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NOUVEAU
DICTIONNAIRE NATIONAL
JNOUVEAI
DICTIONNAIRE
DICTIONNAIRE UNIVERSEL
DE LA LANGUE FRANÇAISE
RÉPERTOIRE ENCYCLOPÉDIQUE DES LETTRES, DE L'HISTOIRE, DE LA GÉOGRAPHIE,
DES SCIENCES, DES ARTS ET DE L'INDUSTRIE
CONTENANT :
1° La NOMENCLATURE la plus riche et la plus étendue que l'on puisse trouver dans aucun dictionnaire :
2° L'ETYMOLOGIE de tous les mots de la langue d'après les recherches les plus récentes de la philologie;
3° La PRONONCIATION de tous les mots qui offrent quelque difficulté sous ce rapport ;
4° L'EXAMEN critique et raisonné des principaux dictionnaires, tels que ceux de l'Académie, de Littré et de Larousse ;
5° La SOLUTION de toutes les difficultés d'orthographe, de grammaire et de style, appuyée sur l'autorité des auteurs les plus estimés;
6° La BIOGRAPHIE des personnages les plus remarquables de tous les pays et de tous les temps;
T" Les NOMS de tous les peuples anciens et modernes, de tous les souverains, des institutions publiques, des ordres monastiques ou militaires,
des sectes religieuses, politiques, philosophiques; les grands événements historiques, sièges, batailles, etc. ;
8° La GÉOGRAPHIE ancienne et moderne, physique et politique,
E: S GUERRE]
ILjE: A^irté
DEUXIEME EDITION
Atigmentée d'un supplément, d'une collection de cartes géographiques et de tableaux synoptiques consacrés aux Arts,
aux Sciences et à l'Industrie.
TOME DEUXIÈME
D-H
PARIS
GARNIER FRÈRES, LIBRAIRES ÉDITEURS
6, RUE DES SAINTg-PÈRÊS, — 6
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in 2010 with funding from
Universityof Ottawa
http://www.archive.org/details/nouveaudictionna02besc
s. m. fnr. de, selon
lanouvelleépellaLion,
■m ité, suivant l'an-
-lenne). La troisiènie
i s consonnes et la
[uatrième lettre de
; ilphabet, dans quel-
■ \r,f_-s langues sémiti-
liiês, et dans toutes
;<_■:• langues gréco-iati-
nes et germaniques ;
n'occupe que le cin-
quiùnï'- laiu' îans les langues slaves. Chez
les (iit'os, c-'U'' Ifttre porte le nom de delta
(5): elle correspond a.i\ daleth des Phéniciens.
— Le d est la plus douce des articulations
que les grammairiens appellent dentales. Il
entre, par euphonie, dans la composition de
quelques mois français, pour accompagner \'n,
comme dans i/e7w/re (du laLt.gener]^o\i il facilite
et soutient la prononciation.
— Au commencement ou dans le corps d'un
mot, (/ a le son qui lui est propre. Dieu, dou-
ceur, dommage, dilatation, défendre, admirer,
ordonner, etc.
— A la fin d'un mot, d ne se fait point sentir
lorsque le mot qui suit commence par une con-
sonne.
— A la fin d'un adjectif, d a généralement le
son du t lorsque le mot qui suit commence par
une voyeWa. Ainsi, grand homme, profond abime
se prononcent gran-t-homme, profon-t-ablme. |(
Il en est de même dans tous les verbes qui pren-
nent le d final à la troisième personne du sin-
gulier de l'indicatif présent. Exemples :r)?7w/-tr'
eniend-il '/ apprend-elle? répond-on'/ pvononccz :
ren-i-il, enten-t-il, etc.
— Lorsque le mot pied entre dans la com-
position d'un autre mot, le d final se fait sentir
avec le son du /. Exemples : pied-à-terre, de
pied-encap : prononcez . pié-t-à-terre, pié-t-en-
cap. Dans les autres emplois du mot pied, d ne
se faii pas sentir ; ex. pied à pied, pied étroit,
pied aligné f pied élégant, pied affilé ; prononcez
pié à pié, pté étroit, pié aligné, etc.
— J) final est toujours muet dans les noms
communs, tels que gond, fotul, chaud, crapaud,
courtaud .échafattd, lourdaud. abord, accord, bord,
muid, nid, etc. \ excepté sud, et fottd dans celle
locution : de fond en comble, qmse prononce de
fon-t-cn-comblé.
— fi final est également muet dans les noms
propres français ou élrangers,lorsqu'il est pré-
cédé de la leltre r, tels que Gérard, Richard,
Houdard, Bernard, Picard, Périgord, Guilford,
Cli/ford, Howard, etc.
— Mais le rflinalse fait sentir dans les noms
étrangers et dans les noms français, en très
petit nombre à la vérité,où il est précédé d'une
voyelle, comme dans Joad,Conrad. A lfred,Obed,
David, Valladolid, le Cid. Éphod, Talmud, lier-
viandad, etc., excepté Madrid.
—En général, dans la conversation, le d final
ne se fait pas sentir. Froid excessif, prononcez
comme s'il y avait froi excessif, etc.
— Les deux d ne se prononcent que dans peu
de mots; tels sont addition, additionnel, addi-
tionner, adducteur, reddition, etc., qu'il faut
prononcer ad-dition,ad-dit ionnel, ad-ditionjter ,
ad-ducteur, rcd-dilion, etc.
— D, comme signe d'ordre, désigne le qua-
trième objet d'une série, la quatrième place
ou la quatrième partie d'un tout.
— D est aussi la quatrième lettre domini-
cale. 11 marque le dimanche dans les calen-
driers modernes.
— Gomme lettre numérale, le D majeur si-
gniac cinq cents. Cette destination du D vient
de ce que les Homains marquaient 500 par 13,
qui était la moitié d'une sorte d"M ainsi faite
CID, et à laquelle ils faisaient signifier par
abréviation le nombre Hii7/e. || Avec un trait
au-dessus D valait cinq mille.
— D est encore l'abréviation de don ou dom,i\-
Ire donné aux seigneurs italiens et espairnols,
et aux anciens moines bénédictins. D. Pedro,
D. Ruinart; don Pedro, dora Uuinart.
— D. M. P. Après une signature, signifie
Docteur en médecine de la faculté de Paris.
— Mis après N., il veut dire i)a/«e.E,\emple :
N.-D.iV(ï//f-DflWtf,en parlant de la vierge Marie.
— Danslesinscriplions latines, D.O. M. rem-
place la phrase Deo optimo maximo, au Dieu
très bon, très grand.
— Ane. chim. D indiquait le sulfate de fer.
— Antiq. rom. D. A. Abréviation de divus
Augustus, divin Auguste.
— Monn. Destaussilaraarquedelamonnaie
fabriquée a Lyon.
— Mus. D indique le ton de ré. || Écrit au-
dessous des lignes de la portée, il est l'abré-
viation de l'italien rfo/ce.et signifie rfott.i-.|I Quel-
quefois, on le met en tête d'une partie vocale,
pour marquer que c'est celle du dessus. \\ D. G.
signifie Da capo.
— Pharm. Dans les formules, D. S. signifie
par abi'éviation detur et signetur (c'est-à-dire
que l'on donne et que l'on étiquette); D. D.
remplace detur ad, que l'on donne dans ; D. D.
vitr. remplace detur ad viirum,<i\ie l'on donne
dans un verre.
D'. Abréviation de la préposition de. Exem-
ple : d'abord, pour De abord; d'ailleurs, pour
De ailleurs; d'ici, pour De ici. V. de.
* DA. Interjection qui se joint aux mots oui
et neuni, pour donner plus de force à l'affirma-
tion ou a la négation. Oui-da. Nenni-da. Elle
n'ad cmploique dans le style le plus familier.
Da est une contraction du vieux fr. dea, dérivé
lui-même de diva, que l'on croit formé des deux
impératifs ai (dis) et va.
DA. s. m. onomatopée). Mus. milit. Coup
frappé faiblement sur le tambour avec la ba-
guette degauche, par opposition au /a, qui est
produit avec plus de force par la main droite.
DAALDER. s. m. Mètrol. Monnaie d'argent
de Hollande gui vaut30stuversou3 fr.25c. de
notre monnaie.
DAATII. s. m. Science oceult. Nom donné
à la science suprême par les cabalistes.
DA AURITH. s. m. Art vétér. Mal de coït.
DAB ou DABE. s. m. Arg. Dieu. On dit
alors \e grandDab. \\ Père. Maître.
— Dabe de ta cigogne. Procureur général. On
vient me chercher de la part du dabe de la cigo-
gne. (H. de Balzac.)
DABAÏBA. Myth. Divinité adorée comme
mère des dieux par les peuples idolâtres du
Panama.
DABBAT. s. m. Myth. or. La bête de l'A-
pocalypse, chez les musulmans.
DABÉCIE.s. f. Bot. Genre d'éricacées, éta-
bli pour une seule espèce suffrulescente de
l'Europe occidentale et des Açores.
D ABESSE. s.f.(rad. dab). Arg. Reine. Mère.
Maîtresse.
D.ABICL'LE. S. m (dimin. derfai). Arg. Le
fils du patron. On dit aussi dabmuche.
DABIiN. s. m. Arg. Tambour, non l'instru-
ment, mais l'exécutant. Ce mot doit être un
corruption de tapin.
D.\BOT. s. m. Ar^. Préfet de police. || Souf-
fre-douleur.
D.\BIR. Géogr. anc. Ville royale des Cha-
nanéens, conquise par Josué. qui lui donna le
nom de Kiriath-sepher ou Ville des nombres,
parce qu'il y avait fait le dénombrement de
son armée.
DABIS. Myth. jap. Idole monstrueuse d'ai-
rain, à laquelle les Japonaisprésenlent chaque
année une jeune vierge pour épouse.
DABITIS. Scoiast. Terme barbare dont on
se servait pour désigner le syllogisme dont la
majeure était générale et afiQrmative, et iami-
neure particulière et affirmative.
DABLAGE. s. m. Agric. V. dablêe.
D.ABLÉE. S. f. Agric. Nom donné dansTOr-
léanais aux récolles d'orge, d'avoine, de pois,
devesces, etc., qu'on sème pendant quelques
années, en place des vignes qui ont élé arra-
chées. .
DABOIÉ. s. f. Erpét.Nom d'une espèce du
genre vipère.
D'ABONDANT. loc. adv. V. ABONDANT.
1070
DACO
♦ D'ADOUD.lOO.adV. V. ABORD.
n AUOVIS. S, m. Comm. Toile de coton qui
se (:ibriiiuail aiitietois aux liules.
DABVCAL, ALE. adj. Ai-g. Royal.
D vurciIE. s. m. Arg. Grand-père.
— D.vBicuE. S. f. Mèi-o. Maili-esso. Nourrice.
HAltlcilETTE. s. t. Arg. Jeune mère.
Bollemére.
UAUUGE. S. f. Arf. Dame. La bourgeoise.
La femme du patron.
U\BUn. s. m. Mamm. Animal d'Afrique,
qui,'s'il n'est pas fabuleux, pourrait être une
espèce d'byèue.
U.4CAMIME. s. f. Bol. Genre de lichens.
D \ C Al'O. loc. adv.(ét. ital., (in. de, et en;)»,
coramencemenl). .Mus. Derechef, de nouveau.
Terme emprunté de Tilalien. qui, sur les parti-
lions.signiïioiuarrivé où il se trouve, on doit
reprendre au commencement du moi-ceau et
aller jusqu'au point final.
— Ou ivipoalitryiicReprendre au renvoi mar-
qué.
— Subsl-inliv. Le rffl eapo n'était pas usilc
dans les vieux opéras. (Lar.)
OACC.A. GéOgr. V. D.VKKAH.
U'.ACCOUD. loc. adV. V. ACCORD.
U \CE s. î g. Gèogr. anc. Habitant, habi-
tante de la Dacie. Quelques écrivains rogar-
denl les Daces comme étant le même peuple
que les C 'tes. .
— adj. Uni concerne la Dacie ou ses habi-
tants.
DAOE.Gèogr. Se dit quelquefois pour Dacie.
D ACÉLO. s. m.Ornilh. Sous-genre de mar-
tiii-chasseur.
DACÉLOXINÉ.ÉE. adj. Ornith. Qui a rap-
port au dacélo. || dacêlonines. s. m. pi. Fa-
mille de p.issereaux, ayant pour type le dacelo.
DACHE. s. m. Arg. Diable.
D'.VCIIÉIIY. V. ACBÉRY.
D vcni.\ AU ADES. Géogr. anc. Partie mé-
ridionale de l'Inde en dei,A du Gange, aujour-
d'hui le Dekkaii.
DACIE. Géogr. ano r-iiIrO'' 'I^' li r.rrm.v
nie qui s'étendait au N ! i 1' hii:1> . ^ h:i !■ le
•fibiscusetle Danajir: . : - -' > i •■ ' - "w
Ilomains et fut enfin - miiii--' |i n Tr,i| m. .pu
la joignit il la .Musie, en jelaiit sur le Danube
un pont masnilique; forme aujourd'hui une
partie de la Hongrie, la Valachic, la Transyl-
vanie, la Moldavie et la Bessarabie.
D.ACIER (André). Traducteur français, né
à Castres, 1651-1723, membre de l'Académie
des inscriptions, seoiélaire pnpëniel do l'A-
cadémie française. > - ii l'.u : i -• n iif l''
valinir que par leni ~ ! I " ^ :
P.Feslus.Yttl.Flac, . . Il ,/' ' ■ /■ . 7;;.v
iTAnslole, Vies de.-, i: «;'/,'... ■■,;■. / , .1- l'Iu-
tarque.
— DACiER (Anne lefévre. M"=)- Femme du
précédent, née à Saumur, 165i-n-20. Fille de
Tanneguy-Lefèvre. .-!:■ in. lill.i .i". ■"■'■ ' 'ii mari
aux classiques ai/ '. /' I'-
rence, plusieurs ■"M I , . \r;s
tophanc. Elle est -a ' a..' [n i tra-
duction d'Homère cl par la liitto nu'i-lle enga-
gea, pour ce poète, contre La Motte : Traité des
causes de la corruplion du goàl.
— DACIER (Bon-Joseph', r ' ' ' '-"'fa-
leur, né à Valognes. 17i-2- 1 >=
pétuel de l'Académie des i i a a
surressiveraent au Tribunal r i |iio
nationale, à l'Académie français ■. isi:',. du re-
marque ses traductions d'Élieii et de la Ci/ro-
pédie; un Rapport sur les progrès de l'histoire
et de la littérature ancienne depuis ITS'J.
DACIQUE. adj. '2g. Antiq. lat. Qui appar-
tient aux Daces où à la Dacie. Il Empire Daci-
que. .Nom que Galérius, qui était Dace d'ori-
gine, entreprit de donner à l'empire romain.
D.ACIQUE.s. m. Vainqueur des Daces; sur-
nom de Domitien et de Trajan.
D.ACN.ADE. s. f. (du gr. ià».-..., je mords).
Antiq. Xom d'un oiseau que les Égyptiens
avaient coutume d'attacher pendant leurs fes-
tins aux couronnes des convives, afin que, par
ses cris et ses coups de bec, il empêchât les
convives de s'endormir. Les dacnadessont des
oiseaux indéterminés.
D.ACNÉ. s. m. (du gr. ii»/tu, je mords). En-
lom. Genre de coléoptères exotiques, d'assez
grande taille, d'un noir brillanl, avec des ta-
ches roUp^es, jaunes ou fauves sur les èlytres.
On en connait neuf espèces de l'Amérique, du
Sénégal et de Madagascar.
n.ACMS. s. m. (pr. daknits). Ornith. Nom
scienliOiue du genre pitpit.
DACXODE.s. m.(dugr.iaxviSr.;,rongeur).
Entom. Genre de coléoptères tétramères, fa-
mille des vèsicants, ayant pour type le dac-
nole mylabrolde du Brésil.
DACXL'SE. s. f. (du gr. ii»»ûi, je pique).
Entom. Genre d'hyménoptèrcs,faraiIie des bra-
conidfrs, ayant pour type ladacnuse rufipède,
insecte européen et fie petite taille.
DACOÏT. s. m. Nom de certains brigands
de l'Inde, qui exercent d'horribles cruautés
sur leurs victimes, pour leur arracher l'indica-
tion du lieu où fie trouve leur argent. || Nom
donné aussi à la torture infligée par ces bri-
gands.
D.\CR
DACO-UOMAIN, AINE. adj. Linguist. Se
dit quelquefois de la langue valaque.
— DACO-ROUAiN. S. m. Lauguc valaque. Étu-
dier le daco-romain.
BA COSTA (Isaac). Théolo-i.-n ol puèH'
hollandais, né à Amsterdam. I :!> |--iii'. ai
prolestant par les conseils il. i i, a . i'
poèteBilderdigketdevintl'iinai a - i i
thodoxie religieuse en ll.aïaa ! Il hi a. ,, ais
publics et fut, en isl". :•■...•... 1 lusiiiui
royal d'Amsterdam, lia a ' nlni-iiv
ouvra-r-i ,,l,il,,s,.i.la.|ii ■ ■ l la- i i,|iirs. N'K
Kir:-^ ■'' ', ,'.',::,ù;;:';ùu "l'utu
cnui ,: ,.V,v/,i//, dnnl ,1 a
aciaa. . ! ■ ■ Ji ,i.,a,7u« lia pmuiry
monde.
DACniNE. S. f. Bot. \. DACRYNE.
DACRY.ADÉNALGIE.S,f.(ét.gr.,S4>ifu<.v,
larme; 44r,v, glande; «Iy»;, douleur). Pathol.
Douleur que l'on éprouve à la glande lacry-
male.
DACRYADÉNALGIQUE.adj.2g. Pathol.
Qui a rapport à la dacryadènalgie.
DACIIYADÉNITE. s. f. (et. gr., Jàxpur/,
larme; Wj.v, glande). Pathol. Inflammation de
la glande lacrymale.
UACRY'AGOGUE.adj. (étym. gr., Jinfuov,
larme; Sy"! je conduis). Anat. Qui sert de voie
aux larmes.
DACRYCY'STALGIE. s.t.(ét. gr., Sixfuov,
larme ;xOiTTt;, sac ; âlY»''! douleur). Pathol. Dou-
leur que l'on ressent au sac lacrymal.
D.\CRY'CYSTALGIOUE. adj. 2g.Pathol.
Qui concerne la dacrycystalgio.
D.*CR\'D101V. s. m. (et. gr., iiKpu, larme ;
sTJo,-, forme). Bot. Genre de conifères, arbres
toujours verts et fort rares, établi pour une
douzaine d'espèces de l'tade orientale, de la
Jlalaisie et de la Nouvelle-Zélande. || Ancien
nom de la scammonôe, chez les Grecs.
D.VCRYEI.COSE. s. f. (étym. gr., Sàxfuov,
larme ; r/.xo,-,ulcèi'e).Anat.Clcéralion des voies
lacrymales. .
DACRYMYCE. s. m. (ét.gr., î»-.<fu, larme;
liixri,-, i-liampignon). Bot. Genre de petits cham-
pignons épiphytes, qui croissent sur les plan-
tes mortes ou sur l'écorce des arbres.
DACRYNE. s. f.(du gr.S«i»fu<.v, larmc).Bot.
Genre de champignons hyphoniycèles,àspori-
dies globuleuses.
DACRYNOME. S. m. (du grec ^««piju, je
pleure). Pathol. Larmoiement causé par iacoa-
lescence ou resserrement des points lacry-
maux.
D.\CRY'OBLEN\ORRHÉE. s. f. (ét.gr.,
." i , 1 ai me ; .SMvvoi, mucosité; feïv, couler).
I ,a . I I aailement de larmes mêlées demu-
UACKYOBLENNOItRHÉIQUE. adj.2g.
Pathol. Qui arapport à la dacryoblennorrhéo.
DACHYOCVSTE. s. m. (et. gl'., fcxfjov,
larme; ;<'j<m,-, sac). Anal. Sac lacrymal.
DACUYOCY'STITE.s.f. (rad.rf(icri/oci/«/c).
Pathol. Inflammation du sac lacrymal.
DACRYOCYSTOBLENNORRIIÉE. s. f.
(et. gr., S«.yy,:,. la! lin' ; ■/:»-.i;, vessie; f'itvva,
mucosité;^:'..' i ail! l'ai liai. Ecoulement mu-
queux par Ir -.a- l.aa viu.il.
DACRYOCVSTOl'TOSE. s. f.(él. fr.,(/(I-
crtjoajste; «Titiffi;, chute). Ghir. Hernie du sac
lacrymal.
DACRYODE. adj. 2 g. fdu gr. Jaxfù», je
pleure). Pathol. Qui pleure. || Ulcère dacryode.
Ulcère humide et sanicux qui rend beaucoup
de sérosités.
— DACRYODE. S. m. Bot. Arbre indéterminé
des Antilles que l'on rapporte auxanacardièes.
DACRYOHÉMORRAGIE. s. f. (et. gr.,
Sâypuùv, larme ; fr. hémorragie). Pathol. Écou-
lement sanguin parles voies lacrymales.
DACRYOHÉMOURHYSE.S.f.(ét. gr.,S».-
:<P'jùv, larme; (/.Tix«, sang; çeHv, couler). Pathol.
Ecoulement de larmes mêlées de sang. Inusité.
DACRY'OÏDE. adj.2g. (étym. gr., Si«juov,
larme; tï^o;, forme). Bot. Qui ressemble à une
larme ; pyriforme, ou en forme de poire. Se dit
d'une graine arrondie, oblongueet légèrement
pointue à l'une de ses extrémités. Les semen-
ces du poirier sont dacryoïdes.
D.ACRY'OLINE. s. f. (et. gr., iixju, larme).
Chim. Substance organique dos larmes.
D.ACRYOLITRE.s. f. (et. gr.,«à-/fjo», lar-
me ;).':0o;, pierre). Cliir. Calcul lacrymal.
D.ACRYOLITHIASE. s. f. (et. gr., fcvju,
larme; /.lOîanî, production pierreuse). Pathol.
Production de calculs dans les voies lacry-
males.
DACRYOME. s. m. Pathol.'V. DACRYNOME.
DACRYON. s. m. Mu -r. .5a-/o,v,. lainifV
Hist. nat. Nom diiiui.- i|iir ',|a a, ,ii»-„-s.h-
plantesquisecoiian 1 al i u ;> mi I ir-
mesougouttes.il l.ai ; .i > [,, , ,. .le
graine qui ressemble un pua a uut^ Uiiuc.
— Anthrop. Point du crâne qui forme l'ex-
Irèmitéinternedu diamètre transversal de l'or-
bite.
— Médce. Excrétion lymphatique des yeux,
larme. Inusité.
DACRYONO.ME.s.m. (itym. |;r.,i««pijsv,
DACT
larme; vo|ii, ulcère rongeant). Pathol. Ulcère
rongeant des voies lacrymales.
DACHY'OI'É.ÉE. adj. (ét.gr.,Sixçu, larme;
rouTv, faire). Médec.Qui excite à pleurer. S'ap-
plique il toutes les substances qui activent la
sécrétion du Huide lacrymal; telles sont les
émanations des oignons et des plantes allia-
cées.
D.ACRYOPIE. s. f. (ét.gr., Sixfuov, larme ;
ùi, ceil). Médec. Excrétion des larmes. Subs-
laïK-i- qui active le larmoiement, qui excite la
sècréliun des larmes.
D.ACRYOrTOSE.s. t. (ètym. gr., Sixouoï,
larme ; irt^iri;, chute). Pathol. Larmoiement.
DACRYOl'YORRIlÉE. s. f. (et. gr., Sù.-
xpyov, larme; lîOov. pus; peYv, couler). Pathol.
Écoulement de larmes purulentes.
DACRYOI'YORRHÉIQUE. adj. 2 g. Mé-
dcc. Qui a rapport à la dacryopyorrhée.
D.ACRYOPVOSE. s. f. Médec. Syn. deoA-
CRYOPVORRHEE.
D.ACRYOKRHÉE.s. f. (étym.gr., iàxfuo-/,
larme; çtt», couler). Médec. Larmoiement, flux
de larmes.
DACRYORRHÉlQUE.adj.2g.Médec. Qui
a rapport â la dacryorrhée.
D ACRYORRHYSE. S. f. Méd. Syn. de da-
cryorrhée.
DACRYOSÏ.AGME.S.ra. (ét.gr., Sà-/puov,
larme ;(r:àYI^"iliqueur distillée goutte à goutte).
Pathol. Larmoiement.
D.ACRYOSTASE. s. f. (étym. gr., Jixfuov,
Iarme;aïài.), j'arrête). Médec. Abolition, cessa-
tion de la fonction des points lacrymaux.
DACTYLANTHE. s. m. (et. gr., Sà»Ta),o;,
doigt; SvOo;, fleur). Bot. Section du genre eu-
phorbe.
* DACTYLE, s. m. (du gr. Si»Tu7.o;, doigt,
par allusion a la division dudoigl en trois pha-
lania-.'laii 11 |. Il inieie est plus longue que les
deuNaiiiir, laii Sorte de pied, dans la poésie
greai[a ' 1 laiia a eomposé d'une syllabe lon-
gue suivie de dcu.\ syllabe."; brèves. La mytho-
logie attribue l'inveiii lu .iaaivlc aux Dac-
tyles idèens ou à Bar. ha -, lai.ivaiit Apollon,
rendait des oracle* a h Ipla - <a n ers de cette
mePUr- lerbrlvlri 1 '.■ .|i ai !-.■ -nul les deux
pi'iii, : ■ , ). ! aie I iaiiie, comme
êiaai ' I . ■ a . ['■■■■ laut sesont
seiai- I! ai M , \ a - il a ' a ! i ai- lUi spondée
est égal, lerme ei soutenu ; on peutle compa-
rer au trot du cheval; mais le dactyle imite
davantage le mouvement rapide du galop.
(Marmontel.)
— Rythme particulier dont les joueurs de
nCite faisaient surtout usage.
— Bot. Genre de la famille des graminées,
composé de plantes vivaces, nombreuses et
mullillores. L'espèce la plus répandue donne
un mauvais foin ; le dactyle n'est guère em-
plo>é qu'à former des gazons dans les jardins.
— Chorég. Sorte de danse qu'exécutaient les
alhlèles.
— Metrol. anc. Mesure linéaire, la seizième
liarlie du pio'l .aree. lone-ne à peu près d'un
i.raversder/i.; ' i i e eli pie le nom qu'elle
Iiorle,Ct Valaai ' la. a a J • lilllia llCS.
— Moll. .\ia a a irai a a n.\i\'- de toutes leS
coipiilles allon^'eos, sulioylindriques, qui ont
une ressemblance plusou moins éloignée avec
la forme des doigts. || Nom spécifique de lamo-
diole lilhodome. || Nom vulgaire d'une espèce
du genre pholade.
— Myth. Dactyles idéens. Les cinq fils de
Daclylus ou d'Ida, ou, selon quelques auteurs,
ciiai 'fa a . a ai lialiilaient le mont Ida, et aux-
(|iiri II al l'invenliondu rythme poé-
Ui| I Les Dactyles étaient prêtres
d(> laii I ■ I lin iionnait aussi ce nom â des
piètres eliaiges d'atliserlé feu sacré en l'hon-
neur du Soleil, et qui exécutaient autour du
fou la danse pyrrhique.
DACTYLE, ÉE. adj. (dugr. Sàjxu'Xoç.doigl).
Hist. nat. Qui a la forme d'un doigt. || Qui est
muni de doigts.
— Ichtyol. Se dit des poissons qui ont quel-
ques rayons isoles aux pectorales.
— dactyles, s. m. pi. Famille de poissons
de l'ordre des holobranches, comprenant les
trigles, les prionotes, etc.
D.\CTYLÈNE.s. f. (et. gr., 5«xtu).o;, doigt;
/■/.«tv»., tunique). Bot. Section du genre clèome.
DACTYLÈTHRE. S. t. (du gr. Saxnj-Xviepa,
dé à coudre). Antiq.gr. Instrument de torture
dont on se servait pour écraser les doigts du
patient.
— Ërpét. Genre de batraciens anoures, pro-
pre au Cap de Bonne -Espérance et ayant la
forme extérieure des crapauds.
DACTYLICAPNOS.S.m.(ét. gr., SàxTu'lo;,
dniiji ; xiiv'o;, fumeterre). Bot. Genre de la fa-
mille des papavèracées, plante annuclleàlige
rameuse, grimpante, cirrifère, originaire du
Nepaul, et quelquefois cultivée dans les jardins
d'Europe.
DACTYLICO-TROCH.VlQUE. adj. Mé-
triq. anc. Se dit d'un vers formé de deux dac-
tyles et de deux trochées.
DACTYLIDE. s. f. (et. gr., Jixtu^oç, doigt ;
e'iSo;, forme). Bot. Genre de graminées festu-
eaeées.plante extrêmement commune dans les
prairies et les lieux incultes d'une grande par-
tie de l'Europe, et dont les épillets sont géné-
ralement triflores.
DACT
DACTYI.IFÈRE.adj.2g.(ét.lat.,rf«c«y;!«,
doigt ; ferens, qui porte). Zool. Qui porte des
doigts.
DACTYLIN, INE. adj, (du grec iixTulios,
doigt). Zool. Qui a un ou plusieurs doigts re-
marquables par leur forme, leur position, leur
longueur. || Qui a la forme d'un doigt.
DACTYLIOGLYPHE.S. m. (ét.gr., î«»-iil-
/.toç, anneau; y>-'j?>'», je grave). Antiq. Ouvrier
qui grave sur anneaux ; et, par extension, Ou-
vrier qui grave sur pierres précieuses.
DACTYHOGLY'PHIE. S. f. (rad. dacly-
lioylyphe). Antiq. Art de graver sur anneaux,
sur pierres précieuses.
DACTYLIOGLYPHIQUE. adj. 2 g. An-
tiq. Qui a rapport à la dactylioglyphie.
D ACTYLIOGR A PHE. s. m. (et. gr., Sa-ni-
lio;, anneau ; yç»-?™! je décris). Antiq. Celui
qui décrit les anneaux, les pierres précieuses
gravées. || Celui qui étudie ou décrit l'art de
la dactyliographie.
D.*CTYLIOGR.\POIE. S. f. (rad. dacty-
liographe). Antiq. Description d'une collection
d'anneaux, de pierres précieuses gravées.
DACTYLIOGRAPHIQLE. adj. 2 g. Qui
appartient à la dactyliographie.
D.ACTYLIOLOGIE.S. f.(ét.gr., 4«xTi;V,.o5,
anneau ; li-ros, discours, traité). Antiq. Partie
de l'archéologie qui conceine l'élude des an-
neaux et des pierres gravées, ainsi que leur
explication.
DACTYLIOLOGIQUE.adj.2g. Antiq.Qui
appartient à la dactyliologie.
D.ACTYLIOLOGUE.s. m. Antiq. Celui qui
s'occupe do dactyliologie; qui travaille, qui
écrit sur cette branche des sciences archéolo-
giques.
D.*CTYLIOMANClE.s.f.(ét.gr.,ia«Ti;).io;,
anneau; [lavTEia, divination). Antiq. Sorte de
divination en usage chez les Anciens, et qui
se faisait par le moyen d'anneaux fondus sous
l'aspectde certaines constellations, elauxqucls
étaient attachés des charmes, des caraclères
magiques. C'est aussi par cette daclylioman-
cie que Gygès se rendait invisible en tournant
le chaton de son anneau.
DACTYLIOMAXCIEN, ENNE. adj. et s.
Celui, celle qui pratique la dactyliomancie.
DACTYLION. S. m. (du gr. înertù».!»;, an-
neau). Mus. Petit instrument adapté à un piano
et qui a pour but de faire acquérir aux doigts
de l'exécutant plus de force et de souplesse.
— Bot. Genre de champignons hyphomycè-
tes, qui naissent sur les parties putréfiées des
plantes.
— Médec. Adhérence congéniale ou acciden-
telle des doigts entre eux.
DACTYLIOTHÈQCE. s. f. (et. gr.,SaxTil-
).io;, anneau, bague; 6r,xti, boîte). Anliq.Écrin
où l'on renfermait les anneaux précieux et les
pierres gravées. || Collection ou cabinet de ces
sortes d'anneaux ou de pierres. Scaurus fut
le premier qui eut, à Rome, une dactyliothé-
que. Chez les modernes, la première dactylio-
thèque remonte à Laurent de Mèdicis.
— DACTYLiOTHÈQnE. S. m . Gardien d'une col-
lection de pierres gravées.
* D.XCTYLIQCE. adj. 2 g. Littér. anc. Qui
contient des dactyles, qui a rapport aux dac-
tyles. Mètres dactyliques. || Nome dactglique.
Espèce de rythme musical dont la mesure
se partageait en deux temps égaux. Hrcrsi/ac-
tyliquc. Vers hexamètre qui se compose uni-
quement de dactyles, à l'exception du dernier
pied, qui est un spondée. || On donnait aussi
ce nom à celui qui, au contraire, avait pour
sixième pied un dactyle au lieu d'un spondée.
DACTYLITE. s. m.(dugr. «ixr-jlo;, doigt).
Échin. Ancien nom générique donné à des
pointes d'oursins, des bélemnites, des ortho-
coratites, des dentales et des solens fossiles.
— Miner. Corps organisé fossile qui a la for-
me d'un doigt.
— DACTYLITE. S. f . Médoc. Inflammation d'un
doigt.
DACTYLIUS. s. m. (du gr. iaxTiii.-.?, an-
neau). Helminth. Genre de vers parasites de
l'homme, ayant pour type le dactylius pointu,
qui se fixe dans la vessie. •
DACTYLO.A. s. m.Erpét.Genre de sauriens
de la famille des anolis.
D.-\CTYLOBE. adj. 2 g. (et. gr., îixTjXoî,
doigt; fr. lobe). Ornith. Qui a les doigts gar-
nis d'une membrane lobée ou festonnée. || dac-
TYLOBES. s. m. pi. Famille d'oiseaux èchas-
siers servant de passage aux palmipèdes.
D.ACTYLOCÈRE. s. m. Ci'ust. Synon. de
PHROSISE.
DACTYLOCRÉPIS.s. m.(él.gr.,îàxTao;,
il.iij . ..,- :. - iinlale). Entom. Genre de co-
ll.,,j,i I, a -res, famille des curculioni-
,1,^ I .1 .-. ayant pour type le dactylo.
,rr|. . i; ii-iai use de Cayenne.
D.\CTYLOCTÉNION. s m. (et. gr., iixTu-
Xo;, doigt; xTiviov, petit peigne). Bot. Genre de
graminées chloridées, ayant pour type le dac-
tyloctcnion égyptien, plante à souche rampan-
te et il feuilles planes.
D ACT YLOGN ATHE adj. 2 g. (pr. dak-li-
lo-gltmile : él. gr., SixiaXo;, doigt; Yvilo;. mâ-
choire). Zool. Qui a les mâchoires allongées
en forme de doigts.
DACTYLOGRAPHE, s. m. (et. gr., iixru-
DACT
Xo(, doigt ; Yfis", j'écris). Instrument à clavier
destiné à transmettre par le toucher les signes
de la parole. Il se compose de vingt-cinq lou-
ches correspondant chacune avec l'une des
vingt-cinq lettres de l'alphabiH. I,e dactylo-
graphe est un excellent moyen de conununii^a-
tion entre les aveugles et les sourds-muets.
— DACTYLOGRAPHE. S. 2 g. Cclui, Celle qui
s'occupe de dactylograp>iie, qui pratique la
dactylographie.
D.\C.TYI.OGn.*rniE. s. f. (rad. dactylo-
graplin. lii lirt, .\rt do converser au moyen
de si^'nes faiis avec les doigts.
DACTYLOr.UAIMlIQUE. adj. 2 g. Qui
concerne la daclylogi-aphie.
DACTYLOÏDE. adj. 2 g (et. gr., iixTuloî,
doigt; tiSo;, forme). Bot. (lui a l'apparence
d'un doigt. || D.icTïLOiDES. s. f. pi. Famille de
plantes.
DACTYLOLALIE. s. f. (et. gr., «i/TuXo;,
doigt ; X'iMii, parole). Ait de parler avec les
doigts, au moyen de signes qui forment un
alphabet. La dactylolalie est en usage pour les
sourd^-muets.
D.ACTYLOLAI.IQUE. adj. 2 g. Qui a rap-
port à la dactylolalie.
D.ACTYLOLOGIE. s. f. (et. gr., Siitr/is;,
doigt ; Tioyo;, discours). Syn. de dactylolalie.
DACTYLOLOGIQUB.adj.âg. Didact.Qui
a rapport a la dactylologie.
DACTYLOMYS.S. m. {élym.gr.,ii>rrjVo,-,
doigt; iiv;, rat). Mamm. Genre de rongeurs,
ayant pour type l'échimys dactylin.
DACTYLON. s. m. (dugr. Sir-.-Sko;, doigt).
Bol. Nom d'une plante graminée que les Grecs
employaient pour détruire les exci-oissances
de chair qui viennent aux doi^'ts et les abcès
qui se forment quelquefois sous les ongles.
Cette plante paraît être la sanguinaire ou picd-
de-coq.
DACTYLO.XOME. S. 2 g. (et. gr., SàxTuXo;,
doigt ; vdfio;, règle). Arithm. Celui, celle qui
compte, qui calcule à l'aide des doigts.
D ACTYLOXOMIE.s.f. (rad. daclyionome).
Arithm. Art de compter à l'aide des doigts, de
flgurer les nombres par les doigts.
DACTYLO\OMIQUE. adj. 2 g. Arithm.
Qui a rapporta la dactylonomie.
DACTYLOPÈRE. s. m. (et. gr., iiîi^uV,o;,
doigt ; 1^.30:. mutilé). Erpét. Sous-genre de rep-
tiles geckoïdes hèmidactyles.
D.*CTYLO-PLESSISME. s. m. (et. gr.,
iiïTuXo;. doigt ; cir.ïiu, je frappe). Méd. Percus-
sion au moyen du doigt.
DACTYLOPORE. s. m. (et. gr., «««tuIo;,
doigt; -ipoî, pore). Pnlyp. Genre de polypiers
fossiles à corps crétacé, cylindracé, trouvés
dans le terrain terliaii-e des environs de Paris.
DACTYLOPTÈKE. adj. 2 g. (et. gr., Si.-^'
xuX-);, doigt ;-TEeiv, aile, nageoire). Zool. Qui a
les ailes ou les nageoires garnies de rayons
libres en forme de doigts.
Uaclïlop.c,-..
— DACTYLOPTÈRE.s.m.Ichtyol.Genred'acan-
thoptérygiens, famille des joues cuirassées,
ayant pour espèces principales le dactyloplère
commun de la Méditerranée et le daetyloptére
oriental, de la mer des Indes, jouissant à un
plus haut degré que tous les autres poissons
volants delà faculté de s'élever au-dessus des
eaux, et pouvant paicourir ainsi, à une assez
grande hauteur, un espace d'une trentaine de
mètres. Le dactyloplère est appelé vulgaire-
ment, stir le littoral méditerranéen, iaiidolc,
aronde, arondelle, rouget-votant, hîTondelte de
mer.
DACTYLORHIZE. adj. (et. gr., «4«Ta/.o;,
doigt; ^l^a, racine). Bot. Qui a les racines en
forme de doigts.
D.ACTY'LOS.ASTRE. s. m. Échin. Synon.
d'OPHIDIASTRE.
DACTYLOSTYLE, s. m. (et. gr., Ji«Tul«;,
doigt; r.'A;;, Style). Bot. Genre de la famille
des orchidées vandées, plante du Brésil, her-
bacée, épiphyte, à fleurs fort belles.
DACTVLOTE. s. m. (du gr. ii«Tu)io;, doigt).
Antiq. gr. Sorte de gobelet à anse.
— Échin. Genre d'holothuries cncumiforme-i.
DACTYLOTÉLE.adj.2g.(ét.gr.,i(ixTu/.o.-,
doigt ;Tn.i>;, complet). Erpot. Qui a les doigts
élargis dans toute leur longueur.
— DACTYLOTÈLE. s. m. .Sous genre de reptiles
sauriens, ou geckos hèmidactyles.
DACTYLOTHÈCE. s. f. (èt.gr., te,.j)...,-,
doigt; Sr.icn, boite). Chir. Instrument dans le-
quel on emhniie les doigts pour les maintenir
dans rex'e!>^!'-i r-L'oliZ-re.
D.\<:T^ T .1 i II: ■,iri;.s.f.(ét.gr.,SàxToi,,-,
doi.u'll'K... - M i.iii.Portiondepeauqui
refnnvi.' . I] i.pi. 1 ^r il os mammifères.
DACTYLOZODE. s. m. (et. gr., îi>T-j),o;,
doigt ; oî^û.îr,;, noueux). Entom. Genre de co-
léoptères pentamères, famille des sterno.xes.
DAGA
ayant pour typo un inseclo de Patagonic, le dac-
tylozodc tûtragone.
DACTYLUS. s. m. (du çr. 5âx-:y>«ç, doigt).
Moll, Genre de coquilles, correspondant exac-
tement au ;;enre margincHc.
DACTYOLOGIE. s. f. V. DACTYLOLOGIE.
DACÏYUUK. s. m. (et. prr., *a«:Aio,-, an-
neau ; ojçà, queue). Annèi. Genre non décrit de
la famille des nais.
DACUS. s. m. (du gr. *ïi5, iix^î, ver qui
ronge le bois). Entom. Genre de diptères bra-
chocères, famille des athéricères, ayant pour
type le dacus de l'olivier, dont la larve blan-
châtre, connue sous ie nom de chiron en Pro-
vence, fait beaucoup de mal aux oliviers.
* DADA. s. m. (onomatopée). Cheval, dans
le langag-edespelitsenfanls. Undada, un beau
dada, un petit dada. Aller à dada. Aller à dada
sur un bâton.
— Bâton sur lequel un enfant va à cheval.
— Son dada demeura court à Lêrida. S'est
dit par allusion à l'échec que le prince de
Condé éprouva devant Lérida et signifie II
manqua de force dans une occasion amou-
reuse.
Demeura court à Lérida. (Voltaire.)
— Fig. et fam. Se dit d'une idée favorite à
laquelle on revient toujours. C'est son dada. II
est sur son dada. II revient toujours à son dada.
Don Quichotte avait son dada, qui n'était pas
Rossinante, quand, raisonnant au mieux sur
tout autre sujet, il se mettai t à divaguer et, s'en •
flammait dès qu'il s'agissait de la chevalerie
errante. (Ourry.) Chacun a son dada, car il y
a toujours une idée, un projetque l'on caresse,
auxquels on sourit avec amour. (Id.) Heureux
celui qui n'a pas de dada ! mais,comme la chose
est rare, heureux encore celui qui sait le maî-
triser, et le retenir dans l'occasion, au lieu de
lui laisser la bride sur le cou ! (Id.)
— Crust. Nom vulgaire d'un petitcrabe des
bords de la Manche, dont on se sert comme
appât. On dit aussi iyret.
*DADAIS.s. m.Niais,nigaud; homme tout
décontenancé. C'est un dadais, un grand da-
dais. Quel dadais! Quel grand dadais! Il est
très familier, et s'applique surtout aux adoles-
cents qui ont conservé des goûts, des amuse-
ments trop enfantins, qui ne raisonnent pas
mieux que les petits enfants, ou qui sont gau-
ches de maintien. C'est un grand dadais, que
sa mère mènera toujours par le bout du nez.
(.1. Sandeau.)
D AD A.MAXIE. S. f. (de dada, et manie). Mot
forgé pour peindre cette opiniâtreté de cer-
tains hommes, toujours a cheval sur une idée
fixe, ou remontant toujourssurleur bête, si on
les en a fait descendre un moment. Kotzebuc,
dans un de ses romans, a placé un exemple fort
plaisant de celle dadamanie.{Om'vy.)
DADÉE. s. f. Niaiserie, enfantillage. Inus.
DADÈS. s. f. pi. Myth. gr. V. daïdes.
DADIAN. s. m. Nom du souverain de la
Mingrelie.
DADOPHORE. adj. et s. 2 g. (et. gr., ^?;,
So^ô;, (lambeau; ^opb;, qui porte). Antiq. gr.
Celui, celle qui portait une torche dans une
— DADOPHORE.fi.m. Entom. Genre de coléop-
tères pentamères, famille des malacodermes,
ayant pourtype le dadophore hyalin du Brésil,
insecte d'un beau noir luisant, avec une large
bande jaune livide vers le milieu des élytres.
DADOUILLETTE. S. f. Art culin. Bouelle
grasse.
DADOUQt'E ou D.ADUQUE. adj. et S. 2
g. (et. gr., Sa5o>/o;, porte-flambeau ; formé de
5â,-, ia'Sè;, flàoabéau \ È'/w, je tiens). Myth. Sur-
nom que l'on donnait aux divinités qui étaient
représentées un flambeau à la main. ||Nomdu
second des cinq prêtres de CèrèsÉleusine, ce-
lui qui assistait l'hiérophante et qui portait un
flambeau, en mémoire de ce que Cérès, cher-
chant Proserpine sa fille au milieu de la nuit,
parcourut la terre un flambeau à la main.
DADOYCHUS. s. m. (pr. da-do-i-kiiss ; du
gr. S«5oj/'5î, porte-flambeau). Entom. Genre de
coléoptères tétramères, famille des longicor-
nes, ayant pour type le dadoychus à ceinture
jaune du Brésil.
DADSISAS. s. m. Festin funèbre des an-
ciens Belges.
DADYLE. s. f. (et. gr.,S«;, 5a5à;, branche
de pin). Chim. L'une des deu.x huiles qui cons-
tituent l'huile de térébenthine.
D AELDEK. s. m. Mètrol. Monnaie de Ham-
bourg qui vaut deux marcs banco.
DAE\. FWr r>lj. r-t = Il! = f rin^- Mem-
bre d'un-''!' ■ 'l:-. h !Im) II- I'.: ->■ I ■■- hacns
blonncu^'
^[jion-
DAFILA. s. m. Ornith. Nom d'une espèce
du genre canard, dont le type est le pilet.
D.4GARD.S. m. Vén. Jeune cerf qui pousse
son premier bois. V. DAGUET,qui est plus usité.
DAGU
DACEBOG. Myth. slave. Divinité qu'on croit
être la Fortune.
DAGGIAL. s. m. Nom par lequel les mu-
sulmans désignent l'Antéchrist, qui, disent-
ils, apparaîtra monté sur un àne, comme le vrai
Messie.
n.lGIlAN.A. Géogr. Village nègre, à lli
kil. .N,-K. lie Saint-Louis, qui a donné son nom
à un i.| lili-vc Ht agricole dans la colonie
fi.iii :.:-. lu s^'iiégal. Le district renferme
-Ji;,ntii II ,i[.. .1 lut le commerce de gommes,
araclu.les cl miel.
D.AGHESTAN, ou gouvernement russe de
DerùeiU. [Allianie des anciens). {Pays de mon-
taynes; de dnyh, montagne, en turc et en per-
san). Géogr. Prov. de la Russie, dans la lieu-
tenance du Caucase, traversée par les rami-
flcations du Caucase, située sur la mer Cas-
pienne ; elle est habitée par des Tatars musul-
mans, divisés en plusieurs tribus. On y élève
beaucoup de bétail. C'est l'une des routes con-
duisant dans l'Asie centrale; les Russes ont
enlevé le Daghestan à la Perse, en 1813. Le
chef-lieu est Derlieiil. Il a 30,00U kil. carrés et
480,000 habitants.
D.4GO. Géogr. Ile de Russie, dans la mer
Baltique, au N. de l'île d'CEsel, sur la côte 0.
d'Esthonie. La population, d'origine estho-
nienne, mais mêlée de quelques Suédois, est
d'environ 20,000 hab.
D.AGOBERT l". Roi des Francs mérovin-
giens, né en 600, mortel enterré en 638 à Saint-
Denis, dont il avait fnndê l'abbiye. Il succéda
â son père Ciotair.- H -n N n 'i ie et en Bour-
gogne, 6-28; il rr.|,i i; 1, ! limortdeCa-
riliert, son frèr-;. i \ : ^ -u règne est
GOBicRT II. L)eriiiL-r roi ni.M'iviiiLririi 'lAn'^tra-
sie, était fils de Sigebert II et petit-fils du pré-
cédent. Relégué en Irlande par le maire du
palais Grimoald, rappelé par les hommes li-
bres, 67.'*, il fut mis à mort, après 5 ans de rè-
gne, par les chefs de l'aristocratie austrasien-
ne. 871). || d.igobert m. Roi des Francs neus-
triens, fils de Childebert III, régna sous les
mairies de Pépin d'Héristal et du jeune Théo-
bald, 711-715.
— DAGOBERT l'Luc-Siméon-Auguste). Géné-
ral franv-t -. : I 1' '''■■ .\près avoir combattu
en Italir. r '-' iT' mmanda en 17931794
l'armée .!■ i -< i. ientales. Il fut blessé
mortellem. ui ;■ i: I ivi^Ml a laissé: J\'o«;'«//«
Méthode de comiiituuicr f infanterie.
D.AGOJJ. (de l'hébr. dagah, se multiplier).
Myth. phénic. Idole des Philistins dont il est
parlé dans la Bible, et qui avait un temple fa-
meux dans la ville de Gaza. Suivant Sancho-
niathon, c'était le fils d'Uranus et de Ghé. Il
est considéré comme un des symiioles de la
fécondité, représentée tanf,t sous l'image de
l'homme, tantôt sous celle de la femme.
D.AGORIE. s. f. Hortic. Variété de pommes.
D.\GOR\E. s. f. (rad. dague, et corne). Va-
che à qui on a -ompu une corne.
— Fig. Vieille femme laide et chagrine.
D.*GOUSS.A. s. m. Bot. Genrede graminées
de l'Abyssinie.
DAGOL'T.AÎV. s. m. Nomqueles Ceylandais
donnent au.v esprits dont les jaddèses sont les
prêtres.
* DAGUE, s. f. (et. incert. ; peut-être le bas-
bret.rfû^, pointe). Ancienne épée courte et large
qui était en usage chez les peuples barbares,
et dont on s'est beaucoup servi dans le moyen
âge. La forme de la dague était celle d'un gros
poignard. Les archns a pied, les francsar-
chers ei I- - - ■ ' - ■! i:i;.iii'''i .■■ I-vére
portai'!.' ' : • 1 I ; lient
aussi d I , : . 1 ;..|,:' da-
gue. Fiai, '- -'- •" Lui 'ii-'-i : 1 'lague
ilans le dcUuL Je lu cuirasse.
— Loc. prov., fam. et inus. Être fin comme
unedaynede plomb. Avoir l'espriclourd et vou-
loir paraître plein de finesse.
— Ane. art milit. Dague à roelles. Poignard
à l'espagnole dont la poignée formait deu.\ es-
pèces de petites roues.
— Ane. mar. Bout de cordage ou garcette
dont se servait anciennement le prévôt pour
frapper les matelots condamnés à ce châti-
ment, à bord des vaisseaux de guerre.
— Techn.Nom donné par les relieurs à une
lame de sabre emmanchée par ses deux bouts
d'une poignée de bois, et dont ils se servent
pour ratisser les peau.\, afin d'obtenir des re-
liures plus soignées.
— Véner. Premier bois qui pousse à la tête
du cerf vers sa seconde année. || Se dit quel-
quefois des défenses du sanglier.
DAGUÉ,ÉE.part.pass. du v.Daguer. S'em-
ploie adjectiv.
— Véner. Biche daguée. Biche saillie par le
cerf.
* D.AGUER. V. a. 1" conj. Frapper avec la
dague, frapper à coups de dague. Vieux et
inusité en ce sens.
— Donner des coups de tête, en parlant des
chèvres ou des chevreaux.
— Ane. mar. Frapper les matelots avec la
dague ou garcette.
DAHL
1071
— Techn. Battre la filasse attachée à des
pinces mobiles.
— DAGL'Eii. v. n. Fauconn. Voler de toute sa
force, nn parlant d'un oiseau qui travaille di-
ligemment de la pointe des ailes.
— Véner. Se dit <Ie l'action du cerf qui s'ac-
couple avec ta biche.
— SE DAKUER. V. proH. Sc frapper à coups
de dague. Inusité.
DAGV'ERRE (Louîs-Jacques-Mandé). Pein-
tre décorateur et nhvsicîen, né à Cnrmeilles
(Seine-et-Oise),1789-1851.IléUblit le diorama,
1822-1839, et inventa le daguerréotype; il était
associé à Niepce.
DAGUERRÉOTYPAGE. s. m. Action de
daguerréo typer.
*DAGUERRÉOTYPE.S. m.(defltf//ar;T£',
n. pr., et du gr. tûtîo;, type). Procédé inventé
par Daguerre, et qui consiste â fixer, par l'in-
fluence de la lumière, les images d<; la chambre
obscure sur une planche de métal.
— On donne aussi lo nom <li^ dfufuerréoltjpe
àrinstrument desiiri'- .'i r^ ],i . lilm les sortes
de dessins dont tiMi . : ii i-^ii nier. Suivis
d'un àne qui port. iii \ ■ ''-i^i -. ^ -/'//i^, machine
compliquée et fr.i.'i:*' li^i, i, Ni-rval.)
— Ima.gc obtenue \>:ir ce procùdè.On dit au-
jourd'hui pholoyraphie.
— Fig. II a navigué, il a vu des tempêtes;
toutes ses descriptions sont des daguerréo-
types. (Mérimée.)
D.\GL'EURÉOTYPÉ, ÉE. part. pass. du
V. l».iu^iu:ri<-',iypiT. S'empl. adjectiv. Paysage
>1'- l'orlrait daguerréotype. Mon-
t _ 1 vpée. Scènes de la nature da-
\ ut: de Paris daguerreotypée.
l> \..( KlUiH>TYPER.v.a.l"> conj.irad.
ilu'i'iei icoiijpcj. Obtenir un dessin, un portrait
.1.1 iiiMven (in procédé qu'on nomme daguer-
rrniviii'. Dagtierréolyper l'église de Notre-
l)ame iia Paris. Daguerréotyper le château de
Versailles. Daguerréo typer un portrait. Da-
guerréotyper un groupe de personnes. Aujour-
d'hui, l'on dit plutôt photographier.
— SE DAGUERRÉOTYPER. V. prou. Être d-i-
guerréotypé,ètre obtenu parle daguerréotype.
D AGUERRÉOTYPIE. s.f. Art de daguer-
réotyper.
— Atelier où l'on confectionne des daguer-
réotypes.
D AGUERRIEX, EX\E. adj. Exécuté d'a-
près le procédé de Daguerre. Images daguer-
riennes.
— Par extens. Qui reproduit avec autant
d'exactitu'l' ['li !'ii-ptreil inventé par Da-
guerre. C ; L . ihs le livre de M. Flau-
bert, c\-i • i I jues comptes rendus
ont appel'- uh. ii I ■!;!< i.uie (/fl(/an77>H«(îdans
la reproduction des types de toutes choses.
(Sénard.)
DAGUESCH. s. m. Philol. Un dos points
diacritiques de la langue hébraïque, repré-
senté par un point placé au milieu delà lettre
qu'il alVecte. Daguesch doux. Daguesch fort.
Da;ru.:s,-h 'irnil'lant, etc.
* \\\*.\ I I ■^. m. (rad. rfû(/u^). Jeune cerf
,1 , . t^.qui portesun premier bois.
1 Ht bas vers le milieu et la fin
— Fauconn. Oiseau de proie qui vole à tire-
d'aile.
— Ichtyol. Nom vulgaire de l'aiglefin.
— Vitic. Sarment à sept ou huit yeux, dans
la Loire-Inférieure.
DAGUETTE. s. f. (dimin. de dague). Ane.
art milit. Dague de la plus petite dimension.
DAGU\. Myth. Divinité du Pègu, dont le
temple est construit sur une éminence,etqui,
disent ses prêtres, foimera dans les derniers
temps un nouvel univers, avec les débris de
l'ancien monde.
DAGYDE. s. f. Ant. gr. Poupée de cire en
usage dans les enchantements. |] Ornementde
tête que portaient les dames grecques.
D AGYSE. s. f. Acal.Nom d'une espèce d'a-
calèpbes.
DAHABIEH. s. f. Barque employée sur le
Nil pour le transportdes voyageurs.
DAIIABS. s. m. Métrol. Monnaie abyssi-
nienne qui vaut 5 fr. 40 cent.
DAHÉEX, EXNE OU DAHIEX, EXXE.
adj. et s. Gcogr. anc. Nom d'un peuple scythe
nomade,à l'est de la mer Caspienne,et au nord
de i'Hyrcanie. Le nom des Dahiens s'est con-
servé dans celui de Daghestan.
D.AHI. s. m. Bot. Espèce de câprier d'Ara-
bie.
DAHiLA.s.m.Ornith.Syn.deHOCHE-QCEnE.
D.-VHLBERG ;Éric).Célèbre ingénieur sué-
dois, né en 1625, mort en 1703. II eut la direc-
tion générale des forteresses de Suède, et fut
surnommé par ses compatriotes /e Yauban sué-
dois.
DAHLER. s. ra.Monnaied'argentoudecui-
vre usitée en Suède et en Hollande;sa valeur
varie de 3 fr. 15 cent. à'^S fr. 50 cent, de notre
monnaie. V. thaler.
* DAHLIA, s. m. (de DakU nom pr.). Bot.
Genre de la famille des composées, tribu des
astéroidèes écliptécs, ayant pour type le dah-
lia variable, plante herbacée du Mexique et
du Pérou, importée en Europe en 1789 ; elle se
multiplie et se reproduit identiquement par la
1072
DAIM
greffe, le boiilurage ou la scparalion des ra-
cines, mais surloiù p;ir les semis, et au moyen
d'une ciillure exlix-niemenl facile dans un sol
riche et pi-otond. On en eonnait sept ou huit
espèces. Les dahlias ont un beau port, de jïran-
des et nombreuses lleui-s blanches, jaunes,
roses, ou pourpres. Graine de dahlia. Cultiver,
planter des dahlias. Quoi qu'en dise J.-J. Kous-
scau. tout nedesTenère pas entre les mains de
l'homme, les ilu/t.iiis n'ont oeitaincmcnl rien
pei\lu de leur Ivautê ni de la vigueur de leur
régétation depuis qu'ils sont admis d.ins nos
jardins et soumis ;\ nos méthodes de culture.
(Ferry.) On a semé depuis vingt ans quarante
lieues de graines de ilitlilia sans qu'on ait pu
avoir un dahlia bleu. (A. Karr.)
\* d<fAIi<i met sa cocarde
El le souci sa loque dor. (Th. Gaot.)
nAlIMNE. S. f. Chim. Matière hUanclie,
pulvérulente, très ferme, peu soluble dans
l'eau fioi.le, qui se rapproche beaucoup de l'a-
midon, et que l'on a découverte dans les tu-
iwrcules du ilahlia.
D.MIM \\. s. m. Myth. pors. Ange qui con-
duilau ciel lesTimcs des saints.
— Adjoint de l'amin ou maire dans les mu-
nicipalités de la Kahylie.
D \IIOMKY. C.éo.;r. Royaume delà Guinée,
du Bénin à l'E. au Voila ;i TO., s'étendant au
Is'. jusque vei-s les monts Kongs. Le climat est
chaud et malsain; la terre est fertile et cou-
verte d'arbres. Les habitants sont des nègres
cniels, soumis au despotisme barbare d'un
roi célèbre par les sacrilices humains qu'il
ordonne. La capitale eslAliomcy.
D.\I]R.4. Géogr. Réçion raont>agneusedela
province d'Alger (Algérie), enli-e la Méditer-
ranée au N. et le b,-is Chélif au S. Bou-Mazay
excila.cn 1815, une insurrection qui fut éner-
giquement réprimée par le colonel Pélissier.
D.\l. s. m. Ilisl. Titre honorifique en usage
au Japon.
D.A'i.A. s. m. Nom donné, en Algérie, à des
bassins naturels inondés pendant lasaison des
pluies.
D.*ÏC.A. s. f. Mylh. Fêle de l'eau , à Pégu.
D.\'lCO. s. m. Bol. Navet du Japon.
D a'i-CUC. s. m. Bot. Nom donné au chrysan-
thème des Indes, en Cochinchine.
DAÏDES.s. f. pi. (du gr. Sa'i;, Sai'Jo;, tor-
che). Mylh. gr. Fêles qu'on célébrait à Athè-
nes et qui prenaient leur nom des torches
qu'on y allumait pendant trois jours : le pre-
mier, en mémoire des souffrances de Latone,
lorsqu'elle enfanta Apollon ; le second, pour ho-
norer la naissance de Glycon et celle des dieux
en général; et le troisième en l'honneur des
noces de Podaliriuset de lanière d'Alexandre
le Grand.
D.AIGXÉE. s. f. Techn Veine de charbon
de lerre de 1 m. 20 cent, d'épaisseur.
* D.\IGXER. v. n. l"conj.(èt. lai. ,dignari:
rad. iigiius. digne). Avoir pour agréable de,
condescendre à; s'abaisser jusqu'à vouloir
bien, faire la faveur, faire la grâce ae; être
assez bon, assez bienveillant pour. Ce verbe
est toujours suivi, soit raèdiatement, soil im-
médiatement, d'un verbe à l'infinitif. Daignez
choisir.Daignez accepter.Daignez écouter.Dai-
gnez répondre. Daignez accorder. Daignez m'en
avertir. Vous ne daignez pas même l'entendre,
etc. Je prie Dieu qu'il daigne leur faire connaî-
tre combien est fausse la lumière qui les con-
duit. (Boss.) Le Fils de Dieu est venu au monde,
et il a daigné habiter en nous. (Id.) C'est beau-
coup qu'il sorte quelquefois de ses méditations
et de sa laciturnilé, et que, même pour criti-
quer. Wdaigne une fois le jour avoir de l'esprit.
(La Bruy.) Aussitôt qu'il me voit, il daigne me
connaître. (Id.)
Paiynr. rfdijiir, mon Dieu. surMaltian et sur elle
Répandre cet esprit d'imprudence et d'erreur... (Rac.)
— Ce verbe est employé fréquemment à la
fin des lettres, comme formule de politesse
adressée a tm supérieur. Daignes agréer mes
sincères salutations. Baigne: agréer l'assu-
rance de mon entier dévouement.
D.AIKOKU. Mylh. jap. Dieu que les arti-
sans invoquent au Japon; il est assis sur une
balle de riz, avec un marteau à la main et un
sac qui, selon la superstition, se remplit d'ar-
gent chaque fois que Daikoku frappe de son
marteau.
D.AIL. S. m. (pr. (fa//, //mouill.; de l'allem.
theilen, partager). Conchyl.Xom vulgaire de la
pholade sur lés côtes de France.
— Ancien nom de la faux, encore en usage
dans certaines provinces.
— Sorte de pierre à aiguiser.
D.AILLE. S. f. Espèce de faux.
* D'AILLEURS. loC. adv. V. AILLEURS.
DAILLOT. s. m. .Mar. Nom des anneaux
dont on se sert pour amarrer les voiles lors-
qu'on veut les mettre par un beau temps sur
le grand étai.
D.AILLV (Pierre). V. aiily.
* DAI.M. s. m. (du lat. dama). Mamm. Ani-
mal de l'ordredes ruminants ei du genre cerf,
dont la taille est intermédiaire entre celle du
cerf et celle du chevreuil. Le daim se trouve
dans toute l'Europe, surtout en Angleterre ; il
est timide et lègera la course ; son pelage est
brun fauve, lâcheté do blanc ; sa queue, noire,
longue^ses bois plats et palmés',sachair,très
DAIS
estimée; sa peau est souvent employée dans
les ans. Variétés du daim. Allures du daim.
Chasse au daim. Fumées, foulées, portées du
daim. Le daim. agile, léger, bondissant, timide,
tremblant. Les timides troupeaux des daims
aux larges fronts. (La Fontaine.) Lerfaini léger
bondit, vole et fend Vmv. (Delille.)
— Peau de daim. Gants de daim. Culottes
de daim.
— Loc. prov. et popul. Puer comme iiu daim.
Exhaler une odeur extrèmcmenl puante.
— Para. Nom qu'on a donné aux jeunes élé-
gants qui passent leur temps avec les femmes
légères.
—Daim huppé.Richa bourgeois. Jeune homme
riche et naïf. Il y a de l'argent à gagner; ce
sont des riaim.i huppés. (E. Sue.)
— Techn. Daim en moelle. Peau travaillée
avec la cervelle avant d'être livrée au cha-
moiseur. || Ihnm en lèvre. Peau apprêtée de la
même fai:on, mais qui a été adoucie avec «ne
espèce de lerre à foulon. || Daim rainré. Peau
venant des lieux de production, et à laquelle
on a enlevé les poils. || Daim vert. Peau de la
même provenance, à laquelle on a laissé les
poils.
B.A'i.MI.AT. s. m. Subdivision territoriale
administrée par un daïmio, au Japon.
D.A'ÏMIO. s. m. Hist.Nom donné aux prin-
ces du Japon.
DAIN.s. m.Mélrol. Mesure itinéraire usitée
à Rangoun, et qui vaut 3 kilom. 396 m.
D.AIN {Olivier Le). V. le dain.
* D.AINE. s. f. (pr. déne; c'est impropre-
ment que l'on prononce quelquefois r//«f, mal-
gré l'autorité de l'Académie). Femelle du daim.
La daine porte huit mois et quelques jours
comme la biclie. (Buff.)
— Ichtyol. Nom vulgaire de la sciène cir-
reuse, espèce type du genre ombrine.
DAIi\EZ-NO-RA'i. Myth. Le soleil, chez
les Japonais, qui le peignent assis sur une
vache.
d.a'i.\os. s. m. pi. Chants populaires ùe la
Lithuanie.
DAINTIERS. s. m. pi. (et. celt., dantaeth,
morceau de choix). Véner. "Testicules du cerf,
que l'on appelle aussi vulgairement rognons.
DA'iRA. s. f. Nom, en Egypte, des biens
personnels du khédive.
— Syn. de douar.
D.AIR.A. (/« Savante). Myth. Déesse des mys-
tères d'Eleusis. On la confond aussi avec d'au-
tres divinités.
D.AIRE.s. m.(dugr. i«ïpu.j'écorche).Crust.
Genre d'isopodes, famille des hyperines. ayant
pour type le daire de Gabert, trouvé dans la
mer des Indes.
D a'iue. s. m. Hisl. ott. Tambour de basque.
DAIR-EL-KAM.AR. (J/aîson(/e la Lune).
Géogr. Laplusimportante ville du Liban, dans
l'evalet de Saida (Turquie d'Asie), située à 30
kil'. S. de Beyrouth ; 10,000 hab. Les Drusos, en
1860, y ont commis d'affreux massacres sur les
chrétiens.
DA'iRIou DAÏRO. s. m. Hist. jap. Titre
donné a\i souverain du Japon, dont la famille
est n jii 1 I It'sci'iidanl desanciennes
(li\nM: - ;; ■ : I 'III' (I iiis le pays. Le Daïro
a p ■ 1' I ■ .■ : -pli iiuii et le pouvoir tem-
piiiil jii- III , 1 1 I. 1 '.luiiiuile 1.W.5, et les a re-
pris en lîSiJS. Ou l'appelle aussi mikado. \\ P!.,
Les Dairis ou Dairos du Japon.
DA'IRITE. s. m. Ant. gr. Prêtre deProser-
pine à Athènes.
* DAIS.s.m.(pr.d^,'duIat.rf/scH.v, disque).
Ouvrage de bois,de marbre ou de tentures.etc,
fai t en forme de ciel de lit, et qiiR l'on place dans
une église au-dessus d'un maiiir anirLdune
chaire à prêcher. Tendre le il II- nni' i i u he-
raentundais.Surmonterd'uh .l.t.^ lin-, ilr ve-
lours, dais garni de franges d'ui'. \ju.iu.j t_>.rla-
ves tendent sur sa tète un dais de pourpre. (Ger.
de Nerv.)
Uti possédé, dans le lond d'un tonneau
Qu'on coupe en deux et qu'un vieux dais surmonte,
Crie au scandale, à Fliorreur, à la honte. (Volt.)
— Espèce de baldaquin, de ciel de lit, d'une
forme carrée ou circulaire, d'où tombent les
rideaux qui servent à entourer le lit. Un lit
somptueux qu'un dais pompeux couronne.
(Delille.)
— Poêle ordinairement garni de velours ou
de soie, surmonté de panaches blancs, et sup-
porté par deux ou quatre petites colonnes,
sous lequel on porte le saint sacrement dans
les processions de l'Église catholiquejet sous
lequel on rei;oit les rois, les princes, les évê-
qties, etc., lorsqu'ils font une entrée solennelle
dans les villes de leur juridiction. Porter le
dais. Marcher sous un dais. Tenir les cordons
du dais. Refuser le dais. Escorter le dais. Le
pape marche toujours sous un dais.
I.'aiTiljilion jamais ne conduit au bonheur ,
1] n'est point sous le ttaii, il est dans notre cœur.
{Des I3oULHn;ns.)
— Poêle ayant aussi la forme d'un ciel de
lit avec dossier pcndanl,que l'on tend û la place
oiisiègentsolennellementlesrois, les princes,
les èvêques, certains personnages éminents.
Dais royal. Dais cpiscopal. Dais pompeux, ra-
DALA
dieux, somptueux, riche, superbe, élevé. Un
dais brillant de pourpre et d'or. (Baour-Lor-
mian.)
— Par extens.//a!i/ dais. Estrade élevée, sur
laquelle tm roi ou une reine se placent dans les
cérémonies, soit qu'il y ait un dais au-dessus,
soil qu'il n'y en ait point. (Elle) va jusque sous
le dais faire pâlir le vice. (Boil.)
—Fig.Être.ious le dais. Être au sein des gran-
deurs, au faite des honneurs.
— Fig. etpoét. Voûte, berceau, bosquet que
forme la verdure, le feuillage, etc. Un dais de
verdure. Un dais de fleurs. Un dais verdoyant,
fleuri, émaillé, épais, touffu. Sous un dais de
feuillage et sur un trône de gazon. (Fléch.) Un
dais de myrte et de lilas. (Dorât.)
Je te revois sous le dais de verdure
Que iormeiit les lilas aux panaclies fleuris. (Bérakg.)
— Poét. La voûte céleste. Du ciel le vaste
dais. (Ghênedollé.)
— Archit. Sorte de petit édicule sculpté dans
la pierre, qui fait saillie sur la surface d'une
muraille, et abrite ordinairement une niche et
sa statue.
— Bot. Genre de la famille des thymélées,
renfermant des arbrisseaux originaires des
contrées les plus chaudes de l'Afrique et de
l'Asie, et dont l'espèce la plus connue en Eu-
rope est le dais à feuilles de fustel, dont les
fleurs ombelliformes et de couleur lilas répan-
dent un doux parfum.
D a'i.V. Géogr. anc.Fleuve de Scythie.affluent
de la mer Caspienne; aujourd'hui \' Oural.
D.AJAN. s. m. Ichtyol. Genre d'acanlhop-
térygiens, famille des mugiloides, ayant pour
type une espèce de muge des Antilles, dont
la chair est d'un goût fort délicat.
D.AK. s. m. Mac. Canot en usage à l'embou-
chure du Gange.
DAKAR. Géogr. Comptoir et port militaire
du Sénégal, dans l'arrond. de Gorée.
DAKCniNA. s.m.Hist. ind. Présent qu'on
fait aux brahmanes dans les sacrifices solen-
nels.
DAKHEL. Géogr. Grande oasis du Sahara
à l'ouest de la Ilaute-Égypte ; ch.-l., El-Cazar.
DAKIIIL. s. m. Hist. ott. Nom des muder-
ris du troisième grade.
D.AKHMÉ. s. f. Hist. or. Chapelle sépul-
crale où les Tatars déposent les corps de leurs
princes.
DAKHNI. s. m. Linguist. Dialecte de l'in-
doustani.
D.AKI. s. ra. Moll. Syn. de littarine.
D.AKK.An. Géogr. Grand district du Ben-
gale, arrosé par le Ganse elle Brahmapoutre.
Sol très fertile ; 1,000,000 hab. ; capitale Dak-
kah ; 70,000 hab., à 250 kilom. de Calcutta, et
l'un des principaux marchés de l'Inde pour
les cotons et les tissus de coton.
DAKKIN. s. m. Relat. Nom que les noirs
de Loango donnent à leurs sorciers.
D.AKOX.s. m.Relat.Espèce depetite pierre
bleue dont les femmes de la Guinée ornent
leurs cheveux.
D.AKOTA.Géogr.TerritoiredesÉtals-Unis,
entre la Nouvelle-Bretagne auN., les États de
Minnesota et d Io^vaà l'E., le territoire de Ne-
braska au S., celui d'Idaho a l'O. U a été or-
ganisé en 181)8 ; la superficie est de 386,000 ki-
lomètres carrés; la popidation est de 135,000h.
DAKOTAS.s.m. pi. Géogr. Tribu des Sioux,
entre le Missouri et le haulMississipi, dans les
États-Unis d'Amérique.
— DAKOTA, s. m. Linguist. Idiome parlé par
les Dakotas.
DAL. s. m. Philol. Nom de la huitièmelet-
tre de l'alphabet arabe, turc et persan. || Si-
gne numérique de 4.
DAI. ou DAL-ELF.Géogr.Fleuve de Suède,
formé dans la prov. de Falun. par la réunion
de rOster-Dal et du Wester-Dal, qui naissent
dans les monts Sèves. Le Dal se jette dans le
golfe de Bothnie, au-dessus de GeQebourg,
après un cours de 4G0 kil.
DALADER. s. m. {pr. da-la-dèrr ; formé
de deux mots sanscrits signifiant portefeuille).
Entom. Genre d'hémiptères homoptères de la
famille des anisoscéliles, insectes des îles de
la Sonde, très voisins des midis.
D-AL.A'i-LAM.A. s. m. Hist. or. V. lama.
l>.\L.\lv\\. s. m. (de deux mots sanscrits
fiiimii II il i/'/r.«/unH('((e /■«((//«). Entom. Genre
d'ïiumi|jlnes d'- la famille des fulgorides, in-
secte indigène du Cap de Bonne-Espérance.
DALAT. s. m. Moll. Variété du genre tro-
que, trouvée au Sénégal.
DAL.ATl.AS. s. m. (pr. da-l_a-ciass). Ichtyol.
Poisson peu connu, espèce d'aiguillat.
— Moll. Espèce de sèche.
1> M. XÏsl I , :p1I .1 .. n;-l, iviij- II. inlire
sens naluiel toutes Ils paroles de Jesus-Christ.
DALARNITE. S. f. Miner. Un des noms
du mispikel.
]> \i. \ N i: \(' Ni. "1.1- , r.'ii.p.i.iii iir lie
DALL
par amour; Azcmia; Gulnare ; Adolphe et Cla-
ra, clc.
DALBERGIE.s.f.{deZ)û//W(/,n.pr.). Bot.
Genre de la famille des papilionacées, établi
pour une soixantaine d'arbres ou arbrlFFcaux
souvent grimpants, indigènes de l'Asie tropi-
cale, et dont plus de quinze espèces sont cul-
tivées en Europe, quelques-unes comme plan-
tes d'ornement.
DALBEUGIÉ,ÉE.adj.Bot. Qui est sembla-
ble à une dalbergie. || dalbergiêes. s. f. p!.
Tribu de papilionacées ayant pour type le genre
dalbergie.
DALIÎUDrMyLh. Divinité japonaise.
D A LC A \TH E.s.m.{en sancrit, cou foliacé).
Entom. Genre d'bùmiptèresbéléroptères de la
famille des pentatomites, ayant pour type le
dalcanthe dilaté des Indes orientales.
DALE. s. m. Métrol. V. dauler.
— Arg. Argent monnayé.
D.ALEAU. s. m. Techn. Ouverture faite à
une cuve d'indigo pour l'écoulement de l'eau.
DALÉCAKLIE. (en suédois Ba/arne). Géo-
grapli. Ancienne province de Suède, comprise
dans le bassin supérieur du Dal. Elle forme
aujourd'hui le lan ou déparlement de Falun.
Itègion montagneuse, la Dalécarlie tirait son
nom de la situation accidentée de son sol. Elle
renfermait le Kopparberg, ou pays des mines,
qui est riche enfer et en cuivre. Gustave Wasa,
en 15o0. trouva un asile parmi ses mineurs, et
commcn<,:a à. leur tète la révolution qui affran-
chit la Suède de la domination danoise.
DALÉCAHLIEX, EXXE. s. Géogr. Habi-
tant, habitante de la Dalécarlie.
— adj. Qui concerne la Dalécarlie ou ses
habitants.
DALÉCHAMPIE. s. f. (de Dalechamps, n.
pr.}.iiot.Genred'euphorbiacèes,établipoui une
cinquantaine d'espèces d'arbrisseaux grim-
pants originaires de l'Amérique tropicale, et
que l'on trouve aussi, mais très rarement, dans
l'Asie et l'Afrique.
DALÉE. s. f. (de Dale, n. pr.). Bot. Genre
de la famille des papilionacées, établi pour en-
viron quatre-vingts espèces d'herbes ou d'ar-
brisseaux indigènes de l'Amérique boiêale. à
fleurs d'un bleu violacé, quelquefois jaune, et
dont la plupart sont cultivées dans les jardins
comme plantes d'ornement.
DALEMBERTIE. S. f. (de d'Alembert, n,
pr.). Bot. Genre d'euphorbiacces, établi pour
quatre espèces du Mexique.
DALÈME. s. f. (de DalesmCj nom de l'in-
venteur). Fumist. Sorte de poelequi se com-
pose de plusieurs tuyaux de fer emboités l'un
dans l'autre, et qui est destiné à empêcher la
fumée de se répandre dans les appartements,
en la forçant de descendre dans le brasier et
de s'y convertir en flamme.
DALEMIXZES. s. m. pi. Géogr. anc. Peu-
ple slave qui habitait au nord delà Bohême,
du VU" au jx« siècle ; il a donné son nom à la
Misnie.
DALEMIXZITE.s. f. Miner. Nom d'un sul-
fure d'argent.
D.ALEU. s. m. Métrol. V. thaler.
DALES.ME (André). Physicien, membre d_e
l'Académie des sciences en IG'JD, morlen 1727.
Il a inventé un cric d'une force double du cric
ordinaire, un appareil de chauffage dans le-
quel la fumée redescend dans le brasier pour
y brider de nouveau, etc.
DALETH.s. ra. Philol. Nom de la iMeltre
de l'alphabet hébreu. j| Signe numérique de -i.
D.ALHEM. Géogr Petitevillcbelge.dans la
province de Liège, célèbre par la victoire que
le duc d'Albe y remporta sur les Wallons en
156S; l,iOOhab.
DALHOt'SIE.s.f. (dei)a/fto««(*»,n.pr.).Bot.
Genre de la famille des papilionacées sopho-
rées, fondé pour un arbrisseau de l'Inde, à
bractées et à bractéoles grandes.
DAI^IBAKDE. S. f. (de Dalihard. n.pr.).
Bot. Genre de la famille des rosacées, tribu
des dryadées, établi pour cinq ou six espèces
de plantes basses, vivaces, qui croissent dans
l'Amérique septentrionale et l'Asie orientale.
DALIBARDÉ, ÉE. adj. Bot.Qui ressemble
à une dalibarde. I| dalibardées. s. f. pi. Fa-
mille de rosacées dryadées, ayant pour ti^pe
le genre dalibarde.
DALIBRAY (Charles viON).Poète parisien,
mort en IttSi.
DALIL.\. Courtisane qui se Ct aimer de
Samson et le livra aux Philistins, ses compa-
triotes.
DAL.1XÈRE. s. f. Sorte de toile de Breta-
gne.
* DALLAGE.s.m.Actîon de daller,de paver
ou de couvrir avec des dalles. Système de
dallage. Dallage en marqueterie. En Italie, en
Espagne ft dans quelques contrées méridio-
nales de la France, le marbre sert générale-
ment à la construction et au dallage des édi-
lices. (Grangez.^ On remplace souvent aujour-
d'hui les dallages en pierres et en briques,
par des plaques coulées sur place en mastic de
bitume, substance plus imperméable et moins
dispentlieuse. (Payen.) La mer, plate comme
iindaUa(fei\(i lapis-lazuli, montait insensible-
ment jusqu'au bord du ciel. (G. Flaubert.)
* DALLE, s. f. (pr.rfa/;bas-bret. rfar, évier,
DAI.M
ou Viw. (/fl//tf .conduirel. Pierro oalcairn,r(>iiprc
en iraïu-li.-s on lames de \}cu d'epaiss-'ur, qui
s'ciiiiilni,- a paver des teirasscy, drs tmtUiiis,
des peiislyles, rint.-rieur des e^dises, d.-s bal-
alles. On ;
i-t ai
, pou
pe, de marbre, de pierre de liais. Souvi;nl on
se scrl do dalles en marqueterie, c'est-à-dire
de conicurs différentes mélanj^êes ensemble.
Dalles de f^ranit, de grès dur, de pierre cal-
caire, de marbre, d'ardoise, de cimenl,de pierre
fa<(ire, de fonte, de verre. Ils marchaient
d'un lias hardi, faisant sonner sur les italtes
leurs lourds cothurnes. (G. Fl:iiil"rt ^
— On donne le nom ;,'in. m |u. dr ,/„//,■ a
toute substance employée d, 111^ l m niisti nrimn
des édifices en grandes laiin-. piu '-i-ai-^si-s,
et même â des pierres débitées en plaqu'-s
minces destinées à la couverture de certains
édifices.
— Large tranche de saumon, de cabillaud,
de bar, etc., coupée en travers. Les tranches
sont plus étroites que les dalles; les pla-
quelb-s sont plus étroites que les tranches.
— Pierre appelée aussi dail ou dailte. qui
sert à aiguiser les faux.
— Petite auge de métal qui horde la toiture
des maisons et des édifices pour recevoir les
eaux pluviales et les conduire jusqu'à terre au
moyen d'un on plusieurs tuyaux.
— Arg. La bouche. (1 Dalle du cou. Le gosier.
1] Se. rincer la dalle. Boire.
— Mar. Espèce de petite jumelle que l'on
emploie quelquefois pour conduire les man-
ches des pompes aux dalots,dans les vaisseaux.
Il Pièce de bois creusée dans le sens de sa lon-
gueur pour servir de conduite ou pour couvrir
des tuyaux. Il Dalle de /*£«. Espèce de petit ca-
nal, petite auge en bois employée autrefois
dans les brûlots pour conduire la poudre aux
matières combustibles.
— Techn. Tuyau de cuivre rouge à l'aide du-
quel le sucre passe de la chaudière â clari-
fier dans la chaudière â cuire, à travers une
pièce de gios drap qu'on nomme blanchet.||
Gouttière de fer où les barres se rendent dans
une tréfilerie, à mesure que l'ouvrier les a tra-
vaillées sous le martinet.
D ALLÉ, ÉE. part. pass. du v. Daller. S'cnipl.
adjectiv. Trottoir dallé. Péristyle dalle. Eglise
dallée. Cour dallée.
DALLÉIOCHIXE. s. f. Chim. Produit de
la décomposition de la quinine par le chlore.
D.\LLEIt. s. m. Métrol. V. thaler.
* DALLER, v. a. l'» conj. Paver avec des
dalles,garnir de dalles,couvrir avec des dalles.
Daller une cour. Daller un trottoir. Daller une
église. Daller la toiture dune maison.
— Se dit aussi avec un nom de chose pour
sujet. Une petite fille entendit, sur les grands
carreaux qui dallaient les deux salles basses,
les pas d'un homme. (Balzac.)
— Daller en. Daller en granit, en marbre, en
pierre, etc.
— SE DALLER, v. prou. Être dallé, être garni,
couvert de dalles.
DALLEUll. s. m. Ouvrier qui pose des dal-
les.
DALLOZ (Armand). Jurisconsulte français,
né â Scplmoncel (Jura), 1797-1857. Il a publié
divers ouvrages sur la science du droit : Dic-
tionnaire général et raisonné de léyislation ,
1835; etc. Il a, de plus, aidé son frère aîné,
Victor-AlexiS'Désiré, d^xis la publication de
son liéper/oire de jurisprudence et dans celle
du Recueil périodique qu'il a continué.
OALMACE ou DALMAT (Saint) Officier
des gardes du palais,sousThéodose le Grand,
vi-rs 380. puis archimandrite d'un monastère
à Constantinople.
DAL.MAMA. s. m. (de Dalmania. n. pr.).
Paléont. Genre de crustacés fossiles, famille
des calyméniens.
DALMANXIE. S. f. (de Dalmann. n. pr.).
Entom. Genre de diptères, établi p'iur cinq ou
six espèces détachées du genre myope.
DALMATE. S. 2 g. Gèogr. Habitant, habi-
tante de la Dalmatie.
— s. m. Idiome du peuple de la Dalnialie.
Savoir le dalmate.
— adj. Qui appartient à la Dalmatie ou à
ses habitants.
D.ALMATIE. Géogr. Province de l'empire
austro-hongrois, sur la côte orientale de la mer
Adriatique, depuis les monts Vellebiieh jus-
qu'au S. des bouches de Cattaro ; longue bande
de terre, séparée à l'E. de l'Herzégovine et
du Monténégro par les Alpes Dinariques. Le
fdim:il est rlinud, In leue r^l feitilc, surtout
m vins rL .-li liiiilf d'i'IJM s; m[i péche sur la
r.il.' d.'s s.irdiiir- .t .lis .uirliMis. On COUSll'Uit
inaii'- r-i i, : . . , , ; / ira, SpalaLro,
Itagusr 1 î < !: , , I ,, /'////ia/ffou llly-
rien cnih|. il;' i i - uses, le long
dt! la i'-t ■■ 1/. ■:./-/ / -,■■.. ■ ' .■':.nl„. Lésina,
Lissa. Ilrazza. Ojromitu . i ',,-.>.; l'aiio.
Arlie *i\\ Barliado, etc. Eli- < \! : 'i ■ tirés
et nr,.(XJO hab., presqiu; i live,
«Mtlioliques, parlant l'ilah n ■! n;- l - villes
du littoral. La Dalmatie, pa; lie de l'iincienne
Illyrie barbare, réduite en province romaine,
1( ap. J.-G., occupée par des tribus slaves au
VII" siècle, tomba en gramlepartleau pouvoir
de Venise, au xi" siècle. Elle fut cédée à l'.^u-
triche par le traité de Campo-Formio, 1797,
puis en 1815.
i
DAMA
DAI-MATIK (lliin di'). V. SOULT.
DAI.MATIQfK. atlj. 2 ?. Anliq. lat. Oui a
rappurl aux Dalmalus. || Vaiiitiuiun- des Ual
niales, en parlant de L. Métellus.
* DAI.M ATlQrE =;,f Anli] K=p.'-i'(- do lu-
ni.llli- Maui-hc et l."r.|. <■ 't- v •m !■■'■. ' I ''- i'-,'e
des llallll.lli-^ nu li.ll'U Hil- I- Il h ihi . ...ri
ilfondi.
ni avec le colo
radi.pl.Menl (
liium. •
— En Europe, l'usage do la dalmaliquc est
réservé aux sous-diacres, aux diacres et aux
évoques, quand ils remplissent à l'autel les
fondions do leur ministère. La dalmatique do
lovcque est simplement en soie, sans brode-
ries, sans dorures et recouverte de la chasu-
ble pontificale. La dalmatique des sous-diacres
et dosdiacresest enrichie d'ornements, de ga-
lons d'ar;;ent ou d'or, et de ^ros glands pareils
qui sont attachés sur le haut de la partie de
la dalmatique qui couvre les épaules. C'est le
pape saint Sylvestre qui mit le premier la dal-
matique en usage, vers le coraraencemenl du
VI* siècle.
— A la cérémonie de leur sacre, les rois de
France étaient revêtus d'une dalmatique en
satin, sous leur manteau royal.
DALOÏDE. adj. '2 g. (et. gr., S«.\h:, torche ;
si*.;, forme). Miner, (jui ressemble i un tison
éteint.
— DALOÏDE. s. f. Miner. Nom d'une variété
de houille très irrégulière dans sa structure,
et qui ressemble à du charbon qui aurait déjà
éprouvé un commencement de combustion.
D.*LON. s. m. Petite gouttière ou cuvette
placée au ras du sol, et qui sert à l'écoulement
des eaux.
DALOPHIS. s. m. (étym. gr., iaVor, tison ;
;=i;, serpent). Ichtyol. Genre de malacoptèry-
giens apodes, poissons anguilliformes.
* DALOT. s. m. (rad. dalle). Mar. Pièce do
bois placée aux cotés d'un vaisseau, et dans
la longueur de laquelle on fait une ouverture
qui sert pour l'écoulement des eaux de pluie
ou des vagues qui tombent sur le pont. 1] Ou-
verture destinée à donner passage aux pom-
pes. Il Diilals à feu. Conduits qui communi-
quent de la dalle à différentes parties des ar-
tifices d'un brûlot.
— P. et ch. Petit aqueduc établi sous une
route, pour faire communiquer ensemble les
fossés latéraux.
DALPADE. s. f. fen sanscrit, pn«e folia-
cée). Entom. Genre d'hémiptères hètéroptéres,
famille dos pentatomites, établi pour une es-
pèce de l'île de Java.
DALPIIINAL, ALE. adj. Hist. V. DELl'HI-
N.IL.
DALitYMPÉLÉE. S. f. Bot. Syn. de tur-
PI.ME.
DALRYMPLE (David). Célèbre juriscon-
sulte et historien écossais, né à Edimbourg
en, 17-26, mort en 1792, a publié les Aiina/c.ï
d'ÊcOise.
— DALRVMPLE (Alexandre). Frère du précé-
dent, 1737-1808, a publié des Collections de
l'oyai/es.
D.ALSIllAQUE. s. f. (en sanscrit, léle fo-
liacée). Entom. Genre d'hémiptères hélérop-
lércs, famille des pentatomites, insectes du
Cap.
U.\LSIRE. S. m. Entom. V. DiLSiRAQDE.
D.\l.TON (Jean). Physicien et chimiste an-
glais, né à Eai[lcsfield, dans le Cumberland,
171)6-1811. lls'èst occupé des fluides élastiques
et a dressé un tableau des chaleurs spécifi-
ques des gaz ; mais son principal titre degloi-
re est d'avoir arrêté la théorie des atomes et
dos équivalents. Il a laissé de nombreux mé-
moires.
DALTONIE. s. f. (de Daiton, n. pr.)- Bot.
Genre de mousses pleurooarpes diplopérisin.
mées,ayant pour type la daltonie splanchnoido,
jolie petite mousse vivace qui croit sur la
terre, au bord des ruisseaux.
DALTONIE, ÉE. adj. Bol. Qui ressemble
à la daltonie. || daltoniées. s. f. pi. Famille
de mousses ayant pour type le genre daltonie.
DALTONIEN, ENNE. adj. Pathol. Qui est
affecté du daltonisme.
— Substantiv. Un daltonien, une dalto-
nienne.
DALTONISME, s. m. (de Dalton, n. pr.).
Pathol. Maladie ou vice de conformation des
yeux qui empêche de distinguer les couleurs.
DALZAR.s. m. Arg. Pantalon.
* D AM.s. m. (pr.(te« ; du lat. damnum, pcrU',
privation, dommage). Dommage, préjudice.
N'est plus employé que dans ces locutions
adverbiales A .ion dam, à voire dam, à leur dam .
Si vous vous êtes mal expliqué, ce sera à votre
dam. (Malherbe.)
— Théol. Privation de la vue béatifique de
Dieu pendant toute l'éternité ; c'est la peine
que souffrent les damnés.
D.\M. Géogr. V.DAMME.
DAM.A. s. m. (mot lat.). Mamm. Nom scien-
tiQquc (lu daim.
D.\M.V
D.\.M.\GK. s. m. Constr. Action de damer
les terres avec le bloc de bois appelé dame.
DAMAISINE ou DAMASSINE. s.f.IIort.
Sorti! do prune de Damas.
D AM A LIQlJE..adj.(dugr.Jo.na).iî, génisse).
Chim. Se dit d'un acide qu'on retire de l'urine
de vache.
DAMALIS. s. m. (pron. da-ma-liss ; du gr.
î, . , :. i.'.iiisse). Mamm. Variété d'antilope du
— I II. .111. Genre de diptères do la famille
il. , t.uy^ii.mos, ayant pour type le dainalis
myope des Indes orientales.
DAMALURIQIIE. adj. (étym. gr., Sii^al.;,
vache ; oûj™, urine). Chim. Se dit d'un acide
qu'on retire de l'urine de vache.
DAMAN, s. m. (par altération du mot arabe
ghannem,glmmm,3gnea\i). Mamm. Genre de pa-
chydermes,animal de la taille de la marmotte,
à laquelle il ressemble assez bien par les pro-
portions, et qui est commun au mont Sinai,
dans la Syrie, ainsi que sur plusieurs points
d.. IT . 'I.' .r-r-;ii!p il'Afi-ifjuo On distingue le
,!,(,. . . ' ' liiu.iii ilii iJiiK \r daman du
It , , 1 . ... I .■ ,iu .1 lin, m ..-.I précieuse.
|> VM \\ I _'r. Villr .l(. l'Iliii.luustan, sur
la mer .fUman el [■■ -.11.- .L' r, .iiil..r,i-. |."S-
sossion portugaise a li.H l.il. .1.' l'iu. i .'-I'' l^il.
N. de Goa. Il y a uu inni.lr .!..- |. ir^-. iii.iis
la majorité des habit niU -..■ ... n [... i. < 1 no-
tions portugais. Pop. O.Uun i -.11 11 II l'iion
que Daman soit tombé, ci' i i i < I ' iilus
commerçante qui soit resli;. i . , r l'n n- en
Orient. On l'appelle encuiu IhiMuaua .ju Da-
man n.
DAMANHOUR. Géogr. Ville de la Basse-
Egypte, à 80 kil. S.-E. d'Alexandrie-, c'est
VHermopoli.': parva des Anciens. Aux environs
est une plaine sablonneuse fameuse dansle-x-
pédition frani'aise de 1708; 1I),UU0 hab.
DAMANTILOPE.,s.in.!ot.lat.,rfama,daim;
fr. antilope). Mamm. Un des nomsdu nanguor.
DAM.AOUNouDAMAUN.Géogr.V.DAMAN.
UAMAR. s. m. Bot. Arbre résineux do l'ar-
chipel Indien qui produit unegomme à laquelle
on donne le même nom.
D.AM.AR. Géogr. Grande ville d'Arabie, dans
l'Yémen, célèbre par son université.
DAMARAS. S. m. Comm. Sorte de taffetas
des Indes.
Il \ M M! \s s. m. pi. Géogr. Peuplade des
l|,, \ |.io australe", au N. du Fisli,
,!.; .. Orange, et sur les aflluents
UAMAItÉTE.s. f. Numism. Monnaie frap-
pée en Sicile vers le v siècle avant notre ère.
DAMARINE.s. f. Résine tirée du damar.
DAMAUlTE.s. f. Bot. foss.V. DAUMARrrE.
* DAM.AS. s. m. (l's final ne se prononce
lias) Étoffe de soie ornée de dessins plus ou
moins riches, que l'on tirait de la ville de D.i-
nias .avant que les arts fussent perfectionnés
.n Euiope, et quefon fabrique aujourd'hui à
Paris, a Lyon, à Tours , etc., etc. Hamas cra-
moisi, blanc, jaun... veri. liainis ).i,...liin>. Da-
mas broché. Meubl.' .I" .lui" i- l-H '!'■ .1 nnas.
Tenture de damas, linliuix .1. .l.lilll-
— Parextens.,on d.jiiiio !'_' U'iin lii' damas aux
étoffes de laine, de coton, de Ml , do lin, da-
massées c'est-à-dire imitant les ornements et
le tissu des damas de soie. On fabrique beau-
coup de ces damas en Basse-Normandie.
— Lame de sabre dure et tranchante, dont
le plat présente des dessins moirés très variés,
lies veines lilanchos argentées, noires, croi-
si..^ ..ij ii,i.ill..|..^ .ilieinalivement,etqueron
1,1,. i.. I .11 ;. 1.1 |. u !.. iilii-romontdela ville de
I,,.,.,. ^|i.|. I.. h LUI 1- uu sabre damas. Un
— Acier de Damas. Acier superQn, d'une
trompe particulière.
— Bot. Nom vulgaire de la julienne des jar-
dins.
— Comm. Nom de petits cigares très doux
de la Havane.
— llorlic. Prunes de Damas. Sorte de prunes
.lent le plant. aii|i"i i- .1 .1. il -1.' laDamascéne
en ll.ilie [lai- Ii^ l; ... i i. vulgarisé en-
snili- ilaii> 0.1^ |.". : I. Il connaît plu-
,,..,. ,|.- .ei,. 1), . !.,;,.,iii.-. Hamas rouge.
II , . . 1 , 1. Il . Damas gris. Damas
\; . [, : |. , Il isont ungoùte.xquis.
\ 11], /;, / , / ... /'.(.//«.if ou simplement rfa-
mijs. Surle de raisin.
DAMAS. Géogr.Ch.-l. du vilayet de ce nom
(Syrie turque), sur le Baradah, dans une plaine
f,-riil.-. o=i ilepiiis longtemps une grande et
I , I , Il I- une citadelle, des remparts,
,, Il 1 I .1 ..lits mosquées. L'industrie est
;,, ,, . 1 II. ., .1.- sabre renommées); elle fait
III, . .i,,,iii. 1. .. important avec Bcirouth, Alep,
lia 'la. I el,-.; la caravane de La Mecque est
i-,,n.|iiile par le pacha de Damas; 115,000 hab.
Il AMAS (Famille de). Elle remonte au XIW
siècle, divisée en branches .le ;),/w.;mI Daoïas-
Crnx. Cette famille, a peu lai.i la It. M.lution,
fourni des défenseurs à la r.vii.i. I ' iiasias
{Joseph-François-Loiiis-i;i. n I. -.. t.-.le),ar-
rètéà Varennes.a... I. "i \M ;> damas (Ro-
l'or comte do) -. i.' ' '-' deConde;
S" D.\MAS-CROX i;i m -1/ .II- comte, puis
duc de), l'un des chei.. Je I l xii-.lition de Qui-
beron.
— DAMAS (Ange-Hyacinthe-Maxcnce, baron
DAMA
1073
de). Né à Paris, na'j-1862.11 fit, comme lieute-
nant général, la campagne d'Espagne en 182.'i;
pairde France, ministre de la guerre et desaf-
faires étrangères, 18-23-1828, il suivit le due de
Bordeaux, comme gouverneur, jusqu'en 18.'i3.
DAMASCENE. s. 2 g.Gèogr. Habitant, ha-
bitante de la ville de Damas.
— adj. Qui appartient à celte ville ou â ses
habitants.
DAMASCENE. Géogr. anc. Province de la
Cœlé-Syrie,qui lirait son nom de sa capitale.
Damas ( Damascus).
D.AMASCÈNK (Saint Jean). V.JEAN DAMAS-
CÈNE.
— lJAMASCÈNE(Nicolas).V.mCOI.AS DE DAMAS.
DAVIASCIUS. Philosophe alexaniliin, né à
Damas, professa le dernier la philosophie pla-
tonicienne à Athènes, dont Justinicii ferma
les écoles en 529. On a do lui un Ir.iité .lur tes
Premiers Principes, publié à Francfort, 1826.
DAMASCUS. Géogr. anc. Capitale do la
Damascone, aujourd'hui Damas.
I) \v xsi: I ' '^ i: :.r ir.ii--:re espagnole,
pap. I.. [1,1 lti.me,char-
^r,. I ... ,1 ;. ; . . I . '. . jaie, et mou-
rut. I. :m r. ... I.. Il !.. .11.1.1.-.
— DAMASE II. Evéqiic de Brixen (Tyrol), de-
vint pape par la volonté de l'empereur Henri III,
lO'iS. Il régna 23 jours.
DAM ASICIITIION. Mylhol. gr. Fils d'Am-
phion et de Niobè , qu'Apollon perça de ses
flèches.
D.AM ASIEN, ENNE. adj. Qui a rapport au
pape Damase.
— Lettres damasienne.f. Lettres d'une forme
parliculiére que le pape Damase lit graver
dans les inscriplions mises sur les tombeaux
des martyrs.
D.AMASONE. S. f.(du gr.i«iA«»™-/i.>v,plante
aquatique indéterminée). Bot. Genre de la fa-
mille des alismacécs, comprenant des herbes
aquatiques vivaces ou annuelles,qui croissent
en Europe, dans l'Afrique boréale, etc., et dont
on cultive deux ou trois espèces dans les jar-
dins.
DAMASQUETTE. s. f. (dimin. de damas).
Comm. Sorte d'étolîe à fleurs d'or, d'argenl ou
de soie, dans le genre des véritables tissus île
Damas, qui se fabrique a Venise, et se vend
dans les Échelles du Levant, parliculièremeiil
à Constantinople.
DAMASQUIN, I.NE. s. Géogr. Habitant,
habitante de Damas.
— adj. Qui a rapport à Damas ou à ses ha-
bitants.
— Qui est en acier de Damas. Lame damas-
quine.
— DAMASQUIN. S. m.Métrol. Espèce de poids
en usage principalement dans les Échelles du
Levant. On le nomme plus souvent rotlolo.
DAMASQUIN.AGE. s. m. Action de da-
masquiner. Il Travail de ce qui est damasquiné.
— Damasquinage liéliograpluque. Dessins
d'un métal produits sur un autre métal à I aide
(le la pile et de la lumière.
D.AM.ASQUINE.s.f. Art du damasquinage.
— Imitation du damasquinage.
DAMASQUINÉ, ÉE. part. pass. du V. Da-
m.isquiner.S'ompl. adjectiv. Poignard dimas-
quiné. Épée damasquinée. Lame damasquinée.
Armes damasquinées. Cuirasse damasquinée.
Pistolets damasquinés.
— Par extens. Aujourd'hui, la charmante
façade vermeille, damasquinée d'or, se dresse
superbement sur la ville. (V. Hugo.)
— Fig. Homme damasquiné. Homme dur et
barbare au dedans, doux et poli au dehors. Inu-
sité.
— Se dit quelquefois des étoffes. Linge da-
masquine.
* D.AMASQUIXER. V. a. 1" conj. (rad. rfa-
mn.ï)- Enchâsser, incruster de petits filets d'or
ou d'argent dans du fer ou de l'acier. Damas-
quiner un poignard, une garde d'épée.
— Damasquiner de. Damasquiner d'or. Da-
masquiner d'argent.
— SE DAMASQiiNER. V. pron. Être damas-
quiné, être incrusté de fils d'or ou d'argent.
* DAMASQUINERIE. s. f. Art de damas-
quiner, de pratiquer ilans du fer ou de l'acier
préparé des incrustations de petits filets mé-
talliques.
* DAMASQUINEUR. s. m. Celui qui da-
masquine. Ouvrier qui enjolive le fer ou l'acier
par (les dessins en or ou en argent. L'art (lu
damasquineur était connu des Anciens; cest
de Damas qu'il lire son nom et qu'il nous est
venu sous Henri IV.
* DAMASQUINURE. s. f.Résullal de l'ac-
tion de damasquiner ; travail de ce qui estd.a-
masquiné. Belle damasquinure La damasqui-
nure do celte épée est fort riche.
DAMASS.ADE. S. f. Comm. Étoffe damas-
sée, soie el fil.
DAM.ASSÉ, ÉE. part. pass. du v. Damas-
ser. S'empl. adjectiv., en parlant des étoffes et
du iinge à fleurs ou à personnages, c'est-à-dire
fait en façon de damas, et ayant une grande
ressemblance avec le véritable damas. Linge
damassé. Serviettes, nappes damassées, etc.
La fabrication du linge damassé est originaire
de Flandre el remonte au xv« sièiîle. Au mi-
lieu de celte grande table couverte d'une na|ipo
133
107^
DAME
dimasséf. (Th. Gaut.l Elle toKlail sa serviette
iliimassée de façon à la mettre en pièces. (Mé-
rimée.)
— Acierdmitassé. Acierd'alliage fabriquéau-
tretois ;i Damas et dont la surface offre des
dessins variés.
Fj». et fam. C'est un limier boiteux, do
gale daiHassé. (Régnier.)
— On dit subslantiv. D» damassé, pour Du
linge damassé. L'n service de damasse. (.\cad.)
* O.A>l.\SSEK. V. a. l"conj.(rad.rffl»ias).
Faliriquer une étoffe ou du linge lin à Heurs et
à pei-sonnages, à la façon du damas.
— Techn. Préparer do l'acier à la façon de
Damas.
Vann. Faire des ornements en losange,
cnoroi.'s, ou autres ligures semblables à celles
qu'on voit sur le linge damassé.
— SE D1M.VSSER. V. pron. Être damassé, èti-e
fait à la façon du damas.
n.*M.\SSEUlE. s. t. Fabrique de linge da-
massé.
OAMASSECR, EUSK. S. Techn. Ouvrier,
ouvrière qui fabrique du linge damasse.
U VM.VSSIX.s.m. (dimin.de rfamns). Comm.
Étoffe moins forte, c'est-it-dire moins garnie de
chaîne et de trame que les damas ordinaires.
* D.\M.*SSURE. s. f. Travail de ce qui est
damassé, dessin qiie l'on a figuré sur l'étoffe
ou la toile damassée en la lissant.
D \M.VSTKE. s m. (du gr. ii^à^w, je tue).
Entom. Genre de coléoptères pentameres de
la famille des carabiques, ayant pour type le
damaslreblaptoide, insecte d'un bleu noirâtre,
habitant le Japon.
D.\M.\TRISE. s. r. (du gr. aa;i4TT,f,surnom
de Cérés). Entom. Genre d'insectes de la Inbu
des diaperiales et de la famille deslasicornes,
ayant pour type le tétraphylle de Madagascar.
— Bot. Syn. d'HiPLOCARPHE.
D.*M.*TRlUSou D.\.M ATUIOS. s. m.fdu
gr. iiidTT.j, surnom de Gérés). Anliq. gr. Di.^iè-
me moisde lannéc.chcz les Grecs du Pélopon-
nèse; il répondait à peu près à notre mois de
juillet et èuit consacré à Gérés, parce que
c'est dans ce mois que les moissons jaunissent
et parviennent à leur maturité.
D.4M.\ZAX.Géogr.Ch.-I. de cant.de l'arr.
de Xérac (Lot-et-Garonne) ; 1,800 hab.
D.AMB.\CH. Géogr. Bourg de l'Alsace-Lor-
raine,anciendépartementduBas-Uliiii;3,.")U()h.
P.AMBOXITE.S. f. Ghim. Matière rri^lalli-
sée, d'une saveur sucrée, que l'on a nii/oo
d'une espèce de caoutchouc originaire Ja Ga-
bon.
D-AMBR.AY(Gharles-Henri, vicomte). Né à
Rouen,n60-18-29..4vocat général au l'ailomriil,
1788,11 V débuta dans leproc- K i : n i:; > in
mé chancelier de France |j II ii
tauration, il reprit sous la - i -
lions, perdues pendant les Ciii ■ i - 11 l'i' -
sida dès lors la Chambre des pairs.
* D.AME. s. f. (par contraction du lat. do-
mina, qui a formé iomna, même signifie). Dr.
féod. Celle qui possédait une seigneurie, qui
avait droit, autorité et commandement surdes
vassaux;ferame du seigneur d'un lieu.d' un che-
valier, d'un gentilhomme. La dame du lieu. La
dame du village. La dame du manoir. Dame et
maîtresse.
— La dame avait son écu, sa bannière, ses
pages et son écuyer; elle recevait l'hommage
de ses vassaux, levait des troupes et occupait
la première place à l'église.
— Brevet de dame. Gel ui par lequel le roi au-
torisait des demoiselles à prendre et à recevoir
le titre de dame.
— Dame à carreau. Celle qui avait droit de se
faire donner un carreau de velours à l'église,
et de faire porter la queue de sa robe.
— Dames de France. 'Som que portaient autre-
fois les filles du roi de France.
— Dame damée. Grande dame, femme de
qualité. Inusité.
— Dame d'honneur. La première dame de la
maison et de la suite des reines et des princes-
ses du sang royal.]! Dames du palais. Toutes les
dames qui composaient la cour tie la reine,
des princesses,et dont l'origine remonte à Fran-
çois I", Catherine deMédicis avait établi à sa
COUT douze filles d'honneur, prises parmi les de-
moiselles de haut rang; ce n'est qu'en 1673,
sous Anne d'Autriche, femme de Louis XIII,
qu'elles prirent lenom dedames du palais. Une
cour sans dantesesl une année sans printemps,
un printemps sans roses, (François I*"".) Je con-
sens que le public s'égaye sur mon compte,
pourvu qu'on respecte l'honneur des dames.
(Henri IV.) || Dame du lit. Celle qui préside au
lever et au coucher de la reine, jj Damed'alours.
(>;lle qui est chargée spécialement de la toi-
lette.
— Par extcns. Simple titre d'honneur que
l'on donne aux femmes de qualité. Haute dame.
Grande dame. Puissante dame. Les dames de
la cour.
— Fam. et iron. Faire ta grande dame, faire
la dame. Chercher à paraître au-dessus de sa
condition; prendre avec affectation l'air, le
ton, lesmanières'des femmes de haute qualité.
La femme de chambre était toute au plaisir
de faire la dame, de se donner de l'impoi tance.
(A. Daudet.)
— Dame de compagnie. Femme qui est réli-i-
buée pour tenir compagnie à une personne
da:\ie
àg6e, ou faire les honneurs tic la m.iison,mais
qui n'est pas considérée comme une ilomeslî-
que.
— Titre qui se donne aux religieuses en gé-
nérât, mais qui autrefois s'appliquait particu-
llU chœur, .1 l.t «ll^ilU-'Ilninl. -■ n ,'■■ < 'iri -'UL
dans lesb.i>-<'-.^i.i.lr-;, ri ili'- -■■ ..-i-cs
qui n'ont v\>- .i>lini'-i's ipif y^u: ].■ -ii\ i.-r ma-
tériel de la maison.
— Dame de charité. Dame appartenant à une
association dont le but est de recueillir et do
distribuer aux pauvres des aumônes qui sont
le fruit de quêtes publiques faites dans les
églises ou à domicile.
— Se dit, d.uisunsfus plus général, comme
termede civiiiir !■( >îr pniiirs^c.ili' toutes les
femmes et J.'i. ■!!:.-:■- îiilr- .m J.-sj^usde la
dernière ri i ^ . ; ■ m] h \miii r l.-s dames.
Uespecter I. i, i ; . . ;\ il, ic^iireiueux,
prévenant .i\ ■ ■ - ' ■■- ■- l.>->l '--Icsi^In^
spirituellrs. \" - : .m \-:-i .(nn.il'l-'- \.<" '1.1
mes du bat l ■■ i: > i.' I.i \ illr l im' >l uni'
etSOncavali'' , " :■ i . i ! > n" i un.' M nue ■- m-
doute le:^ !>' !■■ ■ i i i : nii' iImmiii ,iinni
às'entour.'i ■;■ ■ l. : '■■,■;■■- ii.trnMr-., .i ici . ili'
Nerval.) T'.u k > i. ..i- .1. ■ ni l.i Jamt- IncUn-
dière?{Uuil.i
— A été employé par nos auteurs en parlant
des femmes de ranliquité.Les femmes crièrent
bien fort à cette décision; elles convoitaient
les bijoux des rfflwes puniques. (G. Flaubert.)
Qu'on l'honore ici, mais en dame romaine.
C'esl-à-dire un peu plus qu'on n'honore la reine.
— Dame de comptoir. Personne chargée de
tenir la caisse ou d'opérer la vente dans cer-
taines maisons de commerce.
— Toute ft iiinir in.iiirc. Une jeune dame.
Une jolie d nnr .M i n,, lo dame. Excellente
dame. Il y :i\ i:f l !■ m. nj. Je (laines k ce bal,
âcette réuiii'ii. ,.\<M'I.. An reste, peu de j^ens
pensent comme moi des dames françaises.
iJ.-J. Rousseau.)
— Devenir tiame. Se marier.
— Dame n.'.nfr r. iMt;,.- .].■ ■■:! - !.'■_:■!■-'<;.
IlOnditati-- \-iis
avons fait n: ■:,];■,.: ; l.iiil
de toutes «■li''-r^, |p,i[ ln'iiliri riiir:;! .!.■ |M'U|.rs
liâmes. {Mérimée.)
— Se dit aussi des femmes de la campagne,
et même des femmes de basseextraclion; mais
.dors on ne sépare point ce litre du nom de ia
personne à laquelle on l'applique. Dame Mar-
i,^uerite. Dame Thérèse. Dame Françoise. Dame
.Nicoll^. Dame Paquettc. Dame .\lison.
— J):,wr ilr In IniHr Tih-' .t. .nui' aux mar-
■ i:- - ■ ; i;r:,i .1 In !-■ - .!,.■■ '■ ; i rr-iir le com-
|iliiiicni''i, ,■! .ippii.jiir l'ii-uii.' ,1 iiis toutes les
uccasions. Il trouva la iiiir niarchaiitle de ma-
rée avec des pendeloques aux oreilles et sous
le costume d'une riche dame de lahalle. (H.de
Balzac.)
— Fig. dans le style naif. Dame belette. (La
Font.) Dame fortune aime souvent àrire. (Id.)
— Celle à qui un chevalier avait consacré ses
soins, ses exploits^ et dont il portait les cou-
leurs. Un chevalier français, au moyen âge, se
devait tout à son Dieu, à son roi et à sa dame.
Rompre des lances pour sa dame. Porter une
écharpe aux couleurs de sadame. Après Dieu,
le chevalier honorait et servait sa, dame, tou-
jours prêta défendre sa gloireousa beauté au
péril de ses jours. (Dîct. de la Conv.)
Et les dames avccquc vœu\
Soupiraient après son visage. (MALHErmF- )
Aucun amant qui ne servU son roi,
Aucun giien-ier qui ne servit sa tiame.
(Sallentin.)
adr
-M.'il-
herbc.J
— Dames blanches. Êtres surnaturels qui,
dans l'ancienne croyance des Allemands ctdcs
Écossais,élaient attachés à la destinée de quel-
ques familles illustres. 1] On a donné aussi le
nom de Dames blanches a. des êtres malfaisants
qui sortaient la nuit de leurs cavernes souter-
raines, pour surprendre les voyageur-s égarés,
les bergers. les femmes, et qui substituaient
aux enfants d'autres êtres nommés killerops.
Le moyen de recouvrer l'enfant volé était de
faire rôtir le killerop sur des charbons. Ces su-
perstitions existent encore en Belgique.
— Ane. loc. prov. Dame qui moult se mire,
peu file. Une femme qui passe beaucoup de
temps à la toilette, en donne peu aux choses
utiles. Il Vide-i chambres font dames folles. La
pauvreté et le besoin font commettreaux fem-
mes des folies, de grandes fautes.
— Arg. Bouteille de vin blanc.
— Agric. Mettre en petites dames Se dit, dans
le Dauphiné, des gerbe^î que l'on dresse debout
en les liant près des têtes et les laissant écar
tées au pied.
— An^i. Dame du 7}iilieu. Nom que les matro-
nes donnaientâ la membrane de l'hymen.
— Art milit. Da7ne de mine. Masse de terre
restée debout, quand plusieurs fourneaux peu
DAME
distants ont sauté du même coup. || Dame de
fortifuntion. Petite tour à cintre plein en mà-
riuiin II'-, qui Miimonte le milieu du batar-
'ic.iu i un i.>-^.^r inondé, alin que la crètu du
iialaiil'- ui in' puisse servir de pont pour Ira-
V.'tSrr |r lus^r.
— A--II <l. 8e disait des planètes dont le nom
. ~i II ininin et qui dominaient au moment ou
-■<■ III. m i horoscope. Avoir la lune dame du
— Bot. Belle-dame ou Bonne-dame. V. belle-
dame.
— Entom. Belle 'dame ou Bonne-dame. V.
BELLE-DAME.
— Erpét. Damé des serpents. Nom vulgaire du
(.Totale boiquira.
— Hist. Pai.vilfs Diimrs. V. cambrai.
— Ichtyul. In d.'s iinin^ du .sciéne ombre.
— Jeu-K. NomdouMi' a quatre cartes sur cha-
.•une ilisi|ii( Iles I si iii'inte la figure d'une
dam.' : '■■■ -.rini l-s ilaiii- s île cœur» depigue, de
C'ir/t;ri-'\ '\r irt'/lr. .\\tnv une tierce à la damCa
iinr iin.iiih Jhf, un.' ^iiiiiio a la dame; unqua-
hijv II' .imios. EiaitL-r deux dames. Jouur
lin il inir. itiL-lan de dames.
— M ni de petits cylindres peu épais, en
I .1-, MU rii ivoire, qui servent à plusieurs jeux,
iM.iiiuini n( au jeu des dames ou Jeu de dames
jui-pi-'iiH lit illl. l/origine de ce jeuestincon-
in' 1,' •- .l.inii'- sont placées sur une petite ta-
Mr nnininor tliiiiucr. Daus ïej'euà la française,
eliaquo joueur a douze dames ; dans le j>?f « M
polonaise, qn'ï est le plus suivi, chaque joueur
en a vingt. L'un des joueurs se sert de dames
Idanches, et l'autre de dames noires ou bru-
nes. Jeu des dames, jeu de dames. Les dames.
Jouer aux dames. Aimer les dames. Faire une
partie de dames. || Dame touchée, dame jouée.
Le pion ou la dame que l'on a touchée du doigt
doit être jouée.
— Au jeu de dames, les pièces dont on se
sert portent ordinairement le nom depiojis, et
ne prennent celui de dames que lorsque, par
l'habileté du joueur, elles ont atteint le dernier
rang de cases du côté de l'adversaire; alors on
couvre d'un tinlre pion celui nui vient d'arriver
a dame, et c'est ce double pion qu'on appelle
proprement dame. \\ Aller à daine ou faire une
dame. Pousser un pion jusqu'au dernier rang
des cases du jeu de son adversaire,ee qui donne
au pion ainsi poussé une marche beaucoup plus
libre et plus avantageuse.
— Deuxième pièce au jeu d'échecs; on l'ap-
pelle aussi reine ; c'est la pièce la plus impor-
tante du jeu, bien qu'elle n'ait que le second
rang. Dame blanche. Dame noire. Échec â la
dame. Donner échec au roi et à la dame. || On
donne aussi ce nom à chacune des cases al-
ternativement blanches et noires qui compo-
sent la première rangée du côté de chaque
joueur.
— Au jeu d'échecs, on appelle pion à dame,
tout pion quia pu atteindre l'une des derniè-
du jeu de ladversaire, parce que ce
I l)„
hiaJM
dan
1 dauK
— Jeton dont on se sort pour le jeu de tric-
trac. Lever une dame. Poser une dame sur une
llèche. Battre une dame. [| Dames accouplées ou
rouvertes. Deux dames placées sur la même
llèche. Il Dame aventurée. Celle que l'on avance
toute seule, sans prévoir qu'on pourra promp-
tement la couvrir. l| Dame dccourcrle. Celle qui
est placée seule sur nno ilrclio. 1| lUtnir piLsséc.
Celle qui, se trouvani .-m J-la u,'^ llorhcs vi-
des, ne peut plus si.-rvir a r.mr }>■ |ilrin. |: iUime
allô
i en pile,
— Dames rabattîtes. Sorte de jeu différent
du trictrac, mais qui se joue avec les mêmes
pièces. Jouer aux dames rabattues.
— AuxjeuxdepaiMiiooi Jr hillo. Le premier
coup qui se sert "r^wv Ir i<>ii >'( nr rompie pour
rien. En ce sens, ne sr liiLqu.iu pluriel ;.\vuir
ses dames. Coup pour lus damus.
— Aux courses de bague, ou donne le nom
de course pour les dames ix la première course,
celle qui ne compte pas pour le prix.
— Bot.Da;»^ d'onze heures. Kom vulgaire de
l'ornithogalle, plante Jiliacée dont les fleurs
sont blanches, l'extérieur des pétales vert, et
qui s'épanouissent à celte heure de la journée.
— Navig. Dames. Chevilles de for plantées
sur l'arriére d'une embarcation, de chaque
côté d'un grelin pour le lixer. || Doubles toicts
servant à retenir les avirons sans estropes.
— Ornith. Nom vulgaire du grèbe huppé, de
l'effraie, de la mésange à longue queue, etc.
— Pav. Pièce de bois dur, ronde, armée par
le bas d'une forte frette de fer, et qui porte,à sa
partie supérieure, deux bras en forme d'ansu
a l'aide desquels on la soulève pour la laisser
n'I.inlHT -.01 I,.. p.i'^r- qui viennent d'être
1*1,1 ' ! lu h I [ ili unir. On la nomme
an ' I 1' instrument du même
L'ciii I ,1,1 1 : 1 r I I, -ni.Damedebitumier.
UaniM pourt,.iTass.-r.
— 1'. et ch. Nom donné à des digues, des
cliaussées, qu'on ménage d'espace en espace,
fjour avoii- de l'eau a discrétion dans un canal
que l'on creuse, et empêcher qu'elle ne gagne
les ouvriers. || Nom donné à de petits cônes
en terrain naturel que l'on réserve de distance
DAMI
en distance dans les tranchées, pour indiquer
la hauteur des terres qu'on a fouillées.
— Pratiq. Nom donné à toute femme mariée.
La dame une telle. La dame veuve une telle.
Lailite dame. La susdite dame.
— Techn. Dans les grosses forges,Pièce haute
d'un pied, avec laquelle on ferme la porte du
creuset, à la réserve d'un espace de sept à huit
pouces, appelé fOH/t'c, et par où passe la fonte.
* I>.\ME.interj.(ét. lat.,rfowiuH5, seijjneur;
de domine Deus, on a fait l'exclamation domne
Drus, (lame Dieu, usitée au moyen âge, et en-
lin dame, par le retranchement du mot Dieu).
Expression qui sert à donner plus de force a une
affirma linn,à une négation, âe.xprimer quelque
su rprisc. Ah ! dame. Mais, dame, oui. Oh 1 dame,
non. Dame, que voulez-vous ! Dame, vous m'en
direz tant. Il est familier et même populaire. Ohl
dume, inlerrompez-moi donc ! (Molière.)
DAMÉ, ÉE. part. pass. du v. Damer. S'em.
ploie adjectiv. Damedamée. Unedame damée
peut aller en tous sens. (Acad.)
DAME-AUBCRT. s. m. llort. Prune jaune
peu estimée. || PI., des dame-aubert.
DAME-DAMIC.s. f. Écon. rur. Espèce de
fromage.
* D.*ME-JEA1VXE. s. f. Grosse et grande
bouteille de verre ou de grès qui contient or-
dinairement de 50 à 60 litres.]] Dans la marine,
on donne ce nom â une grosse bouteille de
verre couverte de nattes et de la contenance
de 17 à 18 litres, qui sert â mesurer la bois-
son pour l'équipage. ]] PI-, des dames-jeunnes.
DAME-HONTEUSE. S. f. Bot. Nom vul-
gaire de l'ancolie des jardins.
DAMELOrnE. s. m. Ane. mar. Bâtiment
hollandais à fond plat.
D A M ELOT. s. m. Hortic. Variété de pomme.
DAME-\'U^. Bot. L'n des noms vulgaires
du colchique d^utomne.
* DAMER, v. a. 1" conj. (rad. dame). Jeux.
Faire une dame du pion que l'adveis.iire a
poussé jusqu'au dernier rang des casrs oppo-
sées aux siennes. Damer une pièce. Damer un
pion. On dit aussi : Damez-moi, je suis à dame.
pour Damez la pièce que j'ai fait aller â tIame.
— Fig. Damerle pionàquelffu'un.àupplantci
quelqu'un, l'emporter sur lui avec une supé-
liorité marquée. Il prétendait exceller en ce
genre, mais il a trouvé un homme qui lui a
damé le pion. (Acad.) Mais ces jeunes chrétiens
sont des francs hypocrites, et je ne me lais-
serai pas (/fl»i^r le pion par celui-là. (G. Sand.)
— Donner le titre de dame. Accorder â uno
demoiselle un brevet de dame. Le roi a damé
mademoiselle de..., c'est-à-dire l'a autorisée a
se présenter à la cour, avec le titre de dame.
— Arg. Séduire une jeune lille, en faire une
femme.
— Archit. Donner une certaine pente à un
toit, à la partie supérieure d'un muj'.
— Artill. Fouler également la charge d'un
mortier.
— Constr. Humecter, corroyer et battre la
icri-e par couches successives, pour la rendre
[)lus ferme et en augmenter la ténacité.
— Pav. Battre les tejres ou les pavés ave ^ un
bloc de bois appelé dame.
— SE DAMER. V. pron. Être damé; prendre
ou recevoir le titre de dame, en parlant d'une
demoiselle.
* D.AMERET. s. m. (dim. de rfame). Homme
qui s'attache à plaire aux dames, qui fait le
beau, qui est efféminé. Faire le dameret. Un
vieux rfo»«re/.(Aead.)Que ce ne soit pas un beau
gar<;on,un dameret, mais un garçon vert et vi.
gounux. (Mont.) Elle déteste qu'on fasse le i/a-
merel. Ce n'est plus la mode. (Mérimée.)
— Adjectiv. Peindre Caton galant, et Brulus
dameret. (Boil.)
— Chariot dameret. Nom qui fut donné aux
premiers carrosses suspendus.
— L'Académie ne donne ce mot que comme
substantif masculin.
D.\MEUET.s,m.Vitic.CépageduLimousin.
D.AMERETTE. s. f. (dimin. de dame). Pe-
tite dame. Se prenait on mauvaise part.
— Entom. Nom vulgaire d'une espèce de pa-
pillon de nuit.
DAMERIE. s. f. Qualité de dame; ensem-
ble de dames. Toutes les autorités et toute la
damerie do la ville. (Grimni.)
— Bot. Syn. d'EMBÉuE.
DAME.S.4NS-C1IEMISE.S. f. Bot. Un des
noms vulgaires du colchique d'automne.
DAMKSME (Édfiuard-Adolpli. --Marie.) Gé-
n,., il 11. 1 I .1,1 iiiirl,l,M,i. isji: ISIS. Il sedis-
l,,i . , l; |!i. ,.| ,.,, M-r,h.,,.ifulble5sé
„,..... . . :,i , ;v j.. - .!•' ,|,,,ii lSi8. Une
slatn. hn ., , !,■ <.|,.\''|. .1 l.'i>lil:tliti'l,leau.
DA.METTE. s. f. Pelite dame délicate.
— Ornith. Nom vulgaire de la bergeronnette
à collier.
DAMIA. Myth. Divinité qui présidât à la
pousse des plantes et des fruits. Elle était ado-
rée dans quelques villes de la Grèce.
DAMIADE. S. f. (de Damia. n. myth.). En-
tom. Genre de lépidoptéi'es nocturnes, établi
pour trois espèces ayant pour type ladamiade
élégante de la Nouvelle-Guinée, insecte mé-
diocre, à fond noir avec des bandes ou taches
blanches, rouges ou orangées.
DAMIANE. s. f. Nom des religieuses de
DAMM
linlo-CIa
.stex.
A'\lc^a.nssï(lami(inhlcson(iumiê-
HAMIANISTE. adj. et s. 2 g. Nom donné
à des hérétiques qui n'admettaient en Dieu
qu'une seule nature, sans distinction de per-
sonnes, et qui tii-ait.'nt leur nom de Damicn,
évoque d'Alexandrie au vi" siècle.
— S'est dit, dans l'origine, des clnrîspos ou
reli-iuuses de Tni-dn- d*.- Sainl.- Cl.iirc. parce
iiui-
ctt.-.'
liiit'h;
AUJn
'de
1rs .•|;tn^M'^ sont
damianislfs, s<MMpulL'Us<--i oliser-
vatrices delà rè^^IeprimiLivc, et an urbanistes,
qui suivent Icsrèglementsmitigés donnés par
Urbain VI.
■ DAM ICORNE.adj.2g.(ét.latM(/affm. daim;
cornu, corne). Zool. Qui a la forme de la corne
du daim. I| Se dît en entomologie des orga-
nes qui ont cette forme ; telles sont les anten-
nes du taon.
DAMIE. s. f. (de Damia, n. rayth.). Entom.
Genre de coléoptères tétramères de la tribu
dcsclylliaircs, ayant pour type la damio mar-
quée de quatre taches, du Cap de Bonne-Es-
pérance.
DAMIE\ (Saint). Frère de saint Cosme,
pratiquait comme lui la médecine. Tous deux
subirent le martyre sous Dioclétien.
— DAUiEN ou BAHiANi ('Pierre). Moine et
cardinal-èvèque d'Ostic. n.- à Uavenne. 988,
mort à Faenza, loTi li i-: L'îi i -■ comme pa-
Irondecelleville. 1' ' I 1 . 'i nmnisé. Après
do brillants succi.^ ! i,.- , ■ ..iHinenl, il se
relira dans le mona>tuic>l' r...i.Lj-Avelina(Om-
bric). Sur l'ordre des papes, il en sortit plu
sieui-s fois pour combattre en Italie el dans
les pays voisins les vices du clergé. Il a prê-
pai'i' ji ir~' =: jn'i iications la réforme de l'É.L^'Iisi'
S' ' - I .; _ : vil. Ses œuvres se rapportenl
a'i I '■'■-' uide tâche.
I> \ Mil: MME. adj. V. DAMIANE.
DAMIENS (Frani,ois-Roberl). Né â Tucul-
loy en 1715; fut domestique chez les jésuites
et dans plusirurs maisons; s'expatria pour
cm-' 1 \ A '\ de crime; revint à 'Paris et
fi I ;■ I ' \V d'un coup de canif au cùté
di i . , r 1757; fut condamné au sup-
pl! il ' II 'liment, et exécuté le 28 mars
de la iiir-Mii' année.
*DAMIEn.s.m.(rad.rfa;HeJ. Surface plane
divisée en carreaux alternativement blancs
et noirs, et qui sert à jouer aux dames et aux
échecs. Les carreaux du damier s'appellent
cases; le nombre de ces cases est de soixante-
quatre sur un des côtés de la surface pour les
échecs et les dames frani.iaises, et de cent sur
l'autre côté pour les dames polonaises.
— Étoffe en damier. Étoffe dessinée en car-
reaux alternativement de couleur différente
comme un damier.
— Par extens. Là s'arrête le damier fertile
des plaines si soigneusement arrosées par les
rigoles qui coulent des puits à roues. (Gér. de
Nerval.)
— Archit. Moulure romane formée de cairés
alternés tantût saillants, tantôt creux.
— But. Nom d'une espèce de plante liliacée
du genre fritillaire.
— Constr. Plaque à damier. Plaque ou dalle
de fonte, portant à sa surface des rainni'cs
croisées en damier, que l'on place sur un ca-
niveau.
— Entcm. Nom vulgaire de plusieurs papil-
lons de jour, appartenant au genre argynne.
— Ornith Nom vulgaire d'une espèce d'oi-
seau du genre pétrel, dont le système de co-
loration est analogue à la disposition des car-
rés d'un damier.
— Min. Exploitation en damier. Exploitation
d'une mine par galeries et piliers.
— Moll. Nom vulgaire du cône marbré et de
ses diverses variétés.
DAMIETTE.G.'O-r. Vîllo do laBasse lt.ryp-
te,à irjsuii. \ -r ^n r ih.'. x,,,- 1 l i.i.n,. if.iu
Nil. que
du 11 ^l
Ml il<- ^
'. du {.•
i.imieltc ost un<! (\es cl.'fs de
ri;.'V|iic I.t riii- actuelle a été construite e;i
l-iHii, ,1 s Kii. riii S. de l'emplacement de l'an-
f:'u:\i\u-T/t't/iiin(i.s(}u Damiette, détruite parles
Arabi'S. La Damiette primitive fut prise par
lescroisés de la cinquième expédition en 12IS.
et par saint Louis (septième croisadejen 12Î9,
DAMILAVILLE (Étienne-Noel ). L'un des
correspondants de Voltaire, né prés de Sainl-
Claire-sur Epie Normandie), 172»-17*>S. Il a
rédigé l'article Vingtième de l'Encyclopédi.'.
On lui attribue encore le Christianisme dcroilc,
que d'autres disent être du baron d'Holbach,
1707.
Il AMIS. <:. m.rdp i)amis. nom pr.). Entoni.
G.i,,.- .,.- l.i,;nMph,n-s diurm-s, cumprcnanl
irui^,^,. ■. -in-linlIanh-s.surtuulL-nd.-ssous,
v\ .1111 hil.ilrnt Us Moluques et la Nouvelle-
DAMIt'M.s.m. (pr.(ia-ff«'-o/«;H).Myth. roni.
Nom de la fête du la Bonne Déesse, que Ton
célébrait à Rome le t" mai.
DAMMAR. s. m. Chim. Résine extraite du
dammara.
D.AMMAltA. S. m. (nom vcrnaculaire de
lile d'Amboine). Bol. Genre de la famille des
DA31N
coniféi-os, (ilabli poui- so|il ..ii huil i^ipùi^os di'
m.-igniliqueseUrésgraiiiK.irl.K p -nf iivi|ui
croissent danslcs Moluqu. - i i i N ic-Zé-
laiHle, où ils foiirnissem il I Jim lii^iium-
la marine et les conslrucli'inj inUi,-.
DAMMAItlNE. s. f. Chim. Sous-résine ex-
traite de la résine du dammara.
I) VMM Ml ri\.(Dominium Martini). Géogr.
'■'i I : ' II- l'arr. de Meaux (Seine-et-
^1 ' ■ M . Il- grains et de bestiaux, fa-
t'ii I ' Il tihlirs et de blondes; 1,700 hab.
DA.MMAKTIN (Antoine DE CHABANNES,
comte de). Né en Mil ; fut pris par les An^'lais
à la batailledeVerneuil, porta hîsarmes contre
Charles VII ; fut chargé d'arrêter le dauphin
Louis XI, dont il devint plus tard le favori :
mourut en 1 188.
DAMME. Géogr. Ville de Belgique, dans
la Flandre occidentale, à 7 kil. N.-E. de Bru-
ges, sur im canal qui la fait communiquer
avec la mer du Nord. Damme a été important
au moyen âge ; en 1-213, il fut pillé par Phi-
lippe Auguste, roi de France; en ISai, la ville
fut assiégée par une grande armée française.
Aujourd'hui la population est tombée à 1,100 h.
* DAMNABLE.adj.2 g.ipr.da-nalde :r^i\.
damner). Ijui mérite la damnation éternelle,
qui peut attirer cotte damnation. Se dit sur-
tout des choses. Une action damnable. Une doc-
trine damnable. Une opinion damnable. La si-
monie est honteuse et damnable. (Pascal.)
— Se dit quelquefois des personnes. Los
faire damnables de cette sorte, c'est sans doute
les faire pécheurs. (Boss.)
— Par extens. Pernicieux, immoral, détes-
table, abominable. Maximes damnables. Exem-
ples damnables. Entreprise damnable. Dessein
damnable. Art damnable. Projet damnable.
11 estime déjà ses oreilles coupaliles
D'entendre ce qui sort de leurs bouches damnabhi.
(Mai
* DAMNABLEMENT.adv.(pr. da-na-ble-
man). D'une manière damnable, de manière i
mériter damnation.
— Par extens. D'une manière condamnable.
Il a ahusè damnai/tentent de la conflance qu'on
avait en lui. (Acad.)
DAMNAC ANTRE, s. m. (et. \al.,damniim.
mal;gr.âxa-/ea, épine). Bot. Genre de la famille
des rubiacées, établi pour deux arbrisseaux
de l'Inde, de la Chine et du Japon, à épines op-
posées et à baies pisiformes rouges.
* DAMNATION, s. f. (pr. rf«-7ia-«M ,' rad.
rfamn^r). La punition des damnés, le châtiment
des hommes qui, au moment de la mort, sont
précipités dans l'enfer, pour ne s'être point
repentis de leurs crimes, et dont le principal
tourment est causé par le rfflin, c'est-à-dire par
la privation de la vue de Dieu et de tous les
biens dont cette vue est la source indnie. Dam-
nation éternelle. Être en état do damnation.
Sortir de l'état de damnation. Échapper â la
damnation. Est-ce un article de foi qu'il faille
croire, sous peine de damnation'/ (Pasc.) Elli-
les a tirés de l'état de dumnutinn où ilsétaienl
en^'ijr-. 11. .r.i|i|iicli.ii.l Ils le leiour de ma
-sy [!'■.■■ i -I ,1 lu.- UM (/,/.'.7».i/,(";etmaniort.
(Il"-- 1, ii.h.',..h .[jr-np m- lusse l'homme
cxp-s,, ,, I , ,/„„/„„/,■„„ ciiTn.-llr, plutôt que de
lui oter le libre arbitre. (Boistc.)
— État d'un damné, de celui qui soulTn-
dans l'enfer et qui est privé de voir Dieu. Il esi
faux que personne ait été créé pour larfawHfl-
tion. (J. Barthél )
— S'est dit pour Condamnation. En matière
de crime, il n'y a nulle justice, nulle damna-
tion parfaite, sans défense contradictoire. (Pel-
lisson.)
— Interjectiv. Espèce de jurement qui décèle
une colère extrême, le paroxysme de la fureur
ou du désespoir. Comme c'était toi que j'atten-
dais... damnatioa:... j'avais placé des assassins
sur ton passage. (Alex. Dumas.)
— DAMNATIONS. S. f. pi. Amendes, interdic-
tions prononcées par les ouvriers dans un ate-
lier.
DAMNÉ, ÉE. part. pass. du v. Damner.
S'cmpl. adjcctiv. Qui est en enfer, qui soulTrc
les tourments de la damnation éternelle. Vous
voulez médire sans être damnée. (Pasc.) C'est
être déjà rf/i7«Hequede craindre trop de l'être.
(M'"» de Sévi^'.) Toutes mes voisines m'ont dit
que je ne çoiu-rais pas faire mes pàques, et
que je serais damné. (E. Scribe.) Sa conscience
fut rassurée par son confesseur, qui ne pen-
sait pas qu'on fût damné pour avoir fait de très
jolis vers (Manuel.)
— Fig. C"ntiTiti'-llPnii-nt (niirnicnté ou ex-
posé à l'èir.-. .11 |i i:l inr 1 ■- p i -nmies et des
choses. Lis ! 111. I _iiii. .1 les pauvres
sont véi-itii!'.' 111' Ni ii.iuini's -iir l,i terre. Les
talents sont damnes dans ce monde. (Volt.)
— Fig. et fam. Ame damnée. Personne entiè-
rement dévouée à une autre. || Se prend en
mauvaise part et signilie Qui sert aveuglément
les passions de quelqu'un, qui est capable de
tout entreprendre, de tout faire pour le servir.
C'est son ànie damnée. [| Se prend aussi dans
le sens générique de Méchant. C'est une àiue
damnée.
— Fig. et fam. Il faut que ce damné cerf nous
ait fait faire un chemin... (Collé.)
DAMO
— Substantiv. Un damné. Une damnée. Lrs
tourments des (/ff7«HC5. ( Acad.) Ce sera uri<-
confusion des damnés. (Pasc.) Les damnés ne
se haïssent pas moins les uns les autres qu'ils
ne haïssent les démons. (Boss.)
— Fig. Souffrir comme un damné. Souffrir hor-
riblement.
— Fam, Une heure, et ce damné de Fonta-
nierqui ne vient pas 1 (Th. Gautier )
DAM^'EME^■T.s.m.(pr.da-HC•ma«).Étatde
ceux qui sont damnés.
* DAMNER. V. a. !■■« conj. fpr. dâné; du
lat. damnare, condammu). Punir de la peine
du dam, ou de la privation de la vue b»-atifique
de Dieu. Punir des peines de IVnfer. Ne se dit
proprement que de Dieu, qui est le juge sou-
verain des vivants el des morts. Les dévols
peuvent croire que Dieu a tfam»^ Voltaire ; mais
je cniis on mon àmn et conscience qu'il lui u
tMi iiii~. I h ni,. I , Il iip.7.;ilne fautpasdirc
'!'! I' . [iiirfawi/itr etpunit SOS
'1' '. ' -' 1,11 il, . i.ibriqué par l'homme,
qui lui u j>i.:L.j >..., p,i-^.,iuus. (J. Barthél.)
— Parexlens. Juger, déclarer digne des pei-
nes de l'enfer; regarder comme damné. Qu'y
a-t-ilde plus contraire à la justice que do dam-
ner éternellement un enfant incapable de vo-
lonté? Pasc.) Lesdévotsmerfam/ie«/. (Voltaire.)
(Il) damne tous les humains de sa pleine puis-
sance. (Boileau.)
— Être cause de la damnation d'un homme.
Il tue et damne celui pour qui Jésus-Christ est
mort. (Pasc.) Les plaisirs innocents ont damné
le mauvais riche, pour avoir été trop goûtés.
(Boss.) La mollesse et l'inutilité rfflWH^;o»; ceux
qui habiteront les grandes villes. (Mass.)
— Fig. Faire damner. Importuner, tourmen-
ter excessivement. Gela fait damner. Vous me
faites damner. Ils l'ont fait damner.
— Dieu me damne Hoc. interj.dont onsesert
en forme d'imprécation. Dieu me daîune ! voilà
son portrait véritable. (Molière.)
— SE DAMNER. V. proH. Sc mettre en étal
de damnation, s'exposer à être damné,mériter
la damnation. On sait en général que ie grand
nombre se damne. iMassillon.) Ce n'est pas
Dieu qui damne l'homme, c'est l'homme qui se
damne lui-même. (J. Barthél.)
— Se damner par. Voudront-ils se damner
par ces calomnies? Pasc.) Ils se damnent par
la débauche, par les emportements. (Id.)
— Se damner pour. Sc damner pour dc^
biens frivoles,pourdesplaisirs,pourdes jouis-
sances passagères.
Soyez au moins des jiBcheurs fortunés ;
Et puisqu'il faut que vous soyez damnés,
Z>a»(tie:-vousdonc pour des fautes aimables
(VOLTAUŒ.
— Fig.
El j'entends dire chaque jour
De la fenêtre où je roe datr.ue t
c La maison de Monsieur Vautour
Est celle où vous voyez un âne. »
(Dés.xcgif.i;ç,)
DAMO. S. m. Ornith. Un des noms vulgai-
res de l'effraie.
DAMO. Fille de Pylhagore, se voua au cé-
libat par l'ordre de son père, qui, en mourant.
lui conlja tous les secrets de sa philosophie,
et lui donna tous ses écrits à condition qu'elle
ne s'en déferait jamais; ce qu'elle observa
inviolablement, quoique sa pauvreté fiât ex-
trême.
DAMOCLÈS.Conrtisan de Denys le Tyran,
dont il vantait le bonheur. Invité par Denysa
un banqnnt sonipteux, entouré des honneurs
ri""'^- (i .M,,,, i;.c comprit de quel bonlicm-
1' fil. quand tout à coup il apiM-
V i II lessus de sa tète une épè '
tni I l.ifnni par un simple crin
di- iu<_% I. ■ • -'.n^ l'expression l'épêe
de Damiji < un danger immmi-
nent, de i On raconte que /)«-
moclès \- i: sa tète; c'est ainsi
que les iilf-rims M'niMunt avoir au-dessus
d'eux je ne sais quoi qui leur crie sans cesse .
« Va, va toujours, je ne tiens qu'à un fil. n(A. do
Musset.)
DAMOGRAPHIE.s.f.(ét.lat.,rf(iï7ii«,daîm;
gr. Yfâfu, je décris). Traité sur le daim; bis
totre, description du daim.
* DAMOISEAU ou DAMOISEL.s.m. (ve-
nant du bas lat. dominiccUus, dimin. de domi-
nus, seigneur). Nom qu'on donnait autrefois
aux fils de chevaliers, de barons, de gentils-
hommes qui n'étaient pas encore chevaliers
et qui aspiraient à le devenir. Le damoiseau ac-
compagnait le châtelain et lu châtelaine à la
chasse, à la promenade, en voyage, les servait
à table, faisait leurs messages. On apprenait
au damoiseau à être religieux et galant. || Ce
nom fut donné aussi aux fils des rois et des
grands seigneurs qui n'étaient pas encore en
état de porter les armes.
— Fam. et iron. Homme qui fait le beau, h-
galant pour plaire aux femmes, homme à
bonnes fortunes.
Il est des {famoij^aitx dont l'œillade amoureuse
Accompaj;nc toujours la plirase priicieuse.
(Saslecque.)
El, voyant arriver clicz lui le damomau.
Prend fort bonnétcraent ses gants cl son manteau.
(MOUÉBE.)
— Adjcctiv. Tout cela,jointà une figure im-
berbe, me donnait un air damoiseau on ne peut
plus ridl.idc. (Th. Gautier.)
— DAMOISEAU. S. m. Mamm. Xom \iilgairc
DANA
1075
* nAMOISEL. s. m. V. DAMOISEAU.
DA.IIOISELAGE. s. m. (rad. damoiselte).
Célibat, en parlant (l'une femme.
DAMOIsei.ER. V. n.l" conj. (rad.rfamoî-
selle). Fréquenter les demoiselles. Vieux et
inusité.
DAMOISELET, ETTE.adj. S'est dit autre-
fois de ce qui a rapporta un damoiscau,de ce-
lui qui a des manières de demoiselle. Jeux da-
moiselets.
* DAMOISELLE. s. f. (rad. damoiseau).
Titre qu'on donnait autrefois aux filles de no-
ble condition dans les actes publics. Xous avons
ici M"» de Itohan et mesdumoiscllex ses lilles.
(Malherbe.)
— Horl. Damoiselle ou beUe-fitle. Variété de
pomme à cidre, du département de l'Orne ;on
l'appelle aussi épicé précoce.
D AMOLIQUE. adj. Chim. V. damauque.
DAMO.V s. m. Entom. Sorte do papillon
diurne.
DA.MOX. Musicien athénien, a été le maî-
tre et l'ami de Périclès et de Socrate.
— DAMON.Pylhagoricien de Syracuse, WOav.
J.-C, se porta caution du retour de son ami
Pythias, qui, condamné à mort, avait demandé
à s'absenter pour régler ses affaires. Pythias
revint au jour marqué, et Denys le Tyran lui
fit glace.
D.4MOPHILA. Femme de Lesbos, pocteel
ami de Sapho.
DAMOPHON. Célèbre sculpteur grec de
Messine, vers l'an 400 av. J.-C, réussit àres-
taurer la fameuse statue de JupiterOlympien,
qui étaitd'or et d'ivoire.
DAMOURITE.s f. {Ae Damour, n. pr.). Mi-
ner. Silicate d'alumine et de potasse.
DAMPIER (William). Navigateur anglais,
né dans le comté de Somerset , en 1052, mort
peut-être en 1711. Chargé d'un voyage deilé-
couvertespar l'amirauté, 1693, il reconnut le
détroit qui porte son nom, entre la Nouvelle-
Guinée et la Nouvelle-Irlande.
D.4MPIÈRE.S. t. (de Dampier, n. pr.). Bot-
Genre de la famille des goodéniacées, renfer-
mant une trentaine d'espèces de sous-arbris-
seaux ou mieux d'herbes vivaces, arides, qui
croissent en Australie et qui sont très curieu-
ses par les formes de leure corolles bilabiées,
bleues ou pourpres, à limbe très velu au de-
hoi-s.
DAJlPIERRE.Géogr. Village à M kil.N.-E.
de Rambouillet (Seine-et-Oise), sur l'ïvette.
On y remarque le château des ducs de Luynos
construit sur les dessins de Jules Ilanlouin
Mansart.
— DAMPIERRE. Ch.-l. de cant. de l'arr. de
Dôle (Jura); 1,050 hab.
— DAMMERKE-suR-SALON. Ch.-l. dc caut. de
l'arr. de Gray (Haute-Saône); 1,050 hab.
DAMPIERRE (Gui de), comte de Flandre,
l-i-iô- 1 ■^'_'5 II anrompagna saint Louis à là hui-
tîrni rpM-i I. . fut enfermé au Louvre par
Pliili[>l"' 1'- 11' I : remis en liberté, il déclara la
gm.ni' .1 V ti -u/rTaiii, perdit son comté, et
mourut <':i|'' '■' I I" iMiIi'L-ne.
— DAMiiM,.' -Henri-Marie PICOT,
marquis il ' !■ IT.'jG. Il se distingua à
Quiévraiii. i \ liiny.i.i' nnuapes.etmème dans
la défaite de Xerwinde-n. Investi du comman-
dement après la défection de Dumouriez, il
mourut des suites d'une blessure reçue de-
vant Valenciennes, 7 mai 1793.
D.\MPRE>IY. Géogr. Bourg de laprov. dc
Hainaut (Belgique), à2kilom. de Charleroi ;
7,.500 hab.
PAMVILLE. Géogr.Ch.-I. de cant. de l'ar.
d'Evreux (Eure) ; 1,-2U0 hab.
D AM VILLE. V. MONTMOREXCT (Henri de).
DAMVILLERS. Géogr. Ch.-l. de cant. de
l'arr. de Montmédy (Meuse) ; 8-50 hab.
D.AMYSUS.Myth. Le plus agile des géants,
dont Chiron exhuma les chevilles pour les at-
tacher aux pieds d'Achille.
DAiV. Géogr. anc. Ville de Judée, dans la
tribu de Nephtali, près des sources du Jour-
dain. C'était la cité phénicienne de Lais ou
Laisch, colonisée par 600 familles venues de
la tribu de Dan.
D.\N. Cinquième fils de Jacob, chef de la
tribu de son nom, située entre la tribu de Juda
et le pays des Philistins.
DANouDEN.s. m. Myth. germ.Nom d'une
divinité desGermains,probablement la même
que Teuth.
DAM. s. m. Métrol. V. dhan.
DAN.A.A.s. m. Bot. Section du genre séne-
çon, formé par la livéche à feuilles d'ancolie.
D.ANACE. s. f. Antiq. gr. Petite pièce dc
monnaie que Caron exigeait de toutes les om-
bres qu'il recevait dans sa barque.
D.ANACÉE. s. f. (du gr.iav4«ri, obole payée
à Caron). Entom. Genre de coléoptères ponta-
mères, famille des malacoderraes, ayant pour
type la danacée pallipède, insecte qui se trou-
ve aux environs de Paris.
DAiVAÉ. Myth. Fille d'Acrisius, roid'Argos.
Enfermée dans une tour d'airain par son père,
elle donna le jour à Persèe, fruit de son union
avec Jupiter changé en pluie d'or.
1076
DAND
— DAN&È. A-îti-on. La tïï*' planèle télesco-
piqup, dccouveile le U sepleaibre ISOO, par
M. Goldschmitit.
OAXAÏDE. s. f. (allusion au tonneau des
Dauaides). iMècan. Sorte de roue hydraulique
ayant pour but de cliangcrà volonté le mou-
vement rectiligne d'un courant d'eau en un
mouvement de rotation continue.
DAKAÏDE. s. f. (de Danaides. n. mylh.)-
Enloni. Genre de lêpiiloplêres diurnes, com-
prenant un assez grand nombi*e d'espèces de
r.Asio méridionale, de l'Egypte et du Sénégal.
On ilit aussi danaûs et rfanais.|inAN.\iuES. s. f.
pi. Famille de lépidoptères diurnes, insectes
exotiques, parés île couleui-s vives et variées,
etayant pour type le genre dan.-iïde.
UA.N'AÏDES. Myth. Filles de Danaiis, au
nombre de cinquante. Forcées d'épouser li-s
cinquante fils de leur oncle Ègyptus, elles les
tuéivnt dans la nuit do leurs noces, à l'excep-
tion ile la seule llypermnestre. qui sauva Lyn
«*.(;'est pour ce crime qu'elles furent condam •
nC>es à remplir eleinellement, dans le Tarlare,
un tonneau sans fond.
— Fig. et fam. Cesl le tonneati des Damides.
Se dit d'une chose qu'on ne peut remplir, d'une
affaire interminable, d'une personne aux dé-
penses de laquelle on ne peut suffire, etc.
Jamais l'ambition ne vit s«s vceux remplis.
C'est le tonneau des Dauaides (LKBnrN.)
— Arg. Faire jouer tes Danaïdes. Battre une
femme.
D.4.\.\'is. s. m. (allusion aux filles de ha-
Haû.\]. Bot. Genre de la famille des rubiacées,
comprenant des arbrisseau.x grimpants, gla-
brt?s, croissant dans les iles Maurice et (le la
Réunion.
D.AX.AITES s. f pi. Entom. V. DANAÏDES.
D.A\.4KILS.s. m. pi. Géogr. Nom commun
à plusieurs tribus musulmanes qui habitent ta
'•ote de la mer Rouge, en Abyssinio, et vivent
en nomades. Les Abyssins les nomment AdeU.
D.A\ALITE. s. f. Miner. Substance trou-
vée dans le granit du Massactiusets et qui est
un silicate de fer, de zinc, de gluciniuro, de
manganèse, mêlèau sulfure de zinc.
DAX.AI'RIS.Géogr. L'un des noms anciens
du Dnieper.
D.*X A STER.Géogr. Nom ancien du Dnies-
ter.
DA\.\Cs. Myth. Fjls de Bélus, régna d'.v
bord en Egypte avec Égypius. son frère, con-
tre lequel il conspira; se retira dans la ville
d'Argos, dont il détrôna le roi ; lit égorger les
fils d'Égypttis par les mains tle ses filles, qu'ils
venaient d'épouser, parce que l'oracle lui avait
appris qu'il périrait de la tnain de l'un d'entre
eux. Lyncée, époux de l'une des Danaïdes,
échappa à la mort, et chassa Danaiis du trône,
vers l'an U25 av. J.-C.
D ANBCn YTE. s. f. (de Danhiirij, n. géogr.\
Slinér. Silicate hydraté de chaux et de potasse.
DAVCHÉ, ÉE. adj.(rad. denl). Bl.-is. Se dit
des pièces honorables de l'écu, lorsqu'un de
leurs côtés est dentelé en scie.
DAXCHET (Antoine). Poète dramatique,
né il Riom, 1671-1748, est l'auteur de quatre
tragédies et de quelques opéras, médiocres de
style et vides d'intérêt. Il fut admis à l'Aca-
démie française en 1712.
nANCOURT (Florent CARTOï(-).Autourdra-
matique, né à Fonlainebloau, 1661-17-25. Ac-
teur et auteur, il iléfraya le théâtre et tint le
public en haleine pendant 33 ans. 11 obtint de
Louis XIV une bienveillance dont nul n'avait
joui depuis Molière. Le fond de ses comédies
est souvent trivial ; les mœurs sont d'une li-
cence excessive; mais, en revanche, il a de
la verve, da la gaieté et beaucoup d'entrain.
DAND.AI.E. s. m. Omilh. Nom vulgaire de
la rubiette, espèce de bec-figue.
D \>l>ELOT (François DE cougmy). Géné-
ral, né à Chàlillonsur-Loing, 1529-1.Ô69, était
frère de l'amiral de Coligny. Il se distingua à
• éris.iles, 1.5H, au siège de Saint-Quentin, 15.57;
il prit une part active aux premières guerres
religieuses.
DA.\DILLER. v. a. 1" conj. Arg. Sonner.
DA\DILLO\. s m. Arg. Cloche, sonnette.
Il Taquiner, pincer le dandillon. Tirer la son-
oelte.
* DANDIN', ISE. 8.(étym. 3ng].,lodandle,
bercer). Niais , niaise ; (jui ne sait quelle conte-
nance avoir. Un grand dandin. Un vrai dandin.
UucUc dandine!
— DAmi.f (l'errin). Nom donné ,i une per-
«onniflcationdu juge quis'enrichitaux dépens
d autrui.
— D*!»Dni. Nom d'un paysan enrichi, va-
ruteuiet rusé, d'une comédie de Molicre.||/)<i«-
rf/d, le type <le l'imbécillité, dans la comédie
«les l'ittiiteurt. de Racine; cette Uernière pcr-
sonnili^ntion est restée.
DANE
».AXDIN.-VGE. s. m. Action do se dandi-
ner.
DANDINANT, part. prés, du v. Dandiner.
Les oiseaux s'avancent en dandinant vers le
futé quadrupède. (Chateaub.)
DA\'»l\A.\T, AXTE. adj. Qui dandine.
Une démarche dandinante.
* D.-\i\DlXEME.\T. s. m. Action de dan-
diner ou de se dandiner; mouvement, balan-
cement de celui qui tlandine. Tous allaient tran-
quillement, avec le dandinemeiU allègre et la
pai-esse heureuse de la promenade. (De Gouc.)
* D.ANDIXEK. v. n. !'• conj. (rad. dandin).
Balancer son corps nonchalamment, soit ex-
prés, soit faute de contenance. Ne faire que
dandiner.
— Fig. et fam. S'occuper à des bagatelles,
à des futilités, au lieu de faire ce qu'on a à
faire.
— DANi>ixER. V. a. Bercer. Dandiner un en-
fant.
— SE DANDINER. V. pron. Porter son corps
de côté et d'autre. Ne savoir régler ni ses ges-
tes ni sa contenance dans la société. Marclier
en se dandinant. Se dandiner en marchant. Être
toujours à se dandiner. Ne savoir que se dan-
diner. Ne faire que se dandiner. Cependant
Boche se dandinait, travaillé par une inquié-
lude, regardant le sergent de ville tlu coin de
l'œil. (É. Zola.)
DANDINES, s. f. pi. Arg. Coups. Recevoir
des dandines.
DANDINETTE. s. f. Arg. Correction ma-
nuelle.
D.A\DINI. Nom d'une famille célèbre d'Ita-
lie, parmi les membres de laquelle on distin-
gue deux peintres florentins. César et Vincent
DANDiNi, tous deux frères; le second, nommé
f^rince de l'académie, à cause de ses grands ta-
ents, mourut en 1675.
DANDOLO (Les). Famille patricienne qui
a donné à la république vénitienne les quatre
doges suivants: dandoloi""- (Henri). Né vers
le commencement du xii» siècle, tut privé de
la vue par l'ordre de Manuel, empereur d'O-
rient, auprès duquel il avait été Gn\-ûyé on
qualité d'ambassadeur, 1171 r: ■•' m ! _mI,
1192, il prit unepartimporliii! : ;:i
croisade. Venise y gagna la i • ! , : ' / [
révoltée, 1202, puis, après l:i ^'!, li |.!:.. i.
Constantinople, 120i. d'importantes acquisi-
tions maritimes. Dandolo mourut à Constanti-
nople, 1205, au retour d'une expédition mal-
heureuse contre les habitants d'Andrinople, qui
s'étaient soulevés contre lui; on l'avait fait des-
pote de Romanie. || dandolo ii (Jean). Doge de
1280 à 1289. Sous son règne on frappa, dit-on,
les premiers ducats d'or connue --"n^ !.-n"ni île
««?«!««. Il dandolo m (Fraii ■ ' m.
appelé CAïtfH à cause des hu II : , m
rait subies pour flécliirle pa|.i ( ii m v.iiui
avait excommunié les Véiiiiieus, ioi.j. A son
ilogat (13-20-1339), qiu est postérieur a son am-
bassade auprès du pontife, se rattachent les
premières acquisitions de VcnisL' sur la terre
ferme; Bassano et Trévise fuii ni .m \i - a la
maison Délia Scala. Il DANDni n ]., ^: i„,..
ritod'êtrementionnècomm'/ii i / .lu-
h/ç«c latine qui est le plus :iïii ii iniii'iit
de l'histoire de Venise. A son ilogat ^1313 IS.'jlj
se rapportent : une guerre contre lesOttomausi
1.343-1316, une nouvelle réduction de Zara en-
core révoltée, et une lutte contre les Génois,
qrti furent vaincus dans les eaux de Cagltari,
1319.
DANDRELIN. s. m. Sorte de hotte à mail-
les serrées, employée au transport des ven-
danges.
*D.^NDY.s. m. Mot emprunté de l'anglais,
qui signifie Homme recherché et presque af-
fecté tlans son costume et ses manières; \\n
élégant qui non seulement suit rigoureuse-
ment les modes, mais encore qui les fait, les
crée. Ce mot est à peu près synonyme de Fas-
hionable. Un dandy. Faire le dandy. On écrit
au pluriel dandijs, ou comme en anglais, dan-
dies. Le club des dandys. Les habitudes des
dandys. De même qu'un dandy ne sort qu'a-
vec une canne élégante... (Mérimée.)
DANDY-DVMANT. s.m. Mamm. Sorte de
chien terrier.
DANDYQUE. adj. Néol. Qui a rapport aux
dandys ou au dandysme.
* DANDYSME. s. m.Maniéroset habitudes
d'un dandy; élégance, recherche dans le cos-
tume. Ce mot se prend souvent en mauvaise
part; il est alors à peu près synonyme de Fa-
tuité. Notre voyageur a des doutes sur le com-
me il faut ; il chancelle dans sa toi
me. (Saint-Marc Girardin.)
DANÉACÉ, ÉE. adj. Bot. Qui ressemble à
une danée. || danéacées. s. f. pi. Famille de
fougères, ayant pour type le genre danée.
DANEnROG.s.m. 'force des Dnnni.s\ Hist.
Ordre do chevaleri- qui fui . i.ilili \, i, \n\\
par Waldemar II, ini ,i. im . i .i ,i,.
veléen 1671 par Chu ! m \ i : i ■ „|,
en un r,il.,-,n l.l.uiii I ,. ii,., „ i, i,,.'
"'i;'' l-'i-i:' 'ii.|i,.s„rr.-pi„d.-, au-
qu' I i I I '! Il li-imanls, et sur le-
qu''l ' '• ' ■' ''• • ■ is : fietaleet Jus-
tiliu Jiu 1, jm 'il .1 I, Ji|-lice).
— Ce mot désigneaussilc drapeau national
des Danois.
DANÉE. s. f. Bot. Genre de fougères, établi
DANE
pour une douzaine d'espèces de rAmérîque tro-
picale. It L'un des noms de la tanaisie.
D.-WEGELD ou DANEGELT.s.m.(littér.
taxe danoise). Hisl. Nom de la taxe qui futîm-
posêe.en 1001, par Étheired, roi d'Angleterre,
pour payer le tribut exigé par les Danois; après
l'avènement des princes danois au trône, cette
taxe devint permanente et fut une des prin-
cipales branches du revenu royal; elle fut
abolie par Edouard le Confesseur, 70 ans avant
la conquête de l'Angleterre par les Normands.
DAXÉITE. s. f. Bot. Genre de fougères fos-
siles, ayant de la ressemblance avec les da-
nëes,
DANEMARK, (en latin Dania). Géogr. L'un
des royaumes Scandinaves, comprend le Jut-
land, l'archipel Danois, les Fœroe et l'Islande,
puis quelques colonies. Le Jutland est l'extrê-
mité de la plaine de la Basse-Allemagne,entre
la mer du Nord, !e Skager-Rack et le Kattégat.
L'archipel Danois, entre le Jutland et la Suè-
de, comprend Seeland, à i'E.; Moën, Falster,
Laaland,au S.;Fionie avecSamsœ, Arrœ,Taa-
sing, Langeland, entre le Grand-Belt et le
Felit-BelL; Bornholm,au S.-K. do la Suède.
Les Iles Fœroe et l'Islande sont dans l'océan
Atlantique. Le royaume, depuis qu'il .n pnrdu
Je Holstein, le Slosvig et i' l ■ - ■ ' " ^ . se
diviseen5diocèses: l'Stv/.; 1/ r > ,,s,/-,
dont les villes principale-- > i ' , ^^niue,
la capitale, Helsingor, Fivduuk^u.LMk, Kiks-
kilde, Leii'e, Kallundborg, Ivoisuer, Soroe,
Nestved,Kiœgo,etc."2°B(ï/-H/(o/;«,ch.-I.Rœnne;
3° Fionie. av..'C LaïuidniuL .1 rror. Tansinq ; vil-
les principal - ') j..;,^,-. \', i, .| _ . >\ , ;, !;•. t^',
Faaborg, A- : i; i 1 ' , / , /et
Falster;\\\\' ■ ; ■ : 1 ,1 - \| ,: , . \ -i.,.v,
Nybiœbin::: : -1 ■,/■,/'■,"/.'', v:li ■:■ \:ii.
borg, Fredoriksliavn. Vil ■ ; \ Ih.i-
sens, Randers, Kolding, itil l 1 La
superficie des 5 diocèses e-i ^ ' .' , r li-
res; la population de 2,0tHj^n'iH .\ h ib. La j?u-
perficie des dépendances du Danemark ;^Fœ-
roé, Islande, Groenland, Sainte -Croix, Saint-
Thomas, Saint-Jean) est de 101,000 kil. carrés
et la population de 130,000 hab. Les Danois,
d'origine Scandinave, sont luthériens. Le gou-
vernement est une monarchie constituùon-
nello; le roi gouverne avec le Uigsdag, corn-
pi ' h ni !<■ Land.sthing on chambre territoriale,
: / ' //(/«ô' ou chambre populaire, élue par
'-'• universel. Le budget est d'environ
-•; llll^, ns de rigsdalers (le rigsdaler vaut
^ fr. 80 cent.); la dette publique est d'environ
70 millions de rigsdalers. L'armée, sur le pied
de guerre, est de 50,000 hommes; la flotte mili-
taire, composée de 41 vapeurs et de bâtiments
à voiles, est Time des marines secondaii'csles
plus estimées. Il y avait, en 1881, 1,576 kil. de
chemins de fer.
— Hist. Les premiers habitants du pavssont
probablement lesGimbresou Kymris,qiii don-
nèrent leur nom à la Chemonnése Cimbriqiie,
les Jutes du Jutland, les Dancs des île?. Les
petits Étatsqu'ils formaient in -m \- n. -\trs
•iSOap.J.-C.PIus tard,lesli,,h - ;i:' ■' n-nt
Gharlemagne sur les bords >!' l 1 i - i.i-
vagèrent les côtes del'emiHi. ■ n 1 v in_.'i.n,
l'Angleterre, dont ils s'emparèrent deux^fois,
les Orcades, les Shetland. Le christianisme,
porté dans le pays par Anschaire au ix" siècle,
devint dominant sous Canut le Grand, au xi*.
Après la dynastie des Skjoldunger. la féodaiilê
fut puissante sous celle des Èslkridîtes, qui,
bien que menacés par les empereurs d'Alle-
magne, s'étendirent sur les bords de la mer
Baltique jusqu'à la Livonie. Waldemar III fut
très i)nissant de 1340 à 1375; sa Qlle Margue-
rite réunit les trois royaumes Scandinaves par
l'union dcCalmar, 1397. L'union fut rompue en
14i8; Christian I*"" commenta la maison d'Ol-
denbourg, conserva la Norvège, réunit le SIes-
vig et le Holstein; mais les Danois ne purent
soumettre la Suède. Sous Frédéric I»"- et Chris-
tian III, le luthéranisme s'introduisit en Dane-
mark jet la royauté fut amoindrie par une oli-
garchie aristocratique jusqu'à la loi royale de
IGiiô, qui donna la puissance absolue au roi.
Le Danemark, affaibli depuis la malheureuse
intervention deCIiristian IVdans la guerre de
Trent' Ari'^, =-■ v^levapeu à peu au xviii" siè-
cle-- M 11- n \i\ siècle, ce pays, défenseur
de : 1 . : !iiiTS, fut puni par les An-
glai-. .pu i' K' niitent Copenhague, en 1801
et IMfi ; nllif liiieledc la France, il perdit en
181 i la Norvège, l'ili: d'Héligoland;Ies duchés
de Holstein et de Lauenbourg furent ratta-
chés à la Confédération germanique. Cette si-
tuation fausse, compliquée d'une question de
succession, a amené pour le Danemark de gra-
ves embarras; des troubles dans les duchés,
dos guerres avec la Prusse, puis avec l'Autri-
che et la Prusse. Abandonné par l'Europe, le
Danemark, accablé par le nombre, a dû céder
on 186i les duchés de SIesvig, Holstein, Lau-
enbourg, que la Prusse, employant tous les
moyens, est parvenue à annexer à ses États.
DANEMORA ou DAXNEMORA. Géogr.
Ville de Suède, à 40 kil. N. d'Upsal. Riches mi-
nes de fer qui en font le plus important éta-
blissement métallurgiiïuc de la Suède. Il don-
ne annuellement 15 millions de kilogrammes
de fer; 10,000 hah,
i)A\KMOUITE ou DAXMC.MORITE. s.
f. {'leDancmora, n. géogr.). Miner. Sorte d'am-
phibol*" filtreusp.
I»\\i.s p;.f,, il. 11. niste français, né à
l''"| ■ 1''. I '■■ 1' 1! !■ -^i-s maîtres, Jean
l't-' 'I '' '■ l: !.■, pour la connais-
se II'' l'i ,1 ' ' , il lui ai^p'jh: par Frani,ois K'à
DANG
l'enseignerau collègedes Trois-Langues,l550.
Henri II l'avait nommé précepteur du Dauphin,
qui fut depuis François H.
DAKG ou DU\. s. ni. Métrol. Poids usité
en Perse pour peser l'or et l'argent.
DAXGÉ. Géogr. Ch.-I. de cant. de larr.de
Chàlellerault (Vienne); 800 hab.
DANGEAU (Philippe DE courcillon, mar-
quis de). Né dans la Beauce en lii38, moit en
1720; se distingua sous Turenne, dans la cam-
pagne de Flandre; suivit Louis XIV dans tou-
tes ses expéditions en qualité d'aide de camp ,
fut nommé gouverneur de la Touraine. mem-
bre de l'Académie française et de l'Académie
des sciences. Il a laissé des Mémoires et un
Journal de la cour de Louis XIV.
— DANGEAO (Louis). Frère du précédent,
1613-17-23, fut converti au catholicisme p;tr
Bossuet, obtint l'abbaye de Clermont, et fut
membre de l'Académie française.
* DANGER, s. m. (pr. dan-jé; et. bas-lat.,
dominiarium, par contract. domniarium, pou-
voir, dérivé du lat. dominium, souveraineté).
Circonstance qui menace d'une perte, qui ex-
pose à un dommage, et qui est ordinairement
suivie d'un malheur ; péril, risque. Grand dan-
ger. Danger imminent. Danger manifeste.
Avertir du danger. Chercher le danger. Pré-
venir le danger. Danger pressant. Il y a là du
danger. Être en danger. Se mettre en dan-
ger. Hors de danger. Sans danger. Courir au
danger. S'exposer au danger.AfTronter, braver
le danger, les dangers. Fuir, éviter le danger.
Tomber dans le danger. Se sauver du danger.
Se créer des dangers. Se faire des dangers de
gaieté de cœur. Il cherche le danger pour le
danger même. (Fléch.) Vous avez bien su met-
tre le danger que vous courûtes alors à prolit
pour votre fortune. (Mass.)Celui qui ne se pos-
sè<le pas dans le danger est plutôt furieux que
brave. (Fén.) Quand je songe aux dangers où je
te précipite. (Corn. )Voilà ce qui me rassure con-
tre les dangers que je vais courir. (J.-J. Ilouss.)
Un général court le risque d'une bataille pour
se tirer d'un mauvais pas; et il est en danger
de perdre cette bataille, si les soldats l'aban-
donnent dans le péril. (D'Alemb.) La mouche
commune, si fragile, qui vil sans armes défen-
sives au milieu des dangers de toute espèce,
vole plus hardiment et plus longtemps que
l'oiseau de Jupiter. (B. deSt-P.) Mais que de
dangers nous environnent! (Chateaub.) Je ve-
nais de m'exposer à tous les dangers pour être
libre. (Id.)
Les dangers me sont des appas,
Un l.ien sans mal ne me i»lait jtas. mALn^miF..)
Il ne vous fera point affronter de danger
Qu'avec vous son amour ne veuille partager. (Rac )
Le trop (l'alleiiLion qu'où a pouv le dmtger
Fait le plus souvent qu'on y tombe. (La Font.)
— Fig. Le danger de la prospérîlè. Le dan-
ger des fausses maximes. Les dange s du
monde. La victoire même a s^csdangcrx. (Mass.)
Vous qui avez connu les dangers du monde.
(Fléchier.)
— Fig. Mettre son salut en danger pour se-
courir son prochain.
— Danger à. II y a du danger à traverser
cette immense et sombre forêt. Il n'y a point
de danger à faire l'ascension de cette monta-
gne par un ciel pur.
— En danger de, suivi du nom.Ëtre en dan-
ger de mort.
— Suivi d'un infinitif. Ils étaient err danger
d'être assassinés. (Pasc.)Ils ne songent à sau-
ver leur âme que lorsqu'ils sont en danger de
perdre leur corps. (Boss.) Les plus belles scè-
nes sont en danger d'ennuyer. (Racine.)
—■ Sans te danger de, elc. Ils passent les mois
entiers dans une même maison, sans le moin-
dre danger de se rencontrer. (La Bru y.)
— Danger que. Il y a du danger qu'on agisse
on cela par haine ou par vengeance.
— Inconvénient. Il n'y a point de rfrtii(?/Td'en-
trer, vous ne dérangerez personne. (Acad.)
Quel danger y a-t-il de lui parler '.'(Id.)
— Pop. Il n'y a pas de danger. Se <lit d'une
chose que l'on a l'intention formelle de ne pas
faire.
— Dr. féod. Droit de dixième que l'on payait
au seigneur pour la permission de vendre un
bois qui relevaitde lui. || Tiers et danger. Droit
que le roi prélevait sur plusieurs Imis, parti-
culièrement sur ceux de Normandie, et qui
consistait dans un tiers et un dixième du prix
de la vente. I| Fief de danger. Celui dont on ne
pouvait prendre possession, avant d'avoir
rendu foi et hommage. || Danger seigneurie.
Droit ou exaction que lesseigneursexer^-aienl
sur les marchands et sur les vaisseaux naufra-
gés.
— Mar. Roche, écueil, haut-fond ou bas-fond
qui peut faire courir mi danger à tm navire.
— Syn. comp. danger, péril, kïsqve. Danger
se dit en général de toute circonstance ou évé-
nement d'où il peut résulter du mal \pertl ex-
primo un giand danger, et en même temps un
danger prochain ; le risijuc se dit d'un mal qui
peut arriver ou mp pa^ arriver, quoiqu'il soit
phis prohable qu'il arrivera, mais qui est tou-
jours moins iuunnienl que le péril.
* DAXGEREVSEMEKT. adv. D'une ma-
nière dangereuse, avec danger. Dangereuse-
ment blessé. Dangereusement malade. Dange-
reusement frappé. Dangereusement atteint.Le
voilà dangereusement attaqué. (Boss.)
* UAXGKUKUX, ECSE. adj. (câiL danger).
Uni met en danger, qui cxposû à un danger.
DANI
DANS
DANS
DANS
1077
cllr.lu
il-
Hm
,1.'^
un (laïujernu: accoitl. M-)
— pL-rilIciix, pcrnicii^iix, funeste, on parlant
roux. Un appàl dangereux. !»-■ il;iiij' rru\ r\-
eus. Une erreur bien danf^ri'ii-- l n.' <l.iTi_'r-
rciise doctrine. Des adulntinn i in^'.i > n^i->.
Les arts dangereux. Los iiiia^' ^ Jau^ni cii^-.'^
des plaisirs. Des pM^-i ii- i i;..-. i^ n^f- I n.-
]»"nsôe dangereuse, i . i i m j. r ni^, ■■[!■.
l,a fortune en tous Ii... ■. i i h'ii.iii" c-i rZ-i/c/'-
reuse. (Malherbe.^ L il^'u^i ,iu.:.; .jL.uL la pUi:i tUtn-
gt'veusc de ces maladies, i^l'asc.)
— Qui fait ou peut faire beaucoup de mal, à
qui il serait imprudent de so finr, en pnrhnt
(les personnes. Cet homme es I >! iii.^ r- ir '! '=1
un cnnemidangereux.il n'y i ii ' i . I m-
geroux adversaire. Ami d.m ■ i i; l ■ un
dangereux. Le plus daitgerrui '\' - ii-imn ^ . sl
celui qui brave Dieu et ropiiiion. (lioisio.i 11
confondit ces dangereux hérétiques. (Boss.) Les
gens faux sont plus dangereux amis qu'enne-
mis. {J.-.I. Rouss.)
— Se dit des choses personnifiées. Esprit
dangereux. Caractère dangereux. Compagnies
dangereuses. Société dangereuse.
— Se dit d'un homme qui, par ses avantages
personnels, est habilcâ se faire aimerdos fem-
mes, et est à craindre pour elles. Dangei<nix
séducteur. ||Onle ditdesfemmesdanslemème
sens. C'est une dangereuse sirène.
— Dangereux à, suivi d'im nom. Leur oppo-
sition lui est peu dangereuse. (Pascal.) Il est
dangereux à l'homme de connaîtru Dieu, sans
connaitre sa misère. (Id.) Aman trouve la puis-
sance et la religion des juils dungeretises à
l'empire. (Mass.) Ambition dangrreuse à ceux
qui commandent. (Racine.) L'absence du chef
est toujours dangereuse am affaires. (Volt.)
— Dnngerenxà, suivi d'unverlx' à l'inlinitif.
Cet oitvrage n'est ni mauvais ni dangereux à
publier. (Pasc.)
— Impers. //tf*/rfa»ff^/rH.c de... U serait dan-
gereux de--, etc., suivi d'un verbe à l'inlinitif.
1! est diingcreux de trop faire voir â l'homme
combien il est égal aux bêtes, sans lui montrer
sa grandeur. Il est encore rfaH^crc/trdelui faire
trop voir sa grandeur, sans lui montrer sa
bassesse; il est encore plus dangereux ûe lui
laisser ignorer l'un et l'autre. [Pascal.) Il est
dangereux de dire aux peuples que les lois ne
sont pas justes. (M.) il est dangereiix d'ensei-
gner la vérité dans un autre i.rlie que celui
que D:euasuivi.(lt'i s il i^i \\\>\\\)^ dangereux
de prendre un mauv;ii> |ni 1 1. |iir !,■ n'en pren-
dre aucun oud'enpivii Ir.iiii Ui.|i taid.(Fén.)
— Quand dangereux est suivi tiun nom. on
dit Dangereux pour, ^e^tvciévQWGQ à Dangereux
à. V. DANGEREUX POUR.
— H est dangereux- que .cXc, dans le sens de :
Il esta craindre que. Qu'il est dangereux que
la vanité n'étouffe une partie de la reconnais-
sance! (Fléch.)
— Dangereux pour. Tous les grands divertis-
sements sont (/rt/i,(/(';r«.r pourlavie chrétienne.
(Pasc.) Sa mort préripitëe n'avait rien (Iq dan-
gereux pour eilo. (Bossuct.) Il «erait iropdange-
rcnx pour lui d'opprimer publiquement ses
frères. (Mass.) Ce combat pour mon àme était
uvnns dangereux. (Corn.)
— Législ. anc. Sergent dangereux. Celui qui
gardait les terres sur lesquelles le roi avait
droit de danger.
— Fauconn. Oiseau dangereux à dérober les
sonnettes. Oiseau porté à s'écarter.
I>A\GEKVILI>E. S. f. (de Dangervillc. n.
pr.).IÏot. Nom d'une espèce de plante du genre
galipé.
D.AXGEVILLE (Marie-Anne botot, >!"<•).
Actrice du Theàtre-Frarv.'ais, 1714-17%. De l'a-
vis des contemporains, elle jouait avec un na-
turel et une giàce difïictles à atteindre les
soubrettes, les grandes coquettes et les rôles
travestis.
DANICouDAMK S. m. Métrol. Poids
arabe d'environ un demi-gramme, en usage
pour les métaux précieux.
DA\IEL. Prophète hébreu, de la maison
royale de David, vivait vers l'an 000 av. J -C.
Emmené fort jeune en captivitij à Babylone,
il y apprit la langue et les usages des Chal-
déens. Il y découvrit rinnoconce de la chaste
Suzanne, expliqua les songes de Nabuchodo-
nosor,et,dans le festin de Balthasar, les trois
caractères mystérieux. Sous Darius le Méde
(Cyaxare II) et Cyrus, il cun'^eiva un grand
crédit, bien qu'il eût eie jei.- ^ims la fosse aux
lions. Il a prédit la su.rrvsmn >l.> quatre gran-
des monarchies, la ve mil- ( le. 1.- us-Christ et la
chute de Jérusalem suus litu^.
— DANIEL (Saint). Né pi-ês (b; Samosate en
Syrie, -ilO-UO. Il vécut, pendant HH ans, sur
une colonne aux eiivirniis d<.- Cunstantinople.
— DANiFi --Il ■' N'-i 1 .iiiiihiiifcomtôde
Somerset, r.iJ !■ l ' i i !■ i . .mirsousÉli-
sahcth, (.Il u..;. 'i li- l■^^ Il a, ou-
tre SCS œu'. le-, iJM.a.>iii ., l.n . • uui: Esquisse
de Chistoirc d'Angleterre jusqu'à ICdnuard îll,
la première composition historique impoi-l m-
t< en anglais.
.\.lll.
1» \Mi:i.LE. s. f. Bot. Genre de légumi-
th ;i '- , rs.'iipiniées, établi pour un arbre ré-
siiiriiv lie l'Afrique tropicale.
I>AMS. S. m. (pr. da-îiiss). Mamm. Genre
de carnassiers, ayant pour type l'ours ordi-
n \\i«riMirM>
.,1 profr.
.■-■111
DAXKALI. Gèogr. Nom donné au pays des
Danakils.
DAXNECKEll (Henri de). Célèbre sculp-
teur, né à Stuttgart en 1758, mort en 1S3I>.
DAWEMOKITE. S. f. Miner. V. dane-
MORITE.
D.ANOIS, OISE. adj. Geogr. Qui concerne
le Danemark ou ses hal)itants.
— subst. Habitant, habitante du Danemark ;
qui y est né.
— s. ra. Linguist. Langue danoise.
* DAXOIS.s. m. Race dechiens originaires
du Danemark, que l'on nomme aussi arlequim,
et dont on distingue deux espèces, le grand
danois, qui a le corps élancé du lévrier, ia
grosseur du malin et la force du dogue ; et le
petit danois, plus effilé que le précédent et de
la taille dudoguin. Les danois ont peud'întelli-
gence, mais ils sont très légers à la course.
Leur pelage est ras, le plus souvent moucheté
de noir siir un fond blanc. Un danois. Un beau
danois. La voiture était précédée d'un danois.
(Acad.)
— Adjccliv. Chien danois.
— Se dit aussi d'une race de chevaux. Che
val danois.
DANOISE, s. f. Art mîlit. Sorte de hache
d'armes, pareille à celles dont se servaient
les Danois.
— Artculin. Sorte de bonbon.
D.AXO-SAXOX, ONNE. adj. Paléogr. Se
dit de Fespéce d'écriture plus connue sous le
nom de saxonne ou saxonmque.
D AXOT. s.m. Bot. Nom vulgaire du galéope.
DAXKÊE. s. f. Métrol. Ancienne mesure
agraire de la Champagne, répondant à 5 ares
et demi cnvnon.
DAXKKMONT <'.i' Il i'-M H i"-_ltenis. com-
te de). Geti'' il. ;.' .i i '-.i ;'m.i,i . | iS3. Colonel
à Lulzeti. IM ; M. 1 I. in^ \UI1 a Gand.
LieutenaiiL - ; ■ l ' ^ 'i i-ni le Fiance, 18.35,
gouverneur ., , i: i i Al-eriu, 1837, il fut
tué, Icân.. ( ' 1>;, i' vant les murs de
Constanlitie. .i nt il in i_'.-ait le siège.
* DAXS. prep. ij'.v ne se fait sentir que de-
vant un mot qui commence par une voyelle;
alors elle a le sou du î ; et. lat., de, de ; intus,
dedans). La seule et unique attribution de cet-
te préposition est de marquer un rapport d'in-
tériorité, c'esL-â-dire d'existence dans un lieu,
avec les moddications indiquées par les mots
entre lesquels dans marque le rapport. Être
enfermé dans sa chambre. Être placé dans un
lieu sûr. Je l'ai mis dans le tiroir de la table.
Mettre quelque chose dans une cassette. En-
fermer quelqu'un dans ime maison. Enfermer
un habit dans un coffre. Enfermer des papiers,
deslivres dans uncabinet. Entrer dans un lieu
public. L'épée lui est entrée bien avant dans
le corps. Insérer un n lu > i n^ un journal.
— S'emploie suir, ■ , j I \v<-v dans la
magistrature. Se ne I . t mslatête.
Se mettre dans les :i li lc:. L lU-j I ans les sen-
timents, dans la pensue de quelqu'un. Quand
ils viennent rfa»* les grandes affaires, ils sont
neufs. (Racine.)
— Il ne sert pas â manpiPr l'état, la disposi-
tion du corps, la silu t' ![_■ inipi'', comme le
disent la plupart -L- lr\ir,,_'M[.lies et des
grammairiens; mais il -.einitliM'- i\ oc des mots
qui marquent tout cela. Être dans un accésde
lièvre. Être dans une posture contrainte, fati-
— S'emplnin
avrp tins
mots qui expiimnnl
l'étal et 1.1 en-
. 1 .. .i.i'il. .|.. 1 .nue,
fles alîocii"!..
'i: il.. -
:' 1 . 1 1 . 1 .!!.:. 1 ! l'.'is.
dansPesit'i m
. . 1 1 h .. 1
.11'. . ; .:. ■ 1 : : .. ■ mil.
flan. l,.|.,n!, .
('.11-;. !..■■ - 1. 1
■ ' "'\ 'l',
^ 1.; sein'ue râmùiii;
Ilr.... .1 ,1 .Il
■urrtc lapn'ère,etr.,
i. ui'i on s'ctonnc de
jours ; on s.iii
...n.le m.irchcnl |f>ii-
,...nil. li.iM.-' Ihrii
sadoulcui'.ill'
^|. tl .H|\l
1 iii.ill Tii-.-.IV.ii,.
imniorlcllr. F
railrini-, ..n ■-
,■1,..-, , ,|U..,l 1
s.iii l,il;....)n
' ' 'l"i 1
.Liiiili.. iomni.- iliins
,lii-i lirun-ux par les
|,,r . ri|,.s que l'on
>■■■ ■ r rcs avcrr lil
y 11 II-, et lui liaiis
ir.;ii.li s M"..
h >. .
\ . . 1 .1. - .iiijourd'liui
(/«//.s ilhF. hiiiin
ir ,|,.-.,i.
.. i.ii. Mi.lièi-e.)
rt.il.l.-i di-ipi.-iition.
.111 i.Molicro.)
|Ni iiidiquonl
neille a emplnyo itints poui- sur : Aujourd'hui
datm le trône, et demain thim la boue.
et di'
ilf^'"i '■ '• . 1 .1 il -M'..i.'....Miiporterli".
un, I.- mil..- - ill.'iiliii.;/)u/i.ïleiloutemortel
diiiil ].■ ^iii- .i-'iir. Ilac.)
— Si rn[i|..ii. .iM'c des mots qui expriment
une iileide i.nni.s. Dans un an. Dans dix ans.
Dans un siècle. Danshuit jours. D,ms six mois.
Dans une heure. Dans une mi nu te. Dans un mo-
ment.Dansdes tempsdeeonl'iision.Dans la jeu
ncsse. Dans ce irmp^-l.i. Huns .'fs jmirs solen-
nels.Uiti-- I ilnns ri.iiilih.n .l-- iLinp, l'on dé-
clan- lin 11.. mm.' iii-Tiil. ' .M;il li.'rl.... j',! rr j. mit
elTniv.ilil.'iHTUi- iMbmIi» i-ui- li i. , |.;ileiu'a
,/fl«,v l'.ili.ii.l ^.ivi .11. I. .M ' . M..I.)
-m iiM' .Il -1 .. ... Msiçnifianl
.Au iii.iii.'iil il-', ri I' , i I ' I nstre fut
étoullr ./.(/lï .:iii.ii".iii. . ,M ■ -1. .^ivigné.lJe
vous fuis toutes ces quesiions a;,'réablement
dam mon loisir, et vous m'y répondrez dans le
votre. (Id.)
— Dans le temps que. Pendant que, lorsque,
comme, veut le verbe à l'indicatif. Dans le
temps que nous étions occupés â dîner. Dans
le temiis ipie vous ferez celle chose.
— I. -. 111. i 1 '(/" \-ir.|.ins un l.i.n des-
sein. II!.. . : ! I. .liii..,Mli.-..| m,
d'en lin 1 lie I iilihl. \.-.i.l. Il it.illeel.i .l.nis
le dessein, dans la vue .1e s'établir. (Id.) Dans
l'espoir d'élever Bérénice â l'empire. (Rac.)
Cependant Corneille a dit:
M.ii
! duiicc
1 foi,
Idei
— Il se met aussi pour Selon. Dans les prin-
cipes d'un auteur. Entendre un passa.^e tlans
le sens nu il H elé écrit. Dans le droit sens.
Dan s 1. 1 ( II 1 1 II 11 1 .1.11 un une. Gel i est vrai dans les
prinrii...^ il., lille [ihilosuphie. (.Acad.'i ,1e serai
ravie il elle haljillee dans votre goût. [U'"' de
Sévigné.)
— En parlant d'un auteur, se dit par ellipse
pour Dans les ouvrages de, dans les discours
de, dans les comédies, etc., etc. Un père dans
Térence, etc. (Boil.) Nous n'avons rien de plus
louchant dans tous les poètes. (Racine.)
— Qu'il y ait ou non ressemblance de signi-
fication dans les compléments, il est permis de
répéter ou d'eilipser là préposition dans. Le
goût,rélcgance, la concision, rénergie,voilà les
seules règles ii suivre.
I.n vertu des liiimaîiis n'est point dans leur croyance ;
Elle est dans la justice, et dam la bienfaisance.
IM.-J. Chëmer.)
I,.i destin n'a point mis de senliments égaux
IJnits l'âme de l'esclave et ce/te du liérus. (CnEltluoN.)
— Il faut bien faire altenlion quand on em-
ploie dans ou (?h; car souvent le sens est diffé-
rent ; Être en campagne, en maison, en èpce, en
rohe, n'est pas la même chose qu' être dan.i ta
campagne, dans ta maison, dans l'épée, dam la
rohe, etc. V. en.
que
/■:»
- S'e.nplu
(M"" DESHOULltRES.)
! avec des mots qui expriment
mH d.'\antde^ iiif-iis n-.n ]'vr.- !<■- ,!,■ 1 m he|n
ou d'un adjecLlf delermiii.il i[ , i i:. : i m' la
préposition dans ne se ne i i ; N'^
noms déterminés. On dit d ii - l-'.n
France, en Afrique, en Amei i] ;. , , , un n i^r,
C7i guerre, etc.; et avec da!t.\ : Ihur. l . l iiun',
dflws l'Afrique, rffl/w rAmérii|iie. J//'/'. un iin'
nage, dans la guerre, etc. En Un h mi- et dans
la Vl"P^''t fl*^s provinces de l'Afrique, oi les
terrains sont secs et les pâturages mai^,'! es, le.'^
bœufs .sont encore plus petits. (Buff.) Le bœuf
étail absolument inconnu rffl;w l'Améiiquc mé-
ri'linnaie. (Id.) L'esprit n'est point du tout ce
i|ii'i! t Mit m ménage. (Mol.)Z)a;« un ménage il
laui 'le |.etites querelles. (Collîn d'IIarleville.)
Uien 11 r ■ ile('« poiivoîiles plcurs dc la beauté.
il,;ihi'iii' ihiiis |.' |,'.iiv'iir attribué aux inlen-
liaiii-. I - \"\" :i' ■!■ - l'h.ingemcnts désires.
AiiiM. I il i iiMi ! ^ Il I iiit les tremblements
a.- i.'ti- il^i.r, i.i I I lin',' Hacine.)
— guelquefuiscepondant, etsurtout en poé-
sie, en et dans peuvent s'employer avec des
noms déterminés. Un bon mot ence siècle est
un fort argument. (BernisO/>û«-'î ce siècle cou-
pable à quoi sert la vertu? {De Belloy.) .lésais
quel oM le peuple, on le change en tm jour.
(Vull.j Ijut sokbt e.t graml dans un jour de
victoire. (La Harpe.) M ne faut point avoir do
mollesse en sa vie. (Regnard.)
D»iiJlavieliumatne.
Le bonheur, t4tou tard, fait ouhlier la [•«•ino.
— Souvent, dans les mômes circonsianee';,
on emploie la préposition dam ou la pn-p-mi-
tion // ; rot eni[.lMi a lieu ^-mtoiit eu iiiM'sîe,
q"-'l"'l U n. ■ ■ - ;,M-r M,' qui
rreaux, ' Len.ierre.) Il tmiive M.r
; sein des plaisirs. (La Chauss.)
islants de noire atiacliem
(L0XGEF>IF.nBe.)
Ji> plains 1p cffursiipnflie au sein Je !a granileiir;
Il n'aura poiiU d'amis dam les jours du mallit^ur.
(M.-J.CHÉMEtl.)
— yjrttrp dans terre. Signifiait Renverser, (h't-
'I M I. il iind en comble. II n'y avait point de
I I tu si grand nombre d'hommes ne fût
111, ii.i i mettre toute la Grèce dans terre.
...MalU^Mije.;
— ï'ar dans.W y a aussi un chemin qu'on nous
fit prendre par dans le Uhône. (M""' de Sév.)
OANSABLE. adj. 2 g. Qui est susceptible
d'être dansé. Air dansable. Pas dansable. Inu-
sité.
DAXSAILLER.v.n.l'oconj.Mal danser.
DANS.AILLERIE. s. f. (rad. dansaiiler).
Réunion de danseurs de mauvais ton, de mau-
vaise compagnie. Inusité.
DAI^SANT. part. prés, du v. Danser. Des
personnages dansant une ronde. Les jeux et
les ris témoignèrent leurjoiedela revoir, dan-
sant autour d'ellesurles fle'urs qui pirfnrnetit
ce cii;iiui.uit ~,'j.iNr •Ft-n.', On ,,Mr. "
ihni.-.tnU
Les bras entrelacés, dansant s
s lèse
Il la retrouve en hoiine compagnie,
Dausaht, sautant, menant joyeuse vie. (La Font.)
* DAIVSAXT, ANTE. adj. Qui a l'habitude
flo (iriTi-^ei: qui f^{ p'irté. disposé parcaractè-
M, M ! "I I .1 "lie-, je n'ai vu ime petite lille
-1 -; < :m :ieinent. (M"»» dcScvig.) On
], i-'i, .1 M - i,i,t . - dansantes et se tenant par
laniam. <,\Ml.j
— Seditsurtoutd'une réunion où l'on danse
Soirée dansante. Concert dansant. Déjeuner
dansant. Malinée dansafite.
— se dit >}\i- \ iih '"ii^ iT'- airs dont le rythme
entraînant' \ ■ . ' m ■ Touscesairs sont
dansint^.Li; ni;, i- <■ quadrille n'est pas
assez dansaiiW-
— Arch:t. Marche dansante. Marche d'un es-
calier plus étroite du côté du limon que du
côté du mur. Les marches d'un escalier en spi-
rale sont des marches dansantes.
*DA\SE.s. f.(de l'anc.haut allem.rf«»srt;i,
tirer, étendre'. Mouvements du corps qui se
font en cadence, et qui consistent surtout en
pas réglés et mesurés par le son de la voix ou
des instruments. Aimer la danse. Être fou de
la danse. Commencer la danse. L'Athénien Si-
monide remporta, à 80 ans, le prix rie la danse.
Hérodene trouve plus de plaisir que dans les
danses. (Mass.) Passer la nuit en danses et fes-
tins. (Corn.) Elle peint les festins. U^^daitsrsQl
les ris. (Boil.) La dtarr rt'ni mi .)-^ ninu-^e-
ments favoris de Hem ; \\ \ . ! ' i h l .t
rfrtnse doit faire pari I' i , i, i , li, m-
quebien entendue, e. i m ..ni. i i m r
de la grâce et du mamiien, et nn'uie ue i eine-
dieràquelquesaltiludes vicieuses. (F. hatier.)
C'est le bal et non la da7ise qui tue les jeunes
filles. (Id.)
Chez nous la danse est un goût général.
Toute la France est un gand bal. (S*t-LEMis.)
Pendant que l'univers ligné contre la France
S^i""^^"' '^^ fatigue â lui donner un roi,
La valse d'un coup d'aile a délràné U danse.
(A.
— La danse accompagnait la plupait des
cérémonies religieuses chez les Hébreux, les
Grecs et les Égyptiens. Les premiers évèques
chrétiens menaient la danse des enfants de
chœur dans les fêtes solennelles. Au moyen
à-e, la dtiu.se aux flambeaux, W-< allr^itfntifr^, les
(■'I/;/''/'//''.-.'. jouissaient d'une L'i' Ki'l - ■■■ tin
A\-.\\\vi\iM\.\d. haute danse. C"ii\\- ■ ■ ■! -et
danse, réservée aux bonnes conipai;nie^.
—Action de danser. Arriver pendant la danse.
— Telle ou telle danse en particulier, tel ou
tel pas, telle ou telle figure inventée, réglée
par im chorégraphe. Aujourd'hui, la valse et la
polka sont les danses les plus en vogue. Le
menuet et la gavotte faisaient les délices de nos
pères.
— Manière de danser propre à telle ou telle
personne. Avoir une danse libre, contrainte,
gênée, indécente, de mauvais ton. Sa danse
est convenable, aisée, noble, gracieuse. Une
danse légère, pesante, foile, joyeuse, volup-
tueuse, bizarre, ridicule.
Aux sons de la musette une jeune bergirc
Accorde ainsi les pas de sa danse li-ijùre. (lî.-I.Oliil.)
— Danses sacrées. Celles que l'on exécutait
1078
DANS
en l'honneur des dieux chez les peuples an-
ciens.
— Danse pyrrkiquf. Danse miIitaire>animêo
elbruyanie, exécutée autrefois parles soldats
grecs, vêtus de tuniques rouges, armés dê-
pées et de boucliers de bois. Cette danse, ainsi
nommée de Pyrrhus, (ils d*Aclùlle, qui en fut
l'inventeur ou qui en modifia les règles, passa
ensuite à Home. || On nomme itanse pyrrhique
la danse qu'exécutaient les dactyles idèens
autour du feu sacré qui brîilail en l'honneur
du soleil.
— Danse de omie. Exercice d'acTObatismc,
en forme de danse, que l'on exécute sur une
corde làohe ou tendue avec ou sans balancier.
— DtiHs^iles iNOrts. Nom donné à un tableau
d'ilolbein qui représente un çrand bal prési-
dé par la mort, et auquel assistent toutes les
conditions et tous les âges de la vie humaine.
Y. MACABRE.
—Dansetitt Trihonj. Ancienne danse de Fran-
ce. H DaHse lie t'èpée ou des epées. Jeu théâtral,
comhiit simulé dont les cent-suisses ou les
gardes suisses donnaient des représentations
a la cour, sous Lovùs XIII et sous Louis XIV. ||
Dansf suisse. Sorte de danse propre aux ha-
bitants de la Suisse ei dont les pas s'exécutent
en traînant les pieds. i| Dame d'ours. Compo-
sition musicale dans laquelle on cherche à imi-
ter les sons de musette, en faisant ronfler les
basses en pédale, tandis c^u'un hautbois ou vio-
lon joue à Paigu un air villageois. Le final de
la seirième symphonie d'Haydn est une dame
d'oui-s. Il Dame du bison. Le bison fait sa cour
à la génisse en galopant en rond autour d'elle.
Les sauvages imitent, dans leurs jeux propi-
tiatoires, ce manège, qu'ils appellent la danse
du bison.
— \joc. prov. et fam. Faire damer à quelqu'un
la danse d'otdrs. Bàlonner quelqu'un, l'étriller
il importance.
— Réunion de personnes dansantes. La dan-
se était belle, animée, nombreuse. Il y avait
une danse magnifique.
— Fig- L'enfant ne naît pas; il entre dans
cette longue chaîne de danse qui traverse le
mondjîd'un abimeà raulrCjdel'abimequi pré-
cède la vie à l'abîme qui la suit. (Saint-Marc
Girardin.)
— Corps de la danse ou corps de ballet. Se âil^
entermesde théâtre, de tous les individus des
deux sexes qui concourent à rexcculion des
ballets, ou simplement des divertissements ou
danses que l'on est convenu d'intercaler dans
presque tous les opéras.
— Aroir lair à la dame. Avoir des disposi-
tions pour la danse, soit pouren faire sonplai-
sir, soit pour en faire son état.
— Fig. Avoir de l'aptiludc pour telle ou telle
chose dont il est question.
— Se dit surtout avec la négative, pour ex-
primer qu'un individu ne parait pas brave, que
l'on croitqu'il manque de cœur. Il n"a pas l'air
à la danse.
— Aroir le cœur à la danse. Être gai, avoir
l'humeur enjouée, la physionomie ouverte. ||
Xavoir pas te cœur à la rfo/wcÈlre inquiet, tris-
te, préoccupé, chagrin.
~ Être en danse. Danser.
— Entrer endanse. Se mêlera ceux qui dan-
sent pour danser avec eux.
— Fig. S'engager dans une affaire, dans une
intrigue, dans une guerre dont on n'avait été
que simple spectateur.
— Mener la danse. Conduire les danseurs.
— Fig. Mener, commencer la dame. Diriger,
conduire une affaire ; être l'âme ou le bras
d'une entreprise. On rouaavant-hicr un violon
qui avait commencé la danse et la pillerie du
papier timbré. (M"* de Sévig.)
— Loc. prov. Cela vient comme tambourin en
danse. Cela vient fort à propos.
— Prov. Après la panse vient la danse.
— Fig. et fam. Correction manuelle. Ucce-
voirunc bonne danse. Donner une belle danse.
Mener la danse. La blancliisscuse voyait arri-
ver l'heure où son homme prendrait un fuuet,
comme Bijard.pour mener la da/Wd, (É.Zola.)
— Se dit aussi familièrement de l'action de
battre les ennemis.
— Pop. Dame devant le ftK/7*?/.Jeûnecontraint
par suite de manque d'argent. Arrivaient avec
la pluie et le froid les rfn/ww devant le buffet,
les dîners par cœur. (É. Zola.) Avec ça, elle
gro^issait toujours malgré les ^an^f^ devant le
buffet. (Id.)
— Air à danser. Jouer une ou deux danses.
Jouer des danses dechoix. Recueil de danses.
Danse favorite.
— Lieu, local dans lequel on danse. Peu usi lé
en ce sens.
— Palhol. Danse de saint Weît ou saint Guy.
Affection caractérisée par des mouvements
convulsifs qui se succèdent plus ou moins ra-
pidement, et qui se développe dans l'enfance
ou vers l'époque de la puberté*. C'est une ma-
ladie de très longue durée, maisqui se termine
généralement d'une manière heureuse et dont
le nom lui vient de saint Guy ou Weit, qu'on
invoquait pour être guéri.
— Phys. Danse électrique ou des pantim. Ex-
périence qui consiste à faireexécutcrde nom-
breuses oscillations à des pantins de liège que
l'on place sur un plateau inférieur, en ayant
soin d'éleclriser II- plateau supérieur qui at-
tire ces corps légers, les repousse et les attire
de nouveau, en vertu du principe des électri-
cités contraires.
DANS
DANSÉ, ÉE. part.pass. du v. Danser. S'em-
ploie adjectiv. Un quadrille bien dansé. Une
contredanse bien dansée. Un roi de Pont, ap-
pelé a Rome par Néron, voyant pour la pre-
mière fois une panlomimerffl«*('C par un mime
célèbre, supplia le tyran de lui accorder ce
danseur, pour lui servir d'interprète auprès
des nations barbares, ses voisines. (Viollet le
Duc.)
*DA\SER.v.n.l"'coni.(rad.rffl7Wc). Mou-
voir le corps en cadence, en faisant des sauts
et de« p.is mesurés, au son de la voix ou des
sant l'un un chœur d'hommes, et l'aulro de
femmes. (Viollet le Duc.) Les fdles de Silo dan-
saient durant la fèlc des Tabernacles, quand
elles furent enlevées par les jeunes gens de
la tribu d'- B. njiniiii. li.)
Maisqu'inij'oi'i'' ' nu tiuiTiani, quand il a bien dansé,
Peut ouMiiT ^.^ tii;ïu\, vos impôis, sa misère;
Pour V0115, lie vos accès rie» iie peut vous distraire;
Ici-bas tout est compensé. (F. OENEUtCH.)
— Par extens. V'olliger. Il en est autrement
de celles (les araignées) qui tendent leurs filets
pendant le jom% aux mouches des apparte-
ments et aux myriades de petits volatiles qui
dament dans un rayon du midi. (Ch. Nodier.)
— Danser à.
Souveiu, pour divertir leur ardeur muluelle,
Ilsc/aiisaîciir aux cliansonSjde nynipbesenlourés.
(La Fontaine.)
— Damer avec. Il (David) danse avec le reste
de son peuple autour de l'arche. (Mass.)
— Danser dam. Danser dans un opéra. Dan-
ser dans un ballet. Aujourd'hui, sauf la valse
et Tentraînant galop, on ne danse plus dans
nos salons, on marche. (F. Rat.)
— Damer devant.
Quand, sur le Citliéron. la Bacclianale an
Des filles de Cadmus dénouait les clieveu:
On laissait la beauté danser devant les di
: Musset.)
— Danser pour. Danser pour une bonne œu-
vre. Danser pour les réfugiés politiques, pour
les pauvres, pour des inondés, pour des incen-
diés.
— Danser sur. Danser sur un théâtre.
— Damer sur la corde. Exécuter des pas me-
surés,des sauts, des tours de force ou d'adresse
sur une corde lâche ou tendue.
— Fig. et fam. Être dans une situation cri-
tique, délicate, périlleuse.
— Fig. eiîam. Ne savoir sur quel pied danser.
Ne savoirplus que faire, que devenir, n'avoir
plus d'espérance, ètresans ressource, sans ap-
pui.
—Fig. et ^am. Le cœur danse dejoie.W éprouve
un vif plaisir, par allusion aux pulsations du
cœur, qui sont d'autant plus précipitées que l'é-
motion est plus vive, la joie plus délirante. M
Faire danser quelqu'un. Lui enseigner la danse. Ij
Faire damer une demoiselle, une dame. La faire
figurer avec soi dans une contredanse.
— Fig. et fam. Faire danser quelqu'un. Le
malmener, lui donner de l'exercice, de l'em-
barras, pour le réduire à ce que l'on veut et
l'amener à ses fins. || Pop. Battre.
— Pop. Faire danser les écus. Faire légère-
ment de grandes dépenses.
— Damer de. Être obligé de payer une cer-
taine somme. II a dû danserde cent francs.
— Faire danser l'anse du panier. Se dit d'une
cuisinière qui fait payer les provisions à ses
maîtres plus cher qu'elles ne lui ont coûté.
— Damer devant le buffet. N'avoir rien à man-
ger.
— Loc. prov. Toujours va qui dame. Se dit
d'une personne qui fait son possible, qui se
donne beaucoup de mouvement, pour n'arriver
qu'à faire médiocrement. || Payer les violom
pour que tes autres dan.sent. Faire tous les frais
pour que d'autres aient l'honneur et le profit. |j
Faire danser à quelqu'un un branle de sortie. Le
chasser, l'expulser bruyarament,honteusement
d'un lieu.
— Yinà faire danser les chèvres. Wïi très vert,
très dur.
—Danser sur i'ien,daîiser en l'air .Être pendu.
Vieille locution populaire.
— Arg. Danser tout seul. Avoir l'haleine in-
fecte.
— Chass. Un chien danse sur la vote ou dam
la voie, quand il chasse tantôt adroite, tantôt
à gauche.
— DANSER, v. a. Danser une contredanse,
un menuet. Danser une sarabande. Danser la
tarentelle. Danser une courante, un ballet.
Danser un branle, une bourrée. Danser toute
sorte de danses. La conversation dura si long-
temps, qu'au lieu d'une contredanse, Cécile en
avait datisé deux. (Eug. Scribe.)
— Fig. et pop. La danser. Keccvoir une forte
correction- Cet enfant a désobéi à son père,
mais il la dansera. Ah! je te tiens, et tu vas la
danser. {E. Sue.)]] Mourir. Ruffard la dansera.
C'est un raille à démolir. (H. de Balzac.)
— Techn. Travailler la pâte à biscuit jus-
qu'à ce qu'elle devienne bien ferme. Danser
la pâte. Il Maître à damer. Sorte de compas
d'épaisseur.
— SE DANSER, v. pron. Être danse, conve-
nir à la danse, être propre a la danse, en par-
lant d'un air, d'un pas, d'une figure chorégra-
phique, etc.
DANT
* DANSEUR, EUSE. s. Celui, celle qui
danse. Un danseur. Une danseuse. Il y avait a
ce bal plus de danseurs que de danseuses.
(Acad.) On danse plus ou moins de contredan-
ses, avec plus ou moins de joie, mais cette
danse enfin, c'est toujours la mort qui la mène,
et ces danseurs de tous rangs et de tous états,
que sont-ils? Des mourants à plus ou moins
long terme. (St-Marc Girardin.)
— Particulièrement, Celui, cellequi fait pro-
fession de danser. Bon danseur. Mauvais dan-
seur. Célèbre danseuse. La première danseuse
de France. Danseur souple, léger, adroit, agi-
le, habile, gracieux.
— Prov. Jamais danseur ne fut bon clerc. Ce-
lui qui s'occupe de frivolités ne peut faire du
progrès dans l'élude des choses sérieuses.
— Danseur, dameuse de corde. Celui, celle
qui fait profession de danser sur une corde
lâche ou tendue.
— Fig. C'est un dameur de corde. C'est un
homme aux promesses duquel il ne faut pas
ajouter foi, par allusion au danseur de corde,
qui est très exposé à tomber à terre en per-
dant l'équilibre.
— Véner. adj. et s. Se dit d'un chien qui
bricole et n'est jamais collé à la voie de l'ani-
mal qu'il chasse. Un chien danseur. Un danseur.
Une chienne danseuse. Une danseuse.
DAXSIÊRE. s. f. Se dit dans le Berry pour
Bal, danse. Il invitait le maitrc de la maison
et toute sa compagnie ... à la bénédiction, au
festin, à la divertîssanoe, à la dansière et à
tout ce qui en suit. (G. Sarid.)
DANSOM.ANE. adj. Se dit d'une personne
qui a la manie de la danse, qui aime la danse
avec excès. Un jeune homme dansoniane. Une
jeune fille dansomane.
— S'emploie surtout substantivement. Un
dansomane. Une dansomane.
D.'^NSOMAME.s.f. {ra.^. dansomane .Ma-
nie, passion, excès de la danse. Être atteint
de dansomanie. C'est une dansomanic, une vé-
ritable dansomanie.
DANSOMUSICOMAXE. adj. et s. 2 g.
(formé du fr. danse, mmiqueel manie). Se dit
de certaines petites figures très légères que
l'on pose sur la table d'harmonie d'un piano,
et qui se meuvent et dansent en mesure lors-
que l'on met en mouvement les touches de
l'instrument.
DA\SOTTER. V. n. l"oonj. (fréquentatif
de danser). Danser sans élan, sans souplesse,
avec roideur, comme un vieillard.
— Danseï- un peu. Venez passer la soirée
chez moi : on dansollera.
DANSOYER. v. n. l'^conj. (rad. danser).
Se dit quelquefois familièrement pour Danser
peu ou danser mal et de mauvaise grâce.
DA\TA\ (Jean-Pierre). Né à Paris, 1800-
1869, sculpteur, élève de Bosio, a composé un
grand nombre de bustes et une foule de char-
ges de personnages célèbres, qui lui donnèrent
une popularité incontestée.
DANTE. K. m. Mamm. Nom d'une sorte d'a-
nimal d'Afrique que Ton croit être le zèbre.
DAXTEou DURANTE ALIGHIERI. Un
des plus grands poètes italiens, né à Florence
le 8 mai 125G, mort à Ravenne en 1321. Il eut
pour maître Brunetto Latini ; dés l'âge de dix
ans, il aima celte Béatrice qu'il a illustrée.
Guelfe convaincu, il combattit les Gibelins à
GampaldinoetàCaprona. Chargé de nombreu-
ses missions politiques, il fut nommé, 1300,
l'un des six prieurs de Florence. Dans la lutte
des blancs et des noirs, il fut banni par ces
derniers; deux fois il essaya de rentrer dans
sa patrie, puis il erra en Italie et en France;
il revint se fixer à Ravenne. Outre la Divina
Commedia, Dante a laissé deux ouvrages en
latin : De Monarckia mundi, De VulgariEloquio.
La Vita nuova est le récit de ses amours.
DANTELITE. adj. et s. 2 g. Nom d'un peu-
ple thrace, qui habitait vers le mont Hémus.
DANTESQUE, adj. 2 g. Néol. Se dit de ce
qui imite ou rappelle le style et la manière de
Dante, le caractère sombre et grandiose qu'il
a imprimé à ses poésies. Style dantesque. Ca-
chet dantesque. Couleur dantesque. Poésie
dantesque. Imitation dantesque. Votre poésie
dantesque n'a rien créé d'aussi luo:ubre que
l'Apocalypse. (G. Sand.) 0 fortune! pouvais-
tu jouer un tour plus cruel à un jeune homme
dantesque et passionné. (T. Gautier.) Quelques-
uns ne concevaient un tableau que dans le ca-
dre d'un vague symbolisme rf(ïH/tf*?«c. (De Con-
court.)
— Qui a pour objet l'explication des ouvra-
ges de Dante. Interprétation dantesque. Com-
mentaires dantesques.
— S'empl. quelquefois substanliv. Le dan-
tesque. C'est tout à fait du dantesque. C'osi
du vrai dantesque.
DANTHONIE. s. f. (de Danlhoine. n. pr.)
Bot. lîenre de la famille des graminées av»,--
nacées, établi pour plus de deux cents espèces
d'herbes gazonnantcs à feuilles planes, qui
croissent en Europe, en Asie, en Australie et
dans l'Afrique australe, et dont une espèce, la
danthonie décumbante, se rencontre en Fran-
ce, aux environs de Paris.
D.ANTON (Georges-Jacques). Célèbre con-
ventionnel, né à Arcis-sur-Aubc en 1750. Fut
d'abord avocat ; se distingua à l'époque de la
Révolution par son éloquence véhémente ;fonda
le club des cordeliers ; prit une part inipoi-
MPA
tante au 10 août, et fut accusé d'avoir provo-
qué les massacres de septembre, demanda la
déchéance du roi, dont il vota la mort sans sur-
sis et sans appel. Accusé de viser à ta dicta-
ture, après la chute des girondins, il subit la
mort avec courage, le 5 avril 1794.
DANTONIE.X. s. m. V. dantokiste, qui sc
dit plus communément.
DANTONISME. s. m. Polit. Doctrine répu-
blicaine professée par Danton et ses amis,
après 1793.
DANTONISTE. adj. et s. Polit. Membre du
parti politique qui, après 1793, reconnaissant
Danton pour chef, voulut établir en France un
républicanisme modéré, et fut arrêté dans
cette tentative par le comité de Salut public.
DANTZICK ou DANTZIG. Géogr. Ch.-l.
de régence dans la province de Prusse, à
5 kil. de la Baltique, sur le bras occidental de
la Vistule. Le port est défendu par les forts de
Weichsclmùnde. On exporte des grains, des
bois, des salaisons ; l'industrie est active. Dant-
zig fut une grande ville de la Hanse teutoni-
que; elle est devenue le premier port de la
Prusse; 109,000 hab.
— Le golfe de Dantzig est formé par la mer
Baltique, sur la côte de la prov. de Prusse.
— DANTZICK. L'une des quatre régences de
la Prusse proprement dite.La ville principale,
après Dantzick, cslElbing.
DANTZICK (Duc de). V. lefebvre.
DANTZICKOIS,OISE.s. Géogr. Habitant,
habitante de la ville de Dantzick.
DANTZIG. Géogr. V. dantzick.
DANUBE. Géogr. Fleuve de l'Europe ap-
pelé Ister et Danuhim par les Anciens, Donau
par les Allemands; nait dans la Forèt-Noire
(Bade), traverse l'Allemagne méridionaIe,rAu-
triche, la Serbie et la Roumanie, et se jette
par plusieurs embouchures dans la mer Noire.
Ce grand fleuve, dont la direction générale est
du iv.-O.auS.-E., a un cours d'environ -2,600kil.
Le Danube a une grande importance militaire
et commerciale. Les deux premiers bassins
ont été le théâtre ordinaire des luttes de la
France et de l'Autriche, en Allemagne.
— DANUBE (Cercle du). Une des quatre di-
visions administratives du Wurtemberg. Chef-
lieu Ulm.
— DANUBiï (Cercle du ). La Hongrie était di-
visée, avant Tannée 1850, en 4 cercles. Deux
tiraient leur nom de leur position par rapport
au Danube. Le cercle en deçà du Danube (rive
droite) s'étendait jusqu'à la Croatie etaux pro-
vinces allemandes; le cercle an delà du Da-
nube (rive gauche) comprenait la région entre
le Danube et la Theiss.
— DANUBE (Cercl'^s du). Deux des huit cer-
cles du royaume de Bavière empruntaient leur
nom à leur position sut le Danube : 1* Haut-
Danube (auj. cercle de Souabe), ch.-lieu Augs-
bourg ; 2" Bas -Danube ( aujourd'hui cercle de
Basse-Bavière), ch.-l. Passau.
DANUBIEN , ENNE. adj. et s. Géogr, Qui
est voisin du Danube; qui appartient au Da-
nube. Les peuples danubiens. Les Danubiens.
Pays danubiens. Productions danubiennes.
Principautés danubiennes.
DANUBIS. S. m. Myth. sept. Le Danube,
dieu-fleuve qui fut adoré par les Gèles, les
Daces et les Thraces.
DANZÉ.s.m.Techn. Masse de fer carrée sur
laquelle le glacier appuie le manche de l'ou-
til avec lequel il puise le verre mou sur Tàtre.
DAOLO. s. m. Myth. Idole des Tonkinois,
dieu des voyageurs.
DAONE.adj. cl s. 2 g. Géogr. Nom d'un peu-
ple de l'Inde au delà du Gange.
D.AONE. Géogr. Ville capitale du pays des
Daones. || Nom d'un fleuve du même pays, qui
se jette dans le Gange.
D.AOS. s. f. Nom des embarcations des lies
d'Anjouan, Mayolte et Comore. Les daos ont
de 15 à 18 méties, et portent de 50 à GO ton-
neaux ; leur gréement consiste en un seu! mât
avec une voile à antenne.
D.AOUD, surnommé et Ahani.ChefAe l'une
des six sectes reconnues pour orthodoxes dans
le mahométisme.
D.AOULAS. Géogr. Ch.-l. de canL de l'arr.
de Brest (Finistère) ; 900 hab.
DAOURE. s. 2 g. Géogr. Habitant, habi-
tante de la Daourie.
— adj. Qui a rapport à la Daourie ou à ses
habitants.
D.AOURIE. Géogr. Contrée montagneuse
et sauvage de la Sibérie, comprise dans l'ar-
rondissement de Nertchinsk, entre le lac Baï-
kal, la Lena et la Mons^olic. Le fioidy est très
vif, même en été. La Chine possède aussi une
Daourie, laquelle tire son nom de la tribu des
Daouris, mélange de Mandchous et de Mon-
gols. La chaîne des monts Jablonoi prend, près
de Nertchinsk, le nom de monts de Daourie.
DAOURIEN, ENNE. adj. et S. Géogr. Nom
d'une tribu de Mandchous, sur les rives du
fleuve Amour.
DAOURITE. s. f. (de Daourie. n. géogr.).
Miner. Un des noms de la tourmaline violette
de Sibérie.
DArALIENouDAPALIS.adj.m.(rad.lat.,
DAPII
iltiprit. mptsj. Mylli. mm. Surnom rln Jnpilcr,
;ui'iiiil "Il nilV.ul Mil fi,'stin,ou qui prèsuiaiL aux
iVsLliis. Jii|)ih'r hapalien.
l>Al'K<:ill';. s. m. Miner. Substanco liitu-
minruM- J.- rAin.Tiiino nion.Mnn.ik-, mi .-Wr so
Lr ,|.|.-rh.-r.f .l...!,,!,,.-. v|„,n^Mrux, MIm' I-S
pru|,n.-[,'S,|.l .MMUh.hnUr, l„ûlr ,,\.m- l,,.-,hh-,
clT.icc l.'s traits de la ploinba';iii(.' et .■nminu-
nimie au papier, parle frottement, i'cleclricilê
résineuse.
D.\l'H\ACÉ, ÉE. adj. Bot. Qui ressemble
au daphné.
Dapli
c, sonimel de la lige.
— DAPHNACÉES. S. f. pi. Famille dc plantes
avunt pour type le ^'onre dapbnc.
* D.\I*HNÉ. s. m. (du gr. $à<fvr„ laurier).
Bot.(ieiue dc Ihymêiées, établi pour environ
tient';-i:-inq espèces d'arbrisseaux ou arbustes
qui sont répandus sur les deux continents, ut
liûiU les fleurs, souvent agglomérées et d'une
odeur suave, sont verdâtres, biam-hcs, jaunes
nises, lilas, piourpres ou violettes. Une espèce
du genre dapluie produit le garoii ou sainhoift.
— MoU. Num donné â l'animal qui habite la
eoquillo du genre arche.
DATH^É. Myth. Fille du fleuve Pénée, et
nvmplic de Diane ; Tut métamorphosée en lau-
rier par les dieux, qu'elle avait implorés pour
s ■ siiustraire aux vives poursuites d'Apolhm.
(;.;lui-ci détacha une branche de l'arbre, sen
lit une couronne, et voulut que le laurier lui
fût consacré.
— DAPHNÉ. Astron. La 41'» planète télesco-
pique, découverte le *22niai 1856 par M. Golds-
cUmidt.
DAPHNÉ. Géog'r. anc. Faubourg d'Antio-
che, sur l'Oronte, était célèbre dans l'antiquité
par ses bois de lauriers, ses maisons dc cam-
p igno L't ses fêtes en l'honneur d'Apollon.
UAI'lIXÉEN, E\i\E. adj. Myth.gr. Sur-
U'undApullon et de Diane. Apollon Daphnéen.
Diane Daphnêenne.
I>AI*H\ÉINE. s. f. Chim. Syn. de daph-
NINK.
DArUNKLÉO.X. S. m. (et. gr., ^àov»i, lau-
lier; Tz-'/tov, liuih-j. Nom de l'huile de baies de
liurier, r-u usigé chez les anciens Grecs.
i>ai*iim':oi>i-:ieme. s. m. (et. gr., iùov^,
laurier; .îif>t«, peau). Moll. Nomdonné à laco-
(piille du genre arche.
l)AI'HXKI»HAGr,s,m.(êt.gr., «'>•=•.»;, laii-
DAI»IIi\ÊI»n(HtE.s.m.Myth.gr. Celuiqui,
dans les daphni'phories, portait une branche
d'olivier symbolique, couverte de guirlandes
dc laurier.
DAl*HNÉPHORIES.s.f. pi. (ét.gr.,^àsvv,,
laurler;=opôî, porteur). Myth. gr. Fèlesque les
Thebainscélèbraient tous les neuf ans en l'hon-
neur d'Apollon, et dans lesquelles un jeune
homme d'une grande beauté et vêtu d'habits
ma;,'ni tiques, une couronne d'or en têt'', et aux
pieds la chaussure uoiiiii)/''- iplm ni/nh-. pur-
tait au temple d'ApniiuniMii' Im .ii.rlir .iniu irr
ornée dc guirlantl-'s Me l.iunri', .i .i I ii|iir-||.'
on suspendait plusiours ;;!r.brs don s 'l HtiS
couronnes, en mémoire du'secoursque le dieu
avait accordé à Thébes assiégée par les Pélas-
ges.
DAPHNÉPHOniQUE. adj. 2 g. Antiq.gr.
Qui a rapport aux daphnéphories. || Hymnes
daphnéphoriques ou parthémes. Hymnes que
l'on chantait dans les d^phnéphories.
DAPHXÉTINE. s. f. Chim. Composé cris-
tallisable dérivé de la daphnine.
DAPUMDE. adj. 2 g. (et. fr., daphnie; gr.
DARA
lUo;, aspect). Ci'Mst. Oui ressemble aune ilaph-
nie. Il DAPiiNiiiKS. s. m. pi. F.-imille do crus-
lacés, ayant pour type lu ^enru tlaphnie.
DAI'UMDIE. s. r. (ot. gi'., J«çv.i, laurier;
(Tio;, forme), linl. Genre de la faniille des lau-
l'inées, établi pour environ dix-sept espèces
d'arbres croissant toutes dans les Indes orien-
tales.
DAriIMDIÉ. ÉE.adj. Bot. Qui ressemble
à unedaplmidie. || daphmdiëes. s. f. pi. Famille
de plantes exotiques, ayant pour type le genre
daphnidio.
UAI>I1MDIR\, EMVE. adj. Crust. Syn.do
DAPHNIDE.
DAPHNIE. S. f.Cdu g\\ Si=v^, laurier). Crust.
Genre de la l.iiinll.' ■!', .1 uilimliriis, av.uii
pourtype l;i '\ ipinii. |.' !■■ r.Miii'nr
rougequi si.-t ■. m ■ i: h^ In;- |..iil.'^
les mares d'cui ^U -3 in. u 'ii . d( l'.ui-, cL 'tans
différentes partios du l'Kuiupc.
— Miner. Sorte de pierre précieuse, aujour-
d'hui inconnue, à laquelle les anciens attri-
buaient la propriété de guérir l'é|iilip<ir..
DArilNINE.s.r.Chim.Suh^l.ii .il-.iliij.-,
découverte dans l'écorce du iihi^-i.uis diplj-
nés. Elle est en faisceaux prisiu.Uuiui-s, inrn-
lores. tr.ansparcnts, brillants, solublcs d ms
l'oan chaude, etc.
D .\ IMI M ril Y LLE. s. m. (et. gr., S»ovïi,lau-
rier; - / -. l'i uill. '. Bot. Genre douteux de la
faiiiill 1 i tuées, établi pour une dou-
/,uii' 1 .\sie, de la Malaisie et de
l'.Mi
D A l"U.\IS.. Myth. Berger sicilien chanté par
l'héocriteet Virgile. Ce i'ils de Mercure apprit
ui'c hommes la poésie bucolique. Il avait lui-
iiiùme rei;u les leçons lie Pan et des Muscs.
DATHMTE. s. f. (et. gr., iiz-n„ laurier).
lîitt. .\nuien nom fie la plante qu'on appelle
.lujinird'hui laurier casse.
— Chim. V. DAPHNINE.
D.APH\OÏDE. adj. '2 g. (él. fr., daphné :gr.
J-S.;, forme). Bot. Syn. de DAPHNACÉ.
D.\ril\o'lDÉ, liE.adj.Bot.Syn.de daph-
NACK.
D VPHNOM ANCIE. s. f. (et. gr.,tecv^, lau-
rier ; i>«vt!.>., di^in,■lli..n^ Snriu du divinidinn
qui se faisiil -"i' un in.i. liml il ■> f. nilh-. du
hrisseau pr'i|ilu-hi|u ■ d iii^ lu luu ^.luiu ; m 1 1
hranche pélill.dl, c'idail un heureux [ucsage ;
si elle brûlait sans bruit, c'était un signe fu-
neste.
DAPII\0»I.ANCIEN, ENNE. adj. et s.
Celui, celle qui pratiquait ladaphnomancie.
DAPH.VOPHYLLE. s. m. (et. gr., «i=-r,,
laurier; çy/;),(>v, feuille). Bot. Genre de laùri-
nées fossiles.
DAPllNOPSIS. S. m. (et. gr., Jày..i, lau-
riur; o-ii-:, aspect). Bot. Genre de plantes, voi-
sin du geiue daphné, dont il dilVére surtout
p.u- des fleurs dioiques. On en connaît unequin-
z.une d'espèces de l'Amérique tropicale.
DAPHNOT. s. m. idu gr. Jàç-.r,, laurier).
Bot. Nom vulgaire du juoiv 1 inuu.
DAPIFER. s. m lu. ./(i-;u.;u/7'; et. lat.,
rfspe.s,mets;/"crr«.s. Mil |..iiii lli-i. Titied'un
M-H "llir
iiu r.
les pi-
,|,la
ilapifer était coinmanilant en chef des armées
et sénéchal de France. || Les rois d'Angleterre
portaient autrefois le titre de dapifer, dans la
maison des rois de Fi'ance.
— Dr. féod. Sénéchal de la cour d'un baron.
Sénéchal du manoir. Le dapifer connaissait
des causes qui étaient de la juridiction de son
maitre.
D.*PIFÉRAT. S. m. Hist. Dignité de da-
pifer.
D.4PLIDICE. s. f. Entom. Espèce de pa-
pillon.
D'.^PRÈS. loc. adv. et prép. V. après.
DAPSE. s. f. (.dluratiou du '/v. ^■,-^.... je
dévore). Eiduui t.- 1 !■ , .,1. .|U.-m-- lumu
res, famillu .!• '.l h . |iu - ' . ■ i.
Hongrie, eu 1 1. u i' ' 1 '" i • ■ ■' >'■ •<'■ '
rie, où ils \'r. ''ni - m ]■-. uh.uuiuj ■.
DAPSILOPHYTE. adj. S! g. (et. gr., S«-
■liV.ji;, abondant ; çutoï, plante). Bot. Se dit des
plantes pourvues d'étamines nombreuses.
— Se prend substantiv. Une dapsilophyle.
D.\PT10X. s. m. (et. gr., {««Tru, vorace).
Ornith. Nom d'une espèce du genre pétrel.
D.APTOMoHI'IIi; -. m. (et. gr., Sà^ttr,;,
vorace; uuu.... ti.'UM Tuinm. Genre de co-
leoptéres'iiùui iiiu M , 1,1 nu Ile des carabiques,
ayant pour iv|.'> lu Liiiimnorphe du Cap de
Bonne-Espéranue, i«Hit insecte d'un noir très
luisant.
DAPTRIUS. S. m. (pr. da-plri-uss: et. gr.,
So.iiT»i;, vorace). Ornith. Nom scientifique du
genre iribin.
D.APTUS. S. m. (du grec S4i!t»i;, vorace).
Entom. Genre de coléoptères pentamères, fa-
mille des carabiques. ayant pour type le dap-
lus à bandelettes, insecte qui se trouve dans
le sable humide au bord des eaux, en Sibérie,
en Dalmatie.
DAQUE. s. m. Entom. 'V. Dicus.
DAKAUOUKA. s. f. Sorte de lambourde
DAUI)
h.asque, scM'v.ant, en Rgyptc, <'i l'.accompagno-
nitiul ilu 1.1 danse et du idiant.
DAItADE. s. f. Bot. Un des noms de l'ala-
ternu. Ou dit aussi duradel.
DAItAISE. s. f. Eaux et for. Déchargeoir
DAUI)
1079
I)AUA\ÏASIA. Géogr. anc. Capitale de la
pruviiicu di.us Alpes Grées, dans le diocèse des
Gaules au IV" siècle. C'est aujourd'hui J/oudws-
cn-t'arcnlaise, sur la haute Isère (Savoie).
UAIt AllI fMuli,,iiiii.ud\ Fund.'deur du la
suulr.u, i iiliu UM .1. ,'„,.;,./u., ', . ■ i T.ui KI'KI;
lil'.'ll 1 II u,, , 1, .. l,U • , . . 1,1, I, .lu
U.VIt.VKIEi\'.s. m. Hist. relig. Membre de
la secte nuisulmane fondée par Darari.
UAI(li.\. s. f. Nom, dans l'Inde, d'une her-
he sacrée.
DARBAIV. s. m. (en hébr. aiguillon). En-
tom. Genre d'hémiptères hètéroptéres, ayant
pour type un insecte dc Manille , le darban à
lignes noires.
DARBO.s. m. Vase où les cloutiers jettent
les clous Unis.
D.AUBONouDERBOÎV. s. m. Mamm.Nom
vulgaire de la taupe, dans le Uoubs et le Jura.
D.VKBOUKA. s. m. Instrument de musi-
quu .ii.diu. C'usi un tuyau de grés donl une
u\truiniiuu.-i lui un. -u par im parchemin tendu.
UVItlsoV (.. nrL,'es). prélat français, né à
Fayl-llillul i llauleMarnc) en ISI.-i. ,.huli.i au
séminaire de Langres, fut onl u' luuii.- un
1836, enseigna laphilosophie.iiiii- li H. ..hi-ie
dogni;diquu au grand séminanu du i.,'iii-Ti's,
En ISii, il fnl 'nummé aumônier du collège
Henri IV.. n l^"lu, il devint vicaire général à
Pan^. 1 11 I ■•'•''■ uiu.iue do Nancy. Au comnien-
cenunl I ■ |M. ;, il luinpla^a Mgr Morlol, uoin-
,',; lÛ u'l,,,|,U,,n .lu UliiillMl .VlHlV, ,,U IMiU,
l'.unl ls:i. |iu 1,1 O-ii ilu l',ii u. Il, 11.^
lur.; coiujnu olayu du pn-un unpii-uii.il puni,
fusillé, dans la prison de la Hoquette, lorsque
les troupes de Versailles achevaient de vain-
cre l'insHirection dans Paris. Il a publié plu-
sieurs ouvrages religieux et a été prédicateur
distingué.
D.inC. V. JEANNE DARC OU DARC.
* DARCE. s. f. V. DARSE.
DARCET (Jean). Chimiste, né à Donazit
(Landes), 17-27-1801. Précepteur des enfants
île Montesquieu, il devinlson ami et lui ferma
les yeux. Docteur en rnuiluunu-, liu^i\uu Uunullu
des chimiques; s'ouun|ii ..lui.ni lu 1,1 p,niiu
pratique ut fit de n..inliiunsu, du,-,nv.-i'tus ; il
fut uii.n L'u di' .In u'ur la manufacture de pur-
cel: - 1 -MM. -, et se distingua comme pro-
fes>um. niiiui|ii liiiu citoyen, il fut dénoncé
au I oniilù du balut public ot sauvé par Four-
ooy. .Membre île l'Académie des sciences en
1781, plus tard de l'Institut, il entra au Sénat.
Il a puhlié un grand nombre de mémoires.
— 1 ■ /.u;. ,!:■ Dan-cl. Alliage formé de huit
p:ir[, 1 I ; h, de cinq parties de plomb,
ei.lu'. I I .1(1 rùtain,que l'on doit au chi-
— n,uu:KT,,Juan-Pierre-JosuphM;iiinn-.iu.iils
du précédent, né à Paris, 1777-I><1 i, "liimi. un
1801, à la suite d'un concoiii -. 1,1 |il ui .1 us-
sayeur à la Monnaie, fut em pi" vu .i l.i 1 Ji m ,,.
lion des poudres, dirigea plnsMui- iilm pis
considérables etéclairaune i.iul. d- inu-iiiins
importantes.il devint, eu IXJI. nuiulu. .lu
l'Académie des sciences.
* D.XRD. s. m. (le d final ne se prononce
pas; du cuit, dart, ou de l'ancien haut allem.
/«r(,p..iiiluj. Bàlon armé d'un fer aigu, et qu'on
l.iiiui ,nu.- 1,1 111,1111. l;i,,iuln 1111 i|,iid..lului- lin
.1 11,1 I -I un ililil l'i ■luT un iLir.l l.a
.l-u'l'nu, ,1 l'i,ilM|i.| uin|il :. luin'il u
D.ird aigu, pointu,. luuiu,,.in|,.,:s,,iin-l ni- ■.
de dards. Une plniu .li' .1 ir.U I nu 1..1.1 de
d.ards. Voyez si vous inniiuiv 1 .-, ,l^ir<ls lu-- un-
semble.(LaFonlainu " . |.ii. 1. -,/«;,/.! .ut lus
rompt sans effort. Il r i iluiit leurs
dards aux yeux di's m lU ' -i 1; 1 ■,
Laissez laces mousnu. u . . i.i i ■ t - 1^ ./nrrfs.
I.a nature a tnaudi vos ;Uiri;ii\ fU.'iiil;ii<ls. (Deulle.)
Plus épais que la grêle, un orage de dards
Sur Persèe, eu sifilaul, vole de toutes parts.
(De S-\tNT-ANGE.)
— Par extens. Tout ce qui est piquant, épi-
neux. Ils se déchiraient les mains au.x dards
des aloés. (G. Flaubert.)
— Fig. Chaque goutte de fonte est un dard
qui pénètre dans les corps et qui tue. (Gérard
de Nuival.)
— Fig. Trait malin, sarcasme mord.ant. Il
décoche un durd qui porte coup. (Pasc.)
— Les dards de l'Amour. Les atteintes de
l'amour. Amour est en ses yeux, il y Irempe
SCS ((an/«. (Malherbe.)
— Fig. Tout ce qui peut impressionner vi-
vement, causer un grand chagrin. L'éloquence
ne doit pas seulement causer un sentiment de
Il /'/„,,.„„/,■
tlémumi-iit
de hasarde
vu (/ lr:j)l<' durd. Plaisinlerie ex-
iiinrd.uilu, auurée. Je le défends
■ sur uliu unu scuile de tes plai-
triple dard. (II. de Balzac.)
(Coua
— Archit. Pli liu ipii di'. l-(? lesovesque Ton
sculptesur lu .p. Il 1 U 1 .nd, et qui est tail-
lée enforinuilu l,.„i; .I, il.i-he.
— Art niilii 11 11 hiiiii . lu fer qui renferme
11' l.niii ilu 1 1 1 111 il.' S ihi-e, pour qu'il ne
- Il .■ P i I II ii.i I II nu. Il Bâti supportant
. p. 1 .1 hii • i|. [ niu a incendier ou à
— Astron. Nom d'une petite constellation
boréale, plus communément appelée Jaretal.
— Bot. Nom donné quelquefois aux poils pi-
quants de l'ortie, au pistil des fleurs. ||Uatucau
de poirier terminé par un œil conique qui de-
\ iu-nt plus lard boulon à fruits.
— Erpct.Nom d'une couleuvre delà Guyane.
Il Langue du serpent, qu'on croyait contenir
le venin.
— Géom. Petite pointe servant à fixer le Irou
oculiiire de la visière dans la direction de l'ob-
jet que l'arpenteur choisit pour point de vue.
— Hortic. Faux étroite en usage dans les jar-
dins.
— Iclityol. Poisson du genre cyprin, connu
aussi sous le nom de vandoise.
— Mar. Baguette munie d'artifice, d'inven-
tion anglaise, armée de petites barbes lie fer,
qu'on langait, avant l'invention des fusées à
la Congrève,dans les voiles d'un bâtiment qu'on
voulait incendier.
— Zool.Nom doimé â l'extrémité de la queue
des scorpions, ainsi qu'à la pièce principale
de l'aiguillon des hyménoptères.
DARDAIRE. s. m. Anc. art milit. Soldat
armé d'un dard ; nom donné aussi aux arbalé-
triers.
I) .A II D A N A I II E. s. m. (du lat. dardanarius.
muiiu' i-iiii \iiiii[. rom. Accapareur, agio-
nu. un 1 I .11 qui causait la cherté des
■Il 1 , I i -iiilout des grains, en les
u lii iiiiii 1 1 1 pi .V pour les revendre ensuite
plus cher.
DARDAKEI.I.ES (Détroit des) ou de Gal-
lipoli. (anciun Vrllesjinnl). Gèo.gr. Détroit qui
Manu ,ui I r II 11 i, 1 1: ,'■, I, 1 :,• 1; lU ,, h .1
blede l,-2(i-2 m. à 7,.">'.lll tn. lui coiiiaiit r.ipnlo
coule du N. au S. et les vents y sont souvent
violents.
— nARnAiMEi.rrs (Nniivullus et vieilles'). On
11; kll . VI
>ilUu, .■_-.
!!'lniûu'-mï
à l,.-,"iiii.
troil-.lsi
et de Con
de toutes
lantinople 1
nations.
DARDAIVIDE. s. 2 g. Descendant de Dar-
danus. Se dit par extens. des Troyetis.
DARDANIE. Géogr. Contrée de l'Asie Mi-
neure, appelée ainsi de Dardanus, et qui prit
dans la suite le nom de Troade. || Province de
I Illyrie, au S.-O. de la Mésie.
DARD.*IVIEN, ENNE. s. Géogr. Habitant,
habitante de la Dardanie.
— adj. Qui apparlicntà la Dardanie ou à ses
haliilants.
DAUDASIIER. s. m. Antiq. rom. Syn. de
DARDANAIRE.
DAUDANIQUE. adj. Géol. Se dit d'un ter-
rain compris entre la période tertiaire moyen-
ne et la période tertiaire supérieure. Terrain
dardanique.
DARD.VNT. part. prés, du V. Darder.
DARDANT, ANTE.adj. Qui darde Flam-
me dardante.
— DARDANT. S. m. Arg. L'amour personnifié.
Cupidon.
DARDANUS. Myth. Fils de Jupiter et d'É-
Icclre, reine d'Élide, épousa la fille de Tcucer,
et donna son nom au royaume dp son beau-
pére, auquel il succéda vers l'an liSO av. J.-C.
DARDE, s. f. Techii. Instrument servant à
creuser une pièce de bois dans le sens des
fibres.
DARDÉ, ÉE. part. pass. du v. Darder.S'em-
ploie adjcidiv. Javcdol dardé avec vigueur. Gis-
con sentait perpétuellement ses prunelles com-
me deux phalariques en flammes dardées vers
lui. (G. Flaub.)
DARDEL, ELLE. adj. (rad. darder]. Anc.
art milit. Se dis.iit des armes qui se lancent
il la miinièro des dards, des traits, des flèches.
II Armes dardelles. Armes.de jet.
D.ARDELLE. s.f. Petitdard pourraihalèle.
On disait aussi dardtlle.
DARDEMENT. s. m. Action de d,arder,
D AltDE.V.MS. s. f. Metiol. anc. Monnaie de
Provence, qui valait à peu près 6 deniers.
1080
DARl
DARN
DATIU
rcl. Dai-dcr
* DARDEU.v.a.l"coiij. Frapper, blesser
avec un dard.
— Se dil surloul en termes do çêche. Dar-
der un cachalot. Darder une baleine. Cepen-
dant on dit mieux harpOHHtr.
— Lancer une arme avec raideur, comme
on lanvait autrefois lesdai-ds à la guerre. Dar-
der un javelot. Darder un poi| ' .-.j...
un bâton.
— Poét.
Fra|>l>« ce lAcbe sein du trait de Ion
Le l^us fort aue jamais lu dantes sur la lerr«.
(ItOTROU.)
— Par extens. Dardfr l'aigiiillim. en parlant
de certains insectes. || Darder la /a«j/«e, en par-
lant des serpents qui font vibrer leur langue.
— Par anal. Lancer un regard vif, animé,
perçant, pénétrant. Darder les yeux. Darder
un regard sur quelqu'un. Darder un œil de
vengeance, un œil courroucé. Darder des yeux
enflammés. 11 iariail ses yeux sur l'horizon.
(G. Flaubert.)
— Fig. Faire tomber d'aplomb, lancer d'a-
plomb, en parlant des rayons du soleil, de la
lumiéi-e, etc. Le soleil darde ses rayons, sa
lumiéiv. Le soleil danle ses feux sur l'hémis-
phère.
— .tbsol. Le soleil dardait sur nos têtes.
— Fig. Darder un Irait malin, un sarcasme
mordant, une ëfigramme acérée. Lancer avec
foive et en portant coup, ce trait, ce sarcas-
me, cette épigranime.
— Fig. On dit d'une douleur vive, poii^nan-
te, qu'elle darde le eoiys, qu'e//e darde le cœur,
pour dire qu'elle déchire le corps ou le cœur,
comme si on les perçait d'un dard. On (lit en-
core en ce sens:La douleur darde ses flèches,
ses pointes cruelles, etc.
— Hortic. Darder des branches, darder ses
tranches, en parlant dunarbre. Émettre, pous-
ser des branches horizontales, qui s'élancent
de côté, comme des dards.
— Par anal. Une fleur darde ses pistils. Une
ortie darde ses poils, etc.
— Techn. Darder une pièce de iois. La creu-
ser dans le sens de sa longueur.
— SE DARDER. V. pTOU. Être lancé comme un
dard. Il Être frappé, blessé d'un dard.
— Fig. Être lancé avec raideur. || Tomber
d'aplomb.
D.XKDEUR. S. m. Ane. art milit. Syn. de
DARDAIRE-
D.ARDIÉRE.s.f. (rad.rfard). Sorte de piège.
UARDILLE. s. f. V. DARDELLE.
— Hortic. Queue d'un œillet.
DARDILLER. v. a. i" conj.{rad. darder).
Aiguillonner. Vieux et inusité.
— DARDILLER. V. n. Hortic.Pousser son dard
ou sa dardille. en parlant de l'œillet et de
certaines autres fleurs.
D.ARDILLON'. s. m. (pron. dar-di-llon , Il
mouill.; dimin.de i/ari/j.Pêch. Languette poin-
tue d'un hameçon.
D.ARDILLOX.VER. v. a. 1" conj. (rad.
dtirdillon). Lancer des sarcasmes, des ti-aits
piquants. Je ne pouvais m'empècher de dar-
dilltinner tout ce beau monde. (Souv. de la
M'" de Créquy.)
DARE. interj.Pop. Vite, à la hâte.
— Ne s'emploie guère qu'étant répété. Dar«,
dare. voilà un homme qui vient en cabriolet
comme si le diable l'emportait. (Diderot.)
— .adverbial. Puis le ramena dare-dare en
la ville. ;H. de Balz.)
D.ÀRE. s. f. Scène violente. Mot en usage
à Lyon.
DARÉE. S. f. Bot. Genre de fougères de
l'Australie.
D.AR-EL-ALEM. s. m. Nom de l'Université
du Maroc, qui a son siège â Fez.
D.^REUR, EUSE. s. Celui, celle qui fait
des dàres. Mot spécial au patois lyonnais.
DARFOL'R. Géogr. Pays de l'Afrique in-
lèrieuie. bornée â l'O. par le Ouàdai ; à l'E.
par le Kortlofan, au X. et au S. par le Soudan.
C'est un groupe d'oasis entouré de déserts. Le
Darfour ( pays des daims ; a, dit-on, ^73,300
kil. carrés de superficie et renfermerait 5 mil-
lions d'habitants. Le climat est très chaud.
Dans les montagnes, on trouve du fer, du cui-
vre, des carrières de marbre, d'albâtre, de sel
gemme, de nitre. L'islamisme est la religion.
Le Darfour a été récemment soumis au khédive
d'Ê;<ypte; les villes principales sont Al-Fashir
et Kobeh.
D'.ARGEXSOX. V. ARGEMSON (d').
DARGÉRIE.S. f.Bot.Syn. d'ESTtRBAZTE.
UARII ARB. s. m.(litlér./«a«on de guerre).
Ilist. Nom que la loi musulmane donne à tous
l-;s pays non mabométans, par opposition à
Darislam
D.ARI. s. m. BoU Nom d'une espèce de
sorgho des Indes.
D.AIII.ABADIS. s.m.(>>mm.Sorte de coton
qui vient des Indes.
D.AUIA.NGE.s. m. Bot. Arbre résineux des
îles Philippines, pou connu des naturalistes.
D.ARIB. s. m. Métrol. Mesure de capacité
égyptienne pour le riz. Elle varie, suivantles
lieiii, de m litres 7 à 3il litres 0831.
OARID.\S. s. m. Comm. Sorte dèloffe vé-
gétale que l'on fabrique aux Indes.
Darique.
D.ARIE. s. f. Métrol. V. DARigt'E.
U.MtlEL. Géogr Délilè sur la limite de
l'Europe et de l'Asie, appelé par les anciens
Porte C'im-asieniie. || Fort de Russie, dans le
délile du même nom.
DARIEiM ou URABA (Golfe de). Géogr.
Golfe sur la c.'ite septentrionale de la Colom-
bieou Nouvelle-Grenade, dans la mer des An-
tilles.
D.ARII. Log. V. BARAUPTON.
U.ARIN. s. m. Comm. Sorte de toile com-
mune qui se fabriquait autrefois en Champa-
gne.
D.AniNlPHYTE.adj.2g. (et. gr., Jisffir-
vafii, je romps ; çutbï, plante). Bot. Se dit des
plantes dont le fiuit s'ouvre spontanément.
— Substantiv. Une dariniphyte.
* D vniOLK. s. r. Art culin. Sorte de flan
f;,ii Tanifs et de lait. La
^j,i, li'ntremets. Dario-
1,., , '^ à la duchesse.
l),,i; ti'-" moka, au rhum,
au Ihr, rlc.
— Aig. Coup, taloche.
D.AUIOLETÏE. s. f. (de Diiriiilcl/e, nom de
la suivante d'Élisénr. il m^ Aui.uli.^. Dartolelte
reçoit les confidencv-^ 1 ^ i m ni;' sse et favo-
rise ses amours). Se .IimiI >i.iii- !■ s romans de
chevalerie de toute Riuuie qui se prêtait à
servir complaisamment les amours de la dame
qu'elle accompagnait.
— S'est dit pour Entremetteuse d'amour.
Eh «n cas de nécessité,
Elle eut été Uariolelte. (SCARFtON.)
— On a dit au masculin, un Dariolel pour
désigner un domestique qui avait les mêmes
complaisances.
DARIOLEUR. S. m. Pâtissier qui fait des
darioles.
* D.ARIQL'E. s. f. (du gr. a«jiTo;, Darius).
Mélrol. Monnaie d'or des anciens Perses, frap-
pée d'abord au nom de Darius
lo .Mède, eten suiteau nom de
presque tous ses successeurs.
I. idariquevalait20drachme=,
i.'ést-a-dire environ 18 f. 55c.
de notre monnaie. Les dari-
ques qui se voient dans les
collections, où elles sont géné-
ralement rares, se reconnais-
sent â un archer décochant une llécho, et age-
nouillé suivant l'usage des archers anciens.
— Adjectiv.,etpar extens. Nom donné à l'or
qui s'est trouvé au litre de ces monnaies.
DARISL.AM. s. m. (littéral, maison de l'i.t-
iffHH.sMc;. Hist. ott. Nom que la loi musulmane
donne à tous les pays mahométans.
DARIUS. Nom de trois rois de Perse : Da-
rius i'^'', qui divisa la Perse en vingt satrapies,
521 ans av. J.C. || darids ii. Successeur de
Xerxès, en4-23av. J.-C. || DARiusin(Co(/omaM)-
Dernier roi de PersCj vaincu au Graniqiie par
Alexandre, et assasiné l'an 331 av. J.-C.
DARIVEÏTE ou DARIVOTTK. s. f. Na-
vig. Perche qui sert à construire les trains de
bois flotté.
D.ARLIXGIE. s. f. Bot. Genre de protéa-
cées de l'Australie.
DARLliVGTON. Géogr. Ville du comté età
28kil. S. de Uurham (Angleterre) ; fabrique des
toiles, des étoffes de laine, descuirs et des ver-
res d'optique ; 30,000 hab.
DARLINGTONIE. s. f. (de Darliiifiloa, n.
géogr.). Bot. Genre de la famille des nyinphéa-
cées, établi pour une plante de la Californie.
DARM.AS.S. m. Bot. Espèce de champignon
comestible. Darmas colleté.
D.AR.MA-VADDV, s. m.Kom,dans l'Inde,
du taux de l'intérêt minimum.
DAHMSTADT, G.--r. C ,|,ilale du grand-
duclic de HesselVii II,.; I II Mliiuagne); sur
le Dai-m, qui se j'it- 1 m- 1- lilmi. La vieille
ville est noire et tii^:. : l.i mIIi- iiruve est bien
bâtie. Celle-ci renfermr le palais grand-ducal.
La vieille ville, qui est entourée d'une antique
muraille, possède le vieux château dans lequel
on a installé des galeries de tableaux, de sta-
tues, d'armures antiques et d'histoire naturel-
le.Darmstadt fabrique des instruments de pré-
cision et de musique, de l'orfèvrerie, des tapis,
des papiers, etc.; 4S,-200hab.
— DARMSTADT (Grand-duché de Uesse-). V.
HESSE.
DARNAGASSE.s. f. Ornith. Un des noms
vulgaires de la pie-grièchc grise.
D.ARNA.MAS. s. m. Comm. Sorte de coton
qu'on tire de la ville de Smyrne.
* D ARX E. s. f. (du celt. dan, portion).Tran-
che d'un poisson telleque lesaumon ou l'alose,
etc. Une darne de saumon. Une darne d'estur-
geon.
— Par extens.
(Sc-
DARXET.AL. Géogr. Ch.-l. de cant.de l'arr.
deHouen (Seine-Inf.); 6,200 hab. Fabriques de
toiles peintes, de calicots, de tissus de laine,
filatures de coton.
DARXETTE. s. f. Bot. Nom de l'ivraie an-
nuelle, dans les Ardennes.
DARN'EY. Géogr. Ch.-l. de cant. de l'arr
de Mirocuurt (Vosges); 1,700 hab.
DAUNIDE. adj.âg. Entom. Qui ressemble
â un darnis. || darnides. s. m. pi. Groupe de
la famille des membracides, ayant pour type
le genre darnis.
DAUNIS.s. m. Entom. Genre d'hémiptères
de la famille des memhracides, insectes pro-
pres à l'Amérique méridionale et peu nom-
breux en espèces.
DARNLEY (Henri stoart, lord). Épousa à
dix-neuf ans, en ISfô, sa cousine Marie Stuart
veuve de François 11 et reine d'Ecosse. Fut
victime de l'explosion des poirdres que Both-
well et ses complices avaient placées dans sa
maison, en 15G'J, pour le faire périr.
DAROX, ONIVE. S. Signifiait autrefois
Vieillard rusé. || Signifie aussi populairement
Le maître de la maison, le patron. Il était mai- ,
tre de tout, jusqu'à manier l'argent de la da-
ronne. (C" de Caylus.)
— Arg. Ce mot n'appartient plus aujour-
d'hui qu'à l'argot des malfaiteurs et signifie
Père, mère. || Daron de la romse. Préfet tie po-
lice. Il DaroMic du Meg des ilegs. Mère de Dieu.
— Daronne. Une prune.
DAROU. s. m. Bot. Syn. de dodra.
* D.ARSE. s. f. (et. esp., darsena, de l'ar.
dàr çanah, maison de travail). Mar. Partie in-
térieure d'un port, laquelle se ferme avec une
chaîne, et oii l'on a coutume d'abriter les pe-
tits bâtiments. Ce mot n'estguère usité que sur
les côtes de la Méditerranée. La darse de Mar-
seille. La darse de Toulon. La darse de Barce-
lone, de Gênes, de Livourne, d'Ancône. Lagran-
de, la petite darse. Entrer en darse , dans la
darse.
DARSINE. s. f. Mar. Petite darse.
D ARSIS. s. f. Médec. Mot grec qui signifie
Action d'écorclier. Il est tout à fait inusité.
DART. s. m. Comm. Sorte de papier dont
la pâte est grise.
DARTEÛ.X, EUSE. adj. Anat. Qui a rap-
port au dartos.
DARTO'lDE ou DARTOÏQUE. adj. 2 g.
Anat. Syn. de darteux.
DARTOIS. s. m. Pàtiss. Sorte de gâteau.
DARTOS. s. m. (du gr. iafTo,-, écorché).
Anat. Enveloppe des testicules située au-des-
sous de la peau du scrotum, à laquelle elle
adhère.
* D.ARTRE. s. f. (et. gr , iaf-ô;, écorché ;
rad. 5i'çi.>, j'écorche). Maladie cutanée, carac-
térisée par des petits boutons ou des pustules
qui causent des démangeaisons et sont réunis
en plaques plus ou moins larges, communé-
ment arrondies, sur lesquelles se forment en-
suite des écailles, des croûtes ou des ulcéra-
tions. Avoir une dartre, des dartres. Être cou-
vert dedartrus. Une dartre à la main, au bras,
au visage, etc. On distingue des dartres sim-
ples et les tlavtres vives. Les dartres font le
tourment de l'espèce humaine; elles attaquent
tous les âges et toutes les classes delasociété.
(Alibert.)
—/)a/7rccr/«/a(r'(?. Celle dans laquelle la des-
siccation du liquide sécrété à la surface de la
dartre donne lieu â dfs croûtes épaisses et qui
s'ulcèrent fréquennn' i>i. Un ire crustacée
ftavescente. Ce\\& <\-f i ~ sont jaunes.
\\ Dartre fur furacc: ic. farineuse.
Celle qui, ayant (■■>iiiiM,i; . jn une rougeur
très vive, forme ensuite à rt-iiiilcrnie une es-
pèce de farine blanchâtre. Il Dartre musa forme.
Dartre qui consiste en croûtes d tin gris vet-ilà-
tre,aréoIées de rouge. || Dartre pu.'^tuleu.'ie.CcUc
qui consiste dans des boutons proéminents
dont le sommet blanchit. || Dartre rongeante.
Celle qui s'étend de la peau au tissu cellv-
laire, aux carti lages ou au x os, et amène que I -
quefois la fièvre, le dépérissement progressif
el\3morl.\lDarlre.'^quameu.ie,vive,liclien féroce.
Dartre qui se compose d'un grand nombre de
petites pustules.qui suintent une matière acre
et ichoreuse. || Dartre stalactiforme. Cclledont
les croûtes sont pendantes et qui se montre
sur les ailes du nez.
* DARTREUX, EUSE. S. adj. Quiestdela
nature des dartres. Humeur dartreuse.
— Qui a des dartres. Enfant dartreux.
— dartredx, EtiSE. s. Personne qui est af-
fectée de dartres. Undartreux.Unedartrcuse.
Le traitement des dartreux. (Acad.)
D.ARTRIER. s.m. Bot. Nom vulgaire de la
casse des marais et d'un arbre de la famille
des légumineuses qui croit à la Guyane,et dont
les semences, pilées avec du saintloux, sont
employées en forme de pommade contre les
dartres.
DARTUS. s. m. (du gr. «afTô;, écorché).
Bot. Genre de la famille des solanèes, ayant
pour type un petit arbre île l'Inde, dont l'é-
corce est aromatique et roiigeâtre.
D.\RU Pii
-Anti.
'X'ii'I iiRr>
M ■
mlo).
Tri-
!,'t,iii 1- an •. 1,111- inllil-[i,' ,l VA iL l^ll, il
fut charge de l'execulion des traites de Pres-
bourg, de Tilsitt et de Vienne. En 1819, il fut
nommé pair de France; il appartenait à l'Aca-
démie française depuis 18U0. Il a laissé des
traductions {Horace en vers français) ;un poème
didactique sur rAs/ro«o;/ii(;, YHisloire de Ye-
nise, VUistoire de Bretagne, etc.
DASY
DARUGA. s. m. Hist. Juge criminel établi
danschaquevilleen Perse. || Cour souveraine
ou l'on juge les ofliciers publics prévenus de
malversation.
DARVAND. s. m. Relig. pers. Nom des
mauvais génies dans la religion parsie. Les dar-
vands obéissent à Ahrimane ; les izeds ou bons
génies obéissent à Urmuzd.
DAR'WAN.s.m. Ornith. Sorte degobe-mou-
ches de l'Australie.
DARWIN (Érasme). Médecin et poète, né
en 1731 à Elston, mort à Derby, en 180-2. On
a de lui le Jardin botanique, dans lequel se trou-
vent les Amours des piaules; la Zoouomie, ou
Lots de lu vie organique, etc., etc.
— DARWIN (Charles-ltobert). Célèbre natu-
raliste anglais, petit-lils du précèdent, né â
Shre\vsbury,1801)-l882.Aprèsavoir visité, com-
me naturaliste, l'Amérique du Sud et les îles
du Pacifique, il s'adonna tout entier à l'étude
des sciences naturelles, et à la détermination
du principe des différences entre les espèces,
qu'il attribue à la loi de sélection naturelle. 11
a exposé cette loi et la théorie du transformis-
me dans un grand nombred'ouvr.agcs.donl les
principaux sont: De l'Origine des c.s;'C((*-v par
voie de sélection naturell ; De la Fécondai ion des
orchidées par les insectes et des bons rêi,ultuts du
croisement; De la Yarialiondes animaiu cl des
ptoutes sous l'action de la domestication ; la Des-
cendance de t'iiomnie et la Sélection scvuelle ;
t'E.vpression des émotions chez l'homme et les
animaux, etc.
D.ARWIi\IE. s. f. (de Darwin, n. pr.). Bot.
Genrede la familledes myrtacées, établi pour
une vingtaine d'espèces d'arbrisseaux couchés,
très raiiieux, de r.\ustralie.
DAItWI.ME.V, EXNE. adj. Physiol. Qui a
r.>|,|, I iii\ ,1 ,: winisme. Théories darwinien-
h, - Il 1 irwinienne.
I> V il \\ I \ I >M i;. s. m. (de Darwin, n. pr.).
Sy:>i'-u,-' ,1c li.il s\ in, qui explique l'origine des
espèces par la sélection naturelle et le trans-
furinisme.
D.\R\VINISTE. S. m. Partisan du darwi-
nisme.
DAS.A.V. S. m. Moll. Coquille du genre fis-
suivlle.
DASANÏlIÈRE.s.f. Bot. Syn. dePEsiSTÉ-
MON.
DASBUCHE. s. m. Arg. Uoi.
DASCH. s. m. Comm. Sur la côte occiden-
tale de l'Afrique, Objet .ajou té, a titre gracieu x,
à une pacotille d'échange.
DASCYLLE. S. m. (du gr. iiî.i'Uo;, nom
d'un poisson inconnu ; on devi-ait écrire das-
cille). Ichtyol. Genre de l'ordre des acanlho-
ptérygiens sciéno'ides, ayant pour type le das-
cylle â larges bandes, petit poisson marin re-
marquable par les bandes d'un noir pur et d'un
blanc argenté qui le colorent, et qui est très
commun dans la mer dos Indes.
D.ASE. s. m. Bot. V. DASYE.
D.ASII-WHEEL. s. m. (pr. dasch-ouil : H.
angl., dash, jeter ; uheel,i eue). Techn. Machine
qu'on emploie pour le blanchiment des toiles.
Ckît appareil consiste en un tambour de bois,
mû sur son axe par le moyen d'un engrenage.
U.ASIE, s. f. (du lat. dasus, rude). Erpét.
Genre de reptiles sauriens.
DASMOPHON. S. m. Bol. Un des anciens
noms de la bourse-à-pasteur.
D.ASSA-DANA. s. m. pi. Hist relig. Nom
des offrandes faites aux brahmes en certaines
occasions.
D.ASS.AR A. s. m. Hist. relig. Fête célébrée
à la nouvelle lune d'octobre, dans l'Inde. Cette
fêle dure huit jours.
DASS.ARÈTE. ailj. et s. 2 g., Géogr. anc.
Nom d'un peuple de la Nouvelle-Épire.
DASSARÉTIE ou DASSARÉTIDE.
Géogr. anc. Région île l'illvi ic barbare des An-
ciens, à 10. de la M ,, ,1 i;. , l,,nt elle était
séparée par la cil i; - : - t'.amlaviens.
Ellcavaitpourca|,! i, / ;>, sur la rive
orientale ilu lac l.v, i,i, ■ - ,,, urdliui Ochrt-
da, en Albanie, sur le lac du même nom)
DASSAROU. s. m. Hist. relig. Fanatique
de l'Inde de la secte de Siva.
D.ASYACTIS. s. f. (él. gr., Aaiù; , épais;
à>-:t;, rayon). Bot. Genre d'algues, formé aux
dépens des rivulaires et qui n'a pas été con-
servé.
DASYANTHE. adj. 2 g.(ét.gr.,i««à;, épais,
velu ; âvOo,:, fleur). Bot. Qui a des fleurs gar-
nies de poils.
D ASY.AXTHÈRE. s. f. (et. gr.. Saci;, velu ;
«vSr.pii, anthère). Bot. Genre de la famille des
bixacées, ne renfermant qu'un arbrisseau ou
un arbre de l'île Luçon.
D.ASYCAMPE.s. f. (étym.gr.,i««ù;, velu ;
xipiitT., chenille). Enlom. Genre de lépidoptères
nocturnes.ayantpour type la dasycampe rubi-
ginée, qui se trouve en France.
l».ASYCARI*E.atlj.2g. (étgr.,4«iàî,épais,
velu ; «dj-o;, fruit). Zool. Qui a les poignets
velus.
— Bol. Qui porte des fruits garnis de poils.
— DASïCARPE. s. m. Mamm. Nom d'une es-
pèce du genre vespertilion , dont le poignet
est velu.
— Bot. Nom des fruîLs couverts de duvet,tels
que ceux d'une espèce du genre alysse.
DASY
DASYCARYE. s. f. (et. gr., 5affù,s épais;
xapùa, noyei). Bot. Genre de térébinlhacées,
rapporté avec doute aux burséracées, établi
pour une espèce des montagnes du Mexique.
D.\SYCAL"LE.adj.*2». é». gr.,5«ffi;, épais,
velu; KajV.b;, lige). Bot. Qui a la tige hérissée
de poils.
DASYCÉrH.ALE. adj 2 g. (et. Çr., ^a-ry;,
épais ; x£3a/.r., tête). Zool. Jui a la tète velue.
— DASVCÉPHALE. S. m. Ornith. Genre d'oi-
seaux insectivores, ayant pour type le gobe-
mouche cendré.
DASYCÈRE. s. m. (et gr., 5affi,-,velu; xÉ-
pa;, antenne;. Enlom.Geni e de coléoptères fon-
gicoles, ne renfermantqu ime seuleespècc qui
se trouve aux environs d : Pai'is, sur des aga-
rics minces et fort durs.
D.ASYCHIRE.s. f. (pr. da-zi-kire; et. gr.,
^a-ri;, velu ; /e\j, main). Entom. Genre de lépi-
doptères nocturnûs, ayant pour espèce princi-
pale la dasychirc pudibonde, qui se trouve en
France.
D.ASYCL.ADE. S. m. (et. gr., ^a^ù;, dense ;
TAdJo;, rameau). Bot. Genre d'algues, compre-
nant des plantes de la longueur et de la gros-
seur du doigt, fixées par leur extrémité amincie
aux rochers de la cote, dans la Méditerranée,
l'Adriatique, aux iles Canaries.
DASYCLAUÉES.s.f.pl.Bot.Tribudevau-
chériées. établie pour quatre genres et ayant
pour type le genre dasyclade.
D AS YCOLÉOX. s. m. (et. gr., *affù;, épais ;
xoT-îô;, fourreau). Bot. Genre de méiiacées. éta-
bli pour quatre espèces de Bornéo et des Phi-
lippines.
D.AS YE. s. f. (dugr. ^a^i;, velu). Bot. Genre
de plantes aquatiques de la tribu des rhodo-
mélées, ayant pour type la dasye baillouviane,
de couleur purpurine ou brune, qui se rencon-
tre dans l'Adriatique, aux Canaries, etc., etc.
DASYGASTRE. adj. 2 g. (et. gr., ^a^i;,
épais ; ^a-rrr.f , ventre). Entom. Qui a le ventre
velu.
— DASYGASTRE. S. f. Entom. Nom donné aux
insectes femelles de la tribu des apiaires,dont
le ventreest garni d'un duvet soyeux qui leur
sert à récolter le pollen.
— DASYGASTRES. S. m. pi. Famille d'insectes
hyménoptères.
DASYGLOTTE. adj. 2 g. (et. gr., ^arrOç,
velu; f/.Sr:a, langue). Zool. Qui a la langue
velue.
D.ASYG\'ATHE. S. m. {^r.da-zi-ghnate ; et.
gr., iotffù;, velu ; yvàSo;, màchoire). Entomol.
Genre de coléoptères pentamères, famille des
lamellicornes, insectes de l'Australie dont les
mandibules sont velues extérieurement et les
mâchoires terminées par un pinceau de poils.
DASYLIRIO\. s. m. (et. gr., iaoi,-, velu;
Veifiov, lis). Bot. Genre de plantesdc la famille
des broméliacées.
DASYLO.ME. s. f. (él^TH. gr., ^a^i;, poilu;
iS^a, frange). Bol. Genre de la famille des om-
beliifères, renfermant quelques plantes an-
nuelles de l'Inde, à tige fîstuleuse.
D.\SYLOPIIE. s. m. (et. gr., Ja<rÙ;, poilu ;
Ksîç, huppe). Ornith. Genre d'oiseaux de la fa
mille des cucuiides, établi pour deux espèces
des Philippines.
D.ASY.MALLE. adj. -2 g. (étym. gr., ^«tC,-.
épais ; i*a>.>.i;, toison). Zool. Qui est couvert
d'une toison longue et laineuse.
— DASYMALLE.s. m. Entom. Genre de coléop-
tères, famille descycliques, habitant le Brésil.
— DASYMALLE. S. f. Bot. Genre de la famille
des rayoporinées, comprenant des arbustes de
l'Australie, entièrement couverts d'un duvet
laineux.
D AS YME. s. m.(du gr. ^avù;, épais). Palhol.
Sorte de dartre qui survient aux paupières.
D.ASYMÈTRE. S. m. (et. gr., ^affi,-, épais;
(isTçov, mesure). Phys. Instrument propre à me-
surer les variations de la densité de l'air at-
mosphérique. Le dasymètre a été inventé par
de Fouchy en 1780.
DASYMÉTRIE.S. f.(rad.rfa.çymè/rf).Phys.
Art de mesurer les variations de la densité de
l'air dans les différentes couches atmosphéri-
ques.
DASY-MÉTRIQUE. adj. 2 g. Phys. Qui a
rapport à la dasymélrie. Observations, expé-
riences dasymétriques.
DASYXE. s. f. (du gr. 5a(r:vw, je rends ve-
lu).Entom. Genre de diptères palomydes, ayant
pour type la dasyne fuscipenne, qui habite par-
mi les plantes des rivages.
DASYXE.ME. S. f. (étym. gr., Sa<ri;. poilu;
v9:iia, filament,. Bot. Genre de la famille des
liliacées, comprenant deux arbres ou arbris-
seauxâ feuilles velues de l'Amérique tropicale.
D.\SYXEURE. s. f.(élym.gr., *aTi;,veIu;
viîçov, nervure). Entom. Genrede diptères tipu-
laires, ayant pour type la dasyneure obscure,
des environs de Paris.
DASYO.MME.s. m. (étym. gr., «««ri;, velu;
ojiiAa, œil). Entom. Genre de diptères aplocères,
ayant pour type le dasyorame azuré, espèce
très commune au Chili.
DASYOPHTAL.ME. s. m. (et. gr., 4a<fùç,
épais; oçôkahôî, œil). Entom. Genre delépidop-
1
DASY
tères,famille des iiymphaliens,ùtablipoiu' deux
espèces du Brésil.
D.\SYOl»SlS. s. m. (et. gr., *a<riî, dasye,
genre ne plantes ; o-ii;, apparence). Bol. Genre
de plantes aquatiques ayant pour type la da-
sye plane.
DASYORXIS. s. m. (et gr., ^a»C.î, velu;
ofvtî, oiseau). Oniilh. Espèce de fauvette.
D.ASYP.ALPE s. m. (et. gr., iao-ij, velu ;
lat. ;îa/pK.y. palpe). Entom. Genre de diptères
aplocères,ayant pour type le dasypalpe du Cap.
D.-\SYPE.adj.2g.(ét. gr-, *My;,cpais;i:ou;,
pied). Zool. Qui a les jambes hérisséesdc poils.
— DASYPE. s.ra.Mamm. Nom scientifique du
tatou.
D ASYPELTIDE.s.m.(èt. gr., Jasi;, épais ;
■rSKTtiy écaille). Erpét. Genre de serpents.
D.\SYPBORE. s. f. (et. gr., ^a^ri;, velu;
çofiw, je porte). Entom. Genre de diptères, fa-
mille des calyplérées, mouches dont le vol est
rapide et bruyant, qui aiment à sucer le miel
des fleurs,maisque l'on rencontre le plussou-
vent le long des chemins, à terre ou sur le
tronc des arbres.
DASYPHYLLE. adj. 2 g. (et. gr., î«ffù;,
velu ; çùV/.ov, feuille). Bot. Qui a des feuilles
velues.
DASYPiDE. adj. 2 g. (et. fr., dastjpe ; gr.
el^oç. aspeclj.Zool. Qui ressemble à un dasype.
Il DASYPiDES. s. m. pi. Famille de mammifères,
ayant pour type le genre dasype.
DASYPIEX, EXXE. adj.ZooI. Syn. de da-
STPIDE.
DASYPLEURE.adj.2g.(ét.gr.,^ci(r-.î,vem;
■sAijfov, côté;. Enlom. Qui a les flancs ou les
côtés velus.
D AS YPODE. S.m. Cet. gr.,*a<Ti;,velu ; t:^?;,
-o^ô;, pied). Mamm. Ancien nom du lapin sau-
vage et du tatou.
— Entom. Genre d'hyménoptères mellifè-
res,ayant pour type ledasypode hirtipède,que
l'on trouve en automne sur les fleurs des com-
posées.
DASYPODIUS (Conrad). Mathématicien
célèbre,morl en 1600 ; c'est sur ses dessins que
fut faite, en 1580, la fameuse horloge de la ca-
thédrale de Strasbourg.
D.ASYPOGOX.s.m.(du gr.SaauTrci-fwv, épais-
se barbe). Entom. Genre de diptères brachocè-
res de la tribu des asiliques, ayant pour type
le dasypDgon,insecle d'assez grande taille,'qui
est assez commun dans le midi de la France.
— Bot. Genre de la famille des joncacées
kingiacées, ne renfermant qu'un sous-arbris-
seau de r.\ustralie, à tige simple, garnie de
feuilles graminiformes et couvertes de poils
rudes.
DASYPOGOXITE. adj. 2 g.Entom. Qui res-
semble à un dasypogon.il DASYPOGONiTES.s.m.
pi. Division de l'ordre des diptères, tribu des
asiliques, ayant pour type le genre dasypogon.
DASYPOÏDE. adj. 2 g. (et. (r..dasijpe ; gr.
eT^^î, forme). Mamm. Qui ressemble a un da-
sype. Il DASYi'OÏDES. S. m. pi. Famille de mam-
mifères.
DASYPROCTE. adj. 2 g. (et. gr., Âa^û;,
velu ; -jwTrrô;, anus). Zool. Qui a les fesses ve-
lues.
—DASYPROCTE. S. m. Mamm. Nom scientifi-
que du genre agouti.
—Entom. Genre d'hyménoptères fouisseurs,
insecte noir du Sénégal.
DASYPROCTIX,IXE.adj. Mamm. Qui res-
semble ou se rapporte au dasyprocte. || dasv-
PROCTiss.s.m. pi. Tribu de rongeurs, compre-
nant les caviens à dents molaires semblables
à celles des porcs-épics.
DASYPTILE. s. m. (et. gr., ^avOç, velu;
— t>.ov, plume, duvet). Ornith. Espèce du genre
perroquet. || Espèce du genre grèbe.
DASYS.s.m.(du gr. ^îaTi;, hérissé de poils).
Bot. Genre de la famille des loranthacées,
fondé pour un arbre de la Cochinchine,dont la
corolle est couverte de poils nombreux.
DASYST.\CIIIÉ,ÉE.aaj. (pron. da-zista-
ki-é; et. gr., 5a<ri;, épais ;ç-:à/u;, épi). Bol. Qui
a les fleurs disposées en épis velus.
D.ASYSTÊME. s. m. ^ét. gr., ^aoi,-, velu ;
(r:y,;j.wv, filament). Entom. Genre de coléoptè-
res, famille des lamellicornes, fondé pour une
espèce trouvée dans les environs de Tunis.
DASYSTÉ.MOX.s. m.(ét.gr.,5affùî.poilu;
(TTTjtiuv, filament, étaraîne). Bol. Genre de la fa-
mille des crassulacées, établi pour une petite
plante de l'Australie, entièrement couverte de
papilles squarolformes.
D.4SYSTÉMO\E. adj. 2 g. (rad.
mon). Bol. Qui a les étamines velues.
DASYSTERXE. S. f. (et. gr., Solt-j;, velu;
ffT£fv)v, poitrine). Entom. Genre d'insectes co-
léoptères, de la famille des lamellicornes, éta-
bli pour une espèce de la Barbarie.
DASYSTOME. s. m. (él. gr., Sas-:,;, velu;
tzC^a, bouche). Entom. Genre de lépidoptères
nocturnes, réuni communément au genre lem-
matophile.
DASYSTYLE.adi.2g.(ét.gr.,5off-Jî, épais;
ffr/Ao;, Style . Bot. Qui a le style velu.
DASYTE. s. m. (dugr. ^aw-lxiiî, densité des
poils). Enlom. Genre de coléoptères pentamè-
res de la famille des malacodermes, compre-
nant près de cent espèces d'insectes, qui vi-
D.\TE
vent sur les fleurs à l'état parfait, cl dont les
larves vivent dans le bois.
— Médec. Accroissement anormal de poils.
DASYTIDE.adj.2 g. él. U:,dastjte; gr. tT-
5o;, aspect). Entom. Qui ressemble a un dasyte.
Il DASYTiDES. S- m. pi. Groupc de coléoptères
ayant pour type le genre dasyte.
DASYTRiCHIE.s.f. Bot. Syn. de CLADOS-
TÈPHE.
DASYrRE. adj. 2 g. (et. gr., ^a^i;, épais;
oûfà, queue). Zool. Qui a la queue velue.
— Bot. Qui a les fleurs disposées en épis
velus imitant une queue.
— DASYDRE. s. m. Mamm. Genre de mam-
mifères didelphes ou mai'supiaux, ayant pour
type le dasyure macroure, et dont toutes les
espèces vivent en Australie ou dans les îles
voisinesoùilsremplissent le rôle des loups, des
fouines et des belettes de l'ancien monde.
D.\SYURlDE.adj.2g.(ét.rr.,rfa.vya/r;gr.,
tlSoç, aspect). Mamm. Qui ressemble au da-
syure. 11 DASvuRiDES. S. m. pi. Famille de mam-
mifères ayant pour type le genre dasyure.
D.ASYUS. s. m. (du gr. ^a^i;, velu). En-
lom. Genre de coléoptères pentamères, ayant
pour type le dasyus fulvipenne, insecte très
velu du Brésil.
DAT. Diplom. .abréviation de dalum, donné,
qui était en usage dans les anciennes bulles
et «hartes.
DATA. s. m. pi. (du lat. datus, pi. n. data;
part, passif du verbe rfare.donner). Seditquel-
quefoisde tous les faits connus d'une science
ou des sciences en général ; il est le corréla-
tif de desiderata. Employé surtout dans cette
location : Les data et les desiderata.
* D.AT.AIRE. s. m. Celui qui préside à la
daterie. Prélat député par le pape pour rece-
voir les requêtes présentées touchant les bé-
néfices. Le dataire peut, de son propre mou-
vement, accorder les bénéfices qui ne don-
nent pas plus de vingt-quatre ducats annuel-
lement. (Encycl.)
— S'emploie adjectiv. Il me paraît meilleur
d'écrire au cardinal dataire. (Boss.)
* D.\TE. s. f. (du lat. datuniy donné, fait
accompli. On mettait autrefois au bas d'une
lettre, d'une charte, d'un diplôme, en un mot
de tout acte écrit en latin, cette formule, qui
est passée dans les actes français: Datum tali
Loco ou tali die, donné ou fait en tel lieu ou
en tel jour. Le mot date n'est, comme on le
voit, que le premier mot francisé de cette for-
mule). Annotation, indication de l'époque ou
du lieu, et presque toujours à la fois de l'épo-
que et du lieu où un acte a été fait, une lettre
a été écrite, un événement s'est passé. Mettre
ia date. Oublier la date. Contester les dates.
Fausse date. Date certaine, authentique, as-
surée, remarquable. Lettre sans date. Lettre
portant la date de Paris, et du vingt-cinq sep-
tembre.
— Époque précise oti une chose s'est faite.
La date de la naissance du Christ. La date de
la destruction de Ninive. Je ne prétends pas
que vous vous chargiez scrupuleusement de
toutes les dates. (Boss.)
Les rfa/fs, par divers effets.
Affligent el charment notre &me ;
L'une fait naître nus regrets,
L*autre de plaisir nous endamme.
L'amîlié qui dale d'un jour.
Par des transports brûlants éclate;
— Signe qui indique, cliiffre qui marque
l'époque à laquelle une chose a été faite. Vé-
rifier la date. Déchifi'rer la dale. Rétablir la
date.
— Prendre date. Indiquer, constater l'épo-
que à laquelle une chose s'est faiteou se fera;
prendre un temps voulu pour faire ou exiger
qvielque chose. Prendre date pour la rédaction
ou pour la signature d'un contrat. |I Dans ce
dernier sens, on dit, en terme de pratique : Re-
tenir date, retenir une date.
— En date de. Qui porte la date de. qui a été
fait tel jour, tel mois, telle année, en tel lieu.
En date de Bordeaux, et du...
— E« ordre de date. Se dit de l'ordre dans
lequel les créanciers sont placés, suivant la
date des contrats qui assurent leurs créances
contre le débiteur. Être colloque en ordre de
date parmi les créanciers.
— Se dit d'une chose qui fait époque dans
la vie. Cette première campagne avec Mon-
seigneur est d'une date bien considérable et
d'une grande importance. (M™* de Sévig.)
— Fig. Amitié d'ancienne date, de vieille date.
Amitié contractée il y a longtemps, parconsé-
mient amitié fidèle, à toute épreuve. || Amitié
de fraîche date, de nouvelle date. Amitié qui n'a
pas reçu la consécration du temps, et sur la-
quelle, par conséquent, on ne peut absolument
compter.
— Dans un sens analogue, on dit Noblesse
de vieille date ou de fraîche date. Illustration
d'ancienne date ou de nouvelle date. Fortune
de vieille date. Homme de fraîche date.
— En date. Les provisions de mon oncle
sont onze ou douze jours en date devant cel-
les que sa partie a eues en cour de Rome.
(Racine.)
— Être le premieren date. Avoir un droit par
ancienneté.
— Faire date. Se dit d'une personne ou d'un
fait qui commence, qui marque ou qui résume
DATI
1081
une période importante. Hormis Malherbe et
Régnier, il ne se rencontrait pas un nom qui
pCit faire date. (Villcm.)
— Sam taie. Qui n'est pas daté. Lettre sans
date.
— Par e.ttens. Dont la naissance remonte à
une époque inconnue.
Ces forêls, ces ténèbres, celte onde
El ces arbres sans date cl ces rois imroorlets. (Laxart.)
— Chancell. rom. Inscription sur un regis-
tre, lors (le l'arrivée de la demande d'un béné-
fice, d'une dispense, etc.
— Comm. Lettre de change à liii Jours, à
quinze jours, à qiiclrevinijtdix jours de date,
etc. Lettre dont le payement n'est e.xigibleque
dans di.x, quinze, quatre-vingt-dix jours, etc.,
à partir du jour où elle est datée.
— l'hilol. ;lr/ de vérifier les dates. Titre d'un
ouvrage chronologique très renommé et d'une
très grande utilité pour l'étude approfondie de
l'histoire. Il a été composé au xviii'' siècle par
des bénédictins de la congrégation de Saint-
Maur.
D.ATÉ, ÉE. part. pass. du v. Dater. S'em-
ploie adjectiv. Écrit daté. Lettre datée. Daté
de. .Acte daté de Paris. Contrat daté du vingt-
cinq mars mil huit cent quatre -vingt. Tu se-
ras sans doute étonné de recevoir une lettre
de moi datée de Rio-Janeiro. (Parny.) L'éter-
nité commencée tout à l'heure est aussi an-
cienne que l'éternité datée de la première
mort, de la mort d'Abel. (Chateaubriand.)
* DATER. V. a. l'" conj. (étym., V. date).
Mettre la date ; indiquer l'époque, le lieu où
un acte a été fait, une lettre a été écrite, un
événement s'est passé. Dater une lettre. Da-
ter un contrat. Datur un jugement. Dater une
expédition. Dater en chitrres, dater en toutes
lettres. Dater exactement. Dater faussement
Dater un écrit de tel jour, de tel endroit. 11
data et signa, plia et cacheta la dépêche, el
la remit à l'estafette. (V. Hugo.)
— Absol. C'est pour vous apprendre à dater;
car la plupart des femmes datent fort mal.
(a"«de .Maintenon.)
Combien d'ingials. sans conlredit.
De dater ne font point usage ? (J. Taik.)
— Compter le temps depuis l'époque où une
chose a commencé. C'est depuis ce dîner que
nous datons notie connaissance. (J.J. Rouss.)
Xous datons, 'nous autres, notre philosophie
de cent quinze mille six cent cinquante-deux
ans. (Voltaire.)
— DATER. V. n. Prendre jour, commencer à
compter d'une certaine époque. Dater du pre-
mier jour d'un mois pour les appointements
d'un employé.
— Avoir eu lieu, avoir commencé à telle ou
telle époque. Cette affaire date du dernier
siècle. La grande Révolution française date de
l'an dix sept cent quatre-vingt-neuf. L'inven-
tion de l'imprimerie date du xvsiècle.Appré-
ciant toute la force qu'il tire du prestige de
son infaillibilité, il frémit d'y porter atteinte;
quelle effrayante suite de guerres périlleuses
dateront de son premier pas rétrograde ! ;Sé-
gur.)
— Exister depuis telle époque, avoirexislé,
commencé d'exister à telle époque, en parlant
d'une personne. Ce vieillard date de mil huit
cent dix. Cet auteur dale du x' siècle. Dater
de la délivrance du peuple juif. Dater de la
captivité de Babylone. Dater de l'élaMissement
du christianisme. Dater du règne de Charlema-
gne. Dater des croisades.
— Cet homme date de loin, ou absolument cet
homme date. Il est âgé. || Cet homme ne date pat
d'hier. Se dit dans le même sens. || Signifie
aussi. Cet homme parle d'une chose arrivée il
y" a longtemps.
— Faire époque. Cet événement date dans
l'histoire. Ce malheur date dans mon esprit.
— Se dit de même en parlant des hommes il-
lustres. Bien peu d'hommes ont daté dans l'his-
toire de l'humanité. Charlemagne, Louis XIV,
Napoléon datent dans les fastes du peuple fran-
çais. On veut dater par ses talents. (Sallent.)
— SE DATER, v. pron. Être daté, recevoir
époque.
* D.\TERIE. s. f. Chancell. rom. Office du
dataire. || Lieu où i! e.xerce ses fonclions,c'esl-
à-dire où s'expédient les actes pour les béné-
fices non consisloriaux, les dispenses, etc.
Passer en daterie. Obtenir des lettres à la da-
terie.
D.\TH.*N. Hisl. sainte. Lévite qui conspira
contre Moïse avec Coré et Abiron.
D.\TIII.\TL'.'H ou D.4THI.*LC.«. S. m.
Comm. Ancien nom d'une sorte d'encens dont
la qualité était très inférieure.
* D \T1F. s. m. (et. lat., datirus, même si-
o-niflcation, rad. dure, donner). Gramm. Le cas
de Vattribiition ou de la destination, c'est-a-
dire celui qui fait connaître la personiie à qui
ou la chose à quoi l'on donne, l'on attribue ou
l'on destine quoique chose, dans les langues
à détiinaisons. Être au datif. Mellrc au datif.
Construire avec le datif.
* D \TIF, IVE. adj. (du lat. dare. datum,
donner). Jurispr. Donné, conféré judiciaire-
ment.
— Tuteur datif. Celui qui est nommé par jus-
tice, à la différence de celui qui est institué
par la loi ou par testament. |i Tatelte dative.
Fonction de tuteur datif.
DATILLE. s. f. Hortic. Variété de prune.
136
108-2
DATU
DATIX. S. m. Moll. Xom d'une espèce du
gemo veimct.
* DATION, s. f. (pr. (la-cioH; du v. lai. rfn-
re, donner). Jui'ispr..\clionde donner non gra-
tuile, mais par suile d'une detle. La diilioa se
dit quand il s'agit de payement, el ne s'emploie
guère que dans celte locution : btttionen ftiije-
luenl : la dation emporte nécessairement ridée
de libéralité.
— DatioH lie tuteur. .-Icte judiciaire par le-
quel on donne un tuteur à une personne mi-
neure.
DVTIS. Général que Darius I" envoya con-
tre les Grecs avec 300,000 hommes ; fut vaincu
par Miltiade à Marathon.
D.*TISC.\. s. f. Bot. Genre de saxifraga-
cées. élabli pour deux espèces du Mexique el
de l'.tsie occidentale. La dalisca s'appelle aussi
cannal'ine.
D.*TISC.*CK, ÉE. adj. Bol. Qui ressemble
à la dalisca. IID-Itiscacées. s. f.pl. Famille de
plantes dicotylédones, comprenant des her-
bes annuelles, et ayant pour type le genre da-
lisca.
D.\T1SCÉ, ÉE. adj. Bot. Syn. de DATis-
CkCt.
D.ITISCÉTIXE. s. r. Chim.Subslance pro-
venant du dédoublement de la daliscine.
D.VTISCIXE. s. f. Chim. Substance parli-
ouliére.voisine de l'inuline, qu'on extrait de la
dalisca ni cannabine.
* DATlS.ME.S.m.(él.gr., .î.,--.:.-..:..li>D.>lis,
satrape de Dariiis,fils d'Hy^i I-I-. ;i:. • 1. r-
tant de parler grec, rempli-- ■! i- iiis
de synonymes pour le ren i,r - i. : , [nii^
énersîiqué). Solle imitation du |i.iU>. .M inii-re
de parler enmiyeuse,dans laquelle on entasse
plusieurs synonymes pouresprimcrime même
chose, je me réjouis beaucoup, je suLi coulent ,
je suis bien aise, je suis satisfait^ je suis ravi
de lous voir.
— Par exlens. Vice quelconque de pronon-
ciation ou de langage.
D-ATISQUE. s. r. Bot. Syn. de datisca.
D.ATXI.A. s. m. Ichlyol. Genre de poissons,
dont une espèce vit dans les mers du Ja-
pon.
D.ATOLITHE. S. f. Min. Chaux boiatée si-
liceuse; se trouve fréquemment en Xorwège.
Il y en a qui écrivent aatholite; mais c'est une
orthographe vicieuse.
* D.ATTE. S. f. (étym. gr., î->tt-j),-;, fIoi?t, à
cause de la forme allongée ' ' ' ■ • Hnt.
Fruit du dattier, charnu, ■ ' n;
doré, dont le péricarpe épai- n-
serve facilement par la des- il,
eldont lenoyaucylindi-oïde, pi"iuniii ment-iil-
lonné sur une de ses faces, est formé par la
graine seule d'un pérîsperme dur, corné, ré-
sultant de cellules très épaisses, oblongues,
rayonnantes, renfermant des matières huileu-
ses et sucrées. Chaque dattier porte un nom-
bre v.ariable de régimes ou gi-appes, depuis
trois ou qualre jusqu'à dix ou douze, et ces
grappes a leur maturité, longues quelquefois
de prés d'un mètre et chargées de fruits, pèsent
de 10 à 1-2 kilogrammes- Loreque les fruits doi-
vent èlre conservés, on les récolte un peu avant
leur maturité, et on les fait sécher au soleil.
Parfaitement mûres,Jes dattes fermentent fa-
cilement ; on peut mêmeaider cette fermenta-
tion et en extraire de l'cau-de-vie. Les dattes
fraîches ou sèches,ou même leur pul pe séparée
el réunie en sorte de pain, sont une des nour-
ritures habituelles des .arabes, surtout pen-
dant leurs voyages à travers les déserts ; les
noyaux eux-mêmes,ramollis,serventà nourrir
les bœufs et les chameau.';. Les dattes les plus
estimées viennent de Tunis et du Maroc. Les
dalles fraîches, les bananes sufDraient tou-
jours pour un déjeuner convenable. (Gér. de
Nerval.)
— Hort. Variété de prune.
— Moll. .ancien nom vulgaire de toute co-
quille bivalve on univalve dont la forme se
rapproche du fruit du dattier.
* D.tTTIER. s. m (rad. dalle). Bot. Genre
de la famille des palmiers, ayant pour tvpe le
dattier cultivé, espèce comiriune à l'Afrique
septentrionale et à l'Asie occidentale, où il est
abondamment cultivé, et forme une des nour-
ritures habitucUesdes peuples de ces contrées.
La tige du dattier, de 30 à 50 centimètres de
diamètre, s'élève jus<|u'à id mètres environ,
et se Couronne d'une gerbe élégante de feuil-
les très serrées, entre lesquelles naissent de
nombreuses grappes de fleurs, qui, fécondées
par l'action du pollen des pieds màles.se trans-
forment en un fruitoblongqu'on nomme datte.
On fabiique avec la sève du dattier du vin de
paluiier. Le bourgeon peut aussi se manger
comme le chou-palmiste; les feuilles servent
à faire des nattes, et les tiges, lorsqu'ellessont
viei lies, acquièrent dans leur partie inférieure
assez de dureté pour pouvoir être employées
dans les constructions.
— Omilh. Xom d'un moineau commun dans
le sud de la Tunisie, et appelé aussi moineau
des daller.
D.\TTILLE. s. f. Horlic. Espèce de prune.
* DATCR.A.s.m. [de l'ar. (/«/ora).Bol.Genre
delà famille d(^ solanées, Ivpede la tribu des
dalurées, renfeiTOant au delà de vingt espè-
ces d'herbes annuelles ou vivaces, sulTrules-
cenl'.-s ou arborescentes, indigènes de l'Ame-
DAUB
rique et do l'Asie tropicales, essentiellement
vénéneuse-;, et dé:jiiisant quelquefois les qua-
lités funestes de leiu-s
feuilles et de leurs
fleurs sous le parfum
le plus suave. Les da-
turas arborescents et
parfumés, introduits
du Pérou et du Chili,
s'élèvent à plus de
trois mètres en qua-
tre ou cinq années ;
leur port est élégant,
leurs feuilles sont
amples et bien éta-
D.\TURE, ÉE. adj. Bot. Qui ressemble au
datura. || daturées. s. f. pl.l'ribu de plantes
de la famille des solanées, ayant pour type le
genre datura.
DATURINE. s. f. Chim. Alcaloïde extrait
de la graine du datura stramonium, et qui pos-
sède de redoutables propriétés vénéneuses et
narcotiques.
D.ATURIQUE. adj. m. Chim. Se dit d'un
acide particulier qu'on extrait du datura.
* DAUBE, s. f. Art culin. Assaisonnement
de haut goût pour certaines viandes. Dindon â
ladaube. Gigot en daube. Faire une daube. Met-
tre en daube. Faire cuire à la daube. Cet assai-
sonnement est ainsi appelé [du v. dauber, bat-
tre), parce que la viande est ballue avanldo se
macérer dans la sauce.
— La viande ainsi assaisonnée. Servir une
daube. Manger une daube. Daube froide. Ex-
cellente daube.
D.-iL'BÉ,EE.part.pass.duv.Dauber.S'empl.
adjectiv. Qui est mis en daube, à la daube. Gi-
got daubé. Volaille daubée.
— Pop. Battu à coups de poing. Écolier daubé.
D.\UBEXTON (Louis-Jean-Marie). Natiu-a-
liste, né à Montbard, 1716-lSOO, étudia la mé-
dceine :, Paiis. liappilé à Muutltud, 1712, par
Bii!^ ■ .^ ■ ■ ■ ; I i [ni (U'-ilesmam-
lui ■ l.e premier,
il . I II descrip-
ti' - mérinos en
Fr.ii, '. ii.'s sciences
dé- i: , , . ■ riance,etc.,
il f')' ■ ■ I i ■ ii-séleCa/e-
chl: ■ : . : '1. Hwircs.ctc.
I> M m s I ,i\ii II 7M«, n.pr.).
But, I. ■ : . I , :i.ii-ées, tribu
des l-'ii-e-, .■..in,i:-.;M:,; ,[i;, i,|u. ~ [liantes îner-
mes.|iii eroisseul dans r.iinerique tropicale,
dont les fleurs pourpres sont belles et nom-
breuses, et que l'on cultive pour l'ornement
des jardins.
DAl'BÉ.WE. s. f. (de Daubémj, n. pr.). Bot.
Genre de la famille des liliacées,ne renfermant
que deux espèces que l'on cultive pour l'orne-
ment dos jardins.
* DAUBER, v. a. l'°conj. (de l'anc. allem.
dubban, frapper). Battre à coups de poing. Il est
populaire. On l'a daubé. Je vais le dauber.
— Fig. et fam. Bailler quelqu'un, l'injurier,
parler de lui en mauvais termes. Le loup daube
son camarade absent. (La Font.) Je \e& daube-
rai tant en toutes rencontres, qu'à la fin ils se
rendront sages. (Mol.)
— N'eutralement, dans le sens qui précède.
Comme sur les maris accusés de souffrance
Voire langue en tout temps a dtiutiè d'importance.
(Molière.)
— Art culin. Mettre on daube,faire une daube.
Dauber un gigol,une longe,un filet,une volaille.
— SE DADBER. V. pron. Sc battre à coups de
poing. Ces écoliers se sont bien daubés. (Acad.)
— Se déchirer à coups de langue.
— Être mis en daube, à la daube.
* DAUBEUR, EUSE. s. (rad. dauber). Bail-
leur, médisant. Familier et peu usité.
Messi
idei
s délru
Faîtes, si vous pouvez, v
Le mal se rend cliez vou:
Les ilaubeurs onl leur to
Vous ôles dans _ ___ _
Où l'on ne se pardonne rien. (Li FOiNtaine.)
— Mélall. Aide qui bat le fer présenté par
le forgeur.
— Adjectiv. Personne bien daubeuse.
— L'Académie ne donne ce mot que comme
substantif masculin.
DAUBIÈRE. s.f. Art culin.Ustensile de cui-
sine destiné à la cuisson des daubes.
DAUBIGXV (Cbarle.s.Fr;u,eois; Peintre et
graveur français, né â Pari-- l'-l ; is", nt ^^.j^
premièrcsétudcssous Daiilii h. la-
roche. Il s'adonna presque r\ ,, , , i ,i la
peinture du paysage. En 1 h i i . , la-
bleauxj.qui ont placé Dauljiguy au premier
DAUP
rang de nos bons paysagistes, il a fait des eaux
fortes estimées, diverses décorations au palais
du Louvre, des dessins pour t'illuslralion et
l'Artiste.
D.\UBUÉELITHE.s. m. Miner. Sulfure de
chrome et de fer trouvé au Mexique.
DAUCIFOR.ME. adj. 2 g. (et. lat., (/««cas,
carotte ; forma, forme). Bot. Qui. a la foime
d'une racine de carotte.
D.AUCINÊ, ÉE. adj. (du lat. rfauc/M, carotte).
Bot. Qui ressemble à la carotte. || daucinées.
s. f. pi. Famille de plantes ombellifères.
DAUCII'ÈDE, adj. 2 g. (él. lat., daucus, ca-
rotte; pes. pied) Bot, Qid a un pied en fuseau,
comme une carotte,
D.4UCO'l"DE.adj.2g.Bot.Syn. deDAUCiNÉ.
DAUCUS. s, m, {pr.rf!)-i(M*;motlat.). Bot.
Nom scientifique du genre carotte.
DAUDENT. s, m. Hort. Variété de pomme.
D.IUDY. s. m. Mar. Nom d'une sorte de na-
vire anglais.
D.*UFFE.s.m.Arg.Pince dont se servent les
voleurs pour pratiquer des effractions.
D.AUGREBOT. s. m. (et. angl., doggcr, do-
gre ; boat, bateau). Mar. Bateau de pêche hol-
landais. On dit aussi dogrebot.
D.\UL. s. m. Mus. Mot turc francisé qui si-
gnifie Grosse caisse.
D.\ULI.ADE. adj. 2 g. Géogr. anc. Qui aji-
partient à la ville de Daulis,en Phocide,ou h. ses
habitants.
— subst. Habitant, habitante de Daulis. ||
Les DauUades. Nom patronymique en parlant
de Procnè et de Philomèle.
D.AULIAS. s. m. Ornith. Section du genre
rossignol.
D.AULIES.s. f.pl. Antiq.gr. Fêtes que l'on
célébrait âArgosenl'honneur de Jupiter,vain-
queur d'Acrisius.
D.AULIX. s. m. Ornith. Un des noms de la
bécassine, aux environs de Niort.
DAU.«.*. s. m. Ornith. Merle des Grandes
Indes.
DAUMAS (Melebini-.Tosrpli-Rugènc). Gé-
néral français, IHo.i-Isji -, i,_ lu'ea en 1S22,
conquit ses grad'- . i i ■ i fut l'un de
ceuxqui connurent II im' . •. . v. ..lie, les Ara-
bes, leur langue, leurs uiu.uu s. 11 devint général
de divisien, conseiller d'Etat, sénateur, 1S57.
On lui doit : E.vposé de l'étal actuel de la société
arabe ; le Sahara algérien ; le Grand Désert ; la
Grande Kabijlie; les Clievaujc du Saltara, etc.
D.\U.\IESML (Pierre, baron). Général, né
à Périgueux, 1777-1832, gagna ses grades sur
les champs de bataille, perdit la jambe gauche
â Wagram (ce qui le fit surnommer la Jambe
de bois), défendit trois fois le donjon de Vin-
cennes : en 1814, contre les alliés ; en 1815, con-
tre Bliicher ; en 1830, contre la multitude, pou r
protéger les ministres de Charles X.
DAUMIER (Honoré). Dessinateur, peintre
et caricaturiste français, né à Marseille, 1808-
1879. Il a publié une multitude de dessins sa-
tiriques qui le mettent à la tête des caricatu-
ristes de notre temps, et par la profondeur de
la pensée et par l'habileté du crayon.
DAU.MONT. V. AUMONT.
D.\UX (Léopold- Joseph- Marie, comte de).
Général autrichien,1705-1766,se distingua dans
la guerre de Sept Ans. Il gagna sur le grand
Frédéric la bataille de Kol lin, 1757. Battu à Leu-
then, il se releva à Hohenkirclien, 1758; mais
une blessure le força d'abandonner le champ
de bataille de Torgau, 1760. Daun, malgré de
sérieuses qualités, ne savait pas tirer parti de
ses avantages, faute de vigueur et de prompti-
tude dans l'exécution de ses plans. On l'a sur-
nommé le Fabius de l'Autriche.
DAUXIE. Géogr. Contrée maritime de l'I-
talie comprise dans l'Apulie septentrionale;
elle lire son nom de Daunus.
— adj. Qui est ijropre à la Daunie ou à ses
habitants. Il Le héros daunien. Turnus, fils de
Daunus. Il Déesse daunienne. Juturne, sœur de
Turnus.
D.AUNOU (Pierre-Claude-François). Orato-
rien, homme politique et historien, 1701-1840,
naquit à Boulogno-sur-Mer. Membre de la Con-
vt'iition, il vota contre la mort de Louis .VVI,
et lit partie de la commission chargée de ré-
diger les lois organiques. Président du conseil
dos Cinq-Cents, membre de l'Institut, 1795,11
pi il part à la rédaction de la constitution de
l'an Mil et entra au Tribunal. Archi\iste de
l'Empire, I8IJ7, il entra h la Cliambre des dè-
puii - ' Il |N1~<. Te !i :■ |.i :i,. 'i ili' de Daunou
e-1 I , ,/,/ , , , Jilvol.llapu-
Mi ■ / i Ivjue et sur
lu I ■ r :'-, , / y..' \ur la puis-
sance Icii'i" , fiepiiis 1815, il ré-
digea le ./-' ^ ,;'i/.v, et travailla à la
collection I // h France el à. l'His-
toire lillcn,,!, ./■ /. ; , ,,:ice.
D.-VUi\US. Temps her. Héros italien, fils de
Piluinnus et de Danaé, père de Turnus, sui-
vant certains auteurs; son aïeul ou son bi-
saïeul, suivant d'autres.
* DAUI-IIIX. s. m. (du lat. dclpluuus).
Mamm. Genre de cétacés, dont la taille est gé-
iiéraleincnt petite, 3t qui sont privés de fa-
nons ; ils ont le corps allongé, la peau nue.
DAUP
dépourvue de puils, et reposant sur une cou-
che d'une graisse huileuse. Les dauphins sont
agiles, familiers; nelancent pas l'eau parleurs
évcnls ; se rassemblent autour des vaisseaux
en troupes nombreuses. Quelques espèces de
dauphins sont fluviatiles. Dauphin léger, vif,
azuré, brillant, écaillé. Nous aperçûmes des
dauphins couverts d'une écaille qui paraissait
d'or et d'azur. (Fén.) Tel qu'un dauphin enlevé
du sein des mers et jeté sur le !-abic, je sen-
tais mon agonie. {Gér. de Nerv.)
He dauphins une troupe folâtre,
Plonge, s'agite en cercle, el sillonne les eaux.
(De la Tresse.)
— Ant.rom. Images de ce poisson qui étaient
placées sur la spina du Cirque. A chaque cour-
se, on élevait un nouveau dauphin.
— Antiq. gr. et rom. Masse de plomb à la-
quelle on donnait la figure du cétacé qui porte
le nom de dauphin, et que l'on suspendait aux
antennes des vaisseaux. Dans un combat naval,
on laissait tomber les dauphins sur les vaisseaux
ennemis pour les couler bas.
— Arg. Pince à effraction. |1 Souteneur.
— Astron. Constellation de l'hémisphère bo-
réal.
— Blas. Sorte de poisson dont la position or-
dinaire est d'être courbé en demi-cercle el de
profil, le museau et la queue tournés vers la
de.vtre de l'écu. || Dauphin
allumé. Celui dont l'œil est
d'un émail particulier. I)
Dauphin couché. Celui dont
la tête et la queue se rap-
prochent de la pointe de
reçu. \\ Dauphin lorré. Ce-
lui dont les nageoires sont
dun émail particulier. [|
Dauphin peaulré.Ce\ni dont
la pe:tu est d'un émail par-
Blason : Dauiiliin. Hculier. || Dauphin pâmé.
Dauphin qui a la gueule ouverte, sans dents
et qui semble expirer. || Dauphin vif. Celui dont
la gueule est close.
— Comm. Espèce de papier. [| Sorte d'étoffe
de lajne. [| Nom d'un fromage de MaroUes.
— Constr. Pierre dans laquelle on a creusé
un trou recourbé pour le passage de l'eau. [|
Extrémité inférieure d'un tuyau de descente,
qui est recourbée, et sert â dégorger les eaux.
— Mar. Nom de pièces de bois courbes qui
servent à lier l'éperon et la guibre d'un bâti-
ment, avec l'étrave, les aiguilles et Je corps.
— Moll. Syn, de d.iuphinule.
— Ornith. Nom du cormoran.
— Techn. Machine qui sert à plonger. || Sorte
de pièce d'artifice qui entre dans l'eau et en
sort.
* DAUPIMX. s. ra. Polit. Nom que prit,
vers le milieu du ix« siècle, le seigneur suze-
rain de la province appelée Daupiiinét et qui,
depuis 1349, époque â laquelle Humbert H fit
donation de sa principauté à la couronne de
France, devint le titre du fils aine du roi. Il
y a eu vingt-cinq dauphins. En 1830, le titre
de prince royal a été substitué à celui de dau-
phin. Le ciel sembla si longtemps vouloir frrtp-
per ce dauphin même, notre plus chère espé-
rance. (Boss.) Il Dauphin d'Auvergne (Le). Fils
de Guillaume, comte d'Auvergne, et de Béa-
tri x, fille de Guignes IH, seigneur du Dauphiné,
fut le premier qui, par suite de ce mariage,
porta dans sa famille le titre de dauphin, qu'il
transmit â ses successeurs; fut guerrier vail-
lant et célèbre troubadour; mourut en l-23i. Ij
Le grand Dauphin. Fils de Louis XIV, né le !«'
novembre 1661, mort le 14 avril 17U. [j L^pc/if
Dauphin, ou duc de Bourgogne, fils du précé-
dent.
— Par comparaison et familièrement, \^n
fils aîné. Vous me parlez de votre dauphin:\Q
vous plains de l'aimer si tendrement. (M™" Je
Sévigné.)
DAUPHIN, IXE.adj.Philol.se di.tdcscrili-
ques et des commentateurs que Louis XI V char-
gea de publier les anciens auteurs latins, pour
servir à l'éducation du grand Dauphin. Criti-
ques dauphins, etc.
— Se dit des commentaires sur ces auteurs,
et des éditions elles-mêmes qu'on en a faites.
Critique dauphiné. Édition dauphiné.
— Seprendsubstantiv.,au masculin, en par-
lant de ces ouvrages, l'n dauphin. Les dau-
phins. Avoir beaucoup de daupbius. Posséder
tous les dauphins dans sa bibliothèque. L'édi-
tion des dauphins coilta quatre cent mille li-
vres au roi.
DAUPHIXE. s. f. Polit. Titre que portaient
les femmes des anciens seigneurs du Dau-
phiné. Il Titre de la femme du fils aîné du ro-
de France, depuis 1349 jusqu'en 1830. Les dau-
phines conservaient leur litre même après la
mort de leur mari, s'il décédait avant d'avoir
été roi. Madame la dauphiné. mécontente de
quelques sols procédés des cumudiens, pria le
roi de casser Baron et Raisin, les deux meil-
leurs comédiens de la troupe. (Dangcau.)
— Comm. Petit droguet de laine, jaspé de
diverses couleui-s,que l'on fabriquait autre-
fois à Amiens el à Reiras.
— Hortic. Variété de laitue cultivée. || Sorte
de prune verte et déprimée dont la couleur
verle est taohelée de gris et de rouge.
O.vri'III.XK. {'^<'"-^v. Aiiri.'riii.-' province de
Kl. ,;;.■■■. rnh' Ir lUl'Iir. Li V : ■ N.'UCe ..'t ICS
AIp''-, -'■ >liVi-.ii[ '-Il hu'ii i' .■ii\ Dauphiné.
Ci...lcau luidcFi'aib.'CL'H loi'..', [iir ihimbertll,
à condition que l'aine des cnlauts de France
DAVA
l'i-
Al|..
vuk'
i> \i i-iiiMi I i: - I 11 1 Ni
du t,'.'Mn,' aeliihiiiium.
— Chi]'. Pince servant à l'extraction des
deiUs à une seule racine.
DAVrHIlVERIE. s. f. Jeu des dauphins
entre eus.
Toiil entre eux mille singeries
Ou plnli)ldes(laiip'ii"eii.'i. (ScAnnoN.)
— Ce mol n'a été employé que par Scarron,
qui l'a forgé.
D.\Ul'lllNOIS, OISE. s. Géogr. Habitant,
haLiitanle du Dauphiné.
— adj. Qui concerne le Dauphiné ou ses ha-
bitants.
Il Mi'IIIM I.F s. f. (dimin. de dauphin).
Mi'M.i. : I miles marines épaisses, na-
cri-' -. ' . -luéralenient hérissées de
lulii ' I' 1 r,|iines plus ou moins allon-
gé<*s. \\r ^^■■wYii devrait être réuni aux grands
genres Iroque et lurbo.
* OAt'KADE.s. f. (du lat.rfca!/r»^«, dorée).
Ichtvr.l. i;enrp i\r poissons ac-inllio|.l.-rv-i"n'i,
de 1
ill.-
■ N'
la .Ml-lli. M.lll-r. ,| I |,,isvr,|,,n^ lr-rl,,n-,.
S'y .•II„'r,U-sr |„;,l|r,H||, ,4 d.Mrlli ^ruil ^n,U
fort (Irlirat. I,a daurade a le dus ^ris uu ar-
genté, a reilcts verdàtres, le ventre brillant
d'un l«d éi'lu argenté, et dix-huit à vingt ban-
delettes longitudinales dorées, qui donnenlà
tout le l'ùi-psun reflet jaune doré qui a valu à
cette espèce de poissons le nom qu'elle porte.
— Le poisson dont il s'agit ici ne doit pas
être confondu avec la dorade.
D-AURAT. s. m. (du lat. deauratus, doré).
Ichtyol. lin des noms de la carpe dorée de la
Chine.
D.AUSSIÉRE.s.f.Arg.Fille publique, pros-
tit.ice.
* D'AUT.AiVT. loc. adv.V. AUTANT.
D.\rw. s. m. (pr. do). Mamm. Espèce du
D.AVALLIE. s. f. Genre de fougères poly-
podiacées, à stipe herbacé rampant ou dressé,
établi pour une cinquantaine d'espèces indi-
gènes des parties tropicales des deux hémis-
phères.
DAVALLIO'IDÉ, ÉE. adj. (et. fr., davallie ;
gr. eT^c;, aspect). Bot. Qui ressemble à une da-
v.dlie.||DAVAi.iioÏDÉES. S. f. pi. Famille de fou-
gères, ayant pour type le genre davallie.
* DAVANTAGE, adv. (réunion de la pré-
pos. de et du siibsl. uvtinlaiie . .S'euiploie dans
certains cas rf,,,,!,, ■ s', n, !>■ ['iii- .i.- m- m': [ n
drai pas diii" r ' i : • "■ •
redoutait d<ii<. '. 1. \ i ■
vousenestimi' -/i;/v; ;/, ,•,/,• i , r.i iv t ,. ■.-[,,■!: ,
excès de zèle vous honorent duriniliuje. M.iss.;
Ji. n'ai fait en me débatlantquo m'enlacer da-
ra«(a(/('.(J.-J.Rouss.) La langue paraît s'altérer
tous les jours, mais le style se corrompt bien
d/ivanta//e. (Volt.) Le mal heur qu'on mérite ac-
cable daiwilage. (La Haï pe.)
La maladie altère un beau vbage,
La i.a.,vreté chanse encor datianl^ae. (Volt.)
— Il peut être précédé de en. J'en ai davan-
tage. En voulez-vous davantage? Je n'en sais
pas davanlage. Je n'ai pas le loisir d'en dire
iluvanlane. (Paso.) Il n'en demande pas davun-
hnje. ;l!..ss.)
liuns le champ de riionneur il nous faut du courage,
Mais je vois qu'eu ces lieux il en faut davantugr.
(RAVN0.M1U).)
— On disait autrefois : J'ai davantage d'ar-
<jcnt. Ut as davanlage d'esprit.
Ceux qui (c vetilenlmal sont ceux que tu conserves :
Tu vas à qui le (uit, et toujours le réserves
A souffrir en vivant davantage d'ennuis. (Malh.)
— Plus Ion2:teinps. Vous êtcsprc;?;''', nni-p^;-
tez pas//«rfl«/aff<;. (Acad.) Nous n.' ili-^|.iihr..ii^
pas //«rrt/(/(/.r/c.(Boss.) N'en parl'ui^ p.is ilaiiui-
laifc. (h\.) II ne faut pas diiTurur tiurunlu'ir.
(Cornuill.-.)
— De p'.us. Elle est loi, et rien davantage.
(rasf.)^''^"sne m'objectez rien rfaM«/fl(/c. (Id.)
(Juc désirez-vous davantage? {^i^^s.) Je veux
qu'un homme soit bon, et rien davaiitage. (La
Bruyi:re.) Vous ferez mieux d'allcrjusau'a Or-
léans, ce n'est qu'un jour davantage. (M'"" de
Se vigne.)
— Bien plus. Davantage , je ne les vois pas
d ms les grandes places. (Bossuet.) Dûi'««/«5'^,
pf'ul-on nier que la messe ne fût le service
public de l'Église. (ïd.) Locution vieillie.
— Davantage signifiant Le plus. Ne voyez-
Aou^ pas des jésuites aussi près des rois que
tous ceux de qui vous estimez davantage la
condition. (Malherbe.) Le bien qui nous plaît
davantage. (Racine.)
— Davantage qve. Je n'en sais pas davanlage
que quand jo suis sorti du lit. (Malherbe.) La
fail.ilesse de la raison de l'homme parait bien
davantage en ceux qui ne la connaissent pas,
qu'en ceux qui la connaissent. (Pasc.) Je n'en
veux pas davantage que cet aveu pour vous
confondre. (Id.) Le repos de la solitude lui
plaît davantage que la cour ou Paris. (M"»» de
Sévigné.) Quel astre brille davantage dans le
lirmamcntqueleprincedeCondén'a fait dans
riCunjp^-liBuss.) Jenedoutepas que cet excès
de familiarité ne les révolte davantage que
nous nu sommes blesses de leurs nrdstern.i-
D.VVI
tinns La Bniy.) Cuiix qui admirent davantage
\r lU'it.ri.'iir que le persécuteur du roi Jao-
que^- -Voltaire.)
tTiii, viiu^ ne {lourriei ])ns lui dire dfiroH/fjc
Un*' re i(ue je lui i\s [tour le faire ^Ire sa|^e.
(M0UÈI\E.)
— N'en pouvoir davanlane. N'être pas cause
do ce qui arrive. On renversa la table, on coiffa
d'un p.it.igeli' p.uivre Vineville, qui n'eii pou-
vait p.is ihrnnlinir llel/ ;
DAVAfX .1.-11. .^11111 mi'-\fj'crc auiTon-
DAYA
DE
1083
IWiii!
etnent représenté dans
KAV'i-.V \\ I (iiiill.iume). Né à Oxford en
ll)U3, il fut IN il, 1 II ' 1 1-1 iiir." ii.a la mort de
Johnson, se ivi i I i m. ipi la mort de
Charles I", 'I ■ in iK i i' - '.'■ mourulen
11)1)8. Davenaiii i I e- --■ l'-h me -- '1 un poème
épique, Gondil'ert.
D.WIDou DAVIS.s.m. Instrument de ton-
nellerie dans le département de l'Ain. Le vrai
mot est davier.
D.AVID. Roi d'Israël, né à Bethléem. Sacré
roi par Samuel, il dut s'enfuir après sa victoire
sur Goliath. Saul lo.irl, il fut sacre â Hébron,
lU."iil; il iiili ■> 1.1' I ii~,,lriii :iu^.lrlMi^,-ens,vain-
qiiii I I I ' I I -j h 1 ,M .|ii ,1 1 faiphrate.
Il tii • . i"i 1,1. .11 iiiii.. I Mal juif et
a laibju IjU [...lunie^.
— DAVID (Saintj. Évèque de Menevia, fonda-
teur de douze monastères, patron du pays de
Galles, i80-5U.
— DAVID EL DAMD Ta \ Me Se des J f
pe s adaasanal I an 933 q 1 alla tiare
ubi d ns J sil fut po na le par son
1 u pe e
— DA\ID i Ecosse DA
viD I n 11 1 et s au an
des sa ts 1 1]david il T Is et
succe s u 1 I 1 1 1339 a ne et
f tp s nne [d le» A ^U s e 13bl mo r t
en 13 1
— DAMD(Com ene) De la fan lie mper aie
les C n nene de e pe e de T el zo
de det one et s a n ort en li 3 far Maho
n et II qu ne put 1 fa e abj re le ch st
n sme
— 1 ne à Pa
1 I I ani^o s
B I 1 Ro e
0 1 1 1 il 11 1 la 1 0
nt on I lai u l 1 L \\1 fut n
p sonne de k fo s ap s le 9 tl e m dor La
1 lu IPj n e 1S1 IcKl a B Me
— DA D l
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lempla^a BliIioz a 1 Institut, la même année.
— DAVin CJér'ime -Frédéric -Paul, baron).
Hnmmc polit l'I'iefriin.-T'ire- Il I!onv.1s-J.-l|MSJ.
l'rtlt-lil- lin iieiiilr,' I ,,i II r : !. l' illl'ui -a
en l>^Tii. , ' Il |, H : , :ii ,- e ,, ;, , ■ i;,
tir de ce omii,, i, i , i , i !,■ itJiporl.ant.
— DAVID J"M ■ Il ; lit, isliquc qui, dans
les fables de II II n- lus, commande à
tous les esprit- HKili.u ,.uiLo lIu la mer.
D.AVIDIQUK. adj. i g. De David. La des-
cendance de David s'établissait par une gé-
néalogie oii Jnseph était rattaché à la souche
dandi/ii.' V. U. ii,iii.)
— ,^1 III |, il tl iiheiement des compositions
saere- I' ni li i- i , stsolennel et inspirécom-
me ceint ilc, ps.iiujies de David. Style davidi-
qtie. Hymne davidique.
— DAVIDIQUE. s. m. Ilist. ecclés. Membre
d'une secte fondée en Flandre en 15-25, par Da-
vid George, qui se donnait pour le vrai Mes-
sie, et qui niait la résurrection de la chair, le
mariage, etc.
D.W'IDSOME. s. f. (de Davidson, n. pr.).
Bot. Genre de saxifragacées, établi pour 'un
arbre australien cultivé dans nos serres.
D.WIDSONITE.s. f. (de Davidson, n. pr.).
Miner. Variété d'èmeraude d'un jaune verdà-
tre, trouvée en Ecosse.
♦D.VVIEH. s. m. Chir. Espèce de pince
très forte, à mors droits ou recourt)és, dont
qui 'l"il ■' f'"' 1 -■■"- niM'l'l' 1 ■■ ||'"-
moycM-. Il UMUeetaMieilatisl.t bas dtiiie pompe
à chapelet, et qui s'engrène avec les plateaux.
— Techn. Barre de fer attachée à la pièce
— Tonn. Outil do tonnelier servant à faire
entrer les cercles d'un tonneau.
— Typogr. Petite patte insérée entre les
deux couplets de la presse typo.^'raphique, pour
maintenir, au moyen d'une vis, le petit tympan
dans rcnchdssurc du ^rrand.
U \\ 1 1 su
p|n.,|, :i.. ■, . I, ,, , . , , I ,|.
buste-, j.iii- lit, ml. - '1 ---lit l,,iiti,-, ■■„
Australie.
DAVIL.\ (Henri-Catherin). Historien ita-
lien, né prés de Padoue, 1576. Paç:c à la cour
de France sous Henri m, il set- it II nrin'pnn
liant six ans, quitta le roi et i i i i i. s
lapaixdeVervins, 159S,et, àli i ni,!.
reprit les armes an eomple ih \. n,-, tnin;.
On lui doit nn, //, ,',,;,! ,,',■ ,i:,rrrcx nvitex de
France, sont i i 1 informations pour
la seconde m \.i -ecle. Davila périt
assassiné pies i. v, i ii . pi-'il.
D4VILL\ s B t t, e de la fan Ile
les 1 11 n ac es on enant plus s arb s
sa n nt ni n 1 B I
l> \ \ I I
t
1
B 1 1 I
tl al 1 (.1 t tel t 1 ^ t t I
avec J Bo da s le pala s du Trocade o
DAVIS (Jean) Hard na gat angla s
1 0 V t 1 d t 0 t qi po te son non et pe
t lans ne exped t on a x In les en 160
DAVIS (D t oto canal de) G og Detro t
q un t la me de Baffi a 1 océan Allant que
et sepa e le Groenland a 1 E du Nouveau Cu n
berland a I 0 Sa largeur est de 350 k 1 II tut
I cou e t en 15b par Dav s
DWOIT i Lou s N olas) Ma echal de
r n ne a Annou (\onne) 17 U 18 3 U se
II s 1 RI en E ypt fut e
Il lit n I l I t
I I 1 11 b ju 1
d l s la seconde abd cat on
de N la convent on de Par
En 1 I I e pa r de France
D4VRECEMTE sfMnrSlateda
lun chylat avec n an„an seetn agnes e
D VV1 IS rHumfh n aP n
za c (Co noua 11 1 t hez
n apotl c I fu t I te
Be Idoes I dec u 1 oto
P f e le 1 n 11 y le de
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le o I 11 > n I n a n s n etc Da y
a la s de non b e M o e une Cl
g o; etc la n entelalamred sirote
I po te son nom
l>AV\E s f (deBoy n pr) Bot Ce e
le la fam Ile les nelastomacees la o s erees
renfermant cinq a six espèces de petits arbi es
indigènes de l'Amérique tropicale.
DAVYNE. S. f. Min. Mot peu usité pour dé-
signer la Lampe de sûreté employée par les
mineurs et inventée par Davy.
- Minif. Variété de néphéline qui se ren-
-iiiin il MIS les laves du Vésuve.
I) \ \ ^ iM.s. m. {iir.da-viomm). Chim.Nom
rnn nul il récemment découvert.
DAVYTE.s. f. (de flaiiy.n.pr.J. Miner. Va-
riété de sulfate d'alumine, trouvée à Bogota,
Amérique du Sud.
D.-VW. s. m. Mamm. V. DAuw.
D.iVWSONIE.s. f. (pr.rf()-(:o-»/;deDflw,!0»,
n. pr.) Bot. Genre très curieux et très rare de
mousses polytrichoidéos , établi pour une seule
espèce trouvée sur les rochers de Port- Jackson,
en Australie.
DAWSOiVITE.s.f. Miner. Il vdrocirbiinale
d'aluminium et de sodium, tri m. ' m e m il t.
DAX. Géogr. Ch.-l. d'arr. lin i i i m
des, àOikil. S.-O. de Mont de, M n m. i m li
rive gauche de l'Adour ; 10,'HJU hah. i.elebro
par l'abondance de son bassin d'eaux minéra-
les chaudes, qui sont employées contre la pa-
ralysie et les rhumatismes.
D.AXINE. s. f. Chim. Syn. de glairine.
DAYAKS. s. m. pi. Géogr. Nom de la plus
puissante et de la plus féroce tribu de Boiiieo.
La langue qu'elle parle présenn i. m le !■
mois communs au malais et a
ces de son origine. Les DayaU- i i 'i
le S. et rO.de Bornéo, ont de va !■ , Imiti s ■ ii
planches; ils suspendent au-dessus de l'entrée
des crânes humains. Les jeunes gens ne peu-
vontse marier avant d'avoir coupé la tète d'un
ennemi.
DAYÉNIE. s. f. Bot. Syn. d'AYÉNiE.
DAVK. s. m. Nom .adopté pour désigner des
Ruines de couvents que les Sassanides ont
laissées aux enviions de Damas.
DAZI.VCOIJUT (Joseph-Jean-Baptiste al-
Bouis, dit). Comédien frani;ais, né à Marseille,
ni7-l,Silll.,|evinl lelaire lin Tlièiilre Français
■ I, I , , , , ne, ,, ,Miiii- \til.,inetlc:
He
I Co
* UK. piep. (du bit. de, qui signifie de ou
par). Celte iiii:pi»sition a deux rapports bien dis-
tincts : celui de ,|naIiriealion, comme dans le
livre ']'■ l*/f il > 1,1 /,'■',', \ t/i'irl/rc, un palais
de r>if . e(i-. Il I , ,i.Mi. ■nient, comme
dans .v, •;./;./...■, i. /■ , ,/,, de ,Ae; ,«/;,. v'e-
deux
lui ■,,, tia lui!
|i .1 r.iM.ilif, I
!i s II ili- Il ,"iii .// I i/.i; le, .tn-l II,, -//•et/)W«.
C'est une pauvreté d'' n ii I, m. n , [ne 1 obli-
gation de représeiii- I 1 u i 1 . , iitlerentes
par le même mot. A. n,' ,1 m h je r les nom-
breux emplois de ccliu preposiui.n, il n'est pas
inutile de faire remarquer: l'çiuc, lorsque de
précède l'article masculin suivi dune con-
sonne ou d'une h aspirée, on le contracte en du
pour de le; 2" que, lorsqu'il précède l'article
pluriel des deuxgenres, on le contracte en (/es
\io\\vdeles; 3" enfin que, devant un mot com-
mençant par une voyelle ou une /( non aspirée,
r se et anci e et se emplace par l'apostro
II
— RAPPORT DE QU I FI ATIfl-V A d I 0
Il l 111 1 l le
I
Ce af po t an 11
epon la g n t f I
lans ce ca xp
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1 l I 1 / I I 1 L I /ne
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c en le la 1 ont
laplusbell I ILa
el e e a au
(RI 1 / fo
et I II d a s n rfes
n II I t afl sp re
es n I nement / fo^er
q 1 u ni / ^cop rtado-
e 1 arg le (Id ) La coll e a ep a sa ol le
verdure. (Id.) La rose de la Chine elonne nos
jardins. (Id.)
— S'emploie avec un complément indéter-
miné, c'est-à-dire qui n'indique la personne ou
la chose que d'une manière vague et générale.
Caprice deiifinl,. Nom d'homme. Eau de feii-
t,aine \-- .1- !•■. e rM-l--,|e ell,,I.Tr Md
d'oisi M,^ I], . ,!, ^,,,1 K|, : I. ; - Il ,■,
Talile,iii,l. -, 1,1-, r, il"' III '-'■■'■' ' '•■
Jeprelere une 1.1,1. i.;lie iL nia» a i.i. \j ■'. ./.gi-
roflée. (B. de St-P.)On voit dans Pans des mul-
titudes de femmes porter d'énormes paquets
(/«linge sur le dus. (Id.)
p.. m mi. 11. r,iii.- - lî-ir encore les nom-
bi-eux . 'iii I ; 11.1. |. -ition (/« marcpiant
lini.i[.!. .: I I ili ' I- nous allons pré-
senli-r -I [. II. .111 lit .11,, lin 'le ces emplois.
— Se place entre deux noms dont le dernier
indique la personne qui est l'auteur de la chose
en question, qui l'a faite, produite, etc. Les tra-
gédies de Corneille. Les comédies de Molière.
Les tables de La Fontaine. Les romans de Vol-
taire. Les poésies de Lamartine. Les tableaux
de Raphaël, de navid.
_ I', . I ! ■, IMS dont le dernier inliquo
lelj, ,,,. I ; ,11011 unechoseaétefaite,
où,,li, I , ..te, Denysd'Halicarn.asse.
Leveii il u 1 i,.lii stid.Vent denord,de sud.
Vin de Ch.impigne, de Bordeaux. Un foulard
des Indes. Le concile de Trente. La bataille
d'Austerlitz,. de 'Wagram.
— Entre deux noms dont le dernier marque
le temps, l'époque, etc. Les institutions du
moyen âge. Du vin de la comète. Les mœurs du
temps.Les hommes d'à présenl,d'aujourd'hui.
1084
DE
— Entre deiixnomsdonl le dernier indique la
cause. Pliiied'ora^. Aclede dévouement. Trait
do courage. Mouvement d'impatience. Larmes
de plaisir. Cris de joie. .Accents de douleur. .Ac-
cès de lièvi'c. Tour de faveur.
— Entre deux nomsdont le dernier désigne
l'instrument. Coup do bàlon. Trait de plume.
Coup de fusil. Signe de tète. Coup d'archet.
Serrement de main.
— Entre deux noms qui marquent parenté,
alliance, lien, union de sentiments, de devoir,
de convention, etc. Le père d'Alexandre. Le fils
de Napoléon. La sœur de mon ami. L'oncle de
ma femme. Le parrain de ma fille. La femme
de mon frère. La veuve d'un tel. Le mari de
c^'tte femme. Les liéritioi"S du défunt. Les dis-
ciples de Fourier. Lis amis de ce poète. Les
ennemis du roi. L'aide (le camp d'un général.
— Entre deux noms dont le dernier désigne
l'oflice, l'objet, la (in, le but. L'administration
des forêts, des postes. Le ministère de la jus-
lice, des finances, de la,:;uerre. l'ne compagnie
d'assiu^nce. Lecomm.-rce des grains. Traité
de paix. Acte de vente. Vœu Je chasteté.
— Entre deux noms dont le dernier dési.înc
le sujet traité, la chose expliquée, enseignée,
etc. Traité de mathéniatiques. Cours d'histoire.
Dictionnaire des rimes. Leçons de dessin, de
danse. Professeur de littérature. Maître de
d.inse.
de spectacle. Cour de justice. Place d'armes.
Habit de cérémonie. -Port de mer. Chapeau
d'homme. Souliers de femme. Valet de pied.
Chien de chasse. Les hommes de garde, de
si'rvice, de corvée.
— Entre deux noms dont le dernier désigne
la profession. Un homme de lettres. Un homme
de cabinet. Un homme de plume. Vn homme
de guerre. Un homme do peine. Un garçon de
biu-eau. Une femme de ménage. Une femme de
chambre.
— Entre deux noms dont le dernier indique
la condition. Un homme de qualité. Un homme
de condition. Un fils de famille, tn homme de
peu. de rien. Une dame de haut parage, du
hautparage. Un homme du peuple.
— Entre deux mots dont le dernier marque
la qualité, la manière délie, la nature, etc. Un
homme de génie. Un homme de haute taille.
Unepersonnede mauvaise mine. Un homme de
courage. Une personne de bonne volonté. Un
jeune homme d'une bonne conduite. Un enfant
d'un excellent naturel. Une rivière de peu de
la i^eur.Une affaire d'importance.nemède d'un
effet sijr. Robe de couleur. Un fruit de forme
ronde. Qu'appelez- vous donc bienfait ? Une ac-
tion de bienveillance. (Malherbe.)
— Entre deux noms dont le dernier spécifie
la dimension, la valeur, la durée, la force,etc.
Cne pièce de vingt francs. Une dot de cent
mille francs. Une armée de deux cent mille
hommes. Une maison de six étages. Un vers de
douze pieds. Une guerre de trente ans. Un en-
fant de six mois. Un froid de dix degrés.
—Entre deux noms dont le dernier exprime
le contenu. Une tasse de café. Une bouteille de
Tm. Un litre d'eau-de-vie. Un verrede liqueur.
Un panier de fraises.
— Entre deux noms servant à marquer le
rapport de la partie au tout, à l'ensemble Une
tome d'épée. Une branche d'arbre. Une main
de femme. La main d'une personne. Le bout
du doigt. Le derrière de la tête. Le pied d'une
montagne. Les colonnes d'un temple.
— Entre deux noms dont le dernier désigne
la composition, la formation de la chose dé-
nommée. Une goutte d'eau. Une tranche de
gigoU Un morceau de pain. Une prise de ta
bac. Une pièce devin. Une pièce de terre. Une
somme d'argent. Une paire de pistolets. Un re-
cueil de poésies.
— Entre deux nomsdont le dernier marque
la matière qui compose la chose dénommée
Un pont de pierre. Une barre de fer. Une porte
de bois. Une table de marbre. Un lit de plume
l'n habit de drap. Un collier deperles. Un ba-
lai de plumes. || Fig. Un cœur de rocher. Un
bras de fer.
—Entre deux noms donll'un marque soit la
totalité, soit une portion ou fraction, etc. Le
tiers de la somme. Le quart d'un pain. La moi-
tié d une pomme. Perdre une partie de sa for-
tune. Une portion du territoire. Le reste du
temps.
— Dans tous lescasque nous venons d'énu-
merer, les deux noms, celui qui précède et ce-
lui qui suit la préposition, sont exprimés. Mais
le besoin de donner plus de rapidité à l'expres-
sion obligesouvent^e supprimer l'un ou l'au-
tre de ces deux mots, et principalement le pre-
mier, d'où une foule d'ellipses qu'il n'est pas
toujours très facile de rétablir.
— Souvent on sous-entend devant laprépo-
sition de le nom déjà exprimé, ou le pronom
celui, celle, ceux, cellet. Notre gloire est de dé-
truire; c'est-à-dire Notre gloire est ta gloire
ou est celle de détruire. Voyez si mes regards
sont <fun juge sévère; c'est-à dire Voyez si
mes regards sont ceux d'un juge sévère. La
même ellipse se retrouve dans les phrases sui-
vantes. Si la fin de Socrate est «Tnn sage la
mort de Jésus est ifun dieu. fJ.-J. Rouss ) .Vo-
tre fKiuvoir est de nuire. (Voltaire.) Le premier
commandement est <f aimer Dieu. 'B. dcSt-P.)
C'est le sort d'un héros que rfélre persécuté.
{»olt.) Je n'ai fait qu'une faute, c'est de n'être
pas parti dès que je l'ai vue. (Mariv.j Ce n'est
DE
pas un petit avantago que de les pouvoir mé-
priser. (Boil.) Lisez d'abord mon mémoire, il
est de conséquence (Volt.)
A la cour, mon cher fils, l'art le pins nécessaire
^'eit pas tic bien parler, mais àe savoir se taire
(VoLTAinE.)
Dés qn'il faut obéir, le pani le plus sage
Est de savoir se faire un lieureux esclavage (La Ciiauss.)
L'affaire esl (Timportance, et, bien considérée,
Mérite en plein conseil d'élre délibérée. (Conx.)
— On dit sans ellipse: C'esl là le propre, le
fait d'un ignorant; mais on peut dire avec el-
lipse : Cela n'est pas d'un honnête Itommc, pour
Cela n'est pas le propre ou l'action d'un bon
nêle homme. Blâmer le Créateur est rf'un mal-
avisé. (Gosso.) Si vaincre est rf'un héros, par
donner est (/'un Dieu. (Frédéric. 11.)
— Devant la préposition de placée entre deux
verbes dont le second est à l'infinitif, on sous-
entend souvent /(■ devoir^ t'twnnenr, l'avanlage.
le prieilcfiCy la fai!>lexse. le courage, te moyen,
l'art. rttilres.\e. la uccessitc, la liante, le parti,
l'intutmanitc, la barltarie, le plaisir, la satis-
faction, etc. Le crime esl d'oitéir à des ordres
injustes; c'est-à-dire Le crime est dans la fai-
blesse d'obéir à des ordres injustes. Notre re-
ligion est rfc mourir pour vous; c'est-à-dire
Noti-'^ rr!i::fr,n r=t Iniit cnlière dans le devoir
de m nrir jiMur -. ii-- l'ii loiuurque la même
flii|i-i .1 lii- h .|.!,i;i~. - -liivanlest Le premier
uii'Vi II .1.' Miiiiiiiii. 1 1 i:. Ii^-.'iire .lu peuple est
rfallaiblirlopiilciK . I .: . m. 1. - i iVlies. (B.de
St-P.) Le seul mov. ; - :Mliler est rfe
se remplir de sag'~- . ~ ■ t .Irsainteté.
(Barth.) Le bonhcui in lit n . -t pas sur la
terre, mais le plus grand dos malheurs, et ce-
lui qu'on peut toujours éviter, est d'être mal-
heureux par sa faute. (J.-J. Rouss.)
Le devoir le plus sainl, la voix la plus chérie,
Est d'oublier la loi pour sauver la pairie. (Volt.)
Et je le donnerais à bien d'autres qu'à moi,
De se voir sans chagrin au point ou je we voi,
IMOLIÉIIE.)
— La même ellipse a lieu après c'f.î/. La fu-
reur des Français, c'est d'avoir de l'esprit;
c'est-à-diie C'est la manie d'avoir de l'esprit.
C'est créer les talents que de les mettre en pla-
ce; c'est-à-dire C'est créer les talents que l'art
(le les mettre en place. La vraie noblesse, c'est
(/■('//r vertueux; c'est à dire La vraie noblesse,
c'est ecllequi résulte de l'avantage A'èire ver-
tueux. Le vrai moyend'étre trompé, c'est de se
croire plus fin que les autres. (La Rochef.)
L'un des meilleurs remèdes contre nos propres
chagrins, c'est de chercher des consolations
pour les chagrins des autres. (Dufiesne.) La
fureur de ceux qui veulent avoir de l'esprit,
c'est de faire des livres. ( Montesq.) C'est une
maladie d'esprit que de souhaiter des choses
impossibles. (Fénelon.) Est-ce séduction que
de se faire aimer? (La Chauss.)
Le secret de réussir.
C'est d'èlre adroit, non (/'être utile, (Florian.)
Mon grand secret pour être beureus,
C'esl de vivre dans l'innocence. (Id.)
C'eslimilcr les dieux
Que de remplir son cœur du soin des malheureux.
(Crébillon.)
— La même ellipse a lieu après c'est assez,
c est trop, c'esl beaucoup, c'est peu, etc., et, dans
ce cas, de est souvent précédé de la conjonc-
tion que. C'est beaucoup de savoir , ou que de
savoir commander ; c'est-à-dire C'est beaucoup
([ue l'art, le talent de savoir commaniler. C'é-
tait assez pour animer les braves de Sparte,
de leur montrer les trophées. (Fléch.) Ce n'est
pas assez (jiie (/'entrer ainsi dans les hon-
neurs, si l'on n'en use avec modération, fid.)
C'est assez pour soi d'un ami ; c'est même beau-
coup de l'avoir rencontré. (La Bruy.)
C'esl peu d'eue agréable et charmant dans un livre.
Il faut savoir encore el converser et vivre. (Boile'au.)
— La même ellipse se remarque encore
après c'est à vous, c'est à moi, c'est à lui, est-ce
àvous, était-ce à nous. C'est à vous de l'interro-
ger, de décider cela, est un abrégé de C'est à
vous qu'appartient te devoir, le droit de l'in-
terroger, de décider cela. Voici d'autres phra-
ses analogues et qui sont soumises au même
principe d'analyse. C'est à moi (/'obéir puisque
vous commandez. (P. Corn.) C'est à nous do-
béir et non de murmurer. (Id.) C'esl à nous
(/'honorer ce que la reine honore. (Id.) L'hymen
le rend heureux, c'est à moi de mourir. (Th.
Corn.) C'est à toi là-dessus de te taire. (Mol.)
C'est donc à moi (/^prendre voire place. (Rac.)
Ma fille, c'est à nous de montrer qui nous
sommes. (Id.) C'est à moi seul désormais de
mourir. (Volt.) Est-ce à lui de mourir pour nos
divisions?(ld.) Est-ce aux intortunést/'inspirer
quelque effroi? (Id.)
— La même ellipse a lieu après les verbes
employés impersonnellement. Il est juste de
le recompenser ; c'est-à-dire II (l'acte) de le ré-
compenser esl un acte juste. Il convient (/'agir
promplement; c'est-à-dire II (/a nécessité) d'a-
gir promptemenl esl une chose qui convient.
Il importe de le savoir; c'esl-à-dire II [ta né-
cessité) de le savoireslune chose qui importe
Il suffira de vous le dire; c'esl-à-dire II (fac-
tion) de vous le dire suSiia. Il entre dans ses
vues de leur laisser ignorer cela; c'est-à-dire
Il [le des.\ein, te projet, etc.) de leur laisser
ignorer cela entre dans ses vues. Il esl doux
de revoir les murs de la patrie. (Corn.) Il est bon
(/'avoir de la vertu. (Ducerc.) Il esl rare (/'aimer
sans avoir de rival. (La Chaussée.) Il est beau
de périr pour sauverl'innocence. (Voltaire.) Il
n'est pas toujours bon (/'être trop poliliaue.
(Rotrou.) ^
— Il y a également ellipse àprésaimer mieux.
DE
valoir mieux, plutôt, etc. Il aima mieux périr
quedd se rendre, c'esl-à-ilire II aima mieux
piirir qu'il n'aima lattonte{\ese rendre. Il vaut
mieux mourir que (/'être esclave; c'est-à-dire
.■Slourir vaut mieux que la liante d'être esclave.
Plutôt mourir que (/'être esclaves; c'eslà-dire
Mourir vaut plutôt que /(i4o«/i; d'être esclaves.
Il vaut mieux prévenir le mal que (/'être réduit
à le punir. (Fen.)
— Il y a également ellipse après la préposi-
tion avant, ou la locution conjonctive avant
que. J'ir.ii vous voir avant de partir; c'est-à-
'tu. .' li ;i \- i;~ • ■:i- r. ifit i ui^hiJit de partir.
Il ■■ I '; , I . ■! I l'i' .,'■ |. Il I 1 , 1-; iiT toutes ses
iiil ' ■ ' : ' I-;- 1- ! : r ! \ I III, auit que l'in-i-
//ii// ! ■ [Kii III -..;! M I :\.., i,._^':,r hjules Ses af-
f liivs. La même analyse s'applique aux phra-
ses suivantes : S'éloignera-t-on de la couravanl
(/'on avoir tiré le moindre fruit? (La Brav.) Il
meurt avant (/'avoir pu passer le Jourdain.
(Mass.) Avant que de désirer fortement une
chose, il faut examiner le bonheur de celui
qui la possède. (St-Evrem.) Avant que de se
jeterdans lepéiil, il faut le prévoir et le crain-
dre. (Fén.)
Les lyrans onl toujours quelque ombre de vertu ;
lis àoutieunent les lois avant de les abattre. (VoLT.)
On doit se regarder soi-même un fort long temps,
Avant que de songer â condamner les gens. (Mouêhe.)
Avant que de louer, j'examine longtemps ;
Avant que de blâmer, même cérémonie. (Ghesset.)
— Se place entre certains verbes actifs et
l'infinilirqui indique l'objet direct de l'action;
il est facilede montrer que cetemploi est ellip-
tique. On lui conseilla de partir ; c'est-.i-dire On
lui conseilla le parti de partir. Négliger rf'é-
crire; c'est-à-dire Négliger /e soi» d'écrire. Se
proposer de faire une chose; c*est-à-<lire Se
proposer le dessein, le projet de faire une chose.
Dites-lui de venir; c'est-à-dire Dites-lui que je
désire qu'il prenne la peinede venir.Avantqiie
l'orateur eût commencé rff? parler; c'esl-à-dire
Avant que l'orateur eût commencé l'action de
parler. Il ne laissa pas rfe le faire ; cest-à-dire
Il ne laissa pas échapper l'occasion de le faire.
Puis-je espérer de le voir? c'est-à-dire Puis-je
espérer l'avantage delevoiv? Je désire de l'en-
tendre; c'est-à-dire Je désire avoir le plaisir
de l'entendre. Ah! je vous apprendrai de me
traiter ainsi! (Molière.)
— De régit également le mot ou les mots qui
servent à déterminer, à préciser la significa-
tion d'un adjectif. Mais ce n'est jamais qu'en
vertu dune ellipse qu'un adjectif se trouve
suivi immédiatement de la préposition de.PIein
d'eau; c'est-â-dire Plein par la quajitité d'eau
qu'on y a mise. Vide de sens ; c'est-a- dire Vide
par l'absence de sens. Bien fait de sa personne ;
c'est-à-dire Bien fait dans toutes les parties
de sa personne. Perclus de tousses membres;
c'est-à-dire Perclus sous le rapport de tous ses
membres. Large de six mètres; c'est-à-dire
Large par l'étendue de six mètres. Plus grand
de trois centimètres; c'est-à-dire Plus grand
par la hauteur de trois centimètres. Agé de
trente ans; c'est-à-dire Agé par le nombre de
trente ans. Digne d'envie, d'estime; c'est-à-
dire Digne ç[u'on éprouve «n5eH//>Men/ d'envie,
d'estime. Sur de son fait; c'est-à-dire Sûr dans
l'accomplissement de son fait, ou à l'égard de
son fait. Responsable de quelque chose; c'est-
à-dire Responsable dans le soin de quelque
chose,dans le soin que nous devons en prendre,
ou responsable à l'égard de quelque chose.
Avide de plaisirs ; c'est-à-dire Avide dans la
jouissance de toutes sortes de plaisirs. Jaloux
dessuccèsd'autrui ; c'est-à-dire Jalouxà/flï'we
des succès d'autrui.
— n a souvent aussi pour complément, tou-
jours en vertu d'une ellipse, le nom qui indi-
que la matière, l'instrument, le moyen, l'objet
indirect de l'action, la cause, etc. lia fait de ce
bloc une statueadmirable; c'est-à-dire Ilafait
au moijen de ce bloc une statue admirable. II
veut faire de son fils un avocat; c'est-à-dire II
veut faire un avocat dans la personne de son
fils. Faire de nécessité vertu; c'est-à-dire Faire
à l'aide de la nécessité une chose qui soit regar-
dée comme une vertu, ou faire une vertu de
ce qui n'est qu'une chose de nécessité. Déjeu-
ner dun pâté ; c'est-à-dire Déjeuner, sortir de
jeûne à L'aide d'un pâté. Avoir de quoi boire, de
qitoi manger; c'est-à-dire Avoir quelque chose
à l'aide de quoi on puisse boire, on puisse
manger. Frapper du pied la terre, le plancher;
c'est-à-dire Frapper la terre, îe plancher à
l^aide du pied. Se servir d'un couteau ; c'est-à-
dire Se servir, s'aider en recourant à l'usage
d'un couteau. Se munir de pistolets; c'est-à-
dire Se munir avec une ou plusieurs ^ûiVes de
pistolets. Payer de ses deniers; c'est-à-dire
Payer à l'aide de ses deniers. Envelopper de
paille; c'est-à-dire Envelopper avec des brins
ou des poignées de pail le. Frotter d'huile ; c'est-
à-dire Frotter en étalant des ^o«//^5 d'huile.
Charger de marchandises une voiture, un ba-
teau ; c'est-à-dire Charger une voiture, un ba-
teau, avec un amas de marchandises. Combler
de pierres un fossé,un puits ; c'est-à-dire Com-
bler un fossé, un puits avec un amas de pier-
res. Accabler de coups; c'est-à-dire Accabler
avec une volée de coups. Accabler de reproches ;
c'est-à-dire Accabler par une série de repro-
ches. Pourvoir de* choses nécessaires; c'est-
à-dire Pourvoir par le don des choses néces-
saires. Priver quelqu'un de ses biens , de la
vue; c'est-à-dire Priver quelqu'un dans /ayoaw-
sance de ses biens, de la vue. Ravir de joie ;
c'est-à-dire Ravir par un excès de joie, ou
dans un accès de joie. Toucher de compassion ;
c'est-ù-tUi'e Tûucher par un sentiment de
DE
compassion. Souffrir de la goutte; c'est-à-dire
Souffrir à cause de la goutte. Souffrir des yeux,
de la poitrine ; c'est-à-dire Souffrir â la partie
des yeux, de la poitrine. Mourir de faim ; c'est-
à-dire Mourir par excès de faim. Trembler
d'effroi; c'est-à-dire Trembler par un senti-
ment d'effroi.
— Traiter quelqu'un de lâche, le qualifier de
traître; se qualifier de prince. L'Académie dit
que cela signifie Appeler quelqu'un trailt e, lâ-
che; prendre le titre de prince. Ces locutions
s'expliquent parune ellipse. Traitcrquciqu'un
de lâche, c'est le traiter avec l'épithele de lâ-
che. Le qualifier de traître, c'est le qualifier
avec l'épithète de traître. Sequallfier de prince,
c'est se qualifier avec le titre de prince. || On
dit de même Taxer de folie, de sottise ; c'est-à-
dire Taxer une chose en lui donnant le nom
de folie, de sottise. Vous ne venez pas exprès
pour me traiter de ridicule. (Martv.)
Traitez-moi d'ignorant, rf" impertinent, de bêle ;
Il n'est rien de plus vrai que ce signe de tête.
(Th. Corneille.)
— // suffit de cela,, il y a assez de cela pour...
Ces locutions sont elliptiques. Il suffit de cela
pour... ; c'est-à-dire II [le fait, la présence, l'é-
vénement) de cela suffit pour. Il y a assez de
cela pour... ; c'est-à-dire II [te monde) a assez
y (ici, en cet endroit, en cette circonstance), à
l'égard de cela pour...|| On dit d'une manière
analogue . J'aiassez, j'ai beaucoup, j'ai trop de
cela, pour J'ai une quantité assez grande, trop
grande, beaucoup trop grande de cela.
— De concourt pareillement, avec l'expres-
sion qu'on lui donne pour régime, à indiquer la
manière dont une action se fait, s'exécute, el
quelquefois à exprimer un étal. Dans ce cas,
il ne marque autre chose qu'un rapport de qua-
lification, facile à expliquer par une ellipse.
Faire entrer quelqu'un de force; c'est-à-dire
Faire entrerquelqu'vin par Veniploi de quelque
force. Jouer de bonheur, de malheur; c'est-â-
dire Jouer dans un moment de bonheur, de
malheur. Boire d'un seul Irait; c'esl-à^ire
Boire avec la rapidité d'un seul trait. Franchir
d'un saut, rf'un bond ; c'est-à-dire Franchir avec
la rapidité d'un saul, d'un bond. Èlre de tra-
vers ; c'est-à-dire Êti-e dans le sens de travers.
D'une voix unanime; c'est à dire Par \'e/fet ou
par l'acclamation d'une voix unanime. Tous
deux étaient d'intelligence; c'est-à-dire Tous
deux étaient dans le même sentiment d'intelli-
gence. Agir de soi-même, de son chef, de son
propre mouvement ; c'est-à-<liie Agir par l'im-
pulsion de soi-même, de son chef, de son pro-
pre mouvement. Aimer de tout son cœur; c'est-
à-dire Aimer avec la force, la. puissance, Var-
denr de tout son cœur. Succéder de droit, de
plein droit ; c'est-à-dire Succéder en vertu d'un
principe de droit, de plein droit.
—S'emploie aussi après beaucoup de verbes,
ou de locutions qui en tiennent Heu, dans le
sens des mots sur, touchant, concernant, rela-
tivement à, etc. Cet emploi s'explique parune
ellipse de ces mots el de leurs compléments.
Je t'informerai de votre arrivée; c'est-à-dire Je
l'informerai touchant le fait de votre arrivée.
Ce mot se dit de telle chose; c'est-à-dire Ce
mot se dit à Végard de telle chose. Que pensez-
vous de cela? c'est-à-dire Que pensez-vous à
propos de cela ? Métiire de quelqu'tin ; c'esl-à-
dire Médire sur le compte de quelqu'un. S'in-
gérer, se mêler des affaires d'autrui ;c'esl-à'
dire S'ingérer, se mêler dans le détait des af-
faires d'autrui. Parler d'une affaire; c'est-à-
dire Parler sur la nature d'une affaire, bu à
propos d'une affaiie. Décider du sort de quel-
qu'un ; c'est-à-dire Décider à l'égard du sort de
quelqu'un. Traiter de la paix ; c'est-à-dire Trai-
ter sur /e.v conditiom de la paix. Ce chapitre
traite detellematière;c'est-à-dire Cechapilre
traite touchant la nature de telle matière. Ré-
pondre de quelqu'un ; c'est-à-dire Répondre
louchant lapersonne, la moralité dequelqu'un.
Désespérer de sa guérison ; c'esl-à-dii e Déses-
pérer relativement au succès de sa guérison.
Se méfier de quelqu'un ; c'est-à-dire Se méfier
à /'c^fa/d de quelqu'un. Féliciter quelqu'un d'un
succès ; c'est-à-dire Féliciter quelqu'un à cause
d'un succès. Se repentir dune faute ; c'est à-
dire Se repentirà;;ro;ïo.î d'une faute. Se plain-
dre de quelqti'un ; c'est-à-dire Se plaindre à
l'égard Je quelqu'un. Faire justice d'un traî-
tre ; c'est-à-dire Faire justice par la punition
d'un traître. Différer d'avis ; c'est-à dire Diffé-
rer en fait d'avis. Justifier d^ sa qualité ; c'est-
à-dire Justifier la nature de sa qualité. Ren-
dre compte de sa gestion ; c'est-à-dire Rendre
compte à l'égard de sa gestion. Demander ré-
paration d'une injure ; c'est-à-dire Demander
réparation à l'égard dune injure. Faire fi de
quelque chose ; c'est-à-dire Faire fi à l'égardde
quelque chose. Cela fait foi de ce que j'ai avancé ;
c'est-à-dire Cela fait foi à l'égard de ce que
j'ai avancé. II enseradecela comme du reste;
c'est-à-dire II en sera à propos de cela comme
il en sera à l'égard du reste. Pour ce qui esl de
lui ; c'est-à-dire Pour ce qui est à regard de lui.
C'est fait de nous ;c'est à-dire C'est fait à l'égard
de nous. Il y va de ma vie ; c'est-à-dire II (/e
salul}de ma vie y va, est enjeu dans cette cir-
constance. Vous me faites frémir quand vous
faites des songes affreux de moi. (M"« de Se-
vigné.) J'étais dans un véritable chagrin de sa
santé. (Id.)
— Quelquefois, dit l'Académie, lorsque le
verbe qui précède la préposition de peut être
aisément suppléé, on le retranche,aûn de don-
ner plus de rapidité et de vivacité a l'expres-
sion. Aussilùt les ennemis de s'enfuir et de je-
ter leurs ai'mes; c'est-à-dire, selon l'Académie,
DE
• hitlcrenl dp sVnfii
wr-
à-iiirc, suivant I AOiukmie, EL nous cominuri-
çàmcs de rire, ci; qui ne juslificguèi-e la fonc-
tion de la préposilion de. L'analyse est, suivant
nous, El nous p.irlimfs ^T/m n/n/ i1o rire. Les
phrases suivants s.uil anal"-ii. s : Les soldats
de Corliulen liiieui c.. j.,,!,,. h,,nune pourra
«n jourappnj.-li.i ,|u ^'lluI ijviiiiloi, ; et mes
anjes dv rue. i.\ult.) El le capitaine Monislrol
de fureter dans lachambrejusqu acequ'ilait
découvert sa propre canne. (Cli. Monselet.)
La princesse, à ces mots, ne se put plus contraindre ;
Pleui-s de couler, soupii-s d'être potissiîs.
Regards (fétre au ciel adressés. (La Fo.nt.)
Une sonnette était près du chevet du lit ;
Eurjlas de sonner et faire un bruit t»rrible. (Id )
Elle citadin de dire.
Achevons tout notre rét. (Id.)
Grenouilles aussitôt (/r sauter dans les ondes.
Grenouilles </e rentrer dans leurs grottes profondes. (]d.)
— S'emploie après les adverbes de quantité.
Beaucoup d'argent. Trop de richesses. Assez de
pouvoir. Peu de bien. Plus de monde. Moins
de ressources. Combien de soldats. Les hom-
mes de jugement ont souvent beaucoup rf'es-
prit. et les hommes d'esprit ontparfois peu de
jugement. (Lacretelle.) .1 vouons la vérité ; peu
t/'hommes dans les conseils des rois, s'occu-
pent du bonheur des hommes. (B. de St-Pierre.)
Seigneur, tant de bontés ont lieu de me con-
fondre. (Racine.) Pour la santé, trop de précau-
tions, trop de soins, trop li'attentions nuisent
queltjuefois à la vie. (Le Brun.) Assez de gens
méprisent le bien, mais peu sa\ent le donner.
(La Rochef.) Beaucoup de maladies de nos vil-
les sortent des voiries qui sont placées dans
le voisinage. (B. do St-P.) Combien est-ce plus
de honte de démentir ce qu'on a écrit ! (Malh.)
— De, des, placés au commencement d'une
phrase.fl'/wwwtwfs roc/ies pendaient en ruines
au-dessus de ma tète.(J.- J.Rousseau.)fle hautes
et liruyantes cascades m'inondaient de leurs
épais brouillards. {\A.)De noires vapeurs enve-
loppent le ciel. (Marmontel.)fl« nouveaux nouf-
/■res s'ouvrent sous vos pas.(Lacèpède.)Cep«rs
torrents de sève inondent les boutons. (Casl.1
Des tir r-er =-;-iir-nt des pièces de bois. (Cha-^
te:in' /' s'étendent a l'enlour. (Id.)
Cl ■ '■ ' I 'nt du sein des nues. (Be:-
g.'i—' I-. iiii. .Il ilesgrammairiensfontderfe
le phii ici ,ie un. et de des un article équivalent
à quelques, plusieurs. Mais de n'est autre chose
qii'une préposition, et comme toute préposition
sert à établir un rapport entre deux mots, il
faut bien de toute nécessité qu'il y ait ellipse
dans les phrases précitées, car nous n'y voyons
espiiméque lesecond des deux lermesdurap-
port. Cherchons donc quel peut être le pre-
mier ternie supprimé par l'ellipse. Lorsqu'on
dit : Une troupe de pauvres montagnards écra-
sèrent cette opulente et redoutable maison de
Bourgogne, qui faisait trembler les potentats
de l'Europe. î'«/roape(/e jeunes nymphes cou-
ronnées de fleurs nageaient en foule derrière
le char. Une troupe rf'infàmes assassins entrè-
rent dans la chambre de Coligny. Un grand
nombre de belles statues étaient brisées, etc. ;
on emploie la construction pleine, et les mots
c[ui précèflent le verbe sont le sujet de ce verbe.
Mais en disant : De pauvres montagnards écra-
sèrent cette opulente et redoutable maison de
Bourgogne, De jeunes mjmplies couronnées de
fleurs nageaient en foule derrière le char, D' in-
fimes assassins entrèrent dans la chambre de
Coligny, De belles statues étaient brisées, on
fait usage de la construction elliplique, et les
e.xprcssions de pauvres montagnards, de jeunes
nymphes, d'infdmes assassins, de belles statues,
sont évidemment des abrégés de : Une troupe
de monlagnards.ttne/'oB/ede jeunes nymphes,
ii;i,- troupe d'infâmes assassins, ungrandnom-
bre de belles statues.
— S'emploie de même après un verbe actif.
Mangez de cette soupe ; c'est-à-dire Mangez
quelques cuillerées de cette soupe. Prenez de
cela ; c'est-à-dire Prenez un peu de cela. Don-
nez-lui de ceci ; c'est-à-dire Donnez-lui quelque
peu de ceci. Goûter rf'un mets; c'est-à-dire
Couler quelque portionA'un mets. J'ai burf«son
vin ; c'est-à-dire J'ai bu quelques verres, quel-
ques bouteilles de son vin. Elle a perdu de sa
fraîcheur : c'est-à-dire Elle a perdu une par-
tie de sa fraîcheur. Il recevra de mes nouvel-
les ; c'est-à-dire II recevra quelques-unes de mes
nouvelles. Manger de bonne viande ; c'est-à-
dire Manger quelques morceaux de bonne vian-
de. Boire de bon vin ; c'est-à-dire Boire un verre
ou quelque.'^ verres de bon vin. J'ai de bon ta-
bac ; c'est-à-dire J'ai une certaine quantité de
bon tabac. Amasser de grands biens n'est p is
chose facile. (Form.) N'a pas 4111 mui il,- vrais
amis. (Naudet.) On n'a point d\irif,al |.miii du
vin de Suresne. (Lomb.de Laii^.,'. Celle so.icie
si belle dans le présent n'a point de passé.
(Chateaub.; Les Européens n'avaient point en-
core de tombeauxen Amérique, qu'ils yavaient
déjà des cachots. (Id.) '«'ashington ne livre
point de ces combats qui renouvel lent les triom-
phes sanglants d'Arbelles et de Pharsale. (Id )
On fabrique d'excellentes cordes à puits avec
l'ecorce du filleul. (Castel.) On voit de grands
f/A'/j nés de petites causes. (Franc, de Neufch.)
On peut n'être qu'un sot tout en ayant du cœur
(Lomb. de Lang.) La crainte donne aux bêtes
de l esprit. fLa Fontaine.) On leur a dit • Voulez-
vous de l'euu'' Puisez; et ils ont puisé. (La
Briiy.) En approchant de Philadelphie, nous-
rencontrâmes des paysans allant au marché.
DE
fCli.it.anli ' Ti.iii le ni..n'!.- fut d'avis que je
" ■' ' ' ' (M(i:> . . ji; serais à même
■ ' ' ./.-. (Id.) Il fautche-
I '1 II I III ^'1- Il liaie d'Hudson pour
v..,.,:<i u.aiiiienani ilrs eastors. (Id.) Amitié
veut (/(■ la prudence. (I.ainotte.) Où l'un voit
des chardons, l'autre aperçoit des roses, (ni-
gaud. ) Je v.)us prier.-iî <le m'envoyer d'une
ein!l,|,,ii, .,„,,„ ,,,i,,. I,,-,,,. M".^,|.-.sév.)Dans
'"II' l'i" -' iiiM'^dr-verbessont
elli| ' I ■ ■ '■ I' : i'/fr. ulimbre, aucune
''■V''' '■- "'" ■ ■'' '//'. '.!n l'fir/te. peu, beaucoup,
quelques «»,,, |.ic., siMii sous-entendus devant
de. N a pas qui veut de vrais amis, c'est pour
" a.pas qui veut ungriind nombre de vraisamis.
Amitié veut de la prudence, c'est pour L'amitié
veut quelque peu de la vertu qu'on nomme pru-
dence.
— De, des. sont quelquefois précédés des
prépositions é. -.,,• .-V, ,„,.,. ,,„„,, .,„„_ e(g^
A (/«parti- ; ' i„ ,11 i;is doit pré-
tendre.(Ci.., », ,, - ii,.,,, s des mal-
heureux 1,1, I, I I, ];, ï|„,,, ,V.t,.. j,j„é
du chasseur !• i. i. ' ■ ;, i, [ - , ■,,,i,., , ,1 ^^
chercher mu • ' ,., ■ , ■" .lus
Ir.'inquille. 1: - r \ , . 'mis
l'É^-ypte i.'i, : !, ,,,,. |,, |; „ An;.i-.v Irs
''"i^l'ii '''■ - ■-. :La l'ont.) On ne clianle
l'i'M ' l'Is. (F. de Neufch.)Avecrfe
' "I . ' 1 -lient. (Volt.) Vousvouséga-
re/ lit: - <h j,, iii.s rues non pavées, et vous
marchez dans de.s dots de poussière ou parmi
(te caillou.t roulants. (Chateaub.) Dans ces sor-
tes de phrases il y a ellipse. Ce beau flis doit
prétendre à des parfis plus hauts, c'est-à-dire
A une foule de partis, ou A l'honneur de partis
plus hauts. Le papillon cherche sur li'autres
Heurs une retraite plus tranquille, c'est-à-dire
Cherche sur quantité d'autres fleurs, etc. On
voyait auprès de Québec un étang formé par
(/f.ïcastors,c'est-a-dire Formé par quelques-uns
des animaux qu'on nomme castors.
— Le pluriel des a quelquefois le sens de
plusieurs, dit l'Académie. C'est une signiOca-
tion dont on peut rendre compte par une el-
lipse. Il a été des années sans le voir; c'est à-
direllaétéou il est resté sans le voir pendant
tout te cours des années qui se sont écoulées.
-7- De, précède souvent un adjectif ou un par-
ticipe passé, particulièrement après les e.x-
pressiuns iinl.-iiojes, comme rien, ceci, cela,
que. qurii. personne, quelqu'un, quelque chose.
Dans ce cas, ,1 peut ordinairement, dit l'Aca-
démie, se res.iu.hv [lar nn [i m uorii relatif suivi
du verbe élre. Il ij e-d mi!!,- f,„mmes de lues,
c'est pour II y eut nulle /i./,„ ,„,•., ,,1,1 furent tués.
Au heu decheivher parqnoi i/c pent se résou-
dre, il vaut mieux lâcher de l'expliquer par
l'ellipse d'un substantif, il y eut raille hommes
de tués ; c'est-à-dire 11 y eut mille lio'mmes dans
l'état d'hommes tués,ou, pour employer le qui
furent de l'Académie, 11 y eut mille hommes qui
furent rédiiiis à fétat d'hommes tués. Y a-t-il
quelqu'un (/'assez ignorant pour...; c'cst-à-
diro Ya-t-ilquelqu'unquiait le malheur d'èlre
.assez Ignorant pour. . . ? Il y a dans ce qu'il
du quelque chose de vrai ; c'est-à-dire II y a
dans ce .[u'il dit quelque chose qui a quelque
appareiur.h: viai, de vérité. Je ne vois rien là
''.'■' ''l'ii •' • ml : l'est-à dire Je ne voisrien
là qui ail .'(■ , <:i<,,iere d'un fait bien étonnant.
Sa cuniiiiu.' n'.i 1 len de noble; c'est-à-dire Sa
conduite n'a un .pu ii,..,it,. Vépiihéle de no-
ble. Il y a deux 111 .:1|., ,/,■ rompues; c'est-à-
dire Il y a d.iiv 1,1 iil;. , i.ns létal de mailles
rompues. Les pinas.s vi,ivanles sont analo-
gues : Les récoltes qui ne suffisent pasaux be-
soins de la peuplade feront senlir la néces-
site de conserver du blé lorsqu'il y en aurai/s
surabondant. (Condill.) Il n'y en a encore que
deux de faits, qu'on vous apportera ce soir.
(Brueys.) Il n'y a pas une seule plante de per-
due de celles qui étaient connues de Circé, la
plus ancienne des botanistes, dont Homère
nous a en quelque sorte conservé l'herbier.
(B. de St-P.) Mais si le genre humain n'existait
pas, on ne peut pas supposer qu'il yeût rien de
dérangé : chaque ruisseau, chaque plante, cha-
que animal serait toujours à sa place. (Id.)
Caius César, homme insatiable ((d'effusion du
sang humain. (.Malherbe.)
— Voltaire a dit :
II en est, j'en réponds, cachés dans ces asiles.
Ce versoffre une incorrection. On doit dire :
Il en est de cachés.
— De sert souvent à joindre le nom commun
d'une chose avec le mot ou l'expression qui la
distingue de touteslesautres.La ville de Lyon.
La ville de Paris. Le fleuve du Rhône. Le mois
d'avril. La comédie de l'Avare. Le mot debor-
gncsse esl familier.
— Il s'emploie explétivement d,ans certaines
locutions, telles que les suivantes. Ce diable
i/'homme.Quel chien (/e métier I Un fripon (/'en-
fant. Un drôle de corps. Une drôle (/'affaire. Une
coquine de femme. Un scélérat d'homme. Peut-
être y a-t-il inversion et doit-on analyser ainsi
ces sortes d'expressions. Cet homme auquel
on peut donner la qualification de diable. Quel
métier, et qu'on peut bien le regarder comme
un métier de chien I Un enfant auquel appar-
tient bien l'èpithète de fripon, etc. Tiens, va
dire à ton sot de précepteur qu'il te donne d'au-
tres thèmes. (Brueys.) Je viensde planter notre
chagrin île médecin sur sa chagrine de mule.
(Id.) Non, vous n'aurez jamais ce brutal de
marquis. (Voltaire.)
— S'emploie encore d'une manière explé-
tivo dans quelques locutions qui forment des
gallicismes. Le diable soit de lui ; c'est-à-dire
DE
Le diable soit maître de lui. On dirait d'un en-
fant, c'est-à-dire On dirait l'acte d'un enfant.
Si j étais lie vous, si j'étais que de vous. Peste
de l'avocat ! — Ah ! peste de toi-même ! (Rac.)
— S'emploie dans certaines locutions qui ex-
priment l'e-vcellcnce d'une personne ou d'une
chose sur toutes les .autres de môme nature.
On dit dans le slyle de la Bible, Le Saint des
saints. Le Cantique des cantiques. Vanité des
vanités. Il On dit aussi, dans le style élevé:
L htredesétres, iiour l'Être suprême.
— S'emploie dans quelques locutions adver-
biales qui marquent une certaine époque ou
une certaine durée. Nous partîmes de nuit, de
jour; c'est-à-dire En tennis de imii, de j„nr.
Du vivant d'un tel ; .■ . ,1 '. .1... i. mv ;,- ,„,,,,
du vivant d'un tel. Cl m 1. , n iii,,' .li..-.' ,/,■
mon temps ; c'est-a .lu. \ i'tjh,jueA'- ni.n
temps. Il ne viendra pa., i/aMj.,oi.l lun, .'.■^i.
à-dire 11 ne viendra pas dans la journée d'au-
jourd'hui. Une m'a pas quitté (/irtout le j.iiir;
c'est-,a-dirc II ne m'a pas quitté un seul in.s-
lanl do tout le jour. Je ne le reverrai p.ast/c huit
jours: c'est-à-dire Je ne le reverrai pas pen-
dans l'espace do huit jours. De ma vie je n'ai
vu pareille chose; c'est-à-dire Dans tout /e cours
de ma vie je n'ai vu pareille chose. De mémoire
d'homme ; c'est-à-dire Dans les souvenirs tic
mémoire d'homme. Ils percent de nuit la mai-
son, à l'endroit qu'ils ont marqué de jour.
(Racine.)
— Il ne sert pas, comme le dit rAcadémîe,à
marquer la conformité, mais il peut être em-
ployé dans des locutions qui expriment celte
idée. Je suis de votre avis ; c'est-à-dire Je suis
partisan de votre avis. Cela n'est pas de mon
goût; c'est-à-dire Cela n'est pas conforme à la
nature de mon goût. Ce inotn'esti/'usage qu'en
eetle phrase; c'est-à-dire Ce mot n'est con-
lorme au.r régies d'usage qu'en cette phrase.
Cela n'est pas de la bienséance ; c'est-à-dire
Cela n'est pas conforme aux règles de la bien-
séance. Cela n'est pas du jeu ; c'est-à-dire Cela
n'est pas conforme aux régies du jeu. Je sais
ce qui est de mon devoir; c'est-a-dire Je sais
ce qui est dans les prescriptions de mon de-
voir. Comme de raison, comme de juste ; c'est-
à-dire Comme étant une chose qui a quelque
apparence de raison, qui a le caractère de chose
juste. C'est de mon consentement qu'il a fait
cela; c'est-à-dire C'est par suite de mon con-
sentement qu'il a fait cela. Cela est i/c rigueur;
c'est-à-dire Cela est dans /es cAojm de rigueur.
Etre de mise,c'est-à-direÉtre en étatdem\se.
— S'emploic,suivant certains grammairiens,
pourà (•(!«.?(■. Je suis content de votre politesse.
Il serait plus juste de dire qu'il s'emploie,non
pas pour à came, mais avec ellipse de à cause.
Je suis content (/(; votre politesse; c'est-à-dire
Je suis content à cause de votre politesse. La
même analyse est applicable aux phrases sui-
vantes : Il demeure muet du respect qu'il leur
porle. (Malh.) Je l'aimerai toute ma vie du cou-
rage qu'il a eu de vous aller trouver. (M™» de
Sévigné.)
Déjà Priam pâlit; déjà Troie en alarmes
Redoute mon bûcher, et frémit de vos larmes.
IRacise. ,
Evrard a beau gémir du repas dêserlé,
Lui-même est au barreau par le nombre emporté.
(BoiLEAU.)
— S'emploie pour entre. Cet emploi s'expli-
que par une ellipse.Choisissez de lui ou de moi ;
c'est-à-dire Choisissez entre la personne de lui
ou la personne de moi.
plait de descendre ;
Du (/'.Alexandre.
(Racine.)
/)h Troyen ou de moi faites-le décider;
Qu'il songe qui des deux il veul rendre ou garder. (Id.)
— S'emploie pour avec, ce qui s'explique par
une ellipse. !I se présenta d'un air si Lriste ;
ccst-â-dire II se présenta ar^c les signes, l'as-
pecl, l'apparence d'un air si triste. Si je veux
passer mon temps de quelque fol, je ne suis
point en peine de le chercher bien loin : je
me donne du plaisir de moi-même. (Malh.)
0 jour heureux pour moi !
De .[uelle ardeur j'irais reconnaître mon roî ! (Rac.)
De quelle noble ardeur pensez-vous qu'ils se rangent
Sous les drapeaux d'un roi longtemps viclorieux. (Id.)
Knire nous, verras-tu d'un esprit bien tranquille
0\ei la femme aborder et la cour et la ville?
(BOILEAC.)
/>'un air (îer et content, sa cruauté tranquille
Contemple les effels de la guerre civile. (Voltaire.)
— S'emploie à la place de pour, par l'ellipse
de cette préposition et de son complément.
Sans respect des aïeux ; c'est-à-dire Sans res-
pect poar la mémoire des aïeux.
Mais la poslêrilé d'Alfane et de Bayard,
Quand ce n'est qu'une rosse, est vendue au hasard.
Sans respect des aïeux dont elle esl descendue.
El va porter la malle, ou tirer la charrue. (Boilead.)
— S'emploie pour à, cequ'on peut expliquer
par une ellipse. Mes transports aujourd'hui
s'attendaient d'éclater. (Hac.) Vous n'êtes pas
encore échappé de sa rage. (Id.) Mes transports
s'attendaient d'éclater, c'est pour, Mes trans-
ports s'attendaient à l'instant d'éclater. Vous
n'êtes pas encore échappé de sa rage, c'est
pour. Vous n'êtes pas encore échappé aux coups
de sa rage. Je ne doute point, ma bonne, que
vous ne demandiez la réponse de votre lettre
avec beaucoup de trouble. (M""» de Sévig.)
— D'autres fois il tient lieu de suivant. Il vi-
vait de régime et mangeait à ses heures. (La
Font.) C'est-à-dire II vivait en se conformant
à cevlainesprescriptions de régime, ou suivant
certaines règles de régime.
DE
1085
— S'emploie à la place de par. Il est mort
de faim, de maladie ;c*està dite II esl movlpar
excès d<T faim, par suite de maladie- Vous aurez
ce déplaisîril'avoirobligé un homme incapable
de toute revanche; mais vous le consolerez,
s il vous plaît, (lu contentement de vous être
acquis un très humble et très affectionné ser-
viteur. (Malherbe.) Il est enveloppé de deux
escadrons. (M"»^ do Sévig.)
— S'emploie avec ellipse de à l'égard.
Ne rougis point de prendre une voix suppliante,
Je t'avourai de tout ; je n'espère qu'en loi. (Bac i
Je t'avouerai de tout ; c'est-â-iUrc Je favouo-
raîfl l'égard '\eloul.
— -^ p' ■■■' ■']''' 'luefoîs, par ellipse, au com-
"' " " ' ' ■ ' l'i.iasc. /)(rsavoirbien juger
Il II IN ' , 1 :,■ iCnn discours, ce ne peut
'11' l'i' I ' !IM I '.rilongusa{^e.(BoiIcau.)G'e5l
un abre^'i- .!<■ ■ L'art de savoir bien juger, etc.
— Dans la langue poétique, il est quelque-
fois permis de supprimer le de.
Le remède plus prompl ou j'ai su recourir
Cest de pousser ma poîme i-t dire en -liligence
A notre vieux patron toule la ma.iiga.icc. (Molièbc.)
— De par. Cette double prép'jsition, deve-
nue proverbiale, n'a pas peu embarrassé nos
grammairiens et nos lexicographes. De mar-
que ici un rapport de qualification, et l'analyse
le prouve. En effet, cette expression n'est elle
pas un abrégé de : En vertu de l'ordre donné
par le roi. En 171)3, les arrêts judiciaires por-
taient cette formule exécutoire : De par la na-
tion, la loi et la justice ; sous l'Empire : De par
l'empereur, la loi et la justice ; sous Louis-Phi-
lippe : De par le roi, la loi et la justice. Sous
l'ancien régime, les débitants du tabac met-
taient à leur enseigne : De par le roi, vente et
distribution de tabac. De par le roi, monsieur
l'exempt, faites votre devoir. (Diderot.) De par
Apollon, dieu de la peinture, nous condam-
nons le peintre à lécher sa toile jusqu'à ce qu'il
n'y reste rien. (Gn'mm.) Deparmoi seditquel-
quefois dans le style plaisant.
De par le roi, défense à Dieu
De faire miracle en ce lîeu. (***)
— RAPPORT D'ÊLOiGNEMENT.La seconde fonc-
tion de la préposilion de est. comme nous l'a-
vonsdil,de marquertr- ■'■■ ' •■' ' ' :r-nement;
mais l'idée relative ! [. -ut être
représentée que par . m verbe.
S'éloigner d'un lieu. -^ , , i ^ Iqu'un.
Descendre de cheval. i_>[>_-z-\ "*,- :■ i S', «ar-
terdeladroileligne. S'ècari.Tl ! i ;. j. . Pir-
lir d'un lieu. Arracher uncl> i i- , i n, mi, m lie.
Exclure, chasser quelqu'un d im-- »■ iiupu-nie.
L'huile qu'on extrait des olives. Lt- marbre
qu'on tire d'une carrière. Sortir de la ville,
d'un pays. Né de parents obscurs. Originaire
de celte province. />eParisàLyon,c'estcomme
s"il y avait, En allant de Paris jusqu'à Lyon,
ou En parlanl do Paris pour aller à Lyon, etc.
Dumumcnt que je lai connu, c'est pour. 4 ;;ûr//r
du moment ou je l'ai connu, etc. Lorsqu'on part
d'une erreur, on n'arrive jamais à la vérité.(De
Jouy.) La vérité s'éloigne de moi. (Fén.)
Dm jour que j'arracliai cet enfant à la mort,
Je remis en vos mains tout le soin de son sorl. (Rac.)
— S'emploie avec unefoule de mots qui mar-
quent la distance, la durée, etc. Paris est à
trenlelieuesd'0r/tf'û7is. Il était loinrf^ ?«Oï,près
de moi, Auprès de moi,3i deux pas de moiyX quel-
que distance de ;«o/. lise vil à deux doigts de sa
perte. Distant de. Voisin de. Proche de. Appro-
cher, s'approcher de quelqu'un. De la tête aux
pieds. Nous verrons bien des choses d'ici à ce
temps-là, d'ici là. D'aujourd'hui en huit. Du
jeudi au dimanche. Du malin au soir, fie temps
en temps. i)'beure en heure. De moment en mo-
ment- Toutes ces locutions, que nous tirons à
dessein de l'Académie, sont elliptiques. C'est
comme s'il y avait : Paris esl situé à trente
lieues loin.eu égard à la ville d'Orléans; Il était
dans un lieu situé loin, près, etc., eu égard à la
personne de moi.
— De ne s'emploie pas, comme le dit l'Aca-
démie, pour marquer l'espèce de relation qui
e~t entre les personnes ou les choses ; mais il
s'emploie dansdesphrases ou locutions qui ex-
priment cette idée, ce tjui est un emploi ellip-
tique de cette préposition. Il y a une grande
différence de l'un à l'autre, de cet homme a celui-
là, etc. C'est pour II y a une grande différence,
en comparant la personne de cet homme à la
personne de celui-là, etc.
— Par extens.,Z)e est devenu une particule
indiquant la noblesse. OndoitdireM. deChas-
tillon, M. de Biissac, M. de Luxembourg
Tous les plus gros monsteurs me parlaient cliapeau bas :
Monsieur de Petit-Jean, ah! grosromme !e Ijras!
(Racine.)
— Mais quand on retranche le titre de mon-
sieur ou de monseigneur, ou tout autre, on re-
tranche également la particule de. cl l'on dit
tout simplement ChasliUon, Montmorency,
Luxembourg. On sent, en effet, combien le sty-
le deviendrait lourd si l'on disait: Le roi était
accomp.iirn'j de le ChasliUon, de de Luxem-
bourg'- !: .r,', , i î ■ jointe à réminen<'o des
vorltin , I lit le caractère de l'invin-
ciblr '. ' il Ce fut alors pour la pre-
mier'-1 - |i i '■;; Z.?Mem&ONr^ reculer les ar-
mes à la mam devant le prince d'Orange. (Id.)
(I On conserve la particule de devant les noms
nobiliaires d'une seule syllabe, commf de Thon ;
on a toujours dit l'histoire de de Ttiou. On ne
retranche jamais le d' de noms nobiliaires com-
nien(;ant parune voyelle. Il était accompagné
de d'Estrées, de d'Estonville, de d'L'zès. \\ 11
se place souvent devant un nom de ville ou de
1086
DE
département pour dislingwer plusieure indi-
vidus porlanlle mêuie nom.Garnierrff Sain'M-
Boul.1T ilelaMeurlheSuhre dfiAiidï.Rejnaull
de SaUt-Jean-dAigély- François ie heafcHA-
teau. Il La Fontaine l'a mis devant des noms
d'animaux ; Monsieur du corbeau.
— S'emploie substantivement dans le sens
précédent. Mettre le d* devant son nom.(.\cad.J
Le roi, pour anoblir un vilain, n'avait, en lui
parlant, qu'à lui donner du de, et sa bouche
roj-ale avait aussitôt fait un gentilhomme. (Du
Ro't.l Sous l'ancien régime, bien des gens usur-
paient le de. comme M. <le la Souche, de / Ecole
desfentmes. ou soutTraient qu'on le leur don-
nât, depuis M. de Petit-Jean, ah ! gros comme
le bra«, jusqu'à M. du corbeau de la fable. (Id.)
Tout ce que je puis, c'est de faire qu'il se ra-
batte sur une particule, sur un de. (lie Gonc.)
— Us étaient de riitgt à vhgleiH']. Je serai
chez roiis de cini heures à six. Ces phrases sont
pour : Ils étaient réunis au nombre qui part ifc
vin ,'t pour aller à vingt cinq. Je serai chez vous
dans l'intervalle de temps qui s'écoulera à par-
tir de cinq heures pour aller à six. || Dans les
comptes par approtimation, on peut exprimer
ou omettre la pniiposition de. Ainsi au lieu de
dire: Ils étaient df vingt à vingt-cinq, on peut
dire : Ils étaient vingt à vingt-cinq.
— D'abime eHabime.n'aliimesen aliimes.Dins
ces sortes de locutions, on peut employer le
singulier ou le pluriel selon le point de vue de
l'esprit. En taisant usage du singulier.on veut
indiquer qu'on passe dune chose à une autre,
d'une montagne à une autre montagne, dune
branche i uiie autre branche, d'une villoàune
autre ville, d'une colline à une autre colline,
etc. Mais lorsqu'on emploie le pluriel, l'esprit,
au lieu d'envisager les objets isolément, et,
pour ainsi dire, un à un, les considère par
groupes, par masses. Napoléon marchait de
ticloiresen riiioires.Le pluriel réveille ici une
idée précise de quantité, unemultitudedevic-
toircs auxquelles en succédaient bientôt une
foule d'autres. De vicioire en vic'oire n'offrirait
plus le même sens, et restreindrait singulière-
ment la pensée. Du reste,remploi de l'un ou de
l'autre nombre en pareil cas est justifié par les
meilleurs écrivains. L'homme Hotte de senli-
menl en sentinii-nt. .1.? prnxéc en peiiKcr. 'Chi-
teaub )Les 1-
ment de la
rer de clim ; *
les costuiii. - !
en Asie, invinial'Ieni-MU i-- 'jcu'-raU'Ht on in'n:-
ration. parce que les pères s'y font aimer de
leurs enfants. (B. de St-P.) Sous le tropique,
des tourtorelles et des perroquets ne voyagent
que d'i7« en lies, promenant à leursuite leurs
petits, et ramassant dans les forêts les grai-
nes d'épiceries qxi'ils font crnnler de branekes
en branches. (Id.) I.p i--" n in,i;-,-rot va frap-
pant de cabane en r ' i le doux
penchant de CèUUa i '■ iub.)Les
peuples qui n'ont pi . . iutels,ni
trône, ni capitale, soth j.'i-.^ par i--s siècles et
les événements de contrées en contrées. (B. de
St-Pierre.)
— REM. GR.tMU. Lorsque deux noms sont
unis par la préposition de, le second reste tou-
jours au singulier toutes les fois qu'il est pris
dans un sens absolu, général; il se met au
pluriel s'il est pris dans une acception indi.
viduelleou collective. Des gens d'épée, un fa-
bricant d'épées. Des roulettes de lit, des bois
de lits. De la gelée de pomme, une corbeille de
pommes. De la fécule de pomme de terre, un
ragoût de pommes de terre. Marmelade de
pomme, compote de pommes. Du sirop de gro-
seille, un panier de groseilles. Tie< .■ nfil ;r.^
diprune, un quarteron de p;'
de poisson, une quantité '!■
conserve de violette, un bm;
t'ne fricassée de poulet, un*'
Jets. A coupsd'ongle.àcoups! nrj^'l.-s, A ci m [.s
detusil,à coupsde fusils. A coups de marteau.
à coups de marteaux. Dixraraesde papier, une
liasse de papiers. Cent livres de glace, un mar-
chand de glaces. Un panier de fruit, un panier
de fruits. De l'huile de rose, un bouquet de ro-
ses. De l'huile d'olive, un tonneau d'olives. De
la marmelade d'abricot, une douzaine d'abri-
cots. Des confitures de cerise, un panier de ce-
rises. De la gelée de viande, une infinité de
viandes. De la conserve de mauve, un champ
de mauves. Delageléedcveau.untroupeaude
veaux De la gelée de mouton, iine centaine de
mout^ms. A coups de pied, à coups de pieds. A
coups de poing, à coups de pnin:»s. A coups
de bâton, à coups de bâtons. 11 y a au moins
900 cuves dans le royaume, dont chacune em-
ploie environ K) milliers de chi/fiin. Desniar.)
Quelques fabricants distinguent jusr|u'à neuf
lots de chiffons : les superPins, les Ans, les mi
fins, les moyens, etc. Id.) Nous allons fair.'
sentir, au moyen de l'analyse, la différence d ■
l'emploi .le ces deux formes ; Fabricant de pa-
pier. On parle du papier en général, sans faire
aucunementatientionauxdiffér ntes qualités.
Ccst riarce qu.^ ce mot est pris dans sa plus
gran le extension, qu'il est et doit être au sin-
gulier. Tas de papiers. Ici, l'on ne p.irle pas
du papier en gênerai, miis bien de plusieurs
papiers, d'ua Us de papiers ; on compte en quel-
que sorte tous les papiers. Dans ce cas, il faut
donc, comme on le voit, le pluriel.
— Avec les expressions plus de, moins de,
beaucoup de. etc., le nom qui suit se met tan-
t-jt au singulier, tintôt au pluriel, selon le
sens. Pour se rendre bien compte de l'un et
de l'autre nombre, il faut non seulement con-
Daitre exactement la valeur des termes, mais
DE
aussi recourir à l'analyse delà pensée. Peu de
chose signifie Quelque chose ne peu de valeur;
il est pris dans un sens général et indéfini, d'où
le singulier. PfK d« cfto.ïM, c'est-à-dire Un petit
nombre de choses, d'objets. On sent bien qu'il
faut le pluriel.
La proie esl ofH de cftose et tie plaU aux cliasseure
Qu'autant qu elle a coûté de course et de sueurs.
^PlROS.)
Il On dit peu de choses solides, lorsqu'on cher-
che à en dire d'extraordinaires. (Vauvenar-
gues.J Quand oiLn'est plus sensible à l'amour,
on a plus de repos et moins de plaisir, moins
de vie. (Duclos ILe plus heureux est celui qui
souffre le moins de peines: le plus misér.ible
est celui qui sent le moins de plaisirs. (J.-J.
Rouss.) De tous les secours dont on lient sou-
lager les malheureux, l'aumône est à la vérité
celui qui cnûie le moins de peine , mais il est
aussi I" pi'": i.w^i -,-1 ,•! Il- moins solide. (Kl.)
Il f.iMt I - .'xcuser. Ne sont-
jjjpi, I :[i! d'hommes dont
Içs t'. - I 11- - pli donnent tant de
peines a ii-ux ijui \ iidi-ui .en lùen gouverner?
(Fén. ) Nous avons si peu de vertu, que nous nous
trouvons ridicules daimer la gloire. (Vauve-
(Chamfort.)
— Avec les expressions plein de, rempli de,
orné de, etc., le substantif se met, selon le
sens, au singulier ou au pluriel. Pour que l'on
saisisse parfaitement la nuanc qui distingue
les exemples île l'une et 'le e. ...., ..n ,,.^.
phe, nous allmi- [e~ - unn ■ Il
a ses grenier- |i!iiii- le lih .
nés de vin. lA. il /■ i," ' :
la liqueur on , : : i ; i iiii. >-iu^
faireatlentim ■■ '■'' i- '■ ■■■nquiexis-
tent. L'idée . - . ii 1 le ; il fal-
laitd'Hii- le -:: 1 i' ' '■' un peu,
c'oiMi' i ■ ■ - ' '- 1 il- il .ll'.^'ent, faits
aie ■ - ''•■ '7'^ lie France,
d'.Te! ;>i'iili riv.lit soindo
ne 1 ..:-.]. M.l- Jtognard.)
PI,-,.,. 1 , . ' "i lliMi.elle, col-
leein ■.:,■■ ; . ! ■..'.- '■' 1 iiii-s lescs-
pè,.,-- • 1 1 , ■ ! ! ■ : (..ii-i- SU'- vins, (le
■. le. 1,1 le pluriel. En
- e.ens vu toute la
. Il lie St-Pierre.) La
! ni ' m route et qu'il est
l'iiviriiniie 1 1 le suivent, la mer
parait comme e, ., -; i l'artifice tout bril-
l.ant de serpi 1 ' |,|, ,; i eiincelles d'argent.
(M.) Je me lie. . ,1 m, inen lit, accablé de/'a-
tif/iie. et inniiie lie- .siu'nrs et de larmes. (J -J.
Rouss. l'.'esi un hiimmo excédé de débauches,
de/'«//(/"<'A,. le ;cv««,d'aa.s/e/'i(é.5.(Acad.) Nep-
tune f.iil trioaiplicr Idoménée du guerrier Al-
cathoûs, répand un nuage épais sur ses yeux
pcri'ants, et enchaîne ses membres pleins de
grâce et de so'iplcsse. 'Bitaubé.) Cependant
toutes les nviïi;' M- :-.=5r-ii'léos autour de Men-
tor prenaioni i i -: i i inoslionner; il ré-
pondait à Imi ur, et ses paroles,
quoique sini|il. -. i u m iiii-inesdei/races.tFé-
nelon.)
— C'est encore en vertu du principe général
établi plus haut, que les substantifs, complé-
ments d'un verbe et de la préposition de, gar-
dent le singulier, quand ils sont pris dans un
sens général, et se mettent au pluriel, lors-
qu'ils sont considérés d'une manière collecti-
ve, individuelle. L'analyse va le prouver de la
manière la pi us palpable. Me voici donc seul sur
la terre, n'ayant plus de frère, de prochain, d'à-
»i;,de.v'i('(['7(' que moi-même. (J.-J. Rousseau.)
I' ;: !;, . -' j:i er. qui n'ai point de femmes
' I : m. in secours soit nécessaire,
,1 ■ |iiement,c'estde servir Vo-
;... .Maj..-L.. \.L Ha: pe.) N'ayant plus de frère,
de proclt(Un,d\:mi. Le singulier est de rigueur,
parce que J.-J. Rousseau n'a en vue qu'un seul
frère, son prochain, un ami, la moindre société.
Aussi tous ces mots sont-ils au singulier. Je
n'ai point de femmes, ni d'enfants. Femmes et
enfants sont au pluriel, parce que dans l'esprit
do celui qui parle il s'agit de plusieurs femmes,
de plusieurs enfants. L'idée était collective, il
fallait donc le pluriel. Jésus-Christ, ayant faim,
s'approcha d'un figuier, et voyant qu'il n'avait
pas de fruits, il le condamna à n'en porter ja-
mais. (M"» de Genlis.) Le bon arbre ne peut pro-
duire de mauvais fruits, ni le mauvais arbre
produire de lions fruits. (Id.) Certains peuples,
par leur position, sont réduits à vivre presque
uniquement de poisson. (Brill.-Sav.) Le Tartare
vit de chair crue de cheval, le Hollandais de
pois.sons, un autre peuple de racines, un autre
de laitage, et par tous pays on trouve des
vieillards. (B. de St-P.) Plus un arbre est âgé,
plus il produit de fruit ou de graine. (Id.) Un
beau naturel négligé ne porte jamais de fruits
mûrs. (Vauvenargues.)
— Pour connaître à quel nombre on doit met-
tre les substantifs sous la dépendance des lo-
cutions Toute sorte de, toute espèce de, toute
forme de, il est essentiel de bien se rendre
compte de l'idée qu'on veut exprimer ; si c'est
une idée d'unité, il faut le singulier;et le plu-
riel, si c'est, au contraire, une idée de plura-
lité. Ce n'est qu'en décomposant ces expres-
sions, qu'on peut arriver à cette connaissance.
Afin de mettre tout le monde sur la voie, nous
allons donc analyser quelquesexemples. Deu.t
sortes d'eramen. Examen est au singulier, parce
qu'il n'estquestionqued'unseulexamen. Deux
sortes d'examen revient à dire Un examen de
deux sortes II est évident qu'il y a idée d'u-
DE
nité. Il Toutes sortes d'examens. E.ramens doit
prendre lamarquedupluriel, parce qu'il s'agit
de plusieurs examens. Toutes sortes d'exa-
mens, c'est-à-dire Des examens de toutes sor-
tes. Commcil f,iutsubirplusieursexamens,ce
mot doit être au pluriel, puisqu'il y a idée de
pluralité. Parmi les monuments des hommes,
je ne connaissais encore que deux sortes d'aa-
iKjuités , l'antiquité celtique et l'antiquité ro-
maine. (Chaleauli.) 11 y a plusieurs sortes de
rire : d'abord le rire insipide, c'est celui des
gens qui rient de tout, sans rien éprouver, etc.
(Michaud.) Les bouvreuils se nourrissent de
toutes sortes de graines, de baies, d'i}isectes,
do prunelles ; et l'hiver, de grains de genièvre,
des bourgeons du tremble, de l'aune, du chêne
etdes arbres fruitiers. (Castel.)Il yadeuxsor-
tes de contenance. (La Roclief.) L'intérêt met
en œuvre toutes sortesde vertus el de Dices.{ld.)
— Les écrivaînsont employé indifféremment
le singulier et le pluriel dans des circonstances
tout à fait analogues. En pareil cas,cependant,
les grammairiens veulentque l'on fasse usage
seulement du singulier, parce que, disent-ils,
dans les expressions des tètes d'homme, des
jeux d'enfant, des voix de femme, des feuilles el
des troncs d'arbre, des peaux de lion, des queues
de cheval, etc., les substantifs homme, enfant,
femme, arbre, lion, cheval, etc., sont de vrais
spécifkatifs, c'est-à-dire que, pris dans un
sens indéfini, ils servent, non à désigner plu-
sieurs individus, mais à déterminer, par une
idée générale de classe, l'espèce des substan-
tifs précédents, à en spécifier la nature sans
aucune idée de pluralité. Peut-être cette règle,
qui nous paraît juste et fondée en raison, est-
elle un peu trop absolue. En effet, nous croyons
que l'on peut écrire des branches de laurier ou
de lauriers, selon l'idée qu'on attache à ce der-
nier mot. Si, par exemple, je veux faire en-
tendre que les branches dont je parle provien-
nent d'un seul laurier, je mettrai le singulier;
mais si, au contraire, je veux dire que c'est le
produitde plusieurs lauriers,'\l faudra de toute
nécessité que je me serve du pluriel. Cepen-
dant, même dans ce dernier cas, je puis em-
ployer le singulier, si je veux moins rappeler
l'idée des individus, que spécifier la naturedu
mot qui précède la préposition de, c'est-à-dire
indiquer que ces branches sont plutôt de tel
arbre que de tel autre. Si le second substantif
est déterminé par quelque autre mot de la
phrase, le pluriel est indispensable. On écrira
donc :Ges cannibales coupaient des têtes d'Aom-
mes tués sur le champ de bataille, etils en for-
maient d'horribles pyramides. Que de têtes
d'hommes coupables ont échappé au glaive de
la justice ! Dans ces exemples, l'esprit, faisant
abstraction de la classe, ne considère que les
individus.
— Pour bien orthographier le nom qui suit
de, il est donc essentiel de s'attacher principa-
lement a distinguer le point de vue sous lequel
ce nom est employé. En conséquence, nous
croyons qu'on doit écrire des noms de princes
au pluriel, parce que le mot prince n'est pas
ici spécificatif; les noms de princes ne forment
pas une espèce ditTérente des autres noms ;
de plus, les noms d'hommes même ne forment
pas une espèce particulière , c'est une sirnple
classe parmi les noms en général. Ainsi on
écrira, avec le pluriel : Les noms propres d'hom-
mes, de lieu-v et de fêtes commencent par une
capitale; et on écrira de même : Des noms de
saints, des peaux de bêtes, d'animaux. Il faut
bien distinguer le nom déterminalif du nom
spécificatif; le nom spécificatif désigne une es-
pèce particulière : Les queues de cheval sont,
par essence, différentes des queues des ati-
tres animaux ; c'est pourquoi on doit dire des
queues de cheval, etc. Le nom déterminatifdé-
signe une classe d'une espèce. En effet, les
noms d'hommes, de princes, de saints, sont de la
même espèce, ce ne sont que des classes dif-
férentes. On dit que les rameaux portés par
les disciples de Jésus-Christ étaient des ra-
meaux d'olivier et de saule. (M"" de (ienlis.)
Nous faisions rôtir des poulets sur des branches
d'oliviers. ( Chateaub.) La partie supérieure de
leurs habits était de peau, et le bas, de feuilles
de palmier de différentes couleurs. Cn'alcke-
naer. ) Ces sauvages étaient nus jusqu'à la
ceinture, et le reste de leur corps était couvert
de feuilles de palmiers. (Id.) Les principales
espèces do p-nn-in e^ «o-ii les gazons propre-
ment dits. ! - ' 1 - ' - [ueues de l'caard,
les queues 1 a lents, les queues
dec/i(«,oir r, Il --1 I'. riv.) Sonfllslesuivait
chargé de peaux il ours, de castors et d'or;-
gmià. (Chateaub. "1 Les Hongrois ne sont pas
grands, mais leur habit sert à les faire paraî-
tre de bonne mine, aussi bien cpie les plumes
de coq qu'ils portent sur la tête. (Regn.) La ci-
guë de jardins, qui a beaucoup de ressem-
blance avec le persil, a occasionné plusieurs
fois de dangereuses méprises.( Castel.) Il faut
avouer qu'il y a des mines d'homme el de femme
pour qui l'art ne peut rien. (Le Sage.) Tristan
continua de s'avancer jusqu'au cap Blanc; et
n'y ayant trouvé personne, quoicpi'il y décou-
vrit des traces d'hommes, il remit à la voile
pour le Portugal. (Valckenaer.) On m'a assuré
que la pêche de la sardine rapportait quatre
millions de revenu à la province de Lorient. (B.
de StP.) Cet hospice fut doté de cinq mille
livres sterling de revenus (Pichol.)
— Les noms de métaux, de vertus, etc., ne
s'emploient généralement qu'au singulier ; ces
mots ne varient pas, quand ils sont complé-
ment de la préposition de et d'un substantif,
lors même que celui-ci est au pluriel : Des
DE
mines de fer, des siècles de gloire,àes gensfes-
pril. U esl aussi d'autres noms qui, en rapport
avec un substantif, un adjectif ou un verbe
suivi de la préposition de, demeurent cons-
tamment au singulier. L'usage seul peut les
faire connaître. || A l'égard des noms qui ne
sont usités qu'aupluriel, ils ne changent point
non plus, lorsqu'ils sont compléments d'un
substantif et de la préposition de : une région
de ténèbres, une source de pleurs ; il en est d'au-
tres qui, dans le même cas, doivent toujours
être et rester au pluriel, comme affaires, dans
un homme d'affaires; personnes, dans peu de
personnes, etc. Le sens indique suflisamment
qu'il y a idée de pluralité, et que, par consé-
quent,le pluriel est indispensable. Ces riches
contrées offrent aussi des mines de /'er, desoa-
fre, d'antimoine, d'étain, de plomb, de vif-ar-
gent. (Rayn.J La cour est une région de ténè-
bres où la vérité est étouffée par le menson-
ge. (Fléch.) Les gens d'M/inV seraient presque
seuls, sans les sots qui s'en piquent. (Vauven.)
Les disputes des gens de lettres ne servent
qu'à faire rire les sols aux dépens des gens
d'esprit, et ,1 lé-î. ii n; les talentsqu'on de-
vraitrendrei ! . : - Volt.; Lesétudiants,
les avocats. - - //ffircs courent dés
lematindol en, ' e I I.iieh-Xorth.;Pichot.)
llapeudemi'Vi/c.maisil connaît des gens qui
en ont beaucoup. (LaBruy.)
Et l'art et le pouvoir d'affei-mir des couronnes
Sont des dons que le ciel fait à peu de persoi\»n.
(CoRKnixE.)
— Lorsque le substantif qui précède la pré-
position de est un substantif collectif, le nom
qui suit cette préposition se met toujours au
pluriel: une multitude d'hommes, un peuple de
frères, une troupe d'enfants, etc. On excepte
toutefois les noms qui s'emploient plus fré-
quemment au singulier, tels que monde. peu-
ple^ etc., etc.; on dit t Une foule de monde, un
amas de monde, une fonte de peuple, un amas de
peuple. On pourrait dire également : Un amas
dépeuples, une infinité de mondes, si l'on vou-
lait parler de plusieurs peuples, de plusieurs
mondes. Les murs des corridors funèbres
étaient bordés d'un triple rang de cei'fuc/(.s, pla-
cés les uns au-dessus des autres.(Chateaub.)
Il me sembla voir dans un vaste portique une
multitude ithommes rassemblés ; ils avaient
tous quelque chose d'auguste et de grand.
(Thomas.) La multitude des lois est, dans un
État, ce qu'est le grand nombre de médecins,
signe de maladie et de faiblesse. (Volt.' L'his-
toire des nations est un ramasde crimes, de fo-
lies et de malheurs.pirmi lesquels on voit quel-
ques vertus, quelque temps heureux. (Id.) Il y
a une infinité d'erreurs politiques qui, unefois
adoptées, deviennent des principes. (Raynal.)
Le faux est susceptibicd'une la^'i/^edecawJt-
nuisons, mais la vérité n'a qu'une manière
d'être. (J.-J. Rouss.) La vertu ne laisse pas que
de réussir quelquefois, mais ce n'est qu'à force
de temps et d'épreuves redoublées. (Fonlen.)
Toute faction est un composé de dupes et de
fripons. (Nap.)
Ciel '. quel nombreux «sai'm d'imiocenles htavtès
S'offre à mes veux en foule, et sort de tous côtés '
(RaciXE.)
Une foule i'e;>fanis autour de lui s'empresse.
Et l'annonce de loin par des cris d'allêgresse.
(St-Lasibert.)
Que j'aime à contempler cette cha'uie sauvage
De rocs qui, l'un sur l'autre au hasard suspendus,
Couronnent vingt hameaux â leurs pieds étendus !
(Boi
De entre dans diverses locutions prépo-
sitives, comme près de, loin de, au milieu de,
au travers de, à l'égard de, au sujet de, au point
de vue de, etc.
— De est quelquefois employé comme pré-
fixe, il s'écrit de, de ou des selon la lettre ini-
tiale du simple, et indique,dans la composition
des mots, privation,retranchement,extraction.
Il Dégénérer, défaire, dédire, décamper,délogal,
démasqué, dénaturé, dépourvu, désabuser, déva-
liser,elc. Il 11 est quelques casoii la préposition
donne de l'étendue aux mots, comme dans dé-
montrer, dévorer, etc.
* DÉ. s. m. (ét.lat.,da/u)n,ce qui est donné,
jeté sur la table). Jeux. Petit cube d'os, d'i-
voire, de bois ou de métal, qui a six faces car-
rées et égales, marquées chacune de points,
depuis le nombre 1 jusqu'au nombre 6, et dont
on se sert pour jouer. On joue aux dés en lan-
çant, ordinairement à l'aide d'un cornet de
cuir, deux dés à la fois sur une table ; celui
dont les dés présentent les surfaces supérieu-
res marquées des plus forts nombres a gagné.
Dés bien marqués. Dès écornés Jouer aux dés.
Jouer aux trois dés. Coup de dés.Partie de dés.
Tenir les dés. Lancer les dés. Piper les dés.
Charger les dés. .\imer les dés avec passion.
Il Dans les cas où l'on craindrait que ce mot
put être confondu avec son homon^-me de i
coudre, on dit, de a youer 1| Le jeu des dés re-
monte à une très haute antiquité ; il était connu
des Grecs et des Romains; on l'introduisit en
France sous Philippe .\uguste.
Vois ces pâles joueurs, qui. pleins d'extravagance.
Du destin insolent affrontent l'inconstance ;
Et sur trois dés maudits lisent l'arrêt fatal
Qui les condamne à l'hôpilal. '(BE.VICD.)
— On écrivait anciennement dei ; mais au-
jourd'hui cette orthographe est tout à fait
abandonnée.
(DEUU.E)
— Avoir le dé. Être le premier à jouer.
— Fig. A vous le dé. C'est à vous à parler, à
DEAL
répondre, à vous prononcer, à vous dùfendre,
à agir. A vous le dé, monsieur. (Molière.)
— .li'Oi'r le lié heureux. Amener un nombre
favuraMe en jouant aux dés. [| Fig. Réussir dans
une entreprise chanceuse.
— Flatter te dé. Jeter le dé doucement, dans
l'espoir d'amener un petit nombre de points.
— Fig. et fam. Flatter le dé. Déguiser adroi-
tement, adoucir quelque chose de fâcheux,
en se servantd'expressionsquien dissimulent
une partie, ou qui font paraître le ni.al moins
grand. S'iyez franc, ne fiait- / |.-i I. I. '^uyez
bon en lui annonçant ci'ii- i , > \\,\ et
flattez un peu le dé. Il est s i ii .ndc
plus, niallieureux; il a lie- m ,|u ui, iui iiutle
le de. Il aime à flatter le dî:.
— Rnmpre le dé. Arrêter les dés quand ils
sortent du cornet, afin d'annuler le coup. I|
Faire ffuilter te dé. Faire abandonner les dés
par lejiiui'urqiii les tient, pour qu'ils passent
à un autre jifjuur.
— Fiij. Fuire quitter le dé. Obliger à céder.
Faire quitter le dé à quelqu'un.
— Fi.^. et tsim. Jouer Quelque choae à trois dés,
jeter une cliose à trois dés. Sedit pour marquer
combien l'on est indifférent au choix que l'on
peut faire entre deux ou plusieurs choses.
— Fig, C'est un coup de dés ou de dé. C'est une
affaire où le hasard aura plus d'influence que
tout le reste. || Le dé en est jeté. C'est un parti
pris. C'est une résolution arrêtée, que rien ne
saurait changer.
— Fig. Tenir le dé. Diriger, dominer la con-
vereation dans une compagnie. Il veut toujours
tenir le dé. On aime à lui voir tenir le dé. Car,
madame, à jaser, tient le dé tout le jour. Mol.)
— Par exlens. Occuper la place la plus im-
portante. Néron, d'ailleurs, quoique mort,
continuait a tenir le dé des choses humaines.
(E. Renan.)
— Fig. Jouer avec des dés pipés. Chercher à
tromper. Les hommes jouent tous et toujours
avec des dés pipés. (Diderot.)
— Au jeu de trictrac. Lancer les dés. Jeter
les dés avec force hors du cornet.
— Au jeu de dominos. Dé est synonyme de
Domino. Il .4mHccr an dé. Appliquer contre un
domino qui vient d'être posé un autre domino
qui s'y adapte. || Couvrir, fermer, boucher un dé.
Adaptera un domino posé unautredomino sur
lequel l'adversaire boude. |I Ouvrir un dé .Poser
undomino sur lequel l'adversaire n'a point en-
core boudé.
— Archit. Ce qui a la forme d'un dé. Tronc
du piédestal, ou la partie qui est comprise en-
tre la base du piédestal et la corniche. || Se
dit aussi des pierres que l'on met sous des po-
teaux de bois pour les garantir de l'humidité,
en les élevant de terre. || Se dit encore des pris-
mes qiiadrangulaires de pierre qui servent de
support à des vases. Ce parterre est entouré de
dés qui supp0[ tent des vases. (Acad.) || Cube
de pierre enfoncé à ras de terre pour suppor-
ter un chasse-roue.
— Art milit. Dé de drapeau. Culotou garnitu-
re en métal à l'extrémité inférieure de la ham-
pe d'une enseigne.
— Chass. Bout de sureau qu'on fixe à un
bout de branche et qui reçoit un gluau.
— Ch. de fer. Pierre cubique sur laquelle on
fixe les coussinets.
— Mar. Garniture des trous des réas.
— Teehn. Plaque de cuivre percée d'un trou
circulaire, qu'on adapte auxrouetsde bois des
poulies pour recevoir l'axe || Morceau de bois
percé de trous dans lesquels l'orfèvre enfonce
au marteau les pièces d'argent qu'il veut ré-
treindre. || .Mandrin de fer servant à vérifiei- le
calibre d'un canon d'arme à feu. || Dé de fer.
Morceau de fer carré dont on remplit les car-
touches.
— Typogr. Mojceau d'acier de forme carrée,
qui se place dans la grenouille d'une presse
typographique, et reçoit le pivot de la vis.
— Vitr. Sorte de compartiment de panneau.
* DÉ.s. m. (par contraction du lat. digitale,
qui a rapport au doigt; en bas lat. dad'us: on
écrivait anciennement deil et, dans le midi de
la Franco, on dit encore dédal). Petit c'ine tron-
quéen ivoire ou en métal, creusé en dedans, et
tout parsemé symétriquement au dehors de
petits trous, dont les personnes qui s'occupent
de couture garnissent le bout du doigt sur le-
quel elles appuient l'aiguille, afin de la pous-
ser avec plus de facilité et sans se piquer les
doigts. Dé d'or. Dé d'argent. Dé ouvert. || Dans
les cas où ce mot pourrait être confondu avec
son_ homonyme dé à jouer,*on dit ordinairement
dé à coudre. L'n beau dé à coudre. Donnez moi
le dé à coudre.
— Bol. Dé-à-coudre. Nom vulgaire de l'agaiic
campanule.
DE.\. Géogr. anc. Ville des Voconces, dans
la Gaule Narbonnaise;aujourd'hui Die (Drême).
DÉAB. s. m. Mamm. Nom arabe du chacal,
dans le nord de l'Afrique.
DEAD-HEAT.s.m {pi. ded-itl; él. angl.,
dead. morte ; heat . chaleur). Turf. Course de
chevaux qui doit être recommencée, lorsque
les pi opriétaires des chevaux arrivés tête â tête
ne veulent pas partager le prix de la course.
DÉAI.BATIO.V.s. f. [pv.dé-al-ha-cion: et.
lal., dcalbare, blanchir; rad.a/diw, blanc). Di-
(i.icl. Action de blanchir. Se dit surtout de l'o-
pération chimique qui consiste à blanchir cer-
taines substances par l'action du feu.
DEBA
— Op'-rnli II îiir 1 1 1 P i:, .,r, Mnnchit les os
prèpaiv- ). ■ 1' ;■■ ■ ■ , i .■ >i .miriues.
— Lf^ n, . , , . , , ' , ii^i l'Aclion de
donnerai.' I * M u,. !i.'ii .ii;\ .i.'!ii.s ou aux par-
ties de ta peau ipii s'-'loi-nr-nl de leur couleur
naturelle, ou d'entretenir cette blancheur.
— Se prend aussi comme synonyme d'Élio-
lement. La privation de la lumière produit une
sorte de déalbation sur les corps vivants. (Pa-
risot.)
DÉAMini.\Tl(>\. s. î. (pr. dé an-bu-la-
cion:dulr ^' promener). Action
(It* se pr 1 le. Ce mot, quoique
vieux, <■'• Miuis usité, dans les
DÉAMBLXATOIUE.adj.2g.(rad.rf(i(iHjZru-
/ff//o«). Se trouve dans les œuvres de Charron,
pour Incertain, chancolant. Piud'homie iné-
gale, ondoyante Pt /../', ''j/',;r. ;Charr.)
— Qui se rapp"! ; ! . : i.-. .i la prome-
nade. La fraîche li i' vous donnait
du ton et vous la - i; il: ; ,. ^ fatigues de
ces rwxiisdéambidtitDires. /rh. Caut.)
— DÉAMBULATOIRE, s. m. Archit.Nef qui, dans
certaines églises en toure le chœur, dont elle est
ordinairement séparée par une grille.
DÉ.AMBULEn. v.n. l'-oconj. [et., V. déam-
bulation). Marcher çâet là \ se promener. Vieux
et peu usité.
DÉARTICULATIOX. s. f.Anat. Synonyme
d'ABARTlCULATlON.
DÊALUATlOX.s. î.{pv.dc-ô-ra-cion; rad.
lat.,flHruw,or). Didact. Art ou action de dorer,
de donner la couleur de l'or, surtout à des mé-
taux que l'on associe à d'autres métaux. Syn.
de DORURE, qui est phis usité.
DÉAZOTISER.v.a.I-^^conj.Cderfe^préQxe,
et ffîô/^).Chim. Extraire d'une substance l'azotL-
qu'elle contient. V. désazoter, qui est plus
usité.
DEBA. Géogr. Port d'Arabie, dans le pays et
sur la mer d'Oman,à 180 kil.N.-O.deMascate.
de liman duquel elle relève. Deba fait un com-
merce considérable avec l'Arabie, la Perse et
l'Hindoustan.
DEBAB. s. m. Entom. Nom arabe du taon.
— Le iempà du debab. Le temps de la grande
chaleur, pendant lequel le taon s'acharne à
piquer.
DÉB.\CHAGE. s.m. Action d'ôter la bâche,
de débâcher une voiture.
BÊBACHÉ, ÊE part. pass. du v. Débâcher.
S'empl. adjectiv. Chariot débâché. Voiture dé-
bâchée.
DÉBÂCHER. V. a. 1"» conj. (rad. bâche,.
Oter la bâche. Débâcher une voiture, unechar
rette.
— S'emploie absol. On rf^'iàcAt?; un grand
drôle prend ^ur la voiture et dépose à terre
votre valise et votre sac de nuit. (V. Hugo.)
— SE DÉBÂCHER. V. pron. Étrc débâché.
* DÉB.VCLAGE. s. m. Mar. Action de dc-
bàcler. Travail de ceux qui dèbâclent un port.
qui le débarrassent des bâtiments vides, pour
en faciliter l'entrée aux bâtiments chargés. Le
débàclage d'une rivière. Faire le débàclage.
* DÉBÂCLE. S. f. (de dé, préf., et bâcler].
Rupture,ordinairement subite, de la glace qui
couvrait une rivière congelée par le froid, et
qui, par un abaissement sensible de la tempé-
rature, se désagrège et se partage alors en une
multitude de glanons (lotlants dont ladescente
est plus ou moins rapide, par conséquent, plus
ou moins dangereuse, selon le cours de la ri-
vière qui les charrie. La débâcle de la Seine.
La débâcle de la Loire. La débâcle a fait périr
de nombreux bateaux. La débâcle, si elle esl
forte, pourra bien emporter ce pont,brisercette
digue-
— Fig. et fam. Révolution subite, change
ment brusque et inattendu, mêlé de désordre.
de déplacement et de confusion, soit dans les
affaires publiques, soit dans les affaires d'un
particulier. Débâcle politique. Débâcle géné-
rale. Les débâcles politiques emportent pres-
que toujoui-s avec elles la plupart des fonc-
tionnaires amovibles. Cet accident corameni^a
la débâcle de sa fortune. CAcad.)
— Se dit aussi en parlant d'une épidémie
qui emporte beaucoup de monde, d'une mor-
talité considérable. Le choléra a occasionné une
bien triste débâcle parmi les habitants de la
capitale.
— Quelquefois on donne au mot débâcle le
sens de Débâclage. La débâcle du port. Faire
la débâcle d'un port en temps convenable, dés
une époque déterminée.
— Fig. et fam. Belle débâcle I Heurettse débâ-
cle.'Sa dit en par] uni d'une ou de plusieurs per-
sonnes qui se retirent,et dont la présence était
gênante. Les recors ont enfin abandonné au-
jourd'hui cette maison ; quelle bonne débâcle!
— Jeux. Au jeu du nigaud. Grand nombre
de cartes dans la main d'un joueur. || Action
de se débarrasser de toutes ces cartes.
DÉBÂCLE, ÉE. part. pass. du v. Débâcler.
S'empl. adjectiv. Port débâclé. Bateaux débâ-
cles. Rivière débâclée. Fenêtre débàclée.
— Fig. Société débàclée. Fortune débàclée.
Affaires débâclées.
* DÉB.ÀCLE.MEVT. s. m. (rad. débâcler).
L'instant de la débâcle des glaces; la débâcle
même des glaces; l'action de débàclerunport,
ou mieux le résultat de cette action ou du dé-
DEB.V
bàclago. La fureur ries déhûclemcnts qui ont
tout ravagé. (M"-« de Sévig.)
— Fig. Le moment d'une révolution, d'un
changement subit et imprévu dans la société
politique, ou dans les affaires d'un homme
privé.
— Ce mot est peu usité dans ces divcrees
acceptions.
* UÉOÀCLER. v. a. 1" conj. (et. fr., dé,
pré(l.\c cttract. ; bâcler, fermer). Faire le dé-
bàclage, déhariasser un port des navires, des
bateaus vides, pour que l'entrée do ce port soit
rendue libre aux bâtiments chargés qui se pré-
sentent.
— Pop. Ouvrir ce qui était bâclé. Débâcler
une porte. Uébâcler une fenêtre.
— Arg. Ouvrir. |{ Débâcler la roulante. Ou-
vrir une voiture.
— DÉBÀci.ER. V. n. Se dit d'un fleuve, d'une
rivière, dont la glace qui les couvrait vient de
se rompre subitement et de se partager en
glaçons, que l'eau charrie, emporte avec plus
ou moinsde rapidité. La rivière ne tardera pas
à dél'âcler. Le fleuve a débâclé ce matin.
— Fig. et fam. Se dit des affaires publiques
ou privées, dans lesquelles se fait un change-
ment soudain, désordonné, confus.
— Se dit des personnes qui étaient importu-
nes, et qui en débarrassent d'autres de leur
présence. Ces mauvais garnements ont enlin
débâclé. Il fallait les voir débâcler. Je croyais
en vérité qu'ils ne débàcleraient pas de toute
la journée.
— Dél'âcler se conjugue avec l'auxiliaire
avoir ou avec l'ausiliaire être, suivant qu'on
veut indiquer l'action de se débàcicr ou l'état
il'étre débâcle. Rivière qui a débâclé dans l'es-
pace d'une journée. Uivière qui esl débâclée
depuis plusieurs jours.
— SE DËBÀCLER. v. pion. Être débâclé.
* DÉB.ÎCLEUR. s. m. (rad. débâcter). Of-
ficier chargé de faire faire le débâclage, de
faire débarrasser un port. Il y a sur les ports
de Paris un débàcleur qui préside au débâ-
clage.
D£B.4DEIt. V. a. l"conj. Écon.rur. Signi-
fie, à Bordeau.v, Couper les racines superficiel-
les de la vigne, près du tronc.
DÉBADIiVÉ, ÉE. part. pass. du v. Déba-
diner. S'empl. adjectiv. Points débadinés.
DÉB.\DIXER.v.n. 1'° conj. Jeux de cartes.
Démarquer les points qu'on avait amassés, ce
qui arrive, particulièrement au jeu de l'impé-
riale, quand l'adversaire a une impériale en
main.
* DEBAGOULER.v. n. l"conj. (rad. lat.,
gula, gueule ; anc. franc, goule). Vomir. C'est
un terme bas et ironique.
_ — Fig. et pop. S'emploie activ. et signifie
Déblatérer,dii'e avec légèreté, profusion et pré-
cipitation, tout ce qui vient a la bouche. Déba-
goulerun torrent d'injures. Débagouler à tort
etàtraversdesottesetsales paroles. |I Voltaire
n'a pas dédaigné de s'en servir. Il aébagoula
tout ce qu'il avait sur le cœur.
— Brijdouiller.
* DÉBAGOULEUR, ECSE. s. Celui, celle
qui débagoule.
— Voltaire l'a pris au propre dans le sens
de Celui, celle qui prononce mal, confusément,
incorrectement, trop vite.
— Fig. Celui qui parle indiscrètement, sans
retenue, qui débite toutes les injures, toutes
les grossièretés qui lui viennent aux lèvres.
— L'Académie ne donne pas le féminin de
ce substantif.
DÉBAIGiNÉE. S. t. (rad. baigner). Médec.
Se dit,â BarègeSjdu deuxième degré des bains.
DÉBAIL.s. m. (pr. déliall. Il mouill.; de dé,
préf., et l'ail). Anc. coût. Cessation de bail.
— État d'une feramequi devient libre par la
mort de son mari, cette mort l'affranchissant
du ftfli7 qu'elle avait contracté en passant sous
la puissance maritale. Vieux mot.
DÉB.AILLER. v. n.' 1" conj. Anc. art mi-
lit. Tirer de l'arbalète â travers une baille ou
meurtrière.
DÉBÂILLONKER. v. a. 1" conj. (de dé,
préf. extract., et bâillon). Oter un bâillon.
— Fig. Débàillonner la presse.
• * DÉB.ALL.\GE. s. m. Action de déballer
des marchandises quelconques. Faire le dé-
ballage d'une forte partie de marchandises.
Prompt déballage. Facile déballage. Assister
au déballage.
— Comm. Action de mettre en vente des
marchandises de qualité inférieure étalées
dans un local provisoire ou sur la voie publique.
[| Les marchandises elles-mêmes.
— Pop. Au déballage. Au saut du lit. En dés-
habillé. Il est accablé de rhumatismes, ce qui
le fait ressembler, au déballage, à ces statuet-
tes que vous avez sans doute remarquées dans
la vitrine des bandagistes. (.Monselet.) HÉtre vo-
lé au déballage. Ne pas trouver dans une femme
en déshabillé la réalité des appas et des char-
n e> que son aspect en toilette semblait pro-
me.tre.
DÉB.ALLE. s. f. Nom donné à deux plan-
ches irrèguliéres enlevées .à la scie sur une
pièce de bois pour achever de l'équarrir.
DÉB.\LLÉ, ÉE. part. pass. du v. Déballer.
DEB.V
I0S7
s empl. adjectiv. Marchandises déballées. Un
noir,étrangerà rhabilalion,élait déjà occupé à
nettoyer dans la courcctte magnifique voiture,
déballée sans doute, l'avant-veille, de quelque
navire. (Itog.de Beauv.)
* DÉBALLER, v. a. l" conj. (et. fr., dé,
préfixe exlract., et balle;. Ouvrir, défaire une
balle, un ballot; ùler remballage, en retirer
quelque chose. Déballer des marchandises.
Déballer des meubles. Déballer des livres. J'ai
emporté de l'ouvrage, et je ne l'ai ménie pas
déballé. (Mérimée.)
— Absol. S'élant masqué, il appela son do-
mestique, qui l'aida à déballer. (G. Sand.)
— Fig. Déballer sa marchandise. Montrer,
on paroles, ses connaissances.
— Absol. Etaler des marchandises.
— Pop. Montrer, exhiber ses charmes. Dé-
baller ses épaules, sa gorge.
— SE DÉBALLER, v. pron. Étro déballé; être
ouvert, en parlant d'un ballot; être étalé, en
parlant de marchandises.
* DEBA. \D A DE.s. f. (rad. débander). Con-
fusion, désordre. C'est une débandade, une
véritable débandade, une curieuse débanilade,
une triste débandade. Ce prince aima mieux
voir une retraite qu'une débandade.{l). \\ibigné.)
Croit-on quedes axiomes métaphysiques, des
déclarations de droits, des discours de tribune
arrêteront une débandade ? (Napoléon.)
— A la débandade, loc. adv. Confusément et
sans ordre. Aller â la débandade Laisser à la
débandade. Des troupes qui s'en vont â la dé-
bandade.
— Fig. et fam. ilettre tout à la débandade.
Porter ledcsordrcet la confusion dans un lifu,
dans une affaire. || Laisser tout à la débandade.
Abandonner au hasard le soin de sa fortune,
de ses intérêts,de ses affaires ou de celles dont
on est chargé, comme si tout était désespéré.
Ij On dit, dans un sens analogue : Tout esl, va
a ht (/J. ,'.,'.:' Tmui a été à la débandade, on
■1/ ' 1 Li . ', I! les fenêtres. (M™'' de Sévig.)
|l" ' l'ii/arff. Ne mettre ni suite ni
l'V- '■ i(^-~l "udtiite etdansses mœui-s, gas-
piller son temps et sa vie.
— L'Académie ne donne ce mot que dans la
locution adverbiale A la débandade.
DÉB.WDÉ, ÉE. part. pass. du v. Déban-
der. S'emploie adjectiv. Pistolet débandé. Are
débandé. Plaie débandée. Troupe débandée.
Esprit débandé.
* DÉBAXDEMEXT. s.m.Actionde se dé-
bander; résultatdc cette action. Se dit princi-
palement des troupes, lorsqu'elles se séparent
confusément et en désordre. Il y eut alors dans
l'armée un débandement général.
* DÉBAXDER V. a. 1" conj. (de dé, pré-
fixe priv., et du verbe bander). Si,gnifie propre-
ment Oter une bande, un bandage, un ban-
deau. Débander une plaie. Débander quelqu'un.
Débander les yeux.
— Détendre. Débander un arc. Débander un
fusil. Débander un pistolet. Cela dit, il débanda
l'arc et le donna aux ambassadeurs. (Boss.)
— Mettre en débandade, en parlant d'une
troupe. La désertion commençait à débander les
régiments mêmes de la garde. (Lamart.)
— Pourquoi ne dirait-on pas, à l'actif : De'Jon-
rferi'(?s;)n/?Lechangcmentde travail débande
l'esprit.
— DÉBAXDER. v. n. Être irrité contre, s'em-
porter contre.Le maréchal de Joyeuse débanda
contre Gobert. (St-.Sim.) Inusité.
— SE DÊB.VNDER. V. pron. Être débandé; se
débarrasser d'une bande, d'un bandage, d'un
bandeau. Cette plaie s'est débandée. Se dé-
bander la plaie. Se débander les yeux.
— Se détendre de soi-même, en parlant de
la corde d'une arbalète, du ressort d'une arme
à feu.
— Fig. D'autres poissons sautent en se cour-
bant en arc et en se débandant avec impétuo-
sité. (A. .Martin.)
— Art milit. Rompre les rangs confusément,
se disperser avec désordre; prendre la fuite,
en parlant d'un corps de troupes. Les fourra-
geurs se débandèrent trop tôt. Toute l'armée
se débanda. Beaucoup d'hommes se déban-
daient, couraient la campagne. (G. Flaub.)
— Avec ellipse du pronom .^e. Le défaut
d'argent en Italie déciderait entièrement vos
affaires et pourrait faire débander une armée
éloî.^née. (Fén.)
— Fig. Se débander l'esprit, l'imagination. Se
donner un peu de relâche, se reposer après une
fatigante contention d'esprit.
— On a dit du temps qu'il se débandait, dans
le sens de s'Adoucir. Cette locution a vieilli et
est inusitée.
DÉBAXQU.AGE. s. m. Tiss. Hoquet peu
muni de fil ; petite quantité de matière.
DÉB.AXQUÉ, ÉE. part. pass. du v. Déban-
quer. (rad. banque). S'empl. adjectiv. Banquier
débanqué.
DÉB.\.\QUÉ, ÉE. part. pass. du v.Déban-
quer. (rad. /'û/i(;).S'empl. adjectiv. Vaisseau dé-
banqué.
— DÉBANQUÉ. s. m. Pêch. Vaisseau qui re-
vient du banc de Terre-Neuve.
* DÉB ANQl'ER. v. a. i" conj. (él. dé, pré-
fixe, privai., et banque). Jeux. Ga;,'ner toute la
banque; gagner tout l'argent qu'un banquier
10S8
DEBA
adevantlui. Onle Jf/'aNîUfldeusioursde suite.
(Acad.)
_SK DÉBANUCEB. V. pron. Être dObonque,
pervlre loul l'argent qu'on a sur soi.
DÉB ANOCER. V. n. 1" conj. (de dé, préf.
ettraet., et banc). Pèeh. Quitter le banc de
ferre-Xeuve, loi-sqiie la pêche delà morue est
terminée.
— DÊBASOCEB. V. a. Démonter les bancs
d'une embarcation à rames.
DÉDAI'TISK, ÉB. p.irt. pass. du v. Dé-
baptiser. Sempl. adjectiv. l'r.ve des avanta-
ges du baptême. Personne ne peut etrcdebap-
— Fi" Qui a reçu un nouveau nom. Jeune
homme'^i/f '•«/'fef par ses camarades. (Litt.)
♦ DÉUAIM'lSER. V. a. 1" conj. (pr. dé-
ba-liié; et ,i(f,préf.priv.,et /iap//.«r). Priver
auelnuiin des avanla?cs du baptême. Il n est
<5uére usité que dans ces phrases f.-imilieres :
On le dclv-iptiserait plntùtque de lui faire com-
metti-e c.ac action. Qu'on me débaptise s. ja-
mais je fais rien de semblable.
_ Fi', cl fam. Clianger le nom de quelqu'un
ou de quelque eho.^e. Débaptiser qiiclqu un.
Je vous ai débaptisé par méprise. Pourquoi
s'obstiner à débaptiser les fleurs pour en faire
des produits horticoles'? (Pli. Busom.)
— SE DÉBAPTISER. V. pion. Êtie débaptise,
renoncer au b.-ipièmc.
— Chanser de nom. .\voir intérêt à se dé
baptiser. .\ quoi bon se débaptiser? Il jugea a
propos de se déapliser, pour mieux dérouter
les limiei-s de la police. (Acad.)
Qqî diable vousa tail aiisçi vous aviser,
A tiuaranle et deux ans, de vous debapttier ? (MOL.)
DÉB.AKAQl'EMEXT. S. m. (de dé, préf.
extract., et /'orojai;;. Action d'enlever les plan-
ches dont on avait entouré provisoirement un
objet, une slalue, par exemple.
DÉBARBARISAdLE. adj. 2 g. (rad. dé-
barl^ariser). Qui peut ou qui doit être tiré de
la barbarie. Nation débarbarisable.
— Susceptible d'être dégrossi, façonné aux
bonnes manières. Inusité.
DÉBARB.ARISÉ, ÉE. part. pass. du v.
Débarbariser. S'empl. adjectiv. Peuple débar-
barisè. Xalion débarbarisée. 11 faut que nous
lui ayons l'obligation d être dél>arl>arises.{yo\l.)
DÉB.\UB.ARISER. v. a. 1" conj. (de dé,
préfixe priv., et barbare). Néol. Tirer de la bar-
barie; amener à la civilisation, civiliser. Il est
familier.
— Se prend plus souvent dans le sens de
- Façonner aux bonnes manières, plier aux ha-
bitudes du monde, en parlant d'un homme qui
a l'air lourdaud, campagnard, sauvage, qui a
besoin d'être mieux appris.
DÉBARBÉ, ÉE. part. pass. du v. Débar-
ber. S'empl. adjecliv. Vigne débarbée.
DÉB.AUBER. v. a. !'• conj. (de dé, préf.
extract., et barbe). Agric. Couper les petites
racines de la vigne qui tracent à la superficie
du terrain. Peut-être le verbe débader fail-il
double emploi avec celui-ci, qui parait mieux
formé, plus normal.
— SE DÉBARBER, v. pron. Être débarbé.
DÉB.ARBIFIER. v. a. 1" conj. (de dé,
préf-cxlract., et iarii/îer). Couper la barbe.
Inusité.
DÉB-ARBOUItL.AGE. s m. Action de de
barbouiller, ou de se débarbouiller.
DÉB.VKBOUILLÉ, ÉE. part. pass. du V.
Débarbouiller. S'empl. adjectiv. Enfant débar-
bouillé. Visage débarbouillé.
— Fig. Tiré d'affaire, sorti d'embarras.
* DÉB.ARBOUILLER. v. a. i" conj. (pr.
dé-bar-!'OU-llé,ll mouill.; ét.fr., dé, préfixe pri-
vatif, et barbouiller). Oter ce qui salit, ce qui
rend sale ; laver, nettoyer. Se dit ordinaire-
ment en parlant du visage. Débarbouiller un
enfant. Débarbouiller le visage. Le roi, qui em-
ploie, dit-on, tant d'argent à faire mutiler ses
orangers, pourrait bien en consacrer la moi-
tié à faire débarbouiller ses dieux. (M"« de Gi-
rardin.)
— Fig. Tirer quelqu'un d'affaire, le dégager
d'un mauvais pas.
— SE DÉBARBOCILLER. V. pron. Être débar-
bouillé ; se nettoyer le visage. Se débarbouil-
ler la figure.
— Fig. et fam. Se tirer d'affaire. Tâchez de
vous débarbouiller. Il ne viendra jamais à
Ibout de se débarbouiller. Essayer de se débar-
bouiller.
DÉBARBOUILLEUR, EUSE. s. (pr. dé-
bar-bou-lUur, U mouill.). Celui, celle qui dé-
barbouille, qui nettoie. Ce mot est inusité.
DÉBARBOUILLOIR. S. m. ou DÉB.AR-
BOUILLOIRE. S. f. (pr. dé-bar-boutloir, H
mouill .;. Écon. dom. Serviette à débarbouiller,
pour se débarbouiller.
♦DÉBARCADÈRE, s. m. (rad. deJar^iier).
Mar. Sorte de cale ou jetée en pierres brutes,
ou bout de pont avancé du rivage sur la mer
ou sur im fleuve, pour faciliter les charge-
ments et déchargements des embarcations.
— Débarcadère, dans l'acception précise du
mot, ne doit se dire que par rapport aux dé-
chargements ; il a pour corrélatif embarcadère,
qui se dit proprement des chargements.
— Se dit aussi, en parlant des chemins de
DEBA
fer, du lieu où se font les chargements et dé-
chargements des wagons.
DÉBARCADOUR. s. m. Mar. Lieu mar-
qué pour le débaniucment d'un vaisseau. Il se
disait anciennement pour Débarcadère, qui
seul se dit aujourd'hui.
* DÉB.ARD.-\GE. S. m. Action de débardoi.
Bois de débardage. Faire le débardage.
DÉB.ARDÉ, ÉE. part. pass. du v. Dcbar-
der. S'empl. adjectiv. Bois débardè. Marchan-
dises débardées.
DÉBARUÉE (.\ LA), loc. adv. S'est dit
pour A la débandade. Inusité.
* DÉB.ARDER.v.a. I" conj.(ét.fr., rie, pré-
fixe privai., et barder). Navig. Tirer le bois de
dessus les bateaux , ou le sortir de la rivière
et le porter sur le bord. Débarder des cotrets.
Débarder un train de bois flotté.
— Par extens. Débarquer toutes sortes de
marchandises.
— Déchirer des bateaux qui sont hors de
service, ou dont le remontage reviendrait à
un trop haut prix.
— Eaux et for. Transporter des bois hors du
taillis où on les a coupés, afin que les voitures
ne soient pas obligées d'entrer dans ce taillis,
ce qui endommagerait considérablement les
nouvelles pousses.
— SE DÉBARDER. v. pron. Être débardé, se
décharger soi-même d'un fardeau.
* DÉBARDEUR, s. m. Celui qui débardo,
qui attend sur le port l'arn, l_ I- - I.iiiiux
ehargespourmettrelesm.il : h; ,:-' - iiiiie.
Les débardeurs, qui forrii - nue
corporation sous la juridii-'ti' Il in in- vit des
marchands, sont encore organisés en compa-
gnie, dirigés par des syndics, et ont seuls le
droit de débarder sur les bords de la Seine, à
Paris.
— Déchireur de bateaux.
— Se dit. en fait de déo-uisements, de celui
qui porte un (-naïunif teinMalile a celui des
ilfli 11.1. iir- liliii-.ii! Il- i'iii-i. iriii'ulièremeut
d'un .■ .-niiij.'.l. i.iiii II-:- II.' . M.' [iMUrles bals
nui- [ii.'^. I ! I - <i' ii'iii T'i!' |. il- les hommes
et iiar les leiiuuei,. n ^ ■ ilii .luasi du costume
lui-même. Louer un débardeur.
DÉB.AROMSÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
b-ironiser. S'empl. adjectiv. Seigneur débaro-
nisé. Seigneurie débaïuiùsèe.
DÉB.AROMSER. v.a. l"conj.(rad.iiaroK;.
Dr. féod. Enlever la qualité, le titre de baron.
— Par extens. Dégrader.
— SE DÉBAROmsER.v.pron. Être débaronisé,
être dépouillé du titre de baron ; se déshono-
rer, se dégrader.
DEBARQUAGE. s.m. (rad. débarquer). Ac-
tion de transporter d'une barque sur la rive.
Le débarquage des marchandises.
DÉB.ARQUÉ, ÉE. part. pass. du v. Débar-
quer. S'empl. adjectiv. Troupes débarquées.
Passagers débarqués. Marchandises débar-
quées.
— Fam. Qui est fraîchement, nouvellement
arrivé soit par terre, soit par mer. Je suis nou-
vellement débarqué. Il est débarqué de tout a
l'heure.
— Substantiv. Personne nouvellement arri-
vée et peu au courant des n.;n.j..< r'^-^t un dé-
barqué. Allons voir cette b. il !■ !■ h |.i. • \oicI
lesiiouveauxdebarques.il .: 1 m d'un
nouveau i/e//«rçi»e. (Acad |. i. i .. qucs
commence à me faire une luiile de i icnmiuan-
dations très importantes pour un nouveau dé-
barqué comme moi. (A. Daudet.)
Souvenl on donne, et sui-toul â Cylliêre,
La préféleuce aux nouveaux iltbarquês. ['")
♦DÉBARQUEMEXT. s. m. Mar. Action de
drbar(|iier;iésultil do cette action. Débarque-
;,,, .,: ;. - ,1 1,,!- ri.M.ii.iii-'iiii'iii .1.- ii.-i?5,ijers.
DEBA
vertueux indigents va débarquer chez vous.
(Molière.)
En Bourgogne je débarquai.
Pour la clianson clinial propice ;
Nou
. buv;
sur le
quai
le
L;t.
(Bërangeh.)
— SE DÉBARQUER, v. pron. Être débarqué.
— DÉBAROi'EH. s. m. Lc moment, le tenaps
inèm.- i'm i'-l' tv.iMPment. Ne s'emploie guère
.(11. In,. ". 'nCion: Au débarquer. Selrou-
\cr III l. 'I i 1 Surprendre au débarquer.
Ati.i, 1: ., Il iiier.Uecevoiraudêbarquer.
Ail. I I i .1 |UOr.
lit i: v t: ti \-i;. s. m.Techn. Opération qui
,-,.i, I -iiarailrc les barres longitu-
iliii.ilu.. .1, ii.iiiv\._rsalcsqui forment des irré-
gularités dans lus étoffes.
* DÉB.ARR.AS.s.m.Cessalion d'embarras,
délivrance de ce qui causait cet embarras, de _
ce qui embarrassait. Grand débarras. Bon dé-"
barras.
— Se dit familièrement, en parlant du dé-
part d'une personne dont la présence était
gênante, importune. Il est enfin parti, quel dé-
barras pour moi ! Que le départ d'un sot est
un grand débarras! Enfin on me hissa sur le
pont à demi mort : si je m'étais noyé, le bon
ilcharras pour moi et pour les autres I (Clia-
leaub.) La mort de ce brouillon, de ce troublc-
féte, fut un véritable débarras. (E. Renan.)
— Lieu servant à mettre les objets inutiles
pour le moment. Chambre qui sert de débar-
ras.
DÉBARR.ASSÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé
barrasser. S'empl. adjectiv. Lieu débarrassé.
Hue débarrassée. Place débarrassée. Persunu;-
ilébarrassèe. Affaire débarrassée. Question dé-
barrassée. Mais je veux de mon doute être
débarrassée. (Hac.)
Soppusi-r au débarquement. Choisir un point
de débarquement. Les bateaux de débarque-
ment n'étaient encore qu'à trois cents pas du
rivage. (Volt.)
— Action d'une personne qui débarque.I! fut
arrêté a son débarquement. (Acad.)
—Troupes de débarquement.Troapes qui sont
sur un vaisseau et que l'on destine à faire une
descente sur le territoire ennemi.
— Par extens. et au fig. On prétend aller à
Paris et revenir selon les occasions ; jugez
vous-même de ces débarquements- (M"° de
Sèvigné.)
■* DÉB.ARQUER. v. a. 1" conj. (de dé. préf.
exlract., et de barque). Mar. Faire sortir d'un
vaisseau, d'un bâtiment quelconque et mettre
à terre. Débarquer du canon. Débarquer des
troupes. Débarquer les passagers. Débarquer
les marchandises. Débarquer sa cargaison.
— DÉBARQUER. v.n. Sortir d'un vaisseau, des-
cendre â terre. Débarquer heureusement. Dé-
barquer à tel endroit ou en tel endroit. Débar-
quer sur tel point de la côte. Le navire n'ayant
pu mettre à ta voile, nous fûmes obligés de dé-
barquer. Guillaume, duc de Normandie, en dé-
barquant en Angleterre, incendie ses propres
vaisseaux, et ses troupes font la conquête de
ce royaume. (B. de St-P.)
— Par extens. Arriver. Tout ce qu'il y a de
Al
(BOILE >
Ironiquement. Au train dont vont le
choses, je prévois que vous serez bientôt de
barrasse de votre bien. (Le Sage.)
DÉBARR-ASSEMENT. s. m. Action d'ù-
tor ce qui embarrasse, de débarrasser, résul-
tat de celle action. Ce mot est peu usité.
■'Dl'.lî MiP, \SSER. V. a.l"conj.(formédc
Il II , I -U'Xtracliveencomposition,et
Oter l'embarras. Enlever ce
[111 . 1..1 111 --'-. ce qui obstrue un passage,
une rue, un limi quelconque. Débarrasser le
chemin. Débarrasser la rue. Débarrasser lu
place publique. Débarrasser une chambre, un
appartement, une maison. Les garçons débar-
rassaient les tables avec un grand bruit de
vaisselle. (É. Zola.)
— Délivrer d'un fardeau, en parlant d'une
personne. Débarrasser un portefaix. Débarras-
ser ses épaules.
— Délivrer de tout obstacle malériel,en gé-
néral, que cet obstacle soit une personne ou
une chose. Débarrasser quelqu'un d'un enne-
mi.Débarrasser les membres des liens qui leur
ôlent le mouvement. Débarrassez-le de ses
— Iron. Considérez que les guerres étran-
gères nous ont débarrassés ûe la moitié de ne
îre argent. (Volt.)
— Fi". Délivrer, dégager de tout obstacle
moral. Debariasser quelqu'un d'une mauvaise
affaire. Débarrasser quelqu'un d'un pénible de-
voir.Debu i i- Il I li-s iniporlunilés de cet
homme. H. ' -- 1 le toute gène, de toute
contraiiu 1 i , . n - Involesabrègentlaloii
fvueurdi'^ I m- ' 1'^ iiioments,etnousen rfii-
îiarrassent' sans que nous nous apercevions
qu'ils sont passés. (Mass.)
El loi dont la sage enlremîse
De ce schisme naissant débarrassa l'Éslise. (BoiL.l
Se dit aussi en parlant des choses. Dé-
barrasser une affaire. Débarrasser une ques-
tion de toutes les considérations subsidiaires.
Débarrasser un point d'histoire de tous les de.
tails qui l'obscurcissent.
— SE DÉBARBASSER.v.pron.Êlre débarrassé.
Être dégagé de tout ce qui obstrue, de tout ce
qui embarrasse, en parlant des chemins, des
rues, etc.
— Se débarrasser dequelqu'un.Le mettre dans
l'impossibilité d'importuner, de gêner ou de
nuire. Se débarrasser des solliciteurs, des im-
portuns. Voulez-vous vous débarrasser de cer-
taines personnes? Prêtez-leur de l'argent. (Sal-
lentin.) Augereau, auquel le Directoire avait
donné, pour s'en débarrasser, le commande-
ment de l'armée d'Allemagne, s'était entouré
des jacobins les plus forcenés. (Thiers.)
— Se débarrasser de quelqu'un, d'un ennemi.
Se dit parfois pour Le tuer ou le faire tuer.
— Se tirer d'embarras, se délivrer, se dé-
ua^er soi-même de n'importe quel obstacle.
Se^débarrasser d'un fardeau. Se débarrasser
des affaires. Se débarrasser de toute inquié-
tude. C'est un poids qui l'accable, et dont il
ne saurait se débarrasser. (Massillon.) 11 y a des
"ens extrêmement malheureux lorsqu'ils ne
pvuvealse débarra.iser de trois des plus grands
biens : de leur temps, de leur penser, de leur
argent. (Rivar.)
— Dans un sens analogue, on dit d'un ma-
lade, que sa léte commence à se débarrasser, soit
par la cessation dune congestion cérébrale
qu'avait causée l'influence du sang et des bu-
meurs.soit par la cessation du délire qui était
l'effet de cette congestion.
DEBA
— Se débarrasser de son manteau, de son pa-
letot, de sou chapeau. Les ôler.
— Absol. Vousdébairassez-vous? Il se dé-
barrassera bientôt. U commence à se débar-
rasser,
DÉBARRE, ÉE. part. pass. du v. Débar-
rer. S'empl. adjectiv. Porte débarrée. Grille
débarrèe.
* DÉB.ARRER. V. a. 1'" conj. (de dé, piéf.
priv., et de barre). Oter la barre, ôter ce qui
ferme une entrée.
— Ane. prat. Décider entre plusieurs per-
sonnes dont les avis sont partagés, et. par là,
ûler en quelque façon la barre, c'est-à-dire la
raison qui les divise. Débarrer les juges d'une
chambre.
— Mus. Débarrer un violon. En ôter l'âme.
— Techn. Débarrer une étoffe. En exécuter le
ilébarrage.
— SE DÉBARBER, v. pron. Être débarrê, être
(luvert, s'ouvrir desoi-même.
DÉB.ARREUR. s. m. Ou\Tier qui exécute
le débarrage des étoffes.
DÉBARRICADÉ, ÉE. part. pass. du V.
Débarricader. S'empl.adjectiv.L'nerue débar-
ricadée. Une porte débarricadée.
DÉBARRICADER, v. a. 1" conj. (de dé,
pref.priv., et de /j(/n-ii-arfd;.Oter,renverser des
barricades. Débarricailer une porte, une rue.
— SE DÉBABRICADEB. v. prou. Être débarii-
— Se débarrasser de barricades qui tiennent
enfermé
DÉB.ASSAIRE. s. f. Ornith. Nom vulgaire
I de la mésange ponduline dans les départe-
1 ments du Midi.
DÉBASTILLEMEXT. S. m. (de rfe, préf.
extract., et Bastille). Sortie de la prison de la
Bastille. 11 retomba dans les mêmes filets
après son ilcbasiillement. (Baboeuf.)
DÉBASTILLER. V. a. 1'» conj. Faire sortir
de la Bastille, et, par extens., d'une prison.
* DÉB.\T. s. m.fpr. dé-ba ; ét.,V. Débattre).
Dispute, discussion animée, vive, entre deux
ou plusieurs personnes. Exciter un débat. En-
venimer un débat. Apaiser un débat. Mettre
quelque chose en débat. Vider un débat. Ter-
miner un débat. Entre voisins, il y a toujours
quelques débats, (.icad.)
Solennités el lois n'empêclienl pas
Qu'avec l'Hymenl 'Amour ail des débats.
(La FùMAlSB.)
— Loc. fam. et prov. Entre eux le débat, ou
àeu.x ledi/Ja^ L'affaire les regarde; qu'ilss'en-
tendent comme ils pourront, qu'ils s'arrangent
comme ils voudront ; je ne veux point m'en
mêler,
— On dit : Être en débat d'une chose, c'est-à-
dire Discuter cette chose. On dit mieux Etre
en débat sur une chose.
— Opposition soutenue et discutée de sen-
timents sur une question qui est soumise, sur
une décision à prendre. Mettre quelque chose
.'11 débat. H En cosens, il s'emploie ordinaire-
ment au pluriel, surtout lorsqu'il s'agit des dis-
russions pour ou contre qui ont lieu dans les
isciumblées politiques, administratives, judi-
riaires.Les débats de la Chambre des pairs.Les
débats de la Chambre des députés. Les débats
parlementaires. Les débats du Conseil d Etat.
(.es débats du conseil des ministres. Les dé-
bats des conseils généraux, elc. Assister à de
"]-ands débats. Être témoin de ces débats so-
Fennels. Prendre part aux débats. Une loi qui
-oulève de grands débats. Ne rien conclure
après de longs et stériles débats. Rien ne doit
nous donner plus de méfiance de notre juge-
ment que les débats d'une assemblée délibé-
rante. (Boiste.) Il A été employé en ce sens au
singulier.
Consullez-vous ; demain si le débat commence...
Aloi-méme du fortail j'olablirai la preuve.
(M.-J. CuÉSlEn.)
— Admin. financ. Débats de compte. Contesta-
lions qu'élèvent ceux à qui un compte est
I endu, sur tels et tels articles portes au cha-
II tre des dépenses, ou omis au chapitre desre-
ec'Ues, et dont le but est de faire rayer, de mo-
difier ou d'ajouter ces articles.
_ Dr. féod. Débats de lenure. Contestation
élevée entre deux seigneurs pour la mouvance
d'un héritage. 1| Mandat d'un juge royal, donne
au vassal, a l'effet d'assigner les deux seigneurs
pour qu'ils aient à s'accorder sur la mouvance
contestée.
— Jurispr. crim. On appelle débats, cette
nartiede l'instructionqui se fait publiquement
et qui comprend la lecture de l'acte d'accusa-
lion et de l'arrêt de renvoi, le léquisitoire et
les plaidoiries.
DÉB.\TAILLER. v.a. l"conj. Livrer ba-
taille, combattre.
— Fig. Se disputer, contester.
— SE DÉBAiAiLLER. v. proh. Se battre, dis-
puter. ......
— Ce verbe est vieux et inusité. On dit pre-
férablement batailler, se batailler.
DÉB.VTÉ, ÉE. part. pass. du v. Débâter.
S'empl. adjectiv. Cheval débàté. Ane debaté.
Bête de somme debâtée.
— Fi". // est content comme un âne débâté. Se
dit d'uiî homme paresseux et stupide qui aime
l'inaction, l'indolence.
— C'est m âne débâté. C'est un homme porté
I aux plaisirs de l'amour.
DEBA
DÉBATELAGE. s. m. (rad. déhatelcr). Na-
vig;. Action de décharger les baleauJE, les na-
vires.
DÉBATELÉ, ÉE. part. pass. du v. Dcba-
lel.T. Serapl. adjccliv. Marchandises dcbatc-
le. -s.
DÉBATELER. v.a. 1" conj. (formt: de ité,
pi-éf. extract. , et de bateau, anciennement ba-
tei). Faire le débatelage, sortir du bateau,
mettre â terre des marchandises.
* DEBATER. v. a. 1" conj, (de dé, prêf.
exlract., al bâter). Oterlebàl de dessus le dos
d'une bêle de charge. Débâter un mulet. Dé-
bâler un chameau.
— SE DÉBÂTER. V. pron. Être débâté: rejeter
le bât.
DÉB.ATEUR, EUSE. s. Celui, celle qui dé-
bal, qui conteste. Il est vieux et inusité.
DÉBÀTI, lE. part. pass. du v. Débàlir.
S'empl. adjecliv. Corsage débàti.
DÊBÀTI.IIEXT. S. m. Action de débàlir, de
détruire une construction, un édifice.
DÉBATIR. V. a. 2« conj. (de <lé, prêf. ex-
tract., et bâtir). Renverser ce qui était bàli ;
détruire une construction, un édifice.
— Absol. Quelle rage est la sienne, de bâtir et
de dëbâtir? (M""» de Sèv.)
— Fig. Il bâtit et débàtit sans cesse des
projets d'avenir.
— Coutur. Oter les bâtis d'un corsage.
DÉBATTABLE. adj. 2 g. (rad. dèbaltre).U-
ligieux, incertain, contestable, discutable. Ils
étaient trop sages pour établir Icui-s articles
de foi de choses si incertaines et si débattables.
(Montaigne.)
DÉBATTEMEXT. s. m. Action de se dé-
battre. Le déballement d'une âme perplexe et
travaillée. (Malh.)
* DÉBATTRE. V. a. -l» conj. (formé de la
prép. de, qui, encompositionavecle verbe /«a/-
tre, marque un rapport de personnes ;ôa///rrfe
l'un à Vautre, par l'opposition des vues de cha-
cun). Contester,discuteravec chaleur; être en
opposition soutenue de sentiments sur une
question, sur une affaire, sur une décision, en
parlant soit d'individus qui discutent des in-
térêts parlicuUers, soit de compagnies délibé-
rantes, auxquelles sont soumis des points d'his-
toire, de sciences, d'arts, de littérature, de
philosophie, etc., soit d'assemblées politiques
qui discutent les lois et les affaires publiques.
Oéhaltre un article de loi. Débattre un droit.
Débattre une proposition Débattre une opi-
nion, un point. Est-il vrai que ce soit là le point
de qui tant de nations débattent le partage par
le Tcu et par le fer? (Malherbe.)
— Absol.Débattreavecfeu, avec éloquence,
avec entraînement, avec supériorité, avec lo-
gique, avec raison, avec sang-froid.
— Admin. financ. Débattre un compte, les ar-
tivlex d'un compte. Contester l'exactitude delà
balancedu chapitre des recettes et de celui des
dépenses, et demander soit la réduction, soit
l'addition, soit la radiation de ceux des articles
qui font l'objet de la discussion ou du débat.
— SE DÉBATTRE, v. pron. Être débattu, être
contesté, discuté, soutenu avec opposition de
sentiments, en parlant d'une affaire, etc.
— Fi^.Se démener,se tourmenter, faire beau-
coup d'efforts pour résister, s'arj:iter pour se
défendre d'une attaque physique ou morale.
Je l'ai vu dans leurs mains quelque temps se
débattre. (Rac.) Craignez ces feux de divisions,
ensevelissez sans retour ces noms de parti; lais-
.=ez serftfôtf/;rcceuxqui,etc.(Boss.) Le courage
étonné vainement se débat. (Delille.)
— Se dit aussi des animaux. Un cheval qui se
débat. Un oiseau qui se débat. Un poisson qui
se débat.
— Se débattre contre. Se débattre contre la
mort. Il s'est longtemps débattu contre les gar-
des qui Tonl arrêté. (Acad.)
—Se débattre dans. Se débattre dans l'eau. Se
débattre dans la mêlée. Leséléphanls, dont les
rations étaient diminuées, se débattaient dans
leurs entiavcs. (G. Flaub.)
— Se débattre de. Se débattre des pieds et des
mains. Se débattre de toutes ses forces.
— Se débattre .sous.
Se dtbatlatil en vain, sous leurs loiu emljraitf>.
Ensemble avaient péri, par leur cliule écrasés. (DÊl.)
— Se débattre sur.
Un milan, qui dans l'air planait, faisait la ronJi?.
Voit d'en liant le pauvret se débattant sur l'oïKle.
(La Fo.NrM.NK.)
— Loc. prov. et fig. Se débattre de la chape à
/Vi'^f/twî. Disputer à qui appartiendra une chose
qui n'appartient et ne peut appartenirâ aucun
de eux qui se la disputent. || Il sedèbat eomine
un procureur qui se meurt. Il a peur d'être
damné.
— Svn. comp. débattre, discuter. On débat
ordinairement avec chaleur, on discute froide-
ment et avec tranquillité.
DÉB ATTU,i;e. pari. pass. du v. Débattre.
S'empl. adjectiv. Question débattue. Complu
débattu. Point débattu. Opinion déhallue. Loi
débaltue Maisil jn?.:'.'i c-Uê matière siiffi^ain-
meotrfc/'fl//Me',el.:-li,i[jj.-t ■.r.iiM.iirs.i -tmis-
si(in.,B. deSl-P. I.;i .);,-- u-u .i.ik |.-i,.'ii. -in. -nt
débattue, eonime loin. - \,-~. {\\,-..i i. ^ |, sirunt
toujours chez d^s p. u].!--, ;t~-i / stvuiis et
1
DEBA
exercés pourjouer avec le paradoxe. (J.Janin.
— Débattu avec. Pour résoudre ce point avec
eux débattu. (Corn.)
— Débattu entre. Dites-moi quels sont les
points débattus entre les deux partis. (Paso.)
— Tout débattu. Tout bien examiné.
Tout débattu, tout Mcn pesé.
Les âmes desïotiris el les âmes des belles
Sont très différentes entre elles, (La Foittaine.)
-- S'esldit pour Contesté. Ce titre par aucun
ne leur est débattu. (Molière.)
* DÉBAUCHE, s. f. (et., V. DÉBAuchkr).
Excès dans le boire et dans le manger. Aban-
don excessif aux plaisirs de la table. Faire la
débauche. Faire une "rande débauche. 11 ne
manque à leur débauche que de boire de l'eau-
forte. (La Bruy.) On passe du crime et de larfe-
baucfie à la morL (.Mass.) Vous êtes d'avis de
ne point pousser la débauche. (Racine.)
— L'habitude, le goût de ce genre d'excès.
— Plaisir innocent de la table; gaieté d'hu-
meur excitée par un bon repas; action de se
livrer un peu plus que de coutume au plaisir
de la table. Mais alors il est toujours accom-
pagné d'un correctif qui le modifie en bonne
part. Débauche permise. Débauche agréable.
Débauche tranquille, douce, honnête, de bon
ton. Faisons un peu de débauche.Nous devons
faire demain une petite débauche.
Je fis. pour l'obliger, cette débauche-\â,
Et ce fut de son mieux qu'il nous y régala.
(BOURSACLT.)
— Dérèglement de mœurs, vie désordonnée,
libertinage habiluel,incontinence outrée. Sale,
grossière débauche. Ignoble, infâme, honteuse
débauchc.ExIrème débauche. Abrutissante dé-
bauche. Débauche continuelle. Dernière dé-
bauche. La débauche la plus immodérée. Les
excès les plus monstrueux de la débauche.
Porter à la débauche. Exciter à la débauche.
Entraîner dans la débauche. Plonger dans la
débauche. Se perdre de débauches. Fuir 1: s
occasions de débauches.
— Il s'emploie fréquemment au pluriel. lî
y a toujours dans les débauches quelque chose
de vil qui flétrit, même la royauté. (Boiste.) Ils
se damnent par ces débauches. (Pasc.) Sls dé-
bauches le rendaient odieux. (Boss.) Ils consu-
ment en débauches les subsides. (Fléch.) Perdu
de débauches et de dettes. (Volt.)
— Par eslens. Trop grande abondance, pro
fusion. De chaque côté, c'était une vérilable
débauche de balcons, de vérandas, de mina
rets, de niches et de tourelles fantastique-
ment découpées. (Baudelaire.)
— Fig. Débauche d'esprit, débauche d'imagi-
nation., etc. Usage déréglé, excessif, abus de
l'esprit ou de l'imagination. Faire une débau-
che d'esprit. Se laisser égarer par une dé-
bauche d'imagination. Les débauches de lec-
ture et d'esprit ne sont guère moins dange-
reuses que celles des sens. Vous soupez peut-
être à l'heure qu'il est chez l'intendant. Vous
n'y faites pas, à mon avis, débauche de sincé-
rité. (vM°"ï de Sév.)
— Se dit en parlant d'un ouvrage, d'un au-
teur, qui, par les idées et par le style, blessenl
plus ou moins la morale ou la délicatesse des
gens de goût. La débauche de Rabelais se pas-
sait surtout dans son imagination et dans son
humeur. (Sainte-Beuve.;
— Se ditaussi, en pi.rlant d'ouvrages litté-
raires et plus souvent d'ouvrages d'art, dans
la simple signification de Divertissement, de
Pochade.
— Se dit encore, dans un sens analogue, en
parlant des passions. Les désirs non réprimés
sont des débauches de l'esprit. Les passions
sans frein sont des débauches du sentiment.
— On a souvent personnifié la débauche.
La Débauche au UinlpAle, aux regards effrontés,
EnQamœe tous les cœurs vers |ç crime emportés.
(Gii
Égouts impurs où vont tous les ruisseaux du monde.
J'ai plongé sous vos flots, et loi. Débauche immonde.
J'ai vu (es lendemains. (Th. Gadtier.)
— Admin. Synonyme de prostitution. Ex-
citation de mineures à la débauche.
DÉBAUCHÉ, ÉE. part. pass. du v. Débau-
cher. S'emploie adjectiv. Un ouvrier débau-
ché. Un homme débauché. Des jeunes gens
débauchés. Une femme débauchée. Des filles
débauchées. Servir des maîtres de6flttcAff5.(Pas-
cal.) M. de Coulanges ne trouva pas assez de
ragoût ni de haut goût j)Our son goût usé et
débauché. (M™" de Sév.) Sais-tu que ce sont les
femmes coquettes et débauchées qui ont in-
venté cette règle de vertu? (A. Karr.)
— DÉBAUCUÉ, ÉE. S. Personne abandonnée à
la débauche, libertin, libertine. Un débauché.
Un grand débauché. Un jeune débauché. Un
vieux dobauché. Un infâme débauché. Une dé-
bauchée. Ce sont des rf^^fluf/ics. (Acad.) Un vrai
dissipateur, un parfait débauché, {tioii.) A quoi
leur serviraient vos trois cartes? Ce sont des
débauchés. (Mérimée.)
Qui voudrait accciitor l'hymen d'un dêbaucfié.
Et les restes d'un cœur par le vice séché? (É. Avo.)
— Fam. Agréable débauché. Se dit de quel-
qu'un qui est agréable dans la débauche de
table.
DÉBAUCHÉE, s. f. Dans les arsenaux.
Heure de sortie des ou vriers.
DÉBAUCIIEMENT. S. m. Débauche, dé-
sordre. Vieux mot.
— Ane. niar. Dérèglement des marées.
* DÉUAUCIIEB. V. a. I'« conj. (ét.J"r., de,
DEBE
|jruf. cxlract., et vieux fr. bauche, boutique,
lieu de travail). Tirer de la hanche ou de la
boutique, en parlant des ouvriers qu'on dê-
lourned'un travail manuel; aussi, dans lescn-^
absolu, débaucher un ouvrier ne veut-il pas dire
autre chose que Le détourner de ses occupi
tions quotidiennes, de sa besogne journalière.
— Renvoyer de la bauche ou boutique, rcmer
cieriin ouvrier, lui refuser du travail, par op-
position â Embaucher, qui veut dire Mettre en
bauche ou en boutique, donner du travail â un
ouvrier.
— Par extcns. Détourner d'une occupation
quelconque, d'un travail quel qu'il soit. Je re-
mets tous les Jours â écrire â ce coadjuteur ;
son irrégul ii'ilé me débouche; je le condamne
etjerimite. (.M'"» de Sév.)
— Corrompre la fidélité de quelqu'un. Lui
faire c^uitter un parti, un drapeau, un service,
un maître. Débaucher des soldats. Débaucher
des troupes. Débaucher un domestique. Cette
bonacc qui m'avait débauché, ne se perdit que
je ne fusse justement à la moitié du chemin.
(Malherbe.)
— Jeter dansl'inconduite, dans le désordre,
dans le dérèglcmenl -I--^ ium'uts. ! ins lo-. lo.- :
fairecontracterrii il ": .1
ser à l'incontineii. i >
ouvrier Débaucli-i , i
cher les jeunes g'-Ti-, (i. i i ,
femme mariée."^ Les mauvaises i"in[)a^nii's
l'ont débaucfté. (Acad.) C'est la fainéantise qui
l'a débauché. (Id.) Photin, dont il avait débau-
ché la femme... (Boss.) Sous prétexte de p.o-
tcger un jeune homme de lettres, il cherche
à lui débaucher une jeune personne qu'il doit
épouser. (Grimm.)
— Se prend quelqiiefoisf'' '""'■>■ rt on
bonne part, et signifie E; ' ;■>-
ment à des plaisirs permi-. :i--
sances, surtout à celles qu 1 .] i.'-
pas. Nous voulons vous del'ancti'T. .i ir n vous
débaucher pour aujourd'hui. Laissez -vous
débaucher. Il faut le déhancher, le mener â la
campagne. (Acad.) Jemesuis laissé débaucher
par M. Félix pour aller demain avec le roi a
Maintenon. (Racine.)
— Tnfhn, En lever de dessus un murl'enduit
ni • ' ' ' ■ î',n<^ité dans cette acception.
i R. v. pron. Être débauché,
plions du verbe actif.Quel-
i( -e débauchaient des gardes
pour aM.:i- ti ■mer Monsieur le Prince furent
découverts. (Malherbe.)
— Abandonner ses occupations babituelleo.
Étant jeune, je me débauchai de mes études
avec quelques-uns dé mes camarades. (Se-
grais.)
— Se jeter, se plonger dans la débauche,
dans l'oisiveté, dans les excès de table, dans
l'ivrognerie, dans rincontinencc, dans le liber-
tinage. La mauvaise compagnie est souvent
cause que lesjeunes gens se dt;ftflKcAeM^(Acad.)
* DÉB.AUCHEUB, EUSE. s. (rad. débau-
cher). Celui, celle qui excite à la débauche, au
libertinage, à la corruption des mœurs ; par-
ticulièrement,Celui, celle qui débauche la jeu-
nesse, les jeunes gens, les jeunes filles. C'est
un infâme débaucheur. Honte et mépris à cette
d'-baucheuse.
DEBAY (Jean-Baptiste-Joseph). Sculpteur,
né à Malines, 1779, composa de nombreuses
statues pour les jardins des Tuileries, etc. \\
Son fils nîné^Jean-Baptiste-Joseph.né à Xantes,
1802, est l'auteur de laslalue de Carabronne à
Nantes, dégroupes à Sainl-Eustache, etc. |[
Son îrèrc.,Auguste-Hyacinthe,Tïé à Nantes, 180i,
peintre, a donné l'Entrevue du Camp du drap
d or, etc. ; sculpteur, il a fait les mausolées de
Mgr Affre, etc.
DÉBELLATOIRE.adj. 2 g. (du lat. debel-
lalus, vaincu par la guerre). Vieux mot qui si-
gnifie Victorieux, triomphant, en parlant des
choses. Arme débellatoire. Arguments débel-
latoires.
DÉBELLER. v.a. i'" conj. (et. lat., debcl-
lare; rad. belium, guerre; mettre hors de
guerre . Vieux mot qui signifie Combattre vic-
torieuseraent,vaincre.Pour les traits communs
desquels elle débelle ordinairement le reste
des hommes, ils bondissent sur lui comme la
grêle. (Malherbe.) Je vous assure qu'elle est
débellée. comme dit Coulanges. (M™» de Sév.)
La nullité d'une cour entièrement débetlée et
asservie. (Saint-Simon.)
— SE DÉBELLER. V. pron. Être débellé, être
vaincu.
DE BELLOV. V. BELLOT (de).
DEBEXTUR. S. m. {pv.dé-ben-turr;S'' per-
sonne du pluriel de l'indicatif présent du v.
latin debeor, qui signifie ils sont dus). Féod.
Quittance donnée au roi par les officiers des
cours souveraines, lorsqu'ils recevaient leurs
honoraires. Celte quittance s'appelait ainsi
parce qu'elle commençait par ces mots : de-
bentur mihi, etc.
DÉBESILLER. v. a. \'^ conj. Pop. Gas-
piller, gâter. Débesiller son pain, ses effets.
♦ DÉBET. S. m. (pr. dé-hc ; et. lat., débet, il
doit, venant du verbe debere. être débiteur).
Comm. Ce qui est dû après l'arrélé du compte;
reliquat à solder après la balance faite entiv^
l'actif et le pasbif.Lr dcb l dclciiuine lu mon-
DEBI
1089
tant de la dette. Le débet d'un compte, d'un
comptable. Couvrir le débet, rester en débet.
Les comptables des deniers publics sont cons-
titués en débet, lorsque, par la vérification de
leurs comptes, ils sont déclarés reliquataires.
(ChabrolChamèane.)
— Nom des droits sur les marchandises que
vendait la Compagnie anglaise des Indes, les-
quels étaient compris dans le prix de la vente,
et rembourses par la Compagnie elle-même, à
la sortie des marchandises.
— Admin. milit. Excédent des dépenses sur
les recettes dans la balance du compte de la
masse individuelle d'un militaire. Le débet des
hommes passantâun autre corps est couvert
par la remise que fait ce nouveau corps à l'an-
cien, d'une somme équivalente prélevée sur
les fonds de la masse individuelle. (Art. 177
de l'ord. du 10 mai 18H.)
— Législ. Acte enregistra en débet. Acte en-
registré sans payement immédiat des droits
de timbre et d'enregistrement. H Payer une
charge en débet. Payer une charge en acquit-
tant les dettes du vendeur; se disait surtout
sous le régime de la vénalité des charges.
nÛlîIFFÉ, ÉE. part. pass. du v. Débiffer.
, ijectiv. Il Visage débiffé. Visage affai-
[Ktr quelque excès. \\Estomac débiffé-
i li ne fait pas bien ses fonctions, qui
-, . :udl. Avoir l'estomac tout debiffé. Où
avez-vous pris ce visage debiffé? Pourquoi
êtes-vous tout debiffé?
* DEBIFFER. v. a. l" conj. (de dé, préf.
priv., et de- biffer). Affaiblir, déranger, gâter.
Débiffer le visage. Débiffer l'estomac. La dé-
bauche lui a tout debiffé le visage. L'abus des
plaisirs et surtout de la danse l'a singulière-
ment débiffé. Il est très familier, et n'est guère
usité que dans le sens passif. V. débiffé, ée.
part, pass., pris adjectiv.
— SE DÉBiPFER. V. prou. Être débiffé, se dé-
ranger, s'affaiblir.
* DÉBILE, adj. 2 g. (du lat. debilis, fai-
ble). Affaibli, qui manque de force. Malade
débile. Enfant débile. Corps débile. Estomac
débile. Organes dubiles. Membres débiles. Je
me sens tout débileaujourd'hui. Respectez les
lieux 011 lesdébiles humains invoquent le Tout-
Puissant. (Boiste.) Tout être organisé, la plante
comme l'animal, peut naitre débile ou le de-
venir. (Virey.)
— Par extens. Constitution débile. Organi-
sation débile. Tempérament débile. Santé dé-
bile. Voix débile. Vue débile.
— Dans un sens analogue. Enfance débile.
Vieillesse débile. Ne donnez rien à mes débiles
ans. (Corn.)
— Fig. Qui ne peut prêter secours, assis-
tance.
(Corneille.)
— Fig. Cerveau débile. Mémoire débile. In-
telligence débile. Facultés débiles. Cœur dé-
bile. Sentiments débiles. Les mémoires excel-
lentes se joignent volontiers aux jugements
débiles.{yioniaigne.) Tout ce qui est débite tend
au despotisme. (Boiste.)
Le puissant loule aux pieds le faible qui menace.
Et rit, en l'écrasant, de sa débile audace. (Volt.)
— Bot. Se dit des végétaux, de leur tige, de
leurs branches, qui ont besoin d'être soutenus
par un étai.
— Syn. comp. débile, faible. Ce qui est
faible n'a pas assez de force; ce qui est débile
est devenu faible, a perdu sa force.
*DÉBILEMEXT. adv. D'une manière dé-
bile.
DÉBILITANT, part. prés, du v. Débiliter.
Qui débilite. Des tisanes débilitant l'estomac.
Des veilles débilitant la santé.
*DÉBILIT.\XT, AXTE. adj. Médec. Qui
est propre à débiliter, qui tend à affaiblir, à
diminuer Ténergie vitale des organes du corps,
etparliculièrement les forces musculaires. Ile-
mède débilitant. Nourriture débilitante. Bois-
son débilitante. Le moyen le plus efficace con-
tre les causes débilitantes consiste àconservcr
le baume de la vie. ou la puissance génératri-
ce. (Virey.) Certaines passions exercent sur
l'homme une influence notablement rf^iî7//a«-
^(?. (Charb.) H signer Arlequin,açrèsavoir trans-
gressé les préceptes de l'hygiène en faisant
usage de vin, liqueur qui n'est certainement
pas considérée comme débilitante, s'écriait :
On dit qu'un verre de vin soutient l'homme,
c'estfaux;en voilàdixquc je bois, et mes jam-
bes ne peuvent plus me porter. (Id.)
— Se prend subslantiv. Employer les débi-
litants. Renoncer aux débilitants. La diète et
les an tiph logis tiques sont des débilitants. Ce
remède est un débilitant. (Acad.)
* DÉBILITATIO\. S. f. (pr. dê-bi-Ultt-ci'
on). Action de débiliter,d'affaiblir;se dit par-
ticulièrement de l'affaiblissement des forcer
du corps, des nerfs, etc. Une application trop
soutenue des facultés intellectuelles contribue
à la débilitation de l'individu. (Nacquarl.) La
déhilitation rend les corps lymphatiques. (Vi-
rey.) La sobriété, qui est une facile vertu des
pays chauds, produirait une débilitation mor-
telle sous les rigueurs d'un climat polaire. (Id.)
— Ensemble des moyens qu'emploie le roé-
decinpour rabaisserles forces vitales ati degré
convenable, afin que la maladie marche le plus
régulièrement et le plus sûrement possible.
* DÉBILITÉ, s. f. (et. lat., débilitas, fai-
137
1090
DEBI
blesse; rad. deHlis. faible). Grande faiblesse.
Diminutioa ou épuisement des forees vitales.
U débilité du corps. La débilite des oi-gancs.
Li débilité des nerfs, des jambes. Une grande
débilité d'estomac. Débilité réelle, apparente,
générale, partielle. Le système digestif frappe
de débilité. Les causes, les signes, les carac-
tères de la débilité. Être atteint do débilite.
La débilité qui affecte les oi-ganes. La déHIilè
est souvenlle produit des atTections morales
tristes,prolongees.(Nacq«art.)l>ue les organes
des sens soient atteints de débiiilé, ils devien-
dront en proportion moins aptes i recevoir des
impressions, moins Bdèlesàles transmettre au
cerveau. (Id.)
— Par estons. La débilité des ans. La dé-
bilité de r.ige. Ménagez tout pour la vieillesse,
amis, s;mté, fortune : sa iléhiilé n'aurajamais
assez d'appuis. (J.-J. Rouss.)
— Fig. Débilité d'esprit. Débilité d'àrae. La
iëbililé des corps humains entraîne souvent
la iléHlilé de r.ime ; et la dibiliU de l'àme
entraine nécessairement celle du corps. (J.J.
lïousseau.)
DÉBILITÉ, ÉE. part. pass. du v. Débili-
ter. S'empl. adjectiv. Organe débilité.
* DÉBILITER. V. a. 1" conj. (éu lat., rfs-
Hlilare. affaiblir; rad. dehilis, faible). Affai-
blir, rendre débile. Débiliter les nerfs, l'esto-
mac, la vue. tous les organes. Pourquoi ce
sauvage supporte-t-il la douleur, bravet-il la
mort avec tant de courage'? C'est qu'il n'est
qu'un sauvage, lacivilisation n'a point débiiilé
sesoi-ganes.(Beaucticne.) Tout cequi énerve le
corps, tel que l'âge avancé, de longues et for-
tescontentions d'esprit, des travauxeseessifs,
une nourriture insuffisante, peut débiliter les
organes de la vie intérieure. (Xacquart.)
— P.ar cttens. Débiliter la santé. Débiliter
les forces.
— Fig. Débiliter l'esprit. Débiliter le cœur.
Débiliter les facultés morales. Le travail ex-
clusif des muscles, chez les hommes de peine,
les manœuvres, les forts de la halle, les indi-
vidus athlétiques, atrophie, débilite à l'excès
les fonctions de la pensée. (Viiey.)
— SE BÊBILITER. V. pron. Être débilité, être
affaibli. Épuiser ses propres forces vitales.
DÉBILLAGE. s. m. (j^Ton. dé-bi- llajc, U
mouill.). Action de débiller. || Résultat de cette
action.
DÉBILL.\RDÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
billarJer. S'emploie adjectiv. Bois débillardé.
Pièces de bois débillardées.
DÉBILL.lRDE.ME\T.s.m. (pr. dé-bi-Uttr-
de-man,ll mouiil.). Charp. Action de débillar-
der, de dégrossir une pièce de bois ; effet de
cette action.
DÉBILL.\RDER. v. a. l'^conj. (pr. déH-
llar-dé, U mouiil. ; formé du préf. extract, dé,
et de bille). Charp. Dégrossir une pièce do bois
enlacoupantdiagoQaiement,enenrelranehant
une partie qui a la forme d'un prisme rectangu-
laire.
— Oler la pierre qui tenait une caisse, une
pièce en équilibre.
OÉBILLÉ, ÉE. part. pass. du v. Débiller.
S'empl. adjectiv. Cheval débillé. Chevaux dé-
billés.
DÉBILLER. v. slA" conj. (pr. dé-bi-llé. Il
mouiil.; de dé, préf. extract., et biUe'.. Navig.
Détacher les chevaux qui tirent les bateaux sur
les bords d'une rivière.
— SE DÉBILLER. V. pron. Être débillé.
* DEBINE, s.f. (rad. rf(;««nc;).Fam.et pop.
Misère qui arrive par accident. État d'une per-
sonne qui fait mal ses affaires et qui éprouve
de la gène. Tomber dans la débine. Être dans
la débine. Rester dans la débine. Sortir de la
débine. Les moindres bisbilles, maintenant,
finissaient par des attrapages où l'on se jetait
la débine de la maison à la tête. (É. Zola.) Il
madrigalisait avec la fernme, l'ahurissait, l'é-
tourdissait, lui faisait passer dans la tète la
confuse idée d'avoir affaire à un gentilhomme
dans la débine. (De Concourt.)
DÉBIN'É, ÉE. part. pass. du v. Débiner.
Labourer la vigne. S'empl. adjectiv. Vigne dé-
binée.
DÉBIN'É, ÉE. part. pass. du v. Débiner,
dénigrer. Pop. dm est dénigré, déchiré. Il est
débiné dans tout le quartier.
DÉBINER. V. a. 1" conj. (rad. lat., biniis,
double, second). Agric. Donner à la vigne un
deuxième et léger labour [jourcnlever les mau-
vaises herbes. On dit aussi biiur.
— SE DÉBnER. V. pr. Recevoir un deuxième
labour, en parlant de la vigne.
DÉBINER, v. a. 1'" conj. (rad. rouchi, dé-
biner, s'enfuir, du rouchi biner, fuir). Fig. et
pop. Dénigrer quelqu'un, déblatérer contre lui,
sur son compte.
— Débiner 'ur, débiner contre ijuelqu'un. Mé-
dire, déblatérer sur son compte.
— Arg. Débiner le truc. Révéler une chose
tenue secrète. Dénoncer. Faire des révélations
touchant un vol.
— dEbi:ier. v. n. Fam . et jwp. Tomber dans
U débine, dans la misère.
— ss DÉBUER. V. pron. Se déchirer mécham-
mcDl en parolas.
DEBI
— Ai-g. Dispaiwîtrc. Se cacher. || S'affaiblir.
Je me débine de l'esloinac.
DÉBI.NEL'Il. s. ni. (rad. débiner). Fam. et
pop. Celui qui est malveillant en paroles, mé-
disant.
DÉBIRE.NTIEU.s.m.Celuiquiauiio rente
à son débit.
DÉBIS. s. m. (pr. dé-biss). Entom. Genre
de lépidoptères nocturnes, établi pour neuf
espèces de l'archipel Indien et des États-Unis.
* DÉBIT, s. m. (pr. dé-bi : et., V. débiter).
Signifiait primitivement Vente à crédit.
— Aujourd'hui, Vente de quelque marchan-
dise que ce soit, à crédit ou au comptant; il
emporte l'idée d'une vente toiilimie, reiiétce.
— S'entend surtout de la v. ni,- en .letail.
Avoir un grand débit. Mar.han.lisr .1 un bon
débit, d'unexcellenldebil.il innh lut ;.ùr, d'un
prompt débit. Faiiv m. .-i i; 1 i- lut de... Ces
étoffes ne sont pa^ I i' i 11 n. se fait pas
un grand débit dan- i: ' ;■ |uc. C'est un
grand rfeJ(/ qui enri' i I - in n hands. (Hér.!
La nouveauté d'iinr ' h, ■ ini'.' un grand
dcW. (Id.)Lebonii. : , i; ■ \'- débit. (\û.)
— Absol. S'enleii I im I pu i-is a une Vente
en détail prompte etiai-ilo. Celte marchandise
est de débit, cela n'est pas de débit.
— Boutique d'un débitant, lieu où l'on dé-
bite.
— Autorisation, commission de débitant,
droit de vendre certaines marchandises dont
le gouvernement exerce le monopole. Acheter
un débit de poudre à feu. Obtenir un débit de
tabac. Tenir un débit de cartes à jouer.
— Fig. Manière de parler, de réciter, de ra-
conter. Débit aisé, agréable, noble, éloquent,
net, léger, entraînant, chaleureux. Débit lent,
lourd, pénible, fatigant, monotone,confus, froid,
glacial. Avoir un beau débit, un mauvais dé-
bit.
— Se dit surtout de l'élocution des person-
nes qui sont dans l'habitude de parler en pu-
blic. Le débit d'un orateur. Le débit d'un avo-
cat. Le débit d'un prédicateur. Le débit d'un
acteur, d'un comédien, d'un tragédien. En ce
sens, il signifie â peu près la même chose que
Déclamation, ou méthode de prononcer à hau-
te voix à la tribune, au barreau, dans la chaire,
dans une académie, une phrase, une période,
un discours. La volubilité de la langue a ses
grâces, pourvu qu'elle ne soit point outrée;
mais une trop grande rapidité de débit nuit au
prédicateur et à son auditoire. (Denne-Baron.)
— La Bruyère et quelques auteurs ont em-
ployé ce mot dans le sens d'Action de débiter.
Le "débit des beaux sentiments. Le débit de
votre amour. Il est rare et l'on doit éviter de
s'en servir ainsi.
— Comm. Compte tenu, sur la page à gau-
che du grand livre d'un négociant, des arti-
cles fournis ou des sommes payées à quelqu'un,
par opposîtionà l'Avoir oucompte tenu, sur la
page de droite, de tout ce que l'on a reçu au
bénéfice ou en balance de ce compte. || On ap-
pelle aussi déliil la pa^ïe traucbe du grand li-
vre elle-mrni.v . n i.i.' .1. laqiirllr e-L .Tiil le
rootDOiT. 1, M' '-■■ Il ■;■■ ''-t a|i|ii|.'.' \iifir.
—Eaux L'i i-r i;v|.|..iiaiion (lu biis.srlnn sa
destination, du iM.jià ,1 ini aibreeii pUi-ieurs
parties; action de le mettre en cerceau x,en nier-
rain, en poutres, en planches, en bûches, etc.
Le rfeti/ du châtaignier en planches ou en èeha-
las est plus profitable qu'en bois à brûler.
(Acad.)
— Hydraul. Débit d'une fontaine, d'une condui-
te i/'eaK. Quantité que cette fontaine, cette con-
duite d'eau fournissent, dans une certaine unité
de temps.
— Mus. Récitation précipitée etpresque syl-
labique, qui ressemble â la parole. Se dît sur-
tout de la manière dont on chante les passages
qu'on appelle rêcitatifa dans les opéras. C'est
la trempe de l'âme et la puissance de l'organe
de l'acteur chantant, qui fait le bon ou le mau-
vais débit. (Denne-Baron.)
— Syn. comp. veste, débit. Vente se dit en
général de tout ce qui se vend ; dé-bit se dît
particulièrement de tout ce qui est d'une vente
prompte et facile.
DÉBITABLE.adj.2g. (Juipeutètre débité.
DÉBITAGE. s. m. Action de débiter. Se dit
particulièrement dans les arts manuels, et si-
gnifie Action de débîler les bois ou les pierres
suivant les formes exigées, soit pour le place-
ment dans la composition d'un tout, soit suivant
les besoins du commerce.
DÉBITANT, part. prés. du V. Débiter. Qui
débite. Des marchands débitant leur marchan-
dise.
DÉBITANT, ANTE. adj. Dont la profes-
sion, le métier est de débiter, de vendre en
détail. Des marchands débitants.
* DÉBITANT, ANTE. S. Celui, celle qui
débite, qui vend en détail quelque marchandi-
se. Un débitant de tabac. Un débitant devin,
d'eau-de-vie, de liqueurs.
DÉBITE, s. f. (rad. débit). Vente do papiers
timbrés.
DÉBITÉ, ÉE. part. pass. du v. Débiter.
S'empl. adjectiv. dans toutes les acceptions du
verbe. Marchandises débitées. Bois débités.
Discours débité. Compte débité.
' DÉBITER, v. a. l"conj. (et. lat., dcbilum.
DEBI
supin du v.(/<7'Cr(', devoir ; si^niflail.dans To-
ri;;ine, Vendre :i cii'tiii l,iii<' le débit d'une
marcliandise ; voii'h''. 'l.-u lurr a des aclie-
tfurs. On le dit >i Iihim i i,i d'une vente
continue, rêpêtuo ; du IumuL qu'il signifie
proprement Vendre en détail. bcbitcrdes den-
rées, des vins, des blés, des fourrages. Débi-
ter des étoffes, des draps, des toiles. Débiter
des denrées coloniales, des épiceries, etc. Ils
le débitèrent (un livre) publiquement dans leur
collège. (Racine.)
— On dit Débiter en détail, débiter en gros;
mais quand on dit absolument débiter, cela
signifie Vendre en détail. Il faut ren\plir son
magasin avant de débiter sa. marchandise. (St-
Evremond.)
— Fig. La louange est à prix, le hasard la
débite. (Régnier.) N'avons-nous pas notre cir-
que, où les Français débitent leurs ennemis à
la tranche sans jamais être entamés ?(Villem.)
— Fig. Dcliiterun auteur. Vendre ses ouvra-
ges. Après vingt ans entiers qu'on me débite
sur la place. (La Bruy.)
— Loc.piov. et fig. Bien débiter sa marchandi-
se. S' énoncei- avec facilité, donner de la valeur
à ce que l'on dit par la manière dont on le dit.
Celte locution tient à la fois delà signification
propre du verbe débiter, si l'on en considère la
lettre, et de la signification figurée qui suit,
pour le sens qu'on lui attribue.
— Fig. Dire, réciter, déclamer. Débiter un
rôle. Débiter un discours. Débiter une haran-
gue. Débiter une tirade. J'ai rcgu au moment
d'y aller (â un dîner), l'avis de me préparer à
débiter un speech. (Mérimée.)
— Absol. Débiter froidement. Débiter lour-
dement. Débiter avec feu.Débiter avec empha-
se. Débiter avec naturel Débiter avec simpli-
cité.
— Raconter, aller dire çâ et là, de côté et
d'autre; publier, répandre dans le public. Dé-
biterdesnouvelIes.Débiterdes mensonges. Dé-
biter des médisances. Débiter des maximes.
Si Jésus-Christ eût débité des fables, il n'y eût
point eu de Juif qui n'en eût pu reconnaître
l'imposture. (Pasc.) Je vous demande pardon
si je vous débite avec tant de franchise ma
pensée sur les présentsque vous m'avez faits.
(Corneille.) Us débitèrent loules leurs pensées
comme des traditions authentiques. (Bossuet.)
Il souffle après avoir débité sa nouvelle. (La
Bruyère.) Chacun a débité ses maximes frivo-
les. (Boil.) Le voici qui rappelle les vieux contes
que nous avons dédites un soir entre nous dans
l'effusion de l'intimité et dans la gaieté du vin.
(X. Marmier.) Le plus grand de nos saints n'a
jamais débité de maxime plus céleste. (Volt.)
Bien sorcier celui qui eût démêlé quelque cho-
se de clair, de positif dans le flot de paroles
qu'elle débitait à tout propos sur son origine
ou sur sa vie. (A. Daudet.)
t;n liomme de mon âge a cm Icgèremenl
Ce qu'un lionime du tien débiie iiniirudeiiiment. (Corn.)
— Débiter des injures. En dire beaucoup.
— Débiter contre. Débiter contre quelqu'un.
J'ai vu les lettres que vous rfe'^i7« contre celles
que j'ai écrites. (Pascal.)
— Débiter dans. Vous débitâtes cette lettre
dans tout Paris. (Pasc.) Quelques doutes usés
cl v\di,^airesqu'on a débités dans tous les temps.
(Massillon.)
— Débiter que. Il débite que vous êtes trop
grand pour vouloir abaisser votre majesté.
(Massillon.)
— Bouch. Débilernne bête. La couperen mor-
ceaux destinés à être vendus, et, par extens.,
La couper.
— Compt. Porter au débit d'un compte. Ins-
crire quelqu'un surlapageou versodu grand-
livre comme débiteur de tel ou tel article, de
telle ou telle somme. Débiter un compte. Dé-
biter quelqu'un de la somme de raille francs.
— Eaux et for. Exploiter les bois, les mar-
quer, les scier, les fendre, etc., pour les em-
ployer dans les constructions et à divers usa-
ges domestiques. Débiter lesbois en planches,
en madriers, etc.
— Se dit pareillement de l'exploitation du
marbre, des pierres. Débiter à la scie.
— Hydraul. Fournir ime certaine quantité
d'eau dans un temps donné, en parlant d'une
fontaine, etc. Cette fontaine débite mille li-
tres par heure.
— Mus. Substituer l'accent de la parole à
l'accent mu^^ir.Tl, dans l'exécution de certains
passage?- pr:ri i|> it ni^nt. dans les récitatifs,
et dans I i i ! !■ > ' '■ morceaux de genre.
— Te-'li > V. Scie dont on se sert
pnurdiM -: — l - 1-^ couper suivant les
.ii:ii. n-! ■■ ^ ■ ■■: - ^l:Ju-!< .':-n:.-;: di^hite
I ..: . , ^1 .. , . .1 . 1 .■ : ■ ■ ; I - .11' de
t„ ^ . ,,■.,,,,,, ., .I,,,',. I., ,., ■ M. i ■.' , I .■ \Dè-
l'iUrdc i'--:U\.:ic.VM< \-- -r.'.'-. \..- ,ih-..'ii.. Se dit
principaleniL-nt des travaux manuels.
— SE DÉBITER. V. pron. Êtrc débité, selon
toutes les acceptions du verbe actif. Quand un
livre au Palais se venfl et se rfet//(?-;Boi I .IQuand
il se débitera, priez M'"" de la Fayette... d'en
demander un peur vous. (M""' de Sëvig.^
* DÊBlTEliU, EIJSE.s.Celui, ccllequi dé-
bite des nouvelles, des fariLxdes, des sornettes.
Se prend toujours ironiquement et en mau-
vaise part. Vous n'êtes qu'un débiteur de men-
songes.
* DÉBITEUR, TRICE. s. (et. \al.ydebilor,
debitriXy mdmù signification; rad. debcre, de-
voir). Celui, celle qui doit à quelqu'un. Il est
opposé ù Créancier, créancière. Bon débilour.
DEBL
Mauvais débiteur. Débiteur scrupuleux, eiact,
solvaljle. Débiteur inexact, insolvable. Être le
détiiteur de quelqu'un. Être la débitrice de
quelqu'un. Être débiteur d'une somme âi(uel-
qu'un- Il est sans cesse occupé de si^s débiteurs.
(La Bruyère.)
— Celui qui a contracté envers un tiers une
obligation civile en vertu de laquelle il peut
être soumis â une action judiciaire Être dé-
biteur aux yeux de la loi. Autrefois, ; : débiteur
insolvable devenait l'esclave de son créancier;
aujourd'hui, ce dernier n'a droit que sur les
biens immobiliers et mobiliers du débiteur.
— Comm. S'empl. adjectiv. Compte dehilfitr.
Compte qui se trouve à la page gauche du
grand livre appeléerfiîA//.llestopposéaft)w;;/(?
créditeur.
DÉBITIF, IVE. adj. Comm. Qui doit être
débité. Le gain et la perte, la recette et la li-
vraison, auxquels donne lieu simultanément
toute opération de négoce, se notent chaque
fois sur le livre journal, en indiquant toujours
dans une même formule, et les comptes débi-
tés, et les comptes débitifs. (Lemonnicr.)
DÉBITIS. s.m. [f T. débi-tiss:àyx\M.deb - .
tus, dû). Anc.prat.Nom donné à des lettres de
chancellerie qui contenaientun mandement au
premier huissier de contraindre le débiteur de
l'impétrant au payement de sommes dues en
vertu d'actes authentiques, n'emportant pas
exécution parée. Lettres de débîtîs.
DÉBITTÉ, ÉE. part. pass. du v. Débitter.
S'empl. adjectivement Câble dèbîtté.
DÉBITTER. v. a 1" conj. (de i/e, préf. priv.,
et de bitte). Ane. mar. Dérouler Détacher le
câble des bittes.
— SE DÉBITTER. V. pron. Être débitté, déta-
ché des bittes.
DÉBITUMIIVISATIOX. s. f. (pr débi-tu-
mi-ni-za-cion; v3^d.débituminiser).C\iim. Action
d'enlever à une substance le bitume qu'elle
contient. Quand à ces qualités le coke joint la
propriété d'être resti* encore un peu collant,
même après sa débituminisation presque com-
plète, il est ordinairement d'une qualité supé-
rieure. (Pelouze.)
DÉBITUMINiSÉ,ÉE.part. pass. duv.Dè-
bituminiser. S'empl. adj. Coke débituminisé.
DÉBITUMIMSER. v. a. \" Conj. (de dé,
préf. priv., et de bitume). Chiin. Oler, enlever
le bitume.
* DÉBLAI, s. m. Action de déblayer, d'en-
lever des terres pour mettre un terrain de ni-
veau, pour creuser un fossé, des fondations,
etc.; résultat de l'action de déblayer. l'aire le
déblai. Opérer le déblai. Travailler au déblai.
Terminer un déblai.
— Être en déblai, mettre en déblai. Se dit de
l'endroit d'un canal, d'une route, où il a fallu
un déblai pour donner le niveau convenabip.
— Se dit de la quantité de terre qu'il faut
enlever pour déblayer Déblai égal au remblai.
Faire servir les déblais à combler les fossés
voisins.
— Fig. et fam. Débarras d'une personne im-
portune ou d'une chose incommode. Bon dé-
blai. Beau déblai. Heureux déblai. Enfin voilà
ces ennuyeux partis, c'est un beau déblai.
(Acad.) Il est peu usité dans celle acception.
DÉBL.ANCHI, lE. part. pass. du v. Déblan-
chir. S'empl. adjectiv. Métal déblanchi. Cloche
dèhlanchie.
— DËBLANCRI. S. m. Techn. Opération qui
consiste à épuiser une cuve d'indigo de toute
la couleur bleue qu'elle est capable de fournir.
DËBL.ANCIIIU. V. a. 2° conj. (de dé, pré-
fixe priv., et de blanchir). Techn. Enlever la
croule qui se forme à la surface des métaux
en pleine fusion Dcblanchir une cloche.
— Oter la croûted'élain des tables de plomb
— Monn. Détacher le flan de dedans une
pièce de monnaie à l'aide du coupoir.
— SE DÉBLANCHIR v. pron. Être déblanchi.
DÉBLATÉRATIOX. s. f. (pr.débta-téra-
cinu). Action de déblatérer, de déclamer vio-
lemment contre une personne ou une chose.
C'est une véritable déblatération. Je ne m'at-
tendais pas i ces perfides déblatérations de
votre part. Que faire contre de telles déblaté-
rations".^
* DÉBLATÉRER v. n. 1" conj. (du lat-
deblaterare, bavarder). L'c se change en é de-
vant une syllabe muette, excepté au futur et
au conditionnel. Je déblatère, tu déblatères. Je
déblatérerai. Déclamer, parler longtemps et
violemment contre quelqu'un. Déblatérer les
uns contre les autres.Dèblatérer pendant deux
lieures. Il est de bon goût, dans un certain
monde, de déblatérer contre le régime parle-
mentaire. (L. Ulbach.)Etil commençai débla-
térer contre le directeur, soutenu en cel» par
le Nantais,qui avait ses raisons de lui en vou-
loir, lui aussi. (A. Daudet.)
— Dans un sens moins défavorable, signi-
fiiiit anciennement Causer, babiller, caqueter,
parler avec indiscrétion.
DÉBLAVE s. f. N'est usité que dans l'ex-
pression : Chemin de déblaee. Chemin d'exploi-
tation.
DÉBf..*VER. v. a. Ir'conj. (et., dé, préf.
priv.; lat., bladum. blé). Vieux mot usité en-
core dans certaines parties de la France, et
qui signifie Couper les blés, enlever les blés,
moissonner.
DÉBLAYÉ, ÉE. part.pass. du v. Déblayer
DEBO
DEBO
SVmpl.adjorliv.ToriMin .b'Mayô. Soi (Icblayi-.
Ilfiiitc d.l.l.iv.' [-MnlMiiis dOblayûfs. Hue
ii.-t.|;iVi"-.-- IM '■ !■ 1' '■ ■ ■
l>l■:lt^A^ IMI \r " ^ ■liondc ilrhlayer,
i-tat >\i- oc ijin '^ i^ IMtv Ne se dit qu'au
piiiprc et en parlant des cliuses.
* DEBLAYER. V. a. l""" conj. (et. bas-lat.,
(U'hlinloir : rad. h la il mil. hh'-\ si-nindl amirn-
l)arr'assi;nt. Déblayer des terres. Déblayer des
_ \i. mI <.]ro, il ne s'ag:it que d'abattre et
de (/<■/. .,';-■- - " m.)
" I _ /> !r lerrain. Aplanir les dif-
fir.uli' - ! ;;i!. - i,i 'iiiise; faciliter à quelqu'un
l'exê'MiU'mdiin projet, d'une affaire, etc.
— Fig. et pop. Faire vider les lieux à un im-
portun, le renvoyer. Inusité dans cette accep-
tion.
— SE DÉBLAYER. V. pron. Être déblayé, être
débarrassé. .
— Fig. Débarrasserleslieux de sa présence,
en parlant d'un importun.
DKBLÉE.5. f. Ane. coiit. Dêblcure. Vieux
mot.
l>i':Ttrrrnr - f. Ane. coul. Blés pendant
par I r ' !'■ corrélatif d'Emhléure. Il
* DMtLoc \(;k.s. m. Action de débloquer.
Le dublocaLfc dune place. Le déblocage d'une
ville.
— Imprim. Action de débloquer. Le déblo-
ca!?e des lettres.
DÉBLOCUS.s.m. {pr.dé-hlo-hifis; du pré f.
exlract. rfc', et de blocus). Art niilit. Action de
lever un blocus; levée forcée d'un blocus. On
ne s'attendait pas à ce dèblocus.
DÉBLOQUÉ, ÉE. part. pass. du v. Déblo-
quer. S'empl.adjectiv. Place débloquée. Camp
débloqué. Garnison débloquée.
— Typogr. Lettres débloquées.
DÉBLOQUEMENT. s. ni.Action de déblo-
quer; résultat de cette action.
* DÉBLOQUER. V. a. !■■« conj. (et. fr., dé.
prof, exlract., cl bloquer). Art milit. Faire le-
vor le blocus, obliger l'ennemi à s'éloigner
d'une ville qu'il avait bloquée, etc. Débloquer
une ville. Débloquer la place. Débloquer la
garnison.
— Arg. Lever ime consigne.
— Imprim. Oter d'une composition typogra-
phique les lettres bloquées on retournées, pour
li'^ remplacer par celles qui conviennent. Dé-
bloquer les lettres.
— Jeu de billard. Se dît d'une bille qui res-
sort d'une des blouses après y être entrée.
— SE DÉBLOQUER, v. pron. Être débloqué:
faire lever soi-même le blocus, en parlant des
assiégés.
DÉBLOUI, lE. part. pass. du v. Déblouîr.
S'empl. adjectiv. Les yeux déblouis. La vérité
se montre à ses yeux déblouis.
DEBLOUIR. v. a. âo conj. (et. rfe^préf.priv.,
et éblouir). Dessiller les yeux, éclairer. Vieux
ut inusité.
— SE déblouîr. v. pron. Être débloui, se
dessiller soi-même les yeux.
DÉBOIR.%DOUR.s. m. Techn. Instrument
de bois composé de deux pièces en croix de
Saint -André,et tournant au tour d'une cheville,
dont on «e sert dans le midi de la France pour
dépouilk-r de leur enveloppe les châtaignes
f|uV)n veut faire sécher.
* DÉrsoiRE. s. m. (de dé, préf. privât., et
boire). Mauvais goût, goût désagréable que
laisse dans la bouche une liqueur amère, ai-
grie ou corrompue. Avoir le déboire, ^a dé-
boire, du déboire, quelque déboiie. Lais'^ordu
déboire. Vin qui a du déboiif. I ■ p li, . . u-
fant, à qui l'on avait fait pnni : i , il
n'y avait pas quinze jours, <i i . ut
prise qu'avec une peine infinir-. > fi i ni . i, .r.'
le déboireik la bouche. (J.-J. Rnu^s,
— Fig. Dégoût, chagrin, déplaisir, mortifi-
cation causée par l'insuccès d'une affaire, par
Ins caprices et les retours de la fortune, efr.
Éprouver un grand déboire, déboire sur déboi-
re, des déboires continuels. Les amants, It.'s
ambitieux et les courtisans, sontplusqne d'au-
tres sujets à de fâcheux déboires. (E. Hureau.)
Les plaisirs eux-mêmes ont aussi leurs déboi'
reti. lorsqu'au Heu d'effleurer la coupe ou de
s'y désaltérer modérément, on l'épuisé jusqu'à
la lie. (Id.) Il est des choses dont il faut même
savoir s'abstenir, si Ton ne veut éprouver des
dchnirrs continuels. (Id.)
— Opérition qui, au bord de la mer,consistc
à vider I. -s viviers.
DÉBOISÉ, ÉE. part. pass. du v. Déboiser.
S'c-mpl. adjpctiv.Pays déboisé. Province déboi-
sée.Aujourd'hui lesIlasses-Alpes sontpresque
lunlfs dcl/oi.'iées et sans pâturages, et les ter-
res d'!s valluL-s sont, pour la moitié au moins,
eritporl-rs |iar les torrents,
*hKH<nsi:Mi:\T.s.m.Actionded<-lioiser.
Le ili i.-i I III- il' lu sol. Le déboisement dos
mnriL,i_'iii . I.' 1' iKiisement inconsidûn; ilos
nioijl;i^'m:,>.i p^m lusultatrentraînemenl do In
tt-'rr<: végétalo,la stérilité de ces montagnos, la
diminution des eaux de source, l'augmenta lion
dus eaux supcrncielles, la formation des tor-
* DEBOISKIt.
priv., et boin). Arr
los forêts qui couv
uitiit les montagU'
sont résultées do .
tagncs, et par la oi
nés aux rages de
1.
. ÈLrcd.-b
; la pre-
■t los plai-
^nel.J
•isé.Insen-
— SE DEBOISER.
sihlomont la France .s'est déboisée.
DÉBOIT. s. m. Dégoût. Vieux et inusité.
DÉBOÎT.VGE. S. m. (rad, déboîter). Rcl.
Action de retirer un livre de la reliure.
déboîté, ÉE. part. pass. du v. Déboîter.
S'empl. adjectiv.Qui est disloijué. Os déboîté.
Articulation déboîtée. Menuiserie déboîtée,
liiyaiix déboîtés, etc.
* DÉBOÎTEMENT S. m. (rad. déboîter).
Meder. Nom donné autrefois à la lê^-ion dans
laquelle les surfaces articulnii. > i^-, ,,-, . , ■--
sent d'être dans leur étatnoriuil ; . > i |ii |.i ■
ment la sortie de la tête d'un .- ilr i,, . ,l\ n-
on elle était renfermée comme daua unu/vo/Zf.
On se sert aujourd'hui scientifiquement du mot
luxation.
— Art milit. Action du soldat qui quitte mo-
mentanément la place qu'il occupait dans le
rang.
* DÉBOÎTER. V. a. 1" conj. (du préf. ex-
tract, dé, et de boi/e :olei\ tirer de la boîte,
d'une boite). Disloquer. Ne se dit proprement
qu'en parlant des os qu'un effort, une chute, un
accident quelconque dérange de leur position
normale, faitsortir de la cavitèdans laquelle
ils sont renfermés comme dans une boîte. Dé-
boîter un os. Déboîter le bras. Déboîter l'é-
paule. Déboîter le pied, le genou.
— En médecine, le terme scientifique est
luxer.
— Menuîs. Déjoindre. Déboiter une porte. Dé-
boîter les pièces d'un parquet, d'une menuise-
rie. Déboîter une cloison.
— SE DÉBOÎTER. V. pFon. Être déboîté,se dé-
joindre, dans toutes les acceptions du v. actif.
Les os ne se déboîtent pas sans beaucoup de
douleur. (Acad.) Une table qui se débotté. (Id.)
DÉBO\D.4\T. part. prés, du V. Débonder.
DÉBO\DA\T, AXTE.adj.Seditde celui,
deccllii|iii l.il--< ' ' h i[ii> I 'Il abondance une
cho^o MU lui!;, l'i - . I. tiondantede joie.
Il éLiit Imu! (/, M '.. ./ I ,1,-1. lires réjouissan-
tes et d-' I iMini.i;.-. !>>■ (lonc.)
DÉUO\DÉ,ÉE. part. pass. duv.Débondcr.
S'empl. adjectiv. Tonneau débondé. Étang dé-
bondé. Larmes débondées.
* DÉBOXDER. V. a. l"-*" conj. (et. fr., dé,
préf. extract., et bouder). Lâcher, Oter la bon-
de. Débonder un tonneau. Débonder un étang.
— Fani. et par extens. Faire cesser une gran-
de constipation, en parlant de l'efficacité d'un
purgatif. Il était fort constipé, cette médecine
l'a débondé. (Aca^A.)
— DÉBONDER. V. ïi. Sortir avec impétuosité,
avec abondance. L'eau débonde par cette ou-
verture.
— Fig. et fam. S'épancher tout à coup, en
parlant dos larmes, des sentiments tiop long-
temps contenus, comprimés dans le cœur. Les
pleurs qu'elle avait longtemps retenus débon-
dèrent à la fin.(Acad.) Après avoir longtemps
retenu sa colère, il fallut enfin débouder. (Id.j
J'ai le cœur plein, il faut que je débonde. (Voit.)
— Fam. Évacuer abondamment par le bas
après avoir été longtemps resserré.
— On dit d'un cadavre qui se vide, qu'il dé-
bonde.
— SI miimmii II V. pron. Être débondé, s'é-
cha).]. , . ; I 1 usité par la bonde;sevi-
df*r[.i nt rapide, abondant; s'ô-
p;""'i" '■' ■' ■■■"'i'- ,
nÉItoNDOXXÉ, ÉE.part. pass. du v. Dé-
bniidunncr. S'emploie adjectiv. Muid débon-
douné. Tonneau débondonné.
DÉBO\DOXi\EME\T. s. m. Techn. Ac-
tion de débondonner, d'ôter le bondon d'un
tonneau.
* DÉBOXDONXER. v. a. l" conj. (et. fr.,
dé, préf. extracl., et bondonner). Techn. Oter
le bondon. Débondonner un tonneau pour le
remplir.
—SE DÉBONDONNER. V. pron. Être débondonné.
DÉBOXDOXXOIR. S. m. Instrument qui
sort àd.-bnnd..nnornn tonneau.
* in';iî(>\\ \iitr .1 ij". 1 ■ ■(,, 1 ''"w,- r>..Ms
et bon. iii. ■lit, lis, (Ml . I i"i. .1. I , ■ I , , : I ! ,■■■:
UnlioT,nii.-drlK,ruiai[- I h :'.| ii^-l |. ■ ni ,11111. ■
s'il n'est point ûêbonnairc. (Volt.)
Il (levi
Qiio notre roi fût débonnaire
Une faut point ponsser à ))Out
L'ennemi le plus dehonnaire. {Fl.OniAN.)
— Ironiq. Se dit d'un mari qui est trop bon,
qui ferme les yeux sur les galanteries de sa
DERO
fômnio, qui soulTre trop patiemment son in-
'Mtl.iuil"
>' lit dos choses por,sonnifiécs. Ame dé-
1 "Mh m; I 1; |.iil débonnaire. A voir un cuiurilé-
l...[ui,iin . i;ii(; d'une humeur débonnaire.
— S'iMnpi. substantiv. Bienheureux les rfc-
bonnaires, les pacifiques elles miséricordieux !
(Trad. do l'Évang,)
DEBO
1091
donné romo
)\\ \ii:i:mi:\-|- a i\. h'u
. ,p - -ruMe buMto, avec
lu ):i>\ \ \i!:i 11:
dchu
rclc. v- il I. > '!: ''■"/// '/,'.■/-■ ir|,,,!i:l partout
un oh, 11:1 . îi 11' :l.|.' ~! l'i . ], V'i'nilàl'eni-
pereur I'iaiu,'.iib. t.ai dJunaU .-a dcbunnaireté,
qui le rend toujours dupe des intrigants. (Na-
poléon.)
DKBOXXETÉ, ÉE.part. pri^>;. du v.Débon-
ll.T.lu
l'I-
t\ \ ! Il
double
■ qui
— DÉUONNETER. V. n. Hort. En parlant des
fruits, Perdre l'espèce de bonnet que forme la
corolle desséchée.
— SE DEBONNETER. V. pron. Être débonneté.
DÉBOQUETÉ, ÉE.part. çass. du v. Dcbo-
queter. S'empl. adjectiv. Pilotis déboquelé.
DÉBOQUETER.v. a. l-"" conj. On double
le t devant une syllabe muette. Je déboqnelte.
Oter les planches qui environnent les pilotis.
— SE DÉBOQUETER. V, prou. Être déboqueté.
DÉBOK.A. Hist. s. Prophétesse juive, vivait
dans le xiV' siècle av. J.C. D'apiosses inspi-
rations, Bar;u- b.ittil. .m 1:. -i.t Ti. il-a', Si^ara,
général de Jaliui. 1 ■ - \ ut roduit
les Hébreux on -1 1 ■ :^u ■ 1 :, v du li-
vre des Juge-^ i-riit''i:n'- !'■ ' ',.i:,i ■!.■ hr-horasur
la mort de Sisara, tue par la Juivo Juhel.
* DÉBOUD. s. m. (et. fr., dé, préf. extract.,
et bord). Ane. médec. Débordement. Ne se di-
sait qu'en parlant des humeurs, de la bile.
— Monn. Partie d'une pièce qui est au delà
du cordon de la légende. Le débord d'une pièce.
— P. et ch. Partie d'une route qui borde le
pa\é, passage du pavé aiix bas côtés. Le dé-
bord du pave.
— Teclin. Le débord d'une étoffe. La partie
de la doublure qui excède rétolTe, en forme de
passe-poil.
DÉBOUDANT, part. prés. duv. Déborder.
DÉItORD \\T. AXTE. adj. Qui déborde.
Los ii'upr, i!r!ii>nl,!iitrs tremblaient dans leurs
— FiLT. 'Joi o\rr. lo les limites. Si son érudi-
tion est trop débonlauleel polyglotte. (Reinhold
Dezeimeris.)
DÉBORDÉ, ÉE. part. pass. du v. Débor-
der. S'empl.adjectiv., dan'; (nnto^ les accep-
tions du verbe. Un ch ap'' m d- h 1 U-. Une jupe
débordée. Un torrent il' -i l- i im arméedé-
bordée. Un partipoliii (M. l. h-ni.- [, a corrup-
tion débordéo In- - Il ■'.■i'anlec ne fait pas
partout les Ui' ; 1 > i lioss.) De ses flots
débordés va i\ '■ i i» i-'^nes. (Delille.)
Courait la ruule (Ni chameau...
(F. DE NeUFCHÂTEXD.)
— Débordé de. Nous les vovons (nus débordés
d'opinion': ot d- o.o'nr'^ ( Mi,Mtai-iv.,-)
— y . - It: .'■!,'' I I !,■ r-' 1 franchi IcS
boni'' h I II ■:. '■!' ■■ I .1 :■ ■■!■■■ l'n jeune
talembiat.;
— Se dit aussi des choses. Menerune vie dé-
bordée, une conduite débordée. Un siècle dé-
bordé. Une société débordée.
— S'est dit pour Dégarni de son bord. De-
niers débordés fC*esl-à.-(iirc Deniers rognés au
bord.
— REM. GRAMM. Débordé présente deux si-
gnifications bien Iranchoos, en tant qu'il ex-
prime l'action de débnrder faite ou soufferte.
Quand nn dit- larivirrrdrhu:d,-r,i-(Aa^\^n\\\('.
cla
, p,:!,,
l'aido,l..-|,|
'■' 'l'I' "■■'■'
,1.:,. !.. ,„nli
fa'ilo.i'.p.u
le pln^ suu
faito r\ riMii
* UEBORDIC.MEXT. S. m. {vd.6.. déborder).
Action par laquelle un fleuve, une rivière, etc.,
déborde, c'est-à-dire sort de son lit et franchit
ses bords. Les débordements périodiques du
ii[.i.-'.|.ol.aii:pMMiiv.i,L
• ; 1,1 de la préposition
1 ; il ■ on indiquantque
' il iiilorte et non pas
-t lion de remarquer que,
hnrdé indique une action
ion soufferte.
Nil.Ledébordementdu Uhône.Lo débordement
de la Seine. Le débori. rnoni .1.- la Loire, Un
fleuve, une rivière snj' iii 1 I- in [uonts dé-
bordemciils. La cau-^o lu il,-!nu<l, ,„,/i/ du Nil
vient des pluies qui loml.. m ou l.i hiuiuo.(Buir.)
— Fig. Irruption d'une grande multitude dans
une contrée qu'elle a dessein d'occuper,de con-
quérir. Sedit surtout en parlant de l'irruption
d'un peuple barbare ou conquérant. Le débor-
dement tics Barbares dans l'empire romain,
ou siu" l'empire romain.
— Fig. Profusioji i-xlréme, désordonnée, de
certain. -s rlm-^r-. i,-ii,- .|<i<' |< - |..ii.]u:/os, les
mj.i
i-t )
idé-
I I 1:1 . 'j , ihdonvoit
IM ■ ,,,. 1 :. . :i ,1.; serais
■n- ' ■ •- "■' !■ I lespas-
I.,: . i.|,. ;.;i , otTusions
'■"„■,/,„.,„/., 1 ,;,,,ii.-. (Balz.)
■'■il .ui àtoiuil. XI, ut de com-
' ['.utuut. (M'"'=deSév.)Leur
• ou menaces et en déborde-
— Fig. Dan^ un sens analogue, en parlantde
cbnv*.'^ p,.,^.,,,..;li..,.^. f;oiïroYa.h\c débordement
do in ' ' lires. (Boss.)
— I i> I !ô mœurs, débauche, li-
braiit, I I li'-idoment. Grand débor-
dou,. I ! -, , ii-Mido,nent. Vivre dans
le di I ' :, ' : 1 -Il \ I !■ la port(! aux plus
grand ' , - / /, !' 1 r. <i:sdébordemeuls
i débordements
'.luli'
:Cor!
— Pathol. Flux extraordinaire; évacuation
subite et abondante de quelque humeur. Dé-
bordement do bilo, liôbordoment d'humeurs.
Avoir un délinr hruini ^' uifilr d'un déborde-
ment. Arrèloi' l t^ u di no^nt.
— Syn. ruin|i. l't HoKliJ \IKNT, INONDATION.
Le nii'i (/.''-, ^.' (,'■■■'■■■ /' -■ i]i].hrpie à l'action des
ean\ ] ' ' ' !■ ^1 il. ot celui d'inonda-
tiun I I I. 1 : I : : 1 I j II II dos bords, et que
les
ant.
* DÉBORDER. V. a. l''" conj. (du préf. e.x-
tract. dé, et de border). Oter ce qui borde, en-
lever le bord, la bordure. Déborder une robe.
Déborder une pelisse. Déborder un manteau.
Déborder un chapeau.
— Seditaus-i. il;iii-i--Moaoreption, de toute
chose dont lo I <u l -u 1 ..h. mité dépas.se le
bord ou rexlronuii 1 uni' mh-o rhoseavec la-
quelleelleestoM ia(.[i''i i I - l'-vTnf d'un 'jijot
peutdéborder le do\ i;,( I u 1 1 î linfuli z
des pièces d'étoffe diu' ■ -.'. \ r. ni- pla^
larges déborderont no' - ..m . m ni h^plus
étroites. Dans un mémo layon do lubliuitieque,
placez des volumes d'inégal format; les in-
octavo déborderont les in-douze. Dans une
construction, une pierre qui sort de l'aligne-
ment déborde les autres pierres qui sont ali-
gnées.
— Déborder un lit. Retirer les bords des draps
et des couvertures qui étaient repliés sous les
matelas. •
— Dépasser, outrepasser, en fait d'opinions,
d'action polifiqup. Coux qui font des révolu-
tion- ' i ' ' nl.nt onmodérer l'élan,
se w ; !■ ] |.ir d'autres hom-
niL- [ I H'ns que les pre-
mioi - li' -t ,tinsi que, dans la
RévoUuinn frani; iiso, la Montagne déborda les
Girondins.
— Faire sortir de ses bords, en parlant d'un
cours d'eau.
C'est la Seine en fureur qui déborde son onde
Sur les quais de Paris. (Malherbe.)
— Fig. Passer au di là dos bornes, sortir des
limites, en p. tri 1 ni h - 1 1. >- il des sentiments.
L'ambition di !■ 1 i. 1 1 no. La colère dé-
bordesonco' I, ^1 :; ■: ■ rivain dont l'am-
bition rfe/'O'Wf' -'■-■ ll\['-' liMlstO.)
— Art milit. Avoii plu-. 1. rr^ni, plus d'é-
tendue, en parlant do'l'M\ ,11 Nil. -^. de deux
li^'-nes de troupe, dontiunr dopissr l'autre. La
première ligne des AutriLdiionsdobordait celle
des Français. L'escailre française débordait
l'escadre anglaise.
— Gant. Déhiirder une peau. Étendre ou éta-
ler les bords .1 uno p,:ui di-;tinée à faire des
gants. A travoi ~ I.- . n i. aux, il aperçut des
casiers, des c.ui n^ !■ |i-lit établi de son
état, nvpc los Li.m K . i.-M aux, le pot à retail-
ler et I l'iii .1 i-lquer pour déborder les
peaux, h' li >ii'
— Mac. I)r/<"nlrr un vaisseau. En enlever le
bordage. || hclnirdcr une embarcation. La pous-
ser au large.
— Absol. Se détacher d'un vaisseau qu'on
avait aborde. Apros l'abordage, il ne put //(f-
hurilrr. Ail Ihhiirder les avirons. Oter les
,,vir 11- 1 I : ' ' de dessus le bord pour
I,., , ,n II I I Ml :- i:i[e^u.\\ Déborder les voi-
les. Eu lar^'iiui ]■-- '■ouutes.
— Navig. fltiv. Écarter du bord, en parlant
du bois de flottage.
— Techn. Couper avec les planes les deux
côtés des tables de plomb.
— DÉBORDER. V. n. Sortir des bords, dépas-
ser les bords, franchir les bords. Se dit pro-
prement des fleuves, des riviéres,etc. Le fleuve
a débordé deux fois cet hiver. La Loire ne dé-
bordera peut-être pas cette année. De tous les
fleuves et de toutes les rivières de France, le
109?
DEBO
Bh.5ne et la Sajne, qui est son principal af-
fluent, sont les plus terribles quanii ils vicn-
uenl à débonler.
— Parexlens.Se dit d'un écoulement abon-
dant d'iiumeui-s, ei particulièrement de la bi-
le. Les humeui-s dcbonient. La bile déborde.
— Par exions. La jupe de sa robe de piqué
blanc déborilait on llols amples de cbaquo cô-
té du laboui-el. (De Concourt.) Des bouquets
d'arbres àèboriatent sur les longues lignes des
murs. (G. Flaub.) Les speclalcui-s des tribunes
inférieures déhoriaient sur tous les plals-boixis.
(V. Hugo.)
— Se répandre, faire irruption, envahir un
pays, un territoire, en parlant des peuples bar-
bares, comme cela eut lieu surtout il l'époque
de la décadence de l'empire romain.
— Fig. Dans les sociétés modernes, la démo-
cralie déborde. La licence, l'irréligion, l'im-
probité, les mauvaises mœui-s. débordent et
menacent do tout envahir. Qn'esl-ce que l'ins-
tinct de l'immortalilé sinon une vie morale
qui, accumulée dans leprésenl, iléborde dans
l'avenir ? lE. Ouinet.l D,ins la scène d'aveu,
il eut les noies, les cris d'une déclaralion qui
échappe et déborde. De Concourt.) Son cœur
débordait en paroles furieuses. (G. Flaubert.)
— Mar. Se détacher d'un vaisseau que l'on
avait abordé. Nous limes tous nos efforls pour
déborder. (Acad.) |{ S'emploie aussi dans ce
sens avec le pronom personnel.
— Prend l'un ou l'aulredes verbes ausiliaî-
resaroiret ilre. Aroir débordé exprime lac-
lion : La rivièi-e « débordé. Être débordé ex-
prime l'état La rivière f.s( débordée. Les eaux
sont déboi-dées. Ellesont déborde deux fois en
un mois.
— SE DÉBORDER. V. piou. Être débordé. Per-
dre son bord, sa bordure, en parlant d'un vê-
tement. Celle jupe se déborde.
— Sortir de son lit pour se répandre, en par-
lant d'un cours d'eau. La Seine s'est débordée.
Jamais l'Euphrate ne se débordait. (Bossuel.)
Demandez au Geyar pourquoi il s'est déborde.
(Mérimée.)
— Par extens. Les humeurs se sont débor-
dées. La bile se déborde.
— Fig. S'épancher. Je me déborde quand il
est question de parler de vous. (Balzac.)
— Fig. La malice se déborde. (Fléch.) Cet
amour-propre s'est étendu el débordé dans le
vide que l'amour de Dieu a laissé. (Pasc.)Elle
(la Bretagne) est toujours toute pleine, rien
ne se répand, rien ne se perd, rien ne se dé-
borde. (M»» de Sévig.)
— Fig. Se déborder en imprécations, en inju-
res. Vomir des imprécations, des injures. Les
jésuites se débordèrent en une infinité de nou-
velles invectives conlre sa mémoire. (Racine.)
— Faire des excès. Il n'est pas impossible
de passer son temps sans se déborder. (Malh.)
DÉBORDEUR, EUSE. s. (rad. déborder).
Celui, celle qui coupe la laine des peaux d'a-
gneau.
— .\djectiv. Un ouvrier débordeur, une ou-
vrière dèbordousc.
DÉBOKDOlR.s. m.(rad.*7(orrf(;r).Techn.
Plane. Outil .à l'usage du plombier et du ton-
nelier. Il Bassin ilans lequel l'oplicien travail le,
façonne les verres de lunetles.
DÉBOSQU.AGE. s. m.(pr. dé-bo-skaje; de
rfr. préf. exlract., et base, ancienne forme du
mot bois), .action de sortir du bois.
DÉBOSSÉ, ÉE. part. pass. du v. Débos-
ser. S'empl. adjectiv. Cable débossè.
DÉBOSSELÉ, ÉE. part. pass. du V. Débos-
seler. S'empl. adjectiv.
DÉBOSSELER, v. a. l'" conj.(du préf. ex-
tract, de, el de bosseler). Je débossèle, tu débos-
seles, elc^ Détruire ou etfacer des bosses.
— SE DÉBusSELER. V. pron. Être débosselé.
DÉBOSSER, v.a. 1" conj. (formé du préf.
privai, dé, el de bosse). Mar. Oler, démarrer les
bosses de dessus un cable où elles élaient frap-
pées. Débosser un câble.
— SE DÉBOSSER. v. pron. Être débossé.
DÉBOSSEL'K ou DÉBOSSOIR, s. m.
Médec.Coin qui sert à augmenter l'énergie des
procédés d'extension du rachis, chez les bos-
sus.
DÉBOTTÉ, ÉE. part. pass. du v. Déboîter.
S'empl. adjr-cliv. Un homme débotté. Une per-
sonne déboîtée.
* DÉBOTTÉ. S. m. Action ou moment de
tirer les bottes ou ses bottes. V. débotter,
substantif.
* DÉBOTTER. V. a. i" conj. (du préf. ex-
tract, dé, et de botter). Tirer les botles, ôter les
Ijfillcs des jambes de quelqu'un. Son valet l'a
déboîté. (Acad.)
— se DÉBOTTER, v. pron. Quitter soi-même
ses iK^ties. Allez vous débotter. (Acad.) Ne vou-
lez-vous i><t\iii vous débotter '/ Non, s'il vous
plail,ma txjlle me lient la jambe fraîche. (Dan-
court.)
* DÉBOTTER, s. m. Action de tirer les
bottes. Moment ou l'on olo les bottes. Se dé-
boîter. Se trouver au débullcr. Assister au dé-
boîter du roi.
— Par exlens. Le moment même de l'arri-
vée. Il ne faisait que de descendre de voilure,
et il me reçut à son déboîter. (Acad. 1
— On écrit aussi débotté, sans r. Voir quel-
qu'un au débotté.
DEBO
«ÉBOUCH.IGE. s. m. (rad. déboufhcr).
Action de retirer le liouchon d'une bouteille.
DÉBOUCHÉ, ÉE. part. pass. du V. Débou-
cher. S'empl.adjecliv. Flacon débouche. Uoiile
débouchée.
* DÉBOI'CHÉ. s. m. (rad. déboucher). Ex-
trémité d'un délilé, d'une vallée, d'un col de
inonlagne. Au débouché de la vallée. Au de-
boHChédu délilé. Au débouché de la montagne.
Attendre au débouché. Attaquer au débouche.
Former le débouché. Les monts Eolieiis ont
non seulemeiil des plantes ou des animaux ;
mais aussi des hommes propres à les habiter,
du moins aux débouchés de leurs enlonnoiis.
(B. de Sl-Pierrc.)
— Fig. Voie qui facilite la vente, le transporl,
l'écoulement, l'expédition au dehors, des pro-
duits industriels et agricoles d'une contrée,
d'une province. Uu bon débouché. Un excel-
lent débouché. Faute de débouchés. Ouvrir un
débouché, des débouchés. Manquer de débou-
chés. Mulliplier les débouchés. Celle province
manque de débouchés pour l'écoulement de ses
produits. (Acad.) C'est la production qui favo-
rise les débouches. (Say.) Le défaut de produc-
tion, et, par suite, de débauchés, vient quelque-
fois lie Cl' que la ijriHlU'linn est remllio trop
,.li.-i-,.p.r.l- i!.,;.-!- .A- --;!■- ■ ) MM ii.dus-
I • ■ iM, : 1.1 ■. |.i I ' '/. .. .V ■-: ' < '-"ndl-
[; .; ,!•'!. I, .!,.-: il h \ .1 i I - ' ' ■ ..■•-'■ sans
,U ,, ,,•/„■ , - u,^ 1 ;Im1iI.'' .| '■• illi':i,-nt deS
produits. I J. Ganiier.)
— Moyen de se défaire de marchandises ou
d'effets de commerce dont le débit ou le pla-
cement est aléatoire,diflicile.Les commerçants
en gros et en détail sont en rivalité constante
pour se procurer des débouchés, c'est-à-dire
des acheteurs. (Aubert de Vitry.)
— Expédient pour se tirer d'affaire, d'em-
barras ; moyen de succès, de réussite; voie
pour arriver aune place, à un emploi. Cher-
cher un débouché. Trouver un débouché. Met-
tre à piolil un lirl.
■On
d.:hu
cher.
* DÉBol't:ni:>ii:-\ï. s. m. Action de dé-
boucher.Le deboui-heinent des eaux,ledébou-
chement d'un canal, d'un ègoul, d'un tuyau
de conduite. Le débouchement d'une bouteille.
— Fig. Expédient, moyen de débiter des
marchandises, de placer des effets de com-
merce dont il est difficile de se défaire. Cher-
cher u n débouchemenl pour des marchandises.
Trouver un débouchement pour des traites. ||
On emploie plus ordinairement débouché.
— Passage d'un endroit resserré à un lieu
plus ouvert. L'armée fut attaquée au débouche-
ment de la vallée. (Acad.)
* DÉBOUCHER, v. a. 1™ conj. (de rfe'.préf.
extract., el de (w«t'/i«'). Oter ce qui bouche. Dé-
boucher une bouteille, un flacon.
— Par extens. Oter ce qui obslrue, ce qui
embarrasse, ce qui fait obstacle. Déboucher
une porte. Déboucher un chemin. Déboucher
un passage, une rue, une place. Déboucher la
voie publique Parbleu! tu vois; j'attends que
ces messie-trs aient débouché la porte, pour
présenter la mon visage. (Molière.) Cela vous
eût débouché les veines, cela eût donné du jeu
elde l'espace à voire sang. (M»" de Sévig.)
— Fig. Ouvrir l'esprit, en parlant d'une per-
sonne qui apprend avec peine, qui comprend
dillicilement. L'usage du momie débouchera ce
jeune homme.
— Médec. Faire cesser la constipation, pro-
curer d'abondantes évacuations alvines. Ce re-
mède vous débouchera certainement.
— DÉBOCCHER. V. n. Liltcialenient, Sortir
'comme par une bouche. Sortird'un endroit res-
serré pour passer dans un lieu plus ouvert.
Déboucher des montagnes dans la plaine. Dé-
boucher par un endroit. L'armée déboucha au
point du jour. (Acad.)
— Dans un sens analogue, Se dit d'un fleuve,
d'une rivière, d'un canal, en parlant de l'en-
droit où ils ont leur embouchure. Le Rhône
débouche dans la Méditerranée. La Seine, la
Loire et la Garonne débuuchent dans l'Océan.
— SE DÉBOUCHER, v. prou. Être débouché.
Se déboucher de soi-même, par la force de la
liqueur,en parlant d'une bouleille, d'un flacon.
— Déboudier, pris substantiv. V. débouché,
s. m.
DÉBOUCHEUR. s. m. Celui qui débouche.
DÉBOUCHOIR. s. m. (radie, déboucher).
Techn. Outil dont le lapidaire se sert pour re-
pousser la queue de la coquille lorsqu'elle est
cassée.
— Agric. Bâton pointu qui sert à dégager le
soc de la charrue de la terre dont il est chargé.
— Art milit. Pointe qui sert à retirer les
rondelles de cuir qui bouchent les évents des
fusées d'obus.
DEBOUCLE, EE. part. pass. du v. Débou-
cler. S'empl. atljectiv. Armure débouclée. Cein-
turon ilébouclé. Soulier dcbouclé.Perruque dé-
bouclée. Deux mèches de cheveux débouclés
tombaient jusqu'il terre el accompagnaient gra-
cieusement la mélancolie de sa figure. (Th.
Gautier.)
* DÉBOUCLER, v.a.l" conj. (de rfé, préf.
extracl., et de boucler). Oter une boucle, dé-
faire les boucles.
— Dégager l'ardillon d'une boucle qui ar-
rête la courroie, la bande ou le ruban passé
DEBO
dans la boucle. Déboucler une cuirasse. Dé-
iHiuder une armure. Déboucler un ccinluruh,
une ceinture. Déboucler des souliers.
— Déranger, défaire les boucles d'une che-
velure, d'une perruque; défriser. Déboucler
des cheveux.
— Déboucler une jument. Oter les boucles
qu'on lui avait mises pour empêcher qu'elle
ne fût saillie.
— Arg. Déboucler un prisonnier. Le taire sor-
tir de prison.
— Mar. Déboucler un port. En dégager ren-
trée,
— SE DÉBOUCLER, v. prou. Être débouclé.
Un soulier qui se déboucle. Des cheveux qui
se débouclent.
DÉBOUILLAGE. s. m. (rad. dé'jouillir).
lîlanchiss. Action de soumettre, au sortir du
euvier, les pièces lavées à l'action d'un lait
de chaux à une lempérature de 50".
DÉBOUILLI, lE. part.pass.du v.Débouil-
lir. S'emploie adjecliv. Échantillons débouiilis.
Etoffes débûuillies.
*DÉBOUILLI.s.m.(rad. lie JouîHî'r). Teint.
Opération qui consiste à faire bouillir dans
une eau préparée les étoffes teintes, pour s'as-
surer de la solidité des couleurs appliquées
sur ces élolîes. Mettre au dôbouilli. Passer au
débouilli. Éprouver au débouilli.
* DÉBOUILLIR. v. a. '2» conj.(pr. dé-bou-
llir. Il mouill.). Techn. Faire bouillir dans de
l'eau, avec certains ingrédients, des échantil-
lons ou des étoffes pour en éprouver la cou-
leur ou pour leur ôtcr celte couleur.
— SE DÉBOUILLIR. V. pron. Être débouilli,
être éprouvé, passé au dèbouilli.
DÉBOUILLISSAGE. S. m. Techn.Syn.de
DÉBOUILU.
DÉBOULÉ. ÉE. part. pass. du v. Débou-
ler. Qui a fui. Lièvre déboulé.
— DÉBOULÉ, s. m. Action de l'animal qui
quitte l'étal de repos pour fuir.Tirer un lièvre
au déboulé.
— Sport. Course à petite distance, qui force
les chevaux à courir à toute vitesse dés le dé-
but.
DÉBOULER, v. n. 1™ conj. Chass. Se dit
du lièvre qui part à l'improviste.
— Par exlens. et fam. Partir subitement, en
parlant des personnes.
DÉBOULO.\X.\GE.s. m. Action de débou-
lonner.
DÉBOULONNÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
boulonner.S'empl. adjectivement. Cuve débou-
lonnée.
DÉBOULONNER.v. a.l'» conj. (dorfc, pré-
fixe exlr., et boulonner). Démonlerce qui était
boulonné.
DÉBOULOMVEUB, EUSE. s. Celui, celle
qui déboulonne ou qui donne l'ordre de dé-
boulonner.
DÉBOUQUÉ, ÉE. part. pass. du v. Dèbou-
quer. S'emploie adjectiv. Vaisseau débouqiié.
Frégate heureusement débouquée. Escadre dé-
bouquée.
* DÉBOUQUEMENT. S. m. (rad. débou-
quer). Mar. Canal, détroit, passage resserré
entre plusieurs îles au milieu desquelles un
navire est obligé de passer. Ce terme s'appli-
que particulièrement aux Antilles. Entrer dans
le débouquement. Donner dans le déhouque-
ment. Rester dans le débouquement. Sortir du
débouquement.
— Action de débouquer.
* DÉBOUQUER. v.n.l'» conj. (et. lat., de.
de, hors; Inicca, bouche). Mar. Sortir d'un dé-
bouquement, d'un détioil, d'un canal, d'un
passage resserré entre des ècueîls ou entre
des iles, pour entrer dans une mer libre.
— Débouquer se conjugue avec l'auxiliaire
avoir ou l'auxiliaire é/îr, suivant qu'on veut
indiquer une action ou un étal. La flotte a dé-
bou'/ué hier au soir. La flotte est débouquée de-
puis huit jours.
DÉBOURB.\GE. s. m. (rad. .déboucher).
Aclioii de tirer quelqu'un ou quelque chose
de la bourbe. Il était A moitié plongé dans la
fange dont il ne pouvait se dépêtrer ; je lui
tendis la main el je contribuai a son débour-
bage. (B. Barbé.)
— Action de faire perdre au poisson le goût
de vase, en le laissant quelque temps dans l'eau
vive.
— Métall. Opération qui consiste à séparer
le minerai de la boue qui l'enveloppe.
DÉBOURBÉ, ÉE. part. pass. du v. Débour-
ber. S'empl. adjectiv. Bassin débourbé. Voi-
ture débourbée. Poisson débourbé.
* DÉBOURBER. v. a. 1" Conj. (du préf.
exlract. dé, et de bourbe). Oler la boui-be. Dé-
bourber un fossé.Débourber un canal. Débour-
ber un étang.
— Tirer de la bourbe. Débourber une char-
rette.
— Débourber le poisson. Le mettre dans de
l'eau claire el vive pour qu'il perde le goût de
bourbe.
— Soutirer le vin, l'enlever de dessus sa lie
après que la fermentation a cessé.
— Fig. Tirer quelqu'un de l'embarras, le sor-
tir d'un mauvais pas, le mettre au-dessus de
la misère, lui taire surmonter une position dif-
ticile.
DEBO
— Tirer du bourbier des vices,
LoiiDii^ Ions rt^iis <iui. comme BourJaloue,
lleltoHrbent les péclietirs sans tomber dans la boue.
|Sa.*(I.ECQDE.)
— SE DÉBOURBER. v. pr. Être débourbé, tiré
de la bourbe. || Perdre le goût de la bourbe.
DÉBOURBEUR. s.m. (rad. débourber). Ou-
vrier chargé de laver le minerai au sortir delà
mine,
— Adjecliv. Ouvrier débourbeur.
DÉBOURBOX.VER.v.a. l-^'ccnj-Débarras-
ser de la famille des Bourbons.
— On a dit aussi, avec mépris Débour'oon-
naitler.
DÉBOURDER. v. n. 1" Conj. Vieux mol qui
signifie Converser, deviser, discourir.
DÉBOURGEOISÉ, ÉE. part. pass. du V.
Débourgeoiser. S'emploie adjecliv. Jeune hom-
me débourgcoisé. Jeune femme débourgeoisée.
Famille débourgeoisée,
DÉBOURGEOISER. v. a. 1" conj. (du
piéf.priv. dé, el de i.ouryeois). Olcv a quelqu'un
les manières bourgeoises, les habitudes bour-
geoises, l'air bourgeois, le ton bourgeois.
— Faire sortir quelqu'un de la classe bour-
geoise pour le conduire dans la haute société,
dans le grand monde. Je n'ai pas mon pareil
pour débourgeoiser un enfant de faniillc, le
mettre dans le monde, le pousser dans le jeu,
(Regnard.)
— SE DÉBOURGEOISER. v. pioB Coiilracter
une alliance ou des liaisons au-dessus de la
classe bourgeoise. || Quitter les manières bour-
geoises, prendre des habitudes plus distin-
guées.
DÉBOURR.4GE. s. m. (rad. débourrer).
Techn Action de nettoyer les cardes en enle-
vant la bourre qui les embarrasse. H Déchet ré-
sultant du travail tailsur toute matière textile.
Il Action de débarrasser le moût du vin de
Champagne de la ralle, des pépins, elc.|| Opé-
ration qui a pour but de débarrasser de leurs
poils les peaux qu'on veut soumettre au lan-
DÉBOURRÉ, ÉE. part. pass. du v. Débour-
rer. S'emploie adjectiv. Fusil débouri-é. Pipe
débourrée.
— Fig.Jeune homme débourré. Il élailgrand,
bien fait, mais très gauche, et ayant besoin
d'être débourré avant que d'être mis sur la
scène. (Mercier.)
— Cheval débourré. Cheval qui a perdu l'em-
bonpoint qu'on lui avail tait acquérir pour le
vendre plus avantageusement.
* DÉBOURRER. V. a. 1™ Conj, (du préf,
exlract, dé, et de bourrer). Oter la bourre. Dé-
bourrer un pistolet. Débourrer un fusil. Dé-
bourrer une carde.
— Débourrer une pipe. Oler le tabac qui la
remplil,
— Fig. et pop. Débourrer un jeune homme.
Lui faire perdre les manières gauches, le mau-
vais ton,rair emprunté, elle façonner aux bon-
nes manières, le former selon les usages du
beau monde.
— Débourrer un cheval. Commencer à rendre
ses mouvements souples el liants, à le rendre
propre au service auquel on le destine.
— SE DÉBOURRER. V. pr. Être débourré. ||
Être façonné aux usages de la bonne société.
Il Commencer â prendre de soi-même les ma-
nières d'un homme distingué.
— Bot. Sortir de la bourre, en parlant des
bourgeons.
DÉBOURREUR, EUSE. S. Ouvrier chargé
de taire un dèboarrage. || Machine qui esé-
cule un débourrage.
— Adjecliv. Ouvrier débourreur, machine
débourreuse.
DÉBOURRIN. s. m. (rad. débourrer). Nona,
dans quelques départements, des cendres ré-
sultant de la combuslion du tabac dans une
pipe.
* DÉBOURS, s. m. (pr. dé-bour; rad dé-
bourser). Ce que l'on a tiré de sa bourse , avance
d'argent pour le complede quelqu'un. Être en
débours.
— S'emploie surtout au pluriel. Payer les
débours. Rentrer dans ses débours. Ce mol a
vieilli ; c'est encore un terme de pratique, mais
dans le langage usuel on se sert du mot dé-
boursé.
DÉBOURSÉ, ÉE. part. pass. du v. Débour-
ser.Sempl. adjecliv. Argent déboursé. Somme
déboursée. Frais déboursés. Il n'y a rien à
rabattre là-dessus, c'est un argent déboursé.
(Acad.)
— DÉBOURSÉ. S. m Argent payé pour frais,
pour avances. Demander son déboursé. K'exi-
o-er que ses déboursés. Avoir fait de grands
déboursés. Cette affaire a nécessité de nom-
breux déboursés. Rendre à quelqu'un ses dé-
boursés. Réclamer laiil pour ses déboursés, il
a donné un mémoire de ses déboursés, (.tcad.)
Ce mot s'emploie beaucoup plus souvent au
pluriel qu'au singulier.
* DÉBOURSEMENT. S. m. Action de dé.
bourser. Il est très peu usité.
* DÉBOURSER, v. a. i" conj. (él. fr., dé,
prêt, exlract., cl baur.ie). Oter, tirer de sa
bourse, et par extens., de sa caisse pour payer ;
payer pour quelqu'un qui doit rembourser plus
lard. Débourser beaucoup d'argent, peu d'ar-
gent. Débourser de grosses sommes, Débour-
DE no
<i.-r [„.ur iim-fmjili'niî. pmirraohat d'une torro,
tl' pi I, I. \rh, Il 1 sans rien déboiirsur.
r.ii, , I ■, Ml ,, r/iiabilepoiii'se Taire
\h .,i M ,;, h m iiiiiiilivsoiicr, di'lionrfirz.
\r \. ;,.,.. |.M -^.■. ;Voll.)
l _ |h ! , r-cr lie l'esprit, beaucoup d'tjs-
piit. .D.l - r do belles paroles.
— SE DÉBOURSER. V. ppon. Être déboursé,
êln' payé à l'avance pour le compte de quel-
qu'un.
hKHOUSCAILLER. V. a. 1" conj. Arg.
DKIUHJSIGUEIt.v.a.l'-' conj. (derfc,prêf.
oxtr.u:L \boustgue, friche). Défricher, dans Je
Languedoc.
* DEBOUT, adv. (rad. ioK/;surun bout,
sur le bout; placé de UMiiièn- que le bout tou-
che
Icnipsdebout.Je su-i . ■■ h ;.■,;..■,■ m, itin.
pascal debout. iH-:^! I! ^ ' i' ■ (■ :"'■ '/fW/dans
la chambre des pini- - l' i- il 1 I-e berger
attentif est debout au^iLS II- s--5 brebis. (La
lîruy.) La vie est une montagne qu'il faut gra-
vir debout et descendre assis. (M™" Nccker.)
L'ange exterminateur est debout avec nous.
(Racine.)
Debout à ses côtés, le jeune Élîacin
Comme moi le servait en long liabil de lin. (Racine.)
— Par analogie, en parlant d'un quadrupède,
ondît qu'il se tient debout, qn il est debout, cic,
lors-^u'il se dresse sur ses pieds ou sur ses pat-
ios de derrière. La marmotte mange debout
comme l'écureuil. (Buffrm.)
— Être debout. Être hors du lit, être levé.
Être debout dès le matin. || On dit d'un hom-
me qui relève de maladie, ou que des infirmi-
tés ont retenu longtemps alité, et qui se réta-
blit, qu'z7 est debout.
— Laisser quelqu'un debout. Ne pas lui pro-
poscrde s'asseoir, ce qui généralement est re-
gardé comme une impolitesse. II ne daigna pas
ni'olTrir un siège, et me laissa debout tout le
temps que je restai avec lui. (Acad.)
— Par cxagèr. Dormir debout. Éprouver si
fortement le besoin du sommeil, que les yeu.K
so ferment et qu'on s'assoupit, même sans être
assis ou couché. Adieu, laissez-moi, je dors
debout. Allez vous mettre au lit, carvous dor-
mez debout.
~V\-^. Conte à dormir rf(îioH/. Récit ennuyeux,
absurde, ou qui ne méritn pas qu'on y fasse la
moindre attention. || Promesses vaines aux-
quelles on ne saurait ajouter foi.
— On a dit qu'il fallail, qu'im empereur mou-
rût debout., pour exprimer que la vigilance et
l'activité sont des qualités indispensables à
ceux qui sont chargés de la direction dun État.
— Fig. Être debout, rester debout. Ne pas cé-
der aux obstacles, tenir ferme contre les diffi-
cultés, ne se point laisser renverser par ceux
qui convoitent notre ruine, notre position, no-
ti"c place. Être debout malgré ses ennemis.
Rester debout malgré l'cfTort des cabales. Un
ministre qui est debout, qui reste debout, mal-
;;ré la vive opposition qu'on lui fait dans le
gouvernement ou dans la société. Un foni'tion-
nairc qui se tient toujours debout sons tous
îcs pouvoirs, par sa souplesse, son obséquio-
sité, ou par l'infiuence d'un puissant piolec-
teur. On croyait ce commer^jant ruiné, et il est
encore debout. Après avoir essuyé des pertes
si grandes, comment se peut-il qu'il soit en-
core ilobout? Ils paraissent debout, (la Bruy.)
Il ni- ' ' ■-■■w^. •n dit Tomber debont. .Se tirer
In I 1 Ml,' it habilementd'un pasdifficile,
lu 11 iiH'ê critique, et se trouver dans
la M ri . >iiii L h>n qu'auparavant. On dit aussi
tomhey sur .ses ptcd.i.
— Il ne saurait tomber que debout. Se dit d'un
homme dont le crédit est inébranlable.
— Rester debout signifie aussi Avoir de la
dignité, de la fierté, se faire respecter, ne pas
soutTrir qu'on manque d'égards, etc. Si vous
restie?. deltout, l'orgueil ne pourrait vous écra-
ser. (Ile Lévis.)
— Fig. S'entend aussi de tout ce qui existe,
par opposition à ce qui a cessé d'être. Mieux
vaut goujat debout qu'empereur enterré. (La
Fontame.)
— Se dit en parlantdes choses qu'on dresse
ou qui sont dressées et maintenues verticale-
ment sur un de leurs bouts. Être debout. Pla
ccr debout. Maintenir deliout. I| Mettre du bois
debout. L'appuyer contre un autre cor[)S dans
le sons dosa hauteur, || Mettre un tonneau de-
bout. Le mettre sur soti fond.
— Par extens. Qui subsiste encore, qui n'a
pas encore été détruit par le temps ou toute
autre cause quiauraÎL pu en aiiiciii-r la clmle,
la ruine, en pailmt i, - < i li. ,i mires
objets matériels. ( t :i . t i : |. i rs no-
lili(in.-s. Les |,v, .,: !. ' , I ,. nirn-
corc!ilfboiit. L'r-iiiii:i^' I ijiijuh i ul' u 'ur'' dé-
font, mais mille symplJinL-s fâcheux annon-
çaient sa ruine prochaine. Ils vivent cepen-
dant, et leurtomple est rfeJou/. (Rao.) Rien ne
reste debout de ce peuple détruit. (V. Hugo.)
— Blas. Animaux debout. Ceux qu'on repré-
sente tout droits et posés sur leur pieds de
derrière.
— Comm. Passer deboni ■-. iiM. .1 han-
discs qui Iraveiseiil un- 1 -r,
pourêtie lriinspo,l.,„s , ! , i ,: n .-ul
delà de cette ville. Ci.-lui nii ■ u lui ■ -^ inar-
DEHR
cbandises doit êtie muni d'une permission du
bureau des douanes ou de l'octroi qu'on ap-
pelle im passe-dcbout.
— Fig. Passer debout. Passer dans l'esprit
sans s'y arrêter, sans y faire la plus légère ini-
jjression. La lectui'C est inutile à certaines per-
sonnes, les idées passent debont dans leur tête.
(M""-Necker.)
M ■
buitl
'<ln
CHhlr
lulîaii.-. il \cntdcl'
à la route qu'on ^•
ventdebout. Non- .1. i. i' i l> ■ 'il
les avirons! Codiin.Lii i-in.',,! ,iii.(m-, r ^ i .- ,
meurs lèvent lesaviKin^ i.mui* lunili.- lol.p.ii-
neurs. || Debout au quart! Cri d'appel que pous-
sent les matelots de quart pour éveiller ceux
qui doivent venir prendre leur place, quand
leur tour de garde est fini.
— Menuis. Bois debont. Bois travaillé perpen- |
diculairement au fil.
— Véncr. Mettre une bêle debout. La lancer.
— Debout! intcrj. Expression donlonsesert
pour éveiller quelqu'un à la hâte. Allons, de-
bout! Debout! il fauti)artir. Debout! il fait déjà
grand jour. Debout! dit l'Avarice, il est temps
de marcher. (Boil.)
— Syn.comp. debout, droit. On est debout
lorsqu'on est sur ses pieds, quoiqu'on penche
de quelque côté. On est droit lorsqu'on n'est
ni courbé ni couché. Un vieillard dont le corps
se courbe est debout loisqu' il marche, mais il
n'est pas droit. Un homme dans la for- -e de
l'àgc et qui se tient bien est di'oit et debout
tout à la fois.
DÉBOUT. s. ni. Ane. rout. Action d'enché-
rir sur une autre p* i - i^n /*'■ "lufsà éteinte
de chandelle. Sigm'i ■ ; . i; ' ■ . n--, Enchères
pour l'adjudicalinh
DÉBOUT.-\NCi:.>. l...iil>LiiOLTEMEi\T.
s. m. Ane. prat. Action de débouler; e.tpul-
sion.
DKBOUTK, ÉE. part. pass. du v. Débou-
ter. Sempl- .^'ii. i' 'I i-i" ■■■ 1- '!'■■ r.utiiMié-
boutée. I.' - ; 1 ' . I I ;.i I :i,| n 'les
frais de U _..■■ I. -..■■.; ■'' ■, ■ ■ ■ rnn-
damnés aux :ii;'..' !_■ -. M_ilLL.b'_-,^ A nuM se-
cours! me voila dcbuutcc. ^VoU.)
DÉBOUTÉ, s. ni. Jurispr. Acte par lequel
on est déclaré déchu d'une demande en jus-
tice. Le débouté d'une demande, d'une oppo-
sition.
— Ane. jurispr. Débouté de défense ou prem ic r
débouté. Jugement rendu par défaut après l'ex
pirationdes délaisaccordés au défendeur. \\Dê-
'/outé fatal ou dernier f/t'/'0«/(?'. Jugement défini-
tif rendu par défaut, sur opposition.
DÉBOUTE.MTNT m A 1 1^.^ de dèbou
1er; résultat de <■■ ; \. -e dit guère
qu'en termes di' pi ' ,jie est-il fort
peu usité dans C'îi' i .^ pi ii
*DÉBOUTEK. v. a. 1"^ conj. (et. fr., rfc,
préf. extract., et houier, vieux verbe qui si-
gnifie mi?///"e;dèmetL-c. mettre hors). Prat. Dé-
clarer déidiu d'une demande enjustice. Débou-
ter quelqu'un de sa demande. Débouter la par-
tie adverse de son opposition. Débouter le de-
mandeur de ses prétentions.
Depuis une licure en vain je vous écoute ,
Vous n'avez rien prouvé, je vous déboule. (Volt.
— Se dit familièrement, en parlant d'un re-
fus que l'on éprouve relativement à une de-
mande quelconque.
— Par extons. Supprimer, détruire. Le fief
naquit â l'époque ou le servage germanique
f/tîiwM/u la servitude romaine. (Chatfaubriand.)
— SEDÉBOUTER. V. pron. Être débouté.
DÉBOUTONXÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
boutonner. S'empl. adjcctiv. Habit délioutim-
né. Fleuret déboutonné. Parlera cœur débou-
tonné.
— li/it' à rentre déboutonné, manger à ventre
dr! ■> .!u;n-. hur, iiiangor avec e.xcès.
' IM i:ot laWEÏt. v. a. l'"oconj. (et. fr.,
*/f , ,1 ,1 ' vd.i-t., et boutonner). Oter, faire
buitii l"r> i.'HiLuiis d'une boutonnière, d'une
ganse. Déboutonner son gilet, son habit. Dé-
boutonner une amazone.
— Escr. Oter le bouton. Déboutonner un fleu-
ret.
— SE DÉBOUTONNER. V. pron. Être débou-
lonné. Il Déboutonner ses vêtements.
— Fig. et fam. Parler librement, dire tout
ce qu'on pense, ouvrir son cœur sans réserve.
Se déboutonner avec ses amis. Il s'est tenu
longtemps sur la réserve, mais à la fin il s'est
déboulonné. (Acad.)
DÉBB AILLÉ,ÉE. part. pass. du v.Débrail-
ler.S'empl.adjectiv. Dont les habits ont été mal
de vingtans,(/(;/'/"«^i/t;.v il.ms des bloui^es grises,
causaient lentement avec elles. (É. Zola.)
— Fig. Camille Desmoulins a le style dc-
braillc. sans dignité. (Sainte-Beuve )
— Ou dit subst. Vn débraillé, une débrail-
lée, pour Un homme débraillé, une femme dé-
braillée.
DERH
— nKimAir.i.K. s. m. État d'une personne
dont les vêtements sont débraillés. Une faut
[Kis aller jusqu'au débraillé. {\À\.\..)
— Fig. Sans gêne. Le débraillé de son style
lui nuira.
*DÉBK.\ILLEU(SE}.v.pron.l"conj.(ét.
lat., de, préf. privât., et bracula, petite braic,
sorte de vêtement, de haut-de-chausses). Se
découvrir près pie indécemment la gorge, la
poitrine. Se débrailler devant tout le monde.
Cest inconvenant de se débrailler de la sorte.
Pour Hre aimabip,
Plus ])lquant, plus aimant, je vais me débroiller.
(Uestouoiks.)
— DÉBRAILLER, v. a. Découvrîr. Pourquoi ne
1. 1- drbniiller ce saint'? Pourquoi n'en vois-je
m 11 jM.iirine nile cou'? (Diderot.) Peu usité.
mi:3:k.\IS.4GE. s. m. Techn. Action de de-
DERR
1093
four
I>i:illl.4ISE, ÉE. part. pass. du v. Débrai-
scr. .S'empl. adjectiv. l'our débraisé.
liKIlu.AISEMEXr. s .m. .\clion de débrai-
Si'i- Mil ruiir; nsujl ,t ['• ' :\ ■ .rlioil. Le foyer
qui '-1 ;i 1 1 [p 11 in- Il |i . ^ ' I jii I -sente une
nij'.ri Liiii' .^U|i ■ [, . Il ,1 . l; _'r, et Uncin-
feiitiLHi; ]juur li; ilc:niu..c:n.ni. ;^ Gaultier de
Cluubry.) On dit aussi débi-aisiiye.
DÉBICAISElt. v. a. 1" conj. (du préf. ni-
tract.rfc'.etdc icai.ve). Techn. Enlever la braise
qui se forme dans un four qu'on chauffe.
— SE DÊBRAisER. V. pr. Être débarrassé de la
braise. Four quipeutfacilement se dêbraiser.
DÉBRAvriirn \ i, I™ conj. (de rfd, prof.
e.Klract. ■ I ' I huiin. Faire quitter à
un oiseau I ■ I ii|uellcile.stperché.
— SE nn;;; vm m K \ prun. En parlant d'un
oiseau, (Juiller uni' branche. Faisan qui se
débranche volontiers.
DÉBIl.\QUEK. V. a. 1'° conj. (de dé, préf.
priv., et braquer). Déranger de sa position ce
qui était braqué. Débtaquer un canon, une lu-
nette.
DÉBll.\'\'AGE.s. m. Techn. Action d'enle-
ver l'enduit de brai.
— Mécan. Syn de désembrayage.
DÉBItAYER. V. a. 1" conj. Mécan. Syn.de
DÉSEMBRAYER.
DÉBRAYEUR. S. m. Ouvrier qui opère le
débrayage.
1 1 1 1 ! I ! I < . / T \ . Géogr. Ville de Hongrie, à 180
Uii I II C'est plutôt une aggloméra-
Il . - tn'une ville II s'y tient quatre
f.iiiii- . ihM i 1 ilil.-s; ou y f.iliiii pie lies etolfes
etc.; popul. 51,ii«i n 1' i /m a été, en
1819, le siège ri.- i i i ' i . i-^.^
UÉBREDOUIl-LK, 1-.1-. |i u 1. pass. du v.
Débredouiller. S'empl. adjectiv. Joucurdébrc-
dùuillé. Joueuse dcbredouillée.
— Fig. Homme débrcdouillé. Homme auquel
la fortune, le bonheur commence euBa à sou-
rire.
* DÉBREDOriLLER.v a.1'«conj.(ét.fr ,
rfr.pnr II.:-,! . ,-< h;;l„;,'!ry .Irni ilo Iric-
li I - I ■ . >- I ii^:- ' •■ : -.11 ii-i'her
m! ,1,1 I i,|i,i- li.'-liii-l.-inLi r.,i..-l|ii'iin. Je
I i_ I , r.lianger en bien la fortune iii-
j;i,i; . , 1 1 I i_'icmpscontraire.||nei(r(/oii/;-
/(-/ .//i./.,,ï-(ii. .\iui.-lioror sa position. Ces trois
jours oMdcbrcduuilU le chevalier; c'est le pre-
mier bien qu'il ait rc.;u. (M™ de Sév.)
— SE DÉBREDoniLLER. V. prou. Être débre-
douillé.
— Fig. et fam. Commencer d'être heureux,
après avoir longtemps souffert. Améliorer sa
fortune.
— Faire enfin ce qu'on s'était proposé, après
avoir éprouvé beaucoup de peine, lutté contre
braiicoup d'obstacles.
I)I-:iîI!K<;i-;asiK- -. r. l'.nt. ili nre d'urlica-
,■,.-■- iiiiiii-i- -. 'iiiih ii-'in iiii-i espèces de
i hi lu, ,|i- l.i .M il.ii~i.it ili- 1 Mivssinie.
DKUlilCULEIt. v.a. 1" c.hj. (tlerfc. préf.
exlract, et ^/i-i(-«/e). Enlever la bricole. Debri-
coler un cheval.
DÉBRIDÉ, ÉE. part. pass. du V. Débrider.
S'empl. adjectiv. Cheval débridé. Plaie dé-
bridée.
— Fig. Sans frein, dévergondé. Nous réprou-
v-i-i - i"-.!'-'n--iii les appétits débridés et désor-
III iiKîi.i I s. f. (et., V. débrider). Ce
q , r- une auberge pour y faire ar-
i, il. seulement pendant le temps
II, I , I 11 riu'il mange.
III. m: I iMMi-:\T.s. m.Actiondedcbrider,
diili-i-l.i li.nli- i nn i-hcval.
— Chiniij Vi ii'i.iiri-iil.^vcr les brides ou fl-
lamont-ii| :im . . ■ plaie, et qui s'op-
p„s<.i,l ,1 1:, II111--1...1' ilii pus. ||I>a.lS|•.lC.•ep■
-^.^-
J| -.1!.- li-iiiM- m -I" P'.'li"- l'-M'Je-
lu.-iil i.lc raiinoiu inguinal.
* DÉBRIDER. V. a. 1" conj. (et., rfe'.préf.
priv., i-l briller). Oter la brirt.^ .i un cheval, a
une liéP' ili- - ■.iiiiii- tii li.i l-r 'm cheval. De-
iM-i-le.- I l'il- I I' 1" 'I' "■ - liiiiiicau.
1, .,„,,, .|. j. lu ;.|i-i-. Faire cin-
venait de débrider, fiii-iml tout i\ coup nn vit
paraître les ennfiiiis. .\i .il. .1. iiii>i ! .1 ter-
re; je dis au guide -ii ././'w./.-/ . Miii.iii.
— Fig. et fam..S«//, ilrlanl.-r. Iii muI. . s.iiis
interruption. Dormir si-|>t hcm-cs s.tii^ ili-lui-
der. Travailler tout le jour sans déb. id.;r.|.:.t-
pûdier une multituilud'alTaires sans débrider,
— Fig. et fam. Faire une chose avec préci-
pitation. Débrider son bi-éviairo. Débrider une
affaire.
— Absol. Manger précipitamment et considé-
rablement. Voyez comme II débi-idc.
— Chir. Opérer le débridenicnt. || Débrider
uneplaie. Couper certaines partiesqui resser-
rent trop celte plaie; l'ouvrir pour la souder,
pour éviter l'épanchement.
— Techn. Détacher le câble do la pierre, lors-
qu'elle est arrivée au haut delà carrière.
— -] m i;... Il I-.. V. pron. Être débridé. Il .Se
m I /' 'iru/otts-nouspotirniicux pai-
tn II . (Autreau.) Il Se hàtcr,agir
DÉBRIDER. S. m.Syn.deoËBRiDEMENT. ||
Lieu où l'on débride. Nous avons encore une
lieue a faire pour arriver au débrider.
DÉBRIDEUR. s. m. (rad. débrider). Celui
qui fait l'action de débrider un cheval.
— Fig. Celui qui est prompt, e.xpéditif, ar-
dent à faire une chose, â exécuter une entre-
pi-ise. Frère Jean, bon débrideur de matines.
(Habel.) Il esl familier et peu usité.
— Carr. Ouvrier qui détache le câble de la
pierre, lorsqu'elle est arrivée au haut de la
carrière.
DÉBRIDOIR. s. m. .*rg. Clef.
11 lu; h. wiiiM
dé.
— Absnl
quante kilu
. La cavalcrii
débriijandiiu'r.
DÉBRILLA NTÉ, ÉE. part. pass. du V. Dé-
lirilliiiiliT. S'i nipl. adjcctiv. Dorure dèbrill.an-
1,'-.- \i_, :ii- iH 1 liiill iii.i-c-.Vernisdébrillantc.
riMiKiii \\iii! a. 1" conj. (pr. (/(■-
!n 1 ' . Il - f/('. préf. priv., et du
\. li:i.L!:il. y ,. 11. Iju- uiur le brillant ; rendre
moins bnllant.
— SE DÉBRILLANTER. V. proh. Ètredébrillan-
té,perdre son brillant ou perdre de son brillant.
■* DÉBRIS, s. m. (et., dé, prèf. cxtracl., et
bris). Reste d'une chose brisée, fracassée ou
détruite en grande partie. Dèbrisd'un vaisseau
naufragé. Débris d'iiii ni,-iiiii,-. d'une statue,
d'un vase. Les d.-li 1- I li ii--. Les débris
d'une ville. Débris .ii -. . _. 1 . > . île coquill.a-
gcs. Débris épars. 1 1 1 i- I ! . .- ~uiver du dé-
bris, des débris. 1..-- !i 1" .-pu llillr-ill i;.i et là
sur leseaux. Celte \ il!i' n ni.' pi"- iiu- lisiris-
tcs débris de mai^mi- 1 ■ luiii- -u -i nli ■-. El-
les furent ensi-v.-lii - il.ii- lis
Ml
: drbr.
,1,. I ,. 11, :. I 1, il.-au.jAumilieu d'un
,-li iiii|,. n., I i I .Pilait, seul i/eJm d'un
B.1I1CIS entuaUlei api-iuis cliaiicelanls
Du iébris Sun vieux vase, aulre iiijare des ans.
IL.I FOSTAINE )
Le mont mime, le monl. assailli par le temps.
Du poids de ses dcbrii écrase la vallée. (B.-Loii»iak.)
— Lo singulier est assez rarement employé.
Quel débris parle ici de votre résistance'.' (Ila-
cine.)
L'un écrasé siibilemenl.
Sous le débris d'un liàliment,
A fini ses jours el ses vices. (ConNElLI.E.)
— Fam. et par exlens. Les débris d'un bon
repas, les débris d'un pâté. Les restes d'un re-
pas, d'un pâté. Servir les débris. Se contenter
des débris.
— Dégât que de grands trains, de grands
équipages font dans les hôtelleries. On fit don-
ner tant à l'hôte pour le débris. Vieux cl mus.
— Fig.Enparlaiil 11 -iln-i- Il " ■^ ini avec
le triste rfeirwdi- - I ! iim J 1 I; "--lU.)
Au milieu des i/(-"" I' "-.: n ' miine.
(Mass.) Les débris il- vui Ii . ,...iii, 1 I. Ses
vers seront lus encurc iiiiunii la Uingut* aura
vieilli, on seront les derniers débris. (La Bruy.)
Voila donc les débris d'une humaine science.
(A de Musset.)
— Ce qui reste des attraits, de la beauté flé-
trie.
— Fig. En parlant des personnes ou des cho-
Ile.Les
il'une
lis dé-
lia ) Au milieu des débris de son auguste fa-
mille. (Mass.) Inébranlable au milieu des rff-
bris desa maison. (Id.)Aprés le des.aslre d Ulm,
l'archiduc Ferdinand avait réuni les débris de
l'armée autrichienne. (L. Gallois.)
Et cet asile ouvert aux illustres proscrits
lïéunit du Sénat les précieux rfèftrts, (Corneille.)
— Se dit des empires. Les royaumes qui sont
sortis des débris de ce premier empire des As-
«vriens (Boss.'i Les rovaumes formés du de-
/„-,.. l,-re,„piie.r,\li-xaiii|n-. M. Viiul.-z-vulis
S.111-,,-, ,,i„,|ipi,-i-liii-.-il-.-i-i^/|"-i universel,
s, .i,i-vil;,l,l,-' M. Il Ml on ii-iiiv„aii my.iiime
se lonuerdcs llcbils .le celin de Jmla .Mass.)
Lesrfe*mdes peupleset desnations. (Id.)be-
lever sur les débris de sa patne. (Id.) Sur les
débris du monde élevons rArabie.(Voll.J
1094
DEBR
Non. ]> ne pK'tends pas. clier Arl«le, « c« prix.
D'un inaMieHr«ux enipîr« acïielcr les débris. llïAasE.)
Ne souffrons i>as tiuc Pli^Jve, asseniltlani nos débris.
Bu irxuie palerael nous chasse l'une el l'iiuUe. (lil.)
rlusces temps sont lnineux, pins ces peuples sont çranOs.
El plus j'atluiiterai ces débris impus&uts. (VoLTAlut;.)
- Ce qui reslc d"iin homme on d'un animal
mulilt- el encoi-c vivant. On ne verra pas les
lues (le Ninivc peuplées de boileux, de man-
chot> el de lous ces dèl'ris humains que les
eonquéianls sèmenl après eux. (Th. Gautier.)
Il «estes des hommes ou des animaux qui
ii'cxist-nl plus. Iles délais fossiles.
Paris, si inagnifi(|ue aïcc ses (nnt^raiUcs,
tVs débris tl'hotnmcs, ses tombeaux.
Ses rhomins *lél«viis el ses pans île mui-nilles
Tionés comme Je viens draïKaul. (A, B.MIWEB.)
— Laraarline, par licence poétique, a èeiit
Dftri:
Et les peuples poussant un cri.
Comme nn avideessaim d'esclates
Dont on a bris* les entraves
Se sauvent avec un débri,
— Bol. On appelle du nom de déliris les par-
lies de feuilles adhérentes eiicoie à la tige,
malgré la innri du lesle.
— Svn. comp. DÉBRIS, décombres, rdines.
Les rfi/TW sont les fragments d'une chose qui
,a été brisée ; les raines sont les restes d'un
monument qui s'esl écroulé en partie, et dont
elles peuvent encore donner l'idée. Ces deux
mots se prennent au p: opvc et au figuré. Les
rfcfom/irc.s sont les matériaux provenant d'un
édifice détruit, el dont il faut se débarrasser,
paix-e qu'ils encnmbrail. Ce mol ne se prend
qu'au sens propre.
DÉItItlSER. V. a. l" conj. (rad. débris).
Mar. Se dit de la mer qui jelte à la cùte un
navire qu'elle brise.
DÉnROCH.-VGt:. s. m. Techn. Aclion de
débM.-lier.
DÉnROClIÉ, ÉE. part, pass, du v. Dé-
broi-her S'emploie adjectiv. Livre débroché.
Mechts d-jbrochées. Chandelles débrochées.
DÉBROCHEIl. V. a. i--«conj. (du préf. cx-
Iraot. dé. et de broche). Techn. Oter les mèches
ouïes chandelles de dessus les broches.
— .\rl culin. Enlever de la broche la viande
rùtie.
— Uel. Enlever la couverture d'un livre bro-
ché.
— SE DÉBROCHER, v. pron. Être débroché.
DEBROSSE. V. BROSSE (de).
DE BROSSES. V. BROSSES (de).
DÉBROfILLABLE. adj.â g.{çr.(lé-brmi-
llabte. Il mouiU.). Qui peut être déluouillé,
éelairci. Affaire débrouillable. Chaos debrouil-
l.tbie.
DÉBROUILL.ARD.S.m.(l'ad.(;eicOî(i;;cJ').
Celui qui se tire facilement d'embarras.
DÉBROUILLÉ, ÉE. part pi" -lu v 11.'-
brouiller.S'empl. adjectiv. M' ■- ', ' i, '!. -
Papiers débrouillés. Quesii'' \!-
fairo débrouillée. Son espni ' -' '■ .1 :ii i,t ih--
broialté, qu'elle n'est ignorante sur rien. (W""=
de Sévigné.)
*DÉBROUILLEME\T.s.m.(pr.(ie-S)-<»i-
Ue-man, Il niouill.). Action de débrouiller, do
démêler ce qui est embrouillé, mêlé; résultat
de cette aclion. Le débrouillement d'un éche-
vcau de fil.
— Fig. Aclion d'èclaircir une affaire. Le dé
bi-ouillement d'un procès.
•* DÉBROUILLER. V. a. l" conj. (pr. dé-
Aroa-//e, //mouill.; et. fr., dé, préf. extract.,
et brouiller). Démêler.Débrouiller du fil, de la
soie.
— Par e\tens. Remettre en ■ r !rr |, = . Iukos
qui étaient en confusion, li' : , , i ; i - p.i
piers,des titres. Débrouillci !i,j i J ;lii,.-.
— Fig. Éclaircir. Débrcnn!!-! m .- ;i:t lirc.
Débrouiller une intrigue. Déluouiller une pro-
cédure compliquée. Débrouiller un sujet. Dé-
bi-iiuiller ses idées. Débrouiller une question
cmbantissée.Débrouiller l'esprit. Si vous lem-
hruuillicz en quelque procès et l'en debrouil-
liez toul aussitôt, qui tlouterait que vous nu
fiissii^z un méchant homme'.' (.Malherbe.) Ce
chaos est plaisanta di-bronitler grossièrement
ilans une petite léte qui n'a jamais vu ni ville
ni rivière. 'M'"= de Sévigné.) On ne peut dé-
broiiiilcrluusles replis de ce nœud embarras-
sant. (Pasc.) Il rfeVroKi/ia ce chaos d'incidents.
(Flêchier.) Débrouille des vieux ans les que-
relles célèbres. (lioileau.) Je restai quelque
temps les bras croisés, promenant mes regards
autour de moi dans un mélange de sentiments
et «ridées que je ne pouvais débrouiller a\ors^
et que je ne pourrais peindre aujourd'hui,
(Chaleaub.) C'était une affaire bien difficile à
i/ir*ron((/(T.;Grimm.)
Villon snt le premier, dans ces siècles grossiers,
Débrouiller l'art coulas de nos vieux romanciers.
(BOILEAU.)
Qnllèsîode me plall dans sa Théogonie,
Quand il me peint l'Anionr débrouillant le chaos '.
(VOLTAIBE.)
— SE DÉBBOurtiER. V. pron. Être débrouil-
lé, être remis en ordre; être éel.airci.Lesens
de celle phrase se débrouille.(B'>\s(.e.} Bientôt
le chaos S'; débrouilla. (.Mass.)
One le trouMe loojoiirs. croissant de sc^ne en scène,
A son comble arrive se débrouille sans peine. ( lion..)
— Let affaires commencent à se débrouiller.
DEBIT
L'ordre, la lumière, commcncenl à régner dans
les alT;ures.
— Fam.Se tirer d'enibarr.as. Elle aurait voulu
un garfon, parce que les gai'i'ons se debrouil-
lent toujours et ne courent pas tant de ris-
ques, dans ce Paris. (E. Zola.)
— S'éclaircir, en parlant des facultés mo-
rales. L'intelligence de cet enfant se débrouille.
— Avec ellipse du piononi personnel. Je
crois que vous vous divertissez à voir i/e/Tou//-
(,■/• leur petite raison (M™» de Sévig.)
BÉBROUILLEUR, EUSIÎ. s. (pr. dc-brnu-
lleur. Il mouill.). Celui, celle qui débrouille,
qui aide â débrouiller. Délirouillenr de pa-
piere. Débrouilleuse de manuscrits.
— Fig.
Grand débrottiHeur d'un cas obscur.
Kl grand devincur du lulur (SCAIUION.)
DÉBROUSSAILLEMENT. S. m. (rad.
débroussailler;. Action d'arracher les brous-
sailles, les morts-bois.
DÉBROUSS.AILLER. v. a. i" conj. (de
(/«.préf. exlract., et broussaille). Arracher les
broussailles, les morts-bois. Débroussailler un
terrain.
— Fig. Débarrasser une étude de ses diffi-
cultés. En professeur habile, il s'est fait un
devoir de leur aplanir la route, il l'a débrous-
saillée.
DÉBROUSS.AILLEUR. s.m. [nà.débrous-
saillcr). Celui qui arrache les broussailles.
DÉBRÙLÉ, ÉE. part. pass. du v. Débrider.
S'enipl. adjectiv. Substance dèbrfilée. Corps
débrûlé.
DÉBRÙLER. v.a. 1" conj. (et. fr.,!?!", préf.
l'xlract., ». t brûler). Chiin. Enlever à un corps
l'oxy-'crif qu'il a absorbe en brftlant, remettre
un '-nip-. Ini'il'- 'i.ins l'état de combustible. Ce
viili- I ,1 M ilc DÉsoxYGÉNER, qui est le
t'-iuii- sii(iiiiii>|iir, et qui est beaucoup plus
usité.
— SE DÉBRÛLER. V. pron. Être débrùlé ou
désoxygéné.
DÉlîliUT XI.ISK, KK part. pass. du V. Dé-
liiniili-'-i ^' i.t i: ii\. Individu débruta-
Ma
;i, l'o conj. (de dé.
DElilit T Ml'
pref. privai,, ,■! .Ii
d'.Hre brillai. Ui'lj
lialiili
lie quelqu'un. Ce neulugisiuc est pàu u>ite.
— SE DÉBRUTALISER, v. prou. Être débruta-
lisé, cesser d'être brutal.
UÉBRUTI, lE. part. pass. du V. Débrutir.
S civjpl. adjr, lu Ml, 1 Ifhruti. Diamant dé-
lirnii. Suiïa ■■ li liniii. i.l.-iro débrutie.
— Far e.Mra-. . i aj I, la mime est, pour nos
sophistes, uu .liuui.il ilcIiniU, une masse orga-
nisée. (De Boiiald.)
* DÉBRUTIR. v. a. '2« conj. (de de. préf.
LXlraat.,clda ini;).'rei-lin.Dégrossir,commen-
rri- a liai II- nii '^nil.-u c 11! u Le. Débrutir un dia-
— >r ,U; -.ai liait lia i li;;;rossissage des gla-
— Absol. Cet ouvrier est habile il débrutir.
— SE DÉBRUTIR. V. pi'on. Êtrc débruti, dé-
grossi.
■* DÉBRUïISSEMENT. s. m. Techn. Ac-
tion de débrutir; particulièrement. Action d'a-
doucir ou de polir jusqu'à un certain point la
lia
iiini ( III it
ili,.
alla
|.-,/a, |a
plana, -alla, Il .|u,o„l , il, „,.a l,iaaaa,, Lc
ccrt ,k-lni.:lie. Let-ail ,i daiajaha. l'aile débu-
cher la bête.
— Par extension. D'Efliat ne voyait que des
gens obscurs â Paris, mais débuchait parfois en
bonne compagnie. (Saint-Simon.)
— S'empl. aussi dans le sens actif. Débu-
cher le cerf. Débucher l'animal.
— SE DÉnucHER.v.pron.Ètre débuché,cliassé
hors du bois.
— DÉBUCHER, s. m. Chass. Moment où la bête
débucbe,entie en plaine. Attendre le débucher.
Il se trouva au débucher. (Acad.)
— Fanfare que l'on sonne quand l'animal
débuche. Sonner le débucher. Entendez-vous le
(l,.|„,,.l,,.r? un, iques-uns écrivent débuché.
m i:' m m Jean-Gaspard). Acteur du
lia I aiiliuleSjàParis.Ilarenouvelé
la I ' ' a /'a, ,,v dus pantomimes. Il était né
à Nuwkulin (bohème), en 1796, et mourut en
1846.
DÉBUSC ABLE. adj. i g. Qui peut être dé-
busqué. Ennemi débuscable. Troupe débusca-
ble.
DÉBUSQUÉ, ÉE.part. pass. du v. Débus-
quer.S'empl. adjectiv. Ennemi débusqué. Trou-
pes débusquées.
* DÉBUSQUEMEXT. S. m. Action de dé-
busquer,de chasser l'ennemi d'un poste avan-
tageux où il s'était embusqué,
— Action de déposséder quelqu'un de l'em-
ploi qu'il occupe.
•* DÉBUSQUER. V. a.!''' conj, 'rmha r,„-nie
du verbe débucher). Vénor, I ai- itir lu
bois. Débusquer le gibier, la au ,|ia i ii i,aia.
— Par extens. Chasser d un pasia avint.i-
DEBU
geux. Débusquer l'ennemi. Débusquer un corps
de lioiipi's. Les ennemis s'étaient postés sur
llna hall. ai. laais les en (/«/'/«''/««/«('A' il cuups
le lav la ] a. an n„u\ a.ui M-na la ilr-
btts^lin- \aal 1.1 1 anilladeailqilc.M-'ilel.u-
dra- alal |. I a a irap tôt pour héritière, quand
ella|,iii il .111 ayant rfctes^KC M™" de Mon-
ta,.,,,,,,, M,,, ,!,• -,-v,)
DEÇA
,-l ,!,•
il, a
par lap,-,'|,,,MU.iii'/,',,;'. -iia-ual ïl' s agiV ,1.- la
cause arli\e qui chassa.
— Techn. Débloquer une jupe, un corset. En
lever les buses qui garnissent un corset, une
jupe.
— DÉBUSQUER. V. n. Sortir du bois, en par-
lant du gibier. Le cerf a débusqué,
— Par extens. Passer d'un endroit dans un
autre. Le vent était favorable pour débusquer
dans la mer Egée. (Th. Gant.)
— SE DÉBUSQUER. V. pi'on. Être débusqué,
être chassé d'un poste militaire, être dépos-
sédé d'un emploi.
* DÉBUT, s. m. (pr. dé-bu: et. dé, préfixe
qui marque le pointde départ, el but, qui mar-
que le point on l'on t,n I . l'i ,aiiier coup au
m lil. au liillaril.a la I I,- .-I a,-, rliiins autres
j,-u\'. Faire un beau ,|, 1,111. ,i\,,ir un beau dé-
but. Il Cl'/ le boule estât beau début. Elle est bien
placée pour qu'on l'Ole du but, qu'on la chasse
d'aupn^s du but.
" Fiii'. Le commencement d'une chose. Le
début ,i niia, alT.iire, d'une entreprise. Le début
d'un ,li- 11^ I..- ,lebutd'une maladie. Début
hcn-.aiv, |i,-l,al malailroit. Début qui proniel.
Mauv, lis, lalaii. Triste début. Ils n'étaient en-
core que trois ou quatre au monde, et l'un
d'eux va tuer son frère : voilà un beau début!
(Malherbe.) Que le début soit simple et n'ait
rien ,ralTa,-lé- 'lioil.)
— l'i lai.i- |,, s dans une carrière, dans une
pr,>|, -.-a.a ; ia,iiii-.-re dont on commence un
l;,iii,',I, \i,a I, lire son début dans le monde.
!',, , h,- ,1 ^' I, ,|, l,iit. Avoir un brillant début.
I;, ,,li-, I I, -■ ,-~|,, i.'inces que le début avait fait
, ,,ia',a ,11 , 1.,- il, I, lit d'un administrateur. Le
— Premier ouvrage littéraire, coup d'essai.
La Thèbaide a été le début de Racine.
— Premier essai d'un acteur sur un théâtre,
avant qu'il s,Tit définitivement accepté ou re-
j,la |,,ir |,> laibla- comme membre de la troupe
de ,■,,!,,, lions , (ni donne des représentations
sur ,-, II,, iii,-, li.ins açtle a,a'eption, on dit /^
(/,'/'/,/,,,! ,,'', ,/,' ,a.,,a -ii,_iiiaa , ,11 au pluriel.
I'r,-aii, I ,1, I,,,' ^' ,ii, I ,• i, ,1 I i,,i-a'inedébut.
11,1, a: I 1 |,|,l 1; :, , ,1 ,,i h,,-, ,1e début.
111,1, I, j,, I a, a . ,!: I 1 il,, de début.
l'|,| aillai II, I-, III, al .,- ,|, l,iiis. Faire son
,1, ,1,111. s,,- ,l,,|„,u, I., s i|, hiiK ,|,' cet acteur
,,ill ■1, h,--- 1,1 il lin I-- s, a |,r,,a!aT début a été
,l,-,|-i|, s,,- ,1,1, III-, ,,at ,11111, , l„,.-lUaoUp de
ll|,,n,l,,, s, ,11- r,iii,,|,-ii M'jiia,,. I,, ,/,',',»/ ,l,> M"«
lia
buis dos aaleurs liou\ elieiiMMit ai iives éprou-
vent nue forte opposition et excitent de vio-
lents orages. (Id.)
— Jlfbnt .inr. Los débuis sur les grands théà-
II, v,l, la, a|, Il a la étaient beaucoup moins nom-
1,1 , ,i\ ,,,iii, :,,i- ,luo de nos jours. (Ourry.)
— Iii|,l,,iii liiniule initiale d'une charte,
d'un diplôme, d une bulle, d'un acte ecclésias-
tique.
DÉBUTANT, part. prés, du v. Débuter. Qui
débute. Une jeune personne débutant dans un
rôle. Avocat débutant au barreau.
* DÉBUT.AiVT, ANTE. s. Celui, celle qui
débute dans une carrière quelconque. Cet avo-
cat, ce fonctionnaire est un débutant.
— Se dit particulièrement des comédiens,
et signifie Celui, celle qui débute dans la car-
ri,'r,Mtio;'ilra!r-.<,ii qui parait pour la première
f,,is -,,i ,111 la, ,11, I ,■ ,al,iii:iiii niarite d'être
loin, ,,-, a,, al 1 i,|,l , a 1 1, , I.,-. ,l,,|'iitants onl
éle iio|,iL,.iy.il>l<iii,-iiL sillle^. Le beau sexe aun
élément de réussite île plus que le nôtre ; le
trouble, l'embarras, inséparables d'un début,
ne peuvent que nuire au rfe//w/fl«/;ils intéres-
sent dans la jolie débutante. (Ourry.)
— Homme sans expérience, novice dans les
choses qu'il entreprend.
DÉBUTÉ, ÉE. part. pass. du v. Débuter.
S'empl. adjectiv.
— Jeax.Haule débutée.Boule chassée du but,
d'auprès du but.
* DÉBUTER. V. a. l'^conj. (et. fr., (/^.pré-
fixe extract., et ta().Oterdu but, chasser d'au-
près du but. Débuter une boule.
— DÉBUTER. V. n, J,,n,r 1,- pnniicr coup à
certains jeux, et a, a ni, au billard, à
la boule, et, par e.xi, iim,,ii. ■ 1 n- hs jeux Dé-
buter par un beau i-,ia|i. piii nu bon coup. Dé-
buter par un coup heureux, par un coup bril-
lant.
— Fig. Commencer. Débuterparun longdis-
cours. DéhnOi- par doa inv.i-livos. Ce poème
débute par 111,,, iia ,~ ,ii ,,ii aii\ ,Muses.
— Faire I,'-- |,i , mai,-, ,!,ia ai ,'li,,s dans une
entreprise, la pian, ai pas ,lans une carrière,
les premiers actes dans un genre de vie, une
profassi.in, un état. Débuter bien. Débuter
mal II, la.i, I .1 ,1,- 1, , , , i,'i.-desleltres.Débu-
1,1 I,, i, ,i I' 1, Hier dans le monde.
Ii.l ,1 ,,i ,,, Il a I jair une belle action,
pa ; ,,ia, ,1 11 a lin n obtient jamais de
, laal, laijoii dans le inonde si on n'y (/éta/<!
], ,1 a,' piorir de l'estime. (Boiste.)
— Fi..'. Débuter dans le crime. Dans le crime
uni: lois il suffit qu'on débute. (Boil.)
■ — S'est dit dans le sens de Commencer un
entretien. Par où lui i/cTiKto'.' (Molière.)
— Se dit d'un comédien qui s'essaye sur le
Ha -Il an ila:-àlre, qui s'y montre pour la
|, a I a leune acteur qui débute. De-
1,11: : [, ; 1 a 1,1e. Débuter dans une mau-
\,iu-a [jia,.,; li,.l,nter avec grand succès. M""
Mars débuta à la Comédie-Française au com-
mencement de 1772. L'affiche a fait débuter
pendant des années entières telles ou telles
"actrices vivement accueillies par la faveur
publique. (Ourry.)
— SE DÉBUTER. V. pron. Être débuté, être
éloigné, chassé du but. V. débuter, v. actif.
DEC. Abréviation de decoquatur, dans les
formules pharmaceutiques. Signifie, On fera
une décoction. Ou bien encore il est l'abrégé de
Décoctum ou Décodé, et signifie. Produit de
la décoction.
DEÇA, (du gr. Jsxa, dix). Préfixe augmenta-
lif qui désigne, dans le svsiénie des nouvel-
les mesures, une unii,- ,1e iii,--iir 1 .1,, poids
dix fois plus gran, la ,|,i,, liniii,, j,ii,-iaiii,-e.
Décagramme. Décain, ir- h , i-oa , .1 il 1 Ire.
Ce préfixe est correi.iiii do dcii, piaiix-j dimi-
nutif qui désigne une unité dix fois moindre
que l'unité générale.
* DEÇ.À. prépos. ou plutôt locut. préposil.
(et. fr., de, et çà). De ce côté-ci, ou du côté le
plusproche, par opposition à Delà, qui signifie.
De ce côté-là, ou du côté le plus éloigné. Devà
la rivière. Deçà la Seine. Deçà la place, befà
et delà la rivière, les habitudes et le langage
dilîèrent beaucoup. (Acad.)
— Deçà s'emploie plus ordinairement avec
la préposition eu, toujours avec la même signi-
fication, mais alors il est suivi de la préposi-
tion de, qui régit son complément. Ainsi on ne
liit point en deçà la rivière, mais bien en deçi
de la rivière. Li aussi on restera toujours er.
deçà de la vérité. (Montalemb.)
— Être en deçà tl'une chose. N'y pas attein-
dre, malgré ses efforts.
— En deçà s'emploie aussi absolumenl,c'esl-
à-dire adverbialement. Se tourner en deçà.
Être situé en deçà. Venir en deçà, un peu en
deçà, beaucoup plus en deçà. Il est opposé à
au delà.
— Fig. Nous ne sommes jamais chez nous;
nous sommes en deçà ou bien au delà. (Mon-
taigne.)
— Prov. Les Gascons vont toujours au delà de
la vérité, el les Normands restent toujours en
deçà
— On a dit aussi adverb. Par deçà, de deçà,
mais ces deux locutions ont vieilli. Je vous prie,
quand vous désirerez quelque chose de par
(/é?fà, vous remettre à moi de le fournir, et vous
le rendrez par delààmafemme. (Malherbe,)
— Deçà et delà. D'un côté et de l'autre, par
un mouvement régulier, ou par une position
régulière. La navette du tisserand wsideçà et
delà. (Acad.) Avec cela, on me fait trotter deçà,
delà, comme si j'étais un militaire. (Mérimée.)
— Fam. Jambe deçà, jambe delà. Une jambe
d'un côté, une jambe de l'autre, c'est-à-dire
à califourchon.
— Deçà el delà signifie aussi. De côté et d'au-
tre, au hasard, sans but arrêté, à l'aventure.
Aller deçà et delà. Errer deçà et delà. Alors il
a tout à fait la signification de Çàel là.
Comme un liomme dolent que le glaive contraire
A privé de son fds et du titre de père.
Plaignant deçà delà son malheur advenu. (MALllEnBE.)
— .1k deçà s'est dit pour Au delà, ils sont
dans une ville au rfcfà du Rhin. (M"» de Sév.)
S'il ne la dépeint belle et sage
Au deçà de la vérité. (MALHERBE.)
— Au deçà s'est dit aussi pour En deçà. Il a
trouvé des hauteurs au deçà et au delà de la
Meuse. (lUcine.)
DIT VRI'I OVE. s.f. (et gr., it'xa, dix ; pi-
,,,,,, 1, a,:, iiille). Bot. Genre d'asclépia-
,i,i, , ! ,-.olabli pour trois espèces de
pl.ini, - ji , -, - ,1e l'Afrique australe et d'An-
DÉCABOCHÉ, ÉE. part. pass. du v. Dè-
cabocher. Désillusionné. Le voilà encore une
fois bien dècaboché de ses prétentions. (J.Janin.)
DÉCABOCHER. v.a. 1" conj (de rfc, préf.
exlract., et caboche). Fam. Désillusionner.
DÉCABR.ACHIDE.adj.'2g. (pr. rf«-t«->ra-
hide; et. gr., Stxa, dix; pça/ioiï, bras). Moll. Se
dit des céphalopodes ayant sur la tête dix ap-
pendices en forme de bras.
— Substantiv. Un décabrachide.
DÉCABRACRIDÉ, ÉE. adj.Moll.Syn.de
DÉCABRACHIDE.
DÉ(:ACANTHE.adj.2g. (él. gr.,J.xa,dii;
:it'j,':,. , |,iii , la,|. Qui porte dix épines.
— |, l,iv,,|, ijai porte dix rayons épineux à
sa 11.1;.;. , ,11, • ,|,à-ale. Bodian décacanthe.
DÉCACÈRE. adj. 2 g. (et. gr., foa, dix;
yi'fa;, corne). Moll. Qui a dix cornes ou tenta-
cules. Il DÉCACÈRES. s. m. pi. Famille de l'ordre
DEÇA
des céphalophores cryptoilibranclicst rompre-
n:inL ceux qui ont cinq paires d'appendices tc»-
l;u'ulaircs.
l>KCACHÉf ÉE.pirt.pass. duv.Dûcacher.
DÉCAClIKIt. V. a. l'^conj. (ét.fr.,rfc.prëf.
cMracl-, et caihcr). l)é<'eIor, découvrir ce qui
est caché Vieux ut inusité.
— SE DÉCACHER, V. proH. Ètrc décachc; se
découvrir.
DKC ACHETABLE, adj. 2 g. Qui peut ou
qui dnit être dêcachelê. Paquet décachelable.
Letlii' dùcachetable.
DÉCACHETAGE. S. m. Action de déca-
chiHer. Le dccachctuge amusait le roi. (A. de
Musset.)
DÉCACHETÉ, s. m. (pron. dé-ka-kètc ; et.
Sr.. Hiyto.^ dix ; /.aîr»!, crin). Bot. Genre de synan-
iliéit-LS udénostylêes, établi pour un sous-ar-
lui^sr.Mi du Mexique.
DÊt: ACHETÉ, ÉE. part, pass.du v.Déca-
cheltT. S'empI adjecliv. Paquet décacheté.
L.'ttr.' dé.Mrholée. l'n inlisriri psî une lettre
dcca.-hct.-.' que l-ml !<■ m-r.^W yoni lire.
DÉCACHÈTKMKNT. s. m. Action de dé-
cacheter, d uler le cacliet. Le décachétemcnt
d'une lettre.
♦DÉCACHETER, v.a.i" conj.fét. fr.,rfc,
préfixe cxtracl., et cacheter). On double le /
devant ime syllabe muette. Je dècachc/te, tu
décachetlesJe décachet terai.\\om\n'G le cachet,
ouvrir ce qui est cacheté. Décacheter une let-
tre. Décacheter un paquet. Quand il recevait
une lettre, elle se jetait dessus et la décache-
tait Amuq main tremblante. [A. Daudet.)
— SE DÉCACHETER. V. prou. Être décacheté.
Cette lettre s'est décachetée.
DÉCACHORDE. s.m.{^v.dcka-liorde ; ci.
gr., Sixa, dix, xoj5/., corde). Antiq. gr. Instru-
ment de musique des Anciens, monté de dix
cordes, et de dgure triangulaire. C'était une
espèce de harpe.
DÉCAC.NÊME. s. m. (étym. gr., ^Exa, dix j
■^'Âv-At jambe). Échin. Genre de zoophytos de
l'ordre des échinodermes, ayant pour type le
décacnème violet.
DÉCACRYLIQUE.adj. Chim. Se dit d'un
acide gras qui accompagne la cérinc, l'euly-
sine, l'acide corticique.
DÉCACTIDE. s. f. ou DÊCACTIS. s. m.
(él. gr., Sita.^ dix; àrt^;, rayon). Échin. Nom
donné aux astéries fossiles qui sont munies de
dix rayons.
DÉCADACTYLE. adj. -2 -. -l. .-r . ■î:/'/,
div;*^-/-//.'..:. dui;.n . Znnl, on: ^ 'Ux A ^^,\^. ha
test d'un oursin est apprh.' 'Irru-I'i' l'/-r . \,:,v>e
qu'il offre en arrière dix lohuirs <hi iIil^iIiIimus.
— Ichtyol. Qui porte dix rayons libres à
chaque nageoire pectorale. Poîynémc déoa-
daclyle.
DÉCADAIRE, adj. "2 g. Ilist. Qui se rap-
porte aux décades du calendrier républicain.
Système décadaire.
— Qui a lieu à chaque décade. Fêtes déca-
daires.
— Histoire décadaire. Histoire en dix livres.
DÉCADAIREMEXT.adv.(rad.rfâ-fl//flm.').
A chaque décade. Gazette paraissant décadai-
re ment.
DEC AD ARQUE, s. m. (él. gr., Sî-xol, dix;
oyjrii;, chef). Antiq. gr.Nom de dix ma^'islrats
que Lysandre établit dans les villes de la dé-
pendance d'Athènes, après sa vicli'in- sur les
Athéniens. [| Bas officier qui avait dix suidais
sous ses ordres. V. décadouque.
* DÉCADE, s.f. (du gr.««à.:, dizaine). Nom
donné à chacune des trois divisions du mois
dans le calendrier républicain. La décade se
composait de dix jours qui avaient nom : pri-
midi, duodi. Iridi, giiartidi. quintidi. sextidi,
seplidi, oftidi, noiiidi, décadi, c'est-a-dire pre-
mier, second, troisième, (.'le. Première décade.
Seconde, troisième décade.
— Antiq. gr. Escouade de dix hommes. ||
Tiers du mois des .Athéniens. Dans les mois
caves, la dernière décade n'était composée que
lie neuf jours.
— Arithm. Autrefois, Synonym' do dizaine.
— Histoire, ouvim.^'- ''n 'li\ Vwv^ '>m en
groupesdcdixlivi.- 1.-^ h. . !■ i- M l.ivc.
Il Groupe de dix v.i - I .■, i li. i . -^i^s
Itacines grecques '-n ■!•■ t !■ - .i ;i.il ou
Uevue paraissant tous les dix juin s. Li Décade
philosophique.
DÉCADEXASSÉ, ÉE. part, pass.du v. Dé-
cadenasser. S'empl. adjectiv. Malle décade-
nassée.
DÉCADE\ASSER.v.a.i'-« conj. (formé du
prétixeextractif (/e', et cadenasser). Enlever un
cadenas. Décadenasser une porte. Décadenas-
ser une armoire.
— SE DÉCADENASSER. V. pron. Élrc décade-
nassé.
* DÉCADENCE, s. f. (et. lat-, de, de ; ea-
dere. tomber). Commcncementdc dégradation,
de ruine, de destruction. État de ceqvn tend à
se dégrader, à se ruiner, à se tléti-uire. Déca-
dence prompte, rapide. Tomber en décadence.
Aller en décadence. Cet édiûce s'en va en dé-
cadenr-e.
— Ne s'empluie presque plus au propre.
— Fig. Se dit de ce qui déchoit, de ce qui
va en déclinant, en parlant des personnes
prises collectivement et d.-'s choses personnî-
DEÇA
fiées. !.e premier degré de notre décadence.
(Mass.i Une maison ou famille qui tombe en
Uéiadrnce. (Acad.)
— Se dit '!■- l-:ti!s I T ,îrr^^fl^n^<■ d'un royau-
me. La il ■■ 1 I ;, - i..:i|,i. ^, Le premier
signal d.- l-i: ;■ i i. i, . I. M>..ai,..nou la dé-
cadence .Ir iiiih.:. it.i.- |. - tiiN|is do dé-
cadence. Les 4-..ini, ;, . Il, I,: I IrlM dèca-
dcncc. Dans lat/c ' . iiu' 1 .luda,
(Boss.)Les peupi'- ' 1 '. . . - < i.i i . j'iaccs,
disputeurs, difliril- i l .u ■ i n i a ctn-odo
leur versatilité, (Teyss.) Les armées perma-
nentes n'ont jamais servi qu'à accélérer la dé'
cadence des nations qui les soudoient. ( Prou-
dhon.l
— S(; dit des choses moralos. La décadence
des mœurs. Au milieu do li !■ i.; n m i, rt de
la décadence des mœui-s pui ^i
— Se dit, en général, d. i - i :r'-<-s
qui devient mnins avaiii i_' , ,. - _m-l-
bie. La >]>■•■ i.l. ■!,.■-■ .].■- l-r;. i , ■■ , i i, ■•■
des affa:!' - I. > ■ ■ . ■ : . : - l
fortune sa <-u :■ . .i 1 ;;■■ ■;!i:'- - ,, i- .i Si. >
La santé du \uLn- .lUii -j^-i i_li ..!<_, :a*ii;iui;. S..1.
crédit va en décadence. Quoi que leuvio pu-
blie de l'Académie française,quoi qu'elle veuil-
le dire de son âge d'or et de sa décadence. (La
Bruy.) Dieu ne n)'a pas encore marqué le clie-
min de ma décadence. (M"'<^ do Sév.) Tout se
prècipilaitdans une incurable (/efflrf<;«C(?. (Mon-
talcmbert.)
— Absol. Époque de la littérature des der-
nierssiéclesde l'empire romain. Les écrivains
de la décadence.
— Syn. comp. décadence, ruine. La déca-
dence prépare la ruine: la ruine est reffet do
la décadence. La décadence de l'empire otto-
man nous fait prévoir sa ruine prochaine.
DÉCADE.XCER. V. n.l'-oconj. Néol. Tom-
ber en décadence, être sur le déclin, tendre à
l'abaissement, à la ruine. Inusité.
DÉC.ADE.\T,ENTE.adj. Qui tombe en dé-
cadence. Se trouve dans Brantôme avec cette
signilication.
— Substantiv. L'éloge, la biographie, le bruit
des ventes, descendaient aux moindres artis-
tes, aux plus liumbles décadents nationaux !
(De Concourt.)
* DÉCADI, s. m. (et. gr., 5îm, dix; lat.,
r//>.v,jour). Chron.Le dixième jour de la décade
en France, sous le régime du calendrier répu-
blicain.
DÉC.ADIE. s. f. Bot. Syn. de symploqce.
DÉCAD15ER. v. n. î'" conj. (^rad. décadi).
S'est dit, pendant la première Hépublique, pour
Fêler le décadi, ou le dixième jourde la décade.
— se décadiser. v. pron. Se parer, s'endi-
mancher.
DÉCADOI»ECTEX.S.m.(pr. rffi-,Urfo-;)H--
tenu; étym. gr.,5Éxa, dix; lat., pi?c/c«. peigne).
Moll. Sous-genre de mollusques formé aux dé-
pens des peignes, pour celles des espèces qui
ont quelques dents obsolètes à la charnière.
DÉC.ADOCQUE ou DÉCADUQUE. s. m.
(et. gr., 5îX'x*oî/;3;, formé de iixa, dix ; T/i., j'ai).
Ànliq. iiv. Tilro do dix magistrats qucLysan-
dii- ' 1 il.iiî t m- i - . iil' - athéniennes après
la L' I [ 1 I I I I - . ot qu'il choisit par-
1111^ - |i n : - n,-.)i ji , ..Il Ire plus facilement
matUc de luut le ^'.j.uciiicment.
* DÉCAÈDRE, adj. "2 g. (et. gr., Si-^o.^ dix ;
îîça, base).Géom.Sc dit d'un volumeou solide
quelconque qui se compose de dix faces ou cô-
tes.
— Substantiv. Un décaèdre.
DÉC.AFIDE. adj. 2 g. (étym. lat., f/rca/î(/H.ç,
formé du gr. Si^a, dis , et du lat. findere. fen-
dre). Bot. Qui est partagé en dix parties. Se
dit d'un calice ou d'ime corolle dont le limbe
est partagé en dix découpures qui s'étendent
au moins jusqu'au milieu desa hauteur. Calice
décaHde. Corolle décafide.
— Fig. Sorti de prison.
DÉC.AGOX.AL, .ALE. adj. (rad. décagone).
Géom. Qui a dix angles. Figure décagonale.
Polygone décagonal.
— Qui a pour base un décagone. Pyramide
décagonale.
*DÉCAGOXE. adj. 2 g. (et. gr., 5£xa, dix:
■^uvia,angle).Hist.nat.Qui présente dix angles,
comme le lest de l'oursin.
— DÉCAGONE. S. m. Géom. Figure plane à dix
angles et à dix côtés. Un décagone régulier a
ses angles et ses côtés égaux. (Acad.)
— Fortif. Ouvrage de fortification composé
de dix bastions. || Se dit aussi adjectiv. dans
ce dernier sens. Un bassin décagone. Un ou-
vrage décagone.
— Ichtyol. Nom d'une espèce de poissons du
genre aspidophore.
* DÉCAÇRAMME.s.m.(ét.gr.,^iyi,dix;
vf«;*îia, gramme). Mélrol. Poit^ de dix gram-
mes.
DÉCAGYNE. adj. 2 g. (et. gr., SUo.. dix ;
fwvT„ femelh^). Bot. Dont l'organe femelle est
en nombre décuple. Plante décagyne.
— Substantiv. Une décagyne.
DÉCAGYXIE. S. f. (rad. dccafiyne). Bot.
Ordre de la dixième classe du système de
DEÇA
DECAGYXIQUE.adj.2g. Bot. Quiappar-
tienl à \\ dicagynie.
DÉCAILLER. v.a. l"cûnj. (de dé, préfixe
priv., et cailler). Rendre de nouveau liquide
une substance caillée. Décaillcr du lait.
— SE DÉCAILLER. V. pfon, Étie décaHlé. Le
lait est susceptible de se caiUer et de se dé-
cailler.
l>rx; \ls\Ki-:. s. f. i.- Decaisne, ti.pr.y^oi.
Genre l.iMiii, Il ir ^l.inli/abalées,établipour
un aiiiii-vcMi (iir.M.lrriIimalaya. H Syn. de
CNÉMiniE Ol do l'ItKSCUlTIE.
DÉCAISS.AGE s. m. Action de décaisser.
DÉCAISSÉ, ÉE. part. pass. du v. Décais-
ser. S'empl. adjectiv. Orangers décaissés. Mar-
chandises décaissées.
DEÇA
1095
DECA]SSE.nE\T.
. Syn. de décais-
* in ( M^- ! it. v. a. l'o conj. (et. {r.^dé,
I ! caisse). Tirer <l'une caisse,
- Décaisser des marchandi-
1' - i-rlolTes. Décaisserdcs fruits.
— liurUc. Utor un arbuste de sa caisse poui'
le transplanter dans une autre, ou le mettre
en pleine terre. Décaisser un myrte. Décaisser
m\ oranger.
— SE décaisser, v. pron. Être décaissé. Être
sorti, enlevé d'une caisse.
DÉCAL.inREK. V. n. 1" conj. Techn.
S'assurer de la solidité des murs d'une ardoi-
sière et hâter lachute des partiesqui menacent
de tomber.
DÉC.AL.4.GE. s. m. Techn. Action de déca-
ler ; opération qui consiste à enlever les cales
et clavettes servant à assujettir une machine,
un meuble, etc.
DÉC.ALCAGE. s. m. V. DÉCALQUAGE.
DÉCALCOMAXIE. S. f. {i\e décalquer, et
manie). Manie de décalquer. Art de reporter
sur verre, sur porcelainc,etc., des dessins pré-
parés.
DÉCALÉ, ÉE. part. pass. du v. Décaler,
S'empl. adjectiv. Machine décalée. Meuble dé-
calé.
DÉCALEXGÉ, ÉE. adj. Ane. coût. Qui
n'est point accusé, qui n'est point arrêté. Cet
homme est encore décalcngé.Uttûvw dccalen-
ycs. Biens non saisis.
DEC ALÉPIS. S. m. (et. gr., 5?yoi, dix ; Xe-I;.
éc tille). Bot. Genre de la famille des asclépia-
déos périplocècs, comprenant un arbrisseau
volubile des Indes.
DÉCALER. V. a. l" conj. (et. fr., dé, pré-
fixe privât., et caler). Oler, enlever les cales.
Décaler une poutre, une solive, une pierre, etc.
— SE DÉCALER, v. pron. Être décalé.
* DÉCALITRE, s. m. . :. .v . i". . Ix:
fr-, titre). Métrol. Mesure >!<■ | i ,'
10 litres; elle équivaut à 10 i . -
— Antiq. gr. /)â'ff///ir ou duaUlr^u. M a-
naie d'Egypte, de Gorinthc et de Syracuse,
qui valait dix litres.
DÉCALOBÉ. ÉE. adj. (et. gr., jixa, dix;
AoSi;, lobe, feuille). Bol. Qui est divisé en dix
lobes, ou présente di,x divisions arrondies.
* DÉCALOGUK. S. m. (et. gr., ^£-x«, dix;
AfW^.-. '\\< f-. T'>'"i'' \\\<\. '^aiîUe. Mot qui
d'-i_ !-■ . . 1 ^ ■. ■<- ,-\ i-he?: les juifs,
1 1-1 - ii\ rummande-
in>'iji - .|M. I ' ■ , . . . ■ . W' ■!-(■ -^iii- le mont Si-
iiai, airi.-- i. - ,..Mii -i..w;> .-,111 lieux tables de
pii-rru, appil(-<.>, a causu de cela, tables de la
loi. La preniiore table ne comprend que trois
conimandemenls, les seuls qui regardent les
devoirs de l'homme envei-; \h- n : ! i -■ imle
table comprentl les sept anti . [ i, ; _ - li'iit
les devoirs de l'homme on. •: - : i lam.
Les tables du Décalogue.Lo-i' tu m m Ir ,;i n ts.
les préceptes du Décaloguc.Héi'ilor lo- Docalo-
gue. Observer le Décalogue. Les hypucrilcs
ne demanderaient pas mieux que de rallonger
le symbole, pourvu qu'on leur raccourcit le
Décalogue. (Collé.)
DÉCALOTTÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
calotter. S'empl. adjecliv.
DÉCALOTTER, v. a. 1" conj. (et. îr-^dé,
prolixe eitract., et calotte). Techn. Oter la ca-
lotte, le dessus,
— SE DÉCALOTTER. V. proo. Ètrc décalotté,
perdre le dessus ou la calotte.
DÉ4;ALQUAGE. s. m. Action de décalquer;
résultat de cette action. On écrit aussi, mais
a trjrt, dêcalcage.
DÉCALQUE. s. m.Aclion de décalquer. Opé-
ration par laquelle on retrace sur la planche
le calque d'un dessin que l'on veut graver.
DÉCALQUÉ, ÉE. part. pass. du v. Décal-
quer. S'empl. adjectiv. Dessin décalqué. Ta-
bleau décalqué. Gravure décalquée.
* DÉCALQUER. V. a. 1" conj. (et. fr., rft',
préfixe extract., et calquer). Tirer une contre-
épreuve d'un dessin, d'un tableau, sur le cal-
que qu'on en a pris. Reporter le calque d'un
dessin ou d'un tableau sur du papier, sur une
toile, sur une muraille, sur une planche de
cuivre, etc.
— SE DÉCALQUER. V. pron. Être décalqué.
DÉC.ALVAXT,AXTE. adj. (du lat. decal-
rare, tondre^. Méd. Qtii entraine la calvitie.
Teigne décaivante.
DECALVATIOX. s. f. (pr. dé-kal-va-ciou ;
de rftî'.préf. cxlract.,etdu lat. ca/fw-î, chauve).
Peine qui consistait à raser la tête du con-
damné.
DEC A M ÈRE. s. m. (et. gr-, «»««, dix , ji-fc;,
partie). Entom.Genrede coléoptères pentamè-
res, famille des lameUicornes, ayant dix ar-
ticles aux antennes, ctdont les principales es-
pèces sont le décamèrebrunnipédeet iedéca-
mère aigenté, qui habitent le centre et le midi
de la France.
DÉCAMÉRIDE. s. f. (étym. gr., «î\«, dix;
jt:ftç, partie). Division en dix, dixième.
— Acoust. 3()I0<' partie de l'octave partagée
d'-il' ml r:i 1,'; |i iiiios, chacune de celles-ci en
~. ' ' ' '' 1 ics7 en 10, pour arriver au
^v f 1, \ ictdc tempéramcnldans le
lVlii[. .Il .|. - -■ ',-.
DÉC.V.UÉlïlDER. V. a. i*-" conj. (rad. dé-
caincridc). I>ivis(;r en dix.
— Acoust. Mesurer le rapport des sons par
la decaméride. II est inubité.
* DÉCA.MÉROX. s. m. (éL gr., îix*, dix;
T.îiipa, jour). Ouvrage qui contient la narration
des événements ou le récit des entretiens qui
ont eu lieu pendant dix joiu-s. Se dit particu-
lièrement du recueil des nouvelles de Boccace.
Le Décaméron de Boccace.
♦DÉCAMÈTRE, s. m. (et. gr., 5i=e«, dix;
fr., mètre). Métrol. Mesui-e de longueur égalcâ
lU mètres.
— Chaîne d'arpentage qui a une longueur
de dix mètres.
DÉCAMÉTRIQUE. adj. 2 g. Mélrol. Qui a
rapport au décamèiro.
DÉCA.MPÉ, ÉE. part. pass. du v. Décam-
per. S'empl. adjecliv. Armée décampce. Régi-
ment décampé.
*DÉCAMPE.MEXT. S. m. Action de dé-
camper, action par laquelle une armée agis-
sante lève le camp. Faire le décampenicnl.
Faire un décampemeut brusque, subit. Une
heure après le décanipement. Le décampe-
ment se fit à la faveur des ténèbres.
— Batteries de décampement, Batlerics par
lesquelles les tambours annonçaient aux trou-
pes qu'il fallait lever le camp. La proniière
batterie, ou la jCMc'ra/i?. donnait l'ordre prépa-
ratoire; la seconde, ou Vas.femf>lcc, indiquait
l'instant d'abattre etde plier les tentes; la troi-
sième, ou la batterie aux drapeaiu. t:qm\ti\ail
â l'ordre de prendre les armes pour le départ.
Autrefois, la batterie aux champs était la qua-
trième batterie de dccampement. (Bardin.)
* DÉCAMPER. V. n. l"-*» conj. et. fr., de,
préfixe extract., et camper). Levei- le camp, dé-
loger du camp, abandonner le camp. Armée
obligée de décamper. Décamper au point du
jour. L'ennemi décampe, (boss.) Ses troupes
décampèrent. (Vertot.)
— F;j'. et fam. Se retirer précipitamment
'I ii:i 11. s'enfuira la hâle. Décamper sans
I Miili 1 ni trompette. Il vous craint exlréme-
in< iii : .it'-s qu"il vous voit, il décampe. (Acad.)
Quand il sut que les ofiiciers do police le cher-
chaient, il décampa bien vite. (KÎ.)
SuivanUd<[ii'ildira,
Cliacun Je nou> dccainpcra (La FoST.)
SIoî ! morille» ! décamper ? soyez sûr di-sormais,
Qu'un baron tel que moi ne décampe iam.iîs.
(UESIO.ICIIES.)
— Décamf"'!' ^-^ (-nJMiriif avec avoh-ou être,
suivant i|m ": \ - :f ^ [■ mi ht uncaclion ou un
élat. Le-;ii ; ! injpc Jiicr. Los trou-
pes sont il' I , ■ ' j mis une semaine. Les
troupes soni ilrcamprc^ pour ailcr prier luim-
blcment M. ilu Luxenibouig de se retirer du
Brisgau. (M""" de Sèv.)
DECAM PS (Alexandre Gabriel). Peintre de
genre, né à Paris, 1803. a clé élève d'Abcl de
Pujol. Il a fait, en tëîS, un v.jyage en Orient
quia eu sur son talent une influence durable.
II lui doit un très grand nombre de ses inspi-
rations. Ilexcellaità peindre les animaux, spé-
cialement les singes. Decamps est mort en
1860, à Fontainebleau, d'une chute de cheval.
DÉCAMYItON. s. m. (étym. gr., Sixa, dix;
lAJgry^. parfum). IMthol. Emplâtre composé de
di.x sortes d'ingrédients.
DÉC.*\. s. m. (du lat. decanus : rad. gr. i'xtt,
dix). Antiq. rom. Bas oflicier qui coramanilait
di.x soldats. Il y avait dix décans dans la cen-
turie, li Chef des hommes employés dans les fu-
nérailles.
— Astron. Nom donné par les anciens as-
tronomes à l'arc du zodiaque, comprenant dix
degrés, ou un tiers de chaque signe du zodia-
que. 11 y avait trois décans pour chaque signe,
et trente-six pour tout le cercle.|| Groupe d'é-
toiles qui composaient le tiers de chaque signe.
Les platoniciens d'Alexandrie supposaient des
génies altaclics à la direction de chaque décan.
— Hisl. eccl. Chef de dix religieux, dans les
monastères. [| Dans les grandes églises. Celui
qui avait droit d'inspection sur dix pn'tres ou
sur dix paroisses.
DÉC.\N. Géogr. V. OEKKAN.
DÉCAN. \ILLER. v. a. l'' conj. (de lié. pré-
fixe privât., et de caïuiiUe). Faire sortir de la
canaille, Décanaillerun homme.
DEC.4X.AL, .ALE. adj. liist. ecclés. Qui ap-
partient à un ilécan ou doyen, â un décanat.
District décanal. Juridiction décanale.
* DÉC.AX-AT. s. m. (r.id. i/eca»). Dignité de
doyen. Le décanat du sacré collège. Le déca-
1096
DEÇA
nal de la facullé des lelties, <lc la facullù des
sciences, de la (acullë de mtaecine, etc.
— Temps que dure la dignilé de doyen,
exercice des fonclioas de doyen. Pendanl son
dèeanal. Son déc^anal a dui-é cinq ans.
— A Haïii. Présidence d'un tribunal.
BÉC.^NDllE.adj. 3 g. (et. ?r., ii»«, dix;
ivr.s, uiàle\ Bol. Se dit des (leurs qui ont dix
èlainines, et, par extension, des plantes dont
les lleui-s offrent ce caractère.
— S'einp|i)ie substantivement.
* DÉC.4\DltlE. s. r. (rad. rffniKrfre). Bol.
Dixième classe du système sexuel de Linné,
con.prenanl tous les végétaux à (leurs herma-
phrotlitcs avant dix éuimines. Celle classe se
par(a.re en "cinq oi-dres, d'apivs li' nombre de
ses stigmates ou de ses carpelles distincts :
i' déca'ndric monogynie, ex. : Us léyiimiiwiises;
i'deean.lriediçynie, ex.: l'aillfl, lu saponaire;
> décandrie trigynie, ex. : larèitaiie, le aicii-
baie; i' déean<lrie penlagynio, ex. : t'agros-
temme ; 5» décandrie décagynie, ex. : la pkijlo-
tapte.
DÉCANDRIQUE. adj. 2g. Bot. Qui .ipp.ir-
lient à la itecjndrie. Système décandriquc.
Or,.,'ane dècindrique.
DÉC.AXÈME. s. m. (et. gr., is««, dix, vî;ii«,
Blâment). Bot. Genre de la famille des asclé-
piadacées, établi |>our un petit arbrisseau de
Mad.agasrar, dressé, rameux, à couronne sla-
minalc décemplissée, et ayant le port d'un sar-
costcmme.
DÉC.AXEURON. s. m. (et. gr., *•»«, dix;
ï:àî«, nerf). Bot. Genre de synanthérocs ver-
noniacées, comprenant douze espèces qui sont
des herbes ou dessous-arbrisseaux appailc-
nant tous i» l'Inde ou à l'.Xsic orientale.
DEC AME. s. f. du gr. toa, dix). Ilist. du
moven âge. Subdivision du conité, chez les
Boiii-guignons et les Wisigolhs. La décanie se
composait de dix cantons ou familles.
DÉC.AMLLER. v. n. i" conj. Pop. S'en al-
ler par force, décamper. Ils ont ious itêcaitilté
liés le pairon-jacquelle. (II. de Balzac.) Veut-
tu itéeaiuller de la! (É. Zola.)
DÉC.AXISEIt.v.n.l"eonj.(du lai. decamis,
doyen . .Ane. pral. Occuper la place de doyen ;
reniplir les fonctions de doyen.
DECAXOXISÉ, ÉE paît. pass. du v. Dé-
canoniser- S'empl. adjectiv. Un saint décano-
nisé. Une sainte décanonisée.
DÉCAXnxiSER. v.a. l'-conj. (et. fr.,rfc,
préf. exlr.act. , eattmiser). Itayer de la liste des
saints, retranclier du canon des saints. Déca-
noniser un saint.
— SE DÉCANONISER. V. pron. Être décano-
nisé, rayé du canon des saints.
DÉC.AXT.AGE. s. m. Chim. Action de dé-
canter.
* DÉCAXTATIOX.s. f. (pr.dé-kan-ta-cion;
my\. décanler). Opération chimiqueou pharma-
ceutique par laquelle, après avoir laissé dé-
poser une liqueur, on la verse doucement, en
inclinant piu à peu le vase où elle est conte-
nue, pour séparer la partie claire,qui surnage,
de celle qui est précipitée, et qu'on appelle dé-
pôt. Aujourd'hui, surtout si le dépôt a peu de
densitè,on préfère faire écouler la liqueurpar
des li-ous percés à différenles hauteurs, dans
la paroi du vase, ou l'enlever au moyen d'un
siphon.
DEÇA XTÉ,ÉE. part. pass. du V. Décanter.
S'empl. adjectiv. Liquide décanté. Substance
décantée.
* DÉCAXTER. V. a. 1" conj. (et. lat., de,
par. hors, et canthus, goulot <lc cruche). Chim.
Transvaser doucement une liqueur, en incli-
nant peu à peu le vase qui la renferme, pour
s.-|iarer la partie limpide de cellequi s'estpré-
cipitée.
— SE DÉCiXTEa. V. pron. Être décanté,trans.
vase doucement.
DECAXTHERE.adj.2g.(ét.gr., Sî»o.,dij;
4v»r.f-i. anthère). Bot. Qui a dix anthères.
♦DÉCAPAGE, s. m. Technol. Action de
décaper les métaux ; opération qui consiste à
rendre la surface d'un métal nette et brillante,
enenk'V,intà l'aide d'un dissolvant, de nalnre
ordinairement acide, la couche d'oxyde qui s'y
est formée, la ternit, et peut empêcher cer-
tains corps de .s'appliquer exactement ou de
s'alli'T a rt-ilc surface métallique.
DÉCAPARTI, lE.adj. (et., préf. déctt, dis;
lat. par/ilus. partage). Bot. Qui est divisé jus-
qu'à la base en dix parties.
DEÇA l'A RTITE. adj. 2 g. V. DÉCAPARTI.
DÉCAI'É, ÉE. part. pass. du v. Décaper.
Métal décapé.
DÉCAPELAGE. S. m. Mar. Action de dé-
capeler, d'èter le capelage.
DEÇA PELÉ. ÉE. part. pass. du v. Décape-
ler. S'empl. adjectiv. Mar. Vaisseau décapelé.
DÉCAPÊLE.MEXT. S. m.Mar.Syn. dcDÉ-
CAFELAGE.
DÉCAPELER.v. a. l"conj.fét. fr., dé, pré-
ri\eexlraa.,<:lcapelage). Mar. 0 ter le capelage
d'un vaisseau ; dégarnir un navire, un mât ou
une vergue de ses dormants.
DÉCAPEXTA.M ÉRE.adj. 2g. (él.gr., «.',.,
dix : Ti-.-.!. cin^ ; -^if.-,. p.iriic). But.Se dit d'une
fleur dont reiis<.-uib:c comprend quinze pièces.
DEÇA
* DÉC.VPER.v. a. l"conj. (él. fr., i(c, pre-
liKepriv.,i-t(a;)<:).rcchn.Enlever l'oxyde formé
à la surface d'un métal, ou désoxyder la sur-
face d'un métal. Décaper avec du sable, déca-
per avec des acides atfaiblis. Décaper du cui-
vre.
— Par extens Enlever la croiltequiseforme
à la partie supérieure de certîines choses. Dé-
caper un gîte de guano.
— P. et eh. Décaper iin aixoslcmenl. Mettre
les contre-allées d'une roule au niveau de la
chaussée.
— SE DECAPER. V. pron. Être décapé ou dé-
soxydc.
* DÉCAPER. V. n. l"conj. (rad. cap). Mar.
Passer les caps, sortir d'un cap, tl'unu grande
bais, d'un golfe. Prendre la haute mer. Ce
bâtiment a décapé. Nous avons eu de la peine
à décaper.
DEÇA PÉTA I.E. adj. 2 g. (et. gr., Sina.dix ;
tr..pclale). Bot. Qui a dix péuiles, dont la corolle
se compose de dix pétales. On di t mieux décapé-
lalé.
DÉCAPÉTALÉ,ÉE. adj. [TuA.décapélale).
Bot. Qui est composé do dix pétales, ou de dix
pièces distinctes jusqu'à leur insertion, en
parlant de la corolle de certaines plantes.
D ÉC .A PEUR. s. m. Techn. Celui qui décape
les niutaux.
DECAPHYLLE.adj.2g. (él.gr., Six», dix;
çiV/.o/, feuille). Bot. Qui a dix feuilles ou folio-
les; tels sont les pédicules de l'oxalide déca-
phylie. On remplace ordinairement cet adjectif
par polyp/iijtle.
DÉCAPIT.ALIS.ATION. s. (.{\tr.dé-ka-pi-
ttt-H-Ztt-cioti). Action de décapilalisor.
DÉCAPIT.AUSER. v. a. 1'" conj. Otcr à
une ville son titre de capitale. Décapitaliser
Paris, selon rexpressiou d'un écrivain du
tcraps.élail la conclusion naturelle des idéolo-
gues révolutionnaires. JEncycl. nouv.)
* DÉOAPITATIOX. s. f. (pr. dé-ka-pila-
,■,„,,' \ ;• :, !. ! ,-i|,'icM, de trancher la tète.
I-:ii il !i ;| ;t l'i^u est lesupplice des
^■lln■,:.|, ■ '. 1 , i, i ,.- i iiinrt, quand ils ne sont
p,i-, iiiiliiiii ■-■ ,.i'^ ilci iii'TS sont passés par les
armes.
D ÉC A PITÉ,ÉE. pai t. pass.du v. Décapiter.
S'empl. adjectiv.
— DÉCAPITÉ, s. m. Celui à qui on a coupé la
lêle.
* DÉCAPITER, v. a. l'" conj. (él. lat., de,
pr.live piiv.ii.. Il eiipiil. capilis, lèie). Couper,
11,11 -h , I , 1,1.' i iin-iiprun; ne se dit guère
,|ii , ■, I i; I ,1,1 1 Mil .■liiilainné mis à mon par
;uii Mil 1' |M,-.ii.-. l)-r.ipiier un criminel. On
a deiMpiii; icUc cuipoL^oiineuse.
— Se dit quelquefois en parlant des ani-
maux. Décapiter un chien. Décapiter un bœuf.
— Fig. Les attentats qui décapitent la so-
ciété. (V. Hugo.)
— Techn. Enlever ce qui sert de tête. Déca-
piter des clous, des rivets.
— SE çÉCAPiTER. v. pron. Être décapité,
avoir la lete tranchée.
DÉCAPODE. adj. 2 g. fét. gr., Stxa, dix;
Tioî;, -oSbî. pied). Crust. Qui a dix pieds. S'ap-
plique aux crustacés qui ont cinq paires de
pattes ambulatoires ou préhensiles.
— DÉCAPODES, s. m. p(. Premier ordre delà
classe des crustacés, renfermant toutes les cs-
Dtcijiùiles ; Palénion.
pècesqui viennent se grouper immédialemeni
autour des crabes et des ècrevisses, et qui ont
pour caractère éminemment distinctif cinq pai
res de membres qui font suite aux organes mas-
ticateurs, sont beaucoup plus développés que
ceux-ci, et constituent les pattes proprement
dites. L'ordre des décapodes renferme actuel'
lomenl trois familles désiguiîes sous les nom^
de l/rachijiires, aiujitt'iures et macroures.
DÉCAPODE. s. m. (et. gr.,Σxa, dix;i:où5.
-o^o;, pied). Antiq. gr. Mesure linéaire dos
Grecs, composée de dix pieds, et variant dans
les différents Étals selon la longueur du pied
lui-même.
DÉCAPODIFORME.adj.2g.(de(/ef«porfc,
et de farine). Entom. Qui a la forme d'un déc.i-
podc. Se dit des larves de coléoptères carni-
vores, hexapodes, a corps étroit, allongé, garni
de lames natatoires.
pÉCAPOLE.(ét.gr., Js«., dix; -iXiç, ville).
Géogr. anc. Contrée de la Palestine qui com-
prenait dix villes principales en deçà et au delà
du Jourdain. || Une contrée de l'Asie Mineun;
et une province de l'Italie portaient aussi ce
DÉCAPOLITE. adj. et s. 2 g. Antiq. Qu'
habite la Décapole;qui habite une décapote
ou une contrée composée de dix villes.
DÉCAPIIOTE. s. m. (et. gr., îi,a, dix;
DEÇA
rf.T.To:, premier). Anliq. Nem dnnné aiiK dix
citoyens les plus riches ,1 i;:m i , mIi. . qui
ètaiéntchargésdeleverl'iinp ' i - "-"t
pour les morts, ou réponl n ' ' i i' "r
sur leurs propres biens de I , i i i, p ni duo
par les contribuables décédés pendanl l'opé-
ration.
DÉCAPTÈRE. s. f. (et. gr., îîxi, dix; m-
fV..aile).Bot. Gemvl . 1 n. ir;.>- ililaspidées.
DÉCAPTÉRYl.ll N 1 \\!. Mlj. (ét.gr.,
i!x«, dix ; 5Tipvî, Il .- I I. . ni. Qui a dix
nageoires. || DÉC.ii"iLu\i.it.Ns. .-. m. pi. Classe
de poissons renfermant ceux qui ont dix na-
geoires.
DÉCAPTIVÉ, ÉE. part. pass. du v. Décap-
tiver. S'empl. adjectiv.
DÉCAPTIVER. V. a. 1'" conj. (et. fr., dé,
préf. extracl.,etce;)/;tifr). Tirer de captivité.
Mettre en liberté.
— SE DÉCAPTIVER. V. pron. Être décaptivé,
tiré de captivité. 11 est vieux et peu usité.
DÉC.APCCHOXXÉ, ÉE. part. pass. du V.
Décapuchonner. S'empl. adjectiv. Moine déca-
puchonnè.
DÉCAPUCHOXXER. V. a. i" conj. (et.,
de, prèf. exlract., et capuchon). Oter, enlever
le capuchon. Décapuchonner un religieux.
— SF. DÉCAPOCHOXSER. V. pron. Ètredéca-
puchonné ; ùter son capuchon.
DÉC.ARACTÉUIS.ATIOX.S. f.(pr. dé-ka-
rak-té-riza-cion). Action de décaractériser,
d'effacer, de détruire la force, l'énergie du ca-
ractère. Inusité.
DÉC.AllACTÉRISÉ, ÉE part. pass. du V.
Déearaclèriser. S'empl. adjectiv.
1>|'< \iî vi 1 ÉRISER. v. a. 1™ conj. (et.
II.. ; I... et ca™c/m.9«'). Altérer le
e,. I .1 -lériser quelqu'un. Décarac-
tri- ; i;:. . . : ._'e. Décaractériser le style.
— SE UÉCARACTERISER. v. pron. Perdre son
caractère, en parlant des personnes et des
choses.
— Ce verbe est un néologisme peu usité.
DÉCARADE. S. f. Arg. Fuite. Déroute gé-
nérale.
DÉCARBOXATÉ. ÉE. part. pass. du y.
Décarbonater. S'empl. adjectiv. Oxyde métalli-
que décarbonalé. Magnésie décarbonatée.
DÉC.ARBOXATER. v. a. \" conj. (et. fr.,
rie, préf. extract., et carbonater). Chim. Olcr à
un oxyde métallique l'acide carbonique avec
lequel il est combiné. Décarbonater en chauf-
fant. Décarbonater par l'action de la chaleur.
— SE DÉCARBONATER. v. pron. Être décar-
bonatè; perdre l'acide carbonique.
DÉCARBOMSÉ, ÉE. part. pass. du v,
Décarboiiiscr. S'empl. adjectif'.
DÉC.ARBOXISER. v. a. 1" conj. (de dé,
préfixe cxtiacl., et cnrionMcr). Oler, enlever
d'une suLstancc quelconque le carbone qu'elle
contient. Pourque l'eau puisse délayer lesma-
lièros contenues dans l'albumen et les cotylé-
dons, il faut que l'oxygène de l'air les décarbo-
nise. (Lemonnier.)
— SE DÉCARBONISER. V. prou. Perdre son
carbone. Le sang se décarbonise dans son par-
cours. (Lar.)
DÉC.ARBUR.AXT.part. près, du V. Décar-
burer.
DÉCARBCRAXT, ANTE. adj. Chim. Qui
enlève le carbone contenu dans un corps. Cer-
tains corps ont des propriétés décarburanlcs
ulilisées dans l'industrie.
DEC AltBUR ATEUR, TRICE. adj. Chim.
Qui pioduil la décarburation. Courant d'oxy-
gcne décarburateur.
DÉCARBUR.ATIOIV. S. f. (pr. dé-kar-bu-
ra-cion ; rad. décarburer). Chim. Destruction de
l'élat de carburation d'une substance.
DÉC.ARBURÉ, ÉE. part. pass. duv. Dé-
carburer. S'empl. adjectiv. Acier déearburé.
DÉCARBURER. V. a. l"conj. (et. fr., dé,
préf. exti acl-, et carlmrcr). Chim. Enlever le
carbone mêlé dans un corps à d'autres subs-
tances; séparer le carbone de la fonle par l'af-
linage. Décarburer l'acier sous l'influence
d'une haute température.
— SEDÉCARBUBER. V. ppou. Être décarburé ;
perdre le carbone.
DEC.ARBUSXIQlIE.adj.Cliim.se dit d'un
acide provenant du dédoublement de l'acide
usnique.
DÉC.ARC.ASSER.v. a. 1" conj. Défaire la
carcasse. Des chiffons devant chaque porte,
des vieilles les triant avec leur nez en herse, ou
décarcassant de vieux parapluies. (A. Daudet.)
— SE DÉCARCASSER. V. pion. Pop. Se déme-
ner.
DÉCARCHIE. s. t. (et. gr., Σx«, dix; 4p-
■/_;«, commandement). Anc. art milit. Escouade
de dix hommes.
DÉCARDIXALISÉ, ÉE.part. pass. du v.
Décardinaliser.
DEC VltDIX.AI.ISER. v.a. 1" conj. (él.fr.,
r/i', iir.-r. \M\\\\_..i-lairdinaUser). liist. Itayer
d.- I 1 li-l .|. ~.;iidiiiaux.
m: i.KMii.i.MAUSER. v. pron. Être dècar-
.IiimIi^ ■■ Il ^r i.iyer de la liste des cardinaux.
Il Se ileiiietlrc (lu cardinalat.
DEC ARE. s. m. (do déca , et are). Métrol. Dix
ares, la dixième partie d'un hectare. Inusité.
DÉCARÈMER ,SE). v. pron. l'« conj. (de
DEÇA
dé, préfixe disjoncl., et de carême). Se dédom-
mager de l'abstinence prescrite parle carême,
en mangeant do la viande. L'observance exac-
te du carême donnait lieu à un plaisir qui
nous est inconnu, celui de sedécarêmeren dé-
jeunant le jour de Pâques. (Briil.-Sav.)
DÉCARGARE. s. m. (et. gr., Sixa, dix ; «p-
Yuço;, pièce d'argent). Anliq. Pièce de monnaie
en usage dans l'empire grec, qui valait dix ai*.
gyres, ou le sixième d'une livre (7 fr. 35 cent,
environ). On l'appelait aussi majorine.
DÉCARER. V. n. 1" conj. V. dëcarrer.
DÉCARHAPHE. s. m. (et. gr., iixi, dix;
ç«çïi, suture). Bot. Genre de mètastomaeées
nii'conièes, formé pour un arbrisseau de Suri-
nam.
DÉC.ARXELÉ, ÉE.part. pass. du v. Décar-
neler.
DÉC.ARXELER. v.a. 1" conj.(ét. lat., rie,
préfixe exlract., et caro,carnis, chair). Couper
la chair au vif. Vieux et tout à fait hors d'u-
sage.
DÉC.ARQUE. s. m. (et. gr.,Ji»«,dix;4f/.J;,
chef). Anc. art milil. Commandant d'une décâr-
chie ou escouade de dix hommes.
DÉCARREL.AGE.s. m. Action de décarre-
ler, d'ôler les carreaux d'une chambre ; résul-
tat de cette action.
DÉC.ARRELÉ, ÉE. part. pass. du v.Décar-
reler. S'empl. adjectiv. Chambre décarrelèe.
Cuisine décarrelée.
* DÉC.ARRELER. v. a. 1" conj. (et. fr.,
dé. préfixe extract., et c«nv/fr). Ce verbedou-
blela lettre /devant une syllaberauelle./irdi-
carrette,tH décarreltes.il décarrelle .eiG-Te^^hn.
Oter les carreaux qui pavent une chambre ou
toute autre pièce d'un logement. Décarreler
une cuisine. Décarreler toutes les piècesd'unc
maison.
— se décarreler, v. pron. Être décarrelé.
DÉCARREIVIEXT. s. m. (rad. décarrer).
Pop. Départ. Il Jour du décarremenl. Jour de la
mort.
DÉCARRER, v.n. 1" conj.Pop.Se sauver;
sortir. || Abandonner une entreprise.
— Arg. Décarrer la geôle. Être mis en liberté
par suiie d'une ordonnance de non-lieu. || Dé-
carrer de belle. Même signification.
DÉC.ARTHRIE. s. f. (et. gr., i.xa, dix; Sf-
Spo'.., articulalion). Entom. Genre de coléoptè-
res tétraméres, famille des longicornes, très
petit insecte originaire de l'ile Saint-Vincent,
aux Antilles.
DÉC.ARTOXXER. V. a. 1" conj. (de dé,
préfixe extract., et cartonner). Enlever le car-
Ion. Décartonner des livres.
— se décartonner, v. pr. Être ou devenir
décartonné. Livre qui, par usure, se décar-
tonne.
— Arg. S'affaiblir. Devenir poitrinaire.
DÉCARA'É, ÉE.part.pass. du v. Décan-er.
DÉC.ARA'ER. v. a. 1" Conj. lad.ccarO.-Mar.
Doubler,croiser les écarts,pour fortifier le point
de jonction de deux pièces de bois.
DÉCASCHISTIE. s. f. (et. gr., itx«, dix;
syin'o;, fendu). Bol. Genre de aialvacèes hibis-
cées, constitué pour un arbrisseau de l'Inde,
dont l'involucre est décaphylle.
DÉC.ASÉ, ÉE. part. pass. du v. Dècaser.
S'empl. adjectiv. Individu décasé. Pièce dé-
casée.
DÉCASEMEXT.s.m.(iad. rfecincr).Action
d'enlever des cases. || Action de sortir ou de
faire sortir d'une case.
DÉCASER. V. a. 1" conj. (et. fr., dé, pré-
fixe extract., et caser). Faire sortir de sa case,
déloger quelqu'un.
— Fig. Déplacer. || Priver d'une position ac-
quise.
— Sortir une pièce, un dossier de la case où
il avait son numéro d'ordre.
— Jeux. Aux dames, aux échecs, au trictrac,
etc.. Faire partir d'une case, faire quitter une
case. ...
— SE décaser, v. pron. Être décase, être dé-
logé.
— Se déplacer, se déloger soi-même.
DÉCASERXÉ, ÉE.part. pass. duv. Déca-
serner. Pension décascrnée.
DÉCASERXEMENT. s. m. Action de dé-
caserncr.
DÉCASERXER. v. a. 1" conj. (et. fr.,dt;,
préf. exlr., et caserne). Enlever à un établis-
sement ce qui le fait ressembler à une caserne.
Décaserner un collège.
DÉCASPER.ME.adj.2g. (él.gr., Jix«,dix;
Tssfua, graine, semence). Bot. qui renferme dix
semences. Baie décasperme.
— DÉCASPERJI2. S. m. Bol. Genrc de myrta-
cées, établi pour quatre ou cinq arbustes de
l'Asie et de l'Oceanic tropicales.
DÉCASPORE.s.m. (èt.gr.,iix«,dix; ereof»,
semence;. Bot. Gciiie de la famille des opacri-
dées, établi pour trois ou quatre espèces d'ar-
brisseaux dont les baies sonldécempyrénc-es,
et qui croissent en Australie cl dans la Tas-
manie.
DÉCASQUER. V. a. 1" conj. (de dé, préf.
exlract., et casi/ue). Oter le casque de quel-
qu'un. Il la décasque, il vous la decuirasso.
(VnUairc.)
— SE uÉCASQi'EK. V. pr. Kctircr son casque.
DEÇA
DÉCASTÉ, ÉE. IKU'l.pass. du v.Dècaster.
DÉCASTEU. V. a. l'" conj. (et. fr., dé, pré-
flxp oxtract., et caste). Exclure d'une caste. 1|
Exclure un individu de la caste dans laquelle
il est né.
— SE DÉCASTER. V. pron.Être décasté,exflu
de sa caste Ce verbe est inusité.
* DÉCASTÈHE. s. m. (et. gr., $exa, dix \
«TTtses;, solide). Métrol. Mesure de solides ê^ale
;i 10 stères ou 10 mètres cubes. Il est le cor-
rélatif de dècistêre.
*DÉCASTVLK .i Ij 2j '■'■{ i-i . î /--.llv;
ffr/Ao;, COlonn^ \'. ■,■■ : — ! -ri 1 m;, ■■■ii-
fice dont l-- !"■■.'■ !■ ''■■■■ '^>:lM.■^.
Le temple '!'■ .t';[..:'i " _t!:[.i.'[i. ,i nlfnrs,
était décaslylr.
— L'Académie ne donne ce mot que comme
substantif masculin.
— Sabstautiv. Cn décastyle.
* DÉCASYLLABE, adj. "2 g. fpr. dé-ka-cil-
laite; et. ^v., 5iya, dix; «jX/ciSr, , syllabe). Syn.
de DÉCASYLL.\BiQCE ; ce dernier mot est plus
régulier, quoique l'Académie ne donne que le
premier.
— DÉCASYLLABE. S. m. Vcrs de dix syllabes.
Un poème écrit en âécasijHabes. (Acad.)
DÉCASVLLABIQt'E. adj. 2 g. (rad. àé-
casyliabe). Littér. Se dit des vers qui sont com-
posés de dix syllabes. On dit aussi décasyllabe.
DÉCATHOLICISER.v. a. 1" conj. (de rfe,
préfixe \^\-\v.,fi\. calholiciser). Faire cesser d'ê-
tre catholique.
— SE DÉCATHOLiciSER. V. pron. Être ou deve-
nir décalhulicisé.
DÉC.VTI,IE.part.pass. duv.Décatir. S'em-
ploie adjertiv. Drap décati. Étoffe décatie, bien
décatie, raal décatie.
— Fig. et pop. Usé. Vieilli. Une femme dé-
catie. Lui ne voulait plus d'elle, la trouvait trop
décatie. (É. Zola.)
* DÉCATIR. V. a. 2° conj. (et. fr., dé , pré-
fixe extractif, et cati, sorte d'apprêt). Techn.
Oter le cati, enlever le cati aux étoffes. Déca-
tir les draps, les étoffes de laine.Décatir à l'eau
froide. Décatira la vapeur de l'eau bouillante.
On ne décatit pas les étoffes de soie.
— Techn. Se dit dans la chapellerie, pour
Démêler le poild'une peau, jl Séparer les brins
d'un écheveau, lorsqu'ils sont collés ensemble
par l'humidité.
— SE DÉCATIR. V. pron. Être décati, perdre
Tapprèr qu'on nomme cati.
— Fi.:^. et pop. Vieillir, se décrépir. On se dé-
catit vite à mener une pareille vie.
* DÉCATISS.AGE.s m Jj^à.. décatir). Ac-
tion d'enlever le cati aux draps et aux étoffes
de laine, que l'on mouille légèrement, ou qu'on
expose à la vapeur de l'eau bouillante, et qu'on
laisse ensuite quelque temps pliées Tune sur
l'autre, afin que l'humidité les pénètre bien
partout.
— Résultat de l'action de décatir.
— Pop. État d'une personne décatie. Quelle
dèche! quoi décatissage^ mes amis! (E. Zola.)
* DÊCATISSEUR, EUSE. s. Celui, cclle
qui décatit, rjui fait le décalîssage.
— L'Académie ne donne pas le féminin de
ce substantif.
DEC ATOME, s. m. (ét.gr., ^îxa,dix;-:o^ir„
section). Entom. Genre de coléoptères tétra-
méres, famille des vésicants. établi pour onze
espèces, cl ayant pour tv-pe le décatome mar-
qué d'un croissant^ du Gap de Bonne-Espé-
rance.
DÉCATOXISÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
caloniser.
DÉCATOMSEn. v. a. 1" conj. (et. fr-,
rfc, préfixe privat.,etCa/on, la gravité person-
nifiée). Ce terme burlesque, créé par Scanon,
signifie Faire perdre la gravité.
— SE DÊCATONisER. v. pr. Être décatonisé ;
perdre la gravité.
DÉCATOUTHO.ME. s. m. Pharm. Syn. de
DÉCAMYRON.
DÉCAVAGE. s. m. (rad. dccavei). Fani. et
pop. Uuiiie. Uésultat d'une forte pert-' d-; jeu.
DÉCAVAILLOWER.v. a.l"conj, Vilic.
Déchausser la vigne. Mot spécial au dépaito-
ment de la Vienne.
DÉCAVÉ, ÉE. part. pass. du v. Décaver.
S'empl. adjectiv. Qui a perdu sa cave, en par-
lant d'un joueur. Joueur 'décavé. Joueuse dé-
cavée.
* DÉCAVER. V. a. 1" conj. (et. fr„ dé. pré-
fixe privatif, et caver). Signifie proprement
Tirer d'une cavité.
— Jeux. Gagner toute la cave d'un joueur.
Décaver un joueur. Je viens déjouera la bouil-
lotte chez le résident frani;ais; je les ai tous
décavée. (Mérimée.)
— SEDÉCAVER. v. pron. Être décavé, perdre
toute sa cave. Mais une fois installe sur mon
fauteuil, vous ne le croiri.-z |m-. y .ilmuis
toujours. Impossibledc mc(/< i m-' > . \\- i uni-.)
DËCAZES fRlie, duc). N- ,i ^ ui.i-.M ,i lin-
du-Laye fCir m 1 ■\ rMM.istii. Li fiiv.-ur de
Louis IiM[i;ii. u (. Il ';■ Il iniiii-r conseiller à la
row lU- l'iii- 1 I . :i.l.- Restauration le
noiiima |.ntri ,!,■ ,, ,| ■■■ jiiin..i 1815\ h- créa
pur ri rniiili- I.SI», .s. m m m, i _■■ .ivr MU .1..
Siiiil-Aill.iin- I.- m [imniii' I ',■, '.■ M'i l.-i.. ;.
p^irlr n.i iU' D.iii-'iiiarlv.Mr.' '■■ !■ I ■/■■i..
en IHIH, ut pi évident du cuii- A ■ u ISTl. il .-ni
I
DECE
OECE
DECE
1097
idai
Dr|M, 1^;^ j , I , I , . ' ,i[ ,11 afondé
1<-^ l.H ,. - ,1,: b...r.sz, Mil... ,A\uyr'..ii,.
DKCA/ÉiSIE. s. f. Bot. Genre de compo-
si'.*s,rt;U)li pour une petite plante australienne.
DECAZEA'ILLE. Géogr. Ch -l.de cant. de
l'arr. de Villefranche (Aveyron); 9,8Ut) hab.
Grandes usines de fer.
DÈCE. V. DÉCIUS.
DÉCÉATES.s. m.pl. Géogr. anc. V. décu-
DÉCÉBALE. Roi des Daces, envahit la
Mm -i- :;<: |f i -H' If fi imitien, défit Come-
liN^ I lui, 86, et, mal-ré
la[M' ; ' AigeadesRomains
un tiiiiiiL ^ < Il ,■ 'i p ;: Il ijrin dans une pre-
mier gut-nv. imiu.i, puis dans une seconde,
lOllU», il se donna la mort.
DÉCÉDÉ, ÉE. part. pass. du v. Décéder.
S'enipl. adjectiv. Un enfant décédé. Un malade
décédé. La bonne des Hameaux est décédée,
comme dit M. de Coulanges. (M™* de Sév.) Les
ombres des bardes décédés l'entendent sur les
flancs de Stimora. (Chateaub.)
— S'empl. substantiv.L^5 décédés. Les morts,
les trépassés.
* DÉCÉDER. v.n. l" conj.(ét.lat.,rfe,hors;
cedcre, se retirei", s'en aller, sortir de la vie).
Mourir de mort naturelle. Ne se dit que des
personnes, et n'est guère usité qu'en termes de
jurisprudence et d'administration. Il se conju-
gue avec l'auxiliaire avoir et avec l'auxiliaire
être. Il a décédé à l'âge de soixante ans. Il est
décédé après une longue et cruelle maladie.
DÉCEIXDRE. V. a. 4« conj. (et. fr.. rfe, pré-
fixe extract., et ceindre). Oter la ceinture à
quelqu'un.
— SE DÉCEINDRE, v. pron.Être déceint ;s'ôter
soi-même la ceiulure.
DÉCEIXT, EIXTE. part. pass. du v. Dé-
ceindre.
DÉCELÉ, ÉE. part. pass. du v. Déceler.
S'empl. adjectiv. Coupable décelé. Crime dé-
celé. Secret décelé.
* DÉCÊLEME\T. s. m. Action de déceler.
Lcd-'i-flement d'un secret.Ledécèlementd'un
i lime. Il n'est guère usité.
* DÉCELER, v. a. !'■• conj. (et. îr.,dé,prè-
fixe privât., et ceier). Ve de la seconde syllabe
se chan.j;e en è devant une syllabe muette. Je
décèle, tu décèles, il décèle. Je décèlerai, eic. Dé-
couvrir ce qui r- f f '■! ■. i^'iché, en parlant des
personnes •■! ' '. ■- h- celer un coupable,
un criminel li > nn'.mi, un ami. Dé-
celer un Si I 1 I II ' ; un crime. Il ne veut
pas ètrecoiiiri. n ii - pi-- \e. déceler. [Xc^û.)
Les volées 1 m i if' - - livent sur les mers
lescolonfic^ i' h n' hl-, \\iA\es décèlent 3MX
pêcheurs. A M. ni.
Parlons plus bas, raeà sueurs. Ciel! sî quelque infidèle,
Écoulant nos discours, allait nous déceler ! (R.^c.)
— Fig. Dévoiler, faireconnaître, être l'indice
de.Son embarras décèle son I 111 ^ d . i
décèle la corruption de soi: H -i : < i
cèle une impardonnable ni--! _ i'
iiiéres qui nous décèlent. {V-t l:i i; I. - m i\
mes des hommes dcVê/^n/ leurs cœurs. Vau-
ven.) Desbe;uitésqui(/eVê^^n/legénie.(Barth.)
Le charlatanisme rfe'ctf/e l'ignorance, (Say.)
— SE DÉCELER. V. prou. Être décelé, décou-
vert, dévoilé.
~ Au propre et aufiguré. Se faire connaître,
se trahir, en parlant des personnes.
Un menteur qui n'a pas de mémoire
Se d^.rle d'abord. (Destûuches.)
— En parlant des choses. La jalousie éclaire
et l'amour se décèle. (Volt.)
— Se découvrir, se dévoiler mutuellement.
lisse décèlent et se ruinent les uns les autres.
La Bruyère.)
— Véner. Seditd'unebête lauve, quand elle
quitte le buisson où elle s'était retirée. Le
reif se décèle. La bête vient de se déceler.
— Syn. comp. DFcnrn. -nfrorvRiR, mani-
fester. Oécelcr, r . -t ' , . ' .lire ce qui
.Hait caché, ci-qtir .|i! , i . , ■ . i .i cacher;
découvrir. c'v9.\. niniii' i ■ ■ ij'.i [ut couvert
comme d'un voile, en e -artant I obstacle, l'ob-
jet qui couvre; manifester^ c'est mettre au
grand jour une chose morale, comme si on la
présentait dans sa main, à la vue de tous. On
décèle des vues coupables, des intentions per-
fides; on découvre une conspiration; on mani-
feste ses vertus, ses desseins.
DÉCELEt'R. S. m. Celui qui décèle.
DÉcÉLIE.Géogr.Ancienne ville de l'Altique
;Giv.<- . sur les frontières delà Béotie.
DÉCE.\I. Mot latin francisé qui signifie dix,
et qui entre en composition de plusieurs mots
français. |l Par euphonie, l'm final se change en
n dans décemiaire et décennal.
DÉCEMBRAILLARD. S. m. Arg. Polit.
Partisan du coup d'État du 2 décembre 1851. j|
Par extens. Bonapartiste.
* DÉCEMBUE.s. m.(rad. Iat.,rf£trw, dix).
Chrori. Le dixième mois de l'année romaine,
sous Rouiulus, et le douzième, sous Numa. Il
élait ' iinstriv à VcîSta, et l'on y célébrait les
-itM Mil' .1 I- f.Hesde Faune. Depuis Char-
1' l\ ■ ! .1 II mois de décembre est le
' I année. Le solstice d'hiver a
ln.ii v.!-. i.- Jl l'.cembre; alors le soleil entre
dans le signe du Capricorne. Décembre se
compose de 31 jours.
— Poét. Syn. d'nivER.
Le ccnlienie décembre a les plaines ternies
Et le centième avril les a peintes de fleurs.
|M.L.,EI.BE.)
DÉCE.MBKISADE. s. f. Mol forgé pour
(lési;^ner les Massacres du coup d'État de dé-
cembre 1851.
HKCEMnitlSEllR. s. m. Polit.Nom donné
parfois aux auteurs ou exécuteurs du coup
d'État du 2 décembre 1851.
DÉCEMDEM'É, ÉE. adj. (pron. dé-cémm-
dan-té; et. lai., deceiii, dix; dentatiu, denté).
Bot. Qui est terminé par dix dents.
DÉCEMOIURNE. adj. "2 g. (pr. dé-cèmm-
di-urne:él. lat., decein, dix; fr. diurne). Qui
revient tous les dix jours.
DÉCEMFiDE. adj. 2 g. Bol. Synon. deDÈ-
CAKIDE.
DÉCÉMIUM.s.m.Bot.Syn.d'HYDROPHïLLE.
DÉCEMJUGIS. artj. et s. m. {pr. dé-cémm-
ju-jiss; et. lat., decem, dix \jiigwn. joug). Antiq.
rom. Se dit d'un char attelé de dix clievaux.
Néron parut dans le stade d'Olympie, condui-
sant lui-même un décemjugis.
DÉCEMLOCUL.*IRE. adj. (pr. dé-cémm-
to-ku-iére ; et. lat., di-cem. dix; iaculus, petit
lieu, logette). Bot. Qui est divisé en dix loges,
en parlant d'un ovaire ou d'un fruit.
DÉCEMMACULÉ, ÉE. adj. (pr.dé-cémm-
ma-kn-lé: èl. lat., decem, A\\:, mafu/û, tache).
Hist. nat. Qui est marqué de dix taches.
* DÉCEM.MENT. adv. D'une manière dé-
cente, convenable. Être vêtu décemment. Se
comporter décemment. Parler décemment.
— Par extens. Poliment. Décemment, nous ne
Douvons pas nous dispenser de lui faire une
visite. (Acad.)
— Iron. Personne n'enfle plus décemment ses
joues, (La Bruv.)
DÉCEMXERVÉ, ÉE. adj. (pron. dé-cèmm-
ne7--ré:éi. lat., decem, dix; nervus, nerî). Bot.
Qui a dix nervures.
DÉCEMNOV.tL. adj. m. (pr. dé-cèmm-no-
val; et. lai., decem. dix; novem, neuf). Chron.
Ne s'emploie que dans cette locution : Cycle
décemnoval. Cycle lunaire de dix-neuf ans.
DÉCEMPÉDAL, ALE. adj. (pr. dé-cèmm-
pc-dal: rad. déeempéde,.^o\.<X& Ilabeiais qui si-
gnifie De dix pieds.
DÉCEM PÈDE. adj. 2 g. (pr. dé-cèmm-péde ;
étym. lat., decem. dix: pes, pedis, pied). Crust.
Qui a dix pattes.
— DÉCEUPÈDE. s. m. Métrol. Instrument en
forme de règle ou perche de dix pieds, dont
les Anciens se servaient pour mesurer les ter-
res, ou pour donner â leurs édiiices les propor-
tions et les dimensions conformes aux règles
de l'art.
— DÊCEMPÈuEs. s. m. pi. Crust. Famille de
l'ordre dc=; crustacés isopodes; on les appelle
plus cunimunément pranuiens.
liKcKMI'LISSÉ , ÉE. adj. (pron. de-cém/M-
r I it., rfecem, dix;fr., piî'sjc). Bot. Qui
, l'eu usité.
Il I ( I. M l'OiVCTUÉ, ÉE. adj. {pr. dé-cémm-
pnnk-tii-e: et. lat., (i«eiH, dix; /"(«dai», point).
Hist. nat. Qui est marqué de dix points. Les
élylresdu mycélophage sont decemponctuées.
DÉCEMI'RIME. s. m. Antiq. rom. Syn.de
DÉCAPROTE.
DÉCEMI'YRÉNÉ, ÉE. adj. (pr. dé-cémm-
pi-rc-nc: et. lat., decem, dix ; fr. pyiene). Bot.
Composé de dix pyrénes.
DÉCEMRÈME. s. f. (pr. dé-cémm-réme :
et. lai., decem, dix; remu.t. rame). Antiq. rom.
Galère à dix rangs de rames.
* DÉCE.MVIR. s. m. (pr. dé-cémm-vir : él.
\il., decem, dix; nir. homme). Hist. rom. Nom
i.i^'isir.ils rlus p.ir le peuple ro-
ri .;iiii I.' I.i l'iii l.iii'iii de Rome,
I : !:: I 'i" |i'> [ilîaires de
I ; : ' :i , t 1 iiombrc de
donn
1 - h
I. ~ II..
l..-l,l
base du droit publi
mains, fut l'ouvraiz
Élus d'abord pour ui
renouveler leur pouviui-. .M.u?. biL-nl -t ils de-
vinrent si oppresseurs, qu'on ne les appelait
plus autrement que les Ui.c Tarquins, et qu'd
fallut enfin s'en délivrer.
—Décemviis judiciaires. Nom donné, depuis
le renversement des premiers décemvirs, .^
dix :n;i.rishats subalternes qui étaient du con-
seil des prêteurs, et qui présidaient a la vente
des biens à l'encan. || Il y avait aussi des dé-
cemvirs préposés à la garde des livres sibyl-
lins; on les appelait décemvirs sacerdolmu.
Sylla ayant porte leur nomlire à quinze, ils pi i-
rent le nom île qnindécemvirs.
— En général, Membre d'une commission
composée de dix personnes.
* DÉCEMVIRVL. ALE. adj. (pr. (ie-cé»inj-
vi-ral). Hist. rom. Qui a rapport aux décein-
virs, qui appartient aux décemvirs. Pouvoir
dé'-emviral. Lois décemvirales. Les droits dé-
ccmviraux. Les jugements décemviraux. Les
édits décemviraux.
* DÉCEMVIKAT. S. m. (pr. dé-cèmitt-vir
ra). Hist. rom. Crjuvernement des décemvirs,
d.uis 11 i.-|,uiili |iH. !• m iiiii-; dignité des dé-
'•'-.:r I .iiiij, Il ,hii. I '.Mi virale. Le peuple
r"i".| I - Il' I i lui iij-ijii; cn établissant le
décciiinnil. (li.ji.,i. .,
— Durée tle cette magistrature, espace de
temps pendant lequel Home fut soumise aux
décemvirs. Sous le décemvirat.
♦DÉCENCE, s. t. (èl. \al..,decentia;rad.de-
cet, il sied, il convient). Bienséance, honnêteté
extérieure ; convenance, conformité de la con-
tluite, des paroles, de la mise, avec les lieux,
les temps, les personnes. Il n'est pas delà dé-
<-ence de faire cela. Cela est-il bien dans la dé-
cimce? Cela blesse la décence. Sortir de la
gravité et de la décence. Soutenir la majesté
et la f/â'C«ft' extérieure du culte. (Mass.)
— Se dit, particulièrement, de la bienséance
en ce qui concerne la pudeur. Maintien plein
de décence. Mettre de la décence dans ses
expressions. Garder la décence. Manquer à
la décence. Être toujours vêtu avec une par-
faite décence. La bonne compagnie exige de
la décence dans les expressions de l'exté. icur.
liartli.) C'est une des meilleures sauvegardes
de la rffjtrnr?, que de l'avoir rendue de bon goiit.
(Ginguené.) La décence est la grâce de la vertu
et le fard du vice. (M""" de Lamb.) La décence
regarde l'honnêteté morale; elle règle l'exté-
rieur selon les bonni'S mreurs. (Uoub.)
— Rhét. .A'-|. .i-l If. In fontonance, des ges-
tes et de l.i ■ I l! Ile nr avec la nature
desondisr 11 i m I Lciire tempéré. Un
maintien m- i , ii- uii-iivements modérés
et un- : I - 1, siHit les parties essen-
tiell' ■■ ' ■' '■ oratoire.
III ( I \\ MKi; adj.îg. (pr. dé-cénn-né-
rr' ; 1 il il . i/ w vi.dix). Qui procède par dix.
* UÉCEi\i\'.\L, ALE. adj. (pron. dé-cénn-
nai ; et. lat., decem, dix'., aunatia. annal, par
an). Chron. Qui dure dix ans; qui revient tous
les dix ans. Prix décennal. Jeux décennaux.
— Trii'unai décennal. V. conseil des dix.
— Antiq. rom. Fète-i décennales, ou substan-
tivement, l'-'i //,■,,.;,»'//. V l-'étes qu'Auguste fit
célébrer l'i:- -ndant la durée de
son règnr.: -.ait les pouvoirs
dont détail i , i ni la célébration de
ces fêtes, il d.-p..s,,it j.i -uiiveraine puissance,
que le peuple lui rendait aussitôt avec enthou-
siasme. Après sa mort, bien que cette proro-
gation fût toinhi-f êii .lésiiétude, les décennales
lurent néaiiin i - lin . < par les empereurs,
louslesdi\ Il ! I : I' k'ur avènement.
— Dr. /'/. i' ' /niale. Prescription
qui a lieu an i. ni; In i \ ms.
* DÉCENT, ENTE. adj. (et. lat., deceiis ;
rad. decel, il est bienséant, il est convenable).
Qui est selon la décence, qui est conforme à "
la décence, i Pli nn.'ti ir extérieure, aux rè-
gles de la liii n-i niim II il, it décent. Mise dé-
cente. Mann li II - ni. I ./lu n'est pas décent.
— Par extens, r in\.n ible, de bon goût. Ce
manteau me paraîlplus rfect'Bique le mien. (V.
Hugo.)
— Se dit, particulièrement, de ce qui est
conforme à la pudeur. Avoir «n maintien dé-
cent. S'exprimer en termes fort peu décents.
Mœurs décentes. Conduite décente. Propos
décents. Leurs délassements mêmes doivent
avoir ii. n.-- s,-.is ,-inn.î r|n drmil. 'Mnss.l L'air
rft-(V'/i' ■ -1 1 -s ,ii ,, j, Il i.nii, v,,it, .Sa parole
est 1 -lij.in - i/fi r n.'n . l... ,l...sii s ,[11 ..-lie e.\cite
rellVay.'iil n-l l,illlij-nnl l'. il.- .'M- Victor.)
— Se dit quelijiicfois d.;s personnes. L'ora-
teur rf«(;»? ne cherche pointa se faire admirer.
— DÉCENT, s. m. Le décent. Ce qui est dé-
cent. La différence du décent et de l'indécent,
c'est la différence d'une femme qu'on voit et
il'une femme qui se montre. (Dider.)
DÉCENTOIR. s. m. Techn. Outil dont le
carreleur se sert pour mettre l'aire en état de
recevoir les carreaux.
DÉCENTRAGE, s. m. Syn. de décentra-
IION.
DÉCENTRALISABLE.adj. 2 g. Qui peut
ou qui doit être décentralisé. Pays décentra-
lisable.
DÉCENTRALISATEUR, TRICE. adj.
Polit. Qui décentralise, qui opère Ja décentra;
lisation; qui pousseâ la décentralisation, qui
I. 111,111 I... Il décentralisation. Parti décenlra-
li-ii, iii, ilpinion décentralisatrice. Peu usité.
* IIKCENTR.AHS.tTION'. s. f. (pr. dé-
(uii-lidLi-za-cion; rad. décentraliser). Polit. Ac-
I ion de ilétruire la centralisation ; système poli-
tique contraire au système de centralisation.
La décentralisation des pouvoirs.
DÉCENTRALISÉ, ÉE. part. pass. du v.
Décentraliser. S'emploie adjectiv. Pays decen-
trai.sé. Administration décentralisée.
* DÉCENTRALISER, v. a. 1" conj. (et.
fi-., dé préfixe priv.. et ««(catoer). Polit. Opé-
rer la décentralisation des pouvoirs publics,
des administrations publiques.
— SE DÉCENTRiLiSER. V. ppoR. Être décen-
tralisé.
DÉCRNTRALISME. S. m. Polit. Système
do décentralisation.
DÉCENTH.\LISTE. s. m. Partisan d'un
système de décentralisation.
DÉCENTRATION. S. f. (pr. dé-çan-tra-
cion). Techn. Action de décentrer. La décen-
tration des tubes.
— Opt. Action par laquelle on empêche les
138
1098
DECE
centres des lenlilles de concourir. || État de
ces lentilles.
DÉCENTHÈ, ÊK. part. pass. du v. Décen-
trer. Senipl. .iiljecliv.
DÉCEXTRER. V. a. i" conj. (de dé. pré-
fixe privatif, et (le centre). Techn Déplacer
parilléiemonl le deux bouts d'un tube, après
qu'il a êlê ramolli vers son milieu.
— Opt Produire la décentration des lentilles.
— SE nÉCENTRER. V. pron. Être décentré.
DÈCÉ.NYLÈXE.S. m. Chini. N'omd'uncai^-
bmeproveuant de l'action de la potasse alcoo-
lique sur le décylène brome.
DÊCEPTER. V. a. l" conj. (du lat. deci-
père). Vieux mol qui signiOait Tromper, dé-
cevoir.
DÉCEPTErn. TRICE. S. (rad. décepter).
Trompeur, trompeuse. Vieux mot.
DÉCEPTIF, I VE. adj. (rad. décepler). Pro-
pre à tromper, .^i séduire, à égarer. Inusité.
Moven déceptif. Éloquence dèceptive.Ce pré-
sent déceplifa bu toute leur force. (Corn.)
* DÉCEPTIOX. s. f. (pr. déeèpciou ; du
lat. dea'plio. mèuicsignif.]. Tromperie, action
de tromper une personne qu'on veut engager
à faire ou ri ne pas faire une chose. C'est une vé-
ritable déception. .\gir sans fr.iude ni décep-
tion. L'ne nation spirituelle, sensible et vaine,
s'indigne des décepliom politiques. (Boiste.)
—Erreur, séduction, fausse attente, désillu-
sion. L'espérance rend nulle la leçon des rfi?-
eeptions journalières. (Dumarsais.) L'enthou-
siasme et l'amour sont enfants de l'espérance;
le mépris et la haine le sont de la déception.
(Boiste.)
DÉCEPTIVEMEXT. adv. {rad. déceptif).
Frauduleusement.
DE CE QCE. loc. conjoncl. A cause que,
parce que. Sei t àdésigner le principe, la cause.
De ceque le vice est honoré, n'en concluez pas
qu'il soit honorable. Ce n'est pas tant la peur
de la mort qui me fait fuir, que de ce guil est
fâcheux à un gentilhomme d'être pendu. (.Mo-
lière.)
DÉCERCLÉ, ÉE.part. pass. du V. Décer-
cler. Sempl. adjectiv. Tonneau décerclé. Piè-
ce de vin décerclée. Dos barils décerclés.
DÉCERCLER. V. a. 1" conj. (et. fr., dé,
préQse extract., et cercler). Techn. Oler les cer-
cles, les cerceaux d'un tonneau, d'une cuve,
dune barrique, d'un baquet, etc.
— SE DÉCERCLER. V. proii. Être décerclè, per-
dre ses cercles de soi-même. Celle cuve se dé-
cercle.
DÉCÈRE. s. f. Antiq. rom. Syn. de décem-
RÈUE.
D ÉCERXÉ, ÉE. part. pass. du v. Décerner.
Sempl. adjectiv. Prix décerné. Récompense dé-
cernée. Médaille décernée. Palme décernée.
Couronne décernée.
DÉCER.\E.UEXT. s. m. Action de décer-
ner. Le décernement des récompenses. 11 est
peu usité.
* DÉCERXER. V. a. 1" conj. (du lat. de-
cernere, accorder, ordonner juridiquement ; se
disait Drimitivement des récompenses et des
peines). Accorder, donner par autorité publi-
que, en parlant de récompenses, d'honneurs.
Décerner des récompenses à la valeur. Décer-
ner le triomphe au vainqueur. Le sénat romain
décerna les honneurs divins à plusieurs empe-
reurs. Décerner le prix. Décerner la p.ilme Dé-
cerner la couronne. Le sénat lui décerna îles
honneui-s jusqu'alors inouïs dans Rome. (Boss.)
— Se dit, par exlens.,des prix que donnent
solennellement certaines compagnies. Décer-
ner le prix d'éloquence, le prix de poésie- On
fit acte de justice en lui décernant le prix de
vertu. (Acad.j
— Fi.,'. Décerner la palme à i/uelqu'un. Le dé-
clarer supérieur à tous ses concurrents, à tous
ses rivaux.
— Jurispr. Se dit quelquefois en mauvaise
part, enparlant des peines que la loi prononce,
des mesures de précaution que prend la jus-
tice. La loi décerne contre eux la peine de mort.
Décerner un mandat d'amener contre un cou-
pable.Le crime se punit de lui-même. lors même
que la loi ne décerne aucune peine contre lui.
(Dumarsais.)
— SE DÉCERNER. V. proD. Être décerné. S'ad-
juger s-ji-méiue une récompense, un piix.
DÉCERVELÉ, ÉE. part.pass. duv. Décer-
Telcr. S'empl. adjectiv.
DÉCERVELER. T. a. 1" conj. (et. fr., de.
preiUeextract.,et «nran). Faire sauter la ccr-
vcU'-'. Peu usité.
— SE DÉCERVELER. V. pfon. Être décervelé;
se f.iire sauter la cervelle.
* DECES, s. m. pr. dé-cê;él. lat., decesstis,
formé de decedrre . .Mort naturelle d'une per-
sonne, causée par \'à%c: ou par la maladie. On
se sert de ce niot en jurispnidencc dans tous
les cas, excepté celui de mort violente. Après
son décès. Le jour de .son décès. Constater le
décès. 11 y a cette année beaucoup plus de dé-
cès que de naissances.
— .\cte dedécétt. Acte destiné à constater lé-
galement le fait du d.;cès, et dressé par l'ofli-
f.e- de l'état civil sur la déclaration de deux
témoins.
OÉCESSER. r. n. !'• conj. Ne s'emploie
DECH
que populairement et dans le sens de Cesser ;
c'est un véritable barbarisme.
*DÊCEVAULE. adj. 2 gr- (rad. décevoir).
Susceptible de se laisser tromper, sujet à être
trompé. Vieux et inusité.
Ils jugfiil nierisongeiet tables
A ceux (iii'ils trouvent décetables.
[Roman de ta Rose.)
DÉCEVAMMEîVT. adv. (rad. décevant).
Faussement, par tromperie. Vieux et inusité.
DÉCEV.AXCE. S. f. (rad. décevoir), "^iise,
tromperie, piê^je, fausseté, surprise. Vieux et
inusité.
DÉCEVAXT. part. prés, du v. Décevoir.
Qui déçoit. Des paroles décevant tout le monde.
* !>r(rv \\T. WTF 1 *i 0»> est propre
;^ \ ,!;;'! ^uit Charmes
\\,' 1 !■ uoles déce-
vani. ■• \i.p II. ;,.■'-■!■■■ ^ i:.''-^- i-harme déce-
vant. Le caliin' th-'-fvaiit de la mer. Ai-je pu
résister au charme (/t'CtTaH^^ (Rac.) Les iiltres
di-civati/s de y aimable poison. (ChênedoUé.) Au
milieu d'opérations si décevantes pour le désir
du bonheur, la tète se perd. (Stendhal.) Au-
cune imagrerfecci'flrt/^n'avaitvoilélecielde ses
jeunes années. (J. Sandeau.)
Nos p.issions nous font prendre souvent
Pour chose véritable un objet décevant. (Molière.)
Eh ! que nrimporte .\ moi la faveur déievatUe
Que dispense au hasard la fortune inconstante ?
(Berangeb.)
DÉCEVEUU, BRESSE. S. {rad. décevoir).
Trompeur, trompeuse. Vieux et inusité.
♦DÉCEVOIR. V. a. 3" conj. (du lat. deci-
peic, même signiiicat.). V. recevoir, pour la
conjugaison de ce verbe. Séduire, tromper,
abuser, par quelque chose de spécieux et d'en-
gageant. Se dit des personnes et des choses.
Décevoir quelqu'un. Décevoir les espérances,
les prévisions. Décevoir les vœux, les souhaits,
lesdésirs. Cruelle, quand ma foi vous at-elle
déçue? {Rac.) Mais pour moi que réclat ne sau-
rait rfe'fefOï;'. (Boil.
Ma barque vagabonde
Esl dans les syrles bien avant ;
Et le plaisir la décevant
Toiijoui-s l'emporte au gré de l'onde.
— SE DÉCEVOIR. V. pron. Être déçu, s*abuser,
se tromper, se séduire soi-même. Ce verbe
Commence à vieillir.
DÉCIIAGUIM-^, ÉE. part. pass. du v. Dû
chagriner, .s'-rnpl, nijrriiv. Personne décha-
grinée. CaiM'i. IV ■l'''li iL,''finé.
DÉCH.\4:itlM:K \ . a. l'-oconj. (et. U\,dc.
préûxe pn\ai., cl iltayiiiicr). Dissiper le cha-
grin, égayer.
— SE DÉCHAGRiNER.v.pron.Ètredéchagrine.
— S'égayer soi-même.
DÉGIlAixÉ'. ÉE. part. pass. du v. Déchaî-
ner. S'empl. adjectiv. Captif déchaîné. Chien
dechainé.
Et déjà sa valeur rapide
Des champs aiïreux de la Colchide
Voit tous les monstres déchaînés. (LeBrun.^
— Débordé. Les fleuves déchaînés sortent tl<-
leurs canaux. (St-Larabert.)
— Fig. Dès que les passions populaires sonl
déchaînées , A est difficile de les calmer. (Acad.
Le diable est déchaîné en cetie ville : de nie-
moire d'homme, on n'a point vu de temps si
vilain. (M'"° de Sevigné.) La maison de Mon-
sieur était déchaînée contre lui. (Racine.) Assi-
se au pied d'un chêne abattu, une jeune veuve
indi -nne mêle ses soupirs au bruîl des vents
dcrhainé.'i. (X. de Maislre.)
— Colère déchaînée. Colère qui ne connaît pas
do bornes, qui n'a plus de frein.
— Fig. et fam. Diable déchaîné, vrai diable
déchaîné. Méchant homme qui se permet tout,
qui ne garde aucune mesure; libertin etîréné ;
enfant mutin qui n'écoule personne.
— Déchaîné en.
Ce n'était pas le bnût de bombe et de mitraille
Que \\n^\ ans suus ses pieds avait fait la bataille,
Dechainee en noirs tourbillons. (V. HuGO.)
* DÉCHAÎNEMENT. S. m. Action de dé-
chaîner. Il État de ce qui est déchaîné.
— Ne se dit qu'au figuré, pour signifier Un
emportement extrême qui '^'ivprinie ::rénéra-
lement par des discours vi -l i.i^ -u min ieu.'î.
Le déchaînement despas^: n- !.'■ il riMîne-
ment de la haine, de la vt.Mi_.'.un c, iic i ciivie.
Déchaînement perpétuel, ridicule, tdâmable.
Être dans un perpétuel décliainement contre
quelqu'un. C'est un déchaînement de dire que
lu saint-père est espagnol, et que l'ambassa-
deur est la dupe. (M"" de Sév.) Le déchaîne-
ment contre la raison et les lettres est plus vio-
lent que jamais. (D'Alemb.) Ici, où l'on n'est
pas moins gobe-mouches qu'à Paris, c'a été un
déchaînement furieux contre lui. (Mérimée.)
— Par anal. Le déchaînement des vents. Le
déchaînement de la nature.
* déchaîner, v. n. \'o conj. (et. fr., dé,
préfixe extracl.,et chaîne). Oter la chaîne, les
chaînes; dctacher de la chaîne. Dénhaincr les
prisonniers. Déi:liainer les chiens. Rien n'est
plus dangereux qu'un tigre qu'on déchaîne.
— Fig. Exciter, animer, irriter. Déchaîner la
cabale. Decliaîner les peuples les uns contre
les autres. Déchaîner :es passions populaires.
Otez les passions du monde, il reste immobile;
déchaînez-\es.t il est bouleversé; réglez-les, il
marche à la gloire, au bonheur. (Boiste.) Le
DECH
machiavélisme déchaîne la licence, pour en-
chaîner avec elle la liberté. (Id.)
— SE DÉCHAÎNER. V. prùn.Uomprc sa chaîne.
Se dégager de sa chaîne. Ce prisonnier est
parvenu à se déchaîner. Ce chien s'est déchaîné.
— Fig. Se prend toujours en mauvaise part.
S'emporter sans mesure, avec violence. Je ne
saispourquoi il se déchaîne si fort contre vous.
(Acad.)
— Déclameravec emportement. Zoïle contre
Homère en vain se déchaîna. (Piron.)
— Se déchaîner sur. On vous voit en tous
lieux vous déchaîner sur moi. (Mol.)
— Souflîeravcc fureur,en parlant des vents,
d'un ouragan violent.
DÉCHALANDER. v. a. 1" conj. V. DÉS4-
CHALANDER, qui seul doit se dire.
DÉCH.ALASSÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
chalasser. S'empl. adjectiv. Vigne déchalassée.
DÉCHALASSER. v. a. l'« conj. (et. fr., rfc,
prefi.\eprivat.,et fc/(fl/a.9).Agric. Oter les éciia-
las après la vendange.
— SE DÉCHALASSER. v.pron. Être Dèchalassé,
être dégarni dèchalas.
— On dit aussi dé.iéchala.^ser : cette dernière
formation est même plus régulière que la pré-
cédente.
DÉCHALEMENT. s. m. Mar. Action de
ilêchîler. Se dit de la mer qui, lorsqu'elle se
letire, laisse une plage ou une barre à décou-
vert.
DÉCHALER. v. n. !•■<! conj. Mar. Descen-
dre très bas, en parlant de la mer qui se re-
lire et laisse une plage â découvert. La mer
déchale beaucoup.
~ Être à découvert, en parlant de la carène
d'un bâtiment échoué, quand elle se trouve
hors de l'eau. Cette carène déchale.
DÉCHANGER, v. n. i'" conj.Çde rfe.préfixe
privât., et de changer). Revenir à l'état qu'on
avait quitté. On rappelle la règle de ne chan-
ger point et de n'a voir jamais besoin de rfecAû«-
ger. (Boss.)
DÉCHANOINISER. V. a. l<-« conj. Fam.
Faire sortir de l'ordre des chanoinesses.
DÉCHANTouDISCAXT. s.m.(paraltér.,
du lat. discantu.'i, double chant). Mus. Nom
qu'on donnait dans les xiii" et xiv" siècles, â
l'accompagnement d'une ou plusieurs parties
sur le plain-chant ou sur un chant donné. C'é-
tait une sorte de contrepoint improvisé par
les chanteurs.
* DÉCH.WTER. V. n. l'» conj. (rad. rftf-
t-Aa/iO. Ane. mus. Chanter en parties; exécuter
le contrepoint. Il est peu usité dans cette ac-
ception.
— Chanter faux, chanter mal.
— Fig.
QoaiKl on est jeune, il ffiut liien que l'on chante,
Lecliant exurime les (lésî|.s;
Mais quand on a paasé la saison des plaisirs,
On ne cbanle plus, on déchanle. ("*)
— Fig. fam. et pop. Changer d'avis, de sen-
timent,de manière de parleroude voir; chan-
ter la palinodie; baisser te ton. Devenir plus
trailable, rabattre de ses prétentions. Faire
déchanter quelqu'un. Il faudra bien qu'il dé-
chante. Trouver à déchanter. Il espérait en ti-
rer de grands avantages, mais il y aura bien
à déchanter. (Acad.) Tu vois qu'à chaque ins-
tant il te fait déchanter. (Molière.)
— Déchanter pour quetqu'nn.En rabattre sur
le compte de quelqu'un, avoir d'une personne
une idée moins favorable.
DÉCH ANTEUR.s.m. (rad. déchanter). .*nc.
mus. .accompagnateur qui improvisait une se-
conde partie.
DÉCII.AI'É, ÉE part.pass. du v. Déchaper.
S'emploie ■i.lv'''''v l'i^-he déchapée.
DÉCII Vil I 1 iMi XT.s.m.Vieu.xmolpar
lequel nn I i n ;ii opération consistant à
coupci'ii I c nlrM I ,iM..,de fortes pinces la
couionne dune dent cariée, dont on veut con-
server la racine.
DÉCH.Al'EMEiVT. s. m. Action de décha-
per; lésultat il; cette aciion.
DÉCU.M'EIJ. V. a. 1'° conj. (de dé, préfixe
privai., et do chape). Fond. Retirer le modèle
de la chemise.
— SE DÉCHAPER. V. prou. Être déchapé.
DÉCIlAPEnONNÉ, ÉE. part. pass. du V.
Déchaperonner. S'empl. adjectiv.
— Fauconn. Oiseau déchapei'onné.
— Maçonn. Mur iléckaperonné. Mur dont le
chapeau ou chaperon est détruit.
* DÉCHAPEROiNNER. v. a. 1" conj. (et.
fr , (/«, préfixe extract., et chaperonner). Fau-
conn. Oter à un oiseau dressé pour le vol le
chaperon dont on lui avait couvert les yeux.
— Maçonn. Enlever le chaperon d'un mur.
— SE DÉCHAPERONNER. v. pron. Être décha-
peronné.
* DÉCHARGE, s. f. Action de décharger,
d'ùter de dessus des bateaux, des charrettes,
des bêles de somme, etc., les ballots, les mar-
chandises ou autres objets dont ils sont char-
gés. Se trouver à la décharge d'une balle de
marchandises. Faire la décharge des marchan-
dises en tel endroit.
— Dans un sens plus général. Allégement,
soulagement. C'est unedéchargepourlui. C'est
une décharge considérable pour l'État.
— Fig In décharge de ta conscience. L'ao-
DECH
quit de la conscience. N'est guère usité que
dans ces locutions : A la décharge ou pour la
décharge de la conscience. Je vous en avertis
pour la décharge de ma conscience. (Acad.)
— Action de décharger des armes à feu;
ensemble de coups d'armes à feu, feu réglé
qui a lieu dans des actions de guerre, dans
des cérémonies fcmèbres. Décharge de mous-
queterie. Décharge d'artillerie. Faire une dé-
charge. Essuyer une décharge. Décharge fu-
rieuse, foudroyante. Après avoir essuyé la pre-
miére décharge des ennemis, on fondit sur eux
la baïonnette en avant. (Acad.) Leur effroyable
décharge met nos soldats en furie. (Bossuet.)
— S'il est question de réjouissance, de fêtes
publiques, on dit mieux tirer des salves que
faire des décharges.
— Le mot décharge s^appliqne aux petites
armes à feu, et le mol volée aux grandes.
— Par extens. Décharge de coups de bâton.
Bastonnade.
— Archit. Pièce de bois posée obliquement
dans une cloison ou dans nn cintre, et portant
sur la sablière, pour diminuer la charge du
point d'appui. On se sert d'une décharge pour
empêcher l'affaissement des murs sur les vi-
des des portes et des fenêtres. ||.4 rc en décharge.
Arc construit dans le plein d'une maçonnerie,
au-dessus d'un linteau, ou de toute sorte de
baie, et servant à atténuer la pesée du mur,
qui, sans lui, porterait d'aplomb sur cette baie.
— Comm. Reçu de fonds ou de papiers con-
fiés et rendus. Donner décharge. Exiger dé-
charge. Ne pas prendre décharge. Refuser dé-
charge. Payer à la décharge de quelqu'un.
Payer à la décharge d'un compte. Porter une
somme en décharge.
— Constr. Lieu oii l'on décharge les décom-
bres. A Paris, et dans plusieurs grandes vil-
les, il y a des décharges publiçiues. |1 Pièce de
la maison où l'on' serre ce qui n'est pas d'un
usage journalier, ou ce qui pourrait être embar-
rassant. I] Petil lieu obscur, placé près des an-
tichambres, pour y mettre du bois à brûler,
des brosses, des balais, en un mol les usten-
siles de service qu'on ne veut pas exposer aux
regards. Portez cela à la décharge. || Dans le
même sens, on dit pièce de décharge.
— Fauconn. Action d'un héron qui, pour
rendre son vol plus léger et plus rapide, vo-
mit, en fuyant, toute la nourriture qu'il adans
l'estomac.
— Ilort. Trou dans lequel on met les déblais
provenant du ratissage des allées, les débris
de toutes les charmilles, etc.
— Ilydraul. Endroit par ot'i s'écoule le su-
perflu des eaux d'un étang, d'une fontaine, etc.
Décharge de fond. Décharge de superficie.
Pratiquer une décharge. La fontaine a sa dé-
charge â vingt pas de là. (Acad.) |l Tuyaux de dé-
charge. Tttyaux qui servent â faire écouler les
eaux surabondantes d'un bassin, d'un réser-
— Imprîm. Feuille de papier qu'on presse
sur une forme typographique, poiu' en sécher
les caractères. \\ Papier de décharge. Papier
gris et sans colle pour l'usage indiqué ci-des-
sus. Mettre la décharge sur le tympan. Absor-
ber l'humidité du papier en employant la dé-
charge.
— Jurispr. Acte par lequel on libère quel-
qu'un d'une chose dont il était chargé, d'une
obligation, d'une redevance. Décharge en rè-
gle. Décharge légale. Décharge bonne et vala-
ble. Avoir sa décharge. Faire valoir une dé-
char.iîe.Dcmander décharge. Obtenir quittance
et dt-charge. On lui a donné une décharge de
loui. (Acad.) On ne saurait lui rien demander,
il a sa rfet'Aflr.9C.(Id.) Il Acte par lequel -on se
désiste de prétentions qu'on pourrait avoir
contre quelqu'un. [| Ce que les témoins disent
en faveur d'un accusé ; avantage qui résulte
pour l'accusé des circonstances ou des dépo-
sitions favorables. Ce mot ne s'emploie guère
que dans les locutions suivantes ou dans des
locutions semblables. Témoins à charge et â
décharge. Informer à charge et à décharge.
Parler â la décharge d'une personne. Déposer
à la décharge des accusés. Entendre les lé-
moins à décharge. Dire quelque chose pour sa
décharge. Comme on le voit, on dit, dans un
sens indéterminé, à décharge, pour décharge.
On dît aussi, dan^ miï sfii-^ (i.-tenninè, à la dé-
charge de, pour ht '>•!!' ' '- ' t'-.: mais on ne
dit point, la decli.i; - i- ■ ■ usé fut com-
plète, sa dôchar^'-i 'in: Il Ml .le même qu'on
ne dirait pas, par LuiiciaLiuii, la charge d'un
— Orfèvr. Poinçon qui, appliqué sur «ne
pièce d'argenlerie, justifie de l'acquit des
droits.
— Palhûl. La décharge des humeurs. L'écou-
lement des humeurs du corps.
— Phys. Décharge électr/'/iie. Explosion qui
se produit quand les deux électricités de nom
contraire se recomposent soudainement.
— Serr. Pièce de fer que l'on dispose obli-
quement dans l'assemblage d'une grille,
— Sport. Dans les courses. Avantage pour
les chevaux de porter un poids moindre que
celui qu'ils devraient porter.
DÉCHARGÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
charger. S'empl. afljecliv. Bateau décharge.
Chariot déchargé. Marchandises déchargées.
Armes déchargées.
— V'ig. Déchargé du poids du gouvernement.
(Fléchier.)
DEC H
— Blas. S"emploioqueIquefuisp<nirI)ilTam«-.
Armes déchar^^ées.
— Chass. Chien déc/targé d'épaules Chien qiii
a peu d'épaules.
—Manii^.Chevttldéckargé d'encolure. Cheval
qui a l'enrolure légère, fine.
* DÉCHAHGEMEXT. s. m. Action de dé-
charger ; elVel de celle action. Se dil surifjut
en parlacl des navires, dos enihanMli"iis et
des voitures de Iransporl. Le du'-h.-nv"'mont
d'un bâtiment de commerce. Leducliaivrinent
d'une diligence. Faire le déchargemcnl.
— Mar. Allégement d'un vaisseau couché
sur le flanc et qu'on essaie de relever, soit en
changeanl de place les objets lourds qu'il
transporte, soit même en abattant les mâts.
— Action de retirer la charge d'une arme à
feu.
DÉCHARGEOIR. S. m. (rad. déchargev).
Hydraul.Endroitparoù s'épanche le trop-plein
d'un étang, d'une fontaine, d'un bassin, d'un
réservoir, etc.
— Mécan. Nom donné au tuyau de décharge
des machines à vapeur.
— Mus. Décharge du vent dans l'orgue.
— Techn. Cylindre de bois autour duquel le
tisserand roule la toile a mesure qu'il la fait,
en la levant de dessus la pièce du métier ap-
pelée poitrinière.
* DÉCHARGER, v. a. 1" eonj. (et., dé, pré-
fixe extract., et charger). Onmet un e après le
g lorsqu'il est suivi des lettres a, o. fions dé-
chargeons. Je déchargeais, eic. Oter la charge,
le fardeau du lieu où il est, principalement
en parlant des denrées, des marchandises et
des autres objets qu'on retire du navire, du
bateau, ou de la voiture qui a servi de moyen
de transport. Déchaîner des marchandises.
Décharger des ballots, des pierres, d -s plan-
ches, des briques. Décharger du ble.
— Absol. Les voitures^ les bateaux déchar-
gent à tel t_'mlroit.
— Pruiul pour régime le nom de la personne,
4c l'animal ou de la chose qui porte la charge,
le fardeau. Décharger un portefaix, un croche-
leur. Décharger un cheval, un mulet, un àne.
Décharger un navire, un bateau, un chariot.
— A lléger en ôtant ce qui surcharge. Déchar-
ger «n plancher, une poutre. Il est urgent de
décharger ce grenier, car le plancher com-
mence à fléchir.
— Fig. et fam. Décharger le plancher. Sortir
d'une chambre, se retirer d'un appartement.
— Décharger son eslomac, son ventre. Le sou-
lager par quelque évacuation.
— Fig. Décharger sa conscience . Faire ou dire
une chose que l'on se croit tenu de faire ou de
dire, pour mettre â couvert sa responsabilité
morale. J'en décharge ma conscience et j'en
charge la vôtre. (Acad.) Si nous lui donnons le
moyen de décharger sa conscience. (^Boss.)
— Décharger son cœur. Découvrir, déclarer
avec franchise les sentiments pénibles, lessu-
jets de douleur, d'inquiétude, de plainte, que
l'on a trop longtemps contenus en soi-même.
— Fig. Décharger sa bile, sa colère sur quel-
qu'un. Faire éprouver à quelqu'un les effetsdo
sa colère, de sa mauvaise humeur. U était ir-
rité contre sa femme, il a déchargé sa colère
sur ses enfants. (Acad.) J'aime à te voir ainsi
décharger ton courroux. (Corneille.)
— Fam Décharger sa rate. Se dit dans le
même sers.
— Fig. Soulager d'une charge trop grande,
d'une charge excessive. Cette province était ac-
cablée d"impôts,on Ta un peu déchargée. {Acad.)
\\s de chargèrent le menu peuple de tout impôt.
iBoss.)PourdecAffrfifi?rlavilied'un grand nom-
brerie citoyens. ^Id. 'Quand la fortune nonsdé-
charge du travail, la nature nous accable du
temps. (Boiste.)
— Dispenser quelqu'un d'une chose qui lui
pèse, le débarrasser d'un soin, d'une charge.
Décharger de la tutelle d'un mineur. Déchar-
ger d'une commission désagréable. Le magis-
trat (/(■■(•Aflr/yc le prince du soindejuger les peu-
ples, i La Bruy.)Co grand ministre \e décharge
du détail ennuyeux des affaires publiques et
particulières. (Fléch.) Plusieurs casuîstes ont
trouvé moyen de décharger les personnes les
plus riches de l'obligation de donner l'aumône.
(Fénclon.)
— Signifie quelquefois Être dans l'opinion
qu'une personne n'est pas assujettie à une cer-
tain"' -^hose. Ils ont déchargé les hommes de
cett<* obligation pénible. (Pasc )
— Tirer une arme à feu, faire partir le coup
d'une arme à feu. Décharger son fusil sur quel-
qu'un ou contre quelqu'un. Il faut avoir l'atten-
tion de dcchargerses armesàfeuavant de ren-
trer "'h.-/ soi. vAcad.)
— oiiT la charge d'une arme à feu. Ce fusil
rate toujours, je suis obligé de le décharger.
— !*ar extons. Décharger un coup. Le donner
violemment, le faire tomber sur, Di_-charger un
coup de sabre. Décharger un coup de bâton. Dé-
charger un coup de poing. Décharger un coup
sur la tète, dans la poitrine.
Mercure, ati lieu Ae ilminer celle-là,
L«ur en decluinje un grand coup sur la léle.
(Lv Fontaine.)
— Comm. Décharger un compte. Déciiarger un
liire. En rayer les articles qui ont été payés*.
I] Décharger la feuille d'un messager^ d'un con-
DECH
ilticU'ur de rintiirrs, etc Y mettre le récépissé
1' - 111 I ■ Il 11,1-1-, ou autres objets qui y sont
li' -i: ■! \ . \ '^n A tQ^\\s.\\ Décharger un re-
f/!-^f /..v'icmïHtt/f.Yapposer quittan-
'■•-■ ■■^■- '■■'-■ 'V-^'-'n.i reçu.
~\l)il. Décharger un arbre. En couper quel-
ques branches, ou en ôter quelques fruits,
quand il est trnp .■har.:^'' de bois ou de fruit.
— Impiiiii I>>\Li/'/ri ,/, . hu'Jrs. une forme,
desTOulcuu ■' I I ■ : Il VI! dessus;
enlèvera, ] . i : i. i _■■ l'humidité
d'une foi iiir '[-i'- 1 ■m \ i-'iii ■{■■ 1 tv.'r.
— Jurispr. Tenir quitte, dcclaror quitte d'une
dette, d'un dépôt, d'une obligation légale. On
me demandait une indemnité, j'en ai été dé-
chargé par arrêt. (Acad.)
— Fig. Décharger un accusé. Porter témoi-
gnage en sa faveur, dire des choses qui tendent
â le justifier. Ils l'avaient chargé d'abord, mais
ensuite ils l'ont déchargé. (Acad.)
— Décharger l'accusation, de l'accusation, de
toute accusation. Déclarer par un jugement
qu'un accusé est innocent du délit, du crime
qu'on lui avait imputé.
— Absol. Déclarer absous. Tels arrêts nous
déchargent Qi nous renvoient absous.(LaBruy.)
— Mar. Décharger un navire engagé. Essayer
de relever un navire en enlevant tous les ob-
jets lourds qui se trouvent sur le côté par le-
quel il est couché. || Décharger la mâture, dé-
charger les voiles. h^s disposer de manière que
le vont qui était dessus donne dedans. \\Dé-
chiirger ta poupe. Vider l'eau qu'elle contient.
— DÉCHARGER, v. n. Faîrc tache, maculer.
Cette encre décharge beaucoup.
— SE DÉCHARGER, v.pron. Se débarrasscr
d'un fardeau.
— Par extens. Accoucher. Elle se déchargea
hier de deux enfants morts. (Malherbe.)
— Épancher sa bile, sa mauvaise humeur.
Sa bizarrerie ne connaît personne, le premier
venu lui est bon pour se décharger. (Fénelon.)
— Fig. S'étant déchargé du fardeau de son
scrupule, il s'en retourna bien plus légoren sa
ma''^on- Pascal.) Pour sortir du monde plus
légèrement, il s'est déjà déchargé lui-même
d'une partie de son corps. (Boss.) Se charger
de tout quand on n'est chargé de rien, c'est
présomption ou bêtise ; se décharger de tout,
quand on pourrait partager le fardeau, c'est
apathie ou paresse; se décharger de ce qu'un
emploi a de pénible ou de dangereux, pour ne
garderque ce qu'il a de lucratif ou d'agréable,
c'est paresse, égoïsme, injustice et lâcheté.
(Sallentin.)
— Se décharger sur quelqu'un d'une chose. Se
reposer sur lui, s'en remettre â lui. II ne se
rffcAar^^ pas entièrement sur eux du poids des
affaires.(FIéch.) Dieu se (/tfAflr^e sur les grands
du soin des faibles et des petits. (Mass.)
— Se décharger d'une faute sur quelqu'un. Re-
jeter une faute sur quelqu'un, la lui imputer.
— Se décharger d'un secret. Le confier à quel-
qu'un.
— Perdre son lustre, sa couleur, en parlant
d'une étoffe. 1| Se déteindre, devenir moins
foncé, en parlant de la couleur même. Cette
couleur se décharge.
— Se dit particulièrement des eaux, et signi-
fie S'écouler, se dégorger, se jeterdans, entrer
dans. Le tio,-»-plein deTétangso décharge par
cette ouverture. Cette fontaine se décharge
dans la rivière. Ce fleuve se décharge dans la
mer. L'ne multitude de fleuves se déchargent
dans cette mer. (Volt.)
— Météor. On dît qu'un nuage se décharge,
quand l'orage éclate.
* DÉCH.ARGEUR.s.m.Celui qui décharge
les marchandises. Les déchargeurs de la halle.
Les déchargeurs du port.
— Déchargeur de vin. Tonnelier qui marque
avec de la ciaie le vin qu'on achète, et qui en
fait faire la décharge.
— Admin.anc. Officier de ville, autrefois em-
ployé sur les ports, pour veillera la décharge
et faire porter les marchandises à terre.
— Anc.artîll. Olïîcier préposé au soin de faire
déchar^^er les poudres et les autres munitions
de guerre.
DÉCH.ARMÉ, ÉE. part.pass.du v. Déchar-
mer.
DÉCH.ARMER. v, a. 1" conj. (et. fr., dé,
préfixe extract., et charmer). Oter un charme,
désensot-c3ler.
— Fig. Désenchanter, désillusionner. On lit
dans le Roman de la Rose : Vieillesse qui tout
décharme. Ce mot est vieux et inusité.
— SE DÉCHARMER. V, pron. Être décharmé,
être désenchanté.
— Se désenchanter soi-même, faire tomber
ses propres illusions.
DÉCII.\R\É, ÉE. part. pass. du v .Déchar-
ner. R'empl. adjectiv. Visage décharné. Bras
décharné. Corps décharné. Main décharnée.
Ueprésente-loi un grand homme pâle et déchar-
néy une figuie de modèle pour peindre le bon
larron. (Le Sage.) Il arriva au port dans un
canot, l'aviron à la main, accompagné de trois
ou quatre sauvages, les pieds nus, épuisé de
r<urps, une chemise pourrie et une soutane tou-
te déchirée sur son corps rf^VôarH^. (Chateaub.)
Ses ongles étaient fort longs, et ses gencives
décliaruées, à cause de l'usage qu'il faisait de
racines agrestes pour sa nourriture. (Virey.)
— Fig. Style décharné. Style trop sec, trop
nu, trop pauvre.
DKCH
— Sol décharné. Sol stérile.
—Arbre déchaimé. Arbre auquel on a ôté trop
de bois ou que l'on a taillé trop court.
— Art vétér. On dît d'un cheval qu'il a la
tcLe décharnée, quand sa tête est longue et os-
seuse.
DÉCIIARNELER. v. a. 1" conj. Agric. Dé-
chalasscr, dans quelques contrées.
DÊCIIAUXEMKXT.s.m.Étatdecequicst
décharné.
* DÉCHARNER. v. a. 1'^ conj. (de dé,
préfixe privât., ot do chair). Oter la chair, ôter
les chairs, dépouiller les os de la chair qui les
couvre. Décharner un cadavre. Peu usité dans
son acception propre.
Regardez-le marcher ; ce visage si grave.
Dont le rare savoir tient la nalure esclave,
N'a sauvé toutefois des ravages du temps
Qu*un peu d'os et de nerfs qu'ont déckarnéi cent dus.
DECH
1099
(Cob;
— Par extens. Amaigrir, faire disparaître
l'embonpoint. Sa maladie Fa décharné.
— Fig. Dépouillerd'agréments, d'ornements,
en parlant du style, du langage. Il décharné
son style et croit le rendre simple. On décharné
une langue en voulant trop raffiner. La philo-
sophie a fait tort à la littérature comme à la
religion ; elle l'a décharnée. (Volt.)
— Fauconn. Déchanter un leurre. Enlever le
morceau de chair qui y est fixé.
— Ilortic. Oter aux arbres trop de bois, les
tailler trop court.
— SE DÉCHARNEH. V. pron. Être décharné.
DÊCHARPI, lE. part. pass. du v. Déchar-
pir. S'empi. adjectiv.
DÉCHARPIR.v. a.2" conj. (de dé, préfixe
privât., eidecharpir). Séparer avec efl'ort, dé-
chirer, mettre en charpie.
— Fig. Molière l'a employé dans le sens de
Séparer de force des gens qui se battent :
Andrts et Trulaldin. à l'éclat du murmure.
Ont à les decharpir eu de la peine a-^çez
Tant leurs esprits étaient par la fureur poussiis.
— SEDËCHARPIR. V.pron. Être décharpi, être
séparé.
— Ce verbe est vieux et inusité.
DÉCHASSE. S. m. Arg. Œil.
DÉCHASSÉ, ÉE.part. pass. du v. Déchas-
ser. S'empi. adjectiv. Cheville dèchassée.
DÉCH.ASSÉ. s. m. Chorégr. Pas de danse
que l'on fait vers la gauche, par opposition au
chassé, qui se fait vers la droite.
DÉCHASSEMEXT. s. m. (rad. décha.tser;.
Action de chasser une cheville.
* DÉCBASSER. v. a. 1" conj. (et. fr., dé,
préfixe extract., et chasser). Signifiait ancien-
nement, dans le langage ordinaire, Chasser,
renvoyer, expulser.
— Techn. Faire sortir de force une cheville
de bois ou de fer.
— DÉCHASSER, v.n. Chorégr. Faire un chassé
vers la gauche, après en avoir fait un vers la
droite. Chasser et déchasser.
— SE DÉCHASSER. V. pi'ou. Être déchassé, se-
lon l'acception technologique de Déchasser,
verbe actif.
DÉCHATONNER. v. a. i" conj. Art vét.
Détacher le placenta des chatons, en introdui-
sant la main dans l'utérus de la femelle d'un
ruminant domestique.
DÉCH.WMAGE. S. m. Agric. Action de dé-
chaitmer une terre. Faire le déchaumage.Après
le déchaumage. Attendre le déchaumage. Le
déchautnage est une opération dont l'usage doit
être adopté partout dix les cultivateurs ont â
cœur d'entretenir leurs terres nettes de mau-
vaises herbes. (Cours d'agric.)
DÉCHAUMÉ, ÉE. part. pass. du v. Déchau-
mer. S'empi. adjectiv. Champ déchaumé. Terre
iléchaumée.
* DÉCHAUMER. v.a. 1" conj. (et. fr.,rfe,
préfixe extract., et chaume). Oter le chaume
d'un ■ terre ou labourer un chaume, retourner
la ti-rre de manière à enterrer ce qui reste de
chaume après la moisson.
— Par extens. Défricher une terre, donner
à cette terre un premier labour.
— SE DÉCBAUHER. V. prou. Être déchaumé,
être défriché.
DÉCHAUMEUR. S. m. Agric. Appareil pro-
pre à déchaumer.
DÉCH.AUSSAGE.s.m. Agric. Action de dé-
chausser les arbres, les vignes. V. déchausse-
ment, qui est plus usité.
DÉCHAUSSANT, part. prés, du verbe Dé-
chausser.
DÉCHAUSSANT, ANTE. adj. Agric. Qui
est apte au déchaussement. Terre déchaus-
sante.
Drrii xt'^sÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
,1, , ^ M|pl. adjectiv. dans toutes les ac-
r. I ! iit^ De gros cailloux de lits de
niMiiî i/;i , ■L'haussés par les pluies, parais-
saient .1 la sut face de la terre. (Chaleaub.)
— Agric. Arbre déchaussé, déchaussé par
une inondation.
* DÉCHAUSSÉ, ÉE. adj. et s. Hist. ve\\^.
Nom donné, dans le iv siècle, à certains héré-
tiques qui prétendaient que pour gagner le ciel
il fallait s'abstenir de se chauffer et marcher
— Carmes déchaussés. Nom donné à un ordre
de carmes qui allaient pieds nus.
* DÉCHAUSSE.MENT.s.m.(rad.d/'V//aaj-
ser). Agric. Façon qu'on donne aux arbes et
aux vignes en les labourant aa pied et en ôtant
quel-nn- peu de la tviroiui recouvre leurs ra-
cuM - ;' 1,1 il !.■ - ]ii 11,1.--. I ■[,' u;,.- prtrticdesra-
t'ii" ■ ■ ' I. M ■ I ; , I ■■ ; ■ i.i'-vemeut ou
l.i -■'!■. ;. ,1 :, '. i 1 ;. . [ . . haussement
est Mi)l.',, Mm. iiii.-.ii|Mh,ii,_,iii._i,cplu5tôt les
fruilt) a maturité.
— Action de reiirer des chaussures.
~ Chir. Action de détacher du collet de la
dent que l'on veut arracher la gencive qui y
est adhérente. || Élal dans lequel les gencives,
éitnt retirées de la racine des dents, font pa-
raitre ccllcs-ri très allongées. Le déchausse-
menttb'S gencives s'observe très souvent chez
les vieillards.
— Conslr. Action de déchausser une cons-
truction; état d'une construction qui est dé-
chaussée.
* DÉCHAUSSER. v.a. l«conj. (et. fr.,rf^
piéfi\<.' extia'i.,.-t chausser). Otr-r la chaussure
.'l'I"''!'''':''. ■''■' li^iMsw r,|iiri.iij'nn.l'n domes-
iii; .^ i- ! Ml -■ ■'.:,,<']■■■ I h'-- femme de
l'Ii I - ■ ■■ 1 ■ ', i . ' I ; . ■: ■ I . - -■ rnemèredé-
»;li:i I— ' — ■■;! '■hi.ihi .i'\ ' \ \v ^\ \vï\dcchamser
ce que jaime. (Ln Font.)
— Se dit,danslemême sens,delachau.ssure
elle-même que l'on ôte. Déchausser les sou-
liers, les bas. Autrefois, un vassal déchaussait
ses éperons qu:ind il allait rendre foi et hom-
mage à son seigneur.
— Fig-, fam. et par exagération W&re pas
digne de déchausser queiqu'un. Lui être fort in-
férieur en talents, en mérite ; être bien loin de
l'égaler
— Se dît aussi des choses. Voîlà qui est tout
neuf d'hier au malin ; mais cela n'est pas digne
de déchausser votre histoire amoureuse. (M"«
de Sévigné.)
— Chir. Déchausser les dents. Les décou\Tir
vers la racine et en écarter les gencives. Dé-
chausser une dent avant de l'arracher. Il y a
des maladies qui déchaussent les dents. Dé-
chausser les dents à force de les frotter trop
rudement.
— Constr. Déchausser un viur- En dégrader
le pied, ôter la terre qui est autour des fonda-
tions.
— Hort. Déchausser des arbres. Oter la terre
qui est autour du pied, de manière à laissera
nu l'extrémité supérieure des premières raci-
nes.Les jardiniers déchaussent les arbres pour
mettre du fumier au pied. On dit de même, dé-
chausser la vigne. Dessous gisaient le marteau
à rompre le roc et la pointe à rfct7mî/«*f ries ra-
cines. (Ch. Xodier.)
— Neutralement, dans la même acception,
Laisser à nu le pied des plantes, en pari int
d'une terre qui s'affaisse dans le dégel après
s'être gonflée parla gelée. La terre déchausse.
— SE DÉCHAUSSER. V. prou. Oter ses chaus-
ses, ses chaussures, ses bas, ses souliers.
— Se dit des arbres dont les racines se dé-
couvrent. Ces arbres se déchaussent. || Se dit
des dents loreque les gencives s'en détachent.
Ses dents commencent à se déchausser.
— Loc. prov. // ne faut point se déchausser
pour manger cela. Se dit d'une chose que l'on
mange vite et sans cérémonie. Ce proverbe
vient de l'usage où étaient les Romains de quit-
ter leur chaussure en entrant dans la salle du
festin.
— Dans un sens analogue, fie pas sedéchatts-
ser pour faire une cAosr.Faire une chose promp-
tement et sans gêne, comme en se jouant.
— Véner. Se dit du chien et du loup, quand
ils grattent la terre avec leurs pieds pour cou-
vrir leurs excréments.
DÉCHAUSSiÈREou DÉCHAUSSURE.
s. f. (rad. déchausser). Véner. Grattage que
font le loup et le chien qui se déchaussent, et
résultat de cette action.
* DÉCHAUSSOlR.s.m. {ràd. déchausser).
Chirurg. Instrument en forme de lame d'acier
épaisse et un peu recourbée, avec lequel le
dentiste pratique le déchaussement.
* DÉCHAUX, adj. m. Syn. de déchaussé.
— Expr. prov. C'est un pied déchau.v. Se dit
d'un homme sans naissance et sans fortune qui
affecte de se donner des airs de grand sei-
gneur.
DÉCHE.s. f. Pop. Misère. L'ennui, les sou-
cis, la rfdcAe. n'avaient pas prise sur lui. (De
Gonc.) Les Coupeau, un jour de dèche. vendi-
rent le lit de fer de l'enfant. (É. Zola.)
DÉCHÉABLE.adj.-ig. Qui peut déchoir.
Vieux et inusité.
* DÉCHÉANCE, s. f. Action de déchoir. On
ne connaît le défaut quecomme une déchéance
(le la perfection. (Boss.) L'avènement de la
force nerveuse, la déchéance de la f-rce san-
guine préparée de longue date est un fait de
ce temps. ^Michelet. i La déchéance des (einmes
est presque toujours produite par le mépris
que l'homme fait de leurs sentiments. : Louise
Colet.) La sculpture a cessé d'être du jour oii
la déchéance de la chair a été proclamée du
haut du Golgotha. (Th. Gautier.)
— Jurispr. Perte légale d'un droit ou d'une
faculté, faute d'en avoir usé dans les délais
déterminés par la loi, ou d'avoir rempli les for-
1100
DEÇU
malités ou conditions prescrites. ^Prononcer la
éëclii-iiiicf (l'uHf adiott un d'une ilemaiiile. d'une
tppi^ilioH ou d'un appel. Se dit du juge qui dé-
clare qu'il n"y a pas lieu à la demande, â 1 op-
position, à la rcclamation mC'me la mieux fon-
dée, la plus légitime. A peine de déchéance.
Sons peine de déchéance. Déchéance de privi-
lège.
— Polit. Perte delà couronne, du trône. En-
courir la déchéance. Prononcer la déchéance.
Deu.t cent vingt et un députés ont prononce,
en l.SStl, la déchéance du roi Charles X. En 179i,
l'Assemblée nationale a prononcé la déchéance
de la monarchie.
— Par e-ttens. Tous les dieu.T passés, pré-
sents et futurs, sont frappés de déchcance.
(Proudbon.)
DËCIIËMTE.s. t.{AcBechen, n. pr.1. Minér.
Vanadate naturel de plomb.
OÊCIIEOIR- V. n. 3« conj. V. déchoib, la
seule orthographe qui soit aujourd'hui en
usage.
DÊCHER. v.n. l^conj. Arg. Manquerd'ar-
gent, parce qu'on l'a dépensé ou qu'on en a
donné.
* DÉCHET, s. m. (pr. déché; rad. déchoir).
Diminution qu'une chose éprouve enquautité,
en qualitéou en valeur. (Jrand docliel. Déchet
considérable. Causer du ilechel. Éprouver du
déchet- Il va du déchet. Declid sui une chose.
Dechotdansune chose. Le dechold'une chose.
— Diminution en quantité. Le déchet que la
cuisson fait éprouver au pain. Le déchet des
malériauxque l'on taille, que Ion façonne, pour
les faireservirade3constructions.il faut avoir
soin de remplir les tonneaux de vin de temps
en loraps, à cause du dcvltet. (Acad.)
— Diminution en qualité. Dcclu-t qu'éprou-
vent certaines marchaii'l - ~ i-n-
réesquisedétériorent ( [ -nite
d'accidentsquisurvienni i ms-
port, soit par défaut de ^-ii.- - .; i' m . lu'on
les a tenues trop longtemps en magasin, etc.
Il y a toujours dudéchel sur le vin et sur le blé
qu'on garde trop longtemps. (Acad.)
— Diminution en valeur. Le déchet qu'éprou-
vent certaines espèces monnayées quand on les
porte en paysélranger. La dépréciation que su-
bissent des marchandises que les acheteurs ne
reclierchent plus parce qu'elles ne sont plus
de mode.
— Fig. et fam. Discrédit, dépréciation, perte,
diminution morale. Son autorité a éprouvé un
grand déchet. (Volt.)
— Loc. prov. Ilija du déchet. Il y a du mé-
compte, surtout en parlant des espérances ou
des prétentions de quelqu'un.
— Pop. Il y a bien du déchet sur la filasse. Se
dit pour signifier qu'une personne a fait de
grandes pertes de fortune. || Se dit aussi pour
exprimer qu'un profit ou une succession n'est
pas aussi considérable qu'on se l'était figure.
— Arg. Dèche.
— Hydraul. Diminution des eaux d'une sour-
ce, ce qui manque à un jet par rapport à ce qu'il
devrait fournir.
— .Mar. Chemin fait par un navire en dévia-
lion de la ligne qu'il doit suivre. || Quantité de
vivres délivrée en supplément pour parer aux
avaries et aux accidents qui peuvent surve-
nir pendant la route. Il n'était plus délivré de
déchet, et, dans la traversée de Brest à Tou-
lon, la plupart des vaisseaux se trouvaient a
court de vivres. (Jurien de la Gravière.)
— .M'inn. Perte sur l'or et l'argent que l'on a
fondus pour les convertir en espèces.
DÉCHÉTEUR, EUSE. adj. Qui produit du
déchet. Il y a des soies plus déchéteuses les
unes que les autres.
OECHEVELE, ÉE.part.pass. du v.Déche-
veler. Sempl. adjectiv. Femmes déchevelées.
Elle accourut, pâle et décherelée. (Acad.)
— S'empl. substantiv.
Munie veuve |fitirunt fait la 'UcheveUe,
Qui n'abanilooiie [las le soin <iu tletneuranl...
^La FOKTAIME.)
* WÉCHEVELER.v.a. l'»conj. (ét.fr.,rfe,
préfixe extract., et cheren). Mettre en désordre
la clievc:nre de quelqu'un, lui déranger les
cheveux, le décoitTer.
— Par extens. Arracher, ôter les cheveux.
— SE DÉCBETELEii. v. pron. Ètie dechevelé;
s'arr.iclicr les cheveux.
DÊCHEVÈTRÉ, ÉE. pari, pass.duv. Dé-
r-h.;véir-er S'empl. adjectiv. Cheval déchevè-
trc. Jument dechevètree.
nÉ<;HEVÈTRER.v.a.l"conj.fét. fr.,rfe,
préfixe exiract., et c/i?f<'/ri?). Agiic. Oterleche-
vétre ou licou d'une bète de somme.
— Fig. et fam. nécheviirer quelqu'un. Lui
donner la liberté, le laisser libre.
— SE DÉCHEVÉTRER. V. pron. Être déchevè-
tré, perdre son licou, s'arracher son chevêtre.
DÉCHEVILLÉ, ÉE. paît. pass. du V. Dé-
cfaeviller. S'einpl. adjectiv. Pièces de bois dé-
chevitlêes.
DÉCHEVILLER, v. a. I" conj. (et. fr., dé,
préfixe eilrant., et cheriller,. Techn. Enlever
les chevilles qui lient ensemble deux pièces de
bois.
— SE d£chetilleh. v. pron. Être déchcvillé.
DECn
DÉCllIKFONKER. v. a. l" conj. (de dé,
préfixe priv., et vhijlonner). Ucmettre en état
ce.qui était rliiffonné.
— SE DÉGiUFFONSER. V. pr. Ètrc déchiffonné.
* DÉCHIFFR^ABLE. adj. â ^. Que l'on
peut déchitîrer. Ecriture déchiffrable. iVlaiius-
crit déchiffrable. Lettre déchiffrable.
DÉCHIFFItÉ, ÉE. part. pass. du v.Déchif-
frer. S*empl. adjectiv. Ecrit déchiffré. Langue
déchiffrée. Affaire déchiffrée.
* DÉCHIFFUEMEXT.s. m. Action de dé-
chiffrer, de deviner un chiffre, de lire une écri-
ture difficile, etc.; résultat de cette action;
chose déchitîrèe. Le déchiffrement d'une let-
tre, d'un manuscrit. Faire le déchiffrement, un
déchiffrement. Etre chargé du déchiffrement
des lettres dans un ministère Être versé, être
habile dans le déchiffrement. M de Pomponne,
qui ne re^^ut les déckiffrements que le vendredi
au soir, ne les porta au roi que le samedi ; il
était trop tard. (M"»" de Sévigné.)
— Mus. Action de lire un morceau de mu-
sique pour la première fois , Déchiffrement d'une
sonate.
* DÊCIlIFFREU.v.a. l'econj.(du préfixe
dé, Qlchi/fre). Expliquer im chiffre, ce qui est
écrit en chiffres. Chiffre malaisé à déchiffrer.
Déchiffrer une lettre, une correspondance se-
crète. Le roi s'impatienta et tiouva mauvais
d'apprendre par un autre les nouvelles qu'on
lui envoyait et que son ministre n'avait pas
encore dhliiffrées. (M"'o de Sévigné.)
— Par extens. Parvenir à lire une écriture
mal faite, inégale, incorrecte, presque illisible.
Déchiffrer un manuscrit Iif Iii!fr. r un par-
chemin. Déchiffrer de vii lilr^ m-' i ipiiMns à
demi effacées parle temp^ is j. iv-^.m li-nr vie
à dcclnjj'rer les langues. I. i iii iv .'e v.Hhirais
bien savoir comme je ffi.ii-- .-^i vnii.> c riture
étaitcommecelledeM. d'H;i''[ii''\ill'- ■ I i furce
de l'amitié me la déckiUrf/ail-vWv': M"" de
Sévigné.) Un antiquaire (/(■(/(///>(■ h.'s médailles
tes plus frustes avec la nièiiif sagacité qu'un
feudiste déchiffre le litre le plus corrodé par les
rats ou par la vétusté. (Sallent.)
— Fig. et fam. Pénétrer une chose secrète,
obscure; deuiéler ce qui est compliqué, em-
brouillé, diiTii.'ile, embarrassé. Déchiffrer une
affaire. Déchilfrer une intrigue. Cette affaire
était difficile,il nous la bien dcc/iilJ'rée.{A.cixd:)
— Fig. et fam. Occfi/lj/rr '/nrlquini. Le de-
viner, le pénétrer, [<: laii-.- .'Miiiiaifreien dévoi-
lant sa conduite cachcL-, sus inclinations, ses
desseins. Il est peu usité dans celte acception,
et ne se prend qu'en mauvaise part. Déchiffrer
un homme qui s'enveloppe d'un profond mys-
tère.On a parlé de lui dans une compagnie où
on l'a bien déchiffré. (Acad.)
— Mus. Lire de la musique pour la première
fois, et la lire facilement. Déchiffrer une so-
nate. Déchiffrer une partition. Déchiffrer un
trio. Déchiffrer une partie compliquée. Déchif-
frer une romance.
— Absol. 1! déchiffre bien. Il nedéchiffrc pas
mal. Déchiffrer passablement.
— SE DÉCHIFFRER, v. prou. Être déchiffré.
Cette écriture ne peut se déchiffrer. Cette af-
faire se déchiffrera.
* DÊCHIFFREUR, EUSE. S- {vaû.déchil'-
frer). Celui, celle qui a la clef d'un chiffre ou
qui a le talent de déchiffrer sans avoir le chif-
fre. Grand déchiffreur. Excellent déchïffreur.
Bonne déchiffreuse.
— Par extens. et fam. Celui, celle qui sait lire
avec facilité ce qui est mal écrit ou difficile à
lire. Habile déchiffreur d'inscriptions. Parfait
déchiffreur de manuscrits.
— Mus. Celui, celle qui lit couramment la
musique. C'est un bon déchiffreur. Quelle dé-
chiffreuse !
DECHIQUETE, ÉE. part. pass. du v. Dé-
chiqueter. S'emploie adjectiv. Viande déchi-
quetée. Des fraises de dentelles déchiquetées
à jour, qui montent plus haut que la tète. (Th..
Gautier.)
— Fig. On traîne dans les ruisseaux de
votre ville la renommée de votre femme, dé-
chiquetée à belles dents par l'injure et la ca-
lomnie. (V. Hugo.)
— Côte déchiquetée. Cûte dont la ligne est
brisée par des golfes, des promontoires, des
récifs. En approchant de terre, nous aperçû-
mes une côte déchiquetée comme à plaisir.
(Dumont d'Urville.)
— Bot. Syn. de lacinié.
*DÉCHIQUETEU.v.a. l'-''coni.(ét.fr.,rf<î,
préf. extract. , et chiquet, petit, menu; rad.
Iangued.,t7»'f). Le / se double devant une syl-
labe muette. Je déchiquette, tu déchiquettes, il
déchiquette, etc. Je déchiquetterai. Je déchiquet-
terais, etc Tailler menu, par petites parties,
en petits morceaux, par taillades. Déchiqueter
la peau. Déchiqueter la ehair.
— Déchiqueter une étoffe. L'ouvrière a dé-
chiqueté avfc beaucoup de soin la bordure de
cette robe. (Acad.) On a laissé dos ciseaux â
la portée de cet enfant, il s'en est servi pour
déchiqueter sa chemise. (Id.)
— Déchiqueter un bateau, une voiture. En dé-
faire toutes les parties.
— Fig. et fam. Calomnier, déchirer par des
paroles ou des écrits. M"" de Sévigné déchi-
DECH
quêtait à coups de plumes ses amis et ses en-
nemis. (De Saint-Georges.) || Déchiqueter un
ouvrage littéraire. Le critiquer impitoyabh^-
ment dans toutes ses parties et jusque dans
les moindres détails.
— Techn. Faire de.s trous à une pièce de po-
terie dans l'endroit ou l'on veut appliquer un
manche ou luie oreille, etc.
— SE DÉCHiguETER.v. pron. Être déchiqueté;
se taillader soi-même la peau. Ils se tailladaient
les bras avec des épées; ils se coupaient la
langue avec les dents; après s'être ainsi dé-
chiquetéa, ils commencèrent leurquèle. (P.-L.
Courier.)
DÉCHIQUETEUU, EUSE. S. Celui, celle
qui déchiquette.
* DÉCHIQUETURE. s. f. (rad. déchique-
ter). Taillade sur une étoffe, découpure, mou-
cheture Faire des dechiquetures à une robe.
— Par exLens. A travers les dechiquetures.
du feuillage, le ciel ouvraitdes milliers d'yeux
bleus. (Th. Gaut.)
* DÉCHIR.AGE. s m. Action de déchirer,
de dépecer un train de bois ou des bateaux
hors de service. Déchirage des planches d'un
bateau. Déchirage de trains. Déchirage de ba-
teaux.
— Bois de déchirage Bois provenant de la
démolition tl'un bateau.
DÉCHIRANT, part. prés, du v. Déchirer.
Qui déchire. Des mariniers déchirant un ba-
teau.
iGlLBEBT )
*DÉCHIR.\XT,AIVTE. adj. Nes'emploie
qu'au ligure. Qui est propre a navrer, â dé-
chirer le cœur. Spectacle déchirant. Cris dé-
chirants. Situation, douleur déchirante, Ue-
mords déchirants. Combat déchirant entre le
devoir et l'amitié. Dése::;poir déchirant. Dans
IcmalhrMir, If rrprMfli,^ est f/(;t7ii>an/. (Boiste.)
.le lui 1' i-u ~ ' 1 : iii- */t-fAfr««/5mon déses-
poir, tii-i^' ' ■ ^-' .' '
Aux foréls •l^ileniuMr temlaiil ses mains Iremblanles,
Il leur adresse ainsi ses plaintes déchirantes. (Malfil.)
— Qui rend un son aigu impressionnant dé-
sagréablement l'oreille. Cet animal a un cri
déchirant.
DÉCHIRÉ, ÉE. part. pass. du v. Déchirer.
S'emploie adjectiv. Vêtements déchirés. Lettre
déchirée Contratdéchirè. Voiledéchiré. Corps
déchiré. Peau déchirée. Cceur déchiré. De mon
fils déchiré fuir la sanglante image. (Rac.)
Seigneur, ayez pUié d'une àme déchirée,
Toujours présenlc aux lieux dont je suis séiiarée
(Vu
— Bateau déchiré. Bateau qu'on démolit.
— Terrain déchiré. Terrain qui présente des
inégalités abruptes.
— Cet homme est tout déchiré. Ses habits sont
toutdéchirés.
— Fam. Cette femme n'est pas trop déchirée.
Elle est assez jolie.
— Se dit, dans un sens analogue, d'une
femme d'un certain âge qui conserve encore
quelques restes de sa beauté.
— Fig. En proie .aux dissensions. Ne pouvant
plus reconnaître la majesté de la religion dé-
chirée par tant de sectes. (Boss.j || Décousu,
sans suite. Je laisserais cela pour les orateurs,
et me contenterais de vous faire voir mes con-
ceptions,ni trop bien en point, ni trop riécAi>ee.ï.
I^Malherbe.)
— Loc. prov. Chien hargneu.v a toujours l'o-
reille déchirée. Il arrive toujours quelque ac-
cident aux gens querelleurs.
— Déchiré de. Les ours mêmes déchirés de
ses mains. (Boss.) Mon cœur est déchiré d'au-
tant de traits que j'ai vu de maux se rassem-
bler sur sa tête. (Letourneur.) Quoil de quel-
ques remords êtes- vous déchirée? (Rac.)
— Déchiréentre. Notre cœur se sent déchiré
entre ces efforts contraires. (Pasc.)J'avais ima-
giné que je serais déchirée entre le déplaisir de
quittei- ma lanle et les craintes de la guerre
pour mon fils. (M™" de Sév.)
Entre Zamore el rous mon âme déchirée
Succombe au repenlir donl elle est dévcrée. (Volt.)
— Déchiré par. Déchiré par ses propres dé-
fiances. (Fléch.)Rome se vil déchirée dans le
même temps par les fureure de Marins et de
Sylla. (Boss.) Depuis la mort de François II,
la France avait été toujours, ou déchirée par
des guerres civiles, ou troublée par des fac-
tions. (Volt.) Parcourons par la pensée ces so-
litudes agrestes où l'innocente gazelle est(/c-
chirée par la serre crochue de l'oiseau de proie.
(Virey.) Déchirée par le fer de la charrue, la
terre se couvre de nouvelles fleurs et de nou-
velles moissons. (A. Martin.)
— Déchiré .ço«.ï. L'homme dct'Aîrtf sous la dent
meurtrière du lion. (Virey.)
— Anat. Trous déchirés. Nom donné à des
trous découpésde la base du crâne qui donnent
passage a des nerfs et à des vaisseaux san-
guins. Trou déchiré antérieur et postérieur.
— Bol Se dit des feuilles découpées, dont
les découpures sont elles-mêmes partagées
plus ou moins profondément en segments de
forme ii-réguliere. On dit aussi lacinié, dans
cette acception.
— Entom. Se dit des ailes des insectes, sur
les bords desquelles on aperçoit des dechiquc-
DECH
tures irrégullères,comme celaa lieu dans quel-
ques noctuelles.
* DÉCHIREMENT, s. m. Action de dè-
chirei-,de rompre.de mettre en pièces; résul-
tat de cette action. Le déchirement des habits
était parmi les Juifs une marque de douleur
et d'indignation. (Acad.)
— Par extens. i)ft7i/rt'/Ht'H/ d'entrailles. Co-
lique violente.
— Fig. Il y avait des déchirements et de Tim-
pluration dans ces caresses, dans ces baisers
deGerminie. (De Gonc.)
— Vig. Déchirement de cœur. Douleur vive,
amére, cruelle. Je vous vois partout dans un
déchirement de cœur si terrible, que j'en sens
vivement le contre-coup. (M"*» de Sév.)
— Fig. Se dit, surtout au pluriel, des guerres
intestines, des troubles civllsqui désolent un
pays. L'Italie fut en proie à de longs déchire-
ments pendant le moyen âge Pendant la Révo-
lution, la France éprouva de sanglants déchire-
ments.
— Chirurg. Solution de continuité d*uneou
de plusieurs parties, dont lo tissu a été porté
au delà de son extensibilité naturelle, et dans
laquelle les bords de la division sont ordinai-
rement frangés et inégaux. Le déchirement est
employé quelquefois par les chirurgiens com-
me moyen thérapeutique.
— Hort. Déchirement des racines. Opération
qui se fait fréquemment sur les plantes a ra-
cines vivaces, et qui consiste à les ari-acher
et à séparer tout ou partie de leurs bourgeons,
pour les planter isolément,et par là multiplier
l'espèce.
* DÉCHIRER, v. a. 1" conj. (du préfi.'ie
extract, dé, et de l'anc. haul-allem. skerran.
même signif.). Diviser en morceaux, mettre en
pièces, en tirant, sans se servir d'instruments
tranchants.
— Déchirer des bateaux. Les dépecer, en dés-
assembler les planches, lorsqu'ils ne doivent
plus servir.
— Se dit proprement en parlant des étoffes,
de la toile,du papier,de ia peau, des chaii-Sïetc.
Déchirer de la toile, de la mousseline, de la
soie. Déchirer un habit, un manteau, une robe.
Déchirer ses vêtements en signe d'affliction et
de deuil.
—Couper les pièces de mousseline destinées
à être brodées.
— Fig. Le philosophisme déchire le voile
brillant de l'espérance, pour nous envelopper
des ténèbres du néant.
— Fig. Déchirer la lettre. Ne pas s'en tenir
à la lettre. Voltaire déchirait la lettre, et fai-
sait éclater l'esprit universel ; voilà pourquoi
nous le proclamons encore. (E. Quinet.)
— Prov. et fig. // Jie .\'est pas fait déchirer le
manteau, ou son manteau pour cela. Se dit d'ua
homme qu'il n'a pas fallu prierbeaucouppour
obtenir ce qu'on desirait de lui.
— Parextens. On dit Déchirer une personne,
pour Déchirer ses vêtements.
Le saule dit un jour à la rose rampanle :
.\ux passants pourquoi t'accroclier?
Qnil i»ufi(. pauvre MiUe. en veitx-lu retirer?
— /\ucun. lui répontlit la plante;
Je ne veux que les déihirer. (B.tiLlT.)
— En parlant îles choses animées. Déchirer
la main. Le tigre déchire sa proie. Déchirer la
chair :i coups île fouet.
(Un prêtre) portera sur ma iîlle une main crimitielle,
Déchirera sa» sein. . (iUctNE.)
— Déchirer la main qui nous protège. Rendre
le mal pour le bien.
— Par exagér. Des douleurs qui déchirent
l'estomac, les entrailles. Se dit de douleurs vi-
ves et aiguës dans leslomac, dans les entrail-
les. Ce qui fiatle le palais déchire souvent l'es-
tomac (De Juss.)
—Fig. Déchirer les oreilles, déchirer l'oreille.
Affecter désagréablement l'oreille par des sons
aigres et discordants.
— Fig. Fendre. Déchirer les airs. Déchirer
les flots. Déchirer la plaine liquide, la voûte
azurée.
— Fig. et poét. Déchirer le sein de la terre.
La labourer. Plus on déchire les entrailles de la
terre, plus elle est libérale. (Fén.)
Vois-lH dansées valions ces esclaves champêtres
Qui ireuseiit ces rocliers. «jui vonl fendre ces liéties.
Qui il^tournenl ces eaux, qui, la Ijèclie .i la main.
Feililisenl la terre en dech>ra»t son sein? (Vultuiie.)
— Fig. Partager violemment, démembrer,
en parlant d'un héritage, d'im empire, etc.
Et jaloux l'un de l'autre en leur avide rage,
Déchu ant a l'envi ce superbe héritage
Divi
sd'intt
l poui
i (ils.
Assassiner s;
(VOLTAIRE.)
— Tuer. Cependant les trois cents Français
que déchire la mitraille. (Ségur.)
— Fig. Se dit des dissensions, des guerres
intestines, des troubles qui partagent, qui di-
visent une ville, un royaume, etc. Les factions
ont longtemps déchire la France. Que de schis-
mes ont déchiré l'Église ! Pourquoi nousrfecAi-
rer par des guerres civiles ? (Corn.) Les héré-
tiques qui se sont retirés de l'Église, et les
mauvais chrétiens qui làdéchirent en dedans.
(Pasc.) Le tableau des malheurs qui déchirè-
rent la France au temps de la Ligue est ef-
frayant. (Grimm.)
— Fig. Ouvrir de nouveau une blessure
morale.
Pourquoi , renouvelant ma lionte et ton injure.
De les fuiiesles mains déchirer ma blessure ?
^VOLTAIKS.)
DKCn
dp:ci
— Fig-. Navrcf prnfni
cruellement, a;^itoi'*lnul(. Il
l'àme ; tourmenter par ili'
aj^i talions. Les cris des hm
rent. Les remords dcchiri
„L Itm„uv„i,-
U|,;,M,.
>1.tI,i
rl^ .lin I,
l-j.. .1.' L,
st fait pour (lèchiiur
àme. Ce lamentable
t-'chire Les r-ha^rins
une
Mm
écorche les on-illf^ ri ilri-hirr l.-s rœurs; à
ses sermons on r'eml l(!s bourses que l'on a
coupées aux miiMis. (Bourdal.)
— Fig. OtTensrr, outrac^er par des paroles,
par des médisances, par des calomnies. Dé-
chirer son prochain. Déchirer la réputation
d'tm honnête homme. Il déchire V'intxGcence de
CCS fillcs,dont la vie est si pure et si austèi-e.
(Pascal.) Pourquoi me déviiirez-vous par vos
blasphèmes? fBoss.) Des mémoires sanglants
la dnliireiU de toutes parts. (Fléch.)
— Déchirer quelqu'un à belles dénis. En mé-
dire outrageusement. Vous me déchiriez ^bel-
les dents, tandis que j'étais occupé à défendre
vos intérêts. (.\cad.)
— Absol. Une duplicité indigne qui loue en
face et qui déchire en secret. (Mass.) La raille-
rie, lâche et fr-oide, n'ose pas tuer,elle déchire.
(Boisie.) On peut mordre parfois, mais jamais
rfi'VA(rei-.(Sanlecque.)La malignité n'est pas dif-
ficile quand il s'agit de déchirer, surtout ceux
qui brillent au premier rang. (Grimm.)
— .\rg. Déchirer .ton tablier. Mourir.
— Art milit. Déchirer la cartouche. Se disait
pour Déchirer avec les dents l'extrémité par
laquelle on devait rinlroduire dans lecanon du
fusil. Il Arg. Manger. \\ Déchirer la toile. Exé
culer des feux d'infanterie, parce que, de loin,
le bruit de certains feux rappelle celui d'une
toile qu'on déchire.
— SE DÉCHIRER. V. pron. Être déchiré. Le
papier se déchire. Les vêtements se déchirent.
— Par anal. Les brumes qui traînaient sur
les vagues se déchirèrent. (V. Hugo.)
— Déchirer à soi. Ils se rfec/i/ra/ra/ les mains
aux daids des aloés. (G. Flaubert.)
— S'arracher â coups d'ongles. Le malheu-
reux lion se déchire lui-même. (La Font.)
— Fig. L'homme seul est en proie â ses dé-
sii's, se laisse déchirer pSiV ses craintes. Mass.)
— Fig. .Médire les uns des autres.
— Hydraul. Se dit d'une nappe d'eau qui se
sépare avant de tomber dans le bassin infé-
rieur.
.. ^^^.
— DÉciiiREUR. s. m. Celui qui achète des
bateaux hors de service pour les dépecer; ou-
vrier qui fait métier de dépecer ces sortes de
bateaux. On emploie les déchireurs lorsque les
gains ne compensent pas les frais de transport
pour faire remonter une rivière à un bateau.
* DÉCHIRURE, s. f. Rupture faite en dé-
chirant. Avoir une déchirure à son habit. S'ê-
tre fait une déchirure à sa robe. Raccommo-
der une déchirure. La déchirure d'une plaie.
Grande déchirure.Petite déchirure. Déchirure
imperceptible.
— Par extens. D'immenses déchirures ont
éventré l'écorce solide de notre globe. (Fi-
guier.)
— Cllir. V. DÉCHIREMENT.
* DlîCHOIR.v.n.3» conj.irrég.(derfe, pré-
fixe disjonct. et du nd.choir). Je déchois, lu dé-
chois, il déchoit, nous déchouons. vous déchoyez,
ils déchoient. Je dcchoijais (inusité). J« déchus,
nous déchûmes. Je décherrai, nous décherrons.
Je décherrais, nous décherrions. Déchois, dé-
choyons, déchoyez. Que je déchoie, que nous dé-
chouons. Que je déchusse, que nous déchussions.
Déchu. Tomber dans un état moindre, pire,
moins brillant, moins avantageux que celui où
l'on était primitivement.
-Se construit souvent avec la préposit. de.
Dt choirdeson rang, de son poste, de sa gloire,
de son crédit, do sa faveur. Déchoir de sa ré-
putation. Déchoir de ses espérances. Vous
croyez pouvoir le faire sans déchoir de l'état
de grâce. (Pasc.)
Du rang oii iiodc espril une fois s'est fait voir.
Sans un fàclieux éclat nous ne saurions déchoir.
— Déchoir du trône. Perdre la souveraineté.
— Se construit aussi avec la prép. dans. Dé-
clioir dans l'estime publique. Déchoirdans l'o-
pinion des savants.
— Sans aucun complément. Il faut redoubler
d clTorts pour ne pas déchoir, ou bien se reti-
rer a propos ; car les hommes se vengent cruel-
lement de l'admiration. (Boiste.) .Souffrir n'est
I ii.'U, c'est tout que de déchoir. (VoH.)
— Ce verbe prend l'auxiliaire avoir, si l'on
Mut exprimer l'iilée d'une action. Depuis ce
moment il s déchu de jour en jour. (Acad.) Il
prend l'auxiliaire être, si l'on veut exprimer
l'irlée d'état, de situation. Je suis triste d'être
déchu de tes bonnes grâces. (La Bruy.) Il e*/ in-
contestablement déchu de son droit. (Id.) La
nature des hommes est corrompue et déchue
de Dieu. (Pasc.)
— Ëlre affaibli pat l'âge. Il déchoit. Il com-
i déchoir. Il '
'.)
'illit
déchoir. (La
1 1 1 iiiinuer, en parlant des choses. Son cré-
lii ' iijiiiença ii déchoir ; sa fortune, sa répu-
t,ilio]i, M. ianlen.nl prisri ,l,'.,.i„,ir. Dans la dé-
cadence • {■■ r.'ni|iir.- inîi, l'rii.quenco elle-
même coll. iih il. ,. I.M 1,1.1 ,1 ,l,',l,iiir. (Acad.)
— Ane. Ml II ^1 .i:,ui |i.)ni Dériver, sortir
l>l ( ll<
UliOHOUEMENT.S.lii..tlî Ir .1. .Ii.iiie
■' DÉCHOUER.v.a.f'" r..n|. .t.lr, i/r.pn
fixe extract. , et i
— On dit mieux déséchouer, se déséchouer.
DÉCnRISTI.\\IS.\TIOX. s. f. (pr. dé-
l'nr.ti '1 ■./!-• N-< nu: \. (I.ii |. .i.'.-hristianiser.
i> ;i--i 1 wisi ri , ,ii, pass. duv.
"■■ I - " |.i 1/ IMysdéchris-
iMi.i-. I' .|iul.iii...ii..l.'.'l,ii.ii,iiii.sce. Cœurs dé-
christianises.
DÉCHRISTI.WISER. v. a. 1™ conj. (et.
fr., dé, préfixe priv., et christianiser). Faire
cesser d'être chrétien ; enlever le titre, laqua-
lité de chrétien ; faire renoncer à la foi chré-
tienne.
— Déchristianiser unpeuple, un pays. On ne
fera rien pour la révolution tantqu'on ne par-
viendra pas à (/ec/iri.î/(a)«ser la Fiance. (Mira-
beau.)
— SE DÉCHRISTIANISER, v. pr. Être déchris-
tianisé. Perdre la qualité de chrétien.
— Renoncer de soi-même au christianisme.
Tout homme qui fait constamment le mal se
déchristianise. (Boiste.)
DliCHU,UE.part. pass.du v. Déchoir.S'em-
plnie adjectiv. Roi déchu. Ange déchu. Pou-
vr.il l. hii Amn déchue de la grâce divine. Dé-
I lui I. - "Il . I il Ils sont déchus de leurs pri-
m1. j. - I. liii. raisonnable déchue de sa pre-
nii.-i. .Ii^iiii. l.ii Bruy.) Ils se croyaient déchus
du in'iivoir de lo faire mourir juridiquement.
(Id.) Vos ennemis déchus de leur vaine espé-
rance. (Racine.)
— Déchu dans. Tellement rf(;fA« dans l'esprit
des siens, qu'il devient un objet de mépris.
(Boss. Les aiis,déchus dans la faiblesse du gou-
vernement, reprirent, etc. (Mass.)
— Substantiv. Je fais une cour très assidue
â cette excellente déchue. (Mérimée.)
DECHTf. Géogr. Bourg, dueant. et de l'arr.
de Douai (Nord) ; 2,100 hab.
DÉCI. (abrév.du lat. decimus, dixième). Mé-
tro!. Préfixe qui, dans le système des nou-
velles mesures, désigne une unité dix fois plus
petite que l'unité génératrice. Ce terme est le
corrélatif de déca, qui désigne une unité dix
fois plus grande. Décilitre, décimètre, décis-
tére.
DECIA (Loi). Antîq. rom. Loi décrétée l'an
de Rome 442, sous les auspices du tribun De-
cius, et en vertu de laquelle le peuple eut le
droit de nom mer tleux citoyens chargés de veil-
ler à l'équipement et à l'entretien des'flottes.
II Nom donné âla famille des Decius.
* DÉCI ARE. s. m. (et. \at., decimus, dixiè-
me ; fr., are mesure de superficie). Méirol. Dixiè-
me partie de rare,mesure de superficie qui vaut
10 mètres carrés.
DÉCIATESouDÉCÉATES.S.m.pl.Géogi.
anc. Tribu gauloise qui habitait aux environs
d'Antipolis (Antibes), dans la Gaule (Narbon-
naise I'"*'), au iv siècle.
DÉCIATIIVE ou DESSIATIIVE. s. f. Mé-
trol. Mesure de superficie employée en Rus-
sie, et valant 1 hectare 0925. La déciatine éco-
nomique, tolérée en Russie, vaut 1 hecl. 4567
DÉCID.VKT. part. prés, du v. Décider.
DÉCIDANT, s. m. Décideur. Vieux et inus.
DÉCIDÉ, ÉE. part. pass. du verbe Déci-
der. S'emploie adjectiv. Qui est ferme, résolu.
Homme, caractère décidé. Ce n'était pas qu'il
fût décidé, mais il ne s'occupait pas de l'être.
(M'»' de Staël.)
— Homme décidé. Homme résolu, entrepre-
nant , ferme d;tns ses principes. La sagesse
qui vient du ciel nous rend \i\\\^ décidés et plus
tranquilles. (Mass.) Pour nous faire des amis,
il faut ne s'attacher qu'à des caractères déci-
dés et capables de constance. (D'Olivel.)
— Arrêté, résolu, en parlant des choses.
Voyage décidé. Affaire décidée.
Bientôt cps i|iiestions vont être décidées :
Va chercher ta rc[iunse au pays des idées.
(Voltaire.)
— Marqué. Oui, répondit l'autre, elle reçoit
l'encens de tout le monde, mais elle n'accor-
de à personne une préférence décidée. (M"' de
Staël.)
— Style décidé. Style qui n'a rien de vague,
d'incertain. Cet auteur a un style décidé.
— Marche décidée. Marche qui ne souffre
point d'hésitation. Le gouvernement prit une
marche décidée.
— Décidé à. A me désobéir êtes-vous déci-
dée? (C. Delav.)
— Décidé dans. N'est-il pas déplorable de
penser que les destinées de tout un peuple
DECI
ont pu èlru dcciiircs dfins un assaut de poitri-
II'- ' I iiti I Mtiiliiii (le poumons? (Andrieux.)
Ih-, /,/,■ :./. Avant qu'il fi^t seulement dc-
riil. ^ il ,iNui i.iiL uu n'aimerait pas les jeux.
— Décidé xur. Une fois décidé sur sa con-
dnile future, ilsesentitTesprit plus tranquille.
(Vailly.)
* l>ÉCIDÉ.\IKXT. adv. D'une manière dé-
cidée; avec fermeté, avec résolution. Agir dé-
cidément. Pmndrn (léridi-mcnt son parti.
— Se .lii..I.-..Iit,)i.'t,i |,,.'-..|.,f l...i,MMi>.pi)ur
marquei- l.i !■ :■ m ■ i •■ ■ ' i ]>■ n'i-
rai pas. h'" I ; ■ ■ ■ ^1 l'.i . li'Tidt;-
ment, jo n<' -<m in ,i; [i.i - II- ulriiniit, ni luiin-
me est fou
DKCIDEXCE. s. f. (du lat. decidere. tom-
berj. Pathol. Affaissement. || Décidence du ven-
tre. AlTaissement du ventre qui se manifeste
souvent chez une femme grosse, loi-sque l'en-
fant est sans vie.
DÉCIDENT, ENTE. adj. Bot. Syn. de dé-
CIDU.
* DÉCIDER. V. a. 1" conj. (du lat. deci-
dere, même signif.). Porter son jugement sur
une chose douteuse ou contestée; résoudn;
une difficulté. Décider une affaire, une ques-
tion, un point de droit. Molina dévide ainsi
cette question.(Pasc.)L'Église décide les points
de foi avec une autorité divine. (Ici.) L'empe-
reur Iléraciius yowWxi décider la question de
son autorité. (Boss.) Les affaires n'eurent ja-
mais rien d'obscur qu'il n'éclairàl, rien de dou-
teux qu'il ne décidât. (Mass.)
— Terminer une contestation, ou l'affaire
qui est en contestation, y mettre fin. Décider
une ipn-ielle. Décider un différend. W^décidè-
rciii Iriir i|iici.-ii.' ,1 l'ii.ii'sale par une bataille
^.iii- i (iiîr r,i. s \'\\ U'.iU} a. décidé ce qu'ils
nH-.u'iii juji.'i'. i,>j|]i. \ous sommes tous ju-
i:.<->, i,i>.ui,iblc.-> cil iiuUt- cause, et ne la déci-
dons jamais qu'à notre profit. (Malherbe.)
— Attester. Je vous remercie, monsieur, de
votre dernière pièce et du plaisir que m'a fait
sa lecture : elle décide le talent qu'annonçait
la première. {J.-J. Rouss.) Inusité en ce sens.
— Faire cesser l'irrésolution, en parlant de
quelqu'un.
— Décider à. Décider quelqu'un à partir, â
faire, à dire, à entreprendre une chose. Celte
raison m'a décidé à partir. (Acad.)
— DÉCIDER, v. n. Disposer de, prononcer sur,
ordonner en maître, touchant telle chose. Dé-
cider de la paix et de la guerre. Décider des
biens et de la vie des hommes. Les manières
sont souvent ce qui fait que les hommes dé-
vident de vous en bien ou en mal. (La Bruy.)
Lorsqu'il décidait des fortunes les plus éclatan-
tes sur le premier trùne de la justice. (Fléch.)
Sur ce que vous seriez si l'on venait vous ju-
ger dans ce moment, vous pouvez presque dé-
cider de ce qui vous arrivera au sortir de la
vie. (Mass.) Les invitations d'une parente ri-
che et âgée, les conseils d'un sage gouverneur,
les exhortations et l'autorité d'un prêtre, ont
décidé du malheur de Virginie. ;B. de St-P.)
Si l'on décide avec cette légèreté de la vie des
citoyens, que penser de la manière dont on dé-
cide de leur fortune? (Grimm.)
— Se prend activement, toujours dans le
même sens. Depuis que le feu dévide tout dans
les batailles. (Volt.)
— Fig. Ayant pour sujet un nom de chose
inanimée. La fortune semble seule décider do
l'établissement et de la ruine des empires.
(Bossuet.) Le duel a décidé de l'innocence des
hommes, des accusations fausses ou vérita-
bles. (La Bruy.) C'est un motif si bàs qui décide
de nos haines et de nos amours. (Mass.) Est-ce
le mérite qui décide toujours de la fortune?
(Id.) Son sort décidera du mien.(Ilac.) C'est la
raison qui décide du sentiment qu'on préfère.
(J.-J. Housseau.l Combien de fois un arbre de
plus ou de moins, un rucherâ droite ou à gau-
che, un tourbillon de poussière élevé par le
vent, ont décidé de l'événemimt d'un combat
sans que personne s'en soit aperçu ! (id-)
— En décider. Je ne sais â qui il appartient
d'en décider. (Pascal.) Les affaires principales
étaient rapji'ii h' s .m [nnple, qui en décidait.
(Bossuet.) I.'' III' Mr, il -Il tkms les finances ou
dans les truiiiH - t .'1,1 ,■.( indiffèrent, et il faut
que ce soii riiii<.ivi -ul q\n en décide. (La
Bruy.) Entre amis les bons offices ne se comp-
tent pas, les ciri:onslances en décident. (De
Jtissieu.)
Atwr.i, In li'immr> qjii aime à décider.
r)f.-i l'T ii.irlnnriii hf,-iii-T légèrement. Dois-
jci, 1.1 '.|,i- |. |p M In ■.'//(r/rf«. (Acad.) Dans
l;i -i;ii M'. MU il-. Il II-, iii- [M 'Il vent plus rien, la
seul'- h..n.-..- dcciilf H--- V-.i,-,. . ;,t,'. . v..'^ nMi-
qucs, comment vi.hi 1^- i [.ui- i.'-. .iiliu
toutevotrepersoiiiii',' iif- -, u- i. ii. ' . n -'-i
ce qui décide. {M""" A-- '-■■■ \ . -•: I ■■ linicni- - h'-
hâl.ttrnt pi.lnl i|i',/f, /i/-r.,].M'-. m, ■ x.nn.-n mi-
pp-l'li. H l.,l- M.'-llnn,lir,.n,.|,l |,.,.M^..,|'..-nf,.
rSl l'Ai-in II ni' lui 1..II rt. |,..Mi- .lr,,<lrr, ,|ir.-
le i.-iuii- ipi'il r.uii \-
DECI
1101
./,.. (./,'
prendre, (l.j. l'.n .rii..iiitii..- i n- .i.h.hi .(
tous veulent ./.'( /./.T !,.■ ■; m I 1 i.' I. ii 11..
instruit produit .Icnx ;,'i.iii.l^ :t\M!it.i-:..- ; ..n
décide moins et l'on décide mieux. (.Moncrif.)
Douter est plus philosophique que décider.
( Ginguené.) L'expérience seule peut ici déci-
der. (Buff.)
— Décider de. l'rcndie la résolution de. Dé-
cider daller en tel endroit, de faire tel voya-
ge, ele.
— Décider en faveur de. Faisant la compa-
raison d'eux-mêmes avec les autres, ils déci-
dent toujours en faveur de leur mérite. (La
Bruyère.)
— Décider entre. Content de décider entre un
premieret un second point, ou entre le dernier
sermon et le pénultième. (La Bruy.)
— Décider que. On décida que les images
seraient honorées. (Pascal.) Ils décident avec
confiance que ce projetétait téméiaire. (Boss.)
— Décider si. Il est difllcile de décider si
ririé?,.)lution rend l'homme plus malheureux
.1". ii..']..i-,iM... :l,aBruy.)
" . '. On devrait décider sur cela
■' * I i .tution. (La Bruyère.) Nous ne
11.11 . i.ji.ii .-..ILS pas assez pour décider smt
ce qui nous convient. (Mass.) Le mois d'avril
nous décidera sur sa mort ou sur sa vie. (M"«
de Sév.) Je conseille â ces messieurs de ne
lihiti décider SI légèrement sur les ouvrages des
Anciens. (Racine.)
— SE DÉCIDER, v. pron. Prendre un parti,
preiulie son parti. Je me décide à partir. Use
lie 1.!'. I lui ... ni.., .!'• .mis encore que même
-m . . 1 I j. I... - I .1^ ./.(/*/(■ à quitter la forêt,
■■"ii'i. 1 '!•'! |.<ii . rfà'î'rfCT triomphe de
l.t .l..i;l. ' 1 \ M.,ii..i.-i,,
.S. (/, , ni, ' pntir quelqu'un, pour quelque cho-
se, li.iiii.i 1,1 i.relurence à quelqu'un, à quel-
que . Ii...~..,|.i.ii.|icleurparti. Se décider pour
une lutine de i^uiivernenient. Se décider pour
les l''iani;ais. La victoire s'est décidée pour nos
armes. Combien d'hommes ne se rfccîrfc«/ pour
une jeune personne que par entraînement pour
l'esprit de la mère ! (G. Sand.)
— Être décidé. Chatiue armée fit un empe-
reur; la question se lîcciifa auprès de Home.
(Boss.) Tout se décidait par l'intérêt et par la
force. (Id.)
— Syn. comp. décider, juger. Décider ne
se dit que des choses; juger se dit des per-
sonnes et des choses. On juge, après examen,
avec conviction ;on décide souvent à la légère.
D'Alembert a dit : Les journalistes décident, et
lesroniiaissfiirsy»,,./!/.
1>I. .1 li - III. i:.liii lui ilécidc, qui
''■'" " ' !'■ " ■• '■'"!'' I.ivsque lou-
J...II .,'..... ■ [. Il I .■! .1,11. I.. siylc ironi-
qui' .,!! i.,.ilu^.4u.... IJcLiilcui iiii|iiluyable, pé-
dailu^uea phrases, raisonneur fourré, tu cher-
ches les bornes de ton esprit, elles sont au
bout de ton nez. (Voltaire.)
DÉCIDU, UE. adj. (et. lat., dcciduus, qui
lombe ou qui yh tomber \r3Ld.cadere, tomber).
Bot. Qui se détache et lombe quelque temps
après son développement, et lorsqu'il a ac-
compli les fonctions qui lui sont dévolues, en
parlant des divers organes d'une plante. Ca-
lices décidus. Corolle décidue. Feuilles déci-
dues. S'emploie par opposition à persistant.
DÉCIDUODÉCIMAL, ALE. adj. (et. lat.,
decem, dix ; duodecim, douze). Miner. Se dit d'un
cristal à dix pans, terminé par un sommet à
douze faces.Topaze déciduodécimale.
DÉCIER. s. m. Au moyen âge. Celui qui
fabriquait les dés à jouer, les éciiecs, etc. On
écrivait aussi deqcier.
* DKCir.Iî \MME. s. m. (et. lat., rfccimns,
ili\i.iii. ; Il ,, qrt/nime). Métroi. Mesure de pe-
sani'.iii .pii csi lu dixième partie d'ungi-amme.
C'est le currélalif de décagramme. Un décigram-
me de prussiate. Huit décigi*ammes de tartre
stibié.
DÉCIL ou DEXTIL. s. m. (rad.lat. decem,
dix). Astrol. Ancien terme sous lequel on dé-
signait la position des deux planètes éloignées
l'une de l'autre de 36 degrés ou de la dixième
paille du zodiaque.
* KKCII.ITKE. s. m.(étym. lat., decimus,
di\i. Ml'. ; 1 . hirc). Métroi. Mesure de capacité,
qui i-si 1,1 liixi.iii.. partie du litre. C'estlecorré-
lalif de décalitre. Un décilitre d'eau-de-vie.
Cinq décilitres de vin.
* DÉCILLER. V. a. 1'" conj. V. DESSILLER
DÉCILLIOiMÉ.ME. s. m. (et, déci, et mil-
lioutcme). Quantité inappréciable, inlîninient
petite. Je prends un petit tube renfermant une
dilution à un décitlioniéme de grain d'extrait
de n'iinportequoi. (J. Sandoau.)
* DÉClMABLE.adj. "2 g. Qui est sujet au
décime, à la dime. Champ décimable. Terre
décimable. Fruits décimables. Droit décimable.
Matière décimable.
DÉCIMAIRE. adj. 2 g. (rad. lat. decem,
ilixV lii.l.ict. Qui procède par dix. || Arilhmé-
li./nc il.iimnire. Celle qui emploie dix carac-
1.1 ..s [...11, compter. Ce mot est synonyme de
ilci iiihil. niais il est beaucoup moins usité que
ce dernier.
♦DÉCIMAL, ALE. adj. (et. \a.l., decimalis ;
rad. decem, dix). Mathém. Qui procède par dix,
on df iliv en dix, c'est-a-dire dont 'es parties
s.'hl 1..^ .lixièmes, centièmes, Miilll.'i' , .l.,,
1.11,1,. l'.irlies décimales. Friii,. .1. i-
I.,- I il, II! décimal. Échelle .1.. m. .!■ L.li-
\ 1^1, Il drcimale formant la ba^i- 1.. i i.iihiue-
liqiie, on l'a adoptée dans les poids ei mesu-
res, et maintenant notre système métrique est
décimal. \\ PL m., décimaux. Des calculs déci-
maux. Des chifiFies décimaux.
— Fraction décimale. Fraction composée de
parties de dix en dix fois plus petites. || Nombre
décimal. Nombre fractionnaire exprime en dé-
ilOÎ
DECI
cimales. Il A'iimf'udo» ilécimale. Numération
basée sur le nombre dix.
_ DÉCIMALE. s. r. .*rilhm. Fractionquia pour
dénominateur des puissances enueres de dix.
Une décimale. Réduire une décimale. Sepaiei
les décimales. Contenir un nombre de décima-
les. Evaluer en décimales les parties plus pe-
tites que l'unité. (Acad.)
DÉCIM.ALITÊ. s. f. Caractère de ce qui
est décimal.
DÉCIMANE. adj. f. (du lat.rfrtimttS, dixiè-
me-, l-atiiol. Se dit d'une lièvre intermittente
qui revient tous les dix jours.
* DÉCIM.XTEUR. S. m. (du \aX. décima,
dimei. Celui qui avait le droit de lever la dime.
Principal décimalcur. Gros decimateur. 1| D«-
cimale7is pnriSégiés. Les eveques, les abbes,
les chapiti-es el les monastères.
* DÉCIM.ATIOX. s. f. (pr. déei-maçion).
Action de décimer. La décimation des soldats.
La décimation de toute la le?ion. '-était une
peine en usage à Rome, et qui s inCigeail aux
uiupes làchfô ou indisciplinées; le consul fai-
sS^ metlredans un casque le nom des solda s
^,i a«ient forfait au devoir- le di.v.eme e
ïinniême, le trentième, etc., dont il lirait le
non"i, était conduit au supplice. La décimation
tut longtemps maintenue dans lesGaiiles. On
voit, par les Capitulaires, que la décimation
était pratiquée à l'imitation des Romains, dans
la milice de Charlemagne.
DÉCIM.\TniES. s. f. pi. Antiq. Fêles d.;s
Falisques, ainsi nommées parce qu on les cé-
lébrait le dixième jour des ides.
♦ DÉCI.ME. s. m.(dulat. ((ramiw.dixiémc .
Mélrol. Valeur monétaire, la dixième partie ilii
franc. .
— Hist. Décime par franc. Impôt, surehar.-c
établie par la loi du 6 prairial an Vlll, a tiue
de subvention ordinaire de guerre, en sus des
droits d'enregistrement, d'tiypollieque, de tim-
bre de ïielVc. etc. || Double deame. Double-
ment deVimpôt du décime de guerre.
— DÉCIME, s. f. Contribution de la dixième
partie des revenus ecclésiastiques. Le clergé
n'accordait la décime au roi que pour quelque
affaire important à la religion ou a l'Etat,
comme les guerres saintes, et toujours pour
un temps limité. La première décime fut don-
née à Charles Martel. Le second concile de
Lyon ordonna une décime pour six ans. (Acad.)
Il Décime ordinaire. Celle qui se renouvelait de
dix en dix ans. 1| Décime extraordinaire. Celle
qui était payable tous les cinq ans ou sans terme
fixe. Les évêchés de Metz, Tout, Verdun, l'Ar-
tois, la Flandre, la Franche-Comté, l'Alsace et
le Roussillon, ne payaient pas la décime.
— DÉCIMES, s. f. pi. Se disait de ce que
payaient annuellement au roi les bénéficiers
sur le revenu de leurs bénéfices, d'après le
règlement du don gratuit fait dans les assem-
blées du clergé.
— Adjectiv. Chim. Liqueur décime. Solution
de sel marin, telle qu'un litre de celte solution
précipite 1 gramme d'argent.
— DÉCDIE. Myth. rom. Nom d'une des Par-
ipies chez les Romains,parce que,selon Varron,
son pouvoir sur l'homme commençait seule-
ment à l'époque de la naissance, c'est-a-dire
environ dix mois après qu'il avait été conçu.
DÉCIMÉ, ÉE. part. pass. du v. Décimer.
S'empl. adjectiv. Régiment décimé. Ville dé-
cimée. Population décimée.
— Décimé par. Le peuple, se voyant chaque
jour i/rà'nie par la faucille flamboyante de l'an-
ge du Seigneur,redoubla de superstition,ol ac-
cusa Catherine de tous ses maux. (M">« d'A-
brantès.; On n'était pas plus de trois cents,
car le bitaillon était décimé par cette rude
guerre. iV. Hugo.)
* DÉCIMER, v.a. 1" conj.(du lat. decimus,
dixième). Mettre à mort ou frapper de quelque
autre peine un individu sur chaque dizaine
d'une masse réputée coupable. Se dit surtout
en parlant de soldats qui ont mérité d'être pu-
nis de mort, ou de vaincus d'une ville rebelle,
etc. Décimer un régiment. Décimer une ville.
Décimer les habitants d'une ville.
Fig. Faire mourir un certain nombre de
personnes sur un certain nombre beaucoup
plus grand. Le choléra a décimé la population
parisienne. Le fléau décime les habitants. La
pestedécimc périodiquement l'Egypte. La mort
nous a celte année plus que décimés, puisque
elle a frappé cinq de nous sur quarante. (La
Harpe.) J'ai inventèlaguerreetiecîme les peu-
ples. (A. .Martin.)
SE DÉCIMER. V. pron. Être décimé.
* DÉCIMÈTRE, s. m. (él. lat., decimm,
dixième; fr.. mètre). Mélrol. Mesure de lon-
gueur, la dixième partie du mètre. Décimètre
carré. Décimètre cube.
DÉCIMÉTRIQUE. adj. 2 g. Qui a rapport
au décimètre.
DÉCIMEl'R. S. m. (du lat. décima, dîme).
Celui qui levait les dimes d'une paroisse. V.
DËciMiTEDB, dont il esl synonyme.
DÉCIMO. adv. Mol latin francisé qui signi-
fie Diiièmement, et que l'on indique ordinai-
rement par ce signe 10> dans une série d'arti-
cles que l'on note : !• ou primo ;2* ou secundo :
3' ou lerlio, etc., etc. On dit également 13» ou
décimo-lerlio, pour Treizièmement ; 14° aadé-
cimo-quarto, (Quatorzièmement; i.ï° ou décimo-
quinlo. Quinzièmement; 16» ou décimo-sexto,
Seizièmement ;17« ou ii«imo«;/i»io. Dix-sep-
DECI
tièmement ; 18» ou décimooclaio, Di.v-huitièmc-
mcnt; 19- i^xdécimonono. Dix-neuviemement.
— Mélrol. Mesure usitée à Rome et valant
186 millimètres.
DÉCIN.*. S. f. (du lat. decem, dix). Metrol.
Poids employé à Rome, équivalant a 3 kilogi..
DÉCISTll.AGE. S. m. Syn. de décintre-
DÉCINTRÉ, ÉE. part. pafs. du v. Dècin-
irer. S'empl. adjectiv. Voûte decmlrée. Arche
décintrée. . ^ j •
* DÉCINTREMENT. s. m. Action de de-
cintrer. c'est-ii-ilire d'enlever les cintres do
charoe lies avant servi .a la construction d un
arc S une v=^ùîê. || Résultai de cette aclion.Lc
décintremcnt dune voûte, d une arche.
* DÉCISTRER.v.a. 1" conj. (ét.,rfe, pré-
fixe exlract,, et (•««(«r). Archit.Olerles cintres
nu'on avait placés pour construire une arche,
une voûte. On ne doit décintrer les voCiles que
quand elles sont bien sèches. (Acad.)
— SE DÉoiNTRER. v. pron. Etre dècintrè.
DÉCINTUOIR.s.m.(rad.iiem/r«r).Techn.
Sorte de marteau de maçon à deux taillants
tournés en sens inverse, pour écarter les
joints dans les démolitions.
DÉCIOGTON.VL. adj. m. (él. lat., decem,
dix • ocio huit). Miner. Se dit d'un cristal qui
présenle dix-huit faces.Feldspal h decioctonal.
DÉCIPER. v. a. 1™ conj. (du lat. deciperc,
tromper). Auc. pral. Abuser, tromper.
DT-'cilMfM^ m.(pr.rf«<7-pi-0M'K,'mollal.
.,1 - i,,.piion). Miner. Métal extrait
,1,^ ! , , i ilelasamarskite,dècouverl
,,n l^> p I! l'.i.itunlaine.
DÉCIQl' VTroHDÉCIMAb. adj. m. (pr.
dccik'i'ia-lu-iir-dé-ci-mal : él. lat., decem, dix ;
qmtuiirileeim . quatorze). Miner. Se dit d'un cris-
tal dont la surface présente un double assor-
timenl,l'un de dix faces el l'autre de quatorze.
Feldspath déciquatuordécimal.
DÉCIRCOXCIRE. v.a.4'' conj. (et. fr.,rfe.
nréfixe privai., et circoncire). Faire renoncer
au judaïsme ou au mahomélismo, qui consa-
crent 1.1 cin-iincision. Ce verbe ne s'emploie
que faniilieremcnl, et en quelqu3 sorte sur le
ton de la plaisanterie.
— SE DÉCIHCONCIRE. V. pron.Être décircon-
cis.Renoncer au judaïsme ou au mahomélisnic.
DÉCIRCONCIS, ISE. part. pass. du v. D.-
circoncire. S'empl. subslanliv. C'est un derii -
concis, une dêcirconcise.
DÉCIRCONCISION. S. t. (rad. décircon-
cire) iction de renoncer a une religion qui
présent la circoncision. P.irii.-uiiêrcment, Re-
nonciation au judaïsme ou au mahomelisme.
OÉCIKÉ, ÉE. part. pass. du v. Décirer.
S'empl. adjectiv. Chambre décirée. Buffet de-
DÉCIRER. v. a. 1" conj. (él. tr., de, pré-
fixe privai., el (vrfrl.Techn. Enlever la cii-c qui
recouvre un nlijel. Uécirer un meuble. Decirci-
le parquet d'un appailemenl.
— SE DÉCIRER, v. piou. Être déciré.
DÉCISEXDÉCIM.\L, .ALE. adj. iet.lal,
derem dix ;.«c.rrfe«"i, seize). Miner. Se dit d un
cristal dont la surface peut être subdivisée
en deux assortiments, l'un de dix faces et 1 au
tre de seize. Baryte sulfatée décisexdecimale.
* DÉCISIF, IVE.adj.(ét. lat., rfcc/.ï«;«, su
r.in M.' di-riilrrr. décider). Qui fait cessertoule
iii,l>ri,Min .hi-ement décisif. Arrêt décisif.
G Hiliii .l'.;^if. Point décisif. Question déci-
5n,. n,,, ,,ii,. Jécisive.Des réponses courtes,
II,,;, ,/,,7Miv.ï B'ss.) Des points si essentiels
i >, ,|, -hii ■■. si décisifs pour son malheur.
' M;i~s M 1 i .11 manque le moment décisif, sur-
tout en lovoUiiion, on court fortune de ne ja-
mais le retrouver. (De Retz.)
— Moment décisif Moment dans lequel une
chose se décide.
— Se dit presque toujours en mauvaise part
des personnes et des choses personniliées, cl
sio'nirie Qui décide hardiment, avec un ton trop
tranchant. Homme décisif. Les jeunes gens
sont ordinairement plus décisifs qu'il ne fau-
drait. (Acad.) Quand la jeunesse saurait au-
tant qu'elle peut, elle ne serait pas plus déci-
.Kive. (La Bruy.) Ils sont hardis, décisifs, avec
ceux qui ne savent rien. (Id.) Vos sens trop dé-
cisifs emportent si facilement votre raison.
iBoss.)Rienn'est aussi i/etwf/ que l'ignorance.
(J.-J. Rousseau.)
— Qui exprime la décision. Ton décisif. Ma-
nières décisives. Nous reconnûmes le style el
l'esprit décisif Ae M. de Louvois.(M""de Sév.)
— Syn. comp. décisif, décidé. Un homme
rfécwi/ prononce légèrement sur ce qu'il sait
peu ou ne sait pas du tout; un homme décide
agit, et tient invariablement au parti qu'il a
pris.
* DÉCISIOX.s. f.(ét. lat., (fetwio, formé du
V. decidere). Action île décider. Résolution, ju-
gement, manière dont une chose est décidée,
prendre une décision. Rendre une décision. Dé-
cision sage, impartiale. Une décision qui no
souffre aucune réplique. (Boss.) Une question
si épineuse, et d'une si pénible décision. (La
Biuy.) Le caprice et le goût forment des déci-
sions que devrait dicter l'amour de l'ordre.
(Mass.) Que puis-je espérer de mes décisions,
où je me suis si bien expliquée? (M»» de Sév.)
Bien rarement de nos décisiont
Noiu sommes le; iiropriéuires. (Lamothe.)
DECI
— S'emploie avec le nom de la personne qui
décide. La décision des juges. La décision des
arbitres. La décisiondu tribunal. Les décisions
du conseil d'État. Les décisions d'un ministre.
Les décisions des docteui-s. Le ciel, prévoyant
que l'homme s'égarerait dans de faux systè-
mes n'a rien 1 li^^'- .riiiip''rlant ii sa décision.
(Boiste ) 1,'~ -. iiiiiiM nis lie vos docteurs sont
conformesa.iM/. . /sM"v l'-spapes<Pasc.)Sans
jamais bli ssrr I-- ,l,,i.u«nsde 1 Eglise. ^Id.)
Constantin reçut la décision du concile avec
respect. (Boss.) Celui dont on attend, que dis-
je? dont on prévient, dont on devine les dé-
cisions. (La Bruy.)
— S'emploie aussi avec le nom de la chose
qui est décidée. Dans la décision de celle ira-
p.iriante affaire. (Pasc.) ha.décisinn de l'affaire
la plus sérieuse qui fut jamais. (Boss.) En je-
tant les yeux sur vous, le monde trouve larfe-
cision des vérités que, etc. (Mass.) Toutes les
nations assemblées et tremblantes attendront
a ses pieds la décision de leurs destinées. (Id.)
— Fermeté avec laquelle on prend une ré-
solution. Il n'avait pas celairderfecMiwi qu'a-
vait M. de Monlausier. (Segrais.)
— Décision en faveur de. Voilà de belles dé-
cisions en faveur de la vanité ! (Pasc.)
— Donner décision si. S'est dit pour Décider
si.
Le temps pourra donner quelque dieision
Si la pensée est belle, ou si c'est «ision.
' (Cohneille.1
— Ane. législ. Décisions du conseil. Résolu-
tions prises au conseil des finances sur les re-
quêtes, mémoires et placels qu'on y présen-
tait.
— Dr rom. Décisions de Juslinien. Les cin-
quante ordonnances que cet empereur rendit
après avoir publié son premier code, pour sta-
tuer derinitivemenl sur de graves questions
qui partageaient les jurisconsulles.
_ Léo-isl. actuelle. Décision minisIérieUe.
Véritabre jugement rendu sur la réclamation
d'un citoyen, par un ministre, dans les limites
de son autorité, et sauf le recours au Conseil
d'État.
DÉCISIONiV.\IRE. s. m. (rad. décision).
Celui qui décide rapidement et avec assuran-
ce. Ce mol, tout à fait inusité, a cte crée par
Montesquieu.
*DÉCISIVEMEST.adv.D'unc manière dé-
cisive.Parler décisivement. Agir decisivemenl.
Juger dècisivemenl. Se prononc.u- décisive-
menl.
* DÉCISOIRE. adj. 2 g. Juiispr. Décisif,
qui doit terminer toute contestation, tout pro-
cès 11 esl principalement usité dans celte lo-
cution : Serment dérisoire. Serment défère par
l'une des parties qui s'en remet au serment de
la partie adverse, pour en fane dépendre le
jugement de la cause.
* DÉCISTÈRE. s. m. (et. lat., decimus,
dixième • fr., stère). Mètrol. Mesure de volume,
qui esl la dixième partie du stère. Un decistere
de bois de chauffage.
DECmS MUS ;Piiblius). Trois Romains ont
illuslie par un dévouement héroïque ce nom.
qui était celui dune famille plébéienne. Le peic
4iiva d'abord, par sa valeur, l'armée du con-
sul \iilus Cornélius Cossus, entourée par les
Samnites,3i3: puisse dévoua à Véseris,ouson
collègue le consul Manlius Torquatus, vain-
quit fes Latins, 310 av. J.-C. Le lils se lit tuer
à Sentinuin, où son collègue, le consul Q. Fa-
bius, battit les Gaulois , 29.5. Le petit-fils suc-
comba à son tour à Asculum,dans la guerre con-
tre Pyrrhus, 2"9 av. J..C.
— DECius ou DÈCE (Caius Messins Quinlus
Trajanus). Empereur romain, né en 191 ou en
■201 ap. .I.-C, près de Sirmium, en Pannonie.
Proclamé par l'armée de Mœsie, révoltée con-
tre Philippe, 219, il défit et tua ce dernier a
Vérone. Son règne fut rempli par une lutte
ach.arnée contre lesGoths,qui avaient franchi
le Danube sous Cniva, leur chef; Decius fut
tué en les combattant, 251. Il avait rétabli la
censure et ordonné la septième persécution
contre les chrétiens.
DECL
DÉCIVILIS.4BLE. adj. 2 g. Qui peut être
décivilisé, qui est susceptible de perdre sa ci-
vilisation. Peuple dècivilisable.
DÉCIVILIS.ANT. part. près, du v. Déci-
viliser.
DÉCIVILISANT, ASTE. adj. Qui décivi-
lise, qui détruit la civilisation ou les effets de
la civilisation. Principes déciviiisants. Doctri-
nes décivilisantes.
DÉCIVILISATEUR, TRICE. adj. et s.
Qui décivilise, qui porte atteinte à la civilisa-
tion.
DÉCIVILISATION, s. f. {ft.dé-ci-vi-U-M-
cion). Action do déciviliser, de renverser la
civilisation.
DÉCIVILISÉ, ÉE. part. pass. du v. Déci-
viliser. S'empl. adjectiv. Peuple décivilisè. So-
ciété décivilisee.
DÉCIVll.ISF.Il v. a. I'« conj. (de rfe', préf.
priv ,'-lcinii-.n- .lir[riiirelaiivilisation,porter
alteini. ,1 la ru I li-.,ition. Dèciviliser un peuple,
une nation. Un ne parviendra jamais à décivi-
liser la France.
— SE DÉciviLiSER. v. pron. Être décivilisé.
— Détruire sa propre civilisation. La vieil-
lesse arrive pour tous les peuples, c'est l'âge
où ils se décivilisent.
DÉCIZE. s. f. Navig. Espèce de bateau en
usage sur la Loire. Les bateaux à vapeuret les
décizes continuent encore leur service.
— Sur les bords du Rhône, Action de nager en
suivant le courant. || Syn. de débâcle.
DECIZE. Géogr. Ch.-l. de cant. de l'arr. de
Nevers (.Nièvre); 5,000 hab. Mines de houille
el carrières importantes.
DÉCIZELÉ, ÉE. part. pass. du V. Décizeler.
S'emploie adjectiv. Bois décizelè.
DÉCIZELER. V. a 1" conj. Teclin. Empi-
ler des bois qui ont été enfoncés dans l'eau.
— SE DÉCIZELER. V. pron. Etre décizelè.
DECKÈRE. s. f. Bot. Syn. dePicRiDiE.
* DÉCLAMATEUR. s. m. Celui qui décla-
me. Nom générique de tout orateur boursouflé,
emphatique, pauvre d'idées el bruyant d'ex-
pression. Déclamateur ridicule, fatigant. Pau-
vre déclamateur. Style de déclamaleur. Un
style de déclamateur qui arrête l'action el la fait
languir. (La Bruyère.) La principale partie de
l'orateur, c'est la probité ; sans elle il dégénère
en déclamateur. (Id.)
Tous ces pompeux amas d'expressions frivoles
Sont d'un i/étlamoleur amoureux de paroles (BOIL.)
— Nom donné aux anciens rhéteurs qui fai-
saient des exercices d'éloquence dans les éco-
les publiques.
— Celui qui récite publiquement, déclame
des vers, un discours. C'est un excellent dé-
clamateur. C'est un partait déclamateur. Ce
sens a vieilli.
— S'empl. adjectiv. pour signifier Ampoulé,
liop figuré. Style déclamaleur. Ton déclama-
teur. Il est un peu déclamateur. (Acad.)
— On trouve parfois le féminin déclamalrice.
DÉCLAMATIF, IVE.adj. Qui concerne la
déclamation. Les formes déclamalives de 1 o-
péra moderne.
* DÉCLAM.ATION.s.f.ipr.rfe-A/a-mo cioa).
Action de déclamer, manière de déclamer, art
de rendre le discours, d'exprimer naturelle-
ment, en parlant en public, chaque mouvement
de l'àme, dans les traits du visage, dans le
"este et dans la voix. Déclamation helle, noble,
aisée. Ridicule, mauvaise déclamation. Enten-
dre l'art de la déclamation. Avoir une décla-
mation Irainante, lourde, fausse, froide, mo-
notone, exagérée, ridicule.
— Pièce d'éloquence composée pour être dé-
clamée. Les déclamations du collège, ji Se dit
surtout en parlant des anciens rhéteurs. Les
déclamations de Quinlilien. Les déclamations
do Sénèque le père.
— Affectation de termes pompeux, figurés,
déplacés, discours dans lequel on remarque ce
genre d'affectation. Mettre de la déclamation
dans une pièce, dans un ouvrage. C'est une
pauvre dèclamalion, une plate déclamation,
une ennuyeuse déclamation.
— Exagération dans les louanges, les plain.
les. Déclamation ampoulée. Amère déclaina-
liou.
— Discours injurieux, invective contre quel-
qu'un Son plaidoyer, son faclum ne contient
aucune raison solide,c'est une rfecteMa/io» con-
tinuelle. (Acad.) Le vice n'a plus à craindre
que la déclamation, car il a vaincu le mépris.
(Boiste.)
— Mus. Art de rendre, par les inflexions et
le nombre de la mélodie, l'accentgrammatical
et l'accent oratoire qui conviennent aux paro-
les.
* DÉCLAMATOIRE, adj. 2 g. Qui appar-
tient à la ilèi-lamation, qui concerne la décla--
mation,qui tient delà déclamation. Se prend
en bonne part. Art déclamaloire. Etudes dé-
clamatoires.
— Qui ne renferme quo des déclamations.
Style déclamaloire. En ce sens, il est ironique
et ne se prend qu'en mauvaise part.
DÉCLAM ATOIREMEXT. adv. D'une fa-
çon déclamaloire.
DÉCLAMÉ, ÉE. part. pass. du v. Décla-
mer. Se prend adjectiv. Discours déclame, bien
déclamé. Vers déclamés.
* DÉCLAMER. V. a. 1" conj. (du lat. (/«<■/«-
Hiarf, même signif.). Prononcer, récitera haulc
voix, d'un ton oratoire, avec les gestes conve-
nables. Déclamer des vers. Déclamer un dis-
cours. Déclamer une tirade. Déclamer une
scène dramatique, une scène de tragédie. Quel
supplice que celui d'entendre déclamer pom-
peusement un froid discours ! (LaBruyerc, Ile-
ïi. „ „,Mo o,.o,. àmp. f Vnlt.^ E 0 en savait
■lamer un rôle avec âme. (Volt.) Elle en savait
des vers par cœur et lesdectoiaïf avec enthou-
siasme. (A. Daudet.)
— Absol. Déclamer en public. Bien déclamer.
Déclamer passablement, s'exercera déclamer.
Pour déclamer parfaitement, il ne lui manque
Gue de parler avec la bouche. (La Bruy.) Aces
mots, je voulus profiter du conseil d'Aristole;
mais il me suivit, toujours parlant, toujours dé-
clamant. (J.-J. Barlhél.)
-DÉCLAMER. v.n.Invectiver.Parleravec vio-
lence c mire quelqu'un, contre quelque chose.
Déclamer contre les personnes en place. Dé-
clamer contre le gouvernement. Déclamer
contre le luxe, contre les abus, contre le vice.
Ouicimquc(/f(/n»i« contrôla liberté,ti'ouvebon
piolil à l'esclavage. (Boiste.) Les plus pieux dé-
clament contre elle. (Fléchier.)_Ces sortes de
"ciis déclamèrent contre les religieuses de Porl-
Roval.tRacine.)On a beaucoup rfeclarardansces
derniers temps contre la perpétuité des vœux.
(Chateaubriand.)
DECL
— SE DÉCLAUER. V. proii. Elre iluclamo.
DECLAIMCHE. s. f. Mêcan. Appareil propre
à renilri- indépendantes deux pièces précê-
di-raiiu'iil reliées.
- SE DÊCLANCHER. V. pron. Être déclanché.
— Arjj. Se drmettre ou se déboîter l'épaule.
DÉCL.AQUER. V. a. 1" conj. Arg. Dire ses
i^crets; ouvrir son cœur à quelqu'un.
*DECLAIt.ATElIR,TRICE. s. Celui, celle
qui déclare, qui proclame, qui fait une décla-
ration formelle. Loin que le tribunal censorial
soit l'arbitre de l'opinion du peuple, il n'en est
que le dhiaïale.ur. {3.-3. Rouss.)
* DÉCLARATIF, IVE.adj.{rad.rfe(;tarfr.
Jurispr. Se dit d'un acte qui contient déclara-
lion, par lequel on déclare quelque chose, on
manifeste ses intentions, sa volonté. Titre dé-
claratif. Acte déclaratif.
* DÉCL.AR.*TIO.\. s.i.[p-.dékla-ra-cion].
Aotii»;t de déclarer; acte verbal ou écrit, par
lequel on déclare quelque chose. Déclaration
publique, solennelle, authentique. Faire sa tié-
claration. Faire une déclaration. Ne point varier
dans ses déclarations. Déclaration importante.
Qu'ils ne se le dissimulent pas, cette rfecMra^/oa
ne sera pas honteuse. (Pascal.) C'est une iécla-
ration que je fais avec joie. (Id.) Ils devaient,
comme Jésus-Christ, aller à la croix avec une
âétlantioa publique de leur innocence. (Boss.)
— Dénombrement, énumération détaillée.
Donner une déclaration de son bien. Déclara-
tion de dépens. Déclaration de dommages et
intérêts. Donner à ses créancieiï une déclara-
tion de son avoir
— Déclaration du roi. Acte de la puissance
souveraine qui, sous l'ancien régime politique,
interprétait,réformait,ordonnait de suivre une
lui. Déclaration du roi enregistrée en Parle-
nicnl. Cette célèbre déclaration de Constantin
arriv:i l'an 312 de N.-S. (Boss.)
— Avcudeson amour,faità la personne ai-
mée. Il neluiJaitniavanceni rfrt/ara/fo)!. (La
Bruy.) Un joli tissu de déclaration-i. (Id.) Elle
le regarda, ne comprenant pas nettement d'a-
bord, surprise par cette rude déclaration d'un
amour dont il n'avait jamais ouvert les lèvres.
(É. Zola.)
— Aveu. La déclarationde nos fautes au tri-
bunal de la pénitence. (Pasc.)
— Dans un sens analogue. Reconnaissance
qu'une chose est. Des courses publiques, où la
palme fait \î déclaration de la victoire. (Malh.)
— Admmislr.Déclarationde cessation de fonc-
tions. Déclaration faite, soit parle titulaire d'un
emploi assujetti à un cautionnement, soit par
ses héritiers, pour obtenir que ce caulionne-
mentsoit remboursé. || Déclarationde douanes.
Déclaration qu'il faut faire aux bureaux des
douanes et de l'octroi, pour la libre circulation
des marchandises, et qui renferme l'indication
de leur poids, nombie, mesure et valeur. || Ce-
rlaration de naissance, de décès. Déclaration
que l'on est tenu de faire à l'officier municipal,
de la naissance d'un enfant, ou du décès d'un
parent.
— Comm. Déclaration de faillite. Déclaration
qu'uncommerçanlfaitaugreffierd'un tribunal
lorsque, se trou vaut dans l'impossibilité decou-
lii.uer ses payements, il a fait le dép jt de sou
— Dr. civ. Déclaration d'atisence. Jugement
qui se rend cinq ans après qu'un individu a dis-
pai u de son domicile, pour constater la dis-
parition de cet individu. || Déclaration dhy-
potliéiine. Déclaration qui fait connaître l'alîec-
tation d'un bien à l'hypothèque de quelque
créance. || Demande en déclaration d'hypotlù-
^(«•.Demande qui tend à faire déclarer un héri-
lageatfecté et hypothéqué à quelque créance.
Il Déclaration au profit d'un tiers,oa déclaration
de cummand. Acte par lequel un particulier
déclare que le bien acqiiisen son nom, la cons-
titution faite à son profit, ou l'obligation par
lui acceptée, ne lui appartient pas, mais ap-
partient à une autre personne à laquelle il a
prèle son nom,
— Dr. crim. Témoignage porté soit devant
l'om.^er de police, soit devant le juge chargé
do l'instruction préparatoire d'un crime.
— Dr. féod. Déclaration censuelle. Acte par
lequel le tenancier reconnaissait les droits
qu'il tenait du seigneur. || Déclaration seclie.
Simple reconnaissance qu'un immeuble ctait
assis dans la justice de tel seigneur. || Déclara-
tion .ieifineuriale. Tout acte récognitif exigible
de la pai t d'un seigneur ; ce qui comprenait
l'aveu et dénombrement, la reconnaissance
censuelle, mainmortable, ou en franche au-
mône.
— Dr. publ. Déclaration de naturalité. Lettre
délivrée à un étranger pour lui conférer le ran"
et le titre de Français. "
— nist. Déclaration du clergé de France. On
appela ainsi les quatre articles proclamés en
liiff2 par l'assemblée du cierge de France, que
Louis .\IV avaitconvoquéeet que Bossuet ins-
piia. En voici lerésumé:l° les rois ne sont pas
soumis pour le temporel à la puissance ecclé-
siastique; 4" l'Église, représentée par un con-
cil • général, est supérieure au pape ; 3' l'u-
sage de la puissance ecclésiastique doit être ré-
gi'-par les canons; 1° les décisions du pape ne
sont irréformables qu'après le consentement
DECL
de toute l'F.glisc. Napolé.ju l",aprés la publica-
tion du Concordat, ordonna que la déclaration
de 168i fût souscrite par tous Us professeurs
des séminaires. || Déclaration des droits. Acte
souscrit, en IG89, partîuillaume III, après son
élévation au trône d'Angleterre. Il contient la
consécration des dioils du Parlement, et, par
conséquent, achève l'édiace constitutionnel
de l'Angleterre. || Décluration des droits de
l'homme. Déclaration, émanée de l'Assemblée
nationale, promulguée le 1 1 septembre 1791 ,
et renouvelée, avec des modiQcations, en 1793
et en 1793. La déclaration des droits de l'hom-
me ne sera que l'almanach d'uneannée.(Mirab.)
La déclaration des droits de l'homme est une
profession de foi canonique, manifestée au nom
de la France à la terre entière. (E.Quinot.)
— Polit. Déclaration de guerre. Manifeste di-
plomatique,accompagnédu rappel des ambas-
sadeurs, par lequel Tes princes souverains se
dénoncent l'état de guerre. Au moyen âge. un
héraut dépêché vers l'ennemi faisait la décla-
ration de guerre en jetant a terre un gantelet;
chezcertainssauvages,cette declarationa lieu
par le moyen d'une flèche qu'on lance sur le
teriitoire ennemi.
— Procéd. crim. Déclaration du jury. For-
mule que le chef du jury emploie pour faire
connaître le verdict rendu au sujet d'un ac-
cusé.
* DÉCLARATOIRE.adj.2 g. Se dit d'un
acte par lequel ondéclare juridiquement. Acte
déclaratoire. Sentence déclaratoire.
DÉCLARÉ, ÉE. part. pass. du v. Décla-
rer. S'emploie adjectiv. Quatre an- avant la
guerre déclarée. (Boss.) Dans le pi emier cas,
cette volonté dec/oree est un acte de souverai-
neté, fait loi. (J.-J. Rouss.) S'il s'est d'abord dé-
claré ton ami, il se chargera lui-même de sup-
pléer à ce qui te manque. (X. Marm.) Un mé-
contentement sourd circulait dans toutes les
tentes,el n'attendai t que l'occasion pour se con-
vertir en une insurrection déclarée. (Anquet.)
.\prêî miUe ans et plus de guerre dédarée,
Les loups firent U paix avec que les brebis. (La Font.)
— Déclare conire. En public,en secret,contrc
nous déclarée. (Rac.)
— Public, manifeste. Partisan déclaré. On
lui donne pour examinateurs ses p\usdéclarés
ennemis.(Pasc.)Un prolecteur lieifare du chris-
tianisme. ;Boss.) Il est l'ami déclare des oncles.
(La Bruyère.)
* DÉCLARER, v. a. 1" conj. (et. lat., dccla-
rare. même signif. ; rad. clarus. clair, évident,
manifeste). Manifester, faire connaître parune
déclaration verbale ou écrite. Déclarer ses des-
seins, ses intentions, ses projets, ses opinions,
ses sentiments. Je vous déclarerai mon senti-
ment. (Pasc.) Dieu ne déclare pas tous les jours
ses volontés par ses prophètes, touchant les
rois et les monarchies qu'il élève. (Boss.)De-
clarerai-je donc ce que je pense? (La Bruy.)
Votre choix déclare vos penchants. (Mass.)
J'ai déclaré ma lionte aux yeux de mon vainqueur ;
Et l'espoir malgré moi s'est glissé dans mon cœur.
(R-iCISE.)
— Déclarer des marchandises à la douane, à
l'octroi. En faire connaître la quantité et la
nature,pour acquitter les droits auxquels elles
peuvent être soumises.
— Manifester publiquement. Déclarer son
mariage.
— Faire connaître, ayant pour régime un
nom de personne. Platon, en parlant de Dieu,
qui avait formé l'univers, dit qu'il estdiflicil.'
de le prouver, et qu'il est défendu de le décla-
rer au peuple. (Boss.)
Aussitôt assemblant nos lévites, nos prêtres.
Je Itur déclurerai l'iiéritier de leurs maîtres. (Rac.)
— Révéler. Déclarer un complot. Déclarer
ses complices.
— Révéler au tribunal de la pénitence. Il
n'est pas obligé de rftV/arcr celte circonstance.
(Pasc.) La honte de déclarer ses rechutes fré-
quentes. (Id.) Son testament, ou il déclare à
Dieu le fond de son coeur. ^Racine.)
— C^f/arer /a ^uerrtf. Déclarer qu'on va pren-
dre les armes et commencer les hostilités. La
France déclara la guerre à l'Autriche. (Acail.)
— Fig. Déclarer la guerre aux abus, aux
préjugés. Dec/arer une guerre immortelle et
irréconciliable a tous les plaisirs. (Boss.)
— Manifester, prononcer, décréter par acte
public, par autorité publitiue. Déclarer cott-
pable. Déclarer innocent. 11 les déclare infâ-
mes pendant leur vie. (Pasc.)
— Proclamer. Que dites-vous, Socrate, vous
que l'oracle a déclaré le plus sage des hommes'-'
(B. deSt-P.) Les Athéniens abolirent la royauté
et déclarèrent Jupiter le seul roi du peuple
d'Athènes (Boss.)
L'aij^le s'applaudissait que tout le peuple oiseau
L'eut des IioIl-s de l'air déciaré le plus beau.
Pour le plus brave, soit ! Beau ? C'est une autre affaire.
(F. DE NElirCHlTEAU.)
aître publiquement. Le sacrifice,
quoiqu'il ne soit qu'une manière de déclarer
publiquement notre dépendance profonde.
(Bossuet.)
— Déclarer que. Il lui déclare affirmative-
ment qtie ses forces sont suffisantes. (Pascal.
Elle déclare qu'elle n'aime pas le monde. (Fié
chier.) N'est-ce pas déclarer tout haut qu'on
ne mérite pas l'affection fies peuples,quand on
en rebute les tendres témoignages '?(Mass.)
— Suivi d'un infinitif. Un péché qu'il d^c/are
avoir commis par ignorance. (Pasc.) Il la près-
DECL
sa donc instamment d'user des moyens de sa-
lut qu'elle availdee/art* être en sa possession.
(L. Ile Wailly.)
— Ilist. Je déclare avec vérité. Formule de
serment qui fut adoptée en 1789 par l'Assem-
blée constituante.
— SE DÉCLARER, v. pron. S'expliquer. Se dé-
clarer sur une question.Se déclarer là-dessus,
à ce sujet.
J'espère qu'aujourd'hui
Bajazet se déclare et Roxane avec lui. (Racihe.)
— Faire l'aveu de son amour â la personne
aimée.
Filles de sang royal ne se déclarent guère ;
Tout se passe en leur coeur, cela les fnclie bien.
(La FoNTAI.^E.)
— Se manifester, se faire connaître. Se dé-
clarer l'auteur d'un ouvrage. L'hypocrite dissi-
mule, tergiverse, se cache; l'homme franc se
déclare ouvertement pour ce qu'il esl.(Boiste.)
Déclarez-voas le prolecteur des malheureux.
(J.-J. Rouss.) Monsieur et le comte d'Artois se
sont déclarés protecteurs du Lycée : c'est le
nom qu'on a donné âcette espèce d'académie.
(La Harpe.)
Mais ce coupable amour dont il est dévoré
Dans Albènes déjà s'étail-il déclaré 7 (Raclve.)
— .\bsol. Dissimuler quelque temps et se dé-
clarer à propos. (Boss.) Le destin se déclare.
(Corn.) Les dieux se déclarent, s'écrie Narbal.
(Fenelon.)
— Fig. En parlant des choses. La maladie se
déclare. La ûêvre se déclare. Des symptômes
alarmants se sont déclarés.L'orage se déclare.
Princesse, votre humeur liautement se déclare
La mienne va tout haut se t/éclareraussi. (Recnard.)
— Prendie parti pour ou contre quelqu'un
pour ou contre quelque chose. Se déclarer
pour l'opprimé. Se déclarer pour le bon droit,
pour la justice. Se déclarer contre le parti de
la guerre. La victoire se déclare pour nous.Le
ciel se déclare en notre faveur. Hippias, pour
qui Darius se déclara. (Boss.) Nous nous dé-
clarons pour le monde. (Mass.) Hiéronyme se
déclare coTilre lès Romains. (Boss.) Que Rome
se déclare ou pour ou contre nous. (Corn.) Je
sentis conire moi moncœur se déclarer. (Rac.)
Le ciel s'est déclaré centre mon artiàce. (Id.)
."ilaitre Nicolas, barbier du lieu, s'était hauto-
inentdedare pour le chevalier du soleil. (Flor.)
— Se déclarer de. Le duc d'Orléans se dé-
clara ouvertement de vouloir la liberté des
princes. (La Rochef.) Construction inusitée.
DÉCLASSÉ, ÉE. part, pass du v. Déclas-
ser. S'emploie adjectiv. Rente déclassée. Ci-
toyens déclassés. Marins déclassés. Le voilà
bien, ce César déclassé que la nature a jeté
ilans le moule des empereurs romains, et que
la fortune a condamné à se croiser les bras
sur les marches d'un trône. (E.About.) On ris-
que, sans cela, de se décourager, de se laisser
aller à toutes sortes d'aspirations chimériques,
qui font les existences déclassées. (A. Daudet.)
— Substant. Personne qui n'occupe pas dans
la société la place qu'elle aurait pu ou dû y
occuper.
DÉCLASSE.ME.VT.s.m. Action de déclas-
ser, de défaire un classement. État des per-
sonnes ou des choses déclassées. Déclasse-
ment de la rente. Faire le déclassement. Opè-
1 er le déclassement. Déclassement d'une place
forte.
— État, position sociale des déclassés.
DÉCLASSER, v. a. l" conj. (et. fr., dé,
|)ielixe privât., et cla.^ser). Défaire un classe-
ment, porter le trouble dans une classe. Dé-
ran„'er ce qui est classé, en parlant des per-
sonnes et des cJioses.
— Parextens Briser les barrières qui. dans
une société. '■■' - î^' '"■- ■-■'" ven- en p'i;-;.- us
classes. Dec' ': - ! " n-.
— Art m! 'Il
rayer de la . - - ; iirs , i , :, ,i,,.
truite lesfortili eaïa'ns.
— Mar. Rayer le nom d'un marin sur le re-
gistre des classes, le retirer de l'inscription
maritime.
— SE DÉCLASSER. V. prou. Être déclassé,
— Être rayé de l'inscription maritime.
DÉCLASSIFIER. v. a. 1" conj. (de dé,
préfixe priv., et classifier). Défaire une clas-
sification.
DECL.AVE,EE. part. pass. du V. Déclaver.
DÉCLAVER. v. a. 1" conj. (de de, préf.et
du lat. Claris, clef). Oter la clef d'un morceau
de musique, pour en mettre une autre. Ce
verbe est tout afait inusité. Il avait dans l'an-
cien langage la signification de Déclouer.
DÉCLE.NCRÉ. ÉE. part. pass. du V. Dé-
clencher. S'emploie adjectiv. Porte déclenchée.
DÉCLENCHEMENT, s. m. Action de dé-
clencher.
— Di'part automatique d'un mécanisme.
DÉCLENCHER, v. a. \" conj. (él. fr., dé,
préfixe extract, et clenctie). Lever la clenche
d'une ptM'le.
— SE DÉCLENCHER, v. pron. Être déclenché.
DÉCLÉRIC.\LISER. V. a. 1">conj. Néol.
Priver, débrirrassci- du caractère clérical.
DÉCLIC, s. m. Mecan. Ressort ou crochet
qui, étant retiré, laisse entrer en mouvement
une machine quelconque. || Sorte de mouton
DECL
1103
ou bélier d'une pesanteur extraordinaire, que
1 on élève avec un tour entre deux ou quatre
longues pièces de bois, et que l'on fait retom-
ber ensuite avec une corde, pour enfoncer des
pieux.
DÉCLICQl'ER.v.a.l'econj.V.DÉCLIOClR.
DÉCLIEf.\lE. s. f. (de de Clieux. n. pr.).
Bot. Genre do la famille des rubiacées, établi
pour une vingtaine d'espèces de l'Amérique
tropicale et centrale.
DÉCLIMATÉ, ÉE. part. pa,S5. du v. Décli-
mater. S'emploie adjectiv. Animal déclimaté
Plante dédimatée.
DÉCLIMATER. v. a. 1" conj. (et. fr., -V,
prefi.^e extractif, et acclimater). Pour que ce
verbe fûl régulièrement formé,il faudrait écri-
re désacclimater). Ilist. nat. Changer un ani-
mal, une plante, de climat; les déshabituer
d'un climat, leur faire perdre leshabitudesdu
climat natal, du climat naturel.
— Fig. et fam. Déclimater,iuelqn'un. Lui fairç
perdre les manières, les habitudes, le ton du
monde au milieu duquel il a vécu, de la classe
sociale qu'il a précédemment fréquentée.
— Fig. Déclimaler une loi. La transporter
d'un pays dans un autre ;raccommoder au peu-
ple que l'on veut régirparelle, en la débarras-
sant de ce qui ne pouvait nécessairement con-
venirqu'au peuple qu'elle régissait primitive-
ment.
— SE DÉCLIMATER. V. proii. Être déclimaté ;
se déshabituer du climat natal.
* DÉCLI.N.s. m. (élym..V.DÉcuxER). Étal
de ce qui décline, de ce qui penche vers sa fin,
de ce qui arrive au terme de son cours. Le dé-
clin du jour. Le déclin de l'âge. Le déclin de
la vie. Être en son déclin, sur son déclin. Tou-
cher à son déclin. Déclin léger, lent, imper-
ceptible, long, sensible, prompt, rapide, etc. Un
troupeau répandu sur une colline, vers le dé-
(,■/(» d'un beau jour. (La Bruy.) Cependant Clau-
dius penchait vers son diT/in.(Bac.)0 douce
espérance de l'éternité! repos des âmes reli-
gieuses, venez enchanter i&déclin de nos jour-
nées! (A. Mari.)
Qu'il est beau d'employer le déclin de son ftge
Comme le grand Virgile employa son printemps !
(VoLTAtRE.)
On ne rit pas toujours.
On devient sérieux au déclin des beaux jours. (Id.)
Que je puisse du moins, sans gloire et sans envie
.^imer encor les cbamps au déclin de ma vie !
(DotcSY )
— État de ce qui perd de sa force, de son in-
tensité. Se dit sur i.iui .!■■ cette période des
maladies on. ti= leur plus haut
degréd'ae> - jierdentpeuàpeu
de leur viol i rivalesconce. Dé-
clin de la 11- ... u.. , ,. mal.
— État d'j ce qui perd de son éclat, de son
lustre, de sa fraîcheur. Déclin de la beauté.
Beauté sur son déclin. Les femmes de Ce pays
précipitent le déclinée leur beauté. (La Bruy.)
La philosophie nous console du bonheur d'au-
trui, des mauvais succès, du déclin de nos for-
ces ou de notre beauté. (Id.)
— Fig. État de ce qui menace ruine. Fortune
sur son déclin. Empire qui penche vers son
déclin. Dans ce déclin de la religion et des af-
faires des Juifs, Jésus-Christ est envoyé sur la
terre. (Boss.) Le commencement et le déclin
de l'amour se font sentir par l'embarras. (La
Bruyère.)
— Astron. Déclin de la lune. Décours,décrois-
sement de la lune, après qu'elle a r>ris son plein ,
ou tout son accroissement circulaire.
— Syn. comp. déclin, décadence. Le déclin
est l'état de ce qui s'atfaiblit. de ce qui touche
à sa fin; la décadence est l'état de ce qui tombe.
On dit le déclin de la vie et la décadence des em-
pires.
DICI I\ \T!TI ITÉ. s. f. Gramm. Qualité
d'il ! linable. La .léclinabilitè
d--' : ilalité des pronoms.La dé-
clin r ; :■ I : ■ iil'S.
*DÉCLIN.VBLE.adj.-2 g. Gramm. Qui peut
être décliné. Mot déclinable. Adjectif déclina-
ble. En français, nous n'avons aucun mot dé-
clinable.
♦DÉCLlN.AISOX.s.f. Gramm. Manière de
décliner, de faire passer les mots déclinables
par tous les cas, dans les langues qui sont sus-
ceptibles d'avoir des cas. En français, il n'ya
point de cas, ni, par conséquent, de déc'mai-
sons proprement dites; on se sert des prépo-
sitions à, de. et de l'article le, la, les, pour rem-
placer les terminaisons qui constituent les cas
dans les lan^riies latine, grecque, etc. Le latin
a cinq déclinaisons, c'est-à-dire cinq manières
différentes de décliner les noms.
— AslTon.Déclinaison astronomique.É]o\gne-
ment, distance d'un astre a l'équateur, mesu-
rée sur l'arcdugiand cercle qui passe par l'as-
tre et par les pôles de la sphère. Cette décli-
naison est, par rapport aux corps célestes, ce
qu'est la latitude par rapport aux lieux terres-
tres; elle est boréale ou australe, selon que
l'astre se trouve dans l'hémisphère boréal ou
dans l'hémisphère austial. \\ Cercles de décli-
naison. Grands cercles de la sphère qui pas-
sent par les' pâles du monde, et sur lesquels
se mesure la déclinaison. || Parallèles de décli-
naison. Petits cercles de la sphère parallèles
à l'équateur.
— Gnom. Déclinaison d'un cadran vertical.
1104
DECL
Arc de l'horizon compris cnti-e le premier ver-
tical et la section du plan du cadran avec l'Iio-
riion. Il Paralluxe de déctinttisoH. Arc du cercle
de déclinaison qui mesure la quantité dont la
déclinaison dun auli-e cercle est augmentée
ou diminuée par la parallaxe de la hauteur. |l
Réft-action de dëcliumsan .Arc du cen-le de dé-
clinaison qui mesure la quantité dont la ré-
fraction augmente ou diminue la déclinaison
dune étoile.
—Philos. Dec/iMison des «/omf.s.Mouvemenl
obliipie à l'aide duquel Épicure suppose que
les atomes se rencontrent dans un temps don-
ne et forment des corps.
— Phys. Déclinaison magnélique. Angle que
le plan vertical qui passe par l'axe de l'aiguille
aimantée fait avec le plan du méridien d'un lieu,
ou, en d'autres termes. Angle compris entre
le méridien magnétique et le méri lien astro-
nomique. Le pûie nord de l'aiguille se trouve
tantôt à l'est, tantiit à l'ouest du méridien, ce
qu'on indique en disant que la déclinaison est
orientale ou occidentale. La déclinaison pré-
sente des \-ariations diurnes peu appréciables ;
des variations annuelles qui semblent liéesaux
équinoxeset aux solstices: enfin des variations
séculaires. A Paris, la déclinaison était orien-
tale au XVI' siècle : elle était nulle en 16ti3 ;
elle était d- ii degrés à l'ouest en ISU; de-
puis elle a rétrogradé vei-s l'est et n'était plus
que de 17 degrés en 1879.
DÉCLIN.AKT. part. prés, du v. Décliner.
Oui décline. Déclinant de leur route, ils se sont
approchés. ^Rac.)
*DÉCI,IX.4XT, AXTE. adj. Qni est siu
son déclin. L'idée de la nature déclinante el'-
face tout notre plaisir. [J.-J. Rouss.)
— Fig. Je pensais, comme lui et comme beau-
coup d'autres, que la constitution déciinanle
mena^-ait la France J'un prompt délabrement.
(J.-J. Rousseau.)
— Légèrement tourné vers. Un espalier de
pêchers' à l'exposition du couchant, unpeurfe-
ciinante au nord. (Buff.)
— Cadran déclinant. Celui dont la section
avec l'horizon fait un angle avec le premier vit-
tical. En général, les cadrans dcolin mis soiU
ceux qui ne regardent pas direclemeiu quel-
qu'un des points cardinaux. || l'ian déclinant.
Pian vertical ou non qui fait angle avec le pre-
mier vertical ou le premier méridien.
- L'Académie ne donne pas le féminin de
cet adjectif.
DÉCLl.VATEUR. S. m. (rad. décliner .
Gnom. Instrument par le moyen duquel on dé
termine la déclinaison ou l'inclinaison des
plans sur lesquels on veut tracer des cadrans
solaires. Le déclinateur ne porte pas un limbe
divisé en degrés, il n'indique que les points
nord et .««rf. |j Instrument en forme de boussoli>
dont on se sert dans le levé des plans, pour
orienter une planchette. On dit aussi déclina-
toire.
DÉCLIX.\TIOX. s. f. (pr. dé-kU-na-cion].
Action de décliner; pente, déclin, décadence.
Ce mot est vieux et inusité.
* DÉCLIX.ATOIRE. adj. 2 g. Jurispr. Qui
sert à décliner, qu'on allègue pour décliner,
qui a pour but de décliner une juridiction, de
méconnaître la compétence de cette juridic-
tion. Moyen déclinatoire. Exceptions déclina-
toires. Fins déclinatoires.
— DÉCUNATOIRE. S. m. Jurispr. Acte à l'effet
de décliner une juridiction, de ne pas la recon-
naître, de contester sa compétence, de refuser
de comparaître devant elle, et de demander
à être renvoyé devant une autre juritliction
que l'on prétend être la seule en droit de ju-
ger l'atTaire. Invoquer le déclinatoire. Présen-
ter un déclinatoire. Exposer préalablement un
déclinatoire. Passer outre, malgré le déclina-
toire. Ne pas s'arrêter au déclinatoire. Faire
droit au déclinatoire. Appuyer le déclinatoire.
Faire signifier un déclinatoire. (Acad.j
— Phys. Sorte déboussole qui sert à estimer
avec précision la déclinaison de l'aiguille ai-
mantée.
DÉCMXC, ÉE. part. pass. du v. Décliner.
S'emploie adjectiv.
— Bot. Se dit, par opposition i ascendant, des
élamines et du style, quand ils se portent ma-
nifestement vers la partie inférieure de la flenr,
au lieu de se diriger dans tous les sens comme
les pétales, ainsi que cela a lieu pour le mar-
ronnier d'Inde, la capucine, la fraxinelle, etc.
— Ichtyol. yar/eoire déclinée. Celle dont les
osselets vont en décroissant.
DÉCLIXEMEXT. S. m. Action de décliner.
*DÉCLIXER.v.n.l"conj.(dulal.(ifc/(»are.
même signification). Déchoir, pencher veis sa
fin. Le jour décline. Un malade décline. La for-
tune décline. Mais enfin, à son tour, leur puis-
sance décline tRac) Le soleil commença bien-
têt à i/«(i)i<rr vers l'horizon. (Gér.de Nerval.^
J'ai Ta mes Irisl«s journées
ne.linir ,tn l«ur [«nchanl. (J.-B. ROLSS.'
On dirait qo'en ce» jours on l'aulomne décline,
U wileiJ et la pluie onl rouillé la torei. (V. llmo )
— En mauvaise part. Se changer en, dégéné-
rer en. Il s'entoure de commodités ingénieu-
ses; et, comme on ne les acquiert qu'avec de
l'argent, son ambition décline tout à fait en
avarice. (B. de St-P.)
— Diminuer d'intensité. Lamaladic décline.
La fièvre décline.
DECL
— S'affaiblir. La sanlé décline. Les forces
déclinent.
— Fig. L'amitié décline. L'amour décline.
Tandis que le goflt et la pratique des arts se
répandent, l'art au sens le plus élevé du mot
décline. (E. Schérer.)
— Se dit de l'aftaiblissement des forces in-
tellectuelles. Sa tête décline. Son esprit dé-
cline.
— Perdre de son éclat, de son lustre, de sa
fraîcheur. La beauté de cette femme décline.
— Perdre de son empire, de son influence.
La religion décline. Les bonnes moeurs décli-
nent.
— Astron. S'éloigner de l'équateur. L'n astre
qui décline.
— S'éloigner du nord, en parlant de la bous-
sole. La boiKsole décline, décline de tant, c'est-
à-dire S'éloigne de tant de degrés du nord.
— Gnom. Un mur décline. Il s'ècaite du point
cardinal qu'il regarde le plus. Ce mur décline
du midi au couchant.
— DÉCLINER. V. a. Gramm. Faire passer par
tous les cas, dans les langues qui ont des cas,
telles que la langue grecque et la langue latine
Décliner un nom. Décliner un adjectif.
— Absol. Henri III et la reine Louise de Vau-
demont, son épouse, allaient souvent en coche
dans les monastères de femmes, pour s'y faire
lire la grammaire et apprendre à décliner.
(Mém. de la Ligue)
— Fam. Décliner son nom. Se nommer, dire
qui l'on est, dans un pays où l'on n'est pas
connu.
Et dit : Je suis Oresle ou bien A{;ameninon.(Boii..'
— Fam. En imposer par sa science, son
mérite.
Elle lut autrelois régie
Par Lycurgue, homme de renom.
Qui savait déclinerson nom. (ScABRON.^
— Fig. iVe pat savoir décliner son nom. Être
tout à fait ignorant.
— Fig.Nous savons rfec/iner la vertu, si non-
ne savons l'aimer. (Montaigne.)
— Ne pas reconnaître. Décliner une juridic-
tion. Décliner la compétence d'un tribunal.
— Éviter. Il déclina l'honneur qu'on voulait
lui faire.
— SE DÉCLINER. v.pron. Être décliné. Ce mot
peut se décliner. Votre nom peut-il sedécliner'.'
— N'être pas reconnu. Cette juridiction doit
se décliner.
DÉCLIXQUÉ, ÉE. part. pass. du v. Dèclin-
quer. S'empl. adjectiv. Vaisseau déclinqué.
DÉCLIXQl'ER. V. a. 1" conj. (et. tr., dé.
préf. exlraet., et clin). Mar. Enlever lebordage
d'un bâtiment âclin.
— SE DÉCLiNQiJER. V. pron. Être déclinqxié.
DÉCLIQUK, ÉE. part. pass. du v. Décli-
quer. S'empl. adjectiv. Machine décliquée.
DÉCLIQl'ER. V. a. 1" conj. Mécan. Faire
partir le déclic; ôter, lâcher le déclic. Enfon-
cer des pieux avec le déclic.
— Décharger un projectile. C'était une dé-
tente, un déclic, qui mettait le style en liber-
té : de 1.1 le mot décliquer, fréquemment em-
ployé par nos anciens écriv.iins dans le sens
de Décharger un projectile. (.Mérimée.)
— SE DÉCLIQUER. V. pron. Être décliqué, par-
tir de soi-même, en parlant d'un déclic.
DÉCLIQUETÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
cliqueter. S'empl. adjectiv.
nÉCLlQl'ETER. v. a. 1" conj. (et. fr.,rfc.
p . ' ( -ti it .rt r/;?»?/). Le /se double devant
un. - ' / munie. Je décliqiœtte. tu décli-
q:i ,". ,' /. ,/ff(V/(?, etc. Horlog. Dégager le
,-li,|iiri .]. - luis de son rochet.
— SF. nKCiiocETER. V. pron. Être décliqueté.
DÉCI.UJUETIS. s. m. Syn. de déclic.
DÉCLIQUEUR. s. m. Vieux mot qui s'em-
ployait autrefois pour signifier Bavard, grand
parleur.
* DÉCLIVE, adj. 2 g. (et. lat., âeclivis; for-
mé de de, préfixe privât., et clivus, hauteur).
Qui va en pente, qui forme un plan incliné.
Terrain déclive. Terres déclives.
— Chir. La partie déclive d'une plaie, d'une
tumeur, d'un foyer purulent, etc. La partie infé-
rieure, la partie la plus basse de cette plaie,
etc.
DÉCLIVER. V. n. 1" conj. (rad. déclive).
Pencher, s'abaisser graduellement. Le soleil
déclive à son couchant. La lune déclive.
* DÉCLIVITÉ, s. f. (rad. déclive). État ou
situation de ce qui est en pente, de ce qui va
en pente. La déclivité d'un terrain.
DÉCLOCHER, v.a. 1" conj. (de rfe, préfixe
extract., et cloclie). Enlever les cloches dont
on recouvre certaines plantes.
DÉCLoItrÉ, ÉE. part. pass. du v. Décloî-
trer. S'emploie adjectiv. Religieux décloitré.
Nonne décloîtrée.
DÉCLOÎTRER, v. a. l" conj. (et. fr., dé,
préfixe extract., et cloîtrer). Tirer du cloître,
faire sortir du cloître, faire quitter le cloître;
se dit surtout en parlant d'un religieux, d'une
religieuse que l'on rejette dans la vie civile,
en les forçant de rompre leurs vœux monas-
tiques. Pendant la Révolution française, on dé-
cloitra tous ceux et toutes celles qui avaient
embrassé la vie religieuse.
— SE DËCLOiTRER. v. pr. Être décloitré. Re-
DECO
noncer de soi-mènio à la vie religieuse et rom-
pre ses vœux.
* DÉCLORE, v.a. 4" conj. irrég. (él. fr., de,
préfixe exlraet., et clore). Rompre ou enlever
une clùlure ; ouvrir ce qui est clos. Dêclore un
champ, un pré, un jardin.
— Fig. Signifiait anciennement Ouvrir, épa-
nouir, en parlant des fleurs, etc.
— Fig. Peut-être n'avais-je plus celte inno-
cence qui nous fait un charme de tout; le temps
commençait a la déclore. (Chateaub.)
— Pèch. Déclore une bourdigue. Oter les ro-
seaux qui bouchaient l'entrée des filets, afin
de donner un libre passage au poisson.
— SE DÉCLORE. V. pr. Être déclos. Être privé
de clôture.
DÉCLOS, OSE. part. pas':. du v. Déclore.
S'empl. adjectiv. Qui n'est plus clos, dont la
clùture est brisée ou enlevée. Champ déclo?.
Jardin déclos. Ce parc est déclo.\en plusieurs
endroits. (Acad.) Il est peu usité.
— Fig. Lèvres décloses. Lèvres ouvertes.
DÉCLÔTURE, s. f. .\clion de déclore; état
de ce qui est déclos; clùture brisée qui laisse
une ouverture. La déclôture d'un parc.
DÉCLOUÉ, ÉE. part. pass. du v. Déclouer.
S'empl. adjectiv. Caisse déclouée. Planchesd*-
clouées.
* DÉCLOUER. V. a. 1" conj. (et. fr., de.
prér. extractif, et clouer). Oter, arracher le^
clous ; défaire, détacher ce qui était cloué- Dé-
clouer des planches, déclouer une chaise. De
clouer une cloison.
— Arg. Retirer un objet engagé au mont-de-
piété.
— SE DÉCLOUER. V. pron. Être décloué. Ces
ais se déclouent.
DÉCOAGULATIOX. s. f. (pr. dé-hi-tt-gu
ia-cion; rad. décoaguler). Action de faire ces-
ser la coagulation d'un liquide ; état de ce qui
est décoagulé.
DÉCOAGULÉ, ÉE. part. pass. du v. De-
coaguler. S'empl. adjectiv. Liquide décoagule.
Eau décoagulée.
DÉCOAGULER, v. a. l" conj. (él. fr., dé.
préfixe privât., et coaguler).PhYS. Faire cesser
l'état de coagulation d'un liquide.
— SE DÉCOAGULER. V. pron. Cesscr d'être â
l'état de coagulation.
DÉCOCHÉ, ÉE. pari. pass. du v. Décocher.
S'empl. adject.Trait décoché. Flèche décochée
— Fig. Sarcasme décoché. Épigramme dé-
cochée.
* DÉCOCHEMENT. s. m. Action de déco-
cher; résultat de cette action. Le décochement
d'une flèche. Le décochement d'un trait.
— Fig. Le décochement d'une épigramme.
* DÉCOCHER. v.a. 1« conj- (ét.fr.,rfe. préf.
extractif, et coche, entaille). Oter de la coche.
Tirer une flèche, un trait avec l'arc, l'arbalète,
ou quelque autre machine de ce genre.
De son arc détendu quand la (lècbe s'eitvole,
Il suit de l'œil le trait qu'il vient de décocher.
(DEl
— Avec «n nom de chose pour sujet. L'arc
décoche une flèche. Un arc bandé donl toute la
disposition tend â décocher le trait. (Boss.)
— Fig. et poél. Décocher un trait de satire,
un sarcasme, une épigramme. Décocher con-
tre quelqu'un les traits de sa vengeance.
Tous les traits envenimés
Qne i>ar la [orliine contraire
■ ■ (M.
Contre moi décoche ses traits. (J.-B. Rousseau.)
— Fam. Décocher un compliment. Cet hom-
me est civil a l'excès; à chaque porte il déco-
che un compliment. (Sl-Evrem.)
— DÉCOCHER. V. n. Fauconn. Se dit de l'oiseau
qui fond sur sa proie avec la rapidité et lapré-
cision d'une flèche-.
— SE DÉCOCHER. T. proH. Être décoché.
— Se lancer de l'un à l'autre. Se décocher
des flèches, des traits. Une litanie d'historiet-
tes usées qu'on se décochail de part et d'autre.
(Diderot.)
DÉCOCOXXAGE. S. m. (rad. décoconner).
Action d'enlever les cocons de dessus les ra-
meaux et de les débarrasser de cette biaise
blanchâtre qui a été employée par lèvera soie
à faire les attaches ou les étais du cocon.
DÉCOCOWÉ. ÉE. part. pass. du v. Déco-
connor. S'emploie adjectiv. Soie décoconnée.
Fils de soie décoconnés.
DÉCOCOWER. V- a. Keconj. (et. fr., dé.
préfixe extract., et cocon). Techn. Détacher le
cocon du ver à soie des corps sur lesquels il
est appliqué; dévider les fils de soie qui re-
couvrent le cocon proprement dit.
— SE DÉCOCONNER. V. prou. Être décoconné.
DÉCOCTÉ, ÉE. adj. (él. lat., décodas, part.
pass. de decoquere, cuire, bouillir). Pharm. Se
dit de toute .substance médicamenteuse que
l'on a fait bouillir dans un liquide quelconque.
— DÉCOCTÉ. S. m. Produit d'une décoction.
Un décûcté. Les auteurs de matière médicale
ont ainsi francisé le mot latin decoctum, que
l'on avait proposé dans le principe. La décoc-
tion parait devoir être réservée presque exclu-
sivement pour préparer les décodés de subs-
tances animales dits bouillons médicinauv,
et pour ceux purement mucilagineux destinés
aux usages extérieurs. (Nyst.)
DECO
* DÉCOCTiOiX. s. f. (pr. dé-kok-cion; èt-
\ax. ^ decoctio ;iovmé de decoctus, part, pas5.de
decoquere, cuire). Pharm. Opération phaima-
ceutiquequiconsisteàfaire bouillir dans un li-
quide des substances médicamenteuses, pour
en extraire les parties qui sont solubles à cette
température. Faire une décoction. Prescrire
une décoction. Boire une décoction. Fournir,
obtenir par décoction. Décoction de mauve,
d'orge, de gruau, de riz, de fleurs d'oranger,
etc. Décoction blanche de Sydenham. Décoc-
tion de Pol\'mi.\\Décoctioti forte. Celle qui dure
plusieurs heures. || Décoction légère. Celle qui
ne dure que quatre à cinq minutes. ||Z)â-oc/ioa
moyenne. Celle qui dure douze aqumze minu-
tes.
— On appelle aussi très souvent Décoction,
Le produitdecetteopération;c'est à lorl.Tous
les auteurs de matière médicale ont senti le
besoin de réserver le mot décoction pour l'o-
pération pharmaceutique elle-même, et de
créer un mot spécial pour désigner le produit
de cette opération. V. décocté.
DECŒUR. s. m. Mot expressif quis'esl dit
anciennement pour Dégoût.
I>l (:(>(;\o||t. s. m. (et. fr., rf^'. préfixe ex-
I ' ' // . Techn. Coin de buis qu'on
-' 1 rer ou desserrer les formes
'yi' o' 4'''' 1 ' ~i p" chassant les coins, sans
1 i--quer de galerie marbre sur lequel reposent
les foimes.
— Arg. Le nez.
DÉCOIFFÉ, ËE. part. pass. du v.Décoiffer-
S'emnl- adjectiv. Femme décoiffée. Bouteille
décoiffée. Amorce décoiffée.
DÉC01FFE.\IEXT. s. m. Action dedécoif-
1er.
* DÉCOIFFER, v.a. l'"conj. (et. îr.^dé,
préfixe extract., et coiffer). Oter ce qui coiffe,
défaire la coiffure. Décoiffer un enfant.
— Déranger les cheveux, les mettre en dé-
sordre, les défriser. Jeune fille que le venl a
toute décoiffée.
— Fig. Faire sortir de la tête ou du cœur.
C'est une idée extravagante, une passion ridi-
cule dont je voudrais le décoiffer. (Lilt.)
— Oter l'enveloppe d'un bouchon. Décoiffer
une bouteille. [| Par extens. Boire la bouteille.
— Art milit. Décoiffer une fusée. Déchirer la
.irarniturequi la préservait contre une inflam-
mation accidentelle.
— SE DÉCOIFFER. V. pron Oter sa coiffure.
Ce malade se décoiffe continuellemenL Cette
dame est occupée à se décoiffer.
— Se déranger les cheveux, y mettre le dé-
sordre, se défriser. S'il ne prend pas garde, il
va se décoiffer. Ces deux femmes se sont pri-
ses aux cheveux, et se sont décoiffées lune
l'autre. (Acad.)
DÉCOlNCEMEXT.s.m. Action de décoin-
cor ou de se décoincer.
DÉCOIXCER. V. a. !'• conj. (de Jt*. préf.
extract., et coin). Enlever les coins qui sup-
portent un objet.
— SE DÉCOINCER. V. prou. Être décoincé. De-
venir décoincé.
DÉCOLÉRER. V. n. 1" conj. 'de dé. prê£
privatif, el colère). Ce verbe prend un e de-
vant une syllabe muette, excepté au futur el
au condilionneLJe décolère.Je décolérerai, tas-
ser d'être en colère. Je viens de passer quinze
jours sans décolérer, d'âhoi'd contre le temps,
puis contre les architectes. (Mérimée.)
— Fig. Le vent d'est s'était acharné après
nous,el la mer ne décolérait pas. A. Dautiet.)
DÉCOLL.AGE. s. m. Action de décoder;
résultat de celle action.
* DÉCOLL.\TIOX. s.t.{pv.dé-kO'la~cioH).
Action de décoller, de couper le cou avec un
instrument tranchant. Décollation par le glai-
ve. DécoUalion par la hache. Être condamné
à ladécollatlon. Subirladécollalion Mon pure
a acquis la fatale conviction qu'après la dé-
collation, l'intelligence reste longtemps intacte
et avec toute sa puissance dans le cerveau,
sans y rien perdre de ses perceptions (H. Ber-
thoud.)
— Ce terme désigne particulièrement le sup-
plice infligé à saint Jean-Bapliste, par ordre
de Salomé, maîtresse d'IIérode. || Il désigne
aussi les tableaux ou celte action est repré-
sentée, ainsi que la fête établie dans l'Église
catholique en l'honneur du martyre de saint
Jean-Baptiste.
— Quand il s'agit d'exprimer la peine de la
décollation, on se sert du moi décapitation.
—Chir. Syn. de détroncatio.x.
— Hort. Chute d'une greffe ou d'un bour-
geon.
DÉCOLLÉ, ÉE. part. pass. du v. Décoller,
(rad. colle). S'empl. adjectiv. Papier décollé.
— Moll. Se dit des mollusques et de leur co-
quille, lorsque l'extrémité de la spire de cette
coquille se brise et se casse.
DÉCOLLÉ, ÉE. part. pass. du v. Dêcnller.
(rad. col). A qui l'on a coupé le cou. Nicépho-
re, pris par les Bulgares, fut décollé. ,Voll.)
* DÉCOLLEMEXT.s.m.(dedfVo//er;rad.
colU'). Action de décoller ou de se décoller;
état de ce qui est décollé.
— Avi\é\éT. Décollement du saboLSè\s^vdi\ùn
de la matrice onguéale et du sabot.
— Chir. État d'un organe qui se trouve se-
DECO
paru des parties auxquelles il doit nalurcllc-
meut adhérer, par ladeslruction du tissu cel-
lulaire qui les unissait. Décollement de la ré-
tine.
— Tcchn. Entaille que le charpentier pra-
tique du coté de l'épaulement, pour dérober la
mortaise.
* wÉcOLLElt. V. a. l" conj. (él. fr., dé,
pr.liv.^ (vtiMt . ,•( fot, cou). Couper le cou à
,|ii.i(|iinn. nu ri. (/i'(o//(n7autrefois en France
,|ii,. I - _.. nul \ .iiiuies. (.\cad.) Inusité en ce
s,.iL-,,i.u du i/i( ./;-■//<■)•.
— Pccli. Couper la lùte d'une morue.
* UÉCOLLKR. V. a. l"coni.(ét.,rfc,prénxe
extract., et co/d-;). I>étachc ' ■ " '"'■
DECO
Dé
coll.'
colle
do |,a|,i
d..
d.'s pi,,
,1, ,
■. lié-
. l>o-
perdre sa .■"ol.-i
teint s'est di j.i
fraîches ri ^i \
olo
rl,|U
■i-olore. Son
,i:.;,'i,,„i,s
dr I^.Mtl
(kl
deleursja .
(G. Flaubert.)
— Jeux. \u billard, Dévoiler une fiHe. Eloi-
gner cette bille de la bande. On dit aussi, dans
le même sens : Décoller le joueur, pour Décol-
ler la bille du joueur.
— Krg. Quitter. Se retirer, s'en aller.
— SE DÉcoLLER.v. pron. Être décollé.
— Hort. Se détacher de leur sujet, en par-
lant des greffes ou des jeunes bourgeons.
— .leux. Au billard, Eloigner sa bille de la
bande.
DÉCOLLETAGE. s. m. (rad. iléeoUeler).
Action de décolleter un vêlement pour déga-
ger le cou.
— État d'unepersonne décolletée. Cela m'a
semblé presque aussi vif que le décolletage de
la maman,dont on pénétrait tout l'estomac d'un
coup d'oeil. (Mérimée.)
— Agric. Opération qui consiste à couper le
collet des betteraves.
— Monn.Partie du coin qui sert à frapper les
monnaies et les médailles.
DÉCOLLETÉ, ÉE. part. pass. du v. Décol-
leter.S'empl.adjectiv.Femme décolletée, toute
decolleiéi. Habit décolleté. liobe décolletée.
Dans le temps du sans-culoltisme, onavudes
représeutaïus de la nation se respecter assez
peu pour se présentera laséance en pantalon,
les jambes nues,et rf(!Vo;We« jusqu'au poitrail.
(Sallentin.)
— Propos décolletés. Langage trop libre.
* DÉCOLLETER, v.a. 1" conj. (et. fr.,rfé,
préfixe extra(i..el lOUet). Ce verbe ne double
pas le t devant un e muet. Je décolleté, lu <lé-
coUèles, il dciolléte, etc. Je décolléterais, etc.
Découvrir la gorge et les épaules.
— Neutralement,Sedit d'un vêtement dont
le collet trop rabattu n'embrasse pas le cou.
Cette robe décolleté trop. Vous avez là un ha-
bit qui décolleté beaucoup. (Acad.)
— SE DÉCOLLETER. V. prou. Se découvrir la
gorge, les épaules. Cette femme ne devrait
pas tant se décolleter. (.\cad.)
DÉCOLLEUR, EUSE. S. Celui, celle qui
décolle.
— DÉCOLLEUR. S. m. Coulcau à décoller.
— Pêch. Celui qui coupe la tête et arrache les
entrailles de la morue qu'on vient de pêcher.
DÉCOLORANT.part.prés.du v. Décolorer.
DÉCOLORANT, ANÏE.adj. Qui décolore.
Propriété décolorante d'une substance.
* DÉCOLORATION, s.f. (pr. dc-ko-lo-ra-
cion ; r^d. décolorer). Chim. Action d'enlever
à un corps sa couleur naturelle, ou seulement
d'affaiblir la couleur de ce corps. La décolora-
tion est indispensable dans beaucoup de cir-
constances, pour séparer de certaines subs-
tances des matières colorantes qui s'oppose-
raient à leur pureté et la plupart du temps à
leur cristallisation. || État d'un corps ainsi dé-
coloré.
— Médec. Perte ou affaiblissementde la cou-
leur naturelle du corps humain. La décolora-
tion de la peau. La décoloration du visage. La
décoloration de la langue.
— Fig. Manque d'originalité.La décoloration
du style.
DÉCOLORÉ, ÉE. part. pass. du v. Déco-
lorer. S'empl.adjcctiv.Qui a perdu sa couleur.
Visage décoloré. Teint décoloré. Traits déco-
lorés.Fleur décolorée.Tableau décoloré.Fruits
décolorés.Pour mo montrer le caractère d'une
neur, ils me la font voir sèche, décolorée et
étendue dans un herbier. (B. do St-P.) Ses lè-
vres décolorées prenaient un ton de violettes
fanées. (De Gonc.)
Ses yeux étaient éteints, son Iront décoloré.
J'ai TU creuser sa tombe, Iiclas 1 et j'ai pleuré.
(A. Maiitix.)
— Fig. Tome, sans brillant. Style décoloré.
Poésie décolorée. La versification sans poésie
est un bouquet de fleurs inoûoreseldécolorées.
(Boiste.) Une femme devrait avoir subi les
ennuis d'une vie terne et décolorée, et en être
sortie pour entrer dans le paradis de l'amour.
(II. do Balzac.)
* DÉCOLORER, v. a. \" conj. (et. fr., dé.
préfixe extracl., et colorer). Effacer, oter, af-
faiblir la couleur. La maladie l'a tout décoloré.
Le vinaigre lui a décoloré les lèvres. Les es-
sences trop fortes décolorent les joues.
— Absol. La maladie décolore.
— Fig. Il est maladroit de faire paraître dès
l'exorde une pensée brillantequirftco/orc celles
qui la suivent. (Boiste.)
— SE DÉCOLOHEB. v. prou. Êlro décoloré,
1
la tête s'alaii;;lirl, la pourpre d
lore, le feuillage jaunit cl se fane. (A. K.u'i'.i
Sous le pâle horizon l'ombre se décolore. (Uac.)
Son corps s'est desséclié.son teint se déi-oJore;
Il perd cette licauté, source de tant de (deurs,
El qui d'Écho charmée a causé les mallieurs. (Malkit..)
— Altérer ses propres couleurs par des
moyens artificiels. Les tragi'diens se dé'-olo-
rent sur la scène, afin tic mieux rendre, en
eerlaitiis circonstances, la situation des per
sonnages.
— Perdre de son éclat.
Les ans font-ils neige sur nous,
A nos yeux tout se lic.'olorc. (Bêranger.)
— Fig. Perdre de son brillant accoutumé.
Les expressions d'Homère se décolorent, elles
deviennent froides, muettes et sourdes. (Cha-
teaubriand.)
DÉCOLORIMÈTRE.s.m fél.Ial-.A'.sans-,
color, couleur ;gr.,niTfov, inrMii. i.imn. Ins-
trument qui sert à mesurrf 1 mi. n^ii.- '\r la
faculté décolorante de certaine ^ sub^tinces,
notamment celle du charbon animal, ou le de-
gré de décoloration que des substances ont
subi.
DÉCOLORIS. S. m. (et. fr., dé, préfixe pri-
vât., et coloris). Didact. Perle du coloris.
DÉCOLURE. s. m. (rad. décoller). Décolla-
tion. Vieux mot.
DÉCOMBA.NT, ANTE. adj.(du lat. decum-
bens, qui penche). Bot. Se dit particulièrement
de la lige de certaines plantes, quand, après
s'être d'abord dressée, elle se recourbe et s'é-
tale par suite de sa faiblesse et de sa flesibi-
lilê; telles sont les tiges de la petite perven-
che, de la vulnéraire, etc. || On dit aussi que
les étamines sont (((■(■</iH*nn/c.'î,quand elles sont
toutes dirigées vers la partie inférieure de la
fleur.
DÉCOMBIX.*ISO\. s. f. (de dé, préfixe
extract., et comhinnisni,). Chim. Changement
d'état de corps qui sortent d'utie combinaison.
DÉCO.'VIBLEMEXT. s. m. (rad. décomUcr).
Action de vider ce qui est comble. Le décom-
blement d'un puits.
DÉCOMBLER.v. a. l"conj. (de rfc, préfixe
extract., et combler). Vider ce qui est comble.
Décombler un fossé.
DÉCOMBRÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
combrer. S'empl. adjectiv. Passage décembre.
Terrain décembre. Cour décombrée.
DÉCOMBREMENT. s. m.(rad.rf«co»jJr«').
Action d'etdever les décombres. État de ce qui
est décombré.
— pixOMBREMENTS. S. m. pi. Syn. de DÉ-
COUORES.
* DÉCOHBRER. v. a. 1" conj. Oler, enle-
ver les décombres, les imtnondices, les débris,
les plairas, en un mot, tout ce qui embarrasse,
tout ce qui obstrue, tout ce qui encombre. Dè-
combrer un terrain. Décombrer une rue, un
passage, une- cour. Décombrer un chantier.
— Fig. et absol. En parl.int de l'édifice so-
cial. On nous propose de décombrer avant île
bâtir. (Mirab.)
— SE DÉCOMBRER. V. prou. Être décombré.
* DÉCOMBRES. S. m. pi. (et., dé, préf., et
bas-lat.,('(»«ftr«s, dérivé du latin cumulus, tas).
Vieux bois été de la charpente d'une maison
en démolition.
— Par extension, et c'est le sens usité, En-
semble de tous les matériaux provenant ti'unc
démolition quelconque. Les décombres qui pro-
viennent de la détnolition des constructions
forment un excellent amendement par la quan-
tité de sels alcalins qu'ils contiennent. (Cours
d' agric.) Les hommes mis hors de combat gi ■
salent parmi les décombres. (G. Flaubert.)
— Fig. Une constitution entière à fonder au
milieu des décombres d'une antique législa-
tion. (Thiers.)
— Min. Terres et graviers qu'on enlève à
une carrière avant d'arriver à la bonne couche.
DÉCOMBUSTION, s. f. (pr. dé-konbuss-
li-on; et. fr., dé, préf. privât., et t'omtas<îo«).
Chim. Opération cjui consiste à détruire l'oxy -
dation d'un corps, c'csl-à-direa séparer l'oxy-
gène des corps qui ont éprouve la combustion.
Il est syn. de désoxygén,vtion, seul usité au-
jourd'hui.
DÉCOMMANDÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
commander. S'empl. adjectiv. Voyage décom-
niiii Iv Sprrtii'lp décoiDmandé.
[lit (iMM WDER. V. a. l'»conj. (et. fr.,
,[, , ! ; 1, ,1 . .•[t'o//i;»flHf/cr).Contremandcr
nn - 1' n, Lii il . une commande; annuler un or-
df- [lar un oidre contraire. Décommander une
fête. Déi'ommander les préparatifs. Décom-
mander un repas. Pourquoi décommander la
voiture? (H. de Balzac.)
— S'emploie aussi avec le nom de la per-
sonne. Il a décommantlé les maçons.
— SE DÉCOMMANDER, v. prou. Être décom-
mandé ; être annulé.
DÉCOMMETTAGE. S. m. (rad. décommet-
tre). Mar. Action de détordre un cordage.
DÉCOMMETTRE. V. a. ¥ conj. (du prof.
dé. el de commellre). Mar. Détordre un conlage.
DE COMMODO ET INCO.MMODO. V.
COMMODO.
DECO
dk(;omim,i':ter.v a. i'"conj. (étym. fr.,
(/, . |.i 1 ! I II . et com/i/cto'). Se conjugue
I .': I ' ■ lîendre incomplet. Decom-
1 !„' ,ii 11 i|i[i'T!ii que ses dogmes qui
nous déciiiiii' < i<-:^i. i^i i-dire les erreurs qui
nous dégr.i-l'iii \ M n un.)
DÉcoMi'i 11 •. I ii>\ s.f. (pr. dé-kon-pli-
l,a-nnii Al 1 I" ili'ioinpliqucr, de faire ces-
si-i I I I ■iii,|iii ■ iii.n. Inusité.
I>| 1 iiMi'i 11.11 K. ÉE. part. pass. du v.
Ii.,,.iii|, I |:i. I - iiiipl.iilj.'cliv. Affaire décom-
|ilii|iHi'. nii. -II..II il.'ruinpiiquée.
Kicimi'i iiji i:i!. V. a. i" conj. (él., dé,
pli li\i' |ii iv-, il (imipliiiucr). Oler la complica-
tion, lever les embarras, les difiicullès, lesobs-
Uacles, simplifier. Décompliquer une affaire.
Décompliquer une question politique.
— SE DÉcoMPLiQVER. V. prou. Se simplifier.
Peu usité.
DÉCOMPOSABLE. adj. 2 g. Didact. Qui
est susceptible d'être décomposé. Corps dé-
composable. Mol dècomposable.
DÉCOMTOSANT.part. prés, du v.Décom-
poser.
DÉCOMPOSANT, ANTE. adj. Qui est
propre à décomposer, à amener la décompo-
sition. Principe décomposant. Force, action dé-
composante. ^
DÉCOMPOSÉ, ÉE. p.art. pass. du v. Dé-
composer. S'emploie adjectiv. Phys. et Chim.
Se dit, en général , d'un corps mixte qui est ré-
duit à ses principes, ou d'un corps qui a subi
une décomposition. Corps décomposé. Subs-
tance deci.mposée. En effet, dès que l'astre du
jour se fut lai'lié dirriére lui, quelques-uns
di- -' - t i\ '■,— ' i ' ■:■ ' ''. '■ -I i:i '■ : iiiL les arca-
d-'. l; - -i' I I : :i l'Ut décom-
11, 1 . ^ I - -l'is, etleur
tl.,..|>- ..■r.il .1 l ■Ml i",:m1.ii;, I, ll.l
— iJét'ôwijJô.viià. Enadinettantquelalumiôi'e
est décomposée à la surface descorps.(Cuvier.)
— Décomposé par. Quelquefois les acides el
l'eau sont i/,', ■.;;'' r'i pir le métal. (Libes.)
— Bol. > : : : I: ■ l'une planle,quand
elle se raiii!';' i: 1 s sa base. Les tiges
de l'ajonc. !• I i lir' v r ■. sont décomposées. ||
Se dit aussi des fi-uilles lorsque, comme dans
beaucoup de mimosas, elles sont partagées eu
beaucoup de divisions irrégulières, ou bien
que le pétiole commun se divise en pétioles
secondaires portant les folioles.
— Palhol. Face décomposée, visage décompo-
sé, traits décomvosés. Se 'Ai', ligurément. lors-
que la face, le ">■ "ge, les traits, ont subi une
grande altération, comme on l'observe dans
l'agonie et dans les maladies caractérisées par
la prostration des forces.
•* DÉCOMPC3._R. V. a. 1" conj. (et. fr.,
dé, préfixe extract., et composer). Chim. Sépa-
rer les éléments qui constituent un corps; le
léilllire 1 cp^ pi-ini'ipr-s Péi-'imposer Ics corps
ri;:;, , : , 1 ; , : , Il , , ;, - r les rayous
j,, ,1 i;; , - 1. i, [ ,11 i'i ;, ,1 lu' -i,,iii ji.is seule pour
dcfoiiiprjst'r le sii aiiiiiiuiiKi.-. ;Uuil'.) Les plan-
tes ont la propriété de uJsomposer l'air. (A.
Martin.) ,
— Altérer des substance-., animales, des li-
quides, de manière qii':;'' putréfaction, la cor-
ruption,la dissolution s'ensuive. La trop grande
chaleur décompose les matières animales, la
viande; elle décompose aussi le vin.
— Par analogie. La fièvre décompose le s.ing.
— Altérer les traits du visage, par l'effet de la
maladie, de la mort, d'une émotion forte, d'une
passion violente, etc. La terreur décompose le
visage. La maladie, la mort avait décomposcses
traits. (Acad.)
— Diviser en plusieurs parties. On décom-
posa le consulat, et on en forma plusieurs ma-
gistratures. (Monlesq.)
— Fig. Décomposer un raisonnement, une
phrase, une idée, etc. Les analyser, les réduire
à leurs principes.
— Se dit des chose' morales. Le pliiloso-
phisme décompose tous les sentiments, toutes
les vertus, el les réduit à l'égoisme. (Boiste.)
En décomposant le malheur par la réfiexion,
souvent on le réduit à rien ; plus souvent on
le grossit dune manière effrayante. (Id.)
— Absol. Nos sciences décomposent et recom-
posent. (Chaleaub.)
— Malhém. Changer, diviser, convertir. Dé-
composer un polygone en triangles, pour en
évaluer la surface. \\Décomposer une équation.
En faire plusieurs équations partielles pour
la résoudre. Il Décomposer un produit dans ses
facteurs. En extraire tous ses facteurs.
— Mécan. Décomposer une force. Substituer .a
cette force doux ou plusieursautres forces pro-
duisant les mêmes effets, jj Décomposer un mou-
r.'me«(. Considérer ce mouvement comme étant
le produit de plusieurs mouvements partiels
ayant des directions et des intensités diverses
que la science do la mécanique a pour but d'é-
tudier et de déterminer.
— Techn. Décomposer une étoffe. La délisser
et faire une mise en carte qui reproduise son
croisement.
— SE DÉCOMPOSER. V. pron. Être décomposé,
s'atténuer, se dissoudre.Le bois se décompose
au contact de l'air et de l'eau. Une liqueur qui
se décompose. Le sang se décompose.
— Perdre conlenance, éprouver une grande
altération, en parlant des traits du visage. A
DECO
1105
la loftiirc (le l'arrêt, son visago se décomposa,
Ions ses traits se décomposèrent. (Acad.)
* l>KCOMl»OSITïO\. s. f. (pr. dé-koji'po-
zi-cion ). Aclion dedécomposcrun corps mixtes
de séparer les éléments qtii le constituent. .
— Altération qu'éprouvent la plupart des
corps du règne organique, qui se corrompent
et se pourrissent d'cux-mr;iiu's (l.-s rjn'ils sont
privésdela vie. Le corps n''-i :■ nu i; |m un
cadavre, tant l'énervation .i)! i ' - up»-
j/7iOK/(Vlrey.) L'air éprou-.. ■ ■ : ,. tli'--
composition dans la poitrim- .\ .M 1 1 1 1 r,
— Paranal. Décomposition ilu saiiji, de lu bile,
des humeurs. Transformation morbide, sorte de
dissolution que le sang, la bile, les hnnieurs,su-
bissent dans les divers accidents de la vie.
— Fig. Chaque jour apporte quelque indice
apparent de la décomposition de l'empire. (E.
Kenan.)
— Décomposition du visage, décomposition des
/rai/j.Altéralioncomplètedans l'expression de
la physionomie, qui se montre dans le cours
des maladies graves,ou même sous le premier
coup d'une forte émotion de terreur, de déses-
poir, etc.
— Fig. Analyse des élémenls constitutifs
d'une idée, d'une phrase, d'un discours, d'un
tableau.
— Chim. Décomposition double. La décompo-
sition de deux corps l'un par l'autre, effectuée
lie manière qu'ils changent de bases ou d'a-
cides, et qu'il se produise des composés nou-
veaux.
— Mécan. Décomposition des forces. Opéra-
lion quia pourbut de remplacer une force don-
née pardeux ou plusieurs forces simultanées
appliiiuécs à un point matériel ou à un corps.
— Teclin. Décomposition d'une étoffe. Action
de la décomposer.
— Svn. «""^mp. DËtlOMPOSITION, ANALYSE. La
,/n'„M,.pNC.77,u, ,-.<t v;nu.i.-Ti,..Hi IMI-- flésagréga-
tî iii 'l - ■■ ■ ' ' I ■' • Il -'Mt la cause;
y,!'! : : ' ■iiliin,accom-
[.I;. 1. -nt chacuno
il, - ;i ■ :■ ■ (ii'lij des (Ic-
[M . :'M !' V i I : I : ~- iM r.Décura-
p' t( :,-■.".; 11! 1 '_i' [ , . . 1 '.•■• ■l-''"nipùtée.
DlicoMroTEU. V. a. l^» cûnj. (et. fr., dé,
préfixe extract., et compost ou compôt). Agric.
Changer le compost d'une terre, ou l'ordre des
années de culture et de lepos.
— SE DÉcoaiPÔTER.v. pron. Être décompôté,
DÉCOMPUlMEU.v.a.l'econj. (derfe,préf.
extract., et comprimer). Faire cesser une com-
pression.
— SEDÉGOMPRiMER.v. pr. Étrc décomprimé.
* DKCOMS'TK^ m ^nr >lr-l.oiife : t:\(\. dé-
compter), ni: I il II!' l M'i .siinime sur
une autiv i i i ■ ■ : ' i ■ ; 1 -l.iieur; ce
qui reslr .t i- i-.. ■! i'n ; mi [...[<■. Il y a du
décoraplo. Il y a Umi a<-^ >i'i.Miiiplc.
— Faire le décompte. Uaballre sur une cer-
taine somme ou supporter ce que l'on a rabaltu.
Faire à quelqu'un son décompte, en lui payant
son traitement, ses honoraires, ses gages.
— Fig. et fam. Erreur, faux calcul dans les
hénéHcics,rtans les avantages que l'on espérait.
Trouver bien du décompte dans une atTairo. Il
y a beaucoup de décompte dans les choses de
la vie. L'hommequimet tout son bonheur dans
les jouissances nialérielles trouve d'autant
plus de décompte qu'il fait plus de chemin dans
la vie. Quel dé"ompte dans la réalisation de nos
cs( é a ces !
— \\ ! E c lent du complet régler
p nlv i elle res Itantde
1 elle les recettes et des dé-
] / I de 0 ifc Tableau présen-
I I 1 d penses ef-
I p I t I I compte
II ni Ile est éla-
1 1 1 0 pa / / -cCom-
p so t nés II 1 i an s de sol-
leet lespe ept ons le es Lesft. illesde
] n es p sentent le de o pte des ommes
et le ratons a ailo e a claqie 1 omme. ||
De pte de iibe at o i P t e d la r vue gé-
nérale de liquidation comprenant 1 inseriplion,
par le sous-intendant militaire, des états de
sold.^ et bons de fournitures divprsesqui ont été
p( n'us par le corps pendant le trimestre. Le
d.oi)Uipte de libération présente la balance
drs allocations et des perceptions de toute
naturn, et est en quelque sorte le bilan d'un
régiment pour un trimestre.
DÉCOMPTÉ, ÉE. part, pass.duv. Décomp-
ter. S'tMUpl. adjectiv. Somme décomptée.
* DÉCOMPTER, v.a. l"conj.(pr.f/c'-A-on7p';
et. fr., dé, préfixe extract., et compter). Faire le
décompte; rabattre une somme qu'on a avan-
cée sur une somme plus grande que l'on doit ou
que l'on paye; reconnaître s'il y a conformité
entre les valeurs perdues et le doit. Décompter
tantdefrancssur un.- sommeà payer.
— Absiil. ' 1 li- ItiiiiinMle l'opinion que l'on
avait COI)', i p i ^'unc ou d'une chose.
Trouver i :ii]ii .\voir à décompter. Il
f.iut déciniii ' I lu ■' uii.nde, l'homme sage
r.t . ' liii 1-1 i !'■ moins à décompter. Espérez
|,( ;. .1 -in I Mt n'espérez que des choses per-
ini ' :^, -1 '. "Il- nr voulez pas avoir beaucoup à
dui^L.niiitijrJcuuesse rêve, vieillesse décompte.
Ou leur avait donné une grande idée de lui,
mais ils ont bien trouvé à décompter. (Acad.) Il
croit que cette succession va lui donner une
139
1106
DECO
somme énorme, m.iis il trouvera i di'eompler.
(W.)
Il fsl lies î»ft« .\ qui d'alKirvl tout est jw^siUl^,
Hais, quand on Ti«at au fait, oit troure à tUnvmpler.
ll.> CM'^tr..)
— Jeui. Perdre ses points, les démarquer,
toutes les fois que l'adversaire en compte.
— Mus. Faire passer la voix par tous les de-
grés qiii séparent un intervalle un peu éloigné
pour saisir plus facilement cet intervalle.
— SE DËcojiPTER. V. pron. Être décompté,
porlt*' en décompte.
l>Kf.»>NCEHT. s. m. (et. fr., lié. préli.xe pri-
vât., et tOHtfrl). Défaut de concert, denscm-
ble, d'harmonie ; mésinloUigence, désunion. 11
a donné lieu à un grand tièconcert entre toutes
les persoiuies qui composaient cette flotte et
devaient concourir à l'avantage de ce grand
établissement. (Colbert.)
DÉCOXCERT.*ST. part. prés, du v. Dé-
concerter.
DÊCOXCEKT.4i\T, .*>'TE. adj. Qui dé-
concerte. Une attitude déconcertante. Il m'a
regardé avec une impudence déconcertante.
DÉCO.VCEIITÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
concerter. S'enipl. adjecliv. Concert décon-
certé- Machine déconcertée. Personne décon-
certée. Espritdéconcerté. Ennemi déconcerté.
Il se lève déconcerlé.{l.!i Bruy.) Les Austrasiens
tli-cOHcertés retournent en désordre dans leur
pays, (^.inquetil.) Ils ne sont pas même décoii-
cerlés a l'aspect du grand nombre. (Buff.) L'a-
miral en fut tiéconcertë; il se permit de s'en
exprimer avec les siens. (Las-Cases.)
— Déconcerté de. Il se trouve souvent confus
et déconcerté des bassesses, des soins super-
lliis et des soins frivoles de ceux qui le cou-
rent. (La Bruy.) Je demeurais, je ra%-oue, tout
déconcerté de me voir traiter ainsi par des do-
mestiques. (Le Sage.) Le général, déconcerté
de celte incartade, se retourne vers le com-
mandant d'artillerie, qui lui promet tout bas
de le délivrer de ces fier-à-bras. (Las-Cases.)
— 0«VoBC«r/e par. lisse soTii n\s déconcertés
par des hasards. (La Bruy.)
DÉCOXCERTEMEXT. s. m. Étal de Celui
qui est déconcerté. Ce prince, aflîigé du décon-
certement où il s'était trouvé, ne levait pas les
yeux, et garda un silence morne jusqu'à Ver-
sailles. (Duclos.)
* DÉCOXCEIITIÎR. v. a. 1" conj. (et. fr.,
dé, préBse privât., et concerter). Signilie pro-
premenl. Troubler un concert musical, un con-
cert de voix ou d'instruments. Une voix dis-
cordante sufEtpour déconcerter toutes les au-
tres. Un musicien qiii ne battait pas bien la
mesure a déconcerté plus d'une fois tout un
orchestre. 11 est peu usité dans cette accep-
tion.
— Troubler l'ordre des clioses.
(PaCLvi:.)
— Par extens. Déranger, décomposer Décoit-
Cfrlei tout cet appareil étudié qui trompe les
hommes.(Mass.) Tantôt il donnait des remèdes
qui faisaient suer, et il montrait, par le succès
des sueurs,combien la transpiration, diminuée
ou facilitée, rfeconrfr/e ou rétablit toute la ma-
chine du corps (Fén.) Ce qui déconcerta entiè-
rement la gravité de la cérémonie. (M"« de Sév. )
— Fig. Rompre les mesures de quelqu'un,
l'arrêter dans l'exécution des projets, des des-
seins qu'il avait formés. C'est une bizarrerie
qui déconcerte ceux qui veulent gagner son af-
fection. (Pascal.) La plus légère douleur décon-
«r/e toute lem-félicité. (Mass.) Aprèsavoirrfe-
concerté les plus flers généraux des rois de
Syrie. (Fléch.)
— Troubler quelqu'un, l'embarrasser, le dé-
contenancer, l'interloquer. Un rien déconcerte
ce jeune homme. Cette réponse inattendue le
déconcerta.Depuis le faubourg Sainl-Germain
jusqu'aux Halles, il y a peu de femmes â Pa-
ris dont l'abord, le regard ne soit d'une har-
diesse à d«coac«r/«r quiconque n'a rien vu de
semblable en son pays. (J.-J. Bouss.) Personne
ne s'entendait mieux que lui à déconcerter les
cn^nciers à force d'aplomb et de majesté im-
pudente. (A Daudet.)
— SE DÉcoscERTER. V. pron. Ne plus former
un concert, une harmonie. Voix qui se décon-
certent. Peu usité en ce sens.
— Par extens. Ne plus former un tout. A la
mort, la machine se déconcerte. (Fén.)
— Se troubler, se décontenancer. Féliciane
rougit à ces dernières paroles, et Dorothée se
déconcerta extrêmement. (Scarr.)
DÉCOXCLl', UE. part. pass. du v. Décon-
clure. S'empl. adjectiv.Traité déconclu.Chose
déconclue.
DÉCO^'CLURE. V. a. 4" conj. (étym. fr.,
dé. préfixe extracl., et conclure). Se conjugue
comme Conclure. Rompre la conclusion d'une
affaire. Déconclurc un marché. Déconclure un
traité.
— SE DÉcoxcitniE. V. pron. Être déconclu.
DÉCOXFÊS, ESSE. adj. (et. fr., dé, pré-
fixe pnv., et confét. ^Mr con(egse'). Qui ne s'est
pomt confesse, qui n'a point confessé ses pé-
chés à un prélrî. Il n'est guèro usité que dans
cette locution : Slourir déconfén. Mourir sans
confession. On dit quelquefois au féminin, Hé-
confeste, Mourir deconfette, en parlant d'une
femme qui ne s'est point confessée à l'heure de
la mort.
— Mourir décon/it a signifié Mourir sans rien
DECO
donnera rÈglise.Touthommeqwi mourait sans
donner «ne partie de ses biens à l'Église, ce
qui s'appelait mourir déconfès. (Monlosq.)
— On dit aussi substantivement, Un dccon-
fcs, une déconfesse.
DÉCOXFIAXCER. v. a. 1«> conj. (6l. fr.,
dé, prélîxe extract. , et confiance). Oterlacon-
liance. Déconûancer quelqu'un.
— SE DÉcoNFiANCER. V. pron. Perdre la con-
liance, n'avoir plus confiance. Ce verbe est
vieux et peu usité.
* DtXOXFlKE:. V. a. 4<' conj. (et. lat., tir.
prêt", séparât. \ conficere, acliever). Se conjugue
v.Q\ï\\\\c Confire. Défaire entièrement, battre
complètement dans une bataille, tailler en piè-
ces. Déconlire les ennemis. II est vieux cl peu
usité.
— Fi», et îron. Les gazetiors aiment à dé-
confire les ennemis. (Boiste.)
— Déconfire quelqu'un. Le réduire au silen-
ce, le décontenancer.
— SE DÉCONFIRE, v. pron. Être déconfit.
DÉCO\FIT, ITE. part. pass. du v. Décon-
fire. S'emploie adjectiv. Qui a été battu, dé-
vasté. Ennemi déconfit. Armée déconfite.
L'Espagne pleurera ses provinces désertes.
Ses châteaux abattus et ses champs déconfits.
(Malherbe.)
— Abattu par un malheur. Mon âme décon-
fite au pillage est donnée. (Régnier.) M. de
Luxembourg est entièrement(iecon/i/. (M"= de
Sév.) Il n'acheva pas sa phrase et devant ma
mine déconfite partit d'un immense éclat de
rire. (A. Daudet.)
Ali ! si lu m'enlrcpreritls deux jours de cette sorte,
Mon i;œur est déconfit, et je me liens pour morle.
(Con;
— En parlant des choses. Qui a subi quel-
que avarie. La voiture de Rose avait été, je ne
sais comment, déconfite. (Saint-Simon.)
— Subst. Le matin, nous autres déconfits,
nous sortîmes par cette porte à la pointe du
jour. (P.-L. Cour.)
* pÉCOXFITDRE. s. f. (rad. déconfire).
Entière défaite, déroute générale d'une armée.
Grande déconfiture. Horrible, épouvantable,
entière déconfiture. Sanglante déconfiture. A
propos de guerre, que pense Votre Majesté de
notre déconfilure aux Antilles ? (D'Alembert.)
Vieux dans cette a(îception.
— Faire déconfiture de. Exterminer.
Un clial...
Faisait de rats telle déconfitiirg
Que l'on n'en voyait presque plus. (La Font.)
— Fig et fam. Grande consommation. Belle
déconfiture de gibier. Grande déconfiture de
pàlés. Il y avait à ce repas quantité de volail-
les. f';>rce pâtés, etc., on en fit une belle décon-
fiture. (.4cad.)
— Fig. Ruine complète d'un négociant, d'un
banquier, d'un homme d'affaires. 11 n'y a point
de remède à une semblable déconfiture. Sa
déconfiture a étonné tout le monde. Les ban-
queroutes qu'il a essuyées ont causé sa déconfi-
ture. (Acad.)
— Par extens. Se dit des choses. Le libraire
Panckoucke, qui voit toujours ses cent mille
écus en l'air par la déconfiture de l'Encyclopé-
die, se proposed'aller incessamment vous ren-
dre ses hommages. (D'jllemb.) Il m'a appris la
déconfiture du congrès,qui no m'a guère étonné.
(Mérimée.)
— Dr. civ. Insolvabilité notoire, état d'un dé-
biteur non commerçant dont les biens sont in-
sufBsanlspour payer ses dettes, ha. déconfiture
diffère essentiellement de la faillite; elle n'en-
traîne avec elle aucune des mesures établies
par le Code de commerce pour lesfaillites;elle
ne donne pas lieu non plus à l'application des
mêmes règles. (Chabrol-Chaméane.)
* DÉCOXFORT. s. m. (rad. déconforter).
Découragement, abattement faute de secours,
désolation. Vieux et inusité. 11 n'épousa point
Elvire de Charmois, qui resta longtemps fille,
au grand déconfort de sa mère. (G. Sand.)
DÉCONFORTÉ, ÉE. part. paSS. du v. Dé-
conforter S'empl. adjectiv. Elle n'est nulle-
ment déconfortée. (M"° de Sévig.)
* DÉCOXFORTER. V a. l"conj. (et. fr.,
dé, préfixe privât., et conforter, vieux motqui
signifie Encourager,fortifler).Décourager,abat-
tre, désoler.
— SE DÉCONFORTER. V. prou. So désoIcr, se
désespérer, perdre courage. Ce verbe est vieux
et inusité.
DÉCOX JUGUER. v.a.l" conj. (de rfe,préf.
priv., et conjuguer). Mar. Se dit de deux pièces
de charpente que l'on désunit.
DÉCOXX.*lss.*XCE. s. f. Action de dé-
connaitre.
DÉCONXAÎTRE. V. a. i» conj. (et. fr., dé.
préf. privai., et connaître). Ne plus reconnaî-
tre. Ressemblant plus à un mort qu'à un vif,
en sorte qu'on le déconnait. (Paré.)
DÉCOXXU, UE. part. pass. du v. Décon-
naitre. Jamais notre Espagnol n'avait eu une
personne de meilleure mine que cette Urgande
la déconnue. (Scarr.)
DÉCOXSACRÉ, ÉE. part. pass. duv. Dé-
consacrer. S'emploie adjectiv. Moine déconsa-
cré. Autel déconsacré. Vases déconsacrés.
DÉCOXS ACRER. V. a. 1™ conj. (et. fr., dé,
préfixe extract., et consacrer). Olcr la consé-
cration, détruire l'état de consécration dune
personneou d'uiiechose. || Déconsacrer un reli-
DECO
gîeu.v, une religieuse. Les dispenser de leurs
vœux de religion, et leur ôIim- le cara.-lèro du
consécration qui était al tarin j imi |,, isnHur,
les séculariser. Il /JcVoH.w/, , .- ', - ,■, mie
pglixe, un autel. Lgiit6u-i[ i . Ik.sc
consacrée pour les rendre a un i^ i.- iiMlniie.
—SE DÉCONSACRER. V. pron. l^tro.loconsacré,
perdre la consécration. Ce verbe est inusité.
DÉCO.XSEILLÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
conseiller. S'empl. adjectiv. Dissuadé, en par-
lant dos pcr.sonnes.|[ Qu'on conseilledene pas
laite, en parlant des choses.
*DÉCO\SElLLER. v. a. 1« conj. (et. fr.,
dé. préfixe privât., et conseiller). Disstiader,
détourner, conseiller de ne pas faire. Je ne
lui conseille ni ne lui àéconseille cette entre-
prise. (.Vcad.)
— On dit Déconseiller une chose à quel-
qu'un; on dit aussi Déconseiller quelqu'un.
— Fig. La prudence ne doit pas déconseiller
le courage.
— SE DÉCONSEILLER. V. pron. Être décon-
seillé. Ce verbe est peu usité.
*DÉCOXSIDÉRATIOX. s. f. (pr. dé-kon-
ci-dé-ra-cion ; rad. déconsidérer). Perte de la
considération; manque de considération, mé-
sestime, défaveur. Tomber en déconsidération.
Être en déconsidération. Mériter la déconsi-
dération. Être puni par la déconsidération pu-
blique, par la déconsidération des honnêtes
gens.
DÉCOXSIDÉICÉ, ÉE. part. pass. du v.
Déconsidérer. S'empl. adjectiv. Qui n'est plus
jugé digne de considération, qui a perdu la
considération, qui n'a plus l'estime des gens
de bien. Homme déconsidéré. Femme décon-
sidérée. Magistrat déconsidéré. Corps déconsi-
déré. Compagnie déconsidérée. Ne souffrez
jamais prés de vous des gens déconsidérés.
(H. de Balzac.)
— Se dit aussi des choses dépréciées. Il y
avait en circulation, en août 1793, environ qua-
tre milliards d'assignats déconsidérés. (Lamar-
tine.)
* DÉCONSIDÉRER, v. a 1" conj. (et.
fr., dé, préfixe privât., et considérer). Ce verbe
se conjugue comme Considérer. Oler la consi-
dération, faire perdre laconsidération, cesser
d'estimer, perdre de réputation. Déconsidérer
quelqu'un. Déconsidérer un administrateur,
un homme public. Déconsidérer une femme.
— Absol. Puis il s'écrie qu'en politique il ne
faut jamais reculer, ne jamais revenir sur ses
pas ; se bien garder de convenir d'une erreur,
que cela dccon-^idère. 'Ségur.)
— SE l'Ji iiNMI'H;} l;. ■,-. pi '!i. TlM' il'''i-.-.nsi-
déré,pi_' ■: , : ~ ! i même
de répiii ' . _ , , • , ^r le
mépris. S'' 1 ■ :.-; l : ■ : |mi i;;i'- ni - illi.ince.
Se dcconbidén.'r jiar une mauvaise afti.,n.
DÉCONSIGNÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
consigner. Se prend adjectiv. Soldats déconsi-
gnés.
DÉCONSIGNER, v. a. 1"' conj. Lever la
consignation ou la punition de consigne. Dé-
consigner un bataillon.
DÉCOXSOLÉ, ÉE. part. pass. duv. Décon-
soler. Qui n'est pas consolé.
El mon âme déconsoUe
Se nourrit en IVb ,ourilé. (Despoutes.)
DÉCONSOLER, v. a. i« conj. (et. fr., rfe,
prér.priv.,et cOH*oie7').Ne pas consoler. Une con-
solation commune me déconsole et m'atten-
drit. (MoiUaigne.)
DÉCONSOLIDÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
consolider. Se prend adjectiv. Porte déconso-
lidée.
DÉCONSOLIDER, v. a. t" conj. (de dé,
préf. privât., et consolider). Rendre moins so-
lide. Déconsolider un édifice.
DÉCONSTITUTIONNALISÉ, ÉE. part.
pass. duv. Déconstitutionnaliser. S'empl. ad-
jectiv. Peuple, gouvernement déconstitulion-
nalisé.
DÉCONSTITUTIONNALISER. v. a. l""»
conj. (pr. dc-kon-sti-tn-ci-o-na-li-zé; de rfc',
préf. privât, et conslilutionnaliser). Polit. Ren-
verser l'ordre constitutionnel, détruire la cons-
titution.
— SE DÉCONSTITUTIONNAUSER. V. pron. ÉtrO
déconstitutionnalisé.
DECONSTITUTIONNALISME.s.m.(rad.
décomlilutiomialiser). Polit. Système dont le
but est de renverser la constitution.
DÉCONSTRUCTION, s. f. (pron. dekon-
slruk-cion). Action de déconstruire, de désas-
sembler les parties d'un tout. La déconstruc-
tion d'un édifice. La déconstruction d'une ma-
chine.
— Gramm. Déplacement que l'on fait subir
aux mots dont se compose une phrase écrite
dans une langue étrangère, en violant, il est
vrai, la syntaxe de cette langue, mais aussi en
se rapprochant de la syntaxe de la langue
maternelle, dans le but demieux saisir le sens
que présentent les mots de la phrase. Ce terme
désigne exactement ce que la plupart des
grammairiens appellent improprement Cons-^
truc ti on.
■*DÉCONSTRnRE.v. a.4cconj.(ét.fr.,rfe*,
préfixe privatif, et construire). Se conjugue
comme Construire. Désassembler les parties
DECO
d'un tout. Dér^onstruire une machine, un édi-
(ico.
— Gramm. Faire la déconstructîon, inter-
vertir l'ordre do constructiott propre aune lan-
gue. Déconstruire une phrase, un discours.
— Absol. Dans la méthodedes phrases pré-
notionnelles, on commence aussi par la traduc-
tion, et l'un de ses avantages est de n'avoir
jamais besoin de déconstruire. (Lemare.)
— lAtiér. Déconstruire des vers. Les rendre,
par la suppression de la mesure et de la rime,
scinhUbles à de la prose.
— SE DÉCONSTRUIRE. v. pron. Être décons-
tniit, être désassemblé. L'érudition moderne
nous altesie que, dans unn contrée de l'immo-
bilc Orient où mdie invasion n'a pénétré, où
nulle barbarie n'a prévalu, une langue parve-
nue à sa perfection s'est décunslruite et alté-
rée d'elle-même par la seule loi de change-
ment naturelle à l'esprit humain. (Villem.)
DÉCONSTRUIT, ITE. part. pass. du v.
Déconstruire. S'emploie adjectiv. Appareil dé-
construit.
— Gramm. Dont on a changé, dérangé la
construction. || Vers déconsiruits. Vers dont on
a supprimé la rime, détruit la mesure. La poé-
sie française déconstruite ressemble souvent
à del'e.Kcellente prose. (La Harpe.)
DÉCONTENANCE, s. f.(ét. fr., dé, préfixe
prival.,etco/i/cyMïKCe).Défaut, manque ou perle
de contenance, d'assurance. Ce mot est peu
usité.
DÉCONTENANCÉ, ÉE. part. pass. du v.
Décontenancer. S'empl. adjectiv. Qui a perdu
contenance, qui reste interdit, qui est décon-
certé, qui de soi-même n'a point de contenance.
Jeune homme tout décontenancé. Femme dé-
contenancée. Se trouver décontenancé. Quand
il est en compagnie, il est tout décontenancé.
(Acad.) Il était tout à Î2.\l décontenancé et les
rires redoublaient. (Mérimée.) Non, dît l'autre
si sèchement que Jenkins en fut décontenancé.
(A. Daudet.)
— Décontenancé de. Je suis toute décontenan-
cée d'être â Paris dans cette saison. (M"^" de
Sévigné.)
DÉCONTENAX'CEMENT.s.m.Étal d'une
personne décontenancée. Ce mot est de M«« de
Sévigné. Son décontenancement me fait suer,
et lui aussi, j'en suis assurée. (M"" de Sévig.)
J'aurais cru, au récit du décontenancement de
Vardes, qu'il était rouiIlépourquelqu'un.(Id.)
* DÉCONTENANCER, v. a. 1" conj (.et.
fr., rfe,préfixe privât., et contenance). Le c prend
une cédille devant a, o. Nous décontenançons.
Je décontenançais. Décontenançant. Faire per-
dre la contenance en troublant, en interdisant.
Se laisser décontenancer par un regai'd, par
une parole. Louis XIV prenait un plaisir tout
particulier à décontenancer les ministres ou
ambassadeurs qui avaient â ïm parler.
— Absol. Être facile, aisé â décontenancer.
— Par extens. Faire perdre l'ardeur. Le pre-
mier mouvement de retraite avait déconte-
nancé l'armée. (Ségur.)
— SE DÉCONTENANCER. V. pron. Perdre con-
tenance.Ce jeune homme se décontenance très
aisément.
DÉCONVENABLE.adj.2g. fétyra.fr.,rf^*,
préfi.te privât., et conrenaùle).Qu'\ ne convient
pas, qui n'est pas bienséant. Ce mot est vieux
et inusité.
DÉCONVENANCE.s. f. (et. fr.,rftf, préfixe
privât., et convenance). Chose qui ne convient
point, ce qui n'est point convenable. Ce mot est
vieux et inusité.
DÉCONVENIR, v. n. 2" conj. (derf«,préf.
privât., et convenir). Fam. Revenir sur ce qui
avait été convenu.
DÉCONVENU,UE. part. pass. duv. Décon-
venir. Fam. Qui est rejeté après avoir été con-
venu. La chose avait été convenue, elle est
maintenant déconvenue.
* DÉCONVENUE, s. f. Malheur, mauvais
succès. Mauvaise chance. Conter sa déconve-
nue. Vous savez la déconvenue qui lui est ar-
rivée. (Volt.)
DÉCONVERTI, lE. part. pass. du v. Dé-
convertir. S'empl. adjectiv. Néophyte décon-
verti. Pécheur déconverti.
DÉCONVERTIR.v.a.2«conj. (é(. fr., dé,
préfixe privât., et convertir). Faire i-evenir à
l'erreur, ramener à l'incrédulité, replonger
dans l'irréligion ou dans une fausse religion.
Déconvertir un néophyte.
— SE DÉCONVERTIR. V. prou. Être déconvcrti.
Renoncera la vraie religion, après l'avoir pri-
mitivement embrassée. Ce verbe est inusité.
DÉCOORDINATION. s. f. [pr. dé-ko-or-
di-na-cion :dedé, préf. privât., et coordination).
Méd. Cessation de coordination dans les orga-
nes ou les éléments organiques.
* DÉCOR, s. m. (étym. lat., deats. decoris,
ornement). Action de décorer. Ce qui sert à
décorer. Se dit surtout de la décoration inté-
rieure d'un appartement. Voila un joli décor.
Entendre très bien le décor. Peintre de décor.
— Ensemble des décorations d'un théâtre.
S'emploie ordinairement au pluriel. Les dé-
cors de cet opéra sont féeriques, merveilleux,
ravissants.
— Fr.-maçon. Décors. ?i\i pluriel. Ensemble
des insignes de chaque grade, et des orne-
ments qui décorent la loge.
DECO
D^COItABLi:. .'uij. -2 S- Qmp(naon qui
doit ûtio (léouié.
* l>KCOUATEUR, TRICE. S. Celui, celle
qui ilii'i.i'p, printrp tle (iécnrntions, fniS'
(Irr,
Ihr
.■|1.;IU
(Ml ,.):.nH-.. .-.r.- '■.:■: ', '■ I l'- <irn,ra-
leurs vomumsili-^' i :, i- l !;■ : m.)
— Peintre qui di- ■ l .1 ni.-nis.
— Fig. La-fûli.M-i m :. -. Inicluin-
teressc et la reiriu du iiu-u>ii:. ^D^- Sc.i^ur.)
— Adjectiv. Peintre ilucuratuur, pour l'eintro
de décorations.
— L'Académie ne donne pas le féminin de ce
mot.
* DÉCORATIF, IVE.adj. Qui sert à dé-
cnr'M-. rpii p'it i^npi-t' à décorer, qui décore
Mrn M.'iM ■ !■■ ■ u.aif.Bronzes décoratifs. Dra-
p, ri 1 I ... , Porcelaines décoratives.
Cliiii ■.-■■! !.■ ■ ■! ■ "latives.
1, , ', . ////iv, Lasculplure d'ornemen-
tiii, I , ir .le Juxe,les tapisseries, etc.
;/ .;7///ye. Musique d'orchestre,
s.in- :. Li. . 1 II 1 ut entendre dans certaines
iiilu.a..^us A un .liMme.
* DÉCORATION, s. f. (pr. dé-ko-ra-cion;
rad. décorer). Embellissement, ornement de
sculpture, d'architecture, de peinture. Se dit
d'abord des monuments, dos édifices dont on
décore une villes se dit ensuite des ornements
extérieurs et intérieurs dont on revêt ces mo-
numents ;se dit,ennn, par extension, de l'orne-
m« ntalion d'im appartement, d'un salon. Les
palais, les temples, les arcs de triomplte,sont
les di'-corations d'une ville. Les artistes tra-
vaillent à la décoration de ces palais, tie ces
temples, de ces arcs de triomphe. On fait la
décoration d'unegalerie, d'une chambre, faire
une décoration. Faire des ouvrairfs pour la
drc.M-:,iinn d'un l!---'!, M:r/nili'pi- rlécoraLion.
Brill r •■ ■ '!■■ ■ ■: .ii ■■■ V !■■ -iMlion. Folle
d.'.'..i ,1 ■•■, Il .Il !. - , ■ ' . Triste déco-
rai.;. III, IN .i .nii- I . ,ii p n M' M [.■■ ir- aux autels
leur veritabie dauraiiuii. \liuss.j Celle ombre
de gloire va s' évanouir, et nous Talions voir
dépouillée même de cette triste rfecorff//oH. (M.)
Déclarerai-je ce que je pense de ce qu'on ap-
pelle dans le monde un beau salut, la décora-
tion souvent profane, les places retenues, etc. V
(La Bruyère)
— Décoration à. Le palais qu'il éleva pour
la reine fut une nouvelle rfecora/io/t à Jérusa-
lem. (Boss.)
— Fig. L'affreuse décoration d'incrédulité
dont ils se parent. (Mass.)
— Se dit en parlant des spectacles et de*^
scènes de la nature. L'ordre, la décoration, les
effets de la nature. (La Bruy.>Les ténèbres et
la lumière, les saisons, la marche des astres...
varient la décoration du monde. (Ghateaidj.)
— Fig. en parlant des personnes et des cho-
ses personniliées. Être la principale décora-
lion de la cour. Faiie, par son esprit, par son
amabilité, par ses grâces naturelles, la plus
belle décoration d'une société, d'une compa-
gnie. La pudeur est la décoration de la beauté.
La tierLé a iinjjours été la faible ressource eL
la vainL-rfc(7//'H/i«/idela médiocrité. (Mass.) !,<■
zèle du bien public devient tous les jours
comme la décoration et l'apologie de ce vice.
(Id.) Si Pommier vous donne la main, La Porte
n'est donc plus que pour la décoration. (M™" de
Sévigné.)
— Marque, insigne de dignité, d'honneur.
Se dit surtoutdes ordresde chevalerie dont L;
souverain d'un pays remet le signe distinctif
au.t citoyens qu'il veut honorer, récompenser,
signe consistant ordinairement en une croix
plus ou moins riche, ou tout au moins on un ru-
ban auqui-l. dans les grandes cérémonies, on
suspend celle croix. Postuler la décoration. Mé-
riter la décoration. Obtenir la décoration. Poi-
ter sa décoration. Être couvert de décorations,
chamarré de décorations. Faiii- hnniirnr à s i
décoration. Les décoration'^ .1. -^1,1 I li--, du
Sainl-Esprit,de Saint-Laz.ii : - 1 ind,
de Mérite militaire. La de-.,, .i; 1 ■. 1 . _mmm
d'honneur. Le roi,avant de 1 1:1 ^z. 1 < n imitas-
sadc, lui a conféré un de ses urdrcs [lour qu'il
eût une décoration. {Kca.(\.) Los décorations et
les litres, en obligeant à la bienséance ceu.\
qui en sont revêtus, diminuent les mauvais
exemples. (De Lévis.) hcs décorations n'ajou-
tent pas au mérite des hommes. (Id.)
— Absol. La décoration. La croix de la Lé-
gion d'honneur.
— Théàt. Représentation des lieux où se
passe l'action dramatique. La décoration du
premier acte. Les décorations d'une pièce. Les
décorations d'un opéra. Ce sera le même théâ-
tre et les mêmes décorations. (La Bruyère.) La
pompe et l'éclat ne sont que des décorations
de théâtre. ' Mass.) Celte place ressemble â ces
décorations impossibles que les théâtres ha-
sardent quelquefois. (Gér. de Nerv.) || Chacun
des châssis peints qui forment l'ensemble
d'une décoration. Le feu prît aux décorations.
Kemcttre à neuf une décoration. Changement
de dccoration. ^
DÉC<»RATIVKME\T.adv.n'unc manière
décnraliv.'.
DÉCORDÉ, El-:, i.art.pabs. du v. l^écordu!-.
S'empl. adjectiv.
* DÉ<:ORDER. V. a. l-"" conj. (et. fr., de,
pn;iix.-r'xtract., cl corder). Détortillcr une cui-
<ic, en suparer les cordons. Décorder un vieux
càhic.
DECO
— Délier ce qui était lié avec une corde. Dé-
corder des balles, des paquets.
— SE DÊcoiiDER. V. pron. Être décordé.
DÉCORDONNAGE. s. f. Action de décor-
donner, opération qui consiste à enlever à
coups do marteau la matière qui s'attache aux
pilons d'un mouUn à poudre. Faire le décor-
donnage.
DÉCORDOWÉ, ÉE.part. pass. du v. Dé-
cordonncr. S'empl. adjectiv. Matière décor-
donnro.
I H ( : o 1 1 II o \ M-: II. V. a.l'o conj.Artill. Exé-
'■ii[. I ! . ! liiiage, OU enlever ;'i coups de
111:11; I I .piis'altacheauxpilons d'un
— SE DECouuoNNER. V. prou. Être décor-
donné.
DÉCORÉ, ÉE. pari. pass. du v. Décorer.
S'empl. adj- ;i. P .1 li i i.iicmentdéçorc. Au-
tel magnilii .■. Virginie aimai l à
se reposci^i-: ; ir çeLte fontaine t/i*-
coréc, à la i.ii- iM r iii[i.|ii(! et sauvage. (B. de
St-P.)Lespruues et lus mats étaient richement
décorés. (Anquettl.) La salle du festin était de-
t'ordcet chacun prenaitun vêtement nouveau.
(Chateaubriand.)
— Décoré de. Pendant que je faisais ces ré-
flexions, de grands cris de joie se firent enten-
dre dans toute la place, et je vis passer huit
chameaux décorés de banderoles. (B. de St-P.)
L'église était décorée de roses blanches et
d'aubépine. (M™" de Staël.)
Dans un lieu décoré
De loiit ce qui s'achète,
L'opulence a doré
Jusqu'à voire couchette. (Bébakgeb.)
— Fig. Combien de désirs sont décorés du
nom de volontés ! (Lévis.) Il y aura des excès
proscrits, des vices déshonorés, mais d'autres
seront décorés du nom de vertus; il faudra ou
les avoir ou les affecter. (J.-J. Rouss.)
— Décoré pour. L'orgue remplissait l'église
de mélodie,ct l'autel semblait rfeVore pour quel-
que grande fête. (L. de Wailly.)
— Se dit absolument de ceux qui portent ou
ont le droit de porter une décoration, et parti-
culièrement la croix de la Légion d'honneur.
Officier décoré. Soldat dccnn-. lis sont tous dé-
corés. Il En ce sens, -'.ii.iJ.'.r -■;h^iant. C'est
un décoré. || Les dr, .1 < f. Ceux qui
ont reçu une croix ^|. . ^' < y. .nopensede
la part qu'ils avaieiU i^i i.^c aa.\ cvénements
des 27, 28 et 29 juillet ItsiU.
— Arachn.Se dit de certaines aranéides dont
l'abdomen est traversé dans sa partie supé-
rieure par des bandes de diverses couleurs,
ou orné de grosses taches brillamment colo-
rées. Il DÉCORÉES, s. f. pi. Groupe d'aranéides
du genre épeire.
DÉCOREMEXT. s. m. Action de décorer;
résultat de ccUe action.
* DÉCORER. v. a. 1^" conj.(ét. lat.., decorare:
rai r/, , : . //, . ' , / . Ml 11. ment). Orner, parer,
cil ! . ; il ' ! - i :i . ! une habitation. Dé-
c.i 1 , 1 , .■: \< ■■■■ I untempie. Décorer
un. |, . I h i . 1 un salon,un appar-
l. i, ;i ]>' -. i.iil>iiient. Décorer avcïT
ihli. (j ,1 11 |. i.i\ ic homme a décoré.
cnii ■ ,i ,1 |..i. -:■.'. l..i;.aaLion étroite et ché-
tivu, il Mf kiuL |Ja^ lui due du mal de sa mai-
son. (La Harpe.) Que reste-t-il aujourd'hui des
temples, des stalues,des palais,des portiques,
dont ils avaient décoré celle enceinte? (Bar-
rière.)
— Décorer de. C'est ainsi que j'embrasse le
passé et l'aveniràla vued'un rocher toutbrul,
et que, le consacrant à la vertu par une inscrip-
tion, je le rends plus vénérable qu'en le déco-
rant des cinq ordres de l'architecture. (B. du
St-Picrre.)
— Fig.ÈtrerorneMi'iit.riIi>'r..iiMniMi,( O'iUi
multitude d'étoili;- [ / 1 i miI di;
splendeur lefirm.iii M 1 1 1 ^ ■■■dé-
corait son front et - - i;- ■ .t ~ A. 1,:,. i.hr )
Les cheveux blancs d'un viv'illard sans repro-
che sont une couronne dont le temps a décore
sa tète. (Beauchêne.) Le cygneplaità tous les
yeux; il décore, embellit tous les lieux qu'il
fréquente. (Buff.)
— Fig. Dissimuler sous certaines apparen-
ces. Ils décorent du nom de sagesse leur in-
sensibilité. (Acad.) L'impiété, qui devrait avi-
lir l'éclat même de la naissance et de la gloire,
dcVo;retennoblit l'obscurité et la roture. (Mas-
sillon.)
Toute amitiù Je leurs cœurs est tannie,
El cepeiulanl on les entend toujours
De ce beau nom décorer leurs discours. ("')
— Conférer des honneurs, honorer d'une dé-
coration, revêtir d'un titre, d'une dignité. Dé-
corer de l'ordre de la Légion d'honneur. Déco-
rer du litre de premier gentilhomme. Décorer
du titre de chevalier d'honneur.
— Seditdes titres,deshonneursmcmcsdont
on revêt quelqu'un. La pairie décore une mai-
son. Les titres qui le décorent.
— Absol. Conférer la décoration do la Lé-
gion d'honneur. On a décoré co soldat pour sa
valeur.
— SB DÉCORER. v.pron. Être décoré, eiidiulli.
De nouveaux noms la France se décore, (lié-
ranger.)
— Se parer soi-même. Il se décore du titre
de bainii.
l>K4:oRISME. s. m. Mot employé par M™"
de Sevigné, dans le sens d'Emphase prctcn-
DECO
lieuse : II faut se rendre léger, quitter le déen-
n.siiir de la pruviure.
l>É<:oit \ É, ÉE. part, pass, du v. Décorner.
S'eui|.l, adj Piureau 'décorné. Page décornée.
l>i <.<>;:\i it \. a. l*"» conj. (et. fr.,(/(^, pré-
ii\<- < .1 t ' "//(r).Enleverles cornesd'un
auMi. 1 il ,111 lainxau.Acesmots, Chou-
di. Il I I :.• 1.11 :it -iir ses genoux deux
lai-. ; II, i.ii I 1; I. Il avail champêtre,
d'Ut I I ; . inblaient de force à
dècunur uu l-u.ut. ,Lli. ..l-j Bernard.)
— Loc. pup. Il vente, il fait un vent à décor-
ncr les bœufs. Il fait grand vent.
— Oter ou rabattre les cornes faites aux pa-
ges d'un livre. Décorner une page.
— Jeux. Abattre la marque ou la corne faite
â une carte. Chaque joueur cornait ses caries
et les faisait décorner avec une attention sé-
vère. (Voltaire.)
— SE DËcoRNER. v. pron. Être décorné.
DÉCOROMAXIE. s. f. {de décorer, etma-
7tie). Abus de l'art de décorer. || Tendance :i
proiiiguer les décorations, ou Passion désor-
donnée de Iss obtenir.
DÉCORrORATlox. s. f. (pr. dé-kor-po-
rû-aOK;étym. fr., dé, préfixe privat.,etcorpora-
tion). Action de dissoudre une corporation. |I
Se dit particulièrement de l'action de dissou-
dre un corps militaire. La dècorporalion de la
garde royale. La décorporation des gardes na-
tionales.
DÉCORSELÉ, ÉE. adj. Néol. Qui n'a pas
de corset, de corselet. Figurez-vous don Qui-
chotte à dix-huit ans, don Quichotte décorselé,
sans haubert et sans cuirasse. (A. Dumas.)
DÉCORTICAGE. S. m. Syn. de décorti-
CATION.
DÉCORTIC A\T, AXTE. adj. (rad. décor-
tiquer). Hist. nat. Qui a la faculté de soulever
et de détacher l'écorce des arbres. l| .4u;7V«-
taire décorticant. Espèce de champignon qui
sépare et détruit l'écorce des branches sèches
du chêne.
* DÉCORTICATION.s.f.(pr. dé-kor-ti-ka-
cion). Hist. nat. Action de décortiquer. Effet
que cette action produit. Séparation naturelle
ou artificielle de l'écorce des arbres ou de la
première enveloppe d'une racine, d'un fruit,
d'une semence. La décortication naturelle a
lieu tous les ans pour le tronc du chêne-liè^e
du platane, de la vigne, etc. L'homme emploie
la décortication pour augmenter la densité, la
force et la durée du bois. (Morogues.) || Décor-
tication annulaire. Opération qui consiste â
enlever im anneau de l'écorce pour modifier
la production végétale.
— Chir. Opération qui consiste à séparer une
tumeur des tissus qui l'entourent.
DÉCORTIQUANT, part. prés, du v. Dé-
cortiquer. Qui enlève l'écorce d'un arbre, la
première enveloppe d'un fruit, etc.
DÉCORTIQUÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
cortiquer. S'empl. adjectiv. Arbre décortiqué.
Tronc décortiqué. Fruit décortiqué. Semence
décortiquée.
* DÉCORTIQUER, v. a. l" conj. (ét.lat.,
deroiticare. fonné du préf. de, elcoi'te.v. cor-
//( / , i. .1. ' \ DidaiH. Enlever l'écorce d'un
ail I I II : :>■ enveloppe d'un fruit ou lie
Imiii I . lance végétale. Décorliquer
un .II.'; 1' I li'iuer les noix, les amandes,
les cliâtuignos. Machine à décortiquer.
— SE DÉcoRTifiCER. V. pron. Être décorti-
qué, dépouillé de son écorce ou de son enve-
loppe; se dépouiller de soi-même de cette
écorce ou de celte enveloppe. Le chêne-liège
se décortique naturellement chaque année.
DÉCORTIQUEUR, EUSE. S. Celui, Celle
qui décortique.
— DÉCORTIQUEUR. S. m. Appareil qui sert à
décortiquer les graines de cotonnier.
— Adjectiv. Ouvrier décortiqueur,
* DÉCORUM, s. m. (pr. dé-ko-romm). Ter-
me emprunté du latin, qui signifie Bienséau-
ci\ ntt(.-irpi)ee tmnnète, extérieur de vertu.
F.n'i ■'-■'1- 1 1. ri'lH-n!.' d-'^'^runi. Il est fa-
iiiih ■ Il ■ I I). 1 .■ H-.iir .|';.' .laiis ces phra-
s.- i. !■ ■■■.Miiu. oh--.'i\.'rlodccorum.
\l{\ . :, , .1 i . ui-uui. Oublier le décorum.
DECO
1107
1)1.
; glacC-s,
— Ce mot n'a pas de pluriel.
DECOSTÉE. s. r. Bot. Genre de la famille
des cornacées, formé pour un arbrisseau du
Pérou, dont les tiges volubiles sont garnies do
feuilles Cûrdées,épineuses,dentéesii leur base.
DÉCOSTUMER (SE), v. pron. \" conj. (de
dé, préf. séparât., et costume). Quitter son cos-
tume.
DÉCOTTAGE, s. m. Métall. Mouvement
brusque imprimé au modèle pour en sépai'or
oiile.
DECOITCHÉ, KE. part. pass. du V. Décou-
cber. S'emploie adjectiv.
* DÉCOICIIER. V. n. 1" conj. (et. fr.,(/.'.
prélUc (■\l. i I ' . "i *i'r). Coucher hors tlu
son lit, ci. I' i ■., hors do son logi.-;,
hors do rh il li lier souvent. Décou-
cher plubii 111.-. luis \,n- semaine. Découcher
sans nécessité. Découcher par aiT.uri-. C'-iii.-ii-
tro ne veut point que ses d 'i| ii I. i,ii-
chcnt. Il ne faut â l'homriii , .1 , d^-
sance du globe, que ce qu'il ji .1 in; .1 inr
dans un demi-jour, afin de iii; {• v, ilo •''<< lirr
de sa maison. (B. do St-P.)
— Prov. et fam. Bob mari ne découche point
d'avec sa femme.
— DÉCOuciiEK. V. a. Faire quitter à quel-
qu'un le lit où il couche habituellement, être
cause que l'on quitte ce lit pour nous le don-
ner Je neveux point vous découcher. Je n'ai
garde do vous découcher. Il est familier.
— SE DÉCOUCHER. V. pron. De même qu'on
dit Se coucher, pour Se mettre au lit, il sem-
blerait qu'on pflt dire se Découcher,pour Quit-
ter son lit; mais l'usage n'autorise pas cette
expression, cependant autrefois usitée.
Car en cliasseiir fameux j'étais enhamactié,
Et (lès le point (lu jour je m'étais décamhé, (HouËne.)
— Se dit, dans quelques provinces, pour Dé-
coucher, V. n.
— DÉCOUCHER, s. m. Action de découcher.
— Frais de découcher. Indemnité donnée par
une administration à un employé que son ser-
vice oblige à coucher hors de chez lui.
* DÉCOUDIIE. V. a. 4" conj. irrcg. (et. fr.,
dé. préfixe privatif., et coudre). Se conjugue
comme Coudre. Défaire la couture, détacher ce
qui est cousu. Découdre la doublure d'un habit.
Découdre une robe. Découdre des dentelles.
Découdre une broderie. Découdre une botte,
un soulier.
— Fig. Découdre les lèvres. Les ouvrir, les
desserrer. Il n'osa pas (/(ït'ourfr*; les lèvres. (Da-
mas-Hinard.)
— Absol. Ayant passé la plus grande partie
de la nuit à coudre et à découdre, il se couch i
dans le lit où dormaient Ragotin et la Rancune.
(Scarron.)
— Faire une plaie, une blessure en Ion?,
comme fait le sanglier lorsqu'il déchire avec
sa défense le ventre d'un chien ou d'un hom-
me. Le sanglier, d'un coup de défense, a dé-
cousu le ventre à un de nos chiens. (Acad.)
— Fig. Découdre le style, les idées, les pro-
pos. Il faut découdre et non pas déchirer les
liaisons. Il faut découdre l'amitié et déchirer
l'amour. (Le maréch. de Richelieu.)
— Mar. Déclouer, détacher quelque pièce
du bordage d'un navire.
— DÉCOUDRE, v. n. Ne s'emploie, dans cette
acception, qu'avec la particule eu, et en par-
lant figurément, proverbialement et familiè-
rement, des personnes qui sont en contesta-
lion ou en dispute, et qui en viennent aux
mains ou du moins aux paroles. Avoirà en dé-
coudre. Falloir en découdre. Vouloir en décou-
dre, n découdre avec les ennemis. Allons,
voulez-vous que nous échangions quelques
coups de fleuret? Voulez- vous que nous endé-
cousinns .' f Acad.) Eh bien ! il ne veut point d'ac-
conmvi'lnmiiiii. il veut plaider? il en faut dç-
(Y),i;,' Il ! lire que le prince d'Orange eût
f.iii i iiliiirrfào;«/r<!,onest fortper-
sua I 111 1. .1 i ti ii ta rien. (M"» de Sévigné.)
— Se dit aussi de ceux qui se livrent à des
jeux, il des exercices qui sont une manière de
combat. En découdre aux cartes, aux échecs,
au trictrac.
— Pop. En découdre. S'enfuir à toutes jam-
bes.
— SE DÉCOUDRE, v. prou. Être décousu ; se
défaire de soi-même, en parlant des coutures
qui ne tiennent plus ; manquer par les coutu-
res. Cet habit commence à se découdre. Ces
doublures se sont décousues. Cette robe se dé-
coudra avant peu.
— Fig. Aller mal. Les affaires se décousent,
commencent à se découdre.
_ S(^ n-rn.i.lir, se ri-l.'irhor. L'amitié do ces
,,,.,.,.,1111 i. -iiili .1 I . i.ir.in dont cet amour
,1,. I h...' I.i "iiii' -i i', « iiml chaque jour in-
s,.,,^,i,|,.iniiii i I .■iiiii..ii- lil à ni est très bien
dénielec. iSte-lliu\ e.j
DÉCOUEiVNAGE. s. m. (pr. dé-koutt-najc).
Teohn. Action de découenncr;ce que coûte cette
action; ce qu'elle produit. Le découennago
d'un porc.
DÉCOUENNÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
coucimer. S'emploie adjectiv. Porc découenné.
DÉCOUENNER. V. a. l'^conj. (pr. dédoua-
né: étym. fr., dé, préfixe privât., et couenne).
Techn. Oter la couenne d'un porc.
— SE DÉCOUENNER. v. pron.ÊtfO découcnné.
DÉCOULANT, part. prés, du v. Découler.
Qui décoide. Une liqueur découlant d'un vase.
DÉCOULANT, ANTE. adj. Qui est dans un
étal de découlemenl. D'où découle une liqueur.
N'est "uére usité que dans cette locution : La
terre de promission était une terre découlante
de lait et de miel.
DÉCOULÉ, ÉE. part. pass. du v. Découler.
Et les gouttes, lies fleurs sur leur sein iléeoulées,
Y roulaient cor
t de perles déiilét
('.>
— Fig. Cela serait véritable, si la liberté de
l'homme était une liberté première et indépcn-
dante, et non une liberté dccouléc d'ailleurs,
(liosstiet.)
— Issu. Un sang digne des rois dont il est
découlé. (Rac.)
*DÉCOULEMENT. s. m. Action de décou-
ler, résultai de cette action, flux, mouvement
de ce qui découle. Le découlement des hu-
1108
DECO
meurs. Le découlemcnl do la pituile. 11 est
vieux et imisilo.
* BÉCOULEK. V. n. l^conj. (et., dé, préf.
séparai., et coukr). Couler peu à peu, (le suite
cl lie haut en bas. 1/eau qui découle peu à peu.
Les humeurs qui découlent du cerveau dans
l'estomuc. Le sang qui découle d'une blessure.
Le suc qui découle de la racine.
— Fig. La raillerie, l'injure, l'insulte, leur
iIcmileHl des lèvres comme leur saUve. (La
Bruyère.)
— l'ig Sedil de certaines choscsspirituellos
et morales. Dieu fait découler ses grâces, ses
miséricordes sur nous. Les biens et les niau.^
lU-coiilext d'un même principe, (.icad.)
Fig. Être la conséquence. Une conclusion
découle des prémisses dans une aigumenla-
tion.
— Avec le nom delà chose qui laisse couler,
pour sujet.
Mon front  large gonue
BéciMloil de sueur... (Labautihb.)
— /)ivo«/rr prend l'auxiliaire aiwiipour mar-
quer l'aclion ; l'auxiliaire (7»epour marquer
rétat.
* DÉCOUI*.\GK. s. m. Techn. Action de dé-
couper. Le découpage d'un poulet, d'une pièce
de viande, d'une volaille. Le découpage d'une
étoffe de soie ou de laine. Le découpage d'un
vêtement. Le découpage d'un m.ircf.iu de car-
ton.d'nnereuilledepapier.l. -ii ui. u- .1 mie
feuille de métal. Ledècuuii- i ,i:. H- ,
d'une image, d'une llcur.d'uii 1. --u. ' : 1 me
le découpage. Être adroit d.ii.o le accouiia^'c.
Découpage de lames de couteaux, de rasoirs, à
l'aide d'un emporte-pièce.
DÉCOUPE.s. f. (rad. découper). Eauxet for.
Action de couper le bois pour différents usa-
ges. Découpe et dressage des bois de corde.
DÉCOUPÉ, ÉE. part. pass. du v, Dérnuper.
S'empl. adjectiv. Poulet di i :; I" r lri\ !■
coupée. Satin découpé. TalTi t:
découpée. Maison découpti i
etc. Ayant été découpés avti- . I . i i s i - i ;
— Découpé à. Le balcon était découpe a yiar.
— Découpé en. Je vous montrerai seulement
les tours du château, immenses rochers liecou-
pés en créneaux. (E. Scribe.)
— Découpé sur. Ce dessin a été découpé sur
un journal de modes.
— Fig. La morale et le bon sens, découpés
et répandus en proverbes, en maximes, peu-
vent améliorer les mœurs d'une nation.(Boiste.)
— Proportionné, dont les formes sont élé-
gamment arrêtées. Figurez-vous de grands
yeux noirs, une main magnifique, un pied bien
il f coupé, du feu dans les mouvements. {U. de
Balzac.)
— Blas. Se dit de l'écu semé de figures nom-
breuses, qui sont faites comme des tierces
feuilles renversées, ayant la queue en haut.
Ce terme est syn. de papelonné.
— Bot. Sedit des parties minces et foliacées
des plantes, quand leur bordsemble avoir été
rogné en divers sens. J'y vois les feuilles mo-
biles et finement découpées de nos climats. (A.
Martin.)
— Peint. Se dit d'une figure, d'un groupe,
qui, dans un tableau, se détachent trop bruta-
lement du fond.
— DÉcocpÉ. s. m, lîortic. Se disait d'un par-
terre divisé en plusieurs pièces, carrées, ron-
des et ovales. Un beau découpé.
*DÉCOUPEK.v.a. l"conj. (et. fr.,(;(î, pro-
fixe estract., et couper). Couper par tranches,
dépecer par morceaux. Découper une pièce de
viande. Découper une dinde, un chapon, im
poulet, une perdrix, un faisan. Découper un
lièvre, un quartier de chevreuil.
— Absol. C'est à vous qu'il appartient de
découper.
— Taillader, faire des coupures. Les deux
parties contractantes, après s'être découpe les
bras avec un couteau... (Rollin.)
— Fig.
Quatre nains emplnmés le soutiennent sur l'eau,
El lUcoitpanl les airs jiar un ballemenl d'ailes,
Lui serrent de rameurs et de guides fidèles.
tCoRNElLLE.)
— Partager, Lorsque les douanes, en em-
buscade siir les frontières de chacun des pe-
tits Étals qui rfccoupen/ l'Italie, et à l'entrée de
toutes les villes de chaque État, obstruent la
circulation des produits de Tindustrie, cette
industrie cesse d*être productive, «H tout ce qui
n'est pas prince devient mendiant. (Simond.)
— Fig. Diviser son esprit, le remplirde cho-
ses détachées, isolées. Lors(ju'on n'a plus la
force de faire un livre, on découpe son esprit
en pensées, en maximes. (Boiste.)
— Couper artistement, en petites parties,
en petites taillades. Découper du satin, de la
soie, du velours, du taffetas. Découper une gar-
niture. Découper une robe. Découper un fichu.
— Couper de manière que ce qui reste de
la chose coupée forme une figure. Découper
du papier, du carton, du parchemin, des car-
tes à jouer. Découper avec des ciseaux. Dé-
oufter à l'emporte-pièce. Découper un arbre,
une maison, une fleur de lis. Découper avec
infiniment de S'oûl, avec beaucoup d'li;ibileté.
Les enfants It trouvaient charmant, parce qu'il
leur découpait des silhouettes. (H. de Balzac.)
— Découper une broderie. Découper l'éiofTe
sur laquclfcon a ljTO<ié,en suivant exactement
les contours du dessin.
DECO
— Séparer, détacher, en coupant, les fic,'U-
res du fond pour les reporter ensuite sur un
autre fond. Découper une image,une estampe.
Découper dos fleurs.
Des édifices dentelés
Dècouyail en noir les aiguilles. (V. IIluo.)
— Typogr. Découper la p-isqueUe. Enlever
avec des ciseaux les parties de la frisquette
qui couvriraient la lettre et les vignettes.
— SE DÉCOUPER. V. pi'on. Être découpé. Vo-
laille qui se découpe aisément.
— Fig. Gomme les fantaisies humaines se
découpent! (Montaigne.)
— Se faite mutuellementdes entailles. Deux
cents gladiateurs se découpaient à grands coups
d'épée. (H. de Balzac.)
— Se profiler. Les sralcries suspendues en
l'air se d'-onr^::,::! -i.r le<; f.in.1< .lu .'ipl.'r.ha-
teaub.)Los i ■<'.-•■ ■'.>'. [■■-■-^.Iri :r;n|ik, l^^pta-
gones, lBSi-.-iii''i - !■■- [.■iu|ilrs. Il', I, ■mil iris,
peuàpouS'i/iva/M/.'// Mirlaiialrunl.'l .uilie.
(G. Flaubert. 1 Tout ce cortège, avançant len-
tement, se (/ei-o«pa(( en vivenoirccur sur l'ho-
rizon. (V. Hugo.)
* DÉCOUPEUlt, EUSE. S. Celui, celle qui
Iravailleen découpure.
— Celui, colle qui découpe à table. Merveil-
leux décoitpcur (iiii,loul en détachant lesmem-
liros d'un prili , ,.u, imiiarait un do ses bons
mots ot le I- 1' ■- m, i>. ■.■ une aile, dans l'as-
siette qu'on lu; |,i.-iMii ML. {k. Daudet.)
— DÉcoufELSic-s. 1'. ftchn. Nom de diverses
machines propres a découper.
*DÉCOUI>LEou DKCOL'PLEa. S. m.
Vèncr. Action de decuupler lescliiens; instant
011 on les découplé. Au découplé. Au decoupler.
Sonnerie découpler. Faire le decoupler.
DÉCOl'PLÉ, ÉE. part. pass. du v. Décou
I. iM>ii. I I uple. Chien découplé.
-- ./, , ,' , ■ ■; ,, ■ ; : <!. Kiuplé.JGunc homiiic
!■,_ ■.".i\ Il 'i' lii 11.' I iillii. C'est un gaillard
bien découplé. Ce Garcia était un jeune hom-
me large d'épaules, hiendécoupté. (Mérimée.)
Pour la plupart, les hommes sont bien dé-
couplés, sveltes, agiles. (Id.)
* DECOUPLER. V, a. l" conj. (et. fr., dé,
préfixe extract., et cou;;/«). Détacher ce qui est
par couple, ce qui est accoupK-.N'e sedil i;iicie
i-o.vj;/uleschiens,quilendaieutlourcoiilra»'e-
trangler. (Th. Gautier.)
— Absol. Découplez. Il est temps do decou-
pler. Dès qu'on fut arrivé sur la bruyère, on
découpla. (Acad.)
— Fig. et fam. Lâcher des gens après quel-
qu'un pour le iiiallf.iitir, le harceler, le poui-
sui\ r '. |iri-"U|ilir ili'^ rus SUT quelqu'un. I)è-
( |,;.M I,- hiii-i i -. ,i|mvt quelqu'un. S'il me
fa. lu . ji' iui il-i ■ i]il ■( Il lies gens qui le trai-
— SE DECOUPLER. V. prou. Être découplé.
* DÉCOUPOIIt.s.m.(rad.(/eco»per).TechTi.
Instrument qui consiste en un emporte -pièce
ayant la forme des pièces à enlever, et qu'on
fait pénétrer forcément dans la matière à dé-
couper au moyen d'un marteau , d'une vis ou
d'un balancier.
* DÉCOUPURE, s. f. Action de découper;
résultat de cette action. Taillade faite en guise
d'ornement à de l'étoffe, à de la toîlcadu car-
ton, à du papier, etc., etc. h. ■ ii|.iii i Iim-, dé-
licate, jolie, exacte, belle, p ::i 1' .[inie
grossière. Faire de la dèci II .[ i ' i - do-
coupures. Travailler en dr > ii l.- - sec-
tions elles chapitres qui divisent un ouvrage
historique sont des découpures qui gâtent l'ou-
vrage. (Mézerai.)
— La chose même découpée, la pièce qu'on
enlève de dessus un fond quelconque, en sui-
vant les traits d'un dessin prépare d'avance,
soit qu'on veuille la transporter sur un autre
fond, soit qu'on désire la laisser ainsi k jour.
Découpure a la main. Découpure à l'emportc-
pièce. Cette découpure représente des enfants
tiui jouent. (Acad.)
— Bot. Division des bords d'une expansion
mince et foliacée.
— Constr. Nom donné à des ajourements
faitsàlascie dans des planches destinées à fur-
mer des balcons,des rampes, des lambrequins.
— Techn. Fente transversale dans une barro
de fer.
DÉCOURAGÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
courager. S'empl. adjectiv. Soldat découragé.
Esprit découragé. Cœur découragé. Elle cou-
vre sa tête du casque dont le panache avait
montré à l'armée française découragée le che-
min do la victoire. (B. de St-P.)
— Peut se dire ri Mi i-. : Si les paresseux
et les ignorants il' 1 .! ■ i! I - laborieux et
les habiles, tous II ii i r. : mnt rfiifonra-
jcs, la misère dev II. !i m j. H' i ilu. (Turgot.)
DÉCOURAGE.VI5LE. adj. 2 g. Que l'on
peut décourager, qui se laisse facilement tlè-
DÉCorn \r.E A\T. [lart. prés, du v. Dé-
courager, tjlll lii |'iUI.I.l:i-.
* DÉcoi II v<;|.:.\\ r, ANTE.adj. Quiest
propre à ducuurajj'cr. Obstacle décourajfoant.
DECO
Maître décourageant. Événement découra-
geant. Cela est décourageant. Cet événement
fut décourageant pour sa vertu. (J.-J. Bouss.)
Combien j'insisterais sur ce point, s'il était
moins (/t%o«r«j/e(i«/ de rebattre en vaindessu-
jetsutiles I(Id.) La crainte décourageante vem-
plit l'imagination de fantômes. (Deleuze.)
* DÉCOUR. -\GE.MEiVT. s.m. (rad. découra-
ger). Perte de coura.'e. abattcineiil de co3ur,
prostrationd'âme.r.iii Im-l. i.- :i i - iin-nt.
Tomber dans le (Il I - K I nis
le découragements :■ . . i ma-
gcment. Abandoniiii rnli i [i i-r |..ii ilé-
couiaiji.uii.nl, liii-iiuiagemenlpriifunil, absolu,
exln 111 . Il I II une les autres, il les pousse
jusnu ,111 i.'i I '1 ,iii.//»if/i/. (La Bruyère.) Uuel rfe-
cu:irugiuu-iU [ilus grand que de douter si son
àme n'est point matière'.' (Id.) Quel découra-
gement pour une nation et pour les sujets ha-
biles et vertueux, à qui le vice enlève les grà- ,
ces destinées à leurs talents et à leurs servi-
ces! (Mass.) Lorsque la société marche dans la
route de la raison, c'est le découragement qu'il
faut surtout éviter. (M™" de Staël.)
* DÉCOURAGER. V. a. 1" conj. (et. fr.,
dé, préfixe privât., et courage). Le g est suivi
d'un e devant a, o. Nous décourageons. Je dé-
courageais.Décourageant. Olerlecoucuge^abal-
tre l'énergie. Décourager quelqu'un. Col acci-
dent, cette DouveMedécouragea fort les soldats.
(Acad.) L'extrême perfection décourage ceux
qui 11. I rli i.i lis modèles. (Boiste.) Découra-
!li'i - lis et favoriser l'ennemi. (Mas-
sii: . li . . i.i/f' les poètes par mille contra-
d.iii..ii-, ,1.1 l;i:iy.)
— Oter l'envie de faire quelque chose. Dans
cette acception, il a presque toujours un com-
plément indirect, marqué par la préposition
de. Décourager quelqu'un du travail ou de tra-
vailler. Décourager le goiit, l'esprit, la vo-
lonté.
— Arrêter l'essor de, en parlant des choses.
Décourager le vice. Décourager les beaux-arts.
Décourager l'industrie.
— Absol. L'espérance trompée accable et
décourage. (Volt.)
— SE DÉCOURAGER. V. pron. Perdre courage.
Il se décourage au premier obstacle qu'il ren-
contre. (Acad.) Les soldats se décourageaient.
(Volt.) Qu'il ne se décourage point par les rè-
gles austères qu'on lui prescrit. (La Bruy.)
DÉCOURA\T, ANTE. adj. Bot. Dont les
bords se prolongent sur la tige. Feuille décou-
lante. Partie dècourante. On dit mieux décur-
rcut.
DÉCOURBÉ, ÉE.part. pass. du v. Décour-
ber. S'empl. adjectiv. Planche décourbée.
DÉCOURBER, v. a. l'» conj. (et. fr., dé.
préfixe privât., et courtier). Didact Redresser
une chose courbe. Décourber une perche. Dé-
courber un bàlon. Décourber une tige de fer.
— SE DÉCOURBER. v. pron. Élfo dècourbé,
être redressé.
DÉCOURONNÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
couronner. S'empl. adjectiv. A qui l'on a en-
levé la couronne. Roi découronné. Reine dé-
couronnée. Il s'agissait d'être traînés, eux et
leurs enfants, au char du vainqueur, et, la
lèle découronnée, de repaitre les avides regards
de la populace romaine. (Merc.)
— Fig. Les arbres, découronnés et chauves,
tombent en poussière. (Thoré.)
— Art milil. D'où l'on a balayé les troupes;
dont on a emporté les fortifications. Hauteur
découronnée. Position découronnée.
DÉCOUKON.XEMENT. s. m. (rad. décou-
rouner). Action d'enlever la couronne.
* DÉCOUIIONNER. v.a. 1'° conj. (et. fr.,
dé, préfixe privatif, et couronner). Enlever la
couronne. Docoiironner un empereur, un roi,
une reine, un prince souverain.
— Fig. Enlever le prestige. De quel droit
viennent-ils rf(;fO«ro««cr ma gloire ?(V. Hugo.)
— Fig. Enlever la cime de. Le vent a dé-
couronné cet arbre. (Acad.) Le temps a décou-
ronué cet édifice. (Id.)
— Art milil. Balayer une hauteur, en chas-
ser les troupes; prendre les fortifications qui
la couronnaient, lui servaient de défense.
— SE DÉCOURONNER, v. proH. Être décou-
ronné, renoncer à la couronne.
— Par extens.Se dit d'un arbre ou d'un édi-
fice qui perd sa cime, son couronnement.
* DÉCOURS, s. m. (et. fr., dé, préfixe di-
min.; lat., cursus, cours). Déclind'une maladie.
— Astron. Diminution successive dans la
grandeur apparente de la lune, depuis la pleine
lune jusqu'à la lune nouvelle. La lune est en
décours, dans son décours, commence son dé-
cours. Je n'ai point passé de décoiirs sans
prendre au moins deux pilules avec la petite
eau. (M"» do Sévigné.) Des herbes qu'ils vont
cueillir, au décours de la lune, dans le cime-
tière do Serpoukhof. (Mérimée.)
DÉCOUSU, UE. part. pass. du v. Découdre.
S'emploie adjectiv. Habit décousu. Manche dé-
cousue.
— ri ' Qui n'a pnini rlc liaison, qui est sans
siiil.. >uli.i|i,.|, 11-11, lii-i .lins ,lri..,ii^ii. Pro-
li,i, 1. ...,ii-ii-.,l'lii.i-. - ,i,.i-.iii-i|..- IjiHlIrc des
dé-
cousue. H laiit que la nari-ation ne soit point
décousue. (Racine.)
— Se dit même des personnes dans un sons
analogue. Ccst une personne décousue. C'est une
DECO
personne qui n'a ni ordre ni fixité dans les
idées,
— Décousu dans. Je suis décousu dans mes
souvenirs, parce que voici une époque de ma
vie oii ils m'inondent. (G. Sand.)
— Vie décoii-'iue. Vie d'un homme manquant
d'ordre, d'esprit de suite.
— Affaires décousues. Affaires en mauvais
état. Quand mes affaires seraient si décousues
qu'il n'y aurait plus rien d'entier. (Malherbe.)
— Art vétér. Cheval décousu. Cheval dont les
mcmLires sont en disproportion avec le reste
du corps. Il Cheval dont l'attache de la tête à
l'encolure estmarquéed'unsillon trop profond.
— Véner. Chien décousu. Chien blessé, soit
d'un coup d'andouiller de cerf, soit d'un coup
de défense de sanglier.
— DÉCOUSU. S. m. Défaut de liaison, de suite,
dans le langage et l'expression des idées. Le
décousu du style. Le décousu de la conversa-
tion. Trouver du décousu dans les propos de
quelqu'un. Être frappé tlu décousu qui règne
dans les idées d'un écrivain, d'un philosoplie.
Je remarquais du décousu Aims ses propos, et
je voyais bien qu'il avait l'esprit préoccupé.
(Acad.) On passe le rfâ;oîWK à Montaigne, parce
que tout lui va bien (Le prince de Ligne.; La
multitude des traits détachés forme pi'ècisé-
ment ledécousu du style. (La Harpe.) Sénèque
et Diderot ont l'un et l'autre une exaltation
froide, un décousu qui laisse douter s'ils sa-
vaientencore le lendemain ce qu'ilsatïirmaient
la veille. (Petit.) Soyonsamis,etexcusezlerfe-
cousu de ma lettre. (Mérimée.) Ce qui décon-
certait surtout sim examen, c'était le décousu
de la conversation. (A. Daudet.)
* DÉCOUSURE. s. f. (rad. découdre). En-
droit décousu de quelque linge, de quelque
étoffe. Ce n'est qu'une decousure. Ladécousure
de mon habit. Raccommoder une decousure.
— Véner. Blessure que le cerf fait aux chiens
avec son bois, le sanglier avec ses défenses.
DÉCOUVERT, ERTE. pari. pass. du v.
Découvrir. S'empl. adject. Qui manque de ce
qui couvre habituellement ou de ce qui de-
vrait couvrir. Avoir la tête découverte. Lne
maison découverte. Vase découvert. Ils ne sa-
vent pas que c'est une femme dévouvcrteet non
une femme nue qui est indécente. (Diderot.)
— Être découvert, en parlant d'une personne.
Avoir la tète nue.
— A visage découvert. Sans masque, sans
voile. En Orient, les femmes ne vont jamais à
visage découvert. \\ Fig. Sans rien déguiser.
Une prudence qui marche à visage découvert,
(Corneille.)
— Pays découvert. Pays où il y a peu d'ar-
bres. La Beauce est un pays découvert. (Acad.)
S'il ne pouvait les arrêter, il plantait sa croix
dans un lieu découvert. (Chateaubriand.)
— Exposé. Nous sommes trop découverts aux
attaques de la fortune. (Boss.)
— Trouvé pour la première fois. On comptait
deux royaumes quand l'Amérique fut décou-
verte, et encore dans ces deux royaumes on
n'avait pas inventé l'art d'écrire. (Volt.)
— Trouvé. Ce billet découvert suffit pour vous
confondre. (Mol.)
— Aperçu. Navires découverts à l'horizon.
— Découvert de.
Le mallieiir fut que tout ce beau ménage
1-ul déiouicrl d'un logis prés de là. (La Fo.nt.)
— Découvert par. L'Angleterre a été décou-
verte par les Phéniciens. (Voltaire.) L'ranus,
planète récemment découverte par Herschell.
Xibes.)
— Art milit. Ville découverte. Ville dépour-
vue de fortifications et dégarnie de forces qui
pourraient la défendre.
— Bol.Se dit des fruits qui sont entièremenl
nus. La cerise est un fruit découvert.
— Entom. Se ditdes ailes des insecles^quand
elles dépassent les élylres. Les ailes des forfi-
cules sont découvertes.||Se dit des élylrcselles-
mèmes, lorsque, comme cela a lieu dans beau-
coup d'hémiptères homoptèrcs, elles ne sont
point couvertes par un mésothorax scutctli-
forme.
— Ilort. Allée découverte. Allée dont les ar-
bres ne font point le dôme, ne se rejoignent
pas par le h:uiL.
— Mar. /.' /^ . . '/ 1 •\!rrf. Bateau non ponté.
Il Balteih I hiiiit lie placée sur le
pontsuii.:. .1 i; r. dccourcrtes. Roches
que la luui l.ui.^L a :ruc a U marée basse.
— Procéd. A deniers découverts. En déniera
comptants. Oflfrir une somme d'argent à de-
niers découverts.
— DÉCOUVERT, s. m. Terrain sur lequel il
n'existe aucune construction, ou qui n'est pas
boisé. A peine çà et là aperçoit-on quelques
grands découverts; partout ailleurs ce n'est
qu'un entassement confus de maisons. (L.Re/-
baud.)
— Insouciance de se cacher. La table de
Pierre le Grand était souventpeu décente, sou-
vent aussi avec un découvert d'audace et d'un
roi partout chez soi. (St-Simon.)
— Ensemble des opéralionsde bourse faites
à découvert.
— Déficit. Combler un découvert. Parer au
découvert.
— Découverts du Trésor. Dépenses décrétées
par le gouvernement sans qu'aucun crédit soit
voté pour les couvrir.
— A découvert, loc. adv. Sans être couvert.
DECO
Élrcàdéomivoi
Il ny r>vr,il ni i
il.'l.Uil .l.-liril.
t, so promi^n
irl.'^ ni frnr
or A (léc-.nivpi-t.
ï-'a.l 1.-- |,.,M
.•Vilrrn.ltivrmrlil
— Fi;,' MaiJil.
pai-ailix' a (/<■.. /'/
t.iilll.'ui.-o.ar.
a deniiirrrl.
Mr 1,1, rlai
,v7arrii\ ,|U
l'a-.-. lU r,,i,
riiirnl. Voulant
I.' rlirn-hcnlde
1>].>
.1;m
VAd .lit (|illl \ov,ul ;i ^l,'i-nni'r,l ir. \riil,'. ,|ii
çlin-.[|,lMlMlir, llivli. I...l]rip,r.,,nl lil\,C^.-
J'ai vu son cœur à dccuuvcrt tUiib culte cruelle
aventure. (M"»" de Sévi|^né.)
— Artmilit. Sans qm- i ieri garantisse du feu
clcrennniii. Tii. ,i 1. un l'iin^ la tranchée.
Attaquer a .!■■ ■■■!.■ ■ !-;: i lune.
— Bmui- 1 ' \ 1 ndre des
litres qu'où ],.■ i,..--,M,. y.,^, in.ii^ qu'on a l'in-
tcnlion de so ^>rni_-uror [tuur le ji>ur de la livrai-
son. \\Acheler a découvert. Acheter sans argent.
— Comm. Être à dèconvert. N'avoir aucun
g:.ig'C de sa créance.
* DÉCOUVERTE. S. f. Action de décou-
vrir. La découverte d'un pays,dunlrésor,d'une
mine, d'un remède, d'un moyen physique. Faire
une découverte. Travailler à une découverte.
La feinte est un pays plein de terres désertes ;
Tous les jours nus auteurs y font des découvertes.
(La Fontaine.)
— Par exlens. La découverte d'un secret. La
découverte d'un complot. La découverte d'un
mariage,d'unealliance,d'un projet quelconque
entre plusieurs personnes. C'est à ces grands
efforts qu'il doit la découverte d'une vérité
que, etc. (Massillon.) Nous nous applaudissons
d'une découverte qui vient confirmer nos soup-
çons. (Id.) Celui qui se jette dans le peuple ou
dans la province y fait bientôt, s'il a des yeux,
d'étranges découvertes. (La Bruy.)
— En parlant des personnes. La découverte
d'une personne qui était cachée, ou dont on
ignorait la demeure. I! est honteux qu'il y ait
des récompenses attachées à la dcciniverledGs
malfaiteurs, et qu'il n'y en ait pas pour la dé-
couverte des malheureux.
— Invention d'une chose utile ou dlfQcile â
trouver dans les sciences ou dans les arts. La
chose elle-même qu'on a découverte à force
de recherches. Nouvelle découverte. Grande
découverte. Utile découverte. Heureuse dé-
couverte. Découvertes astronomiques. Dé-
couvertes physiques. Découvertes chimiques.
Ladecouvertedelapoudreacanon.il y a beau-
coup de découvertes probables qui boulever-
seront nos systèmes scientifiques. (Boiste. )
Éblouir les esprits par de nouvelles découver-
tes. (Mass.) Le moyen de faire des découvertes
est de chercher toujours. (Stobée.) On deman-
dait à Newton comment il était parvenu à faire
tant et de si grandes découvertes. — En cher-
chant toujours, répondit-il. (SaU.)
— Ouverture des portes d'une ville. A l'heure
de la découverte, ils rentrèrent en ville. (J.-J.
Rouss.) Inusité en ce sens.
— Art milit. Action de reconnaître le pays
ennemi, le lieu où sont actuellement les enne-
mis, leur contenance, leur nombre. Aller à la
ducouverte. Envoyer â la découverte, à la dé-
couverte du pays, à la découverte de l'armée
ennemie. \\AUer à la découverte. Aller recon-
ntaire la position de l'ennemi, et, par exlens..
Faire une exploration quelconque. Il alla faire
la découverte de l'île. (Kacine.)
— Escr. Action de se découvrir, de donner
jour au fer de son adversaire, en ne s'eCTayant
pas bien sous les armes.
— Mar. Bâtiment léger envoyé à une cer-
taine distance, en avant ou sur les ailes d'une
escadre, pour observer les mouvements de
l'ennemi, pour découvrir la terre ou un danger
que l'on redoute. |] Matelot en vigie au haut du
mât.
— Théât. Châssis de décor dont on se sert
pour boucher une fenêtre ou toute autre ouver-
ture, dans le but de soustraire les coulisses â
rindiscrélion du dehors,
— Syn. comp. découverte, invention. La
découverte tient plus de la science et étend nos
connaissances. On découvre une chose qui exis-
tait déjà, mais dont on ignorait l'existence.
I,'nur«^ion tient plus de l'artet ajoute aux se-
cours dont nous avons besoin. On invente une
chose qui n'existait pas, un procédé nouveau.
DÉCOUVEUTURE. s..f. (rad. découvrir).
Vieux mot qu'on employait aans le sens de
Découverte.
— Action d'enlever la couverture d'un édi-
fice.
DÉCOUVRANT, part. prés, du v. Décou-
Le voyageur, de loin découvrant leurs travaux.
D'une heureuse peuplade a cru voir les liameaiix-
(DtUU.E.)
DÉCOUVRANT, ANTE.adj. Qui découvre
facilement. Vous savez que je suis (Iccouvranle
quand je suis en quelque soupçon. (La com-
tesse de Maure.)
DÉCOUVRE.MENT. s. m. Action de dé-
couvrir.
— Mécan. Grandeur de la partiedu conduit
de vapeur qui mène au cylindre, découverte
par la barrette du tiroir.
*I>ÉCOUVREUK.s,m.(rad.rfc<m/!;n)-).Ce-
lui qui fait une découverte. Se dit particuliè-
rement des voyageurs qui découvrent de nou-
DECO
l.T .1,. III. ■un; celui qui un ctait le vain.pi.-ui.
(Voltaire.)
* DÉCOUVRIR. V. a. 2" eonj. (et. fr.,f/(',
I.r.-tiv .-vhM.'l . .-1 vournry {> v.-rli.- «.■ .-..n-
aiitre.
■ Prov. îiécoHvr
i autel pou
— Découvrir sa lête. Découvrir sa poitrine.
N'attendez pas que j'ouvre ici une scène Ira-
gique,{jue je découvre ce corps paie et sanglant .
(Fléchier.) Un continuel sourire découvrait ses
dents. (G. Flaubert.)
— Laisser voir ou laisser trop voir. Décou-
vrir sa goi-i^e, sa poitrine, ses épaules. Dans
cotte acception, il ne se dit guère que des fem-
mes, et mieux encore avec le verbe pronomi-
nal. Se découvrir la gorge.
— Arg. et fig. Découvrir la peau. Faire avouer
une chose à quelqu'un.
— Découvrir le pot aux roses. Découvrir une
intrigue secrète. Il a mis le doigt dessus ; il a
découvert le pot aux roses. (Volt.)
— Oter, écarter ce qui mettait à couvert,
ce qui protégeait, ce qui servait de défense,
principalement en termes de guerre. Décou-
vrir un coi'ps d'armée. Découvrir son infante-
rie. Découvrir une place, une ville de guerre.
Découvrir les frontières.
— Trouver une personne qui était cachée.
Doestivrir un voleur. Découvrir un débiteur.
— En parlant des animaux. Dés la veille, on
avall découvert la retraite des cerfs, â leurs
fumées et à leurs abattures. (.\ -B. Saintine.)
—Découvrir quelqu'un. L'apercevoir, le trou-
ver, en parlant d'une personne qui se trouve
dans un endroit peu apparent. J'eus beaucoup
de peine à le découvrir dans l'humble coin de
bureau rainistériel qu'il occupait. (Gér. de Ner-
val.)
— Trouver uneclin^.' ,|ijl n'.;i tir [.n^ l'.iiiniie,
qui était cachée, iu: Il ■ \' i i;: un. mirn;
d'or, d'argent. Dé'-^'ir. I M .,■,. ■ n .■!.■ .ir mar-
bre, de pierre, de i'I.i'; ■■ l»-.- ■n. i n un ti'.sor.
Découvrir des sourcus.
— Fig. Parvenir à connaître ce qu'on tenait
cache. Découvrir un secret, un dessein, une
conspiration, un complot, un mv^t-TO-II ifému-
vrait les entreprisr-- \'-- ]A\\< r n i,,r^ I'..ks.)
Ils ne disent pjs [nvri-. m. m mw y\^..'-<- qui
leur a été confiée, ma.- il- pu hnt <-\ .ui-^Tit
de manière qu'on i, ,/,,.,■- .!,■ ^.ut-inéine-
(La Bruy.) Le senlinn i i i ,.i|, u\- d'un père
qui découvre le nim ' n M""* Camp.)
n.ii,5an5i>"ii'c, 3u ir.T , - .1. .',... .le Claude.
Arnauld.des novateurs u. ,lc,mu,c6 la iraude. (Uoii..)
— Se dit aussi de tous les pays inconnus
sur la terre, et de tous les astres qui rnultnit
inaperçus dans les cieux. Di'fnnvrir if Mrr^il,
l'Amérique, l'Océanie, les il' - M n [i \u--
couvrir une comète, des eln:l \ .us
découverlune infiniléde piiiir-,>,.i,, ^ im^i.)
La France est un pays inconnu qn il lauL laite
rftffOwnV par les Anglais. (Méry.) Les Portugais
ayant découvert la route des Indes, s'établirent
à Macao. (Ghateaub.)
— Ayant pour sujet un nom de chose. Com-
bien les lunettes nous ont-elles découvert d'ê-
tres nouveaux ! (Pasc.)
— Voir, a[ni .', .il Mil.' .■■[.■iil.ir.^iirlniii de
loin ou d'un : . ■ , ■ !>■ . . i .'ninrnsiie
du déserLI>' . i ■ i ' i ■ . I '■■■:■. i n' i,ii vas-
te Ik
unequanlilOsuii'n.Tiaiilfirilos 'le loutesgran-
deurs. (Barth.) Pendant l'hiver, la navigation
est très dangereuse sur des côtes si basses
qu'on n'y découvre pas la terre de deux lieues,
pour peu que le temps soit obscur ou Je ciel
chargé de nuages. (Rayn.) De ses retranche-
ments il découvre les vôtres. (Racine.)
— Absol.
Nous serions au logis beaucoup moins sûremenl;
Ici de lous côtés on découvre aisiînienl,
El nous pouvons parler a*ec toule assurance. (Mol.)
— Dans un sens analogue, Commencer seu-
lement d'apercevoir. Découvrirun cap. Décou-
vrir les vaisseaux de la flotte ennemie. Décou-
vrir la terre. Décotivrir la tête de l'armée en-
nemie.Il rfc'fOHPrc de loin un homme. (La Bruy.)
— Fig.
Demain, sans différer, je prétends que l'aurore
Découvre mes vaisseaux déjà loin du Bosphore. (Bac.)
— Se dit, dans un sens analogue, des nou-
velles connaissances qui s'acquièrent sur les
personnes ou sur les choses. Découvrir les se-
crets de la nature. Découvrir des vérités <lans
la médecine, dans les sciences. Découvrir la
circulation du san-. D-'cniivrir d. s v. rit.s in
(M''
euxprendr.Mi,
-Fig. I».r,M
DECR
den.is,:.,vrtd.-gramlrnr. (M.)
— Fig. Donnera connaître ses desseins, ses
intentions, et les moyens d'exécution. Il nous
a découvert ses projets. Dieu nous découvre
sa volonté par les événements. (Pasc.)
— Découvrir son cœur, son âme. Confier ses
sentiments, ce qu'on éprouve de plus intime.
— Découvrir à. Je lui ai découvert mon cœur.
{Acad.)Dieu lui rf^tour;-//// dans ses peines l'or-
dre secret de sa justice. ;_Boss.) Que ne puis-jc
vous découvrir ici ces inclinations généreuses !
(Fléchier.)
Mnis su
Dècouvr
— Découvrir à... par. Dieu nous découvre sa
volonté par les événements. (Pasc.) Dieu vou-
lait nous découvrir par un grand exemple ce
que peut l'hérésie. (Bossuet.)
— Dccni/mr à... que. Dus traitements indi-
?:y\r^ In, d,\.,unrnl .|n'rll.' •■^\ !.. .lupe d'une
/' ■ ' ■ ' j . ■ '!< rouvre que
I'' l'i :'■ ■ . - ..! !■■ 1.' 11 'II' 11- --i Miperllcicl.
fi^' ^ / /i que kujuinmunauté entre
1''^ ! I lumencc avec la pensée de
/' ' : :■ ! !>'? quelle adresse n'usa-t-îl
P'i^ ! ;r si le désirqu'ils avaient de
S'' I' 'u était une resolution cons-
laiilf •' I h-i'li).'; .
— Faire ronn.iilrc. rendre publie, dévoiler.
Je n'écris que pour découvrir vo?^ dussi-Mi*^, et
les rcndie inutiles en les dcvourmul. [Vi\sr.7x\.)
Découvrir le faux et le ridicule qui se rencon-
trent dans les objets des passions. (La Bruy.)
D'ordinaire le délateur découvre plus ses pro-
pres vices que ceux des autres. (Mass.)
—Dans le même sens, avec un nom de chose
inanimée pour sujet. Cela découvre assez l'es-
prit de votre société. (Pasc.) Sa mort a décou-
vert le secret de ses affaires. (Boss.) Ses traits
découvrent la complexion et les mœurs, (lia
Bruy.) Une chose folle et qui rfc'coHrr^ bien no-
tre petitesse, c'est l'assujettissement aux mo-
des. (Id.) Le bon esprit nous rft'6'0ï(yre notre de-
voir. (Id.) Rien nerfe'fOHi'/r tant le fond du cœur
et de la conscience des hommes, que leurs dé-
sirs. (Fléch.) La foi lui découvre tous les pièges.
(Massillon.)
— Jeux. Découvrir son jeu. Laisser voir ou
montrer ses cartes. [| Parcxtens. Jouer de ma-
nière à faire connaître son jeu. îj Aux échecs.
Découvrir uiiepièce. La dé;4:arnirdcs piécesqiii
devraient lacouvrir. Si^nilie aussi La dégager
-ie ce qin l'empêchait d'agir. [| Au trictrac, /)(■-
couvrir une darne. Laisser une dame seuledans
une case, en sortequ'elle peut cire battuopar
l'adversaire. De même, on di t /)c6'o?«T/r .so«ycH.
— Grav.Dépouiller ta planche de son vernis,
après que l'eau-forte a suffisamment mordu.
— Techn. Nettoyer un outil trempé, en le.fl-
chant à plusieurs reprises dans un morceau
de pierre ponce.
— DÉCOUVRIR, v. n. Mar. Se dit des objets
que la mer laisse à découvert en se retirant.
Ce rocher découvre beaucoup. Ce banc,ce haut-
fond, découvrent.
— Techn. L'acier découvre. Se dit lorsqu'en le
trempant, l'a^-ierperd la pellicule noirâtre qui
s'était formée par son contact avec le charbon
ardent.
— SE DÉCOUVRIR. V. pron. Oter ce dont on
est couverl. Ce malade s'est découvert en s"a-
gitant dans son lit. (Acad.)
— Particulièrement, Oter son chapeau, son
bonnet,sa casquette. Se découvrir devant quel-
qu'un. Se découvrir dans une église. U se dé
colore dès son antichambre. (La Bruy.) Boër-
haave se découvrait en parlant de Dieu. (Sali.)
— Devenir serein. Le ciel se découvre.
DECR
1109
— 1 " 1 ■ 1 1 1, aperçu. Les monis Feli-
c(^.' i|i|ii-lé3 les Alpes du Nord, .se
(/(■<" ' I I i cinquante lieues tic dis-
tau. - l; ■:■ -i-l'.j
— .Si' r.uro connaître. Si Dieu se dccmirrait
continuellement au.'C hommes, il n'y .tiirait
pas (le metite àleconnaîti'e;ct, s'il ne ^cdccun-
rï«i/ jamais, il n'y aurait pas de foi. (Pasc.)
— Faire part de ses sentiments, de ses pro-
jets. .Se découvrir à quelqu'un.
Soiiiïrez, pour vous parler, madame, qu'un amant
Prenne l'occasion Je crilicnreus inslanl,
El se découvre â vous de la sincère flamme...
(Molière.)
— Art milit. S'exposer aux coups, au dangei',
au lieu de se tenir à couvert derrière les re-
tranchements. Cet officier se découvre trop.
— Escr. Donner prise à. son adversaire, en
ne se tenant pis hiprn cniis les armes. II eut
l'imprudenr.. il. s, il/, fuirnr.el reçut un coup
d'épée dans I i l'iii m- \imi|.)
— .Svn. .Mtijii !■ \ l; II:. TROUVER. On f/:--
DKCIt.AMIMLLE, ÉE. p,art. pass.du vDc-
ranipil 1er. S'empl.adjectiv. Soie tiécrampillée.
pille
I DKCRAMI'ILI.KIt. v. a. i" conj. (pr. lié-
'■ ." ; < //'■■.// mouill.). Techn. Démêler la soie
■ Heaétépasséeàla teinture. Décram-
CRAMWi.LEH. v. pron. Être dùcram-
DÉCHAMI'ONIMÉ, ÉE. part. pass. du v.
Décramponner. S'empl. adjecliv.
DÉCU.AMI'onnEH. v. a. Ir. conj.(ét. fr.,
ae.préllxe extiaet., et cramponner). Techn. En-
lever les crampons.
— Faire lâcher prise à quelqu'un qui s'est
ci-amponné.
— nÉCRAMPONNER. V. n. Lâcher prise.
— SB DÉCRAMPONHeR. V. pron. Être décrain-
ponné. Lâcher prise de soi-même, en parlant
de celui qui s'est cramponné.
DKOR.*SSK,ÉE. part. pass. du V. Décr.is-
ficr, S ' ir,f,| 1 ij, '.]'.- \;. ,._.,^ décrassé. Hains
duri- 1 i . I II. ■ !•
. ' ' I ' lisidéré comme ah-
y-'-l'-'t lui-, I ;':,.■ M II, i.. iiMvaillait aussi pour
le iieiipl.' de l'aiis; qui n'était pas encore dé-
crassé. (Volt.)
DÉCRASSE.MEM'.s. m. Action dedécras-
— Fiiç. Action de passer d'un état abject ou
miséralile à un état plus relevé. La charge de
son père était, avant la sienne, le premier dé-
cras.'iement de sa bassesse. (St-Sim.)
* DÉCRASSER, v. a. l" conj. (et. fr., dé,
préfixe extract., et cra,sser). Oter la crasse. Dé-
crasser la tète, le visage, les mains. Décras-
ser la po«u.
— Absol. Les bains servent à décrasser.
Cette pâte décrasse parfaitement.
— Décrasser du linge. En (".ter, avec une pre-
mière e«u, la plus i;raii(le saleté.
— Fif. Débarrasser cjuelqu'un de ce qu'il a
de rude, de grossier ; lui donner les manières
du monde. Polir, former, façonner aux bons
usages, aux belles manières, un homme gros-
sier, mal élevé, un lourdaud, un rustre. Dé-
crasser un jeune homme Mettre un enfant .lU
collège pour le décrasser. II faut bien un peu
décrasser un pédant. (Volt.) Monsieur le m.tr-
quis, voilà un homme que je vous iluime a dé-
crasser. (Boissy.) J'avais cru qu'en épousant
une fille de condition, cela le décrasserait.
(D'Allainval.)
— Dans le même sens. Se dit du caractère,
de l'esprit. Il faut prendre garde d'elTacer les
caractères, quand on ne veut que les décras-
ser. (Montaigne.)
— Dans un sens analogue, [i r.r.. i lu i. licf
par un titre, par une char;,'. . i . i.-,
â une personne de basse cuiii i ": ;,[ .i
peinedeledctrûWffr, il est 'Il I ' i ,' ii i 'le
son nouveau titre. (Acad.)
— Reprendre une étude, se remettre à une
étude qu'on a diseontinuée depuis longtemps.
Décrasser son latin. \\ Dans un sens analogue,
Décrasser su jiiémoire. L'exercer.
— SK DÉCRASSER, v. pion. Se dit dans les
divers sens du v. actif. Prendre un bain pour
se décrasser. Jeune homme qui commence à
se décrasser.
Car je suis riclic.Or, beau-père, écoulez,
Pour lionoreren moi mon mariner.
Je me décrasie, et j'acliéte au bailliage
L'emploi brillant de receveur royal
Dans le grenier à sel... (VoiTAniE.)
— Prendre des manières polies. N'allez-vous
pas dans le temple du goût vous décrasser?
(Voltaire.)
— Passer d'un état regardé comme miséra-
ble à un état plus relevé. Montanos avait été
niarcliami et s'était retiré du commerce, au-
tant i'"ii -I i!'', ( .A ver que pour vivre plus tran-
quii:. : ',: I. -,.._'.)
1)1. < 11 \\ \ 11:. ÉE. part. pass. du v. Dé-
sa cravate, ou â qui l'on
aie.
DECRAVATER. v. a. 1" conj.(de rfe.préf.
extract-, et cravate). Oter la cravate. || Déran-
ger la cravate.
— Décravater quelqu'un de rire. Le faire rire
aux éclats.
— SE DÉCRAVATER, v. pi'on.Otersa cravate.
Il Déranger sa cravate.
DÉCRAYONNAGE, s. m. (de rfc, préf.ei-
tract., et o'cyoH, signifiant mélange d'argile et
de sable). Action de décrasser un appareil.
DÉCRÉDITÉ, ÉE. part. pass. du v. Décré-
diter. S'empl.adjectiv.Qui a perdu son crédit.
Homme décrédité. Commerçant décré.iiié. Ils
disparaissent tout à la fois riches et dêen'dilés.
(La Bruy.) Toutes ces extravagances, ou ridi-
cules ou affreuses, se perpétuèrent chez nous,
et il n'y a pas un siècle qu'elles sont décrédi-
Ices. (Volt.)
— Décrédilé dass. Décrédilé déjà dans lous
les partis, le duc d'Orléans, incapable désor-
mais de servir le roi, était incapable aussi de
servir la République. (Lamart.)
* DÉcnÉDITEME\T.s. m. Action de dé-
■IT.'
Mil.
el".^''■ i(iM' le ilcircdilemciU du genre hurnaiii
(La Bruyère.)
* DBCUÉDITER.v. a. !'• CODJ. (étym. fr
1110
DECR
dé piéQw privât., el <-to/i/.-i). Olcr le créclil.
Faire perdre le crédit. La mauvaise toi decro-
dile les marchands.
— Faire pei-drc i iiuclquiin laconsidCM-ation,
l'estime, l'autorilé. VoccaskmAcilécréditeriw
ennemi. (Mass.) Unissons-nous pour le ilecre-
iiler. (La Bruyère.)
— Se dit dans un sens analogue, en parlant
des choses. Le peu d'estime que mentent les
novateui-s décrcdite leur doctrine. I/esprit de
parti décrie les personnes pour venir plus ai-
sément à bout de iéaèilitfr leui-s opinions.
(Beaurée.)
— .tbsol. L'inconsistance dèerédile (Litt.)
— SE DÉCRÈDITER. V. pion. Pcrfre le crédit,
l'estime, la considération, linnuencc, etc. (.et
homme se déciédite. Celle opin on se decre-
dite.Cotti- doctrine commencer scducrediter.
Ce roméde s'est tout à fait décrédité.
— Syn. conip. DÈCRÉDiTER, DÉCRIER. Vcçré-
diter.c'esl parler contrequilqu'un de manicie
à lui faire perdre le crédit qu'il a. On decre-
dite un homme datTaires en publiant qu il est
ruiné. Décrifr, c'est crier contre quelqu un et
en dire du mal. On décrie une femme en a
faisant passer pour une personne de conduite
légère.
DÉCIIÉ.M.AGE. s. m. Une des opérations
qu'on fait subira la soie.
DECKEMENTUM. S. m. (pr. dékré-min-
tomm\ knc. médcc. Mot lalin qui signifie De-
croissement, et qui s'employait autrefois pour
exprimer la période déclinante d une maladie.
DÉCItÉMER. V. a. l" coiij. Syn. peu usité
d' ÉCRÉMER. ,
DÉCRÉri, lE. part. pass. du v. Décrépir.
Dont on a enlevé le crépi. Murs décrépis.
* DÉCRÉPIR. V. a. 2« conj. (de dé\ préf.
«tract., et crépir). Oter le crépi. Décrépir un
mur lézardé. (.4cad.)
— SE DÉCRÉPIR. V. pron. Perdre son crepi.
Mur qui se décrépit tous les jours.
* DÉCRÉPISS.\GE. s. m. (rail, décrépir)
Action d'enlever le crépi. Decrepissage il un
mur.
* DÉCRÉPIT, ITE. adj. (pr. dé-kré-pi ; du
lat decrepitus). Qui est dans la décrépitude,
qui est vieux et tout cassé. Vieillard décrépit.
Homme décrépit avant l'âge. Femme toute do-
ci'epile.
Un lior., Jcfrépil, eouUcux, n'en pomant plus,
Voulait que l'on trouvai remède a la vieillesse.
(La FoHTAlHE.)
— Age décrépit. Age de la décrépitude.
— Se dit des facultés de l'homme affaiblies
par l'âge. Mon imagination et moi nous som-
mes décrépits. (Volt.)
— Par cxlens. Se dit des choses. Un vieil-
lard, avec ses souvenirs, ressemble à un chêne
décréfit de nos bois. (Chateaub.)
— Substantiv. L'objet de la terre le plus
hideu.\ est une décrépite. (Volt.)
DÉCRÉPITAXT. part. prés, du v. Dùcré-
piter.
DÉCRÉPITAXT, AXTi: i T Q'.i i^ 'lilh.',
qui produit le phénonién-- 1' ' : ; i:in.
Substance décrépiunle. ?^'i ^ l'''
chlorure de sodium est le phi- 1. i i il n.ulu
tous les sels connus.
* DÉCRÉPIT.ATIOX.s.t.(pr.iîe-*re-pi (d-
cion: tzlA. décrépiler }. Chira. Pétillement ou
explosion brusque et sèche que font entendre,
lorsqu'on les jette sur des charbons ardents,
certains sels qui ne sont ni efllorescents, ni
déliquescents dans un air humide, et qui ce-
pendant contiennent un peu d'eau. La décrépi
talion est due, soit au dégagement subit do
l'eau, soil à la séparation instantanée des mo-
lécules par le calorique. Les moins prévenus
étaient persuadés que les diamants avaient cle
détruits, non par fusion ou par volatilisation,
comme l'artiste le prétendait, mais par une
décrépitation qui enlevait au diamant des mo-
lécules insensibles, et qui peu à peu le réduis;u l
à rien. (Grimm.)
DÉCRÉPITE, ÉE. part. pass. du v. Dé-
crépiter. Qui a pétillé au feu. Sels décrépites.
* DÉCRÉPITER. v. n. 1" conj. (du lat.rfi;-
crepitare. même signit.). Pétiller par l'action
du feu. faire du bruit en brûlant. Le sel marin
décrépite quand on le jette dans le feu ; il en
est de même des feuillus de laurier.
* DÉCRÉPITUDE, s. f. (rad. décrépit).
Dernier terme de la vie humaine; éUit de vieil-
lesse extrême, état d'un vieillard tout à fait
inllrmc, qui est dans le dernier degré de la
vieillesse La décrépitude commence ordinai-
rement à quatre-vingts ans. Élat de décrépi-
tude. Décrépitude anticipée. Être dans la dé-
crépitude, dans la dernière décrépitude. Un
homme fait qui abuse de sa force contre des
enfints, peut craindre qu'ils ne rendent ses
violences à sa décrépitude. (Boiste.) Il ne rend
pa.s la vie aux hommes, mâisil les conduit jus-
qu'à larfecr<;pi7n(i«. (La Bi'uy.) Onavu desava-
res dans une décrépitude ou à peine leur res-
tait-il assez de force pour soutenir un cadavre.
(Massillon.) La ca<lucitè commence à l'âge de
soixante el dix ans; elle va toujours en aug-
mentant, la décrépitude suit. (Buff.)
— La décrépitude s'obser\e aussi chez les
animaux domestiques.
— FIg. La décrépitude des nations, La dé-
crépitude des empires. La décrépitude des so-
ciétés. La décrépitude du cœur humain. Les
(ortuaes se succéilent dans l'histoire du monde
DECR
comme les êtres dans l'univers; elles ontlein-
jeunesse, leur décrépitude et leur mort.
(Thiers.)
— Syn. COmp. DÉCRÉPITUDE, VIEILLESSE, CA-
DUCITÉ. Li ('/.■/. /c.v.ï,' est la dernière période
, M ii iiirrabaissemcntdes
1 ii' dernier terme de
delà
facultés; Il •
la vielllesst
nrnsi -
à 1'.!. '
al. 1
nomme p:ii l. . !■ i; I , i r
rient, comm.ni'i n,' .i ■ i <■■■ . ■ i- ■ :'''i''i i.
cl, enlSCll.i i-ii'- •'• l.iii' • ' !■■■■• hii.
la ,1„,,,,, ,„il •.'■ 1.- iiciUs.lc Isli.-'iiM.lul
enr, . |n:>, iiix et ."jl frégates a lavcno-
ni,i,; ! I , \\ 111.11 vivaitdans la retraite,
lor^i" ;i !;it i-i-'iné par son valet de cham-
bre, IMU.
DECRESCENDO. adv. (pr. dé-kré-iliia-dit.
ou dé-krex-cindo ; mot italien qui sigiulie lille-
ralemcnt eu décroissant). Mus. En dimiimuiit
l'intensité des sons.
— Se dit quelquefois familièrement, dans le
langage ordinaire. 11 va decrescendo. Ses affai-
res vont decrescendo. Son influence va tou-
jours decrescendo, comme sa fortune.
— S'emploie substantivement. Un decres-
cendo. Il est le corrélatif de Crescendo.
DÉCRESCENT, E\TE. adj. (du lat. (i«-
crcscenx. décroissant). Bot. Qui décroit insen-
sildciilent.
DÉCRESCEXTE-PENNÉE. adj. f. Bot. S«
dit dune feuille pennée, dont les folioles di-
minuent insensiblement de grandeur de la
base au sommet.
* DECRET. S. m. (pr. dé-krè: du lat. dccrt-
tum, même signif.). Ordre, ordonnance, déci-
sion, loi, arrêté, arrêt, jugement. Se dit en
parlant de la providence de Dieu et de son
gouvernement céleste. Les décrets du ciel.
Les décrois divins. Les décrets immuables, lie
l,:i '\<
nels de s.i Providrncc. (l'Iochier.) El Imii du
murmurer d'un rigoureux décret. (Corn.)
— Les décrets de l'Église. Les décrois do
pape. Les '' '" ' '^" " "' '
tique
conciles
violalilc!
l,h
•i|ih
,-1^11
décisions des autres
iililu des principes et de
— Ordoiin
— „.v..^....„..... du chef de l'État. Décret im-
périal. Décret royal. Décret du président de la
République. Faire un décret. Rendre un dé-
cret. Porter un décret.
Les àécrets iniques
En perdant les vertus perdent les républiques.
— Ane. jurispr. Ordonnance du juge pour
l'instruction de la procédure ; ordonnance por-
tant prise de corps ou saisie de biens. Décret
de prise de corps. Décret d'ajournement per-
sonnel. Lancer un décret contre quelqu'un.
Mettre une maison en décret. Être en décret.
Saisir, viMidro p.ir rlccn-t. Faire le décret d'une
-Ip:
Imi. \\t)cact forcé. Uécivi ,1 in ul.lr, <|ui
était précédé d'une saisie. 'I [lii ^^ rnnpii
quaitde nombreusesformalih - k-i. , - p n 1, ,
édits de François I»' et de Ueiui 11. ll Dant m
lontaire. Décret d'immeubles qui exigeait les
mêmes formalités que le décret forcé, mais
par suite d'un accord entre les parties.
— Droit .'.in. /),Tr<7.ï ,lrs cificiti-s. >•■ dit de
toutes les c|rrl.,l,,l|~ (|r> rMlMlMS L'i 1 1- ' l.lU X,
nationauK cl pin\iin-i m ^;. iind ipirn s^ii 1 ob-
jet. |1 Se illl p,llliruhr,,.,,„nl ,|rs ITLli' lltS
sur la disripliii.r,ri,.-,,i-ih|iic, p.ir uppiisiiicjn
au mot i-;iii..:i, .pu I -I piul-l i . I.i I il .1 II < li);.,'-llie
étala f..l. ,,l,:,«:i,' .Ir ,1, ■.■,;•! r.Kiillr ilnilruil
canoniquo ilaiisl<_-» iiiÉi\, i-iP -lu iip.v.n .p^'o.
\[ Décret de Gratteu. Vn-nu-i'- paiii.ilu droit
canon, compilé sur des ■■ni - 'ii - ' ip.s.
desdécrélales, parGrati
de Saint-Benoît, à Bologi
par le pape Eugène ill.
— liist. Nom donné aux actes de l'Assem-
blée constituante, avant qu'ils fu.ssent convertis
en loi par la sanction royale. || Sous la consti-
tulion de 1795, l'objet du décret était moins
■;tcndu ou moins général que celui de la h'
e,cn llôl,ctapprouvc
On donnait
conseil lie- .\i
lamment a Im.i
déclaraii'iii i'
— nisi. '
clauses m !■
Home, d"iii 1 I
et emporte i-l
diverses décisions du
du Corps législatif, nn-
iiiidontlc but était une
rfl irritant. Se dit des
■^ bulles de la cour de
.11 Fait perdre la grâce
DECR
— Théol. Nom donné aux décisions de l'a
cienne Sorbonne.
— Syn. comp. DÉCRET, LOI. >.•■ ilm-rl .si i
acte particulier qui a soum ni Pi v.in -lu
sanction pour devenir loi ; la i .i ' -i iP- .lia-
est l'fxprassir,,, d.. la Vi-.liaiP' -...Ml a 1,1.
Dans ,n, a, m.- ^.-11.. la h., i-nr, ,ia. ma. m
lierr ,..'11. i.ilr •.! |^I . .1 il 1- .il ■ a . < ' p..iil l..'U "n
pcu|.la; II- 'l'rn'l laiil ne sLalnri ipia -m nn
point spécial d'une loi,el n'obliger que [..u lie
duo peuple.
♦DÉCRÉTALE.s.f. (ôt.lat.,rfe«'(!(a/îs,qui
ilrei-èie. son s-eii tendu c};û/o/(i, lettre ; rad. rfc-
,7. 7'i a .1. . i. a lli^l. ecclés. Épitre, rescrit
p. . I i| - pour décider les points de
,..aii ... I . . a p .iiilairequelquesrèglenients
eniep"li^e.i.kaeollSUltationS(pii leur él.lieli I
adressées. Les décrétales. Keaii..il .ie^ .Pi lé-
tales. Les décrétales compos. m le se. .ml \. -
lume du droit canon. |1 Ffli/*.vc.v i!c> irlulrs. IP-
cueil de décrétales forgées , ou vin" mciIc,
par le moine Isidore Mercator, ou plutijt par
desécrivainsde la chancellerie romaine, |iour
appuyer les prétentions de la cour de Rome â
la suprématie du pouvoir tem porel . Les fausses
décrétales,qui font partie du fameux décret de
Gratien,furenl produites par le pape Adrien I<".
DÉCRET .\LISTE. s. m. (rad. décrétale).
Ilist. Docteur en droit canon.
DÉCRÉTÉ, ÉE. part. pass. du v. Décréter.
S'empl.adjectiv. Ajournement décrète. Prise
de corps décrétée. Peine décrétée.
— Décidé. Nous avons décrété un long
voyage.
— Contre qui un décret a été lancé. Décrété
de prise de corps.
DÉCRÉTEMENT. s. m.,(rad.rfcc)'i?/«r). Dé-
cret, ordonnance. Vieux mot.
* DÉCRÉTER, v.a. 1" conj. {nd. décret'.
Vé de éter se change en «dsvant une syllabe
muette, excepté au futur cl au conditionnel.
Je décrète, lu décrètes, il décrète. Je décréterai.
etc. Rendre un décret ; ordonner, régler par
un décret. Uccreler l'établissement dune cho-
se. Décréter que. Nous avons décrète et décré-
tons ce qui suit. La Convention décréta les
mesures les plus énergiques. (L. Gallois.) Les
ordonnances de l'évèque de Metz décrétaient
des amçn.le.J contre les ivrognes. (F. Michel.)
— l.aia .1 lin .leeret contre quelqu'un. Dé-
croP I ipi. I.|u lin d'ajournement personnel. Dé-
creP.'f iiu.-Iiiiiuii'le prise de corps.
— Absol. Décréter contre quelqu'un.
Lui seul des tribunaux fait peiicliev la balance,
Le sénat le contemple et dccréte en silence.
(M.-J. CllBMEli.)
— Ane. prat. Décréter une terre, une maison.
En faire le décret, la vente, la saisie, pour la
sûreté des créanciers de l'acquéreur.
— SE DÉCRÉTER. V. prou. Être décrété.
DÉCRÉTISTE. s. m. (rad. décret). Ane.
tliéol. Docteur en droit canon qui élait chargé
d'expliquer dans une école publique le décret
de Gratien.
— Ane. prat. Celui qui poursuit la vente par
décret d'un bien réellement saisi.
DÉCRÉTOIRE. adj. 2g. (et. lat., dccreto-
riiis, décisif ; rad. decrelum, décret). Mé.lec
Critique, en parlant des jours auxquels s'opè-
rent les crises des maladies. Jour décretoire
Période décretoire.
— Hist. Année décretoire ou normale. Aux
termes du traité de Westphalie, l'état public
de la religion en Allemagne fut remis sur le
pied où il était au premier janvier de l'année
1G21 ; on donna à cette année le nom de décre-
toire ou normale.
DÉCREUSAGE.s.m.Techn.V.DÉCRUSAGE
DÉCRECSEMENT.s.m.Techn.V. DÉCRU
SAGE.
UÉCREUSER. v. a. 1" conj. V. DÉCRUSER.
* DÉCRI. s. m. Action de décrier; procl.a-
malinn .-ri public par IcqueU'autorilé décrie
,,11, l,pii. .luise Se dit surtout en parlant de la
^o|,,,i, v-i u .p. la réduction d'une monnaie.
liai on lii I.. ilccri des pièces d'argent étran-
gères. (.Mailierbe.) Toujours inquiet sur le ra-
bais ou le décri des monnaies. (La Bruy.) .lai
donné ce que j'avais d'argent, à cause du rfi'-
cri : ainsi ma soif est grande. (M"" de Sev.)
— Autrefois, Ordonnance royale défendant
de fabriquer,vendre et porter certaines étoffes.
Oh I que je sais au roi bon gré de ces décris!
(Molière.)
— Fig. Perle de crédit, de réputation, d'es-
time. Être dans le décri. Cela l'a mis tout à
fait dans le dècri. Il est tombé dans le decri.
Quel décri, quel avilissement pour le prince,
dans l'opinion des cours étrangères ! (Mass.)
Le décri de la dévotion vient des faux dévots.
(Racine.) Ils veulent nous imputer le décri uni-
versel où tombe nécessairement tout ce qu'ils
exposent au grand jour de l'impression. (La
Bruyère.)
_ Scilii.iir--i 1 1 l'Ael ion d'enl.'v.-T le cré-
dit, de. ai. .1. 1 .. I.pi'nn. (".-I .111 .lécri
univers..], m . . . ' i. inin... '.'..pu m .i.iitda-
bordquHn. piai-,.ii.ii..s....rep...iiinprii.li-n-
tp devieii.lra lii..nP'.l un c/ccn furinel et public.
(Massillon.)
DÉCRIÉ, ÉE. part. pass. du v. Décrier.
S'empl. adjoctiv. Les marchandises anglaises
furent décriées. (Acail.)
— Fig. Ces vertus y sont inconnues et dé-
criées. (Mass.) Une harangue folle et décriée.
DECR
(La Bruyère.) Des auteurs décriés il prend en
main la cause. (Boil.) On sait combien les pré-
faces lie Piron sont décriées. (La Harpe.)
Pour être décrié,
Mui. I...ii..eur daiib le momie est sur un trop bon pied.
(Qi;iK*t.Li.)
— Homme décrié. Homme perdu de réputa-
tion.
— Conduite décriée. Conduite que tout le
monde blâme et improuve.
— Doctrine décriée. Doctrine sans autorité.
Doctrine méprisée.
— Loc. prov. Être décrié comme une vieille
monnaie. N'être estimé de personne,
* DÉCRIER. V. a. 1" conj. (et. fr., rfe. pré-
fixe piiv.,elmVr). Défendre par un cri public
p. , ~ , I,. .1.1. il . l'usage d'une chose. Il est
VI. ..i\ .1 p. u u-iie on cesens, à moinsqu'ilne
s ..ji--. -p. . . ,1. iiii..ntdesupprimer,deretluire
uni; iiaiiinai... liecrier une monnaie.
— Oter le crédit, l'honneur, la réputation,
l'estime. Décrier quelqu'un parmi les mar-
chands. Décrier quelqu'un comme la fausse
monnaie. iL-eiierquclqu'un partout. Notre n.a-
tiôii .-I ili-ini-r .le vouloir trop faire la sage.
(Mal h. 1 p. \. i.s no sauriez me rfeccîcr auprès
delui , UM ^111. alité est établie. (M""= de Sèvig.)
Un mechaiu piètre du voisinage essaya d'à;
borddelerfccricr. (Montalemb.)Une fois entré
dans un salon, que voulez-vous qu'on fasse,
sinon se glorifier soi-même et décrier les ab-
sents? (J. Janin.)
— Fig. Décrier un auteur, un artiste. Décrier
ses ouvrages. Il a toujours cherché à décrier
les tableaux d'Huber comme des caricatures.
(Grimm.) ^
Quand un livre au Palais se vend el se débile.
Le dégoùl d'un censeur peut-il le décrier 7 (BoiL.)
— Fig. Déci'ier le vice. Décrier la vertu. J'es-
saye dans mon livre des Mœurs de dcmer tous
les vices du cœur et de l'esprit. (La Bruy.) Ils
décrient la vertu par les faveurs même dont
ils l'honorent. (Mass.) La fiatterie corrompt la
vertu, et la médisance loidécrie. (Flêch.)
— SE DÉCRIER, v. prou. Sc décfèditer, se
perdre do réputation, d'honneur. On se décrie
beaucoup plus auprès de nous par les moin-
dres infidélités qu'on nous fait, que par de
plus grandes qu'on fait aux autres. (La Ro-
chefoucauld.)
— Se perdre mutuellement de réputation.
Ils se sont longtemps décriés. (Lill.)
* DÉCRIRE, v. a. 4° conj. irrég. (et. lat.,
describcre ; rad. scriliere, écrire). Se conjugue
comme Écrire. Représenter, peindre par les
paroles, par le discours. Décrire l'homme. Dé-
crire un animal. Décrire une plante. Quand je
songe au héros qui me reste â décrire. (Boi-
leau.) Il décrit la situation dos bâtiments. (La
Bruy.) Vous v..iil.>7 que jp vous décrive le pays
quej'hal.iPa .i.i IP."- i;..i i .If (/«rire les
batailles. M.-. .1. p .n i ai- v .us i/crncc des
combats ea.n.- 1 ..1... .M.Ii.Mtnde, Johns-
ton el Frisch, .ipies a%..ii i/iual la fauvette a
léle noire, paraissent faire une seconde espèce
de fauvette :i tète brune (Bulî.) Ce sont ceux
qui ont décrit les annales élégantes ou naïves
de nos colonies. (Chateaub.)
Fijr. Décrire le cœur humain. Décrire la
mort. Décrire les misères de la vie. Quelles
mœurs étran.ges ne rfé<r»(-il pas? (La Bruy.)
Je ne m'arrêterai pas à vous décrire ici sa
conduite. (Fléch.)
— Donner une idée générale de quelque
chose. Il y a certaines choses qu'on ne définit
pas aisément; on se contente de \es décrire.
(Acad.)
— Absol. L'esprit peut décrire, mais il n y
a que l'âme qui sache louer. (Thom.)
— Suivre une ligne prévue ou fixée. L'orbite
qu'une planète décrit autour du soleil, dans
son mouvement. (Acad.) Les sinuosités que le
fleuve décrit au fond d'une vallée. (Id.)
— Suivre une ligne non prévue. Après a^ oir
décrit plusieurs cercles dans les airs, l'oiseau
tondit sur sa proie. (Acad.)
— Géom. Tracer sur une surface des lignes,
des directions, des trajets. Décrire une cour-
be, un demi-cercle.
— Fig.
Se plaça dans le cercle immense
Oue bien lui-même avait décrit.
(Le Fhanc de Pompicnah.)
— SE DÉCRIRE, v. prou. Être décrit. Cette
scène, ce spectacle, celte merveille, ce prodige
ne peut se décrire.
— Se peindre soi-même. Dans ces éloquenls
el "raves discours, formant l'idée d'un homme
de bien, ilse décrivait lui-même sans ypenscr.
(Fléchier.)
DÉCRIT, ITE. part. pass. du v. Décrire,
dont il a toutes les acceplions. Monument dé-
crit. Balaille décrite. Circonférence décrite.
DÉCRIVANT, part. prés, du v. Décrire.
Qui décrit. Des oiseaux décrivant plusieure
cercles dans les airs.
DÉCRIVANT, ANTE.adj. Géom. Dont le
mouvement ilécril une ligne courbe. Point dé-
crivant. Ligne d.-crivante. Surface ilécrivante.
(lu dit aujourd'hui plus communément poi««
flénéraleur, ligne génératrice, surface genera-
'tricc.
DÉCROCHÉ, ÉE. part. pass. du V. Déero-
clier. S'empl. adjectiv. Tableau décroche, la-
pisscrie décrochée.
i
DECR
DECIl
DÉCROCIIEME^T. s. m. Ticlm. \i:tinn
i]r (li'c-rnchor, de se décrocher.
• * DIOCItOCHER. V. a., l" conj. (et. fr., lie,
piVlK.. . Nii,i,i.,c-l iroehel]- Oter, .lulii.-lnT ce
qu. .' I ,, .i...lh, lk-.;ru,-l.,M- unr | •■ ,W
Vl.n,:. h ., .', : n„J.„nl»..l l,..',-. n-h,.,' UUr
|,..„.| , . h .: ,. ;.. , lM,r rrl„.||,., >\, , ,|.i u , i i,l
sur r..|..l-, il J.civhu le vuilr, .un s'.ilf.ns^:,
par lenu. (G. Flaubert.)
— Arg. Sonner. || Voler à la tire. || Abattre
quelqu'un ou quelque clinse d'un coup (li: fu-
sil.|| 11.. Ur.T .lu iir.nl .I.-|,i,'(e uu objet qui y
.'.lui .■M",,'.' /' ' .,v/,/W,7/»,r. l-oniller
,1,.^ ,l.,i_'K,l r . i: ^ Il Ih'irmiirr «Il ni
flllll il un,- Irnr.n' l,i ( , i ,■ .uculcT (lui, nui,
l'as (létroclir un eiif.n.l ;i la fruitière. ^U. Zola. |
— SE niScnoniiER. v. pron. litre ilécrocbé,
détaché d'un crochet.
I)liCROClIEZ-MOI-Ç.A. S. m. Pop. Tout
objet, et plus spécialement Chapeau do fem-
me acheté chez un revendeur.
— Marchand de bric-à-brac, fripier. Quel-
ques pauvres costumes, les oripeau.x du « dé-
{■rochez-moiça », de vieilles vestes de débar-
deur couleur de raisin de Corintho usé... (De
Goncourt.)
DÉCICOCHOIR. s. m. Techn. Outil pour
décrocher; instrument propre à détacher une
chose accrochée.
* DÉGROIRE. V. a. 4« conj. (et. fr., dé,
prèf. privât., et croire). Ne pas croire. Cesser
de croire. Elle ne croit ce qu'elle croit que pour
n'avoir le courage de le décroire. (Montaisiuc.)
Ce verbe a de la précision et de l'énergie. Il
est regrettable qu'on l'ait laissé vieillir.
— Absol. Je ne crois ni ne décrois. J'en suis
déjà au point de ne croire ni décroire, (D'Ai-
genson.)
DÉCROIRE.s.m.Comm.Syn.deDUCnoiBE.
DÉCROISÉ, ÉE. part. pass. du v. Décroi-
ser. S'enipl. adjectiv. Objet décroisé.
DÉCROISE.MENT. s.m. Techn. Action de
décroiser ou de se décroiser, de défaire ce qui
était croisé.
DÉCROISER, v. a. i" conj (et. fr., dé,
préfixe extract., et croiser). Défaire ce qui est
croisé, mettre dans une autre position des ob-
jets qui étaient croisés.
— Art milit. Décroiser les échelons. Redres-
ser les échelons obliques de l'infanterie en
manœuvre, pour qu'ils puissent se remettre
perpendiculairement en bataille.
— Chapell. Changer le pli des capades.
— Mar. Dccrniscr les câbles. Les dépasser
quand les chaînes ont passe l'une au-dessus
de l'autre. || Décroiser les vergues. Leur faire
perdre la position perpendiculaire auplan lon-
gitudinal. 11 Décroiser les perroquets, les caca-
tois. Les descendre sur le pont.
— SE DÉCROISER, v. pron. Être décroisé ;
changer sa po^^ition cioisée.
DÉCROISSANCE, s. f. Action de décroî-
tre; décroisscmcnl.
DÉCROISSANT, part. prés, du v. Décroî-
tre. La rivière décroissant insensiblement. Là,
même en décroissant^ les merveilles grandis-
sent. (Delille.)
DÉCROISSANT, ANTE.adj.Qui est dans
un état de decroissement. De chaque point do
la surface d'un corps lumineux ou éclairé par
un grand nombre de rayons qui s'en éloignent
en divergeant, avec une force progressivement
accroissante. (Richer.)
*DÉCROISSEMENT.s.m.(rad.rf<;(roî/re).
Diminution, déclin, dépérissement. Decrois-
sement des eaux. Decroissement des jours. De-
croissement des forces. Decroissement de la
vie. Decroissement de la lune. Prés du déluge
se range \e decroissement de la vie humaine.
(Bossuet.)
— Miner. Decroissement des minéraux cris.
Inllisés, Hypothé.se ingénieuse qui consiste,
pour expliquer les diverses modineation^ que
l'on observe dans les cristaux, à admeltieque
la nature, après avoir fait une certaine forme
fondamentale, l'enveloppe de lames successi-
ves à chacune desquelles il manque un cer-
tain nombre de molécules, c'est-à-dire de la-
mes décroissantes, depuis la première jusqu'à
la dernière, mais toujours suivant certaines
lois.
DÉCROÎT, s. m. (rad. décroître). Aslron.
Decroissement de la lune, lorsqu'elle entre
dans son dernier quartier.La lune est dans son
décroit. La Ivme est sur son décroit.
— Agric. Diminution du bétail considéré
comme partie du capital, dans les baux à
cheptel.
* DÉCROÎTRE, v. n. 4° conj. (et. dé, pré-
fixe priv., et croître). Diminuer, au propre cl
auli:.<ure. Los jours décroissent. La rivière dé-
criot. Le pass.; est comme la distance; notre
^u.■ V licnnit .1 s'y perdrait de même, si l'his-
I..II.' .1 II . l....n).jiio n'eussent placé des fiam-
b.'.'.uv .in\ |i .inis les plus obscurs. (liulTon.) La
liui.- I..1IS l.s [....isi/ccroi/et s'arrondil. (Collin
rt'HarIcville.)
Quand In mer sur nos bords se répanil îi grands Hols,
Le rivage oppos.^ voil décroitre ses ca.n. (Uu Hksnki..)
!.« pilote Irimil el lourne ses regards
Vers Cunies, dont il voit décmilve les remparts.
Dans les choses humaines,tout ce qui ne croit
pas est prêt à décroître. (Id.)
.ïe sens à tes regards ifrcroi/rc ma colère ;
De moment cti moment ma fureur se modère,
(COHNEILLE.)
— Décroître se conjugue avec les deux auxi-
liaires être et avoir : avec avoir, pour marquer
l'action; avec être, pour marquer l'état.
* DÉCROTTAGE. s. m. Action de décrot-
ter. Le décrottagc d'un manteau, d'une paire
.li. bottes.
.'11.' I.' I
IX.|.|.'I
l'Il'l',
— Fig. La réputation, comme l'amour, dé-
croît dés qu'elle cesse de croître. (Chateaub.)
lIECliOTTE, EE. part. pass. du v.Décriit-
i.'i'.S'eiripl. adjectiv. Souliers décrottés. Bottes
.lecrottées.
* DÉCROTTER, v. a. 1" conj. (cl. fr., dé,
partie, extract., et crotter). Oter la crotte. Dé-
crotter les bottes. Décrotter les habits. Se faire
décrotter.
— Fig. et fam. Dépouiller quelqu'un de son
ignorance ou de sa rusticité.
— Fig. et pop. Manger jusqu'aux os, en par-
lant d.:; la viande. Gomme ils ont décrotté ce
j.tmbon, ce pàlé I
— Oiï dit familièrement, d'une femme de
figure agréable, mais sale et nml .iiiifee,
ilu't-;;!' aurait graudliesoin irr:/r ,/. , /..//,
— Techn. Enlever ave.-' l. ii ^ i ! r .Me
)U le mortier attaché aux \ i. m >, . m .. m \
— SE DÉCROTTER. V, pron. Etre tle.'IOLté;
jter la boue de sa chaussure, de ses vête-
ments.
* DÉCROTTEUR, EUSE. s. Celui, celle
.|ui décrotte, qui fait métier de décTottcr les
..'haussures. A Paris eldans les grandes villes,
se dit spécialement des hommes qui sont auto-
rises à stationner sur la voie publique avec
les ustensiles nécessaires pour cirer les sou-
liers et les bottes. Le même homme cumule or-
ilinairement le métier de décrotteur avec ce-
lui de commissionnaire. Ce tribunal respec-
table, qui ne s'embarrasse guère que le peu-
ple ail du pain, pourvu qu'il ait les sacre-
ments, est un décrotteur d'Orléans. (D'Alemb.)
— Par plaisant. Celui qui, pour argent, ar-
range les écrits d'un autre.
— /)«•;'()«««)■ rfci'(ffi/fs.(UabeIais.)Moinequi
expéilic des vigiles.
— L'Académie ne donne pas le féminin de
ce m.it.
* DÉCROTTOIR. s. m. Lamede ter ouboile
garnie de brosses qu'on met à la porte exté-
rieuie des maisons, des appai tenionts. pour y
iléciûtter ses chaussures avant d'entrer.
* DÊCROTTOIRE. s. f. Sorte de brosse
[.i.iii'.le.'i'Otler.
DKCilOÙTAGE. S. m. (rad. décroùler).
n|„'r.iii.in qui se fait sur le diamant brut.
I>l';CROÛTÉ,ÉE. part. pass. du v. Décroù-
ler. S'.'uipl. adjecUv. Cerf décroiité. Tète de
cerl tlecroùtée.
DÉCIlOÙTEn.v. a.l-conj. (étym. h:, dé,
préfixe extract., el. croule). Oter la croûte. Se
dit des cerfs qui x'onl au frayoir nettoyer leur
lèle après la chute de leur bois, en la frottant
contre le tronc des arbres.
— SEDÉCBOÛTKB. V. pron. Êtredécroûtè;se
nettoyer la tête après la chute du bois, en par-
lant des cerfs.
DÉCRU, UE, part. pass. du v.Décroitre. La
rivière, (/e«'i/e, laissait adécouvert lesprairies
qu'elle avait inondées. (Lilt.)
DÉCRUAGE. s. m. Techn. Action de dé-
cruer,de lessiver le fil et la soie quand ils sont
crus.
* DÉCRUE, s. f. Qu.antitè dont une chose
a ilécru. Ne se dit qu'en parlant des eaux. La
iliicrue a été d'un mètre cette nuit.
DÉCItrK, l'.i: !'..! l'tss. du V. Décruer.
S'empl. a.lj. ' 1' 1 li .■ ' i nu. Soie décruée.
♦DÉCItilli . ...1 .'..nj. (et. fr.,rfc, pré-
fixe extraei., .'l nu . I u.. lin. Lessiver le lil ou
la soie, ijuaud ils sont crus, pour les préparer
à recevoir la teinture.
— SE DÉCRUER. V. pron. Être décrue.
DÉCRUEUR. s. m. (rad. décruer). Celui qui
fait l'opération du décruage.
* DÉCRÛMENT. S. m. Action de dé«ruer,
ou plut.Jt Résultat de celle action.
DÉCIIUSAGB. S. m. Techn. Syn. de dé-
CRUSEMENT.
Kl (Ul'ir i:e part. pass. du V. Décruser.
s.' II'! il :: l'.oconsdécrusés. Fildécrusé.
lil,.:!'- i' I .
* DIlCUIMCMENT. S. m.Techn./ictionde
décruser.Faire le décrusement. Opérer le dé-
cruscmenl.
* DÉCRUSER. v.a. 1" conj.(él.rr., dé. pré-
fixe privai-, .1 r.i Ij. . I. cru). Techn. E.xécutcr
le décrnsi'iii.'ii' - i... II..' l.'s cocons dans l'eau
bouillant.'. i"'iii ... .h \iil.'r la soie avec une
plusgt'an.l" !.. .Il I
— Don...'. Il" '■' i! .■III l'i'. i...'.l 'i"-' lil'-
de soie, .II' ' ''• ' . ! '!• !", i{'i.
consiste a l.i .: ' ! ' 'i i. n - ' !! II'!. I ■. ''..
aies lavei- .l..i.., .1. I ...Ul . Lu..', ,.'l a I.'.- II. 111-
per dans un bain d'alun froid. || Décruser la
laine. La faire tremper dans de l'eau mêlée
avec de l'urine pulréfiée, el la laver ensuite
dans l'eau de riviore.
DEÇU
— SE DÉCRUSER. V. pron. Être décrusé.
DECTKiUE. S. m. Enlom. Genre d'orthop-
tères locusliens établi pour trois espèces des
Kl II ri [..il pass.du v.Décevoir.S'empl.
,ilj.' h, \ Il I . |..'i'ance ne sera pasi/iVcen
l'eii. ...Il i' is.'.)Onselrouverft'(:«à toute
heure. ^'1.;
Madame, je vois bien que vous êtes rfèpiie,
Kt i|nc c'était César que cticrcliail votre vite. (Hac.)
— Déçu par. Ils sont tout à coup revenus
.reux-mèmos, défiis par leur libellé, (lloss.)
Itécu par la douceur apparente tlti repos qu'il
ernl tî'nuverdans la solitude, ri.l.)
Kl' i:r l>i: \i I'-- |..i'|. .■ .. ■!. '1' . "
DEÇU
1111
L'I.jue chose
rÉpliriteavei
(11, un
DÉCUBITUS, s. m.(pr. dé-kn-lii-lnss). Mê-
lée. Mot tout latin qui a été francisé pour ex-
iii'iiner la Position d'une personne conchée.la
manière ilonl un malade est couché, ratliln.le
huis laquelle le corps repose, lorsque l'..n .'si
ouclié sur un plan plus ou moins li.it'izontal.
Un général, le déculiilus donne la mesure d.'
.'innervation, el c'est pour cette cause qu'il
■xprime l'étal des forces. (Charb.)
— Par extension. Se dit des escarres qui se
produisent sur les parties qui touchent au lit,
chez les malades longtemps couchés.
DÉCUIR.ASSÉ, ÉE. part. pass. (lu V. Dé-
;uirasser. Qui a ôlé sa cuirasse. A qui on a ôlé
-a cuirasse.
Son cœur dêctiiriisfè
Ouvre aux noisnards vengeurs un ctiemiu plus aisé.
(V. Hugo.)
— Jiavire décuirussé. Navire dont on a enlevé
es plaques de blindage.
DÉCUIRASSEMENT. S. m. Action de dé-
■uirasser, résultat de cette aclion.
DÉCUIRASSER, v. a. 1" conj. (de rfc.préf.
exlract., et cun-a.-<se). Oter la cuirasse. Il vous
la dècasaque, il vous la décuirasse. (Voll.)
— Mar. Enlever à un navire ses plaques de
:)lindage.
— SE DÉCUIRASSER. V. pi'on. Otcr Sa propre
cuirasse.
* DÉCUIRE. V. a..i" conj. (et. fr., dé, préf.
dlminut.,et oin'i'). Corriger l'excès de la cuis-
son, en parlant des sirops et des confitures où
l'on met de l'eau pour les rendre plus liquides,
quand ils sont trop cuits. Décuire un sirop. Dé-
caire des confitures.
— SE DÉCUIRE. V. pron. Signifie, dans le s.^ns
cenlraire au v. actif, Se liquéfier, fauted'avoir
été assez cuil. Ce sirop se décuit. Ces confitu-
res se décuisenl.
DÉCUIT, ITE. part. pass. du v. Décuiie.
S'(?iiit'l .1.1). '.'iiv. (jui a perdu de son degré de
cm-- "M. ipi. . -iilM une altération telle qu'il
seii.l'li 11 . Il ' 1. laissez cuil. Sirop décuit. Subs-
tance .l.j.'inle.
DÉCUIT.s.m. Produit de la décoction. Inu-
sité. Décodé est évidemment préférable.
DÉCULASSÉ, ÉE. part. pass. du v. Dècu-
lasser. S'empl. adjectiv. Fusil déculassé. Arme
duculassée.
ȃCULASSEMEIVT.s.m.(rad.(ieCTtescr).
in milit. et Arqtieb. Action de dévisser la cu-
lasse d'une arme à feu.
DÉCULASSER. v. a. l"conj. (et. fr., dé,
préfixe exil'. .il .'i .■/'./'''■'' .\it ...ilii .1 Ai-
.lucb. Ot.'.-.ii' '1 ■ I ' 'I 'i"| '■'"•'• ' I"'-
Julassornii' i i : n n Hi i -'■,■. -.1.
— SEDÉCUl.'lSbl.ll. -. . pl'Jll. Ltl.J il.j;ul l^-.j.
DÉCULOTTÉ, ÉE. part. pass. du v. Décu-
lotter. S'empl. adjectiv. Qui a ôlé ou à qui l'on
X été sa culotte.
DÉCULOTTER, v. a. 1" conj. (de dé, préf.
extract., et culotte). Fam. Oter la culotte.
— SE DÉCULOTTER. V. pron. Otcrsa culotte.
DÉCUMAIRE.s.m.(du \nt.decttma, dixiè-
me, par allusion au nombre des divisions du
double péiianlhe). Bol. Genre de saxifragacées
phil.i.l. l|.li.'. '-..'lahli pourunoespèced'at'bris-
se.inv s.i m. ni. .IX de l'Amérique boréale.
Kl'CIM X\. Wlv adj. (et. I,at., decunius,
n..u.'./.'. 7'»''^ 'l'M""." ■- W'/«".' l.-onpo). Anliq.
|.,,lii s,. ,1,.- iii ,11 ". 1 1 ■ i.i'.'ind ou dé-
eni.l" 'I /.■".'/, /i''!'./" ■ I' '■ i (...iKîUer que
,„,. ,1, I,'-, 1. iiii' m' I' I I Mlle d'Albo. H
r.',',','. ,;,',",„',.. ..,' . ' ■:, il iM.'llesl:, r.'-
.Ifi laquelle se la
.les.
veur des dîmes.
DÉCUMATE. adj. 2 g. (nA.décuman). An-
liq. l'om. Sujet à la dîme ou décime.
— Gèogr. anc.. Champs décumates.TevriloWe
de Germanie, enti'e le Necker elle Rhin, où les
llomains .avaient établi une colonie qui leur
payait la dîme.
DÉCUNX, DÉUNXou DÉCUNCIS. S.m.
Anliq. roin. Mesure ou poids de dix onces.
DÉCUl'EI.LATION.s. r.Anc.chim.SjTi.do
DÉCANTATION.
DÉCUI'ELLÉ, ÉE. parLpass. du v. Déçu-
pelle.'. S'empl. ailjoetiv. Liquide déciipellc.
I>|'( 1 l'I.I.I l'It '. , :. I " I ".ij l'I II. flr.
— SE DÉccrELi.ER. V. pron. Être dccupello,
èlre décanté.
* DÉCUI'I.E. adj. 2 g. (él. lat., dcruplum;
„i.l,'. 1,. îii
iiixfi,;s|,uis
app'jll a l-Mii
s. m. Dix fois autant. Porter au
.l.'cnple. Il agagné dans celte affaire le décuple
.le ce qu'il avait avancé. (Acad.)
— Meirol. Décuple de Naples. Pièce d'or qui
vaut 120 fr. 91 c.
DÉCUI'LÉ, ÉE. part, pass.du v. Décupler.
S'eitipl. adjectiv. Nombre décuplé. Somme dé-
cuplée.
DÉCl'I'I.EMENT.s.m.Aclionde décupler.
I.e jii ji . ' iliiiii II' de la population neutrali-
s. I I 11 i I , i.I.'menlet même un (/c'r^/p/c-
Hh II! : ' il.'ctive. (Fourier.)
* i)K<:Lil' Li.lt. v. a. l"conj. (rad. décuple).
Rendre dix fois aussi grand. Décupler un nom-
bre en y ajoutant un zéro. Décupler une somme.
Décupler son bien, ses revenus.
— Par exlens. Rendre beaucoup plus grand.
En s'implantantdans une famille, un condam-
né décuple les dangers de sa position. (H. de
Balzac.)
— DÉCUPLER, v. n. Devenir dix fois plus
grand ou beaucoup plus grand. Loin de dimi-
nuer, ses richesses décuplaient. (G. Sand.)
— SE DÉCUPLER, v. pron. Être décuplé. Re-
.loiibler d'efforts, de travail. Elle se décupla
pour faire face au présent et à l'avenir, qui se
pre-
(Na.lar.)
III I lit II
1 il.. ,lc:
|.|,ele
lune et la trentième d'un escadron dccavale-
ri", qui. chez les Romains, était composé de
300 hommes.
— Division du peuple romain qui formait
aussi le dixième d'une centurie, mais qui con-
tenait ordinairement plus de dix ciloyens. For-
mer des décuries. Commander une décnrie.Le
chef d'une décurie. Il y eut aussi des décuries
de sénateurs, de chevaliers.
— Au moyen âge, les corps militaires nom-
més bandes se divisaient aussi en décuries.
* DKCURION.s. m.Anliq. rom.Chef il'une
dé.-urie'civileou militaire. Il y avait des décu-
rions cliez les Hébreux, chez les Romains el
chez les Byzanlins.A Home, les décurions por-
taient une canne de bois de vigne.
— Se disaitaussi.chez lesRomains.tles con-
seillers municipaux des r.
qu'ils étaient au nombre de
la dixième partie des col.
pour former le conseil. Êli
chilTie.'l l.-nrf.ii'lene. ™, .
loul
ni de riinp.
Ht parc
.'liargés de
1. .Lit du re-
epondaient.
sur leurs propres biens, devant le gouverne-
ment central.
— Nom donné aux médecins placés hiérar-
chiquementau-dessusd'aulres médecins dans
le service des grandes maisons, à Rome.
— Ane. terme de collège. Celuiqui élaitàla
tète de dix écoliers.
DÉCURIONAI-, AI.E. adj. Hist. rom. Qui
a rapportai! décurional. Dignité décunonale.
Fonctions déourionales.
DÉCURIONAT. s. m. II -l . n.i hi-'nile.
fonctions de decurion. LU', i ''-
rionat.Exerecr le décurional 1' '■■■■'■ ' '^
Décurional militaire. Dectii».iiaUl.ii. .-.--- l .'j-
nies romaines.
DÉCURRENCE. s. f. Bol. Élal d'un Org
ne qui est dcnnenl. Dec
DÉCUltlil NI !M I
rens). Bol
prolonge 1.' I.
des feuilles,
lat. decur-
.' limbe se
I, I I 11 ■'■ I I . ..illiere, comme
I .1 ni II' .'.Uc même tige.
I I I . i| .lu lat. decursirus).
\ !.. 1 11 - [.le sa base descend
.111 .1.'- I il. 'S do l'ovaire, com-
laus la rivine. jj Se dit au.ssi,
:lciurrent,Aes feuilles dont le
. la tige, sur laquelle il forme
DÉCURSiVE-fENNEE.adj.t.Bot.Sedlt
des feuilles pennées dont les folioles se pro-
longent par la base sur le pétiole qui les porte.
1115
DEDA
DEDA
DECUUTATION. s. f. (pr. ii-kur-ta-cion ;
du lai. lifiurtare, couper), .tgric. Maladie des
arbres, appelée aussi eoarOHHemeut. qui alla-
que ei fait périr la partie supérieure des ar-
bres, en particulier la cime des chênes. La
stérilité du .soi, l'ardeur du soleil, une grande
gelée, déteruiinenl la décurtalion.
DÉcruTÉ. s. m. (du lat. decurlalits, mu-
tile). Circoncis. Peu usité.
DÉCl'SS.\TIF,IVE.adj.(r.id. (/«nmodiinl.
Bol. Se dit des parties opposées des piaules
dont les paires se croisent à angles droits.
»ÉCl'SS.\TION. s. f. (pr. ilé-kiisciioii :
du lat. dfciissare. croiser). Enlre-croiscnient,
disposition de piusieui^ corps en forme (le X
ou de sautoir.
— .4nat. Entre-croisement des nerfs, cl sur-
tout des nerfs optiques.
— Géom. Point oii les lignes se coupent.
— Optiq. Point tie iécussalioa. Point où plu-
sieurs rayons se croisent ou se coupent, tels
que le foyer d'un miroir, d'une lentille, clc. ;
leur croisement. || Se disait pour Foyer.
DÉCITSSÉ, ÉE. adj. (du latin ilmis.inlu):,
croisé). Bol. Qui est disposé en croix ou en
sautoir. Syn. de dêcussatif.
DÉCt'SSIS. s. m. (et. lat., decem, dix; os,
assis , as). Antiq. rom. Monnaie romaine dont
la valeur était originairement de 10 as, mais
qui varia dans la suite de \i à 16 as. Celte
monnaie était marquée du chiffre X.
DÉCl'SSOlllE. s. m. (et. \a.u,deeussorinin;
rad. dtculio, j'abats). Chir Instrument de chi-
rurgie dont on se servait après l'opération du
trépan pour déprimer la dure-mère et facililer
l'issue du pus épanché entre celle membrane
et le Cl àne.
DÉCl'V.AGE. s. m. Action de dêcuver.
DÉCUV.AISOX. s.f.(ét. fr.,rf(;, préfixe e.x-
Iract., et cnvaison) Techn. .4clion de transva-
ser d'une cuve dans une autre. |{ Parliculière-
ment, Action de transvaser le vin d'une cuve
dans des tonneaux.
DÉCL'VÈ, ÊE. part. pass. du v. Décuver.
S'empl. adjecliv. Raisin décuvé. Vin décuvé.
DÉÇU VER. V. a. 1™ conj. (él. fr., dé. préfixe
extract., et rair). Techn. Trarisvaser ie raisin,
la vendange d'une cuve dans une autre ; met-
tre le vin hors de la cuve, le tirer d'un ton-
neau pour le mettre dans un autre.
— .\bsol. 11 est lemps de décuver.
— SE DÉCLVER. V. pron. Être décuvé.
DÉCYLÉXE. s. m. Chim. Hydrocarbure
obtenu en traitant par la potasse alcoolique
le dérivé monoehiorè contenu dans le pétrole.
DÉD.AIG\.-\DLE. adj. 2 g. Qui doit être
dédaigné, qui mérite le dédain, en parlant seu-
lement des choses. Condition dêdaignable. La
vie n'est pas dêdaignable, tant que l'on peut
faire du bien, ne fût-ce que par l'exemple.
(Montaigne.) 11 est peu usité.
DÉDAIGNÉ, ÉE. part. pass. du v. Dédai-
gner. S'empl. adjecliv. Ami dédaigné.Serviteur
déilaigné. Vertu dédaignée. Amour détlaigné.
Cœur dédaigné. Quoique le mérite fût distin-
gué, la faiblesse ne se sentait pas iidaignée.
(Bossuel.)
— Dédaigné de. J'ose croire que mon cœur
est un assez riche présent pour n'être pas dé-
daigné de celui qui m'en paraîtrait digoe. (M'"«
de Staël.)
— Dédaigné par. Charles, abandonné par le
grand vizir, vaincu par l'argent du ozar on
Tui-quie, se voit trompé, dédaigné par la Porle
(Voltaire.)
* DÉDAIGNER, v. a. l'"conj. (du lat. dc-
iignari. raéme signit.1. Marquerdu dédain,mé-
priseravec hauteur, en parlant des personnes
cl des choses. Dédaigner- quelqu'un. Dédaigner
l'amitié, les services de quelqu'un. Dédaigner
la vie. Il faut dédaigner ce qu'on peut perdre.
(Uoiste.)Lesgrandsrff(/a!>;ieH/lesgens desprit
qui n'ont que de l'esprit. (La Bruy.) Esl-il en-
tièrement déchu, les machines qui l'avaient
gnindé par l'applaudissement et les éloges sont
encore toutes dressées pour le faire tomber
dans le dernier mépris; il n'y en a point qui
\cdédaignenl mieux,qui en disent plus do mal,
que ceux qui s'étaient comme dévoués à la
fureur d'en dire du bien. (Id.) On ne triomphe
de la calomnie qu'en la dédaignant. (M"" de
Maintcnon.)
S<ir({ii«l frivole espoir pen&K-tQ qa'tlme craigne,
El respecte en mui senle an sexe qu'il dédaigne ■'
(Racine.)
Il n'imilen pas ces auteurs pleins d'audace,
Qui, du crime puissant (f^-t/'n^iiniif la menace.
Font pâlir ie tjran dont l'ortpieil irrité
>'e craint pas rmfamie et craint la eénlé. (A. Maut.)
— Négliger une chose comme étant trop au-
dessous de soi, la regarder comme indigni; de
sesdèsirs. Dédaigner le5grandeurs,le pouvoir,
les richesses, les plaisirs. Dédaigner les jouis-
sances terrestres. Dédaigner les petites bien-
séances. Dédaigner les rigueurs île l'étiquette.
Les jouissances n'ont lieu qu'autant qu'on dé-
daigne les choses communes, pour rechercher
les choses rares et d'un grand prix. (Cond.)
Tout est tenu avec un soin qui marque qu'on
n'est pas au dessous de la magnificence, mais
qu'on la dédaigne. (J.-J. Rouss.) Je inc suis
senti quelquefoiscettenertéd'àmequirfdinijnc
les serviles bienséances et sied si bien à la
vertu. (Id.) Son autorité sérieusement pater- |
nelle dédaignait les hommages puérils ou
vexaloires. (Monlaletnb.)
Le soleil, qui dédaigne une telle cirriérc.
Puisqu'il t.iut qu'il delogc, cloîgnc sa barrière.
(MAMlEttLE.)
Biitl) suivnil dans son champ la dernière glaneuse:
Élrai»t;ère et limiJe. elle se trouve lieureuse
Deraninsser Vé^'\ (\a une &»lre a dédaigné. (RoniAN.)
— Refuser ave.- .if.laiii. Ih-.t;u-nt.'r la main
do quelqu'un iiui -.■ i-i .■-.■ni.i'i - ■[inn' .■[■■■nx.
Doiiaign.T un l>-:i ; i I : i
ci'uxquiont voulu ; , \ . ' :■
y/a; pour toi k-b \":n\ 'i-.- i ".- n '^ [.i m.-.' -.
(Uac.) DâhiyniT uu publc huiiuiablc. O-^'H)
— Ahsol, Approuvant, déliai ynant. saus ic-
chercliei' les motifs de mon enifoucmcnt et de
mon dotiain. (Didcr.)
— déd.U(;ner. v. n. Il est toujours suivi de
la piéposilion de, au moyen de laquelle il ré-
git à rinlinitif le verbe qui suit immédiate-
ment. Dédaigner .!■ (mh i. Ii. daigner de se
venger. Il ne ?/((/./ p i- iN^'linefois de se
servir, dans la rtn i ; d l l m.ivers, de ces
esprits bienlieui ru \ i ! li i' ■ni' leur inspi-
rer la charité, un i i i i ( i Huu'r l'aumùne,
comme si l'on (/ - ' !t donner soi-
même. (J.-J. Rud-- II. ih , — U-- de ces cos-
mopolitcsqui vont cht-i. lict .ui loin dans leurs
livres des devoirs qu'ils UcdaiyneiU de remplir
autour d'eux. (Id.)
Et muets <Ievant cette loi
Qu'ils avaient d.(ïuif/iic Je suivre,
Ils n'oseront lever leurs regards jusqu'à toi.
(UH.nrE.)
— SE DÉDAIGNER. V. pr. Élfo dédaigné. Esl-ce
que cela se dédaigne? Pareil avantage ne ile-
vait pas se dédaigner. Il esl familier et peu
usité dans cette acception.
— Éprouver un dédain réciproque. Les
femmes se dédaignent mutuellemenl. (M"" Ro-
— Se dédaigner d'une chose. Dédaigner celle
chose. Il ne s'est lassé ni dédaigné d'aucun ser-
vice. (Malh.) Inusité.
DÉDAIGNEUR. s.m. Celui qui dédaigne.
— Auat. Syn. de dédaigneux.
* DÉDAIGNEUSEMENT, adv. D'une ma-
nière détiaîgneuse, avec dédain. Regarder dé-
(ln-_-ni--'r-r:ir''iil Parler, I.Tlni-j'llPUSement.Trai-
iM 1. I - ■ .: • 11, 'iii A--ir.l.',l,iiLrneusement.
IK 1 .'■-,,,/», 'VA,»;,»/ la veille de leur
1'' a jit , >|,, 11^ Il nul ipi'- il-aix mots à dire.
(La Bi aiy.) ^i ce sunl des inlldéles qui gémis-
sent de nos victoires, repartit dédaigneitsenient
don Carlos, vous pouvez chanter. (Ghaleaub.)
*DÉDAIGNEI!\, rrSK adi 'ra-I ilédai-
ywfr). Qui a du ili' I lia l( iraa ■!■ a II lli'UX.
Femmedédaignt li- ^! , I, anté
dédaigneuse. Cœi II a, iiibe
et dédaigneuse. Il 11 II lia I : ;i ii ap-
prit à l'Espagne (lr<lnh;!:> ' lette
majesté que, etc. Ha-- /' : i lirrs,
ils n'abordent plus I. ail ~ |i 11 il- I ilaav.inu
\Qeie\\T dédaignen.v honorables esclaves, (lioil.)
— Dédai(jneu.v de. Qui a du dédain pour.
Dédaigneux d'une chose, dédaigneux de f.iite
une chose.
Tout iiionarquft iiulolent. dêdrtiffJieiiTde s'instruîie.
Est le jouet lioiiteux de «nii veutle sciluire. (Voi.T.)
— Qui marque du dédain. Lancer un regard
I ■ ' I 1 1 ■ il insensibilité
II ai - a I. . 1 ai ijiiiii a.vere el dodai-
— Qui doit être dédaigné. C'est chose con-
traire à la nature, de se nourrir de viandes sa-
les, grossières et dâlaiijncuses. (Malh.) Inusité.
— Anal, .\iiiii 1 H '.ai uïuscle abducteur do
l'œil. Il ts[ aih-i laiiiiin- parce que, pour ex-
primer uni a ..au t 'il nii [iris, il fait tourner l'œil
du côté oppose au liez. Un dit aussi substan-
tivement, le dédaigneiut.
— S'emploie substantivement. Un dédai-
gneux. Une dédaigneuse. Faire le dédaigaeia,
la dédaigneuse. (Acad.)
Faut dessus tout les dédaigneuses. (La Font )
* DÉDAIN, s. m. (rad. ilr!lnim-r\ Mépiis
exprimé par l'air, le ton, las aa-L -. la ni.tin-
tien, etc. Noble dédain. Uém a a u\ l-i I ain, Fiir
dédain. Insolentdéilain. Fiiail ilal lin liadain
alT-ii
lia
Mo
mon silence irrite vos (/o/ains. ^liac.) Ce qui me
soutient et me rassure contre les petits dé-
dains que j'essuie quelquefois des grands et
de mes égaux, etc. (La Bruy.) Lerf^rfam et le
rengorgemenl dans la société attirent préci-
sément le contraire de ce que l'on cherche, si
c'est a se faire eslimer. (Id.) Leurs airs inso-
lents, leur puérile vanité, ne leur attirent que
morliQcations,rfé(/aîB.«, railleries. (J.-J. Houss.)
Il y a dans la ville la grande et la petite robe ;
la première se venge sur l'autre des dédains
de la cour cl des humiliations qu'elle y essuie.
(Id.) Le dédain, excepté pour le vice, indique
toujours ime borne dans l'esprit. (M»« de Staël.)
J'ai poussé le dédain du mensonge jusqu'à né-
gliger de le démentir. (Edg. Quinet.) Le dédain
qu'ils avaient de ces marchands renforçait
leur courage. (G. Flaubert.) Il s'échappait des
journées entières avec ce dédain absolu de
l'heure si naturel aux enfants et aux flâneurs.
(A. Daudet.)
— Prendre i/uettin'un, prendre quelque chose
en dédain. Aussi m'a-t elle pris dans le plus
DEDA
parfait dédain. (J.-J. Itouss.) De cette sorte, ils
ne prennent point en dédain leur ancienne vie
rustique. (Id.)
— Syn. comp. fierté, dédain. La fierté esl
fondée sur l'estime qu'on a de sa personne; le
dédain, sur le peu de cas qu'on fait de la per-
une d'autrui.
♦DÉDALE.
irintrigue
Le ilailaia
Labyrinthe, lieu où l'on
a. à catise de la multipli-
tiian des détours. II est
fa, qui construisit le fa-
laha .Sous la conduite
I liai 1 ans dcsdédales
: -t Malor.)
a I - I iiili.irrasdont il
ail - I ' ■ de sortir, des
I - '[lia 1 iiii igrand'peine
I lis, des procé-
iiain. L'n dédale
dédale. Setrou-
■d'il
ver dans un detlale inextricable. Sortir d'un
tlédale. La justice s'égare dans le dédale des
lois. (Boisle )
Le mallieur de ta fille, au tombeau descendue
} quelque dédale ou ta raisou perdue
Ne^
Voil
(M,
en II dédale.
*J !.■> ! iHiiionéi;ale? tCoRNElLLE.)
— Anli. .! --1 il, ji;,. l'on bridait dans les
fêtes appui-Li tUiluiu:^.
DÉDALL.(dugr. 5ft£5«\o,-jqui travaille ar-
tislement). Temps hér. Athénien, fils d Eiiphé-
mus oud"Eupalamus,lepiusancien architecte,
sculpteur ut mécanicien de la Grèce; inventa
les voiles des vaisseau.v; sépara, le premier,
les jambes de'; statues; construisit, en Grêle, le
fameux labyrinthe; y fut enfermé par Mines,
et s'en échappa à l'aide d'ailes qu'il s'était fabri-
quées.
— DÉDALE. Nom de deux sculpteurs grecs
appartenant aux temps historiques. Le pre-
mier vivait à Sicyone, vers 400 av. J.-G., et
érigea à Olympie xm trophée pour les Élëens
vainqueurs des Lacédémoniens. Le second, né
en Bithynie, peut-être après l'époque d'Alexan-
dre le Grand, était l'auteur d'une statue de Ju-
piter qu'on voyait à Nicomédie.
DI^DALE. Myth. Nourrice de Minerve.
DÉD.^KÉ, ÉE. adj. (rad. dédale). Qui est
compliqué, embarrassé. Il est tout à fait inu-
sité.
DÉDALÉE.s. f.(du gp. ^at^àA£«, enjolivée).
Bot. Genre de champignons hyménomycèles
polypores, établi pour quelques végétaux habi-
tant les troncs d'arbres et donj, le chapeau est
ordinairement sessile, quelquefois stipitè.
— Polyp. Genre de polypiers dont l'espèce
type vit dans les mers environnant l'ÎI© Mau-
rice.
DÉDALÉEN, EWE. adj. Qui ressembleà
un dé.laie. L'égout (h- Montmartre est tjn des
Itius dédaléeii.'! du \: '\ i ~. n (V. Hugo.)
DÉDALIEN\ i:\M ! \ I Syn. de DÉ-
D.vi.ÉEN. Le quipi i ; I ; / u-v dans une
ciunplicaliond avLiiLiMi . i i\..iid\ldédalieuiic
el réjouissante. (Th. Gautier.)
DÉDALIES. s. f. pi. Myth. Fêtes célébrées
en Bêotie en l'honneur d'une rèconciliatioB de
JM|iitci et (Ir .limon qui eut lieu à Plates, el
dans Ir^pii II. ,. ;i l'imitation delà déesse^ on
hiûl.ui it - -^1 itiies appelées dédales. Il y avait
le^ p^'iih's dcd ilies, qui avaient lieu tons les
ans,etlesgrandesdédalies, qui revenaient tous
les soixante ans, en mémoire du retour des Pla
téens dans leur patrie, après un exil qui avait
duré ce laps de temps.
DÉDALIOiX. Myth. Fils de Lucifer, méta-
morphosé en autour.
DÉDALIQUE.adi.2g.{dugr. Sa.5àUw, je
travaille artistemenl). Archéol. Ce terme a étt-
employé à l'imitation des Anciens par quelques
archéologues, pour signifier Ingénieux.
DÉDALLÉ, ÉE. part. pass. du v. Dédallor.
S'empl. adjecliv. Cour dédallée. Trottoirs dé-
dallès.
DÉDALLElt.v. a. l'-oconj. (et. fr.,rf<;, pré-
fixe exti-act., et rfi//e/-). Techn. Enlever les dal-
les. Dédaller une salle. Dédallor des trottoirs.
— SE DÉDALLER. V. pron. Être dédallé.
DÉDAMÉ, ÉE. part. pass. du v. Dédamer.
S'empl. a^ljectiv. Pion dédamé. Dame dédamée.
* DÉDAMEU.v. n. l"-" conj. (et. fr.,rfe. pré-
fixe ex tract., et damer). Se dit, au jeu de dames,
lorsqu'un joueur déplace une des dames du
rang le plus proche de lui; signifie, engénéral,
Oler,, défaire une dame.
DÉDAMNÉ, ÉE.part. pass. du v. Dédam-
ner. S'empl. adjecliv. Ame dédamnée.
DÉDAMNEU. v.a. 1'" conj. (pr. dé-da-né;
et. fr., rfe, préfixe exlract., et rfwwffcr). Tirer du
séjour des damnés, tirer de l'enfer.
Ils ignoraieii:, liéLis ! ces Itoiumes lrf>p sincères.
L'art facile et récent tle dcdnmner nos pcres. (L. Rac )
— Fig. Délivrer d'un grand tourment.
— SE DÉDAMNER, v. pron. Être dédamné.
Dr.i> \ \s. .idv.de lieu (formé du préfixerftf.
ni i!-:
lïtre dedans. Tous le»
rii[)S hors de la boîte
ince est encore dedans.
-Fig. et moral. Dans l'àme.
DEDA
l'adverbe
— Fig. et fam. JV^ pas savoir .li l'on est dehors
ou dedans. Être incertain de l'étal de ses affai-
res;, du parti que l'on prendra, de l'opinion que
l'on adoptera, du conseil que Ton suivra, de
lasituation où l'on esl auprès de certaines per-
sonnes avec lesquelles on tiendrait à être en
bons termes. Il nesail s'il esl dedans ou dehors
avec ce prince. (Acad.)
— A'V/rd 711 dedaits ni dehors. N'être ni bien
ni mal dans ses affaires, ou avec quelqu'un.
Il Dans un sens analogue, Tie pas saroîr si
(Ifuiqu'un esl dedans ou dehors Ignorerses opi-
nions, ses intentions, ses vues.
— Loc. prov. // faut être dedans ou dehors. Il
faut se décider à une chose ou à une aulrti.
— Donner dedans . Se heurter contre. Voulant
fuir les rochers, ils vont donner dedans. (La-
moUe.)
— Fig. Se laisser abuser comme un enfant,
tromper comme un sol.
— Popul. Être dedans Être en prison. || Être
pris de vin.
— Fam. Mettre quelqu'un dedaiis.he mettre en
prison. || Fig. L'abuser, le tromper. Et comme
on le dit dans notre langue expressive et colo-
rée, elle avait été mise dedans par une simple
mortelle. (Alex. Dum.)|| L'enivrer.
— Fauconn. Mettre l'oiseau dedans. L'appli-
quer actuellement à la chasse.
— Jeux. Au trictrac, Mettre dedatts. Mettre
une dame sur une flèche qui reste à remplir.
— Manèof. Mettre dedans la tête, l'épaule ou
la hanche d'un cheval. Obliger le cheval, par le
moyen des aides, à porter la tète, l'épaule ou
la hanche du côté où l'on veut le diriger.
— Mar. Être vent dessus, vent dedans. Avoir
quelques-unes de ses voiles masquées, tandis
que les autres sont pleines, en parlant d'un bâ-
timent.
— Véner. Les chiens sont dedans. Les chiens
sont sur la piste.
— Là dedans. loc. adv. Dans ce lieu. Entrez
là dedans. (Lav.) Il est là dedans. (Id.)
— Au dedans, loc. adv. Dans l'intérieur. Le
nid des moineaux est composé de foin au de-
hors et de plumes au dedans. (BulTon.)
— Dans l'État. La guerre civile, la guerre
étrangère, le feu au rfet/an.î et au dehors.'(Boss.)
Ainsi éclataient au loin la grandeur et la réputa-
tion de la France, tandis qu' ai\ dedarts elie s'af-
faiblissait par ses propres avantages. (Mass.)
— Fig. Dans le cœur. Le combat qu'elle sou-
tient au dedans contre tant de tenlations.(Boss.)
Résolu et déterminé au rferfa/w, lors même qu'il
paraissait embarrassé au dehors. (Id.) Au de-
hors, reine magnifique ; au dedatts, humble ser-
vante de Jèsus-Ghrisl. (Fléch.) La jalousie le
rongeait au dedans. (Corneille.)
Lese'^pritsdece temps.
Qui tout Lianes au dehors sont tout noirs au dcdÀiHs.
VltOILEAU.)
^- Au dedans de. loc. prépos. Descendre au
dedans de soi-même, au detlans de son cœur.
Jésus-Christ peut-il demeurer au dedans d'une
idole abominable ? (Mass.) Sa gloire était affer-
mie au dedans et au dehors du royaume. (Volt.)
Je me sentis tout autre au dedans de moi. (J.-J,
Itouss.) Après avoir appliqué son àmeaux ob-
jets extérieurs pour les sentir, il la retire au
dedans de lui pour les considérer, les compa-
rer, les connaître. (Id.)
— De dedans, loc. adv. De l'intérieur. Il vient
de dedans en dehors. (Litt.)Ajax crie de dedans
sa tente. (Racine.)
— En dedans. Ioc_adv. A rintèrieur. Fermer
tme porte en dedans Se barricader en dedans.
Ce cratère a plus d'une lieue de circonférence
en dedans. (Buff.)
— Porter la pointe du pied en dedans. Màrchcc
de manière que les deux talons suient plus dis-
tants l'un de l'autre que les deux pointes des
pieds.
— Enfoncé. C'était une grande femme, assez
grosse et de bonne mîne,quoique avec des yeux
un peu en dedans. (Sl-Sim.)
—Fig. et mor. Dans l'àme. Que je souffre en
dedans et qu'il me mortifie. (Ro^nard.)
— Fig. Esprit en dedans. Esprit limidc. qui
n'ose pas se produire; se prend quelquefoisen
mauvaise part pour Esprit soui-nois, bourru,
quelquefois hypocrile.Avoir l'esprit en dedans.
— Être en dedans, être tout en dedaïut. Celte
locution est plus caractéristique que la précé-
dente, aussi se prend-elle totijours en mau-
vaise part, dans le sens de Manquer de fran-
chise, de loyauté; n'être point ouvert, ni com-
municatif. Cette homme est tout en dedans. Il
est trop en dedans, je ne me fierais pas a lui.
— Arg. Voir en dedans. Se dit d'un homme
ivre qui converse avec Uii-même.
— Chorcgr. Être en dedans. Avoir les han-
ches et lesgenouxmai posés, quoique les pieds
puissent encore se tourner et les pointes se
baisser à moitié.
— Mar, Un navire est en dedans d'un cap,
d'une roche, lorsqu'il est moins avancé en nier
que ce cap, ce rocher.
— En dedans de. loc. prépos. En dedans de
la ville. En dedans et en dehors des remparts.
Tout ce qui se trouve en dedans de cette ligne
fera partie du nouvel État. (Acad.) Le crédit
était épuisé en rferfflH* et en dehors du royaume.
(Voltaire.)
— Par dedans, loc. adv. Salomon fil tout do-
rer par dedans d'un or très fin et très pur. (Le-
DEDI
maislrc de Sacy.) Un feu qui ne procède pas de
soi-mùnu', mais con!,-u dans quelque cavei-no
piofniidr, jelle ses flammes pai* dedans celle
mutitagno.(Malh.)
— l*ar dedans, ioc. prèpos. Par dedans la
ville, par dedans la maison. Il n'est guère usité
que dans ces sortes de phrases, qui sont d'un
style on ne peut plus familier.
— DEDANS, prép. S'est dît pour Dans. Vou-
lez-vous demeurer dedans la rêverie? (Corn.)
Mon arifent bien-aimé, rentrez dedans ma po-
che. (Molière.)
Le suUan donnaU lors et dedans son domaine.
Chacmi .lormail aussi. (La FostaiSE.)
Rentre, pauvre aliusùe. et dedans tes mallieurs,
iïi tu ue les retiens, cache du moins tes )ileiirs.
(COIINEILLE.)
— Cet emploi de dedans comme préposition
serait une faute aujourd'hui.
— DEDANS, s. m. Partie intérieure. Le de-
dans d'un carrosse. Le dedans d'une maison.
Le dedans d'un chapeau. Le dedans, les de-
dans. Le dehors et îe dedans. Les dehors et
les dedans. Du dedans au dehors. Du dehors
au dedans. Au dedans et au dehors. Le dedans.
les dedans d'une maison. (Acad.) Les dedans de
la main sont fort enflés, et les doigts aussi.
(M™» de Sévigné.)
— Fig. Dans l'àme. L'àrae veut se remplir,
elle ne le peut ; son argent, qu'elle appelle son
bien, est au dehors, et c'est \e dedans qm est
vide et pauvre. (Boss.) Le prédicateur du de-
eul
gnni.l|MM,|,|,..,M.i- !.■ ,..■!■..,:.■,:, IM ,!r..n>S.
je V. , : . ■ .. -n- ■-!, ;.■.., I , I . : ;,■
pn-.i. .,-,■,■. ^ , :,..:-
d;in> Mil ..N in. .il-, ,|.| I.-:! ■■.■ [w:-^! 1, .i- .i.-
nous ne saurait faire uu bunheur puiu- nous ;
les plaisirs occupent les dehors, le dedans est
toujours vide. (Mass.)
Vois Ion dedans, et considère
Le fond de ton intention. (CoitXElLLE.)
— L'intérieur d'un État. L'abondance em-
bellillerffrfûrt«du royaume. (Mass. )La connais-
sance qu'il avait acquise et du dehors et du
dedans du royaume. (Fléch.) Il veille aux inté-
rêts du dehors et à ceux du dedans. (Lallruy.)
— ifc dit aussi pour l'Inlérieur du ménage.
La femme est. réservée pour les alTaires du
dedans. (HoUin.)
— Partie d'un membre située du côté du
curps. Le dL-d^ms liu bras, de la main.
— .leuv. /-,(' drdiins. les dedans d'un jeu de
paume, relito .uiI-Tie ouverte qui estsittiecâ
l'un des deux buuts de qitelques jeux de pau-
nic. Il Jeu de paume à dedans. Jeu de paume où
il y a un dedans ou une petite galerie.
— Manêg. Côté sur lequel le cheva! tourne.
Il La rêne du drdaus. lajamhe du dedans.Ls. rêne,
lajauilH* qui .-^onr du côté de l'intérieur du ma-
nège, par u|»piisiLion à la rêne à la jambe qui
sont du cûlédu mur.
— Dans les courses de bague, Ayoir rfe/aw/c-
dans. Avoir remporté deux fois la bague.
— Véner. Faire le dedans d'une quêle. Battre
par rintérieur les taillis et les roules d'une
quéle.
DÉOÉA. s. m. Bot. Genre de saxifragacées
escalioniées,élabli pour troisespèces d'arbres
ou arbustes de la Nouvelle-Calédonie.
DÉDÉIFIF, ÉE. part. pass. du v. Dedéifter.
S'ompl.adjerliv. Dieux dedeiC-iS. Divinités dé-
déifiee-i. Les diviiiilés du paganisme ont été
(li'déinées par rétablissement de la religion
chrétienne.
DÉDÈIFIEK. V. a. 1" eonj. ^ét. lal., de,
préfixe priv. ; Deus, Dieu ; (ieri^ devenir). Reti-
rer du nombre des dieux. Jésus-Clirisl a dé-
déifié Jupiler.
— SE DËDËiFiER. V, prou. Être dédéifié.
* DÉDICACE, s. f. (et. lat., dedkatio; rad.
diearr, vouer). Consécration d'une église, d'un
temple, d'une chapelle, par l'évêque ou son
délégué. Faire la dédicace d'une église.
— Fêle annuelle qui a lieu en mémoire de
la cunsccration d'une église, et de la consécra-
tion de toutes les églises de la chrétienté.
— Les Égyptiens, les Grecs et les Romains
faisaient la dédicace solennelle,non seulement
des monuments religieux, mais encore de tous
les monuments publics et privés; cette dédi-
cace consistait à graver sur le frontispice des
monuments le nom du dieu auquel ils étaient
dédiés et le nom de celui qui les dédiait.
— Hommage qu'on fait d'un livre à quelqu'un,
par une èpîlre ou seulement par une inscrip-
iKi
i en lèlc de ce livre, de cet ouvrage.
■ Cfib' .■■|.iii c.r.iii- iii-.Ti|,i:..i, luême d'un
l'-i-.'. i'.ii'. ■ ■ 1 'ih- ■i-.i ■ 1 \ ■■■■[•ter une
HM'-' r,' :m-. ; M';.' ', , , I . I ■■ ,-tvecou
l)ntf[nMpruu iiii-ruliaiit, linislp.; Iii bon ha-
bit, je crois, vaut une dédivace .{CLiAnci.)
— Relig. jud, FHe des dédicaces. Fête des
juifs, célébrée on mémoire de la restauration
l't <Ir' 1,1 nnuvelle dédicace du temple, par les
soins «11- .ludas Machabée.
DKlilCACEU.v.n.I'-'îconj.Fairedesdéili-
caci-s. D< (lier un ouvrage à quelqu'un. Ne se
dit que sur le ton de la plaisanlerie. Vovis avez
l'iMiu/r*//rrt/r;', votre livre ni-us.ria pas mieux
.■i.-.-.i,ill,. -,| ne v.Milnen. B-.isle.^
l>l';iH(: \ liait. IUI<;i;. s. Faiseur, fai-
i
t peu et toujours
auieur qui adule
DEDI
suusude liuili'-ar.'^. s ■■iii|.|.ii.
ironiqtlcnu-riL ■ n p n t iiil iliMl
pourrcccv.-ii m, ]. !•.•-, •,,(
DKUICAI'IO.V. h.l.ipr, dé-ûilm-cion). Dé-
dicace. Vieux luul.
* niCDICATOlIlK. ;ulj. 2 g. Qui contient
une tlciUcace. la dédicace d'un iivre,d'un ouvra-
ge rt'espril. Il n.-^i u'iiiTf usité que danscettc
locution: K|iilr. drii.MiMin-. Ils ont enchéri
sui'Icsépitn .■• di'ili,i:liiir,\. l.aBruy.)
DKDICTK. s. I. Duilit ou Action de dédire,
de désavouer. Le repentir n'est qu'une dèdictc
de notre volonté.
l)ÉDIK,ICE.part. pass. du v. IléiWcr. S'nm-
pl..ieailj,.,-liv. Ti^nii I.'.li.- i:i.:,|..>ll(Mlediéc.
Eiilaul d.Mi.- a TK-li^r lu i.. .Irl:,..
— IIMiéà. \- nr 1, !■■ , -l u„ \.L.l.- l<-m|,K'
ite/ji; âla ili^ ■:■ li \ '• Autour de ces mo-
nastères se -II!. Villes qui portent
encore le 11 i.ivijuels leurs égli-
ses étaient ilci:' ,■.•.. ai, inciil.)
r,e liande.iu .liml il fanl .(iie je paraisse ornée,
Dans ces jours soleiinelsâ l'orgueil dédies. (IlACl^E.)
— Dédié par. Dieu que ma famille a loiijoiu-s
servi, à qui je suis dédiée par mes ancêtres.
(Massillon.)
* DÉDIER. V. a. i" conj. (et. lat., dedicare ;
rad. diiiiie. vouer). Je dcdnns. iinus déilnrins,
vous (It'dJirz. <J:.r I ■ 1. ;., ; //■ i:>r, ./, -.W-wyv,
Qlir ln:<.^ ilfil:, . ■ • ■ , , ■■ . ,;i.
destll,.. ,,.,,;. i . . .,...:
la prul.jL-Iiuli !:, ■..■ .! :, 1 i:i . ,.i,l.l>. hur
un temple. Ii,.'i..i un" i_l;-. - li.' i; -r une clia-
pelle. Dédier un hk, I h.^li-i* mu i. mpleà Mi-
nerve, à Apolluii. .1 Clic-, ,1 .liipitc-r.
— Fig. Eu pariant d'une personne, Dédier
f/netifit'un au Sei^jnenr. Le consacrer â Dieu, le
lui offrir comme une propriété sainte. || Dédier
un enfant à l'Église. Le vouer au service des
autels. Il Dédier quelqu'iinau Irône.Le faire sou-
verain par une cérémonie religieuse. Le peuple
aélé amené à penser qu'un ritpieuxnerferf/ai/
personne au trône. (Chateaubriand.)
— Adresser un livre, un ouvrage, par une
dédicace, c'est-à-dire par une épître ou ins-
cription mise en tète de l'ouvrage. Je n'ai fait
ma cour qu'à la vérité, je ne déifie le livre qu'à
elle. (Voltaire.) Mais, dites- vous, dédier un li-
vre à la République, cela ne s'est jamais fait.
(J.-J. Uouss.) Voltaire, dédiant sa Mérope au
père Porée, et l'appelant son cher maître, est
une de ces choses aimables que l'éducation
moderne ne présente plus. (Chateaub.)
— S'pmpl.ivnil :i,,i,.,-.r.-,is,nTis U- l!in!.'ri!r<> nr-
dinaiM- p-nr h.'Iiir I. ■ r, |li-|.,.r 1.,,|I -n,
cullr. li."li.'i I i,~ -. - - .:;i- h- ■ll-i --ii ,iln -,
Uédlrr -a M.-.-,i-| :ill~aiK |,l it^ll-.al nijiiril.
Pour mou all.-ilioi], jL- ia pollelal ou je vais,
et la rapporterai telle que je la vous ai dédiée.
^iMallierhe.)
— SE UKPIKR. v. pron. .Se consacrrr. Se dé-
DEDO
DEDO
113
pla
II-.- |i.
- Il i-
DÉDIICUU.S. m. Se dit, par plaisanterie, de
C-lui qui dédie un livre.
■* DÉIHItK. V. a. i= lonj. iiré? ;é(. fr., dé,
préli\'' |iii\ il . il ,//,■.■; iii. ...i:;m... ne dire
plu>. . ^' i- ,. /' . , V, ..piè à la
ildr^l'i
qu'il avait prise. Me vomiriez -vous dédire Y
(Acad.)
11 m'a iloimi^e .à vous, et nulle autre que moi
S'a dioil Je l'en ileUire. (Cor.SElLLE.)
— Au lieu de i\V m'en dédisez pas, Molière
dit ; Puisque je l'ai promis, ne m'en rfcrf/V^j pas.
— Dédire quelqu'un de. M. Ferrand était dans
tous mes sentiments, souvent à mes prome-
nailes, et ne m'a jamais dédite de rien. (M™» de
Sévigné.)
— SE DÉDIRE, v.pron. Revenir sur un enga-
gement pris ; manquer à sa parole. Il avait of-
fert cent écus, il s'en est dédit. (Acad.)
— Se rétracter, se désavouer soi-même. Les
témoins se sont dédits, (l'est l'opinion d'un fa-
vori qui se dédira à l'agonie. (La Bruyère.)
— Avec un nom de chose inanimée pour
sujet. Un orgueil qui trouverait de la lâcheté
et de l'inconstance à se dédire. (Mass.)
— Se dédire de. Quand ce choix est fait, on
ne s'en dédit plus. fCnrn,^ Vntro fîtie me ré-
jouit encore plu-- ■ je l'.uni.'. >■[ ].-■ ne \ei. pas
bien que je pni^-e i ih'^lnr. .M""-ite ^i.\-i-
gné.) Je suis per-i|,e|.- ipiiiii h.a.ie' !.■ 1 il;ie
a toujours quel, pie lienlf .!.• ili.mjei l.' m,, \i-
mes du soir au malifi. ^-t .1 ■ --■ ,/,,///, . m -..m
cœur, <lëS le l-iHÎeuiaei. .le e.iil .e ,|ii,. -a
nai |.
parii
: peul-ôtre à vous en dé-
dire. (Id.)
Mais s'il se drdi'srtir d'un outrage forc^.
S'il cliassail Emilie, el me lenihil mn plfi.
— Faui. et n.e S'en dédirr N |.l
mier sini ..ulreprise. Piiisipnl . i, . -
temps, je m'eudedi,. lMur.|.i..; le,
ne suit plus lemps.le m eu de.lile '.'
lie d,' jn.ihh e a ne p,,in,,n |,ln, -.• relra,aer.
Ce :e I,,., ,1 -;, -,| |,,,|, av.iii, e, ,| l.uil ipi'il livre
balaill,', Il 11,, peiil plu, SI u ,/,■,(,,,•. .Acad.)
— l'rei . il tiiuf ijurnr .w ilr>lne :jue se dé-
truire. !| i:,! Iwn l'i.'iinl m- .'<• deiht pus, il se
ravise. Il .\:irmuiid ^im ^'rii ilnlil. I prov. qui
vient de ee ipie |.llje|e|nie , . 1 1 1 1 1 1 NIO dC NOl'-
niandie peiiiieii.iii le ,/,',/(/ iieinlaiit vingt-qua-
tre hem e,. ,e ,1111 II i i.i II 1 11, nit admis dans les
Ulia- pievii
le I
I iiij,|,,y,j anciennement
(i.ins le s, u, ,1.' .■- .Ui.sleim. Je me suis dédit
de le l,i.i;er ici. ,M„iilaigne.)
— Ar„'. Se dédire elier. lître à l'agonie.
— .'^Vli. l'ilnp. SK IitniKi:, SE RÉTRACTER. .St."
dèdlie ■■ -\ \. -,...,,. ,..| il,., in.u,-. e.-eii. ,.i,.,
rc/r,e ■.■;■ .1 : l i . . i i . i ..•.;.. e. M i , ■
fauss.l.-. ,,11 i,,.,in|, siir _, pi ,,iiies.,, , Mil
cngageiiu'iii.
nÉDIT,ITE. part.pass.duv.Dédire.S'empl.
adjccliv. Désavoué, rétracté. Parole dédite. Ac-
tion dédile. Il est peu usité.
* DKDIT. s. m. (rad. rfcdi'rt?). Révocation
d'iiTie pariale donnée, rétractation de ce qui a
ci.e ilil, aelion de se dédire: r.:-suUat do celle
action. U est p,ii nsiii, 1 ii,~ 1 , M,, .1, i e[>tion.
— Avoir Sun ih! el . ■■ ;, ',' 1!' I ■■ --iijet à se
dédire, à se leiin-ii i . , , i,.i,._, i I ,,i,e, d'avis.
Être versatile, mcomsiauU peu persistant en
affaires.
— Rupture d'un marché, d'une convention,
d'une entreprise, d'une affaire quelconque. Al-
lez, mesdemoiselles, en fait de mariage une
fille a son dit et son dédit. (Brueys.)
— La peine du dédit même. Peine stipulée
dans un marché, dans une convention, contre
celui qui refusera d'en remplir les conditions ;
c'est ordinairement une somme d'argent con-
venue,que payecelui qui manque à sa parole.
Supporter le dédit. Accepter le dédit. Payer
le dédit. Dédit de dix mille francs.
— Acte même dans lequel est stipulée la
peine encourue par celui ou celle qui se dé-
dira. Rédiger le dédit. Donner lecture du dédit.
Déchirer le dédit. Le notaire qui avait rédigé
le dédit en demeura dépositaire. (Acad.)
DÉDITE, s. f. (rad. dédit). Renonciation à
un engagement.
DÉDITION. 5. f. (pr. dé-di-eion). Sorte de
latinisme qui s'est dit quelquefois pour Red-
dition.
DÉDIVIMSÉ, ÉE. part. pass. du v. Dédi-
DEDJEAL ou DEDJIAL.s.m. (littéral.î/H-
posteur). Relig. mahom.V. dacgial.
DÉDOL.-\TIO\.s. f. (pr. rft'-rfo-;(!-do«; rad.
rft'(f«;cr).Chir. Action d'un instrument qui coupe
en dédolauL, c'est -a-dire qui porte obliquement
sur un,' |,ai 11,' ,pi,le,,nque du corps, en enlève
une (, 1,1 1] Il siiji, 1 ii< ielle,et y produit une plaie
avec p. 1 , |, -.liUiuce de peu d'épaisseur.
DÉDOLE, EE. part. pass. du V. Dédoler.
S'empl. adjectiv. Partie tlédolée.
DÉDOLEU. V. a.l" conj. [du lat. dedalare,
couper). Chii'. Couper obliquement et superfi-
ciellement la surface d'une partie du corps
avec un instrument tranchant.
— SE DÉDoj.ER. V. pron. Être coupé oblique-
ment efsuperliciellement.
DÉDO.UMAUË, ÉE. part, p-iss. du v. Dé
domma.ger. S'empl. adjectiv.
— Ilrdminiiiiir de. r.r^ perr,,neas l;ak.al,":,s
eslileihiiiiuiuiie p.irl.il.ii- i.' l,aii ,,,l,ieale,ii.
(Bulîon.) Ou est bien (/n/umwni/c de la peine
qu'on a prise de moiUer a ce donjon, parla vue
dont on jouit. (Chateaub.)
— />fjdo;H/Hfl^c;;«r.Qiii,-nn,pirrnesaitpas sup-
porter l'injustice ne s, i i i ,,,i , , ,/.,/.//,;,',/,■
par le succès. (De l'en; |. i,: i-
seraient dcdominaije>: e i, .;;. pu ;. i ;,
des arbres fruitiers ei ] .,i i.n. . ..,iie .leb umi-s.
(B. de St-P.) Il est ,lnla„iiut,,ie par les services
continuels que lui iiml ,-. lui ci. (Buffon.)
* DÉDO.MM A<ilMK\ T s. m. Action de
dédommager, ,!,■ e pti. i un linnn.ag,'; effet
decettc actiiin le ■ n > ■ . : , n, dédom-
magement. OM i; . ; I .1 i-, lient. Être
satisfait d'un ,1,' l-,n,i,; i.;,ue'i,t l'iesque tou-
jours le dédommagement est pécuniaire. Dé-
dommagement de mille écus. Vingt mille
francs de dédommagement.
— Fig. Compensation. \,,tis|i,,u'. .11 s m in, .7,'-
^/o/HiH«//ff;H(?«/*humaiiis,, 111- 111 , I. M, —
C'est pour lui le fruit ,1 la In u
\c dédommai/euient (\'' l.i n,iu\ .i- . (1., I:in\-
La paresse et r,,isi\,,i. ...ni les seuls i/ri/oi/i-
maijemeiits\\r\.\ s,imiiiiI. . l le Surgères.) Gon-
sole-toi de ta [leri,- n h ilun mal qui n'est
passans dcdiimiiiinjeiiienl. .1. J .Rouss.) Jamais
le dédommaqeineui n',,-st proportionné au sacri-
fice. (Rayn.) L'homme de bien trouve dans
sa eonseiencc un ineffable (/(.7/»w/Hay(?/«£'«/.CLa-
e.irilaire )
— m !MiMM.\(;Elt. V. a. l" conj.'él., dé,
lin, : ti L, et rudinumuqer). Réparer un
Iniiin e, 1 .■mil e rei|uivaleul .l'un domuia.îe
.s.„ill,.||, iml.-nmis.-i-. ll..,|,.MiiiiaL'<.r iiiie|,|u'uu
des pertes qu'il a éprouvées. Dédommager
quelqu'un pour qu'il n'intente pas un procès.
— Fig. Comiienser un mal, une perte, une
privation. Les victoires d'un m.illie n.- dédnin-
magent \ia.s les peuples de si ivrannie s,s.
mondi.) Un moment de plaisir le , ,/,,/,„„„„„,,.
d'une année entière de soulfrain .-. .Mass. i,a
liberté que je donne à mon élève le dédiimmuqc
amplement des légères incommodités auxquel-
les je le laisse exposé. (J.-J. Rouss.)
— Al.s.,1. Le lémoirnnt-P fl'u,,.. benne cons-
cieri..,.|,..|,,inn,.e/,. ,n,|,|. ni-iil.l. I iniusti.-cet
des |i, : -. ,1 ' il, I,, {,..,1111.. I., |, , u i| Ile nous
'■''1^"" 'I, lu,, ,,,.,■ ,1 ,1 .|u. lui, p,.ut faire.
RienpeiU-il d.-Jiui.mujei .loi,, pei le .l'unami'?
(Acad.) Il n est point de route plus sûre pour
aller au bonheur, que cellede la vertu: si l'on
y parvient, il est plus solide et plus doux par
elle; si on le manque, elle seule peut' en
dédommager. (J.-J. Rouss.)
—SE DÉDOMMAGER. V.pron. Êtredcilommagc,
au propre et au figuré.
— Se procurer soi-même un dédommage-
ment, une compensation. Se dédommager d'un
coté do ce qu'on a perdu de l'autre. Se dédom-
ma'.rer.le II iii.ei. leiacontrainte. Wsedédom-
niai/e . ; |. ! ' ' . I , l'une si grande servitude
p."' I' ' pierie. (La Bruy.) Onse dé-
domiihmr .11. ; t les passions que l'on sacrilic
par celles que l'on conserve. (Barth.)
DÉDORAGE, s. f. Syn. de dédorohe.
DÉDORÉ. ÉE. part. pass. du v. Dédorer.
■S'empl a Ijirtiv. Calredèdoré. Calice dédoré.
Cbaiii. 1 ' : 1 pij lUx dédorés. Saisirez-vous
biens. ii_ I I. |iii .1 blafarde, à laquelle je
vouli I - I I A I leiniemepermîtdedonncr
le ni I 1 lire, et qui ressemblait à
du V. II. de Balzac.)
*■ l>i ii'iii i; . a. -iro conj. (et. fr., dé,
prehxi. e.i. 1 . t., 1 1 Jurer). Techn.Enlever,oter,
effacer la duiuie. Dédorer un cadre. Dédorer
un bijou, une pièce d'orfèvrerie, etc.
—Fig. Dédorer la pilule. Dire ios choses crû-
ment à quelqu'un, après qu'un autre les lui
avait dites avec ménagement. Inusité dans
cette acception.
— SE DÉDORER. V. pron. Perdre sa dorure.
Cette vaisselle de vermeil se dédore insensi-
blement.
DÉDOREL'R. s. m. Celui qui dcdore.
DÉDOR.MI,IE.part. pass. du V. Dédormir.
S'emjil. adjectiv. Eau dédormie.
DÉDORMIR. V. a. -2= conj. (et. fr., rfe.pré-
fi.ve privât., et dormir). Dégourdir au feu. Dé
dormir de l'eau.
— Neulral. Cesser de ilormir. Inusité.
SE DÉDORMIR. v. pion. Être dédormi, dé-
rdi 1
feu.
— Ce verbe est vieux et tout à fait inusité.
DÉDORURE, s. f. Techn. Action de dédo-
rer ou de se dédorer, en parlant d'objets aux-
quels on l'ite ou qui perdent la légère couche
d'or qui adhère a leur surface.
DÉDOSSÉ, ÉE. part. pass. du V. Dédosser.
S'empl. adjectiv. Pièce de bois dédossée.
DÉDOSSEME\T. s. m. Techn. Action de
dédosser une pièce de bois ; résultat de cette
action.
DÉDOSSER. V. a. i" conj. (et. fr., dé, pré-
fi.ve privât., et rfoj). Techn. Dresser à la scie une
pièce de bois que l'on veut mettre à vive arête.
— Hort. Diviser une grosse touffe déracines
vivaces en plusieurs petites touffes. Quand on
ne sépare que les oeilletons, c'est œilletonner.
— SE DÉDOSSER. V. pron. Être dédossé.
DÉDOTAI.1SATION.S. f. {pr.dé-do-ta-li-
:a-eiou). Action de dédotaliser. La dédotalisa-
tion d'un bien.
DÉDOTALISÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
dotaliser. S'empl. adjectiv. Bien dédotalisé.
DÉDOT AI iSKit.y.a. 1" conj. (de rfc,préf.
pri\ Il I '/ ' .1 'I'.,' à ce qui est dotal son ca-
ra.ii 1 liedotaliser un bien.
— SI II! 11.1 li isi.ii. v.pron. litre dédotalisé.
DÉDOL'm.AUl.E. adj. 2 g. Qui peut être
dédoublé.
DÉDOUDLAGE.s.m.Mar.Acliondedédou-
bler, d'enlever, de déclouer le doublage d'un
bâtiment.
— Comm. Action de couper l'alcool avec de
l'eau.
DÉDOUBLANT, part. prés, du V. Dédou-
bler. Qui dédouble.
DÉDOUBL.AXT, .4XTE. adj. Cbini. Qui a
pour objet de dédoubler.
— Catalgse dédoublante. Catalyse qui, dans
les fermentations, sépare une substance com-
posée en deux substances plus simples.
DÉDOUBLÉ. ÉE.part. pass. du v. Dédou-
bler. S'empl. adjectiv. Manteau dédoublé. Robe
dédoublée. Régiment dédoublé. Pierre dédou-
blée.
— DÉDOUBLÉ, s. m. Eau-de-vie mêlée â une
certaine quantité d'eau. Recoupe est préféra-
ble.
* DÉDOUBLEMENT, s. m. Action de dé-
doubler; résultat de cette action.
— Bot. Division en plusieurs parties d'un
organe d'une plante, lequel organe aurait dû
naître simple.
— Chim. Dèoemposition d'un corps comp<isé
eu deux aulr..-s corps, c..mp..sés ..i, n..i,.
14Û
1114
DEDU
* DÉDOfBLKll. V. a. i" conj. (et. fr.,rfe,
préfixe cxliact., et dotililfr). Oler la lioubUiie.
Dédoubler un habil. Déiloublcr une jupe.
— SimpliQer ce qui est double, ce qui est
multiple.
— Rendre double, partager en deux. D'une
chose divisible en faire deux. DéilouWer un
bataillon, une compagnie, une classe de col-
lège.
— Fig. Polisson est laid, mais qu'on le dé-
double, on lui verra une belle âme. (M'"" de Sé-
▼ignè.)
— Art milit. tIédoMer les rangs, Us files.
Faire mettre sur un rauj?, sur une lile, des
soldalsqui étaientsurdeux rangs ou sur deux
files. Cvrus dédoubla les Aies de son infan-
terie, et la mit sur douze de hauteur seule-
ment. ^Rollin.)
— Chim. Dédoubler une substance. La décom-
poser en deux autres substances, composées
ou simples.
— Comm. Couper d'eau les vins cpii ont été
— Lapid.Couper une pierre sur champ,dans
la partie la plus f.-Lible.
— Mar. Enlever le doublage d'un bâtiment,
pour en visiter la carène. || Défaire plusieurs
tours lies rabans qui tiennent les voiles fer-
mées.
— Techn. Séparer dans une carrière les lits
de pierre dans toute leur longueur, et par ex-
tension. Séparer toute pierre dans sa longueur.
Dédoubler une pierre.
— SE DÉDOCBLEH. V. pron. Être dédoublé,
dans toutes les significations du verbe actif.
Les carrés se dédoublèrenl :\espvemicvs rangs
se formèrent en colonin'S il'.illâqu.\ tandis
que les. centres restèi'-i i •;_ niant
toujours (le véritables ni
— Être partagé en dt 1 1 i ren-
ies pierres qu'on tire do- lies de
Paris, il n'y a que la lambouide i.iui sr dédou-
ble. (Flayn.)
DÉDROG.'VGE. s. m. Syn. de désargen-
TORE.
DÉDROGL'E. S. f. (de dé, préf. e.\tract., et
drogue). Liquide employé à la désargenturc.
DËDROGUER. V. a. 1" conj. Opérer le
décirogage.
DÉDUCTECR. S. m. (et. lat., deduclor;
formé de deducere; rad. ducere, conduire). An-
liq. rom. Nom donné aux clients qui accompa-
gnaient un citoyen distingué au Sénat et au
Forum.
DÉDUCTIF, IVE. adj. Philos. Qui lient de
la déduction, par opposition à Inductif, ou qui
lient de l'induction. Système dèductif. Métho-
de déductive.
* DÉDl'CTIOIV.s.f.(pr.(;c-iiai-Ci'o« ; ét.lat.,
deducUo, formé de deducere, mettre hors de,
extraire). Soustraction, retranchement, rabais.
S'emploie surtout en termes de comptabilité.
Faire une déduction. Demander une déduc-
tion. Il faut une déduction. Payer en déduction.
Recevoir en déduction. Déduction faite dune
chose. I^ succession, déduction faite des dettes
et legs, monte à cent raille francs. (Acad.) Ce
domaine, déduction faite des charges, rapporte
cinq mille francs. (Id.)
— Fig. Exposé, narration, récit ample et
détaillé. Action d'exposer, de narrer, de ra-
conter en détail. Faire une longue déduction
de ses motifs, une interminable déduction de
ses griefs. Il est vieux et tout à fait inusité
dans cette acception.
— Log. Action d'inférer une chose d'une
autre. Raisonnement par leq\iel on infère. Con-
séquence tirée d'un raisonnement. Déduction
claire, exacte, précise, convaincante. Déduc-
tion fausse, embarrassée. Suite de déductions.
Voici ma déduction. Je raisonne par déduction.
Qu'avez-vous à opposer à cette rigoureuse dé-
duction?
— Mus. Succession de notes qui montent dia-
toniquementou par degrés conjoints.
— Syn. comp. dédcction, indcction. La
déduction est le procédé de l'esprit par lequel
on tire d'une vérité ou d'une supposition tout
ce qui y est rigoureusement renfermé. L'in-
duction est le procédé par lequel l'esprit, al-
lant au delà des faits qui lui servent de point
de départ, conclut du semblable au sembla-
ble, du particulier au général. Les sciences
mathématiques et métaphysiques sont fondées
sur la déduction ; les sciences physiques sont
fondées sur l'induction.
DÉDUCTIOX.MSTE. s. m. (pr. dé-duk-cio-
nisste). Séol. Celui qui fait des déductions.
DÉDUCTIVEMENT. adv. Par déduction.
n est impossible de prévoircomment les hom-
mes agissent, et, par conséquent, de raisonner
déductirement. (E. de Laveleye.)
* DÉDUIRE, v. a. 4" conj. (et. lat., dedu-
cere; f'irinè du préf. extract, de, hors, et du v.
«foffre. conduire. tirei-,mettre dehors, extraire).
Retrancher, rabattre, soustraire une somme
d'une autre. Déduire ce que l'on a dépensé.
Déduire les avances que l'on a reçues. Déduire
une somme d'une autre ou sur une autre. Dé-
duire les frais d'un procès. In négociant ne
peut dire que son fonds est à lui, s'il n'a en-
tièrement (/«rfu/7 ses dettes passives. rLaveaux.)
— Fig. // faut en déduire. 11 faut en rabattre,
il faut réduire, diminuer ses prétentions, ses
espérances.
— Narrer, exposer, raconter en détail. Dé-
DEES
duireson fait, ses raisons,ses griefs, sa plainte,
ses motifs. Déduire son plan, son projet, son
affaire, son entreprise. Déduire les faits avec
clarté. J'ai été fort ébraidé de toutes ces rai.
sons, qu'il m'a déduites fort au long. (Volt.) Il
ne faut pas moins d'adresse à réduire un grand
sujet qu'à en déduire un petit. (Corneille.) Dé-
dui.sri vos raisons et nous serons juges. (Alex.
Dumas.)
— Déduire à. Déduire à quelqu'un une som.
me. Déduire à quelqu'un ses motifs.
— Raisonner par déduction. Inférer, tirer
une conséquence ou comme conséquence. D'où
je déduis que. Déduire une conséquence d'un
principe. On essaye de donner des bases aux
abus en déduisant les principes des faits.
(Boiste.)
— SE DÉDOIBE. V. pron. Être déduit, rabat-
tu, soustrait d'ime somme, d'un compte. Être
exposé, narré avec amples détails. Être inféré,
tiré comme conséquence.
— On disaitanciennement Déduire,pouv Amu-
ser, et Se déduire, pour S'amuser.
DÉDUISABLE. adj. 2 g. Vieux mot qui
s'est dit pour Convenable, agréable.
DÉDUIT, ITE. part. pass. du v. Déduire.
S'empl. adjectiv. Sommes déduites. Prêt dé-
duit. Avances déduites. Faits déduits, claire-
ment déduits, longuement déduits. Consé-
quence bien déduite, exactement déduite. Les
erreurs, les préjugés naissent d'observations
mal faites, de conséquences mal déduites.
(lioiste.)
* DÉDUIT, s. m. (rad. f r., déduire, dans le
sens ancien de divertir). Divertissement, dis-
traction, occupation agréable, amusante ; plai-
sir, passe-temps. Ce mot, qui se trouve employé
familièrement dans cette acception par plu-
sieurs auteurs du xYii" siècle, notamment par
La Fontaine, est tout à fait hors d'usage au-
jom-d'hui.
Il avait dans la terre une somme entotiie
Son cœur avec, n'ayant autre déiltiil
Que d'ï ruminer jour et nuit. (La Font.)
— On disait aussi Faire le déduit, pour De-
viser amoureusement auprès d'une femme, et
même Jouir d'une femme.
— Véner. On désigne par ce nom Tout l'é-
quipage qui sert à prendre le plaisir de la
chasse . veneurs, chiens, oiseaux, valets, etc.
Écarter, suivre, devancer le déduit. Avoir un
nombreux déduit.
DÉDIJPLICATION. s. t. (pr. dé-du-pti-ka-
c/o«;de dé, pref. privât., et duplication). Bot.
Dédoublement. Se dit d'un mode de multipli-
cation propre aux desmidiées et aux dialo-
mées.
DÉDURAILLER.v.a.l"conj. Arg.Défei--
rer, en parlant d'un cheval.
DÉDURCI, lE. part. pass. du v. Déduicir.
S'emploie adjectiv. Corps dédurci. Substance
dédurcie.
DÉDURCIR. V. a. 2» conj. (et. fr., dé, pré-
fixe privât., et durcir). Didact. Faire cesser la
dureté, amollir.
- SI lu M i;rm. V. pron. Être dédurcî, amolli.
r,i ii . 1 ' substance peut se dédiircir. La
: ! la l'action du feu. || Ce verbe
-s! [ il. I lu dit ordinairement fl;«o///r.
DEE. (pr. di; en lat. Deiia). Géogr. Fleuve
d'Angleterre, nait dans le pays de Galles, court
à l'E. en faisant de nombreux détours, tourne
au N., passe à Chester et se jette, au-dessous
riecette ville, dans la mer d'Irlande, par une
embouchure large de 6 kil. Cours lli kil.
— DEE. [Desana). Fleuve d'Ecosse, coule de
rO. à l'E. entre deux branches des monts
Grampians, et se jette â Aberdeen dans la nier
du Nord. Cours 150 kil.
— DEE. Fleuve d'Ecosse qui se rend dans le
golfe de Solway, au N. do la mer d'Irlande.
Cours "G kil.
DEE (John). Alcliimisle anglais, né à Lon-
dres, l.ôIT- Hiii'; 11 SI- lii un nom par son ardeur
à étudier I - iiiN !■ M s lie la cabale et de l'as-
trologie ; .L I m r. il lui chargé de désigner
un jour 1icuilu.\ p.jm le couronnement d'Eli-
sabeth.
DÉERIXGIE. s. f.(de Deering, n.pr.). Bot.
Genre d'amarantacées célosiées, établi pour
deux ou trois espèces d'arbrisseaux débiles,
s'appuyant sur les arbres ou les buissons voi-
sins, dans l'Inde et l'Australie.
DEERLYK. Géogr. Comm. de la Flandre
occidentale (Belgique). Tissage de toiles, hui-
leries ; 5,000 hab.
* DÉESSE, s. f. (du lat. dea, féminin de
deus. dieu). Mylh. Divinité du sexe féminin à
qui le paganismercndaitun culte solennel. Les
dieux et les déesses. Craindre les déesses.llo-
norer les déesses. Il y avait quatre sortes de
déesses : les déesses célestes, les déesses ter-
restres, les déesses marines et les déesses in-
females.Tous les matins, une jeune déesse ou-
vre les portes de l'orient.et répantl la fraîcheur
dans les airs, les (leurs dans la campagne, les
rubis sur la route du soleil. (Barth.)
— Grandes déesses. Cr-llfs qui faisaient par-
tie du con. il '!■ - l'i ii\ >■ .1 iMiit Junon,Vesta.
Minerve, i ii ■ .■ \ . ;| Les Messé-
niens il'iu i ' i i r i' ' i. ,ir i . nt ce nom â
Cérès et 1 !■ Ml I,. />< / '. ffières. Co[\c^
qui présidaient aux fiu ils tl!.-laterre,ct étaient
regardées comme dispensatrices des dons de
la nature. On les invoçjuait pour la santé des
empereurs. I] On donnait également ce nom aux
DEFA
nymphes qui avaient élevé Jupitcr,ct aux nour-
rices de Bacchus Il La déesse du matin. L'Au-
rore. || BoHue déesse. V. ce nom à son ordre al-
phabétique.
— Fig Très belle femme, femme la plus
belle. C'est une déesse. Elle a le port d'une
déesse. Celte femme était belle comme une
déesse. {?èn.) Une femme, quellequ'elie puisse
être, est une déesse pour des prisonniers. (M™-^
de Staël.)
— Fam. Amante. Il suivit l'espace de quatre
lieues le char de sa déesse. (Volt.)
DÉFÀCHÉ, ÉE.part. pass. du v. Défàcher.
* DÉFÀCHER (SE), v. pron. 1" conj. (et.
fr., dé, prctixe privât., et fâcher). S'apaiser.
Avoir de la peine â se défàcher. Quand on est
fâché, on n'a souvent rien de mieux à faireque
de se défàcher.
— DÉFÀCHER. V. a. Apaiser. Il est familier
et populaire. Défàcher quelqu'un. Essayez de
le défàcher.
— Neutralement. Il ne défâche point. Il ne
veut point défàcher.
DE FAÇON QUE. loc. conj. De manière
que, de .sorte que. V. façon.
DÉF.-\çoX\'ER. V. a. l" conj. (et. fr., dé,
préfi.xe privât., et façonner). Déformer.
— SE DÊFAÇONNER. V. prott. Être déformé,
ou perdre sa forme.
* DÉFAILLANCE, s.f. (rad.rff?/iï/7/ir).Pa-
thol. Diminution soudaine et plus on moins
marquée de l'action du cœur, qui constitue le
premier degré de la syncope. C'est ce qu'on
appelle, dans le langage ordinaire, Faiblesse
évanouissement, pâmoison. Longue défaillan-
ce. Tomber en défaillance. Eprouver des dé-
faillances. Être sujet aux défaillances. Être en
défaillance. 11 lui a pris une défaillance. Les
f/(?/fl/7/û»cd.î,les évanouissements, nous appren-
nent à mourir. (Boiste.) Revenue d'une si étran-
ge défaiHance. (Boss.) Son air change, il pâlit,
il tombe en défaiHance. (J.-J. Rouss.j
— Défaillance de nature. État d'une person-
ne qui s'affaiblit par la vieillesse, par la mala-
die, par l'excès du travail, etc.
— Fig. Diminution, affaiblissement d'une
chose. Dans la rfe/iïi7/û/M."e de ses forces. (Fiéch.)
Dans la défaillance totale des facultés de leur
ànie. (Mass.) Nous ne sentons plus rien que
notre rfc/a/Z/a/jcc et notre extinction prochaine.
;ld.)
— Ane. chim. Syn. de déliqcescence.|1//k!/p
de tartre par défaillance. Potasse mélangée de
carbonate de potasse en déliquescence.
— Astron. S'est dit pour Éclipse.
— Jurispr. Défaut d'accomplissement, au
temps lixè et convenu, d'une clause ou condi-
tion prévue par un contrat.
DÉF.\ILL.ANT. part. prés, du v. Défaillir.
Qui tombe en défaillance. Cette condition dé-
l'aillant, il élait doux et loisible à l'être animé
de rentrer dans le repos de la nature inani-
mée. (H. de Balzac.)
*DÉFAILlAÎVT,ANTE.adj.C!ui est d'une
extrême faiblesse. Une personne défaillante de
lassitude. Jours défaillants. Forces défaillan-
tes. Quand ses jours défaillants et ses inlirmi-
tés mortelles l'approchaient du tombeau. (Flé-
chier.) Sa défaillante main laisse tomber sa
lyre. (F. de Neufch.) Trois fois le fer échappe
à sa main défaillante. (Volt.) Et quel est le cœur
dur qui ne sera pas déchire, si le vieillard au-
guste et respectable est obligé de courber sa
tête défaillante sous le poids de la misère ou
sous celui de l'infortune? (Lacép.)
Toi-même, raitpelant ma force dêfniUnitte,
(FLOnlAW.)
— Jurispr. Qui mantïiie, qui fait défaut. Se
dit des parties qui manquent à compar.-ùtre et
à se trouver â l'assignation donnée en justice.
La partie défaillante. || Ligne défaillante. Li-
gue qui n'a plus d'héritiers, qui est éteinte.
— DÉFAILLANT, ANTE. S. Jurispr. Celui, celle
qui manque à se trouver â l'assignation don-
née en justice. Le défaillant a été condamné.
(Acad.)
DÉFAILLE.MENT. s. m. (rad. défaillir).
Vieux mot qui signifiait Faute, manque. 11 lui
prenoit quelquefois défaillemenl de cœur. (B.
Desperriers.)
DÉFAILLI, lE. part. pass. du v. Défaillir.
S'empl. adjectiv. On ne sut plus cpielles bornes
on pourrait donner à leur puissance, quand on
leur vit envahir le royaume de Babylone, où
la famille royale élAxl dé faillie. (Boss.l
DÉF.\ILLIBLE. adj. Qui peut défaillir.
* DÉFAILLIR. V. n. 2» conj. (de lie, préf.
privât., et faillir). Il n'est guère usité qu'au
présent de l'indicatif, }e défaits, nous défail-
lons: à rimp,irr:tit,./r défaillais; au prétérit,
le défini!:' . '"' :l-''iilli: Slu futur, J« défau-
drai; .ni ! ■''' défaudrais ; au pré-
sentdii^' 1 ',' '(■(/(;/■«;(;«; à rimparf.iit
du sul'j' 1 ' . ',' ■' (/(7Viif/î.9.5(r ; au participe
présent, llffuillant ,-au participe passé, Défail-
le; et à l'infinitif. Défaillir. On trouve aussi le
singulierdu présent de l'indicatif. Je défaille.
M.inniinr 11^ rraignaient que le jour ne vînt
I i Ml '!'•: n lir avant qu'ils pussent arriver.
\ i I 1 :' ■■ choses commenf aient à leur
./ .V., ,; 11 .l'ai suppléé des choses qui dé-
/.itUui, ,r ,,u i, xte latin. (Malherbe.)
DEFA
— Défaillir en. S'tlteindre. Cette race a dé-
failli en un tel. Cette famille a défailli en la
personne de...
— Dépérir, s'affaiblir. Ses forces commen-
cent à défaillir. Se sentir défaillir tous les
jours. Je rends grâce à Dieu de voir défaillir
mon corps avant mon esprit. (Boss.) La pré-
sence de la mort ne lui change pas ni la cou-
leur ni la parole; et quand il défaut, c'est alors
qu'il a moins d'apparence de défaillir. (Malb.)
Aidez mes faibles pas. les forces me défaillent.
Et je vais succomber aux tlouleurs qui m'assaillent.
(COIIKEILIX.)
— TomberendéfailIance,en pâmoison. Per-
dre les sens. Tout à coup il se sentit défaillir.
— Fig. J'ai senti défaillir ma force et mes
esprits. (Racine.) Je sens défaillir mon âme
à cette itlée horrible. (J.-J. Rouss.) Toutes les
forces de mon âme défaillent au seul soupçon
de ce malheur. (M.) Jeanne d'Arc est martyre,
mais une martyre qui a besoin de croire à la
protection d'en haut, et dont le coiur défaille,
dont la chair se trouble quand cette protec-
tion se retire. (Cuvillier-Fleury.)
* DÉFAIRE. V. a. 4« conj. (et. fr., dé, pré-
fi.ve extract., et faire). Détruire ce qu'on a fait,
ce qui est fait. Défaire un habit, un nœud. Dé-
faire une malle, un paquet. Ale.^andre ne put
défaire le nœud gordien. Pénélope défaisait
la nuit l'ouvrage qu'elle avait fait le jour.
(Acad.)
— Absol. L'un fait, l'autre défait. Ici-bas,
l'homme n'est occupe qu'à faire et qu'à défai-
re. Ils ne songent pas, les bonnes gens qui
veulent maintenir toutes choses intactes, qu'à
Dieu seul appartient de créer; qu'on ne fait
point SAmdéfaire. ;P.-L. Courier.)
Son esprit au lia^rd aime, évite, poursuit.
Détail, refait, augmente, ôte, élève, détniit. (Bon..)
— Rompre ce qui a été conclu, ce dont on
était convenu; faire manquer une affaire déjà
engagée. Défaire un marché. Défaire une con-
vention. Défaire un acte, un contrat. Défaire
un traité. Défaire une alliance, un mariage.
— Fig. Ce sont les passions c[ui font et dé-
font tout dans ce monde. (Fonten.) Un prêtre
auciacieux fait et défait les rois. (M. -J. Chén.)
— Exténuer, maigrir, abattre. La maladie
ne met pas longtemps à défaire l'homme le
plus robuste.
— Décomposer. L'émotion lui a défait le vi-
sage. La peur défait étrangement les physio-
nomies.
— Faire mourir. Cette malheureuse a défait
son fruit, son enfant. (Acad.) Cette signification
est tout à fait populaire, ou du moins très fa-
milière.
— Mettre en déroute, tailler en pièces. Dé-
faire les ennemis. Défaire la flotte ennemie.
Aptes avoir défait de nombreuses armées.
(Fléch.) Il défit trois préteurs. (Corn.)
— Fig. M"' de Roquelaurc est revenue tel-
lement'belle, qu'elle défil hier le Louvre à
plate couture. (.M"" de Sévigné.)
— Par extension. Déprécier, oter le pri.x, la
valeur. Un diamant, par son éclat, défait tou-
tes les autres pierres précieuses. Peu usité.
— Fig.Obscurcir par plus de mérite, par plus
de beauté. Cette dame défait toutes les autres
par ses avantages extérieurs, et plus encore
par les grâces inimitables deson esprit et l'ex-
cellente bonté de son cœur. Peu usité.
— Défaire de. Débarrasser de, délivrer de.
Défaire d'un importun. Défaire d'un vice, d'un
travers, d'une mauvaise habitude. Je t'ai dé-
fait d'un père, et d'un frère et de moi. (Corn.)
L'étoile de Monsieur d'ÉvTeux l'a défait de
son vieux prédécesseur. (Ch. de Sévigné.) Je
vous aurais souhaité mort pour être défaite de
vous. (M"" do Sévigné). Cela leur sert surtout
à les défaire Ae quantité de mauvaises pronon-
ciations. (Racine.)
— Corneille a donné à ce verbe une forme
neutre, dans ces vers :
Mais de peur qu'il nen fasse autant que l'autre a fait,
Attaclie.Ie d'un nœud qui jamais ne défait.
— SE DÉFAIRE. V. pron. Sc débarrasser de ce
qui gène ; éloigner de soi une personne ou une
chose qui gêne, qui importune. Se défaire d'un
fâcheux. Il y a deux manières de congédier
son monde et de se défaire des gens : se fâcher
contre eux ou faire si bien qu'ils se fâchent
contre vous. (La Bruyère.) Toute leur vie n'est
qu'une attention déplorable à se défaire du
temps. (Id.) Défaites-vous de cette haine que
vous avez pour les détails. (M°"de Sévig.) Ke
demandez point à vous défaire des charges
que vous avez. (Boss.)
— Fig. Le pyrrhonisme, en voulant se défaire
des préjugés et des illusions, a perdu beau-
coup de vérités, de vertus et de plaisirs.
(Boiste.)
— Congédier, renvoyer de son service.Se dé-
faire d'un domestique.
Un seul valet restait...
Sa vue embarrassait ; il fallut s'en défaire. (BolLEAtt.)
— Faire mourir. Se défaired'un ennemi. Si tu
prétends régner,iir'/'fli5-toi de tous deux. (Corn.)
Vous vous êtes défait des deux Guises â Blois,
mais vous ne pouviez jamais vous défaire de
tous ceux qui avaient horreur de vos fourbe-
ries. (Fén.)
— Vendre. Aliéner et transporter à autrui
le droit et la possession d'une chose. Se dé-
faire de tous les meubles inutiles ou de vieille
mode. 11 eut peine à se défaire de son tableau
â tin prix modique. (Dider.)
— Se désaccoutumer d'une chose, renoncer
DEFA
à qut:l4uu chose. Soilrfairc d'iim! Tiiaiivriisn
habitude, d'un vice. S^- lirinir <l; iniiiin.-s
rommunes, de façon-- r m,).,!, n h i. --. h -
fairu d'un odieux pi'juji , >1 un |h . j i_, 1 1 u
cule. Une extrême puliLc^^u duul il^ ne >c ik--
/■««^ jamais. (LaBi-uy.) Dieu nous cunsuille de
nuus défaire de nos richesses. (Fléch.)
— Se défaire de, suivi d*un in^nïtit. Défaisons-
nous de croire que nous puissions rien penser
de juste sur l'avenir. (M™« de Sêvig.) Défaites-
vuusd'épilo;îuer sur les bienséances de notre
voya^'e. (M.)
— S'affaiblir,perdre ses forces,maigrir. Com-
me cet homme se défait.
— Se déconcerter, se décontenancer,se trou-
Mer, domijurer interdit. A sa vue, sans qu'on
lui ailadiL'ssoun seul mot de reproche, il s'est
défait. H(ni usité dans ce sens.
— Fifj. ïV'rdre les bonnes manières, le bon
ton, l'usage du monde. Ce jeune homme s'est
défait en bien peu de temps dans cette mau-
vaise compagnie. Peu usité.
— Se déconclure, se rompre. Ce marché, qui
paraissait si bien convenir aux deux parties,
s'est subitement défait.
— Se défaçonner. Ces vêtements se sont tout
défaits dans la malle.
— Se découdre. Cet habit se défait.
—Se dcsassembler, se débrocher. Voyez com-
me ce livre s'est défait entre vos mains.
— Perdre sa qualité. Ce vin se défait. Ces sor-
tes de vins ne sont pas de garde, ils se défonl
aisément. (Acad.)
— Absol. Se démettre d'une charge, d'une
fonction. Mon fils est fort alarmé de ce que
K; chevalier de Lauzun a permission de se
défaire. (M"'*' de Sévigné.)
DÉF.4ISEUII, EL'SE. s. Celui, cellequi dé-
fait.
DÉFAIT, AITE. part. pass. du v. Défaire.
S'empl.adjccliv.dans la plupart des acceptions
du verbe, surtout dans celles d'Abattre, d'ex-
ténuer, d'amaigrir. Visage pâle et défait. Je l'ai
vu avec un visage fort défait. (Acad.)
Plus défait et |ilus blême,
Que n'est un pénilent sur la fin du carême. (Boilead.)
— Qui est battu, mis en déroute, taillé en
pièces. Les Philistins défaits. (Boss.) Les en-
farUs tlliphraïm, habiles â tendre l'arc et à ti-
rer la lliîi-he, ont été défaits au jourdu combat.
(La Harpe.)
— Défait par Xg fils d'Ahmed ayant élé défait
par les califes de Bagdad, la cité sainte re-
tourna sous la puissance de ses califes, l'an 905
de notre ère. (Chateaub.)
*DÉFAITE.s.f.(rad.rf(f/oirf).Déroute d'une
armée, d'un corps de troupes. Sanglante dé-
faite. Entière défaite. Essuyer la défaite. Hâler
la dcfaite. Contribuera la défaite de l'ennemi.
Dans l'affliction de sa défaite. La honte d'une
défaite. Terminer laguerre par une entière et
prompte défaite. (Fléch.) Plus grand le jour de
sa rf^/"rti7(? que dans les jours de ses triomphes.
(Massillon.)
Nassau, par sa défaite.
De Philippe vainqueur rend la gloire complète. (BoiL.)
— Fig. Les hommes souvent veulent aimer
et ne sauraient y réussir; ils cherchent leur
(/(î/ai/f sans pouvoir la rencontrer. (La Bruy.)
Les prétextes ne sont le plus souvent que
d'honnêtes défaites? (S. Dub.)
Qui sait si l'ingrate, en sa longue retraite.
N'a point de l'empereur médité la défaite'} (Rac|[<e.)
— Mauvaise excuse, prétexte artificieux.
mauvaiscraison.Donnerune défaite. Avoir tou-
jours des défaites prêtes. C'est une défaite.
Voilà une singulière défaite. Toujours des dé-
faites. Vous ne cesserez donc jamais d'appor-
ter des défaites?Ilnerestequ'unerfe/flï7^aux
nouveaux mystiques. (Boss.)
— Fig. Fille d'une bonne défaite. Fille jeune
et jolie, e( surtout fort riche. || La dé faite d'une
fille exprime figurément qu'elle s'est rendue,
qu'on a triomphé de sa vertu.
— Comm. Facilité de se défaire, débit aisé
d'une marchandise, lorsque cette marchandi-
se plait à l'œil ou qu'elle est rare sur le mar-
ché. Marchandises de bonne et prompte défaite,
de belle défaîte. Ces objets là sont de mauvaise
défaite.
DÉFAI.V.s.m.Anc. coût. Lieu défendu com-
me appartenant au seigneur. Les garennes, les
étangs, étaient des défaii.
* DÉFALCATION.s.f.(pr. dé-fal-kacion).
Action d«î défalquer, effet de cette action, ce
qui est défalqué; retranchement, déduction,
soustraction. Faire la défalcation des frais,
des avances. Défalcation faîte.
nÉFALQUÉ, ÉE. part. pass. du v Défal-
quer. S'f-mpl. adjectiv. Somme défalquée.
* DÉFALQUER, v.a t" conj.(ét. lat.. de-
fuUare ; rad. faix, faux). Couper, tailler, tran-
cher avec la faux. 11 n'a point d'application au
propre.
— Fig. Retrancher une partie d'une somme,
d'une quantité. Défalquer trois cents francs.
Défalquer dix kilogrammes. Défalquer tant
d une chose ou sur une chose. Je vous dois
trois cents francs, mais il fauten défalqucrce
que j'ai payé pour vous. (.\cad.)
— Fig. II faut(/c/a/(/a^rdu prix de beaucoup
d'êtres le mérite de la nouveauté. (Boiste.)En
comparant la littératurenationale aune autre,
i) i :iui défalquer de la valeurde celle-ci le mé-
rite de l'étrangeté. (Id )
DEFA
— Fond. Ilahittre l'humidité.
— SE DÉFALQUER. V. prou. Êtrc dcfalquô,
déduit, rctraneiié.
DÉF.A.UEU. V. a. l-"" conj. Vieux mot qui
signifiait Diffamer, ûter la réputation.
DÉF.AMIE. s. f. Vieux mot qui signifiait In-
famie.
DÉFANATISABLE. adj. 2 g. Qui peut
être défanatisé, en qui on peut détruire le fa-
natisme. Peuple défanatisable. Cœur, esprit
défanatisable.
DÉFANATISAINT. part. prés. du v. Dé-
fanatiser.
DÉFANATISANT, AIVTE. adj. Qui défa-
natise, qui détruit le fanatisme.
DÉFANATISÉ, ÉE. part. pass. du v. Défa-
natiser. S'empl. adjectiv. Peuple défanatisé.
Esprit défanatisé. Ame défanatisée.
DÉFAN.ATISER. v. a. l^conj. (et. (r.,dé,
préfixe extract., et fanatiser). Faire cesser le
fanatisme, ne pas laisser quelqu'un fanatisé.
— SEDÊFANATisER.v. pron. Étredéfanatisé,
renoncer au fanatisme.
DÉFA\ATISME. s. m. Destruction du fa-
natisme.
DÉF.ARDE. s. f. Ventre, foie, entrailles et
pieds de veau.
DÉFARDÉ, ÉE. part. pass. du v. Défarder.
S'emploie adjectivement. Qui a été son fard.
Visage défardé.
DÉFARDELER. V. a. 1« conj. (et. fr.,(/t',
préfixe privât., et fardeau). Défaire un ballot.
Vieux et inusité.
DÉFARDER, v-a.!--» conj. (et. fr., rfc^ préf.
extract., et farder). Oter le fard.
— SE DËFARDER. V. pron. S'ôter le fard.
DÉFARDEUR. S. m. Arg. Voleur.
DÉF.ARGUER. v.n. l'-<=conj. Arg. Pâlir.
DEFARGUEUR. s. m. Arg. Témoin à dé-
charge.
DÉFATIGUÉ, ÉE. part. pass. du v. Défa-
tiguer.
DÉFATIGUER, v. a. l" conj. (et. fr., dé,
préf. priv.,el/û//^«^/')- Faire disparaitre lafa-
tigue. Je vais partir pour Cannes dès que je
serai un peu défatigué. (Mérimée.)
— SE DÉFATIGDER. V. pron. Ccsscr d'être fa-
tigué.
DEFAUCOÎVPRET(Auguste-Jean-Baplis-
te). Littérateur, né à Lille, 1767-lSi3, fut d'a-
bord notaire à Paris. Il se retira à Londres, où
il publia plus de 400 volumes de traductions
diverses; on remarque entre autfes celle des
Romans de Waiter Scott et d'une partie des
Romans de F. Cooper.
DÉFAUFILÉ, ÉE. part. pass. du V. Défau-
filer.
DÉFAUFILER, v. a. 1" conj. (et. fr., dé,
préf. extract., et /au/î/^r). Défaire la faufilure.
Défaufiler une robe.
— Absol. Vous passerez votre journée à dé-
faufiler.
— SE DÊFAUFiLER. V. prou. Perdre sa faufi-
lure. Les deux pièces de cette robe se défau-
filent.
DÉFAUSSÉ, ÉE. part. pass. du v. Défaus-
ser. S'empl. adjectiv. Un objet défaussé.
DÉFAUSSER, v. a. l-"" conj. (étym. fr., rfe,
préfixe privât., et fausser). Techn. Redresser
ce qui a élé faussé. Il est peu usité.
* DÉFAUSSER (SEj. v. pron. i"> conj. (de
de, préf. priv.,et fausse carte). Jeux. Se débar-
rasser d'une ou plusieurs cartes qu'on regar-
de comme inutiles.
* DÉFAUT, s. m. (et. lat., defecttis, rad. de-
/îf^re.manquer). Imperfeelion corporelle. Avoir
un défaut dans la taille. Défaut de ronfurnia-
tion. Défaut naturel. Il n'y a aucuns défauts tlu
corps qui ne soient apei-çus par les enfants;
ils les saisissent d'une première vue, et ils sa-
vent les exprimer par des mots convenables
(La Bruy.) Les défauts du corps. (Buff.) Les rftJ-
/"au/s détruisent la physionomie et rendent dé-
sagréables ou difformes lesplus beaux visages.
(id.)
— Imperfection morale, ce qu'il y a de ré-
préhensible en nous, ce qui affaiblit en nous
le beau et le bien, firand défaut. Vilain dé-
faut. Défaut incorrigible. Être plein de Jéfaulj;.
Connaitre, avouer, corriger ses défauts. Cacher
ses défauts. Étudier ses défauts. S'aveugler su r
ses défauts. Un défaut visible et manifeste.
Éviter les défauts. Ingénieux à découvrir ses
défauts. Se scandaliser des moindres défauts.
Les défauts du cœuretde l'esprit. Les défauts
de ràge,du premier âge. Les hommes n'avouent
d'eux-mêmes que de petits tléfauts. (La Bruy.)
L'on ne voit dans l'amitié que les défauts qui
petivent nuire à nos amis. (Id.) L'on ne voit en
amour de défauts dans ceux qu'on aime, que
ceux dont on souffre soi-même. (Id.) Il y a de
pQlits dé faut X -7110 ion nhtnl'inn'- volontiers à
la censure ;i' ;it !■ pin ;! '' / ■ ./vquenous
devons chni-, 1 1 .1 ; 1 1 1 : : - -,, (M.) On
couvrcde li ihit' '\- > u. j,rd: ^im-' la fierté
trahit et manil-'sti' eile-nieine. i. Mass.) Ce sont
des défauts que les hommes mêlent souvent à
la piété, mais ce ne sont pas les défauts de la
piété f|l.--iiii'ii].v M/ Les f.mx h-'Uiiètes gens
soiii ■■' ■! ■ 1 " !■ ■'■-■■'•■ '■ "I - '.'■'/■'.■■'/.v fLaRo-
clu-i 'I ' ■ -seuls en-
ncrin- i'. [ ^ , ■ : ■ I, I l->LTverles
défauts il ,i:iU m I iii iju-n ni.Mii -.iiii avoir eu
DEFA
DEKE
1115
le temps de eonnaîlre les siens. (La Bruy.) SI
nous n',i\ i.iMs|(,i^ i.ini Ar il, fnuts, TionsxiQ prcn-
diiMi, |, I 1 M I. |,i I II , , ri lemarquer dans
les.iiiti. 1,1 I; (,. : .^us n'avouons nos
petit.^ il< juui:, (II. i>oi.i 1,111c comprendre que
nous n'en avuns p.is de plus grands. (Id.) L'ex-
cès est aus.si bien vice que le défaut. (Maih.)
I.e fnhric.ilfiir souverain
N.m^
1 beii
iàe I
n\n. passé que du temps d'aujourd'liui;
M lit pour nos dffuuli la po<:)ii! de derrière,
Et celle de devant pour les défauts d' autrui.
(La FoNTAirtE.)
— Se prend quelquefois en bonne part, par
antiphrase. Grand roi, c'est mon défaut, je ne
saurais louer. (Boileau.)
— Ordinairement, quandil >-'■ in- 1,1 '■■.i 1. n-
nepart,uncorrectifendéteriiiiii i ^ !,
ce soit là (la clémence), si l'un ■ .■ . I . .
défaut de Charles aussi bienquu >ii: (.■ ,>ai . , h->^-
suet.)
— C'est là son moindre défaut. Se dit en par-
lant d'un défaut d'une personne qui en a de
plus graves. La gourmandise est son moindre
défaut. IJ S'emploie souvent par ironie, au lieu
de Qualité.
La fourmi n'est pas prêteuse.
C'est la son moindre défaut. (La Fontaine.)
— Ce qu'il y a d'imparfait, de défectueux,
de contraire aux règles du goût, dans les ou-
vrages d'esprit, les productions du talent, de
l'art. Les défauts d'un poème, d'un roman. Les
défautsd'un tableau, d'une statue. Les défauts
d'un édifice. Les défauls d'une composition
musicale. Relever, cilii [h 1 1' - i. f mts d'une
tragédie. Elle péneli > : ' 'les plus
cachés desouvrages d > i ; Lcgrand
intérêt qui règne dan^ ■ ■ ii : iJb r i le, la ter-
reur de cette situation, et le grand nom de
Corneille couvraient ici tous les défauts.'{\o\l.)
~~ Par analogie. Se dit d'un auteur. Les dé-
fauts d'un auteur, c'est-à-dire Ceux qu'on re-
marque dans ses ouvrages . Cet auteur est plein
de défauts. Un auteursans(/^/ttîf/.(Boil.) N'est-
il pas sininiliiT que vous donniez vous-même
dans 1 ■ î, / ,' I .' \oiis reprochez aux moder-
nes v I , [u.s? (J.-J. Bouss.) (Il) ne
truu\. ! 'Il autre défaut, sinon qu'on
ne h- -iniui iih.'. Boii.)
— Se dit aussi en parlant des ouvrages d'arts
et métiers. Il y a des défauts dans cette étoffe,
d ms ces porcelaines, dans ces bronzes, dans
ces meubles, dans cette feuille d'acajou.
— En ce sens. Se dit encore des animaux
pour désigner les vices de leur caractère, les
imperfections ou irrégularités de leurs pro-
portions.
— Manque, privation, absence de quelque
chose de bien. Dans cette acception, il n"a point
de pluriel, et il est toujours immédiatement
suivi de la préposition de, qui le détermine par
un complément. Ledéfaut de vertu. Le défaut
de charité. Le défaut de lumière. Le défaut de
sinc^érité. Le défaut de prudence. Le défaut de
sensibilité. Le défaut d'esprit. Le défaut de
courage. Défaut de jugement, de mémoire.
Défaut de pénétration, de constance. Défaut
d'attention, de prévoyance, de soin, d'ordre,
etc. Le défaut d'expérience inséparable de son
entrée dans le monde. (Mass.)
Cette haute alliance
Dont vous aurait privé le défaut de naissance. (Corn.)
— Faire défaut. Ne pas exécuter, être absent,
manipifr. Il lit 1 lé faut à sa promesse. Sa mé-
nioii r lui 1 Ml .1, 1 ml. La France a une initia-
tion t! |. 1: I ; :i(.- dans la civilisation du
glwlir !■ I : : lnjmmes spéciaux lui fas-
sent dija iL\\ IIm^'i...)
~ Endroit où finit, où manque ce qui est
destiné à couvrir, à garantir, à aider. Il ne vit
pas qu'il était au défaut du trottoir et tomba
la tète en avant.
— Anat. Le défaut des côtes. L'endroit où
les cotes se terminent. Être blessé au défaut
des eûtes. On l'a atteint au défaut des côtes.
— Artmilit. Le défaut de la cuirasse. L'in-
tervalle qui est entre la cuirasse et les autres
pièces de l'armure qui s'y joignent. Blesser au
défaut de la cuirasse.
— Fig. Le défaut de la cuiras.^. L'endroit
faible, le côté par où on peut réduire plus ai-
sément son adversaire, le mettre pluspromp-
tcmcnt à la raison. Je connais le défaut de la
cuirasse. Attaquez-le au défaut de la cuirasse.
Prenez-le par le défaut de la cuirasse. \\ Dans
le même sens, on dit aussi simplement défaut.
Fuyez un ennemi quîsait votre défaut. (Corn.)
— Chass. Être en défaut, en parlant d'un
chien. Avoir perdu la voie de la bête que l'on
chasse.
L'autre (le renard) fît cent tours inutiles.
Entra dans cent terriers, mit cent fois en défaut
Tous les confrères d« Briffant. (La Fo^TAINE.)
— Fig. et fam. Être en défaut. Faillir, se
tromper, commettre un manquement, une er-
reur. Voilà mes guichetiers en défaut, Dieu
merci ! (Kacine.)
J'en lus hier la moitié ; mais son vol est si haut,
(lue presque à tous moments je me trouve en défaut.
(COR^EtLLE.)
, — On dit de même : Trouver quelqu'un en dé-
faut, le prendre en défaut, te mettre en défaut.
Les fautes des sots sont quelquefois si diffi-
ciles à prévoir, qu'elles mettent les sages en
défaut. (La Bruy.)
— Par analogie. Sa mémoire est en défaut.
L'esprit et lesavoir des hommes sont plus sou-
vent en défaut que le simple instinct des fem-
mes. (S. Dubay.)
— Constr. Nom donné aux tares que présen-
tent les bois de construction,soit qu'elles pro-
viennent de causes naturelles ou fortuites.
— Gramm. Ce mot s'est employé pour dési-
gner le Retranchement de quelques lettres
dans un mot, ou de quelques mots dans une
phrase.
— Jurispr. Refus de comparaître ou de plai-
der en justice, après une assignation régu-
lière. Faire défaut. Demander défaut. Décla-
rer le défaut. Jugement de défaut. || Donner
défaut. Donner acte de la non-comparution. ||
Défaut de produire. V. forclusion. || Défaut
contre partie ou défaut faute de constitution
d'avoué. Jugement rendu contre une partie,
faute par elle d'avoir constitué avoué dans les
délais de l'ajournement. || Défaut contre avoué
ou défaut faute de conclure. Jugement rendu
contre une partie dont l'avoué constitué ne se
présente pas à l'audience au jour indiqué, ou
se présente et refuse de conclure.
— A défaut de ou au défaut de. loc. prépos.
Au lieu de, à la place de. A défaut de se joint
toujours au nom sans l'article ; an défaut de
s'yjoint toujours,ouavecun adjectif possessif,
ou avec l'article démonstratif. A 11 défaut de vin,
nous boirons de l'eau. (Acad.) Au défaut de la
fortin^r" ir- [Il ,iii/-^ tlo l'esprit pourront nous
distn;- ! ; i '. rlcs honunes. (La Bruy.)
Ch;ni'; I 1 ! 1 il')Uxd'avoirsesdieux;au
déf'iii! ! 1 I . , il offrit son encens à la
bèt<\ M , \ I le livre qu'il me faudrait
au (/' , ! 1 ' , hnns verbales, car où les
lron\. ■ Il i; i->.j Au (/f/o«/ de ton bras,
prête-n, 1 I .'I ■ {' ■-. Itac.)
Miji-nicnie. A leur dcfnut je serai la conquête
De quiconnue âmes pieds apportera sa léte. (CoBN.)
Mais cependant pour lui j'ose vous assurer.
Prince, qu'à ce défaut vous aurez son estime. (Id.)
— Syn. comp. défaut, vice. Un défaut est
simplement une imperfection dans le carac-
tère d'une personne ou la nature d'une chose ;
un vice est un défaut très grave qui corrompt
l'essence même de la personne ou de la chose
qui en est atteinte. Un homme qui a des dé-
fauts peut avoir des qualités qui compensent
son imperfection ; un homme vicieux est fon-
cièrement mauvais.
DÉFAUTE, s. f. (rad. défaut). Féod. Vieux
mot employé dans l'expression Dé faute de droit,
qui signifiait Déni de justice.
DEFAUX. s. m. Dr. coût. Amende due au
seigneur par le vassal qui refusait de payer le
cens.
* DÉFAVEUR, s. {.{dedé, préf. privât., et
faveur). Cessation de faveur, disgrâce. Être en
défaveur, tomber en défaveur. Se relever de
la défaveur.Encourîr la défaveur. Signe de dé-
faveur. Cause de défaveur. Pendant la faveur
de la fortune, il se faut préparer à sa défaveur.
(Montaigne.)
Courlisan morfondu, frénétique et rêveur.
Portrait de la disgrâce et de la défaveur. (Régmer.)
— Fin. et Comm. Exprime particulièrement
l'état de ce qui tombe en discrédit. La défaveur
des effets publics. Le papier de cette maison
de commerce est en défaveur, en grande défa-
veur. (Acad.)
— Syn. comp. défaveur, disgrâce. La rfe-
faveur est la cessatimi de la faveur et l'affai-
blissement du > iit 1 il I M résultait; la dis-
grâce est la |. ! : : le la faveur, du
crédit, des h- m 1
*DFFAVoi; \i:i 1 I !i 2 j. rn.d.défavcur),
Qu\ !,'. -I !■ 1- ' I ' !■■ ■ . ■! .1 ii'''-i iM.inl en fa-
veur. .iii-'';i- ■ ' i : I ^ ■' 'i ■■ ^- :|' "HS défa-
voralih---. li-i.' ■ - ]■ M. .. ..I.,' . !';■ .iijcs défa-
vorable:,. Lu. .Iei.u..i.il4u ^ 4i.el4uun. Opi-
nion défavorable. Se trouver dans des circons-
tances tout à fait défavorables.
* DÉlAVOît \iîLEME\T.adv.D'une ma-
nièiv 1 ni' ilefavorablement.
juj, I lie faut pas être
pi-(.|i; I lient les autres.
I>i,i i V .M.. ^. II I ■' 1'^'^= du V. Dé-
favn.i- . - ■ ■■ . I. :. ' ■':■- M-i défavo-
i-isr. Il 1 : : :i i i : ■ I' - qu'il Ics
vil(U'hn..ii^r.:. I ,:ii n^ i^'Imiim- w leur fit de
meilleurs olliees que lui. ^1^1. Kisq.j
DÉFAVORISER, v. a. l-"» conj. (et. fr.,rf^»
préfixe privât., et favoriser). Priver de faveur,
priver de sa faveur. Un roi défavorise un com*-
tisan. Je vous défavoriserai, si vous n'y prenez
garde.
— SE DÉFAVORiSER.v.pron. Être défavorisé,
disgracié.
DÉFÉCATEUR.s. m. Appareil destiné â
opérer la défécation.
* DÉFÉCATIOÎV. s. f. (pr. dé-fé-ka-cion;
et. lat., defecatio; i-ad. defecare; forme de de,
hors et fxx, lie). Médec. Excrétion des matiè-
res fécales ; action par laquelle le résidu des
aliments amassé dans le rectum est rejeté hors
de l'économie animale. || On donne aussi ce
nom à la série d'opérations vitatesqui tendent
à séparer les matières excrémentielles des
substances propres à nourrir le corps.
— Chim. et Pharmac. Séparation d'un sédi-
ment qui se forme dans un liquide quelconque,
à la clarification duquel il s'oppose, spéciale-
ment dans les sucs végétaux pendant leur éva-
poration. Il est alors SiTionyme de décanta-
tion ou d'ÉMONDAGE.
1111
OEFK
s. f. Oualité (Ip ce qui
DKFECTIBLK. a<ij. 2 g-, (èl. lat., rfc/icccc,
maiiqiior\ Imparfait, incomplet.
«KFKOÏIBI.EMKNT. adv. (lad. ilefiTli-
ble . D'une uianièix» imparfaite, incomplète.
♦DÊKECTIK, IVE. adj. (et. lat., ilefeiii-
ms, loinié du Y. ilefii-ere. manquer). Giamm.
Qui est iiéfectueux,c"cst-àdii-e qui n'a pas tous
SCS temps et tous ses modes, en parlant d'un
verbe; qui n'a pas tous les cas, tous les genres
ou tous les nombres, en parlant d'un nom ou
d'un adjectif.
— Gramm. hébr. Se dit des verbes qui, en
se conjuguant, perdent quelqu'une de leurs
radicales
— lîCHim. Ilijpcrhole (téfeciiee. Courbe liyper-
Iwlique du troisième degré, qui n'a qu'une
seule asymptote rcctiligne.
— Miner. Se dit d'un cristal dans lequel qua-
tre an^^les solides du cube primitif sont rem-
placés par autant de facettes, tandis que les
quatre angles opposés restent intacts par une
espèce de défaut. .Magnésie boraiéo défective.
* DKFECTIOX. s. f. (pr. dé-fèk-cion ; et.
lal., ilffrcOo; formé du v. defîcere, manquer,
faire défaut). Abandojmcmenl d'un purli; .se
ditsurtout de sujets qui ali i;i I :i::. ;.! ].i r.uise
de leur prince, île Iroui. ~ | i i , i tm ni
leur drapeau, leur gén.i !, ' [ ;: .l'im-
donnent leursalliés.DélV-: u~ ,i iip,i>
vue, générale. Défection > :j il . i i. i-
Lâche défection. Être eilV lv. u- i i .i. i. > i m
De tous cotés ce n'est i]n. ' i. .n \u --k-
la lièfecliOH de tant de »uji i-., il . lut mr ly
en état. (Bossuet.)
— Fig. Que fera Dieu pour la punir de sa
iéfeclioa! (Bossuet.)
— Astrol. Éclipse. Défection de la lune, du
soleil. Inusité.
— ThéoI.Se disait figurémcnt de la ruine de
l'Église romaine, suivant une prétendue pro-
phétie qui marquait les premières années du
XVIII» siècle comme l'époque de cette défec-
tion.
DÉFECTIOX.X.AIRE. adj. (pr. Hc-fèli-cio-
nère ; rad. àéfeclion). Se dit de celui qui .-iban-
donne un parti, une opinion Un député défuc-
tionnaire.
— Substantiv. Les défectionnaires.
DÉFECTIONNÉ,ÉE. part. pass. duv. Dé-
fcctionner.S'emploie adjectivement.Soldat de
fectionné. Armée défeclionnée.
DÉFECTlOiWER.v. n. 1" conj. (pr. (lé-
fèk-cioni). Faire défection, se rendre coupable
d'une défection. L'armée a dél'ectionné. U est à
craindie que ce régiment vienne à défection-
ner.
DÉFECTIVITÉ. s. f. Gramm. Qualité d'un
verbe defcctif. La défectivité des verbes n'est
pas l'une des moindres difficultés de la langue
française.
* DÉFECTUEUSEMEXT. adv. D'une ma-
nière défectueuse, incomplète. Parlei', écrire,
agir, travailler défectueusement.
* DÉFECTUEUX, El'SE. adj. (et. Iat.,rfc-
fectiiosiis, formé de deficere, manquer). Qui
manque de ceitaines qualités, de certaines
conditions requises. Ouvrages défecnieu.\-. Li-
\Tes défectueux. Marchandises défectueuses
IL'amble peut être regardé comme une allure
defeilueuse. (BufT.) Si leurs ouvrages sont trop
(/e/<;<;/«d«.c pour qu'on les approuve, ils sont
aussi trop pleins de beautés pour qu'on les
méprise. (Voltaire.)
— Fig. U a le goût rft'/'cc/«fîir.(LaBruy.)Que
de vocations i/e/'ecteeascs.' (Mass.)
— Gramm Qui n'a pas tous ses temps et
tous ses modes, en parlant d'un verbe. Il est
synonyme de défectif.
— Gramm. ar. Se dit des verbes imparfaits
dont la dernière radicale est un onaou ou un yc.
i„7 '""'•Qui manque des formalités requises.
Acte défectueux. Inventaire défectueux Sen-
tence défectueuse. Jugement défectueux
r.^^.Pi^''*^*^''^**^'''^.' ^' f' ("•^O- iéfeclneux).
Défaut, manquement, vice, imperfection d'une
no^UnleTe tt^'^T^)^,- ^éteaXmsUé im-
portante. Etre plein de défectuosités. Contrat
l'i^ . "^"^f '""^'-f ,^' ^^^ défecluonlcs de ce
bâtiment sont sensibles. (Laveaux.)
Mais les princes, comme les anlres.
Onl, grtces x rbamanilé.
Quelque dffecluotité.
(SCABROX.)
BEFEDAT-IOX. S. f. (pr. dé-ré-da-cion: r.l.
at., /-iR/Bj, sale; fœdare, salir). Action de sa-
lir de gâter, de corrompre, de détériorer 11
est vieux et inusité.
fr™,!;,^f n ''J,'*^'* '^f'- ''•P'-o'il" conj.rrad.
lemiHin). Quitter les alliiresd'une femme pour
prenirecellesdun homme. Est-il rien déplus
^ain qu une femme qui veut, en dépit du des-
tin, se i/(;/e»i/ni.!er.»(Demouslier.)
DÉFEXD. s. m. V. DÉPEMS.
* DÉFEXD.^BLE, adj. 2g. Qui peut être
défendu, q,ron peut défendre^ Poste de(imda
^^^■/i^<^Je guem défendable. Cause dé-
fendable. Partie de jeu défendable. Ces deux
systèmes anormaux (l'esclavage et le serva",-!
("/ Gar'nief )"''''*'" ^ ^"<="" P»i« ""vSe!
DÊFEXDAXCE. s. f. (rad. dérendre) Dé-
fense. Vieux mol. •"'IJ.UK-
DÉFEXDERS. S. m. Ll. Hist. Association
DEFlî
secrète formée en Irlande depuis la révoliilimi
de 1688, pour défendre les libertés civiles ei
religieus.'., lu |i,,v,.,. m IV lr.^.Hn,i„. -, Meut an-
glais.l.o.l.iVii.i, |.,j,.i.,iriii iiii i.-.lr luiportant
dans li.u- |,< iiimiIm- .1 ■ i lilmlr ; il< ont re-
paru S.JU^ uu aiilir 11,. m iluus l'ij,,M„ ;«/;«« ilc.
justnx qui- forma O'Ciuinell, chez les fciumis
et les home riilei's.
* I>ÉFE\nE|iR.EllESSE.s. Procéd. Ce-
lui, celle .|ir.-li :n.|ie!le en iH^li.T )..ini' se (lé-
fendre-rMi i. -i ii, -; h.-, n; !, - iMiir^iTap-
pelon il- - _'i - ,', I, ,: , . I , I ■ iiMiii d'in-
timés. ■, /Il :. I I ,1 i|iii I -I à la
fois deli-iiileui .|, I II' |iriiiri|i.ile,
etdemaïuteur 11 , !,jiii' inriilrui
sur la forme. || /' nu'. ijliii qui
estdéfcndeun|ii ■ ; i i -nr l.i liiniir.
Il DéleitdeitroniiiHiuri i ... i,;ii :, ,|uil une
demande a été formée, m I i i [ i in. I avoir
un garant auquel il ad.n . i !. mande.
: riii
c K. ./,/.•,
*DÉFEXDIIE. v.a. 4° conj. (du lat. (/(•/■(•/i-
dere, même signillcation). Protéger, soutenir
unOper^iiiIilH- nu ,n,r ,.!„..,■ .ilLi.,;" ..|ii..| que
SOllIe.UriMV .i-,iji,..,|,.ii,|,|, I . ,i I. ,, ,,|,-,..|ié-
fendreun nu: |i i, , . . , ,,, . , , |i, i,uulre
sa pain, • li..|,.ii,|i ,■ ].., , ,,, I. ., nupri-
,1,1.!
(J.iC J'ii. ,,u 1.
fi- .1.1 l,.uil> .\IV; Villur
enlsa vieillesse. (Ville
ns rois; el vous devez songer
s coiiiliallre, ajaiil pu les veii
(Vo
— Se dit en parlant des anim,iux. La lionne
défend ses lionceaux. La tigresse défend ses
petits. La baleine défend son petit et l'emporte
dans ses nageoires. La poule se dresse, sir-
rite, pour défendre ses poussins.
— Se dit!
toutce iiiu [
tout ce .|iii
soie, s'il II
ni le curns j
et en général de
I'-.'- Il h 1111 1 .■ i.(iii recouvre, de
I ,l :i]i|.ui .!,■ \ lus des robes de
N'i" I I I .1, - . .■ qui ne défend
1 liLuilu. (.\l,illiei-bc.)
Comnienl à ses côtés deux feuilles proleclrices
De l'ailirisscau naissant dclendcnt les prémices.
(DF.LIILE.)
— Absol. Chacun savait mourir, nul ne sa-
vait défendre. (Legouvé.)
— Fig. La philosophie humaine est trop fai-
ble pour défendre la vertu contre la nature
(Boisle.)
— Fig. et fam. Défendre -ion pain. Soutenir
un procès d'où dépend le peu de bien que l'on
possède.
— A son corps défendant. En repoussant une
attaque dirigée contre sa personne, comre sa
vie. Tuer quelqu'un a son corps défendant.
— Fig. et fam. Malgré soi, avec répugnance,
a regret, par contrainte. Faire quelque cliose
a son corps défendant. Céder à son corps dé-
fenlaiii.Ht Inn s.iii iprilleestprudeàsoncorps
— s..iiii un r t Uni. il vie religieuse, la vérité
d'une .l.iiiriiir, luliiiie d'une chose quelcon-
que. Defendie une opinion, un système. Dé-
fendre un projet de loi. Le fameux Arnauld dé-
fendit le jansénisme avec l'impétuosité de son
éloquence (Volt.)
— Garantir. Aucune barrière ne pouvait dé-
fendre les Moscovites. (Volt.) La terreur, plus
que les murs, défendait les sanctuaires (G
Flaubert.) ^ '
— Dans ce sens, on dit ordinairement Défen-
dre de, quand on veut indiquer la chose don
on garantit. La monla.jne ilri?ii,l reii,. maison
du froid, des \eui> .in \,| i Aui ne
le peut défendre i . . .ij.- ,, ;i im ' nm-ti:.
(Boiste.) Les Iini.in.ni, ...i i.|,n„. |,. lUiin
pourallerrf(;/"e«i/ni I eiii|i.i. m .u. I me iM'-'dc
Sovigné.)
— Fig. La gloire, il est vrai, rfi!/'''"'* de quel-
ques faiblesses, mais la sl.jire les défend-eWc
de la gloire même. (Boss. , Crii.. i,;iii.^si. ne
nous (/(•/■«i,/quMl.-s crimes 1,1111.. Il M Mass.)
-- Interdire, prohiber, liili u.hr les .iuels
Défendre quelque chose sous peine de vie Dé-
fendre le vin, les aliments a un malade. Dé-
fendre le port des armes. Défendre sa maison
.a quelqu'un. Les lois à tout profane en défen-
dent 1 entrée. (Rac.) Après qu'ils emenl défendu
cesconventicul<!s.(Bossuet.) Des attachements
que 1 on nous défend. (La Bruy.)
Quatre rideaux pompeux, par un double conlou
En tiefmdfnt i
^ la clarté du jour
(Bon.
laTurpf is^," -I^ZltT '"'"" '"" ^ J" "^Z"""''
Donner l'ordre de ne
I 1 mort de mon .mari,
l'ii- j'avaisfait défendre
— Défein-lr.
laisser fui
mgéed.T. I
du dépan .i.
ma porio. (\(
— Défendre contre. Défendre les droits de sa
succession contre des prétentions illéfitimos
(La Bruy.) Ils oMdé fendu la religion contre les
blasphèmes des païens. (Mass.)
— Défendre dans. Dieu avait choisi le duc
d Enghien pour le défendre dans son enfance
(Bossuet.)
— Défendre de, suivi d'un Infinitif. Défendre
de sortir. Défendre de passer en tel endroit.
DEFE
I.a loi qiiirfr/ivH/de tucrun homme. (La Bruy.'
\ ..us le savez, et la ilignité de la charité chré-
tienne ne me défend pas de le dire ici. (Mass.)
— Fig. La vanité qui nous défend Ae rien .ad-
mirer nous prive de beaucoup de jouissances.
(Hoiste.)
— Défendre par. Par les mains de Pompée i I
l'aurait (/,■/(■«,//(,.>. (Corn.)
— Défniilre i/iie. Avec quelle sévérité rfc-
fendil-rll. .|ii il V mil rien cUins .sa maison
que, .1. III. \i :, mon père i/('/i;«r/ que le
roi se II I - i: I I; .
— Api. - 1'-,,',-/ , ou emploie et, et non pas
n:. Cepeihlaiit Uuileau a dit :
Apollon...
Di-fpiiilil (|u'un ver? f.iihle v pi'il jamais eiilrcr
Al qu'un iii.U.l.lii, i.ii. n.ii ^'v .-.■.nonlrcr.
— Défendre im m n! i m. n- .■■Ire suivi de ne,
ne pas. ne/Him/. \n s, , ,,,. i un pasdire ly/i/e-
fendit qii-niiaui <-ln,„m-r u ruhài dans la viHc,.
mais h défendit iju aucun ctranijer entrai, etc.
iiuk'fenils qu'on prenne les armes. (Volt.) Mais
mon père défend que le roi se hasarde. (Bac.)
J'avais défendit que vous vissiez personne.
(Mol.) Il Quelques écrivains cependant ayant
confondu ce verbe avec empêcher, l'ont fait sui-
vre de la négation ; mais ils ne sont pas à imi-
ter.
— Art milit. Empêcherque l'ennemi ne puis-
se, .sans risquer beaucoup,entrer dans un lieu
ou seul.'m.'nt s'ena|ipriii-lier..Milli foudres qui
i""''"' '' I I'. m 1111 dcfniileul l'entrée du
... M . I . : i.in , ,t tléfendne de ce
' ■■ n ' . - I I I. 1 .11.... \cad.)\\ Défendre
■''"' i '.' . - -II/'' /.'. .-11'. liubiisLur à ceux qui veu-
lent s'en reluire maîtres.
— Jurispr. S'emploie absolument Fournir
des défenses aux demandes de la partie ad-
verse. Il a bien mal défendu. Il s'est fait con-
damner faute d'avoir défendu.
— Dans le style de l'ancienne procédure, on
disait défendre à. Défendre aux demandes, dé-
fendre a un incident.
— Mar. Défendre un canot. Éviter de le faire
choquer contre un bâtiment ou un quai.
— SEi.iiiM.iii \ |. ... In I II Hisser la force
par la |..i l. i i lepie quelcon-
que- 1-''^ Il :. se défendent,
Iesbous> I- I, : I, - .1 , . ; I;. ui.iBoiste.) Ces
nations sn imu. m m . i.i.i, |„,ii,- ^,- iirfnidre.
(LaBruv, l'iii, imii nllii ii , |i,,.,|.ii.s .Uns
votre eiai, |iii,- ^.llls.■l.,|./^,.,n|,l ii,, Mn||;mcc
pour vo.is lU-jeiidre. ^.Maas., La ville d Lielrie.
après s'être vigoureusement défendue pendant
SIX jours, fut prise par la trahison de quelques
citoyens qui avaient du crédit sur le peuple.
(J.-J. Barthèl.) Socrate se défendit pour obéir à
la loi, mais ce fut avec la fermeté de l'inno-
cence et la dignité de la vertu. (Id.)
— Fig. Qu'on attaque mes ouvrages, je n'ai
rien à répondre. C'est à eux à se défendre, bien
ou mal. (Volt.)
— Résister, en parlant des femmes. Il sem-
ble qu'une femme raisonnable ne doit tout ac-
corder il son amant que quand elle ne peut plus
se défendre. (H. Beyle.)
— S'interdire, se refuser, ne pas se permet-
tre. Le me.'liaiil u'. i-n |i j. imi |, .m s s.- iiriinet-
tre ce qun ruu!!-. i, i , , . , |.i, .|. ,i,f,udre.
(Boisle. Il, liiii . .. ; 1 I ,,ui, nu iisex-
cessif, ( nue d.ui-, l..n- |,i, un,, ni ils se les
défendent également. ^La liiuy.j
— Dans le même sens : Se défendre de. Il faut
vous défendre de celte v.miir-. ^La Bruy.)
— Se dé fendre,, u,!,- si,, mlrecontredes
assassins. Croiin , ni pi il n'a pas été
perniisàcedernii 1 ,!, , ,/;r à visage dé-
couvert contre le imiiihu qm la attaque" sous
le masque I (D'Alemb.) Elle eut alors à se dé-
feudre contre les (lèvres de son corps et les ir-
ritations du ilehors. (De Gonc.)
— Fig. Il est plus facile de se défendre long,
temps contre la violence que contre la perfidie
rBoiste.) "^
— Se défendre de. Repousse,, l'adaque de
Ceux i|iii l,l,nii,u.,|,l l.nms \\\ ,1,. >'nln. l'.ni
lespieveu.r. ^Voll.;
— Se défendre de. Se tenir en garde contre.
Défendez \'ous des séductions, des charmes de
cette femme. (Acad.) Il passe sa vie a se rfe-
/(Vif/;7i desunset iinuireaux ,iuir.,~ I, i Hniv.')
Quand même on pourrait s,,,/, /,■ ,,/iv ili nnifue
les louanges ont de plus diu,-. n uv. M i,s.)
— Se défendre de. Se garanlir. ,Se ilerendre
du froid. Se défendre du soleil. Se défendre
du hàle.
— Refuser, se dispenser de On l'en a prié de
Llielléniste ne peut se défendre île trouver
celle langue plate et faible. (E. Benan.)
— Se disrulpcr, nier quelque chose qu'on
slie
d'avuir laii un eulan'ta une liUe; il s'eii </r/i"ii~
aau à ses juges. (Id.)
— Ne .t'en pas défendre. Avouer une chose,
en convenir.
Je ne m'en défends pas : mes pleurs, belle Éripliyle.
He tiendront pas longtemps contre les soins d'Acliille
(«.«IME.)
DEFE
— Se défendre de signifie aussi Se défendre
à l'aide de. Se dél'i'nilre de toutes ses forces.
Environun il., i. m h s partes, il se défendait des
pieds el iln~ m un-,
— Se il,'i,'ii,h,' i/ 1 /77.r. Disputer sur le prix
Cette soic-iie .-si e\, ellenté, il reste à se dé-
fendre du prix.
— Fig. Se défendre par. On ne prime pas avec
les grands, ils se défendent par leur grandeur.
(La Bruyère.)
— Art m\['a.Celte place se défend d'elle-même.
La situation de cette place la rend presque
imprenable.
— Manèg. Se dit d'un cheval qui se sert de
ses pieds et de ses dents contre les personnes
qui veulent le contenir. || II. \e défend des lè-
vres. Il résiste au mors.
— Mar. Se bien défendre à la mer. Se dit d'un
bâtiment qui, par un gros temps, reçoit peu
d'eau il bord.
— Syn. comp défendre, soutesir, proté-
ger. On défend en repoussant une attaque; on
sonlienl en maintenant debout ce qui n'a pas
la force de s'y tenir par soi-iuéme ; un protéijc
en couvrant ce luii a besoin d'être garanti, mis
à l'abri.
DÉFEXDS. S.m.V. DÉFENS.
UÉFEXDU,UE. part. pass. du v. Défendre.
S'empl. adjectiv. Place d.- guerre bien déten-
due. Cause éloquemment défendue. Il y a tou-
jours dans l'àme d.-, pi us s; ran.ls hommes quel-
que endroit mal d,f,-ii,lii. Volt )
— Prov. et lig. Hi,-„ ullu.iué. hien défendu.
Seditpourexprtniet .pieii.- part el d'autre les
choses se sont passées avec la même vivacité,
avec un égal avantage.
— Défendu contre.
Sais-ie pas que mon sang, par ses mains répanda,
Kul souillé ce rempart contre lui défendit '.'
(iJORKElLLE.)
— Défendu de.
Et d'un si fol espoir mon crenr mat défendu
Vole après un amant que mon cueur a pertlu.
tCORKElLLE.)
— Défendupar. Le cavalier qui a la tête dé-
fendue par un bon casque serait bien fou de le
jeter au loin parce qu'il le trouverait trop
lourd. (De Juss.)Les Grecsneconnaissaient pas
encore l'art de s'emparer d'une p\aea défendue
par une forte garnison. (Barth.)
— Prohibé. Livres défendus. Marchandises
défendues. Armes défendues.
— Fnit défendu. Fruit de l'arbre auquel,
dans le paradis terrestre, il était interdit à
Adam et Eve de loucher.
— Fig. Fruit défendu. Chose interdite. Ce
point, monsieur, est le frait défendu. (Deslou-
ches.)
— Blas. Se dit de la hure du sanglier et du
sanglier lui-même, quand ses défenses sont
d'un émail diflërent de celui de la bute.
— Impers. Il est défendu, défendu de. etc. Il
est défendu aquelqu un de. 11 se rappela qu'il
n'était point armé chevalier, et que, suivant
leurs lois sacrées, il lui vUxl défendu de com-
battre avant d'avoir reçu l'ordre de chevale-
rie. (Florian )
DÉFENDUDE.s.f. Cort.de Provence. Ter-
rains ou le pâturage était défendu, bien qu'ils
fussent situés parmi des fonds qui y étaient
sujets.
DÉFEXDURE. s. f. (rad. défendu). Signe
placé dans un champ et indiquant que'les
bestiaux n'y peuvent paitre. C'est souvent un
bâton g.trui de paille.
DÉFEXESTRATIOX. s. f. Action de jeter
par la fenêti-e.
— DÉFENESTRATION DE PR.IGCE. HiSt . On
donne ce iinm à deux actes de violi-neecoiniuis
en Bohêlun .1 Jnll ..1,- .1 lUl.M.ill,. | , [],, lil'l,
lechef ,ln II.. - - /...,., i.'ni I ni- iTi-ue
et jetapiii 1 - . .. . - . i. ..■.:_ i... n n . i ir.'-u.-
sénateui-, ... : I i i. u !.■ k l, _ m , i n ,|.,s
ll">Mln~.J I, , im..,l,- llnnii.l,. innnlIilS.
-" l'.'il' ■" ■ I" l'I.iiliMu lin l'ianim. an.-u-
-.,n,l I,- ^,i|., iinn.i- il.nnii ,i,,u--.. Inuipe-
leur .UallliKi., a Mulnr les icllre.'. de majcilé
qui garanlissaieut les droits religieux du pays;
il les lit aussi jeter parles fenêtres. Ce fut le
prélude de la guerre de Trente Ans.
DÉFEXÈTRER. V. a. 1" conj. (de ié, préf.
extract., et fenêtre). Techn. Enlever les fenê-
tres.
■*t>KFr\Son nFFFXn* s. m. 'formé du
I. I : !. ... I. 1 l.u iMi";, ou m mettre
! I il. n du pâturage, une
n. I -I .i.i i . I i.inmunes d'Orres et
DliFEXS.ABlLITÉ. s. f. Prat. Qualité de
ce qui est dèfensable. La défensabilité d'un
procès, d'une cause. Accepter la défensabilité
d'une affaire.
— Eaux et for. État d'un bois assez âgé pour
ne pas craindre lesdégàts que pourraient faire
la dent des anitnauxoules droits des usagers.
— Ane. coût. Se disait d'un lieu où il n'était
permis qu'à quelques personnes de faire cer-
taines choses.
— Législ. foresl. Se dit d'une partie de forêt
dans laquelle le bois est assez fort pour se
DEFE
trouvcrii l'abri tlii dommage que Icsbosliaux
pi-uvent causer.
*DKFEXSE.s. î.irad. défendre). Action de
(It''f<-iiiln'. nu ilt^ se (léfemlre au moyen U'une
aiiii' '1 li. -riiHiis. Protection, appui, snutiiMi
i qucli]!
onque. Pr.indn
. S'ar-
..iir sa pro-
'•- Prendre
I k-nsc. IJé-
i:>u.lJéfenso
mile
— S/;/) s (Irfrfisr. hors de défense. C'est une
là.-hrtr lie lui 1 uu ennemi sans défense. Le
tyran m';i surpris i^aus défense et sans armes.
(Ûacinc.)
— Ce qu'on dit, ce qu'on écrit, ou ce qu'on
fait, par l-ml autre moven que les armes et les
maiii-. |i"'ii ,li-f.>ii 11 r un jn.ur s>> il. -fondre. Pré-
Srnli-i -I l.'l.'ii- , ruK.i.M' -:i .i.'l'-ri<e. En nié-
pn~,.iii I.- ^.u- 'II., il .1 .■ii'jii-i|n a l:i.défenseà.
Si .- rnu'iui^. Uuri^.j Lt_> lui^ iHii puurvu â la
i/('/V/j.sedu faible. ..Massillon.J C'est une posture
trop humiliante quecelle d'un homme quifait
son apologie; mais c'est un beau rôle que ce-
lui de prendre en main la dcjcnse d'unhomme
innooent. (VoU.> Ce soia unr consolation pour
moi que mon dernier travail s^njt pour la dé-
fense de la vérité. ^Id.; La rcrlitude d'avoir le
nécessaire et l'impossibilitéde jouirdusuper-
flii sont les plus sûres défenses des mœurs. (De
Pages.)
ÏI n'a pour sa défense
Que U'S iileursde sa mère ei que son innocence. (R.vc.)
— Embrasser la défense de quelqiCun. Se dé-
clarer son défenseur.
— Se dit de la personne ou de la chose elle-
même qui défend. Soyez ma défense. Vous
êtes ma défense. Mon Dieu est m;i défense.
— Fii?. et fam. Faire une helle défense. Ré-
sislcfloMîtompsàquelquo prcfiMsition; se fai-
re ï-ûllii'iter, se faire piior l'.ii;jU-mps. Peut-
être que les femmes sont principalement sou-
tenues par l'orguejt de faire une heWe défense,
ot qu'elli's s'imaginent que leur amant met de
la vanilé a les avoir. (Stendhal.)
— Justification. Contre ces charges» prince,
avez-vous des défeiises? (Uotrou.)
— Prohibition, interdiction. Défense ex-
presse. Défense formelle. Faire défense de
récidiver. Faire des défenses. Publier des dé-
fenses. Défenseaqui que ce soit de...,etc.L'ne
passion qui s'inite par la défense. (Boss.) Les
vengeances, les blasphèmes, les abominations
que l'on n'oserait nommer, ne sont plus que
des défenses humaines et des polices établies,
etc. (Mass.)
— Anc.iurispr./)(7'/i'«,Çf.9 généiiUrs.Juç^i^mp.Tii
obtenu par un débileurci:)iiii > ^ ~ n , n,, i.is,
pour l'himolo-alion du .'Mnii .1 i ,,i .;■■■ la
plusgrandeparlied'oritre . u. ■ ■■; |. i. , ni.-
rinement du répit qu'il d.-rij i-i l ni /». yn^rs
««(•ttH^'û/rcDéfensesquele jui,''- porm-'itait de
propos(*r pour contredire les moyens dont se
prévalait la partie adverse.
— Art milit. Action de défendre une place,
un poste, une position ; de s'y défendre, tle s'y
maintenir malgré les attaques de l'ennemi ;
manière tle se défendre dans cette place, dans
ce poste, etc. Confier la défense d'une place â
un brave officier. Faire une héroïque défense
dans une place, dans un camp retranché. La
défense de cette ville lui mérita leslimi- des
ennemis,!.- . ..-ni . .|...ii..v -n-..'! !■■- i-.vnni-
;)l-éslaf/c7>" . I.i h : - ; ■<■•..■ \: , . i. i.^rrre
dedéfensr i^-;!-' .lu- ;.i,i ;!■;.■ .u'r,,. ■ ini.'i ;rnre
m nombre, ■■( qui consisie a .-viiiT U-s i-liocs
en masse pour ne hasarder que des chocs par-
tiels. It Ligne de défense. Position prolongée
dans laquelle une armée peut résister aux at-
taques d'un ennemi, même supérieur en nom-
bre. Il l*lace de défense. Place qui, par sa posi-
tion naturelle, est propre à soutenir un siège.
Il l'inve en état de défense. Place entourée de
fortitif-alions et dont les magasins sont remplis
do munitions. |1 Défenses, au pluriel, signifie
Co rjui sert â couvrir, à garantir les ouvrages
et les soldats qui défendent une place. Ruiner
les défenses d'une place. Abattre les défenses,
relever les défenses de cette place.
— Hist. nal. Ensemble des moyens par les-
quels l-'s corps uriranisés résistent à tout ce
qtiij.eut Miiiie a leur .;\i-.tence.llSpécialement,
dusign-- ks pai tios du corps des animaux qui
servt-iit d'armes défensives; telles sont les
dents de l'éléphant, du sanglier, du morse, qui
font saillie hors de la bouche, en suivant des
directions diverses, et servent de moyens d'at-
taque ou de défense ; tels sont encore l'aigui lion
de l'abeille, le test des mollusques, l'appareil
électrique des gymnotes et des torpilles, etc.
— Hort. Moyens employés pour proléger les
jeunes plants contre tout ce qui pourrait leur
causer un dommage.
— Jurispr. Exposition et développement des
moyens qu'une partie emploie pour appuyer sa
cause et soutenir son droit. La défense est pré-
parée par un avoué et présentée par un avocat.
Il Juïcment qu'on obtient pour empêcher l'cxé-
imM -Il t'in,. , h .np. Obtenir des défenses. Faire
si-i . i I' ~ : lises. Un arrêt de défenses.
r - ' :■ ■'■- IiV'nses. Il Ce qu'on répond par
f'-i'.\ .1 [PII iu::ii-^|pre d'avoué à la demande de
sa jiartie. Donner ses défenses. Fournir ses
défenses.
— Manég. Action du cheval qui se défend,
qui refuse d'obéir. -
DEFE
— Mar. Ilûnic .1.. .-âl.l..^ no d-- c<.rd<^s qu'on
laisse pt-ndi- I- l.iiL' -l-^ Il iiK^ ' iiLvi.'o
pour emp-'-p'li- i l <■'.[■ t .lu .'Iim,- ..:i >1u ii"I ic-
ment contre un .inii .- \ n--. mu. ^ l'n * le, -^ ser-
vant à repmis-,.-!' l.s lnulnt^.
— Tochn. Lattes croisées et attachées au
l)"Ut d'une corde que les couvreurs suspen-
dent au loit duno maison, pour écarter les
passant- [..■ii.i.int qu'on la répare. H Corde à
laqiii M • |.' ■■>u\ (F iir s'attache pour travailler
Slll-liii I-l! ■! ihJ-.-irllX.
— \ .m r. CkiMuii de personnes pour pousser
le loup vurs les lilets.
— En défense, en état de défense, loc. adv. Se
mettre en défense. lUrc .;n étal do dofonso.
La loi des Douze TaM.- p.nu.-ii.ili ■!.- lu-i 1^
voleurdcnuit ausvi !, , i : ,1 i j u
qui, étant poursuis :. 1 > : .
(Montesq.) Lamorl.r i, miumi. -■ i-'^;^
en défense (Racine.)
— Blas. En défeme. Se dit d'un hérisson rou-
lé. Hérisson en défense.
— Eaux et for. Bois qui est en défense. Bois
défensable.
— Svn. comp. défense, prohibition. Dé-
fense est un lorme du lu. irai,'- nf.llniii'' ci
expiimc hu.in- l.u-,M..| 1 ; ' , ■
Cb.p^e ,p;.l.-,,u,|u.. ; .
* DEFENSEUn. S. m. (rad. défendre). Celui
qp-ii défend, qui protège, qui soutient. Les dé-
fenseurs de la foi , de la religion, de l'Église,
de l'autel. Les défenseui-s de la patrie, du trône,
de l'indépendance nationale.tle la liberté. Avec
qiiolt.' ],oi-.-aii.-.- rAtuIrt-rn- raui'ait-çllo vu
invin.iiil'' ilrlni^ru,- i-- la m .jct^ vim1,.,. ' b,,s-
Siiôt- [' lullail riiMiUi. ipulniif. ,.[ ,1 rAII.Miia-
2-ne ÇMiiiiiio a la l'ian.lio. riiiii-.-pi,i.- di-frnseur
que Dieu nous donnait. (Id.) Tout le royaume
pleure la mort de son défenseur. (Flécb.) Pres-
que toujours c'est la vanité qui donne des dé-
fenseurs à la vérité. (Mass.)
Sont-ce là ces grands cœurs,
Ces héros quWlbe et Rome ont pris pour défemeun ?
(CORNEILLE.)
— Chir. Instrument fréquemment employé
autrefois dans les accouchements pour extraire
le foetus.
_- Antiif rnni Déi'rnxriir de la cité OU du peu-
plr. Ml- -'p il !rvi' :■ I. il .-labli dans les villes
de I i :ii ; I I I ;i. . ; ■. et chargé de pour-
sur. 1 - le- e ,;-,.. .1- uitonir les lois et les
priVlk-t:^ des vllVel>.-> v llOS.
— Hist. Office et dignité créés vers l'an 423
dans l'Église et dans l'empire, et qui obligeait
celui qui en était revêtu à défendre la cause
des pauvres, et à maintenir les droits et les
biens ecclésiastiques.
— Jurispr. Celui qui se charge de défendre
uno cau^e devant un tribunal. Avoir un bon
dofon-eur. Avoir des ?ens do bien pour défen-
seurs fV pour juges. i.Mass.) |j Défenseur dof-
fue. Celui que le presiilont désigne pour dé-
fendre un accusé qui lui-même n'a pas fait
choix d'un défenseur. Il /)^/i?7wettr officieux.Ce-
lui qui prend la défense des accusés devant un
conseil de guerre. H Défenseur prés les tribu-
naux de commerce. V. agréé.
— Nom, en Algérie, des officiers ministériels
appelés en France avoués.
— REu. GRAMM. L'usage n'admet pas de fé-
minin pour ce mot. On dira, par conséquent :
Celte femme est un vaillant défenseur des
droits de son sexe.
DÉFEKSIBLE. adj. 2 g. S'est dit autrefois
pour Qui peut se défendre, qu'on peut défen-
dre. Place défensible. Ville défensible. Poste
défensible. Hors d'usage.
*DÉFEXSIF,IVE.adj.Fait pour défendre,
pour la défense. Traité défensif. Ligne défen-
sive. Armes défensives. Le casque et la cui-
rasse sont dn-: arnic; dcfonsives. Ligue défen-
sive. La fore. (/,/,///)'■ le la monarchie con-
siste prinei|, lii ini 1(1 i avoir des frontières
horsd'insiilie \..u. l'i-nv ne conclut d'abord
avec le roi do l*russ(( cju'un Ivailé défensif. (Id.
La seule arme défensive est un bouclier arrondi
par le haut, pointu par le bas. (Mérimée.)
— Position défensive. CeWe dans laquelle on
se contente de se défendre.
—Défensif pour. Comment pouvais-je supprr-
mer un écrit défensif pour mon honneur, pour
celui de mts compatriotes? (J.-J. Rouss.)
— Pathol. Se dit de certains remèdes et to-
piques destinés â préserver et garantir les par-
lies sur lesquelles on les applique. Un topique
défensif. Un appareil défensif. Un bandage
défensif.
— Substantiv. Un défensif. Employer les dé-
fensifs.
— DÉFENSIF. s. m. Ce qui sert à défendre, à
garantir une place de gueire. Avoir un bon dé-
fensif. Le défensif est en bon état. Rien ne
manque au défensif.
— DÉFENSIVE, s. f. Disposition à défendre,
à se défendre, état de défense. Garder la dé-
fensive. Se tenir sur la défensive. Être sur la
défensive. (Acad.) C'était beaucoup de se tenir
sur la défensive après un si rude échec. (Volt.)
Le duc d'Anjou ne se montrait que sur la dé-
fensire.{.Kn(iueii\.)
DÉFEXSIVR.MEXT.adv.Surla défensive;
en se défendant ; de manière à se défendre.
DÉFÉQUÉ, ÉE.part. pass. duv. Déféquer.
DEFE
S'i'inpl. adjocliv. Suc tlc'fiiijm-. Liqueur défé-
qu<'-o.
* UKPÉQUER. V. a. 1" conj. (et. lat., defe-
carr: r.nl. /rr. li.-. 1,V se chaii-e en ,:■ devant
ui,r -II.].. ,„ ,, II... J,-,/,/-,-./»,'. "/« ./,•/;•,/;/«,//
(/.•/<■; . , ■ I M 11 r .1 : .li lit i..I,l|.'l. J<-
def, ',. . /, :. . , ■,.;;,' i,:,iim..-I I'Il.i m. (J|ie-
reiU .1. ;. ,1, .,; ,:.i I ■, i.t,-^, U li._- d'une li-
queur. hi'1'.-qucr un jus. lleféqucr des sucs.
Defequer par le lavage, pai' la déeantalion, par
la lîlti-aliun, par l'expression et par la despu-
mation.
— SE DÉFÉQUER. V. pron. Être déféqué, sé-
paré Ile sa lie. Celte liqueur se déféquera fa-
DEFE
ir
i»i I iit.WT. part, prés.du v.Dôférer. Qui
; I !'> |)ersonnes déférant aux avis qu'on
* lu riil \\T, AÎVTE. adj. Qui a de la
dt-ier. ii. I . ,(ui ceiio, qui condescend. Se dit
de-; iM 1 >iMiie- et les choses pe rsomii fiées. Per-
sniuie ilMueeet li.jfyrante. Caractère déférant.
Humour doterante. Esprit déférant.
— Déférant à. Je l'ai toujours trouvé déférant
a ce que j'ai désiré de lui. (Aead.)
IM'KKIÏÉ, ÉE. part, pass. du v. Déférer.
- ijei.tiv. Honneurs déférés. Récompen-
e-^. Dignités déférées.
> nnrnt déféré. Serment exigé.
— Ti aduit. Accusé déféré devant le tribunal.
— Absol. II ne fallait point demander que
deviendraient ceux qui étaient déférés: on les
traitait tous d'une même sorte. (Malherbe.)
*DÉFÉREXCE.s. f. (rad.rf(î/è>er).Condes-
eendance mêlée d'égards ; respect, soumission
(pie l'on a pour quelqu'un. A\uir île 11 défé-
ronce. Se montrer toujours ]•'■•■■■ ■■••■
Rendre a. quelqu'un de g' >
OlTiàr ses défèi'ences. Avei: ->
pour rài?e. pour le mérite, I'" . me
per-.,n:ie. 1 e.,. ..nier , !,■ | , ,f , ■, ■ ^ u-e p,,ur lëS
avi~. I - j'i_"ue'ui-- '\'' quel ju un. Marquer,
m-' preuve,
■■que
dui
respectueuse déférence pour le- \ieiir i-
(Boiste.) Le motde civilité ne^-unih ui |. ,- ~
lement, parmi les Crocs, Ii ! .u. ■ ui .1 1 i c, -
ble~ 1; .-- 1:!' ■- . ■,^-.'!,t -_",.■ |Mr déférence
pniii- !■■ ;. e. :, -, - |:i.' I; , ^^■.^
— .\ei,-.]e,|.i.|-,uiee Tmuî''- \- -'!,'■ fcrenccs QX-
térieuios sonlodiouses aux quakers. (Raynai.)
Tanl d'honneurs, disaîcnl-iU. et tant de déférences,
Sonl-ce de ses bienfaîu de îaîbles récompenses?
dl*ClNE)
*DÉFÉUENT,ENTIÎ.adi 'rt.l.il,.,/r.li'irs;
ferena, qui porte). Anal. Caiiu/ i-n ,n,!,hiil lU-fi--
reiU. Canal excréteur du tisu- ni.-, Lr, deux
canaux déférents, après avuir re^ui cimcuu le
conduit excréteurde la vésicule séminale cor-
respondante, forment par leur réunion le ca-
nal éjaculateur.
— Astron. Cercle dé férenl .V . déférent, s. m.
— Bot. Canal dé férenl. Ca.nil servant à la cir-
culation de la sève.
— DÉFÉRENT. S. m. Astrnn. r^r."!'^ in^Triné
par les anciens astronoui- - i m i i (iici-
l'excentricité, le périgée et In. .^ i - ]ilt-
nètes. Le déférent portait Irpi. y. i. .i,- it j.ia-
néle ou la planète elle-même.
— Nom donné aux marques qui indiquent le
lieu de la fabrication des monnaies, le nom du
dircctenr et du graveur. Le déférent de la
fabrication se marque au bas de l'écusson, ce-
lui du directeur au bas do l'elïigie, et celui
du graveur avant le millésime.
— L'Académie ne donne ce mot que comme
adjectif masculin.
DÉFÉnENTIEL, ELLE. adj. {'pr.dé-fé-
rnn-eiel). Anat. Se dit de l'artère qui accom-
pagne le canal défèrent. Artère défèrentielle.
■*DÉFÉRER.v.a.l"conj. (du lat. déferre,
même signification). Vé de crcr se change en
èdevant mv- svllali.^Tnii.-ltc. rx,',^|,tr. au futur
elaUCOndlIlMIiU. I ,;,■ ,l.'f,;-r.ln ,l.i;; r^. ihléfc-
re,ClC.Jeili;ù-rrnii •■!'■. \ 1,1 .,!,■, I Ilrfi;-
rer des li..iii,ri,r,. ,|, , lu
llc-le
' les
I,. - ,
Ml'l
couronne,
•r compiai-
■inblent lui
ou.-lquf
défi
tilr,'sno>ivf;,ii\,|i,' I; . ■ , , i;a in::.)
Il montra d.--^ lih:'- - I ' ■ . -, [u-n lui
déféra la dirculiuii d,.^ 11-:-= ii.aïuiiiira de la
nation. (Rayn.)
— Dénoncer, livrer. Déférer quelqu'un en
justice, à la justice. Déférer quelqu'un à l'in-
quisition. Leurs maîtres, séduits par un intérêt
aveugle, ne déféraient jamais les criminels a la
justice. (Uayn.) Les tribunaux me les ont défé-
rés; j'ai dû pourvoira ces désordres,il y va de
l'intérêt de l'empire. (Volt.)
— Se dit des choses dans le même sens. J'ai
été un peu émerveillé que M. Séguier, ci-de-
vant avocat général, fid venu me voira Ferney,
pour me dire qu'il serait obligé de déférer
l'Histoire du Parlement. (Voit.)
— Porter devant un tribunal, une juridic-
tion. Les Toisdéféraienlau peuple le jugement
souverain. (Boss.)
— Déférer le serment à quelqu'un. S'en rap-
porter a son serment.
— Céder par cond. - ■. n I un . [misité.
Seigneur. voyMCr- . ,' , i ria.rc;
— UÉFÉUER. v. n. Cnndescondic par égard,
céder respectueusement. Déférei' à l'âge, u la
dignité, à l'exijéiience, au mérite. Tous les
autres lui déférent. (La Bruy.)
— Se conformer. ip^Ti'i il a r .■, I-. ', r-iKin .ri,
auconseil, au juirciii. 1 . 1 ; 1 1 . h : i-r
àl'usage. Bienloin I : .1 inil./, ./,■
à vossentimeiil-, I. il;-, ', I . i-il |,a ,lr-
férrr A»^ aiP h m,. -, III _:i-,- • IM-r.^
lulM
■|,, I,
Ce n'c^t pas il mon cirur (jii'il Uut que je dt^^/rc.
Pour entrer koiik de tels liciiii. (Moi.lï^rtE.)
Avei-vou9 reconnu par voire expérience.
Qu'il faille dé(erer & son impatience ? (ConNEILI.1!.)
— • SE DÉFÉRER, v. pron. Être déféré.
DÉFERLAGE.s. m. Mar. Action de déferler;
résultat de cette action.
DÉFERLANT, part. prés, du v. Déferler.
DÉFERLA\T,A\TE.adj.Qui déferle. L'nc
mer déferlante.
DÉFERLÉ, ÉE. pari. pass. du v. Déferler.
S'cmpl. adjectiv. Voiles déferlées. Vagtics dé-
ferlées.
*DÉFERLER.v.a.l"conj.{derf(f,prcf. pri-
vât.,et ferler). Mar. Déployer, lever les rabans
de ferlagc. Déferler le» voiles.
— Par analogie et neutralement, Sedit de la
mer, lorsqu'elle se déploie avec impétuosité
et qu'elle se brise en écume. La mei- déft.M-le.
Les lames déferlent. Nulle part, quand vient
l'équinoxe, les flots ne déferlent avec plus de
furie qu'à Biarritz. (G. tle Lavigue.)
— Déferler sur. La m^.r déferle i>m' la coque
immobile, et deux ou trois coups tle mer sufli-
sent pour anéantir en tïuelques minutes le vais-
seau naufragé. (.Merlin.)
— Substantiv. Elleconlempla le déferlermo-
notone des vagues. (V. Cherbuliez.)
— SE DÉFERLER. V. pron. Les vagues se dé-
ferlaient en énormes voûtes et se roulaient
sur elles-mêmes. (B. de St-P.)
DÉFERMÉ, ÉE. part, pass.ilu V. Défermer.
— Techn. Bloc défermé. Bloc séparé de la
masse par deux tranchées verticales des deux
c.jtés.
DÉFERHER.v.a. l"conj. (et. fr., rfe,préf.
extract., et fermer^. Ouvrir ce qui était fermé.
Il est vieux et inusité.
— Mettre en liberté ce qui était enfermé.
Défermer un animal.
— SE DÉFERMER, v. pron. S'ouvrir.
Je crois que le: elTorls de vos hontes feront.
Si mes yeux sont fermes, qu'ils se dcfermt-rùiil.
(«OCUSArtT '
DÉFERR.AGE.s.m.Syn.de déferrement.
DÉFERRE. s.f.(rad. déferrer). Réunion des
vieux fers d'un cheval. Vieux mot. Le dit ex-
posant répondit que c'était une déferre. (Du
Gange.)
— Fig. Choses x'icilleset devenues inutiles.
Vieilles déferres d'amours. (Cli. d'Orléans.)
DÉFERRÉ, ÉE. part. pass. du v. Déferrer.
S'empl. adjectiv. Forçat déferré. Cheval dé-
ferré. Lacet déferre. Porte déferrée. Koue dé-
ferrée.
— Fi,g. et fam. Décontenancé. Élève déferré
par les questions qui lui sont posées.
— J.-B. Rousseau a employé ce mot avec le
sens de Privé :
DÉFERREME.VT.s.m. Action de déferrer,
résultat de cette action. Le déferrement des for-
çats. Le déterrement d'un cheval.
* DÉFERRER, v. a. l"conj.(ét. fr.,rfe,pré-
fixe privât., et ferrer]. Oter le fer, les fers. Dé-
ferrer les forçats. Déferrer un prisonnier au-
que\ on a mis les fers.
— Oter le fer du pied d'un cheval, d'un mu-
let, etc. Déferrer un cheval, un mulet, un àne.
— Oter le fer dont une chose est garnie. Dé-
ferrer une porte, une fenêtre, une caisse, une
malle. Déferrer un lacet.
— Fig. et fam. Déferrer quelqu'un. Le rendre
confus, muet, interdit.
— Mar. Abandonner l'ancre ou les ancres d'un
navire en coupant les câbles ou les filant par
le bout.
— DÉFERRER, v. n. Tirer l'épée. Quand il faut
déferrer, vous avez belle peur, (llauleroche.)
On dit aujourd'hui dégainer.
— SE DÉFERRER. V. pron. Étte déferré.
—Perdre son fer,en parlantd'un cheval, d'un
lacet, etc.
— Fig. et fam. Se déconcerter; demeurer in-
terdit, muet. C'est un homme qui se déferre
aisément. (Acad.)
DÉFERRURE.s.f.Action de déferrer ou do
se déferrer.
DÉFERTILIS AtVT. part. prés, du v.Défcr-
tiliser. Qui défertilise. Les dêboiseuients dé-
feitilisant le sol.
DEFERTILISA!VT,ANTE. adj.Quiestde
nature, qui e-tproprea defei'tiliseï', a ilétruire
lafLMlilité.Principedéfcrlilisant.Cause,action,
influence defertilisanle.
DÉFERTILIS ATIOX. s. f. fpr. dé-fer-tiU-
za-cion). Action de défertiliser, de faire perilre
la fertilité.
DÉFERTILISÉ, ÉE.part.pass. du v.Défer-
1118
DEFI
DÉFERTII,ISER.v.a.l«'Conj.(dc (((■■. préf.
privai. .01 /fr/iV/srr). Détruire la ferlililé.I.c dé-
iKiisenu'iii iiicousidoi'é des monta.^^ncs dërer-
tilise le sol.
— sEDÉFERTiusER.v pr. Pcrdw Sa ferlilîlé.
En Espagne, que de provinces se sont Jeferti-
DEKERVESCE>XE. s. f. (et. fr., dé, prèf.
priv., et efVirescemv). .\l>sence ou diminution
d'etîervescence, de chaleur.
* DÉFET. s. m. (et. lat., i/c/"ci7ai, part. pass.
de i/f/lVfir, manquer). Libr. .Se dit des feuilles
superflues et dépareillées d'un ouvrage dont
on ne peut former un exemplaire complet, et
que l'on conserve pour remplacer au besoin
les feuilles tachées. Conserver lodéfet, les dé-
tels.
DÉFEl'ILL.4GE. S m. (radie, iffeiiiller).
.*gric Opération qui consiste à enlever les
feuilles de certaines plantes, pour hâter la ma-
turation des fruits.
DËFEVILL.AISOIV.S. f. (et. fr , rfe, préQxe
privai., et feiiiliiihon). Hortic. Chute des feuil-
les qui •rarnisscnl les'planles ligneuses. || Epo-
que;» laquellv a lieu ce phénomène, qui, pour
la même plante, arrive en des temps différents,
selon les climats. V. dèfouation.
DÉFEUILLÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
feuiller. S'emploie adjectivem. .\rbredèfeuillé.
Brancliedéfeuillée. Plantes défeuilléos, La cam-
pagne, encore verte et riante, mais défetiillée
en partie, olTi-ait partout l'image de la solitude
et des approches de l'hiver. (J.-J. Rouss.)
— Bol. Se dit des plantes dont les feuilles
radicales tombent de très bonne heure.
DÉFEUILLEIt. V. a. i" conj. (et. fr., dé.
préfi-œ privai., et feuille). Hortic. Enlever les
feuilles. Défeuiller un arbre. Dèfeuiller les
ormeaux.
— Neutral. Cet arbre dêfeuîlle tardivement.
— SE DÈFEUILLER. v. pron. Être défeuilié.
Perdre ses feuilles. Beaucoup d'arbres se dé-
feulllent en automne.
— Par extens. Pr- 1-' -■•- r-'ili^';, en par-
lant de certaines !' '-■ vif et lé-
ger, pas plus fort - ; i la chute,
pétale par pétale, il !, i ; i --r défeuille.
(A. Daudet.)
DÉFEUTR.iGE. S. m. (radie, défeutrer).
Techn. Opération qui consiste a soumettre la
laine à une sorte de repeignage pour la dé-
barrasser du feutre qui, à l'étirage et à la fila-
ture, formerait des boulons dans le fil.
DÉFEL'TRÉ, ÉE. part. pass. du v. Défeu-
trer.
DÉFEUTRER. V. a. l'" Conj. (de dé, préf.
extraclif,et feutrer). Soumettre la laine pei-
gnée au défeutrage.
DÉFEl'TREl'R. S. m. Appareil propre à
défeutrer la laine.
DEFF.4IS. s. m. pi. Législ. Pêcheries.
DEFF.AN'D (Marie de vichtchambon, mar-
quise du). Née à Paris, 1G97, fut maiiéo en
1718, puis bientôt séparée de son mari. .Uengle
à l'âge de 56 ans, elle se relu i lu r .ii\,iil".Iu
Saint-Joseph delà rue Saint I^ ,. i, | ,. , mais
elle put y recevoir aiséni*-iit ] - | . i - .;,ii i^^.-s
les plus distingués de s<m t. 1:1- M in hri-
faud mourut en ITsu ! ; i ^ - : |, , . ,
Correspondance a\ ' . i i, ii , , : i|
lesquieu etia duciii - - ; . "1 , i, .>:.;, InIh.
ses Lettres à îfuip-y.t. ....;.- .!■_ lli.o a i^oJ,
auxquelles on a ajouté sa Currespiindunce a\ ec
Voltaire. Il y a là de précieux renseignements
sur la sociélé du xviu" siècle.
DEFFOUGlE.s. f. Bot. Syn. de forcésie.
DEFFOSSÉ. s. m. Ane. art milit. Enceinte
garnie d'un fossé.
DEFFOl'LER. v. a. l" conj. Vieux mot
qui se disait pour Fouler aux pieds.
DEFFUBLER. V. a. \" conj. (du lat. di/Ti-
liuUtre;. Vieux mot qui se dit encore quelque-
fois p<jur DécouiTir, dépouiller, débarrasser.
— SE DEFFUBLER. V. pron. Se dépouiller, se
débarrasser, se déshabiller. On écrit aussi dé-
fubler, ie défuliler.l.e petit Chose était làdepuis
un moment en train de se rfe/ViMer, quand il
entendit un machiniste qui l'appelait d'en bas.
(A. Daudet.)
* DÉFI. s. m. (rad. défier). Appel, provoca-
tion au combat par paroles, écrits ou gestes,
soit pour éprouver sa force contre celle d'un
ennemi, soil pour tirer vengeance d'une injure
personnelle. Cartel de défi. Envoyer, adresser
un cartel de déll. Porter un défl. Acceiiter un
défl. Faire un défl. Refuser im fléfl. Un inso-
lent défi. L'n généreux défi. Un valeureux défi.
Les défis remontent à la plus haute antiquité :
dans l'Iliade, les héros grecs et les héros
troyens se portent continuellement des défis.
Au moyen âge, les chevaliers so portaient de
nombreux défis pour soutenir leur honneur et
celui de leurs dames. Les rois eux-mêmes s'a-
dressèrent souvent des défis. Vous n'avez pas
répondu àcedéfl. (Pasc.) Un homme qui vien-
drait tout seul défier une armée entière, seule-
ment [lour faire ostentation de son vain rfe/î.(Id.)
— Par extens Toute sorte de provocation.
Je lui ai fait défl à la paume. Je lui ai fait défi
DEFI
de prouver ce qu'il avait avancé. || Celte ex-
pression Faire défi est familière.
—Seporlerdéfi.Sc provoquer mutuellement.
— Mettre quelqu'un au dcfi de faire une fha.ic.
L'en délier, lui déclarer qu'on regarde connue
impossible qu'il fasse cette chose.
— Fig. En parlant des choses. Être de la
même grandeur, de la même grosseur, etc.
ou à peu prés.
Et je
Des grands, dont le ventre
Se porte un rfc/i. (B£n»»OEn.)
— Hist. Cartel de défi. Sorte de manifeste
par lequel on résiliait les engagements con-
tractés. Il Manifeste quel'on envoyaitàun peu-
ple pour lui déclarer la guerre.
* DÉFIANCE, s. f (rad. défier). Soupçon,
crainte d'èlro trompe, surpris. Êlre dans la dè-
fi.ni.-.' A^i.iiil.'l iil.'li.irir(\ Enlmrriidrnince.
v,ui .!- I.i \' ii.iib--. .1.1' I 1.1 .liii.uiri', lii'li.uice
\'Mit ,ni.-'iii.' ■ii'ii;iii '.■. I II !■ -.in-. ilrii:ince.i;uérir
livs iliiiniii^ . Il 1 ~ ^l■ I iiimliL' ni les en-
vnn\ II. il - .1 i-tl iii. I - "il -Il i^'-i lis craintes et
Ir* ilili.ilh r- lllir ilirlllir |i,Lr .-m-S prOprCS dé-
li.tii. . - lin 1-1 jiliis suuvent dupe par la dé-
fi,un, .|i,i |.ii 11 .iinfiance. (De Rel2.)Qui pro-
uiii ir :|i in-|iir. I,i i/c/iadte. (La Bruy.)Uien n'est
plus cipable d'ùtor tous les bons sentiments
que do marquer de la dé fiance, (fi'" de Sévig.)
Uuel moyen aurais-je de me délivrer de mes
défiances continuelles ? (J.-J. Uouss.) La moin-
dre inquiélude du négociant le conduit à la dé-
fiance. (Rayn.) Ils sèment les soupçons et les
défiances dans la société. (Barth.) La défiance
est fille du malheur. (Lafittc.)
— Inquiélude.
Mon père ne vit plus. Ma juste défiance
Présageait les raisons de sa trop longue absence. (Rac.)
— Manque de confiance dans ses forces, ses
talents, sa capacité, soncourage, sa vertu, etc.
Être d ms la défiance de ses propres forces.
Vivre dans la défiance de ses piopres lumiè-
res. Avoir une graiiili' iliti imi' di; soi-même.
Être retenu par uni- M.liruli' il-liince. La dé-
fiance de soi-mêmr t~l ■,'iiu.iit \r partage de
ceux qui devraient le uiuins eu avoir. (Pope.)
Il a été charmé de voire style, qui est net et
simple, et encore plus de la défiance oii vous
êtes de vous-même, d'autant plus estimable
qu'elle est moins fondée. (Volt.) Fait-il d'une
humble défiance de lui-même la sauvegarde de
sa vertu? (J.-J. Rouss.)
— Loc. prov. Défiance est mère de sfireté. II
faut avoir de la défiance si l'on veut n'être pas
trompé.
— Hîst. Défi, provocation, dans le langage
féodal. Faire défiance par lettre ou par mes-
sager. Vingt-quatre heures après la défiance,
un gentilhomme avait le droit de piller et sac-
cager irs terres de son ennemi. Attaquer un
L'riihlli.iiiinn' ^in-- lui avoir fait défiance, c'é-
lai -■ h iii. I : Il liiii '; Par extension, signi-
pine, en parlant des
Ll diJ
— Syn. comp. défiance, méfiance. V. mé-
fiance.
DÉFI.iiVCÉ, ÉE. part. pass. du verbe Dé-
fiancer.
DbFI.VlVCER.v. a. l"conj. (étym. fr.,rf('
|jn-f. |iriv., e\. fiancer). Ce verbe prend unfili'
\ iiii 1'^ voyelles a et o.Jfrfe/ittnc«, nous ilcfuin
I; in[ire les fiançailles.
-M ukfiancer. v. pron.Romore ses propres
liai.,, ulk-s.
DÉFIANT, part. prés. duv. Défier. Qui dé-
fie. Ce spectacle de la nature réveillée, tant de
fois décrit et toujours nouveau, toujours rfe^aiU
la pensée, était magique de fraîcheur et d'é-
clat. (Drouineau.)
* DÉFIANT, ANTE. adj. Qui a de la dé
fiance, qui craint. qui ivtsonpi;ouuou\. Jamais
on n'a vu d'homnir plii^ ilrliani. ('.-■ito IV-uiiur
est très défiante. Ce pu ^i ilr/i,i/if cith ainsi
plein d'une aveugle ■■onli lure poui- citir funi-
me. (Fén.) Il est peu (/r/(««M'acilo a manier, ei
son inquiétude ou sa curiosité fait qu'il donne
aisément dans les pièges. (Buffon.)
— Fig. Des houx, qui avaient porté la neige
sur leurs feuilles raides et crispées, frùlaienl
des lilas en bourgeons, tout frileux encore et
défiants. (A. Daudet.)
— Qui exprime la défiance. Uiie parole dé-
fiante. Un regard défiant. Chassez de votre es-
prit ce défiant souci. (Rotrou.)
DÉFIBRAGE. s. m. Action de défibrer.
DÉFIBRER, v. a. 1" conj. (et. fr., dé, préf.
extract-, et filtre). Action de retirer ou de sé-
parer les fibres d'une substance. Défibrer du
bois.
DÉFIBREl'R. s. m. Appareil propre à dé-
fibrer.
— défibreuse, s. f. Appareil servant à défi-
brer les végétaux employés a la fabrication du
papier.
DÉFIBRINATION. s. f. (pr. dé-fi-bri-na-
cion). Action de défibriner; résultat de cette
action.
DÉFIBRINÉ, ÉE. part. pass. du v. Défi-
briner. Pathol. Qui est privé de fibrine. S'em-
ploie adjectivement. Sang défibriné.
DÉFIBRINER. v. a. i" conj. (et. fr., dé,
préfixe extract., et fibrine). Oter la fibrine.
DEFI
— SE DÉFIBRINER. v. pron. Seditdusang dont
1,1 quantité de fibrine diminue.
DÉFICKLÉ, ÉE. part. pass. duv. Déficeler.
DÉFICELER, v. a. 1" conj. (de dé] préf.
extract., et //(■('/('(■). On double l'/dovantunosyl-
labe inuetle. Je déficelle. Je déficellerai. Oter
la ficelle. Déficeler un colis.
— SE DÉFICELER. V. pron. Devenir déficelé.
Paquet mal ficelé, et qui se déficelle.
DÉFICH.4GE. s. m. (rad. déficher). Action
d'enlever dos èclialas.
DÉFICHÉ, ÉE. part. pass. duv. Déficher.
DÉFICHER, v. a. 1" conj. (de dé, préfixe
priv., et ficher). Agric. Oter les échalas. Défi-
cher des vignes.
— SE DÉFICHER. V. pron. Être défiché. Nous
sommes à l'époque où les vignes peuvent se
déficher.
DÉFICIENT, ENTE. adj. (él.lat.,iic/it7'en,(,
qui manque). Arithm. Se dit d'un nombre dont
les parties aliqtiotes jointes ensemble font une
sommemnjn Iri^'l'i" If nombre lui-même. lOest
un nombii ' I • ' o ni ■ que ses parties ali-
quotes 1. -' I ' ' 1 II' y.
— Gcoui ///' . ■ ' ' '■ /.'i7;i/('«/f. V.DÈFECTIF.
— Subslanliv. fil délicient.
* DÉFICIT, s. m. (pr. dé-fl-cill; mot lat.
signif. il manque). Ce qui manque. Se dit par-
ticuliéreni-iit. ru Ii i ims do oommerce, d'une
perte totali |i u inllo \,- •■ iiuiaiix engagés
dans une oui m pi ,-- ii,,|iimi u llr quelconque.
— Plus paiiiiiilloiouioul iiiooii;, s'applique
aux dépenses annuelles d'uu Eut, lorsque les
I ecetles ne font pas face aux dépenses. En 1780,
les finances offraient un déficit de 659 millions.
KvisloncpdodéMoii. Alwpnce de déficit. Uecon-
iiaiiio. loi iiiMii, irmuor, constater un défi-
i-U i;iinililoi |o ilolioii l'ii grand déficit. Un
ou'H loo II 11 II I il oih ayant déficit. Le rf«/i«7
o^l lo iiioioj lo, luvoiulions. (Boiste.)
— UF.M i.ii VMM. L'.^cadémie écrit sans s au
pliii loi., Il- II, II, //.pourêtreconséquenleavec
ollo iiiouio, imisqu'elle a francisé la première
syll.iho du mot, en l'affectant de l'accent aigu,
elle devrait le franciser tout àfait en donnant
à sa terminaison la marque du pluriel, des dé-
ficits. Telle est en effet l'orthographe que l'on
doilsuivre, et que l'Académie ne repousse pas
absolument, puisqu'elle ajoute : Quelques-uns
écrivent Déficits.
DÉFIÉ, ÉE. part. pass. du v. Défier.
— Défié à. Défié au combat.
— Défié de. Défié de répondre à telle ques-
tion.
* DEFIER. V. a. l^conj. (du préf. priv. rfe,
et de fier, v. a.). Je défiais, nous défiions, vous
défiiez, etc. Que je défie, que nous défiions, que
vous défiiez etc. Faire un défi. Envoyer un défi.
Adresser un défi. Provoquer par un défi. Défier
son ennemi. Autrefois, un prince qui déclarait
la guerre à un autre prince, l'envoyait défier
par un lioraut. Défier tout si-ul une armée. On
io i/o/// III iiiiniii hi' |ii.i liiiii a rompre en
hr. M ■ I ' hautement le
poioio I. h oo M , Il o, - [lolque temps
qiloYi ii.oi 1 -ooioi-, j- I I i/i ,'o , _.I.-J. Rouss.) Je
n'ai jamais de fie les Muses, elles ne m'ont point
rendu aveugle comme Thamyris. ( Ghateaub.)
Arrivé sur la frontière, Louis d'Anjou envoie
défier Charles de Duras. (Anquet.)
— Se dit de toutes sortes de provocations.
Défier au jeu, à la table, à boire, etc. Défier à
la course. Délier à l'escrime. Défier aux chan-
sons les oiseaux dans les bois. (Boileau.)
— Affronter, braver, ne pas craindre. Défier
le danger. Défier la mort. La mort éteint en
nous ce courage par lequel nous semblions la
défier. (Boss.) Défier la fureur de Mars. (J.-B.
Rousseau.)
— Par anal. Son ouvrairc eût pu défier la du-
looilov-i,-, 1.^ Mis^illoii. Il i.rolilede tout, il
m'o-.! |ionil ili-tiail; ou un iooL. sa bonne con-
iluilo i/o/o' liloiluuo. .11-" ilo>oi. io|,e.)L'hom-
me d idcal, poclc divin, le grand artiste défie
seul le temps et les révolutions. (E. Renan.)
Voyez à présent comme elle est pâle et triste,
elle dont le teint pouvait défier toutes les fieurs
du printemps. (Marm.)
Ses tourmeuls pieux et ses rigueurs austères
Défiaient la ferveur des plus saints solilaîres. (DtL-l
— Déclarer àquelqu'un qu'on ne le croit pas
capable de dire ou de faire une chose. Délier
quelqu'un d'avancer.Défier quelqu'un de prou-
ver. Défier quelqu'un de se tirer de là.
— Par extens. Jedc/îeqiiiiiuoi e soii, l'avoir
plus d'attachement et di' /olo, Aoai ,)<- dé-
fiais ses yeux deme troublei jaiu u^. lininc.)
— Loc. prov. /; ne faut jamais ilcfirr lui fou.
Se dit en parlant d'un homme qui demande
qu'on le défie de faire quelque chose d'extra-
vagant, de déraisonnable.
— Absol. Un ouvras-ô que je défie de faire.
— Mar. Défier iitu- i-mb,irnili,in d'un cAoc. En
modérer la vitesse, ii /»o//'o //// navire de la
lame. Manœuvrer de lu ou .i oviier le choc di-
rect delà lame. \\Defierun navire du vent.ùon-
verner pour empêcher qu'il ne vienne trop au
vent.
— DÉFIER, v. n. Uar. Défie de l'arriére.Com-
mandement qu'on adresse au timonier, lors-
qu'un bâtiment navigue au plus prés. || Défie
du vent. Commandement de mettre la barre
au vent. || 0(71;' loiil. Ordre de faire agir vive-
DEFI
ment le gouvernail sous le plus grand angle
possible, pouréviler que les voiles soient mas-
quées par le vent.
— SE DÉFIER. V. pr. Se faire mutuellement
un défi; se provoquer mutuellement au combat.
— Avoir de la défiance, se tenir sur ses gar-
des, se garder de, se défier de quelqu'un ou
de quelque chose. Ladouleur et la vertu pein-
tes sur votre visage ne me permettent pas de
me défier de vous. (Fén.) Je me défie de ses lu-
mières et même de sa probité. (LaBruy.) Je me
défie de son désintéressement. (Fléch.) Je me
défie des apparences de la piété. (Massillon.)
Celui qui se défie sans cesse des intentions des
autres m'apprend à me défier des siennes. (Bar-
thél.) Je connais votre droiture,ce n'est pas de
vos inlenlions que je me défie. (J.-J. Rousseau.)
/>tf/îo/w-nous d'une philosophie en paroles. (Id.)
— Absolument. Allons retrouver Calypso,
mais défiez -vous. (Fén.)
Moi, qui sais ce que c'est que l'esprit d'une femme,
Je me serais à bon droit défié. (La Fo.ntalve.)
— Ne pas ajouter foi. Je me défie de tous ces
bruits. (Laveaux.)
— Avoir de la défiance de soi-même, de ses
forces, de son esprit, de son cœur, etc. De mes
faibles efforts ma vertu se défie. (Racine.) Le
silence est le parti le plus sûr pour celui gui
se défie de soi-même. (La Rochef.) Pour moi je
me défie de mes idées. (Volt.) Jusqu'ici je me
suis toujours défié de moi. (J.-J. Rouss.) Com-
ment répondre de mon cœur avec tant de rai-
son de m'en défier'/ {\d.) Plus j'ai avancé en
âge, et plus j'ai appris kmedéfier démon pro-
pre sentiment et à respecter celui des autres.
(Franklin.)
— Se douter, prévoir. Se défier d'un acci-
dent. Se défier d'un malheur. Il ne se défiait
pas de cette aventure. Je ne me serais jamais
défié que vous dussiez m'abandonner ainsi.
(Acad.)Une chose vous manque, à vous et à vos
semblables; vous ne vous en défiez point : c'est
l'esprit. (La Bruy.)
— Tâcher par des précautions d'éviter ou
de diminuer quelque accident. Se défier de la
chute d'une maison, de l'éboulement d'un ter-
rain.
— Se défier veut ne devant le verbe de la
proposition suivante, à moins que se défier
soit lui-même accompagné d'une négation. Je
me défie qu'il zt'arrive. Je ne me défiais pas
qu'il arriverait si tôt.
DÉFIEUR. s. m. Celui qui défie.
DÉFIGÉ, ÉE. part. pass. du v. Déflger.
DÉFIGER, v. a. 1" conj. (de dé, préf. ex-
tract.,et /î*/fr). On faitsuivre le g d'un ^devant
les voyelles a, o. Nous défigeons. Reniire liquide
ce qui était figé.
— SE DÉFIGER, v. pron. Cesser d'être figé.
DÉFIGURANT, part. prés, du verbe Défi-
gurer.
DÉFIGURANT, ANTE. adj. Qui défigure.
Ce que l'apparence du péché a de laid et de
défigurant. (Fén.)
DÉFIGUR.4TION. S. t. (pr. dé-fi-gu-ra-
cion). Action de défigurer; résultat de celte
action. Se prend au propre et au figuré.
DÉFIGURÉ, ÉE. part. pass. du v. Défigu-
rer. S'emploie adject. Visage défiguré. Corps
défiguré. Tableau défiguré. Statue défigurée.
Aben-Hamet, dit la fille du duc de Sanla-Fè, re-
gardez bien cette fontaine, elle reçut les têtes
défigurées des Abencerrages. (Chateaub.)
Le bonbomme à la fin a repris connaissance,
Mais si faible, si pâle, et si défiguré.
Qu'on l'eut pris pour un mort fraicliemeiit déterré.
(UESTOUCHIiS.)
Alors qu'une autre vieille assez défigurée
L'ayant de près, au nez, longtemps considérée ..
(Molière.)
— Fig. Ame défigurée. Nature défigurée.Vos
champs èlyséens sont bien réjouissants : vous
sentez le carnaval dans toute son étendue ;
il est tout défiguré ici. (M"" de Sévig.) Un des
plus beaux traits de l'âme, mais trop souvent
altéré, défiguré par les passions et l'égoisme,
c'est la sensibilité. (S. Dub.)
DÉFIGUREMENT. s. m. Action de défigu-
rer; étal de ce qui est défiguré. Je voudrais
bien au moins ménager de ne pas aller plus
loin, de ne point avancer dans ce chemin des
infirmités..., des perles de mémoire, desdéfigu-
remeiits qui sont près de m'outrager. (M""-' de
Sévigne.) Peu usité.
DÉFIGUREMENT. adv. D'une manière dé-
figurée, difforme.
* DÉFIGURER. V. n. l" conj. (et. fr., dé,
préfixe privai., et/!,i/ui'er). Gâter la figure, ren-
dre difforme. Défigurer le visage. Défigurer les
traits. La petite vérole l'a horriblement défi-
guré.
— Par extens. Gâter la forme. Défigurer un
tableau, une statue, en essayant de les retou-
cher. On n'a rien défiguré dans le parc , il est
le plus beau du monde. (M™" de Sévigné.)
— Fig. Dans ce dernier sens. Défigurer un
dessin en voulant le corriger. Défigurer le lan-
gage par la manie du néologisme. Ils défigurent
le langage, ne pouvant l'embellir. (Voltaire.)
— Fig. Altérer, changer en mal, dénaturer.
Doli^'urer l'histoire. Défigurer la vérité. L'es-
prit (ecoud en déguisements s'étudie à défigurer,
selon ses besoins ou ses intérêts, taniùt les
vices, tantôt les vertus. (Fléch.) Forces de re-
connaître un seul Être suprême, il en défigurent
la nature par mille opinions insensées. ^.Mass.)
DEFI
Ilsonlrfi'/ijfirc'riiistoirorUi mondo pariincli.-ins
(11; siflcs iiiiioinbrahlcs cl imaginaires, [hl,)
yii.l.in. ^ .■iT.iiisrjue roneftt faits pour liu rfc-
finur.r i,„,n hnos. (Bacine.)
— SK iiKFiiURER. V. pron. Scgàtcr Ic visagp.
Elle se lit'fi'juru, pour n'être pas exposée à la
brulaliluilii vainqueur. (Acad.)
— Dr'Vi-nii'iIitTnrme. Ses traits changent, son
visa;;!) so d('lhjiiri\ M <?o.^ Vw pâleur affreuse
ternit ses joues; i-c \ i-t.-. ■ .^i (■■ i Ire et si gra-
cieux tout à coup ^'- (/f'/'7"a II.)
DÉFII,.4DE.s.r.M:u.A.li,.ii.l.,lénior.||ff«
df dcfilailc. Feu de v.iisseaux qui tirent au fur
et à mesure qu'ils délilent.
— Fam.Scditdepersnnnesqui mcurentcoup
sur coup d.-\iis nTie.;nriri,-,tingr-oupe.Lcs hom-
me de ceii. ^'rnc] ,(111 -. .ni oruellemcnt frap-
pés .lepm- r|tiri,|ii,. i.inps; la rff/!ia((c ne pa-
rait paspie^ .|r -^'.inrler.
* DÉFILAGE, s. m. .Action de défi:er,dôter
le fil, les fils.
— Techn. Opération qui consiste à diviser et
à déchirer les chiffons dont on fait le papier.
Il Masse de chiffons défilés.
DÉFIL.ATEUn. s. m. fr.ad. défiler). Art
milit. Appareil propre à déterminer le délile-
ment d'un ouvrage de fortilication.
DÉFILÉ, ÉE. part. pass. du v. I)énicr{raa.
fil). S'empl. adjecliv. Tissu dcfdé.
DÉFILÉ, ÉE.part. pass. du v. Défiler (rad.
file). S'empl. adjecliv. Régiment délilé. Troupe
défilée.
— Forlif. Un ouvrage de fortification est dit
défilé lorsque le plan mené par une crête quel-
conque langentiellement au terrain relevé,
laisse au-dessous de lui les terre-pleins et tou-
tes les parties placées dans l'inlérieur de la
fortification.
* DÉFILÉ, s. m. (rad.^/f). Passage ou che-
min étroit dans des montagnes, à travers le-
quel ne peuvent passer que peu de pci-sonnes
do front ; se dit surtout par rapport à un corps
d'armée, en parlant des passages où ce coi'ps
ne peut passer qu'en défilant et en formant un
très petit front. Long défilé. Défilé tortueux.
Pays plein de défilés. Pays de défilés. Le dé-
filé des Thermopyles. L'entrée, la sortie d'un
défilé. S'engager imprudemment dans un dé-
filé. Être pris dans un défilé. Se rendre maî-
tre d'un défllé.S'assurer d'un défilé. Sortir heu-
reusement d'un défilé.
— Fig. et fam. Situation embarrassante. Être
dans un étrange défilé. Comment s'est-il mis
danscedéfilé? Je ne vois aucun moyen de sor-
tir de ce défilé.
— Action de défiler, de faire défiler. Com-
mander le défilé. Exécuter le défilé. Un beau
défilé.
— Géogr. et Ilist. anc. Défilé de Décime. Dé-
filé situe à dix milles de Carthage ; théâtre
d'unevictoirc remportée, en 553, par Bélisaire
sur les Vandales.
DÉFILÉ, s. m. (rad. fil). Techn. Masse de
chiffons qui ont subi l'opération du défilage.
* DÉFI LEM E\T. s. m. Action de défiler ou
d'aller par files et sur un petit fiont ; marche
en colonne d'une troupe qui défile devant un
chef. Défilement de troupe. Défilement de re-
— Forlif. Opération qui a pour but de régler
le ri^lief d'un ouvrage fortifié,de manière à met-
tre les défenseurs à l'abri des feux parlant des
ffoinls dominants du terrain qui environnent
cotouvrage.C'estàCormontaigne quel'on doit
les premières règles précises sur cet importun t
problème géométrique.
* DÉFILER. v.a.l"conj.(ét.fr.,rfe,préfi\e
oxtract., et fil). Oler le fil. le cordon qui était
passé, entrelacé dans quelque chose. Défiler
des perles. Défiler un collier.
— Défiler son eimpelel. Dire ses prières sur
le chapelet, en faisant glisser successivement
les grains entre les doigts.
— l'ig. et hm. Défiler son chapelet. D'ire en
détail et sans s'.u-rétei- toutcequ'on pense de
queli|u'un. t'Mji ce qu'on sait sur une niatièi-e.
Il a hetidéfilésnnchapelet.Jeluiaidrélement
déniesonehapelcl.
— l)''fairc les iils d'un tissu.
— FiJi'tif. Défiler un ouvrage. Déterminer et
él.ablir le relief d'un ouvrage de façon a met-
tre les défenseurs à l'abri des feux des hau-
teurs voisines.
— Techn. Défiler les chandelles. Les lever,
quand elles sont finies, de dessus les broches
où on les avait successivement enfilées.
— SE DÉPlLER. V. pron. Être défilé. Ce col-
lier se défile. Ces perles vont toutes se défiler.
Votre collier n'est pas solide, et vous verrez
qu'il se défilera.
— Prendre les précautions nécessaires pour
se nicltrc à l'abri des feux d'enfilade de l'en-
nemi.
-Fig. et fam. Le chapelet se défile, le chapelet
imence à se défiler. Celle famille, cette réu
nion, ce parti ou cette société se dissout, se
dijsunit, commence à se dissoudre, à se désu-
nir.
* DÉFILER. V. n. l"conj. (et. fr., dé, prêt.
exlract., et flle). Aller à la file, l'un après l'.au-
tre, ou sur un petit front. Se dit surtout en par-
lant d'une marche de troupes dans un passage
élruit et difficile. Défiler un à un, deux à deux.
Il fallut un temps infini pour déliler,tanl le che-
min était resserré et pénible. Puis ils s'assirent
cote à côte, tandis que défilaient les esclaves
DEFI
rli.ir|;r!s cîps pri;^cn(s de la reine de Sah.i.
(C,i'-y.,\.- \n v.il," l'ii.lianriicrn'auraitpas osù
f.iitr ii.tMisn ,1 srsr]i.v;iux un chemin où ces
anniMMv .Irjiiairnt. ,M-riiiiée.)
— Si- '{,[ ;iii--si .!.• 1,1 marche d'un corps (le
Ironpostians une revue, à l'inspection d'un
chef supérieur. Défiler la parade. Défiler par
compagnies.
— Fig. Défiler ta parndr. m, cimpl^^nvril de-
filer. Mourir a peu d'inler\ :i : l> ;:> l^ lu-
trcs. Alors tout Tmondo île;' < ■ ■ ■ l'U.ule
d'où l'on no revient pas sut -r- |ii. l- II. de
Balzac.) Notre académie rfr/j//'. (Voltaire.)
—S'empl. substantivX^ défiler. L'action des
troupes qui défilent. Un beau défiler. Pendant
le défiler. Après le rff/ï/cr. (Acad.) Dans ce sens
on écrit aussi défilé.
— SE DÉFILER. V. pron. Pop. Se sauver. S'en-
fuir.
— Art milit. Se dissimuler, en parlant d'une
troupe en marche.
DÉFILEUR.s.m.frad. défiler). Pèch. Nom
de bateaux destinés à la pèche de la morue.
DÉFILEt'SE. s. f. (rad. rfe/ï/er). Techn. Pre-
mière pile du moulindans laquelle onjettc les
chiffons destinés à faire du papier.
DÉFILOCHAGE. s. m. (de dé, prèf-, et
filocite). Déchet de laine ou de soie qui s'en va
en lilnrhes.
nrri\!. IF |i ni i. i^s. du v. Définir. S'em-
pl Il . , ,1 1. Il iinedéfinition-Nom-
1' ■ .' ' ' liiiie. Questiondéfiuie.
V' 1 i I :i!i;' \1 • I. 'ini. Expression définie.
L'impijt peut être di'fi/ti, le sacrifice d'une par-
tie de la propriété pour la défense et la con-
servation de l'autre. (Rayn.)
— Bot. Étamines définies. Celles dont ]e nom-
bre ne dépasse pas douze, et se montre cons-
tamment dans une espèce donnée. |I Inflores-
cence définie. Celle dans laquelle la tige ou
maîtresse branche, au lieu de se prolonger in-
définiment en ligne droite et de ne porter des
fleurs que latéralement, se trouve terminée par
une fleur qui ne naît pas de l'aisselle d'une
branche,mais porte à la base de son pédicelle
deux bractées opposées et quelquefois plu-
sieurs verlicîllées.
— Chîm. Composé défini. Celui qui est formé
d'éléments combinés en proportions fixes. H
Proportion.^ définies.CeWes qui offrent des rap-
ports simples d'un atome à un,deux, trois,etc.
— Gramm. L'article défini. L'article te, ta,
les. Il Le passé défini, ou prétérit défini, ou par-
fait défini. Temps de l'indicatif du vei be, qui
indique l'action comme ayant eu lieu à une
époque déterminée, dans une période de temps
entièrement passée au moment où l'on parle.
Ex. : J'arrivai l'année dernière. Nous fîmes
notre possible.
— Miner. Proportions drfin/rs. Telle^^ qui,
pour les substances naturels -■. •-•■ l'i^--' nient
constamment dans un assez L'ianil iinuiiiri' d'a-
nalyses faites sur des échanLillun^s dii lucalilés
diverses, et qui ofi'rent des rappoi Ls simples
d'un atome â un, deux, trois, quatre, etc.
— DÉFINI, s. m. Philos. Se dit absolument
des choses définies, par opposition à l'indélini.
Le défini et l'indéfini.
* DÉFIXIR. V. a. 3" conj. (du lat. definirc,
même signir.).Mar(juer,déterminer. Définir le
temps. Définir le lieu. Définir les bornes. Dieu
a défini le temps et le lieu où cela doit arriver.
(Acad.) Peu usité dans cette acception.
— Dans un sens analogue, Régler. Les lois
humaines définissent les droits et les devoirs
des hommes dans l'état de société. (Beauch.)
— Expliqnnr rlniinnipnt, méthodiquement,
l'essence, Ii niin.'. !■■• iinalités d'une chose,
ou plutôt ^.1 ' ; i— li 1 1 11. par son genre et ses
différences, h' limi um' iLiire géométrique. Dé-
finir une idée al.^u.iÉt.-. Il ne faut pas se faire
une loi de tout définir. On peut définir l'esprit
de la politesse, l'on ne peut en fixer la prati-
que. (La Bruy.j II y a des choses qui sont clai-
res par elle-memes, parce que ce sont des im-
pressions qui sont connues par sentiment; il
y en a, au contraire, qui sont obscures, qui se
confondent entre elles, et où il est impossible
de démêler les qualités par où elles puissent
se distinguer; il no faut définir ni les unes ni
les autres. (Condill.)
— Faire connaître le sens d'un mot, d'un
ternie, à l'aide d'autres mots, dire ce que ce
mot, ce que ce terme signifie. Qu'est-ce que le
sublime"? Il ne parait pas qu'on l'ait défini.
(La Bruyère.)
— Définir quelqu'un. S'attacher à discerner
ses bonnes ou mauvai3esqua!ités,le faire con-
naître, dévoiler s<<n raiacl-ère. Un homme dif-
ficileàdrtin i h. :i;.,i i i-l^iu'unendoux mots.
Ne pouvoir i i , | , ju un. Quel moyen de
vous défini! . l ; [. 1 : ; i.i Bruy.)
— Absol. I>,iii3 iiruli ^ ies sciences, le point
principal est de bien définir. (Boiste.) L'esprit
d'un auteur consiste à bien aéfinir et à bien
peindre. (La Bruy.) Très souvent il vaut mieux
sentir que définir. (De Bréhan.)
— En style dogmatique, signifie Décider in-
faillibieraent,irrévocablement. Les conciles ont
défini que... Le concile a défini que...
— SE DÉFINIR, v. pron. Se rendre compte de
soi-même. Laissez-les un peu se définir eux-
mêmes. (La Bruy.)
— Être défini. Tel homme au fond et en lui-
même ne peut se définir; trop de choses qui
sont hors de lui l'altèrent, le changent. (La
Bruyère.)
DEFL
* nKFIMSSABLE. adj.-i g. (rad. définir).
O'ii I f 11 -^piil'lc de définition, que l'on peut
'Ml .|ii.' I .Il |.,it il. '-finir.
|>| 1 iM^^i.iK. s. m. Celui qui définit, qui
ati.i. h. iiMinwup d'importance aux dcfini-
tiuns. Se pn.-iitl presque toujours en mauvaise
part. Locke est un grand définisscnrcl un mau-
vais logieien. (Napol.)
* DÉFIMTEru. s. m. (rad. définir'^. Nom
donné dans quelques ordres religieux à celui
qui assiste le général ou lo provincial dans
radiiiiiiisiralion tics affaires de l'ordre. || Défi-
tufrui !!■ ih r,i! t. lui qui est choisi par un cha-
piii' Il 11 ! . néfiniteur particulier. Cchù
ipir h ' [ 11!, iiiiple monastère. Le définiteur
paiiiiiiliii .t.aii voix au chapitre provincial ;
Je délùiilcur général avait voix au chapitre gé-
néral.
* l>KFIMTIF,IVE. adj. (du lat. definitirus,
V .. ■ !■ ■■ 'l ,■ |. ..■.;. h i;l ' :■ :i,ilif.
\\. .' ■ f'... ::i l. ■]-r:\. H.-^uU.it .l.'linitit" I;.'^m1m-
tion delinilive. Cela est dèfinilif.
— Qui décide, qui juge le fond d'un procès ;
il se dit par opposition à Préparatoire. Arrêt
définitif. Sentence définitive. Jugement défi-
nitif.
— En définitif, loc. adv. En résultat, enfin.
En définitif, que veut-il? que prétend-il? Dans
les délibérations les plus sages, rinlèrêt peut
se laisser distraire, ébranler; mais en défi
nitifW donne son vote. (Boiste.) On dit mieux
En définitire. L'Académie ne donne d'ailleurs
que cette dernière forme.
— En définitive^ ellipse de En sentence défi-
nitive. Il a gagné son procès en définitive.
(Acad.)
* DÉFIMTIOX. s. f. (pp. dé'fijii-cion; du
lat. definitio, même signif.). Action de définir;
explication de la nature d'une chose, de ses
qualités dislinctives, de ses attributs. Bonne
définition. Définition juste, exacte, précise,
clairp. Définition vague, imparfaite, fausse.
rain> nnf d-^linifinn, donner une définition.
r.-M! !' 'III - li (inilion. Prouver une dêfini-
[i ! Il \\ '.\Q'\\..,comvc\Q\\nQ définition.
ê(i. liiM. 1' 1^^,01 fixer les rapports, le
DEFL
1119
Ho
passions rendent f
née par Arislote : L
sonnahle. 'Cvi.in .
■l -ilr
dans les eciits des savants des noms expli-
qués. (Péliss.) Les cartésiens n'ignoraient pas
qu'il y a des idéps plus claires que toutes les
définitions ry^'"' ..r. ,,..,,1 flonner. (Condill.)
— Fig./ ' définition.^e pou-
voir ètie ' pié.
— Dogiii I' ,-lemcnt. Les défini-
tions des C'jnt.il's lont autorité dans lÈglise.
— Hist. ecclés. Syn. de définitoire.
— Log. Définition d'un mot. d'un trrmc. Ap-
plication du sens qu'il r<i,r , ■ . I!
signifie, par opposition à /'
explication détaillée des [•■
d'une chose, pouren fair<- •• : 1 ' ' ; ■
— Opt. Action de donner uni/ visinu neite.
— Rhét. Explication courte d'une chose par
les divers aspects qui peuvent le mieux la
faire connaître.
* DÉFIXITIVEMEXT. adv. D'une maniè-
re définitive, en dernière analyse, comme der-
nier résultat. Savoir définitivement à quoi s'en
tenir.
— Jurispr. htger définitivement. Juger au
fond, par jugement définitif.
DÉFIXITOIRE. s. m. (rad. définir). Hist.
occl. Lieu où s'assemblent les principaux of-
ficiers d'un chapitre, dans quelques ordres re-
ligieux. Il L'assemblée même de ces ofiQciers.
DÉFL.AGR.\XT. part. prés, du v. Défla-
DÉFLAGU.AXT, AXTE. adj. Se dit d'une
substance qui a la propriété de déflagrer. La
poudre est une matière déflagrantc.
DÉFL.AGRATEUR. S. m. (rad. déftagra
tion). Phys. Appareil électro-magnétique d'une
grande énergie, au moyen duquel on produit
des effets surprenants de déflagration.
* DÉFLAGRATIOX. S. f. (pr. dé-fia-gra-
cion; et. \a.i.jdefiagralio,diiv.deflagrari. s'en-
flammer). Chim. Combustion rapide accompa-
gnée d'une flamme vive, d'une grande chaleur,
d'un bruit plus ou moins fort, mais souvent
répétè.avec projection de parcelles embrasées.
La combustion même d'une substance. La dé-
flagration s'observe particulièrement lorsqu'on
chauffe des mélanges de corps oxygènes et
de nitrates ou chlorates de potasse. Déflagra-
tion du phosphore. Déflagration de la poudre
à canon. Le bruit d'un canon qui est éloigné
d'une certaine dislance n'est entendu qu'un
instant après que l'œil a aperçu la déflagration
du salpêtre. (Richer.)
— Fig. fl n'y avait de régulier et de stable
potir nous que la déflagration de tous les vices.
(Mirabeau.)
DÉFLAGRER. v. n. 1" conj. Subir le phé-
nomène de la déflagration La poudre est une
substance qui déflagre facilement.
DÉFLÉcni, lE. part. pass. du v. Déflé-
chir. S'empl. adjecliv. Qui achanj^é de direc-
tion, qui est détourne de sa direction naturel-
le. Les passions haineuses ne sont que des
passions secondaires et /W/?(;VAf>*.(J.-J.Rouss.)
Il Ce terme est peu usité dans le langage or-
dinaire.
— Bot. Se dit des parties qui, après s'être
élevées un pou, retombent en décrivant un arc.
Échinospormc défiéchi.
*DÉFLÉCHIR. v. n. 2<>conj. (et. tr.^dé,
hors de; et flécfitr). Changer de direction. So
détourner de sa direction naturelle. Souvent
les passions défléchisscnl par l'effet des posi-
tions sociales. Tous les premiers mouvements
de la nature sont bons et droits ; mais bientôt,
manquant de force poursuivre à travers tant
de résistance leur première direction, ils se
laissent défléChir par mille obstacles qui les
détournent de leur vrai but. (J.-J. Rouss.)
— Bot. Retomber en décrivant im arc, après
s'être élevé un peu. La ligedc colle plante dé-
fléchiL
— Phys. Se dit des rayons lumineux, lors-
qu'ilschangontde direction. Les rayons défié-
chissent
— Activ. Dénéchir une tige d'acier.
*DÉFLEGMATIOX. s.f.(pr.rf(j-/7(7i7-»m-l:/-
0«). Chim. Action dedéflcgmcr, d'enlever par
une nouvelle distillation, à des liquides .spiri-
tueux,la partie aqueuse qu'ils contiennent.
DÉFLEGMÉ, ÉE. part. pass. du v Défleg-
mer. S'empl. adjecliv. Corps déflegmé. Subs-
tance déflegmée.
«DÉFLEGMER. v. a. l" conj. (et. fr., dé,
préfixe extract., et flegme). Chim. Enlever la
partie flegmatique ou aqueuse d'un corps.
— SE défi.egmer. v. pron. Ètredéflegmé, dé-
barrassé de la partie aqueuse.
DÉFLEUIEAISOX. s. f. (rad. déflenrir).
Chute ou époque de la chute des fleurs. La
défleuraison a lieu à l'instant où le fruit est
formé, ou quand la fécondation de l'ovaire est
certaine. On retaide l'époque de la défleurai-
son en empêchant la fécondation d'avoir lieu.
DÉFLEURI,IE.part. pass. du v. Défleurir.
S'emploie adjecliv. Arbre défleuri. Plante dé-
fleurie.
*nKFLEURIU.v.a. a-'conj. (élvm.fr., dé.
pr.ti\eptivat.,et/ï(?Hr/;-).Faire tomber la fleur.
(U.-i. l'ulêver la fleur. Souvent la gelée on le
ni.iuviiis venldefleuril les arbres qui émettent
leurs tleurs dès les premiers jours du prin-
temps et plus tût encore.
— Par extens. Oter le velouté, l'incarnat de
certains fiuits. Défleurir des prunes, des pè-
ch'-. I MM [Il 'Il l'-s touchant.
— i 1:; ' le charme, le brillant, la frai-
clii. : .M :. ::. l-i-nt, l'homme aurait trouvé
trup L L II Ujijc .le positif qui défleurit l'imagi-
nation cL qui tue le génie. (Ch. Nod.)
— Arg. Dé fleurir ta picouse.Xolev le linge
étendu sur une haie pour sécher.
— DÉFLECRIR. v. n. Perdre sa fleur. Ces
abricotiers ont défleurî. Ce brillant rosier com-
mence déjà â défleurir.
SI iiKFLFrRiR. V. pron. Être défleuri. Per-
I m--, t-n parlantd'un arbre;son ve-
pulint d'un fruit.
i>LI Lt:.\I*)X. s. f. (rad. déflécftir). Phys.
Cliangoment de direction. La déflexion des
rayons lumineux.
— Chir. Action de remettre la tête du fœlus
dans sa direction normale.
DÉFLORAISOX. S. f. Syn. de déflecrai-
SON.
DÉFLOR.AXT. part. prés, du v. Déflorer.
DÉFLORAXT, AXTE. adj. Qui déflore. Il
y a des hommes dont les éloges mêmes sont
déflorants. (M™" É. de Girardin.)
0ÉFLORATEUR.S. m. Celui qui déflore,
qui ùte â une fille sa virginité.
L*n grand défloraleiir île filles,
L'n granil ruiiicur ilc laniilles. (ScAnro.\.)
— Fîg. Celui qui déflore un sujet, qui lui ùte
sa nouveauté, sa fraîcheur, son charme.
— Adjecliv. Qui pouvait résister à l'esprit
dcflorateur de Louis XVIII ? (H. de Balz.)
* DÉFLOR ATIOX. s. f. (pr. défro-radon).
Action de déflorer, d'ùtcr à une fille la fleur
de la virginité. Marque de défloration. Signe
de défloration. Tentative de défloration. Autre-
fois on disait défloraison.
DÉFLORÉ, ÉE. pari pass. du v. Déflorer.
S'empl. adjecliv. Jeune fille déflorée.
— Fig. Sujet défloré. Sujet privé de sa nou-
veauté, de son attrait, de sa fraîcheur.
— Bot. S'emploie parfois comme syn. de dé-
FLEDRi. Il Se dit aussi de l'anthère qui a émis
son pollen.
DÉFLOREMEXT. s. m. Hist. Action de
déflorer; résultat de cette action. || Droit de
dé florem en t. Droit Ae déflorer les nouvelles ma-
riées dont jouissait le seigneur d'un fief. Ce
droit fut converti en prestation pécuniaire, au
xiv« siècle, dans la plupart des provinces, cl
définitivement aboli par la Constituante le
-4 avril m9.
♦DÉFLORER, v. a. l™ conj. (et. fr., dé,
préfixe privai. , lat. flos.floris, fleur). Oler la
fleur delà virginité. Déflorer une jeune fille.
11-20
DEFO
— Par exagér. du sens. Éloifriiez du vieil
amoureux vos enfants, vos jeunes tilles; rien
que son odeur les ilè/lorerail. tPi-oudhon.)
— Fi?. Déflorer une imlière. un sujet. Oler .i
un sujet ce qu'il a de frais, de neuf, do pi-
quant.
— SE DÉFLORER. V. pron. Êtic dèflorc.
DÉFI-L'Ell. V. n. l'«oonj. du lat. rfe/Iucre,
même siirnif.). Couler de haut en bas, décou-
ler, s'affaiblir. Vieux et inusité dans ce sens.
— Aslron. S'éloigner de la conjonction d'une
planète après y avoir passé. Une planète qui
dcOue.
DÉFLUXIO.N. s. f. Fluxion. Vieux mot. Une
iéfluxioH qui n'est pas encore ordinaire fait la
toux au commencement. (Malherbe.)
— DCFLUXIONS. s. f. pi. Art vélèr. V. EiOS
aux jambes.
DEt'OË ;Danicl). V. FOË (de).
»ÉKOLI.\TlOX. s. f. {pr. ilé-foli-tt-cion;
él. lat. , lie . préf. priv. ; /■«/iwh, feuille). Bot.
Chute des feuilles des plantes ligneuses.
— Épo<iue à Liquelle ce phénomène a lieu.
— Maladie des arbres qui occasionne une
chute pi-ématurée des feuilles.
DÊFOXÇAGE. s. ni. Agric. Action de dé-
foncer un terrain. Le défonçago d'un pré. Le
defonvage d'une triche.
— Techn. Opération que pratique le cor-
rovenr en ramollissant le cuir dans l'eau et le
frappant avec la bigorne.
DÉFO.VCE. s. f. Agric. Syn. de défonçage.
DÉFO.VCÉ.ÉE.part.pass. duv. Défoncer.
S'enipl. adject. Tonneau défoncé.
— Ckemin défuucé. Chemin eltondiè, rompu,
dégradé.
— Terrain Ufoncé. Terrain fouillé plus pro-
fondément qu'à l'ordinaire.
* DÉFOXCE.^IENT. s. m. (rad. défoncer).
Action d'enlevrr un fond. Défonccment d'un
tonneau, il'nne boite.
— Affric. Action de défoncer, ou plutôt résul-
tat dc'cello ..: mu. I,.' ,l.-;-iiiVii,ri,l d'un lor-
rain, l.a 111.-. I.Mi.'-u- il. |. -in- 1--^/, ■/■•'.'"■,■,« nls
est l'enli Ir riiivrr >,.Ml,ii.:,i-ll."lin. Iii
iéfoncemcnl .< Uoiu pio.ls ^,unil. ilmis le plus
grand nombre des cultures ainsi que dans la
plantation des bois; dans une terre légère, le
défoHcemenI peut s'opérer ii la bêche, (id.)
* DÉFOXCER. v. a. i" conj. (et. fr.. dé,
préfixe cxlract., et fond). Ce voil.o prenil un r
devant les voyelles a et o. Je défonce, nous dé-
fonçons. Oler le fond. Défoncei- un tonneau, un
baril. Défoncer uji niuid.
— Défoncer les chemins. Les elTondrer, lesdé-
grader, les rendre impraticables. Les pluies
ont défoncé ce cheniin.
— Agric. Défoncer un terrain. Le creuser, le
fouillera la profondeunlç rloux ou trois pieds,
soit pour placer du fioiM.o- d^iis le fond, .soit
pour remplir le vido :r ^ ■ 1' I i l'iro nouvelle,
EoilenQn pour biou u. i. i i i !■ nui. r la terre,
de manière que coll.- [m iMrm.oi U.s couches
inférieures forme lacoLn-h'- soporieurc. On dé-
fonce à la bêche et avant l'hiver.
— Art milit. Défoncer une armée. La rompre,
la culbuter.
— Mar. Défoncer les voiles. Se dit de l'ac-
tion d'un vent violent qui fait crever le fond
d'une voile. Le vent a défoncé les voiles.
— Techn. Défoncer un cuir de vache. Le fouler
aux pieds après lavoir niouillu.
— DÉFONCER, v. n.
(Hcg:
DEFO
— Déformé par. La bouche est déformée par
les plisque la mort n produits, (liulf.)
KÉFOUMIOIEXT. s. m. Syn. deDÉFOKM.v-
TION.
* DÉKUKMEIt. V. n. l" couj. (et. tr., dé.
prèlixe exlract.. et former)- Gâter, altuier la
forme naturelle. Deroimer un cnfaul. Déformer
la taille. Les convulsions ont déforme cet en-
fant. (Acad.l rnioii^iifiiplos détruisaient es
enf.intsnial.i'Ml i.iMis que d autres lus
déforment .-i 1. m n u^-uu r. ^Itoistc.)
— Déformer di-, >nuliri.s. Déformer un cha-
peau.
— Fig. Déformer l'esprit. Déformer le cœur.
Déformer le caractère. Les travaux lilteraucs
déforment autant une femme au moral que h-s
travaux manuels au physique. (Ch. Leineslc. ,
Ce qu'on appelle nature dans l'homme, cost
l'homme tel qu'il est avant que la culture 1 ait
déformé et réformé. (IL Taine.)
— Absol. Réformons, no déformons pas. (V.
Hugo.)
— Ai'g. Briser, casser.
— SE DÉFORMER. V. pron. Gâter, prodio SI
forme naturelle. A lavoix de la mode, hs Icuj-
nips si laliMiscs .le leur beauté, sedrfiirmriil
ell,-,n, :,„■- ll,.i~i-.,l,ai.r,.u:-.l.— .rli.Mos
,.i,l,.,-, , M.::l ,. n , ,.n. l..,,lM.vo,lxldan-
clii-- I.:. : - !■ ■>■ ''■'"' ■ '• M-.iiiose (/r-
/i,,;;,,-. Ic.i|.>-:c,m,lic.,llull\
nÉKOlt.VlEUlt.s.m (rad.dc/i/rHicr).TeclM).
Dans la fabrication des chaussures, Ouvrier
!ll I olllll 11 . I \ ; nx :ii I remplacé au-
j,,ii; I .,.:■. le'i 1 ' ■ ; '■ ""''' des es-
piji , - ; : I ' [u'on aura
doren,l.,eihs,eiii.;,L.I..'...H|..,. ,.>,I..Ul.)
DÉFOUTIFIÉ, KK. part. pass. du v. Dè-
forlilier.S'enipl. adjectiv.Camp défortiné.Ville
dérmiiiiee.
— SE DÉFOXCER. V. proH. Pcrdrc son fond,
manquer par le fond.
— S'effondrer, devenir impraticable, en par-
lant d'un chemin. Cette route s'est défoncée
par suite de la fonte des neiges.
— Se défoncer une côte. Se la rompre. Huit
mois auparavant, aux courses de (Chantilly, il
s'était cassé la jambe, défoncé quelques côtes.
(A. Daudet. )
DÉFONCEUSE, s. r.(r.id. défoncer). Agric.
Sorte de charrue propre au défoncement.
DÉFOKEST.-ITIOX. s. f. (pr. dé-fo-ré-sla-
non : et. fr., dé, préf., et forêt). Action de dé-
truire les forêts.
DÉFOKMABLE.adj.S g. Susceptible d'être
dt;foriné Les ventricules du cœur^déformables
pond.anl qu'ils sont relâchés. (Marey.)
DÉFOKMATEUR, TRICE. .idj. et s. Qui
déforme ou corrompt, en parlant des personnes
et des -lioscs. yile de prétendus réformateurs,
qui ne sont au fond que de dangereux défor-
inateurs!
*DÉF<)i;MATIOX.s.f.(pr.(l<!-/'or-;Ha-c;o«).
Action de déformer, ou de se dctorracr ; résul-
tat de cette action.
— Bot. .\l!ération de la forme des organes
d'une plante, duc à une cause visible et acci-
dentelle.
— Mè-lcc, Altération de la forme naturelle
di; quelque partie du i!orps. La déformation de
latute. La déformation du bassin. Ladéforma-
li<>n du dos.
DÉFOIIMÉ, ÉE. part. pass. du v. Déformer.
?-'<-ni|il. adifcliv. Chap-aii défonné. .Souliois
III
<]: rii
ri-,,//e
Do
— SE DÉFORTIFIER. V. pion. litre défortifié.
DÉFORTUNE, s. f. (et. fr., dé, préf. priv.,
ol fortune). Mauvaise fortune. Vieux mot.
DKFORTt'NÉ, ÉE.adj. Qui est dans ladé-
fortune. Inusité.
DÉFOUETTÉ, ÉE. part. pnss. du v. Dé-
foiicttcr. S'ompl. adjectiv. Livre <l.f -110.
DÉFOUETTER. V. a. 1" eMtij .■!. I r . ilc,
prèr.priv.,ot/;/«c«t'r).Teclin.iiiei i,,fieeiiea-iiil
on se sert chez les relieurs pour sunor un li-
vre et pour en marquer proprement les nerfs.
— SE DÉFOUETTER. V. pi'on. Être défouetlé.
DÉFOUI, lE. part. pass. du v. Défouir,
S'ompl. adjectiv. Déterré. Trésor défoui. Inu-
sité.
_- Do nos jours, en Normandie, s'emploie en-
core lien- ^nl.-i i ni ivcmcnt. 11 a l'air d'un dé-
/■„„,, le leiin l,.l,l„)
llKI-<iril! X a. 2" conj. (et. fr., *'. préf.
c.xlr
1,11,,
DÉFOURAILLEH. v.a. 1" ecmj. Arg. Cmi-
rir.
— DÉFOURAii.i.ER. V, II. Tomber. || Sortir do
prison.
DÉFOURN.VGF.. s. m. Syn. deDÉFOi'RNE-
MtNT.
DÉFOUR.VÉ, ÉF.. part. pass. du v. Défoiir
ncr. S'empl. adjectiv. Pain défourné.
' i)i-i-()i UM'.Mf.Xf. s. m. Tcclin. Action
de J.-i,„ii,,i ,. ,ie hier du four.
* i)i-;i- (Il ItM'.lt. V. a, 1" conj. (et. fr., rfc,
piclixe e.xLi.icl.. ul eufonrilcr). Techn. Oler. ti-
rer d'un four. Défourner du pain. Défoiu'uer
de la pâtisserie. Défourner de la brique.
— Absol.
Des £
is enfo.ir
i dcfoun
(lÎÉRANGF.R 1
— nÉFOURNER. V. n. Se disait aiilrnrois. au
billard, iprinil mi fais.-iil ciilrer sn liillodans l;i
passe pur relrlmil "piei-i- a erini ile la siili-
nette, apn-- ipi a-Ile \- ,iv .ni iln| , pa-.-.- ilii-e.n
ment. Je ilelnnuie. mi Inlle a ilel.Hiriie.
— SE DÉFOURNER. V. proii. Ëlrc défOlllIl'-.
sorti du four.
DÉFOURNI, lE. part. pass. du v. Défoiir-
nir.
DÉFOURXI. s. m, Mar. Ce qui manqui^ à
une pièce de construction et en altère les dl-
— Techn. Ce qui manque à une pièce de bois
qui n'est pas equarrie à vive arête.
DÉFOURXI R. V. a.2« conj. (ét.fr., rfc.piof,
priv., et fournir). Oler ce qui garnissait. Do-
fournir une armoire.
DÉFOURRER, v. a. l" conj. (él. fr., di-,
prèlixe extract., el fourrer). Oler la fourruro.
— Fig. et fam. Dépouiller.
— Mar. Oler la fourrure d'une manu;u\ ro
dormante. Dèfourrer la manœuvre.
— Techn. Se dit chez les batteurs d'or po-.ir
Ketircr les cauchcrs, ou feuillels de vélin, do
leur enveloppe.
— SK Df;i'iiR:iEn-v. pr m. lUi- l.f. an i-é.
DEFR
DÉKOURRURE.s.f. (rad.(/e/'uBiTer).Agric.
Nom des gerbes battues au Iléau, et qu'on
donne aux animaux qui peuvent encore y trou-
ver quelques grains.
DÉFRAI. s. m.Action de défrayer, de payer
les dépenses d'une maison. Le dcfrai do ce
prince coûtait 6U0 écus par jour. (St-Simon.)
DÉFRaIcuI, IE. part. pass. du v. Défraî-
chir.
♦DÉFRAÎCHIR, V, a. 2° conj, (et. fr., dé,
|)i'éf. extract., et fraîcheur). Faire perdre la
fraîcheur, le brillant d'une chose. Défraîchir
une robe, une étoffe, une tleur.
— SE défraîchir. V. pron. Être défraîchi.
C .■lie robe se défraîchira vite. (Acad.)
— Fig, Au contact des méchants l'àme se
défraichit. (B. Barbé.)
DÉFRANCIE, s, f. Moll. Syn, clo lU.EURO-
TO.ME.
DÉFRAXCISATION, s, f. Action do dé-
franciser; état de celui qui est défrancîsé.
DÉFRANCISÉ, ÉE. pari. pass. du v. Dé-
franciscr. S'empl. adjectiv.
DÉFR.AXCISER, V. a.l" conj. (et fr.,(/é,
preii^o privât., et /■raMi,w).Oter, faire perdre
les mœurs, la langue, les sentiments français.
Que d'ailleurs français qui défrancîsent lalan-
oiio !
— SK TiÉFRANCisER, V. pron.Ètrc défraucisé.
ir lui .1 I iliu liien peu de temps pour se dé-
fi-aii I- -I I ml ipien a le cœur généreux, on
no -e .| Il 1-e p.-lS,
Diîl- lî.vi O.ATION. s. f, (pron. dé-frô-da-
cion : rad dcfruitder). Action de tromper, de
dépouiller, de frustrer. Résultat de celte ac-
tion Peu usilé,
DÉFItAUDÉ,ÉE.part. pass. du v. Défrau-
der, S'einpl, adjectiv.
DÉFitAl'DEMENT s. m.{va.û. défrauder).
flélie: I ili-ii Vieux mot.
I>! I K \ 1 i>i II V. a. 1" conj. (et. fr , dé,
pi, Il ,- ; : i ' iiuudcr). Frauder, tromper
idmi-
I ,(,• frauder les
liellny.)
e lefraudé Ce
rateur do laie a un- In.
jeunes de leur i^linm i
— SE DÉFRAI plll \' i
verbe est vieil \ ni n.iii .i lui um-iP-.
DÉFII.\^ 1-:. i;i'. imi p ■-- -luv, néfrayor,
DoUtoUa paV- la ,1 -p-ll.e. >e,|,p|. adjCCtiv
— nefruijé lie. tiio deiruije de loat. (Acad.)
— Fii;. Amusé. Toule- la &ciélé a été dé-
fruiiét' p,ir cel liomiue plaisant.
DKFR.VYE.MENT.s.m.Action de défrayer.
Inusité.
* DÉFRAYER. V. a. 1™ conj (de dé, préf.
:'jnie. L'en-
i^'ulfieplns
a-'nie à ses
depi
— l-~i-. Ih'f,,!!!,',' h, , l'/irersation. Parler le
phiMl-iii-uie n-ae.ei-aie.u. \\ Ilcfraiier la con-
rcrsiiliiiii si.i^uilii- ,111^^1 Être le seul objet de
toule une couversalion.
— Par estons, et fig. C'est principalement
le badaud qui défraijr chaque jour les nom-
llleu^ lilnUSquilialInlll In p H,'- llel'oi-. Boî-
l.llil- l Iel"i-d ai/illn- .In ll.-.l\ ...liilliUUS
,/,■//■.,'/.»/ I.. Il I.' .l.l.ei- -a .-I.-.III..II rll.
G.u.lier. Il.ao-s.-au, In ,-|li,v..|, ui...lel,-. avait
de I or^'^lcil à dcfi-tujcr toute nue aristocratie.
(H. de Balzac.)
— SE DÉFRAYER, V, prou Étro défrayé.
DÉFUAYKUR, EUSE. S. Celui, celle qui
défraye, qui paye la dépense dus autres. Il est
familier oL pou usité.
DÉFlîlVl'I'M'".!! v n. I™ conj. Mot du Bou-
lonnais, i|in -ijiii'i ■ ^.-iia'rdublédeu.x années
de suilc .1.1.- I I I...- 1. rre.
DKKliKIl \i!! I. i.lj- i g. Qui peut être
ili-fliell -.
l)l-';i.ltICH.AGE. s, m. Syn. de défriche-
DÉFRIOHE. s, f, Syn. de défriché, s. m,
DÉFRICHÉ, ÉE. pari. p.ass, du v. Défri-
lor S'ompl, adjectiv. Terrain défriché. Lan-
■s ,l,.fri.-lir-..s. .le fais plus de cas d'une lieue
,11,-..- ,;,7-,-/e/oa-,ipi.-.rilii.- plaine j..n.-lin,., le
gouroux sciiins qui fout tomber le voyageur.
(B. de St-Pîerro.)
— défriché, s. m. Terre défrichée; Je le te-
jini< ';:-ins rossn ou action, marchant avcc luî
,aii -..l-il II a M pluie, de jour et de nuit, l'éga-
raiii '-^la -^ .liiK les bois, Ics défrichés, les
-V.)
III I Kll M IMI,
DEFR
blics ne peuvent faire aucun défrichement de
leurs bois sans une autorisation expresse et
spéciale du gouvernement.
— Se dit du terrain même que l'on a défri-
ché et mis en culture. Ces défrichements ont
parfaitement réussi. Ce défrichement est en
plein rapport cette année.
* DÉFRICHER, v. a. 1" conj. (et. fr., dé.
prèlixe pi ivat, ol friche). Mettre nue triche en
culliii.- I I la- ..Il Iniiaiu .-nlliv.il.... ou
sain-- ■ .-- Il- ■! i- h. r un .-Ii,-|liip.ilh-- l.-ll.-,im
heril-.ue li--lii- II--.- un s.,1 M-.- .-I - i!-l -:ei. ni.
Donner des l.-i m-- -i-l.-fi n-li. l, I -m---!. :- - h.-r.
Défricherau |.rini.-ini.-. m I.- .-l.-ra. . .,'■ ;. /iiî
l'Europe saïua.-. il.i.iii,,! nmiiipii. i, ., ha-
meaux, accru elLliibelll u.jsUlIc.iCh.ite.iub.)
— Absol. lîUe a réuni sous la discipline mo-
nastique des hommes qui ont défriché, dessé-
ché, semé, planté, bâti. (Anquclil.)
— Pi_'. I... r..vauiiii. .1.- III. -Il .-M un i-liauip
qu'il l-iiil i/r/'un/ov-, ,\I,,--.. \iii-'l l--_i-.i,s,i iii-
douipl-iM.-- i-il-.ui.-nl- -l-ii -ni ./.-/,(. .'.,■ i.--^
àinos do lia. pore, eu u,n,„.. [emp, ,,un le sol
de l'Europe chrétienne, ;.Montalemb.J
Et ceux qui, de nos ans iililes invenleiirs.
Ont liéfiichè la vie el culloè les mœurs. (Delille.)
— Éclaîrcir, déni.:-!- i . !- i i La - liéfrichor
une question, une ail . h . - r les scien-
ces. Défiicher une I . \ . a est un des
premiers écrivains ..pu Je,, il ■„:,,■ „( noire Lan-
gue (Acad.) Quelques gome., du temps d'Eli-
sabeth avaient défriclié le champ de la littéra-
ture, toujours inculte jusqu'alors en Angle-
terre. (Volt.)
— Dans un sens analogue, Défricher l'esprit
de quelqu'un. Lui donner la première culture,
les premiers soins. Elle est dans une parfaite
ignorance; nous nous faisons un jeu de la dé-
fricher généralement sur tout. (M"» de Sèv.)
— Absol.
Chez les Français, la langue est assez riclie ;
Il laul qu'on y cuUive, et non qu'on j def,:, l,c: i Pus,)
— SE DÉFRICHER, v. pion. Ètic défriidié. Ce
lorrain se défrichera facilement. Ces landes se
sont rapidement défrichées.
* DÉFRICHEUR, adj. Qui défriche. Un la-
l.toureur défricheur.
— DÉFRICHEUR. S. m. Celui qui défriche, qui
fait r,iclion de défricher. Les défricheurs onl
jiiiii longtemps des terres qu'ils avaient défri-
chées. (Acad.)
— L'Académie ne donne ce mot que comme
substantif mascuUn.
— nFKRicHFisE s. f. Agrîc. Charrue qui sert
111 1 liiMcii ssER. V. a. ^"conj,(rad./■rl-
l//.. . \i_' h. vis.ager. Regarder quelqu'un
i-u t. ilius ios yeux.
lit-il'ltll'É, ÉE. part. pass. du v. Défriper.
s .-mpl. a.ljecliv. ÉlolTe défripée.
I>i 1 n iri.K '. -i. I'- - .-nj ''l'. n. fr , lié.
sa jupe et [àcliail do preiidio un air décent.
(A. Theuriet.)
— SE DÉFRIPER. V. prou. Réparer le dé-
sordre de sa toilette. Suzanne se défnpaut.
(Beaumarchais.)
DÉFRISÉ, ÉE, part. p<iss. du V. Défriser.
S'empl. adjectiv. Toupet défrisé. Chev eux dé-
frisés. Femme défrisée. Son visa.ge était bi-
zarrement .accompagné de ses longues boucles
défrisées. (H. de Balzac)
— Fig. ol p. p n -^ ipp.iinté. déconcerté. Te
voilàbfeu .1. Il 1- Il n. .loutais de rien, tu
essinguli.-i.iii. ni -l -In-n.
DÉFRISli.MK.VT. a. lu. Action de défriser,
de déranger la frisure. État de ce qui est dé-
frisé.
— Fig. et popul. Désappointement, mé-
compte.
— Ce terme est peu usité au projuc et au
figuré.
* DÉFRISER. V. a. i" conj. (él. fr., dé,
prolixe exlract., et frûer). Défaire la frisure.
Défriser les cheveux. Défriser une ondoyante
chevelure.
— Fig. et pop. Tromper l'attente. Déranger
les projets. Cela vous défrise. Comme cela l'a
singulièrement défrisé.
— Rel. Défriser les feuilles. Empêcher les
cornes de se former.
— SE DÉFRISER. V. pron. Être défrisé. Les
cheveux se défrisent par un temps humide.
— Fig. et pop. Être désappointé. Il no faut
pas roiis défriser pour si peu. (Lill.)
DÉFRONCÉ. ÉE pari, pass, du v. Défron-
rcr.S'emi.l i.- a il- - i' -iii. ni, llnbodéfroncee.
Manteau.! '■ - .L-froiieoe.
nrFltllM I *n.N I >. m A.-tion do dé-
f,,,,,.;, : .-,il .1.- ..■ -ii.i e~t .l..rr..ncé. l.o do-
f,,/,,.-,- ,,r..ii.-.-l--'l-- la-.l.-(rnii.-omouldu
,-ol.riiue.-lioiiu>e.l..--l.-lioueeiiieiitd'unerobe.
_ Fi", et fam. Action de se dérider, do
prendre" un air serein. Le défroncement du
■il.
iirrr.iixri:R.
ni 'i-l. U-.dé.
DEFU
mise. Défroncer une robe. Défroncer un man-
teau.
— Fig. Défroncer le sourcil, les sourcils.
Prendre un air serein, so dérider le front.
— SE DÉFRONGER. V. pton. Ètrc dcffoncé.
Cette robe se défronce.
* DÉFROQUE, s. f. (rad. rfc/ro^Hcr). Dé-
pouille d'un moine, d'un n.-Iiiîieux ; le petit
niohilier elle pécule qu'il laisse a sa mort. La
défroque d'un moine apparlicnl a ral.ihé.( Aoad.)
— Se disait aussi de la dépouille d'un che-
valier de Malte.
— Dépouille, en général. Toute cette défro-
que de sacre, tombée dans le paillon et la
haute école, remisée parmi les chevaux et les
éléphants prodiges, quel présage pour la
royauté! (A. Daudet.)
— Par extens. et familièrement. Meubles,
effets de peu de valeur que quelqu'un aban-
donne ou laisse à sa mort. Il a prolité de toute
la défroque. Nous lui avons laissé toute cette
défroque.
— Par cxagér. Vêlements usés, vêlements
dont on ne veut plus. Avoir, outre ses gages,
la défroque de son maître.
Fripier, vile, que l'on me donne
La défroque d'un cliambellan. (B£itANCER.)
DÉFROQUÉ, ÉE. part. pass. duv.Défro-
quer. S'emploie adjectîv. Moine défroqué.
— Fig. Praire défroqué. Prêtre qui a aban-
donné i'état ecclésiastique.
— Fig. Défroque de. Privé, dépouillé.
En vain tous découvrez ma nuque;
J'nîme mieux la condilion
D'élre défroqué de perruque
Que défroqué de pension. tBon.E\u.)
— On dit substantivement : Un défroqué,
pour l"n prêtre qui a abandonné l'état ecclé-
siastique, ou Un religieux qui a quitté son mo-
nastère. C'est un défroqué. Je n'aime pas les
défroqués.
* ^ÉFROQUER. V. a. l''cconj. (et. fr., dé,
préfixe extraclif, et froc). Oter le froc; faire
quitter le froc. \e se dit guère qu'en mauvaise
part, en parlant d'un prêtre ou d'un religieux
que l'on veut faire rentrer dans le monde. On
travaille à défroquer ce jeune religieux. Ses
par3nts,ses amis, voudraient à toute force le dé-
froquer.
— Fig. et fam. Prendre à quelqu'un sa dé-
froque, son petit avoir. On l'a défroqué com-
plètement.
— SE DÉFROQCER. "V. pron. Quitter le froc.
Un moine se défroque lorsqu'il obtient dispense
de ses vœux, cju'il les fait déclarer nuls, quand
il est fait évéqne ou cardinal. (Trév.) Quand
on se défroque par libertinage, on est apostat,
(ïd.) Il Renoncer a la, vie religieuse pour tout
autre motif.
— Renoncera l'état ecclésiastique.
DÉFRUCTU. s.m.frad. \3.L frucftts, fruit).
Menue dépense que fait, en pain, salade, fruit,
dessert, etc., celui qui prête sa maison et sa
table pour un repas où chacun apporte son
plat.
DÉFRUITÉ, ÉE. part. pass. du v. Défrui-
tcr. S'emploie adjecliv. Arbre défruilé. Pom-
mier dëfruité.
DÉFRUITEMEXT. s. m. Action de défruî-
ter.
nri-itfiTKii, V. a. l"-" conj. (et. fr., dé,
in :i I /";■«//). Agric. Dépouiller (le
tr 11 les fruits d'un arbre. Dé-
fniii. I i;[i i! I, lier, un cerisier, un poirier.
— SE DÉFUciTER. V. prou. Être dëfruité, dé-
pouillé de ses fruits, perdre ses fruits. On di-
sait anciennement défrncter, se défructer.
DKFRUSQUER OU DÉFRUSQUIXEU.
V. a. !•■« conj. Arg. Déshabiller.
Elle le poursuivait alors
Pour liiî ôler son justaucorps
Alin de le defnisquiner. (SCAlirtON.)
DEFRUTUM. s. m. 'pr. dé-fru-fomm; moi
lai. , même signif.). Antiq.Vin nouveau quiavait
été réduit de moitié par la cuisson et dont les
anciens Romains se servaient pourdonnerde
la force aux vins faibles.
- Pharm. On appelait ainsi anciennement
le Moût ou suc de raisin réduit au tiers par
l'évaporation.
— On donnait encore ce nom à tout suc vé-
gétal amené à la consistance du miel par l'é-
vaporation.
DEFTEK. S. m. Registre, en Turquie.
DEFTÉR.A. s. m. Classe de lettrés abyssi-
niens.
DEFTERDAIt. s. m. nist. Ministre chargé,
en l'cisc et fil Turquie, de tenir les rôles de
l.i liiilir,. cl ilrs revenus de l'État, et dont les
Imip I; Il I M. -pondent à celles de ministre
i\'-- lu H. . I M France. Le grand vizir seul et
snn hriii. iiihi --<rit au-dessus du defterdar.
Di-:KTERU.VRIE. s. f. Hist. Le déparle-
ment du ministre des finances, en Turquie et
en Perse.
DEFTER-ÉMIM.s.m.IIist. Titre du con-
servateur des archives impériales, en Turquie.
DÉFUBLER. v. a. V. DEFPCBLER.
DÉFUXÉ, ÉE. part. pass. du v. Défuner.
S'empl. adjecliv. Màt défuné.
DÉFUXER. v. a. l'-o conj. (et. fr., dé, pré-
fl.xe exlract. \ lài.^funis, corde). Mar. Dégarnir
I
DEGA
DEGA
DEGA
1121
un mut du ses cordages. Défuner un màt.Défu-
ner les mâts.
— SE DÉFUNER. v. pr. Être défuné, dégarni
de ses cordes. Ce màt se défunera-t-il enfin?
* DÉFUIVT, UXTE. adj. ">ln l:i'- ifcfurvlns.
même signification). Qui «---i lU.r.ic. .[n . i
mort. Personne défunte. Li- i i l'iiint 1. 1 ^^ -
funte reine. Des parents d-nint--- i.-'-tv'H-,
qui m'avez appris à parler de votre amilié
comme d'une pauvre défunte. (M""* de Sév.)
De ta défunte mère est-ce la la leçon? (Racine.)
— S-; du aussi avec un nom de chose. L'ar-
chitecture est défunte, et il faudra l'ensevelir
dans I(î linceul brodé à jour des vieilles cathé-
drales. (Th. Gautier.)
— Fig. Qui est privé d'un titre, d'une qualité
qu'il avait.
Donc à l'entour de celte métairie.
Défunt marquis s'en allait sans valets.
{Lx Fontaine.)
—S'emploie plus ordinairement comme subs-
tantif. Le défunt. La défunle. Los enfanis du
défunt. La famill-- '!m I r -r.r T..^ pv:-- ^ d^--
funt. La pauvre il' ! \ r ■ ' .le-
ment du défunt. 1' i , . ;iiit.
Prier Dieu pour !< - \ : i - nti.'s
glorieux n'ont jan. iod au res-
pectable défunt qii !'S. (Boss.j
DÉGAGÉ, El-, ;. ■ v. Dégager.
S'emploie adjecLu. w-J- ■■-■ -v plus de gage.
Biens dégagé^.
— Libre de tout engagement. Parole déga-
gée. Foi déga^'ée. Cœur dégagé.
— Libre de tout embarras. L'infirmerie sera
disposée au lieu le plus tranquille et le plus
dégagé de la maison. (Boss.)
— Chambre dégagée. Chambre qui a un dé-
gagement, ou une autre issue que l'issue prin-
cipale. Il Escalier dégage. Petit escalier qui
sert d'issue dérobée à un appartement.
— i>^(/fl(/e'rf(?.L'amourdeDieu doit être déga-
gé de tout motif du propre intérêt. (Fén.) Un tel
homme rftîj/^^^d-s passions. (Pasc.) Cet homme
depai/e du siècle. (Boss.) Le sot gagne à mourir;
son âme se Irouve dégagée d\me masse de chair
où elle était comme ensevelie sans fonction. (La
Bruy.) L'homme, rf(:^(ï(/fi de tousses liens, sans
regrets et sans prévoyance, fait des années en
un jour, et des jours en un instant (M™" de
Staël. )Z>e(7ff*7e de tout système politique, l'his-
torien n'a ni haine ni amour ou pour les peu-
ples ou pour les rois.(Chaleaub.)L'art pour l'art
signifie, pour les adeptes, un travail dégagé de
toute préoccupation. (Th. Gaut.)
— Fi.^. Tuillf dc'ja'KC air dô/agc- Tnille ai-
à un peut oise;ui qui jmnl imo juho imI... a une
laiWe dégagée oi à un ramage agréable. (Id.) il
Avoir des airs dégagés. Èirc trop libre dans ses
— Grav, Avoir un burin dégagé. Graver au
burin nettement, sans bavure.
— Littér. Qui a une allure vive et facile. Il
faut une diction simple, précise et dégager,
ou tout se développe de soi-même et aille au-
devant de l'esprit du lecteur. iFenelon.)
— Ua.r.?iavire dégagé de la /err^. Navire qui,
après être sorti du port, se trouve en pleine
mer.
— Méd. Débarrassé d'une oppression, d'une
maladie. Tête dégagée. Poitrine dégagée.
— DÉGAGÉ, s. m. Èscr. Syn. de dégagement.
*DÉGAGEMEXT. s. m. Action dedégager,
de retirer un gage, une hypothèque. État d'une
choce dégagée. Le dégagement d'une vaisselle
d'argent. Le dégagement d'objets précieux.
Opérer, par ses économies, le dégagement de
son patrimoine.
— Annulation d'une promesse, soit par suite
de l'accomplissement de cette promesse, soit
par suite de la remise qui en est faite.
— Allure dégagée, air dégagé. Je Fexhorterai
à n'en pas direda\antage et sur ce ton, et avec
cette force et ce dégagement. (St-Sim.)
— Renoncement aux choses temporelles.
Oh ! que Dieu demande de dégagement, de pu-
reté, d'abandon! [Bossuet.)
— Archit. h^i\< nnr. mni^nn. d.Tn^ un appar-
tement, Is=n'' ■^■■■■i- !■■ -r '.[..in,. ,|iii -.-^ I ;i la
commoclii'' 'lu [■>-■■ i. ■ ■/ M' ■,._■■ ii-; !■ „.i^'o-
ment.Prali.iuri ,mi.i. . i ..i i -■■ .1; ■ .l>- dé-
gagement. p.MiL-a._-.i._:^..^tu.tj.t, Il i'Uti lie dé-
gagement.?iécci située ilans un appartement,de
telle sorte qu'on puisse y entrer et en sortir
sans passer par les auties pièces habitées.
— Chim.Évaporalion des gaz et des vapeurs
hors des corps qui les contiennent.
— Chorég. Action de retirer légèrement et
avec grâce un pied engagé derrière l'autre,
pour le faire passer devant ou à coté.
— Escr. Action de dégager son épée de celle
de son adversaire.
— Grav, Action de repasser la pointe autour
des ti'aits déjà gravés, pour enlever plus faci-
lement l'acier ou le bois des vides.
— ."^leniiis. Sorte de moulure en forme de
grains d'orge détachés.
— Orihop. Redressement, rectification d'une
mauv;iisept)So,iruiie conformation vicieuse du
corps, d'une déviation organique.
—Pathol. Action médicamenteuse qui consis-
te à débarrasser la tête, la poitrine, etc. Résul-
tat de cette action. Dégagement de la poitrine,
de l'estomac.
* DÉGAGER. V. a. l'^conj-Cét-fr., dé, préf
e\trar-t.,nt/'n//(if//'r).ï>o g (\(* la terminaison est
-.ni-;i i'M'i r :iV-,--ini ''•■■-■ '.:'u>^^ a /}-Je dégageais,
,.' ■■ .' ■■'! .-!■ !■ ' >. .-l'i-i était engagé,
l,\|.'!,. i'. Il ...■'■I -.■,i,-ir.-^ Dégager ses
|.i.'i: .' !'■- h'--- i _■'■!■ -I'- 1.1 \;iiv-i-ll'Ml'arçent. Dé;
gag*Tp(ii ,iiH-ii ((/'lire que louavatteté forcé
de meilre en gage.
— Dans nn sens analogtie, on dit Dégager
sa foi. Dégager sa promesse. Dégager ses ser-
ments. Qu'il achève et dégage sa foi. (Corn.)
Quel autre Jans ma cojr, dégageant voire toi.
Pouvait plus dignement vous remplacer que moi?
iPlHON.)
Tout ce tju'il leur jura paraît en ce moment.
Et ce miracle eulln dégage sa promesse.
(CoitKEILLE.)
— Fig. /)(f^a^er*flpfl/'0/(?. Retirer une parole
donnée sous des conditions qui n'ont pas été
remplies; ou bien, dans un autre sens, Satis-
faire à sa parole, et la retirer, comme on retire
un objet que l'on avait mis en gage. Je vous
avais promis votre argent tel jour, je viens de-
gager ma parole: le voilà. (Acad.)
Mais je ne prétends p.is ([u'im impuissant courroux
DcgoQe ma parole cl m'acquitte envers vous. (Cous.)
— Dégager quelqu'un de sa parole^ de sa p7-o-
mcs.sc jV lùit' ohliiiat ion .il' une responsabiiité,Q\.c.
Lui Mi.'lii' ■• I II 11-!", i.i' pas exiger l'accom-
pli . I II ; I ! ' — c. le tenir quitte de
sMi ii_iii 1,1 1 n iiiide laresponsabilité
— Dégager un soldai. Obtenir son congé.
— Débai'rasser déli\Ter, en tirant d'un lieu
où l'on était engagé, embarrassé. Dégager du
milieu des ennemis. Dégagerdu fort de la mê-
lée. Dé.irag.^r du péril. Dégager de dessous son
cheval. Dégager de ses liens. Je vais périr,ma-
dame, ou vous en dégager. (Corn.) Jusqu'à ce
que ma main de ses fers le dégage. (Id.)
— Par extens. A été employé dans le sens de
Sauver la vie à quelqu'un.
Leur chef nous a paru le démon des combats,
Et trois rois sa valeur, d'un noble efTet suivie.
Au péril de son sang a dégagé ma vie. (Corneille.)
— Dégager un corps de troupes. Le débarras-
ser de l'ennemi qui l'accablait, soitpar lenom-
bre,soit par l'avantage de la position.
— Oter ce quî obstrue, ce qui embarrasse,
ce qui empêche de passer, de circuler. Déga-
ger un passage. Dégager une porte. Dégager
la voie publique.
— Dégager un appartement. Y pratiquer un ou
plusieursdégagements.uneou plusieurs issues
secrètes. Degagerson appartement par un cor-
ridor, par un escalier dérobé.
— Dégager la faille. Faire paraître la taille
svelte, bien proportionnée, 'Il p n huit. ' ,n \ <■-
tement qui s'adapte parfaii< i! :i! i . i i ii.
d'une personne. Son habit In ! . i !'
L'habit de cour, si favorabli; ti;v j- m ; < r-
sonnes, marquait sa jolie taille, dcgaijcuit sa
poi trine et ses épaules. (J.-J. Rouss.)
— Fig. Dép-ager son esprit de toute préoccu-
pit; !, Ti * -i-fVimeaffairede tout cequi l'em-
l'i 1' ; une question de ce qui n'y a
p. ! I I lit rapport. Comment dégager
S!: ■ ; . ' M-sion favorite,sonespritd'un
pi . I - >' les liens qui rattachent au
lu. I. ! I I II re petit chagrin le ciel m'a
(/(■(/, ,. , Il h' lit-.) Comment dégager notre
àiùf (Il 1 .iit.^ Il s illusions de la vie?(Buff.)
— lixhalor des odeurs, des émanations. Le
jasmin dégane une odeur agréable, le datura
une odeur infecte.
— Fig. De toutes les choses que Dieu a faites,
le cœur humain est celle qui dégage le plus de
lumière, hélas! et le plus de nuit. (V. Hugo.)
— Rompre un engagement d'amour ou de ga-
lanterie.
Allez, je TOUS refuse; et ce sensible outrage
De vos indignes fers à jamais me dégage. (MoL.)
— Ondit,danslemêmesen'^,r^-r7'-"/f'' " V(Vïv/r.
— Chim. Séparer une sub-^! Il i - i .\mU-
tile, etc.. de celles auxquell' 1,^ . i ii unie.
Dégager l'acide d'une suIj^î.mii -■ .m innyon
d'un aulre acide.
— Chorég. Détacher par im mouvement vif
un pied ou une jambe de l'autre pied ou de
l'autre jambe.
— Escr. Dégager le fer. Rendre l'épée libre
en en faisant passer la pointe du côté opposé
à celui oii elle était.
— Grav. Repasser la pointe autour des traits
déjà gravés, pour enlever plus facilement l'a-
cier ou le bois des vides.
— Mar. Dégager un vaisseau. Le délivrer de
la poursuite des vaisseaux ennemis.
— ^ialh. Dégager Vincounue. Faire sortir des
relations algébriques où elle était engagée la
quantité inconnue que l'on cherchait pour ré-
soudre un problème.
— Pathol. Dégager la lètc.âcqmicr la poitrine.
Rendre la tête ou la i^ ilhîiM pli- libre, la dé-
barrasser de tout r' I . 1 t. l'incommo-
dait. Il avait de l^pi ! ' -ni ,i appliqué
un topiqu(; qui lui a i' - u i ' piirine.
— Techn. Dégager une pierre. La dépouiller
de sa matière superflue.
— SE DÉGAGER. V. pron. Se libérer d'un en-
gagem-'ut. Il a contracté une cbligation, il a
fait une promesse dont il voudrait bien se dé-
gager. (Acad.)
— Se débarrasser de soucis, de préoccupa-
lions. Dégagez-vous des soins dont vous êtes
chargé. (Racine.)
— En affaire de cœur, Rompre sa chaîn».
Il faut se dégager de ces attachements.
Que la raiïon condamue et que flattent nos sens.
(Rechard.)
Dans une peine si cruelle.
Le plus »tir ferait de changer;
Mais
Le moyen de m dégage»
i belle,
(M-
l SADUtnE.)
— Se lîrer de ce qui cache, de ce qui çêne,
d'un Das diflicile. Le soleil s'est dégage des
nuages. Ne pouvoir se déga},'er de la foule.
Apres beaucoup d'efforts le régiment s'est dé-
gagé.
— Se débarrasser de quelqu'un. Ils vous ex-
pédient en peu de paroles, et ne songent qu'à
se dégager de vous. (La Bruy.)
— Être libre, n'être plus obstrué, en parlant
d'un passage, d'une entrée, d'une sortie, de la
voie publique. Enfin la multitude se disperse
et la rue se dégage.
— N'être plus oppressé. Ma tête se dégage
un peu.
— Se volatiliser. Cette Substance se dégage
sous forme de vapeur.
— Fig. Résulter d'une chose; en ressortir.
Une vérité qui se dégage d'un ensemble d'ob-
servations L'idée d'un Dieu ne se dégageait
pas nettement de sa représentation. (G. Flaub.)
Elle s'en dégage d'abord sous la forme mons-
trueuse d'une idole. (P. de St-Victor.)
DÉGAGEUR. s. m. (rad. dégager). Escr.
Celui qui fait bien les dégagements.
DÉGAG\.\C. Géogr. Bourg du cant. de
Salviac, arr. de Gourdon (Lot); 2,000 hab.
*DÉGAIXE.s.f.(rad:rfcfl'fl/neryPop..Manière
ridicule et maladroite de se présenter, de mar-
cher; tournure gauche, altitude niaise, ensem-
ble disgracieux des mouvements du corps.
Avoir une triste dégaine, une pauvre dégaine.
Voilà un homme d'une pauvre dégaine 1 Quelle
dégaine! Cela est d'une belle dégaine.
~ Mnn'i r , fi;on. Oui, tu m'aimes d'une
•>i >i
1)1 r. \IM I I-:. part. pass. duv. Dégainer.
Srihpi I iji ; I , Subre dégainé. Poignard dé-
gaine. Épee dégainée.
DÉGAirV£ME\T. s. m. Syn. de dégainer,
s. m.
* DÉG.AIXER. V. a. 1" conj. (et. fr , dé,
préfixe privât., et gaine). Tirer cfe ïa gaine, du
fourreau. Dégainer l'épée. Dégainer un poi-
gnard. Quand on fait tant que de dégainer
l'épée contre son maître, il faut en jeter le
fourreau dans la rivière. (Duc de Guise.)
— Fig. Je n'ai rien. — Ei^ morgue, dégainez
vi>= I li-. ;Hauteroche.)
N - t-iuploie guère que dans le sens ab-
-ij^nifie Mettre l'épée ou !e sabre à la
iii i :i p ;i' se battre. Il faut dégainer. Je vous
forcerai bien à dégainer. Il n'aime guère à dé-
gainer. Qu'attendez- vous pour dégainer?
Plus prompt encor, le descendant de Sparte
A dfgniné. Sur son homme au sifDet
Son bras s'escrime et de tierce et de quarte.
(De,
— Loc. prov. // ne frappe point comme il dé-
gaine. Il est plus violent en paroles qu'en ac-
tions.
— Fig. On dit d'un avare qu'/7 n'aime pas à
dégainer,qu'i\ n'aime pas à tirer de sa bourse.
— SE dégainer, v. pron. Être dégainé, sorti
du fourreau.
— dégainer, s. m Action de dégainer,
moment où l'on dégaine.
— Loc. fam. Être brave jusqu'au dégainer.
N'être qu'un fanfaron, plein de jactance, mais
sans courage quand le moment vient de payer
de sa personne. C'est ce qui s'appelle brave
jusqu'au dégainer. (M""» de Sév.)
— Fig. Promettre beaucoup et ne rien tenir
quand il est question d'agir. II m'avait promis
de me servir; il n'en a rien fait, mais il a été
brave jusqu'au dégainer. (Acad.)
DRG AIXEl'K.s. m- Celui qui dégaine, qui
f.ui '■ !''_'iiner. Bretteur, ferrailleur,
du. ■■■-sion.
Di '- \i \'.i -m. (rad. dégaler). Techn.
Aiju..;. .1. ..i. ;Lv.ri les peaux chargées de leur
toison et desLin'cus à faire des chapeaux. Celte
opération ^e fait en peignant les peaux à plu-
sieurs reprises avec la petite carde appelée
carrelet; puis on les bat, et on recommence
jusqu'à ce qu'en les secouant il ne sorte plus
de poussière.
DÉGALÉ, ÉE. part. pass. du v. Dégaler.
S'empl. adjecliv. Peaux dégalées.
DÉGALER. v. a l--" conj. (et. fr., dé, préf.
extraclif; ffû/f, ordure). ChapelL Débarrasser
les peaux de tout ce qu'elles peuvent avoir
d'inutile et de nuisible. Dégaler une peau.
— SE dégaler. v. pron. Être dégalé
DÉGALLIR. v. a. 2c conj. Gauler. Mot spé-
cial au Poitou.
DÉGALOXXÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
galonner. Vêtement dègalonné.
DÉGALONNER. v. a V" conj. (et. fr., dé,
préf. exlract., et galonner). Oter les galons.
Dégalonner un vêtement.
DÉGAX. s. m. Ane. coût Officier qui, au
moyen âge, remplissait les fonctions d'éche-
vin dans les paroisses placées sous la dépen-
dance d'un seigneur.
141
i[-n
DEGA
I)K<;AXEHIK. s. f. Ane. coût. Charge, or-
Ui-e lie dcg-in. Exorcicc de lachaige iledègan.
DÉGANTÉ, ÉK. çuil. pass.du V. Déganler.
S'eiiipl. adjeetiv. Maiii dégantée.
* DÉCAXTEK. V. a. 1" conj. (et. tr., lié,
pivlixe exlraclif, et (jaHler). Oler les gants a
quel>ju nn I)é,'antei-moi donc!
— SE iiÉc.vMKR. V. pi-on. Èlic déganté ; oler
ses gants. J"ai do la peine à me déganler.
DÉGARDEIt (SE). V. pr. 1" conj. (et. fr.,
dé. pi-éf. e-ttracl., et ijarder). Jeux. Ecarter ou
jeter une carte faible.ce qui oblige à jDuornui-
tilemenl «ne carte lorlequou aurait pu conser-
ver pour faire une levée plus tard.
DÉG.AU.M, lE. p.irl. pass.du v. Déjarnir.
S"eiuul. adjeetiv. Uobe dé-arnie. Cliarabrc de-
garnie. Arbre dégarni. Télé dégarnie. Place
de guerre dégarnie. Les places frontières n'é-
taient lus (/ly.vnifVs. (Volt.)
— Ilc-narni (/<•. De chaque côté et vers le bas
de la mâchoire supérieure il règne une espèce
de pli longitudinal dcijanu de poil. (BulT.)
— Blas. .Se dit des armes blanches sans
garde ni poignée.
* DÉG.AIt.MK. V. a. 2» conj. (et. fr., ié,
pièli.ve e.\lracl.,el garnir). Oter ce qui garnit.
Dégarnir une robe, une chemise, un lit. Dé-
garnir im appartement. Il a fait dégarnir sa
maison de campagne pendant l'hiver.
— Art milit. Bégaritir une place . En ûlerune
partie de la garnison ou des nnmitions. Les
cnncuiis furent obligés de dé/iarnir leurs pla-
ces, pour mettre une armée en campagne.
(Ac ul.^ Il Dégarnir te centre, les ailes d'une ar-
mée. Diminuer le nombre des troupes qui les
forment.
— Morl.Uégaruir un artire. En supprimer les
branches iiuitiles, les branches qui viennent
mal. Dégarnir les abricotiers. Dégarnissez ces
pruniers.
— Jlar. Dégarnir un vaisseau. En oler les
— SE DÉGARNIR. V. pron. Se vêtir plus légè-
rement. Il ne faut pas trop se hàlec de se rtè-
garnir.On s'enrhume souvent pouravoir voulu
trop tôt se dégarnir.
— Se vider de spectateurs. La salle se ité-
garnissait peu à peu, et bientôt il n'y eut plus
persoime. (Acad.)
— Devenir moins touffu, perdre ses feuilles.
La saison avance; les arbres se dégarnissent.
— Perdre ses cheveux, commencer k deve-
nir chauve. Déjà sa tète conuuence â se dcgar-
— Fam. et fig. Se dessaisir de son argent
comptant.
DÉG.ARXISS.AGE. S. m. (rad. dégarnir).
Action d'enlever le joinloiement qui relie les
pierres d'une muraille.
DÉG.ARNISSEMENT. s. m. Action de dé-
garnir; état de ce qui est dégarni. Il s'agissait
du dégnrnissement des places et du mauvais
état des ti-oupcs. (St-Sim.)
DÉG.ASCONXÉ, ÉE. part. pass. duv. Dé-
gasconn'T. S'empl. adjeetiv. Sou lang.agc est
dégasconné.Saprononcialiou estdégaseonnén.
Vous aurez peine â le reconnaître, tant il est
dégasconné.
DBG.ASCOXiVER. v. a. 1" conj. (et. fr.,
dé. prétixe privât., et gasconner). Oler l'acccnl
gascon, défaire de l'accent gascon. Ou aura
bien de la peine à le dégasconner. Le poète
Malherbe contribua beaucoup à dégasconner la
cour. (Balzac.)
— Fig. et fam. Faire perdre à quelqu'un le
t<m de vantcrie, l'habitude de l'exagération ou
du mensonge.
— SE DÉGASCONNER. V. pron. Être dé.gascon-
né ; perdre l'accent ga5con,les habitudes gas-
DEGAST.ADOR. s. m.Syn. de gastadour.
'* DÉG.ÀT.s. m. (du V. fr. gast.qm avail le
même sens,V.GÀTER).Uuine,ravage, détriment,
dommage considérable caii.se ii la propriété
d'autrui, d.ans des terres ensemencées, dans
les prés, les vignes, les bois, par force ma-
jeure, par la pluie, la grêle, les animaux, les
gens de guerre, etc. La grêle fail de grands
dégâts. Le passage de l'armée a causé de
grands dégâts. Les bêtes fauves ne laissent
pas que de faire des dégâts considérables.
Faire constater le dégât. ^
— Par exlens.Ravage,en général. Ça change
bien les sentiments d'un homme, voyez-vous,
de recevoir une l)on)l>e qui fait un dégât de
quinze cents francs. (L. Ilalèvy.)
— Absol. Faire le dégùl.VévasleT, ravager.
Les ennemis ont fait le dégât dans celte con-
trée. (Acad.)
— Consommation de denrées, de vivres,fai te
avec profusion, avec gaspillage, sans aucun
ordre ni économie. Grand dégât de viande,de
vin. On fait un grand dégdt de bois, de vin,
dans cette maison. (.\cad.)
— Législ.crim. Dommage causé parles per-
sonnesaux propriétés d'autrui. Le dégât causé
par les hommes, dans le seul but d'une des-
truction inutile, est puni par les lois.
— Législ. riir. Bavage commis par les bes-
tiaux d'un cultivateur dans l'héritage d'au-
trui. Un troupeau de moutons est onlrè dans
cette avoine et y a fait de grands Jé'{/d/«.i'Lav.)
A deux bottesdefoin le dc^tU estimé.(Racine.)
DÉG.iTER. V. a. 1" conj. (rad.rfejà/).Gâ-
DEGE
1er, ravager, piller ; prodiguer. Il est vieux
et inusité.
UÉG.ÀTEUR, EUSE. s. (,r:u\. dègàter).
Celui, celle qui cause du dégât, qui gale, qui
ravage.
DÉGAUCHI, lE. part. pass. du v. Dégau-
chir. S'empl. adjeetiv. Bois dégauchi. Marbre
dégauchi. Surface dégauchie.
— Fig. et fam. Qui a perdu sa gaucherie.
Jeune homme que son séjour à la ville a dé-
gauchi.
* DI't. M'CIIIIÎ V n '2' r..nj '.>t fr . (/.'.
du liiailnr, !.- m -1 mx, . I ■ h.j.Lucliir une
pièce de ch.ii p. ni ■, '!'■ mn-i 1 1---
— Doiii^T ,1 Mil- |.i-'. ■■ '!.■ i> 'is. de mar-
bre, etc., un.' l'niiii. L^p'-^-i.ir -i- 1 .ipprochant
de la forme courbe qu'elle devra avoir plus
tard.
— Fig. et fam. Corriger la gaucherie. Dé-
gauchir un jeune homme. On a bien de la
peine à le dégauchir.
— SE DÉGAUCHIR, v. pron. Être dégauchi.
— Fig. Être corrigé de sa gaucherie, s'en
corriger soi-même.
DÉGAUCIIISS.AGE. s. m. Syn.deDÉGAU-
CHISSE-MENT.
* DKC AI <;iiissi,ME\T. S. m. Techn.
A.ii.ii 'ii' ■!■ .111. I;:! un. ■ surface, d'en enle-
vrr ii^ l'iiiir- h ..|i ~ iill.uUes, de l'aplanir;
résultai .Il la. !'■ . I.-L;:iu.'liir. Le riégau-
cliissage (l'un.. |ii.'..- .lili.ii-.. .1 inie table de
marbre, il iinr -m i.i. - in iillniu.'.
DÉGAZI-:. Il: 11. Il IM--- .1" V. Dégazer.
S'empl. adjecUv. Linuido dégazé. Substance
dégazée.
UÉG.AZEIl. v. a. 1" conj. (et. fr , dé, pré-
fi.xe cxlract., et gui . Cliim. Chasser d'un li-
quide les gaz qui peuvent s'y trouver en dis-
solution, bègazer un liquide. Dégazer une
substance.
— SE DÉGAZER, v. prou. Être dégazé.
DÉG.AZONNÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé
gazonner. Dont on a enlevé le gazon. Terrain
dégazonné.
nÉGAZOXXEMEM'. s. m. (rad. rfc,(r«20(i-
ner). Aclion de détruire ou d'enlever legazon.
DÉGAZONXElî. v. a. \" conj. (et. fr., dé.
préf. priv., et ginnnner). Enlever ou détruire
du gazon. Dégazonner une prairie.
— SE DÊGAZosMEH. v. pr. Pfnlreson gazon.
Prai
iqu
DEGEKIill
, I !.■ /i,.„v,. nnm pnjprc'l.
Il(\ -.111.1111.'-. I.nuille dcspo-
.lur uuzc e.-.p.ji..cs, et ayaiil
.'lie neigeuse, ainsi nommé.-
secte vit en société nom
.;,■
nomlirabk'S «les rucln/rb a .1 .éii.:i./ii, ,/,'./. ..s .
(B. de St-Pierre.)
— Adoucissement île l'air qui occasionne le
dégel.
— Arg. Mortalité.
DÉGELÉ, ÉE. part. pass. du v. Dégeler.
S'emploie adjeetiv. Terre dégelée. Neige dé-
gelée.
— Qui a perdu son indifférence. Il me pa-
rut bien dégelé sur l'estime parfaite qu'il a de
lui. (M"" de Sèv.)
DÉGELÉE. S. f. Fam. 'Volée de coups de
poing, de coups de pied, etc. Promettre, don-
n«;r, recevoir une dé.-elé.-. Elle épringL-ait le
I. , : I . . , . . ,:.. .- .!.. n..i..| I /..la.)
SCS tioupcs ._.tsiiusui>.M/e.'/c/(r de mitraille, le
raidillon qui conduit du port de llaguse à la
citadelle. (A. Daudet.)
DÉGÈLEIIEXT. s. m. Action de dégeler,
de se dégeler.
•* DÉGELER. V. a. 1" conj. (et, fr.,rfe,pi'.'-
fixe privai., et ge/iTi.St, .•..iiijiiguo comme Ge-
ler. Faire qu'un., ili'-i' i|in .iiit gelée cesse
de rèli-e. Le veni .lu ,ii.i n il, .-dé la rivière.
Pai- abi:
- .11. Il )ii
, Il i.illiil h.us lesfa-
.11 I. ./<■,./,■;<■;■. Illa-
■ -je dé
M,.
— Fig. D'Aniin obtint le gouvernement d'Or-
léanais ; il en fut si transporté qu'il s'écria qu'il
cla.H dégelé. (St-Sim.)
— Dégeler, verbe aclif, veut l'auxiliaire
avoir pour exprim.îr l'action, et l'auxiliaire
être pour exprimer rètat.
— DÉGEiER. V. n. La rivière dégèle. La neige
dégèle. La terre dégèle, conimeuce à dégeler.
— S'emploie impersonnellement. Il dégèle.
Dès qu'il viendra à dégeler. Pourvu qu'il dé-
gèle bientôt.
— Arg. Mourir.
— Dégeler, verbe neutre ou impersonnel,
veut toujours l'auxiliaire avoir.
DEGE
— SE DÉGELER. V. pron. Ccsscr d'être gelé.
L'étang se dégèle.
— Fig. et fam. Se mettre à parler; ouvrir
enfin la bouche ; se dit de quelqu'un qui se mêle
enfin à la conversation, après avoir gardé long-
lemps un silence obstiné. || S'emploie aussi
dans le sens de Se dégourdir, se déniaiser.
DÉGÊNER. v. a. 1" conj. (et. fr., dé, pré-
n.xe exlract., et gêner). Tirer de la gêne.
— SE DÉGÉNER. v. prou. Être dégênc ;ne pas
se gêner.
DÉGÉNÉR ALIS ABLE. adj. 2 g. Qui peut
être dégénéralisè. Inusité.
DÉGÉNÉRAUSAM'. part.prés. duv. Dé-
généraliser.
DÉGÉNÉRAL1SANT,ANTE. adj. Qui dé-
généralise, qui détruit la généralité. Pouvoir
degenoralisanl. Action gouvernementale dé-
gènéralisanle. Il est peu usité.
DÉGÉNÉR.ALISATIO.\.s.f.(pr.de'-ffe-»e-
ra-li-za-cion). Action de dégénéraliser.
DÉGÉi\ÉRALISÉ, ÉE. part. pass. du v.
Dégénéraliser.
DÉGÉNÉRALISER, v. a. I'« conj. (et. fr.,
de. prolixe exlract., et généraliser). Délruire la
généralité.
— SE DÉGÉNÉRALISER, v. pron. Ètredégéuè-
ralisé.
DÉGÉNÉRANT, part. prés, du v. Dégéné-
rer. Qui dégénère. Si les enfants des rois, dé-
générant de leur auguste naissance, n'avaient
que des inclinations basses el vulgaires, quel
o|i|iTi,liii' V'.T"' leur nom et pour la nation qui
an. n 11 n' 1. I Is maîtres I (Mass.)
i)i:(.i:\i,it v\ï, ANTE. adj. Quipeutdé-
tr.ni i. I, s .ili.ii inlir. Les races dégénérantes.
Les sociétés dégénérantes. La civilisation dé-
générante.
DÉGÉNÉRATEUIl,TRICE. adj. Qui pro-
duit la dégénération, qui fail dégénérer. Prin-
cipe dégénérateur. Mouvement dégénérateur.
Opinion dégeneralrice. Politique dégénéra-
Irice.
DÉGÉNÉRATIF,IVE.adj.(rad.(;(ii/c«crfr).
Qui marque la dègénêralion.
* DÉGÉXÉRATION. s. L{fr.dé-gé-né-ra-
Cion). Action il.. . 11. g. -ni;.!-. . r. r.h. nu iiliiue-
prouve dan- -.1 11 .1.11 ' n.i ■ .. i -.n . s-.-m-e
un corps.iu.-1.-..ii.iin' .[ni -.■ .I.l.i : |i iss.igc
de l'élat prilnilil 41111 ...i |.- a nn .■! il iiin-ri..Mir.
Dégénération du sang, de la bile. Toute varia-
tion dans les individus et les races d'une es-
pé..e n est point une dégénération, puisqu'il y
a même des exemples de perl'eciioiiiwment qui
ajoulenl de nouvelles qu.ilin - a . 11. s ih. la
simple nature. (Dicl.de la i;..n . 1 1 1 . .uses
principales, le climat, la n m m. . 1 la .1..-
niesti.-ité, produisent le chaii,^uni..-iiL, 1 aller. i
li..n, la dégénération dans lus animaux. \V.
Fluur.-ns.)
— Fil,'. L'incorporation dol'Italieau Bas-Eiii-
1.1,1. I 1 ni .■.III l.imn 1 I nu n 1 .il.l.- ilégénévuliuil
le langage
■n.ln.., .-iil
lleurs .l..ul.lcs. p... 1 ,. iii|.n .■ nt I..S plus bel-
les espèces de r.is..- .1 li. \ 1 h lies.
— AnaL patli.il. .Mii 1 .1: IHu résulte la
transformation du tissinl lin .11 -lin- cini ne ma-
tière essentiellement mnrl.nli. lii-j.n.'iaiion
cancéreuse. C'est à tort i|ii.- I ..n ..m ...l s.ju-
venteemotavecla trany[«riiiiilhni |..ir l.i.(nelle
un tissuorganiquesetrouv... ..in.i u.iiuuau-
tretissu analogueàl'un d.s ii--n-.iij iiii.|ucs
naturels, el avec la pruituilnm luiulrnlrlle.
corps ou substance, qui se .l.-v.l.i|.|ii. ilauslos
interstices d'un organe, sans en altérer la
texture.
DÉGÉNÉRÉ, ÉE. part. pass. du v. Kég.--
ncrer. S'emploie a.lj.-.-tiv. llMniin..silég..nrivs
Races dégénères I... m. .ni.. <ln,,-nnr ;ii.|.rllr
une seconde publnai i... .1.' Il;» ..n^ilm l'.lni
leaub.) Lachuli- iln 1 i. ..■ .Ir.inirrr est Ir
f !.■ m 1. I. II.. ■' ■ :. 'I' |ir..s.ineumtes
l,.- \ .: I I . . ni auiourseni-
li..,,, , :. .. . -:.. I1...1.)
- li<ii<:uii • ./ Lil. - I I 11 ne grande ma-
ladie d'cgcncrce eu langueur, et que l'âge ren-
dait incurable. (B. de Sl-P.)
— Dégénéré de se dit pour marquer le poiut
a. ni l'-i |."ii l'objet ou la personne dont on
|i 11 1. : /^ ./, /^ r (■/(, pour marquer le point ou
ai 11.1 .'I ..i.p.iuu cette personne.
* DKGÉXÉItER. v. n. 1''" con). [et. lat.,
degeneravc, l'orm.' .In in.livn i.nv.iiif </,■. eti/c-
nus.generiSfgonv' . 1. n .!.■ . '. . --. . i. iii-n- en è
devant une syll.-il... nnnii.. ./.■ :l,;i,iin',\ liidé-
il lié
.■I. .!,■ ./,.,,
;/ ./.
.//. llist.
.le quelques
i\ dégénèrent.
DEGI
dégénère. (La Bruy.) La ville croirait dégénérer
en ne copiant pas les mœurs de la cour. (Id.)
Tout est bien sortant des mains de l'auteurde
toutes choses, tout dégénère entre les mains de
l'homme. (J.-J. Rouss.)
— Fig. Se relâcher de la vertu, de la pro-
bité, des moeurs, de l'honneurdeses ancèties.
Dans cette acception, il se construit ordinai-
rement avec la préposition de. Dégénérer de
ses ancêtres. Dégénérer de la piélé de ses
aïeux. Dégénérer d'une auguste naissance. Les
premiers penchants dans les grands sont pour
la vertu, et ilsi/eseiîrrcji/dcs rpi'ils n-tourneul
.■m \ ... . .M 1-.1II..11 SI ,,. -,,,- .haule, jene
I. Bai.
; yeuj
Timante, toujours le même, el sans rien per-
dre de son mérite, ne laissait pas de dégéné-
rerdans l'esprit des courtisans. (La Bruy.j
— Dégénérer en. Changer de bien en mal.
L'étal populaire dégénère souvent en anarchie.
Le style pompeux dégénère quelquefois en ga-
limatias. Des repas qui, modestes au commen-
cement, dégénérérenth\em'y,-ii pvrainiil.'S île
viandes eten banquetssonii'iii.Miv. La Uiny i
Le courage rfd',^««ere en p[..--..in|.Li..n. .M.iss.j
Les autres craignant queraut.iiiti.. qui, de sa
nature, croît toujours, ne dégénérât en tyran-
nie, empêchèrent que la liberté ne dégénérât
en licence. (Boss.) Dans celle nature emportée
et faible du créole indolent, le découi'agcmeiit
dégénéra vile en lâcheté. (A. Daudet.)
— Changer de mal en pis. La querelle de
Pompée et de César dégénéra en guerre civile.
La véritable douceur tient à la fermeté; sans
el le ce n'est plus que faiblesse qui dégénère en
aigreur. (Boisle.) L'adulation dégénère toujours
en ingratitude. (Mass.)
— Bourdaloue a dit dégénérer dans, pour Dé-
générer en : La charité ne doit point dégénérer
ilans une tolérance aveugle el pusillanime.
— Palhol. Se dit d'une maladie, pour expri-
mer qu'elle prend un caractère moins grave,
ou, dans un sens contraire, pour exprimer que
cette maladie devient plus alarmante elqu'elle
augmente d'intensité. L'apoplexie dégénère
quelquefois en paralysie. Le cours de ventre
dégénère assez souvent en dysenterie. Ce rhu-
me dégénère en catarrhe.
— Dans ses temps composés, ce verbe prend
l'auxiliaire avoir \)0\\c marquer l'action ■ lia
bien dégénéré de ses ancêtres ; et l'auxiliaire
être pour marquer l'état : Il est bien dégénéré.
* DÉGÉNÉRESGENCE.s.f Dégénération,
tendance à dégénérer. La dégénérescence d'un
peuple très avancé ne peut être mieux mar-
quée que par ces symptômes (Cli. Nod )
—Palhol. Altération de tissus ou d'humeurs.
DÉGÉXÉRESCENT, EXTE. adj. Qui su-
bit une dégénération ou dégénérescence.
DÉGERMER. V a. l'-»conj.(él. fr., rff'.pré-
li\,' .^xtra.n.. i-t germer) Enlever le germe de
r..i . .|iii .1 11 -. ivir à la fabrication de labiére-
11.1 I II. 11.1 hinesà dégermer, elles sonl
n.n.il „ . .iniirn. off.)
DKGElîOl'TE. s. f. (de Deger, n. pr.). Mi-
ner. Substance terreuse rougeàlrc qu'on trouve
on Bohême, elqui a quelques rapports avec la
giganlolilhe.
DÉGING.AND.AGE. s. m. Syn. de «ÉGIN-
GANDEMENT.
♦DÉGING.VNDÉ, ÉE. part.pass.du v. Dé-
giugander. S'emploie adjectivement. Qui n'a
pas une contenance naturelle; dont la char-
pente organique est en quelque sorte toute dis-
loquée,tant il y a défaut d'ensemble et manque
de grâce dans les mouvements, dans la tour-
nure,dans la démarche de la personne. Homme
dégingandé.EUeest loaledégiugandée. (Acad.)
— Par extens. Ce sera une chose bien nou-
velle pour lui que l'habit dégingandé de galé-
rien. (M"» de Sév.)
_ pj^ Oui manque rl'eni'hainnninnl, d'en-
^.. „,!.!..' I|~ii.. I.iiil II..., .!.■ |.lns ,1 j|.- a des
,...,, |, ,,!.., .1,1-.-, ,/r.j/». /..'». /.a - 1,11.. I.'- n.'.lres.
olrc
al..', par
-P.'r.li... !-■-.-.. in. lin. -..I.-
rapport a un .un 1 n inmii-- .m T. .11 \ .d.ail il.avan-
lagii. (i'i'sl un li.ininir i|ill nsl ilr uitsi-uii quarl
d'heure du a uUu,.4Ui, le mumcuL d'ai)r us, baisse,
.,,1,, ,.. ,1,1. iluiine uuevei'itable
i,,,i,..-, Il \ ,, ..'i]ue la pièce n'est pas
— S'emploie substantivement. C'était un
grand dégingandé, vaniteux, loquace cl le plus
familier du monde. (M»° de Ci'équi.)
— L'Académie, qui n'admet pas le verbe Dé-
gingander, ne donne ce mol que conmie adj.
DÉGINGANDEMENT. s. m. État, aspect
d'une personne dégingandée, qui n'a point de
contenance,donl la démarche est mal assurée.
Inusité.
DÉGINGANDER.v. a. 1" conj. (étym. pro-
bable, fr. dé, préf. priv., el gtgve, jambe). Don-
ner â sa personne ou à une partie de sa per-
sonne une contenance mal assurée, peu natu-
relle.
Sa taille prometlaU d'abord quelque beauté ,
Mais, voyez, elle l'a toule dayiiigaiidt-c
(HAUTEItOCHE.)
— SE DÉGINGANDER. V. pi'on. N'avoir ni con-
tenance, ni démarche assurée. Il est très fa-
milier.
DÉGÎTER. V. a. l" conj. (et. fr., dé, préB.xe
extract., et giler). Chass. Fau-e sortir du gîte.
— SE dégIter. V. pron. Quiltcr son gîte.
DÉGITUL. s. m. Méirol. Mesure de Ion-
DEGO
gueur de Vilachic, valant environ 23 milli-
mètres.
DÉGLACEMENT. S. m. Action <le dégla-
cer.
DÉGLACER. v.a.l"conj. (et. fr., de, préf.
priv., et glacer). Ce verbe prend un ç devant
lus voyelles ii et o. Je déglace, nous (léglu(i)n.i.
Fondre lu ;.'lace. Uôiîlacer un liquide. Déglacer
di^ l'eau. On dit p\\itùt dégeler.
— SE DÉPLACER. V. pron. Se dégeler La ri-
vière se déglace.
— P'g-
Tout mon corps se déglace, écoulons leurs discours.
Et voyous son «dresse a traiter mes amours.
(CoRSErt.T.T:.)
— Se déglacer le cœur. S'attendrir.
DÉGL.AI VKR. v. n. 1" conj. (rad. glaive).
Vieux mot pour signifier Dégainer, tirer le
glaive ou l'epée.
DÉGI.A>'nElt. V. a. i" conj. (et. fr., dé,
prélito exlract., et glande). Art vét. Enlever
au cheval les ganglions lymphatiques dont
l'induration constitue les glandes de la morve.
— SE DEGLANOER. V. pron. Être déglandé.
DÉGLOliTEROWÉ, ÉE. part. pass. du
V. Dégloitteronner.
DÉGLOITEROXNER. v. a. !'• conj. (de
dé. préf. extract., et glontcron). Nettoyer, ôter
lesglouterons. Déglouteronner !a laine.
DÉGI,UBÉ,ÉE. part. pass. du v. Dégluber.
DÉGLUBER. v. a. 1" conj. (du lat. deglu-
bare). F.nlever i'écorce. Dégluber des arbres.
nÉGLUÉ, ÉE. part. pass. du v. Dégluer.
S'- rnii! 'ir|JM--rM,- Bâton déglué. Oisoaudégluè.
* DEGLUER. v. a. l'econj. (et. fr., dé, pré-
fixe extract., et glu). Oter la glu. Débarrasser
delà glu. Dégluer un pauvre petit oiseau. Dé-
gluer les mams. Dégluer un bâton.
— Fig. Dégluer les yeux. Oter la chassie qui
colle les paupières.
— SE DÉGLUER. V. pron. Se débarr.isser de
la glu. Cet oiseau parviendra à se dégluer.
— Fig. Cet enfantneveut jamais se dégluer
les paupières avec de l'eau tiède.
DÉGLL'TI, lE. part. pass. du v. Déglutir.
S'empl. adjectiv. Liquide dégluti. Substance
déglutie. Aliments déglutis.
DÉGLUTI NÉ, ÉE. part. pass. du v.Déglu-
tiner.
DÉGLlTTI\ER.v. a.l" conj. Chass. Enle-
ver la glu du plumage d'un oiseau.
— Par extens. Dépoisser, enlever ce qui
agglutine. Dcgluliner ses doigts pleins de
colle (Lar.)
DÉGLUTIR, v. a. 2= conj. (du laX. deglutire ,
même signif.). Physiol. Faire la déglutition;
avaler ; porter les substances, le bol alimen-
taire de la bouche dans l'estomac en leur fai-
sant li-.-i verser le pharynx et l'œsophage.
— SE DÉGLOTIR. v. pron. Être dégluti. Subs-
tance qui se déglutit avec facilité.'
DÉGLUTITEUR.adj. et s. m. (ra<\. déglu-
tir). Anal. Nom donné par quelques anatomis-
tcs à l'nn des muscles du pharynx, celui qui
déti-rtnine le plus directement le phénomène
de l.t déglutition.
♦ DÉGLUTITION.s. f. Cpr. dé-ghi-ti-eion).
r"hv<iol. A.-iinn de déglutir. Acte par lequel
li^ iiiiii m-, <|ii"savoirété triturésel impré-
Ki I il ■ , ]ri.isent de la bouche dans Tes-
iiiHi I 1 ir I ... - le pharynx et l'œsophage. ||
SiTi. i'.i, II. /h» oiganiques par lesquelles s'o-
peie .-e phénomène.
DEGO. Géogr. Ville du Piémont (Italie\ sur
la liniinida, à ai kil.S.-E.d'Acqui. Victoire des
Fjan.,Mis. commandés par Bonaparte, sur les
AMiri.'hicus, 15 avril 1796.
— Fig.Discours, écrit inspiré par une passion
basse. En le montrant au doigt, vous lui ferez
trop d'honneur; et puis, la belle matière à re-
muer que son dcgobiltage ! (l'.-L. Cour.)
nÉGOBILLÉ, ÉE. part. pass. du v. Dégo-
liiller.
* l)É<;<>IIILI.ER. V. a. 1" conj. (pr. dégo-
litllé. Il in.Midl. ; et. rr.,rfi;. préfixe extrar:l., et
gni'cr, ;iv;d'-i- avidi-ment). Rendre ce que l'on
avait giihe; vnniir. Dégobiller son diner. Dégo-
biller sous la table, ferme populaire et très
bas.
— Absel.
Mai; l<>s porqiiesif^^o'M'^/ èrciK,
El loiiles les nappes souillèrent. (SCAnnos.)
* DÉGOKILLIS. s. m. (pr. dé-gn-bi-lli. Il
mouill. . Ci.'qiierona dégobillé; vomissement.
Matières dégobillces. Il est bas.
DÉGOGN.1DE. s. f. Action de se dégogner.
Elles font des dégognades où les curés trou-
vent un peu a redire. (M"" de Sévig.)
DÉGOGNER (SE). T. pr. 1" conj. .Se livrer,
en dansant, à des mouvements désordonnés.
Il y a beaucoup de mouvement et l'on se dé-
gogne extrêmement. (M™" de Sèvig.)
DÉGOISÉ, ÉE. part. pass. du v. Dégoiser.
S'empl. adjectiv. Compliment dégoisé.
DÉGOISE.UENT. s. m. (rad. dégoiser). Ba-
DEGO
— Autrefois il signifiait Ramage, chant.
* DÉGOISEU. V. a. i"-" conj. (et. fr., dé. pré-
fixe extract., et gosier). Signifiait autrefois
Chanter, en parlant des oiseaux.
— l''i;:r. et tn>s fam. Parler plus qu'il ne faut
ei tv'i !ir,iii,Mii|, lie voluhilité. Dégoiser un
rMMi[.iiin. iii i)'_'oiser «ne histoire. Dégoiser
<!'■- iiijin. Il' ,_:'.jser son chapelet. Ces far-
rom-'ia, tu i lurliant leur latin, ne savaient
seulement pas ce qu'ils rfe^oi.vaïdn/. (É. Zola.)
— Dire ce qu'on devrait taire, ce qu'on au-
rait précisément intérêt à cacher. Il a tout (lè-
goi^t'' impni-lr-mmiMit. riii- I' _->isor un pri-
sniini.T. Il t II'.. Il 1- ■ m;i I .■! : i, ! l'oî Icmen t
l.-i",iii'.>.i.'_'..r-T.(:.'-.i, -.1 ,.' ■ \. Ml.-miedonno
fiimiiv vi.'ilh.-.,- ifi, . 'l'i.' . ; ■ ii.l.int chez les
ault.'iirs .Ir [i..(i'.' .■)! . ],.. ,1. ■. , \<\w\.dc(fois€r
au bourgt'ii- V. ;-- - ; I ' . nui dcgoim
l'affaire .t'.i'i' nn. . !.. i . :■ i >iiliomic, fut
écouté frniilrni.'fit. il. !■■ Bal/nr.)
— AbsoL Comme cette femme déboise! En
a-t-elle dégoisé, la commère ! Elle aime bien
à dégoiser. Peste! Madame la nourrice, comme
vous dégoisez! (Molière.) Le gredin, comme il
dégoisé! Si Dieu m'avait donné une langue si
bien pendue ! (Mérimée.)
— SE DÉGOISER. V. pron. Être débité au ha-
sard, à l'étourdie. Que de sornettes se dégoi-
sent dans ces réunions!
— Babiller beaucoup. Vieux en ce sens.
— Se déeorger. Inusité en ce sens.
DEGO
DEGO
1123
Que la rivière d'Oise
■■n ses bords se dêgoise.
(RÉCNl
OEGOLFEH. V. n. i" conj. (de dé, préfixe
exti-act-, et golfe). Mar. Sortir d'uagolfe.
DÊGOMM.ADE. S. f. (rad. dégommer). Dé-
crépitude provenant soit de la vieillesse, soit
des excès.
DÉGOMMAGE. S. m. Techn. Action de dé-
gommer. Se dit, chez les teinturiers, de l'action
de dégommer ou de décruser la soie. Le dé-
gommage de la soie.
— Arg. et îig. Destitution d'une emploi. !|
État de misère, de pauvreté.
DÉGOMMÉ, ÉE. part. pass. du v. Dégom-
mer. S'empl. adjectiv. Soie dégommée.
— Fig. et pop. Destitué de son emploi. Il
est dégommé.
— Mort, tué. H a été bien vite dégommé.
DÉGOMMER, v. a. l""* conj. (et. fr., dé,
préfixe privât., et gommer). Techn. Oter, en-
lever la gomme; particulièrement, Décruser
la soie.
— Fig. et pop. Destituer d'un emploi. Le
ministre l'a dégommé. On l'a dégommé pour
son opposition au gouvernement.
— Faire muurir, tuer. Combien le choléra
n'ena-t-il p i-^ il'._n.i!itii'-^!
— Surpn--' r <!' 1 I' I iir dégomme tous ceux
qui l'ont pi ■ ' t ■ i n.- <■*- pMe.
— SE DÉoouutK. V. pMjii. Être dégommé.
— Fig. et pop. Devenir laid; perdre sa fraî-
cheur, son brillant. || S'entretuer.
DÉGOX. s. m. Moil. Petite coquille, variété
du genre cérite, qui vit dans les mers du Sé-
l>ÉGOXDÉ,ÉE.part.pass. duv. Dégonder.
S'empl. adjectiv. Porte dégondée. Grilles dé-
gondèes.
DÉGONDEIC. v. a. l'» conj. (étym. fr., dé,
préfije extract., et gond). Techn. Dégager de
ses gonds, ôter de ses gonds. Dégonder une
porte.
— SE DÉGONDER. V. pvou. Etre dégondé, dé-
gagé de ses gonds.
— Fig. et pop. Être hors de soi.
DÉGONDOLÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
gondoler. Une planche dégondolée.
DÉGON'DOLEn. v. a. l»"» conj. (et. fr., déy
préfixe extract., et gondoler). Faire reprendre
sa forme primitive a l'objet gondolé.
— SE DÈGONnoLETï. v. pron. Reprendre sa
forme primitive, en parlant d'un objet gondolé.
DÉGONFLÉ, ÉE. part. pass. du v. Dégon-
fler. S'emploie adjectiv. Ballon dégonflé. Tu-
meur dégonflée.
— Fig. Cœur dégonflé de joie. (Volt.)
* DÉGONFLEMENT, s. m. Action de dé-
gonfler ou de se dégonfler; état de ce qui est
dégonfié.
* DÉGONFLER, v. a. I" conj. (et. fr., rfe,
prélixe priv., et gonfler). Faire cesser le gon-
flîment. Dégonfleruu ballon, en donnant pas-
sageâ l'airouaugazqui tend à s'en échapper.
— Fig. Dégonfler le cœur. Livrer passage aux
sentiments qui le gonflent.
— SE DÉGONFLER, v. pron. Être dégonflé. Un
ballon qui se dégonfle. Une tumeur qui se dé-
gonfle.
— Fig.
Le pére alors pDsail ses coudes sur sa cliaise.
Son cœur plein de sanglots se dégonflait à l'aise.
(V. Hugo.)
DÉGOR. s. m.(rhd. dégorger). Techn.Tuya.u
de décharge par lequel on fait passer la liqueur
distillée.
DÉGORGÉ, ÉE. part. pass. du v. Dégor-
ger. S'fmpl.adjectiv. Rendu parla gorge. Des
viandes dégorgées.
— Vidé. Poisson dégorgé
-t épaissi de tous les
meurs dégorgés par
— Tourné vers. Le fort a plusieurs batte-
ries dégorgées sur la campagne. (Raynal.)
— Tt'i-Iiii. Infimes dégorgées. Laines qui ont
siiM r Ml I ,i: Il lu dégorgeage.
h) <.iu;(.i \(;i:. s. m. Techn. Action de
f;iii I [1 (issu, de !a soie,de la laine,
i.iu., t i: L .i liu; de les rinccr à grande eau
pour en enlever l'e.xcèsde teinture.
— Moyen de faire dégorger un animal. Le
dégorgeage des huîtres, des escargots.
— Moven par lequel on enlève son dépôt au
vin de Champagne.
* DÉGORGEMENT. S. m. (rad. dégorger).
Acliun de rendre par la gorge. Un dégorge-
ment de sang.
— Écoulement, sortie abondante d'eaux,
d'immondices retenues. Le dégorgement d'un
cgout, d'un tuyau, d'im canal, d'un évier,
d'une gouttière.
— Fig. Sortie par un passage relativement
étroit. En cinglant toujours à l'ouest, nous
parvînmes à l'extrémité du dégorgement de
cette immense écluse. (Chateaub.)
— Artill. Dégorgement d'une cmhrasnre. Enlé-
vem'Mit df's î::nhions qui ont protégé les tra-
vail!.uis |i iiiL-iiit la construction,
— Ml. S H [ir .ibondante d'humeurs qui oc-
; bile
n ; ( . t :
, l-qu
" :■■ ■! ■!■ ■ 'iliT certames
1' Il '-trangères.
■ - ■ uii-.d-~ draps, des lai-
moulins à foulon pour le
■loties.
l. s. m. (rad. dégorger). Lieu
IX, les matières liquides, se
dégorgent. Avez-vous pénétré au fond de la
mer, et vous étes-vous promené sur les sour-
ces qui renouvellent l'abîme? Vous a-ton ou-
vert ces portes de la mort, et en avez-vous vu
les dégorgeoirs ténébreux'? (B. de S. -P.)
— Art milit. Petite broche a manche que l'on
introduit dans la lumière d'un canon pour la
déboucher, et dans la gargousse quand elle
est engagée.
— Techn. Instrument de serrurerie qui a la
forme d'une gouge et qui sert soit pour en-
lever de dessus les pièces que l'on forge des
parties qu'on ne pourrait pas détacher avec le
marteau, soit pour donner à ces pièces des
formes qu'elles ne peuvent obtenir qu'à l'aide
d'un instrument tranchant. [) Instrument qui
sert à tordre la laine, à laver et dégorger les
étoffes. Il Magasin fermé où sont déposées les
graines de cacaoyer jusqu'à ce qu'elles soient
débarrassées de l«ur substance visqueuse.
* DÉGORGER, v. a. l-"" conj. (et. fr., rfe,
préfixe extract., et .corder). On met un e après
le g devant les lettres a, o. Je dégorgeais, fions
dégorgeons. Dégorgeant, etc. Déboucher, dé-
barrasser oe 'itii est imgorgé, obstrué. Dégor-
ger un éi,"ii;' I) . t- 1 im canal. Il faudrait
dégorger r>-:
— Voniii' I' I j ' ■
les débris •.irr- malii
(Littré.)
— Fam. Restituer. Si Votre Grâce ne fût ar-
rivée, je lui aurais bien fait dégorger son béné-
fice. (Damas-Hinard.)
— Dégorger du pomoa. Le mettre dans l'eau
vive pour lui faire perdre le goût de vase qu'il
a pu contracter.
— Fig. J'élève un auteur de province qui a
delà figure, de la noblesse et de l'àme; quand
je lui aurai fait dégorger le ton provincial, je
vous l'enverrai. (Volt.)
— Art vétér. Dégorger un cheval. Le prome-
ner pour faire disparaître un engorgement.
— Art^ et met. Dépouiller, nettoyer une chose
des matières superflues ou étrangères. Dégor-
ger les draps, les laines, les soies, les cuirs.
— Artill. Percer la gargousse au moyen du
dégorgeoir.
— Mod. Dégorger une chemise de femme.
Èchancrer l'étoffe à l'endroit de la gorge.
— Peint. Enlever ce que la brosse a laissé
en trop de peinture dans les moulures, ou
dans les creux d'une boiserie.
— DÉGORGER. V. n. Déborder. Les ravines
d'eau ont fait (/fitfttr^i??' cet étang. (Acad.) Si cet
égout vient une fois à dégorger, il infectera
tout le quartier. (Id.)
— Restituer. Avec un pareil ministre, il fau-
dra bien ipH' l>'- c,>ry^\"\<m\-i'.V'-^ ^fc'ir.rqmt.
— SEI)K.<."i;i.' i: ■
Ce tuyau V,.
id.)
dn^ ■
■ i ! I- 1 jour. (La Bruy.) Les
voiuii i il i;:;.i:h- ^<: dégorgeaient da.ns
un lai.; 1 mil...: ,1.^ .'uiiiducs. (V. Hugo.)
— En parlant du poisson. Se purger dans
l'eau claire et courante du goût de bourbe ou
de marée. Les saumons qu'on prend dans la
ni.-i n 1)1 [11- -i '"-n goûtque ceuxqui se sont
(/i-ii-, in. 1 rivières. (Acad.)
— \ . I M I iwpvonom se. Va\re dégorger
un.- .111 .1 ■ \' id.) Faire rfe^or«;dr des laines,
des suiJs, et'-, ild.)
— Cesser d'être engorgé. Membre malade
qui s'est enfin dégorgé.
DÉGOSILLER.v.a.l"Conj.(ét. fr., dé, pré.
fixe extracf,, et gosier). Vieux mot qui signifie
Egorg.;r, couper la gorge.
DÉGOTÉ, ÉE, OU DÉGOTTÉ, ÉE. part,
pass. du v. Dégoter ou Dégottcr.
DÉGOTERouDÉGOTTER.v. a. 1" conj.
Chasser d'un poste, supplanter. Il est du style
familier et badin. J'ai peur que M. le duc de
Prasiin n'aime pas mon impératrice de Russie;
j'ai peur qu'on ne me la dégote. (Volt.)
— Faire tomber avec un projectile. Dégoter
une bouteille avec une balle.
— L'emporter sur. Quel style! Ça dégotte
M™» de Sévjgné. (Labiche.)
DÉGOTTAGE. s. m. Arg. Trouvaille.
DÉGOUDRONNAGE. S. m. Action de dé-
goudron ner.
DÉGOL'DRONNÉ, ÉE. part. pass. (luv.
Dégoudronner. Navire qui doit Être dégou-
dronné. *
DÉGOUDRONNEMENT. s. m. Action de
dégoudronner; résultat de cette action. Le
dégoudronnement d'un navire.
DÉGOUDRONNER, v. a. l^conj. (et. fr.,
dé, pref. extract. , et goudron). Enlever le gou-
di'on dont un objet a été couvert.
— SE DÉGOUDUONNER. V. pfon. Ètrc dcgou-
dronné.
DKGOfDllONN'EUR. S. m. Appareil des-
tin."- ;. d.v'"idi-nii.-r.
l>i:(;<M'l>lto\\oiR. s. m. (rad. dégou-
dyuitiu'V;.. Sui II- de tenaille à mâchoires demi-
circulaires, employée pour enlever le goudron
ou même la cire à cacheter du goulot d'une
bouteille.
DÉGOULINER, v. n. l'^ conj. Pop. Tom-
ber en roulant. Se dit des personnes et des
choses. Dégouliner dans un escalier. Voilà au
moins la vingtième larme qui dégouline sur
ma figure. (Ilicard.) Sur cette dalle de marbre,
avec le robinet qui dégoulinait dessus, j'ai cru
le voir devant sa table de toilette. (A. Daudet.)
Son cuir était comme verni, ruisselant d'une
sueur lourde qui dégoulinait, [t.. Zola.) Ce mot
est trivial.
DÉGOUI'ILLÉ, ÉE. part. pass. du verbe
Dègoupiller. Dont on a enlevé la goupille.
DÉGOUPILLER. V. a. l*^» conj. (et. fr., dé,
préfixe extract., et goupillé). Enlever les gou-
pilles.
DÉGOURDI, lE. part. pass. du verbe Dé-
gourdir. S'empl. adjectiv. (Jui n'est plus en-
gourdi. L'animal dégourdi piqua son homme
au bras. (La Font.)
— Légèrement chauffé. Eau dégourdie.
— Fig. Avisé, adroit, difficile à tromper.
Personne dégourdie. \\Cette femme a L'air bien
dégourdie. Elle a des manières vives et même
un peu libres.
— DÉGOURDI, lE. S. Ccluî, Celle qui a perdu
sa lourdeur, sa gaucherie, sa timidité, et a pris
delà vivacité, de l'aplomb, de la hardiesse. Un
dégourdi. Quelle dégourdie ! C'est un dégourdi.
(Acad.)
C'est une dégourdie,,
Q»i
(Voi
IlOÎO
mains. Dé-
■ouer quel-
— Fam. et par ironie. Maladroit.
— nÉGOURDi. s. m. Céram. Premier mode
de cuisson de la porcelaine. q>ii a lieu dans l'é-
tage supérieur du fom-; il est destine adonner
de la solidité à la p 'i" l.n-|iiin le plonge
dansleliquide teiiam. n m, -pu-, n la matière
de la couverte, le i/c ,.-.;./> | -h . u\ .-ilisorbe ra-
pidement le liqui.lr 1111 1 fiivirinne. l'eau le
pénètre jusqu'au centre. 'Gaultier de Clau-
bry.) Les corps gras empêchent les matières
pulvérulentes suspendues dans l'eau de s'at-
tacher au dégourdi poreu.\. (Id.)
■»• DÉGOURDin.v.a.2» conj. (et. fr., (Je. pré-
fixe privat.,et gourd). Oter l'engourdissement;
redonner du niouvi-mfnl, de la chaleur, à ce
qui était r-iiL-.n,i, Il iMi mu i-i. - Tuve, par le
froid ou [1111 i ' I
sesjamb''^ li
gourdir smi ■■ ' ['- ' 'i' 'n
qu'un pour le dé^^nurdir.
— Fig.et fam. Oter,faireperdreàquelqn'un
sa lourdeur, sa gaucherie, sa timidité, et lui
donner de h vivncih'. 'I" l'aplomb, de la har-
diesse. D.L' i' Il "'' "liant. Dégourdir un
homme. C, ! . besoin que le com-
mercedu n i i- " ' -//,v.tc.(Acad )l.e ma-
riage forme et dcn'mnlil les gens. (Volt.)
— Fig. Faire dégourdir m liquide. Le faire
chauffer légèrement.
— Dégourdir nnr vMrrie. Lui donner de la
consisl,an.v,,i, f.i. Il /I.-/" '"'"."'"• Waf"'-^. LUI
enlever de > i > ■ n~.--i m ■•■ aii feu.
— SEDFGoiRiim V |, on.litretiréd'engour-
dissemeni ; se défaire, sortir de son engour-
dissement. Je me suisunpcu dcyonrdi en mar-
chant. (Acad.)
_ Sortir do sa m.-il.drcsse. se défaire de sa
gaucherie. Dépose! - . n r -i m i Muiphcite
etdeveniradroil.ai- . i. ,i i une homme
commence à se rfcff"..;' ^ 'i li,yiourdis-
toi. Courage! alloiis,4u ..u .,..,■ u.e.(llacme.)
— Se dit d'un liquide qui perd l'àprelé du
froid. Eau qui se dégourdit.
♦DÉGOUnDISSEMENT. s. m. Cessation
d'engourdissement; action de dégourdir ou de
se dégourdir. Sentir le dégourdisscmont. Pro-
curer, amener le dégourdissement. Ledégour-
dissement des bras. Le dégourdissement des
11 -21
DEGO
jambes. Lo ilégoiinlissfmi'iil se fait sentir par
un picotement dans les nerfs. (Acad.)
— Action de cliautTer légèrement. Dégour-
dissement de l'eau.
DÉGOURMÉ, ÉE. part. pass. duv. Dégour-
mer. S'empl.atljectiveuieut dans tous les sens
du verbe. Cheval degounnë. Jeune homme dê-
irourmê.
UÉGOURMER. V. a. l'« conj. (él. fr., ilé,
prelixe exiract., et jonruic). Délivrer de la gour-
mette. Dégourmer un cheval.
— Fig. Ce jeune homme est trop empesé, il
faut le dégourmer.
— SE DÉtiOCRMER. V. pron. Être dégourmé.
DEGOUT, s. m. Cequi dégoutte.
Et du haut des maisons tombait un tel dègout
Que les cUieus altères pouvaient boire debout.
(KEGNIEII.)
— Jeux. A l'hombrc, Payement.
* DÉGOÙT.s.m.(ét. fr.,(/«,pré0.xe privât.,
et goût. Manque ou perle do goûl; altération
du goût; répugnance, aversion pour les ali-
ments. Grand dégoflt.DéKoùl invini-ililf. Avoir
dudegoût.Uessentir, épniu\ . I d i -Ir^.uii pour
les aliments même les pi ;- ~> ii. i\ Les
pathologistes ne confon.t : i : i i Mr ou
la perte de l'appélit avic !_ i/.^ v;. qui est
une véritable répugnance pour les alinients,
même les plus savoureux. (L. Laurent.)
Quelque léger 4égoiit vient-il le travailler,
Vn escadron coiffé d'abord court à sou aide. (DoiL.)
— Fig. Êloignement, répugnance, aversion
pour une personne ou pour une chose. Les
amours meurent parle th'unûf. La Itruv' Ils
donnent le dernier (/«j/iiv/ I M i. m iiiinh ii
par leurs fadaises. (Id.) u*'i ! 'ii i i hi^ i...
quel rffjo/!/ elle posséda i — ; - li^ u- i i^ !<
inondeestirae'.*(Fléch.) E11-* wuUiicuu- plaiiu
au monde quand elle n'en cal plus que la risée
et le (légofil, i.Mass.') (Juelques critiques qui pré-
tendent assujettir le goût du public aux ilé-
gotits d'unesprit malade, (llac.) Tous ces gens
qu'on amuse avec tant de peine doivent leur
dégoût a.\&Mrs vices,etnepertlenlle sentiment
du plaisir qu'avec celui du devoir. (J.-J.lïouss.)
Je fais l'histoire de la science dont je parle;
c'est peut-être ce qui sera lu avec le moins de
dégoût. (Voltaire.)
Quand un livre au palais se vend et se débite.
Le dégoût d'un censeur peut-il le décrier'* (liûlLEAU.)
— Dégoût pour. Vous pourrez lui inspirer un
peu de rfe'^ofl/pourla vie médiocre qu'elle mè-
nerait à Paris. (Volt.) Jeserais trop fâché qu'on
crût qu'il entre du dégoût pour mon pays dans
un voyage que je n'entreprends que pour sa-
tisfaire une si juste curiosité. (Id.)
— Dégoûts.s. m. pi. Déplaisirs, chagrins, mor-
tiQcations, tristesses de l'àme rassasiée. Es-
suyerbien desdégoCits. Donner à quelqu'un d'é-
tranges dégoûts. 11 faut savoir essuyer des dé-
goûts. (Mass.) Nous rendons toujours inutiles
les dégoûts que Dieu répand sur nos passions
injustes (Id.) La vieillesse est faite pour rece-
voir des dégoûts, mais elle doit être assez sagre
pour les supporter avec résignation. (Volt.) VU-
leroi vint en Italie donner des ordres au maré-
chal de Catinat,et des dégoûts an duc de Savoie.
(Id.)ll S'est dit aussi au singuliei'.M.de Coulan-
ges a essuyé un violent dégoût. (M™" de Sév.)
Nous espérons qu' on ne voudra pas donner un
tel dégoût à notre gouverneur. (Id.)
DÉGOÙTA.MMENT. adv. D'une façon dé-
goûtante.
DÉGOÛTANT, part. prés, du v. Dégoûter.
Qui dégoûte, qui donne du dégoût. Une mal-
propreté dégoûtant tout le monde.
♦DÉGOÛTANT, ANTE. ridj. Malpropre,
sale, dont l'aspect, la vm in-i.i. |,. ,i,.^rm-,t.
Plaie dégoûtante. Ulcèi'i 'I .1 i i. -iii h- dé-
goûtante. Malpropreté <i \ i-r dé-
goûtant. Mets dégoûtant. \ i m !■ I ., jiaiite.
— Fig. Qui donne de l'aversion, qui inspire
de la répugnance. Homme dégoûtant par sa
laideur. Manières dégoûtantes. 11 y a des gens
dégoûta/Us avecdumérite,etd'autresqui plai-
sent avec des défauts. (La Rochef.) Le rouge
les rend affreuses et dégoûtantes. (La Biuy.)Si
l'extrême laideur n'était pas dégoûtante, je la
préférerais à l'extrême beauté, car en peu de
temps l'une et l'autre étant nulles pour le mari,
la beauté devient un inconvénient, et la lai-
deur un avantage. (J.-J. Rouss.)
— Fig. Qui cause du déplaisir, qui rebute,
qui décourage. Cela est dégoûtant. Il arrive
bien des choses dégoûtantes dans lavie.(Acad.)
— Se dit du discours. Phrases outrées, dé-
goûtantes, nuisibles à celui-là même qu'on veut
louer. (La Bruy.) Ces impertinences dégoûtan-
tes sont débitées dans tant de livres, que ce
n'est pas la peine d'en parler. (Volt.)
— Dégoûtant par. C'est un homme dégoûtant
par sa laideur exlraordinaire, par sa malpro-
preté, par sa conduite crapuleuse. (Lav.)
— DÉGOCTANT. S. m. Ce qui dégoûte ; ce qui
inspire le dégoût ; le gent-e dégoûtant. Les tra-
giques grecsonterrè en prenant souvent l'hor-
reur pour la terreur, et le dégoûtant et l'in-
croyable pour le tragique et le merveilleux.
(Voltaire.)
— Syn. comp. dégoûtast, fastidieux. Ce
qui est dégoûtant est ordinairement pliysique
et cause de l'aversion ; ce qui est fastidieux a
presque toujours rapport a l'esprit et cause
de l'ennui.
DEGO
DKr.Ol'TATIOX, s. f- (pr dé-fjou-ta-cion).
Ar^'. Personne qui cause du dégoût. Quelle (ié-
goutation d'homme!
OKGOÙTÊ, KE. part. pass. du v.DègoCiler.
S'empl. adjectiv. Dëgoùte des aliments.
— Fig. Dégoûté du monde. Dégoûté des plai-
sirs. Dégoûté de la vie. Rarement, on trouve-
le plaisir, le bonheur, m n-vriiant ;i ro dont
on fut fortement (léyoùlc. i; >i !.■ r.'iU';"tnu'
dcgoùlée du monde. (Bt>-^-ii ' > i " ii^-nd
pour avoir Uoscius qu'il -^ .■ ■'■ Mes-
s-:((liv- 'I :\ ïîniv.') l'n ■!--ir - ..,-;. .-i : i.^ nailre
i,,,- , ,-- ,-■, \i"m-. II \iiii ti.'iiiriiM'irii'HUians
Mi.i,:,,-. ,,u I .iiri.Mi >!r.>un!c-U-^ m,.. iVolt.)
Elle^ocatiail, ollc jeUiit ai-scouiisdVuil (/(if/OH-
tés sur ses mains durcies, sur sa blouse ra-
piécée et déteinte. [E. Zola.)
— Fam. et pop. IS'èfre pas dégoûte. Vouloir
avoir une chose oxceiientc, qu'il est fort difli-
cile d'obtenir.
— Substantiv.Fûfre le dégoûté. Faire le dif-
ficile, le délicat. On dit aussi, en parlant d'une
femme : Elle fait la dcyoùlêc.
— Loc. prov. C'est un bon dégoûté. C'est \m
homme de bon appétit, un amateur de bonne
chère.
— Prov. Au dégoûté le miel est amer.
DÊGOÙTEMEXT. S. m. Effet produit par
ce qui dégoûte.
— État de celui qui est dégoûté.
*DÉGOÛTEU. V. a. 1" conj. (et. fr., dé,
préfixe privât., et goûter). Otcr le goût, faire
perdre l'appétit. Si vous lui donnez tant à man-
ger, vous le dégoûterez. (.\cad.)
— ln>|,ii-.'i',ir 1,1 .l'piluil.iii ■■ |M.,n' I-'I nu tel
,ili m 1,1 .11 1 .11 hi'iili''!' \>' '.: ■; iM [irun du
(H. de Balz;ic.;
^- Fig. Donner du dégoût, de l'aversion, de
la répugnance. Des gens qui, dans les conver-
sations, vous //^.i/w^i/^rt/ par Il in I Ilii illr-S e.K-
pressions, par l'impropi ^ i ! i 'i -^dont
ils se servent. (La Bruy, i' - < ipa-
hies de dégoûter une àmv \<: n i ni- .M.issill.)
Tout me dégoûte, en etfet, niuis r'utn ne me
touche. (Boss.)
— Ahsol.Cela dégoûte. N'est-ce pas fait pour
dégoûter?
— Dégoûter de. Donner de l'éloignement, di-
l'aversion pour ime personne ou pour une
chose; fain- qu'un nu liuuve plus la personne
ni la clin-;r ,1 -^.111 Li. |ii _ I quelqu'un di-
tout. Lu \ ili ■ (/, ,.' ,i. i.i ].■ ... in'-e.(La Bruy.)
La mal.nli. I,l i .i i -i livre, nous rfc
,,,u'/frii/ ^\-' , i .■hii'i !;,■ .1 iHi autre monde.
I ! Il' :. - -,i!i'- r\|,rfi,'||.jc SB llVrO à
II.. . ; .: I . i,i.'-..iM|-!nrns.' tiui la dégoûte du
i.'H- i.'- iii-'i. i.'- (ii'-'ii.- a ii."-.iui de suivre, ei
qui l,ij<_-Ui_Ml.iM^uiiu luducihu^ incurable.(Fén.'i
La nature, sur la lin de Jios joui's, nous dégoûte
de la vie pur la douleur, atin de nous faire
quitter ce momie avec moins de regrets. (Lo
grand Fn'-.ir'i-h' Cuiiiiiii-ni l'.ifiiail delaveitu
ne dcgi.iàirA -li ].,i- p. .ur i.-ui.mm'^ du vice cuu.\
qui l'oiU uiH' i.ii-- rMiiiiijf .' ,1 -.1. Uouss.)
dégoûté. (Parnï.)
ter de, suivi d'un infinitif. Le cha-
jrin de n'en trouver aucun parmi ses sujets
l'avait dégoûtée de régner sur un peuple qui
n'était que suldat. (Volt.)
— sï':m>,'m m i: \ |ir.. M. l'i '■mire du dégoût.
Se dé.^'M,,; , , 1 M . liasse, du plai-
sir, de la I ~ Il iles hommes,
de soi-ui :. I . ,1 -i ;. l;.>[uniesse dé-
lassent '\ui .jM. 1,.; ,1 ii:,.' \.' .11' iiiH' autre
vertu, \\~ ■ ■■ '■■ ' !■ ■■■' (.;ii 11 li. iMi'ia liu vice
parunau:; . I.'. I I h: I'..'..' <i\i '^•- ll,'l|llfl/r
desol-ni'■\\\' '\ ' -. 1 ii.ii,_>r. ,\l.i---, C -
mêles Ii-miuii-- ]..■ -.■ 'l.-,i'>'ii'-iii i<,i^ 'lu \i.'. .
il nefaui [m- -■ 1 .--rf .1-- |.' h ur irpi-Ti,,.,
(La Bruy. H.'mi'.'mx rrux qm '^f ,/,■./'/•//<■/// >l. ^
des d0U.-<'Ui~ .l'un.' \i.' ;;:;.... ni. ' ! • m |..|,
OnSQdC'l"!, lll-^-h-ll.h'l,, '. ,. h ,■.,. .:. i: .
(Voltaire., Inin jiisi,- vn - . ,- iniii.--!,.. i ..n.'i.
Baptiste se ûcgoûtn subiLt-uicnt de son ptriu-
quet et me le donna. (A. Daudet.)
— Absol. Je me dégoûte. Je m'ennuie.
DÉGOUTTANT, part. prés, du v. Dégout-
ter. Oui dégoutte, ç^ui tombe par gouttes. On
voit la lendro rosée dégouttant des feuilljs.
Enfin, seigneur, on me prédit
Que " .....
Oue je le
Dégouttant dans mes bras du i
i de s
* DÉGOUTTANT, ANTE. adj. Humide,
imbibé, imprégné d'humidité. Linge encore
tout dégouttant.
De son généreux sang la Irace nous conduit ;
Les roctiers eu sont teints, les ronces dégouttantes
Portent de ses cheveux les dépouilles sanj^lantes.
(Ka.
— DéfiOHtluiii il.'
de sueur. l:;ii'' l
tout dégouUant 11 i
neille.) Autour d i Vu
les cruelles délia
I me dégouttante
I le sang. Le lils
! ^un père. (Cor-
iii. les noirs soucis,
vengeances toutes
DEGR
dégoullori état d'une lif|ueurqtii dégoutte, ou
d'un ol.j, I ,|ui lu--, iliL', lutter vin liquide.
— Cf ,]ii I. i'idi I un objet. Le dégoutte-
nientdui: ,, , i I n.uiageable pour tous les
végétaux, lu A ,iiuii,l.
* DÉtiOl T'I'Klt. V. n. 1" conj. (él. fr., dé,
prélixeextracl., et //(»«//(■;■). Gouler,lornber gout-
te à goutte. La sueur lui dégoutte du front.
Le sang lui .l,,_',iiillr ,lii nez. l.ejiis .,t les sau-
ces lui ,lr;i^,;l!eiil ,l.i iii,nlnii. L.i llniy.-re.)
— Se ,lil ,,.■> ,■!„,-, ,, ,1 ,.,.1 i',iiil,rnl 1,,^ gout-
tes. Ce tuililegoutle.tc tunaeau deg.jutte. Les
cheveux lui dégouttent de sueur. On voyait
dégoutter la teinture ou l'on mouillait ces voi-
les. (Racine.)
— Impers. Cette cave est si humide qu'il y
dégoutte toujours.
— Prov. et flg. A la cour, auprès des grands,
s'il n'u iili'ut. il y dètioutte. Si on n'y fait pas-
liiijji.iir^ ji ;iii,lf ii.riiiiif, au moins y obtient-
,11 .|n, 1,111, ■ ji.i,,,, ,|iirliiue avantage. Il S'!/
/,,,;,/ ,,/ iii'U. il ilijiuuiUra survous. S'il m'ar-
ii\e 1(111 Iqiie bun. Je vous en donnerai votre
part. Il On dit encore, dans le même sens: Quand
il pleut sur le curé, il dégoutte sur le vicaire.
— Fig. Se prend activement. Être imbu, en
parlant des personnes. Pressez-les, tordez-les,
Wsdégoullent l'orgueil, l'arrogance, la présomp-
tion. (La Biuy.)
DÉGOIIÏTEUX, EUSE. adj. Mouillé, qui
dégoutte. Vieux et inusité.
DÉGOL'TTIIKE. s. f. Didact. Syn. de dé-
(;ouTTEMENT. 11 est moins usité que ce dernier
mot.
DÉGR.VDANCE. s. f. Dégradation. Vieux
mot.
DEC.:! M)A\T. |,,(il. [,.-,-^.,lii V. |i,-r.lder.
Entre l,i m, r , i 1,,, ,1,1 lu.i, - h un, m-, ilu Li-
ljan,cnii \"ii' I' I , M ,/,,/',"/','"/ iMi,!,l,-ii,, ,111, s'é-
tend Uilu pLuilL- deuMiuU liilil lluues ,.le long,
sur une ou deux de large. (Laniart.)
* DÉGR.*D.\1VT, ANTE. adj. Avilissant,
propre à faii-e perdie l'estime, la considéra-
lion. Action dégradante. Conduite dégradante.
DÉGIIADATIF, IVE. adj. (rad. dégrada-
tion). Gramm. Qui indique une nuance pé-
jorative. La finale àtre est dégradalive dans
bleuâtre. (Litt.)
*DÉGR.ADATIO\.s.f.(pr.rfe-ffra-rfa-«on)-
Ai'lion de de:,'iailer; dcslitulion, privation for-
i;,-,.. !■[ ,,i',tiii,nM'iii,-i,l ml. 1111,11,1 1 Ij.iomi-
d,;i,iiil,ili,Ma un plein- que quand il elall cou
damne a mort. |,Acad.)
— Dégradation militaire. Action d'arracher
à un uiiliLaire, en vertu d'un ju.gement, les in-
si-iius ,i,- s, ,11 ;.:iade, ou, s'il est simple soldat.
1,,-. iii-.iL'ïi,'^ lu costume militaire, et de le dé-
ci. n ,1 111, 4, liite de servir dans les armées.
— llet/iudulion civique. Peine infamante qui
consiste dans l'exclusion de tout emploi pu-
blic, et dans la perte de certains droits, tels
que celui d'être témoin, expert, etc.
— Fig. Avilissement, perte de l'estime, de
la considération. La dégradation des âmes est
une suite de la servitude. Le véritable instru-
ment de la défiradation de l'homme, c'est son
ijiiH .111, ,,. l^,isLe.)Letermede la dégradation
i-i ,1, II, plus concevoir la honte, de braver
le |,iis. .1,1.1
— Se dit aussi des choses. La dégradattouàw
goûl, de la couleur, de la composition, des ca-
rai',lères,de l'expression, du dessin, a suivi pas
à pas la dégradation des mœurs. (Diderot.)
— Dépérissement produit sur un bâtiment,
sur un monument, par vétusté ou par quel-
que accident, comme inondation, incendie,
li'emWement de terre, malheurs de la guerre.
1. i ,|,-_M'adation de l'édifice est ii-réparable. Ce
|, ,1 lis est dans le plus déplorable état de dé-
- Ih
dégouttantes de sang. (Fén.)
DÉGOUTTEME.VT. s. m. Action de dé-
goutter, de tomber goutte â goutte, ou de faire
iili-r.llilr.il.;.
1,1 lll.
iquel'o
,l,msu
us. Fa
I dé-
gradations ont été faites dans cet apparte-
ment.
— Par extens. Dégénérescence. Vous nous
faites pitié de nous demander des oranges:
c'est une étrange dégradation que de les voir
gelées en Provence. (M™.' de Sév.)
— Géol. Dègradulion.<! des continents. Action
atmosphr.ii|ur ilrsh urLive très lente, mais
contiriiu,. a l.i qu, 11, s, ml soumises les roches
qui Continu, Ml lu s,Mlace du globe, et dont
l'eau est Ligeiit nui-, inique.
— Maçonn. Action de nettoyer les joints des
assises d'un mur, du mortier qui y est resté
et qui forme des bavures.
— p.iili,,l .\i ii'i ,!,, ,l,,\,,|,,],|„,iii,,ni." Dégra-
dation ■>, ,'.■ \'' ,ù,u -, il,. II' ii'i' 'I 11'.' par
— Pi
lu-
il,r,,, ri ,1 'S , .lll, 111 V, \ Ailégra-
tiri/fu'l ,i,,s r,,illi,U!S i,--I 1,1, Il ruluiMiiU., liaUS
er l,il,|, ,111 .Vr.ul I I, 1 llillJ 1,111 r-l lUul US pcintC
quel' uiL',-. il ,'- 111- I ,1111' lus couleurs
infeiiuin, -. ,■: ' ,'„■ M;; est si juste
qu'on ir.ii , -1 1, : ,: u Uulerot.)
DÉGIt \l>l,. I I |,iii |i 1--. lu v.Dégrader.
S'empl. adjectiv. uni a perdu son grade, son
DEGR
rang, sa di.Lrnité. Oflicier dégradé. Magistrat
lll.,,:; Il, il- .i',,iit,-iids par espèces nobles dans la
11,11 111 1-, 11 11, -- qui sont constantes, invariables,
1 [ qui, Il 11,, j„ ut soupi,;onner d'être dégradées.
(liuiluii. . L u cLie dégradé ne peut jamais nous
plaire. (Delille.)
— Dég7'adé devant. La gloire humaine est
presque tmijoiirs dcqradée devant le tribunal
môme du iii,,u lu. 'M.i-s )
— hi'j: 1 ,1 que les âmes fortes
qui ne - I , s par le malheur et la
misère 1; ii 1 1, . 1 ,1 ie par la main de la
mort. (Bussuei.) llace indolente, stupide et fé-
roce, elle montre dans toute sa laideur l'hom-
nie primitif dégradé par sa chute. (Chateau-
briand.)
— Qui a subi un dégàl.Mur dégradé. Maison
dégradée.
— Phys. et Peint. Diminué progressivement,
en parlant de ia lumière. On aurait pu cher-
cher de combien l'intensité de la lumière d'un
objet que lemouvement rend continuellement
visible se trouve dégradée. (Gondorcet.)
DÉGRADEMENT.s.m.Dégradalion. Vieux
mot.
— Art milit. Perte d'un grade, en vertu d'un
jugement, mais sans emporter peine infaman-
te, ni incapacité de servir dans les armées.
* DÉGRADER, v. a. \" conj. (et. fr., dé,
préfixe extractif, et grader). Destituer juridi-
quement; déposer ignominieusement quel-
qu'un d'un grade, d'une tlignité, d'un emploi,
ordinairement avec certaines formalités, par
châtiment. Dégra,i,r un L'iuiilhomme, un che-
valier, im officier, un iiiiji-Uit Degrailei- pour
cause de lâcbeie. Ii,,_u:i I r ]t,ur cause de con-
cussion. Chez les ,i,us. Ir^iruilait les prê-
tres convaincus ,1, ,11111, Il .Memb.)
— Fig. Oter la -il, I 1 lestime; avi-
lir. Dégrader aux V, u\ 1, I ut le monde. Dé'
grader ia majesté du li, Il i ruIiTu un celi'
bat dangereux à un etal,li--'-iu ni qui le rfe-
,//r«(/('rtfi/ dans le mondi, \I 1--- t., - -uiTiages
publics qui l'clèvenl auj,,iu,l luu ij.in.-nt de-
main le dégrader e\, l'abaitre. ^Id.i La société se
rend criminelle par des institutions qui dégra-
dent l'homme, i La Bruy.) Ne dégradez jamais
l'homme, vous élos de son espéf-e, el il est l'ou-
vrage d,- luu M ;i.,i,, ,/, , -,,i. |,ardes
basses^,,- .1 ,1 I; ,-- \ , , 1 - !■■ '"iile
espèce , 1,1 i,' !,■ .ui i, , ,■ ,,' .'■ r. |jour
le
• par
trahc honteux de la louange. ,Bartli.) Pa
qu'il a dégradé son âme par sa perlidie et ses
iivchancétés, faut-il que la colère et la vcn-
L-uam-e souillent la mienne'.* Md.', L'ÎLi-norance
,/, ,/n;i/c l'homme. (M"" du si.,,.| 1 ,.si i,.ut à
1 lll lUi/rader la vertu, qu,, ,1,- ,lii,, a 11 nie
iuulle est dans ses iiih-nt^. 1,1 li,iiiandc-
leur ce que tu leur as faii puui qiiils veuil-
lent ainsi te dégrader, te mettre au-dessous
d'eux. (A. Daudet.)
— Absol. La passion de posséder une pre--
mière place fait prendre des précautions qui
dégradent. (Fontenelle.)
— Dégrader de. C'est Dieu qui place les rois
sur le trône et qui les en dégrade. (Mass.) L'hé-
résie se plaignait que nous dégradions Jésus-
Christ de sa "qualité de médiateur. (Ul.) Celle
impiété, grand Dieu, outrage votre providen-
ce, vous dégrade de tout ce que nous adorons
en vous de divin I (Id.)
Il n'est plus de ma race, après son allenlal.
Ce crime l'en dégrade, et ce conp leniéraîre
ElTace de mon sang l'illiislre caraclerc. (IliûlKE.)
— Détériorer, endommager. Dégrader des
bois. Dégrader une maison. Dégrader un mur.
Le temps dégrade, à la longue, les plus solides
monumenls.Un tremblement de terre de quel-
ques secondes suffit pour dégrader bien des
édifices, quand il ne les renverse pas de fond
en comble. Des palais superbes que le temps
va dégrader et détruire. (Mass.)
— Maçonn. Abattre par le pied. Dégrader un
mur.
— Mar. Oter les agrès d'un navire hors de
service.
— Peint. Diminuer, affaiblir graduellement,
méthodiquement la lumière, les ombres et les
couleurs dans un tableau. Les peintres rft'jrfl-
ilent les couleurs en les mélangeant en diver-
ses proportions, en les appliquant de diverses
manières. (Laur.)
— bEGRADER. v. n. Aller pardégradation. La
lumière dégrade à merveille sur lui. (Diderot.)
— Mar. Un navire dégrade quand il s'éloigne
du bu t à atteindre par une cause indépendante
de la volonté de ceux qui le dirigent.
— SE DÉGRADER. V. pion. Déchoir de sa di-
gnité, de son rail- i:,i m Mi^roanl qui fait
qu'on se rabaiss, I ,i//(V. (Boss.) Ils
croiraient se r/i„ , u-sant à la tête
des solennités reliju-u.-L,^. ,.Maos.)
— S'avilir. Se dégrader par de lâches com-
plaisances. Ceux qui se prosternent devant
l'iniquité se dégradent honteusement eux-mê-
mes. (Mass.) C'est se dégrader que de louer un
homme que l'on méprise. (J.-J. Itouss.)
— Se détériorer. A la longue, les plus soli-
des édifices se dégradent.
— Diminuer par degrés. Comme cette ter-
rasse est éclairée, comme la lumière s'y dé-
grade .' (Diderot.)
DÉGRAFÉ, ÉE. part, pass.du v. Dégrafer.
S'empl. adjectiv. Habit dégrafé. Robe dégra-
fée. Ceinture dégrafée.
♦DÉGRAFER.v.a. l"conj.(ét. fr.,rfe,préf.
DEGR
DEGR
DEGR
DEGR
1125
|)L-,-rafri- uii.^ jupe, tiù^^'iafer un-- ciiilim;.
— tilar. Dey ra fer un navire. Détacher les },nMp-
i>'ms d'abonlage qui l'allachent à un autre na-
— SE DÉGRAFER, v.pron. Devenir dégrafé. Sa
robe se rtégrafe.
— Défaire ses agrafes. Elle se dégrafe. A
mesure que l'heure avançait, les ouvrières se
(/egrafaient pour être à l'aise. {È. Zola.)
* DÉCUAISSAGE. s.ui. Action do dégrais-
ser, d'enlever Ir>s tarhes dn t'uitt- sort^ qui
souillent unr rtnITo. etc. ^-' lit ii:iri imlini'-
iin-nt dL- Ta. -tin,, ,1.. ,i.._'i;ii-^> r l-^ I -. N-s
élotîes d.! luin-.UMii d^'iMi^^ ._'•■. Wuii- li,-^..iii
d'un rtt'^raissa-e. Forler au .l,-[aissa?re. Pas-
ser au dé^'raissage. Le dégraissage est une des
parties importantes dans le peignage des lai-
nes. .
— Suer. Dissolution, au moyen d'un jet de
vapeur, des parcelles de sucre adhérentes aux
parois des caisses et des barriques. || Lieu où
se fait cette opération.
— Verr. Opération qui consiste à frotter un
objet avec de Fémeri en poudre très fine, pour
préparer le polissage.
DÉGRAiss \\T. [1(1 1 prés. duv. Dégrais-
ser. Des ni.ii I. I - i. - 1 i -- iiU bien.
«ÉGIîAIssA.N 1 . AN I E.adj.Qui a la pro-
priété de de^-^iaisat-r. t-ubr^Lance dégraissante.
Matières dégraissantes.
DÉGRAISSE,EE. part.pass. du v.Dégrais-
ser. S'empl. adjeetiv. Viande dégraissée. Habit
dégraissé. Robe dégraissée. Étoffes dégrais-
sées. Laines dégraissées. Vin dégraissé.
— Fig. Financier dégraissé. Financier qui a
perdu ï^ne grande partie des richesses qu'il
avait mal acquises.
* DÉGRAlSSEMEi\T.s.m. Action de dé-
graisser, ou mieux, résultat de cette action.
* DÉGRAISSER, v. a. l" conj. (et. fr., dé,
préfixe privât., et graisser). Oter, enlever la
graisse inhérente à quelque chose. Dégraisser
la viande. Dégraisser le bouillon.
— Dépouiller quelque chose de la matière
grasse dont elle est couverte ou pénétrée. Dé-
gi aisser les cheveux. Dégraisser do la laine
avant de la mettre sous le peigne. Dégraisser
une étoiïe de laine en la foulant.
— Particulièrement. Oter les taches de
graisse ou de toute autre matière grasse. Dé-
graisser un habit, une robe, un chapeau, un
châle. Donner un vêtement àdégraisser.Savon
à dégraisser. Dégraisser a lu craie, avec des
terres absorbantes et savonneuses, avec du
liel de baeuf,de l'essence de térébenthine, avec
de l'alcool, etc.
— Fig. Nous dégraissâmes noU'Q proposition,
nous la revétimes de ce qui pouvait lui don-
ner et de la couleur et de la force. (Retz.)
— Fam. Diminuer l'embonpoint. L'exercice
vous a dégraissé.
— Fig. et pop. Dégraisser quelqu'un. Lui oter
une partie des grandes richesses qu'il avait
mal acquises. Déi^raisser un banquier, un li-
nancicr, un fournisseur.
— Dans un sens analogue. Appauvrir. Dé-
graisser un royaume. Sous Louis XV, les con-
trôleurs généraux des finances ont dégraissé
le royaume. Je suis toute à vous, et le bon
abbé aussi, qui compte et calcule depuis le
malin jusqu'au soir, sans rien amasser, tant
cette province a été dégraissée. (M"" de Sév.)
— Dégraisser tes terres. Leur enlever leurs
qualités fécondantes, leuis principes fertili-
sants, en parlant des ravages produits par les
ravines deau sur les terres latTouiables.
— Dégraisser le vin. Lui ùter, au moyen d'une
pdudn-, il un ingrédient quelconque, le mau-
vais goût qu'il a contracté en tournant à la
giaisse.
— Dégraisser la laine. En enlever le suint.
— Dégraisser le drap.Le fouler après l'avoir
imprégné d'un ingrédient destiné à le nettoyer.
— Arg. Voler.
— Charp. Enlever à une pièce de bois le
nécessaire pour l'amener aux dimensions vou-
lues.
— Dor. Nettoyer les parties blanches desti-
nées à être dorées.
— Grav. Nettoyer le cuivre avec du blanc
d'Espagne ou toute autre matière.
— Miroit. Donner le poli à la feuille d'étain
qui doit être recouverte de mercure.
— Peint. Laver les parties â repeindre.
— Plomb. Séparer la soudure des parties
de plomb auxquelles elle adhère.
— Rafiin. Opérer le dégraissage du sucre.
— Techn. Dégraisser les aiguilles. Les pas-
ser sur de petites pierres de schiste noires.
— Verr. Faire l'opération du dégraissage.
— SE DÉGRAisscR. v. pron. Être dégraissé,
dans tuulus It's ac l'-plionsdu v. actif.
*DKGltAlsSi:i;R,EUSE. s. Ouvrier, ou-
vili'-re (jui Mc:.'i,ii--^e,qui fait profession d'en-
IcviT l's i;i- ii.-^ i|.- toute espèce de dessus les
étuitis .1 il.- i.--iiiuer aux couleurs altérées
U-ur r.-|,it iMiiinlif.
— Fig. Celui qui appauvrit quelqu'un à son
pi '0' 1, 1 !'[ ,],, , ,1 (".[(■' livréft depuis longtemps
■ i !'■ Il ■ ■, Il il !;■■ ■ '1. -graisseurs.
Il i.i; u > i I ;; --.m. Techn. Espèce de mou-
lin ni h [u. I M !..id lalaincimprégnced'eau
do sav'iii, av;tiu ilc la mettre sous le peigne.
F'asscr la laine au dégraisseur. On dit aussi
tlégraissoir.
— L'Académie ne donne pas le féminin de
(c substantif.
l>K<;itAISSlS. s. m. (pr. dé-grê-ci ; rad. dé-
griiis.srr). Techn. Ce que l'on enlève par l'opé-
ralion du dégraissage. Les dégraissis des
laines.
DÉGRAISSOIR. s. m. Techn. V. dégrais-
SEUR.
— Outil dont se sert le boyaudier pour en-
lever la graisse des boyaux.
— Morceau de serge employé parle miroitier
pour dégraisser l'étain d'une glace.
DÉGRAMÉ, ÉE. part. pass. du v. Dégra-
mcr. S'empl. adjeetiv. Terre dégramée.
DÉGRAMKR. v.a. 1" conj.(dufr. rfc.préf.
privatir,et du lat. (/raw^H, gazon). .Agric. Enle-
ver le chiendent au moyon d'une fourche, après
les labours, pour l'entasser et le briâler.
— SE DÊGRAMER. V. prou. Ètrc dégramé.
UëGRAI'PÉ, ÉE.part. pass. duv. Dégrap-
per.
DÉGRAPPER. V. a. 1« conj. fét. fr., dé,
préfixe extract. , et (?m;;j3cr)- V.ÉGRAPPER,dont
il est synonyme, et qui est plus usité.
RÉGRAPIMXÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
grappiniM'. S'onipl. adjeetiv. Vaisseau dégrap-
piné. Frégate dégrappinée.
DÉGRAPPÏNER. v. a. 1" conj. (et. fr.,rf6',
préfixe exlra.cl..,el grappin .Mar.Oter les grap-
pins de dessus un vaisseau ; dégager un vais-
seau du milieu des glaces par le moyen des
grappins.
— SE DÉGRAPPÏNER. V. pi'on. Être dégrap-
piné.
DÉGRAPPOIR. S. m. V. ÉGRAPPOIR, dont
il est synonyme.
DÉGRAS. s. m. (et. fr-, dé, préfi.-îe explét.,
ei gras). Teclin. Mélange d'huile de poisson et
d'acide nihip;' . '.■■:.■ '.• ~ ■ h.iMv ii-cMtrs se ser-
vent pour ji i . I -,,.■: ., ■nu lis, et qui
sert aussi .n; , :-i . i— erlescuirs
en blanc ol !■ - i ■■ >■■.•'■ nni-'i m'' ii>;.js.
— Graisse c.Kpiiinee djs peaux.
DÉGRAT. S. m. (et. prov., degral, de^ré).
Pèch. Départ. |'.^;;-e en dégrat. Se dit, parmi les
pêcheurs de morue, d'un bateau qui a quitté
le havre pour gagner le banc.
— Syn. de débarcadère.
DÉGRAVELÉ, KE. part. pass. du v. Dé-
graveler. S'empl. adjeetiv. Tuyaux dègravelés.
DÉGRAVELER. v.a.i"conj. (de rfe.préf.
extract.,et //rayiVri. lin it'Hil.li- 17 devant une
syllabe muette. J< > .' i'f/rarelles,
il dégravelle, elc.T- i un tuyau
de conduite du sé-ii, ..crquis'y
estaccumulé. Dégi.i..-. . ... : .;. .a.
— SE DÉGRAVELER. V. prun. Être dégravelé-
DÉGRAVEKLEMEXT. s. m. (rad. rf^'^ru-
veler). Actioud'enlever le gravier.
DÉGRAVER, v. a. l""^ conj. Syn. de dé-
GRAVELER.
* DÉGRAVOIEMEXT OU DEGRAVOÎ-
MEiVT. s. m. Effet d'une eau courante qui dé-
gravoie, qui déchausse un mur, un pilotis.
DÉGRAVOYÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
gravoyer. S'empl. adjeetiv. Murs dégravoyés.
Pilotis dégravoyés.
* DÉGRAVOYER. v. a. 1" conj. (de dé,
préf. extract., et gravais). L'y se change en i
devant une syllabe muette. Je dégravoie, tu dé-
gravoies, il dégravoie. etc. Je dégravotjais, nous
dégravogions. Jedcgravoierai. Je dégravoierais.
Que je dégravoie, que nous dégravoyions, etc.
Dégrader, déchausser les murs, les pilotis.
L'eau a dégravoyé déjà ce mur dans toute sa
longueur.
— P. et ch. Enlever le gravier au moyen
d'un courant d'eau. Dégravoyer le bras d'vme
— SE DÉGRAVOYER. V. pfon. Être dégravoyé.
. * DEGRÉ, s. m. (et. lat., degressus, formé
de degredi, descendre). Marche d'un escalier.
Monter les degrés. Descendre les degrés. Les
degrés d'un escalier. Les degrés d'un perron.
Des degrés de marbre, de pierre, de bois.
Compter les degrés. Il a presque vu la tour de
Babel, il en compte les rf^jyres. (La Bruyère.) Ils
gagnent les degrés et le perron antique. (Boil.)
— Se dit de l'Escalier lui-même composé de
plusieurs marches ou degrés. Un grand degré.
Un petit degré. Un degré de dégagement. Le
degré d'honneur. Le grand degré du Palais. Un
degré doux, large, aisé à monter. Un degré
étroit êl L'\tiC-iii*.iueiit raille. Il trouve un car-
rosse , m Im^ ||| Ji in.l r/rr/n-:. (La Bruy.) Com-
piF h ) I I I i: i- si-ntis en montant
c.: / M ' ^ 11^ trouvent un petit
dcyif [.'. d,.|ii. iui^ IV[,;„>,seur d'un mur : ce
degré .'-induisait sur !e rempart. (Racine.) On
montait â la tribune par un degré de neuf mar-
ches. (V. Hugo.)
— Se dit particulièrement des marches qui
servent d'entrée et de soubassement aux
grands étlifices. Les degrés d'un temple. Les
degrés de i'hùtel de ville. Les degrés du Pa-
lais. Les degrés de l'église Saint-Roch.
— Fig. Il faut dosf'ondre un f/rz/r/f pour pren-
dre une fenuiie, et l'Pi innnicr un p'uir faire
un ami, afin que celiii-.-i u.mi-^ piut.._'.- <-l «pie
<o!Ie-là nous ohiiiss4'. CSalliMit. i pour ne pas se
méprendre, le sage doit comi)tor qu'un degré
qui sert à monter sert de môme à descendre.
(II.)
— Int<Tvil|n, ^|;^(n'vf>; CIO dît particulière-
menf h ili!i> 1 1 fit I I [. ■ tablis dans les em-
ploi-, |. I i, Il . - i. I, !i[|i-urs, les dignités,
L'tc. ; -• ■ Mil l. I ■ .1111-1. -is, de CCS charges,
de c(?sli<ui[ii'nrsi.Mi\ini;ini 'S considérés comme
position intermédiaire pour arriver à une po
sition beaucoup |)lus élevée. Passer par tous
les degrés.Eti'c dans un haut degré d'élévation.
Ébl.'iii 1 •!, 'Il r .-minent où la naissance et
lai. Il ): I 1 .■ hi i.-./. (Mass.) Dieu fait quel-
qu' I ! i'ii point de notre élévation
le pi ifi ' , ^/' :/w i.' notre décadence. (Id.) Il y
a bi(;n ili's den'-és au-dessous de la faveur des
autres, qui font la fortune des particuliers.
(M""- de Sévigné.)
Le ravage des ch-imps, le pillage Jes villes,
El le^ proscrï|>lioi)seileâgiierrescivilcs
Sont les d^gm sanglaiiU donl Augus'e a fait clioix.
Pour iiionltTsur le tiùne. elc. tCoiiK.)
El par sa propre main mon père massacré,
Du irône où je le vois (ut le premier degré. (Id.)
— Chacun des points successifs que l'on par-
court r] ans imo rarrière, dans la science, etc.
l'i' n ' '■ .-tiuction.
ii'dinmetau premierrfe^re
'1' I i^^(!S la force héroïque que
VMii ,,[ii-. (M-^ode Sév.)
— Gra-ialiuii uulre diverses choses. Ne vous
trouvez-vous pas trop heureuse de la voir, de
la regai-der, de l'écouter, de l'entendre? tous
CCS mots Miif, ,!ps degrés. (M™® de Sév.)
— I:iN ii~ii-- ]ilii> ou moins grande dans les
qual:f -- -r:,- i-!-,. Degré de chaleur, de froid.
D.-'.N.' !■■ - . ,.■; ■--.:. d-nuiiiiilité. dofur.'e. d.?
M. Ml ■■ .
ture a sls plant-^'s par[iculit;n.-s, ,Bntfnii.;
— Intensité relative dans les qualités mo-
rales ou intellectuelles, dans les passions, les
sentiments, etc. Degré d'abattement, de tris-
tesse, d'afiliciion. Degté d'attachement, d'in-
térêt, d'affertion. Être insolent au dernier de-
gré. Être ennuyeux au suprême degré. Pousser
l'impertinence au delà du dernier degré. Douze
ans de persévérance au milieu des travaux les
plus difficiles l'ont élevé à un érainent degré
desainti-K'. Boss ' f/i sl le talent qu'il possède
au[ilii- h ii;i ■/'. ■/,■ :■■ l'-i ^■'■tion.(LaBruy.)La
«■rMiii I i II le conduit au der-
ni. r ;^ , . , 1, —, Du dernier (/'-(/î-e
do 11 II iiî' . I M I 'I iM .iih-i- au pvem'xev degré
de rjion;H'ur. ^.I.-.I. liuu'-seau.) C'est le dernier
degré Aq l'opprobre, de perdre l'innocence, le
sentiment qui nous la fait aimer. (Id.) Il est par-
venu au dernier (/*>(//■(? de la dépravation. (Bayn.;
L'attente de la catastrophe finale était arrivée
au plus haut degré iXa vivacité. (E. Renan.)
— Chîm. Dc'jrc de feu. Point auquel il faut
pou~-' 1 :r II i uilopérationqueron sepro-
p.j-i I. : II- degré du feu.
— ' ' /' /.Ic/ia;. V.PIERRE DES HEO-
— Eiiscign. Titre que l'on confère aux étu-
diants pour constater les progrès qu'ils ont
faits dans les facultés, après le temps d'étude
et lés examens prescrits. Prendre ses degrés
dans l'université. Avoirpris tous ses degrés.
Le degré de bachelier. Le degré de licensié.Le
degré de docteur.
— Fauconn. Chacun des endroits où l'oi-
seau, durant sa montée ou son élévation,
tourne la tète et prend xme nouvelle carrière.
Être â son surund.a si.ri tri'isi.-rn>' degré. L'oi
seau écha] i- ■ 'iegré.
— Génr i: i > ntgui rè-
gne entre ii I i tige qui
leur est i-u.i t,..a,..., ^\- ..•. renferme
une génératiuu ; Iri suite tles dej^rés forme ce
qu'on appelle une ligne.
— Degré de noblesse. Chacune des généra-
tions que l'on compte entre la personne dont
on parle et le premier individu anobli dans la
famille. V. quartier.
— Géogr. Degrés de latitude. V. latitude. ])
Degrés de longitude. V. longitude.
— Géom. La trois-cent-soixanticmo partie
de la circonférence.
— Gramm. Degrés de comparaison ou de si-
gnification. Le positif, le comparatif et le su-
perlatif.
— Jurispr. Deiirc de juridiction. Chacun des
tribunau.x (!■ ■ r [ l-ini^une même affaire
peut être >■;> :;, m [h rtée. Il n'y a plus
en Frar.cc'i'i ■ I ' ~ le juridiction p.jur
les affaires < imI' ^ c m ,,nrir tous les degrés
de juridiction. Passer par tous les degrés de
jua'idiction.
— Lapid. Facette carrée, allongée en biseau.
— Math. Degré d'une équation. La plus forte
somme d'exposants des inconnues dans les
divers termes. Équations du premier, du se-
cond, du troisième degré.
— Mèdec. anc. Intensité relative dans la
qualité des médicaments; expression employée
par l'école de Galien, qui admettait des mé-
dicaments froids, chauds, humides et secs, et
quatre degrés ditTérents dans chacune de ces
qualités, jj Le plus ou moins d'intensité d'une
maladie.
- Mus. Position relative, suivant la clef, de
chaque noie de la gamme sur la ligne de la
portée. Ui est au premier degré, ré au second,
mi au troisième, etc. || Degré conjoint. Celui qui
sépare une note quelconque de la note la plus
voisine, ascendante ou descendante, dans Tor-
dre naturel de la gamme. Marcher, procéder
par degrés conjoints. Ut. ré. mi, fa, sol. sont
séparés, le premier du second, l»; second du
troisième, etc., par autant de di'grés conjoints.
Tous les intervalles lie seconde sont des degrés
conjoints. Il Degré disjoint. Celui qui sépare une
note queh-onr[iir> il'uri" nuu-r n r [ni n'est pas
la plus voisin I lu, I , 1 i, ! ,( ■ I !.■ la gam-
me. Les itii' ( ili . I . . I, .|iiart';, de
quinte, etc.. --"ni >i.^ >i, _i, - ,ji-. , nts. Procé-
der par degrés UisjuhUs.
— Philos. Degrés métaphysiques. Se disait,
dans la scolastique, de la série des propriétés
d'un objet, laquelle sei i- on <-iahli^sàii en com-
mençant par lapi"|'i: i' ]''■"- -'.néralcet
en finissant par la pi i ; î !■■. Prenons,
par exemple, le itMin /;/;//. , v trouve
cin( degrés métapliy.-./iuo., d.m.^ iordrc sui-
vant : Vanimalilé, ï'èlrcj la suù.stanve, la vie,
la rationalité.
— Phys. X'.m d-mne aux rlivîsionsdns écli<-I-
les sur lesqu. il. -, .,:, |,: ,.■.. i,.. ih,-i iji-,iM.:-ti--^,
les barom.'-ir. ,■■■■■. ■\ -.■■'-. |,..in- ■l---
terrnincr, ^r!,.., !,,■;, ■ i i , ; , lu^-nu-
ments aux.(uri-. ..]. |. , .■n.j, : ;■ .-, -.,it 1 1 pri-^-
sion atmosphéri.int;,.soit j'tplusou moins d'in-
tensité du froid ou du chaud.
— Par degrés. Inc.. adv. Graduellement, pro-
grfssiv.'inpnl. iii^.'n^ililr-mpnt. Arriver parde-
gn> .< un i MM J.M \- jMM [.u- degrés à la plus
Ii'tni- !■ 1 ;. r, - I ; , I. ;r, s'augmenter par
d'vi - .1-1' ^;- ti:. [..( il cf/rés, cl mener nm
be^u-ii.^ .ruu.-idi.t^iu.- lu plus friand fut servi
le dernier. (Mallierbe.) J'approchai par degrés
dcTorcille des rois. (Bac.)L'amourqui croît peu
.a p:u ot par degrés ressemble trop â l'amitié
:'■'' !> i-son violente, (La Bruyère.)
iN- par degrés, était au com-
iMiisquedéchoir.(J -J.Bouss.)
I ,■ I . 1 l.' la nature est le temps;
'■ûnimo il m-in-li" tmij ,i;:> i un p:,^ ,j/al, uni-
forme et réglé, il n." r 1 I . , ,1 . i! -.mais par
rft^j/re'.v, par nuancfs. p I .. Bu If.) On
ne monte à la forluni ph ( u i!rt/rcs;ï\ ne
faut qu'un jour pour en d<;srendic'. , Stanislas.)
La nuit s'avance, les chants et les danses ces-
sent par degrés. (Ghateaubr.) || On dit aussi,
mais moins souvent, avec le singulier, par de-
gré. Le jeune fakir qui voit le bout de son nez
en faisant ses prières s'échauffe par degi'é jus-
qu'à croire que, s'il sechargedo chaînes pesant
cinquante livres, riitre suprême lui aura beau-
coup d'obligation. (Volt.)
— De degré en degré. Ion. adv. S'élever de
degré en degré.
DÉGRÉAGE. S. m. (rad. dégréer). Mar.
État d'un bâtiment dépouillé de son gréement.
V. dégrêement, qui est plus usité.
DÉGRÉBÉ. S. m. Bot. Un des noms de la
laitue crêpe ronde.
DÉGRÉÉ, ÉE. part. pass. du v. Dégréer.
Val-- ■ M ! ■ -li'- ■■ Frégate dégréée.
*i), ..f;: I Ml \ T. s. ra. Action de dégréer,
d' ( :;i vaisseau, d'un gymnase;
rf^il'i' . ' ;i i Lion.||Perteaccidentelledcs
agrès.
DÉGRÉER.v. n. \'* conj. fét. îv.^dé, préf.
privatif, et gré''. Déplaire; êlre désagréable.
Inn^it' "n ! ' '■'' p^-èîérence désagréer.
*in '.!;! I :; i. {'■«conj. '^ét. fr., rfe, préf.
exil il Olirlcs agrès d'un vais-
seau, l M jy n: i-._-, Dégréor une frégate.
— se dégréer, v. pron. Être dègréé.
— On dit aussi désagrécr et se désagrêer.
DÉGRÉXAGIC.s. m. T.;rlin. Action de dé-
gréner,d(.' ii u I "^ maiiuresdes-
tinées à pi- . ■; nin jul's.
DÉGRKM * i I . lu V. Déirrôner.
S'empl. adjuMiiv . ..l.iu. i. -. .i.j^iuat-'es.
DÉGREVER. V. a. 1''''conj. Vé se change
en è devant une syllabe muette Je dégrène. tu
dégrènes. il dégrène, etc. Techn. Belircr du
moulin les matières destinées â produire les
pâtes céramiques.
— SE dégréner. v. pron. Être dégréné.
DEGRÉS-BORDÉS. S. m. Conchyl. Ncm
marchand d'une coquille umvalve. Leaegrés-
bordés.
DÉGRÉVAXCE. s. f. Dégrèvement. Vieux
mot.
DÉGREVÉ, ÉE. part.pass. du V. Dégrever.
S'emploie a.ljectiv. Somme dégrevée. Cotedé-
grevi.-e. Immmblu d.:-;,'rL-vé.
* I>K(;itKVi;\Ii:\T.s m. Actionde dégre-
ver ijurl'iuiiu. iii-<injniiii'.T une taxe, une im-
position irupfuiLu.DLin.inaL-r un dégrèvement.
Obtenir un dégrèvement. || La somme dégre-
vée.
* DÉGREVER. v.a. l*"» conj. (et. fr., dé,
préfixe extract. , et grever). Ve se charnue en é
devant une syllabe muette. Je dégrève, tu de-
grèves, il rfc^rêi'C, etc. Admin.financ. Diminuer
une imposition, ime taxe trop forte.
— Dégrever un immeuble. L'affranchir des
hypothèques qui le grèvent.
— SE dégrever, v. pron. Être dégrevé.
DÉGRILLÉ, ÉE. part. pass. du verbe Dé-
griller.
DÉGRILLER, v. a. l'" conj. (et. fr.. dé,
préf.exlract.,eti/n7/ff). Faire sortirdesgrdics,
H?6
DEGR
arrai-lier au rouvcnt. La mort du comte de
Verne ilègrilla sa femme, qu'il tenait dans un
couvent. [St-Sim.)
DÉGniMO.\EU(SE).v.pron.l"conj.Pop.
Se débaltie.
— Fig-, Se tourmenter.
* DÉGItI\GOLADE. S. f. Action de dé-
gringoler; résultat de cette action. Il est fa-
milier.
—Fig. Ruine, décadence.
— Arg. Vol.ll Dégringolttileà la pùte. Vol com-
mis par une nile publique au préjudice d'un
amant de rencontre.
DÉGRI.\GOL.\XDO. adv. Fam. et burl.
En déirriiigolanl. De mal en pis. Aller dégrin-
golando. Malade qui va dégringolando.
DÈGRIXGULÊ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
gringoler.
UÉGRINGOLÉE. s. f. Action de dégrin-
goler. Ensemble d'objets qui dégringolent.
«DÉGRINGOLKlt. v. n. 1" conj. Descen-
dre avec précipitation, malgré soi et même
plus vite qu'on no voudrait. Il a dégringolé. Il
a dégringolé jusqu'en bas. C'était plaisir de les
voir dégringoler Quatre à quatre, ildégringole
l'escalier séculaire de l'.Académie et s'en va
d'une haleine retenir sa place pour Sarlande.
;A. Daudet.)
— Rouler du haut en l)as. Dégringoler dans
une ravine. Dégringoler dans' un précipice.
Chevaux et voiture, tout a dégringolé avec
bruit et rapidité. Nous avons dégringolé ; mais
heureusement nous avonseu plus de peur que
de mal.
— Fig. Si deux ou trois personnes ne sou-
tenaient le bon goût dans Paris, nous itégrin-
goterionsdani la" barbarie. (Volt.)
— Arg. Voler.
— Dans ces expressions : Dégringoler la
montée, Dégringoler la colline, Dégringoler
l'escalier, Dégringoler ne doit pas être consi-
déré comme verbe actif, ainsi que le fait l'A-
cadémie. Ilyasimplement une ellipse. Dégrin-
goler l'escalier est évidemment pour Dégrin-
goler fc long tte l'escalier.
DÉGRISÉ, ÉE. part. pass. du v. Dégriser.
S'empl. adjectiv. Homme dégrisé, tout à fait
dégrisé.
DÉGRISEMEN'T. s. m. {raA.ilégriscr).î'ns
sage de l'état d'ivresse, d'exaltation, à la pléni-
tude de la raison, à une situation calme, au
sang-froid. Le dégrisement de l'enthousiasme.
Le dégrisement des passions. Le dégrisement
de l'admiration. Les imaginations vives pas-
sent souvent de l'ivresse au dégrisement.
(Uoisle.) Il est très familier.
* DÉGRISER. V. a. l^conj. (et. fr., dé,
prèf. extract., et griser). Faire passer l'ivresse
causée par le vin. Le café, le sommeil, la diète,
et surtout l'acétate d'ammoniaque, dégrisent
l'homme pris de vin.
— Fig. Faire cesser l'étonnement, l'admira-
tion,l'illusion, le charme. Dans ce sens, il s'em-
ploie souvent neutralement, sans complément
direct exprimé. L'expérience et le malheur
dégrisent tût ou tard de l'enthousiasme. Les
intirmités, les turpitudes humaines doivent
dégriser de l'orgueil. (Boiste.)
— SE DËcnisER. V. pron. Sortir de l'ivresse,
au propre et au figuré.
— X'étre plus sous le charme de l'illusion,
par rapport à soi-même, a sa valeur, à ses
qualités personnelles. On se dégrise de soi-
même en s'étudiant. (Boiste.) Les hommes qui
s'estimaient le plus de loin, se dégrisent sou-
vent les uns des autres en s'approchant. (Mon-
taigne.)
— Ce verbe est peu usité, mais il est d'un
bon emploi dans le style familier. Il est ex-
pressif, et rend très bien l'idée.
DÉGRON'DER. V. n. 1" conj. (et. fr., dé,
préfixe extract., et gronder).Cesser de gronder.
S'emploie surtout avec la négation. C'est un
homme qui ne dégronde pas.
DÉGROSS.\GE. s. m. Techn. Action de
dégrosser, d'amincir les lingots qu'on veut
faire passer à la filière.
DÉGROSSÉ,ÉE. part. pass. du v. Dégros-
ser. S'empl. adjectiv. Lingot dégrossé.
DÉGROSSER. v.a. 1" conj. (étym. fr., (/«,
préfixe exlract., et gros). Techn. Opérer le dé-
gi-ossage ; amincir les lingots pour les passer
ensuite à la filière.
DEGROSSI, lE. part. pass. du v. Dégros-
sir. S'empl. adjectiv. Bloc de marbre dégrossi.
Pièce de bois dégrossie.
— Par anal. Nous n'en sommes pas à ces
temps, et nous ne considérons le monde que
comme encore informe, et à peine démossi.
(Voltaire.)
— Fig. Discours dégrossi. Roman dégrossi.
— DÉGROSSI. S. m. Techn. Première ébauche
de l'ouvTage qu'on se propose de faire. Un dé-
grossi bien fait est une chose désirable sous le
rapport de l'économie du temps et des outils.
(Désorm.) |{ Pièce ou laminoir des plombiers. i|
Presse dont on se sert pour mieux unir les mon-
naies. Il Action de dégrossir une glace avant de
lui donner le poli.
* DÉGROSSIR. V. a. 2« conj. (èl. fr., dé
préfixe extract., et yro««ir). Arts et met. Oter
le plus gros de la matière, pour la préparer
DEGU
h roi^ovoir la fornip qnc l'artiste ou l'ouvrior
PO pi.'iKise (le lui (ionner-. Faire la premiûro
t'li;iii.-li.' d'un ouvrag"o. Dégrossir un bloc de
iiLubrc. On dit même, dans ce sens, dégrossir
mit- .stafue; on a en vue, en parlant ainsi, ce
que l'on veut faire du bloc, plulol que le bloc
lui-même. || On dit encore Dégrossir une pièce
de bois, une corniche.
— Absol. Dans la charpenterie, on dégrossit
avec la hache ; dans la menuiserie, avec le fer-
moir et le maillet; dans la serrurerie, avec le
carreau et le ciseau à froid. (Désorm.)
— Par e.\tens. Dég^rossir h'-- tij:nv>-< d'un
tableau, la composition tlnn i ihl- tu. ii j.nant
sur la toile les premifrs li i;J-. ■ h i- --iti.int la
priMiii.'-n^ .■■b,'iiir-|i.' ,io^ .miii.mii -, •■n ;ippliquant
Il - I. . ''''.'i .'- I. ■■ '. - ■ ■ I ■ I 'inlru maniéré
II,: .; - [. il,: - i ; s .1 ipiiesantit sur
L peine les
Kini..
— Fig-. Ebaucher un ouvrage d'esprit. Dé-
grossir un discours. Dégrossir un livre, un
roman. Dégrossir une pièce de théâtre.
— Fig. Dégrossir une affaire. Commencer à
rèclaircir,à y voir clair, à la débrouiller, a sai-
sir les principaux points de difficulté.
— Fig. Dégrossir quelqu'un. Lui former un
peu l'esprit, les manières ; commencer à lui
donner le bon ton, les usages du monde et de
la société.
— Imprim. Lire une première épreuve. Il
est peu usité.
— SE DÉGROSSIR. V. pron. Être dégrossi, dans
toutes les significations du verbe actif.
DÉGROSSISSAGE, s. m. Techn. Action de
dégrossir, de donner la première façon à un
ouvrage.
— Coutell. Action de dégrossir à la lime
la pièce forgée qui doit faire une lame de cou-
teau.
— Métal 1. Commencement d'étirage pour don-
ner une forme plus régulière. |i Première opé-
ration pour réduire en plaques d'une épaisseur
de 6 à 7 millimètres les bari'es de fer, primitive-
ment de 30 à 3-2 millimètres, destinées â la fa-
brication de la tùle.
DÉGRpSSiSSEMEXT. s.m. Action de dé-
grossir. État de ce qui est dégrossi.
DÉGROSSISSEUR. s.m. (rad. dégrossir).
Lamin. Cylindre en fonte à cannelures ovales
ou rectangulaires, â angles arrondis, qui sert
â réduire la loupe en grosses barres.
— Appareil, formé de cases, où l'eau qiie l'on
filtre se débarrasse des impuretés les plus gros-
sières.
— Adjectiv. Cylindre dégrossisseiir.
DÉGU. s. m. Mamm. Mammifère du Chili,
que l'on rapporte avec doute â l'un des trois
genres loir, écureuil, tamia ou campagnol.
DEGUÉLIE. s. f. (de Deguel, n. pr.). Bot.
Genre de la familledes papilionacées dalber-
giées, établi pour un arbrisseau sarmenteux
de la Guyane.
*DÉGUEMLLÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
gueniller. S'empl. adjectiv. Ilumme déguenil-
lé. Femme déguenillée. Des mendiants tout
déguenillés.Je l'ai vue touterfeffKeH:7/e>.(Acad.)
C'est du fond d'un vieux carrosse traîné par
des chevaux étiques, que cette gueuse de mar-
quise m'a fait insulter par des laquais tout dé-
guenillés. (Dancourt.)
— Fig. Le cheval était vieux, d'un poil blanc
assez déguenillé. (A. Dum.)
— Substantiv. Un déguenillé. Une déguenil-
lée. Un tas de déguenillés.
— L'Académie, qui n'admet pas le verbe
Dégueniller, ne donne ce mot que comme ad-
jectif.
DÉGUEXILLER.v.a. 1" coni.(pr. dé-gke-
»/-//e,//mouill ;él.fr.,rfe,préf. extract., et^/te-
nille). Mettre en guenilles, en lambeaux; dé-
chirer par morceaux les vêtements.
— Par extens. Dégueniller quelqu'un. Le rui-
ner, le plonger dans la misère.
— Fig. et pop. Maltraiter par paroles. On va
joliment te dégueniller.
— SE DÉGUENILLER. v. pron. Être déguenillé,
dans toutes les significations du verbe actif.
DÉGUERPI, lE. part. pass. du v. Déguer-
pir. S'empl. adjectiv. Héritage déguerpi. Mai-
son déguerpie.
* DÉGUERPIR. V. a. 2° conj. (et. fr., dé,
hors, et (inrrpn\r[m ':içrnifie,cn v. fr., abandon-
ner, quiiii r l'i.it. Ali.indonner la possession
d'un imiiM iiM' , lir.nifipir une maison. Dé-
guerpir un li'i it;i:/r lirguerpir ime rente.
— Faire sortir. Vieux en ce sens.
Le déguerpirent de la roche. (Scarron.)
— S'emploie ordinairement comme verbe
neutre, et signifie Quitter un lieu malgré soi,
en sortir par force majeure. Déguerpir au plus
vite. Déguerpissez de cette place. Il n'y a pas
de temps âpordre,il faut déguerpir. On l'a fait
déguerpir de sa place. (Acad.j Voilà mon hom-
me, il faut que l'autre déguerpisse. (Deslou-
ches.) Il est très familier.
* DEGUERPISSE>!E\T. S. m. Action de
déguerpir, de quitter un lieu forcément, contre
son gré.
— Ane. législ. Dégucrpissemcnt voînnlaire.
Celui qui, étant accepté par le vendeui . ne se
trouvait dès lors soumis à aucune formalité
DEGU
partiriilière. |!Pei7K^r/)/.wwr«//'«rr^. Celui qui,
n'étant point acceirté, se faisait par acte au
greffe du tribunal, avec notification et assigna-
lion au bailleur.
— Prat. Abandonnement de la possession
d'un immeuble. Le déguerpissement d'une ter-
re, d'un héritage. D après une ordonnance de
Charles Vi, le dés-uerpissement était en usage
en 1411.
DÉGUERPISSEUR. s. m. (rRd.dégurrpir).
Prat. Celui qui fait abandon d'une possession
immobilière.
DEGUERRYou DU GUERRY (Gaspard).
Né à Lyon, 1797-1871, prêtre en 18^0, profes-
spiir, aum.iniiT de r._-i,nnient,sr fil connaître prir
■ l-l^Tl. i.Mi hii ■.lj:i.iL,./^:u <.'r . .1;,
JSuureau Testament iVieti des inunts;Se
DEGUEULE,EE.part. pass.du V. Dégueu-
DEGUEULEE.s.f. Ce qui est rendu à cha-
que effort pour dégueuler.
— Gharp. Entaille conique faite de chaque
côté des arêtiers et des contre-fiches pour les
faire tenir dans l'arête du poinçon.
* DÉGUEULER, v. n. l'-°conj. (et. fr., dé,
préf. extract., et ^'kch/c;'). Vomir, rendre gor-
ge, par suite d'excès dans le boire et dans le
manger. Dégueuler sous la table. Il est bas et
populaire.
— DÉGDEDLER. V. a. Rejeter par la gueule.
Chien qui a dégueulé sa pâtée.
— Fig. Vomir des injures, des propos ordu-
riers. Au figuré, ce verbe n'est pas de meilleur
emploi qu'au propre.
DÉGUEULEUX. s. m. (et. fr., dé. hors, et
gueule). Hydraul. Se disait autrefois des mas-
ques qui ornent les fonlaines,et qui paraissent
vomir des eaux dans un bassin.
— Quelquefois on donnait à ce mot im fémi-
nin,et l'on disait Une dégueuleuse, des dégueu-
leuses.
DEGUIG\0\XE, EE. part, pass.du v. Dé-
guignonner. S'empl. adjectiv. Me voilà dégui-
gnonné. Enfin je suisdèguignonné.
— /)e(/HZ(?«onnepar. Le Théâtre-Français a été
bien complètement dégnignonné par la tragé-
die de Mustapha, de M. de Maisonneuve. (La
Harpe.)
*DÉGUIGIVO\NER.v.a.l"conj.(pr.rfe-
ghi-gno-né; et. îr.,,dé, prèfi.xe extract., et^ui-
^Kon).Oter,faire cesser le guignon,le malheur,
le mauvais sort, la mauvaise fortune. Se dit
principalement au jeu. Cet heureux coup l'a dé-
guignonné.
— SE DÉGDIGNONNER. V. prOU. ÉtrO dégui-
gnonné. Tarder à sedéguïgnonner. Je croyais
que jamais je ne viendrais à bout de me dégui-
gnonner. Il est très familier.
DÉGUIS. s. m.(pr. dé-ghi). Arg. Déguise-
ment, travestissement. Porter un déguis.
DÉGUIS ABLE. adj. {pr. dé-ghi~zable). Qui
peut être déguisé.
DÉGUISÉ, ÉE. part. pass. du v.Déo:uiser.
S'empl. adjectiv. Gens déguisés. Assassins dé-
guisés. Assassiné par des gens déguisés. Et qui
l'aurait connu rfe'jHîse de la sorte ?(Racine.) Les
sentinelles reconnurent dans ce courrier le
prince deCondé lui-même,qui venait d'Agen,
à travers raille aventures, et to»io\.u's déguisé,
se mettre a la tète de son armée. (Volt.) Quand
je verrais la jeune fille se pavaner dans ses
atours, je paraîtrais inquiet de sa figure ainsi
déguisée et de ce qu'on en pourra penser. (J.-J.
Rousseau.)
— Fig. Feint, dissimul-' V- i [11^ .l.'jil'^ées.
Ambition déguisée. Projei - : u II inedé-
guisée. Elle croyait voir 1 ■ - ■■ ■■■■,-■- ■-, > ac-
tions un amour-propre iti ; , ^ j; — mt.) Je
prends tous ces biens pour des maux déguisés.
(Id.)
La façon de donner vaut mieux que ce qu'on donne,
L'un "perd exprés au jeu son présent déguisé.
(Corneille.)
— Déguisé de.
Ton amour déguisé d'un soin oflicieux.
D'un objet importun veut délivrer sesyenx,
(COUNEILT.E.)
— Déguisé en. Jean le Parricide,qui assassina
son oncle rem[>ereur Albert, parce qu'il lui re-
fusait son héritage, vient, déguisé en moine,
demander un asile à Tell. (M"" de Staël.)
— Déguisé sotis. Il alla en Hollande^ déguisé
sous un nom vulgaire. (Volt.)
— Substantiv. C'est un déguisé, une dégui-
sée. Ce sont de'=i déguisés. Venez voir les dé-
guisés.Lni^'^n- iiT~~rrlatroupe des déguisés.
* DK(.i 1^1 Ml \ r s. m. (pr. dé-ghi-ze-
Vian). .\i I i fi- ou de se déguiser.
Prendrr 1;;, 1- _. ; ~. m. ni. Choisir un déguise-
mont. Soui^undeguisoment. Les déguisements
remontent à la plus haute antiquité ; ils
avaient lieu dans les Bacchanales, les Luper-
cales, les fêtes en l'honneur de Pan et de
Phallus. Au XVI» siècle, les déguisements pri-
DEGU
rcnt un cachet mylholojiquo et historique;
Louis XIV aimait celui d'Apollon.
— État d'une personne (léiruiséo. Reconnaî-
tre quelqu'un sous son déguisement, malgré
son déguisement.
_ — Aujourd'hui les déguisements nesontusi-
tés que pendant le carnaval et sur les théâ-
tres.
— Par extens. Fausse apparence. Prendra
tous les déguisements. Exceller dans l'art des
déguisements. (Juand il s'agit de duper quel-
qu'un, cet homme a plus d'un désuisement à
son service.
— Fig. Dissimulation, artifice pour cacher
la vérité. Parler sans déguisement. Démêler
1 I •' nti; il travers tous les déguisemenis. l.c
nient est la chose du monde la moins
' nable aux mouvements d'une belle âme.
^.Milhurbe.) Demandez au plus honnête homme
s'il ne se surprend pas quelquefois dans des
déguisements où engagent nécessairement la
vanité et la légèreté. (La Bruyère. )Toulo. votre
vie n'avait été qu'une suite de déguisements.
(Massitlon.)
Si, laissant en effet les Tains déguisements.
Vous m'avieï: exiiluiiié vos secrets senlimenis. (RaC.)
Quoi
1-il pas feindre 1
(Id.)
— Art cul. Action de déguiser une viande
ou un autre aliment.
* DÉGUISER, v. a. 1" conj. (pr. dé-ghi-zé:
de dé, préf.exlract., et guise, manière). Signifie
littéralement Changer sa guise ou sa manière.
Signifie ordinairement, au sens pi'opre, Tra-
vestir une personne, lui mettre d'autres vête-
ments que ceux qu'elle porte habituellement,
de manière qu'il soit difficile, sinon tout à fait
impossible, de la reconnaître. Déguiser en
femme. Déguiser en matelot, en débardeur.
Déguiser un homme à l'aide d'une fausse bar-
be.Déguiser quelqu'un pour qu'il puisse échap-
per à des poursuites. Déguiser quelqu'un pour
aller aubal. Le rouge les vieillitet \es déguise.
(La Bruyère.) Le masque qui les cache et les
défjuise. (Mass.)
— Dans un sens analogue. Déguiser son écri-
ture. Écrire en formant les lettres et les mots
d'une façon contraire â son habitude. l| Dégui-
ter son nom. Prendre un nom qui n'est pas le
sien. Il Déguiser son s/y/e. Écrire dans un style
différent du sien. |! Déguiser xa voix. La con-
trefaire, ne pas lui donner son timbre naturel.
— Adoucir par des ménageuients de paroles.
—Dissimuler, cacher la réalité d'une chose,
en bonne part. Il contraint son humeur, déguise
ses passions. (La Bruy.) On ne me verra point
déguiser ma pensée. (Boil.) Je n'ai rien à taire
nia déguiser. (Bossuet.}La loi de l'histoire ne
nous a permis ni de rien déguiser, ni de rien
affaiblir dans le récit de celle tragique aven-
ture. (Volt.) L'élégance exige une fierté noble,
un air facile et naturel, qui, sans nuire à la
correction,en déguise l'étude et le travail.(Mar-
montel.)
— Fig. Altérer la vérité, dans l'intention d'a-
buser, de surprendre. Déguiser la vérité. Dé-
guiser sa pensée. Déguiser ses sentiments. Ils
suppriment quelques noms pour dégui.*ier l'his-
toire qii'ils racontent. (La Bruy.) Il déguise ou
il exagère les faits. (Id.) Je ne viens ni dégui-
ser les faiblesses, ni flatter les grandeurs hu-
maines. (Mass.)
— Dégut^er à. Il nous déguisait la honte de
nos passions sous des noms spécieux. (Ma^b>.)
Seigneur, jenevouspuisrfe'^uijcrma surprise.
(Uac.j Puiàsé-je obtenir dans mon dernier com-
bat la clémence divine, aussi \Tai qu'en cet
instant solennel je ne t'ai rien déguisé. (M"» de
Staël.)
— Déguiser en.
En vain un peu d'amour me déguise en forfait
Du bien que je me veux le généreux effet, (CoHN.)
— Dégui.<ierpar. On ne saurait point alors rfc-
guiser l'orgueil par les lois de la bienséance.
(Voltaire.)
— Déguiser sous. Le bachelier de Salaman-
que, qui portait la parole, déguisa la dureté de
sa commission sous les termes les plus respec*
tueux. (Volt.)
— Absol. Dissimuler. Cen'est plus avec vous
qu'il faut que je déguise. (Corneille.)
— Art cul. Déguiser les mets, les viandes. Les
assaisonner, les apprêter de telle sorte, avec
tant d'adresse, qu'il soit difficile de les recon-
naître, soit à leur forme, soit même â leur sa-
veur.
— SE DÉGUISER. V. prou. Se travestir, au
propre et au figuré. Le plus grand danger des
préjugés et des vices est de se déguiser sous
le masque des vérités et des vertus. (Barth.)
Dans les affaires d'éclat, on se contraint, on se
dégui.^e. (Fléch.) H se déguise en vain; je lis
sur son visage... (Racine.) Il fait tout cela pour
mieux se déguiser. (J.-J. Rouss.)
— Fig. L'argot n'est autre chose qu'un ves-
tiaire où la langue, ayant quelque mauvaise ac-
tion à faire, se' déguise. (V. Hugo.)
— Se déguiser «.Toutes les passions se dégui-
sent autanlqu'elles peuvent aux yeux des au-
tres. (La Bruy.)
— Se déguiser avec. Ce n'est pas avec toi que
mon cœur se déguise. (Rac.)
— Se déguiser en. Se déguiser en moine, en
marchand, en Chinois, en Turc.
— Pop. Se déguiser en cerf. S'enfuir en cou-
rant comme un cerf.
DEHA
— Se déguiser pour. Comme un ennemi qui
su (Iciiuise pour enlrcr. (Boss.J
;i( Ciichur à soi-mùme Se déguiser ses
Iiin|iii!s faiblesses. (MassiU.) C'est lu vice qu'on
cBi lu plusinsénieux à se déguiser à soi-mùme.
(M.)
Quicoiit|iie ne sait pas dévorer un afTroiit,
Ni de fausses couleurs se déguiser le front, (Rac.)
— Syn. comp. déguiser,travkstir, masquer
Déguiser, c'est chanj^er les apparences, les
dehors; travestir, c'esl revêtir d'un costume
ôtranjjer â l'état de la personne qui revêt ce
costume ; masquer, c'est couvrir le visage d'un
masque.
DÉ(;i'lSEi;u, EUSE. s.Gelui,cellequidé-
DÉcrST XTEL'It, TRICE. adj. (rad. rfc-
fjUslt'n.Qin siM-f :i !•! ^i<-/t,s(ritinn .Appareil dé-
gust.itt.'Uf, I'.! Il . • iii 11 luit que
losmuL-ciil.- il ! /.-dansun
fluide quel.-nii.iu-. ir.iir ),M,n,.:r .iiMiite être
absorbées p^ii- l.s liouppt- s nerveuses, papdies
ou buyôirs qui tapissent l'intèrieurde l'appareil
(légns/atciir. (Brill.-Sav.) Quant aux corps soli-
des et savoureux, il faut que la langue les
presse contre le palais pouren exprimer le suc,
qui est apprécie par les papilles dégustatrices.
(Id.)
* DÉGUSTATEUU. s. m. (rad. déi/uster).
Celui qui vérilie et constate la qualité desbois-
sons. Les courtiers di.^ commerce et li'S com-
missaires-priscurs font aujourd'hui l'office de
dégustalours.
— Adjcctiv. Commissaire dégustateur.
*DÉGVSTATlO?i.s.ti'pi\dé-(juss-/a-cion).
Action de défruster, d<' ijoùter; appréciation
des qualités sapides d'une suh-^lance a l'aide
duscnsdagûfit. Uansia (lé^iislaLiunJl f.^ut te-
nir compte de l'action des substances sur l'o-
dorat. Sans la participation du l'udorat, il n'y a
point de dégiistalion compiéle. (Brill. -Savarin.)
L'odorat et le i^oîit ne forment qu'un seul sens,
dont Tua sert à la (/t'^«iï/ûf^OH des corps tactiles,
ut l'autre à la dégustation dus gaz. (Id.)
— Impression produite sur l'organe du goût
par la présence et les qualités sapides d'une
substance alimentaire ou autre.
DÉGUSTÉ, ÉE.part. pass. duv. Déguster.
S'empl. adjcctiv. Vin dégusté. Liqueur dégus-
tée.
* DÉGUSTEll. V. a. I--*» conj. (et. lat., de-
ffustare, même signif. ; rad. gustwt, %o(\l). Goû-
ter pour connaître la qualité do la chose que
l'un goûte. Ne se dit qu'en parlant de boissons,de
liquides. Déguster du vin. Déguster de l'eau-
de-vie. Déguster une bouteille de liqueur. Dé-
guster du bordeaux, du Champagne, du bour-
gogne.
— SE DÉGUSTER. V. pron. Être dégusté, sou-
mis à la dégustation.
DÉGUT. s. m. Huile extraite de l'écorce de
bouleau, avec laquelle on prépare les cuirs do
Russie.
DÉGUTTÉ, ÉE. adj. (et. lat., /?7(//fl, goutte).
Taché comme par des gouttes d'eau.
DEHA.ASIE. s. f. (de de Haas, n. pr.). Bot.
Geuredcla famille des laurinées, renfermant
un petit nombre d'espèces d'arbres qui cruis-
sent dans l'Inde et surtout dans les iles adja-
centes
DÉIIACHÉ,ÉE. part. pass. du v.Oêhacher.
DÉIlACHEK.v. a. l'-oconj (derf^'.préf.,et
hacher). Couper avec une hache; mettre en
pièces, déchirer. Il est vieux et inusité.
DEHAITouDEHAÏZ.s.m.(ét.fr.,f/r',préf.
priv., et V. fr. hait, plaisir). Maladie, tristesse,
chagrin, douleur. Vieux mot.
— Fauconn, Maladie des oiseaux de proie.
DEHAITÉ, ÉE.adj. (rad.(/e/m(7). Signifiait,
dans le langage usuel. Triste, abattu, chagrin.
— Fauconn. Oiseau dehaité. Oiseau de proie
malade. Il est peu usité, même dans celle ac-
ception restreinte.
DEUAITElt. V. a. 1'" conj. (radie, dehait).
llcndrc malade, triste, chagrin, allliger. Vieux
niol(|ui s'écrivait aussi deïiaiticr.
DÉIIALÉ, ÉE. part. pass. du v. Déhaler.
S'cmpl. adjecliv. Bâtiment déhalé.
DÉH.-VLÉ, ÉE. part. pass. du v. Déhàler-
S'emploie adjcctiv. Visage déhàlè. Teint dé-
hàle.
DÉIiALER. V .a. l" conj. (cl. fr., dé, pré-
rixeextracl.,etAû/er).Mar. Reculer par une ma-
nœuvre contraire un vaisseau qui s'est avancé
en se halant.
— SE DÉHALER. v. pron. Être déhalé. Recu-
ler après s'être avancé en se halant.
— Fig. Sortir d'une mauvaise position.
* DÉHÀLER. V. a. l-"" conj. (et. fr., de,
préfixe extracl., et hàler). Oter le hàlc; en-
lever, détruire l'impression que le hàle a faite
sur la peau, sur le Leint. Déhàler son visage
avec de la pommade, avec une essence.
— Absol. Cela déhâlc.
— SE DËHÂi.ER. V. pron. Être déhalé. S'ôter
le hàle, les effets du hàle. Garder la chambre
pinn SI- (lehàler
DKII WCIIÉ, EE. part. pass. du v. Dé-
Ii:.iir!„r. S'ernpI. adjcctiv. Oui a les hanches
disloquées, louipues, en pai laiit de rhomnie
DEHO
et du clicval. Homme délianclié. Cheval ilo-
hanché.
— Par exiens. Qui n'est pas feime sur ses
lian-'lii"^, ijiii Si- il.mdine iionclialamment en
niaivliiiii liiiii iiiiine est toute dcliancliéc.
Il CM 11. 1 I.
- ; ; I : I ' l'.irlie debout, prenant un
airi/,' . . 1 I nllojqui chantait le Volcan
d'aiiu il I I ,|iii.T séduisant. (É. Zola.)
— I . I marché si longtemps que
j'en SI, I- .1. 1,111. il.
— Fi;,'. La raison humaine va toujours torte,
boiteuse ci dékancfiée. (Montaigne.)
DÉHANCIIEMIÙNT. s. m. Action de se
déhanclier. Marche abandonnée. Ces danseu-
ses ont certains déhanchements qui plaisent
aux Orientaux.
* DÉII.-\NCUEU (SK). V. pron. l" conj.
(et. fr., dé, pref. priv.,et/wKc/ie). Se démettre,
su rompre lus hanches.
— Par cxtens. Être peu ferme sur ses han-
ches. Se dandiner avec mauvaise grâce.
— Fig. et fam. Affecter de se donner beau-
coup de mal pour faire quelque chose.
— DÉHANCHER, v. a. Démettre, rompre les
hanches.
DÉHARDÉ, ÉE. part. pafs. du verbe Dé-
hardcr. S'cmpl. adjectiv. Chiens déhardés.
DÉIIARDEU. v. a. l'oconj.'.l f, , ,/,' |
fixe extract., et hart, courroie,, ,1 : - . i\, , i
le ^ se change en sa douce, (/, en ,,,,1,111-, i,"i,
Chass. Détacher des chiens que l un avait lies
ensemble par plusieurs couples.
— Détacher les chiens qui se prennent dans
leurs couples.
— SE DÊHARDER. v. pron. Être déhardé, dé-
taché.
DEUARNACIIÉ, ÉE.part. pass. du v. Dé-
harnacher. S'emploie adjectiv. Cheval déhar-
naché.
— On dit en riant d'une personne à demi
déshabillée, ou à l'ajustement de laquelle il
manque quelque chose d'essentiel, qu'elle esl
déharnacliée.
* DÉHARN.ACHEMENT. s. m. Action de
déharnacher. Le déharnacbement des che-
* DÉHARIVACHER. v. a. 1" conj. (et.
tr., dé, préfixe extract., et harnacher). Oter les
harnais a un cheval de trait. Déharnacher les
chevaux.
— SE DÉHABNACHER. v. pron. Être déhar-
naché.
— Fig. et fam. Se débarrasser d'un accou-
trement qui gêne.
DÉHÉRITE. s. m. Philos, or. Nom donné
aux philosophes arabes qui, comme Avicenne,
Averrhoés, croient le monde étei'nel.
* DEHISCENCE. s. f. (et. \aX.,dehiscenlia,
formé du v. dehiscere, s'entr'ouvrir). Bot. Ac-
tion par laquelle les valves distinctes qui fer-
ment un organe quelconque, et qui étaient
réunies parune suture, se séparent régulière-
ment sans déchirement et le long de cette su-
ture. Il État d'un organe déhiscent, ou entrou-
vert de lui-même. La déhiscence des anthères.
La déhiscence du péricarpe. La déhiscence
des fleurs. La déhiscence des fruits. Déhis-
cence valvaire, etc.
— Cliir Déhiscence ovarienne. Rupture de
la vésicule de Graaf, qui succède a la dilatation
de l'ovaire chez la femme.
* DÉHISCENT, ENTE. adj. (rad. déhis-
cence). But. Se dit des organes végétaux quand
ils s'ouvrent naturellement au moyen de su-
tures préexistantes. Péricarpe déhiscent. An-
thères déhiscentes.
— Entom. Élytres déhiscents. Ceux qui s'é-
cartent un peu l'un de l'autre à l'extrémité.
DEHLY. Géogr. V. DELHI.
DÉHOCIIER. v. a. 1" conj. Ébranler, se-
couer. Ce verbe est vieux et inusité.
* DÉHONTÉ, ÉE. part. pass. du verbe Dé-
honter. S'emploie adjectivement.
— Élionlé, sans honte, sans pudeur. C'est
un homme déhonté, une femme tout à fait dé-
honlée. (Acad.)
Vovej rd liomme dèhonlè.
Qui
■,l,i.e»,
(Dei.i,
— Substantiv. Un déhonté. Une dchontee.
— L'Académie, qui n'admet pas le verbe
Déhonter, ne donne ce mot que comme ad-
jiJClif.
DÉHONTER. V. a. 1" conj. (et. fr., dé,
prelixn piivat., et honle). Déshonorer. Th. Cor-
neille l'a employé dans cette .acception, qui
est tout â fait inusitée aujourd'hui .
Comment! dnns un cl.àleau Jonl l'aiiliquilé liriMe
Venir Je guel-apens tieliontcr iiiie (ille!
DÉHONTRItlIC. s. f I■ad.l;/7l<l«/cr).ImpU■
d(■ll,■,■, .■ir,,,m,ri,., C- 111, ,1 ,>st vi.Mix.
* DIClloits .iK.,!,' i,,,i 11,1- ,1e, à l'exté-
li.'iH. 1! , si ..[il,,,,,' a II,', 1,111s. Klre dehors.
.Mlrnl.'liijis. Rester dehors. Vous n'êtes guère
|,l,is s,,iivent avec votre ami que s'il était de-
hors. (.Malherbe.)
— Ileltre i/ueU/u'un dehors. Le chasser, lui
donnei' son compte, son congé.
— Fil. Ne pas savoir si l'on esl dedans ou
dehors. No pas savoir où l'on en est par rap-
port â l'état de ses affaires, dans quelle situa-
DEIIO
lion Ton se trouve aiipi,s ,!,■ , , riaims pnr
sonnes, etc. Ne sav,,ir i,,-! |,,,i, |,,imi,Ii,'
àquelleopinion seraii-' I r, : ■ iIsium,'
à quel avis s'.'irrêter. ,, un iii . .i.,,, . !,■ m, ■un
sens : X't-hriii (Inliiii.-. m iLknis. \\ l\e pus .siinili
siniir pn :.'>!tur (■.sni^'ihnt- un il f hors. Ignorer les
soiitinii'iiisj,-. ini, uii i,iis,|,svuosdecetteper
DEIF
1127
— fi
iv ,;.7/',
— .1 ;/,/,'/;'.
,eilla,-,ls ,|Un„
ni 11 excitent ni
J.-J. Ilousseau.}
-,uit besoin que
V/,.,; l.-s fortes
i;.,ih.)
', i. ,,,ieurde.
Tous
etqn
,1 iiL, ne liuus appartiennent
Il iilegê la religion audedans
et au ,/, ',„, . 'In i-vanme, et jusqu'aux extré-
mités .1,1 n.nli.l.j. vll.JSS.)
— /)(■ dehors. De l'extérieur. Venir de dehors.
Crier de dehors. Appeler de dehors. De dehors
— ',,'/ //,,//(wt'eî/rferft'/iO/*.ç. Il est étranger. Tous
1, - 1,1 , ; ,K ,ie dehors furent mandés. (Uaci ne.)
— /.„ tir/nirs. A l'extérieur. Avancer trop en
,leli,.,i.s. ^'uuvrir en dehors. Ses interprètes,
qui couchaient eu dehors, ne bougèrent peint.
(G. Flaubert.)
— Varier lu poinir du pied en dehors : avoir,
mrlli, .:,'>„ "', ,,'■,-. (,/,■,/,^ eadrh.nx l,-,pi,;l^,-il
delwi M ,, „i,T,',|,i,.|a,li,l..iK,.,.,it
plu- . , I . ., . I. . ,|e,ixi„,iules ,l,;sl,i,.,ls
qu'ciii;, 1' - I ,1 'I1-.
— Fig. Êlre en dehors, tout en dehors, Iropcn
dehors. Être franc, trop franc, d'une extrême
franchise; ne dissimuler en rien ses senti-
ments, ses peines.
— En dehors de. loc. préposit. A l'extérieur
de. En dehors de la ville. En dehors des murs.
En dehors des remparts. Tout ce qui est en
dehors Ae cette ligne ne fait point partie de la
Fiance. (Acad.)
— Êlre en dehors de la question. S'écarter du
sujet dont il s'agit. Vous êtes en dehors de la
question. Ce que vous dites est en dehors de
ce qui nous occupe. || On dit d'une manière
analogue: Cela esl en dehors des conventions.
— Vni ,/,/.'.;- 1,1. . ;i Iv, t':ir l'extérieur. Belle
mais. ,, |.,, 1 I, ., 1 ,, ■ 1,. tour par dehors.
— 1 / , . Avoir les hanches
ouvii I - , 1 l. - - . ■ I l.-ijieds tournesen
dehors, en parlant d un danseur.
— Comm. Mettre dehors unhillel. Le mettre
en circulation, le passer à l'ordre d'un tiers.
— Mar. En pleine mer, aularge, paroppnsi-
tion aux Ra<les, aux ports, aux côtes. Ce bâti-
ment va mettre dehors. La mer est grosse ile^
hors. Il Toutes voiles dehors. Toutes voiles dé-
roulées, déployées. Il On dit qa'unnavire est en
dehors quand il vient de quitter le port ou la
rade pour entrer en pleine nier.
_ Drhar.i s'est ruiplnve .■oiijuie préposilion,
pour /i"/A. /;.,/..''■ Il --1 .,,..., ,.,|n,'l,|,i,i'.i,- |,t,s
dans ,.,.-,....,..,■ , ,1 . -1 I I,. 'I.. y.'i,
ou il,. ,7,.. ,„,..,, I,. j..i:.l .1 ,;. ,/„'(.■.. i'.,r ,l,.|,.,i-
la ville., l'eu v„y.ii, cl,/./w;.>cL dedans nus mu-
railles. (Hacine.)
L'honneur esl comme une lie escarpée et sans Ijords ;
On n'y peul plus rentrer des iiu'on en esl delm
(liul
— Fig. Je veux que tout ce que vous dites
soit vrai, n'en êtes-vous pas rf6'/(or.s:'(Jue vous
serl ,1e riMu-iuier vos douleurs? (Malherbe.)
Mais ,1 , I, • \,,iis pas le fagotage de mes
leiti, 1 1 11. nu discours, on croit enêtre
deh'u:. . 1 1 1,1 .1 iiu coup je le reprends. (M"">
debeii„ne.,
— DEHORS. S. m. La parlieextérieure de quel-
que chnse. Le deliors d'une maison. Le dehors
d'un ili.iieau. Le ileliors d'un palais. Cette mai-
son liai ail l„'ll,' par l,' ileliors. (Acad.)
— Icsârliiirs d'iior liiiiniiilion. Les avenues,
avaiif-,-,,iu, [„ii,.-, ,l,.[,eiid.ii!ces, etc., de cette
habitation.
— Fii;. Dehors, au pluriel. Apparences. Gar-
der lis'dehors. Sauver les dehors. Ne voir que
les dehors. N'avoir peint de dehors. Se puer
desdehorsdelavertn I'. 11.., -. 1,,.- ,1.1 - 1 , ..,,1-
peurs. Ces dehors | 1. I i. i '■'■ I' li''-
hors de l'amitié. Son- 1 1 ' i in 1* li
tranquillité et de la , h 1 : eus
dehors. Sa vertu ne h,, |,, ,., , ,, ,,,n .|,i,-
Bousiesrfe/wî'iobscnr 1 ,',,. ,.1,,.,,. M,-,
Approfondissez ces \.,, ..' ', . . ,. mh ■'
de réjouissan.-,- Ml I . ■. '■ 1 ,,"i l'-
est SOUVenl 11 .1.1 l. |. I . I. I I . . n''n.l II,
que des di'l'" . .: '. ,,i 1 , .,,.,,..,,.-
noustiniiii,. ,,' I. , I.. . ■ ' , , ■.,, |. .,
fon,l ,'1 n ,1 [, .1,-1 ,1,' '.'. . .' ...■,.■., Il ..iii 'l'i
de ,/W,„r,v ,|,i ,1 .,. ., I, 'I, - ',-■ '-■*'""' de
y^^^r ■) Cl, ,.[.,. ii.., I I .,.. .1, , , , .1: . i. I,,, mines par
les dr/i.r.^ri I 1 , ■, !■ ' en's qui les
Charmeul, en 11-- Il Miil'i- .1 ,.nnl.)
— Se dit de la pompe, de la inagiiifiçence,
des marquesde l'opulence. Les rffAor.ï brillants
ne sont pas des preuves certaines d'une lo.-
tune solide. (J.-J. Kotiss.)
— Vorl'it. Les dehors d'iiitr plorr dr 'tiirrrr <hi-
vr.iges détachés de 1.1 pie,. 'i,,,l,. Il ,, I,,,
évacuer, emporter le- 1,1,., 1,,,,. |.l ,
Prendre les dehors r, 11,, ,1 la 11,1111 1 ,1,, n
dehors à une place. Ilevelir leSiU-hois.De lieaii \
dehors. De bons dehors. Des dehors imprena
blés.
— Manêg. Le côté opposé â celui sur Icqui;!
le cheval tourne. || La Jambe du dehors, ta rêne
du de/tors. La jambe, la rêne, qui sent du côté
du mur du manège.
DÉIKIRT Vnox -..f, '|.i,, 11. '/,.-..,-/./ ,;„«;
Di, ! 1 \ 1 oiiii-:.adj.2g. {ia(\. déhorla-
<(»» I' i I ,,, ,,, I , \liorle à ne pas faire, qui
dissn ,1, I ■ , , I.. I lie déhortatoire. Instruc-
tions .]. ,, a! n I.,
Dl.iiol II II 11; part. pass. duv. Déhouil-
1er. C m- j ,|. , ,,■ , -1 ,oniplétementdéhouillée,
on peut rahaa,|.i :r.
DÉIlOUILLE.MENT.s.m. (rad. rfe/i«tti(icr).
Enlèvement des couches de houille dans les
galeries d'une mine.
DÉROUILLER, v. a. 1" conj. (él. fr., dé,
préf. extract., et /lo/ii/te). Enlever la houille;
faire ledéhouillenient dans une mine.
DEIIOURDKR. v. a. l'" conj. (et. tr., ((«,
préf. extract., et /loun/à). Constr. Oterlehour-
dis.
DÉIIOUSÉ, ÉE. part. pass. du v. Déhouser.
DÉHOUSEK. V. a.l'«conj. (et. fr., («.pré-
fixe priv., et houseau.c). Oter les liouscaux, les
bottes.
— Fig. Dépuceler.
— DÉHOUSER. V. n. Quitter ses bottes.
— Fig. Mourir. Vieux et inusité dans toutes
ses ac, ■options.
DEIIU RTÉ, ÉE. part. pass. du v. Dehurter.
La perte ilehurtèe s'ouvrit aussitôt.
DEIICKTER. V. a. l"conj. (et. fr.,rfe,pré-
lixe,et/it'«r/e;-).IIeurter,frûisser,frapper.Vieui
mot.
DElIWAR.s. m. Linguist. Dialecte persan.
DÉIIVDRAGÉTIQUE. adj. CIlim. Se dit
d'un acide résultant de l'action des acides
caiboni,[ue et chlorhydrique sur l'acide éthyl-
diacèti [ue.
DKI. s. m. (pr. dé-i). Uelig. pers. Le bon
priinipe, chez les Per.sans.
— Clironol. Mois de l'année persane qui ré-
pond à ilécembre.
* DÉICIDE, adj. 2 g. (et. lat., Deus, Dieu;
cxdere, faire mourir), Tlieol. Se dit des Juifs,
qui ont mis à mort Jesus-Christ. Peuple déicide.
Nation déicide.
— Par extens. Se dit des instruments qui
ont servi au supplice du Fils de Dieu. Lance
déicide.
— Fig. Se dit, en théologie morale, des chré-
tiens qui se rendent coiip.ibles île péchés nior*
t'-ls, et profanent le sacrement eucharistique,
,j,ii ,<,niieiit réellement et substantiellement
.1. -,i-r,li,,si.
— I',i su|jstantiv.,Dsi«(/c désigne particii-
heiein, ni I,' crime dos Juifs, qui oiitmisà mort
.lesus-Cluist. Il II désigne aussi les Juifs eux-
mêmes qui ont commis ce crime.
■ — Par extens. Acte par lequel un chrétien
profane les sacrements de l'Église. || Chrétien
profanateur, el, par extens., Athée, incrédule.
Et iiuc nous reste-t-il il nous les déicides?
(A de Musset.)
DÉICOLE. adj. et s. 2 g. (et. lai., Deicola,
formé de Deus, Dei. Dieu, et eolere, rendre
un culte). Se dit de ceux qui adorent le Dieu
unique.
DÉID.\MIE.s. f. (de Déidmnie.nomm'ilh.).
Bot. Genre de la famille des passillorées, éta-
bli pour cinq espècus d'arbustes grimpants
ilidig,.,,,- ,!■■ M.,.l....s,.ie.
Dl.iiiVMIi: I, ,1,1, s II, r. Fille du roi de
t;,.vi.,,- I .,, .,n,.. I,. A, liill, ■, ''aché sousdes ve-
ut aimer, et eut d'elle
Pyi
lil II II
cule.Lade,!
tienne, n,> • ■
toutes les ,!■
in. 11 1!
Il > \ . s. f. (pr. déi-fi-ka-cioti).
Il- (lîvini-ser, de nicUre au
1 l/idêiUcationd'IIer
,! \ , I. if. La religion chrë-
, lin seul Dieu, rcjetto
, - lu [I iganisme.
lui idolâtre de son autorité,
l,ii|uelle il avait employé tout
:i,Ma.)
, t; I. p.i-s.duv. Déifier. S'em-
,11 I i[i-' dus dieux. Empe-
itii iiriii,_- sur le raout (Eta.
I 1.1 Mie. honoré exre^sive-
i:ii iiiMiiut le Dante, poêle
Il ■ |iiii,i uit sa vie, et déifié
;■■■■ ,1.. «..'uiis.)
I i'\- lu-ii. (/(;//ïtf partout, me-
II 1. \ ,1 ti Lion, d'un atiaihlis-
.\lii,ii. Les choses les plus
plu- |iii|nes â èlve déifiées.
(Montaigne. ;
* DKI FIER
vousdéifu
. !"■« ronj. (et. lat., Deus,
/(' déifiais, nous déifiions.
Que Je déifie, que nous déifiions.
11-28
DEIR
que vous (léifiîfs. etc. Motlre au rang des dieux.
Les Romains déilièieiU la pliipirt de leure em-
pereurs ; les Grecs ont dèilié tous leurs héros.
— Fig. Louer excessivement, à l'éjal des
dieux. Ondcilievolontiei-scequ'onaime. Après
avoir lUipé un grand roi, on imajina de lui
donner des attributs faits pour retracer allé-
goiiiiuemenl ses vertus. (M"» de Genlis.)
— Fig. et fain. Rendre une sorte de culte. A
côté de la tremblante maison à pans hourdés,
oii l'artisan a déifié son rabot,s'élève l'hôtel d'un
gentilhomme,ou, sur le plein-cintre de la porte,
se voient encore quelques vestiges de ses ar-
mes. (H. de Balzac.)
— SE DÉIFIER. V. pron. Être déifié, mis au
rang des dieux.
— Se faire passer pour dieu, pour un dieu.
DÉIFIQL'E. adj. 3 g. (étyni. lat., dcificus.
même signif.) Cui élève à la divinité. Hon-
neui-s déiliques Vertus déilîques. 11 est vieux
et inusité. || Marol l'a employé dans le sens de
Qui fait un dieu.
DÉIFOKME. adj. m. (él. lat.. Deits, Dieu;
(orma. forme). Qui a une forme divine.
DÊILÉiniILG. s. m. (él.gr.,îsi>.r„ crépus-
cule; =r>su, j'aime). Entom. Genre de lépi-
doptères crépusculaires, tribu des sphingides,
l„.;r. .11;! ^ ■ 'Vi\ '^•■•- 'Il '1'"'"'; sr'iiifies, s^lon que
DéiK'iiliîle.
les espèces ont labdomen rayé transversale-
ment et annulairemcnt, ou longitudinalement
et obliquement. Parmi ces insectes, qui sont
tous remarquables parleur forme élégante et
leurs couleurs plus ou moins vives, on cite le
déiléphile ou xpliiiix du laurier-rose.
DÉlLEl'TÉNE.s.m.Entom.Synon. de ha-
ZIDE.
DÉILOSMA. S. m. Bot. Syn.de JULIENNE.
DÉILUS. s. m. [pi: dé-i-liiss ; du gr. 4si\i.;,
timide). Entom. Genre de coléoptères longi-
cornes, de l'Europe méridionale.
DEI.M.-VW (Jean-Rodolphe). Célèbre chi-
miste et médecin hollandais, né à llagcn en
17i3, mort en 1808.
DEISBŒLLIE. s. f. (de Deiiil/œll. n. pr.).
Bot. Genre de la famille des sapindacèes, éta-
bli pour cinq espèces d'arbres de l'Afrique occi-
dentale.
DÉIXCLINANTOU DÊINCLINÉ.adj. m.
Gnom. Qui décline et qui incline tout à la fois.
N'est usité que dans celte locution : Cadran
déiiKliiiaiit ou déincliné.
DÉIXOPE. s. m. (et. gr., Juvi;, terrible ;
!:oî;, pied). Arachn. Genre de l'ordre des ara-
néides, établi pour une araignée qui habite sous
les pierres, dans l'ile de Cuba.
DÉINOl'SIS.s.m. (étym. gr., Jsivi,!, qui a
le regard cruel). Entom. Genre de coléoptères
pentanières de la famille des brachélytres.
DÉIOI'ÉE. s. f. (AcDéiopée, n. myth.). En-
tom. Genre de lépidoptères nocturnes, rap-
porté communément au genre édulie.
— Astron. La 18'i° planète télescopique, dé-
couverte le 28 féviier 1878 par M. Palisa.
DÉIPHOBE. Temps hér. Fils de Priam et
d'Hécube, troisième mari d'Hélène; après la
mort de Paris, fut livré par elle aux Grecs,
tué par Ménélas et laissé sans sépulture.
DÉII'HOBÉE. Temps héro'iq. Sibylle de
Cumes, obtint d'Apollon de vivre autant d'an.
nées qu'elle tenait de grains de sable dans la
main. Agée de 700 ans, elle guida Énée aux
enfers et vécut encore 300 ans.
DÉIPHOX. Myth. Frère de Triptolème, fut
élevé par Cerès.qui, pour lui donner l'immor
lalité, le purifiait en le mettant sur des char-
bons ardents ; la mère de Déiphon, effrayée,
troubla par sesci'is les mystères de la déesse ;
Cérès remonta aussitôt dans son char, et Déi-
phon périt consumé.
DEIPNOCLÉTOR. S. m. (et. gr., iitsvov,
festin; «"i.T,Tuf, crieur). Antiq. gr. Nom de ceux
qui étaient chargés d'inviter les convives a
un festin.
DEIP.XOPHOUES.s. f. pi. (étym. gr., itt-
iryov,diner ; =-.»<>;, qui porte). Antiq. gr. Femmes
qui, dans la' fête des Repas, à Athènes, appor-
taient à diner, et qui représentaient les mères
des jeunes gens désignés par le sort pour être
livrés avecThésée au Minotaure.
DEIPNOPHORIES. S. f. pi. (rad. deipno-
phores). Antiq. gr. l'éie des Repas, instituée
par Thésée à son retour de Crète , où il avait tué
le Minotaure.
OEIPNOSOPHISTE. s. m. (él. gr., î.T-
C-/-ÏV, repas; 5o=t9TT,;, sage). Philos. Nom donné
à d'anciens philosophes grecs qui dissertaient
à table sur des points de métaphysique, ou plus
ordinairement sur des points de morale.
— Les Deipaosophislea ou le Banquet des so-
phistes. Titre d'un ouvrage d'Athénée.
DEÏRA ou DAÏRA. s. f. Syn. de dodir. Il
DEJA
l'invitait à se rendre à l'instant même à la deira.
(Alex. Dumas.)
DÉlISE.UÉiniE.Géogr.anc. Petit royaume
fonde par les Angles dans laGrandc-Brelagno,
au S. de la Bi>rnicie,avec laquelle il forma le
royaume de Northumbcrland,au vi« siècle.
DÉISIUÉ.MONIE. s. f. (et. gr., «t;*... , int.
aor., isî<r«i. je crains ; Jaifioiv, démon). liidMl.
Crainte superstitieuse des puissances invisi-
bles.
* DÉISME, s. m. (rad. l.il.. Oi'w. Hieu).
Système de ceux qui cr.Mi: i '' ■''^
Dieu, mais qui rejettent I' '"S
lors la religion, puis'in '■<''
(/(i/smr est presque' MM--' i , /lun
chrétienne que i i' ' ''■)
* DÉISTE s- J ' Celui,celle
qui roconnait l'i-\i-i'H ' i' l'i "■ mais qui re-
jette la rèvèlalion et l.i religion qui en dé-
coule. Un déiste est un homme qui, dans sa
courte existence, n'a pas eu le temps de de-
venir athée. (De Bonald.)
— Adjectiv. Un philosophe déiste. Les phi-
losophes déistes.
•* DÉITÉ. s. f. (et. lat., /)(•««. DieuV Divinité,
dieu ou déesse de la Failli I ■ - lu i ries-
tres. Les déliés infernak- 1 i: ' I ite.
Douce déité. Cliarmante 1' li i i i nble.
Dèités redoutables. Puisbaui ^ 1:1 - niioi-
que poétique, ce mot s'emploie quelquefois en
prose. Les Grecs et les Romains ont fait régner
de fausses dèités. (Pascal.)
— Par rxii II-, ri l';u;;ent et l'amour, aveu-
gles di-;/.>. V.ri.-liir.
DKlViKiL. Il I 1 ij ;ét. lat.. Dca.5, Dieu ;
i'(>i7is. Iiuiujin . Ihcul.Uui esta la fois divin
et humain. V. lUÉAKonimiE, qui est synonyme
et qui se dit plus ordinairement.
* nÉJ.À. ailv. dr 1er
DEJE
DÉJE.\NIE. s. f. (de De;cOT.n.pr.). Entom.
Genre de diptères, famille des calypterees,
renfermant deux espèces d'insectes de grande
taille, l'une du Brésil, l'autre du car<le Bonne-
Espérance.
DÉJECTAN'CE.s. f. Déjection, renverse-
ment. Vieux mot.
* KK.iKCTiox. s. f. (pr. dé-jek-cim; et.
1,1 ,'. .,',- i.nnéderfe, hors;/oc«'e, jeter).
I',i I . m des matières fècales,ou acte
|,,, i; uuiiiaux expulsent de leur corps
le icsLiu .!■• I.i diijestion.
— Les déjections ou déjections alvines, dési-
gnent aussi Les matières fécales elles-mêmes.
— Astrol. Déjection ou cliute d'une planète. Si-
gne du zodiaque oppose à celui où la planète
a le plus d'influence.
— Géol.Nom collectifde toutes les matières
qui sont lancées dans l'atmosphère ou sur la"
terre par les volcans.
DÉJETÉ, ÉE. part. pass. du verbe Se déje-
ter. S'emploie adjectiv. Bois dèjeté. Sur la côte
orientale on ne voit que des forêts d'érables
rachitiques et déjetés qui croissent presque
horizontalement dans du sable. (Chateaub.)
Camors put distinguer dans l'ombre leurs for-
mes lourdes et leurs membres déjetés par le
rude travail dos champs. (0. Feuillet.)
* DKJETKI! i'Si;':.v.i.ron.l"Ofmj.(duIat.
,/,.,,., .,:, I I,. I, I- i; .,1. -.!.'.■ Ir / .!.■'... m une
U ,' .■,',.' ; ■• ■ ' .: u-llrnl.
i: ', , ,,, ■;,' /■ ■•.,'. -■ I --■i-rcr.
lat. jiim). Dès
,ir : ili- 11- mo-
DEKK
se dépêcher de manger sa fortune, dévorer
tout son bien, en parlant d'un prodigue qui
gaspille, qui dissipe tout.
— Dans une autre acception, // n'en a pas
pourun déjeuner. Se dit en parlant d'une force,
d'une résistance, d'un obstacle qui est ou que
l'on croit aisé à vaincre. Cette place est Irop
faible pour tenir longtemps; û n y en a pas
pour un déjeuner. (Acad.)
— Fig. et fam. C'est un déjeuner de soleil.Se
dit d'une étoffe dont la couleur tendre est su-
jette à se passer sous l'influence des rayons
du soleil.
— Espèce de petit plateau garni d'une tasse,
d'une soucoupe et autres objets nécessaires
pour le repas du matin.
— On écrit aussi Déjeuné.
DÉJEUNEUa. s. m. Celui qui prend part
â un déjeuner.
DÉJOCÈS. Premier roi des Mèdes, selon
Hérodote, était d'abord juge d'un canton. In-
vesti du pouvoirsuprême,ilbâtit Ecbataneaux
sept enceintes, et régna en paix, '"''" ~ "'^ -"
733 à 690 :
*DEJOINDnE. V. a.
préf. exiracu, et joindr
ctfeb
de la
che-
J)c,„ ,■,.,. .,.„.!- .!.■ ,ivi- . :.- iIuU iruiililii. ,
bi, ;.,„,. H" '"-..11" -'■-'■''■ t"'-"^""^-)
— Dès l'heure dont on parlo.Bc'/à frémissait
dans son camp l'ennemi confus et déconcerté.
(Fléchier.) Déjà prenait l'essor pnur se sauver
dans les montagnes cet ai.'lr, 'i'- Il i
— Auparavant. Je vou'i m '/■ " l'i •■'• que je
pensais. (Acad.) RappelleiMi-jr m , ,, ir.ms de
deuil, tant do fois déjà rappoiir^ / Miss.j ^os
troupes déjà repoussées plusieurs l'ois. . . (Iil.)
Déio la renomiiicio
Par d'étûiinanls récils m'en avaUiiiforuiL'C. (Uac.)
— Même, avec les noms quantitatifs. -Mille
francs, c'est déjà beaucoup do loyer.
— Fig. Être sincère et de bonne foi, fût-ce
dans notre erreur, ce serait déjà avoir beau-
coup fait pour éviter le mal. (Sainte-Beuve.)
DÉJACOBINISÉ, ÉE. part. pass. du v.
Déjacobiniser. S'empl. adjectiv. (jui renonce
aux principes, aux doctrines des jacobins.
DÉJ.ACOBIÎMISEK. V. a. 1" conj. (et. fr.,
rfe, prêt, exlract.. el jacohin). Faire renoncer
au jacobinisme. Déjacobiniser les révolution-
naires.
DÉJAMRE. s. f. (de Dijanire, n. myth.).
Bot. Genre de gentianacéos établi pour des
herbes brésiliennes.
— Entom. Syn. de bacchante.
DÉJ.AMUE. Myth. Fille d'OEnée, roi de
Calydon.fut femmed'Hercule.qui l'oubliad.ans
les bras d'Iolc. el auquel elle envoya la fatale
tunique du eenlaure .Nessus. Elle se pendit de
désespoir en apprcnanL la mort de son époux.
— DÉJANIRE. Astron. La 157" planète téles-
copique, ilècouvcrte le l"'' décembre 1875 par
M. Borrelly.
DÉJ.AUGEMENT. 5. m. (rad. déjaurjer).
Mar. Diminution dans le tirant d'eau.
0ÉJAUGER. v. n. l"conj. (de dé, préf., el
jauger). Mar. Se dit d'un bâtiment qu'
fendre, en un mol , , ■ .
resse ou de l'humidité, en parlant du bois qui
a été employé trop vert.
— Agric. Se dit aussi des arbres qui vien-
nent mal, parce qu'ils se trouvent dans un ter-
rain trop humide ou trop sec.
— .A,nat.Se dit de certaines parties du corps,
et signifie, Se contourner, dévier de la direc-
tion naturelle. Sa colonne vertLb.ale s'est lé-
gèrement déjetée.
DÉJETTEMENT. s. m. Action de ce qui se
déJL-tte. Il Etat de ce qui est dejeté.
DÉJEUNÉ, s. m. V. DÉJEUNER. S. m.
* DÉJEUNER, v. n. 1" conj. (et. fr., dé,
préfixe privatif, et jeûner). Signifie littérale-
ment Ne pas jeûner, et, par extension, Faire
le repas du matin (le jeûne consistant à ne
pas mangeravant midi, A , .■-\,'ii^ l.^jeune.
Qu'avez-vouspourdejcin, : ' h i,;,, i , déjeu-
ner. Faire déjeuner. D>:i' in i ! ^ i -i'-; d un
pàté,d'ungi.gotrôti. Dfj; iiii' I 1, _-. i , ment de
café ou de thé, de chocolat. Dejc-uinr de lait
et de fruits. Déjeuner de neuf à dix heures.
Déjeuner de bon appétit. Déjeuner à la four-
chette. Là, je lui contai, en déjeunant, tout ce
qui m'étaitarrivé depuis ma sortie d'Oviedo.(Le
Sage.) Après avoir déjeuné, j'allai faire une vi-
site au patriarche grec. (Chateaub.)
— Devant un nom de personne. Déjeuner
veut ordinairement aiicc. Déjeuner avec sa fa-
mille. Devant un nom de choses, il veut ordi-
nairement de. Déjeuner d'une seule côtelette.
Nous ressemblons asseï à r.-iWié PcUegrin,
Le malin calholiqne. et le soir idolâtre.
Déjeunant de l'aulel, el souiianl du tbéàtre. (^olt.)
— Cependant, on peut dire aussi déjeuner
avec, en parlant d'une chose. Nous déjeunâmes
avec nos galettes de ma'is. (Chateaub.)
— Déjeuner d'une affaire. Apprendre celle
affaire dès le matin.
— .autrefois on disait passivement : Il a été
ire. en parlant d'une nou-
'ejoui, amusé de cette
•elle.
DÉJEUNER, s. m. Repas qu'on tait le
déjeuné de cette a/faire.
vellc, pour On s'est rejc
malin, ou les melsqu
déjeuner. Mauvais
Déjeuner chaud. Ser
neur au déj "
dèjeuiv^r lu
avoir touché sur un fond,s'élè
sa ligne de fiutlaij
DÉ.I\/1 1 II
1797. .1. 1/I-. '. :
des;i.i.. , I
mee
-dessus de
Jl,,.|li
toute seule. Enjiagce au Gymn r
se fit avantageusement connaiii : i i^ |i, -^i
au théâtre des Nouveautés. <>\\ 'II' i m lu
granils succès, surtout dans Uotiupuiic u lii uu-
ne. Elle vint au Palais-Royal en 1831, et pen-
dant treize ans y acquit une véritable popula-
rité par sa giàci' niiilin.', sa charinanlp viui-
cité et Icsalliii-- '1" ■ y ---'lui -' ",]■: ,,t
devoirèlro .i- ; i ' ■ 1 ; . : , , ,mn \ , . i.
en 18'i'l, pan ' ' '■'•■' r. ■ i •■ "'n - •! ' ■'
le mêmesuiT,'-, - i ," 1^.','" ■'' i ■,' ■' h ■■
du théâtre des r..iies-.Nimv.. Il, -, 1, 1' Il ,: i-
son nom. Versia fin desa caiM :. •'■'■■ i
encore avec bonheur de nouv,' ,1 i i
après un assez long silence, lui-, n in ,, : , 1 ,
Venlarloiir.au Vaudeville, dans lu Doiiuinrvc
de IMonne clilans Monsieur Garai. EWe a voulu
lutter jusqu'à son dernier jour, et jusqu'à la
■fin, elle avait conservé plusieurs des qualités
de son jeu éminemment français.
pas. Bon
froid,
ehon-
Un ,1- . . ■ :.- : 1. un. Son
wr I . -; I . 1 ■ A. i.in- jieine à
. , I . i - Crées et chez les
llou,,ii,, ,1 ! - I ii[ en un morceau
,1e p, ,,,,,-,,,, |,. i I,,. ,;,,-, ;ii .■! pris de bonne
heure. i.li<;i mni-.. i,ii uuiuiue déjeuner, soit un
léger repas qui se prend le matin et consiste
en mets léjiPis tels que du café ou du thé au
lait,du beurre, du chocolat; soit un repas très
confortable, qui se compose ordinairement de
biftecks, de jambon, de côtelettes, etc. 'Waver-
ley descendit dans la salle du déjeuner. (Defau-
conpret.) J'appelai Abdallah pour commander
déjeuner au cuisinier Mustapha. (Gé
rval.)
Laissons souper la folie,
Laissons diaer le gourmand,
conj. (et. fr., dé,
Se conjugue com
me Joindre. Faire que ce qui était joint ne le
soit plus, en parlant d'ouvrages de menuise-
rie, de charpenterie et de maçonnerie. C'est la
sécheresse, le soleil qui a déjoint ces ais.
(Acad.)
— SE DÊJOiNDRE. V. pron. Se Séparer, se dés-
unir. Ces ais se déjoignent. On dirait que les
pierres de cette voûte commencent à se dé-
joiiidre.Un vieil édifice de qui l'assemblage se
déjoint, et qui, tandis qu'on l'ètançonne d'une
part, s'éclate de l'autre. (Malherbe.)
DÉJOINT, OINTE, part. pass. du v. Dé-
joindre. S'empl. adjectiv. Ais déjoints. Plan-
ches déjoinlcs. Pierres déjointes.
DÉJiil \lirs T,:iiar,que do Galatie, allié
des n , :. I, .mmèrent roi de cette
contn-,', I Arménie; prit parti pour
Pomijc I ,.,.-. lavoir attenté à la viede
César, ut défendu par Cicéron; mourut vers
l'an 42 av. J.-C.
DÉJOUÉ, ÉE. part. pass. du v. Déjouer.
S'empl. adjectiv. Complot déjoue.Conspiration
déjouée. Individu déjoué.
* DÉJOUER. V. a. 1" conj. (et. fr., de, préf.
privât., et jouer). Se conjugue comme Jouer.
Faire manquer, faire échouer un projet, un des-
sein dangereux, nuisible. Déjouer une intrigue,
un complot. Il y abeaucoup de choses qu'il faut
déjouer en ne les remarquantpas.^Le prince de
Ligne.)
— Déjouer quelqu'un. Empêcher l'effet qu il
se piopuse dans ses discours, ses actions, ses
démarches.
• — DÉJOCER. V. n. N'être plus à son jeu.
— Mar. Flotter au gré des vents, en parlant
d'un pavillon.
DÉJOUR. s. m. Carross.Vide qui existe en-
tre les jantes d'une roue de voiture.
DÉJOUTEMENT. s. m. (de dé, préf., et
a;o«(sri.Teclin. Section pl.ane que l'on prati-
que dans deux piècesde bois obliques qui doi-
vent s'adapter l'une à l'autre.
* DÉ JUC. s. m. (rad. déjucher). Le temps du
lover des oiseaux, principalement des oiseaux
domestiques. Il est vieux.
— Par exlens. et fam. Se disait autrefois du
lever des hommes.
DÉJUCIIÉ, ÉE. part. pass.duv.Déjucher.
S'empl. adjectiv. Oiseaux déjuchés. Poules de-
juchées.
*DÉJUCHER.v.n.l''''conj.(ét. fr.,di;', préf.
extract., eljuclier). Sortir du juchoir, de l'en-
droit où elles étaient juchées, en parlant des
poules. Les poules dejuchent. Elles ont déjà
déjuché.
— DÈJOCHER. V. a. Faire quitter le juchoir
aux poules. Déjucher les poules. U est temps
de les déjucher.
— Fi", et fam. Faire sortir d'un lieu élevé;
chasser d'un lieu élevé. Maigre vous, je vous
dèjuchcrai. Je vous déjucherai bien de là haut.
(Acad.)
— SE DÈJOCHER. v. prou. Être déjuché; sor-
tir du juchoir.
— Être chassé d'un lieu élevé.
DÉJUDAÏSÉ, ÉE. adj. (de dé, préf. extr.,
et >«d(îisHi«). Qui a cessé d'appartenir au culte
- Déjc
manire ,b
opiJU~ili,'i
Le déiemier ïousallend. (PuiuirPE.)
mer à la fourchette. Déjeuner où l'on
Il vi.iii,l,j etoù l'on boit du vin, par
, un ,1. 1,'iiner où l'on ne prend que
,1 , 1,. , 1 ii.et où, par conséquent, on
-,.ii, ,1, i,,urclicUe. Elle prend d'a-
■,,i,.. ,1. ii-,,is II, lues après, elle fait
7 .1 I i 1. .111, ■11,11, • ;Xoêl.) hes déjeu-
iiiivl,,u,' -.,,1,1 f.,ii en usage depuis
lii„,ii-.-.i l.in.l. „M.)
i«, ;,/;// ■!. Grand déjeuner qui se
ir 1 ,1 11,-^ la matinée, que les déjeu-
I. , I i. iiiinircs, et qui, à cause de
/, ^ . ,1.- Iiii, 'faire for-
11 ,;..:::!; ,,-, 11, iii [lartieplu-
— Loc.ijruv.Ai;/i(ii'o;r;w.v pour un déjeuner.
JUll.
Déjuger.
i d'un c
dcjugeai.-^.
■i~i,>n
DÉJUGÉ, ÉE. part. pass. du
.Arrêt déjugé.
■* DÉJUGER (SE). V. pron. 1" conj. (et. fr.,
dé. prêfi.xc priv.,etyus«'). Le g est sui' "' ' "
devant a et o. Kous déjugeons '- '-
Annuler par un jugement, pu
contraire, ce que l'on avait s.,i n,, m, n > te.
jugé anlerieurement. Si quel,iu n, il- ii'it
de se rfe>«i/er ici-bas, c'est le iiiil,l,i'. I , ,ijni s.)
— DÈJCGER. v. a. Revenir sur ce qui avait
élô jugé, prendre une décision opposée a celle
qui avait été déjà prise.
DÉKINIE. s. f. Bot. Genre de labiées du
Mexique.
— Infus. Nom de deux espèces d'infusoircs
rotifères, qu'on rapporte au genre diglene.
DEKKAN. Géogr Partie péninsulaire et
méridionale de l'Hindoustan, bornée au N. par
la Nerbuddah, à l'E. par le golfe du Bengale,
à ro. par la mer d'Oman. C'est un immense
DELA
plateau, d'environ 13,800 myriamètres carrés.
inrliné ilo l'O. a lE., eL resserré par les monls
\ indhva au N., les deux chaînes des Ghutlei;,
qui lonj^cnt les deux eûtes, terminé au S. par
\c rap r,oinori?i. Il est lialntê par les grandes
nai'.:i- (pi'uii appelle les cinq /*rj(7/us: Mali-
r. lit-- ri r,iin_i- au X., Carnalas au cenlrc,
Tarn- Mil 1-^ -u |nvi\ iras proprement dits au S.,
ft i.oijijin is 111. 1. -5 aux autres. Au xv* siècle,
le r.'\- Hiino de Bisni^ar a été appelé royaume
lit- ltrUi,in ; conquis par les Mongols, il form.i
la ni cvnjiuUé lie Dekkan : le vice-roi ou nisam
50 p-Tiiiit indépendant. Aujourd'hui, toute la
pênin^iit". appartenant aux Ang^lais, renferme
le^ pi .--uiences de Bombay et de Madras» les
deliiis des États mahrattes et quelques posses-
sions t'iani,-aises et portugaises.
DEKKELÉ. S. m. Bot. Plante graminée dé-
signée aussi sous le nom de mais noir, et dont
on utilise la lige pour faire du papier et de la
sparterie.
* DEL.À. prép. (et. fr., âe,ei là). Plus loin,
de l'autre côté. Delà la rivière. Delà les monts.
En ce sens, il est ordinairement précédé des
prépositions an. de, par. An delà des mers. Être
01 iginaire de delà les monts. Être allé par delà
la Chine.
— Fi.?. Au deli de ses espérances. Au delà
de ses prétentions. Au delà de l'imagination.
Au delà de mes plus beaux rêves. Dans ces lo-
cutions, il signilie Beaucoup plus. Il n'y aurait
point de raison de dire que je fusse plus obligé
â des gens que je n'ai jamais connus, et que
la longueur du temps a mis au delà de toute
mémoire,qu'à mon père. (Malherbe.) L'homme
n'est jamais chez lui ; il est toujours au delà.
(Noël.)
— Par delà s'emploie comme locution pré-
positive. Ses égards vont pour lui par delà le
respect. (Boursault.)
Mais Tamiiié que je tous «lois
Par delà ce qne je voiilois
A fail (tébauclier ma mémoire. (MaLHERBE)
J'obéis san<i réserve à lous ros senlimeiils,
Kl prends ros in(crèls p.ir delà mes serments.
(Corneille.)
— Fig. Pins que. Agrippîne promet par delà
son pouvoir (Bac), c'est-à-dire plus qu'elle ne
peut. Lcjusieest récompensé par rfWà ses mé-
rites; c'est-à-dire plus qu'il ne le mérite. Il vous
embrasse de tout son cœur, et moi par rfc/à tout
ce que je puis vous en dire. (M'"^ de Sév.)
— .4 H delà el par delà, loc.adv. Encore pîus,
encore davanta.Lje. Donner tout ce qu'on doit,
et au delà. Traiter aussi bien qu'il est à dési-
rer, et au delà. Satisfaire, et par delà. L'abhé
se porte très bien, et moi encore au delà, s'il
se peut. (M™" de Sév.j
— Eh delà. loc. adv. Plus loin, et en même
temps un peu de c<jté. Se mettre un peu en
delà. Se ranger en delà. La pensée que vous
aviez de vous éloigner toujours, et de voir que
ce carrosse allait toujours en delà. (M"»" de
Sévigné.)
— Deçà et delà. loc. adv. De cùté et d'autre.
Chercher fortune deçà et delà. Aller deçà et
delà. Courir deçà et delà comme un fou.
— Fam. Jambe deçà. Jambe delà. Jambe d'un
côté, jambe de l'autre; à califourchon. Être à
cheval, jambe d^çà, jambe delà.
1>ÉL.ABRÉ,ÊC. part. pass. du v. Délabrer.
S'empl. adjecliv. Maison .lelili-'. Sui!..|ela-
brée. Fortune délabrée. AlTaii ■ - L ; .Il - ^iiis
moi, ses affaire^ étaient biMi (/- ,/- <- M-l.)
Des vieux landicauxd'uue tapi--, i le p. i, lij.-nt
encore à son mur délabre. {\. Mai tin.)
— Être bien délabré.Êlyc dans un dénuement
complet.
— Mal vêtu. Le spectacle désolant que pré-
sentait l'intérieur de celte maison se répétait
dans lo costume de ses habitants, toujours rfe-
labréx. (H. de Balzac.)
*DÊL.-\BREME\T.s m. Étal de ce qui est
délabré, d'une chose délabrée. Le délabromeul
d'un edilice.Le délabrement d'un vêtement. Le
délabrement des affaires. Le délabrement de
la fortune. Le délabrement de la santé. Être
dans tm entier délabrement, dans un délabre-
ment abf=olu,dansun grand délabremenl. L'es-
prit critique fait supportei" patiemment les dê-
labrements de la vieillesse. (M"*' du Deffand.
* DÉL.AItltEn. V. a. l'-'-conj. (du lat. lam-
berare. déchirer en lambeaux, ou du fr. lam-
beau, en V. fr iam'>el, label, d'où le verbe /fl-
bler, labrer). Mettre en lambeau.x, en pièces,
hors d'état de servir. Délabrer une tapisserie.
Délabrer une machine. Délabrer des meubles.
Le temps, le défaut de soin, le long usage dé-
labre toutes les choses.
— Par extens. Buiner les forces, la santé.
Les fatigues, le manque de vivres, ont délabre
cette armée. (Acad.) Les veilles ont bien déUi-
bré sa santé. (Id.) Ses héritiers ne délabrent
pas mal sa réputation. (Palaprat.) Ce que vous
mettrez dans votre corps après ce qu'il fai.t
pour le nourrirne servira qu'à ledclaùrer. (De
Jussieu.)
~ Fig. Mettre en désordre. Délabrer sa for-
lune, son bien, ses affaires.
— Fig. Détruire. Délabrer sa réputation.
— SE DÉLABRER. V. prou. Se mettre en pïè-
ces;dcvcnir hois de servie.-: v,. ,|,.(ri ..mt. se
.! -1 i-
son qui se delahie. re>. nj'-nMi -
brés. Ce domaine, lais-e depuis l.ai^-l. mps a
l'abandon, est tout délabré. La saute se déla-
bre au milieu de rudes et longs travaux. L'es-
tomac se délabre par la privation de nourrî-
1
DELA
ture. Los afTaircs commerciales se délabrent
par des peilos, des faillites. Les parois de l'é-
dilice étaicnl constamment Ininiides, et les
Tondemunts de la tour se délaliraieul. (Pliilar.
Ghasics.)
nKLACÉ, ÉE. part. pass. dn v. DiMaccr.
S'empl. adjecliv. Corset délacé. Uobe délacée.
Femme délacée.
* DÉLACER. V. a. l'O conj. (et. fr., rfc, préf.
e.\tract., et lacer). Oter le lacet, défaire ce qui
est lacé. Délacer un corset» une robe, une jupe.
El toi, jeune vainqueur, fendors-lii dansOnpoue*?
Iraib-tu, délaçaut le casque d'un guerrier,
A l'ombrage du myrte effeuiller les lauriers? (BelLY.)
— Délacer une femme. Défaire, lâcher le la-
cet qui attache son vêtement, son corset, sa
robe, etc. Délacer une femme qui vient de se
trouver mal, de s'évanouir.
— Mar. Retirer la passeresse qui servait à
lacer momentanément une portion de voile
supplémentaire, et à l'attacher à la ralingue
Au fond d'une voile très échancrée.
— SE DÉLACER, v. pion. Être délacé. || S'ôtcr
le lacet.
DEL.ACROIX (Ferdinand-Victor-Eugène;.
Célèbre peintre,néàCharonton-Saint-Maurice,
prèsdeParis,nsi9-18f)3.ElévedePierreGuérin.
il devint vite chef des coloristes. Un voyage
au Maroc nous donna \cs Feiiimes tV .Mt/er, 1831.
Delacroi.x, outre de nombreu.x tableaux {Dante
et Virgile aux enfers, le Christ au Jardin de.\
()/i>i>r.e,etc.),a décoré le Luxemboui-g.l'ancien
Hôtel de Ville, le Louvre, plusieurséglises,elc.
Il n'est entré à l'Institut qu'en 1857.
DEL.4FOSSITE. s. f. Miner. Combinaison
de proloxyde de cuivre et de sesquioxyde de
fer, trouvée en Sibérie.
* OÉL.AI. s. m. (du lat. dilalio. même si-
gnif.). Prolongation de temps, remise, retarde-
ment. Long délai. Court délai. Avoir besoin
d'un délai. Demander, obtenir un délai, un
nouveau délai, trois mois de délai, un délai de
six semaines. Délai fatal. Le délai va expirer.
Le délai vient d'e.xpirer. Sans délai. Sans plus
de délai. Je tombai si maladeque cette affaire
s'évanouit dans les délai.':. (Volt.) Il n'est pas
impossible que son ressentiment ait influé sur
le refus ou sur le (/e/«( de la justice qu'on vous
doit. (Id.)
Un galant prés d'une iiersonne
N'a toujours le temps ronime il veut;
Qu'il le prenne donc comme il ))eut.
Tous les délais y tout dommage. f I.a Fo\t. )
— Ane. coiit. du Poitou. P«ro/f.ï dedélai.lm-
putation calomnieuse de faits qui, s'ils étaient
vrais, allireraietit une peine corporelle, ou la
haine et le mépris public sur leur auteur.
— Législ. milil. Délai de repentir. Espice
légal de temps laissé entre la disparition d'un
militaire absent et le terme de rigueurlixé par
la loi, ou entre la transgression d'un rongé
illimité et le terme oit commence la désertion.
Après six mois de service, le délai de repentir
au camp ou dans une place de guerre, ptiKlanl
la paix,esl fixe à trois fois vingt-quatre heures,
et dans tout autre lieu, à huit jours. En temps
de guerre, il est fixé à vingt-quatre heures à
l'armée, et à quarante-huit heures dans tout
autre lieu.
— Procéil. Temps reconnu nécessaire .à une
partie pour faire ipielque chose ou comparaître
tievant lo juge. Les délais de procédure sont
établis par la loi pour assurer lesdroils respec-
tifs des parties et le tïours régulier de la jus-
lice. Je les ai vus éterniser en quelque fa^on
un procès, en obtenant des rfe'/a/s successifs.
(Barth.) || Pelai d' ajournement. iiv\a.\ fixé à hui-
lai ne pour les personnes domiciliées on France.
Il Délai d'appel. Le délai d'appel on pottrinler-
jeter appel est de trois mois. || Délai d'augmen-
(n/ion. Délai accordé pour le temps qu'exige le
transport des parties, ou la transmission d'un
actedontcellescidoiventjtistifter. || Bref délai
ou délai d'alirériation. Délai moindre que In dé-
lai ordinaire, et fixé, soit par la loi elle-même,
soit sur requête, par le président du tribunal,
dans les cas oit il y est foi mollement autorisé
par la loi. || Délai de grâce. Délai accordé par
le juge au débiteur.
DF.LAINE. s. m. Mousseline de laine.
DtiL.VIXÊ. ÉE. part. pass. du v. Délainer.
DÉI.AIXER. v. a. 1" conj. (et. fr., rftf, pré-
fixe extract., cl taine^. liorl. Enlever la liine
qui a servi i fixer m écusson une greffe sur
un sujet.
— SE DÉL4INEB. v. pron. Perdre sa laine.
Cette greffe s'est délainée.
DELAIRÉE. S. r. (de Delaire.n. pr.). Bol.
Genre de plantes, famille des composées. On
l'appelle vulgairement lierre d'été.
DÉLAIS, s. m. Ane. prat. Délaissement ; ces-
sion, abandon de bien pour lequel on est in-
quiété. Faire le délais d'un immeuble. Consen-
tir le délais d'un héritage.
DÉI..AISSÉ,ÉE.parl. pass.du V. Déiaisser.
S'empl. adjecliv. Enfant délaissé. Femme dé-
laissée. Biens délaissés. Commentne pas com-
patir à la muette et louchanle jalousie d'un
cœur rfc/ame .' (Boisto.) Alors, dit le Seigneur,
je t'ai vue en passant, pau\Te el délaissée, et
pendant que, souillées encore de ton sang...
(Rossuet.) Hélas ! c'est donc ainsi qu'il devait
fêter ses nouvelles noces mystérieuses avec
sa chère Église, m.aintenant veuve eldélai.isée.
(Villcneuve-Bargemonl.)
— Délaissé à. L'ne enfance délaissée à elle-
même et .a tous les périls de la i'oyaulé.(Mass.)
DEL.\
— t>ch:issé de. Délaissé de loulela terre dès
makViatsi;ance. (Boss.)
^ DéUiissé par. 0 vous, tristes captifs, dé-
lalusti par la France. (Delille.) II n'y a qu'un
frère qui vous tecevrait dans un tel étal, el
vous aimerait d'autant plus que vous seriez
^S\\^ délaissée par la nature ou par le sort. (M"*
de Stacl.)
— S'emploie aussi comme substanlif.La na-
ture refuse  ces délaissés jusqu'aux facultés
les plus vulgaires. (Passy.)
— ■ Une délaissée. Vtig femme abandonnée par
son tnari ou par son amant.
* DÉI.AISSEMEXT. S. m. Action de dé-
laisser, d'abandonner une chose à quelqu'un ;
résultat de celte action.
— Fig. Manque de tout secours, privation de
toute assistance. Partout le délaissement des
femmes tient à l'état de la société el non aux
inslitulions. (Si-Marc Girardin.)
— État d'une personne délaissée. Être dans
le délaissement, dans un grand délaissement,
dans un entii r <l."-];u<^iMiicnt. Visiter, secourii'
le pauvre- : m. -ni.
— Acti'! ,;.e chose.de la lais-
ser de c t - 'île action. Le rfè-
laissemciil i . , ._ ■ si un pas vers les
idées saines. ^Sal\aridy.)
— Comm. marit. Abandon que l'assuré fait
à l'assureur, a[n-ès sinistres ou avaries, de ce
qui reste des choses assurées, et de tous ses
droi ts par rapport à ces choses, à la charge par
le dernier de payer la somme entière portée
par la police d'assurau'.-e.
— Jurispr. Abandon volontaire d'une chose,
fait dans l'inlention de se libérer des charges
réelles qui pèsent sur cette chose. !| Délaisse-
ment par ttijpolliéqug. Abandon d'un immeuble
fait par celui qui en est le propriétaire, pour se
soustraire aux poursuites d'un créancier avec
lequel il n'a pas d'obligation personnelle, mais
quia une hypothèque sur cet immeuble.
* DÉL.AISSER. v. a. 1" conj. (él. fr., dé.
préf. séparai., et laisser). Abandonner, laisser
sans secours, sans assistance; laissera l'aban-
don. Délaisser un parent, un ami. Délaisser
les pauvres, les malheureux. Dieu ne délaisse
jamais ceux qui espèrent en lui. (Acad.) 0
dieux, en ce péril, m'auriez-vous délaissée.'
(Racine.)
— Jurispr. Quitterlapossession d'une chose,
renoncer a la possession de celte chose. Dé-
laisser un domaine, une terre, un héritage. En
conséquence de l'arrèl, il lui a délaissé cet
héritage. (Acad.1
— Ne pas continuer, renoncer à. Délaisser
une action commencée. Délaisser des pour-
suites.
— SE DÉLAISSER. v.pron. Être délaissé,aban-
donné.
— S'abandonner,se laisser lesunslesautres
sans assistance. Les hommes, même par in-
térêt, sinon par vertu, ne devraient jamais se
délaisser.
— DÉLAISSER, s. m. >'éol. État d'abandon,
de délaissement. La première fois que j'ai vu
Rome, c'était à la fin de juin : la saison des
chaleurs augmente iedélaisser de iacité. (Cha-
teaubriand.)
DÉLAITAGE ou DÉI.AITEMEXT. s. m.
Écon. rur. Action de délaiter, de débarra.sser
le beurre du petit-lait qui est resté dans ses
interstices. Le dèlaitage du beurre. Faire le
délailage.i] Effet de cette action. Le délailage
rend le beurre plus ferme et plus sapide.
DÉL.AITÉ, ÉE. part pass. du V. Délaiter.
S'empl. adjecliv. Beurre délailé.
DÉI,.AITER. V. a. 1" conj. (et. fr., dé, pré-
fixe exlracl., el lait). Écon. rur. Exécuter lopé-
ration du délailage. Délaiter du beurre.
— SE DÉLAITER. V. prou. Être délailé -, subir
l'opération du délaitage.
DELA.MBRE (Jean-Biptiste-Joseph). Astro-
nome, né à Amiens, 1749-1822. Ses tables d'U-
ranus, de Jupiter et de Salurne, lui ouvrirent
l'Académie des sciences en 1792. Il mesura
avec Méchain un arc du méridien depuis Dun-
kerque jusqu'il Barcelone {Base du système mé-
trique décimal). En 1807, il succéda à la chaire
deLalande, au Collège de France. Delambre a
laissé un Traité d'astronomie théorique et pra-
tique. Histoire de l'astronomie, etc.
DÉL.AMPOURDAGE. S. m. Action d'ôler
les lampourdes tles laines.
DELAXGLE(Claude-Alphonse). Né à Varzy
(Nièvre), 1797- lS69,patronné par les Dupin, de-
vint avocat distingué et fut bâtonnier de l'or-
dre, 1837. Procureur général à la cour royale
de Paris, 1817, député, il s'attacha, après 1818.
à Louis-Napoléon, occupa les positions les plus
élevées de la magistrature, fut ministre de
l'intérieur, 1858, de la justice, 1859, et vice-
président du Sénat. On lui doit un Traité sur
les sociétés commerciales.
DEL.ANOUITE. s. f. (de Delanoue, n. pr.)
Miner. Variétéd'halloysite, colorée en rose par
du silicate de manganèse.
DELAPAX. s. m. Entom. Genre d'insectes
hèmiplêres, de la famille des fulgoriens, éta-
bli pour des espèces des pays chauds.
DELARBRÉE- s. f. (de Delarbre. n. pr.).
Bol. Genre d'ombellifères araliacées, établi
pour deux ou trois espèces de la Nouvelle-Ca-
lédonie.
DÉLARDÉ,ÉE.p.art. pass. du v. Délarder.
DELA
1129
S'empl. adjecliv. Marche d'escalier délardé.
Pièce de bois délardée.
* DÉLARDEMENT.s.m. Action de délar-
der, résultat de celle action.
— Amaigrissement au-dessous des marches
d'un escalier tournant, pour former la coquille.
* DÉLARDER, v. a. 1" conj. (et. fr., dé,
préf. exlracl., cl larder). Dépouiller le cochon
de son lard, de sa graisse.
— Oter les lardons d'une pièce lardée ou pi-
quée. Délarder des mauviettes. Délarder un
fricandeau.
— Archit. Enlever une partie du lit d'une
pierre. |{ Piquer la pierre avec le marteau, pour
l'amincir.
— Cliarp. Rabattre en chanfrein les arêtes
d'une pièce de bois. || Couper obliquement le
dessous d'une marche d'escalier.'
— SEDËLARDF.R. V. pron. Être délardé, dans
toutes les acceptions du v. actif.
DEL.AUOCHE (Ilippolylc,dit P.aul).Célêbre
peintre, né .i Paris, 1797, mort en 18.56. Élève
(le Gros et gendre d'Ilorarc Vernet. Il s'est
créé un genre mixte entre l'école classique el
l'école romantique. Chez lui, on rencontre une
grande vérité d'action, une exposition du su-
jet sage el n.-iturelle, une couleur brillante et
harmonieuse, et parfois un» soin par trop mi-
nutieux des détails. Ses lableatix ont été pres-
que tous reproduits par la gravure; les plus
connus sont : la ilort d'Elisabeth, le Cerdinal
Mazurin^ le Supplice de Jane Gretj. On ne sau-
rait ottMiei- non plus la peinture murale de
{'hémicycle d'i palais des Beaux-Arts, qui l'oc-
cupa de 18.37 à 1811.
DÉI-.ASS.WT. part. prés, du v. Délasser.
Qui délasse.
DÉl.ASS.AXT, ANTE. adj. Qui est de na-
tttre à délasser. Lecture délassante.
DÉL.ASSÉ, ÉE. part. pass. du v. Délasser.
S'empl. adjecliv. Voyageur délassé. Voyageuse
délassée.
— Fig- Espriî délassé. Imagination délassée.
Mais auparavant repose-toi sur mon sein, et
je serai délassé. (B. de Sl-P.)
* DÉI..ASSEMENT. s. m. (rad. délasser).
Repos, relâche du travail. Tout ce qui délasse
le corps ou l'esprit. Avoir besoin île délasse-
ment. Prendre du délassement. Délassement
honnête. Délassement utile, nécessaire. L'es-
prit et le corps de l'homme ont besoin de délas-
sement. Le jeu ne doit être qu'un délassement. Il
faut savoir choisir ses délassements. Le délas-
sement de la pêche.de la chasse.(Acad.)L<îS arts
ont été inventés pour le besoin et les délasse-
ments publics. (Massill.) Tout est délassement
pour un cœur innocent. (Id.) Des théâtres éle-
vés pour fournir à vos délassements criminels.
(Id.) Le repos, qui sert dedélassement aux tr.i-
vaux p.assès et d'encouragement à d'autres,
n'est pas moins nécessaire à l'homme que le Ir.i:
vailmême. (J.-J.Rouss.;il ne connut ni magni-
ficence, ni jeux, ni délassement. (Voltaire.) La
sagesse n'est aimable et solide que par l'heu-
reux mélange des détas.'^ements qn'eUe se per-
met el des devoirs qu'elle s'impose. (Barth.)
* DÉLASSER. V. a. l™ conj. (et. fr., dé,
préfixe exlracl., et lasser). Oter la lassitude,
faire qu'on ne soit plus las. Délasser 'e corps,
les membres. Délasser l'esprit. Délasser quel-
qu'un de son travail. Des talents qui amusent
les grands et qui les délassent de leur gran-
deur. (La Bruyère.) Un sommeil paisible venait
me délasser de mes travaux. (Fén.)Ces res-
pectueuses déférences ijui nous délassent si
agréablement des soins de l'autorité. (Mass.)
Ces sentiments délassent et calment lanie,que
des affeciions trop vives fatiguent et tioublent
quelquefois. (Condorcet.) Je veux qu'une mu-
sique bien choisie le délasse de ses travaux, et
modère sa passion, s'il est sensible. (Bath.)
— Absol. La musique, la lecture délasse.
— SE DÉLASSER. V. pion. Se remettre d'une
fatigue. Se délasser d'un pénible labeur, d'une
longue application. Satan venait se délasser
sur ce globe de la monolonie de l'enfer. (Th.
Gautier.)
— Se délasser à. De retour de ses campa-
gnes, après avoir vaincu ses ennemis, tl vient
se déla.i.<:erchez lui à vaincre encore la nature.
(Massill.) Allons nous délasser à voir d'aulres
procès. (Racine.)
— Se délasser avec. Elles se délassent \o-
lontiers avec la philosophie ou la vertu. (La
Bruyère.)
— Se délasser de. Ils se délassaient déjà de
leurs travaux, et goi'i talent par avance les dou-
leurs de la paix. (Fén.)
— Se délasser de, avec un verbe à l'infinitif.
Je mv promenai même quelques instants, pour
me délasser d'avoir été assise toute la matinée.
(.Marivaux.)
— Absol. C'était pour lui se délasser que de
pouvoir élre utile au peuple. (Fléch.)
— Fi». L'avarice et l'ambition ne se délas-
sent jamais. L'esprit se délasse par la variété,
(Diderot.)
DELASTRIE.s. f.fdeDetoi/i-e.n. pr.).Bot.
Genre de champignoiis lycoperdaces, établi
pour quelques espèces du Poitou.
* DÉL.ATEUR, TRICE.s. (du lai.delator,
delatrix, même signification). Celui, celle qui
accuse, qui dénonce, qui fait le métier de dé-
noncer secrèlement.Signifie précisément,dans
le langage usuel. Celui, celle qui, dans un but
intéressé, découvre un crime, ordinaireincnt
taux et imaginaire, pour perdre quelqu'un.
142
1130
DELA
Jouer le riMe de délateur. Punir les délateurs.
Oïlicux, infâme, vil délateur. A Rome, les dé-
lateurs étaient encouragés : ils étaient, d'ail-
leurs,les confidents des crimes des empereurs.
Domitien honora le commencement de son ré-
gne en expulsant de Itome tous les délateurs;
Théodose lit une loi par laquelle il conilaumait
à mort tout délateur qui Vêtait pour la troi-
sième fois, quoique ses délations n'eussent
point été jugées fausses. Un essaim de délaleiirs
toujoui-s odieux, mais toujours redoutes, en-
flamme ces guerres intestines. (Barth.) Quand
les délttleurs sont récompensés, on ne manque
plus de ^upables. (Malesherbes.J Jamais l'in-
duslrie des délaleurs ne fut portée si loin. (E.
Renan.)
— Lé^isl. pên. Celui qui dénonce à la jus-
lice un crime ou un délit, et qui en désigne
l'auteur sans se rendre partie civile. Selon la
loi, cette quatilication de délateur n'emporte
avec elle rien de déshonorant.
— Techn. Pièce qui indique, par un chan-
gement de position, si des tentatives ont été
faites pour ouvrir frauduleusement une ser-
rure de sûreté.
— S'emploie adjectivement dans le style
poétique. Un flambeau délateur. (De Saint-An-
ge.) Toutes les passions devinrent également
délatrices^ également écoutées. (Raynal.)
— Syn. comp. délateur, dénonciatedr.
Cesdeux termes emportent une idée défavora-
ble; cependant le dénonciateur peut quelque-
fois être animé par le sentiment du bien pu-
blic; le délateur, dans la véritable acception
de ce mol, n'obéit qu'à des motifs bas et hon-
leiK.
* DÉL.ATION. s. f. (pr. dé-la-cion ; du lat.
rf(*/û//o). Dénonciation, révélation mystérieuse,
secrète, d'un fait qui peut compromettre la for-
tune, l'honneur ou la vie de quelqu'un. La dé-
lation est ordinairement faite clans des vues
d'intérêt. Ecouler les délations. Accueillir les
délations. Prêter l'oreille au-K délations. On ne
doit point décider de la vie d'un homme sur
une simple délation. (Acad.) Les délalions se
multiplièrent, et les mœurs reçurent une at-
teinte fatale. (Barthél.) Les délateurs abondent
là où la délation est récompensée. {Godwin.)
La délation suppose une àme corrompue, un
cœur lâche et traître. (Malesherbes.)
— Action de déférer le serment à quelqu'un.
DÉL.VTTÉ. ÉE. part. pass. du v. Délaller.
S'empl.adjectiv. Toit délatté. Maison dèlallèe.
* DÉL.ATTER. v. a. 1" conj. (et. fr., dé.
préfl.'ce extracl., et /arter). Oter les lattes de
dessus un toit. Délatter une maison, la toiture
d'une maison.
— SE DÉLATTER. V. prou. Être délatté.
DELAr.\.4Y (M"°). V. STAAL.
* DÉL.-VVAGE. s. m. Dess. Action de dé-
laver, d'enlever ou d'affaiblir une couleur éten-
due sur du papier.
DÉL.*VÉ, ÉE. part pass. du v. Délaver.
S'emploie adjectiv. Dessin délavé. Couleur dé-
lavée.
— Par anal. Son teint livide et rfe/atc avait
contraté la palourdes prisons. (Lamart.)
— Par extens. En parlant des mets et des
boissons, Où l'on a prodigué l'eau. La niyslili-
cation des potages réchauffés ou muJlipliè<;,
desentrées recuites et délavées, n'a pas encoie
pénétré dans la cuisine italienne. (M""> Louise
Colet.)
— Écon. rur. Foin délavé. Foin qui a été
e.tposé à la pluie ou à d'abondantes rosées
pendant la fenaison.
— Joaill. Pierre délavée. Pierre d'une faible
couleur.
* DÉLAVER, v. a. 1" conj. (de rfi!. préf.
extract., et laver). Dess. Enlever ou affaiblir
avec de l'eau une couleur étendue sur le pa-
pier. Délaver un dessin. Délaver une couleur.
— Pénétrer d'eau. Les neiges séjournent
longtemps sur ces terres; elles filtrent au tra-
vers de leurs parties les moins solides, quel-
les pénétrent profondément, qu'elles délavent
et effondrent. (De Ségur.)
— Fig. Vous autres. Français, vous ne com-
prenez pas la vertu d'un cœur du Tibre ; l'eau
de votre pays délave le cœur. (Lamart.)
— Écon. rur. Délaver le foin. L'exposer, pen-
dant la fenaison, â la pluie ou à de fortes ro-
sées.
— SE DÉLAVER. T. pron. Être délavé.
— Devenir plus pâle, en parlant d'une cou-
leur que l'eau enlève ou pâlit.
— Être exposé à la pluie ou à la rosée, en
parlant du foin.
DELAVIG.VE (Casimir). Célèbre poète et
auteur dramatique, né au Havre, 1793-1813.
Il se fit connaître en 1811 par un dithyrambe
sur la naissance du roi de Rome. La'double
invasion de 1811 et de 181.5 lui inspira les
ilesséniennes, qui le firent nommer bibliothé-
caire de la chancellerie. Il aborda alors le
théâtre, et donna les Vêpres ticiliennes, les
Comédiens, le l'aria, I École des vieillards,
qui est son chef-dœuvre. Cette pièce lui ou-
vrit l'Académie. 18i'). 1830 lui inspira la Pari-
sienne et la Varxovienae, mais il se remit au
théâtre : Lotii.< XI et les Enfants d' Edouard sont
un essai deconciliation entre le classique et le
romantique. Il a donné encore : Don Juan d'Au-
triche, la Fille du Cid, etc.
_— DELAii7G»E;Germain;.NéàGiverny(Eure),
1790-1868, frère du précèdent, a été l'un des
DELE
premiers et des meilleurs collaborateurs de
Scribe. II a écrit avec son frùi'e l'opéra de CAflr-
les VI, elc.
DELAWAIIE. Géogr. Fleuve des Étals-
fiiis, naît au mont Catskill New York), des-
rond du N. au S-, sépare la Pennsylvanie des
litats de New- York et de New-Jersey. 11 ar-
rose Trenton, Philadelphie et "Wilniinglon, et
se jette dans la baie de Delaware. Les vais-
seaux de guerre le remontent jusqu'à Phila-
delphie, et les navires de commerce jusqu'à
Trenton. Son cours est de -180 kil.
— DELAWARE (Baie de). Dans les États-Unis,
sur Tocéan Atlantique, re!,'oit le fleuve de ce
nom et sépare l'Êlat de Delaware de celui de
New-Jereey.
— PFT \w\TtF P.tit l--i:.f M.' l'I-ninn amcri-
caine. rni: .■■■ \| .■■■',■..'. i ^ - i ■! i n ! 1 l'onn-
sylvani. , \ ; h '■ . .Ulan-
tiqiie .-i I I I . l'i ; L , - ■ i j . - . ; 1.. i.inH.l hab.
I.r- riiiii II I ■ ■: ■ I . I 1 i.'i'i-e v>i. iciUl-.- en blé
'iinii 1 II! /''jrr/'. Colunlsu pardes
^iii 1 ~ 1 _', i . j. -. Hollandais, 1655, oc-
.■Il|ir iMl I-- \l,_|.||^. lOm.
— UEL.vwARES. S. m. pl. Ancienne tribu de
rAmèrique du Nord, répandue jadis à l'O- des
Alléghanys, dans la Pennsylvanie et l'Ohio.
On en ti'ouve quelques débris dans les forêts
de l'Ouest.
DÉLAVAGE. S. m. Techn. Action de dù-
layer, de détremper dans un liquide.
DÉLAYANT, part prés. du v. Délayer.Qiu
délaye.
* DÉLAYANT, A\TE. adj.MédecSo ditdc
tous les médicaments auxquels on attribue la
propriété d'accroître la liquidité du sang et des
humeurs, en augmentant leur volume aux dé-
pens de leur masse; telles sont les boissons
aqueuses prises abondamment. Boisson dé-
layante. Remède délayant.
— DELAYANT. S. m. Médicament délayant.
Un délayant, des délayants. Prescrire des dé-
layants pendant une phlegmaste aiguë. Les
bains et les lavements sont des délayants;
tous les délayants sont des antiphlogistiques.
Les délayants s'emploient dans la plupart des
maladies. (Acad.)
DÉLAYÉ, ÉE. part. pass. du v. Délayer.
S'empl. adjectiv. Farine délayée. Couleur dé-
layée. Jaune d'œuf délayé.
— Fig, Diffus. Style délayé. || Dans un sens
analogue, Pennée délayée. Pensée exprimée
longuement. Ces mots. J'aime, ont été délayés
ilans des torrents de paroles amoureuses.
(Boiste.)
* DÉLAYEMENT.s. m. Action de délayer.
* DÉLAYER. V. a. 1" conj. (du lat. diluere,
inênie signif.}. Se conjugue comme Payer. Dé-
tremper dans un liquide. Délayer de la farine.
Délayer une couleur. Délayer du sirop. Délayer
ilu chocolat. Toutes lesautres matières piovo-
liant de la décomposition et des débris des ma-
tières primitives i[ij'- V<-\\i .'hmm délayées, dis-
soutes ou dénaluti- l'.'i! .;i ^
— Fig. Expriin- I ; ■ _ u tu .it et avec diffu-
si<in.I»el;iveru[if i" - I i I' i ■ 'petaitses mots,
- :!:-i'i''-'i 'Il 'Il -■ ■ ■■ \ -^^ dftuyail ses para-
I ' i> iiilerminables. (A. Dau-
■' ' . l> ■. . ■ L eténdro plusqu'ilne
' :i.:_i.L L.i ::.i.L..Jt. ut le repos de Grignan
dciaycnt un peu lus idées. (M"" de Sév.)
DÉLAYEK. V. a. l" conj. (ét.bas-lat-, rfi-
lalare, fréquentatif de diffevre). Retarder, dif-
férer. Il était fort vrai qu'il était malade, mais
chacun croyait qu'il le feignait pour délayer
mon audience et mon expédition. (Bassom-
pierre.) Vieux mot.
DELAYURE. s. f. (rad. délayer). Techn.
Opération de boulangerie qui consiste à mêler
exactement la farine et le levain avec l'eau.
DÉLÉASTRE. S. m. (étym. gr., ^atào-cpa,
piège). Enlom. Genre de coléoptères penta-
mères, famille des brachélytres, ayant pour
type le déléastre bicolore, qui se trouve en
France, sur le bord des ruisseaux.
* DELEATUR. S. m. (pr. dc-lé-a-tiir ; mot
lat. signif. qiCil soit détruit). Imprim. Signe
de correction dont on se sert pour indiquer
qu'il faut supprimer une lettre, un mot, une
phrase, dans une épreuve. || PI., des deleatur,
sans s, parce que le mot, n'ayant point d'ac-
cent, n'est point francisé véritablement.
DÉLÉBILE. adj. 2 g. (du lat. delebilis, qui
peut être détruit). Didact. Qui peut être ef-
facé, qui s'efface facilement. Encre délébiie.
Couleurs délébiles.
DELECLUZE (Etienne-Jean). Critique, né
à Paris, 178l-18li3, d'abord élève de David,
obtint une médaille d'or à l'exposition de 1808,
pour son tableau de la J/o;7rf'A*/ya7iffa'.En 1816,
il abandonna la peinture pour la littérature,
et écrivit dans le Ujcée français^ puis dans les
Débats, de 1823 jusijir;! ^tx HM.ri.rlans la Revue
de Pari.t. ei dan^ 1* /. ' - ' l> ■ ut- Mondes, li
a publié des noii\. ; i m- et des tra-
ductions. On lui li' ;i . , — , m ,■ luJe intitulée :
Louis David, son ccou vi .»jn imtpa.
DÉLECTABILITÉ. s. f. {rad. délectable).
Vieux mot qui signifie Joie, plaisir, jouissance.
* DÉLECTABLE, adj. 2 g. Qui délecte,
qui est très agréable,qui provoque la délecta-
tion ou le sentiment du plaisir, en parlant des
choses qui affectent le sens du goût. Vin délec-
DELE
table. Mets délectable. Fruit délectable.La bon-
ne chère n'est rfd/ïTf/ffi'/e qu'autant que la santé
fournit de l'appétit. (Gir.)
— Par extens. Se dit des choses qui affectent
agréablement les autres sens. Chant délecta-
ble. Tableau délectable. Lieu délectable. Sé-
jour délectable. Plaisir délectable.
— Fig. Se dit des plaisirs de l'âme. Pensée
délectable. Sentiment délectable. Moment dé-
lectable.
— On se sert plutôt aujourd'hui du mot
délicieux.
— Se prend substantiv. Le délectable. On
doit toujours préférer l'honnête au délectable.
DÉLECTABLEMENT. adv. D'une fa^nn
délectable.
*DÉLECTATIOX. s.î.{xir.dé-lek-ia-cion;
rad. délecter). Plaisir qu'on savoure avec ré-
flexion, qu'on goflte avec sensualité. Grande
délectation. Délectation prolongée. La plus
grande de toutes les délectations. Boire avec
délectation. Manger avec délectation. Se re-
poser avec délectation. Agir avec délectation.
— Théol. Délectation viorose. Complaisance
avec laquelle on pense à une mauvaise action
sans avoir l'intention de la commettre. l|Dc7ci--
tation victorieuse. Attrait qui décide invinci-
blement de la volonté dans le système de Jan-
sénius.
DÉLECTÉ, ÉE. part. pass. du v. Délecter.
Serapl.adjectiv. Sens délectés. Odorat délecté.
Esprit délecté. Cœur délecté.
* DÉLECTER. V. a. l'"'' conj. (du lat. delec-
tare, même signif.). Causer de la délectation,
réjouir, charmer, causer un sentiment agréa-
ble. Délecter les sens. Délecter l'esprit. Délec-
ter le cœur. Peu usité, sî ce n'est dans l'ascé-
tisme.
— SE DÉLECTER. V. pron. Prendre de la dé-
lectation. Trouver beaucoup de plaisir.
— Se délecter à. Se délecter à la lecture, à
l'étude. Se délecter aux beaux-arts. Il se dé-
lecte à peindre. (Acad.)
— Se délecter dans. Il se délectait moins dans
le spectacle que dans la conscience de ses ri-
chesses. (G. Flaubert.) Tout en regardant les
prisonniers, il se délectait dans l'imagination
de leur supplice. (Id.)
— Se délecter en. Le méchant se délecte en
annonçant de mauvaises nouvelles. (Boiste.)
DÉLÉGAXT. s. m.Prat. Geluiqui délègue,
qui fait une délégation.
DÉLÉG.AT. s. m. Nom qu'on donnait à l'ad-
ministrateur d'une délégation, en Italie. L'an
(lernier,lerfe7t'(/a/ d'Ancûne a remisen vigueur
une vieille loiqui défend aux chrétiens de con-
verser en public avec les juifs. (E. About.)
DÉLÉGATAIRE. s. 2 g. Celui, celle à qui
on délègue une chose, qui est porteur d'une
délégation.
DÉLÉGATEUR, TRICE. s.(rad. déléguer).
Celui, celle qui donne une délégation.
♦DÉLÉGATION, s. f. (pr. dé-lc-ya-cion).
Action de déléguer, de donner connnission à
quelqu'un pour agir au nom d'un autre.
— Délégation de pouvoir. Acte par lequel on
délègue son pouvoir.
— Délégation de dette. Acte par lequel on au-
torise une personne à recevoir d'une autre une
certaine somme, ou acte par lequel on ti-ans-
porte une dette a quelqu'un. || Acte par lequel
un débiteur assigne à son créancier un autre
débiteur qui se charge de payer la dette. La
délégation ne peut se faire sans le triple con-
sentement du délégant, du délégué et du
créancier. Faire une délégation. Donner une
délégation. Accepter une délégation.
— Mar. Somme qu'un marin fait retenir sur
sa solde et qui est payée à sa famille par la
caisse du port d'embarquement.
—Procéd. Commission donnée à un juge pour
une affaire.
— DÉLÉGATIONS. Géogr. Nom des divisions
qui, après 1815, furent établies dans le royau-
me lombarde-vénitien et dans les États de l'É-
glise.
DÉLÉGATOIRE. ndj. 2 g. PraL Qui con-
tient une délégation, qui a force de délégation.
Acte délégatoire. Commission délégatoire. ||
Se dit particulièrement des rescrils du pape,
donnant commission à des juges d'instruire
ou de déterrainerquelque affaire en cause d'ap-
pel. Rescrit délégatoire.
DÉLÉGUÉ, ÉE. part. pass. du v. Déléguer.
S'empl. adjectiv. Pouvoir délégué. Juridiction
déléguée.
— DÉLÉGUÉ, s. m. Celui qui a re^^u une dé-
légation, qui a commission de quelqu'un pour
quelque chose. Un délégué. Des délégués. Les
délégués des colonies représentent auprès du
gouvernement les intérêts de la colonie qui les
a envoyés. Je suis son délégué. (Acad.)
* DÉLÉGUER. V. a. l'-^ conj. (et. lat., dele-
gare; rad. legare, envoyer). Se conjugue comme
Léguer, Députer, envoyer, comnifllre quel-
qu'un avec pouvoir d'agir. Déléguerquelqu'un
pour connaître de quelque chose. Déléguer wn
juge pour faire une vérification.
— Déléguer son autorité, son pouvoir, ses pou-
voirs, etc. Investir quelqu'un de son autorité,
lui donner le pouvoir ou les pouvoirs néces-
saires pour s'acquitter d'une mission.pour trai-
ter une affaire.
— Jurispr. Assigner des fonds pour le paye-
DELE
ment d'une dette. Déléguer une somme. Délé-
guer un fonds.
— Déléguer un débiteur. Donner une délé;fa-
tion sur un débiteur. Déléguer une somme de
tant, à prélever sur les appointements du dé-
biteur, par portions convenues et successives.
— SEDÉLÉGtTER. V. pron. Être délégué, être
investi des pouvoirs nécessaii'es pour agir, être
assigné pour l'acquittement d'une dette.
DELÉ.MONT. (en ail. CWsicri/l.Géogr. Ville
du canton de Berne (Suisse), sur la Sorne.
.Apjès la réunion de l'évéché de Bàle à la Fran-
i-e, elle devint un chef-lieu d'arrond. du Haut-
Ithin, mais fut cédée en 1811 à la Suisse;
3,(X»U hab. Horlogerie, hauts fourneaui.
DEI.E.VDA CARTHAGO. Expression lati-
ne par laquelle Caton l'Ancien terminait tous
ses discours, et signiUant : Il faut détruire Car-
tilage. On l'emploie substantivement pour dé-
signer une poursuite persévérante dans le but
lie détruire une chose. Il a fait du renverse-
ment du ministre son deleuda Cartliago. Le
delenda Cartliago du vieux Galon est devenu
un axiome politique. (.Alex. Dum.)
DÉLÈNE. s. t. Arachn. Genre de l'ordre
des aranéîdes établi poui- cinq espèces ayant
pour type la délèoe cancériée, araignée ma-
ritime de l'île de la Tasmanie.
DÉLÉPH.\T. Myth. syr. Divinité des As-
syriens et des Chaldéens ayant quelques rap-
ports avec la Vénus des Grecs.
DELESCLUZE (Louis-Charles). Journalis-
te et homme politique, né à Dreux (Eure-et-
Loir), 1809-1871. Il prit une part active au. x
journées de Juillet et à toutes les tentatives
tlu parti républicain, après la révolution de
18.30. Réfugié en Belgique en 1836, il lentra
en France en 1810, et se fixa à Valencicnncs
comme rédacteur en chef de l'Impartial du
Kord. En 1818, il fut nommé commissaire de
la République pour le Xordel le Pas-de-tialais;
exilé après le 13 juin 1819, il rentra en France
en 1853, fut arrêté, envoyé à Belle-lsle, puisa
Cayenne, d'où il revint à l'amnistie de 1859.
En 1868, il Ht pariîlre le Itéveil. ou il combattit
vivement reni|)!i . - f 'Hi i, I un né à six mois
de prison au snj. ' , ,; i- 1; uulin. Pendant
lesiégede Paii-. : i • ;, : i i .iifaireduSloc-
lobre, fut élu niti; . i i \l\ r i ■.n'li^^enient,et
enfin nommé dépult^ dr l.i: i-- F.in iij.Mubrede
la Commune, Deiescluzi- fut 1' 1 -^^i'- ,i iairuer-
rc, montra la plus granl'' - n^i-i' d ins celte
fonction et se fit tuer, le :;ô luai ISTI, sur la
barricade du Chàteaud'Eau.
DELESSÉ«IE.s.f.(dceeto.w/, n.pr.).Bol.
Genre de la famille des floridées, comprenant
une douzaine d'espèces de belles algues qui
habitent les zones tempérées et chaudes des
deux hémisphères.
DELESSÉRIÉ,ÉE. adj. Bot. Qui ressemble
4 une delessérie.ll delessériëes. s. f. pl. pre-
miêi-e tribu de la famille des lloridées, ayant
pour type le genre delesserie.
DELESSÉRITE. s. t. (rad. delessérie). Bol.
Genre de végétaux fossiles li-ouvés dans les
terrains tertiaires de Munte-Balco.
DELESSERT (Benjamin). Ne à Lyon, 1773-
1817, régent de la Banque de France, ISOi. Sous
l'Empire, il fonda à Passy la première raBi-
nerie de sucre de betterave, puis une filature
de coton. Député plusieurs fois, il fut l'un des
2il en 1830. On lui doit la société d'encoura-
gement pour l'industrie, les caisses d'épargne,
etc.
DELESSITE. s.f.(de J)f/«sf. n.pr.).Minér.
Variété de chlorite ferrugineuse trouvée en
Saxe.
* DÉLESTAGE, s. m. Mar. Action de dé-
lester, de décharger un bâtiment de son lest.
Il est défendu de travailler au lestage et au
délestage d'aucun vaisseau pendant la nuit.
— Se dit aussi d'un aérostat. Délestage d'un
ballon.
DÉLESTÉ, ÉE. part. pass. du v. Délester.
S'empl. adjectiv. Bâtiment delesle. Ballon dé-
lesté.
* DÉLESTER, v. a. 1" conj. (étym. fr., dé,
préfixe extracl., et lester). Mar. Oter le lest,
décharger un bâtiment de son lest. Lne forte
amende pour la première fois, et la confisca-
tion du navire en cas de récidive, est réservée
â ceux qui délestent leur navire dans les ports,
canaux, bassins et rades.
— Débarrasser un aérostat de son lest. Dé-
lester un ballon.
— Fig. et fam. Débarrasser quelqu'un de son
argent. Le jeu l'a vite délesté de ses ècus.
— SE délester, v. pron. Être délesté, dé-
chargé de son lest.
* DÉLESTEUR. s. m. (t3A. délester). Mar.
Bateau employé à transporter le lest d'un vais-
seau.
. — Celui qui surveille et dirige,dansunport,
le délestage des bâtiments.
* DÉLÉTÈRE, adj. 2 g. (et. gr., iT.>,5TT.jio;;
rad. ^r,AÉu, je nuis}. Qui altère la santé, la vie.
Gaz délétère. Substances délétères. Sucs dé-
létères. Le charbon est une substance délétère.
DELEl'RRER. v. a. l" conj. (et. te, dé,
prèQie extracl., et leurrer). Détromper. Il est
vieux et inusité.
DELI
— SE PFLEURRER. V. pnm. Sp (li''li'"rni>nr.
DKLKT(f»c(/( llnlaviirum:. r.r,,_'i \ illr l.nli
lJ.-l.-L|,r-..vi„r,.,l,-H.illaTl.l.Mi,rrM il. IM^-
Bas.sm-kiScliio, .i l:)kil. N.-U. .1- ll.ilhi ,|.,,,i.
aS.lKHI h.-ili. On y fabrique des ilraps, aiisciilrs,
de la bière, du genièvre, etc. Deift a aussi un
arsenal considérable qui livre tout le malèriel
de rartillerio.
DELHI. Géogr. Ville de la vicc-pn-sidenc-i-
d'A^'rall("i"<'''"5lan), sur la rive droite de la
Djeninah, à 180 kil. N.-O. d'AL'iah. enlrairèp
d'une cnceinlft i-rêneli'c. On v v.iil Ir 1»mii pi-
lais, résiden.-c .les (,.-.iiid-M"j-l--, -u Ihimin
Sciai, une mai;nilii(i»' iim^i , l'I''. l.r.uMl'-
in.luslrie de ,;nt,i„n:iiles, cllilrs, niMI,-rl,nrs
brode.sdoi, n,i,Meiie, ouvra:.;es en ivoire,
ele. (hvii| |.e l.s Anglais en i80-2, elle a
cleluii II - liiiiii i|.uix théâtres de l'insurrec-
tion de \s:,-, ; lilij,ijnu hab.
— DELHI jl'rovince de). Dans la vice-prosi-
dcni-e du N.-O. (llindouslan), a pour capitale
la ville du même nom. Elle s'étend entre les
provinces d'Aoïide à l'E., d'Agrah au S., de
Lahore au N., et de Moull-n .a l'O. Superncie
918 myriamètres carrés; 1 000,000 d'hab.
DÉL'. s. m. Hist. ottom. Garde du corps du
grand izir.
DÉLI.ADE. 6. f.Antiq. gr. Nom du vaisseau
que les Athéniens envoyaient tous les . ns à
Délos.
DÉLI.AGE. s. m. (rad. délier). Ane. coût.
Droit que prélevait le seigneur sur les voitu-
res et s\u' diverses marchandises ou denrées.
DÉLI.4ISO\- s. f. (rad. délier). Mar. Jeu •
dans les pièces qui composent la coque d'un
bâtiment, et qui résulte de la fatigue éprouvée
par le bâtiment.
— Construct. Arrangement des pierres d'un
mur, auxquelles on donne moins de seize cen-
timètres de recouvrement, tant au dedans du
mur qu'au parement.
DÉLI.IQUE. s. 2 g. Géogr. anc. Habitant,
habitante de Délos.
— DÉLIAQUE. s. m. Nom des marchands
d'œufs et de volailles, et de ceux qui chapon-
naicnt les coqs, parce que les habitants tie
Délos avaient les premiers pratiqué cette opé-
ration.
— Adj. Qui appartient .à Délos ou à ses ha-
bitants. L'airain dèliaque était très recherché
des Anciens.
— Géiim. Problème dèliaque. Problème de la
dupli'-.ition du cube, qui fut proposé aux habi
tarits de Delos par un oracle.
DÉLIASTE. s. m. Antiq. gr. Député que
chaque ville grecque envoyait annuellement
a Delos.
DÉLIIIATION. s. f. (pr. dé-li-ba-eion : du
lat. i/(';i7w(!,goûter).Jurispr. Détail, article par
article. Rendre un compte par délibation.
— Démembrement, division, partie. Le legs
est une délibation de rhéréditè ; une servitude
est une dèlibalion de la propriété.
— Ailion de démembrer, de prélever. Le
pri'ciput SI? prend par délibation sur la totalité
des biens.
DÉLIBÉKANT. part. prés, du v. Délibé-
rer. yuidélibère.Des assemblées délibérant en
secret, délibérant à huis clos, délibérant sur
un sujet grave.
* DÉLIBÉKANT, ANTE. adj. Qui déli-
bère, ou qui peut délibérer. Corps délibérant.
Assi-ml.lee délibérante. Se dit particulièrc-
nient lies assemblées politiques. Toute assem-
blée i/trliteraii/f se divise de fait en avorats et
en juges; le premier rôle est plus brillant et
plus généreux; le second, plus noble et plus
sage. vBoiste.)
— Se dit quelquefois,dans 1. lu- i--- i)-uel,
pourIrrésolu,incertain,qui li' il ' , , ^s,-.
— S'cmpl. substantiv. i.' ^ 'r ' ' -nN
qui délibèrent, qui ont voix .1. Il . [.ii : ■■ l.uis
une assemblée.
* DÉLIBÉRATIF, IVE adj. (rad. rfeW/e-
ration). Qui a droit de suffrage dans une as-
semblée délibérante. Voix délibéralive. Avoir
voix délibérativc. Se dit par opposition à Voix
consultative.
— Par extens.Les connaisseurs, ou ceux qui
se croient tels, se donnent voix délibératite et
décisive sur les spectacles. (La Bruy.)
— Ithétor.Se dit d'un genre d'éloquence qui
a pour objet de persuader ou de dissuader sur
une affaire publique mise en délibération,
Gi-nie déliheratif. Exceller dans le genre di--
libéralif. Avoir une belle éloquence délibéra
tivc.
— On dit aussi substantiv., Le déUl'éralif.
pour Le genre délibératif.
* DÉLIBÉRATION, s. f (pr. dé li-bé-ra-
cton). Action de délibérer, de discuter entre
plusiifur-s personnes sur une question à résou-
dr.', on plutôt sur une résolutirm à prendre.
I jM. ,1, iJ r ilion. Mure délibération. Déli-
b, I il .. , ' ' iiile. L'n homme profond dans
SI- ! Ii: . I. Mettre une alfaire en deli-
ber iiiiiii \ .1, \Miilez qu'on proportionne la
dtlii'érattitn a liinportanee de la questionqu'on
agile. (J.-J. Rouss. )
— Résolution, tlèeision. Par délibération du
conseil d'Klal, Prendi ne d.liliération dans
le conseil ili~ iiiiiii-ii - h. iii». i.iiuni du eou-
seil munieipal. irmi '■' h-i il il I liiunistration.
— Exain.ri il une im-ii"!! l"e l'on fait en
soi-même. Avir sans di-iibeiaiion. N'agir qu'a-
DELI
DELI
DELI
1131
— l',-,i( \. t ,11 |i il 1. 1111. Ile on discute les
int.Tetsduil.1,,1 II. ,,,11, s,. ils que l'on iloil
suivre, les Uie^-Ule^ i|im1 In.l IHithIi •■.!'■ i' "'i
qu'il est bon d ,,.l..|iirr l.-^ '!•- i il'- -- 'lu
Sénat. Les dehiii-iMii-i.-, I- I i i.h nnl'i'- i -
députés. Les ilrliiin ,ii m,,, ,1 -.il il - im
nistres. De siiii|i|i's |, n ii.nli.is mii. .1 m- 1' -
déliliérulions i.iililniii..-. riniliiriii-i' ■ 1- -■
nat devr.iit avi.il-. limil., I,;i lilnin- .si l"ii-
joui s -.11 lulii. quan.l le pouvoir est partagé et
siiuniis ,L uni- délibération. (Thiers.)
n K l.iUKlt ATI VEME NT. .adv. D'une façon
delilieraUMv i;i !■ ■■ l'un ;.MiM!r suprême
exercé (/e///'i'' ■/ '1 ' i' .i i ■ illi. l's.)
DÉLIBlili \ I .iii;i 1' - 1; II. Oui con-
tient une d.'hl.i iih Il A 'i- il. lil'iiMl.. ire. For-
mule déliberat.-iir..'.
DÉLIBÉRÉ, ÉE. part, pass.duv. Délibé-
rer. S'empl. adjeetiv. Affaire mûrement, lon-
gueim lit. -1 ;. 1 ruent délibérée.
— A;ii , ;, 11. (l'est une chose délibén'-e.
— ;> : ,■ ' / l'jc'. loc. .adv. A dessein. e\-
pr.-, 1 I lieu iiensé. Se prend ordi-
nal' i-.- [l'iii. Rendre un mau-
vai- i.liliiie. .le sais que ja-
mais. I i/i. \ nus ne vous expose-
rez a mal i.uic. ,J.-,I. U.iuas.)
— DÉLIBÉRÉ. S. m. Procéd. Sorte de déli-
bération en usage dans les tribunaux, et qui
consiste en ce que les jug.-'s. au lieu de statuer
séance tenante, après h- j,l ij.l 'Ii i. -.-. i ' i i . ut
dans la chambre du rii.- il. v I - ,: iT-
faire et recueillent II -I'. - \ l i i i
Juger un délibijré. Ii'lil' "1 '■ -m- kiiii 1 1 H'-
liberésansia|.|i.iri. Iilii. ne sur-le-champ. On
a ordonné un ildi/'t-rr .v.ail.)
— Se dit qui Ipii'i s lu Jugement qui or-
donne un d- 11!. :■ 1; 'I :■ Il sur délibéré.
— Anc. I.- I' Il le registre. Jnge-
mentaccnni|i 1- . in.rt rendu après la
remise des im ■■ - -m l l'uieau.
* DÉLIBKIil':, ICK. L Ij. (et. lat., de, préf.
séparât. ; i;7iri./r,\ .l.livi.ii. Aisé, libre, dé-
terminé. Csi un h- mm ni I. libéré, il a l'air déli-
béra, snn I 11 I -I lilibure. .Marcher d'un pas
déi'i''' \ ' i.iii.n a la marche ferme et
deii' I I; ■ Certains esprits vains, lé-
ger-. I iiii :i' -. drfihéréfi, qui sont toujours,
dans une riiiii]i ii;iiie, ceux qui parlent. (Id.)
Je trouve pi .i- mt pir M"'= de Bagnols.qui a
laissé ce p.iii L-.ui.iii iTif.iut, le retrouve un
homme de i^iuTie. t.nii ai-.'oiitumé, tout déli-
béré, tout hardi. (M"" de Sévig.)
— Manèg. Clievat bien délibéré. Cheval dont
les allures sont formées.
— Substantiv.
Je sais des officiers de justice .illérés
Qui sont, pour de tels coups, de vrais délihèri
{Mol.l
•Irll-
QC qu'il .|i vait faire,.!, Iiil.'s-moi ce eue vous
avez il.lil.-ir. .\iij llii.i. "Il I' -' i-i l'Iii- "1-
dinaini 1 iililii Mil"' l'i 'nli 1 : .1. I. ■! !■
sens; il I lil ni-iifr.ili'iiu n'. lui ■■ 1
micr, l.i'l i.i' su.-. ICI Ir li.i-.ii I .1 I lil ■■■i|u.'
la prudence des pères avait dclibèré. (Mol.j
DÉLIUÉRER. V. a. 1" conj. (et. lat., de,
préf. séparât.; liberure, délivrer). Manèg. Ac-
.■iHiliuii. r. l'iii iiiiin 1 un iiii'.,'il .î certaines
.•dhiii . lu'il 1 I. ! I |.. I,. 1 iiii-irlr.-. Délihé-
r..|- 1111 i-T ■ il I 1 .ii'i .i'i 1 . 1' I' lii'i'i.-r au terre
déli.
* DELIBEHKMKM'. .1 Iv liU'i" n innre
délibérèe.ilei-ili' -.lui ' "•' '■''■< - ^' ";-
cher délil'i'i.uii-iii - . i . i , ni.
C'est le délaulde lilU ,-.li-in lu -n ■ n.-K- 'iMl'U
fait que les Anglais se tuent si délihercmciit.
(Voltaire.)
* DÉLIBÉRER, v. n. l''" conj. (et. lat.. de-
liberare, formé de la prép. ./''. i -.;- 1i ml. = n'
et de f//'r«r^, peser dans uin ! ,' i , ,!
/ira.balance).L'e dccrfrsi- 1 11 - ■
une syllabe muette. Je delii"ii\ in ilr.i , v ,
il délibère, etc.; excepté au futur .-t au non li
tionnel. Je délibérerai. Je délibérerais, etc.
Mettre en délibération.
— Délibérer avec. Je vais en délibérer avec
lui.(Acad.)
— Délibérer de. Délibérer d'une chose, d'une
affaire. On délibère aujourd'hui de la nécessité
d'envoyer ili-- -- '■ m - - n \il--iii i--ti- . \ ■' i un.-.)
Nous dèli ''-' ■ 1 - ' - ! ' ' 'i"'--
(Gencst.) 'm
le conseil du p 11 ■' lin
bére des moyens et n-in pas de la jin. ,_Uai-uie.j
El ic puis dire enfin que iamais potentat^
N'eut â délibérer d'un si grand coup d'Etat (CoRN.)
— Délibérer entre. Ils délibérèrent entre eux.
(Acad.) Tandis que les méchants délibèrent en-
tre eux. (Ilac.)
— Délibérer si. On délibéra s'il fallait partir
sur-le-champ. Lélia se mit à rire; la colère le
ranima, il se releva, et délibéra un instant s'il
ne la tuerait pas. (G. Sand.)
— Drtibérrr .inr. Délibérer sur ce que l'on
.l.iil (ail e./»i'i'i7.cri'r sur une matière, une ques-
tion, sur une affaire importante. (Acad.)
~ Résoudre, ilècider, prendre une délibéra-
tion. Iielili.-r.-i (le faire telle chose. On délibéra
daller à l'ennemi.
nrfl.j'nitWi/.f
— Absol. Pondant que les hommesdélUiérent.
il ne s'exécute que ce que Dieu a résolu. (Boss.)
On fut |..u-l.-nips il délibérer. (Flèch.) 11 a su
nu -1 n.-i 1 . |M ml vous délibériez. (Corneille.)
In I iiiiiii ■ \. iii.'oiiJunon(ie/!to'e.(Rotrou.
On ,1, I .Ml - II II- -eatorsqu'onrfp/î7'prr.(Volt.)
_ ,,.,,. I, ; 1 11,,,. .- ii-n'l l'i -n. Voili
,lrl 1,11 lux,
i\..
(..Malli.-i-lie.)
— .>i'einployait autrefois .activement, dans le
sens de Consulter cl d.ans celui de Résoudre;
on .lisait o,;alanient, Il a longtemps délibère
très ilel
chère délicate. (La Bruy.)
— Travaillé avec beaucoup d'adresse, beau-
coup de soin, un.- attention minutieuse, une
griiuli- l.--i n I. Ouvrage délicat. Travail dé-
li..i,t ~, iii|,i.iM llii-atc. Rien de plus délicat
qiif I I M 1 1- In r.i.tte gravure, cette minia-,
turc I--I In- I' Il lie. (juia SU travailler à des
ouvrages si (/(■(«-«.'.«.'(La Bruy.) Que d'un art
délicat les pièces aseorties... (Boil.)
— Par extcns. Se dit des choses à l'aide des-
quelles on exi'icute d.-s <.iivi:.-_—«i|.-iieats. Pin-
ceaudf;licat. Burindi-li II I I - 1 i l-li.-at. Avoir
la main délicate, une n 1. h ii.-.
-Fin, d.'.-lié, pa.-fii.|i'i-iiiiin,.i;i-iis,ier. Trait
déli.-.ii l'.i-iii nu- ili-lii.-at. l'oi-ni.' il.-lieate.
^ -iii.i I. nui iix. Distinction délicate. La
diiT.-i 11 I 1 I inient rfs/ica/c. qu'elle peut
ècliaiiiier ,i b.i.-u .les esprits. fLa Biuv.)
— F.ûlile, frêle. qui I-- I- - m- -■ l- n is,
qui réclame des siûn li 1, m i .nt
délicat. Complexion il u .n . \."i i. - -mie
délicate. Enfant extréiiieiueutilehi. t. \u.-d..U-
cate. Membres délicats. La vivacité de luori tem-
pérament me tient lieu de force ; ce sont des
ressorts délicats qui me mettent au tombeau
et qui m'en retirent bien vite. (Volt.)
— Dans unsensanalogue. Cette dentelle est
bien délicate. Il faut un rien pour lléti ir une
fleur si délicate. Je trouve cette couleur trop
délicate.
— Fig. La voix de la conscience est si déli-
calc, qu'il est facile de l'étoulTer ; mais elle est
si pure, qu'il est impossible de la méconnaître.
;M"= de Staël.)
— Avoir le sommeil délicat. Seditd'une per-
sonne qui dort légèrement, qui s'éveille au
moindre bruit.
— DifTieile.embarrassant.Situation délicate.
Occasion délicate. Le pas est délicat. La chose
est bien délicate. L'affaire est on ne peiii plus
ilèlicate. C'est une matière d. lu .ii- :i ti .lU r.
Vous me donnez là une coiunn--- h In iii-
Le poste est délicat. J'ai aei-.-iiii- .-imn 'Inu. ni
des fonctions bien délicates. Être iiieorruptible
en des circonstances délicates. Avoir une gran-
de dextérité à manier les affaires les plus déli-
cates. Il est rare que dans ces conjonctures (W-
lieates on n.- s alTailiIis-i-. (Flèch.) Vous voyez
d'un coup ilii-l II s.iiniiii.n déticateoii je me
trouve. (VuU .M i -i n-in -i .-ommcnt jedoisme
comporter dans . i lie ...-.-ision délicale. (J.-J.
Rousseau.)
— Dans ce sens, ondit: Ilesidéliciit de, pour
Il est difficile, embarrassant de.Un bon plaisant
r-si un- pi.'^ce rare; à un homme qui est né tel,
il 1 -I 1 11 lie fort délicat d'en soutenir le per-
.111 1 -.il u'est pas ordinaire que celui qui fait
iiivM- 1 isse estimer. (La Bruy). Il élait (/eiics/
autrefois de se marier, c'était une affaire sé-
rieuse. (Id.)
—Périlleux. C'est une opération fort (fe'/ica/i;,
et qui demande beaucoup de sang-froid.(Acad.)
— Difficile à contenter. Il ne faut pas être si
délicat. Pourquoi êtes-vous si délicat? Il est
fort délicat sur le manger. Il est peu délicat
dans ses plaisirs.
— Délicat sur le point d'honneur. Aisé à cho-
quer sur les choses qui regardent l'honneur.
— Prov./; est délicat et blond.C'csl un homme
qui fait le beau et le difficile. Il Se dit aussi
des choses. Je trouve la réputationdcs hommes
bien plus délicate et blonde que celle des
femmes. (M"" de Sévignè.)
— Très scrupuleux sur ce qui concerne la
morale, la probité, ou même les simples bicn-
séam-es C'est un homme exlrèmement délicat.
'<;,. ,,. :, n, -.-,-! tii> .1 fniil'-ln--de. Un amant
"],!.,,- 1 . ! . I ' ' 'i -.Il est celui
nui'. ■ - Ml- -1 - -11- -.'1 -!.■-"■ .-e qui re-
^.,.,,|.. . .:uii -.1 -lu'i i-ii.-|,as que l'on
dise ou que l'on lasse rien çniiue eux. On est
très délicat sur les devoirs de la probité, lors-
que l'on juge la conduite d'autrui. (M'»° de
Staël.)
— Dans un sens analogue. Procédé délicat.
Conduite délicate.
_ Fi"- Pur naiT, touchant. Pensée délicate.
SontimSnt -li-lii .1. V.-iii. ,1. li.-.ilr- .Mt.-nlions
délicates. I .-Mil- I 11 ii'^ 1-M;ii 7"'''"'^"^
délicate.l '■ '"•"';' •"•'''"]''! l''. ,Z^l
Vousn'av.-/ liln- m n.! - nul i-l I i-i/i.» "lallS
la conversation. (La Biuy.'re.i lu soutties la
louange adroite, délicale. (Boil.) Je vous atme
avec une tendi-esse si sensible que je n'ose y
penser; c'est un endroit si vifetsirfciic«( dans
mon cœur, que tout est loin en comparaison.
(.M"" de Sévigné.)
_ Ptainir délicat, jouissance délicate. Plaisir,
jouissance honnête, où l'esprit et l'àine sont
plus favorisés que les sens.
— Oui juge finement de ce qui concerne les
sens ou l'esprit. Goût délicat. Esprit délicat.
Connaisseur délicat. Des esprits fins, délicats.
(La Bruyère.) Cet esprit i «Mi 1- m s, ,lri,ral.
(Fléch.)Unconnaiss.ni - i i ''.'/'( \ "Il )
Les Grecs, nés sous nu i i \>'. . I ' mi n-.. i-t
favoris.;-spar latialni" I i i:- ]..•:- drUruls
dont I i.i - ,1 . : il- I- 1 11- m. par leur
Ion-' 1 . I 1 .. 1 1 ■ ■ -1- in- I- les senti-
ments II-, it-"i, i:iiii-n,i . . -Il i. (Id.)
— Délicat à.Cuil une i-hose dclicale à un prin-
ce religieux de réformer le cœur. (La Bruy.)
— Délicat en. Quelque délicat qu'on soit en
amour, on pardonne plus de fautes que dans
l'amitié. (La Bruy.)
—Syn.comp.Dfei.iCAT,DÉi.iÉ.D(!/K'a/ se prend
toujours on bonne part.et tient surtoutàla.sen-
sibilitède l'àme; délié se prend en bonne ou en
mauvaise part, et suppose ordinairement de la
finesse ou de l'artin.-e dans l'esprit.
— rKTirvr. (Ti- s. Personne difiicile. Un dé-
lical. I II' -I- I II liiire le rfch'ra^. (Acad.) Le
rfe(;.u' , n' mil homme actif. (Malherbe.)
Lcsi/( Il >//^ - ni ni .llieureux dans ce pays de
bonhomie. iK.AI.oul.)
L.es délirnlt sont malt.pnreux,
Kien ne saurai! les salitlaire. (La Fo!IT«IM.)
— DÉLICAT. S. m. Ce qui est délicat, et, en
mauvaise part, ce qui est trop recherché. Le
style du P. M.aimbourg me déplait fort: il a ra-
massé [q délicat des mauvaises ruelles.(M™« de
Sévigné.)
DÉLICATE, ÉE. p.art.pass. du v.Délicater.
S'empl. ailjectiv.il Enfant délicate. Enfant trop
choyé, élevé trop mollement.
*DÉLlC.*TEME,\T.adv. Avec délicatesse,
d'une manière délicate. Être élevé délicate-
ment. Se traiter délicatement. Agir, rép.m.lre
délicatement. Juger délicatement. Ecrire déli-;
catement. Riuidre délicatement une pensée qui
est délicate. (La Bruy.)
-*DÉLICATER. v.a.l'iiconj. (r.ad. rfe/K'o/).
Traiter avecmollesse,choyer trop, entourer de
soins trop délicats,trop minutieux. C'est rendi-e
un mauvais service aux enfants que de tant les
délicater.
— SE DÉLiCATER.v.pron.Sc choycr trop.avoir
de trop petits soins pour sa personne.
*DÉLlCATESSE.s.f.frad.(/c(«'a/). Qualité
de ce qui est il.-li - ii I i li-li.:alessc des mets,
duvin.deslii'i M - I ' • - In-ie.dela table. I.n
scarecatesli, n I • i i- In iché pour la rfc^i-
catesse de sa .l.in. La-n |ii;de.)
—On dit : Les delicale.sse.s de la table.poar Les
mets délicats. 11 s'était interdit toutes les déli-
c-a/f.KMdela table. (Volt.)
_ |.i,, ,..,,.. l,.j,.i,n- l'un travail d'art. La dé-
li,..ii,.., liiii il 11. I -,1, l.tllleau,d'ungrou-
j,,. ,1 -t 11 .. I 1 - 1 -r.-ime est agitée, la
fai^i- Iniiii lin- I .1 iii, I ililnau vivant on les
passions siini 1-1 I 1 1-1- autant de délica-
tesse que d'il 1 1' 't
Fines^. 1. . I- i ,ii -i- delà peau. Lade-
licatesse'du t.-u.i. LU" ..-m voir dans la déli-
catesse de ces traits la délicatesse de 1 esprit.
(Bossuet.)
— Dans un sens analogue, en parlant du ve-
louté d'une fleur. La délicatesse d'une (leur.
— Mollesse.S'accoutumer à beaucoup de dé-
licatesse. Être élevé avec trop de dèhcalcsse.
C'est une délicatcs.ie à un homme que d être re-
cherché dans ses vêtements. (Acad.) Dompter
par la pénitence la délicatesse des sens et de
la nature. (Boss.) Il raffine sur la propreté et
sur la mollesse ; il passe aux petites délicates-
ses (La Bruy.) Elle ne souffrit pas en lut ces
délicatesses qui affaiblissent le temperaiiient
et la vio-ueur du corps et de l'âme.(Flech.)Vous
faites servir votre délicatesse de prétexte a
votre dureté. (Id.)
— Recherche voluptueuse, efféminée, dijns
l'ensemble des commodités de la vie. La deli-;
catesse des .\sn,ii.|ueR. Qu.and la Grèce ainsi
élev -. ii--niil-.il les Asiatiques avec leur «ii-
(■u/.-vv- avi-i- Il iir parure et leur beauté sem-
blable à ci-lle di-s femmes, elle n'avait que du
mépris pour eux.(Bussiict.l On force la terre et
les saisons pour fournir a leur delicalessc. fLa
Bruv.1 Les jolies femmes gagnent tant de grâ-
ces à cette délicales.^enm voile légèrement les
roses de leur teint. (Virey.)
— Faiblesse, débilité. La délicatesse du tem-
pérament, de la complexion, des organes. La
délicatesse de la sani l.> I-ii il' ssed un en-
fant. La délicatessi- . .1 1,-imbien do
foissereprocha-t-iii i i-lesacnm-
pleiion,commesi . ■ ;■ ■ '• i i ' ii". et non pas
celle delà nature I (Flei-li.i J'.appi-.>uve ortvos
soupers et vos fêtes; mais ce petit dérèglement
s'accommode-t-il ivec voire délicatesse 7 [M
de Sévigné.) ,
— Dans un sens analogue. La délicatesse de
la vue.
—Adresse lé»creté. Délicatesse de pinceau.
La délicatesse de l'exécution dans un ouvrage
d'art. Manier le ciseau avec beaucoup de dé-
licatesse. . .
— Se ditaussi du sentiment littéraire. Déli-
catesse d'une pensée, du langage.
— Délicatesse de «/yi«. Variété de l'élégance
qui consisteà saisir et à exprimer par des ter-
mes bien choisis les nuances qui distinguent
les idées.
— Les délicatesses d'une langue. Ses finesses,
ses nuances les plus délices.
— Aptitude à juger finement de ce qui con-
cerne les sens ou l'esprit. La délicatesse du
.^out, de l'orne, do l'odorat. Délicatesse de ju-
1132
DELI
DELI
gemenl, d'esprit. La lièliatfe'tse esiçommc une
rose qu'on peut sentir, nuiisqu'ii ne faut point
toucluT. (Le priiK-e de Liirne.) La dcliattesse
est la finesse du sentiment; la lincsse est la
déliailem de l'esprit. (Mann.)
— Ménagement, pi-iidence,circonspection, ha-
bileté. C'est une affaire qui veut être traitée
avec une grande ilélicalesse. (Fléch.)
— Fig. Susceptibilité scrupuleuse, en Tait de
probité, do sentiment, de bienséance. Ilomuie
d'une grande délicatesse, t'n homme qui pousse
jusqu'au bout la délicatesse. Il n'y a que les
bons cœurs et les lions esprits qui aient de la
délicalessf. (Boiste.) Les grands croient èlre
seuls parfaits et n'admettent qu'à jpeine dans
les auti'cs la droilme d'esprit, l'habileté, la dé-
ticalfsse. (La Bruy.) H y a des esprits malades
Aodéiicatesse. {ii\-Evvcin.)L3imème délicatesse
règne dans ses sentiments et dans ses organes.
(J. J.Rousseau.) LadétUalesse, soit physi([ue,
soit morale, est plus souvent blessée que satis-
faite. (S. Dub.)
— Délicalessed'hoiineur. Soin avec lequel on
veille surson honnevu'.Je ne vois rien de si ridi-
culequecetlcr/*î/ù*fl/tf.uff d'honiieurqui prend
tout en mauvaise part. (Molière.)
— .Susceptibilité trop grande, sensibilité e.x-
trèrae ; facilité à s'offenser, à être blessé de la
moindre chose. Avoir une extrême délicatesse
sur le point d'honneur. Bien éloigné de ces pe-
tites délicatesses qu'on remarque dans la plu-
part des grands. (Mass. )llestvrai que les hom-
mes n'aperçoivent point cette malheureuse dé-
licatesse dans les âmes vertueuses, qui savent
sacrifier leui-s peines secrètes. (Id.) Si mes dé-
licatesses eV les mesures injustes que je prends
sur moi ont donné quelquefois du dèsagrémen t
à mon amitié. (.M™* de Sévigné.)
— Être en délicatesse avec quelqu'un. .\vùir
avec lui quelque sujet de brouille légère.
— Pureté de cœur. Son extrême exactitude
marquait la délicatesse de sa conscience. La dé-
licatesse est la fleur de la vertu. (Lévis.) A la
délicatesse on peut plus ou moins croire. (Clié-
ron.)
— Se dit des choses que la délicatesse fait
faire. J'apprécie toute larfe'/^cfl/es^^dece pro-
cédé, de cette conduite. (Acad.) La délicatesse
donne à tous les procédés un charme inexpi-i-
mable. (M'°°delîenlis.)Onest parfois puni do
sa délicatesse. (Etienne.)
— Délicatesse rfc, suivi d'un infinitif. Quel-
ques femmes delà ville ont \a.délicatesse de ne
pas savoir ou de n'oser dire le nom des rues,
des places et de quelques endroits publics
qu'elles neci'oient pas assez nobles pour être
connus. (La Bruy.) Titre qui se donnait alors et
qu'on a eu la délicatesse d'abolir. (Fontenclle.)
Le plus grantl obstacle à la fortune est une dê-
licale.isei.\e penser. (M'°» de Puysieux.)
DÉLICATISSniE. adj. 2 g. Très délicat,
on ne peut plus délicat, exquis. "11 est très fa-
milier et ne s'emploie guère que sur le ton de
la plaisanterie.
DÉLIC.ATIVEMENT.adv. Vieuxmot.syn.
de DÊUCATEMENT, qui seul se dit aujourd'hui.
* DÉLICE, s. m. (et. lat., delicix. délicesl.
Volupté, plaisir, jotiissance ; ce qtii donne cette
vi.luplé, ce plaisir, cette jouissance, soit aux
sens, soit à l'esprit. C'est un déli. e'. un vrai
délice, un pur délice, un .mimI il.-l;.--' un. i
délice! Quel délice que ili ; i i . i ; i . h : T , .
un délice que de contribu i m i ::, m il. ,
autres. (Trêv.) Entie inci^aux, liueilu .suinu-,
quelle harmonie, quel vrai iléttce peuvent s'us-
sortir? (Chateaub.) Bientôt son cœur s'atten-
drit poui- elle, naguère sa vie et son seul délice.
(Id.) Quel délice ne cause pas une bunn':; ac-
ti.5n ! ; Noël) La contemplation est le délice d'un
esprit eleve et extraordinaire. : Lévizac.) C'est
un délice potir certaines personnes de boire à
la glace, même en hiver, et cela est indiffé-
rent pour d'au très, même en été. (Guiz.)
— DÉUCES. s. f. pi. Pures délices. Suaves
délices. Doucesetchastesdélices.Délices ravis-
santes, ineffables, enivrantes. Délices fausses,
vraies. Délices éternelles, célestes. Délices
éphémères, trompeuses, passagères. Se plon-
gei-, na/er dans un océan de délices. Il fait
toutes ses délices de l'étude. (Acad.) La terre
ne fut plus un jardin de délices. (L. Itac.) Il n'y
a point de délices qui ne perdent ce nom quand
l'abondance et la facilité les accompagnent.
(.M"" de Sév.) L'ennui, qui dévore les autres
hommes au milieu même des délices, est in
connu à ceux qui savent s'occuper par quel-
que lecture. ( Fen.) La cruauté cherche chaque
jour de nouvelles délices parmi les larmes des
malheureux. (Id.)Moise préféra les souffrances
et l'ignominie qu'il fallait subir avec son peu-
ple aux délices et à l'abondance de la maison
du roi d'Egypte. (Boss.) Le lieu de repos est im
lieu de rfe/ifM. (BulT.) Toute leur vie n'est sou-
vent qu'un tissu de délices, jusqu'à s'en épui-
ser et tomber dans l'effémination et l'inertie.
\yirey.) Les principales fonctions sont donc
Aisées par cette vie de délices chez toutes les
plus hautes sommités sociales. (Id.) Que n'esl-
il permis d'invoquer les mêmes secours pour
dégourdir la mollesse et la langueur de tant
de petits-maitres vaporeux se pâmant d'indo-
lence sur leur lit de délices! (Id.) Il se repo-
sait avec délices près d'une grande jarre d'eau
miellée. (G. Flaub.)
Si iguelqo'un d'aienlun! en Jéllea abonde.
Il se perd ausùiitl el déloge du monde. (MALlienBE.)
— Les délices de. Les délices de la royauté.
Les délices du paradis. Les délices des sens.
Les délices de la table. Les délices du cœur.
Les délices de l'étude. Les délices da la cam-
pagne. Les délices de ce monde. Lis délices
de l'amour. Les délices de la ciéaticn en tout
genre sont les plus enivrantes. (Boiste.) Je
suis tendrement à vous,qui êtes les ilcUcado
mon cceur et de mon cspiii M" I' -rvi;.:ne.)
Les rfe/ifcs de Home en .1 .1,11. 1 1 licur.
tlt.ac.)Les rfe//ccsducœur -^ i.i 1 In- 1 ii> n nucs
que celles de l'esprit. (SaiiiL-LviLin,; l'.naniies
de la première jeunesse, rft'/i(.'t5 des premières
amours, pourquoi vous retracez-vous encore à
ce cœur accablé d'ennui el surchargé de lui-
même'.' (J.-J. Houss.) Nous rij.iinnns hms les
joursdes raffinements au \ 1 I 1 (ahle.
.,Barth.)0 véritable relu- . , i 1 ^:,îiccs
sont pxiissantes sur le> . ^ ' i.i 1 ■ n.U.j
— Les délices .! '.. ■, : ■ '<'^cr
qu'Annibal prit .11 1 . , ., 1 .nus, et
qui passent poni 1 n n
— Parcxtens. Cioi le. duc Ju \ill.u., qui est
le général de la petite armée \ ils sont dans le
1 epos et les délices de Capoue. C'est le plus
beau pays du monde. (M™" de Sévig.)
— Arriver au.v délices. Qui pourrait dire par
quelles terreurs elle arrivait aux délices delà
sainte table '/ (Boss.)
— Go&ler les délices. Vous qui avez com-
mencé à goûter ces saintes délices, [^oss.) On
y goûtait toutes les délices que peuvent atti-
rer et réunir l'abord des richesses, un com-
merce immense, un luxe ingénieux, un peu-
ple poli. (Rayn.)
— Être ou faire les délices de quelqu'un. Lui
procurer une jouissance préférable a toutes
les autre> l'Mii-^in ■'■s, u était l'amour et les
délices t\, > ii 1 . iilr Mass.) La lecture des
divines E^nini . - i n- ni autrefois les plus chè-
res délues 1l> |ji Linins lidèles. (M.) De Rome,
pour un temps. Gains fut les délices. (Racine.)
Vous faites les délices de quiconque vous ap-
proche. (Volt.)
0 vous à qui j'offris mes premiers sacrifices,
Muses, soyez toujours mes plus clières délices! (Del.)
— Faire, èlre les délices d'un lieu. En faire
le charme.
— Faire ses délices de, suivi d'un nom. Pré-
férer les plaisirs qu'une chose procure â tous
les autres plaisirs. Des yeux si délicats firent
leurs délices de ces visages ridés. (Boss.) Nous
faisions nos chastes délices de la sainte Écri-
ture. (Id.)
— Faire ses délices de, suivi d'un infinitif.
L'homme verluiuix r.iitses'/t'//t:^.ç d'habiter et
de vivre avec lui-même. (Barlh.)
— On dit aussi, d.ins le mémo sens: Tiim-
ver ses délices à, mettre ses délices à ou dans.
— Rendre quelqu'un les délices de. Les qua-
lités aimables qui le rendaient déjà les délices
de son peuple. (Mass.)
— Nourri dun.^ lesdéliccs. li était naturel que
des empereurs nourris dans les fatigues de la
guerre, et c:|ni parvenaient à faire descendre
dn Irùni' nii>' funillr nom rie il.in^ I.- délices.
,.|l;|.I
.(U'ilS
— Entouré de dcLlcea. Le vice e^t enlouré do
trompeuses délices. (Boiste.)
— REM. GR.vM.M. Dcluc cst toujouTs dii mas-
:■■:- 1:1 I . I I-'.-. .k .1.' 1 (■.|Hr..h,n///,,/r.J.-J.
iluii;- MU 1 a I uL L.iiil it iiiabculin,[:in[ÙL fémi-
aiu : « Un dr uhjs plus yruiuh délices ûLait sur-
tout de laisser toujours mes livres bien encais-
sés, et de n'avoir point d'ecritoire. »« Ce n'est
pas pour moi ime chose indilTéronle que de
bonne eau, et je me sentirai longtemps du mal
que m'a fait celle de Montmorenci ■ j'ai sous ma
fenêtre une très belle fontaine dont le bruit
fail une de mes délices. » Nous croyons que le
masculin est préférable, et qu'il vaut mieux
dire : Un de mes plus grands déliées, nu de mes
délices.
— Au xvii° siècle, DcUc's.m^ plni it-^^'em-
ployait aussi bien au ma-^rulin qniu ii miain.
Jamais il ne s'est vu un t>i h. ,m i>.i\ -• m s\ dé-
licieux; vous en compioncz la. dc^iccs par
ceux de votre Italie. (M™» de Sévigné.)
* DÉLICIEUSE.MEXT. adv. D'une maniè-
re deliciLMise, ave- .iciices. Vivre M.-Iirjeuse-
lii' Il . On ). -:t '/. /•,/!" ..■'■ ,7 .1 i I -l.M'r il.niS
Il -].■-.... 1 - \ I ■ \ ■■;■■. . .'-s roU-
11= ;;.■ Liiiitjia iJiju.ldiiL ■^iifl.tuj.^ niuiuLcs élon-
dus sur le dus, a humer Tuir délicicu'.cmenl.
(G. Flaubert.)
El Paris s'erohelIU déticieuseme'iit. (GnESstT.)
* DÉMCIEUX, EUSK. adj. (rad. déliée).
extrêmement agréable. Vin délicieux. Mots
délicieux. Parfums déliolfiix, Mii'^npi.^ déli
cieusc. Voix délicieuse I î.i^m i. hrieux.
Conversation délicieuse. I i ,, : l: i i\. .Sé-
jour délicieux. Los granl^ , i i ,: .,!it rela
d'avanlap-i-uv i-pi'iN fnni ji i i.ii- li m-i l //('/i-
dense. \'. ^ '■ r. ii. ./,■ /,■/,■,., iiiii-..n iius-;.)
Quelle '-MM I ■ .M . ■ h .; I I !.. |ilu. ifrifririise
et la plu^ hiM.'. ..a .i I II. ;_■■■!■ .. I .1^-^ l.r>-I>is?
(La Bruy.j Kr^u ai-pi t-^/ 7- /■';, I i m ij.-sié
du trùnc, que \*; \-:n\.>:: ■:. \ ,;, !, r.ircs?
(Mass.) Que de j-iii"i:i'''- ':< ■> ■■ ' ■ am-ait
un homme qui d(.r|.i'h-i_-M.:i aui-i .li.'^ mille li-
vres de rente! (B. du St P.)
S'est dit pour Adonné aux plaisii
DELI
délices. Kous sommes faibles, parce que nous
sommes délicieux. (Malherbe.)
UÉLICOiiUENTIEL'SEMEXT. adv. Arg.
D'une manière délicieuse. Délicieusement.
DÉLICOTÉ, ÉE. part. pass. du v. Dêlico-
ter. S'cmpl. adjectiv. Cheval delicoté.
* DÉLICOïEU (SE). V. pr. l'« conj. (rad.
licou). Défaire son licou. Un cheval qui s'est
dêlicbté. Ce cheval est sujet à se délicoter, il
faut lui mettre une sous-gorge. (Lav.)
— DÉLICOTER. V. a Défaire le licou. Délico-
ter un cheval.
* DÉLICTUEUX, EUSE. adj. (du lat.rft;-
lielum, délit). Jurispr.Qui caractérise le délit.
Acte délictueux. Intention délictueuse.
DELlDÈS.s. m. (pr. dc-U-dess). Bot. Un des
noms de la gomphréne globuleuse.
DÉLlE.s. f.(dc Deliu. nom myth.)- Entom.-
Genre dr ili|ihT.s. launlk' di-s mèsomydes,
que l'on ii .>n\ ^^ a ii 1 1 r |. hph h's petites plan-
tes, priiiri|, ih-iiM'iit -'II 11- il>Mrs dcschausse-
trapcs, du la iiiillu luu.Uc vl du^umbelliféres.
DÉLIE, ÉE. part.pass.du V. Délier. S'empl.
adjectiv. Qui n'est plus retenu par un lien.
Cheval délié. Gerbe déliée.
— Qui ne forme plus im lien, un nœud. Ru-
ban délié. Corde déliée.
— Fig. Qui est dégagé d'une obligation. Dé-
lié d'un vœu. Délié d'une promesse. Délié de
sa parole. Délié de son serment.
— Absous. Délié de ses péchés au tribunal
delà pénilcr.ce.
— Menu, grêle, mince. Taille déliée. Trait
de plume délié. Étoffe déliée.Toile déliée. Celte
coiffe est un peu trop déliée; j'en vais quérir
une plus épaisse. (Molière.) La cloison du nez
doit être mince ot les lèvres déliées. (Buff.) Le
bec est faible ei délié, tel que celui des oiseaux
qui vivent principalement d'insectes. (Id.)
ije leui> tilii I' - \'}i'^ déliées jo tresse mes
natte.^. X i; - ■ m,
— Tir ; I ! i| ' irer,à s'infiltrerenpar-
lant d'un Ii<im; I' l -anal destiné à conduire
dansTeslnnia'.' du fourmi-lïon les sucs plus ou
moins déliés dont il se nourrit. (Bonnet.)
— Par extens. Se dit aussi des sons. Un son
délié, une voix déliée. C'est un ramage suave
et délié. (Buffon.)
— Fig. Fin, habile, pénétrant, adroit. Esprit
délié. Intellii^cncc déliée. Homme fortdélie. II
est dtlii' Il 1 1 ' -i,i ;i iiiMiè. Ces pointilleux si
déliés. •{'"■ '■ ' '■■ laire, tant ils sont em-
iièclic- a 1 I I M ,. [he.) On y est fin et //c'-
.';e plus ij . ■ a 'I a , ;i'_u du monde. (Racine.)
— Seprendassuz souventen mauvaise part,
.;t signifie alors,Qui est fertile en expédients,
en ruses, pour tromper, pour séduire.
— Léger, facile. Ils avaient dans leur lan-
:.,'age je ne sais quoi de plus lin et de plus dé-
lié. (Voltaire.)
— Littér. ital. Vers déliés. Vers où la rime
n'est point employée et dans lesquels on n'ub-
scrve d'autre règle que la cadence et la me-
sure. On les nomme, en italien, versi scioiti.
— Mar. Navire délié. Navire dont lu gros
temps, ou un échouement, ('U im choc quel-
conque, a délié, fatigué la coque.
— DÉLIÉ, s. m. Calligr. Partie fine et déliée
d'u ne lettre, par opposi tion à l'autre partie, qu i
s'appelle Plein. Faire le délié. Les déliés de
l'm. La lettre o a deux pleins et deux déliés.
(Acad.)
DÉLIÉES, s f. pi. Véner. Les fumées du
cerf lorsqu'elles sont bien moulues.
DKLIEMEiXT. s. m. Action de délier, état
de ce qui est délié. I.,e déliemcnt d'une gerbe,
d'un fagot.
DÉLIE.\, EX\E. s. Géogr. II.-.bi tant, habi-
tante de Délos. Los Déliennes offraient âMor-
phée de petites barques pleines de toutes sor-
tes de présents, pour obtenir d'heureuses na-
vigations. (M*"** de Genlis.)
— adj. Qui appartient à Délos ou à ses habi-
tants.
— Myth.gr. Surnom d'Apollon et de Diane,
nés à Délos.
* DÉLIEU.v.a.l''''conj. (étym. fr.,rf(;, prèf.
privât., et licî-). Se conjugue comme Lier. Dé-
tacher, défaire ce qui lie. Délier une corde.
Délier un ruban. Délier un nœud. Délier des
cordons.
— Défaire ce qui est lié, en parlant des cho-
ses. Délier un fagot. Délier un paquet.
Vers le foyer l'un d'eux enlraine
Un (agot qu'il a délié. (A. MaIitin.)
— Sans bourse délier. Sans rien payer.
— Fig. Pour délier les nœuds qui l'atta-
chaient encore au monde. (Flécb.) Il délie sa
chaîne. (Id.)
— En parlant dos personnes. Délier un pri-
sonnier. Délier les pieds et les mains.
— Délier la laïKjue. Faire parler. La langue
des muets sera déliée. (Sacy.)
— Délier sa luîty ne. Prendre la parole.
— Fi.^'. Dégager d'une obligation. Délier
quelqu'un d'un serment. Le délier de sa pa-
role, de ses vœux, de sa promesse. On Va. dé-
lié de toute obligation. (Acad.)
— Détruire «ne suite, un enchaînement. Il
faudrait délier les scènes comme il a fait.
(Corneille.)
— Thèol. Absoudre.Délier les âmes. Délier
les péchés des hommes. Moi absoudre, moi
délier les âmes, moi dont l'àme était enchaînée
DELI
par un pouvoir infernal ! (G. Sand.) || Se prend
presque toujours absolument. Délier dans le
tribunal de la pénitence. C'est aux évêques,
aux pasteurs, a lier et à délier. (Acad.)
— SE DELIER, v. pron. Détacher ses liens.
Ils semblent même appréhender de pouvoir se
délier un jour et de devenir libres. (La Bruy.)
— Fig. Par magie, toutes les figures s'illu-
minèrent, les langues se délièrent à la fois.
(A. Daudet.)
— Mar. Se dit d'un navire qui éprouve des
avaries dans ses pièces principales.
DÉLIES, s. f. pi. Myth. gr. Fêtes en l'hon-
neur d'Apollon, que l'on célébrait tous les qua-
tre ans à Délos, et dont l'institution remonte
à Thésée. || Les Athéniens célébraient les Dé-
lies tous les ans, en mémoire du vœu que
Thésée avait fait, de visiter annuellement, s'il
était vainqueur du Minotaure, le temple d'A-
pollon à Délos.
DÉLIGATION. s. f. (pr. dé-U-ga-cion; él.
lat., deligatio.ôu v. deligare, lier). Cliirurg. Art
de construire et d'appliquer des bandes, ban-
dages ou apparei Is, sur les plaies. 1| Application
méthodique des bandages.
DÉLIG.*TOIUE.adj.2g. Chirurg. Qui ap-
partient à la déligation. Méthode déligatoire.
Art déligatoire.
DÉ'.IGE. s. f. (rai. diligence). Arg. Voiture
publii.,ue.
DELILE. s. f. Bot.Syn. de spergdlaire.
DELILIE. s. f. Bot. Syn. d'ELViRE.
DELILLE (L'abbé Jacques). Poète, ne à
Aigueperse (Puy-de-Dùrae), 1738-1813. Il se fit
connaître par sa traduction en vers des Céor-
giqnes ; il devint membre de l'Académie, 1774,
professeur de poésie latine au Collège de Fran-
ce, abbé de SaintSéverin (bénéfice de 30,000
livres de rente), sans entrer dans les ordres.
La Révolution l'e.xila à Bàle, 1795. Il ne, revint
que sous le Consulat. Delille a traduit l'Enéide,
le Paradis perdu, l'Essai sur l'Iiomme. de Pope.
Ses poèmes sont: les Jardins; l'Homme des
champs; la Pitié; l'Imagination, etc.
DÉLIM. s. m. (pr. dé-limm). Ornith. Nom
vulgaire de l'autruche mâle.
DÊLI.MACÉ, ÉE. adj. Bot. Qui ressemble
aune délime. || nÉUMACÊES. s. f. pi. Tribu de
dillèniacécs ayant pour type le genre délime.
DÉLIME. s. f. (du lat. delimo.je lime). Bot.
Genre de la famille des dilléniacées, conte-
nant huit ou dix espèces d'arbrisseaux grim-
pants a feuilles crénelées ou dentées, à fleurs
blanches ou rouges, d'Asie, d'Afrique, d'Ame-
riiue.
DÉMMÉ. ÉE. adj. Bot. Syn. de DÉLiM.tcË.
DÉLI!VIIT.\TEUIl. s. m. (rad. délimiler).
r,[;lui qui pose des limites, des bornes. Déli-
mitaleur tl'un champ, d'un pré.
— Fi;;. Celui qui pose la règle, qui dicte la
loi. Délimitatour des droits.
* DÉLIMIT.ATIO.V. s. f (pr. dé-li'mi-ta-
don). Action de délimiter; effet de cette action.
— Opération qui a pour but de reconnaître
la ligne séparative de deux héritages contigus.
— La délimitation ne doit pas se confondre
avec le bornage, qui a pour objet de constater
d'une manière immuable la délimitation.
— Classification en catégories distinctes. La
délimitation des espèces animales, des espè-
ces végétales.
— Fig. La justice et la liberté ne s'établi-
ront parmi les hommes que par la reconnais-
sance et la délimitation du droit de la force.
(Proudhon.)
DÉLIMITÉ, ÉE. part. pass. du v. Délimi-
ler. S'emploie adjectiv. Frontières délimitées.
Héritages délimités.
* DÉLI.UITEIS. V. a. 1" conj. (et. fr., dé,
préfixe extract., et limiter). Fixer, tracer, po-
ser des limites. Délimiterla frontière de deux
États.
— Séparer, borner un terrain. Délimiter un
héritage.
— Fig. La psychologie délimite les diverses
fonctions du moi humain. (E. Pelletan.)
— SE DÉLIMITER. V. pron. Être délimité.
DÉLmoXER. V. a. 1" conj. (étym. fr., dé,
préfixe extract., et limon). Art culin. Oler le
limon de. Délimoner une anguille.
DÉLIN.A. s. m. Entom. Genre de diptères,
famille des palomydes, établi pour deux espè-
ces qui vivent parmi les plantes de rivage.
DÉLIi\ÉAMEKT.s.m.(rad. déHnéer).Tn\t
qui marque les contours d'un objet.
DÉLIN'É.ATEUR. s. m. (rad. délinéer). Ce-
lui qui dessine le trait, qui esquisse.
* DÉLI\É.ATIO\. s. f. {pr.dé-iiné-ttcion;
Y^d. délinéer). .\ctionde tracer la forme, le con-
tour d'un objet au simple trait, c'est-à-dire au
moyen de ligues.
— Art de délinéer. La délinéation a pour but
la représentation d'un objet avec toutes ses
formes et toute la précision dont il est sus-
ceptible.
— Géom. Tracé des lignes dioites, courbes,
nécessaire pour la levée des plans et la projec-
tion des corps solides qu'on veut représenter
sous plusieurs points de vue, sur des surfaces
planes et à des dislances plus ou moins graa-
ties.
DELI
DELI
DEr.i
Ilcri ' |. I I I .'.■ ■ ; ;,'.■/■ .1 1-
■■«-■l'i' :'l t ■■ - '.!■ ' ■'■ l'I I I
Sillul.llil.' .Il- .;ni|,o ..l'fLli.il.Ira iLu,;
(LuLiruiil.;
— SE DÉUNÉEn. V. pron. Élrc dùlii
au siniplo Ii-aiL.
l>i;i.iMi'.i!s ,1 1. .111 ,- \i,[ . )i, \i
dcMiH'iil, voulut suuleiïir la caubu ruyulc, lui
pi-is et fusille.
UKI.IXQl'ANT.pai'l. prés.tluv. Délinqucr.
Oui ili'lin lue. Liu- personne délinquant à l.i loi.
* l)l':i,IMJ''AM', ANTE, s. Jurispr. Ce-
lui, .ell.' 'pii .1 d.linqué, qui a eomniis un dij-
lil. I! c-it usilr Mii'Iout nu masi-ulin. l'n il.-liii-
rpianl. I.rs ,l,-linqii:nits. .Iil-vi-. piniii- Ir^ ,ir-
linqil.llils.l.e llvldl'iuilill cstrrhinpil :i iiiiii|in^
louti' la poi-leeduin- inauvaiw arliun ci. qui
en a mesuré toutes les conséquences. (Uj
Chahn.l.)
* DKI.INQtJEn. V. n. 1" conj. (dulat. de-
/i«7«,7v, même -.iL'nif.l.F.iillir, manquer, com.
melliv Irhl ll.-l WciM .-1 niiisilc l',..|,ril-
dal dil qnri. Ici,. ,,,,.. ,.,, l,. ,,|,.
jun>|,rml.-,K,., p,,,,,, ,,v,,ui ...ni .lrlii„,,i,.,
Enquola-UlldehiiqueV
«KLIOT. s. m. (diniin. de dé). Techn. Pe-
tit doii^tier en cuir blanc dont les ouvrières
cou\rent le bout de leur pouce pour travailler
au point de France. || V. délot.
DKMrilUOK. s. m. Entom. Genre de co-
léoptères brachclytres,établi pour cinq espèces
et ayant pour type le déliphron couvert, qui se
trouve aux environs de Paris.
* DÉLIQUeSCe^'CE. s.r,(dulat.rf(f/«/«M-
(rrc.se fondre). Chim. Propriété que possi;dent
certains coi-ps solides d'attirer I hii!iii.lii<' ,ie
l'air et de se résoudi-een liquhl. . 1. a tic i /V'.s-
cc'Kr d'un coi-psest souvent lui-c .i |,i .lii i ms
les arts. (N. Clermont.) Il faiil 1. - h-
cinspiennenten considérât i"ii I i 'f , , .< . ^ '</•
des sels, et qu'ils se mélicni ^l- i i .i i ■
être conservés lon;.;teinps de-, m-' h' .m iils
qui, par la nature de leur coniposiLiuii, sont
. {rad.i/e/(-
ji HM ^. m. {pv. dé-ti-liui-omtii: mol
Il II il 1 1111 corps qui est flevcnu plus
liipi.de un absorbant l'iiumidite de
„,„■>
>i:i,i(,>t i:sci;xT. ente
d.' 1
,a 1.1
li„'i- .riin ailiiu 11. 1 . . .
dcli
»«(■,■„/. (Ir-aii.Mi-ii, '.r_
l>EI,IU.^NT. part, pu
délii
du '
Delil
Qui
* l>KI.IItA\T. ANTE. adj. Qui est en dé-
lire, qui a le délire. Malade délirant.
— Qui fait délirer. Celteépithéte est donnée
à une vai-iélé de fièvres intermittentes ner-
V uses, dont le principal symptôme est le dé-
— Concepliuns délirantes. Celles qu'ont les
fous ou le< malades en délire.
— l'i;.'. Joif déUraiite. Joie e.vcessivc.
— l'i^'. F,vliMva.,'ant, désordonné. Esprit déli-
rant. Iiu i;,nnatioii délirante. Opinion délirante,
lin ^'ènie déUrant frappe d'admiration le vul-
. toiijoiirsémerveillédecequ'il neconçoit
pa ■ ' ■
ne, toiijoiirsen
s. fKnisle.)
— 1 . un. Il li;,'. <: est délirant, la chose estdéli-
riinlf. Il'/ 'Irliitiiti il voir, e était délirant, etc.
.Se il.i I II ii.u-l.iiii -1- choses extravagantes qui
esi'ilelit un rire luu.
— DÉLIRANT. S. m. Personne en délire. Il est
dani;ei'eux do laisser libres les délirants.
(Acad.)
* DÉi.lIte. s. m. (.-t. lai., dclirinm. même
si„'iiif. ; formé de de, li.irs; luii. sillnn . P.r-
Vi-rsion d'une ou do plusieurs f.i.idles iiilil-
lectiicdlcs ou airectives qui se manirL-sle par
l'iiii-oliei-eni-c, le caractère violent ou biz.irre
des ;j:esies, des actes ou des paroles, par leur
délaul de rapport avec les choses extérieures,
la: ili-liii- i-^i prfsque toujours symptomatique
d.iii^li 1 m 1. - iijiladies graves. Lon.g: délire.
Iieliii- lui .1 i\ I initier en délire. Être dans le
il |. Iiir. Être sujet au délire, à
lie fi
di'liii
l.i- il-li
■ -
— Délire de» aboj/enrs. V. névrophonie. ]I
/*(■/(;■(■«(/;«. Délire caractérisé par une surexci-
tation des facultés intellectuelles, une fièvre
ilaisir. (Itarth.) Vn
aije. (G. Flaub.)
, (UDIAM.)
-Délire des s^n*. Surexcitation des organes
pas son délirr'? Être animé d'un saint délire,
d'un pieux délire. Quel délire me transporte et
m'élève au-dessus des sens?
— Poés. Enthousiasme, vei-ve, inspiration,
mouvement, fureur poétique. Être saisi d'un
beau délire, d'un divin délire.
.le li.iis les graves riens, et le docle dêlii-e
De ces gens iiispii-és qui n'ont rien à nous dii-e.
(Regnaud.)
Puisse au moins, animé d'un suWirae ilélire,
Oueli|ue clt.-intre iininorlel dignement relracer
Ce grand laltleau des cieux que j'osai commencei'!
(De Fo.-«TANiis-)
DÉLIllEMEiVT. s. m. Action de délirer,
elTet de cette action. Vieux mol.
* l>KLIItl-:i!. v. n 1" .■uni- 1- lie en di-lire,
avoir le ilelire. I> iiial-ule ileliri-, .-iiiiinieni-e a
ilelir.-r. Il ailel.ri- loule l.i nuit. Je in'a|ieri-us
qnil ilelimit. (I.av.)
— Fin.l'.iie ilaiisungranddèsordre d'esprit,
ii-sseiiiir un lu. Mille violent dans l'àme, par
faut ilelnri
^'es-lu le.s I
prép.iiei |i
— Il Pe prend en mauvaise et en bonne part,
selon les causes qui font diMirer ; et quand on
s qui
font al-H-, lie-, Iii|ileiii - I 'I |. -■-
IH^J.isi: |.: - 1 ,1e /;. , , |,i liiit.Genre
d'al-'u seli Inee. |ii..).i. - i I \ M - 1 ralie,ayant
pour ty[ie la dèlisue élégante.
DELISELLE.s.r. Bot. Syn. de sphacélaire.
UÉLISSAGE. s. m, (rad. déli.uer). Techn.
Action de séparer au moyen d'une lame plan-
tée verticalement les coutures et autres ac-
cessoires des chiffons destinés à fabriquer le
paiiier.
DÉMSSÉ, ÉE. part. pass. du v. Délisser.
.S'empl. adjectiv. Cheveux délissés.
— Techn. Chiffons délissés. Feuilles de pa-
pier ilélissées.
DÉI.ISSÉACÉ, ÉE. adj. Bot. Qui ressem-
ble à une délissée. || delissèacées. s. f. pi.
Tribu il iinyvtiiiilaee...-, ,-tinsi nommée du
genre .|..:i- - ... ,]ii! [.i ; i ,|,. type.
IH.i ISS, I I i:,! I,. 1,10 de la famille
des I i!ii|i,[|.iii .. 1 !.. I leeés , renfermant
^e|,i ' I il II ; e; .111 d'arbustes lac-
.I.ISSl.U
"■t. fr., //e. préfix
'. qui était lisse
belisser les cheveux.
— Techn. Trier les chiffons, les feuilles de
papier.
— si-i niïiissER. V. pron. Être délissé.
DKI.ISSEUH, EUSE. s. Techn. Celui, celle
qui ilelisse, qui fait l'action de délisser, ou le
triage des chitîons et des feuilles de papier.
nEi.is.soiii s
(rad. délisser). Atelier
* I)1-;m r s III. '.4. lat., delirtmi formé d
V. dellii'liirrr, m iii,|iiit). .\i-li..n de.l.- iiii(i|.T
résultatcleeelle.e Ihiii, liili.iel, ee |i n|
à la loi; v,e ,ii|.. ,,., M , .,,,.,,. ,],. 1
loi. Gr.-ni.l ,1, I I Ile, Il , ,|Hi il II,.! i ,,.,,;„,,
K-lil l.-ilili l'i ■ I,, ,• I, I 1 1. , I ,|. :.: M,i,..
. III |. Il- MM le r;„t. 1,0 VolcUl- lul pu.-, OU
■■ '■■ '' VmiI.)
' ■ ' '■ I ' / tli'lit. Ce qui constate le dé-
■eiei,,, 1 , , ,,|r,,r,.u lualière d'homi.-.ide,
elll.l. h ,11 en ,„ |li,'.|.,.,I,. ^,,1 11 ,,,,|it ,,,„.
aeeiise, il fini que |,- i-,,||„ ,|,, i|..||i siiil
S tant.
- Désigne plus spécialement Tout fait pu-
iable qui rentre dans les attributions dis
unaiix .■i.ne,-iii.iiiie|s. i.ns délits et les
si-iieliK II. I I ,.., . 1 ... lu'.jitsde la presse.
iiitisle^,,, ' ,. I, /.'. de la presse sont
s i-iaiu,' iii ,' |..,, . ijuicieux et les plus
- l'.iijj. Iirhi ,lr r.-piii,' ilu dos. Nom que l'on
Il m .iiiireiei, III e, iii,,. Je sodomic. Quel-
s uns iiiieni iMiiles .i la Grèvc pour avoir
unis le délit de l'épine du dos. (Monstre-
-Anc. lé|isl. Délit pn'ilic. Délit dont la pu-
m inleiessaii direi-ii-ment lasociété-UDe/ii
'■ Iieiii lii'iii II I r-inie, chez les Romains
ans 1 .1111-1, nue I t .iin-e.irappartenaitqu'aux
-Il ,. I, h Ut ecclésiastique. HéVAcon-
ii! I I: iiiiie ecclésiastique, et pour la
Il , 1. |e i II sL' contentait d'inlliger des
Il l I :!r /li'lit. Ceux qui ont
e :, , I iiiiancos. WDélit fo-
'■ /' ' 1,1 1 -iis aux lois sur les
./i- .w,;/;.'i',',ii,;/,-,'. Iielil it
Mjiilcr une aiue-ui.le de truis
l ou un emprisonnement de
. (rad. ;;(). Constr. Position
e de telle sorte que son lit
lical ou incliné sur l'horizon.
• opposé au lit qu'elle avait
— Poser une pierre en délit. Les granits
n'ont ni lit ni délit.
— G.'-ol. Joint ou veine que présentent un
bloc il'.ir l'ii-^e, .i,s^ roches, des terrains.
1)1 Ml \<.\ m. Action de déliter, c'cst-
à-ilii, ! i 1 -le lit, en parlant des vers
sp. Il le des feuilles sèches aux
feuille
rtes
DELITATION.s.f-(pr.(/i;-;2-/a-«'o«).Action
de déliter. La délitation des pierres, (l'un rai-
nerai.
DÉLITÉ, ÉE. part. pass. du verbe Dèliler.
S'empl. adjectiv. Pierre délitée. Bloc d'ardoise
délité. Los pierres .se fendent, se dégradent,
quand elles sont délitées. (Acad.)
DÉLITEMENT. s. m. Techn. Action de dé-
liter les vers à soie ; effet de celte action.
* DÉMTEU. v. a. 1'° Cnlii, ;i|e ,/,'. ,,r,-f.
privât., et ^(7). (Constr. Poser un ■ [n, iieen <le-
lit, dans un aiUie sens que ri-iui i[ii .-il-- .i\,iii
dans la carrière. Il ne faut pab i/i/;/c; les
pierres. (Acad.)
— Enlever, couper une pierre dans le sens
de Sun lit de carrière l,i-s roches slratiliées
-l-;i-ilil
enle\.i.,i I I . : , 1 .:.;.... i. his, (Ferry.)
— Il ','.,, I .,: I '..1,1,,:,.. ]i;ir dalles
Otllil-, . I' Il 111.,--.' ,|,. 1.1 I. Il, 1,-1,
— Eiriiler, soulever par couches minces. Le
de„'el délilr. la terre. (Chaptal.)
— Déliter la cban.v rire. Lui donner de l'eau.
— Fam. el Ne..l. Fane lidei- les |i|s .le n,.
suis pas un nie. ii.,.||| '. Jl.l.e ,l lue,!. J,- sms lin
guérisseur;i|ii ml,::, -mi m si,|..l.,,iii.,ii.'i-s, ji-
délileli^ul iMi h .|iil il l,.-i:h .rlalaii,coinudie.}
— M- ne: IM:i i:- '. : : ^ :i soie de dcssus
la liiie: , |..: N:e:. |, Il |. , .iiiiMs dcsteuilles qui
ont sei'\ 1 a letii' niiiirnhii I- el par leurs excré-
ments. Déliter li-s vers .,'i soie.
— Absol. Il faut dclter souvent pour pré-
venir la ferineulalion de la litière.
— SE DÉLITER. V. firel: Tlie 1.' ! [I.- : |. -.' . n
délit. Se fendre nalim ' ' i .
son lit de carrière, .s il: : : i : :-
mes milices. L'elfet de H' m iH" -i' : e,:: -
resseetd'humidité,et .suiiouides -eiecs, suilii
WAA 1 1 .33
quelquefois pour que les pi, m s ., i|, m, i,t.
fin vain l'Océan enroule les _':.t::.i- i ::, ,.-s
(lots; aucune pierre nesciltl !.. i.ii:i . i i.:it
le ciment naturel qui en (iongluniua l.;s-;iains
dans la carrière. (B. de St-P.)
— Se disait anciennement, dans le Langage
ordinaire, pour Se délecter, se réjouir, se
plai- e.
* 'Éi-ITESCENCE.s. f. (étym. i:xL, deli-
tcsccre, se cachcri. Médec. Disparition subite
duiieluineui,duiiemaladier.riiiiiiv,..,„iir,inn
i.l.
m 'lue l.l ni.d.i.lle m; , epi i..Iius,j d.u,.s quelque
autre partie du corps, laquelle dernière cir-
constance distingue la délitescence de la métas-
tase.
-^ Chim. Phèn.i.iii'' „ V'Mi, di.(uel un
Phi
l'eau
■ en vertu duquel un ...i,,. - - „„ ,„,.
ige et tombe en poudic en ah.sorbant de
nÉLITEUIt, EUSE. s. Magnan. Celui ou
celle qui délite les vers à soie.
nÉLITOIIt. s. m. Châssis dont on se sert
pour déliter les vers à soie.
1>I':|,II;m C.'-e-n- an- ville lie lî'.nlié l:,n.
'■ V.. s.f. (rad. délivrer). Kalion
■1 de la captivité, de la scr-
livrée.Ladel, ,
::- :
lui
e.'plll La ,1.-1:'. 1 iMi-e
des prisoiuu, 1
1,
l.-!l
1 : M. -. .|ii ::.. .].!'. .ie
Dieu.Prociin 1 l.i
],.]
'■ 1 .....Il :i.::i i .1 I.| .Ic-
livrance. Eli. i
I
.::e|.i :,,- |..j,u \,i dé-
livranceAw r :
1 .
\
■'...e/ 1 Urael ladé-
liirance des. ne
!. X'ii^ ne tardâ-
mes pas à n ::
1
1 i|:ie uiius avions
peu gagné a m .
./'(-,
.. i;iiali.'aub.;
— Dans un si
Us
ali:,I
.LUC. La délivrance
d'une ville assi.
il llls
les murs de laquelle
les habitanlss.il
ipi
iir al
isi dire retenus cap-
tifs par l'enni-m
— Par extens
Affranchissement d'un mal.
d'un dan2:er.HRu
vrani-e l':u-f;r:le
te. m :. . :
le, ,,. , 1 |. .
|é|
e dél
1 hi.-
vrance. Entière déli-
e.Délivrancepromp-
nierveilleuse. Tous
s.l'une(/f;maKesi
de 'h ,/i',',lï„ :,.,'''
|.|.
'■""
iuL'iii;ons le cantique
-.V.-I1..1, |i.u-
I.ii
uelle
on livre, on remet
,|,lel.|:,..,.|i..,ee
l.'llI.-JlVl.lll.-.' ,1e
le r.-U'-e.il. La 1
les
ii'i-lia
nains de quelqu'un,
iilisi-s.La délivrance
■ 1 :::: 1--,. La déli-
Oblell i 1 . 1 ■: .
Les.l, .:- : :-... - 1
grau !- '. - , 1
réls. \. : .'1 1. i.
iliatlre leursbois.
I 11. lit faites par les
1 : rs des eaux et fo-
: : .1. s cantons de bois
pou 1 1 , 1 , . : - .
. jl ,::.l,-ç.
- M..,,:: 1' . :..
moilll 11. 's .l'i: . . ■
:: !■ 1 .iiner le cours aux
1 I. : iierfeciion.
-Palliol. s. II:.
par rart,dii ileh. n
1' ' "■ " l'i''ivoquee
...... |, ,::. : .1 dcsen-
veioppes du Inli:-
l'averlem.-nl m. lu
être l.ii-s:-:- :::■' '-Il
-- Il ..,1 .-lei.]..»,
ChcUieill. Cell.' lei
|,: 1 1, II, meut ou
n: .-:::. i.l l.i dcimilWe doit
H- .1. l.i nature. (Nysten.)
|ii.'l.lii.-fins pour Accou-
nie a eu une heureuse dé-
livrance.
— Belig. chrét. Se dit : 1" Do la rédemp-
tion du monde par Jésus-Christ. La délivrance
dUL'enre humain. I.a delivr.ince spirituelle. La
déli
. I. h,: iiiir delà
!. , :ls:|uil'as-
sie.^-e.-iîent sur la lei. , . i i : i- ,:,i- ,lu corps
qui IJJ: I' :;;-..:: e, . :,■.<■ dans le Sein de
Die:: : '.:.;.: 1 .- yeux levés vers
le F:l ; : iiiendent leur dé-
Itvrn/nr M:--:ii N- il -.: (.irons après notre
dflirriime. (M.) Que U'ilre mort soit un jour de
fête, un jour de délivrance. (Boss.)
DÉLIVIlANDE(Ln).Gcogr.Villageducant.
de Douvres, arrond.de Caen (Calvados). Pèleri-
nage fréquenté.
■* DÉLIVRE, s. m. {ra.A.délirrer). Nom vul-
de I';
deya-^ei e
belles, su
— Fauc
\'
, Extraire le délivre ou
niche avec difficulté
is s'il parvient à les
e||,..is,.n| .n|.»l.i.u.r.,is
Il \-, nr-livrer.
: Il iiri". Cap-
\ ille déli-
'. 1: làêur dé-
. ^lioss.) Tout
1134
DELI
Irfssaille de joie, jusqu'aux enfants, dès que
le bruit se i*épand que la terre est enQn (teli-
erèe. (Boss.)
— Somme délivrée. Somme remise, donnée.
— Délivré de.DéMvré do la fièvre. Dèlivréde
la crainte. Délivré des ennemis. Promptement
délivré des misères de cette vie. (Boss.) Avant
qu'un enfant soit en àçe de discerner le mal
et le bien, vous serez délivré de ces deu.x rois.
(Volt.) Baléazar, (fe/trre de ce monstre, rendit
grâces aux dieux par d'innombrables sacrifi-
ces. (Fcn.)
— Délivré par.Mdnni'r.inslrmldi?. leursdes-
seins. livra Piritlioiis a d. , .l.çiusafTreux qui
le dévorèrent, et pri-.ipiLi l'in s,-,- dans les hor-
reui-sd'une prison ilorii il n.' lut il,-livréqup par
les soins oflicieux d'Hercule. (J. J. Barth.)
— Délivré par... de. L'àme délivrée par ses
réflexions de la captivité des sens. (Boss.)
— S'employait autrefois absolunuMit, pour
signifier Libi'e, dégagé (le soins.
— Fi;?. Prompt à oublier; prompt à montrer
de i'ingratitutle.
Je ne ressemble point .i ces laibles esprits,
Qui. bientôt (fclii-irs, comme ils sont bientôt pi-is,
En leur Adélilê n'ont rien que du langage.
(MALltERDE.)
— Fauconn. Se dit d'un oiseau lorsqu'il n'a
point de corsage et qu'il est presque sans chair.
Héron délivré.
— Pathol. Femme délivrée. Femme débar-
rassée du ilélivre ou arrière-faix. Cette femme
est accouchée, tnais elle n' est pas entièrement
délivrée. (.4cad.)|| Parextens., Femme accou-
chée.
D£LIVRE.ME\'T.adv.(rad.rf(!/!i're;).Vieux
mot qui s'est dit pour En liberté; librement.
Il Promptement.
* DÉLIVKER. V. a. 1"> conj. (élym. fr., dé,
préf., et libre ou livrer selon le sens). Rendre
la liberté, mettre en liberté, tirer de la capli-
vité, arracher à la servitude. Délivrer les pri-
sonniers, les captifs.
— Il est ordinairement suivi d'un complé-
ment indirect, marqué par la préposition de,
et qui peut être ou un nom de chose ou un
nom de personne. Délivrer de captivité. Déli-
vrer de prison. Délivrer d'un importun. Déli-
vrer d'un ennemi.
— Débarrasserd'un mal, affranchir. Délivrer
du joug des ennemis. Délivrer son pays de la
tvrannie, du joug des barbares. Les dieux ne
nous ont délivrés de tant de périls que pour
nous faire périr aujourd'hui. (Fén.)Vous avez
contribué plus que personne à nous délivrer
d'esclavage. (Voltaire.) Délivrer sa patrie des
divisions intestines. (Barth.) Comme l'eau pu-
rifie le corps, on a pensé qu'elle purifiait aussi
l'àrae, et qu'elle opérait cet effet de deux ma-
nières soit en la délivrant de ses taches, soit
en la disposant à n'en pas contracter. (Id.) Je
saluai les cendres de ces rois chevaliers qui
méritèrent de reposer près du grand sépulcre
qu'ils avaient délivré. (Chateaub.)
— Parextens. Délivrer des assiégés, délivrer
une ville assiégée.
— Débarrasser. .l'Ti iiil. il rinio personne
qui presse, qui I'":. . ^ ! ' ■ i (l'^^^èlivrcr
des ennemis. I.f- | , i .. - 1. ^ avaient i/t-'-
//p/'ij^de leurs cm.' I i- \1 i-
Cette main qu'on accuse, au de
i_\o
— Débarrasser d'un poids physique. Déli-
vrer d'un fardeau.
— Débarrasserd'un mal qui infecte le corps.
Délivrer de la peste. Délivrer de la maladie.
Délivrer de la fièvre.
— Débarrasser du corps lui-même. Se dit,
dans la religion chrétienne, pour exprimer les
aspirations de l'àme qui voudrait mourir pour
se réunir à Dieu. Qui mode livrera de ce corps
mortel? (Boss.)
— Fig.héiivrerde la mort. V:.mpèchcr6emou-
rir. Les hommes qui ne sauraient le délivrer
de la mort. (Mass.)
— Débarrasserd'un mal qui attaque l'esprit
ou le cœur. Délivrer d'une peine. Délivrer d'un
chagrin. Délivrer d'une grande crainte, d'une
vive inquiétude, d'un ennui mortel. Il nous a
délivrés de ces craintes. (Fléch.) Il faut le dé-
livrer du péril etdu crime. (Corn.)
— Débarrasser d'une affaire qui cause un
mal. Délivrer d'un méchant procès, d'un in-
terminable procès,
— Détruire, ôler de dessus la terre. Ces
Juifsdonl vous voulez délivrer la. nature. Ucic.)
Délivrez nos climats de celte vagabonde. (Cor-
neille.) Pygmal ion n'est plus; les justes dieu.ï
en ont délivré la terre. (Fén.)
(Rac.1
— Livrer, mettre, remettre entre les mains.
Délivrer des raarchandises.Délivrer des titres,
des pièces. Délivrer une somme d'argent. Dé-
livrer des papiers. Délivrer l'expédition d'un
acte. Délivrer cent çjulntaux de foin. Délivrer
soixante sacs de farine. Délivrer des meubles.
Tous attendaient avec angoisse l'examen du
médecin, qui devait leur faire ou non délivrer
une carte d'entrée pour un hôpital. (A. Dau-
det.)
— Délivrer un ouvrage à quelqu'un. Lui don-
ner un ouvrageà faire. Se dit surtout en par-
lant de constnictionsà faire. Délivrer des ou-
vrages à un entrepreneur, à un ma<;on.
— Délivrer de fourrage, un ouvrage, des oh-
fra^/ej. Signifie aussi Rendre ces ouvrages con-
DELO
fectionnés, terminés. Il fauilra, dans trois mois
au plus tard, avoir délivré tous ces ouvrages.
— Fam. Appliquer, donner. Délivrer des
coups de bàlon. Délivrer des coups de poing.
— Absol. C'est do Hifii que vient la force
qui rfe/ii7c. I i M ■■ >'■■■
— Mai'. II.: I I I. i' iiiment tout ou partie
d'unboid.i^ .[ .. i.'i la membrure. Il En-
lever la luau. a..^L' i.ji;c d'une voile.
— Pathol. Débarrasser du délivre, de l'ar-
rière-faix, de l'enveloppe du fœtus. Délivrer
une femme. Il Dansunsensmoins restreint, Ac-
coucher une femme.La sage-femme a eu beau-
coup de peine à la délivrer. La sage-femme l'a
délivrée. (Acad.)
— Théol. Délivrer une âme du purgatoire.
Obtenir par ses prières, ses bonnes œuvres,
et par la vertu du sang de Jésus-Christ, que
Dieu la tire des fiammes du purgatoire et la
fasse entrer dans le ciel.
— SE DÉLIVRER. V. pron. Être délivré, af-
franchi.
— Se débarrasser, s'affranchir soi-même
d'une personne ou d'une chose, dans toutes
les acceptions du verbe actif. Celui qui, un beau
jour,sait renoncer fermement à une grande au-
torité ou à une grande fortune, se rfe/^^';■e en un
moment de bien des peines, de bien dos veilles,
et quelquefois de bien des crimes. (La Bruy.)
Il délivrait l'Europe, il se délivrait lui-même
d'un fatal ennemi. (Id.)
— Accoucher. Cette femme s'est délivrée
heureusement ce matin.
DÉHVREUR. S. m. (rad. délivrer). S^n.
burlesque de Libérateur. Voilure dit en par-
lant de Persèe :
Le àélivreur d'Andromède
Vit moins de monts et moins de «aux.
— Celui qui, chez le roi, distribuait les pro-
visions prises à l'office potir l'usage de la mai-
son et des tables.
— Manèg. Domestique qui est chargé de dis-
tribuer l'avoine aux chevaux.
— Techn. L'un des deux tambours qui font
partie des cordes à carder le coton en gros ou
à nappe.
DELLE. Gèoîr.Ch. -l.de cant. du territoire
de Belfort; 1,800 hab.
DELLYSouDELnYS.(ancienne/îi(s««'/i«-
rus). Géogr. Ville maritime de l'arrond.de Tizi-
Ouzou (Algérie); popul. totale l'2,000 hab., ag-
glomérée 2,500. Dellys est un chef-lieu de
district et de subdivision mil ilaire. Occupé par
les Français en lS't4, il a servi de base à leurs
opérations dans la Kabylie occidentale.
DEL.ME. Géogr. Ancien ch.-l. de canton de
l'arr. de Chàteau-Salins (Meurthe);690 hab. ;
cédé à l'Allemagne par le traité de Francfort.
UELMIMUM. Géogr. anc. Ville capitale
do la Dalmatie ; Scipion tJasica la prit et la
rasa. 1.55 ans av. J.-C.
DÉI.OC.XLISER. v. a. 1" conj. et. fr., dé,
prof. esli'act.,et localiser). Ol&v \e caractère
local.
nÉLOCHÈLE. s. m. (pr. délo-kéte ; et. gr.,
Stj'ao;, apparent; /.iT"/.o;, lèvre). Entom. Genre
do coléoptères lotigicornes, ayant pour type le
délûchèle prionoide, insecte de l'Amérique sep-
tentrionale.
DÉLOCR.\ME. s.f. (et. gr., HU;, appa-
rent ; ypaviov, crâne). Entom. Genre de coléop-
tères télramères de la famille des cycliques,
ayant pour espèce unique la délocranie his-
poidc, insecte du Brésil.
DÉLODÈRE. s. f. (et. gr., SjHo,-, apparent;
^ê'pïi, cou). Bot. Section du genre léontodon.
DÉLODOSiTE. adj. 2 g. (et. gr., Hf^o-,, ma-
nifeste; «iiù;, dSivTo;, dent), llist. nat. tjui a
les dents proéminentes.
— DÉLODONTE. S. m. Entom. Genre de co-
léoptères pentamères, famille des carabiques,
établi pour deux espèces de 1 Amérique du
Sud.
DÉLOGÉ, ÉE. part. pass. du v. Déloger.
S'empl. adjectiv. Individu délogé. Famille dé-
logée. Ennemis délogés. Soldats délogés.
* DÉLOGEMENT, s. m. Action de déloger,
dechangerde logis; changement d'habitation.
Le temps, l'époque du délogement. L'ennui,
les embarras du délogement. Les frais de dé-
logement. Songer à son délogement. Il faut
qu'il songe à line autre maison, car le temps
du délogement approche. (Acad.) Ces jours de
loisir nous ôtent tout l'embarras et tout le dé-
sordre du délogement. (M""= de Sévigné.)
— Départ do gens de guerre logés par éta-
pe. Le dcl.r^'.iiiriil dus ln:.ii|irs. ;] Se dit aussi
du chanï.-iiiciii, dr^ aihin^ ((u r|UMUvent
lescorp^ <!.■ ii-ui"'> l'i-in'il^ -nul |,,-.. sciiez
les habil iiiN rruii.- vdli', .'i .iumiu.-Is ,,n assi-
gne tantôt un logement, tantôt un autre, pour
ne pas les laisser toujours à la charge des mê-
mes habitants.
— S'est dit aussi familiôromcnt pour Dé-
campement, surtout lorsipi il s',i-i-~:iii il'une
armée, d'un corps de trou I II in i' ut '-U' con-
traint de décamper en d. - i li u imii au
moins à la hâte. Le delogcmenl de celle divi-
sion s'est fait à la hâte. (Acad.)
— - Ce mot vieillit dans toutes ses acceptions.
— Fig. Ce mot a été employé dans le sens
de Mort. Puisque Dieu nous donne loisir de
disposer de notre délogement, préparons-nous-
y, plions bag.ige. (Montaigne.)
* DÉLOGER. v.n.l" conj.(ét. fr.,rf<;,préf.
DELO
exlract., et loger). Se conjugue comme Loger.
Sortir d'un logis. Quitter un logement pour
aller loger ailleurs. Déloger au prochain ter-
me. Déioger à la fin du mois. Déloger à la lin
d'un bail, avant la fin d'un bail. D'abord j'ai
couru au logis de cette fille; on m'a dit que
depuis hier elle avait délogé. (Brueys.)
— Par oxtcns. et fam. Sortir d'un lieu qu'on
occupe, ou l'on se trouve. Il a délogé. Il vient
de déloger lout à coup; je ne sais par oii il a
pu passer. Mon père, si matin qui vous fait
déloger'/ (Racine.)
— Fam. Quitter une place où l'on se trouve,
sortir d'un lieu que l'on occupe momentané-
ment. Quand on a pris la place de quelqu'un,
il faut se hâter de déloger. Délogez de là au
plus vite, c'est ma place. (Acad.)
— Fig. Quand une fois la calomnie est en-
trée dans l'esprit du méchant, elle n'en déloge
pas. (Volt.)
L'Age la Ht déchoir ; elle vit chaque jour
Déloger quelques ris, quelques jeux, puis l'amour.
(La Fontaine. 1
— Fam. Se dit de quelques maladies tena-
ces, opiniâtres, la fièvre, la goutte, les rhuma-
tismes, etc. Faire déloger la fièvre. Un rhuma-
tisme qui ne veut pas déloger.
— Se dit quelquefois pour Mourir. Déloger
de cette terre. Il se perd aussitôt et déloge du
monde. (Malherbe.)
— Art milit. Quitter le logement, en parlaiit
de troupes logées par étape. Le régiment dé-
loge demain au pointdu jour. Ce sens vieillit.
Il Décamper, surtout quand on y est contraint
par l'approche de l'ennemi, et qu'on le fait à
la hâte ou en désordre. Déloger a la sourdine.
Déloger à la faveur d'une nuit sombre.
— Fam. Déloger sans tambour ni trompette,
ou simplement, déloger sans trompette. Quitter
un lieu ou un logetiient secrètement, sans
bruit, par allusion â une armée qui abandonne
un camp sans faire battre les tambours, sans
faire sonner les trompettes.
Et les petits en même temps.
Voletants, se culebutants.
Délogèrent tous sans trompeUe. (La Fontaine.)
— Pop. Faire Jacques déloge. Délogerau plus
vite et sans biuit.
— DÉLOGER, v. a. Faire quitter un logement
à quelqu'un, luiôterson logement, son appai'-
tement, le lieu qu'il habitait. Déloger quel-
qu'un. Avoir garde de déloger cette famille.
Déloger l'un pour recevoir l'autre.
— Fig. Si nous ne délogeons cette peur de
notre âme, il se faut résoudre de vivre en
alarme perpétuelle. (Malherbe.)
— Fam Faire sortir quelqu'un d'une place
commode ou il s'était mis. Us s'étaient placés
sur les premiers bancs, mais on les en a délo-
gés. (Acad.)
— Art milit. Chasser d'un poste. Faire per-
dre une position, un ouvrage. Déloger l'enne-
mi. Le roi de Prusse avait délogé les Suédois
de celte île. (Volt.)
— SE DÉLOGER. V. prou. Être délogé, être
forcé de changer de logement; être contraint
d'abandonner un poste.
DÉLOGER, s. m. Action de s'en aller, de
tiècamper.
DÉLOGNATHE. s. f. (pr. dé-lo-ghnatc ; et.
gr., 5r;Xo;, apparent ; v-^aOj;, mâchoire). Entom.
Genre de coléoptères hétéromères, famille des
laxicornes, établi pour une espèce du Brésil.
DÉLOI. s. m. (de dé, préfi.xe priv., et loi,
sans loi, contre la loi). Vieux mot qui signiliait
Infraction à la loi, désobéissance à la loi.
DELONCE. s. f. Mécan. Machine pour dra-
guer de grandes masses â bras d'hommes.
DÉLONGÉ, ÉE. part, pass.duv. Délonger.
S'empl. adjectiv. Faucon délongé.
DÉLONGER. V. a. l'" conj. (Ac dé, préf.
privât., et longe). Fauconn. Oter la longe â un
oiseau.
DÉLONGIR. v. a. 2» conj. V. délonger.
DÉLOQUETÉ, ÉE. ailj.Qui est en loques.
Mendiante déloquetée.
DELORD (Taxile).Né à Avignon,181i>-1877,
écrivit dans le Sémaphore de Marseille, dans
/(• VirlVeit el te J/t',v.v«</cr à Paris, et devint,
,.,, |V,i. i- I u irurriirl.i.fdn Cli,!i iruii. W coU
I . , s . - ..| ,1 r\rnin- iN,!,u:„il. Après
,> ,.|-.ii"i,- 11' lsr,:i, d lui uom-
, Il |s;i. i.invsriitinl du di-|«rli'ment de
Vauclusc a l'Assemblée nationale el prit place
à l'extrême gauche. Son œuvre principale est
une Histoire du second Empire, en U volumes
in-S.
DELORME (Philibert). Architecte, né â
Lyon, 1518-1577. Revenu de Rome en 1536, il
construisit piusieius l.àtinicnts àLyon.Le car-
dinal Du Iti II IV I I, . I II l'oiir. Delormc
élevaal.ir-li'-i !. I' ii i' -l- i l'iii,d'Anet,etc.;
construi-ii II- 1 ■ N.ilois, de Fran-
çois l",dL- lliiin II, . - mil Ih-uis. Son œuvre
la plus connue est le palais des Tuileries. Il a
laissé un Traité de l'architecture, et les nouvel-
les inventions pour bien bilir et à peu de frais.
— delorhe (Marion). Courtisane célèbre,
1612-1650. Sa beauté et son esprit attirèrent
dans sa maison de la place Royale l'élite des
seigneurs de la cour de Louis XllI. Compro-
mise dans les troubles de la Fronde, elle fut
frappée d'une lettre de cachet ; elle e.xpirait à
ce moment même.
DÉLOS. Géogr. L'tine des Cyclades, encore
DELP
appelée jadis Cynthia. Asteria, Ortygia, domi-
née par le mont Cynthius, n'a que 80 kil. car-^
rés et quelques habitants. Sortie du fond de la
mer, suivant les légendes grecques, lieu de
naissance d'Apollon et de Diane, elle eut un
temple el un oracle célèbre d'Apollon. Elle fut
tributaire d'Athènes; auj./)/7i ou Sdili.
DÉLOSTOME. s. m. (et. gr., St;/.o;, appa-
rent; çToita, bouche). Bot. Genre de la famille
des bignoniacées técomées, renfermant quel-
ques arbres peu élevés, à grandes fleurs roses,
croissant dans le Pérou.
DÉLOSTYLE. s. m. Bot.Syn.de trillion.
DÉLOT. S. m. {dimin. de dé). Mar. Garni-
ture (le cuir dont les calfats s'enveloppent le
petit doigt pour travailler.
— Anneau de fer concave que l'on passe dans
une boucle de corde, pour l'empêcher de se
couper. On l'appelle aujourd'hui cosse.
DÉLOVÉ, ÉE. part. pass. du v. Délovor.
S'empl. adjectiv. Câble délové. Cordages dé-
lovés.
DÉLOVER. V. a. l^conj. (et. fr.,rfe,préf.
priv., et /orer). Mar. Dérouler un câble qui était
lové ou plié en cercle. Délover un câble, un
cordage.
— SE DÉLOVER. V. pron. Être délové, déroulé.
* DÉLOYAL,ALE. adj. (et., dé, préf.prtv-,
et loyal). Qui n'est pas loyal, qui manque de
loyauté; qui est sans foi, sans honneur, sans
probité; qui n'a point de parole; qui ne compte
pour rien les engagements les plus sacrés; qui
est perfide. Ami déloyal. Cœur déloyal. Che-
valier déloyal. Sujet déloyal. Il faut être bien
déloyal pour tromperson ami, son bienfaiteur.
(Acad.) Un ami déloyal peut trahir ton dessein.
(Corn.) Il PI. m., déloyaux. Des procédés dé-
loyaux.
— Déloyal envers. Qui est déloyal envers la
vérité l'est aussi envers le mensonge. (Mon-
taigne.)
~ Qui implique un manque de bonne fol, de
loyauté,en parlant des choses. Action déloyale.
G(»nduite déloyale. Procé^lé déloyal. Discours
déloyal. Cela est déloyal. C'est une chose tout
â fait déloyale. Votre démarche est déloyale.
DÉLOYAL.A. s.m.(ét. gr.,*^).o;, apparent;
uaVo;, verre). Entom, Genre de coléoptères té-
tramères, famille des cycliques, tribu des cas-
sidaires, renfermant un grand nombre d'es-
pèces toutes exotiques et dont les élylressont
vitreuses sur le milieu de la marge, avec le
dos convexe on coniquement élevé.
* DÉLOY ALEMEXT.adv.Avec déloyauté;
d'une manière déloyale; sans foi, sans bonne
foi, avec trahison, avec perfidie. Agir déloya-
lement. Se conduire déloyalement. En user dé-
loyal em en t.
* DÉLOYAUTÉ.S.f.(ét. fr.,rfd, préf. priv.,
et loyauté). Manque de loyauté, de foi; înlidé-
lité, perfidie ; mensonge mis en action dans ce
qu'd a de plus vil et de plus bas. Insigne dé-
loyauté. Étrange déloyauté. Faire preuve de
déloyauté. Faire acte de déloyauté. Y mettre
de la déloyauté. C'est de la déloyauté. Il est
quelques occasions ou, avec une déloyauté
adroitement conduite, on parvient â une haute
fortune ou à d'éclatants emplois; niaiscesont
là de rares exceptions : en retour, que de car-
rières magnifiques ont été lout â coup fermées
par un simple soupçon do rfi;/o?/ûK/c.''(St-Prosp.)
Larfc/oyoK^eest le mensongequi enrichit ou qui
est utile à notre avancement ; en résumé, c'est
un vice qu'on ne saurait trop attaquer, parce
qu'il sape la civilisation â sa base. (Id.)
DELPECH (Jacques-Matthieu). Né à Tou-
louse, -1777-183-2, fit de brillantes études médi-
cales â Montpellier, où, en 1812, il obtînt la
chaire de clinique chirurgicale. II releva sin-
gulièrement ce genre d'enseignement par sa
pratique comme par ses écrits. Il publia un
mémoire sur la Pourriture d'/nipital, un Pré-
cis des maladies répulce.s chirurgnaies, deux
volumes de la Chirurgie clinique de Monlpet-
lier, etc. Il avait fondé un établissement ortho-
pédique. Il périt assassiné.
DELPIIACIDE. adj. 2 g. (et. fr., delpkax;
gr. iT5o;, aspect). Entom. Qui a rapport au del-
phax. Il DELPHACIDES. S. m. pi. Groupe d'hémip-
tères fulgoriens, ayant pour type le genre del-
pliax.
DELI*HAX. s. m. (du gr. ÎA=a;, jeune co-
chon). Entom. Genre d'hémiptères fulgoriens,
ayant pour type le delphax jaunâtre, insecte
de petite taille qui se trouve aux environs do
Paris.
DELPHES. Géogr. anc. Ville de Phocide
(Grèce), sur le versant S.-O.du Parnasse, tirait
son nom d'Apollon (transformé en dauphin),o\i
de Delphos, fils d'Ap<tllnn et de Celeno. Le tem-
ple el l'oracle du dieu ont fait la grande célé-
brité de Delphes ; le temple était bâti dans la
partie supériiMire de la ville appelée /*;//A"ï .'
il l'tait ti.i\ ' I -■ iMi I. > eaux de la fontaine de
Cusliil/'\\ !' ! lit une longue crevasse
d,in^ 11- : lii-iitée d'un trépied, d'où
liPt/flur i. il li.i -.- .1 actes. Delphes était en
combréL' tic statues et d'objets précieux en or
et en argent, qui furent pillés plu.sieurs fois,
par les Phocidiens pendant la guerre sacrée,
par les Gaulois, 278 av. J.-C, par les Thraces
en 81, etc. On célébrait à Delphes les Jeux py-
thiques au printemps de chaque quatrième an-
née; le tribunal des Ampbictyons s'y réunis-
sait. Aujourd'hui Castré,
DELP
DKLI'IIIFX, E\.\K. s. Gû<ii,'r. ann. Habi-
lanl, haliitanlo de Delphes.
— a»ij.yui appartient à Delphesou à ses ha-
bitants.
— DELPHiEN.adj. m. Myih. Surnom d'Apollon
qui avait un oracle à Delphes.
DELPIIIXAL, ALE.adj. (du lat.dclphinm,
dauphin^. Hist. Qui appartient au dauphin du
Viennois ou d'Auvergne.
— Qui a rapport au Dauphiné. Conseil del-
phinal. Lettre ilelphinale.
— Slatitf delphinal. Charte donnée au Dau-
phiné eu 1338.
DEI-PHIVAPTÈRE. s. m, (et. gr., *eVo\v,
daiipluii; >piiv :t---ç',v» aile, nageoire). Mamim.
(irii. !' I . manquant tout à fait de na-
p. .;; ! 1 ■; ! ml le museau est séparé
ihi .iii.r [,ii .1 Mllun profond. L'espèce type
est le dauphin du Pérou.
DELPIIIN ATE. S. m. Chim. Sel produit par
l'aride dclphinique combiné avec une base.
DELI*III\E. s.f. (et. \at.,delphiniHm,dA\i-
phinello). Chim. Alcaloïde blanc, cristallisable,
dune saveur très acre, que Ion extrait des co-
tylédons des graines de la dauphinelle ou sta-
pliisaigre. C'est un poison violent dont les pro-
priétés physiologiques se rapprochent de la vé-
ratrine. Il forme, avec les acides, des sels très
acres et très solubles, incristallisables.
DELIMIIXÉ, Ée. adj. (et. lat., delphiiuis,
dauphin). Mamm. Qui ressemble àun dauphin.
Il DELPUiNÉs.s. m. pi. Famille de mammirércs
ci-taces, ayant pour type le genre dauphin.
DELPIIINCTTE. s. f. (du lat. delphinium,
dauphinelle). Bot. Nom de différentes plantes.
Dolphinettc des blés, delphinettestaphisaigre.
DELPHIMDE. adj. Mamm. V. Delphine.
DELPHIMUÉ, ÉE. adj. Mamm. V. Del-
phine.
DELPHIXIE. s. f. Chim. V. Delphine.
— Entom. Genre de diptères phylomides, in-
sectes de la Caroline, ayant le coi-selet rouge et
le corps tout à fait noir.
DELPHIXIES. s. f. pi. (ét.gr., ii\^\-*, dau-
phin). Antiq. gr. Fêtes célébrées à E^'inc en
l'honneur d'Apollon.
DKM>IIIME\. E\\E.adj.(étym.gr.,^E>.-
ç\v, dauphin;. Myth. gr. Surnom sous lequel
Apollon et Diane avaient un temple à Athènes.
DELPHIMEX, EXXE. adj. (et. lat., rfr/-
phhiitx, dauphin). Mamm. Qui ressemble à un
dauphin. || delphiniens. s. m. pi. Famille de
l'ordre des cétacés, ayant pour type le genre
dauphin et comprenant ceux dont la tète, au
lieu d'être volumineuse comme celle des ba-
leines et des cachalots, est proportionnée au
volume du corps.
DELPHIXIFOLIÉ, ÉE. adj. (et. lat.. rf^/-
;iAi;i!u»i, dauphinelle ;/o/nfw, feuille). Bot. Dont
les feuilles ressemblent à celles de la dauphi-
nelle.
DELPHIXIXE. s. f. (étym. Ul., detphinus.
dauphin^ Chim. Substance' liquide extraite île
l'huile de dauphin.
DELPHI XINE. s. f. (du lat. delphinium.
dauphinelle). Chim. Alcaloïde cristallisable re-
tiré des semences de la staphisaigre.
BELVHiyiQVE.ad].-lg.{rad. delpkini}ie).
Chim. Se dit d'un acide particulier dû à l'action
de la potasse sur Tbuile de dauphin. L'acide
dclphinique a une couleur jaune citron, une
odeur rance très forte ; il rougit fortement la
teinture du tournesol et forme des sels avec
les alcalis.
DELPHIXITE.s.f.(duIat.i)W;ïAr«a/JW.Dau-
ph inu). Miner. Ancien nom de l'épiitoleferrifëre.
1>ELPIII\IL*M. s. m. {pron. del-fi-ni'Omm).
Bot. Nuni scientifique du genre dauphinelle ou
pied d'alouette.
DELPHIXIU.\I. s. m. (pr. del-ft-ni-omm ; du
%r. Aa=ivijv, nièmesignif.'. Antiq. ^'r. Quartier
d'Athènes où était situé le palais d'É.u'ei*. |I Tri-
bunal d'Athènes ou étaient admis âsejustifier
ceux qui, avouant un meurtre, prétendaient
l'avoir commis innocemment.
DELPHIXIUS. s. m. Antiq. gr. Nom d'un
mois de l'année chez les Éginètes;il répondait
â peu près à notre mois de juin.
DELPHIXOÏDE. adj. 2 g. (et. gr., «i^ç-v,
dauphin ; il^r,;. aspect). Hist. nat. Qui a l'appa-
rence du dauphin.
DELPHIXOÏDIXE. s. f. (du lat. delphi-
nium, dauphinelle . Chim. Alcaloïde amorphe
retiré des semences de la staphisaigre.
DELPHIXORY.\QUE.s.m.(él.gr.,^açiv,
dauphin; î»jtx*îi ^c*^» museau), Mamm. Genre
de riîLacés atteignant une grande taille, ayant
le museau excessivement étroit et d'une lon-
gueur comparativement très grande, souvent
quatre fois plus long que le crâne. L'espèce
type est le delphinorynque couronné, commun
dans la mer Glaciale, et lançant l'eau avec bruit
et avec foroe par ses évents.
DELPIIIXL'LE.s.m. MoIl.V. dauphisule.
DELPHIXL'S. s. m. (pr. del-fi-nu-ts ; mot
lat.). Mamm. Nom scientifique du genre dau-
phin.
DELPHIQUE. adj. 2 g. Mylh. gr. V. del-
PHIEN.
— Chim. Se dit des sels qui ont pour base
la delphine.
DELPHIS. s. m. (du gr. *£>=>,-, même si-
DELU
gnif.). Mamm. Nom scientifique du genre dau-
phin.
DELPHISIXE. s.f. Chim. Alcaloïde Irouvc
quelquefois dans les semences fraiclics de la
staphisaigre.
DELI'IIOS. Myth.gr. Fils d'Apollon et fon-
dateur de Delphes.
* DELTA. s. m. Philol.gr. Quatrième lettre
et troisième consonne de l'alphabet çrec (A, 5).
(I Comme chiffre, avec l'accent supérieur (5 ),
il vaut 4; avec l'accent inférieur (î), il vaut
4,000. L'esclave souleva une sorte de harpe en
boisd'ébène plus hautequ'elle,et triangulaire
comme un delta. (G. Flaubert.)
— Astron. Nom d'une constellation nommée
aussi Triangle boréal.
— Géogr. Nom commun par lequel on dési-
gne les plaines d'alluvion formées de débris
de roches, sables, boues, restes organiques,
etc., dues aux apports successifs des fleuves â
leur entrée dans la mer. La forme triangulaire
qu'affectent ces dépôts alternatifs leur a valu
le nom de delta, de la lettre grecque A. Le
delta du Uhùne. Le delta du Nil. Le delta du
Pô. Le delta du Danube.Le delta du Gange. Le
delta du Mississipi.
— Relig. Triangle entouré de rayons, dans
lequel on dessine un œil ou les lettres hébraï-
ques qui composent le nom de Jéhova,etque
les peintres et les sculpteurs emploient comme
emblème ou représentation de la Divinité.
— Plur., Les delta, pour la lettre, et, dans les
autres cas, les deltas.
DELTAÏQUE.adj.Qui a rapport à un delta.
Les terrains deltaïques des bouches du Nil.
DELTASPIS. s. m. (et. gr., SiUo., delta;
■iffTîï;, écusson). Entom. Genre de coléoptèies
longicornes, ayant pourtypeledeltaspis bordé
d'or, originaire du Mexique et dont toutes les
espècessont ornées de couleurs très brillantes,
DELTOCAItPE. adj. 2 g. (étvm. gr.,^£>.-:a,
4« lettre de l'alphabet; ««o-b;, fruit). Bot. Qui
a des fruits triangulaires.
*DELTOÏDE.adj.2g. (et. gi:,Sik-cai, 4« let-
tre de l'alphabet ; eT^o;, forme). Didact. Qui a
la forme d'un delu (d).
— Anat. Muscle ainsi appelé à cause de sa
forme triangulaire. On dit Muxcle deltoïde, ou
substantivement, Le deltoïde. 11 est attaché su-
périeurement à la partie externe du bord anté-
rieur de la clavicule, au bord inférieur de l'a-
cromion et â la lèvre inférieure du bord pos-
térieur de l'épine de l'omoplate; en bas, il vient
se fixeràla partie moyenne et externe de l'hu-
mérus.Il élève le bras ou abaisse l'épaule, sui-
vant le sens dans lequel il agit.
— Bot. Feuillea deltoïdes. Feuilles épaisses,
àtrois faces, amincies aux deux bouts. et dont
la coupe transvei"sale approche du delta {y .
— Entom. Ailes deltoïdes, .\iles d'un lépi-
doptère, lorsqu'elles sont obtuses et comme
tronquées postérieurement. || deltoïdes, s. m.
pi. Tribu de la famille des lépidoptères noc-
lurnes,comprenantceuxdont les ailes forment
avec le corselet, sur les côtés duquel elles s'é-
lèvent, une sorte de delta (a).
DELTOÏDIEX, EXXE. adj. Anat. Qui a
rapport au muscle deltoïde.
DELTOSO.\IE.s. m. (et. gr., ^Aia, delta;
o-»itai, corps\ Entom. Genre de coléoptères té-
tramères, famille des longicornes, établi pour
une espèce de Cayenne.
DELTOTOX. s. m. Astron. Le Triangle bo-
réal, constellation-
DELTL'KE. adj. 2 g. (et. gr., «a-ra, delta;
oioà, queue). Zool. Qui a la queue triangulaire.
Dt:LUC (Jean-André) et son frère (Guillau-
me-Antoine). Nés tous deux à Genève, le pre-
mier on 1727, le second en 1729, se sont illus-
trés par leur ardeur â cultiver les sciences na-
turelles, et, en particulier, la géologie. Jean-
André vécut en France et en Angleterre, où
il devint lecteur de la reine, femme de Geor-
ge 111, 1773. Il parcourut aussi différentes con-
trées de l'Europe et s'arrêta à Goettingue^ où
il professa quelque temps. Il mourut en 1817,
â Windsor, cinq ans après son frère, qui fut
son collaborateur dans ses travaux. Leurs ou-
vrages se rapportent, en général, à la minéra-
logie et à la géologie.
DELUCIE. s. f. (de Delnc.n. pr.).Bot. Syn.
de bidens.
DELL'EXTIXUS. Mylh. rom.Dieu que l'on
invoquait pour être préservé des ravages de
la guerre.
* DÉLUGE, s. m. (et. lat., dituviumjoi'mé
de diluere, noyer). Inondation extraordinaire
qui couvre une grande étendue de terrains hors
d'atteinte de l'invasion ordinaire des eaux. Le
déluge de Deucalion. Le déluge d'Ogygès.
— Signifie proprement l'Inondation qui, se-
lon la version biblique, a couvert la totalité de
la surface terrestre et fit périr tout legenre hu-
main à l'exception d'une seule famille. Selon
la Genèse, la pluie tomba pendant quarante
jours et quarante nuits; les eaux se répandi-
rent sur toute la terre, tous les hommes péri-
rent ainsi que les animaux. • \ . i.î N . . i -.n
famille, un couple de chaqu- l ; \ i ui-i
impurs, et deux couples de .!, I ;; . >,i i i-
nimauxpurs, quisesauvèreuLdj.ij~l -^i^ïi:: ,lcs
eaux se retirèrent après le cent cinquantième
jour. D'après tous les commentateui-s de la Bi-
ble, ce cataclysme serait arrivé l'an 1656 de la
création du monde, 2350 av. J.-C.
DELU
— Quand on veut parler du déluge dont il
est queslion dans la Bible, on dit Le déluge
universel, ou, absolument. Le déluge. Ce fut
après le déluge que parurent ces ravageurs de
provinces que l'on a nommés conquérants.
(Bossuet.)
— Fam. et par cxagér. Remonter au delà du
déluge. Uemonlcr fort loin, trop loin, dans le
fiasse, rechercher les premières origines des
choses. Tou te pleine de sa bonne maison qu'elle
prend depuis le déluge. ;M™<' de Sévigné.)
— Prov. et famil. Pas.<!ons au déluge. Abré-
geons, allons droit au fait. Locution prover-
biale prise de la comédie des Plaideurs de Ra-
cine. Avocat, ah ! passons au déluge. (Racine. );i
Après moi le déluge. Se dit pour faire entendre
qu'on ne s'embarrasse pas de ce qui arrivera
quand on n'y sera plus.
— Dans un sens plus restreint, Se dit d'une
grande quantité d'eau pluviale, d'une pluie
abondante et tellement forte que l'esprit lui
donne lo nom i.- d.-lu,'.-. par aîlusionaux tor-
rents de |jIii ^rent le globe tcr-
reslre,àl| universel. Il pleut
à verse d-\- ■ n vérité, c'est un
déluge, on - , : , i luge.
Il semble ^u^ U- cia. qui se lond tout en eau.
Veuille inonder ces lieux d'un déluge nouveau. (Boit.)
— Par extension, par exagération, et sur-
tout dans le haut style, dans le style poétique.
Se dit i'u parlant de choses, autres que l'eau,
qui sont répandues, versée?; avec une extrême
abondance. I.'n d-lu.Lre d-- feu. L'n déluge de
sang. Und-liij. j. i mu ^. Elle fera tomber
comme un '/f i : i i . .-ngeance de Dieu
sur nos têt. - w -- i . : ut un nouveau rfe-
lugede53.u^ \ '\.\ li j ;-i; <• de Dieu seservait
pour le punir encore. (.Mass.)
Que le courroux du ciel allumé par mes vœux.
Fasse pleuvoir sur elle un déluge de feux.
(Corbeille.)
Et le cîel réunit, pour cliôli«r le monde,
Au déluge du feu le déluge de l'onde. (Delille.)
En vain l'astre du jour, embrasant l'Écrevisse,
D'un dèiuge de nammeassièi^eces déserts. (RoiicilER.)
D'où pari ce rff/.'p d'éclairs?
Quellt; source de t'eu bouillonne
El soudain embrase les airs? (MaLFIL.ÂTRE.)
— Fig. Se dit de choses qui ne se répan-
dent pas, qui ne se vers -nt pas comme leau,
mais dont il y a une grande profusion. Un dé-
luge de maux. Un déluge de paroles. Un dé-
luge d'injures. Un déluge de mauvais livres.
Un déluge de plaisanteries. Et de là quel dé-
luge de maux dans le peuple! (Mass.) Quelle
digue élèverai -je contre ce rfc/a^re d'explica-
tions qui inonde la ville, et qui bientôt va ga-
gner la cour? (La Bruyère.) Je m'attends a un
grand déluge d'esprit. (D'Alemb.) Je voudrais
voir, niii.'- <t_-s déluges de plaisanteries et de
sai' I 1 I i nivrage sérieux. (Voltaire.)
Il I, iiitne d'un déluge de paro-
lr>. raison semblait confondue
dev..:.L ,. de crimes et de folies. (E.
Renan.;
— Grand nombre, multitude, en parlant dos
personnes. Ce rfc/w^tf d'Allemands se répandit
de tous côtés. (Racine.)
Dieux ! quel déluge d'habitants
Y brave depuis ii longtemps
L'indigence ailleurs si commune? {J.-D. Rouss.)
Mais que vois-je ! quels abîmes
S'entr'ouvrenl aulour de moi?
Quel déluge de victimes
S'offre â mes yeux pleins d'effroi? (Id.)
* DÉLUIIÉ, ÉE. adj, (étym. fr., dé. préf.
priv., et leurre, par le changement ii'eu en k).
Dégourdi, déniaisé.
— ri- T'ii' M ini a de l'entrain. Ce n'est
rien I , il-.-, un opéra-comique.. .un
vaii !• ' !ii... une pièce très vive, très
g;u<-.li iii' ' II' ni ur,supérieurementrfe/Krc>.
(Albert .Uib-'i l.)
DÉLU'soillE. adj. (du lat. delusus, trom-
pé). Qui peut faire illusion. Argumentation
délusoire.
DÉLt'STRÉ, ÉE. part. pass. du v. Délus-
trer. S'emploie adjectiv. Drap délustré. Étoffe
délustrée.
— Fig. Un nom illustré par la valeur ou le
génie ne saurait être délustré ni par le temps,
ni par le despotisme, ni par la calomnie. (Ce-
rutti.)
* DÉLUSTnEU. V. a. 1« conj. (et. fr.,rfc,
préf. priv., et //w/r^r). Techn. Oter le lustre.
Délustrer une étoffe. Déluslrer une pièce de
drap.
— Fig. Oter, détruire l'éclat, la splendeur.
Les Français, délivrés d*un joug que des mi-
nuties délustraient et aggravaieni, ressem-
blèrent un moment à cette jeunesse folâtre qui
s'échappe de l'œil des surveillants et des bar-
reaux qui la retiennent captive. (De Pradt.)
— SE DÉLDSTRER. v. pron. Être dèlustré;
perdre son lustre, son apprêt. Cette étoffe se
délustre bien.
DÉLUTAGE. s. m. (rad. àéluter). Chim.
Action doter le lut qui fermait un vaisseau;
effet de cette action.
DÉLUTÉ, ÉE. part. pass. du v. Déluter
S'emploie adjectiv. Vase déluté. Ce vase est
déluié.
* DÉLUTER. v. a. I'» conj. (él^-m. fr., dé.
préf. priv., et /a/). Chim. Oter le lut ou l'enduit
qui servait à fermer un vase destiné à aller au
feu. Déluter un vase.
— SB DÉLDTER. V. pron. Être déluté.
DEAI.V
113:3
DEIX'TEt'n. s. m. (rad. déluter). Ouvrier
qui, dans les usines à gaz, retire le coke des
cornues.
DELVAUXITE. s. f, (de Delvaux, n. pr.).
Miner. Variété de phosphate de chaux hydraté
naturel. .
DÉMAC.\D.A.MISEU. v.a. 1" conj.(ét. fr.,
dé, préfixe extract., et macadamiser). Oter le
macadam.
— SE DÉHACADAMISER. v pron. Perdre la
Qualité de macadam. Du macadam qui ne se
émacadamisât pas. (L. Plée.)
DÉMACLAGE. S. m. Techn. Action dedé-
macler; effet de cette action.
DÉM.ACLÉ, ÉE. part. pass. du v. Déma-
cler. S'empl. adjectiv.
DÉ.MACLER. v. a. !'• conj. Techn. Remuer
le verre fondu avec une barre de fer. Démacler
le verre.
— SEDEHAGLER. V. pron. Être démaclé.
DÉMAÇOWAGE. 5. m. Action de déma-
çonner; état de ce qui est démaçonné.
DÉ.UAÇON'\É, ÉE. part. pass. du v. Dé-
maçonuer. S'empl. adjectiv. Ouvrage déma-
çonnc. Mur démaçonne. Façade déma";onnée.
DÉ.MAÇOEVNER. v. a. l«conj. (é(. U'.^dé,
préfi.KC extract., et maçonner). Défaiie un ou-
vrage de maçonnerie. Démaçonner uit nuu-de
clôture.
— SE DÉUAÇONNER. v. pf. Être démaçonné.
DÉMADE. Orateur grec, fut l'un des chefs
du parti macédonien à Athènes, sous Philippe
et ses premiers successeurs, bien qu'il ait été
fait prisonnier à Chéronéc,338 av. J.-C. Après
la destruction de Thèbes, il empêcha cepen-
dant le peuple de livrer à Alexandre Démos-
thène et les autres orateurs réclamés par le
vainqueur; après la bataille de Crauon, il
proposa le décret qui condamna Démosthène
à mort. Sur la preuve de ses relations scciè-
les avec Perdiccas, il aurait été rais à mort
par Antipater en 318, ou. selon Plutarque, par
Cassandre, fils d'Antipaler.
DÉ.MAG.XÉTISATIOX.s. f.(pr.rfe m/ï-iTHc'-
ti-za-cion). Action de démagnétiser.
DÉ.M AGNÉTISÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
magnétiser. Somnambule démagnétisé.
DÉ.MAG\ÉTISER. v. a. î" conj. (et. fr.,
dé,prè(. piiv.,et magnétiser). Débarrasser du
fluide magnétique.
DÉMAGNÉTISEUR. S. m. Celui qui dé-
magnétise. Le magnétiseur fit lui-même l'of-
fice de démagnétiseur.
* DÉMAGOGIE. S. f. (et. gr., 5»;ito,-, peu-
ple; ô-vw, je conduis). PoliL Exagération, abus
de la démocratie, des idées relatives au gou-
vernement populaire, â la souveraineté du
peuple.
— Faction populaire. Ambition de dominer
dans cette faction.
— Moyens, menées que l'on emploie pour
devenir influent parmi le peuple, pour se con-
cilier la faveur populaire.
— Domination tyrannique du peuple et de
ses Hatteure. Démagogie sans frein. Démago-
gie aveugle, furieuse. Démagogie funeste à
l'ordre social et â la véritable liberté.
* DÉMAGOGIQUE, adj. 2 g. Polit. Qui a
rapport à la démagogie. Conduite démago-
gique. Pouvoir démagogique. Influence déma-
gogique. Menées démagogiques. Avoir des
idées démagogiques. Afficher une opinion dé-
magogique.
DÉMAGOGlSER-^'-n.}"-» conj. (rad. déma-
gogie). Faire le démagogue.
DÉMAGOGISME.s.m. Polit. Opinion, con-
duite de ceux qui poussent la démagogie â Tes-
cès, qui exagèrent le système d'idées politi-
ques favorables a la classe populaire.
*DÉM.AGOGUE.s.m.(rad.dtf;Ha(?(îiy/^).Polit.
Chef d'une faction populaire, ou membre de
cette faction. Habile démagogue. Furieux dé-
magogue. Un démagogue entreprenant, auda-
cieux, fougueux.
— Celui qui affecte de soutenir les intérêts
du peuple, alin de captersa faveur et d'arriver
à le dominer. Un astucieux démagogue. Un dé-
magogue hypocrite. Un faux démagogue. Faire
le démagogue.
— Celui qui est partisan de la démagogie,
qui a des opinions fortexagéréesrelativement
à la cause et au gouvernement populaire. Un
jeune démagogue.
— S'emploie adjectivement, surtout dans le
premier sens. C'est le plus influent, le plus
passionné, le plus violent de tous les orateurs
démagogues, de tous les membres du parti
démagogue. Un orateur démagogue. (Acad.)
DÉM.AIGRI, lE. part. pass. du v. Démai-
grir. S'empl. ad ectiv. Devenu moins maigre.
Un malade un peu démaigri. Une malade lé-
gèrement démaigrie.
— Maçonn. et Charp. Dont on a diminué la
grosseur. Pièce de bois démaigrie. Pierre dé-
maigrie.
* DÉM.AIGRIR. V. n. â« conj. (et. fr., dé,
préf. dimin., et maigrir). Devenir moins mai-
gre. Il prend les deux auxiliaires pour mar-
quer soit l'état, soit l'action. Avoir démaigrî.
Etre démaigri. Sans être engraissé, il a démaî-
gri, il est démaigri. N'être encore que déraai-
gri. Être à peine démaigri.
— Ce verbe est peu usité dans celte accep-
1136
DEMA
lion; si parfois l'on sVn sert, c'est très fami-
liéremenl et sur le ton de la plaisanterie.
— oÉM.iiGBiR.v. a. Teclin. Bctrancher quel-
que chose Au volume d'une pierre, dune pièce
de bois. Diminuer lép:iisseur d'un tenon. De-
maigrir une pierre. Démaigrir une poulie.
— SE DÈMiiGRiR. V. pron. Techn. Être dé
maigri.
DÉMAIGUISSEMENT. S. m. Construcl.
Action de dèniaijrir une pierre, une pièce de
bois, un tenon. Il Étal d'une pièce de bois de-
maigrie, d'un tenon démaigri, etc.
DÉM.\ILI-É,ÉE.part. pass. duv. Démail-
ler. S'empl. adjcctiv. Filet démaille. Bas dé-
maillé.
DÉM.\1LLER. V. a. I" conj. [pr.démâllé,
Hnu™ill.;ét. tr., (ie, préf. extract., et «mi-
ter). Défaire les mailles. Démailler un lilet, un
bas.
— Mar. Détacher. Démailler la bonnette.
— SE DÉMAILLER. V. proQ. Ètie démaillé.
— Mar. Être détaché.
DÉMAlLLOXXÉ,ÉE. part. pass. duv. Dé-
maiilonner.
DÉM.*ILLONNER.v.a.l">conj.(pr.d«-»i(!-
Uo-iië. Il mouill.). Vilic. Déucher lessarmenls
rie l'echalas, après les vendanges; se dit sur-
tout dans l'Orléanais.
— SE DÉaiiLLONNER. V. pron. Être démail-
lonnè.
DÉM.\lLI.OTÉ, ÉE. part. pass. duv. Dé-
maillolé. S'empl. adjectiv. Enfant demaillolc,
tout démailloté. Petite fille démaillotee.
* DÉM.*ILLOTER. V. a. l'-- coni.(pr. de-
mi llo-lé. H mouill.;ét. fr..rfe, pref. e.>:tiact.,et
emmailloUr). Oter du maillot. DémaïUoler un
enfant.
— SE DÉUAILLOTER. V. pron. Être démail-
loté. Défaire son maillot, sortir de son mail-
lot. Cette enfant s'est dèmaillolée.
*DE.M.\IN. adv. de temps, (et. lat., de, du;
maiie. matin, en sous-entendant proximo ou
crastino, prochain ou du lendemain). Sert a in-
diquer proprement Le matin du jour qui suivra
immédiatement celui où l'on est. et siguilie en
"énéral Le jour suivant, sans indication de ma-
tin ou de soir, à moins qiie cette indication ne
soit précisée par les mots mêmes de matin et
soir. Demain. Demain matin. Demain soir. De-
main au matin. Demain au soir. Venir demain.
Faire une chose demain. Il fera demain ce qu'il
fait aujourd'hui, et ce qu'il Ut hier. (La Bruy.)
— On dit aussi bien Demain malin que De-
main au matin.
Molière a employé l'expression inusitée.
Demain jour.
Et lu m'aïais prié même que mon retour
T'y souffrit en repos jusques à dttnain jour.
— Se dit quelquefois, dans un sens moins
resireint, d'une époque qui on suit une autre
de fort près, d'un temps peu éloigné de celui
où l'on est; il signifie alors Sous très peu de
temps. Lne scène qui va finir rfe;HaiJi.(Mass.l
Des biens que la mort va lui ravir ito««!».(ld.)
Les hommes ne savent rien de l'avenir, rien
de ce qu'ils seront demain. (Volt.)
Dans ce sens, on l'oppose souvent à Au-
jourd'hui.Dire aujourd'hui une chose et demain
le contraire. La multitude est inconstante, elle
ne voudra plus demain ce qu'elle veut aujour-
d'hui.: Acad.)Aujourd'hui surle trône,etrffm(i»«
dans l'a boue. (Corneille.) Remplissez tous vos
devoirs aujourd'hui, vous n'êtes pas sûrs de
vivre demain. (Volt.)
HÂtons-nous aujourd'hui de jouir de la vie.
(Jui sait !^ nous serons detnain ? (Hacise.)
S'empl. substanliv. Avant que demain soit
passé. Demain est un beau jour de fête. Ce
demain après lequel je soupire viendra t-il?
Le verrai-je, ce demain dont je ne suis pas
mailre? Aujourd'hui est à moi, en partie du
moins,mais demain appartient tout à Dieu.Vous
avez tout demain pour y songer. (Acad.)
— Loc. prov. Le demain des prisonniers. Un
demain, un jour que l'on désire ardemment et
qui n'arrivera jamais.
— Fam. S'est dit au pluriel. Vous le trou-
verez un jour de ces demains. (Guill. Crétin.)
— Avec la préposition à. Remettre à demain.
D'ici à demain. A demain. Adieu, à demain.
Et déjà remettant sa vengeance à demain.
(Racine.)A demain donc,monsieur,puisque vous
le voulez bien. (J.-J. Rouss.)
— A demain, dans le sens de Pour demain.
Et mes désirs ont eu des succès si prospères,
Que fanteur de Tos jours m'a promis à demain
Le l>onlieur sans pareil de vous donner la "">''"
DEMA
se font pour demain, assez de soins se pren-
nent pour l'économie des alT.iires humaines.
(M»» de Slaël.)
— Loc fam. Aiijonrd'Aisi pour demain. Au-
jonrdhaioudemain.Aujonrd-l>uicoiHmedemain.
D'un moment à l'autre, d'un jour a I autre. A
l'improviste. Il peut, aujourd'hui pour demain,
nous quitter et nous laisser dans 1 embarras.
(Acad.)
— Afrés demain. V. ce mot à son ordre al-
phabétique.
DÉMANCHÉ, ÉE. part. pass. du v. Déman-
cher, (rad. i«n«t7(e d'instrument, d ustensile).
S'emploie adjcctiv. Couteau démanche. Balai
démanché.
_ Fi'' l)érangé,dosorganisé. Je vous remer-
cie de m'avoir rouvert la porte de notre com-
merce qui était tout dimanclié. (M"» de Sevi-
enc.) . , .
— Esprit déman, h.: T-piii l.'i inge, devoye,
sorti des bornes •\r - - ■" \""'-' chose est
un dogme séricu- i: "■ 1 - : ■ lutre chose
ces impressions suii> : ii. m ll-^^, 1 ^i|m;lles,nees
de la débauche d'un es|)nt demaiiclie, vont na-
geant téméraii'cment et incertainemont en la
fantaisie. (Montaigne.) J'aurai mon jugement
merveilleusement démanché. (Id.)
— Fi" Homme démanché. Celui qui se tient
mal, qui se présente mal, qui a mauvaise tle-
luarche, mauvaise tournure.
— Substanliv. C'est un démanché, un grand
démanché.
— DÉM.iNCHÉ.s. m. Mus. Démanchement. Les
principes du démanché. L'art du démanche.
(Acad.)
DÉ'»I ANCIIÉ, ÉE.part. pass. du v. Déman-
cher, (rad. Slanche, mer). S'emploie adjectiv.
Vaisseau démanché.
* DÉMANCHEMENT. S. m. (rad. déman-
cher) Techn. Action de démancher, d'oter le
m.anche, d'',ior quH.in,^ rho^e du manche Eut
decequie^M. iii.u.li.' l.-iMiia.M-hement.l un
marteau, diin hil n. ■[ n jiii'u.
— Fi» Invi^i-iii. <lr-iii"'in. I,p gros du peu-
ple, qui est form..',fait qu'on ne sapetjoit pas
encore du démanchement des partis, (lietz.)
— Mus, Action de changer la position natu-
relle ou les premières positions de la main sur
le manche dos instruments à cordes pour tirer
de l'instrument des sons plus aigus ou plus
doux, ou des sons harmoniques, ou simplement
pour faciliter l'exécution d'un trait, d un pas-
sage.
* DÉMANCHER, v. a. 1" conj. (et. fr., dé.
préfixe extract., elinanche). Oter le manchede
Quelque chose, ôter quelque chose d un man-
che. Démancher un couteau. Démancher un
balai. Démancher une cognée.
— Fig. Disloquer.
— DÉMANCHER. V. n. Mus. Changer la posi-
tion naturelle de la main gauche sur le man-
che des instruments à cordes, dans le but de
satisfaire à certaines exigences d'exécution.
On peut jouer cet air sans démancher. (Acad.)
_ SE DÉMANCHER. V. pron. Être tlémanché,
sorti de son manche.
— Fi", et fam. Se désunir, en parlant d'un
parti d°iine société, d'une compagnie. Ce parti
se démanche. Cette réunion n'a pas tarde à se
démancher.
— Fi<r. Aller mal, clocher. Il y a quelqui
chose qui se démanche dans cette affaire. Celle
affaire se démanche. Si leurs actions se de
manchérenl. (Montaigne.)
— Pop. Se donner beaucoup de peine, de
mal, de tracas. Il se démanche pour bien peu
de chose. A quoi bon tant se démancher pour
ne rien obtenir'?
— Arg. Se donner grand air ou grand mou-
vement; gesticuler. Comme on ne les enten-
dait pas gueuler, ça faisait un drôle d'effet de
les voir se démancher, le menton au vent, les
yeux sortis de la figure. (É. Zola.)
— Avec ellipse du pronom se. Il importait
aux confidents de l'intrigue de ne pas laisser
démancher le parti. (St-Simon.)
DÉMANCHER, v. n. 1" conj. Mar Sortir
de la Manche, et, par extension, d'un bras de
mer quelconque. Notre vaisseau a démanche
tel jour, et est entré dans l'Océan.
DEMANDANT, part. prés, du verbe De-
mander.
DEMA
DEÎMA
ses parents. Il a fait lui-même la demande. Il
a tait faire la demande parson pète. Lorsqu'un
sauvage s'est résolu au mariage légal, il va
avec son père faire la demande aux paienls de
sa femme. (Chateaub.)
— Question. Demande indiscrète. Réponse
conforme à la demande. Faire soi-même la
demande et la réponse. Livre élémentaire par
demandr
t pur réponses. Les catéchismes
I 11- par demandes et par répon-
111 demandes et par réponses.
, . 1 1 1 pris la demande, alors vous
On rit du fou qui sur sa lyre
Chante à la porte en demandant. (UÈRA
(Cou
— Loc. prov. A demain les affaires! Remet-
Ions les affaiies à demain ou à un autre jour,
àuneaulre fois peu éloignée, mais au jourd hui
ne songeons qu'au plaisir.
— Justuà demain. Jusqu'au jour qui suit le
jour ou l'on est.
— Fig. et fam. Très longtemps. Cherchas-
'.siez-vous jusqu'à demain. (Scarron.)
— Avec la préposition de. A compter de de-
main.
— Quand il se combine avec la préposition
de, il est souvent suivi de la préposition en.
De demain en huit. De demain en quinze. De
ilemiin en un mois, en un an. Il ne se combine
ainsi que dans ces iocutions ou dans deslocu-
lioiis ^^elnhlables.
— Avec la préposition /jour. Assez de choses
DEM.\ND.*NT, ANTE. adj. Qui a l'habi-
tude de demander. Jamais l'àme, selon lut,
n'est plus rffMo'ii'M'e que lorsqu'elle est de-
venue plus simple. (Boss.)
* DEMANDE, s. f. Action de demander.
Chose demandée. Demande juste, raisonna-
ble. Faire une demande. Adresser une de-
mande. Présenter sa demande. Appuyer une
demande. Être accablé de demandes. Repon-
dre, satisfaire à la demande. Rejeter, refuser,
repousser une demande. Accueillir, accorder
une demande. La demande d'une place, d un
emploi, d'une faveur, d'une autorisation, d'un
brevet. J'apjiuierai votre demande. (La Bruy.)
J'ai satisfait à sa demande. (Acad.)
— Écrit qui contient une demande. Faire
parvenir sa demande au ministre. Le ministre
n'a pas encore lu votre demande. Votre de-
mande n'a pas encore été mise sous les yeux
du roi.
— Absol. et particulièrement. D.;Mnarche par
laquelle on demande une fille en mariage à
— l'ruv. et fam. A folle demande, à soile de-
mande, point de réponse.
Fam. et iron. Belle demande! ou Voilà
me belle demande ! Certainement, sans aucun
doute, cela va sans dire. Si je ferai cela? Belle
demande.
— Mémoire fait en demande. Mémoire sur le-
quel les prix indiqués sont augmentés d'un
cinquième.
— Écon. polit. Degré d'empressement avec
le iupI 1 •< ai-h'leuis se présentent pour telle
et ti|[.' >!• TH. rv i;ette année, la demande a été
pin, . Il- .!■ I li'l'- que l'offre. La concurrence,
miii.i|.r-.ii. r.i leur de l'offre et delà rfraiuMrfe,
a^it doublement sur les vendeurs, donl la con-
currence constitue l'offre, et sur les acheteurs,
dont la concurrence constitue la demande. (J.
Garnier.)
— Jurispr. Action intentée en justice pour
obtenir une chose à laquelle on a ou l'on croit
avoir droit. Former une demande. Etre dé-
bouté de sa demande. Demande folle, légitime.
Demande en dommages-intérêts. Demande en
réparation d'honneur.|| S'applique plus spécia-
lement ,à l'instance même; c'est l'acte par le-
quel le demandeur ronchit contre le défendeur
a ce que celui-ci soit tenu de faire ou donner
quelque chose. || Demande accessoire. Demande
qui se rattache à la demande principale. || De-
mande sur le barreau. Demande que la partie
ou son avocat fait au tribunal en plaidant la
cause, sans que cette demande ait ete précédée
d'aucun écrit. 1| Demande incidente. Demande
formée dans le cours de l'instance. |1 Demande
en inlerienlien. Demande que forme un tiers,
sur la conlestation pendante entre le deman-
deur et le défendeur, â l'effet de prendre fait
cl cause pour l'une des parties, ou pour pren-
dre pari aux intérêts de la demande principale,
ou enfin pour se faire adjuger l'objet conteste.
I Demande nouvelle. Celle que l'on ajoute a la
première lorsqu'il y a connexité entre elles,
mais qui se produit seulement en appel. || De-
mande originaire. Demande au moyen de la-
quelle on commence un procès, par opposition
à Demande en garantie. H Demande prépara-
toire. Demande qui tend à faire prononcer un
jugement préparatoire. || Demande principale.
Demande au moyen de laquelle on commence
un procès, par opposition à Demande acces-
soire ou incidente. H Demande provisoire. De-
mandetjui tend a faire prononcer un jugement
provisoire.
— Mus. Sujet ou motif que l'on se propose
d'imiter, dans une fugue ou une symphonie;
les imitationsdu sujet sont autant de réponses.
— Philos, et Mathém. Vérité, proposition évi-
dente ; fait, que, préalablement à toute discus-
sion, a toute démonstration, l'adversaire est
prié d'admeltre, de reconnaître. Les deOni-
tions, les demandes, les axiomes d'Euclide.
— A la demande, loc. adv. Comme il faut,
conformément à ce que l'on demande, à la ma-
nière demandée.
— A te demande générale. Tout le monde le
demandant.
— Mar. Filer un câble à la demande du venl.
Filer le câble à mesure qu'il setenil, pour évi-
ter de faire chasser l'ancre.
— Techn. Une pièce est à la demande d'une
autre.quand cette autre est travaillée de fa^on
à s'ajuster dans la première.
DEMANDÉ. ÉE. part. pass. du verbe De-
mander S'empl. adjectiv. Grâce demandée.
Pardon demandé. Audience demandée. Dîner
demandé. Gants demandés. Voilure deman-
dée Personne demandée. Ouvrier demande. Il
mande qu'il lui rentre peu d'argent; qu'il ne
voit "uèi-e la possibilité de vous envoyer dans
le courant de la semaine la somme demandée.
(X. Marmicr.)
— Demandé en. Fille demandée en mariage.
— Demandé par.Bi unehaut fut demandée par
les Austrasiens pour surveiller l'ètlucatiun de
son'fils. (Anquetil.)
— Demandé pour. Ces matières sont deman-
dées pour la licence. (Lar.)
* DEMANDER, v.a. 1''° conj. (et. bas-lat.,
demandare, même signif. ; rad. mandare, man-
der). Solliciter, prier quelqu'un d'accorder, ex-
primer le désir que l'on a d'obtenir quelque
chose de lui. Demander une grâce. Demander
une faveur. Demander la protection, 1 ""
pitalitè dans les vieux châteaux, sur leur
route. (Chateaub.) La charge me plaisait, et je
l'ai demandée. (Monttleury.)
Pendant tous ces discours, un pauvre dans la rue.
S'apiHoche en demandant humhlemenl. chapeau has.
Quelques maravêdis ; le roi ne l'entend pas,
El sans le regarder son chemin continue. Floiuan.)
— Absol. Demander toujours, demander
sans cesse. Ne faire que demander. Être con-
tinuellement à demander.N'avoirqu'à deman-
der pour obtenir.On demande et on est refuse ;
on demande encore et on obtient, mais, dit-on,
sans l'avoir demandé.(La Bruy.) Il ne sait plus
parler quand il s'agit de demander. (Fléch.) Si
c'est la volupté qui demande, tout cède. (Mass.)
— Dans ce sens, il signifie Mendier. On dit
aussi Demander son pain,savie.Demander l'au-
mône, demander la charité. Être réduit à de-
mander son pain. Demander de porte en porte.
— Demander la bourse, demander la bourse
ou la vie. Demander à quelqu'un son argent,
sa bourse, en menaçant de le tuer, s'il refuse.
— Demander le ro/te.Demander â être reçue
religieuse dans un couvent.
— Demander pardon. Demander grâce. De-
mander justice. Demander raison. Demander
compte. Demandez grâce, mais ne la vous don-
nez pas (luand vous penserez mériter punition,
(Malherhe.) Oui, c'est à vous que je tlemande
compte d'elle! (J.-J- Rouss.) Un septième sur-
vient; il lève un fer parricide : le saint pon-
tife lonihe.en demandant pardon pour ses -bour-
reaux. (Legris-Duval.)
_ Demander en mariage. Si le financier
manque son coup, les courtisans disent de lui,
c'est un homme de rien; s'il réussit, ils lui
demandent sa fille. (La Bruy.) Si je netais pas
hors de combat, je demanderais M""> (lu Uel-
fandcn mariage. (Volt.)
Quand presque tous les Grecs, rivaux de votre frère,
La demanduient en foule â Tjndare son père. (Ric.)
— Exi'er. Dieu ne demande pasauxperson-
nes de son rang une sublime raison, ni une
science faslueuse,mais une foi simple. (F ech.)
La colère des dieux rf«m/»Hrfc une victime. (Rac.)
Il lit une action qui demandait de la lete et du
courage (Volt.) On demande quatre choses a une
femme . que la vertu habite dans son cœur ;
nue la modestie brille sur son front; que la
douceur découle de ses lèvres, et que le travail
occupe ses mains. (J.-J. Rousseau ) Faites dans
tous les temps ce que la vertu demande (Id.)
Je ne vous demande point, monsieur, de .secret
sur cette lettre. (Id.) L'expérience de tous les
temps prouve qu'on ne peut beaucoup deman-
der à la terre qu'après lui avoirbeaucoup don-
né (Rayn.) Clotaire est le premier qui ait rfe-
mamlé des subsides au clergé. (Anquet.)
L'n vain peuple en tumulte a demanderai télé;
11 souffre, il est injuste, il faut lui pardonner. (-VOLT.)
— Dans le sens d'Exiger, nécessiter, avec
un nom de chose pour sujet. Cela tlemande at-
tention. Cela demande Bxplication.Cctteairaue
dem.ande beaucoup de soin, les plus grands
soins. Ce travail demande I application la plus
soutenue. Paris et le cœur du royaume (/««OB-
daient un homme capable. (Boss.) Je vous as-
suie, monsieur, que mes sentiments me de-
»iiinrf«Kii«cctempressement.(M"''debevigne,)
Plus magnifique que tous les princes de son
siècle dans les occasionsoù la dignité ilu trône
\e demandait. (Massill.) Ceux a qui lanaturea
refusé le génie créateurque rffiMOM'ff la poésie
ont pris le parti de s'élever contre elle. (La
Serre.)
— Désirer, avoir besoin de, en parlant de la
terre et des productions de la nature. La vigne
ne demande que du beau temps. La terre de-
manile de l'eau. Les fruits demandtînt de la
chaleur et du soleil. L'arbrisseau qui fournit
le coton à nos manufactures demande un sol
sec et pierreux. (Rayn.) Attendez, cec. tlemande
a être mangé avec un peu de sauce anglaise.
(Mérimée.)
— Fam. Cet habit en demande un autre. Cel
habit est usé et ne peut plus être convenable-
ment porté.
— En parlant des personnes. Demander à
manger. Demander à boTe-
— Faire savoir par les journaux ou autre-
ment que l'on a besoin de quelqu;un ou de
nuclque chose. Demander un commis, un ou-
vrier un associé, un domestique, etc. Deman-
der vingt-cinq mille francs sur hypothèque.
— Chercher quelqu'un pour le voir, pour lui
parler. Se présenter chez lui dans celte inten-
tion On est venu demander M. un tel. Qui de-
mandez-vous? On vous demande. Personne ne
vous a demandé. Ils demandent le chef; je me
nonime,ils se rendent. (Corn.) Est-ce que ma-
dame demande quelqu'un '! cria la concierge,
intriguée, en paraissant à la porle de la loge
(É. Zola.)
autorisation,
i^inaniler ins-
1 II. mander
m nom de
1. L .Li^enoux.
IMN, je la</«-
1 1 -rsonne qui est avec nous.
lie famille de ce nom exis-
'aris et avait demandé un
passeport pour ,.i Russie. (Dulaure.) Les Ro-
mains demandaient du pain et des speclacles ;
les Chinois demandent du pain et des tréteaux.
(B Conslant.)Ils s'en allaient, (to«««rf««/ 1 hos-
Demander une permission.
Demander du temps, mi •\-f
tamment. Demander Ir : ' '
audienccuneaudicm I 1'
Dieu.Demanderen gi i !■
manrlrriu I I 1 l"'
(M-.l.-.M-'lr
tait riM'IlriiM'iii
passeport pour
Mais on voos est tenu d^nander de sa part. (lÎACraE.)
— Dans un sens analogue. Mes secrets dé-
sirs qui demandent Dieu. (Boss.) J'ai demande
Thésée aux peuples de ces bords... (Rac.)
— Pop. Demander après quelqu'un, hc chei^
cher pour le voir.
— Dire, ou prier qu'on aille chercher quel-
qu'un, qu'on le fasse venir. Demander un mé-
decin, un prêtre, un confesseur. Qu est-ce que
vous me voulez, mon papa? Maman ma ait
que vous me demandez. (Molière.)
— Dire ou prier qu'on apporte. Demander le
déjeuner, le dincr. Demander le dessert. De-
DEMA
mander ses gants, son chàlc. Demandez des li-
vres,le journal.Elle (/(>mo«rf« lecrucilix.(Boss.)
Il demande ses ganls. (La liruy.)
— hire ou prier qu'on exiiédie, qu'on envoie.
Demander des renforts.
— Dire, prier qu'on administre. Elle rfcnwHrfe
d'elle-même les sacrements de l'Église. (Boss.)
— Dire ou prier qu'on mette en état, qu'on
dispose. Demander son cheval. Demander sa
voiture.
— Avec un innnitif pour sujet. Dire d'une
cliose modestement, ou qu'elle est bonne, ou
qu'elle est mauvaise, et les raisons pourquoi
elle est telle, demande du bon sens et do 1 ex-
pression. (La Bruy.)
— Demander à, suivi d'un nom. No demandez
jamais aux autres ce que vous pouvez vous
procurer vous-même. (Boiste. ) Demandez à
Dieu, avec Salomon, la sagesse. (Boss.) Le par-
don qu'elle demandait \.2in\.Kil à Dieu, tantôt aux
hommes, riéch.) Elle lui demandait son assis-
tance, ild.) Elle vient tout en pleurs vous de-
mander justice. (Corn.) Nous demandons au ciel
ce qu'il nous faut le moins. (Boil.)
— /)««a«rfcrà, suivi d'un inQnitif. On heurte
sans fin à cette belle porte; inws demandent à
voir la maison, et personne à voir monsieur.
(La Bruy.) Hippolyte demande à me voir en ce
lieu. (Rac.) Le duc de Rovigo m'apprend que
l'empereur a. demandé à m'envoyer à Londres,
vers le prince ré.çent; mais qu'on s'y est obsti-
nément refusé. (Las-Cases.)
— Demander à... de, suivi d'un inflnitif. On
ne vous demande pas de vous récrier : C'est un
chef-d'œuvre. (La Bruy.) Combien de fois dc-
manrfa-t-elle au ciel d'approcher sa fdle du
trône ! (Flécb.) Nous ne vous demamlons, grand
Dieu, que de veiller au soin de sa conservation.
(Massillon.)
Je dnwmde par grâce à sortir de liyzance
Et d'aller exercer mon courage cl mon bras.
(Campistron.)
— Demander de, suivi d'un nom. Qu'est-ce
que Dieu ne doit pas demander des enfants du
ciel'.' (Mass.) Ils se font une vie agitée et tu-
multueuse que Dieu ne demandait pas d'eux.
(M.)
— Demander de, suivi d'un infinitif. Je vous
demande de m'écouter, de m'entendre. (Acad.)
— Demander pour. Qu'avions-nous â deman-
der à. Dieu pour cette princesse? (Boss.) Il leur
demande pour son fils et pour la faiblesse de
son âge, le même zèle, la même fidélité qui les
avait si fort distingués. (Mass.)
— Demander que. Je vous demande que vous
renouveliez vos attentions. ^Boss.) On ne leur
demande pas qu'ils soient plus écl.iirts et plus
incorruptibles, qu'ils soient plus fidèles a leurs
devoirs; on veut seulement qu'ils ne soient
point amoureux. (La Bruy.) Combien de fois
a-t elle demandé à Dieu qu'il lui inspirât de la
tendresse pour son peuple ! (Fléch.)
Mais je demande au moins que, pour gr.lce dernière,
Jusqu'à la tin, seigneur, vous m'entendiez parler.
(Uacinr.)
— iVVrfcmaKrftfryH'â. N'avoir d'autre désir que
de. Ne demander qu'à s'amuser. Ne demander
qu'a manger, qu'à boire. Ne demander qu'à
travailler, qu'à gagner honorablement sa vie.
— Redemander pas mieux. Être content ; con-
sentir volontiers. Ne demander pas mieux qtie
de partir, que de faire, etc. Cette locution est
analogue à Ne demander qu'à. M. le duc du
Ghaulnes a écrit au maréchal d'Estréos, qui
ne demande pas mieux qu'à nous faire plaisir.
(M"» de Scvigné.)
— Loc. prov.(2«/ nous doit nous demande. Qui
nous attaque mériterait d'être attaqué par
nous-ll Faut-il demander à un malade s'il veut la
santé '! || Redemander qu'amour el simplesse.ïiQ-
niander À vivre en repos, sans s'occuper des
autres. !|AV demander que plaie et bosse.^c plaire
dans les querelles, les procès, au milieu des
troubles, des malheurs;ensouhaiter,dans Tes-
pérance d'en profiter, ou par pure malignité.
— Interroger, adresser une question. S'en-
quérir pour être renseigné sur quelqu'un ou
sur quelque chose. Demander des nouvelles.
Demander le nom, la demeure de quelqu'un.
Demander pourquoi. Demander comment. De-
mander si. Si vonsme demandez comment tant
de factions opposées ont pu conspirer ensem-
ble, vous l'allez apprendre. (Bossuet.) Si nous
osions demander à ce grand prince quelle mère
il a perdue, il nous repondrait par des sanglots,
(Id.) On d^manrfe pourquoi tous les hommes en-
semble ne composent pas une seule nation.
(La Bruyère.) Qui de novs ne demanderait pas à
JésMsClirist, comme autrefois les apôtres : Sei-
gneur, ne serait-ce pasmoi? (Massillon,) Après
avoir demandé le quantième du mois, il se leva
pour aller souperavecsafemme.(Barthél.)Dc-
mander quelle fut l'origine de la parole, c'est
demander quand l'homme commença de voir,
d'entendre, de marcher. (Court de Gébelin.)
riiis-jc vmis demander quel funeste nuage,
Sei-jneur, a pu troubler voire auguste visage? (IlAC.)
Ne me demandes pas sur quel espoir fondée,
De cefalal amour je me vis possédée. (IJ.f
— Fam. Demandez-moi pourquoi. Se dit en
parlant d'une chose dont on ne saurait trop
rendre raison. Demandez-moi pourquoi il s'est
mis en colère. Demandez-moi pourquoi il est
sorti si brusquement.
Maiire tel, qui traînait après soi
Fwrce écoutants ; (/c»*iMii(ic:-nioi pourquoi.
(La Fontaine.)
— Je vous demande^ un peu. Se dit dans le
DEMA
même sens d'une chose inconcevable. Jo vous
demande un peu en quoi cela le regarde. (Ma-
— Demander sur.
— Ane. art milit. Demander le camp. Proposer
le duel, solliciter l'autorisation de combattre
en champ clos.
— Par cxtcns. Demander a été employé dans
le sens de Proposer, en parlant d'un duel. Il
s'est demandé trois ou quatre combats, mais
tout a clé appointé. (Malherbe.)
— Écon. poli t. Être parmi les acheteurs d'une
denrée, d'un produit, etc. Demander des blés.
— Jeux. A certains jeux de cartes, Annoncer
qu'on s'engage à faire tel ou tel nombre de le-
vées. [| A l'écarté, Interroger l'adversaire pour
savoir s'il consent à changer les cartes qui
sont en main contre celles qui sont au talon.
Je demande. Il a demandé. |jll se dit encore
quand on se propose de jouer dans une couleur.
Il Demander gano. V. gano.
— Jurispr. Former une demande en justice,
intenter une action. Demander un renvoi, un rè-
glement.Demander le payement d'une créance.
Demander communication d'un dossier, com-
munication des pièces. Demander une provi-
sion. Demander réparation d'honneur. Deman-
der des dommages-intérêts.
— Manég. Demander à un cheval. Lui faire
comprendre au moyen des aides ce qu'on veut
de lui.
— Mar. Navire qui demande du câble. Navire
qui a besoin de filer du câble.
— REM. GRAMM. On doit dire : 3e vous de-
mande pardon, et non Je vous demande excnsc.
Quand on demande à une personne, ç'tsi \*''\\y
qti'ellevous accorde, et dans le cas actiiûl c'est
elle qui accorde le pardon et non des excuses.
— SE DEMANDER. V. pron. Être demandé.
Cela sedemande-t-il? Celanese demande pas,
n'a pas besoin d'être demandé. L'homme veut-
il être heureux? Cela ne se demande pas. (J.-J.
Rousseau.)
— Demander à soi, s'interroger. Lorsque
l'homme se demande, qui suis-je? que vaux-
je? l'orgueil et la vanité font la réponse. (J.-J.
Rousseau.} Comment l'homme peut-il être heu-
reux ? Voilà ce qu'on se demande. (Id.) Je me
représente d'abord l'observateur sedemandanl
en quoi consiste son office. (Sénebier.)
— Se demander l'un à l'autre, s'interroger
les uns les autres. On se demande d'où vient
que nos siècles sont si différents de ceux de
nos pères. (Mass.)
— Fig.
elles se demandent •
(B0t,.EAU.)
— DEMANDER. S. m. Action de demander.
La belle fait bien de garder
Ce qui vaut bien le demander. (Régxier.)
*DEMAiVDEKESSE.s. f. Un des féminins
de demandeur.
* DEMAN'DEL'It, EUSE. s. Celui, celle qui
demande, qui fait le métier de demander.
C'est un demandeur, le plus importun des de-
mandeurs.Un demandeur fatigant, infatigable.
Hair, fuir, détester les demandeurs. Refuser
d'avoir, d'entendre cette demandeuse.
— Qui fait une question. 11 demandait à son
tour à ces superbes demandeurs à quoi servait
que le Verbe se fût fait chair. (Boss.)
— Comm. Acheteur. Pour que nous ochan.
gions nos produits, il l'aul, si vous êtes deman-
deur,une mon produit vous convienne.(Proudh.)
— Procéd. Celui qui forme une demande en
justice, qui intente vtn procès. Un tel, deman-
deur contre un tel, qui est détendeur. Dans ce
sens, il fait au féminin Demanderesse, et non
pas Demandeuse.
*DÉM.AXGEAlSOX.s. f. (nd. démanger).
Picotement, irritation, sensation pénible qu'on
éprouve entre peau et chair, et qui excite à se
gratter. Grande démangeaison. Vive déman-
geaison.Perpétuelle démangeaison. Avoir une
démangeaison. Sentir des démangeaisons. Être
pris d'une démangeaison à la tête, à la poitrine,
aubras.LechevaUlebœufetlechien sont plus
sujets aux démangeaisons que les autres ani-
maux. (Roz.)
— Le mot prurit est plus particulièrement
employé dans les ouvrages modernes.
— Fig. et fam. Grande envie, désir immo-
déré. Démangeaison de parler. Démangeaison
de plaider. Démangeaison d'écrire.Démangeai-
son .le sf hritirel.rt faiblesse el\a.démangeaison
dr |iiii 1 i 1^ |iin^ lie confidences que l'ami-
ti.-. - I ,1 I!. I; -.t plus sage de réprimer la
dci/tiin), ■!/.■'>. : ' : lie qu'il n'est honorable de
bien u.jitfj.y\.Ai.i D'autres fois, j'ai d'horribles
démangeaisons de l'étrangler. (Th. Gautier.)
Je disais, en voyant des vers de sa façon.
Qu'il faut qu'un galant liomme ait toujours grand empire
Sur les (/^/rtaiifleaisoHS qui nous prennent d'écrire.
(MoLlËItE.)
■*DÉ.MANGER.v.n.l'«conj.(ét.fr.,(ie,préf.,
et manger, parce tju'on éprouve !a même sen-
sation que si l'on était maH*/é, rongé continuel-
lement). On met un e après le i? devant», o. Ne
s'emploie qu'aux troisièmes personnes et à
l'infinitif. Démangeait. Démangeant. Éprouver
une démangeaison, causer une démangeaison.
La tète lui démange. Le bras, la jambe lui dé-
mange. Ses dartres lui démangent. Quand le
temps vient à changer, sa plaie lui démange.
(Acad.)
— Fig.et i^m.Les poinas .les mains,les doigts,
la langue, les pieds lui démangent. 11 a grande
DEMA
envie, il brûle de se battre, de frapper, d'écrire,
de parler, d'aller. M. do Luxembourg, qui est
dans l'arméede mon fils,etàqiii les mains de' -
mangent furieusement. (M"» de Sévigné.)
— Le dos lui démange. Se dit d'une personne
qui fait toutco qu'il fautpour qu'on en vienne
à la battre.
— La gorge lui démange. Se disait d'un hom-
me qui agissait de fayon à se faire pendre.
— Loc. prnv. Gratter quelqu'un où il lui dé-
mangcV^nanu diri' quelque chose qui lui plaît,
à quoi il est exlrèmemcnt sensible.
— Par opposition â .Manger, Signifiait ancien-
nement Vomir.
— SE DÉMANGER. V. pron. A OU la même si-
gniiication que Démanger. Il est inusité aujour-
d'hui. Il le gratte où il se démange. (Mol.)
DEM ANGEltlE. s. f. Action de vomir ou de
démanger. Vieux mol.
DÉMANILLAGE. s. m. (pr. dé-ma-ni-llaje.
Il tnouill; et. fr.,i/i;.préf. séparai., et )«an(i/e).
Mar. Séparation d'objets réunis par des ma-
nilles.
DÉM.AN'TELÉ,ÉE.part.pass.du v. Déman-
teler. S'empl. adjectiv. Fort démantelé. Forti-
tilications démantelées. Place de guerre dé.
manlclée.
*DÉMAJVTÈLE.\IENT.s. m.Acliondedti-
manteler, état de ce qui est démantelé. Le dé-
mantèlement des fortifications. Le démantèle-
ment d'une ville de guerre, d'une place forte
prise d'assaut.
— Fig.Enlre les excessives érosions des schis-
tes et les grands démantèlements des granits,
l'uMl saisit vite la différence qui résulte de la
strucliire compacte desuns etde l'état fossile
des auu-es. (Fournet.)
* DÉ.M ANTELER. v. a. l'" conj. (et. fr., dé,
préf. extraot., et mantel, manteau). Le muet
se change en é devant une syllabe muette. Je
démantèle. Je démantèlerai. Oter le manteau.
Inusité en celte acception.
— . abattre, démolir les murailles, lesfortifi-
calions d'une ville, qui entourent cette ville,
et qui lui servent comme de manteau pour la ga-
rantir, la préserver de l'ennemi. Démanteler
une ville. Démanteler la forteresse. Démante-
ler la place.
— Fig. 11 voulait rétablir et réorganiser les
grandes monarchies qu'avaient démantelées
les guerres de Napoléon. (Villem.)
— SK DÉMANTELER, v. pron. Être démantelé.
Ville qui peut se démanteler sans crainte.
— Détruire ses propres forlifications. Ville
obligée de se démanteler.
DÉ-U ANTIBULÉ, ÉE. pari. pass. du v. Dé-
mantibuler. S'empl. adjectiv. Mâchoire toute
démantibulée. Meubles démantibulés.Tourne-
broche démantibulé. Armoire démantibulée.
— Fig. Il tombe, il se relève, il se promène, il
gambade, il saule, il se débat, il gesticule, et
retnml"' ilriinnlil'"^' ronirp un châssis qui ré-
sonn ■ ' ■ I ' ■:'. l'i > ' lier.)
*lii M will'.i !J.I! . :i, lr»conj.(él. fr.,
(ie'.iu. f.r\ii 1 t .il //;./a;/i,w(/('). Rompre la ma.
ch'oirc. 11 est inusité au propre, si ce n'est dans
cette locution : Crier à se démantibuler la mâ-
choire.
— Fig.et fam. Déraonter,défaire, déranger,
déplacer, rompre les pièces d'un meuble et au-
tres ouvrages d'art, de manière qu'il ne soit
pUispossible de s'en servir. Démantibuler une
pendule. Démantibuler une machine. On a dé-
mantibulé presque tous ces meubles dans le
déménagement.
— Pop. et par extens. Il s'appelait trop bête
de guculetonner comme ça, puisque ça vous
démantibulait le tempér.iment. (E. Zola.)
— SE DÉMANTIBCLER. V. pron. Être démanti-
bulé, rompu, démonté, mis en pièces.
— Se démantibuler à soi. Bâiller à se dé-
mantibuler la mâchoire.
DÉMAQUÉ,ÉE.part.pass.duv.Démaquer.
DÉMAQUER.v. a. 1" conj. {ét.fr.,rfé,préf.
séparai., et maque, signif. maille en certains
endroits). Pêch. Retirer le poisson pris dans les
mailles du filet. Démaquer le poisson.
DÉMAQUILLER, v. a. 1" conj. (ét.fr.,rf(;,
préf. extract, et maquiller). Oter le maquillage.
— Arg. Défaire. Déranger un projet.
— SE DÉMAQUILLER, v. proh. Se défarder.
DÉ.MARATE. Fils d'Ariston, lui succéda
sur le trône de Sparte (510-191 av. J.-C.) || Riche
citoyen de Corinthe, dont le fils régna à Rome
sous le nom de Tarquin l'Ancien.
DÉM.\RAUDÉ, ÉE. pari. pass. du v. Dé-
marauder.
Ce n'était qu'un maraud, mais il a fait fortune ;
Puisqu'il a du douzain, il est démaravdé.
(Th. Corneille.)
DÉMAR.AUDER. v. a.l" conj. {et. fr., dé,
préf. séparât., et maraud). Faire perdre la qua-
lité de maraud.
DÉM.ARCAGE.s. m. Action de démarquer.
DÉMARCATIF,IVE.adj.(rad.(ie»wr,7a<;r).
Qui indique une limite, une séparation. Les
bornes démarcalives d'une propriété.
* DÉM.ARCATIOX. s. f. (pron. dé-marka-
eion: rad, démarquer). Action de marquer, de
délimiter.
— Ligne de démarcation. Ligne tracée sur
la mappemonde, en 1 l'J3, par le pape Alexan-
dre Vl,qui, de son aulorité pontificale, donnait
DEMA
1137
aux Espagnols les terres qu'ils découvriraient
à l'ouest de celle ligne, et aux Portugais celles
qu'ils découvriraient à l'est. V. alexandrine
(Ligne).
— Par extens. Toute ligne tracée sur une
carte, sur un terrain, sur une possession, pour
marquer les limites entre deux territoires,
deux propriétés. Tr.icer une ligne de démar-
cation entre deux États, entre deux héritages.
— Fig. Séparation, distinction. La ligne de
démarcation entre l'homme et la brute, entre
les minéraux et les végétaux, entre la physi-
que et la chimie. Tracer une ligne de démar-
cation entre le pouvoir administratif et le pou-
voir judiciaire. Laissez l'orgueil tracer lui-
même la ligne de démarcation qui vous sépare
et vous délivre de lui. (Boiste.) La liberté delà
presse achève la démarcation que la parole a
commencée entre l'homme et la brute. (Lemon-
tey.) La première chose qu'il faut éviter dans
le monde,c'est de blesser la vanilé,et do met-
tre des lignes de démarcation entre les hom-
mes. (M"" Necker.)
* DI.M \li( m: ~ f. (du préf.rfe.et marché).
Allui' . ! Il de marcher. Démarche
aisi-i'. ! , ■ ;.-ri';e, vive, libre, légère.
Demi: h'j , I'. me, égale, modeste, assu-
rée, Icnlc, grave, mesurée. Démarche altière,
majestueuse, haute, hardie,superbej insolente,
triomphante. Démarche téméraire, incertaine,
précipitée, égarée, languissante, vacillante.
Théodore, avec un habit austère, a un visage
comique et d'un homme qui entre sur la scène;
sa voix, sa démarche, son geste, son attiludo
accompagnent son visage. (La Bruy.) Il a une
démarcfie molle. (Id.)
La lune, qui du ciel voit leur démarche alliére,
Ketire en leur faveur sa paisible lumière. <Boilead.)
— Fig. Manière d'agir, de procéder, de se
conduire; tentative auprès de quelqu'un; ce
qu'on dit ou fait pour la réussite d'un projet.
Faire une démarche. Faire des démarches, de
fausses démarches. La démarche est grave,
décisive. C'est la dernière démarche. Ne pas
se compromettre par des démarches impru-
dentes, inconsidérées. Une démarche opposée
à l'honneur et à la conscience. Faire attention
à la première démarche. Observer les démar-
ches de quelqu'un. Juger, interpréter une dé-
marche. Régler, mesurer ses démarches. Être
impénétrable dans ses démarches. Toutes ses
démarche.^ sont mesurées. (La Bruy.) Sentir le
mérite et le bien traiter, deux grandes démar-
ches à faire tout de suite, et dont la plupart des
grands sont fort incapables. (Id.) Il y a long-
temps que l'Académie a les yeux sur vous ; au-
cune de vos démarchent ne lui a été inconnue.
(Racine.) Toutes leurs démarches sont vagues,
incertaines, incompréhensibles. (Mass.) Ses
démarches ne seront jamais suspectes, parce
qu'elles seront toujours annoncées par la jus-
tice. (Id.) Il avait joint d'abord les démarches
généreuses de ses desseins politiques. (Volt.)
L'honnêteté de ses démarches sufiSsait pour la
justifier à ses propres yeux. (J.-J. Rouss.)
— Animer une démarche. La déterminer, la
provoquer. C'est l'esprit du monde qui forme
nos désirs, qui anime toutes nos démarches.
(Massillon.)
— Demander une démarche de. Dans les dé-
marches que Dieu demande de nous. (Mass.)
— Donner mu démarche à. Ils donnent, à la
complaisance et à des égards injustes pour
votre rang, mille démarches dont leur propre
goût et letir nouvelle foi les éloignent. (Mass.)
— Démarches pour. Il était réduit à cacher ses
démarches pour la paix. (Volt.)
— A signifié Le premier pas quand on se
njet en marche. Il a fait une chute dés sa pre-
mière démarche- (Litt.)
— A signifié aussi Étendue de terrain de la
longueur d'un pas.
A peine la lumière
Osait fraucbir du seuil la démarche première.
(La Fontaine.)
— Manuf. Défaut dans la tonle des draps,
lorsqu'il s'y trouve des endroits qui ne sont
pas tondus d'assez prés.
DÉ.MARCHEMENT. s.m.(rad. démarcher)
Techn. Changement des marches dans un mé-
tier à tisser.
DÉ.H ARCHER, v. n. lr«conj. Commencer
à marcher, en parlant d'un tout pelitenfant.il
est inusité.
— Tiss. Marcher â retour.
DÉMARCHIE. s. f. (et. gr., Si;i»o,-, peuple;
i.f/U, principauté). Antiq. gr. Nom que les
Athéniens donnaient à leurs dislrtcts ou divi-
sions territoriales.
— Charge de démarque. || Juridiction d'un
démarque.
DEM ARÉTION. S. m. Antiq. gr. Nom de la
monnaie que fit frapper Demarete, femme de
Gélon roi de Syr.acuse, avec 1 or d une cou-
ronne de 200 talents, qu'elle avait reçue des
Carthaginois.
DÉMARGÉ, ÉE. part. pass. du v. Démar-
ger. S'empl. adjectiv.
DÉM.ARGER. v. a. 1" conj. (de dé, préf.
privai., et marge). On met un e après le g de-
vant a, 0. Jedémargeaijs, nous démargeonit. De-
marqeant. Oter ce qui est en marge. || Oter la
marge.llMeltrc en marge. Dans ce dernier sens,
il est sytion. q'émarger.
— Pop. Partir d'un lieu, le quitter ; s'en aller.
143
1138
DEMA
— Teehn. Déboucher les oridces d'un four
de verrerie.
— SE DÉUARGER. V. proD. ÈU'c démargé.
DÉMARGL'É, ÉE.part. pass. du V. Démar-
guer.
DÉM ARGUER. V. a. 1" conj. (pr. dé-mai-
ijhc . .Melull. Enlever et démancher le mar-
teau.
DËMARI.\GE. S. m. (et. fr., (lé. préf. c\-
lr.ict., et mariage). Annulation, dissolution du
mariage. Dès avant son déiuariaije, e\lc rappela
le duc de Cadoval. (St-Simon.)
DÉM.\RIÉ, ÊE. pari. pass. du v. Dèma-
rier. S'erapl. adjecliv. lipous démariés. Quoi
qu'il en soit, la dame a été déclarée vierge, i/e-
mariée, et presque aussitôt mariée au duc
de"*. (Mérimée.)
DÉ.M.4RlE.ME.\T.s.m.'\'ieux mot poursi-
gnilier l'.^ction de démarier, de se démarier.
Dissolution de mariage.
* DÉM.\IIIEK. V. a. i" conj. (et. fr., dé,
préf. privât., et marier). Annuler, dissoudre
juridiquement le mariage.Faire divorcer. Il y
avait des nullités à leur mariage, on les a dé-
viance. (.\cad.)
— Écon rur.Éclaircirnuplant.Quandlesbet-
Icraves ont ete demariees ou éclaircies. (Lilt.)
— SE UÊMARIER. V. pron. Ètrc démarié, di-
vorcer juridiquement. Elle prend le parti de
se dimurier plu lût que de passer Ic^esle de sa
vie avec un liomnic. (M"» de SévigiK.) Il épou-
sait pour se (/««ar(«/' aussitôt après. (Racine.)
DÉM.4RUL'E. s. m. (et. gr., Sîiîio;, peuple;
iajrij, je commande). Antiq. gr. Magistrat, chef
qui était à la tète d'un dème ou bourg de l'At-
tique.
DÉ.M.ARQUE. s. f. Jeu qui consiste à dé-
marquer. Jouer a la démarque.
DÉ.>I.\RQUÉ,ÉE. pari. pass. du v. Démar-
quer. S'empl. adjectiv. Livre démarqué.
— Manèg. Clieval démarqué. Cheval dont on
ne connaît plus l'âge par aucune marque.
DÉM.iRQUEJIENT. s.m.(rad. démarquer).
Eau.K et for. Action d'enlever la marque d'un
arbre dans une intention frauduleuse.
* DÉM.IRQUER. V. a. l" conj. (et. fr.,rfe,
préf. priv., et marquer). Oter la marque, ùter
une marque. Démarquer un livre. Démarquer
dans un livre l'endioit où le lecteur s'est ar-
rêté.
— DÉMARQOER.v. n. Manèg. Ne plus marquer
rage, en parlant d'un cheval. Ce cheval dé-
marquera bientôt. Voiie cheval a déjà démar-
qué. On dit auj"ur<riuii : Ce cheval est hors
tfàge, ou il ne marque plus.
— Jeu.\. Jouer à démarquer. Jouer d'après des
conventions telles que l'un des adversaires dé-
marqtie ou perd tout ce qu'il a déjà gagné,
quand l'autre adversaire marque ou prend
quelques points.
— SE DÉMARQUER, v. pron. Être démarqué.
DÉ.'H.ARQUEUR. s. m. Celui qui démarque.
— Eaux et for. Celui qui pratique le dèmar-
quement.
— Fig.etfam. Démarqueur de linge. Plagiaire.
nÉM.\RQUISÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
marquiser. S'empl. adjecliv. Gentilhomme dé-
marquisé. Dame démarquisée.
DÉM.*RQUISER.v. a. l'^conj. (ét.fr.,de,
pref. priv., et marquis.) Oter le titre de mar-
quis à celui qui se l'est arrogé. Je l'ai démar-
quisé bien loin de son attente. (Begnard.)
— SE DÉMARQCISER. v. prou. Être démar-
quisé; perdre le titre de marquis.
* DÉMARRAGE. S. m. Mar. Action de dé-
marrer, de retirer les amarres d'un bâtiment,
pour les changer, pour déplacer ce bâtiment,
pour l'appareiller ou le réamarrer ailleurs. )|
Action de rompre ses câbles ou de chasser sur
ses ancres. || Action de défaire les nœuds ou
amarrages.
— Mouvement, agitation de la mer ou du vent
qui fait démarier. U y a du démarrage sur la
rade. (Acad.)
— Pêch.Tempsqui s'écoule depuis le départ
d'un bateau pêcheur jusqu'à son retour.
DÉ.M.\RRÉ, ÉE. part. pass. du v. Démar-
rer. S'empl. adjectiv. Vaisseau démarré. Fré-
gate démarrée.
* DÉMARRER, v. a. 1" conj. (et. fr., dé,
préf. extract., et amarrer). Mar. Détacher ce
qui est amarré, défaiae l'aman-age, retirer les
amarres pour les changer, pour appareiller,
pour amarrer ailleurs. Démarrer un bâtiment.
Démarrer les canons. Démarrer un cordage.
— DÉMARRER. V. n. Quitter le port, partir
du port. Démarrer au point du jour. Démarrer
par une bonne brise, par une brise légère. Le
navire démarra par un beau temps. (Acad.)
— Se dit aussi d'un navire qui rompt ses
amarres par un gros temps, par accident. Le
vent était si fort que plusieurs bâtiments ont
démarré. (.\cad.)
— Fig. et fam. Changer de place, qriitterun
lieu. S'emploie surtout avec la négative, pour
peindre la persistance,la ténacité avec laque! le
on reste dans un lieu volontairement ou par
ordre. 11 ne démarre pas de cet endroit. On
ne saurait le faire démarrer de sa chambre.
Ne démarrez pas de ce lieu. Surtout prenez
garde de ne pas démarrer d'ici.
— Pie pas démarrer de. Demeurer ferme dans
son opinion, la défendre par tous les moyens.
DEMA
Impossible de le faire rfeiHdn'i-r de ce bel argu-
ment. (H. de Balzac.)
— SE DÉMARRER. V. pron. Être démarré. Uom-
pre ses amarres; quitter l'ancrage.
DÉMAS. s. m. Bot. Syn. de COLOCASIE.
DÉ.M.ASCL.4GE. S. m. (et. fr., rfe, préf. sé-
parât.; lat. mfl.çt'H/«.v, mâle). Action d'enlever
l'écorcc d'un arbre. L'enlèvement de ce pre-
mier liège, qu'on appelle dans la pratique le
liège mâle, d'où le nom de démasclage donné
à l'opération elle-même, est nécessaire pour
obtenir des produits utiles. (H. Fliche.)
DÉ.MASCLER. v. a.l" conj. Opérer ledé-
masclage.
DÉMASQUÉ. ÉE.part. pass. du v. Démas-
ûtes
elle
11 lin a|i|Mi I .o-nprl .|i, il
ment, dcma.squc par une de ces euiolious yio-
lentes qui laissent voir les mouvements de
l'âme, en décomposant tous les traits. (A. Dau-
det.)
* DÉMASQUER, v. a. 1" conj. (et. fr., dé,
préfi-te privât., et masquer). Oter le masque,
enlever à quelqu'un le masque qu'il a sur sa
figure. C'est faire insulte à un homme qui est
eu masque, que de le démasquer. (Acad )
— Par exlens. Donner à une chose son véri-
table aspect en faisant disparaître ce qui em-
pêche de l.i v(iir I Miiiiilelement. On a démas-
qué ce II iiiih m 'Il il'inohssantles masures
dont il ei.iii I iiiiiiiiv.
— Fig. F.uie.MiHi i;ir..i|ueli|irnn Iclqu'ilest
en dissipant ks .i[«ii n ■■'!' — i l'uni""-!-^ sous
lesquelles il se ri. :,■ ci h. mmI |.arai-
tre ce qu'il n'esi i-i-. hi.h^ h !< ,h i,i.: .'/luvai.
(Lav.) Il doit craujdiu loujuuia qu un coup
d'œil plus heureux ne le perce enlin et ne le
ilémasque. (La Bruy.)
Ili craisnent qu'un censeur, que sa verve encourage.
Ne vienne en ses écrits iléinasqiwr leur visage.
(BOILEAU.)
— Se dit aussi, dans un sens analogue, des
choses moi-ales ([u'im ninnli-e sous leur vrai
jour. Dèmasquei !.■ M' ■ iMiii^ un siècle où
tant d'erreurs muiI i "Ui ui ii-.emcnt démas-
quées, il serait li-uU' u-\ ili- i.ure des vérités
importantes à riuniiaiule. ^llaynal.)
— Art milit. Oler ce qui masque ; découvrir.
Démasquer une batterie.
— SE DÉMASQUER. V. prou. Oter son masque.
Elle se démasqua en entrant. (Acad.)
— Fig. Se faire connaître pour ce qu'on est.
Se démasquer soi-jnêiue.
— Art milit. .Se.lii riiie li.iilericcachéeque
l'on découvre. La l- hi i n - r-i démasquée.
DÉMASTKjr M.i': -m -\iiion de démas-
tiquer, lin r ril r. •Inilu.\lu:iiqe.
DÉ.M.v^ I iiH I I s:, pari. pass. du v. Dé-
mastiiini I ^ ..Ili I iii-rtiv. Vitres démasti-
quées. Illi.i— r. .1. III i-l |i|Ué.
DÉM.\STH>Ulilt. v.a. 1™ cnnj. (et. fr.,rfi',
préf. exliatt.. et miisluiiier). Tirliii. Enlever
le mastic qui tenait une cliose attachée. Déta-
cher une chose qui était retenue par le mastic.
Démastiquer les vitres d'une fenêtre.
— SE DÉMASTIQUER, v. pron. Être démasti-
qué.
* DÉ.M.VTAGE. Mar. Action de démâter,
d'enlever les mâts. On dit mieux démàlemeut.
— SigniBe proprement. Perte qu'un bâti-
ment fait de ses mâts, soit par un coup de vent,
un échouage, un abordage, soit dans un com-
bat. Le démâtage d'un vaisseau.
DÉM.\TÉ, ÉE. part. pass. du v. Démâter.
S'empl. adjecliv. Vaisseau démâté. Frégate dé-
mâtée.
— Fig. Nous Icnons ici le prince d'Orange
démâté. (M"'" de Sévigné.)
DÉMÀTEMEIVT. s. m. Mar. Action de dé-
mâter, ou plutôt résultat de cette action.
* DÉMÂTER, v. a. 1" conj. (étym. fr., dé,
préf. privât., et miter). Mar. Oter le mât, les
mâts d'un vaisseau. On a coutume de démâter
les vaisseaux dans le port. Se dit particuliè-
rement de l'action d'enlever les bas mâts avec
la machine â mater ou avec des bigues.
— Abattre ou rompre le mât, les mâts. Le
vent, la tempête a démâté ce navire. Démâter
â coups de canon.
— Absol. Tirer à démâter. Diriger le poin-
tage d'une pièce de canon de façon à briser la
mâture.
— Fig. et fam. Déconcerter. Démâter quel-
qu'un. Ce prince lui fit un pathos qui tenait
d'un assez plaisant sermon, et qui aurait plus
que démâlé tout autre. (St-Sim.)
— Neutralcment. Perdre ses mâts. Ce vais-
seau a démâté d'im mât, du màtdcperi-oquet,
de ses mâts de hune. U a démâlé de tous ses
mâts. (Acad.)
— SE DÉMÂTER. V. pron. Être démâlé ; per-
dre son mât, ses mâts.
— - Enlever soi-même la mâture de son na-
vire.
DÉM \TKRIM ISÉ, ÉE. part. pass. du v.
Démai'ii il-' i ^ ' itipl. adjectiv. Essence dé-
mateiiiili-' I il |.!iie démalerialisée; es-
prit deiiiaL'Tl.ill.^'-. iiLi-.
DEME
DÉMATÉRIALISER. V. a. 1" COnj. (et.
fr., dé, préfixe extract., et matérialiser). Ane.
chim. Séparer une essence des matières gi-os-
sières ; réduire en esprit.
— Fig. Civiliser, éclairer, épurer, élever,
anoblir les instincts, les goûts d'un peuple.
Dématérialiser la société.
— Philos. Séparer, distinguer de la matière ;
détourner des doctrines matérialistes. Dèma-
térialiser la philosophie. Dèmatérialiser l'es-
prit de quelqu'un.
— SE DÉMATÉRIALISER. V. pron. Être déma-
térialisé, dans toutes les acceptions du verbe
actif.
— Ce verbe est peu usité. On dit mieux
spirilualiser, se spinlualiser .
DÉMATIÉ, ÉE. adj. (pr. dé-ma-ci-é). Bot.
Qui ressemble à un démation. || dématiés. s.
m. pi. Sous-famille de la classe des champi-
gnons hyphomycètes, ayant pour type le genre,
démation.
DÉ.MATIOKJ. s. m. (pr. dé-ma-cion; du gr.
&i^«..i oTo;, faisceau). Bot. Genre de champi-
gnons hyphomycètes, croissant sur les parties
sèches des plantes.
DEM A VEND ou D AM AVEND. Géogr.Pe-
tite ville de Perse, à -15 kil. N.-E. de Téhéran.
— DEMAVEND OU DAMAVEND. Chaîne de mon-
tagnes qui contourne au S. la mer Caspienne,
et unit le mont Elbourz aux monts du Kho-
rassan; elle a plus de 4,000 m. d'altitude.
DE.M BE. s. m. Tambour des nègres, dans le
royaume de Loango.
DE.MBÉA ou TZAIVA (Lac). Géogr. Lac de
l'Abyssinie, dans le royaume d'Amhara, 80 ki-
lomètres de long sur 60 de large. Le Nil bleu
le traverse.
DEMBINSKI (Henri). Général, né aux en-
virons de Cracovie, 1791-1864. Capitaine à la
bataille de Smolensk, 181-2, il vécut dans la
reti'aite après la chute de Napoléon. La révo-
lution de Varsovie l'utilisa en 1830; il se si-
gnala à Ostrolenka et fut nommé gouverneur
de Varsovie, puis général en chef. Il revint en
France jusqu'en 1818; la révolution hongroise,
1849, le mit à la tète des Magyars. Réfugié en
Tui-quie avec Kossuth, il se fît réclamer par la
France, et il mourut dans ce pays.
D'EMBLÉE, loc. adv. V. EMBLÉE.
DÈME. s. m. (du gr. Jiiiioî, peuple). Antiq.
gr. Nom donné aux bourgs ou cantons de l'At-
tique. Tous les démes étaient répartis entre
les dix tribus d'Athènes. On a relevé les noms
de cent quatre-vingt-cinq dèmes. Cette divi-
sion se conserva jusque sous la domination
romaine.
DÈME. s. f. Mètall. Loupe aplatie dans la-
quelle l'enclume est fixée.
* DÉ.MÈLAGE. s. m. Techn. Action de dé-
mêler la laine pour la fller.
— Nom donné à l'opération du brassage, dans
la fabrication de la bière.
DÉMÊLÉ, ÉE. part. pass. du v. Démêler.
S'empl. adjectiv. Fil démêlé. Cheveux démê-
lés. Affaire démêlée. Intrigue démêlée. Artifi-
ces démêlés. Intérêts démêlés.
* DÉMÊLÉ, s. m. Contestation, querelle,
dispute, débat, principalement sur ime ma-
tière qui demande a être éciaircie, qui a rap-
port â des prétentions d'intérêt. Grand démêlé.
Long démêlé. Fâcheux démêlé. Avoir un dé-
mèlé,des démêlés avec quelqu'un. Il en a bien
usé, et j'ai regret d'avoir démêlé avec lui. (Mo-
lière.) Louis XIV d'ailleurs n'eut aucun autre
démêlé avec la cour de Home. (Volt.)
— Par extcns. Un démêlé sanglant, des dé-
vtèlés sanglants. Une contestation, des querel-
les qui nécessitent ou occasionnent l'effusion
du sang. Les guerres sont des démêlés san-
glants de peuple à peuple. Les démêlés les plus
sanglants n'étaient axitrefois qu'une explosion
passagère, après laquelle chaque peuple se
reposait sur ses armes brisées ou triomphan-
tes. (Rayn.)
DÉ.MÈLÉE. s. f. Conslr. Nom d'une espèce
d'ardoise.
DÉ.MÈLEMENT. s. m. Action de démêler;
résultat de cette action. Il est inusité. Tout
cela me paraissait comme une machine que la
Providence conduisait avec mille ressorts et
mille cordes, dont je voyais le démêlement.
(M»" de Sévigné.)
— Fig. Dèbrouillement, dénouement d'une
affaire. En partant, priez-le de remettre le dé-
mèlement de l'affaire à une autre fois. (Sully.)
* DÉMÊLER, v.a. 1™ conj. (et. fr., de, [pré-
fixe privât., et mêler). Séparer ce qui est mêlé.
Démêler du fil. Démêler les cheveux. Démê-
ler le bon grain d'avec le mauvais. Démêler
un écheveau de soie.
— Fig. Dans un sens analogue. Je sais où
vous êtes, et cette connaissance démêle un peu
mon imagination, qui sait ou vous prendre à
point nommé. (M™" de Sévigné.)
— Fi:r. néliriiiiill.-r. .■• -1 ir.-ir lir :nèler une
affail'e, un.' in'i ' • I' : ■ ' ! ii.uls, les
intérêts, .le -.1111 : / i' ■ nfiision.
(Corn.) ll(/i'm./i;..' 1 ' H' 1. i^ - . Uoss.)
Jusqu'à ceque j'.niw/f'/, .1 .■ui deve-
nus,le cœur lo'j'.ii lin 1 ^i ~i\igné.)
C'est le cœur qui l.iii I n 1 . luut (fe-
wê/cc; tout est lie s.iii ic-n M .lu Def-
fand.) On démêla leurs vues plus tôt qu'il ne
convenait à leurs intérêts. (Rayn.)
— Peut se dire des personnes dontilest dif-
DEME
flcile de connaître les qualités ou les défauts,
de pénétrer les vues, les projets. Marlborough
avait, par une longue habitude, acquis l'art de
démêler les hommes. (Volt.) Je m'ennuie de
n'être au fait de rien et de vivre avec des gens
que je ne saurais démêler. (Montesq.)
— S'emploie aussi en ce sens avec un nom
de chose. Elle démêle un cœur droit, sensible,
susceptible un jour de grâce, à travers les plai-
sirs frivoles auxquels il se livre encore. (Mass.)
— Fam. Il n'est pas facile â démêler.
— Fig. Démêler de. Délivrer de. Enlever une
inquiétude, un chagrin. Tant plus grande no-
tre affliction aura été, tant plus serons-nous
redevables à celui qui nous en aura démêlés.
(Malherbe.)
— Faire ressortir. Tirer de la foule. Nous
sommes très obligés â M. du Boucher : il nous
démêle fort et nous fait valoir. (M""^ de Sèv.)
— Fig. Distinguer, discerner. Se dit des
personnes et des choses. Démêler le vrai du
faux, le vrai d'avec le faux. Démêler le vrai
dévot d'avec l'hypocrite. Depuis des milliers
d'années, la bonne vieille humanité s'applique
à démêler le fil de la vérité de ceux du men-
songe, sans pouvoir y parvenir. ( Boiste.) Il
observe les hommes et use ses esprits à en dé-
mêler les vices et les ridicules. (La Bruy.) Dé-
mêlez, si vous le pouvez, l'artifice infini qui
entre dans la foimation des insectes. (Mass.)
Je l'ai prié de me démêler ces deux noms. Il
l'a fait en galant homme ; il a compris qu'il
était très possible que je les confondisse. (M""
de Sévigné.) Le philosophe consume sa vie â
observer les hommes, et il use ses esprits â
en démêler les vices et les ridicules. (Volt.)
C'est ainsi que toutes les histoires contempo;
raines parviennent falsiliées à la postérité, qui
• ne peut plus guère démêler la vérité du men-
songe. (Id.)
Et c'est mal démêler le cœur d'avec le front.
Que prendre pour sincère un cliangement si protript.
(CuK
— Apercevoir, reconnaître une personne ou
une chose confondue avec d'autres. Ma sœur,
parmi les choses que j'ai à dire, vous saurez
bien démêler ce qui vous est propre. (Boss.)
La fortune est si aveugle que, si dans la foule,
il n'y a qu'un sage, il n'est pas à craindre
qu'elle l'aille démêler. (J.-J. Rouss.) Un enfant
a un intérêt à connaître sa nourrice, et il la
connaît bientôt, il la démêle entre plusieurs
personnes et ne la confond avec aucune. (Con-
dillac.)
— Contester. Qu'avez-vous à démêler en-
semble? Tous les princes du Nord qui avaient
des intérêts à démêler avec le roi de Suéde
restèrent en pleine liberté de se disputer ses
dépouilles. (Volt.)
— Dans un sens analogue. Le sentiment et
le génie n'ont rien à démêler avec les sciences
exactes. (Boiste.)
— Prov. et Dg. Démêler une fusée. Débrouil-
ler une intrigue, une affaire. Dieu a bien d'an-
tres fusées à démêler. (Malherbe.)
— Techn. Remettre et fouler l'étoffe à l'eau
chaude, après l'avoir retirée de la pile, quan I
elle est dégraissée.
— Véner. Démêler la voie. Trouver la voie
du cerf couru, quand elle est confondue avec
celles d'autres cerfs.
— SE DÉMÊLER. V. proD. Être démêlé. Éche-
veau qui se démêle difficilement-
— Fig. Se débrouiller, s'éclaircir. Ces véri-
tés sedémêlent ets'éclaircissent dans mon es^
prit. (Boss.) Vous y verrez toutes ces vues qui
commencent à se démêler. (M"" de Sévigné.)
— Se distinguer d'avco. L'âme d'Alain ne se
démêle plus de celle du grand Condé. (Pascal.)
Un prince pieux se démêle toujours de la foule
des autres princes dans la postérité. (Mass.)
— Se tirer, se dégager heureusemeni d'une
affaire. Se démêler d'un combat. Se démêler
d'une affaire. Se démêler d'un embarras. On lui
avait suscité beaucoup d'affaires,il s'en est heu-
reusement dtfwé/é. (Lav.) .l'ai bien envie d'ap-
prendre comme il se (/(■'//'■' '.' I i is les de
voirs de la cour et de r . M ^.\igné.)
3e me démêlerai peui-vU't 1 . - 1 ' m es très
embrouillées et très juil . 1. Imus de notre
pau\Te petit pays de Gex. (Vull.)
—Échapper à une étreinte. Sedémêlant avec
indignation d'entre ses bras, elle se mit à faire
des cris effroyables, appelant le ciel et la terre
à son secours. (Hamilton.)
— Se séparer. On verra cet homme si obs-
cur, si méprisé, se démêler do la foule. (Mass.)
— Rompre avec quelqu'un. Le quitter. L'a-
bandonner.
DÉMÊLEUR,EUSE.s.(rad.rf««fto').Techn.
Celui, celle qui fait le démêlage.
— Ouvrier briquetier qui corroie la terre.
* DÉMÊLOIR, s. m. Machine ou instru-
ment qui sert à démêler.
— Se dit particulièrement d'un Peigne à
grosses dents fort séparées, pour démêler les
cheveux.
— Pop. llabesoin d'un démêloir. Vous faut-il
un démêloir '/ Se dit d'une personne qui a la lan-
gue embarrassée, qui ne sait pas s'exprimer
clairement.
DÉ.MÈLURES. s. f. pi. (rM. démêler). Che-
veux qui tombent sous le démêloir.
DÉMEMBRATION. s. f. (pr. dé-maii-tro-
DEME
non). Vieux mot pour sijjnifif r Action do dc-
membrcr. Symm. iniisitù de démembrement.
DÉMKMIïUÉ, ÉE.parl.pass. du v. Déraem-
t'ivr. S'empl. adjectiv. Corps démembré.
— Fi;,'- Royaume démembré. Minislêre dé-
iiiemlirtî. .Administration démembrée. A peine
deli>in en luin quelque viiMlle abbaye dresse-
i-clle au flanc di's cûlïines sa façade trem-
blante et rfe»/(?w6fde. ;^A. Daudet.)
— Démembré de. Cette province fut démem-
brée de l'Empire. (Acad.)
— Blas. Se dit des oiseaux qui sont repré-
sentés sans pieds et sans cuisses. Se dit en-
core des animaux dont les membres sont sé-
parés.
* DÉMEMBREMEXT. S. m. Action de dé-
membrer, d'arracher les membres, de mettre
en pièces un animal.
— N'est usité qu'au figuré, et sï^^nifie Divi-
sion, parlai^re. Le démembr-ement d'une terre,
d'une propriété. Le démembrement d'un ter-
ritoire, d'un pays, d'un empire, d'un État. Faire
le démembrement. Plusieurs monarchies se
formèrent du démembrement de l'empire ro-
main. (Acad.)
— La chose démembrée. Cette province est
un démembrement de l'empire d'Allemagne.
— Par extens. Le démembrement d'une ad-
ministration. Le démembrement d'un minis-
tère.
— Féod. Démembrement du fief. Action de
faire plusieurs fiefs d'un seul.
* DÉMEMBREK.v.a. l«conj.(ét. fr.,rfe.
préf. privât., et membre). Arracher, séparer
les membres d'un corps, mettre un corps en
pif L-s. Les bacchantes déchirèrent et démem-
hrnriil l'.uihéo. (Acad.) On taille, on démem-
bre uw^^'wv loup. (La Font.)
— On dit de quelqu'un qui est prêt à tout
souffrir plutôt que d'ab.inJonner son entre-
prise, que de céder en quelque chose, qu7/ se
ferait plutôt démembrer.
— Fi». Qu'est-ce que j'en puis attendre, si-
non que toutes ces passions me démembrent,
pour en avoir chacune sa pièce? (Malherbe.)
— Fi^. Diviser, séparer les parties d'un tout,
d'une terre, d'un domaine, d'un territoire, d'un
empire, d'un grand corps politique. Démem-
brer une propriété. Démembrer un vaste do-
maine. Démcmbrcrun royaume. Ceterapereur
était heureux partout, et n'était nullement mo-
déré dans son bonheur; il démembrait^ de sa
seule autorité, la Bavière. ^Volt.)
— Par extens. Démembrer mie administra-
tion, un ministère. En séparer plusieurs attri-
butions.
— On dit aussi : Démembrer un parti, une so-
ciété. La diviser, séparer, désagréger ceux qui
en font partie.
— Ane. jurispr. Démembrer une justice. Créer
une justice avec réserve du ressort.
— Péod. Démembrer un fief. Faire d'un fief
plusieui-s tenues en hommage séparé. || Ven-
dre les dépendances d'un fief, sans resei'\'e
d'aucun droit.
— SE DÉMEMBRER. V. pron. Être démembré,
divisé, séparé.
DÉMEMBREUR.EUSE. s. Celui, celle qui
dêmrinbre.
DEMENAGE, EE. part. pass. du V. Démé-
nager. Sempl. adjectiv. Un locataire démé-
nagé. Une famille déménagée.
— En parlant des choses. Mobilier démé-
nagé.
— Fig. Ah ! oui, je vois tout de bon que la
tète est déménagée. \fi. Sand.)
*DÉMÊXAGEMEXT. s. m. Action de dé-
ménager, de transporter son ménage, ses
meublesd'un lieu dans un autre. L'hiver e^t une
mauvaise saison pour les démena;^ements.
Faire son déménagement. Perdre beaucoup à
son déménagement. Frais du dt- ménagement.
Voiture de déménagement. Kntreprise de dé-
ménagements. C'est une maxime devenue pro-
vci bc, que trois déménagements valent un in-
cendie.fAfad.)
— Signifie simplement et familièrement Sor-
tie d un lieu.
* OÉMÉXAGER. v. a. 1" conj. (et. fr., dé,
préfixe priv., et ménage). On met un e après
li; y lorsqu'il est suivi des lettres a, o. Nous
déinémgeons. Je déménageais. Déméiiatjeant. En-
lever son ménage, ses meubles, d'un lieu que
l'on quitte pour les transporter dans un autre
lieu. Déménager ses meubles, ses livros, tous
st'^ ustensiles. Des huissiers déméjiagent la
maison de M. Jeannot. (Volt.) Cependant nos
victoires étaient en train de déménager l'Italie.
Les chefs-d'œuvTe de Rome, de Florence, de
Venise, se pressaient à Paris. (De Gonc.)
— Absol. Il faut penser à déménager. Nous
déménagerons dans huit jours. Il doit démé-
nager demain matin. Il a déménagé sans payer.
Tu n'ignores pas quel embarras c'est de dcmé'
nager. (J.-J. Kouss.)
— Fig. et fara. Sortir du lieu où l'on est, sur-
tout quand on est contraint de le faire. Dé-
ménager sur l'heure. Je me charge de le faire
déménager.
— Loc. prov. On n'est jamais si riche que
quand on déménage. On a toujours, lorsqu'on
déménage, plus de choses à transporter qu'on
ne le croyait d'abonJ
DEME
— Déménager à In cloche de Unis. Déména-
ger furtivement et sans payer. || Déménagera
ta ficelle, Déménager en descendant ses meu-
bles par la fenêtre afin de ne pas payer.
— Déménager par la cheminée. Se servir de
ses meubles comme combustible.
— Fig. et fam. Sa raison, sa tête déménage.
Se dit de quelqu'un qui a l'esprit faible, qui
déraisonne, et surtout d'un vieillard qui tombe
en enfance. En ce sens, on dit aussi : Il démé-
nage. Je sens que ma tête est faible et que la
raison pourraitdcm^nafl^ravant la fin du mois.
(E. A bout.)
— Pop. Mourir. Je suis acoquiné à la vie,
et quelque mauvais lieu que j'habite, quelque
incommodité que j'y reçoive, j'aurais de la
peiru- a déménager. (H. de Balz.)
— Déménager prend l'auxiliaire avoir pour
marquer l'action, et l'auxiliaire être pour mar-
quer l'état.
— SE DÉMÉNAGER, v. pron. Être déménagé.
En vérité c'est chose étrange que de partir et
de se déménager comme nous faisons. (M™*' de
Sévig.J [[ S'aider mutuellement à déménager.
DÉMÉX.\GEUK. s. m. (ra.d. déménager).
Celui qui fait les déménagements des autres,
ou qui aide à les faire.
— Fam. On emploie le féminin. Voilà de jo-
Vics déménageuses ! (Lilt.)
* DÉMEXCE. s. f.(ét. X^i.^demcntia, formé
de de, préf. priv., elmens, raison). Médec. Alié-
nation d'esprit. Oblitération plus ou moins
complète de l'intelligence, qui succède quel-
quefois à la manie oii à la tu ■■:. ■ i l-. . i qui
fsialorspresquetoujoursiii.il ,; ; . , ,. s ■-
mence débute d'emblée, elt- i - .- p-
tible deguérison. On entend lt' ;: i t;. n.- :ii [in-
ce mot. Folie, aliénation d'esprit. Tombu-r en
démence. Être en démence. Preuve de dé-
mence. Être interdit pour cause de démence.
Signe de démence. Caractères de la démence.
Démence aiguë,chronique,simple,compliquée,
intermittente, mélancolique, maniaque, con-
vu tsive, épileptique. Le comble de la démence. ■
Le majeur qui est dans un état habituel d'im-
bécillité, de démence ou de fureur doit être in-
terdit, même lorsque cet état présente des
intervalles lucides. (Codeciv., art. 489.)
— Démence. ^énile. Affaiblissement des sens
et des facultés intelleeluelles qui se manifeste
chez certaines personnes avancées en âge.
— Par exagér. Déraison, extravagance dans
une démarche, dans une action, dans la con-
duite; état de l'esprit où l'on agi contraire-
ment au jugement, à la raison. Les acclama-
tions et la joie allaient jusqu'à la démence.
(Volt.) Il n'y a pas de grand génie sans mélange
lie démence. (Id.) Il y a un degré d'araour-pro-
pre qui est une espèce de démence très com-
mune. (La Haipe.)
DÊMEXÉ, ÉE. adj. Ane. jurispr. Réglé. ||
Démené forain ou démené de forain. Réglé par
la loi des forains. On ne pouvait arrêter un
bourgeois forain de la ville de Lille, ou saisir
ses biens, avant que lui et lesdits biens fussent
démenés de forain. (Compl. de l'Acad.)
DÉMÈXEMEXT. s. m. Ane coût. Moyen
qu'on employait à Lille contre un bourgeois
forain, pour le soustrat-'e à la juridiction éche-
vinale. Démènement pour arrêter. Démène-
ment pour saisir.
* DÉ.MEXER (SE), v.'pron. l" conj. (du
préf. dé, et métier). Ve se change en è devant
une syllabe muette. Je me démène. Je me démè-
neraiy etc. Se débattre, s'agiter, se remupr
violemment. Se démener comme un possédé.
Il se démène comme le diable dans un bénitier.
La fête se passait dans la cour, où les danses
se démenaient à grand bruit. (Gér. de Nerval.)
— Se donner beaucoup de mouvement, beau-
coup de peine pourquelque chose. Se démener
poiu* réussir dans une affaire, pour assurer
le succès d'une entreprise. || Dans les deux
sens, ce verbe est très familier.
DÉMÉXKTE. adj. m. MyLh. gr. Surnom
d'EscuIape, tiré du nom de celui qui le pre-
mier lui avait élevé un temple.
DÉ.MEXT, EXTE. adj. (et. lat., démena, in-
sensé). Pathol. Atteint de démence.
— (lui concerne cette affection.
— Subslant. Un dément, une démente.
DÉMEXTAXCE.s.f. Chagrin, lamentation.
Vieux mol.
DÈ.M EXT.4XT. part. prés, du v. Démentir.
DÉMEXT.\XT,.AXTE.adi. (rad. démenter).
Qui ôte la raison, qui jette dans la démence.
C'est dans cette grossière apparence et dans
les propriétés vénéneuses et démentantes très
anciennement conniiesde la mandragore, qu'il
faut chercher l'originede toutes les fablesdont
elle a été l'objet. (Loiselcur-Deslongchamps.)
DÉ.MEXTER. v. a. 1«conj. (et. iat., d^w^a-
tare. même sens, formé de de, préf. privai., et
mens, men//.sesprit,raison). Rendre fou. Vieux
mot.
et inusité.
DÉ.MEXTI, lE. part. pass. du v. Démentir.
S'empl. adjectiv. Qui re^-oit un démenti. Dé'
menti en face surce qu'il venait de dire.(Litt.)
— Nié, en parlant des choses. Ce billet dé-
menti ponv n'avoir poin( de .seing. (Mol.)
— Qui ne s'accomplit pas. J'ai vu tous mes
projets tant de fois démentis. (Rac.)
DEME
* DÉMEXTI. S. m. Action do démf>ntir,de
nier ci- qui a été dit. Parole, discours par le-
quel on ilit à quelqu'un qu'il en a menti. Don-
ner un démenti. Recevoir un démenti. Souffrir
un démenti. Repousser, renvoyer un démenti.
Tirer l'>;pée pour un démenti. Être accoutumé
aux démentis. Il est une circonstance unique
dans laquelle on peut donner à l'orgueil un
démenti qui ne l'offense pas : c'est lorsqu'il
s'accuse lui-même. (Boiste.) Nous nous démen-
tons nous-mêmes pour sauver un démenti que
nous avons donné à un autre. (Montaigne.)
— Par extens. Se dit quelquefois des choses
qui se trouvent contraires à uneassertion,qui
ne s'accordent pas avec ce que l'on a dit, etc.
L'issue de presque toutes les choses de ce
monde est un démenti plus ou moins formel
donné i nos espérances. Ces faits donnent un
démenti formel à votre assertion, à ceux qui
prétendent que... (Acad.)
— Fig. et fam. Honte, affront dene pas réus-
sir, d'échouer dans une entreprise, dans une
tentative dont on avait le succès à cœur. Avoir
le démenti. Ne pas avoir le clémenti. Je ne
veux pas en avoir le démrmti. Il en aura le
démenti. II y allait de son honneur do n'avoir
pas le démenti. (Racine.)
— Prov. Un démenti vaut un soufflet.
DÉMENTIEL, ELLE. adj. {pr. dé-man-ciel).
Néol. Qui a rapport â la démence, qui peut la
produire ou l'occasionner. Tout le monde en
effet paraissait pressé de fuir, d'échapper â
cette atmosphère étouffante et démentielle.
(A. Daudet.)
* DÉMEXTIR. V. a. 2* conj. irrég. (de de,
préf. privât., et mentir). Se conjugue comme
Mentir. Dire à quelqu'un ou de quelqii'un qu'il
a menti, soutenir qu'il n'a pas dit vrai. Démen-
tii-quelqu'un.Oser démentir. Ose me démentir!
dis-moi ce que tu vaux. (Corneille.)
Dcnwits Aowc tout Paris, qui, prenant la parolp.
Te dira : Je l'ai vu. (BoiLEAti.)
— Contredire. Les pané^^Triques, les orai-
sons funèbres, lesépitaphfs, rfew^n//?»/ le pro-
verbe : Kr^ mnris ont loit. iH..isle.) Il aime
mu'ijv (/,■;/,' ■':!:;■ \..\\\ Ip :_'rnro limnain, que de
se !!■■;. -,ii;r ■', uip- .'i-ini^in ninnstrueusc. ! I.a
Bniy. Ju me renjiiimo de 'ons dans ma lettre;
j'espère que vous ne me démeiitirespas. (Volt.)
A quoi honse mnntrer, et, comme <in étourdi.
Me \en\r démentir de tout ce que je dî? (MoLlÈBE.)
— Nier l'exactitude d'un fait, dire qu'une
chose n'est pas vraie, qu'elle est controuvée.
Démentir un écrit. Démentir un fait. Démentir
une nouvelle. Démentir un bruit de journal.
Démentir une assertion. Ile;: ■ u ;i 1 ~ i lIik
bruits répandus sur le coniji. 1 i . : ; nu.
riens, perfide, regarde, et 'U . iit.
', Rac.)Vous ne voulez pas non [jiii-,;. ■Ai..L.ncule
des faits avérés de toute l'Europe. ^Vultaire.)
Et btenidt démentant le faux bruit de sa mort,
Mithridale lui-même arrive dans le port. (Racine.)
— Ne pas confirmer ce qui a été dit, an-
noncé, conjecturé, pensé, etc. Démentir le bon
témoignage. Démentir par une mauvaise con-
duite la bonne opinion que le public avait con-
çue. L'expérience dément bien des prévisions.
L'événement a démenti ses craintes, ses espé-
rances. Un tel a rendu de fort bons témoi-
gnages de vous, gardez-vous bien de'le démen-
tir. (Acad.^ Des espérances que l'événement a
toujours démenties. (Mass.) Son livre en pa-
raissant dément tous ses flatteurs. (Boil.)
— Démentir sa promesse. Ne pas tenir sa pro-
messe.
— Parler, agir contre, d'une manière indigne
de.Démeniir sa gloire. Démentir sa naissance.
Démentir son rang.son caractère. sa noblesse,
sa profession. Tu m'as fait rf(?mfH//> l'honneur
de ma naissance. (Corn.) Il déguise ses pas-
sions, dément son cœur. (Mass.) C'est vous qui
ne démentez jamais votre caractère. (Volt.)
Élevé dans le setn d'une chaste liéroîne.
Je n'ai point de mon sang dêjnenti l'origine. (Rac.)
Mais puisque désormais son lâche repentir
Détnent le sang des dieux dont on le fait sortir... (Id.)
— Se dit aussi, dans le même sens, d'une
chose mauvaise, odieuse. Vous ne démentez
point une race funeste. (Rac.)
— Avec un nom de chose pour sujet. Samort
a démenti sa vie. Leur conduite est toujours
franche et ouverte, parce qu'ils n'ont pas peur
que leurs actions démentent leurs discours.
{J.-J. Rousseau.)
— Son cœur dément sa bouche.Ses sentiments
sont manifestement opposés â ses paroles.
Et ne vo>-ais-tii pns dans me? emportements
Uue mou cœur dètiieniait ma bouclie a tous moments?
I Raclxe.)
— SE DÉMEîSTiR.v. pron.Direle contraire de
ce que l'on a dit, se contredite soi-même. Dire
une chose aujourd'hui, se démentir demain.
Nous nous rfemen/on* nous-mêmes pour sauver
un démenti que nous avons donné à un autre.
(Montaigne.)
— Manquer à sa parole. Vous avez prorois
de l'aiderde tout votre crédit, n'allez pas vous
démentir. (Acad.)
— S'écarter de son caractère, varier dans
ses principes. Un homme vraiment vertueux ne
se dément jamais. II est uniforme, il ne se dé-
ment point. (La Bruy.) Ce n'est pas se démentir
que de revenir de sa méprise. (Mas'^.l II fut
simple et économe en tout, sans jamais se dé-
mentir. (Volt.) Le petit marquis est un petit
mérite naissant qui nesedément point. ;.M°"' de
DEME
1139
Sévigné.) Tu te démens bientôt de tes bons sen-
timents. (Molière.)
— Se diL, au sens moral, des choses qui chan-
gent, qui ne continuent pas d'être ce qu'elles
ètai ni. Dés que l'harmonie civile se dément,
la religion elle-même chancelle. (Mass.i Jt- me
flatte qwe vos bontés ne se démentiront jamais.
(Volt.) Cotte rapidité de fortune qui avait ac-
compagné les Français dans les commence-
ments de toutes ces expéditions nesedémeniit
pas, (Id.) Mais je connais le sort, il peut se dé-
mentir. (Id.) Le ciel mit dans nos inclinations
tm accord qui ne s'est jamais démenti. (J.-J.
Rouss.) Combien la vertu souffre a se démen-
tir I (La Harpe.)
Celte fierté qu'en nous »Dtientla modestie.
Dans mon c<rur 1 ce point ne s'est pas démentie,
(VOLTAfRE.)
— Se dit de l'esprit, du talent, du génie,Iors-
qu'il ne se soutient pas a la même hauteur. Cet
auteur ne se dément jamais,il esttoujourssu-
périeur (Lans ce qu'il fait.
— Se dit de même des productions de l'in-
telligence. Cet ouvrage se dément. Ce livre ne
s'est pas démenti. Ce pï>émese<lèmenl un peu ;
il n'est pas partout de la même force.
— Fig. Se dit des constructions, des ouvra-
ges de maçonnerie, de charpente, de mfnui-
scrie qui ne conservent pas la même solidité.
Un édifice qui se dément. Des lambris, des
cloisons qui se démentent.
— Manég. Se relâcher, changer, en parlant
du cheval.
DEMER.fîéogr. Rivière de Belgique, qui
naitaux environs deMaèstrichl,arrosf-HasseIt
et Aerschot, se grossit des di^iix Ghète^. et se
jette dans la Ôyle, au-dessous de Malines;
cours, 7.^ kil.
DEMERARV ou DEMFR.ARA. Géogr.
Fleuve «le la Guyane anglaise, dans UAmériq ne
du Su<l, se jette dans l'océan Atlantique à
George-To\i-n ; il peut être remonté à iiS kil.:
cours, 300 kil.
— DEMERART. L'uu dcs trois comtcs de la
Guyane anglaise, entre ceux d'Essequilx) â l'O.
et de Berbice à l'E. Le ch.-l. est George-Town,
autrefois Stabrock. On y exploite les bois du
pays, le coton, le sucre, etc.C'est une ancienne
colonie hollandaise acquise en 18i-l par l'An-
gleterre.
DÉMERGEMEXT. s. m. (rad. démerger).
Diminution dans le tirant d'e.iu.
DEMERGER. v. a. I""" conj. (et. lat., préf.
de : mergere, plonger). Tirer de l'eau qui a été
amenée par une inondation
— DÉMERGER. v. n. .Mar. Subir une diminu-
tion dans le tirant d'eau.
* DÉMÉRITE, s. m. Ce qui fait démériter,
ce qui fait perdre Testime, ce qui attire l'im-
probation. la punition, le blâme, ce qui expose
à perdre la bienveillance. Le démérite d'une
action. Faire un démérite à quelqu'un d'une
chose auprès d'une autre personne. Faire un
démérite à quelqu'un de son silence.Lesavan-
tagesacquis parlemente des aïeux se perdent
par le démérite de leurs descendants.(Boislc.)
Quand on le verra sans Saint-Esprit (le cordon
de l'ordre), ce sera im rabaissement; car du
moins il ne faut pas ne l'avoir point, c'est un
démérite à un duc et pair. (.M™" de Sévigné.)
— Théol. Caractère d'un acte méritant un
châtiment dans l'autre vie.
* DÉMÉRITER, v.n. 1»^ conj. (et. fr., rfê,
préf. privât-, et mériter). VaÀTe ou dire quel-
que chose qui attire la désapprobation, le
blâme, qui prive de l'estime, de l'affection, de
la bienveillance de quelqu'un. Démériter de
quelqu'un. Démériter auprès de quelqu'un.
Heureux celui qui n'a pas démérité de sa pa-
trie! (Boiste.)
— Théol. Perdre la grâce do Dieu, par le
péché. L'homme est libre de mériter et de dé-
mériter. Il est d'âge à mériter et â démériter.
On ne démérite pas, quand on n'agit pas avec
connaissance et liberté.
DÉMÉRITOIRE. adj.S g.(rad. démériter).
Qui entraîne un châtiment dans l'autre vie.
Ces eireurs ne me font rien faire de méritoire
ni de déméritoire. (Fén.)
DÉMESCRE. S. f. Excès, manque de me-
sure. Vieux et inusité.
* DÉMESURÉ, ÉE. adj. (et. fr., dé. pré-
fixe privai-, et mesure). Qui est au delà de la
mesure ordinaire, qui excède cette mesure.
Grosseur, hauteur démesurée. Longueur dé-
mesurée.Étendue démesurée. Un homme d'une
grosseur démesurée. Ces étoiles, si démesurées
dans leur grandeur.(La Bruy.)Une armée,com-
posée de cette sorte, et déjà embarrassée de
la multitude excessi%'e de ses soldats, était
surchargée par le nombre démesuré de ceux
qui ne combattaient point. (Boss.)
pio-. Excessif, extrême, sans frein, sans
borne. Ambition démesurée- Présomption dé-
mesurée. Désir démesuré-Soif démesurée. En-
vie démesurée. Ce profond politiqpie cachait,
sous une feinte modération, une ambition dé-
mesurée. fBarthèl-) Toutes les passions y sont
démesurées. (Racine.)
* DÉMESURÉMEXT.adv- D'une manière
démesurée, sans mesure, excessivement. Dé-
mesurément grand. Démesurément long. Sa
barbe et ■ ses ongles avaient démesurément
poussé. (G. Flaubert.)
— Fig. Démesurément présomptueux, h ■
mesurément ambitieux.
1140
DE^IE
DÉ.METAPHORISER. V. n. 1" conj. (de
lié. préf. pi-iv.,el Hif M/iAorcî.Parler sans ligure.
bémêlapnoriser, c'esl parler l)assei»ent.(Scar-
ivn.)
DE.MET.^. S. m. pi. Géogr. anc. Peuple qui
babitaît la Bretagne des Anciens (Britannia 1I«
au vs' siécle\ au S.-O. du pays de Galles ac-
tuel.
DÉMÉTER. (mot qui signifie mère). Myth.
gr. In des noms de Gérés, chez les Grecs.
DÉMÉTRI.IS. s. m. (pr. dimé-lri-ass ; du
gr. Si-.iiti-îfio;, qui concerne Gérés). Entom.
Genre de coléoptères carabiques, ayant pour
tvpe le démélrias atricapiUo, petit insecte
allongé, de couleur jaunâtre, que l'on trouve
au printemps sur les liaies cl les broussailles.
DÉJIÉÏRI.XS ou DÉ.MÉTRl.\DE.Géogr.
anc.Capil;ile delà .Magnésie. || Ville d'.*ssyrie,
aujouixl'hui Kcrkottk.
DÉMÉTRIES. S. f. pi. Myth. gr. On dé-
signa sous ce nom : 1» les fêles célébrées par
les Grecs en Thonneur de Gérés (Déniéter);
2»des fêtes établies par les Athéniens en l'hon-
neur de Démétrius Poliorcète.
DÉMÉTRIL'LE ou DÊ.MÉTRULE. s. f.
Antiq. gr. Hynme en l'honneur de Gérés Dé.
méter.
DÉMÉTRIU.n. S. m. (pr. dé-mé-lri-omm ;
dn gr. Arii.r.-n;f, Gérés). Chim. Nom donné au
cérium, par quelques chimistes.
DÉ.MÉTRIl'S. Nom de deux rois de Macé-
doine ; DÊHÊTRirs 1" iPolhnèle).Fils d'Anti-
gone, battit Ptolêmée,uélivra Athènes, dont les
liabitants le déinèrent ; il régna huit ans avec
gloire.et mourut l'an i8lav.J.-G.|| DÉMÉTRIUS II.
Fils d'Antigone Gonatas, fit la guerre auxEto-
liens, et régna deiWii 233 av. J. -G.
— Nom de trois rois de Syrie : démétriits
(Soler). Fils d'Antiochus Épiphanc, assassiné
l'an 16i av. J.-C. || démétrius il (AVra'iorj.Fait
prisonnier par les Parthes,ct tué dans une ba-
taiUecontre Alexandre Zébina,ran 1-23 av. J.-C.
Il DÉaÊtRirs m (Eucenis). 91-33 av. J.-C. Fut
pris par les Partheset mourut en captivité.
— DÉMÉTRIUS DE PHALÈRE. OrateiH' athénien,
né à Phalère, 345 av. J.-G. Disciple et ami de
Théophrasle, de Ménandre, il gouverna dix ans
la république d'Athènes, 318-308. Chassé par
Démétrius Poliorcète, il se réfugia en Egypte,
ou il devint le conseiller de Plolémée Lagus.
Exilé parPtolémée Philadclphe dans la Haute-
Egypte, il y mourut en 283. 11 nous reste sous
son nom un Traité tte l'étocution.
— DÉMÉTRIUS ou DMITRI. Nom de cinq grands
princes de Russie : démétrius i^'. Fils d'A-
lexandre \ewski, régna de 1276 à 129-i, et fut
toujours en lutte avec son frère. l| démétrius
n, 1320-1325. Parvint, après l'assassinat de
son frère Michel, à prendre Novogorod ; chassé
par Georges III, il se réfugia chez les Talars.
Il DÉMÉTRIUS in, 1360-1363. Fut détrôné au
profil de Démétrius IV, qu'il avait renversé
lui-même. || dëhëtrius iv, 1363-1389. Est le
plus remarquable de cette série de princes ;
il transféra sa capitale de Kicw à Moscou, où
il construisit le Kremlin, et mérita le surnom
de Donski par une victoire sur les Talars, ga-
gnée sur les bords du Don, 1380. 11 est vrai
que, dans une seconde lutte, il fut moins heu-
reux : Moscou fut pris, et la Russie dut payer
de nouveau un tribut, 1382 || démétrius v.
Fils d'Ivan IV le Terrible, né en 1582, fut as-
sassiné par Boris GodounolT, vers 1591.
— démétrius (Les faux) se sont donnés, à
partir de l'année 1603, pour Démétrius V ou
pour fils de Démétrius V, grand prince de
Russie. Le premier était Grischka-Olrepief,
moine du couvenl de Tschoudof. Soutenu par
les Polonais, il entra à Moscou, 1605, fit étran-
gler Féodor, fils de Boris, mais il s^aliéna les
Russes par son affection pour les étrangers et
son mariage avec une catholique ;il fut égorgé
par la multitude. 1606. — Le vainqueur de
Grischka-Olrépief,irass//ëScAoKi.9À-i,eul bien-
tôt à lutter contre un second imposteur qii
rallia, 1607, des partisans en répandant qu'il
avait échappé au massacre de 1606; fils du
prince .4ndréKourbski, selon les uns, d'un juif,
selon les autres, il ne se maintint pas long-
temps, et fut tué à Kalouga. — Le troisième
faux Démétrius était un diacre qui se fit passer
pour fils de Démétrius V; chassé de Pleskow
par les bourgeois, il périt à Moscou du der-
nier supplice. — Le quatrième et dernier impos-
teur, fils véritable ou prétendu d'Otrépief, se
réfugia successivement en Pologne, en Suède
et dans le Holstein ; livré, en 1615, à Alexis
Hikbailovitch par le duc de ce dernier pays, il
fut mis à mort.
* DÉ.METTRE. V. a. -i» conj. (et. fr , dé,
préf. extract., et mettre). Se conjugue comme
Mettre. Disloquer, déplacer un os. Démettre
le bras. Démettre la jambe. Démettre l'épaule,
le poignet.
— Fig. Destituer. Démettre quelqu'un d'une
charge, d'un emploi. Peu usité.
— Procéd. DéUtuter. Démettre quelqu'un
d'une demande. Démettre quelqu'un de son
appel.
— SE démettre. V. pron. Se disloquer. Se
démettre la cuisse. Se démettie l'épaule.
— Fig. Se défaire d'une charge, d'un em-
ploi. Se démettre en faveur de. Se démettre de
l'empircQuelques particuliers sur qui le peu-
ple s'est démU de sa puissance pour être gou-
vemépareux. (Malh.l Pourlecardinalde Retz,
vous savez qu'il a voulu se démettre de son
DE-ME
chapeau de cardinal. (M»» de Sévigné.) Guil-
laume, son bisaïeul, après avoir sagement gou-
verné ses États,s'en démet par une abdication
volontaire. (Fléch.) Il s'est en plein sénat dé-
mis de sa puissance. (Corn.) Vous vous étiez
comme démis entre les mains de l'homme de
votre domaine sur toutes les créatures. (Mass.)
— S'humilier. Si nous nous parons, il l'in-
terprétera à quelque dessein ; si nous nous
démettons, ce sera pour lui vilité de cœur. (Fr.
de Sales.)
DÉMEUBLÉ, ÉE. part. pass. du v. Démcu-
bler. S'empl. adjectiv. Appartement démeublé.
Cabinet démeublé. Chambre riémeublée.
— Fig. ilûchoire démeiiblée. Mâchoire privée
de tout ou partie de ses dents.
* DÉMEUBLEMENT. s. m. Action de dé;
meubler ou de se démeublcr, d'otcr ce qui
meuble. État de ce qui est démeublé. Le dé-
meublcment d'une maison. Le démcublement
d'une chambre. Procéder au démeubleraonl.
* DÉ.UEUBLER. v. a. l'" Conj. (et. fr., dé,
préf. extract., et meubler). Oter les meubles,
dégarnir de meubles. Dénieubler une cham-
bre. Démeubler une maison.
— SE dëmeubler. v. pron. Être démeublé,
se dégarnir de meubles.
— Fig. et pop. On dit qu'une mâchoire se dé-
meuble quand elle a déjà perdu une partie de
ses dents.
DEMECRABLE. adj. 2 g. (rad. demeurer).
Habitable. Mot spécial à la Normandie.
DEMEURANCE. S. f. Demeure, séjour.
Vieux mot.
DEMEUR.^NT. part. prés, du v. Demeu-
rer. Qui demeure. Des personnes demeurant
l'hiver à la ville et l'été à la campagne.
* DEMEUR.-VNT, ANTE. adj. Qui réside,
qui est logé en quelque endroit. A monsieur
X... demeurant à...
— Il n'est d'usage au féminin qu'en termes
de pratique. Madame X... demeurante à... Au
lieu où ladite dame est demeurante. Dans le
style ordinaire, on dit invariablement Demeu-
rant au masculin singulier.
— REM. GRAMM. L'Académie fait de demeu-
rant un adjectif; c'est en réalité le participe
présent du verbe Demeurer, qui a conservé,
en termes de pratique, comme plusieurs autres
participes présents, l'accord dont nous trou-
vons encore de nombreux exemples au com-
mencement du xvii° siècle, et qui était aupa-
ravant la règle générale.
— Substantiv. Le demeurant. La demeu-
rante. Le prince punit les principaux conspi-
rateurs et fil grâce au demeurant. (Acad.) Ce
demeurant du paganisme voyait juste. (Monta-
lemberl.)
— Signifiait autrefois Ce qui reste. Les de-
meurants. (Montaigne.) 11 est vieux et tout à
fait inusité dans ce dernier sens.
— An demeurant, loc. adv. Après tout, quoi-
qu'il en soit, en définitive, en somme. Au de-
meurant, c'esl un bon enfant. Au demeurant,
agissez comme il vous plaira. Je sais, au de-
mcurant, que M. le marquis vous aime. (Ma-
riv.) Au demeurant, il ne faul point que le grand
nombre des ingrats nous Ole la volonté de bien
faire. (Malherbe.)
* DEMEURE, s. f. (et., V. demeurer). Lieu
où l'on établit son habitation réelle, que l'on
choisit pour sa résidence fixe; habitation, do-
micile. Belle demeure. Agréable demeure.
Splendide, somptueuse, magnifique demeure.
Triste, sombre, vilaine, obscure demeure. Choi-
sir sa demeure. Faire sa demeure. Avoir une
demeure. Se bâtir une demeure. Se retirer
dans une demeure. Changer sa demeure. Chan-
ger de demeure. Sa demeure est superbe, un
dorique régne dans tous ses dehors. (La Bruy.)
On aurait "pu choisir une plus belle demeure.
(Id.) Un temple n'était pas un lieu de réunion
pour la multitude, mais la rfcïweujr particulière
d'une divinité. (G. Flaubert.)
— On peut avoir plusieurs demeures réelles,
mais on n'a qu'un domicile légat.
— La demeure céleste, la demeure éternelle.
Le ciel.Lelieu de sarfc;H^Hr/îéternelle. (Mass.)
Du haut de la demeure céleste. (Id.)
— Poét. Le corps humain, résidence de
l'âme. A sa vile demeure il arrache son âme.
(Delille.)
— La demeure sacrée. L'église, le temple,
les autels. A la face de ces autels, demeure
sacrée de Jésus-Christ anéanti. (Flèch.) En ce
temple où tu fais ta demeure sacrée. (Rac.)
Au delà de ce lieu gardez-vous d'avancer,
C'est des ministres saints la demeufe sacrée, (Rac.)
— Sombre demeure, demeure souterraine, pro-
fonde demeure, etc. Tombeau, séjou r des morts.
Elle va descendre a ces sombres lieux, à ces
demeures souterraines, pour y dormir dans la
poussière avec les grands de la terre. (Boss.)
Venez vous-même ouvrir ccstvisies demeures.
(Massillon.^
Croirai-je fju'un mortel, avant sa dernière heure.
Peut pénétrer des moru la profonde demeure? ^Rac.)
— Lieu où les animaux se retirent. Quel-
ques animaux, se creusant des demeures sou-
terraines, se réfugient dans des cavernes.
(Bufi'on.)
— Action de demeurer dans un lieu. Je ne
comprends pas comme M. de Grignan petit al-
ler dans un pays dont les ours ne peuvent souf-
frir la demeure. (M'"' de Sévigné.)
DEME
— Temps pendant lequel on habite un lieu.
Faire longue demeure dans une maison. Il n'a
pas fait longue demeure à sa campagne. (.\cad.)
— Demeure s'est dit pour Retard. Voyons
donc ce que c'est, sans plus longue demeure.
(Corneille.)
— Il y a péril en la demeure. Le moindre re.
tardement peut causer du préjudice. C'est une
locution qui, du palais, a passé dans le lan-
gage usuel et familier, et se dit à propos de
toute affaire pressée, de toute circonstance
urgente, où il n'y a pas un instant à perdre.
S'il n'y a pas de péril en la demeure, laissez à
la vanité bien conseillée le temps de capituler
avec l'intérêt. (Boiste.)
— Être en demeure de faire une chose. Être
en mesure de faire cette chose, être prêt à la
faire, avoir pris toutes ses dispositions.
— Fig. Être en demeure envers quelqu'un. Être
en reste de bienfaits, de bons offices envers
lui.
Mais j'aurais payé depuis l'iieure ;
Vous êtes cause qu'en demeure
Je me trouve présentement. (La Fokt.)
— A demeure, loc. adv. De manière à demeu-
rer stable, à rester dansle néme étal, à avoir
de la consistance, â n'être pas déplacé. Fixer
à demeure. Etre à demeure. Établir, poser un
châssis, un vitrage à demeure. Faire un travail
à demeure.
— Agric. Labourer à demeure. Donner le der-
nier labour avant les semailles. |1 Senior à de-
meure. Répandre la semence â la place où elle
doit rester, au lieu d'où elle ne doit pas être
transplantée.
— Jurispr. Relardement. Signifie le temps
qui court au delà du terme où l'on est tenu de
payer ou de faire quelque autre chose. Être
en demeure de. Être en demeure avec. Encou-
rir la demeure. Il Constituer quelqu'un en demeu-
re ou mettre quelqu'un en demeure. Faire par
sommation, ou d'une autre manière, qu'une
personne soit avertie que le terme où elle doit
remplir une certaine obligation est passé, afin
• qu'elle ne puisse en alléguer l'oubli ou l'igno-
rance. Il Dans le même sens, on dit : Mise en de-
meure.
— Rhét. Nom de la figure qui consiste à ap-
puyer, à. insister sur une preuve, une raison.
— Véner. Retraite du cerf dans les bois.
DE.MEURÉ, ÉE. part. pass. du v. Demeu-
rer. S'empl. adjectiv. Hérorte, demeuré seul
maître de Jérusalem, la remplit de monuments
sublimes dont je parlerai dans un autre lieu.
(Chaleaub.) Si l'homme, tel qu'il est aujour-
d'hui après sa chute, fût demeuré immortel,
peut-être n'eût-il jamais connu la vertu. (Id.)
— Fig. Les noms sont demeurés et les choses
ont changé. (Buff.) On ne saurait exiger que le
clergé fût demeuré pauvre, quand l'opulence
existait autour de lui. (Chaleaub )
— Demeuré à. La juridiction, cette marciue
essentielle de la souveraineté, est encore de-
meurée au ponlite romain. (Volt. )Tout,du reste,
était demeuré à. sa place jusqu'au dernier jour.
(Villeneuve-Bargemont) Le Père LamberviUe
avait ignoré le dessein secret du cominanile-
ment, et il avait agi de si bonne foi, qu'il était
demeuré au milieu des sauvages (Chaleaub.)
— Demeuré avec. Cependant Tèlémaque était
demeuré seul avec Mentor.(Fén.) René, demeuré
seul avec Chactas, lui demande le récit de ses
aventures. (Chateaubr.)
— Demeuré dans. Il y a un certain nombre
d'exagérations convenues qui sont demeurées
dans la conversation, et qui sont sans consé-
quence parce que personne n'en est la dupe.
(La Harpe.) Elle est aussi toujours constam-
ment demeurée dans son état de fille, et on l'ap-
pelait ordinairement la Pucelle des lies. (Cha-
teaubriand.)
— knc^rax. Cause demeurée sur l'heure.Cxase
dont la plaidoirie est interrompue par la levée
de l'audience.
DEMEURÉE. S. f. Vieux mot signifiant De-
meure.
♦ DEMEURER, v. n. l''°conj.(dulat. demo-
rari, qui a la même signification). Faire sa de-
meure, habiter, avoir son domicile. Demeurer
dans un lieu. Demeurer à la campagne. De-
meurer à la ville. Demeurer dans telle ville,
dans tel quartier, dans telle rue. Demeurer sur
les boulevards, sur la place. Demeurer près du
Louvre. Demeurer à l'hôtel de France, à l'hô-
tel des Princes, etc. L'un demeure au Marais,
et l'autre aux Incurables. (Boil.) Quel temps
avez-vous. /CMC»/ r in Angleterre'? — Sept ans.
(.Mol.) Eli.- a ./cwcvrc tinq ans avec moi dans
celte mi'iiir hal-it.ii un où vous me voyez. (X.
deMaistre ,; rartoul nu il y a de l'argenlà ga-
gner, les citoyens accourent et demeurent. (E.
About.)
— Fig. Dormez votre sommeil, riches de la
terre,et rfcmc«rei dans votre poussière. (Boss.)
— Faire un séjour momentané, de peu de
durée. Vous,Cinna, demeurez, et vous, Maxime,
aussi. (Corn.) Qu'onme laisse, et qu Asaph seul
demeure avec moi. (Racine.)
— Demeurez chez tous, qu'il demeure chez lui.
Restez chez vous, qu'il reste chez lui.
— S'arrêter, rester dans quelque endroit.
Dans ce sens, il se conjugue avec l'auxiliaire
être. Demeurer bien tard tlehors. Demeurer en
arrière. La \o\iure demeura au milieu du che-
min sans pouvoir ava'ncer. (Acad.) t'n de mes
beaux chevaux rf^)«(?uradésPalaiscau.(M'°'de
Sév.) Elle a promis aux dieux, dans sa douleur,
DEME
de demeurer auprès de ce tombeau, tant que
l'eau do ce ruisseau coulerait auprès. (Volt.)
L'n chariot, couvert d'un lapis déchiré, demeure
en arrière sur la plaine. (Mérimée.)
—Yï^.Demetirerenarrière. Demeurer enresle.
Être, rester débiteur.
— Fier. Elle ne peut pasrfewei/rerencet état,
tout triste qu'il est. (Boss.) Le prince demeure
un moment dans le silence. (Id.) Klie demeura
dans une joie que rien ne peut cxprimer.(ld.)
Demeurer sur la défensive. (La Bniy.) Il demeure
au dedans de lui-même. (Mass.)
— Fig. et fam. Demeurer en beau chemin. Ne
point avancer, ne point faire de progrès, mal-
gré les facilités qu'il y a de faire une chose,
malgré les dispositions que l'on a pour celle
chose. Ne demeurez pas en si beau chemin.
Pourquoi demeureriez-vous en si beau chemin?
A votre âge, et quand on donne de si brillantes
espérances, on ne demeure point en beau che-
min. II pouvait aspirer aux plus hautes digni-
tés, il est demeure en beau chemin. Vous clés
déjà capitaine, il ne faut pas demeurer en si
beau chemin. || Dans !e même sens, on dit . En
demeurer là li ne faut pas on demeurer la. On
doit craindre qu'il n'en demeure là.
— En demeurer là signifie aussi Ne point
donner suite à une affaire, ne point pousser
plus loin une entreprise, ne pas s'engager plus
avant. II ne se propose pas d'en demeurer là.
Il serait bon qu'il en demeurât là. || Si le sujet
est un nom de chose, En demeurer ta, veut
dire N'avoir point de suite, ne pas être con-
tinué, poussé plus loin. L'affaire en est demeu-
rée là, en demeurera là. Leschosesea demeu-
rent là. (I Dans le même sens : En demeurer là
d'un travail, d'un discours, d'une lecture, d'une
occupation quelconque signifie Discontinuer ce
travail, ce discours, cette lecture, cette occu-
pation, etc. Il De même encore on dit: Ou en
êtes-vous demeuré de cela? Où en sommes-
nous demeurés de notre lecture? Je reprends
mon discours où j'en étais demeuré.
— En demeurer là, en demeurer à cela, signi-
fie encore S'en tenir à une chose ; choisir, pré-
férer une chose.
— Demeurons-en là. N'en parlons pas davan-
tage, cessons, brisons là-dessus; se dit sin-tout
lorsque la discussion s'anime, s'échauffe, et
qu'on veut éviter une querelle, ou que l'on
craint que la chose n'aille beaucoup trop loin.
— Se dit aussi pour Ne savoir que dire, que
répondre, quand on est pressé d'objections,
accablé de solides raisons.
— Rester sur place par suite d'ace i dent. Dans
la marche rapide de Napoléon survienne, un
grand nombre de soldats demeurèrent. (Lili.)
On leur menait des haqucnées et des chevaux
de trousse, afin de ne demeurer point, si d'a-
venture le carrosse se venait à rompre. (.Mal-
herbe.)
— Demeurer sur la place. Être terrassé, Uié
sur le lieu même où l'on a combattu. Di-t mille
hommes demeurèrent sur la place, sur le
champ de bataille. Près de quatre mille hom-
mes demeurèrent sur la place. ^Racine.)
~ Impers. Il est demeurédix mille hommes
sur le champ de bataille.
— Rester, en parlant des choses.
Une pluie aciiera l'afTaire
Il {aliiit se mellre â l'abri ;
Je laisse à penser où. Le resle du mystère
.\u lonâ de l'a
— Tarder. Demeurer longtemps en chemin.
Demeurera venir. Demeurer à guérir. Sa plaie
a demeuré longtemps à guérir, à se fermer.
(Acad.)
— Employer plus ou moins de temps. Pe-
meurerune heure à faire une chose. Demeurer
un an à bâtir celte maison. Demeurer six mois
â composer ce poème, cette histoire.
— Être permanent, subsister. La parole vole
et les écrits demeurent. Rien ne demeure, tout
change. Dieu seul demeure toujours le même.
(Mass.) Les actions de la foi demeurejonl éter-
nellement. (Id.) Ces ourao;ans passent, et la
philosophie rfefiiewrc. (VoU.)II n'yaqu'un esprit
faux et superficiel qui puisse demeurer jusqu'à
la fin dans l'illusion. (Id.) Tout passe, la reli-
gion seule demeure. (Chaleaub.)
— Fig, La victoire demcurafidcleauxarmcs
françaises. La gloire de cettegrande action lui
en demeure tout entière. Que la honte, que le
mépris, que l'humiliation vous en demeure!
— Se trouver, être dans un certain état, au
physique et au moral, en parlant des pcrson-
ses et des choses. Une chose qui demeure dans
son entier, l'ne route qui demeure libre. L'ne
âme qui demeure vertueuse,etc. Les passions
et les commères ne demeurent point en reste.
(Boiste.)
— Dans un sens analogue, Être fait à de-
meure. Cet arc de triomphe n'a pas été fait
pour demeurer.
— Demeurer, avec un adjectif marquant un
état dont on ne veut point sortir. Cette infan-
terie dont les bataillons demeurent inébranla-
bles au milieu de tout le reste en déroute.
(Boss.) Elle demeure ferme au milieu du péril.
(La Bruy.) Un peuple qui ne serait que savant
pourrait demeitrer barbare; un peuple de lettres
est nécessairement doux et poli. (Fonlanes.)
^ Avec un nom, dans le même sens. De-
meurer en repos. Demeurer en contemplation.
— fie pas demeurer en place. Aller et venir,
être toujoui-s en mouvement.
— Demeurer, avec un adjectif qui exprime
DEME
un iMal pnim;inoiil. iliiraMe. Di?meuror perclus
(11- I II- MM MiliM'S. Ceiix-li dftiteurent ex-
clu-- I ;. M ' Boss.) Hecevoir un affront,
cl MM . M u.(CornO Ton nom demeu-
rer i jv M, I. illM-ir ■, fameux. (Ici.)
— IJimu'urcr, avec un adjectif marquant un
clat passa^^er ou accidentel. Demeurer inter-
dit. Demeurer confus. Ces extases où son corps
fli'meurait suspendu et immobile. (Fléi-hier.) H
fallait qu'il demeurât tout seul avec sa vertu
pour paraître tout ce qu'il était. (Mass.) Je de-
meure â vos yeux muet d'étonnement. (Corn.)
Madame Je me tais oldemeure immobile. (Rac.)
Spondiusrf(?wc?/rfl stupéfait devant cet air d'au-
torité. (G. Flaubert.)
— Avec un nom, dans le même sens. Que la
vertu soit h la mode, qu'elle n'y soit pas, elle
demeure vertu. (La Bruy.) Koiisdemeurâmes les
maîtres du champ de bataille. (Mass.)
Alioiiilantc en riclipsse et puîssanle en crfdit.
Je demeure toujours la fille d'un proscrit. (CoBN.)
— Dans ce sens, le nom est quelquefoîsuni
au verbe par une préposition. Demeurer sans
voix. Je demeurai longtemps sans lumière et
sans vie. (Ilac.)
Son amante effarée
Demeure le teint pAle et la rue égarée. (Racine.)
— Manquer de mémoire, rester court en
prononçant une harangue, un sermon que l'on
avait appris par cceur. Il est demeuré au beau
milieu de sa harangue. j| Dans ce sens, on dit
aussi Demeurer court ou tout court.
— Fig. La hardiesse humaine n'aime pas à
demeurer court. (Boss.)
— Fam. Demeurer pour les gages. Se dît de
pei-sonnes prises ou tuées dans un combat d'oii
les autres se sont sauvées. La moitié des siens
sont demeurés pour les .gages. [1 Se dit aussi,
dans le même sens, de ceux que l'on retient
dans une hôtellerie, dans un cabaret, aQn de
les forcer à payer pour les autres qui se sont
échappés. Il Se dît même en parlant d'objets
retenus en nantissement ou perdus quelque
part. Je n'avais pas d'argent, ma malle est de-
meurée pourles gages. La foule était si gran-
de, si pressée, que j'ai été bien heureux de
m'en tirer; seulement mon manteau y est de-
meuré pour les gages. Ces locutions ont beau-
coup vieilli.
— Fam. Demeurer sur la bonne bouche. Ces-
ser de manger ou de bûire,après qu'on a mangé
ou bu quoique cliosequi laisse dans la bouche
un ---Ml n.ii II. i.'i-eable, exquis. Il Fig. S'ar-
icti I M I : ; ; ■ chose d'heureux, de sa-
! M i i crainte d'un changement,
d'i
De.
utr son appétil. Se retenir de
mangerquandonaencoreappetit.il Fig.el fam.
Se modérer dans ses désirs, dans ses goûts,
ne pas permettre qu'ils nous portent trop loin,
qu'ils nous entraînent dans des excès.
— Demeurer en beau chemin. Ne pas pour-
suivre une affaire qui se présentait avec des
chances de succès.
— En demeurer là. Ne rien ajouter à ce qu'on
a déjà fait. Je serais bien aise que vous me
donniez ces vers par écrit. — C'est bien assez
de vous les avoir dits, et je dois en demeurer
l.i. (Mol.) Il Avec la négation. Celle affaire n'en
demeurera pas là. Cette affaire aura une suite.
— Ne pas demeurer en reste. Rendre la pa-
- Demeurer d'accord. Être d'accord, conve-
reilh
— Demeurer à. Rester à. Il ne lui est pas
demeuré de quoi se faire enterrer.(La Bruyère.)
Le corps prendra un autre nom; même celui
de cadavre ne lui demeurera pas longtemps.
(Boss.) Ils se disputent à qui demeureront les
ruines. (Mass.)J'en demeurerai â la simple ap-
probation, quand ce ne serait que pour faire
voir à Pauline qu'il y a des choses où mon es-
prit ne prend pas. (M"" de Sévigné.)
— Demeurer au répertoire, ou simplement
demeurer.Va.\\:Q partie des œuvres qui peuvent
être représentées d'un moment à l'autre, en
parlant d'une pièce de théâtre. Cette comédie
est demeurée.
— Demeurer à, suivi de l'infinitif. Ceux-
1 1 demeureront à être pourvus une autre fois.
(M""i de Sévigné.)
— Demeurer sur le cœur, sur l'estomac. Se
(lit en parlant d'un aliment qui pèse sur l'es-
tomac, qui cause des maux d'estomac, des sou-
lèvements de cœur. Tout mon dîner m'est de-
meure sur l'estomac. || Fig. Cela m'est demeuré
sur le cœur. J'en ai conservé du ressentiment.
— Ane. jurispr. Demeurer ducroire. Garantir
lasolvabdité de ceux auquels on vend des mar-
chandises â crédit pour le compte d'autrui.
— Ilortic. Plante à demeurer. Plante semée
en pleine terre et destinée à y rester.
— Jeux. Jeter sa boule avec trop peu de
force pour qu'elle arrive au but.
— Manèg. Ne pas aller assez en avant, en
parlant d'un cheval. Ce cheval demeure.
— Demeurer prend les deux auxiliaires avoir
et eire; il prend avoir, pour indiquer que le
sujet n'est plus au lieu ou dans l'état dont on
parle; il a demeuré pendant l'été à la campa-
gne; il (i demeuré longtemps malade, jj II prend
l'Ire, iiourmarquerque le sujet n'a point chan-
ge d.- lieu ou d'état. Cinq cents hommes sont
denii-urés sur le champ de bataille. Il esl de-
meuré înQrme de sos^ blessures.
de;\ii
— Syn. cônip. iiiMFi m II, i.or.FR. Demeurer
scditparî.-.ii n, In ., i ,, - ,, pi, 14,10. De-
meurera i' Il in ;, ! 1' Lnijcr se
ciilparrapp'i t t 1 ■ : h . l |>i. l r.nli:ihite.
Loger au l-iiii\ I .■. ! 1/ ; 1 1;, un h -t.-l g-arni.
* DEMI, II-:, ailj. (du lai. Uimtdius, moiiiù).
Qui est la nioiliù d'un tout; qui Tait ou qui con-
licnt la moitié fl'un tout, d'une quantité.
— Qii in I ('.'( .idj.-ctif suit le substantif, il
s'ac'i 1 I I II j iiir, mais non en nombre avec
co siili 1 inhi, iii pirl il est toujours uni par la
conjMii, li.Hi </ lii.- heure et (feniie. Un kilo-
gramme **t (b-nii. Trois mètres et demi. Un jour
et demi. Un mois et demi. Un an et demi. Une
année et demie. Unedouzaineet demie. Le so-
leil tourne sur son axe en vingt cinq jours et
demi. (Voltaire. )Hier, à dix heures et demie, le
roi déclara qu'il épousait la princesse de Po-
logne. (Id.) Opimius paye la tête de Caius Grac-
chus dix-sept livres et demie d'or. (Vertot.)
— Lorsque demi précède le substantif, au-
quel il esl toujours joint par un trait d'union
(-), il est invariable et reste toujours du genre
masculin. Un demi-kilogramme. Un demi-mè-
tre. Vn demi-décalitre. Une demi-heure. Une
derai-journèe. La demi-solde. Des demi-colon-
nes. Un demi-cent. Deuxdemi-bains. Cinq de-
mi-douzaines, etc. Une rf^wî-heure après avoir
quitté le vaisseau, je foulai le sol américain.
(Chateaubriand.)
— On dit Midiet demi, Minuit et demi, pour
dire, Une demi-heure après midi,aprèsniinuit.
— i\7 demi précédé d'un substantif. Sans
rien de ce dont il est question.
Je ne suis point de moi si raorlel ennemi
Que je m'aiUe aifliger sans sujet ni demi. (Mol.)
CeUe infâme.
Dont le coupable feu, trop bien vérifié.
Sans respect ni demi nous a cocufié. (Id )
Comme de faire aux insectes la guerre,
Cliarmer les loups, conjurer le tonnerre.
Ainsi du reste ; où sans pact ni demi
(De quoi l'on soit pour le moins averti)
L*on se guérit... [L.K Font.)
— Sans moitié ni demie. Même sens.
— Dans un sens analogue, il fait partie de
certaines phrases elliptiques et proverbiales,
qui se composent de la préposition à, suivie
de noms'quiexpriment une mauvaise qualité;
alors demi signiQe, Qui ajoute moitié â cette
qualité, qui renchérit de moitié sur cette qua-
lité.A fourbe, fourbe etdemi.A trompeur,trom-
peur et demi. A voleur, voleur et demi. A cor-
saire, corsaire et demi, etc.
— Loc. prov. et fam. En diable et demi. Ex-
cessivement. Battre quelqu'un en diable et
demi.
— Mis immédiatement devant un substantif
de qualité, il marque une sorte de participation
â la qualité que le substantif désigne. Un
demi-dieu. Une demi-déesse. U devient en un
inslant unhéros, unrf^tf»-dieu. (La Bruy.) C'é-
tait avoir trop bonne opinion de ces marauds,
qui n'étaient que demi-hommes. (Malherbe.)
Ces illustres proscrîu, ces demi-dieux morlels.
Qu'on a sacrifias ju^fue sur leurs autels. (CoRN.)
— En composition avec divers autres mots,
demi les modifie de manière que leur signifi-
cation a moins de force, que les choses expri-
mées par ces mots ne sont pas tout à fait ce
qu'elles seraient si le mot était employé seul.
Demi-jour. Demi-clarté. Demi-teinte. Demi-
bosse, etc.
— Fig. Demi-soupçon. Demi-mesure. Demi-
mal, etc.
— Il ajoute aussi quelquefois à cet affaiblis-
sement de la chose signifiée une idée d'ironie,
de dénigrement. Un demi-savant. Un demi-ta-
lent, etc. En politique, comme en littérature,
il n'y a rien de pire que les rfe/wZ-connaisseurs.
(Pages.)
— lions donnons à leur ordre alphabétique
la plupart des mots composés commençant par
demi.
— Autre anomalie que présente l'emploi du
mot demi. On dit : Une pomme et demie a été
mangée et non une pomme et demie ont été
mangées,
— DEMI. s. m. Arithm. Une moitié d'unité. Un
demi. Deux demis. Trois demis. Quatre demis
valent deux unités. (Acad.)
— DEMI. adv. A moitié, presque. Il ne s'em-
ploie qu'avec certains adjectifs, qu'il précède
immédiatement, et auxquels il est uni par un
trait d'union (-). Demi-fon. Demi-cuit. Demi-
mort, Demi-bon. Des ais demi-pourris. Un fro-
mage demi-rongé. Tremblant et demi-mori.
(BoFl.) Il sort rf(?m^paré. (Id.) Ces considéra-
tions humaines, ces intentions rfem^-bonnes,
rfi?mz-mauvaises.(Fléch.)Encemoment je suis
(/t'mi-perclus de rhumatismes. (J.-J.Uouss.)
—A dejni.\oc.aAv.k moitié,en partie, imparfai-
tement. Faire les choses incomplètement, à
demi. S'énoncera demi. Examiner à demi. Com-
prendre à demi. Une statue voilée à demi. Être à
demi vaincu, à demi soumis. Croire à demi. Ai-
mer à demi. Haïr à demi. Quelque épargne qu'ils
en fassent, il n'y en a pas à demi pour les cho-
ses nécessaires. (Malherbe.) La mort deSéleii-
cusm'a vengée à dctfïi. f Corn.) Il ne connaît sa
force qu'à demi. (Boss.) Ils ne nous connais-
saient qu'à demi. (Mass.) Vous ne voyez qu'à
demi cequ-M-'nis i'Ims. M.' Sans cela toul irait
plus m;il .II' ' I . ' ' Il ti' — i' ■ no veut pas
êtrefaçoMiP ■ ' i 1 i; , Tn convien-
dras au iiiH 11, i i.iio dans le
romanesqiK'.r. iK -.1 \M^^<i.nii. 1 h. Gautier.)
DEMI
- A dcmi.A'^Yhs un substantif.
DEMI
1141
Penchent à 10U6
(Con^ciLLE.)
— Faire les choses à demi. No les faire qu'in-
complètement.
— Fig. et fani. // n'ij en a pus ii demi. Il y en a
beaucoup, 111 |ii ,!j i. , i |.i..iN-i..ii i i|irn-
dantM"» .1. - :,,.,(:; ,. i; i .i ■■ li;
sens contrii ' r ■ , j. , . ,-.!.■■ Il un;
donne tout !'■ !■ nii.-. <iiii j.- ui ,■ ■ i ii ii. lu.n--
chandisc qui est cliùi'c ciiez lui, c.u" il n'en a
pas à demi.
— A demi-mol. V. mot.
DEMI- ACCULÉ,ÉE.adj.Mar.Se dit des va-
rangues placées entre les varangues plates et
lesvaranguesacculées. Varangues dcmî-accu-
lécs. Il PI., dcmi-acculés, demi-acculées.
DE.MI-ACCUlEMBiVT. s. m. Mar. Accnle-
ment entre les varangues plates el les varan-
gues acculées.
DEMI-AIGRETTE, s. t. Ornith. Nom vul-
gaire du héron bleuâtre. |1 f\..,'\Gsdemi-aigret-
tes.
DEMI-.AIfl. s. m. Manèg. Un des sept mou-
vements d'un cheval, jj Plur., des demi-airs.
DE.MI-AM.\ZO\E.s. f. Ornith. Espèce de
perroquet de la Guyane. |1 PI., des demi-ama-
zones.
DEMIAMPLEXIC.AULE.adj.2g. Bot. Se
dit des feuilles sessilesdont la base embrasse
à peu près la moitié de la tige. || PI., demi-am-
ple.ïicauies.
DEMI-.ANGE.s. m. Métrol. Ancienne mon-
naie dor. V. ANGE. Il PI., des demi-anges.
DEMI-.AXGL.VISE. S. f. Garde-robe i Tan-
glaise sans robinet. || PI., des demi-anglaises.
DE.MI-.AXTENXE.s. f. iMar. Vergue" des voi-
les à bourcet. || PI., des demi-anlennes.
DEMI-.APOLLON. s. m. Entom. Nom vul-
gaire d'un lépidoptéi'e diurne du genre doritis.
Il PL, des demi-apollons.
DEMI-APONÉVROTIQUE. adj. m. Anat.
Se ditd'undesmusclesdelacuisse. Musclede-
mî-aponévrotique. || PI., demi-aponèvrotiques.
— Substanlîv. Le demi-aponévrotique. V.
DEMI-MEMBRANEUX-
DE.MI-.AItC.ADE.s. f.Techn. Corde simple
qui sert dans lempontage. On l'appelle aussi
demi-bonde.
DEMI.AUD. s. m. Métrol. Nom du quart de
litre, en Normandie.
DEMI-ARIE.\.HÎSt. relig. V. SEMI-ARIEN.
Il PI., des demi-ariens.
DE.MI-AnPE.\TEUSE. adj. f. Entom. Épi-
théte donnée auï chenilles qui n'ont que qua-
torze pattes, ou qui, en ayant seize, nombre
normal, ont la première paire des membra-
neuses lellement courte, qu'elle ne peut servir
à la progression, ce qui les oblige à marcher
comme les véritables arpenteuses. || PI., demi-
arpenteuses.
* DEMI-AUNE. s. f. Métrol. La moitié de
l'aune, dans l'ancien système de mesures. Elle
èquivaiità soixante centimètres, nouveau sys-
tème. Il PI., des demi-aunes.
— Ai g. Bras.
DEMI-AUTOUR, s. m. Ornith. Autour de
taille moyenne. || P[., des demi-aulours.
DEMI-AZYGOS. s. m. Anat. Veine parti-
culière qui parcourt la moitié de la poitrine.
V. AZYGOS.
* DEMI-BAIiM. s. m. Médec. Bain dans le-
quel le corps ne plonge que jusqu'à l'ombilic.
On le distingue du bain de siège onde fauleuil,
dans lequel le bassin seulement est baigné, et
les extrémités inférieures hors du liquide. ||
V\.,àes demi-bains.
DEMI-BANCHÉE. s. f. Archit. Partie de
mur en pisé faîte en remplissant le moule à
moitié.
* DE.MI-BANDE. s. f. Usité dans celte
phrase, en marine : Donner une demi-bande. In-
cliner un bâtiment sur chacun de ses cotés
pour réparer sa carène.ll PI., des demi- bandes.
DEMI-B.AS.s.m.Basne s'élevant qu'au mi-
lieu du mollet. || PI., des demi-bas.
DEMI-B.ASTION. s. m. Fortif. Ouvrage
de fortification qui ne se compose que d'un
nanc et d'une face. On termine de chaque coté
les ouvrages à corne et à couronne par un
demi-bastion. || PI., des demi-bastions.
DEMI-B.ÀTON. s. m. Mus. Bâton qui mar-
que deux mesures à compter. Moitié du bâ-
ton entier, qui marque quatre mesures. || PI.,
des demi-bàtons.
DEMI-BATTERIE, s. f. Mar. Ensemble
des pièces de canon placées entre le grand
mât et l'avant d'un navire, ou entre le grand
màt et l'arrière. || PI., des demi-batteries.
DEMI-BATTOIR, s. m. Sorte de petit bat-
toir pour jouer à la paume. || PI., des demi-bat-
toirs.
DEM l-B.AU. s. m. Mar. Chacune des pièces
qui composent un bau. || P[.,dcsdemi-bau.v.
DEMI-OEC. s. m. Ichtyol. Dernier sous-
genre du groupe des brochets, famille des
esoces, comprenant des poissons qui habitent
les mers chaudcsdesdeuxliémispliércs,à chair
huileuse, mais néanmoins agréable au goflt.
Il PI., des demi-becs,
* DEMI-BISQUE, s. f.Bisqiie dont le cou-
lis est plus léger, et où il entre moins d'in-
grédients que dans la bisque ordinaire. |{ PI.,
des demi-bisques.
* DEMI-BOSSE. S. f. Archit Cl Sculpt.
Genre de sculpture en bas-relief dont les par-
ties saillantes sont de moitié de nature. {| PI.,
des demi-bosses.
DE.MI-BOTTE. s. f. Escr. Action qui a un
effet plus avancéquo l'appel ou la feinte. ||P1.,
des demi-bottes.
— Cord.Chaussure s'élevant moins haut que
la botte ordinaire.
DEMI-BOUCANIER, s. m. Fusil qui tient
le milieu entre le mousquet des boucaniers et
le fusil ordinaire. || PI., des demi-boucaniers.
DE.MI-BOUCLE. s. f. V. DEMI-ARCADE. I|
PI., des demi-boucles.
DEMI-BOURSE, s. f. V. BOURSE.
DE.MI-BRIGADE. s. f. Al riiili'. \-.iii qui
a été donnépendanlquelqii' ■; . i, I - iir-
res de la Révolution aux r<i/;:ii m- tin.ns
d'infanterie et d'artillerie. .No- i.-_- nt^ sau-
ront mériter à leur lour les surnoms célèbres
des anciennes demi-brigades. tMichelet.)
DEMI-BRIQUE, s. f. Valeur de la moitié
d'un carreau dans la mise en carte des châles.
Il PI., des demi-briques.
DE.MI-BROCIIE. s. f. Moitié des fils que
conliunt iMie dent du peigne dans le métier à
tis^'V \ l'I . 1' - '['■mi-broches.
Il I Mil 1 \ c 1 N s. m. Art milît. Pièce d'ar-
till. :. i !■ Is de longueur, et qui por-
tait i.lui h,.,'.: u lIl- vingt-quatre ; elle est hors
d'usage depuis la fin du xvii' siècle. || PI., des
demi-canons.
DE.MI-C.ANOXNIÈRE. S. f. Art milit. Ca-
nonnière qui n'a de parapet que d'un côté. ||
PI., des demi-canonnières.
DEMI-CAPSULE, s. f. Bot. Nom que quel-
ques botanistes donnent à la cupule. [| PI., des
demi-capsules.
* DEMI-C.4SE.S. f. Flèchedujeu de tric-
trac, sur laquelle le joueur n'a mis qu'une
dame. || PI., des demi-cases.
* DEMI-CASTOR, s. m. Chap. Chapeau
dans lequel il entre moitié de poil de castor,
et moitié d'autre poil ou de laine. || PI., des
demi-castors.
— Fig. et pop. Femme lé.gère qui ne reçoit
pas assez d'argent de i:eluî qui l'entretient pour
faire une toilette complète. On dit aussi dans
le même sens demi-cachemire.
DEMI-CEINT. s. m. Archit. Colonne qui
n'est pa'^ ci pl'-in relief, et qui ne ressort du
niuri|n L I :iii 00 dit aussi demi-colonne. l\
PI., ,1, , ,;,■„,, ,, :,.,/,<.
^ (', ,-!, smir .le ceinture, autrefois à l'u-
sage des femmes du peuple.
La belle mît son corset des bons jours.
Son demi-eeinl, ses peniiants de velours.
(Li Fo^T.>l^E.)
DEMI-CEINTIER. s.m. Ouvrier qui fai-
sait les ceintures appelées demi-ceints. || PI..
des demi-ceinliers.
* DEMI-CERCLE. s. m. Géom. Moitié d'un
cercle, terminée par une demi-circonférence
et un diamètre. || Instrument d'arpentage ap-
pelé plus ordinairement i/ra;i/(!i;»è(re. || PI.,
des demi-cercles.
— Escr. Sorte de parade.
— Fig. Rattraper quelqu'un nu demi-cercle.
Reprendre sur lui l'avantage qu'il supposait
avoir.
— Dans le langage usuel, on dit familière-
ment Faire un demi-cercle, pour Tourner sur
ses talons, se détourner de quelqu'un de qui
Ton ne veut pas être reconnu ou à qui l'on ne
veut pas parler.
DE.MI-CII.AÎN'E. s. f. Chorég. Sorte de pas
figuré, moitié de la chaîne entière. || PI., des
demi-chaines.
— Techn. Fil de laine â moitié tordu el pou-
vant servir à la trame.
DE.MI-CUAME.au. s. m. Constr nav.Cha-
cun des deux pontons qui composent un cha-
meau complet. Il est inusité. || PI., des demi-
chnmeaux.
DEMI- CHAMPIGNON, s. m. Bot. Nom
donné aux agarics el aux bolets qui onl un
pied latéral. || PL, des demi-champignons.
DE.MI-CHEBEC. s. m. Mar. B.àlimenl dans
le genre du chebec, mais plus petit. || PL, des
demi-chebecs.
DEMI-CHE.MISE. s. f.Techn. Vêtement de
toile à une seule manche dont certains ver-
riers se servent pendant leur travail. || PI., des
demi-chemises.
DEMI-CIRCONFÉRENCE. S. f. Géom.
Moitié de la ciiconféronce d un cercle. || PI.,
des demi-cireonférenees.
DEMI-CIRCULAIRE. adj 2 g.Dîdacl.Quî
a la forme d'un demi-cercle. || PI., demi-circu-
laires.
— Anat. Canaux demi-circulaires.^ora donné
à trois conduits de l'oreille interne siluésdans
l'épaisseur du rocher, el qui ont rapport en
arrière et en bas avec les cellules mastoïdien-
nes, en avant avec le vestibule.
DEMI-CLEF. s. f. Mar. Nœud fait avec le
1142
DE^II
liout d'un cordage qiip Ion a replie sur lui-
même. Il PI., (les itemi-clfl'x.
DEMI-CLOISO\.s.t.Bol. Nom donné au.x
cloisons qui n'aUeisiii-ot pas jusqu'à l'axe du
truit Cl laissent un vide au centre, comme cela
a lieu dans le pavot. |1 PI., des ilemi-cloisons.
DEMI-COLOXXE. s. f. Archit. Colonne
dont une moitié seulement est visible, l'autre
étant censée engagée dans un mur ou dans un
pilier. || PI., des demi-colonnes.
DEMI-COMPLET, ETE. adj. Entom. Se
dil des larves desorlhoptères, des hémiptères
Cl de quelques névroptères. || PI., demi-com-
plets, aemi-compléles.
DEMI-COMI'OSÉ, ÉE. adj.Mamm. Se dit
des dents dans lesquelles les replis de l'ivoiie
ne pénètrent que jusqu'à une certaine profon-
deur, au-dessous de laquelle les coupes trans-
versales ne montrent qu'une seule substance
ccntrale.entourèe par une autre qui est exté-
rieure, comme cela se voit dans les molaires
des ruminants. || PI., demi-composés, ces.
nEMI-C.OXC.lMÉIl.\TION. s. f. .^l■cllit.
Funiii- iruiii- voMie qui s'arrête à la moitié do
la OUI h.-. |,I'l., ili-s demi-cottcamèialions.
DEMI-com)E.s.f.,Métrol.La moitié d'une
corde de bois. || PI., des demi-cordes.
— Véner. Endroit fourré de bois, où se re-
tirent les bêtes fauves.
DEMI-CORPS. S. m. Chir. Sorte de b.in-
daye formé de deux courroies et destiné à con-
tenir une hernie.
DEMI-COULEVRINE.s. f. Art milit.Pièce
d'artillerie allongée, qui portail des boulets de
quatre, de cinq ou de dix. || PI., des demi-eau-
letrines.
DEMI-COUPÉ, s. m. Chorég. Espèce de
pas par lequel on commence ordinairement les
pas composés. |1 PI., des demi-coupés.
DEM l-COURBETTE.s.f. Petite courhotte
dans laquelle le cheval ne s'élève pas autant
que dans la courbette. || PI., des demi-cour-
ielles.
DEMI-COUaOiVNE. s. f. Mélrol. Monnaie
d'ar.»entd'An»leleiTe.l.a<lemi.couionnBnc(((i'
vaui -2 vieux scliellinirs 11 |ience, nu 3 fr. U c. ;
la demi-couioniip uiiiivelle vaut '2 nouveaux
schel'lings6pence,ou -ifr.'JOc. !| Pl.,desrfeH«-
couromtes.
DEMI-COURONNÉ, ÉE. adj. Bot. Se dit
des calathides composées, quand les ileurs ex-
térieures sont situées d'un seul côté de la ca-
lalhide. || PI., demi-couronnés, ées.
DE.MI-COURSE. s. f. Choiég. Pas de danse
dans lequel on dèciit seulement un demicer-
cic.ll PI., des demi-courses.
DEMI-CROCHE, s. f. Mus. Note qui vaut
la moitié d'une croche. On dit mieux double
cioclie. Il PI., des demi-croches.
DEMI-CROIX, s. m. Hist. Nom que l'on
donnait aux donals ou aux oblats, dans l'ordre
de Malte. || PL, des demi-croix.
DEMI-CRUCIFIX, s. m. Employé dans
celle seule expression : Faire le demi-crttcifix.
Demander l'aumône, parce que ordmaiiemcnt
les gueux allongent un bras de côté pour de-
mandCL- la charité.
DEMI-CUIRASSE. s. f.Art milit. Cuirasse
qui n était composée que d'un plastron, et qui
ouilen usage dans certains corps de cavalerie
allemande. il PI., des demi-cuirasses.
DEMI-CUISS.ARD. s. m. Nom d'un cuis-
sard court et léger, à l'usage des gens d'armes
et des chevaliers. || Pl.,desrfc«i-f»ma''rf».
DEMI-CYLINDRIQUE, adj. 2 g. Bot. Se
dit des parties des végétaux qui, d'une lon-
gueur égale dans toute leur étendue, ont une
face arrondie et l'autre plus ou moins plane. ||
PI., demi-cylindriques.
DEMI-DA.ME.s.t. Femme qui n'appartient
ni à la haute société, ni à la classe populaire.
Il PI., des demi-dames.
DEMI-DÉESSE, s. f. Mylh. gr. Fille d'un
diiu et d'une mortelle, ou d'un mortel et d'une
déesse. V. hémithée. || PI., des demi-déesses.
DEMI-DENT. s. m. Tiss. Dent du peigne
du métier à tisser qui ne prend que la moitié
des fils que prennent les autres dents. || PI.,
des demi-denls.
* DE.MI-DEUIL. s.m. Entom.Nom vulgaire
d'un lépidoptère diurne, le papillon galathée.
Il PI., des demt-deuils.
DE.MI-DIABLE- s. m. Entom. Nom vul-
gaire d'une espèce du genre oxyrachis. || PI.,
des demi-diables.
* DEMI-DIEU. s. m. Myth. gr. Nom que
l'on donnait cheîi les Anciens aux enfants mâles
qui- l'on supposait nés du commerce des dieux
avec les humains. || PI., des demi-dieux.
— Ondonnailaussi ce nom aux héros ou aux
personnîigcs illustres qui, par l'éclat de leurs
actions, participaient en quelqucsortede ladi-
vinite. Le jeune demi-dieu pourqtii ellesoupire.
(Malh. ; Les grands ne se croiraient pas des
demi-dieux, si les petits ne les adoraient pas.
(Boileau.)
DÉMIDION.s. m.Bot Genre de composées
inulées, établi pour une espèce de Madagascar.
On dit aussi démiiie.
DEMI-DISQUE, s. m. Ichtyol. Nom vul-
gaire d une espèce du genre girolle. || PI., des
demi-disques.
DE^II
DEMI-DITON. s. m. Mus. anc. La moitié
d'un diton ou de deux tons, c'est-à-dire d'une
tierce majeure. || PI., des dcmi.dilons.
DEMIDOFF. Famille noble de Russie qui
descend d'un forgeron do Toula, lequel établit
à Neviansk. IW. Ii iTiiiK.Tc fonilcric en fer
de la Sibêrir. Iv ,.. i i.t m I lui -l>'nii:i .lis
lettres de n.il^ - - i - - \"-' ->iin:i-.^ 1rs |.liis
remarquables ,i..riir f imUI.- M.nt . i.kmii">ff
(Paul). Né à Iievcl,173.S-lt(2(i.ll fonda, a. Moscou,
un riche cabinet d'histoire naturelle qu'il légua
à l'Université, et à laroslaf le lycée Demidoff.
18(«.|l DF.MinoFF ( Nicoliisî. Neveu , lu prccéilenl.
les 1; r, i, ., 1 : . ■ ' ■ i'■^-.lsrs
frais. 1. .11,,..;.;;, ;.;. ^ — l . ..;■;■- ," 'i' l.'s nls
cl les sciences; sa galerie celubru de iabK-;iu>[
a élé vendue et dispersée en 1863. || demidoff
(Analnlcl. Fils du prcccdent, né en 1S12, nir.rt
en Isr.O, a cponsê. en 1H10, la princesse Ma-
thil.le, lille lie .lei;,|nr |i m ipHlle Cl .!'■ T. .Il.e-
1-inr lie W 1 inlii'iL'. .1-111 il s-r,l sr|,,iri' en
ISl
li A ,11
ter-l.
Flo
. Il
de rOuial, source de la lieliesse de sa f.imillo.
DEM IDOFFIE. s. f.Bol. Syn.de DiCHONDRE.
DEMIDOFFITE. s.f.(de Demidoff. n. pr.).
Miner. Hydrosilicate decuivre naturel qui re-
couvre la malachite de la Sibérie ouralieniic.
DEMI-DOUBLE. S. m. Sorte de dégage-
ment dans un apparlemenl. || PI., des dcmi-
douliles.
DEMI-DOUBLURE, s. f. Techn. Croise-
ment dont l'effel de trame n'a lieu qu'une fois
sur trois duiles. || PI., des demi-doublures.
DEMIDOVlE.s.f.Bot. Syn.de TÉTRifiONE.
DEMIE.s.f. S'emploie pour signifier Demi-
heure. Il est la demie. La demie va bienlel
seiiiier. l^.elle pendule sonne les quarts, les
ileinies et les heures.
— Demie. Signifiait aussi anciennement La
moindre chose, rien.
DÉ.MIE. s. m. Bol. Genre d'asclépiadacêcs
cynanchées, établi pour cinq ou six sous-
arbrisseaux volubiles, à fieurs ombellées, d'un
très bel ornement, indigènes de l'Asie et de
l'Afrique.
DÉMIELLÉ, ÉE. part. pass. du v. Démiel-
Icr. S'empl. adjecliv. Cire démiellée.
OÉMIELLËR. v. a. 1" conj. (él. tr., dé.
préf. exlracl., et miel). Techn. Enlever de la
cire tout le miel qu'elle peut contenir. Dé-
raieller de la cire.
— SE DÉMiELLER. V. pion. Être démiello.
DEMI-ÉLY'TRE. s. m. Entom. Nom donné
aux élylres lorsqu'ils sonl membraneuv, durs
et opaques à leur hase. || PI., A^sdcmi-clijlres.
i>f,\ii-1'::mi!h xssK, ék. ai], r.ii. se .lii
des leiiilles ,|M1, av. ml leur .levelepiie 1,1,
.S„„t |, liées su, le,,, l,e,Vl,lv, 1 e | I , a , „ ■ „ I > | , I e la
meil,.'ile,l,a,|„e leiall,. esl |,la,a. „l,v les
deuK replis de la fiuiille opposée, comme les
feuilles delà saponaire. || PI., demi-embrasses,
ées.
DFMI-EXnofl.É, KE. adj. Moll Se dit
,r,,n.. e,»|i,ii|.- ,,,,1, .,,,,si .| ela se voit dans
la s|,ir,,|. ,si e lie,, ,li' lelle s,irte que les
luilrs ,lii s|,,,,' !,.■ s,- |i,,,e|„.|,l pas. Il PI., demi-
enronlês, ées.
DEMI-ENTONNOIR, s. m. Bot. Nom d'une
espèce de champignon. || PI., des demi-enton-
noirs.
DEMI-ÉPINEUX, adj. m. Anal. Se dit des
muscles ou faisceaux charnus qui appartien-
nenl aux transversaires épineux. || PI., demi-
épineux, euses.
— Subslantiv. Le demi-épineux.
DEMI-ÉQUITANT, ANTE. adj. Bot. Se
dit des feuilles et des bractées incomplète-
ment équilantes.
DEMI-ESPADON, s. m. Art milit. Épée à
lame plate et droite. || PL, des demi-espadons.
DEMI-EXSERT, ERTE. adj. Bol. Qui est
à moitié découvert. || VI., demi-exserts,ertes.
DEMI-FEUILLET, s. m. Bot. Nom donné
aux lames des agarics, quand elles ne s'éten-
dent pas du centre à la circonférence. ||P1., des
demi-feuillets.
DEMI-FIN. adj. m. Techn. Se dit des bi-
joux dont l'or est mêlé de moitié d'alliage. ||
PL, demi-fins, ines.
— Subslantiv. Ce bijou est en demi-fin.
-DEMI-FIN. s. m. Calligr. Écriture un peu
plus grande que l'expédiée ordinaire.
— Ornith. Nom donné aux oiseaux dont le
bec esl d'une force moyenne.
♦DEMI-FLEURON. s. m. Bot. Nom donné
à la disposition des Heurs des composées, dans
laquelle le limbe de la corolle se termine par
une lame unilatérale et dentée. || PL, des demi-
/leurons
DEMI-FLEURONNÉ, ÉE. adj. Bot. Qui
est formé de demi-fleurons, comme on le voit
dans les fleurs des composées. || PI., demi-fleu-
ronnés, ées.
DEMI-FLORIN. s. m. Mélrol. Monnaie d'ar-
gent valant la moitié du florin || PL, des demi-
florins.
DEMI-FLOSCULEUX, EUSE. adj. Bol.
DEMI
Syn.de DEMi-FLErRONN*. Il f\.,dcmi-floseuleux,
euses.
DEMI-FOLLE, s. f. Pèch. Petit filet du
genre de ceux que l'on appelle folles, maisqui
a les mailles plus serrées. || PL, dcsdemi-foUes.
* DEMI-FORTUNE, s. f. Voiture bour-
geoise àqualro roues, attelée d'un seul cheval.
S'y faire mener, non pas dans sa demi-fortune,
mais bien dans une bonne et douce calèche.
(Priv.d'Anglemonl.) || fl.,desdemi-fortunes.
* DEMI-FRÈRE. s.m. Anc. coul. Frère uté-
rin ou consanguin, par opposition à Frère ger-
main. Il PL, des demi-frères.
* DEMI-FUTAIE, s. f. Eaux et for. Bois
dont les arbres sonl àgésdequaranteàsoixan-
to ans. Il PL, des demi-fulaies.
DEMI-GARNITURE. S. f. Boyau de cuir
qui conduit l'eau à la lance dans les pompes
à incendie. Il PL, des demi-giirnitiires.
DKMl i;ilVllîE. s. f. Cost. milit. Guêtre
, ,,,1 ,1 i,,i-i ,,i,l,e, en usagedans l'infanle-
1 h 1 1 ,1, i,-e ,|, |,ii,s les guerres de la Uevolu-
Uuii. i,l'i.,ile- ,l,,l,l-IJU('l)rS.
DEMI-GUINÉE, s.f. Mélrol. Ancienne mon-
naie d'or d'Angleterre, qui valait 10 schellings
6 pence, OH 13 fr.'ilc. || PL, desrfemi-saincfs.
DEMI-HIATUS, s. m. Gramm. Rencontre
de deux voyelles au milieu d'un vers, lorsque
celle renconlre esl dissimulée parune élision
ou une /i aspirée. Lecorte»;» toileux et confus.
L'honneur est comme une île escarpée et sans
bords. Il PL, des demi-hiatus.
DEMI-HOLLANDE, s. t Comm. Toile de
lin blanche el fine qui se fabrique en Picar-
die.|| PL, des demi-hollandes.
DEMI-HUMEUR, s. f. Techn. Humidité
modérée, dans le langage des tanneurs. ||
Fouler une raehe à demi-humeur.ha battre après
l'avoir modérément mouillée. || PL, des demi-
humeurs.
Dl.XIl-INTKlîOSSKU.X, EUSE. adj.els.
111- .\,,ai. N'eiii , lui, ne anciennement à deux
ii,i,s,i,'s, ,le,,l l'un esl le court fléchisseur du
li.juce, et lauUoappai lient à l'index. || Plur.,
demi-uiterossenz, euses.
DEMI-JEU. s. m. Mus. Action de ne pas
donner au jeu des instruments toute l'intensité
do son dont ils sont susceptibles; c'est une
manière de jouer qui tient le milieu entre le
fort el le doux. || La moitié d'un jeu d'orgue.
Il PL, des demi-jeux.
DEMI-KOPFSTUCK. s.m. Métrol. An-
cienne monnaied'Aulrichequi valait lOkreut-
zers, ou iScenlimesde notre monnaie. || PL,
des demi-kopfstucks.
DEMI-LAINE, s. f. Techn. Fer mi-plat en
bandes, qui sert à ferrer les bornes et les
seuils des portes. || PL, des demi-lames.
DEMI-LARVE, s. f. Entom Nom donné
aux larves des orthoptères, etc., qui n'ont pas
l'apparence vcrmiforme comme celle des au-
tres insecles. || PL, des demi-larves.
DÉMILITARISER, v. a. 1" conj. (él. fr.,
dé, préf. exlracl., el militariser). Enlever le
caractère militaire. Démilitariser une nation.
DEMI-LIVRE .ALLONGÉE, s. f. Techn.
Nom depelilsclousàléle plaie dont se servent
les tapissiers pour fixer les tentures.
DEMI-LOGE. s. f. Bol. Nom donné aux in-
tervalles qui existent entre les cloisons in-
complètes de la capsule de pavot. || PL, des
demi-loyes.
DEMI-LOUIS, s. m. Métrol. Monnaie d'or
de Malle,valant 1-2 francs. || Il y avait aussi des
demi-louis dans notre ancien syslème moné-
taire. Il PL, des demi-louis.
DEMI LUXA IRE. adj.â g.V.SEUI-LUNAIRE.
Il PL, demi-liinutres.
* DEMI-LUNE. s. f. Fortif. Ouvrage exté-
rieur fortifie, destiné à couvrir la courtine et
les demi-bastions pour les protéger. On dis-
tingue : la demi lune simple ou à deux flancs ;
la "demi-lune diiuhle. ,-|ui en contient une autre
extérieure; la dclni-liinc à tenaille, ceWe dont
lés faces sont cuuvertes par des demi-conlre-
gardes; la demi-lune couronnée, celle qui est
couverte d'un ouvrage à couronne.L'invention
de la demi-lune esl attribuée aux Hollandais.
Cet ouvrage était connu dans l'origine sous le
nom de ràvelin. || PI. des demi-lunes.
—Plan semi-circulaire auquel viennent abou-
tir plusieurs allées de jardin,plusieurs routes,
ou sur lequel on élève la façade d'un édifice,
les murs ou les maisons qui bordent une place.
— Pop. Fesse.
— Archil. Demi-lune d'eau. Espèce d'amphi-
théâtre pour la décoration des jardins, orné de
colonnes, de pilastres, de nappes d'eau ou de
statues hydrauliques.
— Ichtyol. Nom vulgaire d'une espèce du
genre spare.
— Mar. Sorte de brise-lames.
— Ornith. Un des noms de la mouette cen-
drée.
DEMI-MAIN. s. f. Techn. Série de coups
de marteau, douze généralement, que le bat-
teur d'or frappe consécutivement. || PL, des
demi-mains.
DEMI-MAJOLIQUE. s.f. Céram. Nom de
poteries toscanes et romagnoles antérieures
a l'invention de la faïence. || Pl.,desrfem/ 7k«;o-
lifjues.
DEMI-MASQUE NOIR. S. m. Ornith. Es-
DEMI
pèce defauvolte.il PL, des demi-masques noirs.
DEMI-MÉDIMNE. s.m. Anliq.gr. Mesure
groniatique qui valait trois hecles. || Pl.,des
demi-médimnes.
DEMI-MEMBRANEUX, EUSE. adj. Anal.
Se dit du muscle de la partie postérieure de
la cuisse, membraneux dans son tiers supé-
rieur, s'altachanl supérieurement a la tubèro-
sitè de l'ischion, inférieurement au condyle
externe du fémur, à la partie postérieure et
à la partie interne de la tubérosité interne du
tibia. Il PL, demi-membraneux, euses.
— Subslantiv. Le demi-membraneux.
DEMI-MERLON.s. m.Forlif. Massif com-
pris entre les côtés d'une batterie et les deux
embrasures extrêmes. || PL, des demi-merlons,
DEMI-MÉTAL, s.m. Chim. Nom que les
an' ,e,,s ilÉiinisies donnaient aux substances
nictaili'ities eassaïues el volatiles, comme l'ar-
senic, le bisiiuiili, le cobalt, le nickel, l'anti-
moine, etc., réservant le nom de métal aux
substances qui se rapprochent par leurs pro-
priétés de l'or et de l'argent, qu'ils regardaient
comme des méuaux parfaits. Aujourd'hui, on
n'admet plus celle distinction, et on donne a
toutes ces substances le nom de métaux, mais
on les rapporte à différents genres. ||P1., des
demi-métaux-
DEMI-MÉT.ALLIQUE. adj. 2 g. Chim. Qui
se rapproche du caractère des métaux. Subs-
tance demi-métallique. Corps demi-melallique.
Éclat demi-métallique. || Pl.,demi-mctalliques.
* DEMI-MÉTOPE, s. f. Archit. Métope
tronquée qui se trouve aux angles de la frise
dorique.
DEMI-MISSÉIR. s. m. Métrol. Monnaie
d'ordeTurquie,valant2fr. 71 c.dc notre mon-
naie. Il PL, des demimisséirs.
DEMI-MONDAIN, AINE. adj. et S.Uoiil-
me, femme du demi-monde. || PL, des demi-
mondains, aines.
* DEMI-MONDE. S. m. Mot créé par M.
Alexandre Dumas fils pour désigner une cer-
taine catégorie de femmes. Le demi-monde ne
représente pas, comme on lecroit, comme on
l'imprime, la cohue des courtisanes, mais la
classe des déclassés. (Alex. Dumas lils.) J'a-
vais des goût» élevés; je redoutais le théilro
ou le demi-monde. (L. llaiévy.)
DEMI-MONSTRUOSITÉ, s. f.Térat. Ano-
malie de conrormalion qui ne produit pas de
trouble considérable.
DE.MI-MUSEAU. s. m. Ichtyol. Un des
noms vulgaires de l'espadon. ||P1., des demi-
museaux.
DEMI-NERVEU.X. adj. m. Anal. Se dil
d'un des muscles de la cuisse. V. demi-tendi-
NECX. Il PL, demi-nereeux, euses.
— Subslantiv. Le demi-nerveux.
DE.MI-ONCIAL, ALE. adj el s. Paléogr.
Se dil d'un caractère, d'une écriture, plus pe-
tits que l'onciale ordinaire. || P\.,demi-onctttUX,
aies.
DEMI-OP.*LE.s.f.Minér. Nom vulgaire du
quarlz lésinile. || PL, des demi-opales.
DE.MI-ORBICULAIRE. adj. m. Anal. Se
dil de chacune des deux moitiés du muscle
orbiculaire des lèvres. Le muscle demi-orbi-
culaire. || PL, demi-orbicutaires.
— Subslantiv. Le demi-orbiculairc.
DEMION. s. m. Demi-litre, en Normandie.
DEM I-OSTADE.s.t.Comm.Ancienno étoffe
de laine.
DÉMIOURGOS. S. m. Philos, anc. V. dé-
miurge.
DE.MI-P.\LMÉ, ÉE.adj. Ornith. Se dit des
pieds des oiseaux, lorsque la membrane qui
les unit entre eux ne s'étend que jusqu'à la
seconde phalange, ainsi que cela a lieu dans le
sterne. || PL, demi-palmés, (es.
— DEMI-PALMÉ. S. m. Nom donné auxoiseaux
du genre bécasseau.
DEMI-PAON. s. m. Entom. Nom vulgaire
d'une espèce de papillon nocturne du genre
smèrinthe. || PL, des demi-paons.
DEM I-P.\R ALLÈLE. s. f. Fortif. Tranchée
ouverte parallèlement à la deuxième place
d'armes, que les assiégeants établissent en
avant pour recevoir des troupes chargées de
protéger le travail des sapeurs; on lui donne
aussi le nom de demi-place d'armes. || PL, des
demi-parallèles.
DEMI-P.iTE. S. f. Techn. Pâle à papiersor-
tanl de la machine à défiler. On dil aussi défile.
DEMI-PAUME, s. f. Raquette légère. Il PL,
des demi-paumes.
* DEMI-PAUSE, s. f. Mus. Signe de nota-
tion qui indique un silence qui doit durer une
demi-mesure à quatre temps, ou une blanche,
ou la moilié d'une ronde, el qui se place au-
dessus de la troisième ligne de la portée.|| PL,
des demi-pauses.
DEMI-PÉLAGIEN. s.m. Hist. rel.V.SEMi-
PÉLACIEN. Il PL, des demi-pétagiens.
DEMI-PÉTALOÏDE. adj. 2 g. Bot. Se dil
du calice quand ses divisions ont l'apparence
d'une corolle par leur coloration ou leur té-
nuité. Il PL, demi-pétaloides.
DEMI-PION. s. m. Jeux. Aux d.ames el
aux échecs. Avantage qu'un joueur fait a l'au-
tre en lui donnant un pion toutes lesdeux par-
ties.
DEMI
DEMI-IMQfE. S. f. Art milit. Piquo de
dcnii-lon:„'uour. Arme qui éUit en usage dans
le xvir siL'cle. |1 PI-, des demi-piques.
DEMI-PLACE D*AHMES. S. f. Fortif. Syn.
de DEMI PARALLÈLE.
DEMI-POLYCHRESTE. adj. Pharm. Se
disait autrefois de médicaments peu impor-
laïUs. Il PI., demi-pol}jchr estes.
— Se dit aujourd'hui, dans la médecine ho-
nu'oiiathique, de médicaments rarement em*
pluyes.
DEMI-PONT. s. m. Mar. Partie du pont
qui se trouve sous le gaillard d'arrière. |j PI.,
des demi-ponts.
DEM l-PORCEL Al XE.s.f.Sorte de faïence
fine. [| PI-, des demi-porcelaines.
DEMI-PORTÉE, s. f. Techn. Allée ou ve-
nue du ruban de fils qui parcourt toute la lon-
gueur de la chaîne d'une étoffe. |l PI-, des rf^wi-
porlées.
DEMI-PRÉGATON. s. m. Techn. Filière
où repasse le fil dor. ||P1., des demi-prégatons,
DEMI-QUARAXTE-Ci\Q. S. m. Terme
du jeu de paume. Usité dans cette locution :
Donner demi-quarante-cinq. Donner quarante-
cinq dans un jeu, trente dans l'autre, et ainsi
de suite en alternant.
* DEM l-QU ART. s. m. La huitième partie.
Il PL, des demi-quarts.
— Mar. Gouverner .iur le demi-quart. Faire
roule entre deux aires de vent.
DE.MI-QUAKTE.adj.f.Pathol. Se dit d'une
fièvre intermittente dont les accès, se produi-
sant tous les quatre jours, sont entremêlés d'un
léger accès dans l'intervalle.
DEMI-QUEUE, s. f. Espèce de tonneau de
la lonleiiaiice de 460 pintes, mesure de Paris.
Il PI., i\o>idemi-que'ies.
DE.MIRDESCH. s. f. Comm. Nom sous le-
quel on désigne des soies provenant du vil-
lage de ce nom en Turquie d'Asie.
DEMI-RE.MISE.s. f. Jeux. Avantage fait à
un joueur, et qui consiste à lui donner le gain
de la partie, s'il obtient deux parties nulles de
suite.
DEMI-REVÈTEME\T.s. m. Fortîf.Paroi
tl'uu fossé de fortification dont la maçonnerie
n atli;int qu'à la hauteur du niveau de campa-
gne. Il Petite galerie ouverte en avant des gla-
cis d'une place de guerre, reliée à une autre
galuri'" creusée parallèlement au chemin cou-
vert. File sert à se porter au-devant de la lèle
dos sapes ennemies.|I Pl.^desdemi-revê/ements.
DKMl-KISDALE. S. f. Métro!. Monnaie
d'argent do Hollande valant -2 fr. 67 cent. ||
Monnaie d'argent de Bavière, 2 fr. 55 cent. |)
Monnaie d'argent d'Autriche, 60 kreuzou "1 fr.
60 cent. i| PI., des demi-risdales.
DEMI-ROXD. Techn. Couteau demi-circu-
laire à l'usage des corroyeurs, pour décrutler
les peaux.
DEMI-RO\DE.s.f.Sorte de lime arrondie
d'un côté et plate de l'autre.
DE.MI-ROSIXE. s. m.Métroi. Monnaie d'or
de Toscane, qui valait 10 fr. 75 cent. || PI., des
demi-rosines.
DEMI-RYDER. S. m. Métrol. Monnaie d'or
de Hollande qui valait 15 fr. || PL, des demi-nj-
ders.
DÉMIS, ISE. part. pass. du v. Démettre.
S'empl. adjecUv. Bras démis. Jambe démise.
b)paule démise.
— Prat. Déboulé. Démis de son opposition.
— DÊHis.s.m.Pral.Action de mellrc à néant.
Le démis d'un appel.
DEMI-SAXG. s. m. Hipp. V. sang.
DKMI-sciIELLIXG. S. m. Métrol. Moitié
irtiti ^ );riiin_- Ihi/ti-schelling anvien.Monna.ie
d'.ii-'Mi'l \!i/lii . rie, valant 6 pence vieilles,
-m 01 1 ùi I . , h' ,/ii KcfieUing nowïroK. Monnaie
d'arj.hM An. Kdif.-^valrint H pnn'-r- nouvelles,
uuUli-, :.s .-. Il l'I., .hsdn/N-sc/ir tijiffs.
l>KMI-scri>o. s. iii. .\liti>>l Monnaie d'ar-
g<Mit do l'aiir-icn royaunn' Lttuli.inl-vénitien,
valant 2 fr. 60 c. ]| PL, des demi-scndi.
DÉ.MISE. s. f. (rad. démettre). Défroque.
Peu usité.
DEMISELLAGE. s. m. (du v. fr. dcmisel,
pour damoisel). Célibat.
— Ane. coût, de lÀWe. Biens en demisellage.
Biens qu'un homme possédait avant son ma-
* DEMI-SŒUR. s. f. Ane. coût. Sœur uté-
rine ou consanguine, par opposition à Sœur
germaine. |I PL, des demi-sœurs.
DEMI-SOIE. s. f. Comm. Étoffe lissée de
laine et de soie, ou de coton et de soie. || PL,
dos demi-soies.
* DEMI-SOLDE, s. f. Appointements d'un
militaire qui, sans être hors du cadre de ser-
vice, n'est cependant pas non plus en activité,
fitre en demi-solde. Officier en demi-solde.
Toucher sa demi-solde. || PL, des demi-soldes.
DE.MI-SOLDIER.s.m. Celui qui ne touche
qu'une demi-solde.
DE.MI-SOLEIL. s. m. Zooph. Nom vulgaire
delascutelle.
DEMI-SOWKRIE.s. f. Horlog. Répétition
qui ne fait entendre que les quarts. 1| PL, des
demi-sonneries.
* DEMI-SOUPIR, s. m. Mus. Signe de no-
DEMI
talion musicale [y) qui indique un silence ou
repos d'une durée égale à la valeur d'une cro-
che, ou à un huitième de ronde, en prenant
pour unité de mesure la mesure à quatre temps.
Il V\.,d<^Hd,'mi-.saupir.s.
hïMi-soi \ lit \r\ s. m. Métrol. Mon-
n,.!. I ,, ,| \,,.|. I. M. i-ii vautl-ifr. 60c. ||
M'iijj i;. Il 1 1 H. I' Il royaume lombard-
vuiiiLuu, \.tl.uiL iUlun.s d'Autriche, ou 17 fr.
58 c. Il PL, des demi-souverains.
* DÉMISSION, s. f. Action de se démettre ;
acte p.ir i'-qu-;! on se démet d'une charge, d'un
eiiipl ;. I ;ii- ii_ nité. Démission libre, volon-
t;iii' I' , irrachée, forcée. Donner sa
d'il,; I; , .ir sa démission. Demander
1.1 .1' Ml in I m;i lonctionnaire. Accepter une
dénii^^-i'-n. Uefuser une démission. Regarder
une démission comme non avenue. Les minis-
tres ont donné leur démission. Donner sa dé-
mission de député.
— S'est dit pour Abnégation. Laissez-vous ju-
ger avec une entière démission d' esprit. (Fén.)
— Féod. Acte par lequel celui qui avait fait
«n conlrat translatif de propriété d'un héritage
déclarait, par-devant les officiers du seigneur
de qui relevait cet héritag:e, qu'il s'en était
démis en faveur de l'acquéreur. \\Détnissionde
/î)i. Aliénation que faisait un vassal d'une partie
de fief sans rétention de foi, en sorte que cette
partie était tenue en plein fief par le nouvel
acquéreur.
— Jurispr. Démission de Itiens. Acte par le-
quel une personne abandonne la totalité ou
partie de ses biens à titre gratuit, ou moyen-
nant certaines redevances. Faire une démis-
sion de biens. Le Bellièvre a enfin abandonné
tout son bien à ses créanciers : \a. démission en
fut signée avant-hier. (M™" de Sèvigné.)
*DÉMISSIO\XAïRE.adj.2g. Qui se dé-
met d'un emploi, qui donne sa démission. L'n
ministre démissionnaire. Un député démis-
sionnaire. L'n préfet démissionnaire.
— Se disait anciennement de celui en faveur
de qui on se démettait. Inusité en ce sens.
— DÉMISSIONNAIRE. S.2 g. Un démissionnaire.
En remplacement du démissionnaire. Pourvoir
au remplacement du dénr^issionnaire.
DÉMISSIONNER. v.n.l«conj. Néol. Don-
ner sa démission.
DÉMISSOIRE. S. m. V. DIMISSOIRE.
DE.MI-STROC. s. m. Arg. Demi-setier.
DEMI-TALE\T. s. m. Anliq. Pièce de
monnaie qui valait la moitié d'un talent. Demi-
talent d'or. Demi-talent d'argenl. || PI., des
demi'talents.
* DEMI-TASSE.s. f.Tasseordinaîre pour
le café noir ; contenu de cette tasse. || PL, des
demi-tasses.
* DEMl-TElïVTE. S. f. Peint. Ton de cou-
leur moyenne entre la lumière et l'ombre. ||
PL, des demi-teintes.
— Grav. Le passage des clairs aux ombres.
DE.MI-TE\DI\EUX, EUSE. adj. et s. m.
Anal. Se dit du niusol.- superficiel delà partie
r,û>lrii,MI].-rtillt.-Ml.-d.- I, , ■!;:--.. ■.^■■lU ,.■,:, 1.
. I..p
du tibia. |1 PL, demi-lendtncux, eitses.
DEMI-TIERCE, adj. f. Pathol. V. héui-
TRITÉ. Il PL, demi-tierces.
DEMI-TIGE. s. f. Hoit. Arbre fruitier dont
on arrête la croissance quand il a atteint la
moitié de sa taille ordinaire. || PL, des demi-
tiges.
DEMI-TOMA\. S. m. Métrol. Monnaie d'or
persane valant environ 6 francs.
DÉ.MITRÉ, ÉE. part. pass. du v. Démitrer.
S'empl. adjectiv. Évoque démitré.
D EM l-TREXTE.s.m. Jeu de paume./)o»«n*
drmi-trenle. Donner à son adversaire 30 dans
un jeu, 15 dans l'aulre, et ainsi de suite en
alternant.
DÉMITRER. v. a. \"> conj. (étym. fr., dé,
préfixe privât., cl mitrer). Priver un évèque de
sa mitre, de ses insignes, de sa dignité, de son
titre. Ce mot, qui est de Voltaire, ne peut se dire
que par sarcasme ou ironie.
— SE DÉMITRER. v. pron. Être démitré, se
démettre d'un siège épiscopal.
DEMI-TRIQUET. s. m. Techn. Sorte de
petit battoir. || PL, des demi-triquets.
DÉMITTE. s. f. Comm. Toile de coton qui
se fabiique dans le Levant.
DÉ.MITTOX. s. m. Comm. Sorte de toile de
coton, moins large et moins serrée que la dé-
mitte.
DÉ.MIURGE. s. m. (et. gr., 5t,(ho;, général ;
epYov, ouvrage). Philos, anc. Nom donné par les
platoniciens à l'intelligence créatrice.
— Antiq. gr. Magistrat de l'Achaie qui avait
à peu près les mêmes fonctions que le démar-
que.
DÉMIURGIQUE. adj. 2 g. Philos. Du dé-
miurge,du créatcur,dans le gnosticisme. Puis-
iti Ml V \i; I oi»E.s.f.Techn.Sortederabot
à >ii , |. . .1 l'usage des menuisiers. ||
PI , <[•■-', Ir, III-,, iriiipeS.
DEMI-VI-;\T.s.m. Hort.Syn.de DEMI-TIGE.
Il PL,d0S(/tVHM'('H/.V.
DEMI-VERTICILLÉ,ÉE.adj. Bot. Se dit
DEMO
des feuilles qni, comme celles du banani-^r,
n'cnlnurent qu'à moitié la lige. || PL, demi ver-
ticillés, ées.
I>EMI-VI\. S. ra. Écon. rur. Syn. de pi-
quette, il PL, des demi-vins.
DEMI-VOL. s.m. Blas. Meubledel'écuqui
représente une seule aile d'oiseau. || PL, des
demi-vols.
— Fauconn. Vol de l'oiseaii qui va s'abattre
non loin de l'endroit d'où on l'a fait partir.
* DEMI-VOLTE. s. f. Manèg. L'n des sept
mouvements que l'on fait exécuter au cheval.
Il PL, des demi-voUes.
DEM.ME (Germain- Christophe-Godefroy).
Écrivain allemand, auteur d'excellents ouvra-
ges populaires el de poésies sacrées, né à Mul-
house en 4760, mort en 1822.
DÉMOBILISATION*. S. f. (pr. dé-mo-bi-li-
za-cion: rad. démobiliser). \c\.e par lequel les
troupes mobilisées rentrent dans leurs garni-
sons respectives, et une partie des hommes
dans leurs foyers.
DÉMOBILISER, v. a. !•■« conj. (dcde.préf.
séparât., et mobiliser).}\e\Xve à exécution une
démobilisation de troupes.
DÉMOCII A UÈS. Orateur ethistorien grec,
neveu de Dèmosthéne, 350-275 av. J.-G.
DÉMOCOO\.Tempshér.FitsdoPriam,lué
par Ulysse.
* DÉMOCRATE. S. m. Polit. Partisan de
la démocratie, attaché au principe de la souve-
raineté du peuple.
— Aux États- Unis, Nom du parti opposé aux
républicains, et qui est partisan d'une plus
grande autonomie des Étals.
— S'emploie adjectiv. J.-J. Rousseau, phi-
lûsuphp HCininrntc et libre penseur. (Villem.)
* DÉMOCRATIE. S. f. (pr. dé-tuo-kra-ci ;
et. i^r., ir,-i.'^. poupie;!(piTo;. force, puissancel.
Polit. Forme de gouvernement dans laquelle le
peuple possède la souveraineté. Souveraineté
du peuple. Gouvernement populaire. Mise en
œuvre de la souveraineté populaire. Démo-
cratie pure. Ii'.iii'iciMiii.* véritable. Progrès de
la démocraii'- A\ m' i-'-s, inconvénients de
la démocraliu. ( ir iî< nnuralie "pnve ne con-
vient qu'à dobdJLUx. ^J.-J. Rousseau.) Les stoï-
ciens de l'époque romaine rêvaient des démo-
craties vertueuses. (E. Renan.)
— Fig. L'Église primitive est une petite rfewo-
cratie à sa manière. (E. Renan.)
— Ensemble des démocrates d'un pays. La
démocratie française gagne tous les jours de
nouveaux partisans. Demandons à la démocra-
tie de ne pas engourdir et énerver les nations
démocratiques. (Montalemb.)
— En mauvaise part. Despotisme popu-
laire. La démocratie puve est le despotisme de
la canaille. (Volt.)
* DÉMOCRATIQUE, adj. 5 g. Polit. Qui
con''''rnc' In rh'm<HTatit' ot 1^=; démocrates.
G'niV''! U'iiii iif i|'-iii'p,|-,ii i.]M-.!'..rinr- démocra-
tii|ui'. A--"-i.i[i-n .[''i ■iMhiM.' Menées dé-
I 1- !• 1) - raliques. InsUluliuns démocrati-
; - 1 li'spotisme démocratique est le plus
• .;i i.iblo, il fait pulluler les tyrans.
l; ..-I''.;
Les grenouilles se lassant
De l'étal dêmocmtiqw.
Par leurs clameurs firent tant.
Que Jupin les soumit au pouvoir monarchique.
(La Fontaine.)
* DÉMOCRATIQUEMEXT. adv. D'une
manière démocratique, en démocrate. Gou-
verner démocratiquement. Agir démocrati-
quement.
DÉMOCRATISATION. S. f. (pr. dé-mO-
kra-ti-za-cion). Action de démocratiser.
DÉMOCRATISÉ,ÉE.part. pass. du v. Dé-
mocratiser. S'emploie adjectiv. Peuple démo-
cratisé. Nation démocratisée. France démo-
cratisée.
DÉMOCRATISER.v.a.l'-''conj.(rad.rfc;KO.
cratie). Conduire à la démocratie, jeter dans
la démocratie, rendre démocrate. Démocra-
tiser une nation. Réunir ces deux républiques
aurait fait croire au projet de démocratiser toute
ntalie. (Thiers.)
— Pare.xtens. De notre temps, on a émis des
coupons de 100 francs, 50 francs, 10 francs, et
même de 5 francs de rente ; les petits posses-
seurs se sont familiariscsax'ec ces titres, et les
emprunts directs sont devenus plus faciles.
C'est ce qu'on appelle avoir démocratisé le cré-
dit. (J. Garnier.)
— DÉMOCRATISER. V. n. Afficher des princi-
pes démocratiques, des opinions populaires;
faire de la propagande révohitionnaire.
— SE nËMOCRATiSER. V. pron. Être démo-
cratisé. Il Tendre à la démocralie. |1 Se trans-
former en un gouvernement dèmocratiqaie, en
parlant d'une société politique.
DÉ.MOCRATISME.s. m.(rad. rfcwocra/e).
Ensemble des opinions, des doctrines démo-
cratiques.
DÉMOCRITE. Philosophe, né à Abdère,
■170 ans av. J.-C., mort l'an 361. Il riait sans
cesse sur les erreurs du siècle ; sa philosophie
était atomistique; ilaécritun traité sur l'uni-
vers.
DÉMOORITÉE. S. f. (de Dêmocrite, n.pr.).
Bot. Syn. de sérisse.
DÉMOCRITIQUE, adj. 2 g. Philos. Qui
DEMO
1143
appartient à Dénidci-itc, qui concerne la phi-
losophie de Démocrilc, lequel enseignait l'ato-
n)isnic et la pluralité des mondes. Doctrine
démocritique. École démocritique. Hilarité dé-
niocritique.
uÉMOcniTISER. V. a. 1" conj. Rire de
tout. Mot créé par Rabelais.
DÉMODE, s. m. (du i-r. i,ni*Y,ç, ignoble).
Entom. Genre de coléoptères longicomes,
ayant pour type le démode immonde des Iles
Philippines.
DÉMODÉ, ÉE. pari. p.iss. du v. Démoder.
S'emploie adjectiv. Qui n'est plus à la mode.
Robe démodée.
DÉMODER. V. a. 1" conj. (et. fr., dé, préf.
séparât., et mode). Mettre hors de la morle.
— SE DÉUODER. V. pfon. N'être plus à la
inofle.
DÉ.UODE.X. s. m. (et. gr., iii»»;, corps;
^ii;, ver du bois). Zool. Animalcule microsco-
pique qui vit dans les follicules de la peau. On
le rencontre plus spécialement au nez et au.v
oreilles.
DÉMODOCUS. Temps hér. Chantre grec
dont le nom nous a été transmis par Homère,
cl qui célébra en présence d'Ulysse et d'Al-
cinoiis les amours de Mare et de Vénus.
DÉ.MOGÉRONTE. s. m. (étym. gr., isino;,
peuple ; Tt?iov, vieillard). Antiq. gr. Ancien du
peuple; sénateur.
DÉMO<:ORGO\. (él. gr., ialnu», génie;
Ifii. terre ; fpYov, ouvrage). Mylli. Être symbo-
lique, créalcur du ciel, de la terre et de la
mer. Il habitait le centre du monde, en com-
pagnie de l'Élernilé et du Chaos. On le repré-
sentait sous les traits d'un vieillard pâle,cras-
seux, défiguré, couvert de mousse.
DÉMOGR.4PHE. s. m. (et. gr., iiji»»,-, peu-
ple, Tfiçeiv, décrire). Celui qui étudie la dé-
mographie ou qui s'en occupe.
. DÉ.MOGKAI>HIE. s. f. (rad. démographe).
Etude et description des peuples eu égard à
l'âge, a la profession, à la demeure, etc.
OÉ.MOGRAPHIER. V. a. !'• conj. Faire la
démographie d'un peuple.
OEMOGUAPIIIQUE. adj. 2 g. Qui appar-
tient à la démographie.
* DEMOISELLE. s.f. (étym. bas Iat.,rfi)»ii-
nicella, déjivé de domina, dame). Fille d'hon-
nête famille non mariée. Jolie demoiselle.
Belle demoiselle. Aimable, charmante demoi-
selle. Bonne demoiselle. (îracieuse demoiselle.
Demoiselle bien née, bien élevée, bien faite.
Rechercher une jeune demoiselle en mariage.
^Anciennement. Fille née de parents no-
bles.
— Au XII" siècle, la qualification de demoi-
sclh'-i iii |i)"iiii.m ■. I >■: Il III' 'scréouyers; celles
dùM '. ' I |i :'i II' iiirededame.||Plus
ta[' I ■ , il 11: Il 'H, ce titre se don-
n.-i :.'■ I ' I ih nii ni M'. Il iiiiues mariées delà
classe bour^'ci'ise.
— S'empl. adjectiv. Ah ! qu'une femme de-
vwiftcJie est une étran.^^e affaire! (Mol.) t| Être
demoiselle, lire encore demoiselle. Être encore
lîlle, n'être pas mariée.
— DemoiseUed'ftoiitietir.JeunciiHc noble pla-
cée auprès des reines ou des princesses. |I Au-
jourd'hui, Jeune fille qui accompagne la ma-
riée et quête à l'église.
— Pop. Femme galante. Ne s'emploie guère
qu'au pluriel. Ces demoiselles. Moi, dit la de-
moiselte de la rue Bréda, si j'avais cent mille
fi-ancs de rente, je coucherais seule.(Mérimée.)
Ce qu'elle ne pouvait pas fournir, c'était l'ar-
gent de poche pour le club, le jeu, les demoi-
selles. (A. Daudet.)
— Par extens. et fam. Se dit d'un enfant
bien sage, bien tranquille, même si c'est un
garçon. Voire fils est une demoiselle; une
vraie demoiselle. M. Mauperin avait eu af-
faire... à un petit gari;on bien s,igc, a i une
demoiselle », comme il disait. (De Concourt.)
— Prov. // fail un temps de demoiselle. Il ne
fait ni soleil, ni vent, ni pluie.
— Arg. Nom donné <à une mesure de liquide.
Il Demoiselledu Ponl-Neuf. Femme prostituée.
— Agric. Manière dont on dispose certains
tas de gerbes, en Normandie.
— Écon.dom.Bouleillcde grèsremplied'eau
chaude, dont on se sert pour chauffer les lits.
On l'appelle aussi moine.
— Entom. Nom des libellules.
— Gant. Outil de bois tourné qui sert à ou-
vrir les doigts d'un gant.
— Hist.Nom donné à des paysans de l'Ariège
et de la Ilaule-Gaionne qui se soulevèrent, au
printemps de 1829, pour réclamer des droits
supprimés par le code forestier. || Les demoi-
selles de Saint-Cijr.hcs jeunes «Iles nobles éle-
vées .à Saint-Cyi-, dans la maison fondée par
M"" de Maintenon.
— Horl. Variété de poire.
Ichtyol. Nom vulgaire de plusieurs pois-
sons, tels' que le marteau, la donzelle, etc.
— Mar. Cheville enfoncéeà l'avantouà l'ar-
rière d'une embarcation, tribord et bâbord du
davier. {| Listeau de porte-hauban.
— Monn. Espèce de verge de fer qui sert à
empêcher les charbons de couler de la cuiller
dans les moules avec les matières fondues.
— Ornilh. Nom vulgairede plusieurs oiseaux
appartenant à différents genres, entre autres
de la mésange à longuequeue,ducouroucoua
114
44
DEMO
DEMO
ventre rouge, du troupîale doré, etc. || Demoi-
selle de ?iumidie. Xoni dune espèce du genre
grue. Les demoiseltes de N'uraidîe vont fouiller
dans les marais pour y chercher les verset les
crapauds. (B. de SIP.)
— Pav.Pièce de bois eylindrîquo.à Tusagc des
paveurs, haute de quatre â cinq picils, lorrue
par le bout inférieur et^arnic vers i'exlrômitë
supérieure dedeuxansessurles côtes pour l'é-
lever et la laisser retomber sur les paves que
l'on veut enfoncer et atTermir. On l'appelle
aussi dame.
— RatTui. Lucarne au toit de la halle où sont
contenues les chaudières.
— Techn. Brosse avec laquelle on étend le
vermillon sur les marrons pour imprimer le
nom et le cach:H d'un fabricant. || Espèce de
jambierqui soutient le cheval et qui esta Tu-
sa^e des scieui-s tie long-.
— Yiiic. Raisin dont les grains n'ont pas
grossi en mûrissant.
DÊMOISi, lE. part. pass. du v. Démoisir.
S'empl. adjeciiv.
DK.MOlSILLOX.s. f. Petite demoiselle. .le
veux vivre oentans pourfempèi-herd'èpouser
la de/iioisiUoit. (Ilegnard.) Il semble le peintre
offîL-iul des demoiselles de l'Opéra, des (/f»ioi-
sii^oits à noms amoureux et vagues, qui s'ap-
pellent au livret: Mademoiselle Rosalie, Made-
moiselle Silamé. (be Gonc.)
DÉMOISIU. V. a. 2«coni. (et. fr., dé, préf.
priv.,et moi.sir\ Techn. Enlever les moisissures
qui s'étaient attachées à un objet.
— SE DÈMOisiR. V. pron. Être démoisi; être
nettoyé, en partant d'un objet auquel s'étaient
attachées des moisissures.
DÉMOLI,lE.part.pass.duv.DémoIir. S'em-
ploie adjectiv. Édilice démoli. .Maison démolie.
Palais démoli. On a pour les grands hommes,
après leur chute, les mêmes é.:^ards que pour
les temples démolis, dont on révère jusqu'aux
ruines. (Noël.)
— Fatigué, rompu. J'ai les reins démolis. (E.
Sue.)
— Ministère démoli. Ministère lorabc ou sur
le point de tomber.
* DÉMOLIR. V. a. 2« conj. (ét.fr.,rfe,prèf.
priv. ; lat. moliri, élever). Rompre la liaison
d'une masse construit*' ; ab.itiie pièoe à pièce.
Uémolir un édifice. Iirmolii un-iuv rai:i-d'' ma-
çonnerie, d'architoeiiir-,'. Duniulir ilesloililica-
tions. Démolir un mur. Deinulir un navuu.
— Pop. Terrasser, abattre à ses pieds, déni-
grer. Démolir quelqu'un. Démolir son anta-
goniste. Celte acception du v. Démolir est à
éviter. On démolissait Voltaire, on enfoni-ait
Racine. (L. Rcybaud.)
— Fig.Renvei-ser, en parlant des institutions.
Démolir le gouvernement. Démolir la monar-
chie.Les hommes d'aujourd'hui travaillent obs-
tinément à démolir le grand édiûce social si
péniblement élevé par leurs pères.
— Fig. et absol. Les plus ignorants savent
démolir; les plus habiles échouent à recons-
truire. (Royer-Collard.)
— At^. Tuer. Bnffard la dansera, c*esl un
raille à démolir. (H. do Balzac.)
— Fr.-raaçonn. Démolir une loge. La sup-
primer.
— Syn. COmp.DÉMOUR,RASER, DÉMANTELER,
DÉTRUIRE. On démolit pour utiliser les maté-
riaux et l'emplacement: on rase par punition
de guerre; on rf(*wa;i/ë/i? par précaution; on dé-
truit n'importe par quel moyen, ni dans quelle
DÉMOLISSEMEXT. s. m. Action de dé-
moIir.Ce serait quelque consolation à notre im-
bécillité, si les réparations se faisaient aussi-
lùi que les démolissemenls. (Malherbe.) On dit
aujourd'hui démolition.
* DÉMOLISSEUR, s. m. (rad. démolir).
Celui qui détruit, qui renvei-se. Ne s'emploie
guère qu'au fîguré,pour désigner Celui qui s'ef-
force de détruire les institutions sociales.
— Se dit aussi, dans un sens extensif, de ceux
qui achètent les vieux édifices pour les démo-
lir et en vendre les matériaux.
— Adjectiv. Ouvrier démolisseur.
*DÉM0LITI0X. s. f. (pr. dé-mo-li-cion).
Action de démolir. La démolition d'un palais.
La démolition d'une tour. La démolition d'une
forteresse.
— Fig. La propriété et la royauté sont en
démolition depuis le commencement du mon-
de. (Proudhon.)
~ Démolition des cartouches. Opération qui
consiste à défaire les cartouches. || Poudre de-
démotilioa.Vowilrc qui provient de la démoli-
tion des cartouches ou d'autres engins
— Les démolitions. Les matériaux, les dé-
combres qui proviennent de ce qu'on démolit.
Tirer pirti des démolitions. Bien vendre des
démolitions. Les démolitions de ces édifices
ont été bien vendues. (Acad.)
* DÉMO.V. s. m. (du gr. *«;[.o.v, génie, in-
telligcncej. Génie mvisible qui, selon les An-
ciens, présidait aux actes des hommes, les
conseillait et veillait sur eux. Chaque homme
en avait deux, l'un bon, d..-nïon pruprcment
qui ap.
dit; I';
portaitlcschâlimonlsd»;s dieux. IJuand un u. -
dre de choses meurt, il y a toujours quelque
ingénieux démon qui assiste en riant à son ago-
nie. (Ch. Nodier.)
Que l'honneur Je mou prince csl cher aux desUiièes^
Que le danon est graud qui lui sert de support !
(Mauierbe.)
les tristes destinées ;
(COllSElLLE.)
— Démon de Sorrate. Rnn ?énle, sorte de
moniteurdivinâ l'in^pimii n liionfaisante du-
quel Socrate rapp ■ i > " lit piment ses
prévisions, ses vu - ' l -s et mora-
les. Mille dissertaiiîi- m ,. f,n>-rimodernes
ont été composées sur Icd.mnn do Sot^rate.
— Fig. Par analogie. La cause à laquelle on
attribue les idées de quelqu'un, la passion qui
le transporte, qui l'agite. Un bon démon l'ins-
pire. Quel démon s'empare de moi? Quelque
bon démon vous inspirera le reste. ^Racine.)
I dit.
— Passion forte et tyranniquc. Nous portons
tous en nous un démon qui nous tourmente.
(Scaliger.)
— Esprit ou génie local qui présidait à telle
ou telle division du règne naturel. Le démon
des bois. Le démon des eaux. Le démon des
montagnes,
Beatix parcs et beaux jardins, qui, dans votre clôture,
.\\ez toujours des fleurs et des ombrages verts,
Non s.ins quelque démon qui défend aux hivers
D'en effacer je^mais l'agréable peinture. (Malherbe:.)
— Le chef des anges déchus, qu'on appelle
aussi Lucifer, Satan, le diable, l'esprit infer-
nal, le tentateur, l'esprit du mal, le malin es-
prit, le prince des enfers, etc.
— Se dit des anges déchus en général. Les
démons de l'enfer. La troupe des démons. Les
cohortes des démons. ].'<, ilniunts, fiMpii-'-s de
sapuissance,vonts>T:(,lirr l -m ,!■■ Im. Mass.)
Il ne croit plus en h.'-w. ' i il - -i ,i— / . n .Iule
pour aller interrogoi N-- iL-ni-ins. IL .!,■ souf-
fre, donc mon ànie est imiuoilelle; ne l'avoir
créée que pour la douleur et le néant serait
un plaisir de démon. (M™" de Staél.)
Que les démons et ceux qui les adorent
Soient à jamais détruits et confondus. (Racine.)
— Se dit, dans un sens quelque peu figure,
de chacun des anges déchus, selon qu'on per-
sonnifie en eux tel ou tel vice, et qu'on leur
attribue pour office spécial d'y pousser conti-
nuellement l'homme. Le démon de l'orgueil.
Le démon de la volupté. Le démonde la co-
lère. Le démon de l'avarice. Le démon de la
jalousie. Le démon de la discorde. Le démon
de la guerre.
Eh ! que serait-ce donc si le dànon du jeu
Versait dans son esprit sa ruineuse rage ! IBoile.*D.)
Dans nos cliamps désoles le dcmon du carnage
Déjà jusqu'aux deux mers avait porté sa rage.
— En style de dévotion, Le démonde la chair.
Se dit pour La concupiscence, les voluptés
sensuelles.
— Fig. et fam. Méchant homme. Méchante
femme. Les deux sexes font l'office de démons
l'un pour l'autre. (M"" de Stacl.)
— Fig. et fam. C'est un démon, un vrai dé-
mon, un démon incarné. Se dit d'une personm*
méchante, turbulente, qui ne fait que tour-
menter les autres.
— Se dit dans un sens moins rigoureux, en
parlant d'un enfant. Petit démon. Méchant dé-
mon. Est-il possible de trouver ailleurs pareil
démon?
— Dans le même sens, Faire le démon. Faire
du bruit, donner de la peine. Cet enfant-là
fait le démon du matin au soir; heureux est-
on quand il ne le fait pas encore la nuit.
— Faire le démon.Se prend parfois en bonne
part. Le maréchal de Créqui fait toujours lo
démon dans Trêves. (M""* de Sévig.)
— Fig. et fam. Avoir de l'esprit comme un
démon, un esprit de démon. Avoir beaucoup
d'esprit, un esprit pénétrant, étendu.
— Au féminin, mais par abus. Que faisait à
cela mon uiéganLc (/^/«OHC.''(Chateaub.)
DÉ.MO\AUCHISÉ, ÉE. part. pass. du v.
Dèmonarchiser. S'empl. adjectiv. Peuple dé
monarchisé. Gouvernement démonarchisé. Es
prits démonarchisés. Opinion publique démo-
narchisée.
: DÉ.MOEVARCHISER.v.a. l"Conj. (ét.fr.,
dé. préfixe privât., et monarchiser). Détruire
le gouvernement monarchique, renverser la
monarchie. Lorsque la Convention a prononcé
la déchéance de Louis XVI et l'abolition de la
royauté, elle a, dans le sens propre du mot,
démonarchisé la France.
— Dans un sens extensif et moins rigou-
reux, Ruiner le système monarchique dans
l'opinion publique; faire perdre au peuple l'a-
mour de ce système. Dèmonarchiser un pays.
Dèmonarchiser un peuple. Il en a coûté bien
dos flots de sang pour dèmonarchiser lesPram-
çais.
DÉMOXCELER. v. a. i"> conj. (et. fr., dé,
préf. privât., et jnonceau, anciennement înon-
cet, d'où amonceler). Défaire un monceau, un
amas, un tas. Vieux et inusité.
DEMONE (Val-di-). Géogr. Ancienne pro-
vince de la Sicile, dans l'angle que forment
les mers Ionienne et Tyrrhénienne. Elle avait
Messine pour capitale.
DÉMO.XEKIE. s. f. Croyance supersti-
tieuse au démon. Rien ne m'est fâcheux à di-
gérer en la vie de Socrate, que ses extases et
DEMO
ses démoneries. (Monlaigne.) || Agisscment dé-
nioniaque. La duchesse ilu Maiiic s'agitait avec
niïc déntonerie infatigable, de peur d'avoir à
réflécliir. (Sainte-Beuve.)
* DÉMONÉTISATIOX. s. f. (pr. détno-
nè-ti-za-cion). Financ. Action de démonétiser,
doter à une monnaie, à un papier, ses fonc-
tions de mesure légale des valeurs. Élat de
ce qui est démonétisé, de ce qui a perdu sa
quantité et sa valeur de monnaie. La démo-
nétisation des assignats. La démonétisation
des écus de trois livres, de six livres. On doit
procéder lentement et prudenimcntà la démo-
nétisation. Quelquefois la démonétisation est
une banqueroute déguisée.
DÉMONÉTISÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
monétiser. S'empl. adjectiv. Papier démoné-
tisé. Espèces démonétisées.
* DÉMONÉTISER, v. a. 1" conj. (et. fr.,
rfe, préf. privât., et monèliser). Oter à un pa-
pier, à une monnaie, sa valeur légale. Démo-
nétiser le papier. Démonétiser les assignats.
Démonétiser les écus de six livres. Démonéti-
ser des espèces.
— Fig. Déprécier, rabaisser. A notre époque
d'égalité, de nivellement universel, on tend à
démonétiser les hommes, surtout les hommes
supérieurs. On arrive surtout à démonétiser
les hommes politiques.
— SE DÉMONÉTISER. V. pron. Être démoné-
tisé.
— Fig. Dans cette période liltéraire, on voit
les mots se démonétiser rapidement. (Rabon.)
DÉMONIALITÉ. S. f. Théol. Nature du
démon.
* DÉMONIAQUE, adj 2 g. Qui est pos-
sédé du démon, du malin esprit. Un homme
démoniaque. Une femme démoniaque.
— Substantiv. Un démoniaque. Une démo-
niaque. Jèsus-Christ guérissait les démonia-
ques. Les démoniaques âonl il est question dans
l'Évangile. (Acad.)
— Fig. et fam. Personne emportée, passion-
née, colère. C'est un démoniaque. C'est une
vraie démoniaque. Il est impossible d'avoir rai-
son de ce démoniaque, de faire entendre rai-
son à ce démoniaque.
— Hisl. rclig. Membre d'une secte d'ana-
baptistes, ainsi nommésparce qu'ils croyaient,
entre autres erreurs, que les démons seraient
sauvés à la fin du monde.
DEMOMCOLE. adj. 2 g. (et. lat., dxmon,
démon ; rotoe, honorer). Théol. Qui rend un
culte au.K démons; qui est adorateur des dé-
mons.
DÉMOMSME. s. m. Théol. Croyance aux
démons. Ce mot et le suivant ont été créés
par Diderot.
DÉMONISTE. adj. et S. 2 g. Théol. Qui
croit aux démons.
DÉMONNAYAGE. S. f. Syn. de démoné-
IISATION.
DÉMOXN.WER. V. a. 1" conj. Syn. de
DÉMONÉTISER.
DÉMONOCR.\TIE. S. f. (pr. (/«-MO-MO-ira-
vi; étym. gr,, 5ai;jLtjj';, démon ; xpâTo;, pouvoir).
Théol. Inlluence des démons.
* DÉMONOGRAPHE.S.m.(ét.gr.,*«ii«uv,
démon; Yçà=w, j'écris). Didact. Celui qui écrit
sur les démons; auteur d'un traité sur les dé-
mons.
■* DÉ.MONOGR.APHIE. S. f. (rad. démono-
graplie). Théol. Science, traité de la nature et
de l'influence des démons.
DÉMONOGRAPIIIQUE. adj. 2g. Qui con-
cerne la démonographie.
DÉMONOLÂÏRE. adj. et s. 2 g. (et. gr.,
iainuv, démon; >.«-:fsia, adoration). ThéoL Ce-
lui, celle qui adore les démons.
— Malade atteint de dûnionolâtrîe.
DÉMONOL.4TRIE. S. f. (rad. démonolâ-
tre). Théol. Adoration des démons; culte des
démons.
— Pathol. Sorte d'hallucination pendant la-
quelle le malade croit adoi'er le démon.
DÉMONOLÀTRIQUE. adj. 2 g. Qui est
relatif à la démonolâtrie.
DÉMONOLOGlE.s. f. (et. gr., îiifiuv, dé-
mon ; ^QY'^îï discours). Théol. Traité sur les
démons.
DÉMOXOLOGIQUE. adj. 2 g. Théol. Qui
est relatif à la dénionologie ou à la science
des démons.
DÉMO.N'OLOGUE. S. m. Théol. Celui qui
s'occupe de la démonologie.
DÉ.MONOMANCIE. S. f. (et. gr., i«:^i..v,
démon ; [iav-eta, divination). Faculté de lire
dans l'avenir par les inspirations d'un démon
intérieur.
DÉMOXOM.WCIEN, ENXE. adj. et s.
Qui a rapport à la démonomancie. Celui, celle
qui exerce la démonomancie.
DÉMONOM.ANE. adj. et S. 2 g. Malade at-
teint de la démonomanie ou qui se croit pos-
sédé du démon.
* DÉMONO.MAME. s. f. (et. gr., ia^iio.^,,
démon ; [Aavia, niani'' . P.iHiol. Varii-h- de l'a-
liénation mental. ',,1 .i.< l,i|U.-llr 1./ im.l.i.lc est
tourmenté de ride- 4 ti' il '-■SI i...s^'Mlr liu di-nion,
ou dans laquelle la pensée du diable et de l'en-
DEMO
fer lui causent une terreur poussée à la folie.
tire atteint de la démonomanie. Guérir de la
démonomanie. Les femmes sont plus sujettes
que les hommes à la démonomanie.
DÉMO.XOPATHIE. S. f. Syn. de démono-
manie.
DÉMOXOROPUE. s. m. (et. gr., îaïjjiwv,
démon ; op'ssî;, roseau). Rot. Genre de palmiers
lépidocaryés, établi pour une quarantaine d'es-
pèces de rinde,des Philippines, de Célèbcs, etc.
La tige, grêle et ordinairement grimpante, est
couverte de feuilles pennées et couvertes d'é-
pines.
* DÉMONSTRATEUR, s. m. Celui qui
démontre, qui fait une démonstration. Se dit
principalement des professeurs chargés d'en-
seig-ner l'anatomie, la physique, la chimie,
l'histoire naturelle. Déraoïîstrateur en anato-
mie,en physique, etc. Démonstrateur de bota-
nique. Excellent démonstrateur. Le meilleur
démonstrateur de la Faculté.
* DÉMONSTRATIF, IVE. adj. (du lat.
demonstrativus, même signif.). Qui démontre,
qui sert à démontrer, à faire la démonstration,
en parlant des preuves dont on se sert pour
démontrer une chose. Preuve démonstrative.
Raison démonstrative. Argument démonstra-
tif. Apporter une preuve démonstrative. Faire
un raisonnement démonstratif. Cela est dé-
monstratif.
— Par extens. et fam. Qui fait beaucoup de
démonstrations, qpii donne beaucoup de signes
extérieurs des sentiments qu'il éprouve, de sa
bienveillance, de son affection, de son zèle, de
l'intérêt qu'il porte à une personne, etc. Per-
sonne démonstrative. Enfant peu démonstra-
tif. On peut être fort peu démonstratif et être
doué néanmoins d'un excellent cœur, il arrive
souvent que les gens démonstratifs sont peu
dévoués et peu sincères.
— Il se dit des sentiments mêmes, et des si-
gnes extérieurs par lesquels on exprime ce
qu'on ressent, ce qu'on éprouve dans l'inté-
rieur. Gestes démonstratifs. Paroles démons-
tratives. Il n'y a point de sentiments plus dé-
monstratifs que ceux qui sont affectés. (Boisle.)
— Gramm. Qui sert à indiquer, à faire voir,
à mettre sous Tes yeux, ou à représentera l'i-
magination. Adjectif démonstratif. Pronom dé-
monstratif. Ce, cette» ces, sont des adjectifs
démonstratifs. Celui, celle, ceux, celles; celui-
là, celui-ci, ceux-ci, ceux-là, celle-ci, celle-là,
cela, et ce lorsqu'il est suivi d'un verbe, sont
des pronoms démonstratifs.
— Rhét. Se dit de celui des trois genres d'é-
loquence qui a pour objet la louange ou le
blâme. Le genre démonstratif, le genre déli-
beratif, le genre judiciaire. Éloquence démons-
trative.
— Substantiv. Le démonstratif, comme on
dit Le délibèratif, le judiciaire. Ce qui est bon
dans le démonstratif n'est pas toujours bon
dans le judiciaire, encore moins l'cst-il dans
le délibèratif.
* DÉMONSTRATION. S. f. (pr. dé-mons-
tra-cion; et. lat., démonstration tovmé de dé-
monstrare, démontrer). Action de démontrer;
raisonnement qui prouve d'une manière con-
vaincante, qui établit évidemment, péremp-
toirement un fait ou une vérité. Démonstra-
tion claire, nette, lucide, incontestable, invin-
cible, entraînante, chaleureuse, rigoureuse,
mathématique, géométrique. Faire «ne dé-
monstration. Chercher une démonstration.
Trouver une démonstration. L'expérience est
la.démonslralion desdémonstrations. (Vauven.)
Je sais que cette démonstration n'est pas géo-
métrique ; maison se sert quelquefois en fran-
çais du mot démonstration pour signifler de
fausses apparences. (Volt.)
— Démonstration à priori. Celle que l'on tire
d'un principe antérieur à la chose qu'on veut
prouver, principe considéré comme évident ;
démonstration par les causes mêmes de la
chose. Il Démonstration à posteriori. Celle que
l'on lire des conséquences de la chose qu'il s'a-
git de prouver. C'est la démonstration par les
effets de la chosc.\\Démonstration à simuttOHeo.
Celle qui est tirée d'une chose qui a de la si-
multanéité, ou une connexion nécessaire avec
ce que l'on veut prouver.
— Par extens. Se dit de tout ce qui sert de
preuve à quelque chose. Les faits ne sont-ils
pas une puissante démonstration contre vos
assertions, contre vous-même? En matière de
goût, il ne peut pas y avoir de démonstrations.
(Boiste.) Dans les discussions, ne prétendez
pas donner votre rang, voire âge, votre sexe,
pour des démonstrations. (Id.) De tout ce qu'il
dit, je ne vois pas qu'on puisse tirer aucune
démonstration contre la pureté de la foi de F. ,
Polo. (Racine.) Le bas prix est la démonstration
de l'abondance, quand il n'est pas une suite
de la rareté des métaux. (Volt.)
— Leçon d'une science oii le professeur fait
voir ce qu'il explique, où il met sous les yeux
des élèves les objets dont il leur parle. On fait
une démonstration d'analomie surun cadavre,
une démonstration de botanique au Jardin des
plantes.
— Au pluriel. Marques, signes, témoignages
par lesquels on exprime, on manifeste ses in-
tentions, ses dispositions, ses sentiments, etc.
Faiic de grandes démonstrations. Donner à
quelqu'un de continuelles démonstrations d'a-
milié. Donner des démonstrations publiques
de îi^on zèle pour l'État, pour le bien public.
Si nous voyons venir un consul ou un pré-
teur, nous lui ferons toutes les démonstrations
DEMO
qn'on fait aux personnes de leur mérite. (Mal-
li. i! . .1 ■ n'aurais pas Cesprit de m'ennuyer
.1 1 (1, 1 11 Ail louslcs respecls et des liémona-
i!,:in.:' ^nircres que vous recevez dans tout
\ .' - Mivorncnienl. (M""» de S«ivigné.)
— Arl uïilit. Manœuvre^ 'i; ■ ; i ' l ■ ■ ■ mi,
'il linaîrcinent pour trompa!, i, : i : le
rhaniîc sur ses véritablt- ! -^ 's
pi MIS ultérieurs. Fausse ili.- ni; i' ■ lic-
ni'Ni^iiatiMri insidieuse.
— M i!hi ]ii. Ihiiiotislration analytique on al-
//(■/'/i77(r M' tliM.le lie raisonnement qui procède
pir vuiu de ducipinposition, consistant tantôt à
ramener une proposition à ses ëlémenls et à
la faire dépendre d'une autre proposition déjà
dcuiontrêe ou évidente par elle-même, tantôt
à passer du connu à l'inconnu, ea regardant
comme vraie la chose en question, et en tirant
de C'Hte hypothèse des conséquences succes-
sives, jusqu'à ce qu'on soit arrivé à un résultat
évidemment vrai ou évidemment faux. |1 Dé-
mo it-tt rat ion synthétique. Méthode de raisonne-
ment qui, procédant par voie de composition,
consiste a réunir plusieurs vérités liées entre
elles par certains rapports, et à faire dériver
dcladi-'S vérités d'un nouvel ordre. Ladémons-
tration analytique et la démonstration synthé-
tique sont inverses l'une de l'autre, et se vé-
rifient l'une par lautre.
— Syn. comp. démonstrations, témoigna-
ges. Les démonstrations consistent principale-
ment dans l'obligeance de l'accueil ; les témoi-
gnages consistent dans des services réels;
celles-là sont tout extérieures; ccu.x-ci sont
intérieurs avant tout.
* DÉMOXSTR.ATIVEMENT. adv. D'une
manière démonstrative, convaincante, éviden-
te. Prouver déraonstrativement. Raisonner dé-
monslrativement.
DÉMONTABLE, adj.â g. Qui peut être dé-
monté. Cette division navale se compose de
canonnières démontables.
DÉMOXTAGE. S. m. Techn. Action de dé-
monter, de désunir les pièces ou parties d'un
tout qui étaient assemblées. Le démuntage
d'une machine. Le démontage d'un fusil.
UÉMOM'É, ÉE. part. pass.duv.Démonlep.
S'cmpl. adjectiv au propre et au figuré. Cava-
lier démonté Canon démonté. Pierreries dé-
montées. Machines démontées. Ressorts dé-
mon'és- Visage démonté. Esprit démonté. Tant
qu'un cavalier licmonté n'a pas lâché la bride,
l'essentiel pour lui c'est de remettre le pied
dans l'étrier. (Boiste.) Il semble que tout son
corps vit démonté, et que les mouvements de
ses hanches, de ses épaules et de sa tèle n'ail-
lentquepar ressorls.(Mol.) C'est vous que Ion
cite pour faire voir qu'il n'y a qu'à être témé-
raiie, et que Dieu a soin des cervelles démon-
tées. (M™" de Sévigné.)
— Démonté par. Poussez-le; vous lui ferez
dire en plein jour qu'il est nuit, car il n'y a
plusni jour ni nuit pour une tète démontée par
un caprice. (Fén.) Le cheval blessé s'abattit, et
don Carlos^fiémonté par ce coup heureux, mar-
che sur Aben-Iïaraet l'épée haute, f Chateaub.)
— Chass Oiseau démonté. Oiseau qui a une
aile ou les ailes cassées.
— Mar. Sfer démontée. Mer très violente. On
se trouvait en présence d'une mer démontée.
{V. Hugo.}
* DÉMOXTER. v. a. l" conj. (et. fr., dé,
prélixê priv., et monter)* Oter la monture, ren-
verser de dessus la monture. Démonter un ca-
valier. L'n coup de canon l'a démonté. Des vo-
leurs l'ont démonté.
— Se dit aussi en parlant d'un cheval qui
jette à terre son cavalier. Ce cheval indompté
cul promptement démonté son homme,
— Démonter ta cavalerie, un lorps de cavale-
rie, un régiment de cavalerie. Lui faire faire le
service à pied dans quelque occasion extraor-
dinaire.
— Fig. Troubler, déconcerter; mettre hors
d'état d'agir, de répondre. Démontcrqueliju'un
pardos objections trop fortes, trop multipliées.
Démojiter son adversaire des le prenùei" ai--
giimenU
— Se dît aussi des rhnsos, en ce sens. Dé-
ni,m^i.-,- Il .'■•rv-ll.. r»...n,,j,(M,. lo^prit.Démon-
Iri I'|M> i_-' -Il ■■■: <■■■ ■-. <■■ ■ . ,' untHté il pO-
Jitri-: I- ■ !.■ ■ 'M ~, \ , I, : -7/,-rlespcn-
si-i'> i .-ij. li \ i',\ 'il ,//■■■./■ .■ I. .', •■sprii piuir
faire lep'.nse a \nli^ leUi r-. M'- il(; .Sévi;,'né.)
— Admin. mar. Démonter un capitaii'.e de
vaisseau. Lui ôter le commandement do son
vaisseau, du vaisseau qu'il montait.
— KvUW. Démonter un canon. Le descendre
de l'affût sur lequel il est monté Souvent on
est obligé de démonter les canons pour les
faire passer dans les chemins ditïïciles. || Dé-
monter des canons, démonter une hutlcrie. Les
mettre à coups de canon hors d'état de lirer,
de servir. En deux heures, on démoula tout le
canon des ennemis, toutes leurs batteries.
(Acad.)
— Chass. Démonter une perdrix. Lui casser
une aile.
— .loaill. Démonter des diamants, des pierre-
ries. Les roliieidri chalon, de la garniture qui
les relient, duis laquelle ils sont sertis. Dé-
monter lin <i.|[mi, une aigrette, une parure.
Dernunlor •\'- ii l iti^lints d'oreilles.
— Tecljii h I . 1, défaire soigneuse-
ment les pu ' ,!, !, les parties dont se
C'imposenl dub m i'-1jiih_^, des meubles, des ou-
vrages de main. Démouler une horloge, une
montre. Démonter une machineà vapeur. I>é-
munler un fusil, un -pistolet. Démonter unear-
I
DEiMO
moire, un bois de lit. Démonter un billard. Dé-
monter une voiture,une chaise de poste. ||Met-
li'o les rouages, les ressorts d'une machine à
l'état de repos. Démonter une horloge, un tour-
nebroche.
— Typogr. Démonter un composteur. En dé-
visser le talon mobile, pour en modifier lajus-
tilicalion.
— SE nHMONTEii. V. pr. Être démonté, dés.is-
semblé; pouvoir être déjoint. Dos ressorts qui
se démontent. (Boss.)
— Fig. et par exag. Bâillera se démonter la
mâchoire. Faire de grands bàillemenls.
— Fig. Plusieurs grands hommes se sont
tout à coup démontés comme des machines, et
sont devenus complètement nuls. (Boiste.)
— Se troubler, se déconcerter. f,cs vieilles
cervelles se démontent comme IcS jeunes. (Mol.)
— Se démonter le rf<''i'/r. V.n rhmger l'ex-
pression à V'ili.iit' ■ ses senti-
ments par d' s 11,,; [. le visage
comme il lui pla.i - i monte se-
DEMO
DEMU
1145
— Fig. S'agiter viveinoiii, fiiie des contor-
sions dans la colère.
— Fig. et fam. Lamachine commence àse dé-
monter. Se dit de tout ce qui commence à se
détraquer, à n'aller plus aussi bien qu'aupa-
ravant, particulièrement dune personne qui,
apiés avoir joui d'une bonne santé, devient
valèludinaire, sujette à des indispositions. Il
eut une horrible vapeur à la tête : !a machine
se démontait (M™* de Sévigné.)
DÉMONTEUSE, s. f. (rad. démonter). Ou-
vrière employée aux machines qui tirent le fil
à la filière.
DÉMONTOIR. s. m. Techn. Planche sur
laquelle on pose les balles d'imprimeur pour
les monter et les démonter.
DÉMONTRABILlTÉ.s.fXaractèredecc
qui est démontrable.
* DÉMONTRABLE, adj. 2 g. Didact. Qui
peut êtrcdémontré, qui est susceptible dedé-
monstration. Proposition démontrable. Vérité
démontrable. Cette assertion n'est pas démon-
trable.
DÉ.MONTRÉ, ÉE. part. pass. du v. Dém.on-
trer. S'empl. adjeriiv In'' véiitc démontrée.
Un fait démontre. S. 11 ;ii;M>,hr> me paraitdt;-
mo«(r^^. (Voltaire, m m. - i ■ ii — s sont justes,
vous les fortiliere/d'' r,u^ 'Us qui ne me vien-
nent pas; et, de conjectures qu'elles sont, vous
les rendrez évidentes et dèmonlrèesMi\i\e\-oi.)
— Démontré par. La. cerl\Ui(\Q esi démontrée
par le doute, la science par l'ignorance, et la
vérité par l'erreur. (Vauven.)
— S'emploie impers. ïl est rfewoH^r qu'il ne
peut y avoirde la terreau soleil moins dedix
mille diamètres de la terre. (La Bruy.)
*DÉMOXTRER.v.a. I^conj. (et. lat.,(/f.
par; mOHs/rar?, montrer). Prouver d'une ma-
nière évidente, convaincante, par les consé-
quences rigoureuses d'un principe vrai, cer-
tain, inconieslable. Démontrer une vérité, im
problème, ime proposition. Dém<mtrer laron-
deurde la terre. Démontrer à priori. Démon-
ti'erà posteriori. J'ai déjà (/e«iOH/re quelques-
uns des rapports que le bananier avait avec
tous les besoins et les divers tempéraments de
l'homme. (B. de St-P.)
— En général, Fournir la preuve, l'indice de
quelque chose, témoigner par des marques
extérieures. Le calme de son visage démontre
la paix de son àme. Ces i3L\ls démonlreat lané-
cessité d'une réforme. (Acad.)
— Enseigner en mettant sous les yeux, faire
une leçon en faisant voir aux yeux la chose
dont il est question, l'objet que Ton explique.
Démontrerl'anatomiesur un cadavre. Démon-
trer la botanique au Jardin des plantes, etc.
— Démontrer que. Les cris de cet enfant dé-
montrent qu'il souffre. Tout ce qui tientà l'art
vient encore plus évidemment rfmoH/rer que
l'homme se forme seul. (M'"<' Campan.)
— SE démontrer, v. pron. Être démonti-é,
pouvoir être démontré. Il y a des vérités tel-
lement claires, tellement simples, qu'elles se
démontrent d'elles-mêmes.
— Se démontrer par. Cette vérité peut se dé-
moutrer par l'e-xpèrience. (BulTon.)
— Syn. comp. démontrer, prouver. On dé-
montre par des raisonnements, des raisons
métaphysiques ; on />roHi;(7 par des faits palpa-
bles, certains.
DÉ.MOXTREUR. S. m. Celui qui démontre.
DÉ.MOPÉDIE. s. f. (et. gr.,*i;[*o;, peuple;
i:a;5;ia, éducatlou). Néol. Art de faire l'éduca-
tion du peuple.
DÉMONVME. s. m. (et. gr.,^;i;Ao;, peuple;
ovu|ia. nom). tj(;nrc de pseudonyme employé
quainl on fait paraître un ouvrage sous un nom
collectif, comme dans cet exemple r Diction-
naire historiqneparune société de gens de let-
tres et de savants.
DÉMOrillLE.s. m.(ét.gr., ^^jn^,-, peuple ;
oi).'..;, ami). Polit. Ami du peuple. Peu usité.
DÉMOPIIII.E. Myth. L'une des Danaïdes.
!| Sibylle de Cumes qui apporta à Tarquin l'An-
cien les livres sibyllins, écrits en vers.
DÉMOPHOX ou DÉMOPUOOX. Temps
hèr. Fils de Thésée et de Phèdre, monta sur le
trône d'Athènes l'an 1182 av. J.-C. ; épousa la
fille de Lycurgue.
DÉMOPTOLÈME. Temps héroiq. Un des
prétendants de Pénélope; fut tué par Ulysse.
DEMORALISANT, AIWTE. adj. Qui est de
nature à démoraliser. Nous ne pouvons fermer
les yeux sur l'action démoralisante fXw travail
en commun. (J. Simon.)
♦DEMORALISATEUR, TRICE. adj.Qui
démoralise. Pouvoir démoralisateur. Discours
dénioralisaleur. Opinion démoralisatrice. In-
fiuence ilémorali.satrioe.
— S'emploie substantivement, surtout au
masculin. \}\\ démoralisateur. Faire le démo-
ralisateur. Un vrai démoralisateur.
* DÉMORALISATIOX.s. f.(pr. dé-mo-ra-
li-za-cion). Action de démoraliser, de corrom-
pre ; résultat de cette action. Symptôme dcdé-
moralisalion. Ladémoralisationd'un individu.
La démoralisation d'un peuple. Travailler à la
d<:in'ii,di^;ihnii pMliii(pi,-. Ce. 1er a la démora-
li^i' ' ti 'ralisation sociale.
I.' s obtenues par les
d : I t les pèlerinages,
aiH_. _ _ : . ._ _.. . ; ; riiuropc. (lîoiste.)
Aux cpuques de Lruubleà et de révolutions, on
peut jouer accidentellement un grand rôle et
être entaché de démoruUsation. (Saint-Pros-
per.)
DÉMORALISÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
moraliser. S'emploie adjectiv. Homme démo-
ralisé. Femme démoralisée.
— Qui a perdu le courage. Armée démora-
lisée.
— Qui est déconcerté. Vous me voyez tout
démonté, tout démoralisé, {^cvïhe.)
* DÉMORALISER, v. a. 1" conj (et. fr.,
dé, préf. priv., et moraliser). Faire perdre !e
senlinienl moral, ôter la moralité, corrompre
le-^ Ml- I!-. I' :i t " immoral. Démoraliser les
hjin:' ~ |i I : iliser les peuples. L'intolé-
ran ' nie nation. i;B. de St-Pierre.)
Cci'- :L.i ,l;./:l. une ville que de corrompre
les valets pour rapporter ce qu'on dit à souper.
(Le prince de Ligne.)
— Par extens. Détruire les forces morales
del'àme, annihilerla volonté, déconcerter, dé-
courager. Il est familier dans ce sens, mais ex-
pressif et très usité. Démoraliser un parti. Dé-
moraliser une armée. Ces rapides succès en-
flammaient nos soldats et démoralisaient les
armées ennemies. (Rayra.)
— SE DÉMORALISER, v.pron. Être démorali-
sé, perdre la force morale.
DÉMORALISEUR. s. m. Celui qui démo-
ralise, quicorrompt la morale. Il estsynonyme
de Démoralisatour,pris substantivement; mais
il est moins usité.
* DÉMORDRE, v. n. 4« conj. (et. fr., dé,
préf. extract., et mordre). Quitter prise après
avoir mordu ; lâcher ce qu'on mord, ce qu'on
tient avec les dents. Les dogues d'Angleterre
ne démordent jamais, ils se laissent plutôt tuer
que de démordre. (Acail.)
— Fig. et fam. Se départir de quelque des-
sein, se désister de quelque affaire. Abandon-
ner un parti que l'on avait chaudement em-
brassé, une opinion à laquelle on tenait vive-
ment. Faire démordre quelqu'un d'une chose.
II ne veut pas démordre de ce qu'il a dit. Ne
s'emploie guère qu'avec la négative. Il n'a point
voulu démordre de cette ponr.suite. fAcid.)
C'est un homme qui sait la II. ' ir fi. ■ i i nd.
comme je sais ma croix d-' i i (m ;, ■ : jni,
quand on devrait crever, U' .w. ,./ pis
d'un iota des règles des anciuii-^.. ..M...I. *_,._.,
— DÉMORDRE, v. a. S'cst dit daus le même
sens. Je ne suis pas bien prompt âme promet-
tre du bien ; voilà pourquoi je démords fort ai-
sément l'opinion des bons succès. (Malherbe.)
DÉMORGAXER. V. n. 1" conj. (et. U:,dé,
préfixe privât., et morgue). Arg. Obtempérer,
accéder.
DÉMOSTHÈXE. Orateur célèbre, né au
bourg de Péanec, près <rAthènes, 385-322 av.
J.-C, fils d-uii richi- arriiurlri-, elëve d'NÔe,
plaid Ldal-id ■■ .h ■ rt,
a|i!.- ■!■■ |..'i.,;.:. '.-i-
l';uiitMii..u"d'i iM, ,,,■!.,-
nnn.;:ir.ontreluiI. - ' -^ôOlgn-
thiennesy 352-338. us vaincus
à Chéronée, et, ap. idippe, ap-
pela les Grecs ac. Alexandre
les accabla. DémosUiuuc, en soutenant Clé-
siphon, qui avait proposé de lui décerner une
couronne d'or, défendit contre Eschinesa pro-
pre politique, dans le discours iïKr la Couronne.
Condamné à une amende de 50 talents pour
s'être laissé corrompre, disait-on, par Harpa-
lus, il fut forcé de s'exiler, 3--'ô. Api es la mort
d'Alexandre, il ne fut pas éti .-ni- "1 ui ^ ni, ve-
mentdesGrecs; mais pour-r i, ■ \ .i^t
vainqueur, il s'empoisonna I 1 - ' l n-
rie. Il nous reste sous son nuiu *;] ,ii-., m -, .^G
exnrdes et 6 lettres, d'une éloquence simple,
vigoureuse, vraiment politique.
l>ÉMOSTIIÉ\IE\, ENXE. adj. ou DÉ-
MOSTIIÉ.MQUE. adj. 2 g. Littêr. Se dit du
genre de style, d'éloquence, qui appartient à
Démosthène, ou de ce qui en est l'imitation,
de ce qui en rappelle l'idée. Eloquence démos-
thénique. Style démosthénique. Énergie dé-
mosthénique. Expression démosthénique.
— On le dit même en parlant des personnes.
Orateur démosthénique. Tuas été comme moi,
simple, grave, austère, sans art apparent, en
un mot démosthénique. (Fén.)
* DÉMOTIQUE, adj. 2 g. (rad. gr., 5tî|4oî,
peuple). Qui concerne le peuple, qui est à l'u-
sage du peuple, dont la connaissance est lais-
sée au vulgaire. Langue démotique. Ëcriture
démolique. Caractères démotiques. Sedit seu-
lement de l'écriture qui,dans l'ancienne Egyp-
te,était lue et comprise du peuple, par oppo-
sition à Hiératique ou sacerdotale, qui se dit
de l'écriture sacrén,(lont on pense que les prê-
tres seuls avaient lintelligencc et la clef. Le
caractère démotique est une dégénérescence,
une simplification du caractère hiératiqne,qui
lui-même abrégeait, en les altérant, les hié-
roglyphes égyptiens. On nesait pas exactement
à partirde quelle époque l'écriture démotiquo
fut employée, ellcn'avait plus que des carac-
tères phonétiques et s'écrivait dedroiteàgau-
clie. Il y aurait peut-être deux interprétations
à trouver, l'une vulgaire ou démotique, l'autre
sacrée ou hiei-atique. (E. About.)
— Lcdcmotique.s.m. L'écriture démolique.
DÉMOUCIIETAGE. S. m. (rad. démouche-
ter). Action de réunir les grains, avant de les
moudre.
DÉ.MOUCHETÉ,ÉE. part. pass. du v. Dé-
moucheler. S'empl. adjectiv. Fleuret démou-
cheté. Se battre avec des fleurets démo.uchetés.
* DÉMOUCHETER, v. a. 1" conj. (et. f r ,
dé, préf. exlract., et moucheter) On double lo
t devant une syllabe muette. ,fe démouc/tetle,ils
démouctiettent. Je démouchetterai. Esci-. D.-gar-
nir un fieuretdeson bouton. Démoucheter un
fleuret.
— Par extens. Aiguiser un fleuret pour en
faire une arme offensive,
— SE DÉMODCHETEH. V. pron. Être démou-
cheté.
DÉMOULAGE, s. m. Techn. Action de dé-
mouler, de retirer du moule une pièce qui a
été moulée. Le démoulage d'une cloche. Le
démoulage d'une statue. Le démoulage des
bougies.
DÉ.MOULÉ, ÉE. part. pass. du v. Démou-
ler. S'empl. adjectiv.
DÉMOULER. V. a; i'" conj. (étym. fr., dé,
préf. extractif, et moula'). Techn. E.xécuter le
démoulage. Retirer du moule une pièce qui
vient d'être moulée.
— SE DÉMOULER. V. prott. Être démoulé, re-
tiré du moule.
DE.MOUSTIER (Charles-Albert). Littéra-
teur, ne. i Villers-Cotterets,176f)-I801. Le plus
connu de ses ouvrages a pour titre : Lettres à
Emilie sur la myttiologie; il obtint un succès
que ne justifie pas le style fade et prétentieux
de l'auteur; les vers et la prose y sont mêlés.
On a encore de lui des comédies : le Concilia'
leur, les Femmes, etc., et des poésies diverses.
DÉ.MOUVOIR.v. a. ."î-^ronj. '.:■(. fr., f/c'. pré-
fixe privât., et ï»'"'^ ' '' -i;,l ■■---lT
d'une demande,fai i ^is-
te d'une prétentioii i- n-
sation, une indemi. ' i i > juiin.
Rien n'a puledémouvoii ii .st \ ieux et inusité.
Il ne s'employait qu'à l'infinitif.
— SE DÉMOUVOIR. V. prou- Étredésiutéressé.
Se désister d'une prétention, d'une demande.
DE.MPSTER (Thomas). Savant juriscon-
sulte et historien écossais, né en 1579 et mort
en 1625.
DÉMUCER.v.a.l''« conj. Cacher. Vieux mot,
DÉMUÉTlSATIO\. s.f. {pr.dé-mH-é-ti-za-
cion). Action de démuétiser. Démuétisation
d'un e.
DÉMUÉTISE, ÉE. part. pass. du v. Démué-
tiser. S'empl. adjectiv. Lettre démuétisée. ,
DriTTiVri^^ru v. a. 1" conj. (de dé, pré-
fi\' I ' ' / . Rendre sonore une lettre
p; ! : j'ii'tle. On démuétise un e en
[c -• . m-',' ml 1 .;u accent.
DÉ.MULCE.NT, EXTE. adj. (et. lat., demul-
cens. même signif.). Médec. Qui adoucit, qui
amollit, qui est de nature émolliente. Remède
demulcenl. Substance démulcente.
— Subst.Un dèmulcent, des déraulcenls.Les
dëmulcents.
DÉMULSIF, ÏVE. adj. Médec. V. dèmul-
cent, qui est plus usité.
DÉMUiM, lE. part. pass. du v. Démunir.
S'cmpl. adjectiv. Place de guerre démunie.
— Être démuni d'argent ou simplement Être
démuni. Êtie sans argent.
* DÉMUXIR V. a. 2*^ conj. (et. fr ,(/e,pré-
fi.xe privât., eimunir). Oter les munitions, les
subsistances, les défenses. Démunir une place
de guerre. Démunir une forteresse.
— Fig. Vider et démunir la mémoire, n'est-
ce pas le vrai et propre chemin a l'ignorance?
(Montaigne.)
— SE DÉMUNIR, v. pron. Fig, Se dessaisir
d'une chose utile, se dépouiller de ce qu'on
avait mis en réserve, se priver en donnant. Se
démunir de son manteau Se démunir de ses
provisions. Se démunir de son argent, de sa
bourse. Il s'est imprudemment démuni de la
somme qu'il avait mise en réserve pour son
voyage. (Acad.)
DÉMURÉ, ÉE. part. pass. du v. Démurcr.
S'empl. adjectiv. Passage démuré. Porte dé-
rourêc. Citerne démurée.
* DÉMURER. V. a. l'-<'conj. (étym. fr., dé»
préfixe extract., eimurer). Oter ce qui murait,
enlever la maçonnerie qui bouchait une en-
trée, ouvrir ce qui était muré. Démurer ime
poterne. Démurerune fenêtre, une entrée. Dé-
1146
DENA
DENC
miner une porte pour avoir un rtégagci^icnl.
— SE DÉMDHF.R. V. pron. Ètrc (Icnuiré.
DÉMUUGEU. V. n. 1" conj. Arg. Quitler,
s'en aller.
DÉMUSELÉ, ÉE. pari. pass. du v. Déniu-
scler.S'enipl.ailjecliv. .Animal dèmuselé.Chien
démuselé.
— Fig-. Qui n'est pas contenu, sans frein. En
temps lianarchie, toutes les passions sont dé-
muselées.
* DÉMUSELEU. V. a. 1" conj. (et. fr., lié,
préf. e.\tract., et mufeler). Seconjuifue comme
Museler. Enlever la muselière. Démuseler un
rhion, un cheval.
— Fiî. Iiécliainor. Démuseler les passions.
D.-nmscler le li.ui populairo.
— SE nKaisEi.ER. v. pron. Enlever soi-même
sa muselière. Être démuselé, au propre et au
li:-uré.
nEKAB ou DENEB. s. m. (et. ar., rf/ic««/',
queue). .Astron. Kloile de première grandeur
de la constellation du Cygne.
nE\AI\ Dciioiiinm). (iéogr. Ville du cant.
de llou.-liain, arr. do Valencicnnes (Nord), sur
l'Escaut. Deiiain, qui n'avait que SiH) hab. en
18il>, a aujourd'liui une population de 1IS,(KI0
liali. .'située au milieu d'un riche terrain houil-
Icr, elle a des forges, des hauts fourneaux,
des fabriqucsde machines, desucre indigène.
Près de la ville, un monolithe rappelle la vic-
toire gagnée par Viliars sur le prince Eugène,
le2ljui"llet ni-2.
* DÉN.\IRE. adj. 2 g. (dulat. denaritis).
Qui a rapport au nombre dix. Nombre dénaire.
Arilliniulique dénaire. Système dènaire. Il est
synonyme de décimai. ; mais ce dernier est le
seul qui soit usité.
DEX.*>IBUC (Diel). Hardi navigateur, fon-
dateurdes colonies franfaises aux Antilles; né
à Dieppe vei-s la Qn du xv,- siècle, et mort à
la .Martinique en 1(536.
DÉSANTI, lE. part. pass. du v. Dénanlir.
S'empl. adjectiv. Créancier dénanti.
* DÉN.ANTIR (SE), v. pron. 2» conj. (et.
fr.,i/('. préf. priv.,et «uH<«-).Jurispr. Abandon-
ner des valeui-s, des gages, des nantissements
qu'on avait entre les mains. Avoir l'imprudence
de se dénantir d'un gage.
— Par extens. Se dépouiller, se démunir de
ce qu'on a.
— Absol. Il ne faut pas se dénantir.
— DÉNANTIR. V. a. Démunir quelqu'un d'un
nantissement; enlever a une personne ce dont
elle était nantie. Retirer un nantissement des
mains de quelqu'un. Dénantir quelqu'un. Dé-
nantir un créancier.
DÉN.*UI.-VL. S. m. Esclave affranchi, chez
les Francs, devant les magistrats. Le mailre
faisait tomber, en frappant sur sa main, un de-
nier, sj-mbole du rachat. De là le nom de dénii-
riaux {homincs denariati) donné à ces atfran-
chis.
DENARIUS.s.m.(pr. rfc-M-r!-HS«;motlat.).
Métroi. Ancien poids, la septième partie de
l'once romaine. Comme pièce de monnaie, V.
DENARO et DENIER.
DEN'.ARO.s. m. Méirol. Monnaie décompte
qui était en usage dans plusieurs Étalsde l'Ita-
lie; il en fallait iiO poin- faire une livre, et la
valeur ilu ilenaro variait avec celle de la livre.
Il Miinnaic du Chili valant environSl centimes.
DÉ\.4SALÉ, ÉE. part. pass. du v. Déna
salei-. Lettre dénasalée. l.'o do lion estdénasalé
dans bunhomme.
DÉXAS.\LEHENT.s. m. Acte qui Consiste
.à dénasaler uncsyllabe, une lettre.
DÉ\.AS.\I.ER ou DÉNAS.ALISER. v. a.
I"' conj. (et. fr., lié, préf. extract., et nasal).
Gramm. Oter le son nasal ; prononcer comme
si le son n était pas nasal. Dénasaler un mot,
une syllabe.
— SE DÉNASALER. V. pron. Être dénasalé ;
perdre le son nasal.
DÉNATIONALIS.ATIOX. S. f. (pr. dé-ntt-
eio-na-li'Za-cion ; rad. dénationaliser). Action
de changer de nation ; résultat de cette action.
La conquête commande la guerre; la guerre,
les détrùnements et \esdènalionalisatioiis.{Lai-
raartine.j
DÉ\ ATIOX ALISE, ÉE. part. pass. du v.
Dénationaliser. S'empl. adjectiv. Pays déna-
tionalisé. Mœurs dénationalisées.
■* DÉNATIONALISER, v. a. 1" conj. (pr.
dé-na-eio-na-li-zé ;èt. fr., dé, préf. priv. ; ïia^ïo-
naliser). Oter, faire perdre le caractère natio-
nal. Dénationaliser un peuple. Dénationaliser
les mœurs, les coutumes, les lois, l'esprit d'Hne
nation. Je demande comment un consul pour-
rait dénationaliser des Français. (Thiers.)
— Ilénat ionulisernne 7narckandise. hai attri-
buer une piovenance autre que la véritable.
— SE DÉNATIONALISER. V. prou. Être déna
tionalisé.
— Perdre le caractère, le cachet national.
DÉX.4TTÉ,ÉE. part. pass. du v.Dénatler.
S'emp.adjecliv.Cheveux dénattés. Pailles dc-
nattées.
* DÉNATTER.v.a.l" conj.(ét.fr., dé, préf.
priv.. et natter). Défaire ce qui était natté, dé-
tortiller ce qui était tortillé en natte. Dénatter
des cheveux, des pailles. Dénatter les criiri
d'un cheval.
— sEnÉNATTER. v. pron. lUre dénatlé. Des
cheveux qui se déuattent.
— Défaire soi-même ses nattes.
DÉNATURALISATIOX. S. f. (pr. dé-na-
Itt-ra-li-za-cion). Action de dénaturaliser. Per-
te de l'état de naturalisation.
DÉXATfR.VLISÉ, ÉE. part. pass. du v.
Dénaturaliser. S'empl. adjectiv. Par l'effet des
traités pnlitiiiui-s de 181.5, beaucoup de pro-
vinees mii a\ lii-iil été naturalisées franiviisos
penii.inl l:i h. v.. Union ont été dénalliraliscrs.
BÉXATL'RAI.ISER. V. a. l" conj. (et. fr.,
rfe.prèlixe priv., et naturaliser). Faire cesser,
détruire l'état de naturalisation; privir du
droit de naturel d'un pays. Dénaturaliseï' un
individu.
— SE DÉNATURALISER, v. prou. Être déna-
turalisé. Il Perdre l'état de naturalisation.
DÉXATrUAXT. part. prés, du v. Déna-
turer.
HKXATURANT, ANTE. adj. Qui prod\iit
la denaluralion. Les alcools dénaturés ne peu-
vent èli-e utilisés sans en extraire préalable-
ment tout ou partie du produit dénaturant
qu'ils contiennent.
I)l';x XTI'R ATION. s. f. ittr. dc-na-tu-ra-
ciiin ■ U-linii.li' Jeiialurer. Ladénaturalion du
sel p.uir lebelail.
DÉX.ATURli, ÉE. part. pass. du v. Déna-
turer. S'empl. adjectiv. Biens dénaturés. Sa
voix dénaturée ressemblait à un rugissement.
(G. Flaubert.)
— Contraire à la nalin-e. I.ns hemmos bl.a-
scs, peusei!~ l'ii'^ .■iM\ ln;iuN
trouvent ricti il nm ilil.\ s
(Boisle.) L'allei-nH' 'Sl ii piinnu dcnaliirce
ctoi^.ii-lnp 1]-^ . Jilli.-ileaetaLilirdans lespnt
hniiiiiii. lui .1- 'l'-nt et déréglé qu'il puisse
ilfimliir
;ilîe.
detendr
dur
Massiil.; Celte parente de
las loin la punition de sa
— Coi] Il
de la natui
nature. Cm
race nevi u
nements n
tue ses enf
— nénal.
ri.MInin.' .1
; de Medee, qui
I . I ;i leur influence que
i I il la conflancequelui
{,nii ./i - ,,,,.■; li . 1^ tous les pays où ils
ii. iii I : ' i.vr de fréquentes per-
— Subslanliv. Un dénaturé. Une dénaturée.
L'n assemblage d'insensés, de fourbes, de déna-
turés. (Mass.)
DÉXATUREMENT. S. m. Syn. peu usité
de DENATURAllON.
* DÉNATURER, v. a. l"conj. (cl. fr.,(/c,
préll.'ce privai., el nature). Changer la nature
d'une chose h. nii liiiiinir. Dénalui-er
du vin en 1' 1 1 m; ■ i n ml '-n \iiMi,L;re.
— Chan^.i 1, ..,,,,, ,„,Mi M i.ilrrméconnais-
sable. Denauuer des ul.j.L» vmIbs.
— Changer l'acception, la signification. Dé-
naturer un mot.
— Déiittliirrr une (iiir.<;timi. Changer l'état di!
elianger, en modi-
ances, les préseii-
^ a la vérité. On ne
enfant sur ce qu'il
urer. (J.-J. Itouss.)
Ji'/IU-
ents
Dénaturei' 1 - i .i . I nu. I, i i
lure les l'eimn. - .i |. - i-: - u . i. i'i,.ion
n'a fait qurjiui li !>■ i Mil; ,;. lu ,,,1, . L^'m--
gue l'a dénatiuc. , .1. -.1 . Uoiio-seau. , bu.^ pi uj iigos
absurdes ont dénaturé partout la raison hu-
maine. (Rayn.)
— Jurispr. llcniiliirer une créance. La chan-
ger, la con^-; iir .n NU. ■ ir iiMU d'une autre
nature, li/i 1 ■ r r|,angerses
biens de u . i ■ 1 l'.-derun im-
meuble pum u;ii: iiLi!:... in-i.PiTe; changer
les biens propi es en acquêts.
—l.\\.\.ér.Dénaturer les genres.îie pas les trai-
ter convenablemenL çi'iniiu' ils di-\i;iîcnt l'ê-
tre. Se dit -uri ilu 1.1 i:i' ■' •' ■ '■' "ii:,li-
que. Dén:iiui . r 1 1 . ' 1 ir-
moyanle. |i: n ti u; 1 1 1 mt
trivialeoul.mlu--iis /i , ,La
redire a contresens. |1 Dans 1111 s.'us aiialngue.
Dénaturer un passage en y intercalant une glo-
se. Dénaturer une pensée par une fausse inter-
prétation.
— SE DÉNATURER. V. pron. Gâter sa nature,
son naturel. Le créole s'est dénaturé insensi-
blement, il a substitué à ses mœurs simples et
vertueuses des mœurs polies et corrompues,
(l'arny.)
— Perdre ses propriétés, ses caractères. Sou-
vent les faits se dénaturent quand ils passent
par plusieurs bouches. (Acad.)
DEXBIGH. fiéogr. Comté d'Angleten'cdans
la principauté de Galles; plus de 100,000 hab.
— DENBIGH. Capitaledu comté de ce nom, à
30 kilom. N.-O. de Londres.
DEXCnÉ, ÉE. adj. Blas. Se dit d'une pièce
qui est dentelée ou bordée de petites dents.
DEND
DENCniK. s. m.(pr. din-chik). Soldat russe
domestique d'un offlcier. On peut se faire une
idée du sentiment qu'éprouva le prisonnier en
voyant son denehik venir volontairement par-
tager son mauvais sort. (X. de Maistre.)
DEXClIl'RE.s. r Blas. Filet denché placé
ordinairement au bord supérieur de l'écu.
DEXI>.*RE. s. m. Entom. Genre de coléo-
ptères nielasonies. ayant pour type le dendare
Irislc, insecte très commun dans le midi de la
l'ianco ainsi qu on Italie.
DENDEIC. Géogr. Rivière d'Abyssinie, af-
nuent du Nil Bleu ou Bahel-Azrak,qui se grossit
du Gologo. Cours, 450 kil.
— DENnER OU DENDRE. Rivière de Belgique
ryiii se jelte dans l'Escaut, à Dendermonde.
7 Uil.
DKXDKRAII. s, m. Ichlyol. Nom d'une <
pé..e lie ijoisson du genre iiierinyre.
DENDERAII. C' \ il! ' ''■ ■^'' 1 ' H i"'
Êgypto,.-i iS kil.N.ilu I si- il I' \ ■ - - !■
u; des ruines de V,»;, .1 /./,,, I n
ilesplusinipoilaolrsMil, -,|, i 1 ,_ , pi' i"' "
Mila
.llu|..
De-UiX a I ail
tëii. par l.i rranee.C est un assez ni.-dioere mo-
nument astronomique, contemporain des der-
niers Ptolémées.
DENDERIIAUTEM. Géogr. Bourg de la
Flandre orientale (Belgique), à 37 kil. de Gand ;
3,SU0 hab.
DENDERLEEUW.Géogr.Bourg de la Flan-
dre orientale (Belgique), à 36 kil. de Gand;
2,100 hab.
DENDERMONDE. Géogr. V. TERMONDE.
DENDERWINDEKE. Géogr. Bourg de la
Flandre orientale vBelgique), it 47 kil.de Gand :
3,IW0 hab.
r>Fxni!ACll.-\TE. s. f. (pr. din-dra-kale ;
i ! 1, '..Spov, arbre; 4/.oTr,î, agate). Miner.
\i: iii'in dans une agate. || Agate arbori-
i' hl aussi deîulragate.
DEXDliAGROSTIDE. s. f. (pr. din-dra-
gro-stide). Bot. Syn. de chusqoée.
DENDRELLE. s. f. (pr. din-drèle ; dimin.
ilii -I . V.'i: V, aibro). Bot. Genre de plantes
arvptMjaiiM-.ipu- l'on réunit communément au
in:M)Ui:'vi. T.VSTE. s. m. (pr. din-dré-
kcr-l-i:.^if . Il -I ,. .Sivifov, arbre; îUtKinr,;, qui
ri'ila I I Il II. Genre de passereaux ténui-
rosh. - .il iiHpi m s, dont on ne connaît qu'une
seule espèce.
DENDRIFORME. adj. 2 g. ( pr. din-dri
forme). Syn. de dendroide.
DEXDRIXE. s. f. (pr. din-drine;àn gi. ■Si'v-
Sç'.-/, arbre). Bot. Genre de champignons mu-
cédinès qui croissent sur des tiges mortes, où
ils forment des taches noires.
* DENDRITE. s. f. (pr. din-drite; du gr.
îivSjov, arbre). Miner. Dessin naturel que l'on
observe sur diverses substances minérales, et
qui renrésenle jusqu'à un eertain pnint de pe-
ti|sailinssrai,xlr..sr,in.ili.-ss:-mblatilesàdes
1,1-, IV. -1.-. .1 ilis lii-hi lis, a ili.s rliaiM.'iirs, a
des .-ul.r.s iii.i.iP riuiues, ete. L.-s deiidritos
sont dues aux uililliations d eaux chargées de
particules ferrugineuses. || Pierre qui présente
ces dessins.
— Palcont. On donne aussi ce nom aux ar-
bres fossiles.
DENDRITES. s. m. pi. (pr. din-dritc; du
gr. SivSffi, arbre). Philol. Hommes que Lucien,
dans son Histoire véritable, met au nombre des
habitants de la Lune, et dont il suppose la gé-
nération analogue à celle des plantes.
DENDRITIXE. s. f. 'pr. din dri-tinr ; du .gr.
JtvipïTi;, .pii .1 li.i uiiiiip ii.ipr.iiiiliis Fiiram.
Genre de r..iMiiiiniPii-. .!.■ li luinllii .l.s heli-
costègues 11.111 1 1 1' m II is.elal. h pour ilesi-i. quilles
dont les ouvertures sont lamiliées et le plus
souvent réunies en forme de dendrites.
DENDRITIQUE. adj. 2 g. (pr. din-dri-tike :
du gr. Jiv*p-.v, arbre). Miner. Qui offre des ar-
borisations; qui a la forme d'un petit arbre,
d'un arbrisseau, d'un arbuste.
DEXDRITIS. (pr. din-dri-liss; du gr. iiv-
Sfov, arbre). Temps hér. Nom sous lequel Hé-
lène avait un temple chez les Rhodiens, sur le
lieu même où elle termina sa vie, en se pen-
dant à un arbre.
DEXDROBATE. adj. 2 g. (pr. <;/«-(/«-/'«/<;;
et. sjr., StvSfov, arbre; paTsTv, marcher). Hist.
nat.'Qui se tient habituellement sur les arbres.
— DENDROBATE. S. m. Ornith. Syn. de pic.
— Erpét. Genre de batraciens de la famille
des bufoni rormes,établi pour trois espèces amé-
ricaines. C'est à ce genre qu'on rapporte la
rainette à lapirer{rœna tinctoria). On suppose,
en Amérique, que le sang de cet amphibie,
répandu sur les parties du corps des perro-
quets, aux points où l'on a arraché les plumes,
donne au nouveau plumage une teinte rougo
ou jaune appelée lapirage.
DENDROBIAS. S. m. (pr. ditt-drolii-oss ;
et. gr., SîvSçov, arbre ; ?io;, vie). Entom. Genre
de coléoptères létramères, famille des longi-
cornes, établi pour cinq espèces du Mexique,
de la Colombie et de la Martinique.
DEXDROBIE. s. m. (pr. din-drolii; et., V.
DENDHOiiiAS). Mamm. Syn. d'ociODON. || den-
DEND
DROBIES. s.f. pi. Groupe de coléoptères lamel-
licornes de la famille des pétalocères.
DENDROBION. s. m. (pr.rfiiî-rfro-iion ; et.
gr., ShSfm. arbre; Jios, vie). Bot. Genre d'or-
chidées malaxidées, établi pour une centaine
d'espèces parasites et épidendres originaires
de l'Inde.
DENDROCÈLE. adj. {pr. dindrocèle; él.
gr., Sivifov, arbre ; «oT'/iiî, creux, intestinl. Hel-
minth. Qui a le canal intestinal ramiflè. (| den-
DROCÈLES. s. m. pi. Groupe de vers intestinaux
térétulariés dont lecanal intestinal est ramifié.
DEXDROCHÉLIDON. s. m. (pr. din-drch
ké-li-don ; et. gr., JtvSç ov, arbre ; /.iniJùv, hiron-
delle).Ornith. Genre de passereaux, famille des
hiiiindinides.
liKMMtoClllLE. s. m. (pr. diu-drn-kile ;
i'-t. L'i .. '):-.îf,v,.irl.ie; ,i--,;:. lèvre). Bot. Genre
d .11. Iii.lvs pPuiiitliallées elalili pour des
plantes epiphytes de l'arehipel Indien.
DENDROCIIIROTES.S. f. pl.(pr.(i/n-(/;o-
ki-rote; ètym. gr., Jivîpov, arbre ; /iij, main).
Échin. Groupe d'échinodermes ramifiés.
DEXDROCINCLE. s. m. [pr. din-dro-cin-
klc). Ornith. Syn. de pici'cule.
DENDROCITTE. S. f. (pr. dindrocile ; et.
gr., 4;-/*fov, arbre ; xiTm, pic). Ornith. Un des
noms du pic vagabond.
DEXDROCOLAPTE. s. m. (pr. din-dro-ko-
laple; et. gr., itvSfov, arbre; «oU^ixoi, je bec-
quette). Ornith. Nom scientifique du picucule
nasican.
DEXDROCOLAPTINÉ, ÉE. adj. (pr. iin-
dro-ko-la-pti-né). Ornith. Qui ressemble au gen-
re dendiocolapte. || dendrocolaptinées. s. f.
pi. Groupe d'oiseaux dont le type est le genre
dendrocolapte.
DEXDROCOLLE. S. m. (pr. din-dro-kole).
Bot. Syn. d'AÉRiDE.
DENDROCOPE. S. m. (pr. din-dro-kope).
Ornith. Syn. de picucdle.
DENDROCTOXE.s.m.(pr. rf/B-rfro-toMc;
et. gr., SivSfo^, arbre ; «Tivo;, meurtre). Entom.
Genre de coléoptères tétiamères, famille des
xylophages, qui ravagent les arbres forestiers.
DENDROCVGXE.s.m. (pr.rfiM-rfro-firac).
Ornith. Syn. de canaroie.
DENDRODOCHION. s. m. (pr. din-dro-
do-kion; et. gi'., îsvJpov, arbre; io/_iTov, réser-
voir). Bot. Genre de champignons lubercula-
riés établi pour deux espèces.
DENDRODROME. adj. 2 g. (pr. din-dro-
drome ; et. gr., iiv jpov, arbre ; îfoiiii.;, coureur).
Zool. Qui court sur les arbres.
DEXDROFALCO. s. m. (pr. iin-àro-fal-ko ;
étym. gr., iivif»./, arbre ; XaL.fako, faucon). Or-
nith. Section du genre faucon.
DEXDROGR APHE.s.m. {pr.dindro-grafe ;
et. gr., Ji'vSçov, arbre; foisu, j'écris, je décris).
Celui qui compose des traités sur les arbres.
DENDROGRAPHIE. S. f. (pr. din-dro-gra-
ft ; rad. dendrograplie). Didact. Histoire des ar-
bres,ou Traité sur les arbres.
DENDROGR.APHIQUE. adj. 2 g. (pr. din-
dro-gra-flke). Didact. Qui est relatif à la den-
drographie.
DEXDROHYADE. s. f. (pr. din-dro-i-ade;
et. gr., jÉvSfov. arbre ; Su», pleuvoir). Erpét.
Section du genre rainette.
DEXDRo'lDE. adj. 2 g. (pr. din-âro-ide ;
et. sr., Ssvifo-/, arbre; .T«o;, forme). Bot. Qui
ressemble a un petit arbre par ses tiges rami-
fiées. Astrée dendro'ide. || Qui s'élève au rang
d'arbrisseau, en parlant d'une plante dans le
genre de laquelle la plupart des espèces sont
herbacées. Sédon dendroide. || Qui a la lige
arborescente. Euphorbe dendroide. || Dont la
tige se divise à la manière de celle desarbi-es.
Isothécion dendroide.
— DENDROIDE. S. m. Entom. Syn. de pogo-
NOCÈRE.
DENDRO'lQUE. adj. (pr. dindro-ike ; H.
gr., Sivipoï, arbre; o'xo;, maison). Ornith. Qui
habite sur les arbres.
— DESDROÏQCE. S.- m. Genre de passereaux.
DENDROLÈGUE.S.m.(pr.(/in-rf.o-/«!///c;èl.
gr., Stv5fov, arbre ; '/.i^u, je choisis). Mamm.
Genre de mammifères didelphes, famille des
kanguroos.
DENDROLICHÉNÉ, ÉE. adj. (pr. din-
dro-ti-ké-né; et. gr., SivSoov, arbre; is-zv', li-
chen). Bot. Se dit des lichens qui alteclent la
forme d'expansions dendroides. Plante dendro-
lichénée.||DENDROHCHÉNÉES. s. f. pi. Famille
de lichens.
DENDROLITBAIRE. adj. (pr. din-dro-li-
tère; rad. dendrolithe). Polyp. Dont la forme
est arborescente et la consistance pierreuse, {j
DENDBOUTHAIRES. S. f. pi. Classe de polypiers
comprenant les coralines.
DENDROLITHE. s. f. (pr. din-dro-lite : (-1.
gr., ,S£vifoï, arbre; 'AiSo;, pierre). Hist. nat. Ar-
bre, arbrisseau péirilié.
DENDROLITHIQlIE..adj.2g.(pr.rf/«-rf)0-
U-tike). Qui concerne les dendrolithes.
DEXDROLOGIE. S. f. {pT.din-iIro-lo-Ji :ii.
gr., «s.ioCT, arbre; ■>.it',=, discours). Bot. Nom
qu'on donne à la partie de la botanique qui a
pour objet exi'hisif la connaissance des arbres.
— Sii'iiiiiii iiariii iilii'renient.dans la science
horticuliin ilr fraiii- les arbres et des arbus-
tes. La demlro'liigie considère les arbres et les
DEND
arliii^ii liv^l,;i irnie, leur modo de propa-
gaii'ih I .1 ii.^iiionqui leurconvienl,
poui' 1. I : : I ! il i~ i|*avanlaf;re velalivcniont
aux p i\ !,-■ ., ni ■ [Hiiiits tlevue.
I»K.\BltOLO<ilUUE.adj.2g. (pr. din-dro-
lojike). Qui conceine la dendrologie.
l)ENDUO.MANCIE.f.s.(pi-.rfm-rfro-«mH-«;
ël. gr-, ^êv5pov, arbre; [lavTeîa, divinalion). Di-
vination par la direclion des arbres sur pied
ou abattus.
DENDROME. S. m.{pT.din-dromc). Ornith.
Syn. de pic.
DE\DllOMÉCOiV. s. m. (pr. diiidro-mé-
koii; él. gr., îs/îjv/, arbre; fii;««>v, pavot). Bot.
Genre de papavi'iaiécs dont la seule espèce
connue croit au Ilresil.
DE.\DICU.Mi:TltE. s. m. (pr. diadro-mè-
Ire : et. gr., Jév*f'.v, arbre ; nsiço--, mesure).
Instrumelit pour mesurer le diamètre et la hau-
teur des arbres.
DEXDISOMKTRIE.S.f. (pr.rfm-rfro-«ii;-/'i).
Emploi du dendiomùtre ; résultat du calcul
fait au moyen du dendromètre.
DENDUOMÉTItlQUE. adj. 2 g. {pr. diii-
diomi-lrike). Quiarapporlau dendromètre ou
à la dendromélrie.
DEXDROMYS. s. m. (pr. diii-dro-niiss ; ùt.
gr-.,^îv5?5v, arbre; lai., w/K«, rat). Mamm. tiunre
de rongeurs de la famille des murins, établi
pour deux ou trois espèces de l'Arrique aus-
trale.
DEXDRONESSE. s. f. (pr. din-dro-néce ;
et. gr., iev^jv/, arbre ; vîjTffa, canard). Ornith.
Une des divisions du genre canard.
DEXORONOME. S. m. (pr. din-dru-nome ;
et. gr., JivSjov, arbre; vo;»b;, pâture). Entom.
(;eni-o de colui'ptéres hctéromêres de la fa-
mille des ténébiiouites. La seule espèce con-
nue vit en .Afrique.
DEXDROPÉMOX. s. m. (pr. din-dro-pc-
iiwii; et. gi-., iivipov, arbre; -T,;i«tvM, je rava-
g.,-). Entom. Genre de coléoptères tètramères,
famille des curculionides orthocères, qui ha-
bile Surinam.
DENDROPHAGE. adj. (pr. iiii-dro-faje :
él. gr-, 5iv^çt.v, arbre, bois ; çâvw, je mange).
Enlom. Qui mange le bois, mangeur de bois.
On appelle ainsi les insectes ou larves d'in-
seclos ipii vivent dans les arbres, soit pour s'y
proi-urer une retraite, s.iil pour se nourrir de
leurs sucs ; ces animaux ^ont très nombreux
en espi'i'oseten iri'livj.lus et souvent ils occa-
siomuMitdi-sdùgils C(MiMdérables. En Franco,
les larves du penr-Oois sont les plus nuisi-
bles.
— DENDROPHACE. S. m. Genre dc coléoptères
tètramères de la famille des xylophages.ét.ibli
pour ime seule espèce dc la Suède et de la Fui-
lande.
nEXDROrilIDE. adj. 2 g. (pr. din-dro-fi-
dr). Erpet. Qui ressemble au dcndropbis. Cou-
leuvre dendrnphide. || DEN'nnopuiDES. s. m. pi.
Famille de l'oidn- des ophidiens, qui a pour
type le genre dendrophis.
DEXRROPHILE. s. m. (pr. din-drn-fil,- ;
él. gr., Sivifiv, arbre ; ?(«;, ami). Entom. Genre
(11.* coléoptères clavicornes établi pour une
seule csi>èco, dc l'Allemagne.
— Ornith. Espèce de torehe-put.
DENDROPHIS. s. m. (pr. diiHlro-fiss ; él.
gr., Si'v^oov, arbre ;ost;, serpent). Erpét. Genre
d ophidiens voisin (les couleuvres, mais qui
s'en distingue par im corps légèrement com-
prim»;, des écailles lisses, fort allongées, un
mus,-au arrondi, do irrands yeux a n.nr de lèlo,
i-t une tél.- iL-véïuo .1.- I:iiu''.- plLiih'^. Les den-
dropliis sont dos s.rprrils d Asio ol ,1 Afrique
qui viwnt sur les aibres et qui atteignent plus
d nu mètre de long.
UEXDROPHORE adj.m.(pr.rfi« I//■o-/;^;■(!,•
ét.gr.,^;ïiç)•>v. arbre; sofi;, porteur). Mylh. gr.
Surnom de* Sylvain, qiie l'on représentait tou-
jours portant un jeune arbre.
— DENDROPnoRE. S. m. .Anliq. gr. Nom do
ceux qui, dans une fêle, portaient des arbres
en l'honneur de quelque dieu. Particulière-
ment, Nom des prêtres dc Bacchus et de Syl-
— Nom donné i des charpentiers et à des
brirboioiis organisi;s en corporation dans les
priiifip.it.'s villes do l'empire romain, et pai--
tiruooronicnt de l'Italie, qui devaient fournir
los bois nécessaires au chauffage des bains
publios, ;( la construclion et à rentretien dos
édili.-o^.olc. Il Charpentier ou sapeur qui fai-
sait partie des armées byzantines.
DEXDROPIIORIES; s. m. pi. (pr. ditt-dro-
fii-ii; rad. deiidrophore). Antiq. gr. Fêtes en
l'honneur de Cybéle, de Bacchus et de Sylvain,
pondant lesquelles on portait des arbres, et
surtout des pins.
DEXDROPIITORE. s. m. (pr. din-dro-
(tnre; et. gr., ii-.i^m, arbre; =66?!,;, destruc-
tion). Entom. Genre de coléoptères tètramères,
f.imille des xylophages, du Cap.
l>EXDROI'IIVI.LlE. s. f. (pr. din-drofil-
lii't. '.■!■.. i.v, .. .olire; çiU',v, feuille), l'o-
lv|i, i.riiio ■[•■ iii r.|.iois pierreux, établi pour
un potil nunilij o iros[ȏces vivantes et fossiles.
I) KX D R(> PIC.s. m. pr. diiidropik ; et. gr.,
4i»<f',y, arbre; fr., pic). Ornith. Genre de pici-
does.
UEXDROPLE.V. s. m. (pr. diit-dro-pieks ;
DENI
ël. gr., iiv*}.,», arbre ; rM,"''^', je blesse). Or-
nith. (ienre de passereaux tèmiirostres.
OEXDROPXEUMOXE. S. m. (pr. diit-dro-
piieii-iiwne: et. gr., îi-.5}ov, arbre; if/!-;|»u», or-
gane respiratoire). Échin. Genre d'échinoder
mes aux organes respiratoires ramifiés.
DENDROPOGON. s. m.{\}V.di)Hlro-pi>-gon ;
él. gr., Ssvîfov, arbre; !:.iY""> barbe). Bot. Genre
de mousses du Mexique.
DEXDROSÉRIDE.s. f.(pr. ditt-dro-céride ;
él. gr., Sî-iS-fV,, arbie ; isj i;, chicorée ). Bot.
Genre do composées cldcoracèes, établi poui-
huit espèces de l'ile Juan Fernandez.
DEXDROSÉRIDÉES.s. f. pi. (pr. dindrit-
cé-ri-dé; rad. demlronéride). Bot. Sous-tribu do
composées chicorées établie pour deux genres.
DEiXDROSOME. s. m. (pr. din-dro-ziime ;
cl. gr.,5£v5çov,arbre;9wixa, corps). Infus. Genre
d'infusoires de la famille des acinélines, éta-
bli pour une seule espèce dont le corps est ra-
mifié.
DEXDROSTRÉE.s. f. (pr. din-dro-siré : él.
gr., ii/Sf',-/, arbre; lai. osirca, huitre). Moll.
Genre de mollusques bivalves.
DEXDR Y PR LACÉES, s. f. p!.(pr.rfl«-(/ri-
fi-a-cé : rad. dendnjphion). Bot.Famille de cham-
pignons hyphomycètes établie pour deux gen-
res.
DENDRYPHION. s. m. (pr. din-dri-fion;
él. gr., îi-ziç-jçiov, petit arbre). Bot. Genre de
champignons hyphomycètes, établi pour une
dizaine d'espèces qui croissent sur les tiges
mortes des plantes herbacées.
DÉXÉANTISE. s. f. Mot de Montaigne pour
signifier Néant, bassesse- L'inanité, la vanité
et la dénéanlise de l'homme.
DEXEB. s. m. V. DENAB.
DÉNÉBOL.4. s. f. (de l'ar. deneh, queue).
Astron. Nom d'une étoile de la constellation du
Lion.
DÉNÉGATELR, TRICE. s. (du lat. dene-
gare, nier). Celui, celle qui nie.
* DÉXÉGATIOÎX. s. f. (pr. dé-né-gacion :
du lat. denegatio, même signification). Jurispr.
Action de denier quelque chose en jnstio •. i;o-
fus de convenir qii'une pronio
légué soit vrai. Dénégation j;.
une dénégation. S'en tenir a
Persister dans sa dénégation. L. \^-,^^--- ii-
d'un accusé.
— Dénégation d'écriture. Action de dénier un
écrit qui nous est opposé.
— Par extension. Se dit dans le langage
usuel. Il a toujours à opposer quelque dénéga-
tion. A quoi servent toutes vos dénégations'.'
DÉXÉG ATOIRE. adj. 2 g. Prat. N'est usilé
(piedans celte locution: E.tceptiondcnégatoirc.
Dénégation.
DÉXÉRAL. s.m.(ét. b.as-lat., denarialis ; do
dennrius, denier). Techn. Pl.aque ronde qui sert
de modèle au monnayeur pour fabi-iquer une
piôc.' dc lacranflcur et du poids convenables.
||PI...Ii = ,/---'r,
DIM ri; ! -imciIEREAU (Pierre-Marie-
piniip; - \ : I: I N.' à Saiul-Maixent (Dcux-
Scvi. - . Isl. l->. rlovederi'.i-olopolvtochui-
que. sorlillo pi-mior de l'É.n;, ,i,,i ,,li-,;i ,i.
de Metzen ISi.î, et se distin-i. I n.- I i -
du génie. Ses services en Cri m ' 'm \ il .i ni
le grade dc lieidcnant-colonil i i mu oi ^ nL
supérieur de Belfort en lS7n. il 1 i» n iii ' ■ Mo
place avec énergie et avec su. ■- ; I l>i .i. i
1871, il obtint de sortir.avec aiim - > i li.ij i^ s.
Nommé colonel, il fulélu rcpiubouUnl do lias-
Rhin à l'Assemblée nationale, donna sa démis-
sion après la perte de l'Alsace, fut réélu par
trois départomonts 'juillol ISTP, opta pour la
Charente-Infii:! Il -:■■,-■■ a .'i I i .!';'■'..■, l'n
1877, il futol I : ;. ' I : '1 I --
de P,aris. pui ' '
des députes 11 , i. Ili ■ ■ 1 -ô '. : ■'.- Il/;
d'architecture, un niémuire sur les Voûtes eu
berceaux.
DENGA. s. m. Uètrol. Mot tartare qui si
gnitie Coin ou empreinte, et qui désignait au-
Irefois la petite monnaie de Russie qui a cours
aujourd'hui sous le nom do kopeck.
DEX'GCE. s. f. Palhol. Fièvre épidémique
qui sévit en 1827 et 1828 dans le sud de l'Asie,
et en 1850 en Amérique.
DEXHAM (.lohn). Célèbre poète anglais, né
à Dublin, 1015-1688. .Attaché à la cause des
Sluarts, il devint, après la restauration de
Charles II, inspecteur général des bâtiments
royaux. On l'enterra à'Westminster.
— BENHAH (Le major Dixon). Né â Londres,
1785-1828, est connu par ses voyages dans l'A-
frique centrale, qu'il exécuta en partie avec
Clapperton, 1822-1825. Il visita le Bournou, lu
lac Tchad et le royaume des Fellalahs. Il fui
nommé ensuite gouverneur de Sierra-Leone.
DEXRAMIE. s. f. (de Dcnltam, n. pr.). Bot.
Genre de bixacées, dont la seule espèce connue
croit en Australie.
* DÉNI. s. m. (rad. dénier). Refus d'une
chose lèiritimement due. Noire volonté s'ai-
guise parle contraste, se dèpiteconlre le rfc«/.
(Charr.) \\ N'est guère usilé que dans les locu
lions suivantes : De«i (/'a/imcjiAï.Rofus do noiir-
rirune personne à laquello u:i i . .i |.,: I.>.
liens du sang, et aux besoin- ! i ,i i , i . i
pourvoir, selon la loi. Quani m. ii: - i ■ ; . ,ir
nourrir son père, il se rend roii|. il 1 1 un I. ni
d'aliments. || Dent de justice. Kcfu» fait par lu
DENI
juge de remlre justice, de prononcer sur une
requête. Il Déni rftrïrwt'o/. Refus que fait un juge
de n;nvoyerdevantqui dedroitune cause dont
il uc peut pas connaître.
DICXIAISÉ, Éfi.part. pa-ss. du v. Déniaiser.
S'ompl. ailjcctiv. Qui est devenu adroit et rusé.
C'est un jeune homme bien déniaise. Cette
jeune fllie est bien déniaisée.
— Fille déniaisée. Fille qui a perdu son in-
nocence.
Aliboch, non encor déniaitée.
Dît : Il faut bien iiiie le diable en efîet
Soit une cliose étrange et bien Diauvaise. (La Fo.nt.)
— Substantiv. Un déniaise. Une déniaisée.
C'est un déniaisé. (Acad.) Il est peu usité dans
cette acception.
DÉXIAISEMEXT. s. m. Action dc déniai-
ser, tle détromper un niais.
* DÉMAISEIC. V. a. l" conj. (et. fr., de,
prcf. priv., et niais). Oter la niaiserie, rendre
moinsniais, moins simple, moins gauche; ren-
dre quelqu'un plus fin, plus adroit, plus rusé
qu'il n'était. Kn voyajre â Paris suflit pour dé-
niaiser la plupart des ^ens. Les affaires déniai-
sent promplerncnt roux qui s'y lirront.
— Fig. Dvm-. ■ I, .•um n'a-
vons-nous j> I- souve-
rainCréateui -réance
decesvagab" lions, et
l'avoir logée sur I -jh'ineUu li;is<^ de sa sainte
parole ! (Montaigne.)
■ — Fam. Voler, duper, tromper un niais. Les
filous l'ont déniaisé,
— SE DENIAISER. V. pron. Dcvenîr moins
niais, moins simple, plus adroit, plus souple,
plus rusé. Le monde se (/crtioiAe furieusement.
(Voit.) L'expérience et hantise du monde sert
fort à se déniaiser et mettre son esprit hoi'S de
pages. (Charr.)
DÉMAISEUR. s. m. Celui qui déniaise,
qui détrompe. 11 est familier et peu usité.
— Celui qui trompe.
DÉXICALES. s. f. {>1. (du lat. denicales fe-
Was, fêtes du dixième jour; rad. déni, dix). An-
tiq. rom. Purifications qui se faisaient dans la
maison d'un défunt, dix jours après le décès.
DÉIVICHÊ, ÉE. part. pass. du v. Dénicher,
(rad. nid). .S'empl. adjectiv. Oiseau déniché.
Brigands dénichés.
nÉiMCHÉ. ÉE. part. pass. du v. Dénicher
(rad. niche). Statue dénichée.
DÉXICUEMENT.s.m. .\ctiondedénichcr.
Inusité.
* DÉXICHER. v.a.l'-'' conj. (et. fr., dé. préf.
extract., et n/d). Oter du nid. Dénicher des oi-
seaux. Dénicher des merles, des fauvettes. Dé
nicher toute la couvée.
— Faire sortir par force, débusquer. Déni-
cher l'ennemi. Dénicher des voleurs. Dénicher
d'un poste. Dénicher d'un bois.
— Fam. et dans un sens analo.gue, Se dit en
parlant des choses. Ou a-l-il déniché cela"? Ou
va-t-il dénicher de pareilles choses ?
— Parextens. et fam. Trouvci-, découvrir la
demeure dc quclqii'un avec difficulté, à force
de recherches. Dénicher un débiteur. Fût-il
caché au bout du monde, nous saurons bien le
iir;;i -In r Sais-tu que jcuc t'aurais jamais rfe«/-
. .1 jli',- ne m'eût dit ta dernière adresse.
^.\i lit r.il. Abandonner le nid, sortir du nid.
Les moinuaux ont déniché. Ces petits oiseaux
vont dénicher bientôt.
— Fig. et fam. Abandonner la maison pater-
nelle. Ce mauvais enfant a déniche; on ne sait
où il est allé, ni ce qu'il est devenu.
— Dénicher de. Si je n'avais pas le bonheur
(le vivre a Cirey, je dénicherais bien vite de
Ti m . . VnU.)fle«a7i6'2 de céans et sans céré
M I.)
!'■!■, s'échapper, s'enfuir. Les enne-
hi! jTiiché cotte nuit. Ces brigands ont
onlin déniché de la contrée où ils causaient
tant d'alarmes.
— Loc. prov. et fam. Les oiseaux onf déniché,
ou sont dénichés. Se dît en parlant de person-
nes qui se sont évadées, qui ne sont plus où
l'on va les chercher ; se dit aussi des choses
qu'on croyait trouver dans un lieu, et qui n'y
sont plus.
— SE DÉNICHER, v. pron. ÈlfC déniché.
DÉXICHER. v. a. i'o conj. (et. fr.,rfc, préf.
extract., et niche). Oter de la niche. Dénicher
une statue. Dénicher un saint.
— Prouver qu'un prétendu saint ne Test pas.
Dénicher un saint. Dénicher plusieurs saints.
— Pop. et en mauvaise part. Renverser les
saints de leur niche; détruire le culte des
saints. Dans la Révolution française, la popu-
lace a déniché les saints.
* DÉXICHEUR. s. m. Celui qui déniche,
qui ôte du nid. Un dénicheur d'oiseaux.
— Fig. et fam. Dénicheur de merles, de [au-
vetles. Homme ardent au plaisir, habile â s'en
procurer; chevalier d'industrie. H .■! d'autres,
dénicheur de merles. Se dit à une personne a
qui l'on est loin de se fier.
— Dénicheur d'antiquités, de curiosités. Ce-
lui qui fait découvrir les antiquités, les curio-
sités.
— Dénicheur de saints. Celui qui scrule Ii
vie des saints de manière â en dépossi:<ier
jilusieursdes miracles qu'on leur attribuait, et
par conséquent de la béatification qu'on leur
DENI
1147
avait déccrnéo. M. de Lannoy était un grand
dcniclicur de saints. (Ménage.)
DÉN'ICIII. .Mylh. Une des trois divinités
japonaises qui président à la guerre.
DÉ\IÉ,ÉE. part. pass. du v.Dénier.S'cmpl.
adjectiv. Ijépôt dénié. Dette déniée. Fait dé-
nié. Secours déniés. Aliments déniés.
* DE.MER.s.m. (du lat. rftf/iar/«*, dixième).
F*clite monnaie romaine d'argent, marquée
d'un X,el qui, jusqu'à l'an 530 de Rome, valut
dixas,etplus i r I , i/ .- .ii las vendit Xotrc-
SeigneurJosn -' i i i .-omnie de trente
deniers, \\lleir Denier un peu
faible qui eiil > ,ji, irimis Néron jusqu'à
Constantin.
— Denier d'argent. Monnaie d'argent des rois
de la première race, qui pesait à peu prés un
quart de franc ; sous la deuxième el la troisiè-
me, le denier était un peu plus fort. || Deniers
d'or. Monnaie d'or qui fut frappée sous saint
Louis elsous le roi Jean. Les premiers valaient
10 fr. 58 ; les seconds, 16 fr. 82.
— Ancienne monnaie française de cuivre
frappée par Philippe I", et devenue depuis
simple monnaie de compte, et valant la
douzième partie d'un sou ou le tiers d'un liard.
Un denier, deux deniers. Compter par livres,
par sous el par deniers. Six sous huit deniers.
Payer jusqu'au dernier denier.Nepas avoir un
denier vaillant.
— Denier de gros. Ancienne monnaie de
compte qui valait la moitié d'un sou, et qui
avait cours en Hollande et en Flandre.||De«(«r«
tournois. Deniers qui étaient frappés à Tours
par l'archevêque de celle ville. || Deniers pa-
risis. Deniers frappés par ordre du roi, et va-
lant un quart de plus que les deniers tournois.
11 11 y avait aussi les deniers toulousains, les
deniers viennois, toulois, etc.
— Fig.Sommed'or ou d'argent,somme quel-
conque. C'est un beau denier. Une grande
somme dc deniers. Les deniers publics. Payer
sur les deniers de telle recette. Les deniers
royaux. Payer en deniers ou en quittances.
Divertir les deniers d'une caisse. Acheter de
ses deniers, de ses propres deniers. Payer en
beaux deniers comptants. Quatre ou cinq
mille écus est un denier considérable, et qui
vaut bien la peine qu'un honmie manque à sa
parole. (Molière )roulc tonlalive pour appli-
quer les deniers publics au bien-être des pro-
létaires semble du communisme. (E. Renan.)
Tome vieille qui prend tiil mari Je vingl ans
N'eii (leut rien obleiiii- qu'à lieaux deniers complanls.
(DESTOUCllts.)
— Fam..;'s mettrais bien mon denier. J'en fe-
rais volontiers l'acquisilioii,si c'ét:iitàvendrc.
—Fiun. Hendre compte à lieres.sous et deniers.
Rendre un compte fidèle, e.xact, détaillé, minu-
tieux.
— IMC. prov. Briller une cliandelte d'un liard
à cherclier une épingle dont le quarteron ne vaut
qu'un denier. Se dit quand on dépense plus
dans une affaire que le bénélice qu'on espère
en retirer. || // n'y a point d'Iiuis qui ne lui doive
un denier. Il flâne et s'arrête souvent en che-
min, il bavarde à toutes les portes. || Ne pas
donner une cliose pour denier d'or. Estimer cette
chose à un prix fort élevé. || Vendre quelqu'un
à lieaujc deniers comptants Letrahirparinteret.
1 Dans un sens moins odieux : // le vendrait à
beaux deniers comptants. Il est beaucoup plus
adroit, plus fin, plus rusé que lui. || Cette cliose
vaut mieux denier qu'elle ne râlait maille. Se
dit d'une chose qui vaut mieux qu'elle ne va-
lait précédemment.
_p.,.,- iin- le denierde la veave. Ce qae
p,„, - I I Mprenécessairepoursub-
Y^.jj, lutrui, quand soi-même on
ji',,.! 1- denier de la veuve. Dieu
(,^,1 ledenierdelaveuvcquc
'»!'■ . . -
_ I BIENS. Uestdcsrfraiers
j-,,,, néancier n'en peut faire
„,,„,. , ; .)\\Dcniers clairs. Somme
îj,,,,' 1 1 : I : ],isilion est entièrement li-
j,,.,. !. ;, ,; i H peut recevoir quand on
vcu'i . ■ - i:.- ■ '■ -1 ition.
_] , 1,1. il ,i,o -iommeid'un capilalquel-
,. otcqui est prélevée au
nroiii i II • i ' i.-l'iveràrÉlatlequinzièrae
denier, .vimooin lo. nt, le di-xiérae denior de
toute prise maritime était dû à l'amiral. Ce
sensa vieilli. On dit aujourd'hui : Le dixième,
le quinzième, etc. Payer le dixième de son
revenu.
— Fam. Tirer un grand denier, un bon denier
de queli/ae clwse.Tu-ar un grand profit.iecevoir
beaucoup d'argent dequelque affaire.Peu usité
dans cette locution.
— Denier à Dieu Contribution qui, dans
l'origine, se payait sur tous les marches et
engagements, et qui devait être employée a
1148
DENI
quelque acte pieux, surtout au soulagement
des pauvres. Plus l;ird, on prélevait une par-
tie ilu denier a Dieu pour les réparations des
pouls et chaussées. || Aujourd'hui, par Denier
à Dieu, on enleiid Les arrhes qu'il est d*usa^e
de donner toutes les fois qu'il s'agit d'un con-
trat de location. S'il est question d'un lojje-
nient que l'on veut arrêter, îl n'y a promesse
den^ageuieut qu'à partir du moment où le
déniera Dieu a été remis entre les miins du
locateur. Il en est de même loi-sque l'on veut
arrêter un domestique; le denier à Dieu doit
lui être donné. Donner le denier à Dieu. Payer
le denier a Dieu. Rendre le denier à Dieu.
— Fig. Par le mot amitié, je n'entends pas
cette banalité traditionnelle que tous les
amants s'offrent en sesèparant,etqui n'estque
leJenierA Dieu d'une indifférence réciproque.
(Alex. Dumas.)
— Denier de saint Pierre. Tnbul établi en
Angleterre, Tan 740, sur chaque famille, pour
être <lonné au pape comme redevance ou of-
frande, Charlemagne l'intioduisit en France.
Il fut introduit pareillement en Pologne et en
Bohème. On le payait à lUune le jour de la
fête de Saint-Piorrc es liens. V.BOMESCOT,nom
primitif sous lequel ce tribut était connu. ||
Depuis quelques années, on entend par denier
lie saint Pierre, le produit des quêtes desti-
nées aux besoins du pape.
— Denier de Céaar. Contribution qui assu-
jettissait chaque chef de famille à payer trois
deniers au roi par année.
— Terme dont on se sert pour fixer le taux
de l'intérêt de l'argent, par le rapprochement
du nombre de deniers qu'il faudrait donner
en capital pour obtenir un denier de bénéfices
à litre d'intérêt. Prêter au denier cinq, huit,
dix, etc., c'est pour, Kéaliser un denier d'in-
térêt, en livrer à l'emprunteur 5, 8, 10, etc.
Le taux au denier vingt est le seul légal, il
représente cinq pour cent. Cent francs au de-
M/Vr cinq, combien font-ils? — Vingt livres.
(Boilcau.)
— Dans un sens analogue, Vendre une chose
au denier vingt, au denier trente, etc. La ven-
dre pour un prix établi, en supputant que le
revenu ou le produitannuel de cette chose est
le :20s ^^ SO®, etc., de sa valeur. i| De même
on dit encore, Estimer au denier trente, au
denier (juaranie, elc.
— Denier fort. Taux qui excède le taux or-
dinaire des intérêts. || Denur fini >A\ ['lit denier.
Fraction modique, qu'on w in-iii [.avci qu'en
donnant plus. Le fort denirr dr ii..i- francs
dix-neuf centimes et demi L'btuudumi-c Lin time,
ce qui porte la somme à payer à trois francs
vingt centimes. Le fort denier est pour le mar-
chand.
— Denier d'ordonnance ou denier du roi. Taux
auquel il était autrefois permis par ordon-
nance royale de mettre son argent à rente,ou
auquel s'estimaient les intérêts qui étaient
adjugés. C'est ce que nous nommons aujour-
d'hui taux légal.
— Certaine part qu'on a dans une affaire,
dans un traité, à proportion de laquelle on
partage le bénéfice ou l'on supporte la perte,
et qui est ordinairement le 12° du 20". Avoir
un denier, c'est avoir un ^tO"; avoir deux de-
niers, c'est avoir un 120"; avoir six deniers,
c'est avoir un 40^. Avoir tant de deniers dans
une ferme, dans un armement. Ce sens a
vieilli.
— Ane. adminislr. Centième denier. Nom
que l'on donna au droit de la paulette, après
l'avoir réduit au centième du pris des offices.
Il Deniers d'octroi. Certains dioits que le roi
accordait aux villes et communautés, pour
qu'elles pussent acquitter leur dettes et four-
nir à leurs besoins. I| Deniers patrimoniaux.
Renies et hèritap-e-^ npii-rfl-Tirmi an\- viilr^-. ^n
communautés. ! /' ' , •- i
le roi faisait Icv. i i i i ; i , , |.
La taille, les vin/t.-in'-. ..i (.■ ■ i" . . .i i '■!)[
des deniers royaux. ■ /' ^ , \/i>irc.
Droitperyusurlesmarclia: i | i ji-^aifuit
du Languedoc en Dauji: i Pro-
vence ou dans le Comlai. > i ju . . .i n. ut de
ces provinces en Langucil.H;. || Mailre de la
chambre aux deniers. Celui qui présidait le
bureau où se faisait l'ordre de la dépense de
la maison du roi.
— Ane. jurispr. Deniers ameublis. Deniers
que la femme mettait en communauté, par
contrat de mariage, |[ Deniers dotanx. Argent
qui constituait la dot d'une femme. \\ Deniers
d'entrée. Deniersqu'on avançait à celui qui en-
trait dans une ferme. 1| Francs deniers. Som-
mes que l'on devait recevoircxemptesde dé-
duction et de retenue. Il Deniers oisifs. Argent
qu'on n'utilisait point, qui ne portait point d'in-
térêts. Il Deniers pnpillaires. Revenu des biens
d'un pupille.
— Ane. prat. Fairebons les deniers. Garantir
la somme.
— Comm. Évaluation du poids de la soie.
— 'SLGiToX. Denier de poids de marc.Tvo\sùim(i
partie du gros ou vingt-quatrième partie de
l'once.
— Métrol. rom. Denier de Papirius. Ancien
poids des Romains, qui valait six sextants de
Celsus. Il Denier de Néron. Poids qui valait dix-
huit siliques.
— Monn. Denier de /la ou de loi. Degré de pu-
reté de l'argent-Connaitre le denier de fin d'une
pièce, d'un lingot. Se dit plus exactement de
chacune des parties de fin contenues dans une
quanlitéd'argentquelconque, que l'on suppose
divisée en douze parties égales ; aloi's il s'em-
DENI
ploie souvent alK-l'Mnmt, WAninit à clutizr ift'-
nif-rs. Ai_'i : I' 1 /.' '' "''"'" <ti'tiin-s. Ar-
SeiUll:in-l. |ii> ,:.. :•. illr|nu/lrllK-a'alll:l-f.
Il On cv:. In : ■ 1 ' ■ 1 .rj.-Hl |.ar .liMiicrs,
el celle .1. I' : f II . il it- il liniiersile iiwii-
iiaijane. S'> -hi. «1 "i- l'- h-'^rl- îles monnaies,
de louUs> H I ■- ! ,^|. •■..■- il ii.il'argeiUou de
.-uiue. iim -m li'ii 11 .l''rnirri- façon, et qui
V, I I > ;, I \" nu i's en circulation dans
I ;/ , -/('. Pièce d'or et d'ar-
j, I |, I _ ! i. i.iincnt quand ils font la
aL..\ iancn,nUini r.-L ' nynrvée dans une boite
pour servir de rcjjle a la cour des monnaies.
— Myth. Le funèbre denier. Petite pièce de
monnaie que les morts, suivant la mythologie,
devaient remettre a Caron |i ini.n = jn: h- Styx.
*I>KNIER. v.a. 1" nnn '' '.■<i,ire,
même siijnif.l..fc (/«»■«;*..' / , .."«.vi/c-
KiVcj. Queje dénie, que nmr.ilrnimn^. <i!ie roiis
déiiiiei.elc. Nier. En ce sens, il n'est guère usité
qu'en jurisprudence. Dénier un fait. Dénier im
dépôt. Dénier un crime. Dénier une dette. De-
nier un aveu.
Qu'il accuse par la César de tyrannie.
Qu'il approuve sa morl, c'est ce que je dénie. (ConN.)
e. l'équité, la
n In. Dé-
ni < 'inlils.
i.n. lin ,!.:',ir. linil.)
nrn s.' lail ni.luque,
'ins les sujets qui la
— Ilefn
r|MP la l,i
dussent
(Corneille.)
— SE DÉNIER. V. pron. Être nié, être refusé.
Toute liberté donc à mon choix se (idnî's.' (Cor-
neille.)
DÉNIGRANT, part. prés, du v. Dénigrer.
Qui dénigre. Ces envieux dénigrant tout le
monde.
*DÉXIGR.ANT, ASITE. adj. Qui exprime
le dénigrement, qui porte à dénigrer. Les sols,
chez les Frarji;.us, sont déiiiijrailts et jaloux.
M >|e sinl ---111 il h'^fnmrns (les femmes).
In I , i - i I I i I !■ ! i\nu de certains
;j\,n,ii.i' nnil nnii n I 1 1 1 , p. .-.>ible de nier '.'
,.'ll.'^.i|Miii, ni sin le , h ini].i iiii lie- restrictions
déniyruntcs, qm-ll - n i !■ nneni en détail ce
qu'elles ont aci-m J. ( n je., ^i-Prosp.) L'es-
prit des proviiinn- ■ -i - nj . imeux quand il
n'est pas déniijruHl. jCh. .NuiUnr.) Il s'y ren-
contrait bien parfois quelques esprits déni-
f/rants et sceptiques. (J. Sandeau.)
DÉNIGRÉ, ÉE. part.pass. du v. Dénigrer.
S'empl. adjectiv. Homme dénigré. Femme dé-
nigrée. Caractère dénigré. Réputation déni-
grée. Ouvrage dénigré.
♦DÉNIOlïEtlEM'.»;. m Action lie dénigrer,
de noin-ir -|in liin'nii, -le iliiiiiniiev la réputa-
tion,re>.iiiiie. le ei,- hi ,i,,iii il j 1, ,li' dépré-
cier les laleiils qu'il |,n^,e,le. rln. 'l'.iniie dC
ileniL-ne ni, l'nllei :ne : nn : ; ]..■ (lé-
ni,ir<-„i,i,r ilerie.ni ■■ . ■ i . ■ ne.- du
> mal
1 1.)
— lilal lie uieplls dans lequel Iniiiliueelui qui
est dénigré. Tomber dans un grand dénigre-
ment, dans un profond dénigrement.
* DÉNIGRER. va.l" conj.(èt,lat..rfe«/,«rra-
re^ même signil.). CIn mliei a nmrnir. tia\'ail-
ler à diminuer le innnie, i,, i e|ini il In' quel-
qu'un, ou le prix. 1 i \ i:i m -I ■ qneiq -linse ;
eherehei- h reinlie inln nlm pie ililm Deni-
/r.n nnel.pi'Mii Inn, ji, : .• i m" le quel-
|n .' Innn.'i - i nn r-[n- : h i li'> OU-
Mn - ^ il 1111 .llllein . ,1 -1 le \ ..ilMIl- la
jours h il< t ■ n i. 1 ■. i -n ,, enipoi-
-.{ consi.i I <! e ,, n liais les talents supé-
rieurs, ! I il y avait de plus mau-
vais eu 1 .1 ,,, I . 11,11 1)0.)
— AbsniL laiil', lie lent et de mesure, il (le
peuple) se nuit quand il dénigre. (St-Prosp.) Il
arrive dans la haute société que les hommes
habiles à dénigrer, pour atteindre plus sûre-
ment leur but, ont l'air de le perdre de vue. (Id.)
— SE DÉNIGRER. V. pron. Dire du mal de soi-
même. Ne cessant de se dénigrer par ironie.
(Uamilton.)
— Se déchirer en paroles les uns les autres.
Se perdre mutuellement de réputation.
DÉNIGREUR. S. m. Celui qui dénigre, qui
aimeâ dénigrer; celui qui cherche à noircir la
réputation de quelqu'un, à déprécier la valeur
de quelque chose. On n'entend partout tant de
dénigreurs^ que parce que les hommes sont en
général médiocres, sots et jaloux des grands
succès. (Mercier.)
DEiMNA(Charles-Jean-Marie).Célèbre pro-
fesseur d'éloquence italienne et historien, né
à Revel (Piémont) en 1731, mort en 1813; fut
fait, en 1801, bibliothécaire de Napoléon Son
principal ouvrage est \'Hi.itoire des révolutiom
(/'//a/ic.traduite en français par Tabbc Jardin.
DENIS, s. m. Mus. Denisd'or. .Sorte de cla
vecin à pédales inventé au xviii» siècle.
DENIS (Saint-). Géogr. Ch.-l.d'arr. du dép.
de la Seine, sur le Crould, le llouiUon et le
DENN
canal Saint-Denis, à s l,il. N, de Paris. Ville cé-
lèbre par son anh ne iiii.i . I , Ils ,se|iuitiire
des ruis; par la n , i m - - lUIes
dn'la Légion d'Iiei . nn n , n.ii-. qui la
prute.gent; par »oa ui.luotiie, de plus en plus
considérable, impressions sur etolîes, lavage
de laines, produits chimiques, etc. L'abbaye,
construite de nouveau de ll.'W h 1-281 .renferme
1rs nniil.e.iii-., ,1, 1 , |,lu|Mii '1- -i.il- lie France,
il , !.. . ■ \ \\ III; lin cite
|, , I, ; , I n . \ll. Fian-
I ,es I- ,1 II nii 11. I ■ - iM.ilesi.Mils liment dé-
faits dans la plaine de Saint-Denis en 1567 ;
■14,000 hab.
— denis-d'anjou (Saint-). Bourg du cant.de
Bierné, arr. de Chàteau-Gontier (Mayenne).
Commerce de bois, grains, vins; 2,400 hab.
— DENis-DE-GASTraEs(Saini-). Bourg du cant.
d'Ernée, arr. de Mayenne (Mayenne). Grains,
fourrages, bestiaux ; 3,200 hab.
— DENIS-DE-JOOHET tSaint-).Bourg du cant.
d'Aigurande,arr.de La Châtre (Indre); 2,000 h.
— DENis-DE-PiLE (Saint-). Boui'g du cant. de
Guitres, arrond. de Libourne (Gironde). Vins ;
2,700 hab.
— denis-d'orques (Saint-). Bourg du cant.
de Loué, arr. du Mans (Sarthe). Forges ; grains
et vins ; 2,000 hab.
— DENis-DU-siG (Saint-). Commune de Tarr.
d'Oran (Algérie), sur la route de Mascara et
la rive droite du Sig ; popul. totale,9,100 hab.,
agglomérée, 6,500.
— DENIS (Saint-). Ville de l'ile de la Réunion,
dont elle estlacapitale, sur la côte N.; popul.
3G,00O hab. Évéché; résidence du gouverneur,
d'une cour d'appel, etc. ; sa rade, sur l'océan
Indien, est entièrement ouverte et sujette à
de terribles ouragans.
— DENIS (Saint-). Village du Hainaut (Belgi-
que), près de Mons, où Guillaume d'Orange fut
battu par les Français, 1678.
DENlS(Saint). (11 serait mieux d'écrire De-
Hijs, conformément au gr. iiovOjn;). Apôtre de
la France et premier évêque de Paris, subit
le martyre avec le prêtre Rustique et le diacre
Éleuthère sur le monl des Martyrs (Montmar-
tre), vers l'an 270. Une pieuse tradition prétend
que saint Denis porta lui-même sa tête dans
sesbrasjusqu'au lieuoù on lui éleva plus tard
l'abbaye de son nom.
— DENIS. Roi de Portugal, 1279-1325, était
fils d'Alphonse III. Il chercha à limiter dans
ses États la juridiction du clergé, et ne céda
qu'en 1289,après avoir été excommunié. Prince
pacifique et éclairé, il mérita les surnoms de
Roi laboureur el de Père de la patrie. En 1308,
il transféra à Coimbre l'université fondée à
Lisbonne en 1270 ; et, dix ans après, créa l'or-
dre religieux et militaireduClirist,destiné à
remplacer les Templiers.
— DENIS (Jean- Baptiste). Médecin consul-
tant ordinaire de Louis XIV, mort en 1701. Il
aurait pratiqué lepremier sur l'homme Topé-
ration do la transfusion du sang.
— DENIS. V. nENYS.
DÉNISALESou DÉNISCALES. S. f. pi.
V. DÉNICALES.
DENISOFF.Généralrusse,employéenl79l
et 1795 contre les Polonais, qu'il acheva de
soumettre. Il mourut en 1798.
DEMSOME
cées étalih n nn
l'Australn [n n' i.ile.
DÉM\ 1,1.1.. i.i:. |iait, pass. du v. Dénive-
ler. S'empl, aiijectiv.
DÉNIVELER.v.a.l"conj. (et. fr.,d(', préf.
extract., et niveler). On double la lettre / de-
vant une syllabe muette. J« dénivelle, le déni
tcllerai. Oter le niveau ; dépasser le niveau.
DÉNIVELLATION. S. t.(pv. dé-ni-vel-la-
cion ; rad. déniveler). Inégalité de terrain. Dans
les pays où les routes offrent des dénivella-
tions considérables, le vice de construction des
roules réagissant immédiatement sur l'orga-
nisation dii roulage, il doit êlre établi dansles
( ninliiiniis il.irt les plus favorables quant à
s Il, I unie. (.1, Hurat.) || Abaissement d'un
|il.i!i il e,,ii an dessous d'un niveau précèdem-
luent ub-serve.
— Action de déniveler; résultat de cette ac-
tion. Un accident avait causé la dénivellation
des rails. (Litt.)
DÉNIVELLEMENT. S. m. Syn. de déni-
vellation.
DENIZ.^TION.s. f. (pr. rfe-«i-za-CJon; lit-
téralement, tt//'ra«t7ime»«6'«0. Ane. législ.angl.
N'est usité que dans cette locution : Lettres de
d:'nizalion. Lettres en vertu desquelles on re-
cevait en Angleterre le premier degré de na-
turalisation.
DENIZEN ou DENIZON. s. m. Anc. législ.
angl. Étranger qui, ayant formé le dessein
d'Iiabiter l'Angleterre pendant de longues an-
nées, avait obtenu des lettres de denization.
DENK. s. m. Comm. Nom, en Turquie, de
ballots de feuilles de tabac, de 40 à 50 kilog.,
destinées à être vendues en cet état.
DENKE. s. m. Mètrol. Poids en usage en
Turquie. A Constantinople,ilvaut 80 grammes
environ.
DENN'E- BARON (Pierre-Jacques-René).
Né à Paris, 1780-1854, a laissé des poésies et
des traductions.
DE.NNÉKIE. S. f. (de Denneh, n. pr.). Bot.
DENO
Genre de composées astéroidées qui croissent
dans l'Afrique centrale.
DEKXER (Balthasar). Peintre allemand,
ne à Hambourg, 1685-1747. II excellait â faire
des portraits. Tous les princes du Nord l'appe-
lèrent successivement à leur cour.
DE\NEWITZ(Balaillede).Combat célèbre,
le 6 septembre 1813, entre le maréchal Ney,
commandant 55,000 Frani;ais, et le gênerai Bu-
low, commandant 108,000 Prussiens. Les Fian-
^ais furent vaincus; mais, des deux côtés, la
perte fut à peu près égale. Ce combat porte
aussi le nom de Juterbock.
DEWST^DTIE. S. f. (de Dennstœdt, n.
pr.). Bot. Genre de fougères établi pour vini/l-
cinq espèces des régions tropicales des deux
mondes.
DEIVOIRCI,IE.part.pass. du V. Dénoircir.
S'emploie adjectiv. Objet dénoirci. Visage dê-
noirci.
DÉNOIRCIR. V. a. 2= conj.(de dé. préf.
priv., elnoircir). Oter la couleur noire. Dénoir-
cir un objet. Dènoircir la peau,
— DÉNOIRCIR. V. n. Son corps fut bien lavé,
mais ne dénoircit pa,s. (F. de Neufch.)
— SE DÈNOIRCIR. V. prou. Être dénoirci.
— Fig. Démontrer qu'on a été calomnié. Que
faire, d'ailleurs, pour se dénoircir auprès du
roi'>(St-Simon.)
DÉNOMBRÉ, ÉE. part, pass.duv. Dénom-
brer. S'empl. adjectiv. Peuple dénombré. Vais-
seaux dénombres.
* DÉNOMBREMENT, s. m. (rad. dénom-
brer). Admin. Becensement d'une population.
Faire le dénombrement. Ordonner le dénom-
brement.Lesisraéliles subirent plusieurs fois
le dénombrement. A Rome, Servius Tullius
avait ordonné le dénombrement pour chaque
période de cinq ans ou lustre. Le plus ancien
dénombrement que nous ait transmis l'histoire
est celui des Israélites, fait par Moïse et Aaron
dans le désert. (Grenier.)
— Se dit quelquefois des choses. Le dénom-
brement des vaisseaux qui composent une es-
cadre, une flotte.
— Dénombrement des terres. V. cadastre.
— Fig. Énumération. Il manque au dénom-
brement de ces qualités celle de mauvais pré-
dicateur.(La Bruy.)L'Espritsaint a voulu des-
cendre dans un dénombrement exact de tous
les ornements de la vanité. (Bossuet.) L'Ecclè-
siaste faisant le dénombrement des illusions.
iid).
— Dr.féod. Déclaration qtie le vassal faisait
au seigneur de tout ce qui composait le Gef
qu'il tenait de lui en foi et hommage.
— Log. Dénombrement imparfait. Vice de
raisonnement qui consiste ,a tirer une conclu-
sion de l'examen de plusieurs cas, en omettant
celui ou ceux qui rendent la conclusion fausse.
* DÉNOlUBREIt. v. a. l"conj. (et. fr., dé,
préf. explét.,et Hom/irer). Faire un dénombre-
ment, faire le dénombrement. Dénombrer la
population. Dénombrer une ville, un royaume,
un empire.
— SE DÉNOMBRER. V. pi'on. Ètrc dénombré.
* DÉiVOMINATECU. s. m. (et. lat., deno-
miuare ; rad. nomen, nominis, nom). Aritlim.
Celui des deux nombres d'une fraction qui in-
dique en combien de parties l'unité a été di-
visée ; il s'écrit au-dessous de l'autre nombre,
qui s'appelle Numérateur etqui indique com-
bien de parties de l'unité ont été prises .Les
deux nombres sont séparés par un trait liori-
zontal.
* DÉIVO.MINATIF,IVE.adj. (et. lat., ((«10-
minalirus ; rad. nomen, nominis, nom).Gramm.
Qui dénomme, qui sert à dénommerjqui mar-
que le nom propre. Mot dénoniinatif.
— Gramra. Yerbe dénominatif. Verbe qui a
pour radical un nom. un adjectif ou un pro-
nom. Se prend substantiv. en ce sens. Un dé-
nominatif.
— Graniin. hébr. Dérivé dcnominatif. Celui
qui est formé ou qui tire son origine d'un nom
et non pas d'un verbe.
* DÉNO.MI.\.*TIOiV.s. f. (pr. dé-no-mi-na-
rion; rad. dénommer]. Désignation d'une per-
sonne ou d'une chose,parunnom qui en expri-
me l'état, l'espèce, la qualité principale, elc.
Donner une dénomination. Imposer une déno-
mination flétrissante. Dans les arts et dans les
sciences, il ne faut rien changer sans nécessité
aux dénominations reçues. Les choses pren-
nent leur dénomination de ce qu'elles ont de
plus remarquable ou de plus essentiel. Le mot
Homme est d'abord poui l'enfant une dénomi-
nation commune, sous laquelle il comprend
indistinctement tous les hommes. (Condillac.)
Les noms généraux, ainsi que tous les noms
d'individus,sont compris sous la dénomination
générale de substantif. (Id.)
— Arithni. Syn.de dénominateur. Itèduire
des fractions à la même dénomination. || En
ce sens, on ne dit plus aujourd'hui que déno-
minateur.
DÉNO.MMÉ, ÉE. part. pass. du v. Dénom-
mer. S'empl. adjectiv. Il n'est pas dénommé
dans l'acte, (Acad.)
DÉNOM,>lEMENT. S. m. Action de dénom-
mer.
* DÉNOMMER, v. a. 1" conj. (et. fr., de,
préf, cxplét,,et nommer). Prat, Désigner par le
nom. Nommer et comprendre quelqu'un dans
DEiNO
un acte. Dénommer toutes les parties dans un
contrat, dans un arrêt.
— Assigner un nom. Les botanistes ont dé-
nommé les plantes. (Acad.)
— SE DÉNOMMER. V. pron. Être dénommé.
Il Être dësij,'né par son nom. || Être nommé et
compris dans un acte.
DK.\0\ (Le baron Dominique-Vivant). Né à
ClKUon-sui-.Saùnc, 1717-1825, dirigea le cabi-
iR[ ili* piiTii's LTf. ivccs créé pour M"»<ïde l'om-
pi'l'iii, ivrnplii »i. 'S fonctions diplomatiques;
a.-^ -in|i.i_^ii.i l'.iii.tp.irte en Egypte, et publia
cri 1M)2 le \'utj:.<ir daiut la Basse et la tfaiite-
Ku'lpli'- li fi'i ii;iirtour général des musées,
de isoi u iM'i. .1 i\it l'Académie de peinture.
It a il'Hiii.j ptiiN.ii- trois cents gravures, et com-
meiii.M les Monumenls des arts du dessin, que
termina Amaury Duval.
Dli:\0\GÉ, ÉE. part. pass. du v. Dénon-
cer. S'erapl. adjectiv. Déclaré soit à la justice,
S'Ht à une autorité supérieure. Coupable dé-
noncé. Fliidias, charije de la direction des su-
perbes monuments d'Athènes, fut rfCHonce poiir
avoir soustrait une partie de l'or dont il devait
enrichir la statue de Minerve. (J.-J. Barlh.) De-
vant vous aujourd'hui criminel rfc«OHfe.(Boil.)
— Désigné publiquement.
Mais qtiî sont ces auteurs dont les noms ofTetiâés
Se virent |>ar ma plume au sifûet dénoncés ? (GlLBEUT. )
— Proclamé. La guerre dénoncée par les Ro-
mains aux Carthaginois. (Litt.)
— Prédit. Les châtiments dénoncés par les
prophètes au peuple juif. (Litt.)
— Dénoncé sur.
Les ris, d'un peuple dous, malins réformateurs,
Poursuivent l'ennemi déitonce sur la scène. (Thomas.)
DÉNOXCEMEXT.s. m.Dénonciation.Vieux
mol.
* DÉXOXCER. v. a. !■■« conj. (du lat. de-
nnntiare, même signification). Le c prend une
cédille devant a. o. ?ioiis dénonçons. Je dénon-
çais. Dénonçant. Déclarer, publier, faire con-
naiin- publiquement. Dénoncer la guerre. Les
sauoï) lui dcnn/ncrent qu'ils mettaient tout
l'Étal en puni. ;Buss.)
— Dénoncer l'armistice, dénoncer un traité.
Expressions elliptiques, pour Dénoncer la un
de l'armistice, dénoncer la fin d'un traité.
— Annoncer, prédire. Il leur dénonce de ri-
goureux châtiments. (Boss.)
— Déclarer publiquement le nom de quel-
qu'un, suivant certaines formes prescrites. Dé-
noncer quelqu'un pour excommunié, pour hé-
rétique.
— Faire connaître. Le maître des jeux me
dénonce expressément celte volonté despoti-
que. (Volt.)
— Fig. Indiquer, dénoter, avec un n^m de
choses pour sujet. La grossienii ■■.'■- iij nï : i!>
et (les mœurs rfenoHce touJMiii ~ li_! ~ . !*•
de l'intelligence el du cœur, I ' i, i < ■ -te
somme, ainsi que son titre lcM/r<'//c r, n. ,!•■-
vait m'ètre accordée que dans le cas de p;ir-
faite satisfaction... (.Alex. Dum.)
— Déférer en justice, à l'autorité, à un su-
périeur. Dénoncer un coupable, un criminel.
Dénoncer quelqu'un au magistrat.
— Se dit des choses. Dénoncer un livre lian-
gercux, obscène. Dénoncer une proposition
comme hérétique.
— Dénoncer une opposition, une saisie, une
conlrainte par corps, une usurpation. La faire
connaître extrajudiciairement à celui qu'elle
atteint.
— Absol.
(M.-J.
— SE DÉNONCER. V, pron. Être déclaré. La
guerre se dénonce d'une manière extraordinai-
re et terrible. (Chateaub.)
— Révéler ses propres actes. Le coupable
se dénonça lui-même.
— Se faire connaître. Le jour ou un grand
po';te naîtra, il saura se dénoncer lui-même cl
se faire écouter. (Sle-Beuve.)
— Être dénoncé. L'n crime contre la société
doit toujours se dénoncer.
— Être dénoncé l'un par l'autre. Coupables
qui se dénoncent mutuellement.
DÉ.XOXCEUR. s. m. Dénonciateur. Vieux
mol.
* DÉXOXCIATEUn, TRICE. S. Celui,
cellequi dénonce, qui accuse publiquement ou
secrètement en justice. Faire le dénonciateur.
Se rendre dénonciateur. Chercher â connaître
le dénonciateur. Être le dénonciateur.
— Fig. Les yeux sont de redoutables dénon-
ciateurs. (Boiste.)
— i\om ae certains officiers de justice, à Jer-
sey. Il Commis-dénonciateur. Délégué d'un dé-
nonciateur.
— Antiq. rom. Nom que l'on donnait, sous
les empereurs, a des magistrats subalternes
chargés de faire connaître à la justice les cri-
mes et les délits commis dans l'étendue de
leur ressort. Il y avait deux dénonciateurs par
chaque quartier de Rome; il y en avait aussi
dans les différentes villes de l'empire romain.
— Adjectiv. Lettre dénonciatrice. Tel est le
morceau qui a animé la bile dénonciatrice de
M. de... (Linguet.)
DÉXONCIATIF, IVE. adj. Qui dénonce,
qui contient une dénonciation. Lettre dénon-
DENO
ciative. Procès-verbal dénonciatif. Ce mot est
pou usité.
* DÉXONCIATIOX. s. f. (pr. dé-non-ci-a-
cion). Action de dénoncer, do déclarer, de pu-
blier solennellement. Dénonciation de guerre.
La dénonciation d'un armistice.
— Délation, révélation à la justice, à la
police, à tout agent de l'autorité. Faire une
dénonciation. Signer vme dénonciation. Rece-
voir le prix d'une dénonciation. Il Dénonciation
o}jUicUe ou salariée. Dénonciation que fait un
olbci.T public des délits parvenus à sa nuu-
naissance pendant l'exercice de ses foncti<'ns.
— Fig. La dénonciation du crime secret d'un
souverain se communique de bouche en bou-
che, el parvient bientôt au tribunal redouta-
ble de l'opiniao publique. (Boiste.)
— Dénonciation civique ou officieuse. Pen-
dant la Révol-uion, Déclaration adressée au
juge de paix par le citoyen qui avait été té-
mMi:i I ; l'n' a. soit contre la liberté, la vie
ou I I I ■' I un individu, soit contre la
sûii ' ] ' (I 11 'léclaration des personnes
ni'h ■ - :].! uni. h iHait point qualifiée dénon-
ciaiion civique, et ne pouvait servir de base à
une procédure.
— Hisl. Bouche de dénonciation. A Venise,
Lion de bronze dans la gueule duquel on jetait
les avis secrets qu'on voulait faire parvenir
au gouvernement.
— Procéd. civ. Signification qu'on fait à quel-
qu'un de certaines procédures, dans lesquel-
les il n'est point intéressé comme partie. Ij
Toute signification exlrajudiciaire; notifica-
tion à un tiers d'un acte dont on entend se pré-
valoir contre lui. La dénonciation d'une usur-
pation,dune opposition,d'une saisie, d'une con-
trainte, il Dénonciation de nouvel œuvre. Action
posscssoire par laquelle on s'oppose à la conti-
nuation d'une entreprise, comme une construc-
tion, un agrandissement, parce qu'on a lieu
d'en craindre quelque préjudice.
DÉXOPS. s. m. (et. gr., ^e-.vô;, terrible; ii,
aspect.) Entom. Genre d'insectes coléoptères
pentamères, famille des malacodermes, dont
la seule espèce connue vit au Canada.
*DÉXOTATIOX. s. f. (pr. dé-no-tadon ;
rad dénoter). Désignation d'une chose par cer-
tains signes. Ce mot est vieux.
DÉ.XOTÉ, ÉE. part. pass. du v. Dénoter.
S'empl. adjectiv. Il n'est pas nommé, mais il
est si bien (Jfc«o/e, qu'on le reconnaît aisément.
(Acad.)
* DÉXOTER. V. a. l*-" conj. (étym. fr., dé,
préf. explét-, zlnoter). Désigner. Dénoter quel-
qu'un par des indices clairs, précis, certains.
— Absol. La malice ne nomme pas, mais elle
dénote. (Boiste.)
— Marquer, indiquer, être le signe. La profu-
sion dénote l'absence du goût et du jugement.
(Boiste.) Les phraseselles lieux communs dé-
notent une disette de sentiment et dépensées.
(M"* tlu Deffand.)
— Dénoter par. C'était une foule sans ordre,
dénotant, par les propos et les vêlements, tout
ce que la populace a de plus commun et do
plus abject. (Las-Cases.)
— Dénoter que. Rien ne semble dénoter qu'il
soit attaqué de cette maladie. (Acad.)
— SE DÉNOTER, v. ppon. Être dénoté, dési-
gné, marqué, indiqué.
DÉXOUABLE. adj. 2 g. Qui peut être dé-
noué. Il Ne s'emploie guère, si ce n'est quel-
quefois au figuré. La difficulté est dénouable.
Il faut couper ce qui n'est pas dénouable.
DÉXOL'É, ÉE. part. pass. du v. Dénouer.
S'empl. adjectiv. Ruban dénoué. Membres dé-
noués. Jarretière dénouée. Elle rajusta à la
hàle sa belle chevelure dénouée, et courut à
leur rencontre. (G. Sand.)
Vénus, les Ris badins, les Grâces enjouées.
El les Amours unis aux Nymphes de ces bords.
En i»arure légère, en tresses dénouées,
Dansaient dans le bocage au bruit de ses accords.
(Ledhun.)
— Fig. Hymen dénoué. Intrigue dénouée.
J'estime que nos âmes sont dénouées à vingt
ans, et qu'elles promettent tout ce qu'elles
pourront. (Mont.) Elle semblait ne s'être pas
aperçue de cette fin d'une longue liaison, len-
tement traînée et dénouée dans une lassitude
mutuelle. (É. Zola.)
*DÉXOUEME\T ou DÉXOÙMEXT. s.
m. Action de dénouer; résultat de cette ac-
tion. Le dénouement d'une corde, d'une natte
de cheveux.
— Par extens. Dénouement de la langue.
— N'est guère d'usage qu'au figuré, et si-
gnifie Solution, fin d'une intrigue, d'une ac
lion, d'une difficulté. On vous mandera le dé-
nouement que Monsieur d'L'zés fera à toute
cette comédie. (M™" de Sévigné.) Les dénoue-
ments qui découvren t les crimes les phis cachés
paraissent si simples et si faciles, çiu'il semble
qu'il n'y ait que Dieu seul qui puisse en être
l'auteur. (La Bruyère.) Je me suis attendu au
dénouement de vos longues aventures. (J.-J.
Rousseau.) La Grèce touchait alors au dénoue-
ment des craintes qui l'avaient agitée pendant
plusieurs années. (Barthélémy.) L'appauvris-
sement des finances précipitait la France vers
un grand dénouement. (Villem.) Il n'y a de dé-
nouements qu'au théâtre ; la vérité n'en a ja-
mais. I^Gérard de Nerval.)
— Incident qui termine une pièce de théâ-
tre, qui démêle le nœud d'une action théâ-
trale, La beauté du dénouement. L'attente du
DENR
dénouement. Faire Icdénouement. Préparer le
dénouement. Amener le dénouement. Pécher
parledénoiiemenl. Bon dénouement. Heureux
dénoueuMMU. Dénouement facile, naturel, sai-
sissant, iuiprévu. Dénouement brusque, forcé,
sans elîel. vulgaire. Mauvais dénouement.Gelte
scène est inutile au dénouement de la pièce.
(Volt.) Cette urne ne fait ni le nœud ni le dé-
nouement. ',Id.) Ce personnage subalterne d'A-
myntas qui n'a dit que quatie ni'Hs dans la
pièce et qui en fait le dénoucnimt. \A. Il me
semble que, dans une tragc hi. il i mi [n.- la
denonemenl soit contenu d ni> r.\|..i-iii<>n,
comme dans son germe. (Id.; Ln bon denouc'
ment peut sauver imc pièce faible, et c'est de
lui que dépend le succès de la meilleure.
(Otirry.) Il y a des tra^'édir.s dont le titre seul
annonce le </,;;'/7,//^; /y/. (;i,,,i, .mh.) Dans !e
drame, Icilfn '■.'■:,,■ i -. i, ; :. |„ u;. oupnjuîns
que racti'.'ii ^'-M .: '. : .n iiii.
— Syn. CKUiji. lit,.Mt;,Lili:M, CATASTROPHE.
Le dénouement démêle luitrigue et amène la
catastrophe; la calastroptie complète le dé-
nouement et termine Taction.
* DÉXOUEK. V. a. 1" conj. (étym. îr.,dé,
préfixe privai., et nouer). Se conjugue comme
Nouer. Défaire un nœud, ce qtn forme un nœud,
ce qui est retenu par un nœud. Dénouer un ru-
ban. Dénouer des cordons. Dénouer sa cein-
ture. Dénouer facilement. Ne pouvoir dénouer.
— Fig. Dénouez vous-même les liens qiû
vous attachent au monde, afin que la fortune
et la mort ne les rompent pas douleureuse-
ment. (Boiste.) Lorsqu'on s'y prend mal, on
resserre les liens en voulant les dénouer, (Id.)
J'aime à resserrer les liaisons que le temps el
l'absencerfcHOHC/// quelquefois à tel point qu'on
ne se connaît plus. (M™*: de Sév.)
— Fig. Dénouer un hymen. Le rompre || Si-
gnifie aussi Empêcher i'faymen projeté d'avoir
lieu, de se conclure.
— Dénouer la langue. Apprendre à parler à
un enfant. Les mèies surtout auront dénoué
les langues de leurs enfants les premières.
(Voltaire.)
— Par extens. Faire parler quelqu'un qui
s'obstinait à garder le silence. Rien d'aussi ef-
ficace que l'appât du gain pour dénouer la
langue aux plus taciturnes. Ma langue n'attend
pas que l'argent la dénoue. (Boil.)!| Dénouer sa
langue. Parler après im long silence.
— Rendre plus souple, plus agile. Dénouer
le corps. Dénouer les membres. Les exercices,
la chasse, la danse, rescrirae,!a gymnastique,
dénouent le corps. Cela lui dénoue le corps.
(M"° de Sévigné.)
— Débrouiller, éclaircir une intrigue, une
affaire.
— Littér. dram. Démêler, développer, ame-
ner le dénouement, la fin d'une intrigue de
théâtre, d'un drame, d'une comédie, d'une tra-
gédie, d'un vaudeville. Dénouer heureusement
l'intrigue d'une pièce, d'une comédie. Cetem-
bi-ascment dénoua la pièce el ferma le théâtre
d'une façon très divertissante. (Le Sage )
— Orthop. Dégager, par des moyens orthopé-
diques, les parties du corps qui étaient nouées,
leur faire prendre la forme, leur donner le
jeuetl'étenduequ'elles doivent naturellement
avoir.
— SE DÉNOUER, v. pron. Se défaire, en par-
lant d'un nœud, d'une chose nouée, attachée
par un nœud.
— Fig. C'est ici qu'à tous deux leur destin
se dénoue. (V. Hugo.)
Avec un tel s
— Par extens. S'assouplir, devenir plus agile.
Les membres se dénouent à la course, par l'habi-
tude des exercices gymnastiques. Ce jeune
homme était lourd, pesant, mais il commence
a se dénouer. (Acad.)
— Se disloquer, en parlant du corpshumain.
— Prendre la forme, se donner le jeu, obte-
nir l'étendue naturelle, en parlant des mem-
bres du corps el du corps lui-même. Cet en-
fant se dénoue, il commence à se dénouer.
— En pariant des animaux. Les jambes de
ce cheval se sont parfaitement dénouées. Les
chevaux napolitains ne se dénouent qu'à six
ou sept ans. (Acad.)
— Se démêler, se développer. Cette intrigue
se dénoue. Ce drame se dénoue heureusement.
DÉXOUEUR, EUSE. S. Celui, celle qui
dénoue.
De tout temps les époux, grands dénoueurs de trames,
Ont mangé les soupers des amants de leurs femmes.
(A. DE MCSSET.)
* DEXOt'MEXT. s. m. V. DÉNOUEMENT.
* DEXRÉE. s. f. (étym. bas-lat., denariata,
quantité qu'on avait pour un denier; du lat.
denarius, denier). Nom générique sous lequel
on comiirend tnules les choses rnuim.-n-l.iles
dentées. Accaparui li ; ^i ■ I. |.i ix
aux denrées. Ce qui . ,- > m : . \ il. m vi [i.ile
des denrées., c'est li j' j . 'm' '■vWi':
pour les obtenir. (DeMwi^^'^u. - '. in . i nir-
sure que la population auj^mrnt' . !■ pi i ^ (os
denrées agricoles tendàsam . ii. , i! - . n-iiit
qu'avec raccroissoment trop i,i[pi'l'' i li po-
pulalion le sort des classes ouvrières va en
empirant. (J. Garnier.)
— Toute sorte de marchandise mise en
DENT
1149
vente, non pourêtre revendue, mais pour être
consommée, qu'elle soit destinée à la subsis-
tance ou à tout autre genre de consommation.
Vendre ses denrées.
— Par extens. Entre autres denrées, ce mar-
chand trafiquait d'esclaves. (La Fontaine.)
Cette classe d'hommes dégradés qu'on appelle
la canaille est absolument inconnue ici : l'i-
gnoble n'est pas une rfenrcc romaine. (E.Aboul.)
— Bonne denrée, mauvaise denrée. Marchan-
dise bonne ou mauvaise, de bon ou mauvais
débit.
— Denrées coloniales. Toutes les matières
premières, nutritives ou non, qui proviennent
des colonies.
— Fam. Vendre bien sa denrée. Tirer un bon
prix de ce qu'on vend.
— Fig. Savoir bien se faire valoir.
— Fara. C'est une chère denrée. C'est une
cliose que l'on a mise à très haut ou même à
trop haut prix. C'est chère rftjnrcc qu'un protec-
teur. (La Fontaine.)
— En mauvaise part. On ne trouve que de
la denrée dans ce magasin.
— Par anal. Vaurien. Quelle denrée que ce
garçon!
— Nom du petit pain blanc dans quelques
parties de la France.
— S'est dit anciennement pour Denier, ou
pour ce qui était <le la valeur d'un denier.
Denrée d'herbes. Denrée de >
DEXREXER. v. n. 1" conj. (rad. denrée).
Vieux mot qui a signifié Vendie des denrées;
et, par extens.. Négocier, trafiquer.
* DEXSE.adj. 2 g. (du lat. densus, même si-
gnification). Épais, compact, dont les parties
sontserrées; qui conlir-nlhean'-dui) de matière
souspeude voluni'- I! ■ -t |,|. , .' , H.ire. Corps
dense. L'eau est pi'; , / m-. L'or est
plus dense que \M- : ) i. n- est plus
densequel'or. Unrni |,-: --' i m: mi plusdense
que son poids est plus cnsiderableut son vo-
lume plus petit. De deux corps ayant un même
volume, le plus dense est celui qui a le plus
grand poids. La partie la plus dense de l'at-
mosphère est la plus propre à propager le son.
(BulTon.)
— Par anal. La population est plus rfe/^s^ en
Lombardie qu'en Sardaignc. (Proudhon.)
— Rot. Se dit des fleurs ou des feuilles, lors-
qu'elles sont nombreuses et serrées les unes
contre les autres.
DF.XSEMEXT. adv. D'une manière dense.
Les districts le plus densement habités. (Litt.)
DEXSIFLORE. adj. 2 g. (et. lat., densus,
épais; /Zo«, /îons, fleur). Bot. Qui porte des
fleurs serrées les unescontre les autres. Plante
densiflore. Thaliclron densiflore.
DEXSIFOLIÊ, ÉE. adj. (et. lai., densus,
épais ; /fl/itfm, feuille). Qui porte des feuilles
nombreuses et serrées,
DEXSIMÉTRE. S. m. (et. fr., dense ; gr.,
|A=-rçov, mesure). Phys. Appareil propre à déter-
miner la densité des liquides. || Autre appareil
destiné à déterminer la densité des matières
pulvérulentes.
DEXSIMÉTRIE. s. f. (rad. deiisimètrc).
Phys. Mesure de la densilè.
DEXSIMÉTRIQUE. adj Phys. Qui a rap-
port au densimètre ou à la densimétrie.
DEXSIROSTRE. adj. 2 g. (él. Iat.,rfr;w/w,
épais; rostrum, bec). Ornith. Qui a le bec très
fort el très dur.
* 0EXS1TÉ. s. f. {é\..\d,i^densitas; ra^à.den-
suSf dense). Phys. Qualité de ce qui est dense.
Quantité de matière que contient un corps
sous un volume déterminé, ou, suivant l'ex-
pression géométrique, Quotient de la masse
divisée par le volume. A volume égal des corps,
la densité est proportionnelle à leur poids; à
poids égal, elle est en raison inveree du vo-
lume.
— La densité des corps se mesure au moyen
des balances, des aréomètres, etc.
— On détermine la densité des gaz en pre-
nant pour terme de comparaison l'air à 0 de
tempéralure,etàOm.7Griepressiou; la densité
d'un liquide, en prenant pour l- iru.' >U- ■'Ui-
paraison l'eau distillée, purUr i i '. triiip^ la-
ture de son maximum de deii^iic; li 1- L-ité
d'un solide, en le pesant dans l'air d dans
l'eau ; le poids dans l'air, divisé par la perte de
poids dans l'eau, donne la densité rapportée à
celle de ce dernier liquide.
* DEXT. s. f. (cl. lat., dens,dentis, même
signif.). Nom donné à de petits os recouverts
d'email qui garnissent le bord de chaque mâ-
choire. Les dents servent àmordre ou à broyer
les aliments. Grosses dents. Dents de dessus
ou d'en haut. Dents de dessous ou d'en bas.Bcl-
Igs dents. Dents blanches. Dents bien rangées.
Denis jaunes, cariées, gâtées, pourries. Dent
creuse. Le mal de dents. Avoir mal aux dénis.
Avoir du tartre sur les dents. Se nettoyer, se
frotter, se laver les dents. Se curer, se blan-
chir les dents. Brosse à dents. Poudre pour
les dents. Dent qui branle. Dent tombée, ar-
rachée. Dent qui perce à un enfant. Enfant
qui fait ses dents, ses premières dents, sls
secondes dents. Claquer des denls. Les dent^-
lui claquent. Cela fait claquer les dents. Sei -
rer les dents. Grincer des dents. De ses deu!
l'éblouissant émail. (Malfil.) Toutes les dent
sont tranchantes, excepté une. chez les lion>,
les tigres, les chats; toutes sont tuberculeu-
ses, au contraire, chez l'ours el dans les e^-
1150
DENT
pècos animales qni peuvent se novirrir de végé-
taux. (Nvst.) Il sullil d'enlrei- dans un cabinet
de loileileetde jeter un simple coup d'œil sur
les niiiyens appiopriùs au nclloiemeul des
ileuls pour être eonv.iinou des progrès du luxe
et de I.J supei Huile même dans cette bi-anclie
du l'industrie de l'Iionmie. (Laui-enl.) Les Ja-
ponais se tei^'nent les dénis eu noir,et seraient
honteux de les avoir blanches. (Id.) Los nègres
du Cinjii, qui vivent de viandes crues, se
font limer en pointes les ilmU incisives. (Id.)
Kt rcinail de les ilfuts e>t iilus M.inc que la laine
De l'agneau qu'a baigué la Uuii>it]e ionlaine.^MlLLEV.)
— Prendre t'ècueUe aiu: dents. So mettre à
manger
— N'avoir pus de quoi se melire sous la dent.
N'avoir pas de quoi manger, n'avoir pas de
quoi vivre.
— Manger de tontes ses dents. Manger vite et
beaucoup.
— Hordre à telles dents. Mordre de toute sa
force.
— Uangerdit JoK/rfwifcn/s.Mangersansgoùt,
sans appétit, conunc à contre-cœur.
— Ne pas perdre un coup de dent. Manger avec
avidité, sans se reposer, sans se laisser dis-
traiiv par la conversation
— l'ig. Je n'en perdrai pas un coup de dent.
Je m'en soucie peu, je ne laisserai pas d'agir
comme à l'ordinaire
— Ctttiiner des dénis. Entrechoquer les dents
l'une contre l'autre, par l'effet du froid, de la
peur, de la maladie, etc.
— Crincer des dents. Frotter les dents l'une
contre l'autre, do manière à produire un bruit.
— Parler entre ses deuls. No pas parler assez
haut ni .assez distinctement pour être bien
cntenilu. |1 On dit de même : Murmurer entre ses
deuls, ijronder entre ses dénis.
— Coup de dent. Morsure.
— Fig Donner un coup de dent à quelqu'un.
Médire de quelqu'un; dire quelque mol qui
le pique ou qui l'offense. || Dans un sens ana-
logue: Tom''er .«(ii« la dent de quelqu'un. S'ii
tombe jamais sous ma dent, je lui donnerai
plus d'un coup.
— Fig. Dècltirer quelqu'un à belles dents. Mé-
dire outrageusement de quelqu'un.
— Prendre te mors, le frein aux dents. Se dit,
au propre, d'un cheval dont la bouche est tel
lement échauffée, qu'elle devient absolument
insensible et qu'il s'emporte sans qu'on puisse
le retenir, le mors n'opérant plus d'effet sur
its barres. Les chevaux prirent le mors aux
denl.i. et entraînèrent la voiture. (.\cad.) Les
chevaux ayant pris le frein aux dents. (Racine.)
— Fig. et fam. Prendre le mors aux deuls.
Se livrer tout entier à sa fougue, à ses pas-
sions, sans écouter les conseils ni les remon-
trances. Il faut avoir la main forte si l'on ne
veut pas que les jeunes gens prennent le mors
auTi. dents et s'échappent. || S'emporter subite-
ment, se mettre en colère pour un rien, pour
peu de chose. Il a suffi d'un léger reproche
pour lui faire prendre le nwrs aux dents. || En
boime part. Se livrer au travail, :i l'élude, avec
courage, avec ardeur, en parlant d'une per-
sonne qui pendant quelque temps est restée
indolente, inactive. Cet écolier étudie beau-
coup â piésent; il a pris le mors aux dents.
— Moalrer les dents. Se dit d'un animal qui,
pour menacer, montre les dents.
— Fig. Montrer les dents à quelqu'un. Lui
lenirun langage menaçanl,prendreâson égard
une attitude agressive.
— Parler des grosses dents à quelqu'un. Le
réprimander, lui parler avec sévérité, avec
menaces.
— Cheral sur les dents. Cheval faligué qui
appuie les dents sur le mors.
—Fig. Être sur lesdents.Èire abattu,hara.ssé,
épuise de lassitude, de fatigue. Cet ouvrier est
sur les dents. Ces beaux fils sonl sur les dénis
au bout de la première traite. (Malherbe.) La
pauvre Françoise est presque sur les deuls à
frotter les planchers que vos biaux maiti'cs
viennent crotter. (Molière.)
—De même on dit : Mettre sur les dents. Exté-
nuer de fatigue, harasser. Ce dur et long tra-
vail nous a mis sur les dents.
— Fig. liire du tout des dents, ne rire que du
bout des deuls. Faire semblant de rire, s'effor-
cer de rire, quoi qu'on n'en ait aucune envie.
— iV« pas desserrer les dents. Garder un si-
lence obstiné, malgré les occasions qu'on peut
avoirde parler. || Faire desserrer les dénis. Obli-
ger à parler, à rompre le silence.
— Fig Avoir une dent contre quelqu'un. .Kvdif
de l'animosité contre lui. \\ Avoir une dent de
lait contre quelqu'un, lui garder une dent de lail
Lui vouloir du mal depuis bien longtemps,avoir
contre lui une vieille rancune. C'est que vous
avez, mon frère, une dent de lait contre lui.
(Molière.)
— Mentir comme un arracheur de dents. Être
accoutumé à mentir.
— Fig. Être armé jusqu'aux dents. Être armé
plus qu'on n'a coutume de l'être.
— Par plaisanterie. Être savant jusqu'aux
dénis. Être très savant.
— Il ment par ses dénis Manière de donner
un démenti. Inusité
— Fig Malgré lui, malgré ses dents, en dépit
DENT
de ses dents. En dépit de lui, et de toute la ré-
sistance qu'il oppose.
Kl. l>otir In mieux br.lver, voilà, malgi-é ses dénis.
Martine i]uc j'amène et rétablis céans. (MOLIËKE.)
N'avoiis-nons pas assea (les aiilvcs accidents
Qui nous viennent Irapiier, en «lépil de nos dents. \Id.)
— l'op. Une vieille sans dents. Une vieille
femme toute décrépite.
— Loc. fam. Beaucoup d'enfants meurent aux
dents. Beaucoup ilenfants meurent dans lo
temps de leur dentition.
— Popul. ^1 voir de la denl. Être bien conserve
pour son âge. Paraître encore jeune.
— Loc. proverb. Il n'y en a pas pour sa denl
creuse. Se dit d'une personne de grand appétit
i\ qui on présente peu de chose il manger. 1| Il
n'en Idiera, il n'en cassera, il n'en craquera que
d'une dcut. Il en aura pou ou n'en aura point;
il n'obtiendra pas ce qu'il désire. Il Auo»' les
dents longues. Itien longues. Être affamé, après
avoir été longtemps sans manger. On a le temps
d'avoir les dents longues, lorsqu'on attend
pour vivre le trépas de quelqu'un. (Molière.)
WAtoirlamorl entre 1rs ilnih f.tr.' fort vieux ou
fort malade. Il a la mmi t • ih- h - dnils, et il
songe encore à bâtir. \ •' I L l'alckimie
avec lesdenls. nemiiln - 1 i- ui-i mx dépens
de son estomac.|| Le rui irautiie ne eusse point
les dents. Un vin trouble peut encore être pas-
sable Il Quand on lui demande quelque clwsc.il
semble qu'un lui urracke une dent. Se dit d'une
per-'']iin iii^ Il il 'inionieuse ou avare qui ne
(liiiiii' |J ' I I coup de peine II // iîii«'«i
((;/ / ' .; plus de dents. Il lui vient
(1u1i:miI: I'I : ,. uniu'iieiiliui^suliienjouir.
\\lhm,u-r il,': ' ■ r<, 1,1 plus de
dénis. DoniM ; i i -^ -^ dont il
n'est plus rit . : I < ^/ vouloir
prendre lu lu.n ..!,. . . .iilrailplu-
IM tatune un; li^<! > - . .MiLintdune
chosequ'iU-iiionl I : 1 i: - .le faire. ||
Ilij a louijlniipi '/.l'i: ; . ''v,r ile?ils,
qu'ilesl g'uèri du mai ,!' <h a! i: v , l.iiji.mps
qu'il est mort. |1 Œil i"':ir '/',. ./ »' ; < ., </. m.
Se dit enp:irlantdc- 1.. |j<'iih lu i il; "m l'i, ■■■■ii-
siste à traiter uneull|i:[lile 'l- l.i llii':iii' m nii.Tc;
qu'il a traité ou voulu traiter les autres. || fettc
dent, telle morsure. L'effet d'une cause dépend
de la cause elle-même.
— Dents art :■):■" : ''"■■■■ '•■■•'« H^nts
que l'on sul- ■ . Mitc
de faire \'t:\' '• ■' ' ''t
effet des d.i.i- :r. - i^li-
p.il.i
I.. 1-.
organique r.ivaiilage de ni! iioiiit s'.ilterer.
L'anire de faux clieveux comiiose sa coiffure,
Celleauti-ede ses dénis bAlJl i'ai-chileclure.
(«EOSAItl..)
— Anat. Los dents forment deux lignes pa-
raboliques qu'on appelle les arcades dentaires.
Leur partie lilire, saillante en dehors de l'al-
y..,,!,., ,.~i I.-, (.'/^^..|| \.i : .,::in iu/ ,'r ladeutlXd.
qiKUlu.l.... :
pie, compi ;i
ou conoidf:
Les qualrr
après les lu
racine est -
mentœ!7/i'
choire suii-
laires, fausse
uiilal,
■ . ru.'^pidccs.
. inédiatemonl
1 -, et dont la
Ile vnlgaire-
fi 'S de la mà-
<u)-es, prcmo-
Ut'itfs bicu.spidces.
DENT
feuilles, quand elles ne s'inclinent ni d'un c6té
ni (le l'autre, et qu'elles ne vont pas au delà
des dernières ramifications dei: nervures. ||
Feuilles avortées qui garnissini b - n.- -"ii
plutôt les tiges souterraines* Il in I |ii - |il iu-
les. || Lanières qu'on voit âlmiii > li' luiue
des mousses, quandelles procèdent de la paroi
externe, et qu'elles la bordent après la chule
de ïopevcn\&. \\Dentde chien. Denlde-cheval
Dent-decochon. Denl-de-lion. Dent-de-loup. V.
ces mots à leur ordre alphabétique.
— Géogr. On applique le nom de Dent au
sommet d'une montagne, lorsqu'il est prisma-
tique ••! ■inLnil.iiv.ilOndilaussi,danslemême
seii^. I I ' ; !!i II forne d'une montagne. |1
Cul< /< I i.iite d'Ivoire. Voir ce mot â
sou m !;■ .i;|iii I." iique.
— .Ilei-an. .Vsperiles dont on arme la circon-
férence d'une roue pour qu'elle puisse commu-
niquer son mouvement à une autre par voie
d'engrenage. V. alluchon. Prétendre s'opposer
aux èvénemenls, c'est bien se placer entre les
dénis dune grande machine pour en arrêter le
mouvement. (Boiste.)
— Pathol. Raije de dents, mal aux dents. Dou-
leur très vive causée par les dents qui se gâ-
tent. Il Feux de dénis. Boutons, éruptions qui se
produisent à la face des jeunes enfants pen-
dant la période de la dentition.
^ Rel.Dent à iininH'. Instrument en agate ou
en caillou très dur, à l'usage des relieurs.
— Techn. Nom des pointes dont on arme
certaines lames tranchantes. || Les scies qui
servent aux ouvrages grossiers, tels que le
sciage des bûches, ont leurs lames taillées en
dents triangulaires. Les autres scies, dont
l'hypoténuse seule est coupante, ont les dents
en triangle rectangle, et servent à des ouvra-
ges plus Ans, tels que ceux d'horlogerie, de
menuiserie. 1 i' ■ lui forme saillie. Les
dents d'uni I ,, -ne. Les dents d'une
broderie, lii ; , - i. nis sur le bord d'un
papier. Ce imit ■ m .i li- li-nts. J'entends crier
la denl de la lime mordante. (Delille.)
La molette dorée
Des éperons armés de courtes dents.
De son coursier pique les nobles flancs. (Voltaire.)
— Zool. En général, Nom de tous les organes
calcaires ou cornés qui servent à diviser les
substances alimentaires, quelle que soit la
situation de ces organes. || Nom dos êminen-
ces qui contribuent à former la charnière des
coquilles bivalves,ou quel'on remarquequel-
quefois dans un point de contour de l'ouver-;
ture d'une coquille univalve, aux pointes qui
terminent les mandibules des insectes, aux
granulations ou protubérances plus ou moins
marquées dont est souvent garni le bord
interne des deux doigts de la pince des crus-
tacés.
* DE\T.\IUE. adj.-2 g. (êl. lat..r/t■«/«ri»s,•
rad. ,1,-in. il, -ni . nui .i raiipull .iun I ni-, lui
Deux dents qui se trouvent de chaque côté de
lune et de l'autre mâchoire après la denl ca-
nine, dont la couronne présente deux tuber-
cules conoïtles et dont la racine est plus ou
moins évidemment duuhle. ]] Crosses molaires
ou vraies molaires, ou ileitls mulltcuspidées. Les
trois grosses dents qui vieuinul apie.s les pe-
tites molaires, et quiontuui . in i,:, jniii
do plusieurs tubercules, ■ i i i
divergentes. || Denis de Im. . 1. i
dents'qui sortentordinaircu.cui a, [.lU., ;., l.ui
tièmenioisjusqu'au vingtième ou jusqu'à deux
ans, et qui sont au nombrede vingt; elles n'é-
prouvent aucune modification avant l'âge de
sept ou huit ans. || Dents de la seconde denti-
tion. Celles qui remplacent les dents de lait. ||
Denl de sagesse. La dernière des trois grosses
molaires, ainsi appelée parce qu'elle ne vient
que très tard. || Dents simples. Celles dont la
substance éburnée est simplement recouvei-te,
comme chez l'homme, par une couche d'émail
qui ne pénétre pas dans son épaisseur. || Denis
composées. Celles dont l'ivoire et l'émail for-
ment des espèces de replis intérieurs, de ma-
nière qu'une section tranversale les coupe plu-
sieurs fois. Il Denis d'éléphant. Défenses de
l'éléphant. || Dents de narval. Défenses longues
et incisives qui arment la mâchoire supérieure
des narvals, sorte de mammifères cétacés, et
qui sonl longues dr I i-; à l'i iln' mètres, co-
niques, termint-e- ' in* - i ruses, blan-
ches, et de 10 il 1 ' ■ ■ !'■ diamètre.
Ellesentraientautii 1 : m i. lul ne des subs-
tances médicamenteuses les plus estimées.
Bot. Petites découpures du bord des cali-
ces, d'une seule pièce. Il Pièces dans lesquelles
un péricarpe valvaire se divise à l'époque de
la maturité, quand ces pièces sont aiguës et
courtes relativement à la partie qui reste indi-
vise. Il Parties saillantes du bord de certaines
■Ir-
^|■
. .Ml
taire, l'.iilli'ulr. Il ul
tenie di.nt.uie. Sub.stauce dentaire. -l|i|.i irell
dentaire. Nerfs dentaires. Hygiène dentaire.
— Arcades dentaires. Cowhc formée par la
rail 'êe des dents sur le bord alvéolaire de l'une
il II I :r,u u,:.l,.HVc.\\ Artères tlenliiire.i.Ci-i-
1, , u iiirrir les dents. Il t'a«ai itoi-
\ ;;. a un canal creusé dans l'os
in i ,.!l nir iiii . Il ur et destiné à conduire des
riinie.iux nerveux et vasculaires qui se distri-
buent aux dents de celte mâchoire. || Cavité
dentaire. Cavité qui se trouve dans l'intérieur
des dents et qui estremplied'une matière pul-
peuse (ou Ipe dentaire). Il Fo)'»m/e(i«i(a»'e. For-
mule numérique qui indique d'une manière
abrégée le nombre de dents de chaque espèce.
Il Gouttière dentaire. Gouttière qui forme les
deux lames du bord des maxillaires, un peu
avant l'apparition des follicules.
— Chir. Prothèse dentaire. V. protbiuse.
* DENT.MKE.s. f. (et. lat., denlaria ; rad.
driui, denlis). Bot. Genre delà famille deseru-
ciréres, tribu des arabidées, comprenant une
1, in_ t ,ni. l'i .|i."'es d'herbes vivaces, glabres
I -.a rhizome charnu, horizontal,
! il ileuté, à tiges très simples et
lu .. I -. I I ii:lli;s allernes, à fleurs grandes,
blanches, jaunes ou pourprées, disposées en
grappe terminale.
* DENTAL, ALE.adj. (rad.rffB/). Gramm.
Qui se prononce en appuyant la langue contre
les dents, en parUant de certaines consonnes
qu'on ne peut prononcer autrement. D et T sont
des lettres dentales, des consonnes dentales.
— S'emploie souvent comme substantif, au
féminin. Une dentale. Les dentales. Les gut-
turales, les dentales et les labiales. (Acad.)
— Philol. Nom des consonnes du troisième
ordre dans la grammaire grecque. Il y a trois
dentales, a, T et 6. || Nom des consonnes du
quatrième ordre dans l'alphabet sanscrit. ||Nom
des consonnes du cinquième ordre dans l'al-
phabet hébreu.
— Anat. Qui appartient aux dents. Nerf den-
tal.
DENTALE. S. f. (rad. dent). Moll. Genre de
coquilles symétriques, lubuleuses, coniques,
ordinairement arquées dans leur longueur, et
que l'on divise cndeux espèces bien distinctes.
Ces coquilles, réduites en poudre fine, étaient
introduites autrefois dans plusieurs prépara-
lions pharmaceutiques.
— Ichlyol. Espèce de spare.
DENTALiTHE.s. t.(étym.fr.,rfcn/«/(;;gr.,
îiiOoi;, pierre). Moll. Nom donné aux dentales
DENT
fossiles. On rencontre les dentalitbesdans les
terrains tertiaires, d'où elles descendent jus-
que dans les terrains de transition.
DEXT-DE-CHEVAL. s. f. Miner. Variété
de topaze d'un bleu verdâtre.
— Bot. Sorte de mais.
DEXT-DE-CHIEX. s.f. Bot. Xom vulgaire
d'une espèce du genre érythrone.
— Sciilpt. Ciseau de sculpteur formant deux
pointes ; on l'appelle aussi double pointe.
DEXT-DE-COCHOX.s.f.Minêr. Variété de
carbonate de chaux cristallisé en hexaèdres.
* DE\T-DE-LIOX. S. f. Bot. Syn. de PIS-
SENLIT.
* DEXT-DE-LOUP. s. f. Charp. Sorte de
gros clou employé pour fixer les grosses piè-
ces de bois.
— Carross. Broche de fer employée pour
arrêter la soupente d'une voiture.
— Confis. Sorte de croquet semé d'anis.
— Dor. Instrument pour brunir lor.
— Mar. Sorte de levier employé dans les
ports pour soulever les grosses pièces de bois.
— Papet. Instrument servant à polir et à lis-
ser le papier.
— Serr. Triangle de fer recourbé servant à
suspendre les ustensiles de cuisine.
DEXT-DE-SCIE. s. f. Archit.Ornement ar-
chitectural usité â la fin de la période romane
et à l'époque de transition. Cet ornement, qui
a, comme son nom l'indique, la forme de dents
de scie, est fréquemment employé aux corni-
ches extérieures et sur l'abaque des chapi-
teaux.Rangées obliquement, elles(les briques)
figurent des dents-de-scie. (Mérimée.)
* DENTÉ, ÉE. adj.Mécan.Quiadesdents,
qui est garni de dents. Boue dentée.
— Blas. Se dit des animaux dont on voit les
dents.
— Bot. Qui a des dents ou qui en a la forme.
Axe denté. Feuille dentée. Racine dentée. ||
Feuilles dentées en scie. Celles dont les dents
sont dirigées vers le soraraet,comme le pêcher
et Tamandier.
— Diplom. Charte dentée. Papier poli avec
une dent-de-loup ou de sanglier.
— Ichtyol.Seditdes écailles de certains pois-
sonsquand elles sont dentelées, comme celles
du pleuronecte.
— Zool. Se dit des organes munis de dents.
Ailes dentées. Corselet denté. Mandibules den-
tées. Charnière dentée. Lunule dentée.
— DENTÉ, s. m. Ichtyol. Nom vulgaire du
genre dentex, poisson de la Méditerranée.
DEXTEAU. s. m. Age de la charrue, dans
le langage du Nivernais.
* DEXTÉE. S. f. Véner. Coup de dent quun
chien donne au «^ibier. Le lévrier a donné ime
dentée au loup. (.\cad.)
— Coup que le sanglier donne avec ses dé-
fenses. Dune seule dentée le sanglier a éven-
trc ce beau cheval.
j. de mainte dentée.
1.)
* DEXTEL.*IRE.S.f. Bi-I .r. ■n:n In |iloin-
baginêes établi pour des y i, n i i ces
ou suffruteseentes des cent! , . -^ du
globe. Parmi les espèces, nu i m n jni i i .len-
telaire d'Europe, appelée vulgairement mal-
lierbe, dont la racine irritante est employée
a, Denlelaire ; b, bouton iermé ; c, élaïuine vue ,te ci\t* : rf,
base des organes sexuels, grossie , e, extrêmilé du slyle
et sUgmates.
pour déterminer la ruliéfacliim ; mâchée, elle
a i|n.'! j.iin ■:- ■ inn.i I ■- 1 .nn n; s (le dents,ce
. j , I 1 . ; 1 .'v,- espèce, ap-
j, , n , ; \ ulgairement
/i('/' .,■,/,•,,',',•■'■■ , [M -■ ■ t nn .\nirrique et aux
Antilles, est euiiivee dans nos serres ch,audes.
il DENTELAIRES.S f. pi. Svn. dePLOMBACISÉES-
* DENTELÉ, ÉE. part.pass.du v.Denleler.
S'emploie adjectivement.
— Qui est découpé en manière de dents;
qui offre des dentelures. Le bord de sa robe
était ileulclé. (Acad.) || Produit par un objet qui
a des dentelures. Au cri dentelé de la broche
se mêlait le pétillement des œufs dans la poêle.
(L. Gozlan.)
DENT
DENT
DENU
DENY
1151
petits liuntclus.
— Bot. Se dit des parties d'une plante dont
les bordssont découpés inégalement. La teuillo
de l'unno est dentelée. (Acad.)
— I)i|)l.)m. Charte dentelée. Charte dont lo
boni dt-lac-hé de la souche est dentelé.
— Nuinism. Médailles dentelées. Certaines
muilailles d'argent et de bronze dont la tran-
che est garnie de dents. Tacite nous apprend
que les Germains recherchaient les deniers
consulaires dentelés.
— L'Acartémie.qui n'admet pas le verbe Ilen-
tolor^ ne ilonne ce mot qrie comme adjectif.
UKKTICI.KK. s. f. Véner. Coup de dent du
san^'liiM- M.-u'que laissée par ce coup de lient.
— Art vétOr. Maladie des jeunes porcs.
DEKTEI.ER. V. a. i" conj. (rad. dent). On
double la lettre l devant une syllabe muette.
le dentelle, tn dentelles, il dentelle, etc. Tcchn.
Kaire des entailles, des découpures on forme
de dénis.
— Kij?. Nous allions chercher cette fois, non
plus un de ces magnifiques ports naturels qui
dentellent au nord, à lest et à l'ouest lescôtus
de l'ile..^ (G. Aragon.)
— SE DENTELER. V. pron. Être dentelé, en-
taillé, dôc:oupé en forme de dents.
DENTELET. s. m. (rad. dent). Constr. Car-
ré sur lequel on taille les ornements d'archi-
tecture appelés denlicules.
DENTELEUR. s. m. Celui qui fait les dents
des outils. Denteleur de scies.
DENTELIN (Duché de). Géogr Territoire
compris entre la Manche à l'O., la Somme,
l'Oise et la Seine, qui futdistr.iil dp la N.'ii«irie
sous Clot.aire II, au profit drs nu- .1 \ii-lra-
sie, et restitué à laNeustrin [m 1» i: .!>. , i l^''.
* UENÏELLE.s. f. (rad. ./,»/ , I i^-n !• j-r.
délir;il,n|H(. ,l..|l,nr^nl|,|r,|,., ,.,, , I , ,;. |,i,.
I'hu lail ,, l:i iii.uii -1 ,iM lu- 'Ml ,-■ - .1.1 :il ■.
lin,<l.' Il -111 l.-^ h.- .1 .1 1 .!,- I.:. . I. -
et d.iiit Ir- 11.. 1.1-
tissu lÙl^L'l' i.-i II.
mi-.Miindi-.W .
1-, [il
Il lie dix estampes,
I .-1 .. h.ms laquatrième,
i-onsacrce a i<i^^ luii. .i.. i riiiarque une jeune
mil! assise avec un caiTuuu à tiroiis sur les
gi'noux, et travaillant de la dentelle aux fu-
seaux, à la moderne. (De ncilTenherg.)
— La dentelle la plus belli' il li i i .- . h ro
est celle qui est faite avei- iiii ; . ' I li-
lin; lesplus estimées sont '. II. ' r 'i i'--
Aprés rt'lles-ci viennent l<s .1. i.i. II..- .iiii_-s
jmnih .1. Miiiiir-, ilo Valeucieniies, d'Angle-
trii. .' I r : 1, Dentelle à bride. Dentelle
■111, .Il il Iles à dentelles. Bonnet do
ilnii. II. - r .1.1 .le la dentelle. Faire de la
ilriii. II. l'.l lui lie la dentelle. Une faiseuse,
uni' Il I L'Use, une blanchisseuse de
deiih-lli.. I,..- Anglais sont parvenus à imiter
tL-es iiiip.xri.'iitemi'nt la dentelle de Bruxelles.
(De ll'.iirenberg.)
— Se dit, par analogie, de tout objet ayant
lies déciiupures imitant plus ou moins celles
de la ileutello. Des lignes de peupliers parent
de li'urs dentelles mobiles ce val d'amour. (H.
de Balzac.)
.Ictaiit au front des tours, au Hanc noir lies murailles,
Kn fils aériens, en délicates mailles,
Ses tulles de granit, ses dentelles d'arceaux,
(Th. Cautieb.)
— An |iliitirl. Tirntellen désigne certains ob-
j.i'^ 1. |. iMiM iui sont faits tie dentelle. Une
vi<i!i. i.ihi. iii! l.'giia SCS diamants et ses
dcnlrh... .\r.-,,|.
— Ai'i;. BillL-l de banque.
— Archit. Dentelle de pierres. Pierres tail-
li'îcs en dentelle.
— Bot. Nom donné à de [nil'- - |. m li ~.ni-
lantes, aiguës, qui sont inrt l m-
mel de la lame d'une feuill'. 1 ri •■ -id
le linid.i.M-eltederniéie. ijiii mm i iii;i-
heilyuliiiues, conipienniU des heii.rs aiumel-
le'i, rimpantes grisonnantes, ayant pour type
la dentelle rampante, des marais de l'Inde et
de l'Oceanie tropicale.
— Lapid. Partie de la superficie d'un dia-
mant taillé en rose qui fait le mur. |J Petit
brillant dans lequel les ai'èles des biseaux
sont rabattues par une simple fai-elte.
— Polyp. Dentelle de mer. Nom donné à des
millépores, des eschares et dt-s (lustres. |(/)en-
telle de Vénus. Un des noms vulgaires d'un po-
lypier réticulé.
— Rel. Dessin poussé sur le bord des livres
ou sur le plat de leurs couvertures.
— Techn. Ornement ciselé sur la tète d'une
pipe. Il Ensemble des pointes qui forment le
peigne; du dominotier.
— Typogr. Ornement servant d'entourage
aux pai^'L'S, ou de vignette aux titres des livres,
cliapitn;s.
DEXTELLERIE. S. f. Fabrication, com-
merco de dentelle.
DENTELLIER, ÈRE. adj. Qui concerne
la dentelle. Les plus anciens documents sur
V\whi=;\vu- flrn/Hli,
XV Mrrir 1 i,.!
ontonl, paraît-il,
iH s I M I n K s. m. Fabricant de dentelles.
Il N Mit, s. f. Techn. Ouvrière qui
l.iii I I i <\' m- ir. Les Bruxelloises sont les
plu 11 iti II-- il. iiit'liiùres quo l'on connaisse.
* im:\ ll'Lïltl-;. s. f Ouvrage de sculp-
luiv i.iii ■■h iniM..' di' dents ou dL-ntolé.
— Il.ni^l'M^i .■n|.|lM,IM'j:h..-.- l:l,!.'MU.l-
coup''-' L-ii Im'iii. 'I- !■ iil ■'- ■■'■•\ l'I.'.' ■ I ■! i'; I
p-nii-iil ;<u pluM-'l. 1 Ml. .1. - .1. iiK l'iii'- ,iM
bord d'imiu.inL'luL, ifuiir in.tiilillr. ran.; -k'S
dentelures a un niurcea,u du cuir, à une bande
de linge.
— Fig. Ce que je venais d'apercevoir h tra-
vei-s !,■; ,/,'///, ■,^//r.^■ d.- 1h fniriiv im- sunis.iit
On m -■ -I 1 ■■■< ^.■-■■.■Il.i,nn ll'.lXfl-M'iirsli.ilS
Oldr-|il.Mli.'^..'l 1,1 M;.tir||.w/r///r////rtlrs Alpr'S
brille t.iujuuisa l'iioiizon. ^Id.)
— Anat. Les dentelures d'un muscle, d'un
ligament.
— Bot. Les dentelures d'une feuille. Les lon-
gues barbes qui surmontent les baies qui en-
veloppent les grains de l'orge sont hérissées
de dentelures propres à Icsaccrocherauxpoils
des animaux. (B. de St-P.)
DE.XTER. V. a. i'" conj. (rad. dent). Faire
des dents à un objet. Munir de dents un objet.
Denter une roue, un cylindre.
DENTERGHEM. Géogr. Bourg de la Flan-
dre orientale (Belgique), a 24 kil. de Courtrai ;
2,600 liab.
DE\TE\ - m. in I il, >lr/!s:. ,!rnli- . .i-nl ,
Ichtyol. Grill ; . I ;i : i ^
sparoïdes, '■' , ■ ' '■ i '
dents sont <;._.;>; ^m -, m - -nr 1- - ■ \<~ A- -.
mâchoires.
DENTICELLE. S. f. (diminut. du lat. dons,
dent). Bot. Syn. d'nnoNTn.LE.
DENTICini-: .i'l| 11. '1 lil .d< :i ■.<}<■, i!i^,
dent; esdu. - - ■■.!■' i; ■; - ■ ■\ \ ■!■■ ; i ■; --■■-
minalion dr- ■■ |..i - | ; ■ !■ - i ■■ i-. ■! ,i-
bordr.ipi ■■■■ . , ■■ .:!■ ■■' !■ - m:i. -.|..-,ili-
daii, la iuin...%ciu ..I plu-.:L-ui:. caiyuphyIlL;...'b.
DENTICOLLE. adj. "i g- (etym. lat., dens,
dent; collum.coi). Entom. Qui a le col ou le
corselet dentelé.
IIEXTICORXE. adj. 2 g. (étym. lat., dens,
dent ;forrtU, corne). Entom. Quia les antennes
ou les cornes dentées ou pectinées. Ptinc den-
ticoi'ne.
DEXTICRURE. adj. 2 g. (étym. lat., dem,
dent; crus, cuisse). Entom. Qui a les cuisses
dentées ou épineuses au cJté externe. }{ den-
TicRURES. s. f. pi. Section de la famille des
brachélytres renfermant les coléoptères dont
les jambes antérieures sont dentées ou épi-
neuses.
*DENTICULE.s.m.(ét.lat.,rfc«;/(;K/a,petitc
dent; rad. dens, dent). Dent très petite. || Lé-
gère dentelure.
— Archit. Ornement en dents équarries;
moulure plate refendue dans le sens de sa hau-
teur, de manière à former dans toute son éten-
due une longrue suite de dents. || Nuiu donné
aux dents que forme celte moulure, hesdenti-
cules se placent ordinairement dans la corni-
che ionique et dans la corniche corinthienne.
(Acad.) Il Carré sur lequel on taille les denti-
culcs.
— Bot. Se dit aussi des toutes petites dents
qui garnissent les feuilles de certaines plantes.
— Zool. Nom que l'on donne aux dents lors-
qu'elles sont d'une extrême petitesse; telles
sont les dents d'une espéi;ede scare.
— L'Académie ne donne re mot qu'au plu-
riel, comme terme d' u. inin ninv
DEXTICULÉ, KI-: ■^■\\. 'j'ii .-st garni de
denticules ou de deiu^ ii tiiniii-* extrême.
— Archit. Ornemen/s denticules. Ornements
en forme de moulures carrées qui font partie
de la corniche.
— Blas. Evu deniiciilé. Écu dont la bordure
est formel- di- drniiruli s [lareils à ceux qu'on
emploie d.uis r.u rhit.rinre.
— Bot. SlmIii dis |.;ii (Il -I découpées de fines
dents.
— ïchtyol. Épithète d'un poisson, le scare
denticulé.
* DENTIER, s. m Serin (\n d^nK nrlifi-
cielles montr.'s ^m- m. 'in- in.-.'.' .i Ii-^hm-
séesde nianni ■■ .i i ■■pp'-'ni. !■ -^ M-i.'in.i.t h-,
arcades denl mm--. I nii|.| ml-ili -d li- ilint-
";.',"" ' . ' "■ '. :' i . i . .'i 11
bli' ,1 I. .11 , i. ir . 1 1 . î.i!'.-^ par des ressorts,
r-i i. t.i... . . I i|. . I . Il K arcades alvéolai-
res . .iiipl..!.- ni 1. |. ..Il ■-■lies de dents.
— Techn. Outil avec lequel on divise les pains
de savon en loves,
DE\TIFIC.ATIOX. s, f, fpr, dail-tl-fl In-
a'on;. H- I.-il ..,'./....'. W;\, .1. m :,/;,,/. I. ,. n i'.
PbysHil.i;. : . .1 .. I ■ 1 , ' i. . :. ;,1-
DEXTiroKMl 1 I; .' !\-ii. I II,, ..'. '..,
dent; fiirmu. i un. ,. lli- L. lui. ijui a l,i luiin,
d'iuïe dent,
♦DENTIFniCE. adj. 2 g. (et. lat., dens,
ientis, dent ; fncare, frotter). Qui sert à frotter
les d..nls; ilnnt nn se frotte les dents. Cette
épiili. 1. .■.iii|.ii |iji. Il .Ins substances ordinal-
rinn . I i ilin. .111 inertes, fluides,
rriln.: 1 1 I 11 in.iuporées dans <lu
///:
,l,-,iil.-l.iir:',, 111 .n: II. l.i'S ,/,■«-
itsi-ns ..11 .1. ]. ... \. . I l.:ii:,'.fm;-
l,les dentifriee-s iH i i i l'S liejits;
le charbon ou le qum i n. . m ni poudre
impaliiahle sont 11-.- 1 .' .'." . .'v que l'on
p"i-^'-|"bi"y'-'i'.-'v.-.- . Nvsi,)
i)i-:\'n<;i.:iii.:. .i.i|. -' .1 1 .1 , ./<'».ï,dcnt;
sieurs duiils, uij p.u LuiL ^U; I. ■.;, de certains
oiseau,^. Syn. île dentirostue.
DENTILLAC. S. f. (pron. dan-li-tlak, H
mouill. ; rad. dent) ïchtyol. Genre de poissons
sparoides.
DE\TI\..\IltE. adj, i g. Qui concerne la
dentine.
DEXTIXE. s,f, I.,-.,i.,- .]..- .!..;.ls.
DEXTIl'KDE :i h 1 II' '/'.«.ï.dent;
pex, pii'il), Enlnm, n ... |.i. I- ilentelés.
Cette epithèle s'apl.liiii \ . m in. .ment aux
insectes dont les cm- .-. 1 1. iiii-re ou les
jambes de devant smii iiiiinu -, I nui' épine ou
d'une petite dent à l.tii [inin. interne. Bu-
pfi-.=fi-. .lontipède.
i>i \ ril'OHE adj.2g. (et. lat., rf«w, dent;
,. . . [. 1 .\ Qui est garni de pores dont le
1 . 1 ..-1 l.ntelé.
— DENTiPORE. S. m. Polyp. Genre de poly-
piers pierreux caractérise par des loges pro-
fondes, mamelonnées, garnies de dix lamelles
dentiformes.
DENTinoSTRE. adj. 2 g. (et. lat., dens,
Acnl\rostrrtin, bec). Ornith Dont le bec est
écb,.incré au bout, ou pourvu de dents dans
snii iiriiilue. Il DESTiROSTRES.s. m. pi. Famille
il. .i^i-uixile l'ordre des passereaux ou desper-
chriirs,
* UENTISTE s m 'r-nl. rf,-»r.C.Miii qui f.lil
professionii .11 1 i. '.. ■ . I ' - .i.jii.i- |..- I. ni-,
d'exécuter ni i. j. - . I. - l.ni- .n l ili..i..|lr-
Bon dentisi.. 1 ■. ! . ' '. nn-i il il. il., i. m
tisl..,.11,iir. .11- .. II'.-:, i' .1 ... .111 l...n ./, .-(-
//./,-. ,1 liin: . ... n .'.... . .... i ' i... .In I....111
llrlil-, I... i,..[l..:.. . . I. -' i.| .|iil . . ..111-1 .|.ril r.t
vu iiiiin, il 11.. munie 111 1,1 i.iii.i!iii...aiuii de chi-
rurgien, ni celle i\c dentute. (Kl.)
— Adjeeliv. Mécanicien dentiste. Chirurgien
dentiste.
* DEXTITIOX, s, f, fpr ,li:ii-li cniii : et.
lat.. dnililiu: r.i.l, (/<.«,s.(lriir. iin il. -.ijnr |,ar
ce mnl Iniislesplieiiomenen il.' Ii I..1 m ilmn,
,1,. r.niTi.issiiiienl, .le II s..i.|ii. n.ilur.illedes
(leiil- I. 1 1/,.'.//'/..,; r-t li.iivi.iL.e .11- la nature,
et .1 III- I.. 11 .n|i ,|.. ,. is i,.ii r.iliandonner
à s...-, -.111-. \lni 11 I„-i (/.. ./////'/// est une épo-
que lie» penlleuae, ,;ld,j
— On distingue deux dentitions : la pre-
mière est appelée dentition de lait ; elle com-
meni-e vers l'iV;;e de six a dix iiinis,.-! se 1er-
dn
de rempUu .■.,. ' . I ■ 1 1 , ni.. i|..ii\
dents; elle .M. 1 ■ . : - 1 .- ;. . il m-, .. mn
SureqUCt'.Mil'. ni l. - 1. '.l - !■ I . |.i . m .!....
tition : elle 1-1 1. . - I ■. 1. 1 ■: h .
scptà^neiil ,1..-, i..ni..- |, - iii..!-|. 1 1, m-
placées; ile.li\ 1 ..in.' m-, ,..ii..i.i |, ,
et les preuil. r..^ in..|.iir. -; I - .l.ini. le., -
laires ne sniienl que vers I .i.ïe de cli.v-liuit a
vin^^l-cinq ans.
l>EXTO-LABI.*LE.s, f, (étym. lat., deux.
(/f/l/M.deiif. htlniilis labial 1. l'Iiilel, Nom que
donnent eeri-nn^ . 1 unin m mn- 1 n \ eonsonnes
qui se fornieiii |. .1 1 imi |..- ilents su-
périeures si 11 I . I, ., I . ii.i' I ...iii.., l,e Vet le F
sont des deiiu.-lal.ialea.
— S'empl. adjectiv. Lettre dento-labiale.
DEXTU, UE.adj, Qui a des dents Insectes
tli- mille sortes, nés rfe/i/M.?, armés d'appareils
I. .11111.1 il. le, Mi..|ielet.)
* iHNii r.i: s, f. (rad. dent). Ordre dans
le |iiii I. s .leni-s, ,nt rangées, implantées dans
rari-ade alvéolaire. Avoir une belle denture,
une mauvaise denture. Corriger les défauts de
la denture.
* l>|.;\I'l> \TIO\ s, r :yy. ,l,'-iili^lil ,'h,ii
Chir. ,\ili..nil iniilei-, .1.. innllie,, nii;i I 1
ries li-,11, I..~ .TL-, - .,.11 -..m .l,-i...iiill.
est dite primitive si le foyer purulent est [ilaeé
prés de l'os, tandis qu'elle isi :i|,|.. 1. . ,..11..-
cutive si elle est produite pu 1 ..m h ...
mrînt (le l'abcès, (N. Clerninni 1.1 ,/. .. ,./..//./;i
des 0,s' spongieux est s.iiiveiil -iir. |,. .|, rine,
celle des os |.,,, i, ,, , |.,-,. in.riHi.n )
— Par CM. 1, /. ^:ha,:,lnnarlfre.i:b-
lat d'un arlii. . ; , , 1 , i .1, |iniiillé de son
écorce, de Si;.> Irnllnn-, .1. ;-,c,. Il mis
— Fig, La dénndatwn de l'intelliijenee, du
cieiir. L'état de l'intelligence et du cœur lors-
qu'ils sont privés de la vérité cl de la vertu
Inusité en ce sens,
— Géol. Entrainement, par les eaux couran-
tes, des matériaux solides de la lei-re ferme
qui mettent 4 nu les couches inférieures.
DÉXUDÉ, ÉE. part. pass. du v. Dénuder.
.S'emplnie adjectiv Os dénudé. Dent dénudée.
Partie déniiilée Son e|.:',ne, entièienienl dénndé,
brillait coinin. nn .1 -ni |.I inl.iit un nez
d'une prodiel .1 • ( . ... 1 1. li.iut.j
— Bot. S., il Inn .1 II . 1 I . .i.vant être
recouvert, s. I . ... ,. m ni ii, 11.1,1 |,iiviMle
î|"!i;„ ,.','.,' :. ,/ ..,.',' '|.|in|."', ,i'."'ip|.!'|,m;
pari;.. .111. Un n.-.l ,il. ...luinnlil ..„uis lemlle.,.
— Crust. Syn. de hymnonecie.
— DÉNunftES, s, f, pi. Bot. Famille de fleurs
comprenant, selon Linné, celles qui sont dé-
pourvues de calice.
* DÉXUDElt. v. a. l^conj. (et. fr , rfc, pré-
fixe expl., et nu), (jliir. Opérer la dénudation ;
enlever l'enveloppe naturelle d'une partie, les
téguments qui la recouvrent. Dénuder un os.
Dénuder une dent.
— Par extcns. Dépouiller un animal de sa
peau, un arbre de son ccorce. Dénuder un ar-
bre. Dénuder un animal.
— Dépouiller de vêtements. Dénuder un
homme.
— Fig. Dépouiller l'esprit des connaissances
qu'il a acquises, le cœur de la vertu qu'on lui
a inspirée. Inusité.
— SEDÉNUDER.v.pron,Étredénudé,misànu.
— Se dépouiller soi-même de son envelop-
pe naturelle. Par l'effet de l'âge, les dents se
iirxi 1: i,t:
I.. nu SI legeie. quil laul être bien
iix ou biien dénué pour y av.iir i-e-
.i-te.)Uien d'affreux comme une vieil-
vr... M.) On ne peut jamais être plus
n I il ju je le suis en votre
I' I Iii _'i.nt, de bien et de
de gens eu qn
ou la fortune, 11
au mérite. ,1;
tion,(J,-J,Buusseaii,) l.eeitiiyen d'une piiibité
exacte ne sera-t-il pas la victime du citoyen
dénué de principes? (Rayn.)
Dénué de cervolle. il îail l'esprit ppofoilij.
Ne s'IialiiUc jamais comme les autres lont,
{IÎ0UI1SAUI.T.)
— P'empl. substantiv. La lutte des partis est
pri'sijne toujours celle des dénués contre les
— s\ n eoinp. DÉNUÉ, DÉPOURVU. Dénué si-
L-. iii. i.r.j.ieiiieiit Misànu, et par conséquent
1 \|.! m .111 m iinjui' absolu, total; dépourvu
-1 .1 II \ 1 III . leetparconséquentexprime
|.; ,1 I ,1 quel'absence complète de
(rii.l
III M I Ml \ I
1)1 \1MI:\T,
niisei.. III. : .Il |. I n. 111. ni, dans un com-
plei.l...... ni In. I. lin- Lristetlénuement.
Le I' . .i III n' ' ' .1! .luises, de tout se-
*DÉXt'Elt,v,a I" .-..111. .1 l.il,i/,.». ./,/;■,-,
mettre à nu). Privei .nii.i . m m 1. n . l'Ier
tout à fait de choses 11. , ..--I . - Il 1 _ n 1. .s
comme telles. I.a fi.ii.in.. 1,1 1. m,. |. 1 nt.
Les mauvaises .iitiiies .|n il i i.ui.-. i. - |.er-
tes qu'il aessiivne-,!-.. ht i...iii|,l..i.i ii Lime.
— SE DÉMKIl. V, |iri.n Se ,le|i..iiil|.r, -e |iri-
ver. Se dénucr du néi-ess.-iiie. Se i1i..|im..| ir,ir-
gent. Il s'est dénué de tout pour ses enfants.
(Acad.)
DEMiM ou noiil.oIIM, s, m, Métrol, Me-
ni M runi
él. Il . ./.-. ni. ni
!..■.. ■ ■■' ■ 1.
IN s
1, 1., .1 lU/IJlIlniJ . ,Ml-
- Il .1.. r n . :.
in.,\'i •■ ; .
. 1
:i.. :.. s., . ,. .,-..,,.r,.::i;s
av.J.-C.i..
pie; comli.iu 1 \
■: ' ns
. .1 :. - l'.arlhagi-
i. 1 . 1 , se montra
1 1 seiiiparer de la
mut au moment
n . .isemenl la guerre
Il eut du goût pour les
115?
DEPA
t. îi-., Sci.... je di-
ri li ,1 ,1c- .loigls
,,~ [.1 S.Tii(.n do
; ilil crilX dont
. iiiihi- i-rux des
comme ceux des
lettres et la philosophie, ce qui ne l'empêcha
pas de faire vendre oomme esclave Platon.qu'il
avait appelée sa cour et dont la franchise lui
déplut.
— DESYS /(• JfoncTyran de Syracuse,368-»IS
av. J.-C, fils du précèdent, d'aliord sous la tii-
lelle de Dion, son beau-frère, se laissa domi-
ner par \e< courtisans, e.\ila Dion, 360, fut lui-
même c.vilé à Locres, dont il fut le tyran. Il
revint à Syracuse, 317, en fut de nouveau
chassé par Timoléon, et se lit maitre d'école à
Korinthc, suivant une tradition qui parait er-
ronée.
— DENYS de Thmce. Grammairien grec, né
iiBviance ou à. Alexandrie, vivait à Rome vers
80 âv. J.-C. On a sous son nom un Art Ae la
grammaire.
— DESYS d'IMiearnasse. Historien, né à
llalicarnasse, vint k Rome l'an 30 av. J.-C; se
livraavec t.1lent auxétudes historiques, et fut
lié avec tous les savants de l'èpoqvie. Il nous
reste onze livres sur vingtque comprenait son
histoire des Antiquités romaines.
— DKNYS le Périégèle.iié peut-être à Cliarax,
en Susiane, après l'ère chrétienne, a, dans sa
l>crié!iè.'!e. décrit en vers hexamètres toute la
terre *aloi"s connue.
— DENYS (Saint) l'Aréopagile. Jujede l'aréo-
pase converti par saint Paul, évoque d'Athè-
nes, martvr en 95. On lui a attribué, probable-
ment à tort, quatre traités empreints de la
philosophie alexandrine.
— DENYS (Saint) d'Alexandrie. Disciple d'O-
rigène, patriarche d'Alexandrie, 2i7-2C5, com-
battit l'hérésie de Sabellius. Fête, le 17 no-
vembre.
— DENYS [Saint). Pape, 259--269, condamna,
lui aussi, l'hérésie de Sabellius.
— DENYS le Petit. Moine, né en Scythie, vi-
vait au milieu du vi» siècle; il était, b. Rome,
l'ami de Cassiodore. Son ouvrage le plus cé-
lèbre est le Cj/cliis pascalis annoriim xcvii ; il
a publié aussi une célèbre collection des Dâ-
crélales.
DÉO. Myth. gr. Surnom de doux déesses :
Dèo l'Ancienne ou Gérés; fleo la Jeune ou Pro
serpîne
DÉOD.\CTVI.E s.
vise; *«r:-jX5;, diu-: '
divisés. Il DÉor)\i: i ^ n
l'onlre despas-r
les doigts ne smii i
syndactyles, ni par p;
zygodactyles.
DÉOD.ALITE. S. t.Minér.Nom donné à une
variété de feldspath.
DÉOD.WD. s. m. (du lat. deodandmn, qui
doit être donné, consacré à Dieu), hégisl.angl.
Confiscation, au prolit de l'Église ou du roi, de
l'objet meuble qui avait causé la mort d'un
homme, et que l'on consacrait à quelque usage
pieux, comme devant servir d'expiation pour
l'àm î du défunt.
DEO GR.*TI.\S (mots latins signifiant firiî-
ees à llieu . Dans les établissements ecclésias;
tiques.où Icsilence est habituellement observé
pendant les lepas, ces mots sont employés par
celui qui préside pour indiquer que l'autorisa-
tion de parler est accordée.
OÉOLS {Dolum, to'.r.n,. (,,;,' Géogr.
Bouig du cant. et d;' l'ai 1 1 i i ' ■ i amoux
(Indre) ; 2,800 hab. C'cUn i ! lu Bas-
berry. Dèols a été assit.' |.lu-i.i,i- lùs au
moyen âge et pendant les guerres de religion.
DÉON.AIRE. s. m. Hist. relig. Nom donné
aux manichéens et aux pauliciens. [jSelon plu-
sieurs auteurs, on désignait spécialement ainsi
ceux que nous nommons aujourd'hui déistes.
DÉOXTOI.OGIE. s. f. (étym. gr., ihv, de-
voir; i.iY'i;, discours).Didact. Science de ce qui
est juste et convenable, ou traité des devoirs.
Bentham a écrit un ouvrage qui porte ce titre.
— Déontologie médicale. Partie de la méde-
cine qui traite des di'oits et devoirs du méde-
cin.
DÉONTOLOGIQUE, adj. 2 g. Didact. Qui
a rapport â la déontologie.
DÉOXTOLOGISME. s. m. Syn. de déon-
tologie.
DÉOPERCi:LÉ.ÉE.adj.(ét. lat., rff, partie,
privât. ,eto/7crt7/fa/ïw^couvert). Bot. Qui estpri-
véd'opercules. On applique spécialement cette
épitbète aux bépatii(ues.
DEP.A. s. f. Métrol. Nom de la toise anglaise,
dans l'archipel Indien
DÉPAILL.AGE s.m.(r3d.dépaiUer). Action
d'enlever la paille qui recouvre un siège.
DÉP.*ILLÉ, ÉE, part.pass.du v.Dépailler.
DÉPAILLER. V. a. 1" conj. (de dé, préf.
privât., et ;ïaii/tf). Enlever la paille qui recouvre
un siège, ou tout objet fait de paille.
— SE DÉPAILLER. V. pron. Perdre Sa paille, en
parlant d'un objet, siège ou autre, fait de paille
en tout ou en partie.
DÉPAISS.*XCE.s. f. (derfe'.préf. priv.,et
puissance). Action do paitre. || Lieu oii les bes-
tiaux vont paitre. || Dans les Pyrénées, Dépais-
sance signifie ordinairement Pâturage élevé.
DÉPAISSELAGE. s. m. Action de dépais-
s":ler.
DÉPAISSELER. V. a. i" conj. On double
la lettre f devant une syllabe muette. Enlever
les échalas des vignes.
DÉPALER. V. n. 1" conj. Mar. Exprime le
DEPA
mouvement d'un navire que les venls ou les
courants entraînent.
DÉPAL1SS.-\CE. s. m. Ilort. Action de dé-
palisser. Le dépalissage d'un arbre dont on
avait fait un espalier.
BÉPALISSÉ, ÉE. part. pass. du v. Dépa-
lisser. S'empl. adjectiv. Arbre dépalissé.
«ÉPALISSEII. V. a. 1" oonj. (çt. tr.. (lé.
lisser un abricotier, un pécliei-.
— SE DÉPALISSER. V. pron. Être dépalissé.
DÉP.ÀMER (SEl.v. pron. 1" conj. (de dé,
préf. p[iv., et pilmer). Revenir de pâmoison.
DÉPANNE.AUTEU.v. a. I" conj. (et. fr.,
dé, préf. extract. ,et;)a«nc<«n)' Jard. Enlever les
panneaux. Dèpanneauter des couches.
DÉP.AXSÉ, ÉE. part. pass. du v. Dépan-
ser. S'empl. adjectiv.
IiFi"ANSEl<.v.a.l'-'>cnni.(derfc',préf. priv.,
ci/i.urc/ Chu ( M. r. ,1. -l'aire un pansement.
I),],iii-. I I Il le l'iu-iieurs fois, en effet,
il lui r-i ,111 iM'>lr M-ii. 1, d'examiner et de rfe-
;j(i«.s() leMualaile-i uiiliesaux soins du chirur-
gien, (tiourr. fi-.J
— SEDÉPANSER.v.pron. Êtrcdépansé. Ce ver-
be est peu usité.
DÉPAPEU.ASSEMENT.s.m.Actiondese
défaire de paperasses.
DÉPAQUETÉ, ÉE. part. pass. du v.Dépa-
queter. S'empl. adject. Hardes dépaquetées.
Lettres dépaquetées. Livres dépaquetés.
* DÉPAQUETER, v.a. l'Tonj. (et. fr.,rfi;,
préf cxlrari , et jviqnrirr'. l,n t se double de-
N.iiii un ■ -vllili ■ iiluciii- .h^hpiiijueUe.tudé-
}l:hllirll,:i. I hlfj;hlll,'lli- .: Ir I Irlaire un paqUOt.
l),(i,!iiuctrr,ir-iu.iii|ianiii-us Itepaqueterdes
lettres. Dépaqueter un envoi de livres.
— Mar. Dépaqueter une voile. La déplier.
— SE DÉPAQUETER, v. proH. Être dépaqueté.
DÉPAR vr.É.ÉE pal t. pas'!, du v. Dépara-
ger. S'eniiil'.ir ihlj-nn. l-.|iiiu\ .lr|,aiML.'es.
DÉl',\iî a<;k\ik\t s 111. ,ia.l.i/,7>(i)m;cr).
Ane. juri>|u'. Mmi-r mcsal. L'uriu dans la-
quelle il V a ili~|iari|u, soit quanta la lortune,
soit quant a la .■luiilitiun des deux époux.
DÉP.\1! viiKIS. V. a, 1" conj. (de dé, préf.
priv.,et;ia;«i/('j. Dr. coût. Marier une fille aune
personne de condition inégale. Déparagerune
jeune fille.
— SE DÉPARAGER. V. pron. Se mésallier.
DÉP.\R.\LYSÉ, ÉE.part. pass. du V. Dé-
paralyser. S'empl. adjectiv. Membres dépar.a-
iysés.
DÉPARALYSER.v.a.l" conj. (de (i«, préf.
priv.,etpara/j/Si!î-).Magnôt. Rendre l'action aux
membres qu'on a paralysés.
— SE DÊPARALYSER. V. pr. Être déparalysé.
DÉPARC. s. m. Agric. Dans quelques par-
ties de la France, Acte de cesser de parquer.
DElVXItni'fV '\i,luinr' M-ithiUiialicien,
II,. ,11,.. M I ', : 1",,-' ' ' \ ' ,■ des
.i,,i,,ii, ,,, ,,,,,' ... ,.'<■ '/'■/«
DEPA
— Rendre moins agréable, nuire au bon ef-
fet, en parlant des pcr-unnes et des choses.
In,' 1111 -u -ans L.', Mit ,1, liai,, lu plus joli visage,
Il [,iii> |,,li,, iiili-, lniiivill l'une mauvaise
.■11, lui,', lin,' -uiiii |,"ur ,1, |i.ii',,r l'ensemble
il un ,' iiii, ,' Il ,'-1 iiuii,,--il,l,-' de voir une ta-
ili, |,|,i, !, j , ii.iule que cellequi déparc l'el-
brui ,|, M,,u-i. ur. (Th. Gautier.)
~ I IL- In |, niant d'une personne qui est
.1. |.' I. , .1 , us une réunion, dans une compa-
, il ml lus dépare une société si distin-
. . : 1,1, 11 ,'li,.ii.sie.
>,' ,lii aussi des choses morales. Pour-
quoi laut-il que ce défaut vienne déparer de
si brillantes qualités '.' Ce trait ne déparera'U
pas la vie d'un grand homme. (Acad.)
— Fig. Se dit en parlant des défauts d'un
ouvrage d'art ou de littérature, etc. Quelques
fautes légères ne sauraient déparer un ouvra.ge
qui rciifeimc. d'ailleurs, de glandes beautés.
.1 , ' , ,' "i,is, et
ii,',.',-j',.,',,i;. l'...rth.)
re déparé ; se rendre
ique par le mauvais
dans la mise ; au mo-
, quelque susceptibi-
1".')3 1799, a laisse un ïruile iln uuniulcs ondes
renies à terme.
DÉPARÉ, ÉE. part. pass. du v. Déparer.
S'empl. adjectiv. dan=; Imili-slesacceptionsdu
verbe. Autel deim,' .Mur h unlises déparées.
Femme déparer |, 11 !,■ m m. us ;.'oùtde sa toi-
lette. Réunion (Il |i.u,i, |,,n 11 présence d'un
homme de mauvais ton, de r,|iiUaii,iii équivo-
que. Caractère déparé par .in, Iquis .i.i'auts.
DÉP.AREILouDISPAltKIL, l,:iLLE.adi.
(et. lat., (fa, préf. séparât. ; par. égal, pareil).
Qui n'est point ou qui n'est plus pareil, qui est
dissemblable, qui diffère. Vieux mot.
DÉPAREILLÉ. ÉE. part. pass. du V. Dépa-
reiller. S'emploie a, Iju, In . .M,iii,ii"iis,l,,|,areil-
lés. Serviettes ,1, '1,1 Ml II, , s i u ,1, ,lievaux
vient de mourir. - u I,. i l'inipu, ,-1 dépa-
reillé. (Acad.) Il Oiirniijr depiireUlt\ ('..'liii dont
tous les volumes ne sont pas d'une même édi-
tion ou du même format, d'une même reliure;
celui dont il manque un ou plusieurs volumes.
J'ai tous les volumes de cet ouvrage, mais d'é-
dition et de format différents, c'est un exem-
plaire dépareillé. (Acad.)
— Fig. Si une femme n'a pas son amant
comme les autres, elle est ce qu'on appelle
dépareillée, elle est honteuse, elle n'ose se
montrer. (Voltaire.)
Stir ceue place je m'ennuie.
Obélisque dipitrêUli. (Th. Chuiieh.)
* DÉPAREILLER. V. a. l"conj.(pr. dé-pa-
ré-llé, Il mouill.;dei/f'. préf.priv., et ^jarcj'/). Sé-
parer deuv ..u iiliisi.'iiis chusi's pareilles, ûler
le par.'il. Ii,|, u .'ill.r ,lus ,|„,vaux liu|i,'ireiller
lesvoluuH's.l uii,,iiMaj,' l.,|,u-.lll,'r,lrsm,,u-
choirs,d,ssi rvirllps.ij,,|,ai','illi-ruiisci'Virede
porcelaine.
— SE DÉPAREILLER. V. pron.Ètrc dépareillé.
* DÉPARER. V. a. i"> conj. (et. !r..dé, préf.
extract., et parer). Oter ce qui pare. Cette ac-
ception propre du verbe déparer n'est guère
usitée qu'en parlant des parements extraordi-
naires dont on dégarnit un autel. Déparer un
autel après le service divin.
— Déparer la marchandise. Choisir le dessus
d'un panier de fruits ou d'autresdenrées,pren-
dre ce qu'il y a de plus beau.
gofitOU I-' li |, 'i,
rai, par qurl,|u.'-
lité de caractère.
DÉPAllESSER. v. a. l" conj. (de rf^, préf.
priv., et pares.ie). Délivrer de la paresse. Dé-
paresser un écolier.
DÉP.ARIÉ, ÉE.part. pass. du v. Déparier.
S'empl. adjectiv. G.ants dépariés. Souliers dé-
paiii'-s .Aiilni iii'v ,I,-|,.ii i,'s (1 iii.ilheureusehé-
i',,iii,' 'l'i, I I ■! pariée et con-
,1a I , . ut des roucou-
* DÉP.VKIEIC. v. a. 1'° conj. (étym. fr., dé,
préf. extract., et apparier). Je dépariais, nous
dépariions, vous dépuriicz.Quc nous dépariions^
que vous dépariiez. Olev l'une des deux choses
qui font la paire. Déparier des gants, des bot-
tes, des souliers, des bas, des bracelets, des
manchettes. Déparier des chevaux de même
taille, de même âge, de même poil, qui for-
maient l'attelage d'un carrosse.
— Séparer l'un de l'autre le mâle et la fe-
melle de quelques animaux. Déparier des pi-
geons. Déparier des tourterelles, etc.
— SE DÉPARIER, v. prou. Être déparié.
* DÉP.*RLER. V n. l">coni. (et. Ir., dé,
préf. priv., et parler). Cesser (le parler. Dé-
parlera-t-ir? Deparlerez-vous enfin'.' Il ne dé-
parlera point. Cet intrépide bavard n'a pas
déparlé un nimuent. t'.erlaines gens ne dépar-
ient pan. l;,'_'ii:ii,l II s'installe, fait des cig.i-
rettesdc 1,1,,, i ii , . , i fume une grande demi-
heure San- ,/i7',i/ ,, / l'.. About.) Il est très fa-
milier, et ne b emploie guère qu'avec la néga-
tion.
— Sans déparler, loc. adv. Il m'a tenu pon-
dant deux heures sans déparler.
DÉPARPAILLÉ, ÉE. adj. Dont la tenue
est négligée. Très familier.
DÉP.ARQL'É, ÉE. part. pass. duv. Dépar-
quer. S'emploie adjectiv. Troupeau déparqué.
Moutons dèparqués.
DÉPARQUEMENT. s. m. Action de dépar-
quer.
DÉPARQUER, v. a. 1" conj. (et. fr., dé.
préf. extract., et ;j(zr^«cr). Écon. rur. Faire sor-
tir les moutons d'un parc. Déparquer les trou-
peaux.
— Art milit. Faire sortir le matériel d'un
parc d'artillerie.
— Péch. Déparquer des Iiu Ires. Les tirer de
leur parc pour les livrer au commerce.
— DÉPARQUER, v. n. Il cst temps de dépar-
quer. Vous n'avez pas encore déparqué'.' || Si-
gnifie aussi Défaire, détruire un pare.
— SE DÉPARQUER. V. pron. Être déparqué.
* DÉP.ART. s. m. 'pr. dé-par;de (ft'.préf.,
elparlir \,-::ni !•■ iiai-iir.Pro[npt départ. Dé-
part pi, u ,1 11 1 I ' subit, imprévu. Le jour,
le muni, I ! ,1,-parl.. Avant le départ,
après 1, ,1, i-iii I :\, I. avancer, hâter son de-
part. Remettre, retarder, différer son départ.
Faire des préparatifs de (lépart.Le départ d'un
voyageur. Le départ d'un courrier. Le départ
d'une diligence. Le départ d'un convoi par le
chemin de fer. Le départ d'un bateau à vapeur.
Le départ d'un vaisseau, d'une escadre, d'une
flotte. Dans l'ombre de la nuit cache bien ton
départ. (Corn.j Plus ce départ m'était doulou-
reux, plus je m'honorais d'un pareil sacrifice.
(J.-J. Rousseau.) En rapprochant toutes les
circonstances de mon départ, 'il crus reconnaî-
tre un dessein prémédité. (Id.)
En quhtant. s'il le faul, le liaul rang des monarques.
Faisons-en avec gloire un rfé/i(ir( |iclal.-int,
El rendons-le (unesle à celle qui l'nllend. {CoiiSElLLE )
Demain elle enlendra ce peuple furieux.
Venir me demander sou départ à ses yeux. (Racine.)
— Être sur son départ. Être près de partir,
sur le point de partir.
— l'oint de départ. Lieu d'où s'éloigne un
être animé ou une chose a laquelle on a com-
muniqué un mouvement. Le point de départ
d'un vnva'j-ciir, d'un projectile, d'un navire. J|
S'empl, .1, Ils s, ,11V. ni au figuré. Chaque phi-
losopln |.i, 11 I I, |. nul de départ qu'il veut,
mais Ions 11 pn-uuiul dans la raison. (De Ro-
nald.) La force esi le point de départ de la
vertu. (Proudhon.)
— Turf. Moment où le starter abaisse son
drapeau pour faire partir les chevaux. || Faux
DEPA
départ. Départ dans lequel un ou plusieurs che-
vaux devancent le signal donné par le starter.
* DÉPART, s. m. (él. lat., de, préfixe ex-
tract. ; partiri, partager). Chim. Opération par
laquelle on sépare différents métaux les uns
des autres ; elle a lieu par oxydation, par subli-
mation et par les acides. On entend plus parti-:
culièrementparce mot La séparation de l'or et
de l'argent des autres métaux auxquels ils sont
mêlés.
— Fig. Faire le départ entre diverses attri-
butions. (Acad.) Un despote fait ]e départ d'une
nation; d'un côté, toules ses victimes; de l'au-
tre, tous les ambitieux, les cupides, les mé-
chants qui le secondent. (Boiste.)
DÉPARTAGÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
partager. S'empl. adjectiv. Juges départagés.
Assemblée départagée. Suffrages départagés.
Opinions départagées. Voix départagées.
* DÉPART.4GER. v. a. 1" conj.(ét. fr., dé,
préf. priv., et partager). Se conjugue comme
l'artager. Faire cesser le partage des opinions,
des voix, des suffrages entre des juges, des ar-
bitres, des consultants. Nommer un troisième
arbitre pour départager les voix. Départager
les suffrages. Départager les juges.Le privilège
de celui qui a voix prépondérante, dans une
assemblée en nombre pair, est de la départa-
ger, en faisant prévaloir l'avis au(juel il .se
range. (Acad.) U n'y a jamais lieu, en matière
criminelle, à départager les juges, l'avis le plus
doux étant toujours celui qui prévaut. (Id.)
— SE DÉPARTAGER. V. piou. Être départagé.
DÉPARTANCE. s. f. Action de départir;
distribution. Vieux mot.
* DÉPARTEMENT. S. m. (rad. départir).
Se disait anciennement,dans le langage usuel,
pour Séparation, partage.
— Était principalement employé en matière
d'administration, dans le sens de Distribution,
répartition. Envoyer le département des quar-
tiers aux troupes. Faire le département géné-
ral des tailles. Faire le département des in-
tendants des provinces, des intendants mari-
times, etc.
— S'est dit de même des lieux qui étaient
distribués, répartis entre les divers intendanls,
et de l'opération par laquelle se faisait cette
répartition. Les commissaires, après avoir fait
entre eux le département des lieux où ils de-
vaient aller, s'acheminèrent chacun au sien.
(Malherbe.)
— Partie de l'administration et ensemble
des attributions qui constituent un ministère.
Le département de l'intérieur. Le département
des affaires étrangères. Le département des
finances, etc. Ministre secrétaire d'État au dé-
partement de la justice. Avoir le département
de la guerre. Distraire telle ch(?sede tel dépar-
tement. Avoir telle affaire daiis son départe-
ment. Ciïtte affaire, il est vrai, n'est pas de
son département, mais tout est de son ressort
quand il s'agit de faire des choses justes.(Vol.)
— C,- ml ui II |;i, aussi, en général, les Di-
visions ,1' lu-l I ,: . . ,'S.
— ru 1 -' .,i,-nt de plus grands (fe-
partenuiii , 1, -i, , ss,-s d'un plus haut rang ;
l'air avec ses nuages majestueux à Junon ; la
mer paisible â Téthys. (B. de St-P.) Adrienne
avait confié à la jeune ouvrière qui lui servait
aussi (le secrétaire le département des secours
et des aumônes. (E. Sue.) Lauie, le départe-
ment du dîner te regarde. (Alex. Dumas.)
— Fig.et fam Cela n'est pas dans son dépar-
tement'ow cela n'est pas de son département.
Cela n'est pas dans les attributions de quel-
qu'un, n'est pas de sa compétence. Ne vous mê-
lez point de ces choses-là, elles ne sont point
de votre département.
— Géogr. polit. Division administrative de la
France.établie par décret de l'Assemblée cons-
tituante du 15 janvier 1790. Il est subdivisé en
arrondissements, cantons et communes. A(J-
ministré d'abord par un directoire que contrô-
lait un conseil, le département est régi, depuis
l'année 1800, par un préfet qui est assisté
d'un conseil de préfecture. Toutes les bran-
ches de l'administration ont, en général, une
organisation qui repose sur la division dépar-
tementale du territoire. Le nombre des dé-
partements, fixé à 83 en 1790, avait été porté
à 130 sous l'Empire, par des remaniements ou
des annexions successives; il a été de 86 en
181 i ; mais, en 1860, il s'est élevé à 89 par la
réunion de Nice et de la Savoie ; il est de 86
depuis 1871. Le préfet d'un département. Le
conseil général d'un département. Le chef-
lieu d'un département. Les limitesd'un dépar-
tement. Les départements du Sud, de l'Ouest,
du Centre. Les départements maritimes.
— S'emploie d'une manière absolue, au plu-
riel, en parlant des provinces, par opposition à
la capitale. Paris et les départements. Les dé-
partements sont tranquilles. Faire des envois
dans lesdépartements La prospérité, le com-
merce des départements.
— Archit. Première partie d'un devis dans
laquelle on traite l'ordonnance des parliesd'un
édifice. Il S'est dit pour Appartement.
* DÉPARTEMENTAL, ALE. adj. Qui a
rapport au département. Administration dé-
partementale. Circonscription déparlemenla-
le. Dépenses départementales. Budget dépar-
temental. Fonds départementaux. Intérêts dé-
partementaux. Conseils départementaux.
DÉPARTEMENTALEMENT. adv. (rad.
déparlemnital). Par département. Distribuer
des troupes départementalement.
DEPA
nÉPARTElTR. s. ni. Techn. Ouvrier qui
fait le dt-part des métaux, particulièrement le
départ de l'or et de l'argent.
DÉl».\UTÏ, lE. part. pass. du v. Départir.
S'emploie adjectiv. Argent départi. Grâces, fa-
veurs d*-pariics. Bienl'aits départis. Le sort
duui il est digne ne lui a point été départi.
(X. Marmior.)
— S'i'st dit poiu' Délivré. De l'hymeo tout
d'un coup me voila départi. (Uegnard.)
— Ane. admin. Commissaires départis. Inten-
dants de provinces.
*DÉI»AKTIE. s. f. Départ, séparation. La
débonnaire reine iilanrho, répondit en plo-
rant ; Beau, très duux liU, iiiio sera-ce? com-
ment pouri-a mon cœur soulîrir la départie de
vous et do moi? (Trév.) Ce mot est vieux et
inusité.
A quelles durcà lois m'a le ciel aUaclié,
Que l'extrême regret m'n souvent enificUè
De me laisser résoudre à ceUe départie. (Malh.)
* DÉr.\ltTIIC. v. a. a-'conj.irrég. (et. lat.,
àe, do ; partiri. partager). Se conjugue comme
i'ar/jV. Distribuer, partager. Départir une som-
me d'argent. Départir son bien à ses parents,
à ses amis. Tu n'avais pas usé tout ce que Dieu
l'a départi de misère et de douleur. {Ch. Nod.)
—Accorder, répandre. Départir des faveurs.
Départir des bienfaits.
— Départir à. La nature avait départi à ce
jeune homme les plus belles qualités. (Acad.)
Il est vrai que du ciel la prudence infinie
Départ â chaque peuiile un diffèrent génie. (ConN.)
— Départir entre. Départir mille francs en-
tre tous les habitants d'une commune.
— Signifiait autrefois, dans le sens neutre,
S'en aller, se séparer.
— - Prat. Partager des procès entre les ju-
ges et leur distribuer les pièces qui en dépen-
dent. Ce procès ne tardera pas à être jugé ; on
vient de le départir.
— Techn. Affiner, en parlant des métau.x
précieux.
— Véner. Départir les quêtes. Assigner à cha-
que veucur qui va au bois le canton où il doit
quêter.
— SE DÊPAiiTiR. V pron. Se désister. Se dé-
partir d'une demande. Se départir de ses pré-
tentions. Se départir d'une opinion. Se dépar-
tir de son di oit. Tune t'es pas départi d'y pré-
tendre? iMoliére.)
— Abandonner, renoncer à.
J'avais toujours iail cas, aimant cliose si haute,
De ne m'eu rféporfiriusques â mon trépas. (Malh.)
— S'écarter, Se départir de son devoir. Se
départir du respect, de l'obéissance que l'on
doit à quelqu'un. Les Etats où la multitude
gouverne se départent aussi facilement des lois
3ue du culte de leurs pères. (Mass.) Ne vous
éparlez point d'une si noble audace. (Corn.)
Los longues abstinences subies au château de
Sigognao lui avaient donné des habitudes de so-
briété dont il ne se rf^/jar/a/^ qu'avec peine. (Th.
Gautier.)
— Être réparti. Les biens et les maux se dé-
partent inégalement entre les hommes.
DÉPARTITEUU. s. m. Celui qui départ.
DKI'ASSÉ, ÉE. part. pass. duv. Dépasser.
S'empl. adjectiv. Cordon dépassé. Ituban dé-
passé.Ganse dépassée. Vaisseau dépassé. Cour-
rier dépassé. Uivaux dépassés. Forces dépas-
—Dèpfissé par.Vidèa\,(im s'obstinaità ne pas
se développer,a éié dépassé parla réalité. (Ed.
Quinct.)
DÉIVASSEMKXT. s. m.Aclion de dépasser.
Le dépassement des crédits accordés.
* DÉP.ASSER. V. a. l" conj. (et. fr., dé,
préf. extract., et ;)û5*e;'). Retirer ce qui Ptait
passé. Dépasser un ruban, un lacet, un cordon,
etc., qui était passé dans ime boutonnière, dans
une coulisse, dans un œillet, etc.
— Passer au delà, aller plus loin. Dépasser
l.s limites. Dépasser le lieu convenu. Dépas-
s'-r [•; but. Le vaisseau qui voulait nous atta-
l:ti(iM'r nous dépassa et fut bientôt porté plus
j.iti \ .1.1 ■> W.iis avions, sans nous en aper-
f' './'/'/ '■ r.ndroit où nous voulions nous
.11 \ [natre heures du matin, nous
viih. ^11 lUi. i|ue nous avions dépassé ^cn~
ddiiL kl ii.iii .Las-Cases.)
—Fig. Dépasser les ordres. Dépasserson pou-
voir, ses pouvoir^. Un succès qui dépasse les
espérances.
— Fig. Dépasser les bornes, les limites. Ou-
1)1 icr les règles du respect, de la bienséance,
de la discrétion.
— !> ■. in^r.;'. laisser loin derrière soi. Un
< 1. ' I II 11 ili.:passe un autre. L'n cheval
M' . t us ceux qui courent avec lui.
[>'■[*•■ ! l'i. i.]ii iinâ lacourse, à la nage,etc.
— li;iie plus long, plus haut, etc. Vn vête-
ment qui en dépasse un autre de quelques
doigts. Un arbre dépasse les autres en hauteur.
Une ligne qui en dépasse une autre.
— Sortir de l'alignement. La façade de cotte
maison dépasse toutes celles du même côté de
la rue.
— E.xcéder. Dépasser ses forces. Ne consul-
tant que son courage, il a dépassé ses forces.
— Fig. Être supérieur en talents, en pro-
grès ; laisser sesrivauxloinderrière soi, dans
quelque carrière que ce soit. Cet écolier n'a pas
eu de peine à dépasser ses condisciples. Ce
jeune et briUant-oQicier a promptemenl dé-
I
DEPA
passé SOS camarades. Bonaparte dépassa en un
moment tous les généraux de la Uépublique.
Washington n'appartient pas, comme Bona-
parte, àcette race des Alexandre et des César,
qui dépasse la stature de l'espèce liumaine.
(Chateaubriand.)
— Mar. Dépasser le lit du venf. Lofer et pro-
longer son mouvement au delà du lit du vent,
en parlant d'un navire. ]| DcpnsKi-r une manœU'
vrc. La rchm- ,i.-; p.uii- -. ■- i-- ■'- ^ iinrL'.iuil-
lelSOÙnll V.r.. ,;f I i'. . .1 ; ,.: |. I - . ; /i ;■ jA.ÇC/'
un mât .S/i/ rrn- ,,■ I,. I,--. . :i h, ,|. ' r ..i ,; fa-
. Il'// ne.
nablement autour de la seconde, qui reste
à poste. II Dépasser le tournevire. Le changer de
bord.
— SE DÉPASSER, v. prou. Se devancer l'un
l'autre. Se dépasser tour à tour. Ils se dépas-
sèrent plusieurs fuis.
lU'l' \ss|(i\ \ ! l' I 1. 1 : [ , ; > .T)é-
r- ■ : - -..upl.
and.)
l,<'.;i.|
DEPASSÏONXEU. v.a. 1« conj. (et. fr., dé,
prér. priv., et passionner). Effacer les traces
d'une passion, de la passion. Dépassionner une
discussion. Il est difficile de dépassionner les
discussions politiques.
— SE nÊPASsioNNEU. V. prou. Être dépas-
sinunr 1,1 -> [..iiti> se désintéressent et se rfc-
p:i' :,/'r'iih'iif. |i .11' aiusi dirc, en se mêlant aux,
411.-;:. iii, iw.thqucs. (F. Barrot.)
DKIWTEKMSÉ, ÉE. part. pass. du V. Dé-
paterniser. S'euipi. adj*.'ctiv.
DÉI»ATEU\(SEK. v. a. 1« conj. (de (/tS
préf. priv.,el lal.paler, père]. Oter la paternité.
— SE DÉPATERNisER. v. pron. Être départer-
nisé.
DÉPÂTISSÉ, ÉE. part. pass. du v. Dépâ-
lisser. S'empl. adjectiv. Caractères dépàtissés.
Peu usité.
DÉPÀTISSEK.v.a.l"conj.fét.fr.,de,préf.
priv., et pâte). Typogr. Distribuer les caractè-
res d'imprimerie mêlés, mis en pâte. Peu usité.
— SE DÉpÀTissER. V, pron. Être dépàtissé,
distribué. Inusité.
DÉPATItlÉ, ÉE. adj. (et. fr., de, préf. ex-
tract., et ;;a/;7>J. Qui estéioigné de sa patrie.
— Substantiv. C'était ungrand contentement
pour ces deu.^ dépalriês de trouver en ces pau-
vres ménages un coin de tendresse et de vie
familiale. (A. Daudet.)
DÉPATROUILLEÏl. v. a. 1" conj. Arg.
Dégriser.
— SE DÉPATROUILLER. V. pron. Se dégriser.
* DÉPAVAGE, s. m. Action de dépaver,
résultat de cette action.
DÉI*.AVÉ, ÉE. part. pass. duv. Dépaver.
S'empl. adjectiv. Itue dépavée. Route dépavée.
Ses cliemtns dépavés et ses pans de murailles
Troues comme de vieux drapeaux. (A. Oarbicb.)
* DÉPAA'ER. v. a. l--^^ conj. Tét. U\ Je, prêt
priv., cl/ ■' ;.:..■. )■ - i^,.. ^ |..|m-
verune 1 ■ ■ . 1 1 . . i
tes, d.llr i i ■':^
dépave U-^ -. i ■ '• ^ -i'!' 1 1- i-^--^'^'- • !
faire dos banirad-;^.
— Absol. On fumait, on consommait beau-
coup de bière, mais on ne dépavait pas. (Gér.
de Nerval.)
— SE DÉPAVER, v. proD. Dcvcuir dépavé. Une
rue, une cour qui se dépave.
— Être dépavé. Cette cour peut facilemcni
se dépaver.
DÉPAYSÉ, ÉE. part. pass. du v. Dépayser.
S'empl. adjectiv. Jeune homme dépaysé.
Et peut-être, son Ame étant dépaysée,
Pourra de cet .\mour être désaliuiîée, (Molière.)
— Fig. et fam. Se trouver dépaysé, litre hors
de sa sphère, de ses occupations, do kcs étu-
des, de ses habitudes, de son genre de vie. Se
trouver dépaysé dans une compagnie, dans
une réunion. Ceux qui avaient été le noyau de
lasecLe s'y trouvaient isolés et comme dépay-
sés. (E. Renan.)
DÉPAYSEMEXT. S. m. Action de dépay-
ser; résultat de cette action. Quelques verres
de vin lie Châleau-yque"m aidèrent le jeune
cnuiti- a combattre la mortelle tristesse que le
dépaysement commençait à lui inspirer, (0.
l eu il lot.)
— Fig. Changement d'habitudes, d'occupa-
tions, d'idées.
— Par extens. Sur la taMp. m'"'rn<-' d rp a rf. tê-
tue nt de mets e.\otiques, d ■ - m m aiian
ou aux anchois, d'épiccs ■11:.;/, | 1. 1. inan-
dises turques, de poulets aiiA .lunw-r-, u ites.
(A. Daudet.)
* DÉPAYSER. V. a. l"conj.(pr. dé-pé-i-
zé: et. (v.,dé, préf. priv.. et pat/s). Faire chan-
ca-r de pavs: faire sorLiiMitu-lqu'un d'un pays,
.ri/ii li'ii.i-ui 111 il -Il hal.ii-- unauLre. Dépay-
sa; I , ; !■, m:, ,. .'Il 1,11 la.ir ,,.Tdro de mau-
V.i;-. 1,.;;:1 : !■ -,, ]j Hll h ' .-■ ,u -l I t ll'U à dCSCOm-
p, !_...' - ,Lui^ciijii.->cb. Dupay^ur un malade
pijui' r.ii-iuii de santé. Dèpay^àcr pour faire ou-
blier dos chagrins. Dépayser les troupes en les
faisantchangcrde garnison. C'était un garçon
DEPE
timide qu*on sentait le besoin do dépa>jser.
(J. Sandeau.)
— Par extens. Tirer quelqu'un d'un lieu où
il a du crédit et des habitudes.
— Fig. Rompre Iefildesidées;mettresurdes
matières inconnues, sur un sujet que l'on n'a
point préparé. Dépayser quelqu'un par une
question. Le mettre sur ces raatiôres-lâ, c'est
le dépayser tout à fait; car il n'y entend abso-
lument rien. (Acad.)
— Dérouter, désorienter quclq\i'un, faire
qu'il ne sache plus où il est, où il se trouve.
Dépayser quelqu'un si complètement, qu'il lui
soit impossible de retrouver son chemin.
— Donner le change. Il me fut très facile, par
cr^s fausses ronfld^nccs, dn lui donner le
v\\<::im -.1 \umi dcpuij^^rr un -. ■ .■ li.-s.J
— Litl.Transporterdiri itre,
■Ml parlant du sujet d'uip ; |ue.
l^umme j'ai entièrement f/t; , __ ^ .-puur
les habiller à la française. ^Lum.)
— SE DÉPAYSER. V. pron. Sortir dcson pays.
Changer de pays, de sphère, d'habitudes, de
société.
DÉPEÇAGE, s. m. Techn. Action de dépe-
cer, de diviser par pièces, par morceaux.
DÉPECÉ, ÉE. part. prés, du v. Dépecer.
S'empl. adjectiv. Volaille dépecée. Viande dé-
pecée. Bateaux dépecés. Carrosse dépecé. Ilar-
des dépecées.
— Fig. Démembré. Un parlement dépecé et
tremblant. (St-Sim.)
* DUPÈCEMEXT. s. m. Action de dépecer.
Le ilépècemenl de la baleine commence derrière
la tète, très près de l'œil. (Lacép.)
— Démembrement, en parlant d'un pays,
d'un Etat. Ce n'est pas le dépècement de la
France que voulaient les puissances coalisées.
(Billaud-Varenne.)
* DÉPECEU.v. a.l«conj. (de de, préf., et
pièce). L'avant-dernier e se change en e devant
une syllabe muette, même au futur et au con-
ditionnel. Je dépèce, lu dépèces, il dépèce, etc.
Diviser par pièces, par morceaux. Dépecer de
la viande. Dépecer une volaille. Dépecer de
vieux bateaux. Dépecer de vieilles voilures.
Dépecer de vieux habits, de vieux linge. Les
guêpes, armées de ciseaux, découpent les
chairs des cadavres, les mouches en pompent
les liqueurs, les vers marins en dépècent les os.
(B. dfe St-Pierre.)
— Par extens. Démembrer. Dépecer un État,
un royaume. En 1815, les rois alliés voulaient
dépecer la France.
— Fig. Critiquer minutieusement, en par-
lant des œuvres littéraires.
Et pui$sie2-vous trouver, quand vous eti voudrez rire,
A dépecer nos vers le plaisir qu'ils nous font,
(A. DU. Mu&siîT.)
— Gant. Ouvrir les peaux à faire des gants,
en les étirant dans tous les sens sur le bord
arrondi d'une table.
— SE DÉPECER. V. pron. Être dépecé, coupé
par morceaux.
— Fig. Elle (la guerre civile) est do nature
■ M lI! jiit' etruyneuse, qu'elle se ruyne quand
I ; 1, lie reste se déchire et se despece de
M-niaignc.)
t»i:i*ECEUR. s. m. Celui qui dépèce.
— Techn. Dépeceur de bateaux. Celui qui les
met en pièces.
* DÉPÊCHE, s. f. (rad. dépêcher). Lettre
concernant les affaires publiques. Les dépè-
ches d'un ministre, d'un ambassadeur. Porter
une dépêche. Adresser, envoyer, remettre une
d'-pi'-flii' IiirMcnuM- par une dépèche. Répondre
à II ' 1 Intercepter les dépèches. Les
f/, , . ,. :, lantes du président de Rouillé
ail ,. Il i.i i' -nr coup. (Volt.)
— Par.'M. u~. [..■;!ir.ra:T.i;r.'. T.-[ti >■ imii ir-
tantc, ruiin.i ■ ' - m;. {■■■■ ; . h - i.-_ '.r ■ :;
écrivent ri', i! ■■! "r 1.' l ■ .1: ■ ■ 'n - [■ .n ' ':.'-.
-F-- ■ ■■ -.■aiLqucl.iuclui.dr
toiit i II n'en Unira pas au-
JM I I '. , iupèches. Avcz-vous
DEPE
H53
de
dépèclie ouVLVlQ, je lignoru. [A. Duiulet.)
— A signifié Hàle. Avec la vive dépêche d'une
raim 1res ivclle. (Voll.)
|>!.|'|';<.M !:. I. i: i» n i 1. 1--, lu v. Dépêcher.
s , I, ;,| I . ' , I ,, .; ■ i i- ■ i. li^n-ace. Gour-
dcpi^-i. '-ii .iv.iiÙT .1 L 1 an ;' '-Lii'jr, annonça son
arrivée. (.\.-B. Sainline.)
— Fait promptement. Ouvrage dépêché.
Besogne dépêchée.
— Dépédié î>eM...p«r.J'arrivais,lorsque Ju-
liiis AlUciis, de nouveau dépêché vers moi par
Ilispala, me renconlre. (La Harpe.)
* DÉPÊCHER, v. a. 1" conj. (et. bas-lat.,
dispcdicare , débarrasser; de pedica, piège).
Faire promptemenl. Dépêcher de l'ouvrage, un
OH vrage. Dépêcher sa besogne.Dépécher un re-
pas. Dépêcher ce qu'on a à faire.
— Fara. sans article, Dépêcher besogne, et,
absol., dépéchez, dépéciwas. Dépêches, donnez
votre requête. (Racine.) Dépêche, ta longueur
m'est un second martyre. (Corneille.)
— Loc. fam. et prov. Travaitler à dépêche}
compagnon. Travailler vite et négligemmenl,-
ne cherchant qu'à finir l'ouvrage, sans se
mettre en peine de la perfection qu'il doit
avoir. || On dit aussi : C'est un ouvrage fail à
dépêche compagnon.
— Dans un sens analogue, Se battre à dépê-
che compagnon. Se battre sans quartier.
— F.xpédicr quelqu'un qui atlcnil. Cet homme
attend réponse, il faut le dépêcher proniiite-
menl. (Acad.) Après la matière principale, (/t'/;^-
chons ce qui en approche. (Malherbe.)
■ — Fig. et fam. Se défaire de quelqu'un en
le tuant, soit dans un combat singulier, soit
■li:'!' n.' !ii II. iii l:irritùt dépéché uji des bri-
,1 ' I ' I I 1: -1- Acad.) Aussitôt qu'il
il] I ;; M , - Il iiijmme,on le met aux
ni I.i - . |ii 1-- tue; et jamais on
I , jiisquesà ce
qui
' ; a beaucoup
déprrfir: / /■ . • /ualade.^.cic
Sr .II! .1 1 II . . n. le. in. C'est un homme
• "..|.'-.l:'i'. .lui .ini.' ,1 '/c/j^'c/ft'r SCS malades;
' ' .j , i;, I ..n .1 ,L ni i.i il. i.ela se fait avcc lui le
plu, u'e du niuhde. i.Mul.)
— Envoyer avec diligence, faire porter rapi-
dement des ordres. Dépêcher un courrier, une
estafette. Dépêcher un courrier extraordinaire
en Espagne, vers l'empereur de Russie, à la
reine d'Angleterre. J'avais dépêché deux ou
trois hommes pour me donner de tes nouvelles.
J'apprends leur trahison, je me mets en mar-
che, et me voici ! (X. Marmier.)
— Dépêcher à. Son généial cependant lui
dépêche, pour le hàtcr,un jeune colonel. (Volt.)
— Absol. 11 faut qu'on dépêche. Sur ces en-
trefaites, le ministre dépêcha à Rome.
— SE DÉPÊCHER. V. prou. Sc hàtcr, se pres-
ser. Il ne se dépêche pas. Recommandez-lui
bien de se dépêcher. Qu'il se dépêche de ve-
nir, de partir.
DÉI'ÈCIIEUR. s. m. Celui qui dépêche.
— Dépêcheur d'heures. Celui qui expédie à
la hâte et sans dévotion la lecture de cerlai-»
nés prières auxquelles il ne voudrait pas être
assujetti. Frère Jean,jeunc, galant,'beau dépé^
cheur d'heures. (Rabel.)
DÉl'EÇOIlt. s. m. Techn. Outil ou cou-
teau propre à dépecer.
DÉI'ÉD ANTISÉ, ÉE. part. pass. du V. Dé-
pédantiser. S'empl. adjectiv. Jeune homme
dépédantisé.
I)FI'F!> WTISKH r n I" conj. .ël. fr.,
./, I . .' . 1 ' / . .' Dtur le pedan-
(;- _ . I ! î ! ,.•. Depédan-
u-.'i .|i:..| [Il .M. liii .1 ' u !...,i.i. ..iip de peincà,
led.-pel,.un-r.
— SE DÉPÉDANTiSER. v. pron. Perdre la pé-
danterie, cesser d'être ou de faire le pédant.
DÉPEIGNANT, part. prés, du verbe Dé-
peigner.
DÉPEIGN.4NT. part. prés, du v. Dépein-
die. Cl rie,, un enui-lier do soleil est un grand
u,,!,,. .1, . 11.1,1. urest-ellepasridicule
, ,, ! . iiiotsdevant desgens
Iïl-.i-i.,it..^t., i-i.- j.. ut. pass. du v. Dépei-
gner. Une leuinie dépeignée.
DÉPEIGNER. V. a. 1" conj. (de de. préf.
priv., et peigne). Défaire la coiffure. Dépeigner
une femme.
— SE DÉI'EIGNER. V. pron. Défaire sa propre
coiffure.
* DÉPEINDIii: r nj 'ii'-'. 'du
latin i/c;)i/if;t'î'c un 11.. -iiii -. ■ i.iuurue
comme Peindre. >- n i i; |iré-
senter avec le pin.', m ; m n- il n.. -.■ lu plus
dans celte acception.
— Fig. Représenter par le discours, décrire.
Dépeindre une personne ou une chose. Dé-
lnln.il e un naufrage, un combat, un orage, un
n I M.', un tremblement de terre. Dépeindre
|. I 1 i.res d'une épidémie, du choléra, de la
11. 1 liiijeindro l'esprit, le cœur, le carac-
i,.|, 1. ^ îniriii-, .].■ iiii'l |U'nn Dcpeinflre la
^,.',1,1 ,,..,,■ i.,u~ ... ^ ..l'i.ii:- II. |...indre le vice
;i.,,.,. i..ii:. -I 1 11 |. .i;'. 11.'!.. 'Il .Ire vivement,
«II, ,,.11,1,1 1. . 1, ■ . ;i. 1].. iiienl. Dopein-
11. il ver enthousiasme.,
il.'xion que l'état oii
Sévig.) (3uand lu me
liiile. (Racine. Ue vois
, ._ avezautiefoisrtepe/n/f,
tquinë sortira jamais de ma mémoire. (J.-J.
Rousseau.)
— SEDfi I iMiiu V pron. Être dépeint, dé-
crit,repr. - : ' .lurs.
Xri.i I ' 1 .- Sun propre portrait.
Cetaulèur -.-. i !.. il dans ses ouvrages.-
Byron ne s'csl-il pas dépeint dans Don Juan,
dansChilde-Harold?
DÉPEINT, EINTE. part. pass. du v. Dé-
peindre.S'empl. adjectiv. Personnage dépeint/
Peuple dépeint. Chose dépeinte. Caractère, es-
prit dépeint. Mœurs dépeintes. Passions.vertus
dépeintes. Vice dépeint.
nÉPELOTONNÉ, ÉE. part. pass. du v.
Dépelotonner.
DÉPELOTONNER. V. a. 1" conj. (de de,
préf. priv., et pelotonner). Défaire «n peloton.
— SE DÉpELOiONMEtt. V. pron. Être dépe-
lotonné.
145
drc avei' r'.
C'est un
vous le (/.
dépeignai/
cette scène que
1154
DEPE
* DÉPEXAILl-É.ÉE.adj. (pr../<rp^»a-JW, j
/( raouiU. ; ut. fr, rfe. préf. extracl. ; v. fr. pe- \
nailloH, guenille). Déguenillé, couvert de hail-
lons.
— Très fam. Q\ii est très négligé, ou plut.it,
désoi\lonne ilans sa mise, de manière que ses
vêtements ne paraissent pas tenir ensemble.
Personne dépenaillée.
— Fig et fam. Visage dépenaillé, figure dé-
penaillée, trails dépenaillés, teint dépenaillé.
Visage flétri, défait. H Forlme dépenaillée.Foi-
tune délabrée, en désordre.
- * DÊI»EX.\ILI.E>IEXT. s. m. Cpi'- dé-pe-
na-lle-inan.lt niouill.VÈlat d'une personne ou
dune chose dépenaillée. Le dépenaillemenl
de cette personne est honteux ou ridicule. Le
dépenaillemenl do son visage accuse de gran-
des débauches. 11 est très familier.
nÉPEXD.4GE. s. m. (rad. dépendre). Tiss.
.tclion qui consiste à séparer les maillons gar-
nis des arcades auxquelles ils sont suspendus.
* DÉI"EXO.*MMEXT.adv. D'une manière
dépendante, avec dépendance. L'àme agit sou-
vent dépendamment des oi-ganes. (.4cad.) Il est
fort peu usité.
* DÉrEXD.*XCE. s.f. (r!>d. dépendre).?>u-
jction,suboi\lination.Ètrc sous la dépendance,
dans la dépendance. Demeurer dans la dé-
pendance. Èlre en dépendance. Tenir dans la
dépendance.S'affranchir de toute dépendance .
Je ne puis rien porter : une cuiller me parait
la machine du monde, et je suis encore assu-
jettie à toutes les dépendances les plus fàcheu
ses et les plus humiliantes. (.M»« de Sévigné.)
L'âme attachée à Dieu sent continuellement
sa dépendance. (Boss.UI faut avoir la main le
f ère et lui faire sentir le moins qu'on peut sa
épendance. (La Bruyère.) Ne voir nulle fin à
la pauvreté, à la dépendance, à l'ennui. (Id.;
L'habitnde où ils sont de la dépendance et de
la soumission. (Id.) Nous rompons tous les liens
de la dépendance. (Mass.) La nature les a fait
nailre dans la dépendance. (Id.) La femme, en
violant les lois du mariage, sort de sa dépen-
dance naturelle. (Montesquieu.)
— Se dit et de ceus qui sont soumis à la dé-
pendance, et de ceux auxquels la dépendance
soumet Dans le premier cas, on dira, par
exemple : Être dans la dépendance, sentir sa
dépendance, reconnaître sa dépendance, etc.,
et dans le second cas : Il est dans ma dépen-
dance, il sentira ma dépendance, il reconnaît
la dépendance de Dieu.
— Dépendance de. Ils doivent être dans une
plus grande dépendance de Dieu. (Fléch.) On
se jette dans la distraction et dans la dépen-
dance du monde. (Id.) La dépendance de cecx
que l'on méprise est la plus insupportable.
fM-» de Puysieux.) Le sentiment de ssi dépen-
dance d'un être supérieur est instinctif dans
l'homme. (Milford.) Celui qui ne sait rien a
toujours besoin des autres et reste dans la dé-
pendance de tout le monde. (De Juss.)
— Se dit des rapports qui lient certaines
choses, certains êtres, et qui les rendent né-
cessaires les uns aux autres. Il y a une étroite
dépendance entre toutes les facultés de l'hom-
me.La secrète J^^jertrfanc^ que Dieu parait avoir
voulu établir entre tous les êtres. (Acad.) Le
bonheur de l'homme est en raison inverse du
nombre de ses dépendances, et ses dépendances
sont en raison directe de ses besoins. (Boiste.)
— Se dit en parlant des pays, des terres qui
relevaient, qui dépendaient d'une autre con-
trée, d'une autre terre, d'un autre seigneur.
Cela était de la dépendance de tel seigneur,
était de sa dépendance. (Acad.) Platon fait le
royaume de Troie une dépendance de l'empire
des Assyriens. (Boss.)
— Gramm. Syntaxe de dépendance. Partie de
lasyntaxe qui contient les règles relatives aux
régimes ou compléments des différentes espè-
ces de mots. On distingue la syntaxe d'accor-
dance ou de concordance, et la syntaxe de dé-
pendance ou de régime.
— Jurispr. Se dit de tout accessoire d'une
chose principale, de tout ce qui fait partied'un
héritage, d'une terre, d'une maison. Les dé-
pendances d'une terre. Les dépendances d'un
château. Avoir de fort belles dépendances.
Acheter une propriété avec toutes ses appar-
tenances et dépendances. Vendre une terre
sans ses dépendances. La cour, les écuries, le
jardin, le parc et toutes les autres dépendan-
ces. Ce parc est une dépendance du château
que vous voyez lâ-bas. (Acad.) Ce château a
de fort Ijelles dépendances. (Id.)
■ — Tout ce qui tient ou se rattache à une af-
faire, sans la constituer essentiellement. Sa-
voir une affaire et ses dépendances. Évoquer
«ne affaire avec toutes ses circonstances et
dépendances.
DÉPENDANT, part. prés, du v. Dépendre.
Qui dépend. Tout mon être dépendant du temps,
il s'ensuitque.. (Bussuet.) Les noms <fe;i«ni/an/
de la compfisition des corps, ils doi\'ent néces-
sairement varier a%ec l'état de la science. (Pel-
lelan,)
— Mar, Arriver en dépendant. Se dit d'un
vaisseau sous voilesqui courbe graduellement
sa roule en se dirigeant vei s un objet. On dit
de même, Tomber en dépendant. Venir en dé-
pendant. Porter en dépendant. Gouverner en
dépendant.
♦ DÉI'EXDAXT, AXTE, ad). Qui est su-
bordonné, en parlant des personnes. Un hom-
me tout à fait dépoudrint d'un autre, Un protégé
extrêmement dépendant de son protecteui-.
DEPE
Cette âme si superbe est enfin dépendante.
(Rac.)Nos cœurs n'étaient point faits dépendants
l'un de l'autre. (M.) L'homme esl faible quand
il est dépendant,ei il est émancipé avant que
d'être robuste. (J.-B. Uouss.)D(îprïJdan/<;etmé-
priséc^ elle cachait chacune de ses amertumes.
(Uog. deBeauv.) Leurs familles, leurs clients,
leursrftf;;*îH(//ïH/^,suivaient leur exemple. (Mon-
talembert.)
— Se dit en parlant dos choses. Affaire dé-
pendante d'une autre affaire. Deux choses dé-
pendantes Tune de l'autre. Un emploi dépen-
dant du ministère de l'intérieur.
— Dépendant de. La fainéantise des princes
les rend dépendants de leui's ministres. (Chris-
tine.)
— Dr. féod. En parlant des terres. Qui re-
lève d'un autre. Fief dépendant. Terre dépen-
dante.
— Subslanliv. en parlant des personnes. On
veut des dépendants. (La Bruy.)
DÉPEXDEUR. s. m. Pèch. Celui qui dé-
pend, qui décroche les harengs fumés.
— Pop. Dépendeur d'andoiUUes. Homme mai-
gre et grand qui, à cause de sa taille, pourrait
décrocher les saucissons suspendus à la porte
des charcutiers.il Au féminin, Dépendeiise d'an-
douiUes. Femme effrontée et débauchée.
■ * DÉPENDRE. V, a. 4« conj. (iH. fr., dé.
préfixe extract., et pendre). Détacher, ôter une
personne ou une chose pendue,suspondue,at ta-
chée. Dépendre une personne pendue. Dépen-
dre un tableau, une enseigne.
— SE DÉPENDRE. V. prou. Bossuel a employé
ce verbe dans le sens de Se iletaciinr : L'àmt-
no se peut //(';?f«(/7r elle-même de ses pensées.
* DÉPENDRE. V. n.4'^conj.(dn lat. depen-
dere, même signif.). Être sous !a dépendance,
sous la domination, sous l'autorité, sous les
ordres de quelqu'un. Les sujets dépendent des
rois. Les enfants dépendent de leurs pères. Les
pupilles dépendent de leurs tuteurs. Les do-
mestiques dépendent de leurs maîtres. Les
soldats dépendent de leur général. Rendez ser-
vice a ceux qui dépendent de vous. {La Bruy.)
Tout ce qui rfe/je/jrf des grands veut vivre com-
me les grands. (Mass.) Il vit comme s'il nerfe-
pendait que de lui-même. (Id.) Si les pensées,
les livres et leurs auteurs dépendaient des ri-
ches, quelle proscription! iLa Bruy.) Le plus
beau privilège d'un roi absolu, c'est de pendre
ceux qu'il lui plait, et de ne dépendre de per-
sonne. (E. About.)
• — Absol, Là, on obéît sans dépendre. (Boss.)
Il faut suer, veiller, dépendre, pour avoir un
peu de fortune. (La Bruy.)
— Être au pouvoir, à la disposition de quel-
qu'un. Princesse, mon bonheur ne dépend que
de vous. (Rac) A qui ne fit-elle pas tout le bien
qui dépendait d'elle? (Fléch.) L'homme ambi-
tieux dépend de tout le monde. (La Harpe.) Il
s'agit d'une grâce qui dépend entièrement de
vous. (Volt.)
— Être à la volonté nti nu r-Tpric o de. Cela
dépend de moi. L^ ^nil- r ■[in vaille qui dé-
pende de la femme r--t-ii\i' -lu trouble do-
mestique, et pvmie liuii iiipri^ [.lus ou moins
marqué, selon que la nation a plus ou moins
de moeurs. (Diderot. )Le pouvoir dépendait de
. tous, sans qu*aucun fut assez fort pour l'acca-
parer. (G. Flaubert.)
— Avec un nom de chose pour complément.
Rien n'est plus beau dans le souverain qui ne
dépend de personne, que de vouloir toujours
dépendre de la vérité. (Mass.) Il me semble que
l'on dépend des lieux pour l'esprit, l'humeur,
les passions, le goût et le sentiment. (La Bruy.)
Vous dépendez, dans une affaire qui est juste,
du consentement de deux personnes. (Id.)
— Faire dépendre de. Quel est votre aveu-
glement, de faire dépendre votre salut éternel
de la chose du monde dont vous pouvez le
moins répondre! (Mass.)
— Fig. Avec un nom de chose pour sujet et
pour complément. Le succès dépend souvent du
hasard. Les plus grandes choses dépendent or-
dinairement des plus petites circonstances. Le
prix delà plupart des choses dépend de l'état
ou nous sommes lorsque nous les recevons.
(M""* de Sév.) Le con droit ne dépendit plus ou
du caprice ou du crédit de la partie. (Mass.) Nos
senlimentsrftf'peKrfCTi/denos idées. (J.-J. Rous-
seau.) Les opinions des hommes dépendent des
temps, des lieux et des circonstances. (Volt.)
Les mouvements, même les plus prompts,
dépendent toujours de la réflexion. (Buff.)
— Se conformer à. Elles n'ont guère de prin-
cipes et dépendent pour leurs mœurs de ceux
qu'elles aiment. (La Bruy.)
— Provenir, procéder. L'effet dépend de la
cause. La bonté du fruit dépend du soleil. La
beauté de la tleur dépend de la qualité de la
plante et des soinsqu'ou luidonne. Notre aisan-
ce et notre indigence déprnilfut également de
notre opinion. (Mont II _ t,. \ ii. ûi\i-iié dépend
pIusdenosprinci[i''- ■ ' i i .: Mtplicationque
(le toute autre eau-' l. > !■. i . .\ are honneur
dépend de notre con.luit._. J ._ii., 11 importe que
vous appreniez â rapporter les cljoses humai-
nes aux ordres de cette sagesse étorneMe dont
elles dépendent. (Boss.) Ne faites pas dépendre
votre bonheur de ce qui ne dépend pas de vous.
(J.-J. Rouss.) Nos sentiments dépendent de nos
idées et réciproquement. (Id.) C'est de la que
dépend voire desl'mée, à laquelle je m'intéresse
bien vivement. (Volt.)
Bajazet est aimable. 11 vit que son salut
Dépendait Ac. lui plaire, et bientdl il lui plut.
(Racikb.)
DEPE
— S'ensuivre, dériver, découler. Une dé-
monstration dépend d'un principe. La conclu-
sion dépend des prémisses. (Acad.)
— Fis. Avoir besoin de. On dépend servile-
ment d'im serrurier et d'un menuisier, selon
SCS besoins; pour lui, s'il veut limer, il a une
lime. (La Bruy.)
— Faire pa[lie de quelque chose, y appar-
tenir. Un bois qui dépend d'un château. Un
territoire qui ne dépend plus de la France.
Tout ce qui dépend d'un domaine, d'une ten-e.
— Relever. Celle terre dépend de la mien-
ne. Se disait particulièrement en matière de
liefs. Cette chàtellenie dépendait de ce mar-
quisat. Ce fief dépendait de cette baronnie.
— Tenir à. Ces rapides moments d'où dé-
pendent les victoires. (Bossuet.) Le salut de
l'État dépend-\\ d'une citadelle de plus ou de
moins'? (La Bruy.)
L'es(ioir de votre amour. In p-iix de vos Étals,
Tout déjfiitl d'immoler cette grande victime,
(ConSElLLE.)
— Se rattacher à. Dans les cltosesqui dépen-
dront de notre métier. (Mol,)
— Fig, Être attaché à. Cette vie précieuse,
ilont la sienne dépendait. (Boss,)
— En matières bénêliciales : Cette cure, ce
prieuré dépend de telle abbaye. Se dit pour ex-
primer que la nomination â cette cure, à ce
prieuré, appartient au titulaire de telle ab-
baye,
— Impers. Èlre au pouvoir de. Il dépend de
vous de le faire nommer à cette place. (Acad.)
11 y a quarante ans qite je n'élais point, et qu'il
n'elaitpas en moi tle pouvoirjamais être, com-
me il ne dépend pas île moi, qui suis une fois,
de n'être pltts, (La Bruy,) Il ne dépend pas de
nous de croire ce que l'on veut, ni même ce
qtie nous voulons. (Id.) Puisqu'il dépend sou-
vent desscoliastes de faire dire tout ce qu'ils
veulent à leurs auteurs, que leur cotiterail-il
de leur donner un peu de bon sons? (Volt.)
— Ildépendde... stiivi Aeque. Il dépend de lui
que vous obteniez l'objet de votre demande.
— Mar. Le venl dépend de tribord, de làbord.
Le vent souffle de tribord, de bâbord, ou du
moins sa direction s'en approche.
* DÉPENDRE. V, a, 4« conj. Signifiait an-
ciennement Dépenser, Il est tout à fait inu-
sité,si cen'est qu'on l'emploieencore quelque-
fois dans ces phrases proverbiales : Qui bien
gagne et bien dépend, n'a que faire de bourse
pour serrer son argent. Il ne dépendait pas un
seul sou à chaque repas. (Malherbe.)
— ]e .luis à voux à rendre on à dépendre. Dis-
posez de moi absolument comme il vous plaira.
Il On dit aussi dans le même sens : Ami à ren-
dre et à dépendre, et par corruption, à pendre
et à dépendre. On a beau être honnête homme,
Français à pendre ou à dépendre, avoir l'àme
citoyenne, il est fortdiBicile de graver nos sen-
timents dans le cœur (le nos compatriotes avec
un style faible, indécis, entortillé, (Grimm.)
DÉPENDU, UE, part. pass. du v. a. Dépen-
dre. S'empl. adjectiv. Il n'y a pas de vitres
cassées ni salies, point de porte disjointes, de
volets dépendus. (II, Taine,)
*DÉPENS,s,m.pl.(ét, lat,, (l'f/ifn.ïiHK, supin
du V. dependere. dépenser). Ce que l'on dépen-
se ; toute espèce de frais, de déboursés. N'est
guère usité que dans la procédure, ou comme
locution prépositive. Selon les dépens la beso-
gne est faite. (Noël du Fail.)
— Gagner ses dépens. Procurer par ses ser-
vices un avantage proportionné à la dépense
que l'on a occasionnée.
— Aux dépens de. loc. prépos. Aux frais de.
Vivre aux dépens d'autrui. S'enrichir aux dé-
pens du public. Certaines charges n'ont été
imaginées que pour enrichir un seul aux rf^'-
pens de plusieurs, (La Bruy.)Avec des troupes
levées à ses dépens, il allait,.. (Fléch.)
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui ciui l'écoute. (La Font.)
— Fig. Il est content de s'acquitter aux dé-
pens de quelque inconvénient ijuil en puisse
recevoir. (Malherbe.)
— Fig. Se divertir aux dépens d'autrui. Tour-
ner quelqu'un en ridicule. || Rire au.v dépens
d'autrui. Se moquer de quelqu'un.
II lait des vers gais et plaisants ;
Il rit en donnant des baLiilles :
On commence â craindre à Versailles
Ue le voir rire à nos dépens. (Voltaire.)
— Devenir sage à ses dépens. Devenir sage
à la suile de quelque, sévère leçon de l'expé-
rience. Au moins faut-ildevenirsageàses pro-
pres dépens. (Montaigne.) De même, on dit :
Apprendre une chose à ses dépens.
— Fig, et fam. Faire la guerre à ses dépens.
Faire, dans l'exercice d'un eiuploi, ou dans la
poursuite d'une affaire, des avances, des frais
ou des sacrifices dont on ne profite pas.
— Fig. Au prix de. Aux dépens d'une santé qui
nous est si chère, il voulait bien adoucir nos
inquiétudes par la consolation de le voir, (Bos.
suet.)Quel carême n'a-t-il pasconlinuéaux dé-
pens de sa santé I (Fléch.) Aux dépens de mon
sang satisfaites Chimène. (Corn.) Il va vous
obéir aux dépens de sa vie, (Id,) Vous savez la
part q\i'il prend à tons vos intérêts, aux dépens
d'être h.ai ; mais il ne s'en soucie guère, (M"° de
Sévigné,)
— Au détriment de. Il no faut rien faire aux
dépens de son honneur. Souvent les qualités
de l'esprit se développent aux dcpe»« de celles
du cœur. (Boiste.) C'est une perte qu'un gain
DEPE
fait aux dépens de sa réputation. (Id.) Il n'ac-
cepte aucun bien aux dépens de l'honneur,
((iorn.) Aux dépens du bon sens gardez de plai-
santer. (Boil.) Des chrétiens qui se font, aux lié-
pens même de la dévotion, une réputation d'être
dévots. (LaBruy.)Rachetersa vieaux dépensée
sa vertu, (Mass,) L'homme sans religion vit aux
dépens des gens religieux, comme le pauvre
aux dépens des riches. (Beauchêne,)
— Bien que ce mot ne s'emploie ordinaire-
ment qu'au pluriel, M™* de Sévigné en a fait
usage au sin.gulier : Le roi lui donne une gran-
de partie de son temps, au dépens de ses an-
ciennes amies.
— Procéd. Se dit particulièrement des frais
occasionnés par la poursuite d'un procès. Être
condamné aux dépens.Le tarif des frais et dé-
pens,Taxe de dépens. Pour tous dépens. Taxer,
liquider les dépens. Payer les dépens, etc. La
partie qui succombe est ordinairement con-
damnée aux dépens; la taxe des dépens est
indiquée par le juge.
O l'invention salutaire.
Que la jusUce avec i/p;.ens .' (Noei.)
— Distraction des dépens.Tvansporl en vertu
duquel un avoué a droit de toucher ses dé-
boursés et honoraires sur les dépens adjugés
à la partie. \\E.récution des dépens. Acte émané
du ju.ge et délivré par le grelEer, dans les cas
où le jugement ne liquide pas les dépens. Le-
ver un exécutoire de dépens, || Dépens compen-
sés. Dépens mis, pour moitié, à la charge de
chacune des parties litigantes, soitàcausedes
liens de proche parenté qui les unissent, soit
parce qu'elles ont succombé respectivement
sur quelques chefs, {) Dépens de cassation. Dé-
pens faits â l'occasion il'un pourvoi,etauxquels
la cour de cassation condamne définitivement
la partie qui succombe devant elle. Les dépens
de cassation ne suivent pas le sort de ceux du
fond.
— Fig. et fam. Être condamné aux dépens.
Perdre jusqu'à ses déboursés,en échouant dans
une entreprise.
DÉPEXS.\BLE.adj.2 g. Susceptible d'être
dépensé. L'équivalence entre les quantités de
force dépensable. (Coumot.)
* DÉPENSE, s. f. (et. lat., depemum, supin
du v, dependere, dépenser), .\rgent dépensé,
emploi d'argent à quelque chose que ce puisse
être. Grande dépense. Excessive dépense. Fol le
dépense. Dépense ruineuse, extraordinaire.
Dépense ordinaire, réglée, minime. Dépenses
utiles, nécessaires. Royale dépense. Dépense
de bouche. La dépense du ména.ge. Faire peu
de dépense, beaucoup de dépense. Fournir à
la dépense. Calculer, fixer sa dépense, S épui-
ser en follesdépenses. Mesurersa dépense sur
son bien et sur son rang. Au pis-aller, cotu-ez
toujours par retranchement de rfé/)e/M^ au-de-
vant de la pauvreté. (Montaigne.) La cause im-
médiate de la ruine des personnes des deux
conditions, de la robe et de l'èpée, c'est que
l'état seul, et non le bien, règle la dépense. (La
Bruy.) Ne sut-il pas régler ses dépfws* en sorte
qu'elles fissenthonneuràsa dignité, et ne fus-
sentàcharge à personne? (Fléch.) Il n'y a pas
de petites dépenses quand elles ne sont point
nécessaires, (De Juss.) Dans le passé, les em-
prunts ont généralement été consacrés à cou-
vrir des gaspillages de diverses natures et les
dépenses de guerre. (J. Garnier.)
— Dépense sourde. Dépense cachée, secrète,
qu'on dissimule,dont on ne passe point écriture.
— Faire la dépense. Être chargé du détail de
ce qui se dépense dans une maison, dans un
ménage, jj Faire de la dépense. Dépenser beau-
coup. |1S« mettre en «/«poise.Faire une dépense
qui n'est pas ordinaire. || iletlre quelqu'un en
dépense. Lui causer de la dépense.
— Forcer la dépense ou les dépenses. Aug-
menter la dépense, la présenter comme plus
grande qu'elle n'est.
— Etat, compte détaillé de ce qui a été ou
doit être dépensé. Porter une somme, un arti-
cle en dépense. Passer en dépense. Allouer
dans la dépense. Montant de la dépense. Ex-
cédent de la dépense. Chapitre de dépense. Qui
met les bienfaits en dépense, et en dresse des
parties, fait l'acte d'un usurier. (Malherbe.)
— Écrire la dépense ou les dépenses. Écrire
.ijour fixe ce qui a été dépensé.
— Fi.g. et fam. Emploi d'une chose qui a du
prix, surtout lorsque cet emploi manque d'à-
propos ou d'utilité. Dépense d'imagination. Dé.
pense d'esprit, de science, d'érudition. Il suffit
souventd'étre soupçonnécomme ennemi,pour
le devenir; la dépense en est toute faite, on
n'a plus rien à ménager. (M"« de Sévigné.)
— Prov. Le gain n'en vaut pas la dépense.
— Dans un château,dans une maison royale,
dans une communauté, se dit de l'Emploi du
dépensier et de sa demeure. Celle qui a soin
de la dépense sert toutes sortes de pains et de
fruits sur la table. (Racine,)
— Dans les maisons particulières, les éta-
blissements hospitaliers, etc., se dit du Lieu
où l'on serre les provisions et les différents ob-
jets pour le service de la table. Ces pommes
étaient au fond d'une dépen.se qui, par une ja-
lousie élevée, recevait du jour de la cuisine.
(J.-J. Rousseau.)
— Admin. Dépenses secrètes. Dépenses que
l'on applique à un service secret, principale-
ment à salarier les agents de la policede stireté
ft souvent aussi pour se ménager un moyen
tl'action politique.
— Hydraul. Quantité d'eau qu'unréservoir,
DEPE
une fuiUaim',uncùiKluiL,fourniLil;ins un temps
dunnû.
— Jurispr. Dépenses nécessaires. Dépenses
qn'oxi^'-ent les !>ions [)Oiir empocher qu'ils pù-
ri-^v'-nt en M-.ipiit i'nri..nnn--iL'.'«Ji /J,>--,.v,-,v uti-
Irs. CHIr. ,1111. -^.M- ■■Ir-,- n.-'.-^^.Mi.- .1 I . rnii-
^,■^,,11 -N .llJll Im'll.n, .nijlil.'Ul.'hl Ir i.'.riiu
Il hrprusr^ rul.pluuin. /,;,,/,/,/,-./ (,,-l!fS
qui n ajoutent point a la vatt-ur (_-clian.u'LMi)le
d'une chose, et qui ont pour unique objet i'a-
grëment ou le caprice individuel.
— Mar Cambuse, endroit où se fait la dis-
tribution des vivres à chaque repas.
— Polit. Dépenses publiques ou budget des dé-
penseti. Ce que l'État dépense annuellement;
ce qui est alloué pour subvenir aux besoins
pulilii-s. F-Ilcs se divisent en dépenses ordinai-
««/rc.v ..'elles qui se reproduisent annuellement
dans le vote du budget; dépenses extraordi-
naires^ celles qui ne sont pas destinées à se re-
produire annuellement d'une manière perma-
nente.
DÉPKNSÉ.ÉE. part. pass. du v. Dépenser.
S'empl. adjecliv. Argent bien dépensé. Somme
dépensée.
Que d'argent dépensé sans fruit
Pour du clinquant et pour du bruit 1
(F. DE NEUtCHÂTEAU.)
— Fig. Journée dépensée. Esprit dépensé.
— Loc. prov. Journée gagnée, journée dépen-
sée. S'applique a ceux qui dépensent leur ar-
gent à mesure qu'ils le gagnent.
*DÉl»EXSER. v. a. l'-'>conj.(du \a.\.depen-
dere ou dispendere, même signif.). Employer
de l'argent à quelque chose. Dépenser tout son
argent. Dépenser tout son bien mal à propos.
Ce que vous dépensez follement se change en
repentirs; ce que vous donnez sagement se
change en jouissances. (Boiste.)Ce qu'il rfe;7e/wc
de ce côté, il l'épargne de l'autre. (La Bruy.) J'ai
rf^pen-yctoutcequi m'appartenait pour vos peti-
tes emplettes. (X. de Maistre.) Je m'avançais
dans le royaume de Léon, dépensant de ville en
ville l'argent qui me restait de l'enlèvement de
"mon infante. (Le Sage.)
— Fig. Dépenser son temps, ses moments.
Dépenser sa santé. Dépenser sa vie. Dépenser
en pure perte son imagination, son esprit, son
éloquence,ses paroles. Elle n'est point dupe de
la sorte de tendresse et d'amîLie qu'on dépense
à la cour. (M^^de Sèvig.) Un sage cultivateur
i\o\\. dépenser ses moments avec la même éco-
nomie que ses revenus. (Barth.) Dépensez voire
loisir à écouter les discours des sages. (Id.) Il
amuse ceux qui, n'étant redoutables que par
l'ennui qu'ils traînent avec eux, ne savent à
quoi dépenser leur vie. (ïd.) On dirait qu'il a
hâte de dépenser la vie. (De Ségur.)
— Fig. Se dit en général de tout ce qui se
consume, se détruit, se disperse. Dépenser des
hommes. Nous avons tant d'hommes à dépen-
ser. (Napol.)
— Pop. Dépenser sa saiive. Parler beaucoup.
— Absol. Dépenser beaucoup. Dépenser en
habits, en chevaux. Aimera dépenser. L'avare
dépense plus, mort, en un seul jour, qu'il ne
faisait, vivant, en dix années. (La Bruy.) Dé-
penser n'est pas jouir. (Droz.) Ce n'est pas l'art
daiNpiêrir, c'est celui de dépenser qu'il fau-
draii ..,,,Kvn,lir.. (M.)
— 1" [-i '-^ .\ niant dépense chiche f/uc large.
Ciiiii .jMi , |,,u.,'ii'; mal à propos finit par être
fii'i.iiii'' a ilr,-, il.'penses considérables. Il II tj
a plus lie moyens de dépenser que d'acquérir. On
coiisoinnie plus facilement qu'on n'acquiert. ||
H ne dépense guère en espions. Se dit d'un hom-
me qui acsait pointcequ'il lui importe de con-
naitrc.
— SE DÉPENSER. V. pron. Être dépense, em-
ployé à quelque chose, prodigué, consumé,
dans toutes les acceptions du verbe actif.
* DKI'EXSIEK. EUE. adj. Qui dépense
luaiir;nii), qui aime la dépense, qui a l'habî-
tudu d'.' !a dépense. Un homme fort dépensier.
Une femme très dépensière.
— Substantiv.Undépensier. Une dépensière.
C'est un grand dépensier, une grande dépen-
sière. (Acad.)
— Sedil,adjectiv. et substantiv., dans cer-
taines communautés religieuses et dans les
établissements scolaires, de rrlui nu n||p rjui
est chargé du soin de la dip. u^.^' ,!.■ i.,iit.- la
communauté. Le dépensier. 1. 1 l- i^ru^i'i -■. \.c
frère dépensier. La sœur drjuiiMiic. C.la rc
garde le dépensier. (Acad.)
— Dépensier d'un vaisseau. Celui qui tlistri-
bue les vivres. Cette dénomination a vieilli.
V. CAMBUSIER, qui se dit aujourd'hui.
OÉPEXSIF, IVE.adj. Qui occasionne de
la di-pt'nse.
* DÉPERDITION, s.f. (pr dé-per-di-cion;
du lat. deperdere, perdre). Didact. Perte qui
entraine le dépérissement. Déperdition de for-
ces. Le malade a été en sueur toute la nuit,
il a éprouvé une grande déperdition de forces.
(Acad,)
— Astron. Diminution sans perte. C'est un
fait bien constaté que les étoiles de dixième,
de onzième grandeur, et même au- dessous,
ont été vues au travers de la partie centrale
des comètes, sans déperdition sensible de leur
éclat. (Babinet.)
— Bot. Déperdition insmsible. Perte lente
des liquides aqueux par les pores des végé-
taux, et différente de celle qui se produit par
l'exhalation.
DEPE
— Ghim. Diminutinndans le [.ruduit. Déper-
dition desulxslanr.-. H y a .L'iridUion.
—Y'îiiXMyX.Déperdit Kiinir .suh.sliina- . V\A\ta.\-iic
enlèvement des tissus Icm -,.
— Phys.Porh. -II. lu. II. .Déperdition de cha-
leur. Dl'pri.lili.n .1'. l..(iirité.
DÉI*ÉKI. ir; piM. ].iss. du v. Dépérir.
S'cmpl.a.lh - - .^ .
[(.■s le
-nifiration
\| .
Ma
me
^■pe-
.; h ) .si i.uinL i-iicuic t^iitamcuni
dépcne. (M""^ de Sevigne.)
* DÊPÉRIIt. V. n.aoconj. (et. lat., deperire;
ra,d..perire, périr). Pencher vers sa fin ; être en
voie de destruction, de décadence, d'affaiblis-
sement, de détéiioration, de ruine, par l'effet
d'une cause accidentelle et mauvaise. Tout di-
minue et dépérit sur le globe. (Lacép.)
— Se dit de l'homme que les maladies, les
excès approchent de la mort. L'homme dépérit.
Ce malade dépérit à vue d'oeil, dépérit insen-
siblement. Il sèche et dépérit au miteu de son
abondance. (Mass.)
— Dans le même sens, Se dit du corps de
l'homme, de ses organes. Le corps s'amaigrit,
dépérit de jour en jour. Ses membres dépéris-
sent. Le corps dépérit^ la santé s'use. (Mass.^
Le corpscroît, se développe, se fortifie ; il dépé-
rit, il se courbe, il dossèclie. (Buff.)
— Par anal. Se dit de la santé elle-même, du
tempérament. On s'aperçut bientôt que sa san-
té dépérissait à vue d'teil. (Hacine.) Ma santé
dépérit tous les jours. (Volt.) Tout ce qui est de
l'homme rfepe'n/ avec l'homme. (Diderot.)
— Dans un sens analogue, Se dit d'une ar-
mée qui, par suite des pertes qu'elle essuie,
des privations et des fatigues qu'elle éprouve,
diminue sous le rapport du nombre, s'affaiblit
relativement à rénergio physique et morale
des soldats. L'ai-mée rft'/Jt'r// journellement, est
dépérie, a dépéri. (Acad.)
— Se dit des animaux. Ce chien dépérit. Ce
cheval dépérit.
— Se dit des végétaux. Les arbres dépéris-
sent. Toutes les plantes dépérissent.
— Se dit, par extension, des terres, des
biens qui, faute d'entretien, perdent leur fer-
tilité, leur fécondité, sont de peu et presque
de nul rapport. C'est un hommequi laisse tout
dépérir ddiïs ses terres. (Acad.)
— Se dit des édifices qui se délabrent, faute
d'être entretenus ; des meubles qui se détério-
rent; des vêtements qui s'usent; de toutes les
marchandises qui s'altèrent et subissent une
dépréciation.
— Dans un sens métaphorique, Se dit des
créances qui se perdent, dont le recouvrement
devient de plus en plus incertain, difficile et
finalement impossible.
— Être dans un état de stagnation, de souf-
france, d'épuisement. Le commerce dépérit.
Toutes les industries dépérissent.
— Fig. La morale, la vertu, les mœurs dé-
périssent. Les arts, les lettres, les sciences dé-
périssent, La philosophie, la religion dépérit.
Une société, un état politique dépérit. Je sens
dejour en jourrftfpmr mon génie. (Boilcau.)
— Jurispr. Si; dit des preuves qui devlen-
nrnt >i.' [iliis rn i-lus inhl.'- .■! i,..urainsi dire
niill.s. p.u- I 1 M -.fi I.. .lisp.Mition des té-
nmiin. l,r- |.i iii\ rs ilrprn :'.'., ttl ['.n Li lungueur
du U'iiips. t^A'-.iil.j
— Ce verbe prend les deux auxiliaires avoir
ou être. On dit : (ict homme a dépéri, ou Cet
homme est dépéri. Cette armée a dépéri, ou
est dépérie.
DÉPÉRISS.4NT. part. près. du v. Dépérir.
DÉFÉRISS.WT, ANTE. adj. Qui est en
état de dépérissement. Les ordonnances pres-
crivent de n'abattre que les futaies dépérissan-
tes. (BaudrilJart.)
* nKPÉRISSEMEXT. s. m. État de ce
qui .\.-vy'' -■ t^' 'In.^ I.n' '^^l.- ...■.■..|,.u.,.
\<['-,'\
depcris>,cment fi une créan-
ce, des effets d'une succession. Le dépérisse-
ment des preuves. Être dans le dépérissement,
dans un grand dépérissement. IJn soudain dé-
vérissement ébranle d'abord. fMass.) Les vieil-
lards sont sujets à des infirmités naturelles
qui ne viennent que du dépérissement et de
l'affaiblissementde toutes les parties du corps.
(Buffon.)
— Fig. Le dépérissement de la vertu, de la
morale, des mœurs. Le dépérissement des so-
ciétés politiques.
—hivispv. Dépérissement de preuves. AffaibWs
sèment ou perte de ce qui pouvait rendre un
fait certain.
— Pathnl Alnai.M--. fnrtil .||| r, ,11 ,-, r i ,11 1 ^ . '-
jtnent des t'..i ■ . :■ . ■ 1 .i.'i.. 1 :-- :.■■-'
un sympl.'riii i; ■■ ■; ... ,..;,, 'il (m ■. > ■■ l. un.
maladie ai^'ui .1: 1. u.U. ik..ii..,-.iii' tir.s tar.iicn\ .
s'il se montie dans le cuur.s dune maladie
chronique, il fait craindre une issue funeste.
DÉE*EKSÉCCTÉ, ÉE. part. pass. du v.
Déperseculer. S'empl. adjectiv.
DÉI'ERSÉCCTER. v. a. i'o conj. (de dé,
préf.privat.,et /ïiîrjt/cu/er). Cesser de persécu
ter. Peut-être y aura-t-il enfin des âmes rai-
DEPE
sonnables qui rougiront de cet excès de bar-
barie au xviii" siècle, et tjui tâcheront d'efl'a-
cer celle flétrissure en faisant déperseculer le
compagnon de cet infortuné. ^Volt.)
— sr nfrrnsFci'TER. v. pron. Se dérober,
s'ai i- i. !,.■.■ I ' 1 [..Tsécution.
1)1 l'i it^i \i>i:, ÉE. part. pass. du v. Dé-
pt T-N a 1. I s , ,,i[,|. adjectiv. Unhomme dêper-
suadé. l'no femme dépersuadéc. Un esprit dé-
persuadé.
DÉTERSUADER. v. a. I-"" conj. (et. fr.,
(/d, préfixe privât., et pe/Av/f.v/r/' 01. 1 li jm-i-
suasion; détromper. Avant l. !■ 1 . . 1 in-
nocent, il faut que je le en h.. >l I . . I ilc-
cidément le contraire, que \.his ,iui.v 'le la
peine à me dépersuader. {3. -i. Kout^s.)
— SE DÉPERSUADER. V. proH. Être dépersua-
dé; se détromper.
lu'i-r iitr; ke. part. pass. du v. Dépè-
ti'i - ' ! I .'[iv. Cheval dépêtré,
/' ' luistic voudrait être dépêtré
d'rll.' „l . I -::t ,
— Fig. Ilummc dépêtré d'une affaire, d'un
embarras. Esprit dépêtré. Il est très familier.
■* DÉPÊTRER. V. a. 1'" ronj. fét. Int., de.
préf.extract.;bas iai pn.'^i'U r:'-i .■■\\\ [ t.. |...'ii
les chevaux). Déb.in l — . ,1 |. i 1 | ,
lesretient, de ce i|iii [■ - . i,i[ ! . i . 1 h.
pètrer un cheval dnni !'■- [ !> -r -..ni -inim -
rassés dans ses traits.
— Fig. et fam. Débarrasser, délivrer, déga-
ger quelqu'un. Dépêtrer quelqu'un d'un impor-
tun, d'un solliciteur. Dépêtrer, pn^iqn^in d'iin
fol engagement. Dépètreriiii(l.|iriiu «irs Tinin-
d'un usurier, d'un méchant hMiuinc, .\uii-- i,
rons nos efforts pour \Q.dcpftrcr linii <'ii.Lra,L'e-
ment si dangereux. (M™» do Sev.)
— SE DÉPÉTREii. V. prou. Étrc dépêtré; se
débarrasser les pieds. Ce cheval s'est dépêtré
seul. Se dépêtrer d'un bourbier.
— Fig. Se délivrer. Se dépêtrer d'un im-
portun. Se dépêtrer des liens de la servitude.
Tenez, monsiexir, plus vous raisonnerez, plus
vous pesterez contre iT'Iîe ji'unr vmve, pins
je croirai que vous a\rv.|,' la |,.iiir ,, \,,iiv,/('.
^Jt'/m' d'elle. (Bru'>vs :■ nii,ii,,| \>- mr -. rai //,/-
pêtré <\qcq travail iii.-'-rat,ra''ljcv.*i ai h .s li ■tires
quevous connaissez. 'Volt.) La [laiivielé est .si
gluante qu'on ne saurait s'en dépêtrer. (D'A-
blancourt.)
DEPI
1 1 55
. (L» FOCT.)
DEI'ETRIFIER. V. a. 1" conj. (cl. fr., dé.
prii'. inivui. ,elpêlri/ier). Faire en sorte i|u'une
por^ijune cesse d'être pétrifiée, stupéfaite.
— SE DÉPETRIFIER. V. pron. Sortir de I.i stu-
péfaction. Allons, (lépétrîpfi-vous. (Dufresny.)
— Ce verbe est peu usité et très f.uiiilicr.
DÉPEUPLÉ, ÉE. part. pass. du v. Dépeu-
pler. S'empl. adjecliv. Qui a perdu ses habi-
tants. Un pays dépeuplé. Une ville dépeuplée.
Cette Syrie, me disais-je, aujourd'hui presque
dépeuplée, compte encore cent villes puissan-
tes. (Volney.) Leurs progrès parurent, même à
des politiques éclairés, devenir trop considéra-
bles pour un pays ilcpciiplé. (Rayn.)
— Pai- ' \r< :.- l'ii iMilaiiL des animaux.
Etang d. p. M,., I :,. Il niio dépeuplée.
* DÉi-ii l'i 1 »li.\ 1. s, m. Action de dé-
pen|ih riiiM. . l, m^el le .lepeuplemonl. Ame-
ner 1 l. |i. iijil. meut. Le dépeuplement q^i'Gn-
fC-'M'Ii . I I II. 1 1 .. resse rarement aussitôt que
le .^l.iiM. iri.iii .1 ms le fourreau. (Grenier.)
— Etal 1 lin 11 1- I \"'i\'\>\\.o- dépeuplement
dcl'Asie -Miii :!it du gouvernement
despotiqui ; I \i id.)
— Par exleii^- Liip nifUinent d'un étang. Des-
truction du poisson do cet étang.
— Dépeuplement d'une forêt. Destruction du
gibier dans cette forêt. |[ Dépeuplement d'une
fur! -i-'nilie aussi Destruction des iirbros de
* Dl.l'KUI'LEIl. V. a. 1" conj. (et. fr., dé,
|iii li.i |.iiv;a.. ,-t pruplen. llelniire la p„pu-
— Par e.\tens. Dégarnir un lieu de la plus
grande partie des animaux qui s'y trouvent,
qui l'habitent. Dépeupler une garenne, un co-
lombier, un étang.
— Se dit aussi en parlant d'un bois; d'une
forêt, d'une pépinière dont on tire une grande
quantité d'arbres ou de plants.
— Fig. Tous lisent ses ouvrages, ils en dé-
peuplent les boutiques. (La Bruy.)
Eiilpe larit .1... Iieantûs ilont l'Europe et l'Asie
D6pcti,>l'-..' Il ,i. i:i I . ,1 iciiiplisscnlsacoiir.lRAC.)
— Le ciiiiiili i.ii iii iiilireet de ce verbe se
marque pu l.i im in i i de. Dépeupler un
pnvi il'h iliii.uiU. Dépeupler une contrée de
jiiii 1 lii. peupler un colombier de pigeons,
nue de lapins, un étang de poissous,
Il le d'oiseau.^, etc.
~ SE UEl'EUPLER. V. proU. l^( i .. ili | . ii|.li-. ili'--
garni d'habitants; diminue] . n ). .|. ,i .i; n c.
pays se dépeuple. Cette villr -.. i .. [n neiie.
— En parlant d'une ganiirn-, il un i il.ne
bier, etc. Cette garenne commence a se dépeu-
pler de lapins. Ce colombier se dépeuple de
pigeons, etc.
— En parlant d'une forêt. Un bois que l'on
coupe trop fr-équemment,etdans lequel on ne
laisse pas un nombre d'arbres sultisant pour
assurer les ensemencements naturels, se dé-
peuple de ses meilleures essences. (Morog.)
— Se dépeupler pur.ljnc forêt se dépeuple par
les dégradations, par les abatis inconsidérés,
par un mauvais système d'exploitation, par
l'épuisement du sol. (Morog.)
— Syn. comp. dépeupler, dévaster. On dé-
peuple en diminuant la population; on dévaste
en détruisant violemment les hommes et les
productions.
DÉPniLOSOPHISER. V. a. 1" conj. (do
dé, préf.priv., ni philosophie). Enlever le carac-
tère philosophique.
— SE DÉPHiLosoPHiSER. V. pron. Perdre le
caractère philosophique.
DÉPHLEG.VIATIO.\.s.f.Chim.V.DÉFLEG-
MATION.
I)KPIII,<><;iSTI(}L'E, EE. part. pass. du
^'. '' I i' ' ' ['e-r. S'emploie adjectiv. Chim.
ail ': ■ ' 1 1 1 \e- ou dégagé des principes
il" 1 II. l'ii a perdu son phlogistique.
' I 'tiuéde l'école de Stahloudes
' Hilre chose que l'o-xygène des
lUi-riiix^isTiQUER. V. n. l'»conj. (do
de, pief. priv.,et dugr. oioyi"*;. l"'ido).Oter le
phlogistique, le principe inflammable.
— SE DÉPHLOGISTIQUER. V. pron. Être dé-
pltlo2-istiqué, être privé, dégagé du principe
mil
ablo.
1) ! !• I A UTER. V. a. 1" conj. (ét.fr., dé, prc-
fi\e iMiaclif, et peau). Enlever la peau. Dé-
piauter un lapin, une anguille.
— SE DÉpiAiTER. V. pr. Arg. Se déshabiller.
Il S'arracher la peau mutuellement en se bat-
tant, en se griffant. Il y en avait deux qui se
dépiautaient à la sortie du Grand-Balcon. (É.
Zola.)
DÉPICAGE. S. m. Agric. V. dépiquage.
DÉPICATOIRE. adj. 2 g. (rad. dépiquer).
Agric. Qui concerne le dépiquage, qui sert à
faiie le dépiquage. Méthode, procédé dépica-
toire. Instrument dépicatoire. Fléau depica-
toire. Aire dépicatoire.
DÉPIÉ. s. m. Dr. féod. Démembrement. ||
Dépié de fief. Démembrement qui avait lieu,
d'après les coutumes du Maine, de Tours et
de l'Anjou, lorsqu'un vassal aliénait une par-
tie de son 0ef sans remplir les conditions pi-es-
crites par ces coutumes.
DEPIECE, EE. part. pass. du v. Dépiécer.
S'empl. adjectiv. V. dépecé, dont il est syn.
DÉPIÉCEMENT. s. m. Action de dépiécer.
État d'une chose quiestdèpiécée.démembrée,
''l'i l'ii < I !» \ a.l''oconj.(derfe,préf. priv.,
et / I . innd une cédille devant les
vùyLlii.^ ij I L II , i't; de la pénultième se change
en e devant une syllabe muette , excepté au fu-
tur et au conditionnel. Je dépiéce, nous dépié-
çons, etc. Je dépiéeerai, etc. Dépiéçant. Démem-
brer, mettre en morceaux, mettre en pièces.
— se dépiécer. v. pr. Être dépiécé, démem-
bré, mis en pièces, en morceaux. V. dépecer,
dont il est synonyme.
DÉPIÉTER.v.a.l™conj. (et. fr., dé, préf.
extract., et pied). Hort. Déchausser. Dépiôter
des arbres.
— Manuf. Çotonner le drap, le rendre uni.
DÉPIL.AGE. s. m. Tcchn. Action de dépi-
ler, opération qui a pour but de détruire l'ad-
hérence du poil et de l'épiderme ix la peau
et d'en faciliter la séparation,
— Min. V. DÉPILEUENT
DÉPILANT, part. prés, du v. Dépiler.
DÉPILANT, ANTE.adj.Qui est propre i
déterminer la dépilation, à faire tomber les
poils.
* DÉPII, X ril'.IVi:.,iilj.(rad.(/e>;ier).Qui
f.iJL toinliiii ||| |iiiil. |ii> ili'.'veux. Onguent dé-
pil.lUf. l'iilliiii i,||| i|r|,il.,tive.
* KKPII. \ I H>\.s.f.(pr.(((•^;)^/«-c^(»il.Ac-
til|^ il II inlir, .ul défaire tomber les poils et
les I lii .1 II \ iiiMiliat de cette action.
* II! l'i I \ iiMiilv iilj. -2 g. Qui a la pro-
pi ;i ' I il |iii II leimine ta chute des
pnii-. ii;i_ I .1 |i;l. il II! e. Pommade dépila-
toiin. Ii.piipie I 11 pilatoiie. Les topiques rfepiVa-
tijirei, peuvent altérer le tissu de la peau, ou
nièuie avoir une action vénéneuse, et comme
ils n'attaquent que les poils et non leurs bul-
bes, ils ne les empêchent pas de croître de nou-
veau. (Nyst.)
— S'empl. substant. au masculin. Un bon dé-
piloioire. Aiiplii|uerun dépilatoire. (Acad.) Los
di'jiiuihin < . - iii -|'||i'-ral, des préparations
c.iii I I i|iii îlis on fait entrer delà
eh I 1 il i iii mire substance alca-
liii.i, Il liHi iii iliii-i iiii-, etc. (Nyst.)
— L'Académie ne donne ce mot que comme
substantif masculin.
DÉPILÉjÉE.part.pass.duv.Dépiler. S'em-
ploie adjectiv. Crâne dèpilè. Tête dépliée.
DÉPILEiMENT.s. m. Min. Enlèvementde»
piliers réservés dans une couche en exploita,
tion.
trjD
DEPI
* l>lilMLER(SE\ v.pi-on. l'-<'conj.(ét. lat.,
i/i-Zii/uiY. inémcsisrnif., i\n1.fi;«.ï,poil). Perdre
son poil, en pailant d'un animal.
— BÉPiLER. V. a. Otei-le poil, les cheveux, les
faire tomber en employant un dépilatoire. Dans
le sens do Oier le poil, les cheveux, on dit plus
ordinairement épiler.
DÉPINGLAGE. s. m. Action de dépingler.
»ÉI'IXGLÉ,ÉE.parl.pass.duv.Dépingler.
S'empl. adjecliv. Toile depinglée.
DÉPINGLER. v.a. l'«conj.(ot. fr., rfc.préf.
priv.,ct épingle). Teclin. Oter, enlever les épin-
■ çlcs au moyen desquelles une chose ou lesilif-
■ férenlcs parties d'une chose sont attachées.
Dépingler une toile. Dépingler un fichu.
— SE DÉPINGLER. V. pron. litre dêpinglé.
nÉriuTER. v.a. 1™ conj. Syn. de dépiau-
ter.
DÉPIPÉ, ÉE.part.pass. du v.Dépiper.S'em-
ploie adjecliv.
DÉPIPER, va. 1" conj. (de dti, prér.priv.,
et pipr). 01er la pipe de la lioin-he. Ils m'ont
bien donné des coups de sabre, mais ils ne
m'ont pas ilépipè. (Barth.)
♦DÉPIQU.AGE. s.m. .^gric.Action de dépi-
quer le srrain, ou de le déga.jer de son épi, en
plat,îant les gerbes dans une aire où des ani-
maux les foulent aux pieds, l.e dépiiiuage se
fait aussi a l'aide d'inslrum^ni-; (lr|ii;iii"rfs.
DÉPIQU.VISOX.S. f. A \ : I !
piquer le grain, de le di'l :n : i— ~ .1 ~ i i i^i
Les fraisde la (/(;/)/yttflr?fij/ 1 ■ 1;^ imll.' ^r h ■■^
de grain. (L. Vivien.) On dit plus ordinairement
tUpiquage.
DÉPIQUÉ, ÉE. part. pass. du v. Dépiquer.
S'empl. adjectiv. Obtenu au moyen du dépi-
quage.Grain dépiqué. Blé dépiqué. Froment dé-
piqué.
— Qui n'a plus de piqûres. Robe dépiquée.
Couverture dépiquée. Courtepointe dépiquée.
— Qui n'est plus fâché. t'nefemmedépiquée.
Esprit dépiqué. Humeur dépiquée.
DÉPIQUER. V. a. 1™ conj. (et. fr., dé, pré-
fixe priv.,etdpf).Agric. Faire sortir legrainde
son épi. Dépiquer le froment. Dépi<;Mer le seigle.
" Dépiquer les céréales.
— SE DÉPIQUER. V. pron. Être dépiqué ; être
dégagé de son épi, en parlant du grain.
■^DÉPIQUER. V. a. \"> conj. (de dé, prêt,
priv., et ;»i9«re). Défaire lespiqûres faites aune
étoffe. Dépiquer une étoffe, une courtepointe,
un manteau, une robe, etc.
— Fig. Détacher de.
— Fi_'. Meure lin ruiiiiM, il.;, Hinni.. 111 .lequel-
qii'uii:.|.-f;u-li. r.L. 'LMiii'il-. ,. pm.r.rn un peu
dL'[j;-lUe ■l'' ti'Ul''-. ^^■■; |Hll. -, M l'.ii y[<- iiSSOZ
heureux pour Iroiivurqiielque pla.' e d.ais votre
amitié, ce gain-là me dépique de toutes mes
.pertes. (Voiture.)
— Hort. Enlever du sol une plante pour la re-
piquer ailleurs.
— SE DÉPIQUER. V. pr. Être dépiqué, dégarni
de piqûres.
— Fig. Se défàcher. Commencer à se dépi-
quer. Je m'occupe du temps passé, pour me
dépiquer du temps présent. (Volt.)
DÉPIQUEUR, EUSE. s. [rad. dépiiincr).
Agrie. Onvrier,ouvriéreqiii m'iiint In)., i,,tion
du dépiquage. Un bon il. |i i n i i.. r\,-el-
lenle dépiqueuse. || Se ilii , i ,, n i- .mi des
.animaux qu'on emploie a a:i\.r ujjLLiiiun. Ces
chevaux, sont d'infatigables dépiqueurs.
—S'empl. adjectiv. Ouvrier dépiqueur. Ou-
vrière dépiqueuse.
DÉPISTÉ, ÉE. part. pass. du v. Dépister.
S'empl. adjectiv. Dont on a trouvé la piste. Gi-
bier dépisté.
— Fig. Intrig.anl dépisté.
— En parlant des choses. Secret dépisté.
■*DÉPISTER.v.a.1"'conj.(de((e,préf.priv.,
ctp;s/(r).Cc mol adeux significations complète-
ment opposées : 1° Chass. Découvrir le gibier
à la piste; chasser un animal en suivant sa
trace ou ses pistes. Dépister un lièvre. Dépis-
ter un renard.
— Fig.etfam. Découvrir quelqu'un, la retraite
de quelqu'un. Dépister un déhiteur.Mon Dieu,
s'ils vous dépixlenl, vous n'êtes pas dans de
beaux draps. (Damas Hinard.)
— Découvrir ce qu'on veut savoir, en épiant
le- démarches de quelqu'un. Dépisterun intri-
fc'aul.
— 2» Faire perdre la piste. Le renard venait
de traverser un étang, afin de démster les
chiens. (E. Sue.)
— Fig. Égarer les recherches, mettre en dé-
Taul. Je revenais d'un voyage de quelques jours,
entrepris pour dépister mes créanciers. (E.
Sue.)
— SE DÉPISTER. V. pron. Être dépisté, chassé
à la piste.
'_ — Fig. Être découvert.
DÉPISTEL'R. s. m. Celui qui dépiste, qui
découvre. Un des plus ingénieux (/<!pM/«i»s de
curiosités. (A Daudet.)
* DÉPIT, s. m . (le / fin.al se prononce de-
vant une voyelle ou une A muette; de l'ilal.
dispetto, lequel vient lui-même du lat. de.ipi-
icer<r,mépriser).Chagrin avec mouvement d'im-
patience ou même de colère. Un vrai dépit. Un
DEPI
violent dépit. l'n lé^er dépil. f'n secret dépit.
Avoirdu .l.|.li F.i i. .I.|.il F.i'ur il.]iil luiiiel-
qu'un.raiii' .|ih|.| ,,,,,!,' .Ir|iil ,111 1. ar dé-
pit. C0ll^,•^, .1 , |. :,,■ . ir-.-,iilir ,lii ,|.-pit.
Concentrer -m .1. i r. [.:rr.: I ,i. r - Ii'iiit.
Crever, mourir de depii, !,,■ ./,;.;/ .huL'iie la
prudence et le succès. (Ii"i-^i.. Iii'n ■nuso
plus de dépil à un homnn' li il. I insiruit
que la conduite effrontée d'un nialuiiriiiti'iid'un
ignorant. (Id.) Lorsque nos louanges ne sont
que médiocres, celui à qui nous les adressons
en a plus de dépit que de reconnaissance (Id.)
C'est ainsi qu'on déguise un violent depil.
(Corn.) 11 n'y a qu'un premier dépit en amour,
comme la première faute dans l'amitié, dont
on puisse fuiie un bon us.ago. (La Bruy.) Avec
quelnoMr' ,;', ; /,' i in il-, 'Ile alors les chaînes
qu'elleir i [ULes I (Fléch.)Un sim-
ple déi'i! ' : 'lie la raison qui nous
arrache an ' M . -. Ces paroles artifi-
cieuses IN- ,.,.:!.,,■,: I,- I ,1. ma |il,' Olle
remplis-:!. ■ i ■ , 'i ' l..iit il
voulait -.■■ '.,1, I i,' . .11.. I , , 1 •, . ■■- jiré-
senls, AI1..11..-, Il Ml i.i 11.' / i; . in 5:0-
néreiix (/('/!;/ su.-. . I. 1 -. l.ii..ir 11 la- ./r-
pit prend toujours I.- p m ii I,- n- -aia ■. 1,1
Chaussée.) De loiii. - 1. - |,,i"i..ii-, !,■ ilf/'il .si
la plus petite. (Sle-liemc;
— Faire dépit à. C'est chose qu'on voit or-
dinairement, qu'un grand, pour faire dépil à
SCS serviteurs, magnifie ceux qu'il a perdiis-
i\l tlli.^ Mais je tiens mon alVa II .. hmin. . a lii.in--
.|ii'' |i..iir me faire rfcp;V 'II. . 1 1, 1 .li ■ 1
inr demain. (M'"'= de S.-'. . !l. i.i 1 l\ . n ■.!
luit bien que détruire Pans, ,. , L.nu . .ininc ...u
dit, se couper le nez pour faire dépit à son vi-
sage. (Tallem. des Rèaux.)
— A voir dépil que.
J'ai dépil que 1e sang me lis a\-ec riiilislc,
El qu'ainsi malgiiS moi j'aime un de les amis.(CoBN.)
— En dépit de. loc. prépns. Malïré. En dé-
pil d.- quelqu'un. En rié|iil .le qiielr|iie .-lin-îe.
son cabinet. (Arn.)
.qu'en ili-iiit de 1
no.hi
1 p,V(
El j'ose m'assurer qu'en dépit de mon crime
Mon sang leur servira d'asser, pure viclimc. (IJ.)
— Fig. et fam. Eti dépit d-i sort, de la forhine.
Malgré toutes les résistances, tous les obsta-
cles. Nous serons heureux en dépil du sort.
(J.-,'. Rousseau.)
— Fig. et fam. Kn dépit du bon aenn. dnaciis
c«iiim«ii.Jvi-s m.al.i;. la.-i laii . ii.l,|,ii .In sens
n min. ]| De n.. .■ m .1 un m. , -liant
ei-rivain, qu'/7 law/ .■/ ,.', /.// ,/;; ln,„ :.< ii:.. d'un
mauvais poëic, qu il j<i.i i/t.^ rt/ù lu di-pit île
Uinervc, \\ Se dit aussi eu parlant dej écrits
eux-mêmes.
(Bol
— Fam.iB« dépit qu'il en ait,en dépil qiievous
(■«nyej.Malgrèqu'ilenait, malgrêquevous en
ayez.
II ne fail pas bien sûr. à vous le trancher nel,
D'épouser une lille en dépil qu'elle on ail. (Mol.)
-Endniii.pir-.i si-iiili., i..'..i,- l'a. .I.'|,itde
coque. Sa 111,1 ,■ ma aiili ,l..i - lil |.i- in,- pen-
drede lui., n ,;.■/. //,|uil Ira.i,' -i m.l -i jeune
femme. (Guy l'.din.j
DÉPIT, ITE.adj. Qui a du dépit, piqu.-, fâ-
ché.
11.1 >,'... I . , . .■! dépite. ' (L> Font.)
DÉpin : ■ : lass.duv.Dépiter. S'em-
ploie adji, n. . I, i.iuve du dépit. Unjoueur
dépilé. Un cnlanl depué.
Mais, à l'offre des vœux d'un amant àépitt,
Trouvcz-voi.;. je vous prie, entière sùrelé? (Moi.iiihe.)
— Qui marque la dépit. Ces paroles, pro-
noncée" avec sévérité, firent revenir à l'inso-
lence la physionomie dcpî^cedemaître Olivier.
(V. Hugo.)
— Dépité de.
PhéJie, de son sort dépite.
Se risignail à la ci;jHc. (F. DE Nrurcli.)
•DÉPITER. V .1, 1- ...i.iia.l.rfiipiO. Cau-
ser du dépit, niiiii. . h ... r .pielqu'un. Dé-
piter un enfanl. Il ]..ii' I]. Ile les joueurs.
Cette rebuffade I,- .;./','.'.i. (A. a 1.)
^ Absol. Cela est bien. fait pour dépiter.
(Acad.)
— Dépiter de, avec l'infinitif. Cloriste dépite
de les avoir jamais. (Corn.) Inusité.
— A signifié Braver, défier. Je semble dépi-
ter l'infortune. (Régnier.) Vous avez peur de la
mort ; et cependant au milieu de vos plaisirs
vous faites merveille do la dépiler. (Malherbe.)
— SE DÉPITER. V. pron. Concevoir, prendre
du dépit, se fâcher, se mutiner; agir par dé-
pit. Il s'est dépité de ce que vous lui avez dit.
(Acad.)
— Sedépiter contre. Se dépiter contre le jeu.
— Fam, .S'.- l'rfin-r , -mire son ventre. Se pri-
verdeiii.i i ■ i i ,i .u par humcur,comme
font qU' : ! I niants.
— Se itrj'i/r'i ,/, •-. .1, -piler d'une parole.
— Fig. liefuser par dépit ce qu'on désire et
qui nous convient.
DÉPITEUSEMENT. adv.AveC dépit, avec
fâcherie, avec chagrin, avec impatience. Je
DEPL
m'emploie à mes affaires domestiques, mais
dcpitf'uacment. (Montaigne.)
* nÉPlTEUX, EUSE. adj. Qui a du dépit,
qui se dépite, qui est maussade. Il est vieux et
inusité.
— Fauconn. Oiseau ilépiteii.v. Se dit d'un oi-
seau qui ne veut pas revenir quand il a perdu
sa proie.
DÉ PI VOTER, v. a. 1" conj. (et. fr., rf<!, pré-
fixe exlracl., et /î/yo/). Agric. Couper le pivot
d'une racine.
DÉPLACÉ, ÉE. part. pass. du V. Déplacer.
S'empl. adjectiv. Qui a été changé de place,
transporté d'un lieu dans un autre, en parlant
des choses. Des meubles déplacés. Des livres
déplacés. Des ustensiles déplacés.
— Qui a quitté la place qu'il occupait, ou
dont on a pris la place, en parlant d'une per-
sonne.
— Changé de résidence. Un professeur dé-
placé. Un procureur général déplacé.
— Par extens. Qui est privé de son emploi.
1, 1 In. il, 111 a 1 ait périrplusdeminislres dépla-
: \ ■;. .iiis malheureux. (D'.\lembert.)
1 I I,. Il n'est pas à la place qui lui con-
V1..11I, b.jii |jar incapacité, soit parce que la
place est au-dessus do son rang, de son édu-
cation. Paraître déplacé dans la nouvelle fonc-
tion qu'on exerce. L'homme, en général, n'est
..i .'f que lorsqu'il est déplacé. (Boiste.) Vous
.1 I 1 bas déplacés. (Mass.)Les hommessont
1.1 nt convaincus de leur mérite,qu'il n'en-
ii. jamais dans leur esprit de se trouver dé-
plttccx (S. Dub.) Un sol est rfc'pto-é partout, et
croit ne l'être nulle part. (Id.)
— Qui ne doit pas figurer dans un certain
monde, dans de certaines sociétés. Se prend
presque toujours en mauvaise part. Elle dut
se trouver bien déplacée parmi ce monde-là.
(Ai-ad.)
ri-- Qui n'est pas convenable, qui n'est
].. , ]. I Langage déplacé. Observation
I 1 n : |. 'S propos déplacés. Avoir une
lini. ;. |.! . . .■ Étaler une pnmpc déplacée,
m . ; ' . mil .n.n,. ,|,-|,1, !.,■ la-.n ii'e des
|, ,;■...• , ,, |. .■ I n , . , . . nileest
.1 , \i .■ .,,, ::.n I , 1 ■ ■ • .n. ■'.- ... .11, bien
/.;',. ,1 an- 1111 i.aii.' .1 ■.-lucation. (J.-J.Uouss.)
.\iii,i 1. -, pi. ■,- .1. .M.iiandre, faites pour le
ili. .11. .l.iih. u. -. . liant déplacées sur celui
de Uuiiie. 1^1, 1.1 y iii.'lques détails sur les travaux
de cet astronome célèbre ne paraîtront pas dé-
pliwés. (Libes.)
* DÉPLACEMENT. S.m. Action de dépla-
cer ou de se déplacer. Se dit des choses que
l'on change de place. Le déplacement d'une
borne. Le déplacement d'un meuble.
— Par anal. Le déplacement d'un mot dans
une phrase,d'un paragraphe dans un livre, etc.
— Se dit des personnes qui se déplacent. Le
déplacement d'un employé. Le déplacement
(l'iin jnn-e. I,eilr|,lae.-iii. m .1 un . .vp.'i I .[iii est
oblin,'. ,1,. s.- i.'iiili,. sur I. !.. a\ n :i .|..it ex-
liblc
■1/,;..
, de
hients des grands chagrins. (Boiste. ) Nous ne
sommes à là campagne que d'hier au soir, et
cependant mon déplacement me faitdéjâ trou-
ver votre absence insupportable. (J.-J. Rouss.)
— Action de faire changer de résidence. Le
déplacement d'un préfet^ d'un professeur.
— Action lie latir.r une fineiion, un emploi.
Ccscabal.- .|.i. I nii 1' .laii- t.iutcs lescours
ctquise I. . .. . . ! !' a liiiiii,. ilaus les nôtres
par quel I .' i. ministre ou tout
au plus p,ii .111. l.iiiu l'.mI. tVL.Il.j
— Mar. Nom donné aux divers changements
que les dépôts accumulés par les Ilots font
éiiiouvcraiix riva.Ses de la mer, et même aux
■ d'un
i.ir le
billiln. ni. L... ' pi i.' m .1. . .■ \ai--..,lU CSt
é\alue a 3,UUU tonneaux ou o,iJi.Hi,UUU de kilo-
grammes ou 3,000 mètres cubes.
— Palhol. Déplacement d'un organe. Se dit
d'un organe qui a pris une position anormale.
Le déplacement de l'utérus. || Déplacement dit
cristallin. Opération de la cataracte par abais-
seincnt.
— Pharm. Procédé pour extraire d'un corps
solide les substances solubles qu'il contient.
* DÉPLACER.v.a.l''»conj.(él. fr.,rfc, préf.
priv., et placer). On met une cédille sous le c
devant a, 0. tiotis déplafons. .le déplaçais. Dé-
plaçant. Oter de sa place. Se dit des personnes
ei d.'s eh.ises : 1" iM.'s personnes. Déplacer quel-
qu';!!. I,laii,,,|i m ,T .L' ]ila.a-, -I,. Iirii; prOn-
; , ' , • I . , , . .a. .a, \.- S .ail .11 .|,.placer
p. i, 1 .! a :. .1 p' .,■ r ,pi,.l.iu'un.
I'..,,, p.. ma -.. m- -.■ pl.iil .laii, .-..lie ville, je
me garderais bien de la déplacer.
— Fig. Oter à quelqu'un son emploi, pour y
mettre une autre personne. Le ministre n'a pas
voulu déplacer les créatures de son prédéces-
seur. (Acad.)
— Faire changer un fonctionnaire de rési-
dence. On a déplacé le préfet.
— 2° Des choses. || Dcphui'r iim- rlinse. La
changer de place, de lien lii.[.la, , r ,i,s meu-
bles.Déplacerdeschaisii-s. |i,.|il,i,., 1 ,bs livres.
Ils voudraient tout cliaii.i;er, b.ul déplacer.
(Massillon.)
— Transporter d'un lieu dans un autre. Se
dit surtout en termes de procédure. Ordinaire-
ment, on est obligé de déplacer les meubles,
DEPL
les objets saisis, pour les vendre plus avanta-
geusement.
— Fig. Déplacer la question, déplacer le point
de la question. Changer la question, changer
le point sur lequel elle porte.
— Sans déplacer, loc. adv. Sans ôter les cho-
ses de leur place, sans les emporter, et, plus
ordinairement, Sans changer de place, sans
quitter le lieu, sans désemparer. Terminer une
affaire sans déplacer. Dresser procès-verbal
sans déplacer.
— SE DÉPLACER. V. pron. Changer de place,
de demeure; se transporter d'un lieu dans un
autre. Pourquoi nous déplacer'/ pour aller au-
devant des malheurs et de la mort? ils sa-
ventbien nous trouverchez nous. (Boiste.) Ilest
dur de sorfep/flcfràcinquanle ans.(D'Alemb.)
— Se dépouiller l'un l'autre de son emploi;
se substituer à la place l'un de l'autre. L'his-
toire d'une révolution est celle d'ambitieux qui
se déplacent. (Boiste.)
* DÉPLAIRE, v. n. .1» conj. (et. fr., dé, préf.
nég.,et;)/«2rf).Se conjugue comme P/fl/rc. Être
désagréable à la vue, en parlant des person-
nes et des choses. Un visage qui déplaît. Une
couleur qui déplaît. Un habit qui déplaît. Une
tournure qui déplaît. Je sais que tout déplaît
aux yeux d'une captive. (Bac.)
— Se dit de même en parlant de tout ce quî
affecte désagréablement les autres sens en gé-
néral, ou tel et tel sens en particulier. Une
voix qui déplaît. Une musique qui déplaît. IJne
odeur, un parfum qui déplaît. Un mets, une
liqueur qui déplaît. Ce qui est fade déplait au
goût.
— Ne pas faire plaisir, ne pas procurer de
jouissance. Le monde me déplait, mais Dieu
ne me plaît pas pour cela. (Boss.) L'orateur
plail aux uns, déplaît aux autres. (La Bruy.)
L'envie lui déplait, mais ne l'afflige pas.(Flèch.)
— Offenser, fâcher. Déplaire à Dieu. Une
continuelle appréhension de déplaire à Dieu.
(Boss.) Qu'un homme en place ait eu le mal-
heur de déplaire aune autre Hérodias. (Massil-
II crut que, pour servir le public, il fallaitquel-
quefois avoir le coura.îe de lui déplaire. (Fléch.)
Vous ne songez ni à plaire, ni à déplaire aîi fa-
vori, uniquement attaché à votre maitre. (La
Bruy.) Unrival dès longtemps soigneux de me
déplaire. (Rac.)
— Blesser, offusquer. Ce qui vous déplaît en
lui,ce sont peut-être ses bonnes qualités. (Mas-
sillon.) Vous êtes homme de bien, vous ne
songez ni à plaire ni à déplaire aux favoris.
(La Bruy.) Tout me déplait et me blesse les
yeux. (Boileau.)
— Causer du chagrin, de la contrariété, sans
aller jusqu'à l'offense. Craindre de déplaire à
quelqu'un. Avoir été assez malheureux pour
déplaire à son bienfaiteur. Être au désespoir
d'avoir déplu à un père. Il faut inspirer aux en-
fants, non le désirdeplairc, maisia crainte de
déplaire. (M""^ Necker.)
L'aveu de mon amour vous a lanlôl déphi;
.\ in'eluigner de vous je m'élais résolu. (Destouches.}
— Déplaire par. Si cependant je vous avais
déplu par ma réponse à Mathildc, si vous ne
me jugez plus digne d'assurer le bonheur de
votre ïille... (M'»" de Staël.)
— Absol. L'ambition déplait quand elle est
assouvie. (Corn.) L'excès d'un amour qui craint
de déplaire. (Boss.) La condition humaine dé-
plait et fatigue. (Mass.) Souvent on ne tléplnit
sans sujet que parce que l'on a plu sans motif.
(De Caylus.) Achille déplairait, moins bouil-
lanlet moins prompt. (Boil.) Il ne déplaît enfin
que pour vouloir trop plaire. (Id.)
— Impers. //... déplaît... de. Il me déplait
fort d'être obligé de sortir. Je m'en réjouis de
tout mon cœur ; mais il medéplail fort de tant
de rechutes. (Malherbe.)
— /(... déplait... qiie.n lui déplaît extrême-
ment que les choses se soient passées de la
sorte. (Acad.)
— IV« vous déplaise .'ne roiis endéplaiselnen
déplaise à! locut. ironiq. et famil. pour mar-
quer l'opposition, la contr.idiction. Quoique cela
vous déplaise ou puisse vous déplaire, mal-
gré ce que vous pensez, ce que vous dites,
ce que vous faites. La chose ne se passa pas
ainsi, ne vous en déplaise, ne vous déplaise.
(Acad.) N'en déplaise au bon Pétrone. (La Font.)
N'en déplaise à ces fous, nommés sages de Grèce,
En ce monde il n'est point de parfaite sagesse. (BOIL.)
Ne vous déplaise,
Quelques coups de Iwlon, cl je suis à mon aise. (Rac.)
— Se dit en parlant des choses. N'en dé-
plaise à l'orgueil, l'esprit et le bon sens ont
le droit de se montrer, de quelque bouche qu'ils
sortent. (Boiste.) N'en déplaise à votre austère
honneur. (Mol.)
—SE DÉPLAIRE. v. pron. S'ennuyer,s'attrister,
se chagriner. L'homme sensé se déplaît où le
commun des hommes trouve du plaisir. (Du-
clos.)
— Se déplaire de. C'est la crainte que nous
en avons, qui nous fail déplaire de la vie.
(Malherbe.) Cette tournure est inusitée.
— Se trouver mal à l'aise dans un lieu, ne
pas s'y plaire. Se déplaire à la ville, à la cam-
pagne. Se déplaire chez soi. Aimer la solitude
et se déplaire en compagnie.
— Se dit des animaux et des plantes qui ne
sont pas dans un climat convenable, dans une
exposition appropriée à leur nature. La girafe
se déplaît au froid.Tel arbre se déplaît au midi.
— Être à charge à soi-même, l'un & l'autre
ou les uns aux autres. L'homme vicieux et vil
DEPL
se déplail à lui-mùiiio. iBoislc.) Amanls, on
s'adorait; l'poux, on se déplail, lorsque le nv-
rite et la verlu n'ont pas été de la noce. ;M.)
DÉPLAISAMMEIVT. adv. D'une manière
déplaisante, désagréable.
* DÉPL.AISAiVCE. s. f. (rart. dèplawmf).
Éloignement, répugnance, dégoût. N'i;st guiMC
iisili^ que dans ces locutions : Mcllrc de lu dc-
plaisancc à faire une chose; Prendre i^iielqii'iia
en dcplatsance, etc. On prend bientôt en dé-
plaisance ceu.'s dont le bonheur est trop cher
pour eux et pour les autres. (M"» Neckcr.) Il
faut éviter la société des gens médiocres, et
quand les circonstances nous obligent à la sup-
porter, il ne faut jamais marquer l'ennui et la
déptaisattce qu'elle nous cause. (,Id.)
DÉPLAISANT, part. prés, du verbe Dé-
plaire. Qui déplait. Des hommes déplaisant à
tout le monde.
* DÉPLAISANT, ANTE. adj. Qui est dé-
sagréable, qui est propre à déplaire. Un hom-
me déplaisant, une femme déplaisante, une
figure, une physionomie déplaisante. Séjour
déplaisant. Maison déplaisante. Une chose dé-
plaisante. Sitôt que nous avons, pour ainsi dire,
la conscience de nos sensations, nous sommes
disposés à chercher ouà fuir les objetsqui les
produisent, selon qu'elles nous sont agréables
ou déplaisantes (J.-J. Bouss.)
— Mécontent. Nous allâmes à l'Étang, où
nous trouvâmes Chamillart fort déplaisant
d'une si désagréable nouvelle. (St-Sim.)
— Impers. Autant esl-il déplaisant à un
homme qui a fait de belles choses de mourir
sans élre honoré de louanges. (Racine.)
* DÉPLAISIR, s. m. (étyra. fr., dé. préfixe
extract.,etp(a(>ii'). Chagrin, dépit, méconten-
tement, douleurd'àme,aflliction. Grand déplai-
sir. Déplaisir sensible. Mortel déplaisir. Sentir
un déplaisir. Causer un déplaisir, du déplaisir,
des déplaisirs. Recevoir du déplaisir. Faire du
déplaisir,undcplaisir,eic. Dieux ! en quels dé-
plaisirs eWcesl ensevelie! (Corn.) C'est le seul
déplaisir qu'en mourant je reçois. (Id.) J'entre
fort bien dans tous vos déplaisirs. (M"» de Sév.)
Je ne puis, ma chère fille, qu'être en peine de
vous, quand je songe au déplaisir que vous au-
rezde la mort du pauvre chevalier. (Id.) Elle
avait un chapeau 2Tis,qu'elle enfonça, dans l'ex-
cès de sesrfi;p/ai«;-«.(ld.)Enfants,ma seule joie
en mes longs déplaisirs. : Rac.) Parmi les dé-
plaisirsou son âme se noie. (Id.) Je sentais ten-
drement ce déplaisir, cl je le sentais même,
comme jecrois,entièrementdétaché des peines
de l'enfer. (Bossuet.) Il donnait à des rois I igués
contre lui des déplaisirs mortels. (Fléch.) Je
sens &VCC déplaisir toutes les fautes qui sont
dans la texture de cette pièce, aussi bien que
dans la diction. (Volt.) Je vois, sous une appa-
rente sérénité, les déplaisirs cachés qui l'assiè-
gent. (J.-J. Rousseau.)
— Le déplaisir de. Le déplaisir d'avoir trouvé
<les ingrats. (Fléch.) Il serait moins fâché de
tomber tout d'un coup , que d'avoir le déplai-
sir (le descendre par degrés. (Id.)
DÉPL.ANCIIÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
plancher. S'emploie adjectiv. \jn grenier dé-
pl.inché. Une hutte déplanchée.
DÉPLANCHEU. v. a. 1" conj. ;de dé,
préf. priv. , et ptanche\ Oter les planches dont
une construction est faite. Déplancher un han-
gar, un grenier, une hutte, une cloison.
— SE DÉPLANCHER. V. pron. Être déplanché.
DÉPL.AN'É, ÉE. part. pass. du v. Déplaner.
DÉPLANEIt. V. a. 1" conj. (et. lat., displa-
iiare. même signif.). Aplanir. Vieux mot.
DE PLANO. adv. (étym. lat., de, sur, de;
piano, plan, uni). Jurispr. De suite, directe-
ment, sans désemparer, sans qu'il soit besoin
de jugement
DÉPLANQL'ER. v. a. l" conj. Arg. Dé-
terrer, décou vri r quelque chose caché en terre.
DÉPLAXT.*GE. s. m. Agric. Action de dé-
planter-. Syn. de dépl,intatios.
DÉPLANTATION. s. f. (pron. déplan-ta-
cion). Agric. Action de déplanter. La déplanta-
tion des arbres et des plantes doit être ac-
compagnée de précautions telles que les ra-
cines soient mutilées le moins possible, et
que le pivot soit préservé de toute atteinte.
(De Morogucs.)
DÉPLANTÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
planter. S'empl. adjectiv. Arbre déplanté. Ar-
buste déplanté. Œillets déplantés. Rosiers dé-
plantés. Violettes déplantées.
— Fig. Dépaysé. Une cousine de ma mère me
prit alors avec elle à Damblin; mais j'étais
toute déplantéelà,ic passais mes nuits à pleu-
rer. (De r.onc.)
* DÉPLANTER, v. a. l"conj. (et. fr., dé,
préfixe priv., et planter), Oter de terre pour
planter ailleurs. Déplanter un arbre. Déplan-
ter un cerisier, un abricotier, un noyer, un
pécher. Déplanter des dahlias, des renoncu-
les, des myrtes, des jasmins, etc.
— Absol. On peut presque déplanter en tout
temps, surtout lorsque la plante ou l'arbre est
destmé à être remis en terre â peu de distance
du lieu où il se trouve; mais il faut choisir, de
prff''r<-u'-e, les époques où la sève est en re-
|nK, c'i-st-à-dire au fort de l'été et pendanttout
l'hivir, les jours de gelée exceptés. (De Mo-
rogues.)
— An-acherde terre. Déplanter un piquet.
Déplanter ua ècbalas*
DEPL
— Déplanter un bosquet, »n parterre, un jar-
din. Arracher tout ce qui s'y trouve planté.
— Mar. Déplanter une ancre. L'arracher du
fond de la mer,où on l'avait jetée et fait mor-
dre.
— Absol. Naeire qui déplante. Navire dont
l'ancre quitte le fond.
— SE DÉPLANTER. V. prou. Être déplanté.
DÉPLANTEL'R. s. m. Agric. Personne qui
fait l'action de déplanter ou d'arracher les ar-
bres.
* DÉPLANTOIR. S. m. (rad. déplanter).
Ilortic. Instrument de jardinage, en forme de
bêche recourbée ou cylindrique, qui sert à
déplanter les végétaux, surtout les plantes dé-
licates. Il Instrument dont on se sert pour ar-
racher les bettraves dans les départements du
Midi.
DÉPL.\TRAGE. S. m. Techn. Action de
déplâtrer, d'oter le plâtre.
DÉPLÂTRÉ, ÉE. part. pass. du v. Déplâ-
trer. S'empl. adjectiv. Mur déplâtré. Chambre
déplâtrée.
— Fig. Démasqué, mis â nu. Homme dé-
plàtié. Hypocrisie déplâtrée. Vices déplâtrés.
DÉPLÂTRER, v. a. 1™ conj. (et. fr., dé,
préf. priv., et plâtrer). Techn. Enlever le plâ-
tre. Déplâtrer un plafond. Déplâtrer les murs
d'une chambre.
— Fig. Mettre à nu, à découvert, démasquer.
Déplâtrer quelqu'un. Déplâtrer l'hypocrisie.
— SE DÉPLÂTRER, v. pron. Ètrc déplâtré.
— Fig. Être démasqué, mis à découvert.
DÉPL.4YER. V. a. 1" conj. (rad. plaie).
Vieux mot qui signifiait Couvrir de plaies.
DÉPLÉGIER. v. a. 1" conj. Ane. prat. Dé-
charger du cautionnement.
DÉPLÉTIF, IVE. adj. (él. lat., deptetirns.
formé de deptere, vider). Médec. Se dit de tout
ce qui a pour effet de diminuer la quantité des
liquides du corps. Saignée déplétive. Moyens
déplétifs.
DÉPLÉTION. S. f. (pron. dé-plé-cion; rad.
déplélif}. Médec. Action de vider, de désem-
plir, de diminuer la niasse des liquides du
corps; résultat de cette action.
DÉPLEURER. V. n. 1" conj. (de dé, préf.
priv., et pleurer). Cesser de pleurer. S'empl.
familièrement et avec la négation. Depuis
quelque temps, elle ne dèpleure pas. Que ton
absence m'a causé d'alarmes ! Il y a quatre
mois que je ne dépleure pas.
DÉPLI. s. m. État d'une chose dépliée. Aux
déplis de son écharpe blanche. (Muston.^
DÉPLI.ANT. part. pass. du v. Déplier.
DÉPLI.ANT. s. m. Album d'images qui se
plie et se déplie.
DÉPLIÉ, ÉE. part. pass. du v. Déplier.
S'empl. adjectiv. Lingedèplié. Étoffes dépliées.
Marchandises dépliées.
— Parextcns. Allongé. Elle dormait la joue
dans une main, et l'autre bras déplié. (G.
Flaubert.)
— Fig. Notre esprit a besoin d'être souvent
déplié, pour remuer ce qui est dedans et le re-
connaitro. (Malherbe.)
* DÉPLIER. V. a. i" conj. (et. fr.,rfe, pré-
fixe extractif, et plier). Se conjugue comme
Plier. Étendre, ouvrir ce qui était plié. Déplier
des étoffes. Déplier du linge. Déplier sa ser-
viette, son mouchoir, sa cravate. Il fait déplier
sa robe. (La Bruy.)
— Fig. Ouvrir, montrer. Déplier son cœur.
Déplierl'histoire. C'est ainsi que Dieu dépliera
les cieux devant ces millions de réprouvés.
(Massillon.)
— Étaler. Déplier des marchandises. Déplier
toute sa marchandise.
— Absol. La pluie qui survint dés le matin
empêcha les marchands de déplier sur la place.
(Acad.)
— Fig. Faire montre de, faire paraître avec
ostentation. Déplier ses richesses. Il est peu
usité dans celte acception figurée ; on dit mieux
déployer.
— Chass. Déplier le Irait. \. déployer.
— SE DÉPLIER. V. pron. Être déplié.
— Fig. Se dérouler. Devant le juge terrible,
toutse présentera à la fois;rhistoire scdépliera
tout entière. (Mass.) L'histoire secrète de notre
cœur se dépliera tout entière ânos yeux. (Id.)
DÉPLISSAGE. S. m. Techn. Action de dé-
plisser, de défaire les plis.
DÉPLISSÉ, ÉE. part.pass. du v. Déplisser.
S'empl. adjectiv. Chemise déplissée. Collerette
déplissée. Manchettes déplissées. Robe déplis-
sée, etc.
* DÉPLISSER, v.a. l"conj.(ét.fr.,rf(!,préf.
priv., et plis.<ter). Défaire les plis d'une étoffe,
d'une toile. Déplisser un manteau, un panta-
lon. Déplisser une chemise, un jabot, des col-
lerettes, une jupe, etc. Il neseditque des plis
faits à l'aiguille.
— SE DÉPLISSER. V. pron. Être déplissé ; per-
dre ses plis. Cette chemise se déplisse.
* DÉPLOIEMENT OU DÉPLoiitlENT.
S. m. Action de déployer ; état decequi est dé-
ployé. Ledéploiement d'une étoffe.
— Par extens. Le déploiement des bras.
— Étendue.
lïien n'est beau 5ur la terre, en spectacles fi-conde,
Comme le déploiement d'une campagne blonde.
(A. BABBtEJI.)
DEPL
— Fig. Étalage, exhibition. Déploiement de
richesses. Déploiement de savoir. Pays qui fait
un grand déploiement de forces. Toutse passe
chez lui avec imc mise en scène étrange et un
grand déploiement de merveilleux. (E. Renan.)
La Perse, à ses moments de fanatisme et de
terreur, avait comme d'alTreux déploiements de
tortures. (Id.)
— Art milit. Manœuvre par laquelle on dé-
veloppe en ordre de bataille une troupe qui
étaitcn colonne. Le déploiement d'une armée,
d'un corps de troupes.
DÉPLOMBAGE. S. m. Comm. Action de
déplomber.
DÉ PLOMBÉ, ÉE. p.art.pass. du v. Déplom-
ber. S'empl. adjectiv. liallot déplombé.
DÉPLOMBER, v. a. !•» conj. (et. fr., dé,
préfixe priv., cl plomber). Comm. Enlever les
plombs que la douane a mis sur un ballot. Dé-
plomber un ballot.
— SE DÉPLOMBER. V. pron. ÊlTC déplombé.
* DÉPLORABLE, adj. 2 g. Qui est à dé-
plorer, qui mt -ni t"téh-<"i*-(i!'M' • : 'jui est digne
do pitié, di- iMiiiin Ti. I.- Iiiiii-s. Dans le
style ordinal !.. in;- < ! i ;_■ i . .-nrl, il nese
ditque dos . li"-r-.. I.i ,i .i. |,l n ii.l..-. Sort dé-
plorable. C.jM liiii.ii ,1,-ploiMbiu. Accident dé-
plorable. Chute déplorable. Erreur déplorable.
Passion déplor.ible. Polyphème lui tient un dis-
cours tout h fait beau et déplorable. (Racine.)
Ce lill I i ] lAna déplorable, c'esKina ce
m- ~ : 1 1 curs de quelques particu-
li.ji ~ \] h >'lioses me privent de ces
plai-ii~. III ' i' ii/z/e vieillesse, et votre ab-
sence. (Vollaiiv.; .Mon chagrin n'apaspeu con-
tribué â envenimer l'humeur qui rongeait ma
déplorable machine. (Id.) Que le sort de la con-
dition humaine est déplorable! (D'Alemb.)
— Fâcheux. Ce ministre fait toujours des
choix déplorables.
— Très mauvais. Écrivain dont le style est
déplorable.
— En poésie, et dans le style soutenu, il se
dit aussi des personnes. Déplorable victime de
la tyrannie. (Acad.) Des vaincus la déplorable
sœur. (Corn.) Vous voyez devant vous un prince
déplorable. (Racine.) Déplorable héritier de ces
rois triomphants. (Id.) Père, époux malheu-
reux, famille déplorable. (Volt.)
Je le vis â regret, en cet élal funeste,
Prél à suivre parloul le déplorable Oresle. (RaciSE.)
An dcparl de ses fils, leur (têptorabte père
Ne dut pas de leur songe expliquer le mystère. (AlGS.l
* DÉPLORABLEMENT. adv. D'une ma-
nière déplorable, tragique. Finir déplorable-
ment.
— Très mal. Se conduire déplorablement.
Plaider une affaire déplorablement. Écrire,
chanter déplorablement.
DÉPLOR.ATION. S. f. (pr. dé-plo-ra-cion ;
rad.rfi;p/oi-fr).Lamentation,regrets déchirants,
plainte douloureuse. Les pénitents de Lyon fi-
rent une grande pompe funèbre en déploralion
du massacre fait â Blois sur Louis et Henri de
Lorraine. (Thomas.) Gersaint, après une déplo-
ralion sur la mauvaisedirection des premières
études de Watteau, s'exprime ainsi... (De Con-
court.)
— Au XV- siècle, on donnait ce nom à une
espèce de poésie contenant des lamentations.
DÉPLORÉ, ÉE. part. pass. duv. Déplorer.
S'emploie adjectiv. Malheur déploré. Sort dé-
ploré. Perte déplorée. Les choses du monde
sont déplorées. (Malherbe.)
— Fig. Dont on désespère. Affaire déplorée.
Santé déplorée. Les pécheurs \csp\as déplorés
trouvent encore en eux des sentiments de jus-
tice. (Mass.) Le frère Angea ressuscité le maré-
chal de Belletond; il a rétabli sa poitrine en-
tièrement déplorée. (M'»» de Sévigné.)
— Dans le sens de Déplorable.
Je vous aurais peut-cire aloi-s considère
Plus que ne m'a permis «n sort si déploré. (CoRN.)
* DÉPLORER, v. a. 1" conj. (et. lat., de-
plorare; rad. /i/orarc, pleurer). Plaindre avec
grande pitié, avec compassion extrême, avec
regret amer, avec larmes. En prose, et dans le
style orilinaire, il ne se dit que des choses re-
lativement aux personnes. Déplorer la perver-
sité, la misère humaine. Déplorer la disgrâce,
la perte, la mort de quelqu'un. Vous ne m'avez
pas appelé dans cette chaire pour déplorervo-
tre perte par des plaintes étudiées. (Boss.) Je
veux dans un seul malheur déplorer toutes les
calamités humaines. (Id.) Permettez que je
déplore ici notre indifférence et notre lâcheté.
'Mass.) N'attendez pas que je déplore ici le
néant et la misère des hommes. (Fléch.) Il ne
se contentait pas de déplorer tous les maux de
la guerre, il tâchait de les adoucir. (Fén.) C'é-
tait une consolation pour moi que la lumière
du jour me quittât, et que la nuit vint m'enve-
lopperdc ses ombres, pour déplorer en liberté
ma raisér.ilil.- .1. -ini.e, M.)Ce combat fut un
de ceux ou lu i a !• iilusa déplorer la perte
prématurei' 1 iii' j' hih ---e florissante, inuti-
leinentsaeriiiiji;.>VuU.,Clle on parle en termes
très touchants, louant son bon naturel, rfcp/o-
ranl le mauvais exemple qui l'avait séduit.
(J.-J. Rouseau.)
— En poésie et dans lestylesoulenu,il peut
se dire des personnes. Infortunés tous deux,
daignez qu'on vous déplore, (Rac.)
— SE DÉPLORER. V. piou. Ètic déploie. Ce
malheur ne saurait trop se déplorer.
— Se plaindre soi.mème.M'"''de Pompadour
disait toujours en se déplorant... (SlaaI.)
DEPL
1157
DEPLOYE, EE. parl.pass. du v. Déployer.
S'emploie adjectiv. Voler à ailes déployées.
Voguer â voiles déployées, toutes voiles dé-
ployées. Marcher aux ennemis enseignes dé-
ployées. Du bouton déployé fait sortir le feuil-
lage. (St-Lamb.)
— Rire à gorge déployée. Rire aux éclats, de
toute sa force. Faites-le rire â gorge déployée,
quand même il devrait tousser un peu. (Bussy-
Rabutin.)
* DÉPLOYER. V. a. l" conj. (de dé, préf.
priv., et ployer). Se conjugue comme Ployer.
Ouvrir, étendre ce qui était ployé. Déployer les
drapeaux. Déployer les voiles. Je vois fraîchir
\e\enlcl déployer les voiles.(J.-J. Rouss.j Voici
la première fois qu'on déploie l'étendaril de la
gucrrc,uniquemenl pour donner la paix et pour
rendre les hommes heureux. (Volt.) C'est en
vain que dans un calme plat le vaisseau ma-
nœuvre et rfcp/oie ses voiles. (DeJuss.) Lanuit
a déployé ses voiles immenses; les ténèbres
couvrent la terre et les cieux. (J.-P.-F. De-
Icuze.) Les paons juchés dans les cèdres dé-
ployaient leur queue. (G. Flaubert.) Les fem-
mes vont ainsi demarchand en marchand, se
contentant, après avoir tout fait déployer chez
l'un, de passer à l'autre. (Gèr. de Neival.)
Ou admirait l'oiseau de Jupiter
Qui, déployant ses vastes ailes,
nemonlail vers son mailre aux voûtes éternelles. (AÛN.)
Gloire! lîloire à ces cliampsoil trois mille itcros,
Au nom de la venu dêpiotjnnt leui-» drapeaux.
Des ass.issiits d'un roi rC|ioussaicitt la fuiie,
El monraicnl pour leur bien, leur prince et iciir pairie.
(AlMË Mautin.')
— Fig. Déployer l'étendard de la révolte. Se
mettre en révolte ouverte.
— Fig. et fam. Déployer ses jambes. S'enfuir,
prendre sa course, se mettre en marche.
— Étaler. Déployer ses charmes. Déployer
un grand luxe. Déployer une rare magnifi-
cence. Je n'ai tju'à déployer l'appareil des sup-
plices. (Corneille.) Au nombre des convives
étaient les édiles curules ; chacun applaudit
à la magnificence qu'ils avaient déployée dans
ces fêtes dont ils avaient amusé le peuple ro-
main. (Baron de Tlièis.)
— Manifester, montrer dans tout son jour,
dans toute son étendue. Déployer son éloquen-
ce, son savoir, son zèle, sa colère, sa vertu, sa
bonté, du courage. Déployer toutes les res-
sources de l'art. Déployer les lumières et les
sentiments des grandes âmes. Déployer toute
la fermeté d'un cœur inébranlable. Déployer
un beau caractère. Il fallait abattre et désar-
mer tout le parti, avant de pouvoir déployer en
sûreté toutes ses forces contre la maison d'Au-
triche. Volt.: Le cardinal rfcp/oya dans sa ven-
geai i '■- 1 lit "II- le la justicc,toute sa rigueur
haui !.. Il le pays n'est qu'une suite de
taille IV I il h tiure a rfcp/oyc la grandeur
et lV.-.jiMl:ie lie SCS idées. (Barthél.) Les Ro-
mains déployèrent l'appareil des plus hideux
supplices. (E. Renan.)
— Déployer à. Tandis que l'homme de génie
déploie â nos yeux les grandes richesses de la
poésie, ses faibles imitateurs s'efforcent d'en
étaler le faste. (Barth.)
— Déployer contre. Déployer sa vengeance
contre quelqu'un.
J'ai son pouvoir en main ; mais, s'il me Ta commis.
C'est pour le déployer contre ses ennemis. tt>)nNEJLl.E.)
— Déployer sur. Déployer sa rigueur sur
quelqu'un.
Comme un cygne argenté qui s'élève et déploie
Ses blanclies ailes sur les eaux. (Lamabiim;,)
— Art milit. Déployer une armée. La déve-
loppersur le front et sur les ailes, lui faire oc-
cuper un plus grand espace de terrain, une
plus grande ligne en présence de l'ennemi. ||
Déployer la colonne. Passer de l'ordre en co-
lonne à l'ordre de bataille.
— Chass. Déployer ou déplier te trait. Allon-
o-cr la corde de crin qui tient a la botte du li-
mier.
— DÉPLOYER, v. n. Mar. Syn. de déferler.
— SE déployer, v. pron. Se développer, s'é-
tendre. Les ailes de l'aigle se déploient. Les
étendards, les enseignes se déploient. Los
voiles d'un vaisseau se déploient au vent.Deja
dans les vaisseaux la voile se déploie. (Racine.)
(iu'est-ce que cet instinct? L'arrangement des
organes dont le jeu se déploie par le temps.
(Raynouard.) ,„ ., ,
— Fig. La flamme en ondes se déploie. (Boil.)
— Fig. Se montrer, se manifester. Que la
rage du peuple à présent se déploie. Rac^) La
liberté française en ses vers se déploie. (Boil.)
Ils firent encore quelques pas, et la façade du
temple se déploya. (G. Flaubert.)
— Art milit. Passer de l'ordre en colonne
â l'ordre en bataille. Le bataillon s'est déployé
sur le centre.
_ Se déployer dans. L'armée se déploie dans
la plaine. (Acad.)
DÉPLU, part. pass. du v. Déplaire. Tou-
jours invariable, parcequil n'a jamais de com-
plément direct. Ils se sont déplu a la ville. Ces
dames se sont déplu au bal.
DÉPLUMÉ, ÉE. part, pass.du v. Déplumer.
S'empl. adjectiv. Un oiseau déplumé.
— Fig. .ivoir l'air déplumé. Avoir un exté-
rieur misérable. Avoir eu tous les dehors de
l'opulence.
— Pop. Chauve, sans cheveux.
* DÉPLUMER V. a. 1" conj. (de dé, préfixe
privai., et plumer). Oler les plumes. Déplu-
1158
DEPO
mer un oiseau. On dit plus oitlinaîrcment ptit-
Hif-r. Dloiîène, on jetant au milieu de TAcadé-
niie un coq qu'il avait tiiplumé, s'écria: Voilà
l'homme do Platon! (A. Martin.)
— Fig^. et fam. Dëpouiller. Déplumer quel-
qu'un.
— Pop. Anacher les cheveux. Voilà alors
que ma s;icrée gamine saule aux yeux de sa
bourîTCiùse, et qu'elle la graftUne, et qu'eije
la dtplume, oh ! mais aux petits oignons. (E.
Zola.)
— SE DÉPLU3IER. V. pron. S'arrachcr les plu-
mes. Oiscau.x qui se déplument à coups de
bec.
— Perdre ses plumes. Les oiseaux se déplu-
ment tous les ans pendant la mue.
— Pop. Peixlre ses cheveux. Il tortille sa
moustache éclairciedequelqucspoils blancs et
dresse siin ^rand front encore agrandi parce
qu'il se dépiume. (A. Daudet.)
D Ê PO C 11 É. ÉE. part. pass. du v. Dépocher.
S'empl. adj'Cliv. Argent dépoché.
DÉl*OCIIEIl. V. a. !'• conj. fétym. fr., tlè.
préf. extract., elpocke). Tirerde la poche, ûler
des poches. Allons, ami, c'est le moment de
dépocher.
— Pop. Dcpocher ses écus.
— Absol.Déboui-ser. Allons, il faut dêpocher.
— SE DÊPOCHER. V. pron. Être dépoclié.
DÉPOÉTISER. V. a. l" conj. (et fr., dê^
prêf. exlract., ci poétiser). Retirer le caractère
poétique. Il est impossible de mieux dépoétiser
la murt et de railler plus amèrement rêlurnilé.
(A. Daudet.)
DÉl*OI\TAGE. s.m. Comm. Action de dë-
pointer, de couper les points qui retiennent
les plis d'une pièce d'étoffe.
— Filat. Ensemble des opérations quî s'exé-
cutent depuis le moment ou le chariot arrive
à l'exli-éniitè de sa coui"se justpi'â celui où il
repi>înd sa marche vers le porte-cylindres.
DÉPOIXTÉ. ÉE. part. pass. duv. Dèpoin-
ter. S'empl. adjecliv. Plis dépointès. Pièce d'é-
toffe dépointée.
DÉroi.XTEMEl^T. S. m. Remplacement,
par un autre, tt'un fermier qui n'a pas rempli
ses engagements. Ce mot n'est usité que dans
certaines parties de la France.
DEPOIXTER.v.a. l»"» conj. (étym. fr., rfc,
préfixe extract., et point). Comm. Couper les
pointi» qui retiennent les plis d'une pièce d'é-
loffe. Dépointer une pièce d'étoffe.
— Art milit. Dépoiiiter une pièce de canon.
La déranger de sa position après qu'elle a été
pointée.
— FilaL Opérer le dépointage.
— SE DÉPoiKTER. V. prou. Être dépointé.
DÊPOINTEUR. S. m. Celui qui fait un dé-
poinlemcnt.
DÉPOLARIS.WT. part. prés. du v. Dûpo-
lariser.
DÉI*OLARISA\T, AXTE. adj. Chim. Se
dit des substances qui ont la propriété de dè-
potariser.
DÉPOLARISATIOX.s. f.(pr. dé-po-lari-
za-cion). Phys. Action de dépolariser, de dé-
truire let.it qui constitue la pularisaliun. Phé-
nomène i[ui a lieu Uirsqu'iiii r:u-'t.ui [iitlarisè
de lumière traverse un |hi- m. lu i i Mi;,'L'nt
dans une t-«;rtainu du'crti >:.. < t-i- liir ijuc
le faisceau analysé avec rv jiM^iur .i-iiiiL- ilans
tous les sens deux ima.ijes blainL'hes et d'une
égale intensité. Dépolarisation apparente. Dé-
polarisation d'un faisceau lumineux.
DÉl'OLAItlSÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
polariser. S'empl. adjecliv. Faisceau de lu-
mière dép-jlarisé.
DÉPOLARISER. V. a. i'-«conj. (et. ÎT.^dé,
préfixe privât., et potaristr). Phys. Détruire
ou faire cesser l'état de polarisation. Dépola-
riser un faisceau de lumière.
— Dépolariser un barreau aimanté. Lui faire
perdre ses pûles en lui enlevant ses propriétés
magnétiques.
— SE DEPOLARiSER. V. pron. Être dépolarisé.
DÉPOLI, IE.part.pass.duv.Déj>oli.-. S'em-
ploie adjectiv. Verre dépoli. Glace dépolie. Vitre
dépolie. Marbre dépoli. Métal dépoli.
— DÉPOLI, s. m. Techn. Qualité de ce qui
est de[>oli. Le dépoli d'une surface.
* DÉPOLIR. V. a. 2' conj. (et. fr., de. pré-
fixe privât., Kl polir). Oter le poli, en parlant
des choses. Dépolir une glace. Le vinaigre dé-
polit le marbre. Dépolir de l'acier. Dépolir les
vitres pour que la lumière soit moins éblouis-
sante et plus douce. Lorsqu'on dépolit des glo-
bes, on peut y ménager des dessins variés,
tels qu'arabes«iues, etc. (Mole.)
— SE DÉPOLIR. V. pron. Être dépoli, perdre
le poli. Ce métal s'est bien dépoli.
. * DÉPOLISSAGE, s. m. Techn. Action de
dépolir, d'ûter à une surface son poli, son bril-
lant. Le dépolissage d'un verre, d'une glace,
d'une vitre, d'un globe, d'un cristal. Le dépolis-
sage lies vitres se fait avec de l'émeri très lin
que Ion promène dessus avec un gros morceau
de liège plal et de l'eau, jusqu'à ce que la
surfare soit unie et ne présente aucun trait.
(Leiiormand.)
DÉPOLlSSE.ME\'T. s. m.Techn. Syn. de
DÉPOLISSAGE.
DÉPOI.ISSF.UR. S. m. Celui qui dépolit.
L'a dcvolisscur de verres. .
DEPO
DÉPOXE. S. m. F.rpét. Nom d'une espèce
de boa, très grand serpent du Mexique.
♦DÉPOXEXT. adj.m.(pr. dé-po-nan ;du lat.
deponens, qui quitte). Se dit des verbes latins
qui, ayant quitté les formes actives pour pren-
dre celles du passif, sont passifs quant a la
terminaison, et actifs quant à la signification.
Un verbe déponent. Les verbes déponents.
—On dit aussi,a« féminin : Forme déponente,
conjugaison déponente.
— Substantiv. Un déponent. Les déponents.
(Acad.)
DÉPOXXER. v.a. î«> conj. Arg. Satisfaire
un besoin.
DÈPOXTAX. s. ra. (et. lat., depontamu:: de
dt\ préf., et pous. pont). Antiq. rom. Se dit des
se.xa:^énairesqiie leurà'jre écartait des emplois
publics et qui pouvaient être privés du droit
de suffrage, ou i-epoussés du pont aux suffra-
ges.
DÉPOXTiLLAGE.s.m. (pr. dé-pon-ti-llaje,
Il mouill.). Verr. Action de déponlillcr; résul-
tat de cette action.
DÉPOXTILLÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
pontillcr.
DÉPOXTILLER. v.a. i" conj. (pr. dé-pon-
li'Uc. IL m.HiilL; et. fr., dCy préf. extract., et
poatii). Verr. Détacher une pièce de verrerie
du pontil auquel on l'avait fixée pour la tra-
vailler.
DÉPOPULARISATION, s. f. (pr. dc-po-
pu-la-ri-za-cion; rad. dépopulariser). Polit.
Perte de la popularité, delà faveur populaire.
Un homme d'État qui accepte courageusement
la dépoptUariiuUon dauslcs tcmpsdifflcilesest
sur le chemin de la vertu ; il ne lui reste qu'à
savoir mourir. (Ch. Nod.)
DÉPOPULARISÉ, ÉK. part. pass. du v.
Dépopulariser. S'empl. adjcctiv. Roi, prince,
ministre dépopularisé.
* DÉPOPULARISER, v. a. 1" conj. (et.
fr., dé,pvéî.pnva.l.:,populari.ser).Oiev la popu-
larité, faire perdre la considération. Dépopula-
riser un ministre. Dépopulariser les grands.
Chercher à dépopulariser un homme d'Êtaî.
— Se dit des choses. La disette dépopulari-^e
un gouvernement.
— SE DÉPOPULARISER. V. prou. Perdre l'af-
feclion, le suffrai^'e populaire. Ces deux prin-
ces se sont dépopularisès dans l'esprit de leur
peuple. On se dépopularise pour une pecca-
dille comme pour un coup d'Etat.
DÉPOPULATEUR,TRICE. adj. (rad. dé-
popnler). Qui dépeuple, qui ravage. Attila était
un roi dépopulaleur. C'est le Nord qui a vomi
tant de fois sur la France des hordes dépopu-
iatrices.
— Se dit aussi des choses. La petite vérole
est un fléau dépopulaleur.
— Se prenait autrefois substantiv., au mas-
culin, pour Destructeur.
*DÉPOPULATIOX. s. f. (pr. dé-po-pu-la-
cion;éi. la^l.^ dcpopulalto, foimé duv. dcpqpu-
lari, dépeupler; rad. popnliia . peuple). État
d'un pays dépeuplé, ou dont la [.optiii^ion di-
minue. La dépopulation ii;iM mviiiinr, d'une
province. Parmi les granlr^ , .;,i . v.i, .Upopu-
lation dont riiommcnoduii ■!' iii.nni. i lumpte
qu'a SCS passions, il fan t eut ugibUx-r a\ eu honte
la traite des noirs. (Grenier.)
DÉPORAÎJS. S. m. Enlom. Genre de co-
léoptères têtramères,familledescurculionide5
orthocères, qui vivent sur les bouleaux.
DEPOPULER. v. a. !•■« conj. (et., V. dépo-
pulation). Vieux mot qui signifiait Dépeupler,
ravager, dépouiller, dévaster, détruire.
* DÉPORT, s. m. (et-, V. déporter). Vieux
mot qui siirnifiait Joie excessive, et dont nous
avons gartté un dérivé, en mauvaise part, Dé-
portement.
— Retardement, délai. Ne s'emploie guère
que dans la loc. adv. Sans déport. Incontinent,
sur-le-champ, sm* l'heure. Être condamné à
payer l'amende sans déport.
— Bours. Action de prêter des titres de va-
leurs mobilières â un spéculateur qui, ayant
vendu ces titres sans les avoir en sa posses
sion, en a besoin pour continuer ses opéra-
tions. Il Loyer du prêt de ces titres. || Nom que
prend le report quand il arrive que le cours
de la rente au comptant est plus élevé que fin
courant. L'opération du déport est moins fré-
quente que celle du report.
— Êcon. rur. Portion de terrain imposable
attenant à une exploitation rurale et qui sert
de lieu de décharge. Peu usité en ce sens.
— Jurispr. Acte par lequel un juge ou un ex-
pert déclare qu'il doit s'abstenir de prendre
connaissance d'une affaire parce qu'il y a cause
de récusation ou de refus en sa personne. ||
Droit qu'avaient les évèques ou les seigneurs
de prendre la première année du revenu des
églises paroissiales qui vaquaient par mort,
ou d'un fief après la mort du possesseur.
— Action de se démettre d'une fonction d'ar-
bitre ou d'expert.
* DÉPORT ATlOX.s. f.fpr. dé -por- la-ci an).
Action de déporter hors du pays, de faire su-
bir une détention aux colonies. La déportation
des convicts à Botany-Bay. Chez les Romains,
c'était le bannissement perpétuel et aggravé
par la perte du dioit de cité. Chez nous, c'est
l'exil et la détention dans un lieu déterminé
par le gouvernement horsdu lerriloii'e conti-
I nenlal de la France.
DEPO
DÉPORTÉ, ÉE. part. pass. du v. Dépor-
ter. S'emploie adjectiv. Un condamné déporté
dans une colonie.
— S'empl. substantiv. Un déporté. Un dé-
porté qui a rompu son ban. La plupart des dé-
portés moururent. (Acad.)
*DÊPORTEMEXT.s.m.Conduite,mceurs,
manière de vivre. Ne se prend qu'en mauvaise
part, pour Conduite irregvdière, mœurs déré-
glées, vie libertine, et se met le plus souvent
au pluriel. Dèportements scandaleux. Grands
déportements. Les déportements de Julie em-
poisonnèrent l'existence d'Auguste. Chasser
quelqu'un pour ses déportements. Nos prédé-
cesseurs, de qui les dèportements ont été si
braves. (Malherbe.) Anne Boleyn, que ses rfc-
;»o/7fw/(;«/A" ont menée demonlitàrechafaud...
(Alex. Dumas.)
— Se prenait autrefois en bonne part.
Je crois qu'on ne voit rien dans mes dèportements
Qui puisse mériler ces niauvais irailemenls. ^Tristan.)
— Techn. Dimension superflue que le mo-
deleur est obligé de donner aux modèles de
terre, pour compenser le retrait qu'ils doivent
éprouver.
* DÉPORTER. V. a. !■■<= conj. (du lat. de-
portare,mème signif.). Bannir, exiler dans un
lieu fixé, dans une colonie. Déporter dans une
île. Déporter à la Guyane. Déporter à la Nou-
velle-Calédonie.
— SE déporter, v. pron. Prat. Se désister.
Se départir. Se déporter d'une accusation. Se
déporter de ses prétentions. Se déporter de la
poursuite d'un procès. Se déporter du juge-
ment d'un procès où l'on a intérêt.
— Se déporter signifiait anciennement Se ré-
jouir, s'amuser e,xcessivemenl, extrêmement.
C'est sans doute une trace de cette acception
que l'on retrouve dans le mot déportement.
DÉPORTUAIRE, s.m. Hist. ecclés. Celui
qui était chargé du déport d'un bénéfice pen-
dant Tannée où 11 n'y avait pas de titulaire.
DÉPOS.ABLE. adj. 2 g. (Jui peut être mis
en dépôt. Objets précieux déposables à la Ban-
que de France.
DÉPOS.4XT. part. prés, du v. Déposer. Qui
dépose. Une reine déposant la couronne. Des
députés déposant un roi. Uneliqueurdéposant
de la lie.
* DÉPOSANT, AXTE. adj. Qui fait une
déposition et affirme en justice. Témoins dé-
posants. Femmes déposantes.
— Plits n'en sait ledit déposant. Formule de
pratique qui a passé dans le langage ordinaire
et familier, pour marquer qii'on ne sait rien
de plus que ce qu'on vient de dire.
— Se prend substantiv. Le déposant, les dé-
posants. La déposante, les déposantes. Il y a
Contrariété parmi les déposants. Tous les dé-
posants disent la même chose. (Acad.)
— Celui, celle qui fait un dépôt. Le nombre
des déposants a la caisse d'épargne augmente
chaque année. (Acad.)
DÉPOSE, s. f. Constr. Enlèvement d'un
objet posé, scellé ou maçonné. La dépose d'une
pierre, d'un tuyau. Faire la dépose. Dépose de
rideaux.
DÉPOSÉ. ÉE. part. pass. duv. Déposer.
S'empl. adjectiv. dans toutes les significations
du verbe. Les armes aoiii déposées, la tempête
de la guerre se tait, les chants et les dans<:'S
succèdent aux combats sanguinaires. (M™" de
Staël.)
Ce viûr déposé, ce grand qu'on emprisonne.
Ont-ils des jouis sereins quand ils sont dans les fers?
Tout état a ses maux, tout liomiue a ses revers.
(Voltaire.)
— Déposé à. Ce manuscrit précieux, déposé
à la maison professe des jésuites, fut dérobé
sans qu'on ait pu en connaître aucune trace.
(Chateaubriand.)
— Déposé chez. Sommes d'argent déposées
chez un banquier.
— Déposé dans. Ainsi, ce qui était plus près
de nous,plus facile à conserver,rfe;ïo.îe dans des
bibliothèques immenses, a péri pour jamais.
(Voltaire.)
L'autre veut que t'eufiintne doive qu'à son père
Son élrc déjiosé dan^ le sein de sa mère. (DELU.LE.)
— Déposé par. Toutes ces mines de fer en
grains ont été déposées par les eaux de la mer.
(ButTon.) Laisse le grain fatal par ses mains
déposé. (Del.)
— Déposé sur. Toutes les parties du limon que
le courant de la rivière n'entraine passent
déposées sur les bords. (Buff.)
* DÉPOSER. V. a. l'" conj. (rad. dé, et po-
ser). Poser une chose que l'on portait. Déposer
un fardeau â terre, au pied de l'escalier, sur
une table, etc.
— Fig, Déposer le voile, déposer le masque.
Parler, agir franchement, â visage découvert.
Cesser de feindre.
— Placer, mettre une chose en quelque en-
droit pour un certain temps. Dèposersa canne,
son parapluie à l'entrée d'un lieu public. Dé-
poser son manteau dans un vestiaire.
— Placer, mettre en quelque endroit, à de-
meure, pour toujours. Déposer un cadavre
dans un cercueil. Déposer uii cercueil dans un
tombeau i^
DEPO
— Oter, quitter, en parlant d'un vêtement,
d'une parure.
La belle, en dèpoia»! ce collier radieux.
Lui lançait un regard de mépris el de Kaioe.
(F. DE NEurafÂTEAU.)
— Fig. Se dépouiller, se défaire momenta-
nément de. Déposer sa majesté, sa grandeur,
sa sévérité, sa fierté, etc. Quand ce prince vi-
sitait ses amis, il semblait déposer sa gran-
deur en entrant. (Acad.)
— Fig. Déposer tout ressentiment. Déposer
toute arriére-pensée. Déposer toute faiblesse.
Déposer toute hésitation. Dans ces occasions,
la république rougissait de ses injustices, et
ceux qui la gouvernaient déposaient leur riva-
lité, (bai thel.) On vit la nation la plus valeu-
reuse de lunivers préférer ses vertus â sa ven-
geance, et déposer sa jalousie à la voix de la
raison. (!d.) Orphée tirait de sa lyre un petit
nombre de sons agréables ; on dit que les ti-
gres déposaient leur fureur à ses pieds. (Id.)
— Quitter, abandonner complètement. Re-
noncera. Se démettre de. Déposer une dignité,
une charge. Déposer la couronne, le diadème.
Sylla déposa la dictature. Cbarles-Quiat dé-
posa Tempire.
— Par extens. Sa figure avait déposé celle
teinte de mélancolie habituelle que la solitude
donne même à ses plus fervents adorateurs.
(Méry.)
— Destituer quelqu'un. Lui oter la dignité
dont il est revêtu. Déposer un empereur, un
roi. Déposer un pape, un évêque. Je puis faire
les rois, je puis les déposer. tRacine.) Chaque
ville nommait des chefs, qu'elle déposait au
bout de quelques jours. (Mérimée.) ïlrf^po*/! im-
pitoyablement les al'bés dont la vie était irré-
guiière. (Montalemb.)ll n'hésitait pasàrf^po^^r
les évèques qui se montraient indignes de leur
charge. (Id.)
— Dans cette acception, le régime indirect
se marque par la préposition de. Je te dépo.se-
rai de ton ministère. (Boss.)
— Mettreen dépôt, donnerengarde, confier,
remettre à quelqu'un. Déposer une somme en-
tre les mains de quelqu'un. Déposer de l'ar-
gent à la caisse d'épargne, â la Banque dé
France. Déposer des titres, des contrats, des
pièces, un testament chez le notaire.
— Donner pour garantie. Déposer une som-
me pour répondre de sa gestion. || Déposer son
bilan. Faire faillite.
— Fig. Déposer son autorité entre les mains
de quelqu'un. Déposer ses secrets, ses cha-
grins dans le sein d'un ami. Nulle force ne
vous ravira ce que vous aurez déposé dans ses
mains divines.(Boss.)Jerf£;)o«c mes sentiments
entre vos mains. (Volt.) J'ai déposé mon cœur
à Monsieur d'Uzès, et ne me suis démentie en
rien. (M"« de Sévig.) Je suis votre très humble
esclave et je dépose mes volontés à vos pieds.
(Th. Gautier.)
Puisque le ciel, entre les mains des rois.
Dépose sa justice el la force des lois. (COEIKEILIX.)
Puisque c'est en ses mains que le roi voire (rêre
A déposé le soin d'une lêle si cltêre. (1*1-)
— Former un dépùt,un sédiment,en parlant
des liqueurs. De l'eau qui dépose du sable. Du
vin qui déposé de la lie.
— Absoluraent.Cette liqueur dépose, a beau-
coup déposé. Les urines du malade déposent.
(Acad.)
— Constr. Démonter, enlever un objet posé
à demeure. Déposer une pierre. Déposer un
tuyau. Déposer une serrure. Déposer un châs-
sis. Déposer une charpente, une toiture.
— DÉPOSER, v. n. Porter témoignage, faire
une déposition en justice pour ou contre quel-
qu'un. Déposer en justice. Déposer pour un ac-
cusé, en faveur d'un accusé, contre un accusé.
— S'emploie parfois activement. Déposer un
témoignage en justice.
— En général. Dire ce qu'on sait d'un tait.
Ce qui n'est point vraisemblable ne doit point
être cru, à moins queplusieui-s contemporains
ne (/^;ï04Vh/ unanimement, (Volt.)
— Fig. Pourquoi, contre vous-même, allez-
vous déposer? (Hacine.)
^ne d'illuslres irmoins de ta vaste bonté
Vont pour toi déposer â la posléhté; (DoileaC.)
Déposez hai-dimeiit qu'au fond cet homme liorrîble,
Ce censeur qu'ils ont peint si noirci si terrible.
Fut un esprit doux, simple, ami de rèquîtê. (Id.)
— Fig.Se dit avec un nom de chose pour su-
jet. Le duel est un reste de barbariequi dépose
contre la civilisation. (Boiste.) La multiplicité
des lois dépose contre les mœurs, et la multi-
plicité des procès dépose contre les lois. (Id.)
Les atours de la pauvreté déposent contre sa
vertu. (Id.) Les histoires où sont écrites les
grandes actions de leurs pères ne sont plus qtie
des témoins qui déposent contre eux. (Mass.)
— Déposer de. Attester. Jésus-Christ appelle
en témoignage la loi de Moïse, les prophètes
et les psaumes, comme des témoins qui dépo-
sent tous de la. même vérité. (Boss.) Les regrets
des disciples sont mêlés d'hunailialion; mais
naïvement ils déposent eux-mêmes de leur im-
puissance. (Kératry.)
■ — Déposer que. Ses voisins ont déposé qu'il
avait disparu le jour de cet assassinat. Avec
quelle conscience pourrai-je déposer à la pos-
térité que ce grand prince n'admettait point
les faux rapports? (Racine.)
— SE DÉPOSER. V. pron. Être déposé, être
quitté, abaiidonné,Si la royauté pouvait se dé-
poser sans péril pour la nation, que desouve-
DEPO
rains s'rn rl.-moltrainnt avec empressement
pour l.-urr.-Hritr porsMiin'-llc!
l'.h,. itii- ni ilr|,Mi (ilij.'ts précieux qui se
dépri--fit A 1,1 !:in.|ii.' .!.■ li:ince.
_ Atl'T an ton.l ^'ini liillidc. Lc limon se
dcpn.tf qnand l'eau est tranquille. (Litl.)
l>ÉI'OSEUR. s.m. frad. déposer). CMmqm
relire une fonction, une dio:nité. Or, est-il que
Itavoillac, Grégoire VIÏ et consorts, assassins
cl f/(;pflS(?Krsderois,n'étaientbrin philosophes.
(D'AIembert.)
* DÉPOSITAIRE, s. 2 i;. fdu Ud.depo.iila-
(7■«^, llirllir Sl-Mlll". . r.illll. rrll' ,( ( Hlj l'OH a
cdiitir un i|.-p.'.i.r:.l''l'- ■l]i'-ii (Il !■ hrpositaire
in(M.'lr.t,r ih]iMMi,ii:.> .!<'ii ir.-T.^l'iine som-
nir (r.ii-ciii. li m|i|,'|-. |.i. iirii-.., .i- iK'ipiors, de
litri's, i-L.-. Ih'ptisiiiitn- '\' ~ in-..'i -- ilr son maî-
tre. [La Briiv.; Vdirlr.ili-iti lr . .>[iiii,ii-er au rfc-
pusiinirc qui trahit lu il.ii.>i .' M.
— Il rst mon dépositaire. cLif est ma déposi-
taire. ."<'■ liit pour 11 est le dépositaire auquel,
nu, r.lle est la dépositaire à laquelle j'ai confié
telle chose qui m'appartient.
— Dans les communautés religieuses, Celui
ou celle qui a la garde de l'argent, des ar-
chives.
— Fig. Au masculin. Le d.-p<>siinirod'un se-
nret. I.e d.-pnsirairo dc^ Nms 11 r-i le déposi-
taire de leurs joi<-s i-t <\>' Itm- . )irii,'rins, de
leurs d.-sirs..te Irui- j i!M.iMr-..,|.. \.-uv^ haines
etdelours;n]p-ur~ I. l I'ht i- m', ^i [m- U-
souverain, mi--. <■ ■ -' l . 1 ■. | , ■ ■■ ; i ■■■ ■ .i
les peuples; V' ;- ! ■ '■ ■ '-- ! ' ' ' '■'■■'
.ï/Voï/ret rinlerprete. 1. -si. lis anciennes et iiMU-
vellcs, le gardien des droits de la couronne,
et l'oracie de la nation. (Volt.) Qui sera le dé-
puxitaire Ac tous mes sentiinonts,si ce n'est toi
qui les éclaire? J.-J. Rouss.) Les citoyens qui
ont servi leur patrie,Ioin de lui devenir étran-
gers à la fin de leur carrière, sont respectés,
les uns comme les dépositaires de l'expérience,
les autres comme les monuments dont on se
fait une religion de conserver les débris. (Bar-
thélémy.)
— Au féminin. La ten.lic cr r. -iM'ii.iMr ilr-
posi(airede\>Are\>i'\i. \' ■ ! i ' "^1 - -.
L'Aradémie, //^/JOA/V';-"" l - l ■ ! > lr
la pureté du goùl. ill., li.t.l- '/-;■" //-.vw «1rs
plaintes et des secrets, elle disait que les prin-
ces devaient garder le même silence que les
confesseui-s. (Boss.)
— Se dit également des choses. Nous-mêmes,
nous ministres de la vérité, et dont les lèvres
en sont les dépositaires sacrées. (Mass.)
Souvent ce caliînet snperlie el tolilaire
Des secrets de Titus est le tiej'O^Umr,'. (Rac. j
— Adjecliv. Un ministère d'amour et d'hu-
milité qui établit le pasteur dépositaire des
miséricordes du Seigneur, et des misères du
peuple. (Mass.) Celui que sa naissance et son
rang établissent dépositaire de l'autorité pu-
blique. (Id.) Il fut seul dépositaire de cet af-
freux secret. (J.-J. Rouss.) En un mot, c'était
un secret dont le public entier devait être dé-
positaire. (!d.)
Elle ne put lui taire
L'ordre dont elle seule était dépositaire. (Racine.)
DÉPOSiTEUIt, TUICE. S. Comm. Celui,
celle qui est dépositaire d'une certaine quan-
tité de marchandises, qui a un dépôt de mar-
chanttises. 11 est peu usité.
* DKVOSlTlO?i.s.t.{pr. dé-po-zi-cion:rn.(\.
déposer). Action de déposer. Déposition d'une
sonune d'argent entre les mains d'un banquier,
ï'cu usité en ce sens.
— Destitution, privation d'une dignité, d'une
rha-ge, d'un emploi, d'un office. La déposition
d un roi, d'un empereur, d'un pape, d'un évè-
que. La déposition de cet empereur fut suivie
de guerres. (Acad.)
— Dr. can. Interdiction perpétuelle des di-
gnités et fonctions de son ordre à un ecclésias-
tique.
— Jurispr. Ce qu'un témoin dépose. Récit
que l'on fait en justice de ce que l'on sait rc ■
lalivemcnt à une affaire. La déposition d'un
témoin. Faire sa déposition. Déposition claire,
sineére, précise, franche, formelle, véridrquc,
décisive. De)iosition ambiguë, tortueuse, obs-
cure, emliarrassee, fausse. Se couper dans sa
di'p..'^iiii)ii hi[)o--ltinn pitur ou en faveur de
r.n'i 11 ' h i' î ! Il ' III If l'accusé. Persister
il m --il;" : \| ! 1 I sa déposition. La
dep» II'' Il ' ! :- ' !i~i que les change-
nii ni- <■! :i'i'l;i i-M^ Il I I ii'iiirray faire, seront
signés par lui, le jugi,' et le greffier. (Code de
proc, art 271). Pilate ne voit dans ces accusa-
tions que des clameurs frivoles et populaires,
plutôt que des dépositions sérieuses. (Mass.J
Los lois qui font périr un homme sur ladéposi-
//Vm d'un seul témoin, sont fatales à la liberté.
(Montesquieu.)
l)KroSITO(À).loc.adv. (littéral. À rfe/?^îO-
Cetl<', l'n-ulion,emprimtéc du latin, était usitée
dans : tioniier à deposito, Prendre à depo.nto,
c'esi-à dire Donner, prendre à intérêt.
DÉPOSITOIRE. s. m. Dans quelques loca-
lités, Endroit public où l'on dépose les cada
vres avant de les inhumer, jusqu'à ce que les
signes de la décomposition putride se mani-
festent.
DÉPOSSÉDÉ, ÉE.parl. pass. du v. Dépos-
.^éder. S'empl.adjectiv. Privé de la po.ssession.
Un héritier dépossédé. Un fonctionnaire dépos-
sédé.
* DÉPOSSÉDER, v.a. i'-''conj.(èt.fr.,dtf'.
DEPO
DEPO
DEPO
1159
piL-Iixi^ privât., et jmxf.étli^r). I,V rto {'drr PC
chaiiL'r. <.ii ,• ,1,-v.iiil iin.'svll.ilw niiiolliv .h- dé-
poxsrili-. lu il,'pus^,;h'^.il ./■ ^'.^ , I,-. ■'\r. m,.,- la
'!«' — ^-" '•■■- '"■■-' ■'■■ !-■ 1! •'"'
api-fsuri li<Mi,mi'.|ni • i ■ : ,1. . i ' v I-
théâtre. Il ne Ten r/iv ,', |.i . ,1 ,
mais il s'y établit a\''i' hn I 1 r.i ^■ "-
rez pas me nuire et 1 It'j'>r\r^ln- >!- - ihiiis
que Rome accorde aux ti'ibunsniililaires. (Voit.)
— Fil?. Déposséder quelqu'un de son hon-
neur, de sa réputation, do sa trloire, de sa
vertu, etc. C'r'<t l'attnfTDfr pir «nn rnlrnit von-
SiblO, de VlHlIuir lui Mirr Ir -. Ill I, .lll . I' ■
de bien qui lui 1 '■-!'■. rt ili' Ir W-v/a w ,/m . 1 uti
honneur et d'une prnl-ii'Mpi il fimi n :([ip 11 ic-
nir qu'a lui seul. (Mass.)
— SE DÉPOSSÉDER. V. pion. Être dépossédé,
perdre la possession.
— Se démettre de. Se déposséder d'une di-
gnité.
* DÉPOSSESSION, s. f. Prat. Action de
déposséder; état d'une personne dépossédée.
Acte de dépossession. Demande en déposses-
sion.
DÉPOSTÉ, ÉE.part. pass. duv. Déposler.
'J'^mpl ni ndjoctiv. Ennemi déposté. Détache-
■ III rusTIîR. V. a. 1" conj. (et. fr., dé,
].i ! Il ii-t.,el po.v/iv-;. Art milit. Chasser,
déloger il'un poste. Déposter l'ennemi; le dé-
poster d'une hauteur,d"une forte position. Faire
tous ses etTorts pour l'en déposter.
— SE DÉPOSTER. V. proH. Être dépostc ; aban-
donner, quitter son poste.
DÉPOSTÉRISÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé
postériser.
DÉPOSTÉRISER. v. a.l" conj. Priver de
postérité.
— SE DÉPOSTÉRISER. V. pr. Être dépostérisé.
Renoncer à sa postérité.
*DÉI"ÔT. s. m. (pr. {lc-pô;Èl. ]al. ,ileposilum,
supin du V. deponere. déposer}. Action de dé-
poser, de mettre en riiielipi-- en'Iv^'it peur v
êtrei<ardè, conservi- "|| ■: !.■ !.ii 1 ! ut-
le dépjt. Dépôt Vulii I I h I II : n
Dépôt ordonné en jn-i. in i-ii - h p 1
légal. Le dépôt d'uiMiiiMije .1 i.i <iii._cLii>ii >iu
la librairie. Le dépôt d'un.- intili.iu au bureau
des renseignements. I.e i|i_i|n"it d'une somme
d'argent dans l'étude d un iietaiie.
— Action de remettre entre les mains de
quelqu rm,dc confier à la garde de quelqu'un.
Dépôt entre les mains du» ami. Faire le dépôt
d'un testament entre des mains sûres. Sun
corps est en dépôt à Saint-Nicolas. (M"« do
Sévigné.)
— La chose même déposée, confiée, mise en
garde. Dépôt sacré. Dépôt inviolable. Dépôtim-
portant. Confier un dépôt. Remettre un dépôt.
Nier un dépôt. Abuser d'un dépôt. Rendre un
dépôt. Violer un dépôt. Retirer un dépôt. Dépôt
lidèlement, religieusement gardé. La garde
d'un dépôt. Le soin d'un dépôt. Un dépositaire
qui trahit le dépôt. (La Bruy.) Elle savait que
les biens des riches sont un dépôt sacré qui
doit être dispensé avec une fidélité digne de
Dieu. (Fléch.)
— Fig. Le dépôt de la vérité. Le dépôt de
la religion et de la foi. Prêt à rendre avec sa
grande âme le sacré dépôt de l'autorité si bien
confié à ses soins. (Bossuet.) Avec quelle bonté
voulut-il remettre lui-même ce dépôt sacré, son
fils, en des mains si pures et si fidèles!(Fléch.)
Les droits des rois sont des dépôts, ceux des
peuples sont des propriétés. (Bolingbroke.) Le
goût est un dépôt public qui nous a été confié,
et a la garde duquel on ne saurait trop voilier.
(Massillon.)
Du droit ite commaiiJer je ne suis point jaloux ;
le ne l'ai qu'en dépôt et je vous l'abandonne. (ConN.)
— Convention, contrat par lequel on fait un
dépôt. La loi du dépôt. Le contrat du dépôt.
La foi du dépôt. Le dépôt entre commerçants
se prouve par témoins et par tous les autres
moyens de preuve admis en matière commer-
ciale. (Dict. de la Conv.)
— Dépôt volontaire. Contrat de dépôt qui se
forme par le consentement spontané et réci-
proque du déposant et du dépositaire. La
preuve du dépôt volontaire doit être faite par
écrit, lorsqu'il est d'une valeur supérieure à
150 francs.
— Dépôt nécessaire. Contrat de dépôt qui
est bien moins l'effet de la libre volonté des
parties, que la suite forcée d'une circonstance
impérieuse, telle qu'un incendie, un pillage,
un naufrage, ou la station dans un hôtel ou
dans une atdiei-L'e.
— Ihp-il jiiillf mire. V. SÉQUESTRE.
— Ii,-j!,ir pul'lir. Celui qui est fait dans une
caisse i.iili|ii[te*.
— IlepiH des sigiin/'irr .7 /-mwjVi, . <!. '«/■
7rs. Dép'H que les ii ' 1 . 1 1 1 < n
fonction, doivent fan- :. I 1 ' !■■
leurparaphe, tantau„i' Hi-I I - ii 1 ii' ii i un il
de première instance de leur depariement,
qu'au secrétariat de la mairie de leur rési-
dence.
— Lieu où l'on di'pn=e hahiinellement et
momentanément nn un ilp i . Pis que can-
nes, parapluies, inanP II- , 11 INI -, etc. Il y a
des dépôts de cette sort'- eialjli-, a rentrée de
lieaueoii|i (le lieux publics, des sallos de spec-
tacle, etc. llii ilil plutôt ri'.'iliiure m ce sens.
— Lieu en r ai i|. |ri-.'. mi l'un li.ail en
garde certain- ■ !i . 1 i 1. 1 inin , pnur
s'enservir an I I - Ml hi. / i-' nh-. -- |i.-[ii.i d-i
. I -. 1,1 ' n iiiibre des
I |i a il - piiin ipaiix titres de
— Dépôt de ta guerre. Lieu où l'on conserve
les documents du iiiinistèredelaguerre, et qui
/p|,|.
,/-■ ;./
e-l , I iPli il, III- lin II 111 ni -pii lal, et place
sous la il -11.111 il Mil ^ lia- aniii il.
— .\niivi.iis. II, ai 1,11 1 Il |iii-iitdu tabac
et du -i-l, jiis,ii|-,i nr iiiiMi, Ps M.iturât aux
lieux de leur distribution.
— Coffre à argent et coffre aux archives,
dans une cnmmunatité.
— ri-- Il 'Il m l'un p' Il , d'une mère, d'un
ami, I I ' p 1 I 11 iiien des secrets.
Le 1/, ,1 ' ! I ' n i-iitre les mains de
quelim -h i-i' n\ ( Uarth.) Il croyait
avoir dans son àme le depiil de toutes les ver-
tus. (Id.)
dépôt confia par le
■ di.,„.
(Gri
— ijn inpii- I i.n-i-|i 1 Mille de marchandises,
de ileni, .■-. las-iiiiiiiii s i| uis un lieu. Lieu où
ces ni.iM haiiilisiis. .rs il. -urées, se trouvent
rassemblées. |1 Se dit particulièrement du lieu
où quelqu'un fait débiter ou permet de débi-
ter ce qu'il récolte, ce qu'il fabrique, etc. Les
propriétaires établissent souvent des dépôts,
de vins. A Paris et dans les principales villes,
il y a des dépôts des denrées méridionales.
— Admin. civ. Dépôt de mrndieilé. Etablis-
sement public dans Ii r- ' -r r .- in.Ianina-
tion correctionnel!. . inPmls
et les vagabonds iiip 1 '| -
— Admin. judie. ,'', - ' de
/inV.n Nulll donné à d>,|S salli - I ,, ■ n'iiiill.'
1:1 1..' la préfecture .1. pi il .us,
II, pi.se les prisonnier- ' I - p 1 i.ai-
1.1 111 n[ pli- les rondes et !.■- 1 .n ; 11.- I.e
séjour des inculpés estde peu .I.- ilm .■.■ an .lé-
pôt de la préfecture de polie..*. Il Mmidat de dé-
pôt. Ordonnance en vertu de Liipielle un pré-
venu, contre qui il a été décerne un mandat
d'amener, est déposé dans une maison d'arrêt.
— Admin. milit. Lieu où se font et s'exer-
cent les reciues d'un eoi ps, et où restent les
soldats qui s.ml ilm-. rinipii-silnlile de suivre
lecorpsd.ini il- 1 ml pii'iii In |i,.| (le cavale-
rie.Dépôlil'inPiii' la II il p 1 Innrégiment.
Être envoyé au lop.L. IPjîP.j m ilipM. Quitter
le dépôt poui aller rejoindre le corps. || Dépôt
de remonte. Établissement où l'on achète et où
l'en dresse les chevaux destinés à la remonte
des troupes. Il Dépôt d'ambulance.Siège central
d'une ambulance.
— Par extens. Se dit des soldats, des recrues
qui sont au dépijt. Faire partie du dépôt. Com-
mander le dépôt. Donner au dépôt l'ordre de
partir sur-le-champ.
— Bot. Extravasation de la sève dans le tissu
.cellulaire des plantes. || Maladie des bois occa-
sionnée par cette extravasation.
— Ch. de fer. Dépôt des machines. Lieu cou-
vert où sont remisés les machines locomotives
et leurs tenders.
— Chini. Ensemble des matières qui se pré-
cipitent au fond d'un vase contenant une dis-
solution chimique ou un liquide sécrété ; tel est
le ilép'it que forment les urines par le repos
et le refroidissement. Quand le dépôt se forme
tout a coup ou en très peu de temps, et qu'il
est un résultat attendu, un effetchimit^ue pro-
voqué â dessein, on le nomme ordinairement
précipité.
— Fortif. Dépôt de frnncftee. Retranchement
élevé par les assiégeants d'une ville pour y
tléposer les outils nécessaires au travail dos
tranchées.
— Géol. Nom donné aux matières qui, d'a-
bord tenues en suspension dans les eaux, se
sont déposées sous forme découches horizon-
tales. Les dépôts dus à l'action des eaux cou-
rantes forment des alluvions fluviatiles, des
deltas. Les dépôts marins sont dus aux cou-
rants marins et a l'action des Ilots sur les fa-
laises. Les dépôts organiques proviennent de
la dépouille des animaux marins ou d'eau dou-
ce. Dépôts granitiques. Formation des dépôts.
Un ensemble de dépôts se nomme terrain.
— Pathol, ^nla= d'hiimi-m--- fini 'e iellenl
surquelqn.i- 1 1 - ' v p 1 n m 1 in n ,
(|osabrés,laiiii ,1 I a I ,1:1 I , I , , I p I ,-
Ij Un .• ,n,a , ', : I -I ■ni. I I 11-
les. Inpiil .,..1-11 p.. n m liil.a-.- il.il.S
certaines maladies des femmes eu -ho.
DÉPOTAGE, s. m. (rad. dépoter:. Raffin.
Opération qui consiste à séparer, dans le sucre
apporté à la rafilnerie, les parties allénies
pendant le transport.
— VeiT. Action de remplir les bouteilles
d'eau et de les mesurer à l'aide d'une éprou-
vette graduée, de façon à indiquer le nombre
de centilitres qu'elles contiennent.
DÉPOTATS. s. m. pi. Corps de soldats de
la milice byzantine au moyen âge. Ce corps
était composé d'hommes forts e( au'iles. à che-
val, sans armes, portant des \,i, - .n\ 1 1 11, plis
d'eau pour laver les plaies .1 1 I I t n l.s
hommes évanouis. Ils rani.is- u la ,1 l.s
,|.lp,„,i||f.s dans les ,.,„„l.als II , - Il :, . a .liait
nlvin. m... I I 1 ,, a I I ,ippll(|Uent
lili'o I \^ I 1: I 1)1 m 1 1 N 1:1t. V. a.
l'« conj. Veudiai au pot. .■-(■ dit p.irtieulière-
menl en Normandie pour Vendre du cidre au
pot.
DÉPOT.AYER. s. m. Débit de boissons au
pot.
DÉPOTÉ. ÉE. part. pass. du v. Dépoter.
Scmpl. adjia-tiv. Plante dépotée. Myrte dépoté.
Rosier dépoté. Vin dépoté. Liqueurs dépotées.
DÉPOTEMENT. s. m. Action de dépoter
une plante, de l'ôlerdu pot où elle est. Ledé-
potement d'un rosier, d'un oeillet, tl'un myrte.
— Action de changer de vase le vin, les li-
queurs.
— KalTin. V. dépotage.
* DÉPOTER. V. a. 1" conj. (et. fr., dé, préf.
priv., et pot). Hort. Oler une plante d'un pot,
soit pour lui donner de nouvelle terre, .soit
pour la mettre dans un potplusgrand Dépoter
des tulipes. Dépoter des violettes. Dépoter un
camélia.
— Écon. dom. Changer de vase. Dépoter du
vin. Dépoter des liqueurs.
— Verr. Dépoter des bouteilles. En mesurer
la capacité.
— DÉPOTER. V. n. Artill. Se dit d'une fusée
qui lance des artifices contenus dans le pot,
avant que toute la composition fusante soit
brûlée.
— SE DEPOTER. V. pron. Être dépoté, change
de pot ou do vase.
DÉPOTOIR, s. ni. (rad. dépoter). Ensemble
des losses (.11 1 ou réunit les matières fécales
provenant .les \ii|,iiij. ■- i.'s fosses d'aisances.
— Vaisse.iii ~i iMii.l ,1 mesurer les liquides.
— Vaste liassiu 1 1 euse dans le sol, où tm
verse le pétrole au fur et â mesure qu'il est
déchargé des navires.
— Arg.Confessionnal.il Vase de nuit.
111 i'i>i khi:. ÉE. part. pass. du v. Dé-
pi.nlii 1 > I inpl nljectiv. Cheveux dépoudrés.
* DEPOIJUKKR. V. a. 1" conj. (et. fr., dé,
préf. priv., et poudrer). Oter, faire tomber la
poudre. Dépoudrer les cheveux. Dépoudrer une
perruque.
— Se dit quelquefois pour Enlever la pous-
sière dont un corps est couvert. Dépoudrer un
habit. Dépoudrer un meuble, une chambre, un
appartement.
— SE DÉPOUDRER. V. pron. Faire tomber la
poudre de ses cheveux, de sa perruque.
* DÉPOUILLE. s. f.(pr. rf«-poK//e,Wmouill.;
du préf. dé, et du lat. spolium, même signif.).
Signifie proprement Enveloppe épidermique
que rejettent a certaines époques les serpents
et quelques animaui articulés, tels que les
vers à soie, les araignées.
— Peau détachée d'une bête. La dépouille
d'un lion. Ladép.iuille d'un tigre. La dépouille
d'un léopar.l. 1 'n. p miliere. Hercule revêtu
de ladéponiP 1 1 In 1 .\.-mee.
Là cm 11 , . I I iinl.allil,
El,' plii-,.i! Il, 1' p. ! ilallo
Un oui«,ilTi.-iis, lerr.iui .1.- la conlrfe.
De sa depomUi- il fil un vêtement. (PillNV.)
SoulTicj. siqnelipie monstre a pu vous écliapper,
Que j'apporte .a vos pieds sa dépouille lionoralile. tBAC.)
— Fig. et poét. Lu dr'-punille des champs et
des giiérets. Les grains, I. s in.a^s.in,. || /,(/ dé-
pouilledes rergers. Les rnnis. |1 Lu dcpoiullrdes
arbres. Les feuilles. Les jaies et.iieut pleines
d'enfants qui se partageaient la dépouille des
palmiers. (Gér. de Nerval.)
De la d,''i>ottillé de nos bois
ù bocage ctail sans mystère,
Le rossignoU-uailsans voi«. (MllLEV.)
_ Le rorps iPiin homme, après s, m..rt,
considéré I- an n II 1 .-n- . I [.nr a -n - .■-: . ■ n '|>-
pée l'àme. I ,. . n ; 1 | 1 ' i 1 ' '"'"
ou les di'i I I n-ii P ' ■ ,'-' '■ \' "'7
p, ,'■,,>',■■: ' I P . I. l.es tristes dépouilles 'Vune
ilPi^h. ni 11. II. .r.accompagnai mon pèreà
.,,,11 ,]. iiiiii isiii ; l.i terre se referma sur sa
dépouille. iChai.-.iub.)
Que mon fils ail perdu sa dépouille mortelle.
Je ne l'imimte point à l'injure du sort. (Maliiebbe.)
Les ronces dfKOottaiiles
Portent de ses cheveux les dépottilles sanj^lantes.
(K.CIKE.)
— Quitter, abandonner sa dépouille mortelle.
.Mourir, quitter le corps sujet à la mort. Le gé-
nie se débat contre lenéantiiui veut l'englou-
tir; il lui abandonne sa (/(';;(e(i//e mortelle et
s'élance dans rimmensit.'. (Boisto.)
Il no
DEPO
DEPO
_ «e dit cilemenl des effols do corps, (les
vêlemcnls qu'une personne >le>-e.lec povt^U l>a-
biluellemenl. Laisser sa depou,! e, '^f'^»^
dépouille àun tel. Avoir ladepou.lledudelunl.
— En "encrai, Ce qui serl à vctn- quelqu un.
Surun sSule courbe je suspends ma dépouille.
(De Saint-Ange.)
— Dans cerlainps parties de la France, \ c.-
tomeni complet. Je m'achèterai une dépouille
aux rôles de Pâques. (Lar.)
— Fi". Succession d'une personne.l.e lils se
revèldt.srfepo«i(/«dupère.(Mass,) Il P uspar-
ticuli«remenl,Dignilés,emplo.squ.devien Çnl
vacants p.ar la mort de celte PÇ^onne. Des -
rcrla dépouille, se partager l;i di|...ui > a ur
homme en place. C'était un I; .!:iim ■! " ; '
pait l^aucoup de places-, !■- ^
là une riche i/fp("""«à*'' l' i: : I - I ''
_ Biens r.ivis, toute chose 4;: ; 1 - h ' ihi'Mi
on dont on s'empare au détrimei.t, au prçj'j-
dice d'autrui. Déposséder quelqu un et senii
chir de ses dépouilles. Nous ne pensons pas
nue nous allons les suivre de près nous ne
?^Ûsons"qu'à nous revêtir de |eu;;s -^^f^'^'^^^-
fM.ass.l L'homme charge d un bien mal acqms,
et Deul-êlre du sang et de la ,/cp-<Mac des peu-
ples ad ) Ils étaient sans pudeur dans la ma-
Kn^nc nce de leurs palais, les depoiiiles des
V les et des provinces. (Id.) Il ne peut y avo.r
chez de pareils peuples de ces fortunes i is-
proportionnèes qui se forment des dcpomics
d'une multitude de familles réduites a la nu-
6ére. (Barth.)
— iJe dit, dans un style encore plus ligiiiL,
des nla^^ials dont un auteur se rend coiipciblc.
C'est un pla^'iaire impudent qui s enrichit, qui
se pare des'dépoiiillen d'autrui. (Acad.)
M.V,5 lui, qui lait ici le rfs.-nt du Parnasse
îi'est Hu'un sue" «""■ '^'^ depouMa i ''j'^»«-^^
ill,' .le
l leuillage
bois,
jrler l'«
— Ordinairement, au pluriel, Tout ce qu on
enlève à l'ennemi dans une bataiUe.Ueraporter
de riches dépouilles, de glorieuses dépouilles.
Les peuples anciens et beaucoup de nations
modernes ont tenu à se parer des dépouilles de
rennemi. Chez les r.ivcs, on tu-ait au sort les
dépouilles assembKo rn commun ; on les par-
tage encore ainsi en Afrique et on •\nierique
Il îevint après neuf ans, charge des devoialles
de tous les peuples vaincus. (Bossuet.) Paris,
comme Rome triomphante, s'embellissait des
dépouilles des nations.(Mass.) Le roi d Espagne
favorisait la Ligue, pour arracher quelques dé-
pouilles d'un royaume déchire par les guerres
civiles. (Volt.)
Je te resliluai d'abord ton patrimoine ;
Ja l'eurichis après Je, Jepo„ille, "''^""""ta^ni.LE.)
El dans le Cafilole elle voil allacliécs
Us dêpo..illes des Juifs par vos mains »"'»'['*«^,j,^ j
La paix, reulrant au broil des chants liarmonicux,
Traînait des camps voisins, dans les «les oisives,
Les foudres désarmés, les JépouWles captives. ^^^^^^
_ Fi". Enrichissant la France des dépmiUes
du Calvaire. (Fléch.) Ils revinrent charges des
dépouilles sacrées de la croix. (Mass.) Ravir a
Jésus-Clirist une àme qui était sa rfepouHic pré-
cieuse. (Id.)
— Ane. coût. Droit de détwuiUe. Droit qui li-
vraitàrévcqueouàl'ar. In 1: • < 1 1 ; ression
totaleouparticUedescni - 1 - ' ~l'<(":^
rexcrcèrenl sur les e\. 1 . - i 1 1 1 ^- i^ie-
ment VII, du moins en U.Uii; cl un L^pagne.
— Anliq.rom.D<;>0a(iifS0P"''««.I'éconipens3
accordée au chef romain qui avait tué de sa
main le chef des ennemis, et qui consistait
dans le droit de s'approprier les dépouilles de
— Corr. Nom donné aux parties du cuir qui
1 ccouvrent la tète et le ventre des animaux.
— Grav. Tailler en dépouille. Graver en di-
minuant les traits par le bas.
— Serr. Limer en dépouille. Limer légère-
ment en chanfrein, de façon qu'une pièce s'ap-
plique exactement dans une entaille.
—Techn. Dimension superflue laissée par un
modeleur à un ouvrage pour compenser le re-
Iraitqu'il doit cprouvcr.ll Slodéle d'une dépouille
di.Tmle. Modèle difficile à retirer du moule.
DÉPOUILLÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
pouiller. S'erapl. adject. Un lion dépouille, bn
li"rc dépouillé. La nature dépouillée. Un arbre
dépouillé, etc. Les cyprès et les minarets que
l'apercevais à travers cette vapeur prescn-
Uicnt l'aspect d'une forêt dépouillée. (Cha-
teaubriand.)
La lerre est sans rosée, et le ciel est d'airain,
Ji monts sont Jépomllé,. (DEllLLE.)
— Dépouillé de. 7\o\isVMons voir dépouillée
même de cette triste décoration. (Boss.) «e-
pouitlé de toutesles affections du monde. [Ile-
chier.) Ceslraitèsde physique ou de morale rfc-
po«iI(«des duretèsetdesrudessesd uncaus-
tère philosophie. (Id.) Ses vers plats et gros-
siers depouine* d'agrément. (Boil.-au.Jl'cMbLZ-
vousqu'ilyaitquelqu'unauTiioii 1 qui |itii~-.-,
à mon goût, surpasser M™*^ 'l'- '•' iju m. 1 ' ni^
mcmcdépouilléedeluulVinVi'i l'i' j yi
,i.'tl«»deSévigné.)Tant de camp i,'n';^ '/.;' ""'-
lée$de leur ancienne beauté. (.Mass.) Ucpuuil-
lée de sa grandeur sans jamais l'être de sa di-
"nité. (Id.) Il avait les traits réguliers, l'air sé-
rieux, les yeux pleins de douceur, le front ou-
vert et dépouillé de cheveux. (Barth.)
Na, d^aitlé d'honneur et vide d'innocence.
Je rougi* de me voir, el je vais désormais
Me cacher dans le sein des bois les plus épais.
(L. Uacikc.
(A. M*mis.)
_ nrmH,//(.' )W)'. Le vieux sol du Midi ne
conserve pre^qie plus d'arbres, et le solei
îombè A pto.nbsur la terre dépouillée par les
hommes. (M"» de Staël.)
p-i'»" '"' ■' '""■"' '■'";''i"'i!'.T!!,. '.!»«. (Ross.)
Desa W • ■■" i ■• ». /
T« ,,,, . , / ■. . h' .11' )''u de cartes
dans l«iu..ri: M"'nl.-i— ;--t ™">P'^^«-
ment dépouilles de leurs cartes.
-Jouer au roi dépouillé. Jouer a ""« «"^^
de jeu où l'on Ole pièce a pièce les habits de
celui qu'on a fait le roi du jeu.
S„r ce point elle vient, méprend '''"'.«'»'';=•
?i,LïïToSiie:t.ïu\ïrjé;",:.".."T^:iiE„.)
_ Fi" el fam. Se dit quand plusieurs per-
sonnes sont autour de quelqu'un pour le piller,
le ruiner.
— Scrupuleusement anal ysé,en parlant d'un
compte, d'un mémoire, etc. Correspondance
soigneusement dépouillée.
- Substanliv. Le A'poi"'«é du soir devenait
le spoliateur du lendemain. (Am. Ihierry.)
* DÉPOUILLEMENT, s. m. (pr.i/f-;""'-"''-
maii, Il mouill.). Action de dépouiller ou de se
dépouiller. Etal de ce qui est dépouille. Se dit
particulièrement d'une personne que 1 on a
m-ivée de ses biens, ou qui s'en est pnveeelle-
mènie Deijouilleiiient absolu. Entier dépouil-
lement li^.-mlIrnn.adM.KH.i^l.^ El.- dans
ledèpou.n.iii'ni. i.Moi.M .ini^ ''■;'','' ""^:.
dévoiiillcinatl drs l.ims ri ,lu .iL-ir >lr 1rs pos-
séder (Flcch.) Dénués de tout bien, plulol par
un dépouillemenl volontaire que par une indi-
gence forcée. (Racine.)
_ Fi" Le dépouillemenl des plaisirs, des
honneirrs, de la gloire. Plus grand dans ce dé-
pouillement de sa grandeur. (Fleoh.)
_ Examen, analyse d'un dossier, d'un re-
gistre, d'un compte, d'un inventaire, etc. Faire
le dépouillement d'un compte, d'un inventaire.
Le dépouillement des registres a ele scrupu-
leusement tait. Procéder au dépouillement des
pièces.
_ Action do compter les voix, les suffrages,
quand les membres d'un corps électoral ou
d'une assemblée ont donné leur vote. Le dé-
pouillement du scrutin. Le dépouillement des
I votes. ,
_ A"ric. Maladie des arbres, causée par les
chenilles qui en délruisenl les fouilles, ce qui
amène leur dépérissement si le tait se renou-
velle plusieurs années de suite.
- Ècon. rur. Action par laquelle le ver à soie
se débarrasse de son enveloppe
DEPO
res. Dépouiller ses habits, son habit de 1
monie. Elle a dépouille sa robe de bal.
llT I :
Irh.
.,lrqurl.iu
rr hr,..
.11, (,7."/
ri .rlM
eu le
* DÉPOUILLER.
pOU-llc . l! ni. .Mil. . l .1
, „. 1" conj. (pr. dé-
,;,7.«;(///i'1. Olerlapeau
i nu lirii, un tigre. Do-
rlln inihèvre.Dépouil-
, le 1
Isseur d'Europe,
\tiUe l'enveloppe.
(De Smnt-Asge.)
-Enlever à quelqu'un lapeau,la chair même
d'une partie du corps. L'huile bouillante lui a
dépouillé toute la main.lla fallu lui dépouiller
la jambe jusqu'à l'os.
— Enlever à quelqu'un ses vêtements, ce
au'il porle sur lui, avec violence, par force.
Dépouiller quelqu'un de ses babils, des bijoux
qu'il avait aux doigts, dans les poches.
— Oter, enlever ce qui garnit, ce qui enve-
loppe, ce qui couvre, ce qui accompagne. Dé-
pouiller un arbre de son écorce. de ses feuil-
les. L'hiver dépouille les jardin.; i.rs non-.
ont bientél dépouillé la nature. |i i.riuiin nu
édifice des choses qui le decoirni iir|,.iiiiii. 1
uneèghse des tableaux qui orneiil srMimi.ni-
les. Elle s'en va de fleurs depouttlcrie rivage.
(Boileau.)
— Cueillir la récolte. Dépouiller un arbre.
Dépouiller un champ. Le fermier a dépouille,
cette année, pour mille écus de ble. (Acad.)
— Absol. C'est encore à lui à dépouiller cette
année. (Acad.)
Fia- Priver, dénuer quelqu'un, lui ravir
ce qui lui appartient, ses richesses, ses em-
niois r-l.^ iii.iininller un prince de ses Etals.
Tut.'UT- liiii.ii -. qui dépouillent eux-mêmes
lein-^ [iinll. M is-.jPourvu qu'ilparvienne
à rfciir/M ;■' Ir ih illirureux et à se revêtir de
ses dri.uuillL.r-, il ne compte pour rien, etc.
(Id jCromweleùtétè l'idoledu peuple anglais,
en 'dépouillant ainsi l'une après l'autre deux
nations que la sienne baissait également.
(Voltaire?)
— Dépouiller de. Je le dépouillerai de son pa-
trimoine. (La Bruy.) Il vous a dépouillé de vos
l„-.rilii"fs. iMass.l Le ru.lc hiver des années
!. ..:,. II. Il 1 lin., Ir ir-rl
|r I r-...|..|l...,hi.U,., JU-..(Ue d.Ul- Ic
u, , i,,|ine et de lus dépouiller de
,1 ,. iiont ils jouissaient depuis
ri,.,, li.irth.)
r, d,-iioscrso3 vêlements, ses paru-
nité. (Mass.j Ayant depuuilL ... .- . ,
restre les sentiments et les animosites de la
terre. (Id.) Avcz-mus dépouille celte haine si
vive'.' (Bac.)
_Fi" Il ifeooBi/icles richesses de leur con-
sidi-iallon et l'amour de sa jalousie. (Barth.,
L'illusion de la renommée nous dépouille du
bon sens. (Cli^te.uil..^
-Examinr,-r:i .irinlnurnmi.le,uninvcn-
l^s^Snrr'iui'-^'ïu'' m:;';,ï liid'id^^ .
qne Lucienne depmdtail sa currespondance .'
(P. Féval.)
— Dépouiller les voles, dépouiller le seriilm.
Prendre connaissance des votes, compter les
suffrages.
— Mar. Dépouiller une côte. Tomber sous le
vent d'une eùle. .
_T1,,.,,] /i, ,.-.''■,' ;,■ ncillnimme. Ir vieil
déchue,.. : ... ^"^',v ;f;;i '■, X
me, elDiru m .1 -r. ..m u. t..ii i-'iIIl. ' 11 1 .im.
Renoncer a ses vinlles habitudes.
— Techn. Démouler.
— SE DÉpouiu-EB. v. pi'on. Changer de pcau,
nerdre sa peau, en parlant des serpents et de
certains animaux arliculés qui changent de
temps en temps d'enveloppe epidermique.Les
serpents se dépouillent tous les ans.
— Se dénuder. Son crâne s'est dépouille.
— Perdre ses fruits, sa verdure, ses orne-
ments, ou même ce qui est disparate, en par-
lant de la terre cl des choses. Liban, rfepo«i//c--
toide les cèdres anliqucs. (Rac ) ^ o''"' \<;' 1 e/
aussi une espèce de pierre que 1 on lilc et dont
on tait une toile, qui, loin detre consumée pai
le feu s'y dépouille de ses taches. (Barth.) La
terre se dépouille et bientêt reverdit. (CoUin
d'Harleville.)
-Quitter ses habits. Se dépouiller de ses
habits pour se jeter à la nage. Tu t as dépouil-
lée de tes superstitions et de lcsvices,coinme
Ton se!;!^/""'"''rt'"n haillon flétri.(A. Martin.)
_Sl. ,,hm i .1. - Il l'ien en faveur de quel-
„„',,„ .- 1 n n II i.uurses enfants, en fa-
;,,„,., I, .' ,:.i uventpourdes enfants
in"i'al< \i.i- i li lurn avec de grands tra-
vaux élever une lille avec beaucoup de soin
et de' tendresse, pour se dépouiller de l'un et
de l'autre entre les mains dun homme qui ne
nous touche de rien. (Molière.)
— Fi" Vous voulez détruire cette vaine pa-
rure ip'our prévenir votre colère, je commcn
cerai moi-même à m'en dépouiller. (Boss.)
— Loc. prov. Une faut pas se dépouiller avant
de.-ic coucher. Il ne faut pas se dessaisir de se;
biens avant sa mort.
— Renoncer à, en parlant des choses mora
les, etc. Se dépouiller de préjugés, de preyen
tioA, de haine, d'envie. Se dépouiller de tout
le faste qui environne lagrandeur. Se dépouil-
ler de toute sa gloire. Heureuse de se rfeppiiW-
(«• d'une majesté empruntée. (Bossuet.) L ame
se</a>o,»//.delouteequ;ilyade^errest,ea
de trop seuMl
DEPR
fants. (Acad.) Nous naissons dépourvus de tout,
nous avons besoin d'assistance. (J.-J. Rouss.)
Si j'avais été dépourvue de toute espèce d'agré-
ments, peut-être n'aurais-je pu me défendre
d'un peu d'aigreur contre les femmes assez beu-
reuse's pour pleurer. f.M»' de Staèl.) Aucune
feuimr u.. v..riiiii ,/,7",wna' de moyens de plai-
, in.l rllr ,11 11 1. .l..-ii'. (Do Bugny.) Ainsi
dîi'n' lu ij.ms rr.ii^ ml railables, grossiers et
dcpiiiimis de inut s.uiliuiont '.' (X. Marmier.)
— Au dépolir l'u. loc. adv. Inopinément, sans
être préparé, sans être en garde, sans être
muni du nécessaire. N'est guère usité que ilans
ces locutions : Être au dépourvu. Prendre au
dépourvu. Voir au dépourvu. Prendre quel-
qu'un au dépourvu. Si vous me prenez m dé-
pourvu, je vous ferai une mauvaise chère.
(Acad.)
Sitôl qu'au dépourvu sa fortune lui montre
Le lieu qui fui témoin d'un si làclie méfoil...
^ (M.lI.liEliOE.)
DEPPÉE.s. f.Bot. Genre de la famille des
rubiacées, tribu des spermacocées, établi pour
sept ou huit espèces du Mexique, a fleurs jau-
nes, et dont le bois et l'êcorce interne sont
rouges.
DÉPI«.*V.4NT. part. prés, du v. Dépraver.
DÉPKAVANT, ANTE. adj. De nature à
dépraver. La réponse trouvée à celte redouta-
ble question par Saint-Jusl et Robespierre fiil
que la civilisation des siècles précédents etail
fausse el dépravante. (Carrel.)
DÉPHAVATEUR, TRICE. adj. Qui dé-
prave, qui allère, qui corrompt. Système de-
pravaleur. Enseignement dépravateur. Doctri-
ne dépravatrice. Influence dèpravalrice.
_ S'empl. substanliv. Un dépravateur. Une
dépravatrice. Vous êtes les dépravaleurs de la
morale. Il est peu usité, surtout au féminin.
*DEPRAVATIOX.S.f.(pi'.i;c-p/'a-l'a-™''3-
Pathol. Action de dépraver, et, plus ordinai-
rement, État de ce qui est dépravé.La déprava-
tion du sang, de l'estomac, de la digestion, des
humeurs. La dépravation du goût, de 1 appétit.
11 ne tient qu'à vous de croire que cet attache-
ment est une dépravation. (M"» de Sevignc.J
— Fi" Corruption. La dépravation du siècle.
La dép'ravation des mœurs. La dépravation de
l'àme. La dépravation du goût. Grande dépra-
vation. Iirpi .iv.an.n universelle. Tomber dans
la deiu ,, .11 .11 >rninnrer, vivre, croupir, se
nlaire d 111^ l.i >lr|unvation. Les vices partent
d'une dcpracaho,. du cœur. (La Bruy.) Larfe-
vravalion entière d'une ame abimee dans le
vice (Mass.) C'est une preuve de la dépravation
du goût que de préférer le récit des actions
guerrières au récit des actions équitables.
fBayle.)
yn comp. dépravation, conncpTiow.
Dépravation marque une forte alléralion des
formes, des caractères sensibles, des propor-
tions niturclles ou régulières de la chose ; cor-
riivlion désigne une grande altération des
principes, des éléments, de lasubstance même
de la chose
10 dans les affections les
-.- . ,l-rn.,:l''iin de lui-
j, 1 , , .;i I . rlui àqui
i. il. . ■ 11 Ne voil-
j,. 1 I n 1 1 .. ilrpouitler
i'iir 'le la niiiL;iiiticencc
pourgoûtè'i-dosp!a'isirslranquilles'.'(Frayssin.)
-Se dépouiller l'un l'autre. Us se depoiiil-
;,.«/Irmin- Irs.iiilies. 'LaBruy.)
... n .(l,.;..r,/;/,T.VC.s- //«/'//<
pllis
elle a|.
on p.i~
plus d
ïcr'ies p,
<■ ,1c
;i,7'"'.
,/r.v i.rcj,i,j
L'le\
La seule dilVerence a établir, c'est q -
actif est plus usité que le verbe pronominal
en style soutenu el en poésie.
DÉPOUILLEUR. s. m. Celui qui dépouille.
DÉPOURPRER.v. a. l'" conj. (et. h., dé
préf. cxlracl., e\. pourpre). Rendre pale. Vieux
mot
Quelle p.Meur ,(c,.oui-pre le sein beau
Qui pair à paire
m bal a
(no
DÉPOURRISSAGE et DEPOURRIS-
SEMlîNT. s. m. (et. tr., de. prêt, exlract., et
pouri-ir). Action d'enlever des fruits les par-
ties pourries.
* DÉ POURVOIR, v. a. 3» conj. irreg. (de
dé prêt. priv.,etpo«i'i'(iî>).Seconjuguecomme
Ww't'O"' Enlever à quelqu'un ou a quelque
chose, dégarnir de ce qui est nécessaire. De-
pourvoir quelqu'un de tous les moyens de reus-
sir.Dépourvoir quelqu' un d'argent.Depourvoi.
une citadelle de munitions.
- SE DÉPOUBVOfii V. pi'on. Se dégarnir, se
priver du nécessaire. Sedepourvoir d argent.
Se dépourvoir de tout pour 1 avancement de
ses enfants.
ni':i-<)t'RVU,UE.part.pi'
v,,ir. vrnipl. .idjectiv., el r-; ... '■' ' '
u,ii.. qiir le verbe. Qui esl il. !' ' i'"
lii ■!.- >niis cesloils pauvrcsiii,'. j r.,, ... i.i^
sillon.)
— Fi" Dépourvu de. Dépourvu do sens, et es-
nrit, déraison, de connaissances élémentaires.
11 s'est dépourvu de tout pour élever ses en-
li.'-pi
DÉPRAVÉ,ÉE.part. pass. du v.Dépraver.
S'empl. adjectiv. en pariant des personnes et
Ses choses. Sang dépi.'iv.' r-I m uYlep-'ave.
Homme dépravé. Fem i~i,iit(ie-
pravé. Cœur déprave M ' ' »., )o-
lonlê dépravée. Siècle }■ ;. ■ ^, "-'«.dé-
pravée. Les goûts rfepn,i« indiquent une ame
pareille. (Boiste.) Le rétablissement de la dis-
cipline, si horriblement rfepcaiies, et dans le
clergé et parmi le peuple. (Boss.) Le scepti-
cisnTe esl la maladie d'un petit nombre d es-
prits dépravés. (Lacordaire.)
Ble dônuè'la „t«,°™»rco°l^t.e" la"l'. (DELiaE.)
— Substanliv. Les vieux roués politiques, la
pire espèce de dépravés. (E. Sue.)
* DÉPUAVER.v.a.l'» conj.(ét. lat.,(/fp^a-
™>r ' r.ad prawfs, mauvais). Palhol. Altérer les
fondions flu corps, faire P'-»"'*"'*'"". ,•;,"" *
un mauvais état. Dépraver le sang. Depiavcr
les humeurs, l'estomac. Dépraver lad gestioii.
L'abus des plaisirs a bientôt déprave 1 organi-
sation la plus forte.
— Fi", en parlant des personnes et des cho-
ses. Corrompre, pervertir, vicier, gâter. Dé-
praver la jeunesse. Dépraver 1 esprit, le cœur,
le "OUI, le jugement, rintelligence, lame, la
vofonté. Dépraver la société, les mœurs, la
morale. Les mauvais exemples, 'es. mauvais
livres, dépravent les jeunes gens. L cducalion
de u\\o déprave 'es liommes légers et per-
feciinuiirr, u\uuirùfléchissent.(M">°de^l.iel.)
I o ,. „ .nniiMii ilii \ iee n'a pas moins r/c;in;ri;
[eu '.'ni ' nr Irurs cœurs. (J.-J. Rouss.) Pen-
Hnt nu on i;.iJMi<'- le cœurdes enf.ants, onal-
tère leur raison. (B. de St-P.) L'àme des hétaï-
res s'insinuera dans ton corps et dépravera tes
images. (P. de St-Victor.)
— Absol. L'oisiveté (feprai'C. (E. Sue.)
— SE DÉPRAVER. V. pron. Palhol. S'altérer.
Son estomac, son appétit se déprave.
_r] ■ s ,- . 1 Tii'''' "c pervertir. La jeu-
. ., j... , I ...Ir se déprave. Les
r' ,. I '.,,.: -i I I l'i-oyance esl crro-
,ir l'erreur vicie,
Menn.)
n du lat. depre-
lini r^t en forme
j i,,i,,.n1r ji Mir l'admi-
Micnls, dans l'Église grec-
native. Cette formule est
li.se latine.
r. I
D! rli! > V lit.
,li. la f
DEPR
* DÉPBÉCATION. s.r.(pr. ité-pré-ka-cion ;
et. lat., ilrprecalio. toi-mé de deprecari, prier).
Tiiéro liunibleet soumise pour obtenir le par-
don d'une faute.
— Uhél. Fi.^'ure oratoire par laquelle on prie
avi'C instance pour obtenir du bien ou du mal
pciur soi ou pour les autres.
OKl'RF.CATOIRE. adj.2g. {ruA. déprcva-
/»<«!. Uue la prière éloigne. Une formule dé-
precaluire.
I>ÉI*UKCI ATEUU, TRICE. adj. Qui dé-
luécie, qui amoindrit la valeur, qui r.aliaisso le
merilo. ,sr||j|il"10 au |ir..|.;r rt .Ul li^'Uré.
-Ili>-I |,hiMi^il(:-iili-l.nihvi Mil ni l^ndépré-
cialriir s.imn LH 'li 1 I, il' III 'ic tout le
niiiiidr. .Ni; 00 .liLiiueie au Icuiiniii.
*I>KI'RKCIATI0IV. S. f. (pr. dé-pré-ci-tt-
ciiin). .\eliondedéprécier. État d'une chose dé-
préeu;.'. I, a dépréciation du paiiier-nionn.iie. I.a
dépréciaiiond'unemarchandi^'' '-oliii un 'li--
precialion. ne nos jours, cctto ' , / n-
sultant de la production auMi'i il,, , u
Caliioi-nie et en Australie, et, iii — i !'■ I jlni-
tation de nouvelles mines d'argent, est appré-
ciable par la hausse progressive des pris de la
plupart des choses et des services. (J.Garnier.)
— l'ig. La dépréciation du mérite. La dc-
prei'iation d'une bonne action.
DKPItÉCIÉ, ÉE part. pass. du v. Dépré-
cier. S'empl. adjectiv. Homme déprécié. Au-
teur déprécié. Ouvra.ge déprécié. Action dé-
préciée. Marchandises dépréciées.
♦DÉPRÉCIER. V. a.l^conj. (et. lat., de-
preliare, même signif. ; t&A. prelium. pri.\). Je
déprécie, nous déprécions. Je dépréciais, nous
dépréciions, vous dépréciin. Que je déprécie,
que nous dépréciions, que rous dépréciiez, etc.
Rabaisser le mérite li'imr ]i. r-iniir, la valeur
d'inieeliose; meltrecfiii |ii" -iiiiii -■ •ilechosc,
au-dessous de Icurpiix lii pu - • i quelqu'un.
Déprécier un auteur, l>r| n i i iivraLte.
Déprécier le mérite des aiiii I li |i,i 'i lis
qualités de l'espritet du cceiii h i hum
belle action, une bonne aciii'ii i' i : i un,'
denrée, une marchandise. Si v n ii/:
une femme médire de ramoui,' I un h innn llo
lettresrfe;)/'ct■^drlaconsidéralilln iinlihi|ni , ili-
tesde l'une que ses charmes sn p i-^i ut.- L du
l'autre que son talent se perd, .bideiol.;
— Absol. La vanité, de sa nature, est calom-
niatrice ; elle déprécie pour se donner du relief.
(M"" du Deffand.)
— SE DÉPRÉCIER. V. prou. Se rabaisser, ne
pas se faire valoirselon son mérite, en parlant
des personnes. Se déprécier mutuellement. Se
déprécier avec acharnement, par jalousie.
— Perdre de sa valeur, de son piix. Plus une
marchandise abonde, plus elle perd à l'échan-
ge et se déprécie commercialement. (Proudh.)
* DÉPRÉDATEUR, TRICE. s. (rad. dé-
préder). Celui, celle qui fait ou qui ordonne des
déprédations. Un déprédateur. Un grand dépré-
daievu'. Un infâme déprédateur. Une dépréda-
trice. Une vile déprédatrice. Les Scythes ont
été \cs déprédateurs AsV Asie. (Volt.)
— Sempl. adjectiv. Un ministre dépnida-
teur. Peuple déprédateur. Une nation conqué-
rante et déprédatrice. (Acad.) Le féminin est
peu usité.
— DÉPRÉDiTEORS. S. m. p!. Entom. Section de
l'ordre des hyménoptères, comprenant ceux
qui, comme les muti (les, fourmis, guêpes, etc.,
causent beaucoup de dégâts.
DÉPRÉD ATIF, IVE. adj. Qui porte le ca-
ractéic de la déprédation.
* DÉPRÉDATION. s.f-Cpr.rfc-prc-rfa-l'!»;! :
rad. dépréder). Pillage, ruine, vol avec dè^àt
nialériel. Faire une déprédation. Commettre
des déprédations. Se rendre coupable de dépré-
dation, iM'prédation dans une maison.
-- .\1 i||, , 1 iti 11! L, I I innaLrnéedegaspillagc
e.iinn - ni-liation privée ou
iHili I 1 1 I I jii I !.. biens d'un pupil-
le, I.-1 ili-i-irn .1,111.1 11 II/- liniiiH-es. Les dépréda-
tions qui se commettent dans un Etat. Grande
déprédation. Énormes déprédations. Quarante
ans de guerres civiles, de fanatisme, de dépré-
dulions. decrimesetd'an.archie, plongèrent les
linances du royaume dans un desoi-dre dont il
n'yavaitqu'un Sully qui pfit les tirer, (liayn.)
— Consommation, déperdiliiii ar rniii|,lir
.sans frein, s,,,,-, mi - fii -ini, n m- m ■ ilns
êtresquil.i,, - ■ ' -■■>■■ 1 nni^ -L^ '■ ^; mi-^i-
parunefei-iili Ll,, ;in--i jn'in li- .[iii ■ in il i . J^j'i,--
dalinn, elle ne savait se reparer elle-même et
se renouveler. (Buff.)
DÉPRÉDÉ,ÉE. part. pass. du V. Dépréder.
— Ane. mar. Marchandises dcprédées. Mar-
chandises provenant du pillage d'un vaisseau
naufrage.
* DÉl"RÉDER.v.a. l"conj.(ét. Iat.,(fep)'as-
dari, môme signif.; rad. prxda. proie), h'é de
la pénultième se change en è devant une syl-
labe muette, excepté au futur et au condi-
tionnel. Piller avec dégât. Ce verbe est très
peu usité.
* DÉPRENDRE.v.a. 4= conj. irrég. (ut. fr.,
dé. préfixe privât., et prendre). Se conjugue
comme l'rendre. Séparer, en parlant ilélr.s
animés, fi'animaux qiû se battent C>-s di ii\
do/ues étaient tellement arharnrs l'un '-imiii-
l'antre, qu'on eut toutes les peines du monde
à les déprendre. (Acad.)
— Liquéfier, en parlant de ce qui est congelé.
La chaleur du poêle a fait déprendre le lait.
I
DEPR
— Séparer ce qui est attaché ou collé. Dé-
prendre lieux feuilles lie papii'r. On lléltnl de
part .■! il ,iiilii, Ir ,ii,ini,,i.li,,li| In --iM I
leur no 1 |ii n-,ilil ,nnin (ii ■ pi i i.n p,, i
dy
DEPR
placé dans un tube qu'il ne mouille pasi si par
lequel, au lieu de selever au nivoaii du niiide
DEPR
1161
ilepi
servent au contraire qu'a les y attacher da-
vantage. (Bourdal.)
— SE DÉPRENDRE. V. prou. Se dégager, se
détacher. Cet oiseau s'était pris à la glu et ne
pouvait s'en déprendre. (Acad.)
— Fig. Se détacher d'une personne ou d'une
chose à laqiielln 'in ,.^i oiaihc. Se déprendre
difficilement il pm us. Voulant sans
cesse se fixei il n i n n iires,et sans cesse
obligé de s'en <l. rr. ,/,i,n, Mass.) M. delà Clo-
sure, résident de liianee, me parlait sniivenl
de ma mère, dont,malgre la ' ni !'■ t, in|is,
son cœur n'avait pu sei/c;j;'f/;i//i, ,' -i l'mn--.
J'étais déjà si porté, d'ailleurs, a iin- diprcudrc
de ces mystères, qu'il ne m'est pas arrive une
seule fois d'y saisir autre chose que sa valeur
littérale. (Ch. Nodier.)
DÉPRÉOCCUPÉ, ÉE. part. pass. du V. Dé
préoccuper. S'empl. adjectiv. Homme dépréoc-
cupé. Esprit déprèoccupé. Intelligence dépré-
occupée.
DÉPRÉOCCUPER, v. a. 1" conj. (et. fr.,
dé. préfixe priv., et préoccuper). Oler la piéoc-
cupation, tirer d'une préoccupation. On a eu
beaucoup de peine à le déprèoccupcr. Par-
viendra-t-on à le déprèoceuper?
— SE DÉPRÉOCGUPER. V. prou. Être dépréoc-
cupé, se tirer soi-même d'une préoccupation.
DÉPRÉPUCÉ,ÉE,adj. (derfc,préf. priv..
et prépuce). Circoncis. Juif déprépucé. Race
déprépucée.
— Subst. Superstitieux que tu es, tu trem-
bles au sabbat des dcprépucés. (Volt.)
DÉPRESS.*GE. s. m. (rad. dépresser). Ac-
tion, dans un plant de pins, de desserrer les
arbres.
DÉPRESSAIRE.s.f.(ét.Iat.,rfep)'flS.?HS, dé-
primé). Entom. Genre de lépidoptères noctur-
nes, tribu des tinéites.
DÉPRESSÉ, ÉE. part, pass. du v. Dépres-
ser. S'empl. adjectiv. Qui est été de la presse.
Livres dépressés.
— Qui a perdu le lustre acquis à la presse.
Draps dépressés.
DÉPRESSER. V. a. 1'° conj. (et. fr., dé,
préfixe extract., et presser). Techn. Oter de la
presse. Dépresser un livre fraîchement relié.
— Affaiblir le lustre donné par la presse.
Dèpresser les draps.
— Mécan. Mettre fin à la pression.
— SE DÉPRESSER. v.pron. Être dépressé, être
dclustrè.
DÉPRESSICAUDE. adj. 2 g. (et. lat.,rfe-
prc.'i-'iHS, déprimé ; cauda, queue). Zool. Qui a
la queue aplatie.
DÉPRESSICOLLE. adj. 2 g. (et. lat., rfc-
pressus, déprime ; coUum, col). Zool. Qui a le
col ou le corselet aplati. Ceutorynque dépres-
sieolle.
■ DÉPRESSICORNE. adj. 2 g. (et. lat., de-
pressus, déprimé; t'or;i«. corne). Mamm. Qui a
les cornes déprimées, comme le sont a leur
base celles de l'antilope.
— Entom. Qui a les antennes aplaties.
DÉPRESSIF, IVE. adj. (rad. dépression).
Qui déprime. Les actions dcpressices<iy\i ont
creusé les bassins des fleuves. (Litt.)
— Fig. Les affections dépressives sont les
seu les profondément senties. (Ré veillé-Parise.)
DÉPRESSIOiUÈTRE. s. m. (et. fr., dépres-
sion ; gr., ixÉtpo-^, mesure). Appareil destiné à
déterminer la dépression do l'horizon.
* nKiM!l':"<'»l<>\. s. f. (et. lat., depressio,
fnrrni !■ ' -, 'i .^Mpinduveihùdeprimere.,
(Irpi ; \n I ment d'un corps par la pres-
sion, Iniiiii I III iii naturel ou accidentel. On
appelle vallée une dépression du sol. (L. Fi-
— Par extens. La courbure du chanfrein
de la chèvre de la haute Egypte est séparée
par une dcprcs.\ton au point où les os du nez
s'unissent a ceux du front. (Cuvier.)
— Fig. Abaissement, humiliation, blâme, dé-
préciation, mépris. Parler d'une personne sans
louange et sans dépression. (J.-J. Ilouss.)
— Astron. Abaissement de l'horizon visuel
au-dessous de l'horizon de la mer, par rapport
à un observateur élevé au-dessus de son ni-
veau ; en d'autres termes. Excès de l'horizon
rationnel ou vrai sur l'horizon visuel ou sen-
sible.
— Chir. Abaissement, dans l'opération de la
cataracte; il désigne l'opération par laquelle
on porte le cristallin, devenu opaque, dans la
pari m iiifi I : In i i p- vitré. ]| Fracture du
erfiin I, I I pi il |i p iiionsd'osbrisésont
pi il I ■ , I I , ml enfoncées de ma-
— Cumul. Abais.seiiicnt d'une valeur, du
cours d'une marchandise.
- Palhol. Tlépre.'.siiin de forces. Affaiblisse-
rise une des périodes .le la folie, dans laquelle
le malade est triste, découragé.
— Phys. Affaissement produit sur un liquide
un tube di
DÉI'RESSOIR.S.m.OUDÉPRESSC'IRE.
s. f. (rad. dejircs.srr). Chir. Instrument dr -ni on
se sert, dans |n|ini p m lu irépan, pour ibais-
ser la dure-nul il pi I ii i sindon; c'eut une
tigedefer niiiiii' ' n manehe et terminée
par un bouliMi I uni- m ipliii.
DÉPRÈTRER. V. a. l'''' conj. Syn. de dé-
PUÉ'rRI.S£R.
«ÉPItÈTRISATION. s. f. (pr. dé-p'ilri-
za-cion). Action de déprètriser.
DÉPRÈTItlSÉ, ÉE. part. pass. du v Dé-
prètriser.
DÉPRÈTRISER. V. a. l" conj. [do dé,
préf. privât., et prêtrise). Oter la prêtrise, dé-
pouiller du sacerdoce.
— SE DÉPRÈTRISER. V. pron. Ucnonccr à la
prêtrise, au sacerdoce. Pendant la Itévolution
française, plusieurs ecclésiastiques se sont dé-
prêtrisés.
DÉPRÉVENIR. V, 1, 2' iiiiii im' . 'l'I "i ,
rfe. préfixe privât., ni , , - np
comme l*révenir. Faiin iin, i ,:,,, m , | , -
venlioii, [luretiuillni h m, ^, m , n .m, i m,
Prnv .1,1- 1', I ,1 nn i] „ 1 pi' ,in l'.'eSt UU
perdic lt.,pi
venlic
DEPREVENU, UE. part. pass. du v. Dé-
prévenir. S'empl. adjectiv. Un homme dépré-
venu. Une femme déprévenue.
DÉPRI. s. m. (et., dé, préf., et prier). Dr.
féod. Accord que le vassal faisait avec son sei-
gneur poi
les lin 'il-
dèp,
■ obte
■de lui unediminutiondans
aux sur les biens qui lui
liage; le seigneur faisait
remise du quart ou de la
.. I.ns administrateurs des
■ iin p,,ii-, ,iii Ml n-corder le
■ , , , - lies rodo-
— il,, , n p I n .,,,, r-n I M-,iii ,111 Piireau des
aidns.li 1 nti niiin i>u l'on était detransporter
des m 111 1 Ii-i - I un lieu à unaulre,.-! l'etîet
de II - il II, i.n Ppri emportait soumission
de payer le dloll de gros.
DÉPRIÉ, ÉE. part. pass. du v. Déprier.
S'emploie adjectiv. Convives dépriés. Invités
dépriés.
* DÉPRIER. V. a. l" conj. (et. fr., dé, pré-
fixe privatif, et prier). Se conjugue comme
Vrier. Itetirer une invitation qu'on avait faite,
contremander après l'invitation. Déprier des
convives. Déprier les invités à une fête, à une
assemblée, à une partie de plaisir. Je vais
contremander le souper et dcprier nos gens.
(lioissy.)
— Uèvoquer une prière faite. 11 est inusité
en ce sens.
— Dr. féod. Demander une diminution, une
remise sur les droits seigneuriaux. V. dépri.
— SE DÉPRIER. V. pron. Être déprié, contre-
mandé ; révoquer sa prière, sa demande.
DÉPItlM.-VGE. s. m. Agric. Action de dé-
primer les prairies.
DÉl'Itl.MANT. part. prés, du v. Déprimer.
DÉPRIMANT, ANTE. adj. Qui déprime.
Action déprimante.
DÉPRIMÉ, ÉE. part, pass. du v. Déprimer.
S'empl. adjectiv. Affaisse, Snl rlPprimé.
— Fi.g.Dont leméiiii i -i i iIkisso, Cet au-
teur déprimé par les ■■ pu- lui,)
— Agric. Prairie dcpnmcc. Prairie dans la-
quelle les bestiaux ont mangé la pointe des
herbes qui avait été flétrie par les premières
gelées du printemps.
^ P„,l s,, p,|,i,l il.ms In snlls lin Ciiili-bé,
a,il,n m n ',-„,,nv'n ,lr,,n:ii.;- lii-lln i|iii
,lr,,,
vers la terre. |1 Tujc dcprimcc.i'i^c qui est cou-
chée.
— Chir. Tumeur déprimée. Tumeur dont le
centre est aplati ou enfoncé.
— Pathol. Pouls déprimé. Pouls tellement
faible qu'il disparait sous la moindre pression
du doigt.
— Zool. Qui est aplati de haut en bas. Cor-
selet déprimé. Corps déprimé. Coquille dépri-
mée. Cet oiseau a le bec déprimé. (Acad.)
— DÉPRIMÉS, s. m. pi. Entom. Tribu de la
famille des coléoptères brachélytres, comprc.
nant ceux qui ont le corps aplati de haut en
bas.
* DÉPRIMER. V. a. l'" conj. (et. lat., de-
primrrr, même signif. ; rad. premere, presser).
Aliai-sninn pesant dessus, affaisser, enfoncer.
b p iiiii r les os du crâne.
1 r.liercher à ravaler quelqu'un, à dé-
[, 1 : Il valeur de quelque chose; rabaisser,
a , lin lin[irimer ses rivaux. Déprimer le mé-
rite. Déprimer la vertu. Quel poète oserait
déprimer Corneille'/ (Acad.) L'orgueil, l'inté-
rêt et la vanité sont tour à tour républicains
ou royalistes, selon qu'ils veulent déprimer
leurs supérieurs ou comprimer leurs infé-
rieurs. (Boiste.) Déprimer le peuple, c'est
abaisser tout ce qui pose sur lui. (Id.)
— Agric. Faire manger par les bestiaux la
pointe des herbes des prairies qui a été flétrie
par les premières gelées du printemps. Dépri-
mer une prairie. Déprimer l'herbe.
— SE DÉPRIMER. V. pron. Se raliaisser, s'avi-
lir, se déprécier. Les envieux - i', ,,y /m, n' 1. s
uns les autres. (Acad.) L'inili n
rfe^îrnKff elle-même. (Boiste. i [,, n- : n-
priment, parce qu'ils se jugent 1 un i i Imiie
parnoxninin,,. M,)
— Mil- i|i pi m,,-
Mil p, lillMlIMER, DÉPRISER, DÉKRA-
DER. On ilijiiiiiic on pressant sur la chose, pour
l'amoindrir; on déprise en abaissant le prix,
la valeur; on dégrade en rejetant dans un rang
inférieur.
DÉPRINCIPISÉ.ÉE. part. pass. du v. Dé-
principiser.
S'il s'avise i'tue inlidile.
Le voilà deprîncipiié.
Battu, proscrit et méprisé. (Parny.)
DÉPRIXCIPISER. V. a. 1" conj. (do dé,
préf. [II iv., et ;jï-iHcr). oter la qualité, le titre de
1 -, N" si. dit que dans le su [n inn li-ipin-.
:n i' ; is. s. m. Sentiment iii i- pm in â
l.nxpt
usité
1 mépris. (Boiste.) Ce
I llinllt
oL peu
DEPUIS, ISE. part. pass. duv. Déprendre.
S'empl. adjectiv., mais est peu usité.
DÉPRISABLE. adj. 2 g. Méprisable, qui
mérite d'être déprisé, dont on doit faire peu
de cas. Personne déprisable.
— Qui doit être prisé au-dessous de sa va-
leur. Marchandise déprisable.
DÉPRISANT, part. prés, du v. Dépriser.
Qui deprise. Dos hommes déprisant leurs
semblables.
DÉPRISANT, ANTE. adj. Méprisant, dé-
daigneux, en parlant ries personnes et des
choses. Un homme déprisant. Une femme ilé-
prisante. C'est un terme déprisant. (J.-J.
Rousseau.)
DÉPRISÉ, ÉE. part. pass. du v. Dépriser.
S'empl. adjectiv. Personne déprisée. Marchan-
dise déprisée.
DÉPRISEMENT. s. m. Action de dépri-
ser ; expression d'un jugement déprisant, qui
rabaisse la valeur des choses.
* DÉPRISER.v a.l™ conj. (et. fr., dé, pré-
fixe priv., et priser). Mettre au-dessous de son
prix, de sa valeur. Dépriser une marchandise.
— Faire peu de cas d'une personne ou d'une
chose. Nous déprisons rarement ceux qui nous
ont loué. (Boiste.) N'est-ce pas s'nvilii sni-
même que de(/Cj»riserice poiiii i nin | innui-
nité'.' (Massill.) L'homme nn i/i ;i//-,n ; -pie
jamais que ce qu'il meurt d envie dn po-se-
der.(E. Sue.)
— SE DÉPRISER. V. pr. S'estimer moins qu'on
ne vaut.
— Syn.comp. dépriser, mépriser. Df/ir/.sci',
c'est faire peu de cas, attacher peu de prix ;
mépriser, c'est ne faire aucun cas, n'attacher
aucun prix.
DÉPRISONNÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
prisonner. S'emploie adjectiv. Homme dépri-
sonné. Femme déprisonnée.
l>KI'ltls<)\NEMENT. s. m. (rad. dcpri-
.toiincr - .\niiiin ili,' tirer de prison; état de ce-
lui 'llli nst tiin lin [irison.
DÉi'ItlsoxXER. v.a. 1" conj. (él. fr., r/i,',
pref. extraet.. etprwo»)- Tirer de prison. Dé-
prisonner quelqu'un.
— Fig. Je vous déprisonnerai de votre vœu.
(Jehan de Saintré)
— se déprisonner. v. pron. Être déprison-
né, tiré de prison ; s'échapper de prison.
* DE PROFUNDIS. s. m. (pr.dé pro-fon-
diss; littéral, des profondeurs). Liturg. cathol.
Premiers mots latins du sixième des Sept
psaumes de la pénitence. || Se prend aussi pour
le nom du psaume lui même. LeDeprofun-
dis. Réciter le De profundis. Chanter le De
profundis.
• ne se récite ordinaire-
I lin a fait la locution
, Pli fautplus rien; il
Il iifimdis.
Comme
ment que pi
familière su
n'a besoin i
Faisons trêve aux l)e profundis. (lillcEncEAU.)
DÉPROniBÉ, ÉE. part. pass. duv. Dé-
prohiber.
DÉPUOHIBER. v. a. 1" conj. (et. fr.j dé,
préfixe priv., et prohiber). Cesser de prohiber;
annuler, lever une prohibition.
DÉPROIIIBITION. s. f. (pr. dé-pro-i-bi-
cion ; rad. déproliilier). Action de lever une pro-
hibition.
DÉPROMETTRE. V. a. -l" conj. irrég. (et.
fr. dé, préf. priv., et promettre). Se conjugue
coinnié Promettre. Retirer unepromesse, reve-
nir sur une chose promise.
— Absol.
Elle eut de vous promesse
De l'àpouser. — Oli bient je dépromets. [Volt.)
— SE dépromettre. V. pron. Revenir sur sa
promesse,rctircr sa parole. Vous vous êtes pro-
mis, il faut vous dépromellre. (Regnard.)
146
1162
DEPU
DÉPROMIS, ISE. part. pass. du v. Dépro-
mettre. S'empl. aJjectiv.
DÉPKOfRIEMEXT. s. m. (de dé, préf., et
propre). Ilist. ccdés. Nom du testament des
chevaliers de Malle.
UÉl'Itouvii, ÉE. part. pass. du v. Déprou-
ver. S'empl.* ndjectiv.
DKruof\'kR. V. a. l" conj. Détruire une
preuve.
— SE DÊPROi;vER. V. proD. Être déprouvé.
DÉPKOVINCI.ALISÉ, ÉE. part. pass. du
V. Ueproviucialiser. S'emploie adjcctiv. Jeune
homme déprovincialisé. Famille déprovmcia-
lisée.
DÉPROVIXCIALISER. V. a. l'-'^conj. (et.
fr., lié. préfixe priv.,et;ir(i|ii»««(). Faùe per-
dre les manières provinciales.
— SKDËPB0VINCI.1USER. V. pron. Pei-dre les
manières pri>vinciales. Elle comptait pour moi
sur la protection de quelques grands seigneurs
de noire duché de Bourgogne, qui étaient ve-
nus se déproviaciii'iiir "i rnur. (Ch. Nodier.)
DEPTKORT i , IrKent
(.Angleterre), 1 - «içh;
30,1100 hab. Poil ' '>kd.
E. de Londres. iJi i ~ .i:i\ hôpi-
taux pour la manuv, les iiKi^Msiiis d'aiiprovi-
sionnenicnt,leschantiers de construction, dans
lesquels Pierre le Grand travailla en 1698.
DÉPUCELAGE, s. m. Action de dépuceler.
Il Résultat de celle action. Ce mot est de mau-
vais goût; on doit éviter de s'en servir.
DÉPUCELÉ, ÉE. part. pass. du v. Dépuce-
ler. S'emploie adjectiv. Fille dépucelée. Mot
grossier à éviter.
* DÉPUCELER, v. a. 1" conj. (de dé, préf.
priv., et piwelle). La lettre l se double devant
une syllabe muette. Je dépucelle, tu dcpuccUes,
il dépucelle, etc. Oter le pucelage, la virgini lé ;
déUorer. Dépuceler une jeune fille.
— sEDÉPUCELER. V. pron. Être dépucelé, dé-
floré; perdre sa virginité. Mol grossier à éviter.
DÉPUCELEUR. S. m. Celui qui dépucelle.
Mot grossier à éviter.
— Iron. Bépuceleurde nourrices. Fanfaron en
amour; homme qui se vante d'avoir fait des
choses très faciles,que tout le monde a pu faire
at'ant lui. E.xpression très libre. Elle le prenait
peut-être pour un dépnceleur de nourrices, à
venir l'intimider avec ses histoires. (É. Zola.)
DÉPUCELLE.MENT. s. m.(rad. dépuceler).
Dr. coût. Action de déflorer. C'était un droit
seigneurial dans certains pays.
* DEPUI S. prép. composée de la prépos. de,
cl de l'adverbe puis; et qui, ramenée à son
analj^se complète, signifie A partir de ce mo-
menl en allant puis, c'est-à-dire ensuite ; elle
marque, comme on voit, et une idée de point
de départ, et une idée de progression. Son em-
ploi principal est de marquer un rapport de
temps. Depuis mille ans. Depuis des siècles.
Depuis soixante ans. Depuis l'hiver dernier.
Depuis la naissance du monde. Depuis la chute
de la nature. Depuis l'établissement du chris-
tianisme. Depuis peu de jours. Depuis ce bien-
heureux moment. Depuis sa naissance jusqu'à
sa mort. Depuis votre départ. Depuis si long-
temps. En Orient, en Occident, depuis plus de
deux mille ans, on ne parle que d'Alexandre.
(Bossuet.) 11 est fier depuis son élévation. (La
Bruyère.) Quelle tradition non interrompue de
héros chrétiens, depuis le sang d'Abel jusqu'à
nous ! (Mass.) Ces vents, depuis trois mois en-
chainés sur nos tètes. (Rac.) Depuis trente hi-
vers il languit. (Boil.)
— Depuis lors. Depuis ce temps-là.
— Depuis peu. Depuis peu de temps.
— Depuisquand? Depuis combien de temps?
— Avec un nom d'homme pour régime. De-
puis Moïse. Depuis Jésus-Christ. Depuis Ho-
mère. Depuis Napoléon. Tous les auteurs qui
ont écrit sur cette matière depuis Arislole.
(.Acad.) Que de choses depuis Varron, que Var-
ron a ignorées ! (La Bruyère.)
El, depuis ce Romain, dont l'insolent passage,
Sor on pont, en deox joorî. trompa Ions les efforts.
Jamais rien de si grand n'a paru sur les bords. (lioiL.)
— Depuis marque aussi un rapport de lieu,
et signitie A partir de. Depuis le midi jusqu'au
nord. Depuis le couchant jusqu'à l'aurore. De-
puis Paris jusqu'à Marseille. Depuis Londres
jusqu'à St-Pétcrsbourg. Depuis les Alpes jus-
qu'aux Pyrénées. La France s'étend de l'est
àl'ouesl, depuisXe Rhin jusqu'à l'Océan. (Acad.)
II faut, depuis l'Isset,
Pour trouver un beaa inot, courir jus<[u'au Tessel.
(BOILEJU.)
— S'emploie pour exprimer une idée d'ordre.
Depuis le dixième jusqu'au trentième chapitre.
Depuis la troisième jusqu'à la septième série.
Depuis le premier jusqu'au dernier, tous les
soldats ont combattu avec courage.
— Depuis, adv. II équivaut à la préposition
depuis avec ellipse des mots ce lemps-là. De-
puis, qu'est-il arrivé ? Nous ne l'avons pas vu
depuis. 11 suivit depuis la même règle. (Boss.)
Nourri depuis par les maîtres de l'erreur. (Flé-
chier.) Elle n'en voulait d'abord qu'aux abus
prétendus du culte, elle a depuis attaqué le
culte lui-même. (Mass.)
e mAme Fnrrhns,
(Ra.
— Du depuis. loc. adv. Depuis lors. Je crai-
gnais tous ces traits que j'ai sus du depuis.
DEPU
(Régnier.) Votre âme du depuis ailleurs s'est
engagée. (Corneille.) Inusité aujourd'hui.
— Depuis, conj. Ne s'emploie qu'avec un in-
finitif. Depuis avoir connu feu M. votre père...
j'ai voyagé par tout le monde. (Mol.) Ce qui me
.onsole un peu, c'est qu'il y a bien loin depuis
avoir permission de vendre sa charge, jusqu'à
avoir trouvé un marchand. (M"'° de Sévignè.)
Cette locution se perd.
— Depuis que. loc. conj. Tiepnis }<' tem|is que.
Depuis que noussomme- i i:: li- iiisque
vous avez quitté Paris. /'- ii : i i'>is on
vaniislepied,on|)eutaii. 1 i i lui l.i prin-
.'■■pili- p.iriie -lu .iiriiiiii. .M iili.TJie.) Depuis
qii rll-- lut pi l'iiii^r ,1 .ir^i].. I 11 I ii^i. elle uc chcr-
rli . plu- ipi ,L lui pi ni.' l l.--!i/ Depuis que la
jii-tii-ru-,iiiit-iiiisnii,iiii:i--l'' l'-i- etqu'ons'est
lait un art de se ruiner les uns les autres par
la chicane, les rois n'ont pu suftire à cette fonc-
tion. (Id.) Le monde, depuis qu'il est monde,
se plaint qu'il s'ennuie. (Ma.5S.) Nous ne com-
mençons à connaître nos ancêtres que depuis
qu'ils ont commencé eux-mêmes à connaître
Jésus-Christ. (Id.)
— En ce sens, depuis que doit être suivi de
l'indicatif.
Mais un amant Wclieux, soil de jour, soit de nuit,
Toujours à conlretenips à nos yeux se produit.
Et depuis qu'une fois il commence à déplaire,
11 ne manque jamais d'occasion contraire. (C0BSEII.LE,)
— REM. GRAMM. Si le Verbe qui suit depuis
que est au passé et accompagné de la négation,
on supprime pas oujjoin/. Depuis que Je n'ai vu
Paris, et non Depuis que je n'ai pas vu Paris.
DÉPULPER. V. a. l"'conj.(ét. fr.,rf^, préf.
extract., et ;)Mi;)f). Broyer la pulpe. Dépulper
des betteraves.
DÉPURATEUR,TRICE.s.Qui est destiné
à dépurer. Les volcans sont les dépuraleurs
des eaux. (B. de St-P.)
— Méd. Médicament propre à dépurer. La
salsepareille est un dépuraleur du sang.
* DÉPURATIF, IVE. adj. (rad. dépurer).
Médec. Se dit des médicaments destinés à
dépurer le sang, les humeurs, en enlevant et
ih p il riit .(Il dehors, par quelques-uns des
I 1 , 1 ; . iidurels, les principes qui en al-
I I II !■ Potion dépuralive. Les subs-
i m , ~ IIP 1.1 milles qui jouissent de la répu-
lalion d'être dcpnralives ont une grande vogue
dans la médecine populaire. (Barbier.)
— S'empl. subslantiv. Les dépuratifs ont
beaucoup perdu de leur ancienne vogue. Un
dépuratif. (Acad.)
* DÉPURATIOX. s. f. (pr.dé-pura-cioii).
Action de dépurer; effet de cette action; opé-
ration par laquelle on dégage un corps quel-
conque, et surtout un liquide, des matières qui
en altèrent la pureté ou la transparence.
— Palh'il Ti ivnil p-ir lequel la nature pu-
rifie l'êi ■: 1 I 11, soit à l'aide de quel-
quesm.i!!' m I '- ou d'une évacuation
spontané- , - - i t I -, li- de quelques médica-
ments.
— Pharm. Séparation spontanée qui se fait
dans un liquide trouble, lorsqu'on le laisse en
l'cpos dans un vase cylindrique ; les particules
solides se ramassent au fond du vase, et le li-
luide devient clair.
* DÉPURATOIRE. adj. 2 g. Qui sert à
iépurer, qui rend pur. Fontaine dèpuratoire.
— Pathol. Se dit de certaines maladies qu'on
croit servira dépurer la massides humeurs;
telles sont la variole, les fièvres, etc.
DÉPURÉ, ÉE. part. pass. du v. Dépurer.
S'empl. adjectiv. Métal dépuré. Sang dépuré.
Liqueur dépurée. Humeurs dépurées.
* DÉPURER. V. a. l"eonj. (du préf. dé, et
le /)«!■). Médec. Rendre pur ou plus pur. Dépu-
rer le sang, les humeurs.
— Chim. Dépurer une liqueur. Dépurer un
métal.
— SE DÉPORER. V. pron. Être dépuré. Deve-
nir dépuré.
DÉPURGATOIRE, adj. 2 g. Qui sert à dé-
purer. 11 est tout à fait inusité.
* DÉPUTATION. S. f. (pr. dé-pu-ta-cion;
rad. députer). Envoi de députés, de mem-
bres d'une compagnie ou d'un corps vers un
prince ou une assemblée. Députation solen-
nelle. (Acad.)
— Réunion de plusieurs commissaires char-
gés de porter à un représentant de l'autorité
des félicitations, des réclamations ou des re-
montrances.
— Envoi des députés à la Chambre élective.
Cette signification du mot Députation date de
1789.
— Fonction de député. Aspirer à la députa-
tion. Briguer, obtenir la députation. Accepter
la députation. Résigner la députation.
— Réunion, corps do députés. La députation
d'un département. La députation de la France
entière.
— llist. Se disait, en Allemagne, d'une as-
semblée des Élni-- Il riiinpin-. dans laquelle
se discutaient '-I /i 1 ■ - 1 laincsaflaires
renvoyées par In 1 1 /i hiiion des Étals.
Se dit, dans plu-ii III - ;-ii- in. -menls consti-
tutionnels, d'un comité, formé d'un certain
nombre de membres des Étals, qui reste as-
semblé pendant l'absence do ces mêmes États,
pour diriger certaines branches d'administra-
tion.
DÉPUTÉ, ÉE. part. pass. du v. Députer.
S'empl. adjectiv.
DERA
— Député à. Anges de Dieu, députés à la
g-irde du roi et à la sienne. (Fléch.)
— Député par. Député par un corps, par une
province, par un prince.
— Député pour. Député pour traiter une af-
faire, pour défendi'e des intérêts.
— Député vers. Député vers un roi, vers un
prince souverain.
* DÉPUTÉ, s. m. Envoyé d'un corps cons-
titué,d'un souverain, d'une province, etc., pour
traiter d'une affaire.
— Représentantélu tl'unnnation. || EnFran-
re.Memhre do l'une I if--.. i.-iix Chambres; fondé
1.- p(iii\-.iii-^, in.iii-l il m ■- -t--- .Il -rieurs prés de
,-.Mi' r.h iiiilu.-, l-;iin- 1111 -lipiii.-. Envoyer un
1--1.I11 I' p'i:-' .■..-- i-\ II. 111. iJeputé radical.
I.esdi-pil i I ■ ' Il . I.esdeputésdelagau-
ctie. L«'- : 1 1. iiiii-e. Le nombre des dé-
putés e-i ' : ■ i l.t population. La per-
sonne du ili-p-.l.- . ■<[ inviolable.
— Autrefois, il y avait en France les dé-
putés aux parlements et aux Étals généraux.
La constitution de 1789 avait réglé que chacun
des quatre-vingt-trois départements enverrait,
de deux ans en deux ans, une députation com-
posée d'un nombre de personnes en rapport
avec le chiffre de sa population et le taux des
contributions qu'il payait à l'État; il fallait,
pour être membre de cette députation, payer
une conlribulion directe de 50 francs. Sous le
règne du roi Louis-Philippe, un député devait
être âgé de 30 ans au moins, et payer une con-
tribution directe de 500 fr. 11 ne recevait ni in-
demnité ni traitement. Depuis 1818, les dépu-
tés sontélus au suffrage universel, el peuvent
être pris parmi tous les citoyens jouissant de
leurs droits électoraux et âgés d'au moins
vingt-cinq ans. Ils reçoivent une indemnité.
— Chambre des députés. Chambre élective,
portion essentielle du pouvoir législatif. V.
CHAMBRE.
— On donne aussi le nom de Chamhre des
députés au lieu où les députés se rassemblent
et tiennent leurs séances.
— Antiq. rom Se disait de certains ouvriers
qui suivaient les armées. [[Se disait aussi d'un
corps d'infirmiers à cheval, dans la milice by-
zantine. "V, DÉPOTATS.
— Hist. angl. Nom donné aux suppléants de
certains fonctionnaires des iles normandes.
— Hist. ecclés. Officier subalterne de l'É-
glise deConstanlinople, quiallait chercher les
personnes de distinction auxquelles le patriar-
che voulait parler, et qui écartait la foule sur
le passage du prélat; il avait soin, en outre,
des vases et des ornements sacrés.
* DÉPUTER. V. a. l'"<î conj. (du lat. depti-
lare, même signif.). Envoyer avec la qualité,
le titre, la commission, le mandat de député ;
envoyer en dépulalion. Députer plusieurs mem-
bres d'une as..^emblée. Députer les personna-
ges les plus influents ou les plus capables. La
cour rfe'/ïwia un commissaire sur les lieux, pour
faire visite et informer. (Mérimée.)
— Députer à. Députer aux États. Députer à
la diète.
— Députer pour. Députer pour faire une ré-
clamation.Les hommes que la province députa
pour la représenter dans cette assemblée.
(Acad.)
— Députer vers. Députer vers l'empereur,
léputer vers le pape.
— Absol. Les Athéniens députèrent vers
Philippe. (Acad ) Cliésieres se porte mieux:
■madépulr il. s l'-'.iui- pour lui faire un com-
pliment- M". Il ~. -. i^né.) Ils dépulèrent au
i-oi pour li-siippli. I-, Voit.)
— SE DEPUI tu. V. pron. Être envoyé en dé-
putation.
DÉPUTOMANIE. S. f. Manie de devenir
léputé. La depulomanie fait chaque jour de
louveaux progrès.
DÉQUALIFIC.4TI01V. S. m. (pr. dé-ka-li-
fi-ka-cion). Action de déqualifier ; perte d'une
qualification.
DÉQUALIFIÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
qualifier. S'empl. adjectiv. Mot déqualifié.
DÉQUALIFIER. V. a. l'« conj. (et. fr., dé,
préf. priv., et qualifier). Se conjugue comme
yKiil/^pr. Enlever une qualification; faire per-
dre une qualité.
— SE DÉQUALIFIER. V. prou. Être déqualifié ;
perdre sa qualification, sa qualité.
DÉQUILLER.v.a.l''«conj.(ét. fr.,rfe,prér.
extract., el quille). Jeux. Abattre une quille
avec une boule.
— Pop.Casser la jambe.Déquiller quelqu'un.
— Pop. Chasser d'une place. On l'a déquiUé
à son grand regret. (Litl.)
— DÉQDiLLER. V. n.Pop.S'eh allcr.Tu déquil-
Icras sous peu.
DÉRAC. S. m. Antiq. V. deraii.
DÉRACANTHE. S. m. (et. gr., .îs'f-o, cou;
«-/avOw, épine). Enlom. Genre de coléoptères
télraméres, famille des curculionides gonato-
cères, établi pour sept espèces qui habitent la
rarlarie, ta Sibérie, la Mongolie.
DÉRACUVADLE. adj. 2 g. Qui peut èlre
déraciné. Un arbre déracinable.
— Fig. Un vice déracinable. Des habitudes
déracinables.
DÉRACIiVÉ, ÉE.part. pass. du v. Déraci-
ner. S'empl. adjectiv. Arbre déraciné. Sou.-bc
déracinée. Ses murailles sont presque déraci-
nées. (Regnard.)
DERA
— Fig. Un mal déraciné. Une opinion dé-
racinée. De mauvaises coutumes déracinées.
Les erreurs et les préjugés, utiles à un grand
nombre d'hommes, ne peuvent jamais être
entièrement déracinés. (Boiste.) Le plus noble
orgueil y germa sur les débris de la vanité dé-
racinée. (J.-J. Rouss.)
* DÉUACIXEMEXT. s. m. Action de dé-
raciner, d'arracher ce qui est planté, ce qjiî
tient par la racine. État de ce qui est déraciné.
Lp déracinement d'un végétal. Le déracinement
d'un arbre, d'une souche. Le déracinement de
f.ot arbre vous fait voir quelle a été la violence
de l'orage. (Acad )
— Par extons. Le dcracinemonl d'une dent.
Le déracinement d'un cor. Pou usité en ce
sens. On dit L'extraction d'une dent, l'extirpa-
tion d'un cor.
— Fig. Action d'enlever, de détruire. Le dé-
racinement d'un préjugé, d'un abus, d'une er-
reur. Le déracinement des passions, des mau-
vaises habitudes.
* DÉRACIIVER. V. a. X'" conj. (du fr. dé,
préf. priv., et racine). Arracher de terre avec
ses racines, par ses racines. Déraciner une
plante. Déraciner un arbre. Déraciner les ar-
bres de futaie. Les ouragans déracinent quel-
quefois les arbres. Le grand Dieu qui se vante
de déraciner par son souffle les cèdres du Li-
ban. (Boss.)
— Par extens. Extraire, extirper, arracher.
Déraciner les cors aux pieds. Déraciner une
dent. Et d'un grand maître tireur d'armes, qui
vient, avec ses battements de pied, ébranler
toute la maison, et nous déracinerions les car-
reaux de notre salle. (Molière.)
— Fig. Extirper, ôter, en parlant des mau-
vaises coutumes, des opinions, des vices, des
erreurs. Déraciner les passions, les abus, les
mauvaises habitudes. Il est difficile de rfd'rari-
nerwn mal invétéré.(Acad.) Hercule ne saurait
se défaire d'Antée, ni le déraciner de sa chicane
en trois mois. (M™* de Sèvigné.) Il y avait de-
puis longtemps dans Rome un abus difficile à
déraciner. {\q\i.) II y a toujours un petit reste de
barbarie que le beau siècle de Louis XIV n'a
pu déraciner. (Id.) C'est le seul expédient qui
pourrait déraciner en moi tout sentiment de
jalousie. (J.-J. 'Rouss.)
— SE DÉRAcnrER. V. pron. Être déraciné.
Cette plante se déracine. Les arbres verts se
déracinent difficilement. Les abus ne se déra-
cinent guère que pour faire place à d'autres
abus.
DÉRACIXEUn. s: m. Celui qui péracine.
Les fouilleurs et lesdérarinenrs s'emdaraient
des bruyères. (Chateaub.)
DÉUADAGE. S. m. (rad. dérader). Mar. Ac-
tion de sortir d'une rade ou de quitter un mouil-
lage.
DERADE, EE part. pass. du v. Dérader.
S'empl. adjectiv. Vaisseau déradé. Frégate dè^
radée.
DÉRADELrHE. s. m. (étym. gr.,*îpïi, cou ;
à^EAobç, frère). Térat. Monstre double nionocé-
phalion dont les troncs, séparés au-dessous
de l'ombilic, sont réunis au-dessus; il existe
trois ou quatre membres thoracîques.
DÉRADELPHIE. s. f. (radie, déradelphc).
Térat. Réunion monstrueuse de deux corps
par le cou et la tête.
DÉRADELPHIEÎV, ENNE. adj. (rad. (/<;>«-
delphe). Térat. Se dit des monstres qui ont deux
corps et un seul cou. __
DÉRADELPHIQUE. adj. 2 g. Téral. Qui
offre les caractères de la déradelphie.
* DÉR.\DER. V. n. 1" conj. (et. fr., dé,
préf. exlract-, et rarfe). Mar. Quitter une rade,
un mouillage. Se dit ordinairement lorsqu'on
quitte forcément celte rade, ce mouillage, en
traînant ses ancres ou en les abandonnant, par
un vent violent et des courants qui portent
au large. Vlix vaisseau qui dérade. Une frégate
qui a tlcradé.
— DÉRADER. V. a. Pcch. Dcradcr un hatcatt. Le
déSLigrécr, quand la saison de la pèche est
finie.
DÉRAGE. s. m. Nom que donnent les Ara-
bes à l'espace parcouru au pas ordinaire dans
l'intervalle de quatre minutes.
DÉRAGER, V. n. l'o conj. (de dé, préfixe
exlract., et rager). Pop. Cesser de rager. De-
puis ce matin, je ne dérage pas. (J.-ftl. Cour-
mier.)
DÉR.4H. s. m. (pr. dé-ra). Métrol. Mesure
de longueur employée en Egypte. Le dérah du
Caire vaut OmélreG47l.
DÉRAIDI,IE. part. pas?, du v. Déraidlr.
S'oniploio adjectiv. Membres dcraidis. Linge
i.luraidi. Caractère déraidi. Humeur déraidie.
* DÉRAIDIR. V. a.^oconj. (et. fr.,rfe,préf.
priv., cl rflï(//r).Diminuor eu ùtcr la raldriir.
Déraidir les membres cngovu'dis par le froid.
Déraidir du linge glacé.
— Fig. Assouplir. Déraidir l'humeur. Dérai-
dir le caractère.
— SE DÉRAiDiR. V. pron. Perdre la raideur,
perdre de sa raideur. Les membres se dèrai-
dissent au feu. Le linge se déraidît au soleil.
Le caractère se déraidil au contact de la so-
ciété.
— On écrit aussi déroidir.
DÉRAILABLE, DÉRAILEMEXT, DÉ-
UAILKR. V. DÉKAILLAlUE, DÉRAILLEMENT,
DERAILLER. Littré veut qu'on écrive ces mots
JOUI;- I
DERA
pei'-,,!,!, |.,i II il- I I ii->' ■>■■■ ■'■ uxietqui
m; pi- n.i //i.iiiu.ll.
Dliu \il,I.AItI,E.adj.2g.(rad. dérailler).
&f ilii dr miihiiK'^ (le Iraclion ou de voiUirirs
sur r.iil> qu'on v»l faii'e dérailler à volonlë.
OKIIAILmI:, EE.part.p.iss. du v. Dérailler.
S l'iiipl. adjceliv. Convoi déraillé. Machine dc-
raillee.
— Fi.i;. et |i"p. Déclassé. Homme en dehors
* KKIt AII.IKMKNT. s. m. Action de dé-
raill.-i- : i i^nli il il ■ ■.■ii.. miinn. Grâce aH.tpré-
cuiiii.ri^ iM 11 - 1 1 M. I 1 viiie de feresttou-
I. 1 - .- lo iléraMemeiil sonl
ni.-. I- li.um.)
*I>Kll Vll.l,KIÎ.v.n.l'«conj.(pr. (fe-rà-Zie,
//moiiili.; r.id. riiU). Sorlir des rails. Uiie se-
cousse, le mauvais ôlal de la voie, la nipUue
d'un essieu, sulTil pour faire dérailler un con-
voi, c'est-à-dire pour lui taire quitter les rails
sur lesquels il circulait.
* UÉUAISON. s. f. (et. fr., dé, préHxe pri-
vât., et raimiii). Défaut de raison; manque de
raison. La ile.riusuii est un mal incurable qui
augmente en vieillissant. (De Lèvis.)
— Manièi'c de penser, d"ag:ir, déraisonnable.
Être d'une deraisi tn inconcevable. Donner dans
un e\c'és de déraison. Être en déraison. La dé-
raison me pique et le manque de bonne foi
m'offense. (M"'» de Sév.) M. Melon est le pre-
mier homme qui ait raisonné en France par la
voie de l'imprimerie, après la déraison univer-
selle du système de Law. (Volt.)
* DÉIIAISOWABLE. adj. 2 g. (rad. dé-
raisonner!. Oui n'est pas raisonnable ; qui fait
ou qui dit (Tes choses contraires à la raison.
Un homme déraisonnable. Une femme dérai-
sonnable. Souvent contraire au.x avis des au-
tres, parce que souvent ils étaient injustes et
déraisonnalties. (Fléch.)
— Qui n'est pas conforme à la raison, au bon
sens, qui ne s'accorde pas avec la raison, en
parlant des choses. Une conduite déraisonna-
ble. Une fantaisie déraisonnable. Une action
déraisonnable. Une manière de voir déraison-
nable Des propositions déiaisonnables. Des
conditions déraisonnables. Des exigences dé-
r.iisonnables. Des demandes déraisonnables.
Vouloir de l'amour dans toutes les tragédies
me paraît un goût efféminé; l'en proscrire
toujours est une mauvaise humeur bien dérai-
sonnable. (Volt.) Rien de si déraisonnable que
le coeur quand il aime. (M"" de Puysieux.)
* DÉKAISONi\.ABLE.MENT. adv. (rad.
déraisonnalileî.Sstns raison, contrairement à la
raison, d'une manière déraisonnable. Penser,
parler, agir déraisonnablement. Se conduire
déraisonnablement. Je n'ai jamais entendu
parler si déraisonnablement.
DÉIt.AISO.WEME.N'T.s.m. Action de dé-
raisonner ; effet de cette action.
♦DÉRAISONNER, v. n. 1" conj. (et. fl.,
dé. préf. privât., et raisonner). Tenir des dis-
cours déraisonnables, dire des choses dénuées
de sens, de raison. Ne faire que déraisonner.
Ne cesser de déraisonner. Déraisonner sans
cesse. Un malade, quand la fièvre s'empare de
lui avec force, est sujet à déraisonner.
— Dans un sens moins rigoureux. Ne pas
suivre de raisonnements; ne pas mettre de
liaison, de logique dans ses discours, dans ses
discussions. L'imagination, les passions, la vi-
vacité, font déraisonner.
DÉRALINGUÉ, ÉE.part. pass. du v. Dé-
ral ingner. S'empI . adjectiv. Voile déralinguée.
DÉR.AMNGlIER.v.a. l">conj.(ét. fr.,rfi;,
préfixe priv., bi ralingue). '!i\d.v. Oter les ralin-
gues. Déralinguer une voile.
— Se dit du vent qui déchire une voile le
long de ses ralingues.
— S'empl. absol. Il faut déralinguer.
— Arg. Mourir.
— SE DÉRALINGUER. v. prou. Étredéralingué,
déchiré le long des ralingues.
DÉRAMAGE.s. m.(rad.(/erai«('r).Magnan.
Action de détacher les cocons des vers à soie
des r.imcaui auxquels ils sont fixés. Faire le
déram-ige.
I>KU AMÉ, ÉE. part. pass. du v. Déramer.
S'empl. adjectiv. Cocons déramés.
OÉRAMER.v.a. l" conj. (et. fr., dé, préf.
priv., et rameau). Magnan. Faire IcUéramage,
détacher des rameaux les cocons des vers à
soie.
— SE nÈRAMER. v. pron. Être déramé.
■>ÉltA\ciSTRE. s. m. (et gr., «.p.!, cou;
«-ryiTT-^'-v, i.Tochet). Entom. Genre de coléoptè-
res teti .-iiueres. famille des longicornes, ayant
poui Ivpe le dérancistre élégant, originaire de
Saint-Domingue.
UÉItANGÉ, ÉE. part. pass. du v. Déran-
ger. S'iMupl. adjectiv. dans toutes les signifl-
calioMs du verbe. Montre dérangée. Horloge,
pcnilnle dérangée. Saisons dérangées. Santé
déi-an^'i-e. Cerveau dérangé. Tête dérangée,
esprit dérangé. Affaires dérangées. Fortune
dérangée. Conduite dérangée. Être dérangé
dans sa conduite, dans ses affaires. On dit
aussi ahstihniient. Être dérangé. Un homme
tlérangé. Ses traits étaient cachés par un voile
épais, m. lis sa lutte avec la foule l'avait suf-
fisamment dcrunijé pour découvrir un cou qui
ries habitudes. Cau-i
qu'un. Pour les cœu
qu'ils nomment ami
DERA
aurait pu rivaliser de beauté avec celui de la
Vénus de Médicis. (Léon de 'Wailly.)
— Aeoir le corps dérawjé. Avoir la diarrhée.
— P.lre dérangé chez soi. dans sa luaison. N'a-
voir pas d'ordre,pas de propre té dans ses meu-
bles, dans ses etVets.
— Se disait autrefois pour Désorienté, dé-
concerté.
— Fig. Sans méthode, fantaisiste, en parlant
duslvle. Il aime mon style naturel et dérangé.
quoique le sien soit comme celui de l'éloquence
même. (M"'« de Sévigné.)
* DÉRANGEMENT, s. m. Action de dé-
ranger, ou état de ce qui est dérangé. Le dé-
rangement d'une machine. Le dérangement
des livres dans une bibliothèque.
— Intervertissement de l'ordre naturel, ha-
bituel. Le dérangement du temps. Le déran-
gement des saisons.
— Altération des fonctions organiques. Le
dérangement du corps. Le dérangement de
l'estomac Le dérangement de la santé.
— Dérangement de corps ou du corps.Diarrhée.
— Fig. Altération des fonctions intellectuel-
les. Le dérangement de l'esprit. Le dérange-
ment de la raison, de l'intelligence. Elle re-
garde cet acharnement à un jeu éternel comme
une espèce de maladie et de dérangement i'cs-
prit. (Mass.)
— Trouble, confusion. Le dérangement des
affaires. Il y a un grand dérangement dans les
affaires publiques, dans les affaires commer-
ciales. Le dérangement univereel et continuel
lies choses humaines qui, tout naturel et tout
désordonné qu'il paraît à nos yeux, est pour-
tant l'ouvrage de la main toute-puissante de
Dieu. (Fléch.)
— Désordre, ruine. Dérangement de fortune.
11 m'arrive des dérangements dans ma fortune.
(Voltaire.)
— Dérèglement. Le dérangement et les ex-
travagances du vice. (Mass.)
— Changement, trouble dans la manière
d'être, dans les oemi ;: ,- I- iéiangement
i . i-i i.eiit à quel-
; , ;-. I 1 1 te de ceux
i-t [m'iii! 'Icrangement
dans leurs habitudes journalières. (Boiste.)
Celte joie que les hommes cherchent en vain
dans le dérangement et dans une agitation éter-
nelle. (Mass.) Je crains mon voyage de Breta-
gne, à cause du dérangement que cela fera à
notre commerce. (M'"» de Sévigné.)
* DÉRANGER. V. a. l'» Conj. (et. fr., dé,
préf. privât., et ranger). Se conjugue comme
Ranger. Oter de son rang, de sa place. Déran-
ger des meubles. Déranger des livres. Déran-
ger des papiers.
— Déranger une chambre, un cabinet, un ap-
partement, etc. Déplacer les meubles, les ob-
jets qui s'y trouvent ; en changer la disposition
habituelle.
— Intervertir l'ordre habituel, naturel, en
parlant des saisons. Déranger le temps.
— Troubler le mécanîsn've de certains objets.
Déranger une machine. Déranger une horloge.
Déranger une montre.
— Troubler l'ordre, relativement aux per-
sonnes, en formant ces personnes à se déplacer.
Déranger toute une société. Ne vouloir point
déranger les dames. Être obligé de déranger
quelqu'un pour aller à sa place. Si quelqu'un
ne survenait heureusement pour déranger le
cercle. (La Bruy.)
— Altérer les fonctions organiques. Les ex-
cès, n'importe de quel genre, agissent désas-
treusement sur le corps humain et dérangent
la constitution la plus robuste. J'ai mangé hier
un peu plus qu'à l'ordinaire, et cela m'a dé-
rangé. (Acad.) Les plaisirs de la table et de
l'amour avaient dérangé sa santé. (Volt.)
— Altérer les facultés intellectuelles, les
sentiments de l'âme. Déranger le cerveau. Dé-
ranger l'esprit. Un grand chagrin, un malheur
irréparabledérange quelquefois la tète la plus
forte. Il faut qu'il arrive quelque changement
en lui pour déranger ses opinions. (M™o de Sé-
vigné.) Son amitié ne s'affaiblissait jamais, ni
par le temps, ni par l'absence, et rien ne dé-
rangeait dans son cœur ce que le mérite y avait
une fois placé. (Fléch.) Tu ne sais donc pas,
malheureuse femme, comme il faut peu de
chose pour (/ti/'aft^er l'inspiration 1 (A. Daudet.)
— Interrompre dans ses occupations, trou-
bler dans ses habitudes, dans ses affaires. Im-
portuner, causer de l'embarras. Que n'éprouve-
t-on pas quand des fâcheux viennent nous dé-
ranger f
— Détourner de l'observation de ses devoirs.
De mauvaises fréquentations ont bientôt dé-
rangé un homme. C'est un crime de déranger
un père de famille.
— Chagriner, contrarier, contrecarrer. Ces
événements dérangent souvent les plans que
l'on avait formés, les projets que l'on était sur
le point de réaliser. Un accident, un procésqui
dérange tout. Un moment d'impatience déran-
gea toutes ces mesures. (Volt.)
— Ruiner. Mettre en désordre. Déranger la
fortune.
— Fig. C'était là pourtant que j'avais dérangé
mon bonheur sans le savoir. (Jan.)
— Brouiller, confusionner, désorganiser. Dé-
ranger les affaires. Déranger les affaires pu-
bliques. Déranger l'économie administrative.
— Malverser. Déranger les finances.
DERB
— Ane. mar. Déranger la bonnette. La débou-
tonner du corps de la voile.
— SE DÉRANGER. V. prou. Êtredérangé,dans
toutes les acco[)lions du verbe actif Des meu-
Jjlesrpii ses.,,,1 ,l,.,.;,„.,,.s. Une llHirlii ne ,|i|i
DERE
1163
s'est II I t m.
était iii.r |iii ■
(M'^.ieSi". 1-
grandeda
se liront chez
— Particuli
réglée, délais,
tourner de i
, .1 - 1-;.! i.i- -.- -/( /i,i,77(.' point.
1- t, i- h Mil llmel était trop
Il I , .' i/rv. les répétitions
■l- ^- I"t-)
, , ,,, .1. Ml .11 luneconduitepcu
ur oa iii.u.s..u,sa famille; se dé-
devoirs, négliger SCS affaires, se
dérégler. Ce jeune homme se dérange depuis
qu'il voit mauvaise compagnie. (Acad.)
DÉK.ANGEUR. s. m. Celui qui dérange ha-
bituellement. Il est impossible d'admettre que,
le lendemain même de la mort d'un écrivain,
il y ait un arrangeur ou plutôt un dérangeur qui
se soit fait un jeu de détruire l'économie ré-
gulière d'un ouvrage. (Boissier.)
DÉRAPÉ, ÉE. part. pass. du v. Déraper.
S'empl. adjectiv. Ancre dérapée.
DÉRAPER. V. n.l"conj.(ét. lat.,(ie, préf.
priv., et rn;ii'rf, saisir). Mar. Se dit d'un navire
lorsqu'il enlève du fond Sa dernière ancre pour
aiiiian-illi 1 "Il ili iiiu-er de mouillage. {| Se dit
■re lorsqu'elle quitte le
foii
— Activ. Déraper une ancre.
DÉRAPER. V. a. i" conj. Vitic. Enlever la
-rappc de raisin pour faire le vin.
n: ■■. \S!".li:\T. s. m. (rad. déraser). Ac-
lii.n lu-, eau d'un terrain. Résultat
de II 1 1 lérasement d'une colline.
— : Il -I mil 1 iii m quia poin- but de mettre
de niveau les pierres de chaque assise lors de
leur mise en œuvre. On dit dans le même sens,
Taille d'arasement.
UÉR.ASER.v. a. 1" conj.(derfe, préf. priv.,
et raser). Exécuter un dêrasement. Déraser un
mur, une digue.
DÉRATÉ, ÉE. part. pass. du v. Dérater.
S'empl. adj. Un chien dératé. Les chiens déra-
tés sont plus alertes que les autres. (Lav.)
— S'empl, siibsiantiv. Fig. et fam. Courir
tomme un ./(■;,,' r, mu i mnine on suppose
que le ferai i un [. - [i:, ,i laquelle on aurait
ôtè la rate. \ ; i ,i i.oinme un rféra/e
pour porter 11' Il . lu.- - M.-riiiiêe.)
— C'est un dérnlf. , - ' / ; <!, ,,:lée. Se dit
d'une peisonnoi,'.ur. r. étourdie,
sans retenue. Il l/ur/ Ci-Uequien
sait plus qu'on n'en sait a ji .iiuaii j a son âge.
* DÉRATER. v.a.l'° conj. (et. fr.,i/é, préf.
exlractif, et rate). Oter la rate. Dérater un
chien. On a quelquefois rférn/c des chiens, pour
voir s'ils en seraient plus agiles. (Acad.)
— SE DÉRATER. V. pron. Être dératé.
DÉRATOPTÉRE. adj. 2 g. (et. gr., Jî'pa;,
«Toî, peau ; -np'ov, aile). Qui a les élytres
coriaces. Syn. d'ORinOPTÉRE, qui est plus usité.
DÉRAYÉ, ÉE. part. pass. du v. Dérayer.
S'empl. adjectiv.
DÉR.*YER. V. n. 1" conj. (de dé, préf.
priv., et rager). Agric. Creuser, après le der-
nier labour, quelq'uefois même apiés les se-
mailles, un profond sillon entre les planches
ou ados, dans les terrains susceptibles de con-
server les eaux pluviales, pour donner écou-
lement à ces eaux. IITracer le dernier sillon d'un
champ pour le séparer du champ voisin, avec
lequel il est pour ainsi dire commun.
DÉRAYURE, s. f. (rad. dérayer). Agric.
Dernière raie qu'on f.iil en lalH,iirant.||Sillon
qui sépare deux pliniln- liiii nées, qui dis-
tingue deux champs 1 1' 1 mi : e.
DERBAL. s. m. Biiiiii.iis Meiiv et rapiécé
que, par humilité, portent les derviches algé-
riens.
DERBE. s. f. Entom. Genre d'hémiptères
fulgoriens, insectes de petite taille çiui se ren-
contrent dans les régions méridionales du
globe, et dont les espèces sont la derbe hémor-
roidale et la derhe pile.
DERBKVf l.i l'.-i . I. Miil.iln il.i lM_.ii.-.l m
(Russie), e.ii - : I I I I - - I ,- ' ■
tagnes, vi[li_ i ' !' ' ■''■_'_''
Russes en I .-i.-U |.i i ■■ li liii.l r- ■- nnjnl i-n 1 i *■';
10,000 hab. Le défile de Derbcnt s'appelait ja-
dis Portes Albaniennes.
— DERBENT (Gouvernement de). V. dagues-
tan.
DERBICES. s. m. pi. Géogr. anc.Peuplade
scythique qui habitait, au S.-E. de la mer Cas-
pienne, un territoire compris entre les Da-
héens au N. et l'IIyrcanie au S
DERBIDE. adj. 2g. Entom. Synon.de DER-
BOÏDE.
DEUBlONouDERBlS.s. m.Iohtyol.Notn
vulgaire d'une espèce de poisson du genre 11-
che.
DKItlio'l'nr, adj. 2 g. (cl. te., derbe : gr.,
,: , , I lin. In' .111. Qui ressemble à une der-
lir 1,1 i;r.niin s s. f. pl. Sous-famllle d'insec-
ti ^ Innnii:. I. le la tribu dos fulgorelles,
ayant pour type le genre derbe.
* DERBY, s. m. Turf. Course qui se fait
à Epsom, tous les ans, au mois de mai, et qui
tire son nom do son fondateur. C'est la plus
célèbre course de l'Angleterre. Le prix du der-
by est couru par des poulains et pouliches de
trois ans. Il gagnerait très probablement le
derby do IS71 et, à coup sûr, celui de 1872.
fL. Ilalévy.)
~- Ih-rbit français. PrixduJockey-Club couru
à Chantilly.
DERBY (Comté de). Géogr. Comté d'An-
gleterre, au S. du comté d'York, dans le bas-
sin de la Trent. Plat au S., il renferme au N.
le Uigk-Pcuk; il a beaucoup de richesses mi-
néial.-s, lieaiiioup de soiir.es fKilestono, Mat-
loek, Il .M n , .',. In I I , Jil mil - Un y trouve
des n -mi- •!. ■ ■■::.■[■ ' li-s, de lai-
na'/i I ■ . Il ■ [Il ni- lit : Derby,
Aslili.i, I. , lli Ipi I, l.iii oli lln-l I, I in.
— IJEKBY. Cli.-I. du comté de ce nom, sur le
Derweiit, àl75 kil. N.-O. de Londres; ville im-
portante par ses manufactures de soieries, de
cotonnades, de porcelaines, etc. Patrie de Ri-
cbardson ; 78,000 hab.
DCRB Y (Jacques stanlet, comte de).Né en
1596, combattit pour Charles l"euntie le Long-
Parlemenl,seii,.iiiiiiiii ni- lU' n in .iiilims l'ile
de Man, et n j u mi en : n 11 :. ]:.'isse.Pris
par les repul.'n ain i \\ : ■ ; . il fut dé-
capité il Boston, li;,")l. Cli.iiluiie de la Tré-
mouille,sa veuvc,sc défendit Courageusement
dansl'ile de Man; elle fut la dernière, en An-
gleterre, à se soumettre â'ia république.
— DERBY (Edward (il nlfl V sMllll sii-1IFV,
comte de). Homme il II il m i le
comté de Lancastre. l/.i i I n i i ni n , I s
chefs les plus reinn i .i!-:- in [n 'i I I-.-.
Entre n i.i (ii.ninlirn in- i..iinin,..i i n l-.Jll,
is:-;ii."in',i.,-;: ' ■- ' -i -n.- - i-ii !-.■;. ■ <■ mnit
avec laln.it le 1.11.1 a nmaiinipalin.n iji.b u--nla-
ves. En ISil, il lit partie du ministore Robert
Peel, dont il se sépara sur la question du libre
échange. Il passa dans le camp des protec-
tionnistes, attaqua la politique de Palmerston,
et fut chef du ministère en 1852 et en 1858.
Il était entré à la Chambre des lords en 184i,
et devint lord Derby en 1851.
DERCÉT.ADE. Hist. anc. Descendant de
Dercéto. Se dit de Sémiramis et de Ninyas.
DERCÉTO ou DERCÉTIS. Myth. syr. Di-
vinité assyrienne, la même que la déesse As-
lartè ou Atergatis des Syriens, adorée, prés
d' Ascalon, sous la figure d'une jeune fille dont
le corps se terminait en poisson.
DERCIS. s. t. Astron. Ancien nom de la
constellation des Poissons.
DEIï<:o\. Géogr. Ville de Roumélie (Tur-
qum ,i I n |ii . I,';, nn ii inn-. n ,';.'î kil. N.-E.
[li. I ., , n n Inl i" 1 I niL-r Noire.
Q','.t II - 1 . il I - ni In in-ii ii'Aiiastase, le-
qi„-i ' ■ n-in lit pies illl. 1 ii-lnn, sur la mer
dcMainiara. ' '
DERCYLE. s. m. Entom. Genre de coléo-
ptères carahiques ayant pour type le dercyle
noir qui habite le Brésil.
DÉRÉCÉPHALIDE. adj. (et. gr., itj>i,
cou ; -.is=a>.v-,, tête). Entom. Se dit des insectes
dont la 'tête et le cou se confondent. || déré-
CÉPHALIDES. s. m. pl. Groupo de la famille des
longicornes.
* DERECHEF, adv. (et. fr., de; re. rédu-
plicatif, elchef. commencement). De nouveau,
une seconde fois, une autre fois. Le voilà de-
rechef en danger de sa vie. (La Font.) Il s'im-
mobilise, il tend l'oreille, il a cru entendre
frapper derechef. (Ch. Monselet.;
DÉRÉGLÉ, ÉE. part. pass. du v. Dérégler.
S'empl. adjectiv. Qui n'est plus selon les rè-
gles ordinaires delà nature ou de l'art.Temps
dérèïlé. Saison déréglée. Pouls déréglé. Ma-
chine déréglée. Pendule déréglée.
— Qui n'a point de règle, qui n'est plus ré-
glé. Appétit déréglé. Goût déréglé. Esprit dé-
réglé. Imagination déréglée. Désirs dérégies.
Sa muse déréglée en ses vers vagabonds. (Boil.)
Je ne comprends rien aux postes, elles sont
déréglées. (M"° de Sévigné.)
— Qui est en opposition avec les règles de
l'honnêteté et de la morale, en parlant des per-
sonnes et dn= nhn=es rn Imnime dérègle Une
femme dérn_- inn, l'.li .- -Im njinilansnn- iiiieili-S.
Avoir des inn-nl-. lal .inlnjn--, Innil iHie
e,,nduile iliinnin.n .Mmii niin Me lim ■InO.
l; ,,,,,,,,, ,1 1,1 m. II! ileregle. Moitié un
, ,, , |, ,--nii,- li i, nlnn-s.Les inclinalions
Il i, ,n ■ I II lit de la bassesse de
l, , I , ,lii, iii.ni. M,,-- I, a jeunesse romaine
deja piesqui; généralement déréglée et cor-
rompue par le lu.xe. (Rollin.)
* DÉRÈGLEMENT. S. m. État de ce qui
est déréglé, hors de règle, hors du cours or-
dinaire de la nature. Les dérèglements des sai-
sons. Le dérèglement des humeurs- Le dérè-
glement du pouls. Je suis chez notre abbe,
qui a depuis deux jours xm -peM dérèglement
qui lui donne de l'émotion. (M»= de Sevigne.)
— État do ce qui est hors des règles de
l'art Le dérèglement d'une machine, d'une
montre, d'une pendule, d'une horlo^.;.
— Fi". Dérangement, désordre dans les_ fa-
cultés mentales. Le dérèglement de la tête,
du cerveau, de l'esprit, etc. Il y a moins de
maux physiques que de tourments produits
par le dérèglement de l'imagination. (De Meil-
han.)
— Signifie particulièrement, Opposition aux
règles de la vertu, de l'honnêteté, de la mo-
raîe ; desordre dans les mœurs, dans la vie,
inconduite. Le dérèglement de la vie. Le pe-
Ilfi4
DERI
règlement des mœurs. Le dérèglement des
sons. Être enclin au dérèglement. Vivre dans
le dérèglement. Tomber dans tous les dérè-
glements. Dissimuler ses dérèglements. Per-
sévérer dans ses dérèglements. Dieu le punit
par son propre lyerèj/ewi"»/. (Boss.) La corrup-
tion était déjà ti-op universelle, l'abondance
avilit introduit trop de dérèglemeiil dans les
œœui-s. ^Id.) Il est difficile qu'ils ne retombent
dans les deri-j/CTiic»/,» ordinaires et inévitables
à une condition éclatante, mais dangereuse.
(Fléeh.) On se fait des mmtèles de ces déréijle-
ments de mœurs. (Id.) Dieu abandonna la Fran-
ce à tous les dérègleiuents que causentdansun
État les dissensions ciWles et domestiques.(Id.)
Quoique son cœur se fût sauvé des dérèglemenls
que causent d'ordinaire les passions, il prit en-
core plus de soins de le régler. (Fén.)
* DÉRÉGLÉMEXT. adv. D'une manière
déréglée, contraire aux règles ; sans règles,
sans onire, sans retenue. Vivre dérèglement.
Se conduire dérèglement.
* DÉRÉGLER, v. a. 1" conj. (et. fr., dé,
préflxe priv., et régler). Se conjugue comme
Régler. Mettre hors de la règle, des régies de
l'art, faire que des objets mécaniques n'aient
plus leur marclie, leur cours accoutumé, ne
fonctionnent plus avec régularité. Le froid, le
chaud, l'humidité, dérègleiil les horloges,.les
pendules, les montres. (Acad.)
— Mettre dans le désordre ; f.iire négliger,
oublier,violer lar^le de :•■. les
règles du devoir. Dèréi,'le i' i -.Mer
un collège, une commin; -lére.
— Loc. prov. // ne faut ^,.. .-: .; .u^ moine
pour dérégler tout te couvent. Ce sens a beau-
coup vieilli.
— SE DÉRÉGLER. V. proTi. Se déranîTer, ôtre
hors du cours ordinaire '^ '
ture oude l'art. Leteniii-
tressedérèglenl. Lepou!-
mac se derep/e aisément \ i ,■■■
ment délicat qui se dérètjU'. (FléiMi.)
— Fig. Mener une conduite désordonnée,
vicieuse, opposée aux règles de la morale. Cet
homme se dérègle. Les victorieux se dérèglent
pendant ce temps de confusion. (Fén.)
— Se dit aussi des choses. Ses mœurs se
sont déréglées. (Mass.)
DÉRELIÉ, ÉE. part. pass. du v. Dèrelier.
Privé de sa reliure. Volume déreliè.
DÉRELIER, v. a. 1" conj. (et. tr.,de, préf.
eitract., et relier). Se conjugue comme Relier.
Oter une reliure. Dérelier un livre, un registre,
un portefeuille.
DÉRÉLO.v E. s. m. (et. gr., Jipii, cou ; x^pia,
frange). Entom. Genre de coléoptères tétra-
mères, famille des curculionides gonatocères,
établi pour trois espèces originaires d'Afrique,
et ayant pour caractère principal un corselet
distinctement marginè.
DÉRENCÉPHALE. s. m. (et. gr., Jtçt,,
cou;êi', dans; Tc£=a>.r,, tète). Tèrat. Nom donné
à un genre de monstres qui ont un très petit
cen'eau, enveloppé par les vertèbres du cou.
DÉRENCÉPH.ALIE. s. t.(rad. dérencépha-
le). Térat. Implantation d'un cerveau impar-
fait sur le cou, absence de la moelle épinière
à la région cervicale.
DÉREXCÉPHALIEN, EXXE. adj. (rad.
déreiicépliate). Térat. Se dit des monstres qui
sont privés de la moelle épinière au cou.
DÉREXCÉPHALIQUE. adj. 2 g. Térat.
Qui otîre le caractère de la dérencéphalie.
DEREXG. s. m. Ane. coût. Borne d'héri-
tages.
DÉltÉODE. s. m. (et. gr., iip,i, cou; oîoù;,
dent). Entom. Genre de coléoptères tétramè-
res, famille des curculionides gonatocères,
ayant pour type le dérèode des Indes orienta-
les.
DÉRÉOX. s. m. (du gr. itçi,, cou). Ornith.
Portion inférieure du cou des oiseaux située
au-dessous de la gorge.
DÉRÉPHYSIE. s. f. (étym. gr., itfri, cou ;
çô^a, pustule). Entom. Genre d'hémiptères hé-
téroptéres, famille des aradiens.
DÉRÉPTÉRYX. s. m. (et. gr., Jî'pr,, cou;
s-rif-jî, aile). Entom. (îenre d'hémiptères hété-
roptères, famille des coréens, établi pour deux
espèces et ayant pour type le déréptcryx
d'Hardwick.
DÉRESTER. T. a. 1" conj. Financ. Lais-
ser en reste, ou de moins dans une caisse. Il
est tout a fait inusité.
DÉRÉT.APHRE. s. m. (et. gr., it},,, cou;
Tàsj95, fosse^. Entom. Genre de coléoptères
pebtamères établi pour quatre espèces ayant
pour type le dérétaphre creusé de la Nouvelle-
Galles du Sud.
DÉRETOURNER. V. a. i" Conj. (de dé,
préfixe, et retourner). Remettre à l'endroit ce
qu'on avait mis à l'envers.
— SE DÉRETOimxER. V. pr. Être déretourné.
DÉRIB.AXD.s. m. Comra. Toile blanche de
coton qui vient des Indes orientales.
DÉRIBIE. s. f.(dimin. de derie). Entom.
Genre d'hémiptères, famille des fulgoriens,
formé pour une seule espèce qui provient de
la Nouvelle-Irlande.
DÉRICORYS. s. m. (étym. gr., *.fr , COU ;
«o-fv;. cjis.iue). Entom. Genre dorthopieres, fa-
mille des acridiens, établi pour une espèce du
DERI
DÉRIDÉ, ÉE. part. pass. du v. Dérider.
S'empl. adjectiv. Peau déridée. Front déridé.
Molière ! à ce nom seul se ras.sembleiit les ris,
Us fronts sont drfWt(ts, les coeurs épanouis. (Pel.)
~ V'ig. Esprit déridé. Caractère déridé.
* DÉRIDER. V. a. l^conj. (él. îr.^dé, préf.
priv., clri(lei). Oter les rides, faire passer les
rides. Dérider la peau. Dérider le front. Pom-
made pour dérider. Eau pour dérider.
— Fig-. Rendre gai, réjouir; rendre moins
sérieux.moins grave. Dérider quelqu'un. La joie
déride les visages. Cette plaisanterie dérida
le front des juges. C'est un homme si sévère,
que rien ne saurait le dérider. (Acad.)
— Keutral. Quel front ne déride à son sou-
rire ?(B. deSt-P.)
— SE DÉRIDER, v.pron. Perdre les rides. La
peau se déride. Le front se déride.
— Devenir gai, quitterson air sérieux, gra-
ve, triste, sévère. H se porterait mieux si de
temps en temps il se déridait. || On dit aussi,
dans le même sens : Se dérider le front. Son
front ne se déride jamais. (Acad.)
DERIMER. V. a. l""» conj. (et. fr., rffi, pré-
fixe extract., et arrimer). Mar. Défaire l'arri-
mage. On a dérimé les marchandises.
— SE DÉRiMER. v.pron. Mav.Se déplacer, le
plus souvent parce que l'arrimage n'était pas
suffisant.
DÉRE.MER. v.a. l'o conj. (et. fr., dé, préf.
extract., et n;«^). Mettre en prose un ouvrage
fait en vers.
DÉRI\GIE. s. f. Bot. Genre de plantes de
la famille des amarantacées.
DÉRISEUR. s. m. Celui qui se rit de tout,
qui tourne en dérision les choses même les plus
^' "^tables. Ce mot est peu usité. Ce que la
ih remarquera de plus caractéristique
i 'Ire époque, c'est l'absence presque lo-
! I il (/ense;/;" sensé. (Ch. Nodier.) Tu ne l'a-
pe. i;ois pas, dériaeur subtil, qu'il n'est pas un
de tes arguments qui ne se retourne contre toi.
(Mario Uchard.)
*DÉRlSlox.s.f. (ét.lat.,(7m5io, mêmesi-
gniticalion; rad. rtsus, rire). Moquerie amère,
mépiisante. Tourner une personne ou une
chose en dérision. Dire ou faire quelque chose
par dérision. Faire en dérision. Craindre la dé-
rision. Être le sujet des dérisions. S'exposer
à des dérisions insensées. Ce peuple était bien
digne de ses fers, que ne révoltaient pas les
dérisions effrontées de ses lyrans.(Boiste.) Des
hommes vils et ignorants font des dérisions
publiques d'une doctrine descendue du ciel.
(Mass.) Rendre la religion respectable en ne
se permettant jamais la moindre dérision qui
puisse en blesser la majesté, (td.) Quel amour
peut régneroû la pudeur est endérision? (J.-J.
Rouss.) II insultait avec mépris à l'ignorance
du peuple,avecrfe;7Si(î« à nos préjugés. (Barth.)
Telles,dans la Divine Gomédie,ces processions
d'anges penchés sur leurs théorbes, voilés de
leurs ailes.au milieu des dérisions et des blas-
phèmes de l'enfer... (P. de SL-Victor.)
El tout le pcu|jle même, avec dérision.
Observant ia rougeur qui couvrait mon visage,
De ma cbutecerlaiiie en tirtût le présage. (Rac.)
— Se dit de choses ou de paroles tellement
déplacées qu'on peut y voir une intention de
raillerie, de mépris insultant. C'est une rftfV/-
sion, une dérisiona.mëve que de prêcher l'abs-
tinence aux gens dépourvus de tout. (Acad.)
Si lamort terminait tout, la vie ne serait qu'une
amère rfm*/on du Créateur. (Boiste.) Ces ques-
tions qui sont plutjt desdérisions secrètes de
la foi que les recherches respectueuses d'un
véritable fidèle. (Mass.)
* DÉRISOIRE, adj. 2 g. Qui tient de la dé-
rision, ou il y a de la dérision. Proposition dé-
risoire. Conduite dérisoire. Langage dérisoire.
On procédait avec la légalité dérisoire du tri-
bunal révolutionnaire. (E. Renan.)
— Fait par dérision. Action dérisoire. Dé-
marche dérisoire.
DÉRISOIREMEIVT. adv. D'une manière
dérisoire.
DÉRITOIR. s. m. ou DÉRITOIRE. s. f.
Techn. Madrier de moulin à olives. V.détri-
TOIR, qui parait être la bonne orthographe.
DÉRIVABLE. adj. 2 g. Qu'on peut déri-
ver de. Ce principe est dérival/le de tel autre.
(Littré.)
DÉRIVANT, part. prés, du v. Dériver. Qui
dérive. Les effets dérivant des causes.
DÉRIVANT, ANTE. adj. Résultant, qui
procède. Une mélodie toujours chantante et
simple, toujours dérivante des coi-des essen-
tielles du ton. (J.-J. Roues.)
* DÉRIVATIF, IVE.adj. Qui fait dériver,
qiii est capable d'opérer une dérivation. Se
dit des remèdes qui déplacent le centre d'une
nuxion,quialtirenl une irritation dans un lieu
différent de celui où elle paraissait avoir son
siège.
— Gramm. Se dit quelquefois pour Dérivé.
— Philos. Se dit de forces qui résultent de
l'action de monades différentes.
— S'empl. substantiv. Les sinapismes, les vé-
sicatoires, la saignée,etc., sont des dérivatifs.
Un dérivatif. (Acad.)
*■ DÉRIVATION, s. f. (pr. dé-ri-va-cion).
Action de dériver, de détourner.Opérer la dé-
rivation d'un cours d'eau.
— Fig. Au milieu des sectes se propageant
sans obstacles, se ramifiant à l'infini, le prin-
DERI
cîpe chrétien se fût épuisé dans ses dérivations
nombreuses comme un fleuve se perd dans la
multitude de ses canaux. (Chateaubriand.)
— Art milit. Quantité régulière dont le pro-
jectile d'une pièce rayée s'écarte du plan de
tir, par suite de son mouvement de rotation;
la" dérivation a toujours lieu dans lesensde la
rotation de la partie supérieure du projectile,
et elle se mesure en prenant la plus courte
distance du point de chute du projectile au
plan de tir.
— Gramm. Origine qu'un mot tire d'un au-
tre. La dérivation des mots est toujours impor-
tante et souvent difficile, sinon impossible, à
établir. Les lois, les règles de la dérivation.
— Hydraul. Détour que l'on fait prendre aux
eaux. La dérivation d'un fleuve, d'une rivière.
Canal de dérivation.
— Mar. Action d'un vaisseau qui sort de sa
route.
— Pathoi. Action par laquelle le sang ou les
humeurs sont attirés vers une partie, dans la
vue de les détourner d'une autre où ils pour-
raient causer des accidents; ou mieux, Exci-
tation artificielle qui a pour objet de rompre
la tendance des fluides à se porter vers un
centre malade, où il existe un foyer d'irrita-
tion, avec exaltation des propriétés vitales.
Ainsi considérée, la dérivation ne diffère en
rien de la révulsion.
* DÉRIVE, s. f. (de l'anglais /o rfnVe, pous-
ser, chasser, dévier). Mar. Déviation de la rou te
d'un vaisseau, causée par l'action du vent qui
souffle obliquementsarles voiles, ou détermi-
née par l'influence des courants sous-marins
et la direction des lames.
~ Aller en dérive, oi\ aller à la dérive. Voguer
en étant détourné de sa route par les vents et
les courants. Les soldats coupèrent les amar-
res qui retenaient la chaloupe, et lalaissèient
aller à la dérive. (E. Renan.)
— Fig. Laissons les nations aller en dérive.
(Proudhon.)
— Mar. Nom de chacune des deux ailes, en
forme de semelles, dont l'extrémité la plus
étroite est fixée par une cheville a chaque bord
des bâtiments à plates varangues.Lorsque ces
bâtiments naviguent au plus près, on laisse
tomber presque perpendiculairement la déri-
ve qui se trouve sous le vent, afin d'augmenter
la résistance latérale du fluide, et d'empêcher
par ce moyen le bâtiment de dériver. 1| Se dit
aussi du nombre de brasses qui s'étendent en-
tre le lieu du vaisseau et le lieu où l'on a jeté
la sonde. || Sorte de quille qu'on adapte à une
embarcation.il /ln(7/e rfe la dérive, ou simple-
ment dérive. Anglcque fait la quille du navire
ivec la direction réelle de sa. roule. \\ Bateau en
iérive. Bateau abandonné au vent, livré au cou-
rant. || Avoir de la dérive. Se trouver distant
d'une côte ou d'un écueil de manière à n'a-
voir pas à craindre d'y être poussé par la dé-
rive. Il La dérive vaut la route lorsque le bâti-
ment, étant en panne ou à la cape, est poussé
par la dérive dans la direction qu'il doit pren-
dre.
— Art milit. Quantité dont il faut déplacer
le cran de mire sur la traverse des hausses
parallèles pour corriger la dérivation. Elle se
porte à droite pour les pièces de la marine, à
gauche pour les pièces de la guerre.
DÉRIVÉ, ÉE. part. pass. du v. Dériver.
S'empl. adjoctiv. Qui s'est éloigné de la rive.
Un bateau dérivé.
— Qui a quitté son cours naturel pour tom-
ber dans un canal, etc. Eaux dérivées d'un
fleuve.
— Fig. Qui vient de, qui provient de. La
source d'où sont dérivés tous les maux. (Boss.)
Les dialectes romans sont tous dérivés d'une
langue qui fut d'abord parlée par une petite
peuplade des bords du Tibre. ^Renan.)
— Gramm. Un mot dérivé. Un mot dérivé de
l'arabe, de l'allemand, de l'espagnol. Il y a des
mots dérivés, des mots primitifs et des mots
composés.
— Mar. Qui s'écarte de la route qu'il tient
on mer. Un vaisseau dérivé de 30 kilomètres
par les courants.
— Mathém. Fonction dérivée, ou dérivée, s. f.
Une fonction étant donnée, si l'on accroît cette
fonction et sa variable, la dérivée est la limite
.lu rapport de l'accroissement de la fonction
à l'accroissement de la variable, la variable
tendant vers zéro.
— Techn. Qui a perdu sa rivure. Goupille
dérivée.
— DÉRIVÉ, s. m. Gramm. Mot qui dérive d'un
autre mot, qui en tire son origine. Frani^ais
Ci-t un dérive de France. Amitié est un dérivé
d'Ami. (Acad.)
DÉRIVEMEXT.s. m. (rad dériver). kcWon
de l'eau courante qui sort de son canal.
*DÉRÏVER.v.n.l'-'' conj. (de rfe", préf. priv.,
et riix). S'éloigner de la rive, du bord. Un ba-
teau, une barque qui dérive. Il est temps de
partir; dérive. (Acad.)
— Il signifie aussique!quefoisSui\Tele cou-
rant, le fîi de l'eau. Pour regagner l'anse, nous
n'eûmes qu'à nous laisser dériver au gré de
l'eau et des brises. (Chateaub.)
— Se dit des eaux qui sont forcées d'aban-
donner leur cours naturel. Faire dériver les
eaux d'un fleuve dans un canal en pratiquant
des rigoles.
— Fig. Venir, provenir, tirer son origine. Les
hérésies, les erreurs et la plupart des maux
DERM
qui affligent l'humanité, dérivent de l'orgTjeil.
11 faut remonter à la source d'où der/tr/i/ tant
de préjugés. (Acad.) L'honnêteté et la probité
dérivent de la propriété. (Boiste.)l,es lois, dans
la signification la plus étendue, sont les rap-
ports nécessaires nuidénrent de la nature des
choses. (Montesquieu.) Je vous ai parlé sou-
vent des conséquences qui dérivent de ces vé-
rités. (Barth.)
— Gramm. Se dit des mots qui tirent leur
origine de quelque autre mot. Ce mot dérive
de l'hébreu, du celtique, du latin, du grec, etc.
D'où dérive-til? D'où le faites-vous dériver?
Bien des mots, dans les langues européennes,
paraissent dériver du sanscrit. Le mot latin
tradere, dont traître dérive, n'a point d'autre
signification. (Volt.)
— Mar. Avoir de la dérive, s'écarter de la
route que l'on tient en mer. Les courants font
souvent dériver les vaisseaux à de grandes
dislances. Le pilote, pour ne pas donner sur
un rocher, fut obligé de laisser dériver le bâti-
ment. (Acad.)
— DÉRIVER. V. a. Tirer. Faire venir de. Se
dit des eaux que l'on tire de leur source pour
les conduire par quelque rigole ou canal. Des
petits ruisseaux qu'on dérive de tous côtés.
Dériver les eaux des sources voisines. II y a
dans l'Orient des réservoirs qui ont jusqu'à
deux lieues de surface, et qui servent à arro-
ser et à abreuver une province entière, au
moyen des saignées et des petits ruisseaux
qu'on en dérive de tous côtés. (Bull.)
— Gramm. Faire provenir. Dériver un mot
du grec.
— .Mathém. Dériver une fonction. En cher-
cher la dérivée.
— Médec. Opérer la dérivation, rompre la
tendance des fluides à se porter vers un cen-
tre malade.
— SE DÉRIVER. V. pron. Être dérivé, prove-
nir de. Ces eaux se dérivent de tel endroit. Ce
mot se dérive de l'arabe.
DÉRIVER. v.a. \" conj. (de (fe, préf. priv.,
et river). Tecbn. Oter, limer la rivure. Dériver
un clou.
— Horlog. Dériver une roue. La chasser de
son pivot.
— SE DÉRIVER. V. prou. Perdre sa rivure.
Cotte goupille se dérive.
DÉUIVETTE. s. f. Sorte de pèche qui se
fait avec des manets qu'on laisse dériver au
gré du courant. Pèche a la dérivette.
nciilVEL'R. s. m. (rad. dériver). Mar.Noni
d'une voilequi ne s'emploie que dans les mau-
vais temps.
DÉRIVOIR. s. m. (rad. dériver). Techn.
Instrument dont les horlogers se servent pour
enlever les pignons de dessus les roues sans
les gâter. Le dcrivoir est une espèce de poin-
çon percé d'un trou capable de recevoir libre-
ment la tige du pignon, et dont la partie infé-
rieure est tournée en cône.
DÉRIVOMÉTRE. s. m. (et. fr., dérive ;gr.,
}t£Tfov, mesure). Mar. Instrument servant à me-
surer la dérive.
DÉRIVOTE. s. f. (rad. dériver). Techn.
Grande perche dont on se sert pour éloigner
un train de bois de la rive.
DÉRIVURE. S. f. Conslr. V. dévirure.
DERK.AOl'I. s. m. Hist. relig. Nom de sec-
taires musulmans, en Algérie.
DERLE. S. f. Techn. Un des noms de la
terre à porcelaine. || Argile propre à fHire de la
belle faïence.
DERMAL.AXIE. S. f. (et. gr., ispua, ppan ;
pia).ai'o,-, mou). Pathoi. Ramollissement de la
peau.
DERM.ALGIE. s. f. (et. gr., 4tfi»i, peau ;
tf\vo;, douleur). Pathoi. Névralgie des nerfs
de' la peau, qui se produit sous l'influence du
froid humide ou de causes générales diverses.
DERM.ANG10LEUCITE.S.f.(ét.gr.,Sîfi£a,
peau ; iYTsîov, vaisseau; Xtuxi;, blanc). Pathoi.
Inflammation des vaisseaux lymphatiques de
la peau.
DERM.WYSSE.s. m. (él. gr.,i!oi««, peau;
•yûffffw, je pique). Arachn. Genre d'arachnides
formé aux dépens des acares, et ayant pour
espèce principale et fort commune le derma-
nysse des oiseaux. D'autres dermanysses sont
parasites des serpents. Enfin, quelques espè-
ces vivent sur les mammifères et sur les vé-
gétaux.
DERM.APHYTE. adj.et s. m.{ét.gr.,îijn«,
peau; ajTi-.. plante). Bot. Se dit de champignons
parasites de la peau.
DERM.*PTÈRE. adj. 2 g. V. DERHOPTÈRE.
DERJI.4T.ALGIE.S. f. fèl. gr., itsii«, peau;
ï'iYo,-, douleur). Pathoi. Douleur névralgique
à la peau, dont l'étendue est généralement li-
mitée.
DERM.AT.ANEURIE. S. f. (et. gr., «sfi.«.
peau ; à priv. ; viàçov, nerf). Pathoi. Paralysie
de la peau.
DERM.\TE. s. m. (étym. gr., *-jna, peau).
Bot. Genre de champignons ascomycètes éta-
bli pour une quinzaine d'espèces indigènes et
un grand nombre d'exotiques.
DERM.ATÉS.s.m. pl.Bot.Groupedecham
pignons ascomycéles établi pour-neuf genres,
et ayant pour type le genre dermate.
DERM
DKUMATIIKMIE. s.r. (cl.gr., itf|Aa,pra\i;
t,: , . i!,j i',Liii..l.(^jng(.'sUon nioinenlanùutiu
!■ I . I ; \i V r 1 \ i: . s. f. (étym. gr., Jtji»a. peau).
Mih. â. Hy.li...i!li;.ilc; naturel de magnésie.
UKUM.ATITK. s. t.(ratl. gr., St>ii»,(lei-me).
l'.iUiul. Inflamnialion du derme, de la peau.
l>i;U.>IATOItU.*NCHE..adj -2 gel. gr.,
JifH,.,aT,,-,pcau.;.Sfàv,.i..,biaii'lii- M li I' 'lii
la peau fail. ollioe de biMii' lu i i i;m>i"-
BHA\ciiES. s. m. pi. Soetinri !■ I n -
lusijucs gasttTopodes, compi'uaui clm\ qui
res[)irL'in par une cavité pulmonaire, par une
branrhie aérienne.
DER.M.ATOCALYX. s. m. (él. gr., iifii»,
a-to;, peau; «ttuc, calice). Bot. Genre do scro-
fulariées chélonées, établi pour un arbuste de
CoslaHica.
DEIlM.\TOC.*ni»E. s m. (él. gr., Sefi»7.,
«To;, peau ; ««oii.-;, fruit). Bot. Genre de cham-
pignons comprenant ceu.x dont les gongyles
sont disséminés sur une membrane fructifère.
III i;\l \ ri>(:ARI'É,ÉE.adj. Bot. Qui rcs-
S( i , iiialocarpe. Il DERMATncvn-
iM , : i " li'-^ de la classe des champi-
i^uii.^ Uijj I iip 'S, ayant pour type le geni"e
deinialocarpe.
DEUMATOCnÉLYDE. S. f. (pr. der-ma-
to-ké-liile; et. gr., iifii», «to;, cuir ; /.!>■",-, tor-
tue). Erpet. Genre de toi-tues, comprenant les
plusgrandes tortues marines à peau nue, dont
l'espèce type est la tortue luth, qui n'est pas
moins grande que la tortue mydas, et qui est
répandue sur un grand nombre de points.
DEU.M.VTOCÔTE. s. f. Anat. Côte du der-
malosquelettc.
DEItM.ATODE. s. m (dugr. ÎIJ[^^lL-»4Tl;,co-
ria<:e).Enlûm.Genrede coléoptères létramères,
famille dos curculionides, établi pour di.i;-huit
espèces de Java,etayant pour espèce principale
le dermatode austral de l'Australie.
DERM.ATODECTE. s. m. (et. gr., *i'pn«t,
aTo;, peau; 5Éx-ni;, qui mord). Arachn, Syn. de
PSOROPIE.
DERMATODECTIQUE. adj.2 g. Qui con-
cerne la gale engendrée par les dermatodcctes.
DERM ATODÉE.s. f. (du gr. isotmi.Jir,;, co-
riace). Bot. Syn. de siicta.
DER.MATODOi\TE.adj.2g. (et. gr.,Ss'jn«,
aT-,;,peau ; o'4où;, dent). Hist. nal. Qui est gar-
ni de nombreuses denticules. || Dont les donls
sont implantées sous la peau seulement.
— DEKMATODONTES. S. m. pi. Iclltyol. SollS-
classe de poissons, comprenant ceux qui n'ont
point de dents implantées dans l'épaisseur des
os maxillaires.
DERMATODYNIE. s. f.(ct. gr.,«!'f;*a, o-vç,
peau;d^Jvïi,douleur).Patln'!.Iii'iiI- m ,i l,i ]m-;\ii.
BEIIM.ATOGASTRES^ m |i l i>.-
(*«, aTo;, peau; YawTr.o, vcnllr l;.,l Iiiiii lie
cliam pignons appartenant a 1 1^ ' [iku 1 .> ;^a^-
téioMiy.-es.
UKUMATOGRAIMIE, DERM ATOCR A-
rniE,UER.M.ATOGR.*l'lll(iLE.V. liERMO-
GRAPHE, UERSinCRAPHIE, DER.'UOGRVPKIUUE.
DER.U.ATOÏDE. adj. 2 g. (et. gr., Si'fna,
axù,-, peau; tUo;, ressemblance). Anat. Quia tics
analogies de texture avec la peau, en parlant
des tissus de l'économie animale, (ktte épi-
tliétcaété donnée à la méninge ou dure-mère.
Il Sijsiéme dermaloide. Le derme lui-même.
— Bot. Qui a l'apparence du cuir, en parlant
de la fronde ou du chapeau de certains cham-
pignons. Laminaire dermaloide.
DER.'UATOLOGIE, DERMATOLOGI-
yUE,DERU.\TOI.OGISTE.V.DERU0L0GIE,
DEnMOLOGIQCE, DERMOLOGISTE.
DKIt.UATOLA'SIE s. f. rèt.gr.,5i't,:x./, «to;,
avec relà'liemenl de lape.ui.
DEUMATOPATHIE. s. f. (et. gr., iijix»,
KTo;, peau ; ,;âOo;, affection). Pathol. Maladie
de la peau en général.
DKRMATOPATHOLOGIE. S. f. (él. gr.,
J:;;i», .j.-,;. p.au; -à'ioç, maladie; Xifi;, dls-
C'.iîiib). Médoc. Histoire, traité des malaiiies
de peau.
» ERM ATOPHIDE. adj. 2 g. (et. gr., *tp;ia,
«To;, peau;ôçi;, serpent). Erpét. Qui a la peau
nue. Il DERMATOPHIDES. S. m. pi. Section de
l'ordre des reptiles ophidiens, comprenant
ceux qui ont la peau nue.
OER.M.\TorillLE. s. m. (étym.gr.,Jt'fi<».,
a-ro;, peau ; çi'A5;, ami). Entom. Genre d'inseï--
tcs, ne comprenant qu'une seule espèce, le
dermatophile pénétrant.
DKUMATOPNONTE.adj.2g. (ét.gr,îepi«a,
'VT.:. p' :ui; «v!u, je respire). Infus. Qui respire
|i:il I 1 |i('au.|| DERMATOPNONTES.S.m.pl.Groupe
dauim.iux invei'tèbrés, comprenant ceux qui,
cnnune les polypes et les infusoires, respirent
par la surface du corps.
DERMATOPODE. adj. 2 g. (et. gr., Sif/i-A,
•iz ., pe.iu ; -.7;. pied). Ornith. Qui a les pieds
r .ii\.i I- I.- litii seulement. H dermatopodes.
-.. III. [il. i;i( — ■ d'oiseaux, comprenant ceux
qui mil 1rs pirds couverts d'une peau coriace
et rugueuse.
DERMATORRAGIE. s. f. (et. gr., S.'çn»,
aTo;, peau ; ^»i-,'vu[it, je romps). Pathol. Hémor-
ragie par la p;au.
;£fl»a, peau). Bot. Se-
DERM
DERMATOllItlIÉK, s. f. (et. gr., J'çut;,
o-Toj.prau ; f'Mjje coulei. Pathol. Grande sueur.
DER.MAÏOSCLÉROSE.S. f.(ét.gr.,îifn«,
K.To,-, p.-au ; ««i.r.M,-, dur). Pathol. Induration du
ti;,sii cellulaire sous-cutané.
DERMATOSE, s. f. (du grec ii'fi»», mo:,
peau:. Médec. Nom générique de toutes les
ni.il.eli''s de la peau.
III miATOSlQUE. adj. 2 g. (rad. ierma-
/ . n M a rapport aux maladies de la peau
i;i ,. i,.-..,l.
DKinnrosyt'ELETTE. S. m. (et. gr.,
Jé(tm,'/.To;, |ii:iii; h. ,ii/nf(r//c). Anat. Squelette
cutané ou siiutlitli- lAlnieur.
DERMATO.S(iri:!.i;TTIQUE. adj. 2 g.
Anat. Qui concerne le dermatosquolotte, quia
rap[iort au dennritosquelelte.
DER.MATOTOMIE.S. f. (étym. gr., Sïçna,
(tTo;, peau; T-.iiii, section). Anat. Dissection de
la peau.
DERMATOTOHIQUE. adj. 2 g. (rad. ier-
maUilamie). Qui a rapport à la dissection de la
peau.
DERMATOVERTÉBRAL,ALE.Anat.Qui
a rapport â la dermatovertébre.
DERMATOVERTÈBRE.S. f. (ét.gr.,{ée|ia,
«To;, peau; fr. vertèlire). Anat. 'Vertèbre du
dermatosquelette.
* DEU.ME. s. m.(dugr. .' ,, P' ii Wi.il.
Tissu qui constitue le cûr]i- ! i i > n
est la partie vivante, org.i 11 - tme
presque toute l'épaisseur. I. . ■ ii i-liis
profondedes trois couchesqm i- i m. m ; i|i|Ki-
reil tcgumcntairè; il préseaie l.i-ii. ■ I d une
membrane blanchâtre, souple, m ii~ tie^ resis-
tante,dans laquelle on distingue un gi and nom-
bre de fibres lamelleusesentre-croisées.(Nyst.)
La membrane très mince qui recouvre le derme
s'appeile cpiderme.
— C'est le derme de la peau de certains ani-
maux qui, préparé parle tannage, constitue
le cuir.
DERMÉE.s.f. (dugr
tion du genre pézize.
DER.MÉEN, ENNE. adj. Bot. Qui
ble à une dermée. || derméens. s. m. pi. Sous-
ordre des champignons de l'ordre des phaei-
diacées, ayant pour type le genre derraée.
DERMELCOSIE.s. f. (et. gr., iifpia, peau ;
i"/.,(o;, plaie). Pathol. Ulcération de la peau.
DER.MÉMIE. s. f. Pathol. Syn. de deru v-
THÊMIE.
DERM ESTE. S. m. (du gr. 5tpiir,.TTr,5, ver
qui rou.gu les peau.K). Entom. Genre de coléop-
tères pentanié-
res,qui sont des
insectes très in-
nocents à l'état
parfait , mais
dont les larves
voraces sont très
redoutables, sur-
^^ tout aux cabinets
ymHllHMM\ d'histoire natu-
^am \ gisinsdeprlh-
^«l^ \ tel le. On en cite
V di.s-neuf espè-
ces, dont douze
'"^""''''"'' de l'Europe, une
lie l'Australie, deux do l'Africpie et quatre
de l'Amérique.
DERMESTIDE. adj.2g.(ét. fr., dermcslc:
gr. JJiî, aspect). Entom. Qui ressemble à un
dermeste.llDERMESTiDES. s. m. pi. Famille d'in-
sectes coléoptères, ayant pour type le genre
dermeste.
DERMESTIEN, EMNE. adj. Entom. Syn.
de DERMESTIDE.
DERMESTI\, INE. adj. Entom. Syil.de
DERilESTlDE
DERHESTITE. adj. 2 g. Entom. Syn.de
DERMESTIDE.
DERHHYPERTROPHIE.S r.(ét.gr.,i.'o|io;,
peau ; 0-î?, audessus;tposii. nourriture). Méd.
Excès de nutrition de la peau.
DERMBYPOTROPHIE.S.f.(ét. gr..Si'fna,
pe.Tu ; î-b, au-dessous ; i? ■='„ nourriture). Méd.
Nutrition insulTisante de là peau.
DERMIEN, ENNE. adj. Syn. de dermiqce.
DERMIPÉDE.adj.Syn. deDERUATOpoDE.
DERMIQUE, adj. 2 g. Qui a rapport au
derme, qui appartient au derme.
DERMIQUEMEXT. adv. (rad. dermique).
Par le derme. Le poison dermiquement absor-
bé peut arriver aux tissus.
DERMITE.s.f. Pathol. Syn. doDERMATiTE.
DERMOBLASTE.s.m.(ét.gr.,4ton'j;,peau;
p'k4<n»i, bourgeon). Bot. Nom donné aux em-
bryons dont le cotylédon est formé d'une mem-
brane qui se rom[jt irrégulièrement.
DERMOBR.WCIIE. adj, 2g. V.DERMiTO-
BU.VNCHE.
DERMOCARCINIE. s. f. (et. gr., Sî'j]x«,
peau ;/'/.j«:ï;,-, cancer). Chir. Cancer de la peau.
DEKMOCÉLIE. S. f. (et. gr., Jipiia, peau;
x-,iV.ia, cavité). Pathol. Tumeur à la peau.
DElt.MOCIIELYDE s. f. V. DERMATOCHÉ-
LVDE.
I DERMOCY.ME. s. m. Syn. d'ENDOCVME.
DERN
DEIIMOI>I(>\. s. m. liot. Genre de cham-
pi,'lliilis, syn. de TUBULINE.
DERMODONTE. adj. V. derjiatodonte. ||
S .n. de CIIOSDROPTÉRYGIEN.
DERMODY.ME.S. f. Patliol. V. DERMAIO-
UVNIE.
DERMOGÉNIE. S. f. (et. gr., î<?ii«, peau;
■fé-iT.î, génération). Pathol. Ensemble ou théo-
rie des pliénoménes de la génération de la
peau.
IIERMOGRAPIIE. S. m. (rad. dermogra-
phie). Médec. Auteur d'une description de la
peau.
— Adjectiv. Crayon deniiofiraphe. Crayon
dont l.a mine,àl)ase un peu grosse,permetaux
111. h m- .1 ■ luire des marques sur la peau.
Iii KMiM.u M'HIE.s. f. (étym. gr. ,*!?;««,
piiii . ...,. p l.rris). Anat. Description ana-
tiiliiiqil.;.le 1.1 peau.
UER.MOGRAPIIIQCE. adj. 2 g. Médec.
Qui a rapport a la derinographie.
DERMOHÉ.MIE.s. t. Pathol. Syn. de dek-
MATIIE.MIE.
DEUMU'IDE. adj. Anat. V. dermato'ide.
DERMOKÉLO'IDIE. s. f. (et. gr., «ijn»,
peati ; fr. léluide). Méd. Keloidc de la peau
DER.MOLOGIE. s. f. (et. gr., iiç|ia, peau;
V-iy^î, discours). Médec. Traité sur la peau.
DERMOLOGIQUE. adj. 2 g. Médec. Qui
concerne la dermologie.
DER.MOLOGISTE OU DERMOLOGUE.
s. m. Médec. Celui qui traite de la dermologie.
DERMOLYSIE. s. f. Palliol. Syn. de der-
MATOLVSIE.
DER.MOMÉI.AKOSIE.S. f. (et. gr., Ss'ji»»,
peau ; ni'na;, noir). Pathol. Mélanose de la peau.
DER.MONÉCROSIE. S. f. (et. ,gr., «■?:««,
peau ; vtxf'o,-, mort). Pathol. Gangrène de la
peau.
DfiltMOPATRIE. s. f. V.dermatopathie.
DERMOPELLAGRIE. s. f. Pathol. Syn.
de PELLAGRE.
DERMOPHAGE. S. m.(ét. gr., *■ f (i«, peau,
çi;o-:, mangeur). Entom. Genre de coléoptères
(',, i.iii - titili pour une espèce de l'Amé-
1.; ij.ile, le dermophage pectine.
III 1MI('!-MI i'BITE. s. f. (él. gr., *!?:■!>,
11.111, i..^ ... ;/(,. Pathol- Inflammation des
Veines de la peau.
«ERMOPHYMIE.S. f. (ét.gr.,S£çn«,poa«;
çV«, tumeur). Pathol. Tubercules de la peau.
DERMOPUYTE. s. f.Bot.V. DERHAPHYTE.
DER.MOPTÈRE. adj. 2 g. (et. gr., Sîfli»,
peau; ^Ti'-,-;., aile). Znnl. Qui a des ailes ou des
._ I.-t.i '.-..I l.iiiii,!'' '!'■ ri.niii' di.'s poissons
h'iioliiani'lies, comprenant '.-eux qui ont la dor-
sale adipeuse.
— Mamm. Famille de mammifères compre-
nant ceux qui voltigent au moyend'une mem-
biaiie étendue des membres antérieurs aux
posli-iieurs.
DERMORRRÉMIE. s. f. (étym. gr.,iijiia,
peau; jsw, je coule ;o;T|i,a, sang). Pathol Sueur
de sang.
DERMOnA'XQrE. adj. 2 g. (et. .gr., «sf-
.,,, |,.. m-, - •,■/ :, !.. ■■' O'-iiilir IMli -1 II- bec
DERN
1165
le le
ils, les
vei-t d'an êpiderme.
oies, les cygnes, etc.
DERMOSPORIÉ, ÉE,OU DERMOSPO-
RI-'. KF Tli B't nui l■e-sembleàundermos-
|, . M i; inMiiiii! s S. m. pi. Sous-ordro
j, 1 1-1 .; limées, ayantpour type
DERMOSPORION. s. m. (et. gr., *;?,»«,
peau ; ttîop^., semence). Bot. Genre de cham-
pignons tubercules.
DERMOSA'PHIE. S. f. (et. gr.,îif|ia,peau;
fr. .ïi/p/i;7;s). Pathol. Affection syphilitique de
la peau.
DERMOTO.MIE, DER.MOTOMIQUE. V.
dermaiotomie, dermatoiomique.
DERXEH. (ancienne Durnix). Géogr. Prin-
cipale ville du pays de Barca, dans la régence
de Tripoli (Afrique), à 225 kil. E.-N.E. de Ben-
îrazy. C'est, en réalité, un groupe de cinq vil-
lages, dont la popul. est de 1,00J hab. environ.
La rade est remplie de récifs.
* DERNIER, ÈRE. adj. (él. bas !at., de-
relranus. mot fictif formé de dr-reiro, derriè-
re). Qui est, qui vient après tous les autres,
après lequel ou après quoi il n'y a plus rien,
en parlant des personnes et des choses.
— 1» En parlant des personnes. Le dernier
homme du second rang. Le dernier candidat.
Voir le dernier Romain à son dernier soupir.
(Corneille.)
— C'est le dernier homme à qui Je me confie-
rais, à qui je demanderai.^ un service, etc. C'est
«n homme en qui je n'ai nulle confiance, à qui
je n'oserais jamais demander un service, etc.
— 2° En parlant des choses. Le dernier jour
de l'année. Les derniers jours du monde. Les
dernières convulsions du malade. Le dernier
soupir du mourant. Le dernier adieu d'un père.
Il touchait à sa dernière heure. (Fén.) Je croyais
que tes mains fermeraient mes yeux et que
tu recueillerais mon dfTOcr soupir, (kl.) Mes
dcrnieis sentiments seront pour vous. (Volt.)
Je vous écrirai ma dernière résolution. (D'A-
leml).; Voila le dernier aveu qui me restait à
vous faire. (J.-J. Huuss.)
Si vous m'aimez,»! pour grâce dernière
Vous daignez il'uiie amante écouler la prière. (Bac.)
— Dépenterjusqu'àsondernicrsou. Dépenser
tout ce qu'on possède.
— Rendre à quelqu'un le dernier devoir, tes
derniers devoirs. Assister à son enterrement.
— Le dernier siipplire. l,.-i i-^i ' ' iliil".
— VlK. Mettre lu dniiir, /.," . .,'./;/(■
eliose,àun nurnit/e f/itrlrnii 1^/'- \' i.' : i-ii'-e-
tionner cette cliose, cet uuMa.^c, iIl m uiiero
à n'y plus revenir, ii n'y plus toucher.
— Se construit quelquefois avec la préposi-
tion en. En dernier résultat. En deimiére ins-
tance. En dernier ressort, etc. || En dernier lieu.
Dernièrement, il n'y a pas longtemps, enfin.
WEiidernière analy.se. Pour terminer, pour con-
clure.
— Audenuer mat. Suis .n lini i-.ili.Ulie.
-Quipn.-.'li- liiiiiMiii.l.- iil.i-li IMrl.uit
d'une nifsiiir 'tr |i-mi|i', è iiih- imiii..|.- lie
.niMiiis .•,],i-eslesubs-
l,,iiiiii I- liM-nière. Le
der
. La
Irriii.-ie. Il Oiiditde
, lundi dernier, jeudi
même: Dimanche de
dernier, etc
— Placé avant le substantif, Dernier dési-
gne une époque seulement antérieure, et non
pas immi-iiiiii'-. I,i .|.i mer siècle du paganis-
me. Lail-rn - i . iii:,> i I régne de Ghariema-
gne. La d'i m i - -■ mm i.i' de carême.
— Leplii^ 1. -iili-. i MIS les temps avenir.
Ces événeiie iit^ [M^-iinnt dans nos annales
jusqu'à niiv ilnnin^ neveux. (Mass.) Une vie
dont tesouvciiu ^e iiiiiservera jusqu'à larfcr-
îi/nr poslériie. :ld.)
— Le plus récent. La dernière guerre. La
dernière assenililée. La dernière séance. Les
hérésies de ces derniers siècles. (Boss.) Votre
dernier choix. (La Bruy.)
0 siècles ! b mémoire •
Conservez à jamais ma rfenii^re vicloire ! (CoPN.)
— Le plu- l' i- il 11 i' irai;tion. Un homme du
dernier tu '^ ■ in,
— Exhi ! \ 'US avez mis le rf^r-
riit'r di'L'i . i , 1 :,: 1.1 u dans tous vos ouvra-
g.-~ \Ii--i I 11 Ce i^t'/jutT point de gloire et
d,i, |,i,i 1 ,1. I.i,) C'est ainsi que des notions
.-i\, , lr~ ],,, 11, - iiiius ne sommes qtie familia-
ii~u^ iiiiii- pa.Li.soent des principes de la der-
nière évidence. (Condill.)
— Extrême, en mal.Traiter avec la dernière
indignité. Du dernier degré de la honte, elle
a su remonter au premier degré de l'honneur.
(J.-J. Rousseau.)
— Au dernier poinl.Kxlvème^SQiten'bicTitSoit
en mal.
— Le plus grand. Cette conversion demande
pourainsi dire le rftfr«/e;' effort de la puissance
divine. fBossiiel.) Faire les derniers efforts
[,. : . ,. ■ i": M ■ [.'--^dernières
I : I -.ilier dans le
: (/CI- des nial-
I., 1 .„ 111,1 -, .1 ,iipplicc.(ld.)
J .1 I . .,, ; -, . '. i|.(.lie;itiiin .idireel à faire tout
CI- qii- 1. |iiii~ iiiiaginer qui peut vous être bon.
(•^' il— i,-"i'-.''
— Ki,.M, i.ii.LMM. Cet adjectif a par lui-même
une valeur siiiierlative ; aussi ne prend-il ja-
mais les siL'nes du comparatif ni ceux du su-
perlalif. On lit simplement Dernier, ledernier,
et non pas, Vins dernier, très dernier, le plus
dernier, etc. On dit qu'avec Bélise il est du
dernier bien. (Molière.) C'est la dernière mé-
chanceté que de vouloir paraître vertueux, ne
l'étant pas. (Rac.)
Je vous vois accabler un homme de caresses.
El témoigner pour lui les dernières leiidresses.
(MoLifinE.)
— DERNIÈRE, ÈRE. S. Colui, Celle qui vient
après tous les autres, après qu'il n'y a plus
— 1 1 hi.inihi ,1>- |,ersonnes. Ledernier.
I , Il I h 1 i iiiii'i- Arriver le dernier.
II . I , 1 il I lie assis le dernier à
I il,i . I i 1 >■ i iii m. 1 de la classe. Les pre-
miers ei les derniers. 11 parla W. dernier. {Li
Bruy.) David, le dernier de ses frères. (Mass.)
— Loc. prov. Aux derniers les bons. Ce qui
reste après le choix des autres est souvent le
meilleur. || Le premier au bois et le dernier à
l'eau. Se dit d'une personne qui, toujours dis
posée au plaisir, l'est bien plus rarement à la
peine.
— le dernier de sa famille, le dernier de sa
race. Le seul vivant de toute une famille, etc.
_ Fi, ..neniivaisepart. Le plus vil. leplus
1 I II I vohIptueuxestplusàplain-
, r et plus vil d'entre le peu-
(,i ,ii-onle faisaitboire, plus ilen
i;iriiL,iii, II, . Il, uiL sa malheureuse maîtresse
connue 1,1 dernière iïcs dernières. (A Daudet.)
C'ett il nous de montrer qui nous sommes.
Et de ne voir en lui que le dentier des liommes.
(Racine.)
— En parlant d'une femme. C'esi la dernière
des créatures.
— En bonne part. Briitus et Cassîus furent
les tlerniiTS des Romains, c'est-à-dire furent
Lesderniersqui méritèrent le nom de Romains,
qui combattirent pour la liberté de la repu-
H66
SDERO
blique romaine. Pliilopa'inen , le deinioi- des
r.recs,c"esl-à-dire Le dernier grand homme de
la Grèce, elc.
Ce roi que l'Oneol, tout vl«"< <l» *«s «xiiloits.
Peut nommer jusleuienl le tleriiier de ses rois. ^RAC.)
— Dernier ». suivi d'un infinitif. Le dernier
à cé.ler Le dernier à se rendre. Le dernier à
fuir. S'il s'aperçoit qu'on l'abandonne, il s'en
afflige quelque temps, traînant les restes de son
amitié jusqu'il ce qu'elle soit entièrement con-
sumée, et il a toujours la consolation d'être le
ieriiier à aimer. (Flèchier.) Je suis touioui-s des
(/cmi^Tï à savoir les nouvelles. (Rac.)
— Celui, celle dont on vient de parler, après
avoir parlé des auti-es,dans l'ordi-e du discours.
Il y aplusd'outiisqued'ouvriei-s, et decesrfcr-
Hiers plus de mauvais que d'excellenls. (La
Bruv.^ Les bons et les mauvais prinecsont ele
éjrafement loués pendant leur vie; il semble
encore que les Ivisses flatteries ont été plus
pi-oJiiîuées a ces derniers. (Mass.)
— i» En parlant des choses. Je vous ai averti
bien des fois, c'est aujourd'hui la dernière.
— Fig. et fam. Une teut jamais aroir le der-
nier. Il veut toujours avoir la réplique.
— Anc.cout.DirraitT virant tout lenant.Èpoux
survivant qui, d'après les coutumes de l'Artois
et du Cambi-ésis, profitait en totalité d'une ac-
quisition faite pendant le mariage par lui et
son conjoint, et ce en vertu d'une stipulation
cipresse que la coutume autorisait.
— Jeux. Au jeu de paume. Se dit de chacune
desdeuxparties delà galerie qui sont les plus
éloignées de la corde. Chasser au dernier. Au
dernier la balle la perd. Au dernier la balle la
gagne. ^Acad.) H Dernier en caries. Celui qui ne
doit jouer qu'après tous les autres, || A certains
jeui de main, on dit : fie vouloir Jamais avoir
le dernier, pour Ne vouloir pas souffrir d'être
touché le dernier.
*DEIIMÈREMENT. adv.de temps, (rad.
dernier). Depuis peu, il n'y a pas longtemps,
récemment.
— Cet adverbe ne peut pas être employé
substantivement, et Balzac a commis une faute
en écrivant : La comète de dernièrement ne
me fut guère moins funeste qu'à l'empereur
Rodolphe.
DÉRO. s.-m.Annèl.Genrede la famille des
nais.
DÉROB.\DE (À LA), loc. adv. A la déro-
bée. Tout en jouant son rôle, elle tournait à la
dérobade les yeux vers la loge. (Th. Gaut.)
DÉROBÉ, ÉE. part. pass. du V. Dérober.
S'empl. adjectiv. Argent dérobé. Pain dérobé
réveille l'appétit. Fruitsdérobés.Du temps que
nous avons, une partie nous est ôtée, l'autre
dérobée. (.Malherbe.)
— Fig. Dérobé à. Le \ice est dérobé ici-bas
à la honte publique, et la vertu aux éloges
qu'elle mérite. (Mass.)
— Escalier dérobé, porte dérobée, corridor dé-
robé. Escalier, porte, corridor qui servent de
dégagement, et par lesquels on peut entrer et
sortir sans être vu. {| Heures dérobées. Heures
qu'on prend sur ses occupations habituelles,
sur son travail ordinaire. Faire quelque chose
â ses heures dérobées.
— Dépouillé de sa première peau. Fèves dé-
robées.
— Maréch. Pied dérobé. Se dit du pied d'un
cheval dont la corne est usée.
— A la déro'tée. loc. adv. En cachette, furti-
vement. Se voir à la dérobée. Se parler, s'é-
crireà la dérobée. Souvent, dans les plus doux
épanchcraents de son cœur, je la voyais jeter
sur le jeune homme un coupd'ceil à la dérobée.
(J.-J. Rouss.) Ma mère mangeait peu, m'adres-
sait quelques paroles et me regardait à la dé-
robée. (A. Daudet.)
DÉROBEMENT. s. m. (rad. dérober, pren-
dre) Action de dérober.
DÉROBEMENT. s. m. (rad. ro*«). Archit.
Nom donné au mode de tracé des pierres dans
lequel on ne fait pas usage du panneau, mais
seulement de l'épure, qu'on rapporte directe-
ment sur la pierre é juarrie.
* DÉROBER. V. a. l"conj.(derfe,préf.priv.,
et de roJe]. Oter la lobe, l'enveloppe. Ne se dit
guère qu'en parlant des fèves de marais q\i'on
dépouille de leur première enveloppe.
— Signifie plus ordinairement Prendre fur-
tivement, voler en cachette, faire un larcin.
iiénjljer un manteau. Dérober une bourse. Dé-
rol>er des objets précieux. Dérober un porte-
feuille. Dérober un livre. Dérober le bien d'au-
Irui. Dérober uns montre. On ma coupé la
gorge, on m'a dérobé mon argent. (Mol.)
— .\l>sol. Pour aller ainsi vêtu, il faut bien
que vous me dérobiez. (Molière.)
— Dérober ses maîtres Se dit pour Dérober
quelque chose à ses maîtres.
— Dérober de. Un tison brûlant qu'il avait
dérobé de l'àtre, il le fourre dans les éloupes.
(P.-L. Courier.)
— Fig.
— Absol.Ëtre enclin à dérober. Aimer à dé-
rober. Le chien qui mord sera mordu ; le chat
qui dérobe sera battu. (De Juss.)
— Dérober un secret. Le surprendre adroi-
tement Il On dit dans un sens analogue ; Dé-
rober un baiser.
— Se dit particulièrement d'un auteur qui
DERO
prend dans un autre quelque pensée, quelque
période, quelque passagc,quukiues vers, et qui
se les approprie. C'est un hardi plagiaire, il
dérobe des chapitres entiers. (Acad.) Il n'y a
rien de bon dans son livre que ce qu'il a dé-
robé. (Id.l Ils nous ont uérobés, dérobons nos
neveux. (Piron.)
— Fig. Gagner, obtenir par des moyens peu
licites. .Ivoir l'art de bien mettre en œuvre de
médiocres qualités dérobe l'estime et donne
souvent plus de réputation que le vrai mérite.
(La Rochefoucauld.)
— Soustraire, ravir. Il ne î i! fint i" ii ' àr-
robcr \c témoignage qu'il iii^ 'I ' ■' ■ )
Les plaisirs des sens dérobri! h iis
et r.-iti.--iil)un lies esprits. { !'■' --"' i hi ' ■■""'■'
qi;- ! 1 1 trloire de notre héros, phi-
t.i I- longtemps l'imagefuneste
dr , -oes. (Flèchier.) Nous mou-
rui, - .- ..-; j ^.^; chaque instant nous dé-
robe une portion de notre vie, et nous avance
d'un pas vers le tombeau. (Mass.) Ils cherchent
dans les soins d' ici-bas des agitations qui les
dérobent à eu.x-mêmes. (Id.) L'avare dérobe tout
à ses besoins pour enrichir son imagination.
(La llochefoucauld.)
— Prov. Est bien larron qui larron dérobe.
II S'il a du bien. Une l'a pas dérobé. Se dit d'un
homme qui a acquis du bien légitimement et
par beaucoup de travail.
— Se dit du temps, des moments pris sur
les heures que l'on consacre à ses affaires, à
ses occupations habituelles.Dérober une heure
au travail pour aller voir un vieil ami. El'e
savait reprendre sur son sommeil les heures
qu'on avait dérobées à sa retraite. (Flèch.) J'ai
dérobé quelques moments âmes travaux histo-
riques, à mes maladies, à mes chagrins, pour
faire cette petite besogne. (Volt.) Les plaisirs
ne lui dcrolittient aucun des instants qu'il de-
vait à la gloire. (Barthél.)
Quoi ' pour vous confier la douleur qui m'accable.
A peiue je dérobe un moment favorable, iKacine,)
— Soustraire.Déroberun criminel à la mort.
Dérober quelqu'un au danger, à la colère du
prince, à la fureur populaire. Je n'ai pas voulu
dérober ta victime. (Corn.) J'emmène votre
frère, et le dérobe à toute la honte de ses mau-
vais procédés. (M"» de Sévig.) Je prie le ciel de
le dérober à tous les dangers. (Monlesq,) Les
larmes de son épouxlarfé)oJé)e»(à peine à la
sévérité des juges. (Barlh.)
— Soustraire à son profit. Dérober la gloire
d'une belle action.
— Cacher, empêcher de voir, au propre et
au figuré. Un nuage importun lui dérobe son
sauveur. (Massill.) Déjà s'élevait un nuage de
poussière qui dérobait peu à peu aux yeux des
hommes la terre et le ciel. (Fén.) Il veut le
dérober à la connaissance de sa femme et de
ses enfants. (La Bruy.) Si je voulais donner le
change au public et lui rferote' mon ambition.
(Id.) L'avenir nous dérobe le présent, et l'idéal
iaréalilé.(Lal!ochef.) Toujours ce voile impé-
nétrable échappe i» mes mains, et dérobe à mes
yeux l'objet expirant qu'il couvre.(J.-J.-Rouss.)
Le saint est lourd, toute la richesse de sa dra-
perie ne dérobe pas la pauvreté de son carac-
tère. (Diderot.) L'usage de revêtir les statues
d'habits quelquefois très riches est assez com-
mun dans la Grèce, et fait regretter souvent
que ces ornements rf«;(!iie«< aux yeux les beau-
tés de l'art. \Barth.)
— Dérober sa marche. Aller dans une autre
direction que celle qu'on avait manifesté l'in-
tention de prendre. Se dit surtout en parlant
d'une armée qui parvient à tromper l'ennemi
etàfaireune marche sansqu'il s'en aperi;oive.
Ce général sut habilement dérober sa marche
à l'ennemi. (Acad.) Le prince à qui il dérobe sa
marche. (La Bruy.)
— Fig. et fam. Cacher les moyens dont on
use pour parvenir à ses fins. Être habile à dé-
rober sa marche.
— Fauconn. Dérober les sonnettes. Se dit de
l'oiseau qui s'en va sans qu'on l'ait congédié.
— Vèner. Dérober la voie. Se dit du chien
de tète de la meute, lorsqu'il chasse sans don-
ner de la voix,
— SEDÉROBER.v.pron. Se retirer en cachette
sans dire mot, sans se faire apercevoir. Se dé-
rober d'un salon, d'un cercle, d'une société,
d'une compagnie. On dit aussi simplement Se
dérober.
— Se soustraire. Se dérober à la vue. Se dé-
rober à la curiosité de la multitude. Se déro-
ber à la fureur, aux coups, aux recherches, à
la poursuite. Se dérober aux applaudissements,
à l'admiration. Le suicide qui se dérobe aux
coups du sort ne peut se dérober à ceux de l'é-
ternelle justice. (Boiste.) Heureux d'avoir pu
se dérober à la cour. (La Bruy.) On le vit sou-
vent s'abaisser et se dérober à sa dignité pour
se jeter aux pieds des pauvres. (Flèch.) On la
vit renoncer au plaisir et se faire une solitude
où elle pût se dérober à sa propre grandeur.
(Id.) Esther, au milieu des plaisirs d'une cour
superbe, savait affliger son âme par le jeûne,
et se dérober aux jouissances publiques. (Mas-
sillon.) Il se dérobe aux hommages publics, et
il ne peut se dérober à lui-même. (Id.) Nous
déménageons, ma chère enfant, et parce que
mes gens feront mieux que moi, je les laisse
tous ici, et me dérobe à cet embarras. (M"" de
Sévigné ) Les solitaires se dérobaient avec mo-
destie i l'exercice delà puissance miraculeuse
qu'on leur attribuait (Montalemb.)
Le docteur épouvanté
b« </«ro!ie â sa furie. (L.v Fontaine.)
DERO
— Se dérober à la vue. Se dit en parlant des
objets qu'on cesse de voir, qui disparaissent,
soit à cause de trop d'éioigneraent, ou de l'in-
terposition d'un autre objet, soit par l'affuiblis-
scmcut ou la cessation de la lumière. Levais-
seau, voguant à pleines voiles, se dérobe en
peu de temps à la vue. A mesure que le jour
baisse, les objets se dérobent insensiblement
à la vue. Ces murs dont le sommet se dérobe
à la vue. (Boil.)
— Fig. Échapper à, être au-dessus de, dé-
passer. Les causes de ce phénomène se déro-
bent à l'intelligence humaine. (Acad.) Elle se
dérobait même à sa renommée. (Racine.) Des
lois constantes, et dont la profondeur se dérobe
k nos recherches, mêlent sans interruption le
bien avec le mal dans le système général de la
nature. (Barth.)
— Fig. Ses genoux se dérobent sous lui. Se
dit d'un homme dont les genoux vacillent,
faiblissent, qui a peine à se soutenir. Et mes
genoux tremblants sed^>oÔcn/sousmoi.(Rac.)
— Se dérober un repas. S'en priver, s'en abs-
tenir.
— Manèg. S'échapper tout d'un coup et par
un mouvement irrégulier de dessous son cava-
lier. Un cheval qui se dérobe.
— Turf. Cheval qui s'est dérobé. Cheval qui
s'est écarté de la piste.
— Syn.comp. dérober,voler. Dérober, c'est
soustraire adroitement et sans violenre; voler,
c'est prendre le bien d'autrui, de quelque ma-
nière que ce soit.
D£llOBEUR,EUSE. S. Celui, celle qui dé-
robe. Inusité.
DEROBRACHE. s. m. (et. gr., S£>*i, cro-
chet ; ?ça/.ùî, court). Enlom. Genre de coléoptè-
res longicornes, établi pour deux espèces et
ayant pour type le dérobrache brèvicolle, ori-
ginaire des États-Unis.
DÉROCALYMMA.S.m.(ét. gr.,*£ÇTi, cou;
xà^uniia, voile). Entora. Genre d'insectes orthop-
tères, famille dos blattiens.
DÉROCHAGE. s.m.(rad. rfi;rot'Aer).Techn.
Opération qui a pour but d'enlever la couche
d'oxyde qui couvre les métaux ou leurs allia-
ges quand on les recuit ; il sufBt pour cela de
les tremper dans l'acide sulfurique étendu,
assez longtemps pour que Toxyde se détache;
on lave à l'eau et on fait sécher à la sciure de
bois.
DÉROCHÉ, ÉE. part. pass. du v. Dérocher.
S'empl. adjectiv. Métaux dérochés.
— Fauconn.Oiseaudéroché.Oiseâu qui quitte
une pointe dérocher.
DÉROCHER. v.a.l"conj. (et. fr.,de, préf.
extract., et rotA^).Techn. Exécuter l'opération
du dérochage, décrasser les métaux et l'émail
à l'aide de l'acide sulfurique. Cela fait, on dé-
roche la plaque, c'est- â -dire qu'on la laisse
dans l'eau seconde jusqu'à ce que le cuivre
soit bien découvert et également propre dans
toute sa surface. (Lenorm.)
— Fauconn Se dit des grands oiseaux de
proie qui, en poursuivant de petits quadru-
pèdes, les forcent â se précipiter de la pointe
des rochers.
— SE DÉROCHER, v. pfon. Être déroché, dans
les deux acceptions du verbe actif.
DÉRODER. V. a. l'e conj. (et. fr., dé, pré-
fixe; lat. rodere, ronger). Abattre dans une fo-
rêt tout le bois qui commence à dépérir, et en
arracher même les souches.
DÉRODYME. s. m. (et. gr., *£pïi, cou; *î^u-
no,-, double). Térat. Genre de monstres ayant
deux tètes et deux cous.
DÉRODYMIE. S. f. (rad. dérodtjme). Térat.
Duplicité de la tête et du cou.
DÉRODYMIEX, EiXNE. adj. (rad. déro-
dyme). Térat. Se dit des monstres qui ont deux
têtes et deux cous.
DÉRODYMIQUE. adj. 2 g. Qui offre les
caractères de la dérodymie.
* DÉROG.ATION. S. f. (pr. dé-ro-gadon).
Polit. Action de déroger à une loi, à un édit,
à une ordonnance ; sorte d'abrogation tacite ou
virtuelle, par laquelle on introduit dans la loi
un changement sans indiquer formellement
l'abrogation de la disposition première; acte
par lequel on déroge. Il y a dérogation à la
loi. Faire dérogation à la loi. Dérogation ex-
presse. Dérogation tacite. Il y a dans la nou-
velle loi une dérogation à l'ancienne. (Acad.)
Les dérogations fréquentes prouvent ou le vice
de l'ancienne législation, ou l'abus actuel de
la puissance législative. (Beauzée.)
— On dit aussi . Une dérogation à un testa-
ment.
— Fig. Dérogation à un droit.
— Syn. comp. dérogation, abrogation. La
dérogation laisse subsister la loi antérieure ;
Vabrogation annule absolument cette loi.
* DÉROGATOIRE, adj. 2 g. Jurispr. Qui
déroge, qui contient une dérogation. Acte dé-
rogatoire. Clause dérogatoire. En matière de
testaments, la clause dérogatoire est celle qui
déclare nuls tous les testaments qui pourraient
être faits ultérieurement.
* DÉROGE AXCE. s. f. Action de déroger,
de perdre les droits et les piûvilègcs attachés
â la noblesse. Autrefois la dérogeance entraî-
nait la perte du rang, et faisait tomber celui
qui avait dérogé â ses devoirs et à son hon-
neur dans la classe roturière. Le commerce
en détail amenait la dérogeance. Les enfants
DERO
nés après la dérogeance en étaient frappés.
Pour détourner la dérogeance, il fallait deman-
der de nouvelles lettres de noblesse.
— Fig. La fidélité n'est qu'un respect pour
nos engagements ; l'infidélité, une dérogeance.
(Vauvenaigues.)
DÉROGEANT, part. près, du v. Déroger.
Qui déroge. Un gentilhomme dérogeant à sa
noblesse. Des magistrats dérogeant à la jus-
tice.
* DEROGE.\NT,AXTE. adj. Qui constitue
une dérogation. Loi dérogeante. La loi déro-
geante ne donne atteinte à l'ancienne qued'une
manière indirecte et imparfaite. (Beauzée.)
* DÉROGER.v.n.i'-oconj.Cdu lat derogare,
même signif.). On met un e après le /yloi-sque
ce dL-rnier doit être suivi d'un a ou d'un o-.Vom
dérogeons. Je dérogeais. Que je dérogeasse, etc.
. Modifier, changer, en quelque manière, une
loi, un acte de l'autorité publique, une conven-
tion, des droits, un usage, une coutume, etc.;
s'en écarter, y introduire quelque disposition
contraire. Déroger à une loi, à un statut, aune
ordonnance, à un édit, à une déclaration. Dé-
roger â un contrat. Déroger à une transaction
par une autre. Les privilèges dérogent au di'oit
commun. (Acad.)
— Fig. Faire quelque chose qui soit indigne
de son rang, de sa dignité, de son titre, de sa
noblesse, de sa réputation, de son caractère.
Je suis fondé, dit le prélat, à demander la ré-
tribution, sans me trouver â l'ofBce, et l'on ne
me vena point déroger à mon titre. (La Bruy.)
Assuérus ne crut pas déroger à la majesté de -
l'empire en déclarant , même par un édii , que
sa bonne foi avait été surprise parles artifices
d'Aman. (Mass.)
— Condescendre, s'abaisser. S'emploie sur-
tout ironiquement. Vouloii bien déroger jusque-
là, jusqu'à faire une chose, jusqu'à se rendre
en un lieu, etc.
— Déroger à la noblesse, à noblesse, ou abso-
lument, déroger. Faire quelque chose qui, d'a-
près les lois du pays, entraîne la perte de la
noblesse et des privilèges qui y sont attachés.
Prendre des terres à ferme, tenir boutique,
c'était autrefois déroger à noblesse. Il vaut
mieux n'avoir pas été noble que d'avoir dérogé.
(Boiste.; Son père a pu déroger par la charrue
ou par la houe, ou par les li\Tées. (La Bruy.)
— déroger, v. a. Oter par dérogation. Le
Fils de Dieu lui donnait toujours la même au-
torité qu'elle avait pour soutenir et instruire
les enfants de Dieu, ne lui dérogeant la créan-
ce que dans le point que Dieu avait révélé par
tant de «iracles. (Boss.) Inusité.
DÉROI. s. m. (et., V. désarroi). Somme
payée chaque jour à la maison où résidaient
les officiers de bouche du roi, lorsque la cour
était en voyage.
* DÉROIDIR. V. a. 2« conj. V. déraidir.
DÉRÔLEMEXT. S. m. (de dé, prêt, priv.,
et rôle). Admin. Action d'effacer une personne
inscrite sur un rôle.
DÉROMP.\GE. s.m.(rad.(/^rfl;/i;)r^).Techn.
Action de rompre, de séparer les coutures et
autres accidents des chiffons destinés à la fa-
brication du papier.
DÉROMPOIR.s.m.(rad.rfe;om;ïir).Techn.
Nom donné par les papetiers à une espèce de
table garnie de rebords de tout côté, au milieu
de laquelle est enfoncé perpendiculairement
un instrument tranchant, qui sert à couper les
chiffons en petits morceaux au sortir du pour-
rissoir, avant de les mettre dans les piles du
moulin ou sous le cylindre.
DÉROMPRE.v.a.i«conj.fét.lat..(/i>rHM;;jc-
re ; formé de dis, préf. sèpar., et rumpere, rom-
pre). Se disait autrefois pour Torturer, rompre
sur la roue. Dérompre un homme.
— Agric. Rompre un pré.
— Chevalerie. DtfroHiprtf Aarwo/*. Rompre l'ar-
mure d'un chevaher.
— Fauconn. Se dit d'un oiseau de proie qui
fond sur un autre et le précipite â terre par
un coup violent. Dérompre un oiseau.
— Techn. Couper les chiffons pourris avant
de les porter sous les cylindres ou dans lus
piles à effilocher. Dérompre les chiffons.
— SE dérompre, v. pron. Être dérompu.
DÉROMPU, CE. part. pass. du v. Dérom-
pre. S'empl. adjectiv.
— Fauconn. Oiseau dérompu.
— Techn. Chiffons dérompus.
DÉROXDIXER. v.a. l-^couj. Arg. Payer.
Donner des ronds, c est-à-dire des pièces de
monnaie.
DÉROPELTIDE. S. f. (et. gr., «égii, cou;
TTf/.TT., bouclier . Entom. Genre d'insectes or-
Ihuptèrcs, famille des blattiens.
DÉROPLOÉ.s.m. (et. gr., *£çr.,cou;î:l<)o;,
navigation). Entom. Genre d'hémiptères, fa-
mille des sculellériens, établi pour »ine espèce,
le petit déroploé, provenant de la Tasmanie.
DÉROPTYUS. s. m. (étym. gr., ^epr., cou ;
TTîtiov, van). Ornith. Genre de perroquets, dont
le type est le perroquet citrin.
DÉROQUER. V. a. 1™ conj. Fauconn. V.
DÉROCHER.
— Agric. Arracher,extirper. L'ajonc se mêle;
l-il à là bruvère, la valeur du sol se rclèvu ; si
cet ajonc v croît seul, on peut en le déroquant
obtenir uiie terre à blé. (De Chervillc.)
— Jeux. Aux échecs, Empêcher l'advei-saire
de roquer.
DERO
DÉltOSTOM ATES. s. m. pl.IInlm. Famille
d'helminthes turbellariés, qui comprcml le
genre liérnstonie.
DICIIOS'I'OME. adj. 2g. (et. gr., Jtç,|, cOii ;
ii-.;;La, buviclie;. Zool. (jui a la bouche placée
sou» le ouu.
— DÉRosTOME. S. 111. Helm. Genre de planui-
rori, lionl les nombreuses espèces, fluviatiles (»u
rn.triîies, n'ont qu'un seul des orifices di;jrestifs
leniiiiial, l'orifice postérieur; l'autre, ou la
liouehe, s'ouvre sous la partie inférieuie ilu
i-Hr|is, ;i une petite distance de .son cxtrùniité
aulerii'ure.
IIKKUTRÈMES. s. m. pi. (élym.gr., Ss'fr,,
enu ; -?r;iia, trou). Erpét. Groupe d'amphibîcns
urodelt's, chez lequel te trou des branchies est
pcrsist.mt.
lIKItouGI, lE. part. pass. du v. Dcrougir.
Si-mpl. adjectiv. Visage dërougi. Nez dërougi.
*l>ÉUOUGin.v. a.-2»conj.(ét. !i-.,dc. priH.
priv., et rougn). Otcrla couleur rouj^^e. Dérou-
gir le teint. Elle avait le visage tout rouge de
la petite vérole, un mois de temps l'a entière-
ment tiéfuiif/ie. (Acad.)
— DÊROUGIR. V. n. Perdre tout ou partie de
sa rougeur. Gela commence à dérougir. Cela
dèrougira au grand air. Le nez lui a dërougi.
— SE DÉROCGIR. V. proH. Perdre de sa cou-
leur rouge. Son teint se dérougit.
DÉROUILLÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
rouiller. S'empl. adjectiv. Pistolets dérouillés.
Armes dérouillées. Fer dérouillé.
— rig. Esprit dérouillé. Mémoire dérouillée.
Manières dérouillées.
DÉitouiLLEMENT. S. m. fpr. ié-Tou-lle-
man, U mouill.). Techn. Action de dérouiller,
d'enlever la rouille; état de ce qui est dérouillé.
* DÉROUILLER. V. a. l'«conj. (pr. dé-roii-
llé. /i mouill ; et. fr., de, préfixepriv., et roml-
icr). Oter, enlever la rouille. Dérouiller des
armes. Dérouiller un fusil. Dérouiller un vieux
sabre. Dérouiller un couteau.
— Fig. Polir, façonner, former. DérouiUerun
jeune homme. Dérouiller l'esprit, la mémoire,
en les exerçant par l'étude et la lecture. Dé-
rouiller les manières au contact de la bonne so-
ciété.
(Cor;
— SE DÉROUILLER. V. pron. Être dérouillé,
perdre la rouille.
— Fig Se former, se façonner, se polir. Un
jeune homme qui se dérouille. L'esprit se dé-
rouille dans le commei-ce du grand monde.
L'esprit se dérouille à la cour. (Boisle.)
— Se remettre à une chose que l'on n'a pas
faite depuis longtemps. Il y a si longtemps que
je n'ai lu du grec ; j'ai grand besoin de me tlé-
rouiller.
DEROULE, EE. part. p-\«« .lu v li.TouIer.
S'empl. adjectiv. .Irir;.; l...iir< l,.. .i .;:;!i . ,ti.,ns
du verbe. Étoffe d.-r. iil.. . I',.., . i,. i ,:!.■ ,Il-
roulèc. Manuscrit-, Il 11 r,. |i.i|.i.i ~ .1, |.,. Ta-
lilcau déroulé. Vagues déroulées sur la pL^o.
* DÉROULE.MENT.s. m. Action dedérou-
Icr; cina de cette action.
— Géom. Production d'une courbe par l'ar-
rangement des rayons d'une autre coiu-be.
* DÉROULER. V. a. 1" conj. (et. fr., de,
pref. priv, et ronto-). Étendre cequièt.ait roulé,
!■■ iiH iii'.ii l-n::. Dérouler une pièce d'èlolTe.
I'' ' !i I ['lime, un manuscrit, de vieux
I" I I -f. Dérouler une carie géogra-
plii iiii' II' I Hi r une gravure. Il déroula un
long m.irre lu de papyrus. (Tli. Gaul.)
— Un serpent déroule ses anneaux, ses re-
plis.
— Étenrlrepeu ,i peu. Un fleuve déroule ses
— Fig.Dér.Mdiraii^ veux le tableau des èvi-
nemonts d'une gruiide époque. Dérouler les
grands spectacles de la nature.
— Dérouler sa vie, dérouler la vie. En pré-
senter le tableau, en faire connaître les péri-
péties, les détails.
— Géom. Dérouler une courbe. Former une
courbe par déroulement, c'est-à-dire par la dis-
position des rayons d'une autre courbe.
— Typogr. Dérouler une preme. Faire retour-
ner en arrière le train de la presse, à l'aide de
la manivelle et du rouleau.
— SE nÉROULER. v. pron. S'r'lendre, se dé-
viliipprr, .au propre et au figuré. Un serpent
qui se iléroule. Une pièce d'elulfequi se dé-
ruiili-in Kimbant. Les vagiu^s de la itwr qui se
d.-M id. sur le rivage. Au somniet ,[r la col-
liiH'. un t.ableau riche et varii; qui se dc-iniili:
devant nous. Tous les siècles du mondeijui se
déroulent dans les pages de l'histoire. Sur le
bord occidental , des savanes se déroulent à
perte de vue. (Chateaub.) Tout ce qu'il avait
vu se déroula dans sa mémoire. (G. Flaubert.)
A nos pieds, les vignes jauni.ssintes se dérou-
lent en tapis jusqu'au bord du lac.(Gér. de Ner-
val.) Devant cette assistance prévenue, les vers
se déroulaient avec une lenteur et une mono-
tonie désespérantes. (A. Daudet.)
DÉROUTANT. p<irt. prés, du v. Dérouter.
Qui di-rouie. Des objections déroutant l'esprit
le uii.'ux préparé. -
DERR
DKIÏOIJTANT, A\TK. adj. Qui povit (lé-
roulur, (it;.-i)iiri;i-liT, l'uiiipie les mesures.
* OÉKOIITIC. s. f. ((H., V. DÉROUTER). FuitC
dotroiiiMsuni i.iuùlc 'li'raiLes.qiii ont èlérom-
l;.i
.. ,|f
ilicliiuiil.il.i. 'S .m luilu.'.u .le U.uL K: r, bLc uu i/C-
roule. (Uiisfi.i iJ.ius la dcroutc du bon araiùc, il
paya à Diou le tribut de sa pi'ière accoutumée,
^riéchier.) Du (louve ainsi dompté la déroute
éclatante. (Boil.)
— Fig. et fam. Écroulement total des affai-
res de quelqu'un. La dt'^route des affaires, de
lafortune de quelqu'un. Mettre ladéroutedans
lesaffaires d'une per.soune, mettre ses affaires
en déroute. La déiouii' d'un marchand, d'un
négociant. Poussé par le jeu jusqu'à une dé-
route universelle. (Mass.) La cause la plus im-
médiate de la ruine et de la déroute des per-
sonnes des deux conditions de la robe et de
l'épée, c'est que l'état seul, et non le bien, rè-
gle la dépense. (Id.) Vos réflexions sont tristes
et justes surlarfe>OH/e de la maison de Crêquy.
(M""^ de Sévigné.)
C'est ainsi que souvent par une forcenée
Une Irisle fiimille, à l'Iiôpilal Irainée,
Voit ses biens en décret sur tous les murs écrits
De sa déroule illustre effrayer tout Paris. (BoiLE\c.)
— Fig. Mettre un homme en déroute- Le sup-
planter dans une entreprise, le presser vive-
ment dans une dispute, dans une conversation,
el le mettre hors d'état de répondre. Combien
de galants va-t-il mettre en déroute! (Mass.)
— Causer du trouble dans l'esprit. Mille
choses imprévues me font souvenir do vous
par-dessus le souvenir ordinaire, et me mettent
en déroute. (M""* de Sévigné.)
DÉROUTE (Passage de la). Géogr. Bras de
mer entre la cùte du département de la Manche
et nie Jersey.
DÉROUTÉ, ÉE. part. pass. du v. Dérouter.
S'empl. adjectiv. Voyageur dérouté.
— En parlant des choses. Rompu, déjoué.
Mesures déroutées, plan dérouté.
— Déconcerté, en parlant d'une personne.
Que vous a-t-on dit? vous êtes tout dérouté.
DÉROUTE>lE\T.s. m. Actionde dérouter;
résultat de celte action.
— Changement de route.
*DÉIlOT'Tr!V V. .,. I--" '--inj. ^■ r , fr-, (/(■,
préf.pri\-.. ii ' , ' ; ' ' i ■!<■ sa
route, il _ ' I 11 ' . r un
VOyageur-.\ m— li-:;- !.'ii,-^|. !■ 'H nM'Mi.n.vuUS
nous avez dcruulcs. ■ ,\r:ii|, ;
— Fig. Ilompre les mesures de quelqu'un.
La disj-râce d'un ministre déroute bien des
gens. Souvent le moi[ulrc événement nous dé-
route.
— Déconcerter. Dérouter quelqu'un d'une
parole.
— Absolument, en ce dernier sens. Vousètcs
facile à dérouter.
— SE DÉROUTER, v. pr. S'égarer de sa route,
se déconcerter.
DÉROYALISER. V. a. X^" conj. Néol. Faire
perdre les opinions, les sentiments royalistes.
Nous dèroyalisâiHcs aussi le peuple. (Babœuf.)
DERRAMME. S. m. Hist. Serment fait en
justice par li-quel on s'engageait à prouver,
surtout par témoins, la vérité de ce qu'on
avançait.
DERREYEH. Géogr. Ville d*Arabie, dans
le Nedjed,ch.-1. du "canton de Hanifa, était la
principale cité dos Wahabites. Elle fut délrui
te, en 1819, p.ar Ibrahim-Pacha, qui la prit après
sept mois de siège.
DERRlllATIS. adj, f. Myth.gr. Surnom de
Diane, aduréc à Derrhion, en Laconie.
DERRI. s. m. Géol. Couche de tourbe qui
se trouve à quelques centimètres au-dessous
de la surface du sol.
DERRIDIES. s. f.pl.Annél. Famille d'an-
nélides, ayant pour type le genre derris.
* DERRIÈRE. prép.(ét. bas \al.,deretro;
rad. îc/ro, arriére). Cette préposition est op-
posée à devant, et marque ce qui est après une
personne ou une chose.
— 1* Ce qui est après une p<^r';nnnf> Tvir/^ 'Inr-
riére quelqu'un. Marcher i)- ! ; ■ i pi. ! pi m'[
Êtreassîsdcrrièrequelqunii h >. ii i
ricre vous. Itogarder don hi . : I. ; ,:■ i ; ii ^
}cUc derrirrr \]i\ ~r^ j'"n'- ! ■,[ '--iauti.';
il arrive ;mi |i : ,:.- , 'I , ■ iMi >l'.'Mh'uri.
(Boiste.1 1''mm -'ih ii'.-n I. r ,''■ iiirrr v,,,. i l.a
HrUy.)(;.-llr l'irn.lih'.lr li'l'f,'- .|r [,( 'U |.h-s, ( Ic
n.y.tMti.<'sqMilv.enl.t|epara,..nretqu'il laisse
dcrnrn- lui. (Mas.s.J
— Fig. // 7if faut pas regarder derrière .toi.
Lorsqu'on est dans le bon chemin, il faut avan-
cer toujours ; quand on a bien commencé, il
faut poursuivre,
— Fuir saîis regarder derrière soi. Fuir pré-
cipitamment.
— Fig. Au-dessous, dans un rang inférieur.
Celui qui voit loin derrière soi im homme «le
sa con>litiun. (La Bruy.) Moins natté de laisser
tant d'hommes derrière lui. (Mass.)
— 2o Marque ce qui est après les choses. Dcr-
' rière la maison. Derrière ta voiture. Derrière
DERV
la porte. Derrière le jardin. Derrière la tapis-
serie. L'ennui marche derrière le bonheur.
(Boistc.) Si vous allez derrière un théâtre. (La
Bruy.) Venez derrière un voile écoutant leurs
discours... (Hafjno.)
— ^■.■runl'i.:, ] ,','lM,,IrMirril \I!r,',l(.|rière.
DES
HG7
■luetrinp-
loin drrri,
. ,K1.)
il la la
— Fig. /i//r derrière. Diriger une affaire ou
y iirondre part sans se montrer.
— Sens devant derrière. Se dit d'un objet
situé de telle fai;on que le devant est à la place
du derrière. Mettre sa perruque sens devant
deirière. Mettre son bonnet sens devant der-
rière.
— Derrière! Ordre donné à un chien de res-
ter derrière.
— Par derrière. loc. adv. Saisir par derrière.
Attaquer par derrière. C'est un traître, il m'a
frappé par derrière. (Acad.)
— Aller au-devant par derrière. Se préparer
adroitement un avantage, ou Prévenir adroite-
ment une disgrâce.
— Par derrière, loc. prép. Les troupes de ce
maréchal se débandèrent et coururent à tra-
vers cliamps pour dépasser la droite de l'en-
nemi,parrfe;Ti>re laquelle elles arrivèrent. (De
Ségur.)
— Piov, A passage et à rivière, laquais de-
vant, maître derrière
— DERRIÈRE. S. m. Partie po^téricuro, côté
opposé au devant. Le deni' i'' 1 mij' in iiNin.
Le derrière d'un château. 1. i i _i-ile
derrière.Le derrière de la t'î l lun
habit, d'une robe. Il est lu,, -ui {■■ ,!,-i-ncre.
(Acad.)
— Porte de derrière. Porte pratiquée dans le
derrière d'un bâtiment.
— Fig.et fam. Por/erfe (/(■;//'■'■ r i i\-rn\'»nt,
défaite, échappatoire. Avoir [ :> Icr-
riére.Se réserver des poil !■ ; ;■■. Ne
vous liez pas à cet homme -l i. il 'i t .iij.>ni> une
porte de derrière. (Acad.)
— Le postérieur de l'homme ou d'un animal,
la partie qui comprend les fesses et le fonde-
ment.Tomber sur le derrière. S'écorcher le der-
rière. Montrer le derrière.Le derrière d'un lion,
il'un tigre, d'un éléphant. Des singes assis sur
leur derrière.
— Pop. Montrer le derrière. Avoir des vête-
ments tellement en lambeaux qu'ils laissent
voir le lin^eou même la peau, (i Tourner le dos
à l'ennemi, fuir dans un combat, jl Fig. Reculer
devant l'exécution de ce qu'on s'était vanté de
faire.
—Pop. Se torcher le derrière d'une chose. N'en
faire aucun cas.
(Sfu
— Fig.ot înm.Faire rage des pieds de derrirn:
Faire tousses efforts,méttre tout en œuvre pour
réussir.
— Train de derrière. La partie postérieure
du corps d'un animal. || Partie d'une voiture
supportée par les roues de derrière.
— Au pluriel. Les derrières. Les deiriëî'e.t
d'une rillc. S'est dit pour Les parties les plus
l'rt'iir.'-.. les iiH.ins fréquentècs d'une ville,
i'i- ■■\ [Il I. - Il rrières.Prendre les derrières,
— Alt iiiiliL Les derrières de Vennemi. Les
derrière^ d'une armée. Les dernières lignes,
les troupes qui sont derrière toutes les autres.
Couviir, assurei' ses .lerrii:'io-;. Fendre, tomber
— Mar. Arrière, ou poupo. || Derrière carré.
Ancien navire de transport dont la puupe était
carrée.
— Peint. Champ, fond.
DERRIS. s. m. (et. gr., ^e'^jiK, étui). Annél.
Genre d'annélides comprenant des animaux de
l'ordre des hétérocriciens.
— Bot. Syn. de déguéue.
DERTROÏDE. S. m. Ornith. Syn. de tis-
serin.
!>rHTltT'M, s. m. (pr. dcrtromm : i\\\ gr.
'I; Il Nom donné au bout do la man-
ii II ' I ■ 'iiedcs oiseaux, lorsqu'il cstdis-
iiii le ilii M -.1 ■ |)ar sa forme ou par un sillon.
l>i;itï;siE.\, EKNE. adj. et s. Ilist. anc.
Nmui liime dos dix tribus tlus Perses. i| Mem-
\>i' ■ . le eetlc tribu. Les Dcrusicns étaient agri-
culteurs.
DERVAI.. Géogr. Gh.-l. de cant. de l'arr.
de Chàtoaubriant (Loire-Inférieure) ; 3,100 hab.
* DERVICHE ou DERVIS. s. m. (étym.
pers.,rf<î/'««wcA, pauvre). Hist. relig Nom donné
à des religieux musulmans et indiens qui vi-
vent en communauté dans des monastères,
sous l'aulorilc d'un supérieur, au nombre de
trente à quarante. Il y a trente-deux ordres
de ilerviclios dans l'empire ottoman. Les ti*ente
derviches so tenaient par la main avecune sorte
de mouvuinent de tangage, ((iér. de Nerv.) Les
derviches ont cela de particulier, qu'ils sont
plus tolérants qu'aucune institution religieuse.
— Les derviches se revirent d'une étoffe do
feutre noir, bleu ou blanc; ils lai.ssont croître
la barbe et les moustaches, et portent des cha-
pelets de 33à 99 grains. Ilssuivcnt les armées,
soignent les malades, interprètent les songes,
etc.
* DES. art. pUir. 2 g. C'est la contraction
de la préposition de et de l'article pluriel tes,
et il rcîtierit la double valeur des .l.-nv mots
duut il .'St l-Mi'in.-. hr II V ri,.,,,.-.. |, ,. ,!.■ i,a-
tnP'iil -A l..n.,n,-. ,H',.i,.i 1 ", ■, ■ ,-,|,re
qiMl ^.TI :, n,M.per-.u ,ni : p.p-.t '1' |u,hli-
llu, ;i.i |M.' ,/'■'. . t ! 'i':. .ir !,■■ \:.- ,,' ,, s nO
valent et il iraient de le.s hommes, de lesjemmes,
pour des hommes, des femmes.
— Marquant un rapport de qualification. Le
souverain maître dos anges et des hommes. La
magnificence des cieux. L'harmonie des mon-
des. Les révolutions des astres. L'immensité
des mers. La hauteur des montagnes. Le pio-
gi'ès des seiences. Le Charme des vertus. L'a-
nil -'• 'I- V'iilés. La dignité des rois. La
:,'! I il' ! : 1-' -■- Le dévouement des prêtres.
i, Liij ..i, 1 - iii. res. Le courage des soldats.
Leiieinineiii-tut des effets et des causes. Le
bonheur des méchants comme un torrent s'é-
coule.(P.acine.) Dieu tient le cœur des rois entre
ses mains puissantos. (M.) La colombe atten-
drit les érliM-, ,/,■^ fui "i-., 'nilli:.,' l,.i iMl.-ine
bondit avi ^''111 :><■•, d.t-'. m i. , ■', i-ii'it,- se
cache tirni'l 'l'.-'iii 'Hi m hi'u 'Ir . \\\\- -iii l'nm-
bre. (Deleii/r.i !.■■ -lui,'.- ,/,''S Fi'',iir,,is r-ale
leur valeur. (DeBelloy.)
— Marquant un rapport d'éloignement, d'ex-
traction. Les chevaux arabesviennent rfcvche-
vaux sauvages des déserts de l'Arabie. (Buff.)
Beaucoup de maladies de nos villes sortent
des voiries qui sont placées dans le voisinage,
et des cimetières situés autour de nos églises
et jusque dans le sanctuaire. (B. de St-P.)
— S'emploie après les adverbes de quantité
et les noms collectifs. La multiplicité des lois
est la source des infractions. (Lav.) La totalité
des enfants sacrifie l'avenir au présent. (Noèl.)
La plupart des femmes n'ont guère de prin-
cipes; elles se conduisent par le cœur. (La
Bruy.) De bien des gens, il n'y a que le nom
qui vaille quelque chose. (Id.)
— S'emploie après im verbe neutre ou un
adjectif. La terre est couverte rfi?.? hommes que
Télémaque renverse. (Fén.) Toutes les histoi-
res et tous les écrits sont pleins des miracles
que leurs secours implorés et leurs tombeaux
honorés opéraient partmte la terre. (Boss.) U
ne se faui i ini n . m [ir r des misérables. (La
Fontaine. ', ] : ■ iinrs parlent rf(7j che-
vaux San . . .. . . L ■ Ml môme les lieux où
ils se trûuvaiLiiL ;,l;u;l..[i.j Les Francs, peuple
sauvage, ne vivaient que de légumes, de fruits,
de racines, et des animaux qu'ils prenaient à
la chasse. (Andrieux.)
— siM].! i'. par ellipse, avec le sujet. i>f.ç
pi 11 l-^irent à l'envi pour favorite.
Il h l'ix vertueux sont souvent ad-
ir,i,._.. Ji.'l:-'!l..y.J
— S'emploie, par ellipse, après le verbe être.
Los usurpateurs sont toujours des tyrans.
(Volt.) Les plus brillants appas sont des fan-
tômes vains. (Lebrun.)
— S'emploie, par ellipse, avec le complé-
ment direct d'un verbe actif. N'avez-vous pas
des enfants' Il n'nv.nl p i^'/''v mitilsàrovendre.
(La Font M hv i, ,,,1 Immm m. ],■ ne fais pas
des vers m i:.. ■'!,,■ ih' 1 1 |,i.>-, ,|ii'ind je veux.
(Boileau.^ .!■ i" ■' -1 - h l 'i; |Mini -/cî reproches
frivoles, l; i M > l in' , j'^ nai point des sen-
timents sU. I- Il \ll iii. ne me liens pas des
discours sup iM'i- 1 m.) Les plus grands es-
prits n'mit Il i. / . Il) les bornées. (Nicole.)
Il ir\ ,1 I I 11 I. ; , I [i I t de si borné que la
(ih-i I I ' Il . ■ . st chez eux que la
s.i!! - : , ; , .' ii;-irrmdes.(B.deSt-P.)
1 1,11 'Il t^ Il |, 1I1M ( ..- ^' eiiarmes pour nous.
;l„i ll.iipe.i La dinde a des œufs blancs et ta-
elu'tes. (Buff.) Un étourdi est sujet à donner
des chagrins â tout ce qui l'entoure. (M"»" de
Puysicux.)
//î/fl, il est II ^
drs |n;~ l .'n I ( - ■■■ h' o..'i.h'- .' ■i''Mnent
a-t-on pu penser qn'il n'y on avait p.is pour
la société des hommes ? (De Bonald.)
— Est souvent, par ellipse, précédé d'ime
(M-
plaeées jiar des iruiLs charnus. (Millin.j Le
bonheur nous expose â des dehors trompeurs.
(Destouches.)
Le sol fait grand bruit en des jours d'abondance,
El devient plus modeste en des temps ' '
,11K
— Se répète ordinairement devant deux ou
plusieurs noms liés par et. Des renseigne-
ments et des documents. Des naturalistes et
des voyageurs. Des bourgs et des villagos.Des
rubans et des bijoux. Des prix et des récum-
1168
DESA
DESA
Du^n^es Des pères cl lics mères. Des maires cl
des'sous-préîcls. Des sciences et (les ails- Des
arlsct des molicis. Le?oillrf« lettres elrfM
S^.,,x-arls anéanti.. lamour de nos p,-™^ei-s
devoii-s et de la vcnlaWe gloire. (J.-J Houss
Si les ouvrages des rcliiîieus: nous paraissent
grossiers aiiloiirdhui, n'oublions pas que, sans
eut, la chaîne de la tradition des lettres tt
des arts eût èto totalement inleri-orapue. (Clia-
teaubriand.)
— Cependant, pour rapprocher le plus pos-
sible rexpression de la rapidité <le 'a Pe''seC;
01. peut ne pas répéter des devant le second
substantif. Des renseignements et 'locun ont.
Des naturalistes et voyageurs. Des boui^s et
villages. Des rubans et bijons. 1 es piix > i in-
compensés. Des pères cl !«•
sous-pn-fels. Des Icllrcs cl i
ces et arts. Des .arts et me lu
même des ministres et gruu,,.- ,,.,,;'.;
Rouss.) L-union des pères et («nvi a putu aie
encore plus de danger que 1 mesperiem.e dts
jeunes gens. (Boufflers.) Après bien des mar-
ches clcoiilremanlies. les Français al'l^e t
dans la Pampliylie, près d'une petite ville sur
la mer. (.\nquet.)
_ Cependant, il est des cas où la répétition
de des n'est pas indifférente pour le sens de la
phrase. Par exemple : Dm ducs et des pairs
csprime des personnages qui sont ducs et
d'autres personnages qui sont pans, tandis que
des ducs et pairs s'emploie pour parler .le
personnages qui sont à la fois ducs et pairs.
— Peut s'employer avec ellipse d'un nom
déjà exprimé. Trop ami des plaisirs et trop tes
nouveautés. (Volt.)
* DÈS prép. (pr. de devant une consonne
ouuneA aspirée; et dèi devant une voyelle ou
une h muette; et. lat., de, cr). Depuis, a partir
de. Je reprends dés les derniers jours de la vie
de mon cher oncle. (M"» de Sevigne.)
Les passereaux ardcnls, dés le lever du jour,
Fonl retenlir les loils de la grange bruïanle.^^^^^^^
— 1" .\yant rapport à un temps passé. D.!S
l'annce dérniéie. Dès les premiers siècles du
christianisme. Des le berceau de la monarchie
française. Malheureux dès l'enfance. Vertueux
dès sa plus tendre jeunesse, etc. L'homme, (/C!
sa naissance,» lesentiment du plaisir et de l;i
douleur. (Marmontel.) Ilspillentlorphclinrfi's
la mamelle. (Racine.)
— Ayant rapport à un temps futur, mais fixe
et prochain. Dès demain. Dès la semaine pro
chaîne. Dès la prochaine saison, etc.
_ ■'• Avant rapport au lieu. Dès Paris. Dès
Londres. Dès l'Allemagne. Dès l'Italie. Des sa
source. .
— Dés /o. locut. adv. Des cette epoquc-la. J
Se dit aussi pour Dès cet endroit-là; mais il
a vieilli dans l'un et l'autre sens.
— Dés longtemps, loo. adv. Depuis lonj-
tcmps.
Vous m'aimez dès longtemps ; une égale tendresse.
Pour TOUS depuis longlemps m'alDige et m'inléressc.
— Dés lors. loc. adv. Depuis ce temps, à par-
tir de cette époque. Dès lors il commença ses
poursuites. (Acad.) Il annonçait dés lors ce
qu'il serait un jour. (IJ.) Les gages dus des lors
de l'ordonnance. (Racine.)
— Par "conséquent, de là. On ne peut éta-
blir ce fait capital, et i/ès lors tombe toute l'.ic-
cusation. (Acad.) Il ne peut user de ce moyen ;
qu'avons-nous rfés lors à craindre de lui? (Id.)
Dès que. loc. conjonct. Aussitôt que. Dès
que vous serez arrivé. Dès qu'il aura rempli
ces conditions. Dès que Napoléon parut sur
le front de bataille. Il n'y a rien de petit dès
que la passion s'en mêle. (Boiste.) Je vous ren-
verrai a Ithaque dès que la guerre sera finie.
(Fcn.)Tout fut perdu pour la parole et la reli-
gion même, dès que l'on eut fait de la religion
une science. (Ginguené.)
Des que d'un autre objet je le Terrai l'époux.
Si »oos m'aimei encor, seigneur, je suis à »ous.
— Du momenl que, puisque. Dès que vous
le vou lez. Des que vous le désirez.Dès que vous
l'affirmez.
— Des aussilôl que. loc. conj. Aussilùl que.
Des aussitôt que je comprends quelque chose.
(Uescartes.)
— Dés lors que. loc. conj. Du moment que.
Les grands nous font honneur dés lors qu'ils
nous font grâce. (La Font.)
— Désaran/.loc.prép. Même avant.La nation
chinoise étendit, dès avant notre ère, sa do-
mination sur leThibet. (Regnard.) On dit aussi
Dès devant.
Moi ' je vins hier 1 — Sans doute ; et dH deraul l'aurore
Vous TOUS en eus retourné. (MouEBE.)
El les créanciers à la porte
Dés devant la pointe du jour... (La Fokt.)
— Dis avant que. Même avantque. Toules les
aspirations sainlcs de l'homme sont en lui dés
avant qu'il pense cl qu'il sente. (Proudlion.)
DÉS. préfixe qui se met au commencement
de certains mots pour leur donner ordinaire-
ment le sens négatif, et qui n'est autre que le
préfixe rfé suivi dune « euphonique devant une
voyelle ou une A muette. Désaveu, désapproba-
lion, i/ésobéissance, déshonneur, iéshèritance,
déshabiller.
DÉSABELLIR. V. n. 2« conj. (rad. beau,
bel. devant une voyelle). Désembellir. Vieux
mot.
:rbo
DKSAHONNK, KE. part. pass. du
Désabonner.
DÉSABONNE.MENT. S. m. Action de se
désahoniier.
Ulis.*BONNER.v.a. l'»conj.(dedé«,picf.,
cl(il''/nner). Faire cesser l'abonnement.
— SE DÉSABONNER. V. pron. Cesser de s'abon-
ner.
DÉSABOUDER. V. a. l"conj.(él fr.,rfés,
prof, extract., et aborder). Faire cesser l'abor-
dai;e.
>i 11 m \ 1
lent directement.
DÉS.ABUITÉ, ÉE. part. pass. du v. Désa-
briler. S'empl. adjectiv. Une plante désabritée.
DÉS ABRITER. V. a. 1" conj. (et. fr., dés,
préf. priv., el abriter). Oter ce qui abrite.
—SE DÉSABRITER. v. pron. Être désabrilé.
DÉSABUSABLE. adj. 2 g. Qui peut être
désabusé. Esprit desabusable. Imagination dé-
sabusable.
DÉS.ABUSÉ, ÉE. part. pass. du v. Désabu-
ser. S'empl. adjectiv. Allez au delà de la sur-
face des choses, pi-netrez dans l'intérieur, et
vous srivz ,/(',M//'nv. Iti.isle.) Point de philo-
s,,|iiii..,|r , ^nllrr iilii-.-,.i;j;e qu'un ambitieux
(/,-,vr;/'.'iM'- Cti.ihaiili >aiis avoir uséde rien OU
Cil ilcsabii..cdv u.ui 1.1 ■
Cher ami, si mon i ■ ' '"'•-■.
Plaint le mallieiii >1 . i :-: ■ t ,icl-iiîi\
Pour apaiser mon -i ii "■ l'iainlive,
Dis-lui qu'avec duLic'-iii li i. .mr -,i k.iiilive.
(Racike.)
— Désabusé de. Désabusée des vanités el des
fdlies tiMmijeusus du luuiule. fBoss.) De ton
'■ i(ui osl re-
plupart dus
l,clTct(b;
rst la iiia-
.■s.(M-dc
— DÉSAl'.l M - -I I' '
l'action dr !■ - >' ■ '
1,-idie deiiu' l'ii"" li'iiiiii' -■
Staël.)
nicSABlJSEMENT. S. m. Aclion de dosa
bu^rr, de délrnmper, de détruire une illusion
,l,:ub«:.,'„ir.n Tel - -lliL I r'.,. .Ii-rs,|.in
peil.eluelled'illusi(,ilsetde(/c.ï«i'"«'mi'///.s-linit
par prendre un ascendant funeste sur mon es-
prit. (Gh. Nodier.)
*DÉSA1!I'SF« val" conj 'et fr,. rf«.^
préfixe pM\"aMl'. '■' i:>'ii\('l Iii-Il'eiipir, Hier
d'erreur, ilnn'' 1 iH--r ,i,i\Mii.r -.■ ihi des
personnes.! iI.'n elM..,.s pri'^i.iiiulu'-. lii-sa-
buse.r quelqu'un. Desabuser l esprit, le eœiir,
l'âme de quelqu'un. Je t'aime encore assez
pour te désabuser. (Corn.)
11 me scnilde déjà que ces murs, que ces voûtes,
Vont iiieiidre la parole, et, prêts k m'accuscr,
Altendeulmon époux pour le désabuser. (Uac.)
—Signifie particulièrement Détromper quel-
qu'un de l'idée avantageuse ou défavorable
qu'il se fait d'une personne ou d'une chose. Je
ne viens pas ici vous désabuser des grandeurs
humaines. (Mass.) Il faut que le monde nous
désabuse .lu i I' l-'^s.) De ton espoir fri-
vole es-iii ' ' ' Kaeine.)
— Absol. Cela est bien propre à désabuser d
grandeurs. (Acad.)
— SEDÉS.4BCSER. V. pron. Se détromper •
être détrompé; sortir '1 "• - i- 'i i ei
fausse croyance. Partieel m. I
trompé de l'idée que l'.'n , i i
qu'un on '-le f|n.'!.i-;r .-li"-' ■ ■ '■ ' ''
vaisepart /i ■!' ' I iii'M'-'''' 'I II
vous Vi.iil -''■'■ || '■■ II'" ' ■ ' ' ' '
mort voM^ -'T ; pli. - :ii' 11' i'."--. i.i - -
rains savent lairmeul sci/f.vui'amv et euinepu
de leur méprise. (Mass.)
DÉSACCEPTER. V. a. 1" conj. (et. fr.,
dés. préf. extract., et aw('p/(;i-).Refuser ce qu on
avait déjà accepté.
DÉSACCLIM.ATÉ,ÉE. part. paSS. du v.
Désacclimater. S'emploie adject. Sorti de son
climat. Animal désacclimaté.
— Fig. Sorti des habitudes de son climat.
Tous ces peintres plus ou moins désaccUma-
tés. (Eug. Fromentin.)
DÉSACCLIMATEMENT. s. m. Action de
désacclimater ; résultat de cette action.
DÉSACCLIMATEU.v.a. l"conj.(ét. fr.,
dés, préf. sépar., et acclimalcr). Faire perdre
l'habitude d'un climat. Désacclimater une per-
sonne, un animal, une plante.
— SE DÉSACCLIMATER. V. pron. Perdre l'ha-
bitude d'un climal.
DÉSACC01XTANCE.s.f.(dedés,prèr.cl
accoinlance). Cessation d'accointance, do fie-
quentation, d'amitié avec quelqu'un.
DÉSACC01NTÉ,ÉE.parl. pass. du verbe
Désaccoinler.
DESACCOINTER, v. a. 1" conj. (él. fr.,
dés, prêt, priv., et accoin/CT'). Rompre raccoiii-
tance, la société, désunir.
— SE DESACCOINTER, v. pron. Ccsscr do se
DESA
fréquenter, d'avoir des relations amicales avec
quelqu'un; se désunir.
DÉSACCOMMODER.v.a. l"conj.(dedé5,
préf., et uceummoder). Cesser d'accommoder.
DÉSACCOMI'AGNÉ, ÉE. part, p.ass. du
v. Désaccompagner. S'empl. adjectiv. Un hom-
me désaccompagné. Une femme desaccompa-
gnée.
Di:s \rro'Mi' \n\Flî v. a. l" conj. (de
,/,,, ], ; I r.esser d'acconipa-
iT|,,.', Il, i, . , |i , , , . ,iM'li.iu'un.
-si: PI siij.iMivcMK- v.pron. Être désac-
compagné.
* DÉSACCORD. S. m. (et. fr., dés, préfi.xe
priv., et accnril). Mus. Manque d'accord dans
les instruMri,! ,11 d in- I.-svoix.
-Fig. li.lli . 1. 1 ■ --'l- -Plini.ails
entre les p. 1 ' i. - \' ,■ ii' i' !'■ d'-,!- '"id.
Causer le .lr-.,-..iil I in' -■" il.-.e'.'nel sur.
Ces discussions aneini' m li' :l,'^<iiciird. et le
désaccord les brouillein^ M m Iians tues
pensers quels affreux ,,'rs(;,eij;v/,s ' Mellev.)
DÉSACCORD!':, r.i: pu! p .s,, du v. Dés-
accorder. Srinpl ,ii, ;,. Il -' iiiii-nt désac-
cordé. Viol. 1,1 il. - I II h isaccordee.
Fi". Es|ii il- lii- le .: il-- s niiments iles-
accordés. Opinions désaccordées.
— Peint. Couleurs désaccordées, teinles dés-
accordées.
♦ DÉSACCORDER. V. a 1' 1 i .' fr.,
I dés, préfixe priv., et an-./r./ "e P inire
l'accord d'un instrument, H 1 1 . ■ i"-
lon. Le froid,lachaIeurdéM' ' )'!i li^ pi '■"«-
— Fig Délruirc l'union dos esprils, d.-,s sen-
timents, des upinions.
— SE DÉSACCORDER, v. pi'on. Perdre l'accord,
n'être pas d'accord, au propre et au figure.
Inslruments qui se désaccordent. Esprits qui
se désaccordent. La faculté d'agir du philoso-
phe est comme la corde d'un inslruuient de
musique lii.'iil..- sue un errPiiii Piii; .'H.' n'en
saurait pro iim.. im .■.hiIimh .■ . 'I ' 1 pn.li.it de
sedés«<r(/r./.r,r,ix.-.' Ini n,r , II-Im'Iius,)^
_ Peint. N'être pab euiivenableiiient nuancé.
Couleurs, teintes qui se désaccortlent.
DÉSACCOUl'LÉ, ÉE. part. pass. du v.
Désaccoupler. S'empl. adjectiv. Chiens dèsac-
couples. Draps de lit désaccouplés.
DÉSACCOUPI.EMENT. s. m. (rad. dé-
sflaoa;)(«')-Cessalion île l'accouplement, sépa-
ration des deux sexes qui s'étaient unis pour
l'acte delà génération. Ce terme est usité en
histoire naturelle, surtout en économie rurale.
*DÉSACCOUPLER. V. a. l"conj. (èl. fr.,
dés, préf. priv., et accoupler). Séparer ce qui
était mis par paires. Désaccoupler des draps.
— Enlever le lien ou la couple qui ten.dt
attachés en=iinlile lieux ou plusieurs animaux.
Dèsaccoiiplii ,|i , lii.nls, des chiens.
— Fair.i .—Il 1.1. . ...iiplement. Désaccou-
pler des ehi.ii--, .l.s pigeons.
— SE DÉSACCOUPLER. v. prou. Être dèsac-
couplè, ne plus aller par paires.
DÉS.ACCOUTRÉ, ÉE. part. pass. du v.
Désaccoutrer. S'empl. adjectiv.
DÉS.ACCOUTRER. v. a. 1" conj. (él. fr.,
dés, préf. priv., et accoutrer). Déshabiller, oter
l'accoutrement.
— Il esl inusité à l'actif; mais on dit mieux,
pronominalement: Se désaccoutrer. Oter soi-
même son accoutrement, se déshabiller.
* DÉSACCOUTUMANCE. s. f. (r.ad. rfé-
sttccoutumer). Perte de quelque coutume, .le
quelque habitude. Ce mot est vieux.
DÉS.\CCOUTlIMÉ, ÉE. pari. pass. du v.
Désaccoutumer. S'empl. adjectiv. Un homme
désaeeoulumè. Un cœur désaccoutumé des
i ■e--^anees matérielles. Une personne désac-
iiiiee de la passion du jeu. Une âme dcs-
piinèe du corps. Vous êtes désaccoutumé
. |,iii!..snphor, mais non pas de raisonnerl
DESA
;. it.i
■.de.Ne
* DÉSACCOUTUMER. V. a. 1"> conj. (et.
fr . dés. préf. priv., eto«-o«'«»ie''). Faire perdre
tiiie r.ii'iiiime. Faire quitter une habitude. Dés-
;,i,i,iii;Mi:iiipH'lnu'un d'une chose. Désaccou-
i.iiii.r .In |.'ii, .lu vin, do la bonne chère, des
pl.iisiis, h.,r„i..'.jutumerde boire. Désaccoutu-
mer de mentir. La mortification lui rend la
morl familière, le détachement des plaisirs le
désaccoutume du corps. (Boss.)
—Désaccoutumer quelqu'un d'une personne. l.m
faire perdre les habitudes d'attachement qu'il
avait pour cette personne. S'emploie surtout
pronominalement dans celte acception.
_ sF PI ^\. . .•! Il Ml H V pi-.n. Se .li''sh.ibi-
tuer;ii..' 1 '^ "'■''" duluile.
Sedesai, iiiii-i L II— -I' il.-a.-.;nutu-
merdes ,,, i, ,1 ~, i . ■ 'Hnnua' .les af-
faires, ^.' , ■ .■ i' ;iii I ' ■ -;i '' "■';"'!'''^;
Sedés.a, I I , Il , ■ I. ■• e ■ ■• ■ '\ 11
faut SI' , ,. ' i in.-lque
chose. i..M'' 'le l.iunin Lev;.., .■■ - siirlcs
apparences sont si suu\enl ti.jinp..-s, ipic )c
m'étonne qu'on ne s'en désaccoutume pas («■"«
de Sévigné.)
— .Se ./..,.. .. :!',ufr lie quelqu'un. Cesser de
levoir.i! , I ,1 ,:i. de l'aimer, de le trou-
ver a^T'ii !' 1 ■ .il, lire avec lui.
DÉS ACUL. MLLE, ÉE. part, pass.duv. Dé-
saccumuler. S'empl. adjectiv. Objets désaccu-
mulés.
DÉSACCU.MULER. v. a. 1" conj. (et. fr.,
déSy préfixe priv., et accumuler). Défaire une
accumulation, détruire un amas.
— SE DÉSACCUM0LER. v. proii. Être désaccu-
mulé.
DÉS.\CCUSÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
saccuser.
DÉS.ACCUSER. v. a. l"conj. (et. fr., dés,
prêt, priv., et accuser). Retirer une accusation
portée contre quelqu'un; justifier quelqu'un,
le disculper.
— SE DÉSACCUSER v. pion. Êtrc dé.5accusé,
être disculpé. Ce verbe est vieux et inusité.
1»KS \CH.\L.AND.AGE. S. m. (rad. désa-
fli,i:-iii,irr\ Comm. Perte des chalands. Etat
.lin,. I .lUiquedésachalandèe, d'un commerce
.l.-i.1i,ilandè.
DÉS.VCH.ALANDÉ, ÉE. part. pass. du V.
De-.aclialander. S'empl. adjecliv. Magasin dès-
achalande. Boutique désachalandée.
* DÉS.ACHALANDER. v. a. l''" conj. (et.
tr.,dés, pi'éfixe priv., et aclialander). Eloigner
les chalands, ceux qui vont habituellenient
acheter dans une boutique, chez un marehan.l ;
faire perdre les pratiques Désaehalander un
marchand, un commerçant. Désaehalander un
magasin, une maison de commerce.
— SE DÉSACHALANDER. V. pron. Perdre ses
chalands, ses pratiques. Marchand, magasin
qui sedésachalande.
DÉSACIDIFICATION. s. f. (pr. dé-za ci-
di-fi-ka-ciou). Cliim. Aclion de désacidifier. La
desaeidilication d'une substance.
DÉS.ACIDIFIÉ,ÉE.part. pass. du v. Dés-
acidifier. S'empl. adjecliv. Substance désaci-
diflée.
DÉSACIDIFIER. v.a. i" conj. (et. fr.,rfés.
préfixe priv., et acidifier). Chim. Détruire l'é-
tat d'acidité. Désacidifier une substance.
— SE nÉSACiDiFiER. v. proD. Èli'e désacidifié ;
perdre l'état d'acidité,
IIKSACIKUAÏIO.N'. s. f. ,pr, dé-m-cié-ra-
cvin r,-.iiii \.'ti le .lesa.-ieier, d'.'.terl'etat
d'a.-i. i:il|..n l.ail..isaeierali..n .lu ter.
IIÉSACIÉUÉ, EE. part. pass. du V. Dèsa-
riér.-r, S'empl. adjectiv. Fer désacierè. Lame
desacierée.
DÉSACIÉRER. V. a. l" Conj. (él. fr., dés,
préfixe priv.,et afiéi-CT). Se conjugue comme
Acièrer. Techn. Détruire l'état d'aciération.
Désaciérer du fer. Désacièrer au feu, en for-
geant très longtemps.
— SE DÉSACIÉRER. v. prou. Éti'e désaciéié;
perdre l'état d'aciération.
DÉS ADORÉ, ÉE. part. pass. du v. Dèsa-
duror.
DÉS.\DORER. v. a. l'" conj. (él. fr., dés,
préf. priv.. etodorfc). Cesser d'adorer. Inusité.
— Par extens. et fam. Cesser d'aimer éper-
dument. ,. , •
— SE DÉSADORER. V. prou. Etre desadorc.
DÉSAFFAIRÉ, ÉE. adj. (él. fr., dés, préf.
priv., et affairé). Qui n'esl point affairé ;qui n a
rien à faire.
DÉS AFFAMÉ, ÉE. pari. pass. du V. Désat-
tamer. S'empl. adjectiv.
— Fig. el burl.
Notre Muse dêsnffamèe
Fera que voti e renommée
Galopera par l'univers
Sur le dos de mes petits vers. (bc,\nnO!l.)
DÉSAFFAMER.v.a. 1" conj. (et. fr.,dé»,
préf. priv., et affamer). Faire cesser la faim;
délivrer de la faim. Désaffamerun pauviv.Cha-
cun de nous avait apporté une part insuffisante
à désaffamer un homme. (Alex. Dum.)
— SE DÉSAFFAMER. v. pi'on. Étrc désaffamé.
Assouvir sa faim.
DÉSAFFECTATIOX.s.f, (pr,dé-^fl-/■eA--/lJ-
,,„,, .1 Il .l'.x pr.-!' ^.'pi'i! . et a/ffc/a/ioa).
^ ; ,'_ I,'. J;i,,|,,' ,, .1 :■■ iation. On n'a
1 1 avance; aussi
\ 1, ,. , h, • [, 1; ir I' ! '. -; .' I lie d'en voter la
Jc.uffcctalioil. .Coehery.)
DÉSAFFECTER, v. a. 1" conj. (do des,
pvc!.,el affecter). Faire cesser une anectalion;
no plus affecter un crédit à un emploi déter-
miné.
* DÉSAFFECTION. S. f. (pr. dé-zaf-fek-
cion ■ él. fr., dés, préf. priv., el affecUou). La
cessation ou le contraire de l'affection. Encou-
rir la désaffection. Essuyer la désaffection. Mé-
riter la désaffection. Leur dfso//rrt/e« ne se
traduisait pas en complots. (Plul. thasies.)
DFSAFFECTIOXXÉ, ÉE. pari pass. du
V. Dèsaffeclionner. S'empl. adjectiv. Petiple
désalfeclionné. Cœur désaffectionne. Ame dcs-
affeclionnéc.
DÉSAFFECTIONNEMEiNT. s.m.(pr.de-
2u/'-ft/.■-('^-0-''«-"'««•• 'ad. désaffectionner). Perle
de l'affeetion, refroidissement de l affection,
de l'amour. ,
— S'emploie particulièrement en politique,
pour marquer le refroidissement de 1 amour
du peuple pour le souverain.
DÉS \FFECT10NNER.v. a. 1" Conj.(pr.
ilé-zar-reli-ci-o-né ; et. fr., dés, préfixe priv , et
alliiliiiiiner). Détourner d'une affection, d un
•ittieliemcnt. Désaffectionner un peuple. La
mo'r.'tic de la noblesse de cour desaHecttonne
du trône la noblesse de province autant que
DESA
celle-ci âésaU'ectionne la bourgeoisie en en
froissani louU'S les vanités. (H. de Balzac.)
— Signifie aussi Cesser de porler de l'affec-
tion a quelquun.Ilesl peu usité dans ces deux
acceptions. On emploie micu.\ la forme pro-
nominale.
— SE DÉSAFFECTiONSEH. V. pron. Ne plus
avoir d'alToction pour quelqu'un.
— .Absol. Un peuple se désalTeclionne promp-
lenient.
— Se désttlfeclionnerde. Les peuples se désa-
ffectionnenl quelquefois de leurs souverains.
Un jour, sans qu'on sût pourquoi, cetteillyrie
qui leur avait fait de tant fêles se désalfdlion-
nail de ses princes. (A. Daudet.)
— Dans un autre sans, on dit : Se désa/fec-
tioniier (fiiflqu'un^ pour S'attirer, encourir la
désaffection de quelqu'un.
DKS.lFFILIEIt. V. a.1" conj.{ét.fr.,rfM,
pr.'lixi' siparat., et tt/fitier). Faire cesser une
afliliaiinH.lIf.iisail partiede la société, mais on
|-,i a.-s.iiiiiié.
— SE DÉSAFFILIER. V. prou. Faire cesser sa
propre affiliation.
DÉSAFFLEURÉ, ÉE. part. pass. du V.
Désallleurer. S'empl. adjecliv. Parties d'une
construction désaftleurées.
DÉS.* FFLEL'KE.M EXT.S.f.(rad. rfesa^cu-
r«r). Conslr. État de ce qui est désaffleuré, de
ce qui fait saillie dans une construction.
DÉS.*FFl,EURER. v. a. 1" conj. (et. fr.,
dés, préf. priv., et affleurer}. Constr. Faire res-
sortir certaines parties d'une surface sur une
autre; donner à deu.i corps une saillie diffé-
rente.
— SE DÉSAFFLEURER. V. pron. Etre dés.if.
fleuré, avoir une saillie différente, en parlant
de deux corps; ressortir sur une surface.
DÉS.4FFOURCHÉ, ÉE. part. pass. du v.
Désaffourcher. S'empl. adjctiv. Ancre désif-
fourchée. Vaisseau désaffourché.
DÉS.*FFOU«CHE.MË.\T.s. m. Action de
désaffourcher ; résultat de cette action.
*DÉSAFFOURCHER.v.a.l'-«conj.(derf«.ç,
préf., et «fonrcAf ri. Mar. Lever l'ancre d'affour-
ehe. Désaffourcher l'ancre.
— Neutral. Ce vaisseau désaffourché.
— SE DÉSAFFOURCHER. v prou. Être désaf-
fourché.
l)ÉSAFFKANCHl,lE.part.pass.duverbe
Désaffranchir.
DÉSAFFRAXCHIR. v. a. 2" conj. (et. fr.,
déx, préf. priv., et alfrancltir). Révoquer un af-
franchissement.
— SE DÉSAFFRANCHIR. V. prou. Être désaf-
franchi. Ce verbe est vieux et inusité.
DÉSAFFRONTER.v. a. 1'° conj. (et. fr.,
dés, préiixe séparât-, et affront). Réparer un
affront.
Vous n'avez rien reçu des coups que j'ai reçus,
El c'est moi seulement qu'il faut qu'on désa^ronfe.
(Th. CORSEItLE.)
DÉSAFFROXTER.v.a.l"conj.(ét. fr., dés,
préfixe séparât., et affrontement). Constr.Fairu
cesser un affrontement.
DESAFFUBLER, v. a. 1" conj. (de dés,
préf., et affubler). Oter ce qui affuble; désha-
biller, dévêtir. V. DEFFUBLER. Puis Sa léte il
démffiibta. (Scarr.)
— SE DÉSAFPUBI.ER. v. prou.Otcr à soi-méme
ce qui affuble; se déshabiller, se dévêtir.
DÉS.AGEXCÉ, ÉE. pari. pass. du v. Désa
gencer. S'empl. adjecliv. Machine Jésagencée.
DÉS.AGEXCEMEXT. s. m. Action de dé-
sagencer, de def.iire ragiîncement ; état de ce
qui est désajjencé. La désagenccment d'une
machine.
DÉSAGEXCER. v. a.l" conj. (ét.fr., dés,
préf. priv., et ai/eueer). Se conjugue comme
Agencer. Détruire l'agencement, les agence-
ments. Défaire, déranger ce qui est agojicé.
— SE DÉSAGENCER. V. pron. Être désagrncé.
DÉS AGRAFÉ, ÉE. part. p.ass. du v. Disa-
grafer. S'emploie adjectiv. Robe désagral'ée.
Corsage désagrafé.
DÉS.AGRAFER. v a. l'econj, Syn.de dé-
grafer, qui est plus usilé,quoique moins régu-
lier dans sa formation. Puis après il désagrafa
son pourpoint. (Scarr.)
* DÉSAGRÉABLE, artj. 2 g. (et. !r.,dés,
préf.priv.,etajriia>(e).t;ui n'est point agréable,
qui déplait,qui cause de rennui,du chagrin, du
dépl:tisir,etc.Se dit des personnes et des choses
au physique etau moral. Un homme dé.sagréa-
blc.Unc femme désagréable. Une ûgure, un vi-
sage désagréable. Un air, un regard désagréa-
ble. Des manières désagréables. Une humeur,
un caractère désagréable. Être désagréable. Un
discours désagréable. Une nouvelle, un contre-
temps, uneavenlure, une affaire désagréable.
Une odeur, une saveur, un bruit désagréable.
Une vue désagré ible.elc. Les passions ont leurs
goûts, leurs contretemps, leurs bruits desa-
tfrcflA//î.ç. (Massillon.) Il faut vous dire encore
que ma situation piêsente est trop désagréable
t: violente. (J.-J. Rouss.)
— Désagréable à, suivi d'un nom. Ils vien-
nent de donner au public une scène toujours
désagréable au ministère. (Mass.) Dans un état
toujours violent et désagréable à la nature. (lU.)
— Désagréable à, suivi d'un verbe à l'infini-
DESA
lif. Désagréable à voir, à «tire, i entcmlrc, h
faire.
— Déxagréable de, suivi d'un infinitif. U est
désagréable d'avoir affaire à de méchantes
gens.Trouverdésagrcabled'annoncerunanou-
vello a quelqu'un.
— Désagréable pour. ïl est déxagréable pour
celui qui fait consciencieusement et coui'a;^eu-
semenl son devoir, de recueillir le blâme ou
l'indifférence de ses supérieurs.
* DÉSAGRÉABLEMENT. adv.D'une ma-
nière désaTrc.iblo. Parler désairréablement.
lliro.|.'>:t_M.':iMM;n,.nt. I-Lii-^-Uit.-;- J.'sni,M'uable-
nirii! \ Tw ■■■!■■- iji.iM''ni. .r, V.- iri'uver dé-
pûste, au-
greah
-lue
ul l .
l>i:SAGUEE, EE. part. pass. du v. Désa-
gréer (rad. gré). S'empl. adjectiv. Prière désa-
gréée. Demande désagréée.
DKSAGUÉÉ, ÉE. part. pass. du v. Dcsa-
groer (rad. agrès). S'empl. ailjectiv. Vaisseau
dé^agrèé. Frégate désagréée. On dît mieux
défjréé.
* DÉSAGRÉEU. v.n. It-oconj. (et. fr., dés,
préf. priv., et agréer). Déplaire, n'agréer pas.
Dé-^agréer à quelqu'un. Il est inusité.
— DÉSAGRÉER. V. a. Ne pas agréer. La reine
parut aussitôt désagréer ce qui se faisait. [M™*^
de Mûlteville.)
*DÉSAGRÉER.v.a.l'"<= conj. (de rfdjî.préf.,
et agrès). Mar. Oter les agrès. Désagréer un
vaisseau.
— DÉSAGRÉER. V. n. Perdre ses agrès dans
un combat, dans une tempête. Cette frégatea
désagréé.Ondit mieux dégréer, dans les deux
significations de ce verbe.
* DÉS.AGRÉGATIOX.s. f. {pr.dé-za-grc-
ga-ciOH:vad.désagréger) .DidACLSéparailion des
molécules ou parties dont l'assemblage cons-
titue un corps. Se dit particulièrement d'un
minéral dont les parties se séparent par l'ac-
tion d'une force qui réduit ce dernÏL-r en grains
ou en poussière. La dcsagi-ègation a lieu sou-
vent sans décomposition, et sans que le corps
désagrégé soit réduit à ses éléments. Le trou-
ble introduit dans la disposition des molécu-
les constituantes du fer, par le changement
continuel de la direction des courants magné-
tiques, doit faciliter levir désagrégation eU par
conséquent, la destruction rapide du corps.
{F. Toiirneux.)
— Fi g. La désagrégation du corps social.
Jusqu'à présent, le fédéralisme n'avait éveillé
dans les esprits que des idées de désagrégation.
(Proudhon.)
DÉSAGRÉGÉ, ÉE. partie, pass. du v. D^-
sagt égcr.S'empl.adj. Corps désagrégé. Parties,
molécules désagrégées. Minéral désagrégé.
DÉSAGRÉGEABLE. adj. 2 g. (pr. dé-za-
yré-jable). Qui peut être désagrégé. Roche îdi-
ci\emen{ désafjrégeable. (Ch. Marlins.)
I > l ■> \ < . i { I ' . K A \T. part. prés, du v. Désa-
in,^ \(.i;i i.L v\T, AlVTE. adj. Propre à
de^a.-i'>..-i . .-^..ij^unces désagrégeantes.
— Substantiv. Employer les désagrégeants
pour résoudre les fausses membranes de la
diphtérite. (Lilt.)
DÉSAGRÉGEME.XT.s. m.Action de désa-
gréger, résultat de cette action.
* DÉSAGRÉGER, v. a. U" conj. Me tirs,
pr.:-f,..-W,"/r,',/r7- .Ilht:irl.l./.trniir.raj,',./:,|pm,
Cltrs..~-.'i;,-'l.'i |.-|,u;i..- Ihn; . ,'. -,■,,,>. r 1rs
. hr
— Fig. Les luttes intestines désagrègent les
nations.
— SE DÉSAGRÉGER. V. proD. Être désagrégé.
L'argile se dcsutjrege facilement sous les in-
lluenccs atmosphériques. (Laboulaye.)
♦DÉSAGRÉMENT. s.m.(êt. fr., dés, pré-
fixe priv., et agrément). Sujet de déplaisir, de
chagrin, de dégoût, d'ennui,de contrai-iélé, etc.
Grand désagrément. Désagrément sensible.
Petit d.'-sa-i'.-nii'iil. Dr-^a-rt-ninit pi^>riû'-cr.
V.tv " ' ' 'ni
ou ■!' ■ . ■ nt
d'UMr II'M^ .1. , ■ . ■. ■ I' I. . ' nn
Xesdésuijrciiii nls ,4111 -.iiivoiit l..sp|.ii>ir-^, Mass.)
Les dettes sont de vieux péchés qui n'ont que
des désagréments. (M™* de Sévig.)
— Désagrément à, suivi d'ttn n-n -t î.!::^ nr-
dinaiTemèntd'uninlinitif.iJii 1 11 uimt
qu'on ait à se charger d'un 11, ) . . iit;
à peine les nouveaux av.-iui i_. ; m i iiuui
enfln de noire sujétion. (La liruy.)
— Désagrément dans. Quels désagréments
dans ce poste ! II a eu, il a essuyé de grands
désagréments dans l'exercice de son emploi.
(Acad.l
— Désagrément de. suivi d'un nom ou d'un
infinitif. Vos faiîgu'-^ et les désagréments jour-
naliers de V-'i- t"Mi M i-- )
— Se tii' 11; i. : rit. et se dit encore
familièrem' ' 1 1 1 iw extérieurs de Ii
personne, l'.l ■ -' i ■::■.. mais elle ne laisse
pas d'avoir tjuelque désagrément dans le vi-
sage. (Acad.)'Cette tache au visage est un grand
désagrément. Ud.)
DESA
DESAGUADERO. Géogr. Cours d'eau de
la ConfédcTation Argentine, composé : 1" d'une
succession de lagunes, de marais et de riviè-
res qui font communiquer le lac de Guanaca-
che avec le lac Belvedeio et se déversent au
S. par le rio A'«ero ; "i" des eaux réunies du rio
Nuevo et du rio Diamante, qui vont se perdre
dans le lac L'rre.
DÉS.AGUERRI, lE. part. pass. du v. Désa-
guerrir. S'empl. atljectiv. Soldai désaguerri.
Cœur désaguerri.
DÉSAGUERRIR. v. a. 2«conj. (et. fr.,rfe*,
pi*éf. privât., et aguerrir). Désaccoulumer des
dangei-s, particulièrement des périls de la
guerre; rendre poltron.
— SE DÉSAGUERRiR.v.prou.Étre désaguerri.
Perdre l'habitude îles dangers, des combats;
devenir poltron.
DES .AGCJLIERS (Jean-Théophile). Physi-
cien et mathématicien, né à la Rochelle, 1683-
1744, était lils d'un ministre prolestant qui
l'emmena en Angleterre après la révocation de
l'édil de Nantes. Il ocrupa à Oxford la chaire
dephilosoplii' h ti 1; . Il . 1710. Il entra ensuite
dans les -m :: \ l ■■>. Newton, devenu
vieux, letli i; - ii it-'urson système sur
le mouveui'iii l. - ■ i p^ ■ rlt.stes.
DÉS.AIGXER. v.a. 1" conj. Techn. V. des
SAIGNER.
DÉSAIGXES. Géogr. Bourg du cant.de La
>Lislre,arr. de Tournon (Ardèche); 3,600 hab.
Antiquités romaines ; temple de Diane.
DÉSAIGRI, lE. part. pass. du v. Désai^rir.
S'empl. adjectiv. Vin désaigri. Liquide dèsai-
gri. Substance désaigrie.
— Fig. Garaclère désaigri. Humeur désai-
grie.
DÉSAIGRIR.v.a.2« conj. (et. fr., rfcX préf.
privât., et aigrir). Ghim. Oter l'aigreur. Faire
perdre â un corps ses qualités aigres. Désai-
grir un liquide.
— Fig. Adoucir. Désaîgrir l'humeur, le ca-
ractère. Dèsaigrir l'esprit, le cœur. Il est peu
usité au figuré.
— DËSAiGRiR. v. n. Un fruit qui désaigrit en
mûrissant.
— se désaîgrir. v. pron. Être désaigri. Per-
dre son aigreur, ses qualités aigres.
DÉSAIGUILI.ETÉ, ÉE. part. pass. du v.
Désaiguillcter. S'empl. adjectiv.
DÉSAIGUILLETER.v. a. l•■''conj.(pr.rfc-
^('-,(/H^-//(?-/e^ // mouill.; et. fr., dés. préf. pri-
vai., et aiguiUeler). Le /se doublo devant une
syllabe muette. Je désaiguitlelte, tu désaiyuil-
lettes, il éésaiguillette, etc. Détacher les ai-
guillettes. Vieux.
DÉSAILEMEXT. S. m.Action de désailer.
Se dit surtout en parlant des graines.
DÉS AÏLER. v.a. 1" conj. (.et. fr., rfc.9,préf.,
et ailer).Olev les ailes d'une graine. Il faut les
(les graines du sapin) manipuler le moins pos-
sible, éviter de les désailer et les récolter à
proximité des endroits â ensemencer. (G. Ba-
gneris.)
DÉSAIMANTATION, s. f. (pr. dê-zé-man-
la-vion). Phys Action de désaimanter ou de
se dêsaimauler. La désaimantation de l'élec-
Iro-aimant a lieu lorsque cesse le courant.
DÉS.AIMAXTÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
saimanter.
DÉSAIMANTER, v. a. t" conj.^ot. fr..rf(;.ç,
préf.,etfl/w.;'r'-'' Vy'.\'- y r!i- r.ufn n,i iil .n.
Lorsque Ii'- ■•■■ •■■■ \ - 1 :!■ ''■(■■' - - ■■ t ii'' ■- '^n-
DESA
11G9
nble,
mcmedcgr'.' ■ N- p: .- ; ■! 1— ■.'' '.■^^'. .■(,■,■■ ,: .i a-
bord les plus faibU^s, qui prennent ensuite le
magnétisme contraire. ^Becquerel.)
— se désaimanter, v. pron. Perdre son ai-
mantation.
DÉS.AIMÉ. ÉE. part, pass.du v. Désaimer.
S'empl. adjecliv. Qu'on n'aime plus. Jeune fille
désaiméc.
DÉS.AIMER.v.a.l"-" conj. (et. fr., rie'.ç, préf.
privât., et aimer). Cesser d'aimei-. Pourquoi les
Français ne diraient-ils pas désaimer, quand
ils aiment si vite et désaimenl si vite encore,
d'après le caprice du moment?(Merc.) I! faut,
pour être venu ace point, avoir aimé bien des
fois, désaimé, puis aimé encore. (Mïchclet.)
— SE DÉSAIMER. v. pron. Cesser de s'aimer,
n'avoir plus d'amitié l'un pour l'autre.
DÉS.VIRÉ, ÉE. part. pass. du v. Désairer.
S'empl. adjectiv. Oiseaux désairés.
DÉSAIRER.v.a. l"conj.(él. fr.,rffc'*.préf.
privât., et aire, nid d'aigle). Fauconn. Tirer les
discaux de l'aire, et, par extension, de l'endroit
où on les nourrit.
— SE DÉSAIRER. V. pr. Être désairé. Quitter
l'aire.
DÉSAISE.s. f. (étym. fr., dés, préf. priv.,
et aise). Incommodité, malaise. Peu usité.
DÉSAlSONiNER. v. a. 1« conj. Agric. V.
DESSAISOîN'NEn.
DESAI.V DE VEA'GOUX (LouisCharles-
Antoine). Général français, né au château
d'Ayat, près de nîom,en 1768, appartenait à
une noble et ancienne famille d'Auvergne.
Sorti â quinze ans de l'école d'EflBat, il entra
dans le régiment de Breta;.rne et embrassa avec
ardeur, en 1789, la cause de la Ilévoiulion. La
guerre déclarée à l'Autriche, il servit dans
l'armée du Rhin sous divers chefs ; en 179i, il
était général de division. Suspendu à la suite
d'une dénonciation des jacobins d'Auvergne,
qui lui reprochaient d'avoir deux frères et
quinze parents émigrés, Desaix échappa à une
arreslalion, grâce à l'affection de ses soldats,
qui se révoltèrent pour garder leur général.
En 1706, Desaix couronna la belle retraite de
Moreau par la défense de Kehl : il arrêta l'ar-
chiduc Charles pendant deux mois. En 17it8.
il devint chef d'étatmajor de Bonaparte, alors
général en chef de l'armée d'Angleterre; il le
suivit ensuite en Orient, où, après la bataille
des Pyramides, il fut chargé de conquérir la
Haute-Égyptc. D<.'saix y drplnya d(! rares ta-
lents d'adminislrai. (ppelait-nt
\e Sultan Juste. Il 1 1 halle au
cœur, dans une cii l're les Au-
trichiens, àMaren,- 1 , '
DÉSAJUSTÉ, ÉE. part. pass. du v. Désa-
juster. S'emploie adjectiv. Canon désajusté.
Téle^cop-- dp?ajnst.V MacMno dés.ijustée. Toi-
letta .I.-'^ ,;:,-■■■.■ r' -■■!■,;, I,'.- ,-;, •;.,;.
— '1 ' I val qiii ne
fait i 1 ■ justesse,
DÉSAJCSTE.MENT. s. m. Action de désa-
juster, de défaire l'ajustement d'une machine.
*DÉSAJUSTER.v. a. l""" conj. {él.U:,dés,
préf. privai., et ajuster). Déranger ce qui est
ajusté. Défaire l'ajustement. Désajuster un té-
lescope. Désajusler un c^non, un fusil. Désa-
juster la toilette, la parure, la coiffure d'une
personne.
— Fig. Les affaires étaient près d'être con-
clues ■ un accident imprévu a tout désajusté.
(Féraud.)
— SE DÉSAJUSTER. V. pron. Être désajusté,
dérangé, dans toutes les acceptions du verbe
actif.
DÉSALIGNÉ, ÉE. part. pass. du v. Désa-
ligner. S'emploie adjectiv. Fai;ade désalignée.
Rue désalignée. Troupe désalignée.
DÉSALIGNEMENT, s. m. Action de désa-
ligner. État de ce qui n'est pas aligné.
— Art milit. Désordre dans l'alignement
d'une troupe ; état d'une troupe dont les rangs,
les files, ne sont pas bien alignées.
DÉSALIGNER. V. a. 1" conj. (éf. fr., dés,
préf. priv., et aligner). Déranger, détruire im
alignement. Désaligner la façade d'une maison
sur la voie publique.
— Art milit. Mettre le désordre dans les li-
gnes, dans les rangs des troupes. Dèsaligner
une compagnie. Dèsaligner un balai lion. Dèsa-
ligner un corps d'armée.
— SE DÈSALIGNER. v. pron. Être désaligné;
perdre son alignement ; rompre sa ligne. L'in-
fanterie se désaligna au fort de la bataille.
DÉS.AL.ITÉ, ÉE. part. pass. du v. Désaiiter.
S'empl. adjectiv. Un malade désalité. Une ma-
lade désalitée.
DÉSALITER. V. a. !'■« conj. (et. fr., dés,
préfixe privai., et a/i7tT). Faire sortir du lit.
Vieux et inusité dans cette acception.
— SE DÉSALITER. V. prou. Sortir du lit, ces-
ser de garder le lit, en parlant d'un malade qui
entre en convalescence.
DÉS.ALLAITÉ, ÉE.parl. pass.du v. Désal-
laiter. S'empl. adjectiv. Un petit enfant désal-
laite. Une petite fille désallaitée.
DÉS.ALLAITEM ENT.s.m. Action de désal-
lailer, de cesser l'allaitement, de sevrer. Le
désallaitement d'un enfant.
DÉSALL.AITER.v. a.l"conj. (ét.fr.,rfe5,
préf. priv., et allaiter). Cesser d'allaiter, se-
vrer. Désallaiter un enfant.
— SE DÉSALLAITER. V. prou. Étrc désallailé,
sevré.
DÉS ALLIÉ, ÉE. parL pass. du v. Désallier.
S'empl. adjecliv. Gentilhomme désalliè.
DÉSALIilER. V. a. 1" conj. (de dés, préf.,
et allier). Détacher d'une alliance, désunir.
La politique désallio les peuples au lieu de les
unir.
— sEDÉs.iLLiER.v. pron. Se marier peumn-
venablement sous le rapport de l'état, de lé-
duc^lion, des mœurs, de l'opinion, de la for-
lune, etc. Un homme de cour et une fille de robe
se désallient, sans se mésallier. (Mirab. père.)
DÉSALTÉR.ANT. part. prés, du v. Désal-
térer. Qui désaltère. Des agneaux se désalté-
rant au ruisseau limpide.
DÉS.ALTÉRANT, ANTE.adj.Quia lap'-o-
priêtédedésaltèrer.BoissondésaUéranto.Fruit
désal térant. Dans les ardeurs de la canicu le,le
lourd marron me serait-il fort agréable? Le
préférerais-jesortantdelapoèle,àla^roseiIle,
àla fraise et aux fruitsrfesû//c>a«/5quimesont
offerts sur la terre sans tant de soins? (J.-J.
Rousseau.)
— Fig. La vérité est désaltérante pour l'es-
prit. L'amour est désaltérant pour le cœur.
— Bot. Arbre désaltérant. Le phylocréne gi-
gantea de l'Inde.
DÉSALTÉRÉ, ÉE. part. pass. du v. Désal-
t,-i, , •- , ;,,| I ' ij-ctiv. Un homme désallérè.
Il,, ,1 rée. Un animal désaltéré,
l [, I ; rtj;e. Le gosier désaltéré. La
hv\X:-\r. ..l'.'^lU'MVe.
— Par e.vlens. Fourni de boisson.
Poor l'avoir sans reUclie «n an, sur sa parole,
Habillé, voilure, coiffé, chaussé, gaïUé,
Alimenté, rasé, dêsaUeré, porté. (Régnai, l.;
— Désaltéré dans. Dans son sang inhumain
les chiens désaltérés. (Bac.)
m
1170
DESA
* DÉSALTÉRER- v. a. 1" conj. (et. fi'.,
,(fs r)réS.mv.,clallérer).Védcéterscchanp
en ^ deraiU une syllabe rauelte, excepte au fu-
tur et au coiiilitionnel. Je désaltère. Je ilésalle-
ferai. Le chien sait tort bien que I eau le ile-
satlère. (M»« Guizot.)
— Absol. I.evin mêlé avecdeleau desallere
mieux que leau pure, (^cad.)
— Par extcns. Il chantait les délicieuses
nuit*; de l'otè, où les zépliyi-s rafraîchissent
les hommes, et où la rosée désaltère la nature.
(Fènelon.)
— Fig. La joie, l'amour, le contentement dé-
saltèrent le cœur.
— SE DÉs.iLTÉRER. V. pron. Étamhcr sa soif.
— &■ désaltérer à. Se désaltérer .^ «ne source,
à un ruisseau.
— Se désaltérer dans.
Va agneausc liêsaUérait
Bans If couranl ii'u"« onile ?>"■"• (I-*fONT)
— Se désaltérer de. Certains hommes sont
comme ces animaux qui, dès qu'ils ont çoutt
dusan» humain, ne peuvent sen désaltérer.
(BoistcO
DÉS.\M.*UUÉ,ÉE. part.pass.du v. Désa-
marier. Sempl. adjectiv. Vaisseau desamane.
V. DÉU-4RRÉ, qui est synonyme.
DÉS.AM .4RREK. V. a. !"> conj. (et. fr., dés,
prolixe privai., et amarrer). Mar. Détacher un
bâtiment, un ol)jel qui est amarré.
— SE DÉSAU-VRRER.v. pron. Être rtésamarro,
déUiché de ses amarres. V. démarrer.
DÉS.VMASSÉ, ÉE. part. pass. du v. Désa-
masser. S'empl. adjectiv. Trésor desamasse.
Fortune désamassèe.
DÉSAMASSER. V. a. 1™ conj. (et. fr., dés,
préf. privât., et amasser). Dissiper, disperser
ce qu'on a amassé. Inusité au propre.
— Fig. Dissiper sa fortune, ses biens, ses
économies.
— SE DÉSAMASSER. V. proH.Être désamassé,
dissipé, dispersé.
— Loc. prov. Or péniblement s'amasse, se de-
samasse promptement.
DÉS.AMITlÉ.s.f. (de rfes, préf. séparât., et
amitié). Cessation de l'amitié ou seulement Re-
froidissement dans l'amitié. Inusité.
DÉSAMONCELER. V. a. l'« conj. (et. fr.,
dés, prêt, séparât., et amonceler). Se conjugue
comme Amonceler. Défaire un monceau.
DÉSAMORÇAGE. S. m. Action de désa-
morcer.
DÉS.AMORCER. V. a. 1" conj. (et. fr., des,
préf. séparât., et amorcer). Retirer l'amorce
d'une arme à feu.
— Désamorcer un siphon, une pompe. En reti-
rer l'eau qui servait à l'amorcer.
DÉS.AMOUTI, lE. part. pass. du v. Désa-
mortir. Ijui cesse d'être amorti.
DÉSAMORTIR. V. a. 2" conj. (et- fr., dés,
préf. séparât., et amortir). Faire rentrer dans
la loi commune, en parlant des biens de main-
morte- Désamorlir les biens du clergé. (Lar.)
DÉS-\MORTISSEME.\T. s. m. Action de
désamortir; résultat de cette action.
DÉS.AMOUR. S. m. (de dés, préf. séparât.,
et amour). Cessation d'amour, refroidissement
qui succède à l'amour, mais qui n'est pas en-
core de l'indifférence. Le désamour suit sou-
vent de près l'amour excessif. Peu usité.
DÉS.AMOURACHER. v.a.l"conj.(ét.fr.,
rfe.!,préf. séparat.,et amouracher). Faire cesser
un fol amour. Il est familier.
— SE DÉSAMOCRiCHER. V. prou. Renonccp à
son fol amour.
DÉSAMPHlTRYONNÉ,ÉE.part.pass. du
V. Désamphitryonner.
DÉS.AMPHITRYONNER. v. a. l" conj.
(de lies, préf., et ampliitryon). Priver quelqu'un
de son amphitryon.
— SE DÉSAMPHiTRYONNER.v.pron.Être privé
d'amphitryon .
DÉS.AXCHÉ, ÉE. part. pass. du v. Désan-
cher. S'empl. adjectiv. Instrument désanché.
Basson désanché. Clarinette désanchée.
DÉSANCHER. v. a. ■l" conj. (et. fr., des,
préf. privât-, et ««cAs). Mus. Oter l'anche d'un
{nstrument à vent. Désancher un hautbois.
— SE DÉSANCHER. V. pron. Être désanché ,
n'avoir plus d'anche.
DÉSA\CRÉ, ÉE. part. pass. du v. Désan-
crer. S'empl. adjectiv. Mar. Qui a levé l'ancre.
Vaisseau désancrê. Frégate désancrée.
* DÉS.AXCRER. v. n. l"conj. (et. fr., dés,
préf. privât., et ancrer). Mar. Lever l'ancre. La
flotte a désaiicié. Il est peu usité aujourd'hui.
— DÉSANCBER. V, a. Même sens. Désancrer
xme barque.
— Fig. On eut beaucoup de peine à désancrer
une opinion si fortement ancrée. (Litl.)
DÉSANDAIN'É, ÉE. part. pass. du v. Dé-
sandainer. S'empl. adjectiv. Foin désandainc.
DÉSANDAI.NERouDÉSANDIIVER.V.a.
l'« conj. 'de dés. prêt, et andain). Agric. Ramas-
ser le foin coupé et disposé en andains pour
le mettre en meules. Dèsandainer le foin.
— SE DÉSATfDAiNER.v. pron. Ëlrcdésandainé.
DÉSAN'DIXER. v. a. 1" conj. V. DÈSAN-
DAINER.
DESA
DÉSAXIMALISATIOX. S. f. (pr. dé-za-
iii-mn-li-za-cion). Action de désanimaliscr ;
icsultat de cette action.
DKS.WIMALISÉ, ÉE- part. pass. du v.
Iiésanimaliser.
DÉSAMMALISER. V. a. l"conj. (et. fr.,
dés, préf. séparât., et animaliser). Détruire 1 a-
nimalisation. Dcsanimaliser des aliments.
DÉSAMMÉ, ÉE. part. pass. du v. Désani-
uier. S'empl. adjectiv. Qui est privé d'anima-
tion.
—Deux corpsdésanimés, a dit Corneille, pour
Houx i-ad.u-res. I)i:\animc sip:nilic oxpressr-
luont Qui n'est plus .animé. Inanimé veut duo
lout simplementQui n'est pas animé.
DÉSAMMER. v. a. l'" conj. (et. fr., dés,
nrélixo piivat., •■( iinnii<'i-\. P.psser d'animer,
.'itor la vil', ri\i-i ■' ijii itiil !'■ soufile divin
qui est en iV'ii^ < i ., , i l'i I M' " i»' supérieure
de notre fliv .il.,iMr.:,n. 1. i .ii>s, il le desa-
lliiue cl le lais;?u iIlIU^ l.i iiiuil-
— SE DÉSANiMER. v. prou. Perdre la vie.
DÉS-AXOBLIR. v. a. 2» conj. (et. fr., dés,
préf. «..1111 II . et nnotilir). Faire perdre la no-
)i', i- r; !-. n'est point vice et ne désano-
...... I'.:.' I ■■-el.)
IH> Vil" iiiKILLAGE. S. m. (pr. dé-za-
pa-re-lliujc, Il mouill.). Mar. Action de désap-
pareiller. Le désappareiUage d'un navire.
DÉS.4PPAREILLÉ,ÉE. part. pass. du v.
Désappanill I'. S'emplnie adjectiv. Bâtiment
désapp.ii'ill' \' 'il' - ili.-sappareillées.
DÉ S A I' I' Mî 1 1 1. 1. K II. v- a. 1'" conj.(pr. dé-
iii-pa-rc-llc .11 ui'.'Uill.; .-t. fr., des, préf. privât.,
et appareiller). Mar. Faire les manœuvres con-
traires à celles que l'on tait pour appareiller.
Désappareiller une flotte, une escadre, un bâ-
timent.
— DÉSAPPAREiLLER. V. n. Même sens. L'esca-
dre doit désappareiller le mois prochain.
— SE DÉSAPPAREILLER- V. pron. Être désap-
pareillé.
* DÉSAPPAREILLER. V. a. 1" conj. (de
des, préf. priv.,ri appareiller, rad.pflirîO- Re-
trancher 11!,. .1 pi .-. ni'S choses d'un certain
nombre i. i I lies. Désappareiller des
vases- On i ' i \ a: vw^m&'ai dépareiller.
DÉSAl'r.Mlli;, i;E. part. pass. duv.Dé-
sapparier. S'empl. adjectiv. Pigeons désappa-
riés. Perdrix désappariées. Couple désapparié.
* DKS.APP.ARIER- v. a. 1™ conj. (et. fr.,
i,'('.v, pief. privât , et iippancr. ra.t. paire). Je
,l,:„vrurinls. iH.ir. .l,^„l'P'irn,u,x. i'....,.v ,lex„ppa-
ni/i: (.l.'/e ""',.^ ,l,':.,ipp:inn,ns. ,i;r iniiH ileaap-
p„n,ci. ete. bepaier un cnple d'ei^-aux. De-
sapparier des pigeons, des perdrix, des tour-
terelles.
— SE DÉSAPPARIER. V. pron. Être désappa-
rié, séparé.
DÉS APPACVRI, lE. part. pass. du v. Dés-
appauvrir. S'empl. adjectiv. Un homme dés-
appauvri. Une femme désappauvrie.
— Fig. Un esprit désappauvri. Une intelli-
gence désappauvrie.
DÉS.APPAUVRIR. v. a. 2» Conj. (et. fr.,
dés, prêt, privât., et appauvrir). Tirer de l'ap-
pauvrissement,faire cesser d'être pauvre. Dés-
appauvrir quelqu'un. La charité chrétienne
désappauvi'it bien des familles. Vous pouvez
désappauvrir cette famille, qui vous bénira
toute sa vie.
— Fig. Il faut tous les trésors de l'amour
infini pour désappauvrir le cœur humain.
— SE DÉSAPPAUVRIR. V. pron. Être désappau-
vri. Parvenir à une honnête aisance.
DÉS.APPAUVRISSEMENT. s. m. Action
de désappauvrir. Etat de ce qui estdésappau-
DÉSAPPÉTISSÉ, ÉE. part. pass. du v.
Désappétisser-S'empl. adjectiv. Convive désap-
pétissé. Estomac désappétissé.
DÉSAPPÉTISSER. v. a. l'-'conj. (et. fr.,
dés, préllxe privât., et appétit).Oler,ia.\ce per-
dre l'appétit. Cette mauvaise cuisine me désap-
pétissé.
— SE DÉSAPPÉTISSER. V. pron. Perdre l'ap-
pétit.
DÉSAPPLICATION. s. f. (pr. dé-zap-pU-
la-«'!)n).Techn. Action de désappliqucrou d'en-
lever un objet qui est appliqué sur un autre.
— Fig-Manquc d'application, ou plutôt, Perte
de l'application, do l'attachement au travail, du
zélé pour l'étude.
DÉS.APPLIQUÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
sappliquer. S'emploie adjectiv. Au propre, en
parlant d'un objet qui s'est détaché d'un autre
sur lequel il était appliqué; au ligure, en par-
lant d'une personne qui s'est détachée du tra-
vail.
DÉSAPPLIQUER. v. a. 1" conj. (et. fr-,
dés, préfixe privai-, et appliquer). Techn. Enle-
ver un objet qui est appliqué sur un autre.
— Fig. Détacher du travail. Désappliquer un
écolier.
— Désappliquer de. Le temps me désappli-
quera des objets qui m'occupent. (Port-Roy.)
— SE DÉSAPPLIQUER. v. pron. Étro désappli-
qué; cesser d'avoir de l'application.
DÉSAPPOINTÉ, ÉE. part. pass. du v.
Désappointer. S'empl. adjectiv. Etoilo désap-
pointée.
DESA
— Fig. nomme désappointé. Femme désap-
pointée. Le rieur qui se frotte les mains n'est
pas toujours le moins rfàoppoi»/e.(Th.Trigout.)
*DÉSAPPOINTE.MENT. s. m. Action de
désappointer; contretemps, traverse, contra-
riété que l'on éprouve d'être trompé dans ses
espérances, déconcerté dans ses projets. Fâ-
cheux désappointement. Grand désappointe-
ment. Désappointement général. Eprouver du
désappointement. Être au désappointement
pour quelqu'un. Rire du désappointement de
quelqu'un. Le désappointement des traîtres à
la patrie fait sourire ceux qui la chérissent.
(M'-'-de SI irl !'■ ,/. A. ;('/'../„/ './!,,// rniielieon
snuriant.l' m i' I' "M, ' . ;..-mi... |.| t.. ,/,'.v„;i-
;|„cpn„,.,n-'..nep.,. .n.,v l.l , : -P .n e ,les
l'Ii
g''
1(1 liesupp^nulciiuul pû-
mes generel
litique. (1(1.)
— Autrefois, Action de rayer quelqu'un de
l'état des soldats ou officiers entretenus.
♦DÉSAPPOINTER. V. a. l"conj. (él. fr.,
des, préf. privât., et appointer). Signifiait au-
trefois. Rayer de l'étal des hommes de guerre,
oler du rôle dus militaires- Désappointer un
officier. Désappointer un soldat.
— Fig. Tromper quelqu'un dans son attente,
dans ses espérances, lui manquer de parole. Ce
fâcheux contretemps a désappointé toute la
compagnie.
— Se dit des choses. Le temps désappointe
souvent l'espérance. (Amyot.)
Techn. Oter, couper les points de 01 ou de
ficelle qui fixent les plisd'une étoffe. Dans cette
acception, dépointer vaut mieux.
— SE DÉSAPPOINTER. V. prou. Être désap-
pointé, dérouté, contrarié, trompé dans son
attente.
*DÉSAI'I'REXDRE. V. a. 4» conj.irrég.
(et. fr., (/i V. prelixe \i\w:i\,.,el apprendre). Se
conjugue r.innne Apprendre. Oublier ce qu'on
avait 'ai>pris. Ii. -ippiendre tout ce qu'on sa-
vait-Désapprenli.' 1. jn ' li.'^.ipprendrerhis-
toire. Désappren il - 1 I' ! - IL liesapprendie
la vertu. Établi. I' p i. r, i i.-i. mps en Orient,
il a désappris le., lu..-,, ieo iiReuis, les usages
de son pays. (A. Daudet.)
— Absol. L'homme est quelquefois heureux
de désapprendre- Cet enfant, bien loin d'ap-
prendre, désapprend tous les jours. (Acad.)
— Désapprendre à, avec un infinitif. Désap-
prendre à lire, a écrire. Désapprendre à dan-
ser, à chanter, à monter à cheval, etc. L'aigle
de l'Ausonie, se traînant toujours à côté d'un
canard du Limousin, désapprendra insensible-
ment à s'élancer dans les airs. (Grimm.)
— SE DÉSAPPRENDRE, v. pron. S'emploie ab-
selument, en parlant des personnes, dans le
sens du verbe actif, c'est-à-dire dans le sens
d'Oublier.
— Être désappris, être oublié, en parlant de
choses. Tout se désapprend à la longue.L'arith-
métique se désapprend aussi vile qu'elle s'ap-
prend.
DÉS APPRIS, ISE. part. pass. du v. Désap-
prendre. S'empl. adjectiv. en parlant des per-
sonnes et des choses.
— 1» En parlant des personnes. Qui ne sait
plus, qui a oublié. Personne désapprise. En-
tant désappris.
— Fig. C'est un homtne désappris. C'est un
homme qui ne sait plus vivre dans la société,
qui a perdu le bon ton, la politesse, les maniè-
res du monde.
— 2° En parlant des choses. Qu'on ne sait
plus, qu'on a oublié. Leçon désapprise. Histoire
désapprise. Langue désapprise.
*DÉS APPROBATEUR, TRICE.adj. Qui
désapprouve. Un homme désapprobateur. Un
esinit désappiubaleur. Caractère d.'sapprolra-
p,,,,.. I ,i,_., ,....., .II-. '.'111,.!' .iphi"!"i''in'.Mani-
|, I I ;. 'i.l I.' ; ■ ........ {Mon-
, ,., . .1. ,, ,,,.-'.'.:...: . ..' l'esprit
,/i>.iy.^,. .,'..,•/. .'." .M .' \ 'ii~ l'.lii-c.'.Pi lunleplus
désuppruliulau: (L,i Baum.)
— Se prend aussi substant., surtout au mas-
culin. Un ennuyeux désapprobateur, un insup-
portable désapprobateur. C'est un désapproha-
teur éternel. (Acad.)
* DÉSAPPROBATION, s. f. (pr. dé-zap-
pro-ba-cion). Action de désapprouver. Vive dé-
sapprobation.Désapprobation formelle, mani-
feste. Paroles de désapprobation. Signes de
désapprobation. Manifester sa désapprobation.
Causer du déplaisir par sa désapprobation.
Que peuvent les désapprobations des esprits
sages, les résistances mêmes des cœurs har-
dis contre les entraînements des révolutions?
(Mignet.)
♦DÉSAPPROPRIATION.s. f. (pr.<il!-2sp-
pn)-;)^^-a-^•^o« ; rad. rfei'owropritv). Action par
laquelle on abandonne ia propriété d'une cho-
se, par laquelle on renonce à cette propriété.
Se résigner à la désappropriationdeses biens.
— Renoncement à soi-même.
DÉS.APPROPRIÉ, ÉE. part. pass. du v.
Désapproprier. S'empl. adjectiv.
DÉSAPPltOPRIEMENT. S. m. Syn. de
DÉSAPPROPRIAIION.
♦DÉSAI'PROPRIER (SE). V. pron. I"
coTij. (et. fr., (/(..s. prélixe pr\\.,til approprier).
Renoncer volontairement à une propriété, s'en
DESA
dépouiller. Se désapproprier de tout son bien
pour payer ses créanciers.
— DÉSAPPROPRIER- v. a. Oter, faire perdre
à quelqu'un la propriété d'une chose, le dé-
pouiller de sa propriété.
ni's MM'iîOVVÉ, ÉE, part. pass. du v.
Il' i ;. .. S'emploie adjectiv. Personne
'I' ip ; . . I ne action désapprouvée Un
I.Mij ij' '1' - ipprouvé. Des démarches désap-
prouvées.
* DÉSAPPROUVER, v. a. 1" conj. (et. fr.,
dés, préfixe privât., et approuver). Ne pas ap-
prouver, lilàmer, condamner, l'en parlant des
personnes. Désapprouver quelqu'un. Personne
ne le loue ni le désapprouve. (La Bruy.)
— 2" En parlant des choses. Désapprouver
n.' .1. ;; 'h. nie- démarche. Désapprouver la
Il h I [.prouver les opinions. Désap-
. . , ni. un discours, un ouvrage. Nous
,/ ■pprn'ii'nii:. ilaus uu tcmps cc que nous ap-
pi'ouvnns dans un autre. (La Roclief.) Son Al-
tesse a tout su, et n'a pu désapprouver ma re-
traite. (J.-J. Rousseau.)
— Absol. Elles n'approuvent et ne désap-
prouvent qu'après avoir consulté ses yeux. (La
Bruyère.)
— Se construit avec la conjonction qtteai le
verbe au subjonctif. Je ne désapprouve pas que
vous preniez ce parti. (Acad.)
— SE DÉSAPPROUVER, v. pron. Être désap-
prouvé.
— Se blâmer, ne pas s'approuver. Le sage
se désapprouve souvent lui-même. (Boiste.)
— Syn. comp. désapprouver, improuver,
RÉPROUVER. Ondésapprouve ce qu'on ne trouve
pas convenable; on improuve ce qu'on trouve
répréliensible;on;T;irOHï'(?ccqu'oii trouve cri-
minel, ou digne de mépris, d'avcreion.
DÉS.APPROVISIOXNÉ, ÉE. part. pass.
du v. Désapprovisionner. S'emploie adjectiv.
Marché désapprovisionné. Place désapprovi-
sinnnée.
DÉSAPPROVISIONNEMENT. S. m. Ac-
tion de désapprovisionner; état de ce qui est
désapprovisionné.
DÉSAPPROVISIONNER. V. a. 1" conj.
(de dés, prêt., et approvisionner). Faire cesser
un approvisionnement. Désapprovisionner un
marché.
DÉS.VPPUYÉ, ÉE. adj. (él. fr., dés, préf.
priv.,et a;)pKj/«). Privé de fappui. Ceseraitles
induire à l'attaquer, s'ils le voyaient rfMfl/ipnye
de ceux dont la puissance leur est épouvanta-
ble. (Lanoue.)
DÉS-4RBORÉ, ÉE. part. pass.duv.Désar-
borer. S'empl. adjectiv. Mât désarboré. Pavil-
lon dèsarboré. Drapeau désarboré.
DÉS.ARBORER. v. a. 1" conj. (et. fr., dés,
prélixe priv.,ct arborer). Mar. Abattre le mât,
abattre des mâts.
— Par extens. Abattre un pavillon, un dra-
peau.
— Fig. Désarborer l'étendard de la révolte.
— SE DÉSARBORER. V. pron. Être désarboré.
DÉS.ARÇONNANT.part.prés.duv. Désar-
çonner.
DÉSARÇONNANT, ANTE. adj- 0«i a la
p.opriéte de désarçonner. Toute surprise a sa
force désar(onnante et toute cuirasse a son dé-
faut. (P. Féval.)
DÉSARÇONNÉ, ÉE. part.pass.du v.Désar-
çonner. S'emploie adjectivem. Cavalier désar-
çonné.
— Fig. et fam. Confondu, battu dans une dis-
cussion. Adversaire désarçonné.
— Substantiv. Pas un de ces désarçonnés qui
soit cipable de se remettre en selle, pas un
même qui en ait le vrai désir. (A. Daudet.)
DÉS.\RçONNEMENT. s. m. Action de
désarçonner ou d'être désarçonné.
— Fig. Je vous expliqiierai le complet rf^^ar-
(oanement de mon candidat. (II. de Balzac.)
* DÉSARÇONNER, v. a. I" conj. (et. fr.,
dés, prélixe privât., et arfo«). Mettre hors des
arçons, faire perdre les arçons. Désarçonnerun
cavalier. Cavalier facile à désarçonner. Son
cheval, en sautant, l'a désarçonné. (Acjd.)
— Fig.et fam. Confondre, mettre hors d'état
de répondre dans une dispute, dans une dis-
cussion ; mettre a quia. Cephilosoplic eut bien-
tôt désurfiinné son adversaire. (Acad.)
— SE DÉSARÇONNER, v. prou. Perdre Icsar-
DÉS.ARÉÉ, ÉEE. part. pass. du v. Désa-
réer. Sorti de son orbite. Phœhé, astre mortel
faisant fonction d'appui aromal provisoire, sera
déplanée, désaréée, — ex area éjecta, — et ira
se dissoudre en voie lactée. (Foui ier.)
DÉS.\RÉER. v. a. 1« conj.(ét.fr.,rf<!.«,préf.
priv.; Iat.,a/'ca.aire). Faire sortir de son orbite.
Désaréer une planète. Mot spécial à Fourier.
DÉS ARGENT AGE.s-m.(rad.rfc'«aiffp«(fi).
Opération qui consiste à enlever l'argent sur
les objets argentés.
— Usure de fargent sur les objets argentés.
— Opération qui consiste à extraire l'argent
contenu dans le plomb.
DÉS ARGENT.ATION.s. f. fpr. dé-zar-jan-
ta-cion: rad.désargenler). Actiond'extraire l'ar-
gent contenu dans un minerai.
DÉSARGENTÉ, ÉE. part. p,iss. du v Dés-
argenter. S'empl. adjectiv. Chandelier desar-
DESA
(rcntr'. PI.Tl clc'sar;?! nlù. Ciiillcrjourchelledés-
ar-.'iii^r. V.ii ,„ II,- .:.■.,. Il, -.■niée.
— 1 r h I ni I il ji Ml romplant.Dcux OU
lim- ii: . lin :u: : ,\a Atnil ilèsariienic,
il:.^ Mi-„i- .I"'-"' '■'■)
* DÉSAIlGKiXTEK. v. a. 1" conj. (et. fr.,
déx, prélixe privât., et argenler). Otcr les feuil-
lets d'argent dont on a cou^'el■t un métal, un
liiiis, un objet ijuelconque. Dêbai'genlui' do la
v.iisscllc.
— Extraire l'argent allié à un autre mêlai.
Uùsai'ijenler du plomb.
— Fam. Dégarnir d'argent comptant. Les frais
de noce l'ont entièrement (ténargcntc. (Acad.)
— SE DES.vncENTER. V. pron. En parlant des
choses, Penire la couche d'argent ilojit elles
sont revêtues. Ce chandelier, ce couvert se
désargente.
— Fam. Perdre son argent. Ce joueur est en
ti-ain tic se désargenter.
DÉS.A UGENTEUR.s.m.(rad. désargenter).
Celui qui cstrait d'un racial l'argent qui lui
élait allié.
mis ARGENTURE. s.t.(yù.A. désargenter).
0|HMaiioii quiconsisteà enlever l'argent dont
une pièce avait été recouverte.
DÉSARGOTER. V. n. 1™ conj. Arg. User
de ruse, de malice.
DÉS.XRISTOCR.ATISÉ, ÉE. part. pass.
duv. Désaristocratiser. Qui a cessé d'être aris-
tocrate. État désaristûcratisé.
DÉSARISTOCR.ATISER.V.a.l"Conj.(ét.
fr., dés, préf. priv., et(»v.ï/(it7a;i.scr). Faire [ler-
dre le caractère aristocrate. Désaristocratiser
un Ëtat, un pouvoir.
— SE DÉSARISTOCRATISER. V. pToD. Perdre le
caractère aristocratique.
DÉSAR.MÉ, ÉE. part.pass.du v.Désarmer.
S'empl.adjectiv. ; 1» en parlant des personnes.
Soldats désarmés. Habitants, factieux désar-
més. Ennemis désarmés. Vous attaquez, Ma-
dame, un vainqueur rfc'sarwe. (Racine.) De tous
les Français qui assistaient à la fête, pas un
seul n'échappa, quoique les Siciliens fussent
encore désarmés. (Sism.) On doit embrasser
l'ennemi désarmé. (Christine.)
— Qui est sans défense. Lorsque Dieu plaça
sur la terre l'homme nu et désarmé, ce flis de
la création, qui allait en être le roi... (Salvand.)
— Fig. Fléchi, adouci, apaisé. Les barbares
qui le gardent sont comme désarmés à son as-
pect. (Fléch.)
El le front démrmé de ce regard terrible
Qui dans nos escadrons guide un bras invincible. (CottN.)
— 2" En parlant des choses physiques. Une
forteresse, une ville désarmée. Des vaisseaux
désarmés. Un bras désarmé. On congédia les
trotipes, les vaisseaux furent rfc.snraw's. (Anqiic-
lil.) Crains encor cette main rfcsajmée. (Hac.)
— iUuiin désarmé. Canon dont on a été le
boulet. Il l'usii, pistolet desarmé. Fusil, pistolet
dont la batterie est au repos.
— Fig., en parlant des choses morales. Es-
prit désarmé. Cœur désarmé. Colère désarmée.
Vengeance désarmée. Haine désarmée. Inflexi-
bilité désarmée. Ma mère, dit-il, quand h*
même tombeau renfermera le meurlrier et la
victime, quand une même voûte couvrira noi
cendres réunies, ta malédiction sera désarmée.
(M™ de Stacl.)
— Vésarméde. Le aœwr désarme Ae courroux.
(Crébill.) Magistrature non moins pttissante
quand elle est désarmée de cet appareil exle-
riciir qui le rend formidable. (D'Aguess.)
— Désarmé par. Désarmé par les prières, par
les pleurs, par des promesses.
— Blas. Aigle désarmé. Aigle sans ongles.
— Hist. nat. Qui n'a point d'armes, inermo.
* I) KS \\\\\ K M E.\T. s. m. Acti. indr dés.ar-
nni. lit I luitiL-r les armes, d'enlever les
arini ^ ^1 liii ^ui-tiiut en parlant des gens de
giiirii- ipii i'iii I lu vaincus au coniliat. Le dè-
sarini;iiienld«-s soldats.Le désarmement do la
garnison. Ordonner le désarmement. Procé-
der au désarmement.
— Licenciement des troupes, desgens armés
en guerre. Le désarmement de la réserve. Le
désarmement de la garde nationale. Convenir
du désarmement. Stipuler le désarmement.
Rendre les places après le désarmement.
— Action d'un Etat qui passe du pied de
guerre au pied de pai.x.
— Escr. Action par laquelle on fait sauter
le fer de son adversaire. Tenter, essayer le
désarmement. Recourir, en venir au désar-
mement.
— Map. Action de désarmer un vaisseau, de
le dégarnir dcson artillerie, de son équipage,
«11- ses agrès, etc. Commencer le désarmement
iruii vaisseau, d'une frégate.
* «lis VRMER. v. a. 1" conj. (et. fr.,rfes,
préllM- |)i i\-.ii.. et armer). Oter les armes, l'ar-
mure. .\|ii'-.s l.il' daille,sonécuyerletlésarma.
— Sigiiilic ijarliculièremcnt. Enlever les ar-
mes par force. Désarmerquelqu'un. Désarmer
un malfaiteur, un furieux.
— Si- dit surtout enp.lrlant des gens ariijés
cniîurn-r aiix.l- I- ■!! ■ ■i.I-'m- L-iii V :,,„„.. ,.„
nisi>n. Ih'sarmez les vaincus sans les désespé-
rer. lUiic.)
— Faire rendre tairs armes à des soldats
DESA
qu'on congédie ou à des corps licenciés. Dé-
sarmer la garde nationale. On désarme les ré-
servistes.
— Fig. Calmer, adoucir, apaiser, fléchir. Dé-
diez il désarmer yji ennemis plulijt qu'à les
vaincre. (Mass.)
Ma jeunesse, mes traits, ne l'ont point désarmé ;
Les nymphes cependant, les nymphes m'ont aimé.
(Malfilàtre.)
— Se laisser désarmer. Se laisser fléchir,
toucher, attendrir. Dieu se laisse désarmer par
la prière, (Nisard.)
— En parlant des choses. Désarmer la cri-
tique. Désarmer la colère céleste. Désarmer la
haine, la vengeance. Désarmer les cœurs. L'au-
torité du prince a beau désarmer les bras, elle
ne désarme pas les cœurs. (Mass.) Et vous pou-
vez d'un mot désarmer sa colère. (Corn.) Trom-
pons la cruautéqu'on ne peut désarmer, \yo\l.)
Nous sommes criminels, et vous le connaissez,
Itarement l'amitié désarme sa colère. (Racine.)
Quelle nuit ! quel réveil ! Vos pleurs, votre présence.
N'ont point de ces cruels désarmé l'insolence. (Id.)
Et nos soumissions désarmant leurs dédains.
Toutes ont pour adieu battu l'onde des mains.
(COIUiEILLE.)
— Désarmer de. On le désarma de son épée.
(Acad.)
—Fig.Désarmer rfe. La mort les a désarmés de
leur puissance. (Acad.) Vous rendrez inutiles
tous les efforis de cette cruelle ennemie, et
l'ayant enfin désarmée de tout ce qu'elle sem-
ble avoir de terrible... (Boss.)
Mais désarme d'éclairs la divine éloquence.
Fais-la couler sans bruit au milieu de mon cœur.
(C0R.^E1LLE.)
— Désarmer par. Désarmer par les prières,
par les pisurs, par la soumission, par le re-
pentir, par des promesses.
— Fig. Priver. Ces princes que la mort a
désarmés de leur puissance. (Coi-n.) C'est l'im-
primerie qui a désarmé le Vatican de ses fou-
dres. (Bignon.)
— Fig. Priver de ses avantages. Le temps
flétrit et désannc la beauté. (Boiste.)
— Artill. Désarmeruti eanoii. En ôterle bou-
let. Il Désarmer un fiistt. Mettre le chien d'un
fusil à l'état de repos. |i Dans les armes à cu-
lasse mobile. Mettre le chien au cran destireté.
— Escr. Faire sauter l'épée de la main de
son adversaire.
— Maiii'j /' ires d'un cheval, dé-
sarmer iiii -■ lèvres sujettes et
hors de 1
— .M.ir./),' 1/; ■■ ' <■ ■ ' I /'m'.ï;/. on absolument,
désuniiiTAHi-r .i un \,ii-., lu . .ii .iLtillerie, ses
aLMT-.. -"Il l'iiiiip !-"■. I II lin III 'i. Sun matériel
etsiiil iirr^iiiini'l, h- l,ii>-.' r il. m- le port. Dé-
sarmer une parlic tlo la flotle.On désarme dans
tous les ports de guerre.
— DÉSAUMER. V. n. Poser les armes.
Du bonheur qui l'attend Tel ^r' ^i.-.-^
Sur cet espoir flatteur a di'ji '
— Licencier, congédier I,
de faire la guerre. Les puii-- ■ - :
les vont bicnti'it désarmer. On ne ^ail ii-i-> en
COI e qui devra désarmer le premier.
—Quitter un navire. Matelots qui désarment.
Équipage qui désarme.
— Être désarmé. Hercule à désarmer coûtai l
moins qu'Hippolyte. (Rac.)
— SE DÉSARMER. V. pron. Oter son armure,
ôtcr ses armes.
— Fig. S'apaiser, s'adoucir, se fléchir.
I>l':< iitMIl.v a.-î'-conj. Anc.mar. Dégager
,1 ii-:i .1.1 1 II II irnant descend entie
1,^ lu I ■ I . ■ le iniilre canonnier; il a
bMiii .le 1 /Vi«////;- ei déboucher tous les
DÉSARRANGER. V. a. 1'» Conj. Détruire
l'arrangement. V. déranger.
DÉS ARRER. V. a. 1™ conj. Arg. Se sauver.
Fuir.
DÉS ARRIMAGE, s. m. Mar. Action de dc~-
arrimer, do changer l'arrimage d'un vaisseau.
nÉSARRIMÉ, ÉE. part, pass.du v. Désai-
rimer. S'empl. adjectiv. Objets désarrimés.
DÉS ARRIMER, v. a. 1" conj. (et. tr.,dés,
préllxc priv., et arrimer). Mar. Défaire l'arri
mage d'un vaisseau, déranger les objets qui
sont arrimés dans la cale.
— SE DÉSABBIMER. v. proD. Être désarrimé.
DÉS.VRROGÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé,-
arrogcr. S'cinpl- adjectiv.
DÉS.ARROGER. V. a. 1" een] On ni.-l un
e après le j lorsque ce demi i I ii i uivi
d'un a ou d'un o. Nous ttc^ar/ < > ' . ' / .i;r-
rogeais, etc. Mettre en desiii-i, . n l - r Ire,
en confusion.
— SE DÉSARROGER. v. proH. Être mis en dés-
i)i"s Mtr.oi
:, . I ni, l.i |. .lie el:iil niiverle
ri-, iinlelileuilus. (E. lleniin,)
DESA
— Par exagér. Nous venons de déménager,
tout est chez nous dans le désarroi. (Acad.)
— Fig. Le désarroi des idées, des opinions.
Le r/c.ïûrroi de l'autorité romaine en Judée, de-
puis la mort de Tibère, explique ces vexations
arbitraire^;. (E. Konan.)
— Ce iiiot est ilu style familier.
I>ÉS.\Rlt(>\l>l, lE. part, pass.du v. Dés-
arrondir. .Sempl. adjectiv. Forme désarrondie.
Meule désarrondie.
DÉSARRONDIR.v. a. 2« conj. (et. (c.,dés.
préfixe priv., et arrondir). Techn. Détruire la
forme arreirlie liei e.,i |,x.
— SEDÉs Mlle I Mil i I ! ui.Êtredésarrondi.
Perdre sa lu le i .i l.e•^, meules du mou-
lin sont sujeUe., .1 .,1, i/i .^arrondir. (Compl. de
l'Acad.)
DÉSARTICULATEUR,TRICE.ailj.Cliir.
Qui sert à désarticuler. Couteau désarticula-
teur.
* DÉSARTICULATIOX. S. f. (pr. dé-sar-
li.liu'la-cian; rad. désarticuler). Chir. Amputa-
tion d'un membre dans son articulation, ou
simplement, Section des liens fibreux, des sur-
faces articulaires qui unissent ensemble deux
ou plusieurs os.
— Anat. Action de désarticuler ou d'isoler
les uns des autres les divers os du squelette,
en particulier ceux de la tête.
DÉSARTICULÉ, ÉE. part. pass. duv. Dés-
articuler. S'emploie adjectiv. Os désarticulé.
Squelette désarticulé.
— Fig. Cette langue désarticulée a,d'ailleurs,
l'avantage que le charme s'en conserve dans
les différentes versions. (E. Renan.)
* DÉS.ARTICULER.v. a. fr" conj. (et. fr.,
dés, préfixe priv., et articuler). Chir. Pratiquer
la désarticulation. Désarticuler un os.
— Anat. Isoler les uns des autres les os du
squelette, principalement ceux de la tête. Dés-
articuler le squelette.
— SE DÉSARTICULER. V. pT.Étre désarticulé.
DÉS.ASPIRÉ, ÉE. part. pass. du v. Désas-
pirer. Dont on a fait disparaître l'aspiration.
Pourquoi conserver l'A dans ces mots inaspirés,
qui prouvent que beaucoup d'autres pourraient
comme eux être désaspircs? (Ragon.)
DKS.\Sl'IRER. V. a. 1" conj. (et. fr., dés,
prof, séparât., et aspirer). Faire disparaître
lasiiiralion. Quel inconvénient y aurait-il à dés-
aspirer certains mots? (Ragon.)
DÉS.^SSAISONNÉ, ÉE. part. pass. duv.
Dèsassaisonner. S'empl. adjectiv. Mets désas-
saisonné.
DÉSASSAISONNEMENT.s.m.Artculin.
Action de dèsassaisonner; état de cequi est dés-
assaisonné.
DÉSASSAISO\NER. v. a.l"conj. (et. fr.,
dés, préf. priv., elas.wsoimer). Artculin. Oter
l'assaisonnement. Affadir un mets.
— Fig. Dèsassaisonner un ouvrage littéraire.
En ôter tout le piquant, sous 1 rapport de l'i-
magination, du style, etc.
— SE DÈSASSAISONNER. v. prou. Être désas-
; - x--SEMBLAGE.s.m. Techn. Actionde
Millier oudesedésasserabler.Ledésas-
si-iiiiiui-i-irune charpente. Le désassemblage
des cahiers d'un livre.
DÉSASSEMBLÉ,ÉE. part, pass.du v.Dés-
assembler. S'emploie adjectiv. Charpente dés-
assemblée. Pièces de menuiserie désassem-
blées.
DÉSASSEMBLEMENT. s. m. Action de
désassembler.
* DÉSASSEMBLER.v. a. i" conj. (ét.fr.,
dés. préf. priv., et assembler). Séparer ce qui
étnii jeini pin- assemblage, principalement en
|,:ii 1,1,1 1^ |.M , i-s de charpenterie et de me-
nni II 11 I ■ inbler une charpente. Désas-
tniii 1, 1 II . Ml Mille, une armoire, les pièces
Il l.i iindcurde Charles V n'était
qn MM r,:i,|, M ,le plusieurs hasards, et qui
rfiMi.i ,.■«/''.'. rml iiiiiteslespiècesdont elle était
foniiée vous le ferait voir bien clairement,
(Fontenelle.)
— SE DÉSASSEMBLER. V. proii. Se déjoindre.
Ce lit se désassemblc. Ces boiseries se désas-
semblent.
DÉSASSERVIR. V. a. 2" conj. (et. fr., dés.
préf. séparât., et asservir). Tirer d'asservisse-
ment. Vieux mot.
DÉS ASSIÉGÉ, ÉE. part. pass. duv. Désas-
siéger. S'emploie adjectiv. Camp désassiégé.
DESA
1171
Forte
in s \^-^ii (.» \ii A I'. s. m. {Yd.i\. désassié-
iji'i 1 I M i lut d'une place dont
un I |. -, , 1 I, _M 11 e-i peu usité.
DÉS ASSIÉGER, v. a.l" conj.(ét. fr.,rf(;«,
prélixe privât., et assiéger). Se conjugue com-
me lUsiéger. Cesser d'assiéger ; lever le siège.
Désassiéger une ville do guerre. Desassieger
une citadelle.
— Se disait autrefois pour Faire lever le
siège, forcer les assiégeants à se retirer.
— Fig. et fam. Cesser d'importuner quel-
qu'un, de l'accabler de demandes, de sollici-
tations, etc. Jamais l'armée des solliciteurs ne
désassiégé les ministres.
— SE DÉSASSIÉGEB. V. pr. Être désassiégé.
— Fig. Être débarrassé de la foule des im-
portuns.
DÉSASSIMILATEUR,TRICE. .adj. (md-
désassimilrr). Didact.Qui produit un effet con-
traire à l'assimilation. Principe désassiinila-
teur. Faculté désassimilatrice.
DÉSASSIMII.ATIOX. s. f. (pr. dé-xass-ci-
mi-la-eion ; Va t <l <r },ii>!rr). Didact. Action
organique ip, , i, i Hat soit la destruc-
tion de riii'i, I :. Il iiretien de l'espèce,
et qui attehii e ,11, !,,ii Mil ilëlruisant les
rapports des iliver , |, i- , ,p,il ferment un
corps vivant, ou en i ii i : ; pi -unes de
ces parties pour iii" i M l .•ire. Dé-
sassimilation orgaïupie, ii, i luiiP-iiion des
corps.
DÉSASSIMILÉ,ÉE. part, pass.du v. Dés-
assimiler. S'emploie adjectiv. Corps désassi-
milé. Parties désassimilées.
DÉSASSIMILER. v. a. 1" conj. (et. fr.,
dés, préf. priv., ci assimiler). D'vinci. Détruire
l'assimilation ou les rapports des diverses par-
ties qui forment un corps vivant. Isoler seule-
lement quelques-unes de ces parties. Désassi-
miler les parties d'un corps.
— SE iiKs,issi.Mir.ER-v.pr.Êtredésassimilé.
I) l'.s .\ s N< ) < : I .VTIOX.s.f. (pr. dc-za.is-(o-ci-
o-cinii : I el. ilriiisMicier). Rupture d'une asso-
ciiili'in, il une 5eeieté ; état d'une association,
tl'une société ainsi rompue.
DÉS.ASSOCIÉ.ÉE. part.[)ass. du V. Désas-
socier. S'empl. adjectiv. Des intUvidus désas-
sociès.
DÉSASSOCIEU.v. a.lr» conj. (et. fr.,rfc»,
préf. privât., et associer). Se conjugue comme
Assoeier.hf'Xvniti'.utic. association; rompre une
société, liiin-- le i iiniiieiee, si l'intérêt asso-
cie prompleiM Ml I, h iiiiiies, ilestencoreplus
prompt à li-s le. is,, ,, ;ei .
— SE DÉSAssdciEK.v. pron. Être désassocié;
se retirer d'une association.
— Fig. N'être plus en harmonie, en bon ac-
cord. L'esprit se desassocie bien souvent du
corps. (Montaigne.)
DÉS ASSOMBRI, lE. part. pass. duv. Dés-
assombrir.
DÉSASSoMKiMit. v. a. 2» conj. (de ifc'.?,
préf., etff\ " ' I: m Ire moins sombre. Ce
rayon de S'il .i i ,- Miinit le temps.
— Fig. \uUe -.iiele ik.sassombrit nos idées
tristes.
— SEDÉSASSOMBRiB.v. pron. Devenir moins
sombre. Le temps se désassombrit.
— Fig. Son caractère se tlésassombrit.
DÉSASSORTI, I E. part. pass. du v. Désas-
sortir. S'empl. adjoeiiv. Choses désassorties.
Livres désassortis. Etoffes désassorties. Por-
celaines désassorties.
— Fig. Qualité, dignité désassortie. Un ma-
riage dcsuasnrti est lui iiiuifrage avant de sur-
gir,eiji il Il , 1-1,. H in, -Miiihi. i[ucc'estune
eli., I ■, ,■ ', I , :, |, ,: e I- danscette
liil: , ; II, Mipiirtent, une
— Désassorti à. J'ai des exemples bien pro-
ches qui devraient m'accoutumer à voir cette
qualité désassortie aux personnes qui la por-
tent. (M""" de Grignan.)
DÉSASSORTIMENT. s. m. Action de dés-
assortir ; état, contraste des choses mal assor-
ties. Le désassortiment des livres.
État de marchands, de magasins désassor-
tis. Le désassortiment d'un marchand. Le dés-
assortiment d'un magasin. Le désassortiment
des marchandises.
* DÉSASSORTIR. v.a.2» conj.(étym. fr.,
dés, préfixe priv., et assortir). Séparer, dépla-
cer, ùler des choses ou quelqu'une des choses
qui avaient été assorties. Désassortir des livres,
des bronzes, des porcelaines.des pierreries,etc.
— Rendre incomplet l'assortiment d'un com-
merçant, d'un magasin.
— DÉSASSORTIR, v. u. N'être pas assorti, con-
forme â une chose.
— SE DÉSASSORTIR, v. prou. Être désassorti.
DÉSASSORTISSEMENT. s. m. S'est dit
pour Désassortiment. La barbe faite, avec de
grosses bottes croltées,est un désassortissemcnl
tout à fait ridicule. («■"« de Sévignô.)
DÉSASSOTÉ.ÉE. part. pass. du v. Désas-
sotcr. S'empl. adjectiv.
DÉSASSOTER. V. a. 1'» conj. (radie, sot).
Faire que quelqu'un ne soit plus assolé.
_ SE DÉSASSOTER. V. pron. Être ou devenir
désassolè.
DÉSASSOURDI, lE. part. pass. du v. Dés-
assourdir. S'emploie adjectiv Un homme des-
assourdi. Une femme desassourdie.
DÉSASSOURDIR-v.a. 2"conj.(ét.fr.,rfi,-.!,
préf. priv., et assourdir). Cesser dassourdir.
Guérir la surdité.
_ ^1 j ., ,.,.,.,n e pr. Être désassourdi.
.,. ,, ^ .!. pass. duv Désas-
,1 estdcpersuadé.Un
l"J^ji , , ! mine désassurée. Des
esprits Ués.tssures.
_ Oui n'est plus garanti par une compagnie
d'assurance. Maison désassurée. Mobilier des-
assuré.
DÉS ASSURER, v. a. \" conj. (et. fr., dés,
préf. privât., et assurer). Déporsuader, oter la
certitude! Désassurer quelqu'un.
— Désassurer rfe.Désassurer quelqu'un d'une
chose. Il croit cela fermement, mais il faut 1 en
désassurer. (Richel.)
1172
DESA
— Ne pas laisser sous la garantie d'une com-
pagnie d'assurance. Désassurer une maison.
— SE DÉSASSCREB. V. pron. Être désassurè.
li Se dëpersuader.
* DÉS.-ISTIIE. S. m.(ctym. (t., dés, prél.
priv..etfl5/r(', dans le sens de présage hem'eux).
Grand malheur, mallicur public, événement
déplor.ilile, accident funeste. Un grand désas-
tre L'n alTreux désastre. Quel désastre I La vue
d un désastre. La cause, les effets, les consé.
quences d'un désastre. Éprouver, recevoir des
désastres. Désastre pour un pays, pour une
famille. La peste, la famine, les incendies, au-
cun désastrf n'accable im peuple île tant de mi-
sère que l'esclavage, 'lioisle 1 n'où vient que
les mêmes hommesquibni un !l>'L'in.:' tiiul prêt
àrc.-evoir iudilKremrncnl 1- i ' > i mvN ,/,■■
sastriS. s'échappent et ont ir. li i i ui.--,i-
hlesurlcsplus petits incoin ni , .i;~ ; i U; .,i
Des désastres fameux ce niessai.'-ci- liOclc.ibuil. )
La marine française avait aussi éprouvé un
nouveau désastre. (L. Gall.) Le plus grand, le
plus terrible, le plus ancien dé-tt^/rr, dont le
souvenir soit resté dans rini.i-i -J - ' Vi ivei;
des hommes, c'est le rftrsff a/, - i ilc-
luge. (Barry.) Laretraitedi M i . : !■ plus
grand de tous les rfesas/ri'% in - i ni j ini.iis
tombés sur une armée victorieuse cl sur une
nation puissante. (Id.)
— Se prend familièrement dans le sens de
Déconfiture commerciale. Être en désastre ou
dans le désastre.
* DÊS.\STREUSE.>IENT. adv. D'une ma-
nière désastreuse. Cette fête a fini bien désas-
treusement.
* DÉS.ASTREUX, EUSE. adj. (rad. désas-
tre). Malheureux, funeste, qui cause la ruine,
la perte. Ne se dil i n t ~ ^ Ii ^c^, et encore
d,ans le style souti.! ! i .lésastreux.
Mort désastr«use. n I i i !■ îOnuitrfe-
.îa.ï/reiise.' (Bossuil. 11 .1.1 j.lus tard do
s'approcher une seconde fuis du rivage, mais sa
tentative eut une issue désastreuse. (Le Sage.)
L'eau, le feu, les tremblements de terre, la fa-
mine et la peste, sont des maux bien terribles,
mais tous ces fléaux réunis ensemble sonl
moins </«sa.ï/;rtt.r que la colère des tyrans, rois
ou peuple. (Barry.)
— Quelques auteurs l'appliquent aux person-
nes ou aux choses personnilie.-., l'I lui i'-Mit si-
gnifier Qui souffred'un désastre, lu ni I.' monde
futsatisfait àla résen'eduf/i ^"a/ ( v; Kiu^ 'lin.
(Scarron.) || D'autres l'cinii, : ' [ ■ i lu h-
quer une personne qui caii- , i m r^ i
sonne désastreuse. Homto' -!i l,i
ce dernier sens, il est d'un m ik\.u.-. > 11,111-1.
DÉSATILLER. V. a. l"=conj. Arg.Cliàtrer.
DÉS.ATOURXÉ, ÉE. part. pass. du verbe
Désatourner. S'empl. adjectiv.
DÉS.ATOt'RNER. v. a. i" conj. (de dés,
préf.,et a/(?ar.s). Priver d'atours, d'ornements.
— SE DÉSATOURNER. V. pr.Quittcr ses atours,
ses ornements.
DÉS.4TTELER. v. a. 1" conj. Syn. de dé-
teler. N'est plus usilè.
DÉS.ATTEST.4TION. s. f. (pr. dé-zat-less-
ta-cioii). .Action de désattester,de détruire son
attestation. La désattestation d'un fait. Il est
inusité.
DÉSATTESTÉ, ÉE. part. pass. du verbe
Désatlester. S'empl. adjectiv. Fait désatteslo.
Assertion désattestée.
DÉS ATTESTER, v. a. 1" conj. (et. (cdés,
prélixe privât., et allesler). Cesser d'attesler,
détruire une attestation.
DESATTISER, v. a. 1" conj. (et. fr., f/c's,
Iirèf. séparât., et attiser). Cesser d'attiser.
DÉSATTRISTÉ, ÉE. part. pass. du verbe
Dèsallrister. S'empl. adject. Cœur dèsattristé.
.Ime désaltristée. Un enfant est bientôt désat-
li'isté.
DÉSATTRISTER. v. a. l" conj. (et. fr.,
dés, préfixe priv., e\. attrister). Oter, dissipei,
fiire cesser la tristesse. Désattrislerquelqu'uu .
— SE DÊSATTRisTER.v.pron.Ètre dèsattristé,
se dèchagriner soi-même. Donnez-lui le loisir
de se désattrister. (Mol.)
DÉSAUBAGE. s. m. (rad. désauher). Hist.
relig. Cérémonie qui se faisait le huitième jour
après le baptême,et dans laquelle on ôtait aux
baptisés l'aube ou robe blanche dont on les
avait revêtus au moment de leur baptême. An-
ciennement,on baptisait principalement le jour
de Pâques, à moins qu'il n'y eût danger de
mort, et le premierdimancheaprès Pâques est
encore appelé le dimanche où l'on quitte les
habits blancs, in albis.
— Repas que l'on faisait atitrefoîs le hui-
lième jour après le baptême d'un nouveau-né,
et dans lequel on donnait des gâteaux aux en-
tants.
DÉS AUBE, ÉE. part. pass. duv. Désauber.
DÉS AUBER. v. a. 1" conj. (et. fr., dés, pré-
Osepriv.,et aatc). Oter la robe blanche, l'aube
que l'on mettait aux catéchumènes le jour de
leur baptême. On ne désaubait les catéchumè-
nes que le huitième jour après le baptême.
— Retirer les aubes d'un bateau â vapeur.
DÉSAUGIERS (Marc-Antoine-.M.ideleine).
Chansonnier et auteur dramatique, 1772-18^7,
né â Fréjus. Il fit des comédies, des opéras-
comiques, et surtout des vaudevilles étince-
lants d'esprit et de verve.Les chansons de Dé-
DESA
saugicrs sont, malgré le succès de ses com-
positions dramatiques, son véritable titre ilc
gloire.
DÉS.VUGMEIVTÉ, ÉE. part. pass. du v.
Désaugmenter. S'empl. adjectiv.
DÉS.*UG,>IEiNTER. v. a. 1''= conj. Dimi-
nuer.
Vois, s'il te plnlt, que le temps qui s'absente.
Depuis sept ans en rien ne tivsaitgmente
Le plaisant mal que j'endure pour toi. (BoNsAiii).)
— SE DÉs.vrcMENTER. v. prou. Être désaug-
mente, rtiminné.
DES.AI'I.I l'.n, .i.,iph). Célèbre chirur-
gien, né vu \:\i .111 11 ijiiv-Vernois, prés do
LunMIIaiil- > 1 11- il "11' pendant trois jours
en n',l:t,il lill . iiili-il.- |iil imr lii-vn- Mnlcille,
DESA
\M,
|iMll|il
T'.i.i. Par
■ I .in.ilo-
gje. Les "/. , . I Desault ont
été publii'i- r 11 '■■' I'. - ■ :■.'■■
DÉSAIMI ■^sl I 1; 11 i li^s. du V. Dè-
saumusser. S'empl. adjecliv. Chanoine désau-
mussè. On a appliqué celte dénomination ;i
Calvin.
DÉSAI'MI'S'ii^n. \ ,1. I^fonj. 'rt.fr., rfc.ï,
préf. pri'. Il • I . , . ■ illir r.iiiijiii.-.r.
— Par i\i 1 iHi I 11- Lin;.' ilr rh, incline,
parce qui-, ■! m- > ' ri un- i-li.ipihisil linnncur,
les chanoines purlaicnl l'auinussc pour mar-
que distinctive.
— SE DÉSACMUSSER. v. piou. Être désau-
mussé; perdre l'aumusse, le rang de chanoine.
Il Quitter l'aumusse, se démettre d'un cano-
iiicat.
DÉSAUTORISATlOiV. s. f. (pr. dé-ZO-lo-
rt -3n-CiO«). Action de désautoriser. Il Ce qui dé-
truit, ce qui révoque une autorisation. Il est
inusilè.
DÉSAIITORISÉ.FF. iMii pi,- ilin fi-s-
fait tant p.ir ses .h.u im - iiur 1 liimy ncpcnt
habiter avec sa IVn r.i--<iiiii r.)
DÉSAtlTOniSl.lî X .1 1" 1 .•iij.'iH.fr.,rf«,
,:i,'.:iM.,,Hv.,,n,iv/,„/.i, 1:.--.. nr^iiiliin-ier.
l.'^-i- "l'i- rrvu.|i.rM\tiili.ii-. M, ,11, l'un a
I ■'■ h.-.'.nl.in-riliiH.|i -iiit.in.or
auLoiise cl desunlonse tout ce qni lui plaît.
(Charron.)
— SE DÉSAUTORISER. V. pron. Être désauto-
risc. Il est inusité.
DÉS.\V.ANCER. V. n. l" conj. Vieux mot
qui si:,niilie Reculer, retarder. jjOn l'employait
qnchiuelois dans le sens actif pour signifier
FimiTi'i-nler.
' !>!'"■- W X\T \r.F - m 'l'I fr. , i/,'x , préf.
i.i.'il.il m, un- liitl-, .1.111- 1111- ih- ■ii--i-ii,ilans
une concurrence. Avoir le désavantage, .\voir
du désavantage.
J'apprends plus contre vous par mes désavnnttiges.
Que les plus beaux succès qu'ailleurs .j'aie emportes
Me m'ont encore appris par mes prospérités.
(ColtNt^ILI.E.)
— Chance de non-succès. Il n'est point de
-ihi ii:.,ii ..Il mil. f.iii 11., -.ni.. Il- .|..|.l:.isir
i,. . |,i. . 1... I 1 . . . ..'■. .... ; . ...'.■.. .1 .pi '1 lu'un
■r. lu .m -1 il. - .■: .. 1... .Ir-.iviinlage
Prrjudii
— Voir quelqu'hu à son désavantage. Le voir
sous un aspect, sous un jour (iéfavorable. ||
Dans un sens analogue, on dit : Se montrer à
Aon dêsavanlaye.
— hésavanluqe à. Il va 'lu désavantagea
cela, à faire i:cla.
— Désavanlaf/e contre. I, infanterie a du dé-
.^avantage en rase campa^rno contre la cavale-
i-ie. (Acad.)
DÉSAVANTAGÉ, ÉE. part. pass. du v.
Désavantager. Scmploic adjectiv. Héritier
désavantagé.
DÉSAVANTAGER, v. a. l" conj. (et. fr.,
dés, préfixe priv., et avantager). Se conjugue
L-omme^ï;an/fl;5fe;-. Faire subir un désavantage,
faire perdre les avantages, nuire.
— Désavantager des marchandises Leurôlcr
l'apparence, ou ce qui permet de les vendre
avec avantage.
— .lupîspr. Causer dft la perle \ ôter à f\\uA-
t(u*un ce qui lui appartient. || Diminuer la paît
d'un héritier en augmentant celle des autres.
— SE DÉSAVANTAGER, v. prou. Être désavan-
tagé, dans toutes les acceptions du v. actif.
— Fig. Ne pas user de ses avantages. Paraî-
tre avec désavantage. Parler, agir â son dés-
avantage. Inusité un ce sens.
* DKSAVAXTAGEUSEMENT.adv. D'une
luaiiit'ro dt'-^avanlageuse. Parier désavanta-
gt u-icment di' quelqu'un. Juger désavantageu-
sement de quelqu'un. Se marier désavantageu-
sement.Se faire voir désavantageusement.Qui
de vous l'ouit jamais parler désavantageuse-
ment de personr '' (Flèch.)
* DÉSAVANTAGEUX, EUSE. adj. Qui
cause ou peut causer du désavantage, du pré-
jiii!i(.'.-,<lu i^foinni,i^^e,de la perte. Dist-oursdés-
\1 I
■dés-
-Af-
unc situation dcsavunt(i(jcu.st\ (Acad.) II débite
ses nouvelles, qui sont toutes les plus tristes
et les plus désavantageuses. (La Bruy.)
— Qui montre quelqu'un à son désavantage.
Celte femme a une taille désavantageuse.
— fh'SavanlagriLV à. suivi d'un nom ou d'un
verbe â rinfinitif.Tenir des propos désavanta-
geux â quelqu'un. Poste désavantageux à dé-
fendre. Cette clause du contrat vous est désa-
vantageuse. (Acad.)
— Art milit. Poste désavantageux. Poste mal
clioisi, malaisé à défendre.
DÊSAVENAXT, ANTE. adj. (et. fr.,rfc,ï,
préf. priv., et avenant). Désagréable, disgra-
cieux, déplaisant. Il est vieux et inusité.
* DÉSAVEU, s. m. (et. fr.,rfes, préf. priv.,
et aveu). Action, acte par lequel on désavoue
ce qui a été dit ou fait par un autre on notre
nom. Donner un désaveu. Exiger un désaveu.
Affaire sujette à désaveu. Il exigea de ce prin-
ce un désaveu formel de la conduite tenue en
celte occasion par son ambassadeur. (Acad.)
On craindra de vous en imposer, quand l'im-
pMsiureet l'adulation n'auront plusâ attendre
que \ ûlre désaveu et votre colère. (Mass.)
El ma juste colère
Saura bien faire voir, dans sa punition,
L'éclaUnl ilé&aveu d'une telle action. (Couheille.)
— Tii'nt'-^' tlioiï, acte par lequel on nie avoir
lii ni! i.iii" 1 .me un désaveu formel. On pré-
■1 II i lit i|u il .i\ ait tenu ce propos ; mais il a
iiii \i\i dt-M!rrti foimel. (Acad.) Vous confirmez,
par ce désaveu même le reproche que je vous
fais. (Pasc.)
—Fig. Ne faites rien dont le rfc*af^« de votre
cœur puisse faire naître un remords. (Boiste.)
— Rétractation. Faire un désaveu public de
ses erreurs, de sa doctrine.
— Par extens. Tout ce qui équivaut à un
désaveu, en parlant d'un changement de con-
duite.Sa vie entière est un rfesflîrK des principes
qu'un lui siippn.su. (Acad.) Cette conduite était
un éclatant désaveu du celle que l'ambassa-
deur avait tenue. (Id.)
— Dr. féod. Hefus d'un nouveau vassal de
prêter foi et hommage à son seigneur, soit en
se déclarant vassal d'un autre seigneur, soit
on soutonaiii i[iril pif^->éile son fiefde franc-
alleu, ce ip m I Mil m In il a la commise.
~ Jnri- |ii \i I' jimIu i.iire par lequel on dê-
I I iii' i; I ; [I .! ■■.-■■<-\- un mandataire à
1 I 11 I ' I I i n^. Introduire une de-
! I II I ! I , Il . iiirr son avoué. || Désa-
I ,■ : (/ v; I / 1, .'/ .r //// !ir "H désaveu de paternité.
Acic par icipul mi mari refuse de reconnaître
poursien un enfant dont sa femme est accou-
chée.
DÉSAVEUGLÉ, ÉE. part. pass. du verbe
Désaveugler. S'empl, adjectiv. Un homme dés-
aveuglé. Une femme désaveuglée.
— Fig. Un esprit, un cœur désaveuglé.
DÉSAVEUGLEMENT.s.m.État d'une per-
sonne désaveuglée, désabusée. No s'emploie
qu'au figuré. Le désaveuglement de l'esprit.
* DÉSAVEUGLER. v. a. 1'" conj. (et. fr.,
dés, préf. priv., et aveugler). Tirer quelqu'un
de l'aveuglement, le détromper d'une erreur,
le guérir d'une passion aveugle. Désaveugler
un ami. Désaveugler un imprudent, un témé-
raire.
— SE DÉSAVEUGLER. v. prou. Se dessiUcF les
yeux ; se sortir d'erreur, de l'aveuglement des
passions.
DÉSAVOUABLE. adj. 2 g. Que l'on peut
ou que l'on doit désavouer, en parlant d'une
personne ou d'une chose. Un mandataire dcsa-
vouabie. Un fait désavouable.
DÉSAVOUÉ, ÉE. part. pass. du v. Désa-
vouer. S'emploie adjectiv. dans toutes les ac-
cr-piions du verbe. Parole, action désavouée.
Si-rnature désavouée. Écrit désavoué. Enfant
désavoue. Opinions, doctrines désavouées. Am-
bassadeur, mandataire desavoué.
— Désavoué de. C'est un homme né pour des
allées et venue.^, pour aller plus loin que sa
commission et en être desavoué. (La Bruy.)
Je n'aime pas ces paladins femelles
Dè^avovùs de Vt;nus et de Mars. tAnSAUi.T.)
— Dé-'^iimnc par. Le méchant connaît tout
riiiiiix <\i- ^i.n earai-tére, lorsqu'il est désa-
I , , |i ,1 1 . h . i|iii i\ iiJ p lyé son crime. (Boistc.)
I . ,11, |u; - . 1 lit I n_' i;.'e témérairement dans
ciUu tiijM [ |.;iM,.inre fut désavoué par ses
collègues I' 1- Ai. iivlas n'a enrichi la phy-
sique d;un un. lit (.- brillantes hypothèses,
enfants ( l.r m i.i- mal it'ii, presque toujours des-
avouées par la nalurc (.Libes.)
DESC
— Substantiv. Le désavoué. La désavouée.
Lorsque la -lion en désaveu a été accueillie,
le rff^.vûïfOMd est condamné, envers toutes les par-
ties auxquelles il a porté préjudice, auxdum-
mages et intérêts qui leur sont dus. (Teulet.)
* DÉSAVOUER. V. a. !"> conj. (et. fr., dés,
préfixe priv., et avouer). Se conjugue comme
Avouer. Nier avoir dit ou fait quelque chose.
Désavouer des paroles. Désavouer une action.
Désavouer formellement, absolument. Je ne
sais où il y a le plus de honte, à désavouer un
plaisir quand nous l'avons reçu, ou à le rede-
mander quand nous l'avons fait. (Malherbe.)
Désavouer hardiment les choses les plus évi-
dentes. (Pasc.)
— Méconnaître, ne vouloir pas reconnaître
pour sien. Désavouer un ouvrage. Désavouer
son seing,sasignature, son écriture. Celui que
tout le monde faisait auteur de vos apologies
le désavoue. (Pasc.) Pressés de désavouer pu-
bliquement cette maxime. (Id.) Ces listes que
je désavoue. {La Bruy.) Ils ne rougissaient pas
de leurs ancêtres, et,en héritant de leurs biens,
ils n'avaient garde de (/(î.ïffi'oweï' leur nom. (Mas-
sillon.) La nature désavoue toujours les lois
qu'elle ne trouve pas dans son code. (Seneb.)
Dans vos premiers transports vous étiez excusable.
Peut-être dans les miens me suis- je trop permis;
En les désavouant cessons d'élre ennemis. iPliiCN)
— Se dit aussi des personnes. Désavouer
quelqu'un. Cette mère dénaturée a désavoué
son enfant. (Acad.) || Use construit ordinaire-
ment avec la préposition pour. Désavouer quel-
qu'un pour son parent, pour son sang, pour
son fils, pour son père. Je le désavouerais pour
fi ère ou pour époux. (Corneille.)
— Fig. L'orgueiletla vanité rfc'.vfli'OHf^H^ceus
qui les défendent. (Boiste.)
— Désapprouver, condamner. Des fictions bi-
zarres que le goi!it désavoue. Des principes que
la morale, qu'une saine politique désavoue.
Des éloges que la religion désavoite. (Mass.)
Va (aire chez tes Grecs admirer ta fureur.
Va : je la désavoue, el lu me fais liorreur.(RACiNE.)
— Désavouer son cœur. Vous révolter contre
totite la nature, désavouer votre propre cœur.
(Massillon.)
Kt ma raison sur moi gardera tant d'empire.
Que je deiavouerai mou cœur s'il en soupire.
(CoRNElLtE.)
— Rétracter. Désavouer publiquement, sin-
cèrement les opinions, les doctrines que l'on
avait jusqu'alors professées. Désavouer tout
ce qu'on avait dit contre la réputation de quel-
qu'un.
— Déclarer qu'on n'a point donné ordre, mis-
sion, pouvoir, de dire ou de faire. Désavouer
un ambassadeur, un ministre, un agent, un
fondé de pouvoir, un mandataire. Désavouer la
conduite, les paroles, les actes d'un ambassa-
deur, d'un ministre, etc., etc. On vit Rome
même désavouer, par un monutnent public, le
droit des gens violé, et l'outrage fait i «ne
couronne de qui elle tient sa splendeur.(Mass.;
— Absol. Depuis, sa conduite désuvjua sans
désapprouver. (De Ségur.)
— Désavouer de. Il n'a été désavoué de rien.
(Acad.)
El vous avez eu peur de le dcsavo
voulu jouer.
lMoi.li
; vous-même tant lout
> ont désavoué.
(Col>^Ell
— Désavouer que. Je ne désavoue pas que je
n'en aie été fâche, que j'en ai été fâché. (Acad.)
— Jurispr. Introduire une demande en dés-
aveu.
— SE DÉS4V00ER. V. piou. Être désavoué, se
rétracter, se désapprouver, se blâmer soi-
même.
DKSAZOT.VTIOX. s. f. (pr. dé-za-io-la-
ook). Action de désazoter. Il est probable que
la résistance ii la désazotation varie avec les
dilTérentcs qualités de l'acier. (Frcmy.)
DÉS.\ZOTÉ, ÉE. part. pass. du v. Désa-
zoter.
I)i;s \zoTrit. V. a. i" conj. (et. fr., dés,
|,i.i |.: . ,. I .iii/cr). Oter l'azote contenu dans
un., iil.-i.iiii ■ . I.a partie de la lame qui n'a
[la^ il.' i/'M.':"/rr a conservé tous les caractè-
res de 1 acier. (Frémy.)
— SE DÉSAZOTER. V. pron. Perdre son azote.
DESB.VltKE-\UX (Jacques vau.ee;. V.BAU-
BEAUX (Des).
DESBORDES-VALMORE (Maiceliuel. V.
VALMORE.
DESC.ALORINÈSES.S.t.pl. (pr. dé-ska-lu-
ri-neze). Ordre de maladies qui dèpenilent
d'une diminution dans la quantité tlu calorique.
DESCAMISADOS. s. m. pi. (pr. dé-slia-
mi-za-doss ;enes[>.,déclii ',i:r. .^i /> , iiiiii.sc).
Hisl.esp.Nomdonnep.il. . i^-iiols
aux prolétaires sans fortiii \ . iiii._-, en
18-20, aux amis de l'indeii.. n 1 m -iiis des
ran','s du peuple, et qui, au nombre de 5,0.XI,
cninmandés par Quirega, Arco Agtierro et
Uiei;o, forcèrent Ferdinand VU de prêter ser-
ment à la constiltition de 18U. Les ilescanii-
sailoscédèrent â l'intervention de l'armée fran-
çaise.
DESCARTES (Renél.Né i La Haye, près de
Loches, l.V.W lllôll. eluilia chez les jo^-inlrs de
La Flè.-h.. -^.-rvit mil' Mil.joliir.. .-n Hol-
lande, en .MUiii:ii,'nr, jusqu'en lbJl;iiiii^ voya-
gea pour s'instruire. Apres une excursion e"
DESC
Italie, il commença à préparer le plan d'une
phildsoptlin nnuvrlln, ol, pnnr l'Irc plus lian-
quillp dans m-s ni.iiilalmris, ^,- ivlii-ia en
H.i||,lll.ll-;il Vr(HII|,ns,l \.l |,llH,irMr s, ■,,•<■ H IS.
C.lin^lnir .l.- Sij.'.lr M.ulul !.■ VMii ; il iijniirut
|.i-M ,,,, . .1, anivue a slu.kliuhu. ciii le cuil-
1 : père de la pliilu.suphii; nio-
.1 , Il I I liiscoursde la mclhodc, 1037, Il
.11 il I h - I. _i.s qu'il s'est imposées, et s'at-
l.irlir a ilruiiMUrer l'existence de Dieu, de
l'ànit;. ctr.; d publiait en même temps la Dhtp-
tnqiu\ les Mctênres, la Géométrie ; dans les
Sli'ililudiiits, IGU, il émet son fameux axiome :
,/(■ /■■■iui\ donc Je suis ; les Principes de plii-
tiisnplnr furent également écrits en lalin ; le
Tr<i!ff' lie l'homme ne fut publié qu'en 16U.
Uncllis (pie soient les en-eurs de Descartes,
il a exercé l'induencelaplus considérable sur
tous les penseurs qui l'ont suivi.
DESCELLÉ,ÉE. part, pass.du v. Desceller.
.'i'ern|il ailjcitiv. Dont on a ôté le scel. Diplôme
dcscell'-. I'a-[iirtdescellé. Lettre descellée.
— Ile ml Mil a enlevé la matière coulée qui
fixait, lirillc .Icscellèe. Pierre descellée.
— Techn. Qui est dégrossi. Glace descellée.
* DESCELLE.MENT. s. m. Action de descel-
ler. Je présume qu'à une époque quelconque on
dél.aclia dégroupe la figure de Mars, qu'alors
le bras gauche fut cassé dans le iescellemenl
qu'on en fit. ^Quatremère de Quincy.)
* DËSCELLER.v.a.l"'conj. (et. fr.,rfe, pré-
fixe piival., et «eHerj.Seconjugue comme S<.r/-
ter. Arracher une chose scellée en plâtre, en
plomb, etc. Desceller des gonds. Il se mit com-
me un furieux à rfescW/er les dalles.(G. Flaub.)
— Oter le sceau d'un acte, d'un titre.
— Techn. Desceller une glace. La dégrossir,
jusqu'à ce que la régie porte exactement sur
toute la surface.
— SE DESCELLER, v. proh. Être descellé, dans
toutes les acceptions du v. actif.
DESCË.MÉTITE. s. f. (de De.scemel, n. pr.).
Pathol. Nom donné à une inflammation suppo-
sée de l'une des membranes de la cornée.
*DESCENDANCE.s.f.(rad.rff.sccnrfa«/).Ex-
traclion, filiation, postéri lé. Sa généalogie et sa
descendance. Glorieuse descendance. Établir,
prou ver invinciblement sa descendance. Le mé-
rite lié l.i noblesse se tire moins de l'ascendance
que de la descendance; car on peut influer sur
celle-ci, mais on n'a rien fait â la première.
(Itoiste.) Sa descendance des rois de Juda, son
droit â la couronne. (Mass.) La descendance fait
aimer la postérité. (M™« Campan.)
— Supposer qu'il y eût à l'origine de l'hu-
maniie une seule langue primitive dont toutes
le- autres dérivent par descendance directe,
c'est iniposer aux faits l'hypothèse la moins
probable. (Uenan.)
DKSCEXD.WT.parl.prés.duv.Deseendre.
(lin .|r-,een<l l.es Sarrasins ,|e^eeii. laot euEs-
l'a.-n- l.e, I , .|es,-,„|:n' !e, n, ,„l,i^-ncs.
■le 1[
niMl.-i;atiiiatei,lu,'raii.l(:Mn.|e..pn sepl .iscnl
.i IhalMtcr. Feiitanes.; Les luie,, /,■»<, urMnMe
l'Orient, les Livoniens, les l'i ussiens, , a lavant
de I o. cidint et du septentrion, auraient re-
neiivel.' ,i ni> l'Europe â peine reposée les
s -en, , ,1, , iiuh- et des Goths. (Chateaub.) Les
1^1 allie., ,/,M ,'ih!'ui[ de leurs montagnes parcou-
raient ei iill aient l'Afrique. (Do Scg.) Le plan
lies llauliiis était de s'emparer de ce poste, et,
descendant de cette position avantageuse, tic
tiinihersurles retranchements et de les forcer.
(.\n,(uetil.)
— Descendant à.
Les enfants de Louis descendant au tombeau
Uni laissé dans la France un monarque au ber(
(Vol
* DESCEND ANT, ANTE. adj. Qui se diri-
pcilu haut vers le lias. Serait-ce abuser de la
pr-niiissinn <h' rnn]rr\Mvrr qup de stipposer
qu'il V ,-i aii-^i mii mi.' .Ir^rrn.lunt ou il.H.t la
.litv.-iiun r^( m .s,.,,^ .,|.|H,-,. .' |;inn..-t.)
— Ari.1t. i'ihr.-s i|..v,.i.n I..Nh'.. Muscles dcs-
ccndant-s. Aorte disrciid.ini'-.
— Arilhni. Vroiiressnm fir^> nhhiiitf. Progres-
sion dont les nom hn 'S vi.iii in dn i\>issant, par
opposition à Pro.;?res.siunabL'u[iiLuiLu, celle dont
les nombres vont en augmentant.
— Art milil. Garde descendante. Celle qu'on
relévedu service, par opposition àGardc mon-
tante, celle qui relève.
— Aslron. fiœud descendant. Intersection du
plan de l'orbe dune planèlc ou d'une comète
avi!!' celui rin Inrhe terrestre, lorsque ce corps
pi-sr aii . lit., ^-ud de la terre. En d'autres ter-
ni'- l'Miii ^.11 une planète coupe l'urliptique.
Il ,S/v'" ^ '/'^..'/Jfi/iAî. Signes du zodiaque dans
l.;.>4UcU W :5M.«jiUlescend,ou plutùt paraîtdes-
eeiulro vers le pôle abaissé^ c'est-à-dire du
troisième au neuvième pour notre hémisphère
horoal.
— But. Qui se dirige vers le sol, en parlant
dr-s diiV.îrenles parties d'un végétal. || Caude.t
ilrsirudant. La partie du végétal qui se dii-igc
vers If rentre de la terre, et qui se subdivise
m radicules destinées àpomper la nourriture
de la plante. || Collet descendant. Celui qui, en
^■e développant, s'enfonce dans la terre avec la
Mdiculeetdevient partie constituante du cau-
dex descendant. || Poils descendant.^. Ccuxqui
sont dirigés vers la base de la partie qui les
porte.
DESC
— Ch. de îer. Trains descendants. Ceux qui
s'éloignent de la gare principale par opposition
à Trains montants, ceux qui se dirigent vers
cette gare.
— Géncal. Qui est issu. II était juste qu'ils
rMiif/TV-^-.-'hi l-'. I./Ti.'lir,.-, fniidrs par eux,
;i:iv -■ .-II' ..' tfu<l.ii!f^ d.- ]>\.-iuiri-^ fon-
d-'i :■ ■■ \ ■ < I /./ir.lr^tfn ltiflfr.\..,\.n^\vnlè
d' !■.■ \ . i'ii\ i|.ii -'ui is-iis de lui. par
"!' ' i !.'■ i^i'iidantc, les ancêtres,
M 1/ ■Irsiri/il'inte, par opposition à
.Mai 'j 11, juLaii-'j. L(j.-î lluuves suspendent leur
cuLuae, les eaux reviennent, diminuent, bais
sent,c'estce qui produit \dL m;xrèo descendante.
(Libes.)
— Mus. Gamme descend !nUi\\.:x suite des tous
et demi-luns dont su coniiios" la ir-imnie, en
allant de haut un ii;is, p,ir opposition a (iaiiiiiie
ascendante, la suit(;des tons et demi-tuns en
allant de bas en haut.
— \avig. fluv. Bû/t'flH fMurH(/«H/. Celui qui
suit le cours de la rivière.
*DESCi:\l> W l\ WIi: <. Celui, celle
qui desc.Mi 1 i m: |. .:;- tamille. qui
en tire si>n _ ,■ i i ; ~ ! mt de saint
Louis, dr H. - ; i\ I .. 1 ■ ■ I Mite de Ou--
neille, d'' l; > i . - troupes ro-
maines, li I iiiditaires et
obtint la m 1^1 liante AqCq.-
tuluS el lili'J au Mill;,...L.-. ,,!'- .-■■,■.,'.)
— S'emploie siutout au masculin pluriel,
Les descendants , et signifie La postérité. Les
descendants de Nné, d'Ahi ahmi, de David. Ne
vousrrpii>./ [i i- , ' ' ///v.^LaBruy.)
Il apparaît ! ,i la surface
de la teii' !■ ~ . ils n'ont ni
aïeuls, ni / ^< - ip^sent seuls
toute leur race. M. 1, i pi ti^p^iitê des impies
n'a jainais passé à ieius de-uendunts. (Mass.)
DESCEXDE.MEXT.s. m. (rad. descendre).
Dr. coût. Succession de père en fils.
DESCE\DERIE. s. U {r^<\.\c. desceiidré).
Techn. Galerie pratiquée dans une mine sui-
vant la pente de la couche que l'on veut ex-
ploiter.
*DESCE\DRE. v.n. 4«conj. (du lat. des-
eendere, même signif.). Aller de haut en bas.
Descendre d'une montagne dans la plaine.
Descendre de son appartement. Descendre du
haut d'une maison. Descendre d'un arbre.
— Suivre le courant d'une rivière. Alexan-
dre, après avoir employé neuf mois entiers à
descendre par les rivières, arriva à l'Océan.
(RùUin.)
— Dèchoirdunrangélevé. Dieu l'a fait rfc*-
(rHdre de ce comble de gloire. (Acad.) Descends
de cette place que tu occupes. (Fléch.)
— Fig. Descendre du trône. Cesser de régner.
Tyi an, iltwi-r-ii<ls du trône et fais place à ton
— .\t'^ !. Il' 'i-ndre lentement, à pas comp-
tes. Lie-'jciiiirc pr'>mptement,àpas précipités.
Et monté sur le faîte, il aspire â descendre.
(Corneille.)
— Faire une irruption à main armée, par
mer ou par terre. Au moyen âge, les Sarrasins
descendirent en Espai^-ne. Les Goths et les
Lombards descendirent en Ilalie,
— Mettre pied à terre, en parlant d'un voya-
geur qui s'arrête quelque part pour coucher
ou pour faire un séjour, etc. Descendre à l'hù-
lel de France, à l'hôtel de Tours. Descendre
chez un de ses parents, chez un ami.
— Parextens. La justice a descendu dans un
lieu. Les magistrats se sont transportés dans
ce lieu pour quelque acte dcjustice. Les juges
ont descendu chez un tel.
— Fig. Avec un nom de chose pour sujet.
Leurs années se poussent les unes les autres
connue des fiols: |eurviei.>iile et drscr/,d ^-.lus
hrmeil..eMllteae,\.iuijlK,. h- v ei L:!., .1. .^ p.M'.-s
dans les onfanls.(Flecliicr.) Celle passion en
descendant dans la foule est moins éclatante.
i^iMass.) Les vaines louanges dont on les avait
abusés pendant leur vie descendent presque
aussiLùtavec eux dans l'oubli du tombeau. (Id.)
Il ne suffit pas d'avoir la tète pleine de morale,
si cWe ne descend pas jusqu'au cœur. (De liré-
hat.) La corruption ne tarda pas à descendre
des hautes classes parmi le peuple. (Bartli.)
Les coupoles du plafond laissaient descendre
par leur soupirail une clarté pâle. (G. Flaub.)
Que j'aime de Morveit le barde solitaire
Quand le brouillard du %q\t deuend sur la bruyère!
Descends du linul descieux. au[;iiste vérité !
Répands sur me» éonls ta force et la clarté. (Volt )
— Descetidre à. Notre-Seigneur Jésus-Christ,
descendit aux enfers. Ellerf^«ctf;w///âces som-
bres lieux, à ces demeures souterraines. (lioss.)
Il part de ce lieu des émissaires pour savoir
qui a descendu à terre avec un argent frais.
(La Bruyère.)
— Poét. Ur:,fn,l,r <r-i ,,■/, -..-il ,/, ;.r,u\fr n'i
tombeau- ,M ; : \ i > - ,
enfants, t ■ ■ ; :■ • i i.' .
c'est mouMi' --.m- <ii '.1 ,■,!■!. ' m t .|ii|..',iii [h-
Brèhat.)
II rfrsf^Hrf au tombeau
Plus (aille, plus enfant <|a'il ne l'est au berceau.
(L. lUci.NE.)
— Descendre chez. Mon âme chez les morts
descendra la première. (Rac.) Par un chemin
plus lent descendre chez les morts. (Id.)
DESC
— Descendre dans. Descendre dans une mine.
Descendre dans un puits. Descendre dans un
souterrain, dans les catacombes. Je descends
dans la ville. (La Bruy.)
Du séjour bienlieureux de la nivînitt^
Je descends dam ce lieu j>ar la (;■ nce liabité. (Rac.)
— Fig. Descendre dans le détail ou dans les
détails d'une chose, d'une question, d'une af-
DESC
1173
1^ \' i|. i.iiM.'^ iH ii,.;^et
M.i^-. , Un ,i,(. .lan>Ie
e au\ tlelaila Icn plus
fcntl.itl .1'. ."■ 1.1,1,
même >en>, Des
minutieux.
— Descendre de. Il descend du palais. (La
liruy.) Lais<, za la coutume de dresser vos en-
iiMi ,1 11 [i M 'dite et à l'austérité, qu'ilsaient
l'i »! I , ' 7 irr de l'àprcté que de monter
— r.ii r .tuii:^. Le Saint-Esprit a voulu des-
cendre <l.ins un dénombrement exact de tous
les ornements de la vanité. (Boss.)
— Descendre de cheval. Mettre pied à terre.
L'n de nos Arabes, descendant de cheval, se
laissa glisser dans la carrière. (Lamartine.)
— Descendre en. Descendre en parachute.
Descendre en voiture. Descendi-e en bateau.
— Descendre en soi-même ou descendre dam
sa conscience, dans son àme. dans son cœur, etc.
Se consulter, s'interroger, faire un retour sur
soi-même. Descendons à l'équité de son cœur
dans sa conduite particulière. (Fléchier.) Ap-
prends à te connaître, et rfestrHrf* en toi-même.
(Corneille.)
— Descendre sur. Le Saint-Esprit descendit
surles apôtres en langues de feu. (Acad.) Faire
descendre le feu du ciel sur une ville de Sama-
rie. (Mass.)
— S'étendre jusqu'à, en allant de haut en
bas. Des cheveux qui descendent jusqu'aux
talons. Unebarbe qui descend jusqu'à la cein-
ture. Un manteau qui descend jusqu'à terre.
Son mcnlon sursou seinrfcsft'/if/atripleétage.
(Boileau.)
— Tendre, se diriger, être porté de haut en
bas. Aller en pente. L'n sentier qui descend
vers le village. Tous les cours d'eau vont en
descendant depuis leur source jusqu'à leur
embouchure.
— Aller au fond. Quand on a mêlé des subs-
tances légères el des substances pesantes ,
ces dernières descendent. (Acad.)
— Baisser. Au moment du reflux, l'eau des-
cend. La marée descend. Le baromètre a des-
cendu. On dirait que le thermomètre veut des-
cendre.
— Fig. Faire descendre. Faire baisser, faire
perdre. Faire descendre quelqu'un dans l'a-
milié, dans l'estime d'aulrui. Vous faites des-
cendre mon mari dans l'estime de son fils.
G. Sand.)
C'est avoir beaucoup fait, que d'avoir jusque-là
Fait descendre l'orgueil des liéros de Sylla. (CoHN.)
— S'humilier, s'abaisser, en bonne et on
mauvaise part. Descendre à la prière, jusqu'à
la prière. Desrendre ju-îqu'aux petits, c'est le
moyen des',''! •■,--rnMv :v\r\ ]^ ']''r- \>. f/ ~ Quoi!
jepourrai- / - ' , . , i ,,■ :: , ,■ i,n.)
Elle descrti t ■■.- \ . ... :,■.■■ ;. . - .inné
piété comitiniM'. l .■ l ■ . ' i- \n .h-^rcn-
dre jusqu'à nous, ii - i- n^ nous éle-
ver jusqu'à eux. il! I * : : pii le faisait
descendre de son rni \l i mr politesse
dédaigneuse, leur ,iiiiiIm::[ ■ huitaine, sem-
hlaientrfejt'fiîirfrdaux personnes. (De Concourt.)
Aussitôt que Persée a pu voir son rival :
Descendons, a-l'H dil, en un combat égal. fCoitN.)
C'est â (oi d'élever les sentiments aux miens,
Non à moi de descendre à la lionle des liens. (Id.)
— Descendre Jusqu'à. ,
Si je suis descendu jusqu'.^ vous abuser,
t'n juste désespoir m'aurait fait plus oser. (Cor>N.)
— Suivi dun verbe à l'infinitif. Descendre
à se justifier. Descendre a faire l'olfice do dé-
lateur, de bourreau.
l'.ir d'indices clameurs, ces braves, outragés,
A se justifier n'ont pas voulu desrendre.
fC. Delamgne.)
— Tirer son origine, en pu t mf l. ^ p ■l-.^.n-
nes. Descendred'une faniili' , i i l> i.n-
dre d'une race rovale. D* i :i ^ i, nts
(il : \ '1 . ■: I . . l'i.'n.i ,: i.'-'riidentdes
I. ; I : i I lune. Descen-
di ... I il i ■ II. I.- est noire
P'-'i ' ii..u.^, [KO ,i:,. I |i|.'^ dni'resque
nou:, descendions, sans liiv,,. ,„, ,..,.i- lustre,
nous ne venons d'autiequ !• liii ^! ilii> ihe.)
La gloire de f/CiS-(r;(rf;rdiuii' i.ii 'imv.iI.v M.i^s.j
Ne descendez \<nis pas d-- c- tauinix IrMles"?
{l\:icine.)\\^ dr.uoidan-nl'U-rr^ rois antiques.
(BoSSuet.)Ceux ^Uu\.\-:y\^dcscr>ulc:.. l'asrat.''.
D'ailleurs, nou^drsccm/iuis tous d'Adam, rum-
ine dit monsieur le curé. (Mérimée.)
U descend comme moi
Du sang infortuné de notre premier roi. (Racine.)
En-,.-
■,-rnlr d.'. ,11 iMil.MiI d.'^ .dio-
■ I . . I. ;:i l; I ■ i . |i. ■■■ des
droi! que les souverains ont de faire mourir
les hommes, il le (ail descendre dn ciel. (Pasc.)
— Mar. Descendre à terreoa simplemcnl, //<?.?•
cendre. Débarquer. || Le veut descend. La. direc-
tion se rapproche de celle du sud.
— Mus. Aller de l'aigu au grave. Descendi-e
d'un ton, d'un demi-ton, d'une tierce] d'une
quinte, d'une octave. || Descendre la gamme. En
parcourir l'échelle de l'aigu au grave.
— Sport. Un cheval descend, quand II ac-
quiert une plus-value, parce qu'on parie con-
tre lui dans une proportion moindre.
— Comme verbe neutre .,Descendre^& conju-
gue ordinairement avec l'auxiliaire être ; ce-
pendant, lorsqu'il exprime plutôt une action
qu'un étal ou une situation, il prend l'auxi-
liaire avoir.
— DESCENDRE. V. a. Transporter une per-
sonne ou une chose d'un lien haut en un lieu
pin- !.\s. Il, ,r,..,,ice un malade sur un fau-
1' N I iii j, .1 étage dans le jardin. De.s-
' I !t II I riir de cheval. Descendre un
<■■ [ I 11, il .1 II, Il 1m<sc. Descendre du vin à la
cave. De- ( nh,. un i.iM.'aii de l'endroit on il
est suspeiil'i ihi ,/, , r,w/// la châsse du saint
pour la p"M' Il |ii -ion. (Acad.)
— Dépos'_i a L'-:i'!''-.'-i'ndre des voyageurs
dans une ile. Mou li.iere lut obligé de me des-
cendre à quelques pas de chez elle. (Mariv.)
— Pop. Abattre, tuer. J'ai eu mon premier
dm I à quati'i/' ans avec un officier de la
i:ai [■■■iM. j .1 i;,s \non descendu. (H. de Balz.)
J ijN-h i' i'i u— i.n,et jelerft'strHrfs. (E.Maico
Saiiit H;!..;r.',
— Descendre la garde. Se dit d'une troupe
qui se retire d'un poste d'où une autre troupe
vient de la relever. 1| On dit, dans le môme
sens : Descendre la ti'anctiée.
— Fig. et pop. Descendre la garde. Mourir.
— Mus. Descendre un instrument de quelques
tons. En relâcher les cordes.
— REM. (;ii v.M.M II iii-- I' ^ oxi, rossions: Des-
cendre uii'- Ml 11 I i_ h. . iihi II m..- ; descendre
l'escalier, I- ! . i.- . l'-i ^ ;i i:.- io fleuve, la
rivière, le < :iii ,; ; .i- - , ,, h , ; , jaide, la tran-
chée;descen irela ^' ii.i., ^\-e descendre,
quoique affectant, j'; . !■ ■ , i i f^pime active,
n'en est pas moins .; ii ■ 1 1 > '.Ces expres-
sions sont pour 1rs , , i |. ..,^op.i|-,^ fig
long d') une monta j:. . / le
fleuve; descendit' ,/, l. - - n
afaitusagedeceti'f ii i^- < . - i: i-— • ndre
un cheval : Je fis tio;s cnar/'-s sui' un e.veel-
lepî courtaud bai brun que je n'avais pas dcs'
ce/irf« depuis quatre heures du matin.
— SE DESCENDRE, v. pt'on Être descendu ; se
transporter soi-même de haut en bas.
DESCENDU, UE. part, pass.du verbe Des-
cendre. S'empl. adjectiv. dans difl'crentes si-
gnifications.
— Descendu à. A la fin de la journée, le so-
leil était rfij^trurf// à l'horizon, et plus de la moi-
tié de son disque avait disparu. (A. Karr.)
— Descendu à. Abaissé jusqu'à. 0 toi qui vois
la honte où je suis descendue ! (Rac.)
■ — Descendu de. Au propre. Tout le monde
sait que l'eau qui ne peut se répandre remonte
à la même hauteur dont elle est descendue.
(Buff.) Combien d'enfants sont descendus du
pôle de la vie sans avoir fait le tour de la
sphère !(B. de St-P.)
Et l'aimable Espérauce, â la terre rendue.
Sur un trône de tleurs du liel est descendue.
(MiCllAUD.)
— Fig. Descemïu de. Je suis desceiulu de ma
gloire pour sauver mes sujets. (Mass.)
— Descendu de. Tirant son origine de. Ces
illustres femmes romaines descendues des maî-
tres de l'univers. (Massill.) On les croit d'une
naissance illustre, et rft'5t'CHrf«6- des plus grands
noms. (Id.)
Je jure parle ciel i;
Le corps, né de la
L'esprit retourne a
iduc. (Rac.)
rendu;
J«. (Id.)
— Descendu par. Us rencontitt-ent ensendile
le revers du morne par où ils étaient descen-
dus. (B. de St-P.)
— Descendu sur. L'n Dieu est descendu sur la
terre pour parler au.ic hommes. (Mass.)
Le soldat étonné dit que dans une nue
Jusque sur le bùclier Diane est descendue. (Racine.)
Roi, peuple, écoutez-moi. Cette nuit, à ma vue.
Du ciel sur nos autels la Uamme est (/csi-cjh/uc. (Volt.)
— Substantiv. Au descendu des carrosses, je
présentai mon billet au,x piqueurs. (Chateaub.)
DESCENSEllR. S. m. Appareil propre à
descendre les personnes ou les objets, en cas
d'incendie.
DESCEXSIOX.s. f. (du lat. desvensio. des-
cente). Action de descendre, par opposition à
.Ascension.
— Asiron. Descension droite d'un astre. Arc
de l'équaleur compris entre le point de l'équi-
noxe du printemps et le cercle de déclinaison
qui yi---- p "" 't' astre. || Descension oblique.
Al ti ; |:i* I rompris entre le point de l'é-
,]rii: . , 1 I 1 I , [, nips d'où l'on compte les de-
^Mi'- Il I ' [M il' III-, et le point de l'équaleur
qui se couche en même temps que l'astre.
— Arldl. Coiu'bc que trace la bombe en des-
cendant, à partir du plus haut point de son
ascension.
DESCEXSIOWEL. ELLE. adj. (rad. des-
cension), Didact. Qui affecte le mouvement de
haut en bas. Marche descensionnelle.
— Asiron. Différence descensionnelle. Celle
qui existe entre la descension droite et la des-
cension oblique d'une étoile.
DESCEXSUM. S. m. (pr. dé-cin-çomm). Ane.
chini. Mot latin pour désigner une espèce de
dissolution faite en plaçant le feu au-dessus do
la liqueur que l'ou voulait distiller. Inusité.
117^
DESC
* DESCEXTK.s.f.(ra(l.rf«(rn(J/r).Action de
descendre.d'alloi- de haul en bas.en parlant des
personnages. La descente do Josus-Chrislaux
enfers. LadescenlediiSaintEsprUsurlesapô-
tres. La de.scenle d'un ouvrier dans une car-
rièi-e, dans une mine, dans un puils. Des rf(".«-
eeHles folles de petites filles taisant sauter à
leur dos des cornets à bouquin peints en bleu.
(De Concourt.)
— .action de transporter de haut en bas, en
parlant des choses. La descente de la relique
d'un saint. La descente de la ch.isse de sainte
Geneviève.
— Pente par laquelle on descend. La des-
cente d'une montagne. Descente rude, raule,
diRieile, dangereuse, escarpée. La descente
d'un escalier,d'une teirasse. Nous allons trou-
ver une desteHU à quelque diswnce. (Acad.)
Nuire voilure a failli verser il la deseente do
celle colline. (Id.)
— Action de couler, en parlant d'un fleuve,
d'une rivière
Qu«Ie nieuds li Seine a d'amour pour Taris!
Dêsqu'it en lient baiser les rivages chéris;
De ses (lois suspen.lus la ilesceule i>Ihs douce
Laisse douleraoi jeux s'il avanceon rebrousse.
— Loc. prov. .1 grande moulée urande de.t-
ceHle.On tombe quelquefois aussi vite du faile
des honneurs qu'on s'y est élevé.
— Irruption des ennemis par mer, sur les
côles,ou par terre,des montagnes. La descente
des Maures dans l'Espagne. La descente des
Normands dans la Neustrie. La descente des
Anglais en Flandre. La descente des Goths et
des Lombards en Italie. La descente en Angle-
terre a toujours été regardée comme possible,
et la descente une fois opérée, la prise de Lon-
dres était immanquable. (Napol.)
— Visite d'un lieu par autorité de justice.
Ordonner une descente. Une descente sur les
lieux. Faire une descente chez quelqu'un. Une
descente de justice. Une descente de juges.
— Arehit.Voùle inclinée à rhorizon,ou vo(Mo
rampante sous laquelle on établit un escalier
ou une rampe. Descente de cave. 1| Dexceitle
biaise. Celle dont l'axe est oblique, par rap-
port au mur dans lequel elle débouche.
— Art milil. Descente de fossé. Tranchée ou
galerie que l'assiégeant pratique à travers la
contrescarpe pour atteindre le fond du fossé.
Travailler à la descente du fossé. Faire la des-
cente du fossé.
— Pathol. Nom vulgaire de la hernie. Avoir
nne descente. Être affeclè d'une descente. Il a
une descente qui l'empêche d'aller à cheval.
(Acad.) Il Descente de matrice. Déplacement de
la matrice, dans lequel ce viscère est plus ou
moins abaissé,et parait quelquefois en dehors.
— Fauconn. Action de l'oiseau do proie qui
fond sur le gibier pour l'étourdir et le lier.
Un tiercelet de faucon qui est fort léger, et qui
fait une belle rf«.«'en(e sur la perdrix. (La Bruy.)
— Ilydraul. Tuyau de plomb, de fonte, ou
de toute autre matière, qui conduit les eaux
d'un bâtiment dans un réservoir. Une descenle
de plomb, de fer, etc. Un tuyau de descenle.
— M^nég. Descenle de »i«i«. Mouvement que
fait ordinairement le cavalierquand le cheval
est au galop,el qui consiste à quitter les rênes
de la nîain gauche, après avoir glissé la droite
jusqu'au bouton, pour s'assurer de leur égalité,
et après avoir abaissé lestement cette dernière
main sur le pommeau de la selle.
— Mécan. Mouvement, chute de ce qui des-
cend, chute des corps. La descente des eaux.
La descente d'un aérostat.
— Phys. Ligne de la plus courte descente. Li-
gne par laquelle un corps qui tombe, en vertu
de sa pesanteur, aiTive d'un point donné à un
autre point aussi donné, en moins de temps
que s'il tombait par toute autre ligne, en pas-
sant par les mêmes points.
— Sculpt. et Veml.Descente de croix. Uepré-
senlation de Jésus-Christ au moment où on l'a
détaché de sa croix pour le mettre au sépulcre.
Une belle Descente de croix. Peindre une Des-
cenle decroix. Sculpter une Descente de croix.
La Descente de croix, par Rubens.
— Tapis Descente de lit. Tapis sur lequel on
pose les pieds nus en descendant du lit.
— A la descente, loc. adv. Pendant la des-
cente, en descendant, au moment où l'on des-
cend. Saluer quelqu'un à la descente de la voi-
ture, à sa descente de voiture. Donner la main
à une dame à la descente de l'escalier Rece-
voir un ami à la descente du vaisseau. Se trou-
ver à la descente des voyageurs.
DÉSCEPTRÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
joeptrer S'emploie adjectiv. Un roi désceptré.
Une reine désceptrée.
DÉSCErTRER v. a.l"conj. {dcdé,prét.,
et sceptre). Oter le sceptre; détrôner. Désccp-
trer un roi, une reine.
— ST. DÉSCEPTBER. V. prou. Être désceptré,
détrôné; renoncer au sceptre, au triJne.
DESCn.AMPS (Eustache), dit ilorel. Poè-
te français né vers 1.320 à Vertus (Marne), dul
son surnom à son teint noir ou à sa captivité
chez les Maures Huissier d'armesde Charles V
et de Charles VI, il prit part aux luttes contre
les Anglais et contre les Flamands. Il a laissé le
Miroir du mariage, poème satirique; un Art de
dicter et [aire des ballades, traité de prosodie
franvaise et de rhétorique; des Fables, que La
Fontaine a imitées; des ballades, etc.
— DESCHAHPS ;Émile). Poète frani;ais né à
Bourges, 1791-1871. Ea 1818,11 flt représenter
DESE
avec succès deux comédies, Selmours de Flo-
rian cl le Tour de fnirur, qui euient du succès.
iî r,.n,i., , I I. !■ . ') . ; ■ '-; --■. N iiLscra
il,-l""~:' --: ' ■■ . ' - ^:1 1' - ! It. ;ai,vs,
r.x-i.eilli» t.t.11.-, l,: v.uc dcji Jcujw .M^ruUsle,
ISili, et publia, eu ISi'J, Études françaises et
étrangères. Il a écrit un grand nombre de nou-
velles, lie poésies, d'articles littéraires, deno-
lii-os. On lui ilnit : hanhoe, opéra en prose, le
liluTti.Mle S/™/c//«, la traduction poétique de
limiu-n cl Jiilielle, do Macbeth, les Poésies des
(■/rc/ic.ï, et beaucoup de pièces de vers de cir-
constance.
— DESCHAMPS (Antony). Poète, né à Paris,
1800-18G9, appartint, comme son frère Emile,
à la pléiailo ,les |io,ies niiii.inliques de U Hes-
laUraliMM. !■:■ tl i.1i|.'I;-M rll \ rr^ .(c
laDirni. ( ' i" i-: ' / s./Mfs
l'iHlIiiinr-.. !■> 1 / : . !■ ■ .' . I'^-12;
,s',-.- '■.■■,•,, |s :, ;i ;■.;.,/,. >.ls;;5, Jiii(.(/«(/-
/,■ I i^ ',/' ,. ,ïiw«;);c/fs, ISlU. Il a
, ; ' , ;,/(/;(' dans la Revue des
lt':-\i , . [ i, i: r'';iplusicursjoui-naux.
DKSCll.VMI'Sll I 1. /l,',>< /i.;,7/,/ ^.n.ll^.).
les tieux Amériques.
l>ESCHAUSSAGE.S.m.0UDESCII.4US-
S.\ILLE. s. f. Pourboire que la nouvelle ma-
riée donnait aux jeunes garçons, le jour de ses
noces. Vieux mot.
DESCLOlZlTE.s.f.(defle.ï<,';oî!i,'««.r,n.pr.).
Miner. Vanadate de plomb naturel.
DESCRIPTEUR.s.m. Celui qui a écrit une
description, des descriptions.
DESCRIPTIBLE. adj.'2g. (dulat.rfcscri;!-
/M, décrit). Qui peut être décrit. Peuple qui a
des mœurs à peine descriptibles.
*DESCRIPTIF,lVE.adj. Qui a pour objet
de décrire. Poèmedescrlptif. Style descriptif.
Genre descriptif. Poésie descriptive. Dubaitas
s'avisa de remarquer que les sept jours de la
création chantés donneraient lieu à de nom-
breuses descriptions ; il se sert,pour argument
dtî son poème, de quelques versets de la Ge-
nèse, sur lesquels il brode sept chants de douze
cents vers chacun, en déci-ivant minutieuse-
ment chaque animal et chaque plante, et voilà
le genre descriptif inventé. (Viollet-Leduc.)
— Anatomie descriptive. Partie de l'anatomie
qui ne traite que de la description des diverses
parties du corps.
— Cciiméliic descriplirc. Ensemble des nié-
Ih.i 1. - ji i|ilili|ii.'s qui niit pMiif nbjot de résou-
1,1 -,, KM III s III, l'.rhii ,|iii iircrit. C'est un
i/r ,;;'/;/ .|i h ■ .M .kuiiii, qui v.iut ■*ui-tout parle
liMiiUo'uret par lessui'prises du détail. (Sainte-
Beuve.)
— Le genre descriptif en littérature. Quel
abus du descriptif, de l'inversion, de la méta-
phore et de la couleur I (Gormenin.)
♦DESCRIPTION. s.f. (pr.des.'i-kri-pcion ; et.
lat.,tofrip/j(i, formé de.ïivv/ow.érrire). Expo-
sition des attributs, des qu ilii,- ,1 nm' . luise.
Discours par lequel on diri u.mi ,!■ |, niillelle
description. Brillante des, ri|ii h, , i ipiion
pompeuse, riche, claire, iiiL-, im u-r, n.tiuielie,
grotesque, poétique, burlisi[iH- l'.ui , une des-
cription. Exceller dans l.i h - rijii n Multi-
plier les descriptions. La ilisnipipiii il'iin p:{.-
I, ils, d'uni.' m. lison, d'un jardin, d'un pays.xge. La
il-in li-il Mil ,1 une bataille, d'un combat naval,
J Mil 1 I .''■, ,1 lin incendie. La description des
Illusion-- humaines, de leurs effets, des ravages
qu'elles font au cœur. La description d'un ani-
mal,d'un végétal, d'un minéral. La description
d'une machine, d'un appai'ei!. La description
d'une maladie, do ses svmiunniP'^.Triiite des-
cription est une iliiiniii'Mi ,i:t_n hr- et ren-
due complète, de 1111 1 ' ,1 Imi MM I un liitileau,
une représcnlatinii r^.i.-ic .le 1m1'|.i .pii- l'on
veutfaireconnaiite Ihlin - - ' ■ . : !f'!ions.
et s'appesantil.siii I' -1 1 I ' i ii ^uyc/
richeet pompeux '1 111- - hi-il.;
Ci-uel ami, que île ivl'ivi, ...us mm |,iM|iarez
dans votre rfc«(77/'^/'j« de Lavagnat.' ! ;. 1. -J.lt mis-
seau.) Une description n'est point un inven-
taire. (Chaussard.)
— Ouvrage qui a pour objet de décrire. La des-
cription de la France. La description de l'Alle-
magne. La description des trois régnes de la
nature.
— Inventaire détaillé de meubles, papiers
livres, ou autres objets, etc. Le procès-verbal
de saisie contient la description des meubles.
(Acad.)
— Gcom, Action de décrire, de tracer une
ligne, une surface.
— Lngiq. Définition va.L,'iii-. imparfaite, supi'i--
ticielle, qui duniir i]ii. i.[iM nii-i; il'unc chose,
mais sans en fain , mIm- I i nature, lespi'o-
priélés. Ce n'est |iis uim liiiniiion, ce n'est
qu'une description. ^Ae-jd ;
DESÇU DE (AU), loc. prèpos. 'V. DÉCC DE
(AU).
DESCURAINIE.s.f. Bot. Section dugenre
sisymbre.
DESCURÉE 9.f. (de Descuret, n. pr.). Bot.
Section du genre sisymbre, comprenant des
herbes glabres ou couvertes d'une pubescence
blanche et floconneuse.
DÉSÉBORGNÉ, ÉE.part.pass.du V, Désè-
borgner. S'empl. adjecliv.
DESE
DÉSÉBORGNER. V. a. l" oonj. (et fr., dés,
préf.priv.,et (!7'or(/«cr).Rcndrcàun borgne l'u-
sage de l'œil qui lui manquait.
— Fig. Ouvrir l'œil à la vérité. Apôtre de la
vérité, déséborgneu mes compagnons. (Volt.)
— SEDÉsÉBORGNER.v.pron. Être déséborgué,
au propie et au figuré.
DÉSÉCII.VFAUDÉ, ÉE. part. pass. du v.
Désèchafauder.
DÉSÉCII VF Vl'DF.R.v.a.l"conj.(ét.fr.,
dés, prés, piiv., it celui fuuder). Oter les écha-
fauds. Dèseeliafaiiiler une maison.
DÉSÉCHOU.AGE. s. m. (rad. déséchouer).
Action de remettreà flotune barque, un navire
échoué.
DÉSÉCHOUÉ, ÉE. part. pass. duv. Désé-
chouer. S'empl. adjectiv. Bàtimentdéséchoué.
Navire déséchoué. Frégate déséchouèe.
* DÉSÉcnoUER. v. a. l'-e conj.(ét. fr., dés,
pi'élîxe priv., et échouer). Se conjuî^ue comme
Échouer. Relever, remettre à flot un bâtiment
qui était échoué. Déséchouer un bâtiment.
— SE DÉSÉCHOUER. V. pron. Être déséchoué,
remis à flot; revenir, se remettre à flot.
DÉSÉCLUSEMENT. s. m. (et. fr.,rfi;s,préf.
extract., et écluse). Dans les travaux à air com-
primé. Passage d'un ouvrier, de l'air comprimé
à l'air libre.
DÉSÉDIFIÉ, ÉE.part. pass. du v.Désédi-
fier.
DÉSÉDIFIER. V. a. l"conj.(de to.préf.,
et édifier). Enlever l'édification, scandaliser.
* DÉSEMBALLAGE. S. m. Action de dés-
emballer. Le dèsemballage des marchandises.
Un dèsemballage de rouennerie, d'orfèvrerie,
etc.
DÉSEMBALLÉ, ÉE. part. pass. du verbe
Désemballer. S'empl. adjectiv. Marchandises
désemballées.
* DÉSEMBALLER. v. a. 1" conj. (et. fr.,
des, pi-éf. priv., et emballer). Défaire un ballot,
nne balle, débarrasser une chose emballée. Dés-
emballer des marchandises-.
— Absol. Ouvrier occupé à désemballer.
— SE DÉSEMBALLER. v. pron. Être désembal-
lé, être sorti d'une balle.
DÉSEMBARGO.s. m.(de(ies,préf., etem-
hargo). Adrain. Cessation de l'embargo. Donner,
publier le désembargo.
DÉSEMBARQUÉ, ÉE. paît. pass. du v.
Désembarquer. S'emploie adjectiv. Équipage
désembai-qué. Troupes désembarquées.
* DÉSEMBARQUEMENT. s.m.Aclionde
désembarquer. Le désembaïqueraentde l'équi-
page, des chevaux, des mai'chandises. Faire le
ilésembarquement.
* DÉSEMBARQUER. v.a. l'econj. (ét.fr.,
dés, prés, extracl., et embarquer). Tirer hors du
vaisseau avant le départ ou avant l'arrivée,
mais principalement avant le départ. Désem-
barquer des troupes, des munitions, des den-
rées. Nous avions embarqué des marchandises
à Marseille, ilviulun contre-ordre, il fallut les
désembarquer. (Acad.)
— DÉSEMBARQUER. V. n. Nous déscmbarquà-
mes .à Lorient.
— SE DÉSEMBARQUER. V. pron. Être désem-
barquè.
DÉSEMBARRASSÉ, ÉE. part. pass. du
v. Désembarrasser. Attendez tant soit peu,vous
le verrez désembarrossé de ce nuage, et luire
aussi clair et net qu'il était auparavant. (Mal-
herbe.)
DÉSEMBARRASSER. V. a. 1" conj. (et.
fr., dés, prèf. priv., et cî«Sac;'a«sei). Tirer d'em-
barras. V. DÉBARRASSER, qui est plus usité, ou
plutôt seul usité.
DÉSEMBAT.AGE. s. m. (et. fr.,rfM, préf.
priv., et embatage). Tech-n. Action de dépouil-
ler une roue de son bandage métallique.
DÉSEMB.ÀTONNÉ, ÉE. adj. Qui a perdu
sa lance. Inusité.
Qui s'enfuyait bien étonné
Ue se voir dêsembàtonnê
Devant le fier fils de Pelée. (ScARBON.)
DÉSEMB ATRE. v. a. 4» conj. Pratiquer le
dèsombatage.
DÉSEMB-\TU, UE. part. pass. du verbe
Désembatre. Roue désembatuo.
DÉSE.MBELLI, lE. part. pass. duv. Dés-
embcllir. S'empl. adjectiv. Visage désembelli.
Traits désembellis. Jeune femme désembellie.
— En parlant des choses. Palais désembellis.
Nature désembellie. Bosquets désembellis.
DÉSEMBELLIR. v. a.î'cmj. (et. Se, dés,
préf. priv., et CM/'i/Zn- liiiuinuri- l.i lieauté,
les attraits, détruire les eiuiu-lli^sMiiients. Les
rides de l'âge diseinliellis-eni l.ieni M les plus
beaux visages. Une parure mal choisie désem-
bellit la femme la plus gracieuse.
— Se dit des choses. Désembellir un appar-
tement. Un seul meuble de mauvais goût dés-
embellit une chambre. L'hiver désembellit les
jardins et la nature entière.
— DÉSEMBELLIR. V. n. Perdre de sa beauté,
devenir moins beau. Cettefemme désembellit.
— SE DÉSEMBELLIR. v. pron. Être désembelli,
perdre de sa beauté.
DÉSEMBELLISSEMENT.S. m. Action de
désembellir; état de ce qui est désembelli.
DÉSEMBoiTÉ, ÉE. part. pass. du v. Dès-
emboiter. V. déboîté.
DESE
DÉSEMBOÎTER. v. a. l'«conj. (étym. fr.,
dés, préf. séparât., ci emboîter). Disloquer une
articulation , faire sortir la tête d'un os de sa
cavité.
— Menuis. Disjoindre les planches d'une
cloison.
— SE DÉSE.MBoiTER. v. pron. Sedîsloqiier, se
disjoindre. V. déboîter, qui est plus usité.
DÉSEMBOÎTURE. s. f. État, qualité de ce
qui est dèsemboîté.
DÉSE.M BOUGER, v. a. 1'" conj. Mclall.
Oter la hurasse d'un marteau.
DÉSEMBOURBÉ, ÉE. part. pass. du V.
Désembourber. S'empl. adjectiv. Chariot dés-
emboui'bé. Voiture désemboui'bée.
* DÉSEMBOURBER. V. a. l'»conj.(ét.fr.,
dés, préfixe exlract.,et embourber). Tirer hors
de la bciurbe. Désembourber une voiture. Dés-
embourber un équipage.
— SE DESEMBOURBER. V. prou. Être désem-
bourbè. Sortir de la bourbe.
DÉSEMBOURRÉ,ÉE.part.pass.du v.Dés-
embourrer. S'empl. adjecliv.
DÉSEMBOURRER. v. a. 1" conj. (ét.fr.,
dés, préf. exliact., et bourrer). Olerla bourre.
Désembourrer un meuble.
— SE DÉSEMBOURRER. V. pTOH. Être déscm-
bouri-é.
DÉSEMBRASÉ, EE. part. pass. duv. Dés-
embraser. Se prend adjectiv.
DÉSEMBR.ASER. V. a. 1" Conj. (de dés,
préf., et cmbraser).iA!'\.lre(in â l'embrasement.
DÉS EMBR.iSSÉ, ÉE.part. pass.duv.Dés-
embrasser. S'empl. adjectiv.
DÉSE.MBRASSER. V. a. 1" conj. Cesser
d'embrasser, d'étreindre avec les bras.
DÉSE.MBR.A'VAGE. s. m. Techn. Action
de désembrayer. Mode de désembrayage. Les
moyens d'embrayage et de désembrayage sont
indispensables dans les machines à vapeur et
surtout dans les locomotives, pour changer la
direction de leur mouvement, et les faire mar-
cher tantôt en avant, tanlôt en arrière. (F.Tour-
neux.)
DÉSEMBRAYÉ, ÉE. part. pass. du v. Dés-
embrayer. S'empl. adjectiv. Pièce, roue dés-
embrayée. Dans une machine, lorsque deux
pièces qui se commandent sont séparées l'une
de l'autre, on dit qu'elles sont désembraijées.
(F. Toui-neux.)
DÉSEMIIRAYER. V. a. 1" conj. (de dés,
préf., ei e«e'/M.7, / l'-iir la Conjugaison de ce
vei'be.V I 1 , 1 11 i I lier la communication
cntredeii m e-iiines qui se comman-
dent,e'e^i I lu 1 Ml lune doit communiquer
à l'autre liiupulsien du moteur.
— Absol. Lorsqu'on veut désembrai/er, on
écarte les manchons, et la première portion de
l'arbre peut tourner sans entraîner l'autre dans
son mouvement. (F. Tourneux.)
— SE DÉSEMBRAYER. V. pTon. Être déicm-
brayé.
DÉSEMMANCHÉ, ÉE. participe passé du
V. Désemmancher. S'emploie adjectiv. Oulil
désemmanché. Instrument dèsemmanchè. Co-
gnée dèsemmancbée.
DÉSEMM.ANCHER. v.a. 1" conj. (et. fr.,
rft%, préfixe privai., et emmancher). Techn. Oler
le manche de quelque instrument. Désemman-
cher un marteau.
— SE DÉSEMMANCHER. V. pron. Être désem-
manché.
DÉSEMMARQUISER. V. a. 1" conj. Syn.
de DÉMARQUISER.
DÉSEMMUSELER. V. a. 1" conj. (et. fr.,
dés, préfixe privât., et emmusclcr). Manég. Oler
la muselière d'un cheval.
— SE DÉSEMMUSELER. v. pion. Être désem-
muselé.
DÉSEMP.ARÉ, ÉE. part. pass. du v.Désem-
parer. S'emploie adjectiv,
— Mar. Vaisseau désemparé.Vàisseam démâté,
ruiné, mis hors d'état de combattre et de tenir
la mer. Un vaisseau est désemparé quand les
boulets d'un ennemi heureux lui ont coupé ses
mâts, ses vergues, ses manœuvres, tiéchiré ses
voiles ou démonté ses canons. (Th. Page.)
— Fig. Un cœur désemparé de ses illusions.
(V. Hugo.)
DÉSEMPAREMEJMT. s.m. Action de dés-
emparer; état de ce qui est désemparé. luus.
* DÉSEM PARER. v.n. l'«conj. (et. fr., dés,
préf. sépai-at., et emp/irei). Uuitter le lieu où
l'on est. heseni|i lier .le la \ille, du camp, de
la plaee. I.es ( nus ,{111 eiaienl devant la
place Miii dcsniiiNirc. .\ .el .le n'ai point (/cs-
emparc de l.i \ ille. ild., loti» les habitants dé.i-
emparérent à l'arrivée desgens de guerre. (Id.)
— Sans désemparer. Sans quitter la place,
sur-le-champ,à l'instant même. S'occuper d'une
chose sans désemparer. Le roi dicta, sans dé-
semparer, un long rapport aux actionnaires de
sa bande. (E. About.)
— S'emploie quelquefois activement dans la
même .!■ ■ iii u He-emparer un lieu, une po-
sition. De .in|,uei- le cauip, lavillc On leur
déclai.i i| 1 il lalj iii que leur maître rfMCW/inni/
les villes qu il leiiuil en Asie. (Malherbe.)
— Fig. Dans le sens d'Oublier. Ma mémoire
désempare ce que j'écris, comme ce que je lis.
(Montaigne.)
DESE
— Mar. hrfiemparer un vaissfau. Rnmprn les
n-«iini'ii\Tt?s, les mâts d'un vaisseau, le mettre
li^rs .l.-tal lie combattre, de tenir la mer.
lii:si:Ml>ÉcnElc. v. a. 1" conj. Se disait
aiiir.:;i.is pour Débarrasser, détruire l'cmpê-
clii-nieiit.
♦DKSEMI'EKNÉ, ÉE.part.pass. duv. Dés-
enipcimer. Se prenait adjectivement. Floclie
désemponnée.
— Loc. prov. S'en aller comme un nialrasdcs-
empenné. S'en aller de travers, ou nu rien avoir
de ce qu'il faut pour réussir dans ce qu'on en-
trt'prcnd.
— L'Académie, qui n'admet pas le verbe l)cs
eiiipennoi-, ne donne ce mot que comme ati-
j.rtif.
DÉSEMI>EN\ER. v.a.l'» conj.(él. U\,ilés,
préfixe pi'ival., et empcnner).\'ian\ mol qui si-
gnifiait Dégarnirune flèche de ses plumes. Dés-
empenner une flèche.
DÉSE.MI-ESÉ, ÉE. part. pass. du v. D6s-
empeser. S'empl. adjeetiv. Linjje tiésempesé.
Col désompesé.lionnet désempesé. Manchettes
désempesécs.
■* DÉSE.M PESER v. a. 1" conj. (et. fr., déi,
préf. privât., et empeser). Se conjii^'iie comme
Empeser. Olnr l'enipnis du linjc rn lo fai-;aiu
tremper. Désemiiesor il.-s hmincls, d.'S j.-ihols,
des manchettes, des chemises, des cols, etc.
— SE DÉSEMPESER. V. pron.Êtrc désempesé.
Le linge fln se désompése aisément à l'humi-
dité.
pÉSEMI>ÈTRER. v. a. 1" conj. 'de rfe.s-,
préf. séparai., et e/iipèfier . Vi.ii\ rjjni qui se
disait pour Dépéln/r. V.,1].- |,i n,, i ..o.n .„Ta
de désrmpèlrer votre dio^i--- Ar t.uii ilr |ii .lies
v.ilarits et sans titres. (Nie l'asi(uiiT.;
— SE DÉSEMI-ÊTRER. v. pron. So tirer do ce
qui empêtre.
DÉSE.MPLI, lE. part.pass.du v.Désemplir.
S'empl. adjeetiv. Maison désemplie. Salle de
spectacle désemplie. Église désemplie.
* DKSE.UI'LIR. v. a. -2" conj. (et. fr., dés,
pi'TiM in. , ' I f iiipUr).\ider en partie, faire
Mil II:, !.. Il moins pleine. Désemplir un
I""|| I II I la- une malle. Désemplir ses
pMih -, II, -, iHiilir un coffre.
— Fi^'. C'est encore une de mes raisons d'y
aller pour désemplir un peu ma tète de moi et
de mes maux passes. (M"" de Sévigné.)
— Est usité surtout neutralomentavec la né-
gation. Une maison qui no désemplit point de
monde. Une cour qui ne désemplit pas de voi-
lures.Un canal qui ne désemplit jamais,mènie
dans les plus fortes clialeui's. Une bourse qui
ne {ièsemplit pas, quelque dépense que l'on
fasse. Sa maison ne désemplit point de Nor-
mands. (Bussy-Kabulin.)
— SE DÉSEMPLIR, v. proH. Devenir moins
plein. Le canal se désemplit. Mabourse se dés-
empli t.
DÉSE.MI'LOTOIR.s. m.Fauconn. Feravec
lequel on tire de la mulelte des oiseaux de
proie la viande qu'ils ne peuvent digérer.
DÉSEMl'LU.MÉ, ÉE. part, pass.du v. Dés-
emplumer.
OÉSE.MPLL'.MER. v. a. f" conj. (de dés,
préf, séparât., et emplumer). Oter les plumes.
— Fig. Faire perdre sa fortune à quelqu'un,
en tout ou en partie.
— SE DÉSEMPLUMER. V. pron. Être désem-
plumé.
DÉSEMl'OIiVTÉ, ÉE. part. pass. du v.
Descmpointer. S'empl. adjeetiv. Étoffe désem-
pointi;e.
DÉSEMPOINTER. v. a. i" conj. (rad.
potnl). Techn. Couper les points d'une étoffe
pour la déplier et l'étendre.
— SE DÉSEMPOiNTER. V. pron. Être désem-
poinlé. V. DÉPOINTER.
DÉ.SEMI'OISO.\.\É,ÉE. part. pass. du v.
Désempoisonner. S'empl. adjeetiv. One per-
sonne désempoisonnée. De sorte qu'ayant élé
ballotté cinq ou six fois de celle sorte, tantôt
empoisonné, tantôt désempoisonné, il est de-
„„.„,.,. ,,„ vio. fv-'-de Sévigné.)
I>r^i Mi'nr--(>\\E.MEiVT. s. m. Médec.
Ail I l'iisonner, de détruire l'efTet
11" l-i-"i, -,ii-.
DÉSE.'HI-OISONi\ER.v.a.l'«conj.(ét. fr.,
dés, prof, piivat., et empoisonner). Médec. Dé-
truirel'effet d'un poison; annuler, neutraliser
les qualités vénéneuses d'une substance.
— SE DÉSEMPOISONNER. V. prou. Être désem-
poisonné. Prendre du contrepoison.
DESEMfOISSON'NÉ, ÉE. part pass. du
V. I)(,-sempoissonner. S'empl. adjeetiv. Étan"
desempoissonné. Itivièredésempoissonnée.
nÉSEMPOISSONNER. v. a I" conj. (et.
fr., dés, pi-éf. privât., et empoissonner). Oter,
déti'uire le poisson d'un étang, d'une rivière.
— SE DÉSEMPOISSONNER. V. prou. Être dés-
empoissonné.
DÉ8E.MPRISONXÉ,ÉE. part. pass. duv.
Désemprisonnei'. S'empl. adjecliv. Un homme
désemprisonné, une femme désemprisonnee.
DÉSEMPRISON'\EME.\T. s. m. Action
de de-ii-mprisonner, de tirer de prison.
UÉSK.MI'KISOW'ER. v. a. 1" conj. (él.
fr., i/tis,prelixe extract., et i'mprisonner):ï\tùt,
faire sortir de prison ; mettre en liberté. Dés-
eraprisonner quelqu'un.
— Fig. et fara. Faire sortir quelqu'un d'un |
DESE
lieu où il était oonlraint tin rcslci'momenlané-
mcnt.
— SE DfesEMrRisoNNRR.v. pron. Être dusûm-
prisonné, mis en liberté.
DÉSK\AMOUUÉ, ÉE. part. pass. duv.
Dcscnamourer. S'empl. adjeetiv.
Mais est-<re cnitp bien sûr que votre seigneurie
Soit déséèiamouré?, ou ii c'est raillerie ? (MoL.)
DÉSÉX.AMOUIIKR. v. a.l^conj. (et. fr.,
des, préf. \M\\:ivi.yCi énamourer). Guérir de l'a-
mour. Désénamourer quelqu'un.
— ^F T>FSF\ \Moi'iiEii. V. pron. Se guérir de
l'.iMi l'ii' : 1 -■ I ii',-iimer.
m SI \* \\ \iijjô,|.:r:. part. pass. du V.
h' -' iii m.nlli I Si' prend adjecliv.
l>i:si-:\<:A\.MLLKIï.v.a.l'-«'conj.(dcrfc.9,
pi' 1. si'|p;irat., et cnvanuillei'). WeinXvG moins
KSENCANAiLLER. V. pr. Dcvcnir moins
illi-
laille
DESEXCAPUCnoXXE.EE.part.pass.du
\'. Dêsencapuclionner. S'empl. adjeetiv. Moine
ilésencapuchonné.
DÉSEXCAPUCIIOXXER. V. a. l" COUj.
et. fr.,rfe.î, préfixe privât., et encapuchonné r).
Oli-r un capuclion; faire quitter un habit de
ilioilie, V. DÉCAPL-CIIONNER.
DÉSEXCAUT.AGE. s. m.Action de désen-
i-arter.
DÉSEXCARTÉ, ÉE. part. pass. du V. Dôs-
-ucarlcr. Se prend adjecliv.
DÉSEXCARTER. v. a. l'"» conj. (de dc^,
préf. priv.. et CHCflr/(;r).Typogr. Retirer ce qui-
!St encarté.
— Gomm. Enlever les échantillons placés
-iur des carions.
DESEXCASTE, EE. part.pass.du v. Dés-
•ncaster. S'empl. adjeetiv. Poteries dèsen-
castées.
DÉSEXCASTER. v. a. l»-" conj. (de dés,
préf. séparât., et encaster). Céram. Dég'arnir
tes pièces de poterie dos supports qui les en-
tourent.
— SE DÉSENCASTER. V. pr. Être désencasté.
DÉSEXCH aIxÉ, ÉE. part. pass. du v.Dés-
enchaîner. S'empl. adjeetiv. Prisonnier dés-
enchaîné.
DÉSEXCRAiXER. v. a. l'o conj. (et. fr.,
ilés. préf. priv., et enchaîner). Oter les chaînes.
Désenchaîner un prisonnier.
— Fig. Désenchaîner les cœurs.
— SE DÉSENCBAÎNER. v. pron. Se débarrasser
de ses chaînes. Briser ses fers , au propre et
au figuré.
DESEXCHAXTAXT, .AXTE. adj. Qui dés-
enchante ou qui peut désenchanter. Un ethéo-
rie désenchantante.
DÉSEXCHAXTÉ, ÉE. part, pass.du v.
Désenchanter. S'emploie adjeetiv. Peuple dés-
enchanté. Jeune homme désenchanté. Esprit,
cœur désenchanté Imagination désenchantée.
La terre désenchantée a perdu tout son éclat.
(Letourn.)La vie passe comme un songe, et la
mort vient avant qu'on soit désenchante: voilà
ce qui fait ma douleur. (Id.)
Juges moins prévenus, vos yeux désenchantés
Reverront ces écrits dans Tivresse entantes. (Bariieau.)
— Dc.senchanté de. La France est désenchan-
tée des ruineuses illusions de la victoire. (Sal-
vandy.)
*DÉSEXCHAXTE,VIEXT. s. m. Action de
désenchanter ou de se désenchanter. Etat de
ce qui est désenchanté. Dégoût complet d'un
ol)jet qui a des avantages réels, mais dont on
ne peut plus ou dont on ne veut plus jouir.Ite-
tour au positif dos choses, manière de les voir
telles quelle^ sont. Désenchantement complet.
Triste désenchantement. C'était un désenchan-
tement. Fau-e tomber dans le désenchante-
ment.La possession amène \q désenchantement.
(Boistc; Le dcscnchantemenl, celui qui est re-
latif in\ .1-, tuf 1 .■> passagers d'ici-bas, n'est
p'i!' I ' I ' Il 'lit ovi l'âge nous retire de
ra;-M ■ M . : 'I-. (St-Prosp.)
*DLSh.\CllA.\TER.v.a.l«conj. (et. fr.,
rfc'jîipruf. priv., ut enchanter). Rompre, détruire,
faire finir l'enchantement, le prestige, le char-
me. Autrefois, on croyait généralement que les
sorciers pouvaient enchanter et désenchanter.
Il est peu usité au propre.
— Fig. Guérir quelqu'un d'une passion, d'un
engouement. Désenchanter son cœur des vo-
luptés du monde. On aura bien de la peine à
désenchanter ce jeune homme. (Acad.) Le phi-
losophisme, en écartant les illusions, désen-
chante la nature et la vie. (Boiste.) Pour com-
battre les passions, il faut désenchanter leurs
objets. (Id.) L'esprit inquiet désenchante les
yeux. (Del.) Les révolutions n'avaient pas blan-
clii sa tète, pour désenchanter quelquefois son
cœur. (Mignet.)
— SE DÉSENCHANTER. v.pr. Être désenchanté.
— Se guérir d'une passion, d'un engouement.
Il faut faire bien des pas dans le monde pour
se désenchanter.
Tout, excepté le crime et l'innocence,
Aux yeux déienchanteurs de la réalité,
Descend de sa haute importance
Dans l'étemelle égalité, (Delili.e.)
DESE
— .SubsLintiv. Celui, celle qui désenchante.
OliSE.XCHÀSSÉ, ÉE.part. pass.duv.Dés-
enchâsser. S'empl. adjeetiv. Itclique désen-
ehàssée. Diamant dcsenchàssé. Émeraude dés-
eneliàssée. Pierreries désenchàssées.
DÉSENCH.\SSER. v. a. \" Conj. (et. fr.,
(lés, préf. priv., et encUsser). Tirer une relique
de sa cliàsse.une pierre précieuse de son cha-
ton. Désenchàsser une relique. Désenchâsser
un rubis.
— SEDÉSENCHÂssER.v.pr. Étredéscnchdssé.
DÉSENCHÉRI, lE. part. pass. du v. Dés-
enchérir. S'emj)l(Me adjecliv. Maison désen-
DESE
1175
>i'si:\rm i!!i!
et. U-..dés,
— M' !•] SI N. 1 |i I, i:tiv(l,-sen<-h.-ri.
* DÉSE.N'CL.WKU. v. a. 1" conj (et. fr.,
dés, préf. priv., et enclaver). Faire cesser une
enclave.
— SE DÉSENCLAYEn. V. pr. Être désenclavé.
Ce propriétaire n'est pas parvenu à se désen-
claver. (Acad.)
DÉSEN'CLOUAGE. s. m. Action de désen-
clouer.Le désenolouage d'une pièce de canon.
— Art vétér. Action de tirer un clou du sa-
bot d'im cheval.
m'si Nci.diK. ÉE.part. pass. du v. nés-
I 11 ^ Ml' ailjectiv. tlhevaldésencloué.
* l)l.si;.\CLOL'ER. v. a. l''''conj. (et. fr.,
dés, préf. e.vtract., et cnclotier). Tirer un clou
du pied d'un cheval. Désenclouer un cheval.
— Faire sortir de la lumière d'une bouche à
fou le clou qui y aétéintroduit pour l'enelouer.
— SE DÊSE.\CL0UER. v. pr. Être désencloué.
DÉSE.XCOMBRÉ, ÉE.part. pass.du v.Dés-
enoombrer. S'emploie adjeetiv. Terrain déscn-
fiombié. Maison désencombrée. Place désen-
combrée.
DÉSE\COMBREMENT. s. m. Action de
désencombrer, d'ôter ce qui encombre, ce qui
empêche. Le désencombrement d'une rue, d'un
passage, d'une maison.
* DÉSENCOMBRER. V. a. 1" conj. (ét.fr.,
dés, préfixe privât., et encombrer). Oter les en-
combrements, les empêchements. Désencom-
brer la voie publique.
— Fig. et fam. Lever un obstacle.
— SE uÉSENCOUBRER. v. prou. Être désen-
combré.
DÉSEXCOMBREUR.s.m. Celui qui désen-
combre, qui ôte les encombrements, qui lève
les obstacles. Inusité.
DÉ9ENCROÙTÉ, ÉE. part.pass. du verbe
Désencroûter. S'emploie adjecliv. Ane. phys.
Tourbillon désencroûté.
— Fi-, et fam. Déniaisé, dégourdi.
DKSKVClloi" I IMKV I s II,, .\nc. phys.
.Arhi , .!-■ .ii - 1,1 • ;• I - I, 'II. ilans l'école
iMi I i-iiiiii .''.':'' , I ' -, I Ils qui, selon
cioùte-
DÉSENCROÛTER. v. a. \'° conj. (et. fr.,
dés. préfi.'ce privât., et encroûter). Ane. phys.
Opérer le désencroûtement.
— Fig. et fam. Déniaiser, dégourdir.
— SE DÉSENCROÛTER. V. pr. Être désencroûté.
— Fig- et fam. Se déniaiser.
DÉSENDETTER ;SE).v.pron.l''» conj. (et.
fr., dés, préf. e.ttract., et endetter). Payer ses
dettes.
DÉSEXRORMI, lE. part. pass. du V. Dés-
end'irmir. S'empl. adjeetiv. Un homme désen-
dormi. Une femme désendormie.
DÉSENDORMIR. v. a. 2» conj. (et. fr., dés,
préf. privât., et endormir). Tirer du sommeil,
réveiller.
— Fig. Oter à quelqu'un l'air endormi, apa-
thique.
— SE DÉSENDORMIR. V. pr. Être dosendormi,
réveillé.
— Fig. Sortir de l'engourdissement, de l'apa-
thie.
DÉSENDUIRE. V. a. 4» conj. (de rfe.». préf.,
et enduire). Débarrasser d'un enduit. Peu
usité.
DESENFILE, EE. part. pass. du v. Désen-
fllor S'empl. adjeetiv. Perles désenfllées. Ai-
guille désenfilée.
* DÉSENFILER.v.a.l'«conj. (él. h:, dés,
préf. priv., etenfiler). Faire que ce qui était en-
filé ne le soit plus. Désenfiler une aiguille. Dés-
enlile]' des perles. Désenfiler les grains d'un
chapelet.
— SE DÉSENFILER. v.prou.Ètre désenfllé.Cos
perles se sont désen/îlées. (Acad.)
DÉSENFL.4M.MÉ, ÉE. part. pass. du v.
Désenflammer. S'empl. adjeetiv. Itideaux dés-
enllanunés. Maison désenflammée.
— Fig. Cœur désenflammé.
DÉSENFL.4MMER. V. a. 1"-conj. (de rfe'.ï.
préf. priv., et en/lammer). Éteindre la flamme
qui consume un objet.
— Éteindre Famour. Désenflammer »m cœur.
— Ce verbe est peu usilé.
DÉSENFLÉ, ÉE. pari. pass. du v. Désen.
fier. S'emploie adjeetiv. Ventre désenflé. Bras
désenflé. Ballon désenflé.
DÉSEXFLEMEXT. s. m. Cessation de Icn-
flement. Syn. de dksenflure.
* DÉSENFLER, v.a. l"conj. (et. !r..dés,
préf. piiv., et en/ter). Faire que ce qui était en-
flé ne le soit plus ou ne le soit pas autant. Dés-
enfler un ballon. Désenfler des oulics.
— Fig.
Li^s dieux, rfrianil leur ei>))rît eit sage,
Désenflent pour nous leur langage. (P^nNY.)
— DÉSENFLER. V. n. Ccsscr d'être enflé ou
devenir moins enflé. Le ventre de cet hydio-
pique désenfle. On dirail que le bras de cet
enfant commence à désenfler. Le ventre a dés-
en/lé. (Acad.)
— SE DÉSENFLER. V prou. Même sens. Le
corps du malade se désenfle. Son bras se dés-
enfle. fAcad.)
* DÉSENFLURE. s. {.(rad. désenfler). Ces-
sation ou diminution d'enflure. Désenflurc par-
tielle. Désenflure complète La désenflurc le
soulagera.
DÉSENFORESTÉ, ÉE. part. pass. du V.
Déscnforcstcr. S'empl. ailjriciiv. Terre désen-
tu.eslée.
DÉSENFORESTER. v. a. 1" conj. (et. fr.,
dés, préf. priv., et enforester). Ane. admin. Sé-
parer d'une forêt royale une terre qui s'y trou-
vait engagée.
DESENFOL'IR. v. a. 2" conj. (él. fr., dét,
préf. extract., et enfouir). Tirer d'un enfouis-
DESENFOURNER. v. a. 1" conj. (derfe»,
préf. exlract., et enfourner). Tirer du four. Dés-
onfourner du pain.
— Absol. JecommençaisàrfM-en/'ounier. (Pa-
lissy.)
DÉSENFU.MÉ, ÉE. part. pass. du v. Dés-
enfumer. S'empl. adjeetiv. Appartement dés-
enfumé. Chambre désenfumée.
DESENFU.MER. v. a. 1'» Conj (ét.fr., rfM.
préf. priv., et enfumer). Chasser la fumée d'un
lieu. Désenfumer une chambre.
— Fig. Raviver les couleurs ternies par la
fumée. Désenfumer un tableau.
— SE DÉSENFUMER. V. prou. Ètredéscnfumé.
DÉSENGAGÉ, ÉE. part. pass. du v. Dés-
engager. S'empl. adjecliv. Soldat désengagé.
Conscrit désengagé.
DÉSENG.\GE,MENT. s. m. Art milit. Ac-
tion de désengager ou de se désengager.
— Autrefois, Syn. de dégagement.
DÉSENGAGER, v. a. 1" conj. (él. fr., dés,
préf. priv., et engager). Se conjugue comme
Engager. Art milit. Désenrôler. Désengager un
soldat.
— Revenir sur une invitation.
— Autrefois, Syn. de dégager.
— se DÉSENGAGER. V. pron. Être désengagé,
désenrôlé. Rompre son engagement, un enga-
gement.
— Fig. Se détacher des habitudes de la vie.
Désengagez-\ous.,t\. rendez-vous à vous-même.
(Malherbe.)
DÉSE.NG aîné, ÉE.part. pass. du v.Désen-
gainer.
DÉSENGAINER.v.a. l"conj.(derfM,préf.
séparai., et engainer). Tirer de la gaine.
— Fig. Il fallait désengainer la morale de
tout ce revêtement artificiel. (Sainte-Beuve.)
DÉSENGEANCEMENT.S. m. (pr.rfe'-sa»-
jan-ce-man). Action de dèsengeancer.
DÉSENGEANCER. v. a. \" conj. (de dés,
préf. séparât., et engeance). Débarrasser d'une
engeance.
DÉSENGORGÉ, ÉE. part. pass. du v. Dés-
engorger. Canal désengorgé.
DÉSE.NGORGEMENT.s.m. Action de dés-
engorger. Désengorgenïent d'une pompe.
DÉSENGORGER, v. a. 1" conj. (de dés,
préf. séparât., et engorger). Déboucher ce qui
esl engorgé. Désengorger un tuyau.
DÉSEXGOUÉ, ÉE. part.pass. du v. Désen-
gouer. Se prend adjecliv.
DÉSENGOUEU. v.a.l'" conj. (él. fr., rfc',ç,
préf. privai., et engouer). Faire cesser l'engoue-
ment.
— SE DÉSENGOCER. V. pron. Perdre son en-
gouement.
DESENGOURDlR.v.a.aeconj. (derfifs.préf.
séparât., et engourdir). Délivrer de l'engour-
dissement.
— SE DÉSENGODRDiR. V.pr. Être désengourdi.
DÉSENGRENÉ, ÉE. part. pass. du v. Dés-
engrener. S'emploie adjeetiv. Rouages désen-
grenés.
DÉSENORÈNElueNT. 8. m. Art vélér. Dé-
1176
DESE
DESE
DESE
collcnient de la corne d'un cheval par suite de
suppuration.
DÉSEXGRENER.v.a.l'"conj.(derf«,préf.
scpai-at., et eugreiier). Se conjugue comme £11-
grener. Séparer, dégager des corps dont les
roues sont engrenées, engagées les unes dans
les autres. Désengrener les rouages d'une ma-
chine.
— SE DÉSENGRENER. v.pr. Être déscngrenù,
dégagé. Ce verbe est inusité.
DÉSEMIEURÉ, ÉE. part.pass. du v. Dés-
onheurer.
DÊSEMIEl'RER. v. a. l'<>conj.(ét. fr.,rfM,
pari, priv., el hettr). Vieux mol pour signilier
Détruire le bonheur de quelqu'un. Dèsenheu-
rer quelqu'un.
— SE DÉSENHEURER. V. pi'. Être désenhouré,
peixlre son bonheur, sa félicité.
DÉSENIVRÉ, ÉE. part.pass.duv. Déseni-
vrer. S'emplailjecliv. Homme désenivré. Fem-
me desenivrée.
— Fig. Esprit désenivré. Cœur désenivré.
DÉSENIVRE.MEXT. S. m. Action de dés-
enivn-r ou de se désenivrer, au propre et au li-
gure. Le désenivremenl des richesses. Le dés-
enivrement des honneurs. Le déseuivrement
des plaisirs.
* DÉSENIVRER, v. a. 1™ conj. (pr. dé-zu-
ni-rré ; él.fr., dés, préf. priv., et eniirer). Faire
passer, faire cesser l'ivresse. Le sommeil l'a
désenivré. (Acad.)
— Fig. Son enthousiasme dura peu, la rè-
llesion l'eut bientotrft.ve/iine. (Acad.) Combien
ont dû souffrir ceu.'C qui passent de l'ivresse
de l'admiration au dégoût qui les désenivre.'
(Boiste.)
— Neutral. Cet homme ne rfe,«n(»rf point.
(Acad.) L'expériencerfMCiiiiT?. (Boiste.) Qu'un
homme ivre soit quelques jours sans déseni-
vrer,mielieopimon en aurez-vous. sinon qu'il a
perdu rentendement?( .Malherbe. )Pendant sept
jnui-s. l'armée d'Alexandre ne désenivra pas.
lUnlIin.)
— SE DÉSENIVRER. v.pron.Cesser d'être ivre,
sortir de l'ivresse. Dormir pour se désenivrer.
— Fig. Il en coûte quelquefois beaucoup à
l'homme pour se désenivi-er d'une chimère,
d'une vanité, moins que d'un plaisir.
DÉSEXI. ACK. ÉE. part.pass.duv. Désen-
lacer. S'empl. adjectiv. Oiseau désenlacé.
— Fig. Cœur desenlacè.
DÉSEXL.*CEME\T. s. m. Action de dés-
enl.a.-ei', de tirer des lacets. Le dèsenlaecment
d'un oiseau.
— Fig. Le désenlacement d'un cœur.
UÉSEXL ACER. v. a. 1" conj. (él. fr., dés,
préf. priv., et enlacer). Se conjugue comme
Entacer.OiscW. Tirerdes lacets. Désenlacer les
oiseaux.
— Fig. Délivrer d'un piège. Desenlacer quel-
qu'un.
— SE DÉSENLACER. v. pron. Être désenlacéjSe
délivrer des lacets, des pièges, au propre et au
figuré.
DÉSEXLAIDI,IE. part. pass. du v. Déseii-
laidir. S'empl. adjectiv. Visage désenlaidi.
DÉSEXLAIDIR. v. a. ■2« conj. (et. fr., dés,
préf. priv., et /•«/a/di>). Faire disparaître la lai-
deur, atténuer la laideur.
— S'empl. absolument. Les vertus et la bien-
veillance désenlaidissent. (Boiste.)
— DÉSENLAIDIR. V. n. Ccsser d'enlaidir. Ces-
ser d'être laid.
— SE DÉSENLAIDIR. V. prou. Faire disparaître
sa laideur. En nourrissant son àrae d'affections
douces, l'homme le plus laid peut sedésenlai-
dir. (De Bréhan.)
DÉSEXXOBLI,IE. part.pass.duv. Désen-
noblir.
DESEXNUI. s. m. Action dese désennuyer.
Cessation de l'ennui, dissipation du chagrin.
DÉSEXXUVÉ, ÉE. part. pass. du v. Dés-
ennuyer. S'empl. adjectiv. Esprit désennuyé.
Cœur désennuyé.
* DÉSENNUYER, v. a. 1" conj. (et. fr.,
rf«, préf.priv., et ennuijer).Se conjugue comme
Ennuyer. Chasser l'ennui. Désennuyer quel-
qu'un. Chercher les moyens de désennuyer un
frère, un ami.
— Absol. La lecture désennuie. Quelque-
fois un petit chagrin désennuie.
— SE DÉSENNUYER. V. pron. Chasser l'ennui
qu'on a, se réjouir, se divertir, s'amuser, se
distraire. Essayer de se désennuyer. Chercher
à se désennuyer. Désennuyer les autres est
qu>'lquefois le meilleur moyen de se désen-
nuyer .soi-même.
D'aotres (ont des Ters par étude,
J'eo fais pour me désennuyer, {Gbesset.)
DÉSENORGUEILLI, lE, part.pass. du
V. Désenorgueillir. S'empl. adjectiv. Un hom-
me désenorgueilli. Une femme désenorgueillic.
Esprit, cœur desenorgueilli.
DÉSENORGUEILLIR. v. a. 2» conj. (pr.
dé-za-nor-ijlieu-ttir. Il mouill.;ét.fr.,rfe»,préf.
priv., et enorgueillir). Itabattre l'orgueil de
quelqu'un.
— SE nÉsENORCCEiLLiR. V. prou. Humilier
son propre orgueil.
DÉSENRAVÉ, ÉE. part. pass. du v. Dés-
cnrayer. S cmpl. adjectiv. Koue désenrayée.
DÉSENRAVEMEXÏ. S. m. Techn. Action
de tiésenraycr.
* DÉSENR.AVER. v. a. \" Conj. ( et. fr.,
dés. préf. priv., et <'«ray«).Seconjugue comme
Pnijer.Olar l'enrayure, la corde, le sabot ou la
chaîne qui enraye la roue d'une voiture, c'est-
à-dire qui l'einpèche de tourner. Désenrayer la
roue.
— Absol. Il faut désenrayer. Désenrayons.
— SE DÉSENRAYER. V. pfon. Être désenrayé.
DÉSEXRIir.HÉ, ÉE. part. pass. du v. Dés-
enrhumer. S'empl adjectiv.
* DÉSEXitiU'Sint. v.a.f" conj. (ét.fr.,
dés, prof, priv., il eiirl(iimer).GviÉm,<)ler,!a.ire
cesser le rhuinc. Le sirop do gomme déson-
rhume bien des gens.
— Neulralemenl. Devenir moins enrhumé.
Je crois que je désenrhume.
— SE iiKsiMiiiiMi K V. pr. Signilie la même
chose (ju II . i.ii lin 1, pris neulralement. H
s'est dcsr:i: h , i. , I.
DÉSKMn'n.i;, 1:1: part. pass. du V. Dés-
enrôlcr. Seiii|il. uljr, iiv. Soldats désenrôlès.
DÉSEXuriI.I.Ml'XT. s. m. Ane. art milit.
Action ih'.l.'s.nrol. -1,1 le casser un enrôlement.
Le désenrùlcnienl d'un soldat.
DÉSEXRÔLER. V. a. 1™ conj. (et. fr., rfcs,
préf. priv., et enrôler). Ane. art milit. Casser
un enrôlement ; ôter, rayer du rôle. Désenrô-
1er des recrues.
— SK DÉSENRÔLER. v. pron. Être désenrôlé,
rayé du rôle.
DÉSEXROUÉ, ÉE. part. pass. du v. Dés-
enrouer. S'empl. adjectiv. Gorge désenrouée,
voix désenrouée.
DÉSEXltOi;EMEXT.s.m.(rad.descn)Wi«r).
Cessation de l'einuoement.
* DÉSE.VROL'EK. v. a. l™ conj. (et. fr.,
dés, préf. privât., i^t enrouer). Oter, diminuer
l'enrouement. Le sirop de mûres l'a désenroué.
(Acad.)
— SE rÉsEN'tncER. V. pron. Devenir moins
enroué, <■* -■ i i-'Hi 1 i ni de l'être.
DÉsrN-» \i;i I , 1 1: jiart. pass. du v. Dés-
ensabler 1; II- Hi .l--rii^;ihlé.
DÉS ENS A iJl.KMUXT.s.m. Action dedcs-
ensabler, résultat de cette action.
* DÉSENS vni.Elt. V. a. l"conj.(ded<;s,
préf . priv., et c«su///«). Dégager du sable. Dés-
ensabler une barque.
DÉSEXSEIGXÉ,ÉE. part. pass. du v.Dés-
enseigner.
DÉSENSEIGNEMENT. s. m. Action de
désenseigner, de faire oublier à quelqu'un ce
qu'il sait, lie lui enseigner le contraire de ce
ju'il a appris. Le désenseignement de l'erreur.
Le désenseignement des fausses doctrines.
DÉSENSEIGNER. v. a. \" conj. (et. fr.,
dés, préf. privai., ef r!i:r/r!iter\ Faire perdre
à quelqu'un l'en-i i_n, ni iin'il avait reçu,
le savoir qu'il a\. lit a.iij,-;liii enseigner le
contraire de ee nu mi In: r, liL enseigné. Ce
verliee^l t.iill ;i f n ■>' . -■ .|ilnllilcr<lis OH
1 rnilllnin, ,n,| , l, !, l, n , ' M,'niller
l;i i.-|i.n.li.-,,>|n. : , , • -I in-n-dont
il .-LtU inil.ll, Dr-nll-nl-n. I i | M n 1 . 1 1 1 I H 1 . IleSCU-
seigner une jeune inlelligi.-ni;e malapprise, im
esprit faux. Il désenseiijne la sottise, a dit M"'^
de Gournay, en pariant de son oncle Montaigne.
— SE DÉSENSEIGNER. V. pron. Être désensei-
gné; perdre le faux savoir que l'on avait ac-
(uis.
DÉSENSELLÉ, ÉE. part. pass. du v. Dés
enseller.
DÉSENSELLER. V. a. 1" conj. (de dés.
préf. prie.; en. el .vt'/Zi "1. Jeterà basde laselle.
Désensell' I un r.iv.ilin-.
DÉS i: \^i \ i.ii.n.. part. pass. du v. Dés-
ensevelii > , :, ■ tiv. Un mort désense-
veli Un i.i.l.i.m .1. ^euseveli.
■* DÉSENSEVELllt. v. a. 2« conj. (él. fr.,
dés, préf. privât., el ensevelir). Oter le linceul
qui ensevelissait im mort. Tirer un mort de
son linceul. On a dèscnseveli le corps pour le
faire visiter par les chirurgiens.
—SE DÉSESSEVEi.iR. V. pr. Être désenseveli.
|>| '>i;\''i;\ I i isMM! NT s. m. Action
ii . . ' ' ! I I I sépulture ce
tu; -, I II h^sement d'un
: : I n ' - III' ni 'l'un cadavre.
DÉSKN^oitci !.t,. i:k. part. pass. du v.
Dèsens i ^'miJole adjectiv. Un jeune
homme h I iiejeune femme désen-
sorcel'-'- In I nur désensorcelé. Une
imagiiiiiii , l'-c.
*l>l'>i \--<ii:( 1 I Kit. V. a. 1" conj. (et.
fr.,(/cs, l'i 'i . |,, ,i insorceler).Sa conju-
gue connue Ku:\rjrceler. Délivrer de l'ensor-
cellement. Il prétendait qu'on avait jeté un
sort sur elle, et entreprit de la désensorceler.
(Acad.)
— Fig. Désensorceler d'une passion, d'un
violent amour.
— Faire sortir d'une suite d'incidents fâ-
cheux. Elle va venir peut-être me désensur-
celer. ,'H. de Balzac.)
— SE nÉSENSORCELER. v. prou. Elle guéri ou
se guérir de l'ensorcellement.
— Fig. N'être plus tournienlé par une pa--
ii'y a que des ignorants qui croient aux ensor-
cellements el aux désensorcctlements. [Acad;)
DÉSENTASSÉ, ÉE. part. pass. du v. Dés-
entasser.
DÉSENTASSEMENT. s.m. Action de dês-
enlasser.
DÉSENT.ASSER. v. a. 1" conj. (de dés,
préf. priv., et entasser). Démolir un las, épar-
piller ce qui est en tas.
DÉSENTERRER. V. a. 1" conj. (él. fr.,
dés, préf. cxlract., el enterrer). Tirer de la sé-
pulture, du lieu de l'ensevelissement. V. dé-
terrer, qui est seul usité.
— Fig. Ne désenlerrei point des questions
i.iortos. (Balzac.)
DÉSEXTÊTÉjÉE.part. pass. du v. Désen-
lèler. S'empl. adjectiv.
DÉSENTÈTEMENT. s. m. Action de dés-
entèter, effet de cette action.
* DÉSENTÈTER. V. a.l" conj. (élym. fr.,
dés, préf. priv., el entêter). Faire cesser l'en-
lêleTuent. 1 1 ].t Va rnlinii. l'obstination. Dèsen-
inirr ([n l'|ii un, lin^nhtèler quelqu'un d'une
;eiiiiiin, (I ii;,i i.[,iiiin[i l'Ns.iyer, entreprendre
Jr ili->eiihii 1. inut i.iire pour le désentèter.
Échouer à désenlêler quelqu'un.
Il sera difficile
De le désentèter du traître ProciiivilIe.t.DurnESNY.)
— Délivrer du mal de tête. Le grand air m'a
désentètè.
— SE DÉSENTÈTER. V. pron. Renoncer à l'en-
têtement. Se désentèter d'un préjugé, d'un
loi amour. C'est une opinion dont il ne peut se
désentèter.
DÉSENTHOUSIASMÉ, ÉE. part. pass. du
V. Dèsenthousiasmer.
D ÉSENTHOUSI.ASM ER. V. a. l" Conj. (de
des, préf. priv., et entluinsiasmer). Faire per-
Ire son enthousiasme à quelqu'un. Cette décep-
.ion le dcsenlhousiasmera.
— Neutral. Nous demeurâmes une demi-
heure sur celle glace, sans désentttoiisiusmer
une seenii'ln !,■ --n'. '■.]
— SEiusi Miini , M MER. v.pron. Perdre son
enlhou^M I liionaux s'enthousias-
ment el sj i/i . . n:!i'j:.iiasment facilement.
DÉSENTOILAGE. s. m. Action de désen-
loiler.
DÉSENTOILÉ, ÉE. part.pass. du v. Dés-
entoiler.
DÉSENTOILER. v.a.l"conj. (derfes, préf.
priv.. et entoiler). Débarrasser des toiles les
ailes d'un moulin.
— Absol. Le meunier vient de désentoiler.
DÉSENTORTILLÉ, ÉE. part. pass. du v.
Désentortiller. S'emploie adjectiv. Cordes dés-
entorlillées.
— Fig. Affaires désenlortillées.
DÉSENTORTILLER. v. a. 1'» conj. (et. fr.,
dés, préf. priv., et entortiller). Démêler ce qui
était entortillé.
— Fig. et famil. Désentortiller une affaire.
Désentoi'tiller une intrigue.
— SE DÉSENTORTILLER. V. pron. Être désen-
tortillé.
DÉSENTR.AVÉ, ÉE.part. pass. du V. Dés-
entraver. S'empl. adjecliv. Cheval désenlravé.
— Fig. et fam. Affaire déscntravée.
DÉSENTRAVER. v. a. 1" conj. (et. fr..
rfl'.v, préf. piival., ri eiilniier . feelin. illerles
entraves : p m tiiiiiicir:i,.iii. nim- !.■. liens em-
ployés puni- .is-njellii- le^ ,iiiini:iu\ «l.iiis le tra-
vail d'un nuirLcl, al. UesenU.ivei uuauuiial.Dés-
entraver un cheval.
^ Fig. et fam. Aplanir les difficultés, lever
les obstacles. Désentraverune affaire, une en-
treprise.
— SE DÉSENTRAVER. V. pron. Être désentravè ;
s'échapper du travail, d'un travail, en parlant
des animaux ; être aplani, facilité, en parlant
d'une affaii'e.
DÉSENTRELACÉ, ÉE. part. pass. du v.
Désenlrclacer.
DÉSENTREL ACER. v. a. 1'« conj. (derfc'.t,
préf., et entrelacer). Oter d'un entrelacement.
— SE DÉSENTRELACER. V. pron. Cesser d'êlre
entrelacé.
DÉSENVASÉ, ÉE. part. pass. du v. Dés-
envaser.
DÉSENVASER. v. a. 1" conj. (de dés, préf.
priv.,ete«i'a*e/'). Débarrasser de lavase.Désen-
vaser un bassin.
DÉSENVELOPPÉ, ÉE. part. pass. du v.
Dèsenvelupper.
DÉSENVELOPPER. v. a. 1" conj. (de
(tés, préf. priv., et envelopper). Retirer ce qui
enveloppe.
DÉSENVENIMÉ, ÉE. pait.p.ass.du v. Dés-
envenimer. S'empl. adjectiv., surtout au li-
gure. Critique désenvenimée. Plume désen-
venimée.
DÉSENVENIMER, v. a. 1™ conj. (et. fr.,
dés, préf. priv., et envenimer), Oter le venin ou
ce qui empêche de guérir. Désenvenimer une
plaie, une tumeur, un abcès.
— Fig. Désenvenimer les esprits. Désenve-
nimer les cœurs. Désenvenimer la critique.
— SE DÉSENVENIMER. V. pi'ou. Être désenve-
nimé. Être moins mordant, moins passionné,
moins haineux, en parlant d'un auteur et de
ses ouvrages.
DESE
DÉSENVFRGrÉ, ÉE. part.pass.du v.Dês-
enverguer. S'empl. adjectiv. Vaisseau dés<jiv
vergue.
DÉSEWERGL'EU. v. a. 1" conj. (et. fr.,
dés, prèf. priv., et eiuerguer). Je déseiivergue,
nous déscnverguoiifi. Je dé^senveryuais, iio/ix dés-
enverguions, etc. Oter les vergues. Désenver-
guer un bâtiment.
— SE DÉSENVERULER. V. pron. Étic déscn-
vergué. V. devehguer.
DÉSÉI'EltOiWÉ, ÉE. part.pass.du v.Dés-
éperonner. S'empl. udjecliv. Cavalier désépe-
ronnè. ConcinI entra arrogamment luut épe-»
ronnê dans la salle du palais, où il fut déxcpc-
ronné parles clercs. (Nie. Pasquier.)
DÉSËI*ERO.\i\Ell. v. a. l'o conj. (et. fr.,
dés^ préf. pnv., et éperonner). Oter les éperons.
Déséperonner un cavalier.
— Hist. Mséperonnev un chevalier. Le dé-
grader, en lui ûtantles éperons, insignes de la
chevalerie.
— SE DÉSÉPERONNER. V. proH. Être désépc-
ronné ; perdre ses éperons.
DÉSÉQUILIBRÉ, ÉE. part. pass. du v.
Dcscquilibier.
DÉSÉQUILIBRER, v.a. l'-''conj. {Andes,
prêt., et cquUiOrer), Faire perdre réquilifaie.
DÉSÉQUIPÉ.ÉE. part pass. du v. Dcsè-
quiper. S'empl. adjectiv. Vaisseau déscquipé.
DÉSÉQUIPER. V. a. l-" conj. (et. fr., dés,
préf. priv., et équiper). Mar. Hetirer l'équipage
d'un vaisseau ; désarmer un vaisseau.
— On dit absolument Déaèquiper^ pour Dés-
équiper un vaisseau.
— Art milit. Oter les équipements.
— SE DÉSÉQUIPER. V. pron. Être déséquipé,
désarmé.
DÉSËRE. s. f. Entom. Genre de coléoptè-
res carabiques, établi pour deux espèces des
conirées méditerranéennes eldes Indes orien-
tales.
DÉSERGOTÉ, ÉE. part. pass. du v. Dés-
crgolur. SV-mpl. adjectiv. Cheval dèscrgoté.
DÉSERGOTER. v. a. l'" conj. (et. fr.,(/^.ï,
prcf. pi iv., el ergot). Art vétèr. Cuupor, fendre
ou enlever du pied d'un clieval les portions de
corne nommées ergots.
— Écon. rui'. Déscryoter un coq. Couper les
ergots d'un coq.
— SE DÉSERGOTER. v. pron. Être désergoté.
* DÉSERT, ERTE. adj. (et. Ut., désertas,
part, de deserere, abandonner). Inhabité ou
peu fréquenté. Lieu désert. Pays désert. Ville
iléserte. Province déserte. Hue déserte. Ils ha-
bitent une contrée déserte et solitaire. (La
liruy.) Une église (/<;.ve/7e et solitaire. (Id.) Les
cours seraient désertes, &i l'on était guéri delà
vanité et de rintérèt. (Id.)
Par sa falale maia, qui vengera dos perles,
L'Espagne pleurera ses provinces deserles.
IMalhehue.)
— Inculte, négligé, mal cultive. Champsdé-
serts. Campagnes désertes.
— Qui semble désert. Dans l'Orient désert
quel devint mon ennui'.' (Rac.)
— En parlant des personnes. Délaissé, aban-
donné. Sur le simple bruit qui courut que l'af-
fiiire était conclue, il se voit déjà désert. (Ra-
cine.)
— Poét. Désert de. Vide, privé de, au pro-
pre et au ligure. C'est par là que de loups l'An-
glûterre est déserte. (La Fontaine.) La terre est
déserte des premières vertus. (Lebi un.)
— Ane. jurispr. Appel désert. Appel non re-
levé par lettres dans les trois mois, par celui
qui l'avait interjeté.
— Syn.comp. désert, inhabité, solitaire.
Ce qui'est désert est vide, inculte ; ce qui est
infiatnté n'a puint d'habitants; ce qui est soli-
taire est peu fiéquunlc. Landes désertes, ro-
chers inhabités, bois solitaires.
* DÉSERT, s. m.(êt.,V.DÊSERT,adj.).Lieu
désert. p.i\~-iii~ti.ii'.[.ii.i-i'' -i;,~\ i'_:i' talion.
Désert ^.l'l■ ■ - ■ !'■ ■ : ' - !i - il'' N f-uj dé-
sert. Lt.'-'.i .II'. :■ . - . : 1 M I. , 11,.,. . --.siblc,
sombre, >ii'i ih'. i. h-i i - m , !<■ viI.mh-, . !,■ calme
des déserts. La vague iinnioiisité dub déserts.
Les sables du désert. Le vent du désert. Se re-
tirer, se confiner, s'ensevelir dans les déserts.
Les déserts de la Libye, de la Thébaide. Le
Sahara ou grand désert. Traverser le désert.
Les Pères du désert. Son oratoire où, malgré le
tumulte de lacour, elle trouvait le Carmeld'É-
lie, le désert de Jean. (Boss.) Il n'y a point de
desertsni de solitude où elle soit inconnue. (La
f/(.'.v(?r/ssecsclï-iri'ii.'~. .■!,.■ i i. ,---■ .i.ms cotic
terre heureuse. li II - ■ i i i i 1 1 , i ^'( .st;7s
de laCalabre.(l.i. mj,i, ; i , , , naiit
dansle déserl. ,M.i->., L< -ini iN h> u le con-
duisit dans le désert, i^ld.j Je fuis dans un dé-
sert l'Approche des humains. (Mol.) Faut-il le
transporteraux plus affreux déserts ? (Racine.)
La forêt, le désert, voilà les lieux que j'aime.
^Delille.) Tout était calme et supcibeaurf^-v^;/.
f^Chateaubriand.^ On eût dit que l'àme de la
solitude soupirait dans toute l'étendue du dé-
«^/7.(Id.)Lesgrandsrfw?r/jrappellent,parleur
aspect el l'absence de végétation, les grands
lacs et les mers. (A. Maury.)
Des déserts que le ciel refuse d't'clairer,
Ou la nature semble elle-même expirer. (RaUNE.)
DESE
Le palais le plus somptueux
Souvent renterme un misérable.
Môme un déierl peut fitre aimable
Pour quiconque sait être lieureux. (GRF5&FrT.)
— Désert rouge. Nom donné à la partie occi-
diînlale du vaste steppequi formait lintoiiuiir
(U: l'Aria. Il Désert salé. Partie septentrionale
du district de Cliiwa.
— Par exagér. Lieuoùil y a peu irhabilants,
peu do culture. C'est undésertr[uc cette ville.
Cette campagne ressemble à un désert.
— Fi?. Lieu où l'on se trouve isnlé et comme
dans une grandcsuliUidr.fiii..l.|ii'i! ii il |m^
-Xtépcurvii dlirtljitaiil-;. h. |.ni -."h. [■ |mi1.
l'aris CM un licsrrl imur m^i M ■■ 1. - ^ . ■
— Faire imdcsert tic s» mai-ui. .NV r.vrinn
personne.
— Fig. Les siècles d'ignorance sont les dé-
serlsdu lemps.Que d'écrivains prodiguent un
déluge de mots dans un désert d'idées ! (Buff.)
Le mallieur fait dans certaines âmes un dé-
sert ou retentit la voix de Dieu. (H. de Balzac.)
— Loc. fam. et prov. Parler, prêcher dans le
iléserl. N'avoir pasd'auditeiu-s.ou.i'étre point
écouté du pou d'auditeurs que l'on a.
— Hi'it. Nom que les jansénistes donnaient
à Port l\ov.il-'lP«-rhaTPi.«. L'on fit venir au dé-
srii cr iivrr,|ii! im.Imii (!(-■ vous. (Bac.) llNom
.Ir^ ~ .liiihir, ,111, :i|n. - 1,1 révocation de l'édit
cil- Niiiiirs, liis,",. Il- I il. iii;'stants de France al-
laienl .ulcudre le prerhe.
— Ilist. sainte. Le désert. Les plaines où les
Israélites demeurèrent pendant q^uarante ans
sous des tentes, ayant à leur tête Moïse et
Aaron. || Désert de la leiUaliiin. mi Jcvr/ r/r lu
}B(ir«»/fl/«e, ou simplement /f./,M i/ ij lui mi
Jésiis-Clirist fut conduit pari l;-.i.ril ^ uni |i"iu
y être tenté par Satan, et ou il j.iuia peud.uit
quarante jours et quarante nuits ; selon la tra-
dition, ce désert était situé près de Jéricho, au
couchant du Jourdain.
DÉSERTABLE.adj.2g.(rad.i/(!«cr/er).Que
l'on doit fuir, abandonner. Lieu désertable.
DÉSERTATION. S. t. (pr. dé-zer-la-cioii).
Vieux mot qui signifie Action de déserter, d'a-
bandonner, et qui se prenait aussi pour De-
struction, dévastation.
DÉSERTÉ, ÉE.part. pass. du v. Déserter.
S'empl. adject. Pays déserté. Ville désertée.
Poste déserté. Drapeau déserte. Les campagnes
sont désertées pendant la guerre. (Acad.) Ses
honneurs abolis, son palais déserté. (Bac.) Le
jeu cesse à l'instant, l'asile est déserté. (Boil.)
Ll Rochelle est en poudre et ses champs rféser/és
N'ont face que de cimetières. (Malherbe.)
— Déserté de. Il me recevait comme les so-
litaires forcés, désertés du monde, reçoivent
ceii.v qui viennent, par charité ou par amitié,
diversifier un peu leur solitude. (Lamartine.)
— Syn. comp. DÉSERTÉ, DÉSERT. Ce qui est
désert est toujours inhabité, ce qui est déserté
n'est inhabité qu'accidentellement.
* DÉSERTER, v. a I" conj. (rad. déserl).
Abandonner un lieu, pour quelque cause que
ce soit, pour un temps ou pour toujours; dé-
serter un pays conquis. Déserter les campa-
gnes pendant la guerre. Déserter une ville ,
une province à cause du cliolùia, de la peste.
Déserter la maison paternelle. Déserter son
poste. On lui lit tant d'affronts, qu'il fut obligé
de déserter le pays. ^Acad.) Les hommes s'en-
nuient enfin des mêmes choses qui les ont
cliarmés dans leurs commencements, ils dé-
sérieraient la table des dieux. (La Bruyère.)
Et Tennemi vaincu, désertant ses remparts,
An-devant de ton joug courait de toutes pans.
(BOILEAU.)
11^ y courent en foule, et, jaloux l'un de l'autre,
Dvic-rleiit leur pays pour inonder le nôtre. (Rac.)
Mais, 6doulenr nouvelle : en désertant ces toits
Ils pensent s'exiler pour la seconde fois. (Uelille.)
— Absol. Partout où il a prêches les parois-
siens ont déserté. (La Bruy.)
Dés lors que son démon commence ù l'agiter.
Tout, iusqu'â sa servante, est prêt a déserter.
(BoiLEAU.)
— Se dit, en particulier, des soldats qui
abandonnent le service militaire sans autori-
Niiiuii, Iir-i 1 1, 1 l'.niii',- In' ->ilrr le service,
lii- . i M 1 . il i|n i , - -1 .1 Ml, lu.Danscetle
;i.'. . (i! ,-n, 1, - . ■■ utralement.
armes et lia„'a:-'cs. Passer par li-s armes ceux
qui ont déserté. Les soldats qui désertent sont
punis avec la dernière sévérité.
— Déserter à l'ennemi. Passer à l'ennemi,
dans les rangs ennemis. Se dit par opposition
à déserter à l'intérieur, c'est-à-dire quitter son
régiment, Sun drapeau, mais non pas le sol
n iii'iii al, l'n biildat qui déserte à fennemi est
l.ai.i i|.- iii..ii .\.-ad.)
! :-' .Umi'lifnner. Déserter ses opinions,
Sun [Ml t.j. lii-^iTler la bonne cause. Déserter
sa fui, sa religion. Déserter l'honneur, la pro-
bité, le devoir. Dès que leur bien particulier
les sollicite, les hommes désertent le bien gé-
néral. (Proudhon.)
— Se dit aussi en parlant des personnes.
Déserter ses amis. Les parvenus du jour ont
bientôt déserté leurs amis de la veille.
— S'est dit pour Rendre désert.
Mais qui met sa louange à déserter la terre
Par des n
(M
: dit par
— lïort Dans quelques lii
ruptiou pour Essarter.
— Mar. Déserter quelqu'un. Débarquer et
abandonner quelqu'un contre son gré.
1
DESE
— SE DÉSERTER, v.pron. Étrodésertc, aban-
donné. Peu usité.
DÉSERTES. S. f. pi. Techn. Forces peu
tranchantes, à l'usage des tondeurs de drap.
* DÉSERTEUR.s.m.(rad.iii;s«7«r). Soldat
qui a déserté son drapeau, qui a quitté, aban-
donné le service militaire sans congé. Punir,
poursuivre, (létrir les déserteurs. C'est un dé-
M-lIrUN, I.iii ilrr |.•^ i |.-,i lleU rs. Il tifC d'UU
rf,',v,/7,v,/Mr,iii II ,1. fiu-r.il'nn|...v-an.cequ'il
VIII 1 ri i|n il M ni I m.', lluss,) || Se dit
.■ni---i .11 iMiiaiit il un ■■l.-\-r qui abandonne
In ii>. iiiiMi le collège. Déserteur ramené par
. p. mails.
1 i-'. l'r'lui qui abandonne un parti, une
buluie eause. Ile^urt.-Ul de la vcilu,a.i 1 hun-
neur, de la gloire. Déserteur de leur loi, j ap-
prouvai l'entreprise. (Rac.)
Qui de lli. ' ••iirS,
Trahisse.. 1 ■■- (BOILEAU )
Qu'il 11.. !.,,llerne
Bêserteur de nos dieux, déserteur de nos lois. (Volt.)
— Fam. et absol. Celui qui a abandonné une
société. Voici notre déserteur. Vous êtes un
déserteur. Je tiens, je ramène notre déser-
teur.
nr^ritTiroLE. adj. 2 g. (et. lat., dc^er-
/, ,, ' ', . i/,s, qui habite).Bot. Qui habite,
.[ . 1 1-. lieux déserts.
Iii.sin I i\i:s. Gèogr. Bourg du canl. et
de l'arr. de Montluçon (Allier); 2,400 hab.
* DÉSERTION, s. f. (pr. dé-zer-cion ; rad.
déserter). Action de déserter, abandon du ser-
vice militaire sans autorisation. Abandon du
poste où la loi ordonne de rester. Crime de
désertion. Grande désertion. Désertion géné-
rale. Nombreuses désertions. Se rendre cou-
p,il.|.. .!.■ il..,. I 11. .11 I i.,..i i-iT l.i .!.•- .rliun.
1 eur ut la déscrliun se met dans leurs troupes.
. Boss.) iMalgré l'infâme désertion de la milice
même. (Id.)
— Désertion avec complot. Désertion effec-
tuée de concert par plus de doux militaires ou
marins.
— Fam. Action d'abandonner une société,
une compagnie. Vous nous payerez votre dé-
sertion.
— Fig. Abandonnement d'un parti, d'une
opinion, d'une croyance. La conviction visible
de leur désertion. (Boss.)
— S'est dit pour Dépopulation. A cause des
moi talilés et des grandes désertions arrivées
dan, I. i...,M , (Vauban.)
\ :. Désert ion d'un liéritarje.Con-
dii 1 1. taire négligent qui laisse un
— Ane. piat. Désertion d'appel. Abandonne-
ment d'appel, faute de le relever dans le dé-
lai prescrit.
DÉSERTIQUE, adj. 2 g. Qui appartient
aux déserts.
DÉSESPAGNOLISÉ, ÉE. part. pass. du
V. Désespagnoliser. S'empl. adjectiv. La France
ne fut tout à fait désespagnolisée qu'après la
mort de tous ceux qui avaient pris part à la
Ligue.
DÉSESPAGNOLISER.v.a.1" conj. Débar-
rasser, délivrer de l'inlluence espagnole. Dés-
espagnoliser la France.
— SE DÉSESPAGNOLISER. V. pr. Être arraché
à l'influence espagnole; s'arracher soi-même
il cette influence.
* DÉSESI'ÉR.IDE. S. f. (rad. désespérer).
Acte de désespoir.
— A la désespérade. loc. adv. A la manière
d'un désespéré. Il s'en va à la désespérade.
(Acad.) Se battre à la désespérade. (Id.)
— L'Académie ne donne ce mot que dans
la locution A la désespérade.
DÉSESI'ÉRAM.«K.\T. adv. (eitil. désespé-
rer). D'une façon désespérante.
* DÉSESPÉRANCE, s. f. Vieux mot sy-
nonyme de Désespoir. Il est l'opposé (.l'espé-
rance, comme désespoir est l'opposé d'espoir.
Dans cet état de désespérance, il ne tenait plus
4 la vie. (Acad.)
Tout ce qu'elle fait
Ne me promet qu'une àésespéranee. (RonsarI).)
DÉSESPÉRANT, part. prés, du v. Déses-
pérer. Qui désespère. Des naufr.a.gés désespé-
rantd'aliiiiilii'li' |. .il l'n.. u m.'... désespérant
de la viii In' .1. 11. Irsespérantûa
trouver s l.i. i .:; i. i animal se sert
aussi del....'. !.. 'I' - l:i.il.in,)lmaginez-
vous dun. Il 11 I -i\niiiH se désespérant
de ne |i.iir il. I II les marées. (A. Mar-
/, .1' de secours, parlaient
de;
i-lte
i^ian,
* DESESPERANT, \\ I 11
dans le désespoir, qui eau-. . i
une grande affliction, l'.ii- . i. - -|.. i auie.
Iildiii-ilili'..l.'.-=Iiil'.inli-,l.,L.-lulede»u=|i.;raulC.
NuMv.lIi I 1 j. 1 11. 1. i:.- qu'il y a de dcws-
prranl Im 1-- i . v .liiiions, c'est qu'elles
n'instruisent p. i .s..iuiie. ,Boiste.) Que d'idées
DESE
lugubres I que d'images effrayantes et déses-
prrnnlcx. 'Iluurdal.ioui' jn le li.ai-;! je ne serai
point -, iii-f,iiii' iin'ii un lin --.al ai a ivé quelque
Les dcpê-
DESE
1177
1 de Bouilli
du
■\t 1 .11.11. tir\'^jiiraate\iOvtr
uni :.l,.- suis aile hier âl'ex-
emblé d'un médiocre déses-
meilleur de,
(ld.)Ébruiii,i
deprei.drnli.
;''■'■''.■'''.' '^1' '■' !
- -Su dit au.^bi des personnes. Un enfant dé-
sespérant. Une personne désespérante.
— Désespérant à. Je ne trouve ricMi do plus
dcsi'xfrranl h un homme, que de le rendre vil
,1 -. . |.i..i.i... v.'iix. (B. de St-P.)
m SI SI'! i; M'ioN. S. f. (pr. dé-zess-pé-
, . 1' ; Il . Vieux mot.
l)t,.'5l'.-sl'i.,.llK, ÉE. pari, pnss du v, lii''=-
espérer. S'empl. adjectiv,. dan- Iimi — -i^ ni
lications. En parlant des pei- uni -, il -i-inii.
Qui est plongé dans le désc-n i , ipu n ,i [dus
d'espoir. Un homme .l'.-i -[1.1 . I nr inere des-
espérée. Unefamdl. i. - -|.. , l.'amour ne
doit pas être ombi.i-'i,- i il r , furieux, dcs-
espéré, mais simple, leudn . d. heat. (Fonten.)
Les autres, désespérés, retuuiiiérent à leur
camp sans savoir ou ils allaient- (Voltaire.) Clo-
tilde, deux fois malheureuse, est consternée
et désespérée. (Le comte de Peyronnet.)
Qui me débrouillera ce chaos plein d'horreur?
Mon cteur désespéré se livre à la fureur. (Raci.ne.)
I.e roi désespéré
Lui-même n'atleitd plus qu'un trépas assuré. (Id.)
Te pei.idi;
1 (liiuleur et tes jours;
Jamais ne ralluma le flambeau des amours.
(Lebrun.)
— Se dit particulièrement de ceux qui, par-
venus aux derniers égarements de la raison,
n'espèrent plus rien au delii de cette vie. L'im-
pie sera-l-il assez désespéré pour attribuer à
qui n'est pas une toute-puissance ce iiu'il ose
refuser à celui qui est essentiellement ?(Mass.)
Ce petit nombre d'esprits noirs et ilésespérés
que l'incrédulité a produits. (Id.)
— Qui est extrêmement allligé. Versant à
propos des bénédictions secrètes sur des fa-
milles désespérées. (Fléch.) Il meurt désespéré.
(Massillon.)
De l'oisi-leur alors r.lr.ie est désespérée.
Il sent un repentir bien vif
D'avoir entachant son captif
Manqué sa fortune assurée. (F. LE Nelfch.)
— Qui est fâché, peiné. Désespéré de faire
attendre quelqu'un. Désespéré d'un contre-
temps.
— Qui est furieux, exaspéré, qui s'agite dans
la douleur, dans la passion. Je partais amou-
reux, jaloux, désespéré. (Rac.)
— Désespéré contre. J'étais aigri, tâché, dés-
espéré contre elle. (Molière.)
— Désespéré de, suivi d'un nom. Saisi, dés-
espéré d'une mort qui m'accable. (Rac.) Mon
cœur désespéré d'un an d'ingratitude. (Id.)
De la mort d'Adonis Vénus désespérée.
Veut que l'on mette en jugement
L'horrible sanglier, cause de son tourment.
(F. DE NEUFCllÀTEAt,.)
— Désespéré de, suivi d'un inflnitif.
Désespéré d'avoir manqué son crime
Sans doute il a voulu preiulre celte vi(.rtnie, (Racine,)
— Dé.tespéré sur. Tratib[" I h i-i i. -îr du
gain, rftespe're sursa peu i i m i
— Qui n'offre plus d'esj. 1 i n Un
lualade désespéré. Une niai,!.!.. I , . , ij.ji.jf. Il
le traitait comme un malade ilcsespcrc qu'on
abandonne. (Fén.)
— Incorrigible. Jeune homme déïespcré.
affaires doiuesliqoes ilm-sp,-r,'e^. ,;,Masi-,.j Ce
prince, qui était arrivé quand tout était déses-
péré, rétablit tout. (Volt.)
— Qui est inspiré par le désespoir. Prendre
un parti désespéré, une résolution désespé-
rée.
Mon bras dèsetpéré
N'a porté dans son sein qu'un coup mal
Les plus désespérés s
(VOLTAiae.)
les chants les plus beaux,
^. ,.. „ d'immortels qui sont de purs sanglots.
(A. DE Musset.)
— S'est employé dans le sens d'Extrême
Il leur a fallu souffrir des gênes et des cruaii-
tès désespérées avant que de pouvoir être gué-
ris. (Malherbe.)
— Incurable. Maladie désespérée. Une cor-
ruption profonde et déscsiicrée. (Mass.)
— tjn- diiia un :'i<il i/i ■! .;.. ..■, Être à toute
extréi'nii. , 1 li L i: i . ' ■ ' i'.., en p.arlant
d'un mal. il.. In i ' ' "i perdu, rui-
rdu
* DÉSESPÉRÉMENT, adv. En désespéré,
eperdument; avec grand excès. Désespère-
né, en pai
.111
l d
unij cl.
— DÉSESPÉRÉ, ÉE. s. C
tout espoir.Undésespcr
on désesp.-i é. Se battre
,1
'.';, " /:.',.'.
C'estuii'/i
llcstdun
lebûton.
— Coun
crier avec
1
y,.,,,':',:.
pérés de n'av
'•■)
ait désespéré
iolence.
ment amoureux. Ceux qui pleurent désespéré-
ment {ewrs amis. (Mal herbe.) Ils se regardèrent
tous quatre désespérément. (L. GozI.)
* DÉSESPÉRER. v.n.1"conj. (él. Se, liés,
préf. privât., et 'espérer). Se conjugue comme
Espérer.*'.' - ' i 1 1 .j,. a .i ,ira.,'pii pasoun'avoir
plus d'es|i 11 , . 1. :. |. 1 s et des cho-
ses. La 11-11.' . 1 .■ ,1 |, .ji .11 désespère.
(Mass.) Ne i/c.i ;',ir 1,1- ,1.1 M', ml de Caton.
(Corn.) Oui, c'i-^ldésespérir que d'espérer tou-
jours. (M"""l)eshoul.) Il faut espérer peu et ne
désespérer jamais. (La Mothe.)
Celui qui n'a pas craint les Maures ni mon père
Va combattre don tianchc, et déji désespère !
(COllNEILLE.)
— Désespérer de.iia pas espérer qu'une per-
soni u 1111. . h. -1 -..Il 1-1 ' qu'elle devrait êlre.
Iii; ; . !.. .1 11 ., du succès d'une en-
iri [ ' I. ■ I 1 !. a lut de son âme. Dés-
■ .s|. 1 1. i. 1 I. ; I,. de Dieu. Déses-
p.i.i' 1' 1 I 11. 1- .1.: |... , lu la monarchie, de
1 .1 1 11 1 I iiii j. r. - ,\. ! -espérer de rien. Que
iilni .{III 11.. |i. m ri.ii ■ -iii-rerne rfcs^spércde
iii-u- ^lluisii,-,; Judiaisuii e'a douté de sa parole,
m désespéré de sa clémence. (Boss.) Pourquoi
désespérez-vous de votre salut ? (Id.) Les incré-
dules sont ceux qui désespèrent de la vie, qui
nient le mouvei;ient, ravenir.(E. Quinet.)Il ne
faut jamais rfe.çr«;;e'/'t/' du ("œur d'une mère qui
aime son enfant. (A. Dumas.)
— Désespérer de, suivi d'un verbe à l'infini-
tif. Désespérer de venir à bout d'une affaire.
Désespérer de gagner une partie. Desespérer
de guérir un malade. Désespérer de voir un
ministre. Salomon désespère de trouver celte
femme forte. (Fléch.) Désespérant d'échapper
au glaive. (Id.) Je désespère enfin d'y réussir.
( La Bruy.) Ils ont désespéré d'avoir mon se-
cret, (id.)
— Désespérer d'un malade. Ne pas espérer
qu'il se guérisse. |[ Désespérer d'un jeune hom-
me.Ne pasesjiérer qu'il se loi lige, qu'il re-
vienne à de !.. .1.- -.1 i.i -,.|.ril |. \ 11 mil.- ce
qu'on von. Il . i .j . ; ■ l .l , i, . . l.-i;.>
licr.il n'a|i|.'. i. h i \. . 1
— Dé.sespi'it r^jit: .> d -.-l a..,.:..iiil-.a,^'nL. d'une
négation, il veut ne devant le verbe qui suit.
Je ne désespère pas que vous ne triomphiez de
tous vos ennemis.
— DÉSESPÉRER, v. a. Mettre au désespoir,
affli.ger vivement, tourmenter au dernier poiiit,
faire perdre fespêrance, causer le désespoir.
Se ditiles pers.iniiesetipielqueroisdeschoses.
I),.-i -|,. 1.1 .|.i..l ,11111, Il . -I..-. '■ liii.dience,
1 1 i. .■ 1 , . . . : 1 , 1 1 , 1.. 1 eni,int me
llac.)
amanle en furie. (Id.;
Ne désespère pas une âme qui t'adore. (Corn.)
Tel événement qui vous désespère peut vous
conduire au bonheur. (Il"" de Puysieux.) Les
héros de l'antiquité sont si fort au-dessus do
nous, qu'au lieu d'exciter notre courage, ils dés-
espèrent notre courage. (Balz.)
— Désespérer par. Il désespère par sa dureté
des misérables qui, etc. (Flech.)
— SE DÉSESPÉRER, v. prou. Se livrer au dés-
sespoir,setourmenter,s'agiter dans la douleur.
Celui qui sait attendre le bien qu'il souhaite,
ne prend pas le chemin de se désespérer, s'il
ne lui arrive pas. (La Bruy.) U crie et se dés-
espère.lld.) Cependant Don Quichotte se dés-
espérait. (L. Viardot.)
si i'iii lait comme un homme en taisant une offense.
Tu feras comme nien d'en laisser la vengeance.
El m'ôler un sujet de me désespérer. (Malherbe. )
— Se désespérer de. On perd, à se désespérer
d'un mal, plus de temps qu'il n'en faudrait
pour y remédier. (Boiste.) Emire l'apprend et
s'en désespère. (La Bruy.)
— Se désespérer sur. Il s'attriste et se dés-
e.\péresuT un refus. (La Bruy.)
♦DÉSESPOIR, s. m. (et. fr., rfc.ç, préfixe
priv., et espoir). Perte de l'espérance. Décou-
ragement, abattement de l'âme sans espoir.
Profond désespoir. Désespoir affreux. Dernier
désespoir. Aveugle désespoir. Fatal désespoir.
Désespoir amer, terrible, sanglant, farouche,
sombre, morne, funeste, coupable, hori-ible,
î li.iiv,I,aclie,hcail,n<.lde, ._-|erieii\,''M'eibe,
^ ..... . ■■ ,1.1 !■ i ^
tout on \'..'i 1. '■''■ ■ ." "'' ' 1 1.1 ■"'. ■ ' l'.'^s.)
Ils secir, ..r . ..1 I 11 ... 1 r . 1 due
par espelaii... Il l ■ i ■ -' in '' /''^f
qu'il nous fam leciunr. 1 I 'Ji ! /'»"'
aveugle à ces fureurs vou- I i I: '' ,""
prendrai conseil quede Ml ,11 , Il -Je
n'ai rien feint qu'une passnn I m- un , i urau
désespoir. (J.-J. Rouss.) Le désespoir augmente
les dettes et le travail les paye. (De Juss.) Le
désespoir est la vertu du lâche. (Laplace.) Le
désespoir n'est point d'une âme magnanime.
(Gress.) La honte suit toujours un lâche déses-
poir, (drébill.) Il y a dans le désespoir de la
femme on ne sait quoi de faible qui est terri-
ble. (V. Uiigo.)
Le désespoir sied Vien i des hommes perdus ;
C'est le secours qui reste i ceux qui n'eu ont plus.
(ituEULtir.)
Le désespoir n'est point d'une .^me magnanime,
Souvent il est faiblesse, et toujours il est crime.
(iJnESSLT.)
Ce visage, nû reluisait l'orgueil,
Dn morne désespoir povie la noire empreinte. (Gll » )
— Faire quelque chose en désespoir de cause.
Essayer d'une dernière ressource, tenter un
118
1178
DESE
ilernior moyen, avec peu ou point d'espoir
tie ivussii".
— Élat violent, exlrcinc affliction de l'àme
qui ne peut surniontei- un mal qui l'oppresse,
un liien nécessaire qu'elle convoite. Délire de
la douleur. Klre dans le désespoir. Tomber
dans le désespoir. Jeter, plonger dans le dés-
espoir. Céder au désespoir. Uéduire au dés-
espoir. Le second, plein de ilésespoir. alla se
l'aire tuer en Crète. (La Bruy.) Portant déjà le
deuil, l'amertume, le désespoir souvent dans
le cœur. (Mass.) Le de.vf.vpoirqu'iuspire la ty-
rannie les avait d'abord armés. (Volt.)
MaH enfin, snccombant À ma mélancolie.
Mon JêsfiiKir lounin mes pas vers l'Italie. (R*c.)
— Prendre coHseil de son désespoir, ne pren-
dre lonxeil que de son désespoir. N'écouter que
les conseils suggérés par le désespoir.
— Désespoir de, suivi d'un verbe à l'infinitif.
On tombe dans les mains de la justice do Dieu
avec le désespoir de ne pouvoir y satisfaire.
(Fléchier.) Un désespoir secret do le perdre.
(Massillon.)
— Par exlens. f'' " Avoirbeau-
coup de déplaisir, i :pdepeine,
être bien fâché. 1 .le no pou-
voir faireceque nu l'.treaudés-
cspoir d'un accidenlqui liappL-undenosaniis.
Je suis au désespoir qu'au lieu de vous écrire
comme je lis, je ne vous envoyai point tout d'un
train une lettre de remerciement. (M"° de Sé-
vigné.)
— On dit de même : ileltrem désespoir. Cau-
ser \m grand déplaisir, un grand chagrin.
— Ce qui cause le désespoir. La fortune de
ce méchant homme est le désespoir des gens
de bien. (Acad.) Le triomphe du méchant se-
rait le (/d.f(^.<;)y/rderhomnïe lif bien, s'il n'exis-
tait un Dieu. (Boiste.) J. - ;
aise de l'avoir vu, parc-'
voir jamais rien de si beau
me dégoûtera de me tra\ a; - ; -■ : >-
blables occasions. (Malherbe.) O dcseipoir: ù
crime ! ô déplorable race ! ^Kac.) 0 rage I ô dés-
espoir! ù vieillesse ennemie! (Corn.)
— Chose qui, par son liai:' ' " !'\.-ul-
lence, de perfection, eau- le
ceux qtii voudraient l'inu' I< r.
L'Iliade d'Homère est le </r ! i <- I-'S
poètes.(Acad.) L'église de Sainll'iurie il, • Home
est le désespoir de tous les architectes. (Id.)
Un fils à tousses vœux avec ardcnr soumis.
L'éternel désespoir de tous ses ennemis. (Racine.)
— On l'employait autrefois au pluriel. L'en-
vie d'être fidèle au goût que vous avez pour
les désespoirs et pour la tristesse. (M^c de Sé-
vigné.) J'essayais alors de la consoler, et l'ins-
taiU d'après je m'abîmais dans des désespoirs
ine.'splicables. (Chateaub.)
Et par les désrïpoirs d'une chaste amitié,
î«ous aurions des deux camps tiré quelque pillé.
(CORNEUXE.)
Et tu verras mes feux changés en juste horreur,
Armer mes désespoirs et bâter ma fureur. (Id.)
— Bot. Désespoir des peintres. Nom vulgaire
d'une espèce de saxifrage.
— Théol. mor. Péché par lequel l'homtne
désespère de son salut et de la miséricorde de
Dieu.
DESESSARTS (Jean-Charles). Né en Bour-
gogne en 1740, mort en 1793; fut l'un des meil-
leurs comédiens du Théâtre-Français dans les
rôles de financiers, etc.
DÉSESSE^'CIER. v. a. 1" conj. (et. fr.,
dés, préf. priv., et essence). Extraire l'essence
contenue dans une substance.
DÉSESTI.MÉ, ÉE. part. pass. du v. Dés-
estimer. S'empl. adjectiv. Un homme désesti-
mé. Une femme dèsestimée.
DÉSESTlMER.v.a. 1" conj. (et. tr.,dcs,
préfixe privât., et estimer). Cesser d'estimer.
Désestimer quelqu'un. Les gens de guerre l'en
i/«SM/im«rent et commencèrent à parler mal
de lui. (Amyot.) Valerius dit que Cicéron sur sa
Tieillesse commença à dé.<ieslimer les lettres.
(Montaig.) Il le hait et le désestime. (Malherbe.)
— SE DËSESTIHER. T. pron. Être déscslimé;
n'avoir point d'estime l'un pour l'autre oit les
uns pour les autres, en parlant de deux ou
plusieurs personnes.
DÉSÉT.4BLI, lE. part. pass. du v. Dcsc-
tablir. Institution désélablie.
DÉSÉTABLIR.v.a. 2" conj. (de rfc's, préf.,
et établir). Faire cesser ce qui est établi.
— Se dit spécialement de l'Église anglicane ;
(|a'on dépouille de ses privilèges.
DÉSÉTABLISSEMENT. s. m. Action de
désélablir.
— Spécialement. Action d'enlever ses privi-
lèges à l'Église anglicane.
DÉSÉTHÉRISATION S. f. (pr. dé-zé-té-
ri-za-cion). Action de dcséthériser ; état de ce
qui est deséthérisé.
DESETBERISER. V. a. l" conj. (de dés.
préf-, et étttériser). Délivrer des effets de l'éthé-
risalion. Déséthériscr un malade.
DÉSÉTOUPÉ, ÉE. part. pass. du v. Désé-
touper. S'empl. adjectiv. Vaisseau désétoupé.
DÉSÉTOUPER. v. a.l" conj. (de dés, préf.,
et étùupe). Oter l'étoupe, déboucher.
— SE DÉSÉT0I3>EB. V. pron. Être désétoupé.
DÉSÉTOURDI, lE. part. pass. du v, Désé-
tourdir.
DEsn
DÉSÉTOURUIR. v. a. 2" conj.(él. fr.,d(is,
préfixe privât., et étourdir). Oter, faire cesser
l'étourdisscment, faire revenir d'un étourdis-
scmcnt.
— SE DÉsÉTouRDiR. V. pron. Être désétourdi.
DÉSKXC(>M'»II'\ICATIO\. s, f. (pr. dé-
zcL<!-liom-' \''-> " 'Ir 1.-. x.'um-
munier, ,lr !■ . . . i ^' ui .u luu^ilé.
DÉSE-\< (iMMI MK, Ki; pari pis., liiiv.
Dése.xcommuTiier. S'empl. adjectiv.
— Substantiv. Un désexcommunic.
DÉSEXCOMMUNIER.v.a.l"conj.(ét,fr.,
rfiis, préf. privât. , et e.rf(»««i««ier).llist.eccles.
Lever l'excommunication, remettre dans la
communion.
— SE DÉSEXcoMMtraiER. v. prou. Êtredèsex-
communi-, être remis dans la communion.
— Ce verbe est inusité.
DESÈZE (Raymond). V. sÈZE (De).
DESFOXTAINÉE. s. f. (de Desfotttaines, n.
pr.). Bot. Genre de plantes rapporté soit aux
solanécs, soit aux gentianacées, établi pour
un arbuste qu'on trouve depuis la Colombie
jusqu'au Chili.
— DESFONTAiNÉES. S. f. pi. Petite famille éta-
blie pom- le genro desfontainéu.
I(l-''s|'.)\ t M\ t •s |S, i ,1 . . , i mit).
S ' I I siiré, qui eut des querelles
rc ■ ■ . - \ .■Itaire.
-iu-MMMMM.:siRené). Célèbre botanistcné
à Treuihlay ilIle-et-Vilainr . i:.m.|v,.i 11 ,|
partenait à la mèmefamilS i . : i i i i
DESFOUGES fPierrr--,!, ,,„.;;,,|. ,,.. . iuu
T,\V,1-- \ul. iir:|r:innt'.pu>ft,u;l.-MÉ,)";lb-16.J."i.
u\ ■ Itietiaidel U'Erlet,
I / ' nMcenyoïs, la Femme
— DESKIMU,! , \M II I \l;|i l'.Hll Pi-f.'. lir IIU
Croisic, l'i'' ' L . J \ 1 -. .' i , i/ -
cure des Ii'M ■ ..,..■,■■,; ■! i
pseudonyui'. .!■ .M M , \ i . ^
poètes du tcmp.s, \ ■ :i I' ■ (■; - i.i.irii
rent par des conipi :'-. r m m,!' ni
en railleries quaiiil h -i-i .r . .> im i . ■, rir,
DESFOURUIIE. s. i. .-Igric. Nom donne .à
la paille battue, dans nos départements méri-
DESGARCINS (M»»). Célèbre tragédienne
du Théâtre-Français, morte en 1707.
DESGENETTES (Kenè-Nicolas, dufriche
baron). Célèbre médecin en chef des armées
françaises, né en 1782, mort en 1837. 11 s'ino-
cula la peste en Egypte, pour prouver qu'elle
n'était pas contagieuse.
DESGRIEl'X. s. m. (du nom d'un person-
nage de iV(i««n lr:~iiinl. ,lf l'abbé Prévost). Pop.
Amant d'uiji' rriiiiur piililique.
DÉSHAIÎILIT VTION. s. f. (pr. dc-za-hi-
li-la-cioti; rad. dèskiihiliter). iyms'pw Action
de rendre inhabile.
DÉSH.ABILITÉ,ÉE. part. pass. du v. Dés.
habiliter. S'empl. adjectiv. Esprit déshabilité.
DÉSHABILITEU. V. a. l" conj. (rad. lia-
bile). Rendre inhabile.
— Désbabililrr un organe. En suspendre ou en
détruire Tusa-^o saiisiiiHruii-e l'organe même.
— SE DÉSHAiîiLiTER. V. pr. Devenir inhabile.
DÉSIlAlîILLli. ÉE. part. pass. du v. Dé-
Slial.lll.T Srllipl. .nllrrliV.
* KLSil vlilLLf, s, m. Vêtement négligé,
\-rti.unuiii ,!i.' l'h uul'i r liiiiit on se Sert chez soi
avant de prontlre un après avoir quitté les ha-
billements avec lesquels on va dans le monde.
Ne se ditguère qu'en parlantde la toilette des
femmes, liéshalull.' dr> nuit. Déshabillédu ma-
tin. Beau d.- h, ,Uill.' .1 .li.i.-h.ii.iii.'. Il •-h.'il.illé
simple.éli'- '■ ■ s ' ■,''. l'i- I I I — !, iiiillé,
dans sou il. - ', i! ; ■ i i. > ''-' < i lisiin
qU'aUCUIiu bjucLLc U'J \.LLl'-ll :liI >. ij di- !fl''liU- ai'-
centuant l'air simple, petite liUe,que le roi ai-
mait tant en elle. (A. Daudet.)
— Fig. Se montrer dans sondèshabillc, paraî-
tre en déslmbillé. Se montrer, paraître tel que
l'on est, dans sa vie privée, dans son caractère
naturel, sans déguisement, sans art, sans af-
fectation. Chatcàubrianil, dans le déshabillé,
fait terriblement bon marche de son parti et
de ses amis. (Sainte-Beuve.)
* DÉSHABILLER, v. a. 1™ conj. (pr. dc-
za-bi-llé. Il mouill. ; 6i. fr.. A,'?, luV-iiv.. privât.;
4a*î/lcr). Oteràqurl [Il un ! I, u :' 1 i i nure
dont il est vêtu. Du-li.iliill' i .u '.i 'I > - lu sh.a-
billerunefemmci|ui I' " : ■ ' i il Al usunir,
luidis-je un soir I 11 k/, je ne sais
commentilfautvr : ■ 1 1 re â couvert
des coups de laii.i'i. i -
— Prov. et fig. /Il ' /' 7. ,' !>inil Picrrcpour
/Mi»//cr«MK//*a«/.Ucnieilier à un inconvénient
en tombant dans ttn inconvénient pareil.
— Par extens. Dépouiller, priver de tout.
Seigneurs, banquiers et notaires
Iji feront encore liriller ;
Puis encore des mousquetaires
Viendront la déshabiller. (BÉRASCEn.)
—Fig. Nous considérons les passions conmic
la poésie les parc, et non pas comme la mo-
rale les désliabillc. (H. de Balz.)
— déshabiller, v n. U a été quinze jours
sans déshabiller. (Acad )|| Cet emploi du verbe
a vieilli, il était familier.
— SE DÉSHABILLER, v. pron. Oter, quitter seg
habits. Se déshabiller pour se mettre au bain,
DESH
pour aller au lit. Pendant ce temps-l.'t, Merge-
lina, s'étant dcsliabillée, se mit au lit auprès
du docteur, qui n'eut pas le moindre soupçon
qu'on le trompât. (Le Sage.)
— Prov. y; ne faut pas se déshabiller avantde
se coucher. On ne doit pas se dépouiller de ses
biens avant sa mort.
— Se mettre en déshabillé,quitter son habit
de ville pour être pins à son aise.
— Quitter les ornements sacerdotaux,en par-
lant d'un ecclésiastique.
— Qititter sa robe, en parlant d'un avocat,
d'un magistrat. Quitter son costume de théâ-
tre, en parlant d'un acteur, etc. Le spectacle
fini, on sedéshabillait d'un tour de main, et vite
on remontait en voiture pour rentrer à Paris.
(A. Daudet.)
DÉSHABITÉ, ÉE. part. pass. du v. Désha-
biter. S'empl. adjectiv. Pays déshabité. Palais
déshabité. Maison désliabilée. (Acad.)
* DÉSH ABITER. V. a. l" conj. (et. fr., dés,
préf. privât., et habiter). Ne plus habiter, ces-
ser d'habiter. Déshabiterun pays. Déshabiter
une maison.
— SE DÉSHABITER. V. proH. Être déshabité.
Pertlre ses habitants.
DÉSHABITUDE. s. f. (et. fr., dés. préfixe
privât., et habitude). Action de se déshabituer,
pi rie dune habitude. La déshabitude du vice.
DÉSHABITCÉ, ÉE. part. pass. du V. Dés-
habituer. S'empl. adjectiv. Estomac déshabitué
du vin. Nez déshabitué du tabac. Esprit, cœur
déshabitué des tumultes du monde.
* DKSIIABITUER. V. a. 1" eonj. (et. fr,
II \e privât., et habituer). Se conjugue
lliiliilucr. Faire perdre une habitude,
II' iutumer de quelque chose. Déshabituer
quilqu'un de prendre du tabac, de boire des
liqueurs fortes.
— SE DÉSHABITUER. V. pron. Perdro l'habi-
iM'ii^. T^fhez. de vous en déshabituer du bonne
u:,' Anad.)
;m 'II .VRMOME.s. f. (dede's.préf.privat.,
/i;i'). Discordance. La dêsharmonie des
il I I ' -. La dcsharmonîe des opinions. Il y a
ui Ml I liui dans presque toutes les sociétés
i ' I 1 1 j 1 1 ' 'S de grands symptômes de désharmo-
lui;. L' uis l'intérêt même du corps enseignant,
nous devons faire cesser cette desharmonie.
(Tracy.)
DÉSHARMONIÉ, ÉE, ou DÉSHARMO-
MSÉ, ÉE. part. pass. du v. Désharmonîcr ou
Désharmoniser. S'empl. adjectiv. Société dés-
harmoniée. Affaires dôsharmonisèes.
DÉSHAtt'.lOMFH u r>KSn.VR!HONI-
.SER. V. al ■ !■ ' I l'nxe privât.,
lilharmoiih . i i.i désharmo-
nie, la (lis -il •Mil- . ii miIi- i Harmonie des
choses. Desuarniiiiiier les aitaires. Désharmo-
niser les opinions.
— SE DËSHARMONIER OU SE DÉSHARMONISER.
V. pron. Être en désharmonie, en discordance,
se mettre en désaccord.
DÉSHAUMONIEUSEMEXT. adv. D'une
façon désharmoniouse.
DÉSHAl!iio\ii;i \, i;rsi:. adj. Qui fait
une déshai iiii\ i .ii imuis rnideurs s'ex-
cluent puvii- .11I1.-I ilir.-, ' Il ilu iiii.ins, placées
l'une prés do lautru, elles piuduisent des ef-
fets désharmouicu.v. (Ghevreul.)
DÉSHARMONIUUE. adj. (rad. désharmo-
nie). Nêol. Qui n'est pas en harmonie.
DÉSHARMONISATION. s. f. (pr. dc-zar-
mo-ni-za-cion). Actionde desharmoniser, résul-
tat de cette action, discordance.
DÉSII.^RMOMSÉ, ÉE. part. pass. du v.
Désharmoniser.
DÉSHARMONISER. V. a. 1™ COnj. V. DÉS-
IIARUONIER.
DÉSUERDÉ, lîE. part. pass. du V. Déslicr-
l.iei-. Allée désherbée.
DÉSHERBER. V. a. l'' conj. (de dés, préf.
priv., et herbe). Ilortic. Débarrasser des mau-
vaises herbes. Désherber une plate-bande.
* DÉSHÉREXCE. s. f. (du préf. dés, et (lu
lat. /i«re.s, hériliii .ini-i.r, Msrnce d'héri-
tiers naturels ou i i .
— Bien.palriniiii ' lu-rence.Sua-
cessionà l'éLuani .li ! i .■ I.i pLut s'exercer le
droit de desliiinii s
— Droit ilr ,/c''lirr,-ii,;\ Droit qu'a l'État de
recueillir la su.sissinu di-s personnes mortes
sans avoir laisse ou institué d'héritiers. Sous
l'ancien régime, ce droit appartenait au roi et
aux seigneurs grands justiciers.
BÉSHÉRIÏAKCE. s. f. Perte d'héritage.
Vieux mot.
— Ane. coût, du Cambrésis. Déshcritance à
futur. Aelo jiar lequel on leniottait aux juges
runri.Ts ilii [- u 11 [.1 .|.ri.'li'- d'un immeuble, à
Ia,-l,:ir-i- I , . ,. I. s -ii.rpliislanl.vluià
.pu r^^ii m ' . I '■ I I'- II' Iriu- ■Irr. ||
Ih'.lirnl.u,., .1 /■■■■i'I I.' Il-i|ui. apiTS un cer-
tain laps de lumps, saisissait la personne en
faveur de qui elle était faite.
— Ane. jurispr. des Pays-Bas. Acte par le-
quel, en se dessaisissant de ses biens immeu-
bles, on pouvait modifier l'ordre de succession
réglé par les chartes générr.les. V. dessaisine.
DÉSIIÉIÎITK. ÉE. part. pass. du v. Déshé-
ril.'i. - . iiirl. ,1 li.^■ll^^ I u lu- l-li-'iiU'. l'.lle
DESII
cueilleront mal vos plaintes, comme le léga-
taire universel celles du illsdéskérité. (Karr.)
— Déshérité de. Dès lors il est posé en prin-
cipe que l'homme noir ou de couleur esldés/ié-
rité du don de l'intelligence. (Rog. de Beauv.)
— Fig. Le point du jour n'est qu'un pâle re-
flet, terni par l'atmosphère impure de nos cli-
mats déshérités. (Gér. de Nerval.)
— Substantiv. Un déshérité. L'intimité est si
rare entre ces pauvres (^(■.s/ir/v/r.vd'ainour qu'on
appelle les rois de la terre! ; Alex. Dumas.)
DÉSHÉRITEIUEXT. s. m. Acticm de dés-
hériter; état de celui qui est déshérité.
■*DÉSHÉRITER. V. a. l"conj.(ét. fr.,(/r.ï,
préfixe privât., et hériter). Priver de l'héritai^e,
de la succession. Déshériter ses enlants. Me-
nacer de déshériter un lil~ iii_-i a 1. 1 tiumne
infidèle (/«s/ierîVe ses propi ■- m r i- r.>isie.;
Le luxe, la prodigalilé dus [lu.nt- ilrhcnte
d'avance leurs enfants. (Id., Il Munt Jalu-ritcr
ses fils par son retour. (Corn.)
Vous qui, dêshérilaitt le fils de Clandius,
Avea nommé César l'iieiireux Domitius. (Racine.)
— Fig. Une révolution coûte trop cher au
peuple qui l'a subie pour qu'on ose l'en déshé-
riter. (Boiste.) Je désliérite ses vieux jours des
caresses de sa fille. (Alex. Dumas.)
— DÉSHÉRITER, v. n. Auc. cout. déS Pays-
Bas. Faire acte de déshéritance.
— SE DÉSHÉRITER. V. pron. Être déshérité,
perdre l'héritage, se priver de la succession.
Se déshériter par sa propre faute.
DÉSHEURÉ,ÉE. part. pass. du V. Désheu-
rer. S'emploie adjectiv. Personne désheurée.
Ignorant le pourquoi de celte visite désheurée
et do ce départ en coup de vent. (A. Daudet.)
■* DÉSHEURER.v. a. 1'° conj. (él. tr.,dés,
préfixe privât., et heure). Déranger les heures
ordinaires des choses d'habitude. Craindre de
dosheurer quelqu'un. Les visites qu'il a reçues
l'ont beaucoup désheuré.
— DÉSHEURER. V. n. Se dit d'une pendule,
d'une horloge dont les aiguilles ne marquent
p.as l'heure qui sonne. Cette pendule désheuré.
— SEDÉSHEORER. V. pron. Se déranger daus
ses heures d'occupation. J'ai observé qu'à Pa-
ris, dans les émotions populaires, les plus
échauffés ne veulent pas se désheurer. (Retz.)
DÉSHl'VERNÉ, ÉE. part.pass. du v. Dés-
hivcrner. S'empl. adjectiv. Troupes déshiver-
nées.
DÉSHIVERNER. v. a. 1" conj. (et. fr., dés,
préli.xe privatif, et hiverner). Ane. art milit.
Faire sortir des quartiers d'hiver. Déshiver-
ner un corps de troupes.
— DÉsuivERNER. v. n. Sortir des quartiers
d'hiver. L'armée a dèshiverné.
— SE DÉSHIVERNER. V. pron. Être dèshiver-
né. Quitter SCS quartiers d'hiver.
* DÉSHOXXÈTE. adj. 2 g. (et. fr., dés,
préfixe privât., et bouaêle). Oui est oonlraire à
l'honnêteté, à la pu I i:i . iii'su-- in.-l'en-
sùedeslionnête. r.i! il ii m.' i ■ \' 'i u des-
hiinnête. Geste il.-' ■ ■ i ■ i ' -- nn.'.te.
Compagnie désh.'uuii.'.i- n'im ni iii-u lus hon-
nête. Liendéshonnéle.
— Syn. comp. déshonnéte, malhonnête. Ce
qui est déshonnéte blesse la pudeur, la bien-
séance; ce qui est malhonnête va contre la ci-
vilité ou la droiture. Le premier ne se dit que
lies choses; le second se dit des personnes et
dos choses.
* DÉSHONNÈTEMENT. adv. D'une ma-
nière déshonnéte, contre l'honnêteté, contre
la pudeur. Parler déshonnètement. Gesticuler
(léshonnètement. Agir, se conduire déshonnè-
tement.
* DÉSHOXNÈTETÉ. s. f. Vice de ce qui
est déshonnéte.
* DÉSHONNEUR, s. m. (et. fr.,(f(;s, préfixe
privât., et honneur). Perte de l'honneur, honte,
oppiTil.ro, infamie, avilissemcnl. Mortel dés-
d'iMi dosliiinneui-. Venger un il.-sli,inn.-iir.
L'honneur d'une caste ne peut s'établir que sur
le déshonneur d'une nation. (Boiste.) C'est ainsi
que, suivant le conseil d'un des plus grands
liommes de l'antiquité, il ne considéra ni ta
fausse gloire,ni le faux déshonneur. (Fléch.) On
voit des femmes infortunées porter avec osten-
tation sur leur front leur déshonneur et leur
ignominie. (Mass.) Mourant sans déshonneur .je
inourrai sans regret. (Corn.) Il ne peut y avoir
(le déshonneur â n'être pas le plus fort, qinn I
on est le plus juste. (De Brueys.) Le désir de la
gloire fait moins de braves que la crainte du
déshonneur. (Id.) Le déshonneur est pour le vice.
(Barthélémy.)
— Dans un sens particulier. Perte de la ver-
tu, de la chasteté, en parlant d'une feinuie.
— Fam. l'iit-r queliiu'un de son déslionneur.
Lui 1' 111 m 1' 1 II- taire ou d'accorder une chose
iju I I liait. Prier une femme de son
.1 II I,, I ,>t le prier de son déshonneur.
Ci.t lui I 11, m lor une chose qui lui déplaît
fort. Demander de l'argent à un avare, c'est le
prier de son rf(isAo««e«r. (Acad.) Cette locution
a beaucoup vieilli.
— iVc ;vi. /ii'ii' ,','i.'i.Mii. 11''. Iii-Mi'i u um-
pl.iyée I ■ ■ I .1 1 liui i[ ii'lii • I iiuuur
reviendriui ■ • i : u, .1 m, .; i i ' ' ■ tuai-
son ne tau pis il.j^lii.iiu.uir a raivlulii to. Ce
DESH
cheval ne fait pas déshonneur à celui qui l'a
dresse.
* DÉSnoXORABLE.adj. 2 g. Qui cause
du dèslionneur. en parlant des choses. Action
déshonorabic. Fonctions déshonorables. Il est
pi'u usité; un se sert ordinairement du mot
iltwttoiwrant.
DÉSIIOXon.*BLEMENT. adv.D'unc ma-
nière déshonorante. Agir dèshonorablenient.
Se conduire déshonorablement.
DÉSHONORANCE. s. f. Déshonneur. Ce
mot est vieux.
DÉSBOXORAXT. part. prés, du v. Désho-
norer.Qui déshonore. Des femmes déshonorant
leur sexc.Lne action déshonorant son auteur.
El me déshoiioraiil par d'injustes alarmes,
Pour atleudrir mon cœur ou a recours aux larmes.
(Kacise.)
Pourquoi, àishonorant Tolre amante votre époux,
Promettre ;\ d'autres veux uu cœur qui n'est qu'à vous?
(VoLTAIItE.)
* DÉsnoXOR AXT, AXTE. adj. Qui peut
déslionoier. qui tend à deshonorer, en parlant
des choses. Langage déshonorant. Geste dés-
honorant. Pensée, action deshonorante. Con-
duite déshonorante. Outrage, affront déshono-
rant. Ses camarades, sans doute jaloux de son
succès, lui prodiguent des épithètes déskono-
rautes. qu'il parait s'attirer par sa dureté.
(Barth.) Ils ne purent tirer aucun service des
Paraguéens,qu"à cette condition déahonorante
pour une nation aussi flère et aussi fidèle que
l'espagnole. (Volt.)
DÉSHOXOR.\Tlox. S. f. (pr. dc-zo-tto-ra-
ciûit). Déshonneur. Vieux mot.
DÉSHOXORÉ, ÉE.part.pass. du v. Désho-
norer. S'emploie adjectiv. dans toutes les si-
gnifications du verbe. Un homme déshonoré.
Une femme déshonorée. Un nom déshonoré.
Une famille déshonorée. La Samaritaine ne fut
point déshonorée ; quelle douleur de la voir dé-
figurée par des prédicateurs indignes ! (M"" de
Sévig.) Le plus grand capitaine de la Grèce
fut-il désliotioré pour s'être laissé menacer du
l.àton ■? (J.-J. Rousseau.) Avant de retourner
dans mon pays, où je suis déshonorée, j'ai résolu
de faire un pèlerinage â la bonne sainte .Anne
(lAuray. (B. de St-Pierre.) S'il ne payait pas
retlcdettede jeu, ii él»il déshonoré, chassé de
partout. (A. Daudet.)
— Par anal. Se dit des choses. II y a dans Paris
certaines rues déshonorées autantquepeut l'ê-
tre un homme coupable d'infamie. (H. do Balz.)
Par cet illustre soin mes vers déû,o<iorés
Perdront ce noble orgueil dont lu les vois parés.
(COÏISEILLE.)
— Déshonoré dans. Ces rois fainéants si dés-
honorés dans nos histoires. (Mass.)
Je mourais ce matin digne d'être pleurêei
J'ai suiti tes conseiU, je meurs désJwiioréc. (H »c.)
—Déshonoré de. Chrysanthe, homme opulent
et impertinent, ne veut pas être vu avec Eu-
gène, qui est homme de mérite, mais pauvre ;
il croirait en être déshonoré. (La Bruy.)
— Déshonoré par.
Aux champs dâhotiorès par de si longs combats,
La main du laboureur rend leui^ premiers appas.
(L. R.tc.)
Mais â des faiu dinos mon esprit consacre.
Par ces vains ornemenu serait dcû,ouliri. (Id.)
— Fam. le reuxéire déshonorési... Formule
employée pour affirmer.
* DÉSHOXORER. v. a. 1'" conj. (et. fr.,
rfr*, préfixe privatif, et honorer). Oter, ternir
l'honneur; perdre (l'honneur, de réputation;
diffamer. Déshonorer quelqu'un par ses ac-
tions, par ses discours. Ruiner lafortune d'un
homme en le déshonorant dans le monde.
(Mass.) Ils déshonorent sans ressource ceux qui
ont quelque part à leur élévation. (La Bruy.)
L'armée victorieuse s'abandonna de nouveau
à tous les excès qui l'avaient déjà déshonorée
a Crémone. (Anquetil)
— Absol. Un travers qui déshonore. (Mass.)
L'art de tentire des pièges ne déshonore que
par le mauvais succès. (Id.)Lcritliculc désho-
nore plus que le déshonneuraux yetix des fous.
(La Uocliefoucauld.)
— Le complément indirect de ce verbe se
construit ordinairement avec la préposition
par. Ne déshonorons point par nos larmes une si
hcllu victoire, (l)oss.' Il dcshoniire. son nom et
S'in rang p:irl;( ti.iriti- .iijin- i.a-^-.iuii incestucti-
&>. l'Ma^-i. Nr^-ii;i:li:int l,t i .■;u'i"iique pour la
df^hmiHi , r yu .h-^ hl.t^i.h.iii.^.l .les plaisau-
l.-iics sai-iLl.-„'fs, J.i., lanl'il i;llcs'applau.lis-
sait d'avoir r-poussé loin tlelle deux malheu-
reuses qui, disait-elle, avaient déshonoré sa
maison par la bassesse de leurs inclinations.
(B. lie St-Pierre.)
— Déshonorer ^a famille. Lui faire déshon-
neur par sa conduilt%en parlant d'un des mem-
bres de cette famille, jj Déshonorer ses antr-
très. Dègi'înérer de leurs vertus, de leurgloire.
Dans la nuit du tombeau j'enfermerai ma honte.
Sans chercher des parents si longtemps ignores,
El q>ie mon fol amour a trop ilesho»9rca. (Rac.)
— Déshonorer une fille, une femme. Lui ravir
son honneur, abuser d'elle par violence ou par
séduction. Coupcau se pencha potir raconter
comment madame Putois avait un soir, rue
Poulet. soulUeté quatre hommes qui voulaient
la déshonorer. (Ë. Zola.)
— Par extens.
Que mes prolai
— Se dit aussi des choses, et signifie Être un
DESH
sujet de déshonneur. Déshonorer son nom, son
rang, sa mémoire. Déshonorer sa profession.
Cette impiété outrage votre providence, rfc'tAo-
nore votre sainteté et votre justice.(aass._)Dans
l'esprit des peuples, rien ne déshonore l'auto-
rité que la mauvaise gloire qui croirait s'avi-
lir en convenant de son erreur. (Id.) l^urs vices
déshonorent leurs talents. (Id.) La piété ne dés-
honore pas les rois. (Id.) La moindre bassesse
les déshonore (Id.) Se laver d'un soupçon oui
les déshonore. (La Bruy.) Le libertinage désho-
nore le cœur et l'esprit.(M"=dePuysieux.) Au-
cun état ne déshonore un homme ; mais un
homme déshonore parfois son étal. (De Juss.)
Pc la main de ton pérc un coup irréparable
Dcthonorait du mien la vieillesse honorable. (CoBS.)
— Enlever du prix à. C'est l'affection qui re-
levé les choses bassins, qui fait luire les obs-
cures, qui déshonore ce qu'on estime, et donne
du prix à ce qui n'en a point. (Malherbe.)
— Faire qu'une chose soit honteuse ; rendre
honteux.
— Poét. Enlaidir, gâter, défigurer, ternir,
ôter l'éclat. Quelle affreuse pâleur déshonore
sa face, (Rouch.) Les vents, par leurs haleines
humides et froides, agitent et déshonorent les
têtes de ces beaux arbres qui étendent leurs
branches épaisses. (L. Rac.)
— Agric. Déshonorer des arbres. En couper
la cime et les branches.
— Archit. Déshonorer un bâtiment. En alté-
rer la forme, la beauté, par la disposition de
certaines parties qui contrastent mal avec l'en-
semble.
— Litt. et B.-arts. Déshonorer un ouvrage de
littérature ou d'art. T porter la main pour y
faire des additions ou des changements indi-
gnes de cet ouvrage. Déshonorer un livre. Dés-
honorer un tableau. Déshonorer une composi-
tion musicale.
— Sculpt. Déshonorer une statue. La mutiler.
— SE DÉSHONORER. V. prou. Perdre son hon-
neur parses actions, par sa conduite, par ses
paroles, etc. Les opinions, les eiTeurs par les-
quelles l'homme abusé se rfésAowor^ lui-même.
(Boss.) Ceux qui avaient cru se déshonorer de
rire à Paris furent peut-être obligés de rire à
Versailles pour se faire honneur. (Racine.) Le
fils qui rougit de l'humilité de ses parents se
déshonore coi-même. (De Juss.) On se désho-
nore à force de vouloir être honoré. (Amelot.)
— Se déshonorer par.
Ah! je ne pense point qu'aux exploits consacrées
Vos mains par des forfaits se soient dêsft
DESHOULIÈRES(AntoinettcDC ugier de
I.A GARDE, M"'). Née à Paris, 1631-1691, fut en-
traînée par son mari dans les troubles de la
Fronde, se lia avec les personnages les plus cé-
lèbres, prit parti pour Perrault,se déclara con-
tre Uacine.Elles'est essayée dans tous lesgen-
res, et n'a réussi que dans la pastorale.
DCSHUILÉ, ÉE. part, pass.du v. Déshui-
ler. S'emploie adjectiv. Corps dèshuilé. Etoffe
déshuilée.
DÉSHUII-ER. V. a. l'f conj. (et. fr., dés,
préfixe privât., et huiler). Écon. dom. Enlever
l'huile. Dèshuiler un corps. Déshuilcr une
étoffe.
— SE DÉSHUiiER. V. prou. Être dèshuilé.
DÉSHU.'U.AXISÉ, ÉE.part.pass. du v.Dés-
humaniser. S'empl. adjectiv. Cœur déohuma-
iiisè. Entrailles déshumanisées. Pères déshu-
manisés,nwi avez hors de vous tout sentiment
de pitié. Nie. Pasquicr.)
DÉSUU.'il.AXISER. v. a. 1" conj. (et. fr.,
(/m, préfixe priv.,etAnmaHM«). Dépouiller des
sentiments humains; ôter les sentiments na-
turels. L'égoïsme déshumanise en quelque
sorte tous les cœurs qu'il infecte. Il ne faut
pas déshumaniser l'homme en faveur du héros.
(St-Evromond.)
— SE DÉSHUSIANISER. v. pron. Être déshu-
manisé ; se dépouiller des bons scntiuieiits in-
hérents à la nature humaine.
DÉSIU'MIUÉ, ÉE.part. pass.du v. Des-
humilier- S'empl. adjectiv. \jn homme déshu-
milié. Une femme déshumiliée. Un esprit, un
cœur désliumiliè.
DÉSHCMILIER. v. a. \"> couj. (ct.fr., rfe's,
préfixe priv., et humilier). Fr. re cesser l'hu-
miliation ; relever, tirer d'un itat d'humilia-
tion. Tût ou tard Dieu humilie les superbes,
et déshumilie les humbles.
DÉSHYDR.*T.ATIOX. s. f. (pr. dé-zi-dra-
tu-cton). Chim. Action de déshydrater.
BÉSHI'DKATÉ, ÉE. part. pass. du v. Dés-
hydrater. Substance déshydratée.
DÉSHYUR.ATER. v. a. 1" conj. (et. fr.,
i/m, préf. exlract., et /ij/i/ruto). Chim. Enlever
tout ou partie de l'eau d'un corps hydraté.
DESHYDROGEXATIO.V OU DESRY-
HUOGEXIS.ATIOX s. f. (pr.dé-ii-dro-;ié-na-
lion ou dé-zi-dro-gé-ni-za-cion ; rad. déshijdro-
ijéner). Chim. Action d'enlever l'hydrogène qui
"entre dans la composition d'tine substance;
perte, suppression, soustraction de la présence
de l'hydrogène.
OÉSHYDROGÊXÉ, ÉE. part. pass. du v.
DESI
D6shy(lro{?éncr. S'empl. aHjccliv. Corps déshy-
(Irojjêné. Substance dûshytlrogcnée.
DKSIIVI)KOGl':\BU. v.a. I'" cunj.(ût.fr.,
dés. prùlixo priv., et hydroycner). Se conju;juc
comme ilijdrogèner, Chim. Enlever l'hydro-
^iiïïQ qui enlic dans la composition d'une subs-
tance.
— SE DÉSHYDROGÉNER. V. pron Étro dcshy-
drogéné, privé d'hydrogène. [| Perdre son hy-
drogène.
DE^SIIYI'OTIIECQCÉ, ÉE. part. pass. du
v.Déshypothéquer.S'cmpl. adjectiv. Biensdês-
hypolhéqués. Maison déshypothéquée. Terres
déshypothéquées.
DÉSHYPOTHÉQUER. v. a. \^ conj. (et.
fr., dca, préfixe privât., et hypothéquer). I.V de
cquer se change en c devant une syllabn muet-
te. Je rfcjrAîy)o//i^^;/£,/ttrf<r.vAypo/A<7^«^*,i7rft".vAy-
pothèque, etc.Adiuin. Lever une hypothèque ou
plusieurs hy[>othèque5 Deshypothéquer une
terre. Dcshypulhi-quor un immeuble.
— SE DÉsnYPOTnÉQUER. v. pron. Être dcshy-
pothéqué, être épuré, dégrevé d'hypothèque.
* DESIDERATA, s.ra. pi. {'pv-dé-zi-dé-rà-
/fl ; littéral., rfcs/rc-ç). Se dit de toutes lespartics
dune science qui n'ont pasencore été traitées,
elsur lesquelles il est à désirer que l'on s'exer-
ce. Bacon a signalé le premier les desiderata
delà science humaine. (Compl. de l'Acad.)
— On dit au singulier un desideratum.
DÉSIDÉRATIF,IVE.adj.Gramm. Qui ex-
prime le désir. Verbe dêsidératif. Forme dési-
déra tive.
DÉSIGXATECR. S. m. (vàd. désigner). An-
liq. rom. Employé dont les fonctions consis-
taient à conduire chaque spectateur â la place
qui lui L't.iil :issii? Il '!■':■ au tliOàli',- par son rang
< ■ Ii'autres dê-
ijdesfonc-
I: ;rs actuels.
H [ _ -; aeurs dans
les çri;:ni'nne< furiL-Luos.
*DÉSIGXATIF, IVE. adj. Qui désigne,
qui spécitie. Attribut, symbole, emblème dé-
signatif. Le trident est l'attribut dcsignatif de
Neptune ; les raisins sont l'attribut déslgnatif
de Bacchus; le hibou est celui de Jinerve.
* DÉSIGN.ATîOX.s. t.(ipr. dé-zi-gtm-eion].
Action de désigner, dénomination, indication
d'une personne ou d'une chose par des signes
précisclcaraclénstiqncs.par de? expressions,
par des marque*: T'" '^ *^ '^' ■ ' '^liire. La dé-
signation d'une ;i ' .nation d'un
lieu, d'une deni . iiion claire,
précise. Sans dt ,_ ~ ~ liésignatjon
du temps ou du liuu. i^utte lusiunaiion est si
précise qu'on ne peut s y tromper. (Acad.)
— Nomination et destination ex presse. Fa ire
la désignation d'un successeur. Faire la dési-
gnation d'un jour.
DÉSIGNÉ, ÉE. part. pass. duv. Désigner.
S'empl. adjectiv., dans les divei-ses sio^nifica-
tions du verbe. L'individu est parfaitement
désigné. Les lieuxsont bien désignés. L'heure
est désignée pour le rendez-vous. Le succes-
seur est désigné. Héritier désigné. Il est très
vraisemblable que le cai\iinal Mazarin était
ministre désigné depuis ioii.L:t'-'mps dans l'es-
prit de la reine et niémciiu vivant de Louis XIII
(Volt.) André Chénicr fui dcsinnc parmi ceux
qui devaient être transférés deSt-Lazare à. la
Conciergerie, pour comparaître devant le tri-
bunal révolutionnaire. (.\. Filon.)
— Désigné par. L'once ou l'onça, qtti est une
petite espèce de panthère qui s'apprivoicc ai-
sément, et dont les Orientaux se servent pour
iachasse,aétépn^r imur la priMtlièro, cl rf(f.w-
g née comme cWc \- . ' ^le. i^Duffon.)
Chactas, quoiqti .s /*/n*: par le
conseil desSach mder l'expé-
dilion, à .caust? i- les tribus in-
diennes lui portent. ;(:iiaU-.iuh.}
— Vésigncponr. Napoléon, qui avait à peine
vingt-cinq ans, devint alors généi-al d'infan-
terie, et fut désigné pour le service de la Ven-
dée. (De Las-Gases.ï
— Antiq. rom.Épilhèteque l'on donnait aux
magistrats, depuis leur élection jusqu'à ce
qu'ils fussent confirmés ou qu'ils entrassent
en fonction. Consul désigné. Tribun aésigné.
* DÉSIGNER, v. a.A"' conj. (et. lat., desi-
giiare ;de de, préf. espl.; signare, rad. signum^
signe). Dénoter une personne ou une chose
pardes signes,par des indicalions,par des ex-
pressions, par des marques, des symboles qui
la caractérisent et qui la font connaitre. Ne
point nommer une personnedans un discours,
mais la désigner si bien qu'on la reconnaisse
aisément. Désigner si bien les lieux qu'on ne
puisse s'y méprendre. Les Ég^yptiens dési-
gnaient Véltirailè par la figure d'un serpent qui
se mord la queue. (Acad.) Il n'y avait aucun de
vos prédécesseurs qu'on ne désignât par quel-
que ouvrage fameux. (La Bruy.) On cherche
en vain à le corriger par des traits de satire qui
le désignent aux autres. (Id.) J'ai pris soin de
designer au public cette augmentation parune
marque particulière. (Id.) Une personne de mé-
rite est une fleur qu'on " désigne pas par sa
couleur. (Id.)
— Être le signe, la marque, etc. Vont qui
désigne de la pluie. Hiéroglyphe qui désigne
telle chose. La fraîcheur du teint dési^'ne la
santé. La sérénité du front désigne colle de
l'àme. Les traits découvrent la complexion et
les mœurs ; la mine désigne les biens de la for-
tune. (La Bruy.)
DESI
1179
— Marquer précisément. Désigner le temps
et le lieu d'un rendez-vous. Désigner le jour
d'une adjudication, d'une vente.
— Mettre au nombre, compter. On se servait
de la dénomination d'ecclésiastique tantôt en
partant des chrétiens en opposition aux gentils,
tantôt en désignant le clergé, par rapport au
reste des fldcics. (Chateaub.)
— Signaler. Désigner quelqu'un à la haine,
au mépris public. Designer quelqu'un à l'a-
mour, à l'estime, à l'admiration des citoyens.
Désigner quelqu'un à l'attention de la presse
[wlitiquc, de la presse littéraire.
— Nommer, destiner à une dignité, à un em-
ploi, à une charge. Désigner au consulat. Dé-
signer pour son successeur. Jésus-Christ dési-
gne saint Pierre personnellement. (Boss.) Pro-
posez àun prince un sujet indigne, sans talents,
sans vertu ; il devient capable des plus hauts
emplois dès que la volupté le désigne. (Mass.)
— On dit de même : Désigner queltïu'un pour
son héritier, pour son exécuteur testamentaire.
— SE DÉsiGNEn. V. pron. Être désigné; se
dénoter soi-même. Il se désigna â ceux qui le
cherchaient.
DESILLUSION, s. f. (et. fr., dés, préf. ex-
tracï., et illusion). État de celui qui perd une
illusion. Ce fut une désilluJiion pour leur or-
gueil comme pour leur cupidité. (G. Flaubert.)
DÉSILLUSIOXXAXT. part. prés, du v.
Désillusionner.
DÉSILLUSIOXXANT, AXTE. adj. Qui
désillusionne. Les leçons désillusionnantes de
l'expérience.
DÉSILLUSIOXXÉ,ÉE. part. pa?s. duv.
Désillusionner. S'empl. adjectiv. Esprit désil-
lusionné. Intelligence désillusionnée. Cœur
désillusionné.
DÉSIL?..USIOXXEMENT.s. m. rad. {dés-
illusionner). Perte des illusions. La vie laplus
éthérée, la plus quintcssenciée, n'a-t elle pas
aussi sesdésitlusionnements'/ {E. Sue.)
DÉSILLUSION.XER. V. a. l" conj. (et.
fr., rfM.préflxe priv.,et/V/B.ï»oii««).Faireces-
serles illusions,détruire l'aveuglement ;cclai-
rer.
— SE DÉsiLLUSioxNER. V. pron. Être désil-
lusionné; perdre ses illusions. Quel est l'homme
qui ne se désillusionne point dés les premiers
pas qu'il fait dans la vie?
DÉSI.UBRIXGl'É, ÉE. part. pass. du v.
Dèsimbringuer. S'empl. adjectiv.Heritage dés-
imbringué.
DÉSI.'UBRINGUER. V. a. l"conj. Anc.ju-
rispr. Affranchir, libérer un héritage de quel-
que charge réelle qui le grève.
— SEnÉsisiBRiNGCER. V. pron. Être désim-
brinîué, dégrevé. Inus.
r. ; s 1 ini o nT.\LlSÉ,ÉE. part, pass.du v.
1' :. S'emploie adjectiv. (jue de
l: - ilésimmortalisés et enseve-
i;~ . - , :; .les temps, qui pourtant se
ciiiyaicnt as>iirês de vivre à jamais dans la
méiîioire du genre humain !
DÉSI.MMORT.ALISER.V. a. 1" conj. (et.
fr., dés, préfixe privât-, et immortaliser). Prr-
ver de l'immortalité; ôter l'immortalité à ce-
lui qui la possédait, ou plutôt à celui qui croyait
la posséder. Les hommes sefontvolontiersdes
idoles pour le seul plaisir d'en changer: celui
qu'ils iiumorlalisent aujourd'hui, ils ledésim-
mortaliseront probablement demain.
— SE DÊsiMUORTALisER.v.pron.Être désîm-
mortalisé, privé de l'immortalité.
BÉSINCAMÉRATIOX.S. f.(pr. rf«-j/n-tfl-
mé-ra-eion). Dr. can. Acte en vertu duquel on
désincamére, on démembre de la chambre
apostolique une terre qui en faisait partie.
DÉSIXC.A.tlÉRÉ, ÉE. part, pass.du y. Dés-
incamércr. S'empl. adjectiv. Terres désinca-
mérées.
DÉSIXCAMÉRER. V. a. 1" conj. ( de (fc.î.
préf., et imamérer). Dr. can. Démembrer de la
chambre apostolique les terres qui lui appar-
tiennent.
— SE nÉsinauiÉRER. V. pron. Être désinca-
mére, démembré do la chambre apostolique.
DÉSINCONVÉXIEXTÉ, ÉE. part. pass.
du V. Désinconvénienter.
DÉSINCOXVÉXIEXTER. v. a. 1" conj.
(de dés. préf., et inconvénient). Lever, ôter les
inconvénients.
DÉSIXCORPORATIOX. s. f. (pr. dé-zin-
ior-po-ra-cion). Action de dé-sincorporer.
— Art milit. Disjonction de troupes, jj Ren-
voi d'hommes qui avaient été incorpoi«sdans
un corps loilitairc.
DÉSIXCORPOKÉ, ÉE. part. pass. du T.
Désincorporer. S'empl. adjectiv. Compagnie
désincorporée d'un régiment. Terres désincor-
porées d'un domaine.
* DÉSIXCORPORER.v.a.l" conj. (et. fr.,
des, préf. privai., et incorporer). Séparer une
chose du corps auquel elfe avait été incorporée.
Désincorporer par échange des terres uniesau
domaine. Désincorporer une compagnie que
l'on avait momentanément incorporée dans tel
régiment.
— SE DÉSINCORPORER. V. pron. Être désin-
corporé.
1180
DESI
DÉSlXCRCSTAXT.part. prés. duv.Dès-
incriister.
DÉSIXCnUSTANT.ANTE.adj.Quidèsin-
crusle. Substance dësincruslante.
— rÉsixcmisTAST. s. m. Matière servant à
désincnisler les chaudières.
DÉSIXCKUSTATION. S. f. (rad. ilésiii-
crusier). Action d'enlever les incrustalions.
DÈSIXCUt'STÉ, ÉE. part. pass. du v. Dés-
incrusler. Chaudière désinerustco.
DÉSIXXRUSTER. V. a. 1" conj. (de dés,
prêf., cl initiisler). Opérer ladésiiicruslalion.
Désincrusler un générateur à vapeur.
DKSIXCULPATION. s.f-tpr. dé-siuklll-
pa-cioii . AcUoa de désinculper; syn. de Dis-
CULP.VTION
DÉSINCULPER. v.a. 1"> COnj. V. DISCUL-
* DÉSIXEXCE. S. f. (et. lal., (tesincre, se
terminer). Gramm. Terminaison d'un mot.
— Bot. Manière dont se termine un oi-gane
ou une partie d'organe. Désinence tronquée.
Désinence obtuse. Désinence pointue.
DÉSIXENTIEL, ELLE. adj. Gramm. Qui
a rapport au.\ désinences.
—Langue âisiitenlielle. Langue dont les mots
se déclinent.
DÉSINFATUATIOX S. T. (pr. âé-zinfa-
tuaeion). Action de désinfatuer ; état dune
personne désinfatuée.
DÉSIXF.ATUÉ.ÉE.part. pass. du v. Dés-
infatuer. S'empl. adjectiv. Être désinfatué. Il
est désinfatué de cette femme.
♦DÉSIXFATUER. V. a. l'«conj. (et. fr.,
âés, prélixe privatif, et infaluer). Désabuser
une pei-sonne infatuée. Désinfatuer quelqu'un
d'une femme, d'une chimère. Ce verbe est très
familier.
— SE DÉSINFATUER. V. pron. Se désabuser
•l'une personne ou d'une chose pour laquelle
on avait une prévention, dont on s'était infaluô.
Il ne voit plus cette femme, il s'en est désîn-
falué. (.tcad.)
DÉSIXFECT.\XT. part. prés, du v. Désin-
fecter. Qui désinfecte, qui opère la désinfec-
tion.
* DÉSIXFECTAXT, AXTE. adj. Qui a la
vertu de désinfecter, qui est propre à désin-
fecter. Moyen, procédé désinfectant. Vinaigre
.Sèsinfeclant. Eau désinfectante. Fumigation
i!èsinfeclante. Cas désinfectant. Guyton de
.Morveau soumit les fumigations d'acide o.-cy-
î^éné à des expériences comparatives, et il re-
fonnut que cet agent était supérieur au.v au-
tres moyens désinj't'elanls, en raison de sa plus
u'rande expansibilité et de la promptitude de
ses effets. (Halle.)
— Substantiv Un désinfectant. Les désinfec
ffints. (Acad.) Ce fut contre la pesie qu'à luie
époque peu reculée on employa pour la pre-
mière fois des désUfeelaïUs chimiques. (Gro-
gnier.;
— Fig. Le mariage est un désinfectant. (L.
VeuiUot.)
DÊSIXFECTÉ,ÉE. part. pass. du v. Désin-
fecter. S'ëmpl. adjectiv. Air désinfecté. Hôpital
désinfecté. Maison, chambre désinfectée. Vais-
seau désinfecté. Hardes, vêtements désinfectés.
* DÉSINFECTER, v. a. 1" COnj. (et. fr.,
rfM, préfixe priv ,et jn/iT/frî.Uyg. Oter l'infec-
tion,les vapeurs infectes,les miasmes putrides,
etc. Désinfecter un hôpital, un appartement,
une chambre. Désinfecter des étables. Désin-
fecterdes hardes, du linge, des objets quelcon-
ques. Désinfecter les boues, les matières féca-
les, etc. Fourcroy est le premier qui ait pi-o-
posé, dès l'ï91 et 1792, les fumigations d'acide
muriatique oxygéné, non seulement pourrfé.?-
infecter les salles des hôpitaux et celles de dis-
section, maisencore pourdétruire diverses es-
pèces de virus. (Halle.)
— Désinfecter l'air. Purifier un air vicié. H
y a plusieurs procédés chimiques pour désin-
fecter l'air. C'est sans le moindre succès que,
dans des contagions vraies ou prétendues, on
avait cherché àdésitifecterla. masse almosphé-
rique. (Grognier.)
— Absol. Bien des corps peuvent servir à dés-
infecter.
— SE DÉSINFECTER. V. proD.Étredésinfecté,
purgé de miasmes, etc.
DÉSIXFECTEUR. adj. et s. m. Phys. Se
dit de ce qui est propre à désinfecter, et de
celui qui désinfecte II est plus usité comme
adjectif. Appareil dèsinfeclcur.
* DÉSINFECTION, s. t (pr. dé-zinfek-
cion). Action de désinfecter, d'enlever à l'air,
à un appartement, aux vêtements, aux divers
tissus organiques, ou à un corps quelconque,
les miasmes méphitiques et dangereux dont ils
peuvent être infect'!». Procédé de désinfection.
Travailler à la désinfection. f)pérer la désin-
fection. Appareil de désinfection. Désinfection
d'un hôpital, d'une écurie, d'une étable. Désin-
fection des viandes, etc. Parmi les agents de rfe*-
infectian employés par l'art, il y en a qui n'a-
gissent sur l'air infecté qu'en le déplaçant mé-
caniquement ; tels sont les ventilaleurs. (Nyst.)
DÉSIXFECTOIRE. s.m. Lieu où l'on dés-
infecte.
DÉSI.\FLUEXCÉ,ÉE.part.pass.duv.Dés-
inlluencer. S'empl. adjectiv L'n homme désin-
fluencé. l'n esprit désinfluencé.
DÉSINFLl'ENCER. v.a. !'• conj. (et. fr.,
DESI
rft;>, préfixe priv., et influencer) Se conjugue
comme Influencer. Délivrer dune influence.
Désinduencer quelqu'un. C'est un homme fai-
ble; il est facile de l'influencer et de le désin-
fluencer.
— SE DÉsiNFLUESCER. V. proH. Être désin-
fluencé. Se délivrer d'une influence.
DÉSI NQUIÊÏÉ,ÉE. part .pass. du v.Dés-
inquiéler. S'empl. adjectiv. Cœur désinquiétè.
Esprit désinquiétè. Ame désinquiétcc.
Dl^SlNQUIÉTER. v.a. 1" eonj.(pr. dé-zin-
kié-té; et. ir.^dés, préfixe priv.. et inquiélej).
Se conjvigue comme Inquiéter. Délivrer d'in-
quiétude ; tranquilliser, rassurer. Désinquiéter
quelqu'un. Dêsinquiéter l'esprit, le cœur de
quelqu'un.
— SE DÉsrs'QuiÉTER. v. proH. Se tranquilli-
ser, se rassurer.
DÉSIXSUFFI.ATÏOX. s. f. (pr. dé-zin-çn-
fla-eion :iie dés. préf ,et/«sa///fl/i(»H).Techn.Se
dit, chez les boyaudicrs, de l'action do percer
les boyaux secs avec une pointe de ciseaux
pour en chasser l'air.
DÉSI\TÉGUATIO\.s.f.;pr.(/c-ain-/e-,<7ra-
eion). Action de dètruh-e rintégrité d'un tout.
DÉSIXTÉGRER. v. a. l"conj. Néol. Pro-
duire kl désirUég-ration.
i»r^iN iritKSSÉ, ÉE. part. pass. du v
II. ! - >ompl. adjectiv. Qui ne fait
1 .1 propre, qni n'est pas mû par
'■ ■■ y-' ! ^m-nedésinlcressé,
M I lit ri des acquisi-
I 1 l 'ihier.) Il par-
li .■/,'^■."(■.^.v^:•' sans fas-
!■ ■■.! ^- i ..■,,■.■,■ h.- vien-
,!; , 1 i' ■ ■■ . , i: :■ .■îi.ièle,
H ;^~. .' ,. : .,Im: ■. - .:l.':iub.)
— Di:-in!m.'-' ■ . M ,■// :r-.^,: ], .iir lui,
empressépour 1' i ii
— Onditdem.": ^rhoses: Coh-
dnîtedésintéres-^' /' "wsée. senti
ments désintérf.--s: mlcrcssés, ac-
tion désintéresser. . i i ii.. amitié, sen-
timenLS,conseil>. ( i ,- li [--de tout soup-
çon dinlèrét pct> h'i i l; _ ir l.:-7 comme des
exceptions lesst'iitinuMUs(/('.s;/(/c;wst'5, et vous
serez avancés dans la connaissance de l'hom-
me. (Boisle.)
— Qui n'a aucun intérêt à quelque chose.
Désintéressé dans une entreprise, dans une
spéculation, dans une affaire.
— Quin'est animé d'aucune passion pour ou
contre, qui n'est influencé d'aucune manière.
Juge désintéressé. Esprit, œil désintéressé.
Regarder une chose avec des yeux désintéres-
sés. Examiner une affaire avec un esprit dés-
intéressé. L'n tribunal désintéressé.
— Théol. myst. Amour désintéressé. Amour
de Dieu, dégagé de lùut motif de propre inté-
rêt, qui exerce les vertus dans la seule vue de
procurer la gloire de Dieu, sans avoir égard
même a la récompense éternelle. Les ascéti-
ques appellent aussi cet amour, l'amour gratuit
ou la sainte indifl'érenve. Uneàme parfaitement
désintéressée veut tout pour Dieu el rien pour
elle. (Fénelon.) Cet amourdésinlèressé n'existe
que par rapport à des actes particuliers, et non
pas comme état.
— Substantiv. Un désintéressé. Des désin-
téressés. L'intérêt joue toute sorte de person-
nages, même celui de désintéressé. (Boiste.)
* DÉSIXTÉRESSEMEXT.s. m.(rad. dés-
intéresser). Oubli, détachement, sacrifice de
son propre iiuéi et. Signifie le plus usuellement,
At'h j il: nplète de soi, en matière d'ar-
_'■ : ' '. I ~mtéressement. Parfait, entier
.! - ; : - II- lit. Profond désintéressement.
M iiiu I , [ Mit- paraitre du desintéressement.
Faire prouve de désintéressement. Personne
d'un sincère, d'un extrême désintéressement.
Ou trouve l'intéièl presque partout, et \e dés-
intéressement presque nulle part. (Boiste.) Il
ne peut y avoir de désintéressement dans l'àme
de celui qui attache son bonheur à ce que l'ar-
gent procure. (Id.) Que de grands exemples de
désintéressement ! (La Bruy.) Je me défierais
de son désintéressement. (Flèch.j Ce cœiu-, dont
nous avons tant vanté la droiture, la magna-
nimité, le désintéressement. {Masa.)
— Désintéressement de. Tût ou tard le désin-
téressement des nobles professions l'emportera
sur la puissance des écus. Cette dernière n'est
utile qu'à quelques-uns ; le désintéressement de
l'intelligence et du génie est la sauvegarde des
masses. (St-Prosp )
* DÉSIXTÉRESSÉMEXT. adv. D'une fa-
çon désintéressée.
*DÉSIXTÉRESSER. v.a. l«Conj.(ét. fl'.,
dés, préfixe priv., et intéresser). Mettre hors
d'intérêt en indemnisant, en dédommageant
d'une perte ou d'une espérance. Désintéresser
des créanciers. Désintéresser tous ceux qui
ont des droits à faire valoir. Désintéresser un
associé pour qu'il se retire d'une entreprise.
— Faire perdre l'intérêt que l'on prenait à
queltju'unoH à quelque chose. Il est plus facile
de desintéresser une nation de tout, que de la
prendrepourdupeun seul instant (DeBroglio.)
— Fig. Désintéresser l'amour-propre, c'est
délivrer la raison de son plus redoutable en-
nemi. (Laténa.)
— SE DÉSINTÉRESSER. V. prou. ÉlTC désinté-
ressé ; se mettre hors d'intérêt, cesser de pren-
dre de l'intérêt.
— Fig. Se désintéresser sur. Un honnête
homme se paye par ses mains de l'applicalion
à son devoir, par le plaisir qu'il sent à le faire,
DESI
et se désintéresse sur les éloges, l'estime, la
reconnaissance, qui lui manquent quelquefois.
(I.a Bruyère.)
DÉSINTÉRÊT. S. m. Néol. Absence d'in-
térêt.
DÉSIXVERTI, lE. part. pass. duv. Désin-
verlir. S'empl. adjectiv. Régiment désinverli.
Troupe désinverlie.
DÉSINVEKTIR. V. a. 2« conj. (et. fr., dés,
préfixe priv., et invertir). Art milit. Replacer
une troupe dans l'ordre primitif après l'avoir
invertie par le demi-tour ; remettre une troupe
dans son ordre naturel.
— SE DÉsiNVERiiR. v. pron. Èlredésinvcrti ;
se remettre dans l'ordre naturel.
DÉSINVESTI, lE. pari. pass. duv.Désin-
vestir. S'empl. adjectiv. Ville désinvestie.
— Fig. Assemblée désinvestie d'un droit.
Homme désinvesli d'un pouvoir.
DÉSIN'VESTIIt. v. a. 2«conj. (et. !r.,dés,
préf. priv., et /HZ'^.s7/r). Au propre. Cesser d'in-
vestir. Désinvestir une ville.
— Fig.Enlever,retircr la connaissance d'une
chose, le droit d'e-xaminer celle chose. Désin-
vestir la Chambre de l'examen des lois. (Casi-
mir Périer.)
^ SE DÉsmvESTiR. V. pi'on. Être désinvesli,
privé d'un droit.
DÉSIXVESTISSEMENT. S. m. Action de
désinvestir, de lever le blocus. État de ce qui
est désinvesli, débloqué. Le désinveslissement
d'une ville, d'imn forteresse.
— Fig. Pi-ivation du droit d'examen.
DÉSIXVITÉ, ÉE. pari. pass. du v. Désin-
viler. S'empl. adjectiv. L'n convive désinvité.
Une femme désinvitée.
DÉSIXVITER. V. a. \" conj. (et. fr., dés,
préf. privai., et inviter). Révoquer l'invitation
ijue l'on afaileàquelqu'un.Désinvilcr les con-
vives.
— Absol. Gontrcmander loules les invita-
lions.
— SE DÉsruviTER. v. pron. Renvoyer une in-
vitation re^uie; déclarer ne pouvoir se rendre
a une invitation.
DÉSINVOLTE, adj. 2g.(rad.rf«/!ir<ii'/«re).
Qui a du laisser-aller. Galbe désinvolte. 'l'our-
iiure désinvolte.
— Fig. Qui a l'esprit dégagé, qui agit d'une
fa^îon vive et prompte. En sa place, le loi
mil Arlagnan, homme (/c.ï/«f'o(/e,etqui n'enten-
dait pas moins bien les souterrains de la
cour.(Saint-Simon.)roliliqucrf("««i'((Wc.(Voil.)
Api'ès toutes les scènes de carnage dont il ve-
nait d'élre témoin, Birton élail aussi gai,aussi
désinvolte,que s'il était revenu de la comédie.
(Id.)
— Substantiv. Le cardinal de Rohan avait
une facilité de parler admirable et un désin-
rolte merveilleux pour conserver tous les avan-
tages qu'il pouvait tirer de sa princerie et de
sa pourpre. (St-Sim.)
* DÉSINVOLTURE, s. f. (de l'ital. desin-
voltura, même signif.}. Tom'nure pleine de
laisser-aller. Mouvements, allure, air, démar-
che, gestes simples, naturels et décidés. Avoir
de la désinvolture. Chez M. Mabille, on appré-
cie beaucoup les désinvoltures et les grâces un
peu risquées. (Ch. de Boigne.)
— Fig. La désinvolture du style.
DÉSIOS ou DÉSIUS. s. m. Antiq. gr. Hui-
tième mois des Macédoniens, selon Fabricius;
il répondait à noire mois de mai. || C'était aussi
le septième des Syriens, et le sixième îles
Achéens.
* DÉSIR, s. m. (du lal. desiderium, même
signif). La prononciation rcgu lière de ce mol est
rf(?-2ir; cependant on peul'aussi prononcer de-
zir, surtout dans la conversation). Mouvement
spontané ou réiléchi de l'àme qui aspire a la
possession d'un bien ou de ce qu'elle regarde
comme nubien. Le désir *;»oh/(ï«<; est indépen-
dant de nous, de noire liberté; c'est un simple
fait d'activité, d'appélit, auquel l'intelligence
et la volonté ne sont point associées; mais le
désir réfléchi, qui est le véi ilable désir, est ce
même fait d'aclivllé naturelle contrôlé par
l'intelligence, adopté par la volonté, en un mot
tombé dans le domaine de la conscience. C'est
un acte moral dont I'l)omme ne saurait décliner
la respon«a)M ! il'' 1 1"~! r vif, ardent,brfdant, vio-
lent,cxin il.' Il - ' liéj-lé, insatiable, coupa-
ble,av. ]!jl. , lin il : I ! II. criminel. Désir satis-
fait. F.ul li_r il .\ ihi ilcsir. La voix du désir.
L'inanité i1l-s desns. La mutabilité, l'instabi-
lité des dèsii-s.La tyrannie des désirs. L'ivresse
dos désirs. Lamull'iplicité des désirs. L'accom-
plissement, le frein, la règle, la modération
des désirs. Contenter, satisfaire, assouvir, ras-
sasier son désir, ses désirs. Exciter, allumer,
irriter le désir, les désirs. Brûler d'un désir.
Brfder du désir de. Contenir, refréner, apaiser,
modérer ses désii^liicàiii' r. mplie de désirs,
soutenue par le cl --Il ■ , ml de bons désirs,
rallumantunpri ihi. : li ~ r. ■ i ■. Nos dé.iirs se
procréent succes=ivciin.nH"Ujijurs plus forts et
plus vifs, allaités par la jouissance. (Montaig.)
Lus désirs s'enllamment à mesurcqu'ils avan-
cent vers la jouissance du souverain bicn.(Flé-
chier.) Toute la vie d'un chrétien ne doit être
qu'un long et pieux désir. (Id.)Lcs plaisirs ne
guériront pas la tristesse secrète de votre
cœin-; ils irriteront vos (/«/<•*. ils ne les fixe-
ront pas. (Mass.) L'homme doit avoir plus de
volontés, et l'enfant plus de f.anlaisies; mot
par lequel j'entends tous loi désirs qai ne sont
DESI
pas de vrais besoins, et qu'on ne peut con-
tenter qu'avec le secours d*autrui.(Fén.) C'est
dans la disproportion de nos désirs cl de nos
facuUésqueconsiste notre misère. (Volt.) Pré-
venir tous les désirs n'est pas l'art de les con-
tenter, mais de les éteindre. (J.-J. Rouss.JOn
a peu de désirs quand on souffre. (Id.) Les désirs
toujours réprimés s'accoutument à ne plus re-
naître. (Id.) C'est l'imagination qui étend pour
nous la mesure des possibles, soit en bien,
soit en mal, et qui, par conséquent, excite cl
nourrit les désirs par l'espoir de les satisfaire.
(Id.) La privation d'un objet que nous jugeons
nécessaire à notre bon. eur nous donne ce ma-
laise que nous nommons besoin, et d'où nais-
sent les désirs. (Condill.) Si, lorsque nous dési-
rons une chose, nous jugeons que nous l'oh-
tiendi-ons, aloi-s ce jugement, joint au désir,
produit l'espérance. (Id.)Le luxe des pensées et
des rfe.ï7>j empoisonne nos jours. (Barthélémy.)
— Agitation de l'âme causée par la priva-
tion d'une chose, et surtout par la difficulté ou
l'impossibilité de posséder cette chose. Être
en proie à ses désirs. Être tourmenté, torturé
par le désir. Être le jouet, la victime de ses
désirs. Être l'esclave de ses désirs, ilre dé-
chiré par ses désirs, etc. L'homme seul est en
proie à ses désirs. (Mass.) Les désirs croissrnt
avec les crimes. (Id.) Tout désir est un besoin,
une douleur commencée. (Volt.)
Celwi-lâ parle une langue barbare.
Qui l'or cil main n'explique ses désirs. {LxTost.)
— Souhait. Satisfaire lesdésii*sdeçïuelqu'un.
Se rendre au désir de quelqu'un. Écouter le
désir d'un ami. Je satisfais à vos plus tuudrcs
désirs, quand je célèbre ce monarque. (Boss.J
Tous vos désirs, Esthc. , vous seront accordés.
(Hacine.)
— Sentimentqui pousse un sexe vers l'autre.
Et sans parler du reste, on sait Lien queCélie
A causé dest/éîirsàLèandre et Lélie. (MOUÊRE.)
MiUe brûlants baisers, garants d? leur tendresse.
Font courir dans leur sein la flamme des Jéiirs.
IDe.nsf.-Karox.)
— L'objet désiré. Léon seul est ma joie, il
est mon seul désir. (Corn.)
— Désir de. Désir éprouvé par. Les désirs de
l'hcmme. Les désirs du chrilien. Les désirs
des saints. Les désirs du coeur. Les désirs de
l'àme. Les désirs de la chair.Lesdésirs de l'or-
gueil. Le ciel a rempli ses désirs. (Fléch.) Les
ims, suus les dehoi-s de la vertu, cachent les
dJsirs et les affections du siècle. (ïd.)
— Désir de. Désir qui a pour objet. Le désir
du ciel. Le désir du bonheur. Le désir des ri-
chesses. Le désir de la gloire. Le désir de la
paix. Le désir du salut. Le désir des biens éter-
nels. (Boss.)Les hommes pressés, transportés
par le désir du gain. (La Bruy.) Ce ne fut pas
l'envie de vaincre, de se venger, qui alluma
ce jeune courage, ce fut le désir de la paix et
de la sûreté publique. (Fléch.) Les saints dé-
sirs de la mort le pressent tellement, qu'il en
a précipité tous les sacrements. 'M'"^ de Sév.)
— Dans le même sens. Désir de. suivi d'un
infinitif. Le désir d'aimer. Le désir de plaire.
Le désir de posséder et de s'agrandir. Le désir
de vivre. Le désir insatiable d'accumuler. Le
désir d'être utile à sa patrie. Après de grandes
maladies causées par de grands travaux, on
voyait revivre cet ardent désir de reprendre
ses exercices ordinaires. (Bossuet.) Si la vie
est un don de Dieu, n'est-ce pas un désir très
juste de vouloir conserver longtemps les bien-
faits de son souverain ?[Id.)Ils sont poussés du
désir déiiiesurè de se rendre considérables au
dessus des autres. (Id.) On forme de ces désirs
chimériques de parvenir à de grandes places.
{Mass.)La sévérité des lois ne saurait éteindre
dans les cœurs le désir de plaire, et les pré-
cautions de la jalousie ne servent qu'à l'en-
flammer. (Barth.)
— Au gré du désir, des désirs, an gré de son
désir, de ses désirs, etc. Il marche sans règle
et s:in3 conduite, au gré de ses aveugles dé-
sirs. (Uoss.)
— Ane. prat. A« désir de l'ordonnance, an dé-
sir de la contunie. Suivant l'ordonnance, sui-
vant la coutume.
— Méd.Nom donné aux taches mélaniennes
et sxnguihes que l'on remarque sur certaines
parties du corps, et qu'un préjugé attribue à
des désii-s de la mère non satisfaits pendant
sa grossesse.
* DÉSIR ABLE.adj. 2 g. {pr.dé-zi-rablâ ; on
peut aussi prononcer de-zi-rable). Qui mérite
d'être désiré, qui excite le désir, qui est sou-
haitable. Un bien désirable. Un état, une si-
tuation désirable. La santé est le premier de
tons les biens désirables. La viduité est regai^
dée non plus commeunctatdedésolation,niais
comme un état désirable. (Boss.) Sa douce et
désirable présence. (Id.)Il n'est pas permis à
une nation d'acheter le bien le plus désirable
par le sang de l'innocence. (J.-J. Rouss.) Oh!
c'est la femme la plus intelligente et la plus
désirable que j'aie vue. (H. de Balzac.)
— Désirable à. Lequel est le plus désirable à
l'homme, ou de vivre jusqu'à l'estrème vieil-
lesse, ou d'être prompleraent dél>arrassé des
misères de cette vie? (Boss.)
— Désirable pour. II serait désirable, pour le
plaisir des honnêtes gens etpour la vengeance
publique, qu'un coquin ne le fût pas au point
d'être prive de tout sentiment. (La Bruy.)
— DÉsiR.ABLE. S. m. Ce qui est désirable.
nÉSIU.ADE. Géogr. Ile de la mer des An-
tilles, colonie frani,-aise, à 8 kil.N.-E. de la Gua-
duloupe,dûnteiledépend;superUcie,2,ti00hec.
DESI
DESM
des:m
DESN
1181
t.-irnfî; air sali]hrc;le meilleur colon des An-
tillL-s; 1,800 hab.
l>li:SI RANGE, s.f. Action de désirer. Vieux
mut.
DÉSlUANT,A\TE.adj.Qui désire souvent
ou habiluollement. Les saintes âmes que Dieu
purifie sont désirantes. (Boss.)
DÉSIIIÉ, ÉE. part.pass. du verbe Désirer.
S'emploie adjecliv. Cette gloire tant âcsircc.
(Boss.)Hr'uro attendue, heuiv ,/, w;vr M .i.ur
tant dfsnr. M.) Le père ■■' ' ■ i m-
pL-lû anivant d:tns le pnrt ,/, , l \ in
unonfatitqui vient au monilo, I :■ i. ^L- -n-. . lum
oJiéri, bien attendu. (St-Marc Girardin.)
La paix désirée
Sous ces condilions est aiissilôt jurée. (CORN.)
Si je reviens si craint et si peu désiré,
O ciel! de ma prison pourquoi m'as-tu lire? (R*c.)
— Subslantiv. Le désiré des nations [le Mes-
sie) était venu. (Bossuet.)
* DÉSIRER. V. a. l'f conj. (pr. dé-zi-ré ou
de-zi-ré; radie, désir). Avoir désir, porter ses
désirs \'ers un bien qu'on ne possède pas. Dé-
sirer In '^in'r-. In Inrlune, les plaisirs, li^s lion-
nem i i : !, - ' -Désirer lebonheur,Ia paix,
la ti ; i'i 1 ; h. nier la vue de Dieu, la pos-
si's-^ h^ In M- i^iestes. Désirer ardoninient,
pa-ssiuniu-ment. C est un grand bien d'avoir ce
qu'on désire, c'en est un bien plus grand de ne
désirer que ce que l'on a. (Boiste.) Tous les
bommes ont l'iiabitude de se faire prier. im'TJie
^":/:'''.','','' .-■ ''Z '':;,", ^: ''^':.','V:.,
(Id.'\..M',,;,,Ml,vr[lr)M'UrrUV,V.Mi-,/,.,s/,,': h ^
i^ràces. ,,La Bruy.) Ses désirs toujours satisfaits
"ne lui laissent plus rien à rf^'*ï><?r. (Mass.) Tout
cela lui laisse encore quelque chose à désirer.
(Id.) Aimez celui-là qui peut donner tout ce que
l'on désire. (Id). Malheur à qui n'a plus rien à
désirer! (J -J. Uouss.) Désirer un bonheur inal-
térable et sans amertume, c'est désirer ce qui
ne peut pas exister. {Barthélémy.) Il n'y a de
vrai pauvre que celui qui désire plus qu'il ne
peut avoir. 'Do -Uiss.l II n'avait jamais c/c.v/re
des richesses, il envia la gloire. iM""*^ de Genl.)
—Désirer quelqii'nn.Des princesses d'un mé-
rite extraordinaire la désirèrent pour favoiite.
(Fléchier.)
— Se faire désirer. Se faire attendre, se con-
duire de manière à augmenter le désir que
l'en a de nous voir, de nous entendre, etc. Ai-
mer à se faire désirer.
— Absol. La vie est courte et runnv. h-h ;
clic SL' passe toute à (/(^-sm'r. I.ilîinviir. l i,r
philosophie qui nous exempt^- •\<- tlrsirrr 1 I
S' Ulrisler sans abattement, désirer ^aiis in-
quiétude. (Flèch.)
— Uy a quelque chose à désirer, il tj a telle
chose à désirer dans une personne ou dans un ou-
vraije. Il y manque une chose, telle chose. Il
est honnête homme, mais il v a t ncore qui?l-
qne i-huse iidésircn-n lui. A.a.l. Il v a him
des chus.'s a dé.^^irer dans ccL ouvrage. (Id.)
— îie rien laisser à désirer. Être parfait, en
parlant d'une personne ou d'une chose.
Voyant ma Calisle si belle
Que l'on n'y peut rien deiirer. (Muherbf. )
— Désirer à, suivi d'un nom. Souhaiter à.
Je vous désire toutes sortes de prospérités.
fAcad.) C'est le bien qu'à tous deux Folycncle
désire. (Corn.j La même charité qui nous fait
désirer leur salut. (Mass.)
— Désirer. <;uîvi d'un infinitif, s'emploio avr-n
il ^- : ,!,:■■ . ,■..■ ■ i- :..-.. |., ! ■ .■
lalu-r[insihl!n..lN.Mi.i'.I.-x,H,ni.;i,n',I^.Hr.|,V,i
l'.ifÇ..m[>|issrm''Ul. .-si. <-(.-rtain (hi .|..-pci,.|;in[
il.- la volonté. (>t(c disiinctjon nmis p.uaii
11-.-. 'Bn
11.
t--in
dés/n-»/ A<- |.l,.ii. , l>aBruy.)Je(ie.s/îrdc Hen-
ri i .(,!,-[, ru- 1 11 > r, M.)Ellenerfe.v^^epasméme
d .-Lir <l'-lis n ( (Il -. langueurs présentes. [Tie-
cliier.; lur partie d'eux-mêmes est déjà nuiite,
que l'autre rfe*/>e encore de vivre.(Id.) Jcdési-
nn-' siii^-érement de faire ce qui était bien.
(.I.-J. lluuss.) Je désirerais seulement savoir
quelle forme vous préférez. (Id.)
— Désirer de, suivi d'un nom. On désirerait
de ceux qui ont un bon cœur, qu'ils fussent
tnujours pliants, faciles, complaisants, ctc.'^La
Bruy.) Voila de votre amour tout ce que je dé-
sire. (Bac.)
— Désirer en quelqu'un ou dans quelque
chnse. Lu prince en qui l'univers ne voit plus
mil a drurer. (Boss.) Que pouvait-on désirer
eu lui? Fléch.)
— liésirer pour. Elle se priva volonlaire-
mi-ul ih- la consolation de voir un fils qu'elle
avait désiré pour Dieu plus que pour elle.
(La Bruy., Il U.-.L
' Ml
rial (le
ail un Dieu, et vous n'en douterez pas. (.( -J.
liouss.) Je désire extrêmement que vous m'ai-
miez. (Id.)
— SE niî:siiirR. v prnn. Être désiré, être
rnl>)Kl ,|r^ .U s,rs 'l'UU désir.
I iiiuîM.llrinent. Deux amis, deux
cœn
■ ■u.. lie
DESIUEUU. s. ni C'-l'n .im ■!.■
gula et Néron, ces -i n, i i, : r i
sors, ces désirenrs di l ,iii|..>- ,i.j.
mas.) Il avait mis bon ..t^liuaux -.
ces désirenrs du bien dauti ni. \\d.)
* DÉSIREUX, EUSE. adj. Qui désire avec
ardeur. Il est toujours immédialemcnt suivi
de la préposition de, pour marquer l'objet du
désir.
— DésireiLV de. suivi d'un nom. Désireux de
gloire. dliuhiM'urs. (h- richesses. Désireux de
la p:ii\ II. - :m M .. .1.- hi >.-]■ .- I'. n t. |i- désireux
de II 1 ., I /) i, , i , , -Il d'une si
bell- i...,.Im m .1... ■ ]': ; [■ .1.. ] . , nu homme,
désire,^ .1.* Ja p.u\,iiu la v-iit;i<_lie-L il pasdans
l'Eglise? (Boss.)
Comme les bons mnris de race désireux.
Qui bercent des enfants qui ne sont pas à eux.
(BiiONur..)
— Dtisircux de, suivi d'un infinitif. Dé.firt'it.i:
de lui plaire. (Acad.) Comment peut-on ùtrc
si ifr.\trrin- de conduire en masse ces mêmes
I - M'"^ l'on méprise en détail? (Boiste.)
/'. / II- s'instruire. (Volt.)
Di.sis. s. f. (pr. dé-ziss; étyin. gr., *s<rt,-,
lii-ii . .\i ;uMin. Genre d'araignées ayant pour
type et pour espèce unique la désis dysdéroïde,
qui habite les environs de Rio-Janeiro.
UÉSIST.AT. s. m. (pr. rf<;-2(-.î/«//;3" per-
sonne du singulier du subjonctif présent <iu
V. lat. dexislere ; littér., qu'il se dcsisle). Ane.
jurispr Svn, de désistement. Il était pr^rticii-
liéi.'ii • . '■ ■!-:■'■ .!,i |ui:r-'i,-nl.l.'T..'iI..:;<-.
I) I ^ I ■- 1 I II i I I i . ' 1 ■ 1 1 - - ; . 1
I1 1
L-|/l
tentions.
* DÉSISTESIE.VT. s. m. Action de se désis-
ter.Déclaration verbale ou écrit-' [tar laqtiçlli'
on renonce a un «ruii, .i un. !. I . ., m m
prétention. Faire Sun .i.-; i i , , h i i -
désistement. Faire ^i-iiiii : - i
Désistement de plaiiih-, b.^>'. !i I n.i-
♦ IUCSISTEK (SE), v. pion. 1" ci.hj. ici.
I it ../r,s/s///r.formc tle la prépos. rf(?, qui mar-
i(iii' -i|, Il ation, et fin v..v;.v/c;r, placer ;cn gr.,
ii-r,!*'., ji- iilafi- ..luii«i.]' Iliiioncerà une pour-
suite. Se dr^iiii .1 un plainte, d'une de-
mande, d'un :t|ili' I i:i jn-lii-e.
— Dans un -in~ [.hi^ ih ndu, Renoncer, se
départir. Se dt-sistei- d'une prétention.
— Par ejiteiis. Il tacha, au commencement,
de manger de la viande crue ; mais n'en pou-
vant venir à bout, il s'en désista. (Racine.)
Vieilli en ce sens.
— Absol. La raison qui cède et se désiste.
(La Bruyère.)
— DÉSISTER. V. n. Renoncer à une chose.
Désister dune demande, d'une affaire, d'une
eiiUe[iri^e,d'un projet.
Oiiaïul on a commencé d'en suivre la bannière,
11 ne taul plus en f/t'sijter. (Corneille.)
— Absol. Ils avaient déjà fait Tan passé por-
ter panile qu'on les remboursât des frais, et
L|u I J, u\ti'raien/. (Racine.)
i>i ^1 1 M.IAMSÉ, ÉE. part. pass. du v.
Dl
MI wisri!
compi'iiant des algues originaires des zones
t'tii|ii "■ - \'- '\'-'i\ JM-Misphères, à l'e.xcep-
Dl --M Mills .1 ,;, . Avocat général au
l'.i, h lui 1,1,. .:^,iv.iih: .■.iluii'i rinsurrectiondes
M.vill.iliiis, i;isi,et fut injustement mis à mort,
— dksmahets de s.iint-sori.in (Jean). Né
à l'an,, l.vi:, ir,;c,. h iii,i„,. ,],. iii;,iri ,h- iiaiii-
bollill.l. MU. I .Imim-uI rr il.' I'\.'ail.ai,ii!
* DÉS l.oits. loc. adv. V. DÈS.
DESM. Vins Moseph-Fiançnis-Édr,
DESM AN. s. m. (pr.rfi-.çw««).Mamm. Genre
de iiiamiuitéres aquatiques, de l'ordre des in-
sectivores, voisin des musaraignes et des sca-
lopes, et comprenant deu.x esfièccs, l'une qui
se trouve principalement dans les eaux de
l'ouest de la Riissi,, l'aiUrc .:|in b.diile 1rs p.'-
des l'yréné
et répand
nace.
DESMANTIIE. s. m. (et. gr., «f7.v,.-, lien;
«.;'!',;. Heur). Bot. Genre do la famille des mi-
Miosées. établi pour huit espèces de plaiil -s
lierbaeées ou suffrutescentes qui ornissuiit
dans lus deux Amériques et sont cultivées en
Huroiie.
DESM ARAIS (nÉGNIER). V. RÉGNIER.
Dl SM VltESTELI.E. s. f. Bot. Syn. de
DI.sM MiESTIE.s. f. (\ir.dénia-ré-sti:de
IJi'.MHuii.sl, M. pr.j.Bot. Genre de sporochnées,
leur il'un pnûii
inspiré de lu.'
gde. Il attai|N,
— DESM.UUI
16.50-17-21, lui
Gliamillart, l ,
Ir.i
rdina
'(/I7.Ï, 1657, il se crut
nid poète que Vir-
1 les jansénistes.
X ,11 du Colbert,
lu, iiiuus après
l - Miuyens ex-
res à la
guun. iii, |. ■ I u' ji,ar h- ri'gent, justifia son
adiiiu, u lu nu 3/^'»/o/;-e remarquable.
Sun h : ' ; . uliai de Maillebois.
DE^.\è,VèolK).\. s. m. (et. gr.,îs«7ïi»..!<To;,
lieu; oicù.;, o'.To;, lient). Bot. Genre dc motisses
iritdiostomoldèes, comprenant des mousses
DKsii \ 1 iiiHPX rdiiu:. i;i: • i| ui.fr,,
il'u ,1 Mil I , Ul S,l Mun^.MulM US.
S. r. |,l. lU"ii|nj .!,.■ 1,1 l.lllllllu du,, inuu,,,-,us,
ayant pour type le genre dosinatudon.
DESMAZIÉRIE. S. f. (de Desmazière.1, n.
pr.). Bot. Genre de lichens établi pour une
espèce du Pérou et du Chili.
DESMECT.ASIE. S. l'.(ét.gr., Jeuhôç, liga-
ment ; f/-»Ti;. e.\tension). Méd. Distension des
ligaments.
DES.MEII.V, EUSE. ,adj. Syn. de ligamen-
teux.
DESMIDIE. S. f. (et. gr., Scjiia, lien; t'îo;,
forme). Hot. Genre de phycées comprenant
des algues microscopiques qui habitent les
eaux vives des étangs et des marais, dans les
\ I .. .ll.uiKV.
1)1 vMiliIK, ÉE. adj. Bot. Qui ressemble
a un .1 niidie. || desmidiéks. S. f. pi. Tribu
d'a!i,in ,1 iiiuroscupiques d'un beau vert qui se
I groupent au sommet des végétaux inondés,
' surtout dans les flaques diîs marais spongieux,
j et qui ont pour type le genre desmidie.
111 ~.Mli>OPHORE. S. m. (et. gr., S£ern\;,
: : . 01,, je porte). Entom. Genre de co-
uiramércs,famiUe des curcuiionides
-., . u.,, établi pour cinq espèces de Java.
DES.MIE. S. f. (étym. gr., «safio;, lien). Dot.
Genre d'algues marines.
— Eiiloui. Genre de lépidoptères pyralions
de l'Amérique et de l'Abyssinie.
DESMI\E. s. f. (de Dcsmin, n.pr.l. Miner.
Syii. i\'' STII.HITE.
!)l >\llil(.\ \T.li;, ^ m Ul- il I,'' ujuM
faitu
ulaircs non
DESMIPIIORE.s. m. (et. gr., ««ni;, fais-
ceau ; çop>.;, qui porte). Entom. Genre de coléo-
ptères tétraméres déforme subcylindrique,
avant le corps couvert d'une villosité sétifor-
niu, et indigènes du Brésil, de Cayenne, etc.
DKSMlTr - f, 'et. gr., Stdiiôç, ligament).
piiii 1 lui I 'i iiiuii dés ligaments.
1)1 vMdc Miri;, s. m. (et. gr., iidfiii;, liga-
iiiuiit , yj- ,, liuit;. Bot. Syn. de C4DABA.
DES.MOCÊRE. s. m. (et. gr., Jtirni;, lien ;
Ki'jw,-, aniunne). Entom. Genre de coléoptères,
fanulle des longicornes, ayant pour espèce
type et unique le tlesmocère bleu des États-
DESMOCHETE. !
, Bot. Syn. de plta-
DESMOCHÉTE, EE. adj. Bot. Sous-tribu
d'amarantacèes, établie pour quatre genres.
DKSMODE. s.m (ét.gr.,Jii7nb,;, lien;oSoà;,
.1 ni M imin. Genre de mammifères chéirop-
: Il , : Ile des phyllostomes, ayant pour
I , u ' Uu^uiode roux ou cendré du Brésil,
|iii -I, I 11 itiitiiuliument le sang dos animaux.
1> 1 : s M I ) I ) 1 1 1 1 ; s. m. (et. gr., Sta\p>i^ lien ;
5r.'. Il I If in. Genre de coléoptères, fa-
niiil lu I nui riies,ayant pour espècelype
i-i ti;i [nu lu ilusiuodère variable, tantôt noir,
tantôt rouge ou brun, des provinces centrales
cl méridionales du Brésil.
lli:sMOI)IO\ s m, 'ùt. -r î -,- , i-ui:
ul il . ' , 1,1 II initiiu vuiitcultivèesenEu-
DL.SMom ,\li:. .s. f. jCt. gr., JiHiib;, liga
ment; i.îu.r,, douleur). Méd. Douleur dans les
li.gamunts.
DESMOCOMI'RE, adj.Sï.rét gr., «s»:*!.;,
lieu; ..,,...., dunl, uiT '/mil, llni .1 lu- dunls
|il I
rcs, d.int uiiacune des m.ich.iir.s a la lorme
d'un èlrier sur lequel sont étendues les dents,
qui y tiennent à la fois par la base et par le
sommet.
DES.MOORAPIIE. S. m. (rad. desmo(jin-
pliic). Anat. Celui qui décrit les ligaments.
DES.MOGRAPHIE. S. f. (et. gr., îtirnb;, li-
gament ; vpàBw, j'écris). Anat. Description des
ligaments.
DES.MOGRAPIIIQUE. adj. 2 g. Anat. Qui
a rapport à la desmograpliie.
DES.MOLOGIE. s. f. (et. gr., iit^l.;, liga
ment; "a&yo;, discours), Anat. Traité anaiu
mique sur les ligaments.
DES.MOLOGIQl'E. adj. 2 g. Anat. Qui
rapport à la desmologie.
DESMO\OTE. S. m. (et. gr., JiTfib;, liri,
vmTt;, do.s). Entom. Genre de coléoptères, I i
mille des cycliques, qu'on rapporte commu-
nément au genre polychalquc.
DES.M0NQ|;E. s. m. (et. gr., iei'i>„-, lion :
ô'yvo,-, crochet). Bot. Genre de palmiers cocin
nus. l'iiiiipreuant quatorze espèces du Brésil et
du .Muxii|iie, à frondes pennées et à régime
raiiiiliiu
i)i:sM()p\riinir;s. s. m. (et. gr., ii.7[iî.,-.
lien:- / ni laitou). Genre de coléoplè-
rcs lu ! il 1 ' - ilii Brésil.
I> 1 : s M ( ) I • \ r 1 1 1 1: s. f. (et. gr., iiin4;, lig.i-
ment; -i,!-.;, maladie). Médec. Maladie des li-
gaments.
DESMOPIII.OGIE. s. f. (étym. gr., «sufi-.:.
ligament ; rtoYo;, enflimmé). Palhol. Tuméfac-
tion, inflanimation des ligaments.
DESMOPHLOGIQUE. adj. 2 g. Médec.
Qui concerne la desmophlogie.
DESMOPHLOGOSE. s. f. Syn. de DESMO-
PHLOGIE.
DESMOPHYLLE. s. m. (et. gr., isirii!.;,
lien ; oi>,'*o'/, feuille). Polyp. Genre de polypiers
pierreux, comprenant plusieurs espèces de
caryophyllaires.
DESMOPRION. S. m.(ét. gr.,*£iiixjç, lien;
rpUf/, scier). Chir. Scie à chaînette.
DESMORRHEXIE. s. f. (et. gr., «t»ii>„-,
lien; ff;;i;, rupture). Rupture des ligaments.
DES.MOSOME. s. m. (et. gr., *i«n'o;, lien;
(T-ôiJia, corps). Kntom. Genre de coléoptères
tèiraméres, ayant pour espèce type et unique
le dosmosome longipéde, indigène du Brésil.
DES.MOTOMIE. s. f. (et. gr., Jtcjni;, liga-
ment ; T',;(r., section). Préparation anatumique
des ligaments.
niiSMOTOMIQITE. adj. 2. Anat. Qui con-
ccnru 1,1 dusinotomie.
l)K,'<Ml>ri.l\S r..ainillu\.\é .â Giiisu. 1760-
let l>i, ii il liii .1 . I.iii- II' i u i I
Cilui 11
daul
ill-
II ilu 17'.W.
vU/S, il fut
ins la nuit
sis, essaya vainemi'Mi lu - ,: 1 .
et fut exécutée huit i ■■ i' - "/ 'U,ï
ont été publiées eu is.!^. sa ' > u ,1,,/ ;,,/;u,'
en 18'i6.
DESMOZONE. s. m. (et. gr., Sujib;, lien;
ÇJ.vïi, ceinture). Entom. Genre de lépidopléres
diurnes ne renfermant qu'un petit roiuhre
d'espèces, toutes de l'Amérique méridionale.
DES.MURGIE s.f. (et. gr., «î.7,ib,-. lien;
ffYov, ouvrage). Chir. Application de ligatures,
de bandages.
DESMYPSOPODE. adj. 2 g (étym. gr.,
j£«.ro,-, lien ; ïlo,-, liauti-iu; -o;,-. picd^, Znnl.
Qui a de lon,Lri;us |iiii. - ilmi I |.ii- - mt
unis par unu inunilii ui la ,m \ 1 lu in s,
s. m. pi. Faniillu il 1,1
lobalhropoili'-. iinuninl II- I II--:- a.
di.igls palmés.
DESX.A ou DESMA. Géogr. Allluent du
Dnieper Russie). 11 naît dans le gouvernement
li^iii 11 nsk.traverseceuxd'Orelet deTcher-
I I I ,u .iltriansk,àTchernigov,etse jette
K i ii> le Dnieper, après un cours de 900
DESXOS (Pierre-Joseph-ii I la
médecin et .agronome, né a vi n
DESXOVEIl (I.nuis Fraiii I 1
Saut à loiis les genres, drai
coinédies, etc.
DESXOYERS (Louis-Claude-Joseph-Flo-
rni I ,1.1 II ii: lu Pi litléraleur, né à Re-
plui \ Il 1 u-, isiis.ecrivil ilaus/fFù/nro,
/,• 1,1 ,1 If!-,-. Il- I^iilinaid, donna les
Bciili' II.: ,lr Piiri: an livre des t'tvi/ et a«, fonda
idcvillus.
118-2
DESO
le Charivari en 1833, leSiideen 1830, le Mes-
sager des dames et des demoiselles, 1851. U a
composé quelques vaudevilles sous le pseudo-
nyme de Deriitle. cl a publié des livres popu-
l.iires, les Aienliires de Jean-Paul Clioppart,
18;W, les Areiilures de Roberl-Roberl , 1810; les
ilém»ires d'une pièce de cent sons, 1837 ; Ga-
trielle, 1810, ele.
DËSOUÊI, lE. pari. pass. du v. Désobéir.
Se prend adjecliv. Il ne veut point élro déso-
béi. Elle no veut point être désobéie.
— Désobéi par. Si on lit les jfuerres de Béli-
saire contre les Goths, on verra un général
pi-e.sqHetoujoursd««*<!iparsesofliciers.(Mon-
lesquieu.)
♦DÉSOBÉIR. v.n.ï» conj.(ét. fr., rf«s,préf.
priv., et obéir . Ke pas obéir, refuser l'obéis-
sance. Désobéir.! Dieu. Désobéir au roi, aux
dépositaires del'aulorilé. Désobéir à son père,
à sa mère, à son maître. Il ne serait pas sûr
de vous désobéir. (Corn.) Quoi ! vous craignez
si peu de me désobéirf (Id.)
— Se dit aussi en parlant des choses. Déso-
béir à la loi. Désobéir à l'aulorité. Désobéir à
un commandement, à des ordres.Désobéir à la
religion. Désobéir à la voi.\ de la conscience,
à la voix de l'honneur.
— .AbsoI.Il a dit : Je le veux, désobéirez vous ?
(Corn.) Désobéir un peu n'est pas un si grand
crime. (Id.)
— Passiv.Je ne veux pasèlrcrff'yo^f'î.(.\cad.)
■*DÉSOBÉlSS-\Nf.K - ! K' :m-. !■ l.ilUd'o-
béissance; action de -1'- i' - ,>^ance
entière, criminelle. Tuiui. I ; i:,~ li s ^l'béis-
sance. Se rendi'e coupaLii-j 1^ d'_- I" i^^ance.
Persister dans la désobéissance. EiUietenir le
peuple dans la désobéissance. Fomenter la dés-
obéissance. Le péché de désobéissance. Dieu
voulut punir leurhonleuserfcjtoiieissonce. (Bos-
suet.) Le châtiment de leur desoteùiaiite. (Mas-
sillon.)
— Désobéissance à. Désobéissance à Dieu, au
prince. Désobéissance aux lois.
— Habitude de désobéir. Être enclin à la dés-
obéissance. La désobéissance est le défaut ca-
pital des enfants.
— S'emploie au pluriel, pour signifier Des
actes de désobéissance. Être puni pour des
désobéissances. Les moindres désobéissances
d'un enfant sont toujours punissables. Dieu
nous demandera un compte rigoureux de tou-
tes nos désobéissances.
— Jurispr. Désobéissance à justice. Refus de
se soumettre aux ordres, aux décrets d'im juge
légitime.
DÉSOBÉISS.AXT. part. prés, du v. Déso-
béir. Qui desobéit. Des enfants désobéissant à
leurs maîtres. Des soldats désobéissant à leur
général. Des sujets désobéissant à leur prince.
* DÉSOBÉISSANT, ,*XTE. adj. Qui est
dans un état de désobéissance, qui a l'habi-
tude de désobéir, qui refuse d'obéir. Fils dés-
obéissant. Fille désobéissante. Peuple déso-
béissant. Sujets désobéissants. Il leur lit signi-
lier une sentence par laquelle il les déclarait
désobéissantes. (Racine.)
— Désobéissant à. Il n'est jamais permis
d'être désobéissant â Dieu ; mais quelquefois
il faut être désobéissant aux hommes.
—DÉSOBÉISSANT, ANTE. s. Celui, celle qui dés-
obéit, qui refuse d'obéir. Dieu punit les déso-
béissants.
DÉSOBLIGÉ, ÉE. part. pass. du v. Déso-
bliger. S'empl. adjecliv. Un ami désobligé. Une
personne désobligée.
«DÉSOBLIGEAM.MEN'T.adv. D'une ma-
nière désobligeante. Ecrire à quelqu'un déso-
bligeammenl. Parler, recevoir désobligeam-
ment.
* DÉSOBLIGEA.NCE. Action de désobli-
ger. Disposition â désobliger; effet de celle ac-
tion, de cette disposition. Ladèsobligeance de
cette personne est connue. Rien n'a pu vain-
cre sa désobligeance. La dèsobligeance est
presque toujours la preuve d'un mauvais na-
tui-el, d'un caractère égoïste.
DÉSOBLIGEANT, part. prés, du V. Déso-
bliger. Qui désoblige. Des hommes désobli-
geant leurs amis. Une reine tlésobligeant son
premier minisire.
♦DÉSOBLIGE ANT,ANTE.adj. Qui n'aime
pas à obliger, qui fait du déplaisir, qui cause
de la peine, en parlant des personnes et des
choses. Un homme désobligeant. Une femme
désobligeante.Procédé désobligeant. Ton déso-
bligeant. Geste désobligeant. Parole, réponse
désobligeante. Action, manière désobligeante.
Celui qui dit des paroles désobligeantes est pour
le moins mal élevé, s'il n'est sot ou méchant.
(Boisle.) Je suis toujoui-s traversée dans ce que
je souhaite le plus ; la vie assui-èmentesL fort
désobligeante. (M"* de Sévigné.) Il ne faut pres-
que rien pour être cru fier,inci vil, d(;«o/'//yt'flH^
(^LaBruy.)U n'est pas le seul qui fasse des com-
paraisons si désobligeantes. (Id.)
* DÉSOBLIGEANTE, s. f. Sorte de voi-
ture élroileet peu cunmiode, dans laquelle on
ne peut tenir que deux personnes.
«DÉSOBLIGER, v. a. l"conj. (él.fr., (/«>,
préf. privât., et obliger). Se conjugue comme
Obliger. Causer de la peine, du déplaisir; ren-
dre un mauvais office. Désobliger extrême-
ment, entièrement. Désobliger cruellement,
sensiblement. Désobliger un ami. Il n'est pas
encore assis qu'il a, à son insu, désobligé toute
rassemblée. (La Bruy.) U vaut mieux ne point
DESO
écrire à ses amis que do leur écrire pour les
désobliger. (J.-J. Rouss.)
—Désobliger ea.Désobliger en paroles. Déso-
bliger en actions.
— On dit également i)e.w)>iîj«'p«c. Désobli-
ger par des paroles, par des actions, etc.
— Absol. Hais je sais que l'amour ne peut
désobliger. (Corneille.)
— SE DÉSOBUGER. V. pron. Se faire du dé-
plaisir, de la peine ; se rendre de mauvais of-
fices les uns aux autres.
DÉSOBSTRUANT, part. prés. duv. Dés-
obstruer. Qui désobstrue. Des li nos de
peine désobstruant la v.ii. |.mM,i|u. ,
♦DÉSOBSTRUAM. \\t\ i l'n.prcà
dissiper les obstructit'ii . i i l'iiicdo
désobstruant. Une potiuii >Iu.ijI'»u uaiilc. Les
substances médicinales auxquelles on accorde
une propriété désobstriunte présentent une sin-
gulière divei-sitè dans leur nature chimique.
(Barbier.)
— Substanliv. Un désobsiruanl. Des désobs-
truants. Ce remède est im bon désobstruant.
(Acad.) L'idée que l'on se faisait de l'action des
désobstruants était aussi imposante que capi-
teuse. (Barbier.)
* DÉSOBSTRUCTIF, IVE. adj.(rad. ié.t-
obstrner). Qui guérit des obstruclions, apéritif.
Un médicament désobslructif. Une substance
désobslruclive.
— Substanliv. Un désobslructif.
— L'Académie ne donne ce mot que comme
substantif masculin.
nÉSOBSTRUCTION. s. f. (pron. dé-zob-
slruk-ciun). Action de désobstruer, de faire ces-
ser une obstruction.
DÉSOBSTRUÉ, ÉE. part. pass. d« v. Dés-
obstruer. S'empl n Ijrfliv. Passage, canal dés-
obstrué. Rue di - !i~iri Aiixiv-nêtresdc.tojs-
truécs de leurs I rim lun s m planches bril-
laient des vitres )i u\.-. ■ m: idrées de plomb.
(Th. Gautier.)
— Mèdec. Foie désobstrué. Entrailles dés-
obstruées.
* DÉSORSTRI TR. v. a. l'" conj. (et. fr..
dés, lu I ; 1-; i , : i^rr). Se conjugue comme
Obslnif, \' 'liarrasser de ce qui obs-
true.'1' ii !mi\ Désobstruer une rue,
unec"ii:, . . une place publique.
— ^1. I 1 il' -sL-r une obstruction, l'en-
lever. Il ! Ii'^ubslruer les entrailles.
Désoboii ULi lu i-.c. Ce sens est peu usité au-
jourd'hui.
— SE DÉSOBSTRUER, v. pfou. Être désobstruè.
* DÉSOCCUPATION. S. t. (pr. dé-zok-ku-
pa-cion). État d'une personne désoccupée,
d'une personne qui n'a point d'occupation. Vi-
vre dans ladésoccupation.Larfwoccrt^Jû/iOK est
im état pénible pour ceux qui ont passé leur
vie dans les affaires. (Acad.) Je ne sais si c'est
le bon air,la vie réglée, la désocciipation.(W° de
Sévigné.) Ce mot est peu usité.
*DÉSOCCii'i':,l':i: r u i pass.du v.Désoc-
cuper ou se n.' ^ :ii|il. adjecliv. Qui
est sans occui» I' i i >-.<* de s'occuper.
Homme ilcs(i'i:ii , i m m-iii désoccupé, de-
puis l"ii-i'iii|' ! ii|)ê. Des gens désoccu-
pés. C I '■■■ qu'on trouve rarement
désuri :■;■ A i : Il était désoccupé et com-
men.;aiL a SI. jiLii l.i vie et la véritable longueur
des jours. (M"'» de Sévigné.) A la ville, comme
ailleurs, il y aune classe de sottes gens, fades,
oisifs, désoccupés ; ils pèsent aux autres. (La
Bruyère.)
— Se dit des choses morales. Un esprit dés-
occupé. Mener une vie indolente et désoccu-
pée.
Surtout du mouvemeiil ; sans lui, sans sa magie,
L'esprit déioccupé retombe eu Iflliargie. (Uelille.)
— Qui est sans objet. Désir désoccupé. Pas-
sion désoccupée.
Le désir trompé
Ne saU plus où se prendre, et meurt ttésoccupé. (Del. )
— Désoccupé de. Ame désoccupée de tout.
Èlre désoccupé de soi-même.
— Substanliv. Désœuvré. Ils comptent leur
argent, courent au spectacle ou chez leurs
maîtresses; c'est la vie des désoccupés. (Volt.)
— L'Académie, qui n'admet pas le verbe Dés-
occuper, ne donne ce mot que comme adjectif.
— Synon. compar. désoccupé, désoeuvré.
L'homme désoccupé a du loisir; l'homme dés-
œuvré est toujours oisif.
DÉSOCCUI'ER. V. a. 1'" conj. (él. fr., dés,
préf. priv., et ofcup«r).Oler l'occupation, le soin
des affaires. Inusité à l'actif.
— SE DÉsoccuPER. V. prou. Se défaire de ses
occupations,se débarrasser de ce qui occupait.
Ils s'appliquaient, avec toute leur attention, à
ce qu'ils devaient à Dieu, et se désoccupaicnt
de tout autre soin. (Port-Roy.)
DÉSOCTROYÉ, ÉE.part. pass. du v. Dés-
octroyer.
DÉSOCTROYER. v.a.l" conj. (et. fr.,(/e.ï,
préf. priv., et octroyer). Révoquer un octroi,
un don, une permission, une licence. Désoc-
troyer un privilège.
— SE DÉSOCTROYER. v. prou. Ètro désoctroyé.
♦DÉSŒUVRÉ, ÉE. part. pass. du v. Dés-
œuvrer. S'empl. adject. Qui n'a rien à faire,
parce qu'il ne veut ouquil ne sait rien faire.
Un homme désœuvré. Une femme désœuvrée.
Être tout désœuvré, toujours désœuvré. La
vie, le temps, tout pèse aux gens désœuvrés.
DESO
La visite d'un homme désœuvré est fatigante.
(Acad.) Le temps pèse aux gens désœuvrés. (La
Bruy.) Depuis qtic j'ai achevé de lire ce ro-
man, je suis toute désoeuvrée. (Noël.)
— Techn. Papier désœuvré. Papier divisé en
feuilles.
— Substanliv. Un désœuvré, une désœu-
vrée. Que de désœuvrés dans le monde ! Us
sont là un tas de désœuvrés. (Acad.) On voit ra-
rement ici de ces tas de désœuvrés qu'on appelle
bonne compagnie. (J.-J. Rouss.)
— L'Académie, qui n'admet pas le verbe Dés-
œuvrer, donne ce mol comme adjectif et subs-
tantif.
♦ DÉSŒUVREMENT, s.m. État d'une per-
sonne désœuvrée. Être dans le désœuvrement.
Se complaire dans le désœuvrement. Rester
dans le désœuvrement, dans un continuel dés-
œuvrement. Vivre dans le désœuvrement.
Toute occupation innocente vaut mieux que le.
désœuvrement. (Boiste.) Il faut tout prévoir pour
prévenir le d(;«a;«îJre/HeB^etl'ennui. (J.-J. Rouss.)
Dans ce désœuvrement^ les caractères s'irri-
taient. (G. Flaubert.)
— Techn. Action de dèsœuvrer le papier, de
le séparer en feuilles.
DÈSŒUVRER. V. a. l"conj. (él. fr., dés,
préf. priv., et (CHfrt;). Réduire quelqu'un à l'état
de désœuvrement, à ne vouloir rien faire. Tout
à fait inusité.
— Techn. Séparer les feuilles de papier.
— SE DÉsoEUVRER. V. pron. Se plonger dans
l'oisiveté, devenir oisif.
DÉSŒUVRERIE. s. f. État de désœuvre-
ment, vie désœuvrée.
DÉSOLABLE. adj. 2 g. (rad. désoler). Qui
plonge dans la désolation; déplorable. Vieux
mot.
DÉSOLANT, part près, du v. Désoler. Qui
désoie. Des insectes, des animaux désolant les
fruits, les campagnes. La peste et la famine
désolant un royaume.
♦ DÉSOLANT, ANTE. adj. Propre àdéso-
ler, qui afflige, qui cause une grande peine, en
parlant des choses. Une nouvelle désolante.
— Funeste, dangereux, pernicieux. Des pen-
sées désolantes. Des maximes désolantes. Des
opinions désolantes. Une morale désolante.
— Par exagér. Qui cause une simple con-
trariété. Il se fait bien attendre, cela est déso-
lant. (Acad.) Toute la Grèce était corrompue,
et il y avait encore de la vertu à Sparte; toute
la Grèce était esclave, Sparte seule était en-
core libre. Cela est désolant. (J.-J. Rouss.)
— Fam. En parlant des personnes. Q^'i est
insupportable, importun, fatigant, fastidieux,
ennuyeux à l'excès. Un homme désolant. Une
femme désolante. Cet homme est désolant, avec
ses vers. (Acad.) Elle est désolante, avec ses
caprices. (Id.)
♦ DÉSOLATEUR, TRICE. S. Celui q\ii dé
sole par la destruction, le ravage. La plupart
des conquérants sont des désolateurs. Gengis-
khan fut le désolateur de l'Asie. Être le désola-
leur des peuples, le désolateur de l'humanité.
Monstre (le requin), des vastes mers affreux
désolateur. (Dulard.)
Ce désolateur iPolyphcme) de campagne
Est aussi grand qu'une montagne. (ScARBOS.)
— Adjectiv. Qui cause de la désolation, qui
plonge dans ladèsolation.Un calme désolateur.
Le choléra désolateur. Peste désolatrice. Fa-
mine, inondation désolatrice. Révolution déso-
latrice. La tyrannie désolatrice des États. (Car-
pcntier.)
— Ce mol est peu usité; l'Académie ne le
donne que comme substantif masculin.
♦ DÉSOL.^TION. s. f. (pr. dé-zo-la-cion;
rad. désoler). Grande affliction, douleur ex-
trême. Être dans la désolation. Mettre, plon-
ger dans la désolation. Causer une grande dé-
solation, une horrible désolation, une désola-
tion générale. Il ne faut être la cause de la
désolation de personne ; on n'entend pas par-
ler impunément des malheursque l'on a faits.
(M™° de Puysieux.)
— Dévastation, destruction, ruine entière.
Traîner à sa suite la désolation. La désolation
des villes et des campagnes. La peste a causé
une grande désolation dans ce pays. (Acad.)
Avec quelle fermeté héroïque elle soutint cette
désolation de sa maiso» ! (Racine.) La désola-
lion du temple et de la cité sainte. (Mass.) Il
sestélevédepuisquelque tempsdans la Grèce
lies chefs audacieux qui, aprèsavoir rassemblé
des soldats de toutes les nations, courent de
contrées en contrées, traînant à leur suite la
désolation et la mort. (Barth.) Un feu dévorant
qui ne laisse partout ou il passe que la ruine
et la désolation. (Id.)
— En style de l'Écriture sainte, L'abomina-
tion de la désolation signifie Une désolation e.x-
trême.
— Faire la désolation, ou être la désolation,
en parlant d'une pei-sonne. Cet enfant fait la
désolation de sa famille.C'est un incorrigible;
il est la désolation de ses parents.
— Par exagér. Simple contrariété, chagrin,
déplaisir ordinaire. Vous me voyez dans la
désolation, je n'ai pu obtenir ce que vous dé-
siriez. (Acad.)
DÉSOLATION (Cap delà). Géogr. Cap du
Groenland, découvert en 1585, par Jean Davis.
— Terre de la Désolation. Une des fies de
rOcéanie découverte en 172-2, par le célèbre
DESO
navigateur Kerguelen; elle est inhabitable,
et d'une superficie de 5i0 myr. carrés.
DÉSOLÉ^ ÉE. part. pass. du v. Désoler.
S'empl. adjectiv. en parlant des pei-sonnes et
des choses. Qui est dans une extrême a£Elictîon.
U est désolé de cette perte. (Acad.) De quoi
viens-lu frapper mon esprit rfcVo/e.''(Itac.) Sem-
blable à une épouse désolée. (Boss.) Les vieil-
lards que leurs infirmités ne permellaient pas
de transporter ne pouvaient s'arracher des
bras de leur famille désolée. (Barth.) II élevait
ses regards désolés vers la voûte argentée du
ciel, où nageaient et brillaient les étoiles.
(M"»*' Guizot.)
Sans parents, sans amis, désolée et craintive,
Reine longlemps de nom, mais, en effet, captive,
£t veuve muintenant sans avoir eu d'époux,
Seigntur, de mes malheurs ce sont là les plus doux.
(RAClNt.)
— Par exagér. Qui est contrarié, qui est fâ-
ché. Je suis désoléAe vous avoir fait attendre.
(Acad.) L'Académie fut désolée, elle venait
d'accorderà la puissance ce qui appartenaitau
mérite. (L'abbé Blanch.)
— Qui est dévasté, ravagé, ruiné, en parlant
des choses. Pays désolé. Provinces désolées.
Du Danube asservi les rives désolées. (Racine.)
Nos villes désolées.nos peuples épuisés. (Mass.)
Nos ennemis voient leurs terres désolées. (Id.)
Bientôt, ne trouvant plus de butin à faire dans
les campagnes désolées, il forma un vaste et
dernier dessein de spoliation. (Auquel.) L'as-
pect de la vallée de Josaphat est désolé. (Cha-
teaubriand.) Lorsque les rayons du soleil per-
dent leur force, on voit les oiseaux fuir nos
rivages désolés, et les quadrupèdes gagner
leurs tanières tapissées de mousse. (A. Mart.)
— Désolé de. Désolé d'un contretemps, d'un
retard. Désolé d'un malentendu. Je suis dé-
solé d'apprendre à M"« de Castellane que le
régiment qu'elle sollicitait pour le marquis
d'Aubuisson est donné. (E. Scribe.)
— Désolé par. Désolé par la peste, par la
guerre. Désolé par le fer, par le feu . Désolé par
les vents, par les orages, par la grêle, etc.
Henri V prend Honflcur, et s'avance dans un
pays désolé par les factions. (Volt.) Je n'ai vu
que des pays Iréquentés par les Européens et
désalés par la guerre ou par l'esclavage. (B. de
St-Pierra.)
♦ DÉSOLER, v.a.l" conj. (du ]àl.dci.olure,
même signif.). Causer une grande affliction, une
douleur extrême. Comme si quelque tragique
accident avait désolé sa famille. (Boss.) Sera-
t-il venu de si loin pour désoler un roi qui se
confie en son pouvoir? (Fléch.) Quoi ! toujours
de ce juif limage vous désole? (Bac.)
— Ennuyer, importuner à l'excès. La foule
importune des solliciteurs désole les personnes
haut placées dans l'admmistration desafl'aires
publiques. Elle l'a lù.nldésolé pour obtenir cette
grâce, qu'il a fini par la lui accorder. (Acad.)
Le froid me désole ; les mouches, les cousins,
nous désolent ; l'hiver nous désole. (Volt.) Je
n'oublierai jamais d'avoir vu beaucoup pleurer
une petite fille qu'on avait désolée avec cette
fable (du loup maigre et du chien gras), tout
en lui prêchant toujours la docilité. (J.-J.
Rousseau.)
— Se dit aussi quelquefois comme simple
formule de politesse, pour exprimer une con-
trariété, un désagrément ordinaire. Un retard,
un contretemps qui désole.
— Dévaster, ravager, détruire. Désoler le
monde. Désoler un pays, une province. Les
révolutions sont des maux nécessaires qui "Ut
désolé le monde. La peste désole souvent l'E-
gypte ; en France, elle a terriblement désolé
Marseille. Dieu permit que la peste et la famine
tout ensemble désolassent ce grand royaume.
(Fléch.) Les sciences et les arU ont consolé la
terre pendant que les guerres la désolaient.
(Voit.) La contagion qui désolait depuis quel-
que temps ces climats se mit dans l'armée as-
siégeante. (Id.)
On verra, sous le nom du plus juste des princes.
Un periîde étranger désoler nos provinces. (Racine.)
Le Jourdain ne voit plus TArabe vai-abond,
Ni ralUer Pliilislin, par d'éternels ravages,
Comme au temps de vos rois, désoler ses rivages. (Id.)
— Par exlens. Le vent, le froid, la chaleur,
les mouches, les pluies, nous désolent.
— Art milit. Désoler l'ennemi, désoler des
troupes. Les tourmenter, les harceler par des
agressions soudaines et fréquentes.
— SE DÉSOLER. V. pron. S'attristervivcment,
se livrer à une grande affliction. Se désoler
nuit et jour. Une épouse à leurs yeuxserf<,'«o/«.
(Boileau.)
— Se désoler de. Sa mère se désolait de son
absence. (Acad.) Il y a peu d'événements dont
il faille trop se réjouir ou trop se désoler: le
bien et le mal s'engendrent mutuellement.
(Bûiste.)
— Se désoler pour. Que de princes se dé.so-
lenl pour la perle d'un pays qu'ils n'ont jamais
vu ! (J.-J. Rouss.)
DÉSOLID.4RISER. v. a. 1" conj. (pr. dé
ç.o-li-da-ri-zé : de dé, préf., et solidarité^. Di-
tiuire la solidarité. Comme il n'était plu- )."--
siblede désolidariser les ministres, l'Iiuniieif
complot avorta. (Ranc.)
DÉSOLLICITER. v. n. 1" conj. (pr. dé-
çol-ti-ci-lé ; de dé, préf. privât., et solliciter).
Cc-sserde solliciter. M. de Montausier a solli-
cité, et puis il a désollicité. (M"" de Longuev.)
DÉSOPILANT, part. prés, du v.Désopiler.
DESO
Ijiiï (lèsopilo. Une putiua tlùso[)il.'int Ion ontrail-
los.
DÉSOPILANT, ANTE adj. Qui nst propre
àgucu'ir les opilalions, les ohstruelions. Syn.
d'APÉiurii'' et lie désobstruant.
— l'ig. Qui fait rire, qui réjouit beaucoup.
Vorner a fait du père Cavalcanti uni! charge
très lioulfonnoet très désopilante. (Th. Gaut.)
— .^uhstantiv. Un ticsopiianl, pour Une po-
tion désopilante.
* l»lis<>l'll,,\TIF, IVK. adj. Médec. Déso-
pil:mt I,'". :m/('mI-^ 'h-'np:hifi!\ ^.,iit les mêmes
PESO
DESO
DESO
183
\ MON I |H dr-zn-pi-la'
\'-U' M >[■■ iii'-..(i;ipT, (!<■ (liisobs-
• les ubsLriicLiuiis. EtTut de cette
ction
DESOPILE, EE. part. pass. du v. Désopi-
1er. Sompl. adjcctiv. Rate désopilée.
* DÉsoiMLEIl. v.a. l«conj.(derfe>,préf.,
et du ha. ()/j;j//flî'e, fermer). Déboucher, désobs-
truer, dctruire les obstructions. Désopiler la
rate, le foie.
— Ahsol. Des remèdes qui ont la vertu de
désopiler.
— Fig^. et fara. Désopiler la rate. Faire rire,
réjouir beaucoup. Le jeu bouffon de cet acteur
nous a dèsopiléla rate. Tout allaita merveille,
et un rire humêrique désopilait toutes les ra-
tes. (Ali'x. iMiiii. r.L-rtaines facéties, appuyées
dci."L-ri,niir^;-n iin.u i.-s et assaisonnées d'un cer-
tain ;i.''iii(, '/fsii/-ilrtit infailliblement la rate
la plus ivri'.trl.-inv. [E About.)
— SE DÉSOPILER. V pron. Être désopilé, dê-
IjoucIio, désobstrué, dégagé. M. de Luxembourg
ne saurait se dcsnpiler. (M'^^ de Scvig-né.)
— Fig. et fam. Se désopiler la rate. Rire, se
réjouir beaucoup.
DÉSOIlBITER(SE).v pron. l'-'-conj.Néol.
Sortir do son orbite.
DÊSORCELER. V. a. l*-" conj. (pr. dé-çor-
ce-lé). S'est dit pour Désensorceler.
*DÊSORDO\v\É,ÉE.part.pass.duv.Dés-
ordonner. Sempl.adjectîv. Qui estsans ordre.
Rangs désordonnés. Bataillons désordonnés.
Peu usité dans cette acception propre. Leurs
plants désordonnés charmeront nos regards.
(Delille.)
— Fig. Qui est déréglé, qui n'est pas dans
l'ordre, en parlant des personnes et dos choses.
Un homme désordonné. Une femme désordon-
née. Une maison désordonnée. Une commu-
nauté désordonnée. Mener une vie désonlon-
née. Tenir, avoir une conduite dû*iunloiiniM.'.
C'est un homme désordonnc dans s.i rnn-inih-.
(Acad.) Toutes les passions dcsnitloiiiir<'.s ii<'s
hommes. (Fléch.) Il y a je ne sai^ ijuni <\,- iir.s-
orrfo/me dans la tristes'i''. M'I l > h |m lulaiice
dus choses n'ayant .ni' ikm in i ii'-, nu nuit
pointa la liberté et n ri.. u^{<- |, i ii- vices;
la dcpendancedes hoiiiim - > i im - - ordonnée,
elle 1ns engendre tous.. y.i.-J. liituss.;
— Excessif, démesuré. Appétit désordonnc.
Faim desordonnée. Passion désordonnée pour
la chasse, pour l'étude, pour la musique. Les
Barbares, trois fois plus nombreux, furent pris
d'une joie désordonnée. (G. Flaubert.) Une fu-
reur désordonnée le fit bondir sur ses armes.
(Id.)
— L'Académie,qui n'admet pas le verbe Dés-
ordonner, ne donne ce mot que comme ad-
jectif.
* DÉSORDOXNÉMENT. adv. D'une ma-
nière désordonnée, sans frein ni règle. Vivre
désordonnément. Se conduire, agir désoBdon-
nément.
— A l'excès, immodérément. Aimer désor-
donnément la chasse, les chevaux, lo jeu, la
danse, etc. Il est peu usité dans celte dernière
acception.
DÉSORDOIVXER. V. a. 1" conj. (et. fr.,
rfcV. prétixc! privât., et ordonner). SV-st dit au-
trefois pour rti-v.iartpr un Di-Mr--: -1 ni!]., 'ui-
L-; lu
~ Fig. Les passions désordonnent le cœur.
Une raison hardie
De l'étal social désordonné les rangs. (Delh^le.)
— Absol.
La natore distille, et dissout, et mélange.
Décompose, construit, fond, désordonné, arrange.
(Demlle.)
— SE DÉsoRDONNER. V. pron. Se mettre en
désordre. Les rangs se sont désordonnés.
— Fig. Sortir du devoir, sedéranger. Inusité.
* DÉSORDRE. s. m. (ét.fr.. dés, préf. priv.,
et o/ï/jt). Disjonction, séparation irn".rulièro
des parties qui <-onstilunienr nu Éiwiindl-' \\\>-^
Iht.diqnr; ,lrr,-,Nt, iii;.n.|.h- .l..,!,,.; . h ■, ., ir-, ■-
ne suiiL |..i,-. 'l.iii-- l'fi.ii, >l.iii , 1. i.ii,.'. ,i,iii-. |,(
dispuiiliuu un .jlltjb d'jvi.uriiL eliu, en parlant
des choses physiques. Le désordre d'une bi-
bliothèque. Le désordre d'un appartement. Le
désordre d'un cabinet. Mettre le désonlicdans
les rangs ennemis. Cm-. i- .lu .|r-,.,r .h i- il.ins
une asseinlilér-. Von. i,. : m, f.,, I t.;, n , I,.
tendre les dcsnnln:^ .p i . i ■ i. , i m- i ms
Cettt^ tei'i-.-. .■M"'- .1- -. ■ n., :,| |, ,,, .,,,-,.
d'OPVU, ■.- .!■■ ;■ , , , ,,, |, , > , . I, I, , , ,M-
(Vull.;M.-. ,Mj,,
dans un désnnlrr .■[.nuvanl.djle. (J.-J. Uouss.)
— Dei.uii d ;i|ii>ii luent dans la parure. Ilé-
parei Ir .te ,M[.ii.> il,- sa toilette. Files sentent
le dc^n,,ii-r ,,11 , ih s sont, s'ajustent en leur
pré>,.'Mr... J,, l-.ii,.-,)
— Se dit ilr. r||.,s.-v iiiiii-.ili's : [..ir exemple,
du mauvais cl, a ilni-, l-qpi.'i -•■ ti 'auvent cer-
taines etiosf- iiiiM'i' .Ml |Mi|,||.|iirs, qui ne
en ( i ' ■
..lie,
rant en désordre. Ju ne .sai.s ce que je fais, ma-
dame, et encore moins sais-je ce que je vous
dois dire, tant mon àmc est en désordre par ce
malheureux oloi^nnin.-nt. 'Mnllirrhe.")
— Discorde, >!issfiiM..ii, .jU' rrilr, mésintel-
ligence surveiuir riilrr ilr-, |.i ■[-,,,11 lieS UUieS.
Cette familh' .■i.iii lui mue, m, tm-érable in-
téré! V a mis h- </,■■., »y,/;r. , Arad.) Loin de re-
mèdici' j!i ■h''.iin/rr ii-> l'iirfs rencourageaient
le plii^ i[ii il cl, ut [in,-,il)|i', Uayn.)
— Ti-uuhle, ciiti'iifi' .1 II.-- un Ftr. I, dans une
ville, etc. Am.iMi- .Im .]. ■■■ ]<■■■ r.ijre cesser
le désordre. H'i M ;iiMi |. i ; i .-^ Le désor-
dre extrême qih r.,11-.. 1 ui M, m-, )i:iatunesi
grande autorité d.ms ilus main:s Liup faibles.
(Boss.) L'espérance qu'il avait conçue de pro-
fiter de nos désordres. ^Fléchier.) Un temps do
confusion et de désordre. (Id.) II a banni les
désordres de son État. (Mass.)
— Pillage, dégàl. Ses troupes ont passé sans
faire aucun désordre. (Acad.)
— Loc. prov. et fam. // est comme la servante
à Pitale, il se plaît dans le désordre Se dit d'un
homme qui sème le désordre autour de lui.
— Trouble, a,L!:i(ati(in, el^^■lr^'menL d'esprit ou
de cœur. Le dr-^ni .|[.-,i- -, i.l.'-es, des passions,
dos sentimeiii - i -i.. i as mettent le rfe*-
ordre dans lu!) \ m in déso?-dre éternel
règne dans
'■-I"
Combien de fois, hélas! puiaiiu'il faut vous le dire
Mon cœur de sou désordre allait-il vous instruire!
{RM
— Dérèglement des mœurs. Tomber dans le
désordre ou dans les désordres. Vivre, persé-
vérer, mourir dans le désordre. Sortir du dès-
ordre. Mettre un terme à ses lionleux desor-
dres Se livivr. - .il ■ m i ■i,[r i .> [■■■:- \'.-s désor-
dres. S'oppu-i; I , \i , nlescau-
ses toujours p i. : n. ! ■ires H du
vice sur la torir, il i.imi m f ■.■!■--, mcinrnt recon-
naître que le prmoipe do l'ordre et delà vertu
y prédomine. (Virey.) S'il est vrai que l'amour
de l'attraction, eu unissant tous les corps de
lanatnr--. ait ..r-_'TiTie^'' l'iTriiver'^. r'o<:t la haine
ou la I -ii'H-'-!: 'l'i! .i-\ MMii N -MM!-re empoi-
sonu'-' 1-1 M ■ i. .1 iii !■■ monde est
le tli'Mh .■ M I . '■■■ 1. I ■ . 11 |,,as arrêté
dti Uc.\uni/c.-^ : \ ('■•■n I idinaires
sont uses puui lui \J i mer les
yeuxsur les */.,>, H/ (/- fisez par
vos mœurs. ;l'i l^ii i L\eurscn
imitantses(/^.^";■'//■,■.^ 1 i (.iw; tu iiliciinjniLud
le souverain, [xu rmitcn! •]<■ ■^.,- li\-| -t au il,':-.nr-
dre.^ semble le rMh-.i.Tci- [..tr Ir-, ^t-.'ir,--. iImu! il
honore ceux qui en s^^iil nu \,-<, imitalevus ,iu
les honteux ministres ! (Id.) Le désordre n'y va
plus tête levée. (Id.^ Pour tirer l'homme enùn
de ce désordre extrême. (Boil.)
— Défaut de suite, de liaison, de sens dans
les paroles. J'ai couru. Le désordre était dans
ses discours. (Rac.)
— Dérangement dans l'organisme. Le dés-
ordre des fonctions animales. jL'intérêt que
nous 'prîmes à lui sembla calmer le désordre
de ses sens. (Rarlhél.) De vos sens étonnés
quel désordre s'empare'? (Rac.)
— Littér. Abandon, mépris des règles litté-
raires.
La rsiîson outragée enfin ouvrit les yeux...
Ainsi de louies parts les désordres cessèrent.
(BUILEAD.)
— Se prend parfois en bonne part et signifle
ce dcfautde symùlric,do liaison, de Iransilioii
qui résulte 'h- ivi;,^,. .!.■ r---,M . <ir rcniii m-
siasme poêiniip !;• i , i ; 'i -.iiI.i.'m. !->-
ordre. Ma^nili | i. !• .: h. h' I . i , in,'.
Désorflr.-T'i" I'" ' \- U il/i. i i |. -, .1, !.• ,1 .!-■
le.
lii
filet .!.■ 1;
iliOll.
— Dans un sens analogue, en parlant d'un
ivrage de la natui-e. Ces îles sont semées au
idit;Li des tl)ls. jivrr le même beau dé~sordir
1" II'- ri.,ii. , le s,, ut dans le ciel. (Bartliél.)
Ti'lj I \ii'i iiidii. Poumon qui présente
' 1)1
Itl. \ M
> \ 11:1 II
l.adj.Qui
r. Force
res cho-
— Fig. Uni porto atteinte â la morale, à la
société. Des principes rft'sori/aH/.vfl/^Mrs. (Acad.)
— Substantiv l'n désorganisateur. Craindre
I' - .1. - I- m il iir-.. Réprimer les tentatives
* i.i,sc.i[,. VMSATloN.s. f. (pr. dé-zor-
jlU'ni-iij-iiijji , ud (Iciori/iinixer). Altération
profond.' d.iMsla li.'xluio d'un 01 lmii
de s.-, lilllii ., IMI :,iiil,. ,|r 1,,,|M. Il
tifs d. - I ..'1 ,; .1 • ,,nl
toutes les fon.-li..lis ',,1 1!. ■. . ■ ml
phénomène de la .1. .:. . ' 1
constitue un certain 1' |..:ii i
phénoincni' de l;i -|. . ,1,1
d-nne |
gènes et diverses que l'affîniN i i,-
avait rassemblées, réunies < i n i , i ni
un temps plus ou moins lon.L' j. i ■ i i.iipj
des tons harmoniques. (Lam-.j
— Effet produit par cette altération.
— Fig. Destruction de l'union, de, l'aciion
commune. rti''--ui-Lraiii-:iM.. Il .le li ■...■i,'.|,' ii,-..;^
organisation ic i_ ,. i - h ,: ,, .[j.
tique. Quant .1 l.i. i.ul i. . ■ ; 1 ' , ■■■ >i-
tion de l'arme:: cimciuM , |irr^.,n[ir h V - !■■.'. .Ht.
(Ségur.)
DÉSORGANISÉ, ÉE. part. pass. du v.
Désorganiser. S'empI.adjectiv.Qui ne fait plus
ses f"ncii"ns nr.L'aniques. Corps désorganisé.
^ IÙ-' ij 'I '■••' dans le désordre, dans la
coTi In I n ! 1 r.. . 1 1 1 ^ I Ml I i t ique, gouvernement dés-
organi-c. >n,-i.-\,- desorganisée.
* DÉSOUGAMSER. v. a. l-"" conj. (et. fr.,
dés, préf. priv., et organiser). Détruire l'organi-
sation, l'organisme, les organes, l'économie ou
les fonctions organiques. En médecine, l'ac-
tion du feu, des caustiques, de certains prin-
cipes mbrbifiques, désorganise les corps.
— Fig. Désorganiser un corps politique. Dés-
organiser le gouvernement, le pouvoir, les
administrations publiques, la société elle-
même.
— SE DÉSORGANISER. V. pron. Être désor-
ganisé, au propre et au figuré. A la longue, soit
par les excès, soit par l'action lente du temps,
les corps les plus robustes se désorganisent.
Les sociétés humaines s'organisent difficile-
ment, mais, en revanche, un rien suffit pour
qu'elles se désorganisent.
DÉSORIE. s. f. (de Désore, n. pr."). Entom.
Genred'insectes voisin dugenrepodure, établi
pour douze espèces, et ayant pour type la dé-
sorie cylindrique ou à taches fauves.
DÊSORIEiNTATION. s. f. (pr. dé-zo-ri-an-
ta-cion). Action de désorienter; état de celui
qui est désorienté.
DÉSORIE\TÉ,ÉE.part. pass. du v. Déso-
rienter. S'empl. adjectiv. Qui ne retrouve plus
l'orient, et, par conséquent, la direction mar-
quée par les points cardinaux. Voyageur déso-
rienté au milieu d'une forêt, par une nuit obs-
cure. Au milieu de ce brouillard factice, les
pauvres instruments (les baromètres) se sont
trouvés tout désorientés. (Alex. Dumas.)
— Dans un sens analogue. Qui ne sait par
où diriger ses pas. Dans une grande ville où
l'on arrive pour la première fois, on se trouve
toujours plus ou moins désorienté.
— Fig. Qui ne se reconnaît plus, qui ne re-
trouve ni ses habitudes ni ses idées, qui se
perd dans une question, dans la discussion
d'une vérité.
* DÉSORIENTER, v.a. !'■« conj.(ét.fr.,f;(f.v,
préf.priv.,eto;7'«i/(7ï"). Faire perdre la connais-
sance de l'orient, du côté où le soleil se lève,
par rapport au pays où l'on est, ou dont on
parle. En pleine mer, quand on est sans bous-
sole, un ciel longtemps brumeux désoriente les
navigateurs.
— Fig. Dérouler quelqu'un, lui faire perdre
de vue le point où il voulait conduire un rai-
sonnement, mener une entreprise. Une coquet-
terie maligne et railleuse désoriente encore
plusles soupirants que le silence et le mépris.
(J.-J. Housseau.)
— Fig. Embarrasser quelqu'un en le mettant
dans un certain monde où il ne retrouve pas
ses connaissances ni ses habitudes.
— Fig. Parler à quelqu'un d'une chose qu'il
ne connaît point ou qu'il connaît peu; dépay-
ser quelqu'un sur le terrain des idées.
— SE DÉSORIENTER, v. pr. Être désorienté.
— Fig. Se déconcerter, perdre l'aplomb, le
sang-froid, la présence d'esprit, le fil du dis-
cours, des idées.
*nÉS<>ItMAIS. adv.deif-mps, (]^v.dr-znr-
mè: et., Jrv, H. 1.111-: nrr. M.nx 1 IV dic <\\\
Ut.hon,. le'MM , H unns .lu l,.f. mu,i,.. (iIn-..
Dés ce iiimnchi , I. ,t l,,\ri,ii. imi- <■ i il. 'p. li-
gner (/(!,iv^/v//«/.v ix sa Uunilie .-I .in n.lr -I-- ^i
terribles leyonsi (Boss.) Va, iiuitic dcs.unnus
le dernier des humains. (Corn., K-t-'c \"it^ ^Ir-
/ïorww/.vdniU jodoismegard.., V il . Mr. m-
,,.',:o«s
^ di'-snnnuifi tout (
! Il est
{1<.Mvr.)llrs.,n„„r. |. ,..,,„.,,:,
duites avec ini.'lh^.f, . m. i m
— On li-mwr l,„nim,,. .1,1, M.
si doux, ayant tiielus.ii^.;.! .uiea.
y pouvoir hormah coudre quelque trait do
bonté.
— fk'ioniiais que. loc. conj.
'' ""^ 'l"e ma musc aussi bien que mes jours,
I ' I sim déclin l'inévitable cours. (La Font.)
i>i,s(iii\AOE. s. m. {pv. déçor-mje ; rad.
./(./,«./ .llétall. Triage des scories.
KESoiivK, K E. part. pass. du V. Désorner.
(ra I. siiiiir;. .S'empl. adjectiv. Fontodôsornée.
DKSOIIVK.KH ,,„-l pn<-s .In v. D.-Sf.i-ner.
I)l'.>(>ll M. le , . !■ . ...i| |i,-. ,/,■ ,„, „,■ ,.|
!.■ .'/'M...I |.in... I>.«»r . l.-hn.v.'i.i.i.id.-s
Koines II ncminicr la/oit/e. La séparer des sco-
ries qui sont adhérentes aux parois de la forge.
— SE DÉSORNER. V. proH. Être désorné.
pÉSOKNEIl.v.a.l™ conj. (ét.fr., (/«■«, préf.
priv., et orner). Oter les ornements, les ajus-
tements, les parures.
— SE DÉsoRNEB. v. pron. Être desorné ; quit-
ter ses ornements, sa parure, en parlant d'une
personne.
— Ce verbe est peu usité.
DÉSOSSÉ, ÉE.part. pass. du v. Désosser.
S'empl. adjectiv. Une épaule, un gigot de mou-
ton désosse. Une volaille désossée. Une dinde
désossée.
— Substantiv. Il est souple
ossé.
* DÉSOSSEMENT. s. m. Action de désos-
ser. Le dèsossement d'un lièvre, d'un gigot de
mouton, d'un poulet. Ledésossement des vian-
des. Faire le dèsossement.
■*DÉSOSSEn.v.a.l"'conj.(él.fr.,rf(;i, préf.
priv., et os). Oler les os de quelque animal, de
quelque vlan. I... |..Hir i.m.- subir à cet animal,
àcetto vian.l. . . . . i t...^ i'r.|.aralions culinai-
res Désosser nii Ii.m . |...in ..n mettre la chair
en hachis on .1. p. il.-, Ii.s.jsser un gigot de
mouton. Désosser une volaille pour en faire une
daube.
— On dit aussi Déso.'iser, pour Enlever les arê-
tes à un poisson Désosser une îuorue, c'est lui
enlever la grosse arête.
— Fig. Étudier une personne à fond. Il fau-
dra Iesdéchirer,lesrfcA'0*.ïf?r,fouiller dans leurs
entrailles palpitantes. (J.-J. Uousseau.)
— SE DÉSOSSER, v. pron. Être désossé.
— Par exlens. Faire des exercices de très
grande souplesse. Un clown qui se désosse.
— ^FJg.et fam Prendreune posturede corps
mofle, mignarde, efféminée.
DÉSOUCI. s. m. V. DESSOUCI.
DÉSOUCIER (SE). V. pron. V. DESSOUCIER.
DÉsoUFR.*GE. s. m. (pr. dé-çou-fraje).
Métall. V. DESSOUFRAGE.
DÉSOUFUER. V. a. 1" conj. (pr. dé-çou-
fré: du préf. dé, elde soufrer). V. dessoufrer.
DÉSOURDI, lE. part. pa.ss. du v. Désour-
dir. S'empl. adjectiv. Toile désourdie.
— Fig. Complot désourdi. Trame désourdie.
■• DÉSOURDIR. v. a. 2» conj. (et. fr., dés,
préf. privât., et ourdir). Défaire ce qui a été
ourdi. Désourdirune tode, une étoffe. Pénélope
désonrdissait la nuit la toile qu'elle avait faite
le jour. (liichelet.)
— Fig. Désourdir une trame, un complot.
— SE DÉSOURDIR. V. pron. Être désourdi.
DÉSO.VALIQUE. adj. Chim. Se dit d'un
aci.il' .|ui r.s.ili.. .1.' l'action de l'amalgame .1.*
sodiiiNi --iir 1 .-iii.T ..xalique.
DKS<>\\ «loDKINE. s. f. Chim. Uned.^
bases obtenues p.u- l'action de l'acide bromliy-
drique aqueux sur la codéine.
DÉSOXYD.4NT. part. prés, du v. Désoxy
der. Qui désoxyde.
DÉSOXYDANT, ANTE. adj. Quia lapr..-
priété d'enlever en partie ou en totalité l'oxy
gène que contient un corps. La vie, chez I. s
végétavix, par exemple, est un procédé désfi.i//-
dant, car elle transforme l'acide carbonique ..
l'état de carbone et dégage l'oxygène de l'eau,
pour s'emparer de l'hydrogène. (Virey.)
— Substantiv. Un dèsoxydant.
* DÉSOXVDATION. s. f. (pr. dé-zoilt-
da-cion). Action de désoxyder.
DÉSO.X VDÉ, ÉE. part. pass. du v. Désoxy-
d.r. S'empl. a.lj.'.-liv. Fer do.'ioxydé.
* DÉSO.WDEH. V. a. 1'° conj. Chim. En-
lever à un oxyde tout ou partie de son oxy-
gène. Désoxyder les métaux.
— SE DÉSOXYDER. v. pr. Être désoxyde. Un..^
attention essentielle à avoir dans cette fabri-
cation, est de ne pas chauffer assez pour qu.-
le fer se désoxyde en passant au violet pourpre.
(Pelouze.)
DÉSOXYGÉNAIVT. part. prés, du v. Dés-
oxvirt'uer. Qui désoxygèno. Des appareils dés-
..xy-.'uant l'air.
DÉSOXYGÉNANT, ANTE. adj. Qui a la
118^
DESP
piopriélé d'enlevor l'oxygène combiné avec un
corps.
— Siibstanliv. In dcsoxygiinanl.
* UÉSO.\YGÉ^•ATIO^•.s. f.(pr.(/('-SOt-<l-
jé-Htt-dmt : la.l. ilé.w.i;igàier). Chrni. Opéralion
par laiiuellc on enlève en partie ou en lolalile
l'oxygeue que conlienl un corps.
IIICSOXYGÉ.VÉ. ÉE. parl.pass. rtu v. Dés-
oxygMi -r.S'enipl. ailjecliv. Corps ilèsoxygonê.
Sulislancc (ièsoxygènùe.
* DÉSOXYGÉXEK.v.a. 1" conj. (et. tv.,
ilfx. préf. priv., 01 oxygéner). L'e se cliange en
è (levant «ne syllabe muette. Je désorygèiie, lu
âéioxygénes, il dêsoxijgèiie, etc. Cliim. Enlever
à un corps losyséne avec lequel il était com-
biné. Désoxygenér lair. Désoxygéner l'eau par
la distillation.
— SE DÉSOXYGÉNER. V. pfon. Être désoxy-
— Syn.COmp.DÉSOXÏDER, DÉSOXYGÉNER. On
disaxgile les oxydes et les sels formés d'oxy-
lUs. On iésoxygëHe les corps qui ne sont pas
d'ç's oxydes, des sels, ou dans lesquels l'oxygè-
ne est en simple mélange et non en composi-
tion chimique.
UÉSO.\VGÉNÈSES.S.f.pl.(ét.,rfdi, préf.;
oxijtle, etgr., -iviai-:, génération). Nosol. Ordre
de maladies que l'on regarde comme dépen-
dant d'une diminution de la quantité d'oxy-
gène nècessaii-e à l'économie.
UÈSOXYMORrHINE.s. f.Chim. Une des
bases obtenues par l'action de l'acide bromhy-
drique aqueux sur la codéine.
DESI'.AUTÈRE (Jean). Célèbre grammai-
rien, né à Ninove,en Flandre, en 1 i6U, mort en
15i«.
DESI*ECT.s.m. (pr. rfè-.spè; du lai. (lesfec-
lits. même signif.). Manque de respect.
DESI*ECTUEU.V, EUSE. adj. (rad. (les-
peet). ijui a peu ou qui n'a point de respect. l'n
fils despcctucux. Jeunes gensdespeclueux en-
vers les vieillards.
DESI'EltM.\TISÉ, ÉE. part. pass. du v.
Despermatiser. S'empl. adjectivement. Corps
despermatisè.
DESl'ERM.iTISER. v. a. l'»conj. (de dé,
préf., et sperme). Oter, détruire le sperme,
l'humeur séminale.
— SE DESPERMATISER. v. prou. Être desper-
matisé. Toutes les parties du corps ayant con-
couru à l'excrétion de l'humeur séminale, elles
se despermatiseiU et perdent leur valeur. (Vir.)
DESfERKIERS (Bonaventure). Né à Ar-
nay le-Duc (C'ite-d'Or). devint v.ilet de cham-
bre de Marguerite de .N.i\i^ i^ Sr \"U II. Eslien-
ne, il se serait percé ii> ■■ h ■ p . . \ . is loi*.
Outre des traductions d T. i u^ - .m n-ns, il a
laissé; Cyuibalum mitnili. \y^'. '■,\i\ .dlégori-
que où rimilation de Lu^-ion est évidente ;
^oitreltes Récréations et Joyeux Devis, collec-
tion de nouvelles dans le genre de YUeptttmc-
rott. Le Cijinijaln'ii mitntli fut condamné par
la Sorbonnc et supprimé par décret du Parle-
ment comme livre impie.
DESPL.*TZIE. s. t. Bot. Genre de tiliacées
établi pour un arbrisseau presque glabre de
l'.\frique tropicale.
DESPOBI..4DO. s. m. (pr. dess-po-hla-do ;
en esp., dépeuplé). Xom donné aux vastes éten-
dues de terrain dépeuplé que l'on trouve en
Espagne.
DKSI'OXS.*TIO.\. s. !.{pr.de.is-poii fa-ci-
oh; et. lat., desponsalio; yaiX. spoiisus, époux,
fiancé). Hist. relig. Mot anciennement consa-
cré pour exprimer les fiançailles de la sainte
Vierge.
DESPORTES (Philippe). Poète, né àChar-
tres en 1515 ; contribua beaucoup aux progrès
et â la pureté de la langue française ; fut l'ami
de Henri IV, mourut en 1606. Desportes a sur-
tout excellé dans la chanson anacréontique.
DESrOSYXE.s.m.(dugr.it5-iiruv>,-,mème
signif.). Philol. Qui appartient au maitre. Ce
nom a été donné au.v parents de Jésus-Christ.
DESl'OTAT.s.m.Oist.Dignitède despote. ||
Apanage d'un despote.
— Polit. État gouverné par un despote. C'é-
tait proprement le nom d'un petit pays de
l'ancienne Grèce, qui répondait à l'Ëlolie et à
l'Acarnanic.
— DESPOTiTS. s. m. pi. V. DÉPOTAIS.
* DESPOTE. s.m.(ét. gr. Je^sott.;, maitre,
seigneur). Souverain dont le pouvoir est absolu,
sans contrôle, qui ne connaît pas d'autre loi
que sa volonté. Ce mot implique ordinairement
ridée d'oppression, de tyrannie. Le despote
concentre toute une nation en lui, en sa famille;
le vrai monarque se contente d'en être le père.
(Boiste.) Les despotes savent que le fer les lue
quelquefois, et que la vérité les tue toujours.
(H. Martin.)
Ces dnpolfl ailiers, partageant l'anirers.
Se dîspulenl l'honneur de nous donner des (er^.
(Volt*
— En parlant d'une femme qui exerce le
pouvoir souverain, on dit : Celte femme est un
despote, et non pas une despote.
— Par extens. Celui qui tyrannise ceux qui
l'environnenl, ceux qui dépendent de lui. Cet
homme, qui parait si doux dans le monde, est
un despote dans sa famille. ;Acad., (Jueli/M-
pote que cette femme!(ld.) Cet enfant est un
petit despote, fid.)
— Uist. Titre honorifique que les empereurs
DESP
grecs se réservèrent dans l'origine, et qu'ils
accordèrent ensuite à leurs fils, à leurs gen-
dres, à leurs parents. H' M"'''* "" dei-rot d'A-
lexis 111 l'Ange, le d, -i. -i .u i i Ir |Mvniier
rang après l'empercui; n ■ i r.i .m- l.-^us du
séhasIeetducésar.llTiu. a i. ,,iiiiri..is aux
gouverneurs de certains liuiis inbuiuires de
la Turquie. Le despote de Serbie. Le despote
de Valachie.
— Adjectiv. Un roi despote. Une reine des-
pote. Ne so dit que des persoimos. Presque tous
les grands honuues sont de.spotes. (Boiste.)
— Par extens. Qui tyrannise ceux qui l'envi-
ronnent, ceux qui dépendent de lui. l'n homme
despote. Une femme despote. Un enfant des-
pote.
DESPOTICITÉ.s.f.Despotisme.Vieuxmot.
DES POTIE.s.f.Syn.inusité de DESPOTISME.
L'élalilissement du vizirat devrait avoir été
fait lors de l'établissement de la despotte. (Vol-
laire.)
* DESPOTIQUE, adj. 2 g. (rad. despote).
Absolu et arbitraire, en parlant des choses.
Ce mot implique ridée de lyrannie et d'op-
pression. Pou\<'it .!.-!. .hiji:r. Gouvernement
despotique. Aut' : Ji. ^ in ■i.u noté despotique.
Volonté despi'innr I n di -|. iie est préférable
à un corps iti'sj'"ii'i'ir. liiM^t--. Lo peuple est
fatigué du I \.uiw/,,s;m/, ,//„■. M. J. C.liénier.)
Legou\iilMinrtd tlt'ylhil/'iat' l'sl in-diliaireuient
sépare de l.i m 'ii;u-L-hie :di>M[ue. Villenave.)
Tout ce régime est extrêmement despotique,
j'en conviens. (Gér. de Nerval.)
— Qui est gouverné par un despote. État
despotique C.'esl un ns.i -e d.ui-^h-^ pnvs (/c«;;o-
tigues.'\.' !■ Il I' l'i ■ I. .n,, I ■,., — d au-des-
sus dii - ■ - ,1 î I I i i . Il II ,-.;', 1, 1^ même
lesi
. la !
e, le
\f'ott</ne empu-e
de la sagesse et des bienfaits. ^J.-J. Rouss.)
— Kig. Vous avez sur ses vers un pouvoir
despotique. (Boileau.)
— La Bruyère l'a employé subslanlîvomont;
Il n'y a point de patrie qui intéresse dans le
despotique, la gloire, le service du prince y
suppléant.
* DESPOTIQUEMEXT. adv. D'une ma-
nière despol ique, avec despotisme. Gouverner,
régner despotiquement. Commander despoli-
quement. L'administration actuelle ^uiidespo-
ti'inement celle tradition. (Gér. de Nerval.)
DESPOTISÉ, ÉE. part. pass. du v. Despo-
tiser.
DESPOTISER. v. a. l"'conj.(rad. despote).
Soumettre à un pouvoir despotique. Ce sou-
verain a despoLisé la nation.
— Absol. Les conquérants aiment à despo-
tiser.
* DESPOTISME, s. m. rad. despotique).
Polit. Forme di- j"ii\ , m., m,. m .yn .onsisle
dans la réuni m : . i. ', i - en une
seule main. Li - : —ml, de-
vient à la f'iii ijiii, i.i.bi'. L i ii'.'M >. i;.\atoire.
(Montalemberl.;
— Aujourd'hui, ce mot, qui implique l'idée
de tyrannie et d'oppression, et qui se prend
toujours en ni.i :', li- 1. 1 i, -ijnd".', I' . ,\ ■]:•
absolu, sans ■ , . 'r ,. : ' , ; . i , - i
illimitée qui n . ■; .i,,! i -■ : i .n, [:••,.•.,.•. pi.
la volonté du d. -, ; h - mu i ,. .
Despotisme (.idi- Il \ h ,. f - ■ - , ■ i. Iiespo-
tismeavilissa.d l'ai i -> i i !. -;, :, -me. En-
nemi du desiMiii-iiM h ; -: militaire.
Despulisine r.li_hii\ lit;; ; I- d'-|nitisme.
IlenVrr^iT [!■ ,|,..|„,Ii-i„,. I,,. di -l-llMiii' ilrs
emp.a. 1,1 - I ,;), , 1.- Ij, Vi inrf, I I flMJlc-lii-i'
est livii -~ m. Ml. iiii- il.iii.-. \r,l,\^p„li.-.iiu- . 1,1 du -
plicil' ,1, .,, Ir [, ~ , -juila, aliène les i-uiuis.
iBoistf, l.r ,i< ^j'^itisnie lyraimique des souve-
rains i-i nu .Lii.idal sur les droits de la fra-
lernit-' I, nu. . ['. m' Le itrspnrisiiie est un
élatvi,.;, 1,1. i ,: .- i,,;,:..|,,.|., ,.,.,, -, ,I,iuT.(Volt.)
— I' ' - \ I ! I tyrannie,
tes MU l. - r.-i r. ,ii,i~. I ,■ ,|, ~i,.,:i.ii,,- de cer-
tains chefs de famille dans leur maison, sur
leurs domestiques. Le despotisme le plus dur
et le plus commun est de soumettre nos infé-
rieurs à nos goùls, à nos opinions. (Boiste.)
— Fig. Quand le système de Ptolémée eut
fait place à celui de la nature, on se vengea
sur son auteur du despotisme avec lequel il
avait régné trop longtemps. (Laphice.)
DESPOTO-DAGH. Géogr. Chaîne de mon-
tagnes de la Roumélie (Turquie d'Europe), qui
se détache des Balkans, et court dans la direc-
tion du S.-E. pendant 260 kil. C'est l'a
DESPOL'L ou DESFOUL.Géogr. Ville de
Perse sur l'Abzal ; 15,000 hab.
DESPRÉAf.X. V. HOII.EAD.
— DESPRÊAUX (Jean-ÉlienncV Né à Paris,
17,18-18-20, a été dansrni. m ,Iti, .1. Id;,:- !,■
la cour, 1775, inspc'-l' Il d ! ^ ,..
1807, etc. 11 est connu -,
du chronomètre musiral, l>r H ,l i l i .m- . ,i, -
vaudevilles.
DESPRETZIE.s.f.(deflesprf/i,n.pr.).Bol.
Syn. de zeegite.
DESPREZ (Josquin). Né à Cambrai ou à
Condé, li5l)-15'Jl, parait avoir été le premier
compositeur de son temps. Il vécut à Rome, ;i
Ferrareet,ennn,en Fi-ance. On a de lui vingt-
cinq messes, beaucoup de motets, etc.
DESPL'.MATIOX. S. f. (pr. dess-pu-ma-ei-
o.'i; rad. despumer). Tcchn. Opération par là-
DESS
quelle on Ole l'écume et les impuretés que l'é-
bullition a fait monter à la surface d'un liquide.
La despumalion des sirops, des gelées.
DESI>U.\IÉ, ÉE. part. pass. du v. Despu-
mer. S'empl. adject. Liquide despumé. Sirops
despumés.
DESPU.MER. v. a. l" conj. (élym. fr., dé,
préf. privai, et lat. spuma, écume). Cliim. En-
lever l'écume; clardier, purifier. Despumer
des sirops, des miels. Despumer des sucs vé-
gétaux, des sucs animaux.
— se despumer. v. pron. Être despumé.
■* DESQUAJI.VTIOX. s. f. {pc. dess-l.oua-
ma-cion; et. lat.,rfe, préf. privatif, et squama,
écaille). Techn. Action de desquamer. Opéra-
tion par laquelle on enlève les squames ou lu-
niques qui recouvrent certaines racines bul-
beuses.
— Palhol. Extoliation de l'épiderme sous
forme d'écailles plus ou moins grandes. C'est"
la terminaison . Il- .( 1 1 nu... in,il.i.li..s érupti-
ves, comme la i.'i^. i. . l . i . i|.- !.. ;.■ est aussi
le caractère de . 1 I ■; 1 1 1 - a: ■ t, u- luuniques
de la peau, coiniue l,i t, i_:ii. , l.i darlie squa-
meuse, etc.
DES(JUAMÉ,ÉE. part. pass. du v. Desqua-
mer. S'empl. adjectiv.
DESQlIAMER.v.a.l"conj. (pr. dcsi-ioiia-
mé : él. lai., de, préf., et squama, écaille). Di-
dacl. Détacher des parties qui forment pla-
ques ou écailles.
— se DESQUAMER. V. prou. S'eulcvcr, se dé-
'tacher sous forme d'écailles.
— Ce verbe n'est usité que pronominale-
ment.
DESQUELS, DESQUELLES, adj. COnj.
pi. Se dit pour De lesquels, de lesquelles ou de
qui. V. LEgcEL et quel.
DESR.\CHER.v. a.l"conj. Arracher.(Ra-
belais.)
DESR.AYÉ, ÉE. adj. Hors de son rang,
hors de s;i voie. (Rabelais.)
DESROTÉ, ÉE. adj. Déplacé, dérangé.
(Rabelais.)
DESROYER. v. a. 1" conj. Ane. agric.
Changer l'usage d'une lerreque l'on avait jus-
que-là destinée au labour. Desroyer un champ.
DESRUES (Antoine-François). Célèbre em-
poisonneur, né à Chartres en 1745, mis à mort
par le supplice de la roue, en 1777.
DESS.ABLÉ, ÉE. part. pass. du v. Dessa-
bler. S'empl. adjectiv. Terrain dessablé. Allée
dessablée.
DESS.4BLER. V. a. l'« conj. (et. fr., des,
préf. priv., et .sabler). Oler le sable. Dessabler
une allée. Dessabler une promenade.
— SE dessabler, v. pron. Être dessablé.
DESSABOTÉ, ÉE. adj. (de des, préf., et
sabot). Se dit d'un cheval dont le sabot est dé-
taché.
DESSACRÉ, ÉE. part. pass. du v. Dessa-
crer.
DESSACRER. V. a. 1" conj. (de des, préf.,
et sacrer). Rendre profane ce qui avait été con-
sacré, en parlant des choses. Dessacrer une
église. On dit mieux dévonsacrer.
— Détruire les effets du sacre, par rapport
aux personnes. |J Dessacrer unroi. Le détrôner.
Il Dessaerer un evêque. Le déposer.
— Ce verbe est inusité.
DESSAIGXAGE. s. m. Action de dessai-
gner.
DESS.\IGXÉ, ÉE. part. pass. du v. Des-
saigner. S'empl. adjectiv. Peaux dessaignées.
DESS.AlGXER.v.a. l"conj. (derffs,préf.,
et .ça((/«eri. Techn. Enlever lesang etlessouil-
luresqui restent attachées aux peaux fraîches
venant île la boucherie.
DESS.AISI, lE. part. pass. du v. Dessaisir.
S'empl. adjectiv.
— Des.iaiside. Créancier dessaisi d'ungage,
d'un nantissement. Je l'ai trouvé de.\saisi du
depàt que je lui avais conlié. (Acad.)
DESS.\ISIE ou DESSAISIXE. s. f. Ane.
jurispr Formalité au moyen de laquelle on
opérait l'aliénation d'un héritage, à la suite
d'une donation, d'une vente, d'un échange, ou
bien par laquelle on conféraiuin droitd'hypo-
thèque, en conséquence d'un contrat de prêt,
de rente, etc.
* DESSAISIR SE\ v. pron.2''conj.(ét. fr.,
rff.ç, préf. priv . ' t;,,i;ieher, abandon-
ner, laisser i:. , ai a en sa posses-
sion. Se de>Mi-ii I Mil . i-'u. d'un nantisse-
ment, d'un tili.j. ! im II |.. t. etc. Quiconque se
dessaisit des deniers que l'on a saisis entre ses
mains, court risque de payer deux fois. (Acad.)
— Fig. Se dessaisir du pouvoir, de l'auto-
rité.
— DESSAISIR. V. a. Oter à quelqu'un une
chose qu'il avait en sa possession, en ses mains,
dont il était saisi, nanti. Dessaisir quelqu'un
d'un dépôt, d'un gage.
— Mar. Détacher. Dessaisir une embarca-
tion.
* DESSAISISSEMENT, s. m. Jurispr. Ac-
tion de dessaisir OU de se dessaisir; résultat
de celle action. Le dessaisissement d'un dé-
pôt, d'un gage. Le dessaisissement des meu-
bles d'un locataire.
— Aclion d'un tribunal qui se dessaisit d'une
affaire.
DESS
DESSAISONXE, EE. part. pau. du v.
Dessaisonner. S'empl. adjectiv. Terre dessai-
sonnée. Fleur dessaisonnée. Plante dessaison-
née.
— Fig. S'est dit d'une personne dont la mort
avait été prématurée. Il a été dessaisouné et
cueilli avant le temps. (El. Pasquier.)
DESSAISOXXE.MEXT. s. m. (rad. des-
.Çtti,vo««cr).Agric. Changement dans l'ordre des
années qu'on suivait habituellement pour al-
terner les cultiu'es d'une terre.
*DESS.*ISOXXEK. v. a. l'^conj. (derfcj,
préf.,el.^fl/.¥fl«). Signifiaitanciennement, dans
le langage usuel. Faire quelque chose hors de
saison.
— Agric. Changer l'ordre des cultures.
— Hort. Changer l'époijuc de la floraison.
Dessaisonner une fleur. || Faire croître et fruc-
tifier ime plante hors do l'époque naturelle.
Dessaisonner les plantes.
DESS.AIX (Joseph-Marie). Général, né à
Thonon (Haute-Savoie), 1761-1834. Médecin, il
se distingua dans la tégiondcs Altobfoges,cn-
tra au conseil des Cinq-Cents, devint général
de brigade, 1803, et de division, 1809. Dessais
fut mis â la retraite par la seconde Restaura-
tion; il commanda la garde nationale de Lyon
après 1830.
DESS.ALAGE. s. m. Action de dessaler.
Le dessalage des poissons salés.
DESS.\LAISO.\. s. f. Chim. Aclion de des-
saler; opération par laquelle on sépare les sels
en tout ou en partie des liquides dans lesquels
ils sontdissous.
DESSALÉ, ÉE. part.pass. duv. Dessaler.
S'emploie adjectiv. Harengs dessalés. Morues
dessalées. Viandes dessalées. Eau de mer des-
salée.
— Fig. et pop. Homme dessalé, ou subst.,r»
dessalé. Un homme lin, rusé, adroit, égrillard,
habile a duper , à pipei- autrui. Se prend tou-
jours en mauvaise part et ne s'applique qu'à
des personnages de mœurs fort relâchées et
d'une probité plus qu'équivo.jue. Vous avez
affaire à un compagnon qui est fort dessalé,
prenez garde à vous. (Mol.) Vous faites la sour-
noise ; mais je vous connais il y a longtemps,
et vous èles une dessalée. (Id.)
DESSALEMENT, s. m. Aclion de dessaler
quelque chose ; art de faire cette opéralion. Le
dessalement des eaux de la mer. V. dessalai-
son.
* DESS.\LER. V. a. 1" conj. (et. fr., des,
préf. priv., et saler). Oler le sel, le goût ou la
saveur du sel ; faire qu'une chose soit moins
salée ou qu'elle ne le soit plus du tout. Dessa-
ler l'eau de la mer. Dessaler des harengs, de
la morue. Dessaler une sauce. Dessaler i>ar
congélation, par distillation, par infiltration.
— Arg. Noyer.
— SE DESSALER. V. ppon. Être dessalé.
— Arg. Boire. || Se rendre malade.
DESSALIXES (Jean-Jacqitrs\ Knifirr.-ur
des nègres d'Haïti, né vers Ki'H 11 . .mldi.i
d'abord dans les bandes de liia-- n. |.m,- - at-
tacha à Toussaint-Louverluie, Lu 1^"-'. il -■
soumit au gen. i d 1 ■■.aiu II - - I' .a
quand l'arm. . . i' - , , . u i a-
la lièvre jauif ^ ■ ' / ■ ' '■■ '■ I "' ■ 'I
le força d'évacu. L ) i'.-M l'^it-. -.' tit i , m m i-
gouverneurgeneraiailaai,18i-il,el md,,nu i un
massacre général des blancs. Proclamé rin|i.'-
reur sous le nom de Jacifues f^»' (ocinl'i.- . il
échoua contre Saint-Doiningue.capitale de I an-
cienne partie espagnole (mars 180.')). liiv.'nu
odieux à l'armée et.i ses chefs par son de-|in-
tismoelses cruautés, il fut liiédans une eniliiis-
cade, prés du Port-au-Prince, Il octobre ISIJiJ.
DESSANGLÉ, ÉE. part. près, du e. Dcs-
sangler. S'empl. adjectiv.Chcval dessangle. Lit
dessanglé.
DESSANGLEMEXT. s. m. Action de des-
sangler.
* DESS.\XGI.ER. v. a. 1" conj. (de des,
préf., et sangler). Oler, lâcher les sangles.Des-
sangler un cheval. Dessangler un lit.
— Donner de l'espace, de l'air, en desser-
rant un vêtement.
— SE DESSAKGLER. V. pron. Être dessanglé.
DESS.VQUÉ, ÉE. part. pass. du v. Dessa-
quer.
DESS.AQUER. V. a. 1" conj.(de (/e.5,préf.,
et sac). Vider un sac, tirer d'un sac.
— Fig. Il a dessaqué ses éeus. Se dit d'un
avare qu'on a forcé de faire une grosse dé-
pense.
— SEDESSAQrER. V. pron. Être dessaqué.
I»K,ss\i I. _ I , Capitale du duché d'An-
hall 1' - I , \ ii-'ne), sur la Mulda et à
4kil - I ' lit avecl'Elbe, àlâOkil.S.-
O.de B'-i ; II, -' ■ ■" ' liab. Fabrique de chapeaux
de paille cuusue.
DESS.\UTEMEXT.s. m.Nom donné à des
seuils dans les canaux.
DESSÉCH.4NT. part. prés, du v. Dessé-
cher. Qui dessèche. Une doctrine pernicieuse
desséchant le cœur.
* DESSÉCH.\XT, AXTE. adj. Qui a la
propriété de dessécher. Vent desséchant. Il
assure que tout l'air de Provence est trop suh-
tll, et trop vif,et trop rfcMeV/ian/ pour l'état où
vous êtes. (M»" de Sévigné.)
— Fig. L'égoïsme est un sentiment dessé-
chant.
DESS
— Cliim. Qui ijrive un corps de l'oau qu'il
contient.
— ttii:i\ac.Remèile.idesséclitt»ls,s:ili!<l(mc('S(lfs-
séchantes. Ileméiles, substances qui aljsoil.u'nt
rhuirii.lir,- uiiisilileaux plaies.
inssi.crii , l.i: I il p.i^,. ilu V. Déssé-
rli( r ^ I ii.i I I !■ Il I ni, I. ml. s luS signif!-
,■ , -.1 I ;. I I.. M I I !■ --■■' \v IVrrainilcs-
s,., .. I ., i - :■ ■-' ■' Il '■'•'■■■■ I' ■'■■ 'i'' !'"■-
CI' que je |ieii\. 111,11^ • ''
tlcucclie, il n'y a '-\n'' h
(Volt.) Dans les ville , n„
(1(! irres. les b"ues -"lil. 1
l.eu[ lai
lirl.lle.)
(Mlll. \' I.r -l,li_'|.|i|.-,Ml|l n|,||||,lire|ll,-Ilt
la peau ,/,-Mr. /„v I ..nm, ICile »e iloiinait des
coups sur ^.i [.'.iiniH '/' ^.^('(■Atft.•. (G. Flaubei't.)
— Dexsnli.- l'fir. ]>■ - les premiers joui-s d'a-
vril, on \iM( l's n -,. ,111 \ (!■■ l'anémone des bois
l-i'eiiiivrir d'un Lui- l,i|.i^ \eil ,l liislie les
m. Hisses el les feuillr, Jr.^sn /i,vv |,,ii- laiineo
liréeédeiite. ;:i. de SM'. I.'- lils du dr^il, le
Iia'ii-iil iIiMtii' iM.aeruuUliiieasuppui lerlasuir
el I I I ih M ■ — I lui-même son cu;urf/6'.SA"6't7it'
pli ■ '1 I: I i:i ■iiibrasce. fDoleuzc.)
mille que l'excès teclinlei
Ne coiisuiiiikl les fruits tieiséchés sons les 11
(ST-L^BEiir.;
I>KSSKCIIE'\IF\T «m V.-li.ul dedes-
i-i'. "U.'liitd r.i.-i I !,.■ I.i-des-
Mis
et dhaliiles iiied.'iiu, "iii lie ■■ dr, piui-eptes
hygiéniques au mnyind. -.|ihN riiniuine peut
se garantir des dan^-i i s .pu i . ultent du rfe*-
séchcmciU des marais, V n..
— Le plus ordinairement. |.- .!i.^s.Tlieiii..iii
des terres arables est di--i^'iii pu !.. n .m
d'(î//o?f^/cwcH^ouparcebii d uwunn^sninn! . .L
le fvm>-(h'ssi^rlii'mt'nt est réserve au.v h rraïus
mai... i-'.iiN .pi.' l'art rend à la culture.
— II.' I . I ehement de l'esprit. Le des-
sé>;li. iii.iii .ine.eiir.Ledesséchementderàme.
— Patliol. État pathologique d'un ou plu-
sieurs organes considérablement amaigris. Soit
par lesangéchaulîéetsnMilisé, soitpariapni-
irin. -.vous. li.-.eM..ni.i. :-s,-nin. In- 1.-, /,■>■-,■,',■■-
lllfiil. M .l.'-"- ;-■',. "1: .■■;:.:. I I, .-.
euiiiiiii. .1.-, -:.l. I , ■ . 1 ,, I. I .
,/c,vï,r/„.„;,7,/.|.-ii..-..i_ ,,; |. , ,i ,
d'un liiuf. [M.)
* nKSSÉCHER. V. a.l''«conj.(ét. tr.,dei;
préfixe expl., et sécher). Se conjugue comme
.Sf'(7if /■. Hendre see.en cidevanl an\- e.irps leur
bumidilé naturelle. 1. 1 .-lui. m- d.-~.,l,.. I ,
Icrro. Le soleil des-..!..- I.-., il. ■m- iin.l..-.,-
clic les plantes pour laiie les lui l.ui s. itii d..^-
sêclic les gaz en tes mettant en contact avec
du chlorure de calcium ou de la potasse caus-
tique. C'est une fleur que le soleil a ttesséc/tée.
(Uossuet.)
I>e sa heaiilé. dès sa première aurore,
1 Un venlljrûlaiil aiiesiiit/iéla fleur, (Malfilàthe.)
— Mettre à sec pour rendre possible ou plu.s
fa.'ile l'ex.'.nili..n d'un li.iv.iil l)..,^i'.,-l,..r un
el.l"-' ei, |,.-vli..|- [,■ |„,i, .„,, Mil Ii,,,r;d5
Id ■.■ .■Iielil...!.:, |. .■:,,.i,|.|,.-,|..-s„S
.|,lirer.,IV,.|,ll,-s..,,.|.. .,„.!„„,, I, M, ,.,,„,, l,..s-
seehe les marais a I ai. le de puisards, de ca-
naux ou de machines à vapeur.
— nessécher Irxnini. Ifs pnnmons.ln pnilriiia,
^,vn™.,.el.-, l.is.||„.rl.-|,'ir .,,1 ,„.,1„., ,riii,.
la
l.iiis les tissus et tous les iliii.n.M.j,,./ |,,.in;vi
vaut. (l''ourn.)La soif trop prolongée Uesseilic
la langue. (Id.)
— |.:xtenuer, amaigrir, consumer. Les veil-
le,, Ir, liMv,.ii^, 1,1 iiii,.'!-., I.., .•Iia-i'ins, des-
!=e.li-.ill.', ■,., 1.... ,,|i|,|,. 1.11,1, -s.
I ,^.lt:.,,l„i-f,.,.'it /,;«„.,., «„/,■„„. Leur
■1 ;.■ Il
i.v /<,
I...I1I . ni VIT |,ir|,,i|. ,11.1,
sichrr. (It.acine.) La méclei
lem-'iU l'àme qu'elle finil
in.lilT.-re„r,.pr,ir.,i,.lL.p ■
fri.ide r,d~..ii ,in ' ;ll ;-,i.,n',
dessèche l.,iil. Ii,. -.^'n,-,.
I ,-1.1 ire dessé-
l'i. (Uoisle.) La
analysant tout,
iT le goût de la
l.M.'i-o dcssé-
■ .1.. servira
: , .Mpalil.. de
.!.■ la religion
DESS
dans les consciences los plus tinioréos I (VuU.)
— Absol. L'absence d'expansion dcuftèclu: et
tue. (G. Sand.j
— SE DESSÉCHER. V. proH. Devenirsec; per-
dre tout ou partie de ses propiiétés vitali^s.
Ses vives couleurs s'effacent, elle languit,
elle se dessèche, ci ^i\hG\\& tète se penche, ne
pouvant pins se snutnnrr. (Kon.) Dans la vieil-
-- 1 I,-;. I ' ■' NI '(/id sur les hauteurs
de la mcl.qiliv ii[u. li i-sU-.) Le cœur se des-
sèche en s.' lit i-,ni|i..ii( .M""» de Genlis.)
-- Se drwn lin- Ji-. Il -•'• dessèche ci ^o cun-
siinT-. ,1-, M. :: \ il 11 sn desséc/iait i:l su
o.n-, . : 1 M-n,li-. (r^n.)
i>i sNi.i m ) i;. l'.i SI-:, s. Celui, celle qui
S'.M'i il|M' :. I . ;,,.; ,M1 ..hjlit
— DEs^Ki ni II: I . ~i"(ialement,Celuiqui
s'occupe du I . Il lit lies marais.
*DESSi.i\ I V pEssm). Intention,
DESS
DESS
118!
id.le
■,.,■ le dessein de. Vous
iii.iaiis tous les desseins
. '.n.;iit pas un moindre
Dissimuler. ■ i h.
Changer de. I. ".Ml
sir dans un .lessiin
\erser, ruiner lesl-
ter le dessein des ii.
Peill- Ml
queli|nii -i
ble il.-, .lu.
bonne loi. 1,1
(Id.)llsav.,i
tion, suivit
luie!"l.l..l.,i'ni',i"'ii'!,' .V i',mluiU.'."oip|,.
bérent a ses ,/,,s,,7.,s. |-l...li . A .pn-l ,I,:^:.CI
ètes-vous as,.iiil.l.., i.i'.' Il, l.,i .■tiini..li
inspire le l.ln, Imnli .1 !.■ |.li|, n-iM.. ,/,,,,■(
lll 1
M .
sciiis.\u.i i.i ivi, |,,i,i I . ,, ' ,ii i.Vi't
jouer la p'.liii.iu.. .1 1, . -i • ii
sesdesseiiis. M 11- ..m lu. ,i|. ii.,.--ii.- -.■.hi i-
ger vers un m. ni' l.ni, .1 de se .s.nimettre a
des usages ...iisiini, ,. (ni tous supposent une
suite de (/eA./'r ru .un. -s et appi'ouvés par
d'e.xposer des luaxinii.s générales, et de don-
ner des exemples dans les occasions difficiles.
(J.-J. Itousssau.)
Non, quoi que vous «lisic!!. cet liorrible dessui/t
Nelutjamais, seisiieur, conin dans votre sein. (n«c,)
Moi. seigneur ! moi, que j'eusse une àme si traîtresse !
Qu'un si lâche dessein',., (l'.iinN )
m.. lit,,., d.. ni.iiiiiri... .!,■ rin,ii.ii,iiii.ii, iiii.iv,-
i<'(;i,uiiand vous voulez, delà prudenec.:. M"'" de
Sévigné.)
— nessriii n. Il y a du dessein à cela.(Aoad.)
Il .Tv.-rihire ,.,i .-,. q,!'- > '.lis avez des desseins
!'■ ,/■.'•, I'. lll -.Ile contre vous for-
(Id.) 11 m. -.lu lll .-.-, L'l..i i.-iix desxcins, qu'il a
depuis ex.i lit. -. .1.- ..piinier l'injustice, de
rétablir la .h . i|.liii. . I leeli.)
s dons pour des dons prc
sur sa giaiid.j dii,.; , Un. ni ,i n j. \l,i-,.;
^ AvuiT dessein, faire de ■' I ' \ niini-n-
tion de. Si tu faisais dessent : .1 .n I.-s
yeux. (Corneille.) J'avais (/.A '/// i. ..n pré-
venir de bonne heure.tM."" de .Sevigiie.)Vingt
fois nous avons fait dcsscin*\Q vous écrire des
bagatelles. (Id.)
— Plan d'un ouvra..'.-. I.e dessein d'un poè-
me, d'iiii.' ii-;i.'i-iii..,ii il.i.-.ii Selon V'.des-
■"'"' "'eii'il .1- 1-i'i ..l'Iiiliel.'. (UOSS.)
Iles ..iivrij.-, .1. .1,1 1,1 p.. 1. ,r. ,iil ilnliné lo (/M
SCUi. d.l.J
— A dessein, ioc. adv. Exprés, avec inti;n-
tion. Faire une choseà dessein. Dire quelque
chose à dessein.
— /I bon dessein. A bonne intention. Ils ont
agi à bon dessein.
— A ce dessein. Dans cette intention. Je suis
venu a co dessein.
— Sans dessein. Sans volonté, sans but.
Il marclie sans desscitt, ses yeux mal assurés
N'osent lever au citl leurs rcBaiJi claies. (Hacine.)
— De des.scin forme li.. |ir.-|,'.Ml'lili. t.- liliie
mauvais plaisant d.- di'ssrm juniii- ,M'.lii mm
— A dessein de. |...- pi. p..,, n v,i .-In-/ lui a
dessein d\^ 1.- ran.- rhniL.rr de résolution, à
dessein de lui pu I. i , A. ,i.l.)
— A dessrni tiiir. |...-. ...nj. avec le subjonc-
lif- Ce qii il .11 lll, . . 1 .1 ilessein que vous en
l,i-,-|.-,' ^.-ll.- ,,1-, Il \ , I.)
Iii.ssi ! -.111 \r I, _, Bourg de la Flan-
.11 ■ "■. II. m lll l:.l--.iin.-i, ù 10 kil. de Cour-
trai; 2,im) li.di.
DESSELLÉ, ÉE. part. pass. du v. Dessel-
ler. S'empl.adjecliv. Cheval dessellé. Jument
dessellée.
» liilsSELLEIt.v. a. l™ conj. (él. !e.,des,
|.i. ii\. |iiival.,ets«Wt'r). Olcr la selle. Dessel-
liT lin .-lieval.
— DESSELLER. v.n. Être dessellé. Ce cheval a
fait vingt lieues sans desseller.
— SE DESSELLER. V. pron. Être dessellé.
m ssi:>iELÉ, ÉE. part. pass. du v.Dcsse-
^ 'iiipl.adjectiv. Souliers dcssemelés.
Il ! l'^semélées.
ÉH...S.SE.MELEIS, v.a.l'-'ennj '.le A'.v. pr.'-f.,
Kl semelle). La letli.-/-..- il..uM.- .|..\ mi une
syllabe muette, .le dcx^nm-lt,- in d,-.^ x,',u,'llrs. il
dcssemelle, elo.Toelm. iii.-r l.i s.. m. -II.. Ii.-sse-
lueler une botte. Dcssemcler un soulier.
— SE DESSEMELER. V. pr. Être dessemelé.
KESSÉME. s. f. Bot. Syn. de GNiniE.
in-issl'lltl! \<.;i.:. s. m. A.; le .l.„.-i rer.
• DKssi'lItltE s. f. A. Ih.ii .1.. .l,-,-,-ii..r II
N'eM iiMl.-.|.i.. .I,,n,,.,.ll.-I.,.. I.ini , rircllirà
l„ ,l,:..rrrr I i..,-.-rr.-r ,.v.-.- |,.-in.. I,- e,.ril..ns
.1.- .. /.. ipi I. 1,1,11.- |,iii,,i lin Miii|,i.. ,n,-i-|issi>
iiieiil pour eu tuer quelque chose. (..Mallierbe.)
Son seigneur dit : Payez donc cent éciis
Net et comptant, je sais qu'à la desserre
Vous êtes dur. (La Fontaine.)
— Agitation que le dégel produit dans les
eaux d'une rivière.
DESSEUKÉ, EE part. pass. du v.Dosser-
i.i s. -iii|. I. ,ii||.-.tiv. Habit, corset, giletdes-
II. I - ml i.ilie, juijo desserrée.
* i>i.-sM.uni:u. V. a. Ir^conj. (et. fr., </<•*,
pi.live privât., et senw). Uelàclier ce qui est
serre. Uesserrer la taille.
— Desserrer une femme. Relâcher les liens,
les lor.lons qui la tiennent serrée dans ses
rrer les dénis à quelfiu'nn Lui fait
force les deux mâchoires, lorsqii
i l'un
tre l'autre p,ir .-..lu iihi..n ..ii ,i.il r.-iii,-nl.
— Fig. Itrx.rrrri- /,-,- ,/,■«/, |.,,i-|rr. || ,V,- JUIS
desserrer lr.sdi-iif\ liin-.l.-r en -li.-n.-e ..l.siin...
Il est impossible de lui l'aire .1. .i i.i l.-,,l. ni,.
— Fig. Desserrer te cœur s ,.i, i n . ij.i. i
qu'un. Des.9errez votre eo-m , . i ...n, ,. i . /
p..ill-.'.|re surpris pur nii |.i -il..- ,pi,j vous
ii.itli-ii.!.-/ |.,i-. M".- -I.- --.-.-ijii. ,
— U.-l,-i.li.-i .-.--iiM -i-ij.- li---,.-n-..run nœud,
lin h. 'Il, une .■.-iidiiir, un.- l'.l,.-. un corset, un
habit.
— Fig. Desserrer les nœuds de l'amilic. Affai-
blir l'amitié.
Apprends de cet exemple ri desserrer les nœuds
Par qui l'alTectioii, par qui le sang te lie. (CuliNblLLE.)
— Fig. Faire sortir du soin de la terre en la
dilatant.
la Jou.
on de s
(lie
— Fig. et fam. Desserrer un coup. Frapper
avec violence. Desserrer un coup (le pied, un
coup de poing, un coup de bâton, un coup de
fouet.
— Typogr. Desserrer une forme. Chasser les
coins en sens rétrograde. || llcs.ierrer la lettre.
Desserrer une forme de distribution.
— SE PEssERiiER.v. pi on. Être desserré. Knc
cravate, une robe, un corset qui se desserre.
— Fig. Le cœur se desserre à ce consolant
spectacle.
DrssriîiîoIII s. m.Te.-hn. Outil servant
|i" i' II- ' 1 ' i' I ' I" - I -, 'l.- l.'.is 'l.-siiiii.-es
-i I. ini.lii II , :■. h ,il.-, inis.-s.l.iutr.unallot-
ter.
* DESSEKT. s. m. (le t final ne se prononce
jamais-, rad. desservir). Le dernier service d'un
repus. |.i,. |-,,n .-.Tt ..r.|:,r,ir..ei.-ut à la fin
diii'|.i, .1.1 - Mi-iiii'i , ' : , 1 -, i-ompotes,
.les
mets. (J.-J. Uouss.j Lin (/«-VIT/ sa
est une belle âqtii il manque un œil. (Brillât-
Savarin.)
— Par extens. Moment où le dessert est sur
la table et se mange. En être bientôt au des-
sert. Attendez le dessert. Nous parlerons de
cela au dessert.
— Fig. J'ai donné pour dessert à mes jeunes
gens les Pensées de M. Joubert. i.Ste-Beuve.)
* DESSEUTE. s. f. (rad. desservir, oter ce
qui a été servi). Art cul. Ensemble des mets,
des viandes que l'on a desservis, êtes tle iles-
sus la table. La desserte de la talile du maître
est potir les domestiques. Faire donner la des-
serte aux pauvres.
— Fig Les zones tempérées n'ont pour ainsi
dire que la desserte de cette luagniliquc table.
(B. de St-Pierro.)
— Service que fait un prêtre commis à une
cure, aune chapelle, principalement à la place
dti titulaire. Il est chargé de la (/d*5eï7e de cette
chapelle. (Acad.)
—Action de faireun service de bureau. Vieux
en ce sens.
— P. elch.C/iemindedesserte. CeUit^ui met
une propriété, une forêt, en communication
avec le grand chemin.
DESSERTI, lE. part, pass du v. Desser-
tir. S'empl.adjectiv. Diamants dessertis. Pier-
reries desserties.
* DESSERTIR. V. a. 2» conj. (de des, préf.,
et sertir). Tecbn. Couper la sertissure d'un
diamant un peu au-dessous des feuillets. Des-
sertir un diamant. || Dégager un brillant de son
chaton.
— SE DESSERTIR. V. prou. Être desserti.
DESSERTISS.AGE s. m. Action de des-
sortir. Le tlessertissagc d'un diamant,
♦DESSERVANT, s. m. (rad. desservir).
Celui qui fait la desserte d'une cure, d'une
chapelle, etc. Le desservant d'une paroisse.
Nommer un desservant à une cure. Les des-
servants et les curés.
DESSERVI, lE. part, pass du v. Desser-
vir. S'empl. adjecl. Buffet desservi. Table des-
servie.
— Cure, chapelle desservie.
— Desservi par. L'Amérique entière se cou-
vrit de ces hôpitaux, des.iervis par des reli-
gieux qui prirent le nom de bethléhémites.
(Chateaubriand.)
— Celui à qui l'on a rendu un mauvais of-
fiee, stirluiit en paroles. Elle craignait d'être
oiilih 11 desservie. (J.-J. Rousseau.)
i>i-:sM-;it\ Kii.;. s. m. (rad. desservir). Dé-
niai, h.- .pu i.n.l a nuireà quelqu'un. Mauvais
olliee. Le lui .i\ait déployé sa miséricorde en-
vers une iidiiiite de rebelles dont il n'avait ja-
mais reçu que des desservices. (E.Pasq.) Vieux
et 1
■ m-::
:i<\ lit
.•g. (et. fr..
et... .,i.i,,.u un- UiM, . licbLH 11 les mets. ||
Desservir une table. Desservir les mets qui cou-
vrent cette table.
— S'empl. absol. Desservez. Pourquoi vous
j.i. , .-/ .i.ii, lîi desservir '.^Lorsqu'on ewldes-
.'./ I. I ii.i -ition devint plus sérieuse.
1 I- lll II h. un mauvais office, nuire. Des-
s.i\ii .pi.-lpi iiii Desservir un protégé, un
ami. II.-,,. i\ii .pielqu'un aviprès d'un autre,
aiipicl II II, Il p. -rieur. 11 est très possible qu'on
vuusaili/,'i,«7,7.;Volt.)
— Dans un autre sens, rf^ étant préf. expiêt.
Faire le service de, remplir les fonctions atta-
chées à. Desservirune cure, unecbapelie.Des-
servir à la place du titulaire. Nous ne servons
pas le même Dieu ; nous ne desservons pas le
même autel. (J. Sandeau.) Elle créa tout au-
près de son couvent un collège de moines
destinés ;i le (/e.v.sc; )•(/■. (Montalemb.)
(Mil
— Faire un service de voittire. Ce chemin
de fer dessert tout le midi de la province. Cet
omnibus dessert le boulevard Montmartre.
— Par extens.
Moi. j'ai bon dos, dit l'aulre survivant.
Morbleu ! je veux desïcrrir les six veuves.
(J.-B. Rousseau.)
— SE DESSERVIR, v. pron. Être desservi.
Ji'J
118G
DESS
— Se icndi-c ilo mauvais otDccs. Au lieu tic
s'ciilraider, le* hommes ne clierelieiil la plu-
part (lu lemps qu à se desscrvii'.
DESSEKVITOUEKlE.s.f.(rad.rfe«sfn'i>).
Hisl. ccclés. Ofliee ou béiiclice qui oblige à
desseivir une église, un chœur.
DESSEKVITUDE. S. f. Manière dont une
liualiiè est desservie par les voitures, les clie-
iiiiiis, etc. Expi-ession norniande.
DESSERVOIR. S. m. (rad. âessereir). Buf-
fet de salle à manger où l'on dépose la des-
serte pendant le repas.
HESSICC.AXT, .\NTE. ad). Qui dc-ssèche.
Soumellrc les soies à l'action dessiccante.
DESS1C0.4TEUR. s. m. (rad. ilesKCcher).
Teclm. Bâtiment dans lequel on esposc les
draps pour les faire sécher. V séchoir, qui se
dit ordinairement.
* DESSICCATIF, IV E.adj. Qui dessèche.
Se dit des topiques propres à dessécher les
plaies ou ulcères. Onguentdessiccatif. Poudre
dessiccative.
— Peint. Huiles dessiaoliirs. Huiles qui font
sécher promptement les couleurs.
— Substanliv. L'n dessiccatif. Des dessicca-
tifs astringents. La poudre de lycopode et la
charpie sèche sont des dessiccalifs. La charpie
imprei^née d'une liqueur styptique est un des-
siee.ilif astriTigent. Un bon (les.iiccalil'. (Acad.)
* UESSICC:.\TION. s.f. (pr dè-ei-kadon;
rad. ilesséfher'j. Opération par laquelle on dé-
pouille une matière solide de l'eau ou d'un au--
tiv liquide quelconque dont elle était imbibée;
ovaporation ou consomption de l'humidité su-
piM'Ilue qui se trouve dans un corps. Dessicca-
tion il'une plaie, d'un ulcère, d'un exutoire. La
dfsxnfalioii qui s'empare de la peau enlève à
cet or^ne son poli, sa souplesse, son élasti-
cité, (.kenauld.) La rfcMici-u/ion des boutons de
la variole, lie la varicelle, de la vaccine, s'opère
a une époque déterminée, et sii^nale ordinai-
rement la terminaison de la maladie. (Id.)
— Bot. Action de dessécher une plante pour
Il placer dans un herbier.
— Chim. Dans presque toutes les analyses
-himiques,on dessèche les substances; la des-
siccation se fait soit dans une étuve, soit au
moyen de la machine pneumatique, soit par
l'action de substances avides d'eau, comme
l'acide sulfurique, le chlorure de calcium ou
la potasse.
— Pharm. Di'xshralton dea siiHtaïu-es ani-
mâtes. Action d'enlever à ces substances l'eau
qui sert de véhiculeau.'S humeurs et auxsècré-
tions. Il Desxiceation des sulistances régéiales.
Action d'enlever à ces substances leur eau de
vê.£:étation. Les oignons sont une des parties
dont on obtient le plus dillicilemenl la desslc-
cation. (Renauld.)
DESSIGKElt. V. a. 1'" conj. (de des, préf.,
et signer). Retirer une signature donnée.
DESSILLÉ, ËE. part. pass. duv Dessiller
S'empl. adjectiv. Yeux dessillés. Paupières des-
sillées. Mes yeux sont dessillés; le crime est
confondu. (Rac.)
* DESSILLER, v.a. 1" conj. (pr. dé-ci-Hé,
/Imouill.; Aedes, et cil: quelques-uns écri-
vent Déciller par un r, ce qui est plus con-
forme à létymologie). Ouvrir les yeux en sépa-
rant les paupières l'une de l'autre, afin de faire
voir clair. Ses paupières étaient tellement col-
lées ensemble, qu'on a eu de la peine à les des-
ailler. (Acad.)
— Fig. Dessiller tes yeux à quelqu'un. Le dés-
abuser, le détromper, lui faire voir la vérité
qui lui était cachée. Ce fut alors seulement
que l'on commença à dessiller les yeux du
peuple sur les superstilionstiu'il mêle tuujovn-s
â sa religion. (Voltaire.) l'n événement funeste
d<'j.ï///fl les yeux du souverain surun privilège
aussi odieux. (Grimm.)
— SE DESSILLER v. pron.Ètre dessillé. Ses
paupières se dessillèrent.
— Fig. Mes yeux se dessillèrent, et je recon-
nus mon erreur. (Acad^) Lorsque enfin ses yeux
se dessillèrent et qu'il vit clair dans sa desti-
née, il ne se plaignit pas. (J. Sandeau.)
* OESSI.N. s. m. (pr. décin; rad. dessiner).
Représentation d'objets naturels ou artificiels,
tels que,figures,passages, morceaux d'archilec-
lure,ctc., etc., faite au crayon, au pinceau, à la
plume, ou par tout autre moyen. Un beau des-
sin. De magnifiques dessins. Un album.im poi'-
tefeuille rempli de dessins. Des dessins de Mi-
chel Ange, de Raphaél,du (ïuide, de Léonard de
Vinci, de Salvator Itosa. Dessins de Callol. etc.
Dessins au trait. Dessin colorié. Dessin au I.avis.
Des-iin lithographie. Tracer un dessin sur la
muraille avec <lu charbon, avec de la craie.
— Dessin arrêté. Celui qui donne une juste
idée de l'ouvrage. ||Bm«i'« colorié. Celui où l'on
fait entrer certaines couleurs. || Dessin estom-
pé. Celui dont les ombres sont faites avec du
craycm mis en poudre. || DeMi» graine. Celui
dont les ombres sont composées de points ou
de petits traits. || Dessin aaeké. Celui dont les
ombres sont exprimées par des lignes sensi-
bles au crayon ou à la plume. |I Dessin lavé. Ce-
lui dont les ombres .sont faites au pinceau avec
l'encre de Chine. || Dessin linéaire. Dessin des
objets produits par lindustne, et ne donnant
que le trait OU les lignes || Dessin au Irait.
Celui qui est tracé au crayon ou à l'encre, sans
aucune ombre
— Ail de dessiner. Montrer le dessin. Ap-
DESS
prendre le dessin. Enseigner le dessin. Savoir,
posséder parfaitement le dessin.
— Arts dude.isiu. Ceux dont le dessin fait la
partie essentielle, comme la peinture, la gra-
vure, la sculpture et l'architecture.
— Délinéation et contour des figures d'un
tableau. Dessin correct, régulier, exact, hardi,
vi"0«reux. Dessin bien touché. Dessin paiHiil.
Ivxceller dans le dessin et dans le coloris. Un
peintre qui entend bien ledessin,qui n'enlend
pas la disposition, la gradation des couleurs.
C'est le dessin qui donne la forme aux êtres.
(Did.) Un demi-connaisseur passeia sans s'ar-
rêter devant >m chef-d'œuvre de dessin. (Id.)
Une légère incorrection île dessin qu'on dai-
gnerait à peine apercevoir dans un tableau,
est impardonnable dans un.- slaïuc. (Id.) Il n'y
a otii- li's m;iili('s ,; .n- ; n : i .1 soient bons
m-.s Mil ./,A //i , 1 i I ■ i <!>'ssiu forme,
;.,.,.„,,,i,. r,„i,. u: I 1. l'i était en-
lr;iiii.'ai;iin,-iiu.-ir-,.ti!.l. 1 1,1,1. 1. ■use, jusqu'à
sacrifier quelquefois la cuiieclion du dessm.
— Signifie quelquefois Toute I ordonnance
d'un tableau. Le de.'isin do rr- tnblcnn est sn.'.-
ment conçu, mais il est inul .m iiiii , A'-.ii.
— Représentation de fani.ii-ir i|" ii ii'i'li-
qu.- sur les obiols pI piirli.-iiU r. n, -iiI -u.. 1.-
l-lnir.'s. |i>lir IrllI-srlA ;l , T. -il , i ■ 1 II m l . Lo dCSSUl
,1 iii|.. iiii -iri, I. !■.!.■- 111 .1 im.riulTcde laine.
I.,. ,1,.., Il .1 mi , Il il, .\, . irhiiiiiri'. Étoffe d'un
lir.iu h'-siii, 'I 1111 I 'Il ,li--.in, l'.i|.ii'ril'' tenture
!l i,', . , II. . I. -, ruiii- --1 i-''.'i mil' -.ni|UC,
,lii:,,. ,1 lin ,- 1 ,-i/ir.-. I 11 .Il --■11 •.' 1' -iir un
fond M ili>- i III ■ 'I-- -Il --i: - ■■Il I - 1 li''-
dossins, choisir un dessin pour lani.iisonqu'on
vent bâtir.
— Ainhil. Drasin courant. Nom donné h tout
, I ; il - 1 iiiiiniii! sans intcrruplioii
iipoi 1, ml d'architecture. Li-s
1 '■■-[lus, les guirlandes, sont
— Lilt. Le plan et les principales idées d'un
ouvrage.
— Mus. Disposition des différentes parlifs
iliiii 111 1 11 .!i !niisii[uc, ctparticulièremciil
111 ^^1 \ Mll.KIt. V. a. l" conj. Dessiner
su. Il \ii M ^'iincut, il avait continué de
,/,■ , ,; ■ 11-' Gonc.)
* 1)1 ssiN \ lEUR. s. m. Artiste qui fait
,,,,,1, -- ,1 '. 1 ssiorr. Habib- dossiniiteur.Si-
M.i
1 architectes
mettre leurs
i-hiros d'ob-
pl-"»'"' '■•' I'' '■• '"■ , , ,
jets dans I. - |ii, 1- I, ,i;- u i. -'ii mirent
pourqu'-iii I.'' ■ ir i' l'i--^ !■ - '/''.V.V/.-
naleurs. M i mi i- i i ■' i-- " ■■•.■■-■lli-nts
dessinulru il ■. i n-- i- i I ltiuhIs coloris-
tes. (Diil. M,i II. I- \ii I I 1 m .1 it\'\dessumleur,
lorsqu'il 1 .11 iii I. pi m .i.. Il i.i.;ade du dôme
deSainl l'un.' .L- 11 ■ M-
— A l'égard des peintres, on appelle quel-
quefois Dessinateurs, par opposition à Coloris-
tes, Cmix qui se sont particulièrement occupés
il. I,-i p nti. .Il- leur art qui consiste dans ledes-
-I , I . Ilonldanscettepartie. Rapîiaèl,
\\ \ l.iinard de Vinci, et, parmi nous,
1,11 I. 1. iiiMl, ont été de grands dessina-
Iriirs. lii.ul.i
— Par e.xtens. Personne qui s'occupe de l'art
du dessin, bien qu'elle n'en fasse pas sa pro-
fession.
— Fig-, en parlant d*un écrivain. Volney n'est
pas un peintre, c'est un grand dessinateur.
(Sainte-Beuve. )
— Le féminin de ce mot est Dessinatrice, qwc
l'Académie n'admet pas, nous ne savons par
quel scrupule.
— S'empl. adjectiv. Levoyageurffes.si«s/i'«c
trouvait .à chaque moment un nouveau ciel â
étudier. (B. de St-P.)
DESSIXÉ, ÉE. pari. pa-s. du v. Dessiner.
V. ,iii,l. I Ij, . li.. liiis 1 - I,.- ,i...-, i,ti,.usdu
■ ... |. . . . , !, -- !.. I i.iii.. .1. --11. .■.-.Main
,|, -
la ta-
gammcnt dessinée. Une ni,|...!i.-
1111 , Il oitlar-
gemcnt dessiné. Un plan 1 1,
1 .M,. .l..s,ïiné
demaindemailr.-. N,,ii- ni, i
- p is ,,liservé
celte différence ilan- |, - |, mili.
i,s ,1,, la mé-
nagerie de VersaiU, -, .(ni .nt .
,■ i/c.i \ niées \'\-
vantes. (Buffnn. Il n, imi i im
1 . ,|ii.- les ca-
ractérc"; ,- ,mi pi, • , .i ,', .■"
■ ■"',!"!• o'''
Il.-irpr. 11. . . - . ' 1 .. 1 1 .
M.iinnutël.)
(in en, 1. .1 |.ii 1.1. 11. 1. ,
iill. - 1, -s plus
largos •■! 1 ., .1.' . 1. !.. H
1... .,„..tMé-
rimén. 1. . '■ ;!.■ .|, . ■ .
. pi. -Il bas,
ouellr II. ... 1 . ..1 .1 1.
■ 1 •i.ilrf^ï-
.«««,1.111- |,-ii. iii-ii, ...
■"-'.)
— Ilr.sstne pur. (Juel,|ii, i n
,M" ■ - '■'■! nc-
cident, nous aperçûmes lu i. 1 1
. Il . iiilrff.ï-
sinée par la cime de qm lia
l'i ■ i|iii scm-
blaient sortir du sein do 1 .au.
l.l.al. .lub.)
DESS
hachures, demandent plus de préparation.
(Waltelet.)
* DESSINER. V. a. l"-» conj. (autre forme
de désiqner). Représenter avec des traits la
forme li'un objet sensible. Dessiner un paysa-
ge, une fleur, un animai, une tête, une main,
un buste, une jambe. Dessiner un édifice. Une
colonnade, une église, des arabesques.
— Par extens. Ils dessinaient avec leurs
doigts des chiffres sur le sable. (G. Flaubert.)
— Dessiner d'après iiiiture. Dessiner en pre-
n.ant les nlii. ts naini, K pour modèles. || Des-
siner de l'aiiiiii^ie. Ins-iiieren ne prenant con-
seil que de son imagination. || Dessiner d'après
la bosse. Dessiner en prenant pour modèles
des figures en relief. || Dessiner d'après l'anti-
que. Prendre en dessin des n,'iu..s de l'anti-
que. Il Dessiner aux trois ci'^rr b, - i . i , n
faisant usage, dans un m, 1 1
pierre noire, de la sanguin, i .. . .i .
et du blanc de craie pour rui.v.i l,_ i ni.
— Absol. Sculpter, c'est desitiiicr avec l'é-
bauchoir et le ciseau ; graver, c'est dessiner.
soit avec le burin, soit avec le touret; ciseler,
, '.si ,h-s.siner avec le mattoir et les oiselets.
— Iians un sens spécial. Tracer le contour
il.js li^'iircs d'un tableau. Dessiner hardiment,
correctement, habilement, parfaitement.
— Par extens. Faire apparaître les formes,
projeter. Dos chouettes, voletant d'une tour à
rautre,(/(^M,.".',' .1' -nrlr.; rii-lrnnx l'ombre mo-
bile de lii.i - . ■. ' :■ . .' I mil-)
— Fil.'. Il I ,11 I ;■ -■ M.,nténé/rins
nedessiiir I uni. • I |. n n .piune sombre
silhouette. (Ger. de Korval.)
ki, les églanliers ont dessiné la roule
D'un ruisseau qui stirpL-nle êiiaré sous leiiv voiile.
(S.UKT-L»MDtl,T )
— Un homme poli dessine bien une révé-
reii'-e.
— Par anal. Créer, faire ressortir les for-
mes du corps. Une robe qui dessine exacte,
ment, avantageusement, la taille. Vous verrex
lie quel air la nature a dessiné sa peisonne.
^Molière.) Elles portent un manteau qui tantôt
est ramassé en Imine d'echarpe, et tantôt se
développant sur le corps, semble, par ses heu-
leux contours, n élie tait que pour dessiner.
, Barthélémy.)
— Fig. Tracer un plan, établir les divisions,
formuler les idées principales d'après lesquel-
les on doit conduire un ouvrage littéraire. Des-
siner un poème, une histoire, un discours.
Vous voyez mon plan mieux qiuï je ne pour-
rais vous le dessiner. (Voltaire.) La raison peut
■if-':^!ntv- o'i I i)>!eau,et l'esprit y répandre quel-
I . 1 ii,iiients;il n'apparlinnt qu'à la
I I ,1 l.nncr lemouvcmcnt et la vie.
— Par extens , en ce sens. Dessiner sa ligne.
Tracer son plan de conduite. Kœderer avait
besoin d'une occasion éclatante qui lui per-
mit do dessiner sa ligne et de mettre en lu-
mière ses vrais sentimonts. (Ste-Beuve.)
— Mus. Faire le dessin, concevoir l'ordon-
nance des parties d'un morceau de musique.
Dessiner habilement les morceaux d'ensem-
ble. Dessiner l'ouverture d'un opéra.
— SE DESSINER. V. pron.Ètre dessiné. Ce su-
jet peut se dessiner.
— Ressortir, faire saillie, se détachersurun
fond. Un paysage qui se dessine dans le loin-
tain. Les nuages qui se dessinent dans l'azur
du ciel. Un vaisseau .ini «...Pssin.-à Ihnrizon.
Des clochers et ,l, s I us .. , :-,--,■, /^■,v.ç/-
7(e«/ dans le loini i ■, i, .. i P ^ il l.'ile
Sacrée se rf«.vM' 'lo les
deux ponts qui lui . : Mmut.)
Venise, comme il iii II 1 i 1110,80
dessine en lîgnr^ 'n I... lui li.'liril-
lant de la mer Kj. , I' .1- -i-i 1. 1 1
— Faire ressortir la beauté d.-s r..rmes, les
avantages extérieurs. Se dessiner avec grâce,
avec souplesse. Un danseur, une danseuse qui
se dessine. C'est une figure froide, lourde, et
n'olTiant qu'un grand vêtement vide, uniforme,
sous lequel rien ne se dessine. (Did.)
— Développer par l'âge ses formes corpo-
rel les, acquérir des contours saillants. Un jeune
iiomme, une jeune fille qui se dessine.
DESSOLÉ, ÉE. part. pass. du v Dcssoler.
S'empl. adjectiv. Champ dessolé. Terre desso-
lée.
— Bœuf dessolé. Bœuf auquel on a enlevé la
sole.
— Cliirii .':-'/. l'hiinqui a la peau du des-
sous .1. - I . ! . p.ir la marche.
DESMii 1 Mi SI s. m. Agric. Action de
dcssoler. ,1, . ,.an^i r l'.-issolement, de v.irier
l'ordre des cultures usitées. On dit aussi dcs-
saisouuement.
* DESSOI.ER. V a. 1" conj. (de rfc,<, préf.,
Klsola. -\.-ii. Pli iii-.i 11 - .1' I .i-s..li.|ii.-nt
d'une t.'i ■..!■■ .Il ■ . .illir.' p 11 I, -
blés, CU-IUP- il'-^ PI nn- -1 uns, |„,iir |.i
— Dessiné sur. Les académies dessinées sur
le papier blanc avec la sanguine, ou avec la
pierre noire eo égrenant, ou bien encore par
en j.achèrc pendant la troisième aimée. On dit
aussi dessaisonnemeut.
— Art vélér. Enlever la sole de corne de
dessus la sole charnue. Dcssoler un cheval, un
mulet, un bœuf.
— SE DESsoLER. V. prou. Être dessolé.
I)ESSOLURE.s.f.(rad. dessaler). Art vétér.
Opération par laquelle on enlève la sole de
corne du pied do cheval ou du bœuf.
— Agric. Syn. de dessoleuent.
DESS
DESSOXORNIS. s. m. Orhith. Nom d'une
espèce de merle dont le bec est muni d'une
arête légèrement arquée.
DESSOUCDÉ, ÉE. part. pass. dn v Des-
soucher. S'empl. adjectiv. Forêt dessouchée.
Vigne dessouchée.
DESSOUCHE.UEXT. S. m. Action de des-
soucher.
DESSOU.CHER.v. a. l"-''conj.(de(fei,pièf.,
et soiiclie). Écon. rur. Arracher les souches.
Dessoucher une vigne.
— Donner la seconde façon à la terre, prin-
cipalement dans les lieux où, pour rompre les
terres, on prend une raie double de celle que
peut former l'oreille de la charrue.
— SE DESSOUCHER. V. prou. Être dessouchè.
I) 1 sSOUCI. s. m. (de des, préf., et souci).
\ ,■ de souci, d'inquiétude; insouciance.
I iiici de la vie. Le dessouci des gran-
I. ni-, l.'S plaisirs. Le dessouci des affaires.
Pan.arl, Gallet et compagnie, ont poussé au
plus haut degré le dessouci de la vie. (Grimm.)
Dans sa dix-septième lettre, Sénèquelraitedu
dessouci de la vie. (Didcr.)
DESSOUCIER (SE), v. pron. l"conj. (r.id.
dessouci). Kàvoir plus de souci,vivredansrin-
souciance. Se dessoucier des honneurs. Se
dessoucier des hommes.
DESSOUDE (EN), loc. adv. S'est dit pour
A l'improviste. Les Nerviens vinrent un jour
en dessoude courir sus à César. (Amyot.)
DESSOUDÉ, ÉE. part. pass. du v. Dessou-
ilcr. S'empl. adjectiv. Cafetière dessoudée.
* DESSOUDER, v. a. 1" Conj. (de des,
préf. , et sowrfcr}.Oter,défaire,fondre la soudure.
— SE DESSOCDER. V. pron. Être dessoude.
Cette cafetière se dessoude. Cette casserole
s'est dessoudée.
DESSOUDURE, s. f. Action de dessouder,
état de ce qui est tiessoudé.
DESSOUFFLÉ, ÉE. part. pass. du V. Des-
souBler. S'empl. adjectiv. Boyaux dessoufllés.
DESSOUFFLER.v.a.l" conj.(derff«,préf.,
et souiller). Teclm. Pratiquer l'opération de la
dêsinsuttlation, en perçant les boyaux secs
pour en chasser l'air.
— SE DESSOUFFLER. v. pcou. Être dcssouflOé.
DESSOUFR.VGE. s. m. (rad. de.isoiifrer).
Techn. Opération par laquelle on débarrasse
une subslance,et particulièrement le charbon
de terro, du soufre qu'il contient.
DESSOUFRÉ, ÉE. part.pass.du v.Dcssou-
frer.S'empl.adjecliv.Charbon dessoufré. Subs-
lance dessoufréc.
DESSOUFRER. v.a. 1" conj. (de rfc.«,préf.,
et .'soufre . Enlever le soufre avec lequel une
substance se trouve combinée. Dessoufrer le
charbon de terre.
— SE DESSOUFRER, v. pion. Élrc dcssoiifié.
Dans le procédé de la carbonisation de la
houille.tous ces petits fragments se itessoiifrenl
plus vite et plus complètement. (Pelouze.)
DESSOUILLÉ, ÉE. part. pass. du v. Des-
souiller. S'empl. adjectiv.
DESSOUILLER, v.a. l"conj. (pr. dé-fott-
lié. Il mouiil.; de des, prèf.,et souiiler).0\.er la
souillure. Dessouiller un objet.
— Fig. Laver d'un opprobre. Dessouillcr
quelqu'un. Dessouiller son âme.
— Se dit quelquefois pour Tirer un oreiller
de sa souille ou taie.
— SE DESSOUILI.ER. v. pron. Être dcssouillé.
— l'ig. Se laver d'un opprobre.
— Ce verbe est peu usité.
DESSOÛLÉ, ÉE. part. pass. duv. Dessoû-
ler. S'empl. adjectiv. Un homme dessoûlé.
* DESSOULER. V. a. !'• conj. (de de», préf.,
et soûler:. Dissiper, faire cesser l'ivresse. Il
est bas et populaire. Son père avait une telle
chance qu'un omnibus l'avait renversé sans
seulement le dessoûler. (É. Zola.)
— DESSOULER. V. II. Il ne se dit qu'avec la
négative. H ne dessoûle jamais. (Acad.)
— SE DESSOULER. V. pron. Être dessoûlé.
* DESSOUS, adv. de lieu {py. de-fOu: de
des, préf., et sous). Exprime une idée de situa-
tion inférieure. Être dessous. Chercher des-
sous. Voir dessous. Mettre dessous. Cacherdes-
sous.
— Jeux. Mettre dessous. Se dit à la paume,
quand on lance une balle asse?. bas pour qu'elle
ne soit arrêtée ni par la corde ni par le lilel
tendu au milieu du jeu.
— M.ir. La liarre dessous! dessous toute: Ex-
clamation pour enjoindre au timonier de pla-
cer entièrement la barre du gouvernail sous le
vent.
— S'employait autrefois comme préposition.
Rome est dessous vos lois par le droit de la
;,'iiprre. (Corn.') Je sais qu'il est range dessous
Tes lois d'une autre. (Molière.)
Ses uyin|.li« ./..jsoiis les eaus
Puni se caclii-.- iui-eul eu reine
De IroiiïiT assez de roseaux. (MAUlEr.llE.)
tes saliliis el les lianes tachés dessous les eaux
lîeii.ieul l'atces mal sûr 3 de plus grands vaisseaux.
(COIINKILLK.)
ri.is d'Klals, i.lus lie rois -.ses sacrilèges mains
;i. ssons un miiine joug raiisenl loos les lain.ams.
K*C1.VE.)
— S'emploie encore comme préposition lors-
q.iil est précédé de la prèp. de, ou combuic
avec dessus Oter de dessous le lit, de dessous
DESS
Ta labio. UogaMcr dessusct dessous ce meublo.
Il naît de di'.'^sou.s Lerrc un autre clerc pour
remplir cette place. (La Bruy.) Il n'est pas en-
core sorti de dessous la main qui le forme.
(Massillon.)
^ hi ssnis, ^. m. Parti.' infri-irurf- d'nnn
cl,,,-,. I ,■ |,-.-,,,l..rUMctrtl.|.'.l.r.|..s.,.U^.rMlir
etM 1, I.,- .1. -.-,,u>.l lin .-iMlr. ),,-,i....uii- ,1'ini
pnihi,l.r.|.-..ni..riin.-I.;.~.r.L,. l,.-.,,u-,| iiu>-
scli<M,e.lr-~sn„s,hi (,;..,l.l.>- ,1..^-Mii-. . î !,■ .l-.s-
LCi/e.V.ÇÛH.ÎOSl l'Ill-^ !"■ lU.[i|'' II' !■ -M- \. Lii.)
rlfi'-M,..i,' .■-.],■ ih 1 ..■- .M I ,-.lrlab.;t;-iiu,
et il ■■■! ■■,■■■ ■■;!! ■ I 1 II, ,• ■ l'i' ■■ ■l'-sccntlent
ci-ri.i.ii' - ■!■■ ■■;■ if! 'II-. --' ■■Il !■ ■■' --'in despiè-
cun I ,!■ --.Hi^ ,|ii ih'Mlr-. I,.i pnrli'iir.- rxu-.-
qu'un ni.na-e des rL-servoirsdans les dessous
dfSiii.Mti-os, pour alimenter les pompes en cas
din.-.-n.iiL-.
— I*. -p. et fi?. Tomber dam le troisième des-
som. Se dit d'un homme compièlement perdu
qui ne se relèvera pas.
— Le tlesxotis des car/es. La partie colorée
de> i;uti?. qtii n^sle cachée quand on donne
K-s r.Mii- "1 i'i 'Il les coupe. Xe pas laisser
vuir ['■ il.--nii- 1 ■< cartes. Ne pas regarder le
— 11: ,1111, I ('(lesso?ifides cartes. Lesres-
suii ; I l'.iiTairc, d'une intrigue. Voir,
s,,\,, I ; . i.-viner le dessous des car-
tes Il I 11 \-A I i lisiiusplusqu'unautre, il a vu
le dessous di;s cartes. (Acad.) || On dit de même :
Itij a dans ceflr ajfaire utt dessous de caries, pre-
nez garde au df-ssoiis de cartes, craignez un dos-
.uiua lie cartes, etc.
— Ab3ol.,dans ce sens : Ihja, il peut y avoir
un dessous, s'il y avait un dessous. Je n'avais pas
prént le dessous, etc.
— Sens dessus dessous. V. DESSUS.
— Fi^. Dt'sav.intage dans un combat, dans
une lutle quL'lciiiiijue. Avoir le dessous. Avoir
du dessous Les ennemis curent le dessous.
Dans cette fatale journée, les troupes françai-
ses eurent le dessous. Dans les révolutions,
dans les guerres civiles, les factions ont tour
:i t. un ]■■ .Tm~~ii-. ri ledessous. La discussion lut
|..i,_-<i. . [ hi, u i.-.maisenfinileutledessous.
F.si-.l h .^- Il • ,1 - toujours j'aurai du dessou.i
.M-
— Aïoir un dessous, essuyer un dessous. Avoir
lin refus, essuyer un refus, auquel on ne sat-
tcndailpas.
— Arg. Amant de cœur.
— Boueh.SLrotum du bœuf. || îiessous de lan-
gue .V:iri\iis qui s'élendenl entre le larynx et les
branches maxillaires inférieures.
— Peint. Épaisseur donnée aux couleurs.
— DESSOUS. S. m. pi. Eaux et for. Brancha-
Ues inférieurs et buissonsqui se trouventdans
les buis. Quand on veut élever les futaies, on
enlève les dessous pa.i' une exploitation par-
tielle appelée raganage.
— iïcASOïf*, combiné avec certaines particu-
les, forme des locutions adverbiales et deslo-
cution^î prépositives.
— 1» Il forme des locutions adverbiales :
— Au-dessous. PUis bas. Loger au-dessous.
Mettre au-dessous. Les enfants de cin| ans et
au-dessous. On a renvoyé les locataires qui
étaient loges au-dessus de lui et :ui dessons.
(Acad.) Il faut s'accoutumer à voir sans éton-
nement et sans envie ce qui est au-dessus de
nous,et sans mépris ce qui est au -rfcs.çoîw.l^ Bois-
le. )0n raconte partout ses victoires et les mer-
veilles de sa vie, et quoi que je puisse aujour-
d'hui vous en rapporter, toujours prévenu par
vos pensées, j'aurai toujours à répondre au se-
cret repr<tcheque vous me ferez d'être demeu-
ri: beaucoup an-dessous. (Boss.) La faveur met
l'homme au-dessus de ses égaux, et sa chute
au dessous. (La Bi-uy.) On a vu des hommes qui
nnt eu quelquefois la faiblesse de se croire su-
périeurs à leur profession, ce qui est le sûr
ni'»yin d'être au-rffî.v*ow«. (Voit.)
— ^'w/(^'.v.çfl7w. Signifie proprement Le dessous
du lieu où l'on est; ne s'emploie guère, en ce
sens, que dans lesépitaphes. On a dit d'abord
Uù dessous Ici dessous gît monsieur d'Is. (Mal-
herbe.)
— Signifie plus ordinairement Ci-après, plus
bas dans la même page, en renvoyant le lec-
teur à un passage, â un paragraphe dans un
livre ou dans un acte. Voir ci-dessous. Consul-
ti'r le tableau ci-dessous.
— En dessous. Du côté de dessous, vers ou
dans la partie de dessous. Passer en dessous.
Se mettre en dessous. Porter en dessous. Clou
rivé en dessous. Pain brfdè en dessous. Bois
vermoulu en dessous. Habit usé en dessous.
— Fam. Hegarder en dessous. Reerarder obli-
quement (;n baissant les y fux.\\.\ voir le regard
en deitsoiis. la mine en dessous. Se, dit d'une
personii'- sournoise, cafarde, hypocrite, qui re-
garde habituellement d'une manière oblique
et les yeux baissés.
— Fig. et fam., dans le même sens. Être en
dessous. Être dissimulé, taciturne, morne. Un
honune en dessous. Une femme en dessous. Un
esprit, un caractère en dessous, trop en des-
sous.
— fir flr^-^-off Oui e^i placé dessous. Prendre
le pini ir ,l 1- < ii '-ir celui de dessous. |!
V,ir,>/,-iii ilf ,' ' \ I iiicnt qui se porteor-
DESS
— Là-flexsous. Sous ccia. Mntlrc là-flfiSSO«s.
Placer là-dessous.Mctlez ce paquet \k-<lessous.
(Acad.)
— Fig. Il y a quelque piège, quelque cliosc
l.i-tlcssdus. Qu'v a.lil do t-ac-hé là-dessous? Je
VIM1\- srivoir ,T. qu'il V n l:,-i|<--«M,i=;, Ole
---/',/;■,;<■;, ///(v|p, m iiii;. ' i. :, >l,l dcSSOUS.
!■ is„', |.l, ili'sM.,,- \ .1 |. Il ,1 |,,ll'-deSSOUS.
>r .■.•..li.-i- |,:ii-ili^--i.ii > I I i, i|,|,.'r pai--(les-
— S'est dit pour Secrètement. En cachette.
Ce soir il est venu nouvelles d'un duel fait on
Poitou; je ne l'ai om conter que parrfcwju.v.
par.'o que l'on fait co que l'on peut pour K;
suppriiuçr. (Malhorhe.)
— 2" Il fuir 11--. I,.,Mli...is pl'.'-p,.silivO'i :
— M«,/,->A.. ;- ,/,■ l'h,.|.,-. .,,,.■, |.i, i ,|.|„ilt
Telle deux gouf-
iV,-.. |ii i II I I. ^^.iCes moiit:i.a;nes, voisines
du ciol, i.| c|iii \,,,ent lesmiages'se former au-
Uessoufi d'elles. ;^La Bruyère.)
— Fig. Ijiférieur à, selon Tordre, le rang, la
hierarcliios.ii'ialo, etc.,en p-irlaiit dos p.-rson-
,1. !:■
d'un autre. Étr,
s'était faite. Être au-l,-'^
au-dessous do la f',',ti !,,■■
il.'lli
il 1,1-1 lu- , .- . Kitvde Pompue. d'.Auguste,
d.'N, I : I, I T.iuy.) Cet homme, qui s'était
m,-- iii-' ! i t. stc des hommes, devint le
tn:iiMi II - I I lies puissances de la terre
(l'léi'li.)IlNi... 1,1 1,1 ilf;-e mettre de niveau avec
ceu.xau-rf('>.M'vv ,1, ■-,(,,..■! s ils se trouvent si fort
par lanais^n, ■ ■ M is^ Tn roi ne doit pas des-
cendre au-(/c.»v"ivv ,hi millieur. (Napol.)
Je songe avec respect de combien je suis née
Au-(/essoiu de^ grandeurs d'un si noble liyménée.
(K»,
— Être au-dessous de sa place. Être incapa-
ble de bien la remplir.
— Indigne de, en parlant des choses. Cet
emploi est M>-dessi)us de lui. (Acad.) Les plus
h.iiii, - I I ,1 ^ ^ ml toujours au-dessous des
— ~i_iiii ,11 --I. Moindre qvie, en nombre,
en ,1 , Il . iii ,11- relative, en hauteur, etc.
l),'s i,iii,i- ,111-itessous de soixante-quinze.
L,_-< hi.,ii,n.- ;,ii-'iossousdecinquantcans.Pro-
<liur, ,1' -- 1,1, ,■> :m-dessous,lu xv siècle. Être
au-dc-ssous du cours, au-d,-^-!!' 1 i !a>i-;. rhi
piix ordinaire, en parlant Mi i , ! -i-^,
des denrées. Une somme ;i,ii' - | i ii,,/i;
nulle francs. Une taille au-l,— • , 1, i , i iille
ordinaire.
— Mar. Être au-dessous du veut. Se dit en par-
lant (l'un vaisseau sur Iciuel un autre a le
vent, Tavant.ige du vent. Dans cette acception.
Dessous se pi end aussi substantivement. Avoir
ledessousdu vent.
— Fig. et fam. Être au-dessous du vent, avoir
le dessous du vent. Avoir le désavantage sur
quelqu'un.
— Par-dessnusi. Sous. Par-dossnua la lablo.
Par. dessous lepont- P:n'-'lo^|^""- ! ■ v,.,',i.. i',,,-
dessûuslajanilio. I':,| I- i'
sousles bras. Pai-iii i '
les habits. Pal■-dl•^-|||| - i 1 >
tant de bàtiiuenls \i:iv-fifsMtu.-i i,;i il-. ^1»»s.
— Prov. et fam. Jouer r/uclqu'uit par-dessous
y'flMfe. Le surpasser en linesso, en adresse ;lui
faire croire ou lui faire ce i^u'on veut.
DESSOUVEMK (SB), v. pron. 2' conj.
(de des, préf., et souiieuir). Ne pas se souvenir,
ne pas se rappeler; oubl ier, perdre le souven ir.
Se dessouvenir de qiielqu'un,de quelque chose.
On l'emploie aussi activement dans le
même sens. Dessouvunir une personne, une
chose. Peu usité.
DESSUCRÉ, ÉE.parf. pass. du v. Dessu-
crer. Fruits dessuci'és.
DESSUCKER. v. a. 1™ conj. (de des. préf.,
etsttcrer). Priver, dépouiller deson sucre.Des-
sucrer un fruit.
DESSUIKTAGE. s. m. (rad. dessuinter).
Opération qui consiste à dépouiller la laine du
suint dont elle est imprégnée. Le dessuintagc
des laines. Faire le des-suintage.
DESSUINTÉ, ÉE. part. pass. du v. Des-
suinter. S'erapl. adjectiv. Laines dessuintées.
DESSU1\TE.«E\T. S. m. Syn. de des-
SUINTAGE.
DESSUINTER V. a. \" conj. (do rfcs.préf.,
et.ï«i«/) Faire l'opération du dessuintagc. En-
lever Icsuinlqui recouvre la laine. Dessuinter
les laines.
— SE DESSUINTER. V. pi'on. Être dessuinté.
DKSSUISSER(SE).v.pron.l"conj.(de(/c.t,
préfixe privât., et suisse). Quitter le rùle de
suisse.
Si vous ^tcs d'accord, par un boiibeur extrême.
Je Dte dtiiuwe donc, et redeviens moi-ni£me. (Mol.)
DESS
l>F-SSU.fETTIK (SIC). V. pron. 2*^ conj. (de
rfffjï, préf., et assujettir). S'affranchir ; se rcndic
libre, indépendant d'un souverain. Peu usité.
*DESSUS. adv.de lieu (pr. (/tf-f«; et. lai.,
desuper; vnd. super, sur). Sur, sertà marquer
la Situation (Vuw- cliri*;.- qui est Kiir une ;ni-
tre, plus êle',r,- ,|iMiiif anirr. r:(i.' iti"-.-.ti-^.
Se placer tlr-,-ij-. .M,,,iiir .lr--.u-, il, ..■,■!■ .!.■--
sus. Kei-ii^r .!,■ -M -. .1. In .l,^-^ii^. >..- r 'iH'r
DESS
1187
lloSM
1,'<S
,'/ï. (Boss.) Co
f.jii. I, Mil iii II ,1' il ,1,1, 1 lu;, iiiiii - <i .lignons de
li.ili, ,/, .1 11 II i-,i.,l Miij' ,,n prie-Dieu, il
s. |. !ii I II II I le.sMis. (La Uiuy.) Il écrit
1,1, i I II I. I. 1 1 1 . . [jiot de la poudré dessus à
|,lu 1 . |il.)Durmonsrfes«»', lanuit
p,,i I. I ,. , il T., iMinarchais.)
— l'c.p. Mi-lIn: ile-wus. Mettre son chapeau.
Miitcz donc dessus, s'il vous plail. (Molière.)
— .I,'iix. Mi-lIrc dessus. Se dit', à la paume,
|ii Ml I .,, I --■■ Mil qu'on relève une balle
haut pourqu'elle passe
M.,
.itVé
.-.le.
renl dessus. Avoir ses i
— S'employait autrefois comme préposition.
Le coucher dessus la dure. (Boss.)
Si l'on etu vu desstis un m*me char,
Vainqueurs de leur discorde, et Pompée et César.
(COHKEILLE.)
Hodogiine a paru sortant de sa prison.
Comme un soleil levant dessus notre borizon. (Id.)
— Fig.
Ouolqii'iin a-t-il à voir rfpssws mes actions.
Puni j'aie â prendre l'ordre en mes affections?
(Corneille.)
— Combiné avec dessous, ou précédé de la
préposition rfc, il a encore aujourd'hui le même
emploi. Tous ont disparu de dessus la scène.
(La Bruy.) La main du Seigneur l'arrachera de
de.ssus la terre. (Mass.) Il y a plus: en mettant
dessus et dessous la langue l'argent et Tétain,
de manière qu'ils se louchent par un bout, on
voit ilans l'instant briller unéclair. (B. de St-P.)
— DESSUS, s. m. Partie supérieure d'une
chns:o l.o d,'>!'!n« de la tète. Le dessus du bras,
l.o li,--!,- il* I , ,,i.iin. Le dessus du pied. Le
drs^ii- I i.ilil.i. Le dessus d'une boite. Le
de^^ii- ii',,i,,' uiiTiii-e. Le dessus d'un gâteau.
Lf ,1. -n^ il ,,i, |,.iiiier. Le dessus d'un chàle.
Lrili -sus .1 11,1, ii.jiTc. Le dessus d'un livre.
iiioi. I ,,1, M 1 . Il MM- le dessus. Défaire, briser,
(1,-1, I II.,. , Il II --,is. Les corps les plus légers
pn-iiiii iil Ir .',>M/N .irai. I Les pluies ont peu
.1 pi H lii I 1,1- 11-- s.ihl,- ,t les terres du des-
sus ,|r, ,,,|illl.iJ,|i -. Ii,,!f.
— Ti^'. 1.,: ,/, .s.iu.i de mon humeur dépend
fort du' temps, tic sortcquepoursavoircomme
je suis, vous n'avez qu'à consulter les astres.
(M"" de Sévigné.)
— Objet qui ne fait pas partie intégrante
d'une chose, el qui se place dessus en certaines
circonstances. Un dessus de table. Un dessus
de lit.
— Le dessus du panier. Ce qu'il y a de meil-
leur. Le bourgeois d'occasion, plus malin,
tirait à lui la couverture, prenait le dessus du
panier de tout, de la femme, de la table et du
reste. (É. Zola.)
— Fig. Je vous donne avec plaisir le dessus
de tous les paniers, c'est-à-dire la (leur de mon
esprit, de ma tète, de mes yeux, de ma plume,
de mon ccritoire. (M"» de Sévig.)
— Suscription, en parlant d'une lettre, dur.
p.iquet. Mettre le do-isn»; à ime leltie, à un
p.iquet,à unemallo. K, i,,.- 1.- il. «us. Le des-
sus n'est pas de la m ,i,, I, < - I", -ini a écrit le
corps de la lettre, iir, .1,1 .,,,ji„iiiniui Vailres.se
r.ii 1.1 snsrriplimd'nn.-iriUf, pUUotque le des-
s'i, i/'j//(f h-i'rr, ,'i,-. .!,■ >,iis fâchée de lapeine
|,i,> \i.,,.. .■i\ ,/ il ,',ii,.- \t' dessus de vos pa-
|ii, I M II -■, ., ,j,ii . Iii,u avouluquevous
,vi'.. . .'I I' li.i .,■' '. I .Il li'iii . . ■|',.-i.-'ine.)
— l'i • ^ .^ I ■! .. I' u.i I . \\'.jir le des-
s,,-. ||, . ;i h . ;. i. Il , I I le dessus.
Il amu; 1.1 i. h iii ■ ' Il I '< l'ii -1-1 I,' toujours le
dessus. i.\i ., I II ,1e l'ulogne vient à
Bourbon ; ],■ , , i^ i" • Me joindra fort agréa-
blement :iti [il ,,-1, il lit, relier sa santé celui
d'avoir l,(/, svM ^urUieiuedeFrance. (M""de
S,\ ,-' I. ,iijiiiiii- soin des enfants est' de trou-
v.-r i 1 iiil, iiM ulil," de leurs maîtres; dès qu'ils
ont |.,i I. -. . ui iiiier, ils gagnent le dessus. (La
Bruyère.)
— Avoir le de.isus de quelqu'un. L'emporter
sur lui. On dit plutôt : Avoir le dessus s-ur quel-
qu'un.
si de nos ennemis Podrigue a le dessus,
11 est mort ù nos yeux des coups qu'il a reçus.
(COKNEILI.E. )
— r, , rlr '-■ ^!r:=-',-. Tirvenir prépondérant,
l.iii;, ! 1 ; 1 I I il 1 !,■ était violente, mais
1,1; I : . .Vi:ad.) Les passions
in-ii . I . , ! I. I |.'i- I,' (/,-,v.ïu.«.(La Bruy.)
I , . -, I I || ..I, I. i,i. ,1 1 I- ,l,ssus. ,'Mas-
^Hl. l: - I ■ I ■ ,1 II - lie ■■• '■ Il 11^. etipiel-
f|,,i : , |..e |..|i . ne, |. e : KAWWM.)
[ |.^ , nlle- 1.1 leie lll\ [ireOlielli p. Il tnllt 1,-1 df'S-
sus. (Id.)
Comme le vrai mérite a des prérogatives
Qui prennent le rfesms des liaines les plus vives.
L'estime et le respect sont de justes tributs
Qu'aux plus liers ennemis arracbent les vertus. (CoRN.)
— Tenir le dessus. Avoir la supériorité.
— Arg. Entreteneur. L'amant qui paye.
— Archit. Dessus de porte. Ornement de boi-
serie, de peinture ou tie sculpture, placé dans
un encadrement au-dessus du chambranle
d'une porte. J'aime qu'on mef peigne les pas-
sions ; mais les êtres inanimés je ne les aime
qu'en dessus île porte. (M™" du Deffand.)
— Les dessus d'un théâtre. Les ètagi-s qui
sont au-dessus de la scène, et d'où descendent
on daii-s lesquels l'cmontent certaines décora-
non-, l'e, hiines machines. A Paris, les dessus
le, e, ,1, Is théâtres sont des chefs-d'ceuvre de
i,,.i. liiaiMiie.
— M.ir. Le dessus du vent. L'avantage du
vent sur un autre navire Avoir, tenir le tles-
sus du vent.Gagner,prendre le dessus du vent
— Fig. et fam. Avoir le dessus du veut. Avoir
l'avantage sur quelqu'un.
— Le dessus d'une voile. La face tournée vers
l'avant quand la vergue est brassée carré.
— Mus. vee. N'-.m ,|,-; '..iv .l.i r, llillie^ ot
d'enfants \' - ele . i. i i - i i [,, . ,11. i i. - -,is.
Faire le lie-- Il ,i..,iiiiili :, - n-. 1. --I, --us.
Il répond .„i ,.!.■ iiii ,,,„e,.,|iii. -I 1,1,1s
pa.l.iiil 1 M leleii .-. 1,1 ili .|„i
chrihlie,,,, 1111, jeu. ,11,- „„ iie-l m !, |,.,r-
tio appelée dessus, l. n beau dessus. I n bon
dessus. Il La voix de la personne qui chanle le
dessus. Avoir un bon dessus. || //o«/-rfc».ïiM.
Premier dessus. Partie supérieure parmi les
dessus chantants.
— Techn. Petite glace employée pour dé-
grossir une grosse glace.
— Dessus, combiné avec certaines particu-
les, forme (les locutions adverbiales et ties lo-
cutions prépositives.
— 1° Il forme dos locutions adverbiales :
— Au-dessus. Loger au-tlessus. Écrire au-
dessus. Les hommes de soixante ans et au-
dessus. Il occupe le premier étage, et ses do-
nio~iiiine=i lo_-eni nw-dessus. (Acad.)
— II.- Ci., ,■,( ii'lmirable, et je ne connais
ri, Il i|iii -ml ,e,i/e^.vM.¥. (Acad.) Son caractère
■iliorle
,jp|i<
rai-je a i ,, ,iii i- li . 1 ei ■ 1 1 1 .ei . 1 -■ et
la gravitât ie,, I- -- ,1 ,e | 1 - . 1 if.-s
stériles; un .-■'■i,iiinef,i e-i ,,,ili 1 1- e, ./.■ .mi.v.
(Voltaire.)
— Ci-de.'!sus. Ce que dessus. Dans ce qui a
été dit, écrit, exposé plus haut. Voir ci-des-
sus.Consuller le tahh-.-iu ei-.l,.s-,,ii. Lire la re-
marque, l'annotation ,'i ile--ii- L'on n'a rien
dit de tout ce que Ae> i- M.illierbe.)
— De dessus. Le ru, 4 ,!.■ ,l,',-,i,. L'habit de
dessus.
— En dessus. Mettre en dessus. Nouer, at-
Lacher en dessus. Porter en dessus. Vert en
dessus, rose en dessous. J'ai mis en dessus les
effets dont on a le plus souvent besoin. (Acad.)
— Là-dessus. Mettre là-dessus.Poser là-des-
sus. Itansc-i l.i-dcssiis.
(|io...,lîl.,,i|, :,., . I.. ileel.iliiiii 1,11.-
vierleliiuiii. 1., luei n \ e e in-il, ee que
vous ne lr.„i\. i. / e , 1 -. | 1 ii-dessus, ses
narines s'enil.ni. il ■ 1 'e e ■ ■ |ii"ie sa joie.
(Id ) Il fut ch.uiiie lie je;iei. .1- je sortis la-
dessus. (J.-J. Uousscau.)
— Là-dessus. Sur ce sujet, sur cette affaire,
sur la ri-alilé do telle ou telle chose. Revenir
I ,..!,. --11, (;ii,-. , . p.-issiT l.i-de^su^. Appiivcr
.v,Mlaplui.ii il i 11.111 !■• \ l^ee..,„-
rience ne I II- I' ! i 'I I lei .1 \iiiie
curiosité- 11 n \- 1 ■ ■ p 1- 1 , ../e^e'/s -en
exemple. :,.Mi-- i^iml -nji le lui j.iiii.iis j.lus
corrigé là-(/c.v.v»s que le nùlrc! ^1,1.)
— Par-dessus. Passer par-dessus. Sauter par-
dessus. Enjamber par-dessus. Accorder quel-
que chose par-dessus. Mettre un habit et un
manteau par-dessus.
— Prov. Il les sait toutes et une par-dessus.
Se dit d'un homme qui sait se tirer des cir-
constances les plus difficiles.
— PAR-DESSUS. S m. V. PARDESSDS.
— 2° Il forme des locutions prépositives •.
— yl a-(/e le e /e l'Iiis liant que. Au-dessus
des nues. .Vi. 1 - iieiix. Au-dessus des
plus haut, - I II II .\ii-dessus des yeux.
Au-dessus lie I I 11, il I 1 est,, ma.-, .\u-dessus
des hanches. Au I' ,1 - le
la porte, delà fciiei "-
sus du premier ci , '^
taille ordinaire. Ail I ",'"
trc3 arbres, etc. Charciiluu csl Mi-d,'ssus cIo
Paris .par rapport au cours de la Seine.(Acad.)
C,-s hautes montagnes dontlacime s'eleveau-
dessus des nues. (La Bruy.) Le chemin que Sa-
turne parcourt chaque jour au-rfmiM de nos
têtes. (Id.) Sa tète et son n,.m s'èleventau-rffs-
sus de cette multitude, comme ce e de Saul
s'élevait au-rfm«s de toute la multitude des
tribus. (Mass.)
— Fi» Au-dessus des forces humaines. Au-
dessus du génie. Au-dessus do la nature. Au-
dessus de tons pur -1 ,..,i",iiie,e e ■ siii, .,,e-
rit,.. Au-dessus ,11- ., -l,"- 1 ' ' ■'■'"«
ecclesiiisli,|Ue, dm, s 1:, h ne .,i . Ii n ju |i i.ui'C,
danslahie,mvh„. leliiiii.l^le,,^ ■-";';;
héros au-iie--,,- 'i- i | ■ e le e *'' / ;
ouvrage de ' e i i^e - '- i'' ' eii'c
ouvrage, l i.e i- 11..1.1 1 1 ''e 1 . 1 ■ 1 en-
ce, un couui^e, Ul: leiai^le e 1 - li - - 1 is .le
son sexe. La fortune iiietaui/i.'Si'n.ï des besoins,
mais non pas des désirs.(Boisle.) Le prince doi t
118^
DESS
ttrc aa-iessHS des aiilres, cl la loi au-rfessHi de
lui (Franc l«'.l Vous ave/, du courage au-rfes-
SYs'aes autres. (M- <le Sov.) L-enlreprise est
forte et au-dessus de vous. U-a B'uy-' " «n^''=-
prend au-d^sfwde sou pouvo»-. (Id.) Homeio,
Platon Vir'ile et Horace, ne sont aa-dessm dos
autres écrivains que par leurs expressions et
mr Icui-s images. (W.) Rien ne coûte moins a
la iias'iiim que de se mettre au-rffssiM de la
raison: son grand triomphe est de remporter
pir l'intérêt. (Id.)Dumcme fonddorgueildont
on sèléve Birement awiessas de ses inferieui-s,
Ion rampe vilement devant ceux qui sont nu-
dessiis de soi. (lil.) I.o mérite de celle princes^-'
la mise nu-dessus de tous nos éloges. IBoss.)
Ce superbe croit s'élever au-(/m»« de tout el
AU-dessus de lui-même, quand il s'eleve,ce lui
semble, au dessus de la religion. (Id.; La cou-
ronne de France est autanl au-dessus des au-
tres couivnnes du monde, que la dignité royale
surpasse les fortunes particulières. (Id.)Tu le
moTuais de l'amour une fois, mais c'est parce
que tu ne le conna issais pas ; et, pour n'en avoir
pis senti les traits, tu te croyais nu-iessiis de
ses atteintes. (J.-J. Ronss.)
— En parlant de la résistance qu'on oppose
aux passions, clc. Êlre au-dessus dos faibles-
ses. Être au-;lessus de l'intrigue el de la ca-
bale. S'élever au-dessus des plus grands pé-
rils, .lu-dessus de la vanité, de l'injure, de
l'iniustine, de la douleur, de la moquerie.Au-
dessus des ciainles,dcs délicatesses do la na-
ture. Se mettre au-ilessus des sens. Ce cou-
rage paisible, sans faire effort pour s'élever,
s'est trouvé, par sa naturelle situation, au-«M-
siis des accidents les plus redoutables.(Boss.)
Il 1 a une pliilosopliiequi nous élève au-rffss«.s
de l'ambition cl de la fortune. (l.a Bruy.)
— Au-dessus de, marquant une supériorité
de nombre, de durée, de valeur relative, etc.
Lesnoinbiesau-ilessusdedix mille. Leshom-
mesau dessus de qu.aranle-cinq ans. l,es mar-
chandises au-dessus du cours. Vendre des
choses au-dessus de leur valeur. Lue somme
au-dessus de vingt-cinq mille francs.
—Êlre ou se metlrc an-dessus i/e.Doilaigner,
se nictlre peu en peine de, être supérieur à.
Se meure au-<lessus des louanges, de la fl.lt-
leiie. Eue au-dessus de l'opinion. Elle se mil
aa-tlessus des opinions vulgaires. (La Bruy.)
— Être au-dessus de. Elre hors d'atteinte de.
Être au-dessus de l'envie, de la jalousie, de
la caiomnie, de la médisance. Etre au-dessus
du ridicule.Tant son esprit avait do charmes,
tant elle était élevée au-dessus même de l'en-
vie. (Flécli.)
Ce prince d'un s*n.ll mailre Je l'univers,
Dont le bODiieur semblait au-dessus du revers.
((■.ORNEn.I.E.)
— Être au-dessus de sa plaee- Avoir plus de
capacité, plus de mérite qu'il n'en faut pour
remplir convenablement la place que l'on oc-
cupe, l'emploi dont on est pourvu.
— Êlre au-dessus de sa condition. Avoir des
sentiments, des qualilcs,une élévation d'espri t
et vie cœur qu'on rencontre rarement chez les
personnes de la même condition. || Dans un
sens analogue : Avoir une mise au-dessus de son
élut. Se vêtir avec un luxe, une recherche qui
dépasse les ressourcesquel'on peut avoirdans
tel état, etc.
— Êlre au dessus de ses affaires. Avoir unr;
fortune solide, bien établie; avoir plus de re-
venus qu'on n'en dépense.
— Êlre ou se mettre au-dessus de tout. Ne
point s'inquiéter de ce qu'on peut dire, ne
point se soucier des bienséances du monde,
dédaigner le qu'en dira-t-on ?
— Fig. et fani. Être au-dessus du vent. Être
en étal de ne rien craindre. Dans la marine,
on dit au propre : Avoir le dessus du vent. V.
DESSUS, subst.
— De dessus. Il me survînt quelques amis
qui m'otèrent de dessus la besogne. (Malherbe.)
Que mon nom soit effacé de dessus la terre.
(J.-J. Rousseau.)
— Par-dessus. Sur, au delà, par delà. Sau-
ter par-dessus une corde, i-a î. --u-. une bar-
rière. Jeter par-dessuï 1 - i ,|. i, i . p ir des-
sus la muraille. Avoir ilr 1 i , pt: 1 --^us la
tête, par-ilcssus les cpaul' -. l'^il- i- lui'- re-
dingote par-dessus son habit, peur aller chez
Mélronacte, il faut passer pav-dessus le théâ-
tre des Napolitains. (Malherbe.)
— Fig. F-n me fortifiant ainsi, j'ai passé par-
dessus mes premières faiblesses. fM™* de Sév.)
— Fig. Avoir d'une chose par-dessus tes yen.v,
par-dessus la tête. Être faiiguè, rassasié, dé-
goûté d'une chose ; en avoir plus qu'on n'en
peut supporter.
— Loc. prov. et fig. Par-dessus les maisons.
D'une manière exorbitante, excessive, exagé-
rée. Faire des demandes par-dessus les mai-
sons. Avoir, afficher des prétentions par-des-
sus les maisons. Acheter, payer une chose par-
dessus les maisons.
— Prov. et fig. Par-dessus l'épaule. Se dit
familièrement pour exprimerqu'on ne fait pas
ce à quoi cette locution s'applique. Faire quel-
que chose par-dessus l'épaule., payer quelqu'un
parde-tsus l'épaule. No point faire quelque cho-
se, ne iwint payer quelqu'un.
— Par-dessus tout. Principalement, surtout,
plus que tout le reste. Préfercrune chose par-
dessus tout. Aimer quelqu'un par-dessus tout.
.Se livrer à l'étude des langues par-dessus
lout. Recommander une chose a quelqu'un par-
dessus tout.
— Par-dessus. Outre, plus que. Donner cent
DEST
francs par-dessus ce qu'on il.n lii. l'.lr.- jiiino,
beau, riche, haut pl.aeé,c..u\. i i >!>■ ■^\,.n,\n
par dessus cela, être sage, l'.xi-n nu i' 'i " ■^'"
par-dessus le marché. Une uihuiU- il .^luiinaux
ont encore cet avantage par-rf«s«sl homme,
qu'ils savent nager sans avoir appris. (Malh.)
Mon ennui nar-dessus l'ordinaire, c esl d elre
si longtemps sans avoir de vos lettres. (M"°de
Sévigné )
— Sens dessus dessous. Se dit de la situation
d'un objet tourné de manière que la inrlie de
cet objet qui devrait être d -^-n- . i . i L ml.
se trouve dessous ou en ba- I' - ■ ' "'"''
dessous. l'.inier sens dossii- I -^ : > '"'',
^_l-jiii ^, iii ,|iii est tout bouleversé
,.i,i,,i-.ii I 1 ! : :rr. Papiers sens des-
L. , ' - i; ',1 ;,~, -lis dessus dessous.
,!.■.■.
e, de
DESTEI.RIînGEN. Géogr. Comm. de la
Flandre oricnlale (Belgique), sur l'Escaut. Hui;
lerics, distilleries. C'est une ancienne localité
appelée Thesla dès le x° siècle; 3,'!00hab.
* DESTIN, s. m. (cl. lat., de-':linalum, supiu
du V. destmare, destiner, fixer, arrêter, ifeler-
niinri' .Irci.bM" Mvlli Irviiiili- avoiiTh-, née
' , I ,1.. 1, \u:l. ,, lUi l.'..li.'il\ r\ Ir.S
du r,ii:-l'- ' 1
h nrr~, la
mailla Iniii-
Le llesfiii a-
ses décrei^ '
— Ell.-liall
III, m. Il irsislible, des
i„-,-. Miu illl les sfnï-
nrn-.'N-'.-Mlr l.lal. liai la, in, ■II.- t"Ul ain-
v.ii, ,1,1,- ll,.„^.,,. h,-lm ,ii,a,.-|.. IHV^,,-
,.,l,|,, ,.|iaiil,,|.|, . lui, il. I,"l.ll,' ili,,!,^,.,. I.,-
,.,',1, ,: I, - 1,, :, 1- .11. ,1,-lil,. LeflMcluite.-
lil, I , , _,|, Il .II, ,1.-1,1,. Les coups du des-
1,11 I ,i.-, , |,, I I III, iii.illicureuxquele rfw^i'i
V, III |. II. In I . iii I III Ose accuser le ((<'.«(«
d'iiijusli.. I .11 1 . iiiolle rigueur,(ta/n(,
fu me p.-iiii -a - ' Il I,
— En III, i ii.:.\ -1 l'i . l'.iictiainementdes cau-
ses socoii.le., 1. -.'I. |, u l.i Pi-ovidenee, et néces-
sitant la réalisation ilc l'événement.
— Les poètes, les uiuleurs, disent indifTé-
reuimeiil : te destin el les deslins. Le destin
ennemi. Les destins favorables. Souffrez c]u..
j'.aecomplisse ce* que les (/«siîi« ont marque.
(Fénelon.)
S'il iil.iil à mes <J«(."ns que je meure pnnr elle.
Amuui- en soU loué ! je ne veux un lonilicii.
Plus lieu, eux ni plus Leau. (M.\i.ii£riiii; |
— Sort particulier de chaque liomnie, de
chaque chose, l'n !i, ai ii\ ,1 -im fn destin
fâcheux. Un desiiii 1 !• '•tin.
Comhallre -^on .1. -' . : i a,^,a-
ban.loiiner, se lu ■■: , ' . I -l-din
If..
. 1' 1'
aliiile
, xa-rtl
II, soit
. (.I.-J.
|,.|/,.,/,nl„urLai\,i,ir j..|ii.-iii-fait.
(Voltaire.) J ignore du conibai quel sera le des
lin. Jd.)
— Poét. Vie, existence. Trancher, terminer,
finir son destin. Abréger son destin. Prolunj-er
ses destins.
Mais.. ...... ,.,. -.- -, =- -
Tour faire malgré nous son ifesliii elle-meinc.
(ConsElLi.t:.>
— Syn. ciimp. destin, sort. I.e destin su|)-
,.,,, iiii, -al, I ,.. Il iiitMils enchaînés etcon
1 . , , ,' , ii.lhpieàdesèvénemonls
i, , I , ,, , it.incCjConsidérésdans
* DESTI\AÏ..VIUE. s. 2 g. Celui, celle à
qui une chose est destinée. Se dît par opposi-
tion à Destinateur, destinalricc, celui, celle
qui destine la chose. Le destinataire d'un pa-
quet. Le destinataire d'une lettre.
DESTINATEUK, TRICE. s. Celui, celle
qui destine une chose à telle personne ou a
tel but; par opposition à Desliuataire, la per-
sonne à qui une chose esl destinée
* DESTIN.\T10N. s. f. l'pr. i/cvï li-na-eion:
et. lat., deslinatio, mëin, -îjuif : i il. desli-
nare, destiner). Empl.i i 1 ' ou
d'une chose pour un n-.., . i ' ! '"i' un
objet déterminé. lleureu-. ,l--iii,ii. n Agréa-
ble destination. La destination de llininme ici-
bas. La destination d'un édifice. La destina-
tion des deniers puhli.'s. Faire la destinalion
d'une somme. lte.M|>ii|. la .leiiiin.'iii'in. SmLir
de sadestinali.'a 1 i-, i ir _, m i.an |..ai-.i-l|.
à remplir leur,/,-. ' ' M.-- i, , pi . an;, a .■
destination n'i'-i i',i I' -. '1'^ l.i.nli.-
inlclle,;lin-ll.-. mu- I n-i annpIiaseiii.aiUl.j n-..^
devoirs M 1, -la, i., C est une maison ou 1 on
voit naini.-ii.. .,|i|.areil,lout ce qui répond
à la viriial.l,- ,/,7(/i(/(jwi de l'homme. (J.-.I.
Rouss.! La drsliniilion de l'homme sur la terre
est le travail. (Cli. Nodier.)
— Action de celui qui destine.
— Lieu 011 doit se rendre une personne. Faire
connaître à un fonctionnaire sa destinalion.
Connaître la destination d'un régiment, dune
DEST
flotte. La destination d'un voyageur. Se icn-
dreà sa destination. Partir pour sa destinalion.
Arriver au lieu de sa destination.
— Se dit principalement du lieu où l'on se
vend pour remplir une mission ou pour exer-
cer un emploi.
— Lieu où l'on expédie des choses, des mar-
chandises. La destinalion d'une cargaison,
d'un chargement. La destination d'une lettre,
d'une caisse.
— Deslination pour. La destination d'une
escadre pour l'Amérique. La deslination d'un
corps de cavalerie pour l'Algérie.
— Jiirispr. Immeubles par destination. Cho-
ses iii,,l,iIi,T,-s lie nature, qui sont incorporées
dan- lin iinniiiil.li: pour en faire partie inté-
.i-rini.. , m. i..iiiier avec lui qu'un seul corps,
mi ,3111 -.1,1 air... l.-es au service de l'immeuble
|,.u- le ,,ii,|,ii.-l.ll,;e Les ..nlil- ,ii.,I .ir.-. les
pa"r des'tin.-ilinii. Les ofij.'l- s. II.- .Ims les
murs, les glaces, les statues, etc., sont encore
immeubles par destinalion. || Destination du
père de famille. Arrangement, disposition que
le propriétaire a fait dans son héritage, rela-
tivement aux passages, aux égouts, aux jours,
etc.
DESTIN.AT01RE.adj.2g. {raà. destiner).
Prat. Qui assigne l'emploi, l'usage d'une chose.
Clause destinaloire.
DESTINÉ, KE. part pass du v. Destiner.
S', ini.l a I ' ' .■ Oui est porté, conduit par
-.,1, I , hinime destiné à une grande
l,„i , I, .aux honneurs, aux grandes
, Il ., - |, I , ,1 pi;"rir misérablement.
_ (I / .. -m. il lin nom Dont la desti-
i,i,,i,.-t i. ;, Il ,. . pour, en p.irlanl des
,„i ,1,., -.1 I ,, I, -.s animées. Cette prin-
, , , I ,/, , , , an >a„'0 et valeureux Phi-
|,|,i. r. ,-- I .- mains (to/îne'es à des usages
-II; , ; - M I - 1 ("£s âmes destinées au tronc.
I I I ,,, ., I Ml,.- (/cï/f/ic'c au sacrifice. (Fléch.;
. _ Pi, l, ,1 ! 11,1 I. , . li,-.=.-,s inanimées. Le lieu
,/,. /..,'. . ., .;i.. ,.i, ,l;-ii.- M,,--.! Les temps
I,., ,.; . ./ ,',- , 1 . II. .;i . M.; Celtepaille
,/,.,/,„,.,, an |, -a II I l;i ,, ii-iini.'iit dans celtc
.. -lierre f„iis fus foinls Je.'.linfs au commerce,
fvoltaire.)
— Destiné â, suivi d'un infinitif. Ma voix
,,■,.;( j.T^ iifiinèe à satisfaire les curieux.
II. - I .;,,,.,■ destinée à passer le Rhin
I I [;. , 1 i.,jo rfc.sYiiid à êlre le témoin et
. ; , . i-ii-e de son sacrifice? (Fléch.)
I ;, v//«6'C âjouiréternellementde
lii. I '1 11 V a des gens destinés à être
-. :- I I; .. i.'.i Les arts libéraux ne sont
,/,,/, , .[II, ,|. peler le souvenir de la vertu.
.^B. de SU'.) Les quadrup. I, - ,.', - '/.7.- .i p.ar-
courir les terres molks : i - ' l le-s
bords marécageux des i ; fued
fourchu;telssont lesb,3iii- H l.,i,-.-eest
destinée à remplacer les pluies d;iiis les cli-
mats secs et arides (A Martin., Ce qui dans
son origine était destiné à instruire le public
est employé trop souvent à le tromper. (La
Harpe.) . .
— Destiné à, dans le sens de Prépare, ré-
servé, eu parlant des choses. Les grâces des-
tinées àleurslalents etàlcursservices (Ma.ss )
— Destiné contre. Cet armement était des-
tiné conU-e la France. (Volt.)
Dri.'ri:- ihn- I ^^ ir.'inc qui vous est rfci-
/jM'd.iii- I ; M -s 1
/),.,/,, . I I I IN l'an vase de la colère
du Sciiiiii i; .' ' ' I. Iiieu pour détrôner les
plus sainls mis. iMass.)
_ Destiné par. Destinée par sa naissance,
et ensuite par sa malheureuse captivité,à l'er-
reur et à l'hérésie. (Bossuet.) La duchesse de
Saxe-Wcimar esl le véritable modèle d'une
femme destinée par la nature au rang le plus
illustre. (M"» de SlaPl.)
— Destinépuui -- 1 h n.-. ' ,-i ,,''■ -..'/ "■ |...'i
l'esclavage, le i i .
el non un être p. ' i- '
fidèle ayant rei-.jiii.-i , , . n-- m .- -pj'- -ln' - ' ' "i
celle que Dieu avait i/C4-/;«i-c pour elre la leiiiuie
de son jeune mailre. (Lemaislre de Sacy.)
— Absol. Ils souffraient que toutes leurs
heures fussent destinées (Boss.)
* DESTINÉE, s. f. Deslin,_^effel du destin.
La destinée ou les destinées. Èlre soumis à la
destinée. L'aveugle destinée. Les arrêts, les
coups, les ordres de la destinée. Le livre de la
destinée. Fatale, cruelle, immuable destinée.
Si on avait fait une destinée, on n'aurait pas
im-ao-iné autre chose que ce qui lui est arrive.
(M»" de Sévigné.) Quelquefois la destinée pu-
nit deux égoisles en les liant l'un à l'autre.
(Lévis.)
Ociel.ôsainlesA'SIiiiées,
QuÎTircnez soin de ses jouis flcurissanls. (R.\C1NE.)
— Sort particulier d'une personne ou d'une
,-h,ise ii,'in'-ii-'"l-slin'''''^i'V-''ii'iére destinée.
,-p,i.|,!ii _. .. >, pt.. .|..s|inéo. Haute des-
,|i„.i. I,. |., i .1 ,|, -iiiH-e. Trisle desti-
,j,.,. I „' ;,, 1, . . 11 1,1,-, affreusedcs-
tinèe.' M. h-.:. Ml - olis.nre deslinèe.
Avoir III- i--i;a-- I -.-.-.-i- s i .1. stii .Se dé-
rober a - . !. M- \ ,n..-,,--iil.-i ;Obeir
■^ sj ,l,.-i..|. . \ . iiplii- -1 .1. -lu,.-... saban-
donner a'sa .1. -m li.nii.la- -., ilc-stinée.
|.réparerde,i-a,i.|,-.l.-;ni.-.-. til.itiede .a
deslinèe. liliv in.alaii, .1.- -i .1 -lin.-e. btie
content de sa ,|.-ii, ,.-•■. r.in- supei-n-iir a sa
destinée.Jouir d'une destinée heu ieuso,doiiie,
tranquille. Envier la destinée de quelqii un.
DEST
L'nir sa destinée à
sa destinée entre
religion change h.-
■Iqu'iin. Mettre
plelquun. La
f/ra/(«ecspar le
vu,,i,,„i ,.,,.-. llaeula</«-
(;«,-, .l.-p.iii iai . h.-s.iMei-hier.j C'est \adesli-
„cr I I ,:. I liiimraes d'être attaqués par
1,.,,,. 1! |. . Il lient nosrfcs/îiief* entre ses
mai; iM; I a majesté llevosancêlrcs,pcin-
t,■ - i - .| nous aiin.'iice vos grandes
,/,.,' I , .- peuple 11- I" "file juif) n'a
j, ,,,.,. p., . ,\i,-i-niiii'. fan. h- ,|ue d'autres
plus p:i..,,.ii,t, uni suivi la(/c,/c«rdcselioscs
humaines. (IJ.) U vous confiait la deslince do
la monarchie, en vous confiant celle de la mai-
son royale. (Id.) On rencontre sa de-^tinée par
le chemin qu'on prend pour l'éviter. (Laf.'onl.l
Pm-ipi.. ii. .as -..iiimes nés pour souffrir cl pour
muni 11. il fiui se familiariser avec cette dure
desliiicr. J.-J .It.iuss.) Si mes projets s'accom-
plissent et que mon espoirne m'abuse pas,nos
destinées scronl remplies, fid.) Pour accomplir
la destinée qm: son père avait voulu lui éviter.
(Volt.) La fatalité de la destinée se fait sentir
ici plus qu'en tout autre ev.a. Il, 1.1 11 11 y
a delà rfcsi»i«e dans tout,-. ; i II l'i i - s-
nousàla(/('sri»e«quiseri.. pi |. i. ; • i n.os
emporte. (Id.) Prends coin i.^ •, n.- mui nuire
point contre ta (/fs(«i(;e. (Chateaub.) Lcsgrands
sont respectables par cela seul qu'ils décident
de la destinée d'un grand nombre d'hommes.
(Villem.) Il n'est point de hasard clans la (/cv-
//nrc ; l'Iiomnie fait la sienm- pliil.'.t qu'il ne la
oit. (Id.) Quand on s,in,,.'e a la destinée qii
altend l'I
serdepl
sont le,-
dos plai
loismatl
n'est auti-e «.-l
- la II-
. qui
.... if fan. liait ..
., ;Bai-lli.)f.esrf«(/«i;r.ï
iiis, passés et futurs
. M, conformément aux
. f'ouiier.) Cne religion
réponse au problème
de la destinée humaine et à toutes lesqueslions
qu'elle entraîne à sa suite. (Jouffr.)
— Itésiiltat, ce qui doit arriver au siijetd'iinc
chose. Il faut absolument que je sache la de.«-
tinée de mon mariage. (Mol.)
— prov. On ne peut fuir sa destinée.
— Poét. Vie, existence Finir sa deslinèe.
Trancher, abréger, prolonger la dcstiiii;c de
quelqu'un Une doctrine humiliante qui rciii-
fond l'homme avec la bête, qui borne sa desti-
née à un petit nombre de jours. (Mass ) La dé-
cision de leur destinée éternelle. (Id.)
I),ins ses deux premières acceptions, le
mot Destinée est plus usité en prose que son
syn. Destin.
* DESTINER, v. a. i" conj. (du lat. desti-
nare, même signît.). Fixer, déterminer la des-
tination de quelqu'un ou de quelque chose.
— Le complément indirect de ce verbe,
c'est à dire celui qui exprime la destination de
la personne ou de la chose, se marque ordinai-
rement par la préposition à On l'a cependant
employé sans la préposition è. M. de Bullion
est destiné chancelier de la petite reine. (Mal-
herbe.)II faut suivre les règles de la providence,
qui nous destine comme il lui plaît. (M"» de
Sévigné.)
— Destiner à. suivi d'un nom. Destiner des
enfants a l'Église. Destiner quelqu'un aux com-
bals, au barreau, aux lettres, aux arts, ele. Le
temps que l'Église destine à la morlîlicatinn
des sens, à la pénitence
destine cette princesse a
protecteur de la France ■
/i«r à lie grands ouvrafii -
11,-- Il
il :i ./.-..
upati.
■ elle.)
ihar-
Jei/ci/iiif les soiri'es il e-... .- , --
mante. (J.-J Rousseau ) Si la nature vous des
Une au ministère de l'éloquence, attendez que
la philosophie vous y conduise a pas lents.
(Barthélémy.)
— Destiner à, suivi d'un infinitif. Pendant les
trois heures que vous deslinei tous les jours à
êtreamoureux. (M-deSév ) Ces gram es âmes
qu'il destine à combattre l'orgueil. (Flecbier.)
Vous m'avez destiné à honorer sa mémoire. (Id.)
Celui que Dieu destinait a gouverner la monar-
chie (Mass ) Il semble que soncaractéredoux
et facile ne le destinait qu'à mener une vie
paisible dans le sein des arts et des plaisirs
honnêtes. (Baith.)
— Destiner à. dans le sens de Préparer, re-
server une chose a quelqu'un. Dieu, qui lui
destinait d'autres couronnes. (Fleeli. , La grâce
au'il destine à ses élus. (Id.) Le joug que vous
leur desliiie^. (Corn.) Je sais, â son retour,
l'accueil qu'il me destine. (Rac.)
_ Le cumplément indirect du verbe Desti-
ner se marque aussi quelquefois par la prépo-
sition pour, surtout quand il a rapport à 1 em-
ploi cl non au but.
— Destiner pour, suivi d'un nom. Celle que
Dieu avait destinée pour sa gouvernante. (Hc-
ehier.) La Providence vous a destinée pour la
chère et douce consolation d'un père illustre
et malheureux. (M'»" de Sévigné.)
Ne pense plus, ma fille, à Ion îngral Pliinée.
C'est à ce grand liêros que le son \'i donnée.
C'esl pour lui que le ciel le rfesliiie anjiiurd'lir.i.
— Destiner pour, suivi d'un infinitif. Ces
quatre iiistoles sont destinées pourvoir lanl.ol
hi comédie des Visionnaires. (M"" de Sevigne.)
Dieu, dont la providence destine les juges pour
gouverner les peuples, comme elle destine les
îîrêlres ijoiifles sanctifier. (Fléch.)
11 vous eu plut, seigneur, réserver une tille.
Kl resi.udrc des lors qu'elle aurait pour cpoux
Ce prince ilMliiie pour régner après TOUS.fCORSElLLE )
DEST
— Si c"nsl un nom de lieu qui marque In
(Icslin.-ilinn, on dit Imij'iiis nr^inu-r v"'"'- '''
non jKis Ih^atinei- à. lie- 1 lu.i un i '■jiiii''ii' p"ni
l'AI;,'crie. Dosliner uihII..i|'' |i 'Hi- Ir n-n-. r,,i
mun.li'.I>.'?lilli-l' un f"n ;i m- |i"ur Irll
t,li.- Mllr. I r I. r, ,1 ; M. II. H I H'' » 1' ' l'I. '
tleslni ï I \ I ' ■■■ ' • ' -'nUr-SMU
à r.u-lin.ij ,.-„',u .lu I ui ..loua ojiuiàâ.: une ui,u Lie
pifuse. J'Iecll.)
— Se ilesliner à iinelvi'im. Avoir l'inteulion
DKSTITI \ltll III - f IrtiA.ileslilnaMe).
(jiulili- de r, ! , i , 1 , . ne desliluc.L.-! des-
tiiiialMllie le. ; ,, ; ,,iei. On dit mieux,
Vu.i:;ril,ilit.- ,|. . i..i,,i...i..i.ures.
* DKSTITCABLE. adj.-> ij. Qui peut êlie
dusiitile. rone-tiunnaire dustiluablc, non desti-
tu.ible. On dit plutôt amovible.
DESTITUÉ, ÉE. part. pass. du v. Desti-
tuer. S'empl.adjectiv.Magistrat deslituè.Com-
uiis ileslitué. Il fut destitué pour sa mauvaise
conduite.
— Dépourvu, dénué, en parlant des person-
nes, et surtout dos choses. Un homme deslilué
,|i. I sens, .le raison: .l..slitii.'; de tout s.--
DEST
dais. 111. in.' M.' ve.l l .lei.e. m . 1. .Iil
lo ealen.l.-r, beiil, l.le,»e, (/('..a/ot de t.,ut se-
cours. (Uallaiid. l'i esque tous les peuples, mais
surtout ceux de I Asie, comptent une suite de
sii''cles .pii n..us etTiai.': .'eUi: conrormilè entre
val.'nr. ,Vney. 11. .me, mi''inc ilr liliici' delà
papriul.!-, n'aurait aucune des conditions d'une
capital... (Proudhon.) || En parlant des person-
m-s, .in dit mieux dépourvu.
* UESTITCj'EU. V. a.l" conj.{du lat.rfcs/;-
t Itère. mimcs'i^riii.). Je iiestUiie,iti)7ts dent itnoni:.
.te ile\liliiuh. tiiiiis destituïonfi^ vous ilestit niez.
Q.ir e .,'e //,'ve. i/!ie ««7W ilcst ituioita , ijue vous
ilr'î:' , ' : < ' l'i i\er quelqu'un d'im emploi,
.lie. ie. , luno fonction. DeHlit'ier un
in:i-',-:i ii.iei I .:. I i -nnairCjUn adminish-atcur,
un .■ Il I-..I ni. H iployé.Destituer un conseiller
iri;i II. im [.[.leiir eiir, un maire. Destituer quel-
qo lin .!<• s,i .•-rminission, de son emploi, etc.
Tells les r..iii..-li lairesamovihlessontsujets.-i
SI' voir ilestitucr, dans les moments de crise
[leilitique.
- - Dépourvoir, priver. Destituer quelin'un
de tout secours. Yieu.x en ce sens.
— SE DESiiïLER. v.pron. Être destitué.
*I»ESTITI.itio\. s f (j>r.de.i-li-lii-rinii).
Acli..ii .le .l..«li I-. ,|,- ,,,ivr.,- .[,i..|.(.r.ni .1 un
■•'' "■'" Ne|"--eil.e|.||e
\.|,, ■,.||.,,|e|-,lMn..,l..s-
I' ■i'il'le. in)ll-le. ll.'-hlU-
i.i II.-' I..-S ,i,-mii[i..ii- siiut
l.s temps d.^ revoluli.Mi. I.a
: lieiei- peut être prononcée par
Dli.'î 1 (Htsi-.s. s. f. pi. Détours, sentiers
détournés, tllatielais.)
UESTOUTOIIt.s. ni.(pr. dess-tor-loir ; et.
lat., (leluiliis,. V ijÈrouToiu.
celui .1 ;,..ie, pai lequel il .,é lll nue „l,iu.le le
putation.
— DESTOUCHES (Philippe NÉRIC.IOLT). Poéle
comiiiue, né il T.iiirs, K.SO-lTri'i. Après .sélic
deux eliefsduîiivre, le l'Iulimiplie mancA'rr,,
et le Glorieux, 17-32. Le dernier présente tles
caractères bien tracés.
DESTOUI"l»ER. V. a. 1" eonj. Débonder
un tonneau. {Itabclaij.)
■tESTUUR. s. m. (du pers. deslfir, prêtre).
Iti'lilj. Nom des prêtres de la religion parsie.
— hentoiir-molied. Nom donné aux majesdn
troisième ordre.
Vi.
DESTOUUBANCE. s. f. (rad. deslnnrhn
t .pu si;.^ni(io Action de troubler.
ltKsr(>i:itli|.:u v. a. 1" conj. fét. lat.,
di.ilurliaie ; v:u\. tiirlijre, troubler). Vieux met
qui signilie Trouble.', bouleverser, empêcher,
embarrasser.
UESTOURBIEIt. S. m rr,ad. deslourher^'.
Vic-nx mot qui signilie Enn.ini. ..I.^iu le. . m-
péetienii-nt L'avarice n'a [...nil M.' pln^ ^-iiiel
tlrsliiHiiiier t\ne soi-même. i.Meei ii.;n.-., i.,i h
cence desjuîîements est un i^raii 1 ttc.^tuiubu-r
aux grandes alTaircs. (Id )
* DESTRIER s. m. Vieux mot qui désignait
un Cheval du main on de bataille. On l'appe-
lait ainsi, parce qu'on le menait de la main
iheile nwili-rirr. I.e .l..s|ii,.r élail le contraire
ihi |, li.ri -.1 . .-n II- . ■'• ,1 iii> |.'. i-.-i .■iiionies. Il
..eiilile ,e eili Je.' i|il.' I.'S IlOUiainS
n n.iii ,i. -, ei,.... .iir, .|'ii .,■ n.ii.nt â dextrc
.111 ;i i-.'l.iij,, iM.in !.■■ n ' I le- leiil tiais au lie-
seiii; et lie II .i el le n.iUS appelons f/«-
Inrr.s l.s ele', le i , ee. (Montaigne.)
îélrm, l'."(M..;,.'.-.'r™i|"-«l'".no.iiS. (M.1.U-V.)
r.iiir 1..S ...iiil.i.u, l'iiii cxorce eu champ clos
S„„ ./olm-e l.,ii;;.|.:. .1.1 1-»|.0S. (W-)
— l.'am. Cheval de selle. Après avoir aban-
doimé son dcatrier aux soins de Jeannette... il
enired'un pied joyeux dans sa maison. (J.San-
* DESTiti'OTni! risn i: iii .'
Irmli.r . r.i.l. ,1,'xliur i , i ,e . .
qui ilellinl. I..- f.
.1.' h
if I..-
\.-el
|.ln
.[Ulli .1.1,111- iiU r. s|,.:-ee
(/t'.s7rrt(i/t'«r fatal des tristes 1..-' ■ II. e.-.
Il lui parait plus glorieux dei : ',-'ir
doses voisins que le père de s. ei j,. ,(.;. M .---.
A ce prix, je meurs satisfail. et y- l...-iii., le ./c.v
IneleurAa ma famille. (Grimm.j
— Par extens. Celui qui brise, qui rempl.
qui pille. 1..-S eufanls s.. ni ,|i..l.|n.-leis de tel'
iil.l.'s.l.'slrii ehiiis. L. - --i l.il-. Imes à la li-
.ei. i-, seul .1.' ^1 ll;.l - ' . Acad.)
|i,; e.eantit des
.-I .5 nieralcs. Être
I,- iiisiiie i.n'i .|.' -i |.i-|.ii.- forlunc par des
|ii,,.li.. ilii. -. !.■ i.iin- il. penses. Le destruc-
i.'iir lie riiiTesie. I.e 1 1- -1 iLiclcur dcs abus,des
— S'empl . adjecti V. Un fié.an destructeur. Un
animal destructeur. Un esprit destructeur. Un
conquérant desirucleur. Une armée destruc-
trice. La ivli- lin 111 iieinieiane, qui ne parle
que desriai,., i i • n e sur les hommes
aveccet'es|e e . [ni rafondée.(Mon-
tesq.'i r.'el.iii e, i,.i •. '.' <'n ile.^/rifc/rife f^ufi
celle il.'- I. ■ .- Il 11 'e I 'Il leiiiiiil
naissons pas. i^li. de St-P.)
— Fi^. Philosophie destructrice. Un système
rfM/nii7f«r. (Acad.) Toute espèce de despotis-
me est desirucleur de la société. (Boiste.) Loi
qui devient deslruclrice du corps politique.
(Montesquieu.)
— L'Académie ne donne pas le féminin de
ce mot.
* DESTRUCTiniLlTÉ. S. f. (rad. deslruc-
tilile). Qualité do ce qui peut être détruit.
DESTRUCTIBLE, adj. 2 g. Qui peut être
détruit.
* DKSTUrr.TIF. IVE, adj. Qui a laverlil
.■- Il ;i.|e e iiises usuelles et i/f.v//-«t7;jvs
,1 I . I II I iilli.-e nos re.çards. (Rayn.)
//, '.»./(/ lie. L'égojsme est destructif du
bniili.'ur.
* DESTRUCTION. S. f. (pr. dess-lrukeinn ;
i<.\..\i\\...destrui-lio, formé de i/<?.v//'//(?rc.deti'uire).
Ituine t.it.il... Se ilil ].rnf.remcnt d'un édilice,
d'un.- \ ilii . I e I iiMi se de fond en com-
ble. 1.1 .1 1 II 1 . I 1 1 niple deJérnsalem.
La.lesiiii h .11 II II i.,,,i .{.■ Uabel. La destruc-
tion de l.mlle .1.- Iialiyleue, de la ville de C:u'-
thago. Chez les Grecs, la prise d'une ville em-
portait son entièi'e destruelioit. (Montesq.)
— Par exions. Graml pillage, erand ravage.
— La destnn-.lion persunuince. Ou eût (lit
que la Deslruetioii s'était incarnée dans cette
trinilé halclante. (E. Aliout.)
— Fi.' , au i.livsiipi.' et an mnr.al. Ano.antis-
eiiii ni 1,1 i|.-iiiieii l.'s 1,111, iii,.s. La dos-
lu, II, le-, il m- I, il, -Il lie h, m i|..sliérésies.
1 I ile-!:il,i,,.|i !.■ I 1 ni e. Ii..e La dcstruc-
l 1.11 1, I ■ , ,, 1,1, s 1.11, raie. Causer
|,,,|. en ■ I \:, ■ ! , I, . liiiii. Travail-
le!. I : 1 I I , I ;, , : I.e gouver-
1,1 il,'
Miie 1.
Ml. élu-- 1,1 leiliiie n.V, |,iit.,iill,ii/e.W/u.//../i
.1.- eii, , Il , - 11. ,|,- si-p )
- l'Iiili- lh-.!i iii liiiii lies pliilll-triplies. Tare
d'un liM.' .IM-i.,i/.l,.-.l.-hre sceptique arahe
de la (in du x' sié.-le. || Itestruvliuii de la des-
Iruelion. Titre de la réfutation du livre d'AI-
Gazel par le péripaléticicn Averrlioés.
Drsriîi'CTio'» Msi'K = -2 1.^, 'pr, f/cïi-
/,•,',••, ,1 ■ • ; 1 I I ,' • e ,. ', :•/ lli-l, ivh/
esliiitqiielapuni-
rnelle, pensent que
s seront condaumés
DESU
DESTRUCTIVITÉ. s. f. (rad. deslructi/).
Penchant à détiaiire. l'rotubérance tic la des-
tructivité. Ladestructivitéest une desfacultés
alTuctives que rcconnail la cranolo^ic.
DESTUTT DE TRACY. V. TRACY.
DES!' (.VU), loc. adv. Al'insu. V. déçk.
DK.sti) ATIOX. s. f. (pr. dé-fu-dacion: du
l,il. il,\:'iiliire,siu-r]. Ériiplinn de pelits boutons
seillli' ilil, , 1 ,1, ' I I ' , i" r ,|Ui: l'on ob-
|,ri 'e 1, 1 il l'I'i'. , ;, i-tion qui
ri. .-Il .leiian.L.'eteii\. et sa i,'iierisiin peut être
liée à la nature. (Pariset.)
DÉSUÉTUDE, s. f. fpr. dé-n-é-tude : él.
. ili-vii-liiiUi; ne! l'ie^-n-r,' n'-i.ii iliinie-.
été révoi;iiccs lormellcment. Toiiles les l'.is
sont sujettes à tomber en désuétude, et ii est
bien certain que, quand cela arrive, on ne
peut plus tirer un moyen de cassation d'une
lui qui a éti! abriigêe lacitement par un usage
c.Miliaiie. :l)'A.-iiesseau.)
— Mit. r. s:e ,i;i .l'un mot qui vi.^illit. Celte
0V|il.- I -I I nul- - I II lll' -e, lu, |.etl(. vieux
n;..i, : e , e -, i uU , ■ , u ', ,:/:,,/,■ dans la
laneii,, , Il [ ■ . , - ,' I , . |, - I , I- ,1, lires dans
que|i|i|- 1 -, i: leeiiie,
DÉSUI\rAGI-:, DÉSUI.V'TÉ, ÉE, DÉ-
SUINTER. V. UESSUINTAGE, DESSUINTÉ, DES-
SniNTER.
DESULFURANT, A\TE..adj. Qui produit
la dèsull'uration. {jnn action désulfuraiite.
DÉSULFURATION. S. f. (pr. dé-ful-fura-
cion). Chim. Action de désulfurer, résultat de
cette action.
— Perte de soufre dans une eau minérale.
DÉSUI.FURÉ, ÉE. part. pass. du V. Désul-
furei-. S'eiiq.l.ailjectiv. Corps désulfuré. Subs-
tance ,!,•■- iiriii.,,..
III si M I iti I!. V. a. I^conj. (pr. dê-çul-
fn r. . ; . , I ; . et (lu lat. .lulfur. soutre;.
Cluiii. Dell un e 1 eiatdesulfuration d'un corps,
lui enlever lo soufre avec lequel il était com-
biné. Désidfurer un corps, une substance.
— Enlever le soufre d'une eau minérale.
— SEDÉSUJ-HltKi:. V. [iKiII. r.lre ile-ullill .'.
DÉSULTK.rii, :iil|, .1 -, m |.ie ilr-riil 'e .e .
cU:a.,de.^ulliir.\ le ,/, ,s7(/i;iv.-..iil.e ,'.u
liq. |-v,..r.T.,ii, iiii.ue! il. •m, .•|iie,iiK et .|ill
DETA
118'
lie
l.iirl.il:, lUsill-
iil les cavaliers
; dans iiabelais
1)1. M 1.1 oiiii: I Ij. ,rail. dé.mlteur). Qui
asse.l un sujet. mil autre. Le style désultoire
elle.
DÉSUNI, IE. part. pass. du v. Désunir.
S'empl. adjectiv. Ais désunis. Planches dès-
unies. Feuilles de parquet désunies.
— Par extens. Terres désunies. Fief désuni.
Charges désunies.
— Fig. Frères désunis. Esprits, cœurs dés-
unis. Famille désunie. U n'y avait que le seul
point de la religion où leure cœursfussent dés-
uuin. (Bcss.) J'ai regret de vou:. voir tous doux
si désunis. (Qninaull.) Les philosophes sont
dé.iudis. (Volt.)
Faitfls voir, si je meurs, uiip enliére tendresse;
Mais viveis après inoi pour loiUe noire Grèce,
El laiiiez à l'amour conserver, parpilië,
Do ce tout (/èsiiitt la plus grande moilié. (Corneille.)
— Slan.'-. riirral iléi'iir niievM qui traîne
l.'/i.i
//,/.
'« lin
1 juuili.i postérieure
pailla ,1, un .111.11. ■
dri |ilil- .11 a le i|ii ■ Il -lie ne.
.Miller. Se ilil il une \ anele .ians laquelle
des facettes produites par une lui compliquée
s'interposent entre il'aiiti'os facettes produites
par des lois très simules. Chaux carbouatéo
désunie.
* DÉSUNION, s. f.(él. fr., des.préf. privât.,
et uii/ou). Séparation des larties d'un tout.
La désunion des planches, des ais d'une cloi-
< ,1. nnill.- I nnparquel. Ladésuniondes
I |. iiiieii,. la destiuctiou el la décom-
— I',
,|l|s|.
it, I.a .l.-niii I...1.U1V .■Inl-es. I.,i .1.--
uniou de .l.ii\ 1. 11.., I.a désunion de deux
cures. Ces |. i us i.ni iiiuiinué de valeur de-
puis leur drxiiiiniii . ,\i a I.)
_|.'i._r M.,.,iiiell, ,1 .Ii\ isi.in. Caus.-'r. se-
i;;'*:;:t!.i''.'iV^:i^.!^'!i,'!':\v,!h' ''i- , ''' 1^
leur >lc.s,i,nan K-mc ^rr.i >.;m , . ■ . ^ ■ >! -ne)
1,G9 suites de la désunion sn mesurent à l'ii
portancc et à la grandeur des objets inêiii'
(Saint-Prospcr.)
* DÉSUXIR. V. a. 2« conj. (et. fp., rfc^.pi'
fixe privât., et ttnir). Séparer ce qui était nm
Désunir des planclns. r)é-''iunir les piécosd'un
ouvra',;e de cliar|ii'iilfM-ir. do mcnuisene. Dés-
unir les pièces d'une marlune à vapeur. Dés-
unir les difTénrihs p.ii iJr-, d'une cloison.
—Par exil ti-hi mm ihli ■ i .hésunir une pièce
de terre d'un l m i :■. i» unir un Hef d'une
possession s' i . n n I I >• >iinir une succur-
sale d'une L-uiL-. LiL^uiiit \\]i<: charge d'une au-
tre eliar;,'e.
— Fig. Hompre l'union, la bonne inteUigeii'
rnlH' l.'s personnes. Désunir les prinres jm;
l.l.li'. .'l-ifr .l.'siliIi'Ti-I^pr.litiqUP-. H.' '^Iltli I' l -^
^ .M',/,.s'wy//l,iihif|.'l..)>lii-l-il. '.Miii.tll ./r.s-
nuit les aniKiés h^s plus ftnnlcs. (.Ma*^s,) Le
KOI t pourra bien nous séparer,mais jamais nous
(tcsHuii: (J.-J. Kouss.)
Mor) cœur se gantait Itien il*aller, tiaiis Cnvetiir,
Clicrcl:crce uuî mnivnit un jour nous daunir.
(lî VCIST )
SE héscnir. v. pron. Se séparor.Dcs plan-
ch.
Il ,11
ont.
— I I -inlclliîïcnoe. Dcsamisqui
se .1 1 - s jîeus-lii se rft'*t////.v.\v///,
ils-i.ii. |,. i.li, l.eid.)
— Mané;,'. l'.haiiïcr de jambe en galopant.
Ce cheval se désunit.
DÉSUNISSANT, part. prés. duv.Désunir.
DÉSUNISSANT, ANTE. adj. Qui dés-
unit. La foi'ce désunissante du péché.
DESURE. s. f. Filet .a nmilles serrées.
Di'.si .,1 n':, l'.i |,iii |,i.- ,iii V. Désusi-
l.'i , s , M , lll.. Pratique
dé-ii - I , . I -iij.'tti.âdes
prue I'.. . |, . . .,'1 ... ii.e ie- ,. I. .ii,j .iinfliui dés-
/^^//t■r^. : Ve.lt.)
— Syn. comp. DÈsusiiÉ, INUSITÉ. Une chose
îtiiisilée n'est pas en usaj^c; une chose désui^t-
lée n'est plus en usage.
DÉSItsITER. V. a. l"coni. (de rfrà, préf ,
et u.iile). Faire tomber en désuétude; faire
qu'une chose ne soit plus usitée.
— SE DÉSL'SiTER. v. pi'ou. Tomber en désué-
tude, n'être plus usité. Ce mot est vieux.
DÉSUVIATES.s.m.pl.Géo.?r. Peuple .mu-
lois, dans la Viennoise, sur les bords fin Ûhô-
110. Les Dèsuviates occupaient le teniioiru do
Tarascon.
DESVRES. Géoîr. Ch.-I. decant. de l'.irr.
il.' Il lll ..'n..(Pas-de-Calais).Jadisplace forte.
1. ii.\ iieii.uatcs;faience;coinmerccde gi-ains;
:;,uiiii 11, lie
IM s> M nn SE, ÉE. part. pass. du v. Dé-
>ee,[,le. 'I l'ei ,- ilesymphysè.
il! sï \i'ii\ sKii. V. a. i" conj. (dedé,
piei., el .\i/ififNiii^ei.Cïùv. Fairela section de la
symphyse du pubis.
— SE DÉSVMPIIVSEB. V. pron. litre dcsym-
physé.
DÉT.\CH.\GE. s. m. Action de détacher,
tl'culever une tache.
DÉTACII.ANT. part, prés du v Déuiclier.
DÉT.\CliANT, ANTE. adj. Qui enlève les
taches. Les qualités détachantes du savon.
DÉTACHE, s. f. Min. Petite couche formée
généralement d'ar£3:ile ou d'une substance fri.a-
ÎJlc et qui sépare un filon des roches environ-
nantes.
DÉTACHÉ, ÉE. part. pass. du v. Dêl.aclicr.
Dont on a enlevé les taches. Une é'.olVe iléla-
chée.
DÉTACHÉ. ÉE, pari. pass. du v. nélaclier.
S'cill|.l.ail|, l II I • I.'s .ie.-e,,[|,,|i-.|u
ta.-ll.' lu! ■ nie ■ I II- I i|iis-
contre ou uii
pire desH,ev[ I
les autres, il
leg.anv le |i|ii
r.int.uit plus de valeur
,-é..|;.e L.Muuiee il., l.ien...)
— Ih-liuhi- ■!'■ Il et ni Jrilirhé .lu làtiment
parle cùiiiuiii: l.ei l;, , u I l,. ■,. Inim.)
fia-. C.,- , - 1 ,1 1 , , ! - ehosesdc
laie
11
ulli ,1 Mil"" de Sév.
I ,1 iliiiiiuiide. (Boss.)
u- par la mortilica-
luie que je vous pro-
hultée des sens et de
.(M.)
— Absol. Le philosopliiste le plus rfi.7(;r//(t tient
fortement à l'opinion qu'on a de lui, plus en-
core qu'a la sienne. (Boiste. )Ccministresifjr-
tuné et si détaché tout ensemble. (Boss.)
Oli ! que tous les besoins ont de cruelles gfnes
l'oup un esprit liien détaché (CuuNElLLE.)
Peux-la voir laiil de pleurs d'un œil s\ détaché f
l'eux-lu voir tant d'amoursans en Ulre touclié? (Id.)
— Archit. Se dit d'un bâtiment séparé du
n90
DETA
corps de logis. Un pavillon liélaché. Une salle
ili-iai-liie.
— Ail milil. Foris détachés. Forts séparés (iu
corps ctc la pla.e. ,| Corps ilétaïkés. Troupes
envoyées en dêtachemonl.
— Bol. Slipiilfilélaeliée. Stipule qui ne lient
au pétiole que par la base.
— llippialr. <;*iri-a( de/arAe.Cclui qui est bien
en avant des autres.
— Litt. Pièces détachées, moiceaiu détachés.
l'ièces. morceau.x &ins liaison.
— Mus.Siibstantiv.lf rff/iic/if'.Le mode d'exé-
cution des instrunienlsou <le la voix, dans le-
quel on sépare les sons par une émission brè-
ve et non prolongée, hedélaché esU'opposudu
lié.
* DÉT.XCnE.MEXT. S. m. Action de dèta-
cliercequi était allacUé. N'est point usité au
sens propre.
— Fig. Étal de celui qui est détaché.dég.agé
d une passion, d'iine opinion, de tout ce qui
attache l'esprit ou le cœur.Le détaebemenl des
désirs, des wiits, des plaisirs du nioiule. I.e
délacliemeiil des richesses, de la gloire, des
honneui-s. Le détachement de la natnre.l.e de
tachemeiit du corps, dos sens. I.e détachement
desoi-méme.Rlie dans un entier détachement,
d^ms un pail'.iit dét.ichpment. Un irrand dela-
choment. Un vrai dét.i.-h.Mu.ul. Un scit.H ,[■-
lacheulcut.Lanatuivav:ull.utM..ntai^'iiriilu,
lcndi-eq.nl ii'eiU voulu; .1 |..vrl,aitlc,/c/,/,/i.'-
iHCd/ de toiil,.-t lamort d'un ami lui retrauclia
lamoitiédeluiinémc.(Boi5te.) Le (/<■/«( A««r»/
de tout serait une mort factice, anticipée. (Id.i
Le détachement îles plaisirs la désaccoutume du
ccrps.(Uoss.)l.erfc/«i/if/«f"/ du monde est la
première vocalion et le premier vœu de l'ànic
clu éiieune. i,l"léch.l II senUiil couler dans son
âme lin détachement secret des choses secré-
le~. ;id.) Ils avaient besoin de se rappeler les
lois inviolablesdu dc'/ac/iewf/i/ chrétien. (Mon-
lalemberl.)
—Dv.Bail en premier détachcmenl.MM âcon-
venant-
— Art milit. Certain nombre de soldais,
corps de troupes détaché d'un corps plus con-
sidérable, pour explorer le pays, reconuaitre
une position, masquer des mouvements par des
iliver^ioiis, assurer les abords d'un camp, dé-
fendre ou harceler les convois, intercepter les
oiumunications, etc.,en unmot.pour faiieun
■service quelconque. Former un détachement.
Fnvover un détachement. Faire partie d'un
détachement. Être d'un détachement. Com-
mander un détachement. Il commanda ce dé-
tachement qui liten Allemagne les merveilles
que vous savez. (Boss ', Ou icsmIuI .lé- loisdo
pousser de ce .v.li-l , ; .■! 1. '!■'.: -: ,/.:•/ ,!■■
mi'nseigncur fu! i - ;i I; : ' l . i; n
de corps délacii.. I 1 i [■ '■.'■' > i' >-'
tenir garnison dan- uiir \ iK'' 'i' i"--< 'i nupii-
tance.
— Mar. Se dit d'un certain nombre de bâti-
ments qu'on envoie à un service particulier.
♦DÉT.ACIlER.v. a. l"conj'. (de dé, préf.,
cl tacher). Enlever les taches. Le dégraisseiir
vous ilétaclieia cette robe.
— Abso!. Savon à détacher.
*DÉT.*CHER. V. a. 1" con5.(ét. fr., rfc.
préf. extract., et lâche, dont le sens primitif
est idiose qui adhère, s'attache). Séparer une
personne ou une chose de ce qui l'atUiche, de
ce qui la retient. Détacher un forçat, un pri-
sonnier. Uélaelier lin i-hien, un bœuf, un che-
val. Détacher un Lahleau. Détacher une l.apis-
serie, un rideau. Délacher un manteau. Déta-
cher une barque du rivage. J'observai du coin
de l'œil qu'on avait détaché ma malle. (J.-J.
lîousseau.)
— Oter, défaire ce qui attache, ce qui sert à
attacher. Détacher une agrafe. Détacher une
épin.fle. Détacher un cordon, un ruban, une
jarreliérc. Détacher un clou.
— Tenir écarté, séparer ce qui élail joint.
Détacher les bras du corps. Délacher la jambe
droite de la jambe gauche, le pied gauche du
pied droit.
— Détacher ses iieiil,sesregard.i, d'un lal'Icuii.
Cesser de le regarder.
— Rendre distinct, isolé. Détacher des an-
notatiousdil texte en les mellanl â la marge,
en les séparant par un lilel.
— Séparer une chose de celle avec laquelle
elle est jointe et forme un lout,un même corps.
Détacher un fruit d'un arbre. Délacherun ro-
cher dune montagne. Détacher des parcelles
d'une pierre, etc. Les vendangeurs (/c/û(:/wec«/
les raisins suspendus aux vignes. (Barlh.)Aprés
l'arrivée des i;aslillans,les Mexicains n'avaient
d'or que ce que les lorrenlsen détachaient des
montagnes. (Uayn.)
— Dans la même acception. Se dit en par-
fini des terres, des royaumes. Délacher nue
ferme d'une grande propriété. Détacher un
champ, un taillis, un pré, une vigne d'une
ferme. Détacher une villed'unc province, une
province d'un royaume, un royaume d'un
autre.
— Se dit aussi en parlant des administrations
publiques, des ouvrages d'esprit, etc. Détacher
une branched'administr.ation jusque-là réunie
à un ministère. DéUicher le ministère de la
justice du ministère descultes, le ministère de
l'agriculture et <lu commerce, du ministère des
travaux publics. Dét-ichenin Iraited'ungrand
oiivi.-igede philosophie. Détacher quelques cha-
ilie> diini* hisioire, un épisode d'un poème,
les scènes les plus dramatiqucsd'une tragédie,
DETA
les passages les plus importants d'un rapport.
— Tirer un certain nombre de soldats d'une
compagnie,d'unbilaillou,d'iin rc^'iment: tirer
une troupe d'un corps d ar • ii.nr ,|u.l.iiie
expédition, pour les besoin- lu -n i' < Inia-
cher cimiuanlehoinme3,uiic . .iiii|M.,'i"' .11" ba-
taillon. Détacher deux mille lioiouie» puui in-
vestir une place. Dét.acher un régiment d in-
fanterie lèïére, deux escadrons de cavalerie
à la poui-sùile de l'ennemi. Sclinmberg fui rfc-
tachéaviv -^ ''ni- , l,cv,in\ Uo-ine.)
Se dii il en- I' lii 'iib' -. n - i n parlant (les
forces lur il. - h' i ' l" idre il'une
notle,un v.i.o-c,aia nn'_-.. - > li",une chaloupe
d'un vaisseau,etc. On détacha .le la Hotte deux
bâtiments légers, qui prirent les devants.
(Acad.)
Par an .' j' - V'fii.'irr des r/endarmes.des
arclier.^ ./' i.c contre un malfai-
teur. Mcu, : - - ■ s, etc., à la pour-
suite de .f nj i:i cl. 'Il . l'-s faire courir après
lui pour s'en enipaier.
- Fig, Rompre un attachement ; délivrer
d'unen-'agemen t. d'il ne passion, d'une opinion,
d'un p:M(i'.çtr....n l.'.nni- d eu mauvaise part.
I, ,.,:,. -II. T .|n.-l.|.i'n, .1 "■..■ ..II'..'."- h.-l,i'-l"T
1,,,'L' !.■ '■-.-.r l'I l:.-:i I" '
appartient. ;ld.J
V.isllii résiia longlempi Jans
it ce qui lui
Âme ofTensèe.
(.illul rtonc cl.eicher
Quel^iue nouvel objet qui l'en |)ul (/elu.Acr. (Racine.)
— Faire perdre le goût, le plaisir que l'on
trouvait à quelque chose. Les Indiens, qu'on
avait réussi à détacher de la vie sauvage,
étaient répartis dans quarante-neuf hameaux.
(Ilayuouard.)
— Fam. Délacher un son/flel, nnconp de pied,
nu coup de poiuy. ««(! ruade, nu coup de hiilon,
elc. Donner, appliquer .avec violence un souf-
llet, un coup de pied, etc.
— Pop. En délacher. En f.aire, en produire
beaucoup. J'ai lu toutes ses œuvres ; comme
i I en détache !
—Arg. Voler une chaîne de montre, une bourse
en la coupant. || Détacher le bouchon. Accomplir
un besoin naturel.
— Mus. Délacher des notes. Les séparer l'une
lie l'aiUre ou les unes des autres dans l'exècu-
|i II. ii.ir de courts silences pris sur leur va-
;. '1, ; Iiauscette acception, on ditabsoliimeut
h I 1 lier. Vous ne détacher pas. Il détache
In. il. Il ne sait pas détacher.
— Peint, Faire ressortir les contours d'un
objet, leur donner de laronilcmr, du relief, les
dégager du fond, les faire saillir par le con-
traste de.la couleur. Un peintre doit sa voir déta-
cher ses figures. Détacher un arbre, une maison,
d'un paysage. Détacher les draperies d'un ta-
bleau.
— SE DÉTACHER. V. prou. Se délier, se dé-
faire des cordons, des chaînes. Un forçat qui se
détache. Un manteau qui se détache.
Que Pellone clMai-s se dilacheitl,
El lie leurs cavernes arr.'iclient.
Tous les venu des séililioiis. (MiLllEniiE.)
— Ne plus former nœii'I,Iien ; ne j.Iusicte-
nir, en p u Imt il..,il,..-.-.I .1,1 ..:i -, -.•llpour
retenir, ]■ ■ n- li\.i' 1' - "Ij' ;- l •' "i '|ni se
détacl.'-. I:.'. 1 iN',ii"i- 1" . ; , , 11. ■'■.Un
clou, une. ■l.iii,l",nii.' ,1.1 i: i .i .■ ,l.,l:n-|,e.
— Être séparé, en pai 1 mi 'I ' h —''S qui
étaient jointes et qui fn! mu. ni . '.i|.-. In pi-
gnon qui se détache d'un nnn I ... i.in- qui
se détache d'unevastopi ,|.ri !.■ - i^n, nri.ilc
Une administration qui -, i. ii, li. ,1 une au-
tre. Un bureau qui se il. l i, ii. .l'.n. ,li\ i-iuii
administrative. Une scène. iiii|..-ni -., .li.'Uiclier
d'un drame.
— Être tenu écarté. Les bras, les jambes qui
se détachent du corps.
— Être isolé. Des noies qui se détachent du
teste. Un litre qui se détache mal du corps du
chapitre.
— Être envové en iléiacliement, être tiré
d'unciir|i-,l.' ii,^iii..,-|.,.:ii-.|ii,'l.|i \pi-.lition.
Dcshoinii,.,- ,iii. -,• ,1.1 l'ii.nl .rnn.- tri. ope.
Deux iv--iiii,-:.l- ,|.ii -'■ ,!' l.i,'li,,i.,nl .lu corps
d'armée. 1 ii..i:i \aiû-uau\ qui se Milil détachés
de la flotte.
— Saillir, ressortir. Des figures qui se déta-
(dient bien du fond d'un tableau. Des fleurs
roses qui se détachent parfaitement sur un
fond vert tendre.
— Fig. Se dégager d'une passion, rompre
avec; renoncera; cesser de prendre intérêt .i
quelqu'un ou àquelque .I..-.- : .■.■--. i .l'aimer.
Se détacher du jeu. Se I, i ,, :.. i .1. - plaisirs.
Se détacher du monde. >. Lia h. i .1 •s..i-iué-
me. Se détacher d'un pai n. .-••■ .1. i.a. Ii.riruuc
opinion, d'un système. S.- ,l.i i.li. r .1 un intri-
g.ant. Se détacher des ail nr.-. p.iMnnics. Se
détacher d'une femme. V...i- \.,ii- lUliicha si
aisément de l'espéranc I.- r. \. nua Paris cd
hiver.(M">'deSévigné.,ll- .l..i\. ni piiiM-r sou-
vent à leur dernière hem, .alui ^Xr^rdclaclicr
par religion île ce qu'ils ,l..iveiit quitter pu-
nécessité. (Fléch.) Plus soumis ,à la volonté de
Dieu, ils lui rendent aussi plus d'honneur, et
se détachent plus d'eux-mêmes. (Id,3 Plus les
DETA
.afnictions ni',iccablenl,pluscequi m'était cher
semble se détacher de moi. (J.-J. Rouss.) Je
vous invile de nouveau à vous délacJicr de cette
idée que vos amis désapprouvent. (D'Alemb.)
— Se détacher contre. Se déchaîner contre.
El sou jaloux déi>il, qu'avec peine elle caclic,
En luus endroits sous main conire moi se détmhe.
(MOMÈllE.)
— Mus. Être marqué. Ces notes se détachent
bien.
nÉT.AOllEl'Il, EUSE, S. (rad. détacher).
Techn. Celui, celle qui ôle les taches des ha-
bits, des robes, etc. On dit plutôt dégraisseur.
DÉTAClIolIt.s. m. (rad. détacher). Monn.
Pic..' ili- Il ni i.liiiie qui sert à couper les Dans
de- in.-.laill.- .t lies monnaies.
DÉT.VFl'-Ell. v. n. \" conj. (et., dé, préf.
priv., et taf, peur). Arg. S'aguerrir. Devenir
brave. N'avoir plus peur,
* DÉTAIL, s. m. (pr. détail. H mouill.). Ac-
tion dedetailler. Faire le détail dune pièce de
soie.
— Vente de marchandises, de denrées plus
.^11 ni'.ins considérables, par portions plus ou
m - |. élites. Faire le détail. Réserver pour
1. Il iil Magasin de gros et de détail. Mellre
m ,|, 1 ill.
I. II,. |, 1 ih_' .,,, ..-Il, I. -i_-iiifie Énuméra-
1, , I ,i I , ,.i, ,1 [, , :,, , ,1 ,,l.j.-l.s. Ledétail,
,: .1 i|,| , ,.,i,i i l.i, ,l.,iail des objets
I m,.- ' , 1.,' ,1, 1 ',! ,1' - I 'S lie terre qui
compi.-.'iii ,,iii,|,i,,| 1,,. I,.,,|, i.iil.l. -.lepon-
ses, elc. \.,i 1 !'■ ,l,,i,iil I..' I.iail -'iii Dont
suit le détail. II. ni \,,i, I I.' 1, 1 il. .1 '. f.'Ules
ces régie» »uia d un l..ng (Uind. ,lta.-ine.) Le
détail des calculs me fatigue. ^Vult.)
— Action déconsidérer, de répartir, de trai-
ter les choses par petites divisions. Être ha-
liiln,;. an .l.'lail, C.nnaîire I.- .lelail. Dans les
j.l.i- |..-iii- .1.1 II!-. II.-. -■nli ., aux moindres
,|,,| iil- ,1 iiih'.i liiiinl-lr.ila.n.N.' laisser échap-
p.'i' .aii,'iln il.lail .Lan- le-; allaiiais. Le détail
désarmées. L'-s ileiails de tmit un royaume.
La science du détail, des détails. Avec cette
prodigieuse compréhension de loul ledétail et
du plan universel de laguerre.(Boss.)Ilssonl
seuls chargés des détails de tout l'État. (La
liruy.) La science des détails ou une diligente
attention aux moimlres besoins de la républi-
que est une pi ni'- ,ss,-niiellei Ion bon gouver-
nement. II. In .1 an I n.iin-ire qui sert un
grand r,.i .1 !.■ .1. .1. i;. in /■/uil ennuyeux
desafraire^|.nl,li.|ii, -, t pu. iiliéres.(Flèch.j
Elle descendait avec boute dans le détail des
peines et des besoins des siens. (Mass.) Nous
parlons du monde avec mépris, mais, dans le
détail de la conduite, nos vues, nos jugements,
nos affections, sont toujours mondains. (Id.)
L esprit de détail, qu'il avait supérieurement,
ne rétrécissait pas ses vues. (Rayn.)
— Être homme de détail, rnlmilre i-ien le dé-
tail,avoir f esprit drilriail. ,1, .N. I iH-.-rrien
échapper des cir.,., 11-1 ni, -. 1.- |,i ii iilari-
lés d'une chose, le- l.i.n -ai-n, . I. luire sa
connaissance jusqu'aux uioiiulrcs pi.nuts des
affaires que l'on traite.
— Exposé ou récit circonstancié d'une ac-
tion, d'un fait envisagé dans toutes ses parti-
cularités. Faire un long détail, un grand dé-
tail. Donner le détail exact d'une affaire, d'un
combat, d'un siège, d'un incendie, d'une
iiii.n lali.n. (l'un naufrage. Raconter sans dcs-
e. 1, Il , I m- I, .1, lui. sans entrer dans le dé-
l.i ; .N,.ii- V 1 lu. - lin.- relation en détailàw
si.,„-., .1. .M ..--Il i.iil M"'» de Sévigné.)
— Si -mil , - j il, :a II' I..- . ircnnstances, les
particnl 11 I, - 11, ! ,1 , , li'.se, d'un fait ;
dausceii. ,1, . ,,:. ..il l'i 1..' ordinairement
au pluriel, i;. ..ui. 1 le- d. Uilo dune histoire,
d'une aventure extraordinaire. Raconter habi-
lement les détails. Donner sur une. affaire des
détails pleins d'iulérèt, tous les détails désira-
bles. Dét lil- .111 i. u\,.'nnuveux. iniiiilcs. Con-
naître, élu li.a . -.11-11 1'- liel.iil-, I— ni,iindres
détails.
DETA
des étoffes. Dans la nalure, les objets élan!
placés à la dislance à laquelle nous avons cou-
tume de les vfyir, les détails se confondent pour
ainsi dire dans l'ensemble. (Bout.) La repré-
sentation minutieuse des détails est le défaut
ordinaire des ouvragesdans l'enfance de l'an ;
les artistes d'un génie élevé considèrent les
objets dans leur ensemble,lesreproduiscnl par
grandes masses,et savent faire abstraction des
détails. (Id.)
— Conslr. S'est dit pour Énuméralion et cal-
cul du prix des divers matériaux qui doivent
entrer dans la conslruelion d'un édifii-e. On dit
plus ordinairement (/c/'i.v || Détail eslimatif.
Partie d'un projet do construction qui r.-nferme
l'évaluation des dépenses.!! y a eucoie le .hoiis-
délail, ou Évaluation encore plus détaillée.
— Litt. Se dit des parties qui concourent à
la formation d'un tout, d'un ensemble. Soigner
les détails, lous les détails, les plus ïietils dé-
tails. Exceller dans les détails. Les beautés de
détail d'un ouvrage. Les détails siiiiituels
tl'iine pièce de théâtie. Il charge ses descrip-
tii.ns, saïqiesanlit sur les détails. (La Bruy.)
Malheuraux détails! c'est unt: vermine qui lue
les grands ouvrages. (Volt.) Ce sont les beau-
tés de détail qui soutiennenl les ouvi-agcs en
vers et qui les font p.-tsser à la postérité. (Id.)
— Mar. Service concernant les approvisionne-
Il,, lit-, 1. - : .111 ni turcs, les consommations, les
i, ; , I-, etc. Sur les vaisseaux et les
h ! iiil est réparti entre les quatre
,.,1 ■ 11, 1 |,i , lui, as officiers. || Rapport que cha-
que capilaine fait au retour dune campagne,
sur les bonnes ou les mauvaises qualités de
son bâtiment et sur les changeraenls ou répa-
rations qu il est convenable d'y faire.
— En détail, loc. adv. Par petites parties,
par petites quanlilés.parpelites mesures.
— S'empl. surtout par opposition ii En gros.
Vendre en gros ou en détail. Vente en détail.
Marchand en détail.
— Fig. 11 semble qu'on li^n'C en gros aux
premiers de la cour, l'air de hauteur, de fierté
et de commandement afin, qu'ils le distribuent
en détail ilans les provinces. (La Bruy.)
— Pièce à pièce, partie par partie. Examiner
un travail, une inoulre, une machine, un olijet
quelconque en délai!. Si vous examinez enrfe-
tail lous les apprêts. (La Bruy.)
— Fig. Peu à peu, insensiblement. II perdait
peu à peu toutes ses facultés, et mourait, pour
ainsi dire, en détail. (Acad.) Les hommes fri-
pons en détail sont en gros de très honnêtes
gens. (Monlcsq.)
— En faisant le détail, en donnant les dé-
tails. Raconter en délail. On dit aussi, dansée
sens : .irec délail.
DÉTAILLANT, part. prés, du V. Détailler.
Qui détaille. Des marchands détaillant leurs
marchandises. Des savants détaillant leur
science.
* DÉTAILLANT, ANTE. adj. Qui vend en
délail. Marchand détaillant. Marchande dé-
taillante.
— Subsl. Un détaillant. Unedétaillanle.C'esl
un détaillant (Acad.)
— L'Académie ne donne pas le féminin de
ce mot.
DÉTAILLÉ, ÉE. part, pass, du V. Détailler.
S'empl. adjecliv. Coiqié en pièces. Viandes dé-
taillées. Bœuf détaillé.
— Vendu an détail. Marchandises détaillées.
lélail. avec lous les détails.
-i.iiie ileiaillée. Je ne ferai
,,/,■/(./; (v.l itepiéce.(Vol.
,.1,1
lin- I.'
délaih. i - i , - ', i - " ' '" >evig.)
Élleni.],. , : '■' - I '- -•■ '"'Vou-
lait cn.i., ,1 : - ,, ' - 11' -il 'l'-s dan-
gers qU' j i'. 1 - ' ,' '■-. '- - n lUX que j'avais
endure- .1 i I; , '-- .i , . ute des rfe/a/i.v
dontje II .1,1,11, .1 11- ]. 1- I , i.;,:,i . n lepartageanl
.avec vuu.-. ^li.uili., Lu JcluU caractéristique
des apocalvpses sibyllines, c'est que, d'après
elles, le monde Unira par une conflagration.
(F,. Renan.)
— Fi" Il faut |,i, i,,li, ', - I...mme3 parles
détails, fom-U- ' l!.uste.)Dansla
relraile, lebonli, ,; , :,;e d'une multi-
tude de jouissan,, - ,1. ,/. ,',,'/'. Iil.)
— Fam. el pop. Ces! un détail. Se, dit
par ironie d'un accident grave. Il s'est cassé-
la jambe. C'est un détail ! S'il entend parler
d'un tremblement de terre, il dit ; C'est un dé-
tail. (Monselet.)
— Admin. Droit de détail. Droit perçu sur la
vente des boissons au délai!.
— Art milil. r,ii,-rrr de ,/,7«/(. r.uerre de par-
tisans pour usi-i 1 ,1,11. 1.11 .1. .lelail.
— B.-arls.Ch.i.ii 1. - |..ii nés d'un loul.con-
sidérée isolémeni .1 m i- |., ulamment de sou
effet dans l'en-, ml, !• .1. r.,l,jet. Signifie plus
spécialement.. 1,111- un i iMeni, Les parties le-
plus petites de l,i li.'in.'. i. Il.sqne le chevelu
de la barbe ou des sourcils, les rides, les petits
accidents de la peau, etc. Dans les draperies.
Se dit de la tissure, du duvet, de la broderie
— Expose
Récit detaill,
pointune i-ril
taire.) N u-
de celle im
II, J.
il m'i
e détaillée
;s bien tlésiré
ins plus pi-éci-
nl fixé nos in-
péce d'animal.
ses et plus détaillées qui aura
certitudes au sujet de celle i
(lUiff.) Je renvoie a l'article des descriptions
l'énumération détaillée des défauts du cheval.
(Id.) Le journal détaillé de ses lr.avaux etdeses
voyages n'existe plus. (Malle-Brun.) On n'a
point d'au Ires preuves plus détaillées delà mè-
siiitolligence entre les deux frères. (Auquel.)
* DÉTAILLER. V. a. !'=eonj. (pr. dé-la-llé.
Il mouill. ; de dé, préf., el tailler). Confier par
tail les, mettre en morceau x , diviser par pièces.
Détailler un bœuf, un mouton, un veau. Dé-
tailler des viandes.
— Vendre en délail. Détailler des marchan-
dises. Détailler des épiceries. Détail er des
étoffes. Détailler du vin, des liqueurs.
— Fig. Je redoute l'esprit qu'on détaille en
brochures. (Saliriq.)
— Fig. É.xaminer en délail. Puis elle se tour-
na vers moi el, après m'avoir(/(;/Mi//t'dii coin
lie l'œil eu connaisseuse habile... (Th. Gant.)
— Raconler en détail, exposer les détails,
circonslancier.Détaillerune histoire. Détailler
un fait, un récit, un événement. Détailler les
beautés d'un ouvrage. Au lieu de détailler les
beautés qu'il a semées dans ses ouvrages, je
me suis borné à remonter au noble senliinent
qui les anime. (Bartli.) J'ai eu le temps de lui
détailler \ac ordre tout ce qu'il fallait qu'il
sût. (Id.)
— En langage de tliéâtre. Faire sentir les
moindres nuances, peser sur chaque mot. Dé-
tailler un rôle, un couplet. Baptiste aine peut
être con-iilére comme le chef de celte école
péilaiitesq lie et |)rètentieuse,qui enseigne l'art
de détailler le dialogue, de piquer le mot et
de souligner la virgule. (Harel.)
— Absul, Plus on détaille, plus limage qu'on
DETA
DETE
DETE
DETÉ
191
lnvsniit.- h r, |„ii ,l,■^ rniU-ns dilTèro de celle
i|Ui il -m I , 1 il-- lipl.M.t.)
■•i I I 1 >ii M 11 V |n .11. Il a siffniné, au
SI -il |n '|ii r , ^1 . iiiipii 111 morceaux. Les Ho-
niiiin^ .lifs>,ai.ia le i"-iiploâ la vaillance et au
mépris ilds (l;iiii;crs etilnlu mort, par ces fu-
liiMix sprc-taciesilu .£;lii.li:ilinii-s el escrimeurs
à 1 tutranci-, qui sft'umbal talent, rf(r/ffz7/rt/c«f et
cnlre-tuaienl en leur présence. (Montaijjrie.)
— Se venilrc au détail. Cette marchandise
ne se détaille pas.
DÉTAILLEItlE. s. f. Nom du droit qu'on
levait anciennement sur les marchandises ven-
dues en détail.
*DÉT.\ILLEUR,EUSE.s.(pr.rfe-/a-i;<;Kr,
Il mouill. ; rad. dcliiiUcr). Celui, celle qui vend
en détail.
—S'employait adjectiv.Marchand ilélailleur.
(Oindill.) On dit aujourd'hiiii/c^u///»;!/, rfciai/-
Iti/iU'.
— On trouve le féminin dètuîUercsse.
— DËTAILLEUR. S. m. Art milit. Nom donné
autrefois â des fourriers ou sous-officiers qui
remplissaient l'oflice d'écrivains.
— L'Académie ne donne pas le Féminin de
ce mot.
DÉTAILLISTE. s. m.{pr.dé-la-tlissle. Il
niuuill.). Celui qui cxcelledans lesdelai!s,dans
Il peinture des détails. C'est un habile, un par-
fait détaillislc. Il Celuiquiaimelesdétailsdans
iiiKiuLeur, dans un historien.
* nÊT.ALAGE. s. m. Action de détaler,de
ri'sscner les choses qui étaient étalées. Ledé-
talage des marchandises. Un prompt détalage.
Procéder au détalage.
DÉTALÉ, ÉE. part. pass. du v. Détaler.
S'empl. adjectiv. Marchandises détalées.
* DÉTALER, v. a. 1'» conj. (et. tr., dé, préf.
Iiriv., et étaler). Otor les choses qu'on avait éta-
li'cs. resserrer ce qu'on avait mis en vente.
Mctalcr des marchandises.
— On dit Dctfilfr un mafiasin, pour Détaler
les marchandises d'un magasin.
— Absol. Il faut détaler. C'est l'heure de dé-
taler. Tous les marchands ont détalé. Ne tar-
dez pas à détaler.
^ —DÉTALER, v. n, Mar. Siller avec vitesse,
litre lin voilier, en parlant d'un bâtiment. Ce
navire détale bien.
— Courir avec grâce et lé.goi-elé, en parlant
d'un cheval. Colle bêle dèlale'légèrement.
— Fig. et popul. Se retirer de quelque lieu
forci-ment el au plus vite. Faire détaler quel-
quii
dais
nê<i.|iie l,-ifa.-ii,
(Lai.,
parl.l..
Ir..
.M..
: aperçurent lessol-
II pressèrent de déta-
.■ et la fait délaler.
in.-de bruit! — Oh I
..i5plait,mamie,
Dancourt.)L'au-
ii.-cquejerencon-
. prou. Être détalé, on par-
scs qu'on i-csserre.
DÉTALIIVGUÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
lai inguer. S'empl. adjectiv. Ancre délai inguée.
* DÉTALINGUEIt. v. a. 1" conj. (de dé.
préf., et élttUiigner). Jlar. Défaire l'étalingure
d'un càble,délacher le bout de ce câble de l'an-
cre à laquelle il est lié. Délalinguer une ancre.
— Absol. Il faut délalinguer.
— SEDÉTALINGUCR. V. pron. Être détaiingué.
DÉTArÉ, ÉE. part. pa.ss. du v. Délaper.
S'empl. adjectiv. Canons détapés. Formes dé-
lapées.
DÉTAPER, v. a. 1" conj. (de dé. préf ,el
litpr). ill.ir. Oter lus lapes de liège qui ferment
la bouche des canons. Dèlaper les canons.
— Techn. Otcr les tapes des formes, chez les
ralliueiirs de sucre.
— SE DËTAPER. v. pron. Être délapé.
DÉTAIMSSÉ, ÉE. part. pass. du v. Dut.i-
pisser. Un salon détapissé.
DÉTA PISSER, v. a. 1'»conj. Oter les tapis
ou les tapisseries. Détapisser une chambre.
— Absol. L'un dcliipisse, l'autre emballe.
(Scarron.)
nÉTAICEoii DÉTA RION. s. m. Bol. Genre
de légumineuses ci-salpiiii...-s. irihn .tcscopai-
férées, comprenant d..... . p. . - . I ■■ubres do
la Sénégambic, a fnni- . .i. ni.' .
DÉTARIÉ, ÉE. ,tIj. 11. i. n h i.Minble à
un délare ou délarioii. || uktauikiîs. s. f. pi.
Tril)u des légumineuses ccsalpiniées, clahlio
pour dcii-X genres.
DÉTAROQUER. v. a. 1" conj. Arg. Dé-
marquer une chose.
DÉTARTRAGE, s. m. Ticlin. Action do de-
DEIAUTRER v. a. l" conj. (de dé, préf.,
el hirtrej. liiiicver le tai lie. Détartrer une bar-
rique.
DETASSE, ÉE. part. pass. du v. Détasser.
S cmpl. adjectiv.
DÉTASSEU. v. a. 1" conj. de dé. préf . et
tamff). Défaire les tas. Nousavons arrêté phi-
sieursaccidentsdccegenre en faisant (/«j/aj.irr
3t étendre prompteincnt les gerbes mises en
moules. (Ilo/..)
DÉTAXE, s. f. (rad. détaxer). Remise de
tout ou partie d'une taxe.
DÉTAXÉ, ÉE. part. pass. du v. Détaxer.
S'empl. adjectiv. Cette lettre doit être détaxée.
DÉTAXER. V. a. 1" conj. (de dé, préf., el
taxer). Supprimer la la.xe mise sur une lettre,
un paquet, etc. Détaxer une lettre.
DÉTÈCE. s. f. Ane jurispr. Étal d'un fief
qui n'était plus sni-vj, étant tombé entre les
mains d'une fenune ou d'un mineur.
DÉTECTEUR, s. m. Techn. Pièce d'une
serrure desCireté nommée aussi délateur.
DÉTECTIVE, s. m. Agent de police anglais
chargé de rechercher les criminels ditllciles à
découvrir.
* DÉTEINDriK v.:i. 'r .■..),] 'uy-'-j. '. l.fi ,
rf,i,préf. pnv. .1 /,„,/,,■ - . .,,. ,.
me Teindre, l.inv |.. i h.- i . :. . ■.,!
— I I il iM.iM n. Perdre sa teinture, sa
cuiil. ..1. l :..' . ; 'II' .jui déteint.
— lt< iitiiUic.^ui . Cechàle adéleint sur cette
robe.
— Fig. Communiquer ses qualités ou ses vi-
ces. A la longue, les deux amis avaient déteint
l'un sur l'autre. ^De Gonc.)
— Fig. el pop. Un homme qui déteint, »« ea-
ractèrequi déteint. Un hommedont les qualités
ne sont pas solides, un caractère qui se dément.
— SE riKiEiNDRE. V. prou. Perdre Sa couleur.
Des elolles qui se iléleignent. Des draps qui ne
se déteignent point.
— Fig. et pop. Varier danssaconduite,ilans
ses opinions, dans ses sentiments. Un homme
qui se déteint. Des opinions qui se déteignent.
DÉTEINT, EINTE. part. pass. du V. Dé-
teindre. S'empl. adjectiv. Draps déteints. Étof-
fes déteintes.
— Fig. Le patron le fixait de ses deux yeux
clairs, qui paraissaient déteints dans sa face
bronzée et tannée. (A. Daudet.)
UÉTELAGE. s. m. Action de dételer.
DÉTELÉ, ÉE. part. pass. du v. Dételer.
S'empl. adjectiv. Chevaux dételés.
* DÉTELER. V. a. l"conj. (et. fr., dé. pré-
fixe privai., et atteler). La lettre l se double
devant une syllabe muette. Je dételle, tu dé-
telle-!, il dételle, elc. Délacher, séparer d'une
voiture, d'une chai ru i, d'un véhicule quel-
conque, les chevaux nu les aiilies animaiiv de
trait qu'on y avait ail. -I. si ni. -I.! I.s .•li..\,eix.
Dételer les bœufs. Ii.i.-l. r !.^ ihmI. ~, 1 m lis
que les nymphes r/c.'*... ../ ^ ^ .■ i-i, ^ . .tj-
gués, il se plonge dans le» Il .1 1. :
— Absol. Il faut dételer, r,. . i . |, . ,. , ...i
n'avez-vous pas encore dételé I' i ip.
lement. On a trouvé le moven i ,.', , ;, . , la
seule volonté du voyageur, qui. en iirant un
cordon, sépare la voiture des chevaux et l'en
rend indépendante. (Lenorm.)
— Fig. et fam. Renoncer à aller plus loin
d.ans une affaire, à poursuivre une entreprise.
— Se dit aussi pour Mourir, s'arrêter sur le
chemin de la vie.
— Particulièrement. Renoncer à l'amour.
— Collé a dit: Dételer arant la itUiV, pour
langer de vie avant de mourir.
— SE DÉTELER, v. prou. Être dolclé.
DÉTENDAGE. s. m. Techn. Action de do-
tendre la chaîne d'une étolfe, par opposition
â Élendage.
— Imprim. Action de détendre le papier
qu'on a fait séclicr.
DÉTEIVDOIK. s. m. Techn. Instrumci.t
dont le tisseianil se sort pour tendre ctdéteu-
dre la chaîne de l'étoffe.
* DÉTEiVDRE. v. a. -i" conj.(ét.fr.,rf(f,prér.
privai., el tendre). Détacher ce qui était ten-
du. Détendre un ht. Détendre des riilcaux. Dé-
tendre des draperies, des tapisseries. Déten-
dre un pavillon. Il s'empresse de détendre sun
oripeau, de peur de ternir l'éclat de si belles
couleurs. (Valéry.)
11.1.
-il d'à
vide coliorle
Uliêrilii>rs qui loujours vrille el don .1 ma pone:
ne gens qui, lurelniil les ciels du colTre-foi'l,
Me dêlcnJroHt mail lit peut-être avant ma mort?
(itKCNAliD.)
^ Se dit aussi du mur, du portique,de l'ap-
partement dont on oie le.s tentures. Détendre
une chambre. Détendre un appartement. Dé-
tendre un mur.
— Absol. Détendre dans toute la maison. Dé-
tendre dans les rues quand le saint sacre-
ment est passé.
— Se dit é.galement en parlant des tentes
et des pavillons que l'on enlève quand une
armée décampe. On avait déjà détendu dans
tout le camp. (Acad.)
— Reliicher ce qui était tendu avec force.
Détendre un arc. Détendre une corde. Déten-
dre le ressort d'un fusil, les ressorts d'une
machine.
— Fig. Donner du repos. Détendre son ima-
gination. Détendre son esprit. Détendre son
àme. Détendre ses facultés.
— SE DÉTENDRE. V. pron. Se relâcher. Vn
arc qui se détend. Des ressorts qui se déten-
dent.
— Fig. Oui ne sent chaque jour le ressort
moral dos âmes se détendre sous l'empire des
intérêts matériels? (Montalemh.)
Si le sens de vos vers larde jt se faire enlcndre,
Mon esjirit aiissilât commence ti te ttclrndre. (UoiL.)
I)|.;te\DU, UE, part. pass. du v. Déten-
dre. S'empl. arijectiv. Tapisseries détendues.
Lit détendu. Rideaux détendus. Pavillons dé-
tendus. Arc détendu. Corde délendue. Esprit
détendu.
— Fig. Qui n'est pas guindé, maniéré, forcé,
en piiliiii .1.1 -1 |. l.a r,i.;.in de Plutarque,
d'aiii . I " . ' l'^'i 1. l.iigneuse elrfctoi-
diie. ■ I i il ml plusvirilcetper-
* 1)1 I 1 MR.
1. i- conj.
nf.). Se
lu 11
/ .... .i I: i>|tr. Uetcnir injustem.iii. I. I. iiir .■.■
.|.|. Il . sip.isa soi. Détenir le bien a, luliin. Dé-
tenir les eifeis iTune succession.
— Tenir eiuie ses mains.
— Tenir prisonnier. Détenir quelqu'un en
prison, ou simplement. Détenir quelqu'un. On
l'a détenu arbitrairement pendant huit jours.
(Acad.)
— Retenir quelqu'un contre son gré. La ma-
ladie le détient dans son lit.
— Fig. Tant que nous i>minne5détenu.t dans
celle demeure mortelle, nous vivons assujettis
au changement. (Ross.)
— SE DÉTE.NIR. V. pron. Être détenu.
* DÉTENTE, s. f. Action de se détendre.
Fusil dura la détente.
— Fig. Brusquement, et comme par la rfc-
/^«/(-' d'un ressort, il se réveilla. (V. Hugo.)
— Fig. et pop. Être dur à la détente. Desser-
rer avec peine les cordons de sa bourse, avoir
lie la peine à donner de l'argent.
— Fig. Relâchement d'une tension du cœur
ou de l'esprit. Le roisoupa avecuneapparence
visible de détente d'esprit et de sérénité. (La-
martine.)
— Arqueb. Petite bascule ou pelit levierqiii,
lorsqii' .11 1... pi..^~.. .i\ ...- 1,. .1. : ;. , ■ !...|||., I
le. -lu. :...:.. 1.^1..-., m.. - 1 I .1. . ,: , I ,, |.
Sil.l.' |.-il. l.'l, 1.1 ...iiMl.!!!. ri. - . !• ! , I, I, ,,.,
Appuy..| MU I,, .1,1. ni... I.,i. h... I 1,1. |,:iitii la
tietente. La détente ubeit et de. 'lique, quand »a
queue est pressée par le doigt du tireur. (Bard.)
— Constr. Sorte de coin que l'on emploie dans
les étayements.
— Horl. Nom que les horlogers donnent à un
levier qui fait détendre ou partir la sonnerie
d'une pendule.
— Mécan. Augmentation de \ , .huu.. i m. „ i,.
ou irune vapeur, diminuant la |. \ .
des dispositions employées p ) iii
pression dans les niai.|iines ,i , .|, ,; |,.i ,
peur. .| Il ,. l...il. - 1..- i.,..|,ii.l..~,| .111 ,.. ,„,:i.
quell. |,. . I .1. ... ; ...... ..II.. -III. ..|url,.s|„.. Je
qui la cjiilnul ba.,iaiullt. ^|■ekaue.;
— l'athol. Cessation d'un spasme, d'une sur-
excitation nerveuse.
— Serr. Toute pièce destinée â retenir un
mécanisme, une fermeture.
* DÉTENTEUR, TRICE.S. (él. lat., rfctol-
tor. formé du v.detinerr, détenir',, .lurispr. Ce-
lui ou celle qui délient. |iii |. 1. ,,. II,-
ment un bien, une eh'. ..i. i.'.lt..tt.
Injuste détenteur. D.i .;; i ... i.-.i.-
lenteurs d'une su.-.-e-. ... 1 .,., I,, ,,i ,^e. Les
déleiil. 111^ .l,.s .1. 1,1.1, |,ul,|j..5..
-- I /' !■■ :i, h !n'f.i . i:. lui .pli a la possession
actiiili.' .1 un iiiiiu.uiii,. Iivpiithéqué â quel-
qu'un par le pu.s.scseur antérieur
DÉTENTILLON. s. m. (pr. dé-tan ti-llon,
Il mouill.). Techn. Petite détente levée par la
roue des minutes d'une pendule.
♦DÉTENTION, s. f. (pr il,'-l,ni-n,i„ : ri
lat., delenlio. formé du v. dehiirrr, .i.i, nu
Kinprisonnement. I^tnl rriine p, i s,, une :in i-n-i-
et saisiepar jii~li,-.- l-.n..-ï...|..leliti.,n. Cruelle
dctcnlion. D,. i '': m e. lître condam-
né à la détenu, h sulm i,, .i. i,.niion.
— En parlaiii .1- h .. . . fUat d'une chose
saisie par autorité de justice.
— Possession actuelle d'une chose, en im-
pliquant presque toujours une idée de violence
ou d'injustice.
— Dr. crim. Mode d'emprisonnement qui
consiste â être enfermé pendant cinq ans au
moins, vingt ait^ au plus, il.ms rimi' des for-
teresses situé, s .'Il I,. 1, [ 1 1[,,|, , ...iii mental, el
qui entrain.- i . .. L _'.ilcs' la
dégradation fr. | , . : i , , i , . .,ndam-
ne, et la surv.iii . , .■ ,|. i , !,i,,i ,, ,i,,.^ pen-
dant vingt ans. La .letontiun occupe le cin-
quième rang parmi les peines alllictivos et in-
famantes.
DÉTENU, UE. part. pass. du v. Détenir.
S'empl. adjectiv. Être détenu prisonnier.
— Détenu chei. Nous n'avons p.is renconln'-,
durant notre tournée, une seule personne dé-
tenue chez elle pour cause de malailie. (La
Harpe.)
— Détenu rf«îW.Étre détenu dans une prison.
— Fi.g. Tant que nous s.nuiues ih'lrnux dans
cettedemeuro mortelle ..Ims |, ,,.ipv .fBoss.)
— Uêtenuponr. Être i|.i. nu p. .m i.iies.
— Substantiv. Personne lui est pnauimiére.
surtout lorsque c'est par autorité drjiistir.-.
Un détenu pour dettes. Une détenue. Plusieei
détenus s'évadèrent. (Acad.)
DETENUE, s. f. Jurispr. Action de détenir.
La détenue d'un bien, d'un gage.
DETERGÉ, ÉE. part. pass. du v Déterger.
S'empl. adjectivement. Ulcère détcrgé. Plaie
detergêe.
DÉTERGEANT. part. prés. du v. Déterger.
Qui nettoie. Des remèdes délergeant les plaies.
* DÉTERGENT, ENTE. adj. V. DÉTERSIF,
qui est plus usité.
— Substantiv. Un détergent.
* DÉTERGER. v. a. l" conj. (du lat. ile-
tenjere, laver). On met un e après le g lors-
qu'il est suivi de a. o. Nom détergeons. Je dé-
terr/enis. etc. Médec. Mondilier. netloyer.laver
11, lerjer 1111 ulcère, une tumeur, une bles.sure,
- \i. .1 ('.' esl pour déterger, déterger, déler-
,rr M-.liere)
— SE DETERGER. V. pion. Étie détergé.
DÉTÉRIORANT, part. prés, du v. Délé
ricr,..-. Qui iléiiM-ion'. De pernicieux exemples
dei,..; 1. - ......us.
1)1 11 m. m w r. ANTE.adj.Qiii est pro-
pi.' I 1 : ; I II peut produire la délério-
rali.Hi. l'iui.ii.i: aeloiioranl. Influence dété-
riorante.
* DÉTÉRIORATION, s. f. (pr. dé lé-ri-0-
ra-viftn . Action de détériorer un objet qucl-
coniiiii- ; .'laL .1.. , ,- .pii est détérioré
— I..' plus ..tlin.ircmenl, dans le lang.ago
usuel, -iLiiiii. I Mit.., cl se dit, soit des diver-
ses piiii.- lui-, ...irnées ou calcaires des
anini.iir. .i.i Mil...s.-nl des frottements, soit
desdr. . I -- . ii-iiiniions, édifices ou instru-
ments , \. .ut.- par l'homme.'
— Fi.u. De.gradatii.u. .1,'pr.i.. ,il i. .n , La .lel,'-.
riorationde l'esprit. .lu . ., n I i .1. t. m i ..ii n
de la morale, delà p.l n i [... I. i .|. i. i ...i ,i .,ii
d'unpeiiple, iruues. .. i. : . i Hh.l'. .um'i n.nt.nt.
Il y a ■ -I 111 ;.. I .1 :. -..liLiritépour la race
liuin.iii. !. i. |.i.-'i.- . ..uimc dans lai/t'^c-
.lus
10
leilleln. m 1 I . . '..- .... Il . .. ula
soilii.tui.i-.-.. I ,11 n. . i-...| 01
parti,-
prenii
DÉTÉRIORÉ, ÉE. part. pass. du v. Dété-
riorer. S'emploie adjectiv. È.lifice détérioré.
delé
Terre délé
iree.
l'Nprit détérioré. Ame détériorée.
* I>|. il lilORER. V. a. i" conj. (él lat.,
(leierinr. euinparal. de deler, mauvais) Dégra-
der, mettre dans un état inférieur à l'ancien.
Détériorer un édifice, un palais, un meub]e,uiie
terre, un domaine, un héritage.
— Par anal. Iten.iie pu,-, h,!, , i.i . r ... n
état, sa condition, son . \i-i. n. . , -.i. 1...1111.
— Fig. Dépraver. e,,i 1 ..mpi ,■ |i, i, , ...i . 1 ,..n
esprit, son .-n-iir. Délen,.., t |,, ni..r.i.- Il ti .-l
lérat |,...,i I.. >.ni.-.. .I.s n.j 'ir- -.u- .1 ,1.
Uou.sseau 1
— SE DÉTÉRIORER, v. pr. Se dégrader, s'user,
se corrompre. Une maison qui se détériore. Un
vêtement ipit s'esi détérioré. Des marchandi-
ses qui -. - 1,1 .l.'i..r)..rées.
— .\.. 1 ; |.t,jnom. Vous laissez dé-
tériuivi ., ■..■ I. .1 11.
— l'i
npre, pi
ippi
plus, l,.s,
iK Veut 1..
DÉTEIt.llIN.lUILITÉ.s. f. Qualité de cc
«lui est délcrniinalilc.
* DÉTERMINABLE. adj. 2 g. Qui peut
être déterminé. Descartes s'était imposé la
mission de déterminer tout ce qui est déternu-
nahle. (II. Martin.)
DÉTERMINANCE. s.f. InA. déterminer).
Ensemble de Ihéses qu'on soutenait, dans l'an-
cienne université, sur des ouvrages qui ser-
vaient de base â l'enseignement public.
Di: I I itMiN \\ r jiart. prés du v. Doter-
miii.i ',.111 1. I I III. . De bons conseilsdeler-
niiii.iii' Il I ir. La grâce divine tléler-
minaiii I. II. '...I .:ii...
* DÉTERMINANT, ANTE. adj. Qui est
propre â déterminer, qui sert â déterminer.
Motif déterminant. Conseil déterminant. Cause
détoriiiiinni •. I! i:s..ri .l.-terniinante. Quoi de
plus il. -'..Il : |. ' 1 i.i..urde la lumière
doit, 11. I I . I l. ■- . tiisesrfc7en«/«fln-
/csdii I ■ 1; il I l.ni.s lesùpéiali,.ns
der...,|,, 1 I Il ... I,..iii,.nl ,1 r..,-..;-..;,. ,l..v
J"g
11. - p.
,l,tf
des actions. (Id.)
— Gramm. Proposition déterminante. Pro-
position qui en détermine une autre.
— DÉTERUINANT. S. m. Alg. Nom d'une fonc-
1192
DETE
DETE
iinaLion
Inleter-
lion qui so prt-sonlo «tans \a résolution des
équations (Ut premier (ïegré.
DÉTEHMINATEUU. S. ni. Celui qui de-
lennine une espèce en histoire naturelle.
* DÉTEIIMIN.-VTIF, IVE. adj. Gramin.
yui (lêlenniiie la signilication d'un mot en lui
.liinnanlnn sens précis ou i-eslioint. Dans celte
pinase : Lu bfuiilcdf l'âme, tiiiif est le mot do-
tcnninalif, ou le mol qui pn-.isc le sens qu"il
laul attacliei- à lieaiitr. Ailidc ,lcl. rininatif.
.\.im determinalir.AdjwlirdcioniiinUir.com-
plément détermiiiatif. Pliiasc deteiinmalive.
— Ailjeclifs ilêtfrmiiwlifs. V. adjectif.
— ComplèmfHl délerminalif. Celui qui res-
treint il un cas particulier la signification du
mol qu'il modifie ; il se mai-que an moyen d'une
préposition, l'ii homme a imugiiiiilhn. le bruit
lie la trompette, une tète sans cenetle.
— l'rofiiKilioit iiicideiile ilétnmiiialin: Cel le
qui i-estreint ii un cas parliculier la significa-
tion du mot qu'elle modifie; elle commence
par nn des conjonctifs i/iii, que. (loiil, où, elc.
l.a douleur î«i se /ni< n'en est que plus funeste,
(nac.ll.'instanloànon.'.mu.'i.soiwestunpasvcrs
la mort.( Volt.lL'aulorité qu'on méprise esl bien-
tôt bravée. (Ségiir.)
— Porté à résoudi-c, à décider. L'esprit cri-
tique rend les hommes déterminatifs.
— DÉTERMINATIF. S. m. Gramm. Mot déler-
minalif. Un déterminatif. Le déteniiinalif d'un
mol. l!n mot et son délerminalif. L'article est
un Jélermiuatif. (Acad.)
*DÉTERMIi\.\T10X. s. t. (pr. dé-ter-mi-
Ha-cioH ; rad. déterminer). Action de caractéri-
ser. La détermination d'une espèce en histoire
naturelle. || État de ce qui est déterminé.
— Action par laquelle une .-tin«.\ éj-ilement
susceptible de plusieurs l'i H i - ■ n in iniercs
d'être, est délerminée :i i ■ i 1 pliil.l
que l'autre. D'elle-mém -, I i m iIm i. iciid au
i-epos; sa déterminalion au iiiouvcinent ne
peut venir que de la loule-puissancede Dieu.
— Bésolution prise après avoir bal
tre deux ou plusieurs |i:iiiis liilon
prompte, sérieuse, slaM ■. '■'•
Prendre unedétcrminiu 11 '
mination. Itevenir sur ^i !■ . ;ii. iIimii. At-
tendre, demander une dt.:Urniiii.aiuii. Locke
est le premier qui ait remarqué que 1 inquié-
tude causée par la privation d'un objet est le
principe de nos déterminations. (Condill.) En-
suite il s'était renfermé dans un silence hai-
neux, gros de colères froides et de violentes
déterminations. (A. Daudet.)
— Détermination à. Cn pnrcicni .à vaincre
louteslesdiflicultéspo'n I - i hmI.i loplus
lè.çcr obstacle détouini'i . .'('(»« au
bien. (Boiste.) Liberté. .-.-1 i, ,,. . -l une (te-
termination au bien ou au ni.il. vl.,i IJi uy.)
— Par anal. Se dit aussi en parlant des ani-
mau.'S. On ne sait pas assez combien l'exemple,
la contrainte,la force de l'habilude,peuvent in-
finer sur les animaux et changer leurs mouve
ments, leui-s dctcrminalians, leurs penchants .
(BulTon.)
— Énergie réllécliie. Il a affronté ce danger
avec détermination.
— Gramm. ElTet de limitation produit par un
mot sur celui auquel il se rapporte.
— Maihém. Action de délerminer les incon-
nuesd'un problème. Une quantité inconnue est
susceptible de plusieui-s déterminations, lors-
que dans un problème elle peut prendre plu-
sieurs valeurs différentes.
— Méd. Détermination morbide. Tendance
d'une affection à se manifester spéciateiuenl
en un organe.
— Philos. Selon quelques philosophes mo-
dernes, la détermination est la permanence et
l'efficacité de la volonté ; celle des phases de
la volonté qui a lieu au moment oii l'on se ré-
sout à agir ; elle suit la délibération qui pèse
les motifs, et précède la volition qui produit
l'action.
— Phys. Tendance, direction d'un corps vers
un coté plut>'jt que vers tin autre. La détermi-
nation du mouvement peut varier, bien que la
force du mouvement reste la même.
DÉTERMINÉ, ÉE. part. pass. du v. Déler-
miner. S'empl. adjectiv. Qui est résolu, qui a
pris son parti,en parlant d'une personne. L'es-
prit et le cœur sont encore vides de passions,
desoins et de désirs, et l'on est déterminé ix
de longs travaux par ceusdequi l'on dépend.
(La Bniy. i II est déterminé par la nature desdif-
licullcs, tantôt à les surmonter, tantôt à les
éviter ou à prendre d'autres mesures. (Id.)
Ilditcn moins d'une heure le oui et le non sur
une même personne ou sur une même chose,
déterminé seulement par un esprit de société
et de commercequi entraîne naturellement à
ne pas contredire celui-ci et celui-làqui en par-
lent différemment. (Id.) Il ne veut pas laisser
voir à lafemnie qu'il aime, et dont ilest aimé,
l'amour qu'il a pour elle, déterminé qu'il est a
ne pas lui faire partiger son malheur en re-
pensant. (M"» de Staél.)
— Qui est entièrement adonné à quelque
chose.Chasseur déterminé. Joueur déterminé.
Buveurdélerminé. Danseur déterminé. Liber-
tin déterminé.
— Hardi, courageux, intrépirle. Homme dé-
terminé.Soldat déterminé. Résolu et déterminé
au dedans, lors même qu'il paraissait embar-
rassé au dehors. (Boss.)
— Se dit en parlant des choses, dans tine
acception analogue à celle qui précède. Action
déterminée. Ah* déter
Maintien déler-
— Se <lit encore dans le sens de Begle, de-
ridé, fixé, anèlé. Sens détermine. Dogme dé-
terminé. Principes déterminés. Idées détermi-
nées. Il n'y a rien de déterminé lidi'ssus.
Vcad ) Les principes que vous admettez no
sont pas bien rfi;/cr«»«c.s. (Condill.) Les vices
des lan 'iic^ si.nl sensibles surlout dans les
mots (I.Hit I ;l..-. 'lit, on ii-rsl pas ,/,•/«■;«(«(;<,■ ou
quin'oui ,,,, .lr>,,,,^. M.) .tu rcsic, tous les
couraiil-'"l un- l,u--.nir i(.7rn«/<i(V n rpii ne
varie pnn.l .-. llr I ir.-rnr .In ."Ur ml .lépend
de coll.- .In riiii. ;■. .i: i ■ ■ ' ' ' ' L-deux
éminenc,.,.iu, hn -i.. n.i !■ !.■ r. . i Hnous
--^;:;:-;::;\'n:n.,,';,;.-,i:,i.::n:r!|â
propnrl|..n.l.. n„ l,.l ,. f.-s-.J. n. ■ n ,1 |..i^ çlel/C-
/,.„«,„,■,. 1 n. ^ in, .,,.!.■ n,.il. I. .lisposi-
lion dn^ |.|..n-..lu n...,. iMU,.iM,/,7,-)7«;/«lCpar
sonteslaincnl. l^Las-Cases.) Sa haine, mainte-
nant,aperccvait une pvo'ta déterminée. (G. Flau-
bert.)
— Dan-; un s.-ns atrilo.,'iie. Heure détermi-
née. l'.iiM Iriniuunn.- .i,.v.ni.t lu.-pic avan-
cer rii. -in. ■./,v.n///i«.v Un- \.ni. |..,uvczen
cffetlenl.iunr.iun.-n |iic ,/,■/,.< //(('nr dupas-
se, coniin.' le nom du roi des Juils au liaiitde
la croi>;. (li. ouinet.)
— Bot. Syn. de dëfim.
— Gramm. Se dit d'une proposition dont un
des termes est déterminé par une autre pro-
position.
— Malli. ProM/'wc rfé/rnH!Wf'. Celui qui n'a
qu'une -. ;!.' - l.ili ... ..1 .Ti'nn nprlain nom-
bre dr ^ .;. . .. . , , . ' I .- .1,:,.^, parop--
positi ;• " ■ 'I'"-- 'equel
le non. 1 i..~ -..i..ii..n- .-1 .11 l.'lini-
— Subslanliv.rnhnmnieaudacieux. C'est un
vrai déterminé. Cet enfant est un petit déter-
miné. (Acad.)
* DÉTERMINÉMENT. adv. (rad. déler-
H;/«é).Résolumont, absolument. Vouloir déter-
ininément.
— Expressémenl, précisément. Marquer dé-
le.-minn ui a .|nn|.,unu .■.. .(u'il y a a faire.
i^lonscm- r .np. .. I ml nn- . [inrance légitime
d'un tnuii... li. m ni [n ... n. [..ulencore déter-
— Couiagousemcnl, hardiment. Aller déler-
ininèmcnl au feu. Monter délerminément à
l'assaut.
* 1>K 1 I liMIM It V n 1" conj. (et. lat.,
dclermi ..... Il 'I ; rad. terminus,
bornn. I.ni . i !:■ :■ i iiiitesdequclque
chose. Ikicinnuni 1 ._ 1 n l.i'i, la contenance
d'un lorrain, d'un champ, d'une forêt.
— Par anal. Fixer l'étendue, la signification
lies mots, des expressions, des phrases. Dans
cntin phrase : Le palais des Tuileries, les mots
As /'n;,'ii7, s dnlerniinent le mol palais. Dans
eeiieanlicpliiav? La lïuiiiieiirdevalrevi.iaiie,
les m lU (/(■ rijtre risuije delerminent le mot
fraichriir, etc.
— Déterminer un mol, une expression, une
phrase à nn sens, à nnr sinui/icalion. Faire pren-
dre telle si.!,-ni(ii-atii)n, lel sens à ce mot, àcette
exprès^). .11, a r.Mi' i.lir.i-.. , On dit plus ordi-
naireiunni n. inm r !.■ ~. il . d'un mot, etc.
— UeLTlnn-, llxnr, déni, 1er. Dieu détermine
dans sa sagesse piofnnde les limiles qu'il veut
donner aux malheureux progrès de l'erreur.
(Boss.) \\ détermine jusqu'à quand doit durer
l'assoupisseinenl, oiqiiandaussi il doit rcveil-
lerleTiiniiil.' Il Ml les gouverne, il fixe, il i/c-
lermuir I. m i..|i.'inn.(LaBruy.) Dieu appliqua
le preuimi hninue a la culture de ce lieu de
délices.en /,./,T«/i»./»?rnltenn,-npalion,elC.
(Mass. Iliiln- li.-..nslilul....i .■.n me a l'es-
pèce, eli.i.-uii app.iite en n u^-^ ml un bnnptra-
ment [..oti. illie|-.|in'/r/n;'///^//n > m ^nnieet son
caractère. .;J .1 11 n^- l'uml- .11 i|.ie les rap-
porlsqui(ie(<"n«''"'«/ 1.^1. ni- In^l.r. pins soient
si faciles à sai-u . ■|u.' I.-. 1 |. n. s.u lurment
sans peine dans ie^inii dn^ eui.mls'.' (Id.)
— Beconnaitre, indiquer d'une manière pré-
cise, par un calcul, par une évaluation certaine.
Déterminer la dislance de la terre au soleil.
Délerminer l'heure d'une . -ii;, . In-iennlner
l'apparilion d'une COI I' n. n 1 liuiit-
cheilarévolutiondes 1- i' ■ ... I lixi-
tesse de la lumière, lien 1 II |. -Illlelir
derair.DéterminerlacirL-onlereneedela terre.
Déterminer la hauteurdu méridien. Les astro-
nomes n'ont aucune méthode pour (/c/(.'n;/i7;cr
cette distance. (La Bruy.)
— Donner une qualité, une manière d'être à
ce qui de soi-même n'a pas plutôt cette qua-
lité, celte manière d'être, que telle autre. Dieu
seul a pu déterminer la matière au mouve-
ment. Quelle est la puissance qui détermine
un corps à se mouvoir en ligne courbe et non
en ligne droite?
— Bésoudre, prendre une résolution. Déter-
miner quelque chose dans sa tête, dans son es-
prit, en soi-même.
— Déterminer de. Délerminer de faire une
chose. Déterminer d'acheler une nouvelle mai-
son. Délerminer de se livrer â un autre genre
de commerce.
— Faire prendroune.l. ui unn in . 1 ; n ,
pousser à une détein. .' 1
brusquement; un traii 1 1. . .n i.. ,
nousrf«7cn«i;i«. (La Bi n; in \m |i.i,.i.n-
dresse demanda-t-il à Dieu qu'il les detenninil
par sa divine volonté. (Fléch.)
— Déterminer à , suivi d'un nom. Le plus ou
moinsde pièces de monnaie rft'/tT//»*Ht' à l'èpéc,
DETE
à la robe ou h l'église. (La Bruy.) Son génie et
les circonstances où il se trouva le déterminè-
rent à la guerre de plume. (Volt.)
— Déterminer a, suivi d'un infinitif. Détermi-
ner quelqu'un à partir, à se coucher, à prendre
soinde - .- inté.nn.n.inn 1-1 Inln.amct-
iroonli.' . - .m .n •-, . n..,.' in . ,. m-I'édu-
colore.
,l,irnj,i„r ,i hn .', '-..■.•
Iliill'. sn^:iiiii~,,i nn. nj
I 111 .le tri-
pi 1. tes et de
soins, 1
■nj.inn. .ni n p: ..n.i; .■ .p
npn. iinurri-
ture. Il
11- nn puri'iil j.innii- |.
ilriniiiiner i
rester ;
jinmt a l'cvé-
nemeiii
pu u. ,!,/./.< „,(„n.i pn-
( I eu .*méri-
que, aj.
éternel
Ut.nt lieue, ju Induis eus
oubli. (Chatcanb.)
jvchrdans un
El CCI
A vgit c
omme esl monsieur, que je vo
omoie rc|ioux que mou cloîx ^
is àêtermine
uusdesliue.
(MOMUIE.)
— Occasionner, faire qu'une chose arrive,
ait son accomplissement. Déterminer le succès
d'une entreprise, le gain d'une bataille, le suc-
cès d'un événcmen',, d'une négociation. Une
petite étincelle détermine quelquefoisune ex-
plosion teiiihie. Le déplacement de quelques
grains. I. n. M. - iilît p. air délerminer lachule
(lune 1-. . . Ii.scausesbienindifféren-
lesdni ■ nllesplusgrandes révo-
lutioii-- I n , I .1 lepolitique,nonplusqiie
le joueur 11 il. il. . II., imt pas le hasard, m.ais
ils leprep.irnui. il- l'aitiront, et Semblent pres-
que le iU-!i-riiini,-] La Bruy.)
— Maiicg. llclirmiiier nn cheml. Le porter
en avant quand il résiste ou se soutient.
— SE DÉTERMINER. V. pion. So décider, pren-
dre un parti, s'arrêter à une résolution.
— Absol. Son fils n'était pas encore capable
de se délerminer par son propre choix. (Fléch.)
Le choix d'un état est, de toutes les circons-
tances de la vie, celle où la méprise esl plus
ordinaire; on se détermine presque toujours
dans un âge où à peine la raison peut connai-
Ire. (Mass.) Quand il s'agit du sort de la vie, la
prudence ne permet pas de se déter miner \egè-
renicnt. (J.-J. Itouss.)
Nn parlons plus ici de Clmiae el d'Agrippine.
Ce n'est poiiil par leur clioix que je ' ' '
(n»,
— Prendre delà précision. Le succès de cette
affaire se manifeste, se détermine.
— Sedélermittcrà. suivi d'un nom. Se déter-
miner à quelque chose. Ne se déterminer à
rien. Se délerminer à la guerre. Se déterminer
à de nobles travaux.
— Se déterminer à, suivi d'un infinitif. Son
âme .i l'imiter s'était rfc(«»((nef. (Corn.) Elle
s'était déterminée alors à quiller pour toujours
le village nu elle élail née. .B. de St-P.) Dion
s'était eiiiiii ih'irninii,- :i délivrer sa patrie du
joug snii- I...1U- I eii,. .n ini--ait. (Barth.) J'ab-
jurai pniit iniijniii s uj'.^e rail iles.mes chimères,
el je medclerminai sans peine a repartir. (Id.)
Après avoir balancé longtemps, je me suis dé-
terminé à décrire les principales stations de
Jérusalem. (Ghaleaub.)
* DKTKliMIvi^MI' - 111 Philos. Système
de la s. I .-iipe . I m- n pi. I on subordonne
la delei iniii il, 11 .!■ 1, ii l'iilé a l'influence
d'unmuldpruVKlentiel,. ,1 1 lire, l'un motif
que la providence divin i^ 1 .urnit toujours
à propos pour faire p,i,, 1,. 1 I i 1, il mee selon
ses vues, dans nos dclili,iiili.,ii- luierieures.
— Toutsyslèmequiadmet l'innuencenéces-
sairc et inèsislible des motifs.
— Conditions inhérentesà la nature des êtres
rpii les ront se développer comme ils se déve-
loppent.
DÉTERMIMSTE.s.m. Philos. Partisan du
déterminisme.
— A.ljcctiv.. Philosophe déterministe. Doc-
trines déterministes.
DÉTERR.4GE. s. m. (rad. déterrer). Action
de retirer rie la terre.
DÉTERRATION. s. f. (pr. dé-ter-ra-eion).
Action lie déterrer.
DÉTERRÉ, ÉE. part. pass. du v. Déterrer.
S'empl. adject. Ces statues déterrées, (lioss.)
Mais si faible, si p.ilc el si défiguré.
ÇtauM l'eut plis pour un morl Iraiclicment àètev
(Di
— Substanliv. Undéterré. Un corps mort ex-
humé. Inusité an propre.
— In .l;n/r :'iin il'uu déterré, le visane d'un
délo \ 1.,. pâle et défait. Cet hom-
mua 1,1 : nn . /■ ;7i'. (Acad.)
DETKltltli.Ul. NT. s. m. Action de déterrer.
* DÉTERRER, v. a. l'" conj. (et. fr., dé,
prèf.extracl., et /«rre).Tirer de terre ce qui s'y
trouve enfoui, caché. Déterrer un trésor. Dé-
terrer des antiquités. Déterrer les ruines de
Ponipéi, d'Herculanum.
Ici vivaient des mortels malheureux,
Déterrant des trésors qui n'élaienl pas pt
(Dei
Signifie particulièrement Exhumer, reli-
rci d • la Bépullure. Délçrrcr un corps, une
p -i -,,:in, , ,ni in..i I . nu,. I l,', Sui !,■ bruit que
■.,.,; n' I I : 1, 1; .. p .- n..>n l'arfil-
',. , 1 .1 I I. .,, h. !.■ .1, - I n -.di'pies in-
1, : 1 1,. n ,1 .t 1 1 nn n.-,: m ,1111 , , n I i/i7cnr' Un
corps p,)ur le dépouiller. iSallcnl.)
— Fig. Découvrirune personne ou une chose
cachée ou difficile à trouver. La police parvient
presque toujours, mais souvent bien tard^ à dé-
DETE
terrer les malfaiteurs, les coupables. Déterrer
le domicile de quelqu'un dans une grande ville.
L'indiscrétion livre un secret que la pénétra-
tion n'eût pas déterré. On a déterré ces titres,
ces pajiiers, ces pièces authentiques dont on
déploraii =i jusieiiierit la perle. Il ne lui fallut
pas i/(7nj n/ I. i ■ |.- traditions de ses ancê-
tres, r. - m p I i i/i'toTdr des erreurs un
temps ipi .11 , inpi . lait peut-être à découvrir
lies ventes. Volt.; Venez me trouver dans quel-
ques joui«; je vous aurai peut-être déjii dé-
terré un poste convenable. (Le Sage.)
Elle aurait (un à faire, et ses soins seraient i^rands
D'avoir il déterrer le mérite des gens. (Moi.lERE.)
— Déterrer tfite. Il eut le bonheur de déterrer
que lui se joindrait à la France. (Voltaire.)
— SE DÉTERRER. V. pi'ou. Être déterré ; être
découvert.
DÉTERREUR, s. m (rad. déterrer). Celui
qui sait découvrir les choses rares et curieuses.
* DÉTERSIF, IVE. adj. (du \a.l. detergerr,
nettoyer). Qui a la propriété de nettoyer. Épi.
théte donnée aux topiques propres à nettoyer
les plaies et les ulcères; tels sonl les topiques
stimulanls, qui ravivent les surfaces suppu-
rantes, relâchées et blafardes, favorisent la sé-
paration des matières qui les recouvrent et
déterminent dans les chairs une excitalion fa-
vorable à la cicatrisation.
— S'applique aussi à des remèdes liquides
externes ou internes.
— Substanliv. Un détersif. Des détersifs. Un
excellent détersif. (Acad.) Les bains et lotions
d'eaux thnriuales el lixivielles sont des déKr-
si'/i. fC.i l'i i.i-<i m l.)Touslrsrf<;/er»('/irn'onl
pas la 1 1 -' . les mêmes propriétés ;
on di.'ii 1 - . - : j lus ou moins actifs, selon
quelcsuln.jnn-^nuipliisvifsouplusiridolenls;
dans ce dernier cas, il est nécessaire d'em-
ployer les détersifs irritants. (Id.)
DÉTERSIOM S. f. (rad. détersif), Chirurg.
Action de nettoyer, de raondifierune surface
ulcérée. Ladélersion d'une plaie, d'un ulcère.
* DÉTESTABLE, adj. 2 g. Qui doit être
détesté; 1° cn parlant des personnes. Un hoiiime
détestable. Une fenini,- ,l,ie-t:ilil,-. I.e idiis
détestabledeshommes. u nnn.. l.\,/fte\nttne
OEnone a conduit loul I,- r,.sie. 11. (^lui dit
froid écrivain dit déteslulHe auleui. Boil.)
— 2° En parlant des choses. Maximes détes-
tables. Opinions détestables. Projets détesla-
bles. Crime détestable. CesdétesUililes feux de
ton ambition. (Corn.) Lisez, lisez l'arrêt rfe/M-
/«/'/<•, cruel. (Rac.) Projet audacieux, </e/es/«i'e
pensée. (Id.)
Moi seule j'ai tissu le lien mallieui-eiix
Pont lu viens d'éprouver les drte^tublei nœuds- (Rtc.)
— Qui est très mauvais dans son gi'ure.
Mets détestable. Repas détestable. Vin déles-
lable. Système détestable. Ouvrage détestable.
Tableau dèleslable. Musique détestable. Des
vers détestables. Un style détestable. Une écri-
ture détestable. Untem'psdéteslable. Une pluie
déleslable.Cesldéleslal.le.en vérité. Je 11-, .iive
qiielestyle,l,.| I 1: n,-!.. ,.-i ./r'/,'-/,!'. n. .-i
cependantje - . n . n .. I i
glu.(M»=de.-. M , , . n n-, n ,.. ...
damneàdes a--uj. m--, unui-.i i, m . \ l.|. nt
de la société. (Volt.)
— Substanliv. Il esl vrai, je la trouve détes-
table, morbleu ! détestable, du dernier détes-
table, ce qu'on appelle détestable. (Mol.)
* DÉTEST.4BLEMEIST. adv.;rad.rfii/«/«-
ii/e). ries mal. Chanter détestablement. Écrire
déteslablement. Jouer du violon déteslahle-
menl. S'habiller déteslablement. Faire toutes
choses délestablement. Ce mot esl familier.
* DÉTESTATION. s.!.(pr.dé-less-ta-cii)tt :
rad. rfc'/fs/«).Horreur d'une choseou pourune
chose. N'est guère usité qu'en morale chré-
tienne. Sincère délestalion, vivedélestaliondu
mal. Avoir, éprouver, sentir ,au fond du cœur
beaucoup de délestalion pour le péché. Si vous
voyiez l'horreur, la détcsialitiu, la haine qu'on
a ailleurs pour le gouverneur. iM»'" de Sévig.)
Bejetée avec délestaliun par tout le concile.
(Racine.) 11 lui revenait un plus douloureux
sentiment d'elle-même, une désolation el une
déteslation plus grandes de ses fautes et de
ses malheurs. (De Gonc.)
DÉTESTÉ, ÉE. part. pass. du v. Détester.
S'empl .adjecliv. dans toutes les acceptions du
verbe. Un homme détesté. Une femme détes-
tée. Crime délesté. Action ilétcslée. Jour dé-
testé, malheur détcslé, etc. Si vous êtes mé-
chant, vous serez délesté ; si vous êtes bon,
vousserez quelquefois joué ; si vousètcs juste,
vous serez toujours respecté. (Boisle.)Ces Juifs
proprement dits détestaient ces Samaritains,
et cn étaient de/ei/es. (Volt. IHommes, femmes,
enfants, tout ce qui appartient à celle nation
détestée fut mis à mort. (Sismondi.)
Anlanlque de David la race est respeclce.
Autant de Jé^-ibel la tille est détnlée. (RaciNG.)
Des Ivrans le sang ééltstê
hecliàultc une terre ap|>auvrie. (BOUISGER.)
— Délesté de. Dans une île détestée de tout
le inonde. (Rac.) Flavius Josèphc voyait Ves-
pasien et Titus adorés des armées romaines
dans rOrient,et Néron détesté àe loul iempiie.
(Voltaire.)
* DÉTESTER, v. a. \'° conj. 'du lat. deles-
tari. même signif.).Avoir cn horretir.Délester
quelqu'un. Se faire détester de loul le monde.
Les sols, les méchants, dé/fj(f;i< l'homme qui
DETM
DETO
miVIilp. 'nnisip.l Je i-ospci:ti; .-iiitant l'im que
j.',/, ', /, r.iilM fC.ini.jCo fui 1111 i-hauihull.ui
il. , ! I |M . 11.' avait loujours ditaslc. ri
.i'.it it 1 I moyen de se dùfairy en rt-jo-
iDii 11 lu ~ Il iirupre crime. (Anqnol.)
illsi N .i-iiiri.ril .[ira troubler le re[)Os où nous çonimos.
Kl, ilclCïlés partout, délaient tous les liommes. tlÏAC.)
— Se dit aussi des choses. Potnstcr le péché,
liélesler le vice. H. ir^i r nii . me. Délester
une mauvaise actii 11 ii ', ■ i.l.iisirsdan-
gereux. Détestei- ^1 - 1 ilies. Ilad-
noti-
l.i.nli.
i de
i-lii.:iii.. M" !i - - ■ l,.iinii.-(/f/(;.y/e;- son
■ 11.11. 11 r- 1 ,. :i! .|iie le restedeshom-
III' -.1'.. m 1' 11' 111-11 : ou délestée. {\i\.)
Un .■^iiMiv - 11 1. jii... iiMis on ilétcxlu son lia.-
i-ai'l.-K.. (Viill.j II voulait foirer ses lecteurs .'i
respecter l'Iiii inanité et Arf(;7r.v/prlcfanalismo.
',1.1.) I.a reine Cliristineelle-in<'.iTie,ciuoi(iu'ello
ait itélexté le meurtre de Charles !<"■, entra dans
l'alliance d'un tyran qu'elle estimait. (Id.)
Apr^s In paix infinie.
Que, m^me en la jurant, je déleslais dans i'
(COll!
J'entrai rlans s
I furei
— Parcx.a^ér. et fam. Xe pouvoir endurer,
supporter. Détester le froid, le . liini 1, 1.- \'iii.
la pluie, le mauvais temp--. h. t..-i. i 1..- . .i
çences du monde. Déteslor 1 . iiiu. ii. it. i. ~-
ter le vin. Détester le poisMni. Hii.-^iir 1.-^
mauvais vers. Détester les visites ilit jour de
l'an. Détester la fatuité d'un homme, l'exces-
sive coquetterie d'une femme.
— Détester ta vie. Supporter impatiemment
les chagrins, les ennuis, les douleurs, les mi-
sères qui nous accablent durant le cours de
la vie.
— DÉTESTER. V. n. Blasphémer. C'était même
là le sens primitif du mot, qui a pour étym.
lat. fie. préf. priv.,et testait, attester. Ne faire
que jurer et détester.
Pour venir an cliartier emboin-hé dans ces lieux.
Le voiln .[iii dêleile et jure de son mieux. [l.\ KoN r.)
— SE DÉTESTER. V. pron. Avoir de l'horreur,
do l'aversion pour soi,run pour l'autre, les uns
pour les autres; se haïr profondément. Dieu a
défenilii aux hommes de se détester, parce
qu'ils sont frères, et qu'il est notre père à tous.
Je me ttéteslerais du jour où un homme me
forcerait à l'aimer. (Alex. Dum.)
Je cède an repentir, mais sans en profiter,
El je ne me connais -lue pour me deleuev. (Cncii )
— REM. GRAUM. Quand le verbe détester est
suivi d'un infinitif, cet inûnilif peut suivre im-
médiatement ou bien être précédé de la pré-
position âe. Je déteste écouter cet orateur, ou
d'écouter cet orateur.
UETIIAKDI\GIE. s. f. Bol. Syn. de DU-
FOUBÉE.
DÉTIIÉS.Al'RISER. v. n. 1" cimj. [de rfc,
préf., et thésauriser). Dissiper un trésor, pro-
diguer une fortune.
DÉTI.\UÉ, ÉE.part.pass. duv. Déliarcr.
DÉTI.ARER. v. a. 1" conj. (de dé, préf., ei
tiare). Oter la tiare.
UÉTIÉDIR. v. n. 2» conj. (de dé, préf., el
tit'de). Devenir tiède.
UÉTI<i.\Oi\.\É, ÉE. part. pass. du v. Oe-
tii;înonncr. S'empl- adjectivement. Une femme
delignonnée.
DÉTIG\ONNER.v.a.1"conj.(derf(;,préf.,
el tigiion). Arracher le tignon, les cheveux.
— SE DÉTiGNONNER. V. prou. S'arrachcr le
tignon, les cheveux. 11 est populaire.
nÉTIRÉ,ÉE.part.pass.<luv.Délirer.S'em-
|il..ie .i.l)eet. Linge détiré. Dentelles détirées.
* 1)1-': TIRER, v. a. 1" conj. (de dé. préf., et
tirer Kleiidre en tirant. Délirer une peau. Dé-
lirer un.- elolTe. Délirer du liu--... Délirer des
dentelles. Délirer del.i in.iM^.liiie. Iiélirer un
ralHl, une eullerette. Di-lini- du talTetas, etc.
— SE BÉTiRER. v. pron. Blre déliré.
— Fam. Allon.gor les bras en bâillant.
nÉTISÉ,ÉE.part. pass.du v.Détiser.S'cm-
pl'ie adjecliv. Feu délisé.
— Fig. Passions délisées.
nÉTISER. V. a. 1" conj. (de dé, préf., et
attiser). Oter, écarter les tisons du feu. Déti-
ser le feu. Déliser un feu.
— Fig. liétiser les passions. Les priver d'a-
liment, les assoupir, leséloulTcr, les éteindre.
DÉTI.SSÉ, ÉE. part. pass. du v. Détisser.
S'empl. adjecliv. Étoffe détissée, foile détis-
sée. Uiiban drtissé.
— st. i)i:nssEii. V. pron. Être dètissé.
IIK l'ITRK, ÉE. part. pass. du v. Détilror.
.'i'eiii|ili.ie adjecliv. Un homme détitré. Une
IV-iiiiiH- ilélitréc.
IIÉTI'I'RER. V. n.i" conj. (do dé, préf., et
litre). Dier un titre, enlever une qualité. Déti-
Irer un grand seigneur. Détilrer un marquis,
un baron.
— SE DÉTiTRER.v. pfon. Être détitic ;perdre
son titre, sa qualité.
KETMOLK.r.éngr.Ville capitale de laprin-
cipauté de Lippe Dnimold (Allemagne); 7,()dll
li.ili. Iieininli ..-I r.iii.îen Triitnlinrgium, nù
DETO. s. m. Crtisl. Genre de rordrc des
isopodes. tribu des cloporlides, cruslacé rap-
porte dtJrient.
DÉTONANT, part. prés, du v. Détoner.
* DÉTON \M\ \M T.ridj.Quicstsitscep
tiblededi-i I i i In.-s et matières vlé-
tenantes «t i ,, i ; m. peuvent être cm
ployées qii .i i i i un , i .a .les amorces desti-
nées aux armes a bu, ilesallumelles, elc,
DÉTONATEUR, s. m. Chim. Substance,
appareil qui produit ttuo détonation.
* DÉTON.ATION. s. f, (pr. dé-to-iiacimi :
rad. détoner). Chim. Bruit plus eu moins vio-
lent dû âréljr;inlemenlsubitde! àirpar 1.'^. for-
d'un
.l.-C. Kn 783, Cliarle-
qiMMi.. finir ,/,/..„„/,.,« I 1 1 Tl.-fiii-
Ti-i 1 . , - ■' I ' 1 II .11 i: • , '. '.1 1 'ii-ir lés pois-
il.-..-i^, .111:11..^ '..Miir.r- ,1 :i hiiiiiiriii plusdevi-
vaeiti-, el pinil eue aussi l>eaLie'.>iip plusnuisi-
ble. (Id.;
— Fig. Il y a des mélanges d'opinions qui
occasionnent la détoiiittion. (Boisle.) La liberté
ressemble au salpêtre; plus on la comprime,
et plus sa détonation est terrible. (Adresse de
la Convention nationale aux Français.)
DÉTOXEJIEXT. s. m. (rad. détoner). Ac-
tion de produire des ilétonations.
* DÉTOXElt. v. n. 1" conj. (et. lat., rfc/0-
7(ûrt', forme -t.' 1 1 pt'.r> tie. de. .1 fonare, tonner).
Chim. S'eiiil 1! r -ihiiriiiiiii ivec bruit, en
faisant e-x|il..- .11 1 i;i. I. i n.! .l-s gaz. Faire
détoner de 1 i |. .iiii \ .11 i ,i|,|.i ii à faire i/r-
/(y«(?7', au 1111 , : : I I : l'Ile électrique, riiy-
..trogène 1. 1, I r - des vases de verre
èpais,elil 1 1 ! me dans des canons.
(Fercy.) l.- l'utent d'une manière
sourde, ijn 1 ipielque façon sans
avoir piii ! i^alions qu'une an-
goisse f.i' a l'attente de leur
explosion. 1 - */(;7ort(?H/ avec d'au-
tant plus lir 1 1 II', tiiiii. s choses égales, d'à I-
leurs, qu'elles sont plus chargées, et que le
projectile quilles doivent lancer résiste da-
vantage à sa sortie. (Id.)
— Fig. Il est dangereux d'éteindre le llam-
beaii de la vérité dans les larmes et le sang ; il
pétille, détone, et cause d'affreuses conllagra-
tions. (Boisto.)
DÉTO.XNATION.s. f. Action de détonner.
DÉTONNÉ, ÉE. part. pass. du V. Détonner.
DK I (i\\i i.K, ÉE. part. pass. du v. De-
ll.i, - e adjecliv. Vins détonnelés.
Kl.. ■ iiiielées.
Ut, 1 <).\ .\ l-.l.Klî. V. a. i" conj. (de dé, préf-,
et tonneaU). La lettre / se double devant une
syllabe muette. Je détoiinelle, tu détonnelles,
il détoimelle, elc. Tirer du vin ou une autre
liqueur d'une tonne. Détonneler du vin. Dé-
tonneler de l'eau-de-vie.
— SE DÉTONNELER. V. pron. Èlrc détonnelé.
♦DKTOWFIl V n I™ enni, ''le f/c', pref .
M
l'autre, il distinguait celui qui déloiiuait. 11 y a
des musiciens qui ne détonnent jamais. (J.-J.
Bousseau.)
Quand u
ndÉs
convies, d'un ton mélancolique.
Lamenta
temoiit un? chanso
Tous me
sols
à la fuis, ravis de 1
écouter,
Détonna
( de
coricen, se metlea
à clianter.
(Bon.
PlU5 <!•«
mén
élrier, dcboiU sur s
n tonneau,
Sur sou s
rcliet
aigu lait détonner
Rameau.
iLEMlEnm:.-
— Fam. Ne savoir ce qu'on dit; déraison-
ner. Vous dctonnez, vous avez rtélonnè depuis
le commencement jusqu'à !a Un.
— Fijiî. En parlant d'un ouvrapro littéraire,
N'êtie pas dans le ton généial de rouvra^^e. il
y a dans ce livre des choses qui détonnent.
Cette acception est pou u^^itéo.
— Activ. Ghanl.M' m ilrlMnrnnt. TN r'^'^^^nt
\Anmt kdétonner i{iu\\\i'^ ■ :, i - ,- ! nos.
(Vauven.) Sa vuïk lui l'ii - i ■ , ; , - - i . ,i;uis
les premiers jours il- is.ii. .1 'li'/on i,-i l.i Mar-
seillaise. (G. Sand.)
DÉTOPNEUMONES. S. m. pi. (étym. grr.,
5êtô;, attaché; Tîvejiiwv, poumon, orjïanc respi-
ratoire). Échin. Grotipe lie zoophyies écltiiin-
dermes comprenant quelques espèces <rholo-
thuries.
* DKTOHDIïK. v. a. 40 conj. (de dé, préf.,
ot hmit r i;. 111 Un; dans son premier état ce
qui : . I M iMiordrc du fil. Détordre une
rui ..- 11. • . I,.' .iulinfîe.
t .^. -h Lujds bien plus volontiers une
hcllr -.*. iilciice pour la coudre sur moi, que je
ne délais mon fil pour l'aller quérir. (Mnn-
tai.i^iie. I,es Parques détordent artificicllcmonl
notre vie. (Id.)
— SE DÉTORDRE. V. pron. So remettre dans
son premier état, en parlant d'une chose tor
due.
DETO
— .S/' diHnrdrr te hmt. le pnitfiirf. .se détordre
le p/fd. lu /Il
DETO
119;-!
..ii,-iii.,
II-. 1
dll )
— Kig. Conihien j'avais été insensé de me
détordre moi-ménte pour redresser les autres !
(I). de .St-Picrie.)
DÉTORDU, l'E. p.art. p.iss. du v. Détordre.
.S'empl. adjecliv. Corde détordue. Fil détordu.
I.inge détordu.
DÉTOUQUÉ, ÉE. p.lrt. p.iss. du v. Détor-
iiuer. .S'empl. adjecliv. Un passage détorqué.
yjn texte détorqué.
* DÉTOnQIiER. V. a. l'-eonj. {pr.dé-tiir-
'.■': 'In Lit ,t'inr,,ii,'n\ ili'î i'). Tourner
elle-
pa
'/// pfiastitje
sc-nsnaturel, re-\pli'|N i lu', u uii. .it.iir-
ni':e, pour s'en sei ■. i .1 1 |,i
nion. ïïétorqiier un 1 11,-. pu .n .n.i.nyer
une opinion erronée. ^.\e;til.j
— SE nÉTORQCER. V. pron. Être détorqué.
* DÉTORS. ORSE..adj.{pr.rfi;-/or). Qui e.st
détordu , qui n'est plus tors. l'"il détors. Soie
détorse.
DÉTORSE, s. f. (rad. détordit). Chir. S'est
dit pour Entorse.
— Fig. Toutes les détorses lui sont bonnes
pour faire de chaque histoire évangélique une
histoire de pécheurs réhabilités. (E. Ut'uan.)
PÉTORSIOIV. s. f. Action de détordre.
— Méd. Distorsion, entorse.
DÉTOUTILLÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
tortiller. S'empl. adjecliv. Ruban détortillé.
Boucle de cheveux détortillée.
* DÉTORTILLER, v. a. l'« conj. (pr. dé-
tor-ti-llé, Il mouill. ; de dé, préf., et tortttlrr^.
Défaire ce qui était tortillé, le remettre dans
l'état où il était avant d'être tortillé. Deim lil-
ler des cordons. Détortiller des rubans, L-ie. ,)e
ne sais comment vous avez tortillé cela, je ne
saurais le détortiUer. (Acad.)
— Défaire ce qui était entortillé. On détortilla
les mangeailles des papiers gras. (De Gonc)
— SE DÉTORTILLER. V. piou. Èlie détortillé.
DÉTORTILLONNAGE. S. m. (pr. dé-tor-
ti-llo-naje,ll mouill.). Action de détorlillonnci-,
DÉTORTILLONNÉ, ÉE. part. pass. du v.
Dclortillonner.
DÉTORTILLOXNER. v. a. 1" conj. (pr.
dé-tor-tillo-né, U mouill.; de dé, préf., et tor-
lillonner). Techn. Détordre la laine tortillon-
née,
DÉTORTILI.ONNEUSE. s. f. (pr. dé tor-
ti'tlo-neitze. Il mouill.). Techn. Machine à dé-
LorliUonner.
DÉTOUTOIR. s. m. frad. dcliirdii). Véner.
Bâton long de deux ini.l-. .luii ii - . iii-i'nrs
se servaient pour i' 1 1 i.u 1 |ii [i,,ii-
vaient les frapper I : 1 h- 1 i un
taillis. Aujourd'hui 1 11 il'..! ■ -1 1 . miil.-ieé
par le manche de la erav.u-he.
DÉTOSSE. s. f. (et., dé, préflie privât., et
os, monnaie.) Arg. Manque d'os, c'est-â-dire
d'argent. Misère.
DÉTOUCIIE, EE. part. pass. du v. Détni
er. S'emploie arljectiv. Vaisseau détouclu
1)1 1(11(111!!. v.n. l">conj. (de dé, préf.,
I / . 1. 1' . Ml Si. remettre à flot après avoir
I II. iii 1. ■. ii--i':iit a eu beaticoupde peine à
ileloM.lier. .Nmis avons délouché.
~ Sedilactivcnient. Détoucher un navire.
— SE DÊTOUCHER. V. prOH. S'c-^lploio da.ti Ic
sens du v. n. Ce navire s'est délouché.
WÉTOUILLÉ, ÉE. p.irt. pass. du verbe Dé
touiller.
DÉTOUILI.ER. V. a. 1" conj. ', ilic. Sépa-
rer les sarments de la souche coi.uuuno pour
remplir les vides.
DÉTOUPÉ, ÉE. part. pas;, du v. Détou-
pcr. S'empl. adjecliv. Trou délmipé.
— Fig. Oreilles déloitpëes. Oreilles attenti-
ves.
— Agric. Terres ilctoupécs. Terres débarras-
sées d'épines.
DÉTOUPEU. V. a, \" conj. (,i\adê, préf., et
ctoupe). Oler l'étoupe qui bouchait un trou. Dé-
louper un trou.
— Fig. Détoiiperses oreilles, ftcouler allen-
tivement,
— Agric. Déloiiper des terres. Oter les épines
qui les couvrent.
— SE DÉTOUPER. V. prou. Être détoupé.
DÉTOUI'ILLONNÉ, ÉE. part. pass. du v.
Détoupillonner. S'empl. adjecliv. Oranger dé-
DIOTori'ILI.ONNER. V. a. 1" conj. (pr.
dé-toii-pi/i" '1 . .'i' 1 ill. ; de dé, préf., et toit-
pilloii). Il I' ' 1 ; ■
utiles d'un
1 .iineau.xi
les orangers.
— SE lit ne en 1 ii\M it. v. pron. Être détou-
pillonné.
* DÉTOUR. S. m. (de dé, préf., et tour). Si-
nuosité. Le fleuve fait un détour, fait plu-
sieurs déliiurs. Plusieurs rivières, dont quel-
,|iie,-i unes Mndilent.se multiplier par do fn-
i|iieiils déloitr.i, portent l'abondance dans les
campagnes. (Barlh.)
— F.ndroit qui Vît en tournant, où l'on peut
lui" mil 11 m .1 i|i. ilhiitii.n.Délourà droite.
ill I. Il 1 m h. 1,1 .1' i.inr de la rue. I.esdé-
i.ii - l'iiii - 11. ; r 1111. '11111 labyrinthe. .S'éga-
i''i-. S'' iiniii'i m- 1. -.l.'iours. Undemesgens
la garde au enin de ce détour. (Molière.)
Par von* .iiir.iit ii.:.ri Ip monsirn delaCrÀK!.
Malgré tous Ii;k Ovlom-t de 5a vaiile retraite. (Racikr.)
C'est moi, priiict, c'est moi dont rmile secoars
Vous eût du latiyrintlie enseigné les déloms. (Id.)
Par les délotirt étroits d'une barrière oblLiiie
lUgagncnt les degrés, elc. (BOILBAC.)
— Voie qui éloigne du droit chemin, de I:i
route que l'tm doit tenir. Prendre un tlétoiir,
un long détour, un grand détour. Faiie beau-
coup de iléi. ,111s, l'h iléioiir de si.'C kilomètres,
Dell-, l.il.'iii. Il' , ili- 'l'.li'in. \|,i''-. Iiiiii i|..~ilé-
di'tmirs. :lii,s,iiel.) 11. v.. nus l(.nt..iiienl au port
après rpiélques détours, nous nous séparâmes.
(J.-J. Ilousscau.)
— Fig. Les détours du co'iir. Les replis se-
crets du cœur. || /.c.v détours ile\ passions. Les
moyens secrets îles [j.i-sMm^. Surprendre la
vérité dans les déli.nr^ iln 1 .eni', dans les di';-
tours que -.11!'. .Ill 1.. |. 1 -1. I,-. Il l'.ill lil plnlét
réprimer 1' - 1. . n - l. .n- l..ii_'ii.'. que
poursuivr-. Il in. .. n -'/,■/'. //m. l'.u th. j
— Fig., -H"., Il ,,.; I I 1,. I, hiM'.inrsqui no
vontpasdm i 1 1 1 u- . m , . nis qu'onaii-
porte dan-^ I' [u 1 ni indirecte do
s'evprinier. I' 1 .i.i'. 1.,. |. ].. ii"^se,parun
un se sert ciiiiuiiiiienienl pour rendre nue triste
nouvelle supportable. (Kléch.) Je vous l'ai dit
sans mystère, et je vous le répéterai sans dé-
tour. (J.-J. Rouss.)
Un si long discourij
.A de trop pénibles (/étoui'S. iMALftcnsE.)
Ciel! commeil m'écoutait! par combien de démurs
L'insensible a longtemps éludé mes discours ■ (n.ic.)
Aucun rhéteur encor, .irrangeant le discours.
N'avait d'un art menteur enseigné les(/ê/o«J-s, (BoiL.)
— Moyen adroit, rusé; subtilité, subterfuge,
pour éluder un pi-ril ou (unir venir à bout de
quelque cil' is.' ii i.nr ,i.ii ..it. lindétour.Pré-
voir un de 11 '111 . i;..iiii.iiiii h - 1 s et les dé-
tours de (|ii.l |n nu n 1 .: 1 M eés parties
détours, .le 'i'!^ .1 -...usdevrez
prendreiiii.ini ■. i ce minis-
tre, c'est lin Ini ' i d'adres-
ser \'otrt. i-'lti'' '1 M'"dcSévi-
gne .!'■ 1 .111. 1 - I - lin tesrtises.
Ir.i.i'. l'tr n. 1 11 I !.i '■. _ . i'..i' de lins et
snlii'. .' '' I 1 l;i''V 1'. I 1. l.|iiebelleap-
p II. '11. n .[11.. rnii.inil'- -n '■'.ii\ 1 II. il en dèeuu-
VI ait Us détours. (Boss.) i.a manière d'éviter la
simonie par un détour d'intention. (Pasc.)
Seigneur, je le vois bien, votre .ime prévenue...
Toujours dans mes raisons cberclie queliiue dclimr.
(R..C1.^E.1
Ma loi, ni mon amour,
Ne seront pas le prix d'un si cruel détour. (Id.)
— Sans détour. Franchement, loyalement.
Vos ordres sans détour pouvaient se faire en-
tendre. (Uacine.)
— Être sans détour. ^ire franc, IoyaI,sincére.
Ne jamais employer de détours.
DÉTOURNE, s. f.(rad. (ic'/ourner). Techn,
Opération qui a pour but de diriger loulc.s les
télés et les poinles des aiguilles chacune de
son côté.
— Arg. Vol à la détourne. Vol pratiqué par
les détourneurs.
DÉTOURNÉ, ÉE. part. pass. du v.Détour-
ner. S'empl. adjecliv. Écarté, peu fréquenté.
Chemin détourné. Sentier détourné. Rue dé-
tournée, .le rnenis dans ce moment votre pa-
quet lu -J'i |. Il nn ''lu lien détourné. (M'"' de
S.-\ uni, .\i'i ' . i ' .li^n.iiiis, on contraignit le
missT'.iiii in'i' 'I'. I' ni on lui donna des
o-uides qni 1 nlni-n inL par des routes rfe-
toiirnées m II. 1' li n.'nliére. (Chateaub.l
Je mardi ,;1' n. . il.ms les rues (/e7ounii;cs
de Rome. \, 1'' .M n-im :
des nouvelles lin 11 . I 111 .1 i. ' I 'in-
née, .l'ai rei'U pir m . . ... l.'l-
tre que je n'a; jjas lui -l-iL il 'li' 'I'' "His.
|,Vnltaiie.)
— Vr'. Prendre une voie détournée, des chemins
déliiiirin-i rniploiier Jex uini/ens détouniés.Pren-
■:;::„'';,-■ - ' ' 'rrrr'-'^:::ti
i"ii '. \ 1 1 11 y a
i^raiide'viii'- 1 , 1, 1. illn ; il y a le chemin
détourne .:n .1 u. s r:....ini est le pins conri
(laBi'uv itii v..n,/'/»i(niedegradeqmsen
sert "aC lauss.j I,;, le lion résolut de le per-
dre par une v^ic détournée. (Barth.) La faction
onniîsée à. Périclès, n'osant l'altaquerouverto-
ni(;nt,resolut de le perdre par une vote détour-
née. (Id.)
— Reproctie ilétourné. Beprocbe indirect. ||
Louange détoitrnée.Louange Une et délicate,qui
ne s'adresse qu'indirecte.menl à la personne
qu'on veut louer.
— Sens détourné d'un mot, d'une phrase. iTuh
te-Ue, etc. Sens qui n'est pas naturel, qui n'est
pas le Véritable sens que s'était proposé I au-
tour en écrivant ccmol.cctte pbra5e,ce texte,
etc.
— Écarté, éloigné du chcniin,en parlant des
130
1194
DETO
DETR
personnes. Elle csl détournée de sa l'ouïe. (Cu-
vier.)
— Fig-. Distrait. J'aime encore mieux être
toute seule et toute libre, et me donner entiê-
i-ement à mes alTaii-es, que d'être ilétouruëe
s;ias être contente. (M"»« do Sèvi«rnè).Mamêro
en ce devoir craint d'être détournée. (Racine.)
— Détourné tie... par. Je voulais rêver, et
j'en étais lonjoiu^ rft^/ourN^ par quelque spec-
tacle inattendu. (J.-J. IKouss.) Détourné parées
pciiis èvéneinenls de sa méditation anibi-
licusemcni amoureuse, il se mit au travail.
.11. de Balzac.)
—Changé de deslînation.Dc Par^LMit détour-
né de rusa.^e qu'on en voulait faiic.
— Soustrait frauiluleusement. l"ne somme
considérable détournée par un caissier inli-
dé le.
— Se dit d'une jeune fille enlevée à sa fa-
mille,Cette mineurea été détournée par un sé-
ducteur.
— Tourne d'un autre coté. Il est resté dé-
tourné pendant que je lui parlais.
* DÉTOCRNEMEXT. s. m. Action «hMié-
lourner.desedetourner.il v ,i. a; i.iMt. i ■nr
des femmes à celte conir li . [..i i: l ~ mi-
nes quelles affectèrent du ; .;,; :,;. !. I : V, ,
leui-s liétournemenls de it U; cl Uuib .ai lie-
nients de visage, firent dire cent sullisus de
leur conduite. (Mol.)
— Action de soustraire frauduleusement.
Détournement de fonds, de papiers, de titres,
d effels, etc.
— Dclouruement de mineur, de mineure. Ac-
tion de faire quiller à un jeune g:ari,xin, à une
jeune fille le domicile de ses parents.
* DÉTOURNER, v. a.l'» conj. (et. fr., dé,
part, priv., et tourner). Ecarter, éloigner du
chemin. Détourner quelqu'un desa roule. Dé-
tourner quelqu'un de plus d'une demi lieue.
1 lon^lenips liêtoui
(F
— Faire changer de direction, faire tonrncr
ailleui-s. Dèlournep le cours d'une source,
d'un ruisseau. Détourner les eaux d'une ri-
vrêre.Le commerce est comme certaines sour-
ces; si vous voulez détourner leur cours, vous
les faires tarir. (Fén.Jll fallut mettre à sec une
rivière si rapide et si profonde, en ilctournant
les eaux dans un lac immense que la reine
avait fait creuser. (Boss.) Écoute le bruit des
f'.tnl.iines di.nt l.i mousse a détourné les eaux ;
re/ar.ie les jardins qui se montrent à travers
^•s arcades a demi tombées. (Chateaub.) Mes
yeux, que la ciartédu màlèora ;i\-^il détournés
un instant, se reportèrent sur le ballon, et n'y
virent plus que la petite pantoufle. (.X.deMais-
tre.)
Tel qu'un ruisseau docile
Obéil à la mai» qui iléloitnic son cours. (Hacinf. )
Un bruit confuss'èléve el du peugile surpris
Détourne tout à coup les yeux et les esprits. (Id.)
— Dans un sens analogue. Détourner l'o^
r.-iiî<î, la nuée. Le peuple croit qu'il faut son-
ner les cloches pour détourner l'orage. Il y
avait des divinités à qui on demandait de le
détourner. (Montesq.)
— Détourner la tête, le visai/e. les yeux. Re-
fuser de voir. Entre mille honnêtes gens de
qui il détourne les yeux. (La Bruy.) Une fem-
me qpii n'a jamais les yeux que surune même
personne, ou qui les en rfc/oarae toujours , fait
penser d'elle la même chose. (Id.) Qu'ai-je
lait? vous détournez vos yeux de peur de me
voir.(Fén.)Vous détournes vos yeux de <;e spec-
tacle.(Mass.)Contraintderf(;/o«;'«er ses regards
lie ceux à qui il doit dos hommages. (M.) Je
sais qu'on n'aime pas le spectacle de la misère
qu'on ne peut soulager.et que le riche même
détourne les yeux du pauvre qu'il refuse de se-
courir. (J.-J. Rouss.)
Bienidt dans le flanc, ce monstre furieux
Loi plonge sou épée en tlêtotiniaiit les yeux. (Vnr.T.)
— Détourner tes oreilles. Itofuser dcntrii-
die.
Délourtif, roi puissant, détourne les oreilles
l>etoul conseil harltare et mensonger. (Racini .)
— Délouriter son esprit, sa pensée. Nevouloii
pas penser â.Détourner son esprit, sa pensée,
d'un objet désagréable.
— Détourner l'attention. Wslts^rcDélourner
ailleurs son attention. (Volt.)
— Oétonriter une atru-^ation. Lui donner une
antre direction. || Détourner les soupçons. Les
faire porter sur quelijue autre.
— On (lit encore, à peu près dans le même
sens : Détourner uucoup. Faire qu'il porte, qu'il
toinlie ailleurs que sur celui auquel il était
destiné.
— Détourner le sens, la sif/ai/leation d'un
lu'il. il'uue (o/.Donnerdce mot,àcette loi, une
signilication forcée, un sens qui n'est pas na-
turel, en faire une application qui nesi pas
celle qu'ils doivent avoir. Détournant à leurs
lins presque toutes les lois divines, humaines,
positives et naturelles. (Pasc.)
— .Soustraire frauduleusement. Détourner
les deniers publics. Détourner des papiers
dc-s titres. Détourner des effets. On l'accuse
d avoir détourné ces fonds. (Acail.)
Un jour, on coq détounta
Une perle, qu'il donna
Ail l«au premier lapidaire. (I.. Fontaine.)
— Distraire d'une occupation. Détourner
quelqu'un de ses éludes, de ses affaires.
— En bonne ou en mauvaise part. Dissua-
der de. Faire renoncer à. nélnurner iptelqu'un
'" ''''''^^li.^iù'lm'liMual,
I hl'r
. -~ il -
■1".l|
I -..:; iMiil i./^..|ij ,1c nMi.hi- lies
I ~. nu ciaigiici pas qu ils l'en
r • La plus grande peine qu'on
.1 ■ I I.- lesrfc/OBnici'de l'usure. (Id.)
(:-M,ir,,i,i. .i.piiis lant de siècles, les coups de
rtnrati-.iliU- l'rnviilriirr nr iimd- -iU pas
rfcVoi/niesdumal ! liiis-,1. 1 I mhi.! '..i.nirnc
rhommeducheiniri .Ir 1.1 iiiii ; i:: niM-ur.
;ld.) Ils devaient .1 l:i i.ain,- I -m;, imi- vie
1-1 l.'iirs il.Tilirrs soupirs, et ni la houle ni les
1 r\ .1 , ni- Ir. |,,, avaient détourner de ce devoir
, u>
iM.li
USS.)
ssais de vous presser de vivre
ininljeau je songeais h vous si
Iclounief, je ii'avnis plus île v
—Ou dit aussi, plus rarement : Détourner le
dessein de quelqu'un.
— Absol. Adieu, petit démon qui me détour-
nez: je (levr.iis éiri' a lénébres il y a plus dune
hi'inv M""' .!.■ -,.v,_.||,.
Ih'!':.,! :.. ■ I m -ifvirà. 7>e7o«ni^ràdos
iisajr, |ii..i m •- Il - 1 h liesses du sanctuaire.
vMa>s[ll<)n.)
— Dctmirner de. Qui ne se mettrait en état de
dctounicr de lui cette infortune par les larmes
et l«_-.s gëuiissements d'une sincère pénitence?
(Massillon.) Leur exemple peut (/e7o«n(e/' de la
vertu. (Id.)
On |iL'»l par h lioiité distiiii-nfi- In malice.
Ella verlii suffit pour dê/oimnv ilu vi.'^- !^ (m rnirE ■;
— DctuurHerxur.Fâ'iw' l'ci.Mnii. i -m ih-lnur-
W(?rsur lesautreslahainr -il: nr, n -m. es.
(l.aBruy.) Détourner swv k- .uUn s h, uupquc
1.1 véiitè n'avait porté que sur iiuub. (M:i^s.)
Ah. perliile ! sur moi dètoiiftie ton cuurmux,
La nioi-t de Doi'imaiU nie serait trop iiinr^te.
(CORNHLUE.)
Qiio ne pnis'je sur moi détournant leurs ven»eHiices,
I>i! lit niurt qui vous suit éluuITer les seiiieuccs 1
(VOLTAIHE,)
— Ar-. V.iI.T ;il:i ilrlMiiriM-.
— Terlii, l..iiinrr,.|i-.'ir.rMMiraire. Détour-
ner une '■'■I 'I'- 1 ■ l.i 'IiImiJic. Ij Détourner
leA- aiguil !'■.•■- .M-'iii.- iduir-, j..-^ irtes d'un même
côté.
^Véner. Détour lier le cerf, le sanglier. Tour-
ner aulotir de reiuiroit nù le cerf, le sung-Jier,
(■■^f I iili'p. nt '-■:i---ni-fr rpi'i! n'en est pas sorti.
1 1 I..: .;■,! l; ' Il MniUrf |r ( I lY.it rll<-Ulin.
h. ; - .1 .1: 'it-, l).'toiinH-i' il -auclie. Dé-
!.■■.; II. i:;,' ■■■:- .iiiivr a la rniix.
■ ■ \"'ii'r. i'^'inu viir, par le moyen du limier,
I-- lu II "Il II Im tr ,1 s:t ii'posée, et en marquer
ii'ih'i'iiiit- p.ir il.'- biiM'os, pour se reconiiai-
tiv l.irv.prm, [a rliii^M'.
— Si; l.K^o^H^KK. v. puni, S TiMrtcr dudroit
rIi.'iiiiii.>.-l.-|.Minii'i'iiii fil. ■mm de quelqu'un
priiir CM tel' ci'tli' pi.TMiniir, iiimr ne pas la voir.
Se détourner de quelques pas.
— Prendre un chemin plus Ion.?, une autir
route que la route ordinaire. Se détourner di-
deux lieues pour embrasser un père, une mère,
pour saluer un piddrtrnr, un ami.
— Se tourner d'ini auh. r .h- p.mr n'êtn'
point vu, ou pour m- lu'iii
■ délo
:faii
i d'ini
Ti.iliii' I' |iru i|f Volonté que l'on a de se ressen-
tir '!'■ ipii Ipii' "hiigation, que de s'en détour-
ner lub yL'Ux. (Malherbe.)
— S'écarter de ce qui est nuisible. Le cîron
a des yeux; il se détourne desobjets qui pour-
raient lui nuire. (La Bruy.)
— Se distraire. Se détourner de ses occupa-
tions, de ses affaires.
— Absol. Je pleurerais de tout mon cœur,
présonlement, si je m'en voulais croire; mais
je me détourne, suivant vos conseils. (M""" de
Sévi-né.)
^ DevitT. Se ilctùurner du devoir. Les mé-
rli.Mil^ -■ d^lunnriil ,|f I:, iImmP- voie, dés le
^•■ij,i .['!'■.. h, . . l; I 11 h-Nime qui ne se
eh.)
— Étn- .l-t.nnn-, <■■■ iil-' l'm-^i' ■■-■ i n.i I lu ■ur
se détourn'T de mms !
DÉTOURNEUK, l!:USE.s.(rad.rfc7o7/ï7;/';-\
Kv^. Celui ou celle qui vole des pièces d'etollr^
ou autres marchandises dans l'intérieur des
boutiques et des magasins. Les détourueuses
les pins habiles sont celles qu'on sui-nomnii;
€nquiUcu.\es.
DF.TU.V<;r\l i(t\ -^ r \>v..lv lraU4a-vioa:
r'dd. deln/' ,'■ , M. ! ■, ■ i - i un latinisnii-,
syi'jnyin.' mî- .li m iv.u.nns.
I»l':TIt \. I I. I-,K. pail. pass. du V. Dctrai--
t' I - ' 11' iiv. Un homme détracté. Une
I' ; ■ : ■ \ '■. Inusité.
* l>l 1 II \( ri;u. V. a. KTonj. rét. lat-, de-
tied'iir.i ■.m; ; ,|. ,/. .in ■ t. in-iv.,el trac-
turc, trait. I II, mI[ i,i. 1 \[ ,im outrapreuse-
mentde qu' . i . . . . !■ i-; . . :■ i . .ileinment une
chose ;seai.ii:..^i d.^ lah.u.^.M i U: mérite de cette
personne ou de cette chose. Détracter quel-
qu'un. Détractcr les hommes supérieurs. Dé-
tractcr la réputation d'une femme. Délracter
DETR
la vertu. La peine qu'on prend pour détracter
les hommes vcrlueu;;, je la prendrais volon-
tiers pour leni- donner un tour d'épaule pour
les hausser. (Montaigne.)
— Absol. Être enclin à détracter. Le pen-
chant à détracter est l'indice d'un petit esprit
et d'un mauvais naturel.
— DÉTRACTER. V. n. Notre propre intérêt ne
permet pas que nous détractions de nos sem-
blables. La charité ne veut pas qu'on détracte
de son prochain. (Acad.)
— SE DËTRACTER v. pron. Se déchirer par
des paroles les uns les autres.
— Dire du mal de soi-même.
— Ce verbe est peu usité.
* DKTR.XCTEUR, TUICE. S. Celui, celle
ip" 'Il lin I' l.'^ personnes ou les choses, qui
-^ • ' I i ' ' diaisser le mérite, lesqualités,
Il - 1 i;.i:i-i - -Ni- fias écouter les détracteurs.
l'-Lur !.■:> d.Lia.'t.-Mi- rninTiin 1-, poste. Elle fit
la guerre aux j/i'/; ,i ' i |. l'ii.) La langue
du détracteur es! m. '.■ ; I i m!, (Mass.)
— Détracteur ilr. l . - il. 1 1 . i. nrs d'Homère,
de Platon, de Virgile, d II i n r, L.^ d.-irac-
Irurs des Anciens. Lesdrh i. i .im - i. i i reli-
;:,'ion, delà philosophie, d.' l i ' . i m, i|i la mo-
rale. Les détracteurs du puuwjii, .le 1 auu-rité.
— S'emploie adjectiv. Un esprit £/('7;vu7£'«r.
(Acad.)
D'i.niiltlfil d.t.a.frnr
— Ce mut est iihimP' .m i.'iiuiiin.
* DÉTIIACTIOX. s. i. [\iv.dc-triikcinn;
et. \:ii.^ dclractio, formé de delrahere). .\ction
de prélever, de retrancher une portion d'une
ehn^r.
— Iil:. M' ii^.mce. Action de détracter. Être
finliii a 1.1 d.'iraetion. Être e.xposéà la détrac-
tiiMi. laii' \ii'time de la détraction. Grime de
la dèfracliini. (Mass.) Telle est la destinée de
la dctracfiau. (Id.)
Et. pour donner couleur k vos délraclions.
Vous lisbz fort avant dans mes îiitcntious.
(ConNEu.i.E.)
— Détraction contre. La détraction contre le
prochain est contraire à la charité. (Acad.)
— I>ét l'action de. La détraction d'autrui.
— Ane. lég-isl. Droit de détraction. Droit en
v(>rtu duquel le souverain distrayait à son pro-
fit une certaine partie des successions qu'il
permettait aux étrangers devenir recueillir
en France.
DÉTRANCAXÉ, ÉE. part. pass. du v. Dé-
trancaner. Soie détrancanée.
DÉTRANCAÎVER. v. a. \"> conj. Techn.
Dévider la soie sur ro:iuet dont on n'a plus
besoin. Se dit à Lyon.
DÉTRANCHÉ, ÉE. part, pass, du v. Dé
tranilier. S'empl. adjecliv. Blas. AV« rf(7/(/«-
ché. lieu dans lequel est une bande partant de
liextre, mais un peu àcûtédc l'angle.
DÉTR.AIVCIIEMEXT. s. m. Action de dé-
tranehei'. de couper en tranches. Le détran-
('/(fw/'/iîi des membres. (Montaigne.) Vieux mot.
DÉTRA\CHER.v. a. l'^conj. Cderfc. préf.,
ci tranche). S'est dit pour Couper en tranches,
en morceaux.
— Blas.DeVrflHf A^r un écii.Y mettre une bande
qui part de dextre, un peu à côté de l'angle.
— SE DÉTRANCHER. V. pron. Être détrauché.
DÉTRAXGÉ,ÉE. part. pass. duv.Dètran-
ger. S'empl. adjectiv. Mulots détrangés. Tau-
pes détrangées.
* DÉTRAXGER. v. a. 1" conj. (él. fr., dé,
préf. extracl., et étranger). On met un e après
le g suivi de a. o. Nous détrangeons. Je détran-
geais.elc. Hort. Chasser les animaux nuisibles
aux plantes. Détranger les mulots. Détranger
les taupes.
— SE DÉTRANGER. V. prou. Être détrangé.
DÉTRAIVSI»OSÉ,ÉE. part. pass. du v. Dé-
transposer. S'empl. adjectiv. Pages détranspo-
i»i:iit Wsi'OSER. V. a. l"-" conj. (de dé,
].f\ ,. I //^//Myi",\77-). Typogr. Remettre à leur
pl.ii . d. - p.i-.^ qui avaient été transposées.
l)i_'U\ui:^pM.'^(.a' des pages.
— SE DETRANSPOSER. v. pron. Être détrans-
posé.
DÉTR.WSPOSITION.s.f.(pr.rfe-/rûH*-;io-
zi-cion). Typogr. Action de détransposer, de re-
mettre à leur place des pages transposées.
DÉTR APE. s. f. Décharge, débarras Vieux
mot. Voila une belle détrape.
DÉTRAPÉ, ÉE. part. pass. du v. Détraper.
DÉTRAPER. V. a. li-oconj. (de rf(ï,préf.,et
rt///-rt/v7-).Délivrer, débarrasser. La fortune me
dfiriipcra di* bien des gcnsquejen'aime point.
liii>^vy-Uahulin.)
— SE ni.TRAi'ER. V. prou. Se débarrasser.
m I It \oi K.ÉE. part. pass. du v. Détra-
>ph i > . inpl idjcctiv. dans toutes les accep-
h L .' ^ I ! 1 Machine, horlogedéfraquce.
.l.-lni.jn
. Il
M de
DETR
lenteurs d'une administration à moitié détra-
quée par l'extravagance du souverain. (E. Ue-
nan.)
OÉTRAQUEMEXT. s. m. Action de détra-
quer.
— Etat de cequi est détraqué.
* DÉTRAQUER, v. a. l" conj. (et. U'., dé.
préfixe priv., et truc, vieux mot qui signifiait
trace, vestige). Signifie proprement Faire per-
dre a un cheval ses bonnes allures, l'allure or-
dinaire, la justesse des mouvements. Détra-
quer un cheval. Celui qui a monté ce cheval l'a
tout détraqué. (Acad.)
— Par exlens. Dérégler, déranger les res-
sorts, le mécanisme. Détraquer un toui-nebro-
che. Détraquer une horloge, une pendule, une
montre. Détraquer une machine à vapeur.
— Fig.
î lesn
: chai
de touie la utacliine. (Rëgnard.)
—Troubler les fonctions d'une chose organi-
sée, lesfacultésd'unètre intelligent. De mau-
vais aliments détraquent l'estomac. Les excès
détraquent notre organisation animale. Un tra-
vail trop fort, trop prolongé, détraque l'esprit,
détraque le cerveau.
— Mettre le désordr*^ dan'^ un.^ ,t tministra-
tion, là où régnait \ i . i i nin i ■ . i. 1. i mort
de ce fonctiom
nistration. La n
le gouvernement. L,
a détraqué ce théàt;
I rdn
l du
.1 ■!■ 1. i.pi..' tout
>riiaiu- du d.-ii.v acteurs
(Acad.)
— Détourner d'une vie réglée, d'une occu-
pation louable. Ces mauvais sujets sont enfin
parvenus à détraquer ce bon ouvrier, ce père
de famille.
— Faire partir le trac ou triquetd'im piège.
Détraquer un piège.
— SE DÉTRAQUER. V. pron. Perdre ses bon-
nes allures. Cheval qui se détraque.
— Se dit au propre el au hi-'uré. dans toutes
!■- ar..'|ifiMn,i|,i V. a.'Ul.ll .i ,.■_-.■ .j u i m- ,ietra-
M""- ■^l "■' ■pu "'■ 'I' '! I I ■■■ 1 -' ■■: 1 ■ 'pu se
I l'p/.
du Lu
Adu
• qui
dutra-
quée. F'iège qui se détraquera au niuindre frois-
sement. Je serai toujours du parti de ceuxqui
suivront le grand chemin de la raison, sans se
(/6'//-fl(/«^f pour contenteKle vulgaire. (Et.Pasq.)
— Avec ellipse du pronom se. Je m'étais mis
à étudier l'anatomie, et, passant en revue la
multitudeet le jeu des pièces qui composaient
ma machine, je m'attendais à sentii- détraquer
tout cela vingt fois par jour. J.-J. Housscau.)
DÉTRAVÉ, ÉE. adjecl. Hors d'ontraves,
éi-happèet débandé. (Uabelais.)
DÉTRECTATION. s.(.i[u:dé-trèk-la-cnK),
Sytl. de DÉTRACTION.
* DÉTREMPE, s. f.(rad.rf(,7ïrw;'cr). Peint,
Couleur délayée avec de l'eauet de ia t-ulli- h
la gomme, au blanc d'oeuf, sans graisse, ni n-
inc, ni chaux, etdont on se sertjK
Kmployer la déliempL-. Peindr
■ la détrij
1 detr.
.One
is sortes de
duirempes : la détrempe commune, la dé-
trempe au v.rnis. .i 1.- l.lam- des carmes. On
emploit' pi 11 ,|i ' ! .;, h' . I I' 1 1 iriipepour cou-
vrirlesl I i ,: ; lintérieurdes
appart'ii. , i l-v décorations
de theâir. \' ..m 1- I I no m i \ tu nyck,qu'ùn
regarde cumme 1 inventeur de la peinture à
l'huile, on ne connaissait guère d'autre pro-
cédé que celui de la détrempe. (Bout.) Plusieurs
peintres des beanxlemps<lc rart,telsque Paul
Véronèse,ont employé quelquefois la rft:/rfw/;j('.
(Id.)
—Peinture faite en détrempe. Unedétrempe.
Une belle détrempe. Acheter une détrempe.
Je ne la (;i-ois pas exécutée à fresque, mais
peinte en détrempe sur l'ancien badigeon. (Mé-
rimée.)
— Fig. Personnage en détrempe. Personnage
sans valeur réelle. Ce fut une espèce de per-
sonnage en détrempe. (Saînt-Simnn.)
— Mariage en drf'-,-n.'r.\ C, fvini. i-.-i. dll.-itp
sousqiielqiieaiM" ■■ . i nlti-
pou^sii.
fair.
H.
— Ressemblance cndctrcmpc. Se dit de deux
personnes qui se ressend)lcnl un peu. .le lui
ti'ouvais une ressemblance en détrempe qui ne
le brouillaitpasavec moi.(M""ïdeSévignè.)
— Littér. Ouvrage en détrempe. Ouvrage fai-
blement imité d'un autre. Le poème de Le
Noble intitulé les Noyers, c'est proprement le
Lutrin en détrempe. (La Monn.)
— Mélall. Action d'enlever sa trempe à l'a-
cier.
DETRKMIT i:r
. I». Eiem-
'i. mpée.
per. S'.-mi.l .1 '|. ■■ i ■ i ■
Couleurs .Il 11. i,.|. . ■ I . . , h i:i Mi(M-i'. On
frotlesa l;iiv'i:.' ■! i:,- '. I I I. 'x ,'■- 1,1 :lr'rrm-
;JCedans d.' la l.n m. . \ ..ll. ^-i l i n-uii m'..- in.i-
che du pai:i. ^a s,,h\ ,■ .iiii fiiip.' .1 l'ii lui util'
nourriturr hi.'n ni' ilir'iir [w- - il ii.nt </i-/riui-
pé avec lunt.' nniif liqnrur. [hiWW, S.'ii lmi..u^
détrempé c\menlc nus remparts. ;.Del.;
— Fig. Le plaisir n'est jamais pur, mais tou-
jDurs dcfrempé et mêlé avec quelque aigreur.
(Charron.)
i trempe. Cne lame d'acier
1. 1 ■■<■ conj.(de (/t'.préf.
I ans un liquide. Delrem-
1 Niper des couleurs.
Détremper de la farine
upee.
* DÉTREMPEIÏ
et tremper ht- lav.i' d,
per de la im
DETR
DETP,
DETH
DETR
M 05
avec du lail, avec dus œufs. On délrempe \o
plaire avec une bien moindre quunlilè d'eau.
Kull'.jn.)
— l'ig. Détremper l'euprit, détremper Vàme.
l.c-ui' oler la vigueur, l'énergie. Détremper le
courage.
— Dans un sens analogue, et en bonne pari,
lliliiTiM-, all'aililir. Épaminondas avait cmprun-
!-• (i.s I. arc, Il iens l'usage de sacrider aux
JluM-^, .Itaiii L 11 ^'uerre, pour détremper par
l.ur ,1.1, h-, tu .'1 i;aielé celte turic et àpreté
niarlialu. ^.Muulaigne.)
Oh m'envoya cherclier, un de ces jouis |,.i5-,^s,
Ponr délrêtniier un peu l'humeur mi'lan,oli,|,ie
D'un Uomme dés lonijlemjis au lit pc
(lu.
— Maçonn. Détremper la cha:i.t. I.a délayer
dans l'eau, dans un petit b.issin, d'où elle
coule ensuite dans une fosse creusée dans la
terre, où on la conserve.
— Métall. Détremper l'acier. Le ramener au
même état où il était avant la Irempe, en le
faisant rougir au feu et en le laissant refroi-
dir dans les cendres chaudes dont, on le re-
couvre. Détremper les outils dégradée par le
Iravail.
— sj: 1,1 ir.r.Mi'ER.v. prou. Se dit dans toutes
I,, -iji II, II! ii~ ,lu verbe actif. La farine se
,1, II, ,, |,, ,. , I,- l'eau. L'acier se détrempe
l'ii I ii.'i-^.iui l.ihordau feu, puis en refroi-
(lis.-aiii |j,-uà peu. L'àme se détrempe dans la
Mi>.lli;sse.
IiKTREMPEUR.s. m. Techn. Ouvrier qui
deli'empe l'acier.
— Art cul. Se disait autrefois d'un aide de
cuisine qui trempait dans l'eau le poisson et
les viandes salées.
* DKTRBSSE. s. f. (et. lat., dexlrictmn, su-
pin ,lu v. ilc^lriiigere, étrcindre). .Mlliction poi-
;;riaiite, ;uig.jis.si; causée par une situation mal-
hi'ureus,?, par un embarras pressant, par \\n
daii.LTcr imminent; cette situation, cet embai--
ras, ce, langer même; grand dénuement. Gran-
de détresse. Extrême détresse. Cri de détresse.
Être plongé, enfoncé dans la détresse. Mcltr,:
dans la détresse. Uéduire à la détresse. Avoir
pitié de la détresse de quelqu'un. Secourir
quelqu'un dans sa détresse. Il n'est point de
Uftrense absolue, tant qu'il nous reste un vé-
ritable ami. (Boisle.; Le peuple est injurie dans
la délrex-ie, ne l'y faites point tomber. Id. Cela
donne do telles détresses à m,jn cœur, que, si
elles étaient continuelles comme elles sont vi-
ves, je n'y pourrais pas résister, f M"*" de Sév.l
Je vous conjure de ne me pas rebuter dans la
détresse où je me trouve. (Volt.)
Si vous êtes dans la délresse,
0 mes amis! cacliez-le hien :
Car l'ho
Ibesc
I de I
(HO.T
— WAv.Signal de détresse. Signal consistant
généralement en un pavillon placé en berne à
la poupe, qu'un vaisseau déploie pour annoncer
qu'il est en danger et qu'il a besoin de secours.
— Fig. Signal de détresse. Toute action qui
fait présumer qu'une personne est dans un
enibarias firossanl.
-- Cnnnn de détresse. Coup de canon tiré en
sii.;nal de détresse. Le canon et le signal dedé-
tressosoiit ordinairement simultanés.
IIÉTRESSÉ.ÉE. part. pass. du v. Détres-
ser. S'empl. adjecliv. Cheveux détressés. Cor-
des dètressées.
DÉTItESSER. V. a. l'»conj. (derfe, préf.,
et tresser). Défaire ce qui était tressé, défaire
une tresse ou des tresses. Détresser des cor-
des. Détresser les cheveux.
— SE DÉTRESSER, v. prou. Être détressé.
DÉTRET. s. m. (rad. détroit). Serr. Étau à
main.
UÉTRICIIAGE. s. m. (radie, détriclier).
Techn. Première façon que l'on fait subir aux
laines avant de les peigner, et qui consiste â
séparer en trois ou quatre qualités les dilTé.
rentes parties de laines et à les mettre dans
des cases ou par tas à terre. Ce mot est vieux.
On se sert plus ordinairement du mot truiije.
DÉTRICHÉ, ÉE. part. pass. du v. Détri-
clier. S'empl. adjectiv. Laines détrichées.
nÉTRICHEIt. V. a. \" conj. (et. lat., rff,
prêt, extract., et trivx, entortillement). Teclin.
E\,-cni,-r l'opération du détrichage; séparer
!,,> lames en trois ou quatre qualités, avant de
pr,j,i',ler au peignage. Détricher de la laine.
On dit plus ordinairement trier.
— SE nÉTRicHER. V. pron. Être détriché.
DÉTRICHEL'R, El'SE. S. Techn. Celui,
celle qui délriche les laines, qui les sépare les
unes des autres en trois ou quatre qualités,
avant de procéder au peignage. On dit mieux
trieur.
DÉTRICnoUÉRES. s. m. pi. Dévidoirs.
(Ilabdais.)
nÉTRIK, ÉE. part. pass. du v. Délricr.
S.,ii,i,( ,,i|,'tjv l'uinés iléti'ié'S.
III I |[|| Ml. NT. s. m. (rail, détrier). Dr.
, ,,i \ ,i 11. lion d'une portion légitime
't iv ,-ii,i!,l, , Il .Xdvetiauee et détriement. Es-
pêi-e d'exécutiiin imniobilière,d'après les cou-
tumes de Bretagne.
DÉTKIER.v. a. l'sconj. (rad. trier.) Dr.
coût. Donner,assigner aux puinés une portion
légitime et convenable.
— SE DÉ'iRiER. v. pron. Être détrié.
* DÉTRi,UE!VT s.m.(ét. làl, detrimeiitum.
dal.,,n.l..-,/,7nm, ;,,' l, ■ ,,,i, i .■ ,i,i , -. r.ulf.
Un ,Ut huuii.x dclnln.^. il.iii.-, ixLl.' .i,v,,|,u,,ii.
— Fig. Dommage, perle, préjudice, liruid
détriment. Notable tfélriment. {jausci- un dr-
Irimcnl considérable. Ilecevoir un délrimeul
,ilile
.\ti ili'Intiinil de. loc. prépos. Au préju-
il,, I 11, ,lii,si' qui va, qui tourne au détri-
,!,■ ,|,i,l,|ii ,iii..\niclicrun grand faste au
d.lli I ,11- I, ,, -.,, - ,,il ,l,.lrin,,,|il ,k >,i s.,
.\, ■,!,■, a M- INI,' ,;, I,,--,. ,.,,|,,-,^,il,,,i,l ,1,111111, al
On est naturellement porté â abuser du |>ou.
voir, même il son détriment. (La Harpe.)
— Astrol. litre en son détriment. Se disait
d'une planète qui se trouvait dans un signe
opposé à sa maison.
DÉTKIPLÉ, ÉE. part. pass. du v. Détri-
pier. S'emploie adjectiv. Rangs délriplcs. Fils
détriplés.
DÉTRIPLER. V. a. 1" conj. (de dé, préf.,
et tripler). Itéduirt ce qui était triple.
— Ane. art milit. b.'tripler les files, tosmm-
poser de deux hommes au lieu de trois.
— SE DÉTRIPLER. V. prou. Être détriplé.
DETRIS. s. m. Bot. Genre de composées
.istHiécs, établi pour quarante-cinq espèces de
r.\liyssinie.
RKTltlT.^GE. s. m. (rad. détriter). Écon.
nir. Action de passer les olives sous la meule
du délriloir, avant d'en exprimer l'huile.
DÉTRITÉ, KK. part. pass. du v. Détriter.
Sempl. adjectiv. Olives détritées. Graines dé-
trilées.
DÉTRITER. v. a. l'" conj. (étym. lat., de-
Iritiim, supin du v. delerere, broyer). Écon. rur.
Broyer, écraser des graines, particulièrement
des olives, pour en exprimer l'huile.
— SE DÉTRITER. v. pron. Être détrité.
DÉTRITION. s. f. (pron. dé-lri-cion : rad.
détriter). Didact. Usure par frottement.La dc-
trition des dents.
DÉTRITiiji i: '■ - ," ■ Quisecom-
pose de ,1, mis détriti-
ques.Gr,,,i| irsàlader-
niérerév,,lnii , -aUcnt d'un
assemblage, onlii, , il,.,],' Ir.-u--
mentsplusou mon,- i - ,!,|, - |, i ,, i,,-
et de débris de , ,, , - i . , - - I ' - ,1' !• t-
tourheux, résultat ,1-. U ,.l,j-i rii,:ii,,n ,riin,- \, ■
gétation actuelle et sur pUice,devraient encori_'
être c, insidérés comme des dépots détritique.'..
(Gucrin.)
DÉTRITOIR. '.. m ■'■■! l.il ■ ih'Irihi!.. |,.,ii
pass. du V. dc/crc; , . i, .', : l.,t,i, ^I u ,
meules de pierre- ^ , i ,, , !■ - ' ,,ii a ,i,i i , - i, 1,-
lemcntdansuneaii-',' , |, , ,,1 ,ir,, , Il [,a I r,,.,l an
moyen duquel on écrase les olives avant d'en
exprimer l'huile.
* DÉTRfTl'S.s. m.(pr.rfe-/)'!-/«.w; du lai.
J, /,a - , . I., ,1 . M,,t latin francisé par lequel
,,,, I ,. la -1 1,1 ,riine substance ou d'un
— I,, ,,] >, ,lii pailicailiérement des débris
divers résultant de la détérioration des ro-
ches et des végétaux répandus sur la surface
de la terre.
_ Falli,il.Ré,!i,lu inai~ani'(iiç qui rempla, ,■
<,,i I,,-. ilrinl'i-. ,l..ii'- ;,- II, ili,|, ■-,%,!, ,1, , -
diagnostic dc"la dégénérescence de quelques
viscères.
* DÉTROIT, s. m. (du lat. districliis, res-
snrrél. Géogr. plivs. Canal naturel par lequel
,l.-,i\ 1 v ItMix parties de mer couimimi-
,|a, lit , ,,1 il, s. Possession d'un détroit. Les
,1, ,,\ iiv,,- liiii ,1,-iroii. Traverser un détroit.
Il, ■!,.,, !■.■ |,l,,„t la- ,télrr,iHn= r>^r,lan"l-
I ,, ,|,
. ,,;i I ,.11 occident par les
/',: , a .' ,' <.!■- ', /. .-■- lit quelquefois pour
dire qu on a fait ua voyage de France en An-
gleterre ou réciproquement.
— Par extens. Défilé, passage resserré entre
deux montagnes, dépression du sol. Le détroit
des Thermopyles. La grande dépression entre
les Pyrénées et les montagnes du centre de la
France présente, près de Carcassonne, un vé-
ritable détroit terrestre. (Guér.)
— Fig. Angoisse, difficulté. Il vous est plus
honorable de mourirdans le détroit des aflîic-
tiens, qu'avec impatietice snutTiir le mal'que
Dieu vous envoie. , N,,' 1
,-• ( Quelquefois les
savants ne sont p.,-- t., i
- 1 -,■ trouver dans
ces sortes de délii<!!\ 1
1 il- 1,,, |,.iiivent sor-
tir qu'il force de ';.,^,,II.
l Il'-')-
— Anal. N,,i„,l,,Mi„, , ,
UN |, li,a-iss,-ili,-lils
— Ane. admîn. S'employait autrefois pour
District, étendue d'une Juridiction spirituelle
ou temporelle.
- S'eiiq.loyait dans le même sens dans le
uand des cliiens étrangers passent en quelque endruil
Qui li'esl pas de leur détroit. (L\ FoHTal>K.)
- Mar. .\ni'rrdf driniit. Celle qui est tenue
-Moll. /(,/;.,,/ ,/,■ U,;,/,'/;an. Nom vulgaire
iKTItiili i,,,,j, \ ill,' de l'Étatde Michi-
I l-;iaN-i ,,, I ajn i.ii. N.-Q. deWasliing-
. i,,ii,|,T |, a, I I 1,,, li-, ,hi Canada, sur la
, I , h, h . I I , : ,.|, ,i 1,, ,-,.i,iiii,Tcecntrele
1 I ,i--l I.I-; 1.111.111111 iiab.
II iiiiiMi'i. I i: i,,,,i I,,, - ,liiv. Détrom-
a //.„„/:,■ Il
. i„!',ii V. i',.',i
— Détrompé de. De mon heureux espoir dé-
sormais détrompé. (Bac.) Parut-on être jamais
pliis,/c'/r»m/'(- riu'nn ne l'est dans ce si(-,-lc. ,!,-■
ia-11,, vi.à r.,,|ir'.' .M,, a.. Si 1,-; vi,all ir,ls
s,.,iil,l,.nl |,h,...,,:-a-.,,,„, |.,-|.- - .a.ns, ,.,,.1
pana,,|„ilsa,,iil,/,Yra,«/i,,,liii,„aala,l,- l„.,„i-
coup di' choses, ou parce qu ils veulent le jia-
raitrc. (Beaiich.)
Heureux qui du ciel occupé.
Et d'un (aux éclat délvùmpé.
Met de bonne lienie en Dieu loule son es]iérance :
(J.-U. noossEAU.)
— Détrompé pur. A peine détrompés par la
possession d'un objet, du bonheur qui semblait
nous y attendre, un nouveau désir nous eni-
te. (.Mass.)
DÉIUOMPEMEXT. s. m. Action de dé-
tromper; état de celui qui est détrompé. Inus.
■* DÉTROMPER, v. a. 1'» conj. (et. fr.,rf<!,
partie, priv., et tromper). Tirer d'erreur, flés-
abus,-'r nu sujet ,1e ,pi,--lqiriin ou de qu,-l,iiie
ch,,.,.. li..|r,,i„|„aMn, aiui. .\v,,ii-,l,, lapciii,;!
dctr ,„aa lai,,, / -, ,„i-. ,l,iil .■■ la,.-,' ai-,--
1.1 ,/,//"»/;v, ' i:,,i.,. !,, 1, ii,|,-,/,7ra/«,„7„
,a.,,\ .| :■ |,.,, |, lll .,,1,-: [ ! \ , ,- , a, livriez SOUS
],. v ,; . .|, i I 1 ,.|!j , a ,.i ,' ■ - i-ai,.ai souillée
, I ,|, . ii,\- i,,. , - ,1 ,_ a ,'., ,■, : .,1, I vous allez
,|,,i,,- ,,|i , ,. I ,11, ,1, I , ■ , ■' :, .■■. 'iu,)nu-r tout
,- ,|,i,, 1 ,\ , iKMiieiit ne me détrompe. \h\.)
i pères ne nous ont
ild.l
— Bacine a dit: Détromper une erreur. Dé-
trompez son erreur, fléchissez son courroux.
— Absol. Avant d'instruire il faut détromper.
(Montesquieu.)
— Détromper de. Il se fiait à ce fripon, j'ai
eu bien de la peine i l'en détromper. (Acad.)
Faut. il un autre sp,a-l.iclep,iuni,,iisrfe/ro;«;)<v,
,,l,|c..,„..,,l,l,l|„,,- ,,1, 1 ,ln ,, ,a.le?(BoSS.)
h,'!nniij' I !,■- , - |,i I - I ' , aïs de leurs
i,,i,,l,-. Il, il 1,1.1,:, ,1,^, ,i, I, la province,
1.1 ,,,111 il,liumpt''\<: l.i. lUcit ;;iujritdelacour.
^La Bniy.) Je vous détromperai de la mauvaise
opinion que vous avez de cet homme. (Mon,
tesquieu.)
— Détromper par. Songez à détromper le pu-
blic par des discours sincères et religieux.
(Bossuet.)
— SE iiFTRoMPEii. V. pron. Sortir d'erreur.
. EH,
|,,,-,, 1 ■ h, a,' [, ,a' ( ■ ,,,, ., . . il,; lui parle
, ,1 an ,,iia ,1 . , , ,, / , „/,(■, rougit de
s,, a ,■ ,,i , lll, ni 1,11,,, I - iianimes réu-
nsi t,ii,l,a,i I ,1 -, ,a /,,,«,,, ,, liucl.) Celui
qui erre voluiitaueineiil ne peut im détromper.
(Id.)
— Se détromper par. Loin de se détromper
par l'exemple de ceux qu'on voit disparaître.
(MassiUon.)
DÉTUO!«C.4TIOiV. s. f. (pr.dé-tron-ka-ci-
on ;ét. lat., detrunvatio. formédu verberfc/;*««-
,■„;, ,1 ,1 //,»,,. trn,-'. Chir. Séparation de
1, I 1 , II,; 1 , -t ainsi qu'on appelle
,,,,! ,[ Il , ,|, [ atmn que l'on pratique
s,i; 11,1 ,11 I' Il ! ,1 I,' M, rtie naturelle pré-
de'tracli'.ns'lri.p violentes 'exer,-ecs sur' le
fœtus vivant. On dît aussi décollation, décapi-
tation.
Dl'i'I'Ili'iN'K rr |,iit p-n 5 In v. Détrôner.
s,.,,,|,l ,,.l|,. I , 1 I, I , 1, ii.-,ii,-.Unroidé-
1 1 ,,!,.■ I ,,,' |,i I:, , I ,• I,,irijnée. lin^':
iii;,j,-i, 1,1, ,11. ,, Mil ,1 ,. Il ,1,'- i-,,isdans l'exil
n'avoir pasiiièiiie une chaumière pour abriter
leur majesté détrônée.
— Détrôné par. Les faux dieux ont péri, dé-
trônés par Lucrèce. (Delille.)
— Jouer au roi détrôné. Jcud'enfanlqui i-on-
sistc à enlever une position occupée par un
enfant sur un point élevé, tel qu'un banc, un
tas de sable, etc.
— Fig. Jouer au roi détrôné. S'enlever suc-
cessivement des places sans pouvoir les con-
server.
* DÉTROXE.MKXT. s. m. (rad. détrôner).
Acli,,ii.l,,,,lia.s, 1 ,1,1 li,„ „■:,■> pal -mil .l'un sou-
vci.ain. I.,, ,l,,|, Il,, ni ,| n,a,a,air. I.eilé-
tl-l,, i,„ ai ,1 un i.i 1,1- , , i,-, .'S étaient
les av.iiu ,a,,ii, ,11-, ,lu ii,ii'<;,nii,'nl ,|u roi Au-
guste. (Volt.) Il État d'un roi dctréné.
* DÉTRÔNER. V. a. 1" conj. (éL fr., dé,
préf. priv., et trôner). Ch.isser, priver, (lép,,5-
m',,1,t ,1,1 tr-,11,-1 ,|,'| ill.a.lil p,.iiv,.ir m, me-
"'• !•■"■ 1" li -•'■ n" ■'■-■i
-■'Ui ,' ■■'il- fiui-, i,'i|,p,,|.-p;
r ,,-,,\-li
|a,, tlalte
iiti'-ii' li ,i,ii;i,i|-i'iiii'-'
-ti-iiipe
^-i ''inn Il'- il !!'■ ipii le
,lt les dé-
. \ |i 1 1 1 , ,1 aiil-ilsen ce moment
il,;,,,i- 1, 1 , ,. , iiements de l'Espa-
,1 m, lu 1 ,/./,,:,,.' -,,n père? (Las-Ca-
;:,',' n'lM-,,a:,i:''i',',a',':a!'-''!a'c
Mi,,..-1.)
pro|,i
1.1 prise de l.ah.l,-. (Uaspail.;,
r l'opinion. Détrôner une idée,
a I.a vertu est plus dilTicile à
al,, ire. (Ch. Nodier.)
lit. V. pron. Se démettre de
rallie, descendre du trône. Inu-
i, aeplion. Il Être causede son
DETUONËUR. s. m. Celui qui détnine un
roi, un tyran; qui ravit un trône. Ce motaété
employé par Voltaire.
DÉTROXQUÉ, ÉE. adjccl. Se dit.d.ans la
Suisse romane, d'un membre qui a quitté la
famille, et a ses biens propres et non indivis.
DÉTR0(JUA<:E. s.r. (pr. détrokiije; rad.
détraquer). Opération qui consiste â (létacher
les huîtres de leur support.
ni:TRO<>ii:n v.a. l">conj.(pr. dé tro-lié).
Il 1 , a : I a i;,, ilu coIlccteur pour qu'elle
,-i ,, '. - ,alt.
I>L I nul ssi:, ÉE. part. pass. du v. Dé-
trousser. S'einpl. adjectiv.
— Fig. et plaisamment. Rendre visite en rohe
détroussée. Bcmlrc visite en grande cérémonie,
[, .1- illa-i ,ri aiiYr,-,!-,-- i iiu eue et aux manteaux
, , ' il I i ai lutrefots â la cour.
lll iiKii '■.-,! MINI a. m. Action dc dé-
1 .i--,i !\ I ,1 lu un ai niée. Il est familier
dans celte acception.
DÉTROt'SSÉMENT. adv. Ouvertement.
Platon dit tout délrott.ssément, en sa Républi-
que, que pour le profit des hommes il esl.sou-
vent besoin de les piper. (Mont.) Vieux mot.
■* DÉTROUSSEIt:v.a.l'-«conj.(derfe.préf.,
et trousser). Défaire, laisser ou faire retomber
ce qui était troussé. Détrousser sa robe. Dé-
trousser son manteau de cérémonie.
— Fig. et f,-im. Emporter le bagage qu'un
\,,,, , ■ al a accoutumé de porter en
1, lavoiepubliqueetparforce.
I,. p l'un. Détrousser les passants,
1, - ;,. Il,, iiss,'r le» marchands sur
m fa
et ,'! • , . il- - u T-cnt. (F.au-
,.|„.l 1 ,. , i ,,. ,a, U- voy.-zs,.nt
dcla'lr „ u ■ 1- I , ,,.,t ,/,■/,.„„-
ses sur le ^ a l - , , Il ne Lut
que son ,1, ■. -a 1 , i a il : a , i ,l,lll>-:i 111, M'I,
comme noua Umun.-, |,; naU,a ,.1, di'lniaisunl les
voyageurs. (Id.)
Voit-on les lonps brigands, comme nous iuliuinaiiis,
Pour t/é(rottsser les lonps courir les grands clieniius ''
— Fig. Détrousser les samnls. Compiler.
— Absol. On détrousse, on pille.
— Fauconn. Oler la proie. Un oiseau qui en
détrousse un autre. Un chien qui détrousse un
oiseau. A j.
— SE DÉTROUSSER, v. pron. Etre détrousse,
détrousser son vêtement.
♦ DÉTROUSSEUR, EUSE. s. Celui, celle
qui détrousse, qui vole avec violence les pas-
sants.
— Le féminin s'applique aux femmes de
mauvaise vie, aux voleuses des rues pendant
la nuit. D'ailleurs, ce mot a vieilli au masculin
et au féminin.
— L'Académie ne donne pas le féminin de ce
substantif.
* nÉTIlI'IUfl V a. .'r cni. irrég. (du lai.
,!,...ir,j,'r,- I',. uu .' <i I <!^. tu détruis,
ildelr..!. :,„ , . , • ■l''<;use. tls
detru,.,-ni..i .: L, :<',:, s. Jedetrui-
rai Je detniinui. y;,/,.ïi.i. dtl:iu.ujns. détrui-
sez. Que je détruise. Que je détruisisse. Dé-
truisant. Détruit, détruite. Démolir, renverser,
abattre une construction, un édifice. Détruire
,,,, |, ,1 li-, Ii't, an. Il ai' église. Détruire une
i,,i: Il ' , 1, iiinparls d'une place
,l, ,,, I I ■ ut de terre a détruit
„.,, I, , , I , , , La vi,-,l,-,n,-e de l'i-
119G
DliTR
ces temples gigantesques île l'Iiule, ei-eusés
tians le ïiaiiil. fli-/ra/yrsvims ces lempails?
(lîoss.) LeSeigiK'iu' arff/nii/lareineiles cités,
tllaciiie.) ùes nunuimcnts pulilics de leur piété
que le temps ua pu (Iclruiir. (iMass.) Les rois
«le Perse avaient délluit les temples grecs,
Alexandre les rétablit. (Barlli.'! La m.r irritée
s'eléve vei's le ciel, et vient en iiui^'issanl se
briser contre les digues inélir.inlaliles iju a\cc
tous SCS cITorts elle ne peut ni détniire ni sur-
monter. (Butr.)
— Fig. Buiner, faire disparaître, anéantir,
elTaccr une chose quelcon'|ue. Détruire une
grande fortune, fiétruire un empire, un royau-
uic. Détruire la monarchie, la république, le
gouvernenient. La fermeté du souverain ilé-
truit les faelioiiN. Les anii.rs d,-liuisenl la
be.-mte. La vcritr aetruit lenviu , l.uiiilr.rm
faillibilité d.' la foi détruil le s.-liisin.-. l,s l„-
l-ésies. La pénétration d'es|iiit d.liuit lr~ .'1-
jectiitns. La dékiuche rniii i i - i' i' 1 i "i i i
détruit lecorps humain. .\ii ■ h
détruira l'univers par le l .: I ' >
le seul crime qui rftf/r/i/fl""' iliii.
riJglise, lanatureetlapielr I, " . :»"i/^
l'idole des ambitieux, (li"^- r t ^"j '' ■Irmre
les conseils profonds d'mu jn...; i i;..' :<iee.
(M.) Le Cid a été plus fuit que lauunite et
la politique, qui ont tenté vainement de le dé-
Iniire. (La Bruyère.) Il y a bien de la ilitférence
cultcilélriiire (e principal fondement d'une fa-
ble et en altérer quelques in i 1 il- Il n ine.)
Ui/r/rKi/dansunmémesui - i i. - ,i lUes
qui l'araigent, et les vicis M . ; i nurd.
(l-'léch.) Tout ce qui nous. :; :i ■ s '/c-
/nii'/. (Massillon.)Ils n'usent du crédit dont ils
vous sont redevables que pour vous ruiner et
pour vous rfe/rwire.t'Id.lLe temps détruit pi us de
choses avec sa lime, que l.i moit n'en dciruil
avecsa taux. (B"mImi: I ^ y.' caldélrmre
des êtres animés, I I . ni leré comme
faisant partie du s.-: m ii- id des êtres,
n'est-ilpasleplusiiui-a.,. ,1, :,.ih? 'RuttlLe
plus grand froid connu ne |» m •hiiiarrU- res-
sort de l'air. (Id.)Tont Mw'r dinnnu- "U (/<•-
/™;y la ténacité des métaux- Il Avr. quelle
netteté vous exposez les rai- ■ - 1' \ - i l\er-
saii-es! vous les mettez daii- . : i ire,
pour ne leur laisser aueuiii' I ~ i-que
ensuite vous ]ks détruisez-. \ ■ ! Il ■ ' il nt mi
faste qui détruisit bientôt sa Ion une. ,H,irlh.)
La llarame avait détruit la semence future.
(Dolille.)
— Poét. détruire un roi. Renverser son au-
torité, sa puissance.
Oui. j'ai clieitli6 Ponis. mais, quoi qu'on puisse dire.
Je ne le cUercliais |ias alln de le déiruirc. (Uacine.)
— Perdre quelqu'un. Lui enlever la vie, la
l.irtune, le pouvoir. Saiil cherchait à détruire
un innocent àqui Dieu avait donné le pouvoir.
i,Fénelon.)
— Dècréditer. Détruire un homme dans l'es-
prit, dans l'estime de quelqu'un.
Quel mal vous ai-je fail, madame, el quelle oITense,
Pour me vouloir délniire, el prendre tant île soin
De me rendre odieux auxgeus dont j'ai besoin ? (Mol. )
— Absol. Ne savoir que détruire. Ne faire
que détruire. N'être bon qu'à détruire. Il est
\ rai que H^' de Schomberg vous aime, vous
estime et vous trouve fort au-dessus des au-
tres ; ce sera à vous cet hiver à ne pas détrui-
re. (M"' de Sévig.) J'avoue qu'il est plus aisé
le détruire que d'établir. (Buff.)
— SEnÉTRUiBE.v.pron..'<ciléL'rader,tomber,
disparaître de sm ui m. r -inl.rr en ruines.
Cesbàtimenlss.-f/ ; : i ; h sjours, faute
de réparations. A - 1 i — ,1 - .us se rfc'/rHî-
.vcnt d'elles-méui.-,. 1;...,^., r..Mniuoi tant de
villes se sont-elles détruites ! (Volney.)
— Fig- L"ne opinion qui se détruit d'elle-
même. Des faux bruits qui se détruisent d'eux-
mêmes. Nos maux physiques se détruiseut en
nous détruisant. (J. J. Rouss.)
— Se perdre soi-même; nuire à sa santé, à
ses intérêts. Vous vous creusez l'esprit d'une si
étrange manière, que vous vous délrui.'it'z vous-
même. (M"" de Sévig.) M. de Grignan se sou-
tiendra toujours très bien, pourvu qu'il ne se
détruise point lui-même, (Id.)
— Se tuer. Malheur sur l'homme qui se dé-
truit! L'homme est le seul être sensible qui se
détruise lui-même dans un état de liberté. (B.
de St-Pierre.)
— Se ruiner, se renverser, s'anéantir les uns
les autres. Comme on voit tous ses vœux l'un
l'autre se détruire .' [ïiAC.)Ta.nl de factions op-
posées qui devaiert se détruire les unes les au-
tres. (Boss.) Les hommes ont enchéri de siècle
en siècle sur la manière de se (/e/r«îr« récipro-
quement. (I..a Bruyère.) il dit plusieurs choses
quiserf^/niMCnnesuncs lesautres. (Id.) Leurs
pr.jets se détruiseut les uns et les autres.
(M.ass.) Ils veulent se détruire et s'élever sur
les ruines les uns des autres. (Id.) Nous nous
cpuisfms «l'hommesct d'argent, pour aller jioo s
détruire aux extrémités de l'Asie et de l'Amé-
rique. (Volt.) Pour corriger nos habitudes, il
suffit de considérer comment elles s'acquièrent,
comment, à mesure qu'elles se multiplient,
elles secombatlent,s'aiîriihlissentet se détrui-
seut mutuellement, (t^ndill.j
Mille agilarions que mes troubles produisent,
bans moD coeur ébranlé tour â leur se ililraiumt.
DETT
Ce n'est qu'en détruisant des èlres que les ani-
maux peuvent se nourrir.
UÉÏUUISANT, .ANïE. adj. Qui a la pro-
priété de détruire. Simplicité plus souveraine
et plus détruisante que tous les foudres, (lios-
suet.)
DÉ'I'KUIT, ITE. part. pass. du V. Détruire
S'empl. adjiïctiv. au propre et au lisrurè. linr
ville détruil.- li..- s.-iul,- .létn.il... Il.s .1.11. ■I>,
détruits, fil 1' il 11- .li-ini'l.i-i.' l'.'.i'll. i".-.'1.i!il
détruite. Aiii , . 1 I 1; 1 I . ■ 1 .
SUCCeSSi\ i-lih ni h I ,i', . I , 1 i' '1 ■ 1
or.,'anes, |.in-,iii
truits, (!t i|ii il il
privatijii. I'. Il
Iniirrs-. Il- nli.
, leur
-. ijii.' ses
. -ni lié-
|„ir l.-ur
- -.■Il (/(•-
II.U..14I.1S
— i'n liai!. ml .1 l'.rsonne. L'impie Arli.ih
(li-lnul. ill.n- liii 11 m- 1 esta debout de ce peu-
ple détruit. (V. llugo.J
Vons-miîme n'allez pas. de contrée en conlrée,
Monlrer aux nations Milhiidale déliuil. (liAClNE.)
— néiruil de.
— DiJ/rKii'/prtr. Un second testamentse trouve
détruit [jar un troisième. (La Bruy.l l.e génie
des Humains fut détruil psis- les Gotiis. (Volt.)
Ses attraits par le temps éluieiil un |iru rfr-
/rrti7.s\(Flor.) Le chemin t.sl - n\ ,1 ', ■, ..-.'(iir
des torrents ou des eaux s; 1 n u. ii.n ih
■* DETTE, s. f. (par riiiil' 1. I ■ :. M '.'.
hitiun, cllii'^i' dui-- : i-in |.iir. ni m 1 m. nu ni
(/cWe). Cei|iin r..iM|.iii.i I,..- lin;: iinni,
engagem..'ni {.1 1 |, .. 1. i. nin m ,1 I 1 .■ .1 I iln
créancier Si ■ .lu |..i 1 1 nnihm . in.'ni .riim- -...innin
augnieiiti r .-i-~ .i.-
quitter unn ili m
abimé de il. in- I
lor |)i
ilrllr
I \ .le l'indépendance, ne faites
|.i / 1; iste.j II s'est noyé de rfe//(?.ç.
Il 1 n . \| 1- - avoir signé l'acquit de vos
il, :,'(... . 11., L.uiinône est une justice; ce que
nous appelons un don, le sage l'appelle une
!/<•//(•. (Fléch.) Bien ne porte malheur comme
payer ses dettes. (Corn.)
On ne sait ce que c'est que de payer ses deltes,
Et de sa bienfaisance on enqdit les gazelle
(Cul
. relire il uni
u'IUl
Itrll,
qui
H'I'iv I" prele-
(r <|iii ,1 .i.s-.irétre
„,./,.,,,■, iVlln.ini re-
n.i.iv WIMi.-crile.
i.iir .Mii-e Ml un fait
iiiudr. Iirll
naute.ll II.
d'un év.'ii.
Ilrtl.'il /
•■■ce,
.11. -.11.
est attachée à .1. - 1 -, ni
Dette légale. Deii- . : - i 1 -npnr
la loi. La lègitiin. . , , inni-iUs
que le père doit a - n ni ■ i 1. hi . - n |..'re.
sont des dettes l..^. il' -. Unir /,.,//;„;, r...|i.-
donl la cause est liiiliii.i.'..t .■..nnn.' '] llrl/r !r
./«»/(>. Celle donl ri.l.j.t .-l .1.1. 1 imn.n ' llrll,'
»jo/<(/ier('. Celle quiup.jini'l.j. t '|.i.l |iii. .'li.ije
de mo!)ilier,par opposition a /». .7. niinH.btin'rCj
Celle qui porte sur un inim. ni.l. . Ihiir per-
sonnelle. rx\W à laquelle -n jhuI nim arlion
/'.'
— Se détruire par. Le monopole se détruit
par son avidité même. (Ilayn.)
DÉTRUISANT, part. prés, du v. Détruire.
cial. Il /).//. .."/.n I.. 11.- .|iii m ,1 I I..' .|..n
sur un fa II .!.■ )...--! s-i'in. .1 1(111 jiniil T'h'.- I liv-
rée par !.■ 1. I .;--. II., m II. Il,' .■.iiuiil.;-. r..ll.'
quin'exii.l.j.|ir..|iaii|,,iivnc. el,|iii,.aurUiiane,
est annihilée (lar une contre lettre. || Dette de
soeiété. Celle qui est contractée par tous les
associés, à raison rie leurs affaires communes.
Il Dette usiiraire. Dette contractée à gros inté-
rêts. Il Dette véreuse. Dette dont le payement
est douteux.
— Être aecahlé de dettes, perdu de dettes, etc.
En avoir beaucoup.
Un las d'hommes perdus de dettes cl de crimes.
Que pressent de mes lois les ordres légilimes.
(COIINLILLE.)
DEUI
— Prison pour dettes.Vrtson où les créanciers
avaient le droit de faire enfermer leurs débi-
lours, quand ceux-ci étaient passibles dc! la
contrainte par corps. Cette pénalité n'existe
plus en France.
- Fi'.- lii-.-"ir in<li-:pnn5rili|p I.ndettedcla
1 , ... n .: I' I , I m n ■ ,. iim. Lesdettes
1.. 1 . iii..].' hh i|.' 1 ■ . 1. 11.' - i.n .a-. Une dette
.1.. , 1 '.1 I ■ : - ni. nn . 1.. avc lapa-
ala._ .-t ..l.j la hlinrle
.1 . l.,i.liLn ..h.' L
(J. Gariiier.)
— Dette électorale. Promesse faite aux élec-
teurs. Satisfaire une dette électorale.
— Fig. Avouer, confesser la dette. Avouer
ses torts. Parlons à cœur ouvert et confessons
la delte. (Regnard.)
— Lee. prov. Qui épottse In venre épouse les
del'r^- Il l'rr}' /,"iv ./-■ r'ifffn.} .te polfent pas Un
: ..■ ' I ■!. 1 " ■ ■ ;-. .'• //.'V s'enrichit.
Il / . -. ^l■ndrecau-
l^.ll|l..lll .ii.nni, |. ,. I m 1. 1.1,1 ipielqu'un.
— Arnn /'."/.a 7"'' ./,7/n. Être en prison. PlU'-
ger une L-mnl ininiiinii a la prison.
— Polii. Ih-iii- l'.il.irjuc. Nom donné à l'en-
=iïi:'il.- il'. .1. II.- que i.ontracte un gouver-
II. m ni la ! 1 1 1 1 i.iuprLinte,ou lorsqu'd Se re-
. . 11! 1' n n a quelque titre que ce soit.
I.lli - . .ni|i -1 , en France: i' àes rentes per-
petnclles a i I/-2, 4 et 3 p. 0/0; 2» des renies
vtaijéres et des pensions qui s'éteignent par
le décès dos titulaires; 3° des cantionnemeiils
vergés au trésor public, et dont l'État paye les
I il I . : . I - ; 't» de la (/e/(« /lottan/e. A la mort d'Hen-
1 l\ . 1 II 1610, grâce à la sage administration
- iiiv, la dette publique avait été payée.
— Il .lellc flottante comprend les emprunts
|. iii[. I lires auxquels le trésor a recours, soit
...111 lairo fa.e aux divers déficits occasion-
— DETTE. S. f. S'est dit pour Prison pour
dettes.
DETTEUR, EUSE. s. Celui, celle qui a
beaucoup do dettes, qui a l'habitude et la re-
nommée défaire des dettes. Peu usité, quoi-
que utile et énei'jji'in.' d ans .-e qu'il exprime.
Vous qui êtes Cl r II 1. i.. ndainné en-
vers votre detteui . M .:i. i h
DETT1NGE\. 1. .m Xill.rjr de Bavière,
sur le Mein, à 12 Uiloni. S.-E. de llanau. Les
Fran(.:ais y furent défaits par les Anglais en
1743, par l'imprudence tlu duc de Grammont.
DÉTUMÉFIÉ, ÉE. part. pass. du v. Détu-
inèfier. S'empl. adjectiv. Articulation détumé-
liee.
DÉTUMÉFIER, v.a. l'.^ conj. (lie rf(;,prèf.,
et tuméfier). Méd. Désenller. Détumèller un
engorgement.
DKTUMESCENCE. s. f. (et. lat., detttmes-
cenlia; rad. ttimescerc. i-nller). Désenllure, ro-
siilulion d'une tumeur, d'un gonllement. La
détumescence d'une glande, d'un abcès, d'une
tumeur, etc.
DÉTUMESCE\T, EiNTE. .adj. (rad. délu-
mescence). Pathol. Qui désenllo.
DÉTURBATUICE. adj. f. (du lat. dettir-
l.iiri\ ir..nl.l..r . Astron. Qui trouble. N'est usité
.( lann la tti' locution ; Force tlctnrbatriee.
[ ,.iv. p.ii.. n.liiulaireau plan de l'orbite de la
planète tluublec.
DEUCALION. Myth. Roi deThossalie, fils
de Prométhée, el époux de Pyrrha,sous le rè-
gne duquel arriva le déluge qui porte son nom,
\.isl. x. 1 -il ! a. .I-C. Deucalion échappa
,1 r il In : mantdans un vaisseau
.[111 11.. 11 I I . ■ ni' 1.1 j.iurs et s'arrêta sur le
iiiiini l'.u 11 I--.'. II. îi il.iin et Pyrrha repeuplè-
rent la terre en jetant derrière eux des pierres
mystérieuses qui se changèrent en hommes.
■►DEUIL, s. m. (du lat.rfo/iTC, pleurer, d'où
,/,//..;■. d..iil. nr\ Graiiile IrJKlcs-e, lonmie dnu-
1, nr, allli' li-ii | .1"!. .in In. Ph.' .lin- I.' deuil.
1.1." |.|..ii_'. .1.11- I. .1. ml. .1 -'I.' Il iiil.,li.urs
I. ti'.iil.l.' .1 '1.' .1. i.il. 1 II il I |.iili|i,.. natin-
. .1. \ii-l l. |..it..u l'on apprit la dis-
. I i. I ,1' . . - u. niiin-ire futun ]o\.\vAe deuil.
\ al l' Il ii.i |.l.i ■ uisdoces nationsque les
i_.i'i- ,iji[.. II. ni il II tiares, le jour de la nais-
sance d'un enfant est un jour de deuil pour
sa famille. (Barth.) Je vis alors cet Alexandre
qui depuis a rempli la terre d'admiration et de
deuil. (Id.)
— /; fuit deuil de. Se dit d'une chose qui
cause do la tristesse. Il me lait deuil do ne pas
connaitre encore ma bien-aimée petite-fille.
(G. Flaubert.)
— Partieuliéreraenl. Affliction, douleur que
l'on ressent de la mort de quelqu'un. Donner
lies signes de deuil. Témoigner un grand deuil.
DEUL
Votre fin soudaine et surprenaîite répandra le
deuil parmi nous. (Mass.) Ici le dtuil de la
Krarico se renouvelle. (Id.) Quel deuil a jamais
dû ùlre plus universel? (Id.) La veuve cou-
vt-rto i\G deuil Gi d'amerlume sous un toit pau-
vre. (Id.) Elle couvre raènie dc deuil l'éclat de
notre victoire. (Id.)
— Par e.'itens. Habits, crêpes, tentures noi-
res, tout ce qui est un signe extérieur de
deuil, de tristesse, à l'occasion de la mort de
quoiqu'un. Prendre le deuil. Se vètirde deuil.
Porter le deuil. Habit de deuil. Être en deuil.
Quitter le deuil. Tendre une cbambre, une cha-
pillr, une église de deuil. On a abr.;^'ô h;-;
(/. w ^ 'Lav.}Les hommes n'accommodent pas
Imi dfiiil à leur douleur, mais à l'opinion de
ii'ux avec qui ils vivent. (Charr.) Monsieur le
grand èouyer, à cheval, vêtu .1.- (/(•'(// ''h li'i me
et sa queue portée. (Maliurln-. 11 \ihi- lauL
.faire habiller i\e deuil. (It.ii-iin Lu [m- en
deuil est occupée â lui reiidi'- les dernier^ de-
voirs. (Fléch.) La plaintive éléijie eu lon^js ha-
bits de deuil. (Boil.)
Ce lonç deuil que Titus impesait à sa cour.
Avait même i;n secret suspendu son amour. (Rause.)
Le deuil qu'on porte de sa femme
N'esl bien suuveut que changement d'habit.
(La Fontaine.)
— Fig. Jamais le jour n'avait été si beau :
la nature ne porte pas le deuil de l'innocunt.
[Ch. Nodier.)
— Grand deuil. Costume de deuil rigoureux
qu'on porte dans les premiers temps qui sui-
vent une mort. Dans ses vêtements comme
dans son cœur, elle prit le grand deuil et ne
le quitta jamais. (A.Daudet.) || Petit deuil.Co^
tume moins sévère qu'on porte après le temps
du grand deuil. H Deuil de cour. Costume de
deuil pris par une cour à l'occasion de la mort
d'un membre d'une famille souveraine. [| De-
mi-deuil. Moitié du temps pendant lequel on
porte le deuil. || Costume que l'on porte après
que lapremière moitié du temps d'undeuil est
expirée. Le demi-deuil n'est pas aussi sévère
que le grand deuil ; le blanc, le violet, le mar-
ron peuvent y entrer simultanément avec le
noir.
—Dépense qui se fait pou r acheter,pour pren-
dre les habits de deuil. Donner le deuil. Don-
ner tant pour le deuil. Il y avait des officiers à
qui le roi payait leur deuil.
— En Europe, le noir est la couleur du deuil,
si ce nVst pour les rois et les cardinaux, qui
portent le deuil en violet; en Turquie, c'est le
bleu ou le violet; en Egypte, jaune ou feuille
morte; en Ethiopie, gris; au Japon, blanc ; au
royaume de Pégu, jaime, etc.
— Fam. Avoir les onijles en deuil. Les avoir
malpropres.
— Pop. Porter le deuil de sa blnuchiftsense.
Avoir du linje sale. Se tenir malproprement.
— Le cortège des parents, des amis, qui as-
sistent aux funérailles. Être du deuil. Le deuil
se réunit ordinairement à la maison mortuai-
re. Conduire le deuil, mener le deuil. Suivre
le deuil. Deuil nombreux. Deuil imposant, re-
cueilli.
— Fig. Mener le deuil. Marcher en tète du,
cortège, dans les funérailles. Ce sont les plus'
proches parents qui mènent le deuil. Louis XI V
avait été précédé dans la tombe par presque
tous les génies ses contemporains, el, avant d'y
descendre, il avait, pour ainsi dire, mené le
deuil de son siècle. (Villemain.)
— Temps que dure le deuil, pendant lequel
on porte les habits dc deuil. Année de deuil.
Le deuil d'une veuve dure un an.
— Faire le deuil de. Se vêtir en deuil. Porter
le deuil. L'étonnement de voir une éclipse de
soleil lui lit fermer son palais, et raser le poil
à son fds, comme s'il eût fail le deuiL (Malh.) -
— Loc. fam. Faire son deuil d'une cfui.^e. La
regarder comme chose |Mi lu. . ~ i I,[i;u.||oun
ne doit plus complcr.siri ■ --i^'ner
à unechose.Lesage sait mi ,\ [ , - uiiies
qu'il doit mourir; il y peu^c ^ u^luL, il en a
fait son deuil. (Boiste.)
— Loc. pi-ov. Faire le deuil sur la fosse. Ac-
quitter sur-le-champ une dette peu honnête de
celui qui est mort.
— Deuil jii>icnx. Celui d'un défunt que ion
n'aimait pas, ou dont on a recueilli un riche
héritage.
— Fig. et poét. Par allusion aux ténèbres.
Déjà la nuit commence â s'habiller dc deuil.
(Regnard.) || Le deuil de la nature. L'hiver.
Cyprès qui partagez le demi dc la nature,
Leniiiii jette sur vous sou cvépe lénébi-eux. (Vesance.)
Salut ! derniers beaux jours; le demi de la nature
Convient à la douleur el plaît à mes regards.
(LABAUTIKE.)
— Arg:. Grand deuil. Café avec cognac. I| Pe-
til deuil. Café sans cognac. || Il y a du deuil. Ihj
aura du deuil. Se dit d'une chose qui tourne
mal, qui menace de mal finir.
— Entom. et Bot. Ce mot est employé très
souvent pour désigner des êtres qui, dans leur
coloration, offrent un mélange de noir et de
blanc, et présentent en queli^ue sorte l'aspect
d'un drap morluaireou d'un vêtement de deuil.
— Entom. Grand-deuil et petit-deuil. Nom
vulgaire de deux papillons du genre nymphe.
DEUIL. Géogr. Bourg du cant. de Montmo-
rency, arr. de Pontoise{Seine-et-Oise); i.lOII h.
DEULK. Géogr. Bivière de France, dép. du
Kord, maintenant canalisée. Le canal de la
Deule, long de 6i kil., joint la Scarpe à la Lys,
DEUT
et sort âuno navigation très activc,surtoul pour
la houille.
DKUNUM. S. m. {pv. den-nomm). Métrolog.
Mo.--in-o agraire de la Turquie, valant environ
D ÉUNX. s. m. (pr. dtï'-OH to ; ét.lat., rfd, prôf.
priv., et mu; douzième). Antiq. rom. Les onze
ilim/ii'ni.-s .i<; l";is, on d'un Imil qiu-lconqUG. ||
l'uni. .Ir iiiuiin iir .1 ■ .■■■niplr .|m valait Ulie
livii II , , . 1 .1 II .Monnaie
rurlli' :■■■!:■ i - ! j ■ . ■ I [il^-chczlCS
ïtOnMlMs., UU--'Ur ,t,., ■,.!., .■,!.■
l>fc:t;itUOFiAMt:\. a. ni.(tlu Ih'urhoff, n.
\iv.). Hist. relig. Membre d'une petite secte
niystitiue fort obscure, fondée dans les l'ays-
Uas au xviii" siëele.
DI-.rilXK-LEZ-AXVERS. Gcoï^r.Comm.
(!.■ 1.1 1-1 .iv. et à 5 kilom. d'Anvers (Belgique);
l,U(»U hab.
DELTS EX MACHINA.loc.subst. emprun-
tée du lai. (pr.rfe-/w.ç èx mû-fcww; littéral. ,/)/eK
hors de la tnachine). Expression employée au
théâtre poursigniticr l'emploi d'une interven-
tion peu naturelle au moyen de laquelle on
amène le déimueraent d'une pièce. Cette locu-
tion vient de rusa;?e ou étaient les poètes grecs,
particulièrement Euripide, de recourir, pour le
dénouement de leurs drames, à l'intervention
de quelque dieu, ressort commode qui dispen-
sait de chercher ledénouement naturel.
— Par anal. Faux-fuyant, moyen évasif, à
l'aide duquel, quand on ne trouve point à une
diflicultè d'explication naturellf/. on inv(M|ue
une puissance surnaturelle mi i ,i t ii ■ . ti'
lie Dieu. Se servir d'un />n/v ' \ ii
\i- Ih'iis t'.v machina. Qn^ndW n ■ i-
dic, il invoque toujours son Ih / t i 'i;,ii -nihi.
DEL'TÉRAGONISTE. s. m. (et. gr., i\OiE-
por, second; iY^vitrc*];, champion). Artiste qui,
sur le théâtre grec, remplissait le deuxième
rôle. C'est Eschyle qui ajouta àl'acteur unique
jusqu'alors un second acteur qu'on appela rfe^i-
téragonixte. Il ne servait le plus souvent qu'à
provoquerde différentes manières l'expression
des senliments du principal acteur.
DEUTEUGIE. s. f. (et. gr., «eu-b;, secon-
daire; Ts-'ov. œuvre). Pathol. Ensemble des ef-
fets secondaires consécutifs des médicaments.
HEUTÉRIE. s. f. (du gr. SeÙTEço;, deuxiè-
me). Pathol. Ensemble des accidents produits
par la rétention de l'arrière-faix dans la ma-
Irice.
DEUTÉROCAMPTE. S. m. (et. gp., ÎEil-re-
fiq,deuxième;xâ[x-Tw,jecourbe).Entom. Genre
de coléoptères, tribu des chrysomélines, com-
prenant des insectes tous originaires d'Aîné
rique, d'un jaune orangé et portant une croix
noire sur les élylres.
* l>EUTÉROCA\0\IQUE. adj. 2 g. (et.
gr., ^EÛTEf'^;. second ;xaviov. canon; placé en se-
cond lieu dans h* canon). Theol. Se dit des li-
vres de l'Ancien et du Nouvo:!»! T<-'^nnir-nf qm
ont été mis plus tard que 1 - ' ^ I m- !•■
canon des Écritures, soit par i !'■
écrits après que les autres v t î m ,.t. -'il
parce qu'il y a eu pendant qui^lipu- ti mps des
doutes sur leur canonicité. Les luLtièriens re-
jottent du nombre des livres saints tous les
tli'utérocanoniques de l'Ancien Testament, cl
presque tous ceux du Nouveau.
OEt'TÉROGAME. S. 2 ^. (et. gr., ^EiiEço;,
di u\ii-me; Yâttoi, noces). Didact. Celui, celle
qui se marie en secondes noces.
DEUTÉROGAMIE.s.f.frad.rf(?«/(î>0i(/ûme).
Didact. Secondes noces; élut de celui ou de
celle qui se marie en secondes noces.
OEL'TÉROLOGIE. s. f. (et. gr., SeiTef);,
second ; Itôi-o;, discours). Médec. Traité sur
la nature, les usages et les connexions de l'ar-
— Anliq. gr. Uôplîquc faite par le défenseur
d-'vanl les tribunaux athéniens, où le deman-
deur devait toujours faire le premier discours.
OEUTÉROLOGIQUE. adj. 2g. Médec. Qui
a rapport à la deutérologie.
l>EUTÉROMÉSAL,ALE.adj. fét.gr., 5ei1-
•:tjo;, deuxième; (xs<to;, mitoyen). Enlom. Epi-
ihètc donnée à la seconde série des aréoles
moyennes de l'aile des insectes, qui, le plus
souvent, se compose de deux.
* DEUTÉROXOME. s.m. (et. gr., ^tûtEpo;,
deuxième; vâp.»;, loi). Nom du cinquième livre
du Pentateuque, et de l'Ancien Testament, et
le dernier écrit par Moïse. Il rappelle les évé-
nements qui ont eu lieu depuis la sortie d'E-
gypte, contient l'histoire des faits passés dans
le désert pendant cinq ou six semaines, l'ex-
pliratioii des lois reçues sur le mont Sinaï.
M'ii'^e y a aj..iiie tl'autres lois, ce qui a valu à
«■>■ livre 1'- nom i|e Deutéronome; il y désigne
.Imsu'- ponrsnci:essour,et recommande de faire
la leiturê du Deutéronome tous les sept ans,â
la fêtf-' des Tabernacles
DEIJTÉROPATHIE. s. f. (et. gr.,^eJTi?o;,
deuxième; nàflo;, affection). Patfaol. Affection
secondaire; état morbide qui se développe
sousl influence d'une autre maladie. Une mul-
titude d'affections secondaires ne sont dues
qu'aux qualités chimiques on physiq^ies de
l'air : pour peu qu'il soit chargé d'émanations
ûu de gaz insalubres, qu'il soit trop chaud ou
trop froid, il devient la cause efficiente des
dciUérnpnthicH. (Fourn.)
l>EUTEROPATHIQUE. adj. 2 g. Mcdec.
qui a le caractère de la deuléropathie. Symp-
DEUX
tomes deuléropathifïues. Il n'est pas toujours
possible de déterminer a priori si ilans telle
maladie il y aura un changement dciitcropa'
t/iit/nc, ou si elle se terminera régulièrement.
(Fournicr.)
I>KIITÊROSC<>l*IE. s. f. (et. ^r.. ^ejteoo,-,
second; Txojttïv, voir). Seconde vue. Hallucina-
tion où l'on croit voir des choses absentes ou
futures.
DEUTÉROSE. s.f.(du gr. ^eJTtç-);, second).
ThéoI. jud. La seconde loi des Juifs, ils l'ap-
pellent Mischna dans leur langue.
— Képétition, reproduction.
UEUTIODURE. S. m. Chim. Composé qui
renfem.e denx proportions d-inde.
un M) t,, L'f rs_.,,, ,. s.T.,,„i . Virl\\r
■ llll'o
tion plus grande que piolo, et moindre que
trîto. Deuloxyde. Deutochloruve. DcutuiiUraie.
— Deiiln enirespond à la ptrticule bi, beau-
coup !■,:;- ^'îMi.l-', Il riilniie.
I>i I i i'< \i:!:i' M I I adj. Chim. Qui est
caili ! ; il. 1.'; gaz hydrogène
dcui... .u;^:.iM . ;.|..iu t .... aibuné est la secon-
de coiiibinaisun de Thydiogene avec le car-
bone.
DEUTOCHLORURE. s. m. Chim. La se-
conde des combinaisons que le chlore forme
avec un corps simple, quand il est suscepti-
ble d'en produire plusieurs. Deutochlorurc de
mercure.
DEUTOSELEMURE. s. m.Chim. Seconde
des combinaisons que le sélénium forme avec
un corps simple, quand il est susceptibledesc
combiner en plusieurs proportions différentes.
DEUTOSULFATE. s. m. Chim. Sel produit
par la combinaison de l'acide sulfurique avec
un deutoxyde.
DEUTOSULFURE.s.m.Chim. Seconde des
combinaisons que le soufre forme avec un
eorps simple, quand il est susceptible d'en pro-
duire plusieurs.
l>KUTOVERTÉRRAL,ALE. adj. Anal. Qui
a rapporta la deuluvertébre.
I>i:i'TOVriîTî-:iîRE. s. f. Anat. Vertèbre
seri.h ! . 1 - 'ond ordre.
I>l,i io\^i)i -. m. Chim. Second degré
y\'o\\; I .1: 'Il I 11 . '^rps qui est susceptible de
--e euTiihiiier en plusieurs proportions diverses
DEtiTZIE.s. f.(deZ)ni/z.n.pr.). Bot.Genre
de saxifragacéesphiladelphecs, établi pour six
nu sept espèces d'arbrisseaux pubescents à
fleurs élégantes, indigènes de l'Inde ou du Ja-
pon.
DEUVE. s. f. Comm. Sorte d'étoffe de soie.
* DEUX. adj. numéral 2 g. (pr.rfc«, devant
une A aspirée ou une consonne ; \'x se lie de-
vant une h muette ou v.ne voyelle; du lat.rf«o''.
Sedit .l'-s ii.T>..nn.'- .'l ,!.■> ,■!„,-.■-. qui ^..i;t on
noiiit.io.i.,>il.l.-.l.' l'niii.-.li.M V !,-tiiNi.- I' -MX
ph:
D.
.-..Il,
vertus, ei.-. Le sage qui a vécu pendant une
revolulion a vécu deux fois. (Boiste.) Ils con-
naissent les deux visages de la justice. (Boss.)
On trouve dans cette femme tout le mérite
des deux sexes. (La Bruy.)Unhommedc robe â
la ville, et le même homme à la cour, ce sont
deux hommes.(ld.)/)e«.c hommes uniques, cha-
cun dans leur genre. (Mass.) Deux vrais amis
vivaient au Monomotapa. (La VQni.)Deux sûre-
tés valent mieux qu'une (Id.) Chaque poule
peut faireèclore environ rfeK.r douzaines d'œufs
de perdrix. (Buffon.) Deux avis valent mieux
qu'un. (Naudet.)
Mon Pieu, quelle guerre cruelle!
L'un veut que, plein d'amour pour toi,
Mon cœur te soit toujours fîdêle ;
L'.tulre, â les volont^:s rebelle,
Merévolte contre ta loi. (Racine. >
— /)cï/.r, absolument pour Peux personnes.
En tous les bienfaits d'impoiiance, la preuve
ne peut avoir de lieu, car il n'y a bien souvent
que deîut qui en sachent rien. (Malh.) Un cœur
n'est à personne alors qu'il est tdeux. (Corn.)
Quand on est avec un ami, on n'est pas seul
et l'on n'est pas deux (Barth.)
1,'im il''b(/ci(j tôtou lard se verrait renversé,
Kl tlun mitre soi-même on y sérail pressé. (R.vC.)
Dans lestiœudsde l'hymen ânuoi bon s'engager!
Je suis un, cela doit stitnre.
Si j'étais dct(.r, mon élat serait pire :
C'est bien assez de moi pour me faire enrager, (Llorl'N.)
0 la maudite compa^;!
Que celle di- certain fâcheux.
Dont la nullité vous ennuie!
On n'est pas seul, on n'est pas deux.
IH.)
DEUX
— Ken faire ni un ni deux, n'en parfaire à
deux fois. Sti décider sans hésitation, sur-le-
champ.
— Donner des deux, piquer des deux (sous
entendu éperonn). ï*resser la course d'un che-
val en lui faisant sentir les deux éperons.
— Fig. etfam. Aller très vite, faire beaucoup
de diligence.Piquer des deuxpour réussir dans
une affaire.
— A deux. loc. adv. Deux ensemble. Travail-
ler à deux. Jouera deux. Un voyage fait à
deux.
— A di-nxde jeu.V. jeu.
— Dciir à deux. loc. adv. Deux à la fois, deux
venaiil après deux autres. La versification
fianeaise, avec ses alexandrins qui voni deux
à deux, a peu de majesté et de mouvement.
Michclet.)
Quand les bmufs vont deux â Jeux
Le labourage en va mieux. (Sedaine.)
— Loc. prov. Marcher deux à deux comme
frcrex mineurs. .Martdier deux â deux et en bon
ordre. |1 Daiïs un sens analogue, on dit: Deux
par deux.
— En deux. En deux parties. J'ai cassé mon
bâton en deux.
— De di'n.i , 'I ,'' ,/.!.. adv. Se dit pour
marquer iinr , - i ludique, relative-
ment au teiii|i~ I L I
— Tons irs ilrui . !,'■■('< ./'■■i,i. L'un et l'autre.
Tous deux sont dignes (relie. (Corn.) Adieu :
nous ne faisons tous deux que nous gêner. (lîa-
eine.) Ma vie et mon amotir tous deux courent
hasard. (Id.) Ce sera l'avantage de tous les
deux partis. (M™» de Sévigné.)
— Il Jii/ a pas deux voix Là-dessus. Tout le
tuonde est du même avis.
— Promettre el tenir, c'est deux.
— A deiLV fois. loc. adv. V. fois.
— A detix mains, loc. adv. V. main.
— Arg. Les deux sœurs. Les fesses.
— /)fVU' entre dans la composition d'autres
loMis de nombre. Soixante-deux ans. Quatre-
vingl-d'-ux hoiiim-'s. Deux cent mille soldats.
— s. it I |M I in'fois, familièrement, de
eliov, - très petit nombre indéter-
miné . i : • : . Ii-iies. Dire deuxmots. Al-
ler a 1 . [1 ' .l.inent. Un enfant de deux
jour-- IN iM'iJ |i 1-. -I I "-• le dire, rfjjfu: pouces
lie pT'i-ii-h III . -I \ ; - I - enfoncez, vous ren-
.-uiiLr.v ]-■ lui. L.i l;i u\ . >. lu veux enlin qu'en
</(•«,( lui'ls je mV-xpli.pie. i^Uorn.) Ce n'est pas
un sei:ret dedeiu jours. (Itae.) Les hommes et
les empires sommeillent â deux pas de l'abîme
où ils vont tomber, (l'.haletubi iand.)
DEVA
119"
bn:
— Ce snnl deux, fa fait deux. Se disent en
pailaul (!«■ (Ipux l'hoses trop diffêi'enles pour
pouvoir être eomparces. Un loup et un mou-
ton, ça fait deux.
r.;iil.''t ,11- .l-ii'.. .ii!|-i '!i "■'• lie liussie. On
ii<-in . il, II.!,..- II, Catherine II,
olf. I, 1-1 -I ; il''^(lont/'>«rtçoi.ï7/
vil Itb iiimiinii ~ lUiilU. s avait embrasé la
France sous la nunoritù de Charles IX. (Volt.)
— ^i" Avec un nom de chose. Page deux,
l'orne deux. Cha|iitrc dfux. .irlicle deux. Nu-
méro deux. On !■ rii |.ln^ ndinairemcnt : Pa-
!,'e2, tome .'. • I I ' i- Il I ml, en typographie,
un écrira t. Il, h ii r -'
— S'empl'iii 11 " Il 1' i.ii. rie second jourdu
mois. Le deirv mai. I.o di-ux juillet. Voltaire
disait. Le deux (/c mars, ledeux rfsmai ; etRa-
■ ■ine. Le deux mars, le deux mai. Sous le rap-
|i'irt do la correction grammaticale, la pre-
iiii.M' ii^lruction est certainement préféra-
!>!. . [Hii^pi.' deu.}: est là pour deuxième, etque
1 MU .1)1 [i.tij.iurs avec la préposition de: Le
deiLiifiiii- jciur de mai. La grammair" et l'ana-
logie sont pour Le deux de mars, l.- deux de
juillet ; mais si l'on consulte lus.t^^.-, .m dira
parellipse:Lodcux mars, ledeux juillet. || On
dit aussi Le deux du courant, pour Le deux du
courant mois.
— DEUX. s. m. Un plus un, nombre double
di: l'unité. Deux et deux font quatre. Quinze
etdeux fontdix-sept. Multiplier huit par deux.
Diviser douze par deux.
— Il enlrc en composition avec d'autresnoms
de nombre. Il' •!', .iii i-i-nic Deux mille sept
cents. Le d.ii ' -i riniiieme.
— Loc. lui. ' ' ' '" comme deux et
deux font 7/M.' . 1 i ' -' iMdent, manifeste,
certain, incontcsl.il.ilc.
— Chiffrequimarquelc nombre doux.Écrire
un deux. Ce deux est mal fait. (Acad.)
— Anliq. Nombremnlheureux, selon Pytha-
gore, pircc i(ii il .Ic-unnii le mauvais prin-
cipe. Chez l.'^ 11 iiii.iiri~. le second mois de
l'année et le scinml j.tur du mois étaient con-
sacrés â Phuon.
— Blas.Bf lU' et ««.Disposition de trois pièces,
deux vers le chef, une vers la pointe.
— Cliass.te deux. Sorte de plomb moins gros
que le un.
— Jeux. Carte à jouer ou côté d'un dé à jouer
qui porte deux points. Un deux de cœur, de pi-
que, lie Ircllr. lie carreau. Amener quatre et
deux. OiiMii' 1. j'-u au domino avec les deux.
Il Au 1 111. li-nilUe-deiix. Dé qui porte deux
point- Mii'.li iriiii.l.ises deux côtés. || Au tric-
trac. .\mi-iifr ddiil'Irileiix. Amener un doublet
de deux. Il Auxj.-uxilc iv„i^i]n. lia/le de deux.
Sedit lursipiel. s .1rs siiiil l..iis les trois sur le
point de deux. Il /■•/)■,■ (i deux, en cire à deux.
Avoir marqué deux points.
DKUX-.\CllEX.Géogr. Comm.duIIainaut
(.Belgique), à 40 kil. de Mons; 3,1500 hab.
l>Kl'X-CENTIÉMEou BUCKXTKSIMK
s. f. Anliq. rom. Impôt du deux-centième d-
nier établi par Tibère etaboli par Caligula.
DEi;.\-CKNT-VIIV«T-ET-UIV. s. m. I'.
lit. Chiffre de la majorité parlementaire qn ,
en réponse au discours d'ouverture desCham
br'es françaises, vota cette adresse devenu,
célèbre, dans laquelleon déclarait au roi Char
les X que la France repoussait les vues polit 1
ques duministère dontic prince Jules de Pol
gnae était le chef. L'adresse des deux-ccnt-
vingt-et-un.
DEIJX-DEIVTS. S. m. Mamm. Nom d'un
espéi.-e de dauphin.
*I>EII.XIÈME. adj.2g.^pr.f/f«-î/-ém(;;ra.|
rfcfu-). Second. I.c dcuxiorne étage, le <Ieuxiènii:
appartement. Lit d'-uxu-inr- i-uc à droite. Le
deuxième inuis .1.. 1 ,1111,-. .-. La deuxième per-
sonne. Led.-u\i ,11! ii.l.d-
— Ilriijiriiir .>.;«./. .11 il,, m .sa/iy.Racedeche-
vaux au-'l.iis |i..ur 1,1 . h.i^-...
— suList.inii\ , i,'. .1. uM.'mç. La deuxième.
Elle est inscriir la il.uxicme. Je suis le
deuxième sur la liste. (Acad.)
— Syn. comp. deuxième, second. Deiixièin
fait penser à troisième; xteoiid ne fait pens-
qn'à premier ; voilà pourquoi l'on ne doif p . -
dire le rf<?«.r/V;»e volume d'un ouvra;rc 'im u .n
a que deux; si l'ouvrage a plus de .1' u , ..-
lames, on peut dire le second ou le lirn uniu-
volume.
DEUX-MATS. s. m. Mar. Vaisseau à deux
mâts. Un deux-mâts.
DEUX-MEIIS (Canal des). Géogr. Nom
donné au canal du Languedoc, qui unit la Mé-
diterranée à l'océan Atlantique.
DEU-XNÉTIlES(Dèpartemcnldes).Gcogr.
Nom donné â im département français for-
mé dans l'anc. Belgique, I71)i-18U, et corres-
pondant à la province actuelle d'Anvers.
* DEU-V-POIXTS. s. m. Tvpogr. Signe de
ponctualinn ainsi marqur ' ■^. l'u deux-pniius.
MclM-.. un .l.-Nx I II.. Il .:- I. 1,1 I- I--. ivn.i-
qui.soul iiiiuic.li.ikui. m .sul'. ico.lc ce qui sert
à les éclaircir (Acad.j
— Nom donné aux grandes capitales fon-
dues sur le douille du corps du caractère
ordinaire; pu i.\. inj.l. . |.s lettres de dcux-
poinls du '.I s.ihi ; .11 In -ir 18 points; mais
cette dénoniiniii II ,1 ■. 1 ,,:.. On dit maintenant
iniliulcs du li. lin ni. . ' ; .111 ombrées, égijp-
//.;/.;.., Il , >impacle^,cupitlaires, grasses, etc.,
etc.
il 1,1 \ l'OXTS.s. m. Mar. Vaisseau à deux
l^uiiis. Lu deux-ponts.
DEU.X-PONTS. (en lat. Bipontum, en ail.
Zwei-Brucken). Géogr.Ville de la Bavière Bhé-
nane, à 75 kil. 0. de Spire, surl'Erlbach; jolie
villeavecun lu, m .lui. ,iii,.L-lebre par une im-
primerie d'un ..1 -i i" Il Colleelion liipoiiliiie
d'auteurs lalin- ; s. nu 1 h ih.
- iiFrv-v.Ms I .■ ■!■■' Pi-incip.iulè de
l'ail.- . ■• :■•■■• ' \'^ ' ■ : '■ II- !•■■■ " i" '1"
Haiii 1; I "■ ■ ■ '. Il s I- - I ■ ii.-
rciil II..; I - I il -■.. i. i,'.,i. ,. - \.i. . .; I - -\l
et Cliarlcs .\ll; uu illn- de |.i.ii\-r..ul- u,..ula
sur le trône de Bavière <mi 1777. Cédé a la
France en 1801, le comté fil partie du départ,
du Monl-Tiiiincne ; en 1814. il revint en presque
tolahl.' I I i 1; iil.li/.
- / II, u.t-Ponts ou Editions hi-
pfuiu 11 htions des classiques qui
sorl.ii-iil 11 1 11111. 1 imerie de la ville de Deux-
Ponts.
DEUX-QU.4TRE. s. m. Mus. Sorte de me-
sure qui contient deux noires, et qui se bat en
parties égales par un frappé et un levé. C'est
la division de la mesure à quatre temps par
deux temps. Mesure en deux-quatre. C'est un
deux-quatre.
DEII.X-SÈVRES. Gèogr. V. SÈVRES.
DEU.\-SIC1LES. Géogr. V. SICILE et NA-
PLES.
DEUX-TÊTES. S. f. Ilort. Variété de poire.
Une deux-tétcs.
♦DÉI^A. s. m. Itelig. ind. Nom des dieux ou
bons génies. 1 1 Nom des mauvais génies, dans la
religion parsie.
DÉITALÉ, ÉE. part. pass. du v. Dévaler.
DÉV.\I.EME\T. s. m. Action de dévaler.
Pinlc rapide. Mot vieux et peu usité. || Etat de
ce qui est dévalé.
* DÉV.XLEUv.n. l^i'i.nj. fdc dé, préf., et
val, r(iil''r " I ' ' '
ndrc de
lii.|lcs de
i et déva-
pclll~aii. -
to/<li;luii...l, , . : . I' . . . . ,
— Fig. Faisant (/<;>u/<;c les navjresjusqu a la
bouche de la Seine. (Cl. Fauchet.)
Voilà le nuaso tfi"'' : . , , .
OU ! comme s grands flots il dévale ! (bT-AMANO.)
— Dévaler de. Dévaler de la montagne. Dé-
valer de sa chambre. Dévaler de son lit.
— Fig.
On ne montera point au rang dont je dévale.
Qu'en épousant ma liaine, au lieu de ma rivale.
(Corneille.)
— DÉVALER, v, a. Parcourir en allant d'un
lieu haut â un lieu bas. Dévaler les degrés.
Dévaler la peute.
1198
DEVA
DEVA
DKVA
— Faire descendre. Dévaler duvinàlacavc.
Je semble au mort qu'on dératé en la tosse.
(Honsard.)
— SE DÉTALER. V. prou. Descendre. Il s'est
dévale le long de la penle.
— Ce verbe est viens et populaire.
DEV.VLISÉ, ÉE. part. pass. du v. Dévali-
•w Senipl.adjectiv.Un voya^nr dévalisé. Le.s
p.assanls dévalises. Une clian>Urc,une maison
dévalisée.
DKV.*14SEMEXT. s. m. .\clion de déva-
liser.
— État de celui qui est dévalise.
* DÉV.\LISEU. V. a. l^conj. (de dé. prêt.,
et valise). Olcr, dérober la valise.
— Par exions. Enlever, voler les bardes, les
cCfels. Dévaliser quelqu'un au coin d'un bois.
S'introduire dans la chambre de quelqu'un
pour le dévaliser. Ne sériez-vous point aussi
curieux d'oliservcr un jour les voleurs dans
leurs cavernes, et de voircomment ils s'y pren-
nent pour déealiser les passants'.' (J.-J. Bouss.)
— Par exlens J'ai perdu au jeu tout ce que
j'avais sur moi . on ma complélement dévalise.
— Fi- Molière n'a, pour ainsi dire, pas un
sujet qui lui appartienne; il rf(7'«(Me perpé-
tuellement Plante et Scaramouclie. (Th. Uau-
ticr.)
— SE DÉVAUSER. V. prou. Être dévalisé.
UKV.4LISEi;il, EUSE. S. Celui, celle qui
, Df^vanl lo
DtCVALLÉE. s. f.Dcsccnlc. Vieux etinus.
DÉV.\LLEME\T. s.m. V. DÉViLEMEKT.
DIJV.ALLEIt. V. a. l">conj. V. dévaler.
UÉV.AN'iGAUI. S. m. (lilléral., ccrj/Bir
,/,•.< rf/ntr, philol..Nom de lécriturc et des c.i-
raclères de lalpliabelsaic-crit. Le dévanàgari.
— Adjectiv. Caractère dévanàgari. Lettre
dévanàgarie.
DEVANCÉ, ÉE. part. pass. du v. Devan-
cer. S'cmpl. adjectiv. Un coureur devancé. Un
che>al devancé a la course.
— Fig. Surpassé. Un écolier devancé par un
écolier plus jeune.
— Fij. Prévenu. Un homme devance dans
ses desseins.
— Derancé par. Ocrancé par la teneur ilc
ses victoires, Saladinsj présente bientôt cous
les murs de cette capitale. (Michaud.)
DEV'.AXCEMENT. s. m. Action de devan-
cer.
* DEVANCER, v. a. l" conj. (rad. dcvaiil).
On met une cédille sous le c devant a, o. Koiis
dfrançon.'i. Je devançais, etc. Aller devant, mar-
cher en avant. L'avant-gardedevancc lecorps
d'armée. Peu usité dans cette acception.
— Prendre les devants, gajner les devants.
Devancer quelqu'un à la course. Devancer les
plus agiles coureurs. Un général qui devance
ses troupes en courant à l'ennemi. Un cheval
qui en devance un autre. Il a existé un Louis
de Boufllers qui devançait à la course le che-
val le plus agile. (Salleut.) Les hommes qui
sont exercésâla course rfcKinir»Mes chevaux.
(Buff.) Les poètes et les peintres te représen-
tent sur notre horizon devançant le char de
ton père, attelé de chevaux fougueux conduits
par les Heures. (B. de St-P.)
— Venir avant, paraître avant. L'aurore de-
vance le soleil. Les éclairs devancent le liniil
du tonnerre. Aman à votre porte a devancé le
jour. (Uac.) Abner chez le grand prêtre a de-
vancé le jour. (Id.) Seigneur, la reine vient, et
je l'ai devancée. (Id.)
J'ai îleraneé sur la montigne
L«s iircmiers rayons du soleil. (A. Soi-'HET.i
Que! important besoin
Vous a îail detanctr l'aurore de si loi»? (R vc )
— Précéder en quelque chose. Imitons les
beaux exemples de ceux qui nous ont devan-
ces dans la même carrière.
— Vivre avant. Les générations qui nous
ont devancés.
— Fig. Scmanifester,sepro<iuireavant.Chez
certains hommes privilégiés,!a raison devance
les années. Le mérite chez eux devance l'âge.
I La Bruy.) Et déjà son esprit a rfcranfé son âge.
(Bac.) Si Ion ne réveillait pas ses frayeurs par
i!es tristes soins et cet appareil lugubre qui
devance la mort, il ne la verrait point arriver.
(BufT.) Et le besoin avait devancé le savoir.'Del.)
— Fig. Être en avant de quelqu'un, d'une
époque, par ses idées. Devancer son pays,ses
contempor.iins. Les grands génies devancent
presque toujours leur siècle.
— prendre rang avant quelqu'un ; avoir le
pis sur quelqu'un dans une assemblée, dans
une cérémonie.
— Surpasser, avoir l'avantage, l'emporter
sur. Un écolier qui devance ses condisciples.
Un avocat qui devance ses rivaux.
S'il précéda Pliilisle en Taines dignités,
Pliilîsle le ttevaiire en rares qualités. (Coii.neii-I.e.)
— Devancer l'appel. Se rendre au régiment
après le tirage au sort, mais avant l'appel
général de la classe dont on fait partie.
— SE devancer, v. pron. Être devance. Se
surpasser les uns les autres.
* DEVANCIER, ÈRE. s. Celui, celle qui a
devancé, précédé de quelque manière ou en
r|uelque chose que ce soit. Nos devanciers dans
la vie, dans la carrière des armes, dans les
lettres, dans le Iwirreaii, dans les arts. Imiter
ses devanciers. Prendre conseil de l'expérience
de ses devanciers. Profiterdes travaux de ses
devanciers.
— S'empl. adjectiv. C'est une sorte de res-
pect que nous devons aux siècles devanciers,
de ne pas croire que toute la sagesse humaine
soit le partage exclusif du notre. (La Harpe.)
DEVANDIUKV 11 I \ INDREN. Mvtll.
ind. Le prince d. - ^ .m, le repré-
sente couvert d'y.i; ,■ bras, por-
tant un croc, et nii'iii nr 11!. ■ |iliant.
* DEVANT, prép. irad. de. et avant). Vis-
à-vis, en face. Devant quelqu'un. Devant soi
Devant les yeux, n.'vir ' "^ ''"
ruir. Devant l'enii
une forteresse. N'
SCS louanges deii;
;ius baisser I. -
point devant les tyrans. (B. de St-P.)
Je suis un enfant Ironvé sur une pierre.
DfTOiil l'église du hameau. (A. SomiET,)
— Du cote antérieur. Porter devant soi. Se
promener devant la maison.
— Aller devant soi. Marcher sans s'écarter
de sa roule.
— Fig. Être simple d'esprit. La pauvre dame
allait tout devant elle. (La Fontaine.)
— .Avoir devant soi. Avoir en perspcctivn,
dans l'avenir. Je vous trouve heiin-ux d'avoir
devant vous le plaisir de le voir. (M"" de Sev.i
— Avoir du temps devant soi. Avoir tout le
temps nécessaire pour faire une chose.
— Avoir de l'argent deiaiU soi. Avoir de l'ar-
genl disponible.
— lliiuiit snt. devant les ijeu.t. signifient
,,,,,, \. ,;, pi, ,, ,,1 t ; I piii , au souvenir.
', , -I , ; , : . , .■ I 1 -',! - 1 . uii mes yeux.
\ ,: . . , . I ;. ,, I :■. , . |. .■■■l'ilenls se dé-
VI :...i.|..i . |i"!.i .1 iibi 'l"i'', • " peu d'heures
dciaiil vous. ^ISuSbUCt.)
— En présence de. Parler devant une
guste assemblée. Prêcher devant toute la cour.
Dire devant témoins. Jurer devant Dieu. Com-
paraître devant ses juges. Il ne parait plusife-
vant son vainqueur. (Boss.) Les rois, saisis de
respect en sa présence, n'osent ouvrir la bon-
di.- i/cmii/ lui. ild.1 Qu'il ne se présente pas
,i,-,;,,ii m, II. I.a Bruyère.) 11 est bas et timide
iiii-.-s et les ministres. (M.) On ne
ni, humilie deiaii! Dieu, ni trop
(1,.. I , ll-iiri IV.) Il p.-l-
iil I, I,. . I" même res-
.,,11,,;; ,, , , : ,. ;Bai'th.) Des
■..tiiiii. i..iuui,ut jViii/ii les initiés.
denu:t le
priil .•■ir
liirtrocUiM^tiiii,
(P. de 5.t.-Viclor.J
— l'tirler nne alfaire devant les juges. La sou-
mettre, la déférer a leur jugement. 1| Celle a/-
faire est devant tels Juges, devant tel tribunal.
Cette affaire y est pendante.
— Être devant Dicn. Être mort.
— Par estons. Aux yeux de, an jugement de.
Elle est sans reproche devant Dieu et devant les
hommes. (Boss.) Tous ceux qui portent le nom
de juste aux yeux des hommes n'en ont pas le
mérite rfswiH/ Dieu. (iMass.) Voilà ce qu'ils sont
aux yeux des hommes, mais que sont-ils devant
Dieu?(Id.)
— Fig. Reculer devant le scandale. Dans ce
siècle, on ne tient point rfern»/ l'opinion. (Cha-
teaub.) Nous nous arrêterons d'abord devant
cette Passion de Jésus-Christ. (Th. Caut.)
— Avant. Avoir le pas devant quelqu'un.
Marcher devant quelqu'un. Je marcherai de-
vant toi dans les combats. (Boss.) Si la victoire
volait devant lui. les vœux de la reine avaient
volé de
(Fléch.)
Qui
Céder le pas devant.
ous devoir grande c
Mais je ne puis souffrir autre inégalité. (CouNEll.LE.)
— De préférence à. Ne vous incommodez
point pour m'écrire; car votre santé va tou-
jours devant tontes choses. (M»" de Sévigné.)
— Devant, avec le sens d'Antériorité. Don
Fernand étant le premier roi de Castille, et
ceux qui en avaient été maîtres devant lui,
n'avant eu titres que de comtes. (Corneille.) Il
désirait de voir son corps défaillir devant son
esprit. (Boss.) Inusité.
_ Bi'.v devant. V. dès.
— Devant que. loc. conj. Se disait autrefois
pour Avant que ou avant de. Devant que pas-
ser plus outre, vous me donnerez congé, s'il
vous plaît, de dire ici quelque chose. (Malh.)
aille I
iMOElEllE.)
— Devant que, avec le subjonctif. Un peurfr-
vunt que Monsieur le Prince partit pour Fon-
tainebleau. {.M»e de Sèvignè.) Je crie toujours :
Voilà qui est beau, devant que les chandelles
soient allumées. (Molière.)
— Devant que, avec l'infinitif.
%\,->rimil qne mourir, la Irisle Béréniee
Vous veut de son trépas laisser quelque vengeur.
(Uac1.se.)
— Devant que de, avec l'infinitif. Il lui de-
manda, devant que de l'acheter, à quoi il lui
ser.iit pi'opre.(La Fontaine.) flCTa.-i/ que de vous
perdre, donnez. moi la consol.ation de vous met-
tre dans votre tort, et de dire que c'est vous
qui ne m'aimez plus. (M."" de Sév.)
— devant, adv. qui marque une idée de
priorité, par opposition à après ou à derrière.
Aller devant. Marcher devant. Être devant.
Courir devant. Mettre devant ce qui doit être
derrière. Devant ou derrière. Devant ou après.
Il ne sait point s'habiller, et met dffaiif ce qui
doit être derrière. (Acad.)
— Les premiers vont devant. Les plus dili-
gents ont l'avantage. ]
— Faire le pas devant. Marcher le premier.
C'est à elle de faire le pas devant, de conduire,
décommander. (Malherbe.)
— Sens devant derrière. V. derrière.
— Fig. ilcltre devant derrière. Faire le con-
traire do ce qu'il faut faire.
— Comme devant. Comme autrefois. Je suis
gros Jean comme devant. (La Fontaine.)
— Au-devant, loc. adv. Aller au-devant.
— Fig. Aller au-devant. Prévenir. Que sou-
haitez-vous de moi '.' j'irai au-devant.
— Loc. prov. A lier au-devant par derrière.
Aller au but par un chemin caché, par une
voie détournée.
— Au-devant de. loc. prép. A la rencontre
de. Aller au-devant de quelqu'un, au-devant
d'un ami. Aller au devant de l'ennemi. J'ai
couru auderant de lui. (Mass.) Que les anges
tiuélaires de la France viennent au-devant de
vous pour vous conduire avec pompe sur le
tronc qui vous est destiné. (Id.) Je volai aa-
devant de la séduction. (Barth.)
— Au-devant de. S'est dit pour Devant. C'est
ce qu'il faut que vous ayez au-devant des yeux.
(Malherbe.)
— Fig. Aller au-devant de. Prévenir. Aller
au-devant d'une objection. Aller au-devant des
désirs de quelqu'un. Aller au-dcvanl du mal.
On va pour vous au-devant de la sollicitation.
(La Bruyère.)
— Ci devant, loc. adv. V. ci devant.
— De devant. Hors de la présence. Otez-voiis
de devant mes yeux. Il y en a qui peu à peu se
sont disparus de devant nous. (Malherbe.)
— Par devant, loc. adv. Passer par devant.
Se mettre par devant. Rester par devant.
— Var-devant. loc. prép. N'est usité que dans
certaines formules d'actes civils et judiciai-
res. Pai-devant nous, maire de la commune
de. Par-devant nous, notaire. Par-devant nous,
président du tribunal.
— Cliass. ileltre devant. Se dit d'un valet de
limiers qui commence sa quête.
— Mar. Être vent devant. Être debout au vent,
présenter sa proue au vent, en parlant d'un
vaisseau dont les voiles sont déployées.|| Don-
ner vent devant. Présenter sa proue au vent par
suite d'une manœuvre. || Pre/irfr« vent devant.
Présenter sa proue au vent par suite d'un ac-
cident.
— Fig. Cet Itomme est vent devant. Se dit d'un
homme qui ne sait quel parti prendre.
— devant, s. m. Partie antérieure, cCté
opposé à celui de derrière. Ce qu'on met de-
vant une chose. Le devant de la tête. Le de-
vant du corps. Le devant d'un cheval. Le de-
vant d'un carrosse. Le devant d'un habit, d'une
robe, d'un chapeau. Le devant d un meuble,
d'un aut'i. Un devant de cheminée. Mettre le
devant .Liiiiri' Vniie cheval est blessé sur
\p. devant- \i I 1. I.i^ principaux personnages
sont sur 1 i' " . ' i la toile, la foule est dans
1 enfoneiiiiiiii- ,\ "U.^
— Prendre. gagner le derani tes derants. Par-
tir avant, devancer en .al tant plus vite. Prendre
les devants sur quelqu'un.
— Fig. Preiirfreifirfcpan/s. Prévenir, gagner
de vitesse, de promptitude dans une affaire.
Prendre les mesures nécessaires. Il avait pris
tous les devanlsqa''\ fallaitauprèsdesgens qui
auraient pu lui faire de la peine. (Racine.)
Archit. Devant d'une maison. La partie de
cette maison qui tire ses jours de la rue, ou
même tout le corps de bâtiment qui s'étend
sur la rue, s'il s'agit d'une maison composée
de [ilusieurs corps de bâtiment, dont quelques-
uns sont en retour sur des cours. Loger au pre-
mier an second, sur le devant. Loger dans le
corps de logis de devant. Bâtir sur le devant.
Un appartement sur le devant. || Dans un autre
sens, Espace libre qui se trouve devant une
maison. Une jeune lille achevait de balayer le
devant de la maison. (H. de Balzac.)
— Fis. et fam. Bâtir sur le devant. Engrais-
ser, prendre un gros ventre; être enceinte, en
[larlant d'une femme.
— Art vétér. Clieval serré, large du devant.
Celui dont les membres antérieurs sont trop
rapprochés, ou trop écartés.
— Mar. Syn. d'AVANT.
Peint, hes devants ou le devant d'un ta-
bleau. Les premiers plans.
— Véner. Prendre les devants. Paire un grand
tour pour rencontrer quelque bête, quand on
a perdu la voie de celle que l'on chassait. Il
Prendre les devants d'une enceinte. En faire le
tour avec un limier, pour qu'il se rabatte des
voies qu'il rencontrera. || Prendre tes grands
devants. Bechcrcherune voie perdue en avant
do l'endroit où elle a été perdue.
DEVANT, part. prés, du v. Devoir.
DEVE
* DEVANTIER. s.m. (rad. devant). Ta-
blier que portent les femmes du peuple, sur-
tout les pavsannes. Porter des friiiLs, des her-
bes, des légumes, dans son devantier.
* DEVANTIÈRE. s. f. (rad. devant). Sorte
de jupe tendue par-devant et par derrière, que
les femmes portent quand elles montent à che-
val àlamaniéredes hommes.H Espècedecape.
Tous, hommes et femmes, portent, al lâchée
sur leur tête, nne espèce de cape appelée de-
vanticre. (V. Hugo.)
DEVAXT-niER. adv. de temps. Se disait
autrefois pour Avant-hier.
DEV.\NTOT. s. m. (rad. devant). Mar. Ta-
blier d'une voile
* DEVANTURE, s. f. (rad. devant). Arehit.
Face antérieure. La devanture d'une maison.
Il Revêtement en boiserie de la façade d'une
boutique, d'une alcôve, d'un appui de rroisée,
etc. Il Kuiléc de plâtre par laquelle les cou-
vreurs raccordent les tuiles au basdes souches
de cheminée ou de tout autre plan vertical
auquel se rattache un toit.
DÉVARCHI. s. m. (littéral., rj'cA» rfm»).
Myth. ind. Nom des richis de la deuxième
classe.
DÉVASÉ, ÉE. part. pass. du v. Dévascr.
DÉVASE.ME.NT. s. m. Action de dévaser.
DÉVASER. V. a. i" conj. (de dé, préf., et
vase). Débarrasser de la vase.
DÉV.*SS.ALISÉ, ÉE. part. pass. du v. Dc-
vassaliser.
DÉV.*SS.*LISER. V. a. I" conj. (de dé,
préf., et i'a.s.ïai). Tirerde la condition de vassal,
affranchir du vasselage.
— SE DEVASSALISER. v. pron. S'affranchir du
vasselage.
* DÉVAST.\TEUR, TRICE. .idj. Qui dé-
vaste. Un torrent dévastateur. Un Iléau dévas-
tateur. Une armée dévastatrice. La peste dé-
vasuitrice, La Pannonie, inépuisable souice de
torrents dévastateurs. (Daru.) Aux fiots rferas-
tttteurs qui grondent vers les plages. (Bérang.)
El la perclie azurée, et le lirocliet avide,
Tjran JêvosI.iWur de l'empire liquide. (UoiSJOUS.)
Fig. Si la concurrence est nécessaire, si,
comme dit l'école, elle est un postulé de la
production, comment devient-elle si dévasta-
trice'! (Proudhon.)
— Substantiv. Les Espagnols furent les dé-
vastaleurs du nouveau monde. (Acad.) En dé-
peuplant les régions d'Amérique, les dévasta-
teurs n'ont-ils rien perdu eux mêmes '! (Rayn.)
* DÉVASTATION. S. f. (pr dé-vass la-
cion). Action de dévaster; résultat, effet de
cette action. Horrible dévastation Sanglante
dévastation. La dévastation des provinces
d'Occident par l'invasion des Barbares Les dé-
vastations causées par les débordements de la
Loire, du Rhône. Mettre un terme à ces dévas-
tations, à tant de dévastations. Tant de dévas-
tations ont détruit le commerce et les arts, en
détruisant une partie du peuple. (Voltaire.) La
lano-ue phénicienne put-elle devenir le langage
ordinaire dos Hèbreux,et purent-ils écrire dans
cette langue, du temps de Josué, parmi des
dévastations etdesmassacrescontinuels? (I(J.)
La campagne à droite et à gauche était livrée
à la fureur des troupes irrégidiéres. au sacca-
gement et à la rfeM.s/a/(0«.(Id.}Lcs dévastations
causées par les volcans sont limitées par le
temps. (Buff.)
DÉVASTÉ, ÉE. part. pass. duv. Dévaster.
S'empl. adjectiv. Pays, territoire dévasté. Mois-
sons, campagnes dévastées. Cette ressource
va leur manquer incessamment, car leurs bois
sont dévastés. (Volt.l 11 voit d'un œil triste la
terre dévastée. (Buff.)
Kt des cliamps dèr*
— Dévasté par. Ce pays était entièrement
dévasté par la guerre, ruiné par les factions,
et en proie à toutes les calamités. (Volt.) Il vi-
site les provinces russes le long du Volga et de
la iner Caspienne, alors dévastées par les Mon-
gols. (Malle-Brun.)
— Fig. Que vous aviez raison ! me dit mon
ami; ce livre d'amour, d'humilité et de foi, a
tait briller à mes regards un éclair qui a illu-
miné mon âme dévastée. (Villeneuve-Bargem.)
* DÉV.\STER. v. a. 1™ conj. (du lat. de-
vastari. même signif.). Désoler, ruiner, rava-
o-er ; détruire la prospérité, les richesses ma-
térielles d'un pavs, ce qui est principalement
l'effet de la guerre ou d'un autre grand Ileau.
Les Turcs ont dévasté la Grèce. La peste a dé-
vasté Marseille Un ouragan qui dévaste les
campagnes. Charles dévastait la Pologne. (Vol-
taire.)
lis arrivent enfin sur des bords érarlés
Que le lolcan encor n'avait poiiil dévastés.
(A. M.iutlv )
— Fig. Quelquefois une haute colonne se
montrait seule debout dans un désert, comme
une grande pensée s'élève, par intervalle, dans
une aine que le temps et le malheur ont dé-
vastée. (Chateaub.)
— SE DÉVASTER. T. prou. Être dévasté.
DÉVEIX.ARD, s. m. Personne qui est en
déveine. Delobolle rencontrait toujours sur le
boulevard tin déveinard comme lui. (A. Dau-
det.)
DÉVEINE, s. t. (de dé. prêt- exlrict., et
veine). Fam. Chance défavorable qui no s m-
DEVE
terrompt pas. Il par.iil nue la banque esl en
ié.vfinc. (E. Aliout.)
lniVF.LOrrAltl.K. ailj.i};. Qui pelll être
dùveloiipé.
— CéoM). S«r/»ce itrifl''!']'"''!'- ^"''■u-e en-
(îondn-e par une liîrur li-i: ■ t" '' ""'U' ''«
manière a ce que deux imi^iu.,, ,rrulivcs
quelconques se truuveiii i..iij,,ui,, ilans un
même plan. Les surfaces cylindrique^ el coni-
ques sonl des surfaces dèvoloppablcs. Les sur-
faces développahles peuveiU <-lrf d.'vrl.ipp.-ps
surunpla.i,-an. M,|ilnn-„idn|.li. ,P;-. T .n
lesl.'SSUli'.ir.-.,|,.,r|.,|,|, iLl, - .: ' - i ■ ^
unec.iurlir a duiil.lr r,,„,l„ r-, .[u-n n .uni..'
aréie de rehrousscmeiit.
DÉVELOI'I'ANT. part. près, du v. Déve-
lopper. Qui développe. Une bonne éducation
développant un heureux naturel.
Des Uomtres el .l.-s C.iiieilles
Elle seule (la nahiie) i-clairaiu les veilles
Immonalisa leurs liaïaiu,
El ilii graiii
ll.t
I)i;VELOI"l"A\T,.*XTE.adj. Qui est sus-
ceptible de ili \. !■ Il" I I '■, couches rfm/op-
pantes de cal'i . i- 1; . i I j
— rÉVELoi'iiM I ' i.'iim. Courbe dé-
crite par le durjiil lu :.i iii m sur une autre
courbe qu'on appelle bevcluppée. .Si on ima-
gine un ni enroulé sur une courbe, puis qu'on
le déroule, un point qiiplc.nique du Ml dei-rira
une courbe qn'.iu n ■www fl<r,'hii'r,rilr l.i \<v-
vél'MMi--i "'"■'''Il '" , !.■•,.. h. HM-il.'^. |. -
tani.'cnli'- ili> Il 'I' ■^ ■■l-|i|.' '■ - 'Ul "'i m "' - ■'•' >
développâmes.
DÉVELOI'l'É, ÉE.part. pass. duv. Déve-
lopper. S'emploie adjccliv dans toutes les ac-
ception» du vcrl.c nr,-.nncsd.-vcl..|,|,ef.. Taille
dévcl.i|i| l'iii iiii i- ii.i. ■•■ ir'" i:-|.ni.i,-
velo|,|"-.(..iiM>i.',. .1 '.■ \-w\- I' '■ l''^--
loppc.-. .^,-li n- I ■ - |>l 1! !.■ - .1^:1 |'""il
d'ensel.i^licr c- - - ' IL clil.iiil, liial.-î lie
lui donner du - r j. n : muer, et des mé-
thodes pour l( - i||i : Il [iiiiid ce goût sera
mieux i/iTf/.v; i H; 1,'amour de la li-
berté i,'--i |,. •.• i-/ •• ,■' •,. :•■ . I^ - Ml' m ,1: I-.
priv.ii;. h • |.' ■, !M ■•■ I" "' ■■ '■• '• :■•■ I ■'l I
Staci. I. . _',i-r ,.i,, ,1 II ml.' . ( .;. |. .■',•/■.■'■. I,'.
grandeur. (Ghateaub.)
— Développé par. L'homme naturel trouve
ailres-'-
idé
r- |i|.,|il
linuM ,|
M
sans le jioin-.ii- pi i-ImkhIi ml - l iii\ i-i.il m. .lu
souverain, la timii -iiins-^.nirc |m-n,i,, i ,,ii
corps parleiu'-iii 111 '■ : nii.. nl.-r. ih-ji', .pir 1 1
révolution a vcnii.-.' |>ii l:i [.lu^ t. mlilc 'l'-^
épreuves, elle n'a lias du lout apparu a l'ci,-
piitde Filangiori. (Villein.)
— Dei'e/op^c'rff. S'est dit pour Débarrassé de.
Celui .|ii.- Il i.iii.I. 1".- a li-appé
*l)l \ Il oi-r
leil.
peli.
(ConNHiTE)
r.iinlir ili.lil
qu.'s Mjm:, i. .. Ml h II . i-t notamment de
la\i'l.:i I i . Il - iiii.iiLs sont centres de
cer.li - il. i.iy..i,, m. ,j,iu.-,. liicber.)
* UICVEI.Ol"rK.ln:.\T s. m. .action de dé-
velopper ou de se développer, d'oter l'enve-
loppe, lie défaire ou de déployer ce qui esl cn-
vclopije; efl'et de cet action. l,c lii \ . Iii|i|ii ni
d'une pici'e d'étoffe, d'une t.i|ii~ ■ i i
liquiilcs ,,„■ ..n-/.-i|v, lies v,, I, , ,!, , ,|.s
,lr,rl,.l.f„;,,.
-1111 Cllt|l^.
r.iii- llinlii
pari:,
Le .Il
lo,,|„
i'i
larli
li-iiis l.iiiillcs, (Comlill.) r.ms les deretoppe-
mriii^A>- mon àrâe datent de ces jours éloignés.
(l'.h. .Nnilier.)
— Exposition plus nu moins délailléç. par
f>l'l"silli.n:..lMl„|i|ec ■...;„lXVI|..ss,„.,.„lC-
ti-,.lL'en.T,.l|,.,. l.|.||,lel,,|,|ir,|i,.„l irill„-|„o-
pO-lti.,n,.ruilcUirsr.l,.'Mlr\,-|,.I,| nlsirilU
système. Kntrer dans qui-biues develo|.|je-
DEVE
ments, dans de longs développements. Une
question qui demande, qui exige beaucoup de
développements.
— Etendue donnée à une chose. La droite
(le ce corps d'armée n'a pas assez de dévelop-
pement.
— I"ig. L'étroite scène nesuTitpas toujours
au rfcDCiop^jeuic/ii de l'action. (Ciér. de Nerval.)
— Alg. Développemnit il }ine formule. ,\ctinu
d'exécuter sur une c\pi>ssioii ali;cliiiquc les
calculs indiqués. || Dérelniipeiiienl rin^éne.Vur-
1,1 iiiiii .1. Il série qui représente une fonction
\! I. :, Extension sur une surface plane
j> 11,1 ,- qui enveloppent un voussoir ou
t.iiilr iiii, |,ii , I lie Irait. Il Dessin des plans,
deseiiiiiii^, I 1 ,1. ■.élévations sur toutes les fa-
_ rii I l'.i ,:,nn>r)iinit d'une tumeur ou de
iMiite I II, , I, , 1 11 Vieillissement de cette
tlliii.n,. ,1 , , ,, ', 1 i|i;ele(inque.
— i:-, I I ,j,ii, I ,.i, IL 11 mire en tirant, en
faisant de» armes, .\vuir un beau développe-
ment.
— Géom. Action par laquelle on développe
une courbe, pour lui faire décrire une déve-
loppante. Il Héunion sur un plan de plusieurs
figures planes, dont l'ensemble forme la sur-
face d'un solide.
— Lin. Mnrclie prn,.-resMve •rripi-ès liquelle
1.1 .1. ,il |.|ieraent dun poenic. Les ile\elo|i-
|.. m- 1 1111 roman de mœurs. Le dévelop-
I , iiii i)[ e, I intrigue, des caractères, dans une
I 'e ,1,, ili,-,Ure.
— Patbul. Développement du pouh. Augmen-
tation survenue dans sa force et dans sa gran-
deur.
S,i;l|il et Piini. Amnleiir dans la pose
iluii, ii-iii, ,1 lu,- 1,-1 lune i|ue forme lasuite
,i,,-|,,,|,- 1,11, lu me. nitestatue présente
* III \ 1 I oii'i li va. i'=conj. {ét.fr.,rfé,
prehv |, , , I , i< hipper). OWv l'enveloppe
,1111 e,,,.,, , ■ :, ,-e.
Il , |i|.er ce qui est enveloppe, plié,
: 1> I lipper une pièce de drap. Dévelop-
|, Il : .,,. Développer une tapisserie. Dc-
-, , I ,11,1 1 un babil.
— unelquefnis, Parcourir. Chaque navire
développe dans son année presque le tour du
monde.
— Fig. Quel m.iven ,1e vous définir, Télé-
pbon'.* On I l'a I II II, ni le île \i,us que comme du
IVu et dan- un ilime .hstance; il faudrait
\ , iii- i/,-ir/„/i;i / \,iiu m iiimi, vous confronter
,,M,,. v..s,i,,re,U, l„i Hue,-
se-i ilii |i,iiii Tiiei . l'une situation criti-
11,1 . Ni lui -I 11 .lu I - |i;u injurieux si nous
reu-eiu ,,u ,1 vil 1 ulM-ipiipi'iL échapper
,l_s,iU , : ,1 , ,11 liliMUUhe ,li,.| -I |., Il, le, I. •eu,.
l'a.-ei,,,-,
l)ev,,|,.|,|i
pcr le- |,
ve|,i|i|..,i
- I u
I I -|,ii'
i|i.l II
II, il lull-
ïl. .'|i,,, I..-
lues.
l-'-rfectionner. Développer
lu e. le caractère, les quali-
ii,i,ti,,n, léilu.-ali.ui, seluii
ir,,,„,Vl.ls,u,,lelel.i|.|.,-l.l
,1 1,1
toutes le:» facultés ,1,' - ,i. e,,, i ' il - m 1 1 i
ir.ondill.) Je pens,- ni, i i i ■' i
peut-être mè<ue à ,1, , , . _ ,. ,:
turc répand sur la I, m • ,iii i i ; m, i, inii i
talents qui restent ei,-,,u lu. I,, -,|ui , ,, i, i,,
contribue à les (/(i/'c/t,/i/r, l'..,iil. Lu -,,,,, ,
de l'oranger et de l.i , --, ,1,' t,i,,,si.,it,i,,ii|,le
sont surtout |„,i|,i,-s ,, ihirhipprr I exallallon
du cœur el il,, •■■ ,a, ,i,i. (, Sand.)
— Empl,)V,;. I ,,-.,-'.■ de. Cette confé-
rence où l'on vil lU-rrbipper toutes les adres-
ses et tous les secrets dune politique si dilTé-
renlo. (Boss.) WdéveUippalous les talents, tou-
tes les qualités d'un graml gén.-ral. (llarlh.)
— 11.1,1 leU I,|-M I,,|.|i. I ,,U., .,n',,i|VCni-
1,|,,,||1|.,| I,, . ,,|. , , , I, ' "I ilil1i,-,l,..
i|i|i.
iloppnnt la
.lillicile. (Eléch.)
Malice sujet z^lé qui, d'un mil si subtil,
SuUe leur noir complot déi'eïopprr le fil... (Rac.)
Qu'il faut développer ce nivsu-rc à vos yeux. (Iil.)
— Exposer, expliquer, présenter avec quel-
, nie. létail. Développer lesnjel, le plan d'un ou-
» , , ,,,. ,1. ,,, I,, , ,,,, -V i.uiu 11,11,1, il il faut
,./„,,,,„■;■ le
la, II, 'S. m
,e |„iis.j I
ii|,,l,,u\ ,-l t,.,ls I,.- ,
ive u,„-ni,l,l,.ss,. ,;lllM
lui. lld.j Le jud, qui
DEVE
reliippail ses idées sur la culture des mûriers.
(Gér. de Xerval.)
- Archit. Ileprésenler sur un plan les di-
verses faces d'un objet.
- - Litt. Donner un,ii,.|. , 1 un e |„ n/r,^-ive,
.accroilre l'intérél. lim n , ■ ' -,
DEVE
1199
— - Méd. Développer Ir V"'J: I m i ..n. r [ilu-
de force.
— Sculpt. el Peint. Donnera imo fleure uno
pose ample et d'un aspect agréable. Dévelop-
per une ligure.
— SE DÉVELOPPEïï. V. pron. Prendre de l'ac-
croissement, un accroissement naturel. Les
bourgeons desplanli-s se ,level,,pp,nt. Ceten-
fant sedévelopi,.-. I,.u h i,i I , i nile ,1e celle
jeune fille, c, i,. , m i . i. • : ,|.i.''i'. Les
organesse (/(■/■(■/'/'/.,■/,/ 1, ' i .i.li-iuss.)
— Fig. L'intriiju.- s,. aevel,.|i|,.:. !.,■ génie se
développe. Le maréchal de Turenne eut tou-
jours dans son parler, et même en tout, un
certain embarras qui ne se développait que
dans les occasions, mais qui ne se développait
qu'à sa gloire. fDe Iletz. j II y a un temps où la
raison scdéveloppe. (LaBruy.) L'homme pi-end
sapl.aceetsc(/civ(ri;,;ic. (Mass.j Les autres pas-
sions n,- -,■ </. 1 , e / uni il ,.,. mûrissent pour
ainsi ili,,. i|n . 1 I 1 i; I Id.) Il y a une
chaîne .!.■ V. I I. [ .; . i ,, 1,, i.,, lies les scien-
point ,.„n,.,u ,:<■:■■ ,,u,, ; il iu,v,,il m- n ,|i, ,■,,
Fraieu,. ,,n lu -.„ nn,, , -l I, ni M ilns,.|,.l
Alors lesl.il.'nl-i i 1 n -■■ -iiiili/.un'ey,,, ,
de toutes pails. i,B. ■!,■ s| I'
— S'élendre. Une ai,,,, ,■ .p,, s,, .leveloppe
dans la plaine. Un lleiu, qn -e .|, v.luppe ma-
jestueusement. De vasi. - |,l,iiie- |>u se dé-
veloppent aux rcgaiils lu, l,,,,,l le la colline,
l'iu.un.nso ville sedev,.|ii|,|.a,l ,, s.
— SedcreUipp,-ruutii:ii 1, , |il nue -<-deve.lop-
puit autourd eux, toute bunloca.j ucunlagnes.
^(i. Flaubert.)
— Se développer daiis. Le germe de la vertu
peut se dérclopper.iians le barbare, par un en-
chaînement de circonstances favorables.(Iiay-
,ial.)
— Se développer de. Sortir de, se débarrasser
de. Que vois-je ici'.' La foi véritable, qui d'un
cùlé ne se lasse pas de souffrir, et de l'autre
ne cherche plus qu'à se développer de ses té-
nèbres. (Boss.)
— Sedéretnpprr dr. Se débrouiller, résilller,
être la,.,,l,s,, n,.. ■ i:.,s|.l,il.i..i|ilinuinenu-
rant 1,-s ,i.,,s.,.l- île b i u ., I,,,,- imu . "•■
lefoMi ,,„■..,,,. ,r ll,,,n.i,.l,e uuelul.
d'OU|,M,-l.'-. ,/,UU,,Ue ,ue,l|ieul, lu--..
_ .^, , I.i- I, lie, II- -.,,/,.,,■'„,,-
peut I I , : ■ lue- '1,,, Il - .illi iii. ,il
;Mas»., .s.ile^i un ,u- lali.,',,,.- , m.ii.u. .1 -,■
former d'après celui dos peuples, il u achevé
de se développer nnR\iar le secours des grands
écrivains. (Condill.)
— Si-drreliipprr sur. Elle .avaitlrois encein-
I. s, ,1 sur 1,-s li.iuh'iirs qui la dominaient se
,.'i7'é/,i;i;„/i/ii,,i,,iii'ioililiédetours. (G.FIaub.)
DÉVELOI'l'o'lDE. s. I. Géom. Enveloppe
dos droites qui coupent sous un angle cons-
tant une courbe donnée.
DÉVELOUTÉ, ÉE. adj.Nèol. Qui a perdu
-m veinule.
jours |,,, 1,
(l-'éii \
(J.-.l.li.
étail r^.i
Ce
1 I. es dautrui ne peu-
[u 'Iles ne sont pasi/t'-
Pour vouloir trop tôt être riclie
Qui ,
(La Fontaine.j
■lip.
— Devenir, suiv u ,riiii nnui.
des intriganis. I,, v ielU te -e- |.C. iJUn- Ili-
blesses. Cei,'raiiilii ,/nM,.,„/ui r;,,,iliii,.i,, il,;s
rois. (C.orn.) Par .l,.sexpl.j.ls iii,„„s ,1 ./.■rn,l le
rempart de l'Autriche. (Boss.) L ennui la lin-,
il devient son sup[ilice.fld.)Ses voisins devin-
rent ses ennemis. (Mass.) Ses sens rlevenus ses
maîtres deviennent ses tyrans. (Id.) Necker
avait un désir ardent d'obtenir une grand,-
gloire en devenant le bienfaiteur d'une grande
nation. ^La Harpe.)
— Devenir à. Il devient un objet de mépris
aux uns et un objet de pitié aux autres. (Boss./
Leur gloire ainsi partagée offense moins notre
vue, et nous devient plus douce et plus sup-
portable. (La Bruy.)
— Bcnf/ijri/c, ,1 ,i,-Ie -I ,,- ,llvlro. Dequclle
nécessité lui dfi tm! u,, ■ he s-iuvcrainement
parfait qui esl In, u .' 1.,, 1;, iiy.)
— Devenir de, in.irqu.'ini un changement
d'état. De son fréreetson roi, je (/(?t'/(?H«son su-
jet. (Corn.) D'ignorant médecin devint bon ar-
chitecte. (Boil.)
— Devenir pour. Ce qui fut on ce voy.T.ro lo
sujet d'une si douce a, h, nuit, m, e-l ,1, ■!■,'!)■!
pour ce prince le sujet .ru,,,. ,ii.,,l,iu,' ,j ' ,
point de bornes. (Boss. i;.uv |. .m i|i,ii,,, e, m
craint un excès de s.i.-n-, ,,n u. ,u, ,1 -
trop licencieux pour l,' 1 ,, M
— Se changer en. C'e-i i 1. m- | ni in
prendre soin et à lesreuiin,,,, il. pu, iim
leur folie ne rf«/t««e fureur. J,.i liruy.)
— Être regardé comme. Vient-on de placer
quelqu'un dans un nouveau poste, c'est un
déborili-melit ,1,. lu,ian_-es e„s;i f.iveur.I.'lioni
me ,l',-|inl. lin ml, !.. v,le,i,', ilrrniil
u u I.., Il,,,v I,.- sii,-,.,s ,l,■
. l.s li,,mniagi-s; un scéle-
„/ 1,^ plus grand homme de
i.ls.irt. uu.-,lçvien.lrai-ié?
que ih'itnwh .-l-in .... ,|n.i,i,l
— Quedeririil ini h-C iiirexI-U devenu'! (lu
est-il':' que r.ui-il .' ' '.lin ti,iileivous devenir/
Quel parti v,„il./-'..iu- piudie, quelle pm-
fession emb,.,-.. u.,..,i- ' Huns un sons ana-
logue : Quediiniir ' \,' :ui,u r .l'i.' J:'rciiir.
— Qu'est dernnr.r/!,' , U.u' 'llu ,n.||,. .-l,-.-,.
est-elle? Qu'en a-l ,„, l.uil .' ,,Mr,-l-.levenu ui.,n
livre, mon chapeau'? Qu'est devenue votre
montre'?
— Fi?- Qu'est devenue voire patiencc,votre
fori-o d'.'imo.vi.iv,- r,-signation, votre courage?
eS|,.-|Mline-.' IJl,,. ,(.,,n I II- . is
(Bossuel.)
— Devenir à rien. Se réduire,diminuer con-
sidérablement de volume, en parlant des cho-
ses. Ce sirop est devenu à rien par la cuisson.
Celle ressemblance devenait à rien. (M""" de
— Fig. Se dit d'une affaire dont on se pro-
menait beaucoup et qui a eu un résultat pres-
que nul.
— Devenir à rien. Maigrir excessivement,
en |i ni int des personnes. Par la maladie, cet
nu:' I,,: 1-1 devenu à rien.
-nluianliv. Philos. L'être et le devenir.
l>i;\ E\TÉ. ÉE. part. pass. du v. Dèven-
ter. s empl. adjectiv. Bâtiment déventé. Voile
dèventée.
1>E\'E.\TRR. Géogr. Ville commetvanto
il,. Il.,ii,,ii II .11, ! l--,'l, province d'Ox-er-Issel ;
1.,. .! . h lira longtemps été le chef-
DÉV Ei\ 1 i.ii 1 .i. 1''" eonj. (de dé, prcf.,
elvenlj.hUw. i'i.o . , un l,u liment ou une voile
derrière un ,,l,|ei qui ,,,ii,,epte lèvent. Dé-
ni \ i M II
„,-, .II. niait qu
j la belle r
I ,!,„
na,--,,. ,1,-1 UI-. ;,.;,';;x;,,:l;^;,;;;,;,;:;;t
re.xeuipie il, 'S V, -11115 domestiques. (.Miniliaiid.)
Et je suis, à Paris, triste, pauvre et reclus.
Ainsi qu'un corps sans anie, el devenu perclus,
tUoiLEAU.)
DÉVERDI, lE. part. pass. duv. Dèverdir.
S'erapl. adjectiv. Étoffes dèverdies, dévordies
à l'air.
DÉVEUDIR. V n 2« cnj. 'I. .''n luT.el
verdii). Teclin. Perdre la ii - i ,,-
prendre un ton bleu, en iian i -i i s
soumises au contact de l'air, .,,' • ,111 i' la
1?00
DEVE
cuve au pastel. Ces C-loffos-là clévcixlissenl.
l>ÊVEKGOG\K, KE. pari. pass. du v. se
Div,i_'.i-iKi. Stiu|)l. adjecliv. Qui a perdu
tuui-- vcivo:,'!!..'. qui est dëiiontè.
DÉVEllooGXElt. V. a. l~conj. (do rfif,
pref., cl i-eigogiie). Oler la vergogne, l'aire per-
dre la houle, la pudeur.
— SE DÉVERGOGSKR. V. pron. Perdre toule
vei-gogne, se défaire de loiile honlo.
* DÊVERGOXD.AGE. s.m. Action dedé-
vei-gondor ou de se devei-gondcr ; état de ce
qui est dévergondé. Le dévergondage de la
jeunesse. Le dévei-gondage des mœurs. Le
dévergondage du slyle. Uêvergondage politi-
que. Dévergondage littéraire. Dévergondage
diamatique.
— Dépergondage sans mm ou i/«i n'a pas île
nom. Devci-gondàge elTrénè, oxtrèine.
* DÉVERGONDÉ, ÊE.part. pass. du V. Dé-
ver<^)ndcr. S'empl. adjectiv. Un jeune enfant
dévergondé. Celte lille est bien dévergondée.
(.*cad.)
— DÉ^-ERGONDÉ, ÉË. S.r.iMMi..'i.|l..-.in si> livre
au dévergondage, ijui f "il 1 - ■ m aiit
pieds les bonnes iJiœurM, - 1 , i -. in.n>. Lu
dévergondé, l'aire le di'Mi - n i ■. 1 i Um l'ïun-
dée. l'.'est une dévergondée, uiu' grande dever-
aondéc. (Acad.)
— L'Académie, qui n'admet pas le verlic
Dévergonder, donne ce mot commeadjeclif et
substantif.
DÉVEUGONDEMENT. s. m. Action cl
manières <run dévergondé. Quand la débau-
che et le dévergondemeiil est aim certain point
de scandale, cet excès fait \)lus de tort au-f
hommes qu'aux femmes. {M'" du Sèv.)
DÉVIilIGO.N'DF.U. v.a. 1" conj. (Ce verbe
est probablemenl le mèiuc ipie Devurgogi.er,
avec transposition cl changcnient du d en g).
Signiliait anciennement Enlever, ravir a une
feinnie sou honneur. Combattez, coinballez,
mon mari ; Jacques m'a dévergondée. (Froiss.)
— Par eitens. Faire perdre toute pudeur,
toute honte; pousser au mépris public et scan-
daleu.idesbienséances,de riiunnètelé sociale,
des bonnes mœurs.
— SB DÉVERUONnER. V. pr. Fouler aux pieds
la pudeur, les bienséances; ne mettre aucune
retenue dans son libertinage.
DÉVEUGITÉ, ÉE. part. pass. du v. Déver-
guer. S'empl. adjectiv. Voile déverguee.
DÉVEKGUEH. v. a. i" conj (pr. dé-ver-
glié: rad. vergue /. .Mar. Séparer une voile de sa
vergue. Déverguee une voile.
— SEDÈVERiiirii V ]■!■ ■!. fi'.ro dcvergué.
DEVÉKI.A Ji I' -1 ;i-Marie-Achille1.
Néà Paris,l»l'i i^v. .i.'urdes estam-
pes à la Bibliull...!'!. mii nile, a composé
beaucoup de tableaux remirquéG, mais a ou
de la réputation surtout pour ses dessins et ses
vignettes.
—DEVÉRU( Eugène-François-Marie-Joseph).
Né à Paris, 180.î-18ljl>, tréro d'Achille, élève
de Girodet, a exposé de nombreux tableaux
d'histoire depuis ISil. On lui doit aussi des
portraits et les décorations de plusieurs égli-
ses.
DÉVERNI, lE p.art. pass. du v. Dévernir.
S'empl. adjectiv. Et aussitôt la planche rfencr-
uie, essencée, il avait une hâte à sortir. (De
Concourt.)
DÉVERNIR. V. a. 2« conj. (de dé, préf., et
reruir). Enlever le verni de.
— SE DÉvBRNin. V pron. Perdre son vernis.
DEVERRE. s. f. Bot. Section du genre ca-
DÉVERROUILLÉ, V.E. part. pass. du V.
Déverrouiller.
DÉVERROUILLER. V. a. 1" conj. (de (/f,
préf., et verrou). Uter le verrou.
— SE DÉVERROUILLER, v. pron. Être déver-
rouillé.
* DEVERS, prép. (et. fr., de. et ver.i). Du
côté de. Demeurer devers Bordeaux, devers
Tours, devers Marseille. Il est vieux ; aujour-
d'hui on emploie vers ou prè.': de. Demeurer
vers Bordeaux, vers Tonrs,vers Marseille. (Vest
ainsi devers Caen que tout Normand raisonne.
(Boilcau.)II n'avait point plu du tout devers
Lyon. (Hacine.)
Courage donc, mon crtpiirî irriterons un yen mieux.
Je sens l>ien que «leja lieren lui m t'envoles .
Hais pour t'acconij>3gner je n'ai iioint de paroles.
tCoii
DEVI
d'une pièce de bois. Il faut marquer ce b"is
suivant son dévers. (Acad.)
— Ch. de fer. Inclinaison donnée au rail à
l'endroit où une voie décrit une courbe.
— Conslr. Inclinaison donnée à une partie
qiielconque d'une construction. Le dévers d'un
toit.
— Techn. Crochet pour manier le fer dans
Iesforges.il Écroulement des couches d'ardoise
dans une carrière.
DÉVERSÉ,ÉE.part. pass. du v. Déverser.
S'empl. adjectiv. Mur déversé. Pièce de bois
déversée.
DÉVERSEM ENT. s. m. nydi-aul. Action de
déverser les eaux d'un canal ; action des eaux
qui se déversent.
— Action de s'incliner, de pencher.
*DÉV1SRSER. v. n. l"conj.(iMd. dévers].
Pencher, incliner, n'être pas d'aplomb, se gau-
chir. Un mur qui déverse. Une pièce de bois
qui a déversé.
— DÉVERSER, v. a. Déverscr une pièce de
bois.
— SE DÉVERSER. V. pron. Être déversé.
DÉVEKSER.v. n. 1'=conj. (dei/e. elrer-ier).
S'épancher, en parUaut du trop-plein d'une
pièce ou d'un cours d'eau.
— Activ. Déverser dans un canal les caii-\
d'un étang.
— Fig. Déverser le blâme, l'injure, sur quel-
qu'un.
— Par extens. Le jour de la fête, les trains
de plaisir iléversérent une foule de voyageurs
dans la ville.
— SE dévers::r. v. pron. Passer d'un lieu
dans un autre, en parlant des eaux. Ces eaux
se sont déversées dins la rivière. Un polit ruis-
seau, formant des courbes sur la plaine, se
déversait dans le golfe. (G Flaubert.)
♦DÉVERSOIR, s. m. (lad. déverser). Ily-
draul. niu.'iMur jumiuim'.' .i i.i p hIh- --ii|m--
rieure <l lii.'in-. i'u hi mii 'l- 'I ■''■ ' 1 'i"
canal. \ Imhh.t i^-nr .n)\ •■ Hl\, -.'Il ii'iiii-
se procurer une .iiulu a 1 iisi.^o .!.■ ,|iirl,|ur
usine, soit alin seulement de se débarrasser
de la surabondance des eaux el de prévenir leur
débordement.
— Fi,-. l'i ■ p 'i'i l'ic à la fois bourgeoise,
mercaiitii ' i i i \ :i supprimant tous les
deversni: ,. i!i.|, lient tant d'aptitudes
et de liliiii- Il s li.ilzac.)
— Rangée de pavés posés on diagonale sur
la chaussée pour le déversement des eaux.
— Cil. de fer. Excès du revenu de l'ancien
réseau déversé sur le nouveau.
— S'empl. adjectiv. BaiTa:je ilèvei-soir.
DÉVERTIR. v. n. 2« conj. Se détourner à.
Un employé qui dévertil à des actes étrangers
à ses fonctions.
DEVÈSE. s. f. Agric. Sol en jachère qu'on
ne laboure qu'en mai,et qui sert auparavant de
pâturage.
DÉVESTITURE.s. f. Dépossession. Ladé-
veslitiire d'une charge, d'un bènélice.
DÉVÈTEMENr. s. m. Action de dévêtir.
État de celui qui est dévêtu.
♦DÉVÊTIR. V. a. 2" conj. (él. fr.,rfc, préf.
priv., et vêtir). Se conjugue comme Vêtir. Otei'
le vêtement, dégarnir d'habits.
— Techn. Désa.ssembler des bois sur le chan-
tier.
— SE DÉVÊTIR. V. pron. Sedégarnir d'habits,
de vêtements. Il ne f.aul passe dévêtir dés les
premiers beaux jours de printemps.
— Fig. On se rfdi'r/a// des sentiments de l'un
pour se revêtir des sentiments de l'autre.
(Pascal.)
— Fig. Jurispr. Se dévêtir d'un héritage. Se
dessaisir d'un bien, 'par donation ou par vente.
♦DÉVÈTISSEMENT. s. m. Action de dé-
vêtir ou de se dévêtir. Inusité.
— Jurispr. Dessaisissement. Le dévêtisse-
ment de ses biens en faveur doses enfants.
DÉVÊTU, UE. part. pass. du v. Dévêtir.
Nous verrions là-ded.ms les pér.^s lonscrits
désemti:iiT;i-r, A- I s ,-h.-ni~. ,l,;r!iis de
leur-lniu'M,-, ,M.„ IH, MU ils,.l,n.nl iLinsles
plaisirs •[•■ l.i I u- .Im-ic, ■■! .I.iii. I.i l.berté
d'après souper. [M. de balz.)
— Mai-que aussi le temps. Devers la fin. pour
Vers la Qn.
Il a poussé sa cliance.
Et s'est deters la fin levé longlemps d'avance.
(Molière.)
— Var devers. loc.prép.En la possession de.
N'est usité que flans ces locutions : Par devers
soi, par devers moi, par devers nous, etc. Hete-
nir un gage, des papiers, une lettre par devers
soi. Tenir le bon bout pardevcrs soi. Nous avons
tous par devers nous celle poignante expé-
rience. (Monlalemb.)
— Prat. Par devers le juge. Devant le juge,
au tribunal du juge. Se pourvoir par devers
le juge.
* DÉ VERS, ERSE. adj. (ét.Iat., deversus,
dèbiurne). Qui n'est pas d aplomb, qui pen-
che, qui est déversé. Mur dévers. Colonne dé-
— DÉVERS. s. m. Gauchissement. Le dévers
' Fig
iHCi
DEVI
narchic de la ré.gence favorisa la dérialirm des
esprits. (Ch. Nodier.)
— Fig. .\ction de s'éloigner de, de ne pas se
conformer à. La déviation de la morale, des bons
principes, des saines doctrines. La déviation
de l'honneur.
— Changement de route dans les assurances
maritimes.
— Anal. Direction contre nature que pren-
II. 1,1, 1 UI-- |.lM-ii-iirs cas, certaines parties du
I ! , 1 1 notamment les os et les inem-
h: Il ■ , lu la colonne vertébrale. Dé-
Mii :i II . ;ii lie des pieds. Déviation descô-
Ir- Il ^ i.ilii.n 11 11' sililr .Ir li.i ■lui --, .li- luxa-
t,.,l,,,<lr,-;il-,l,-|<-.'lii.-i,., . I : .,■;••-. Dé-
M,llb.U.|rs,|r||K,l)rVl llr-ll '. I , :, .iH ' - [, /)('-
r/U/lO«.V .,,„,.■».'.;'..,■ . M"lrt,i. -:!.- ■ l, .VlH'l'al,
— A-tii'iL I-, ■ Il I il' |i -iiii.ii, itLiantité dont
une luniii ■ m. nh nn I quarl de cercle
mur.dsi. 11! lu ■. I I il. |.' pi. 1.1 du méridien.
On ir.ir, . ' 11. ! \ ' . .ii l'n ci'm[iaranl le pas-
!- 1 . 1 , - I I, r ■ iians la lunette, avec
I, I . , 1 .. ..ilculépar la méthode
l.'~ h.iiit NI - -[.■■iidantes,
— IJa'is!. Ih-niilii'i rerlici.te. Force dirigée
de bas en haut,qui retarde la chute d-i projec-
tile et augiii înte la porlco, Ij Dévia'ion hnn-
zonli.le. Déviation qui dépend du sens de l'hé-
lice de l'arme.
— Phvsiol. Déplacement, changement de di-
rection,'rtireclion inaccuiituinée, soit d'une ac-
1,. ' 1 -n. ,!■ . ,|i| l.iil, .li.~ lu Iti.-iv- I.T.ll./s, etc,
I i 1 • , Il .|Ni l.nve l.-'s i.irlirs i|,.s SUCS
,, ,.,, n ,, 1 ~. 1 |ir.i Int.. p.ir limlcs l.'s causes
.■.ji.li.iirc-^.t .uIIl's qui uecasiûiinent un surcroit
de nutrition,
— Phys. Dcvialior. des corps dans leur chute
libre. Quantité d. ml un corps tombant libro-
iiirni ;i 1.1 -nifi- II' 1.1 terre s'écarte de la
],i.i|n H In il m I .le son point de départ
, .■ II,. -mil. 1,1 I ,11. leur delà dêviationse
.■.'ili'iil.-il .il.i'- 1 I II ni.'iir de la chute du corps,
en mosuraiit l'an'^'leilf lolation de la terre pen-
dant le temps de la chute.
*DÉVID.*GE. s. m. Techn. Action de dê-
vider.d.; mettre, d'appliquer sur le dévidoir.
Le dévidage du fil, du colon, de la soie.
— Ai'.g. Action de se promener en faisant le
tour dii iir...iii dinie pris.jn, II niM-.niis, récit
irèsluiiL'. l; 1'. ir lu.' .1 .1.1 ...1 n.- |.i. .-,■.. Il pas
la fin '' > liiicusa-
lion. 1! M. I - I ■ l'aire
des aVL-n V , .l.-n..n.n.| , i . \ . ér .li'.^ \ . .Is.
DÉVIDÉ, ÉE. jiart. pass. du v. Dévider.
S'empl. adjectiv. Écheveau dévidé. Fil, coton
dévidé. Laine, soie dévidée.
— Fig. Voilà un espriton ne peut mieux dé-
vidé. Avanlquetout celasoitrfeciaJdans l'ima-
gination, la nuit est passée. (M»» de Sévignè.)
DÉVIDEAU. s, m. Se disait anciennement
pour Déviiloir.
* DÉVIDER. V. a. 1" conj. (et. fr. dé, pré-
fixe scp.irat., cl r(rfi'r). Mellro en écheveau le
111 qui est sur le fuseau. Dévider le lil que l'on
vient de filer.
— Mettre en peloton le fll qui est en éche-
veau. Dévider un écheveau de fil, un écheveau
de soie.
— Fig. Étudier, examiner à fond. Votre mon-
sieur, qui dépeint mon esprit iusle el carré,
composé, étudié, l'a lus ii. n ./. ; n'.', '■oiniiie
dirait cette diablesse. M - .1 ■ vous
parcours, je vous (/(ir/i.'( , .1 i i.\ide, je
passe par mille endroits ii,~Uj.^, u^huiix, d'an-
tres doux et sensibles, (ld.>
— Fig, Par allusion au.x Parques, dontrune
tirait de sa quenouille le fil delà vie humaine.
3urloiit pour leur commune joie,
Kiitic aux ans de leur danplMn.
Alonssliklsd'ocel.lesoie
Un liJolicnr qui n'all polnl de fin. (M.^i u.)
. Faire rouler entre ses doigts.
DÉVEUVËR. V. n. 1" conj. Cesser d'être
veuve. Elle ne rfei'««'er« de s.-, vie. (O. Feuillet.)
DEVEVLIT. s. m. Miner. Substance voi-
sine de la marmolithe et de la serpentine.
DÉVIATEUR, TRICE. adj. Qui produit la
déviation. Le force deviatrice.
DÉVIATIF, IVE. adj. Qui tend à dévier,
à faire dévier. Tendance déviative. Cause dé
vialive.
♦ DÉVI.\TION. s. f. (pr. dévi-a-cion ; él.
lai., dcviatio ; rad. via, route, direction). Action
de ciianger la direction d'une voie ou de l'ob-
jetqiiisnil celle voie. La déviation d'une roule,
d'un projectile, des humeurs.
— Fig. Action de l'esprit qui s'écarte de la
droite ligne, qui prend une fausse direction,
qui s'égare. Étal de l'esprit ainsi è,garé. La dé-
viation de l'intelligence. La déviation des idées,
Ladèviation du jii.gemenl. Esprit sujet aux dé-
viations. Prendre garde aux déviations. La-
DEVI
'♦DÉVIDOIR, s.m. Instrument dont on se
sert pour dévider. Le dévidoir se compose d'un
liàton cylindrique tournant sur lui même, el
dont les bras ou traverses, Ogurant uue dou-
ble croix, Sont percés à leurs extrèmilès de
Irousoù l'on place de petites baguettes sur les-
quelles s'applique allernativcment le fil qu'on
dévide avec la main; c'est la, proprement dit,
le dévidoir à la train. \\ On donne aussi le nom
de dévidoir i un Petit meuble avec lequel on
met en pelotons les ècheveaux de fil, de coton,
de soie.
— Fig. et fam. Le dévidoir du destin, le dé-
vidoir de la vie. La quenouille des Parques.
— Moll. Nom vulgaire d'une coquille du
genre arche, l'arche bistournèe.
DÉVIÉ, ÉE. part. pass. du v. Dévier.S'era-
ploie adjectivement. Qui s'écarte de la direc-
tion naturelle. Colonne vertébrale déviée, llu-
m^ui's déviées. Lesfiuides déviés, par cela seul
■ iii'ils sont étrangers aux nouvelles parties qui
les reçoivent, doivent irriter ces parties, (11e-
iLiuld.)
— Bot. Feuille déviée. Feuille dont la face
supérieure n'est pas tournée vers le ciel.
DEVIENNE (Frani'ois). Musicien compo-
siteur, né à Joinville (ilaute-Marne) en 170!!,
mort à Charenlon, -ISUS. Il a fait représenter
plusieurs opéras, entre autres /fs Visitandines,.
Il aéci'it,en oulrj,une quantité prodigieuse do
sonates, de symphonies, etc.
* DÉVIER. V. n. 1" conj. (et. lai., deviare,
même significat. ; de la prépos. de.el r/o.voie).
.le dévie, nous dévions. Je déviais, nous déviions,
vous déviiez. Que je dévie, que nous déviioux.giie
vous déviiez. Se détourner do la voie, du che-
min. Des voyageurs qui dévient de la bonne
route.
— Être détourné de la direction naturelle.
La colonne vertébrale qui vient à dévier.
— Changer, en parlant des idées, des sen-
timents. Dévier d'une résolution arrêtée, d'un
parti pris.
— Absol. André Chénier, en un temps A",
violence, de lâcheté et de frénésie, fui du petit
nombre des hommes qui ne dévièrent jamais.
(Sainte-Beuve.)
— Fig. S'écarter des bons principes, sous le
rapport du vrai et du bien. Dévier de la reli-
gion, de la morale, de f honneur, de la probité,
de la vertu. Dévier de la saine politique, de la
sainte justice.
—DÉVIER. V, a. Enlever la rectitude. Cetacci-
denl lui a dévié la colonne vertébrale.
— SE DÉVIER. V. pron. Même signiflcalion
que Dévier, verbe neiili'c. Se dévier de la vé-
ritable roule.
— Ne pas rester droit. Un enfant dont la
taille se dévie.
DÉVIGOGNÉ, ÉE. part, pass. duv Dèvi-
gogner. S'empl. adjectiv. Pièce de bois dcvi-
gognée.
DÉVIGOGNER. V. a, 1" conj. Dégauchir,
déformer, ajuster de travers. Inusité.
— DÉVIGOGNER. V. n. Mar. Se dit des mats,
des cables en mauvais état.
DÉVILLE-LEZ-ROl'EX.Géogr.Bourgdu
cant. de Maronimo, arr. de Itoiien (Seine-Iiif.).
Filatures, leinlureries, toiles peintes; 5,-200 h.
DEVILLÉE,s,f, Bot, Genre de podostèm.!-
cées établi [jour une espèce du Brésil, || Syn.
de CiRAGUATE.
DEVlLLlNE.s. f.(de Deville, n.pr.1. Miner.
Sous-sulfate de cuivre qu'on trouve dans les
Cornouailles.
■* DEVIN, INEUESSE. S. (du lat. diviniis,
divinl. Celui, celle qui fait métier de deviner,
de lire dans l'avenir, qui prédit, qui révèle les
choses cachées, qui interprète les songes, qui
ictle ou qui lève les sorts et les malchces. Al-
ler au devin. C.n-iili. I l.'.l.-vin. Interroger la
- .1. \ iiis ont affecte un
)
— Fam. Converser sur toutes sortes de su-
jets. Nous dévidons beaucoup de chapitres, et
de tous pays nous revenons à \ oiis. (M»' de
Sévigné.) Il On dit : ;)<'/ /./(/ ^....' ., Iirrcau. dé-
vider son chapelet, ]•■»,, [II. lonaà
raconter sur nn sujci. I i i . ' n ciice lui
dévidait son chapelcl, ;l 1. m., uni Icndre et
souriant, en tordant ses minces moustaches.
(É. Zola.)
— Arg. Dci'i'rfcrsoMpc'od"!. Bavarder devant
le juge d'instruction. Faire des aveux ou des
dénonciations.
— DÉVIDER. V. n. Manèg. Se dit d'iin che-
val dont les épaules vont trop vite, et dont la
croupe ne suit pas
— SE DÉVIDER, v. pr. Être dévidé. Presque
au moment précis où lefiux cessa de s'élever,
les câbles cessèrent de se dévider. (V. Hu,go.)
♦ DÉVIDEUR, EUSE, s. Ouvrier, ouvrière
qui dévide, en ècheveaux ou en pelotons, des
Mis, des laines, des cotons, des soies.
— Fam. Les dévideuses de la rie. Les Par-
ques.
— Arg. Bavard, bararde.
— Techn. Dévidoir mécanique.
— Adjectiv. Un ouvrier dévideur. Une ap-
prentie dèvideuse.
1er au devin,
devineresse,!'
costume el de-
imposer aux h
premiers, ..', .'.■..!,' / pi i ■ ■
dansleui 'i.- ,i..~ .!..iii..n- i.i ..i.l..'ii.in. s . i..s
seconds, eulhousia.'^U's, se dis.nciu s.m-- i m-
lluencede la Divinité, et instruits par clledcs
événements futurs; les troisièmes, MM/ii/iicv,
tombaient dans de longues ext.asesel faisaient
ensuite de brillantes narrations de ce qn ils
prétendaient .avoir entendu ou vu. La supers-
tition, l'ignorance et lacrédnlité,ont,dans tous
les temps, accrédité les devins. 11 consultai nn
après l'autre tous les devins de l'armée, ceux
qui observent la marche dos serpents, ceuxqui
lisent dans les étoiles. (G, Flaubert,)
— Le féminin devine est très rare. Moi, de-
vine', on se moque! (La Fontaine,)
— Loc, prov. Il ne faut pasalleraudevinpnnr
en être instruit. Se dit en pariant d'une ciiose
qui est assez connue. || Jcnesui.ipas devin. Se
dit p(*r signifier qu'on ne pouvait se doider
d'une certaine chose, ou qu'on ne saurait la
comprendre sans qu'elle soit expliquée.
— Entom. Nom de plusieurs insectes du
genre mante.
— Erpct. /)ci'/n ou .vrpent devin. l:iom vul-
gaire du boa constricteur.
— Adjectiv. Après avoir remué l'urne devi-
neresse. (Dacier.)
Sur l'yeuse au Tioui tronc, h fanclie croassant,
~ ■ " "iseau rfei'iii me parul meiiasanl.
tuoasitcuE.)
Trois lois l'o
DEVI
DEVI
DEVO
, que l'A.-ail.'-mi
fcMiiiiuii (!,■ ,l,-rlii,'iir. v.mnw ,'a,li,i«lr:,-M.r vy,l
If IV-Miiiiiii ^'.-nrliuHlriir. Ilnn: .1 I .-i. ii"-iit
Siti'-.
DEVIiVADLK. adj. 2 g. Qui peut être do-
vi lié. litiigniedevinuble. Secret dcvinable. Mys-
tère devinable.
nEVINAILLE. s. f. Art OU profession de
devin. Ne se dit guère qu'en plaisantant et en
mauvaise part.
— Semplnie, dans quelques provinces, avec
le sens du Devinette.
DEVINÉ, ÉE. part. pass. du v. Deviner.
S'cmpl. adj. SeciLt d.-vine. Kni-nie devinée.
IIKVINEMI';\T. s, \i- 1 (Ir .Icviiier.
* DEVl.NKll.v.i !■ oniij. ,iM.l.(/.'j'(«;. Pré-
dire les chutes iiiiures, prevuir les événe-
ments. Deviner l'avenir.
— Loc. prov. Dfvinfr les féUs finaud elles
sont venues. Dire des choses que chacun sait,
annoncer des nouvelles déjà publiques.
— Découvrir par des sortîlè^îes les choses
cachées. Deviner en quel endroit on a cache
un trésor.
— Par extens. pressentir, conjecturer. De-
viner la pensée d'iinrper^niine,ou simplement,
Dcvinei- les iut.nii.iiis de ipielqu'un. Deviner
Il .■,.;-. l'un i-!n,.ll.-in,ri' !.•- iiimI, .I'hùl-
chaitdci/eTOifJiuuii
a point d'analogieqii
les secrets de la naii
C'est élre ingrat que ne (/p. i.ipr pas. (Hv;
;/ fioil liiu/inirs Ir ih-nm-r >,-d;l ,!.■
dit di
elle-n
IMllnll.l.V
— Deviner une énitjme, un logogriphe, une eha-
rmle. En trouver le mot. || Fijr. et fam. C'M/;mc
énifriiii' il flevriier Se dit en parlant d'une chose
ohsciiiv. .imIii liée. Il Je î'OiM/e donne à devi-
ner m ili.r.ni iriii en mille. Se dit en parlant
à qn-iqu Mil d ini.- chose de laquelle on sup-
pose qu il ne se douterait jamais. || Je vous le
laisse à deviner. \ous le conjecturerez facile-
ment. Il Devinez, le reste. Ju.?ez du reste. On
dit de même; Yons devinez le reste. Vous jugez
du reste.
— Reconnaître. J'ai entendu les sons de la
.euitare, tu célébrais les héros démon pays, je
l'ai devinée à la beauté de tes ri.c.ni-; ■•( i'ap-
fiorteà tes pieds le cœur d'.^li' n II n > 1 h 1
leaub.) Si vous n'aviez ptmii .1; ! r 1. iiir
ingénieuse et solidedontv.Mi. u, 1 , . , .i.-,
je vous aurais très bien (tenue, i \<,lt.inr.j .li:
s'il était question d'en f/c/';«fr l'auteur, je crois
que je trouverais aisément le mot de cette
énigme. (Id.)
- \hiin\. Devine, si tu peux, et choisis, si tu
l'oses. (Corn.) Qui rfcM'ni; est souvent sujet à se
méprendre. (Id.) Le cuîur a ileriné bien avant
qu'on ordonic- hi-l. Iii r.-i,iM .■ m. 1. . m. 1 -■-
nonçantà l.'i tii<'<l' < jo il iv ni < < 1 . . < , .
beaucoup.le-ih-. l'-i-i-irliiii 1.1 I- 1. -.i,- r.
disait : Jeme rctiie,jebLu.-, {.i^^detlctnicj .^>ul\..
~- Deviner fjite. Je ne sais comment il avait
deviné que j'étais possédé d'un triste amour.
(J. Janin.)
— SE DEVINER, v. pron. Élro deviné. Celte
énigme se devine aisément.
— Se comprendre, si
ment. Deux cieur<, de
lli-Ml. Les coquins m-,/,'(
qu'
entir
nuliielle-
./,■/
.quel,ienl.(L,-iliniy. L.-, inm-. n-n.liv-,
se devinent les unes les au très. (M "'"de reiicin. '
* DEVI.V'EUESSE. s. f. V. DEVIN.
DEVI.XEKIE. 5. f. Syn. burlesque de Divi-
NATIO.V.
DEVINETTE, s. f. (rad. deviner). Question
po^ee pour exciter la curiosité.
* DEVIN'EUR, EUSE. s. Se dit en plaisan-
tant et en se moquant, pour Devin, devine-
resse.
Cliezia i/i'rlntusr on cnni-.iU,
jecttirer. Beau deviiieiir. (;raiidde\ ineiir Ha-
bile dcviiiciir. Tri>l.. drvineur. Maladroit de-
vine.ir. faire le devineur.
DÉViiUGE.s.m.Mar.Action de dévirer. I|
Nom donné aux bcrdages de l'arriére et de
lavant, sous les fesses et les joues d'un vais-
seau.
— Constr. mar. État d'une pièce deboisdont
Ions les points d'une même face ne sont pas
situés dans le même plan. Cette pièce de bois
a du di'\ liage.
DÉ VIKÉ.ÉE. part. pass. du V. Dévirer. S'em-
ploie.tdjectiv.Cabeslandévirè. Manœuvres dé-
virées. Pièces de bois dévirées.
DÉVIRER. V. a.l" conj. (de dé, préf., et
I
virer). Mar. Détourner un cabestan ou un
guindeau pour détendre un peu un câble ou
une manœuvre qu'on y avait raidi en virant
dessus. Il Dévirer me manmwre.ljà faire tour-
ner sur son axe, dans le sens opposé à son
commctta,,'!'. iinir 1. i.ur^ Ir- im-s.
— Consli. Il r. . h .mi. I -lu II hllrnient à des
pièces de I..11-. .f m nu. ,< ,,11 m,, des faces de
ces pièces naît |u., Iliu^, .^l., points dans un
seul plan.
— SE DÉVIRER. V. pron. Être dévirè, détourné.
DÉVIRGI.XÉ ou DÉVIKGINISÉ, ÉE.
part. pass. du v. Iieviiginer, ou Dévirginitor.
DÉ\'lll(;l\h:lteii DKVIRGlIVISER.v.a.
I"' l'iiij. eiyiii lat., dei'tnjinare ; rad. viryo,
vinjinis, vierge). Oter la virginité.
DÉ VIltGINEUR ou DÉVIItGIMSEl'R.
s. m. Celui qui Ole la virginité, detloraleur.
Vnin llpiiiiv .li-s familles.
: nllei
Comme il pariail, entre duos la cuisine,
El le vieiUai'J saisit sa caniliine
Pool- ajusler l'oiseau dêuirtjiiiewr.
DÉVIRILISÉ, ÉE. part. pass. du V. Dévi-
DÉVIRILISER.v. a. I " conj. (de rfc, préf.,
et viril). Oter la qualité d'homme.
— Amollir, énerver, eiîéminer.
DEVIR0LA<;E. s.m.Techn. Action de dé
viroler.
DÉVIUOLÉ, ÉE. part. pass. du v. Déviro-
1er. S'empl. adjectiv. Pièces de monnaie dévi-
rolées.
DEVIROLER. V. a. 1" conj. (de dé, préf.,
et virole). Teclm. Retirer de la virole les llans
qui ont été frappés par le coin.
— SEDÉviROLER. V. pron. Être dévirolé.
DÉVIRURE. s. f. Constr. Coupe donnée :i
l'ardoise à l'extrémité d'un comble. On dit
aussi dérinre. I| Filet de plâtre établi sur le
pignon d'un bâtiment.
* DEVIS, s. m. (pr. de-vi ; et. lat., divisnm,
supin du verbe dividere, diviser). Discours,
entretien, conversation faniilDi e, iie\ is y<\ m \ ,
plaisant,long,fatigant,ennuyeiix.i' iili. .iiniii
reux, passionné. N'est usiie ,■; ^i.eirux ,|ii,
dans le genre badin ou dans le siyi.j ni^iiuU-
que.
Elle a seize ans, je vons le dis,
Des yeux à vous tourner la tèle,
Folàli-e humeur, joyeux rfei-is. (Legr. d'Aussy.)
— Descriplion détaillée, ■! eirconstanciée de
toutes les parties iliin irivnl |ii.ijeté. Devis
exact. Faire un de\i^, li ine 1 un ili'\-is. Tra-
vaux conformes au de. I--. S.MUi ni il arrive que
le devis et le détail seiit e.ii, fendus en une
seule pieee, ve,m le noui do dcvis e.sli lllllt i f ;
mai^ I . -.1 une miiivaise méthode qui peut
cx|iii^i I 1 .iiL'eiii, m- à des contestations avec
lin ni /II/- c' Wflrc/ic. Acte qui règle
' ni I I lis arrêtées entre celui qui
lui i.iiin I i.ii\ I ,i_;e (.'t l'entrepreneur.
DÉVISAGÉ, ÉE. part. pass. du v. Dévisa-
ger. S'empl. adjectiv. Un homme dévisagé. Une
femme dévisagée.
* DÉVISAGER. V. a. 1" conj. (et. fr., dé,
préf. priv., et visage). Défigurer, déchirer le
visage. Son fusil lui a crevé dans les mains et
la tout dévisau'é.
- 11,111,1111 ,en.ni..,n-.rnninei,v, Faire des
e-i.lll.'liinn-,iini-.,^nn 1 ,n - ^ M 1 1 e - , | H e | iat l'illl t
.|.-,„.._'n. Ue,„nnlie/ ,1 1 1 1 „ 1 1 n | 1 n i i , e „ t a lllle
euqouttesoii âge, elle tacli.-ia iln vnii-, dévida
ger. Il est des gens d'une niiiietiii.mnni ■ ims-
ire, d'un regard si farouche, qii IK un vhin , ,,-
visagent jamais sans avoir l'air de xnn, ,/n,7-
■^ager. (Sallent.) Ohl si c'est lui, je veux rat-
tendre, moi, pour le dévisager. (Dancourt.J
■Ole,
(Cl,AU.,BI )
— Pop. hcri .^i>i< I .1 1. i:i'ini. E.xaminer ses
traits pour le mn nu nii, Miis, tout en bavar-
dant, elle (A/7 ,rn ,;,' I I I nie femme d'un air
de curiosité .11. un i: /.II)
— Parexinii X n n 1 1-, f/e/'/^a^ie cnscm-
ble i|n I l'i' - Il .1 ■i.cièmo et du qua-
torze m. ■ . . I, \l , il.i
— SI ni \ 1^ vni-.ii . . jii lin Se déchirer, s'égra-
tignei n,nuielleii,.-iii le V i,a.ge. Ces deux fem-
mes furieuses se sont dévisagées.
— Pop. Se regarder l'un l'autre avec atten-
tion pour se reconnaître,
* DEVISE, s. f. (pr. de-vite: et., V. devis).
Trait de caractère exprimé en peu de mots,
quelqiiefoisseuls, mais le plus souvent accom-
pagnés d'une finniie rill.'-L'ni-irjMe rie-.-i-in |ini.,
diîliCate,SpiMln..ii- m -n I in (1 lin n . n,! ,
santé, gaie, i.i i . , . , , n, ^^'h . ■ i.
succincte. Chni -n .-nn i>, l .inn- illleile\ i ,,
sur leur , mm n.
En Fr.inee, , n i
dans les t
bliques, dan |.
l'ornement .In, ni
et l'cxpressiiiii de
maieiil cl disting
guerrière, la gal.Vi
narqiin ■ Miriii.ni
glle le nn,|, , I ! ,1
rânin.,n -,nil |.
devise. (A. Daudet.)
Couservei ma devise, elle est cliè
,/ peu. l'iiiijmirs jidete. Iiirer
.'- tiinilienr pour tous. Dieu, roi
Ml la devise des anciens clie-
CV-I 1,1 .1. -n,, ,1,.. I,..i,imes. (U Fo.XTAlNE)
—Devise républieaiiie.Ui-.vise delà première
république, composée des mots suivants : Li-
berté, fraternité, ou la mort.
— Decwerfeiniiions. Petit papier portant une
devise ou un dicton, et qui enveloppe un bon-
bon. Il Les bonbons mêmes.
— Se prenait anciennement pour Testament,
division que l'on faisait de ses biens.
— Signillait encore Volonté.||£(;'(!à(flrfCT««
de iiuehitt'un. Lui être dévoué, être à sa dis-
— Blas. Division d'une pièce honorable de
— Savig. Nom particulier d'un bateau, écrit
oïdin 111 eniniii 11 1,111 ni I. Les règlements ont
reOlll 1,1 lieM,,- n|.||^,,|
— ^ iilj'i. iiiiiniiiniit .'ii lias-relief composé
de parulu=nl de ligule» allégoriques.
DEVISÉE. s. f. (rad. rfcw,«f). Conversation,
entretien familier. Faire la devisée, faire lon-
gue devisée, joyeu.se devi.sée.
* IlliVISi;!! X, Il l-e nnlii. ,.;„| ,/,.;7.V, UV..-
!;aienlai/i'i
Nos voyage
iiine 11,, eMiiiin. ii-
enseinble.(UaL.el.;
Il chemin. (Volt.)
(Vu
— S'est pris ipielqiieieis pour Se faire la
cour, en parlant d'un homme et d'une femme.
DÉVISSAGE, s. m. Action de dévisser.
DiCVISSÉ, ÉE. part. pass. du v. Dévisser.
S'empl. adjectiv. Platine dévissée.
DÉVISSEMEiVT. s. m. Action de dévisser.
* DlU'IssKit. V. a. 1" conj. (et. fr., dé.
pref. iii, . .1 (,' »,■;■). Défaire, oler la vis ou
'rure. Dévisser la pla-
il à dévisser.
ie Lion'-
— .\ij ll,,;^,,, ,.i«,'n/.'i;n/ ,M,,iiiir. \\Dcvisse
lecoeo. Tordre le cou a quelqii un. Le tuer ci
rétranglanl.
— SE DÉVISSER, v. pron. Être dévissé.
— Fig. et pop. Ils parlent encore de s'ouvri
le ventre, de se dévisier la tèle. (A. Daudet.)
DE VISU. loc. lat. V. VISU.
DKVITItlFI MÎI.I'. mij -1 j. Thim Ou
III \ I
m i< \ I il
ll.ln.
/ ///-/i-
- Uesultat de celle
r.liu
DEVITRIFIK, EE. part. pass. du V. Dévi-
trilii-'r. S'empl. adjectiv. Corps dovitrilié. Subs-
taiiei- ilniiiii.n, hr vorrc dévitrifié ne peut
plus [ -n h , 1 11 niialeur des fours des vcrre-
fr . ,-/,■■ .
DEV riltillllt v a I'- 1
pref. priv.. el ,7//7//n,-n s,, ,■
Vitrifier. ClminMim i i ■ ; ni-, ,,, i-
dre la fonile \'ilMlien. |in\ ifriiim- nu . , i |. ,
substance.
— SE DÉviTRIFIER. v. prou. Perdre la forme
vitriOèe.
■* DKVOiF\ii.-\T.s.m.(rad. rfrj/oycî). Mé-
dee, i: : in , iiiiiidante et fréquente, par
l'aiin n in I I n idvines liquides, muqueu-
DEVO
■proln
1201
' ^ ' ' nii-. Il il lui prenait toujours
'"" ' I" ' " '"''«'.'«/. (Tallem.desltéaux.)
"Il 1 1 I 11 ,ni--i '!' tnliltent.
— Arcliit. Inclinaison hors la ligne verticale,
d'un tuyau de cheminée ou d'un tuyau de
descente.
— Jlar. Dérangement du parallélisme des
■ ni. le- .1 un bâtiment avec les couples de le-
nn V ,,ii .lu dévoienient. Les couples ont du
Il , ni.
m \ mil I
agi- .le
llé-
— Fig. Secret dévoilé. Jlystèrc dévoilé. In-
trigue dévoilée. Passion dévoilée.
♦DÉVOILEMENT, s. m \,f,,i, ,1,. ,lè-
v.,iler,d'oter le voile; elTci ni , , m;
action. Inusité dans cette a.,, |,ii n pi |, .
— Fil.'. AcIii.od.- faire .-ni i,, , n i, ni-
lielmi.M, .1 ..11, nn,, ni , i,, , .,..
'I'''"'- ■'''■ '" ■!' ■ il' "•■ 11! .l'n ,nn_i..l,, du
cœur.
* DÉVOILER, v. a. l.e conj.(èt. fr.,rf<-,préf.
extract., et voiler). Oter, lever le voile. Dé-
voiler une femme. Dévoiler une religieuse.
— Oter toute chose semblable à un voile
qui cache un objet. Dévoiler une statue. Dé-
voiler un tableau.
-Akce)
{De
— Signifie quelquefois Faire quitter le \
monastique, relever des vœux de religion. Dé-
voiler une religieuse.
— Fig. Découvrir, révéler, faire connaître
une chose secrète, une chos.. e..i. I In-Miiler
un mystère. Dévoiler un se.i.i li..\..ii. i ime
intrigue, une trahison, une [.. i li in iin . i. h,^
ses passions aux yeux .lu ].t;l.h ; un. iiii|,rii-
dence peut ipiel.jn. i..- !.. ,. . ,, ii,.-)
L'imagînatinti ii i. - |.i -..n ..[.'. .i.ie
tant de mani.i . -..t i. n ' . - ■ . i i i. ml
pèraments, .l.-. t.ini.- m ,i. . , u. .jin-,iaii..es
qu'il est impossible de dévoiler tous les res-
sorts qu'elles font agir. (Condill.) Je vais vous
dire mon secret et x'ous dévoiler celwi de pres-
que l.iiis les hommes. (Barthel,> il compte dé-
r..//.'/. ('. us ces mystères d'iin.[iii(i. \..ii p^
-.. V. ii-eiiient de leurs v-ii-^m-. .n 1.-, . ..u-
M.inl lie ridicules, et des gens nehes ..|i dé-
naiiiiit leurs injustices. (Id.j Tel anibilionne
dans la chaire ou à la tribune un grand nom-
bre d'auditeurs qui entendent les productions
de son esprit, qui serait désolé qu'un seul
scnitiil.nr pûl ./(7vi//,./. l..ssecretsdeson âme.
(.Si.ll.ni 1... .i.-l lui ,/.,.„;„ le livre des des-
dévoilé, seigneur,
elillli
Cessons de nous trouiiler ; notre Dieu quelque jour
Dévoilera ce grund mystère. (RACI^r.
Pour nuancer son arc, Iris aux fe.ix du jour
En dérobait l'azur, le gioul-pre el l'émeraude ;
Mais depuis que le prisme a dévoilé sa fraude,
Iris n'est qu'un nuage éclairé du soleil.
{Pabsev.-Grasdm.)
— SE DÉVOILER, v.pron. Paraître sans voile,
ail I '1 ni ii-iiié. Celte femme s'est de-
1 n... I .inge, serfifroi/aji/,
1,1 ,L 1.1 n.i..,...ini son glaive èlincelant. (Racine.)
— Apparaître. Lu autre monde moral se dé-
voilait a mes regards. (J.-J. Houss.)
— En [larlaiit des choses. Élre pénétré, dé-
couvert. Le mystère, le secret, l'intrigue, le
complot se dévoile.
* DEVOIR, v. a. .Vconj. irrég.fdu lat.ifc-
•- "" ■"-■•■-■' :ini'\.,nnfiwnl lieOroir). Je
dnis.lnilu,. ,1 ,' ,,
lls(h,irn,t..lr^l .„.,
Je ilrniii^ l>„ . .
,,„,• tu ,J„nr.. .,:, ,
,l,i,-r,m..,l,-n,-,..,n,
ru </«,sv.s../«'(/ .//;/.
,/;,,.,./,■;., .i>i-ils ,//ns..
lu h.
</n
./,• denai.
■ je doive,
v.N devions,
> ilusse,iine
I ^ . 'tue vous
\vi.ir des
gali.in, par contrat, par liy|iotliéqiie. l).-i.iir
plus qu'on ne peut payer, plus qu'on n'a vail-
lant. Devoir dix journées de travail. Gens qui
demandent froidement ce qui ne leur est pas
dû, ou qui refusent nettement ce qu'ils doireut.
(La Bruy.)Fénelon mourut sans argent etsan--
devoir un sou. (St-Sim.)
— Fig. Rien ne se dément encore dans cette
grandeur qu'il a acquise, dont il ne doit rien,
qu'il a payée. (La Bruy.)
— Être redevable du prix d'une chose. Il
doit encore- sa maison à l'entrepreneur, ses
meubles au tapissier.
— Absol- Mais si tu dois, et que lu ne paye,
pas? — Alors monsieur voit bien que c'esi
comme si je ne devais pas. (Beaumarch.)
— Devoir du retôur,liQ\o\r de l'argent après
avoir fait un échange.
El d'à.
n'est plus dier que li
le doit de retour.
(Cl
1202
DEVO
— A>» deroir rii'ii. Éïraler, valoir. Il se fil
PII Brclaïne un lour qui n'en iluit rien il celui-
là. (.Malherbe.) Ses bords n'eni/oireii/ rien ii
cous (le la Loire. {.M"« de Sèvigrné.) H // iifen
doit. Il m'a joué un lonr. \\Je lui en dois. Je me
vengerai de lui. || //s lie s'eu doivent guère. Ils
onl d'aussi niauvajsesqualilês l'un que l'autre,
leurs loris sont réciproques.
— S'empl. subsl. à la 3' personne du pré-
sent de l'indicatif. Le doit et Caio/r. V.doit.
— Loc. prov. Deroir fins qu'où n'est uros,
deroir à Dieu et à diable, à Dieu et au monde, au
lierset au quart.de tous e()té.i,elc. Devoir beau-
coup de tous les côtés, être criblé de délies.
Il Qui doit à lurl. La loi est loujoui-s contre le
débiteur. || Qui a terme ne doit rieu. On n'est
obligé de payer sa dette qu'au jour de l'c-
rbéance. || (Juand on doit, il faut payer ou agréer.
Il faut s;itisraire son créancier pardcl'argonl,
ou du moins par de bonnes paroles. || Qui nous
doit uous demande. Se dit guand on a sujet de
se plaindre de celui-là même qui se plaint à
nous. Il Croire toujours qu'on nous en doit de
rcs/ï.Prélendre qu'on ne fait jamais assez pour
nous.
— Être tenu à quelque obligation par la loi,
par la morale, par la coutume, par la bien-
séance, par sa coiulition, etc. Devoir obéis-
sance aux lois. Devoir respect à son père. De
voir amour à sa femme, à ses enfants. Devoir
des égards, des ménagemenls à ses sembla-
bles. Devoir «ne visite à un ami. Vous dem
unexemplcàlaposlérilé,(r.orn.; Dans l'état où
il est, il ne doit plus rien au monde que la vé-
rité. (Eoss.) Les premières vérités qu'il apprit
turent ce qu'ilrfcffl// à Dieu comme homme, ce
qu'il deraitb. son peuple comme roi.(Flécli.) Us
avaient pour sa pei-sonnc des égards el des dé-
férences qu'ils ne devaient pas à sa couronne.
(Mass.) C'est un hommage d'amour que tous les
hommes doi'fcw/ à sa bonté. (Id.)
Non, vous nie luiîssez, et. dans le tond de l'Ame.
Vous ci-aienci de deroir quelque chose à m.i llainine.
— Dans la même acception, Devoir, suivi
d'un infinilif. Un homme d'iionneur doit lonir
sa parole. Un BIsdoitlouj""i ~ •■' ' '' Imi i- ros-
pectueusemenl. Un man i - ilan-
tlonner sa femme. Je la r/ m t [ m listu
larf(ï/sdéfendie.(Corn.).l' '^' ' !■ m par-
ler la vèrité.(Itac.)EUedisail4ue les princes rfo/-
vent garder ie même silence que les confes-
seurs. (Boss.) Ceuxqui devaient les secourir ai-
daient à les opprimer.(Fléch.) Les rois doivent
aimer la paix par inclination el faire la guerre
par nécessité. (Id.) Eux qui devaient proscrire
ceshommesinfàmes,ils se les associent. (Mass.)
— Avec un nom de chose personniGèc pour
sujet. La loi doit une égale protection à tous
les citoyens. La nalion duit récompenser tous
ceux qui la servent.
— Élrc redevable à quelqu'un. Tenir de
qrielquun. Devoir son bonheur, son salut, sa
fortune à quelqu'un. Nous devons la vie à nos
parents. On n'aime point ceux à qui l'on doit
tant. (Corn.) Ces provinces lui doivent réta-
blissement de tant de maisons. (Boss.) Notre
langue i/tii/ beaucoup aux écrivains. (LaBruy.)
Les autres genres de gloire, on les doit au ha-
sard, à l'adulation et à Terreur publique : celle-
ci, on ne la doit qu'à Dieu et à soi-même. i,Mas-
silton.) Si la licence fut réprimée, si les lois re-
prirent leur ancienne vigueur,c'esl à lui, Fran-
ce, que tu le dois. (Fléch.) Nous devons toutes
les productions de la terre au cultivateur, et
nous devons au travail de l'artisan ou de l'ar
liste toutes les formes données aux matières
premières. (Condill.) Les Français doivent à^
Colbertlcurindustrieet leur commerce. (Volt.
— Dans la même acception,avec un nom de
chose au lieu d'un nom de personne pour ré-
gime indirect-On croira devoir à sa piété l'ou-
vrage si mémorable du rétablissement de
l'Église. (Boss.) La pieuse Isabelle devait une
partie de sa gloire aux malheursde l'Espagne.
(Id.) Il y a de certains grands sentiments, de
certaines actions nobles et élevées, que nous
devons moins à la force de notre esprit q\i"à la
bonté de notre naturel. (La Bruy.) Il ne doit
son élévation qu'à son mérite.(Fléch.) Souvent
un auteur doit le succès de sa pièce, ou à l'art
des acteurs qui la jouent, ou à la décision de
quelques amis accrédités dans le monde, qui
enlraÎDCnt pour un temps les suffrages de la
multitude. (Volt.)
— Devoir^ joint à un aulre verbe, indique ;
1» qu'il est en quelque sorte juste, raisonnable,
nécessaire qu'une chose soit. Quand on est lé-
gèrement vêtu, on doit avoir froiiï en hiver.
L'homme qui fait de grandes dépenses doit
être riche. Les bons ouvriers doivent avoir
plus de travail que les ouvriers médiocres.
Nous pensons que la colère de Dieu doit être
bien irritée contre les hommes. (Mass.)
— 2' Indique une vraisemblance, une pro-
babilité, une certitude relative. La campagne
doit être déjà belle. Les raisins doivent com-
mencer à mûrir. Ce munumentdoit être bien-
tôt achevé.
— 3* Indique une infailliliilité,une certitude
absolue.Nous devons tous mourir, ressusciter,
être jugés selon nos oeuvrt^s. Que ce qui doit
mourir aille à la mort. (Boss.) Jamais ce qui
doit mourir ne peut être long. (Id.) Tout doit
finir avec nous. (Uass.)
— i» Indique l'intention de faire quelque
chose. Je dois aller demain à la ville. Dans un
DEYO
mois je dois partir pour l'Italie. Klle doit bien-
lôt renoncer au monde.
— 5° Indique simplement le futur, l'nc
femme insensible est celle qui n'a point vu
celui qu'elle doit aimer. (La Bruy.^ Ile pacifi-
que ou se doivent terminer les différends de
deux grands empires. (Boss.) Ainsi commen-
vail une vie dont les suites devaient èlre si
glorieuses. fFlécli.) On doit de tous les Juifs
exterminer la race. (Rac.)
Où sont CCS sr.inds guerriers, donl les (alalcs ligue;
Detfiiciit â ce lorreiit op]iosertaul dedij^ues? (130IL.)
— G» Indiquant un résultat, un elTct, une
conséquence. Il n'v ;i rien de plus naturel et
qui doive moins nous d.-plaire. ^La Bruy.) Un
seul joiu- perdu di-rruit donc nous laisser des
r.',i.N- 'Ml-- ' I.'lMiiiiiM- n'i'-l fait que pour
|,."i, îiii,,' 1 1. Il ih- (,'"// i-ii '■ pi"- inoompréhen-
s.lil.- 1 ■ lui .|i"' ' ' - "I" "''•'"■ d'immorta-
Ijl,.. lii. 11 - iiililaii .|n.- Il luiicj'une entière
solitude l'i'it /W les assujeltir a une liaison ré-
ciproque. (Id.)
— Ùeroir, dans le sens de Falloir. Le calme
profond de no^ jours devail-ll être précède de
tiiii ,1 cir.ij.--'.' lioss.) Il y a des occasions où
I.- r.,ii|i ,1 l,[ uuiacc doivent partir en même
l.-iii|'-.l.i iiirii.ice est mèmcde lrop.(Grimm.)
— rirroir de.
lE.
— Impers. /; doit être. Il doit ij avoir. Il doit
y avoir antipathie entre ces deux caractères.
Il doit y avoir du charme dans la solitude- Il
devrait y avoir dans le cœur des sources iuc-
puisablos de douleur pour certaines perles.
(La Bruyère.)
— Dussi-je, di'il-il.elc. Se disent pour,Quand
bien même il faudrait que je dusse, qu'il dût,
etc. Dussé'je, après dix ans, voir mon palais en
cendre. (Rac.)
"ri[''^mlVX'"' . ■ ' .:nn!i;!.'"(RACreE.)
— Loc. prov. !'(/ ,r,. i-.i-s oit tndois.
Il Fais ce que Unix, ,nh innh- ./ .■ imnrra.
— SE DEVOIR. V. pron. ÉLi o obligé envers
soi-même. Se devoir à soi-même de respecUîr
les bienséanf es sociales, de faire une démar-
che bicnv,-;ll-ri'.' <i j.' 'l.-i-- l-iMI ■!'.--'trds à
tout reqni m .'i,- -. iin.' . Il" il l'ii ■' '■^■!^■|l0int
aussiqtirl ['■'--■■ .11 K.iiiss.)
— Èlrr liii
Se devoir à
trie.
* DEVOin. s.m. (du v. devoir). .Accomplis-
sement cl'hIi'-i- .U-.'1'ii-; qui |.|.>-i.l."ill .10 dé
veloppeiiM'"' Il ■ 1 i-i-i' 1' \ ' I" ihi-'h-ent,
et qui I. - I - Il I iinaitre
son de\i'i
ii-iificr.
sa pa-
.M I
Il li-voir. Etre al-
: I I - LUX devoii-s de
1 I 1110 au delà île
[il- m de ses devoirs.
- ■iil.-\..'ir.S'acquitter
hiiirun toute i'èten-
1 i 1,1 leses penchants
I - 1' \uirs de l'hos-
-iir quelqu'un.
Il -bienveillant.
. Les
voir. Iuiiii.,l.'i I- i",hii,-i
taché â s, - 1' . ,1 - - iii
la socii.-t' . '1' 1.1 i'"liii'|i
ses deviiii - A\ .-ii j.' > un
litre touj-'iii-liHii-'l 111--
d'un deM'ii-.M"iiiiii a m
due de-, - -I- '. n- Il iii
et ses ili - - I ■■' ' ' I
pitalit- ~ :
Sefairi/ii.. .
Tenir, n-Uin: h .-, |.i u|.l. ■
ser l'amour du dcvuir. 1,
d'un époux, d'unfds.Le-
devoirsreciproques.Le.il rmi, iii, iien.La
colère l'emporte au delà ilo ticfitt . ^.M.ilh.) Les
différcnles situations que la naissance el les
dignités nous donnent dans le monde diversi-
fient nos (/(■('o/;'.ï à l'égard de nos frères. (Mass.)
En dével.i|j|i.iiii iii-rn-ilil.ii,.-hi a -r- veux la
chaîne .1.- ././..(/>. il lui lui j. iii,ii,|uer la
chaîne di-- l"i- i|iii I -Mui l'iit a 1-- r.-mplir.
(.Barth.) Iian-. .-.,/-■/"/, > i-i- ll^ la luiii si-l-ouIc
entière. (Flori an i' ■ u Im 1 h- UMinlInncon-
cilianoblemeiit - i , i.-al.iiravec
celui d'un ann, \ i i . . - - -,, mile celte
entreprise, quaiul i..;iiir la j. uiiuais-ance ne
m'en aurait pas impose le devoir. (Id.) Quand
on cherche les applau<lissements en faisant son
devoir, ou lorsqu'on les attend pour l'avoir
fait, ce n'est pas la vertu qui porte au devoir
el qui fait agir. (Bonnin.) Les lois divines el
humaines nous imposentdes devoirs; la bien-
séance, l'amitié, la décence, nous en imposent
aussi. (J.-J.Rouss. Il i-l di--./. ia/;A -impies et
sublimes qu'il n i|i|. mu m ii i a |h ii Av gens
de remplir. (Id. ijuai.d . ji . -i I m- -on de-
voir, on n'est 'iii'- tr.i[i t-'iih- il rir.- lirr. (Id.)
Cherehf t-'Mi -i -, a uimli-ti-r ni 1.- l.-imede
son deri'ir ipi nul un n'r-l |i"inl 1. nie de le
passer'.' II. i .'lui iini \ .-ui èiir -iiii-<-rement
vertueux ^e buiil a.-se/. charge ilus devoirs de
Hiomme, sans s'en imposer de nouveaux. (Id.)
Loin de résister à des senliments si charman ts,
nous en ferons à la fois nos devoirs et nos plai-
sirs. (W.) Malheur à qui ne sait pas sacrifier
un jour de plaisir aux devoirs de l'humanité!
(Id.) La conscience ne nous dit point la vérité
des choses, mais la règle des devoir.^. (Id.)
— Faire son ,/ww, \-ii rin n 1.- doit.
Je pense continn . -i aequo
les dévots appi 11' !■ i i li iniiuelle;
c'est ce qu'il fan P Lil a. .n j. ..a lina si l'on
faisait son rftfi'ozr.(.M""'deSi.-\-igj (Jui sert bien
son roi ne fait que son i/CTO»'.(Corneille.)
— Par extens. J'avais vu le beau temps qui
vous a accompagnée jusque là, le soleil el la
lune faisant leur devoir. (M"« de Sévig.)
— Conibaltre vaillamment. L'armée a fait
son devoir.
DEVO
— Faire son devoir de. Se croire obligé à
faire une chose. J'ai vu de quelle sorte vous
me recommandez à M. de la Garde; il en fait
très bien son devoir. (M""> de Sévigné.)
— Par extens. Se bien acquitter de. La lan-
gue du cocher a bien fait son devoir. (Corn.)
Chacun fît son devoir de dire ii l'aflligée. (La
Fontaine.)
— faire le devoir de. Agir, se conduire com-
me. La pauvre K"* se cassait la tête contre
les murs,et faisait très bien le rfeiwir.tambour
ballant, d'une véritable amie. (SI'»"' de Sévig.)
— Être dans son devoir, se mettre dans sou
devoir, dans la ligne de son deroir. Garder le
maintien, la déférence, le respect que l'on doit
au.x personnes devant qui l'on se trouve.
— Suivre snn (/r>n)//-.llemplir les nl.ligations
que la con-riiii.-r. I.i -iniitimi ,.>i I .lai, impo-
sent. Je snuai- imni ,1, n:ir. ri van, i- diezau
vôtre, {liaainr. li..n- un -..-ii- aii,.rvii'' i Ra-
mener quelqu'un a sou devoir, an deroir : retenir
quelqu'un dans le devoir. || Heuirer dans son
devoir, dans le devoir. Se remettre dans la
subordination, dans l'obéissance. 1| Èlre a son
devoiv. lUre àson poste. Le chevalier estason
devoir. (M»« de Sévigné.) 1| Ranger quelqu'un
a son devoir. L'obliger à faire ce qu'il doit. ||
De même, on dit : Se ranger à son deroir. \\ Par-
menace : le vous apprendrai votredevoir.je lui
apprendrai son devoir. Je l'obligerai à obéir.
— En devoirde. Prêt à. Nous étions il table
plusieui's joyeux, en devoir de bien faire. (P.-
L. Courier.)
— Se mettre en devoir de faire quelque chose.
Se disposer à faire celte chose, comniencei- il
la faire. Se mettre en devoir d'exéculer une
promesse.
— ;; est du devoirde.TeUc pei-sonne est obli
gée de faire telle chose. 11 est du devoir du ci
s frères vous aUendent.
i ijiie vos i>ays demnndent.
(Coti.NCiLLE.)
— Politesse, civilité. Je suis tellement ac-
cablée de visites et de devoirs, que de bonne
foi je n'en puis plus. (M"" de Sévigné.)
— Petits devoirs. Petits soins. Prévenances.
Mille lielils (ft-roi) s onl taiil parlé pour moi,
Qu'il ne m'est plus permis de douter de sa foi. (Rac.)
— Aller rendre ses deroirs à quelqu'un.Ai\cr
le saluer dans sa maison , lui faire une visite
de bienséance, de politesse. Il y a longtemps
que je me promets d'aller lui rendre mes de-
voirs.
— Par extens. et fam. Nous avons ici une
lune toute pareille à celle de Livry; nous lui
avons rendu nos deroirs. {H"' de Sévigné.)
— Cci'0()'co«/»,'/aM'nion charnelle des époux.
— Derniers deroirs. Honneurs funèbres, cé-
rémonies (les funérailles. Rendre les derniers
devoii-s à un père, à une mère, à un ami. Il ne
se trouva personne pour lui rendre les derniers
devoirs.
— Association d'ouvriers compagnons. Les
compagnons du devoir.
— Toute composition qu'on donne à faire à
un écolier. Devoir facile. Devoir difUcile. Long
ilevoir. Faire son devoir. Finir son devoir. De-
voir bien fait, mal fait.
— Ane. )iiii-pr. Iirruiruh- l'ii. rii'--aisines
oudésh, laiii.i-. -i:-ii.- - l'i .lili' :iiiiii;es. ||
Formalili- il.' 1 i nu-,- ru p..--,-- 1 ai da-linee
a tl-ansl'eua I i pi"liiiiP- apiv- un i-ulrat.
— Dr. Devoir parfait. Celui dont on peut
exiger l'accomplissement, qui a un droit cor-
rélatif. Il Devoir imparfait. Celui dont on ne
peut exiger faccomplissement, qui est sans
di-oil corrélatif.
— Dr. coût. Devoirs de délits.Drolld'un bois-
seau de seigle sur tout ménager, paroissien,
tenant feu et fumée et labourant terre.
— Dr.(éoâ.Devoirs seigneuriaux.Ce qui était
dû par le vassal à son seigneur. Satisfaireaux
devoirs seigneuriaux.
— Fauconn. Devoir de l'oiseau. Sa part de
curée.
— Philos. Les devoirs de l'homme sont de
quatre sortes ; Devoirs envers Dieu, devoirs
envers soi-même, devoirs envers ses sembla-
bles, devoirs envers la naître extérieure. || Les
devoirs envers Dieu constituent le dogme, le
culte et la morale religieuse. || Les devoirs
envers soi-même constituent la morale indivi-
duelle,el sont relatifs à l'intelligence, à l'acti vi-
té,àla sensibilité et au corps. || Lesdevoirs en-
vers sessemlilaHesconstitaenl la morale sociale,
générale el particulière dans la société civile
et dans la famille. || Les devoirs envers la na-
ture e.vtérieiire règlent l'action humaine re-
lativement aux êlres animés el inanimés qui
nous entourent, el sur lesquels nous avons
pouvoir et action. || Les devoirs positifs com-
prennent ce qu'il faul faire; les devoirs négatifs,
ce qu'il faut éviter.
— Relig. chrét. Devoir pascal. Communion
que tout catholique est tenu de faire chaque
année il sa paroisse, dans le temps de Pâques.
— Syn.comp. devoir, obligation. Le devoir
est plus fort et se rapporte plus directement
à la conscience ; l'obligation tient de l'usage, et
se rapporte plus à la pratique.
DÉVOIRANT ou DÉVOUANT, s. m. V.
DÉVOUANT.
DÉVOIS. s. m. Action de dévoyer, de s'é-
carterdu chemin, de l'ornière. Le devois d'une
charrelte, d'une voilure. Il est populaire.
DEVO
* DÉVOLE. s. f.(ét. Sr.,dé, préfixe privât.,
el vole). Jeux. Manque ou perte de la vole. Se
dil à certains jeux de cartes, lorsque le joueur
qui commande ne fait pas la vole qu'il devait
faire. Être en dévoie. Faire la dévole.
— Fig.ÊIre en dévole. Être en perle dans une
affaire de laquelle on se promettait de retirer
proDt.
DÉVOLÉ, ÉE. part. pass. du v. Dévaler.
S'empl. adjecliv. Qui a perdu la vole, qui est
en dévole. Joueur dévoie. Joueuse dévolèe.
* DÉVOLER. V. n. 1" conj. (rad. dévole).
Manquer ou perdre la vole, être en dévole, à
certains jeux de cartes.
— Fig. Faire des pertes là où l'on devait re-
cueillir'des bénéfices.
* DÉVOLU, L'E. adj.{du latin devolutus,
attribué). Jurispr. Qui est transporté, tt-ans-
fèré, échu, acquis par droit. Terre dévolue à
la couronne. Héritage dévolu tout entier à la
ligne maternelle, faute d'héritiers dans la ligne
paternelle. Droit dévolu à quelqu'un. Si la
propriété de tel bien est dévolue au fidéicom-
missaire, pourquoi perd-il sa répulation à la
retenir'? (La Bi-uy.) Sa pension vous cstrfero/H?
dedroit. (Id.) Voilà les hommes auxquels les
plus hautes fonctions étaient dévolues. (E. Re-
nan.)
— Acquis.
Les lioimeiirs me sont dévolus:
J'ai ciinluante ecus. (BtRANGEti.)
— Réservé, destiné. Une existence dévolue
au malheur.
* DÉVOUJ. s. m. Provision pour un béné-
fice rempli de fait, mais vacant de droit par
défaut des qualités requises dans le collalaire,
ou par défaut rie forme, ou à raison de quel-
que incapacité. Prendre, pout-suivre, obtenir
un dévolu. Plaider en dévolu. Avoir un béné-
fice de dévolu. Bénéfice tombé en dévolu, va-
cant par dévolu. Les collateurs, en cas de dé-
volu, étaient le pape et l'èvêque.
— Jeter un dévolu. Faire signifier un dévolu,
c'est-à-dire la provision obleniie.
— Fi^' 'I iiui J/irr \on dévolu, un dévolu.
Arrêler - i. r aoa choix. Jeter son
dévolu -I 1 ;■ pi II. -iH- quelque chose.Avcz-
vous j' ti- ■ Il ' Il ..'11.'. letlerez-voHS voire dé-
volu'.'J'ai enfin jeti; mon dévolu. Je susquelle
avait jeté son dévolu sur un négociant fort ri-
che. (Mérimée.)
Nos soins empressés ne nous onl rien ralo.
Et le diable a sur nous jelc son dérolu. (Reciaiui.)
* DÉVOLUT.AIRE. s. m. Celui qui est
pourvu d'un bénéfice par dévolu, qui a obtenu
un dévolu.
* DÉVOLUTIF, IV E.adj. (rad. d«ra/«). Ju-
rispr. Qui fait qu'une chose est dévolue, passe
par droit d'une personne à une autre. Sentence
dévolutive. Arrêt ilévolulif.
— .\ppet t/(''i'w/rt///'.Appel qui saisit de la con-
naissance d'une affaire un juge supérieur.
* DÉVOLUTION, s. t. (pr. dé vo-ltt eion ;
rad. dévolu). Transport, transmission.
— Jurispr.Attribulionà l'une des deux bran-
ches de la famille d'un défunt de la moitié de
son hérédilé, qui aurait appartenu à l'autre
branche, si celle-ci eût existé. Dévolulion de
la ligne paternelle à la ligne maternelle. Droit
de dévolution. A défaut d'héritiers, tout l'hé-
ritage d'un défunt revient à l'Ëlatpar dévolu-
tion pleine et entière.
— Kn matière bénéficiale. Droit de conférer
un bénéfice qui passait au supérieur immédiat
de degré en degré, lorsque le collateur ordi-
naire négligeait de le conférer. || Acquisition
d'un bénéfice par dévolu.
—Droit en vertu duquel, dans certains pays,
les filles du premier lit héritaient aux dépens
des fils du second.
— Hisl. Guerre de dévolution. Guerre que
Louis XIV déclara à l'Espagne, à l'occasion des
prétentions qu'il faisait valoir sur les Pays-Bas
au nom de sa femme, fille de Philippe IV, et
qui se termina en IGtiS par le traité d'Aix-la-
Chapelle.
DEVOX. s. m. Agron. Race de bœufs du
comté de Devon.
DEVON. Géogr. Comlé d'Angleterre borné
au N. et au N.-E. par le canal de Bristol ; à
l'E., par les coralés de Somerset et de Doi-set ;
au S.-E. et au S., par la Manche; à l'O., parle
comté de Cornouailles. Superficie 603,0OCi hec-
tares; popul. 601,000 hab. Sol fertile; bœufs
renommés ; mines d'étain, de plomb, de cui-
vre, de fer, etc.
— DEVON septentrional. Terre des régions
arctiques, au N. de r.\mérique, entre le canal
de Jones au N., le canal de la Reine à l'O.. et
le détroit ou canal de Lancaslre au S.-E. C'est
une région glacée et inhabitée,
* DÉVOMEN, EXNE.adj. Géol.Se dil d'un
terrain de di>pot dont le type se trouve en An-
gleterre, d 1111 1.- c.iiuè de Devon; il se compose
deschi-i' -. 1 • -'Il -. de calcaires divers. Ce
terrain. ii'uj 111 - -up ii.*ur ausyslèmesilurien
et camliiiin. • -t arlinairement' surmonté par
les rociies cilcane;. carbonifères.
DÉVOMTE. s. f. Nom donné parfois à la
wavellite qu'on trouve en Angleterre, dans le
comté de Devon.
HEVOXPORT. Géogr. Ville maritime et
place l'orle du comlé de" Devon (Angleterrel, à
3 kil. N.-O. de Plymouth. Chantiers el bassins
DEVO
de construction pour la marine royale, fabri-
ques de voiles et cordages ; 65,000 hab.
DÉVOn AXT.parl.prés. du v. Dcvorer.Qiii
dcxiii 1 i: fin lirtionde dévorer. Uiic^ louve
dév 1 II! ! 11. Des chiens dévorant un
CLTi.l II I ..iiuiés jusque sous les nnirs
de 1.1III II . , 111 1 - 1 rant cldevoranl les liabi-
taïus il5s i-ampa.^'nes. (Chateaubriand.)
- Fig.
Quoi ! tomines-noiis encor tlaiu ces jours «dieux
Ou le fils.rf^roroiil sa lionleelsa misère,
Saus pouvoir le venger Toyail (lùrir son père"*
(A. Mabiin.)
* DÉ VOUANT, ANTE.adj. Qui mange avec
aviditè.Lion dévorant. Tigre dèvorant.Lionnc,
tiijresse dévorante. Chiens dévorants. Bêtes
dévorantes. Vous êtes le louprfcroraB*. (Mass.)
— Dans un sens analogue. Faim dévorante,
appétit dévorant. Estomac dévorant. Une faim
dévorante le pressait. Los grosses fourmis de
la Guyane sont bénies précisément pour leur
puissance dévoraiile. (Michelet.)
— Avide de faveurs, de richesses. L'offrande
n'est jamais pour le saint, ni nos épargnes pour
les rois, raaispour cet essaim déeoranl qui sans
cesse bourdonne autour d'eux. (P.-L. Cour.)
— Qui détruit avec force et rapidité. Feu
dévorant, llamme dévorante. Il va trouver aus
enfers des ardeurs dévorantes. (Mass.) La fa-
mine suit ces armées dévorantes, et l'armée
périt dans sa lleur. (Deleuze.) Le feu dérorant
de la guerre ne fera plus tarir la source des
générations. (Buff.)
Quel bruil s'esl élevé "? La trompcue soniianle
A retenti de tous côtés ;
Et stir son cliar de feu la ioudre dévorante
Parcourt les airs épouvantés. (Gil3EnT.)
— Par anal. La marche dévorante du temps.
Ladèvorante haleine des vents du midi.
— Fig. Qui consume, qui ronge. Sentir le ver
dévorant du remords. Être en proie à des ja-
lousies dévorantes. Être accablé de soucis dé-
vorants. L'envie continuelle que j'ai de rece-
voir vos lettres, et d'apprendre l'état de votre
santé, est une chose si dévorante pour moi, que
je ne sais comment je pourrai la supporter.(M™''
de Sév.) L'ambition de l'esprit est aussi active
et aussi dévorante que celle du cœur. (Barth.)
Hcrode eu arrivant recueille avec terreur
Lm chagrins <lé.oro>i(s qu'a semé! sa fureur. (Volt.)
— E.-tcessif, qu'on ne peut endurer, au phy-
sique ou au moral. Chaleur dévorante. Ardeur
dévorante. Mal dévorant. Soif,lièvre dévoranic.
Amour dévorant. Si.x mois d'une pluie qui
tombe en torrents, et six mois d'une séche-
resse rf(fi'orûn/^,afnigent régulièrement ce pays
chaque année. (Itaynal.)
— Air dévorant. .4ir subtil, dangereux pour
les poitrines délicates. L'air dévorant et salin
des Antilles prive les femmes de ce coloris
animé qui fait l'éclat de leur sexe, (lîayn.) \\
Ctinial dévorant. Climat où la vie s use vite.
— Substanttv. En parlant dun»? personne
dont la faim est insatiableou qui mange a\ec
gloutonnerie. Un dévorant. Une dévorante. Vit-
on jamais pareil dévorant ?
DÉVORANT ou DÉVOIKA.NT. s. m. Ou-
vrier compagnon du devoir.
— Adjectiv.
Pars donc, cordonnier ticvoi-aiil !
Va cliausscràla ronde
I.e petit et le grand.
Kl la brune et la hlonde \ (Cli. Visci^.NT.)
DÉVORATEL'R, TRICE.adj.Quidcivore.
— Techn. Cylindre dévorateur. Cylindre qui
sert, dans les féculeries, à réduire en pulpules
tubercules.
— DÉVORATEI'B. S. m. Celui qui dévore, qui
détruit. Le temps est le plus impitoyable des
dêvorateurs.
DKVORE, EE. part. pass. du v. fiévi.riT.
.S'eiiipl. adjectiv. au propre et au liu'uré. dans
tfuiles les acceptions du verbe, .renvoie de
petites lettres de change à Paris,qiiisont tout
aussitôt rfw(iree.ï.(M"''de Sévigné.jJc voudrais
bien savoir comme vous vous portez, si Vfitts
êtes bien décorée. (Id.) Ce sont sept à huit cents
maisons à toit en terrasse, jetées au milieu
d'un désert de sable rferore par le soleil. (Sten-
dhal.)
— Dévoréde. Unespritdévoré d'inquiétudes.
Uncœurdévoré de remords. Un courtisan dé-
voré d'ambition. Je suis déjà dévorée de cm io-
sitè. (M"" de Sévigné.' El l'orphelin n'est plus
dévoré du tuteur. (Boileau.) Comment conee-
vrai-je qu'un enfant aussi dominé par la co-
lère, et dévoré des passions les plus irascibles.
puisse jamais être heureux ? (J..J. Houss.ï Soii-
dej bien votre cœur, et voyez s'il est possible
d'éteindieleleii .l.iiil il estrferarc. (Id.) L'Etna,
couvert de neiges eieiijilles,dominesur toute
la Sicile, qui. sansee-ee.jursdelaProvidence,
ei"lt été drriircr .les rayons du soleil. fA. Jl.tf-
titi.: I.Muis XI, v.is la lindesa vie, s'onfenna
au ehàie,Tuilei'|.ssis-lez.Tours,rfe!iorc de peur
et il'enniii. i i;ii.iieaiib.) .le suis rfeiwrc du désir
d'une réponse de vous. (Mérimée.)
Mais ce coupable amour dont il endêvoré.
Dans Athènes déjà s'était-il déclaré ? (lï \c.)
La fiére ambition dun t il est dévore
Est in<juiele, ardente, et n'a rien de sacré. (Volt.)
DEVO
(■'I ttonrquoi, ('ri>0f-(.')).ir cptie folle envie.
Vais-je étendre les vo-ux au Jelii de la vie ? {Hac.)
/>tii'orc|iai-Ie leti, nnide comme Tonde.
l.'aird'elTel» variés est In source Iiicon(le.(DELiUB.)
l>KVOUEME\T. S. m. Action de duvoror.
* l>l-:V(>iEi':u. V. a. 1"conj. (du \\\\..dcvfi-
rtiir, iiniiif M^^Mii. . nétîliîrer sa pr.-i.- n\rr
k's il. -Mis. |.r~ li.,n>. les li;ri-es, lescn.rndil.-s
dévniviil .in.'l.iM.-lt.is il. -s hoiiiniL-s. S.-Inri t.-i
Fabie, SaUii-iie .lov-.i ,.:i -.-• ni int^. Il . i ''ii-
core (lans quelqiif^ i . . ;i - lu i, m i i m n li-
dcssauva.^usqui tlr\ i :i l ]■! ; nn : l nU
â ia j^ucn-e. Le loup i ..L liicpaïc j. Jn'-'ur lu
truupeau. (Mass.)
D'une pauvre brebis lu'il avsit ih-voréc
!>,-', nr, .{:■ ... i] tt- ,•:,.. ,|,.„ls CCr.lS<-5.
Et In cl.airclk-sos iratjoelanlsel lui.. ^ Hl'-.im \ <.n |
— Par cxtcns. Se dit de hm- ]■ - .iii:iii l'u
destntcleurs. Les chenilles d<-\HMiii ii > ituil-
U'sdes plantcs.Les oiseaux dêvuiL'iil les Iruilâ.
Les vers qui le âéforetU sur Cheure nous lais-
sent comprendre quel fut l'excès de son impie
vanité. (Mass.)
— Fan). Manger avec avidité, avaler avec
gloutonnerie, en parlant des personnes.
— Absol.En vcrité,cet homme ne mange pas,
il dévore. Je ne sais pas s'il digère bien, mais
je sais qu'il dévote. (M™^ de Maintenon.)
— Absorber par des dépenses excessives.
Dévorer uo riche héritage,une grande fortune.
Dévorer tous ses biens. L'héritier prodigue
payedc superbes funérailles eidévorele reste.
(La Bruyère.)
Je tes voyais tous trois se liâler sous un maître
Qui, chargé d'un long âge. a peu de temps â l'être,
Et tons trois â l'eiivi s'empresser ardemment
A qui déiorerait ce règne d'un moment. (CotiN.)
— Consumer, détruire, cngloniii-. anOinlir.
Le feu dévore. La mort dévi-ii'.Li tl irnnif-lu
bûcher (/erorfli/ ceux que la im^ii ivtii in"i>-
sonnOs. . Ii,irlh. Celte Hotte, bi \>\>-n i-L.uf.'i tco
à\i-' |. - Il ip. -'lui devaientvenirduc'-t'r-iies
niiini i_!i - I , '-^rurcr la Provence. (iM""^de
.S'.-M- . .1 1:1 1 'Micestoursenti'ouverles,
cr-. i'ii,|>Mi- iNii.s, et ce grand squelette
d'une vit If pinopéenne que les siècles ont rfero-
rée. (B. de Sl-P.) Une tache tombée sur un nom
ncs'etVace pas; elle lecreuse,eileIeronge,elle
le dévore. (Alex.Dum.)
Souffrez- von s que .load sans fruit laisse égorger
Vous, son (ils, tout ce peui»lc, et que le feu dévore.
Le seul lieu sur la terre où Uien veut qu'on radore? (Rac.)
Espoir, amour, lionlieiir, tout ce qui îul sacré.
Ce Innilicau le renlerme. il a tout dévoré. (Dorat,)
Quand vous formée des |nvs, craignez le voisinage
U'uiifleuvequi toujours rffrorr son rivage. (lîossET.)
— Fig. Une ferre qui dévore ses hall Hauts. Vn
pays où la vie dcsliabilantscslordinairement
de peu de durée par suite de l'insalubrité de
son climat.
— Par anal., en parlant des passions. L'am-
bition dévore ceux qui s'y livrent. L'orgueil dé-
vore cet homme. Quel transport me saisit?
quel chagrin me rft'rore.^ (Racine.) Cne ambi-
tion démeîïUrée dévore tous les cœurs? (Mass.)
Je me détournais â tout moment pour lui ca-
cher mon trouble. pour étouffer un soupir, pour
dévorer une larme. (Ch. Nodier.)
Lecliagrin accal>lnnt qui nie tiè-orr Vhme
Me fuit abandonner cl peuple, et sceptre, et femme.
(COItStlLLE.)
— Pris en bonne part. Le zèle de la maison
de Dieu le dévorait. L'amour divin devrait dé-
vorer toutes les âmes. Célèbre par le zèle saint
qtti le dévorait. (Mass.)
— Causer une douleur vive, une peine cui-
sante. La fièvre le dévore. Le remords me dé-
vore. L'inquiétude dévorait son cœur. Lecha-
grinlerf(-('o/r. IVnnui h- lue. ,Buss.) Lr,-^ jalou-
sies nous (/r/"/(«/. (Mas^.; T'<iiL fniiK'iih' ! ar-
deurqui nir ili-rtirr. ti-nl m' almiiiluiiiiL' a moi-
même. (J.- J. Itous-st au. /la heaule mu dcvore lu
cœur, et ta vertu mancanlit. (G. Sand.)
Ton .'ime peut du moins exlialer sa douleur :
Mescliagrtns rcnfernuis \un\devorer mon co-ur.
(Di:Bei.i.ov.)
— Presser, tourmenter, ne pas laisser de re-
pos. Une faim, une soif qui dévore.
— On dit d'un homme pressé d'une violente
faim, que la faim le dévore.
— Surmonter courageusement. Dévorer les
difficultés, lesobstacles. niendepérillcuxqu'il
ne franchisse,de pénible qu'il wQdévore.'^yiass.)
— Fig. Dévorer l'espaceja carrière, etc. Par-
courir avec rapidité. Ils vont, et, en deux ou
trois enjambées, ils dévorent les espaces inter-
médiaires. (Th. Gaut.)Lechar de i*luiondévore
ri-^jia'.-eet plonge dans la mer. (P. de St- Victor.)
1.1.' -ijjnal est dodnt'- ; los coursiers pleins d'audace
Font voler I,. f "i -■' i ' ■'•■•il res|iace. (LE BaILLY.)
s Ilots. (LEBItUN.)
■ /<î//;r.ctc..Lclire
DEVO
dévoré les Mystères de Paris, même les gens
qui ne savent pas lire. (Th. Gautier.) || Dévo-
rer les livres. Lire beaucoup.
— Convoiter. Dans son avide orgueil je sais
qu'il nous dévore. (Rac)
Au reste, soyez sur que vous posséderez
Tout ce qu'en votre cœur déjà vous dévorez. (CORK.)
A peine eus-jc connu le prix d'une couronne.
Que mes yeux éblouis dévorèrent le trône. (CbÉb.)
— Dévorer une chose en espérance. La con-
voiter ardemment, avec l'espoir de bientôt la
posséder. Il dévore en espérance tous mes tré-
sors. (Vaugelas.)
— Dévorer du cœur. Et vous devez, du cœur
dévorer ces leçons. (Molière.)
— Dévorer des yenx. Tenir les yeux fixement
altaclii's svtr une personne ou sur une chose,
avL'c Texpression du désir, de la jalousie, etc.
Et de ses voeux hardis l'orgueilleuse espérance
Dévorait en secret, dans le fond de son coeur.
De ce grand nom de roi le dangereux lionneur. (VoLT.)
11 dévore des yeux ces toiles animées
Ou brillent de Vanloo les touches enflammées. (DcL. )
— Dévorer le temps, Vavenir. Anticiper sur
l'avenir. L'impaticMit Thierry dévore les ins-
tants. (Lemercier.)
— Retenir, concentrer, dissimuler, cacher
en soi. Dévorer ses chagrins, ses larmes, son
resi'^entiMH'iit, sa rolèr**, sa v.-ii-i.;iii.e. Dévorer
de l'r\-ii;r ^mm ,„.|f I l t .'i i, . ■ ■ ■ |.l. ;i ■ i,t. fl
lar.Thni.lt'.iu.'.'i.ti.'- -i,. ,:■ ■■: <:; '. ,::„.,.:•
fut pab l.j mL>ni..ii'L' du. luj.ux ..luil m- lallut
dévorer. (J.-J. Ruuss.) J'ai dévoré cette injuie,
et j'ai caché aussi la rétractation. (Volt.) Je
n'aurai jamais beaucoup d'autres regrets à
dévorer. (Id.)
Eh quoil soufTrir toujours un tourment qu'elle ignore!
Toujours verser des pleurs qu'il faut que je dévore i
DEVO
\W.\
{Rv
— SE DÉVORER. V. pron. Se décliifcr mtitncl-
lement avec les dents. Les brochets se dévo-
rent. Ces lions et ces tigres se sont dévor^'s.
— Fig. Se ruiner, se détruire l'un l'aulte.
Que ceii.x qui demeureront se dévorent les uns
les autres. (Boss.) Ils se ilei-liirenl, ils se dé-
vorent, ils voudraient s'élever sur les ruines
les uns des autres. (Mass.i
— Causer sa propre perte. Celte enfant est
d'un esprit chagrin et jaloux, tout propre â se
dévorer. (M™« de Sêvigné.) Vos passions ayant
essaye de tout, il ne vous reste plus qu'à vous
dévorer vous-même. (Mass.)
— Fam. Se gratter avec une sorte de rage.
— Se dévorer de. C'est ma folie que de vous
voir, de vous parler, de vous entendre ; je me
dévore tle cette envie. (M""" de Sêvigné.)
— Itnpers. Être dévoré. Il se dévore encore
des honitnes dans quelques peuplades sau-
vages.
DÉVOREUR, EfSE.s.Celui, celle qui dê-
vor<.iJiiiU ti-ri ihl(.'srfc'i'0/"cï/r.« de viande étaient
les li^n.ii..^ .1 temps-là ! (J.-J. Ilotiss.;
^1: .1 ^iii h.iit 1 1 -lié au figuré, dans cetlt.' lucu-
tioti liujjili.-ir i; i-st un dévoreur de livres.
Quc\ dévoreur de livres! Pauline, celte dévo-
rante de livres. (M™* de Sêvig.)
* nÊVOT. OTE. .idj.fdu latin drrnltis, dé-
voue, rnn^rir,-é\ Oui ,1 ,1,- In Irviiiiin. qui r«t
alt.-fir- .iM . nll. I. 11;. H. p;i ..'.. I-,. - M.[.n-
ivli-iru-.- 1 M :.!,.; .. 11. 1. Mil il-
vote. Le-; |i.-i ■■.,■ ■ !• . !-- l:ii.- il. -vol. être
dévote. litii' : ■ I II \ ■ I L. iu\ saints. Il
y a des gcii- i .' iii. ;, i. 1 1 ,1 .Mn ihiols el ve-
ligieux, qin- ' il I' III 11 !'■ SI' ili i-lme impie et
iiticrtin. (La lliiiy.) l'ne île mes plus grandes
envies serait d'être dévote. (M"*" de Sévig.) Si
l'on est dévot durant le tracas de cette vie,
comment ne le sera-t-on pas au moment qu'il
faut la quitter. (J.-J. Ilouss.)
— S'emploie quelquefois par dénigrement.
Louis XI fut un roi nuel et dévot. Qui croi-
r,-iil iini'i-; Il .mnir -li.l. •■nt friil l'usiin- '' C'i-sl
lllir II ., l,,.' .1 , Il . ,,!, I 1,1 ItlllM'li'. lU si'
r.lil. iiiMli'l.i 11- m.' il.' lu ,l.-v..l|..ii.mMMe-
putatic.n il être divuts. (l'iei-h.)
— Dévot à. Se dit de celui qui a une dévo-
tion particulière pour quelque saint. Dévot â
la Vierge.
— Fig. Dévot à la bouteille.
— ro/rC(/(-'i'0^/î/*. Formuleemployée parles
souverains catholiques dans leurs lettres au
pape.
— Se dit des choses, relativement aux per-
sonnes. L"n cœur dévot. Une âme dévote. Un
air, un mainlien, un extérieur dévot. Une ar-
deur dévote. Un zèle dévot. Un ton dévot.
— Qui est fait avec dévotion. Oraison dé-
vote, l'riêro (Icvoto.
— Qui exriii . iiii 11 11- ;i la dévotion, à la
piété. Ch.iiii I I I I i iiloyers de ce dcr-
niersont,sii !■ n 1 m, plus rfera/s que
les romaiKs ili) jiiii.iii. Il-icine.)
— DÉVOT, OTE. s. Celui, cellequi ade la dévo-
tion, de la piété, de lallacliementàses devoirs
rilii/ieiix. Un bon dévot. Une vraie dévote. Les
1 iii\ ./, («As sont dangereux. (Acad.) Le faux
1/71/ 1 îi.-croitp,isen Dieu, ou se moque de
Ih 1 |. iiliinsde lui obligeamment; il ne croit
|i 1- III iPiiu. (LaBi'uy.) Elle joue toutes sortes
1 lie ili.isi's : elle joue la dévole, la capable, la
peureuse! (M"» de Sévig.) Ce qui m'a donné le
plus d'éloigiiement pour les dévots (le profes-
sion, c'est celle àpreté de mœurs qui les rend
insensibles à l'humanité, c'est cet orgueil ex-
cessif qui leur fait reg.irdor en pitié le reste
du monde. (J.J. Uousseau.j Les meubles, de ta-
pisserie diirereiite et pieusement travaillés,
montraient ce qu'ils étaient- des cadeaux de
dévoies â l'abbé. (De Goncourl.) Il ne cessait do
lui parler à l'oreille, au grand scandaleilesrfc-
vots. (Mérimée.) Il prenait l'air recueilli d'une
dévote entendant nommer Notre-Seigneur, ( A
Liauilet.i
lu <(.-.i,/ .lin y.iix creux « il'alistinenci- blême,
^■|| n'a point le cœiir }uvlc. pit affreux .levant lljçn.
LKvangile nu chri^tieii n- lii -n I
Soiâ dêvoti elle dit ; Si : u i ,1 , l'ntiiM- ,
Car d'un 4/éro(. «oiiM'K. .itl. .
La distance est deux l'.i ) I ii..,iii,.|.
Qnedupiileantarctiii.il ' . I l.j.j . ,l;„,. ,
Ce titre par aucun ne leur est débattu.
Ce ne ioal point du loulfanlarous de vertu. (Min
— Les décolesd'im prêtre. Les personnes qui
sont sous sa direction spirituelle. Il n'a qu'a
monter en chaire pour me voir tout à l'heure
au premier rang de ses dévotes. (.'H™- <lc Sév.)
— Se prell.l ...ir I m . n riMir, ,11^1' |,iil. ilins
le sensdeF.-i'i ', t il. ' i lu- i . m , .i. - ni-
tirer la haiiir .1. . .|. -' !■ i mi ■, , , :,ii,i,-i a
deux foisaviilil .|.' -. li. r im., iI.'m.i, l j, ,/,(Y)(
est celui qui sous un roi alliée serait athée.
(La Bruyère.)
— Dévot de place. Celui qui expose sa dévo-
tion en public. Faux dévot, hypocrite.
Aussi ne vois-je rien qui soit plus odieux
Que le deliors plâtré d'un zcle spécieux.
Que ces fciiics charlatans, que ces dét-ols de jilace.
(Molière.)
— Fig, Celui qui est dévoué à quelqu'un, à
quelque système, à une doctrine. Les dévots
de Voltaire. Les dévots du naturalisme.
— Cavalier servant, amoureux en litre.
(Rabelais.)
— Syn. comp. dévot, dévotieux. En bonne
part. Le dévot n'a qu'une simple dévotion; le
dérolieux a une dévotion plus tendre, plus
ratlinêe. En mauvaise part. Le dévotieux est
plus minutieux, plus altecté que le dévot.
* DÉVOTEMEXT. adv. Avec dévotion et
piété, d'une manière dévote. Prier dévotement.
Entendre ia messe dévotement. Assister dévo-
tement à toutes les cérémonies du cuite.
DÉVOTERIE. s. f. Affectation de dévotion.
Peu usité.
* DÉVOTIEUSEMENT. adv. (pr. dé-voci-
en-ze-mau). D'une manière dévotieuse ou dé-
vote. Il est moins usité que dévotement.
* DÉVOTIEC.X, El-SK. a.lj, (pr. dé-va-ci-
PK). Qui esl [.I. III 1 1 il mn. .(iii pr.usse la
dévotion jii- |ii il' 111 - il. uni- aux pra-
tiques du .1 i , iij 1-.' .■xat'li-
tude.Unlieiiiiii.'iii- il . H'ii'i. lii.j foniineon
ne peut plus dé\otieuse.
— En parlant des choses. Des pratiques dé-
volieuses.
— Parexlens. La iii.'r.' .1 lu fill.- . ...ul^'ient
avi:.cunerfn'(///i-i«,',i.liii:i:iii..ii 1.., .l-i iiKi|ii'il
leur donn.'i sur .sus m i_i. ni... i. - Il .1.. l'„,l/,i.-.)
— Subslaiiliv, Uiiili'v.ilii'ii\,ii li'Vi. lieuse.
* DÉVOTION, s. f.(pr. rfs-»o-(.'(i)«;rad. dé-
vot). Pieux attachementauxdevoirsque la re-
l!i,'ion impose. Vraie dêvoiion. Dévotion sincè-
I r,.- l'Iai lé. ■, f. 'n. 'iili'.i', Il fiil.' 11. \.. lion fausse,
II . l, .■ I i|.',.i|.ii n.'iii' !'■ '. ' ■'. I . i,'-,liérie.dou-
\ II-.' II. '...Il iii 1 1. '.I . ' ■■ I. I ,.in.., lendre,
, \|.rii|il.iiri'. Avilir .1.' I.i ili m .1 1. .îi, i|u soûl pour
la dévotion. Etre dans lu ilêvolion, tout à la dé-
votion. Couvrir ses passions du voile de 1.1 dévo-
tion. Se mettre, se lancer, scjeterdansia dê-
voiion. S'oncI ter, saniiner a la <lévoi ion A v.in-
eer .1 .n- I i .1. '. ..i i..ii. s.' i.'lL.i.lir il, m- l.i dé-
,1 lj \iLr„L'. lillvj a\..ii ime
'iir tous les saints qui ont
.li'sus-Christ par leurs tra-
:..iis avons vu dans sa con-
■-..|i.|.'' l.l^reiV.'^lri-isime
.lié.
et do
(J. .1
111 i.'l. Ily a parmi les hommes
prit .1. ./, r .'. . 7. - igesel bien conduites. (Flé-
chier.)
— Dévotion à. Culte particulier rendu à un
saint, â une église, à une image, etc. Dévotion
à Saint-Jacques de Composlelle.
— Dévotion à signifie aussi Confiance dans.
Il s'en tirera aisément par le quinquina,au-
quel il a, comme vous savez, grande dévotion.
(Racine.)
— Fig. Il ne faut pas ôler aux grandes âmes
leur dévotion ,i la gloire. (M"" de Staël.)
— Dévotion de. Ne vous figurez pas \madévo-
lion de spiritualités imaginaires, qui se nour-
rit de réflexions et qui laisse les saintes prali
ques. (Fléchier.)
— Action d'il, ri lin pli II 'Xlérteurement les de-
voirs, les pi.'i M. pi. ^.1.. lu r..li,i,non. Être en dévo-
tion. Ne pas li.iil.l I I 1 ili VI iiion de quelqu'un.
— S'est dit pour llelraito religieuse. Vous
êtes en dévotion, vous avez trouvé nos pau-
vres sœurs de Sainte-Marie, vous y avez une
cellule, (M™ de Sêvigné.)
— Au pluriel. Pratiques religieuses. Elle re-
1204
DEVO
double SCS dérotioHs toujours assidues. (Boss.)
Le peuple, qui la voyait (l;ins ses dévoiions. et
dans quelles dêvottom ne la vil-on pas? l'ad-
niirait. (Flëch.) Losdeux Romaines, qui avaient
Uni l»'ui-s dèiotwui, attendaient à la porte.
(De Goncourt.)
— Signifie particulièrement, au pluriel, La
communion eucliaristiqtie. Faire ses dévo-
lions. Il doit faire dimanche ses <lévolions. La
reine fait souvent ses dêpolioHx. et va au salut
du saint sacrement. (M*»» de Sèv.)
— Pop. Faire ses dêvolions à totties les cha-
pelles. S'arrêter pour boire à tous les cabarcts.
— PratiqHes de dévohon. Actes extérieurs de
religion.
— Fête de dévotion, JefiHe de détotion. Fête,
jeûne que Ion observe par pure dévotion,
l'Église n'en ayant point commandé l'obser-
vance rigoureuse.
— Litres de dévotion. Livres q}ù servent
aux exercices de dévotion, qui contiennent les
offices de l'Église, des prières, des oraisons
mystiques, des règlements spirituels.
— Tableau de détotion. Tableau qui repré-
sente un sujet pieux.
— Prov.etfig. // n'est dévotion qm de jeune
prêtre. Lorsqu'on commence une cnti'epriso, on
est toujours plein d'ardeur. || A Voffrande qui
a dévotion. Va à l'offrande qui veut.
— .4 dévotion, à votre dévotion, loc. adv. Fa-
culLttivement, comme on veut, comme vous
voulez. L'offrande est à dévotion. C'est à votre
dévotion.
— Par extens. Attachement que l'on a pour
quelqu'un, disposition à faire lovit ce que veut
ou désire une personne. Avoir pour quelqu'un
une dévotion extrême, une entière dévotion,
«ne dévotion sans bornes. Les obligations que
j'ai à Monseigneur et à vous vivront en ma
mémoire, et en mon cœur la dévotion qu'elles
V ont produite de vous ôli-, monsieur, très
humble et très fidèle s. r.îl.n; Milh.-rbe.j
Ma rftTy//ort pour vous '•! I,- : - Volt.)
— Être à la dévotion ih ! i <\Uè-
mement attaché à. Je mu- i > ii' l- vniion,
tout à votre dévotion.
— Loc. prov. Attendre quelqu'un en bonne dé-
votion. Se disposer à bien le recevoir et à se
réjouir avec lui.
— Ilist. Votre Dévot ion.THve d'honneur donné
aux principaux ofliciersde la cour byzantine.
— Syn. comp. dévotion, bigoterie, cago-
TisuE. LAdévotioH est un ï^érieux attacliemcnt
aux devoirs imposés par la religion ; la bit/o-
trrie est une piété supei-stiticuse et peu éclai-
rée; lecagotisme est l'hypocrisie même de la
dévotion, qui cache la perversité du cœur.
DÉVOTISME. s. m.(rad. dévot). Manî&de
l.i dévotion, d'une dévotion superstitieuse cl
peu éclairée.
DÉVOUÉ, ÉE. part. pass. du v. Dévouer.
S'empl. adjectiv. Qui a de rattachement. Un
homme dèvoné, un ami dévoué. Une mère, une
femme dévouée.
— Dévoué à. Un père à qui je fus dévoué dès
l'enfance. (Racine.) Dévoué à son prince elâsa
patrie. (Boss.) Hommes flatteurs, complaisants,
dévoué.'! aux femmes; hommes vains, dévoués
a la fortune. (La Bruy.) Ils ne sont ni courtisans
ni dévoués à la faveui-. (Id.) Je vous suis ten-
drement rffrfffft; à plus d"un titre. (Volt.) Je leur
serai dévoué jusqu'à mon dernier soupir. (Id.)
— Être dévoué à quelqu'un. Être disposé à
tout faire pour lui être agréable, utile. Se plier
avec empressement à toutes ses volontés, à
tous ses désirs.
— Je suis votre dévoué, volve bien dévoué, vo-
tre tout dévoué serviteur. Formule de politesse
par laquelle on termine souvent les lettres
adressées à des égaux ou même à des infé-
rieurs. Il S'il y a grande familiarité entre les
jMîrsonnes, on peut se contenter de mettre :
Votre dévoué, votre très dévoué.
— Consacré par un vœu. La fille de Jephtc
fut dévouée par son père.
— Consacré, avec un nom de chose. Tous
vos moments ?m\ï\.-'\\s dévoués k l'emptre'?(Rac.)
LavoilàrfcroMeTaugarde-infantc.(M'"«de Sév.)
* DÉVOUKME>'Tûu DÊVOÙ.MEXT. s.
m. Action de se dévouer, d'exposer sa vie à un
grand danger ou aune mort certaine, par reli-
gion, par humanité, par patriotisme, etc. Le
dévouement du chevalier d'Assas- Le dévoue-
ment d'un médecin, d'un savant, d'un sauve-
teur, d'un missionnaire.
— Chez les peuples anciens, Acte religieux
par lequel, dans les calamités publiques, un
citoyen sacrifiait sa vie aux divinités inferna-
les pour détourner leur colère et faire retom-
ber sur sa tète le fléau qui menaçait ses conci-
toyens. Le dévouement de Codrus et celui de
Décius sont célèbres dans l'histoire.
Qae le pins coopable de noas
S« sacrifie agx iraiu du cé'Iesie cooitodx,
Peat-étre il obtiendra la guéris«n commune.
LTiisloire aoiis apprend qu'en de lels accidents
On lait de pareils rfêrounnni/s.fLA Fo.VTAiXE )
— Dans un sens moins rigoureux. Acte ou
état d'abnégation par lequel on consacre toute
son e\istenre au service de st-s semblables. Le
dévouement des sœurs de charité. Ceux qui
prennent Ir rôledur/ero(i^;/f«?;i/eldeladouceur
sont d'ordinaire oubliés. (E. Renan.) hadévoue-
tuent est aussi nature! qiic légoisme à l'hom-
me de grande race. f!d )
— Par anal. Disposition où l'on est de sen-ir
quelqu'un, abandonnementque l'on fait de soi-
DEVO
même, de sa volonté, à la pirsonne et à la vo-
lonté d'un autre. Preuve d»^ .li'vont*inpnl,aete
de dévouement, d'un ciili' i Ii-vou-mi-iiI. d'un
absolu dévouement, dun \i m .i. \ nrment.
Servir son prince avec .U_\''Uiiii. m l». iV'nilre
ses amis avec dévouement. S-- domn-r a quel
qu'un avec dévouement. Avoir un dévouement
sans bornes. Avoir beaiiooup de dévouement,
un grand dévouement, un dévouement sans
réserve. Servir avec liév.ai.iiu-nE. Vax appeler
au dévouement de qm l-pi imi ( -mimIi i sur le
dévouement d'un ami. [(,■, , \,>ir. -1 'mur des
preuves de dévuneinrui. .1. \om^ ^hi^ attaché
avec le pln^ iv.pr.iu.uv et l<r plus tendre dé-
voueninU. VmU. ]■■ ,!rniuement au service de
la patrie <■ U.v^W'a 1- - . sprits. (Bayn.)
— Ou dit : Utiomnu-nt à quelqu'un ou pour
quelqu'un. Ledévouement aux intérêts de l'hu-
manité. Le dévouement d'un guerrier pour sa
patrie.
— Formule de politesse bienveillante par
laquelle on salue quelqu'un en terminant une
lettre. Uecevez l'assurance de tout mon dé-
vouement, de mon entier dévouement, de mon
parfait dévouement. Je vous réitère l'assu-
rance de mon dévouement. Ne doutez pas de
mon dévouement. Croyez à mon dévouement.
* DÉVOUER. V. a. \"> conj. (du lai. devo-
vere, vouer). Se conjugue comme Vouer, Con-
sacrer, donner sans réserve. Dévouer ses en-
fants à la carrière des armes, au barreau, à
la magistrature. Une charité surabondante a
rfâ'o«ccesàmesau bien public. (Fléchier.)
— Vouer, livrer en proie. Dévouer un tyran
à l'exécration publique.
— Dévouer sa têle. Faire le sacrifice de sa
vie, s'exposer au danger.Pendant cinq ans, il
dévoua sa tête aux fureurs civiles. (Boss.)
— Consacrer par un vœu religieux. Les An-
ciens dévouaient les traîtres aux dieux infer-
naux.
— Sacrifier au bien public.
l'n loup quelque peu clerc prouva par sa harangue
Uu'il lallail dévouer ce mau<Iit animal... (La Font.)
— SE DÉVOUER. V. pron. Se consacrer entiè-
rement. Se dévouer à Dieu, à son pays, à ses
parents, à ses amis. Son père est mort de la
gravelle; il en aune telle peur, qu'il s'est dé-
voué à cette eau. (M™» de Sévigné.) Les reli-
gieux se dévouent sans réserve au service de
Dieu. (Konb.) La profession à laquelle ils se
dévouent dans un àgo très peu avancé exige,
avec le sacrifice de leur liberté, des lumières
profondes et des talents sublimes. (Id.)
— Particulièrement. S'exposer à un grand
péril, ou sacrifier sa vie par religion, par hu-
manité, par patriotisme, etc. Se dévouer gé-
néreusement. Se dévouer en victime. C'est en
me dévouant pour venger l'innocence, que je
veux finir ma vie. (Vo!t.) Chaque année, les
noms de ceux: qui se sont dévoues à la mort
sont récités à haute voix. (Barlh.) Les mar-
tyrs se dévouaient à la mort pour le triomphe
de la religion, (ftoubaud.) Avec des impréca-
tions terribles, elle se dévouait au^ dieux. ((î.
Flaubert.)
Prince, je me dévoue h ces dieux immortels
Doiilia veiUi l'afail paiia^er les aulels. (RACINE.)
— Se dévouer contre. A mille coups mortels
contre eux me dévouer. (Bac.)
— Sacrifier ses intérêts pour les autres. Ben-
dre de grands services. Il faut être très fort
pour aimer et pour se dévouer. (G. Sand.)
DÉ VOULOIR, v. a. 3*- conj. (de dé, préf.,
et vouloir). Cesser de vouloir, ne vouloir plus.
Vieux et inusité. Serait-il possible que celui
voulût, qui peut dévouloir en un moment? (Mal-
herbe.)
DÉVOYÉ, ÉE. part. pass. du v. Dévoyei-.
S'empl. adjectiv. Voyageur dévoyé. Tuyau dé-
voyé. Esprit dévoyé.
— Arg. Acquitté par le tribunal.
— Mar. Couples dévoyés. Couples qui ne sont
pas parallèles au couple de levée.
— Pathol. Qui a le dévoiement.
— S'empl. subslanti V. dans le langage mysti-
que. Un dévoyé, une dévoyée. Les dévoyés, les
dévoyées. Bamener les dévoyés, (Acad.)
* DÉVOYER. V. a. 1" conj. (étym. fr., dé,
pn-f. privât., et voie). Dans la conjugaison île
ce verbe, 1'/ remplace toiijours 1'// avant un e
nuiut. Je dcvnir, tu drrnirs, il démir. nous dé-
vnyons, mus ili-ini/r:.. //.v i/n-'uruf. .1- ih-mqais.
nousdév"i/in„s. t'»,. >i>'rn/,ir:: th,h-nu„nfut.Je
dévoyai, lui tiniujc. . h- ilcvm-nii. Ihi>iii\ dé-
voyons, dévoyez. Que je dévoie, une nous dé-
voyions,que vous dévoyiez, qu'ils dévoient. Que
Je dévoyasse. Dévoyant, Dévoyé. Détournerde la
voie, du chemin, de la route. Un mauvais guide
qui dévoie des voyageurs.
~ Par extens. Détournerde la ligne droite.
Dévoyer un tuyau de cheminée, un tuyau de
descente.
— Fig. Éloi^er de la vérité. Cet enseigne-
ment a dévoyé la jeunesse française.
— Charp. Mettre quelque chose hors de l'é-
querrc de son plan.
— Kav. Dévoyer un vaisseau. Détourner les
couples d'un vaisseau, do manière qu'ils ne
soient pas parallèles à la quille ou au couple
de levée.
— Pathol. Détournerde la direction natu-
relle. Dévoyer les humeui"s. || Causer le dévoie-
mpul, le flux de ventre.Cesaliments, ces fruits,
celte boisson m'a dévoyé.
— Neutral. Avoir le dévoiement. Je dévoie
depuis deux jours.
DEXT
— SE DÉVOYER. V. pr. Sedéloui'ner du dioil
chemin. Un voyageur qui se dévoie.
— S'écarter de la ligne droile. L'n luyau qui
s^ dévoie.
— Fi;^. et fani. S'éloigner de la vérité. Em-
ployez t.Miir \iitit i-.r.-eà rappeler dans cette
unité i"ui . , ]:;i M , 'i (/('royc. et à faire écou-
ter riv.'h', l'ii I 1 ii'lle le Saint-Esprit pro-
— Pathol. Se détourncrdela direction natu-
relle. Au .wiii" siècle, la question de la dévia-
tion des humeurs servait de fondement à
presque toute la pratique médicale, puisque la
conduite à tenir dépendait du parti que l'on
prenait de reconnaître que les humeurs pou-
vaient se dévoyer^ ou qu'elles ne le pouvaient
pas. (Montégre.)
OÉVRILLÉ, ÉE. part. pass. du v. Dévril-
ler. Corde dévrillée.
OÉVISILLER. v. a. \" conj. (pr. dé-rri-
llé. Il niouill.). Fèch. Détordre une corde.
DÉVULG.VRISÉ.ÉE. part. pass. du v. Dé-
vulgariscr. Un terme dévulgarisé.
DÉVULGARISER, v. a. 1'° conj. (de dé,
préf., et vulgariser). Dépouiller du caractère
vulgaire. Dévulgariser la laii:,tic.
— SE DÉVDLGARISER. V. prou. Être dépouillé
ou se dépouiller de la vulgarité.
DEW. s. m. Mylh. pers. Nom des mauvais
génies dont Ahrimaneeslle chef et le principe,
dans la religion parsie. Ce sont les dews qui
frappent l'humanitéde toutes les misères dont
elle est surchargée. Les dews app<artiennentà
l'un et à l'autre sexe, et se divisent en trois
classes: l' les arr/iirfcK'S. qui combattent les
bons génies; 2° les darouilji, qui litttent con-
tre les izeds; 3» les dews proprement dits. On
écrit aussi dire.
DEW.\LQUITE.s.f.Minér.S;iicate hydraté
d'aluminium et d'o.xyde manganeux.
DEWEYE.s. f. (pr. de-otté-i: de Deiiteij. n.
pr.). Bot. Genre d'ombelliféres renfermant une
herbe vivace de l'Amérique du Nord.
DEWEYLITE. s. f. Miner. Silicate double
de magnésie et de fer hydraté.
DEWZ. s. m. nist. ott. Danse religieused'un
certain ordre de derviches.
DEX. s. m. Dr. coût. District, juridiction.
Le dex de Poitiei-s. Le dex de Toulouse.
DEXAMIKE. s. f. Crust. Genre d'amphi-
podes formé pour une espèce de crevettine
des eûtes méridionales de l'Angleterre.
DEXI.AIRE. adj. 2 g. Entom. Qui ressem-
ble à une dcxie. Il PEXiAiRES. s. m. pi. Sous-
tribu de diptères qui a pour type le genre dexie.
DEXIE. s. r. (du gr. SîE-.i, agile). Entom.
Genre de diptères brachocéres établi pour
tlouze espèces, ayant pour type la dexie cham-
pêtre, mouche qui se trouve sur les ombelli-
féres.
DEXIOC.*RDIE.s. f.(él. gr.,ii;.b,-,droit;
lotpSia, cœur). Pathol. Situation anormale du
cœur dans le coté droit de la poitrine.
DEXIOCARDIOTOPIE.S.f. (ét.gr.,Σ-.b;,
droit; x«pîi«, cœur; To-o,-, lieu). Pathol. Dé-
viation du cœur à droite.
DE.VTANS. s. nK(mot lat.). Métrol. Mesure
romaine représentant les dix douzièmes de
l'unité.
* DEXTÉRITÉ.s.r. (rad. (ffT/rc, droile). Si-
gnifie proprement Habileté, adresseà se servir
de la dcxtre ou main droitc-
— Par extens. Adresse île la main ou des
mains. La dextérité d'un opérateur. La dexté-
rité d'un ciseleur, d'un graveur. La dextérité
d'un jongleur. Avoir de là dextérité, beaucoup
de dextérité, une parfaite dextérité, une dex-
térité merveilleuse. Étonner, surprendre par
sa dextérité.
— Fig. Adresse, habileté de l'esprit. La
dextérité dans le maniement des affaires pu-
bliques. Conduire une affaire, une intrigue
avec dextérité. Faire preuve de dextérité. Les
femmes ont à leur service toutes les ressour-
ces de la dextérité. On ne pouvait assez louer
son incroyable dextérité à manier les affaires
les plus délicates. (Bossuet.) Il avait autant
tl'atidace pour exécuter un pi-ojet, que de dex-
térité pour le conduire. (Voltaire.) A la guerre,
il montra une valeur brillante, et dans les
affaires une dextérité pleine de franchise.
;_llaynal.)
Nous devons Jes autels à la sincère foi
Dont la dextérité nos affaires manie. (.Mautekbe.)
Et comme on est dupé par leurs âcjclérités.
Contre cet accident j'ai pris mes sûretés. (Molière.)
Polvclèle est encor chez vous .i vous auendre,
El fut venu lui-même avec moi vous clierclier,
Si ma dextérité n'eût su l'en empêcher. (Corneille.)
— Syn. comp. DEXTÉRITÉ, ADRESSE, HABILETE.
V. ADRESSE.
DE.XTIL. S. m. Aslrol. V. décil.
DEXTRACTiON.s f. {pr. deks-trttck-cion).
Anliq. rom. Sorte de geste ou de mouvement
lie droite à gauche, que les Romains faisaient
en signe d'adoration.
DEXTR.AL. s. m. Antiq. rom. V. dextro-
CHERE.
DEXTRE. adj. 2 g. (du lat. dexier, même
signtf.). Droit; qui est adroite. La main dexlrc.
Vieux et inusité, sinon dans lestylemarotique
ou le genre badin. Atondea/recûté la jeunesse
se tieiit. (Ronsard.)
DEZE
— A signifié AdroitX'n homme leste etdcxtre.
— Blas. Le calé dexlre. Le côté droit. || A
dextre. A droite.
— MoU. Coquille rf^.r/re. Coquille dont le bord
terminal se trouve à la droile de l'animal, ou
dont le sommet penche à droite.
* DEXTKE. s. f. {du lai. Jfj/crfl. même si-
gnif.). La main droite,le côté droit. La dexlre de
Dieu, la dextre du Tout-Puissant, la dextre 'du
Père éternel. Il est vieux, même dans ces ser-
tes de phrases. N'éloigne point de moi ta dex-
tre secourable. (Corneille.) Tu te sieds à sa
dextre, à côté de ton fils. (Id.) J'y ai introduit
ma de-ttre en disant que le Ghetto était un
lieu de délices, et je n'ai pas été mordu. (E.
Aboul.)
Mais bient<
Il lir« du I
— Métrol. Ancienne mesure de superficie de
Provence, qui variait depuis un quatorzième
jusqu'à un quatre-vingt-septième d'arc (de 67
à 11 pieds carrés).
* DEXTREMEXT. adv. Avec dextérité.
Faire une chose dextremcnt, fortdextremcnt.
Si je voulais baiser oii les yeux ou la bouche.
Tu savais dextremeul iaire un peu la farouche.
(COItlfCILLE.)
* DEXTRINE.s.f. (du Xal.dextra. droite).
Chim. L'n des principes immédiats de l'orge
germee, que l'on obtient sous forme sèche,
transparente, vitreuse, un peu jaunâtre, et
qui est ainsi nommée parce qu'elle fait dévier
à droite, plus que toute autre substance, le
plan de polarisation de la lumière. La dexlri-
ne peut remplacer l'usage des gommes dans
certains travaux industriels, et, en thérapeuti-
que, elle devient préférable aux fécules ali-
mentaires les plus estimées. On l'emploie dans
la préparation du cidre, desvins. etc. Elle ap)-
porte dans l'analyse de plusieurs produits vé-
gétaux et des farines un degré de précision
inconnu jusqu'ici.
DEXTUIXÉ, ÉE. adj. Enduit de dextrine.
Banda;.:e dextrine.
DEXTRIMQUE.adj. Chim. Qui appartient
â la (b?\lrine, ou qui en contient.
DE.VTROCHÈnE.s.m. pr. rffAxç-/ro-A'^/'^;
et. lat.. dextruin, droit ; gr. /eIq, main). Antiq.
Bracelet d'or que les Romains portaient au
poignet droit.
— Blas. Bras droit, représenté nu, armé ou
paré, tenant un badelaire, une épêe ou une
autre pièce; il parait dans l'éf^u mouvant du
n.mc sènestre, ce qui ne s'exprime pas, â moins
que ce ne soit de l'un des angles. Quand le
ilextrochère est armé ou paré, on doit le spé-
cifier en blasonnant.
DEXTROGYRE. adj. (étym. lat., dextro,
â droite ; yyro, je tourne). Phys. Qui dévie à
droite le plan de polarisation. Substances dex-
trogyres.
DEXTRORACÉMATE. S. m. Chim. Sel
contenu dans l'acide dextroracémiquc.
DEXTRORACÉMIQrE.adj. Chim. Scdit
d'une modification de laciiie lartriquo qui a
la propriété de dévier à droite le plan de po-
larisation de la lumière.
DEXTRORSUM.adv. fpr. deks-tror-somm).
Mot latin qui signifie De gauche à droile. et
qu'on emploie quelquefois dans les démons-
trations. L'aiguille du cadran marche dextror-
sum. Lorsque l'aiguille du cadran sera éloi-
gnée, la lecture devra être faite dextrorsum.
— Bot. Tiye volubile dextrorsum. Tige qui
s'enroule en spirale de bas en haut et de gau-
che à droite.
DEXTROSE, s. m.Chira.Syn. deGLcCosE.
DEXTUOTARTR.ATE. s. m. Chim. Sel
contenu dans 1 acide dextrotartrique.
DEXTROTAUTRIQUE. adj. Chim. Svn.
de DEXTROR.lCÊMIOUE.
OEXTROVOLl'BILE. adj. 2 g. (et. lat.,
dt'Xlro,di droite ; volubilis, qui tourne). Bot. Qui
tourne de gaucheà droite. Tige, vrille dextro-
volubile.
* DEY. s.m.(ét.turq.,rfrt!/ ou rfcy. oncle ma-
ternell. Titre que portait le chef de l'état mu-
sulman d'.Mger. Les premiers deys dWlger,
dont l'orisine n-monte an r..nin)t'iicftnent du
XVIKsir.-lr. fui-.'iil ir.il-i.l ^.iiiii;^ au parha
dèlégu'-
.II.-
en ITlii.s.MU.Miii |.ar la nn:; ..lî tt. . Alyd-tint
du sultan Ahmed III qu'il n y aurait plus de
gouverneur ottoman à Alger. Le dernier dey,
iiussein-Pacha, fut détrôné par les Français
en 1830.
DEYAMITTIXE S. f. Chim. Substance
neutre qui accompagne la buxine dans cer-
taines écorces.
DEYEUXIE. s. f. (de Deyenx, n. pr.). Bot.
Genre de giaminées arundinacées, établi pour
douze espèces que l'on trouve sur les Andes du
Pérou et les hautes montagnes du Mexique.
DEYXZE.Géogr. Ville de la Flandre orien-
tale (Belgique\su'r laLys ; commerce de toiles;
teintureries, grains, bestiaux; 3,900 hab.
DEZ. s. m. Ancienne orthographe de nÉ.
Il Seter le des. Prendre une résohttion. \\ Etre
hors le dez d'estimation. Ve pouvoir être estimé
à Sun prix. (Rabelais.)
DEZÈDES ou DEZAIDES. CuTiposileur
dramatique, 17iO-nï^2.tlébutaaux Italiens par
l'opéra de Julie, 1772. Surnommé VOrphéedes
DIAB
(■Aamni. il n-M<;sit smi-IomI .lnn<i U pastoi-^le ;
SOI, |.ln. .,■,,,! „.■,■.■. i.-l,./!;,,., ni.,hrlM>i:i.
III /nvaw I !i ,1. - I -. i I •'! :;l,i-
l'x'^'i - -P""'||-"^ '-■ ■ ^"' ';'""'■'"'
.Vin/, ,1 1 /!-;»>/,■. 1.^ Ili,ln,,i».ur.' 'l,'ii''r,ihlr l'iii-
(inipliir i-l il lii^lnirr. ,/,' millhnl,„iir fl ilf i/rii-
'(irinilur . fl II- lUiiiiiiiimirr ,jr,inal ./r.v Irilirs
<lcJ beaux eut,, des sacnres m„r„lr>, ,■/ ,„,hl,-
i/iiex ; ces ilcux derniers, eu coliabui-ation avec
U.iclielet.
DIIA. s, m. Pliilol. Une des consonnes aspi-
ra !■-. ih' I il[>li il',! sanscrit.
M I M Ml' (le longueur en usage à
|(,n I I iHl a S^-iSUG. On l'appcMu
DII.VKI.It in \MI! Ml Ml NilM-iiir
cilifi' l'aliim'. 1 I ■ .[.i. -il -!i I ' iii'l "1-. Il i'I
ir/l. Il l.U"i I. - ,..,-, ,.l- IMl.,,l,i„- |,i.„li.'
.\-.-:il.iii.i|.-sN..iin.imb.luSn'ilcpillor leniiys
ihiii> !•■ U'^liL, I IVi. Il périt assassiné.
DIIAlIKIt. Chrik de Palestine, 168d-177!j.
Il lit d .\cru sa résidence, rétablit la sécurité
dans le pays et prutégea également les musul-
mans et les chrétiens. Inquiète de ses accrois-
sements, la Porte lui lit une guerre de sept
ans. Il fut tué en trahison.
— DiiAiiER-Ei-AZ*z-DYN-iLLAH. Quatrième
calife fatimite dE.iîypte, régna 16 ans, lOil-
liJ37.il punit de mort les assassins de son père
Ilakcm.
— DHAHER-BiLLAH. Trente-cinquième calife,
abliassidc, fut tiré de prison à l'âge de 50 ans,
pour succéder à son père Nasser, liiô. Il ru-
s-iia 9 mois et 16 jours. Il lit bâtir un pont a
Bagdad.
DH.4nÉRITE.adj. et s. Hist. or. Descen-
dant de ilaleli al Dhaher, quatrième sultan de
la ilynastie des Turcs.
DHALAC. (anc. Orine). Géogr Archipelde
la mer Rouge, sur la côle d Abyssinie. On y
pèche des perles fines, qui s'e.xpédient dans
les Indes et en Afrique. L'île principale ren-
ferme un excellent port. "20,000 hab.
DII.\M.M.A. s. m. Philol. Nom d'un des si-
gnes qui indiquent 1rs sons dans l'alpliabel
arabe; il a â peu [nés la forme d'une virgule
ou d'un 9, se place au dessus de la consonne,
et répond tantôt à notre o, tantôt â notre o«,
eu â notre eu,
DU AN. s. m. Métrol. Petit poids dont on se
sert au Bengale età Calcutta pour les matières
ou d'argent et qui varie do 3 grammes à
3;
. ra.
DII.ANDI.AM. s. m. Cordon brahmanique,
signe distinctif de la classe des brahmanes.
Dil.AR. Géogr. Ville de l'Hindoustan, cli.-l.
de la principauté de ce nom dans la prov. de
Malvah. Aux environs, ruines qui rappellent
l'invasion de Tameilan; l(JU,OilU lialj.
un AKM A. s. m. Myth. iud. Vn des noms de
Vams, comme dieu de la justice.
DIllM.VL. s. m. Linguist. Nom d'un idiome
himalayen.
DIIOLE. s. m. Mamm. Espèce de chien des
Indes orientales et de l'Afrique méridionale.
DOUIS. Géogr. Rivière del'arrond. deClià-
teau-Thierry (Aisne), qui se jette dans le Sui-
melin, affluent de la Marne. La ville de Paris a
acheté ses sources pour la consommation de la
capitale.
DIIURRA ou DHURRÉE. s. f Métrol. Syn.
de PUSSERÉE.
m ou DIS. PréPixe ou préposition insépa-
rable, rpii enlre en composition avec certains
iii.,1, i'],|ii 1- \\ ajoute ordinairement une
i!t !; I ti I ;iiTi, de séparation, de distinc-
il .M I I .n E.v. : /(('.«paraître, rfi.îgra-
tp r, ,// .[1 M iir, i/ïJtraction.
Dl. Préfixe grec, venant de S'.;, et signi-
fiant Deux fois.
DIA. Préfi.xe inséparilile, le même que la
prèp. gr.Sift, à tiaM I -. ,, il-, |i,u-. Entre on
composition avei- ri I I , i .l.inrunoou
l'autre de ces si:,'r[ih .: m.; dans d;'«-
déme, rfwlogue, rfdil'' I. , ,/,,, m-, rfî'aphane,
rfiflphragme, rf/otoniquc, etc.
* DIA. interj. Mot dont les charretiers se
servent pour faire aller leurs chevaux à gau-
che. Ils disent (lia ou à dia.'piv opposilion à
hue, liulum ou hurtiau, pour faire aller les che-
vaux â droite.
— Loc. prov. et pop. N'entendre ni àdianià
Imliau, en parlant d'une personne. N'entendre
aucune raison, n'écouter aucun conseil, ne
rien comprendre, être plus borné qu'un che-
val, qui,entcnd la valeur de ces sons.
— Dans un sens analogue. Tirer l'un à (lia.
Vautre à liutiau. Prendre des'moyens qui se
contrarient dans la conduite d'une même af-
faire, en parlant de deux ou plusieurs per-
sonnes qui refusent d'agir de concert.
DIA. s. m.Entom. Genre de coléoptères tétra-
mêres, famille des cycliques, tribu des colas-
pides, établi pour huit espèces du midi de la
France, de la "Toscane et du Cap de Bonne-Espé-
rance.
l>IABASE.s.m.(él. gr., JiàSai.;, passage).
I.nirui. lienre île diptères brachocéres, qui a
p'iiii type lediab.ase à deux bandes, trouvé à
la Caiuline.
^Géol. Espèce de roche très répandue -à la
surface du globe, formée d'un mélange d'oli-
goclasc cl d'augile.
DIAB
— Ichlyol. Genre d'acanthoptérygiens, fa-
mille des sciènoidès, renfermant des poissons
voisins des pristipomes, établi pour deux es-
pèces.
DIABATIIRARIUS. s. m. (cl. gr., «liCo.-
Of,y, chaussure). Entom. Genre de coléoptères
trimères,ctabli pourdeux espèces, ayant pour
type le diabatbrarius crèlé, du Cap de Bonne-
Espérance.
DIABATIIRE. s. m. (du gr. «.iSttHeov). An-
tiq. Sorte de soulier ou de patin, ou de paii-
toiille de femme.
DIAB
DIAB
120.^
m disp.
.10 li..r.l,la liqueur s'é.oule l"ut
riiii.'i. '(iii'l .iiii.rlleaussi va,se de Tunliile.
— l'aihnl. .M.il.olic qui consiste essiniirlli'-
nicnt dans I abondante sécrélinn cl I .v i. ni-
tion fréquente d'une urine Ir.-. i. inrut -^u i...-
ou miellée, dépourvue par cnns, [Ui ni .!■ -. |. -
mentsqui i-(,uslituont l'uriiii' dius I i i ,i n.ilii-
rel. r.riir mal, idir, communément accoinpa-
çr, iiiii ,i|i|iriii vorace, d'une soif inextin-
frnilil. . d'un .nii.Ligrissement progressif, est
Inuj s In-. i-i:i\(' et souvent morlell'Son
ru|i|irl|r vnl_Miiriiiii,l/,(,.;;-r/.(,s;,-,/,-wri>.M/;7-
„„,,,: hl.lb.lr l.l-l|.M l.i'IV IniH.rlr s„
r|.,. l-„,-,, li;„l, ni.nl .lu d ,,. I -I ... /),,,/.,•/,■
illSipuIr ru «M MOT,-. Al.rirUUr drllnlOIIMl in,
de la polyurie.
■* DIABÉTIQUE, adj. 2 g. Pathol. Qui tient
du dialirir. Arfeclion diabétique. Symptômes
di.dii ili|ir - riiiv diabétique. L'affection rfm-
lii-f/ : :, I r-sentiellement dans un dé-
faut i II i!,Mi des substances alimen-
(ruir- I ;,_i n - l'ruauld.) Lorsque le fluxrffa-
/»('/((/«(' niarc lie vers la guérison, toutes les foni:-
tions du corps se rétablissent peu à peu et les
forces renaissent. (Id.)
— uiABÉTiQUE. s. 2 g. Malade aiieini du dia-
bète. Une diabétique. Un rf;n''i7/ynr. \r|,l. 1,11
(//»î(!(«'; '«sera mis à l'usage dr i i~i.u|, ■ .-r i-- .
du pain, du lard, des boudins d' sm^' n .\,-
graisse, des viandes faisan^leeset raiires., llr-
nauld.)
DIABÉTOMÈTUE. s. m. (et. fr., diahèle:
gr. jxtTpov, mesure). Instrument dont en se sert
pour constater la présence du sucre dans les
urines.
♦DIABLE, s. m. (et gr., i.iSolo;, calom-
niateur.arru r m TIi '|. chrét. Lechefdes
esprits crir-i I ,1 II I précipita du ciel à
cause de In; ■ il i rnmbion est le fils
qu'une feninr ,i lu . ■ r ; v. Hugo.)
Kl quel objet eiitMi ■ i ' i 'i ■ N,
Que le àtable loin ' !■ - ' lo'x.
Qui .le volve liév..- - i ■ / .
(BoiLi
— Parextens. Chacun des anges rebelles, dé-
inou, mauvais ange, esprit malin, esprit tenta-
teur.
— Se donner an diable. Faire un pacte avec le
uialui esprit.
— .^'l'iuploie dans une multitude de locii-
liuiis proverbiales ou populaires.
lùiirc le diable, faire le diable à quatre.
r.iiie grand bruit, grand vacarme, être dans
uni; virlente colère.
— rig. Faire le diahie à quatre. Sr d.nnrr
donner au diable. Vos puériles raisons le font
donner au diable.
-n,w,irr.e„ra,,rr,ri-^r ' ,; „ v.r /-r,,v
(.-.■i diables, n Inu^ le:. , , ,, . - /"'ï
les mille il,,ihle.-< l.r III n : . Ir
n-1 I. Ir rrlllir'r, , •■ ,,, I II i" .'I • I ■ i|r
prUrnUrrUlrr ,,UrIi|l h,..r !• , • , 1 r | , ■ . ! , , | 1 1 r
;,,|U:,lir|,MUrr„,prrhr, I;, , r u ,s, |r , I ■, r
drlhrulrr. ,rrl,lrUir 11 l|r .-r.irr. l,a rl.rs, ■ ,■,
rruissi.birli qu'il ail flil Ir did.lr uqu.lir.
_ l-aire le Jial'le emilre .i„ehi„un. s,. ,1,-
chaiiH-rcontrcqucIqu'un, rhrrrhrraluiniiiio
par tous les moyens possibles. [| Dire le diable
contre qiielqn'nn. Déblatérer, médire, calom-
nier impitoyablement.
- tire jn,:..e,i:- ,1/1 ihiil'le \v-iir, suivant la
ri M ■ iiii r , !, ', 1111 'Il I M- il.ins le corps.
i , / / ■ r ,• ■• ' '''i <''< <!' e ' A\-oirdo vio-
liuiir |.i- I 'Il ', "Il Tr I |ii" rlius.i d'extrava-
-.MiMiu I i II ' m' I I i.i piissêdédequatre
r,u h! Il II ji >,((■ à l'invention de»
,,,-, 11,1. lUill, |.,,-r ,1,1--, |i, 1 l|,,,,-r. ,1 laUl
U ,1 ,,,, |,,,|i,,l,!,, ,1, , m ,,, Ir , |,|, ,ii.,ni.,,|r,Ua-
!,,V,' l'iV-'j ',,', ,1- ,li I iri ,1 ,1, . I , . Il ,ble
U ,-,i,|,s, ;|,-,,,,,,rl,,„i II- ri,,,-. - \ h,- nu-
ance a toujours quasi le diahle au corps. [JA""
e Sévigné.)
— C'est le diable et son train. C'est une foule
e choses diverses. Il mitonnait alors une af-
îirede contrebande, cigares, étoffes, liquides,
3 diable et son train. (E. Sue.)
— Étrebaltu du diable. N'avoirpas de repos.
— Sedi'iaeaer emnaie un diahle dans un lieill-
ier. Fairr l.rai Ir ,m ,„r„l,s.
,hnr:
■ bc.i
Ul
i,„,.„„,„,„,au,d,ru,r,i,v;,,/;„/ ou /)•«/,/
uner quelqu'un au diable. Se dit d'une chose
l.iquelle on éprouve une vive impatience,
, violent dépit. Votre entêtement me ferait
(/(,//./,', ri lu, :,|.i
Que, <loiiiinnl Je (un
le lesliii au dinlil'i!,
ingtluis prélâ cuiller h tulile. (Bon..}
— Dans le même sens, on dit r .MIez. an dia-
ble' ra-l-en au diable 'qu'il aille au diable ' que
le dlubte raus eiufMele.' .le ninlrals q:i il lui n
mus les dnibles ' .te (..iidrais le sur;ir a hius les
diables' Vue le diable s.iil de e,, ,s ' \u diable le
s.il.le tuf. l nuindeal. Inri.iiuul ' \u dia-le le
l;„l„,„! l;r,,„,, \ndiublel-, s,,.,„,ls,|„. II,:
Vr|i|,u,l I l,|,-.,ul,-l|rsrr||sl ,Mul. AndlttblC
suit I,' Mru\ ,,'-ir,irI (Id.)
— .le lae d'iuiie au diable si... Je peux que le
diable in eiujuirie si... Le diahle m'emporte xi...
.le veux, (lie le dialiU; lue nie, si jr ruoi-
prends rien à ce que vous dites. Le diable
ni'cmporle si je sais où nous sommes. Je n'y
vois goutte, non, le diable m'euipurlc.' Diable
emporte si j'rulrnds liiui ru l,,i h' mr ' Mrl.l
— Demêu 1,1 ,1».//«"V ■■/ ./lufh'ible
si. Dudiabir s, IHu v r lu.ui I nm, Im dia-
ble s'il entend. Au diable .si I uu m y raltiape.
Au diable si je m'y laisse prendre.
— S'en aller an diable, à tous les diables. Se
perdre, disparailre tout à fait. || Manquer,
,,,,l„iurr.,-,, |,;,il ,uiil'ui,ralT,iir I.-.ilTaires'en
1,,,, , i,,ii-, i,,-,l, il.li- \,,i,. n, ,, ; i.'ruloul l'air
I., .,,„ ,,ii,,, ,,u ,iiil.|, lui:- I uu et dans
r,ioi,,- s,,|,s. ru ihi ,iuss, y,//r „u diable.
— Être an diable. Être excessivement loin.
Comment voulez-vous que je l'aperçoive'.' Il
est au diable. Mon oncle est au diahle,en Chine,
je crois.
—On dit aussi, dans ces diverses acceplions :
Aller, être an diable Vanvert, ou, par corrup-
tion : au diable un rcrt, pir allusion à un dia-
1,1,, ,),,, s .1 ,ii. ilit-MU, ri,,[,arè du château de
v,,u\,ii. -iiir -111 , I ir|>laçement actuel de
l.aiii, 1,, n;, ; I 1; Il 1 1 I, incienne rue d'En-
fL-,jrt 1,,,, ,,,,., ■iiuriii ,,s-rz éloigné du vieux
Paris.
— Affaire allée an diable, à tous les diables.
Affaire forcément abandonnée, toutes les me
suies que l'onavailprises ctanldéconcerlées.
Il Chose allée au diable, à tous les diables. Chose
devenue on ne sait quoi.
— Par chagrin ou par dépit, on dit : Le dia-
ble s'en pende!
— Au diable! Se dit lorsqii on se rebute et
qu'on renonce à quelque cliosc de difficile ou
,1,. [„.,,, 1,1.. ,\„ ,i,nbl,-! ji- n.- ],uis en venir à
!„,,,, \,, ,1 .uu, ' , , 1 iih mi liririblement.
Il 1 ,,,,,,, s, iii |,o„r faire
,,[,t, ni,, ,|,,, |,, - :,, ,1 ,, 1 ,1 ,11 lie pourra
f,i,,, , i,,i-, 1 , ,liuu,e le peufit que J'en
ai lue. s,, ,1,1 | i, ulendre qu'on n'a tiré
/■'/,' //-' au diable' Siut â marquer le mé-
pris, le dédain, l'aversion.
— Loger te diable diinssa bourse. N'avoir pas
d'argent.
Unl,omn.r r':,.,,,,,. ,l„ ,ii rrMil ni ressoiirce
Kl I ■ "'' ' -,' bourse.
Col ' r-n. (UFOKT.)
) , , ,' ./, èiuble. Avoir beaucoup
d',.s|„il
dillii 11.
,',url i'ir
dieb , •
• r i|U il
I pour C'est une chose
irtir lui faire entendre
,111 aveu, pour obtenir
.naiil, d'e
iil'iiiiait.We
très lorl.
— Le diable s'en rit. Se dit d'une personne
ou d'une chose qui n'inspire pas de pitié.
— Le diable en prendrait les armes. Se dit
d'une chose qui excite une vive indignation.
— Le diabten'y perdrieii. Se ditd'une chose
qui éclatera plus tard.
— /; n'est pas plus dévot que le diable n'est
saint.
— Le diable n'est pas si noir qu'on le fait.
Celte personne n'a pas autant de vices ou de
défauts qu'on lui en suppose.
— C'est péché de calomnier le diable. Il ne
faut dire du mal de personne.
— ;,,■ diable est bien fin. Il est difficile d'é-
— /,,■ diabli le heree.nl Quand il dort, lediable
le lieree Sr dit d uu lioiume inquiet qui rêve
tnujuins ,iur|.|u,' moyen de nuire aux autres
— l.ediableelait beau quand il était jeune. 11
y a toujours quelque agrëmentdans la jeunes-
se, même chez ceux qui sont les plus laids.
— Femme qui a la beauté du diable. Femme
qui, sans être jolie, a la fraîcheur de la jeu
liesse et un minois piquant.
— C'est la poupée du diable. Se dit d'une f.;u,-
me sale et mal mis.-.
-— (jiinnd le diuble fut vieux, il se fit ermite
In lih, riiii .se fait quelquefois dévot sur sr
\,r,,v |"urs.
—I.rdni ble sait beaucoup parce qu'il est vieiu
l.',\|>ri 1, ,,,■,. ne s'acquiert qu'avec l'âge.
— /,(■ diuble chante la ijrand'niesse. Se (lit d'un
hypociile qui prend le masque delà piété, de
— Quand lediable dit ses paleiiûlres. il reul
le tromper. Lrr-iuini nnri,,,,ii ii.il.- r,,,,,,, -
un homme dr lu, il. il Iii- |ui|,iiii |,i,iii
— Le dl.%ble a II perd rien. >r dil d, ,|,u
lr,,i |.i,,i l,',luii 1,11,1. .le n'ai |ias l'air île sou(-
Irii, ,,,11, I ■,/,„/,/,■ n'y perd rien. lAc.ad.)
— Lire e'imme le ralel du diable, et [aire pins
qu'an ne enmmuadcnu siiiipIrTiieiil./i/irc le va-
let du diatile. Faire plus ipi 'avail dit do
faire, par zèle ou par uu iiiolil ,|iirl.-onque.
-^Lediable est nu r rnebes , ,■>/ bim an r enebe.^.
Il ya du drs,irilir. ,1,- I,, lu Il,-,ir. ,li, ■. a-
earme. Il tcvi/»''-''". >■"'/'/'■"''■"', s, ,i|i ' „ ,.
qu'il arrive de -, auds n,,.u;ri,,. lU^, ,1, _ , ,,,,,u
malheurs. Il /.c diable balsa lemaie cl mai le
sa fille. Se dit quand il pleut et que le soleil
luit en même temps.
— Manifer le diable et ses cornes. Se dit d'un
grand m<àngeur et d'un dissipateur, d'un pro-
digue. Ce jeune héritier mangerait le diahle et
ses cornes.
— Lediable ne lui ferait pas faire cela Se dit
d'un homme â qui l'on ne piui r,urii ili,i',,i
faire ce que l'on veut. J'ai du -m, h h ,1,1,.
ne me fera pas dire non. J'.u ju, ir u. |, is
écrire cette lettre, le diable ju; me l.i In a pis
faire.
— Crever l'œil du diable. Parvenir en dépit
des envieux.
— i\'c craindre ni Dieu ni diable. N'être re-
tenu par , m, une crainle, par aucun frein, quand
il s'agit d.- faire le mal.
Ne croire ni à Dieu, ni à diable. Ne croire
à rien.
— /; vaut mieux tuer le diable que le diable
vous tue. Quand on esl dans le cas de légitime
défense, il vaut mieux tuer son ennemi que
de se laisser tuer par lui.
— Ce qui vient du diable retourne an diable.
Ce qui esl acquis par des moyens illégitimes
ne se conserve pas, ne fait aucun profit.
— Tirer le diable par la queue. Se procurer
péniblcMuenl le nèressairc pou
, Faut-
— llrâlcr une chandelle an dinble. Flatter un
pouvoir injuste pour en obtenir quelque fa-
veur.
— /; reqardc le d-nble sur le poirier. Il est
louclic et a Ir I, .',-,ii| aussi mal assuré que
s'il eflt vu Ir dl, 1,1,1 -ur uu poirier.
_ Les meule:, I V s„nl les enfanls du diable.
Celle locutiiiu Mrui I |iir dans l'È.-riturc
lediable es iiuii,| /■' père du oieusnuiie.
— Si lediable s,.rlnll de l enfer pnne .v,- bat-
Ire, Use pre.mUerail aiissllùl un Français pour
accepter le défi. Vieux proverbe par lequel on
exprime que la valeur française est intrépide,
indomptable.
_ c, ',, M /■ , ,' ,'i moins que le diable ne s'en
,„,', ',e s'en m/le, ou il faudra que
i,.,i, . . r.etlean'aire se feraen de-
mi-le U
possiblnli
n,i
mal.
te. Se dit (lu:
— Veuille Dieu, veuille diable, je n'eu aurai
pas le démenti. Je suis résolu de faire telle
chose, et rien ne me fera changer de résolu-
tion.
— Quand le diable y serait. Se dit pour cx-
priiiur ,|u'ur h., se parait difficile, impossi-
1,1, ■. ,,,ri,,yal.lr niiand le diable y serait, je ne
rail nantie
; dit en par-
illi'r, presque
-,,,iis que je
I s, eiubrouil-
— Le diable
lanl dune ni
indéchilTrriM-'
m'occupe, Ir'
lée que le dl d'lr II ' ■Il ,111 4r,,ue.
— Le dm ', : :,„rir. que je n'hérite-
rais pas de I s 1,1 qn.ind on n a au-
cun hèril.ir ,,,,iii u II ilnucher la chandelle,
comme le diable mauehe .«i mère. Éteindre la
chandelle en la mouchant.
— Cela ne vaut pas te diable. Cela ne vaut
rien, cela esl fort mauvais dans son genre.
Haie, haiel ceci ne vaut pas le diable. [ï>a.nc.)
— Pas pour un diable. Pour rien au monde.
— Fi ' Pcrsnnneniérbante, malfaisante, qui
Ph.MÎir , I un r ! '■■''■■ llilnir a nuire il tout
I, ,1, ,,, i,, , I , ■ lU' :■ r diable, un
,,1,11 II II,, I, iiii I' ililiu Un diable
j,„,;,iiii,,iii, : ,, ,i , iii,,i, iiii,li,,i,lr .lècliainô.
_ Se ilii si,ri,i,,i r,, i,,irl,inl d'unenfant mé
chant, insr,u,us, lu.rri i-il,le.
Dans un SI-' Ils nirins rigoureux, signifie
Enfant tuibulrnl, lapa-riir. C'est un petit dia-
ble. Co petit diable se laira-t-il enfin'.''
— En bonne et en mauvaise part, Personne
1^206
DIAB
DIAB
]iù se fait remarquer par quelque qualité, par
>'S mœurs, par ses manières^dans sa condui-
te. Un dialilo pour lu force, pour l'adresse,
puur tous les exoreicesdu corps. C'est im dia-
Me qui tient seul contre tous, l-c diable-l:i n'est
j iniais omban-assé pour se tii-er d'alTaire. Ce
Jîable-lâ est donc incorrigible'.'
— lioit diabie. Homme doux.accommoiiant,
i un bon earaclèrn. Ot homme me paraît uu
^■^ez bon tiiahte, (Voltaire.) D'ailleurs, ce Turc
A ail l'air d'un bon diable. (Gér. de Nerval.)
— Pauvre diable. Homme malheureux, sans
; -rtuncvlans la misère. K'ost-te pointquelqtie
misérable, qui bal)illc sur la félicité, comme
cespauvresrf/flft/<*Aqui suent d'ahan pour chan-
ter la volupté et la paresse? (Volt.) Lei)auvre
diahle avait iK-au venir me démentir, il n'en
ét;»it pas pour cela plus avancé. (Le Sage.) La
p.'nsoe de ce pauvre diable^ aussi malheureux
tt .n.-.ie moins coupable que lui, vint ajou-
te! a ses tortures (A. Daudet.)
— Grand diable d'Itomnie.Wùmmc 1res grand
et d'une mine peu avantageuse.
— On dit, par exlens., De grands diatles
il-' bras. Tn grand diable de corps.
— Ce diable d'hoimne, eelte diable de femme.
>■• ilil quelquefois par dépit contre un homme
■ Il une lemnie.Pom>iuoi ce diable d'homme est-
il venu mimportuner?Jene matlendais pas à
Li visite de cette diable de femme. Quel diable
d'homme est-ce ci "* (Mol.) On nu peut pas dire
deux mots de galanterie â ces diables de fem-
mes qu'elles ne vous condamnent aux galères
ilamour à perpétuité! (Th. Gaut.)
— Diable hur. Diable vêtu de bure, diable
■ Il f roqué. Labourer en diable bur. (Babelais.)
— En parlant de certaines choses. Monsieur,
1 lel diable de style prenez-vous là. (Mol)
Un oncle riclie el vieux dont votre sort dépend,
Qui du bien qu'il vous veut sans cesse se repeat,
Prétendant sur son goût régler votre génie,
De widtabtfs de vei-âdéteslont In nanîe,
t:i qui. depuis cinq an? bien comptes. Dieu merci \
Pour faire votre droit, vows pensionne ici ! (PnioN.)
— Uitediable d'aff'aire, un diable de mélier, un
ihable de négoce., etc. Une affaire difficile, sca-
lMeuse;unnégoce,un métier peu lucratif, etc.
Si vous vous mettez sur ce diable de Rhône.
M™« deSévigné.)
— Vne diable de pluie, un diable de vent, un
diable de froid, une diable de chaleur., etc. Une
pluie, un vent, un froid, une chaleur nuisible,
incommode.
— Dans un sens analo.^ue, mais qui a plus
de force, i'ne affaire du diable ou de diable. \JnQ
affaire tiés compliquée ou qui peut avoir les
plus glandes suites. || De même, Un froid de
diable, un ora;/e de diable, etc. Un froid exces-
sif, un orage épouvantable. || De même encore.
Avoir une ptnr de diable. Avoir une peur ex-
trême.
— Se prend quelipiefois adjectiv.Cet enfant
est bien diable. Ne soyez pas si diable. Je ne
le croyais pas si diable.
Ce cb.tl, le plus dialtlg des cbats,
S'il manque de sourie, voudra manger des rais.
(U FO.NTAISE.)
— Prov. îi'être pas si diable que l'on est noir.
N'être pas si méchant qu'on le parait.
— /J/a/'/f/ Interjection qui marque la sur-
prise, l'admiration, le doute, le niccontente-
menl, 1 inquiétude, etc., selon la teneur de la
phrase qui suit. Diable! c'est différent î Dia-
ble ! la chose est grave. Diable! j'étais loin de
m'atlcndre à cela. Diable! il faut parer le coup.
Diable ! que faire dans celte occurrence? Dia-
ble ! vous avez fait là une étrange sottise. Z)/(z-
bte! c'est une belle langue que l'anglais, il en
faut peu pour aller loin, et il est bien aisé de
voir que Goddam en est le fond.(Beaumarch.)
— Dans un sens analogue, on dit aussi : Où
diable/ Par oh diable? Comment diahte'f Qui
diable? Que diable? A quoi diable? Ou diable
s'est-il caché? Par où diable sest-il enfui?
Comment diable voulez-vous que je remédie
au mal? Qtii diable vous a conté de pareilles
sornettes? Que diable lui avez-vous fait? A
quoi diable perdons-nous un temps si pré-
cieux? Hé! que diable! vous vous moquez.
fM"L) Gomment diable! celA conlinuera-l-il de
■ tte force? (M"" de Sévigné.)
Hé : Petit-Jean, Petit-Jean...
Qae diable ! si malin que fais-tu dans la me?
(Racine. )
— A la diable. loc. adv.Très mal.Faire quel-
que chose â la diablc.Ccla est â la diable-Une
affaire qui va,qui marche à la diable. Elle eut
un petit cri farouche, rassembla ses jupes à
la diable el se sauva dans la chambre. (0.
Feuillet.)
—Être fait à la rf/fl*/^.Étrehabillésansgoût,
ou Avoir ses vêtements tout en désordre.
— En diable, loc. adv. Fort, extrêmement.
Eau-de-vie forte en diable. Frapper en diable.
.Mentir eu diable. Se battre en diable. La jus-
tice, en ce pays-ci, est rigoureirse en diable
contre celte sorte de crime. (Molière.)
— Dans Ir même sens, on dît aussi : Endiablé
el demi. || On dit encoie : Comme le diable,
comme un beau diable, comme tous les dia-
bles. Crier comme le diable. Mentir comme
tous les diables.
— At^. Agent provoeatcur.
— Ane. mus. Cadence du diable. Sorte de
ille dont on atlribuait linvenlion au diable.
— Arlill. Instrument qui sert à constater
l'étal de rinlérieur des canons.
— Bol. Diable en hâte. Nom de la clématite
en Normandie. ||.4i7'rerf«rfm///(î ou pel dudiable.
Nom vulgaire de l'Awra crepilans et du mori-
xonia capparis. || Diable de mer rft'.ç Lapons. Nom
vulgaire d'une espèce de laminaire.
— Ghancell. rom. .\voeal du diable. Dénomi-
nation donnée à eelui qui est chargé de con-
tester les mérili-s iTinie p.-iMiaac défunte
proposée pour la i ni >ii.--:il! 'n. L'avocat du
diable surveille |.-^ i. i. > .!.■ I m^lruntion, con-
Iredil les laits allrjii.-.. riii,,|M,. l.-s artes lic
tient le drh,: .■..;,ii i.h i. .■,... .t -,,,,,„,.,. par
toutes les ui.ir.MiMii- p..--ii.:.'- .I.ili-" hial de
la eause, a ro qu mu (.■■■..nu ,.--r l.-,^^ droits de
celte personne à la h. aiiiu !■■ > .l'-ste.
— Entom. Noniib' plu-ii m -. iii^ortes de cou-
leur noire, ou poiu\ \i->\'- l^ii unes antennes. ||
Nom d'une cicadellr, -enre ..tiitiule.
— Géogr. ifttr dudiable. ^en allem. Vf(ihl;n\i-
ben). Nom que le ptuiple, en Allema'.rne. lioniie
aux débris des forlitioaiions eli-vers par les
Humains, depuis Cologne jn^pi an I uniiis. et
soreliantau Danube, alin 'le pi -t^jej !es 7',,.
res Décumales. \\ Pont du d/ah/r. il y rn a il-nx
de ce nom en Europe. Le pln^ rMimn a •■u- yw
en Suisse, sur la Iteuss. dan- I. . mui.!! .IL'ri.
Construit en pierre et Ion:: di lThh -ii. -.tl aune
seule arche qui s'appuie sur deii\ r.htiei s apic;
la Iteuss fail, en cet endroit, une chute de 50
mètres dont rien ne peut rendre le formidable
effet. Ce pont est traversé par la route d'Allorf
au mont Suiiit-Gothard. Dans le pays de Galles
[CaiduMM r~.[ \ antre pont du Diable ; ildomine
VIN ah; le Tn nièlresde profondeur, dans le-
quel le .\|\ n L> Il ^e précipite en quatre chutes.
C"ii>uuiLLU 11 03, il tient, conmie le précédent,
la place d'un pont plus ancien. La hardiesse
de ces ponts en a fait attribuer l'exécution au
diable.
— Hisr. Mille diables. Fameux voleurs du
xvir siècle. (( Diable noir. Ancien sobriquet des
reities. jj Tables du diable. Nom donné aux
dolmens par le peuple.
— Ichtyol. Diable de mer. Nom vulgaire de
la baudroie commune.
— Mamm. îiiahle des bois. Espèce de singe.
i'^',..''' ,'. .hiid Pangolin et espèce d'iguane.
1 M itiiie de bois qu'on attache sur
l I ' il diltuer à avoir un cavalier, jl
V lîiiM I 1 I iti .■ mues et sans caisse dont on
bo sert puur oi^sayer les chevaux.
— Mar. Tire-bonde pour les futailles.
— Mèd. Bruit de diuhlc. Nom vul^niire d'un
l.nii(^eniI>IaMeàreIiil.ruiiiMi,..i,r,.nfant.MMe
des^l-.le 1,1 p.Mlnj llllenie,l,.r|,iMeule,.,i,ins
le point correspondant à la carotiilo. |] Diables
bleus. Nom donné à une sorte de mélancolie
particulière aux Anglais.
—Ovniih.Diable enrlmmé.Le tangara.||Dia^/e
des savanes. L'ani.
— Phys. Diables cartésiens. Petits plongeons
de verre qui, étant renfermés dans un vase
plein d'eau, desceiii-ni m i-u l. remontent, et
font des mouvement^ i. i .ui. espèce.
.|.'^,.
diamètre et muni d'une tlèilic, destiné au
transport des pièces de charpente. |l Espèce
de charrette à quatre roues fort basses, qui
.sert au transport de rnriffine^ marchandises.
llCalècheoû on peui -- î ■!) r l. l. int. || Machine
hérissée de dents p j; > h\ i. i i , laine, le co-
ton, le crin, dont l--- in ii. 1 i--i ■!> en particu-
lier font S'Hivent Il '.■ , Levier de maréchal
et de fabi ie uii d. le- !|Ciseaux très petits.
Il Hochet, j M I in, >ii-i-to en deux sphéroï-
des ou ovuih- I eli - I iiis le même morceau
de bois et creuses aM' ni. que l'en fait rouler
librement sur une e>.i .(. i nil. m.iu tendue et
dont chaque extrénu'. . aiiih r à un bâton-
net, reçoit un mouvem ■ni alh i n il if d'une in-
tensilé croissante par de.L'ie-, qui et.LhIii dans
h;s deux sphéroïdes un ciuiiif 1 m ? i|-i.leje-
quel produit un ronflement >> ml! il-le i e.iuidc
ta loupie d'Allemagne. Ce joueLe^t uiuiL-ciper-
foctionnédu diable chinois, instrument beau-
coup plus gros et moins commode. || Boîte à
surprise d'où surgit quand on l'ouvre une figure
de diable. || Point du diable.Voinl de tapisserie
formant une double croix.
DIABLÉIER.v.n.l^'conj. Faire le diable.
— Par extcns. Blasphémer.
* DIABLE.\IE\T. adv. (rad. diable). Ex-
cessivement, avec profusion. Ne se dit que
dans le langage familier. Diablement entêté.
Diablement laid. Diablement chaud. Sauce dia-
blement salée. Un lionmie diablement original.
Il faut que vous souffriez diablement pour dire
re que vous dites. (Mérimée.)
DIABLERETS. Géogr. Mont des Alpes Ber-
noises, sur les conlins des cantons de Valais et
de Vaud (Suisse). .Sa hauteur est de 3,118 m.
* DIABLERIE, s. f. Illtlnenrr s,.,-|ele dU
diable, chose dont on cruit qn.' f. hii.le se
mêle. Sortilège, maléiice. >■ nu I r h iidde-
rie. Croire à la diablerie, aux diablerie.^. Il y a
là-dessous quelque diablerie.
J'acqtiis de toute diahlcrie
La praUque et la théorie. (Scahkon.)
DIAB
— Fig. et fam. Intrigue, machination secrète,
dont on ne découvre pas la cause et qui s'op-
pose à la marche ou au succès d'une affaire.
Il y a là-dedans, là-dessous quelque diablerie.
— Malice, méchanceté. Vous êtes trop con-
vaincu de l:xdiablerie de ce monde pour croire
à sa >tistice. (Proudh.)
— Prétendue possessiondu diabîe, ensorcel-
lement. La diablerie de Loudun. De nos jours,
on ne croit plus aux diableries.
— Nom de certaines pièces populaires ou
contesoù le diable jouait ordinairement le prin-
cipal rôle. Diablerie pire que celle des jeux de
Doué. (Rabelais.)
— Petit dessin noir représentant le diable. ||
Nom de dessins en couleurs transparentes pour
lanternes magiques représentant des diables.
* DIABLESSE, s. f. Diable femelle.
— Se dit d'une femme dans le même sens
i-Hiediablv se dit d'un homme. C'est ordinaire-
ment un (iMined injurequeron appliqtte aune
l^'iniiie inerii.Hiie, ,i e.inàlre. Uuc diablcssc.
i ne VI ail' diabh --e. niielle méchante diables-
-ul Celle paitvie lUal'Usse de Voisin, qui est,
a l'heure que je vous parie, brûlée à petit (eu
à la Grève. (M™* de Sévigné.)
La îeune Endoxe est une honne enfant,
La vieille Kndoxe une îi-anclic Jt«&(pîstf. (Racine.)
— Se prend quelquefois en bonne part, tou-
jours (le la même manière que le mot diable
appliqué aux hommes. Bonne diablesse. Pau-
vre diablesse. Grande diablesse. II relira les
lettres de celte pauvre (//«^/^^^.(M^odeSév.)
— On l'emploie aussi avec la préposition de
et un e..,nip[eiiifnt {•'•uv exprimer le caractère
siiunlhT. niq.'!.). i;\ i|nn.' |.'T-Miine OU la na-
ime prniM- el ■ I 1 1 li. '1 ie . I I HH ■ eh^^C, Il CSt VlMi
qu'elle rainie, e.,nime Vnri>,( dlleoUerf/flÔ/t'.VSf
de M"'" de R. {.M™*^ de Sévigné.) A Sans-Souci ?
mais qu'y fera votre diablesse d'imagination?
(Voltaire.)
— Adjectiv. Celte femme est diablesse, bien
diablesse, trop diablesse. Je veux une vertu
qui ne soit point diablesse. (Mol.) Que sais-jc?
une (cmmc diablesse est quelquefois pire qu'un
vrai diable. (Dancourt.)
DIABLETEAU. s. m. V. diabloteau.
DIABLEZOT. Sorte d'exclamation fami-
lière qui répond â Je n'ai garde, je me garde-
rai bien de, je ne suis pas assez sot pour. Vous
me conseil lez de faire ce voyage, diablezot! Ce
mot est vieux et inusité. D'après Furetière, ce
m il Pliait l'abrégé de la \ocut\on .\u diablezot,
' I ; '/ -erait l'équivalent de la particule popu-
1 I M ./ employée aujourd'hui comme terme
— SEDL\BLIFIER. V. pron. Se changer en dia-
ble. Il ne se dit que dans le style burlesque.
DI.4BL1NTES. s. m. pi. Géogr. Peuplade
de la Celtique (Gaule), comprise dans la con-
fédération des Aulerques. Elle avait une capi-
tale du même nom; auj. Jublains (Mayenne).
DiABLON.s. m. Diable, petit diable. Vieux
mot.
DIABLOTEAU. s. m. Syn. de diablotin.
Uu diabloteau de chœur. (Rabel.) Je veux d'ici
renvoyer ce diabloteau, c'est un jeune novice
qui n'a rien vu. (La Font.) Pour satisfaire au
lot du diabloteau. (Id.)
Tel on nous dit que le moine Giraiil,
En coiifussanl la gentille t^nliêie,
Insinuait il? son souffle paîUariJ.
De iiiabloteaux uneuniple tourinilicre. ( Volt.)
— Ornith. Nom vulgaire du stercoraire po-
hiarin.
* DIABLOTIN, s. m. Petit diable, petite
figure de diable. On voit dans un lableau des
diablotins qui tentent saint Antoine.
— Fig. Méchant petit garç;on. C'est un dia-
blotin, un vrai diablotin.
— En parlant d'une petite fille, on donne à
ce mot un féminin, et l'on dit : Une diablotine,
quelle diablotine!
— Adjectiv. La forme diablotine.
— Art culin. Sorte de crème aux œufs.
— Confis. Genre de tablettes ou de pastilles,
ainsi nommées parce que, dans le principe,
elles étaient composées avec des ingrédients
échauffants et aphrodisiaques. Aujourd'hui, les
diablotins sont des bonbons de chocolat , sucrés,
aromatisés avec la vanille, tantôt étendus en
tablette, tantôt roulés en olives, et légèrement
aphrodisiaques. Il Petit pétard et devise enve-
loppant des dragées.
— Mar. Voie d'étai du perroquet de fougue.
Il Petit nuage irrégulier qui se montre dans
les temps d'orage.
— Ornith. Nom vulgaire d'une espèce de
pétrel.
— Techn. Cuve où se verse l'indigonageant
encore dans les eaux mères. || Ouvrier qui
amène les olives sous la meule.
DIABOLICISME. s. m. Caractère de ce
qui est diabolique.
DJAC
* DIABOLIQUE, adj.2» Qu'est du dia-
ble, qui vient du diable. Suggesuon, inspira-
tion, tentation, pensée diabolique.
— Fig. Qui est d'une malice extrême, per-
nicieu.x. Esprit diabolique. Méchanceté diabo-
lique. Artilice diabolique. Invention diabolique.
Intrigue diabolique.
— Qui est impraticable. Chemin diabolique.
I.e chemin est plus diulioUifne mille fois que
celui des diables à Nevcrs. (Itacine.)
— Qui est fort mauvais au goût. Mets diabo-
lique, sauce diabolique.
— Qui est très difficile, très pénible. AIT lire
drabolique Travail diabolique. Emploi diabo-
lique.
— Qui est fort mauvais dans son genre.
Temps diabolique. Fureur diabolique. Passe-
temps diabolique. Expédientdiaboliquc. Men-
songe dialjolique.
■ *DIABOLHJUESI EXT. adv. Dune maniè-
re diabolique, avec une méchanceté e.'stréme.
Forger diaboliquement une calomnie. Machi-
ner diaboliquement une conjuration. Inventer
diaboliquement une accusation, un mensonge,
une imposture. Agir, parler, se conduire dia-
boliquement. Il faut que Pacolet ou la béné-
diction de Montélimar ail porté très diaboUque-
meiil cette lettre. (M"-" de Sévigné.)
DIABOLOLOGIE. s. f. (et. gr., i.iSoAi;,
diable; 'U-p:, discours). Science diabolique.
DlABOLOLOGIQlE.adj. Diabolique. (Ra-
belais.)
DI.ABOTA.M'.M. s.m. (pr.dia-lio-ta-iiomm;
et. gr., i,ii., avec; JoTivr., plante). Pharm. Em-
plâtre fondant et résolutif que l'on applique
sur les tumeurs squirreuscs, les glandes en-
gorgées, les loupes, et dans lequel entrent
beaucoup de plantes, telles que la bardane, la
joubarbe, la i:iguë, la valériane, l'angélique, la
chêlidoine, etc.
DIABItOSE. s. f. (et. gr., ii4, à travers;
Pjwfft;, action de manger). Alédec. Érosion,
corrosion.
— Arachn. Espèce d'araignée d'Australie.
DIABROTIQUE. adj. * g. (et. gr., i.«Sou-
■tixô;, qui ronge). Phaim.Qui corrode, qui pi-o-
tluit la corrosion. Se dit de certains médica-
ments dont l'action sur les parties où ils sont
appliqués est plus prononcée, plus forte que
celle des escarrotiques, et moindre que celle
des caustiques.
— Subst. Un diabrotique. Des diabrotiques.
— DiABROTiQCE. S. m. Entom. Genre de co-
léoptères létramères, qui a pour principale es-
pèce le diabrotique brun, insecte de moyenne
taille, originaire d'Amérique.
DIACAD.MIE. s. f. (et. gr., iii, avec; fr.
aidmie). Pharm. Emplâtre dont la cadmie fai-
sait la base.
DIACALPE. s. f. (él. gr.,îi4, avec; »i'i-r„
vase). Bot. Genre de fougères polypodiacées,
établi pour deux ou trois espèces de Java, de
l'Inde et de Madagascar.
DI.AC.ANTHE. adj. 2 g. (et. gr., iu, deu.\;
axav9a, épine). Qui porte deux épines, qui est
armé de deux épines.
— DIAC\KTHE. s. m. Entom. Genre de coléop-
tères tétramères, famille des cycliques, qui a
pour espèce principale le diacantiie glorieux,
originaire d'Afrique. || Genre de coféoptères
pentamères, famille des sternoxes.
— Bot. Section du genre bernadésie.
DIACAKCIXON. s. m. (et. gr., i.i, avec;
x«9xiv9î, éerevisse de mer). Ane. piiarni. Anti-
dote contre la morsure des chiens enragés, où
il entre de J'écrevisse de mer.
DI.AC.ARPE. S. m. (et. gr., il», avec ; ».f ;:i;,
fruit). Bot. Genre de fougères à caudcx her-
bacé, originaire de Java.
DIACARTH.AME. s. m. (et. gr., ii4, avec;
lat. Cttfthainns, nom du safran bàtardj. Pharm.
Ék'cluaii-e purgatif, composé de semences de
carthame mondées, de poudre d'herniodacte,
de diagrède, deracinede turbitb et de gingem-
bre. Inusité.
DIACARYOX. s m. (et. gr., iii, avec; li-
çuov, noix). Pharm. Extrait préparé autrefois
avec des noix vertes et du miel.
DIACASSE. s.m. (él.gr.,S,4, avec; »«»5i«,
casse). Pharm. Électuaire purgatif dont la casse
fait la base.
DI.\C.\TUOLICON.s.ni. (él.gr., ii4, con-
tre; xaôoXixôv, univei-sel). Pharm. Électuaire
composé de pulpes de casse et de tamarin, de
feuilles de séné, de rhubarbe, de réglisse et de
fenouil doux. Inusité.
DI.ACAUSIE. s. f. (et. gr., S,4»!.u»i;,ardeur
bridante). Médec. Chaleur très forte; échauf-
fement.
DIAC.AUSTIQUE. adj.el s. f. (et. gr., «.4,
â travers; x«Tçi;, combustion). Gèom. Se dit
d'une courbe caustique par réfraction, pour
distinguer cette courbe de la caustique par ré-
flexion. V. CAUSTIQUE.
— Se dit des corps caustiques par ia réfrac-
tion, comme les biconvexes ou les lentilles de
cristal, dont on se sert quelquefois pour cau-
tériser certains ulcères, en concentrant les
rayons du soleil sur un seul point.
DI.ACÉMSME. s.m. (él.gr., ii4, avec ; fr.
cène). Hisl.rclig.Nomde la semaine de Pâques,
chez les Grecs.
DIACENTROS.s.m.(pr. rfi(i-ci«-/ros»; et.
gr., i(4,â travers ; xe'vrpovjCenlreipoint du cieli.
DIAC
Astron.Nom (Iniim^ ain-îrnnnnvnl au polit ilia-
niùlre du l'orbilo elliptique (l'une planète.
IHACÉTAMIDE. s. f. Cllinl. Coi'ps résul-
tant lie l'action de l'aciilu chloi'liytlrique sur
KIACKÏIXE. s. f. Chini. Liciuidi' imoliire,
neuln; et vulalil.
DIACÉrO-l'ARATAlîTlti:. s. m C.liim.
Sel L-outenu dans l'acidcUarrli p ir..l;ii Inque.
DIACÉTO - l'AItArAIfl'ItlIJI i: ailj.
Chini. Se dit d'un aii.le uhi.Miii par la -.uLsti-
tulion lie doux molôculesd'acétyle à deux ato-
mos il'hvdrogène et délavant de l'acide para-
tarlriquo.
IHACKTO-TAUTllATE. s m. CIlim. Sel
contenu ilaii^ r.i'idi: i(i:o<Hn-tarlriquc.
lu v<:i: i'o-rAiîTitioCE.adj.Chim.Scdit
d lin .Mi.i,. <|in (1. I i,(j ,1e lacidc tarlrique par
la -I 'I 'I' l- deux radicaux acélyles à
iloii , ; !,\ ,|i-ugène.
1)1 Mil > IIMC s m Chim. Produit de
oondoiisaiioii di; l'aoëtylêne renfermant nue
forte proportion ile benzine.
DIACIIAIXE, DIACnÉKE ou DIAKÈ-
KK. a.lj, ■> L'. 'pr. r/i a knir: ol ifi- , «..•. doux-
foi^; Il ,„h:iinr-. K.il n -I r. ,i,,|,. i-,. ,|,. ,|,.|i x
DIACIII,ASIE.s.r.(pr. di-a-klu-zi ;é
S,a/a>..;.u, J'ouvre). Anal. lielàclieinent,
Icnienl des sutures du crâne.
DIACIIALCITEOS. s. m. (pr. dînkal
•-o^ï;.■t. -!•.,-),,. av.-.-; /.<, ,v,, .. ,.|,;ih il,.,,
"1. .Ilial l'haiiLi, l;ii,|,l,,lii'
tor-ll . I a-hil,j.i,l .l,h
oxydo do loi- iu«.,-o Obi la baso, ol qiio "l ui,
applique sur les plaies que l'on veut cicalriscr.
DIACIIÉE. s. r. (ét.gr., Sià, à travers ; x£u,
je verse). Bot. Genre de petits champignons
météoriques que l'on trouve sur le bois en dé-
composition.
DIACHÉIRisME.s.m.(pr.rf/'-a-/,c-M-mrac;
ëtym. gr., 5ià, ax'ec; y^'tp, main). Médec. Toute
opération qui s'exécute avec les mains.
— Pharm. Préparation des médicaments.
DI.ACHÉ.\E. adj. Bol. V. DIACMllNE.
niACHORÈME. s. m. Mèdec. V. diacho-
RÉSE.
DIACIIORÈSE. s. f. (pr. di-a-ko-réze: du
grec Jia/i.ifiTï , évacuer). Médec. Évacuation,
éjection.*
— Particulièrement, Évacuation alvine ou
urinaif'^; onsnmMode toutes les excrétions et
dos lliallrir, o\rl,.léeS.
I>l xcilinii I IQUE. adj.2g.(pr di-a-Iw-
rc-hl.f . 1 al. i//«./o)rf,v(>). Pharm. Qui est pro-
pre a l'.iiio ovaouor,artoierminerleséjections,
les excrétions, en siiiiiulant les émonctoires.
Médioamonl diaoliorétiquo.
— ~a' 1 lit:. In diachorétique.Le tarlrate
aiiii: : , isso et la plupart des sols,
siiil a '> I . ~, sont des diaoliorétiqucs.
1)1 \(.ll(ilils|.; s.f.(pi. di-a-ko-ri:.c:a.asr.
5t«/<.ip;!;o», jo sopare^. Mèdec. Séparation, dis-
jonction.
UIACHRISTA. s. m. (pr. di-a-kri-slu; et.
gr., 4fi, avec ; /.j tu, j'oins). Pharm. Nom donné
anciennement à certains gargarismes déter-
DIACHROMATOrsIE. s. f.(pr di-a-kro-
mn-to-psi ; et. gr., ^tà, a travers; /o^na, cou-
leur ; o-J'i;, vue). Mcd. Coloration des'ôbjets pro-
diiile p'ar une aberration de la vue.
Il 1 \ r II It 1 > M r s.m.fpr. di-a-krome; et. gr.,
*o/. I 1 ,"/, couleur). Enloin. Genre
d |. 1 liiainércs qui a pour type le
diariii.,, I ui. loagnc.
UIA(JllltVSU.s.m.(pr.rf/.«-tn-J«)P''"m.
Emplâtre autrefois employé dans le traitement
dos fractures.
giio doux s..rlo^ lo (liililii/loii simple et le Jki-
ctnjlon gommé ou compose.
— Toile de diacinjlon ou simplement diachij-
Ion. Nom donné au spaiadra|i.
DIACHVME. s. m, {\n- . il i-a-kime : et. gr.,
îoi, à travers ; /an'o,-, siio). Bol. Nom donné au
pareni-hymcdes louillos ot au lissuoellulaire
dissémine entre les di\ tsiai^ lu |iiii.ilo.
DIACHYSE. s. f. i|.r ili-<i l.i-r: ,lii ^-r. ,S,,.
ïu»,;, résolution d'unoiiino m , M r,iro. Fusion,
l'iqiK'fai-liaii, diffusion, dissolution.
1)1 ACIIVTIQUE. adj. 2 g.(pr.f/ («■/.■(-/(/,,■, ■
rad. diiii-liijnr). Médec. Diffu5if,dissolvant.
UI.A(:il>iE. s. r. Bot. Genre de malpighia-
cées, établi pour des arbustes de la (iiiyanc
et (le la Colombie.
DIACI.ASE. s. f. fot.L-r., «■«, à travers;
»'/.iii;,rupliiio Chii.iii.i 1 .ih.nquiconsistailà
briser les "^'11 |. . |,i, mi lurlement.
— Miner. Mil 1-1 111' •■ |iM^' niant de l'analogie
avec lo triphano.
DIACLASITE. s. f. (él. gr.,î.ai, à travers;
^'t.ù'7t;^ rupture). Miner. .Silicate double de fer
et de magnésie.
DIAC
m ACLASTIE. S. r. Chir.Syn. de t)i,M;i,Asi:.
DIACLASTIOUE. adj. Qui concerne la
diaclastie.
DIACO. s. m.(duxr.*.a«ov!-»,, jesers).ilist.
Clerc conventuel dans l'ordre de Malte, qui
se destinait à être rein chapelain, après avoir
servi depuis dix ans jiisfju'à quinze.
♦DIACODF ^ m ■-■! a ,j ,, .v-- ■ -,„,.
iti», tète di- 1-1.1 I- ,. M: - ■ 1, 1 .^.|-
neux qui a p-nr |.i m. ,|,. i ;;, i , ,ii . l .m-
meux (ropiinii .il li ,1 ,:, I . III h 1 I'. ..
DIAD
DIAD
1207
vulsils, des spasmes dou-
1)1 xcoDioN ^ in.(rad.i/jii('0(/(;).Pharm.On-
guonl lad avoo des létcs (le pavots.
DIACOLOCYMTIIIDE ou DIACOLO-
CVNTHIOOS. s. m. (et. gr., i,à, avec; «o'/.o-
,0,5/,, rol..,|iiimo\ Pli uni, Èlecluaire purgatif
dont la o.,I,„|iii,iir r,.„i l.i i,,,se
DI AOIMM \ I K.iri;, LdJ. 2g. (ét.gr., Jo>,
avec ;-/'>|x-/., ooiiiiii I . Mu,,,-,,- ilii ii'un genre
de transiiionshariiii. III 11.1 .m m -mu desquel-
les la même note, n; i. I , Il 'iioe sur le
même degré, moiUo ,, ; .i, . ,, i i un comma,
en passant d'unacouid a iiiiauUo.
* DIAGONAL, ALE. adj. Qui appartient
au diacre, qui concerne le diai^onat. Devoirs
diaconaux. Fonctions diacouales.
* DI.VCON.\T.s.m.fdu gr.icctxovîTv, servir).
Le deuxiomo do<s ordres sacrés dans l'Église
catholique, iio.-oo.iir le diaconat. Être élevé
au dia 'M 1' F.\r'-iT II- diaconat. L'ordre du
di.i' ■ il I !i I .1 [; i-t le dernier éche-
l"a [' 1 i:: 1 lue, ne pouvait être
diiiiiii .r, ml I i-i. .ii. Mil i-.inq ans, lorsque la
proinses oonioiaii a ironicDepuis le concile
de Trente, on reçoit le diaconat dans la vingt-
troisième année, et la prêtrise dans la vingt-
cinquième.
—État de diaconesse dans l'Église primitive.
DIACONE. s. f. (ét.gr., Jmmvs'u, je couvre
de poussière). Ane. pharm. Onguent dans la
composition duquel entrait le limon que pro-
duit lapierre à aiguiser en s'usant par le frot-
tement.
* DIACONESSE, s. f. (él., V. DIACONAT),
llist. ecclés. Nom donné, dans la primitive
Église, aux veuves ou aux filles à qui était con-
fié le soin de la nef, dont l'c=pace était réservé
aux femme>. ala-^ m'.|. ii-a.^ .i..- li im s. I.cs
diaconesse^ -. iuimuhi |..- r , ji.ui, i . ^ ,.■!
infirmes, le-, l'.i|iti-ai..|ii |ia i -lu, . i le,
encoiira--oaii.ht ,111 iii,iii.,m. i . - .i ii..,-..s
XI1°
elle
renoi
gentà leur soiii. Il- i|i|,r..ii.,. m :.'iir,.i, i
des pieds, ol il- nul do. ,//,/<-;.., , , \,.,,ii.
Cenchrée, du oàlo do l.l.^io, .naii du i. mp^
même de saint Paul une église où Plièbé, dont
il parle dans ses cpîlres, était diaconesse.
(Denne-Baron.)
— On donnait aussi le nom de diacoue.we.i
airx femmes des diacres, avant que la loi ca-
nonique eût imposé à ceu.x-ci le célibat.
— Nom que pronnoni do^ danios protestan-
tes qui se consacroiii m -i i .. i. r di^ h jpilaux
ou â l'instruction il .^ ji un , liil. -,
Dl ACO.ME. s.f, . i.id ,//«,../,.(// . llisi.ooolés.
Chai-... 'im.d.iii- Il -, m ,|i.|,., dl. rK-h-o
irur dl' Il
dm- Il ,11
DIACOMQUE.S.m. (et. gr., J.axovir-/, ser-
vir), lli.st. ooolés. Lieu voisin de l'église où
l'on con^or;',-iii aiilrofois les vases sacrés, les
ornoiii'iii^ 1 I I'.; Il liif'i'-'- : '-''--f ,,,-. qu'on ap-
polli' ii'i ! l'iii ... / .'. r '. 11., du sacré
triliniid .. I .lu -I. . 1. . 1 1 u^ laquelle
sioL" m li. .' i.u.. , : , .|...;i. .Il, l'.ipe. Il Livre
do I I 11 . I I' "Il S'.nl l'xph'iués les de-
voir- I 1 I : .1 .u> des diacres. || Prière que
l'ail a I I I 1 1 i.ii -os fait pour le diacre qui
vioiil d '11', "idi'niio.
DIACO.MSÉ, ÉE. part. pass. du v. Diaco-
niser. S'empl. adjectiv. Un clerc diaconisé.Un
jeune abbé diaconisé.
DIACOMSEIt. v. a. 1" conj (Md. dinco-
nat). Faire diacre, conférer le diaconat.
— SE DiACONïSER. V. pi'ou. Éti'c diaconisé,
promu au diaconat.
DIACONESSE, s. f. Syn. de DIACONESSE.
DIACOl'EouDIACOl'ÉE.s. f.{dugr.*,».-
■A'.-r,^ iiiotsiun^. Chir Ciiipure, incision, fente
ou fimi I"ii..iiii'liii.il'' .liin os.||Particuliè-
roiio ni. l I 1,-iui' 1' II- lin liiialc du crâne, pro-
duiio pal 1 ,1' Il "Il 'I un ."1 |js contondant.
— DIACOPE, s. m.lchtyol.Genre d'acantliop-
lérygiens, renfermant des poissons remarqua-
lilo
1)1 M «M-iii <MK. S. f. (et. gr., Ji4, avec;
";-;. . '1' 111' ni ; aU, KlYîi;, chèvre). Pharm.
anc. Proparaliiiu niédici>menlouse qui avait
pour base la fiente de chèvre.
DIACORUM. s. m. (pr. di-a-kn-romm ; et.
gr.,^!'/., avec; -/yofo-^.acoreV Pharm. Èlecluaire
dont l'acoro était rélomoiil principal.
DIAOOCSTiyi'E. s. f. (ol. gr., .Soi, .à tra-
Vor^; ,■,-,'.„;. j'o'irlllo,, l'Iivs. l'.ll llo '|o laonus-
1... l'i
il un liuliou inuins doii.,0 daii-1 nu ludion plu.,
dense ou inversement. La vitesse du son aug-
mente en général avec la densité des milieux,
et, dans les gaz, on a constaté qu'elle était pro-
portionnelle à leur densité. Vitessedu son dans
l'air.environ 333 mètres par secoude;dans l'eau
1,500 mètres; dans une poutre en sapin 5,UU0
mètres.
DiACKVMiv I \\i: iii I 1. gr., 4i«,
: lall I
qiiol.iuu
Sljni-rn/nriiiir. ji
qu'un avoJÏÙi.'"
DIACliANTÉRIENS.S. m.pl.(ét.gr., î,./,
entre ; ii}o.-,-:r,ç, dent maxillaire). F.rpét. Famille
de serpents non venimeux.
* DIACRE. s. m. (dugr. îeixovo;, serviteur).
Hist. ecclés. Ministre ecclésiastique immèdia-
lemont aii-do9^i]=: du sous-diacre, et dont la
priii'i|i d'. i"ii. ii'in est de servir h l'autel lo
Pl'ol.'- Ol'.|ll".
-liiu- h imiuilivo É.i,di<o, los sopi pre-
ili-sant certaines fonctions
' iiltc dans l'Église protes-
l'iiie suppléant provisoirc-
— Serviteur dans la synagogue juive.
DIACRIEN, ENNE. adj. et s (ét.gr.,*,*,
â travers; .'Â^j ,-, snmniot). Géogr. anc. L'une
'li.si|iiiitr.-ii -.r.Vili|-iii -.h.'ll^lll'■."sparCra-
ll.lll-. l...-,hi, ... i.ii .1 I.. m 1 ii.|.',pnle,
III VCIII \(l Ml \l in 1 .i .,vf,■„;■l.-
, -, i|ui ii..-il. , .lui i"!.iii I II, 1 i,.||._'., .X',;,,,
' - 'I.:
DIA<:itlSE. s. f. (ètym. gr., «,4, à travers;
fin:.' 1 1-' l'.iili'l. Crise qui conduit â ladè-
i'riniii iii 1 ' , I' 1'' d'une maladie. || Évacua-
qil
DIACRITIQUE, adj. 2 g. (rad. diacrise).
Grainni. hébr. Qui sert â distinguer. Se dit de
certains points qui servent à changer ou à mo
dificr le son de la letlre i laquelle ils sont at-
tachés.
III M li<iCIOX.s.m.{étym. gr.,î,à,avec;
,,,/.;..- diaii). Pharm. Collyre préparé avec
du safran.
DIACRYDIUM. s. m. Syn. de diagrède.
DIACTOIt. s. m. (de DittCtor, n. myth.).
Enliiin 1. 111.- d iirmiptéres correspondant au
goiiii ,1111-.' .. I 1 . ot ayant pour type le diac-
ior i-l' -. ml, .|ni li.d.ilo le Brésil.
1)1 ACK
agor . .M VI
de Merc
wç, mes-
Dl Acriii 1 MX in 1. 1. gr., iià, avec;
fr. i-urniiiiii,. 11. ai ni. .Mo Injaincnt dont le cur-
cunia fait la base.
DIACYDONION. s. m. (et. gr., Jii, avec;
-/uSii'yiov, coing). Pharm. Conserve de coing,
mise autrefois au nombre des èlectuaires, à
cause de ses propriétés astringentes, et relé-
guée aujourd'hui parmi les confitures.
DIACYMINON. s. m. (él. L'i- . -S'.,, ro. .•.■ :
-/'Vo/o-', cumin). Pharm. En)|,laii |. . umi'i
DIADACTYLOB.ATIt A( Il \ I \M
.adj. (él. gr., Siv, lil'op. qui n luiilm- ;
Îo.»Tu'ao;, dni-l. -.--,■,/,;, " Il 'II' Ml i I |o I . l'àpol.
Qui a les d'i . iin n - uns des aiilres
commelagi'i 11 1. m i uiotylobatraciens.
s. m. pi. Faiiiiil.- -Il n |iiii'.-.
DÏADAIMINIDON.s. m.(ét.gr.,«.i,avec;
*âo'/ïi, laurier). Pharm. Emplâtre préparé avec
les baies de laurier.
DIADÉLE. s. m. (du grec i,àJi|>o;, mani-
feste). Aiachn. Espèce d'arachnéide du Brésil.
DI.VDELPHE. adj. 2 g. (et. gr., Ju-,deux;
4*t'»-jb,-, frère). Bot. Se dit des étaraines qui
sont soudées par leurs filets de manière à for-
mer deux faisceaux ou androphoresdistincls.
* niADELlMIlE. s. f. (rad. diadclphc).
Bot. .Non, ,1,1 la soptiôino classe du système
,'l„-.
cla- I 11. 1. i I , lin,- l" iliudiipliie
prn!" I '. 1 1 , i. ii.ii- cinq étamines
son I ; 1 I lu ■ ^'\\:■l"diadeiphkhe.tan^
drt< I' 1 \ I : : 'liiiilelpliieoi-tandrie,
l'ii l'"i' Il ; 1 diiiilrlpliie décandrie,pcLV
Il I Il' Il doi nier ordre, le plus nom-
I 1" Il II' Il '■.lonfcrnielamajeureparlio
IIIADEMMIIQUE. adj. 2 g. Bot. Qui ap-
partient à la diadelphie. Fleur diadelphiquc.
* DIADÈME, s. m. (ol. gr., S:iir,;i'/., mi'ima
signilicat.; l'on, m dn î..,, rnilmn-, o| .5;,,. j'.lirl.
Tissu, baiid, -.111 .1.. 1.111.. . !.. iil .11 .1. .... . l'a-
bord uni, jiln I 11 I . Il '1 . !. 1 ; i. I . 1 ..r,
de diamani-, i. n- i n i n ' 1 1 i i ..' n-^
pin
Il II" |i..inl l.arailre
I m- lo- iiL^ignes de
i|i-, iliii Irmc ou cou-
. un ■ 1 .- im, irE-|i.,^i,o,il'.. 1' -. il..l'.|i.i-
iioinark ol do Suode n'onl 'im '|ii 'H' 1 -.
Au globe et à la croix lesemi" i- . i \ i i -i
)^n& ajoutent la oournnno nuiii i 1 i . .. n
empire d'Orionl. I.o niplo .i,a i ].,|.,-
est aussi SUnnnlil'- 'i un l'I .!'■ . I .1 111.'. ,
Noble, glorionx.o' I d.ii.l II 1 l'ii,'., l'I' nli'. I,-
diadème. Coinli,' |n 'h i h nm I -m i" i . j. 1 1. i ,
dépcosor lo dia.l.' I.'.'l.il. I i -il... 1' 1. In
diadoino. l.i',//,„/,',,„ 1 "11... 1. Il ■ ! - 1 11-
n'est -iiii\i ni ai III.' i[i|o 'lo l'iiuiii - ■ 1 ■ u i.'.s
quilO'li''liiroiil, ,M,,-^ Lo^liln - viiiu-' l p m-
peux qui entourent le diadème dos soiivoiains.
(Id.)
— Fig.La royauté. Usurper le diadème. C'est
périr en effet que perdre un diadème. (Corn.)
— Parure en diamants, en pierreries, em-
ployée pour la coiffure des dames dans les
soirées brillantes.
— Blas. N'.iu .1' 1 liiii Ii-iiu i...|.-l'.- 'T'.i -ini
forment la ''..m ■. .. .i. - . .■. . i m - i ■ i -lo
oubandeau 'i . . ii :. i. i. :. ^1 i . m 1"S
écUSSOns. Il C' 1' 11' miid -iii 1.1 II I' diln .11-1 ■-
— Chir. Bandage qu'on employait contre la
céphalalgie.
— Arachn. Espèce d'araignée orbiculaire et
déprimée.
— Entom. Genre de lépidoptères diurnes,
ayant pour type la nymphale boline, qui se
trouve à Cayenne.
— lolilyol. Nom d'une espèce de poisson du
gonro hol'ioenlre.
— 5loll.(!enrede mollusques correspondant
au genre coronule.
— Ornith. Nom spécifique du tangara.
— Zooph. Genre de cidarites fossiles.
DI.VDÉMÉ, ÉE. part. pass. du v. Diadémoi .
Sonipl. ailjcct.
— \ii:i!i. Ainlediiidcméc. Aigle dont la tête c^l
siinnontoc (l'une couronne d'or.
DI.ADÉ.MER. v. a. l" conj. Ceindre le front
d'un diadème.
— SE DIADËMER. V. pron. Ceindre son front
du diadème. || Ce vorli-' o-i inn-iio,
DIADÈNE. s. f. (nUiii ji .. ... .1. 111 ;
glande.) Bot. Genre ,| m- ini" - , un 1 . . -
bli pour des plantes opiphyio., du poiuii.ij ,-^, n.
de BANGIE.
DIADERMI.ATRIE.s.f.(ét. gr. Jii, à Ira-
vers; 5:5iJia, peau; la-rç^fa, traitement). Méd.
Méthode endermique faisant agir le traitemeii t
à travers la peau.
DIADEME, s.f. (du ,gr..î,!<Wzo;icti, je lians-
III'. I-' r.-illi'l. Trai^riailiatinn d'un j.riiioi|'o
il y .1 iii|i, ., iii . '. I I lii'iiL dans la turum
ou d.ii I ' 1.. . '.i.iio.
DIVIHM Ml lu - I, ^,a*o/îi, succes-
sion;, l'ai 11. 1. i,!,.in,;oii!..iil 'jii conversion d'une
maladie en une autre moins grave. |1 Syn. d,-
DIADEXIE.
— Miner. Espèce do pierre précieuse dont
Pline f.iit nioiiliiin.
Diviiiiciini':, s. f. (rad. (/!(7rfnc/if). Miner.
Variolo 'lo ,snlt.,l'- do fer uni ;i du ph.isphalo.
llPhosphatodolor hydraté qu'on trouvcdansli
1208
dial;
Sa.teMoininjen el dans les mines d'Huelgoat.
Dl.VDOSE. 5. f. (<lu gr. îiàîoui;, aclion de
dislribuer). Physiol. D'après Galicn, Distribu-
tion de la malière nutritive dans f économie
animale.
— PathoI.RC'mission ou cessation d'une ma-
ladie.
ni.EUS. L'un des derniers slraléjes de la
li^'ue aohèenne. Défait à Leucopelra par Mum.
mius, il se tua à Mégalopolis, l-iG av. J.-C.
I>I.AGL.\ur:iO\, s. ni.(él. gv., S,«, avec;
7"<.«i»iiiv, glaucion). Pliarni. Espèce de collyre
fait avec du glaucion.
DIAGLYIMIE.s.m.(él. gr., îiSi, à travers ;
vAisi-.v, tailler). Arcliéol. Ouvrage gravé en
creiix.
DI.\GXOSE. s. f. (\iv. di-tt-ghnoze ; du gr.
itttY^<4«{ï, connaissance). Patliol. Connaissance
fournie par Tensemble des signes diagnosti-
ques.
— llisl. natur. Phrase descriptive substan-
tielle et concise, renfermant les principaux
caractères il'un genre, d'une espèce, etc'.
DlAG.N'OSltjrE. adj, Synon. de dmgkos-
TIOCE.
* DI.*GXOSTlC s m 'pr, ili-n-nlimislik :
du gr.i.irvu,, .;..■,,„„,,-,,„,■,. Cinniissance,
discernement •!' i > i ii - i h m i t'i li', par le
moyen des si^'ij.- qii-- iiuimi t i "li-'T\-ateni'
l'examen de iti.il>'iii ti' . \i.t Hurr >lii ri.ri.^ .4
desesdifféreiUr^iMi. i:..ii- r.n r i.i: i ^nr !■■ ,li.i
gnostic.Ledia-ii"-ii''l uih' in.il.ulir.ii (i, ,„/«„,, -
lùpalliologi'iu,-. i;"ii;i:u~~;iii. \,i>i.il iiiiilit
morbide présent. On ne doit pas so presser
de fonder le âîtujiiosîic d'une maladie sur Kis
premioi-s symptômes qui se préserileiu, sur
tout lorsqu'ils n'Ont pas assez de valeur pour
caractériser l'espèce ou la nature de la lésion
morbide, ou pour en indiquer le véritable
siège. (Henauld.)
♦DIAGNOSTIQUE, rclj -y-' '|ii' <li-,i illilin
stikj. Qui concerne lo ■! . ; i ~ uip -
diagnostiques servent i~- i il i-,.ii i rua. -
tériser les maladies, :i ■ . : r. p ii .nusi
dii-e, lo tableau, et conduisrnt en inrmt; temps
à la connaissance e-tacte de leurs différences
réelles. (Uenauld.)
— Substantiv. Les diaîjnostiques d'une ma-
ladie Cet enfant a tous les diagiiosliqiics do la
petite vérole. (.\cad.)
DIAGNOSTIQUÉ, ÉK. part. pass. (lu V.
Diagnostiquer. S'empl. adjectiv. Maladie liia-
gnosliquée.
DIAG.\OSTIQUElt. v. a. l'" conj. (pr. di-
a-ghiio-i^ti-ké]. l'athul. l^tablir le diagnostic.
Diagnostiquer une maladie.
— .Absol. Ce médecin diagnostique bien.
— SE DIAGNOSTIQUER, v. pron. Être diagnos-
tiqué.
DI AGNOSTiQUEUIt. s. m. Cpr. di-a-gkno-
sli-kcur). Médec. Celuiqui est habile à diagnos-
tiquer.
Dl AGOMÈTRE. s. m. (et. gr., «.«vu, je con-
duis à travers ; sihonv, mesure). Ptiys. Sorte
d'èleclroscopo d'cmo'irran.lo siMisihilito ; appa-
reil qui se comp -e 1 un ■ |iil.> s,-, i i. (l'une
aiguille aimant' ■- ■ i jm i -t |.i..iii. a mosurer
les électricitos i..- |,hi, i nlil, , \..- iliaqoiiwlre
peut dfvrTiM-, Il .> un _i II I ii.rii,!,|-,. ,1,. ras,
nonsnii i„ i.i ini Ml- m ], ■ i,., i-.rhor-
Chos s. ;. iiMi l'i.-. m ,i- il |,.-mI m •.•,■■,•,, ic los
plus uiil.-- ,.|,|.ii.- ihi.ii, iM\ h 'Si. lus .le la vio
et du ('oniiiiiMvo. (l'uluiize.)
DIAGOMÉTRIE. s. f. Phys. Art de com-
parer, au moyen du diagomètre, la conducti-
bilité électrique des diveises substances.
DIAGOMÉTRIQUE. adj. 2. g. Phys. Qui
a rapport au diagomètre ou à la diagométrie.
* DI.AGOX.AL, AI.E.adj.Cél gr., J,«,;i tra-
vers; !■"■'!«, angle). Slatbèin. Qui va du somm(!t
de l'angle d'un polygone au sommet de lansle
opposé. Ligne diagonale. Mener une ligne dia-
gonale.
— DiAGONAL.s. m. Manég. Diagonal droit, l.é
pied droit de devant et le pied gauche de der-
rière. Il Diagonal gatu-lie. Le pied gauche de
devant et le pied droit de derrière.
— DIAGONALE. S. f. Géom. Droite qui joint le
sommet d'un angle d'im polygone à un autre
sommet non consémitif. Dms tout polygone, le
nombre de diagonales ((u'on peut tirer d'un
même angle à tous les autres est égal à celui
descôlésdu polygone moins ti-uis; ainsi on ne
peut tirer de diagonal'- il hl- un irinriL'l'; une
diagonale est possible ! in u,. li.-m •■ .t.- qua-
tre côtés; deux dans coll. .|iii i II rnl . iiiif.eto.
On tii-e des diagonales. 1 m^ !.■. ]im|\.- [i.js, tels
que le cube, les parai léhipipedes, etc. La dia-
gonale d'un cirré. (Acad.)
— Coinni. Étoffe croisée dont le tissu pré-
sente une disposition diagonale.
— En diagonale, loc. .adv. Obliquement.
* DIAGONAI-E.«E\T.adv. D'une manière
diagonale. Couper un plan diagonalement.
DIAGOMTE. s. f. (et. gr., «,«. à travers;
7i»/i«, angle). Miner. Silicate double d'alumine
et 'le strontianc hydraté.
DIAGORAS, surnommé l'Athée. Philoso-
phe de la secte de Dèmocrile ; né à Mélos, vers
l'an llfi av. J.-C; passa, dit-on, d'une piélè
superstitieuse a l'athéisme, parce que, se trou-
vant victime de l'injustice de ses semblalilcs,
il conclut de laque les dieux n'existaient pis.
OIAGRA.MME. s. m. (du gr. Ji^t^oix^h,
DIAL
figure de géométrie). Géom. Figure ou cons-
truction de lignesservant à démontrer une pio-
position.
— Fig. Détermination de causes diverses
quis'entre-mèlent.Le diagramme de l'histoire.
— Bot. Série de lignes servant à démontrer
les différents rapports des parties de la Heur
cl du fruit.
— Mécan. Courbe relevée au moyen de l'in-
dicateur de Wall et dont la forme peut servir
à déterminer le ti-avail de la vapeur dans le
cylindre d'une machine à vapeur.
— Mus. anc. Éten.hio générale des sons dans
le système des Grecs, (','est ce qu'on appelle
aujourd'hui gamnu\ i-lnnei; cckeUe.
DI.AGRA.'MMK s m '.'.l vin -.-r. .î--., 'i Ira-
vers; Yp(ift(*a, ii.- n-- 1.!l!\..! i ,i ni t il',!! a iill.iiii-
tès-ygiens soi i, l . i . :,|. i m ml .!. - ]..,
voraccs (pii SI- li.-n Lms l .Mlanli |U.-, .t
dont l.i iliairi -I , iiHi,-o.
I>i M.ii XMMisMK s. m.[rad.(i(o,i;ra»i»ic).
Anliii. ^1 i:-|i. . a .1. joii des Anciens, dont l3
trictrao I1I-..I.I iic ..si une imitation.
DIAGRAIMIE. s. m. (du gr. i.a-fjàc,, je
tra.o dos lin-nns). Instrument servant à donner
en petit l'iiiia.,-.' .l'un ..lij.-l plus grand, et à Ira-
ceril'llll m- -m,- iil r-,i,liiiill liii.i-.- .le loul.-s
sortes li.- luiii-.. iImmI.-- Mil . .an lus \.'iliaift(il>lti'
est,cnipi.l.|ii.--.ii.-,l,i|.- i-[.- . iiM.-i...;-._-anis.-e.
(PasL-allut.j
DIAGIt.AIMIIE. s. f. D(?ss. Art dedessinia-
avec le diagraphe.
DI.AGRAfllIQUE. a.lj. i g. Qui concerne
le diagraphe.
DIAGRATIIITE. S. f (radie, diagrapk,^).
Miner. Sorte de i-oehc scliisteuse dont on fait
des crayons pour dessiner.
UI AGItÉUE. s. m. (du bas-lat. diacrijdium)
Bot. Ancien nf.m de la scammonéc oflicinale.
1)1 VIiriîMoi) \CTVI.ON. s. m. (et. gr ,
rî ,, .r - . I , ,7 J,i.'lf). l'harm. Préparation
lilitiani i.|ih .1 1m SI- d'iiermodacte.
DlAlli;.\.Vi'l.i;. s. m. (et. gr., Sii, avec;
î;a-A<;o;, su.>:luple). Art voler. Brcuv,ago com-
posé de six ingiétlients, quo les anciens véléi-i-
naircs donnaient aux cIio\'aux.
DIAION. s. m. .1 .i-'i., *„/, avec;"!)-/, vio-
lelto). Pharm. l'asiillo >lr Mulottes.
DIAIRE.a.lj.-J'j . iMii. l.at., i//ffr/(«; rad.
dies, joni-a Itiilirl. nui n-- .liiro ([ir.iii j'.tii- :
éph.-m.a-r. 11 /■■/,-(7,- ,/„„,.-. ,1,., |„|.
que l'ospa. |. ,1,- M,ij|-.|l|.|Ilr l.rlll, ,. ,1 ,|i,, ^,
termine .-.11011111111-111.-111 api. -s un s, -ni .i.-.-.--.
DIAIIIÉOS. s. m.(otym. gr., i.i, avoo; fr.
iris). Pharm. Antidote dans la composition du-
quel entrait l'iris.
DIAKÉNE. .a.lj 1 g. H 1. V. mACHAINE.
DI.AUA.G.-..jt liiMi i.il 11 Turquie d'Asie
qui se jette dans I, lui., m ,>-^..|!. deBagdad,
après un cours d..- J7U Kil.jiiiolros.
DIALACCA. s. m. (et. gr., iii, avec; fr.
Im/iie). Anc. pharm. Pièparation dont la laque
faisait la base.
Dl.\l,\<;<>o\,s. -Uni. ■:,'./.„;, avec;
).a-;i,,-, li.-\r.-! .in.-. pli..itii M. . 1 1. i i.i. lit com-
pose, .i.-.ns |.-,|n.-l .-iilrail I i li.-nl.- -I. Ii.-vro, ol
que r'.n r.-^-.ii .l.i-l .-.un 1. -..1.^1 1 liant.
ni.M.i-: .i-l| m .-Uni. I.il.. il/fnl-. : |-.-|,l. gr.,
A,;,;. .1.- .Iii|.il. i . Aiiii.| r..iii. Uni i|.|..ii-lionl a
Jupil.-r. l-;|.iin.-|.- .1 ..-.- a un II iniiii.-, proti-.-
de .lupiloi-, .pii ti:-riait le proiniei- rang après lo
grand pontife et lo roi des sacrifices.
DI.ALECTAL, .ALE.adj.Philol. Quiappar-
tient à un dialecte. Forme dialectale.
* DI.ALECTE. s. m. (et. gr., Sià),s»To;, lan-
gage particidier; de îia/.ÉYi.». je sépare'}. Pliilol.
Forme parli.-iilioi-i-ipi.-. pros..iil,. la l.-iii.-iio na-
tionale.I.iiis lin. el, ■ |.... .1, . h .... I I
Véolieu. I..- ./../..'.. : . ■ 1 1 I,.],.-
me proplc de .1. -n . . I...1 1.: ..^al../.' syii.i.pie
mêlé d'iiébicu qu'un parlait alors on Palestine.
^'E. Renan.)
— Par extens. Langue. C'est une langue de
feu qui parle tous les dialectes de la terre. (Cha-
teaubriand.)
— Dialecfr est r.'-niinîn dans Malherbe, dans
qu.d.pies .-.lili,.., ,|,- I . v-, ii-riiii lii,- .le P.irt-
Itoyal, .1.11.-. 1;. !, :- I . I I. , , V..llan-c,
Didei-..! . I |.l.. : e , . m .a, -In xvill"
sièclelni..nM-.hi.--- . . - ni.- I, A- ni -11110110 lui
donne ipie lo goiii-o iiiis.-ulin. I^otio phrase
est provençale, gasconne, et d'autres telles dia-
lectes éloignées. (Malh.)
— «vn c-.mp niMl-n-F. rn-oTS Tes- .|,.i,v
mots M-.,.! 1.1,1..-. I 1,-1,1: |,|,-~ - .-,-| l,-,i,l ,i
Cnipl',1- ,-!,-', I ' . :- ■ M (- ..,..1 -e. , ,-
Pnui-.l'- r. -, I. - I, ,1, I ,11 e-.-,|a;
■..l'a-
siibii
dit,el ,,,!,, -,,.,, I- .. . 1,11
/o;.ve-.|, I, ,,, '-h ,1: ,,,-
une l-in -.1,- la n .j.-il ,11 n .ui ,-.!,- ,1.- i.-lle ou
telle provineo.l.os iitthùs so parlent, mais n'ont
pas de littérature. •
*BIAI,Ef:TICIEX,EiVNE.s.rct. gr.,îi«.).f/-
Ti»i,-;ral .î-..', --- , ,-. j.- ,|i^.-.,oi-s- l'...|Mi. celle
qui sait, i| III |,i .iii |,i.- .,1 .1 1, ., |,-[i,- 1,-1 ilialoc-
tiquo. In 1 - - - , , I ,li,ilecti-
DIAL
elle avait été un peu (//a/cc((fipnnpn'aurail-elle
point altéré le dépôt '.-' (Bonnet.)
— Adjectiv. L'éloqu(;nce de Rohespierre, d'a-
bord sèche, verbeuse c\. dialecticienne, s'iiXesn
et s'éolaircit. (Lamart.)
— I.'.\.-a,|.-îin.- n.- .|..iin.- ni le f.-minin de ce
mot fu ■ I [-1 -I -■ -1,-1.,- .1 i|. --Ml.
— Philos. Qui a rapporta la dialectique. Dos
arguments dialecli.jiios.
* ni M l-(; l'Ii.UI. . !' -II.",-...
l>UiSs.,iiI.,.|.i, ~- .1,1, ; ,. ,|,- l,,,l,-, I,
ipie. Empli. \.-i I . Il .1, , I |,, III, |,,. 1 , 1.1 . .-
surladialeoli,|..,- I,- .i i- i i l , ,l.-.-i i.|ii.-
Les ressoui-r.-- -i. i . .i .: : i i ■ i - im-n- .-
éblouit les slliii-l,- . ]..//; ,,//;„,- l.-nl- l.-li.l
desla.-.U. I'.,-- I,...l, - (/(///(■(-//(/«/• so
fon.l.. sur 1,1 ,l.-in.iii,,ii \ . Ciiisin.^ La dialec-
tique ,1-j.ii-,- .111 I , .1. .1 Sun. .11.)
— Lt.iiis 1 ._._-. ..!._- )i.jiii.,i|.-li..-ionne. Sorte de lo-
gique inl'orieure, art dos conjectures, théorie
des probabilités.
* D lALECTIQUEM ENT.adv.Selon les for-
mes de la dialectique, conformément aux rè-
gles de la dialectique. Raisonner dialectique-
ment. Répondre, réfuter, rétorquerdialectique-
ment.
DIALECTIQUER.T.a. l">conj. Néol. Met-
tre sous une forme dialectique. Dialectiquer
une id.-o.
— uni I iiiiii I 11 V. n. User de la dialectique.
Ilaini.- ,1 -lui-, I ,-i.-i-.
DIAI I i.i: III l'.iilnm. Genre de coléoptè-
rosi. .11-1 .;...- 1. 1 , 1 tinill.- lies cérambycins,
établi n.,iii 1.,- ,- .II- la llalaisie.
DIAI 1 (.M \ 1 KJI
■/.s'Yo., j.- .11-. ...lu In
i: ..,i|
g. (du
..Il la .1
lion d'Amp. re. s . ,i
dient les signes V, m,,,
les sentimeiils. 1. - |,
-, 1
::;:::.
|pLnn,-ili.|iies I.J111101I111
IL Ll an
vre, un
o I A I , ! : ( \| ,\i .A . s.m . (pr . dia-lé-via ; mot grec
si_-iiti ii!l(ri-ttUe).'P'ô.W\o\. Intermission ou apy-
roxie.
DIALEIPYRE ou DIALÉI'YRE. s. f. (et.
gr., 5ia/.ei-i.i, j'entremets; xiîç, feu). Pathol.
Nom donné .à lafiévie intcrmitlente par quel-
ques autours.
DIALEI'.SE. S. f. (du gr. S.(i/,ï,.ii.-, action
d'inleioeplei). Chir. Intervalle ménagé entre
les circonvolutions de certains bandages.
DIALESTE. s. m. (et. gr., J'i,-, deux fois;
à5ii»T>-., paillette). Bot. Syn. d'oriovNTHE.
DI.ALE.\IE.S. f. (du gr..S-.</.<. -,..,|.- .-li-iisis .
Modcc. Art de choisir entre plnsa-ius ih, ,,,,...
Dl AM ou DIAI.IOX. s. ni. du \M.(linu„ii.
héliotrope). Bot. Genre de légiiniiiiensos i-osal-
piniées, établi pour sept ou huit espèces des
régions tropicales.
DIALIII AXOX. s. m. (et. gr., îii, .avec ;■/.!-
Cd-zo,-, encens). Pharm. Nom donné à plusieurs
sortes lie médicaments qui avaient l'encens
pour base.
UIALIXÈME. s. m. Entom. Genre de dip-
tères bonibyiicrs, établi pour une espèce ita-
lienne.
DIALII>YRE.s f. Pathol. V.DiALEipvnE.
RIALITIIIS. s. m. Entom. Genre de noc-
liiélites, établi pour imc espèce d'Australie.
DI.AI.ITIHîS. s.m. Entom. Genredccoléop-
lamellicornes, établi pour
M.
DI.M.I, \i:i-: s I .|iigr.Si-/a<iYii. différence)
Miner. Si li.'ate double de chaux et de magnésie
analogue à la serpentine, à laquelle clic es
souvent mélangée.
.Mil
Qui con-
DIAULELE. s. m. (et. gr., i.aA),ri').o,-, réci-
pr.iquel.An.:. loj. Argumoiit pai-le.(uol un fait
ment iju
tain
ell.j s.J
i-leparUpi
lémes del'.iiiis, ]j
mièrc.
— Rhél. Sorte d'antimétathèse. Ex : On a drt
des Lettres persanes que c'était le plus sérieux
des livres frivoles elle plus frivole des livres
niALI.OGII'E. s. f. Miner. V. dialogue.
DIALLYLE. s. f. Chim. Carbure d'hydro-
gène résultant de l'action du sodium sur l'io-
(lure d'allyle.
Dl .ALOÈS. s.m. (et. gr., il», avec ; Ir. aloés).
Pharm. Préparation dans laquelle il entre de
l'aloès.
* DIAI,OOIQl'E. a.lj. 1 g. Qui a la form.-
du dialogue. G.-i Il ,1-, -1,]..., H ,n.., r ,'i m,
écrit lafornu- Il i- - i i a
des modèles p"..- i - i,,!,i-- i, i , i ,, i i ,
que. M. Pluch.- .1 ,-i..|,' ,, .- l,i |,, m. .,/,,.,,,,-/(,;.',-.-
DIAL
(l'une manière qui mérite d'autant plus d'in-
dulgence, qu'il était très difllcilede composer
fif's entretiens sur la matière dont il s'agit.
(L'abbé Desfontaines.)
DIALOGIQUEMEXT. adv. Dans le genre
du dialogue, sous forme dîalog'ique.
niALOGISÉ, ÉE. part. pass. du v. Diulo-
giser. Un récit dialogisé.
DIALOGISER. v. n. 1'* conj. Se disait an-
ciennement pour Dialtiguer.
— r.lM.re en forme de dialogues. Diulogiser
un tr.iih- .le philosophie.
" i>i vroGiSME s.m. nhét.Genredudia-
I ■ . Il I iiiiployer le dialogue, les formes
I II I i_'iirp i|o rhi'I. riquequi consiste à
I i| |m .; i,-i lin '■'■ifiii,-[iî ■!.--, iiiscours que l'on
I I ■ '-■ I - - i"i -"iiii '-'■- "Il ■iii'"nse prête à £oi-
!..■ !M. . . I ■■■-[{ Ull'- nlVnli-il.iIICCS.
* in \i.<k;iste. s. 3 g. Celui, celle qui
>:ii| I - dialogues, qui écrit dans le genre
ili.il -_hiiii , Il est peu usité.
UI ALOGITE OU DIALI.OCITE. S. m. (6t.
gr., SiaXo^v-,, séparation). Miner. Variété com-
pacte du cjrbonale de manganèse.
* DIALOGUE. s. m. ..-r -r . ^ -i.'i-.f. fnrm.'
de Aià, avec; \ÔYo;, di-r m - i:iih'ti''ri. '■.fi
versalion familière k\v 'tciiv ..u iir plii^inii^
personnes. Avoir un Ihu h il ., i. r. . ■[!; l-
qu'iin. Ne pas aimer li - I ii_ ^ .!i <; _ ,•■- I .-
pllquons-nous sans i-'H : . _ ■ ' ' ,•
les Grecs,on employai! i i. _ . i : r
les plus hautes qu'-sii-n- '[<• ii piiii>-..|i!ii.-.
Voilà vos craintes bien disbijife-^, et vuilu h;
dialot}ue de la crainte et de l'espérance bien
hcurctisornent fini. (M™- de Sévîgnè.)
— Dins un sens spécial, Ouvrage d'esprit
qui a la forme d'un entretien, d'une conversa-
tion entre doux ou plusieurs personnes. Les di;i-
logues de Platon, de Gicèron, de Lucien. Parmi
lesdialogtics graves et philosophiques, lesdia-
logues de Platon ont toujours été placés au
premier rang, et Lucien en offre de non moins
excellents, pour !edialo!?uegai,i?nniiiiuo, mor-
dant, critique. Chez Ic^ Fran. t". t ( ii- I ■ . i t
Fontenelle, ce dernii-r mu i iii, i ( . i ii ! i 1
miraliles dialogues, l.i.ir n;. i _ , i -i-
poser un dialogue. Adu[ihr i.i !■ nu. «lu !i il.>
L'tir. Iiiul^run sujet en forme de dialcL-'in^.
lM..luji|.. [ihilosophique. Dialogue littéraire.
I'i.il>/in l'tiiie un avocat et un médecin. Les
p'jrb'-'iiiKt„'^..'s, tes intcrb;cuteursd'un dialogue.
il faut de l'opposition el du jeu dans un dia-
logue; autrement c'est un dialogue où il n'y a
qu'une personne qui parle. (Fonten.)
— V.< .|ii. II. ;ii r litre eux les personnages
d'uni I . I 1. i;. lin ; manière dont s'entre-
ticniii ; — I I 11 i.'os qu'un auteurmclen
scènr. li.il ._ :■ I .i|.bio, animé, natiu-el, pétil-
lant d"eï>|)rit. hiah.^Mie froid. lourd, embarras-
sé, terne, languissant. Connaître à fond le dia-
logue. Soigner particulièrement le dialogue.
Exceller dans le dialogue. Entendre, posséder
l'art du dialogue. Faire en sorte que le dialu-
gue ne nuise point à l'action.
— Loc. prov. et fani. Cet homme n'aime point
le dialoque. C'est un bavard qui veut parler
loutseiil.
— Mus. Composition à deux ou plusieurs
voix, a deux ou plusieurs instruments qui se
répondent l'un à l'autre et qui souvent se réu-
nissent. L'art de faire concourir à la perfec-
tion du dialogue les parties vocales et instru-
mentales réunies doit être une dos principales
études du compositeur dramatique. (Castil-
Blaze.)
DIALOGUÉ, ÉE. part. pass. du v. Dialo-
guer. S'empl. adjectiv. ^ ■ m liai ■-;i.:-.-. Pièce
bien dialoguée. Dan-- Mil ,. i uritalifs,
loschantsâdeuxou plu ■ > i-hœurs
mêmes sont dialogue-'^, i i -i;l-ti. i.'r i
* DIALOGUEU. V. n. K^ conj.{rad. dialo-
gue). Converser, s'entretenir familièrement,
en parlant de tleux ou de plusieurs personnes.
Dial<>;:r'iiilonj:ti'mps.Dialogueragi'éablemcnt.
Elle iliuli"i!nut IV. .' tout ce que touchaient ses
main-'. II. (.il II me semble qu'on soit dans
lesCliaMip'--i':ivst I -- i-tiiu'on///(i/ojMtf avec tous
ces grands m-a [-, n, | -■iiii|.-t.)
— Seditspi'i I aiihii iii A--- l'i'rsonnagesd'une
pièce de tiiead-, I i •■ ■■- 1 ■-: ne, d'un entretien
supposé.Fairebiuinti ili-ii. I sf^; i"'''"'^'^'i'i3n<>s.
Les personnages (\Gi^- mi- la - -I.- McluMvilia-
loguent toujours avec 1m m. ai p h n.iturcl et
une heureuse expressif!! iN vciitc
— Faire parler entre eux div.-js personna-
ges. Cet auteur dialogue bien, entend parfai-
tement l'art de dialoguer.
— Mus. Faire que doux ou plusieurs voix,
deux ou plusieurs m-li lnn'■Ill^ •■'■ i. -11.11111. lit
et souvent nièiii'-s>' n'uiiiv-rnl iLiii^ nn'' l'.au-
position musii-al<- i.i'^i un i.t?.' ri liiili. ili- 1 i-
lent de faire dialu-uer les \oix el leb iiibliu-
menls entre eux.
— S'empl. acliv. Bien dialoguer une scène.
(Acad.)
— SE DIALOGUER. V. prou. Être dialogué.
DIALOGUEUU. s. ni. Celui qui parle, qui
est interlocuteur dans un dialogue,
— Celui qui écrit, qui compose un dialogue.
Pour qu'un auteur dramatique réussisse, il i'aut
qu'il soit très bon dialogueur. Les bons dialo-
gueurs sont rares.
DI.ALOSE. s. f. Chim. Substance gélati-
neuse qu'on extrait du dialion.
DIALTHÉOX. s.m. tèlym. gr.,5tei, avec;
DIAM
DIAM
DIAM
DIAM
1209
1)1 \ j I i: \ Miii
lliiiH! ,:t an cl.lunirc d .iinmuiiiuiii.
KIALUKATE. s. ni. C.him. Sol formé par
combinaison de l'ui-ide dialurique avucuno
lHALURIQUK.adj.Chim.Seditd'iinacidu
n'suUant de l'action dosagenls réducteurs sm-
lalloxano.
DIALYOAItl'ELLE. adj. (et. gr., J.nW»>,
je sépare ; fr. carpelle). Bot. Se dit de l'ovaire
ou du II iiil dont les carpelles ne sont pas sou-
des entre eus.
OLAI-YrÉTALE. adj. Bot. Syn. de poi.Y-
PÉTALE.
III M \ i-r. I \ i.i'; l'i; 1 1|. ■'■! I " ■'
ut di^
>l. pi
- ,|..
-, |„
DIA LYSE. S. f.(él.gr.,S.i).uTi;, dissolution),
hir Solution de continuité qui se reconnaît
,ril, Mput .1 11 VU.' .-.I nn Inuc-lu-T.
rs \n
tand is que il'aulres sent retenues par ces mem-
branes.
— Patliol. Dissolution, langueur, impuis-
sance ; diaicullè de mouvoir les membres.
— lihét. Figure par laquelle on interrompt
l'ordre du discours pour interposer une sen-
tence. Il Figure par laquelle on omet certaines
conjonctions, surtout la conjonction et.
BI.ALYSÊ, ÉE. part. pass. du v. Dialyser.
DI.ALVSÉI' ALE.adj. (ètyni. gr., Si(».).iu,je
sépare ; l'r.. sépale). Bol. Se dit d'un calice dont
les sépales ne sont pas soudés entre eu.x.
DIALYSEIt. V. a.l'* conj.fét. gr., Si«W™,
jeséparej. Chim. Pui-itier au moyen du dialy-
seur.
DlALYSEUK.s. m. Cliim. Instrument pro-
pre à faire la dialyse.
BI.ALY'STAMI.VÉ, ÉE.adj.(ét.gr.,5ia/.;M,
je sépare ; itV-jawv, étamine). Bot. Se dit des
fleurs dont les étamines ne sont pas soudées
entre elles.
Dl ALY'TIQUE. adj. (et. gr., Si7.'i.i-, je sé-
pare). Chim. Qui est propre à dissoudre.
UIAMAGMJTKJUE.adj. (él. gr.,«ci, à tra-
vers ;n(l;7-"r;, aimant). Phys. Sedit des corps qui
ont la propriété d'être repoussés par les ai-
mants.
DIAMAGNÉTISME.s. m.(rad. diamagnc-
tique). Phys. Propriété qu'ont certains cim-[)s,
tels que le bismuth, d'être repoussés par les
aimants.
* DI.AMANT. s. m. (dugr. àîi|ii/.;, indomp-
lalile, par allusion à laduretéde cette pierre).
Miner. Miiiêial de la classe des substances
cou il 'M -I ill' - Il h inétalliques,iden(ique par sa
C'iiuj lue avec lectiarboupuretlo
gr.i|Mi ' ■ 'imniecu.\ decarbone,mais
cris! .1: .1 I .,, iiii état parti.-ulii |- .l.' i-
lailur.li.l i -1 11 il lalracispaiclir.;.!..- ill.ilii ml
se tr-iiiM'. 111 L-i-ii'.-ial, dans un terrain d'.dlii-
viiiii, 1 1" 11 ili III iliindeurau-dessous dr lasii-
piMli. !'■ il I -1 On connaît des terrains dia-
miiiihiii ittii- ! Inde, dans l'île de Bornéo,
au l'.i i-il. 1 m- I \ Il ique australe, etc. Le dia-
mant 1 I Il ii!n Inr des minéraux; il les raye
Ici, 11- Il 1
qi„-|il.,ili
iiiinDgenc. A Tel il
lanslucide, et très
poli, il est d'une
est sans couleur;
quiili', l.iùl.-il.in, |i.\>.-.iii 1,11, . -ii.-iliinii
d'e.iu. iJi.iiuanl l,l,>l. Ilj.iln.u.t l.ull, . Il, .1,11. in
d'une belle eau, qui a li.;aucuup ,|e,l,il.i|n
jette un beau feu. L'éclair du diaiiiaiil. l,c
feux du diamant. Colli.r, chnin,- dr di.iinanl,-.
Biviére de diamanU. l'iiii 'I' 1 liiinini.
Ai^'rette, parure en dl ,, \ : . !■
bouton, bague de , h. ,111 1,.! 1 / :
•. fFle
L IV,
•de est comme un ,/((««,/»/ ;
s il II I I , ilans le jour qui lui est fa-
v,i,,ii , il I , s fausses jetlerontplus d'é-
cl.ii l'ii III l'.i iinohcne.) Les iliamanls des
fenini- s liinl, s s.nt du lard dans la soiu-ici,!'re.
(M"*^ (',,iriiui-l.; Le feu des (liamanls serpente
eu longs cliiiisiThom.) Un charbon de feu
dans Sun fuy, 1 ,si plus brillantetsans contre-
dit plus util,' '\n'- 11- 'Iniiiunil qui brille sur la
tète du lii-.Liid Mn-ii] ii. de St-P.)
Voir,.' jiiiiiiiUii, 1111 liiillf 1111," luiinide paillette,
Au coin lie vus liuiix vtux mule languissamment.
Il ïcnililent avuir iiri> ses (eux au diamaitt.
(Tu. G.lliTlKll.)
— Le diamant est connu depuis les temps les
1
de jaunes, ,1, , 1 ,■ . ; n . 1 . •!
ràlres. Pan,,, :. . : . 1 , . ' i,s
elle pia,.-„u- il. -p,in. - ilnrcs, , t -i,im,.i|._-
nieut dugr.iinl ,1 du p.ipliyre.
— La tailleilii diiinini 111' remonte qu'à l'an-
née 117G; cV-l ni. ji I,,, I iHimmo de Bruges,
Liins,l,-I'„Tiin.ni,.p, :,n,, d'oniiilinvri r
'■■■lli-iipi'i'.d,ii,il,. -iiir ,1,1 il,,d,, I,
"lili-ii"'- pu !■■ Ii.ll' i,"„l I ■)■■ diiix
esl ninn-. iMii- Lil iillr
tre dn c'ilr snprri,-nr ni
11,1mm. ■ lalflr. id ,pii- 1',
(r,-s..liliiiii,.s; 11. i.-^iiii-
liiill fi,-,|. !,■ il.
Il- d..;,r.il» s il. ... 11
Hollande esl .,,,]
sêdede gr.in.l, ,,t.
manl.Oiiesli I ,
On 1
,a 11. 1
-iplii
., |i.i,ds lirnl.
,dont le
ii.. loiis les
./ .'„/: paran-
1,11, plns,.!-
ih dl. .M..n,in,
1,1,111.1 M.._'..|,
1 11,11,11.. .r,ni
reuf de poule, et onlaévaliii :i lu i,,ili,..,,
3" le diamant de l'empereur di l;,,--i, . 1 ,,
belle eau, mais d'une taill,^ di 1.. inin-. . 1
carats; ■l-cetilidel'enipiTi.ni .1 Vu,' ■■'.'. 1
carats;5*celni dr I 1. ,, . . 1. 1 ... ■ ,
sous le nom,!, ./'///.,, 1. ';. /'.j..; ... '
achetè,sous !;i inin.i I. .11 .,.- \ \ . 1 . I. \
glais nomme l'iii. p.n i. .I11...I m i. ii-.ii . - 1
gent; il pèse 1;-;,; ,- h .11-. ,1 ,11 p,.> ni Ipi .1. n
d'être taille, ci :ii.i..ii.. .Ii.iix.ii,,, 1. li- 01
6«rËtoi/crf«.S«,/.il,.dn.inldi.....,n,.rl-.,.i.s Is
dans les mines du Brésil, et pesant, avant
taille, '25i carats.
cai,-ilre rliuniliotilal ; i/, diainaiilâ (acescurvllii^iies.
— Cliver te (flamant. Le fendre en deux par-
lies, en siiivantdirectement le fil de la pierre.
'1 Tfiiilrr h' (//«rHHH/. Lui donner sa forme et ses
Il .11. 'i /*o/^^/tfrf^aw/aH^ Luidonner le vîfet
. I , 1 11 ^1, lit si admirables dans cette pierre
— Itiiuiiiinlhrilbnil C, Pil mii . [ 1 il'li' ,1 r.i-
ccllrsiles drliv ruli /, '
nonPullr, 'I Itllimiinl ■ I . . , |., .1
Il liinmiuilni lul'lr. Diamaiitdont lasur
i été .iplaiiie par la taille.
Iliamiiiil l'uu.r. iliamuiil artifiriel.iliamnii
ilei
l.leaudiaiii.iiil. H Vu 1. .. ' !.
\] Diaiiiiiiil ilWInt, •<',.<! I .. , ,,i . . Il I
imir. 1 lli,niiiinlitiil;hi > ,, .■ Ir. ilinli:i,|.
tlnr'i.i^il spiit/uilue. Ciirindim.
I ; 1.1 irnée d'un diaman t. Passer au du
— t 14. /.'/r^ /'''//'fw/'fr Faire l'ornement, le
charme. t^riP pii^mn... p.irson esprit etses
grâces, est li . h.iin ml .1.. notre société.
— Objet d'un, \;il, m iiHsiimable. La beauté
esl un ihiuiiini! qui dmi être monté et en-
cli.-'i--. ilaiisliir. (Il,, limitier.)
— l'.ii piulint di-rlinvi-s littéraires ou artis-
liiini'^, r"/'.s///" itiiiiinutf. l'.'i'st un petit ouvrage
d'un genre gracieux, délicieusement composé,
exécuté.
— Pensée forte et lirillante. Ce poème est
plein de diamiiiil.v brillants. (Voltaire.) Votre
ouvrage lui pu lii pli-in di- (//>ïtfifl/t^ç brillants,
mais il y .i L'in L 1 mi li' talent et de tant de
grâce âuii ouvia^^,- ciriect. ^Id.)
— S'est dit dans lésons de Cadeau rémuné-
ratoire.
— Fig. Cliose qui brille, qui a unéclatcom-
jiarableà celui (Ui diamant.
Tant que la nuil île dîinitanli
Sèmera l'iltaisplicre. (BJClNt.)
I.e^ riiliis. les bouquets de lys à fleure mobiles
Uunl les gros diumants tressaillent au zépliyr.
(Th. de 11AHV1I.1.E.)
— Se prend, au ligure, pour le symbole de
liilureté.
Pins dure qu'un diamiml.
S'apercevait que cet amant
La faisait devenir sensible. (M.vliieiibe.)
Celui-là (ut sans doute
Armé de diamant qui tcula celte route. (LaFont.)
— Arg. Pavé.
— Archit.Poi«/ra(/c(/ia»ia«(.ï. Pierres taillées
a facettes.
— Ilippiatr. Manille faite sur les h.ancbes
d'un cheval piiiir indnin.rr sa haute valeur.
— llist. Iliaiiiiiul.-. lie lu iiiuiiiiute. Ueuomina-
lionsoiis laqiielli-iin (i.nipn-ndl.ms les joyaux
qui font paitie de la dotation mobilière de la
couronne.
— Mar. Point de jonction de la verge et des
deux lir.isd'une ancre.
— peint, ^''iif/c/// i/',/'//,/,i/. Sorte de peinture
■lilialegraplid- I r li.isi-.
— Tiilin. Oiihl de viirii-r, de miroitier, qui
11-, 1. . il i,,ii. p. iiiiU! de diamant fixée à tin
1,. Il , p,, I, Isiirtout à couperles verres
iii 1 II j l,,,.s.Uii disait autrefois ;îOîHftf
DIAM \NTAIItE. adj. 2 g. Qui se rappro-
!ii. dti liiiiiant, en parlant de l'éclat des pier-
III \M \NTAIISE. s. ni. Ouvrier qui taille
il,,i„,,,iils,™i i|ini.,i Piillralicllaiislapre-
,,li/(i
,U,Uii!, .11!
m VM \N 1 i I iii-Baptiste\ Poète drama-
■ .|i,. -]ij,i i. , N.ntverslc milieu du xvn»
... 1. , ,1 . -I _ I, ., .. . .i.nn ipii' iMiiini- imitation
.1,1 (,,./ ,|, 1 „ ,...,,;.. ,./ Il<,,ii,hl<u- Il ^11 paître (le
lll.\>l,\.\ 1 K,ÉE. pail.pans. .lu V. Diamaii-
ter. S'emploie adjectiv. Couvert de diamants.
Iliadeiiie diamanté. Bracelet diamanté. Parure
— l'ieur.'i diumaiitée.'i. Fleurs artificielles sur
lesquelles on a tamisé de la poudre d'acicrou
— l'iiimcs iinmantées. Plumes métalliques i
. ..Mire, garnies d'une pointe de diamant ou d'i-
ridium.
DIAMAXTEIt. V. a. l'" conj. Orner, cou-
vrir de diainaiils.
— Di.innçr l'...lat du diamant, faire briller
,'.iiniiii' Ir iliiiiiiaiit. Les rayons du soleil dia-
iirinl.nl l.-s eaux tranquilles. Les derniei'S
i.iv.ins ...-huppes de. son orbe ctincelant rf/a-
.,i':,ii,ii,-iil !.. sombre feuillage -des arbres an-
ii.pi..,-, .I.inirret.)
— SE uLiMiNTER. V. pron. Étie diamanté.
— Fig. Herbe qui se diamanté de rosée.
UIAMAM'IFÉKE. adj. (et. fr., iiamanl:
lat. (ero , je porte). Qui contient du diamant.
Sol diamantifère.
DIAMANTIN, INE. adj. Qui a la dureté ou
l'éclat du diamant. H.-lat .liamaiitin. Il n'y a
pas de cristal assez liinnil.. p.,,, ,,.|i.lr,. l'r. .|. il
i/(aHM/i(«« d'un œil ,1' .1 , . 1, -..ni
DIAMANTIN (11, -In.- ji P.nlir di 1 1
pi... .1. Minas-Geraes ibi-esil;, qni P.nriul les
.1 1 ..i\ iliamants, etquiaenviron50kil.de
, M , .n,:e. Le chef-lieu est ï'cy'KCT ou !;i7te
/),.„,„,.,./:,'///,J.
l)l.\Jl.\XTINE.s. r. (r.ad.rf/«ma«/). Poudre
.1 polir, à base d'alumine cristallisée.
DIAMARENATt'.M. s m. '.yir. Ai-u-ma-ré-
ua^lomm . ri. lt.. .S../. .,\.... . :,..,.,,-,., je lletris).
PI, .,1111, r...,,.,.., :ii_.,. - ,. .1,1,1. - ,.,, Iiiiiiillie.
Ill \M \lii: Vltl ION ~ 1,, .1 -j,,J.à,avec;
., ■ . -, , prrlr,. Phiuin. Anli.i.jte dont les
,. . |. : 1 niaient la base.
III \\i VSÈME.S.m.ou DIAiMASÉZE.S.f.
1., ! .. .y. Tr,;/'/,';. Pliarm, Action de mâcher,
lui-, ,1 (,, ii,r,iii mâche.
m \M \s 1 li.dSE. s. f.(du gr. SiapiixrriT.;",
jcii.i, ..:. j. p, 1,1 sang). Antiq.gr. Fête célé-
liiee a La. e.l,:iii,,ne en l'iionneur de Diane, et
tlans laquelle de jeunes Spartiates étaient
fouettés impitoyablement, sans qu'ils fissent
entendre une seule plainte.
DIAMÈRE. S. m.(étym.gr.,*iii;, à travers;
lisf^î, article). Entum. Genre de coléoptères
xylophages, qui a pour type l'hylèsine de
Klug.
* »I AM ÉTR AL, ALE. adj. Géom. Qui ap-
partient au diamètre. Ligne diamétrale.
—Qui partage une surface en deux portions
équivalentes.
— Fig. Absolu. Opposition diamétrale de
deux idées.
— Mar./'/flH (//«wc/rû/.Plan vertical passant
par le milieu de la quille, de l'etrave et de l'é-
tanihot.
,. Il, tire, qui est en-
,i\ hommcsdiamé-
i.ipiisitinns dianié-
Cl-'ii-- ■...,, ' .!,..-.- ili„mrlniln,i.'UI ..pp,,-
se..^ ,,., I. ,1 . p,,,, ,111 sens droit. l.aBruy.;La
Sitr,l, . 1 1.1» i,,.,ili sont parvenus .à cultiver
le «...i,,,,,. ,. . p. .les routes diamétratcineul
opp,j-....-, .v.iii ,
* DIAMÈTRE, s. m.(ét. gr., Jrà.à travers;
[AÉTpo./, mesure). Géom. Dans le cercle, Droileqiii
passe par le centre et se termine, de part et
,l,i,e sphe-
1 ile,Drotte
. 1 dont les
niho, etc.
.. en deux
.iliamêtn;.
h, s do six
.(LaBruy.)
I u. ...
de.
— /, \ "t^3VG\it.\\l)iamé-
Irr /. . i:,,.ii'tile. Diamètre qui
c.jnp. I . :,,,.., ,1, l.i courbe. Il fl(amf/re
iwii /:■: iiiiiiiètie passant entre les
d,.n\ . !ii, . ! Il ri.urbe. || Lieu des centres
des ni i\i I,,,, - iii-i iiices des points d'intersec-
tion d une coiirli.' avec une droite qui se meut
parallèlement à elle-même dans le centre de
cette courbe.
— Par extens. La plus srrande largeur ou
îrnssrni. ilin,. i-hi.s,. i..n,i,., .■ni.in.l,.., ,.|lipti-
qilc- 1... .Il, 1111. .,11. .Ir 1.1 Irii,., 1... .1,11,,, 11, .lu
solcd. l,,..li., l,.. .1 ..Il, I.i l.-iire^t
un -11. h . d'euv non 11 .ji., niillu lieue:, de,/, ,,»,<■-
tre. (Biiff.)
— Anat. Ligne qui traverse une cavité en
passant plus on moins près de sa partie cen-
■aiip.
Icr(i-]hi}.l,'n,'iir. ,in I niiiM:: uil clAeUX otrliques.
— Al. lui. Itiumiin- (l'une colonne. Ligne
,li,iiti' lii-'-'c d'un des points de la circonférence
,1 l'autre en passant par le centre. || Diamètre
(l'une p(i((slre. Largeur de sa face.
— Astron. Diamètre ri'-el d'une pUinl'Ie. Véri-
lable graii.lenrd-|iii.. plin-d,- ,. .,,,1. ,1 .■ .,vrc
le diamétiv ,lr l.i Pi- , 1 ;
unité quelc.iii,pi.', L 1 . .il i i . '' ' ' il
Diami'tre appaient <r:ci'- /.'./.,,./.. .\i.-'l.. -.os
lequel les rayons luinuieiix vi-iiiis drs deux
pointsopposés du disque d'une planète secroi-
senten arrivant dans l'œil.
DIAM! DE. s. fl'.him.Amide contenant deux
c,piiv,Ll,.|iN d'.ininiouiaque.
Dl \Miiiii-iti;\zoL. s. m. Chim. Base
dialmniiin.' ilerivant de la benzine.
DIAMINE. s. f. Chim. Corps dérivant de
deux molécules d'ammoniaque réunies.
DI.\MME. s. m. l'ét. ,ïr., Sri. dans; «.i»|ioî,
^,l|ll.. . l'.iil iriii. .1 liv niplrres qui a
III \Mi>Mi-il \ltliiil It. l.c.j„i. Port du
Bri, .1. Il , I ., ',,11 , a OU kil. S.-O. deCal-
cnii 1 ,1 I i.,i,r de niougly. C'estle vé-
ril;il.|.. |. . I ,, , ,l..iitta.
m WKiiioN ^. m. (et. gr., itSi, avec; <fi-
„„,, III ,i. 11 Ancien sirop préparé avec
dn n, I 1 l. J,, Il mûres, que l'onemployait
en ;;.ii^.tii-in,.: .l.ins les angines.
DIAMURIMIE. s. f. Bot. Syn. d'ORPIN.
DIAMORI'HÉ, ÉE. adj. Bot. Qui ressem-
ble a une diamorphe. || DI4M0BPHÉES. s. f. pi.
Division do plantes qui a pour type le genre
diamorphe.
DIAMOTOSE. s. f. (èl. gr., S.i, avec; v-i-
Ti,-, charpie). Cliir.Application de charpie sur
un ulcère.
DIAMOXALIQUE. adj. Chim. Se dit d'iin
acide qui s'obtient en substituant dans 1 acide
oxalique deux molécules d'amyle a une molé-
cule d'oxygène.
DIAMl'HORE. s. f. (et. gr., S^,-, deux;4;i-
oooiù,-, péridion). Bot. Genre de mucorees peu
connues.
DIAMYLACÉTALE. s. m. Chim. Corps
obtenu par l'action d'un courant d'acide cai-
boniquesurun mélange d'aldéhyde et d'alcool
amylique.
DIAMYI.E. s. m. Chim. Carbure d'hydro-
gène résultant de l'action de l'ioilure d'amyle
sur l'amalgame de zinc.
DIAM'VLÈNE. s. m. Chim. Composé ré-
1^10
DIAN
suUant de l'action de l'acide sullurimie sur l'a-
inylène.
DIAMYLOXALKJUE.adj.se dit d'un acide
oblcnti v>ai' 1 action du zinc sur un mélange
d'oxalale .t'ityle et d'ioduie d'amyle.
I)I.AMYLV.VLKU.*L. s. m. Chim. Com-
pose résultant de l'action de la chaleur sur vm
mélange de valéral d'alcool aniyliquc et d'a-
cide acétique.
UI.AMISYOS. s. m. (él. gf., i.*,avee;iAiou,
cou(ierose). Pliarm.Ancicn collyre formé prin-
cipalement par le misy.
DlA\.\r:.\ltUlo\. s. m. (cl.gr..îtà,avec;
an««àf*iov, anacarde), l'harm. Ancienne pré-
paration a iKise d'anacarde.
IH.VXCIIOUE. s. r. (pr.rfi-fl«-Aorc,ét.gr.,
ii, préf.", lat.,iincAoi'«,'mcre). Moll.Syn.de spon-
DYLE.
UI.AMDRE. adj. 3 g. (élym.gr., il,-, dcu.-:;
iviif, étamine, en botanique). Bot.Uui contient
deux ctaraines.l''leur diandre. Plante diandrc.
Les véroniques, les sauges, les gratioles, sont
diandres. ,
— S'est dit d'une femme qui avait deux ma-
ris.
* DIA\'DRIE. s. f. (radie, iliandre). Bot.
Deuxième classe du système sexuel do l.inné,
contenant toutes les plantes dont les Heurs
ont deux étamines. Se divise en trois ordres ;
1» Dianitrie luoiiogyine:^' Uiaiidrif (liiiijiiîc :
3° Oiandrie trigijiiie,
—S'est dit de l'étal d'une femme ayant deux
maris.
— Térat. Classe de monstres chez lesquels
on observe deux organes mâles sur im seul in-
dividu.
DI.AKDIIIQI'E. adj. 2 g. Bot. Qui appar-
tient à la diandrie. Plantes diandriqncs.
— Qui a deux étamines. Fleurs diandriques.
Dl.AKE. S. f. (de Diane, n. myth.). Bot.Syn.
de DIANELLE.
— Entom. Espèce de papillon diurne.
— tchtyol. Poisson du genre astrodcrmc.
— .Mamm. Espèce de guenon d*.\frique.
— Adjectiv. Agric. Greffe diane. Greffe par
approche.
DIANE. Mylh.gr. Fille de .lupiler et do La-
tone, née, comme Apollon, son frère, dans l'île
de Délos. Elle était la déesse de la chasse et
de la pèche. On l'appelait />/flttc,dans les bois \
LwHtf ou PAeôd,dans le ciel ;//6'fa/(?, aux enfers.
On l'appelle aussi Chasle Diane, parce qu'elle
résolut de garder une virginité perpètuello,et
qu'elle changea en cerf lorlussour Ai-l.*-nn, qui
avaiteulatêmoni'- Ir i ^ m .,,r.!ri il u;^ lu bain.
nico.i- ai..,,!.,.; .'...■..,.,
■ Fig. et poét. La luuo.
ouvranllcscicux,
(Leurun.)
— .\lchim. L'argent.
— Phys. et Chim. Arbre de Diane. Sorte d'ar-
borisation produite par tm amalgame de mer-
cure et d'argent qui vient se fixer en cristaux
sur un faisceau de fils métalliques qu'on a mis
dans la liqueur.
— DIAKE. Astron. La ".S' planole téloscopi-
que, découverte le 15 m u - I-- . .[. hM. I.other.
♦DIANE, s. f. (et. I,.i A[l mi-
lit. Batterie de caisse qii - ,11 lu point
du jour, et qui est le silimI lu i . > . il ilans le
servicedes garnisons sur t- 1 1 r ri M--~ _,i misons
de bord. Battre la diane l,;i mr] ,i ,1 ms les
ports, la diane est aoci'in[M/n Iiiii coup de
canon; elle s'appelle fanfare ou rereitle-malin,
dansia langue de la cavalerie. La diane au ma-
tin fredonnant sa fanfare. (V. Hugo.)
— Fig. Les coqs sonnent la diane dans les
fermes. La presse est le clairon vivant qui sonne
la dtane îles peuples. (V. Hugo.)
DI AXE DE POITIERS. Née en ll99,veuve,
en 1531, de Louis de Brézé, comte de Maule-
vrier, fut l'une des maîtresses de François I^*"
et la favorite de Henri il, qui la créa duchesse
de Valentinois ; mourut au château d'Anet en
1566.
— DIANE DE FRANCE. Née en 1538, rdie lé-
gitimèede Henri II et d'une Piémontaise nom-
mée Philippa Duco ; épousa successivement
Horace Farnèse, duc de Castro, et le maré-
chal de Montmorency; mourut en 1619.
DIANÊE. s. t. Acal. Genre de zoophyles
médusaires qui a pour type la dianèe gabert,
prise en mer, sur les eûtes de l'Australie.
DIANELLE. s. f. Bot. Genre de liliacées
dracénacées établi pour une vingtaine d'es-
pèces d'herbes vivaces de l'Afrique, de l'Asie
tropicale, de la Nouvelle-Calédonie, de l'Aus-
tralie, etc., et dont deux espèces sont culti-
vées dans les serres.
DlANÈ.ME.adj.2g. (et. gr., il;, deux fois;
v^ii«, fil^. Bot. Qui se termine par deux fda-
raents.
— DiANÉuE. s. m. Ichtyol. Poisson du genre
loncbiure.
DIANGIÉ, ÉE. adj. (él. gr., i-i,-, deux fois ;
4yt"T»', loge, vase). Bot. Dont les fruits sont
doubles ou à deux loges.
DIANITRIE. s. f.(ét. gr.,S.i,avec;v;T.ov,
nitre). Pharm. Préparation dont le nitre taisait
la base.
DIANIL'.U. s. m. (pr. di-a-
DIAl'
rom. Lieu dellonie consacré à Diane, où Diane
avait uueslalueou un temple.
DI.VMUM. Géogr. Ville de l'ancienne Tar-
rarouaise (Espagne), chez lesContestaui, près
du cap Dianiunr. C'était une colonie de Mar-
seille. Aujourd'hui Dénia.
DIAXO'lE. s. f. (et. gr., «.«voi«, pensée).
Lilt. Figure de pensée, sorte de sentence ou
d'épiphonème.
I>I.\XOUS. s. m. Entom. Genre de coléo-
ptères br.achèlytres qui apour type ledianous
azuré, qui se trouve en Eiu'ope, sur les bords
des ruisseaux.
ni AM'IIE. adj. i g. (et. gr., S\i. deux fois ;
ivOo;, lleur). Bol. L'ui poi-te deux Heurs, qui
se compose do deux fleurs. Syn. de biflobe.
— uiANTiiE. s. m. Nom scientifiqucde l'œil-
let.
DIAXTIIÉ, ÉE. adj. Bot. Qui ressemble au
diauthe ou œillet. |1 dianthées. s. f. pi. Tribu
de plantes qui a pour type legenre œillet.
DIANTUÉCIE.s. f.(étym. gr.,5i«/0'o;.ncur
double ; '/ïi«, niaisoni. F.utoui. Cenre de lè-
pidopleii'-n.irhiiih-^ -hiOl |e~|,e >. r^ 1 1. ■ iiOtrout
dans I iiii'-i i> III .1' . i|,,mI. ~ 1. I II vophyl-
léeS, delll I II. - J. m le- ■■! nie - ele.
DIAV I III lll'l .ell J J .1 1 -, deux
r,,is;./ei- , .uille le l;.,i nui |..ii. .1. iivai.-
lllèrev l'I.ine .haliltiee lll.eieiie- .|i 1 1 il lu'l (■>.
UI A XTIIINE,EE. adj. Uot.Syil.de DIANTHÉ.
HIANTHOX. s. m. (et. gr., .Se/., avec; îvOo;,
fleur), l'h.irm. Poudre aiiiidotique composée
d'ungr:iinl î ilnv ,1e |,laiile>,„ niques.
* DiAviuiv ^ III l'.ii' eii|,iii 1,11, ,syii.
doC/a///e, ,iu,l-iiiei,,|,l,,i,u,-,l, M'iement
pourcvilel-de |,roll,.lie,T ,i ■ lie.l f/,«/./e. et qui
est lanlùt un signe diin|,r.e.,ii,,u. imiùt un
signe d'étonnomont, daliun ae-i,, ,te. Au
diantre! Que diantre! Au >li,intre h, ni l'impor-
tun, l'imbécile ! Quel diantre de spectacle !
Quedianti'edemandez-vous'.,*Le diantre d'hom-
me! Créature de grand vilain diantre d'en-
fer. (Itabclais.) Vous ave/ iiass,!' ee diantre de
llllèll,'. ^1 li,T. ^i elL-,1. lll, II,. I I lllllllont.
M"
: les
,■111 1 mille le, IV, iiieiii \' ni ,• u i [.• r: eeiTOm-
pie le,,Mll^uK, el ,|0,' 1,' -yii 1, Il lui .lU l/i««-
tre. (Id.) Encore! dianlre 'iuil lait de vous!
(Molière.) Qu'on est aisément amadoué par ces
diantres d'animaux-lâ! (Id.) Au diantre tout
valet qui vous est sur les liras ! fM.I Eh oui,
do par luin le, iliiiiilrrx, y I li \ n ' M.) Dian-
tre s«i[ ,1,, 1.1 l,.ll,' .IV, V -T, M, - ' Iil.i Ah!
levoilii,i;ii,|iin.e(.l,.ii,//.e/',e m, u -1 n -.' : Id.)
Oh! fi, II' |u '■ :■ . ' I -'u • \.. ■ I I. , rèvé-
r,,nce- ,1 i ■ .i' . ■ u , ■ u i|" ■ -■ linicys.)
Qui ,/e.u,u ,11.. I I ■^ e . . pren-
drait 1. > ■•■ ■ 1 ! ïli ' il, ' eei-i ne
vaulpa- l,,,//.;«r'e |, iii .M Mijiml. ^li.ineourt.)
— I)eilhiiilr<\ lu il„,li,|,i. Il l'ait aujourd'hui
un teni|i,,l,' i//'i"/'v. .M"" ,!■■ s.'vigné.)
— Ciiiinlic liiiis 1,-s ihirilr.-. l'-:lr,''memcnt,
eXCCSSivelnent. r.i Ml lilt. . 'i' i.ilinuUeà
présent ,■ Il,' tell, I. - ■ M I
— l'arl"ii.slr.'.diiinlr,'-. 1 v , m. e .ii.r.niyez-
vous, de par tous les diiiiilrex .' iju ou Jomeure
ici par plaisir ! (M"" de Sévignè.)
— Aller au diantre, à tons les diiinlres. Aller
fort loin. Elle s'en va au diantre, en Provence.
(M"» de Sévignè.)
— On trouve quelquefois rf/rt«//r au féminin.
La diantre de femme ! Quelle diantre de plai-
santerie faites-vous là? La dianlre de calèr-ho
allait toujours, elle n'allait que déplus belle.
(Ch. Nodier.)
DIANTREMENT.adv.Syn.de DIABLEMENT.
DIANUCUM. s. m. (pr. di-a-nu-lcomm; et.
gr., iSià, avec; lat. ««.r, noix). Pliarin. Uob pré-
paré avec des noix vertes.
* DI.M- M.MK - m. (et. gr., «.S, avec; ::a-
).àjji,i. pallie riiiiiii l'.iaplàtre détersif et réso-
lutif, aiii,-! iieiniii,, |, ti-ee qu'il a pour baseune
décoction de iouille.-i lie palmier,que l'on agitait
sur le feu avec une spatule de bois du même
arbre.
— Adjectiv. Cérat diapalmc. Cérat qui n'est
autre chose que le diapaline, atiquel on a mêlé
un quart de sou poids d'huile d'olive.
DI.AI'ASME. s. m. fdu gr. iiar-iT^îi/, saii-
poudr.a IM, iiiïi \.iiu .[lie les Cives ,l,,ii-
naieiil ., ..u e Me u .iii.ili.l jii,' r -nul
être la |.. u ii. 1. 1 . . il il,, m mi ,..ii|„,ii.li.iil
les lialiit |i.iiii l,' . |i.ii liiiii.'r. L.slir.'i'.s i.'pali-
daient le diapasiue sur leur corps au sortir du
bain, et pour arrêter la sueur.
* DIAP.ASOX. s. m. (et. gr, iia, avec, par;
-a.rJi./,t',tit.-s, ,."..st à .lire toutes les notes). Mus.
Série. I. ni,, i|ii un, voix ou un instrument
peut l'an , ,111,11 I , ilhaque voix a son diapa-
son pai 11, Mil, 1 !.,■ .li.ipason d'un piano. Etre
dans le diapas,jn de la voix. Sortir du diapa-
son. Cet air n'est pas écrit dans un bon diapa-
son.
— Chez les Crées cl chez les Latins, c'était
le nom de l'octave.
— Fig. Un même malheur, tout aussi bien
qu'un bonheur mutuel, met les âmes au même
diapason. (II. de Balzac.)
— Manière! d'être générale. Le diapason des
mœurs d'un pays.
— Se mettre audiapason de quelqu'un. Se met-
tre en conformitéde pensées, de langage, avec
lui.
— Baisser le diapason. Baisser le ton.
DIAP
— Hausser le diapason. Hausser la voix, ûlc-
vei' ses prétentions.
tigeqUa il UUHl .in- .r.rl-T ii.Ulli.r .'M 1..IIII.-
d'U, ;m1. .1.. 1.1, iiM !,. -. i.iii_:iM i|.' iiiii( .111 1M--II
centiniiii <■ ^, pu- i ,ip| -iii-' l'ii h nii <(u .n
bas, et 1)111 '■■■l. ilL-^i.iis,- ,\,- iii,,n '-ir :i r.iiic n;-
sonner -•i>ri-.l:iiniii'iit <■( -.m^ l,i m ht; allé-
ration h- I. m tir /(/ |.ii>,>jti Mil !•■ li.t[(|M- runtre
un corp> liur <■{ <|ij nn |.- |i.i-.f -.nr nn .'..rps so-
nore, ('.'•■^t ■-ni' fri iiiviriihl.' i.'jiil.ih'iir que
l'on ai-'-oiiic huis \r-~ ni^ll nniriil--
— Iiistni hl .1 \.'iit. -1 MiM.ihir 1 un petit
cor, qui tcit au iiiéin'j u- «o'- '1'"-' ''-^ 'li''l<:»ïion
d'acier.
— Diapason normal ou oflicicl. Diapason ar-
rêté lo IG févi-i(.T ISfiO, pour servir de règle au
Consei'\ iiiMiji-, ,1 r \r dli'iiii.- ii,iiiiin:il<.- de mu-
sique, fl 1 I ■,, ; !i. it| r-. -iil>', . 'iili. limés-
— T.'. lui l,.- 1 .,. .■ iii [iiMpri' ,1 Mi'ii-iniiner-
lagr-i'^-'M: i I 1. 1 . m .'t |.']Mi|ii.:,d iiiiu cloche.
DIAP \ SON M m: i ni pass. du V. Dia-
pasoiDii't - Il il I 11' h , I nriavin, dont on
fait n^.'l-' .1 l. i. Im hi. .-I ■Inipasoitné en re,
conmie l;t -raiitle tlùle. ■ Cli. Uechcni.)
UIAPASOXXEK. V. a. l'c conj. Mus. Met-
tre au diapason, â un diapason.
11:1er s
;Ie
<U;ipasonneen la.
-V., *-.7,, an tra-
que d'i
roisvaseulaires,otsuinlolrnlriiienl.CliariosI\
est mort d'une violente diapédêse, ou hémor-
ragie cutanée.
DI APENSIACÉ, ÉE. adj. Bot. Qui ressem-
ble à une diapensie. || diapensiacées. s. f. pi.
Famille de plantes exotiques qui a pour type
le genre diapensie.
DIAPENSIE. s. f. ;ét. gr., rîiKT^ivOïi,-, deu.v
fois allligé). Bot. Genre d'êricacêes établi
pour deux espèces des régions boréales.
DIAPEXÏE. s. f. (et. gr., 5iôi, avec ; îiÎvte,
cinq). Mus. anc. Nom que les Grecs donnaient
â la quinte.
DIAPEXTEll. v. n. l-" conj. (rad. diapen-
te). Mus. Procéder par quintes.
DIAPÉIIAL, ALE. adj. V. DIAPÉRIAL.
DIAPÈllE. s. f. (du gr. ^laTTEtçco, je trans-
perce). Entom. Genre de coléoptères qui a
pour type la diapère du bolet, assez commune
aux environs de Paris.
DIAPÉRIAL, ALE. adj. Entom. Qui res-
semble à une diapère. (] diapêriales. s. f.
pi. Tribu de coléoptères qui a pour type le
genre diapère.
DiAPÉRiDE.adj. 2 g. Entom. Syn. doDiA-
PÉniAL.
DIAPÉRIE. s. f. (ét.gp., «lazïfàw, je trans-
porte). Bot. Genre de composées inulées, ren-
fermant des plantes herbacées à tiges rameu-
ses, de l'Amérique boréale.
* DIAPHA\E. adj. 2 g. (et. gr., 5tà, à tra-
vers; oaEvu, je brille). Phys. Qui se laisse tra-
verser par la lumière, sans permettre de
saisir distinctement la forme des objets. L'air,
l'iau, If v<.rie, Ir diamant, le talc, le cristal,
Si II! iMpliiiii-^. iiii liistingue les corps diapha-
iM - ilf I !■! [ uni s au lies substances qui ne sont
y[\\r i}\ni.\liii:id,\:. !■ I ■;t-à-dire qui ne transmet-
tent a 11 ( .1 ! - !■ m m isse qu'ime lumière dif-
fuse r I ! 1 , 1 _ , i I . ■ s sont quelques agates.
On n]i|' ; diaphanes et les corps
transiui ivl.L_.:. .uu. ^i ips opaques à. travers les-
quels la lumière ne pénètre pas. A Lima et
dans le Brésil, le soleil est toujours voilé de
vapeurs diaphanes qui tempèrent son ardeur
et remplissent l'atmosphère des plus douces
rosées. (A. Martin.)
Le5 liisvoiLi-ciit dans les nii=,(J.-B. Iti
La paisilile Dinne,
Pi'omciiaiU son cliai diaphane.
De ses feux argenté les airs. |
AU.)
— Par extens.Unc arrière-cour déserte avec
une de ces diaphanes tourelles de l'escalier
comme on en faisait au xv" siècle. (V. Hujo.)
— S'emploie surtout en poésie, pour signi-
fier Transparent, l'iair, limpide. L'air, voile rf/a-
;jArt«('.enveioppela terre. (De Saint-Ange. )L'al-
légorie habite un palais diaphane. (Leniierre.)
Un groupe de beau lés
Que vnile à peine un lissu diaphane. (Lemieiuie .)
— Fig.
— Par exagér. Se dit de l'efTet produit par
une extrême maigreur. Des mains diaphanes.
Mais Harpagon, aride et iiresinc diaphane.
Par les jeûnes cruels aux<]uclsil se condamne.
(KEttNAftD.)
— Syn. comp. diaphane, tuansparent. Un
corps dtiiphaui- r^i -■•■lui à travers lequel brille
la luniirif ; nu rmp, transparent est celui à
travur^> Ir^m I ^,- \nit un objet. Le verre est
diaphaiii- t_t Lr.uisparent ; la gaze n'est que
transparente.
DIAPilAXÉ, ÉE. part. pass. du v. Diapha-
ner. S'cmpl. adjectiv. Substance diaphanée.
* DIAPHANÉITÉ. s. f. (rad. diaphane).
Phys. Propriété qu'ont les corps diaphanes
detransmettre la lumière à travers leur masse.
DIAP
La diaphanéité de l'air, de l'eau, du verre, du
diamant, etc. Le pliénomène de la diaphanéité.
Les l'aiises, les lois de la diaphanéité. Le verre
j.il,,. linii ,,11 ,1,-poli, perd de sa diaphanéité. La
,li iph 11 (, ,-.1 indépendante de la porosité
,i, , ,,i |,-.l. air abandonne aussitôtune partie
de Miii luinii,liLf, qui d'aliord n'altérait pas sa
diujjfianéité, mais qui, passant à l'état de va-
peur vè^ieulaire, Iroutiie l'air et forme bien-
tôt un brouillard. iBaillyde iMerlieux.)
— Fig. Ce qui avait ète maigreur était de-
venu transparence, et celle diaphanéité lais-
sait voir l'ange. (V. Hugo.)
UI.APII.\NER. V. a. 1" conj. Rendre dia-
phane.
— SE DiAPHANER. V. pron. Devenir diaphane.
BI.M'H.AME. s. f. (du gr. S,',.,,.;,.;, trans-
parent '. Klil,,in l.riii,,,!,, l,|,i,l,,i,l,-i,,^ noctur-
nes n,ri,-| I ml 1,1 _,iii,, i.-iv-. ii.Mirede
dipteivs 1.1,1, I, ■ I, ~, lui, Il 1- jui- 1 li.s.ètabli
pour un.; topuo. Je 1 .\u = lialie.
DI.\I'H.AN'II'K.\NE. adj. "2 g. (et. lat., («n-
pltanns, diaphane ; penna, aile). Zoolog. Qui a
des ailes dia|di;uies, transparentes.
Dl.vi'ii \ \oi.i \i:. ,'idj. 2g.{ét. gr.,4.i=«-
v>,5,di.i|.li .11. ; / - I .iigendrej.Phys.Qui pro-
duit la ili i|.li 111, 11, , Kl transparence.
UlAl'H.WOGHAl'HE.s. m. Appareil ser-
vant à la diaplianographie.
UIAPH.VNOGR.ll'lllE. s. f. (et. fr.,(/l<I-
ptiiine ; ^r.., -;paoii, dessin). Sorte d'opération de
décalque.
DIAI-n.\NO.\IÈTRE. S. m. (cl. gr., iiiei-
v9;, diaphane; lii^jov, mesure). Phys. Appareil
servant .1 a|,[,i<-,i. r les variations de la dia-
Plian.'il, il -plrmiue.
DIAI'Il X.NOMKTIHE. s. i. {nà. diaplw-
'fre;. Phys. Art de mesurer la diaphanéité
dm
di.apha\o.metuiqi;e. adj. -2 g. Qui a
rapport au diaphanométre, à la thaplianomé-
trie.
DIAl»lIA\OKAM.A.S. m.(ét.gr.,«t«5aiv<»,
je brille à travers ; ïpaiia, vision). Tableau d'une
ville ou d'un pays représenté en perspective
et convenablement éclairé, de manière à en re-
produire la vue réelle.
DIAfHKMO .Il !>m'n(EMX. s. ni.(ét.
gr., i,-/. ■• - .1.11. l'harm. Ëlectuaire
purgaiii. !.. , I , .1 liiii./tique, dont les
fruits ilii |,.,. 1111,1 I', m la base. Il n'est plus
gnère usité que dans le traitement de la coli-
que saturnine.
DI.AriIÉRODE. s. m. fdu gr. «i!..=i'f.a, je
diffère). Ent.im. Genre d'insectes orthoptères
de la famille des phasmiens.
DIAPHÉROMIÎRE. S. m. (ét.gr., î.«=£ju,
je dilîère; iis'ç»,-. division). Entom. Genre d'or-
thoptères dont l'espèce unique se trouve aux
environs de Xew-ïork.
DI.VPIILVXIE. s. f. (ét.gr., *■.», à travers;
s'aOu, je bâillonne). Médec. Effusion, humccta-
tion.
DIAPnNOPIIYTE. S. m. Bot. V. DUPno-
NOPHYIE.
DI.APHONIE. s. f. (et. gr., Si«, à travers;
çoivii, voi.t). Mus. .anc. Cliez les Grecs, Inter-
valle ou accord dissonant.
— Au vii° siècle, Musique à deux voix, à
deux parties.
DlAPHONOPIIYTEou DI.APII.VOPIIV-
TE. s. m. (et. gr., 5iaç„ivt>u, je diffère; çutov,
plante). Bot. Genre de plantes dont toutes les
espèces différent les unes des autres sous le
rapport de la friKlili.alion.
DIArimui-, - 1 lu -I î ■.■;:.,. j.' trans-
port.., , I ■:, . 1 :,, ■, ! , ■ I : ; ,,■ im fon-
sisto .la;.- . : :■ ],• M 'i. : ■■ • ' i •: !■ iiiiuan-
ce la siju.lical, n. L;. .M.ii p,,:,- ,, = l |-"-.ur moi
un bienfaiteur, mais ce n'est pas un père.
DIAPHORE. s. m. (et. gr., *ia=oj«, diffé-
rence Enloni. Genre de coléoptères penta-
mères, famille dos carabiquos, établi pour une
espèce de l'.Vuslralie.ll Genre de diptères bra-
chocères, famille des brachystomes, qui a pour
espèce principale le diaphore mandarin de da
Chine.
— Bol. Plante de la Cochinchine, de la fa-
mille des cypéracèes.
* DI Ai'iii>i!i:--i: -^ 1 lu gr. S,a=o5!'u,, je
répau'l- 1'.' , I 1.! Il 1 "Il entre li Irans-
pirati..ii , I 11 .11, 111 ; - -ii, r,,vaciiati<'n cuta-
née un p. Il |,lii- ,il",M-l ml, ,iui, dans l'ordre
naturel, mais m, m- i,,i i" lu, ,in m,! la suriir
parait;en d'aiiiiv~ i, rpi -. I'!i, n.iirn,, pl.y-
siologique qui ,,ii-i-l, I i:.- m., .ii-mL-nta-
tion d'activité de luui l.ij.ii.u.il .kuuoidcLe
mot diapliorèse exprime iiarticuliureiuent cet
étal d'orgasme de la peau qui précède et ac-
compagne quelquefois la sueur dans les ma-
ladies.
*DIAPHORÉTlQlIE.adj.2g. (él.gr.,iiii,
à travers; ooçéw, je porte). Pathol. Qui a la
vertu d'au._>-ii..-iilri la, -iLin exhalante de lap-
parcil.l.Ti,i.„,i,',,,ir I ,,,,11-,, .|, 11, .11, ,11,
Cemi.i , -I -.1, :, M I .11 if ' -
té di,i|.li,,t,'ii 111 - ,1 ; ,1, , - 1, ,,,., , I i . -
Agents diapli,.i.li.iiu-.. A. tiuu dia|.li.i. li.-iii. .
Phénomène diapliorelique.
— Fiérre diaphorétigue.Fiévre continue, ac-
compagnée de sueur.
— Substantiv. Un diaphorétiqne. Adminis-
trer des rf(ai)/ior('</î«M.(Acad.) Les diaplioréli-
ques que l'on fait avec les plantes labiées sont
DIAP
(loues d'une action follement stimulante. (Bar-
bier.) Il Diaphorclique minéral ou anlimoinedia-
phun-lique. Antimoniate de potassium. || Dia-
pkarclii/ue ;orifl(. Antimoniale de potassium, tel
qu'il sort du creuset.
DI.*PHOKITE. S. f. (du gr. <.4«jo;, diffé-
rent). Minéi-. Silicate de manganèse amorphe
et compact.
DI.ll'HOKOMÈRE. s. m. (et. gr.,iti^fft;,
diffèrent; nifo;, article). Entom. Genre de co-
léoptères Tonne pour un petit insecte cuivreux
de l'Australie.
DI APHOSE.s. f.Pathol. Évacuation par les
pores.
* DI.Ariin.\GMATlQUE. adj. 2 g. Anal.
Qui appartient, quia rapport au diaphragme;
se dit de quelque.r-uns des vais?caux et des
nerfs qui se distribuent au diaphragme. Artè-
res diaphragmatiques. Veines diaphragmât! •
ques. Nerfs diaphragmatiques. || Amieau dUi-
phragmalique. Ouverture irrégulièrement qua-
drilatère par laquelle la veine cave inférieure
traverse le diaphragme.
— Bol. Syn. de Mri.TiLOCcniRE.
DI.APIIU.AGMATITE. s.f. Pathol. V. DIA-
PHRIGUITC.
DI.APHR.AGMAÏOCÉLE.S. t.(èl.gr.,J.d-
çfaYiia, diaphragme; >r;.)iT., hemie).Chir. Hernie
du diaphragme.
* DIAPHUAGME. S. m. (ét.gr., Siàçfavi.a:
de ii4, entre; çfà^tru, je ferme). Anal. Muscle
impair, mince,' aplati, très large, situé obli-
quement entre le thorax et l'abdomen, où il
forme une sorte de voûte mobile et flexible,
et dénommé ainsi parce qu'il sépare ces deux
cavités splanchniques l'une de l'autre. Le
diaphragme remplit d'importantes fonctions
dans la mécanique humaine; par sa pi.siiion,
il contient les organes renfermés dans ie l|]>
rax et l'abdomen ; comme organe musculaire,
se contractant et se relâchant, il influe sur la
respiration et la circulation, dont il est l'agent
principal. Il Cloison cartilagineuse qui sépare
les deux narines. || Diaphragme du cervelet. L'n
des noms de la lente du cervelet.
— Bot. Cloison transversale ou plan perpen-
diculaire qui sépare en une ou plusieui-s loges
un fruil capsulaire.
— Conchyl . Lame droite qui partage en deux,
et dune manière incomplète, la cavité de cer-
taines coquilles uniloculaircs.
— Phys. Anneau que l'on place au foyer des
deux verres d'une lentille pour arrêter les
rayons qui, trop éloignés de l'axe, ne concour-
raient pas avi foyer.
— Techn. Légère cloison, ordinairement mo-
bile, au moyen de laquelle on intercepte la
communication entre deux parties d'un réci-
pient. Dans les locomotives, le régulateur qui
sert à modérer le passage de la vapeur de la
chaudière au tuyau de distribution s'ouvre et
se ferme au moyen d'un diaphragme que l'on
manœuvre à la main. (F. Tourneux.) || Cloison
servant à diviser l'intérieur d'un soufflet.
DI APHR.AGMER. v. a. 1" conj. Munir d'un
diaphragme.
DIAPHRAGMITE. s. f. Pathol. Inflamma-
tion du diaphragme. La diaphragmite est une
affection très aiguë qui se termine dans l'es-
pace de trois ou huit joiu^, le plus souvent
d'une manière funeste. (Renauld.)
DIAPnRAGMODY.ME. s. f. (et. ti:,dia-
phragme ; gr., ilj»r„ douleur). Pathol. Iioiilour
ou rhumatisme musculaire du diaphragme.
DI.APHTonE. s. f (du grec «.««tif..., je
corromps). Mcdec. Corruption du fœius.
— Par extens. Corruption des aliments dans
l'estomac.
DIAPHYL.ACTIQUE.adj.2g. Médec. Syn.
de PROPHYLACTIQUE.
DIAPHYLLE. s. f. Bot. Syn. de buplèvre.
DI.APIIYSAIRE. adj. (él. gr., iiiçait;, sé-
paration). Hist. nat. Qui sépare.
Dl.APHYSE. s. f. (du gr. iiiçuirc, naissance
entre). Anat. Interstice, intervalle, division ;
tout ce qui sépare deux corps, tout ce qui est
situé entre deux parties.
— Corps des os longs.
DIAPHYSISTÉ. ÉE. adj. (et. gr., itiçuoi;,
cloison). Bol. Qui est cloisonné. || Dupnvsis-
TKES. s f. pi. Oivision d'algues thalassiophy-
los, comprenant les phlomidées et les aphlo-
niidées.
DI AI'ISSÉI.ÉON. s. m. (étyin. gr., Jrà, au
moyen de; rAiitt^ poix; UaTov, huile). Pharm.
Onguent composé de poix et d'huile.
Dl.APNOGÉNE. adj. (ct.gr.,i.«rv',ii, trans-
piration ; Yï-/-/iw, j'engendre). Phys. Qui donne
naissance a l'humeur de la transpii-ation.
DIAPNOÏQUE ou DIAPXOTIQUE. adj.
i g. (du gr. i.nTr/:.., j'exhale). Médcc. Qui a la
propriété d'exciter l'action exhalante de la
peau, etd'augmenter la quantité de l'excrétion
qu'elle fournit. Ce mot est synonyme de dia-
PHORÊTIQDE et dc sunoRipiQBE. On l'applique
particulièrement aux diaphorèliques les plus
dou X, à ceux qui n'excitent qu'une légère trans-
piration.
— DIAPHTtoiûDE ou DtAPNOTIQUE. S. m, Su-
dorinque peu énergique.
DI.APNOPUYTE. S. m. BoL V. DIAPHONO-
PHYTE.
DIAR
DS.iPRE. s. m. Coram. Sorte dc drap à
fleurs du moyen âge.
DIAPRÉ, ÉE. part. pass.duv.Diaprer.S'em-
ploie adjectiv. Gazon diapré. Fleurs diaprées.
Les fleurs dont le gazon est diapré. (Acad.)
— Diapréde. La nacre est diaprée de diverses
couleurs.
Ils arnvèrenl dail& un pr£,
Tout bordé dc ruisseaux, el de Oeurs(/i.ij>«.
(U Ko.tMl»E.)
Du fleuve il inondais rive diaprée
El grossit le iribul nuil portail à Xérée. (MCMCB.)
1.3 terre au printemps nuance mille fleurs
Sur son sein diapré des plus vives couleurs. ( Vai.oiu.)
— Fig. Diapré par. Teint diapré par la dé-
bauche.
— Blas. Se dit des pièces bigarrées de cou-
leurs différentes.
DIAPRÉE, s. f. Horlic. Espèce de prune
dont on distingue deux espèces : la diaprée
noire et la diaprée rouge. Celle dernière est
aussi désignée sous les noms A'impéralriee el
diadème. La diaprée violette est violette tirant
au rouge. (La Quintinie.) Beaucoup de damas
et de diaprées ont la chair véreuse. (Id.)
DI.APRÈPE.s.m. (du gr. JmcfEirfiç, distin-
gué,. Entom. Genre de coléoplères tètramères,
famille des curculionides gonalocères, formé
pour des insectes d'assez grande taille et d'un
blanc mat, qui vivent aux Antilles el au Mexi-
que.
* DIAPRER. V. a. 1" conj. (de l'ilal. diaa-
pro, jaspe). Varier de cinileurs brillantes. Dia-
prer une étoffe par des brotleries précieuses.
Diaprer une porcelaine. La nature diapré lous
les ans les prés de mille fleurs.
— Fig.
— SE lUiPRER- V. pron. Être diapré, varié
de plusieurs couleurs.
DIAPRERIE. s. f. Syn. de diaprdre.
DI.APRIDE. adj. (et. fr., diaprée: gr., lîSoj,
aspect). Entom. Qui ressemble à la diapne. ||
DIAPRIDES. s. f. pi. Groupe d'insectes hyméno-
ptères ayant pour type le genre diapi ie. || Syn.
d'OXÏURÉs.
DlAPRIE.s. f. (et. gr.,Jia-fîu, je scie). En-
tom. (îenre d'hyménoptères térèbranls, ayant
pour type la diaprie conique, qui se trouve en
France.
DI.APROSOME. S. m. (et. gr., îmsps-ii;,
distingué; nZiL-ïi, corps). Entom. Genre de co-
léoptères télramères, famille des curculioni-
des gonalocères, ayant pour type le diapro-
some magnifitïue du Brésil.
* DI.APRUX. s. m. (él. gr., *ii, avec; fr.,
prune). Pharra.Xom d'un élecluaire dontl'e.xci-
pienl est la pulpe de prunes que l'on délaye
dans du suc de coings. Le diaprun simple est
minoralif ; le diaprun solutif est purgatif.
* DI.APRURE s. f. Vari-!.- .in .-r.iil.nrs :
état ou qualité de ce qui est ' ! '
des prairies. La diaprure de I
aussi des oiseaux-mouche> -
qui, dans leurs plus brillants aini'i'L-.j' h iurni
d'éclat avec la diaprure du parterre. ^Clia-
leaubriand.)
DIAPTERNE. s. m. (étym. gr., Jioi, avec ;
-Tt'p/a, talon). Pharm. anc. Nom d'un médica-
ment préparé avec les talons des animaux et
le fromage, qu'on employait dans les maladies
des articulations.
DI.APTOSE. s. f. (du gr. «.à-Tu^ri;, chute).
Anc. mus. Sorte de périélèse qui, dansleplain-
chant,consisteàrèpètcr deux fois la linale d'un
chant, en plaçant entre ces deux noies la note
sensible.
DI.APYÊME ou DI APYÈSE. s. f. (et. gr.,
iiasutu, Jiacji^xia, je fais suppurer). Médec.
Suppuration.
DIAPYÉTIQUE. adj. 2 g. (rad. diapyème).
Médec. Maturalif,suppur.tlil. Onguent diapye-
liqiie.
— Substantiv. Un diapyéliqne. Employer les
diapyétiques.
DIAR. Philol. Nom qui, en langue teutoni-
que, signilic dieu, maiire. el que les anciens
Scandinaves donnaient à leui-s premiers chefs.
DIARACIIIXE. s. t. Chim. Substance ob-
tenue en chauffant la monarachine et l'acide
arachique avec un peu d'eau.
DI.ARBÉKIR ou AMID. (anc. Amida).
Géogr. Ville forte de la Turquie d'Asie, capitale
du Kourdistan, sur le Tigre, à 331) kil. N.-E.
d'Alep. Centre d'un commerce de transit assez
important; pop., 50,O0U liab.
— DIARBÉKIR (Viiayel de).V. KOURDISTAN.
DI.ARO)ti.ATICON. s. m.(ét. gr., Jii.avec;
i;o.ïii«, arôme). Pharm. Médicament composé
de diverses substances aromatiques.
DIARRH.AGE. s. f. (él. gr., «lajfaY'li frac-
ture). Chir. Fracture des os temporaux.
* DIARRHÉE, s. f. (.lu gr. î.otfj'-.ct; rad.
ftHv, couler). Pathol. Excrétion aWino, fré-
quente, copieuse el fluiile, vulgairement flux
de ventre, cours de ventre, dévoiement ; mala-
die qui a son siège dans lus organes de la di-
gestion, spécialement dans l'estomac et dans
le conduit intestinal. Diarrhée idiopathique,
éphémère. Diarrhée symplomaliqiie ou acci-
dentelle. Diarrhée critique. Diarrhée slerco-
raie, muqueuse, bilieuse, putride, graisseuse,
purul'înte. Diarrhée aiguë, chronique, inter.
DIAS
mittentc. La diarrhée est un mauvais signe
dans la pleurésie et la péripneumonic.
DIARRUÉIQUE. adj. 2g. Pathol. Qui tient
à la diarrhée, qui a rapport à la diarrhée. Flux
diarrhéique.
— DiARRHÉiouE. S. 2 g. Pcrsonnc affectée de
la diarrhée.
DIAKKlIÉiNE. s.r.(él. gr.,i.«fte'u, je pas-
se piomptomenl). Bot. Genre de graminées fes-
tucacées établi pour une plante herbacée de
l'Amérique boréale.
DIARRHODON. s. m. (et. gr., i.4, avec;
fiîov, rose). Pharm. Elecluaire ou conserve
dont les roses sontlabase.jl Poudre aslringente
composée de roses de Provins, sanlal citrin,
santal rouge, semences de fenouil, de basilic,
etc., qui se donne dans les perles, les fleurs
blanches, el pour arrêter les vomissements.
DI.ARTDRODIAL,ALE. adj. Anal. Quia
rapport à la diarlhrose. qui a lieu par diar-
throse. Articulation diarthrodiale.
DIARTHROX. s. m. (él. gr., «..{«fiu, j'ar-
ticule. Bot. Genre de thymèlées établi pour
deux espèces d'herbes grêles dc l'Asie méri-
dionale.
DI.AUTIIllOSE.s. t. (et. gr., îi«,prép.qui
marque division; îpSfuui;, articulation). Arti-
culation mobile qui permet aux pièces osseu-
ses de jouer librement en lous sens les unes
sur les autres.
DI.AS ou DI.AZ (Barthélémy). Navigateur
portugais, découvrit en I1S6-1187 le cap qu'il
appela le cap des Tourmentes, el que Jean II
nomma le cap de Bonne-Kspéruncc. Il péri t dans
une tempête sur la cote d'Afrique en 1500.
DI.ASAPON'Il'.M. s. m. (pron. dia-sa-po-
niumm : élym. gr., i-.à, avec ; <ja=ùviov, savon).
Piiarm. Onguent dont le savon est le principal
ingrédient.
DI.AS.ATYRION. s. m. (él. gr., J.4, avec;
fr., satijriim). Pharm. Élecluaire dont la plante
appelée salyrion faisait la base.
DI.ASCÉV.ASTE. S. m. (él. gr., SmsTt.uir;^.,
j'arrange). Philol. Nom donné à ceux qui, avant
les grammairiens de récoled'Alexandrie,s'oc-
cupèrent de retoucher, d'arranger el de conti-
nuer les poésies d'Homère et celles des poètes
cycliques.
Dl.ASCÈVE. s. f. (él. gr., «ia»xsuri, arran-
gement).Correction que l'on faisait à une pièce
de théâtre, â Athènes, pour la présenter de
nouveau â la scène aprèsqu'elle avait élé rc-
jetée.
DIASCHIS)tlE. s.m. (pr. di-a-skissme ; et.
gr., S.i, à travers ; <r/_i;<.., je fends, je partage).
Mus. anc. Moitié d'un demi-ton mineur.
DIASCIE.s. f. (ét.gr., Sii, à travers; irxià,
ombre). Bol. Genre de scrofularinées établi
pour une vingtaine d'espèces de plantes an-
nuelles ou vivaces du Cap.
* Df ASCOlîDH'M.s m.'iiT.di a-skor-diomm;
- " ' : 1 . sorte de
'-ailles de
[ emploie
. -t comme
slMmi.hi'iu.-, i.Miir ngulariscr lesercice des
fonctions gastriques.
DI.ASÉBESTE. s. m. (et. gr., Jià, avec ; fr.,
sébesle). Pharm. Élecluaire dont les sébestes
font la' base.
DI.ASÈME.s. f.(él.gr.,S.ô,àtravers;<r?na,
marque) Entom. Genre de diptères bracho-
céres, tribu des musciiles, qui a pour type la
diasème ruûpède.
niASKUE s m Entom. Genre d'insectes
CI.]' ■ I 'i 'imilledes clavicor-
n, . le Madagascar.
I) I \ - 1 \ I ; I . i .i, avec ; <rr.i»s-ov,
m^i, ,. 1 I, i.-pidopteres lie la
famille de:, pyi.ihuiis.
DI ASÉXÉ. S. m.(ét.gr., 4iâ, avec ; h.,séné).
Pharm. Poudre DUi^ative qui a le séné pour
base.
DI ASIE. s. f. (él. gr., Atâoia, nom d'une fête
de Jupiter).Bol.Genre de plantes herbacées du
Cap, de la famille des iridées.
DI.ASIES.s. f. pi. (du gr. a.isia, même si-
gnif ; de A.'o,-, Jupiter). Mylh. gr. Fêtes célé-
brées à Athènes en l'honneur de Jupiter Me-
lichius.
DI.ASIK.s. m. Erpét. L'n des noms vulgai-
res du crocodile.
DIAS.MYRNO\. S. m. (étym. gr., «li, au
moyen de; iiijp!'-», persil sauvage). Pharm.
Collyre usité chez les Grecs.
DI.ASOME. s. m. Enlom.Syn.de CHIRON.
DIASOSTIQUE. adj. 2 g. (du gr. i^it^Xa,
jeconserve). Pathol. Qui conserve la santé.
— DIASOSTIQUE. S. f. Partie de la médecine
qui a pour objet la conservation de la santé. A
ce mol on substitue ordinairement celui d'Ay-
giène.
DI.ASPASIS. s. f. (et. gr., «ii5i;«<7.;, désor-
dre). Bot. Genre de goodéniacées établi pour
une espèce de plante herbacée do l'Australie.
DIASPASME.s. m. (et. gr., «..«, à travers;
<r=à..j, je tire). Anc. nius.gi-. Inlervalle qui mar-
quait une suspension de sens.
DIASPERM ATIS ANT.ANTE. adj. Abon-
dant en sperme. (Rabelais.)
DIASPERM ATON. s. m. (ét.gr., iiâ,avec;
5i:ie;i«, semence). Pharm. Emplâtre compose
DIAS
1211
de semences, particulièrement de graines de
fenouil.
DIASPIIAGE. s. t. (étym. gr., iioiriiî», je
crève). Médec. Fissure, scissure; ouverture
d'une plaie.
DIASPIIE\DO\ESE. s. f. (du gr. îi.<j=iv
*ov4u, j'écarléle). Antiq. gr. Sorte de supplice
qui consistait â plier de force deux arbres, â
chacun desquels on allachait un des pieds du
patient, dc, manière que ces arbres, étant lâ-
chés, déchiraient violemment son corps, el en
emportaient chacun des lambeaux.
DI ASPHYXIE, s. f. (étym: gr., *.i, avec;
loilii, battement). Médcc. anc. Pulsation des
artères, palpitation du cœur.
DIASPIDK. s. f. (él. gr., *ià, dans; ln\i,
bouclier). Entom. Genre d'hémiptères homo-
ptères renfermant trois espèces d'insectes
qui semblent placés dans une sorte de bouclier
orbiculaire.
DI.ASPINELouDYASPIXEL.s.m.Comm.
Étoffe de prix qui servait à faire îles orne-
ments d'église au moyen âge.
DIASPOnAMÉTRE..S.m.(ét.gr.,«.«Tv:î6Ô,
dispersion ; h-tj-,», mesure). Phys. Inslniinenl
propre à mesurer l'anglededeux prismes d'un
verre différent, qui est nécessaire pour établir
l'achromatisme.
DIASPOR AMÉTRIE.s. f. Phys. Art d'em-
ployer le diasporamêtre.
DIASPORAMÉTRIQlîE. adj. 2 g. Phys.
Qui a rapport au diasporamêtre, à la diaspo-
ramétrîe.
I> I \ ^ 1 • 1 1 1 : 1 m . et. gr., iioissofù, disper-
sii.n 1 1 fort rare qui appartient
aii\ .>mposés; il est gris ou
blan .lepile avec violence lors-
qu'il i-t >xpi'-.' à l.T flamme d'une bougie, et
se dissipe en une multitude de parcelles bril-
lantes.
DI.ASPOROMÈTRE. s. m. V. DIASPORA-
MÈTRE.
DI.ASPRE ou DI.ASPRO. s.ni. Miner. L'un
des anciens noms du jaspe.
DI.AST.ALTIQL'E. adj. (et. gr., *.a<7T«lTi-
îioi, propre à séparer). Anal. Qui sert à la con-
traction lies muscles. Arcs diaslaltiques.
*DI.ASTASE. s. f. (él. gr., i-.ioTu5.c, écar-
lement). Chir. Séparation des os articulés par
un ginglyme latéral, comme les extrémités
inférieures, soit du cubitus et du radius, soit
du tibia et du péroné. || Gonflement des veines
variqueuses.il Moment où il se produit un chan-
gement dans une maladie.
—Anc. méd. Longueur, largeur et épaisseur
du corps.
Chim Principe immédiat trouvé dans la
o-çr'T-v ■1'"" !■■- eraines céréales, des tuber-
%u\.- . terre, etc., et qui a pour
cai I L)ilede réagir sur la fécule
ouli: ;, iiuere à rendre très soluble
tout»' I' u V suobiaiice amylacée,en formant une
matière gommeuse, qui se transforme elle-
même graduellement en sucre. C'est sur la
réaction spéciale de la diastase que se fondent
surtout les industries de la fabrication de la
bière du sirop de dexlrine, de la dcxlrine
gommeuse, etc. (Payen.) || Diastase animale
ou saliraire. Matière extraite de la salive, el
qui est formée des substances organiques al-
térées à l'air qu'elle renferme.
DIASTASHÉMIE. s. f. (él. gr., «ià!r:«!r.;,
séparation ; aî|-ia, sang). Art vèl. Anasarque
aiguë du cheval.
DIASTASIMÈTRE. S. m. (étym. gr., J.à-
r.ar.'- di-lani-; ii-s',/, mesure). Nom d'un ins-
trii,',' , 1,1. surer les dislances dans
],.« I ~iques.
DI \- i x^i... I i: adj. Qui a rapport à la.
diast.-is.-.
DIAST.ATE. s. f. (él. gr., i..ot,i;, distant).
Entom. Genre de diptères brachoceres, tribu
des muscides, établi pour onze espèces qui
vivent dans les prairies au bord des eaux, .
Europe el au Sénégal.
DIASTATITE. s. f. (du gr. iiaora^b;, d.
uni). Miner. Variété d'amphibole.
DIASTATO.MME. s. m. (él. gr., Smn-.a-
séparé; 5ni«a, œil). Entom. Genredenévropi
les formé pour des insectes qui habitent
Chine.
DIASTATOPS.s. m.(él.gr.,i.«»T«-»«, f
paré; li, face). Entom. Genre denevroptei
dont les' espèces habitenl le Brésil.
Dl.ASTÉMAIMTHE. s. m. (ét.gr., *.»»^:"
intervalle; JvOo;, fleur). Bot. Genre de grau,,
nées établi pour une herbe à racine forte •
Porl-Jackson el de la Guadeloupe.
DIASTÉMATÉLYTRIE.S. f. (ét.gr.,*
urru., .x«,-, interstice; riuT»-.., vagin). Tér..r
Sdssion contre nature du vagm en deux p...
lies.
DIASTÉMATEXCÉPHALIE.S. f.(et.g.
«.i.miii«, interstice; iix£=«'i.oî, cerveau). Terr.i
Scission contre nature du cerveau jiisqu a -
base, sur la ligne médiane.
DIASTÉMATIE.s. f.(ét. gr., i.i»Tr;i»«, in-
tervalle). Térat. Déviation organique caracté-
risée par la présence d'une Assure sur la ligne
mé.liane du corps.
DIASTÉMATIQl'E. adj. (étym. gr., *.<«-
,iT,na, inlervalle). Mus. anc. Se disailde la v.i v
chantante.
121?
DIAS
niASTÉMATOCAULIE.S. f. (et. gr.,i.«-
<r:r,|;La. intervalle ;x.vVo;,(ige). TC-iat. Scission
anomale ilu ironcdans le sens (ic sa longueur.
DIASTÉMATOCIIÉILIE. S. t. (pr. ii-a-
slé-ma-li) kèi-li : ùl. gr., iià»^.n«, intervalle;
jttKo;, lèvre). Téral. Scission anomale lUs lè-
vres â leur partie moyenne.
DIASTÉMATOCK.WIE. S. f. (él. gr.,i.i-
srr.ua, intervalle ; xfsviov, crâne). Térat. Scis-
siui'i contre naturo itu crâne, sur la ligne mé-
diane.
DI.ASTÉM ATOCYSTIE. S. f. (et. gr., Sii-
«TT.ii», intervalle; «;«-:;;, vessie). Térat. Scis-
sion contre nature do la vessie, sur la ligne
médiane.
DIASTÊMATOGASTRIE.S. f.(él.gr. «,i
crr.iit, intervalle; ■•,«T:i;!>, ventreV Téral. Sn^.
sion contre nature des parois du bas-ventre
à leur partie moyenne.
Dl ASTÉM.ATOGLOSSIE. s. f. (et. gr., Sii-
«m-.nn, intervalle ; ilSj»», langue). Térat. Scis-
sion contre nature de la langue en deux moi-
tiés.
DI.*STÉM.*TOG\ATniE. s. f. (pr. (ll-a-
slé-malo-ghiia-li : et. gr., i,àTTr,>.a, intervalle ;
■pie >,-, niàchoiie). Terat. Scission contre nature
des mâchoires sur la ligne médiane.
DIASTÉMATOMÉTRIE. s. f. (et. gr.,iii-
ffTT(na, intervajie; i^^n'^ç», matrice). Térat. Scis-
sion contre nature de la matrice en deux moi-
tiés latérales.
DI.XSTÉMATOMYÉLIE.S. f. (et. gr.,îi-i-
<rn-,(i«, intervalle; [i-js'uo;, moelle). Téral. Scis-
sion contre nature de la moelle épinière sur la
ligne médiane.
DI.ASTÉMATOPYÉLIE. s. r.(ét. gr., iti-
<r:T.ji«, intervalle; -it'Mç, liassin). Térat. Scis-
siiMï contre nature du bassin sin* la ligne mé-
diane.
UIASTÉM.\TOIlACIIIE. s.t.lèl. gr.,S,i-
«TT.iia, intervalle; fi/i;, épine du dos). Téral.
Scission contre nature de la colonne vei'tébrale
en deux moitiés longitudinales.
DIASÏÉMATOUHINIE.S. f. (et. gr., «.«-
<r:T;i», intervalle ; jh, nez). Térat. Scission con-
tre nature du nez sur la ligne médiane.
DIASTÉ.MATOSTAPIIYLIE.S. r.(ét.gr.,
«làirr.na, intervalle; r.a.yj'iT„ luette). Térat.
Scission contre nature de la luette en deux
parties.
DI.*STÉM ATOSTERXIE.S. f. (él. gr.,Jii-
ttrr.jAŒ, intervalle ; ttï^/o-/, sternum). Térat. Scis-
sion contre nature du sternum sur la ligne
médiane.
DIASTÉME. s. m. (du gr. iti/rmua, inter-
valle). Mus. Intervalle simple, par opposition
à Système ou intervalle composé.
— Bot. Genre de gesnéracées établi pour
treize espèces de la Nouvelle-Grenade, du V-;-
nezuela et du Pérou.
— Pliys. Nom donné aux pores accidenlollc-
ment épars sur la surface des corps, et qui no
peuvent être démontrés que par la pénétration
des liquiilesdans les solides.
— Zool. Intervalle qui, chez la plupart des
mammifères, existe entre les dents canines et
les molaires. Celle expression est syn. de
BARRE. Il Dans les annélides. Partie de la télé
qui précède immédiatement te chaperon, et où
sont insérées les chélicéres.
DIASTÉMENTÉRIE.S. f-(ét.gr.,*iii,Tr,|»o,
intervalle; fï-tjo-/, intestin). Téralol. Scission
contre nature du canal alimentaire dans le
setis de sa longueur.
DIASTICTE. s. m. (du gr. îià»T,«T->!, dis-
tingué par des points). Entom. Genre de coléo-
ptères longicornes dont les espèces habitent
les parties froides et tempérées de la France.
DIASTI.UÈTRE. s. m. V. DIASTASIMÈTRE.
DIASTIMOMÉTRIQUE. adj. (él. gr., J,;-
»^,^«, distance ; v-i-.im, mesure). Qui sert à iiie-
surer de très petits interstices.
DI.ASTOCÉRE. s. m. (él. gr., i.«TTaTô;, dis-
tant; Ktpot;, antenne). Entom. Genre de coléo-
ptères longicornes, insecte originaire du Séné-
gal-
* DIASTOLE, s. f. (du gr. Jia^TfAu, j'ou-
vre). Physiol. Etal de dilatation du cœur et des
artères, lors de leur pénétration par le sang
dans l'acte de la circulation, par opposition â
Systole ou élal de resserremenldecesorganes
lorsqu'ils se vident de sang.
— Ane. log. Espèce de distinction ou de dé-
finition.
— Chir. Instrument dont on se servait pour
ouvrir la bouche ou d'autres parties du corps.
—Philol. Petit signe,semblable à une virgule,
employé par les anciens gi-ammairiens grecs,
pour indiquer la séparation de deux syllabes
qui auraient pu se confondre en un seul mol.
Ex. : ï. 11, neutre de Son;, distingué de la con-
jonction &-:t.
— Décomposition d'une diphtongue en deux
voyelles.
— Changement d'une syllabe brève en lon-
gue par le redoublement d'une consonne.
DI ASTOLEUS. s. m. (pr. diasio-lé-uis ; él.
gr., <ia^-,*r., séparation). Entom. Genre de co-
léoptères hètéromères, famille des mélasomes.
du Chili. '
DIASTOLIQVG. adj. 8 g. Physiol. Qui a
DIAT
rapport à la diastole. Phénomène diaslolique.
DI-\S'I'OPORE.s. m. (et. gr.,iiinr:a-:!i.:, dis-
tant; sifi-:, trou). Polyp. Genre (le polypes qui
a pour type le diaslopore foliacé.
DIASTREMME. s. m. (él. gr., J.«.r:fi=i.>,
je donnoune entorse). Médec. Luxation, distor-
sion, entorse.
DIASTRÉI*IIOPHYLLE.adj.2g. (ét.gr.,
*.aTTî:=u, je rends tortu ; çiUov, feuille). Bot.
Qui l'i '■-. frn;l'i^''distoiduesourejetèesdccùtc.
1)1 \s 1 KOI-IIIE. s. t. (étym. gr., iiainonsi-.,
Il I ;^ ; I iii , LiéplacementdesoSjdes nui^-
,|... •[■ - irn l-n^.des nerfs.
UIASTROrillS.S. m. (et. gr., îiainfioc, je
rends tortu'. llol. Syn. d'ETHiONÎiUE.
niASÏROI'IIYI-I.E.adj. -2 g. V. DIASTRÉ
IMIOPHÏLLE.
* l)l.\STY'LE.s.m.(ét.gr., *,.i, entre ; orO-
■«.o,-, style). Archit. Ordonnance d'architecture
selon laquelle rentrecolonnemcntestdc trois
diamètres ou six modules. Le diastyle n'est
pas de bon goût.
DIASYR.'ME.s.m.(dugr.i.a»u(ii!>,-,ironie).
Lilt. Figure de rhétorique qui consiste à exa-
gérer une chose basse et ridicule; c'est une
espèce d'hyperbole et de sarcasme.
DI.*TART.ARO\. s. m. (et. gr., ii4, avec ;
lat..(«;7«/7/ra, laiin .l'h^irm. Poudre purgative
dont le lailiv Lut l:i l'.i'ii-'.
DIATÉCOLITIIK.s.m.fét. gr., ii», avec;
T-^xu, je dissous ; 'kiSo:, pierre). Pharm. Médica-
ment qui avait pour base la pierre de Judée.
DIATESSAROX. s. m. (cl. gr., 5.'/. avec;
TiiTOja, quatre). Fli um l'.liriiiiiii .- nii-inaire-
menl composé de (j m h- mi nt -impies,
auxquels on a aj i . \ii mî l ^ le, et
que l'on emploie .l.in^ I ri,ilr|,-ic, I. -, .onvul-
sions, les coliques, et pour provoquer l'expul-
sion du placenta.
— Mus. Nom de l'intervalle de quarto chez
les Grecs.
— Ailjectiv. Thériaque diatessaron.
DI.4TESS.*ROIVEH. V. n. I" conj. (r.ad.
Aiatcssiiron). Mus. anc. procéder par quartes.
DI.ATETTIGOX.s. m. (et. gr., Se/,, avec;
-i^-zv'i-^-.t.^ cigale). Pharm. Médicament dans la
composilion duquel il entrait des cigales.
DIATHERMANE. adj.'Jg. (et. gr., «eX, à
travers; 6îfpio;, chaleur). Phys. Qui laisse pas-
ser librement la chaleur. Corps diatlieimane.
Substance dialherraano.
DIATilERM.AXKITÉ.s. t. Phys.Propriélé
dont jouissent les corps diathermanes.
DIATHERMAN'SII-: ^ f '.'■' '_'r.. •?•■>. .i Ir.a-
vers;(l!pna-/5.,-, ' ■ Il I : '■ ■■' 1'' ■ ■ l't"iiriélé
qu'ont les corp-. I i 1 ' •• li--ertra-
verser par certain- r i\ -"- lau- 1 e n. nuntqiie
par certains autres.
DIATHERMIQUE.adj.(ct. gr., Jii, i tra-
vers ; Otçnb;, chaleur). Phys. Qui a la f.aculte
délaisser passer les rayons de chaleur.
DIATIIÉSATIOX. s. f.(ét. (li-a-té-zanuu :
rad.iHatliesc). Méd. Généralisation d'une all'ee-
tion d'abord locale.
*DIATUKSh: - f .lu L'i- •>--.'i.:.-. je dis-
pose). Pathol.Pi.-l-i" 'H II 1. 1 . le ani-
male àcontraet.-i ' < 1 1 -■ m il lii. ■. lnaLliéso
muqueuse ou pii miiu^i-, mil tt-.ire, bi-
lieuse, séreuse. I. .lu. i.- .Ir^ ,//,;//;, srv eslUUC
chose utile sous [>■ ia[i|-irt le la ii.i-..lo;.,'ie,et
fort importante siaiseilin il'- l-i iimiI, eiue pré-
servative et de la thérapeutique. (Pariset.)
DIATRÉSIQUE. adj. Qui dépend d'une
diathèse antécédente. Maladies diathésiques.
DIATHYRUM.s. m. (pi: di-a-liromm : él.
gr., SiiOufov; formé de Sià., entre; 8ùç«, porte).
Antiq. gr. Couloir entre la porte extérieure et
celle de la cour.
DIATO.MACÉ, ÉE. adj. Bot. Syn. de Di.i-
TOMÉ.
DI ATOME, s. m. fél. ïr., 5e>, en travers;
TOUaTo;, e iill..' , B -1 û-i,,.- l'aljile^ fia,'ilari-
qwi
nées etaim I I ■.'.- I ■'. I iH- a
habitciii I. ~.ni- , . - . I li.— -,, I ilont li
filamenl-, .(iii . a i-. m ri , L. v,,iiv ve^jétau'c
inondés, prenneni en se seehaiU un aspect bril-
lant. Il Genre de rhizophorées. || Genre de myr-
lacées.
l'.a (lui rêssêniblc à
DIATOMK, I
undiatome. Uni
cées qui a pour
renferme des r
enveii'|i|i' -. i ' ■
totalii
liephy-
, et qui
inntles
iiesque
lee Slli-
DI.-\H>.Mâyl K, a^lj 1 ^. l.laïu. V. BIATO-
HIQUE.
DI-4TO.MISTE.S. m. Celui qui s'occupe de
l'étude des diatomées.
DIATOX. S. m. (étym. gr., îii, entre; Tmo;,
ton). Mus. Mot proposé par Choron pour distin-
guer des sons l'intervalle qui les sépare.
■*DI.ATOXI<JI i;, 1 ■! -' -■ r^ ,11, -r., 4,.y, ,i
travers ; Tiïo,-. I a \- i. iiiiiuns
et par demi-lmi- i' i i , ■ ' i- i i - n,iiis al-
tération.Gamme -liai-iinu- !'■ „i -■ I ii.mkpie.
Intervalle diatonique. Chant rliatuuique.
— Substantiv. Le Diatonique, par opposition
au Chromatique.
* DIATONlQUEMEXT. adv. D'une ma-
nière diatonique, suivant l'ordre diatonique.
Procéder diatoaiqueraent.
DIAZ
* DI.\TRAGACAXTIIE. s. m. (ét.gr.,Si'i,
avec; TO'/YixavOn;, gomme adragantc). Pharm.
Poudre a'ioucissanle dont la gomme adragantc
est la base.
■Il ATRÉSIE. s.f. (et. gr., SiiTori»..î, ouver-
ture). Pathol. Perforation.
* l)l.\THII!E s r rét.gr., *ta-:9c5ii, frotte-
ment,e\, 1111 II.. \. ivi, .. .Antiq.gr. Nom donné
aux ciihe: .11- |ihil,i-i,p!iiques, aux conversa-
tions sav,iiiie-.. ,1 liMiiueu critique d'un ou-
vrage d'esprit.
— Parextension. Critique amére et violente.
Les riiatrilies sont moins faites pour exulcérer,
qu'une épiMiamme Hue et mordante. (Volt.) Les
ilialrihi-.:[- Fiei on, de Geoffroy, cellesde Voi-
la,m In 111 trouveraient aujourd'hui peu
,1 ,,|i|,i,ilnii. m - hPiioit.) La (^(n(n'*s devrait
élia; i-.ai i , 1 ail -■, i -tain-.-, foiirlée sur le boil
goût, s. ■.. .1 '. I . ' Il
Tiiui 11- m -. I ' Il n, 1 II violcnlet inju- _
ricux. I„i I a'iili II. -, iiiiilitiipas seulement
dans les u i al-- ; nu .Ii-i-inirs prononcé dans la
chaire, à la iiihnn. , inut en présenter le ca-
ractère aii-^i In ai-iii un pamphlet. Un prédica-
teur payé a leurs ieM^ les régalait d'une bonne
dialribe cuntic leur obstination. (E.Aboul.)
DI.\TRIDER. V. n.l^conj. Écriredes dia-
tribes. Inusité.
DIATRIREUR.s. m.Autcur de diatribes.
DIATHirTEUR. s. m. (él gr., Jw, avec;
■tpiSi.j, je broie). Chir. Nom donné à l'écraseur
linéaire.
DIATRIOX.s. m. (ét.gr., «i», avcc;TfsT;,
trois). Pharm. Nom de deux espèces de pou-
dres diaphorétiques composées chacune de
trois substances différentes.
DIATRIÏAIRE. adj. cl s. (rad. iialrite).
Médec. Nom donne .i des niéleeiiis mèlhodis-
rlil L-in air le- |.-s inala-
qui pi
ili.ilr
DIATRITE. s.f. (et. gr., i.i, pendant;
toIto;, troisième). Médec. Diète soutenue pen-
dant trois jours.
DIATROl'E.s. m. Bot.Syn.de boplèvre.
D 1 ATR Y l'E. s. m. (et. gr., }i«, avec ; -:oû-o..
trou). Bot. Genre do champignons pyrénomy-
céles établi pour dos espèces vivant sur les
rameaux d'arbres très divers.
DIATRYI'ÉES. s. f. pi. Bot. Groupe de
champignons pyrénomycètes établi pour qua-
tre genres, et ayant pour type le genre dia-
Irype.
DI ATRYPÉZE. s. f. (él. gr., *-.à, à travers ;
-:çu7:à-/,forcr). Chir. Espèce de suture du crâne.
DIATURBITH.s. m.{ét.gr.,îiv.,avec;fr.,
/«îY)i(A). Pharm. Pondre purgative composéede
turbilli.'l ilnilii! . iVIiermodacle, descam-
nioné-a a , I , juiame, de cannelle.
DI.Xl \ l'i!--! I et. gr., im-tisuiiri;, ac-
tion de |, iiian , a. lessiner). Litl. Figuredn
rliètoiique, plus connue sous le nonnVliypnlu-
pôxe.
DIAUGIE.s. f. (étym. gr., «.«-J.Eia, trans-
parence). Entom. Genre de diptères, insecte
trouvé au Brésil, et leniirquable par la trans-
parence et la forme étroite de son corps.
DI AU LE. s. m. (et. gr., î^,-, deux fois ; «J'Aii,
carrière). Antiq. gr. Espace de deux stades ou
de quatre cents mètres de long.|| Double course,
aux jeux de la Grèce.
— Adjectiv. Course diaule.
DIAULE. s. f. (él. gr., J\;, deux fois; «j'aS-,,
nùte). Mus. gr. Flûte double, à deux corps.
— Adjectiv. Flûte diaule.
DIAULÉION. s. m. (et. gr., Sio;i).îio--;r.id.
nùTiri, flûte). iMus. gr. Air joué sur la note nom-
mée diaule.
DIAULODROME. s. m. (él. gr., *i«u).i;,
double carrière; Joiii'î. course). Antiq. gr.
Celui qui disputait le prix de la course aux
jeux de la Grèce en parcourant deux fois la
longueur de la carrière.
DIAVOLIXO.s.m.(niolil.al.sign.rf('aJ/o/Mi)-
Sorte de bonbon. || PI., Acsiliavolini. Les dia-
rolini de Naples sont les plus recherchés.
DIAZ (Michel). Né en Aragon, compagnon
de Christophe Colomb a son second voyage,
1.49.1, lui resta toujours fidèle, tut gouverneur
de Porto-nico, 1512, et mourut disgracié, 151 1.
— DIAZ (Balthasar). Né à Madère, poète co-
mique du xvi» siècle, acomposé des Au(os ou
drames religieux.
— DIAZ DE LA l'ENA (Narcisse-Virgile).Célè-
bre peintre franfais, né à Bordeaux, 1809-1871).
Apres avoir cherché sa voie pendant quelque
temps, il devint un de nos plus brillants pay-
sagistes.
DIAZEUXIE. s. f. (du gr. SiAÇfj;i;, sépa-
ration). Bol. Syn. de ucoséris.
DIAZEUXIE, ÉE. adj. Bol. Qui ressemble
à une diazeuxie. || diazeuxiées. s. f. pl.Tribu
de la famille des labiatiflores, ayant pour type
le genre diazeuxie.
DIAZEUXIS. s. f. (du gr. iiiXEu;.;, sépa-
ration). Mus. anc. Ton qui séparait deux lé-
tiacordes disjoints; intervalle de la quarte à
la quinte.
Dl.AZOREXZO'lQUE. adj. Chim. Se dit
rl'un acide qui dérive de l'acide benzoïqiie par
la substitution de l'azote à l'hydrogène.
DICE
DIAZOME. S. m. (et. gr , ii4!;»na, formé
de Sinïivvui»!, je ceins). Antiq. gr. Palier d'escar
lier, repos demi-circulaire ménagé de dislance
en distance enire les gradins des théâtres
grecs.
— Hist. nal. Syn. de diaphr.igme.
DIAZONE. s. f. (él. gr., «li, à travers;
Ç,iv>:,coinlure). Tunic. Genre d'acéphales sans
coquilles ayant pour type la diazone violette,
qui habite la Méditerranée.
DIAZOSTER. s. m. (pr. di-tt-zo-siérr ; él.
gr , îii»;.j.r:i.,f, formé de Si«r,;vïu;»i, je ceins).
Anal. La douzième vertèbre du dos, ainsi nom-
mée parce qu'elle répond à la ceinlure.
DIAZOTOLUÉXE. s. m. Chim. Composé
résultant de l'action de l'acide azoteux sur
la toluidine.
DIBAPHE.adj. 2 g. (et. ,-r .) -. 'Imix |.a>;
?â=!i;, teintj. Qui est leilil 'I' n\ l i- l'uin.-
dibaphe. La livre de poui pm ihli li.le >>■ \-ii-
daildu temps de Pline jusqu a uulle deoi.-is.
DIBAPTISTE. adj. et s. (pr. diba-tissie;
il. gr. ih;, deux fois; par.-..,, je baptise). Ilisl
relig. Nom donné, au ix" siècle, dans l'Église
grecque, à des sectaires qui prétendaient que
l'on est obligé à recevoir deux fois le baptême.
DIBATIS. adj. et s. m. Terme de conven-
tion mnémotechnique par lequel les logiciens
désignaient un des modes de la quatrième
figure du syllogisme
DIBEXZYLAMINE. s. f. Chim. Base ré-
sultant de la substitution de deux atomesde
benzine à deux atomes d'hydrogène dans
l'ammoniaque.
DIBEXZYL-PHOSPHIXE. s. f. Chilll.
Composé analogue au précédent, où une partie
de l'azote est remplacée par du phosphore.
DIBiniBI. s. m. V. Divinivi.
DIBLE.M.'UE. s.f. (et. gr.. Si;, deux fois;
|!7.!jina, aspect). Bot. Genre de fougères établi
pour une espèce des Philippines.
DIBOLIE. s. f. (él. gr., Jî;, deux fois;
po'/,»,. ilard). Entom. Genre de coléoptères lélra-
mères, famille des cycliques, renfermant ries
insectes caractérisés par une lamelle bifurquée
qui part de l'extrémité extérieure des tibias
postérieurs.
DIBOTHRIDE. .adj. 2 g. (et. gr., *l;, ticux
fois ; Jilço;, fossette). Ilelm. Qui a deux fos-
settes. Êpithèle donnée aux bothriocèphalès
qui ont deux fossettes sur la tète.
DIBOTIIRIORY'XQUE. S. m. (él. gr.,*\;,
deux fois; 8o8pi«, fossette; fi»-/»;, bec). Hclm.
Genre de bothriocèphalès qui a' pour type une
espèce parasite dont le corps esl court, inarti-
culé, lamiforme, trouvée dans des poissons
péchés sur les côtes de Bretagne.
DIBRAKCIIE. adj. 2 g. (él. gr., S\;, deux
fois; .3f«Y7.i«, branchies). Zool. Quiadcuxbran-
cliicsi ou des branchies à deux feuillets. ||
DIBHANCHES. S. m. pi. Famille de cirripédcs.
DIBRAQUE. s. m. (él. gr., Sï;, deux fois;
?oK/0,-, court). Giamm. Pied d'un vers grec ou
làtiii composé do deux brèves.
DIBSÉ. s. m. Espèce de sucre de raisin.
DIBUTYRIXE. s. f. Chim. Combinaison de
l'acide butyrique et de la glycérine.
DIBI'TYRIQUE.adj. Chim. Qui se rapporte
à ladibutyi'ine.
DIC.ACITÉ. s. f. (du lat. diiaeilas, causti-
cité).Plaisanterie, raillerie piquante; penchant
â railler, à plaisanler.il sentait mieux que |)er-
sonne les travers et les ridicules, ce qui don-
nait souvent matière à ses dicmilés. (Deston-
laines.)
A ce inonde faux el frivole,
El des vrais |.l.iisirs d.-foi.lê,
lj.issoils une o.lieose evole
Ue losc el de Jûa.i.le. (BCBJMGEr..)
DICAGE. s. m. Anc. coul. Ouvrage destiné
à l'écoulement des eaux, en Flandre.(|Nom de
l'administration chargée de ces ouvrages
DIC.*LY.\. s. m.(ét. gr., S\;,dcux fois; xà-
'/.j=, calice). Bot. Syn. de SYUPi.ogcE.
DIC.^RÈTE. s. m. (et. gr., Six>i, justice;
«oEir,, vertu) Ilisl. relig. Nom que se doimaient
les manichéens.
DIC.ARPE. adj. 2 g. (él. gr., S>;, deux fois;
x«f-o;, friiilj. Bol. Qui produit deux tiges l'une
après l'autre, ou qui a ses pédoncules gémi-
nés. Les bulbes des colchiques sont dicarpes.
Il DICARPES. s. f. pi. Famille de plantes dont le
fruit se compose d'un double follicule.
DICARPÉE. s. f. Bot. Syn. dcLiMÉOLE.
DICARPELL.AIRE. adj. (él. fr., rf(', prof.,
cl cil rpctlf). Bot. Qui a deux carpelles.
DICARPELLE.s f. (r,ad.(/ù(îr;)e//flirf).Bot.
Syn. do POLYSIPHONIE.
DICARPHE s.m.(étym. fr, rfi, préf.; gr.,
xàçao;, écorce). Bot. Genre de champignons.
DIC.*STÊRE.s.m (en gr. Si«ar:r,fi->v). Hist.
Ancien tribunal athénien, ou le peuple jugeait
sans le secours des magistrats.
— Nom de tribunaux de l'ancien royaume de
Naples.
niCE. (du gr. AtxTi). Myth. Déesse qui pu-
nissait les crimes. Elle était Hlle de Jupilcr el
de Tiiémis.
DICÉARQUE. Philosophe, géographe et
historien grec, était disciple d'Aristote. Ne à
Messine, en Sicile, il passa toute sa vie dans le
Péloponnèse. Les Anciens vantent l'étendue cl
DICH
1.1 varîéir^ (Ifi SCS connaissances. Dans ses (lia-
logcics pliiliisuphiqiics inliliilés Lcsbiaques et
Cufiufliiaiines, il soutenait que l'àine est nior-
telle.
UICÉK. s. m.fclu \ni.dicniiis. nom d'un pc--
litiiiseauj Oriiitfi.C'-iiiv.lr p:iss,.|,Mu\ l.'iini-
rnslrc'î, ipii a pi.ur Ivpr un |.r .-r.ui ih-
In. !.■•!, ilniil lo pliun. .-■■■, _-. i,. rii.- m i.m. ,
IMii 11 - m Ti' i iléopti'ires
prni iiij t ■- , ! lin.:.- I . n r .|in'S, ayant
p,,ui U|.r I. .II. ■.■!■■ M'.l-t, il,-,, . i.,li; rAmén-
quf .lu .\..ril.
niCKI.IIi;. s. f. v'él. gp., icijAiov, représcn-
tali.m . l'.iroe licencieuse et bouffonne dans la
Gi-è.jc an.;icnne.
IUCKI.ISTE. s. m. Acleui- qui jouait dans
les di.elies.
HICKI.ITE. adj.'ig. Enloni.Qui resscniMe
il un cil. -de. Il uioËLiTES. s. m. pi. Kamille d'in-
sectes .pii a pom* type le genre dicèle.
DICKLLE.s. f. (èt.gp.,i!x!n«,hoyanàdeux
pointes), liot. (Jenie de malpigliiacoes, établi
pour des arbrisseaux du Brésil, à pédicelle ar-
ticulé.
— Infus. Genre d'infiisoires polygastriques,
remarquable par les deuxsoies immobiles qu'il
présente.
DICEI.I.OSrVLE. s. f.{é,lym.gr., 5i«sV/.!/,
h..v;..i I I M\ [. .ii.'s;»T;/.o,-,style).Bot.t;enro
il.], I — , .i.li pour deiLxarbresde Ccy-
lai. •■! \ i I:. !
i>K;i:i.'i i'iii:.,i.lj,2i?.('ét. £rr.,*i,-. deuxr.iis;
.•/.u=f..-. ccorc.'j. Z....I. (Jiii .1 uni- .l..ul.le oiiv.'-
lopp'e.ju une d.iubl.'i-.„iu]lle. UEiil' aic.:-lypli.'.
BICE.VTÉTOX. s. m. (ùt, f.'.. (II. pri_-f.; gi'.
T(£vrr,Tb;, piqué). Ane. pliarni. Espèce de collyre.
DICENTRE. S. m. (et. gr., îl;, deux fois;
xivTsr.v, .'xiirniitonV lioL Cenre de papavéracées,
Clnbli p ■iinin.- I -.7:. in" rri-'-p--.-..; d'herbes à
ll.--.ti - t.' .■ . ' ■• . . |.iir |.iii !ii. - . li' I Xmérique
b...' '■ >• ■-,..' : riiiale.
IIK l.\ I Kl, l.i: ,1 Ij 1'. .. .jii. ..-.semble à
un diccMlii-. 11 Dii:i:NrKKKs. s. 1". pi. Famille de
plantes (pii a pour type le genre diccntre.
l>ICI5l"H.*LE.adj.2g.(èt.gr., il;, deux fois;
Yijv.lr„ télé). Bol. Qui a deux tètes ou deux
sommets. Plante dicéphale. Tigedicéphale.
— Térat. Se dit d'un monstre â deux tètes.
— Subslanliv. l'n .(..-.iphale.
UICÉitVM>i!i ( -^'c, ifxtj,.;.àdenx
cornes; .;.v/ 5,. . .i . Bot. Genre do la-
biées établi |.iii ii'i - M ubrisseau de la Ca-
roline, ayant le poit .l.; Ibysope.
l)ICÉRAS.s.m.(ét.gr.,S'.,-, deux(ois;»!'fa;,
corne). Bot. Syn. fl'ÉLÉocÀRPE.
— Moll. V. DICÉRATK.
DICÊItATE. adj 2 g. {ét.gp., S^î.deux fois;
niça;, corne). Zoul. Qui porte deux cornes.
— Bot. Dont les sommets très écartés se rou-
lent de dedans en dehors.
— Dir.ÊRATE. s. m. Moll. Genre de eamacces,
établi |i..iir iiiw cranil.^ ^..quille bivalve, irré-
giili.-i.'. If- .-1. .i^-... I ji .h.ls crochets, qui se
I ' ' .. I -iii liiis les terrai nscrè-
DICH
ta.'.
Illl m; \ 1 1 I I !- s f. (du gr. «ixsja;, doii-
' In ' i..--ure de zoophylestntusoi-
DU.I.Itl.. ..Ij. Jg. (dugr.Six.jas.doublecor-
nej. itool. tjui porte deux coi-nes, deux tenta-
cules ou deux antennes.
— nicÈRE. s. m. Ilelminlh. Genre de vers
intestinaux.
— DicERES. s. m. pi. Moll. Famille de mollus-
ques qui n'ont que deux tenfa.'iiles.
niCÉRION'. -.,i„ ,',.| r, .,//, |,r.-r.;i,'r. ■/,;,••',■/,
gâteau di.' .ni. I m. _ _. . .ii...i.l.|i.'i- a .IÏmix
lu-anches, p
; US
.lai
DICER.UE. s. m. (étym. gr., i",;, deux fois ;
»e'j;i», coupure). Bot. Section du genre desmo-
di.iii.
l»If;ÉROB.4TE.s.m.(ct.fr.,rf(,préf.;x!f«;,
coi-iH-.; ;i'/-7'i,-, raie), hdityol. Genre de poissons
di- la l.-imille des raies.
ItICÉROCARVON. s. m. (et. gr., Shii;.;,
à deux cornes; x«o-joï, noix). But. Genre de pé-
dalinées, établi pour une plante herbacée à
fleurs roses, de r.\friquc tropicale.
I>|< l'itoiiT lii:. s II. . iyin.gr., i!»îo»,-, à
d.-ii !.. I ni.im. Genrerfecu-
l';"|.' ' '■ . I .1 ;i pour type le di-
c.>rM I : . m- .1. tni, .lir.i 1.- prothorax est sur-
in.iiii.- .1.- .leiix é mes cornes.
niCÉKOS. s. m. (dugr. iixtp«,-, qui adoux
coriiesi. Kntom. Genre de coléoptères penla-
méi-es qui a pour type un insecte de Java,
remarquable par la foi me de sa tête, dont le
chaperon bifurqué se prolonge en deux cornes
droites.
— Bot. Syn. d'AOïtiMÉNE.
niCERQUE. s. m. (et. gr., Si,, deux fois;
»if«;, queue). Enlom. Genre d.:- c.,I.Mi|,lèn-s
penlam.'-res.lribti .1.- Iii... ■ -li.I. >, .,..; , ,,,,,,|.
lyp.-l..-.li.-.-r.|U.- |.i>..ii .|' , , h.i,, . n II ,li.-
IHCIIAI.OO.V ^ n. ],i ./ /. • ', , , , 1 I , .
doux f.iis; ,,-,,«i;, ,-,ir,in. M-li ,|. ,.i,-. Pnl.l,';
monnaie grecque <le cuivre, dont la valeur
était le quart ou le cinquième d'une obole.
DICHAPÉTALB. adj. 2 g. (pron. di-ka-pé-
title; et. gr., Jiya, on deux ; T:!T«).',v.pèl:ile}.Bot.
Qui a des pelaies bilhles.
— mciiAPKTAi.E. s.f. Bot.Syn. deciiAiLiETÉE.
DK:i| ASTÈRE. s. m. fpv. ili-U-sIèir ; et.
.I.\..
HICIIK.I-:. ... I. ].in .//-tn; .|.| _-in îl/a, divi-
bcccndeuxj But. I>.l,l.; .loi .:ljliUx-S vànilées,
établi pour des plantes herbacées de l'Améri-
que tropicale.
DICHÉ IR E. s. m. (pr. di-kéire; et. gr., S\;,
deux fois; /iij, main). Eiitom. Genre de co-
léoptères pentamércs, qui a pour type le di-
cliéire brun, insecte de la Nouvelle-Californie.
nicilÉi. ^ri-iti-- s m 'yr. ili-ké-ttt-cère ;
i-l. - I . . ! n ' . ,. , , ... I -..--i i-;Mîpa;,cor-
!.. .In' . , n . i. <i.i,i. ( . - .|..i ,-ipour type
I.- .1.' I.. !.. i n m.in.n ..|.-, iir~.'. i..- de grande
lailli-, li.iliil.iiit In- lir.jsil.
OIClIÉLACnNE. s. m. fpr. di-kè-lakne ;
et. ^i'.., i^•^r^X1^, lissipèdo ; ôi/vT., poil). Bol.Gen-
re de graminées, èt.ibli pour un gazon d'envi-
ron deux mètres de hauteur, croissant dans
l'ile de Norfolk, la Nouvelle-Zélande et la Tas-
manie, et dont cha.ïue fleur repose sur un pé-
dicelle barbu. ■
DICIIÉLE. s. m. (pr. di-kclc; du gr ii/.vi-
).or, .(ui a le pied fourchu). Entom. Genre de
c-ol.:-oplL-ies pentauières, rcnfermunl .|.-s in-
i>i< m I I s 1 1: .11 i>i( III 1 1 ■< I ii>\ s
pi,..i,.
rasil.
r.A^i.i
cil.
>;,V., pince;. Cl Uni. l.ciii._- .le si-
s,quiapour type le diclielesli; pa-
icè lixé sur l'appareil braneliialde
r-sllI-V. i:\\F.. a.l|. pr. i//-/,-c-
qui a p
■ 'Sl't
le genre dicheluste.
niCRÉME. s. f. (pr. di-ké-li: du gr. Ji/n-
>o.:, qui a le pied tendu). Bot. Genre d'asciè-
piadacèes, établi pour des herbes de l'Afrique
australe.
— Entom. Genre de lépidoptères de la fa-
mille des pyralhins, établi pour trois espèces.
DICHÉI,0\Y.\. s. m. {pr.di-ké-lonikss:
et. gr., Siyji'K'j^, pied fourchu; ôvu;, ongle). En-
tom Geni-e de coléoptères pentaiiien-s, qui a
pour type le dichélonyx ver.l.iii.- .lu il m nlii.
DICIIÉLOPS. s. m. (pr. (h /,,■ h^p.:::, l -i-,.
^;/ïi'i.o;, pied fourchu; m-l. tél.- . Ij.h.m.i.. m.
d'hémiptères qui a pour lype le ili<-iielops nii.u-
clielo, dont les lobes latéraux de la tète finis-
sent en [i.iinte aiguë.
DlcnÉLOSTYl.E. S. î.(pr.di-ké-loi!lile).
Bot. Syn. do pimbristyle.
DlCHÉLYME.s. f. {pr.di-kê-lime : et. gr..
S<y«., divisé i-n .l.-uv ; n.w;.'/., coiffe)- Bot. Geiii .
de' mousses |.I- ni i ■ Il ]i. . -ini \i', tuf .iaiis I.-s
eaux cour m' mx .n .i.-s ni-ir. .-.
DIClIÉl.t Mil ^ ' l'I. r. -I. r in.tll.- .1.-
mousses pl.-ui m .n p. ,^, .-UtLlK- Ij.jill' ilciix ^eil
res et ayant pour lype la dichètyiue.
DICHÉLYPSOPODE. adj. 2 g. (pr. rf«-/,t'-
li-pso-pude; él. gr., ^ //.'".;. fi-ndii ; (i-li;, hau-
teur ; to-j;, pied). /....-I ..ni. ;. .1. . ],.tln^ |,. li-
gnes, robustes et ni ' . ■ i i.i. m
LYPSOPODES.S.m.pl.lli init| I i . • . I < .| -. -..i u
DK'IIKNF s. 1,1 , , . . 1 j. . ;
d.-ii> 1 I- . . .■ ... I m- ■ ' : l; n (, m
.nlj (pr. l/^;,(• ,„i). R„i. Oui
.- dichène. || dichëhées. s.
impignons qui apourlype
UlCHETAN'l'ilERE. s. m. (pr. di-kc-tan
ti'n' ; et. gr., ^î/_«, en deux parties ; à-*'iT. vi,an-
Ihére). Bol.Geniede mèlastomées, établi pour
trois ou quatre espèces d'arbrisseaux de Ma-
dagascar.
DICIIÈTE.s. f. (pr. rfz-toe;élym.gr., J-.,-.
deux fois; /«''"i. crin ou barbe). Bot. Syn. de
BAÉRIE.
— Enlom. Genre de diptères,quiapourtype
la dichète .a longue queue, qui présente à l'ab-
domen deux longues soies horizontales. || pi-
ciiÉTES. s. f. pi. Division de diptères braclio-
cères comprenant les alhéricéres el les pupi-
pares.
DICini.E. adj, 2 g. (pr. di-kite; él.gr.,«i;.
deux fois; //."/.r,, pince). Zool. Qui a deux pin-
ces ou deux' sabots. Syn. de bisulce. || dichi-
LES. s. in. pi. Mamm. Famille de mammifères,
comprenant ceux qui ont les pieds garnis de
deux sabots,
DICIIILE. s. m. (pr. di-kile ; él. gr., S\i,
deux fois; y.tT>.'jî, lèvrel. Bot, Genre de papi-
lionacées, tribu desgénistèes, établi pour trois
espèces auslraliennes,
niCIILORIE. s. f. (pr. di-kln-ri: élvm. -i- ,
«t.;, deux fois; /.lufo;, vert). Bot. Geiin- .l.il
gués qui croit s'ur les rochers, dans ro..L-.iii
Atlantique, et qui est d'une belle couleur vert-
do-gris.
niCHI.OROniOXVQlIIlVOXE. s. f. (pr.
di-klo-ro-di-0-kni-ki-iiniic). Ghini. Corps obtenu
en traitant lachloranile par la potasse.
OICni.OROSAI.ICINE. s. f. (pr. di-klo-
TO-ça-U'Cine). Ghim, Composé qui dérive de la
DICH
salicine p,ir la substitution de deux atomes de
chlore à deux atomes d'hydrogène.
DICIILOSTOME. s. m. (pr. di-klostome;
et. gr., Sf/M;, cloison; ttoi»». bouche). Acal.
(ïenre de zoophytes (jui a pour type le dichlos-
tomc elliptique, qui vil dans les mers de la
Sicile.
DICHOni.'NE.s. m. (pr. di-ka-hune : H. gr.,
iî/a, en deux ; pou-/i;, tertre). Mamm. Syn. d'ANO-
PLOTIIËRION.
DICnoCRINE. s. f. (pron. dî-ko-knne ; M.
gr., Jix«,-en deux ; noi-zov, lis). Échin, Genrede
zoophyles échinodermes, voisin du genre cii-
crine.
DICIKX.RliVITE. ailj. 2 g. fpr. di-ko-kri-
iiili l-Miii. ij.ii r.N,.inM.-n .1111- dir-hocrine.
Il iisiii ^ . ni |.l I II.- ilo zoophy-
tes .|ill .1 1 I'.|. |.- ;-. ni.: iln-lin.-l-ine.
Iil(.:il<><;.v.>ll'. a.ij li u. !pr. di-ko-gamc).
Bot, ij.ii appartient il la dichogamic Plante
di.-lio-aïue.
DICIIOGAMIE s f. '\yv.di-' n-iiii-mi:i-\
gr., *i/a, en deux; ■../ .. n---. i:..t ip. i. i,
fécondation qui a 1.- Il i . i .. .n n
sexués, dont les ll.-.n ... .: i.] ,,.,!,
panouissent à des .jp.nu.js .ijUniLiAi, .,
DICIIOGAMIQUE. adj. 2 g. (pr. di-ko-rjn-
mike). Bot. Qui a le caractère de la dichojfa-
DICHOLOI'HE. adj. 'pp. <//-;«-/«/'<? .-01. gr.,
-îi///, en deux ; 7.ô=o;, crête). Ornilh, Dont la
huppe est partagée en ileux,
l)irnoMMi-:.s. m pi . .//-A-dihh ; étym. gr,,
5f/'y. ■I..iili|. m. ni . ,., ..il . Entom. Genre fie
c.i.-.ipi.i .-^ h. I. n, I. , tloni toutes les es-
niCHONDRE. s. f. '|.r.(//-fn«./rc.-.-l C'r..-S'.:,
doux fois; yo./«fi;, gi.n. I;.! I,.in-- i I-
volvulacées formel in. il. ni i ....-
fiantes, vivaces, de 1 in i | . - il.-.
niriio\!>ttK. Ki-:..i,ij. .|,r..o. ,/,/,„„., yii-,.
B'.t i.nn I ni ! ■ :i une dichondre.jj nicHON-
Diti I ni .mille de plantes qui a pour
lyp" !■■ - " i...iidre.
nicilDXKME. s. m. (pr. di-ko-néme). Bot.
Syn. de dictvnomène.
nicnol'ÉTAI.E. adj. 2 'x.{pr.d!-ko-pc-ln-
■li-:rl -n . '.',.'. ■ n -ImiY:-'-.-. pnlril.-.\ n.,l.
Illl llol-ll ^ I 1 11 I n '.■i-l:!-h .-I
gr . . , -.1 11 i|.-t|., ; . .,-. . p'-iilP- , linl. i:..|ii-,j
d'algut-s.
DICIIOI'TÈRE. ,adj. 2 g. (pr. di-ko-ptère:
et. gi-., i--/./, en d.'us; -tsflv, aile). Zool. Qui
a 1. . ■'''.'' . - 'in i.-.-s ou partagées en deux.
- nnit.ti.it.i s. m. Enlom. Gerire d'iié-
nii| n |, m type le diehoptére hva-
llll, il- - In n - , . ulules.
DicnoRDE. s. m.(pr. di-kordc-;cl.sr.,S\;,
deux fois ;/of*>|, corde). Mus. Ancien inslru-
iiient â deux cordes.
*DICHORÉE.s.ni.'pr.(/r/,.w-<-,-.liim-..S./;-
fiio,-,mèine signili.-al. i i;i.ii l'i.-l .1.- \.-i-s
grec ou latin compos.- .!..- .1. ii\ t-li..r.-.-s, n y a
(les dichorées dans les versilications grecque
et latine.
.•I .1.1 I -n n - |.. .-.n- I,. .... ... .1.1 I1i,-hI.
Illl i:iis! Ml ni I I . .' ',.-:,'«,-. .1.
.^'1., . ,:. l iiil.P i.....nl , T,.^.., il..-:ni.u-.l,. liol.
lien reilupapilionacéespudalyriees, forme pour
un arbrisseau à rameaux procombanls, de
l'Australie.
1)11 llii^i <>V. s. m. (pr. di-kdspn-
rifiii . ■ • - Il deiix;in!opir, spoi-oi. Bol.
Grill- i.iipignousqui croissi'iit sur
les , i.i .n. i..-ai-es.
■) ICHOST YLE. adj. (pr. dikaxlile : et. gr ,
Si/y., en deux; ctùXoî, style). Bot. Dont leslyle
est bilide.
DICIIOTOMAIRE.S f.(pr. ill l„i-ln-iiirn' :
rad. dickotomc). Zoopli. Geiii-.- .1.- i..il\ pi.-i -.
DICHOTO.MAL, ALE. a.ljn pi. .n. ,/(-/,..-/„-
mal; étym, gr,, *(/«, en deux; To;Ar., M.-i-ti.iti;.
Bot, Qui nail de l'angle formé par deux ra-
meaux sur une tige dichotome. Pédoncule di-
choloui.il.
* Illl liiiniMi: .-Il j L'. pr. . //-;.«-/»/«,-,-
él.L-t II I- Il . - .. -1 .-I..-!. . ,\sl .Illl,
DICL
1213
qu.i I-..-I .pi-. II.- p.. lil -i-.i- 1,1 P.nn,, ,rit.i
demi . ,1, I- . I tti-n. ,!. -..tii..-..-l..t.l..l.... I.n-
tcsill.-i.j.i.-.li.l,. Piml.-.l.-l.ip.i.li. Ii.iiiii,. .1,,-.
— Bol, yiii allei-le la lorme liiliirqiiee I igi-,
rameau, pédoncule, feuille, poil, style diciio-
lome,
— Zool. Qui a le corps bifurqué.
DICHOTOMÉAIREMENT, adv, (pp. di-
kiito-mé-é-re'Vian). Bot. D'une manière diclio-
loiiie ou bifurquée,
* DICHOTOMIE, s, t.[pr.di-ko-tù-mi: pad.
dicholome). Aslpon, État de la lune quand la
moitié seulement de son disque est éclairée
par le soleil,
— Bot, Angle formé par des rameaux dicho-
tomes.
DICHOTCMIUVE. adj, 2 g, (pp, di-ko-to-
mike ; rad, dhkotomc). Qui se divise et se sub-
divise de deux en deux, (!lassincationdichuto-
niique. Méthode dichotomique.
DICHOTO.'WIQUEMENT. adv. (pp. diko-
to-mi-kc-mua: rxX. dicholomiquc). Avec bifur-
cation, en divisant de deux en deux.
DICIIOTOMISER. v, a, 1" conj. (pr, di-
kn-Io-mi-zc). Syn, peu usité de bifurquer,
— se dichotomiser, V, pron. Se bifurquer.
DIcnOTOMIUS. s. m. (pron. di-ko-lo-mi-
«-S-.V.' du gr. ^i/ù-.'.yL'j^, divisé en deux parlies).
Fiiloni. Gerii.- .1.- c.jléoptères pentamères, qui
a p.,111- lypt- 1.- I...iisier boréal.
DICIIOTOMOI'IIYLLE. adj. 2 g. (pr. (//•
kii-lo-mo-jilf ; et. gr., ^i/otojji-iç, divisé en deux ;
c-ji.'/.'>-y, feuille). Uot. Qui'a les feuilles dicholo.
ines. Pl.ante dicliolomophyllc.
DICIIO'I'OIMIYLLE. s. m. (pron. iiko-to-
filc). Bot. Syn. de cëratoi'IIVM.e.
DICHRÉE. s. f. (pr. di-krc; étym. gr., .î\,-,
deux fuis ; /^i»., couleur). Entom. Genre de co-
!,-.,, p(,'.[-i.s téirainères. établi pour une espèce
-p. '.t. -t,[,[K,se originaire des Indes orientales.
IIK ilito.A s. m. (et. gr., «\,-, deux fois;
/: / -ni' I1I-). Bot. Genrede rosacées, formé
p. .111- un arbrisseau arborescent, le dichroa fé-
brifuiifcâfleursblanches et bleues, de la Chine
et de la Cochinchine.
DICIIRO WTIIK adj 2 g. (ètvm. gp., ft;,
deux fois; /-,:-/. .- ..iP-.ii- : .;.,'i„;, fleur). Bol. Qui
a les fleurs .1.- -l.-.ix .---.il.-iu-s.
- - Diciiui.iMiii . - m. IP.i. Genre de cruci-
III M Km 1 l'Il Ml
'■■/.'i''
,'de
com[.'
. i..i.|.;.n^,..i..l.li p...u, les plantes
nei-!jac..-es, velues, de l'Afrique australe.
DICIIIiOÉ, ÉE.adj,(pr. di-kro-é; ci.gr.,
-S".;, deii.x fois; /çôa, couleur). Pliys, Qui esl de
deux couleurs. 'Syn. de bicolore.
— DicHROÉ. s. m. Enlom. Genre d'insecl. s
hyménopt.'res.
ni<:lll!<l'l'oll--, .-.-Il '|.r ./i-/,;..-;a.'1. I'Iins.
III
..Mil
— Bol. 11. vi.ui.,n illl même genre dans les
ouleurs des végétaux.
DICIIROÏTE. adj. 2 g. (pron. di-kro-ile)
liys. Syn. de dichroë.
— nicHROiTE. s. f. Miner. Un des noms de
-ite.
— niennoiTE. s. m. Miner. Nom générique
des minéraux à un seul angle de réfraction, qui
ne niuntrent que deux couleurs.
DICIIIlOHATIQUE..idj.(pr. di-kromali-
kf ; él.gi-.,5K:. ileux fois; /,ç.~i.La, couleur). Pliy-
yui offre à l'œil deux couleurs.
DlOlIROMATOPSIE.S.f.Pathol. V. M
chromatopsie.
DICHROMÈNE. s. f. (pp. di-kro-méiie ; et.
gp.,^i;^foo;.bicolore ; tiïjvii. croissant .Bot. Genpe
de cypéracées doiitl.-s .-liaumes sont feuilles
dèslabase, .1 -p.i I. .l-'i- ..I l'Amérique tropi-
cale. On dit 1 .- . .
DIcniioM I 1: \,inn. di-krone ; l'i.
gr., «1,-, d.-n I I. iiips) Bot. Qui a
deux temps , , i.s, en parlant des
plantes di.iii ii-- i ti i m .l.ins nos climals,
est suspen.t.i. p. ni .n partie de l'année,
active pend.uii I aoLie.
DICHROOPHYTE, S, m, (pron, di-kro-0-
file; él, gr,, J'i;, deux fois; /pda, couleur; =0-
■:•)/, plante). Bot, Nom donné aux plantes dôiii
les anthères sontbifurquees.
niclIRURE. adj.2 g. (pr.iii-IrrKrc.-ét.gi .
-S.,-, deux fois; /f.>«.(-oul.-iir ; oûçà,quene). Zcml
Dont la queue est de ileiix couleurs. Hat di-
chrure
DICIBLE. adj 2 g. (et. lat., dicibilis ; de
dicerc, dire). Qu'on peut exprimer. Opposé à
Indicible.
DICINIMIQUE. adj.(ét. gp., i»î, deux fois ;
-/i-/Yilia,mouvemenl).Techn. Se dit d'une serrurn
à un tour et demi et à boulon double-
DICKENS (Charles). Romancier et publi-
cisle an.îlais, né à Portsmoulh en 1812, mort
.1/,,',;
;)..,-;
(;',-,/;, ;;..uv
etc., etc. Il
n. lUit, entre autr.
/ .l/';//o-..-i :i ii.ii.l-.Mii .-'■ plusieursjournair
le Diuli/hew.i, les ll«H>.i-lwUl m)rds, etc.
DICKINSOÎVITE s.f. ;deC/ct/«JOH.n.pr
Miner. Corps qui se présente en masses cri
tallines vertes, formées de petites lames sei
blables au mica.
DICKSOME.s.f. (de D/ctoip
Syn. do schistostège.
DICLADOCÈRE. s. m. (et. gr., Jl;, dcii
fois; x/.â5t.;, rameau; «epa;, antenne). Enton
Genre d'hyménoptères voisins des eulophes
DICLAPODE. adj. 2 g. (et. gr.. -Ç . P-t
fois; x'/,iiio, je ferme; lîoJ,-, lîoJoç, pi. .i /
Qui a les pattes fendues en deux pom
niant pinces. Il diclapodes. s. m. pi. i m
B..I.
121
DICR
DICT
DICT
Ordre de crustacés dont les pieds et les appen-
dices soiil divisés en de<ix brandies à leur
exlrèmilé.
DICLÉSIE. S f. (et gr., 4\;, deux fois;
iVei», je ferme). Bot. Sorte de fruit composé
de la graine soudée avec la base de la corolle
endurcie et pei-sistante.
DIOLIBOTHRIUM. S m. (pr. di-kU-lio-
Iri-onm ; et. gr.,il»l^,-, double;jdOfiov, suçoir).
Helminth. Genre détaché du genre douve.
OICLID.AM'HÈIIE. S.f. (ét.gr., iixlî.io;,
h deux battants; i»9r.pi, anthèrcl. Bot. Genre
d'ébénacées, établi pour des arbrisseau-K et des
arbustes du Brésil.
DICLIDE. s. f. Bot. V. DICLIS.
DIOLIDURE. s. m. (et. gr.. Si;, deux fois ;
xktl;, battant ;ojp», queue). Mamm. Genre do
mammifères carnassiei-sde la famille des chéi-
roptères.
DICLIXE. adj. 2 g. (ét.gr.,S\;, deux fois;
.Hvi;, lit). Bot. Dont les lleiu-s sont unisexuées
et portées surdesindividus différents, en par-
lant des plantes dicotylédones. || diclines. s.f.
pi. Section de la famille des graminics,
DICLINIE. s. f. Xom collectif s.jvis lequel
Linné embrassait toutes les plantes diolinos.
DICLIMS.UE. s. m. (et. gr., S\;. deux fois ;
»\ivii, lit). Bot. Séparation des deux sexes, iloiu
chacun appartient à un individu distinct.
DICLINOÉDRIQUE. adj. "2 g. (ét.gr., S\z,
deux fois; xX;-.!-., lit; Sic», base). Minér.Epithè-
te appliquée à un système de cristallisation
dans lequel les plans coordonnés n'étant pas
perpendiculaires entre eux, deux des angles
sont aigus ou obtus, le troisième étant droit.
DICLIPTÉRE. s. f. (ét.gr., i.xM,-, porteà
deux battants; "£pbv,aile). Bot. Genre d'acan-
thacées, établi pour une quarantaine d'espè-
ces d'herbes ou de sous arbrisseaux propres
à l'Asie et à l'Amérique tropicales.
DICLIPTÉRÉES. s. f. pi. Bot. Tribu (l'.-i-
canthacées,ayant pour type le genre dicliptèro.
DICLIS. s. m. (du gr. SixW;, porte à deux
battants). Bot. Genre de scrofulariées, renfer-
mant des plantes herbacées,à tiges rampantes,
indigènes du Cap et de Madagascar.
DICLISIE. s. t. Bot. Syn. de diclésie.
DICXÉMOX. S. m (et. gr., fi;, deux fois;
»vr.;iT., jambe). Bot. Genre de mousses pleuro-
cai-pes qui vivent en rampant sur les écorces
des arbres, dans r.\ustralie.
DICOFRIT. s. m. Ane. coût. Ancienne cor-
vée, en Bretagne.
DICOI.ORE. adj. 2 g. Syn.de bicolore.
D ICOME. s. m. (et. gr., il:, deux fois ; xonij,
chevelure' Bot. Genre d'Iiélianthèes, établi
pour des arbrisseaux dichotomes du Gap et de
la Sénégambie.
DICOXQUE.adj. 2 g. (et. gr., Si;, deux fois ;
xoY/r„ coquille). Gonchyl. Qui se compose de
deux coquilles ou de deux valves.
DICOQUE. adj. 2 g. (et. gr., i\;, deux fois ;
TÔxx?;, coque). Bot. Qui est formé de deux co-
ques accolées l'une contre l'autre par leur
coté interne, en parlant du fruit de certaines
plantes.
— DICOQCE. s. m. Genre de champignons
hyphomyces, à sporidies ovales.
DICORDE. S. m. Mus. V. DICHORDE.
DICORYPHE.E. m. (et. gr., S\;, deux fois;
xojjçr., sommet). Bot. Genre d'iiam.amôléos for-
mé pour un arbrisseau grêle, débile, qui croit
à Madagascar.
DICOTYLE. adj.2 g. ou DICOTYLÉ, ÉE.
adj. Bot. Dans quelques auteurs, syn. de Dico-
TYLÉDONE, DICOTYLÉDONÉ.
— DTCOTYLE.s. m. Mamm. Un des noms du
pécari.
* DICOTYLÉDONÉ. adj. 2 g. ou DICO-
TVLÉDOXÉjÉE. adj. (ét.gr., «i;, deux fois;
x',T/»r.S«v, cotylédon). Bot. Qui est muni de
deux cotylédons ou lobes. |{ Embryon dicoly-
lédone. Embryon dont les cotylédons sont op-
posés, c'est-à-dire situés sur un même plan
horizontal. || dicot¥1.édones ou nicoTYLÉno-
NÊES. s. f. pi. L'une des trois grandes divisions
primaires établies parmi les végétaux phané-
rogame ou embryonès, c'est-à-dire pourvus
d'organes sexuels et de lleui-s, renfermant tous
ceux dont l'embryon offre deux lobes ou coly-
lédons. Le groupe des dicotylédones a été éta-
bli pour 230 familles, qui se partagent en qua-
tre groupes secondaires : apétales, monopéta-
les, polypélales et diclines. Les lûgumineuscs
sonldes d(<'0////c./'.n' , i\,;il. [.■■■', h, uiiitéilo-
BM, continuant'! I . i' , . i, h.njue
série des végét. Cl , ji ■ I :,' h c .tcuiuns
des acotylédonc~ . 1 1-, m i, , lyl. |. mes qui
les précédent, et en ont de spéci.tlcsqui sem-
blent en faire des êtres plus parfaits. (Toi lard.)
DICOTYLÉDOME. s. f. Bot. Nom collec-
tif des plantes dicotylédones.
DICR.\X.\XT1IÉRE.S f.(ét.gr., Sixeavo;,
fourchu ; i.tr.si, anthère). Bot. Genre de mé-
lastomacées, formé pour une très petite herbe
du Brésil, à feuilles dentées en scie.
DICRANE. s. m. (du gr. *{xç«vo;, fourchu).
Bot Genre de mousses acrocarpes, qui se réu-
nissent en gazon sur la terre et sur les rochers
des deux hémisphères.
DICRA\é,ÉE. adj. Bot. Qui ressemble à
tin dicrane. || dicranées. s. f. pi. Famille de
mousses qui a pour type le genre dicrane.
DICRAMK -^ f. '■!" ■-■<■ ■'<■■■■-■■:. f.nicch.r
Entom !;.■■:!.■ !• ■■ ■!'■'•['' 'i'.'- !"■!)' MM. ■!-■-, I I-
milleiU's [ '"■ i 1 ■,...,' i' I: |. .■,1: -■ \ .-!'•.'■ .
etayani|..-c lie c-Iicchmm i -.mi-. ■:'■,!
Brésil. Il i.ciu-c .linsoctcs ili|)teccs, .1.- la i:i-
mille des tabaniens, établi pour trois espèces
du Brésil et de la Guyane.
DICRAXILLE. S. f.Bot. Section du genre
arénaire.
DICRAXORR.AKCIIE. adj. 2 g. (et. gr.,
Sixoavo;, fourchu ; ^oiYZ"»!'"'*"'''"''^)- Zool. Qui
a lies branchies bifurquées. || dicranobran-
ches. s, m. pi. Ordre de gastéropodes à bran-
chies foui'chues,
DICR.ANOCÉPHALE. s. m.(ét.gr., Sixja-
ïo;, fourchu; xssuiii, tête). Entom Genre de
coléoptères pentamères, établi pour une es-
pèce.
DICRANOCÈRE. adj.2g.(ét. gr., «ixpavo;,
fourchu; xEja;, corne). Zool. Qui a les cornes
ou les antennes fourchues. || dicbanocères.
s. m. pi. Mamm. Division établie dans le genre
antilope.
DICRAIMODÈRE. S. m. (et. gr.. Si;, deux
fois; xpavlcv, crâne; Sî'pïi, cou). Entom. Genre
de coléoptères tétramères, qui a pour type le
dicranodère annelé du Brésil, insecte noir et
brillant, ayant des anneaux jaunes aux anten-
nes.
DICR AXO'IDÉ, ÉE. adj. Bot. Syn. de di-
crane.
I)ICR.\XOMÈRE. s. m. Entom. Syn. de
STÉNOCÉPHALE.
DICR.ANOMYIE. s. f.(ét.gr.,Slxp«vo;,four-
chu ; fuTo. mouchol. Entom. Genre de diptères
de la faniill.- dc^ li|.oiau-es.
DICItANOfilOItlC. s. m. (et. gr., Sixpcvo;,
qui a ilcii\ r^^mr^: .'.-/o;, porteur). Entom.
Genreilc iliiii.t.^ li icliocères,qui a pourlype
le dicraii. ph lui. ih-ic, insecte du Brésil.
— Z...'[.'i < .1 inriisoires.
DICitXMifs -, III cl. gr., Si;, deux fois;
xp«v{:)v. Cl Cl. : . 1 Entom. Genre de co-
léoptén I .: , .pli a pour type un in-
secte du i; I. I I imops couleur de poix.
DICUA.MMTI'.ltIDE.S.f. (ét.gr., Sixp«./o;,
fourchu; -tifi;, fougère). Bot. Genre de fougè-
res.
DICRANORRIXE. s. f. (et. gr., Slxp«vo;,
fourchu ; pi», nez). Entom. Genre de coléoptè-
res pentamères, tribu des scarabéides mélito-
pliiles.
DICI! XM lii: - I cl . I . i ,.,.,;. four-
chu; oie. .|ii. .1 !■ ni c ,|. I..|.i(li.ptè-
rcs nocl '. c ' : . - ni une dou-
blcquciic.|.. Il .il .... ni |...nr -c .1. -fendre
des moiichi.s . I i. . i. hiiciuuuns.
DICItl l'Iii! I il.gr., Si;, deux fois;
voïiTïi;, iv:. ciicis-iuc . Entom. flenrc de co-
léoptères itciuiimeres. qui a pour typeladicrc-
pide ramicorne, de Cuba.
DlCROCÈRE.adj.2g. Zool. Syn. de DICRA-
NOCÈRE.
DICROMYIE. s.f.(ét.gr.,Sixpooî,quiadeux
pointes; iiuta, mouche). Entom. Genre de dip.
téres, qui a pour type la dicromyie brésilienne,
mouche d'un noir de jais luisant, avec la tète
rouge.
DICROXYCHE. s. m. fpr. ili-ltroiiilte; et.
?!■... îi/i-, r.fcnilii onrlciit:.: ../:."n_'li\ Entom.
i;ciiiv II.. .■.i!...i|.l..|i - i.cnl.i |. -. .|ni .-i pour
Iv |i.. ].■ .1 .■i..iiy. 11., .lu s. II. ... ,1. .1 .1,1 I, , lurses
DICItOPHYTE.S.m.liol.V.DICnROOPHYTE.
DICROSSE. s. f. (ét.gr., Si-i'M;. Iiinde). En-
lom. Genre de coléoptères heleromeies, famille
des mélasomes.
DICROTE. adj. .2 g. (et. gr.. Si,-, deux fois ;
xpojoj, je frappe). Pâthol. Qui frappe deux fois.
Se dit d'une espèce .le. pr.uls qui lionne deux
batlemeiiK-ii —ir- .1 m- mie iii.'iii...li;isiole,
etdont'.i ii.n.ii..- ..\;nieiii.iii |.. mou-
vement ,1 . iliii .|iii ^c |ii...|iiii l..r,.|ii lin mar-
teau frappe I c-licluuie, rebulnlil cl aclicve son
coup, sansdonner, a proprement parlei', deux
coups complets. Pouls dicrote. Pulsation dicro-
te. On se sert aussi du mot reboiulissant.
— DICROTE. s. m. Antiq. gr. Galère à deux
rangs de rames.
DICRURE. s. m. (et. gr., Sixpoo;, bifide;
o'jpv-, queue). Ornith.Nomscientilique dugenre
drongo.
DICRURIX, IXE. adj. Ornith. Qui ressem-
ble à un dicrure. || dicrurins. s. m. pi. Groupe
d'oiseaux qui a pour type le genre dicrure.
DICRL'KIXÉ,£E. adj. Ornith. Syn. de Di-
crurin.
DICRYPTE. s. f. (et. gr.. Si;, deux fois ;
xpJ-Tr„ voido). Bot. Genre d'orchidées vandées,
renfermant des plantes acaules de l'Amérique
tropicale.
DICT. s. m. Récit, adage, parole. (Rabelais.)
— V. DICTIÉ.
* DICTAMEou DICTAMNE.S.m.(ét. gr.,
SixTaiio», Sixtanï-.v ,rad. AixTr,, montagne de file
de Crète où l'on trouve cette herbe, dont l'u-
sage fut indiqué, dit-on, par un cerf blessé
d'une flèche). Bot. Nom souslequelles Anciens
ont décrit une plante que l'on croît être une
espèce d'origan, et dont ils vantaient surtout
les iinipriéics merveilleuses dansle traitement
.1. - plie- .. isjonnées par les javelots et les
: il \ . .11^ alla cueillir le dictame sur le
I I il. p n panser la blessure d'Énée. Le
ie.Lin. c:rL iiii genre de diosmées qui a pour
type lu dictame rouge, belle plante vivace,
d'une odeur fortement aromatique, croissant
dans la Sibérie, sur les monts Himalaya et en
Grèce, et qm- l'un rccheiciie fcer l'ernement
des jardin -<. I .• .li.-i n i. p..- ■ m. cemme
excelleni nii.v.n .1 in- 1. n. . i. uiitlen-
tes, l'hysiciie. I e|iii,.p-i. .1. lii.hi<i,'lilanc.
Nom vulgaiic du dici m., in.xineiic. || Dic-
tame (te Créle ou vrai tttt/uinr y^m \ulgaire
de l'origan dictame. || llicdminli' Virii nue. Nom
vulgaii-e du pouillot. || Funr ilic/iiiiir. Nom vul-
gaire d'une espèce de marrube.
— Nom, à la Guadeloupe, de la fécule d'une
espèce de maranta.
— Fie. IVinnic. cl-vicissement, consolation.
Les par. .1. - .1.. I. iii. sont un tout-puissant
dictame p m I. - M - urcs du cœur. Il est des
douleurs p ni I.. - in. Iles il n'y a point do dic-
tame. La religion seule peut mettre le dictame
sur toutes les blessures de l'humanité. Et moi
surqnila nuit verse un divinrf«7a;H«. (Lamar-
tine.)
* DICTAIHEX. s. m. (pr. di-kla-menn ; du
lat. dictare, dicter, suggérer). Philos. Inspira-
tion, sentiment intérieur. N'esl employi^ que
dans cette phrase f c/i, iu:if'Ji'h .'e r ...nc/oitr.
La règle intéri p . i . n soi-
même et àlai'in.li. il ■ ' ni ■ I I -es ac-
tions. Ecouter, suive.. !.■ l . i im.n 1. I.i cons-
cience. Chacun doit suivre le il ici uni ni de la
conscience. (St-Evrem.) Une bonne action de-
vient mauvaise si elle est faite contre le dicla-
men de la conscience. (Id.)
DICTAMXE. s. m. Bot. V. DICTAME.
DICT.*MXÉ. ÉE. adj. Bot. Qui ressemble
au dictamne. || dictamnées. s. f. pi. Famille
de plantes qui a pour type le genre dictamne.
DICTAMXITE. s. f. Pharm. Vin que l'on
obtenait en faisant fermenter le moût sur le
dictamne, et que l'on employait comme emmé-
nagogue.
* DICTATEUR.?. m. (çt.la<.,rfH'/«/oi';rad.
dictare. rticier, im|icspi-.. Ma.j-i^h-it siipièmede
larèpulili |ii.' c i.-..pn eiici |e-.p..-e parle
sénat. Il |...ni -i \ m 1- p. Il !-■ p. iiitle.et
dont rcje, ici ni ...nlinne.. p,irl..-,in.,'Ures.
Le dicl.ili.iir |. .111--, lit .1 lin 1 1,11! absolu,
mênipan-.l'--n-.l. - l..i- ; \ nu i-.|u iii.' licteurs
portaiciii iIcMiiilni Ic-lci.'lic-, I l.-^i,ince.aux;
il avait le ilr.iit lie r,ni. I 1 p .1- .1 1 1 L'ueiTe,
de lever des armées, .1. . . . i . i de les
mènera l'ennemi. A re,\. . ; i - I ii i.hms du
peuple, tous les autres III - i i i.ntsus-
pendus pendant son ai In i i i , il allait
toujoursàpiedet ncp'.n , i iin i -.infins
de l'Italie. Le premier ili I c i : i i ms Lar-
cius, l'an 2,35, neuf an> .p. '■ ,i,-:undes
rois ; Jules César fut le dci nu i . Koiuc ne nom-
mait les dictateurs que pour des circonstances
ostraordinaires.SyllafuthonorédunomderffC-
taleiir. (Voltaire.)
— Par extens. Magistrat investi temporaire-
ment où à perpétuité d'une autorité souve-
raine et absolue.
— Fig. Celui qui exerce, en quoi que ce soit,
une autorité souveraine. M. de JAea.ux^dictateur
de l'épiscopat. (St-Simon.)
— Fig. Homme qui parle d'une manière ab-
solue, tranchante. Faire le dictateur. Prendre
un tonde dictateur.
— Diclaleiir a été employé plaisamment et
par èquivoiinepnilr Celui .pii iln/i- iiiii autre.
,1e suisi/^7«/cur|MTp..in..| . .m .lui. .s César.
(Pélissicr, Llieiinile lie l.niniv.! les Déli-
ces est tliclnlein-, jiarcê qu'il ,i mal aïK yeux.
(Voltaire.)
— Ane. univ. Titre donnéàl'écolier qui avait
été plusieiiis fois empereur, c'est-à-dire le pre-
mier dan- 1. - . .nip-.-,i(ions.
— Ili-i I \ \ n donné au secrétaire
de l'élci I ,: 1 M 1 ,. n. .-, sousladictéedutiuel
lesscciet.ni. ^,1. ,-, il. ciscs légations écrivaient
les actes qui avaient clé portés au directoire de
l'Empire.
DICT.ATION. s. f. (pr. dik-la-cion). Action
de dicter. Vieux et inusité.
DICTATORAT. s. m. État gouverné par
un dictateur.
* DICT.ATORIAL,ALE. adj. Qui concerne
la dictature. Dignité dictatoriale. Fonctions dic-
tatoriales. Ari'êts dictatoriaux.
— Parc-clcn'-- inii c-t ,-ih=..|ii, o.ins contrôle,
sans liiii ' M i. !■ . 1 : ,, i,..„i |,„ être
tranchi: - i un lis pcrli-
des. (.Nap..i /■....•,..//.;-./. ...cwe/. ««/"«/(■ (/((,■-
latorialc. Pouvoir, amoriie iie riioinnieou du
corps politique qui s'empare de la toute-puis-
sance et se place au-dessus des lois établies.
— Fig. Tranchant, impérieux. Ton dictato-
rial. Se donner un air dictatorial.
DICTATORIALEMEXT. adv. (rad. dic-
lalorittl). En dictateur. Gouverner dictatoria-
lement.
— Fig. Décider une question dictatoriale-
ment.
DICT.\TRICE.s. f. Femme d'un dictateur.
Inusité.
— Fam. Puisque vous êtes dictatrice, c'est à
DICT
VOUS de dire quand vous voudrez recommen-
cer. (Mérimée.)
— Hist. littcr. Dictatrice perpétuelle. Xom
donné à la présidente de l'ordre plaisant de/o
Mouche à miel, fondé par la duchesse du Maine
dans sa petite cour do Scerïux.
*Dl<;i viriti: - i l-nlté, autorité de
dictaliMi: I I ' 1 '. Exercer, ab-
diquai II \ i.ilure.Le prin-
cipal,i\,tii i.ii ; fi ;[ .1 11'.!, ij'élait de flot-
ter déplorablemoiilcrUre la (//f/û/Hre élective
et la monarchie héréditaire. (E. Renan.)
— Par extens. Domination souveraine, ab-
solue, exercée avec ou sans le consentement
de ceux qui doivent lui être subordonnés. La
liberté s'ulèverait mal à l'abri de la dictature,
et il serait toujours à craindre qu'une dicta-
ture prolongée ne donnât à celui qui en serait
revêtu le goûtde l'arbitraire perpétuel. (Cha-
teaubriand.)
— Fig. Empire, domination que quelqu'un
s'attribue sur les choses et sur les esprits.
Exercer une dictature. S'arroger la dictature.
Le peintre David avait à la Convention la dic-
tature des beaux-arts. (Du Rozoir.) Cet orgueil-
leux critiquevoulait usurper dans la républi-
que des lettres une dictature perpéluelle.(H.de
balzac.)
— Hist. d'AlIem. Assemblée des cancellistes
ou secrétaires de légation des différents prin-
ces et États, dans l'ancien empire d'Allemagne.
DICTÉ,ÉE. part. pass. du v. Dicter. S'em-
ploie adject. Prononcé à haute voix pourqu'un
autre écrive à mesure. Lettre dictée. Version
dictée.
— Dictèà. Dépêche dictée par un roi à son
ministre. Leçon dictée par un maître à ses éco-
liers.
— Suggéré. Réponses dictées à un accusé-
— Prescrit, imposé. Telle est la loi des dieux
à mon père dictée. (Rac.)
— Dicté par. Inspiré par. Toutes ses paroles
étaient dictées par la vérité même. (Massill.)
J'adore la puissance suprême et je m'attendris
surses bienfaits. Je n'ai pasbesoin qu'unm'en-
seignece culte,il m"es( dicte par la nature elle-
même. (J.-J. Roms-, Il .•ii\ny.i !- ^ j.-lln-s .ir-
.culaircs, diclfrs --w .ipii.iirii,',' |..ir l'.-^pi it lir
concorde et d«.- ih nH' \ ■ h \ . u- m a \.v en-
voyé un ûuvrair-' (//I /*' par 1 lninianilr rt par
réloquence.(D'Alenibcrt.)Lc respect et l'obéis-
sance envers ses père et mère nous ont été dic-
tés par la nature. (M"«= Dacier.)
DICTÉ. Myth. Nymphe de Crète. Du haut
d'une montagne qui garda son nom,eMeseje[a
à la mer pour échapper aux poui'suites de Mî-
* DICTÉE. s.f .Ifi la!, r//(7«jr, dicter). Ac-
tion de dicter, ilf laii.- fi i itr ce que l'on dit.
Écrire sous la .lnir.' lif ipi.l.nrun. Faire une
dictée à quelqu'un. Enire a la dictée. La Bi-
ble est un livre inspiré, écrit pour ainsi dire
sous la dictée de Dieu lui-même, par des hom-
mes qu'il avait choisis pour cette auguste fonc-
tion. (Au^er.) Figure-toi c(u"à force d'écrire
sous la (//c/6r,j'en suis arrivé à être à peu prés
aussi intelligent qu'une machine à coudre.
(A. Daudet.)
— Leçon qu'un maître dicte à ses écoliers.
La dictée d'un professeur. Commencer la dic-
tée. Copier une ilictée.
— Astron. Nom de la constellation d'Ariane.
DICTÉrviDÏE. s. f. (et. gr. 5\;, deux f<iis;
*T£l,-, peigne ; [§£«, forme). Entom. Genre de
dipléres, qui a pour type la tipule bimawilée.
* DICTER. V. a. l'<' conj. (él. lat., dictare:
ra \.dictniu. dit, chose dite, parole). Prononcer
à haute voix et posément 1rs mois qu'un anlre
écrit à mesure. Dicter iii'i Uiirv .i nu s.^cr-j-
taire, à un commis. Di-ii ; im tin m . un.' voi-
sion, un devoir à des ê. ni:. . |i i i inl.iii.-s
phrases. Jenepeuxguèrr ■_■.! il .mai^^ je(/u7c
avec une grande consolation les expressions
de ma reconnaissance pour votre souvenir.
(Voltaire.)
Mon valet, écrivant ce que j'aurais ilicté.
Ferait un livre enUer, marelintit à mon côtiî. (Boilf.au.)
— Absol. César dictait à quatre secrétaires
en même temps. Napoléon dictait souvent une
partie de la nuit. Tous \g^ soirs, quand ils dî-
naient seuls, il dictait pendant ime heure en
se promenant de long eu large. {A. Daudet.)
— ptiji. É-ritr. 'Tuiiposer. Dicter une lettre.
— V\i: ^ii_ ji : Il .fMurnir.Dicter à un accusé
r-O qu'il .t-l i-|.-.iifM'.
Vous-i.,L'i>ie.ivez(/ii(f tout ce triste apiiart'iL (Racint.)
— Inspirer. La conscience nous dicte notre
devoir. La raison. le sens conmiun nousdictent
la vérité. La nature n"i|p di -te l'amour fdial et
toutes les affccli'ii- l- iniiille. L'ivresse des
sens peut rf/f/f'; Hii nn,. ini on aurait hor-
reur de sang-frnii .1. .1. Hhi^s.) Le sentiment
nui (//(7<//7 V'isleitics coulauavec une élégante
-iiii[ilh iii II.: Je sais, il est vrai, le parti que
î la prudence, au défaut d'es-
M.
— Prescrire, imposer. Dicter des lois, des
ordres, des conditions. Dicter sa votonlc. Ce
ne sont point ici des lois que je viens dicter.
(D'Alembert.)
Va, ne perds pas de temps. Ce que ta m'as dicté,
Je veux de point en point qu'il soit exécuté.
(R.V
Louis, plus glorieux et plus grand que jamais,
S'est fait voir à toute la terre
Aussi juste en diclaul la paix,
Que redoutable dans W guerre. (Pavu
DICT
r d'il!
abhorré
volontés siiiislre4.(V0LT.)
— SE uiCTEH. V. pion. Être tUclé.
I> I CTÉ It I AD E.s.f.(êt.gr., Stix-.ri^id.^, même
sigiiif ). Antiq. gr. Panlomime, comédienne,
prusliluûe.
DICTËKIOX. s. m. (du gr. ^EixTiÎptov). An-
tiq. gr. Lieu de prostitulion.
OICTEUS. adj. m. Mylh. Surnom de Jupi-
ter, adoré sur le mont Dicté, en Crète.
DICTIÉ. S. m. (du lai. tlutum, dit). Sorte
de poème divisé en strophes, au moyen âge.
UICTILÊ.ME. s. m. Bot. Genre d'algues
marines.
* DICTIOX. s. {.{\n'Jikcion ;C'Um.,diiiio ;
rad. (IkerCt dire, parler). Ensemble des qua-
lités ^rénéiak's .t irrararaaticales du discours
êi-rii -Il |. Il l'.Iii> tien élégante, piu'e, vicieuse.
I.f-'-'. I 1. : .'(I (iott, soit en éloquence, soit
en I -.< . !■ 1' h l'_nt du choix des mois, de
riiaiiiiuw.tj U-. phrases, et ennui- plus de la
dêlicalessedt'S idées et des i|.-. i ij.i ■ i,- 1 1 iu-
les. (Volt.) Le caractère d-H i ' ■ ii ■ n. <-
difié paricgéniede la lanL^'u, . pu l i i i.s
de l'esprit et de l'ârae de IVv^^ii-.ain, par le
genre dans lequel il s'exerce, parle sujelqu'il
iraite, paries mœurs et la situation du person
nage qu'il fait parler, ou de celui qu'il revêt
lui-même, enfin par la nature des choses qu'il
exprime. (Marmontel.) Il faut distinguer le
style de la diction, par la même raison qu'on
distingue l'éloquence de la prose, et la vei-si-
iicalion de la poésie; le mérite de la diction
se borne à suivre les principes de sa langue
et le goût de sa nation, pour le choix et la
propriété des termes, pour l'ordre et la clarté
des constructions, pour le nombre et l'harmo-
nie des périodes, enflnpour tout ce qui forme
le tissu du discoure. Mais le style est ce qui
donne la vie atout cela; des morceaux écrits
avec force, mais sans art, pleins de traits su-
blimes et négligés, auront le mérite du style
sans avoir celui de la diction, parce qu'il y a
une grande différence entre écrire sa langue
avec pureté et rècrireavecgénie;les hommes
rares qui ont possédé ces deux gi*andes quali-
tés de l'art d'écrire sont les seuls modèles dans
cet art si difficile, et c'est ce qui met les auteurs
classiques absolument hors de pair; mais le
second rang appartient de droit aux écrivains
de génie qui les ont souvent égalés par l'élo-
quence du style, sans pouvoir atteindre à la
pureté de leur diction. (Geoffroy.)
— Art de bien dire, de phraser avec une
attention soutenue, de prononcer d'après le
système lingual le plus pur, de moduler avec
justesse, d'accentuer la parole, de la jeter, sui-
vant le cas, avec plus ou moins de grâce, plus
ou moins d'énergie, de hâter ou de ralentir le
débit, et de lut imprimer constamment le ca-
chet du bon goût et des convenances. Ces qua-
lités,qui constituent la dictionen général,s'ap-
pliquent particulièrement à la diction théâ-
trale.
^- Mot. Les synonymes sont plusieurs dic-
tions qui sigiiiGent une même chose. (La
Bruyère.)
* DICTIOW.AIKE. s. m. (pron. dikci-o-
nèie.i-t. \.i\.,,dictiotiarium, recueil de dictions;
la.l. •!,.!.;■, i. j.ii. .!..■;. Philol. Recueil de tous
les ri. I i . : iM.'^ue, accompagnés de leur
expl 1 î I ii-'.'s dans un certain ordre,
lepl'i-- 11. .1 I ui^ l'ordre alphabétique, hic-
tionnaire franrais. Dictionnaire latin. Diction-
naire grec Dictionnaire anglais. Dictionnaire
nii les mots sont rangés par ordre de dériva-
tion. Dictionnaire par racines. Dictionnaire en
deux volumes. Dictionnaire de poche. Compo-
ser, publier un dictionnaire. Nomenclature
d'tm dictionnaire. Cn dictionnaire sans exem-
ples est un squelette. (Volt.) Le premier livre
d'une nation est le dictionnaire de sa langue.
( Volney.) Le rfi(7îOH;ia/r(7 universel dune lan-
gue doit contenir tous tes mots de cette langue
qui représentent une idée. (Ch. Nod.) Chez les
peuples dont \cdi et ion/ta ire Qsl large, la parole
n'est plus que la monnaie de la sensation. (Id.)
Fendant que l'Académie faisait ?on diction-
naire, tout le monde faisait la langue. (Ville-
main.)
A quoi hon ce gros,
O lourd dictionnaire.
Que mal â propos
Surchargenl Uui de roots? (Dêsaugieiis.)
— Fam. Traduire à coups de dictionnaire. Ue-
couiir fréquemment au dictionnaire pour tra-
duire une langue. Il Se dit quelquefois par dé-
nigrement d'un mauvais traducteur. Faire une
traduction à coups de dictionnaire.
— Par cxtens. Recueil par ordre alphabé-
tique surdos matières de littérature, de scien-
ces, d'arts, etc. Dictionnaire de musique, d'ar-
chitecture, de peinture, de sculpluiif, des arts
et nielieis, d'art nautique, d ait v.-t-'i in:iiro,
d'agri.-ulturn. :to botanique. d._' chr.Mvlu i.'. lie
cijmmerco, dt.-nt..ii„.|.,;;in, .r.-rpn|:ai,H., (le
géographie, .riiislMii-.- rnhin-Mi-, •i.uialomie
demamira.-lMr.-s. ,1. -, i. , : .. i. .I.irurgie,
de physiolo/io. .!'■ i-i, ; . , inathéma-
tiqufs,d..- NiyihMi..-, I. ...,.,_,.-. i\e chi-
inie,<-lr.Di,-iiuiiuaii.piiiiu.v>i..liMiui-, historique,
i-ritique. Ces dictionnaires sont surtout des
dictioruiaiies de choses, qui n'ont de commun
avec les dictionnaires de langue que le classe-
ment al phahéLirpie des matières ; s'il ne s'agis-
sait que d'expliquer simplement les termes
propres a n s ilitlV-rcnts arts, on dirait mieux
dictionnaire des termes de marine, des termes
DICT
d'arcliilecturc, des termes de médecine, etc.
— Fig. et fam. l'n dielioniiaire vivant, l'nc
personne qui a des connaissances fort éten-
dues, une inmicnse érudition.
— Ensemble des mots employés par un écri-
vain. Le dictionnaire de Coi'neille. Le diction-
naire de Siiakspeai'e est très étendu.
— Syn. conip. DicTioNHAinE, vocabolaire,
GLOSSAIRE, LEîXiQUE. Lc vocatiulaivc ne com-
prend que des nomenclatures sans explication,
ctpeutn'ùlre pas alphabétique; le y tassa ire ne
comprend que des séi'iesde mots peu connus;
le ttuttfinnairt' domie les mois alpiiabétique-
ment el b-s explique; le texique est un dn-
tinfuuiirc fumprenant seulement IcsmtUs em-
ployés par un auteur ou qui se trouvent dans
un ouvrage.
.du V.
OICTIOXNAIllSKR.v.a. 1" conj. (pron.
ditc-cio-na-ri-zé ; rad. dictionnaire). Classer par
ordre alphabétique, donnera un ouvrage, à un
ti'aité, la forme de dictionnaire.
DICTIONNARISTE.s m. (pr. dik-ciij-na-
ris-ste) Celui qui rail, qui compose, qui écrit un
dictionnaire. Il est syn. de lexicographe ou
-de GLOSSOGRAPHE.
* DICTOX. s. m. (du latin diclum, chose
dite, parole). Signilie proprement Mot plaisant
ou piquant, raillerie contre quelqu'un. A cha-
cun son dicton. C'est pour vous, ce dicton.
— Par e-\tcns. Mot ou sentence qui a passé
en proverbe. Un vieux dicton. Undicton popu-
laire. Connaissez-vous ledicton? Écoutez bien
ce dicton. II y a lâ-dedans des dictons assez
jolis. (Mol.) Le dicton est surtout à l'usage du
peuple, auquel il plait par sa forme concise et
métaphorique. (St-Prosp.)
l,bpz-nioi comme il faut, au lieu de ces someUes,
I.es<|ii.iuaiiis de Pibrac, el les doctes Tal>lelles
1)11 conseiller MaUiieu : l'ouvrage est de valeur
El |)lciii Je beau» dUloiii i réciter par cœur. (Mol. )
Le seigni'iir du village  sa porte les mit,
El ce dutoii picard à l'eulour fui écrit .
■ Mère leiiclieut dieu Ceux qui crie ' . iLa Font.)
— Syn. comp. dictom, proverbe. Le dicton
se rattache exclusivement â certaines locali-
tés; le proverlic est particulier â toute une na-
tion, dont il forme en quelque sorte le code de
sagesse pratique.
* lUcri'M. s. m. fpr. dili-lomnt; et. lat.,
rf'" '. il' ; -'- '""/. ' h' - ■ .lite). Jurispr. Dis-
P"~'| ;;'''nce; ainsi appelé
pai ' ' (I M, I '. i ; -(uc les jugements
se i''u 1 i,i ni I 11 1 tiiii. ■:■: hspositif était pres-
que t'jujuurs conyii en ces termes : Biclnm fuit
per arreslnm cttrise. Il a été dit par arrêt de
la cour.
DICTUOI'HVI.LIE. s f. (et. gr., 4«-:jtiv,
Tilet; oOV/.s-/, feuille), polyij. Genre de zoophy-
ti's fossiles, qui a p.mr type la dictuophyllie
réticulée, trouvée dans la craie de Maestricbt.
— L'orthographe régulière serait diclyophi/i~
UICTY.\llie. s. m. (du gr. iirtuo-y, filet).
Bot. Genre de champigiir>ns.
niCTV.AXTHE. s. m. Bol. Syn. d'ARisTO-
loche.
DICTYÉRE. s. f. (du gr. SUzum, filet). Bot.
Genre de champignons.
DICTYDION s. m. (dimin.du gr. «>«-.,«,
filet). Bot. Genre de petits champignons ligneux
DICTYESTHE. s. m. Enlom. Genre d'hé-
miptères hétéroptéres, établi pour une espèce
des environs de Milan.
DICTYLE.ME. s. f. (et. gr., «i.Toov, filet;
'/.îiji«, fermeté). Bot. Genre d'algues marines
qu'on rapporte communément au gem'e hydro-
dictye.
DICTYMÉIVIE. s. f. (et. gr., iixTuov, rets;
ipir.v, membrane). Bot. Genre de rhodoniélées,
plantes originaires des zones chaudes ou tem-
pérées, et dont une seule espèce, la diclvmè-
nie volubile, se rencontrcdans la Méditerranée.
DICTYiVES. s. f. pi. (du gr. Jirrjov, filet).
.^racli. Famille de petites arachnides qui for-
ment leur toile sur les feuilles, entre lesgrains
de raisin et entre les baies.
DICTY^NE. s. f. Entom. Genre d'insectes
hyménoptères.
DICTYIVNÉE. adj.f.(rad. gr.,i>xT<,«, filet).
Mylh. g:r. Surnom de Diane chasseresse, pré-
sidant à lâchasse au filet.
DICTYNXIES s. f. pi. Mylh. gr. Fêtes en
l'honneur de Diane dictynnée.
DICTVOCARI'E. adj. -2 g. (et. gr., ii^jn,
réseau ; »a}::o.:, fruit). Bot. (iui a des fruits ré-
ticulés. Zornie, delpliinie diclyocarpe.
DICTYOCABPE. S. ui. Bol. Syii. (le SlllA.
BICTYOCHE. s. f. (él. gr., ii,e:o-,./, filet ;
&/;w, je porte). Bot. Genre de desmidiées, for-
mées de corpuscules anguleux et la plupart
fossiles.
DICTYOCBITON. s. m. (pr. di-ktio-ki-
ton; él. gr., *:aTjov, rets; /iTi.», tunique). Bot.
Genre d'hépatiques, établi pour deux espèces.
DICTY'ODE. adj. 2 g. (et. gr., Sirz-iv,, ré
DIDA
seau; tTiSo;, ressemblance). Ilist. nat. Qui res-
semble à un réseau, qui est réticulé. ïétano-
cére diclyode.
DICTYOLO.ME.s. m. (et. gr.,^£xTuov, rets;
).wjxa, frange), Bol. Genre de xanthoxylées,
renfermant di- petits arbres diclincs par avor-
lemcnt, qui cruissenl au Brésil.
DICTYOXK.ME.s. m. (et. gr.,.îi5(-:y9v,rcls;
vîina, filament). Bot. Genre de champignons
hyménomycètes, qui croissent dans les ré-
gions tropicales.
DICTYOXOTE. s. m. (et. çr., ^îxtuov, Glet;
v.::;-:',:, d.^ Eiii' m. Cenre d'hémiptères, qui a
pour ty[M !■■ iin.'is crassicorne.
D IC I V o l'iio KK.s.m. (et. gr., «i:<TU(.v, lilet;
^îfôî. puiteur). Eniom. Genre d'orthoptères,
ayant pour typeiedictyophore hiéroglyphique,
qui habite lÉgypte.
— Antiq. Gladiateur armé d'un Glet, où il
essayait d'envelopper son adversaire.
— uiCTYOPHORE. S. f. Eutom. Genre d'hé-
miptères, qui a pour type la dictyophore euro-
péenne, insecte de petite taille.
DICTYOI'HVLLE. S. m. (et. gr.,5«-:uov,
(ilet ; =wA-,v,fr'iiilIo).Bot.Syn.dePHLÉBOpTÉRis.
l>i( I ^ (H'sii: s. f. (et. gr., AtxTJov, niet;
i-l::.- I ! i Maladiede la vue qui fait
vuii' 1 ' , , me à travers unfilet.
DH.i voi'iLKE. adj. 2 g. (et. gr.j^fxTuov,
réseau ; TTEfôv, aile). Entom. Qui aies ailes ré-
ticulées.
— DiCTYOPTÎîitE. S. m. Entom. Genre de co-
léoptères priiiiiMi-i-.'-. qui 3 pour tvpcle lycus
aurore, du imli 1. i 1 1 i i!,rf. || dictyoptères.
s. m. pi. F;uiiilli 1 Mi-< î. -; comprenant ceux
des névroitti'i'i - ijiu ..iii 1rs ailes réticulées.
DICTYOÏ'TÉRIDE. s. m. Bot. Syn.dHA-
LISÊRIDE.
DICTYOPTKRYX.S. m. (et. gr., ^îxtu-»,
réseau ; t-.tïç:^^, aile). Entom. Genre de lépidop-
tères nocturnes, établi pour six espèces.
DICTYORRHIZE.adj.2g. fét.gr.,5tzT-Jov,
réseau; çtÇa, racine). Bot. Qui a dés racines
rétiformes ou réticulées. Agaric dirtVijirhize.
DICTYOSIPHOX. s. m. .1. gr., d-/T.v/,
rets: 5- ïtjv, tube). Bol. Genre d'algues d'une cou-
leur jiune, pâle ou vert olivâtre, qui se trouve
sur les côtes de l'Océan.
DICTYOSI>HÉRIE. s. f. (et. gr., «txruov,
rets;(j^aTfa, sphère). Bot. Genre d'alguesdont
le tube sphérique simule un tissu creusé d'al-
véoles.
DICTYOSTÈGE.s.f.(ét.gr., ^îx-ruv., filet;
tnifn, toit). Bot. Genre de burmanniacées, voi-
sin du genre aptérie.
DICTYOTE s. f. (rad. gr.,5î>!Tuov, réseau).
Iî"t !■ Il > sphériques, ayant pour
ivp' ivpodioide, qui se trouve
vlai,^
I>U.l ^ o 1 !.. i.K. adj. Bol. Qui ressembleà
une dictyute. ij hictyotées.s. f. pi. Famille
d'algues, qui a pour type le genre dictyote.
DICTYOTHRIX.s.m.(ct. gr., 5i«jov,rets;
fi'Al, poil). Genre d'algues membraneuses peu
connu.
DICTYURE. s.r.(ét.gr., ii«uov,rets;oùpà,
queue). Bot. Genre de fluridées, comprenant
des algues rares et fort belles que l'on a trou-
vées dans l'Adriatique.
DICY.WIQUE. adj. Chira. Se dit d'un acide
qui résulte de l'action de l'acide azoteux sur
la cyanurée.
DICYCLE. s. m. (ctym. gr., S\^, deux fois ;
-/■ix>.o;, cei'cle). Enlom. Genre d'hyménoptères,
qui a pour type le dicycle d'Angleterre.
DICYCLIE.s.f. (rad. rf/cyc/^).Zooph. Genre
d'infusoircs, formé aux dépens des micrasté-
rias.
DICYXODON. s. m.(ét. gr., *Y;, deux fois ;
Kûwv, chien ; &^où;, dent). Erpét. Genre de rep-
tiles fossiles.
DlCYI>ELLlO\. s. m. (étym. gr., Su, deux
fois; rûî:E"/.>.ov, petite coupe). Bot. Genre deiau-
rinées, renfermant des arbres dioiques brési-
liens.
DICYRTE. s. m. (et. gr., ^g, deux fois;
xjpTi;, bossu). Entom. Genre de coléoptères
hétéroméres, famille des hélopiens, qui a pour
type le dicyrte bossu, insecte rugueux et d'un
oleu verdàtre, qui habite le Brésil.
DICYRTOME.s.m. (vad. dicyr/e). Entom.
Genre d'insectes thysanourcs,de la famille des
podurelles.
DIDACTICIE.\. s. m. Celui qui se livreà
la didactique.
— Auteurd'ouvrages didactiques.
* DIDACTIorE.adj.a g. ùl. gr.. 5■.ô"(>.T-/^,,
j'enseigne . [j n --• \< -{n ■ ,i . i;--!.':,. !■. .. ;iiv-
truire. Tei'ih' ■ i : i ;■,■ - i'. : . ,|.. - ■ -îi-
ques. On ci'., i . .i. ■ n i ; ■ . ,t - .]■, ■■ili/
de ses lèvres ..C'-:: ui-j ^ia\il- diduiU'juc.
(P. de St-Viclur.)
I.uin ces rimourî craintifs dont l'esprit phlegmaliqiie
Garde «iatis ses lureurs un ordre didactique ! (Don..)
— Ouvrage didaclique.Onvvajgc, soit en prose,
soit en vers, qui a pour objet d'instruire, d'en-
seigner les principes et les lois d'une science,
les règles et les préceptes d'un art. Les écrits
d'Aristote sur la grammaire, sur la poétique
et sur la rhétorique, le Traité du sublime at-
tribué à Longin, les livres de Cîcêron sur l'art
de l'Orateur, les /«*^//tt//ow-çorfl/""v.v de Qiiin-
DIDE
121;
tilien, sont des ouvrages didactiques. Chez
nous, le Traité des études de Itollin. celui des
liopes de Dumarsais, le Cours analglii/ue de
tiltératuredc Lemercier, sont d'excellentsou-
vrages didactiques. Cependant cette déno-
mination do didactique s'applique plus parti-
culièrementâ un genre de poésie dont le prin-
cipal but est l'instruclion. Les Céonjiques Ao
Virgile sontun modèlcininiilablede poésie di-
dactique. VArt poétique de Boiteau est notre
plus belle œuvre didactique. L'Essai sur t'item-
me de Pope est le meilleur oiu ra^'i» didactique
qu'aient produit bs Aul-I li- iti.ndie quel-
quefois au .i."t h I n ti |M. 1 . |, . -irtlcscrip-
tive, l'épiir,' ■ t 1 1 -ii:r...ii I .,:, i.ii le prix
du poème dnluiii'/'ic n \n--il' ^iir Ilésiotle.
(Huel.)
— Pliilos. Ordre didactique. Coordination ra-
tionnelle entre les divers genres de sciences,
disposition des matériaux d'un même ensei-
gnement, qui répond lemieuxâson but.
— Au masculin, s'empl. stibst. pour signifier
Langage didactique, genre didactique. Le di-
dactique. Ëcriredans le didactique. S'exercer
dans le didaclique. Ce mot n'est employé que
dans le didaclique. (Acad.)
— BiDACTiyiE. s. f. Philos. Art d'enseigner,
d'exposer régiiliérement,méthodiquement, les
principes et les lois d'une science, les régies et
les préceptes d'un art. Les règles de la didac-
tique. (Acad.)
* DIDACTIQUEMEiNT. adv. D'une ma-
nière didactique, en se conformant aux règles
de la didactique. Procéder didacliquement.
»ID.\CTVLE.adj.'2g.(él.gr.,J-;. deux fois;
4.i»-:a).o-:, doigt). Zool. (jui a deux doigts. L'au-
truche est un oiseau didaclyle. L'unau est un
mammifère didactyle. Parmi les amphibiens
ou reptiles à peau nue, il y a plusieurs genres
d'animaux didactylcs. || Se dit des mandibules
de certaines arachnides et des ailes d'un pté-
rophore.
— DIDACTYLE. s. m. Mamm. Sous-geure d'é-
dentés, famille des myrmécophaginées.
— Métriq. anc. Pied composé de deux dac-
tyles.
DIDASC.4LE. s. m.(dugr. i.ià««>.o:, pré-
cepteur). Docteur de l'Église grecque.
* DIDASCALIE. s. f. (du gr. Wa^«'>.:a,
enseignement). Philos. Art d'enseigner les doc-
trines, ensemble de divers préceptes, règles,
instructions, apophtegmes.
— Travail critique sur le nombre et l'épo-
que des pièces du théâtre grec.
— Note indiquant, en tête d'une pièce de
théâtre, â Rome, l'époque de la représentation,
l'origine de la pièce, etc.
DIDASC.ALIQUE. adj. 2 g. (rad. didasca-
lie). Philos. Qui concerne la doctrine, l'ensei-
gnement.
DIDE.IU. s. m.(pr. di-dô). Pèch. Filet qui
sert â barrer les rivières. On dit Sius^idiguiat.
DIDÉCAÈnitE. adj.2 g. (él. gr., *■;;, deux
fois ; Sixi., dix ; É'-îça, base). Miner. Se dit d'une
variété de eiislaiîx dont les fat-es offrent par
leur ensemble la combinaison de deux solides
à dix faces. Feldspath didécaèdre.
DIDÉE.s. f. (étym. gr.,^;, deux fois; '.Sia,
forme). Entom. Genre de diptères brachocères,
qui a pour type la didéc à bandelettes, insecte
trouve aux environs de Paris.
*DIDELPHE.adj.2g.(ét.gT.,S\;, deux fois;
îs),5j;, matrice). Mamra. Se dit de tous les ani-
maux à bourse ou marsupiaux. Tels sont les
sarigues, qui ont une poche abdominale. || Di-
DELPHEs. s. m. pi. Famille de mammifères qui
a pour type le genre sarigue. On trouve des
didelphes â l'état fossile.
DIDELI>IIIDE.adj.2g.ouDIDELPHIE.\,
EiVNE.adj. Mamin. Syn. de didelphe.
DIDEM'IIO'IDE. adj. 2 g. (et. fr., didelphe;
gr. eT^o;, forme). Alamm. Qui ressemble à un
didelphe.
DIDELTE. s. m. (étym. gr., *iî, deux fois;
iftT«, triangle). Bot. (ienre de composées cina-
rées, renfermant des sous-arbrisseaux ou des
plantes hei1)acées du Cap.
DIDEMXE. s. m. Moll. Genre d'ascidies.
DIDEMNIEN.EXXE. adj. Moll. Qui ressem-
ble audidemne. IJDiDEUsiENS.s.m.pl.Famille
d'ascidies composées, qui a pour type le genre
didemne.
DIDEUM E.s.m.(èt.gr.,ti;, deux fois ; Se'fi»«,
peau). Bot. Genre de gastéromycètes renfer-
mant de petits champignons épiphytes, colo-
rés et météoriques.
DIDEROT (Denis). Célèbre littérateur, né
à Langrcs (Haute Marne), en 1713. Il fit ses
études chez les jésuites d'abord, au collège de
sa ville natale, puis à Paris, au collège d'Har-
court. A 30 ans, il se mariait avec une femme
aussi pauvre que lui. Les besoins de son mé-
nage lui filent alors entreprendre une traduc-
tion de {'Histoire de Grèce, de l'Anglais Sta-
nyan, 17i3. r>e cette époque datent aussi ses
premiers ouvrages, un Essai sur le mérite et
la !■«■<«, n.l.'i, les Pensées phitosopliiques, IIK,
cl la Lettre sur les aveugles, 1749, dans laquelle
il professait un athéisme contre lequel pro-
testa Voltaire, el qui valut deux années d'em-
prisonnement .lu philosophe. Diderot tenta
aussi de réginérer le théâtre el donna deux
drames ; le l- ils naturel, 175", el le Pire de fa-
1216
DIDO
mille, nâS, qui, bien que n'obtenant qu'un suc-
cès médiocre à leur ap|);iri I ion, tracèrent la voie
,-iu.v futurs aiileui-!, ilrauiatiques. Le véritable
monument île la carrière de Diderot est VEii-
cijclopéilie. qu'il couiincnç.ien 17 U en conipa-
guie de d'Aleuibert. La publication de cet im-
mense assemblage d'articles dus à un nombre
inlini lie collaborateurs seuleva une véiilable
tempête D'Alembert se relira, et Diderot dut
continuer seul cette immense et filorieuse en-
treprise. 11 revit ou relit !a plupart des arti-
cles, sans compter ceux qu'il fournil lui-nième
pour les Jr/s mévamtiurs . Ces ilcrniers, il les
étudiait nonp.as théoriquement dans son cabi-
net, mais dime manière pratique, passantiles
journées entières dans les ateliers. L'aptitude
universelle de Diderot lui permettait encore de
composer pour Kaynal une partie de l' Hisloiie
«hilusopHine îles liiiles; pour Grimm, les Su-
ions de 1705, 1766, 1767 ; pour le Suisse Bemetz-
riedcr, les LefOiis de c/ai'fciu. etc. Tant de tra-
vaux ne l'avaient pourtant pas cnriclii ; il liut
vendi'esabibliothéque,que(:allierinelhu;bela,
à condition qu'il en resterait le bibliothécaire
avec un traitement annuel ,!,• I.IKIII francs, lîn
1773, il Gt un voyagea S.iini-I'.i. r-li.'iir^' l'eiir
remercier l'impératrice; m ii'- il e\ii:i, a son
retour, de passer par Berlin, m iL-n- une iuvi
talion du ïrand Frédérie. li r.in,|„,s'i alms son
Ymiaiieie Holiaii,l(\\>n\-~ .Ir^ ,,i njmans,
dont les plus connus s..iil Iw /i»v '.' luliilixleel
laReiiijieiise.St'ti .l.rni'i 'iim.ui' lui unéloge
deSénèque, s.iu- . . lin. / / - \ ^ rfijues
de Claude el (I, ^ 1"M , Jlijuil-
Ietl78let fut. n: i i . : - i ui ilocli.
La meilleure e iii u 1. ~ .. i i ■ - ■ i nul êtes de
Diderot est aujoni-d'lnii, sriiis eentiedil, celle
publiée par Assêzat, che^ Garnier frères, 1875-
1876.
DIDESME.s. m. (élsm. gr., il;, deux fois;
îieT!i"o;,lien). Bot. Genri^ de crucifères, qui ren-
ferme des herbes annuelles do l'archipel grec,
de l'Afrique et de l'Amérique.
DIDICILE. s. m. Bot. Genre de mousses.
DIDIDÉS. s. m. pi. (du lat. ilidiis, dronte).
Ornilh. Famille d'oiseau.v fossiles.
DIDIER (Saint), (en latin Desideriiis, d'où
fl(;;<T).Êvèque de Langres, misa mort par les
Vandales vei-s ;i6i.
— DIDIER. Archevêque de Vienne en 596, dé-
posé en 6W3, et enfin assommé par ordre de
Bruiiehaut en 6US.
— DIDIER, fivèque de Cahors en 639, et en
même temps trésorier de Dagohert 1"'', comme
il l'avait été de Clotaire II. Dans le Midi, on
l'honore sous le nom de saint Gérij.
— DlDIER.Derci.^r v<- 'e-; 1. <'n!' !■ Is. fut élu
à la mortd'As|..i|,:,. . :"!■; i '; ' iii i li- frère
llatchis. En au i \ ; ' "J : i \ h un l=i-,
il altirasurlui le- u ui.~ u en u i. m i-iie. Blo-
qué dans l'avie. il un l'uee de se rendre, 771.
Il mourut vers 775.
DIDIEIt - AU - MOXT - D'Oll (Saint).
Gcogr. Bourg ducant.ile Limonest, arrond.de
Lyon (Rhône). Eaux minérales", fils de fer ;
grains, vins; 2,500 hab.
— DiDiER-LA-sÉAOVE (Saint-). (Th.-I.decant.
de l'arr. d'Ysscngeaux (Haute-Loire). Soie, ru-
bans; eaux minérales; 5,000 hab.
— DIDIERSUR-CHAL.VRONNE (Saint). BOUIJ
du cant. de Thoissey. arr. de 'rrèvoux (Ain).
Fabriques d'huile ; 2,900 hab.
DIDINÉ, ÉE. adj. (du latin didiis, Aronle).
Ornith. Qui a rapport an genre dronte. || didi-
KÉES. s. f. pi. Famille d'échassiérs, ayant fjour
type le genre dronte.
DIDIPL.\SE.adj.2g.(ét.gr.,il,-,deuxfois;
«ii:'ii(7i»;, double). Miner. Se dit des cristaux
composés de deux rhomboïdes et de deux do-
décaèdres. Chau.x carbonalée didiplase.
DIDISQUE. s. m. (et. gr., S'.;, deux fois;
*!çxî;, disque). Bot. Genre d'ombellifères hy-
drocotylées, renfermant des plantes herba-
cées, à Oeurs bleues et blanches, originaires
de l'Australie.
DIDIUS JULIA\US SEVERCS. Empe-
reur romain, né â Milan en 133. Il avait gou-
verné longtemps les provinces et obtenu deux
fois le consulat, loi'sque, u 1 1 ueiit ilePe-rlinax,
193, l'empire fut mis .i I ' ii.m j. u l-'s préto-
riens; il l'emporta sur I i i lu-. ^iil|.iruis, en
donnant, selon Spartien.: lu. I) III si-i. i,:..-s (7,2(X)
fr.) à chaque soldat. A raip[iru.;he de Septime
Sévère, il fut abandonné par les prétoriens et
mis â mort sur l'ordre du sénat. Il avait régné
66 jours.
DIDO. Astron.La SOO" planète tèlescopique,
découverte le 22 octobre 1S79 par M. Petcrs.
DIDODÉCAÈDRE. adj. 2 g. fét. gr., J':;,
deux fois; i»îe«oi, douze; ïifa, base). Miner.
Épilhète donnée â une variété de cristaux dont
la surface est composée de vingt-quatre faces
qui, prises douze â douze et prolon;,'ées par la
pensée, formeraient deux dodécaèdres dif-
férents. Chaux carbonatèe didodécaèdrc.
DIDON. Fille de BéUis, roi de Tyr; épousa
son oncle Sichée, grand prêtre d'Hercule. For-
cée de se soustraire à la tyrannie de son frère
Pygmalion, qui, pour s'emparer de ses trésors,
avait poignardé Sichée, elle se dirigea vers
l'Afrique, ou elle fonda Garlhage. Virgile en a
fait, dans son admirable fiction de VÉiiéidc,
l'amante infortunée du chef des Troyens, tan-
dis que l'histoire nous la montre comme la
veu%'e fidèle de Sichée, qui, plutôt que d'épou-
ser Yarbas, roi des Gélules, fait préparer un
bûcher, y monte, et se perce le sein.
DIDY
DIDOMS.s. m. Entom. Genre de lépidop-
tères divunes, famille des nyinphalides, de
l'Amérique èquatoriale.
DlUOItON. s. m. (ètym.gr., 5\;, deux fois;
{.ifov, palme). Mètrolog. Ancienne mesure li-
néaire des Grecs, qui valait deux palmes
DIDOT. Famille d'imprimeurs frani;aisqui
ont porté lu typosrrapliie à un haut degré de
perfection.' niiioiiFi aii-uis). Syndic de la com-
muniuiiu .1.- IlUuilr.-. n.-. ;, r;„i. ,u, limil
DlDOl .Il u . .- \M,U!-. -■ lûN ilu iHvrrdenl,
né à l'ai
ractèr.s
et une u
la fabi,.
coup. Il
Frann.i
1701. ai.
et mou;
Fran..i.e
beséilii
min), l'i
a SOlIlel
Dianiaiii i; .1.1
d'où il i.'uu 1
Uvnnl. II. I-.
..|...Mi.
d'une
que â
.1 l'û.'.rîen
s- .iKi.leet
. i.iiiienl,
(.■ iltws le
i.iil delà
./ e// faveur
l..ii.lali.in
l.ihliutlie-
u.spubli-
illr
l-iiil. (Iilcs. le
res sur 'les questions S[)éciales a l'impriiiicri.*.
DIDltACIIME.s. m. (pr. di drakme ; iilym.
gr., Si,-, deux fois; .îja);iti], drachme). Métrol.
l'oids et monnaie des Grecs qui équivalait à
deux drachmes.
DIDRIC. s. m. Ornith. Nom vulgaire d'une
espèce de coucou.
DIDRIMITE. s. f. Miner. Variété de mica
lépidomélano.
DinrcTKl'iî. TIIICE. adj. (du lat. diihi-
eere. .......lu.... . . . i Ln, Anat. (Jui produit le
nioiiv... ... 1 l'i I 'l'ilucliun. Muscle diduc-
tour. V Ii.l.i .n.-...
— .<iil.' uiir. 1... .hliietonr.
DIDI iirioN s f.'|ir.(/;-rf«/.-(7'n«; et. lat.,
ilidiiiti". 1.1 1. ilhhirrre .Anat. Mouvement
alteriiaut .le cHe el d'autre.
DIDUKCIILE. s. m. (pr. di-doH-hdc : di-
min. du lat. didiis, dronte). Ornith. Genre de
gallinac.'-s, famille des didunculinés.
Dini;xr.lil.IEN. adj. (\n.di dott-lu-U-ein).
Syn. DiiiLi^cuLiNÉ.
DIDI'NCULINÉ.Él.:. a.lj. (pron. di-don 1,11-
li-ncy Onuili. Oui r..s-..|iil,i.. :ui diduncule. ||
DInu^■elll^Ks -, m ul l'iu.ille' d'oiseaux for-
Dn)^M\l<M|.: ~ f. ., t. ijr., iiiu;";; testi-
cule; ■>' 1...1I.... l'illiul.Doulcurqui a son
Sié.^v .1 . . :. u 1 . .,|,,s.
DimM MCiori-:. adj. 2 g. Pathol. Qui a
rappoi t a l.i didyiiial-ie.
DIDV.MAiNE. s. m. (du gr. Muiio;, double).
Ornith. Genre de la famille des perdicinécs,
rapporté par quelques auteurs au groupe des
francolins.
DIDYM.ANTIIE. s. m. (et. gr.,îi5ujio;, dou-
ble; tt4o;, fleur). Bot. Genre de chénopodécs,
formé pour un petit sous-arbrisseau do l'Aus-
tralie.
* DIDVME. adj. 2 g (du gr. iiiu|«->;, dou-
ble,juii. ... r. I '^. lit 1. - .1 Lanes composés
de (l.ii ' 1 I I. .unies par un
poinl ;i 1 . ... 1 .1 .' les del'épinard,
deruu|.l...ii.-. -.■Ml .i:.lN <.
— Épilliete diiunee à Hiane et à Apollon.
— Surnom de saint Thomas, apôtre.
— DIDYME. s. m. Entom. Espèce de papillon
diurne.
— Miner. Métal trouvé, en 1S39, dans l.i cé-
rite,et quia quelque analogie avec le lanlhanc.
— Astron. Les nidtjmex. Ancien nom de la
constellation des Gémeaux.
DIDYME. Géogr anc. Ville d'ionie renom-
mée par son oracle d'Apollon, le plus célèbre
après celui de Delphes.
DIDYME. Grammairien d'Alexandrie, con-
temporain de Cicéron el d'Auguste. Il appar-
tenait à l'école d'Arislarquo, et il eut pour élè-
ves Apion, Héraclide de Pont, etc.
— DIDYME lYAie.vundrie. Théologien grec,
309-396. Aveugle à -l ans, il s'instruisit à force
d'écout.-r. Maître à .son tour, il eut pouréléves
saint Jérôme, saint Isidore, etc.
DIDY.MÉES. s. f. pi. Antiq. gr. Jeux cé-
lébrés à Milet en l'Ii. nin. un-. l'Apollon Didyme.
DIDYMÉI.I': m .1 _ t , «iJu|«o,-,doiible;
nfAo;, membr.- 1:1 !.. 1... .1.- plantes, formé
pour un arbre .li.i.i i.u. r.iîl ,i Madagascar.
DIDYMENCÉrilAI.OÏDE.S.m.(ét.gr.,ii-
J...;».!, teslicules; lv-/iça).o;, cervelle; ûSoî, as-
pect). Pathol. Cancer' du testicule.
DIEC
DIDYMÉON.s. m.Antiq.gr. Quartier de la
ville do Milet ou Apollon Didyine avait un tem-
ple. !| Nom de ce temple.
DIDYMIE. s. f. (du gr. ii5v;.oî, double).
Entom. Genre d'hyménoptères térébrants, dont
les antennes sont bifides.
DIDYMION. s. m. (du gr. «iiun»;. double).
Bot. Genre de gastéromycèles, établi pour do
petits champignons d'un blanc cendré.
DIDVMITE. s. f. (du gr {i5u|x<,i, testicu-
les). Pathol Inflammation des testicules. Syn.
d'OKCHllE.
... ,-<■ . îii.f.,;,
. 1.1. .|.. -esne-
. ... - .|.ii serc-
i .L.iil.le placen-
DIDY^IOC MtlT
douille. - . '. 1
riées, 1.1,1. .
DIDY.MOCARPÉ, ÉE. adj. 2g. (rad.rfirfj/-
muiarpe) Bot Qui a dos fruits didymes.|| DI-
DYMOCARPÉEs. S t pi. Famille de gesnériées
qui a pour type le genre didymocarpe.
DIDYJIOcniTON. s. m. (fr.di-di-mo ki-
tiiit . et gr , .îi5u[xo;, double ; /itùiv, tunique).
But Genre de méliacées, qui reiifcrinc tles ar-
bres ou des arbrisseaux originaires de Java.
DIDYMOCnLÊNE. s. f. (et. gr., iîJ.jïi.,,-,
double ; /'nr^u, envr hippe). Bot Genre depo-
lypodi.i.-. . s. .1 il. Il |..iurdes fougères arbores-
centes .1.- 1 \iii..n.[ii.. tropicale.
Dll)'\ Mocii \ ri:ii. s. m. fpron di-dimo-
lira-lni . .1 j 1 , .1 > .... .I..iilile, «fttir.p, cou-
pe) B..I I. I I. j.l. .... i.s, établi pour
de peuis i it,iiu|.ij u..u> . |.i|iliyi.cs.
DIDYMODOX. s. m. (et. gr., iijuiio;, ju-
meau; ô5oy;, dent). Bot. Genre de mousses acro-
carpes, qui habitent les lieux alpestres euro-
péens.
DIDYMOI'HYMIE. s. f (él. gr , iiS^'io-.,
testicules ; o^ikt, tubercule). Pathol. Afl'ectioii
tuberculeuse des testicules
DIDYMOIMIYSE. s f. (et. gr., iiîun-i;,di-
dymo ; çiJ.Tt;. production). Bot. Genre de cru-
cifères ihlaspidèes, établi pour des plantes
herbacées, vivaces, originaires des Alpes ar-
DIDYMOPRION. S. m. (et. gr.,«ii»iio,-, di-
dyine, T:piwv, scie). Bot. Genre de pliycées, ren-
fermant des algues qui se trouvent en France
et en Angleterre, dans lescaux vives des sour-
ces et des fontaines.
DIDYMOI'S. s. m. (et. gr., iiSuH.o;,double;
i'..!-, face'l. EiUom. Genrede névroptères, ayant
p.iur type la libellule bimaculée, de l'Améri-
que méridionale.
DIDYMOPYIE. s. f (et. gr., «ii-jjLot, tes-
ticules, -Jo-^, pus). Pathol. Abcès du testicule.
DIDYMOSI'ORION. s.m. (ét.gr.,«i*i,iio,-,
didyme; TTiopà, spore). Bot. Genre de petits
champignons, qui croissent sur les végétaux
morts ou vivants.
DIDYNAME. adj. 2 g. (rad. didi/iuimie).
Bot. Dont les quatre étamines sont disposées
endeux paires,rune sensiblement plus courte
que l'autre. Le grand muOier, la digitale sont
tîidynames.
* DIDYNAMIE. 5. f. (étym. ;;>•., î',;, deux
fois; JOvanc-, puissance). Bot. Quatorzième clas-
se du système sexuel de Linné, renfermant
tous les végétaux à quatre étamines didyna-
mes, c'est-à-dire deux plus grandes et deux
plus petites.
UIDYNAMIQUE ou DIDYNAMISTE.
adj. 2 g. Bot. Qui appartient â la didynamie,
qui a les caractères de la didynamie. Plante,
flenr didynamique.
DIE. Ancienne forme du subjonctif présent
du verbe Dire.
Failes-la soilir, quoi qu'on die,
Ile volrc riclie a[ipartciiient. IL'abbë CoTIN.)
Veux-lu que je le die ? une alleinle secréle
Ke laisse noînl mon àme en une bonne assietle.
(MoijCke )
ique
. S.M ^"11 |..M 11 .u'e on re-
1 1 - '-t la cliurt'tle, vin mous-
!.■ fut la capitale du Diois,
lie. On y trouve beîmcoup
I liab.
coite. I. -
seux 1.
et le SI. _.
d'anl,.,uii.
DIE I Saint-). (Sa«c(K«i Deodaliim). Géogr.
t^li. l. d'an-, du dép. des Vosges, à 55 kil. N -
E. d'Épinal,sur la Meui'the,au pied de la mon-
tagne d'Ornion; 15,400 hab. Saint-Dié est le
siège d'un évêcliè; fabriques de cotonnades,
mousselines, tulles, etc. ; nombreuses brasse-
ries.
DIE (Saint). {Deodaliis). Élu évêque de Ne-
vers en 655, il assista au concile de Sens, 657,
puis bâtit dans les Vosges le monastère de
Jointures, près duquel s'éleva depuis la ville
de Saint-Dié. Il mourut en 679 ou 681. Fête le
17 juin.
DIERITSni '.I.Mn-r,li.irles-Frr..I.'-rie-An-
toine,e..iiii.. i;..ii..|.il Ml--... 11.. .1 ('....ssiuippc
(Silési.. , i:s. |s:i. -. I .. Il .r.il...i 1 . 11 Prusse,
puis en l;ii-.i.;. Il IM.i. Il .1,111 .I..1.1 II. ■menant
génei-.il 11,1. ,11. .1 -.ii.r.il en IS-20, ren-
dit di. . : M . i M. N .uli.. I" et à Nicolas;
s'illusii . 1... Il .111. - iiire le Turcs par
la plis.. 1, \ ,11 II 1. isjs. ,1 |i:ir le passage des
Balkans, IS2U. Il niuuriii du choléra en Com-
battant l'insurrection polonaise.
DIECBULIUUE. adj. 2 g. (du grec iux-
DIER
Sulr,, sortie par un lieu étroit). Médec. Qui est
propre à procurer l'avortement. Potion diecbo-
liqiie.
DIECTASIQUE.adj.(ét.gr.,Jl;, deux fois;
È'xTaffi.:. extension). Miner. Qui s'étend en deux
sens différents.
DIECTASITE adj. 2 g. (et. gr., il;, deux
fois; txTaffi;, extension) Miner. Se dit d'une
variété de cristaux qui résulte <le deux dé-
croissements sur un même bord ou sur un mê-
me angle, l'un en longueur, l'autre en largeur
Chaux carbonatèe diectasite.
DIECTOMIS. s m. (él. gr , il:, deux fois;
txTo[Aii, coupure). Bot Syn uaplude.
DIÉCULE. s. m (dimin. du M.dies, jour).
Petit jour. (Rabelais.)
* DIÈDRE, adj. 2 g. (étym. gr , il;, deux
fois ; îifa, base). Géom Se dit d'un angle qui
est formé par la rencontre de deux surfaces.
— Substantiv Un dièdre.
DIEFFENBACHIE s. f. [de Dielfeiiliacli,
n. pr). Bot Genre d'aro'idées, établi pour une
espèce, la dieffenbachie seguine, grande et
belleplanteoriginaire des îles Caraïbes et cul-
tivée en Europe.
DIEKIIÎCII. G.:o;;r Ville du grand-duché
de Ln\. .1.1 .,1 _.. ,. ii'.k. N. de Luxembourg,
sur la - j ^'1 .1. .lean. roi de Bohême el
comlu 1 I '--, l'avait fait entourer de
muraill. - lu .].-. . uis, plâtre, etc.
DIÉLYTR.V s. f. Bot. Syn. de dicentre.
DIE.M AT. s. m. Sorte d'amulette japonaise.
DIEMEN (Antoine van . Né ,-i l'-nvlnnlionrg,
1.593-1645; s'éleva des lu 1.. u- .1 , .nmiisau
poste de gouverneur u. .. 1 1.- Ii.,|.. s hol-
landaises, 1636, il suini.il Al.,',., h. . -. fit cé-
der par les Portugais Cej lan .1 M. il.i.ea, éten-
dit le commerce au Japon et au l'oiikin. 11 fut
le promoteur des voyages de Pietersen. qui
reconnut la Terre de raii-Diémni f Australie),
16il;d'AbelT,.-M.,iii.. , .......l V,lr,le Vaii-
Diémen (app. :■ 1 - i..] en
16l2,ct lacôl.'-. ..'. i.i. ■■il \,,lr,ilie eu
16H,VanDieiu.ii 1 1. I . ,..i--: ,. I;.i,r, la divers
établissements publies
DIÉMEiN(Ile de VAN-). Géogr V tashai<iie.
DIÉIVIE s f. (du gr.iisvo;, bisannuel). Bot
Genre d'orchidées, qui a pour type la diénie
crispée, plante répandue dans l'Amérique et
dans l'Asie tropicale.
DIKWKAKniîE 1 !j -2^ .1 .rr.*.;.deux
dit
d'un .!-'■. 1 . . . 1 . . .|uisont
situ. ..■s... ..1 .. 1,. ;::■,,.-. II. Lin. -. nuu,,i. Chaux
carhonalee ilienneae.lie.
DIEPENBECK. Géogr. Comm. du Lim-
bourg (Belgique), à 7 kil de Hasselt; 3,300 h
DIEPPE. Géogr. Ch.-l. d'air, du dép. de la
Seine-Int., à 61 kil. N.-O. do Rouen, port sur
la Manche, à l'embouchure de l'Arques; 23,000
hab. On y arme pour la pêche de la morne et
du hareng, bes industries locales sont la ilen-
tellcrie, le travail de l'ivoire, etc.
DIEPPOIS, OISE. s. Géogr. Habitant, ha-
Ititaiite de Dieppe.
— adj. Qui appartient â Dieppe ou à ses ha-
bitants.
DIER(Saint-).Géogr. Ch.-l. de raiit.de l'arr.
de Clermont (Puy-de-Dôme); 1,600 hab.
* DIÉRÈSE, s f. (du gr. S.«içÊ.7.;, divi-
sion). Log. Distinction des choses différentes
qui servent à former un tout ; division d'une
chose en ses parties constitutives.
— Chir. Opération qui consiste dans la sé-
paration des parties réuni.'s cnii c l'ordre na-
turel, ou de celles duui I . !.. .-. la dila-
tation sont nécessain- [ 1 .. 1 .1 .--iinent
de la santé. Diérèse pai u. - u. 1. lese par
ponction, diérèse par di\ uisK.u , ilietcse par
cautérisation.
— Grainm. Division d'une diphtongue en
deux syllal.es, par ..pp..sili...n à Syiiérése.|| Si-
sion li i
: Dp
; p.'u'
des mois eoinposés,
DIÉRÉSII', IVE. adj. Qui appartient à la
diérèse ou qui l'indique. Un signe diérésif.
DIÉRÉSILE. s. f. (du gr. i.<tipî'»., je divi-
se). Bot. Fruit simple qui se divise en plusieurs
coques il la maturité.
DIÉltÉSILIEX, EXNE. adj. Bot. Dont le
fruit a les caractères d'une diérésile.
DIÉRÉSIQUE. adj. 2 g. Gramm. Qui ap-
partient à la diérèse, qui est surmonté d'un
tréma, h' i diérésiqiie. (Ragon.)
DIÉRÉTIQUE. adj. 2 g. (radie, diérèse'^.
Chir. Qui est propre à opérer la division d'un
tissu, en parlant de tout agent mécanique ou
chimique.
DIERGRAPHE. s. m. (pron. di err-gvafc:
et. gr , iià, pendant , e'çvov, travail ; -rçâïw, j'é-
cris). Mécan. Sorte de compteur-contrôleur uni-
versel.
DIERMSTEIN ou DURMSTEIIV. Géogr.
Bouigde Bavière, autrefois résidence desévé-
ques de Worms. Théâtre d'une bataille ga-
gnée en 1805 par le maréchal Mortier sur les
Autrichiens.
DIERSHEIM. Géogr. Village du grand-
dueliè de Bade, près duquel Moreau passa le
Rhin et battit les Autrichiens, en 1797.
DIET
DIEU
DIEUVILKE. s. f. (.|p Diniillr. n. p""-)
Bot. lit-nio <Ie lonic-iées qui iini.' I.-. :ti-
t'i is-r;iii>: rlL'^aiUsparleui-p"tt •■( l'ui - tl^ui -■
il esi ■'111,'iiiaiicdii nord de lAMpripi' ■ i l'i
.l:i|"iii. Sus tiges ont clé constMll'.cï c'.'innn_ an
tisypliilitiqucs.
* DIÈSE, s. m (du gr. iit-n;, action de
fairo passerait delà". Mus. Signe musical qui
scil .1 f.iirv ,-),\.i Mim d'-ini l..ti I^ nul.- dr-
i.tl,. pi.'Il.- Il '-' p:..-. ^tnsr.-pundant.p
cit.-
, /'"
ficn(/nt{rl.{A\iii ^lu s.- pi;i.-.- ;u'cid<*nti-ll<Mnunt
a laj^auchc duni- iKtte.danslecoursdu chant,
vl qui n'altère que cette noie. Le dièse posé à
la clef altère toutes les notes du morceau qui
se trouve sur le degré affecté de ce dièse. I]
Double dièse. Sii^ne qui augmente la note d'tm
ton entier. Le double dièse ne s'emploie qu'ac-
cidentellement.
— Fig. Élévation du ton.
— Ane. mus. Demi-ton ou quart tle ton.
— Adjectiv Note dièse pour Note diésée. Fa
dièso, Ht dièse. Dans le ton de sol, le fa est
rfiV.vc.fA.-ad.)
I>IÉSK, ÉK part, pass.du v. Dicser.S'em-
ploie adjectiv. Ton dièse. Note diésée.
* DltSER. V. a. l'c conj. (pr. di-é-zé: rad.
tlièse). Mus. Ai-mer la clef d'un ou de plusieurs
dièses, pour changer l'ordre et le lieu des demi-
tons majeurs.
— /)jc*frar«//<'»/tf//r/«en/. Donnera quelque
note un dièse accidentel, soit pour le citant,
soit pour la modulation.
— SE DiÉScn. V. pron. Être diésé.
DIÉSIE. S» f. (du gr. *U<it;, division). En-
lom. Genre de coléoptères hétéromères qui a
pour type la diésie qualripenlée, petit insecte
de la llussie méridionale.
DIES IR.£. s. m. LituF!?. cathol. Mots la-
tins qui signifient .lour de colère, et par les-
quels on désigne le Chanl funèbre dans lequel
e^t tracéen rimes latines un tableau très éner-
gique du jugeuif'nt dernier. Entonner le Dics
irfle. Chanter le Uies ira;.
DIÉSI\GIE. s. f. (de Diesing, n. pr.). Bot.
Génie tle phaséolées, formé pour une plante
volubile du Brésil.
DIÉSIS. s. m. Mus. S'est dît pour Dièse.
Pouah ! c'est un dicsis que j'avais à la gorge.
(îlegnard.)
DIKSriTEIl. (littéral, père du jour). Myth.
Surnom de Jupiter. S'applique par antiphrase
à l'Iutun.
DIKST. Géogr. Ville du Brabint (Belgique),
au coniluent de laltenier eldu Itever, à 27 Itil.
E. ile Louvain;7,rï(JU hab. Bière renommée.
niESTOSTEMME. S. m. (et. ^r.., SutzI,;,
distant; Tri>uia, ocelle). Entom. Genre d'bémi-
ptérts hftèroptères, familledescicadaires, qui
a pour tvpe la cigale albipenne, trouvée au
Brésil
DIÉTAIRE.adj.ets.2g.(rad.rf/V/^). Anlîq.
rom. Préposé à la distribution des vivres sur
les navires.
DIÉT.AL.ALE adj.Qui appartient à ladiète.
DIÉTARQUE.s.m. (et gr., iiui-.a., subsis-
tance; 4î/,ô-:, chef). Anliq. rom. OfTicicr pré-
posé à la garde delà sallcâmangerdesempe-
* DIÈTE. S. f- (du gr iiasT'/, manière de
vivre). Régime dévie, emploi raisonné et mé-
thodique des choses essentielles a la vii_', fuin-
cipalement de la nnurrilure. Dans le sens le
pluslarge, Icmot rf/c/crompreuil, aver k-s ali-
ments, toutes les iniluences hy^'iéniques qui
entourent l'homme, soit en santé, soit en ma-
ladie. Il a môme assez bon visage, quoique la
dièle très exacte qu'i I observe depuis cinq mois
l'ait assez maigri. (Racine.)
— Prise dans l'acception limitée du mot, la
dièle est cette Partie de la thérapeutique qui
apprend à régler la nourriture des malades, à
leuradministrerdes aliments qui conviennent
toujours à leur situation, et à les nourrir en
temps opportun. Prescrire la diète lactée, la
dièle végétale, mucilagineuse. Diète sucrée.
Dièle huileuse. Diète farineuse. Diète tonique.
Diète gélatineuse. Diète acidulé, etc. || Dièle
coiixerralrice. Celte qui enseiirne l'art de con-
server la sanf.'v " D/rfr nmitirr OWg dont le
butestdcsr-r,,r> \.-: V - li.'.V.-,, - Ml.' liriiiaiix.,le
coopérer à l:i j'i.-i i- ■ i .l.- .iit-i ..us |i;Uliol>'-
giques. Il />/-■/-■ /-.,,- r„'/'^...<. IL ,jMia|....ir
objet d'eli.i j;i.i I -, , j . ^ III .rl)dl(pies,de pré-
venir les n. ,t ,.ii. ^ .iMMMii-iites.II Uietesèche.
Abslenticjii .i'.lI ■ni- li.|iii.les.
— biii^ ! -r,. 1.- |,lii - it/..nrenT. la dièle
m.'iit etia
d.v.a.iqn
difi<Mti<.n
■ii.MW.)'
Il nie. J'air
* DIÈTE, s. f. (du bas-Iat. dieta. espace
d'un jour, de dics, jour). Hist. Assemblée na-
tionale dans certains pavs. Spécialement, As-
si-nil>lr,. .|,s i:!a(^il All.inau'ne, de Suisso, de
h.lllrlii ilU rt .|.' sur Ir. -!,■ FolOgllC, OtC. DiCtC
u'iii.i.ir. [Il, -h- iiirii.iiiirie. Diète fédérale ou
ie.lei auvc.lH'1-l'j oi'linaiiv, extraordinaire. Con-
voquer, assembler, tenir, clore.rompre ladiète.
— Assemblée générale de certains ordres
religieux.
— Petit chapitre des bénédictins.
— Salle où les Romains recevaient leurs vi-
siteurs.
— Ane coût. Vacation.
— Chanc. i*om. Chemin qu'on peut faire en
un jour.
— Mar. anc. Cabine du capitaine, chez les Ro-
mains.
DIÉTÉRIDE S. r (du gr. Au-nip>;, espace
de deux ans). Anliq. gr. Nom que les Grecs
donnriient ;t nii cvele ()e deuv ans qui formait
f.SUj, M,--, [..ri „lvMHth>n.!unl
da
do 1 .
uleil.
ejour
DIÈTKTE. s.m.(ét.gr.,5!ai-:T,-:r.;; rad-'îiae
Tôw, je concilie). Antiq. gr. Arbitre, concilia-
teur, chez les Athéniens. On lui remettait la
décision des procès.
* DIÉTÉTIQUE, adj. 2 g. Médec. Qui con-
cerne la dièle, le régime à suivre pour con-
serverou pour rétablir la santé. Moyens diété-
tiques. Uégime diététique. Préceptes diétéli-
ques. Remèdes diététiques.
— DiÊTÉTiOPE- S. f. Branche delà thérapeu-
tique qui apprend à se servir ave.-, avantn?,-
des moyen-- '!'■ I ir.-ji.'u.' .rm- !-■ ii-.iii.mh.'iii
des mala-ii-'- l i ■!.■ !■ ■: ]■:■■ •■-' i i ■■■■ i- c
en principe^; ■ --i ■■■■ .;u..;i .i|>|h ;i, ,iiii,.i,i-
d'hui hytjieni'. Le.s [.ic.. epu^^^ du U liu-./cihfUf'.
(Acad.)
DIÉTÉTIQUEMENT. adv. Conformément
à la diététique
DIÉTÉTISTE.s. m. Médecin qui n'emploie
pour la curation des maladies que des moyens
diététiques.
DIÉTOXAMQUE. adj, Chim. Se dit d'un
acide oxalique dans lequel deux radicaux d'é-
Ihyle remplacent un élément d'oxygène.
D1ÈTHYLI\E. s. f. Chim. Corps obtenu en
chauffant de la glycérine, de l'éthe:" bromhv-
drique et de la potasse.
*DIÉTIXE. s. f. (dimîn. deo7^/c). Hist. As-
semblée de la noblesse polonaise des palali-
nats, des provinces et des districts, qui avaion t
le privilège de nommer et d'envoyer des non-
ces à la diète de la nation.
DIÉTOrSlS. s. m. (et. gr., «1;, deux fois;
o-i-i;, œil). Entom. Genre de coléoptères hété-
romères, familledes hélopiens, originaires de
Cayenne ou du Brésil.
* DIEU. s. m. (du lat. ditiSy deus). L'Être
suprême, absolu, nécessaire, créateur et maî-
tre de toutes choses. Dieu bon, bienfaisant,clé-
nicnt, propice, facile, misérioordieux, sage,
juste, puissant, infini, éternel, jaloux, ven-
geur, redoutable. Les attributs de Dieu. La
toute-puissance, la justice, la sagesse, l'amour
de Dieu. L'infinité, l'immensité, l'incompré-
hensibilité, l'éternité de Dieu. La majesté de
Dieu. Le culte d'adoration dû à Dieu. Lagràce
de Dieu. La providence, les dons, les bt>nédic-
tions, 105 faveurs, la protection de Dieu. L'es-
prit de Dieu. Les merveilles de Dieu. La iu-
mièredeDieu. LaconnaissancedeDieu. Croire
en Dieu. Espérer en Dieu. Aimer Dieu. Hono-
rer, adorer, prier, louer, bénir, servir, crain-
dre Dieu. Demander pardon à Dieu. Se recom-
mander â Dieu. Élever ses enfants dans la
ciaiiilc de Dieu. Se résigner, se conformer à la
volonté de Dieu. Rendre .^ràccs,gloirc a Dieu.
Vivre selon Dieu, pour Dîeu. Implorer le nom
de Dieu. Offenser Dieu, blasphémer le nom de
Dieu. Faire quelque chose pour l'amour de
DiiMi. S'engager, se dévouer, se consacrer à
Dieu. Ramener, convertir les àmesà Dieu. Apai-
ser la colère, la justice de Dîeu.
— Le mot Dieu est le seul qui, dans le lan-
gage usuel, ne prenne pas l'article, lorsqu'on
le considère dansla généralité, dans l'immen-
sité, dans l'inlinilé de son être. Aidez vous
seulement, et Dieu vous aidera. (Régnier.; Si
Dieu se découvrait continuelh-ment aux hom-
mes, il n'y aurait pas de niéi ih- n. le -m -ire.
. Pa-. ■. j r.mtesses prières él a h -a l ' ■: . i fm'n
ei de hii plaire. (Eléch.) AveN.l. - >_■ .l, s
honifiieS(iui,surdesvuesqu'' l i u ;.i l i. lair
et lesang, entreijrenez d'int. 1 1 , ], , |. n^
desœuvresde /)i>tt;oupIuiiM. ^ ';
de Dieu qui, par des route- :, i
dui>
'.ii W
.les li..niinrs' M. L'inule ,|,- hi.'i hH
ir.pui nniN- .!.■ -Ml, h- h- l I. .Mal-
<'\ihi,-:i • M V-n-.lil.-s.iii.- 1rs livres
11-^ pu /J/r,.nn tor. \ ...It.) Dans losplai-
i. I Itirii s-ni i la lumière. (!d.) Si Dieu
,1 1,,^, il l.Mhhait linv.-ntnr. (Id.l Dieu.
i-loiu- Il Dii
ni p.
.,.nll,M-
■nlMe. I
I ^
Du
au dessus de lui .l.ns l'inlimliMle son étie.
(Dubose.) Prier />/>«, ei-st orimmeneer à possé-
der/>/(■«. [La M 'nn.; Aimez /)//■« plus que toutes
choses, cl le prochain eomine vous-même, et
la servitude disparaîtra de la terre. (Id.) Plus
DIEU
on s'élève vers te ciel, moins il semble que la
prière ait d'espace à franchir pour ariiver à
Dieu. (Chateaub.)
Cest Dieu (|iii nous fait vivra,
C'est Dieu qu'il (mu aimer. (Maliirrcc.)
Au milieu des clar(6E d'un feu pur et duralile.
Dieu mil avant les lenip« son Irdne inébranlalile.
DIEU
1217
(Vo.
— Que si l'on considère Dieu cnlequalifiant,
enlespëeiilisTMl.eii PM-enferm-inl e-i fpp-Upie
c"esllii.>Meri\.saj.-vuus l^l .mi Irl lapiM.M. ,1e-
termine de telle MU telle manière. Cest le Dieu
bon, le Dieu puissant, te Dieu juste, le Dieu sage,
etc., mais ce n'est pas tout Dieu, en quelque sor-
le,dans la penser-dei-ejui qui parle ;c'est Dieu
(tonl on afiir p .i ii. uh.-i-.-mcnt la bonté, la
puissance, la jm i, <■. I t -u'êsse. De même, on
iVwîile Difit ih- < ///,//^,;'., parce quec'est Dieu
adnri; sous uiii > t ri.ijii.' fi.i nie de religion. Le
Dieu !■ s rjji. I,, ],-. , st un dieu d'amour et de
con^ 1 tr Mil I' 1 , (U; /)(>«. invisible dans sa
naitii''. -■ i> h iii t'-IIement sensible par de
coniiiiNi N mil . i.-<,(ju'àla fin ce peuple char-
nel --.■ I M-^i [::■■ lier de l'idée si pure d'un
I)if:u |iii i 1 ~ ( I i lit par sa parole, d'un Dieu
(pli ni' ni (1 ■ -1 I .i,iiue raison et inlelliijence.
(liH-- l..-|.,. ■,.'. 1- hnmme'^. avant qu'un e!ilic
hir:
Dt.
Dieu tcniuaeraleurctvenu'our, SyilaetiMarius
se baignent alors avec délices dans le sang de
leurs concitoyens. (Id.) Dieti des chrétiens,
quelles choses n'as-tu pas faites! partout oti
l'on tourne les yeux, on ne voit que les monu-
ments de tes bienfaits. (Chateaub.) II est un
Dieu : les herbes de la vallée et les cèdres de
la montagne le bénissent; Ihomme seuladit:
Il n'y a point de Dieu. (Id.) Tout â coup sa
voix éclatante invoque le /);>« saint, le Dieu
iaconnuquisème la v-nlure l-1 allume les su-
leils. (A. Martin.) Il -v-i- r, h.'^u \. ~ \.-.^.-
bres fuîentdevantr. _ ■ ' ; | li
couvrait notre es|>i t , a
qui toute verile >■[ ~ .■..., .■■(■it
(l.a M .... !.. /'.■ . : .:; j- :,.' -i ! . ^ . —
tanL-.j i.e a.,; ■A.-.A.i '..L.,i:. 'J:.i..^;:. l':cLi. ^ U:
notre Dieu, vous qui êtes les pères de notre fi»i,
vous dont nous vénérons si tendrement les
vertus,souffrez que nous appelions votre atten-
tion sur cette contrée où le catholicisme a puise
une vie nouvelle. (Monlalemb.)
T^s clirétiens n'ont qu'un DtVu, maitre absolu de tout;
Mais si j'ose enlre nous «lire ce qui me semble.
Les nôtres bien souvent ^'accordent mal ensemble,
Et me dût leiir colère écraser à les yeux.
Nous en avons beaucoup pour i
<CoIt^
t le I
Oui, c'est lin Dieu cicbé que le Dt'eii qu'il Tant
Mais tout ciclié qu'il est, pour révéler sa gloire
IJiiels témoins éclntanls devant moi rasçenililés
Iti^pondei, cieax et mers, et vous, tcnv, ])arlez
Pan!
vule
le W^u de l'ii
B le^ tu.
Ce />r.-(i dont la sagesse îuetTable
Forme, i^lt-vc et détruit les empires du niomfe.
De son houe enflammé, qui luit au liutit di>s cieux.
Sur le Itéros français daigna baisser les yuux. (Volt.)
— Fig. Un monsieur auquel ses parents ont
probablement négligé de donner un état s'est
récemment établi Dieu. (A. Karr.)
— />/<?« s' '/.ni h..-.-~,ivi,-i,f .(-..runi.ma-
jUSCUleqnaii l . ■ -■ . .- . i \ -■■miu.'ne
lie l'article, il [■ .i - ■ ■ --i - in> h m,!-
jusculc^mai^ il |ii l'i.^l ■■! .1 II I I . iil !■-■[ If ma-
juscule quand il s'agit (lu lii'-u uniiiue, sous
(pn.'iqiie rapport qu'on le considère.
— Divinité, mâle ou femelle qui était l'ob-
jet d'un culte chez les peuples anciens. Dans
le paganisme grec et romain, les dieux se di-
v'isa.\cnlen dieux du eiel : Cœhis, Saturne, Jupi-
ter, .binon. Minerve, Mars, Vulcain, Diane, Apol-
I .11. lii i-liiis, etc. Dieux de la terre: C/bèle,
\. -t i. I > lieux Lares, les Pénates, les dieux
i.'^ I 11 lins. Pan, les Faunes, les Satyres, les
NvMi|.h. . les Muses, et<-. Diciixdelu/UfT.-VO-
.-.■n,. ■ 1. ■\.v . \ phLif .-t \tii[.hit(if. .\. i.-.-l
olfens
.n,eie. Dieux p..
èiernels, inexoiaM.
-■ll.Ies, la
nls.
vams, im|>Mi" lî.r-, i.'i n-' 1 ■ ■-. Mii.-i M.Li
lui qui bless. 'la'.. iiir..;!, ■,!-.- i.- ,//,•. v^
La meilleure .!.- lum. ^ i.-. i .'.'Ik-. '.-■rid >
leraUXrfifH.CrMuirieM ..iwt.i ( .■l,|n--.f
hommes, elau \ lifUtinr'- .■..hum.' --i -n >■
présence des thru.i . li u ih. lii'ii n^ lu
commun que d a. topler les r//f«J- étrangers, les
Grecs reconnaissaient ceux des Égyplien.s.
(Volt. )Jenexaminc point ici pourquoi et com-
ment les Babyloniens curent desrf/V«.isecon-
pli.
daires, en reconnaissant un Dieu souverain.
(Ifl.JL'amitiéd'ungrand homme est un bienfait
des rf(>«.r. (Id.) Si l'amour de la vertu et la
crainte des dieux ne vous touchent plus, au
moins soyez touchés de votre réputation et de
votre intéiêl.(J.-J. Uousseau.) Lesd/euxde la
Grèce semblaient vouloir être des dieux uni-
versels pour rhumanilé.(E.Uenan.)Pour l'hom-
me primitif, le dieu est un être tics puissant
qu'il faut apaiser oucoriompre. (Id.)
J'ai mon dieu que je sers ; vous servirez le vôlre;
Ce sont deux p.(ii.>ants dieux. (IIacinc.)
— Grandfi dieux. On appelait ainsi, â Rome
et en Grèce, douze divinités de premier ordre:
Vesla, Juiion, Minerve, Cérès, Diane, Vénus,
Jupiter, Neptune, Mars, Apollon, Mercure et
Vulcain.
— Ce terme entre dans un grand nombre de
périphraves. p-mr exprimer individiiellenient
tell.- ...1 î II. ■ .i; mil,-., I.,. lu.Mfre (tes .lielIX,
Jiipil, ■ . i , ■■ . ■■ 1. - r,. (j,l.,-:r: I.- .lieu des
niei^ \, . ' ..-. , I !:. Il .l.-^ ,,ll-, \pnUnu: le
dieu .1.-^ . .inh.ilv. \l,j,. : I,- .1,. u .1.- i;iii(le,de.
CylhK-\';rA//iuur:\.- li. i L I i n, i!.-cine, £jî-
culape. elc. Dans *h-^ - ■ l aies, il au-
rait passé pour le «/;- i' t , , : . ~. fFléch.)
— Fig. Dieux morte i.-i, il i au i/i: la terre Hom-
mes qui possèdent ici-bas le pouvoir et la ri-
chesse.
Dieux mortels, c'est vous qu'il appelle.
Il tient la balance éternelle
Qui doit peser tous les humains. (J.-B. Rocssead.)
— Fig. Personne qui est l'objet d'un vif en-
thousiasme, d'une profonde vénération, d'une
grande reconnaissance, d'un extrême attache-
ment, d'une affection passionnée.
J'aurai donc nommé ces beaux yenx
Elle I
. (M.
sile, '
UU(
i t»eaux yeux,
Itefélaide son SOI t înlerroge 'ifkdietix. \U.)
Sansdonteils son! Iieureux.lei- héros, lespoètes.
Ceux que le bras fait rois, ceux que l'esprit fait dieur l
(V. Hlgo )
— S'emploie surtout dans cette locution .
Faire son dieu ou se faire un dieu. Une tendre
mère qui fait son dieu de son lils unique. Une
femme qui fait son dieu de son mari. Devenu
le seul objet de ses complaisances, il se fait
lui même sonrfw/. (Boss.)
— Dans ce sens. Se dit aussi dos choses. Le
dieu des grands, c'est la fortune. (Mass.) Et
vivent dans ce monde sans autre dieu que
leure plaisirs. (Id.)
Cette soif de n'huer que rien ne peut éteindre.
L'orgueil de voii- vinyï rois vous servir et vous craindre.
Tons les droils de l'empire en vos mains confiés,
CrueL c'eslâces dieux que vous sacriltex. (Rac.)
— Faire sou dieu, ou se faire un dieu de son
argent, de ses trésors, de ses richesses, de sou
ventre. Etre adonné à. la passion de l'argent, à
l'avarice, â la gloulonnerie.
— Fam. Vous êtes un dieu. Locution par la-
quelle on exprime à un homme la vive satis-
faction que l'on éprouve de sa conduite.
— La main de Dieu. Le bras de Dieu. La puis-
sance de Dieu. Est-il quelque lieu dans l'uni-
vers ou quelque être qui ne soit pas sous la
main de Dieu?
— Le doigt de Dieu. L'înlervenlion divine.
— L'œildeDieu. La providence, l'omniscien-
ce de Dieu.
— La bonté étant l'attribut de Dieu le plus
cher aux hommes, on dit ■ Le bon Dieu, pour
Dieu. Prier le bon Dieu, Aimer le bon Dieu.
Craindre d'offenser le bon Dieu. Plaire au bon
Dieu. Le bon Dieu vous soutienne dans votre
épreuve. (J.-J. Rouss.)
— Un homme de Dieu. Un homme voué, con-
sacré à Dieu, plein de l'esprit de Dieu, qui ne
s'occupe que de Dieu, qui passe toute sa vie â
faire les œuvres de Dieu, c'est-à-dire à procu-
rer lagloire du Seigneur et à soulager ceuxqui
souffrent.
Pardonne, lui dît la belle,
Ali ! pardonne, homme de i>i>H,
Si de ma peine cruelle
J'ose troubler ce sniitt lieu. (ANDniEr\
— Dans
Dwii itbîi
un sens .ii
,é eu Du.i
m'a paru .li
comme iri
■'■;■
w. on .lît
■• il 11. , Il
: Tout en
ne voire
lanlo, qui
- Il /!/- 7.
;-llc! elait
• Seu,-.)
Plus
Pire
de I^afare, ei
1 s'endorl. Or*
z.i
tout en Dit
(Gentil
-Perkabd.)
— Un homme du l/oii Dieu
(d bon.
— Élre devant Difii. Élre
— Pour reconnailie qu'o
Un homme simple
mort.
n lient une chosi
ili- la bonté lie Dieu, on A\l:Giûce à Dieu. Dieu
merci. Dieu soit loué.
— Gviees à Dieu.
GrAces à P'>w, le fripon le iilusfin..
Ne
pas
us.)
— Cela lui vienl de Dieu, de la grâce de Dieu.
f^i; (lit en parlant irtiuft personne a laquelle il
est arrivé quelque bonheur, sans qu'elle y ait
en rien contribué par ses soins et p;ii- son Ira-
— Par la f/rth r de Dieu. Formule que loi prin-
ces souveraiii~'-ni<-niiti iiiiit~ l'iii - d' 1 1 - . [!■ ■iir
(lire qu'ils nr Im m,. m |. 1,1 |,in--i:.. . r- 1'!
Dicu,lemaiuv ,|. , i..;, .1. 1., 1. 1 1.. 1, , ,;. MV.
par la grâce île bien, ivi .le ri.ui.i: il ili .N 1-
varre. || Les évèques emploient la même f»>i-
mule en tête de leurs mandements, de leui
lettres pastorales.
133
1218
DIEU
DIEU
— Dieu sait. Loculion qui <loiiiic de la force à
une anirin.ttian. Dieu sait si vous èlcsnlti-ndii,
si vous seiet fêlé, clioyé, liicii reçu. Dieu sait
cv>iiiniont vous vous divertirex. Si je ci-oyais
qu il vous put apporter ici par un tourbilioji,
je tienilrais toujoui-s mes fenêtres ouvertes.et
je vous iccevrais, Dieu sait I (M"«de Sévignc.)
— Dieu le SttU.Dieu sait si. Se dit quelque-
fois pour afBrmerqu'onna point fait une chose.
Dieu sait si telle était mon inicnlion. Si j'y ai
pensé un seul instant, Dieu le sait.
— Dieu /e sait. Se dit conuuiuiément pour
marquer l'inocrlitude où l'on est <le quoique
chose. Que vais-je dmeuir? Dieu le s;iit!
Ouaniveral-il île toutes ces révolutions poli-
tiques? Dieu le s;ul. || Dans le même sens, on
dit : Dieu te sac/te.
— Entre Dieu et .soi. Secrètement. Cela s'est
passé entre Dieu et moi.
— Tout ra comme il plaît à Oi'fB.Toulvaàl'a-
landon, en parlant de choses dont on n'a pas
soin, humainenii-nt parlant, et qu'on aban-
donne à la volonté de Dieu.
— S'il plaît à Dieu. Expression condition-
nelle qui exprime le désir, le souhait. |{ Dans
un sens analogue, on dit : Avec l'aide île Die»,
Dieu aiâaut.
—Dieu le reuille! Plaise à Dieu .' Plùl à Dieu !
Locutionsqui marquent ledcsirque l'on a dune
chose.
;pl,,l;
(R»,
— Plùl aus ilieux! En parlant des divinités
du paganisme.
Grâces au ciel, ir.es mains nesoni pascriininetie».
Plùl aux dieux que mon cœur fut innocent comme elles '
(lUCISE.)
— Dieu m'en narie. Dieu m'en préserve, à Dieu
ii« ;)/<n.ïe. Locutions qui expriment l'éloigné-
ment, la crainte de quelque chose. A Dieu ne
plaise que je veuille insulter à vos déplaisirs !
(J.-J. lloussoau.)
— Sur «/o.i Dieu, deeaul Dieu, Dieu m'est Ic-
moia. Dieu uà'en «/ témoin. Dieu le suit. Tei-
mesde serment ou d'aSii-iuation.
— Dieu tue panlonne! Fornude d'excuse.
S'emploie aussi pour exprimer la surprise ou
l'indignation. Dieu me pardonne ! j'ai eu affaire
à un grand scélérat.
— Dieu me damne! Juron, imprécation.
— Ainsi Dieu me soi! en aide, on ainsi Dieu
m'aide! Formule -par laquelle on réclamait
l'assistance divine pour être fidèle â la pi-o-
messe ou au serment que l'on venait do faire.
— .4« uomde Dieu, pour Dieu. Locutions dont
on se sert pour donner plus d'instance à une
prière.
— Pour l'amour de Dieu. Dans la seule vue
de plaire à Dieu. || Dans le langage familier,
siguilic Sans aucun intérêt. Donner quelque
chose à quelqu'un pour l'amour de Dieu. Les
pauvres demamlenl l'aumône pour l'amour de
Dieu, c'est-à-dire en priant instamment qu'on
les secoure. Le chrétien doit faire l'aumône
pour l'amour de Dieu, c'est-à-dire pour être
agréable à Dieu.
— Comme pour l'amour de Dieu. Se dit ironi-
quement pourexprimer qu'tme chose est faite
ou donnée à conlre-cœm-, de mauvaise grâce,
avec lésinerie. Faire une chose comme pour
l'amourde Dieu. Donner unechose comme pour
l'amour de Dieu.
— Dieu merci et vous. Dieu merci et à vous.
Façons de parler populaires pour témoigner
de la reconnaiss,ince ou de la civilité.
— Dieu vous comerve. Dieu vous conduise. Se
dit pour souhaitcrdu bien àqiielquun. || Dieu
TOUS le rende. Se dit pour icmeiciei' quelqu'un
de ce qu'il nous a donné. || Dieu vous garde.
Ancienne fumulc de salutation.
— Dieu vous bénisse. Dieu vous assiste. Dieu
vous contente. Dieu rous aide. Façons de parler
familières, qui s'employaient lorsqu'une pei-
sonne éternuait, et que beaucoup de gens ré-
pètent encore machinalement. Cet usage ic-
monte en ô'JU, époque où l'Italie fut ravagée
par une peste violente, dans laquelle l'éter-
nuement était un signe de mort immédiate.
— On se sert encore de ces façons de parler
pour adoucir le refus que l'on fait à un pauvre
de le secourir, de lui donner l'aumône.
— Jurer tes grands dieux. Faire de grandes
protestations pour aflirmer.
— Xe relever i/ue de Dieu et de son épée. Ne
reconnaître que Dieu au dessus tie soi, en par-
lant <run souverain. Le roi de France préten-
dait ne relever que de Dieu et de son épée.
— Ke craindre ni Dieu ui diable. V. diable.
— De Dieu, des dieux. Sorte d'hébraisme qui.
joint à un nom, marque le plus haut degré
ilexccllence. Miséricorde de Dieu, très grande
miséricorde ; montagues de Dieu, montagnes
très hautes. Ces hébraismesont pa.ssé dans no-
tre lan;,'ue. Il m'en coûte un bel èeadeDieu; il
ne me restequecepauvreenfant de D/ea .don-
nez-moi une bénite aumône de Dj'e». (La Monn.)
Quelquefois, dans un sens tout ironique, on di-
ra : J'ai gagné une bonne sciatique de Dieu. (Id.)
Belles eomlës, Iwaui marquisats de Oie»,
Qu'il {lOâsédait en plus et plus d'un lien.
(La Foxtai.mî.)
— l)ieu!ô Dieu! mou Dien! bon Dieu! juste
bien! grand Dieu !?itno d int.Mie.-ti„n .l'anos-
lroj,he..r..v,.hm,.i.n.v,.-:,, „',,-,, ,-;„^
lafln-iii.'i' I j ,!,,„'
Icur.l.i- - |. . I , . |,,,,,|
que cet h...i.i.,„,- ._-,i u, i : .M ,:. ij.,-... ,.,' ,,i bon
Dieu, que je souffre! Dieu! quel malheur! Mon
Dieu! que vous m'ennuyez! Eh ! Dieu.finirez-
vous ! Mon Dieu .'l'étrange embarras qu'un livre
a mettre au jour! (Mol.) Jour de l'iieu! je sau-
rai vous fi-otler les oreilles. (Id.) Si j'avais des
idées à rire, mon Dieu! ce serait encore plutôt
avec vous qu'avec un autre. (É. Zola.)
Ilrîmon />i>H.'nos Français, si souvent redressés.
Ne prendronl.ils jntraisun air de gens sensés ? (Mot.)
A-t-on jam.iis parlé de pislolets, bon Dieu!
Pour courre un cer(! (Id.)
Et quel autre,j;rnnd/)ieu.' qu'un Scythe impiloyalrle
Auraitdelanld'liorreursdiclé l'ordre effroyable ! IIÎAC.)
Oiiilrappe l'.Vir, lion Dieu, deces Ingiilirescris ?
Kst-ce doue pour veiller qu'on se couclie a Paris?
(BOILEAC.)
tin-n me pardonne, on sebal. — Gare ! gare !
Voyons un peu d'oii vient ce tintamarre. (Volt.)
l'nc femme. — grand Dieu.' faut-il à la mémoii-e
Conserver le lêcil de cette borrible tiistoire? (Id.)
— Quand ou fait parler des pa'iens, on dit :
Dieux! à dieu I ' - r,/«/\ ,//. u i ' justes dieux !Q
f//c«.r.' en cr p. n, ; ; : /-\uus délaissée'.'
(It:ic.) Justes ./, ,. - iv.'z pour qui je
vous implore., li i. i ,i A' liillL-.Va,pars.Die(U'.'
Ulysse le suit. ;M.; Ilippolyte ! grands dieux !
(l<l.)D(cr«.i'.'quenesuis-je assise à l'ombre des
forêts ! (Id.)
— Comme un dieu. loc. adv. Très bien, par-
faitement. II parle comme un dieu. Vous chan-
tez comme un dieu.
— En Dieu. Comme un Dieu. Parler, agir en
Dieu.
— A Dieu. loc. adv. dont on a fait la for-
mule de salut et le substantif adieu.
— Loc. prov. La voix du peuple est la voix de
Dieu. Le sentiment public, général, universel,
est fondé sur la vérité. |j Ce que femme veul ,
Dieutevr'it. l'ne fonime réussit oniinairrnieut
à OMfliil .-,■ .lu'rll,' ',, i|[ .,1.1. ■11,11,, 1,1 /),,,,,
.tail lu :! W , , .' , ; ,
I Du
ihndnil-
hypuçrilequi parait 1.1. h I , , i ,:il,|u'ilne
l'est. WCliacuu pour sol, Jlu:,fu..j /.>..... Llliacun
doit veiller à ses propres iiiteiéts. |i Hijauu
Dieu pour les ivrognes. Ils échappent souvent
aux accidents qui les menacent. (| L'homme
propose, et Dieu i/ix/uisr. l'I. .niiii.^ f.,iiiio un
dessein, mais il ri\ i.ii~ ■ ; ; , ■ .: jnilplait
à Dieu ; souvent ri--ii, ,i ,i. i , .i ,-.■,. stop-
posée à not
C.'lii
Ir IrnnJ^
. c'e.\l
I Dieu
ioiine
-•nous
avons pour l.-s suppoiler. \l On dit dans le
même sens : A brebis tondue Dieu mesure le
veut. Il Aux petits des oiseaux Dieu donne leur
pûlure. La Providence est grande, elle pour-
voitaux besoins de toutes les créatures. ||Lai«-
gcsse du monde est folie devant Dieu. Dieu juge
autrement que nous. || Qui donne aux pauvres
prêle à Dieu. Qui du sien donne , Dieu lui re-
donne. Dieu récompensera ceux qui seront cha-
ritables. Il Là où Dieu veul, ilpleul. La volonté
de Dieu est souveraine.
— Arg. Dieu terme. Le propriétaire.
— Bol. Arbrede Dieu. Nom vulgairedu figuier
des pagodes.
— Hisl. Paix ou trêve de Dieu. V. tkéve.
— Thèol. catliol. Le bon Dieu. L'hostie con-
sacrée. Il Porter le bon Dieu. Forter en viatique
l'hostie consacrée. || Recevoir le bon Dieu. Ile-
cevoir le saint viatique.||Oieii-//(»««;e ou Hom-
me-Dieu. Jésus-Christ, deuxième personne de
la Trinité, Verbe fait chair, né de la Vierge
Mario, mort sur la croix pour le r.irhat du
monde, ressusciic !.■ ii..i.i, .,,.■ j .-i monté
aux cieux La ri_-liLri,,it
estunereligioiniiii.,l'.ii
son principe absolu, \.'
qui, en même teraps,lu
vreet sou devoir sont ei
terre. La reli.gion de 1 ,
/<,',■;,
i.le, et
d'im /(((
Qui,,
._■. L liuiiiiuiil,. est donc
i.'rand puis(|u'elle a été
le réceptacle et l'image
■ le i
a de rHo.»nie-;(ieu lu la sublime bisloire
Dans un jaune missel ? (Stk-Iîel've.)
— Vu Dieu en trois personnes.ou trois person-
nes en Dieu. Se dit dans la religion catholique
poure.xprimer la sainte Trinité de Dieu, Irinitè
de personnes dans l'unité de substance.
— Adjectiv. Tout était Dieu, excepté Dieu
lui-même, (llossiiet.)
DIKU ou D'YEU (lie). (Os/a). Géogr. Ile
dans le golfe de Gascogne, sur la côte occi-
dentale de France (Vendée), dans l'arr. des
Sablesd'Olonne, à 25 kil. S.-O. de Noirmou-
lier; 3,11)0 h.
DIEU (Saint Jean de). V. jean.
DIEU-CONDUIT.s.m.Mar. Cadre qui por-
tait l'image de Dieu ou d'un saint qui proté-
geait le navire. || PI., des Dienconduil.
* DIEUDO.VNÉ. s. m. Surnom qu'on donne
à quelques enfants, et surtout aux princes
dont on regarde la naissance comme un bien-
fait du ciel.
DIEUDOiWÉ. Nom de deux papes duviie
siècle.Le premier cstsaint Dieudonnéoii Deus
dedil, 61 i-617 ; le second est appeléaussi .ideo-
dal ou A Deo dalus, fl7.'l-G77.
DIEL'I.EFIT. Géogr. Cli.l. de canton de
l'arr. de Monlèliiuart (Drinie) ; 4,-JuO liab,
DIFF
DIEUTELET. s m. (dimin. de i)(>ii).Petit
dieu. Ce mot inusité est de Ronsard.
DIEUZE. (Decempngi). Géogr. Anc.ch.-I. de
cant. de l'arr. de Chàteau-Salins (Lorraine),
près de l'étang de Lindrc et sur la Seil le ; 3,100
hab.Mine desel gemme trèsétendue;fab|.ique
de produits chimiques, etc.
DIÈVE. s. f. (de l'angl. deep, profond). Mi-
ner. Nom donné.dans la France septentrionale,
aux dépôts argileux qui se trouvent dans les
terrains de bouille.
DIEXODE. s. m. (du grec *i-5iiiç, issue).
Médec.Évacuation, sécrétion, déjection alvine.
DIFFA. s. f.Repasde gala, chez les Arabes
d'Afrique.
DIFF.AMABLE. adj. Qui peutètre diffamé.
DIFFAMANT, part. pies, du v. Diffamer.
Qui diffame, qui peid de réputation. Des pro-
|ios diffamant la verlu.
No.is vous y surprenonse.i faute contre nous.
El tli/famaiil l'bonneur de «olre cber épous. (Mot.)
* DIFFAMANT, AXTE. adj. Qui est pro-
pre ou qui tend à diffamer, qui peut perdre de
réputation. Ne seditquedes choses. Discours
diffamant.Propos diffamants Paroles diitaman-
tes.
— Syn. comp. diffahakt,infauant. Le der-
nier enchérit sur le premier, le préfixe négatif
in ayant plus de force que le preflie disjonctif
dis. Ce.iui e>l !////«/«(////. xp.jse à perdre ou
fait p.-r,h.|.._-ii ,i|..ii 1,1 n|.iiiaiion,fait descen-
dre, ..Il i.liii.ji I. m. !.. h. j. h., a faire descendre
du rang q.i .111 .... .111,. ■ .l.in^ r.:.piuion publique.
Ce qui est infamant est une tache honteuse
dans la vie, fait perdre l'honneur et attire l'a-
version des gens de bien.
DIFFAMARI. v. lat.à l'inf. pass. (littéral.,
cire di/famé). Dr. rom. Ne s'emploie que dans
cette locution: i,o( diffamari. Loi du code de
Jiistinieii. en verlu .le laquelle celui d.jut l'état
d 'lion. M,, hl I ,1 ,iLI,iqué par des bruits po-
pulo.. :. n justice les auteurs de
ces 1. Ml ' . , .11 demander lapreuve.
♦DU 1 .v.viAli,uu,TRICIî.s. Celui,celle
qui diffauie,qui decrie.qui perd de réputation.
Noir,làche, ignoble, insigne, odieux diffama-
teur. Les diffamateurs méritent la haine ou le
mépris.
— L'Académie ne donne pas le féminin de
ce substantif.
♦DIFFAMATION, s. f.fpr.(///-/-«-raa-,7<wi)
Action de diffamer, de perdre de réputation.
Cruelle, odieuse, lâche diffamation. Être en
buttealadiffamation.Souffrirladiffamation.se
rendre coupable de diffamation. La diffamation
est une lâcheté et un crime. La diffamation,
comme la calomnie, comme la médisance, agit
presque toujours dans l'ombre. Jevoisque ma
dt/famuliouesl jurée et qu'on veut l'opérer à
tout prix. (J. J. Itouss.)
— Propos diffamants. Cette lettre, ce dis-
cours est une véritable diffamation.
— Jurispr. Plainte en diffamalion. Plainte
par laquelle une personne diffamée traduit en
justice son diffamateur.
♦ DIFFAMATOlItE. adj. 2 g. Qui porte le
caractère de la diffamation. Écrit, pamphlet,
libelle, discours diffamatoire.
— Syn. comp. diffamatoire, diffauaxt.
Diffamatoire se dit des écrits ou des paroles
qui ont pour but de porter atteinte à la répu-
tation. ÙijfamaiU est plus général et se dit de
tout ce qui y porte réellement atteinte, actes
ou paroles.
DIFFAME, s. f. Diffamation, déshonneur.
(Itabelais.)
DIFFAMÉ, ÉE. part. pass. du v. Diffamer.
S'empl. adjectiv. Une personne dilTaméc. On
évite la société ou l'alliance de l'homme mal
famé; on rougirait d'avoir le moindre rapport
avec l'homme diffame. (Gir.)
— Se dit aussi des choses, dans un sens
analogue. Au milieu des Scylla et des Clia-
rybde, lieux diffamés par tant de naufrages.
(Flécliier.)
Par cent cruels repas cet autre di^'imé.
Se trouvait eu loul temps de carnage semé. (L,\ FoxT.J
— Blas. Animal diffamé. Animal représenté
sans queue. Lion diffamé. \\ Armes diffamées.
Celles dont quelque piéceavaitété retranchée
en punition d'une action déshonorante.
— Syn. comp. diffamé,malfahé. L'homme
malfamé est simplement celui qui n'a pas une
bonne réputation ; c'est un effet qui a sa cause
en lui, dans ses principes, dans sa conduite.
L'homme diffamé est celui qui a été sous le
coup d'une diffamation méritée ou non, et qui
peut refaire encore sa réputation en prouvant
la fausseté des allégations dont il a été l'objet.
DIFFAMEMENT. s. m. Action de diffa-
mer. Vieux et inusité.
♦ DIFFAMER.v. a. l" conj. (et. lat., diffa-
mare. formé de dis, préf. privât., et fama, ré-
putation). Décrier, perdre de réputation, dés-
honorer. Diffamer quelqu'un par des propos^
par des écrits.
— Déshonorer par sa conduite.
Ce long amas d'aïeux que vous àiffame: Ions
Sont aulallt de témoins qui parlent contre vous.
<UOILEAU.)
— Dans un sens analogue, Se dit des choses .
Ils s'acharnèrent à diffamer cette harangue.
(La Bruyère;)
I^couier Ion amont . obéir â sa voix.
C'était m'eo reodre indigne el diffamer ion d.oix.
^CoH.\blt.LE.)
DIFF
Em(»riitiler le secours d'aiioin pouvnîr homain.
Ilestedeccs esprits ja<IU si renommas
Que (l'uu coup (le son art Molière utiffatnét. (BoiL)
— Fig-. Salir, gràler.
Le Parnasse surtout, fécond en imposteurs.
Diffama le papier par ses pro)>os meuteurï.iBoiLEAU.)
— J.-B. Itousscau a fait du verbe diffamer
un singulier usai^e :
Par lieux LaWnsde pointes er^otés.
— Absol. Il est honteux de diffamer.
— SE DIFFAMER. V. pion Se (Jéciicr, se per-
dre de réputation, soi-même ou les uns les
autres.
J'ai
rie llié
agréable auteur
du spectateur.
(BOILEAU.)
DIFFA.UEUR. s. m. Synon. de dipfajia-
TIICR.
DIFFAHRÉ ATION. s. f. (pron. dif-fa-réa-
cion). Antiq. rom. Rupture du mariage con-
tracté par confarréation. C'était, chez les Bo-
mains, le divorce solennel.
DIFFÉRANT, part. prés, du v. a. Différer.
Qui diffère, qui retarde. Des débiteurs diffé-
rant un payement. Que faites-vous en diffé-
rant, que rendre vos maux plus incuiables?
(Massiilon )
DIFFÉRANT, part. prés, du v. n. Différer,
tjui diffère, qui est dissemblable. Des hommes
différant de caractère, d'opinioa.
DIFFÉRÉ, ÉE. part. pass. du v. Différer
S'empl. adjectiv. (jui est retardé, remis a un
autre temps. De nouvelles circonstances peu-
vent laremenerâce parti si longtemps dif-
féré. (X. Marm.)
La jouissance est lunglemps différée,
bon Icnlemenl la coupe des |ilaisirs. (Pabsï.)
— Différé de.
Par mon vieil naïf, mes soms, mes beaux discour,!.
La uove esl différée encor de quinte jours. tDEST.)
— Loc. prov. t'f i/ni esl différé n'est pas perdu.
* DIFFÉREMMENT, adv. (pron. di fé-ra-
man). D'une manière différente. Parler, agir,
ècrire,penserdifféreinmenl.ltaconterdiffércm-
meut,fort différemment.Ûuoiqu'il agildifférem-
«(■«M'esprit qui le lit agir lut toujours leinème.
,1'lecli.; Je me contredis, il est \ rai : accusez-en
le» hommes dont je ne fais que rapporter les
jugements, je ne dis pas différents hommes, je
dis les mêmes hommes, qui jugent sidiiïérem-
:ncnl. (La Bruy.) '
— Différemment de. Raconter une affaiie
différemment de ce quelle s'est passée. Les
grands agissent différemment des petits.
♦ DIFFÉRE.\CE. s. f. (pr. di-[é-ra»ce ; du
\3.1.dij]erenlia). Diversité, dissemblance. Gran-
de différence. Différence essentielle, remar-
quable, importante. Différence légère, insen-
sible,imperceptible.Leschoses qui sont les pre-
mières ne sont pas pourtant les plus grandes
Il y a bien de la différence. (Malherbe). Cher-
chez, imaginez parmi les hommes les rfi/erra-
ces les plus remarquables; vous n'en trouve-
rez point de mieux marquée ni qui vous pa-
raisse plus effective que celle qui relève le
victorieux au-ilessus des vaincus. (Ross.) De
la finesse à la fourberie le p.is est glissant,
le mensonge seul en fait la différence. (La
Bruy.) La mort confondra les cendres de cel-
les qui brillent .i !a cur et de celles qui vi-
vent obscure» ,l,,i.~ ' . ,, n ,,,, . ,.| toute larf//-
/emitç-neva |ii , ; , iiies de plus ou
de moins dan» t, - . riéchier.) Vous
sentez toute 11, -i;, u, i i, ^,:,,.,perité née de
I injustice, et vous ne conn.ussez pas les dan-
gers de celle que la naissance donne : toute
la dificrence que j'y trouve, c'est que les uns
jouissent d'un bien injustement acquis, etque
les autres abusent d'une fortune légitime.
(Mass.) Le plus ou le moins que nous avons à
vivre lait-il une différence as<ez grande pour
nous regarder comme immortels sur la terre'/
(Id.) Il étudia surtout les propriétés des ani-
maux et des plantes, et 1 1 acquit bientôt une sa-
gacilequi lui découvrit mille dij^'erfatraoU les
.autres hommes ne voyaient rien que d'uni-
forme. (Voltaire.) Les Grecs voulurent élever
des chicanes sur la différence des monnaies.
(G. Hautiert.)
— Différence de. Différence de longueur, de
laideur, de hauteur. Différence de couleur.
Différence de personnes, de sexe, d'âge, de
rang, d'origine, de fortune. Différence d'es-
prit, do caractère, de goût, de cœiii-. Il n'v a
point d'homme de lettres et de goût qui 'ne
senti! la différence des styles. (Volt.)
bes dieux que lions servons connais la différrucr ;
Les liens font ordt.nné le meurtre et la renj^eance;
El le mien, quand Ion bras vient de m'assissiner,
Sl'ordoinie de te plaindre el de te pardonner. IVoLT.j
— Faire lu différence, faire la différence de,
sentir la différence. Distinguer, saisir, appré-
cier, voir ce qui établit une distinction entre
des personnes ou entre des choses. Recnnnai
tre que ces personnes ou ces choses ditlércnt
l'une de l'autre ou les unes des autres.
Oui. Taxile. mon cœur, douteux en apparence.
b'un esclave el d'un roi iaisait la différence. (B.1CISE.)
— Différence de... à. Entre le bon sens et le
bon goût, il y a la différence de la cause i son
effet. (La Bruy. ) (Juelle différence de ces jours
t)IFF
si charmanis et si doux à mon ulTros'ablc nii-
sùre! (J.-J. Ilouss.)
kliietu-i-lic^iiiiKn'iir fera Indifférence
IJes Iroiilotirs ileTillisama (leiseviSnincc. (lUrlNr.)
— Dilliirriiee rfe... rfc. Ah ! ma Ironae, qu'il y
a de (lijlerciwc rto ce que je sens pour vous, et
lio c qu'un sent pour ceux qu'on n'ainio pas !
(M"'" .11" S.niprné.)
— Dilft-rfiH-c ilHirc. 11 lui apprenait à faire
la (/(//iTi'"ii'i l'un auii d'avec un tlalleur.(I''léch.)
— Dlllrrrmr nilir. Il n'y avait point île dif-
(crnin Ii .■ ses hciiiv^ ilr l(jisiii.| ses liourcs
,/,//.;,, „,■; ^ a ...m u„>.-.|...l.ru.,,ll. ,Lm,
la retraite, i;t un esprit dissipe dans le inonde.
(Id.)
kî'n.ïui'l', J?//,'"-,, "lïi™ lm"l'ï™ll"cl'." i. (COIINEII.IE.)
— DillmvKr que. I.a itilfcrenie est seult
eut
1':
— /);/, ■;,«,.') I,.|il lisirdelasociétéentrc
l,.v. II,,- I II II I I ),,i iiiii- ressemblance de
;;,i,ii -ur, - ,|ui j. j ,iii.- l's niœui-s, etparquel-
querf/z/r/Y/iiriliiiM s sur les sciences : par
la, ou l'on s'alVermit dans ses sentiments, ou
Ion s'exerce et l'on s'instruit dans la dispute.
(La Bruyère.)
— Ilalii'Iais a emiiloyo ce' mot dans le sens
deUuereile, dilTùrend.
— Bours. Ce qu'il y a en plus ou en moins
entre le f.riv ilai-liat et le pri.x de vente, ou
oiiii'' !'■ l'iixd'- viMite et celui de rachat, dans
les iniMlii^ |,iiMiis à terme. Les dilTérences
seivL'I.iii ,,iiliii nri-nient à la liquidation des
— Li,_- ni i.'il 11,', ■~..,' m ii'llriji liilisi inique entre
clli'-l'-^ ■ -i •■-Iiiii np'iii,' _-,i,i,'. bans celle
phr.is,- ■ /)/(■;/ <>/ ivii i-.fni iii/iiii. esprit est le
sjcnie, et infini esi laditTérence qui distingue
bien de tous les esprits créés ou flnis.
— Mar. E.\ceilent du tirant d'eau de l'ar-
rieie sur celui de l'avant. || Écart entre les
résultats de l'estiino et ceu.v de l'observation.
Il Eiart de roule fait par le navire en vingt-
quatre heures.
— M ,lli,iii,l;. -iilL.,1 d.- 1,1 s,Mis|ia.-li,'n iiA.'
DIFF
DIFF
DIFF
1=219
Il T" l"-"l I ' !'■■
dilTéi
,|,|„-|. ,- p>r„iu-
|,,ii ih'.-.un'lm,,
,-i,n-MIn,. U |..
,■11, ■
,- I.
„!,• |,,
olijetles,|ilh-rrii, l's un ,■, ~,,s. ,■ ,-sl-,,-i(
sendjie des règles au moyen desquelles les
diil'i/reiices elles-mêmes étant données, on peut
remonter au.^ grandeurs variables d'où elles
sont dérivées.
— ;l lu ililjnenee lie |.ii". prép. Différemment
de. A la iliff' re^re ,1 s philosophes qui di-
sent qu'on inj,,iiii ,|iii ,iu présent, il ne jouit
qvie du pisse. ^.MoiUesquieu.)
DIFI''KICE\CIATIOiV ou DIFFÉKEN-
TI.\■|'IO^'. s. r. (pr. iU-fé-raii'i:i-ii-cwn). Ac-
tion de diirérencier ou de diil'erentier; rciiul-
lal de celte action.
— Mathém. V. diffébentiation.
DIFFÉnE^CIÉ, ÉE. part. pass. du v. Dif-
férencier. S'emploie adjcctir. Toutes ces divi-
sions si ri.'louriiees, si ilijférciicices. (La Bruy.)
* DIFFÉItKNCIEIt. v. a. l"conj. (rad.
ilill'en-nte . Je ililferem-îe, mm iliffrreneiniis. Je
,llf renel^lis. n„ns .1 llfrren. nn,r. Je ,1 illernicie-
i;ii. tjueje ,lille,enrie. ./ne «, hUeren.ilan.l.
Insliugui-r,uiellii-ik. ladilli-r.'iirr-lJill.-i-iui-ier
le genre et l'espèce par nue exacte detinition.
— Mathém. V. diffêrf.ntier.
— SE DIFFÉRENCIER. V. pr. Être dilTérencié.
DIFFÉUEXCIOMÈTUE.S. m.(ét. fr.,rf(/-
feienee ; gr., [iîts'vv, mesure). Mar. Instrument
ipii s, -Il à connaître le tirant d'eau d'un bStti-
111, -hl a la mer.
l>III'KltE.\CIOMÉTIJIQUE. adj. 2 g.
Mar. tjiii appariient au dilîérenciométre.
♦ lill'FKIII'IM). s. m. fpr. ili-fé-ran). Ce
qui lui la iliir.-in,,, : , I,,.-,' , mi,. -l,-,- l',,ii i
ei-r II- ,hH,i,-n,| l',,l , I ;, .1 !. ,, Il I |, I' I ,
'///,•
différend,
■re,,,!- A|.a.s
remis cl de leurs intérèls. fMass) Les empe-
reurs ri.mrn- p.i-oiin.el ,|,|,- l.-s ju-es ouïes
pa ihi'i , il II, I II ih /■ ;v.i,/'.. l.-sinierro-
n,M. ,1,1 |i I, Il 'lu .Il I. .11 - 1, ]ii,ii,es étaient
■ipi" !■■■■- ■'•■■ <•■-■■' ' il'iii-s|
N„joii. .hi„> r,.„i,ii c- r.-iiis ,ii7r,i,Tm(.
Qui lié si lions guei-riers (ont lic maiiviiis iiarcnts.
tCoitriËiLi.F..)
N'n[lcinloii5 jins, dans nn Iftclie courroux,
Qu'un si sranil différend »o lermiiic s.iiis nous.
— Varier un différeiul devant i/iieliiiÙM. Pren-
dre quelqu'un pour arbitre, pour juge d'un dif-
fiMi'ii,!. Clie/ ri- peuple dominateur, devant
qui i,,uir^l, \ lUi's de la Uréce venaient por-
ter I, iiis ,/,//, ,,/;,/.ï, on ne pouvait suflh-e aux
air,,,,- M.,iii.-|.i
• mil I i:i NI', ENTE, adject. (du latin
( ! I - . iiM , I dissemblable, divers.Denx
h II I I ' !-- llrux esprils dilïï-renls.
des liai .,ii~. I.
tioii^ .hllereni
s. 1,,'S ilil-
et. Lesdif-
■iits cultes
- dillerenle,.
.^i.liljerenles
i|,'"vi,','",y,'/-
,1, ,1, lie, en'..
l'ir Mas-
renie .1 l. - h,
et II l.iil,.'. llii
dllieieel: rail.'
— Dillcrenl de. Il- ,■ . i : i '■■ ' i : i na
turc et se rendre (//„,. I ,' I - n - , !,- .aln-s
(Uoss.) Elle parut a la - ni -i ■ - ,'i ,v«^' iivilr
même. (Id.) Queiqn' - ii m .1 n- !,■ ,-, iir
de leur vie, s ai: i n' '. . i . ■ ni,' -i ji i
le cœur ei 1'' a ' i i 1' I . i un,' iln ,
tion de l'i II - ' ' \ m. ,////, ri '//
de relie di- nal ' a'" I a II 1" pis .|ii,iiil a
le
llllll
.|,-s ni,', 's j,|
iiiéine. (Barthélémy.) roui ce qui est rare et
brillant sera toujoui-s de mode, tant que les
hommes tireront plus d'avantage de l'opulence
que de la vertu, tant que les moyens d'être
considérahle s,,, ni -i ililferenls de ce qui mé-
riteseuldéin-i '11,111, I.a (Buir.)
- mijrrenl ,1e. i.ai.l |-,,iii- lajmplémeut eo
-, iiiiiii,-i,i, ■ I II, , \ ■ / 1-e
oeil Mi lai- "a la, ./-//iav,„/,Ml.'
(lil ; lia S' Il l'iM.alaieiil a lui iIl
tant en ce point, et veulent être iiniuorlels'?
(Id.)
— Fam. Cela e.^t ilifferenl. bien diljcrent-
C'est bien air.i al;,,-, ,,i,,- , ■■ ,|i,,- r,in disait,
queceqiK i in a r. 1 ,111, un Im.-k
d'avoir! ■ ■ l-iii- une Iriii-
mc, c'est ,//,,;. leul. \ h nili I
— Prov.tc.ï ileia eliu.iessonl iliHerenlcx coiiiiiie
le jour et lu nuit. Ces deux choses sont extrê-
mement (litTerentcs.
— Diffèrent se dit .souv.-nr, au pl,i,aal. de
plusieurs personnes un il,' pli
fei-.-iile^pi
li-silllla
eule
cultes enliereinen(rf(7/rcc«/f.5,i-epeii,lanl l'une
no se développe véritableinenl qu'avec l'aulro.
(J.-J. Rousseau.)
— DIFFÉREST. S. m. Marque siir los pièces de
monnaie qui en indiquait le lieu de fabrica-
tion.
DIFFÉREi\TI.*TION.S.f.(pr.rf('-/'c'-rafl-lv-
a-cion). Math. Opération p.ir laquelle on trouve
la différentielle d'une fonction.
DIFFÉUENTIÉ, ÉE. part. pass. V. DilTé-
rentier. S'empl.adjecliv.yuantilédiirérenliée.
* DIFFÉRENTIEL, ELLE. adj. (pr. di-fc-
run eiel). Math. Qui procède par ditïér'^nces in-
(iai,„a„tpeli|es.
e,,:, ,il ilijferenliel. Mélhodcanalytique qui
I i,|,, ,1,1 , :il,ul des quantités inlininieiit pe-
,1,1 -, , , iji,i |,,i,iii-t de roiirluie de relations
,,\i,l,ii,l , iiii, i|i .| ii,i - ,i,hii,,i,''iil palites
Irsrelal ini i , i,' I' ,i, mi a,, - li,„,,s, l| Le
ettle„ld,ll<
s,„,l i.,.,,il
correspond iprau premier terme A'wnc diffé-
rence proprement dite, les leriues suivants
étant considérés la nul- ■ ,, a ai , .iiM-nt
au premier. La miiliii' 111 -i ,■ .la , a, al ihl-
férenlieUeelle qii, . i a II, , M m I,'' 1 I ' lé-
ments inlinimeiii i„iii,,ia» ^i,iiil,iii, .aiia-
bleselles-niaiiii ,. • -i la •■ ilaul iiiir,.'ral.
— Quttnlile,li!l,,e:in,'!le nu . mile qui ren-
ferme, paru, i s, s i,iiii,„,,i, paii,,i ses facteurs,
la différenliille d uim- variable.
— Comm. Turifdillérentiel. Tarif d'une voie
de transport imu proportionnel aux distances
et au.x poids. || Deuil différeiUiel. Taxe doua-
nière variant suivant la provenance desolijels
ta.\és.
-- nist. nat. Qui concerne la différence de
(l,.,,^ ,,!,:, I tii,-i II -lii ililT.-'i-entiel.
111 1 I 1,1 ,1 11 1 I I ■ ■ililli. Ililferenlielle
11,1 1 ' I ' (I ; ,' ,|.7a ,1,1 ne fii,ieliiin.
1 ,, |,: ,| ,,,i 1,1, , I ,•. , , ,1, I laii i.iiiiai,,ii |,,ir
- ! ll,ll,'ienl,,il,:s lie
ni,, lia ,-,| .■lla-,nauie
<■ i on peuten prendre
al,,rs dite du second
,,si on a les différcn-
,-l|,..'ili- illM-,- -,,,ll, ,
■ DM I I Kl \ I II K
LleUTI„il,i,a- la,lillal.ailli-l,, ,1 !<■ i|ii,nilil. .
— SE DIFFÉRENTIER. V. pi. I.Ii a 1 1 1 Mi i , 1,1 ,,a
* UIFFÉllElt.V. a. l'- -,1,1 ,1. 1,1 1 . (///'-
/'(■n-e, même si-jinif. ; ilii pi.-l s.|,,n,,l ,/ .v, et
Lhiv. ferre. p,.,iai- . i.v s,. .■i,.,,i_- ,- ,i,a-,,„t
uncsyllal,.-,,iiaii,-. /a ,/(//,■/,-./«, //;/,-/,■> ,/,///■-
/',W,excepl,-,-i ,i,,a,,„ , -a„il, M. a, ni-l .(,-,/,/'-
(erenii. T'i ,//;/,/■,-/-,(/■-. Il- ,i,,i|ii .,-,■,,,, il, .,i un
.nili-al.-ni|,s.liill,-|,-i ,,ll,,,,,-,,,„|,naiii-lit.
-|iMl 1 I
(lUC.)
.» (Ill)
dcdlll'ercr son retour d'iiii an. (Rarlli.)
No liviMI pas, seigneur, s'clonner. an conlrai
gn',lcnailsllonsle,n|,.rf,(r,i,-^ le •
Ali I si ilnnisdllcnn, Il ,,n. ,,„.,,,
-fl///'tT«-à.J'ai I- -1 II ,'. ;, ,,-.1 VOUS faire
réponse. (M"<'deSa\ ,jn,- i a ,l,jf,-re a le din-,
et j'en ai souffert. (La Bruy.) Ne soyez pas de
ceux qui différent a se reconnaître quand ils
ont perdu connaissance. (Boss.)
Qnc l3r,le Xiiiharàs-i cl d'où «ienl qu'il ditfcre
.\ s,..-nn,leial,av'trusqu'auloriseson père ■< lR.\c.)
Np ,/i//--< (T 1 l lanl à luirendre l'hommage
y„e vos c„.n,s ,„i,li;rcvous,rei.den.a sonconrage.^^ ,^
— Différer (;c,suivi d'un infinitif. Différer de
partir, de travailler, de conclure. Qui pourra
dilfrrer de \eii.-ei- la querelle '.' (Voltaire.)
— \|i :. ^ i/r,a a . |, ,s; retirez-le de la mi-
lii, 1 lia II \ 1 1 , 1 1 no faut pas rfi/c-
sans différer.,
lu, p.
Iloil.l
—SE DIFFÉRER. v.pron. litre différé.Lc temps
presse, et votre heur d'autant plus se diffère,
■l'nrneille.)
* IHII- l'lîl-:it. V. 11. I--' ,iaij. M,l l,il. ,Hf-
|||-|/^'/.■'a','^ iCoi-n.)
— .N,n, |.i, ,iu même avis; avoir un avis
,litl, I, 1,1 I.. - pliilosophes diffèrent entre eux
sur bien di.-s choses. Les historiens différent
sur les points les pi us importants. Dans ce sens,
on dit Différer d'avis, d'opinion, do sentiment,
de manière de voir.
— Illlferer de. 1 n liinana an ,-,1 Ta lia dif-
frl-i- pas ,1,- 1,1 liàa, I a n :i\ |,i,,,,,lifs
diifeieni ,1,-, ,■"■ : - - r,i,ii.i,,,; Un
I n1,-,„sl,,,,l,/,,,/a,, ,1 lin |, 1-,-stpa-S,
.■i„ii ,,,, , -,, II,-,' ,- il 1,1, .-lieval
i,iili,iii|,l,,l,l,-. lt,,iM„ i 1 I I il,';//,-/-,- lieau-
|-all|,i|,- 1,1 |,l,ll,l.- I la II , -I iliilla ,|,. S.JU-
tinieiil. .li. de ,Sl-l'.; La li.,ii , l ia li.uiu ne dif
fereiU pas plus l'un de 1 autre que le ehatd'Es-
pagne ne diffère du chat d'Angora. (Tlour )
— I.oc. prov. Différer du noir an hliini:. Être
tout a fait dissemblable.
— Différer de... par. Un homme cpii diffère
d'un autre p.ir riiumeur, par le car.aclère.
— Différer en. Dlfr.'-n-r en un point.
,1.11.:
inluil vous immoler. (CoiiN.J
— Différer entre.
Tniislcsliommessonl tous, et, ir..ilgr6 Ions leurs soins,
Ne ,li/trre„l enlre eux que du |.lns ou du moins. («OÏL )
— Différer par. Le monde ne diffère que par
l'extérieur, et se ressemble au fond. (Dnclos.)
— Différer mr. Nous différons absolument
sur ce point.
* DIFFICILE, adj 2 g. (él. lai.. ' ' '
formé de i/i.s-, prélixe négai.,et /"«iv/a , : -
Qui présente des diniciillés. Travail ,1 ,i ,-
Opération ilillialla. r,i,i,,-|,,is,., affaire miiiaii.-.
Chemin dirii- nia. \ 1 i|,lli,-ile. N,.gneiation
diflicile. Pi-m ,,. lu, / ■ . i.i,,.ii.ei-à ceqni
pl,ait'/On von I, patili , il-lii-li.iutqn'onpeut
qiiel,|iiei-li.,s,,,|,.|,la,,////é7/,'.fBoss.) llsecroit
ni; pour 1111 .-11,1,1,,, -1 d'ilieiie. (LaBru-y.) Il ne
ti-ouv,, i-ieu da dilli.'ile |„.,i, son salut. (Fléch.)
l'o,lil ,l',-iilr,-|,rl-.,-,|iii l,- , -I,, une, point decon-
qii,"-l,i|in l.m |, ,i,ii--,- d, II,, île II.) DcsihaU-
la, li-i- m-, ---1.- ■. l,:/e,i.':. (Corn.)
— Iii'/i. ;/,- ',. r,,n ,,,iiiiiiif. Une ques-
|i,,i, ,|illi, ,|. ili.iil.i 1 II h'inan-- ilini--lle a pe-
lles sots sont qi,i-lqili-l,,is dllfinlei. a liiev,
(La Bruy.) Bien n'est plus di/fieile â dire ;
hommes que la vérité (Volt.)
- Fiir. Il eut dilfieile ii ferrer. Se dit d'i
/)/,//,
,/,■ I
,, I ,l,s illa.
. Dllfleile de
lit Piali,.
:■ pi-,-,-l„i i|-
-sl ,/,//;,
et
Vo
lacruaiiia ,1 un i
nsvoye,.,il,lai
r. (Baril, i'-,|a
stpas,|,-l:i„ a
K-l ,1 il
,1-1 lr,.|i dajlelle da
_1 in-. (De Uenuisa
■ 1, . ,- l-il si difficile
-)
"■r-
lire
•)
(R.V
— Difficile en. DitUcileen amitié, en amour.
Le malheur des riches est d'être trop dtf/icilex
enjouissances, parce qu'ils ont trop joui. (.M"""
lia ri;s|,iiiasse-)
— Iiii/ieile que. 11 est difficile à la cour que
,1a 1,1111, s les pièces qu'on emploie à l'édilice
;l!iih','M-"''-Vi' "i ,\!n', ''un '" .'"!',/?"! ,/ii
ne
s'arrête à celte inulliplRilé dallain-s. (Id.)
— Que l'on a de la peine à comprendre. Un
auteu,-, un écrivain difficile.
—Dans 1 c même sens, Texte, passage, phrase
,iinii-iic.
— Temps difficile.^. Temps de guerre, de dis-
corde, de trouble, de disette, de calamités. On
dit de même : Conjonctures difficiles, moments
diHiciles, circonstances difficiles.
— Par analogie, on dit : Un temps difficile
.1 passer. Être, se trouver dans un temps dif-
ficile, dans une position, dans une situation
diflicile.
— En iiarlanl d'une personne. Qui est peu
faïa'a ,1,111, ,,i. Il 1 ,1 ;, lia, 1 1 ,11,1,' ,-i,iiimerce de
1 1 II 11 lut quelque
t, 1, , 1 1, a ta. qui était
,1,, I I a , I \ illillOn dit,
d'il -.I ■ ,', , 1. > 11- 'I ■ ■■ "■■'' oa-
tuial dlifiene lia- i.aila ,i l.iaa ,1. u-; lui quel-
que convention. (J.-J. Itouss.)
— Peu indulgent, sévère, exigeant. Il est
difficile sur ce que l'on se doit quand on s'aime.
1-', Il 1,1 liai-, ssité de comploter les cargai-
-i,ii,ai,l , \|„ li,i les bâtiments avant le temps
d.-s ,,iiriaiii- 1,1- permet pas d'être difficile.
Ilivii.) Il au , oi'iie peu de se reniXie difficile
siir'les' lois qu'on n'observe qu'en apparence.
(J.-J. Rousseau.)
— Délicat sur le clioixdes personnes et des
choses. Peut-être trop d'amour me rend trop
difficile- (Uacine.)
— JeK«rascrfi;^Ci/(;.Jcuncssebouillante,foii-
gueuse, sans frein ni retenue.
— Loc. prov. Jeunesse est difficile. Il est dif-
ficile de modérer ses passions d.ins la jeunesse.
— Cheval difficile. Cheval ombrageux.
— Subst. Le difficile, le plus difficile. Voilà
le plus difficile tait. (Mass.)
— Fam, en parlant des personnes. Faire te
dilfieile. hl drfeile Sa „v-,n.,-a,. avi,.,n,nl.
* Dii--|-ii 11 mil N I ■ -l'c .
Avec d, mai a- 1- l'n ■ ' I ---ii-lre
leiiient un oulra-a ( in-, , la-
bhssent dilfieilem, ' -, I' \ - -■ n-aïauls
dépendent de nosnl- --ai. iin.i,,,! ,11, -,,,111 pris
un certain cours, elles changent diffieileiiient.
(J.-J. Bousseau.)
-* DIFFICULTÉ. S. f. ;ét. lai., difficullas.
mêmesignif.;rad.(/(//to'iM, difficile). Ce qu'une
chose a de difficile. Ce qui rend cette chose
difficile. La difficulté est une monnaie que les
savants emploient comme les joueurs de passe-
passe, pour ne pas .iécouvrir la vanité de leur
art. (Montaigne.) Je sens plusqne jamais la dif-
ficulté de mon entreprise. (Bossuet.) Je crois.
1220
DIFF
monsieur, vous avoir fait sentir où gît la diUi-
tullé. (J.-J. Rouss.) Tuiitela difficulté consiste
donc ici dans la seule iiiiesliun do fait. (Id.)
— Manque de facililé. Parler, écrire avec
dilliculii". Eprouver de ladifliculté à marcher,
iidip^'rei'. à dormir, l'n eiil'antne parleau bout
,1e quil.|ue temijs que par imitation, ei il ne
s'étioiu-erait qu'avec une e.vtrème dificttitc, si
on laissait passer ses premières années sans
dénouer Sii langue. (Volt.)
— Empêchement, obsla.-le. opposition, tra-
verse. ISrande dilli.-ulle. llilli.-uUo -rave. Dif-
lioullé.-apilale, s.Tieusi-. Hini.tille leRero. Pe-
tit,. ,lim,-iill.vl.,,-..uiau-,' .l^in^ 1,-^ .lilli,-iiUes.
l'r.-v.MulM-,iii,lMlti-.-, Mniii..nl,-iMnii> ,lilli,-,uUè,
,1,-s ihlli.'ult,- Sii>,-il,T ,i.>,l.rti,ull,-s. éprou-
ver .les, lulii-iill,-. Se iMi. lu. -on-, li'^.lillicul-
l,-s. .\plahir he.iuvjup d.- '1 !ii ': I- M,|„,ner
desdiSicultés. Vaincre toul, - 1, - .lilli. iill,-s. 11
y aura de grandes rfiy(Vn//(< , m ,,n in i ''t en-
suite sur cette cruelle alVaii,- ,!. -■ ir.ui, lusos.
l.M™' .le Sévi.juè.) Il n'y a qut! v,,ire présence
,pii puisse faire tomlier les lUfuullés. (M.iss.)
il n.. se laisse point reliuKr pnr les iHlfiiultés
qu'il trouve sur ^.on.;i.!i:i li ' Taiil de ,//;-
/i^■;l//<•s ne Brenl .[i' .m;. : i -lin,.- 11.
chier.) Les di.'!i,- ;. i , ,. nii.i/n.iii la
vertu s'aplaniss.iii I ; Il . ,i, ■, , nni;. |,,ir l,i
nature des (/i//ie»:,', , i . : ; ,1 1 . • ' m, i. tan-
tôt à lesèviler. I. , 1. .^■ I - plus
gr.iniles (/i//îrn//. > ■ ■ j : u u ..iiire
temps. (J.-J. Ruvisv I,,- ,ii-, ,111, h. 11 II., aui;-
menlaient inliuiment les lUjI'nulIcx. (Villeni.) Il
n'y a jamais de grandes choses sans de gran-
des dijïîi'u«(:s. (Volt.)
— Cela peut souffrir, peut éprouver quelque
iligicullé, de grandes dilJieuUés. Quelque dilli-
culté,dc grandes dillieidlés peuvent s'opposer
à l'accomplissement, à la réussite de cette
chose. II Dans lesenscoutraii'C,ondit : Cela ne
souffre point, ne reçoit point, ne peut point souf-
frir, éprouver de diffieuilé.
— Cela ne fait aucune diffienllé. Je n'y vois
point de dif/ienlfê. Il n't/ a pus de di/ficntté, il
n^y a pus lu nintudre litlfienllê. (^es locutions
s'emploient fréqueniineut et familièrement
pour exprimer l'adhésion, leconscnlemcnt de
l'esprit à une chose.
— Contestation légère, .\voir une difficulté,
«ne légère diflicullé, quelques difficultés avec
un ami. Les deu.v frères ont eu quelque ditfi-
cuUé ensemble. (Acad.)
— Susceptibilité. Vous êtes d'une difficulté
pour le pas, qui nous jettera dans de furieux
embarr.TS. (M"" de Sèvigné.)
— Objection. Faire unedifficultê. Soumettre,
présenter des difficullés. l'vp-.^er t-,Mi<^^ l-.^
dilGculltîS. Proposer une 1' w - ;!'.
une ditïicultë. Examiner nie i :i, - ' I; i. n-
dreà toutes les dimeuli.- i . m 1 m. iiii.-,
.i,.,ii;- r..ii -.,ii-:Yi,i, - . ... -, ,,;,, ■, o,,n-a-
î', : " M,, , ,l„ ' u : ,, ,' ,'■::•:,■ '■^i'^tlft-
< ,■,,■',',' ,[.; ,,', I,, i;i 1 I, ,, : : I ■ ]; i,';i,<.. Ou n'a
pas en,-oi' I ,- 'lu i -l' ~ !,■ ,// /i, /i/'(',vquipeu-
vent s'el. •. i r ,,,,l;i,, .,,, -.-,,!< ine, itayn.) (Quel-
ques ex'..-, t , - , I ,1 il ■ , i I I il i/licntlé en mo-
difiant un [lu liim.oMiri.. ^M Kenan.)
— Une propusiUon qui ne souffre pointde diffi-
culté. Une proposition incontestable.
— Faire difficulté . faire des difficullés, former
une diflicullé, des difficultés sur quelque chose.
Alléguer des raisons contre ime chose, objec-
ter à une chose. Vous n'en devez faire aucune
difficullé.{U'" de Sèvigné.)
— Le nœud, te point de la difficulté, d'une diffi-
eullé. Ce qui fait la diiliculté,ce en quoi la dif-
licullé réside plus particulièrement. Les avo-
cats de Paris avaient saisi le nœud de la diffi-
culté, et en avaient pressenti le dénouement.
(Voltaire.)
— Trancher la difficulté. La supprimer par
un acte d'aulorité. Dieu a tranché la di/ficiillé.
(Bossue t.)
— Loc. prov. et fig. Cet homme est le père
des difficultés. Cet homme élève des diflicullés
sur toul, fait des objections â tout.
— Obscurité, doute. Un texte qui présente
de ladifi:culté,qui offre qucli)uedilîicuUé,beau-
coup de difficultés. Un ano m liiin [ili/in de
difficultés. Vous n'êtes ail 1 ; , |,ii ■]sdilji-
t-u//i5« invincibles ou l'-s i,! ii ms eux-
mêmes demeurent comi- I I 1,: Il r ireom-
battre desmysiere> ,ti,[ I,: - i i,_ i, iii[.s et si
universellement ,-Ul.l:-- il : -, !i i i lenou-
velles preuves q n.ni i i i ii i , -oïd'on-
ducs,on denou\e.|le.s (7/,/;, !;/(,, ii-iiL [iiisonne
ne se fût encore avisé. iMas».) Aigumuntersur
des difficullés. (Villemain.)
— Difficulté à, suivi d'un infinitif. Quelque
grande </iyJïc«(/«qu'il yait àseplacerâ lacour,
il est encore plus difficile de se rendre digne
d'être placé. (La Bruy.)
— Difficulté de, suivi d'im infinitif. Je con-
nais la difficulté de vous satisfaire. (Fléch.) Le
prix de la chose augmente par la difficulté d'en
obtenir la possession. (Volt.)
— Faire difficulté de. Répugner à. Faire dif-
ficulté d'une chose. Ne faire difficulté de rien.
Faire difficulté de se ch.u-ger d'une affaire.Des
chrétiens feraient-ils difficulté d'apprendn;
d'un prince chrétien le zèlequ'ils doivent avoir
pour la religion? (l'iéch.)
Hais crojez-moî. l'amour est une antre science
Burrliii;, et je lerai* ,)(iel'jue diffintllé '
D'abaisser jus'joe-U ïolresévêrilê. (IIacine.)
— Absol. Se décider après avoir fait des diffl-
cullé), beaucoup de difficultés, ou simplement
DIFF
après quelques difficultés, aptes plusiciir.-: diffi
cullés.
— ïuif. Être en difficulté. Se dit d'un cheval
qui a de la peine à garder son avance dans
tme course.
— Sans difficulté, loc. adv. Indubitablemcul,
certainement, sans contredit. Si vous avez ces
gens-là pour vous, vous réussirez sans diffi-
culté. (Ai-ad.)
— Aiseiii,nl.i;'e-.i ee,|ue VOUS couipreuilrei
sans (/(///. ,v,7,- 11.1,,
— Voloi I - Sr. reiii||.,. sans difficulté dans
un lieu. 8e pri'iici sans dilliculté à ce qu'on de-
mande do nous.
— Syu. comp. niFFicui.TÉ, obstacle, ehtr-
CHËMENT. Larf('^6.«i/e' liait de lanatureet des
propres circonstances de la chose ; Yolisluile
vient d'une cause extérieure, étrangère ;l'f/// -
pi'c/iewdii/ dépend d'une loi ou d'une force su
périeure.
I>IFKICULTISTE. s. m. Néol. Celui qui
étudie, qui aime, qui recherche les difficultés
p.mrlessurmonter,pour les vaincre. M. de Pra
,1-1 ,.sl précisément en poésie ce que Mondr.ux
ithcmatiqucs, un difficulliste. (Uev. de
DIFF
DIGE
1',
UIFKKini.TIlKHSK.MKN'r.
manière .lillii-nll n,.|i„., ,ni..- I.,.:i
liculté, en le, ml .l.-, ililli.nli-,.
* nii I i( I 11 I
( \, Il si;
., ,|,,, iimi.-
i.lj. :|,r.r/r
n-, a (oui,
III ,111110 a
indres
— Si
_ S
premic
i/o, .;/,., .v,.,|.^i„
diliicultucux.
011 I 1,1 LTUEOX, niFFICII.E. Le
it sur le second, D(///«;(' se dit
des caractères qu'on a de la peine à contenter,
des esprits qui condamnent tout, et qu'on ne
sait comment prendre pour avoir leur approba-
tion ou pour en obtenir en .-(n'en leiirdeinaiule.
L'homme difficulliirur ,-^i ,lrliiile sur toutes
choses, soulève il-., liiiili mIi,., a tout propos,
ou il n'y a pas lien. In \<'\iitiir ilifficutlueu.v est
celui qui, dans les aliaires, fait paraître diffi-
cultés sur difficultés, mais ordinairement de
mauvaises diiricultés, au.vquelles on ne devait
pas s'attendre.
DlFFlD.*TION. s.f. (pr. difi-da-cion; et.
lat., diffidalio. de di.ifidere, défier). Hist. Nom
donné. à une espèce de guerre que lessei:^neurs
f. iliii\ le r M leiii.agne se faisaient entre eux
I : :, pirsonnels, dans le xiv.' et le
\\ - i I I liHi.lation fut abolie en 1195 par
il li.i, i- W iirms, comme altentaloire à la
DIFFL.ATION. s. f. (pr. di-ffa-cion: ôt.lat.,
dilfldlio : rad. //«/«.v, souffle). Mèdec. Syn. de
1I1.VNSPIRATI0N.
DlFFLOKIGÈUE.adj.2g.{ét.gr.,ii;, deux
fois; lat., /7o.ï, fleur; //t'ro, je porte). Bol. Qui
porte deux fleurs. Syn. de dianthe et de bi-
FLORE.
DIFFI.IIKNCE. s. f. Élat ou qualité do ce
qui est dillluent.
DIFFI.UEIVT, EX'I'E. adj. (rad. diffluer).
Didact. Qui se confonil avec; qui se répand,
s'écoule, s'épanche de tous les côtés.
— Astron. Étoiles difflneiiles. Étoiles qui se
confondent entre elles.
DlFFLUKIt. V. n.l"conj.(el.lat., diffluere;
rad. filière, couler). Didact. Couler, se répan-
dre, s'épancher de tous côtes.
DIFFLVGIE. s. f. (du lat. diffluere, se ré-
pandre). Infus. Genre de rhizopudes lluviali-
les, qui a pour tyiie la ilinin-i.- iir-t.ifurine,
rcmarquabl» par son l'.st \, ^,l,lll.■
D^FFORAIN, AIXE, alj ,. 1 1,1 ,(//,%-, qui
marque séparation; foreii.si.s, ipii api, ii tient a
la ville). Nom donné par quelques coutumes
aux habitants de la campagne.
— Subst. Les difforains.
DIFFORM ATION. s. f. (pi', di-foi-ma-cioli';
Vieux mot. Syn. de difformité.
— Action de dilTormcr.
♦ Dlltoinit:
nxeni.;j,.i . I :
les pro|, i'
sage ,liir,,i iii, i:i ,
Bâtiment, maison dii
dre difforme. Deven
pre
difforme.
— Qui pi-ésente une forme générale bizarre.
— Laid. Il parait difforme près de son por-
trait. (La Bruy.)
— Fig. en parlant des choses morales. On a
beau prêter au vice les couleurs de la vertu, il
n'en est pas moins difforme. On ne trouve plus
dans l'homme que le difforme contraste de la
passion qui croit raisonner etde l'entendement
en délire. (J.-J. Rouss.)
— difformes. s. m. pi. Entom. Famille d'or-
thoptères comprenant ceuxdecesinsectesqui
se font remarquer par la bizarrerie de leurs
formes.
DIFFORME, ÉE. part. pass. du v. Diffor-
mer. S'enipl. adjectiv. Monnaies difformées.
* DIFFORM ER. V. a. 1" conj. (et. fr., di.
préf. nég., et former). Oler la forme, la clian.
ger, la gâter, l'altérer. Diffoimei un corps. Dif-
formor la taille. Dans cette acception, on dit
mieux déformer.
— S'..hi|,I.,i..,iili,.iil. ii|.iil.ol,l.. m, lies,
,1,, l,,ill..,,..| ,111'! , - mil ii,-|,,llir-
loi r I-, n...iiiii , II-: ,--. 1 m,. Il
e,t ili-ù'iiilu ,iii\ ..ie\ i. ,,,1. ,//,/'"/, 71. 1 1-, mon-
naies. (Aead.)
— SE DIFFORMER. V. pron. Devenir difforme.
•* DlFFOR.MITÉ.s. f. (et. lai., difformitas,
formô de iliffm-mii: rad. p<rma. fo,-mei. ,\nat.
i.-,. il..
,.(aul ,1,111, I,.,
Ui|.,||U,,|,|l|,.|l
„i|',,,ii'H|i|n
i|i,.,inil,.ll ,
Iht
,,i|r .llll-.
|, .■,.||..s,|
v.-n,,l,.pr
,|iii.intli(
par,lel'aiil,„,il .ailiii |,,,r .I,-, iii-vin, ni..,..ani-
qne, ,,;,|,,lil,, il- M„lr.„,-i-. .!.■ i,.|,l,„-,.r les
pai-h.-,. .i,ni, I-, . 1:11-11, i.l.-,i|ni i-,iiit,-nl .In
.|..|,iiil il,- ,lii.-, il 1 il.- |,|.i|.-iii-ii, 1 11- .///
I.niiul,' ,,11 un., luliuoll... >1 |.,il .llo.llialile
quelle suit. e,t plu, repuiMM. .mK p.iy,,iM»
qu'une laideur amère jointe à un cor|>s bien
constitué. (G. Sand.)
— Difformité par exccu de piirtie.'i. Celle ou
ilyaunor-',ii unii,.l.orti,,n.l,.ri.Mi,e,le|,lils
qned.iiis i li .1 niiiiM.i, ! Ihlj.ruulr p,ir defnit
de purlirx- 11, il. i v a ,il„-iii ,. i un or-ane
ou d'une poili,,n .loi'-.ui- L tliijuniiilr jmr dé-
faut de couliyuralion, de dirrrlKui i,ii ,1c j.riipor-
lion. Celle ou il y a dévia ili.iaiion dans
la forme ou dans la lig lui-nii -L'ane.
, la
du coîin- 1 , I ,1 I ' - -I 1 11 pays
libre .àe .!,■ I un i' I , --, . ' , ■ , , , iiii-ei de
miroir pour .-,■ ,,. - diifiniulu.. ,l>i.a.j.. C'est
une grande diffurmité ilaiis la nature qu'un
vieillard amoureux. (La Bruy.)
— Prov. Difformité csl indice de viryinilé. ||
Difformité n'esl pas vice.
DIFFRAC'I'É, ÉE. part, p.ass.duv. Diffr.ic-
ler. S'empl. adjectiv. Rayons lumineuxdiffrac-
tés.
DIFFRACTER. V. a. 1" conj. (pr. difrak-
lé; et. \a.t., diffractum, supin du v. diffrinyere;
lad. frangerc, briser). Phys. Opérer la diffrac-
tion.
— SE DIFFRACTER. v. pron. litre diffracté.
DIFFRACTIF, IVE.adj.Pliys. (iuiproduit
le phén-r!. Il- I- It HTracliou. Action diffrac-
live. Pli.- , , ! ■! I iive.
* DU I \: \< iMi\ s. !.(pi: di-frak-i:ion;
nA.diffn:. i 1 ,ii.ld..laroutediiOele
DIFFItl,NG|..i\ I'. |.;,M|.,. a,lj. (|h-. di-friu-
jan). Qui opère la dillraction. Surf.ice diltrin-
geute.
— diffringent. s. m. Substance qui produit
la diffraction.
* DIFFUS, USE. adj. (élym. lat., diffusas,
foinié de diffuiidcre. épam-her, répandre, ver-
sit' Oiii,.,! l'.'.iiiiil.i , ti iv.i^ 1. a matière dif-
fii- .1,11, I, ,,,i, I I - I I jii I.Kpiellc nous
a_-i-„iii,. 11.11-- -lu: II,; |, .usons, est rfl'/'-
fitsr .l,iiis loin., i.i m 11:. I. iii,|..rol.)
— Qui csl trop al , iipiiol,,,, iM-olixe.
Un avocat diffus. I u .,i,ii-iii .liiln,. In .inleur,
un écrivain dilTii-, oii,|,|u.. ,.,iii ipi .n apporte
à être serré et coaei,, ils vous u.iuvint diffus.
(La Bruy.) Si quelquefois l'amitié rend diffus
l'amiqui parle, elle rend toujours patient l'ami
qui écoute. (J.-J. Rouss.)
— Dans le mi'in,. ^en,, ,«,■ .lit ,!,.< ..iivrages
d'esprit, des di, ,. lu ,n 1... .\,-n un lan-
gage diffus. DoMii, 1 .1.., ,.N|.li,-,iii..iis iliiVuses.
Avoir un style ia. le- ,i liiln, \oii,i bien du
babil pour un m ilel,. ; inii, j.. \..u, amie, et
le cœur est toii|"iii, un |i.ii .hiju-. WAi.) Ils
sont avertis pai un iii,iiii.l .1.. L.|:iu.i,.iir(piele
slyle diffus ne eonvienl ipi a I ..ielini, qui prie.
(Barthélémy.)
— Fig. Qui est vague, indécis, obscur. Idées
diffuses.
— S'est dit aussi pour Abondant, en parlant
de diverses choses.
Dieu souvent est iirutli^ne a|irés de loni;> refus,
Le bonheur ([u'il iliir,.re en devienl [ilus diffus. (CoBN.)
— Bot. Qui s'étale horizontalement, lâche-
ment, sans direction fixe. Rameaux diffus. Der-
rière cette tour se perdait dans la brume une
grande verdure diffuse qui était la forêt de
Fougères. (V. Hugo.)
— Pathol. Anévrisme diffus. Tumeur formée
par le sang épanché d'une artère blessée. ||
l'hlegmon diffus. Celui qui n'est pas circonscrit.
— Phys. Qui manque de cohésion, de cohé-
rence. Qui manque de netteté. Objets diffus.
Il L?i;»/f''r<.i//^«.ve.l.n m iére provenant de rayons
confusein. ni 1, 11.. il, i, par des surfaces ru-
gueuses ,.| n- ,!. .1111, Mit pas d'ombres nettes
comme elle, prov. nant do rayons directs ou
régulièrement réfléchis par des surfaces po-
lies.
— Syn. comp. diffi'S, prolixe. L'homme
diffus reni ses |„.,i„.„s,.|,„.,ii.,.s en les enlre-
mèlant -i :i|,i!i-. '- i l-i.s accessoires;
l'homni, ■/'/.-//!, 1 I . |in,ee, en ajoutant
âcequ il ,l,iii ilu . .I.-, , ,pi,.ssions inutiles.
DIFFUSÉ, EE. part. pass. du v. Diffuser
* DIFFUSÉMENT, adv. D'une n-i.ini,.ie dif-
fuse. Parler diflusémeiii. 1". lii. 1,'T,, lu.nt.
DIFFUSER v.a.l" ,■.. III, : . I ,',' ■ l'iiys.
Répandre à travers, Diiïu ,i 1 n
— SE DIFFDSER. v pr-il l,i. Iilu ,
DIFFUSIBI.I.;, al) i- .1, I il , '/'//",«'.<-
lis, formé de dijlnmlr, r. i. n.i.lr,.. .■o-ieln.;.
Médee. Qui aïit .n... r,i|,ii sm I -.■.jnoiiiie
animale. qui ait,. ml |,r .l,ii,..|il . |,ai' 1 , .hlfii-
vie, l'éther siilfin
Les substances ,lii
iiiére très niarqn,.
i.lenllli.
agile
.■plii,,i;,t-
nt.plui
— Qui peut se répandre ilaiis tous les sens.
Odeur difTusible.
— Snbslantiv. Un diffusible. Des diffusibles.
L'emploi des diffusibles. Les diffusibles et les
excitants ne sont pas comparables sous le rap-
port de leur énergie ; les preniiiu-s ouf une ac-
tivité tellement fortequ'ell,. 1,1, ■,,,., i,.,,,i .'.mes
délicats, etquel'onesl'jbli-.'il, l, - li-u.-n «u
les délayant dans un velu, ul,-; 1. nr .uiploi a
haute dose occasiomie un,, eoniioiiii.n .-u l<-
1 ielle, un trouble fébrile, et produit l'ivresse.
(Barbier.)
DIFFUSIF, IVE. adj. (rad. diffn.s). Didact.
Qui a la propriété de se répandre vlans tous les
sens. Substance diffusive.
— Phys. Pouroir diffiisif. Propriété qu'ont
lescorps deréfléchirlesrayons lumineux dans
toutes les directions.
DIFFUSIOMÈTRE. S. m. (et. U:,diffnsioH :
gr., nt-5o.y,m esure). Instrument servant a uio-
surer la diffusion.
♦DIFFUSION s.f. (pr. rf(-/'«-zi(m,'ét.lat ,
diffusio. formé de diffnndere. répandre, éten-
dre). Phys. Action de se répandre, de s'éten-
dre; état de ce qui est répandu, étendu. Sedit
spécialement des fluides et de la lumière.
— Fig. Se prend dans le sens de Propaga-
tion, la diffusion des richesses. La diffusion
des lumières. La diffusion des lumières est la
source la plus certaine du bien-être matériel
et moral des peuples. Tout gouvernemrrnt
fondé sur le suffrage universel devrait se mon-
trer favorable à la diffusion des journaux.
(Guéroult.)
— Cliim. Diffusion moléculaire. Tendance
qu'ont les gaz et les liquides à se mélanger
par suite des actions mutuelles des molécules
qui se trouvent en présence.
— Littêr. Diffusion du slyle. Trop grande
abondance de mots qui fait que la pensée se
délaye dans des développements trop étendus,
dans des répétitions oiseuses.
— Pathol. Distribution d'une substance par
toutes les parties du corps. || Anévrisme par
diffusion. Tumeur sanguine presque toujours
très volumineuse, qui se développe quelque
fois à la suite d'une plaie faite a une artère.
— Philos. Diffusion des idées. Défaut de liai-
son, de coordination, de précision, de netteté
dans les idées.
— Phys. Réflexion irrègulière des ondes lu-
mineuses ou calorifiques qui se fait dans tous
les sens, à la surface des corps dépolis.
DIFOSOT. s.m.Anc.cout. Sorte de corvée,
en Bretagne.
Dît; \ MU M! \ - m {\'Méi-a.\., dépouillé de
vcteni'i'! il : Nom que prennent des
sGclaiî-, ; i ! iiaissentêlrelesinèines
que les _ . i!i!,i,,ii,ln,i,.s desGrecs.
DIGA.ME. a,lj. i. g. (et. gr., îu, deux fois ;
Yà|Ao,-, noce). Hist. nat. Qui possède à la fois les
deux sexes.
*Di(;\MMV , 10 (.1 -'1 . i ,. Il iix fois;
■,.il<Hi>, - I ,, ■ -I , I I I , I,,, ,1 llll dou-
ble garni I in , ■ , . • , I ,, ,|,,i,,:: u F;que
lesEolieii,|.l,i., m m -iil.'i,|,l,-,iii,.i---iiiinen-
yant par une voyelle, ou entre deux voyelles
dans le corps du mot. C'était d'abord une let-
tre qui se prouonçaitcomme notre |i. Il PI., des
digamma.
*DIGASTRIQUE.adj.-2g. (ét.gr.,ii,-,deux
fois; Y»"*..?. ventre). Anat. Qui a deux por-
tions charnues, deux faisceaux défibres mus-
culaires, ou comm,- il.nw,. litres réunis par un
tendon intermei lia 11, . ,11 |,irl,int de certains
muscles. ||Se dit j.i, te ni, r,. ut d'un muscle
de la région supérieure et latérale du cou.
— Substantiv. Le digusirique abaisse la mâ-
choire inférieure ou élève l'os hyoïde. (Nyst.)
DIGÉNE. adj. 2 g. (et. gr. , i^; , deux fois ;
Y^vo;, race). Hist. nat. Qui est muni des deux
se.xes.ll Qui a deux surfaces d'accroissement.
DIGÉNÉE. s. f. Iiad. digèiie). Bot. Genre de
floridées formé pour deux espèces originaires
des côtes de la Méditerranée, de l'Adriatique
et de la mer Rouge.
DIGÉNÉSE. s. f. (étym. gr., «\;, deux fois ;
Ytvt<r.,-, génération). Physiol. Ueproductiondes
animaux et des végétaux par deux modes di-
vers , soit par œufs et sperme, chez les pie-
DIGE
iilvS
DIGÉXÉTIQUE:. a<lj. Q"i a rapport à la
digénêse. Vers digénétiques.
DIGÉXIE.s.f. (él.gi'., ^;, deux fois ; Tivt^i;,
pénéralion). Hîsl. nal. Génération qui s'etîcc-
Uie par le concours des deux sexes.
DIGÊMSME. s. m. Hlst. nal. Syn. de di-
GÉHIE.
— Palhol. Doctrine fondée sur le d'uiénisme
fhlegmaaitoxiqne. Doctrine qui attribue la cau-
se des maladies à rintlaininalion, d'une part,
et à l'intoxication du sanir, de l'autre.
DIGEOX. s. m. Mar. V. digon.
DIGÉRABLE. adj . Quipeut se di^'êrer.
DIGÉK A>T. part. près, du v. Diîîcrcr. Qui
digère. Des personnes digérant dilîîcilement
certains aliments.
DIGÉRAXT, A\TE. adj. Qui a la pro-
priété de digérer. Le but final de la faim, c'est
d'un côté d'exciler, d'entretenir l'action, l'ac-
tivité digérante de l'estomac. (Cliaus.sier.) La
faim, pour être apaisée, exige absolument
l'exetTÎcedc lestomac, l'action digérante de ce
viscère. (M.)
DIGËUE. S. f.(èL. fr., rf/,prér.;lat. gero,ie
porte). Bot. Genred'amarantacêes, renfermant
trois ou quatre espèces d'herbes annuelles qui
croissent en .Arabie, en Egypte et dans les In-
des orîenUiles.
DIGÉUÊ,ÊE.part.pass.duv.Digérer.S*em-
ploie adj. Aliment digéré. Nourriture digérée.
Parmi les aliments, les uns sont facilement,
proniptement digérés: les autres ne le sont
que tardivement et avec fatigue. (Chaussîer.)
Chez les individus qui ontfestomac actîr,Lout
esldtgéré, et oe qui n'est pas nécessaire pour
la réparation du corps se fixe, et se tourne en
graisse. (liriU.-Sav-j
— Fig. Une ignorance complète vaut mieux
qu'une érudition mal digérée, (boisle.) Des
extraits mal digérésel souvent tracésà la hâte.
(La Bruy.) Il s'imprime un livre de mœurs as-
sez mal digéré pour tomber de soi-uïcme. (Id.)
— Supporté, mais avec peine. Affront mal
fligéré.
* DIGÉRER. V. a. l"conj.(él. ial.,dige-
rerty extraire ; formé de di, préf. exlract., et
gcrere^ porter). Vé se change en ^devant une
syllabe muette. Je digère, tu digères, il digère,
excepté au futur el au condiliomiel. Je digé-
rerai, tu digérerais.Phys'ify]. Faire l;i digestion.
Digérer des aliments, dus viandes, des pois-
sons, des légumes. On ne vil pis de ce qu'on
mange,mais de cequ'on digère. (Brill.-Sav.)
— Absol. Digérer bien. Digérer mal. Un es-
tomac qui digéreavecrégulariti', avec facilité.
Il faut donc digérer pour vivre. [Brîll.-Sav.)
yuelques pereonnes ont de l'humeur pendant
tout le temps quelles f/iV/?rcH/. i^ld.)
— Fig. Examiner, étudier à fond, dismler
avec soin, préparci-, mettre dans l'ordre le
plus convenable, disposer régulièrement et
avec méthode. Digérer une affaire, mi projet,
une question, un système. Le si^iut devait i/t-
gérer et proposer toutes les affaiies. (Boss.)
— Se rendre compte d'une cliuse, par l'ana-
lyse et la méditation, de manière a la com-
prendre parfaitement, à se lapproitricr dans
l'entendement. Digérer une lectuiv. Je laisse
à votre bon cœur cette p'-ii-;'-.- a </,'(/('/7T. M™" de
Sévigné.) Ouvrez son i.-i un' [ii i- iiiine. <//-
gérez cet ouvrage. (I. i l; i \ , > cul des
connaissances assez ti ! , Atrême-
ment superficiel les, vu li i^.a. kil di_- son es-
prit, qui dévorait beaucoup yliia qu il ne digé-
rait. (La Harpe.)
— Se dit des choses morales. On se couche
à la cour et l'on se lève sur l'intérêt; c'est ce
qu'un diffère le malin et le soir, le jour el la
nuit. ^LaBruy.)
— Souffrir, supporter, endurer patiemment
quelque chose de fâcheux. Digérer un affionl,
un mauvais traitement. Se prend iiresqueinu-
jourfe on mauvais*; paît dans r.th' .'^'-eplinn.
C'est nii L'iuM |>',.iMr.i.ic,I,. ,,-.,-, :, ,,lusa./i-
gen
. C.'la
esl dm.. :!■■ a ■■, ■...;j.j. Uh '. je -.l :
Voir 5 il cruira ^a. C'est un peu dui- a digérer.
(Carmontei.)
— Digérer de. Il ne pouvait digérer de voir
ses livres méprisés du public. (Hacine.)
— Digérer que. II ne pouvait digérer qu'on
l'obligeai â partir. (Lav.)
— L'ic. prov. C'est un estomac d'autruche, il
digérerait le fer. Se dît d'un grand mangeur.
— Mé.I. Activer la maturation. Onguent pro-
pre à digérer une inflammation.
— DiG-ÉRER. V. n. Chim Être mis en diges-
tiun, cuire à petit feu. On fait digérer ces ma-
tières à un feu lent. ;Acad.)
:il. Il
faite
goûter et digcn-r svnl médiocres. fMonl.)
— Être soi-même l'agent de sa digestion.
Si l'albumen de la graisse est charnu, s'il est
aclif, il se digère lui-nTên:ie. (H. de Parville.)
DIGE
DIGÉREUR, EUSE. S. Celui, celte qui di-
gère.
UIGESTA. S. m. pi. Méd. Mot latin dési-
gnant les Agents hygiéniques qui sont dîgé-
* DIGESTE, s. m. (et. lat., digesta. part.'
pass. du V. diqerere, disposer, arrantrer, or-
donner , It.-iiniMn .-Il un r,,ii.s .l,- .irnll. faite
illlu
rable.Le Digeste,
s, forme la pre-
i, el a été traduit
mière paiin' -lu dii'ii i
en grec, du t-'mj,^ inrMin' .h' .iH-iirii.-u, sous le
titre de Paiuliu /- v lu ii ii, mpi-ie la for-
mule abrèviaiurU I I- -i_:. iibigeste,
formule cornniiiiii-- il-' > i!h pu , r ni usitée en
grec, et qui consisiail dans la première lettre
du mot Pandectes, H. En français, on se seri
plus habituellement de la lettre D.
— Loi du Digeste. Extrait qui, sous un nu-
méro spécial, concourt à former un titre du
Digeste.
DIGESTE, s. m. (du lat. digestiis, digéré).
Pharm. Produit de l'opération pharmaceutique
appelée digestion. Syn. de décogté.
DIGESTEUR. TRICE. adi. Qui a rapport
â la digestion. La digestion est mie opération
tout à fait mécanique, et l'appareil digesteur
peut être considéré comme un moulin garni
de ses blutoirs, dont l'effet est d'extraire des
aliments, ce qui peut servir à réparer nos
corps, et de rejeter le marc dépouillé de ses
parties animal isables. (Brill.-Sav.) On dit aussi
appareil digestif.
* DIGESTEUR. s. m. Vase de cuivre très
épais, hermétiquement fermé au moyen d'un
couvercle assujetti par une forte vis de pres-
sion, et qui est propre â cuire prompteraeut
les viandes et â dissoudre la gélatine des os.
V. Marmite de Papin, au mot marmite.
DIGESTIBII-ITÉ. s. f.{rad.(//.7CS/iWfi). Fa-
cilite avei- laïuelle les aliments abandonnent
dans r.ijifi uiMi (li_r.'s[if |a combinaison sous
laquelle iK r\i~i,nt-iit, pour revêtir celle sous
laquelle ils sunl propres à renouveler le sang.
Il est fort difficile, presque impossible même,
de déterminer avec quelque certitude le degré
de digeslibilité de chaque aliment. (Pelouze.)
Les légumineuses tiennent le milieu entre la
viande el le pain pour ïa.digestibilité. (L. Cru-
veilhier.)
DIGESTIBLE, adj. 2 g. frad. dfgestion\
Qui est susceptible dèlre di-'éie. et, par ex-
tension. Qui est facile a di^rerer. Aliment di-
gestible. On voyait, en ciïii. les aliments de-
venir d'autant plus dtye.'ild'lcA qu'ils étaieuL
plus fermentescibles, et surtout plus suscep-
tibles des fermentations panaire et sucrée.
;Ghaussier.)
♦DIGESTIF, IVK. ili iju: ,,; I,. ."i i.i ,\\-
gestion, qui facilite la i _ - ,1 .ii.~ di-
gestives. Travail digi--: i: i ■ ' h:.--
live. Les substances ili.- -n.. - - w . n j^i u.--
ral de légers excitants. Ti'l est le mécanisme
de la mastication, opération qui influe sur les
autres phénomènes digestifs qui se passent
dans lalwuche. (Ghaussicr.) L'économie rf/f/M-
five parait retarder la putréfaclion des ali-
ments. (Id.)
— Anat. Appareil digestif Ensemble des
organes qui concourent â l'accomplissement
des phénomènes de la digestion, soit immédia-
tement comme le canal alimentaire, soit en
fournissant des matériaux pour l'élaboration
des aliments, comme les glandes salivaîres,
les amygdales, etc.
A|)i)3i-eii digestif de riiomme ; a. c
c, cardia; d. pylore: e, duodénum; f, inleslin ijrete ;
g, coïcuni ; A, côlon ascendant ; j, colon Iransverse; k .
côlon descendant, /, leclum ; m, vésicule biliaire; ii.
loie: o. pancréas; p, rate.
— Méd. Qui facilite la digestion. Des paslil-
les di^festives- Le sol est digestif, nourrissant
et indispensable à l'économie. (L. Cruveilher.)
DIGI
— Pharm. Qui aide à la suppuraliun dus
plaies. Onguent digestif.
— DIGESTIF, s. m. Tout cc qui facilite la di-
gestion. L'eau de Sellz est un iligeslif. (Acid.)
— Hliirii,, i:~i 1 rii.'u.nl qui favorise la
supimr.ilir.ii ,1 ~ |„ ,„ - iJi, !,■ |,if(iare avec de
la liM.I.. i.lliil,-. m, j,ii:r il.f.iif i-t .le l'huile
d'olivi- MU il.- iiiil|i-|.. riui^. Un ilit aussi dans
ce sens : Dinestif -simple, l'our faire le digestif
animé, on ajoute du styrax liquide ; poiu* le tti-
gestif mercaiiel, on ajoute de lon^'ueut mer-
curiel.
* DIGESTION, s. f. (pr. dijess-lt-on; él.
lai., ilii/estio: de digerere, e.ïlraire; formé de
rf/, pref. e.xtract., et ijerere^ porler). l'iiysiol.
Koncli'JM aiiimul.-euvpitu.lel.iqu.ll.l.-^bulps-
taU'-f- aliin.'iitalif^ rlI■■llI■_^•l r- .Kl r..r,,s S'Hit
inlr.Kl.ni-s ,|,,iiv ,i,.~,iiL':inr, |,Liii.-iili.-iMi "
foi-meiil Vapimn-d ,li!ie^lll.-m ,_-||,.-s m. , .juver-
tisseut en un suc réparateur qui se mêle au
sang et le renouvelle, tandis iine le reste de
ces substances, dépouille de tout prin''ipe as-
similable, est rejeté au ■li-hor.;. .'n matières
excrémcnlitielles. Les i.!,.ii i,.- A,- la di-
gestion. Les actes de la ii.-. -ii.a. 1 a aliter la
di,!îeslion. -\i'Ier à la Ik-. a ■' \I n. nts de
M''- li--' '^ , l^i.^'es■
DIGI
1221
DlGIT.ALE.s. f.
lion
se le
eu l"
l'i ur de
I jamais
I - -nt de
dinei |. , , >- -omble
néqu* |i i: I I.-slem-
pcraiii' - ; I ].^ MJenle
et l'e^-i'i i' pi 'M^'t ' I. i ; . I ■ I --■ : i ;t un bon
effet, .l'in-nt .r-r.hn.i !■■ \-' >- ; !i_i. iii|is que
Icsc'iri.-. 1 i;i|.,,.( 'Il lii-, ^\ . ■ ! ! I ,'■.. (îoiiAqs
liqui.lcs est bien m-iii- ' 'u.pa jue- que celle
des aliments solides. ^Brill.-Sav.) La digestion
dure plus ou moins de temps, suivant la dis-
position particulière des individus. ^Id.) La
digestion est de toutes les opérations corpo-
relles, celle qui influe le plus sur l'état moral
de l'individu. (Id.) La manière habituelle dont
la digestion se fait, et surtout se termine,
nous rend habituellement trisles, gais, taci-
turnes, parleurs, moroses ou mélancoliques,
sans que nous nous en doutions. (Id.) La pré-
sence de la bile dans l'estomac rend \m diges-
tions mauvaises. (Id.) Si une parfaite digestion
entretient l'homme dans un état de santé
prospère, hii donne de la gaieté, du conten-
tement, de la force, le dérangement de cette
importante fonctionestune cause de désordres
nombreux dans l'économie animale. (Briche-
leau.)
— Fam. Visite de digestion. Visite due à une
personne chez qui l'on a dîné.
— Fig. Action de s'approprier les rlioses par
la méditation et l'analv-..- i ■.•^fn .i -..-^ns le ju-
gement fait de mau va i- Itoisto.)
— Fig. et fam. A/fi" . !,mi. de
dtlfuile diqestioii. Atfr ; ' ■ ] porter.
■\Allunr.cntnyris.' dr .:. ■ ■..■,■ .\iTaire,
• ■uU-ryvi^v ^\\X\•■^\^■ .1 III. h-r. .. ■ ..n iuir'.-. || (>«-
n-aur. hirr ,1,' ,luiv ,ii.i'-.[i ..-. .»,;■,; .,_'.■. livre
■ lilli^-ile a .rilri^ire. peniMr ,. lu-'. Cela est
<le dure digestion. Gela est diilicile a .-roirc, â
soufl"rir, â surmonter, etc. Je dis â H. le piince
que M. le cardinal poui'iait facilement se trom-
per dans ses mesure?, et .[im l'.i-is; -ipratt un
morceau de durerf/^'*'-/' ' M l ' L'affec-
tionné servitcuresl dUn ('(.(M""*
de Sévig.) G'-s retrati: :, mmiés el
tourné';." fnr-nt tr-nvr- .|.' -;,■■,■, ■/, ..,■ 1 1 'nulure;
il falîul |.M':i h- .1 ~ .i-Imiis >.Mhi <inion.)
substaiirr Ml.' h.'hi il.' ■! e,^ un li \'..\ I.- propre
à en e.vtraiie quelques jum.. p. - , i ,, il.-, l'une
température plus élever '[■■\-' . ih .1. latmos-
pliére ; en quoi cette "p'-r.i:i n Irieiede la
miuératioH, qui se fait a la teiiiijuialure at-
mosphérique. La durée de la digestion peut
varier et se prolonger jusqu'à six mois.
— Méd. Maturation dune humeur ou d'une
tumeur.
DIGESTIONXAIIïE.adj.âg. Cpr. di-gess-
ti 0-nère). Qui appartient, qui a rapport à la
digestion. Le poète le plus lacrymal n'est sé-
paré du poète le plus comique que par quelque
degré de coclion digestionnaire. (Brill.-Sav.)
DIGESTIVE. s. f. Physiol. Knsemble des
phénomènes de la digestion. Peu usité.
DIGGEK. s. m. (pr. di-gheur; mot anglais
signiflant fonilteur). Chercheur d'or austral ion
glanant après les autres sur un terrain déjà
exploité.
DIGITAIDE. s. f. Bot. Syn. de panic et
de CYNODON.
* DIGITAL, ALE. adj. (él. lat., digitalis;
rad. digitus, doigt). Anat. Qui appartient aux
doigts,qui a quelque rapport avec les doigts.
Artères digitales de la main, du pied. Veines
digitales. Nerfs digitaux.
— Impressions digitales. Dépressions su-
perdcielles que présente la face interne des os
du crâne, et qui correspondent aux circonvo-
lutions cérébrales; on les appelle ainsi parce
qu'elles ontquelque ressemblanoeavcc les en-
fuiu!emenls que produirait la pression de l'ex-
treinité du duigl sur une partie molle.
— 0"' a la forme d'un doigt. Appendice di-
gital du ca'cum.
— DIGITAL, s. m. Bot. Espèce de champi-
gnon du goure clavaire.
Substance
ùtym. lat.,(//j/(7«/c. dé i\
coudre). Bot. Genre de
plantes de la famille
des scroftilarîées, ain-
si appelées parce que
leur corolle ressemble
plus ou moins â un
doigt de gant ou à un
dé a coudre. On distin-
gue l:i digitale pour-
;;;YV,dite vulgairement
doigt de Piôtre-Damc,
reconnaissable â ses
longs épis de grandes
fleurs pourprées, cam-
Inrines. taeh.'I.Ms
la propriété d.- 1 , ■ '
les mouvemei ' i i
cœur.Siropde di i
'l'einturede digii i A
haute dose, la digitale
est un poison narcoti-
que. Il Fausse digitale.
Nom vulgairedu draco-
céphalevirginien.l|/*t'-
' "° " '■""' tite digitale. ^om vul-
gaire de la graliole oflicinale.
— Ichtyol. Nom vulgaire des jeunes sau-
mons, quand iis sont tout petits.
— Infus.Genre de zoophytcs microscopiques,
que l'on rencontre sur lespclitscrust.acésaqua-
tiques, et qui a potir type la vorticelle digitale.
— Moll. Grosse pointe d'oursin fossile-
DIGITALE, ÉE. adj. Bot. Qui ressemble
à une digitale. |t digitvi.ées. s. f. pi. Tribu de
scrofulariées qui a pour type legenre digitale.
DIGITALIDE. s. f. Bot. Syn. de sésame.
DIGITALIPOUME. adj. (et. lat., digitus,
i\o\irt; forma, forme). Bot. Quia la forme d'un
doigt.
* DIGITALINE, s. f. Chim. Nom donnéau
principe actif de la digitale.
— Infus. Genre d'infusoîres formé aux dé-
pens desvorticelles.
DIGITALIQUE. adj. 2 g. Chim. Se dit des
sels àbasede digitaline.
DIGITALIKÊTINE. s. f. Chîm.Produit de
la décomposition de la digitaline par l'acide
sulfurique.
DIGITALISATIOX. s. t.{pr.di ji-ta-lÎM'
^0H;rad.rf/(/^7a/^vf/■).Médec.Iulroducliondans
un corps vivant de digitale ou de digitaline.
DIGITALISÉ, EE. part. pass. du v. Digi-
taliser.
ta Une.
DIGlT.\LOS.MI.\E. S f. (et. fr.. digitale;
gr. ôt;aV,, odeur). Chim. Principe odorant de la
digitale pourpréequ'on obtient par distillation.
DIGIT.VSOLIiNE. s. f. Chim. Substance
extraite de la digitaline.
DIGITATIOX. S. f. (pr. di-Ji-ta-eion ; et.
\iil.., digitatio ; rad. digitius, ilo'v^l). Anat. Nom
donné à des faisceaux de libres musculaires
isolés, plus ou moins nombreux, et disposés
à peu prés comme les doigts tie la main tenus
écartés, faisceaux par lesquels certains mus-
cles pi'ennent leurs points d'attache.
— Bot. Découpure des feuilles digitées.
*DIGITÉ, ÉE. adj. (du lat. digit us, doigl).
nist. nat. Découpé, divisé, inciséen forme de
doigts. Feuille digitèe. Rarine digitée. Aile di-
gitée. La découpure digié' des feuilles des-
sine en tremblant des fleurs de lis d'ombre.
(De Concourt.)
— Art vétér. Région digitée. Partie de la
jambe du cheval qui comprend le paturon, la
couronne et le pied proprement dit.
— DiGiTÉs. s. m. pi. Mamm. Ordre delà classe
des mammifères, coraprenantceuxquïont les
doigts libres aux quatre pieds.
DIGITIE. s. f. (pr. di-gici; du lat. digitus,
doigt). Palh. il. Dessèchement des doigts.
DIGITIFÈUE. adj. (et. lat., rfi/?////5, doigt;
/"(';■«_, je porte), llist. nat. Qui porte un doigt.
DIGITIFOLIÉ, ÉE. adj. (et. lai., digitus,
i\uigl;foliuui. feuille). Bot. Qui atlesfeuilles di-
gitées. Valériane digitifoliée.
DIGITIFORME. adj. 2 g. (et. lat., digitus^
doigt ; forma, forme). Hist. nat. Qui a la forme
d'un doigt. Feuilles digitiformes.Lesépines de
certains cchinodermes sont digitiformes.
DIGITIGRADE, adj. 2 g. (et. iat.,rf«>//tt*,
doigt ;//r,irf/rt»*. je marche). Zool. Qui marche
sur le bout des doigts. || digitigrades, s. m.
pi. Famille ou tribu de mammifères, compre-
nant ceux qui marchent sur le bouldesdoigls,
tels que les chiens, chats, martres, civettes,
liyènes. ^
DIGITIXE. S. f. Chim. Une des substances
trouvées dans la digitale.
DIGITIXERVÉ, ÉE. adj. (et. \il..,digitus,
doigt: nervus, nerf). Bot. Qui a des nervures
digitées. Feuilles digitinervèes.
DIGITIPEXXÉ, ÉE. adj. fpr. di-ji-tipèn fi-
ne; et. lat., digitus, doigt ; pennu, plume). Bot.
15-2'î
DIGN
DIGN
DIGN
Se dit des feuilles dont le pétiole commun est
terminé par des pétioles secondaires partant
les folioles.
DIGITOi.ÉATE.s.m.Chim. Principe acide
de la di:^it;ile. Dijiloléalcdesoude.Digiloléate
de ploinlt.
DIGITOLÉIXI;. s. f. CIlim. Substance que
précipite, dans une solution aqueuse de tligi-
tale pourprée, lacclale basique de plomb.
nitilTOLÉIQlTË. adj. CIlim. Se dit d'un
acide gras contenu dans les feuilles de la di-
gitale [tourprée.
DI«lTliLE. s. m. (dimin. du \m. digiliix,
doigt\ .^nal. l'élit doigt delà main et du pied.
nit:i.AU.\TIO.\. s. r. (pr. digla-dadim :
et. lat., i/i,ileus;y/u(/j«.s glaive). Duel. Vieux
mot.
DIGLEXK.s. m.(ét.gr.,ii;,deuxfois;-).»,vr.,
œil\ Infus. Genre de loophyles hyilalidés, qui
ont deuxyeu.tau front et le pied fourchu.
DIGLOBICKRIi:. s. m. (et. gr., i\;, ilcu.^
fois; lat. ^/o/«t«, boule; gr. x^jai, corne). Eii-
toni. lîcnre de coléoptères, falnille des niala-
coderincs.
DIGLOSSE. S. f. (ctym. gr., ils. deux fois ;
y\~cjcii, langue). Entom. Ccnre de coléoptères
penlamères, formé pour un insecte noir. Une-
ment ponctué et pubescont, qui babitc les sa-
bles niarilimes de l'Irlande.
— Bot. Syn. de tagéte.
— Ornitb. Genre d'oiseaux do l'ordre des pas-
sereaux.
DIGLOTTIS ou DIGLOÏTIDE. s. f. (et.
gr ,^t;, deux fois; ^>.w—"i;,languette). Bot. Genre
de diosmces, établi pourun arbrisseau du Bré-
sil.
DIGLYCOL.\MIDIQUE. adj.Chini. So dit
d'un acide résultant de l'action de l'acide gly-
eolique sur l'ammoniaque.
DIGLYCOI.ÉTIIYI.É\IQUE. adj. CIlim.
Se dit d'un acide dérivé par l'oxydationde l'al-
cool triéthyléniquo.
DIGLYCOLIQl'E. adj. Chim. Se dit d'un
acide dérivant de la condensation de l'acide
glycolique.
DIGLYPIIE.s.f.(él. fr.,rff.prér. ;gi-.-rXu3r„
gravure). .*rchil. Consnl<- nrwr «m- la face de
son développement de itrii\ _r,i\nics ou ca-
vités semblables à cetl- - lu lr;_'lv(.li.-.
DIGLY'l'UlS.s.ni. rt. -!■ , -5 ;, ilcus fois;
f/.-j=\;, tléclie). Bot. Genre d'orcbidccs inalaxi-
déés, établi pour une plante herbacée de Java,
à feuilles lancéolées.
DIGN.ATION.s. f. (pr.rfi-.(;/i«a-(;70«)..\clion
de daigner, bienveillance. Vieux mot tout à
fait inusité.
* DIGNE, adi -i'j 'du Inl ,/,,,„„c. „„-.mo «i-
gnif.). Qui nieiii -■■■!■ ' .1 !■ < n,.
acceplion,ii •■■-! l'i — I'." î ■'! ■ ■■ ■M,|.i.h.>
d'uncomplénv-iii :ii i, |m. |. n . . j., . ,. >-,■ ,. u n-,
si ce complenp'iit >ii!i, i>ii p.tr i;i (ux-iiomIiou t-u,
s'il précède. La gloire n"esL un bien qu'autant
qu'on en est i/V^;i«.(Bufi'on.)
El loul«s les Iiaiiteurs de sa folle fieilè
Sonl digttes tout au moins de ma sincérilê.
(M0I.1ÈHE.)
— Digne de, suivi d'un nom.Di.îne d'estime,
de confiance, d'éloges, de p>-'onip'^nsps. Iiiu^no
d'un meilleursofl.îloiaiiln- li un.- ini uni., fii
snedemort. Di-ncdu>l.i!ii i --ii|r|,l i. .■ I n |.i.-
tredigno .le ce nom. lu li.- [r l.nii..ur
des peu pies. Jamais feninio no Ini jitiis dii/itr ie
pitié. (Itac.) Qui des deux le parait plus (liytw
delà fui'?(ld.)
—Se dit aussi des choses. l'nsori dijnnd'on-
vie. t.'nspecta'-l-' .It.oi.' i- i.'M.' i n -Im"' 'iijri.-
d'attention.L'o'- ni.i.l.'i II ;..:. .1 _■!,. !.• I Iij.'-.
Uc cœurdii^n-' .1 i: !'■ n. .i . !• : '■;ii.' 1. 1 '. ■ ■
ritéest la seul.' .■', -'■,■-'• ■ ru - .ii ./,'.;/.v .|. ..
soinset des r. i.. ~ j. - ', ilum ~. M i-- i. i
vertu la plus | ■; , ;• - .i', I- !■ p' l'i n - ■';
verain,estbi'-iit » //,'</y^■ .i. , .mu h ,-i ^lu niriii i^
même du courtisan. 'l{.)
— Digne de. suivi d'un infinitif. Digne de vi-
vre. Digne d'élre aimé, adoré, respecté. Di.gnc
deconimander.Dignedc prononcer les oracles
de la justice. Digne d'élre rei;u dans le ciel. Pour
apiirendro quoique chose digne de vous être
écrite. ^Malherlte.) Ces pécheurs ne sont pas
dignes de secourir et de protéger ceuxquiser-
veiit Dieu. : .Mass.) Si vous n'êtes Homain, soyez
diyite de l'être. fConi.) Que ses faits surpre-
nants soient dignes d'être ouïs. (Rac.)
— Dignede croyance, digne de fui. Qui mérite
d'élre cru Témoin digne de foi.
— Digne que. Un homme digne qu'on le re-
garde,qu'on l'estime, qu'on lui pardonne,qu'on
le méprise. Des femmes dont le zèle est digne
qu'on le loue. (Boil.)
— Il s'emploie quelquefois sins complément.
Alexandre,en mourant,ditqu'il laissaitson em-
pire au plus digne.
— Qui mérite approbation. Iticn n'est plus di-
gne qiie la manière dont cet homme s'est con-
duit. Je médite un dessein digne de mon cou-
rage. (Bac.)
— Qui est en rapport de qualités, bonnes ou
mauvaises. Lu lils liigne de son pérc. Dieu a
répondu dune maniered/V/iit- de lui. (Boss.)Elle
trouve une Mlle digne d'elle dans celte auguste
prineesse. (Id." Elle est destinée au valeureux
Philippe, el doit des prino-es a la Vruncudigncs
delui,rfij«(T»delleeldeleursaieux.(Id.) Vous
avez des enfants dignes de vous. (La Bruy.)
—Avec un nom dechosc pour sujet et un nom
(le personne pour régime. Elle savait que les
biens des ricli. i.t on .ie|r.t s.ieré i|ni a"it
être dispense ^o. - ■ no. li i.lih' ^Inith' !■■ lO'-n.
(BOSS.)II l'aul i|'i. I l 1 ii_: .|,.|. .01- l.nr |.| me,
empruulclosj ^ el luut I .i|.i.:irril ilu ~ie. le,
et qu'un .speclaele digne des anges ail eii.ore
besoin de décoration pour être un spcclacle
diiine d'eux. (Mass.) Qu'y a-t-il de plus digne do
l'iionime ,,iie les soins de l'clernilé '.' Id. I S'il
n'est ,//,(».■ ,|r lliei.le |.ie;;e rM ,/;.,/„■ .leiiv.
(Bac \"il.i lie- -.Mil- .//„.,,. .In lil- n \. Inlle.
(Id,) C.eM riinlMh 'U .|ni ^1 .nnr ,. I'iii.|.ne l,
sainlolu d'un D.ukI, ct.iui luedcs.i lyieiks
accords dignes de la harpe d'un psalmisle.
(P. de St-Victor.)
Je siii? ravi de voir qir,lii milieu de vos Hammes
De si iti'jncs resitecls reyncnl dessus vos âmes
ICoitNtaLi.E.)
— Proportionné, conforme, convenable, en
parlant des choses en bonne el en mauvaise
part.. .\e.-..r.l.n.i.|n. lin nnuneiv, iien-'ili^
gnede -.- Ii.n. .nx. I .Uni.' ili_lle
d'un h..niM'ln l,,,i„iiH., l'.iii.'nii.- i.-i -i'.lune
Nein-IV.-n|.T.|.-..n M' r;.lir,.||-n.h,,ie ,|e
son cnl.t.-'- Il ni.inli.i i.:n t.nil une \riin il/<//n'
de sa naissance. (Boss, i Bien no lui paraissait
plus digne de la grandeur de l'esprit humain
que l'histoire des merveilles de Dieu dans les
livres de Moïse, (Mass.)
— Absol, Quiade l.i .|i hii.-. ,!.■ I ,1. % n; n.
de la noblesse, Unliennin lum i in
digne. Un ton digne, Iir- m n... 1 1 l._ i. 1' i
cette acception, il se pit ii.l i...ujeui.? a!p.>.4ii-
nienl, cl quelquefois ironiquement,
Manjuis, iirenez ma bague, et la donnez pour mari]tie
Au plus di'v'ie des trois, ijue j'en lasse un
(Cou:
dignr
— Ironiq, Il avait une face blême, très sé-
rieuse et très digne, avec un collier de barbe
grise, correctement taillé, (É. Zola.)
— Qui se distingue par ses vertus , ses qua-
lités, ses mérites. Un digne sujet. Un digne
choix. On ne pouvait prendre un plus dign- su-
jet, s'arrêtera un plus >Ii. Imm \ I.'.iM.i -- .
très digne et très mi: . i m
nous offrons .â Dieu Ii' i i r -
Jamais on si (//»/«<' inaii :■ n .r. i : ■ . |il ]ii. |. i
clesi il . n - I. - li-(:..iiimenlaiiosdeC,esai-.
(id. 11' I' ' iii Edouard,(Id,)D('(/«flille
de s LU I II .Montre-toi rf/y/ie lils d'tm
Dèri-ol ri. I. I ':ii.iParaissez,clierenfanl,
n -11!-. lî:o-.r,'est d'un maître
II- .//r/n- ..iii. i.r. (Boileau.) Faire
élever le- plu- ilninr^ . Miniers aux places.
(Fléchier.i Fouvail-il laue un plus digne
choix '.'(Id.)
— Probe, honnête, estimable. Dans celte ac
ccption, il se place ordinairement avant le subs-
tantif. Un digne'liomme. Une digne femme. Un
digne magistrat. Un digne ministre. Un digne
serviteur.
— Par exieps. Se dit aussi des choses. Il
faut qu'il tunilie :i \.>- [lieils. dignev\c\.\mc de
votre \,iliin. iî I-- .M. .mil pour son pays est
un si i//r//o' -Il I I, 111 I. Iiinneur de le louer
m'est un Iroi.i/c/o' pi i\ Uni.)
DIGNE, nln lii hnu.i lieogr. Ch.-l. du dé-
part.desBasse- Ain--. L ,inkil,S,-E,de Paris,
au conilueiil.l.l i 1; . ne . ' .le deux ruisseaux.
A -i Uil.eiivn - .1.'- I inx th. .nu. îles siil-
,1.111- II- lile--inv- ,1 .ninr- .i Ini. i:.,iniijri ,■,■
do prune», pi Ulieau.x, (ruiU secs el coliliU. In-
gne esl le siège d' unévéclié qui date du iv siè-
cle; patrie de Gassendi; 6,8U0 hab.
*I»IGM-:MI';XT. :iilv. n une m:iniére digne.
,.M..
1 ii_ni. ijiii ist-co qui s'est acqiiillé plus dt-
nnnariil il.' l'ette suprême magistrature '.'(Flé-
eini 1. i'enl-ou piusdignenicnt mériter la coti-
— Dans un sens moins rigoureux, signifie
Coinine il faut, convenablement. La poslurilé
seule fieul Uwvdignemenl les rois, i Malherbe,)
Toule |, lui-.-,. plue ne i.i.rle y.i-, ilniiiniinil de
Dieu,.l"-i |.ni-ii|..-. l.iillMIv. l'.iilei-,/o;io--
)«<•«/. I.. -III. . Min. .-.■\.iii_'..|i.in.- M. ..il. .|-.ii-n
plus ilnjiirmrnl .iiii.l .v. r .■.- I.i-ir. ,ll:i.-.; .--.iii-
rais-jc rcni|itii iln/^ui/irut 1.- plus imporlantdc-
voir de ma vj.. .' .1. ,1. Ii.u — .1
— Selon cequ ..n nierii.., selon ce dont on est
digne. Bemercier dignement. Récompenser di-
gnement. C'est assez dignement répondre à les
bienfaits, (Corn.) Puisse lejusteciel dignement
te payer ! (Bac)
— Dignement se prend toujours en bonne
part.
DIG\IFIÉ,ÊE. part.pass. du v. Digniner.
S'empl. adjecliv. et presque toujoui'S ironique
ment. Une personne dignifiée.
— Substantiv. Les nouveaux digniliés.
DIGMFIEIl. v. a. 1 ■•'• cnnj. 'et. lat,, rf(»«;M,
digne ; /"(KOTC, faire). Heu. lie ,li-ne, illustrer,
élever en dignité, oriiei- .lune .liioiite, accor-
der une dignité. Peu usii.- ri iioniquo,
— SE niGNIFIER. V, pion. Être (lignifié,
'* DIGNITAIRE, s. m. Celui qui est revêtu
d'une dignité. Les dignitaires, les grands di-
gnitaires de la couronne. Les dignitaires d'un
chapitre de chanoines. Napoléon avait créé
six places de grands dignitaires dans l'Empire
français.
- Fém. Les femmes titrées auprès des prin-
cesses, des souverains, sont des dignitaires.
Dans les communautés, on donne le nom de
dtgnittiires aux religieuses qui sont pom-vues
des principaux olDces.
* DIGXITÉ, s. f. ;.nym. lat,, digniitts; rad.
dignn^. ni. .NI.... _iiviiè, élévation,
grau I - 1 - n' i ni-, dans les ma-
niéi... Il ,' li; 11--, au moral et au
phv-i I \ I I, ! ' , l.e.-iiienup ii«^ di-
;-i.lII.'lii: 1 .11,:.,:. 1 I, .1,1 .!.• ill_lill... l II Inll
de dl.,;lnlL. l.uie ehl. o.li. .le- p.iL.les pleiiie-
de dignile, La digiiilo .lu souverain, All'able a
tous :ivec dignité. Aimable avec dignité. Ma
vie est en vns limiu-. m lis ii-m ma dignité.
(Con, i:i!,.-i|i .e|.:.'M,ni |...,M..-l..ille
\:\illn .1.1 : , , . ,, i; --.
av. ni II .11 -nul. in..:.! .I.' I.i <l,,inllr. mais en-
...re .In .lin-liiunsiiie.iriei-li. Il conserve sa
,lo,nil,-, in.'ui.. .laus le- f.-i- l.l.i Une noble
siiiipli.-ilea iiiiMc fois plus .le iliniiilr ;iu\- veiiv
du n\ondc même, que loul le \ un ii.|.ii.il
d'une magnificence déplace. ^1 .-- \ - .■
quelle lierlé parul-il dans s.i [ni- n ,i(.i. - -i
dél'aile, lorsqu'il s'-i.-il rie rh..ni,.i|r I'' I i i.-
ligion ou de la ,/;.,.;//.■ .1.. -i |...| -..un.. ! Il
La fuile du lux.. .■! .1.. la |.r..lu-i..n .l.nn.. une
nouvelle,/;;/»//. 1 1 ..|.-vali..ii el .i l.i n:,i--.iii.-.-.
1.1. Il.-iuii.. -ii|ii.>ine (/(j/K/ti qui par ello-
111' 111.. i... i. un.. I inl de rang; c'est celle qui
i.-uli.il.. Il .]ii iloi- d'honnête homme (Sla-
111-1,1- 'In ]ii lii -' .t.. nner des airs, jamais de
ilii\nii,'. - liii'i.- l.c mérilc sans (//y«(/« est
uiiv,-i.-..-ii., i.iiv-inuomie, (Id,)
— ,v, .II! .1. -. h.. -.s. La dignité du caractère,
de l'espiiL, du cœur. La dignité de la vertu,
de la conduite. La di,gni'.é de la nature hu-
maine. La dignité du ran.g. La dignité du dis-
cours. La dîgnilô d'un giand royaume, La di-
gnité .i.. I.*[.i-. ipti. L'àme déchue de sa pre-
miéie II M' I lu'ellequitteDieu.Nepas
s'afiei 1 I : \iellence de ce qui est de
l'e-i.i.i . ! II., do ràme.Souteniravec
.'.■I II 1,1 , ! i_ .|. ',■ , !•. '1 11... -.11 11 viens-toi de ton
:. - - 1 I. un.) Il n'est pas
1 ■ -] I • I _ irir que ceux dont
1 .:ai.i Li 11 . -ulu il^^i une en nous l'énergie
luoralc, el de nous faire déchoir de la dignité
de notre nature en nous livrant à l'esclavage
des sens. (De Gérando.) La Bomaine se tourna
vers une vieille femme aux superbes traits rui-
nés,qui se tenait debout dans la dignité de sa
robe de deuil. (De Gonc.)
— Par ironie, par dénigrement, .AfTectation
d'importance, air hautain, orgueilleux. Dignité
risibic, compassée. Se donner, prendre des
airs de dignité, de petits airs de dignité.
— Dignité à, suivi d'un infinitif. Il y a tant
de dignité pour les grands .à ne pas soulTrir
qu'on insulte devant eux la foi de leurs pères.
(Massillon.)
— La dignité d'nnsnjet, d'une matière. L'im-
portance, fa noblesse d'un sujet, dune matière.
Comprendre la dignité de son sujet.
— Cliari.'e .■•iinnenl,-, .. Pi. ■.■.■. m-'. l.'-rablc. Di-
gnile -..m .n aiii.'. -u|.i.,'...i ... Il.autc di-
gnile. i.i-.iii.l.. .liL-nn.' \ ,...'!. .Ii_-iiité, Les
preuii..i..-.liL'nite- .M..nl. 1.11 h : lui.' S'élever
.'Il .lijiiil.. ].:ire constitue eu .II.. ' A-|.i:.i'.
|.:i|.. .iiir niix dignités. Gomiih: : iji I.-.
!..- ininiiies, les insignes du: - . lu-
.u'iiile militaire, civile. jii-Ii.-i m . . -h .-i, obli-
que, Slépriser les dignii.-- >,. ,i, m. itie de sa
di.gnilé. Abolir une di.-'mi. . A n L- la modé-
ration dans les plus i:i ml.- ii-iuiis. Fuir le
eliemin .-le la f..rlun.- .[ i. - I . : - N.- r-'i"!
.1..-,,- ,|i.-niles. A..(ii. r.r L
les par des service- iiii|...n
d'un homme élevé eu i/n/:iii
leur, mais à la modo .1- ]<■
rogaiive de son rang. 'M.i
vons vu, en ébranlant riiiii
dignité qu'a la fin il voulut qn
ché
enl aehetée.iK..
iilenl pn
rolOlenuent |.,i-. il v . .1. l.i 1 ■. -- |.. i-u.i-
delil-lls, a elle i eliises , el s lis y p.ii vi. liuelil,
il y a plus de gloire pour eux d en être crus
dignes par celui qui la leur accorde, (jne de
s'en ju.irer dignes eux-mêmes fiar leurs bri-
gues ei pur l' u:- .11. il. -; il- -. Il ..iivent pa-
rés I.'Ul il.' .1 |..„t. ,„Q.
desij.. 1. 1 l;. ' I .|| , . r, ' . I lii parsa
dignité, . i n. - u. i .[m i . ■ .lu li .l.'vait être
par son baptême. J'ieeli.) Les filus hautes ((('-
gnités ne sont que de beaux piédestaux, où
l'on ne doit paraitrequefortpctitquand onn'y
brille pas de sa propre vertu. (Brueys ) Les
dignités sont comme les roches escarpées : les
ai.gles ou les reptiles peuvent seuls y parve-
nir. (M'"= Necker.) On pourrait souvent compa-
rer les dignités à ces mausolées chargés des ti-
tres les plus pompeux, et au-des,sous desquels
on ne trouve que coiâuption et pourriture,
(Stanislas.)
— Bénéfice eerlé-i.isii jue auquel est atta-
chée unepre. Uni ■... nu., l'.inction, une juri-
diction, coin 11.. I II hiiliacre, de doyen,
de trésorier, de pie\.''t, vie.
DIGU
— Au pluriel, Ceux qui possèdent CCS béné-
fices, II y a des cathédrales où toutes les di-
gnités portent la robe rouge, d'auti-es où il n'y
a que la première dignité. Peu usité dans cette
acception.
— Aslrol. Situation d'une planète dans le
signe ou elle a le plus d'influence.
— Il'ml. Crandesdignité-idc l'Empire français.
Les six dignités de gi-andélec leur, d'arcbielian-
celier de l'Empire, d'arehichancelier d'Étal,
d'architrésorier, de connétable et de grand
amiral, établies par Napoléon I*""".
DIGOIN. Gêii-r. Ch. I. de rant. de larr. de
Cliarolles (Si'u .M. n. . ,, la jonction de la
Loire et du i-iiu .1 lu e u'i.. Construction de
bateaux, fabi i.|ii. - le i.n u.-e, de toiles; com-
merce de bois, grains, vins, fer; .1,40(1 liab.
DIGOIRE, s. f. Ancienne espèce d'épée.
DIGON. s, m, Mar,Piêcede bois posée entre
la gorgére el l'étrave. || Bâton qui porte une
flamme ou un pavillon, et (ju'onattaclieau bout
d'une vergue.
— Péch. Morceau de fer barbelé, ou demi-
dard que l'on ajuste au bout d'une perche i>our
prendre le poissim plat entre les rochers de la
basse mer.
DIGONE.adj.a g. (et. gr., i\;, deux fois;
-;«/;«, angle), Ilist. nal. Qui a deux angles.
DIGONOCAKfE. s, m. Bot. Syn.de Cfpi-
NIE.
DIGOT. s. m. Pèch. Syn. de digon.
DIGRA,M,ME,s.m.(étym.gr.. Ji;,'deuxfois,
-^jà^^a, leltre). Gramm. Groupede deux lettres
qu'on pourrait exprimer par un seul caractère.
l'Ii pour /'est undigramme.
DIGRAPHE. adj. (et. gr., i>;, deux fois;
7oa=ii. écriture). Qui est écrit on deux écritures
différentes. Inscription digraphe.
— DIGRAPHE. s,m, Entom, Genre de coléoplé-
res pentaméres, établi pour un insecte de l'A-
méri(îue du Nord.
DIGRESSEIt. v,n. 1"coni.Mulal,(//(;rcrf;'.
se del 1 1 .11.. .1... .|i,-|.,.-,,,ii-. -.. livr.'r
chaii
digrr
.1.. .M..
.1,1. I.ilil de ii.iUliel el UUC buliliUUjie
A si piquanle. (Ourry.)
DIGRESSEUR. s. m. Celui qui se livre k
des digressions, qui aime les digressions. Bien
n'est si fati:j-aiii .in. I. - l...n.l- et les saccade-
deces parleur- .iu\ (i. i- u.ut sert de pi-*:le\|e
pour sauter .1 un .l.j.i .i 1 .mire. Die» non-
garde de pareil» i//;// <»,vc/u w .' ^Ourry.)
DICIlESSIF,IVE.adj.Didacl, Quiconsisl.-
dans une suite de digressions. Suivre tnu-
marche digressive. Procéder par la mélliode
digressive,
* DIGRESSION, S. f. (et. lat., digressiu.
formé du v, (//(/ro//. s'écarter, sedélourner, sm-
^'C''"./i.''v''' 'ir'''iiu'" "^ " '
ri.gaiit.uiiiuiil.. hiL-i-..---..
digressi.in. Aimer les. li„-r.
des digressions. Se jeb-r i:
les digressions. Unauli;uriileiude.ligie--i .u-.
qui se laisse entraînera mille digressi.. lis S. -
garer, se perdre dans les cbgressions. Quelqu. s
digression.1 que je cherche, je reviens malgr.
moi à ce cruel sujet de mon discours. (Fléch.
Vous ne verrez pas dans ce discours de ces di-
gressions politiques qu'on accommode au sujet
avec art, et qu'on ramène à la religion avec
peine, (Id,) \^digiession peut aniinerct varier
la conversation, (Ourry.)
— Astron.Êloigncment apparent des planè-
les par rapport au soleil. Syn. d'élokgation.
DIGRESSION.NAIRE. s. m. Celui (jiii fait
des digressions.
DIGRESSl VEMENT. adv.P.ar digression.
Parler, raconter, écrire digressivement.
DIGU.\IL, s. m. V. DIGCIAL.
* DIGCE.s. f. (du cclt,rf/j. fosse). Hydraul.
Massif de pierres, de terre, de charpente, de
fascinages, destiné a contenir les eaux et à les
soutenir à une hauteur déterminée pour les
canaux, les bassins, les étangs, les retenues
de moulin, ou encore, ayant pour objet de dé-
fendre les rives des fleuves, de la mer, de
mettre une paitie de territoire à l'abri des
hautes marées et des débordements. On peut
citer les digues de la Hollande, les digiws de
la Loire, plus connues sous le nom de lerées
de lu Loire. Faire une digue. Asseoir une digue.
Ouvrir, rompre, couper une digue. Quelquefois
la violence(ies eaux emporte la digue. La di-
gue qui ferme un étang se nomme cliamsée :
celle qui empêche les débordements dune ri-
vière, a nom Jetée. La coupe d'une digue a la
formed'un trapèze; la base se nomme pied ou
empalement, et est plus large que le sommet
ou la eitiironne, qui s'élève de deux ou trois
pieds au-dessus des hautes eaux ; les côtés
s'appellent flaïu'S.
— Obstacle naturel que la terre oppose à la
mer,aun n-u,. (lu li .. , r rompant ses rfi-
giies sépara I i : i . i . i o.)
— Fig. Fr. lu. I -: 1 ' ■ lirriére. Une digue
contre iespas-i.-ii-,leil.,l. 1 lemcnt des mmurs.
Opposer une digue a la licence. Les passions
rompirent les digues de la justice et de la rai-
son. (Fléch.) Toutes ces résisK^accs n'offriront
1)1 KE
qu'une faible (lii/iic à rinipéluosilé rto sa coiiiso.
(Massillon.)
Ou ^ont cfs f;i-nii(ls t;ueniei-!i iloiit les fntalns Iî^ikï^
lifviiitiil à ce loriciil oi'iiosnr laiU de digurs?
(BOILEAU.)
IMGUÉ, ÉE. part. pass. (lu v. Diguei'. S'em-
ploie ailjcctiv. Cheval digiiû.
DIGUE-DIGUK. S. m. Arg. Allaque d'ùpi-
Icpsio.
— Batteur de tliiiue-diijue. Faux épilcplique,
qui simule une attaque de son mal povu- api-
loyer le public.
niGUEMENT. s m. Action de diguer. ||
Ensemble des digues construites au bord de la
mor ou d'un fleuvi;. Construire, élever un di-
guoment. Un diguemenl solide, considérable.
DIGUER. V. a 1" conj. P. et cli. Faire une
digue.
— Manèg. J)ii/iier un cheval. Lui donner de
l'éperon.
— SE DIGUER. V. pron. Être digue.
DIGUET. s. m. Morceau de bois taillé en
pointe dont on se sert en Normandie pour ai-
guilloimer les àncs.
— l'rov. l'elil diquel fuit avancer grand àiie.
— Engin depéclic. V. digon.
DIGUIAL. s. m. Fèch. Grand Qlet terminé
par une nasse, qui? les pécheurs tendent au
pied des digues. |j PI., des dujuiaux.
UIGYINE. adj. -2 g. (él. gr., il;, deu.v fois;
la»»,, femelle), liot. (Jui possède on double les
organes du s<Ae lemiieti, ipii a <irii\ [.i-.lils
distincts, ou un >U Ir - [ile .!-■ ilnu -.tu-
mates, ou nièinr .Injx -.U/riiili'^ ~r,,ilrs.
— Téral. Qui a Ic^ uig,uiu» du se.xo leuiimu
doubles.
DIGYME. s. t. (rad. diijijne). Bot. Ordre de
plantes du système sexuel de Linné, compi-c-
nant celles qui ont deux pistils.
— Térat. Classe de monstres, ayant pour ca-
ractère la présence du sexe féminin double
chez un individu.
DIIIALOX.s. m. (étym. gr., il,-, deux fois;
a),;, «>.o;, sel). Pbarm. Emplâtre composé de
deux sels.
DIII.'\S. s. m. Couverture d'écorce des In-
diennes de la Guyane.
DIHÉLIE. s. f. (étym. gr., Si«, à travers;
V,>.i'i;, soleil). Astron. Nom donné quelquefois
à l'ordonnée de l'ellipse terrestre, quand cette
ordonnée passe par le foyer ou se trouve le
soleil.
DIHÉMATOX. s. m. (èlym. gr..iii,avec;
«îiia,sang). Pharm. Prépai'ation dans laquelle
entrait du sang d'oie et de canard.
DIHEI'ÏArOHE.ailj. •> ■^. felyni. gr.. il,-,
deux loi^; l-Ti, sepi; r..-,:. pie.l . z.i,,r. gui a
quatorze pattes. Syii. il.- înTHiiiLe^i-iuiE.
I)llli:\ XFDiti: il ' ,1 I -Ç. (l.-ux
foi-. : M, . , s. ,l,i,i.V, ,,,„
rbonaléc dihes^
DlilYDItlQUE. adj. 2 g. (et. gr., ÎV;, deux
lois; ûiup, eau). Ohim. Se dit d'un composé
contenant ileux fois autant d'hydrogène qu'un
autre composé du même genre. Carbure dihy-
driqne.
UIIIVDItlTE. s. r .-t -r., il,-, deux fois;
viuf, .Mil Min. I .\iiini,,l , l'un vert émeraude
ctqui l'-i 1111 [ili. .-|. 11. 1. il. Muivre naturel con-
tCliaill .l.u\ ail. Ni. .^ ,1 r;iu.
m'iAtlBE. s. m. (etym. gr., il,-, deux ; ra;.-
6»;, ïambe). Littér. ane. Pied des vers grecs ou
latins, composé de ileux ïambes on de quatre
syllabes, dont la premii-re et la troisième brè-
ves, la seconde et la ipi.ih iéme longues.
Dl'lA.UBIULIK. adj.-J ;;. Littér.anc. Quiap-
partientau diiambe. l'ied diïambique. Hythine
diiainbique.
l>lll-OLIES.s.r. pi. Fêtes en l'honneur d;;
Jiqiiler l'otius, ou protecteur des villes.
DllSOI>UOI>YLE. s. m. Chim. Hytlrocai-
biue qui pi'end naissance lorsqu'on soumet
l'iodiue disopropyle à l'action du sodium.
I>I.I<>\. /),//./ r.r.iji cil 1 .Iii il.-.p delà
i;.'.|.-i|llr. -1,1 I l.lirlii- .1 |,.-.,,„,|,. ;, 315 kil.
•S. K-.i' l'.ni-.l -.i,.-, i.,ii. , ',ill.-.|,;l.'rancc.
Onvi.iii ii.|ii.-!.'| - 1. . l.i ,1^. 1 I. .iihedrale
de S.ili.l |l..|ii,i|. . I,.. , , -, - \ II, i.,,i,,. ,.|
.Saiiil,-,Mi,ii,,|, 1,, |,,,l ,|. |, ,11 II , , , : \i, , , i,.
pel
un.. Il I, , 1, III, I , r ii,i,,,i,, l'iiilippe le
B.MI. I, , Il '. i.i. I.i,|. ;,. l;,iii,i,,ui. .1,- Unisses,
Puoil,lill.|,,,bUiL.,liile,ll,.|-.L,.Ul, r.U-.;M,^:m 11.
DIJOIVMAIS, AlSE.s. Geogr. Ilabitantjlia-
bitante de Dijon.
— adj. Uuieonceine Dijon ou ses habitants.
— DuoNNAis. Géoi-'r. Ancien pays de Fran-
ee, dans la Uuurg'.giie, ronipris aujourd'hui
dans le départ, de la C.'.te-d'Or ; capit. Dijon.
DIJONIVIEII. s. m. Pot à moutarde. Mou-
t,irilier.
l>IKA.s. m. Substance alimentaire dont on
fait du pain au Gabon.
UIKCHA. s. m. Cérémonie leligieuse par
lui|nelle les jeunes Indous sont adniis dans la
caste d'. leurs parents..
UIKE. s. f. Geol. Mui ou lilon de lave.
DILA
DIKÉ. Astron. La !VI. iiiiinle l.-l. seopique,
découverte le 18 m,ii IN'iS |. Il M li.nlly.
niKÉLÉ. s. m. I.iii.iii 1 N. .111 .l'un i.lionie
pari.'. p,ir inc-liiees liibiis nègres de la eoteoc-
cidi.nl.il.-,|.- 1 .Umiue.
I>1UIII-;||. N. 111, Ceintureen mousseline du
p:int,il..ii Kirge .l.-s Egyptiennes.
* DILAGÉIIATION. s. t. (pr. dî-lairra-
cion). Chir. Action de dilacérer. Division vio-
lente,sep nation causée par une grande disien-
siiin ; ,1, , iiii . III, ni I i ,iil,i. ■.'■ration des Chairs.
lUH-ii il., ■ l.i II I.
Kli 11 r lii I I {.Il |i,i,s. du V. Dilacé-
JTl - I , ! -, i,Im,i. i|ila...-Tr..^1.
• 1111 M I Kl l: V ,1 I " i,,,,! .1, lil , ,/,-
DILA
DILI
122^
liun
11,
II. In
[Il
pie avec 1 il, louer. Liila.érer les chairs.
— Peu usité dans le langage usuel. Dilacérer
un papier, un acte.
— SE DILACÉRER. V. pron. Être dilacéré.
DlLAIE.MEXT.s.m. Dilalion, délai. Vieux
leue.' siiiiiLiin... L.,v - i ,' ,|in ■.■■ ,|, j,igent des
matières explosibles eiitlaiiinn.'es sont des for-
ces ditaniatrices.
* niLAIMDATEUU. TRICE. adj. Qui di-
lapide, qui dépense follenient. qui détourne
les deniers publics. .Mim-lr., ,lil,i|ii,i,ili,iir.
— DILAPIDAÏEUR, Tllii I - Ij lin. ..'Ile qui
dilapide. C'est un dil,ici,hilrui . A, ,.1.,
* DILAl'IDATION.s. f. i\>\. di-la-pi-duci-
on). Action de dilapider. Dépense folle et dé-
sordonnée.
— ,\.)niiM V.il lie.; d.-niei-J p.ll.lies fil,., ae-
CUs.-.|.-,|il,i|ii,| ilr.ii,. iiiiv, ■ii,|..,|il;i|ii.l;ili,.ii,
COUp.ilili- ,1,' ,lll.i|i| l,il|,.|i l.,i .lihipidullini .\, -.
deni.ii, il.- I i:i II .'-I lin .l.-i, .uni.-. |..ilili,|iir^
dont I.'-, ,-,,11-. ,111, ^l.■l•^ sont le plu» lunesles.
Eli.- 11. I |i I- -.iilemeutatbMntcàlapros-
peiit.- in.il. 1 i.Ui, ilii pays, mais encore à sa
inoi-alilr. i'.. lii.nier.)
»1LA l'I UÉ, ÉE. part. pass. du v. Dilapider.
S'éinpl. adjeciiv. Fortune dilapidée. Finances
ililapidées. Deniers publics dilapidés.
* nii, M'iDni, \ ,1 1 i ,iii i,,i ,;,,'«
;;;;'"';■, " " ■■, :: ' ' : ' ■ '\". ' '7
desor.lre. Uilaiiideruiie irnui..iÉSe l.jrluii...
— Voler, détourner les deniers, les finances
de l'État.
— SE DILAPInrR ^■ fe'.!l I^lf." .lilnpiii.'-
sipe eu fais.'inl ,1, ,i,'| li , ,| ,lin,iii -■> ;
on dilapide en ,1, (.,ii- ml 1- , l I- ui,- le^ r.--
venus.
DIL.AR. s. m. Entom. Genre de nèvropté-
res, faniilledcsinyiméléonides,établi pourune
espée.. (les en\ irons de Grenade.
* lill,.V'l .\lilI.ITÉ. s. f. (rad. dilatable).
i'iiy^. l'i.ij.rt.-i., .(n'ont les corps de s'étiuHlre
et ir...-.-ii|)er un jiliis grand espace sous l'in-
lluence de l.i , ImI.ih. C.iliins ;„ .■iil,,.,ls |.-i
dieux ont ap|,ii- ,i |.i . nii .■ .1.- [,i-.-, .niim^
contre la piii-.-,ih .■ n i .-i^i ihl., .[m i .■,uli.- .h-
UdilaluùiUtc. ,Villier=.,
* DILATABLE. adj. -2 g. Phys. Quipeutse
dilater, qui est susceptible de dilatabilité, l'n
corps (iilatable. De tous les corps, l'air est le
plus dilatable. Les corps solides sont beaucoup
moins dilatables que les liquides. (Gault. de
Claubrj.)
— Qui peut s'agrandir. La pupille du chat
est très dilatable.
DILAT.AIVT. part. prés, du v. Dilater. Qui
dilate. Une jeune lllle dilatanl son cœur aux
premiers rayons do l'amour.
* DILATANr,A.\TE.adj.Phys.Qui produit
la dilatabilité. For.e dilatante. Vcîrtu dilatante.
Quand l'air ei.iM|.riiiie .i.niiii e a se dilater
dans un espa.e [.In- .-iinl. il e-i .■n.-.-.i'e c. im-
primé; consenu.-i ni il l.'i.ill lin.. II. nivelle
torcede la .■,■1.1. ■ ./;,■.(/./.(/.■ lin--,
- CI,;
On ilii
.\ .1 , , ]i I ,1 laf.iiscoinlner/(/n/»«/(.,veteoniine
, , ii|ii I , .^qu'agissentles mèchesqu'onem-
1.1 I 1,11 I., rétrécissement squirreuxdu rec-
lliln .■ M ,
— Sub^iaiitiv. Un dilatanl. Les sétons, les
sondes, Ica boules d'iris, sont des dilatants.
(Acad.)
— L'Académie ne donne ce mot que comme
substantif masculin.
DILATATEUR, TRICE. adj. 2 g. Qui sert
â dilater, â produire la dilatation.
— Anal. Muscles dilatateurs. Muscles qui,
lorsqu'ils se contractent, dilatent les cavités
aux parois desquelles ils oui leurs insertions.
* UILA'i'.VTMfH. ^ II. Chii ln~liiinienl.
corps dont lin l Im m _ 1, . ^,,11 [,.,111
entretenir lii.i ,1,1: 1, , n, lll■^ n,iin
rels, ai-i-iilrni, 1 n ii i, ,, -1: 1 1.,- ,h-
later.'l I. - ,, II, I:' |,, . ,;, ,-/,.,,/ lin
empli. i, , , , , ,1.1,1.1 ,,, ,1 , ,1.,,
gicil.x tels que di;= petites boules d'i
range, les bougies élastiques, les bougies de
contes a In.yau.
— Anat. bes muscles dilatateurs. Les dilata-
teurs de la poitrine.
* DILATATION, s. f. (pr. di-lata-eiott). Di-
dact. Action de dilater ou de se dilater.
— Klal d.. e...|.ii ,.^l .lil.plé.
— .l'ii.iii 1, nnii, |,|,; l:irge. La dilatation
des.|i,ini. Il II I.'s bras, larf;/a<a-
tiiii/ il.i- .'i. mi. - . ( 1 ifii I iiiNse ment des reins
ne sont pas o.-cupaiions d une âme bien faite.
(Malherbe.)
— Fig. Les conquêtes prodigieuses de Char,
lemagne furent la (/(/«/a^/oiidurègnede Dieu.
(Bossuet.)
— Fig. Expansion du cœur. Il faut recevoir
ces dons de Dieu avec dilatation. (Bossuet.)
— Chir. Agran.lisseni..nl ai...i.leiilel ..11 cin-
tre nature (i'un canal un .1 vrlnn., |]
Pr.,iréd.:- opératoire qui ,1 1 1 Iml .1 .-iiiL-iiiin-
ler ou lie rel.-dilir I.- .mIiIu.- .1 un .-anal, iliine
ea\i(. i Un. ..m '1 [III.,. ..11. l'entretenir libre
le Ir.ij.l .1., , ■.■11,1111,,, li-lul.s.
— i'Iiy^, .\ii-'iinnl.ilii.ii le volume qu'éprou-
rfis
ni, sa
l.ii .h
soumis à rii.-iii.ii ,1., 1,1
ou l'expansii.n il.-- .■■,i|i- .-i 1. - . 11, 1, ,
l'action du rai., I l.jil. 1. t ihhilulnm . -[ inn
chaque jour a pr..lil pour la eoii^li lleli.in d.
thermomètres. (Gault. de Claubr.)
DILATE.EE.part.pass. du V. Dilater. S'em-
ploie adjectiv. Corps dilaté. Air dilaté.
— Fig. Cœur dilaté. Ame dilatée. Dès qu'il
eut communié, ilsesentille cœurdi7arè.(Volt.i
—, Bot. Prtr/;« (/;/«/««. Celle qui s'élargit en
lame de la base au sommet.
-Fiii,iiii,r„r,s, ,',/,///«<«. Ccluidontles bords
I II. I I UN -..ni L I m Is et avancés, comme cela
tant a I II. Il,
sagiéii.iii.in
tons les curi
..k.ii.iie.-.l,l
— Agrandir, rendre plus large. Dilater une
plaie. Dilater un ballon.
— Fig. Mettre à l'aise, rendre joyeux. Il n'y
a rien qui fortitle, qui rehausse et qui ii^/ïa/t.
l'esprit, que la vertu. (Malherbe.) L'espérance
qui n. .0^ (///<//.■ |.i..senlement le cœur. (M"»" de
Sevi^'ii.,, Il, .i\ ceux à qui Dieu daigne
dllchi \.- .-..nr, l;,i»5.)
dil.ate. Les pi.i.,, --.• .Iilul.-iil |i:ir lu .■lnil.-iir.
Parmi lescor|., „,|i,l. -. I., /m.- .-1 i.,lin .|iii
se dilate le pln-.l., v.-i !.■ . .lin i|ili -.• ilil.il., !.■
moins. Paruii le, li.pii.l.--, ïil I -.1 .liLil., !.■
plus, le mercure se .lilii., 1,, 1 n-- l.:i |in|.tli.,
s'accoutume à une ^;iiiiil.' . ,111-11 1. 11. .11, .1 ne
se rf(/a/t' plus qu'ave,- |i. 1111 ■, lin h.i , I..,-.. .ir|is
gazeux peiiveiit aii-.-i. -m-, ,li;iii..,[ .t., i.in-
pérature,s(.i ihhilrr \' n 1, , 1,,. n ., ni il,, |,i . ,
Sion. (GauUl.'r ,1., ci,, ni, Un ,. ,,,,iil lin-ht,.! ^,1
pupille grandir el s., ,li.,i/n-. .11,1 iinr. , ■
— Fig.Votre convoitisc,c'est un goulTrc tou-
joursouvertqui ne dit jamais : C'est assez. Plus
vous jetez dedans, plus il se d/'/a/?. (Bossuet )
Temps lieiireiiv nu le .-lenr se ;//,',,-/f et ^l'n.-
cupe..i.liniiii iiiM'iil il., -.111 I h. ni rinhi, r
Vos lelli.'s 1.1
vingt lui, .'I 11
r,.- ,//
map...iti m., ,.■ .// .1/11 ,1 , ,, 1 nii 1 111.,
qui eçliii|i|ii- Il 1111 iiiin\,n-i,' , ( ,li, .^l,.ln■|■
DILATICOR^■|.;. adj. 2 g. tet. Ul.,dilalus,
dilaté; conm, corne). Hist. nat. Qui a les cor-
nes ou les antenneti dilatées sur un certain
point.
DILATION. s. f. (pr. dilacim-.Au lat.i/i-
latio). Actiondc différer. La ditation du bap-
tême laissait un grand nombre d'enfants dans
la malédiction. (Pascal.)
* DILATOIIti.: adj.2 g.(rad.(/;7a/i(i«).Prat.
gui tend à pr.il.iiiger, à différer, â retarder.
Moyen dilaloi le. l'Ai-epiion diliiiiiin-, I..,s ex-
ceptions en -.■iii'iMl iii, >,inl .iiii.l.iv,,,-, iiii,,
comme des ni,.y.'ii-, <///i//"(/''.' l.-.ii I .-, . \-
Ceptions dilulnnis n.- -..ni ,,i .linnir.inin! |,| .,-
seiitee, i| Ikih 1111 pur .spnt de chicane,
pour .(iiii II lu putH-ii. .- .lu juge et nécessiter
instru.i -nr in,lrii.-li.,n. (Id.)
DILATOIItK.MK-VT. alv. (ra.l. dilalriiie\.
Prat. Avec délai, avec les delm, n m, -,
DILATOMÉTKE. s. m. (.■! I.l , .///./' i,.,
dilaté; gr. li.Tfo-/, mesure). Pliv, l:-i ,1 .1-
coonielre f..ii.le sur la différence de dilatation
de l'eau .-I .1.1 liiliool.
DM. A'i OMKntlQUE. adj. (radie, dilatn-
mèlrc). Phys. gui a rapport a la mesure de di-
latation.
DILATRIDÉ, ÉE. adj. Bot. Qui ressemble
à unedilalris, || dilatridees. s. f. pi. Famille
lie plan i. -s .pii a pour type le genre dilatris.
DU. A ritis. s. f. Bot. Genre d'hémodora-
r. . -.1. nii iiiiant-des plantes herbacées indi-
gènes du Cap,
DILAY|.;,ÉE.part.pass.du v.Dilayer.S'em-
ploie adject. Un payement dilayé. Une atfaire
dilayée.
* DILAVEK. v. a. 1" conj. (rad. délai). Dif-
férer, II,,
parl."'i,ï
qn.ii Ml.,
appr.inl ,,
deq.i.,|iii
— N.iil
,il I,
o"''i '''I '' "'1' ' 1' * i" pit ililaye toujours,
(pu III ' il 1 I 1 I I I I iiiluijant ainsi sous
ce,' i,ii II ,1 II iiiiiriiit deux des meil-
leiii.'.i.l. -pin un. I. nn. -maisons de la ville.
(Amyi.t.!
— Ce verbe est vieux et tout à fait inusii.
* D I LECTIOX. s.f. pr. di-lélc-cion ; ét.lai .
dile,-if. (.un.' ,|ii ., .// ('/.■;■(?, chérir, aimer).
Aiiii.i; I ' 11. |ii, , ,11-, tenons la révé-
reii. I 11 I i:t dilectioH envois
— ^ . -1 -1,11 .L,iii:quen termes de dévo-
ii.in-.i -i-i.iiii I liiriiè. La dilection de Dieu
|i..|" 1 I I 1 .hi.. 11.. n du prochain. Faire des
pi.,,-i,- .1 11;. 1 1 l,li,.-tion.
— - , Mil 11 I l'iiiefois au pluriel. Lesdilei-
li.iii- Il I ' -Miinles dilections qui rem-
l'I'-'i.i I -
— .S«/n/ <■/ ,///.■./;./«. p., 111, ni,, ,]., ,,,liil,il ,,„,
dont le pape .1 ! .-iiiii.,i .in ,1 \ ■ . i, ;,, , ,1 -
vent en écriMini ,1 .-.■t 1 1111,1,1 II ' '■•',, l'i-
lectian. Titre li.jii.jiili.iuu d,jj.u,_ ..11;. , ., .;;. ms
en Allemagne.
DILE.niTE. s. m. Ilist. or.Nom par lequel
on d.'.,iu'iie qiiel.pief.iîx les princes Bouidcs,
par., '111,. l'.iii ,1, ,11, .1.. i-elte race, était né
dan, 1 I |,. . |. . , 1. , ,
DiliMii \ 1 11,11 I , ;; lig.Log.Quiestdo
la 11. 11-.,, lu l.li 1..IJ.,:. l;,u,,unnement dilem-
inutiqiic. l'urine dileinntaliqué.
* DILEM.UE. s. m. (pr. di-ll-Hie ; et. lai .
ilileiUN,,,. furiné du irr. ii;, deux fuis; >.;>,.,.
ar-nih. ni I...J l,_,ni,i, ni i, i„, ml ,iii'' nn.-
pre...^,ii,l- \.r ,l,l,',ii,,i,' ..-1 un ,.i jinii. m ,1 ,1,
traii.'iMiil,, . 1 .1 1,1 ',u,i,.|l, , -I l,,,,i ,,
prupi..:,l,,.li,..ii,,i.,ii.,i,,l.,.,| ni-l.iiil,,ii..,',
lleiirelll..'rg.;
DILÉNE. s. r. Bot. Syn. de diplolène.
Iill.l i'riU.M. s. m. (pr. di-lep-li omm :i:l.
pi. 1 , 1I1: gr. v,i-t<.;, mince). Bot. Section du
* Il II. Il I \M K. s. 2 g. (pv.di-let-tun-te:
ni. il liili.n .1.11 -\j n\titi amateur, connaisseur).
,\'iii'i."i ||.'->'. de inusi.pie, el, plus |,iu-
li''iili.'i.'in.'iil, .liniil.'iir .le inii,i'|iii' il il., un,-.
I 11,///.'//..»/.' ,.' niru.l.l.' Iii'll' I" ' '. I 1
- P. Il .'xtens. Celui qui s'occupe d'un art
.|ii.l «iiii. en amateur. La mélodie de ces
1.1.' 'I. ,.//^■/,'.//l// .1,' I 1 pi",. "Il", illi. .N,„li.,r.|
— P,ii l'M.ii,, .1.' .-.' 'I.'iiii. r ,11.,- I ,t
lai-^.ut le tuur ili: rr.i,.|i--e. un il n.' ..,1 iil pins
que lesrf(/c«B«a' de la devuiiiii. Il 1. Iiii/.i
— S'emploie adjectiv. La hu ni. .!,.,,,■ ,//,/-
tante n'aime que la musique \..i'ali , i:,i,iii-
Blaze.)
— L'Académie ne donne ce mot que comme
substantif masculin.
ne. ]." ihirihuili
prit qu'il eiili.
letlantisme du
— Par ex t.
lismc s'est du
l.'iii pu, .1,' I.',-
liiliondansle(/i.
ut.)
iiti. Le dilctlan-
is à cette soirée.
— Goi'it 1res vif pour un art autre que la
musique. Le dilettantisme littéraire.
* DILIGEMME.VT. a.lv.Avec diligence, en
faisant diligen.-e, pi [,| m I' n i.v ilili-
gemment.Faitese.il 1 \ -
tes pas revenu .lilij'ii ',' 1 ' '• '- ■ l"i
choses le plus (/;7/;/ii« . . ■ 1, 1 ni 1 1; ..
avec atlenl'iun. 'lin 1 ' n ". ' . ii-nl. ni'
diligemment. Peu iimI 1- ,, 11, ■ ,
qui est pourtant l'aceeplmu pii.piu uL piiiui-
live.
* DILIGENCE, s. f. (pr. di-li-jance : rad.
(W/(yc«ri.Signirie prupieuieut Evailitiide d'at-
tentlull.'l i|.-^ .,111, 1, II. -Il- II, m -. .,.1, ni
des (/(//./.■«,, ... I,, , , - I , I , I. , .. 1 .1 1.-
la triste diliijeiiee. (llac;
1224
DILI
— faire sfs dilig/iit-es. mettre toutes ses ii-
ligences, loHies ililigeHces. Kechercliei- exacle-
ment.
— Faire des diligences. Intriguer. Faire agir
des protecleurs. Il csl certain que celles qui
avaient été nommées pour clames d'honneur
de code princesse avaient fait leurs rfid'jcn-
ces. (M~« de Sèvigné.)
— Faire acte de diligence. Marquer que l'on
s'est mis en devoir de faire une cliosc.
— Célcrité dans l'exécution, pi-omplituile.
User dcdili^'cnce.Travaillcr, aller, courir, avec
diligence, avec une incrovat>lc diligence. Nous
ne pouvons nous lasser d'admirer la rf//i.i/e«(C
etlafldéliiédelaposte (M"'deSèvig.)Tonlde-
pend du secK-t et de la diligence. (Kac.) Faule
d'une CCI lame diligence dans leurs affaires,
les riches sont quelquefois tombes dans une
ruine complète. (St-Pi-osp.) .Manquons-nous en-
tièrement de diligence: nous sommes sous l.i
dépendance de tous ceux qui nous entourent.
CW.)
lalgr* ma ditUjetuf.
ire sa vengeance ■• (Rvc.)
—Faireditigence. grande diligence. Faire une
chose promptement.se dit surtout à propos do
coui-scs, de voyages. Ce courrier afaitgranile
diligence. .Adraste avait fait une incroyable
diti'gence pour faire le tour d'une montagne
presque inaccessible. (Fénelon.)
— Prat. Poursuites. Faire ses diligences con-
Irequelqu'un. Laisser périr une instance faute
de diligence.
— Relig. Exerciccque l'on fait faire auK en-
fants d'un catéchisme, et qui consiste il ana-
lyser par écrit les instructions du prêtre.
— En diligence, loc. ailv. En toute hâte. Agir
en diligence, en grande diligence, en toute di-
liïciicc. Si vous me l'onlonnez, j'y cours eu
diliiiciice. {Corneille.) Couronnons,proclamons
Joas en diliijeice. (Uac.)
— .\ la diligence de. loc. prép. Sur la deman-
de de, à la requête de. Lescriminelssonl pour-
suivis à la diligence du minislcre public.
— DILIGENXE. s. f. Gr.l;. !■■ '. ■ l'ii.- |. ■,!■:: |i|.-,
à quatre roues, divisée "i mi . i. !.m . , :
couiparliments pour y [ ! i > : I - ! . lii .
I.esdiligences,â peuple^ iluTi 1 ■\iu- ' ~ !. [.m^
Icscheminsde fer.pouvaienlC'Xitcnir 'l-' quiii
zeâ vingt personnes, et étaient ordinairement
servie-^ par des chevaux de poste. .Aller en di-
ligence. Prendre la diligence. Monter en dili-
gence..Ari'èter,retenir une place à la diligence.
L'intérieur, le coupé, la rotonde, l'impériale
d'un»" diligence. Le bureau de In diligence, des
diligences. La diligcnc- ! l'c I l.v m, de
Slrasliourg. Envoyei'l'- i , - I i i'i dili-
gence. l.a voiture de vnvj I I . Il t. I . iir Na-
poléon ressemblait à lui' :. \'A i\A'- it:itgenci'.
(V. de Moléon.)
— Fig. et fam. C'est la diligence emhonrbée.
C'est une personne très lente lians ce qifelle
fait.
— Se dit aussi pour Les personnes qui se trou-
vent dans une diligence. L'auberge ou nous
descendîmes, quoique d'une assez bonne ap-
parence, était dépourvue de provisions; trois
diligences et deux chaises de poste avaient
passé.et, semblables aux sauterelles d'Egypte,
avaient tout dévoi-ê. {Brill.-Sav.)
— Cheralde diligence . Cheval propre au ser-
vice des postes et des diligences.
— biligence d'eau. Bateau public de voyage.
— Sorte de wagon de première classe.
— \r^. Diligence de Rome. La langue, à cause
du proverbe qui ditqu'â l'aide de sa langueon
peut aller â Rome.
* DILIGENT, ENTE. adj.(ét. lat., diUgens,
(ormèAc ditigere, choisir, examiner avec soin,
avec attention). Signifie proprement Qui est
soigneux, exact, assidu, attentif. Être diligent
pour ses affaires. .Avoir une diligentealtenlion
pour les moindres besoins de sa famille.
— Par exlens. Laborieux, actif. Un écolier
diligent. Paresseuse au printemps, en hiver
diligente. (Boil.)
T'-lle on Toil aa i>rifitemp6 la diligettte abeille
l<e Flore arec ardeur butiner la corbeille.
(Valmalète.)
— Prompt, expwlitif. Ouvrier dili^ftiit. Mos-
sA.'er, coursier dilig^cnt. Valet diligent, l.edi-
liijtttt officier porte ses ordres, (Boss.) Il y a
\Hi\\ de gens qu'il ne rattrape, quelque diligents
qu'ils puissent être. (Flèch.)
— Sedilaussi des choses. Le bergerplulau
i-oi panses soins diiif/entJt. (La Fontaine.) Sous
leurs ptks, diiifjettU \e cliemin disparaît. (Uoil.)
— Jurispr. Partie la ptus diligente. Celle qui
agit la premiêredans une poursuite commune.
— DILIGENT, s. m. Techn. Machine qtii sert
à dévider l'or en brins.
— DiLiGEXTE.s.f. Sorte de voilure omnibus.
— Kort- Variété de tulipe printanièrc, la pre-
mit;rc a fleurir.
— Svn. i!Omp. DILIGENT, PROMPT, EXPÉDITIP.
I.'liomino diligent est assidu â ce qu'il fait;
V\\un\uia prompt le fait avec activité; l'homme
expi-ditifltt finit de suite.
ni I.IGEXTt:, ÉE. part. pass. du v. Diligen-
ler. Sempl. adjecLiv. AiTaire diligenlée.
DILIGE\TKME\T. alv. Diligemment.
(Rahelais.)
* DILIGEXTER. v. a. I'« tinny (rad. dili-
gent . F.tîre a^ifir avec célérilé, avec<liligencc.
Diligenter quelqu'un.
DILU
— n.itcr, presser, activer. Diligenter une
affaiiNî.
— .Absol. Ilàtez-vous, diligentez.
^ SE DiUGENTER. V. pron. Sc hàtor, agir
avec diligence. Ce verbe est familier.
DILIGER.v. a. l"conj. Chérir. (Rabelais.)
DILITl'K.ATE.s. m.Chim.V.DiUTCKiQLE.
UILITlIKIQlIE.adi.Chim.se dit d'un acide
obtenu en chaullant l'acide azotique avec l'a-
cide liyduriliquc. Il forme des sels nommcsrf)'-
litnrates.
DIl.lV.41Ri:. - ' Il 1 ■" Vf ndilirar, nom
decette plante l: - i, :. i ■ inihacécs, ren-
fermant desarlt- i; - i n Inélégantes in-
digènes de l'A-ii I 1" il
nil.KAH.s. m. Sorte lie cosmétique ilonl
font usage les femmes de la Nubie et du Sou-
dan.
I>ILLE. s. f. Fausset d'un tonneau. (Rabel.)
UILLÉNIACÉ, ÉE. .idj. Bot. Qui rcssem-
bleàune dillénie. || dillénivcées. s. f. pi. Fa-
millede plantesdicotylédones,qui aponr type
le genre dillénie.
DILLENIE. s. f. (de Dillen. nom pr.). Ilot.
Genre de grands et beaux arbres de l'Asie tro-
picale, à fleurs jaunes ou blanches très élé-
gantes; on en connaît une douzaine d'espèces
dont quelques-unes sont cultivées dans les
jardins européens.
DILLÉNIE, ÉE. adj. Bot. Syn. de mi-i-É-
NI.VCÉ.
DILLMTE. s. f. (de Dilln. n. géog.). Miner.
Substance jn'gileuse blanche, analogue a la
collyrite.
DILLWYNELLE. s. f. (de Dilluign.n.pr.).
Bot. Genre de pliycées, qui a pour type la con-
fcrvc admirable.
DILL'WVNIE. s. f. (de Tlitwga. n. pr.). Bot.
Genredephasé-;. I -. f'-uU rni uU une trentaine
d'espèces d'ailn .M ,~tiulie.
DILOBE. s I ..,,-, qui a deux
lobes). Enlom. (..■ uij i' 1 |.i l-iplèrcs noctur-
nes, qui a poui type le dilobc a tète bleue.
DILOBE, ÉE. adj. (rad. dilolie). Ilist.nat
Qui a deux lobes.
DlLOBÉIA.s.m.(ct.gr.,«i;,'1euxfois;).oS:,.:,
lobe). Bot. Genre de grands arbres qui crois-
sent à Madagascar, et dont les feuilles soiii
partagées au sommet en deux lobes inégaux.
DILOBITARSE.S,in.(ét.gi-.,*i.;, deux fois;
■).->6o;, lobe ; TKjir-);. tarse). Entom. Genre di-
coléoptères pentameies,qui a pour type le di-
lobitarse tubercule, insecte du Brésil.
DILOBUIIE. s. f. (et. gr., A-i;, deux fois;
loSi,-, lobe; ojfà, queue). Entom. Genre d'hé-
mipléres homoptères, famille des fulgorieiis,
renfermant des insectes du Brésil.
DILOCHIE.s.f.(ét.gr.,Jl;, deux fois; K/o,-,
cohorte). Ant.gr. Subdivision des cataphractes,
des peltastes et des hoplites de la milice grec-
que, formant la moitié d'une tètrarchie, et
comprenant la réunion de deux dècuries ou
Incitas, ou stiques. La dilochie contenait trente-
deux hommes en deux files et en seize rangs.
(Bardiu.)
DILOCHIE. s. f. (étym.gr., î^;, deux fois ;
).s/i«, enfantement). Bol. Genre d'orchidées
malasidées, établi pour une plante de l'Inde,
caulescente et fort élégante.
DILOCHITE. s. m. Antiq. gr. Celui qui com-
mandait une dilochie; c'était un homme de
rang, tenant la tête de la file de droite.
DILOGIE s. f. (et. gr..î\;, deux fois; iip;,
discours). Log. Ambiguïté, double sens, équi-
voque.
— Litt. Drame qui a deux actions, ensem-
ble de deux pièces qui n'en font plus qu'une.
DILOI'IIE. adj. 2 g. (et. gr., «\,-. deux fois;
îio=o;, crête), llisl. nat. Qui porte une double
crête ou deux huppes.
— D1L0PHE. s. m. Entom. Genre de diptères
de la famille des tipulaires, qui a pour type le
dilophe vulgaire, très commun en France et
en Allemagne.
— Ornith. Genre detroupiale d'Australie.
DII.VCIDATION. s. f. (pr. di-ln-ci-da-ci-
on). Action de ditucitler, d'éclaircir. Vieux mot
rajeuni, ainsi que DilnciUer^dilucide, etc.
DILUCIDE. adj. i g. (du latin ditncidus).
Clair, évident, intelligible, manifeste.
DIIX'CIDÉ, ÉE. part. pass. du v. Diliici-
der. S'empl. adjectiv.
DILUCIDEIt. V. a. l«conj.(ét. lat..rf//m•/-
rffl^e;rad. /«.r. lumière). F.claircir, expliquer,
développer. Dilucider une question embrouil-
lée, diflicile.
— SEPILUCIDER. V. pron. Être dilucidé.
DILUCIUlTÉ.s. f.(iad. di/KCirfer). Clarté,
éclaircissement.
DII.L'CL'LE.s.m.(du lat. diliiculum). Point
du jour. Ce latinisme est de Rabelais.
DILUÉ, ÉE.part. pass. du v.Diluer. S'cmpl.
adject. Liqueur diluée.
* DILUEIt.v.a.l"'conj.(du lat. d(/«ere, dé-
layer, détremper). Chim. Étendre d'eau une
liqueur, une dissolution.
— Séparer les parties des corps, par la sus-
pension dans l'eau.
Opérer la dilution homéopathique.
DIMA
— SE DILUER. V. pron. Être dilué, étcnilu
d'eau.
* DILl'TION. S. f. (pr. di-lu-cion). Action
de diluer, d'étendre d'eau unedissoliition, une
liqueur; procédé qu'on emploieordinairement
pour séparer les parties les plus ténues, qui,
après l'agitation, restent les dernières en sus-
pension et sont enlevées par la décantation.
Il Résultat de celte action. Je prends un petit
tube renfermant une dilution à un décillio-
nièine de grain d'exlrait de n'importe quoi.
(J.Sandeau.)
— Opération par laquelle les homéopathes
atténuent la dose d'un médicament on le di-
luant plusieurs fois.
DILUVIAL, ALE.adj. Géol.Syn. de dilu-
vien. Une pluie diluviale. || PI. m., diluviaux.
DILUVIÉ, ÉE..adj. Géol. Submergé parun
déluge.
♦DILUVIEN, ENNE.adj.(dulat.(Wui'('es,
déluge). Qui arapport au déluge. Les eaux di-
luviennes.
— Fig. Pluie diluvienne. Inondation dilu-
vienne.
— Géol. Qui a rapport au dilnvinm, ou à la
période quaternaire. || DépM diluvien. Dépôt
fort iriégulierde sable, d'argile, de gravier à
gros grains, dont la formation est due à d an-
ciens courants. Iirer/fliii.v diluviens. Ceux qui
ont été formés par des alluvions antérieures
aux temps historiques.
DILUVITM. s. m. (pr. di-luvi-omm; mot
lat. signifiant inondation). Géol. Nom de dépôts
de la période quaternaire composés de galets,
sables, cailloux roulés de nature très diverse,
mais qui sont le résultat d'un transport par
les courants et les eaux. Ces terrains présen-
tent absolument l'aspect des dépits qui, de
nos jours, se forment sur le bord de la mer on
par le débordement des fleuves.
DIMA s. m. Entom. V. dime.
DÎMABLE. adj. Sujet à la dîme.
DIMACHÉRE.s. m.(él.gr.,ii;,deux fois;
[ià/«iftt. épèe). Antiq. gr. Gladiateur qui com-
battait avec deux épées.
DI.MAGNÉTITE. s. f. Miner. Variété de
magnétite.
* DIM.ANCHE. S. m. (du \al.die.i dominica.
jour du Seigneur). Le premier jour de la .se-
maine, consacré au service de Dieu, chez les
chrétiens. Ce jour appartient au Seigneur,
parce que c'est celui de la résurrection de Jé-
sus-Christ, et de la promulgation de la loi de
grâce. Le dimanche de Pâques. Le dimanche
île la Pentecôte. Le dimanche des Rameaux. Le
premier dimanche du mois. Les dimanches de
l'avenl, du carême. Observer, sanctifier le di-
manche, le suint jour du dimanche. Entendi-e
la messe Ions les dimanches. Les assemblées
religieuses du dimanche remontent à l'institu-
tion même du christianisme. Le dimanche est à
la fois un jour de repos et île religion (Chateau-
briand.) Le dimanche est un souvenir des plus
grands événements du christianisme. (L'abbé
Bandey.)
— Dimanche gras. Dim m Ii.i|i;; | n'ièdeim-
médiatement le men-i - n i - i i i . ~. Il y a
un petitairde rf/w/ûH</'' i i ■ ! lii sur vo-
tre dernière lettre.qoi 1 1 !■"•■[ 1 uu -..ût non-
pareil. (M"" deSévigné.)
— Dimanche de l'année. Nom donné, dans le
moyen âge, au jour de la résurrection de Jésus-
Christ.
— Prov. Tel qui rit vendredi dimanche pleu-
rera.
Du dimaticlie au mathi ta pluie
Itiea sou. rai la semaiue ennuie.
— Iltthits des dimanches. Ceux qno l'on ré-
serve pour les dimanches ou les occasions so-
lennelles.
— Par extens. Prendre sa voix des diman-
ches, son air des dimanches, etc.
— Drave comme nn dimanche. Bien mis.
— A irrferfiW/ïneAe. Apparence de joie,de fête.
— Faire son dimanche. Se reposer, ne rien
faire, (y est la poste qui a fait son dimanche et
m'a fait attendre votre lettre. (Mérimée.)
— Écoles du dimanche. Espèce de catéchisme
fait dans les Eglises protestantes.
— Se dit d'un jiiiii- lie fél.-. il.' icpos. Là,
tous mes jour- -mil ili -i(//«u//i7/i ^. Ki-i-anger.)
Danslepubh.-.l. I un m. m 1 m. h.-au spec-
tacle, cette jol.' .1.' {Mir ,Vnn ji.iii .le se:naine
un rf!>Hflni-/le, dominaient tout auire sentiment.
(A. Daudet.)
— PoD. Se dit aussi d'un jour indéterminé,
en parlant a celui qui fait une chose hoi-s de
propos. Tu éternueras dimanche. (Beaumar-
chais.)
— Slonsieur Dimanche. Se dit, par allusion
à un pcrs..nur..-'.- il .ii.. .■ lu- il.' M.iIi.t.-,
d'un créan.-i.T i|iii vu- 1 .!!.■!■-.■ .|iu lui
est dû. Parl.lrii' > . |ii.i.-. r \..ii- .|.|.irHilr,,i
à laisser M. iJiiiiuii, h,- ilio.-. unr .iiiinii.iinl.iv.
(Molière.)
Arez-vous sur les bras quelt|ue monsieur Himattfbe,
Mille boorsci vous SOHI ouvertes à la lois. (L-t Fo.VT.)
— Hist. Dimanche des brandons. V. brandon.
— Mar. Le plus petit des palans dont on fait
usage dans les grands bâtiments.
— Techn. Place laissée vide par les peintres.
DIMANCIIIER, ÈRE. s. Celui, celle qui
fête, qui chôme les dimanches. Ce mot est
t burlesque.
DIME
DIM.4QUE. s. m. (cl. gr., 5^;, doublement ;
li«y»i, combatV Antiq. milit. Xom de soldats
d'élite macëtlonicns pesamment armés, qui
combattaient soit a cheval, soit â pied.
DIMASIN'E. s. f. Arg. Chemisette.
* dIme. s. f. (contraction du latin decinut,
dixième. On écrivait anciennement dtsme. ou
rfâ'W(?). Prélèvement d'un di.tièmedes produits
agricoles et industriels au profit du clergé ré-
gulier et séculier,ou des seigneurs. La dîme fut
d'abord volontaire, et ensuite devint obligatoi-
re. Il y avait des dimes qui faisaient la douziè-
me, la treizième partie; mais ordinairement
elle consistait a préleverun dixième. Son ori-
gine date d'Abraham, qui s'engagea à donner
spontanément au grand prêtre Melchisédech
la dime de tout le hulin qu'il avait fait sur les
quatre rois qu'il venait de vaincre ; Jacob pro-
mit â Dieu la dîme de tous les biens qu'il pour-
rait acquérir dans la Mésopotamie. Moïse éta-
blit comme impôt plusieurs espèces de dîmes.
Lever la dime ou les dîmes. Payer les dîmes.
Avoir la dîme d'une terre. Affermer les dîmes.
Les dimex ne portaient pas sur toutes les pro-
ductions ; elles pesaient inégalemenl sur celles
qu'on y avait assujeltit-s. (J. Garnier.) || Au
xviii® siècle, les commerçants et les soldats
étaient exempts de la dîme; labolition de ces
impots,qui absorbaient depuis bien des siècles
la meilleure partie des produits de la terre,
fut prononcée parrAssembléeconstiiuanie.
— Dimes anciennes. Dîmes perçues sur les
récoltes et autres produits de l'économie ru-
rale, et exigées depuis longtemps et sans in-
terruption, dans les terres en pleine culture.
Il Dîmes de vliarnage. Dîmes perçues sur la
chair. || Dimes de droit. Dîmes perçues en tout
lieu. Il Dimes ecclésiastiques. Dîmes possédées
sans aucune charge féodale. || Grosses dimes.
Dîmes perçues sur les produits de la principale
culture du pays, comme les vins dans les pays,
vignobles, etc. || Dimes inféodées. Dîmes te-
nues comme en Oefs, par les seigneurs et au-
tres laïques, qui en recevaient l'investituredu
monai*que, sans le consentement duquel ils ne
pouvaient l'-s von.lre. || Dimes inaoLites, Dî-
mes exi.''- m Mil L'en re de récolles autres
quci-ll - " - inlinairement àce pré-
leveiu' I î /i / iv(/c.v. Celles qui étaient
parliciil;'!*- i - li nii'i lieux. i| Diines mixtes.
Dîmes pLM\U'.s>iir k-s récoltes et sur les pro-
venances des bergeries et des basses-cours. |t
Dîmes navales. Dîmes imposées en lerre ré-
cemment mises en culture. || Dimex ordinai-
res. Celles qui n'excédaient point l'usage or-
dinaire. Il Dimes personnelles. Dîmes imposêi^s
sur los salaires et lindtistiie. |I Dimes réelles.
Celles qui se percevaient sur les récottes. || Dî-
mes .wlttes. Celles que les décimateurs étaient
en possession de recevoirdepuisquaranle ans.
Il Dime de suite. Demi-dîme que devait payer
le cultivateur en passant dans un autre do-
maine. Il Dimes vertes et menues. Dimes perçues
siu- les produits des potagers.
— Fig. Lever la dime. Faire un prélèvement
qui n'est pas permis.
(Ils) Uvaienl la dime sur les caves
Uu maître i\m les oppriinait (BéR-INGEr.)
— Antiq. hébr. Dimedela dime. Dixième par-
lie de toutes les dîmes que payait le peuple
Juif , celte partie élait attribuée aux prêtres.
— Enlom. Genre de coléoptères, de la fa-
mille des sternoxes, établi pour deux espèces
qu'on trouve en Datmatie, en Croatie et en
Styrie.
— Hist. Dime saladine. Contribution égale
au dixième de tous les biens, meubles et im-
meubles , exigée par Philippe- Auguste en
France, et par Hichard Cœur de Lion en An-
gleterre, de tous ceux, laïques ou ecclésiasti-
ques, qui ne prirent point part à la troisième
croisade dirigée contre Saladin, 1189-li93. ||
Dime royale, \mpol unique que Vauban pro-
posa de substituer aux taxes multipliées et
incohérentes qui pesaient sur la France. Pré-
senté en 1695, puis en 1707, ce projet fui re-
poussé par Louis XIV.
DÎ.ME. s. m. Mêtrol. Monnaie d'argent des
États-Lînis, un dixième de dollar, ou 53 cen-
times.|| i)(?W(-(//«iC. Vingtième d'un dollar.
DlMÉ, ÉE.part. pass. du v.Dimer. S'empl.
adjecliv. Terres dimées. Récoltes dimées.
dImÉE. s. f. Droit de lever la dîme. Avoir
la dimée.
* DIMENSION, s. f. (pr. di-man-cioniêX,
\^\...,dimeHsio,A(&dimensHm. supin du v. dime-
tiri, mesurer). Étendue, mesure d'un corps.
Sert à désigner particulièrement l'étendue des
corps solides qui se mesurent sur la longueur,
la largeur et la haulcut ou profondeur. Pren-
dre les dimensions d'unbàliment,d'un monu-
ment, d'une colonne.
— Fig. et fam. /)/»i^H.«fln.ç, au pi. Mesures
pour assurer le sucés. Prendre ses dimen-
sions dans une affaire. Échouer pour n'avoir
pas bien pris ses dimensions.
.Ah! quaiil â Tos beaux plans el »os dimensions.
Faites bàlir pour vuu& aux Petites- Maisons. (Gressct.)
— Fig. Ce qui fait qu'une chose est com-
pli-le; qu'il n'y manque rien. Afin que voire
courtoisie ait toutes ses dimensionx^ vous nr
voulez point être remercié. (Malherbe.)
— Prendre les dimensions de quelqu'un. Le
juger, l'apprécier. Mauperluis n*a pas les res-
sorts bien liante; il prend mei^ dimen^tinns ùa-
remcnt avec son quart do cercle. (Voltaire.)
— Action de mesui-er. (Babelais.)
— Algèb. Degré dune puissance ou d'une
DIMI
équation En f^cnôral, une puissance a autant
de diini'nsi.ins qu'il t-ntre tic fadeurs dans .sa
conijjnsiliun.
— H.-aiis. HapporL d'un objet artificiel avec
If ni("-i lij,;t i-ii naluic. î>.i diinonsion d'un
purlrail, d un p i\>-.i-''-. d'un 1 1M..111. I.anicil-
DIMI
le
doui-
id\
j! (iêomciric u <lfii.i i/iiiii/iu<>;i.\_ i;r,.iiii'tri.'
|danu. Il Viéumcliie a livis dimensions. (.<:uiiiu-
tiir lies solides.
— Prat. Timbre de dimension. Tinibro tarifé
si'lon la grandeur du papiur sur lequel il est
apposé.
l>IMK\SIO\M':L,Ii:LLIv adj. {)m su rap-
porte aux dinuMisions.
* DÎMKK. V. n. l'" conj. Avoir droit à. la
dinie. Dîmer sur un quartier de vigne, dans
un champ, au pi'essoir, dans un village.
— Fig.
Qui lie vous coule pi-esquc rinii. (U Fontaine.)
— DÎUER. V. a. Soniiii'Ilreà ladinie. Dinier
une lerrc, un champ, une vigne.
— SK DÎMER. v.pron. Être soumis à la dîme.
DI.MÉItASIMS.s.m.(èt.gr.,5t,-,dcuxruis;
liïisô;, cuisse ; àfrîT"».;, bûuclier). Eiilum. Cicnre
de diptères, insecte du pays dts Illinois.
DI1IKIïl-:.adj.2g. ^ét ?^..^^:.d..uxrois;^^^
po;, partir Kiifnm. nui >^^\ ri.Mipo-.- de deux
segni'Mit- ixt :iMirh-^. (;,,[,■ ,|,i,.i- i'init-re. ||
DlMEKI'.s -^ lii l-l. Si.liMii ,|>' I ..| liic lies CO-
Icopiei'.-^. .■'.i,,|„-ri,.,n( r.'uv .j lit ou plu-
tôt qui s.-iiil'tont n avoir que deux articles à
tous les tarses
DIMÉRÈDE.adj. 27. (ct.gr., $1;, deux fois;
Viion:, pli rit- . /.n-.i. Qui a des membres dou-
bles. |i hiMiiuois .. m pi. Ichtyùl. Famille
de \>->i-- h II 1 ; iiH-hes, comprenant ceux
qui 'Mil |.i,,~,. i[, ~ \ M lis flexibles distincts aux
nage.. Ile- |..L' luialc-.
UIMÉUÈZE. s. f. Bot. Syn. de cupame.
DÎ.MEIEIE. s. f. Étendue d'un territoire sur
lequel on avait droit de dîmer.
DIMÉRIE. s. f. (étyni. i;r., S\-,. detix fois ;
I»=p'>;, partie). Bot. (îcnrc lic i;i'ai»'nc(?s andro-
pogonêes, renfermant de 1res jjetitesct délica-
tes plantes dêcouveites dans l'Australie et
rinde orientale.
D1.MEULI.S. m. Mctrol. V. niMiRLi.
DIMÉROCRIXITE. s. m. (et. gr., 5i;aeçt);,
divisé i-n .lcux;«fîvov, Us). Kchin. Genre de
zoophytcs écliinodermes pédicellcs, de la fa-
mille des astérencrinides.
D1MÉROSOM.4TE. adj. 2 g. (et. gr., 8\;,
deux fois ; nij-îî^partie ; «.'[ta. corps). Zo<tl. Qui a
le corps divise en deux parties. I| diuéroso-
UATEs. S. m. pi. Ordre de la classe des arach-
nides, comprenant ceux qui ont le corps divisé
en deux grands segments.
IHMÉROSTEMME.s. f. (et. ^r.^ i\i, deux
fois ; nEpi;, partie ; -rriiiiiv,, couronne). Bot. Genre
de composées hêlianthées, formé pour une
herbe velue brésilienne.
DIMESSE. s. f. Ilivl .-.-t.'^. M n:!.r.- .r>iîi-
communauté di! fenuiM- 1 '■- , 1 ,.
futélablieà Venise m \'>-i ■■■ ■■,- i.i)
le catéchisme aux fil h s.' 1 ■;_ ,i> 1 m |i nr, [. -
femmes malades.
DIMÉTIIOXALIQITE. adj. Se dit d'un
acide résultant de l'action du zinc sur un mé-
lange d'iodure et d'oxalate de méthyle.
DI.MÉTHYl^BENZIXE.s.f.Chim. Hydro-
carbure nommé plus souvent xtjlène.
DIMÉTHYLE. s.m.Chim.^orps formé par
l'union de deux atomes de carbure et de six
atomes d'hydrogène.
DIMKTOIME. F. f. (du gr. Siia=-w7:o;, qui a
deux fi"iiK. \'\\ l'iii-^ion à la forme du fruit).
Bot (■> i[ I lu . ; Itiéres, formé pyur de pe-
tite^^ l'I n.i ^ i.oili. .',, velues, de l'Australie.
DI.M ICI KK.a.lj.M-t.-r.,«l;, deux fois; n-'tpw,
niesurt-j. Pues. gr. et lat. Qui est de deux nw-
sures ou de quatre piels. Vers dimétre.
— Subslantiv. Un dimétre.
* niMECR. s. m. Celui qui prélevait la
dîme. Dimeur pour un cvèque. Dimeurd'un
DIMIInr. Ki: a l[ (du lal. rfiW/rfiff/M.ç. di-
vise [1 . Ilist. nal. Qui est réduit
de iii''ii. -1 ■
it développé qu'à demi.
IH.MIEU.s.m. Ane. législ. Journalier chargé
de recueillir la dîme. Syn. de DiMEun.
— Tâcheron qui opère la moisson dans la
brome.
DIMIMUAIVT. part. prés, du v. Diminuer.
DIMINUA!VT,AiNTE.adj.Quidiminuc,qui
déprécie. Les jugements diminuants et eln»its
des petits hommes sur les grands liomines.
DIMINUÉ, ÉE. part. pass. du v. Diminuer.
S'emploie adjectiv Cette jupe a été trop di-
minuée.
— Biminné par. Pourquoi craindre que la
gloire d'un si grand lutmme puisse être dimi-
nuée par cet aveu'.' (Boss.)
— Archit. Colonne diminuée. Colonne qui va
se rétrécissant de bas-cn haut.
1
— Fortif. Anqle diminué. Anglo compris en-
tru h- .•.*.i,..-v!.-Ti.-nr .'( |:i f;ic,' du ha'^l;..^.
- M'i- ^.' .lil .ruii M lr|■^.,l^. iMiii, ur dont
infé
iMtC
aile
ii|..-
yuinte diminuée. Scpii.iit' iliuiitin. <-.
I)IMI\UE\λ0, a'Iv, pr <lf-w>-nu-ein-do;
littér. en diminnaur . Mu- M 1 ii ,|.. n qui in-
dique qu'on diiii [Il ' |. !■ un _ I I I il ion in-
sensihlcdu Ihi i. m |m m ., .1 lu |.i lui. au pia-
nissimo. Il e^^l 'ipli'i '■ .1 Ijr-.i-rli'iM.
* OI>ll\ri:iï. V. a. l'^conj (et. lat.. (///«/-
nitere : la.i. minus, uunns). Je diminue, niius di-
vunniins. Jr dinmiiiais. nom diminuions, mus
diminun:-. .Je dnnnuu-rai.Wu- icdnnniuc. >i>i,-
itm.siliminunn, _ ;,,- / i,„n > ,-. : nnr jr di-
minuasse. l;,.,i I ...:.,. h .. M . ,.:,,., ,rL,i,
parlerctrani ,,■ .1 ■ u' .!■ |iu L, u ihMu^, D.nn-
nuer la haut. mu, la luu^uiui. I L;i,.ii.,.:.rur d'un
corps. Diminuiu- une colunnc. biiiiîmicr ie pi'ix
d'une marchandise.
— Fig. Il auîmenlc, il diminnr, il rectifie
toutes vos [MM1-. -- '■\1-' il- ■-■ ,I.u.'-.l
— Par anal, l; 1 ; ■ Inininuer
sa dépens-'. Ihu,.u ,■ ■ ^ u ,. u .,, 1 ..-venu.
— Fi-.' \M', . : I . .■ . ■ i.u,iuM.;nt les
foriT- \ .!,:.- .1 • . I i:n^ 1. 1- .i.- .iiuiinner la
gran.(-u! ■■ 1 1. u,- .lu un l'I-ch.i Ccthon-
neur 1,. .;..w, , ,-; i. 1 -.,. in.-.lr.tH'. M.) Il est
;ï ciaui.li . >|o.* I iii>(iiiciuilr.-i riiti|)aLioncc ne
diminuent un peu la soumission et la foi. (Id.)
— Alléger. Diminuer les souffrances, les
chagrins d'un ami.
— Ébranler, altérer, i. : m: Iiiui;:i 1 r I uii..-
rité, le crédit, la gluu> I (,,■ 1 . m \ .-
(//»»H«OH.V. nous obscillr; I, !■ '•' 1 lu:
talenf^. .■M;i^<^.lC,.rnrr!.- I i .: . ;■■ I \ ■\<^\L:ii\-
neiii'--- •■-I ^--'\\■<■<• - ir 1 i h |. lih' ■!■ . . tto voix
pulihqu'. !'■ Il •-■■ 1;.' !■ ; II p.'uii l.i i.tililessc de
mes p'Ui--. ' - i,i I , ; .,1. ~vr >li> ni' -i\|iiossions,
qui pouii .11. iiL diiHiuiii'i quL-Jquu cUuso de son
éclat. (Corncilte.)
— Diminuera. On lui grossit ses avantages,
on lui diminue les miseics publiqur-s. (Mass.)
~ Diminuri 1/ . !;■ 1 1- m. lui, .".n'i >r-\.ivi-
gessur mer v\ !■ i ■ i ■■.■..'■ ju il .■', i.i > .ui .M'-
avaient beauiu, 1 i\i_; ,, Mil
herbe.) Ni lub L...u:i!. ,^. /,. ;..,!..ic, >.|i.i a^iL.uL
votre empire, ni la guerre que vouï. soutenez
virilement contre une nation puissante, depuis
la mort du roi votre époux, ne diminuent rien
de votre magnificence. (La Bruy.) File ne (//-
minna rien de sa ferveur ni de sa tendresse.
(Fléchier.) On vii;nt k diminuer de l'affection
qu'on a pour lui. [Id.)
— DIMINUER. V. n. Dov. nir lu u iM-,pluspe-
tît, dans toutes les a^i . | 1 i 1 ilie actif.
Les eaux de la riviéiv 1 : < Imuillon
diminue. I. es fniT.sd.. . ... 1 i-Min-otip
dii
Les dr
ments dimiuiu-hl. , L.i liruy.; Celle upuL.aïuu
diminue ^vcc celle île sa beauté. (Id.) La gloire
des grands augmente ou diminue avec les in-
térêts de ceux qui les louent. (Mass.)
— Maigrir, dépérir, se dessécher. Vn en-
fant, un malade qui diminue à vue d'œil.
— Dans le tricot, Faire des dimimilions.
Mil - Diminuer de voiles. Serrer les voiles
|i NI ['iiillir le sillage du vaisseau.
M 11- -'ri temps composés, ce verbe prend
1 .liixiii.iiii: (7;r, pour marqimr r<'lal ;ft l'auxi-
liaire utoir pour marquer IoIimi Ses forces
so«Uiiminuées. Cebouilluii u Mu liininué. Le
prix du pain ir«/ enfin diiiuiini Li-io- 1 1 lucoUe.
— SE DIMINUER, v. pmn. Devenir moindre.
Sa vie en même temps s'est diminuée. (Boss.)
DIMINUEUR, EUSE.s.Celuiquidimmue.
Diminueurde salaires.
* DIAIINUTir, IVE. adj. Gramm. Qui di-
minue, qjui adoucit la force d'un mot. Ternip
diminutif. Expression diminutivc. Forme, dé-
sinence, terminaison diminutive. Fillette, fem-
melette, fleurette, Lisette, amourette, etc.,
sont des termes diminutifs de Fille, femme,
fleur, Lise, amour.
— DIMINUTIF. S. m. Mot formé d'un autre
dont il restreint l'idée, dont il atténue l'éner-
gie, onliiKiinMiiçTit par l'addition d'une cer-
taine r.iiii,.' (iMiHu A\\r.fi{lflle.<ilohuli\m(n-
.sonn.lh ■ ■ . ■ l.- i-\[o-.'^^iuiis ditiiiiMili-
ves f'. ■■ . I l,l;lu^i[^i.■/;(7,■.,//<///»^■l e.i
de///"/' I : ■'. ■■■■ ' ■■.. ■'■■'/'■ ili' '^;///s7<;/,eic. Ci-seiit
la de- Il ! I i|ii : il y a ensuite des
dimiiiH I ui.. le tendresse, d'a-
milie. . Il , ■ I . : 1^ louché d'une
sorte .!.■ ■'■Miiiuiuii l.'u h. .1 l.t \iie des petits
des animaux, et par une buited.' '■<■ -.jiiitririit
on leur donne des noms qui sont eii mi .|. \\
minulifs. C'est pou npioi nosaiini n , (. leir . h!
fait tant de diminutifs, comme /■y.s.wv'""^''.'''/^''-
let. hrl'/rlfr. etc. La langue italienne abonde
en diminutifs. (Acad.)
\ iiMis, ma l)ergfire, sur Vherhette ;
Viens, ma Itergêrfi, viens seulette. ;
Nuiiï n'aiiron<^ c|iie nos brebieltes
Pour lèmoîiis de nos umourelles. (Boousaolt.)
— Quelquefois on peut donner à im nom
doux désineiii iiiimeiii. > - : hertfëre, liert/e-
rei/e,ber(jer<iu/i" hille.herheletle.
— Les Ian;.ni. tiih n ,. . 1 1 ^pa-rnnln. se prê-
tent lieaucntip .ui\ il jii; : l-*- l:tni,nins du
Nord s'y prétL-nt peu. 1 u '' .il inoidet
du te
Ronsard, la langue fr
et de
rand
DIMO
iiiiirilMiMlr ili[iiiniilifs, iluiitona(l''|)uism;gU>,'<;
- 1..' .liruiiHitif nsl orrtînaircnuMit ilii même
LTriir.- .[.i.' If mot (Icint il est form«;. CiiUcc, s.
Ml, tUdirulr. s, m. Feuille, s. f. FiiUiile. s. f.
lune, s. r. Lumde, s. C Mont, s m. Slaulicule,
s. m.
— Les adjectifs peuvent, tout comme les
sul)staiilifs, ev|.ri r, iwi- ,[i-^ riioclilications
|iai-li.-.ili.-i.-.i|i^i.l.rs.|.-.r,.;i|,,| -.d.- beauté,
dehli.l.'.ii -M.ii.lil. -.-r. \,,ir,.„ninlrl:moiid,
blomlin : i:iiix.!/r,i:,\oiiillel : l'uurrr iiiiurirl,cU%
DIND
1225
r,.'s
<:ilil«l<iuiier.'luuui .li'i;h .iil.i' /■/.■,///,/../,v,cli-
miii. .lo rn-iiil. :.■.■; \in.h-r. iliinni. .!.■ Ni, ^r^
- Ul.jc-tqui .'M .-il p.'lil ,;■ .|..'.nia.il.v ..M
c-ci .^'i-and. Ce jardin est un ilimiiuilif de celui
du l'alais-Itoyal.
— lù'on. dom. lïéchaud mobile qui rétrécit
l'ouvcrinre d'un fourneau.
id. ,l,,„i,i,i,-n. .\m„h
f. (pr. ili-mi-im-eion ;
nt d'une chose
.arli.' de cette
dus rijntes qu il paye.
ilimij!
taux.
MUer |.
version on !■-■
(J. Garnier.)
— Dépréciation. La diminulion des espèces
monétaires. || Si^iiideaussi Uareté, en parlant
lies monnaies.
— Afifaiblisscment. Ladiminulion des forces
vitales. L'affaiblissementet ImUiiwiHtioiicon-
linuelle de notre vie. (Fléch.)
— Fi^'. La diniiiuilion do l'autorité, de la
imissance, du crédit, des privilég-es. SoulTrir
1.' la diiiii.iiiiion. qiiriipir .limiuution, beau-
■i.]. '!'■ 'I iii":i l.'iM.niiiifdu meilleur es-
I II.-! il' -il il - 'II!; ■ 'lis accroissements
I 'II' ..; < l,.i h; iiv.;
— .\ii.-. nuis, bivisioii (I une note lonj^nc en
plusieurs autres notes de moindre valeur.
— Ane. prat. I).;bat sur une déclaration de
«lépcnsqui s'élevait avant qu'un tiers eût ta.vé
les divers articles de cu-^ d.^-pcns.
— Antiq. rom. Diininiiliiin de tète. Transfor-
mation dans l'état des pnrsoimcs. On dislin-
.îuait trois sorti's do diiniiintinns • la maxima.
que l'on épi-ouv;iit j'ois.[iii-- l'un ininl.ait en es-
clavage; la mi-ilid. I..isi|ii.' l'i.ii iiiiilail la cite;
la minima, lors.pi'on b..ri.iit .r.iu.' f.iindle.
— Archit. Diminution ifea eofoiines. Rétrécis-
sement graduel ilu fût de la colonne, à partir
ilu bas ou seulement du tiers de la hauteur
jusqu'au chapiteau.
— Blas. Syn. de BnisuRE, surtout en Angle-
terre.
— Gramm, Retranchement d'une lettre dans
un mot. Ainsi on éc.rivait appcrcevuir, et on
écrit apneev'iir \n\v diminution.
— Hh.'l. Syn. de litote.
— Tci-lin. Se dit d'une ou plusieurs mailles
qu'on passe au crochet, ou qu'on réunit ensem-
ble au tricot.
DIMINUTIVEMEÎVT. adv. D'une manière
iliminutive.
DI.MION. Mot hébreu employé parH.abelais
dans le sens d'Apparence, d'idée fantastique.
DI.MIRLI, s. m. Métrol. Mesure de capacité
de la Moldavie, équivalant à 19 lit. 0476.
* DIMISSOIItK. s.ui. iél. lai., ilimissorhis.
forni.' .\-.ln!,,i
s
trcsixii I - !':• Il' ■ .. ' ' i . • ■.-■■•] I ii'i li-
ses di -■ i! |.i .1 'I I ■ I . ■ I ,'•... 1
aux oi'li. -. -..l'i • - li.ii iiii ■ . ' ini' l.i'-
man.lcr, obtenir, ac.;i.'rdcr un .lnni.ss.'irc,
* DIMISSORIAL, ALE. adj. Qui contient
un dimissoirc, qui a force de dimissoire. N'est
usité que dans celte locution : Lettres dimiaxo-
riules.
UI.UITRI ou UMlTItl. V. DEMËTHICS.
DIMOCARl'E. s. m. Bot. Syn. de nêphé-
LION.
DIMÉRIE. s. f. (du gr. îi|i!).pi«, double por-
tion). Antiq. gr. Escouatle de la phalaugegrec-
que, équivalant ii une hémilochie.
DIMÉRITE. adj. (du gr. ji|>o>;iTv,;). Antiq.
gf.yui rc.;oit tluuble paye et double ration. Sol-
ilal iliméritc.
— niuÉRiTE. s. m. Chef d'ime diméric.
OIMORl'H.VSiDRE. s. m, fét. gr., i:|»of=!).-,
bilurnic; à-/».f ln'irim.-. -l.-.iniiu- fn l.nt.). Ilot.
Genre de mil..' - i.i iiiin i . p. l ilimor-
phan.lre élev«. i n, i u ii- i . i.i I
DlillURI-Hi. .ilj 1j .1 -■! . ,i. ii\ fois;
[jiofaii, forme). Ilisl. nid .^mi i -\ -u-i i pliblede
revêtir deu.K foi-mesdiili i > un - ^mi -i.'Uifor-
ME.JI Se dit surtout en i.i.,Iij..',i. m.' subs-
tance qui peut donniT .1. s .listau.x apparte-
nant à lieux systém.-s dili.Tcnls.
— miuoRPiiE. s m. li.it, Syn. de parive.
— Entom. Genre illivoiénoptéres porte-ai-
guillon, famille des larridi;s.|| Syn. de chaonie.
niMORI'niDES. s. m. pi. (rad. dimnrplie).
Entom. Famille d'hyménoptères porte-aiguil-
Icm, comprenant les genres mélecte et philé-
Dl.nOlti'lilE. s. r. Minér.V. DIMOBPHISME.
DIMORI-IIINE. s. f. (rad. diimrptie). Moll.
Genre de céphalopodes fossiles, de la famillo
, des enallostégues.
— Miner. Variété de sulfure d'ai-senic cris-
tallisant dans deux systèmes différents.
l>l.>IORI>IIIQlIE. adj. (rad. dimorplie).Qm
a des formes appartenant ii deux êtres d'es-
pèces différentes.
DIMORPIIIS.UE. s. m. Hist. nat. Phéno-
mène qui caractérise les substances dimor-
phes; en d'autres termes, Différence que pré-
sentent dans leurs formes des corps dont la
conqjosition chimique est identique, maisdont
l'état moléculaire est dilTéient.
— Bot. Déviation de forme d'un végétal.
DI.MOItl'IiOTIlEQrE. s. f. li-L gr., «>,-,
deux fois; iioj:,. r.nriii- ■. 'i/vr . l.i.iic Hot. Genre
de (romposei's in-, i^..; \>- -, . i ,t,h j.our des
herbes ou des - ii - n lu ; - -. n. \ .lu r. ni.
IHMI'.s.ni.M.'
de l'.incien roy.ui
II- i..i.- d'argent
olo.!,'ne,qui valait en-
15 sols tournois de France.
DIMYAIRI-:. ,adj. 2 g, (étym. gr.,«l;, deux
fois; |jiji.v, nni--i-lc'. '/..ni nui a deux muscles.
Il DIMYAIRES, s. m. |il. M .|l. Ordre de conchi-
féres compn-ii.iii r, m. .|iii mit deux muscles
d'altacho, et .1 I.i . n,|iiii|,. oITre distincte-
ment deux impressions musculaires séparées
et latérales.
DIMYLUS.s.m.(pr, (;(-;«j-tos;ét.fr.,préL
di: gr. i«-ili;, dent molaire). Mamm. Genre de
lalpiens insectivores dont on ne connaît que
des mâchoires inférieures.
DliV.4, Fille de .lacob et de Lia, née l'an du
monde 2259, av. J.-C. 17.50; fut eidevéeet vio-
lée par Siclicm, fils du roi des Hévécns.
pira.ADR. s. f. Agric. Quantité de vignes
qu'un homme peut labourer depuis le matia
jusqu'à l'heure de son diner.
DIXAN. Géo.gr, Ch,-l. d'arr. du départ, des
CiJtes-du-Nord, à 56 kilom. E. de Saint-Brieuc,
sur une colline qui domine la Hance. Com-
merce actif par le canal d'llle-et-Rance;céréa-
les, farines, cidre, toiles à voiles, bois de cons-
truction, peaux, cuirs, elc. Patrie de Duclos;
10,000 hab,
* I>1\ v\l)l lili: .1 11 lin \ iiMiiUectif
de li.ii- : Il ■ I I I. ■ I • ; r I y,'- rn cui-
vre j.u.' ■ ■ .1 ' ; . ■ I . . I . !r, inderie
estaiiiTi I, Il _'_■..['. lu ,'jni. M Iv il', bulgique,
où l'on fabriquait les plus beaux ustensiles en
ce genre.
niNANUOIS. OISE. s. Géogr. Habitant,
habitante de la ville de Dinan, en Bretagne.
— adj. Qui appartient à cette ville ou à ses
habitants.
DINANT. (Dinandium). Géogr. Ville de la
prov. deNamur (Belgique), sur la rive droite
de la Meuse. Ville très ancienne, connue au
moyen âge par ses ouvra.ges en cuivie, dési-
gnés sous le nom de dinanderic ; 6,100 hab.
.de
DINANTOIS, OISE, s, Géo.jrr. Habitant,
habitante de la ville de Dînant, en Belgique.
— adj. Qui appartient à cette ville ou à ses
habitants.
DIN.AR. s. m. Métrol. Monnaie dePerse de
la valeur de 13 à 14 francs. Tu en retirerais
encore les dix mille (/t»ars qu'elle t'a coûtés.
(Mérimée.)
DINARDE. s. f. Entom. Genre de coléoptè-
res pentaméres, famille des brachélytres, éta-
bli pour un insecte qui habite en Europe dans
les fourmilières.
DIN ARD-S Al NT-ÉNOG AT, Géogr. Bourg
ducant. dePleurtuit, arr. de Saint-Malo(llle-
et-Vilaine); 3,900 hab.
I>I\,\H1. l'.i' .--r l'iii.t nilniinnnt rl'iinr
Chain.' .Il- IIM'il I II- ih.r I ■y. y.: ■ 'i ' H
lyrie, Il r,i,,ili. , : , Il ■ ' ... I ■ ■ \:
bani.'. -.1. I ■ .■ > ,_'i Ml III, .■').■■■, I I
Dinaii .•-. h .'Il .I- J J II. 'S.
Dl\\l: 11,11 1 I' 1- i.^'r. Se dit d'une
chuin. Il II: ii'i,.. ; Il ini |..u liedusystéme
des Alpi-.., .1 .I..I1I, !.. liin.ui est le plus haut
sommet. Munis dinariqnes. Chaîne dinarique,
IHNAKQUE. Dernierdes dix orateurs alli-
ques, né à Crinlli.- ^.■l■s .'ilil avant ,I,-C. Il ap-
parlinl. .i \il.ii" -. i.n r " H mu ' l'H.ii'n, .|.i'il
SOUlilit .1. ' •!■ . I ■• ■ ' Ml i :.■ 'I illf I .■-.
il S'i
i,i,i , I. .soiiami, le lit rappeler
d'Eol 1-'.-' l'i ; lue mourutvers 280.
DÏN \ ilj, 2 g, Qui concerne li' dî-
ner un i|iii II' ni 11. 'I .h' dîner. Déjeuner dina-
loirc- In !' I lin II nir, C.s Ini-iitions sontàévi-
,1,/
,lnie
*l>INUE,s, f, Ornith. Femelle du dindon,
appelée autrement pouled'ltidc. Unedinde far-
loi
19'i>6
DIND
cie. Une iliiulo aux Iniffcs. Dinde en galantine,
eu daube. La chair lie la ilinile csl plusdèlicale
cl i)lus leudiequccelle tlu ilinilon, La dMc a
des coufs blancs et tachelés, (Buff.) l'ans nos
ceifles les plus éminennneul gastronomiques,
dans i-es réunions choisies où la politique est
forcée de céiler le pas aux dissertations sur le
goùl, qu'altenilon?quedésire-l-on'.' que voit-
on au second service? l'ne iliude truffée, (lirili.-
Savarin.)
— Abusivement. Se dit du coq d'Incle,ot alois
on le fait masculin. Un gi-os din.le. Manger du
dinde.
— nimie saaeage. Nom vulgaire de la grue
dans le midi de la France.
— Fij. et fam. C'est une dMe, une grande
dinde. C'est une femme stupide, sanslo moin-
dre bon sens.
* DINDON. s. m.(rad Inde; parallusionà
son origine an)éricaine,cel animal a élé nonnné
ioqan'pottle d'Inde, e\. par ëlision dinde, din-
rf(i)i).Ornilli.Oiseaude basse-courdo la famille
des gallinaci-s, originaire de l'Amérique sep
lentrionale, d'où il aété importé en France vers
le milieudn xvi'siéck-.l-edinilon eslunoiseau
de taille. I.vr,-. avaiil !.■ Wr in.-li..,iv et eon-
li-ii
<-ulc
ou menil':
l.e plll-
rlonnée,
t.- partie
lin iK'.- .-1 lu- m; il ,. i.-. I.UM- ,,->./ lungs,
les er-..!- i m .\■■^,^■'\.\■^~. W- lul-s ...oi ar-
rondies ,■! 1, c|i..-u>', I i vnr.l.-, in, ,!.../.■ ré-
niiges,j<'uit W l;i ju-opii.-i.-iir-
niéreâ faire cr .inou ni'tunie
maw (ludiud..nordiiiaiiv es
ou verdàtri\ mélangé d.- i;i is .ui de Maue ; on
cite une espèce partieuli. ,- I' lin 1 n- '{ui a
pour type le dindon ue. ' . ; : i ; iMe par
réclaldeseseouleurs. qi. I - : i iul ce
que les paons, les lopli>->i'l: :<-'; I. - rnlilu-is
ont de plus brilLant. Le dindon pesé de -l à 7
ou ilkilogr.; à l'état sauvage, son poids csl beau-
coup plus considérable. Le premier qui fut
mangé en France le fut an\ ii™-r«; ,\v Char-
les IX. Le dindon est un aeiMi il 11 Miij,|u<-. sus-
ceptible d'affections tr. ~ i . - un il la fe-
melle, qui est la plus tenu u- il.-iinis
les gallinacés. On lui ni'u ! i i -upiililé,
parce que sesmouveni.hi- u: I --.sui'-
lout du moment qu'il s u i : ' lu; ulfelde
la domesticité; le dinduii - ,ll^ ,_u , -i ualmcl-
lemcnt lier et de belle alluiu, 1 1 uiiieau dedin-
dons. r..Md.-i- l.s diiuluiis. Kl.ver les dindons
Faire réiir on duidMn.Mndon lar.-i a la erénie,
à la m.ie.duiiM-. aux li ullrs. liniilun a la ré-
-.■nee..-u lurlii,..a la ll.nuaii !.■ laii-^us de ilin-
d.inal.asau.-rUi.li.-rMlu.M, II,, ,lr ,lupliiii.Cro-
qilelt.-.. Man.|.l,-llr,,a|u|..l ulr, ulu|•,,ns,.atlc-
lelsdedieduM-..l..■,/;/;,/.u, a I ni lui! i.niais
ilne],..-s,. iiiihu- ,11.1 ili I,, lierq.)
l.vdiiid'iii .•-l.-.aliuii- u uiiu. - iilii- l.eaux
cadeaux. |iir l.-iiinn.aii iiiu.ili- .11. i.iii .1 l'an-
cien. (BMll.-.'~av. l.e iliniliiti .si K- |ilii^ gr.js, et
sinon le plus lin, du moins le plus savoureux
denosoiseati.x domestiques. (1.1.)
— Diniloa du llrésil. Nom vulgaire du péné-
lope yacou.
— Ail singulier, il ne se dit guéri; que du
mâle, appeléaussi eoi/ W bide . M\ pluriel, il dé-
signe à la fuis les mâles et les femelles.
— Fig. et fam. Carder les dindons. Vivre âla
campiigne. Envoyer garderies dijidous.
— Je n'ai pas gardé les dindons avec lui. Nos
rel.'ttions antérieures n'autorisent pas sa fami-
liarité.
— liête comme un dindon, colère comme un
dindon, ifonrmaud comme undindon. Très bcte,
très colère, très gourmand.
— C'e.sl la danse des dindons. .Se dit en parlant
d'une chose qu'on a l'air de faire de bonne grâ-
ce, quoique ce soit à contre-cœur, par com[)a-
raison avec les sauts que feraient des dindons
placés sur une plaque de tôle brûlante.
— C'est un dindon, nn franc dindon, un vrai din-
don. C'est un homme stupide, sans aucune in-
telligence.
— Fig. et fam. Ittre te dindon, être le dindon
de la farce, eu être (e i/;»./</«. Èir.-, en éli.' la
dupe. Il Li;s pères de euiiniiii-, i|iii i ni I' ,
r.Mes de dupes, étaieni .Ml I . ,- M'I'u /''
^i/ii/'j//.v. par allusion a ■ ;- lu I 1 i -
cour, d...nt on a fait le ïWiib lu iu la > Ui • .
C'est de là qu'est venue cette expression :LV/(,'
le dindon de la farce.
— itari dimion. Mari ti-ompé.
— llort. Variété de prune de la Creuse.
DI.NDONIPHII.E. s. 2 g. (et. U-, dindon;
gr. ci'aî'w, j'aime). Celui,celle qui aime, qui sa-
voure la chair du dindon. Mot forgé par Bril-
lai-Savarin.
OINDOiVNADË. s. f. Art vétér. Maladie
propre aux dindons et qu'on a comparée à la
petite vérole. La dindonnadcse manifeste par
di?spiisliilesqui survieiineul aux dindons, soit
aux environs et dans l'intérieur rlu bec, soit
aux parties dénuées de plumes; elleest ordi-
nair.-ment meurtrière.
DI\DON\Ê, ËE. pari. pass. iluverb.' Diu-
donner.
* DIXBOXNKAr. s. m.Ornith.Jeunc din-
don. Il PL, des dindonneaux.
DI\DONNF.I(. V. a.1"conj.Dupcr,traiter
comme un dindon. Je n'ai jamais été chiche
avec les femmes, mais je n'aime pas à être
dindonné. (E. Sue.)
DINDONNiEIt, ÊltE. adj. Qui appartient
aux dindons.
9 Inisaiil <^m>ilail contre le &ire
(U FoST.)
DINE
— Fig. Ceux-là pourtant se distinguaient
par quelque eh.isede plus ardent, un zèle plus
passionné, une vajiité diudounière chaullec a
blanc.(A. Daudet.)
* DINDONMElt, KltK. s. Gardeur, gar-
deliso de diiidoas.
— Fi^ il I' n iliuiji Une diuilouuière. \^uv
demoi^ull II' I .iiu(i I. uu.
_ Ki[ 1 lui ii-i 1 ni. Files simt de grandes
niaisiHis il ii,i-,nirr, sans nulle beaulé e.x-
Iraordin.iir.' : l.aial, liisBirons,l'omierrc,Uan|-
bui'os, et la bonne dindonuiére Montchevreuil
à leurs trousses. (M'"° de Sévi.gné.)
DINDOItMEIt. s.m. Arg. Innrmier.
DIKDom.KTTE. s. f.Onnth. Un des noms
vulgaires de l'hirondelle dans le midi do la
France.
UINDVME. {!) i nd !/ m u.i). Géogr. anc. Mont
delà presqu'île de Cyziiiue,célébrc pur Iccullc
qu'on y rendait à Cybèlc Dindijméne.
Dii\É. s. m. Ancienne orthographe de Di-
NEB.
DINÈBIIE. s. f. Bot. Syn. de leptochloa.
■* DÎNÉE. s. f. llepas cl dépense qu'on fait
à dîner en voyageant, tant pour les homnu'S
que pour les chevaux. Il nous en a peu coîdè
pour la dînee.
— Lien nu r.Mi s ,i,aV In p.air ilhier .-ii vny.age.
Nous anniinns lu. ni.ii ., la .Ini.i . Il n'y a
plus que li'i-is Inl.iuinlii', il ml a la ilii,.-e. La
dinée est .au pi'.nhalu Mlla-e. Je laisse un
honune qui me les appoi tera à la dinèe. (M'"»
de Sévigné.) .1.! veux vous conter comme je
reçus votre lettre à la dinée. (kl.)
DINÉM.AGONE. s. m. (él. gr., «-i,-, deux
fois; vJifia, lilct; «vovo,-, stérile). Bot. Genre de
malpighiacèes, renfermant des sous-arbris-
seaux du t;iiili.
DImUi WDIl!' - U! .1 jr.î;, .leux
fois; -;;.,. iili i:'. , .. 1... Iii'i. la-nre
de nialpiL'I.iannn-,, lui ,nn pnur il.i.- arliiisseaux
du Chili, a ll.airs jaunes.
DlMÎMATUllE.S. m.Crust.V.DINÉMOURE.
DINÈME. ailj. ■i g. (et. gr., i^;, deux fois;
vî;ii«, filauii iiT. /.iinl. Oui est muni de deux
fiiameii!-- ni II ni II iilns.
DIM'iMi: s, m. ni. gr., .Si;, deux fois; vj;-
l*a, filanieiit;. ISul. Genre d'orchidées épiilen-
drécs, établi pour une plante épiphylo, à rhi-
zome rampant, originaire des Antilles et du
Mexique.
dim'imoi lit: - I I . ■ , Il iix fois;
vîM, lil \' " . ■ u I ..■ Hi-e de
DINK
siphnn.i
mer il. - lu
le corps I
lansla
nsdont
i et dont
* DI.NLii .11 |n n.inj. r.''!. lat.. f/mivmrc,
même smul, lui .. in m, ,, p..- .m, li' mi-
lieu ou MU- Il h 1 I , I. ■ -ni. 1,1-
ncren Mili l;i. u \ u i mi i i reh../
le restaiinni u, I... I. ,, m . III u-r a .11-
ner. FI ^ lu ' nu. i i m. u-mueiit.
L'art. In iiiui I ' I II \. I . n' liose,
chez 1.- lu I I II I -. avec
desauimu: i u ,1. l'.erch.)
Un plais. ihi .1 ihi i|iii |. n ' , . inri-e de
retarilei' 1 lu' In In unut par
norf/H,v.|Un In l.lliliuii nu II In u ur doit
dèrang.T riiniin.-l.i limu pu ./.-«n. (Id.l Ma-
dame Gniaais.ii^ J/iir/ |ilii-i.uis fois chez la
princessn LiMaiii ipii ilmniad des repas bi-
zarres et .■liariu.iiil- Un lliiii.n)
Le .
(Jl.,
. ;/,,.
ilitpiiurF;
■ ■)
(lii I-...II )
!"' iiii )
midi lier
— Donner à dincr. ln\''iicr des persoiin.s a
dîner chez soi. Hier, vendredi, il nous d..iiiia
à dîner en poisson. (M'"o de Sévignè.)
— Diner en ville, biner hors de chez soi.
— Diner snr le pouce. Dîner à la hâte et de-
bout.
— Dîner ûvcc une per.'^oune. Diner en com-
pagnie de cette personne. J'ai dîné avec mon
ami.
— Diner d'une c/io.ïcDincrd'unpoulet, d'une
tranche de bonif. L'oiseau n'est plus, vous en
avez diué. (Lu Fout.)
— Fig. Ils dînent de mensonge et soupent
descand.d.n iM. .1. Ch.iii.r.)
— I),„r ..; ,1;, s, |„,.,i, dû dîner iuvo-
lontuin : 1 I I . ' pu I ..iir, parce qu'il
ne s'. -I pi 1; i.n I 1 II. Il Ne pas diner
parce .pii I "Il I. a p .- .1 .ugellt.
— Son ns^n'tte finir pour lui. Bien qu'il ne
se rendi' pas à i.il.l.i .l'h.'ile à l'heure du repas,
il ne lui--.- pas lin p iv.r.
-Pnp, ; ,„- ,„-,-.; - ,„, ,;,i ,„■-„-„„/ ,/,•/(•
. Ih
s.-nibl.^i|ii- 1 n '/ 'I I I r 1. MU- .Mi.l.)
-PnnN, /,,/,„;„■..,„,.. //«,■./,./,•/■«/«. 11
Qui dnri finir i,n s-innii il imnl lii 11 iln nourri-
ture. HQiii '■ iillf'ii.l fi If fif'lif il fiffli'fii f courent
maldiiir. 1: pi. i- -m auH m. 1 n- 1 -- Imil.pnr
souveiil liai,- -n, ...p-n .■- tififiiiil \l,:rnu-
dre aruil finir, il lun^nil ilm, 1 ,n finvi. Il faut
laisser aiiv val.l- In 1. mp- mer.
Lrif-r if s.J-, fhfffr « fifr.
t-'oupcr à six, coifvitcr fi ttîx.
Font vivre Vhomme dix fois dij.
* DINER ou DINE. s. m. Le principal re-
pas de la journée. Les U.iinuins le faisaient
vers le .soir; au moyen àg.>, i.n .liiiait à midi;
l'us.iLu.l', i;x,,,ni.suiln,,lnipiallMasK li,,ures,
I I llll
il. Bon
Dinnr
de pota-n. iln -, -1 nu- ti..,iul|,. i-l I - -'.
gués,. In p, i-,-,iu-. lin - II. 1-1 |. -. .In p.iln-
ile fruits. Ln .Si.upni lu., la liiulUe de 1'.
le rf^Kcr l'autre. (Montesq.)
C'est lil (|iie le iti-èlal. muni d'un ilèjeiiner,
Dormaiil .l'un lè-'er somme, alteniliiit le c/îiti
llll,
' liiclic
(IlOIL.)
d'Ilion. (Id.)
Smiïeii.,8-vons lui,i.,.irs, ihiis le cours ,1c la vie.
Qu'un i/iiier sans façon est une iierfidie. (Ueuciioux.)
— Dîner de gardons. Diner où il n'y a que
des hommes.
— Dfi !ff«fr ftiiifr b.unun.T .liiiat.,iie.
— Fin I ' :. I - I, . ■ |.., . ui|. ..-Il ledi-
ner. F.im ■ ' m 1 1 .m |. I I. .1 II. T. Ap-
prêt.a- 1.' .uiini s.., m In II hiiinr l>oid.
Diner ehuii.l. BletUe le dîner sur table. Man-
ger le dîner.
(Ju'un rfiHCr réchauffe ne vaUil jamais lien. (PuiL.)
— La nourriture qu'on preii.l on dînant
Avoir son diner sur l'estomac. Ne pouvoir di-
gérer son diner.
— Prov. Qui garde .ton dîner, il a mieux à
souper. 11 faut se réserver des ressources pour
l'avenir.
l)IM:i;ll>i -.1 Mnirol. Ancienne mesure
.le siip.'ili. m u-ii. n liaiis le département de
la llaule-G.iionnc; elle valait un pou moins
des deux cinquièmes de l'hectare.
DINEKE. s. f. Enlom. Genre de dipt.'.res
brachoi-éres, tribu d?s muscides créophiles,
ét.ibli pour cinq espèces, dont trois d'Europe
et deux exotiques.
«Im':t!m - un lu n-r. Si-/iu.,jo tourne). Kn-
bim. Gi 1 n lin:.. piéri's, de la seclion des
porte-. 11 . ' . I [..jur une espèce.
— Uni s.i, .|.. |.,,|,1X-E.
* DÎNETTE, s. t. (.limin. de diner). Petit
repas, ordinairement simulé, que des enfants
font entre eux, ou avec leur poupée. Faire la
dini'tle.Tu me rappelles le temps. m tn voulais
toujours faire la dinelle dans ma i.uche. (De
Concourt.)
— Petit repas familier.
* l>ÎNEUR,Ei;SE.s.Celui,celle qui est d'un
dîner, lître un des dîneurs, une des dîneuses.
— Celui, celle dont le dîner est le principal
rc|ias.
— Gr.inil mangeur. C'est un franc dîneur,
un beau dîneur.
— Ce mot est familier dans toutes cesaecep-
tions.
— L'Académie ne donne (las le fêiuinin de
ce mot.
DINElIllE.s.m. (et. gr., Jur, deux fuis;vi-ï-
pov, nervure). Entom. Genre d'hyménoptères,
qui a pour type le dineure de Geer, d'Angle-
terre.
DINEUTE. s. m. (du gr. «ivrJio, je tourne).
Enlom. Genre de coléoptères pentaméres, qui
a pour type le dineulo javanais.
DINGA. s. L Mar. Barque de la cote du Ma-
labar, ([ui a beaue.iup d'élancement et dont
la quille est très courbée.
■)I\UÉ. Géogr. Bourg, du canl. de Hédé,
arr. de Hennés (Ille-et-\'ilaine); -J-i'iOll hab.
DINGIII. s. m. Sorte de bateau iiulien.
DINGUER. V. n. 1" ronj. P.ip. Frapper, je-
ter par leire, écuduire.
_ Fin / M .'.n n ,ln>,iii,-r. F.nv.iy.T promeiinr.
Lofoi-^ni . -, 1 ni ■:!nilp..iirluiiii..ulivi-,uiais
l'auliv 1 I . ,u , in.'.n iluifiiifr. nn u.-i'usaiU la
scien.'n 'ln iii.ini II In iiinii.l,,. (li. iC.ila.)
I»l\il-U\<: - lu \'\\..,\.cUiuil'ur!icut).
Mntrnl. s.,ii,. ,i,iiu-.,i ,l.,ij.ui employé eoin-
nie ni lin, 1. lus r\uii.iiii, ,1 ,piivautSfr..'iO.
DIMDOIC. s. m. Enlom. G. air.' d'iiéiliiplè-
res seutcllériens, qui a pour type le diiii.lor
tacheté du Brésil.
DINIQUE. adj. 2 g. (du gr. .S'vo,-, vertige).
Médec. (iui est propre à combatlre le vertige,
DINITE- s. m. fde Dini, n. pr.). Miner. Subs-
luui'.' M ,u ii, livilii , m, -nue dans le bois
DIM I i;iii-ii I \ \ 1 i: - III. Chim. Sel con-
tenu .1.11- I II ni,. ,liliill'.plinUli[Ue.
DINri'ROPHÉNIQL'E. adj. Cliim. Se dit
d'un .acide inodore, dérouleur blon.le et de
saveur amère, colorant la peau en jaune.
DINlTROTHI'MOE.s. m. Chim. Composé
résultantde la substitutiondedeux atomes de
Ilinile à deux atomes d'hydrogène dans le
thymol.
I»i Mi A. s.m.pl. Peuplade nègre de l'Afrique
qui habite sur la rive droite dû Bahr-el-Abiad.
DIOG
— DiNKii. S. m. Lingiiist. Idiome de celle peu-
plade.
DINUAK». s. m. Philol. Bccueil de frag-
ments, en langue pehlvie, relatifs au maz-
déisme.
DINOBRVEN, ENNE.adj. Infus. Qui res-
semble au dinobryon. Il DINOBRÏENS. s. m.pl.
Famille de zooph y tes infusoireSjqui a pour type
le genre dinobryon.
DINOBHYN, YNE. adj. Intus. Syn. de di-
NOBRYEN.
DINOBRYON. s. m. (et. gr.,«Tvo:,gouffr.-;
PpOo-y, mousse), bifiis Genre de zoopliytes iu-
fusoires,.pii u puur lypo le dinobryon .serlu-
laire 1I..11I I. , .,ips ,i,s animalcules csl vend
le polyjii, r .liapliaun.
Dl\<>i:il \I!IS - II, fpr (/.-iin-(v,-;-/,t ■ él
gr.,5ïv-: inii, I: -,,- r.,',,,,.,.
de zi„ipii .. - .!. . .|.,.i . . Il il,., . un-
ie,-.-l
> sta-
flexibl,-, qui \i.eiil iluiia lus eaux do
gnanles.
DINUCOItlS.s. f. Enlom. Syn. deoiNiDOR.
DI.\i><:it ATF ^^.■llilectemacédonien,con-
tempni I I I \i, I:, leGrand,rebàtitlotem•
pIelll II MU I |, I , brùlcpar Éroslrate, et
sln
.\li
DINODE.s. m, {.lu gr. «.■/.;«>,;, tournoyanl).
Entom. Genre de coléoptères pentaméres, fa-
mille des carabiques, qui a pour type le dinode
ruiipéde, commun en Europe.
DINODÉRE.s. m. (et. gr., Sivoç, rond ;S/f-,-.,
cou). Entom. Genre de coléoptères létraméres,
lamille des malaeoilcrnies, ipii a pour type le
dinodèie nnnllé. iiismin piMpio à l'Angleterre.
Dl\i>Mi<: suin II II ,i/(,pr,-f.;gr. v<;ni,-, loi).
EntoMi. !.. lu ,■ ,1, iii,j,t,.|. - liêtéromeres, fa-
mille de» iiiel.iooiiies. qui a pour type le di-
nome perforé, originaire du lilexiquc.
DINOMORI'HE. s.m. (et. gr., Ji/i.;, rond :
[iiçoV], forme). Enlom. Genre de eoléoptérei;
létraméres, famille des brachydérides, qui a
pour type ledinomorphe pimélioide, originaire
du Brésil.
DINOI'IIYSE. s. m. (et. gr.,«r,/o,-, gouffre,
oiî.;, nature). Infus. Genre de zoophytes intu-
soires.
DINOPS. s. m. (et. gr., iivo;, rond ; l-i.œii).
Mamm. Genre de chéiroptères, formé pour une
espèce de chauves-souris d'Italie.
DINORNIS. s. m. (él. -r., .hn-i,-, grand, ler-
rible;,;M-;.ni-nair. Ill uilli.linuin ,r,,i,.ailX .le
lafaniili, ,ln- l.r,-Mpi un, -.il. pa.-ml l,i L.dle
de raolnii Im. ni l.ni.M-,, 1, i.l p, -11, -.Puis
la Noiiv,. 11,.-/., ,1.111, 1, ■
*DINOSAl!RIEX.s.iii.(ét.gr.,iiivô:,grand;
io;s<,,-, lézard). Ei pét. Genre de reptiles fos-
siles, .léeouvert dans l'oolithe de la Graudc-
Brelann.n " riixos irniENS. s. m. pi. Ordredc
replil.s l,,--il, -. I, II, sires et gigantesques,
compr. iiiiii I. - -, nias mégalosaure, hyléo-
saure el 1 jtiaii,,ili,ii.
DINOSTHATE. Géomètre grec, élève et
ami de Platon, vers la lin du iv siècle avant
J.-C.
♦DINOTIIFlîIt'AI - III I .'i iifi-lc-ri-
Ma
dont ou Ir.iuve les lestes dans les subies et les
calcaires supérieurs de divers bassins du ccn
lie de l'Europe Le dinothcriuni surpassail en
grandeur et en force les plus gros éléphants.
DINOUART (Joseph-Antoine-Toussainl).
Prêtre, 1710-1780, chanoine du chapitre de
Saint-Benoit, à Paris. Se livra à des composi-
tions littéraiies, et publia nn Jonrnal ecclcsias-
liijue ou liibliolhéfiue des sciences ecclésiasti-
ques.
DINTRIR. V. n. 2° conj. Crier, en pai tanl de
la souris. Onomatopée. crée par l'abbé de Ma-
rolles. Elle est inusilée.
DIOBOI.E. s. m. (derfi, prof.,el obole'), hn-
tiq gr. Poids cl monnaie d'Athènes qui valait
deux oboles.
- Ane. médec. Poi.ls m- li al. --rupule
♦DIOCÉSAIN, AIM: .■!, .J.,i . -I .lu ilin-
cèsc, en parlant tics pm - - .- 1 1 .■ - In,-. -,
Clergé dio.-ésain. Bn-Mnm .1 .,. , nn l.tn-
chismediocésain.Statuls.liuie-uiiis. liii diocé-
sain. Liturgie diocésaine.
Dion
Il |.arle.
- DIOCÉSAIN, AINE. ". cliii. r, II.» .|iii habile;
Il diocoscoïKiiii esti/i i-'ni»ii<' '''■ ' •' 'iioccsc.
liucùsain iU: Paris, .!.■ I.v-u, .1.- It-i.l.-aux. Los
i.inili'monlsirun êvùquc; soiil a.lii-ssùs à sos
inccsaiiis. (Aca.l.)
nioClisAltKK. Gcn?r. Principale ville (le
I (laliiée, ilans le i"'' siùrlede l'ère cliriaiciino
In l'appelle aujoindluii i'»/'"'"''-
♦DIOCÈSE, s.m. (xit.iliti-cèze;û\x gr. iioi-
n^i.-.trouveriirininl.adiiiiiiisiralir.nMIisl.anr.
A (In
danslaquclU; un :ii.li. ,. |ih u ■, . inoexerce
la juridiction .■,■- Km i-iiiu-> !,.■ .hm-i-so .le
Pai-is. I.edi.ir.--" '!■ M " -' ill''- I " -'!■ ■"'! ''!"-
cèsc. Un (ii'>i'i--'- t'i"" i. - 1- . ~ i-'iip ni .i l;iii-
nislié. Faicc I . '• i-n-l '"il' !-'■ ii""'l'('--
des cures el d'"'^ ^'i. -ut ■• il.-- -( nu .h.H-esc. Le
chef-lieu épis.-.ii.il d un li-.-r Avant l' As-
seinbl(ieconstiin:(.iiu. u > .in|U:,ii .11 France
130 diocèses; la hi mu.- -u-; le titre de
Constitution civile du .InW. limiia le nombre
des diocèses à celui de's Kl deparlemenls.D'a-
près le concordat de ISIJI, il n'y eut plus que
60 diocèses. Depuis, le nombre en a considé-
rablement augmenté.
DIOCH. s. m. (pr. di-ok). Ornith. Genre de
passereaux conirostres de l'Afrique.
DIOClIVS. s. m. (pr. di-o-lais.t^. Entom.
Genre de coléoptères pcntamères, tribu des
slaphvlinides, qui a pour Ivpe le diocbusnain,
In-s petit insei't" !.].[.■■ i.- de la Colombie.
DIOCI.Ki: - : /' /. (. nom pr.). Bot.
Genre de |.lii i -. urinant de belles
plantes voliiliilu- .|iii . I i~-ent dans l'Améri-
que tropicale.
DIOCLÉES. s. f. pi. Antiq. Fêtes que les
Mé^ariens célébraient au printemps en l'hon-
neiu' de Dioclés, jeune homme qui mourut en
défendant un ami.
DIOCLÈS. Législateur syracusain, vers
l'an M-î av. J.-C. Ses lois furiînt adoptées par
pliisieuis villes de Sicile.
— D10CI.ÉS. (/(• Vi'pavèlhe. Le plus ancien des
hisloiiens 1,'recs qui aient écrit surIesorii,dncs
do lîome. Il a, le pixmier, mêlé les traditions
lielléniipies cl Iroyennes aux annales des llo-
inains. Ou le place, par conjecture, au iii^ siè-
cle av. J. G.
— nioci.KS, ilr Ciinhlr ; F,n!i'''-' . >li' 1- i-io
Mipp'oerale, -.1 ,„ IMiiiu. Iiu - - u iuil.:. u% .,u-
vra.'.-'S il ne re-le que le, uties el .)uul.nies
fr.aîmenis seulement sur les animaux.
— niociÉs. Gêemètrc erec qui imaîrina la
courbe neinmée eycloïde, peur la solution du
juvthlèmt; (ledeux moyennes proporlionnelles.
niOCI.ÉTieN, EiXNE. adj. Hisl. Qui est
do re'mpereur Dioclélien. || Ere itiodètieniie.
V. ÈRE.
DIOCLÉTIEN (Gains Valerius .lovius).
Empereur romain, né près de Salonc, en l>al-
malie, •>l.".3l.'i, d'une famille uhscun;, fut un
l>i>li e i[ul e)iu..i. ■, uit •■..I[,ul -'iU~ \uii-li(Ul,puis
I- Carii
soldais,
Aper. Ilresla inaiiredu mue I. 1 uuu leius
la mort de Cariniis, massacre (ir -. -u . ;.^
En ^86, il s'associa, comme uu u-u , ii uni
Maximien; en 292, il» ■■bei^i,.-: i. ;\e n.cs,
ConstanceGbIoreet (i ', . . ^ . : iu^.iiderà
Srouverner l'empinu lu , _ u li [,oiir lui
l'Orientet la Thr.iee: il 1 . . 1 , , .\;. lédie. Il
soumit Alexaii bi'-i I I _ |,u lu.-;prunia
des succès ilu li,;.;,! - : l'ulseS pOlU'
s'empareiule . 1, 1 ui r...~ . i : i .lu Tij^re.
En3lll, ilcel. 1,1.,' .n,;..| Il i. u,| a liome.
Galèrius l'avait entraîne apeisee-uterleschié-
tiens; il parait qu'il le fori;a presque à abdiquer
on 305.Dioclélien, retiré fi Salone, y mourut en
3!3.
niOCT.AÉDUE. adj. 2 ;?. (ê(. ct., •^;. deux
fois; oxTi,, huit: '.557., b.iseu Miner. Se dit des
crislaux qui oITieiit d.ans l'iMisemblè de leurs
faces la combinaison di* deux octaèdres dilTé-
rents. Pyroxéne dioclaédre.
DIOCTON.^L, ALE. adj. (et. gr.,«\,-, deux
fois; fr. ociniial). Miner. Se; dit des crislaux
offrant d.Tns reiisemMu ,i,' lem, r;i,e, i.i ,;uni-
binaisou dun octai-,li<. ,\, uu - li.l,i[ui a
oarcillemenl huit f;,,-.,. i,,;,,- 1 .,,1 1,1 l.,iiue
fist d'espèle dill'éreiile. Cuu (,■ , .ul,,jn.d,: lileu
dioçluu.il.
»IO<;t<>I'II VME. s. m. Ilelminth. Syn. do
KioCTRiE.s. f. Entom. Genre de diptères
braeliiH-ui es, famille des tanyslnmes, qui a pour
lVI>e l.t ,li,ietrie rufipéde, connue en Europe
el en Amérique.
UIOI>ESME.s.m. Entom. Genre decoléop-
tères hétéromères, famille des taxicornes, qui
a pour type le diudesmc unicolore, très petit
insecte entièrement noir.
nioOIE. s. f. (du srr. Snit[<t, pass.iq:e;qui
croît le lontj des cliemins). Uot. Genre desipcr-
DIOI
mncocées, forme pour des herbes ou des sous-
.irbi isseau.x qui croissent dans les n-^'ions tro-
picales du nouveau continent.
DIODO\. s. m. (étym. gr., J'i,-, deux fois;
ii-yji, dent). Icblyol. Genre de plecto^nalbes,
renfermant des pôiss,ins propres .aux mers
tropicales. Les ,liii,l.iiis, vu l.i,'airemenl appelés
DION
DIOR
122
orlics cpiueiix, jouissent de la propriété de se
ironllei- comme des ballons en se gorgeanl
"d'air. On ne peut manger leur chair sans re-
douter un empoisonnement.
— Mamm. Espèce de dauphin.
— Ornith. Genre de faucons â bec bidentc.
niODOXCÉPII.ALE. adj.ets.2 g.(ét.gr..
,S.,-, deux fois; o«oC,;, dent; «s=«'/.*i, tête). Té
rat. Monstre qui olîre une double rangée de
dents.
DIODO\'TE. s. m. fét. ?r.. i,:. deux fois,
o,Soù,-, di£v:,,,-,dentl.Ent,>iii 1;. m. !,• i-elèoplè-
res hétéromères, fainii lu 'lu- uu , ,- ■uies,quia
pour type le diodonle ,tii i^,|u ; leuire d'hy-
ménoptères porte-ai^uilluii, qui .i pour type
le diodonte triste de France.
— Bot. Genre de composées sénécionidces,
voisin des coréopsis
DIODOUE âe Sicile. Historien grec, né à
Agyre en Sicile, vivait vers 50 av. J.'-C. On ne
sait sur lui ,:iue itcu de choses. Il consacra
troiit,' luru'-,'-. dr \,,\' ij.-'^ ,-| ,!,■ K-uiit^-i-ches à
son iliu i:,' ,11,-. ui ,. ii.u 1 ,.[u. ;:u ■■.,ut,*nait,en
40 liiM'-. lu. uM u, lu' lit- .|.,i ,.M piécédéla
(ion,i,e u ,1. - I. ■ i,u , 1.1! .luU ~ 1 • , ir. On ne
pOS-,M. 1. .-. ' -U' ,•.;,•'- . ; |u-iui. 1-
livn- • ' ■:•■., u : \1
DlODvnYSVQUE. s. m.(ét.gr., îi,iiir.;,en-
llc: iJT/or. wr.'. Eut,,:ii. Genre de cob'mptères
têtiiMii -. ,1 ■ ■ -u iilionidesorthocè-
re>.t i un jaune ronge.à-
tre, ' I : Etats-Unis.
DlUX.t. 1 !.. - . L ^1- ^i^txïjTT.ç, admi-
nistrateur/. Aiitiq. gr. intendant, trésorier.
*DIŒCIE.s.f.(él.gr.,i>;,deux fois; o'yia,
maison). Bol. Vingt-deuxième classe du systè-
me sexuel de Linné, comprenant les plantes
qui ont (les (leurs unisexuellcs, mâles sur un
individu, femelles sur un autre.
DIŒCIQUE. adj. Bot. Qui a rapport à la
diœcie.
niOGDOÈDRE. S. m. llinér. Crisl.al of-
frant le phénomène de ladiogdoédrie.
DIOGDOÉDRIE. s.r. (et. gr., i'i;, deux fois ;
o-;^.)'';, huitième ;'£SooL, base). Miner. État d'un
cristal ferniant deii\ pyramides à base carrée,
di^ni !u-ri < ^ yii 1,'uxâdeux le même mode
d'iiu lu , ■ . base.
I>|(
OITr.- I
DIOGÈKE, (l'ApoUonie. Philosophe ionien,
vivait vers l'an -l7-i avant l'ère chrétienne, vint
s'établir à Athènes, où il fut persèiuité par la
caste sacerdotale. On a conservé trois frag-
ments de son livre De la Nature.
— DioGÊNE, lie Siiiope. Philosophe grec de
l'école cynique, né â Sinope en 113 av. J -G.,
mort en 323 à Corintbe. Il fut, â Athènes, le
disciple d'Antisthéne, et propagea avec zèle
la philosoiihie cynique. II ensei,'na le mèpr.'s
des soucis et des convimaiiccs sociales par
l'exemple d'une vie dont la simplicité était por-
tée il l'excès. Les Anciens ont raconté sur lui
une foule d'anecdotes.
— 1,1,,, ,im: i \Mt,:E ou dcLAÉRTE. Né peut-
èhu ,1 , li.. le ('.ilicie,vivaitaulll« siè-
cle .1. . . lu u, nue. Il est l'an leur d'un ou-
vr.i^u- 1 ;i l(i!u. lu,-. ; Des Vies et ile.t Opiiiiniisdes
plus illitilrt'.s pliilo.uiplm. Compilation sans
choix, sans critique, sans ordre, lelivredeDio-
géne renferme cependant de précieux rensei-
gnements.
DIOGÉMQUE.adj.Sg.Philos.Qui concerne
Diogene. Cynisme diogéuique.
— Fig. Cynicpie.
niOGÉXISÉ, ÉE. part. pass. du v. Diogé-
niOGÉMSEn. V. a. 1" e.iîij lien. Ire sem-
blable a Diogène, Rendre cyni.iu... UliU'l II |1MU
^ niofiïCMSER. V. n. ou sr ii,,.,i m,mu \u
pron. Faire le Diogéne. AIT. . u i i, ui. iiu
des mœurs. Je faisai- ni , 1, .: I. . ' .i
ensemble le maitre ,1 i .
«h/« avec une incrov i! n il i.
II Seditaussi pour AH.-, u i I,; . ;. i^'^- u.,.. I 1114. ,-
dicitc.
DIOGÉMS.ME. s. m. Néol. Aiïectation de
cynisme, à la manière de Diogène.
niOGGOT. s. m. Tochn. Huile ou goudron
que donne le bouleau en brûlant.
♦DIOÏQUE. adj. 2 g. (Tid. diacie). Bot. Se
— DioÏQuES. s m. pi. Moll. Section de ci--
phalopodes, comprenant ceux de ces animaux
qui ont les sexes distincts, portés par des indi-
vidus différents.
mois, {nieiisispaqm). Géogr. Petit pays du
Daiiphiné, au S. ctàl'E.dn Valentinois.Ën879,
ilfut incorporé à la Provence; en 939, au royau-
me d'Arles, et au Uauphinè en 1033. Sa capitale
était Uie.
niOLABA nu DIOI.lBA.Giiogr.Grande ri-
vière d'Afrique, appelée vulg.airement yiyer.
nioI.E. s. m. Diable. (Rabelais.)
l»l<>»I-AïE.s. m. Bol. Nom d'un arbre delà
(:.,lullibie.
hlOMÈDE.Roi desBistonesen Thrace,fils
de Mars et de Cyrène 11 nourrissait ses che-
vaux de chair luimaine. Hercule, vainqueur, le
fil dévorer par ces mêmes chevaux,
— DiouÈnE.Fils deTydéeet de Déipyle.pril
part à la guerre des Épigones, mena les .\ rgiens
au siè.ge de Troie ; il s'y montrn !.. [,ln,- liii\-e
des Grecs après Achille. A sou 1 : u. il 1 , ;iii
périr sous les coups d'/Egi.iI. . • 1 . --
adultère. Il se rembarqua, et .,n , 1. uu 1 ,11
Italie oii il fonda, dit-on, Argos II i|,piiiiii,.'Mpen-
tum, Canusiuin,Salapia, Malevenium. Mort, il
reçut les honneurs divins.
— Champs de Diomcde. Partie de l'Apulio oii
Diomèdo vint se fixer après le siège de Troie.
C'est dans les champs de Diomède quese donna
la bataille de Cannes.
— DIOMÈDE. Grammairien latin, du v siècle
probableraen t. On a de lui : Be Oratione libri III.
DIOMÉDÉ, ÉE. adj. Bot. Qui se rapporte au
genre diomédée. || diomédées. s. f. pi. Tribu de
l>lantes qui a pour type le genre diomédée.
DIOMÉDÉE. s. f. Bot. Syn. de borrichie.
— Ornith. Nom de deux espèces des genres
pic et sphénisque. jj Nom scientifique du genre
albatros.
niOMÉDIEX, EXXE. adj. Qui concerne
u I i . //« (i/omi'(/î«»f.ï. Cinq petites îles
! 1 riv.igedo l'Apulio, oùentlieu la mi;-
— , les compagnons de Diomède. Au-
, 1: i iu:i u^-.y Tremiti. jj Oiseau.t àiomëUieiui.
Cuiiipiignùns de Dioméde, revêtus de la forme
«l'un oiseau de mer.
DIOMÉIES. s. f. pi. Mylh. gr. Fêtes célé-
brées à Athènes en l'honneur (le Jupiter Dio-
meus.
DiOMORE. s.m.(èt.gr.. Si;, deux fois; ôiio-
do;, voisin). Enlom. Genre d'hyménoptères té-
iébrants, famille des chalcidiens, qui a pour
type le diomore noble d'.Angleterre.
DIOMPH.ALE. s. m. fél. gr.. ,Sl;.deux fois:
';nç».'w;,nombril).Infu,.r. m. I. u ,,|.liyles in-
rusiiires delà famillu .1 i . : . ■ s.
DION.NéàSyracii,. .iuu ,1 , 1 -i;, beau-
frère de Denvsle .l,-iiii, . un n u - .1,1 .^..ns he.
nys l'Ancien'; li„u|,l,. ,1. l'l,a..ii, il u--;iv,t ,!,•
réformer le., neem- .!,■ -..n I,. iiuli.i... ul !..
renversa en :-''■>' Ai fut lui ue-m,; ,,-,:,-, mu ]i.ii
l'ordre de Callipe.
— DION CHRYSosTOME. {Bniiclie d'tir). Né à
Prusa (Bilhynie), .3(Mn,d'unetamilloilluslro,
lut un rhéteur célèbre, quo la lyranniedeDo-
mitienforçaà fuir chez les Gèles. A la nouvelle
de la mort de l'empereur, 9G, son éloquence dé-
cida les soldats à leconnaitre Nerva. Il fut in-
nucnt sous Tiajan et mourut à Rome. U nous
reste de lui 80 discours.
— DION CASsius. Né à Nicée, irw-SlO, séna-
teur, 1, réleur sous Ferlin.-
! ///
il :i\
l.ll
en U.
Xui's navonsque
jnients.Haététra-
,l'En(
les livres 37-
(luit par Dèiy/i, i~, 1 ,u.'. 1 l'.ros.
DIOXCOSE. s.f. ,.' . -... u'in,.
Pathol.Sortedeliinie 1 1
duile soit par la diiln- n 1 1 [ 1.1. 1
culalion, soit par la leLLiiLiuu ilu, iij.ai.jiu^ .lu.,-
linées â être excrétées.
DIONÉ. Mylh.gr. Fille de l'Océan et de Té-
thys, fut aimi'œ de Jupil.3r;elle eut de ce dieu
Vénus. Il Fille de l'Atlas, épousa Tantale et fut la
mère de Pélops et de Niobé.
— DiONÉ. Aslron. La lOG" pl.anèle télesco-
pique, découverte le 10 cclûbrel8G8 par M. Wal-
son. Il Nom d'un satellite de Saturne.
* DIONÉE.s. f. (dugr. ài^vr„ un dos noms
de Vénus). Bot. Genre de drosér.icées, formé
pournne petite plantevivace, li, -s ^'l;i),i,.. pro-
pre à l'Amérique du Nord, et ,l.,iii 1,^ lumlles
ont tout à fait la forme do ces imll,., ni\ |iiel-
les on a donné le nom de venu-.
— Entom. Genre d'insectes diplèresde la fa-
mille des calyptérées, établi pour deux espè-
1> I ( ) M : l.;.adj. f. Mvth. gr. Surnom de Vénus,
iiii.. .1.. lu. .11,;-.
lilDMS DUSÉJOUR (Achille-Pierre).Ma-
tlu;matici(ui et astronome distingué, né â Pa-
ris en 1731, mort en 179t.
D10NYCIHJS.s.m.(pr.rfi'i>-n!'-<7«.«;èt.gr.,
il;, deux fois ; îvuc, ongle). Entom. Genre de
coléoptères tetramères, faniille des curculio-
nides gonatocères, établi pour une quinzaine
d'espèces de l'Amérique du Sud.
DIOWSLXDE. Ant.gr Nom des prêtresses
de Racchusa Sp.arte.
* DIO\YSIAQI,'E..adj.2 g.(du gr.A.v/ier,,-,
Bacchiis). Antiq. gr. Qui concerne Bacchus. jj
Artistes diiiiitjsiar/ues.'Touti ceux qui se co'nsa-
craient au Ibéàlre.
♦DlowsiAQUES.s. f.pl.Antig.gr.Fêles
célébrées en l'honneur de Bacchus ; elles
avaient été apportées d'Égvpte en Grèce, et
servaient do litre ,iiix riiiu,:es, paire que les
archontes y présidiiiul. Les i/raiides dionysia-
ques avaienl lents niy^lui.s eomme les iêles
d'Eleusis; les petites (//o«//,v/flyife.v avaient lieu
en automne à l'époque des vendanges. On dit
aussi Di/mtjsies.
— Pliilol. Titre d'un poème de Nonnus dont
les aventures de Bacchus font le sujet.
DIO.WSlARQUE.s.m.Antiq.Titre du pre-
mier magistrat de la ville de Catane.
DIONVSiEX,E.\N'E. adj. Hisl. Qui appar-
tient !i Denis.
— Chron. Période diouysienne. Période in-
venl(''e par Denis le Petit.
— Méd. V. dionysiqce.
* DIONYSIES. s. f. pi. Antiq. gr. V. Din-
NVSIAOUES.
DIONYSIOX. s. m. (du gr. âiivu^,-, B.ic-
chus). Antiq. gr. Temple de Bacchus dans l'Ai-
tique.
DIONYSIQUE. adj. 2 g. 'lu - ■ ,
surnom de Bacchus,que les (,
sentent quelquefois avec de-
Épithête donnée àdes émineii. j u
se montrent dans la région des tempes. Les
protubérances dionysiqucs sont remarquables
chez Moïse, chez Gonfucius, chez Bacchus.
DIONYSIUS. adj. m. Myth. gr. Surnom de
Bacchus, dieu de Nysa.
DIO\YSOS. s. m. (nom grec de Bacchus).
Pliarm. Ancien nom d'un collyre que les Grecs
préparaient avec de la myri-he, du vin de
Chio, etc.
Dlo\ YX. s.m.(ét. gr., il;, deux fofs ; Svuç,
ongle). Genre de coléoptères tetramères, fa-
mille des curculionides gonalocères.qui a pour
type le dionyse parallélogramme, grand insecte
du Brésil.
DIOPATRE. s. f.Annél. Genre d'annélides
chétopodes, qui a pour type la diopatre d'Am-
lioine.
DIOPKTE ail]. 2 c. 'lu irr. i.ossr/;:, envovè
par .Iii|.:i. 1 \ulii -1.1 1,u .lu ciel. Se disait
des si ii,i, - I. , . ri ,n, .il n\. En Tauiide, on
— Substanliv. Un diopèle.
DIOI'HAKJTE. Célèbre g(';ométre grec, né
â Alexandrie vers le ii" siècle de l'ère chré-
tienne. Le traité cpi'il a composé sur l'algèbre
est le plus ancien de ceux que nousa transmis
l'antiquité.
DlOi'RRYS. adj.2g. (él.gr..ii.;.denx f..is;
.:;jj.. , Il /.oui. Quiadessniiiiiis .l,.iil,i, s.
— I,l,U,ItRYS. S.m.InfUS.Gem,. .1,. , |.1iM,.s
iitiii- s, ,|ui a pour type h- ,|i,,|il,i vs m,
tnilived.ins l'iiau du canal des Etangs, a Cetiu.
DIOPIITALME. s.m. Chirurg. Synon. ib
BINOCLE.
D I o P S . ad j . 2 g. (é t. gr. , i't;, deu X fois ; ;, ; ,
oeil). Zool. Qui a les yeux doubles.
DIO PSIDE.. s.m. (éLgr.,iiç, deux fois, î-lu,
pnintde vue). Miner. Minéral du Piémont, (ren
gris vcrdàlre, identique avec le pyroxéne.
DIOPSIDÉ, ÉE. adj. Enlom. Qui ressembl,
â une diopsis. I| diopsidées. s. L pi. Tribu diiu
sectes diptères, qui a pour type le genre diop-
sis.
DIOPSIS. s. f. (et. gr.jiio!.,;, action devuii
à travers). Entom. Genre de diptères bracli,-
cères, tribu des muscides, qui a pour type la
diopsis ichneumonée, du Sénégal.
DIOPTASE. s. f. (et. gr., Sa., à travers;
■ -- uy , :.■ \,'is).Minér.Silicate de cuivre, dont
— u , i\ domi-transparenls laissent voir à
iiî, u. u le leurmasse leurs clivagespardes
— Adjectiv. Cuivre dioptase.
DIOPTIQIIE. adj. 2 g. (et. gr., i.i, h Ir.i
vers; î-T'^nai, je regarde). Se dit d'un papiui
ou d'une toile propre à calquer.
DIOPTRE. s. m. (et. gr., iia, à travers;
i'-Toixai, je regarde). Chir. Syn. de spéculi.m
— Aslron. et Géom. Nom donné parfois au\
pinnnles traversées par tin fil que l'on adapte
aux inslriimenlsdestinès â observer les objets
éloignés. Il Appareil muni ,Ic pinnnles.
* DIOPTRIQrE. - i 1 -■- I . -î.à. ,a
lravers;ouTonai, je V,.! i' . .. 1 . uippnrt
à la dioptrique. Se dit ' , 1 . iiium-nls
composés de verres qu; ^: -i - ut .m rape-
tissent les objets qu'on regarde i travers. T,-
lescope dioptrique.
— DIOPTRIQUE. s. f. Phys. Partie de la pbv
sique qui traite des phénomènes que produit
la lumière réfractée, en traversant des milieux
rie densité différente. Un traité de dioptrique.
(Acad.)
DIOPTRISME. s. m. (taA. dioptre). Cbir
Dilatation; application d'un instrument dilaln-
leiir.
* DIORAM A. s.m.(ét. gr., il;, doublement ;
ïsa',i«, spectacle). Spectacle qui consiste dans
une exposition de tableaux ou vues peintes sur
12'?8
DIOS
DIPE
toiles de grandedim(?nsion,qni, au lieu d'ôtre
ciroulairescoiniiio celles des p:ini>ramas, RoiU
lendues sur un plan droit verliral, do manière
avarier les tons généraux et les tons locaux^en
mutliliant hal'ilenient le jeu de la lumière, et à
produire.lantèt sur quelques points, tantôt sur
le tableau entier, tous les elTelstumineux natu-
rels ou factices. De grands châssis vitrés sont
disiMsés pour éclairer au besoin les toiles par
derrière, et d*autres donnent, par le comble,
IMssage à une niiisse énorme de lumière natu-
relle que modiûent des transparents de diver-
ses couleurs. P.ar ce moyen, l'illusion est poi'-
tée au plus haut degré de pi-écision, et rivalise
ave.'; la réalité. Le diorama a été inventé par
Boulon et Daguerrc en ISii.
DIOR.^MIQUE. ,-idj. 3 g. Qui a rapport au
diorama.
DIORCHITE. s. r. (pr. ili-or-kile : et. gr..
i\;, deux fois; ôfx'.;> lestioule). Miner. Pierre
qui a la forme de deux lesliculcs accolés.
UIORIXE. s. f. Entom. Genre de lépidop-
lèi-es diurnes, établi pour un bel insecte du
Brésil.
DIoniTE. s. m. (et gr., i.osiu, je distin-
gue). Miner. Uonlic de foimalion ignée, com-
posée essentiellement de feldspath et d'am-
phibole, susceptible de poli, et pouvant être
employée comme pierre de décoration.
DIORITIQl'E. adj. SgMinèr.Qui contient
du diorile. Porphyre diorilique.
niORRIIÈSE ou DIORRHOSE. s f (et
gr ,i\ài. a travei-s ; if jô;, sérosité). Pathol. Flux
excessif de sérosité ou d'urine.
DIORTHONTE. s. m. (étym. gr , i.it, i tra-
vei's;o39o;, droit). Grammairien grec chargé
de corriger les poèmes d'Homère.
DIORTROSE. s. f (et. gr., ii&, à travers ;
op*ô;, di-oitl.Ohir. Itéiluclion d'un membre frac-
turé ou luxé.
DIORTHOTIQUE.adj.2g.(rad.rfi'oi/AMc).
Chir. Qui sert à redresser
DIORYCHE. s. m. (pr di-o-rike; et. gr ,
înoj/r., trou, creux). Entom. Sons-genre de co-
léoptères carabiques, tribu des téroniens, éta-
bli pour une seule espèce de Java.
DIORYCHODÉRE s. m. (pron.iti-o-riko-
dère: et. gr., îiofj/.i;, fosse; J-fri, cou). Enlom.
Genre de" coléoptères pentamères qui a pour
type le mulops alpestre.
DIORYGME.s. m. Bot. Syn deFissnRINE.
DIORY.UÈRE. s. m. (et. gr., «i^fu;, canal;
|i».5'o;, cuisse). Entom. Genre de coléoptères
lètVamères, famille des curculionides gonato-
cères, dont les tibias se logent en partie dans
un sillon pratiqué le long de la cuiése. On en
connaît di.x-sept espèces de l'Amérique mèi-i-
dionale.
DIOSCODION. s. m. Antiq. gr. Peau d'une
victime offerte a Jupiter, sur laqu<;lle on fai-
sait marcher les aspirants à l'initiation, dans
les mystères d'Élensis.
DIOSCORE.Palri.lrri,,. i'.\l,.\ m, lrl.Mi[>i .■,
saint Cyrille, -111,111 a| ].
l'héièsie d'Eutycliés .t il j ,
saintLéon. i/cmpei-etir M ti [. Il 1 - ,m iI.!-m'
concile général de ClialceJoine, i.")! ; i)iuscoie
mourut exilé à Gangres, en Paphlagonie, 451.
DIOSCdRÉ, ÉE. adj. Bot. Oui ressemble
à une dioscorée ou igname. || dioscorées. s.
f. pi. Petite famille de plantes qui a pour type
le genre dioscorée.
DIOSCORÉE. s. f. (de Dioseonde. n. pr.)
Bot. Genre de plantes, tjiie do la famille des
dioscorées, dont une espèce, le dioncorea hala-
tax, prrirliiit une racine charnue, pivotante, qui
est alimentaire et qu'on désigne sous les noms
iVitjiiaiHr, igname de Chine.
DIOSCORIDE. Géogr. anc. Ile d'Afrique
dans la mer Erythrée ; aujourd'hui Socolora.
piOSCORiOE. Médecin grec, antérieur à
PIme l'Ancien. Il est l'auteur d'un traité «r/ii
Matière médicale, en G livres, qui a été traduit
dans plusieurs langues. Cet ouvrage a inspiré
la théi-apeulique jusqu'à la fin du xii« siècle.
— DinsroR IDE d'A lexandrie. Auleurde38éni-
gramraes insérées dans VAnlhotogieCLeSacolis.
— nioscoBinE, d'/Egée, en ^«lide. Graveur
sur pierres Hues. Auguste scellait ses édils
d'un cachet oii son portrait avait été gravé p:ir
Dioseonde.
I>IOSCORIE\OU DIOSCORIDIEN.S.m.
ilist.relig. Partisan des doctrines de Dioscore,
patriarche d'Alexandrie et fauteur d'Eutychès.
Les dioscoriens disaient qu'il n'y a en Jésus-
Christ qu'une natui-c, qu'un entendement,
qu'une opération.
DIOSCOItINÉ, ÉE.adj. Bot. Syn. dCDios-
CORÉ.
DIOSCURES. s. m. pi. (él. gr., A.5,-, de Ju-
piter; xijpot, jeunes hommes). Myth. gr. Nom
sous lequel on désigne Castor et Pollux, qui
passaient pour Mis de Jupiter et de Léda. Ils
avaient le pouvoir diî prolonger la vie des hom-
mes, et on li'ur imniolaildes agneaux blancs.
Les femmesjuraicnl par Castor, et les hommes
par Pollux.
— Astron. Constellation dos Gémeaux.
DIOSCURIAS.Géogr.anc.ColoniedoMilct,
appelée encore StH/asIopolix, sur la côte orien-
tale du Ponl-Euxinen, Cnichide. On attribuait
sa fondation aux Dioscures. Auj. Isganr ou
hkouritth.
DIOSCURIES. s. f. pi. Antiq. gr. Fêtes en
l'honneur des Dioseures ; elles ressemblaient
aux orgies do lîacchus.
DIOSÉME. s. m. (et. gr., «r«,-, divin;.^^«,
signe). F.nLom. Genre d'insectes diptères, de
la famille des muscides.
DIOSIE. s.f.Entom. Genre do lépidoptères
nocturnes, comprenant des espèces d'un noir
luisant, avec un rollet veidàire, qui habitent
les montagnes élevées de l'Europe.
DIOSME.s. m.(étym.gr., Jr^;, divin ;oii:it.,
odeur). Bot. Genre (le rutacées, renfermant
des arbrisseaux originaires du Cap, dont les
fleuis blanches ou rougeàlres exilaient un par-
fum pénétrant.
DIOS.MÉ.ÉE. adj. Bot. Qui ressemble à un
diosnie. || diosmées. s. f. pi. Famille de ruta-
cées, qui a pour type le genre diosme.
DIOSMINE. s. f. Chim. .Substance amère
qui paraît élro le principe actif d'une espèce
de diosme.
DIOSPILE.s.m. Entom. Genre d'hyménop-
tères ichneuraoniens qui a pour type le dios-
pile nigricorne, fort petit insecte quise trouve
en Fraiice.
DIOSPOLIS.s. m.Entom. Genre d'hémip-
tères fulgoriens qui a pour type le diospolis
allongé.
DIOSPOLIS. (Magna). Géogr. anc. Ville de
la Ilante-Égypte, sur le Nil, connue sous le
nom de Tliettes.
— biospoLis. [Piirva). Ville de la Ilaute-
Égypte, sur le Nil, au N.-O. de 'l'entyra.
DIOSPOLITE. s. m. riisl. Nom des rois
d'Egypte qui ont régné à Diospolis, dans la
Basse-Egypte.
DIOSPOLITICON. s. m. Pharm. Prépara-
lion carminativo usitée chez les Grecs.
DIOSPYRE. s. m. Bot. Nom scientifique
du genre plaqiiemiiiier.
DIOSPYRE, ÉE. adj. Bot. Qui ressemble
à un diospyre. [1 diospyrées. s. f. pi. Famille
irébénacées,quia pourtype le genre diospyre.
DIOSTOMÉE. s. f. Bot. Syn. do kéottie.
DIOT.^.s. m.(ct. gr.,5i»To;, à deux anses).
Anli(i. Vase propre à contenir des liquides, cl
même â servir de coupe à boire, ainsi nommé
parce qu'il était muni de deux anses.
DIOTIIOXÉE. s. f. (ét.gr., i^;, deux fois;
fi'OôvTi, voile). Bol. Genre d'oreliidées épiden-
drèes, formé pour une plante cpiphyte du
Pérou.
DiOTIS. s. m. (et. gr., Si^-.„;, à deux an-
ses; allusicm à la forme des corolles). Bot.
Genre de composées hélianthées, dont l'unique
espèce, couverte d'un duvet blanc, croît dans
le midi et dans l'oueît de l'Europe, sur le bord
de la mer.
DIOURE. adj. §. g. Se dit dans le midi de
la France pour Doré. Figues dioures. Se trouve
dans Habelaîs.
DIOXIE. s. f. Mus. anc. Syn. de diai-ente.
DIOXVDE. s. m. (étym. gr., i\;, deux fois ;
c'Eù^, aigu). Entom. Genre d'hyménoptères, de
la section des porte-aiguillon, propre à l'Eu-
rope méridionale.
DlbXYLITIIE. s. f. (et. gr., «l;,deux fois ;
ilJi, aigu ; "Ailio;, pierre). Miner. Synon. de la-
NARKITE.
DIP. S. m. Moll. Genre de petites coquilles
qu'on rapporte communément au genre buccin.
piPARE. s.f. Enlom. Genre d'insectes hy-
ménoptères de la famille des chalcidiens, éta-
bli pour deux espèces d'Angleterre.
DIPE.s.m.(él.gr.,^,-, deux fois ;itoî;, pied).
Mamm. Nom moderne du genre gerboise.
DII'ÈXE et SCYLLIS. Statuaires grecs,
nés en Crète, vers 580 av. J.-C. Ces tieux frè-
res se rendirent à Sicyone, où ils fondèrent
une école fameuse. Les premiei-s, ilscmplové-
rent le marbre.
DIPÉRIANTHÉ, ÉE. adj. (étym. gr., il,-,
deux fois; fr. périanlhe) Bot. Qui a deux pe-
rianthes ou enveloppes florales. || dipérian-
TBÉES. s. f. pi. Grande tribu de plantes dicoty-
DIPH
lôiloncs, par opposition aux monopcriant liées,
qui n'ont qu'un calice sans corolle.
I>l PÉTA LE. adj. 2??. (et. gr., Si;, deux fois ;
rsTaVov, pétale). Bot. Oui a deux pétales, qui
est formé de deux pétales. Corolle dipétale.
DII*ÊT.ALÉ,ÉE.adj.Bot.Syn.dcDlPÉTALE.
DIIMIAL.\NGAUCîIE. s. m. Antiq. gr.
Curamandanl d'une diplialangaruliie.
DHMIALAXGAIlCIlIEou DIPHALAX-
GIE. s. f. (et. gr., *•;;, deux fois; câW-rï, pha-
lange; à?/.*!, commandement). Antiq. grecque.
Itèunion de deux petites phalanges, ou com-
mandement de deux petites phalanges. Sous
Alexandre le Grand, la diphalangie,y compris
les combattants hors ran^' et la cavalerie, fut
portée à 13,000 hommes ; ce fut le maximum.
D!l*ll MWr.IF. ^-.f.V.DIPHALANGARCHIE.
DII'JI VMIi . . t.fr.,f/(, préf.;gr.ç«?vw,
je 1)1. M M I -^pecc de chlorite qu'on
truuvr <l vw- 1 - iiiHirs dùmeraudes des monts
Ou rais.
DIPHAQUE.s.CCét.gr.,^!;, deux fois ;oax^,
lentille). Dot. Genre de papilionacées, établi
pour un arbre de la Cochinchine, dont l'ovaire
a la foinie du légume de la lentille.
DiriIAULAQlIE.s. m. (ét.gr,, Sisuii;, dou-
ble; aù>.a;, sillon). Entom.Gcnrcde colcoplê-
res létramères, f-imille des cycliques, qui a
pour type l'altise do Guyenne.
DIPHÉIVYLE. s. m. Chim. Corps composé
de la réunion de deux molécules de benzine.
DIPHILE. Poète grec de la comédie nou-
velle, ne à Sinope, égala Ménandie, son con-
temporain, en fécondité du moins. On a les ti-
tres et des fragments de 51 de ses pièces.
DIPIILÈBE. s. m. (et. gr., 5\;, deux fois;
çAî'l., veine). Entom. Genre d'hyménoptères,
famille des crabroniens, qui a pour type le di-
phlèbe unicolore, insecte propre aux lies-Bri-
tanniques.
DIPIIOWQrE. s. m. Entnm. Genre d'in-
sectus iiriiii|.h'i '■.-; lies Indes orientales.
DIPIIi>splï(>\U'.u. s. m. (pr. di-foss-fo-
ni omin). Chim. Classe de radicaux diatoml-
ques dérivant de l'hydroj^èiie phosphore, par
la substitution à l'hydrogène de plusieurs ra-
dicaux organiquois.
DIPIlTl'lItK --f i.i.-;-. î _■..■,. !."[.uinlle).
Palèo-r.l'ii' i-' I , , , .. 1 . i.-rossiê-
remciit p[i-p.i - , :. ~ | . . ^ Anciens
écrivaiL-til, avaii' 1 iir, .'Mi 'Ii ■\^\ ['.ipicr.
— Antiq. gr. VùLemeut de pêj.u purlé par les
esclaves.
~ Entom. Genre de lépidoptères nocturnes,
dont les espèces, de couleurs variées, vivent
ordinairement dans les forêts de pins.
— Myth. gr. Nom de la peau de la chèvre
Amallhéc, sur laquelle Jupiter avait écrit les
destinées humaines.
DIPHTÉRIE ou DIPHTÉRITE. s. f. (et.
gr., SiçSs'ptt, membrane). Pathol. Maladie ca-
ractérisé parla formation de fausses membra-
nes, et quia son siège principal dans les voles
aériennes.
DIPHTÉRIQUE OU DIPHTÉRITIQUE.
adj. Qui appartient à la diphtérie.
DIPHTÉRITE. s. f. V. DIPHTÉRIE.
DIPHTÉRITIQUE. adj. V. diphtériOLE.
DIPIITONG.AISOX. S. f. Gramm. Forma-
tion an diphtongue.
DIPIITOXG.AL, ALE. adj. Gramm. Qui
forme diphtongue. Syllabe diphtongalo.
— Qui contient beaucoup de diphtongues.
Langue diphlongaie.
* DIPHTOXGUE. s. f. (et. gv.^ S>,-, deux
fois; çe£-^70[iat, je sonne). Gramm. Syllabe corn-
posée" de deux sons différents et simultanés.
Ui^ dans/«/; oi. dans toi; oin, dans/o<»; iea.
dans //>«.wcrt,dans /><>«, sont des diphtongues.
Ce qui est le'plus difficile dans une langue,
c'est la piononcialiondes diphtongues. (Trév.)
— Ou appelle improprement Diphtongue la
Réunion de deux ou plusieurs voyelles qui ne
forment qu'un son unique ou simple, comme
au, eau. eu, wu. ou, dansrtHbade, lombeansAruj:,
vœu, l'ij"v, rtc Ou. en. ai, an, ne sont pas des
diphti'ii-'ip", liiii-iui' chacun de ces signes ne
fait piiicii'ti'' i|ii -i;! son ; ce sont des voyelles
com[inM_-i-;. Il ml' ait considérer dans la diph-
tongue que le sdu naturel de la rhmion, non
pas seulement des voyelles, ce qui no serait
pas exact, mais des letti-es qui la forment.
— Diphtongue moni/lf'f. (>\\o qui n-^t com-
posée de lettres dont 1 1 ]>'■■ i. ' ■ j': it semble
accompagnée d'une plu- i ! ~ ifiionde
salive. Vi placé deva:i! ■ .,.i>i<' s i,.-ile pro-
duit, dit-on, lesonniuuiile : i'U-h, lien, viens,
pied, etc.
— S'empl. adjcctiv. Un son diphtongue, des
sons diphtongues. Une consonance diphton-
gue. Nos grammairiens n'ont jamais pu s'en-
tendre pour représenter convenablement nos
sons diphiongnrs, parce que, sans doute, ils ne
so sont pas donné la peine de les analyser.
(Ilagon.)
I>Il»IITONGUER v, a. l" conj. Gramm.
Donnei- le caractère de la diphtongue.
DIPHT(>\4:uiFlER.v.a.ï" conj. Gramm.
Donner la valeur d'une diphtongue.
— SE DiPHTONGUiFiER. V. pp. Gramm. Pren-
dre la valeur d'une diphtongue,
DIPIIUCÉPIIALE.s.m.(étym. gr.,*i=yv:,
fourchue; x(çaî.ii,lête). Entom. Genre de ce-
DIPL
léoplères pentamères. famille des lamellicor-
nes, qui a pour type le diphucéphale soyeux,
petit iusecled'un vert brillant, proprea l'Aus-
tialie.
DIPHUCÉPII.AMTE. adj. 2 g. Entom. Qui
ressemble à un diphucéphale. |1 diphccépha-
LiTES. s. m. p|. Tribu de coléoptères lamelli-
cornes,qui a pourtype le genre diphucéphale.
DIPHVDE. adj. 2 g. Acal. Qui ressemble
à une diphye. !| diphydes. s. f. pi. Groupe de
luniciens, qui a pour type le genre diphye, et
qui comprend ceux de ces animaux dont le
corps est composé de deux parties transpa-
rentes.
DIPHVDÉjÉE.adj.Acal.Syn.deDiPHYDE.
DIPHYE.s.f.(du gr.*c=yi;;,qui est dedeux
natures). Acal. Genre d'animaux marins, car-
tibigineux, dont le corps, comme taillé à fa-
cettes, a la limpidité du cristal, et qui vivent
dans la haute mer des pays chauds.
— Bot. Syn. de bolbophylle.
DIPIIYlEou DÏPHYITE. adj. 2 g. (dugr.
*tBj>.;l. Antiq. gr. Qui est de deux natures,
«(ui a deux natures. Les centaures étaient dy-
pliies.
DIPUYLLE. adj. 2 g. (étym. gp., ^;, deux
fois; çûUov, feuille). Bot.Qui porte deux feuil-
les; qui est composé de deux feuilles ou de
deux pièces. Calice diphylle. Tige diphylle.
Bulbe diphylle.
— DIPHYLLE. s. f. Mamm. Genre de chauves-
souris du Brésil.
DIPHYLI.ÉE. S. f. (du gr. îisuU');, qui a î
deux feuilles). Bol. Genre de "berbèridées,
formé povir une petite plante vivace du nord
de l'Amérique, dont le fruil est une baie d'un
noir bleuâtre.
DIPIIYLLIDE. s. f. (et. gp.,*\;, deux fois;
■yAAov, feuille). Moll. Genre de gastéropodes
nus, apathiques, rampant difficilement sur
leurs pieds, et vivant enfoncés à peu de pro-
fondeur dans les parties vaseuses ou sableu-
ses de la Méditerranée.
DIPHYLLOBRAXCHE. adj.(ét.gr.,«i=jX-
A-îç, qui a deux feuilles; ^oâf/ta, branchies).
Zool.Qui aies branchies formées lie deux feuil-
lets.
DiPilYLLODE. S. m. Ornith. Syn. de pa-
radisier.
DiPHYS.A.s.f. (ét.gr., *\c, deux foîs;çûra,
vessie; par allusion à la forme du légumc;.
Bot. Genre de papilionacées lotées, formé pour
de petits arbres inermes et rameux qui ci'ois-
sent aux environs de Carthagéne.
DIPHYSCIOX. s. m. (et. gr., *i;, double-
ment ; çù'n(i9v,petile outre). Bot. Genre de mous-
ses acrocarpes, formant de petites touffes sur
la terre, dans les bois et sur les rochers, en Eu-
rope et en Amérique.
DIPRYSE. s. f. (et. gr., ^;, doublement;
çi^at, vessie). Acal. Genre de physogrades, qui
à pour lypeladiphysesingulièr-e, animal cylin-
drique, allongé, contractile, à bouche termi-
nale.
DiPHYSIS.s. m. (pr. di-fi-ziss; ét.gr., 5i,-,
deux fois ; =ûfft;, natur-e). Enlom. Genre d'hy-
ménoptères porte-aiguillon, qui a pour type le
diphysis pyrénéen, trouvé dans les environs de
Barèges.
DlPilYT.AXTHE. adj. Bot. Syn. de dioi-
QCE.
DIPLACnXE. s. f.Bot. Syn.de LEPTOCHLOA.
DIPLACRE. s. m. (du gr. ^fnXa;, â deux
plaques). Bot. Genre de graminées, Ir-ibu des
sclèriées, formé pour de petites plantes â tiges
couchées et feuillées qui croissent a Ceylan,
aux Moluques, etc.
DIPLADÉME. s. f. (et. gr., ^iît^oo;, dou-
ble ; 65r.vT glande). Bot. Genre d'apocynées de
l'Amérique australe.
DI PK.A X DRE. s. m. (ét.gr.,5isTLÔ'îç, double;
àvr.p, étamine en bot.). Bot. Genre d'œnothé-
rees, foi-mé pour un arbi-isseau pubescent,
rameux, quici'oît au Mexique.
DIPL ANTHÈRE. s.m.(ét gr.,*tï:î.ôo;, dou-
ble ; ivOïipà, anthère). Bot. Gemc de scrofula-
riées, for-mé poin* un arbre peu élevé, à belles
lleius jaunes, de l'Australie tropicale.
DIPLAXTIDIi:XXE. s. f. (et. gr.. «vîT^tiû;,
double; àvri,'' 'M': ■::.'■>.- t-i" ■ i r'i v^. s.irt.*
delunette ou i , ._ ,. , ,i , i, , .[:[>.
danslaquellf m, ■ , i ]■; ■■ i , ■ !■ n ■!., i^^i'S.iiii,
partant du cliain; lu laliii,' lU-, .-.L,aiKx-iil ra-
pidement l'une vers l'autre, se confondent en-
semble, puis se séparent.
DïPLAQUE.s. m. (dugr. *tïiÎLaï, à deux
plaques). B.it. Genre de scrofulariées, formé
pour des plantes suffrutescentes, originaires
de la Californie, et recherchées dans les jar-
dins pour la beauté de leurs fleure rouges ou
jaunes.
DIPLARRHÈXE. s.f. (étym. gr., *k:)iô«ç,
double; «ôiv, mâle). Bot. Genre d'iridées, for-
mé pour niie herbe glabre, vivace, découvcr-tc
dans la Tasmanie.
DIPLARRIIIXE.s.f.(ét.iî-r.,5in>ôo,-,double;
jtv, nez). Bot Genre de plantes de la famille
des cypér-acées.
DIPLA$I.AS.\IE. s. m. (du grec. 5tT:>«»to,-,
double). Antiq. gr. Duplication ; nom par lequel
on désignait divei"ses évolutions de la tactique
gi'ecque, qui avaient pour but d'augmenter
l'espace qu'occupait la ligue de bataille.
DIPL
— Cramm. Rncloublcmont d'une consonne.
— Médec. Duplication d'une membrane.
DIPLASIE. .s. f. (du gr. *Li:<,4i.O!, rloublcl.
Bot. Genre do cypéracées qui a pour type la
dipiasii- aloide, licrbcdela Guyane.
DIIM.ATVS. s. m. (et. gr., S\;, deux fois;
->,-/T'i;, laige). Entom. (;cure d'orthopl.-rrs ,
qui a pour type le diplatys niacrocéplialc, in-
secte trouvé sous les écorces d'arbre.
DIPL.AX s. m. (étym. gr.,j!-).o5, double;
formé de î'i;, deux fois, et de -nî.à;, objet large
i-l |il,il \iiii I- !.'r. Largo manteau brodé des
f( iniiM N I, r,|iir^,quileportaientplicendeux.
I; i ».. !H . .le graminées, voisin du genre
DirL.\ZIO\. s. m. (et. gr., Su, deux fois;
-'t'>'j:;, fuiine). Ilot. Genre de polypodiacécs
qui .1 pour type le diplazion arborescent, fou-
gère subtropicale.
DII'I.F. « f f-'-t L'i- . .ï-r'iT, f.'-ni. de îi-'/.oo;,
dnuhlo 1' l'i . '-Il |i. Il pirs semblable
.1 MU \- ■' M, ,,, ! il hi i>), qui sert
il.Hi-^ Ir- I - II- 1 iiithiin i' les citations
KrI.l
d'Ilo
et de
IV. r I. I -[ ,ni--i Mil sl^'l|i• d.idisliuctiu
doute.
DIPLÉCOLOBÉ, ÉE. adj. (étym. gr., 4i:,
deux fois; Aim, j'entrelace ; io?!,,-, lobe). lini.
gui a l.-s i-..'vl. r.n~ i^iilir--- |iln-i.-iir-s fui.; mii^
ut lo
ci-dessus.
rîIPLECTROIV. s.m.(ét. gr., ^.;, deux fois ;
rXiixTpov, éperonV Entoni. Gjnrs ilo phryga-
niensde l'ordre des névroptéres, ayant poui'
type ïediplectronà taches jaunes, insecte pro-
pre à l'Angleterre.
— Bot. Syn. de satyrion.
— Ornith. Syn. d'ÉPERONNiEn.
DIPLÉGIE.s. f. (etym. gr., J".,-, deux fois;
-\f,7itvj, frapperj. Patliol. Paralysie ilos mem-
bres s'etendant aux deux côtés du corps.
DIPLÉRIOX.s. m. {étym. gr., î>;, double-
ment; lïirjpif.;, plein). Polyp. Genre de zoophy-
tes fossiles qui diffèrent des millépores et des
cellépores par des fossettes et par des pores
entremêlés.
DIPLEUnE. s. m. (et. gr., «1;, doublement ;
TiVtjçà, flanc). Grust. Genre de trilobites qui a
pour type le di pleure deGi"een,ci-ustacc tiou\ e
aux États-Unis.
DII'LOBASE. s. f. Miner. Syn.de bakvto-
CALCITE.
DIPLOCENTRE. s. f. (et. gr., «i-).i»;, dou-
ble ; v'vTjov, éperon). Bot. Genre d'orcliidees
b- ' ., ^ . . !•', I- M . M,' ,1,. >!,. l'hule.
III l'I ni 1 ni Ml J r !■ . j.r,;.,-,
il -• . ..■-„ I-I'-,. 1-1. Il M -i-llr ._, lieux
tél. s.
DIPI,OCÉPH.4LIE.s.f.(rad.rfip/oc(;;)/i«/,' .
Téral. Miinstruosilé qui présente deux tètes
sur un même ou-ps.
I»ll>LO<:i;PIIALIQUE. adj. 2 g. Qui a
rip|iiii l a la ibplocéphalie.
CIPI.OCUILE. s. m.(pron. ili-plo kile : ,H.
pr.,{.i:/.<;o;, double ;/«r/.Oi,lèvie).Enlom.(ieTiri'
d insectes coléoptères pentamères, famille dis
carabiques.
— Bol. Syn. de DÉi'LOMÉp.inE.
UII'LOCniTON.S.m.fpr. (//-;)/() /,/./««, -et
gr., i.r'/.oo;, double; /ni.-,, tunique;. But. GiMin-
di' mélasloiuacées le'nfermantile petits arbres
ou ,'irlii isse.iiix dichotomcs qui crcissonl dans
r.Aui.Tiipio tiopicale.
DII'I.OCOME. s. f. Bot. Syn. de méesie.
UIPI.OCOPE.s. m.(ét.gr.,îi,:).<io,-,doublo;
%,;--.t„, je coupe). Chir. Couteau pour la section
de la cornée ti'ansparnnle.
DIPI.oii! vsi'i'-i.i'.-.s. m. (étym.gr., î,.
-'■>',-. don II : - Il iiige). Zooph. Genji-
d'ai-.ilo|.lii : N,.-'.US3S.
Uiri,<»<.l K.Nâl .VI. s. m. fpron. di-plo-LL'-
ni-innm). Zoipli. Syn. de iurbinolie.
B1PL00.4CTVLE. S. m. fél. gr., i,si..;o.-,
double; ti-tWi.'.-,, doigt). Erpél. Gcnic de rep-
tiles sauriens.
DIPLODE. s. m. (et. gr., SiB-.oo;, double;
o'îojî. dent). Entom. Genre d'hémiptères heté-
i-op'ôies, familledesréduviens, quiaijoui-tvpe
I ploilo brésilien.
1)1 l-I.U DERME, s. m. (et. gr., «rei.oo;. dou-
ble ; 4c};..,, derme). Bot. Genre de champignons
gastéromyces, qui a pour type le diploderme
tubéreux, indigène de l'Europj australe.
DIPI.ODIE. s. f. (du gr. S,^/,.;,,;, double).
r.iil. Genre de cliaiopi-u.His |,vr.i, vrri.es,
qui croissent sur 1-- hus ui..! t iMi 1. -. ir uiil.-s.
DIPLODIS«Jl'l-; -.111 . 1. l'i .,.)!-,..... dou-
ble; Jl,«5,-, disque;. IlLliiiiiillj.L.eHn; loiMiides
douves, qui a pour type un petit ver trouvé
dans le triton.
nil'LOnox. s. m. fi'-t. .2T.. S.zi..:..;, double;
DIPL
— Ornilh. Nom d'une ôs|,,re de faucon.
DIPLODO.NTK. -., I. .1 -1 , .îin/,.;»,-, dou-
ble; oJ^iî.ovt.,-. ih m Al. !iii l.ini'ede tra-
chéennes avant p. un i\ |.i i . .iiji!i..ionte scapu-
laire, qui vil eu so. ulo sur la v.ise humide.
DIPI.OIC s. m.(ilugr.*,r)..:,:,doul,l,- . Anal,
l'.oui-he de lissu crlluleux qui se trouve eulir
les deux labl s desos plats, et spécialement il.-
ceux du cr.àiie. || Ou donnait autrefois ce nom
aux tables mêmes dontsont formés les os du
crâne.
DIPI.oillIItl- ^-.m.'él rr ,.f -■,.:.,;. diiill.l.-.
t.Sfa, bas.. MII..-1 I ,11-1 .11 |.i.,.|iiil.
par la cnuil.m i,- m .!.■ .1. ii\ i h iii.l. -.■ 11.--.
niPI.Oiaililljri':. alj. i -j. .Miu.'.r.nui ,i !..
forme d'un diploèdie.
DIPLOE.XOQUE. s. m. (ét.gp., «reWo;, dou-
ble ; n-,/r., saillie). Crusl. Genre d'isopodes voi
iiiri 111. \s ritlE.s. f.(ét.gr.,ire).;i{,dou.
Iil. . , - Il i-j.Térat. Monstruosité carac-
t. 1 1 ■ ■ 1. Il !■ 1 \ Ironcsimplantéssur unmêmc
bassin.
niPLOGÈ.VE. s. m. (et. gr.,ii-li,;r,;, double ;
Y.'-ii, origine). Bot. Genre de uiél.islomacéos
niiconiées. qui a (ioiir U|ii- un m l.i i-- lu p i
rasite à fleurs blan. Ii. - .1. M il.i_ i .mi
DIPLOGKNÈSE.:. -. I, -■!. ;;r., -i -/.; ...Ii.ii-
ble; ~!»iTi,-, générallull,..^u,^L.Muu.-.lllll.-lLe..l-
^;l^tél■isée par la réunion de deux ou de plu-
sieurs germes.
nil'LOGÉNIEÎV, ENNE. adj. (rail. lUfUi-
'irur , H.ii. Qui a un double mode dori;.':nr.
niri.oGl.ossE. s. m. (et. gr., *ir<,;.,:. (I.iii
lil.; ,..:..TTO, langue). Erpét. Genre d.. s,iu.-..i-
dieus, dont le principal caractère est d a\oir l.i
langue échancrée.
— Infus. Genre d'infusoires peu connu.
I>lPI.Or,\ATIIK. s. m.'pr ili-fh'-ltniilr
■-)■
s, Ui-
ploguath,
DI PI.OGOX. s. m. Bot. Syn. deciiRYSOPSis
niPLOIIÉMIËDRIE s f .1 :r . î -,.;..:.
double;f,n., ilemi; l'ij«,Ii,'i- M - I ■ .i lui.
cristal qui offre une' héiui. i i I li I m lis
d'inégale inclinaison et s.iu- |..i.iii. i-
DIPLOnÉ.niÉDRIUUI': a Ij. > g. Miner
Qui est à l'état de diplolièmié-lrie.
niPI.OÏQUE alj. 2 g. An.U. Qui a rappoi I
an ilipl..... ri—i .li[,i II (11.^. Couche, substance
.li|.' .1 ]i'. \ 1 ■ . . . •iiiilniqiies.
IHI-I OÏS M r. i,;t/.jo;, double). All-
ti'i -I M iiii. I I . -. / - 1 ïnd pour être mis eu
double.
DIPLOÏTE. s. m. (et. gr., J.r.Wi;, double''.
Miner, llydrosilicato alcalin d'aluniinc et de
chaux.
DIPLor.ÈiVE. s. m. (et. ,gr., Si-li',;, double ;
>.r,/i>;, cavité). Bot. Genre de diosuiées ayant
poiii- ivpe un .Htirisseau de l'Australie. || Genre
d'Ii.ji iii.|iio--, ■dilili poin- cinq ou six espèces
ili- II..- .h. m. les ou tempérées.
1)1 i-i,<ii,ii\i:, ÉE. adj. Bot. Qui ressemble
il uu iliploli'iie. Il uipi.oLÉNËES. S. f. pi. Famille
de plantes (pii a pour type le genre diplolènc.
DIPLOLÉPAÏiiE. adj. Entom. Syn. de GAL-
ur.oiE.
1)1 PLOLÉPIS. s. m. Bol. Syn. de sonnime.
— Entom. Syn. de cvmps.
* I)1PI.<).M.*TK. s. m Cflili qui r-sl v.i-.''
ilanslailiplou,alio,i|iiis....-ii|.. .1 ,li|.l 'u il l'
l.cs iliiilomiiles ne loau.pn i.i in- . u I, |..
mais les hommes d'Élat y ~..i.i i.ii. s. biL'n..u.
Ue paysan à lliptomatt', le it/jilitiniiW succoiidjc.
(11. de Balzac.)
— A.irent des relations de peuple .à peuple, de
gouverueTiiiMil a t'oiiveiiieiuenl. (irand diplo-
mate, llaliil.. .li|.l..iii,,|.. lui .li|.|..uiate.
— Fig. l'.i-i ,,.|i,.ii.. .1 h.iliile. Il est
plus dillii'ili' .11' .Ir. i.'li.'l.'i un hi.uime, si peu
flipliniHilf; qu'il soit, qu'une simple et mince
reuilli- de papier. (L. Ulbach.)
— Se trouve employé au féminin. Si elle eid
i-te une habile diplnmiUc. elle n'eût peut-être
pas inieux agi cetle fois. (G. Sand.)
— Adjectiv. \jn mininire tliploiiiiitc. (Acad.)
— rig. r.,-l li.iiiini ■ . ' 1res diplomate.
* Dll'l iiM \ 111 r. (pr. diplo-mn-ci ;
et., V. lui'i Ml --1 i!i III anciennement l'Ar-t
de .l..i-liiil'i. I |. . ii.ii I. - Il lesdiplômes. V. Di-
n on M 11,11 1 I.
- ■- jiiiii. .iij.iurd'lmî, dans son acception
1 i [.lu- t. 1.1 II. . .s..iencedesi-olationsextéricu-
io-l'-l -.1il.---nvrni..inrnls;dan3UU
s.. h- ,.|l|-..|..|..|ll,.l|. .s,.;. 1, , .,1,;,,, ,|.,.„,.^0
C1.1I1..11,. I.iii.li.'i I 1 ,|.|i|.. . .1 . . l:ii,lf„„,ilie;
prolonds
a pourhui 11'- i.'l II .'1 .'1 II. m ■
Sedestinera l.i ilipLuu ii.il L.i|...Llai.:= U ..Iqik.-
matîe.
— Fig. Conduite adroite ou rusée, dans la
vie privée. Tel commis, pour vous décider h
|.i. iilr .1. r vin, r. i.liiliisdcrf/ptom/î't'qiii'
■II. I "I" M.ili.l.'l.)
1 /,..../.■ lu diplomatie. S'iu-
liviiiiiiin |.'iiii II iiii I nue affaire difficile, qui
DIPL
divise deux .ui pliisi.nis personnes. || En mau-
vaise p.-u-i, i.li. i..|i. ri ii..nqier.
* DIIM.oM \ I ii.M ! ailj. 2 g. Qui appar-
tient, qui .1 I .1.1 I i.i Iqilomatie : 1° Se dit
des iifis.iuii. ,. .ij.ui.liplomatique.
-- Ciirp.i diptiimali'iui'. l.i-s ambassadeurs,
miiiislrrs pli:.iu|i..li-uliaii-i.s. eli.-ir;,'.''s d'.ill'aires
L.' .I.iv.'u .lu '■'(ij. - .lii.l III 1 1 ii|iii.. l'.ii-ter la pa-
r..I.- .111 11. .111 ilii . ... |. iM.i 11, il i.pie. Donner
ter dcsdi-|.. . !.■•- .//.'./■.■.....'.•/., ,.• -.•Ml..- )
-Qui 0-1 .■',- I I .1 1. .Il .1. I i;n .li|i|..nnto.
Poste di|.|.ii:, iN III.. mil .-1 lui .1 rinli-iilion
des diploMrit.s. Soni-e .liplomatique. Il ne se
donne [,as eu \'ille, nue fête, uu diner rf/'/j/o-
mn/(7«c, qu'ils n'y soient invités, (ll.de Balzac.)
— Fig. Qui est plein de ruses, de mystères.
Air diploniatique. Langage diplomatique. L<îs
femmes ont l'esprit diplomatique au plus haut
degré. (P. Laufiey.)
* IIIM.CIM XI 11,11 1:. - f. 1:1,1. ,/,,.■,,,«,. .
DIPL
12^9
nielle, |j..ui . 1 .Mit ..n ...nsLater des dioits et
des faits ii.liii pi. -. pi i\rs, civils ou canoni-
ques, et pnnii u lu — I une preuve authenti-
rpie a l.'i |..,'.i:'.' 1 . , 1 1 i.l- .iinl-ipi,' ri,s.-.i.rne
lié du xvir- si., i.- .pi., r.in commença à s'oc-
cuper de 11 .li[il..iii ilipi.'.
— Adj. ijiii .ippiiiii.iit à la diplomatique.
Écritures ilipl. .111. ,11. pus.
DIPI.OM ATloCKMKXT. adv.D'une ma-
nière diplouiati.pie.c.jiilormèment aux règles
de la diplomatie. Traiter xme affaire diploma-
tiquement.
— Fig Avec adresse.
DIPLOMATISER. v. n.l" conj. (rad. di-
plomatie). Agir avec ruse pour réussir.
DIPLOMATISTE. s. m. Philol. Ci lui qui
i-st ■.■iiti.iPinsl'.iinl,. . 11. 1,1 diplomatique.
' lili'l l'un III l.i,.r.,Siir).iuna;rad. J(-
^. . i li. . . . ■ . 11.- copie double d'un
.lipi
ot diplilll.
iMpp.irla
i.loulile
■ ■-I
,.ll.:i. 1.1.-,.. Mats
■p,,|.|..iii|ii.i.iiri,
VI-I..1MI1--. l,-plii...iii.i,.n.lipl.iii...pii i,.,ussoit
ri-lril.sr..is i,i..|,.vin,.|..iis rsf ..,. inoChil-
deliert l-i- donna en .ViS eu laveur de l'abbaye
de Saint-Germain des Prés.
— Acte, litre délivré par un corps, une fa-
culté, nue s...-iéh.|iri.Tiir.M-i.- . ■ Ini.prelle
I m, 1 uu avocat, a uu professeur, n'apprè-
. I ni fils son mérited'après son (//p/dwf?. (Uict.
— l'.eilili. Il ....iMinl .1.. p i--..p..rl àceuxqui
voyageai. 1.1 p m I' .m I 1 . - I' rt:i:ii.
— Chiui \,i-.- ,1 pu.. -.I..i.l...~..||lie lesquel-
les on verso. Ir loiiu, a\.iiaile le mettre surle
l'eu ; il remplit loUice de bain-marie.
— Fr.-maçonn. Certificat de maîtrise.
nllM.ÔMÉ.ICE. jiart.pass.du v. Diplomer.
Qui a obtenu un diplôme.
DIPLOMER. V. a. i" conj. Décerner un
dipl.'.me.
Dirl.OMICRIDEou DIPLOMÉRIE. s. f.
(éiym.gr,,.5i::V.i.,;, double; |xff\i, portion). Bot.
(ienre d'oridiidét's ophrydées, qui a pour type
une plante humble à tige nue, originaire de
l'Inde.
DIPLOMÈTRE.s. f. (él. gr., iiitWo;, dou-
ble; ixiTpo-,., mesure). Instrument qui sert à me-
surer le diamètre d'un objet, à distance et in-
dépendamment de sesmouvements.
DIPLOMITRIUM. s. m. (pr. di-plomi-lri-
omin). Bot. Syn.deDiPLOi.feNE.
Dli'LONKME. s. m. Bot. Syn. de rvmie.
DII"LONiaiRE.adj.(èt. gr.,Sra).m;,double;
. ;, . n.rfi. Zool. Qui a un double système
iiii-i.(>\<)ME.adj.2 g.(ét. gr., *i-}.(io;, dou-
1.1. ,..,, loi), ilist. nat. Qui obéit en moine
tiuiips a deux lois.
DII'LONY.X. s. m. (et. gr., îiirWo;, double;
ô'-yiit. ongle). Entom. Genre d'hémiptères hété-
i..pf. 1.^, .(ni ,1 p.Turtype le diplonyx rustique
iiiri oi- M-i'K.s m.(ét.gr.,*oiXi;'j;, double;
::.>--,, .11-1. u. ; Bot. Genre décomposées as-
léro'idées, qui a pour type un arbrisseau origi-
naire du Cap.
DIPLOPELTE. s. m. (et. gr , «™7.do;, dou-
ble; itTATTi, bouclier). Bot. Genre de sapinda-
cées.qui a pour type un sous-arbrisseau à fleurs
dioïques, blanches, bleues ou l'Oses, de l'Aus-
tralie.
DIPLOPÉRIDÉRIS. s. m. (pr. di-plo-pé-
ri-dé-riKs; ét.gr., ^inV.;»;, double ; i:i}.iff\î, col-
lier). Échin. Genre de zoophy tes échinodcrmes,
de la famille des holothui-ides.
DIPLOPKIIISroMK.EE.adj. (él. gr ,ii-
-V.io;, double; -i-/i, autour ; .7ti;i»«, orilice). Bot.
Se dit des mousses dont rorillce de l'urne est
garni de dents en deliors,et de cils en dedans.
Il DIPLOPÉRISTOMÉES. S f. pi. Famille de mous-
DIPLOPIIRACTE.s. m.{pv.di-plo-fral.le :
et. gr., Si-Xdo;, double; çf^iKt!,,-, enclos). Bot.
Genre de tiliacées formé' pour un arbrisseau
ou un arbre de l'ilc de Java.
DII'l.oiMK s f. it gr , *œ',oo;, double:
■.:,.iil . i'aili.l I inniiln ilelavucdanslequel
.l.nx M.ii-.,iii..iis .li-iinri.-s sont produites par
11- uiéuiu olijol eu sorle que cet Objet parait
double.
— Fig. De là aussi, peut-être, cette façon de
procéder par couples, qui produit l'effet d'une
sorte di! dipinpir narriiivi- 'F, Hcnan.)
DIPI.ol'oiii; .1; .1 -I .)-..;..,-, double;
roOT;, noii:, pn.l llMiip s. .In il. -s myriapo-
des qui oui .|.ii\ piii.s .1.. p,,ii..,à la plupart
de leurs anneaux. || nlpi.oponES. s. m. pi.
Sous-classe des myriapodes.
DIPLOPOGO\. s. m. (et. gr., iiTTÎ!,;»;, dou-
M.i ". r." . , I.iil...\ Bol. Genre de graminées
iiL'i ■ I. -, I ■ |iom-une herbe de l'Australie
il. 1.1 I - . 1. Il III. - sont gazonnants et garnis de
DIPLOPOGONE. adj. 2 g. Bolan. Syn. de
DIPI.OPÉRISTOMÉ.
DIPI.OPTICRE. adj. 2 g. (et. gr., îi-jio,-,
double ; îTTifi-/, aile), llist. nat. Qui a les ailes
douilles ou piièes eu deux.
— DipLnpTÈUE. s. m. Entom. Genre d'hymé-
noptères dont les ailes supérieures sont dou-
blées longiludinaicment, et dont le corps est
glabre, noir ou fauve.
— Ornilh. Syn. de coha et de tacco.
— DIPI.OPTÈRES. S. m. pi llnliin 1 iinille
d'hyménoptères, section il' p 1 . n ,ii|..u.
DIPLOPTÉRY.V.s. f .1 . r ..l.u-
.lo la
itl|-|,l>l!lil\. s. m. .1. LI . .î..::-/,;o;, dou-
ille ;jiv / . E11I..1U. lé.nii. .l'iiomiptères bé-
térop'téres, familledesscutelli'iriens, qui apoui-
type le diploi-hin fourchu, insecte de Java.
DIPI.URIIOMDOÉORE. adj. Miner. V.Di-
PLOËDRE.
DIPLOSANTHÉRÉ, ÉE. adj. (et. gr., .S.-
-Vido,-, double ; ivO>if%-:, fleuri). Bot. Qui a les
fleurs doubles. || diplosantbérées. s. f. pi.
Cla-sf .1.. pi, ml. -s renfermant celles qui ont
ili s . laniiii. - Il noudjrc double de celui des
1, .1.
roi le
DII'l.«)So,«E. s. m. (él. gr., S.rf.oo;, dou-
ble ;ir.r.fi».,corps). Téral, .Monstre formé de deux
corps réunis par une ou plusieurs de leurs
parties.
DIPLOSOMIE. s. f. Térat. Monstruosité
des diplosomes.
DIPI.OSPORE. F. m. (et. gr., îiildo^dou-
ble ; ffiroçà, semence). Bot. Genre de rubiacées
psycholriées, formé pour un arbrisseau de la
Chine.
nn'I.OSTFr.lî s m lél. i_'r., Si^TaJo;, dou-
hl.. ; "-■■ \ n .' 1...I i;..|in. de mélas-
I,. ., m .■ ; m m il'i . .••lU du Brésil,
a 1 1,. - . . i.i. Il ..]. . - Il . . I... , I L à grandes
lleuis .1 un lii-,.u i.™i.
DIPLOSTEM.ME. S.r.(èl. gcSntloo;, dou-
ble; utiiiiiot, couronne). Bot. Genre de compo-
sées chicoiacées, formé pour une plante her-
bacée dont les achaines ont une ilouble ai-
grette, et qui a été recueillie sur les montagnes
de l'Ai-abic Heureuse.
DIPLOSTÉMONE adj. 2g.Bot.Syn.de
DIPLOSANTHÈRE.
DIPLOSTÉMONOPÉT.AI.E. adj. 2 g.Bot.
Syn. de diplosanthére.
DIPLOSTÉPIlIE.s.f. (ét.gr,, i.-'Aio;, dou-
ble; ITTSO05, couronne). Bot. Genre décompo-
sées astéro'idées, renfermant des herbes viva-
ces ou des arbrisseaux qui croissent en Amé-
rique.
DIPLOSTOME. s. m. (et. gr.,S.7!W-is, dou-
ble ; ordiia, oriflce). Ilelm. Genre de douves,
dont les espèces se tiouvcnl dans les yeux de
plusieurs poissons.
— Bot. Syn. do tulostome.
— Mamm. Genre de rongeurs établi pour
deux espèces des bonis du Mississipi.
DIPLOTA-VIDE. adj. 2g. Enlom. Qui res-
semble à un diplotaxis. Il DIPLOTAXIDES. s. f.
pi. Famille d'insectes qui a pour type le genre
diplotaxis.
DIPLOTAXIS. s. f.(étym.gr.,iiii>.oci,-,doa-
1530
DIPP
DIPT
DIRA
blc ; wiç, rang). Bot. Gcnic de oiuci fères hras-
sk-êcs , rormé pour des plantes licrbaeécs qui
croissent iLins l'Europe mèvliaue.
— Entom. Genre lie coléoi)lèiespciitaniéres,
famille îles lamellicornes, qui a pour type le
diplotaxii triste, insecte brun marron île la
Nouvclle-Écosse.
DIPLOTE. s. m. (et. gr., î.ilioo;, double ;
oâ;, »■:!>;, oreiUe)..\nnél. Genre de cliotopodes,
établi pour une seule espèce.
DIPLOTÈGE. adj. â g. (et. gr., itrido?,
double ; -rtr»;, toit^. Bot. Se dit de certaines
plantes dont le fruit est sec, indéliiscenl, et
infère ou engagé dans le calice. Campanule
diplotége.
mi'LOTHÈME. S. m. (et. gr.,ii!:Ko;.duu-
ble; **;;»«, boite). Bot. Genre de eucomées.
tonné pour un palmier du Brésil dont les dru
pes sont comestibles.
DIPLOTHICIX. S. in. (et. gr.,iii:Ado;,dou-
ble ; tfM. poil). Bot. Genre de composées séné-
cionidees, formé pour des arbrisseaux du Mexi-
que.
DIPLOTRICIIIE. s. f. (pr. iti-plolri-ki;
cl. sr., Jiiiio;, double ; tf\i, tçi/Ji;, cheveu).
Bot.' Genre de rivulariées, fondé pour une al
gue de l'Adriatique.
DII'LOTROl'IS.s. m.(ét. gr., Ji=X£o.:,dou.
blc ; Toi;!!;, carène). Bot. Genre de papiliona-
cées sophorèes, établi pour un arbre à feuilles
glabres, du Brésil.
DIl'LO.VYS.s. m. (ét.gr., întXoo;, double ;
il'ji, pointu). Entom. Génie d'hémiptères hè-
lei-uplércs, famille des scutellériens, qui a pour
type le diploxys sénégalien.
DIPLOZOON. s. m. (et. gr., Si-Ko;, dou-
ble; îioY, animal). Helm. Genre de petits hel-
minthes, voisins des douves, et qui sont com-
posés de deux individus réunis l'un â l'autre
par leur bord externe.
DIPSEUMONE. adj. 2 g. (et. gr., S\;. deux
fois; :r*£J^i..v, poumon). Hist. nut. yuialcspuu^
nions doubles. H On dit aussi ftipiti-ttiiwttè-, ce. ||
DIPXECMONES OU DIPHECMONÊES.S.r.pl.GlOUlie
d'aranèides comprenant celles qui n'ont que
lieux sacs pulmonaires.
DIPXOÉ, ÉE. ailj. (cl. gr.,iiç, deux fois ;
ir/i«., je respire). Erpél. ijui a deux poumons.
Il niPNOÈs. s. m. pi. Division de la classe des
anipliibieiis, comprenant ceux qui i-espircnt
par lies lirunetiies et des poumons en même
leiiips.
DIPOUE. adj. 2 g. (él. gr., ix;, deux fois;
tiî;, -oiï>;, picil). Hist. nat. (lui est à deux
nieiiibres.
— DIPODES. s. m. pi. Erpét. Famille de sau-
riens ou pseudosauriens qui n'ont que les
deux membres postérieurs, soit complets, soit
en rudiments.
— Ichtyol. Groupe de poissons comprenant
pltisieui^ genres.
DIPODIE. s. f. (él.gr., «^5, deux fois;=^3;,
c'-Sô;, pied). Gramm.Dans la poésie aucieiine,
Mitdc de scander et de mesurer le vers, en
prenant deux pieds à la fois.
— Assemblage de deux pieds de vers.
— Aiiliq. gr. Danse particulière en usage à
Sparte.
nil-ODIE.VS. s. m. pi. (él. gr., »\-., deux
fois ; =.>;,-, roii.;. picil). Mamin. Irilni de ron-
geurs ayant pour type le genre gerboise.
DIPODIXE. s. f. (ét.gr.,*!;, deux fois;
«0;, -'.i'.;, pied). Zooph. Genre d'infusuiies
de la famille des hydatides.
DIPODION. s. m. (él. gr., S\;, deux fois;
so;;, -.,i;,;, pied). Bot. Genre iron:liiilLes vaii-
dèes,fornië pour des plantes épigèes, apliylles,
à Heurs êle^'antes, qui croissent en Australie.
DIPODOMYS. s. m. (et. gr., «■>;, double-
ment ; î-.-,7:, --.i',;, pied ; ;»;„ rat). Manim. Genre
de rongeurs dont les traits extérieurs rappel-
lent ceux des gerboises, etquiprovienucntdu
Slexiquc.
DIPOGO.ME.s.r.Bol.Syn.deDiPi.opoco.N.
DIPO'IDE. adj. 2 g. ,;ét. fr., dipus; gr., sUo;,
aspect). .Mamiii. gui ressemble a un ilipus ou
à unegerboise.||DipoiruES. s. m. pi. Famille de
rongeurs qui a jiour type le genre dipus.
DIPOI-YCOTYLÉDOXÉ, ÉE. adj. (étvm.
gr., J'i;, deux fois; i»'/.i, beaucoup; xo-j/.r.io.-/,
cotylédon). Bot. Qui a deux cotylédons ni'ulli-
lidcs.
DIPOKOUR.W-CHE. .adj.2g.(ét. gr.,^;,
deu X fois ; ^ôp^;, pore ; ^fâvy/a, branchies). Zool .
li'uit les branchies s'onVre'nt à rextérieur par
deux trous, un de chaque coté.jJDiPORODnAN-
ciiES. s. m. pi. Famille dichtyodes suceurs.
DIPOSIS. s.f. (et. gr.,*i;, lieux fois; «„;,
mari). Bot. Genre d'apiacées formé pour une
heriM; vivacc, acaule, glabre, des environs de
Buenos-Ayres.
DIPOSOREX. adj. (ét.lal.,rfi'pm, gerboise ;
tùrejr, musaraigne). Syn. de hacroscëlide.
DIPPEL (Jcan-Conr.id). Médecin allem.ind,
né au château de Fiankcnslein, K'r'-lT.ii. On
lui doit la découverte de l'huile empyieumali-
quc iliie liuile île Dippel, produitpyrogéné pro-
venant de la distil laliun des matières animales.
niPPIl,. s. m. I.inguis
de lAuslralie méridionali
niPKOPE.s. m. .M ;.'i
. Nom d'un idiome
olèoptèrcspenl.iiiH i.
[iii a pour type le 'li|
DIPROSO
• l:ili.'.illiMlu llr
PE. adj. i g. (•'■t. gr., S\:, deux
..MO, ,.-,,.,„... vi»«t, je rcgaide). Hist. nat. Se dil
des poissons qui ont les deux yeux d'un seul
côté.
I>IPROTODON.s.m.(ct.gr.,«i;,dcux fois;
irpJ,, en avant; Oioà;, dont). Mamm. Genre de
mamniirèrcs fossiles de l'Australie.
l)IIMtOTOPUYLMi,ÉE. adj. Bot. Syn. do
nii;orvi.KUON.
DM'SACÉ, ÉE. adj. Bol. Qui resscmlile an
dipsacus.
ilu succiuesecr.lriil |, - il. m. .|..s ilipsacées.
DIPSACUS. -i m > ivin. l r., .S.Maxo;, même
signif..rad.«,l».w, r h -.;1 I;..i Genrc^de plan-
ter horbacôM.;,\nl j 1 1; r m i ,u drn's, hrrhfsim
rhiinlmls „ l.„n,„-l,,-, : . .l.-iil I n s .-«iièces,
1- cli|,-,M-ii--lr, 1 Ml-. ■■u\v.- .|,n. K, _T.inde
eiilliir.'i ricv l,.s,,iri., ,1,- I iij. lii^hh- . los lai-
nes. On eu eoniiiiiL uiir iiuiii/aiiie despèeos,
dont huit ou dix sont cultivées dans les jar-
dins botaniques.
DIl'S ADE. s. f. fét. ^w. .SlW. soin. Erpél.
ai-
de I .
"1' M"
lisr,,|,,
,.i-rAsi
\ .1.' 1 \\.
DIPSADIKNS. s. m. pl.(lMd. (lips/lde). Er-
pél. Famiile il'ophidiens.
DIPSAMORE.S.m. (él.gr., Ji-lo;, Boif;.;.!»-,-
f»î, privé de). Erpél. Genre d'ophidiens non
venimeux.
DIPSASTUÉE. S. m. (él. gr., iilo;, tWfi-
séché;fr.,fl.v/rce). Zoopli. hivision du i;eni-eas-
Irèe, établie pour une espèce des Iniicsoiien-
tales.
DII>SECTEi;R.s.ni.(él.gr.,J;7:oj;,àdcux
pieds; if.,sertntr). Instrument qui sert à me-
surer sur mer la dépression de l'horizon.
DIPSÉTIQUE. .-idj. 2 g. (du gr. «.'iei, soif).
Médec. Qui provoque la soif. Bemède dip.sêli-
que.
DIPSOBIOST.VTIQUE. s. f. (ét.gr., iila,
soif; ?(o;, vie ; fran(.i. ,*/«//>/«(?). Slalisliqne éta-
blie sur les conséquences île l'abus des liqueurs
fortes.
DIPSOMAXE. adj. et s. m. Palliol. Per-
sonne atteinte de dipsomanie.
niPSOMAME. s. f. (él. gr., iiia, soif; na-
vitt, manie). Palliol. Abus des liqueurs alcoo-
liques poussé jusqu'au delirium tremens ou
folie des ivrognes.
I)IPTÉRAOA\TnE.s.m.(ét.gr.,«ii!Tif5;,
à diMix ailes ;a-xK-^(io;, acanthe). Bol. Genre d'a-
canlhacées formé pour sept ou huit espèces de
(dantes rampantes, velues, qui croissent tlans
l'Inde.
* DII'TÈRE.adj.2g. (é(.gr.,îi;,deux fois;
ïriEf'//, aile). Entom. Qui a deux ailes.
— Arc.hit. Se dil d'un édirniequi a deux ai-
les ou deux rangées de colonnes de chaque
c'ilé.
— hot. Craint diptère. Graine garnicde deux
ailes.
— Subslanliv. Vndipli're. l'n temple diptère.
— DiPTÉRe.s.m.lcbtyol. Poisson de la (îuyane.
■ mPTÈRES. s. m. pi. Enlom. Ordre d'insee-
L-omprenanl roux qui n'ont que deux ailles.
niPTÉRIENS.s. m.pl. (rad.rf/))/(vr).Icli-
lyol. l'.iinille de poissons gobioules.
«IP'I'ÉRIOX.S. m.iyaA.diplère). Bol. Syn.
de RiiTici;L,viKE.
DIPrÉKigUE. adj. Archit. Qui a rapport
au diptère.
DII'TÉROCARPE. s m. (él. gr., iiisTtso;,
à deux ailes; »«f-i;, trait). Bol. Genre type
lir 1.1 i.iiiiilli' des diplérocarpéi.'S, établi pour
iitii- \in;jLiini. .Il- grands aibres résineux, de
1 \..ii ii<i|ur,ii. , a Heurs grandes, élégantes,
l,lalirl,L.-.
DIPTÉROCARPÉ, ÉE. adj. Bol. 0"i res-
semble à un diplérocaipe. || dipiérocvui-êes.
s. t. pi. Famille déplantes dicotylédones qui
a pour type le irenre diplèrocarpe.
UIPTÉROCO.MIC. s.f. (ét.gr., iiitT.fo;, à
deux ailes ;-.<c;;<>i,ehevelure).Bot.Genre décom-
posées astéiées, formé pour une petite piaule
aniuielle â 11011113 jaunes, découverte dans la
Perse.
DIPTÉRODON. s. m. (él. gr., ii::Tio-,;, h
deux ailes ; i^m-,, dcinli.lehlyol. Genre de pois
sons ai-anllioplL-i-ygieiis, du C.iip.
DlPTÉHOI.OGIE.s.nilét. tr.,rf(>/«r;gr.,
Xcl-fo;, discours). Entom. 'Irailesur les insectes
diptères.
DIPTÉROlOGIQlIE.,adj.2g. Entom. Qui
a rapport ;t la dipli rolo^'ie.
DlPri;iti>i,<><ii 1;. s. m. (lad. diplérolo-
gie). .\,ihM ,ili-i< .[II! ^0 livre spécialement il
l'élude dc'^ in-,.Tl.^ iliplères.
DIPTÉRYGIE. s. t. (dugr. ii-Ti'pu-, uy»;, à
deux ailes). Bol. lîenrc de crucifères isatidèes,
forme pour une petite piaule herbacée qui croit
dans l'Arabie.
— lîntom.Gcnrcd'inseclcs lépidoptères noo-
lurnes, établi pour une espèce euroiiéeniie.
DIPTERYGIEN, EXiM E. adj. (él. gr.,^-.;,
deux fois ; -T.'çuE, aile). Ichtyol. Qui a deux
nageoires. || diptérïGiens. s. m. pi. Famille
de poissons comprenant ceux qui n'ont que
diuix nageoires.
IUPTÉRY'X. s. m. (du gr. ««Tifuî, h deux
.ailes). Bot.Genj-edepapilionacéesdalhergièes,
qui a pour type le diplériyz odorant, arbre de
l'Amérique tropicale.
«IPTOTE. .adj. et s. m. (et. gr., fîi;, deux
tois;iTS(ji;, cas).Gramm.Se dil des noms qui
n'ont que lieux eus.
* DIPTYUUES. s. m. pi. (du gr. îreto/»;,
plié en deux). Antiq. roui. Kegislre piihlic ou
l'on inscrivait les noms, I. s .-.ihuIs n dos ma-
•;islrals,eUlui était foi' Ir |ilij-.nui s l.dilel-
r.-squ'on npliail lesunr> mh |. -.. ^.
— llisl, loliL' l.ivr. I ou 1,11 |,..i 1 ni lo nom
.!,.< ,.^,■,u,■■< • 1 .1. .rii\,Mii ,11 li.Mil Lui .lllbieu
ipou
les morts, on invoque pliisieurssaints:
pour le pape, pour l'evéque du lieu, pour le
souverain.
— Peint. Tableaux ou bas-reliets recouverts
par deux volets dont la surface intérieure est
également peinte ou sculplèc.
DIPUS. s. m.(pr. rf/-p«.s» ; mot lat.). Mamm.
Nom scientifique du genre gerboise.
DIPY'RAMIDOnÉCAÉDUE.adj. 2 g. Mi-
ner. Qui présenle .lrij\ pyr.iinides il douze ta-
ccs. Cristal dipyi.niihliMi.'.Mr.ii-o.
DIPY'RE. s. 10 . 1 -l-.ô ..deux fois; sîf,
feu). Miner. Sulj^um. o on peiils prismes, se
rapprochant beaucoup de la wernérile. Le di-
pyre phosphorescenl csl fusible avec bouillon-
nement.
DYPYRÈNE. s. m. (dugr. ^ii:;privo;,àdeux
noyaux). Bol. tïenre deverbènacèes formé pour
un arbrisseau découvert dans les Andes du
Chili.
DIPY'RÉNÉ, ÉE adj. (rad. dipijrèiic).liot.
Iionl la haie contient deux noyaux.
UIPY'RRICHE ou DIPYRRIIIQUE. .adj.
et s. m. (pr. di-pir-rike ; él.gr., S»;, deux fois;
Tîu^fî/f.;, pyrrhique). Lilt. anc Pied de vers
composé de quatre brèves ou deux pyrrhiques.
DIRADIATIOX. s.f. (pv. di-ra-dia-finn:
de (/(, pu f. separ.ilif, et de radmliim,. Phys.
DifiTusion de la luiniura émanant d'un corps.
DIRE
— Fig. Nom donné au X impressions (te l'àme
qui se iiiaui testent et se communiquent.
DIR.\M.ATIOX. s. t. (pr. di-ra-macion ; de
di. prêt, séparât., et du lat. ramus, branche),
(ièogr. Bifurcation, partage en plusieurs bran-
ches
DIRAPniE.s.f.(ét.gr.,4\,-, deux fois ;}«ç^5,
aiguille) Entom. Genre d'iiémiptêres sauteurs,
doiil la seule espèce connue a été trouvée aux
environs de Varsovie.
DIRC.A.s. m. (du gr. â(f»r,, nom d'une fon-
taine). Bol. Genre de daphnaeèes qui a pour
type le dirca des marais, arbrisseau du nord de
r,\mérique.
OIRCË. Mylh.Fille du Soleil,éponsa l.ycus,
roi de Ttièhes,qui venait rie répudier Autiope;
par j.iloiisi,.. elle lit joter celle-ci rians une
prison, .tii.i.ti. I- ,1 11 i|neiie d'un taureau fu-
rieux pin I. ^ lil- 1, - I I ivale, elle fut changée
par Bacciiii.. ni i.iiiuiir.
DIRCEE. s. 1. .1 -1 A ,, .,, Dircé). En-
tom. Genre de . 1 - rnnières, fa-
mille des stènelyi 1 . - p: I 1 iir tyjic la dir-
cèe discolore, ir .n ■ . 1. Ml. m igne.
DIRCENXE. s. f. F.lUoiii. Genre do lépi-
do|ilèics de la famille des nymphaliens, du
Mexiipie cl de l'Amérique scpientrionaie.
♦DIRE. v.a..l"conj. inéir. du lat. rf/ccrr).
Je dis. In dix, il dit, nous disuns. mus diles,
ils disent. Je di.-iuis, et;/. Je di^. In di.:, il dit,
nous dîmes, mus dites, ils dirent. Je dtriii. Je
diriiix, Dis. disons, diles. Que Je dise. Que je
disse. Disant. Ex|Mim'.i- pur la parole. Dire
son avis. son sentiment, son opinion. Dire des
rlitreh'^;, '}'■< ifJMi'-=. 'li-,. rvtriiv.'lg.tnccs, des
ir 1 ^ : .. . '. . :..)ii . ' . .-,,,1. .- ■-. .1 1 .^,-.s,des absur-
.1:1.. .1.. 1 : ; ^, 1..- i.,'i,ii ~. Oserai-je, sei*
;:l:. ,..,/,,.■,■. . |:: : ] :.-. ' IHo-.jSeul il Sa-
vait (//Ct" Cl lll I I • i , 1 :,ii Boss.lOnn'a
pins le courage .1. . Ii . 1 ilé. (Fléch.) Ils
soiil incapable- 'i 1 , eU'on peut en
assiiiMuce conilaiiiii 1 . -lu 1 - disen/,cti qu'ils
«ni dit et ce qu'ils diront. [Lii llrny.l 11 mcsenr
Mequ'on dit les choses plus finement qu'on ne
peut les cciiie. fld.t Ils laissent entrevoir ce
qu'ils n'osent .//ir.'Mass.l l.a plupart des pa-
oles 1
par le lo
ht
e«.|it
lit I 1 ■
M. .11
les-en-^i|i 1 I. Ii.ii-.li. — .. .1.. I.w;,jr.,réll.)
Ils ne ./:><■//. ni iii.|i-i-. eOnii-nt lontes leurs
alTaires, iiiii- H- J/vi;/ lilireinent toutes leurs
maximes, .i.-.i 11 iii-s,> l.a ^ leillesse a l'avan-
taw d'avoii- lieaui |i vu, mais le tort de i/)r«
|.ranc.inptio|., ;M."= i;ain|ian.) 11 est dos temps
on il est ililliiilo de due c-e qu'on pense étale
taire ce i|ii'(ni iloil. ;Mi_'nrt.) Il n'esl pas Imi-
joiirs bon lie ,/o. I il .|ii 11 a sur lecteur;
mais il faiii la. Il 1 1 . 1 -iir lecieurque
cequc l'un ii'iii ./ .■ I'. i Oiiselivuvent
les choses a dire.' I) ui~ l.i .- Iituile, et la soli-
tude apprend il h s dire. (L. Veuillot.)
Je ne veux que le temps et l'espoir, à mon Dieu !
De laisser Rutti lieureuse. en lui disant adieu. (Flou.)
— On a employé dire d.ans le sens de P,ai-
ler de. Ce duel que tu dis ne se pont .onçe-
voir. (Corneille.) On m'a dit la fnimr .le mes
frères. (ILachle.) Bernard di.Knll son ontaiice
turbulente; Hélène raconlail sa jeunesse gra-
ve et sérieuse. (J. Sandeau.)
— Dire un .leerel. Le révéler.
— Dire il ijuel'innn .ton fait, ses rêrités. Lui
parler verleinent, lui exprimer tout ce qu'on
pense de lui, eu mauvaise part, lui faire des
reproches mérilés.
— Dire pis que pendre de quelijHnn, dire le
diable de iinetiinim. Dire de quelqu'un loul lo
mal possible.
— Dire des dnueenrs, des fleurettes à une
femme. Lui parlei- d'une manière flatteuse, la
louer sur ses grâces, sur son mérite.
— Dire sou mol. .\jouter son avis à celui des
autres.
— ]Vf dire mot, n'en penser pas moiii.s. Se dil
d'un hoiiimc de sens qui ei'oulc et ne parle
point, et quelquefois d'un homme qui cache
son méconlentemonl, son dépit. Je ne dis mot,
mais je n'en pense pas moins 11 ne disait mot,
mais je suis sûr qu'il n'ei\ pensait pas moins.
— Sans mot dire. Sans prononcer une pa-
role.
— Prov. Qui ne dil mot, consent. Se taire,
* c'est consentir.
— Kn dire Faire des reproches. Il m'en a
dil plus que je ne l'ai mèrilé. Mon cteur s'en
est plus dit que vous ne m'en dira, (llacine.)
— En dire de sèches, en dire de belles. Par-
ler librement et sans aucune retenue.
— Se te faire dire. Hésiter .à taire une chose.
Use l'est fait ilire pins d'nne fois.
— Miin prlil iha.il ni,- I',! ,IiI r.xpr.-si.n em-
ployée a\o.. Ir, rniaiiu |...iii. nr pi- loiir in-
diquer on l'on a appi is eo qm. Ion sait d'eux.
— Dire la bonne aventure. V. aventl're.
— Dire de. Le grand Grégoire dit du grand
Alhanase, que duiant le temps de ses études
il se fai-iiiiailiiiirti .lesesconipagiions.(Boss.)
L'on poiina :lirr 1111 Jour de vous, comme de
ces liuiiiiii-- 1 .liiiii.-, que votre piété n'a pas
fini avec Mius. ^Id.,
— Dire en soi-même. Se parler intérieure-
ment.
(liipt plaisir (le penser et de dire en sûi-mlime :
iKAcntE.)
— Dire que. Ma flUe, qui vous Ht qu'on le
DIRE
lai.-ril ^r p.is,,.]- .Irj I-, I . Ili 1. .!■ - il- ..I-
.l.-Sl.i,.|.j l,;i |„,lili.llH' IIJM.I, 1,1. , ,,-.,, I,-
n.n- une IrOs giviiidi! en l'iil- in ilisiiill .lur li;s
i'iclicsscs se ineUcnt toujours Ue niveau ilans
un lilat. (B. (le 61-1'.)
- Ilnrslir. .^V iVTi.'.lmr; ut^ :-r m,,',,,! a ili/
DIRE
il.'.ini
..|U.. Il
1 itn iiiliiiilir. L'honnlleque lu
nluilcil France, quel lioniun^
Il i l'ouïes les parties île la nie-
Iqncs-uns ont dit être l'art ilc
..I-)
ilu
et
.lu
,• l.inl |.,', -
n </«j. Il \
iic-llr.- ,1 1
■- \m~, i
,i!'r,','|.;
'i-ij
" ;"\ l"-"'i
1 .M.Li h- l; !.■-
-0/t ilif <i^ clii pour (Vestunc faconde par-
'! l"i i! ' lit métaplLoi-iiiuenient ; Cet
ii'i - I II h;^1i', pour niarquer qu'il a lie
p.-uv -i.iili ..-. .,li,:i..',, 1.1, (//.>fii/-t.ii, il „uei li-
sait les paralytiques. (.Mass.)
— Substantiv. Un on dit. Iles on dit. Kii
croire des on dit. Éeouter tons les on dit. ,\i-
eueillir promptenient hs on dit. Condanini-i-
quelqu'un sur un ou ilil. sur îles on dit. (Acad.)
— l'rov. Ou dit est un sol.
— Li- ijurn (llin-t un. 1..,-. siilist. I.'..|.iiii.Mi.
U'I'- UlCf.U Irnn,.,, ,|,:a-l -.,, !,-, ,-1
•■ ■\'<
t-i-n-lls,, i,„..| h, ,|ii,n, ;,,,-. I .,,, A.-, I
— Allsol.S'.'Xnii I ,11 V ,- n.- |.. hl. lill.-
qui se veut lii.Mri ,1 .riii. i - i m iiimi, ; m,,, , II,-
estcenl p.is ,lr,n.-M- ^...1-. .| |,i,-l|.. I,s-,.
et di.sr r.irt jolini.m. .M"-' de .Sevi-né.)
— Util' d'un, dm- duiitir. Varier de lanj-eje.
— /( dit dor. Il dii er ,|u'il y a de mieu.>c a
dire dans l'a circonstanee, ou ce qu'il y a di'
plus satisfaisant [lour la personne i laquelle il
parle.
— En parlant du slyli', de la dielion, liioi
.lii. 1
— Suli>l;ii,ln-. /.,■ hni-,l,r,: l.'ùle-an.te d.m
lediseouis.l.rljH.u-,/,,v,„liiieoùterien.fMalli,
<)nselas>,. ,„■ |,i,.
,M..
El
— A'//.' wir .\un l'ini-i/iif-, .mr .fffii liean-diyr.
"'I' li.iil'i- "Il que l'on parle av.',-
all.-.l,,l...i,.~..iM|„-,.„,,,ul,:,-,vee plaisir sur un
SU|.-I .1.- |,i.-.|,l.,,-i„„,. ^,- „„.|ir..s„is,i„ l„.,-,„-
dllr. |l.-,lrl-.-|.l-ll |..|,_-l,.||||,, ,111 >..ll li.-.lU-.lli-,:'/
— l'inv- ;,,- l.i,«-l,n,,'r„iil m, ru.,: .,,„• /,■ l„ni.
(llseours.
— S'emploie aussi iibsolunient à la fin du dis-
cou rsd'un personn.agc. Je (//.«, el l'on me crut.
iUoil.) Il (W; à.^'rand bruit toute la horde se
levé i.t s'empresse à quitter son campement
siui-,tr.., (Mérimée.)
l'iii Ici IIIUI1I& Ile Giral l;i crvcuilc csl liriic.
(Bull. EAU.)
Elle M , «I du veut lie sa ligiiclie jii rilniie
l.uL soiitne a.ec ces mfin r-jiileiir Je la cliicaiie. (Id.)
-.rrin//7.S',.|,,|,I,,i,.. Iquefiiisilanslacon-
^■''''^aiHiii I r riMi (M, I qu'où a Uni de iiailer.
J'ai. m, A qui 1-1 |,:ii,,l.- .'
I.U'I-- Ml" .\|...ll-.|,lll,.l.- 1,-ni.-, .l.-li,,n
daU-.I.I,M|„l,,|,- ,1,, ln■l,|,lr|„„,,^, ,„,,/,.„„, ,1,
quel animal .■■.■luit .|ir„ii ivi.m, „..|i lii ,li.,,
scr avec li-s aitirrs |iliiii,,i,|,iii.s. cii,,', lui.
- Cr d:t.il. a- dr.uil .-Ih-, rU- . l'.i. ..iis, ,1,- |i;,r-
ler .h- 1. . Il ii--i_-.- iliihs le style 'inanilique.
'•■■''''' 'I -I' '--'i' !/''-(/. Un tiens vaut, ce
l'auras. (La l'ont.)
I 1 iii, ...- ,//; |., hri,-. Id.;
Je de. Ml», ce i/ij-lii. le dernier quelque avis
Oui le di,|„,,:n .1 la cliose. II,i FoKTii.sF..
Doux n'é^evîi, ce f/,/ r,:,. rhpi's ^ages qui jamais
N'auiii.le» .,„■ ve.i. ;• 01 le fneusoii|;e. (Id-
II lui i-.H m '- Il l'Ie lioiirgeoise,
— (^«C(/i*-yt;.'S'euqiluie souvent comme c
Il lî^îiiio ap-
11 ,/m;,.je,lu
ii.'.r 11 I:, ,11-.-
■l-i ■ 11 \ ' '1 -■■" 'l"'l '■■i" l'Ile
su I.- -iiii iiiiiii-i.i. ' I li-.-li.j \'ous dirai-jo
q,r,-li.^.^:i-u,:, ~.,i.'.- |, 'ild.;
— l'.'juinn' ./il I A).i ■ ,iiiu dont se servent
fi"l"- 'Il I. -..I il.-ir,..|l,'si'i'Hv.iinsl,.rs.
q'iii-''||-"i'i - h- ' '■' ' 1' -' "■ ' i-uie.
llll, li.
— il III, un ,. h , ,111 il ._ue, en citant ce qu'on
.lUii , i-iii. III. 1., M iii_ laliius, comme jel'ai
dil. s. ni II--. Ui. I II i.l iiiv ou lî.-irliaresiinrs.
(l'.hal.^.-inl. ) -M iiiiivi-,iii I ..ii,|i,i_- , ;i--i-
1 inir ).■ l'ai (///. ilrN.inl m - , .1 ■ . ; -
miiuv.-inenls ,iver luirrxln i - , i,i. I I
— l''aui. Cijuimc dil liiutn'. i..nnn.>: un du.
— I.oc. fain. Comme t/tu dirait. Comme,sein
blable à.
— l'dur mieia-diir. di.im,.'.- wieia: S'emplnii-
I-. .1111111. I- |,l..llli-lU -ii-i-lil. II. -si I ,-u,i,.,u
M.i-, l:ili-:, Uni |.-il iqi nv.-r l.iiili-. Il-, ,v-
n.u'l.'i' ,',ii!'uiii.,"ri'.)^ •''-.'
— /'./m iiiiL^i due, .•ii j'ose le dire. S'emploie
1'""' -1 l'iii. I l.iir.'i-xi'User nue expression
i,i-i-i:- -■- l'i. -,i-.|i lii.|, r.ili'. I.rs l,.|,r-
diir. len.ln a lui-mèiiii-. (Mass.) Leur reli-ion
est toute, pour ainsi dire, sur le visage du maî-
tre. (Id.)
- Ilisn„x-le. il fnnl te dire, il finit hirn le
ilnr. fuul-il le , lire. ynrr.,„.>i jrnl-il le dire'
^■"U'I l.i.~qiii..M..il.i.'iliii'llii.'M',U.'ilini.
.S,,,/ ;/,/','■„ ,,'„'-s.,',î,/.'>i-'ilil . Il l'Iil.'i.i 'ïii'i'iè
|,i,-l. ., .'- ,.ui.||i|. I.-,., |.-|ii.,-lii. s.„|
,ii .1 I .ni...i:.,jnl, Mjilsrlr-, qi.elqneluKsIriip
— .[eoir beau dire. Malgré tout ce qu'on peut
ill.'jnti' Vous avez beau dire, je ne v.ius .'rni,
•a,. Il .111 Iii.-iii ilii.', ..n I.- i-iiiiilnisil sni-lr-
l|ii"l"'"|ui--u-l.' ,1" Il l.i' ,11 ,/„■,■ Il-,
,.-i,..iiIi.iii,.l.-,|ii,,i . , In. niiii.nl i-nni:uiil. -s
- Uii.ii- ji„l.- il.li-nsi-, IK^Iisi. n'iipp.isa
uni II :iti\ |ii 1 ,.iutiuns que la patience et la
i-iln.-l.-. M.IS--
— r. /./ nirr, l'iailiidire. .S'emploie pour expri-
n"i ■ " "'iiinMi-nl p-is il pii v i.'iil il'é-
:[W Je lasse celle delii.il lUie , tela \uu.s plail a
dire.
— (,'(■ ne.*!t pii.t pour dire. Sans se vanter. Ce
n'est pas poui^ dire, mais je le v.uix bien. Ce
n'est pas pour dirr, ni.iis lu ;is ...i la -ai^^i'iln'
joliment cluir ni u n l.i nnli .iilln \. Iln-i,.,
— Celaesl lirnl il dil s,- Uil uuni inijiiulil
d'une chose dont on duuLe.
— C'eut tieiirieofip dire. Se dit d'une chose dif-
ficile et qu'on n'ai'rivei'a pas à faire,
— Ceiiid est dit est dit. Ce qui est convenu
ne sera pas chanjyè.
— Yôità qui est dit. La chose est entendue.
— Prenez, mettez que je nui rien dit. Je ré-
tracte ce que j'ai dit.
— V-.im. C'est moi i[Uivous te dis. Jg raflirnie,
— vt qui te diles-rous 'f Se dit d'une .'bose que
1,1.1. I .1 nul ! Je ne vous dis queya! Ou est parti
il lin 11 -un do galop.. .je ne vous dis qiieïa.(Ue
— /I',. hril \. il. 11 iinii-tire. On compte sur
llll . 'i - -I I ■ Il i//'w l'iiil, et qui sera trop
11. Il"'- I. j.i-i 1' , U'iii-s de sa belle-mère.
(|i.^ I 'iiiii
— Piov. UiMikd les mots sont dits, fenu liéuile
e.il l'aite. || Qui dit tout n'e.iuepte rieu. || Dis mm
qui lu [rniuentes, et je le dirai qui lu r-v.
-1.-
..■ ;,'.
dire
a Ilome.lllaeiiie.J
— Uépondre. Qu'avez-vous à dire à cela?
— Nommer. Qui dit froid écrivain, rf/i déles-
Uilil.. anlriir li.iileau.)
— l'-N] 1 |iu écrit. Je vous ai ,//'/ dans
ma .Il mil ,1. Il II 1" que... (Acad.; Llle me prie
de \ ous Une nulle douceurs de sa part. (M'"» de
DIRE
SévifTlI.:'.) r..' que j'ai ,/,/ SI
DIRE
1231
-Ilpe,
qui reufei
dont il es
beaucoup et qui l.iil eut ndre ila.au la^'e,(Voll.)
— l'oétiq. l'.hanter, célébrer, i-aconter. Dire
avec un cbalumoau quelque vaudeville. (Mal-
Iioibe.)
— lir-.-iie
vers.llir.n
cliapiq.'l.si
mil' il.-\iili'.n ,[in n'es; im-iiuI ctiiniérique. (M'""
— Il i||||'|| i''i.i'|ii'i -r Envoyez-moi la copie de
Ml, I' ii\ lelues, car on ne Itssdit jamaisavi-e
laf. .1.1 II l'a.ijrénient qu'ont les originau.x. (M"'»
— Alisul. Déclamer Cet acteur dit bien. Cit
oralcur dit parfaitement. Ce prédicateur dit
d'une manière monotone.
— Avertir.
Qu'on ,(,,„■ .i .Lisaliell,
Que Mallian veut ici lui eaiiseï' eu seciel- iIl-voiNi:.)
— Commander, orilonner. (jni a dit au so-
leil ; Sortez du néant. (Mass.)
Tu dis, et la velx déconceilc
L'ordre elenicl des clemeuts. (1U(.|.\1I,J
— Alisol. Viiii.s- ii'iirez qu'à dire. Se dit pour
ex|inin..r qu'un, ■si pr.il .i obéir.
-I'i'iliiisi.i,i siii|..r /),/,'-ïau roi, seigneur,
lie Vi.iis l'ail uni. !■ Ilic.)
l'miiqui.i II. ...iiiir I .|ii'a-l-il fail '^ a quel lilrel
Qi„ „ la <(,< -■ (IIACINK.)
— Ufi'i ir, pi'ipiiser, en parlant ilu prix d'une
l'iii.s.. Viiiisn ■ilil.siieii.lceesmarcbandisis.
1-1. 1 ni 1. nu llll I 1.11,-111. us du pri.x de ."-'S
I I -Il ,. SI ■. ,11 . Il .11 llll. s rien 't Je veux bien
-Il lui r, III II, ii.iir . ' I I ]| faut que vous eu
— i; i, ijiiii. i.iil. r Quelle cause les Ht
.■III. ni ' s| , ,. ; II, , Il , i, , siiii pilons, ou des ve-
iii' -■■■"■! --" -■ Il, ...iMli- vrais périls,
qn "1-1 U'.liir.. !, |,.,i,iil.- .> Il.,ss.,i
-.111,1-1. |.i-,i,.i . . . ,,l I. -ii,.|iii-.liie
ili"-!l-[ii'i-nn. -m. i. , ' | .- 1 l-'.'lle
allane-Une va 1-uu ,li,.: Ur in.u .' yni .lir.iil |ne
cel homme a tant de savoir'.' une (/((-on des
soupirs que je pousse pour elle '/ (llacino.)
— Qui volts dit ^«(.'...liuelle chose vous porte
a croire que?..
— Qui t'efit dit'/ Aitrail-on cru? pouvait-on,
devait-on s'atleniire?
(lliilM I
— Quin'etitditque. Qui ne se fiit pas ail.. m In
que. Qui n'eût dit que le ciel seconderai 1 si s
bonnes intentions, (iioss.)
— Qui vous a dit'/ Quelle raison, quel m. il if
av.'/. vins ,1.. .r.iiii'? Qui vous a dil .pi.' vi.ns
;\i;::;:::i:î:'::"'
M.ll,,rlir' II]
1' 1 1 lait
l.-i -.11 -1
-- //./
pets.inn
chose. 0
qni-||..IUV i-lln |illl.
liiU-llli-. 1,1.)
ciété. 0
»,'./("M'l«,'./(/.ll llll'-
ii\ 11- une inspiration
a obéir à un
p:., .11 1
■ qu'en dire.Avoiv l'c-xpcrii
ed'un
— On dirait. Il semble, on croirail. (lu dirait
que le savoir-vivre consiste à ne dire .ine de
vaines paroles. (J..J. Itouss.)
l.'..,i ,r„:„l niiiiue .|.ie les cicnx
îe!!r'|'i".i,'i'.lV'i"'ar'l?me. (ll.veiNE.)
Vl'OS.
— Manifester, être l'indii-e, en parlant de.'
rivaril-i. ili-- i... ■ Ir . ilr la |."nl..ni ni-e, dos ac
tu,,,,, I II- 11. . |.|. III i-l III.' --llll. US VOUS di
nul iiii'ii; II- I. u U..I II I. Iiliiili.^snair..
Carde en valu un secrel que Iraliit sa fiene,
V.l buii silenee niÈme, airusaul sa nolilcssc.
Nuui die qu'elle nous cache une illuslrc iiriiicoÂ'e.
— F.im. cl pop. Dire quelque elwse. Une fem-
me qui dit quelque eliose est celle qui excite le
— Ne rien dire. Manquer de vivacité, être dé-
p.iiirvii d'expression. Cette femme ado fort
1» anv V. nx, mais ils ne disent absolument rien.
— \. ririidire. Ne pas produire d'efTel. H y a
I III I lalili.au des ornements qui ne di.sent
— l'am. et pop. Scdit d'une femme qui n'ex-
cite aucun désir. Cette femme ne me dit rien.
— Se direrien aurœiir. A t'ihne. Ne point lou-
(•hfr, un piiinl .'■ninnvnir. ji (.',■/./ iir dil rien
dil i
occuper. (J.-.l. Kouss.)
— Fani. Ueiiiieoup parler pour ne rien dire.
— Cela ne dit rien, qii'est-ee que eela dil '/ No-
n-ilisianl .'.'la. .'.'la n.,' prouve rien, qu'est-re
.|n 1. lui '1. la nedit rien, il fallait ciMili-
vail.
— /.,■ . irin- r<ri ru dit-il? Si le eœur vous en dit.
litrs-vous d liuiueur à cela? Si vous êtes dis-
posé à...
— Le eeeur me le disait bien, me l'avait bien
dit. Je l'avais press.'Uti.
— Viuiluir ,lii-r. siL'i,,li..,- 1, v.'ut iliiecc
.•tiK-lb'
ut l.'s par.ilis .1.' ,|ui;i-
sorte de doute, d'bésita-
— t'/i ruuluir dire. litre disiiosé a agir
qnelquechose.
— Prov. On sait ce que parler veut dire.
— C'e.il-ii dire.je irii.tdire. (ala si-iiili.',;
(■•nds par l.i. sr,,,|.l l-.i,.,iii . i|.ir, .i
njrt le plus tragique de l'anli-
.li.s'.' Qu'est-ce .à
lelltcni. ni \r -■
Vous conlii^Miii'/ ■
dire? Il uni m ,
—C'est liiui due. relu dil tout, pour tout dire,
pour dire en un mot. Siguilie que tout est ren-
l.^riii.^ilaiis la phrase ou dansTcxpression dont
— Cela ra sans dire, il va sans d'ire que. C'est
Mil. ni. -I i).|.- .jii il l'st inutile d'en par-
lu l.'mpsdeliii .'iI.t l'eiuiui il
sa vie est tournée d'uiu: m;
1 1 iiuvera tous les jours à dir,
(lloii;
— Trouver à rfircTrouver à reprendre, a blâ-
mer. Vous trouvez i dire à tout ce que je fais.
Que pi'ul-on trouver .i dire à cette belle .-ic-
1 .' \ 1,11 , iiiii-, h-iip de bien de mes lettres;
M. Il III ,1 dire que cela dans les vô-
li.,i. 11,1 V.- .ni;i]n'^\\i^. Avoir à dire.bien
il diie.heaiiruuuiidiresur le eomptedequelqu'un-
— Arnir à dire.iieiiueiilipii dire, en imrlant
iliin.' .-hnsi'. Avoir bien des rritiqnes, des ob-
ji..-l;iiir . .Il-, llll .i'r\ .-iliiiis à faire. Avez- vous
,- [1.11,, un s, us I h. lire, en parlant des
p. r, iiiir, ri .|i., iliiisrs, ^'avoir rien à dire.
y':i\ il III III. ..li,i.i'vatiou .a faire,rien à ci-i-
ti |ii I \ I. 1 IIS rien ,â dire survolre con-
iliiiu r . I I II .1 dire en cela, c'est parfait.
123-2
DIRE
— Avoir à dire. Manquer de.
— Il II a bien à dire. 11 s'en faut de beaucoup.
11 va bieiiailiio que nous n'ayons nolie comp-
te Je crois qu'il y a bien à dire qiic mes sen-
timents ne soient les voties. (Racine.)
— lltja l'ien à dire. Il y a grande différence.
11 y a bien à dire entre ces deux personnes,en-
Ire ces deu-t choses. || Dans unsens analogue ;
Il y II tout à dire.
— Utj a peu à dire. 11 y a fort peu de dilfe-
rcncc. Il fallait que ce coup fol bi.'n mesure ;
«r, entre la contusion et eue tue, d y avait
fort peu à dire. iM"» do Sêvifc'nê.)
— Il n'y a pas à ilire. Il n'y a pas de refus h
opposer, pas de résistance à faire. Un y a pas
à dire, il fant que vous obéissiez. Il n y a pas a
dire, décampons.
— Quoi quoH die. Locution archaïque em-
pruntée aux Femmes sumutes do Molière, et
qui est restée pour exprimer un enthousiasme
ridicule ou une vérité incontestable. Je savais
bien qu'il ne fallait pas que leblépourrisseen
terre pour lever, quoi qu'on die. (Volt.) Moberc
était niiisicien, quoi qu'on die. (^Castil-Blaze.)
— Jusripr. Dire droit dun appel. Admettre
l'appel.
— Mus. // dil lien ce morceau. Il le chante
bien.
— Dire, interj. Dire qu'ils m'ont ainsi j^uie
el que je m'en suis 3perl^u si tard !
— SE DIRE. V. pr.iii. Taiie telle rclli-\ion, tel
raisonnement en m.i-ui'iih-. I>li''- :i S'ii-mcim-.
Souvent il se disiiil «mi siui .-.i-iir i\w h- plus
mauvais effet de .■■■u,. r,,il.ks~.- d.- 1 a,-.- est
de se cacher à soi-mèiue. (lio-ss.) On se dil eu
son cœur ; Je suis, el il n'y a que moi sur la
terre. (Id.) Ne se f//7il pasà lui-incme,pour ne
rien tenter ; Les forces me manqueront en ce
moment. (Mass.) Quelle consolation pour vous
de pouvoir vous dire à vous-même qu en ser-
vant Dieu vous lui attirez des serviteurs .' (Id.)
— Préten.lre que l'on est, se faire passer
pour. Se dire le purent d'un prince. Quelques
auteurs qui se disent ecclésiastiques el théolo-
giens. (Boss.)
— Être dit, être sxprimé. Il y a bien des
choses qui ne doivent pas se due. J ai un be-
soin de manger qui nepeut sedirc.
— S'emploie en parl.inl •!■■ la si-nilicition
d'un mot, d'une loculi 'ii. I "i"' l'in ise. Le
mot se dit de telle et tell > li -■ ' ' lii'vorbe
ne se dit qu'en parlant .Ir.. iiii. I >iiii.jiinc
se dit qu'en bonne pari. Celle plu msl- ne se dit
plus. La pauvreté ne se dit point par position,
mais par privation. (Malherbe.)
— Dire l'un à l'antre. Se dire des injures.
N'apprêtons point à rire aux hommes en nous
disant nos vérités. (Molière.)
— DIRE. s. m. Ce qu'une personne dit, dé-
clare, rapporte, aCBime, avance. Il est sou-
vent usité en termes de pralique. Le dire des
téraoinr.. Prouver son due. lléfuter le dire de
quelqu'un. Il y a lonRlemps que je me plains
de la trop grande différence entre \edire et le
faire pour vous. (Mérimée.)
— Moyens,réponses.déclaralions d'une par-
lie qui soutient sacause.Lcdiredu défendeur.
Faire ses dires el réquisitions. E.xposer son
dire.
—Au dire de. loc. prép. En s'en rapportant à
ce que dil. Au dire des Anciens. Au dire des
savants. Au dire de tout le monde.
Tou> les pfns (querelleurs, jusqu'aux siin|iles m.ilius.
Au dite de cliacuu, ctaiciit de jieliu saiiils
(La Fo.v,ai»e )
— Au dire des experts. Selon l'avis des ex-
perts.
— A dire d'experts. En soumettant la chose
à la décision des experts. Itégler un prix à dire
d'experts.
— REM. CRAMM. On dirait qu'il a. On dirait
qu'il ail. Lorsqu'on a de ferles raisons pour
croire une chose, on emploie l'indicatif après
»» dirait que. On dirait qu'ils travaillent pour
Iles années éternelles. (Mass.)
On âirail ^iK Ronsard sur ses iiiiieaux rusliqiies
Vienl encor Iredouner ses idïlles gollii.|ues. (Uull..)
On dirtiil qu'ils oui seuls roi-eille d'Aiiollon,
Qu'ils dis[K.s<nt de lout dans le sacre v.illou. (M.)
Euseigne-moi, Molière, où lu trouves la rime.
On àirail. quand lu veux, qu'elle le vient clicrclicr.
(Id )
CependanI, à le voir, aTec tani d'arrogance.
Vanter le faux *clal de sa liante naissance.
On diratl que le ciel est soumis .1 sa lui,
El que Dieu l'a iiélh d'autre limon que moi. (Id.)
— Lorsqu'au contraireiln'yaque de légères
apparences, on met lesubjonclif. On dirait qui-
le livre des destinsait été oui r'. -".ce prophète.
(Boss.) On dirait que l'ancienne Egypte ail
craint que la postérité ignorât un jour < c que
c'était que la mort, et qu'elle ait voulu, à tra-
vers les temps, lui faire parvenir des échan-
tillons de cadavres. (Chateaub.)
On dirait que pour plaire, instruit par la nature,
llomëre ail à Vénus dérobé sa cei.ilure. (Bon l!iu.)
On dirait que le ciel, qui se fond toul en eau,
Veuille inonder ces lieux d'un déluge nouveau. (Id.)
On dirait â vous voir assemblés en lumulte,
Que Rome des Gaulois craigne encor une insulte.
— Ou dirait un fou. on dirait d'un fou. Ces deux
locutions sonlé^falement fraiii;aises,niais elles
onl un sens différent. On voit un homme dont
les yeux égalés ne s'arrêtent sur aucun objet,
ou restent liies,inimobiles,donl les paroles sont
sans suilc.donl les gestes paraissent élranges.
On diraitquec'cslunfou,ondiraituufou. C'est
l'idée de folie, en réalité, que l'on a dans l'es-
DIRE
prit.Un homme que l'on connaît pourraisonna-
hle, maîtrisé par la doub-ur, par quelque pas-
iililr
est ;
, (Uoil.)
hôtel, a un si imniiH
magnifiques éqiiii'i^'
roi. Quand SaïUeuil
dit d'un démoniaque
Quelle main quand il s'aj
On rfiirtil d'un ressort qui vient à
*DIUECT,KCTIÎ.adj il»
direclus, part. pass. de diri'i
est droit, sans détour, l'.liiii
,/;'-;r/,//'.-él.l.il.,
r. , 1 •,,>■, ■ 1
t . ' |.^ '-Il mouvement tend à
ij .. :hn;-le. (Condill.)
-QUI -r 1,,
direct. Vnl iln.^
en li:,'iio droite. Mouvement
1 1 11 ni-.au dont le vol est très
\i!,tlin;l .i -.
11,1111. Huir.)
— Fig. U'" ^
iliiiii au but. Attaque directe.
Iteproch.' lii..
.M-iniH 1.1 ''"■'-■^■'•^ . ^^._
diaire, ii
,',' |;i|'|,',n :i','.'l"o'm's|"m-
ilis i((re(7t'« excitantes de la soif.
cil contradiction, en opposition di-
: toulàl'aiteii contradiction, en oppo-
— /./(
recte. Éli
sition.
— Impôts directs, contributions direi;les. Im-
pots perçus directement sur la propriété.
_ Aslion. M'iuvcmcal direct d'un «.«/;■<;. Mou-
vement qu'il semble exécuter d'occident en
orient, en suivant les signes du zodiaque. ||
IHanéles iJ/n'i'/es.Cellesqui décrivent un mou-
vement direct.
— Ch. de fer. Train direct. Celui qui par-
court une ligne en ne s'arrêtant qu'aux sta-
tions principales.
— Dr. féod. Seigneur direct. Seigneur doiit
nele
■ilial.-
fn{.\\Sei!incurte
■ un héritage
une tel
directe. Droits d
qui relevait iini"
_r.ém--al. L„!
celle q"i iiii'i
danls. 1.1- lu i ih
avant nu^il'' la I
le même suns :
directs.
— Gramm. Consirnction directe, ordre di-
principale,
c.jlc. Uunticib
qui pi.
lan^ 1
■ le sujet, le
■ la
itltirine
laiiope
do la
ininatif
modei ni;, l't pai linili.-i i'UmmiI .
langue rraiii-aiso. || O/.s dirccU ., „ „ .
et l'accusatif. || J/orfc rfiirrt. L indicatif. || Re
gime direct ou compicmcnl direct. V. régiue
ou COMPLÉMl^NT.
_ iii>i .•■ I ^. Ihiiunnne directe, discours
direct. 11 11 iiijnr. .h-rouis que l'bistorien ou
le poêle iiii-i dans la liouclie d'un personnage.
Dans nos anciens poètes et historiens, il y a
beaucoup de harangues directes.
— Logiq. Conclusion directe. Nom que les
anciens pliili.-i'pln's d.innaienl ■ - '"
sion dmit Ir I
grand ha nh' I atli
preuve n'-ull uil i
opposition aux si
turcs. Il l'ropiisili
considérée par ■
;lu renversenieiii
appelle, pour ii:
Il Siilloijismc,!,
est directe. 11 i.
petit terme gai dr
raison que dans 1
— t,Ur. Tir dire
lequel la pièce
Ordre direct. Cflm a
seau suit son niai- 1'
— Math. Se dit il "
croissent dans L iiiu
porlion. || Hiryle de Ir
,1,,
DIRE
— Philos. Connaissance directe. Celle que
l'on obtient sans intermédiaire.
DIHECTANÉ.adj.m.(ct. lui., dircctuneiis,
de directus. direct). Mus. Se disait, dans le
plain-clianl, d'une psalmodie exécutée sur une
seule note.
DIItKCT.AIlIEN.s.ni- •■! \At ..:lnt;lnnns .
i\,-,lin,inc, ilniger). Aiih|. i-m N-'" ipiai
jil, et le
le. l'oule
1 lait, par
iii-lusion
une et le
lia même
:s preims&ua.
■t, pointage direct. Celui dans
'Si au milieu du sabord. ||
il .1 111-, Ir piol chaque vais-
qill
; les ,(/)
:oatre
ii|,l..lr lA.ad.)
i:,|"iililont les termes
^cn.i et la même pro-
(/»«(,Vc. nêgle de trois
dont tous les rapports sont directs.
— Mus. hdcrrullc direct. Celui qui fait un son
li,arm.iii.'iii ■ niirl.-.ii.i.i-' ii 1- - " Pai, lamen-
tai qui |i' 1 I' Il l.niiiii'' -11' majeure,
l'oelaM- 1 I 1' - Il iili'ii.i - ' :: I II' ii^i-menl
les seul.-, mlur'.all. s i//;<.;... ^Ca- l:l-l!laze.) ||
Par c.vler.s. Tou, les auties intervalles, tant
coiisonanls que dissonants, que fait chaqui!
partie avec le son fondam-întal pratique qui
est ou doit eue an <'r^ us d'elle. I| Accord
(/»w/.Celuiqui I : i! iliia nugrave.
et dont les p.ai i ' i- ■ -. non pas
selon Icuronlii i. piu, .tm- i. mais selon
leur ordre le plus lapproi-he, comme ■. ut, mi,
sol, ut, elnon nt, ut, sot, mi. || ilouvemeiit di-
rect. Celui que font deux parties qui montent
ou descendent en même 1 împs. Le mouve-
ment direct est 1 1 In qui "là 1- ns deres-
source dans I liai iiiiiii'. i.i-hl \\\w.\
— Opliq. Uini'iii, lirai. I.rliii i(in Miaildirec
tementet immodiatement de 1 nbjeia nos yeux,
sans avoir été dévie par la réllexion. || Vision
directe. Celle qui est formée par des rayons
directs.
ri:, s. f. Dr feod Seigneurie de
a ail immédiatement un fief,ou un
--nie en roture, en conséquence
1 iissance de laquelle les droits de
luis et ventes étaient dus à celui
II. rie, en casque l'héritage qui
:i M-tidu. Il fut oublié d'y employer
. u .1 vi-ni.'s. qni est, à mon avis,
,:,|, ||, ' V' ■ M ilhi-rbe.)
\ '!■ Se conserver
II
,, ,! , ; I I . . ;, 1 l bienlot je
, , , . :., ,i .ji; 1 ..• Il iiiar l'i. I ■ le ment cl paisi-
],l,. „i ,| ,1.. -a I I nul-'. Kl .ii.-Sav.)La roule
.■i.iisa.-ree par 1 usage esi loiij.iurscellequi con-
duit le plus directement au port. (C. Fee.)
— Diamétralement. Les pôles sont directe-
ment opposes.
— Fig. Sans tergiverser. Aller directement à
son but. Attaquer directement. Jamais Louis .\I
n'allait directement à son but, il cherchait sans
cesse des dèlours,
— D'une manière immédiate, sans intermé-
diaire. Agir directement. Communiquer di-
reclement avec une personne. Correspondre
directement. S'adresser directement au roi.
J'en suis toujoursoffensée directement. (M""''tle
Sévig.) Ces coutumes émanent moins directe-
ment dn dogme de l'immortalité de l'àme, que
celui de la résurrection des corps. (Montesq.)
Ce n'est point la voix timide des ministres qui
doit porter à l'oreille des rois la plainte des
mallii-ui. ii>: -.il faut qn-- 1.- .-ri rln ponpir- puisse
directe;!^ / |. I : ■ -in'iii 11 ■ siaili.)lls
onU'avaii I 1 I I ./';.r',«(,i./ ir-iiobles
compai.Miii - i[iM |i - Il .iiiall' ni. !.. ilii .\crval.)
— Dircelcmenl en (ucc. Tout a fait en face,
vis-i-vis. Cette maison est directement en face
du palais.
— Fig. Directement opposé, fout à fait op-
posé. Experts directement opposés. Opinions
directement opposées.
— Absûl. Ces premiers biens, nous les sou-
haitons diieclcincul, les seconds en cas de né-
cessité. (Mallicrbe.)
Géom. Liijiicsdiiectementopposées. Celles
qui font partie dune mémo ligne droite.
— Mécan. Un corps heurte directement un
autre corps quand il le frappe dans une ligne
droite perpendiculaire au point de contact.
* DinECTEUIt, TUICB. s. (ét.lat.,rf/;V(-
lor, dérivé de diriijo, je dirige). Celui, celle
qui dirige, qui administre. Directeur tie théa-
Ire. Le directeur dune entreprise. Le direc-
leur de la Banque. La directrice d'une maison
iléducalion. La tcntalion d'écrire est une de
celles dont le directeur d'un théâtre doit se
défendre avec le plus de soin. (Curry.) L'ha-
bileté avec laquelle aété dirigé le Grand-Opéra
à Paris a fait à la fois la fortune du théàlre et
celle du directeur, lld.)
l.i.^rlioMS i|i.,. lr,li,iiùiiii-^.l.-.iri iil~iillld'une
iialnri- nnili r . 1 .-pi il .Ir. ■.■lin i|in Ir possède
en est le (/;m /<■(»■, el leur donne la l.jnnc qu'il
lui plail. (Malherbe.)
— Nom qu'on donne à ceux qui son; prépo-
sés à la direction, au maniement, à la conduile
des affaires d'une compagnie établie pour le
commerce ou la finance. Les directeurs de la
compagnie des Indes.
— Se dil encore en parlant du chef de cer-
tains établissemenls dont les fondions sont
analogues. Directeur de la Monnaie.
— Particulièrement, Celui qui préside dans
certaines compagnies. Le directeur de l'Aca-
tlémie française.
N,am que pnrlenl les chers de division du
minisiiii I I ti i . liiecteur du per-
soniiil. I II ' 1 I I' Ils. Le directeur
des c.ili I I 11 I i - r.inds el des in-
valides. L'j i.larrii.'ii 'II- -iili-islances.
— Officier charge du ne direction quelconque
dans les ports militaires.
— Il s'est dit également des chefs des direc-
tions du ministère des nuances.
— Se dit encore des chefs des principales
subdivisions de chaque dêpartcmenl. Directeur
de l'enregislrementet des domaines. Directeur
lies contributions directes. Directeur des con-
tributions indirectes.
— Se dit aussi d'un officier chargé de diri-
ger un travail imporlant.Le directeur des for-
îificalions.
— Directeur général. Celui qui dirigeune ad-
ministration et qui a d'autres directeurs sous
ses ordres.
— Directrice de poste. Femme préposée à un
bureau de poste.
DIRE
— Titre donné aux chefs de certains collèges.
Le diiecleur de Sainte-Barbe.
— Directeur de con.icience, ousimplement rf<-
recteur. Ecclésiastique qui a soin de la cons-
cience do quelqu'un. Vos flatteurs, parmi les-
quels il faudrait peut-être compter des direc-
letirs infidèles que vous avez choisis pourvous
■^•ilinii'. iBoss.) Le capital d'une femme n'est
P liiii il avoir un (/(rcc/eKr,maisde vivre sisim-
plrii.int qu'elle s'en puisse passer. (La Bruy.)
L al.lie Gobelin,célébrcrfir(;rte«r de son temps,
l'était de M"" de Maintenon,qui était â son tour
la directrice de son directeur, qui avait besoin
en .-ITrl .rêlr.j diri-.; eu bien .les o.-casions.
M ■ .]■ r r, ,,, 11 -,.|ail II I 11 a Ir- in ipinli.-s
la 11
11 p.- d..-
leurimagination. (Condill.)
— Ilist. Chacundesoinq membres du Diiec-
toire exécutif. || Titre que portaient les prési-
dents des cercles germaniques.
— Hist. ecclés. Supérieur d'une maison de
la congrégation des missionnaires du Saint-
Sacrement.
— Législ. Directeur du jury. Magistral insli-
tué par la loi du lli septembre 1791, pour mettre
une affaire criminelle en état d'être soumise
au premier jury, dresser l'acte d'accusation,
convoquer le jury, recevoir sa déclaration et
rendre l'ordonnance qui doit en résulter. Il y
avait un directeur dans chaque tribunal d'ar-
rondissement.
— S'empl. adjecliv. Comité direc/e«r.(Acad.)
Pouvons-nous concevoir que tous les organes
des animaux, des plantes, soient si bien consa-
crés à des destinations certaines sans une pro-
fonde sagesse, directrice des générations ?(Vi-
rey.)
— Géom. Qui dirige le mouvement dun point
ou d'une ligne d'une façon plus ou moins com.
pléte. Il Surfaces réglées à plan directeur. Sur-
faces dans lesquelles les génératrices sont
toutes parallèles à un plan lî.ve nommé plan
direcleiii'.
DIRECTIF, IVE. adj. Qui a la propriété
de diriger.
— Qui sert à diriger la conduite.
* DinECTION. s. t.(pr. di-rélicion\él. lai.,
dircctio, dmvédedirigere, diriger). Ligne sui-
vant laquelle un corps se meut. La diieiîlton
d'un oiseau quivole. La diiection de la rivière.
Suivre la même direction. Abandonnersa pre-
mière direction. Quelle direction onl-ils prise
en partant? Les grands fleuves, dans la plus
grande partie de leur cours, vont a peu près
eonime les chaînes des montagnesdont ils pren-
nent leur source et leur direction. (Buff )
— Tendance à se porter vers un point dé-
terminé.Puisque tout corps en mouvement tend
a se mouvoir en ligne directe, il est évident
qu'il ne peut se détourner de cette direction
pour décrire une courbe autour d'un centre,
qu'autanl qu'il obéit â une seconde force qui le
dirige continuellement vers le centre de la
combe. (Condill.) La direction d'une force est
la droite suivant laquelle elle lend à mouvoir
les corps qui éprouvent son action. (Jourdan.)
— Position dans laquelle se trouvent deux
objets, l'un par rapport à l'antre. Ce navire
nous reste dans la direction du nord. Dans
quelle direction se Irouve-t-il'.' Regardez dans
la direction de cet objet.
— Être dans la direction d'un objet. Être
exactement vis-à-vis de cet objet. Etre dans la
direction d'une batterie.
— C'est dans un sens analogue qu'on dil, en
géométrie, que plusieurs points sont dans la
même direction, pour dire qu'ils sont sur la
même ligne.
— Fig. Donner à une affaire une direction
convenable. Mes idées prirent alors une autre
ilireelion.
— Fig. Prendre une lionne direction. Adopter
une bonne manière de se conduire. On dit dans
un sens contraire : Prendre une mauvaise di-
rection.
— Conduite en chef. Sous la direction d'un
tel. Èlre préposé à la direction d'une affaire.
Prond:-e la direction des affaires, des travaux.
Confier la direction d'un établissement à une
personne capable. Pendant sa direction.
— Nom que portent certaines administra-
tions publiques ou particulières. La direction
des ports militaires. La direction des construc-
tions. La direction de l'artillerie. La direction
des vivres.
— Se ditencoredes divisions administratives
des divers ministères. La direction du person-
nel. La direction descolonics. Ladirecliondes
subsistances. La direcliondudépotde lagtier-
re. La direction des contributions directes. La
direction du mouvementgènéial des fonds.La
direction de l'enregistrement et des domaines.
La direction des contributions indirectes.
— Emploi de directeur dans ces administra-
tions. Le bureau de la direction. S'adresser à
la direction. Solliciter une direction. Obtenir
une direction.
— Elendue du pays où s'exercent les func-
tions .le directeur. Les limites d'une direction.
— Direclion d'artillerie. Circonscription ter-
ritoriale qui comprend les établissements re-
levant de l'artillerie.
— Direction du i/énie. Cii-conscription qui
cumprond les clablissemcnts du génie.
— Action de conduire, de diriger quelqu'un.
DIRE
DIRI
Char-n l..i il.' viKiconiliiilc, jefcn rcmcls l'on-
licrr ,lii,;lhiii. 1.1. -.1. Itpiiss.)
— ;i/i , , iniii ,!,■ (diiscience. Fonction de direi--
1,'iji ,1,. ,.111,1 iriic,' Il Ensomlilc dos principi's
,|;i,,, ., I,. |.|..i-, .111 .-..n.liiil l.^< àmns dans la
niMlriil.iii plu^.i.a^U. ///.■.;/'/« .liii'Oi-oUian-
suiUi. [bc t,»m:)
— Nom qu'on donne aux maisons de la cnn-
i^ré^ration des missionnaires du Saint-Sacrc-
nicnt.
— Archit. Direi^lioH d'un hi'ilimr.id. Aclionili'
surveiller le travail, la construction de tout ce
qui a été ordonné par le distributeur de l'édi-
lice.
— Ai-t milit. ChangemciU (le dircction.'CMun-
gement d une troupe en marche.
— Astrol. Calinil par lequel on prétendait
trouver llitiiir mm devait arriver un accident
hoii uu mauvais, concernant une personne dont
— Aslrun. Diieclioii d'une planète. Mouve-
ment (pic cette planète décrit autour du so-
Icd doi-cidcnt en or'ianl. \\Dircclion d'meto-
mcle. Snnsdesarévolulion.
— l-ih.MM-, ll,:r^f,,ri ./, ,. /;/;/.,'v, \..||1 ,pic
grande dircclioa des linaiiccs. La petite direc-
tion des iinanecs.
— Géol. Lîijfne que suit une couche ou un
lil"
l'.idu
.,» ./,■
mesparuncas5r,„i,i,.r,i.' riv:ni.Mr-
-Mecan./)»v<7;.»M/n«,'/.w...'~. ii-l.i.s Ir-
quel uncforce tend a Mi.-llr..' l^ •iiinil iiii
corps sur lequel elle a-il. |1 Lnrir tir iliirclimi.
I.ijînequi passe pai- le eenlie de iji-avile d un
corps. Il Annie de direction. Angle compris en-
tre les lignes de direction de deu.x puissances
conspirantes.
— Phys. Direction de l'aimant. Ligne nord et
sud dans laquelle se place toujours, à la varia-
tion itrês, une aiguille aimantée librement sus-
■ndil
— II,. .1 //,;,,/(./« rf'j«toi(;(l7j. Dans le larg.ige
dis ,M-.iii-.i. , iv-péce d'ai-riére-pensée. opéra-
li,jii ,1.1 ..^1,111 III vertu do laquelle une jn-lion
mauvaise de sa nature doit êtie consiiléri'c
comme bonne par la i\n qu'on lui piupuse.
DimcCTITE.s.f.Anc.cout.Syn.doDIRECTK.
* IHlil'.cl niur - ,,, I I I diiiqfr]. Cmii-
,. ,, I , , I ,:, |„ibli,p,c. Le
Dii
/)(
ni Du
luire de Fi'ancei|ii, '■ 1 ! i JT .l'iubrc 17',l.'j
au II) novembre 17 i i 1- '■
— iltrecli,iredM-.n, i;,.,^ 1 ,.iiné,en ir..-)!,
par li-s nobles de ce pays[.our II- m.ainlicn des
[u-i\ ilé.;es que leur gai-antissiit le tiaib^dc
\Vi's|[»lialic en cédant l'Alsace âlaFiaiu-e.l'on-
lii par Louis XIV, après roccU[)alion de
Sii.isiii.in L^ lii.->l.il eut les mcmesaltributiotis
ipii' i. s |in~i li tii.xdansles diirèrends desgeu-
rl ,1.. ,l|.
l'fet.
.' I'.
ilc|,;ii
p.u'u.isula„',,„l,;,|
— Directoire de l<i
tot'itèecclésiasti'iu, i , ..in
les Églises rèfornii , , , ' . : i i ,i ,
a la confession h'Iu,,. [.h \|. i.ia. i,i a i
153U. Il nomme les pastcuis, avn; l'agiénient
du gouvernement, surveille l'enseignement,
etc. Il est composé de cinq membres.
— Fr.-maçonn. />/rcc/iï?)r.vcf7'.v.si//.ç- ni visions
territoriales elabliesdaiis !.. m ..s,,,-
— Liturg. Livre on si.iit a. li la, - I,'- -a, . -
dei-li.iqucj.iur.averlrsciaria,iiia-s il..| l-.^ii„
et lis lira,' als. H Uèglemclit l.iilea Iliii p.ir
lias 1 lu ni,.- liai s anglais pour la foi me et la na-
luia lias pn. IIS publiques.
1) 1 It i;cro 11 . s. m. (mot lat. qui signilic ciin-
dnitcitr). Om\ Sonde cannelée, dont on se sert
liiiurdirigcr le bistouri dans les opérations chi-
ra,i lirai.
* DIltEOTOHI.M-, AI.K nlj, appar-
tient au direcloirc. Puuvoa' du aL'larud. Puis-
sance directoriale.
— Qui a rapport à une direction de théâtre
ou autre. Une gestion directoriale.
— Partisan du Directoire. Députes dire.io-
riau.x.
— S'empl. subst. dans ce sens. Les directo-
Diiti.ci'iiici: s f
|i-,a, I liviiias
slallcsqua
'laonque do
1" foyer et il
111,1,1 I :,,: , , , :li-i,,, aaa et s'appuyaul sur
\i 1 /i /, Jane emiiraaul'c, d'une
,„'.,; I , I i: - ■ laajalle suivant li
ll.i . : ; |., : I , ll;,,,1nr,' dU cIlHSSIS
,;■;,.• ., ■ / ,.• ... !, ,, • I a 'a analC, plaCCO
su, ,■ 1 ,,';., , . ' lacllcappuie
1.1 la as .a .la la:|,il ,laa, la ia,;,il.
UIKIitIM.s. m. Melrol. Poids usité en Tur-
quie, dans les Principautés Danubiennes, eu
l'iavplc cl on Perse, et qui varie de 3 ^r. W a
.'.lai I'k aif. a I'. rse,oiulèquivauti9gr.i!)S.
Il 1 11 1 Ml' I 1 II \. s. f. (et. lat., liiremptiii, de
ihii^ii.ir i. a. a. Dr. Dissolution. Ladiremp-
liall .lu li..Ui..-;a. '
DIRËPTION. s.f. Pillage,destruclion.(lla-
bolais.)
DIRES. S. f. pi. Myth.Syn.de FURIES ou EU-
MÈMIDES.
UlltHACODE. S. f. (ét.gr.,il;, deux fois;
i,oïi..'5/,--, valu il.,' Lambeaux). Bot. Genre de zin
i.l'i, .,.•.„ -,|,.., M,, la, s.
i)it:ii\<.', ,,, ', a r., 5'.;, deux fois;
:,„ ;,i, I.,: a, i , a . i. ■ , le coléoptères dc la
i , ai, 11, .1. s .si. 1 N.>u s, I L.djli pour deux espé-
.1 s lia I Alleniagnu et une de la Colombie.
ItlIill.VM. S. m. Métrol. V. direuu.
I>lltill\ s m. (et. gr., i\;. deux fois ; pi-,
,. 1,1 .... arc d'insectes hyménoptères
l, : I ; i-halciiUens, établi pour une
l>IUII<>M!!OÉDRIQlIE.adj.2g.Seditdcs
combinaisons du système rhombocdrique,d'iai
résultent deux rhomboèdres pareils unis en
semble.
niRIBITECR. s. m. (et. lat., iliiil'ihir. .la
(/(/■(/«■rc. .lislribupr).Ilist.anc.Nomi|uun ilmi-
n.iiii-lia/las liamainsàunesrlavei-har-a.l .11-
i.ii, .1 I , M .^s ,| ,' ,a s, ivaii sortes tabl.'s
,1 ,, j, a i ,,. , a , I , 1 a,,,.s.||On don-
lia ■ ■ ■ I •■ r , . ! ,1 alaient cliar-
a,-, ,],• •! -Il lia, I I. , lal.aaa , |„,arles siilTra-
gas. dans las assemblées et les jiigenients.
UIItlBlTOIRE.s. m.(ét. lat.,f//n7/;A>i/ff«.
.1,' dinl'crr. .lislribnerl. Antiq. lom Iviilii a
m le
ijnmlin
l)MtI<; \V<. - III ilrailli (lisaiii,l..|,i \i.ii-
i.||a-(;,l!..s ma. a. 11. ,11 li.a i|ii'an reaiima .i.i-si
II. qu'il a Ihaliilu.li-ilearim-
sur les .irbi.'^.
DIRIGÉ, ÉE.part. pass. du v. Diriger.S'em-
pl ailjcci. (iui est conduit, réglé. Leurs mou-
M y'--: .-/,r,a.-,- snivani les mèm.-s prnpor-
I ,.,, ^„■..^ I ., 1,1 iina liarmaniàil, ii,a. al ili-
.a. 11, m,. I,,,sa^|lanl■ ■smil ,/,-7,„-«
■a I i! a 1 - ,1 |„,ilmlaessysl.- s l„/ar-
, |,a ,,t . a. I I, ' ,i.ia les progrès de nos
\ !,: .. 1 ,!,■ bien dirigé. Compa-
ra . ni.ii 'la I , ■ -s ,,a.ii. dirigée par un clief
baliili;. Le l'ilaia él.iil une feuille railicalo di-
riyée par M. Tissol. (H. de Balzan.)
— Qui tend, se porte, se nieulvci-s. Dn ti-oii-
(cra de nii'atia -pm l'Ruplirale el la •,-air,. pa,-
aa ,laa,ai|aatiai ,ira a, al ,a.a
■s Ml
lia
, -•)
sl,|,|a '
laa-iia
ia,|aal
lant li's yeu>; sur lacarlcdc France, qu'il n y r
que le llh.'mo ipii soit dirij/é du nord au midi
(Id.)
— En pariant de choses murales. S.ui àmt
est dirigé.' |.ar l.-s lumiia.,, .k h a,i Las pas-
sions, bian aal lin /,/ , , ■
grandes \-|.| las aa 11 s ai a, 1 , i
Ce sont |ita-,(i|a I, .11], lit s lia baaa .saulaileuis
m il dirii/r: .jia I-,! lia,- .aux ouf.inls le pre-
I |ii, ..I , |,, .i.-.l. llouss.)
;i,, /,;,,./■ \.a aaipliiyè dans le sens de
M-la |,:i|.. ..-iiil,l, ./,,/.,.-. |..ii au,- I- aisiii-a, a
.a-ia,t.-i-.il -lia la-l |iiu- Ulio aallSclell, -.1
,.i,i|,aii.||a II S iU..\.u..-iiteté r/mi/e.ï par la
icligii.Ti .1 il ir 1 1 iiiiaia, ils devraient se ré-
jouir lia l-ipi la- ,1, laur fiu. (Id.) Lc cours
des idée- 1, 1. Il a, 1 la a été tout à faitr//-
rii/c par l.i a. i iii a. i .M"» de Staël.)
-Soiiiii. 1 a al I il ur de conscience. M "°
Cornuau cl.ui din,^ a p.u- liossuct.
— Substantiv. Vous persuadez à vos diriijcs
de vous donner leur bien. (Voltaire.)
DIRIGE.\I{1.E. adj. Qui peut cire iliiige.
Les batliuis ne sont pas encore dirigealiles.
DlItICEANT. part. prés, du v. Iiii iger.li.s
rrèan.-i.-rs dirigeant des poursuites .-unIi.-
l,.Ul-s ilél.ltailis.
* l>lltl<;l'. V\ï, .XN'I'E. adj. Qui dirige. ||
M/iu.^ln' d/r/'/ruut. Ministre chargé du goiiver-
iieincnt en l'absente du chef de l'Ëtat.
DIRY
— I.i's (■/«».(('.! dirii/eante.t. Les classcsde la
III il la i,iji dirigent ou prétendent diriger les
Ml Médicaments dirigeants. Ceux aux-
qaalsaii aiiribuait la vertu de diriger vers cer-
tains organes l'action des substances médici-
nales auxquelles on les associait.
♦DIHICEIt. V. n. l™conj. (et. lat., dirigo,
je iliri ■'-, r.rai- I,- rrcfri. en draita li,'ni'; agu,
y ,, , l: : I [ ■ 1,1 ,| m- 'la 11 pro-
„al a II:,. ;,,.„a /l/,e/aiaM .lrfl,i,:„f,,. J,' dl-
DISC
1233
.-.iiit la ligna .li-oi
courbe dirigcitnt
1.'. In
— lai.i,, -,,1, .-. Ii,r,j,i ,iiielqu'un. Di-
yvj, la, I , ,. a- I I s. laieur qui les
ih, I M ,- i . I , ,, . , a a li.-n piloyablc
d lia 1 ;iai a- .lia- I i Ml aa '■ -la aa Jis nuiso auX
opèiMlions de l'esprit, cmnme si ces deux ac-
tions ne devaient pas marcher de concert, et
que l'une ne dilt pas toujours diriger l'autre.
(J.-J. Uousseaii.)
— Conduira ava,- r.ala et mesure. L'art plus
grand et iiii,ii\ i uaïui il.' la fauconnerie nous
'.lcin()ntiai|ii I 11 1//, l'ii-'iift l'instinct naturel des
(lisa iii\ ,1, j 1, |.,,, fialionner autant que
ai-aa -il- 1 ili a la ■ a^ . (BulT.)
lia iji a s. [lia I..-I lin grandplaisir d'a-
voir un paili cl de diriger les opinions des
liommes. (Volt.)
— Fig. Dans le sens de Faire prendre une di-
rection. On est presque toujours mené par les
grands événements, et rarement on les dirige.
(Voltaire.)
— Fig. Leur éducation ne fit que redoubler
!enramitiè,en la dirigeant vers leurs témoins
réciproques. (B. de St-P.)
— Diriger sur. Diriger des troupes sur Paris.
— lliiiiiciiYi:^. ■raiiinai-. palier vers. Leli.a-
1.1 |iii.
ligc lia
as l'enceinte
•s morts dans
- lîal-geinonl.)
Dii
jer une mai-
son de haaiiia' laii.ar iiua maison religieuse.
Diriger un lliè.itie. i;.illierine(/n'/.i;<;a l'État se-
lon ses vices. (Anquetil.)
— Absol. Il veut toujours diriger.
— Asii'iil fiiii aiii |ilii-Ii lus directions.
_ llelia I -a ai : 1 , I ' ne du salut,
écouterai,, 1,1. 1 a I, lit les salons,
dirigeait b-a, a.,,i a.aaa:, lu a. liées. (De Con-
court.)
Pétiilenls en.Iiirciii, (|iie rien ne vous afflige;
L'on sftura diriger celui qiii voiis dirirjp. (Sanlecque )
— Thèol. mor. Dirnirr yiui nih-nlmu. liappor-
ler ses actions a um lia I ail iiae, et plus or-
dinairement il une l.iatia lia. i|ili.iqu'eil appa-
lence elles puissent alla I.l.u s.
— SE DIRIGER, v. pr. Aller tians une direc-
tion. Je me dirige vers Paris. Les gens du doc-
t.'iir, dans la erainle d'en èlre écrasés, ou d'ê-
,.. la
qui
Il leur
, ,., ai ,, ,, , , , I ,.,-,,,, ,-11 sa iltrit/caut
aa 11. 1-, 11,1 \.i , I, s li,,i ,s Miisines. (B. do
Sl-l'ierrc.)
— Fig. Se diriger dans la voie du bien.
— Être dirigé. Le style du cadran solaire
horizontal doit se diriger au nord.
— Fig. Les enfants ne s.; dirigent pas avec
des coups.
— S'élever vers. La plupart des plantes se
dirigent vers le ciel.
— Se diriger à. Nous traversâmes des bois
d'oliviers en nous dirigeant au midi. (Clia-
leaub.)
DIRI.MAiM'r. part. prés, du v. Dirimer.
♦DumiANT, ARITE. adj. Droit can. Qui
ili-:riii*. qui romiit, qui annule. Ne s'emploie
la I MIS cette locution ; Empêchement d'iri-
iHiuii. Iielaut qui emporte la nullité d'un ma-
— Fig. Des raisons dirimantes ont gêné les
vues dé la compagnie.
DllllMER.v. a. l''«conj. (et. lat.,rf('r()Herc,
partag.'r). Régler. Dirimer des différends.
DIIIINE. s. f. (et. gr., i\i, deux fois; f.vb;,
p.. m a bat. Genre de lichens détachés des lè-
DilIK.s. m. Rel. Sorte de poignard dont se
s.'i-\ .ail les montagnards écossais.
Iilliori'^.s. in.Fnliiin. Genred'insectes co-
|,.,,].l.,i,, , , laila.jiia-. lia .lava.
iinci l'ii: i\i, 1 l|. (étym. lat-, rf/, prèf.
..-,, ail . /a.,; . . . ,,,,e 1,. Patbol. Se dit de la
. .111.1 .1,-1. LUI a .pu a .auiipie que la racine dont
la couronne se détache a un certain moment.
DIltYiVQU |.;. adj. '1 g. (et. gr., «i;, double-
ment ; filYX»<i ^'^)- Auuél. Qui a deux appen-
dices cèphaliques garnis do crochets. || iibïn-
UUES. s. m. pi. Tribu delà famille dessuban-
DI.S. Préfixe dérivé de la préposition grec-
que Ji./, et qui le plus souvent a un sens né-
galif. /((.vcordance, (/i«gràoe,(/Mproporlion, dis-
semblable.
— Quelquefois il marque disparité. Dis pu-
tcr, //^¥pose^, f//.vaern.'r, (/(.îcourir.
— Il cli.iua. lï .11 /..Puis la composition
d'un mot .Imif 1. i , h, al eammenee par une f.
Facile, ihl/icilc, puiuc, M forme ; famé, dif-
famé.
— Souvent aussi il se change en di. flivi.ser,
i/ivertir.
— Quelquefois il augmente la signification
du primitif. Cilater, rfiminuer, (/('vulgiier, dis-
simuler, rf/ssoudre.
— Quelquefois il vient du grec it;, deux fois,
ii/phtongue, rfwsyllabc, rfwtique.
DIS.Pharm. Abréviation usitée dans les for-
mules pharmaceutiques pour dissoivatur, ou
dissolutio, qu'il soit dissous ou dissolution.
DIS. s. m. Mus. Mot qui signifie ré dièse jj
Expression par laquelle les Allemands dési-
gnent quelquefois le Ion de mi bémol.
DIS ou DISS. s. m. Bot. .\om arabe d'une
graminée utilisée comme fourrage ; elle sert
aussi a fabriquer la sparlerie et la corderie,et
est employée comme crin végétal.
DISA. s. f. Bot Genre d'orchidées ophry-
dèes, ciunprenant dix-huit es[>écesdc plantes
à feuilles simples, toutes originaires du Cap
de Bonne-Espérance.
DISAULE.adj. 2 g. Qui peut se dire. || Ex-
primable.
DISACCIUM. s. m. (pr. di-zalcciomm). Bot.
Syn. de sinapidenduon.
DIS..\<:rÉÉ, ÉE. part. pass. du v. Disagréer.
S'est firis adjectiv. Présent disagréé. Chose
disagreée.
DISAGRÉEIt. V a. 1" conj. (et. fr., dis,
préfixe privât., et agréer., accepter). Ne pas ac-
cepter, refuser. Disagréer nu présent Vieux
mot.
l>I'i\Mls nlj, et S Am- Wt Mot factice
.' et la
es, et
Dis.woiiic. s.f. (et. gr., ii;, deux fois;
à-/iij, 4'/Sfi;, mâle). Bol Syn. de siiiriiORPiE.
DISANT, part. prés, du v. Dire.
DISANT, BIEN-DISAINT,ANTE.a<lj. Di-
sert, éloquent. V. BiiîN-Dis,\Nr.
— Sni-d L'unit. V. soi-nisANT.
W/,
lus le
laan.lc
Lusse
DISAltltlIENE.s.in.(el.gr., 5'i;,deu.'C fois;
kfi^i, niàle). Bot. Syn. de HiÉROCHLOÊ.
DISASTER.s. m.(étym.gr.,4'iç,deuxfois;
i.TTr,p, étoile). Échin. Genre d'échinodermes
fossiles.
DISBRODÉ, ÉE.part. pass. du v. Disbro-
der. S'empl. a.ljecliv. Soie disbrodèc.
DISBRODER, v. a l'" conj. Techn. Laver
la soie après qu'elle est sortie de la teinture.
DISBRODUHE.s.f.(rad.rf/'«Jrorfi.'r).'l'echn.
Eau dans laquelle on a lavé la soie après
qu'elle est sortie de la teinture.
♦DISCALE, s.f. (et. gr , iiî, doublement;
■l<ù.i.iA, j'abaisse). Comm. Déchet dans le poids
d'une marchandise, produit par l'évaporation
de son humidité. La discale d'une botte de soie.
DISCALÉ, ÉE. part. pass. du v. Discaler.
S'empl. adjectiv. Marchandise discalée
DISCALER. V. a. l'-» conj. (rad. discale).
Comm. Éprouver du déchet dans le poiils des
marchandises. Cette soie a discalé de deux
onces.
DfSC.ANT. s. m. (él.gr.. Si;, doublement;
I.ii .,.1'//, l'iaiat' Ma-- .'tnc. Espèce de contre-
|,, , I , , a, , al -tir-le-cbamp des par-
la ,a a 11 iiitant impromptu sur
— Mus. uiad. Nom anglais de la voix de so-
prano dans la musique d'église.
DISCANTHÉES. s. f. pl.(él. fr., disiiiie :
gr., ôîvOo;, fleur). Bot. ('lasse dc plantes dont le
disque tapisse le calice ou couronne l'ovaire.
DISCANTHÉRE.S.f.(ét gr.,ii,n<.;,disque;
o'/Hrip./., anthère). Bot. Genre de plantes de la
famille des cucuibilacées, qu'on trouve au
Texas.
DISCARIE, s. f. (él. gr., Sl5<oî, disque).
Bot. Genre de rhamnécs établi pour trois ou
quatre espèces du Chili, du Pérou et de l'Aus-
tralie.
DISCÉDER, v. n. l'iconj. (du lat. disce-
dere, se retirer, s'éloigner). S'éloigner. Inusité
au propre.
— Fi"-. Se dit quelquefois pour S'éloigner,
s'a.. Il lia- lia l'apinion lie quelqu'un.
IlIsC.l.l.lON s 1,1 .1 a , aa lieux fois;
. I lail.a ll.l l,.iiii la isses haplo-
palisliilllia-s, qui .Talssaul i U \ Il .', |. -terrC Ct CU
Lap.'iiie.
DISCEI'TATElIIl,Ei;SE.s.(rad.(/i'«r;ito').
Celui, celle qui dispute, qui discute.
1234
DISC
DISCEITATION. s. f. (pr. dicepltt-cion ;
rail, iliscepler). Ditluct. bispiitc, itiscussiun.
OISCIÎl'TÉ, ÉE. part, pass.ilu v. Disceplcr.
DISCEI'TKlt.v. a.l™ 0OTij.(iH. lai., ilixiep
tan', iliscutcr). Disputer, dcbatU'C, plaidur.Inu-
silû.
UISCÉICÉE. s. r. (él. sr., i^;, dcu.'c fuis;
xsjaia, corne). Infiis. liehicil'iiifnsoiresile la l'a-
imlle (les voU'Ociens, établi pour une espèce
des étangs <lc Belgique.
lIISCEItNAUl.K. adj (lui peut étle ilis-
corné. Un oltjel disceniable.
DISCEICNÉ, ÉK. part. pass. du v. UibL-ei-
ncr. S'enipl. adject.
On vcn-a rimittceiit tiisivniè ilii coutmiile.
Je u'cn |>ei^k'ai itas moiii^ ce iivuiile abuiiiiii.tlilLv
(lij
— Ileinaïquablc par un caractère parlicu-
liei-, disliui-lir. Los centaures, les géants cl
lLil.> autres. -hososqui, bien qu'elles n'ayent
|.,.iiii .KMil'siauce.siMitluutefoisi/i.vtïcmr.vpar
t ti'i'iiM- qu<> nuire iiuaginatiun leur a l'ait
avou'. .Malliirlie.)
* UISCEIlAE.MEiVT. s. m. Action de dis-
cei'ner.
— .\rl de dr.-.nivrirlos.lifrorcnros entre des
> -.. Ou
Kf des
.■.Hll.-HlS. A.M.I.' ll,.i|.-^lr -l.iUl ,ll ir"i.SCl-
vils et liaiilaius, une liouuét.l.- iinpni.usc, et
qu il emploie sans (/(.M-,T«,wr/(^ iMa>>.) l..-i//.v-
cniiniiflll relatif aux objets puii-Uieul niatë-
riels ne s'acquiert qu'a la suite do fréquenlcs
comparaisons et do numbrcu.K rapprochements.
(Saint-Prosper.)
— Age ilf tlîsa'nwnit'Ht. Ago où l'.m com-
mence à êti"e responsable île ses actes.
— Se dit dans le même sens en pailaut des
personnes. Il parle sans luil tll^tt-iut-itwnt des
personnes .pu 1 .■.■.lul.'iil. (l.a lii'uv.l 11 n'a Tud
dixceriu-in l .1. - p. i-.mi.-s, „, .lu luailie, ni
descoini.~- II- l'.'iir ii.Mis ju^.-i', p.juilaiie
le tei-rible ,li.->LcnicmciiL des boucs et des bre-
bis. (Mass.)
— l"ig- t'n.alilé de l'esprit qui aporçjoit les
dilTeren.es qui disliniîueiit une cliose il une
autre, et l.-s .-lass,. suivant l.'ur vah-ar nvi-
sl.' .h.
• !.'(//)
subtil. \\"\v .lu .lis.-.uiH> u
cernemeiil. Avc.- ./ . .,.,•,«. »^
pense, (tiorn.) O' !■ . i . ~ ;
tvn/ftfl/'/i/ pour . I :, ' I ..i. I I m; : : i p.iur
agir. (Flech.) Av. ., , j ,- m , ... .|.. ,lis-
cerneineiitswl-\\ sup.u.u l.-ini. .. i-.i. l,i reli-
gion d'avec ceux de la p ■ iii.pi. ' M Après
l'esprit de rfi.sceniCTHen/. Cl pi li y i .!.■ plus
rare au monde, ce sont 1.^ .li luimis .-t lus
perles. (La Bruy.) Le discernement et le juge-
nient comparent les choses, en font la diffé-
rence, et apprécient exactement la valeur des
uneset des autres: mais le premier se dit plus
particulièrement de celi.s .|Ui . ..ii.riiiêut la
pratique.(Condill.) Il faut .1.1 ./(..,«,,//, «M.ins
lesrecherchesphilosophi.i .-, .1 du jn-'.iuent
dans la conduite de la vie. J.L^ LL-iliMcnienient
des femmes est admirable pour deviner les
coups qu'on veut leur porter ou les trahisons
qu'on médite contre elles. (St-Prosper.)
— Aride bien juger du mérite des gens et
des ouvrages. Elles n'usent d'aucun discerne-
ment dans le choix de leurs directeurs. (La
Bruy.) Le iliscernemeiit des esprits, des talents
et des complexi..ris p ■ |,i .listribution des
postes et des eni[.|.>i-. Il i h uis les gouver--
nemenlsdespoti.|ii. -.Mil I. .■ .pii.eet lohasard
appellent seulsaiix l..ii.i:..iis les plus éminen-
tcs, le discernciiieal n'est qu'un accident. (St-
Prosper.)
— .hirispr. Facultéde rénéehir, d'apprécier.
Celui qui commet un crim.- ii.- p..ul .'tj.- puni
s'il a agi sans r//A. .■/■.(.■//;.■../ M.-iim . l,,.ls.pl.•
^accusé a moins il.- -<■ i /.-.'. n^, ..[.pi ji ,.,;i-, suis
dùiret'aetneitt,i\v^( ......is.. s, s p u ..iits,,u ..in-
duil dans une itl.t.-.'ll .1 . ... I ...'t|..|l |N-.pi .1
vingt ans.(ld.j 1. .; - i .. I ... . n-. ,. .,, .|,.
seizeans etqu'il .1 ..■ . ....'..,,../;,,//,..;/. ii ,.|
condamné à peu [.i . - . ;.i n. .ii... .1... i.t p.-iu.' a
laquelle il aurait pu éire condamné s'il avait
eu plus de seize ans. (Id.)
*BISCEIlNEK.v.a.l"conj.(ét.gr.,{i;,préf.
séparai. ; lat., cernere, voir). Découvrir, voir
distinctcnierit, sans confusion. Le microscope
aide à discerner les plus petits objets. L'obs-
curité de la nuit ompé.die dcdis.-iuiipr Icsoli-
r..n.l ; de trop l.jin la chose disparait. (Sal-
lenl
— Par extcns. Iiistingner. On ne le discer-
lUiit guère de la foulcmédiocre et obscure des
jmitateui-s. (P. de St-Viclor.)
PerTiêre ce lutrin ainfci qn'au (ond d'un antre,
A l>eine âurson banc on àiseeniail le diantre. (lîoiL.l
— Découvrir par un autre sens que la vue.
Vt laissent dis
Mille
e Hfraclius '. (i;on,N.)
. ili-liliguor
— Fi'/, l;... ..iu,;,il|.-. .i.
av.-c r.ril .1 I 11,1. ii_. , .
mal le .1,1.1 . 1 I ,,,., . , ' l; , ,,,,., voiûi
dirai-j..- .,.1.1;.. p..;, .II,.,! .1 ., , „ .nl.uicu les
défauts les plus eacli.-s .les ouviages d'es-
prtl, et qu'elle en discernait les Irails les plus
tlêlicals'/ iFlêch.) 11 faul avoir du mérite pour le
DISC
diseenier dans les autres. (Diderot.) Chaque
homme a assez de lumière pour (/(.vccrrt^f ce qui
est hoimète. (Condillac.) On discernait encore
dans Sou àine ce fond d'inclinations l)asscs
qu'il re^Mil de la nature et ces sentiments éle-
vés qu'il devait à son premier état. (Uarth.)
— Itisccnirr ./,■ .... ,/../r, r.uri' l.i .lisliiic-
lion de, lu- li.is . . : :, 1 ■ l. :-.■..!■!.. .. iiu.- .'Ii.. se
d'uneautrr. I.',,i. . i. ii. , mi.. . I... ,1,- ,lis,.,.i.ui.r
lesciMil.-urs l.s ,,, . ,.| ,.,, , I, , ,,ui,,.s, ouiie
ilixccrnnll plusl,.- i.,,i,,, s,l, n, ...■ssu..,|-avec
c.ii.K.lcliln.rtii.i 1 , .: I II ilis.rnie les
rais.. us de la I ■ . ,i.-. .1 .».'.■ I.'s priHen.
lions et les aihli.. s .1. I I I :..:' .:-■ flii.) Il
s'applique à, /,.Mr-«,Tl,i., . .!.:r: i,-,l'avec
celle ilu pécheur. (I.l.) I; i i rliisim-
purlantque de i/(.v<rr«,7 I,- ,1,..-.., ...lupiel-
les nous pouvons nous aiipluiucravcc succès,
de celles où nous ne pouvons qu'échouer,
(tlondillac.)
— Absol. Il est dillîcile de bien discerner,
— SK DISCEKNER. V. piou. litre disccrné. Le
vrai, l'utile et l'agréable réunis ne se discer-
nent plus du bL-au, c'est le l.e.iu lui-même. (La
Bruy. T.iii . . pu. n.,,iii. s, M.i]i,sc(/isaT«(.',
se devin, !....['! . I M , 1 l.j
— Se ,1-1,1..,,., I.- .1 us évoques, qui
ne se r//.M. //(.». «/ .pi.- par l./.cle et la charité
avec laquelle ils conduisaient leurs troupeau.x.
(Arnaulil.)
niSCKSSION.s.r. fé^lat..rf^v«■.v.v/«.lle(//.^-
m/m■. s, -Il ail... : l.,i.,i. .1.. ,/,.. |.,..| s. , .,-
conuaitiv !.■ 1.1- is, ,,,,[ i..u,.iii,.. Il ...ji,..i
pant auli.ur .1.. .-.hii .l.,iil .,u ii,l..plail l'.ivis.
(Jnanil,iipi.'s i, ,/,.v,. ,■>,//.«, I ..puiionilela majo-
rité p.uMi-s .Il .11. i,,.ii, Ils... on recueillait
les su11ï.il;.-s. (I pL .1.- 1 A.Md.)
— Départ, él.iigneiiient. (liabolais.)
DISCIill>IE.s.m.(pron. di-ski-ili; et. gr..
5i.7/..S>,,-, qui se partage en deux). Hot. Geni .
d'ascléiiiadées êlabli pour une douz.iine d'es-
pù.Ts lies contrées tropicales de l'Asie et ilc
ruçiauio.
DISCIliaiE.s.m.(pr. rf;-.ïj;i-ri;ét.gr.,iu.
deux fois; /e'ip, main). Entom. Genre de co
léoptères cai'abiques établi pour cinq espèces
européennes.
DISnilS.MI.: s,iii..'|.r .// ..;,n...„i, ■,■..! :.^r.,i\;.
.-•tabli
DIS<:i<:<>I.K. ii.lj -Jl'. .■l.lnl.,,/i.ï(;K,5, diF
que;™/... J 1.. .1,11.., U.,i s., .lit d'un champi
gnon qui .r..ii sui 1,1 li.iuclie des troncs de
pon
DISCICOI.I.E.adj.îg. (et. lat.,(/;".vc«s,dis
que; ciiUnm. cou). Didact. Qui a le cou ou I.
thorax en l..riiie de ilisqiie.
DlSCII's'.lii: ,1 l| i -, (i-t. I.iI.,,/m.«.s. ili-
que ;/■<■/■',. |,.|,..ii,. p.,,1 yui p,.,i.. un .lisquc.
Les apolh.' l.s .1.., Ii.lii^.iis gyniiiucaipes sont
discifères.
DISCIFLOItE. .adj. 2 g. (et. \:A., disais,
disque;//o.s, lleur).Bot.Qui a lesfoliolesdeson
involucre réunies en un disque subarrondi et
sublobé.
DISCIFOaME.adj.2 g. (ét.lat.,(/!.ïc«,«. dis-
que; forma, forme). Didact. (jui est plat et oi-
bieulaire, en forme de disque.
DISCIGYNE. ,adj. 2 g. (et. gr., Si»-.,,;, ilis-
que;yuvii, femelle). Bot. Dont l'ovaire est lui-
planle sur un disque. Plantes discigyncs.
DISCINE.s. f. Moll. Syn. d'oitmcur.E.
* DISCII'LE.S. m.(ét. lal.,(^/.v,7>///«,^..■l i..,
I'i''"''s' r,.. pu ,,ppi,.ii.| ,r,iii iiuii H.;,,„L.
l.l-.'lpl.. .1,.
lus, ipl,
s|. 111. -.11 1111. ...Iliii..pl.i...... .|..|,iiUicc.:.le il.-
la ville, (liarth.)
— Dans un sens plus restreint. Se dit de celui
qui, après avoir puisé dans les enseignements
(l'un niailr.-^ on ilaiiss.--s..ii\ i ui-..;. s^,|.illions,
p.1,,1,.
ilf.Tcnt
. s'y at-
■'Pli-.riii.n.:.lli...pr.„i uaiainiiisvu.
Ain-i l.,i. ,lil I..-. i|,l,. ,1,. s.,,., ,11,., Iiis.-iplc
.^■l■^||...l,ll|s.■.p|.. .1 i;,,i. i; , I . .|, ..,,i..s,|„
Dcs.iirt.s. Iiisciplusilr.\, V, ;..ii h. ,. iilrsacil
de son temps beaucoup .1, .lis, ipl. , ; il ,-n a
beaucoup moins aujourilli m \ . .Uni .-.■laiiilis-
ciple de Newion. Enfin, si .l.n .mi i,.,ii.. li.vo-
lulion. le direcl..ur I,a li. v.lii.i .- L. peaux,
fonilateur lie la r.-liji.,M .l.s l !,.■,. plnl.iuthra-
s'elunner que plus l.ii.l j.s aliL.s' Cliàtel et
Aiizou. les sainl-snnoniens, l.'s fiiiirièristes,
aient fail quirlques dupes sous le nom de Ais-
eiples! (Cit. du Hozoir.)
— Par exlens Celui qui, dans un art quel-
conque,suit les exemples ou les levons d'un au-
tre. Tursnne est le plus habile if2«C'i)i/c de Gus-
tave-Adolphe.
DISC
— Encesens,rfà«'picsedit aussi, en littéra-
ture, de Celui qui. suit lespréceples,quiad.ipte
la manier., .l'ciii.. ,1.. i..| è.Tivain, de tel
poète hi .],l.. .1.. \ 1. .1.. hi-.nple dll.iraee.
Discipl.' . In .pi. .1.- Corneille.
(1)0.
.AU)
— Poèt. /)/.v(V>/|.(/';l;)()Hri«. Celui quise livre
à la P.....SI.., .11 1 .in.pi.l p|...s,.i,. Apollon. Ou dil,
dans nu s,,,, .ii,.,|....ii..,liis..ipl..,rileriiies.llis.
ciple il.' Il , In-.ipl.. .1 l.,s..nl,i|i.;.
ii/jiils li'.Vl.uUuii
l'll..i
— La Fontaine emploie ce mot dans un sens
familier, enparlantclu renard quis'est mis en
tète il'apprendrc du loup à ravir les moutons ;
I... ./... (/./.. aussiloliiroit an coq s'en alla,
,l.l.i,,i li.Ts sa rolie lie classe,
P1.I.I111..1 l.-s lircllis, les leçons, le réj^enl.
— ;*/,M ;/.,'. .. ./,■ .\,''.!,:,-V.hnsl . N pj'ua a
donni- ,1 I M 11 ' . I ,! 111s lin |,,,i ,. e.'c.lè-
siastiipi
comni.
portère
lièreni.
Christ
ique
s .iiié
icns.
1 Particu-
p.. très.
l..silP
Jésus
Les disci-
-IIS pe
, i|,i ,
i.l.-inl
1,1 1,
n passion.
lie s ilans
Il l.'S,luil's
.lii.'.-tion,
; un dnciple qui eût
. Se dit on parlant do
l'H'-o ([lie Jésus l'ui-
saint J'
mait {J '
— .S'- .Il , 1 ' i I' i ' Ils Igs chrétiens.
.Iésus-(_;hi i-i -V r'ii.'iiii '-MI' l.i !■■[ I .' :ivoccot esprit
d'iMiilù, a VMiilii que tuiis srs il/.\ciples fussent
unis. (Boss.)
— Fig-. Uiscipledc la vérité. Lrs disriplrs de
la foi. Les disciples de l'Évangile. La religion
et riionneur ont des dLsciples zélés, l'une et
l'autre font des martyrs. (Iteauch.)
~ Disciple se dit aussi des femmes. Quel-
ques disciples de la bienheureuse Angéline
lonilèrcn t de non veaux monastères en d iverses
provinces. (Ti-év.)
— Svn.romp. niscii'i.E. fi.fve. Keni.iFR. Le
,ln.;plrr.\ t-rlu, .,,,, .nli^li' l.i ili.flini.-il'un
.'l'|.'i,U.'|i'
\a-
.11- Il
xvi" sicvl-' 1.(7^/' t s( cului qui a rei^u diree-
teinent rin-ifu n- m 'ni d'un maitre. Le duc
d-:-liourL;..jn.- lu! Vrirrr de Fènulon. L'crolier
*Dls<:i
■I.IN Mil i:,,i.i
Jl' i:.[. .11. ..l'être
discipliii. .
:..| II, Il ..-1
i.is.h-, i|.liii,aile.
Tel pciip'.
'le.n-s 11,
^;,:.,. in';, :;;;', 1:
.11 n.i.ss.inl, tel
h V siècles. (J.-J.
: I4I--UX Slartin a
- 1 .le saiig-froid
-■ : . ■ diseiptinnlde.
(.•s.iinl-lTns
..: ll.ya.lesaiiii
laiix d'un naturel
.■Ile .[uils ne soiii\ixxiï0^ii disciplinables.
,it plus disetplinable.
irscii'i.lN \iiilC.adj.2g. Qui concerne
ijlni, - Ue^Iciiienl disciplinaire. Peine
1,1
.lis.nplinnn.-.
— /'(■/«(■ </(,vr/;)/('«fl»r. Celle qui frappe les
laul.'s .-..nir.. la discipline etqui n'est pasap-
piiquee j. : I - I il, 111 itix ordinaires. Unfonc-
tionnaii. 1 es fonctions est frappé
d'une p. 11 :i-e.
— DIS. nu i\ iii.i s ni. nist. ecclés. Nom
sous lequel les anglicans désignèrent long-
lemps les membres de l'Église presbylèrienne.
— Lieu où l'on soumet à une discipline par-
ticulière.
— Soldat d'une compagnie de discipline.
DISCIPLlNAIltEiMENT. a.àv. {rail. disci-
plinaire). Conformément ,a la discipline, sui-
vant les régies de la discipline.
DISCH'LI\AiMT. part. prés, du v. Disci-
pliner. Des colonels disciplinant leurs régi-
ments.
IHSCIl'I.INANT, ANTE.adj. Qui établit,
produil la discipline.
— Ilisl. ivli;', ^'..nl de f,-ni.ilii|ii..s esp.'igiiuls
qui se deiiuaieul publiipi.- m la .hs.npliiie.
* niSCII'l.lM.:. s. r. !..|, \A\..(li.uiplina,
eiiscigiieiiieiil;rail.(/;.vi(/,j enseigne), lilblruc-
tioM qui se transmet.
— Etude, art ou science que l'on étudie.
Zenon déel-irail inutiles tnui.-s l.-s libérales
discipllilr Ml. ,1,1 - (1,1,. r.i, , Ml.,. 1 ,1,1 qu'on
voudra i....i : .'.■ . 1 i ■■"■ les
source
cendre
le les
r moi,
DISC
je remarque tous les jours tant de fous lettrés,
cl celle stullilin Ullrraln me parait si impor-
tune part. nu. .pi'elle me ilnnie- un <l.''u'.)l"il di'
mon.leesi „ii.. e.-.. t un li. u .1.. ^Iisriplme.
(St-livrem.) T.nis elaieut savants ilans les dis-
ciplines religieuses. (G. Flaulierl.)
— Éducation. Il y a des animaux capables
de discipline. Le caprice des enfants n'est ja-
mais l'ouvrage de la nature, mais d'une mau-
vaise discipline. (J.-J. liouss.)
— Inslilulion, direction, coniliiile. Bonne
pIlUC lIlU. II1..II1, .1 ,1 ..M,, ,11
reii.liT.,,1 s;,, .1 v,.,lii..|ix, l.i P.i,,,
suel tenait l.i.laiipliin s.,n, in,..,/,,,,,.,
le dég.ii'lt.le l.iute ilisli II. I..,ti. h.i I;.
— Be.L'i.. ni ..clr.-, 1.,- .1 ,1--
tainse.irfis ..,.1 i.iiii, ,,1 ,|, ,.., . I ,11 . |i
former. I. , .h- . i|. .,,.,. ... |. . , ' 1 ei.
1.;
miipie. lus. ipliM,. 1 ij.n . : 1 r .r l.lllis-
ciplin.v Inili. imli.. I . .1: . 1; ...l.lir la
discipliu.-. \ivre il.iiis 11 ,1,-, ij.lih.. .Maiiipier
à la discipline.
— Observation de ces lois. U y a du relà.-he-
ment dans la discipline. Affaiblissement delà
discipline.
— Par I \1. ns, 1 1 1, s., r vallon de toutes les rè-
gles qui s iiiipiisinl des devoirs morau.x.
La diseipl les venus. La discipline des
majurs.Eu un siècle on la disciplinci\cH mœurs
est relâchée. (Fléch.) La discipline des mœurs
périt. (Mass.)
— Discipline de nii/lise. I.'ensomble des
constihih'.iis .■,p.,si,,ii |,,,.s ,.| ,l,.s,it\,-,s règle-
ments l'.il.lis par I.- |..i|.. s ,.tl.'s.■.,n..i|,.sp.lur
lapoli. .1.1, .111.. .1 I.. ,-..iiM iie-neiil ,l..,'e
irnlel . ,ip., Pni-s,. I.i ,/,..,,/,/,,„■ . .-.•lesiasti-
,|ii.' .■ Mil. I. m. m i.l .l.li..! IL.ssnel, 1,,-s
l""'-'i'd-- M" "' n.-.i! Il ,1, s,',, >/,,,<■ ,1.;
Il'is'll-' un pin s.-v..|... .„ apii.pnsd.l
la cal,.Tiini.-r. (,l. Barlli-I l.ul .■■■ .(m .'st .le
pure (/m'/;j//«6' n'est pas .1.- Pi. .1 p, ni vaii.r
selon le temps et les li. u\. . h. piiii.pi.- dans
une église et non ad. 'pi.- dans I antre. (M.)
L'Église pourrait modifier toutes les lois de
sa discipline et en supprimer un grand nom-
bre. (M.)
— n,"... ,.",'.'/,/.■ ,„/■/,':,/,..■. Tu-, iiilil.- .I.'siv-li-s
les a
(/«■«/)//«,■ iiiilii.iir. s \'.ll l.i ./,-,, /.,',,(,'sèveic
âlaquellcle r..i l.s .n.ni ,,. . ..nin s 1,1.1 l.n
discipline à Uulinll,' I,. . ,:ii ,ivail .■....■.nitumé
ses Iroiipes lepav.i lin ,|.. -, s p. m. -s. (I.l.)
Dans une armée. li ilisctptuh' pès.'. ..mine bou-
clier el non comme joug, vlîivar., Les Allemands
furent les premiers il recevoir une discipline
qui ne demandait que la force du corps et la
subordination des esprits, (Bayn.)
— Compagnies de discipline. Compagnies où
l'on incorpore les soldats qui ont mèiilé un
châtiment [lour leur mauvaise conduite.
— Conseil de discipline. V. conseil.
— Salle de discipline ou de police. V. salle.
— Discipline Jndiciaire. L'ensemble des de-
voirs des ina.i^istr.Us envers le public et leurs
compaLMii' s. .1 . . .i\ .1. 'S officiers ministériels
envers I. ,. li.i . 1 1 - magistrats.
— t'.nu .. I .. ,'..,,/.,,,,,•. Conseil char.gé de
veillera ladiscipim,. ,1.. r,,r,|ie des avocats.
— Cliambre de discipli'h . il, nul. 1, 1, 0111115-
sant le même rôle que I.-. .ns, il ,i,. .h-. ipline
des avocats parmi lesav.ni.s, les ii.,i,uies,lcs
huissiers.
— Di.icipline de collège. Tout ce qui lient à
la surveillance des élèvps,.à la distribution des
oxen-iep=, rinx ^..rlies. ■„,,: prn,il..|l.'i.les, aux
puiiii ,.[.. s :;- |-,,;,, ... 1 ... 111, , 1,1 ,/,.., ipline
pateni.l. 1 ' 1 : . ' '■'-■■ • imii du
deleh.ii '. . . 1 I' ,1 s I . ./,.«■(-
/l/iHC aiilell.. 11.11 ..-I p 1- ni.iii- i iis|ij,purla-
ble aux élevés. (.1.1.)
— Fouet de cordelettes ou de petites chaînes
dont se servent des dévots, et surtout des re-
ligieux, pour se mortifier ou pour châtier ceux
qui sont sous leur conduite. Ne sommes-nous
pas assez malheureux ici-bas, sans que la haîre
et la rf/.ç67^iî'«c ajoutent à nos souffrances'? (Mé-
rimée.)
Laurent, serrez ma itaire avec ma disct|j/iiie,
Et priez (pie le ciel tonjooi.s vous illumine. (Moi..)
coups ,1.' ,l|s,.,|.l 1 r -1. . :; . I , ,!,s,-,pli|ê.. He-
rièmes 1,1,1,-. if. 11. . I - 1 .1 ..i,.,, s ,,,, p.. salent
l:i dlMipluir |„,iii s,, 1,11,,,,, ,„, ,|, I.l |.ece-
^.0|■nl en pl.i 1, .■ I, , | , .1,. I., ,i,,,ii !,■ leurs
vi,.s.,.ii| I -.pelip,, s|.,,,.|„.s,,^!il-
l..| .l;,■n,.|ll.,p,.■l,.•,(l.S,p,es,,l„^,;,.s,ned■Ar-
les introduisit dans un cloilre l'i.sa.-e de la
discipline comme moyen de corriger les moi-
nes indociles. (Id.)
— Bot. Discipline de religieuse. Nom vul-
gaire de l'amarante ri queue.
■>ISCIPLINÉ, ÉE. part. pass. du v. Disci-
pliner, S'cmpl, adjcctiv. Armée disciplinés.
DISC
Troiipos binn ili-^riiilinr'ns. Collf'jîn disciplim'.
»l.iiii.< ilisri|,liii.-s. l).jriiicy.-inui InMiU; iiiilli;
li.> -, lu. Il ,/;M/;)iiMi\ï, et je les pWifùiorii
à (|u.ih.-.iiiji Miillcqui n'onl que ilc la bra-
viiMii'. Vnif-r làu'éne.)
— nisr.ii'UNÊ. s. in. Soldat d'une compagnie
dr dis.-ipline.
1>ISCIIM,I\EME\T. S. m. Action de dis-
.■ipMia-r
* DISCIPLIiVER. V. a. 1" conj. (rad. dis-
ripiiiie). Uégler. Disciplinei' sa maison. Dis-
r-ipllnei" un couvent.
— Instruire, former. Discipliner une troupe.
— Soumettre à !a discipline. Discipliner les
jeunes gens. Discipliner les militaires.
— F'\g. Discipliner les esprits. Je n'ai jamais
pu discipliner mon âme à la servitude. (Lâ-
nurline.)
— Discrpliiirr à. discipliner au joug leur
docilec.iirage. liililK.) ,lr n.n j.imais pu dis-
cipliner iii.rnàiuf ,1 la servitude. (l,am,artine.)
— Donnei- la di-;.ipline. Di-.cipliner un reli-
gieux coupable. Un l'a discipliné en pleinclia-
i.itic.
— Par extens. Châtier. Les gouvernements
sont les (léau.t de Dieu, établis pour discipli-
ner I.' monde. (Proudhon.)
— SE DISCIPLINER, v.pron. Se soumettre soi-
même .à la discipline. Cet élève commence â se
discipliner. L'armée des noirs grossit sous les
murs du Cap; ils s'y disciplinèrent à l'abri
d'un camp fortifié. (Lamart.)
— Être discipliné. Les corps francs ne peu-
vent se discipliner.
— Se discipliner mutuellement.
— Se donner la discipline. Quelques reli-
gieux se disciplinent deux fois la semaine.
DISCISSIOX. s. f. {du lat.rf(.«7s.«o). Chir.
Incision ou déchirure diî la cristalloide, dans
l'opération de la calar.acte.
DISCITE. s. m. Moll. Syn. do nautile.
♦DISCOBOLE. adj.m.(ét. gr., Si»»»;, dis-
que ; fiV.V.i., je laucel. Ilisl. anc. Se disait ile
l'athlétequi l'ais.ail |ir S --i-iil- l'.xen-i.-edii
disque, et en di.|,i,.i l !.. ,:, ! u.. les jeux
olvinpiqnes. Lualhl. ' ■• - I' i' .
— Iclilyol. (Jiii a li^ I I,:. ■ i . - . . ulrales réu-
nies sous la gorge eu un disqiii; arrondi.
— DISCOBOLE. S. m. Un discobole. Les disco-
boles. Celte statue représente un discobole.
(Aca.l.)
— DISCOBOLES. S. m. pi. Famille de poissons
nialacoplérygiens subbracliiens.
DISCOC.VCTUS. s. m. Bot. Syn. d'ÉciiiNO-
CiCTK.
DISCOC.M'NOS. s. m. (et. gr., «îtot;, dis-
que ; K«-vô;, fimielerrc). Bot. Genre de la fa-
mil le des papavéracées, établi pour une espèce
du Cap.
DISCOCKI'II ILK. s. m. (él. gr., Î!(ryo;,dis-
1,„„M.|.I.T. -, . . ■ - ■•..■/
p„„l-,leux . -;. -1 h: -.-: : i-
lél-rsl.ra.'l. ■' . i--,l iiiilil. I I' It... I,. I. -,.'.:-
bli puur une i,pc 'e de la Caroline.
— Iiifiis. (leiii-e d'infusoires qui semblefor-
mé de deux disques incgaux, ct qu'on trouve
dans l'eau de mer.
DISCOCÉKE. s. f. (et. gr., îlTxo;, disque;
xÉjo,--, corne). Entom. Genre d'hémiptères hé-
lé'ruptéres, de la familledesscnlellériens, éta-
bli pour deux espèces du Brésil.
lilSCOCKItl\E. s. f. (rad. rfî'scome). En-
toiii. (lente di; «lipléres braehocères, de la fa-
mille des allierir-èri's. établi pour quatre es-
Iiéccs de Fian<-e cl d'Allemagne.
DISCOCYM ATIKX, KXiME. adj. (et. gr.,
Hiitti, disque ; «un-/ •:.-,■/, cyiiiation). Bot. Qui est
pourvu d'une inembraue pruligère. || disco-
CVMATIENS. s. ni. pi. Tiibu de la famille des
lichens, à membrane pruligère.
l>ls<;i)i>r llt.^ Ml, l'I. gr.,S(»7c5;, disque;
^ir. . Il 1 , i.i le coléoptères pen-
t.iiii -.1 i.ii|.ii-lides,ayantpourtype
DISCŒI.ICS. s. m. Entom. Genre d'Iiy-
ménopléres porte-aiguillon, établi pour deux
e.pècs de rianrc. •
liis((i(. \s I liK. s. m. (et. gr., *Iir»5;,dis.
<;iii ,--- 'i ■■. Entom. tïeiired'liémi[ilé-
r. - \ [,' ili; la f.amillc des coréens,
i-i ih ! P m 1 II , ■■spèccs de llio- Janeiro.
l>lsc«>(;i,<>.ssE. s. m. (et. gr.,îl.T»o;. dis-
que; ■,i.T.„a, l.iiigne). Erpél. Genre de batra-
ciens dr's contrées méditerranéennes.
DISCO'IDAI., AI.E. adj. (rad. discoïde).
Didact. Qui a de la ressemblance avec un dis-
que.
DISCO'iDE. adj.9 g.(ét.gr.,il<T»o.-,disqiie;
.■!«-,,-, forme, (igure). Ilist. nal. Qui a la foiuie
d'un disqiii;, qui ressemble à un disque.
— Bot. Qui a deux faces aplaties parallèles,
ave.- iiui- l'I. ii^-iui iiild.leel un bord ciicu-
l.iire .il. lu-., i;. ,1111.-^ ili-.oides. Fruit discoidiî.
1,.-^ M. .IV v..iiii|ii.^ -i.iii discoïdes. Quelques
- ('..,1,1 iivl (,■,, ,, ' .,', , . ,,','v r,..[i,., ,|,,nt
'.■ ,\nimal qui offre un
I 1111 foml dune autre
presque orbiculaire.
DISC
— Discoi'nE. s. m. Archil. Ornement en for-
me de disque.
— DISCOÏDES. s.m. pi. Bot. Famille des hyniéno-
thalamos, et ordre de la classe des cénolha-
lames, comprenant les lich.'iis cpii ont leurs
apothéeies en forint l' i un i:. s entourées
d'un rebord produii in i i i i ,
DISCO'IDK, ÉK, :i h i .1 ./; . './i/c).Didact.
Qui estnpiali cl air.. ni, in m m n .■ .le disque.
— It.ii, s'i -.1 ilit il.- . \ h,, h! 1,1 r.i.is, dont la
cal;illii,lii,in I ,. Iii'ii, iii f,i II .l 'lui , est petite,
dépiiiii... |.l,iiiiil -.ni.' au ~ t, et com-
posée de Heurs eourles, drones, parallèles,
entassées.
DISCOÏDÉE. S. f. (et. gr., îi»»o;, disque;
£■1^0;, forme). Échin. Genre d'écliinodermcs pè-
dicellés.
DlscoÏDO-n.VDIÉ,ÉE.adj.(ét. lat., rff's-
cus, disque; radins, rayon). Bot. Se dit de la
calathide des synanlhérèes, quand il y a deu.x
couronnes, l'une extérieure radiante, l'autre
intérieure irradiante.
DISCOL.\BE. s. m. (et. gr., ii»»'.;, disque;
î.a?7;, anse). Acal. Genre de physophorides. i}
DiscoLADES. S. m. pi. Tribu de la famille des
physophorides, ayant pour type le genre dis-
col ibe.
DISCOLOIlU'Ms m, 'pr. di-sko-lo-Homm ;
ét.L'i- , ii,/.,;. .li-..|ii.-.;.'/,i.,-.g.iUsse).Bot.l!enie
d'ailiris-.-auv |.r.^^iliiii>.. .1.' la famille des lé-
gumiiRMises, Iribu .1rs .lalbergiées.
DISCOLOKE. adj. i g. (et. gr.,^^;, double-
ment; lat., color, conleiT). Didact. Qui a deux
couleurs.quiestdedeux couleurs, On dit aussi
bicolore et dicltroé.
— Bot. Se dit de tout organe plan, surtout
des feuilles, dont les deux faces ne sont p.as
de la même couleur.
DISCOMKLE. s. f. Bot. Syn. d'DÉI.IANTHE.
DISCOItlKRE. s. m.(èt. gr.,J(<r;<o;,disqiie;
jiT,;."'.^, cuisse). Entom. Genre d'hèmiiitéres hé-
lui'u|)léies, de la famille des aradiens, établi
pour quelques csijéeiïs américaines.
niSCOMOItIMIE. s. f. (et. gr., Si,w;. dis-
que ; -t'.p^l;, l'orme). F-iitom, Genre de coléoptè-
res t'etiauir-rês, liibil d.-s cassidaires, établi
p.riir huit esp...Tsaiiii.ricaiiies.
DISCOHI-TK. s. 111. Es omple. Vieux mot.
DISCOMVZE. s. f. (et. gni^irmo;, disque;
a-jÇw, je suce). Entom. Geuriï (le diptères bra-
ehocères, tribu des niusciles.
* DISCONTINU, UE..a.lj.(ét.fr.,rfw,préf.
séparât., et conlinn). Qui n'est pas continu.
— Qui n'est pas continuel. Un phénomène
discontinu.
— Dr. Servilndcs discoulinues. Celles qui ne
peuvent ôlrc cxo.cécs que par le fait actuel de
l'homme, comme le droit de pacage.
— ^l.l!l r,ui.li:u, ,li>,i,nli:tiic. F..nci;.-.n qui
,il.|.-
.11:1
[logique de llauy, d'une variété dont le si-
gne est comiiosé d'exposants formant une pro-
gression à laquelle i' manque un terme pour
qu'elle soit conlinue. Chaux snlfalèe discon-
tinue.
—Mus. anc. Yoix disconlinne.\oi\ chantante,
par opposition à la parole, dite Voix continue.
* UISC.ONTINr.VI'IO.'V. s.f. (pr. dis knn-
tinn-a ciiin; rad. discnniiniicr). lul.rruptiou,
cessalicu pour un temps. Discoiiliuu.iLion d.-s
travaux. Diseonlimiation du commerce. I.a dis
ciinlinnulionàiia études lui en fei'a perdre tout
le fruit, (l'rév.)
l>ISCONTINlIÉ,ÉE.part. pass.du v.Dis-
roiuiiuier. S'empl. adjectiv. Travail disconti-
nué. Études discoiUinuées.
* DISCO.XTINUEH.v.a. l"'conj.(ét.,prér.
(//*, et continuer). Se cnju^'ui' i-.jinme Canti-
nner. Interrompre, en jiarlant de chcsç-i qu'on
a commencées. Discnuiiuiier un trav.iil.
— Discontinuer de. liisciiliiiiier d.' irav ail-
ler. Discoiitiiiii.T.I.- 111:11. Imi-, llis.-.iiiliniiri- .1..
courir. DiM...i.iiiiii.T il.. i.iil.T, Cailla II..
ayantéti' 111:11 l.\-iiii uiu.- witisemifnrin
pas pour .■il:iil..-..|iirt.' -, ILilliii, > Oli ' je-
:■ v.iir ipi
illlaill//:
— Absol. Nous avons discoutinné par accord
mutuel. (Mérimée.)
Il y a .1.:» ..pei .Ui..i,i, . Iiiiiuqu..a qui ne peuvent
se tliscontiuuer.
— Syn. Comp.DISCONTINOER, CESSER, FINIR.
On finit en achevant l'entreprise; on cesse en
l'abandonnant; on discontinue en l'interrom-
pant.
* DISCONTINUITÉ, s. f. Défaut de con-
liiiuilé.
— Malliém. Qualité des fonctions disconti-
nues.
DISCONVENABLE, adj. ig. (tai.discon-
DISC
venir). Qui ne r^nvient•pas. Ce qucvousdiles
là est diseonvcnable. Il est disconvenablo de
parler ainsi.
DISCONVENABLEMENT.adv.(rad.rf/.v-
convenable). D'une manière qui ne convient
pas. Parler disconvenablement.
* DISCONVENANCE. S. f. (et. fr., dis,
préfixe nii^iil.\ convenance). Défaut de 'conve-
nance. Parmi les honnêtes gens, les rapports
augmentent avec les angées; pour les gens
vicieux, les disconvenances augmentent. (M""
Necker.)
— Disproportion. Disconvenanco d'àgc.Tou-
te la nature est pleine de convenances et de
disconrenances, de proportions et de dispro-
portions. (Boss.)
— Inégalité. Disconvenance d'humeur.
— Différence. 11 y a trop de disconvenance
entre ces choses.
ou l..i-q 1 11- r:i--.iiiM Il ■■ iiii . - '>:-i. .1.11.-»
entre lesquelles l'espiitapcrçoit de loiiposilion
ou ne voit aucun rapport.
— Disconvenance de conslrnction. Il y a dis-
convenance de cimsLruction entre deux mem-
bies d'une phrase quand, le premier étant allir-
matif, on le joint au second par la conjonclion
ni. Exemple : Nius défendons que vous insul-
ti.-/ m. III illi. m . .IX, ;u' que vous lui refusiez
\..ii, .- Il ■ Ou quand le premier étant
11. . I' I : 1 m second par la conjonction
(./. Il ;. I 1 Ml. Il- l'iinu l'amitié <"/ ses douceurs.
luîer l'tant négatif, on sous-eiiNnl. .u -.■.■. .n.l,
le vçrlic dans un sens aflb-m mf. l'.x. iii|.l.- .N'.i-
tro réputation ne dépend pas ^W^ |.iu,ui„'i ~ qu'on
nous donne, maisdes actions louables que nous
faisons.
— Disenuvntaiice de temps. Il y a disconve-
DISC
1235
l..h:iu..|-,l/v;.,.,v.-l;'r:i7li.i,l,illiiM.in . I:, lll..|l,.■
él)oque i:l devili.jnt .}lie :lll 111..IU.- l.llips. Il
faut donc: Vous aveu en cl cous a prie, ou bien,
vons efttes et vous pria.
— Disconvenance de mots. Los métaphores
présentent assez souvent des disronveuances
de mots très sensibles. Malherbe a dit : Prends
la /o«(/rc. Louis, et va comme un lion. Il y a une
grande discouven.ance entre foudre et lion ; un
lion n'a que faire de la foudre.
—Di.sconrenance (fcs/i//«.ll yasurtout discon-
vonance de style, lorsque, traitant un sujet
grave, on empluic des termes bas ou qui ne
conviennent qu'au slylc simple.
DISCONVENANT, part. prés, du v. Dis-
convenir.
DISCONVENANT, ANTE. adj. Qui ne con-
vient pas, qui est en disconvenance avec. Méla-
pliorc di^^rfinven.ante.
« p>is< <i\\ K\m. V. n.î" conj. irrég. (et.
ff,. i : 1.' i\-.,et fo»(r»/r). Seconjiigue
r.i:, 1 \ I r une chose, n'en pas conve-
nu |.: .- :i ni! .l'un fait. Peut-on disconve-
nir d'une chose si évidente'? Ne pouvant discon-
venir du tendre attachement dont lu te sentais
fiènétrée, tu crus n'être coupable que de ce-
lui-là. (J.-J. Rouss.)
— Disconvenirde^^m\\ d'un infinitif. Discon-
venir d'avoir dit une chose. Disconvenir d*a-
voir fait telle chose. Disconvenez-vous de me
l'avoir dil'.'
— Disconvenir que, suivi d'un subjonctif. Dis-
convenez vous qu'il vous ait parlé'.' Peut-on
dis.- urinii lin.' ]' lie .lit cela'? On ne peut dis-
cmiir'm- iju.' 1 ! iiiniiiie est petit dans le
III ml.' iiiiiinil. Il .1.1 hirn grand dans le
-Quand le vmIh 1'. r,,,/,.-! ..|i.|.l,.yé
position snbordon II. ■ \ , . , . ./i-
M"
111.- pi
.li...-le.
V. .11, ,■.!.■ 1.1 - mi.u.-, , //,,,'./»',■»„■ que .Sophocle,
..iiisi (nii;iuipi.lr,iiedevaitpas faire de Pyladc
un pe,s..nna,.-e muet. (Id.)
— Quand il s'agit d'exprimer une chose po-
sitive, incontestable, ne peut être supprimé,
comme dans : Je ne disconviens yas qu'il y ait
un Dieu. Je ne disconviens pas qu'il ait raison.
(J.-J. Rousseau.)
— Ne pas convenir à. Je vous disconviens,
je tâcherai de vous éviter.
— Ne pas s'.accorder, n'avoir pas de conve-
nance réciproque. Deux pro[>osilions qui dis-
conviennent.
— SEDiscoNVENiR.v. pron.Ne pas convenir.
Les bons et les méchants, les gens d'esprit et
les sols, les savants et les ignorants se discon-
viennent et doivent s'éviter. (Boiste.)
DISCOI>ELTIDE.s.f.(ét.gr.,5i<r»o5, disque;
i:i/.-:ri, bouclier). Entom. Genre de coléoptères
penlamères, de la famille des lamellicornes,
établi pour une espèce de Guinée.
DISCOiniORE. adj.-2g.(ét.gr., Siir«o;,dis-
que; o-f..., je porte). Didact. Qui porte un dis-
que.
— Annél. Qui a un renflement céphalique
en forme de disque. Tétrarynqno discophore.
— Acal. Qui n'a qu'un seul organe natatoire
en forme de <lisque.
— DISCOPHORE. S. m. Entom. Genre de lépi-
doptères diurnes établi pour une dizaine d'es-
pèces des Indes orientales.
— DiscopHORES. s. m. pi. Acal. Ordre de I.1
classe des acaléphes,
DISCOI>LÉE. s. f. (él. gr., il^««;, disque;
tî'aî'o;, plein). îiot. Genre d'algues de la famille
des diatomées, établi pour deux espèces que
l'on trouve dans les fossés des marais.
DISCOI'LEUI«E.s.f.(ét.gr.,i(.T«^î,disque;
^'i.tj'f/,., coté). Bol. Genre d'onibellitéresammi-
nées établi pour trois ou quatre espèces do
l'Amérique du Nord.
DISCOPOBE.s. m. (et. gr., *(»«o;, disque ;
-if'ji, pore). Polyp. Genre de polypiers établi
pour neuf espèces de la Méditerranée.
DISCORBE. S. f. Moll. Syn. de rotalie.
* DISCORD. S.m. (du ial. discors, qui n'est
pas d'aççord). Désunion, mésintelligence, dis-
c.i !.■ Pu 111 li.iiieux liynien étouffer ce rf/.v.
cni:l II h I, I ].'uime jetée devant les décs-
.si . I . iii .■iitreellesunrf/xiW(/.(Ronb.)
I.hi 11 lin. n- .le Paul fera de nouveau le-
ver cuire eux plus d'un discord. (E. Renan.)
M.iis leurs sanglanls diS'Oràs, qui nous ilonnpnl il« mjiilres,
Ont (ait (les nieurlriei-s, et n'ont |iOinl (ail de traitiez.
(CwiN
iilt, liDiir rin'ir vos diuords,
is viianU, l'aiilre |ii
L de mallieiirs adii;;
Qui m'ont si loi.glei
Et iii'a.lre«
A rtiomme qne ta loi renu
* DISCORD..idj. m. Qui n'est pas d'accor.l.
Clavecin discord. Chère cousine, dit-il, votre
piano est loul à fait discord. (G. Sanil.) On ilil
plutôt discordant.
— Par exlens. Qui manque d'harmonie. Le
jeune magistrat fut surpris de la sécheresse cl
de la fr.)ide solennité qui régnaient dans ses
appartements; il n'yaperi'iil rien de gr.acieux;
tout y était discord, rien ne récréait les yeux.
(11. de Balzac.)
— Fig. Inconséquent. Je n'ai jamais vu un
esprit si discord. Mon caractère était encore
n..ltanl, variable et discord. (Marmontel.)
DISCDlili wiMt NI 1 I: r,\ discordant).
.Sans, ace.. 1.1. \ I .1 . m .:. ,ii-|. nu. I.pie obliga-
tion parti.-uli.ic an. .Uhj .lu.i.luuii, a dire con-
fusémi-nl, a dire discurdununent. (Montaigne.)
luusile.
* DISCORDANCE. S. f. (rad. discordant).
Iièfautd'.iecord. Discord.ance des sons. Discor-
dance des parties d'un édifice. Discordanccdes
couleurs.
— Fil'. D.sror.lancedesesprils. Discordance
iliii^ II- ..|.iiu l'isll s'en faut tant que je m'ef-
far..ii. lu .!.■ ■ .le la discordance de inesju-
...111. iiKi I ii\ ir:intrui,etque jenie regarde
iiic..iii|.;ili|.l.- I 11 société des hommes, pour
éli.- .Iiiuin -.11- ri parti que le mien. (Mont.)
T..I11.- n il II ./(,. nnlunce esi d'accord en cette
opiinuii. .Milliiube.)
— Géol. Discordance de stratification. Etat
d'une stratiliealion discordante.
DISCORDANT, part. prés, du V. Discor-
der. Qui discorde.
* DISCORDANT, ANTE. adj. Qui n'est
poinl d accord. Clavecin discordant, piano ilis-
lordanl
VuL.,'l.i:-;-...i ..I '1 .i..n.| .1- I.' I i.iU .10.115 (Plis.)
— Qui chante faux. Voix discordante.
— Qui manque d'harmonie. Vers discor-
dants. Poésie discordante.
— Par exlens. Qui produit un effet peu
agréable à l'œil par le défaut d'harmonie. i:et
ornement estdiscord.anl avec le reste.
— FiL' s., .lil il.' Ii.ul.|< II"; .-lin-es qui ne
législation p.>litique de nom.- lui loul entière
l'ouvrage discordante^ complique de I homme.
(De Boriald.)
— Géol. Stratification discordantc.CcWeAont
le système est formé de plusieurs couclicsqm
ont une inclinaison différimtc.
* DlscoiinK. s. f. (.'t. lat., disrordin: de
'fc.i--; - ;,:;;",■;.;"■':. i'i.'":Tar
faut étouffer la discorde. Livrer 1..S peupl.saux
discordes civiles. Les sérieuses discjjrdes ch<?z
un peuple prennent leur source dans une vé-
1536
DISC
DISC
rite quelconque qui survit à ces discordes. Vous
qui livrez la terreaux rfi'scorrfcs civiles. (Corn.)
Ma fuite arrt^tera vos discordes Tatales. (Bac.)
Il n'y a pas rie discorde plus pernicieuse que la
discorde publique. (Sainl-Prosper.)La discorde
éclale-t-elle chez un voisin, on ne cherclie pus
à l'apaiser, on l'attise au contraire pour en tirer
profit. (M.) La ruine de la Pologne s'est ac-
complie dêlinitivenient de nos jours, et elle a
eu pour point de départ la discorde qui a éclaté
chez cemalheureus peuple. {U.) Entre proches
parents, il faut bannir la discorde avec une por-
scvérance que rien ne fati.^'uc et n'alsat. (Id.)
La discorde entre mari et femme est beaucoup
moins fréquente que ne voudraient le faire
ci*oii*e les faiseurs de pièces ou de romans.
(Billot.)
La dliiforde est p»rloul, et If public s'en raille;
Oh se tiail au Parnasse encor i>lus qu'iV Versaille.
^VoLTAlnE.)
MaU au sein de nos murs quand les discordes naissent,
Les pensées généreux, les vertus, disparaissent. tllEL.)
— Prov.La discorde est aiicamp â'Agramanl.
Se ditpourexprimerquedesgensqui devraient
vivre en bonne harmunie sont en discorde. V.e
proverbe est tirédupas-sa^edu Roland furieux
où l'on voit saint Michel envoyer la discorde
dans le camp d'.Agramant, empereur des Sar-
rasins.
— Jeu.\. A riiombre, Réunion des quatre rois.
— DISCORDE. Mvth. L'Éryiiiiis ou Éris dis
Grecs, divinité dos Anciens qui se plaisait à
exciter les quciclle^, les luttes et les guerres.
Jupiter l'avait chassée île l'Olympe. Les poètes
la représentent aux côtés de Mars, de lîellone
et des Furies, une torche et un poij^nard à la
main, les vêtements en désordre et la li:.ïuic
livide; des serpents étaient sa chevelure. Hé-
siode dit qu'elle était lillc de la Nuit.
l.a Vi&cortte, à l'aspect du catnie qui rnlTense.
Fait situer ses serpents, s'excile .i la vengeance.
Sa bouclie se remplit d'un poison odieux,
Et de longs traits de ien lui sortent par les yen
On voyait dans Paris la Di'Corde inliumain<
Kxcilatu aux combats et la Ligne et Mnyen
l.a Discûrili- aussitôt, sanglante, éclievclcc.
Fait siffler ses serpents, rallnine la mêlée,
El dans les ' ' . .
(Uoi
(Volt )
Au f
(UE GUEKI,E.)
— Fil?. Pomme de discorde. Sujet ou occasion
de discorde, c\[ii'-~^in[i Hjuii., tin'»' de la
mythologie. Les i ii>^ nui i. mi (pir la Dis-
corde, fâchée d.' . -■ iiM . Ili 11 :i\ lit |i.is été in-
vitée aux noces 11 1 hi 11, 1 1 h l''|i. , jeta au
milieu du festin mh ^r inur, mni .iiimm, l'al-
las et Vénus, un-' in-niiti-' il m .i\ii- i .^ mots :
Ain pins belle. Ui- 1 i.inin . r- 1. i >~' ... iiiie dis-
sension qui amena la i^ulii u ilc f luir.
Au superbe festin tous les ilienx invités
ParlageaienI le lionlienr des époux eiuliantés.
La main de la Ohcaiile, enir'ouvraiil le nuage,
Un désordre procliain fait briller le présage.
Elle I
• U :
1 tri
t la plus belle a réservé c
. (Lau.
■* DISCORDEK. V. n. l" conj. (rad. rfi.v-
corde). .Mus. Être discordant. Ces instruments
discordent.
— Être en discord, en désaccord, ne pas
s'entcn lie sur tel ou tel point. Deux hummi.s
sage^ discordent larement quand il sag.t du
bien public. (Racine.)
— N'avoir pas de convenance récipi-oque.
Les couleurs de ce tableau discordent.
— Fig-. Les vices nous font discorder^ les
vertus nous mettent en harmunie. (Ruiste.)
Dans un concert d'iiymen lorsque quelqu'un disvortif.
Je sais juste baisser ou liausseruiie corde. (fltGNAnn )
MISCORT. s. m. Litt.Poésie dans laquelle
les troubadours mêlaient des versenpiusiciii-s
langues.
DISCOSOME. s. m. (et. gr.,«iTxo;, disque ;
<j».;ia, corps). Arachn. Genre de la famille des
plialangides, qu'on trouve aux environs de
Itahia.
— Polyp. Genre de polypes charnus établi
pour une espèce de la mer Rouge.
DISCOSURE. adj. 2 g. (et. gr., Jiirxo;, dis-
que ; ojjà. queue). Didact. Oui a la queue dé-
primée et orbicuice à la base. Agame disco-
sure.
* DISCOUREUR, EUSE. s. (rad. discou-
rir). Celui, celle qui parle beaucoup et incnn-
sidéréincnt. Se prcnil toujours en mauvaise
part.
Philosophes, que dis-je? antiques discmtreurs,
C'est prêter trop longtemps l'oreille à vos erreurs
(L. ItauNt:.)
— Celui, celle tjni promet et ne tient pas. Il
ne faut pas s'arrêter à ce que disent ni à ce
que promettent tous ces discoureurs qui font
les galanls. (rrév.)
— Qui dit agréablement et facilement des
riens. Charmant discoureur. Beau discoureur.
'•)
— Sorte de poète breton qui sert de messa-
ger officiel aux amoureux.
— S'empl. adjectiv. Assemblées discoureu-
ses. n.inguet.)
— Se dit aussi des choses. Son amitié n'est
pa.s de ces passions discoureuses qui s'évapo-
rent en («.aux sentiments. (Fléch.)
* DISCOURIR, v. n. 2e conj irrég. (étym
lat.,rfi«Krr«r«, formé lie dis, préf. partit.; «r-
rere, courir). Se conjugue comme CoKri'i'. Parler
avec étendue sur quelque m.itière. Il ne faut
pas qu'un capilainc s'ainuseà rfi.vcom'/r quand
il faut riiiiili,iuir. , l'iov.) .le me mis à discou-
rir en nini-iii. iiii' iiuelle folie c'était, (lluli.)
Pour Itirii iiiii liv . il Ml- faut pas \.rQ^ discourir.
(La Mothe Le V.iyiil' ;
Force-lej au silence, et, sans plus diieottrir,
Sauve la renommée on me faisant mourir. (ConN.)
— Faire un discours sur une matière, .l'ai
entendu discoitrir '■• iiliiiusuiihe sur les pro-
priétés ilr r,iini Mil. sur l:i |iis;uiteur de l'air;
il en paiir Iml , i\ .niiiiirnl. > Irev.)
— Ilixniiini ,l,\ Il ,li.s,:i!irl lins moiurs de
cette cour, ik-s fumines ilu |..i\s, ,1,- s, -s luis i-t
(lèses coutumes. (La liinv r.i Im i|iji picnd
la peine de discourir lU- -< - iii:illiiii( ■. m'cpar-
gne celle de le consoler. ^.sL Lvjciii.)
Tout beau, pensei-s mélancoliques!
De quoi ni'osea-vous discourir y (Malhetide.)
— Discourir sur.Ka crove/ pas que je veui 1 le,
en inleri.ri'tr icinrr.iiic ,li-s sri-n-K ili- l'Ktat,
disCOUin MU Ir vuv.Uf il liij.lili,' jli.iss.)
— Dis.uiinr ,lf 1-1 ,linou,iir.-..,r. m' s'em-
ploient pas indilVereininenl. Ihscnrinrde quel-
que chose, c'est en parler sans approfondir la
matière. Discourir sur quelque chose, c'est en
parler âfond.
— Absol. Ne dire que des choses frivoles,
inutiles. H ne fait que discourir.
— S'est dit aussi pour Causer, converser.
C'est un sujet de discourir fort naturel. (M"'<'(lo
Sévigné.) Ils forment un cercle pour discou-
rir. (La Riuy.) Ciuand il est avec ses amis il
aime à discourir. (F.écli.)
— Il a sigiùné proprement Courir çà et lî
au propre et au ruqné, mais n'est plus usité
en ce sens. Ta himtu discourt an bien de tes
sujets. (Régnier.)
— l.e discourir, s. m. Los discours déve-
loppes.
— Syn. conip Discounin, disserter. Dis-
courir, c'est parler au lon.g sur ime matière,
sans observer l'ordre précis; disserter, c'est
observer de la suite et de l'ortlre dans ses r.ii-
sonnements.
* DISCOURS. s.m. (ét.lal.,(f;,çcOT-iV«,roniii-
de dis, préf. séparât. ; curro, je cours). Expi os
sionde la pensoe par la |i;irule.l,e ili>irours li-
milier.liisii.iirs ,,i.ii,,i;,. lu,, ,,ni -.s.iuimii Dis-
cours .il.llll.lllr, l.;i ]i:, Uil.ir lui iln i/lsnilllS
étant.l.-sr I lllr.'lil.M hr, 1,1 |. II!,, -1,111, Irrniii-
que l'on puis-..: [aire csl ilu ii,u ler sans élu'
entendu. (.l.-J. Rouss.)
Mais du discours enfin l'iiarmniiieuse adresse
De ces sauvages mœurs adoucit la rudesse,
Itnssenilila les liiimaiiis dans les furéis épars. (non, )
— Cela est bon pour le discours. Cela se dil,
mais ne se fait pas.
— Talent déparier. Auguste eut le discours
prompt et facile. (I)itlerot.)
— Se dit également de l'expression de l.i
pensée par l'éiTiUiir. On l'appelle alors Dis-
cours ciril. i i 11, ,li ,liiiL;iii,r ilii ilisi-oiirs pio-
nonci'siii iiii ,/,'N, ,1 // nui r-l i,,i i! ! I,,i lîriiy )
Dans lu ,/,,,, ,1 ,,, 1 , iii, lu- ,iliii,, is 1- .iilnliucnl
à disliiuiui il 1111,, III, nu, 1, |i!iis suii^jiiic lus
dilleruiiius |,,iiii,s,l uiiu |i,,|isui,; ii,,ns lu dis-
cours pniiiiiiuu, lu, ,, |„i, ,1,, 1,1 luix lieuncnl
lieu d'alinuas ut de puinLs. (C.mdill.)
— Fig- Que les pleurs d'une amante ont de
puissants discours ! (Corneille.)
— Voir,' ,/i.v ,//v,vi.,rf, P,qrlur du. Ces vains
discou! ' ,;' ■ 1- ' 1 i,,s , ■,, Il [,],,||,, (,Mas
sillon /, , ,,', . ,,,.s S,, ,lil ,1,111s leniè-
me i
iil de
blables ilisnmrs : ,l.;i l'oiilaine.)
— Propos. f,es discours de l'envie. Les dis-
cours de la calomnie. Lesdiscours les pliisof-
fensanis. Tunir dus ilisumirs .absurdes. Tenir
des ilisr II! I niiisuiii .1 personne. Dis-
cours ,ii 11 I i -iisruiii s me déplaisent
beaui |,. \,,,i,i 1,1, Il ,lu- dnciiurs ,r\\^ chère
enfant ; \uUu ,1111111, \ ,11, u\|iuse à ce terrible
détail. (iM""> ilu Su\ , , Cus ilir.,„iirs déplorables
contre les gens du hiun. i[uu \iiii-e autorité con-
firme, qui de vnii, iMsuiii jii„|ii'au peuple, et
mainliuiinuni .1 m., t, n !, , , 1 II, 11, vieilles
prévuiiii,,iis 11,' Il M ruiiibien
elle ai.iii ,rn, 1 ,1 , umpoi-
sonnés ilu l'uiiv lu ' ii , - Il h, ii ,1 ,r.iiiires,
d'autres discours. (La Riiiy.)
— Conversation, entrelien. Recueillez dans
votre sein les longs discours de l'amitié. (.I.-J.
Rouss.) Il recueillait avur pmpie.ssumçiu ses
discours ainsi que ses e.xrinplu,. :;r.,n tli.)
— Fig. Reprendre le pi iln ili^nuns- Les pro-
jets qui paraissaient un puii iluiaii.^is\'unt ic-
prendre le fil de leur discours. (M""» de Sév.)
— Fam. Vaines paroles, propos tenusen l'air.
Vous promettez monts et merveilles : discours
que tout cela, ce n'est que discours. Discours
absurdes !
— UeaiLV discours. So dit ironiquement de pa-
roles auxquelles on n'attache pas d'importan-
ce. A tous ces beau x discours j'étais comme une
pierre. (Boileau.)
— C'est unaulre discours. Ce n'est pas décela
qu'il s'agit.
— Récit, histoire. Si l'on nous fait un fidèle
discours. (Racine.)
De ttOi ahominalilcs joui
DISC
i les [iliis caclu'-s de l
DISC
(Col
— Raisonnement. Faire de vains discours.
Discours étrange. Sot discours. Discours pleins
de bon sens. Discours ali.iinlus.riiruulus.Dis-
l'ours à perte de vue. l'i ,1 I, I up 1
fins. Trêve de discoui-, 1, 1 1 i i , ' , , - ii-
cours. J'ai compris pi 1 , h r 11, 1
veut-il en venir avec lu .h , , m ' iiu ium,i , ,,
discours? Des discours s. tus suite. Si j'ai de
l'amour pour la vertu, je le dois aux impres-
sions que scsdiscours faisaient sur moi. (Mon-
losiiuieu.)
— Cribler le discours. L'examiner à fond
pour voir jusqu'à quel point il est vrai.
— A été employé comme synonyme de Rai-
son, par Montaigne : La faiblesse de mon (//.ç-
co;/rs me gardait d'en rien juger,et celle de mon
espi-it d'en rien sentir.
— Assund.lr.'o du plir.nses et de raisonne-
meiils 1 'II, , ' ], I s siuMini i,,s ri-LTlusile
l'art, ,li , ! ,i,, |,i,„lii,, 11111, , luiprus-
Sioil'lil'-,' 1" ■ -m luuiuiuiiiisiu-ruspnldi;
c.'ux qui u,- ,iiiuiii I. ust i-e qu'on nomme dis-
cours nruiuf/r. iluuuiuination générique qui
convient ,1 plu, Il lus uspèces, comme au plai-
doyer, nu ji iii,_-\i iipiu, il l'oraison funébir-, ;t
la hiiiiiu II , h - il,, |ii, m |ii,.uiiisuli-
ganl. n -lu . . , 'h. ,11,, 11,,
I)is.-uiu |.| „ ,11, . , , 1 ,ii|,.,-ir
disi-miis. 1! 1 ; Il m, 1„ ui ,1 - , ,, - |,:ui.iulur
un disuuni ,. liiipr I, lu,, un 1,-, ,,ins. Dis-
cours iluu-unuiil ,is,,s„,l l,ii,, h ui'sai-a-
déinique. Iii.sui.ulo do rucuplioii. L,n beau ser-
mon est un discours oraloii'e tians tiuites ses
régies. (La Rruy.)
— Toui ilisrniirs ust soumis à des rè.;lcs ilé-
tcnniiiu,',. ,1 111,1- ,lr, 1- -x.'u-lu. r,us ru^lu,.
cettu ilr ,, , I , ■ , , - |, ir lus -11, -I, ,,-
rllélUllU- _l , , I -.,1,1 , I,, ,!,, ,,|„U|-Vuus |,'ll
les rhuluiii-. I iunu s. Lu discuuis rogului
se divise en cinq parties ; Icxorde, la narra-
tion, la confirmation, la réfutation et la péro-
raison.
— Disi-iiiirx ilii Irniii'. Disuuurs prononcé par
un son\ ,1,1111 ,1 1 ,11. ,1 lui ,- 1 une session légis-
lalivu, ui 1 lu, 11,11,, SI p,,iiiiqiio et ses pru-
— Discours-ministre. Discoursoùun hommu
d'État, aspirant au ministère, expose ses vues
politiques.
— Cuniiu-sii; ,11 I ri,-i,',-, ,l-iris les Collèges cl
i-ini uuii ' 11,1 'II, ,1' !: , lussupposé dans
la lj ■:, , , ! s
— /)(M, 1,7/1 ^ ,;' l,,iprovisation.
— Traité en pi,,„.,,l i,,s |,, i,,,i ,,i-.-i|,iire. Dis-
cours de Bossiiul ,111 1 iii,i,,ii ,, iiuivursullu. Les
Discours de f'iuiuv sur riii,i,,iiu i-,-ulésiasii
que. Le Discours du 1'. (.uinaid sur lespril
liliiliisophiquù. Le magnifique discours de Buf
fou sur le style.
— Dissertai ion en vers sur un su jet moral. Lus
DlM-ours sur lliiiiniuu.ilu Vulliiuu. sunt un du
nos plus liu iii\ uiuuiuiiuiil, p, ,i-lii|iius. Chain f.;
Il Les di.r punies du discours. Lesdiil'ercntescs
pèces de mots.
* DISCOURTOIS, OI.SE. ailj. (et. fr., (/;»,
préf. nu._r„i -. ,-../>/«,-< Oui miu,piu .lu r,„ii-
lolSie. l'ii ,.||,.^ ,||,,| ,,/i, ,„,,,/.,,.. u,| ,.,,'ui ,| M
nianipiu i,. ' . i ,. . . , .' i n i ,, ,
Icsdaiu,.- Il, . 1., - I ,iii, , |i,, 1 IIS i,i,,i .11 ,
laicnta l'unliuu ,1,- i,i lu ■■ U- ,/; ■, u'u /,,/ v i-huv .i
lierdontunesuiilu,n:iii,isupl;iiii,liu Cliunil. ■
— Soditég;il,-iiiuii|ilus,,li,,s,,s |':u-,ilcsdis-
courtoises.PiiipiisilJsiiin, liiis.llsuiii uurilquel-
q'ucs vers discourtois, (llac.)
— Substantiv. Punissez ce discourtois.
DISCOU IITOISEMEM'. adv.D'une fa(;on
discourtoise.
* DISCOURTOISIE.s.f.(rad. discourtois).
Manquu,ilur:iulde courtoisie, du civilité. C'i si
iinu di^tinjrliiisir i\(' refuser à quelqu'un un
Miiiiililu iliM'nmhnsic de faillir à vous trouver
uliuz viius. i.Miiiil.)
— Parliolilièremont, Manque de politessoet
d'égards envers les dames.
DISCOURUE, UE. adj. Cil l'on discourt,
que l'on développe.
Elle avait l'accent qui plaît
D'une oraison discottrtic. (Jouv.)
DlSCRASE.s. f. (élyin. gr., î',;, deux fois;
yp«Tu:, mélange). Miner. Antimoniure d'argent
naturel.
* DISCRÉDIT, s.m. (et. fr.,rf(.«,préf. priv. ;
crédit). Diminution de crédit. Il tombe dansle
discrédit.
— Perte de crédit. Être dans le discrédit.
Être tombé dans lu dis.-réilii.
— Sedîtde&pursuunusui itus choses, au pro-
preet au figiiri- l.u iiunisi,, tut dès lorsendis-
crèditaupresiiiir ,i I, ,:i,, i , dit .l'uiisyslème,
d'uneiipiiiiuii. ,i m , V II, III I ,■ 1,,, lulitd'un
né.,'oci.-uit I.,- ,, , , ■ I : i I :iw,de5
assignats, ,•, , ,i, , ,, ,, , , , Auad.)
— Par e.xleii-. .Mail pi, l, , ,i.,,,i, uiiion, de
pouvoir, d'au.torite. Lu ,l,,,i,,l.i iluii jiarti.
Celte maison, élevée pu tu liis.mi iius révo-
lutionsàde si otran^i s ilu,i s, tuiidia dès
lors dans un grand discrédit, tll. llunaii.)
DISCRÉDITÉ, ÉE. part. pass. du V. Dis-
créditer. S'empl. adjectiv. Ilomine discrédité.
Maison de banque discréditée. Marchandises
discréditées. Papier discrédité.
*DIS<-|ii::niI'KH V. alrouoiii Faire tom-
ber d.iiu lu ,|,,,i,. Il ! m,, u-iliu lu uréilit,
la CHU- I ,' , 1 , ■■ h , ,,, 1 lui- iinné-
piei- 111,111, 11,- lis, 1 - 1,1, 1- un luiiiislru auprus
ilu 1,1,111111 lusiiu, luur un roi dans l'esprit
'Il -■ iilu ■-- 1.1 pitit r,ii pouvait se plaindre des
lu lUMus 11, iiiuinuuis qu'on lui avait fait subir,
discrcdtler le pensionnat. (A. Daudet.)
— Dans le même sens, on dit : Discréditer les
partis. Discréditer les philosophes.
— Faire perdre de son auloj-ité, de son in-
fiuence morale. En ce sens, il se dit plus sou-
vent des choses. Discréditer les opinions. Dis.
créditer les systèmes.
— SE DiscRÉDirER. V. pron. Discréditer soi-
même. Le menteur se discréilite.
— Se discréditer mutuellement. Les parties
se discréditent.
— Être discrédité. Par les passions, l'évi-
dence même se discrédite. (Boiste.)
— Syn. comp. discrëdher, décbéditer. /)(.«-
n"C(///t'runecliose. c'est luircndre le crédildif.
ficile, et la décréditer, c'est l'en priver. Dé en-
chérit sur dis.
* KlsnsKT. VTr. adj. (et. lat., discretus,
p.'^i i I I I ' M. je discerne, je juge).
— Il i 1 ii-tenn dans ses paroles
et dm. 11, m s,, taire et parler
à pinji , 1 I , lire mystérieux.
Jeunu II 1,11 ' , , , I qui fut vieil île
bonni.liuii , \\ ii.i.i 1, .. , \ Us savez que je n'ai
pas abusé de la ijiumierc laveur, je serai aussi
discreisuv la seconde. (Voltaire.)
— Fig. Qui anniince de la discrétion. Con-
iliiitu ilisurùlu. M 1,11,-1,, ilis,-,-,-.iR. Air lliscret.
I.,- i,,i ,l,',.\iiiiii - - ■ ,. , 1 1 lucart dans une
Itl I,- i//i,iu,', 1,. i . ,.. . I L)
— .Scdit aii.sbi dus uli.is, ,, uiorales. La vertu
est discrète, fiette sincérité sans doute est peu
discrète. (Racine.)
I.'amonr le plus discrti
Laisse par quelque marque échapper son secret. (Rac.)
— En parlant des choses. Une retraite dis-
crète. Une ombre tliscrèle.
— Style discret. Style retenu, sans ornement.
— Qui sait .garder un secret. C'estun homme
discret, on peut lui confier un secret.
Veuille! élre discret,
El n'allez pas, de gr,1ce, éventer mon secrel. (Hoi..)
— Ilist. Vénérable et discrèlc personne. Titre
d'honneur qu'on donnait autrefois aux prêtres
et aux docteurs.
— l.ilurg. Se dil des religieux et des reli-
gieuses qui assistent au conseil du supérieur
ou de la supérieure. Père discret. Mère dis-
crète. Il y avait dans le monastère tantde pè-
res discrets, tant de mères disci-èles.
— M,-, 'Il P,,,, ,, '/,.,,' dis, irtc. C'-llu.iù lerap.
pori .lu ; : ' , 'st !,, uiù pie celui
de du..-, ,1 I,-. .|iii.,ipril n'y ail pas
lei
(3«««/l/ci/(.vm-/c..S'esi dit autrefois d'une quan-
tité composée de plusieurs parties séparées les
unes des autres, comme les nombres.
— P.-illinl. l'clilc rcni!,' dixrrrie. Celle dont
lus pilSlllluS,ipiu|,pruils,,illuiliilul„U,sul,.„„.
luiit tull.'uiunl ,lislilir|,-s 1-1 sup-i s lus U iies
dus ailirus, qu'ullus l,,is„,ul uni II. s iluses-
pai-es libres, lise dit il.' .''liinis uMinlliéiues
dont les lâches ou pnsliil. , -.ut ,, |i mes les
unes des aiilres. Exantlu uns .lu, n-ts.
— Subsl.anliv. Faire le disuiel.
* DISCRÈTEMENT, adv. (rad. discret).
Avec discrétion, prudence, sagesse, retenue,
réserve, modestie. Agir tliscrétcment. Parler
discrètement. En user discrètement.
c'est assez, mes désirs, qu'un aveugle iienser
Trt.p peu disiril/cineii/ viuis ait fait adresser
Au plus liaiil objet de la terre. (M,\l,iiERnE.)
— Par anal. De temps en temps un petit air
de flûte nous nYr\\'&\ldiscri:tcmentâQ l'arriére-
nia.gasin.(A.T)aiiiIet.l
Disciii rii\ ivi;. adj. Ane. log. Se dit
dediii', 1 ' ,, ilont les deux sujets ont
un .iiii:! -,i i i:x. : Dieu est éternel,
* DlSCRÉTIO.\.s. f.(pr.rfi'.5«-A(e.rio;i;rad.
rfî.ïm'/l.Qualitédel'àmequi nous porte iiavoir
de la mo léialion. ,1e la réserve dans les dis-
i.iuisuliliuslusn.tMiis.p.iiii ,i.,p,,i,ill,|uss,-r
l,,sl„.,,„...in.-.-s. I.i's^-uii, I, ,,„!,. .p, ,,,11-
spur.)
intri;,'iiu, ,1,, is.ui ,-11 .1 ,\ 11, in.iu. uls pepu-
pérameiit.,Iil.; La ,/j.vii (•//!<« est a I àuic ce que
la pudeur est au corps. (II. de Balz.)
— Modération, réserve dans les actions et
dans les paroles. Metire de la disciéliun dans
sa conduite. Parleraviuih. 1 1 n, n, M nuiuerde
discrétion dans ses di,. ,, I \ . i in de la
fccre/w/iauserdeuu 11, ! i i n illierbe.)
Rien n'v passait les li,:,, - I,' Il n civIioH.
(J.-.l.ll„i.„-i I I 1 „'.. ' ,.-i pliisque le
ehanin , I , ,, , :... st t., uuanlie
conliiiii, I , . ~i 11 I , 1 ï n '!'■ Il discré-
tion, .1.11, s I., i,„.n.l.', .■ est 1...II ulUeudlu, mais
ne rien redire, (lil.)
— Habitude de garder le silence sur les se-
DISC
DISC
DISE
DISG
1237
crcts quR l'on sait. On pfnt se confinr à ccl
homni.', il .1 (In la ilisui-clion.
DiscrélloH fraiigaise
Est chose outre nature et d'un trop grand effort.
(I,\ Fontaine )
— ()urilii.;(|iii |)iTmeldejuger,deilisi:iM'iiur.
lia r!lj.'.|i-.li-.-ivli.)n.
— Ijij.-ii in.lutci-ininô et laissé à la volontù
i\r cihn qui puid. GajnCf, perdre une disc-ré-
linn.
— Discrétion (les prix. Taux peu élevé, non
cxa^^ûié.
— .1 tlisi-rélVHt. Inr, adv. K vnloiilé-, aiil.iiil
..Ma
lion Iti.
s.i ilisn
Il lllirl
(J .1 II
pr.iii,|.l,
if.-anl a
— 1/
sold.U-,
- On boital/nl■l■t;//«yl,■
■ 1 un: que l'iionnètelê.
. A'-^ enfants se guérir
I. larougeoleen nian-
, lisrs. 'H. il.- S -P.)
,._,!,. ,.| ,
l-lll.-
vait iijiijaiiis à lUsi-n-lioii pariMUt
trouvait. ;Mcrimée.)
— Si! rvndri: à discrélion. Se mettre à la
merci ilu vainqueur. La garnison se lenilila
iliscrélion,
— A la discrélion de. loc. adv. A la vo'onté,
à la merci de. Se motlreà la discrétion de quel-
rili
il uh.
ipr-upl.-'
• Il
trni .1 -.1 linii— Il .iiîiiail Mii.-u\ -.■ n,i-Mr.-a
la dis,i\linn de son vainquein-, qu.' d.iu-; les
bras de son proleeleHr. (Volt.) Tonte IImiiciii.'
est i la discrétion des Barbares. (Monialemli.)
— lU'mrlIre quelque rlinse à la discrétion de
quelqu'un Conlier un'' chose à sa justice, à sa
sagesse, à son jngcnn-nt.
— Se reniellre à la discret ion de quelqn'uHScn
rapfiorter an jn.L;iMni-iit de quelqu'un pour une
all'uirp,<lansla conliaii pi un a en sa sagesse.
— Être à la disirclinii de i/uelqn'nn. Dépemlre
entièrement de lui.
— Laisser a la discrélinn. S'en renu'tlrr' à
quelqu'un de quelque cliose. Je laisse cla a
votre discrétion.
— Par discrêli'iii. Par pnnjeoture. Vieux et
inusité dans ce sens, ,1c nr siis ce qu'il vent
rtiie. mais j.^ I- d.-vine par distretiim. (Malli.)
* Dlsrlil', I l<)\\ Vllii:, ,1 li i - |ii .'// s-
,, ■ .1 Ml- I.- ai'iiic- hiiiiMii.c.
Il I , 7/Ma'/i0il//a;r«'. (B.r.onst.tnl.
\ - I _ icrc que lians cette locution :
',/;/,, ,,' I ,,'. M(////i/-e. Faculté donnée a un
i^r .1 |.i;i! ,.iict rinent au président d'une
iim il ,i---i-i -. ! .c.,'ir en certains cas sel..n sa
oli-nir- ji nii nlii'ii', mais avec modération et
r,^r,,s,,.. l'.ii \. I m de son pouvoir disci-étion-
aiie, le pr'.--idciit lit as=;igner tel témoin.
— En Cl- scn-, se inciil ipielquefois en mau
aise part.l'oiu al iis.d ms les cours marti. lies,
lait à peu pies discrcliniumire. (V. Hugo.)
— Se dit ;ui-si lin pouvoir illimité que s'ar-
n.^'e un gnii\i'rnement. Ce dictateur exerça un
oiivuir discii-lionnaire.
DISCKÉTIOWAIIIEMENT. adv. Dune
* UISCItKTOlItE. «
. m. Lieu où s'assem-
bleiit les |,ci..., lise. ets
.11 les mères discrètes
danscerl.uiie, e
iiiies. Aller au discrè-
loire. Venir ,,n ih-iei,,
le.
l*s yeux .■ii [iL-iii -, Ir. ■.■
- il'liorreiir trnnliUs,
les redoublés.
Au dli, lélttiie entre neiil
vénérables,
leuf Siècles :
(Gii
de 1
— Assemblée des pères discrets ou des mères
sciètes, dans laquelle on t aitait desairains
ciitnmunautc sous la présidence du su-
périeur ou de la supérieure. Lediscrètoire est
asseiiil.i.;
liisciîiMi'V s Hi '|ir. tUss l.ri menn-.mitl
lu .1 , :.,'i- . , /W/,//(.<.M(((7.W.i«,.(;ilir. Ilaii-
.li.-. i^.il ■ 1 11 -II.' le la veine frontale.
ainsi m. nulle pai ce qn en passant le long de la
suture sagittale, il divise la tète en deux pat -
— Diserimen du nez. Bandage en X, destiné
à relever le nez dans le cas de blessure trans-
versale de cet organe.
DISCUlMIMANT,A\TE.adj.(rad. (//«■«■-
men). Oui établit une séparation entre deux
termes.
I>ISi:RI>II\ATIO\. s. f. fpr. di-skri-mi-
va-ci'nc. Philos. l'acuité de discerner.
niSCVLV \TtO^. s.f.(,pr diss-liul-pa-cion).
Action de disculper ou de se disculper.
— État de la personne ilisculpée.
DISCI'l.i'i:. I,!: lin i.pass du V. Disculper.
S'empleie 1 ! 1 is disculpé desa fau-
te, il sera N. .1 ;. 'Ml conserve les mimi-
bres de 1 cuLtul .iii.v .Icpcns de son eorps,et,
quoi qu'il arrive, la nourrice est disculpée.
(.I.-J. Uousseau.)
* IMSCliM'KIt v. a. i" conj. (et. lal., dis,
pr.-l, lej : Cl, /y)./ t. Mil. , .lu-lilier d'une faute
ilM[llll '<' -, - MM I M - ,1;,, ! . Ml ,|'î CC qU'OU
lin i!M]ii,i 1 ' I ' M I , .1 , : ,11 l'apleine-
m'-iii '/,,,.„/;-,■ .1., M |,.,.M,,I,M, i.av.)
— Justilicr d'un défaut, d'un vice. Ce qui dis-
culpe le fat ambitieux de son ambition est le
soin que l'on prend, s'il a fait une grande for-
tune, de lui trouver un mérite qu'il n'a jamais
en, et aussi grand qu'il veiil r,iv,iii- La llciiv.;
— SE DiscoiPEU. V. pron s, ,,i i,ii, i .l'une
faute, d'un vice. Je vetixme '//s, ,,',,, i < ,, uv.
(A'-:id,)Si)en'aipasaLleii,l ,',l , ,|iii m|,,iI
'l'-IMMic mil ,lis,.,,iii,el,„pieMl. il me p;l-
raii 'lu , qihj. -iii-i/Lvi^/i/pc de l'avoir
fail li,,p 1-11, _- (1.1 lliiiv,
— litre disciiipç. Vulic action ne peut se dis-
culper.
*DISCUIlSIF,IVE.adj.(ét.lat.,rfM<wi-«M,
raisonnement). Lo,,'. Qui tire une proposition
d'une autre, par le raisonnement. L'homme a
la fa'uillc'ii^ciirsive.
— Uni emploie le raisonnement et les règles
'l,' 1,1 ,li,il,-. ihpi'M Sci'Mie.-dis'-iHsive. I.atli'-'i-
siir 1,M ,[,,_,,., - .,M.|M-, ,:,:,, :, l,-,l!,il .■1,11, ,■-
nielll l's ■,ciil,.;s,4UllsCMl.l, lit. (Icll.)
— ^c/Ao(/c(/f«c'ars(i/^..SynLliese OU déduction.
— Gramm,3/o/dwcar*//'. Conjonction qui lie
les propositions.
— Myst. Acdif, inquiet, agité. La contempla-
tion active est celle qui est encore mêlée d'a-:-
tes empressés et discursifs. (Fén.)
DISCUSSIF, IVK. ailj. In lil. ,,'/,, v/., m
dissoudre). !\lcii. Qui iliss>iii, ,| ,, ,, - ,' |
dissipe. Il itediiamciil ili:.,« ; M- ' ■ ■■
que l'on applnpiait à l'eKlcn, ni . .1 m- r ;, m
lion de dissiper une stase lui nu n'aie, un eii.L'Mi -
gement.
— Qui appartient à la discussion.
— UTsressiF. s. m, Keniele 'lisciissif. Ce m,'*-
d'-'l'ill I'1I1|,|m„'Sm„V.'IiI 1,'S „',,',,■„■, ',,/,'.
♦ IHSCISSION'.s r, 1,1 ,//,,■,(/,■;'). Action
'l'.,l.-,',il.T,,l,'.|.l,,ii 1-- 1.1 ili.'ieilel'.il-
tuscelli'S'pnlnipeii'.Mi I , ■ . i, ,,, ,, m-, |i,.iii'
la présenler nette .i , ' .; im- i,.-
dimcullesqui l'eniLi ,1 . I ' : ■ , .-s,.
daiisl,i,lis,'iissi,-,n s , ,, ,_ , ! ,,,. M',. iMMii,
celle d.'s.
— lixaii
d'une ass'
projet de I
'it 'le
1 -1,1, m, - ,l,i, •lisions de leurs inléréls. (H.ir
II,;,!,.,, l.'i-^piune question législative.
vla.Uiuiii-ii'jiiuii, 1 te, est renvoyée à un coiiii
te, le rapporteur doit en faire une discussio.i
approfondie. (Ferry.)
ilenir ile part et d'autre pa
I,., .
|,tr se quereller. (De Lùvis.)
— Contestation, débat, dispute. Vive disons
son frère. (Anquetil.)
— Discussions bijzantines. Di
ses sur des choses peu importantes.
— Jnrispr. UecliiTMli''.! ■. mui,.,-,, pulilic .les
Pi.'iis 'l'un débileui \,.'. .--...n fait''. ||
IW^iclicedc discns^i: I, ■ : . i-ie pe.il op
poser celui qui, U.U-il - .1 m, . ,, l„ iletle que
pour un autre, on comme çaiiti')ii,'lemandeqn'.'
le débiteur principal soit poursuivi {irèalable-
ment.
— Math. Discussion d'une équation. Examen
théorique de ses termes et des diverses soin
lions auxquelles donnent lieu les diverses hy-
pothèses qu'elle peut admettre.
— Pathot. Résolution Discussion d'une lu-
— Prat. Sans division, ni discussion. Solidai •
remenirunpourrautre,etunseul pour le tout.
■* DISCUTABLI';. adj. 2 g. Qui peut être
discutê,qui est susceptible de discussion. ||6't7/a
7i' est pasdiscutatde. Ccia est tellement évident
ou tellement dénué de sens, qu'on n'a pas â le
discuter.
DISCUTANT, part. prés, du v. Discuter.
DISCUTANT, ANTK, a, Ij, 'Jiii apour objet
de discuter. La maiiu' ,lis,iii,nii,-.
nisr.UI'É, KK. put piss, ilii V. Discuter.
S'.-in|,l.'eli..'liv' ll|i.m Ii-,||I...' .Uï lir.'s .lis.
(I. '.i|:mis l,.,i,,,i,,l i„. M',i_.|, ,|,„. ,|ii ^,.,ili.
ni.'iii.Mi. „..,„■, Il ,-,„.Millei,pi.'S.i;niais'lans
les ch,,„.s i|'ii 'Imiv.mU elr.: discutées. .. {t_;.
Sailli.)
*DlSCUTEII.v.a.l''»conj.(èl.lal.,rf«c«<r!'(!,
secouer; rad. dis, çà et Ui; qualio, jv frappe).
Eptiri'r une matière de toutes celles qui peu-
vent lui éireélrangères.pourlaprésenternetle
et 'lé^'agée lie toutes celles qui l'embrouillent;
exaniiiier soigneusement et en détail, en par-
droit. Dis'ii
question. In
i/;,'
I'..
L'abbé liiien'''eai//.\i'///(' '''"• .iiii.iii..- .■. '■■ m..'
clarté et une critique adiiiii il c.' - i.li ti- i il.
— Absol. Nous avons loii^'i'iiii. s '//vf7i/i 1 1-
il,s,iis, .'.\,:ad.) Dès que les deux iulversaiies
Il ■ Il ! I il 'l'autre but que des'éclairer et d'ai-
1 1 . 1 :i 11 vérité, ils discutent et ne disputent
p,iinLiI.eiry.)
— Jiti'isp. Discuter les tiiens d II inirh I triir . Les
rechercher et les faire veii'li'' en jn-ii' ,' ll/'/-v
cuter quelqu'un. Discuterses lii.ii^, \i.~. uii i nii
débiteur en ses biens, dans sis l.i. us. 11 I.uil
'liscllter le principal obligé avant que d'atta-
quer la caution. Suivant l'ancien droit romain,
on (levait ilisculer le iléhiteur avant 'le peiiviir
,,II„.,.|. lie 11. I .,..' lii.-r. nr I.-- I.M.ns ,lr c,.|i,i-
■liK.'iilii
lits, le
elle. .l,l.,||Si.-iiilieanssiliisciil'
titres de quelqu'un.
— SEDïscoTEiï. V. pron. Être discuté. Ce point
se discuta énergiquement de part et d'autre.
DI.SCUTEUIt, EUSE. adj. Qui aime à dis-
en 1er.
— Substanliv. Un discnteur. Jusque-là, Ro-
bespierre n'avait été qu'un discutenr d'idées.
(Lamartine.)
DISI>IAPASON.s.m.(étgp.,i\;, deux fois;
U-.., diapason}. Musiq. Double octave chez les
DISELMIS. s. m. (et. gr., S\;, deux fois;
^ii ;.'--, liliment). Infus. Genre 'l'iiifusnin-s tlié-
c.ini.ini.liens, ayant pour ty| m le .h'^iimi- v-rt.
l)lSt.:MME.S.r.(ét.gr..-î';. .I.nx 1.1-, i,i;va,
liat'iJ . l'.iit. Genre lie [lassin.i -, ti.iin ' pnir
ci 114 ou six espèces i l'arbrisseau x del'Uceanie.
DISÉl'ALE. adj. (et. gr., «1;, deux fois ; fr.,
■lépale). Bot. Qui est formé de deux sépales
distincts.
* DISEUT, EISTE. adj. (et. lat., disertus.
mèmesiijnif. ; formé de i//.v. préf. extract. ; urs,
art Ml lui a le discours fai'ile, clair, pur, éléL',aiit.
Ili.iiii li-.il |.-.'i.'iii.',li-'il'' ll..sl|ilii-.li-,.rt
qnil n.,l ..|...|ii,.,il, sin,| , ,, 11,1 l„.|„me
i//,ï,'i/ .In i.eil .1.111,1 ..v|,i,.-si |,'r,'l.v.,li.,n
dans la pensive, .le la ch.ileiii .laiis le, iiciive-
ments, vous en ferez un iiomine elo.:ineiii.
Beauzée.)
Un eliarl.ilan se vantait d'être
Kl. ehj.ii.n.cc i.n >l .u.a...l n.aiire
0..'il.,.'...l.a.l i/l>''.( .... II... I,. .1.1 {\.\ F0.NTAINE )
— il.ii l'st fiil ..Il .ht ave.' ele.'aneo et faci-
lite lns.....,|.,.|,-,.||s i:.,in..|sil„.„,l,s'.|l'', l.e
touchant ; il uiiieul, eleve I aine, il la liiaill lac!
(Demoustier.)
— Avec un substantif absirail. La vanité est
diserte et féconde en parlant d'elle. (Boiste.)
* DISERTE M ENT. adv. (rail, disert). Avec
facilité et élégance. Parler disertement. Con-
verser disertement. Peu usité.
— A signifié Clairement, nettement. Je lui
ai dit bien disertement que je voulais mettre
telles clauses dans mon contrat. (Trév.)
* DISE'I'TI', s f 'et, lu.. ./,-M',/7. 1,-M (,,le
dcseeo, y
rareté di'
(l''ssill,si
l..,.l
pr..visi,,iis, pliil.'.t qu.' if I.l.i.ll .1.' I.i.'iis.
r.iti'ls. (Iiév.) Les rf/.vf//(î.« qui arrivent dans
1 Èlal sont nue marque indubitable que la po-
lice n'y est pas bien l'ailé (I.l.l II l'allail fane
marcher en h .i-. un.' pi.. 1.1 ,//.,■//,. ..i -
faiblissaii.:'\..li, I, i . .mm.'.. .1. i.i 1.. 1 1 ms
\Adisette rcrn. . n.- I - .. I i .|..M l,il|.,,i .1 I
blé. (Id.) Liicip, cnei vo par .le ii.nlle, l.a-
liitiides rêsistera-t-il aux horreuis de la dl-
selle'/ (llayn.)
— Par extcns. Manque de quelque chose.
Disette de lie. ,, Ins.. 11.. .l.-ial.nis, liis,.|ii. ,|u
gens de iiici li.' i.-'-i .■" i.'ic, 11. .'1. .in, nt .1.' li-
vres qui V'iii- j.li.. .1.11- I'.- "r.iM-.iii- ,lii I', C.it-
ton, et dans I i .//v,7/c .le 11..' sav(..ir plus que
lire. (M"'" .1. s.viL'ii.' Une \:i dt.ietle des ta-
lents en t.. ni ,.'.11.. e-i 'iliayante 1 (Volt.) Je
suis touj'inis . ,1111 veill.. .le la disette ou vous
êtes de gens a talents. (Id.)
— Les poètes ont personnîlîé la disette.
La Disette au teint lileme, et la triste Famine,
Les Chagrins dévorants et l'Inlame Ruine,
Enfants infortunés de ses raflinements,
Troulilenl l'air d'alentour de longs gémissements.
{D011.KA11.)
— Fig. La disette de la langue. Il faut s'aji-
provisionner, se tiréparer par l'étude, pour le
long voyage de la vieillesse, afin d'éviter la
disette de l'esprit et l'ennui dévorant. (Boiste.)
* IMSETTEli.V, EIISE. a.lj. fra.l. disette).
Oui niaii.pi'''l''S'.|i..s.;sné,e--, Il . , .. illi;
<','P"li.laiilqn''l'pi''sanl"iiiM.. '. n., i-en
..nt fait iisi.,-e l.a.-lis-,. I,,i. ., ,. , . . 1 ,/i,,,'/-
/<'//,vc ...1 il s.' tr..'!'.' 'les ...1I..1.1, ,1.1, ii.ail pas
. ■...■, .le la l',.i !.. I 1. 11 .MMiier. (Linguet.j La
vi.. [ciiivr.. .1 ./, .. //,.,. '■ .l.'s sauvages, (nayn.)
Il ... I iiii|„,s-ilili.,l.- ii.ini ir les provinces diset-
fr-ii'.c:, .1 moins fpie le gouvernement ne s'en
.Il M MM . Iiirgot.)
s , iii|,l. quelquefois subslantiv. Un pau-
M.' 11-. lt'''IX Vieux.
* DISEUIt, EUSE. S. (du lat. dieere. dire).
Celui, celle qui dit. Diseur de nouvelIcs.Discu-
se de bagatelles. Toutcseesi//«^«âî(?* i\e grands
mots sont plusgrandes faiseuses encore,crois-
iiioi. (.Mirab.)
Ij! bon sens de l'esprit est le guide li'lêle .
r.KviiF.HOND )
El je np
Iles alTal,k.^ .1 v.n- .1 .M.,l.i.iàsades frivoles.
Ces oliligeanto «iiscu.i d'inutiles [laroles. (Mot.)
— Diseur de riens. Celui qui ne dit que des
choses frivoles.
— Diseur de bons mots. Celui qui affecte de
paraître subtil et plaisant. Les quatre granils
diseurs de bons mots de notre temjis étaient
Angevins. (Mén.)
Dieu ne créa que pour les sols
Les mauvais tliseu/'i de bons mots. (I.A Font )
— Beau diseur. Homme qui affecte de bien
parler.
— Diseur, diseuse de bonne aventure. Celui,
celle qui prétend connaître ceqni doit arriver
il une autre personne. Les bohémiens sont des
diseurs de bonne aventure.
— Diseur de mots. Sorcier.
— Il ne s'emploie pas sans complément, si
ce n'est dans quelques proverbes; cepemlaiit
on trouve un exemple du contraire ilans M""" 'le
Sévigné ; « Vous n'êtes point une diseuse, vous
êtes assez sincère.»
— Loc. pr. Diseur de lions mots, niaurais ca-
ractère. Mot de Pascal répété par La Itiiiy.-tc
et passé en proverbe, poui' blâmer le.s mauvais
plaisants qui cherchent à faire briller leur
esprit aux dépens de leur cœur. \\ L'entente est
au diseur. Celui qui parle est toujours censé
le plus habile a comprendre et à expliquer ce
qu'il dit, lors même qu'il lui e,i imp.s^il.l.' de
le faire. || Les grands diseurs «/■ m»; y „v 1,-s
grands faiseurs. Ceux qui se v.ni. ni |. plus.
qui promettent le plus, sonl ..r.linairenient
ceux qui font le moins.
niSE.VURI,, ELLE. adj. (et. gi'., S\;, deux
fois; fr , seriiel). Ilot. Qui a deux sexes. Les
jiliii.M - 11-. \.,. II,.s. Les végétaux disexuels.
• PI isi.iî \i 1 s, f. (et. lat., dis, préf. né-
qui déplaît, le défaut de
.le
en, dans la taille
1,1 L M . I . . . liarmesecri't qn
Mil 11 nii,. personne ou un
1,1- , .iitiiistes qu'il faut .'il
ail' III 111.1..', que l'on se plai
l.'s c.iiiie.lies de tous U-s p
Il Mauvaise grâce, en |i ni i
la démarche, de la m un,.
personne.La dis.,^r.'i. . lu n
de ladéniar.li. I . ' - .
femme est i ! . ,
dit anjoni'.rii'n i . m i. im
de disgracier .1 m- h in:. m
ou a lemanili.'ii ili.^munen
— En pari m
beaucoup de d
— Fig. Perte des bonnes grâces d'une per-
sonne puissante. Être dans la disgrâce. Cause,
sujet lie disgrâce. Encourir la disgràcedu prin-
... ,1' n. m'a.'. ■..nliime point a cette (/«.(/('(ici;.
i. .. 11 ;ii .'..11.' lie voir votre niiiiistie boiir-
1 M ; s.v iMne.)Saint-Evi'eiiion'l, alta''lié
Mi ..M 1. ni. ml, fut enveloppé dans si dis-
,,r,i,r \. Il I .. aiitl.' i'iï.'ld''la ./l v./c.i, c, c'est
qii'.ll.. . .1.11. H"- li.anii'-.'l les jal.iis.- lial-
7.I.' .\ I, ./!>./,■,(,.' .1.1 s.iniil.'ii.lalil l'..iipi''l,
,|il lui I.,-. I,., M. IIS .1,. LUI-,., lin r,.-l,'iciit le
Le
lU.p
il iLuib le
libre e.xercice de son génie. (Du Itoz.)
— Se dit dans le même sens en parlant de
Dieu. La véritable misère est de tomber dans
la disgrâce du Dieu vivant. (Maticroix.)
— Par extens. Privation des bonnes grâces,
de la faveur, de l'amitié d'une personne ai-
mée.
— Temps que dure la disgrâce. Pendant sa
disgrâce.
— Infortune, malheur. La raison supporte
les disgrâces: le courage les comb.at; l.i pa-
tience et la religion les surmonlent. (Mi"" de
Sévigné.) Les ennemis trouvaient encore des
raiso'ns pour excuser leurs rfi.îiiir(ir«.«.( Racine.)
Ne plaignons plus ses disgrâces qui font main-
tenant sa félicité. (Boss.) Quand on se sent
capable de suivre ses amis dans leur disgrâce,
il faulles cultiver hardiment et avec connauce
d,ans leur prospérité. (La Brny.) Plus les dis-
grâces sont cruelles, plus il faut s'envelopper
de vertu. (La Roclief.) Dans les disgrâces, le
1538
DISJ
comble do rinfortiino est d'avoir été hpiireiix,
parce que le smiveiiir ilu lioiilieur passé leivl
liUis vif le sciUimeiil «l'um^ iHxijrihv iiiésenlc.
(J.-J. Ilousseau.)
— Fi.ar.La pitié rccuciriit son illustre (//vff/vicc.
(I-amarliiie.)
DISGRACIANT, part. prés. lUi v. HisgiM-
cier.
DISGR.ACIANT, AXTE. ,Tlj. (lui cause.
amène la disgrâce.
DISGRACIÉ, ÉE. part, pass.du v. nisgr,!-
cier. Sempl. adjoctiv. Qui a qu(di|ue clioso de
rtilTorme ilans les traits de la lisure, dans la
conformation d.' la t lillc ondes nu'mlMos.l/at-
traitdeii !.>■,, nir ,vi m ^-ci.Tal.-ninil senti
que les \«i^ ~ .|in .ji soiit |,ii\,-cs,.iui sont
disijracitix de l,i imIiu.'. siid pour les autres
un objet de rêpalsimi. Le talent est il'nrdinaire
l'attribut dune nature ilisijiai.ièe, en qui l'Iiar-
monie des aptitudes produit une spécialité
e.\lraordinaire. (Proudhon.)
— Fij. Qui a perdu la faveur, les bonnes
grâces de quelqu'un. Ministre disgracié. Rien
n'est bien d'un bonimc disijrnric ; vertu, nié
rite, tout estdéd.njn<\ -mi iii;iI i\|ili^|n>', ml îin-
puté à vice, (l.a nn,\ ■ .!■■ ■■'■ v.i- ôl,r iMUtâ
lait itisgracic .aiipi.'^ i^ \ ..ii^. [;,,.■ iii< m .Ir nie
llatte que je ne sui- pis ImuI ,i l:iil ,lix,,nicic
tlans votre eœur.^VoIt.^ .le n'ai jamais lu qu'un
courtisan ait parlé avanta.iîeuseineiit d'un mi-
nistre titsijrafiê contre qui son souverain était
en eolére. (Id.)
— Amant disgracié. Celui qui a perdu 1ns
bonnes grâces de sa maîtresse. || On dit plus
rarement d'une maîtresse qu'elle est disgra-
ciée.
— Fig. Enparlantdesclioses. Le caTé est (i/s-
graciè ici. (M™* de Sévig.)
— Mal*. Marin disfirncrë. Celui qui est en
instance pour sou i.ni.ur loinout.
— S'empl.suli>i i; . ~l un i i.licule ordinaire
aux disgraciés d luio, loi louicsi-husi-stlr louis
disgrâces et d'eu xouioir occuper les autres.
(St-Eviemond.J
* DISGU.ACIEIt.v.a.l" conj. (ct.lat.,rf/.ï,
préf.néiral. ;(/)<;//«, iri à. -el. Se conjugue comme
Gracia . Vn^.v ,, n h,,, nu .].■ .rs bonnes grâ-
ces. Il s.- '\ : |. i: ; . !o;. ir 1 .ruu souveraiu,
d'un piin. ■ . i.i 1 ,, 1 A .1; ji.nio. Sou impru-
dence la Kul .li=.gi,icier.
— SE niSGRACiER. v. pron.S'exposcr à la dis-
grâce.Encourir la disgrâce de ttuelqu'un. N'est
plus guère usité. Voil.i le vrai chemin de te
disgracier. (Corneille.)
* DISGR ACIEIISE.tlEXT. adv.D'uue ma-
nière disgr.acieu.se, désagréable. Man-licu- dis-
gra<'ieusement. Parler disgracieuscuieiit.
— A été employé pour signilicr li'uue ma-
nière déravoi-.ihlo, pou l.ou. onso. Un ne peut
lias voyagei- plus disiiriicicusemeilt que nous
avons fait. (Trèv.) limsité.
* niSGUACIEV.X, ElISE. adj. (rad. dis-
ff.-dcc). liiii nianquedegràce, qui dépl.iit à l'œil.
Il se dit des personnes et des choses. Homme
disgracieux. Femme, personne disgracieuse.
Chose disgracieuse. D'autres paraissent dis-
graciées et sont réellement disgracicii.ses avec
de belles qualités (lléicau.)
— Fâcheux, contrariant. En ce sens, il peut
ne mettre avant le sulistanlil'. Enfant disgra-
cieux. Disgracieux enfant. Événement disgra-
cieux. Disgracieu.x événement. Disgracieuse
rencontre.
DISGi(ÉGATIO.\. s. f. (pr. diss-gré-ga-ci-
OH ; cl. fr., dis, préfixe cxlract., et agrégation).
Sépai"ation, partage.
— Dirtact. Destruction de l'état d'agrégation.
— Opt. Dispersion desravons ,\f la Inmièie.
La<lîsgrégationdcs rayons inrnni- n\.|| Ai imu
de fatiguer la vue par iiop ,i , . i,,i l.r lihmo
cause la rf/s^r(;jfrt//OH de l;i \ uo, ia l.loss,; ot
l'égaré, à cause îles rayons qui la frapponl do
tous cùtês. (Demouslier.)
DiSGRÉGÉ, ÉE. part. pass. du v. Disgrc-
ger. S'empl. adjecliv. Corps .!is;.ni'^^ô,
DISGRÉGER. v. a i ' r,,nj n 1,1., rfw,
préfixe extrat:t.; j/rcr, Il onp. m n tune
après le g lorsqu'il doit «"-tio sni\i il un a ou
d'un 0. Koiis disgrégeons. Je disgrcgcais, liulis-
ijrêgeai.i. le iisgrégeai, tii disgrégeas. Disgré-
geatit. Séparer, ilissiper.
— Didacl. Itéduire un corps en particules, le
broyer, lepîler. .
— Opt. Disperser, en parlant des rayons lu-
mineux. Disgréger les rayons lumineux.
— Fatj.guer par trop d'éclat. Disgréger la
vue. Le blanc di.sgrègo la vue.
DiSn. s. m. Hctrol. Mesure de capacité en
usage en Angleterre pour le minerai de plomb ;
il équivaut à 17 décim. cubes .59.
DISHARMONIE, s. f. {et. fr., dis, préfixe
négat. ; Aarmoflic, accord). Néol. Effet produit
par des instruments en désaccord.
— Fig. Dissentiment. La disharmonie des
opinions.
niSIII.EY. s. m Race de moulons anglais.
RISIDOM(jUE.-adj.-2 g. (et. gr., *^,-.dciix
fois, tUra, je vois), l'iiys. Qui donne ou produit
deux images.
piSILIOI<li;E.adJ.CIiim.Se dit d'un acide
cpii déri%'Cde l'acide sjlicique par la combinai-
son de deux molécules de cet acide avec éli-
mination d'une molécule d'eau.
'* DIS JOINDRE.v. a. i' conj. irrég. (èl. fr..
DISL
dis. préfixe séparatif; joindre). Se conjugue
comme Jfiiiidrf. Soparerdesi-liosesqui étaient
jointi's. Lu sécheresse a disjoint ces planches.
— Pral. ?.'[i:ii'oriionx on plusieurs causes ou
insiaui-fs, aiin ilo los jiii^or rliacime à part.
Un disjol-inl 1rs ,lrll\ iliManoos.
— SE nisjoi\nUE. v. pion. Se désunir. Ces
aisse disjoignent.
DISJOI.M', OIXTE. part. pass. du v. Dis-
joindre. S'empl. a. Ij.ol, Porte disjointe. Plan-
cliesdi-j":; I' - \:. .li-j.inils.
— • î\Ins /' , ,7, Inlorvalle compris
entre il' ;. i, i, i. — ,. ^nnont pas immo-
diatem.iil .1 iii. 1 -. li i u iluiol de la gamme,
et qui forment boit une tierce, soit tmeqnarle,
etc., paropposition a i>(;ffrc conjoint ou iiitor-
vallc do seconde.
— Miih'v r ■■,'■,•■.;•■ •■".oi;,-. Variole dans la-
quelle \ . iil- iMtil un saiiL brus-
que, 1' • ' '' ■ ■i'-">'o '•" ■l-iN.
— iiisioiMs - III pi \rarlin. l'ailiille d'ara-
néides ayant pour ty|jo le geni-e tétragnathe.
DISJOIM'UllE. s. f. Action de se disjoin-
dre. La disjointore des ais d'un plancher,
niSJOMCTEl'It. S. m. Phys.Syn. de RÉO-
IMIORE.
* l>ISJONCTIF,IVE.aclj.(él.lat.,rfK,préf.
si-p liat.;y«/////Tr.joinilr('\(:iiTnni. nui sépare.
Srilil do luutooonjon.-li,,!, ,pii., Il iiiiissantles
niiinliios do kl pln.isoon ilr I I [i. ii. h lo, sépare
1rs rl|o-os .1 1 p illr. o'r-t i ,iiio ipii nuit
:sJo
tif. P.llli ■
tive. Lo-. ■:. ■■:. !■ ' •! ]'■''.■ ■!■'■ "U.,,,,1.
ni. Nous ï M - l'v II. MIS 1, i..i,s 11 n'a-
vance )/( ne rernlo. Ou le fera, .«/// von», sali
votre frère.
— Quant au nombre que doit prendre le
verbe après les disjoni-tivoso». ni. y. ni, ou.
— liolSodil .Ir I iiis, iii,,np|,anni|i-oaledes
él.auiinos.ipiaml lospoi ,los.,|rn„.|iH..|ncles
èiamiiirs, s.nil atiarlios soiis Ir ilis.pir.oi non
a ce disque.
— Gramm. hèhr. Accents disjonctifs. Accents
toniques qui serveutdo signe de ponctuation.
Les accents dif/miiiifs ou maîtres se divisent
en accents oni|ioioiiis, rois, ducs et comtes.
(Compl. lie l.Vail.,
— l.n'j:\t{. t'i'>/>n\/i{u/i dîsjonclirr. Celle qui
est coin p"-'o ilo iloii\ iiioinliivs oiilio losipiels
se troii\o 1111. pli II. II!.' .|i-| Il ... Il suit do
la dèli I i:n ili[. ' .pio h piouiièro
proposil, si lonjoui s, /,.;„„,/„.,■, I p.illot.)||
.S(/;7«l/^^w.■|//.../"». ///.l'. I I.i lo.iliurooslse.
. onjonohondisjon.luo loi, si I,. s,i,v.,iil : Nous
soinuios au pin |,s, ou un etè, ou en au-
toinno. Il lii\ oi ; — mais nous ne sommes ni
au priMi, inps.iii ,.:i , lo^ni en autonuie", — donc
nous son s ,.,1 Im-iT.
— Philos ;.■„,„„. ,;,v/„/„.//(r. fl.inslosyslèliM-
UaiitisI,-. folio,. ,1 ,111 i-,is.,,,ii, .,,,,. lit .-oiiipos..
dejugoni.ul^ on l.itliilnil.sl i,.i,iii an siij.l.
"' 11"', si'l wiii, n,.o,ssii,. n.l,.,. « pn,<y,
d'un I .il,s..| .| I 'I,
— Snl,sla,,ln. / Il ,1,1 :. niirllir.
pour fn I ilisj.iiniii, I , |, , M , la con-
jonction liisj In,.. 1, , ,/.-A/,o/,//rf,„i.(Acail.)
I)ISJo\t:ni.'l.i>l!|.:.a,lj. ■.;o-.(ét. lat., dis-
jiinclHs. ,l,sj,,i,,i; /;„.. II, .,n . iiol. Qui a des
IloursoiMil..,-, I,.s un,., ,1,., aiilros.
* DISJO\<:tio\. s. r. [ir.ilixs/iiiit-cion;
rad. (//.ç;u;/;//(c . >. pnaii,,n ,1,. ,l,.,i\ choses
qui étaient joiuios. l.a il,sj,,ii,-li.,n ,1e deux
planches.
— Lilt. Figure d'éloculion dont on se sert
quand, en citant les iiarolesd'un interlocuteur,
on supprim,' l.-s li.insiliolls (/;/-//. trimi-il,
on il.inli,.. s, i,,l,l ilil.s' l.a il,.-,/,iu,'l,iiH ivndle
— .Mil , . I |..'. .|Mi s..|.M,,,, I,, n„'.sc de
la pai.ii ■:,. Il I. il, nul.. Ii'.i,.., nie voi-
sin, lors. M .,.„is.
— Pi al -. |.
instaiio, - ;
parmi jii .,
— -ri.l.ll I :
lie c.'iiM. : . .
tics tini ,1... ; .1.1
UISLUCATICUIC, 'l'ItlCE. ailj. Qui dislo-
que.
*DISI.OCATIo\.s.f pi-, ilix-ln-lii-eion:
T.\i\. disloiiiicr).VM\o\ . h. i ! m i, sosqui
ont abandonné leurs lapi i ; i iiis.
— Exercice de saltiuilnn [ i un |. .piel on
le disloque les membres.
— Fig. Démembrement. La dislocation d'un
État, d'un em|iire, d'un royaume.
— Alt niilil . lU^lmiiHmi ifinii- iirmrr. Sépara-
tion dos ih. , .-,•.,.. |,,,|' ai ino,.,|if, ,11 répar-
tit dans phi I. nrs.. anlr.iin..,,,, iils,,ii -.i misons.
— (;.."l l;.i|.lni...|. - ....u.-ii,.s iL-irosIres.
^ — l'I, -■ ! .1 'I .11 lies diverses parties
d'ime in I !, I. [,. ,,ii,in d'ime macliiue.
Dlsi.iHji I., i.j p lit. pass. du V. Dislo-
quer. .Si-iiipl. .nlji. lu. liras disloqué. Des os
disloqués, bne maoiiiin- disltuim-e.
— F.iin. fjrc ilisliHiiic. lilrr lonl disloqué.
Être iunnned'uuouilo plusieurs membres par
suite de dislocation.
— Armée disloi/iiér. Armée dont les différents
corps ont été repartis dans leurs canlonne-
UU'UtS.
— Empire riisloi/iié. Empire qui se partage
en plusieurs États moins importants.
. ,ii-,s,,l,. deux
.|iii .n.ii,.|ii..|ojoints
l,.nl.
ir ftisjonc/idtt. Anoma-
paratioiidc deux par-
DTSP
— Lilt. DiRcnnrs disloqué. Dispours dont !os
flivorsos partifs ne sont pas bien tmi(!s.
IMSLOQUEMENT. s. m. État de ce qui est
disloqué.
* DISLOQUER. V. a. \"> conj. {ùt. lat., dis,
prëf. nû;jrat. ; tocu.t. Heu). Mèdcc. Changer de
piare, dùboîtor, dêmctlre, en parlant des os.
iJibluquer des os.
— Dialaqucr un membre. Disloquer les os de
ce membre. Iiisloqner le bras, le pouce, lepoi-
gnet-ll Itompre k's arliciilations.
— Par extens. Se dit en parlant d'une ma-
cbine dont on li orange les diverses parties. Dis-
loquer une machine.
— Fig. A force de changements, il a disloque
tout Sun rom;in.
— Disloquer une armée. En envoyer lescorps
dans divers cantonnements.
— SE DISLOQUER. V. pron. Être disloque. La
machine se disloque. Les os se disloquent.
— Pouvoir être disloqué. Cette machine se
disloqueet se remonte à volonté. Les os se dis-
loquent et se remettent.
— Disloquer quelque chose à soi. .Te me suis
disloqué le poignet. 11 se disloqua le bras.
DISMI;;. s. m. Métrol. V. DÎME.
DISMKGISTI-l.s. m. (ct.gp..5^;, deux fois;
[Ufifr-.',:. In - L.1 .111 i l'.iilom. Genre d'hémiptè-
res si-uii hi 1 1. ti iiii i,.i|i de Bonne-Espérance.
DISoMi:. .hI] ri, -r., 5^î, deux fois , frJ'.ntt,
corps). Ici al. Uni il di'ux corps.
— DisoME. s. m. Infus. Genre d'infusoires
enchéliens, ayant pour type le disomc vacil-
lant.
DISOMOSK. s. f. (ét.,préf. rf/.v;gp., ÔnoT^ç,
semblable). Miner. Arséniosulfure de nickel
naturel.
DISO:.:iTM.s. m. (pr. di-zo-momm; et. gr.,
5"!;, deux fois ; *twh«, corps) . Arcliit. chrét. Tom-
beau contenant deux corps.
DlSO\. Crr^'TX- Commun.- -lo la province do
Liège : Uil-ni|ip' , l ,il'î lin. - (ir draps, com-
merce d'- |ii'-.|[,iu\ . \1.1\\'\ li.iii.
DIS*).\Yr.m-..- m pr t/^ ;-')-?i//,Y ; et. gr.,
5u, deux [nis: ,, i.i.mlI.' . F.iiinin. Genre déco-
léopléi'-s i.'ir iiiifii -, t iiiiillc (les cycliques,
établi p-iir (rmir r.|n-,',-. .ic l'Asie, de l'A-
frique australe r| itr [■.\in<'ri.iiie.
DlSOItl^.s. m. \'V ih n>rr: ri. gr., *^;, deu.x
fois; CTwfô;, gron|ir , H. liiiiiiili. Genrertevers
proposé poui' uiir . sprrr ijr i,i mor Uouge,qni
;» six yeux divisés en deux groupes.
DISrACIIIÎ.s. f.(ét.,préf.rf/.ç;lat.,;)flf/«w/.
pacte). Mar. Es[iéce d'aibitrage entre les assu-
rriir.s et les assurés.
IHSI» \lt \f:i'r '^ m 'rt. ln(.,f//X préfixe
■irL'-al. : /■'.■'■.|i ri':!. !'i' ■ ':lii- l'."t . Gourc de coui
;i i-rr- -. ■ . . ■ , !- ~ ■! ;_ih 1 1rs du Cap.
I>isiv\it \iss \^^,|l,,ll,l^rés.duv.Dtspa-
lailre.
DISP.\RAISSANT,ANTE.adj.puldispa-
lait, qui s'évanouit. Il regarde la vie comme
l'ombre qui ^;'rtrnd, se rétréi-it, se dissipe ;som
i.ro, vidr, >/iy'iinn.s.s<ni/el\-^ui-o. (fléch.)
* Oisr AU AÎ'im:. v.n. 4« conj. irrég. (êl.
lat., (lis. [in ii\r iirLMi, ;fl;;/jff;r;r, apparaître).
Se coiijii-iir ri.Miiitr l'ara/lrc. (iosser de pa-
raître, >■>■ liii m |..iil.iiiL des personnes et des
chOSI-S ]ill^-li|l|r, ri l||M|-a|0S.
— En ii.iil.nii ih - ]iri -Mniirsrl .V-. .' trosani-
nes, :
iibln.
L'angr .1 -|, I ■■ m. lui .IMUI |, iilr. 1,0 fan-
léme a il "-[iii 11 . i..--vrii\. A r.i-iirrt de ce
Dieu lcsdemniis,//,v^,n-«j-c»/. tDoilrau.) Je n'a-
perçois que larves et fantômes, qui frappent
l'œil un moment, et rf/.v;;«/-«mrtt/ aussitôt qu'on
veut les saisir. (J.-J. Itouss.)
— Se retirer d'im endroit où Ton est vu ou
connu. C'est h; rôle d'un sot d'être importun ;
un homme habile sent s'il convient ou s'il en
nuii! : il sait dispnrnUre le moment qui pré-
cède celui où il serait de trop quelque part.
(La Ilruy.) A peine clions-nous dans le salon
qu'elle disparut. (J.-J. Uouss.)
— S'évader furtivement. Se soustraire aux
regards. Il a disparu de son domicile. Il a dis-
paru du Jicu qu'il habitait. L'oiseau a disparu
de sa cage.
— Se retirer promptement, s'enfuir. On le
[U'ossait de payer, il disparut. A l'approche de
nos troupes, les ennemis dispanucnl [Acad.)
— hisparaUrcdnmnihlr.il,- !, .-, ■■nr iln mnnde.
Cesser d'y jouer nti r.ilr, M m , |. n , Dans
cent ans, le mouLir Ml]. - : I ■ rij son
entier; ce sera le niéuju Uu .lUi. vi i..^ mêmes
décorations, ce"ne seront plus les mêmes ac-
teurs: tout ce qui se réjouit, sur une grâce reçue,
ou qui s'attriste et se désespère sur un refus,
tous auront disparu de dessus la scène. (La
liruy.) Ah ! tu as disparu trop tôt de ce monde.
(J.-P. de Jussieu.)
— On dit même simplement rfM;)ara?7;'c,dans
ce sens. Nous disparaitrous, moi qui suis si peu
de chose, et ceux que je contemplais si avide-
ment et de qui j'espérais toute ma grandeur.
(La Bruyère.)
— En parlant des cho-^r^ [.Iiv^i'inr'^. N'être
plus en vue. A peine le il.nix ^nlIln(■ ilim vent
favorable avait rempli ims \rilrN,r|iii- la terre
de Phenicie disparut à nos yeux. (Kt^n.) Si la
Umo disparaissait dans une éclipse, elle était
dévorée par un noir dragon. (Ch. Nodier.') Les
DISP
autres ont disparn comme des torrents qui se
perdent dans les !,'ouirres qu'ils se sont creu-
ses. Anquetil.) A la lin de la journée, le soleil
était descendu â l'iiori/on, et plus de la moitié
de son disque avait disparu. (A. Karr.)
— Périr,ctre détruit. Que de tombeau.x grecs
et romains dont les pierres étaient ancrées de
fer ont disparu! (B. de St-P.) Une république
fameuse, longtemps puissante, remarquable
par la singularité de son origine, de son site et
de ses institutions, a disparu de nos jours, sous
nos yeux, en un moment. (Daru.)
— Cesser d'être, en parlant des choses. Et
non seulement sa table est disparue, mais une
certaine chambre où les courtisans s'assera-
hlaient. (M"" de Sévigné.)
— Être perdu, ne se trouverplus, en parlant
de choses qui viennent de s'è.garer. J'avais des
if.ints, ils ont disparu. Mon parapluie a dispa-
ru. L'argent qui était là est disparu dans un
clin d'œil.
— En parlant de choses morales, Cesser
d'être, s'évanouir, passer. Le meilleur goût
lient a la vertu, il r/;>;«/rn/; avec elle et fait place
âun goi'it fai-liio ,-1 oiiin,!,., ,|ni uV-si plus que
l'ouvroL',. .!.. I , I ., !,. .1 ,1 I; . i-s ,■ ,.^1 j,.j la
ville, loi , |.i . II. .-aii,.o,-t
que I ,.\. 11.].!. .1 I , ]. . ;. ■ i.l ài yarallre
lepéiil , pi. 11,1 11 ].. |i iil.i.... lin,;los.; Des les
premiois ] .1,. ,1, . , n.l.i... 1.- mal avaitcom-
plétuuionl ,li.:pii,„. |.;. loiinol.)
— liisparuilrc n. Alonrir, disparaître il iowi
ca qui nous environne. (iMass.) Ils ont paru un
seul instant, c-idisparuiiouv toujoui's aux yeux
des hommes. (Id.)
Je sais qu'un jtisle effrrH, l'éloignant de ces lienx.
L'a tait {lour cpiel(|ues mois ilispuraiuc il. nos veux
(liOREAO )
L'Iiomme esl ainsi l>â(i : qiiniid un siijcl l'endamme
L'iitij^ssibilité disparuil a son âme. (La Funtaike.)
— Disparaître rfe. Aussitôt de la terre ils dis-
parurent tous. (Uacine.)
— Vi^'ara-'ir ih-ri,nl on /////i;r.s' dr. S'iM-Iip-
ues'rl il- - . . ■ - I m,, anlir L'I-ufr ,i,-s|,;,-
i-aît (Irv.iiil I I ^'.•■}\\s^- |Miil<//,s/'.//'////.!.MisHrnir
auprès de s:» g.an.lrm-. (|{;ic.) |I S'alfaiblir.
— Ce verbe prend l'auxiliaire //r/î/> quand
un le c<insidère comme exprimant une action.
Le jour a disparu. Elle èlait sans cesse tnur-
ni:e vers le côté (u'i \v. vaisseau d'Ulysse, fen-
dant les ondes, avait disparu à ses yeux. (Fén.)
Les Tyiîens, jelanl armes et hoiicliers.
Ont [lar iliviTs clii-niiiis iHsjmni les [ircmievs.
(nACNE.)
— Il prend l'auxiliaire cire lorsqu'on l'en-
visage comme exprimant un état résultant
d'une action. Le jour est disparu. A mes yeux
étonnés la troupe est disparue. {lïac.)
* DISI'.*n.\TE. a,lj. -2-. (él. \nt.,dispar:
.lo ,//,,.. |„. Ii>,,. I,. .. il . ,„,. |ial,.|l ^,. , lit des
.1: I . : : . I . . |. . ,1, nulle
1 11-. a, ,, . . . , . - . I, ,.ndis-
|,,iral..- I. I. . ,,. .| - , ..ii|..,.|.. I..I,. . I si ili.\pa-
nile fait au 1 itoilo Nouilly ol au dunle Sur-
ley. (D'Alembert.)
— Moments disparates, on subst. m. pi. /)«-
parafes. C'est l'opposé des nuiments lucides,
chez des personnes qui ont des accès de fo-
lie.
— DISP.\R.\TE. s. f. Le plus grand désaccord
possible i.lilia- , lis ,il,|..|s ,,n l.-s |,ai I los d'un
nièmeolMol 1 ;,.- ,|,. .-. -nini ,/,,,,,..,„/,■.. .\.;ail.)
l,:i disl'iinil,' ,1.. -..,11- ,-1 lin , .1.1. Il I. .s oclate
dés le leiuluiiiaiu du iiian,i„a.. Joui 1er.) Il y
aurait disparate dans les parties constituant
un être moitié homme, moitié cheval ;malsun
homme et un cheval, un àne et un chien, ne
seraient nullement des êtres disparates. (Bil-
lot.)
— Fig. Se dit également de la conduite, des
discoui-s et des travaux de l'esprit qui sont
d'une inégalité choquanle. Il vaurail (/i.v;wrr;/c
dans les discours d'un honiliie qui s'intorr,'in-
prait brusquement au niiliou d'une |il,rasr-sur
î'anliquitè de Home, pour parler d'un tout au-
tre sujet. (Dillot.)
— Effet désagréable qui résulte de ce vice.
— Disp,\R\TES. s. f. pi. Entom. Famille de lé-
pidoi»tères bomliyciens. .ainsi nommés parce
que le mâle, de couleur grise, est beaucoup
plus petit que la femelle, qui est blanchâtre.
DISPAREIL, EII.I.E. adj. (étym. fr., dis,
préf. négat. ;;wr«(). Dissemblable.
DISI'AUGIIM. Géogr. anc. Ville du pays de
Tongres, résidence du roi franc Clodion, auj.
Dugshorcli, prés de Bruxelles, ou Duijsliourg. sur
le Uliin, ou Dietz sur la Lahn.
* DISI-ARITÉ. s. f. (et. lat.,rfw, préf.nég.;
/wr, pareil). Défaut de suite, d'harmonie entre
des choses que l'on compare ; absence la plus
complète possible de rapports entre des objets
comparés. La disparité est grande entre ces
personnes. Ce sont disparités qu'd n'est pas
bien aisé d'apparier. (Malherbe.)
— Il marque ordinairement la différence en
qualité. Pour l'.imilié, il y a trop de disparité
et de disproportion entre un prince et son su-
jet. (Boisie.)
— On s'en est servi en matière de change.
Marquer la p.arité et la disparité des prix cou-
rants, (lier.)
* DISl'AHlTlo\.s. f.fpr. di.<is-pa-rieioH).
Action de disparaître. La disparition d'une co-
mète.
— Résultat de cette action. La disparition
DISP
(Icvcl aslri'j.-taill'i-ITiMi.lii
|j|css,iuva-.h. (li. clcSt-l'
— Si- cIiI pailic-ulii.-iviili
Cia.' (|ur l;„l m,,. |,r,snnil
plus,Sa.l,>|M,.l...ii.:u,n,
la ilispurilni/i •'•\ h- n-n
is le cœur dus pcu-
)
il (io 1,1 iTti'aitc -sc-
• qui quitte soildo-
rllr^ ,1 |'„' irv.rliî
- , l,,i,i,ll,.,L,„-..|,i,.
iv.uiir .n]\ (Ir, l.ii.ili.ii,^
nr, ,|i,.. la .lispan^
lal].-.' |iMiii-.lcv..]lri- Ici m
pahlrs sons la iiiaia cir la
r ri |,M.|l,,-|,.Se,m.
ii^h..., ,M.)
KISl'AltolK v.ii. Ane
■nue |..i.ui'(lenis
«ISl'Altr, ri:. |.all. |.as,. .lu v, lh-|.alai
tre. S-.-NI|.l. a l|r lu. .1,111, h-, .lu.a^i', -Ijhl-
li..at„.Ms,lil >.,!.... lui, .„i |H,,| |u-,.,. Ii^i,
.iul . '!mm." ii'ulln'a^;''^!- 'l' nMlllÙaUuU
ils;... 1,1.. I 1..,,, I.s i.ai.v .//./.,/J,v,. (lluss.) Il
ét:lil .l.j.i ,li^jhni( .pi'll . l.-yail ].■ \.,i|- elleore.
(11. .le M-1'.) Je III.' suuvieui, ..-II. ..le lie lu sur-
[li ise et lie lemoliun que eetlu iniai^e d'un
m..n.le (lL\pani versa dans mou cœur. (Mou-
talecuberl.)
McJcs, Assyriens, vous èles </is/j«ri(s :
Pai'llies,Cai-lti,-tginuis, Uouiaiiis, vous ii'èk's plus
(L, i;A,a»F, )
Que «le jom-s Ifojt lot rfis/jnriis /
Que li'iiislaiiu alors j'ai perdus! (r,\UKï.)
— Disparu »,
A |..'i.ie aux yeux mortels leur niailiT esl ili^ifitii.
(U,.
— Uisparn ik. La fi^i de tous les cœurs est
l>(jur uiei iliaparue. (Uacinc.)
niSlMTIIIIi:. s. f. tét..!jr.,il;,i)rùr. se[),lr.;
TT/.0>,-, an'eclion). Aversion. Il est iiossihie que
j";iy rc^uie d'eux cette diapathic naturelle à la
iiMleciiic, (Montaigne.)
UISPATICIÉ, IJIi. part. [jubs. du v, Dispa-
tii.'r.
I>isi-A'l'ltl|.:i{. v. a. 1" cuuj. Vieu."t mut
qui a si.uniilié Uauuir, expatrier.
l>lsl-|':i.rol-IIOItli:.s. m. (élyui. gr., ,Sl;,
d.-ii^ r..i^;-i>.Ti-,,liouelier;|ofi;, porteur). But.
(.i.'iin- .L.iileux di; la fainillu des crucifères,
qir.»ii tL.uve au Cliili.
DISI'K.MtlKUSKMIÎN-r. adv. Nùol. D'une
luuuiere dispcmlicusc. Vivre dispendieuse-
lU Mit.
* DISI-E.NUIEU.V, ISUSE.adj.fétym.lat.,
ilixj'eiidioKun; rad. peitilu, je jiayc, je dépense).
Uni occasionne beaucoup de dépense. Luxe
dispendieux.
— Qui ne se f.lit qu'avec une çian.li- dé-
peu-,-. Pn..v, .lis|..-ri li.-.n Ei,li.|.iN.-lis,..„.
dieu-.' I.i .liili. I, !.■ i-.,,^.-,.. 1, , ; ,i, - , I .
lions ,/,.,.,■„./„•.„,.< i,,.M-.ai.- ,,.. ..„ „...r.
nienl |.l,i, ,'..i,-i,|,.|.,l.|,. ,| I,. ,. ,,,|i ,,a. 1- ],■
supplément avec le livre iiiùine? ( Irev.)
UISI>ENSABLE. adj. Pour lequel on peut
d.inner mie dispense.
* IHSi'KNS.VlItlv s. 11,. ',,.1 .//■,.,■,,.■,;
Mé.l. Il,'.-,i.al .!.■ r.. 1111. 11.-, .n,!, ... . . , :,■
Irait.-iii.a.l .l.'s m. il;, .h...., .a .,„.,. ., , ,i ,
liiiê a .pi.'l.pie lii.pilal ,ai aiili.' . l..l,l i,„ ....-nt
sanitaire. On l'appelle aussi furmiUiiirc, pliur-
mfuitpèe, foUex.
— Laboratuirn où on prépare les substances
qui entrent dans les iiièdicanients composés.
— litiblissement où l'on donne des consul-
tati.ins l't des médicaments aux malades indi-
K.Mls. A Paris, on rc i,.. six ilixtn-iimiirs.
d.'S I, ., ,". \'i"; " 'i,,'|.|.'.'r','„'i,i,.'|''!
qil,- .:. . .. :. •:■- i _ i> |.,,^.all .|.- i.-,.
Siiiii. ,.-., .i.-b-i . .ji,.~;d. a.iljl.., |,..urse laire trai-
ter iLWi. eux, mais qui peuvent néanniuins y
ri'cevoir les soins les plus urgents de leurs
raiiiilles. (Id.)
lit ,i.:-
tailles ,.p,,llll,s qui
I>ISI>EN$ATAIi;e. s. 2 g. C-Iiù, celle qui
a re,;u une p.irt dans le pa,t.i.i,^e.r,iii,- s.,m,ii,,,'.
* l)isi-i.\> X TMii, 1 uni. I ,1 ,/...
K»»'-' ' I ■■■ ■ '• 'li.i ■ 1 : . ,1 I ■ •-
bu,-. 1. 1 I. ,■!..•.: .-1. ; .• ' . I, ., !
sateur. JuileilispeiiMil. 1, I, i. i , ..
saired'avoir un grand Mil .1. |. . i n,-
âme conime la vôtre a tm- !. i , , i .j i,
f„l-t,l„. .,...,,. ,-,.,„la,l ./, ,, ,, /. .... ,]. ,1.. ^, .
enipl..
' a.'- I.- (/r./i.-/(.v«/,-«r pour les
al. Il l.iij.ll.-. l-lech.)
.11.,.,-,. ....Il, ,„..-, ,,.«, ..., ....u.aates. (J.-B. Itouss.)
— bans un sens anal..,-ui!. Les prêtres de
J.-sus-Cbrist, qu'il n-^'ar.lait comme les dis-
Veitsaleiirs de son san.,' et il.- saparole.(Fléch.)
-l'ix. r..-lui .|iii L'.,iiMiii.-, ,|ui i-éRle. Le
s,.iivera.n .lis|i.ii,.il.iii .1. s ,Ii.,m-s liumaincs,
des ev.-ii,-iii,-iils, ,|,-s t,-ii,|.-. .-t .1,-s moments.
■— A été syn.d'Ai'OTiitcAïut:, I'UAIimacien.
DISP
viiu-e. Il Olli.i. . .h..i.. . .. I.. .1.- 1.1.,,,-
rcur,del..ii!. ' .| ,. :. . .i..,..!... |, . i,.-.
lesparticiili. , I . , i . -i. |. i.--.-
d'uiiefaniill.-,.itii .. ;.. i .a . i j, .y. .a Ir..ii.
niSl'ENSATII.'. ailj. (Jui a pour caractère
de dispenser. Un pouvoir dispensatif.
♦ UISI'EXSATIOM. s. f. (pr. diss-pan-ça-
,i«ii . A.-li..ii.l.-.lis|i. n-.-,-, .|.-.|isliil,ii,-i-. S.iL-.-
.h-l.. i.-.-ili..ii..lusi...l,-,„ 1... |„,|..-|,-..,ll.,|,
'I- iii|..lis.--. l.i^li. ii~.l .--a. 111,.- s.
I,.i i/ispi-iisulwil que llieu lait deceb biens, 'l.a
Bruyère.)
— Effet de cette action. La macliino entière
lie ce viistciiniverset toute la Uispciisalion Acs
.-■li..s.', 1 .11,.^ ..Mass.)
-- \ i.i.i.ii [..'!.],. Une sài^c dixpeiisatiOH a
ol.!L. I I 1: I ' i,-làcher lies épreuves pu-
l.h., ...,,].■ I., |,., ,,,.,„>..
DISP
di^ii-.- . I r 1;,.-- ilMiM^iitùlre ein-
pl'.'\. ■ - |. . I 1 ;.. 1 I.' 1 luil .-iLTclié.
* IH--I'I N'^I I ! . \. l.lsiFNSERl.Lc':-
lh^|„
on ao-
t
liriiio, |ii-|H'ii-
l»is|H'ii^ ■ y
blicalioii imm
ses d'âge [J'-ui
Dispense dv
dispense. l>riii
dispense en i
niorl derf/A/'f '
pable de lui i
(Boss.) Les (//
tuelle perni'-i .|. : i i . ' i i i .irr n'oi
rien que dr ii .m . ni l . ni. [., Los dt.s-
pnififs>\\\f Imi,|.-';1 <i.u. L'iu-u: luicé de de-
inariii' r < n s U'^nio .appartieniicnlcxclu-
sivoiii' !!■ I I . : 1 1 . ' l.ins les ordres et aux fonc-
liuii...'. .-.i-i.|— (Id.)
— l'n I <■ i|in < '>n-tale la dispense. Je lui ai
— Ih^jh'/i.'-,' i/r l'ii/iin/ixe. Nornqu'on donnail
aiiticl'M- a un.ii'h. inanèdu pape, qui rendall
le It.ii.u i h.il'ili' .1 . iilrcr dans les ordres ou à
— i* Il I V . .1 }i'i/ii I ir/iiriûr ne fuiilpax de dispense,
1 )n se dispeiisL- des lormalitùs en s'abslenant de
la chose.
DISl'EXSl':, |':K. pari. pa^<î, du v. Dispen-
ser. S'empl.ndjfi^liv. p. ■r'^.'nn'- a l:i r..lirni' viit
entamer : on -.MiiVr it'.ip[HiM!'. i-nn. ipii. pi-
g-eant des aiiin- ]mi --i'i-mumm.', m,i ,--|,, ,.■ iiu--
nui n'cnlaniiT.i, ri i|ii'..ii --l'i,! .un^i ,inrr.-r~r
Cho.'-n-. .'Mix I. h'^ ■[■■ l;.,. l'h.i^. > .ni ,/f jr^fM-S
du service. (Uartîi.)
— Dispensé à. Distribué. Les récompenses
promises leur ont été dispensées.
— DISPENSÉ, s. m. (ici ni qui n'est pas astreint
au service d'activité en temps de paix.
* DlSIM':\SKlï. V. .T, Irornnj.fét. lat., dis-
;j('».^///v,<"'i-"nnnii-<T.:Mlmiiii^IrrT:r'-'rmcderf/.ç,
pj-êf. t,.p;,i.-ii. :/.,■/; v.y. |.' |i,-^r t! vi 111(1 ter dc la
régi'"' 'M -liii MM', i.in r Mil- ix.cphi.ii on faveur
de qii't iniMi h ' ]'■ ii-ir iiM -. I :.■■•' iiiilitairo.
XiT des re-irsui-ilinaires dp lai^'c 'Fl.-.-h.) r,a
religion même dispense de ces funestes de-
voirs. (Id.)
Tniil ce qu'on dît faut le pensrr,
llii'esl rien qui nous eu dispense.
(MinTiN.Cui'.cï.)
— Absol, Le pape seul dispense dansée cas.
Je uenieus |ilus, Clilon, je ren ,lo„ue ass.u-auce.
Mais en untel sujel roccasioii (/is;>eH5e. (Coiînkii.i E.)
— Trouver bon que quelqu'un ne fasse pas
. 1.;-,..
,-tte
iiocent. (iMass,; Dispense ma valeur d u n combat
inégal. (Corn.)
— Être une cause pour laquelle on peut s'abs-
tenir de faire un,' cl„.s.<. .s.m ;■,._-,> Ii. tiispense
COUr> .1 ...11 .111.11.- 11.1. Mil-. -1,1. ,- ar f'rir., ni
de çhei.-lier b.-s raisons et les moins de leur
usage. (Mass.)
— Départir, distribuer. Dieu a dispensé l'es-
prit aux liommis ilune mani.-ie si a.lniiial.l,-.
que r-lia,-iiii .--I .-..iilii.! .1.1 -1. 1. 1 i.a in, ,,.-
(1.1) h^'u7<.';".a,L-'l. -. 1'.. '1,'". l'i, "M:."ïx;.."i,""i.
les forces et les laiblcooc^deo liouiiiie». ilde-
DISP
1539
lesdéposilau.
l'Kglisc, ai. '
(Mas.s.)L.iM. -
user jusqu'au !..
durée. (J.-J. Uo
A lies i„oiul.j> J...i^ JUI..U1 .lcU,i lloltauls. (Volt.)
— Dittpetiaer dm loi.i. Dicter des lois.
Vn mari qui, ronleut irélre au-dessus lies rois.
Me (loiiiie SCS cla,'lés el dispense mes lois. (CoiiNEll.l.r..)
Serlorius y Tèj-ne, et dans tout noire empire
Il Jniimse des lois. tl.l )
Arisie, dont le ciel el Louis oui fail clioix
Pourri-cler ma halauce a dispenser mes lois. (r,oll.K«u.)
— Ilsii.'iiiliailaiilr,-r,,is p|.|-m,-lti,-. NousrfK-
peiis
polll
ie |H-ii<lant la vi,>. (M,,ntai.;,'nR.) I.i
sieur de Cranioisy vous fait un ballot lie livres
pourvousenvoyer;je me suis i//a-;)<?«sc d'y met-
tre un I-exicon grec. (Malherbe.)
_ /)„.,„,„<-,., „„-,,„^,,,„^ ,./,„„. Se p..,-în.-ll,-.-
- l'I, ,1 m II- ! . ises sortes de re-
ii,,-.i. s ,-t .ïi:_;i:;:i i.li-irmacie poui' s'en
s,-r\iraii bes...iii. Vieu.x eu ce sens.
— SE DISPENSER, v. pron. Prendre siirsoi ib-
ne pas faire. .Se dispenser de ses devoirs. .Se
dispenser de faire une démarcbe.
— S'exempler. Se dispenser de In réi-le. Se
ilis|..-ii-.-i- .],- l.-i l..i. I..-^ r.-L'I.-s .l..nl .11.- 1..-
se rf(.v/.,-,.,v„ .i-..|ii'.-i|,i..,.iv..ii- .■\ iiiit,,.- -,.,
besoins. (l-l,-.-|,.. Il s. -(//.s/i,-// -,,-)/ .1.- I ..,.1,.- ,1. s
temps et de la raison pour m rh . p; . j.ii ..i
mentauxpremierstribunam.l'i - ., , 11
Horace et Boileau s'en sont,// \, i--
— lîh-e ilisM-ibiié. Il no faul p.., .1 a.; .|...
1,-s tr.-...i-s ,1,- ll-;i.il M- (lispriiseiU aussi lacile-
iiieiit .|.i.- 1.-^ f.i\ .-.Ils itii [.rince.
— .S,- ilispniscr li liinc une cliose. S'est dit
pmir.Se la permettre. Il y en a qui conseillent
de se dispenser quelquefois à boire trauiant.
(Montaigne.)
I.'aïuour devîenl servilc alors ((ii'il se dispense
A n'allumersesfeux «juc [tour la récompense. (CoiiN.)
El c'est aussi poiu-(|uoi ma liouclie se dispense
A vous ouvrir mou cœur avec plus d'.issurauee. (Mol.)
— M.-..1.
- -- - . . .'..,.,-.,se,-... (COIINEILI.E.)
l>I.Sl'KltlS. ^■. Tii '.'I -r . -V... -l.-iiv r-.lï;
pour une ,1./ ...i- i.i 1 -1, •! . . ~
do lallcuni i \ - - ,.1-1 1 -|,. .-
sont cultivées eu Lur.-pe.
DISPEIOI ATIQUE. ,l,Ij. 2 g. (et. gr., «1,-.
deux fois ; onsf [na, graine). Ilot, tiui u'aque deu.x
graines.
DISPERME.adj. 2 g. (ét.gr.,il,-,deuxfois;
oT.{flK'i.j graine). Bot. C)ui ne renferniequc deux
semences. Un fruit dispermc. Une logo dis-
perme. Un ovaire disperme.
DISI'EUSÉ, ÉE. part.pass. du v. Disperser.
S'empl. adjectiv. Soldais disper.st'.s. Troupes
dispersêcs-Uéunirsf-s ^.,1 I..1, .li ),. I .- 11^.,.,
renversé cet orgueill. -i-, -I \; a.-.
traître à la France, . . I .M al- . .
le néau du ciel, ce >..: 1 .. . i! , i . ... ,-,
loutescesb,ii-il.-s .l'iii^iil I II , ,
coinmoun ti.-,i|.. m .|.- l.i . 1.: \| .1 -■ .
Les niiagesf ni 1.1. -i.i -1 ., . , ,.
nous permelli-. .l.-.piili. r 1. -h- i.-ii .11. 1 I. .
teaiib.) Les bouleaux, îigil.-s par b-s l,iis,-s el
disprisrs i^h et là, formaient des îles d'ombres
llottantes sur cette mer immobile de lumière.
(M-)
ï,,..l .Ip Homains sans vie en cent lieu» rfisjiersi-s.
S„ll,vc..l à r,a cendre el n.onoreiil asscj. (1\,ICINE.)
A |-,-;;:,,.l lies vcrlus, rai-emtnl on les voit
Toiilrs eu i,,, sujel ,imiuemmenl ulnci^es,
Se leuir par la maîu sans être dispersées. (Deui.le.)
— Disperse dans. Les ,Iuirs sont dispersés
dans tout l'univers. Il ét-riiitou commenta,
ilil-on, ie li\ a.- .1.1 /.Il I. |ii- I. ~ I' n -.^-^disper-
sès aujoui-,1 l,.!i I M, I . .-i,t comme
leur Bible. I \ i. 1 . 1 i.. 1 ,l,veespar
un vent plus m-i.. 1... u- . ..- 1. m., nt au loin
et sont dispersées dans la plaine, (,l. Deleuze.)
— Dispersé par.
Les groupes variés de ces eaux suspendues.
Dispersés par les venis. culasses daus les cieiix,
Y forment au liasai-d un cliaos radieux. (St-Lamu.)
— Dispersé sur. "Vous ne devez ces connais-
.- ,ii,-es qu'aux observations réunies de tousles
i.-iiiiii.- , //.,., aA, a siirnotre globe, (B, deSt-P.)
Il la ' I . - Il I- iirsossemenls top««-c«sur
1.1 I. I 1. ' Uni. .M.iilin.)
DIM'liisi >ii:\T, s. m. Action de disper-
s,-r; n-s,.ii.,t ,1 Ile action.
* i>isi'i-:iis;r.ii. v. a.l" conj. fét. lat.. dis-
: l'i'r,i>.
.Il,.-I,l.,
Les venIs décbainés dispersaient la pluie sur
les montagnes. (Gèr. de Nerval.)
Il fonde les cilés. les disperse en ruines,
Kl les cieurs des liuu,aiiis sunl dans ses mains iliviues
(VOLTUnE.)
— rig. l.'é.liii-.-ilion faite en s'amusant dis-
perse la pensé,-. I.M-o de Staël.)
- Kn parlant ,1,-s personnes. Les séparer,
les,-iiv,,-..-,-.l.,i,..lar.-,..„|,,.„i,.,i;, l,is|„.,-sei-
vosaii.is.i-s--ii,i,l,->. Jta,-.;
— Dissiper, mettre en fuite, en désordre.
Misérable troupeau qu'a dispersé la cr.ainle
(It.ac.)llois, peuples, en un jour tou t se vit «i/s-
perser. (Id.)
— SE DISPERSER. V. proii. Dispci-ser soi. Les
rebelles se dispnrsèri-nt aussitôt. Les victo-
I leiix se disprrmifnl |.ar les maisons. (Malb.)
I-'" I-----III .//-,a-™-V*.(LaBruy.)
— l'i- i 1-1 i.,-T r-iiillcs tombées des
all.l-i - i -I- I - 1,1 .1-- l-.,lsc.Més.
lllsl'l |;v|| :\ I , I l-l,.... II,,. ,.,i|^,.|,,
* DISI'l-;ltSIOX.s.r.ira,I.i((,v;),-/-.i7-r . A,-li.)r
p']US.-'l','"|'...'„'|.'"|..|"'i', ' "'i' '.'. " \'' ''"',',','.
i-ompl. I.i:.-s| ,.., I,..,;,,,, .".„.. .|i..|,: ,1 puiii-
les Jlijl's. La dispersion du petit cenacl,! ji.-l.-
la bonne semence aux quatre vents du ciel
(Monlalembert.)
- n.-suii.-ii ,1,- ,-,.||,. .,, i;,„. 1., ,i;,,.,.,-i,ai
p.,1 .N..
■V -II.
— Ua-'l-l -I i-ii.-ll.' île cer-
tain.-s .11-. - - . .1- - .lis|.ani-03
ass.-z ,-..11-1 I : - ,1- - ..lires. La
— Perte. La .l,s|,.-i--i-.ii d--- |..i-. .-<.
— Fi.g.Noiis.-,,iii-,-s,i-,-iis,-uliiv.-s,,i,,„snou3
énervons par la dispersion de l'esprit, (Michè-
le t.)
— Au pluriel. Parties dispersées. Qu'imporin
que les dispersions d'Israël se rassemblent, si
les tribus restées -.à .lérusalem siirpass-nt
même les profanationsdessujets de Jéroboam!
(Massillon.)
— riiv-. nispersioii ,1e hi hiiuin;-. .',--, ;-..-/,.,,!
■'-'"""'■■'". l'i-u. ■..,„■., I, ■..,,. I-.- I .. ,|.-s
ion. P.aiit ,,u i-ominence la réfiai-li.in.
l>I.SI>IIÉ\ie. s. f. Bot. Syn. de cyatbée.
UISI'IIKKIoriv s. m. (et. gr., S)4, deux
,is ; -. :. -^i-l.. I i.[ii.-\ l-aitom. Genre de
iinille des carabi-
Dlsri)l.I.\i;..s. I. Cliiiu.I'ioduit provenant
.le la distillation delà ciuchonine avec la pe-
lasse.
I)I.Si'0\DAÏQrE. ailj. Moti'ol. anc. Qui
iii^i-iiMiii - 111 . I. i;r.,i'..:,de«xfois ;
1,1- I al 1.1 .au.-. Double spond,-.-,
I I-- I .[....SCI de d._u.\. -^^pontlées ou dequa
* iiisi-oMBIl.lTÉ.s. r.(r.id. disponilili
I 1..1 -I. .- .pli est disponible. La disponibilit.
.Iini ,-a|,il.-d.^
— A.lniiii. État de tous les fonctionnairesqui
-...nt é. -ailés de la |.ositinn qu'ils occupaient
et qui atl.-ii.l.-ill on aiih-,' (.,„|,|,,i.
— .\ii iiiiiii S In lin II -II.- I .!-■ -1.- r..m.-i,-r
,/,i;.,.„/.'-/
de la L-.I.-,,.- 11.1 il ! r.l II .1.-^ soldais dispeli
ses .r.-in- s -Ils I---- .II- .p.- .11 \. et qui restent
la dis|...-iii lu -u-.- de la guerre. || En
semble de ci-»li,.innius.
— Banq. Les disponil/ilités. Les sommes dis
pénibles.
- .lurispr. I-'ii,-iillé de dispnsi-rde ses biens
Dis,,..nil-.lil.- il.- I.1.-11-. l-.i -/■-■-- ■-■■■-■■■-'■/-^ ■!■
q„ep...li nu.- |.-.ili..u.,>s,.zlail,l.-.|ili loiui.- I..
rcserv.- l.-.il.-.l.s as.-.-u.lanls. iM.l
* DISI'O.MULK. a.lj. -1 g. (et., V. I.lsi-.i-
ser). Dont on peut disposer, qui est à la ilisp..
sition de. J'ai cent francs de disponibles poui-
telle chose,
— En parlant des personnes. Être en ét.il
d.. ,lispouibiltté. Il est disponible pour occupei
tel emploi.
— Comm. Se dit des marchandises vendues
1240
DISP
au .-omplanl el eiilreposécs hors Paris à cause
de 1 ..fli-oi. ^ , . , ,
— Piat Se liit lie la portion de biens tloul
riionim'.! péul disposer par.lonalioii c-nlre vifs
01, parlesuine.u. Onolilé disponible, l'orlion
disponible.
— Subslanliv. Le disponible. L ensemble des
niarcliandises disponibles.
UISPOIIK. s. m. (étvm.gr.,i\;, deux fois;
,:i,.;. pore!. Bol. lieuiv de im-lautliacees elabli
pourqualre ou ein,, espèces >lf'^ '""f ";'^,
laies, el presque loules inlioamies dans nos
jardins d'Europe.
* DISI'OS. adj. m. (pr. di-spo: élym. lai.,
tlismsitus, disposé ; on écrivait ancienncinenl
luZosI) lini esl agile, léser. C'est un bomme
IsP. l.t-sdansein-sde.eordc, les saulems c
les volli'eurs.doivent cire fort dispos. (Tiev .
Loi-s, dispos du talon, je vais comme un clial
inaigro. tllégnier.) ^
— Uni se porte bien. Vieillard dispos, tbs-
vous bien dispos aujourd'hui?
Le mol «me voici, cliargé de lassilutle,
A irouvé l'aune moi Irais, B^i"i '' ''".'j;'^,,,,,^ ,
_ i^c dit de l'esprit. Des sens moins pares-
scux.Vn esprit plus rfispos. (Delille.)
_ Cet adieclif a eu pour féminin i/»p».'ç et
di^posle. Ils les trouvèrent toutes trois belles,
rfi.vpoifs et éveillées. (Desperners.)
AGn de le lairc cslre
Tonjonrs saine el .I.S).osle, cl afin que loii tionl
^c soil jamais ridé comme les noires sonl. ^Uol
— On a essaye do rajeunir la forme dispost
Pour les lamres lonjoui-s allenlive el disfose.
Elle leur dclaillail jusqu a la moindre cliose^ ^^^^^
DISPOSANT, pari. prés, du v. Disposci
Oui dispose. Des pei-sonnes disposant de leui
bieiiscunimeillcur plail.
plSI'Os \\r, wrr. alj .1 s.Crlni, rrl
DISP
poser les membres, les parties d'un bâtiment
dispo.ir loi
slruilop:n h -
née, qii'"" ^ I
,-llado.-un,r
jouirde 1
I'.) L
.,//./'
elle
glaces mulnrlnnl l.,,,!.-... a. Marl.n.)
_U-\ns Ir m. iiir ^rij... ni |.:il'l,llU lie clicises
munies 11 r.illail de la sagesse pour l/j.spwrr
les nuiyins, de la fermeté pour surmonter les
obstacles. (Mass.)
-Préparer aqu.-Mue chose, en P^'Ii-^-jl.^'es
personnes; les eiu n ' ' ' '
d'elles.DisposorM"" '
il sollicilor une lu.
.1 lainnrl lli-l — n
biinii.- V
s 'nlir 11
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II. !:uU VOS ai
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iCiine bonne
doe-
li riôine, p:i
uno
, 1 ,1 1
orler
DISP
— Se former, prendre riiabitude. Chacun se
dispo.ic il la discipline el aux exercices de sa
nation. (MalhiM-be.)
— lUre prépaie Quel s|i
jourd'hui se dis-pnsc ! (K:i '
pourrecevoirM. le duCv.M
DISl'OSKUlt. s. m. Ce
* DISI'OSITIF, IVi5 ,
qui prépare. Ileméile dispositif
1 tir, - m 1. '■■.'''
*DlSf
jugenioii'
contieni '
,/,,,,».v,
ilj. Qui dispose,
■ d'un
nireqi.
i..iir ont
lin-ani-
: avec le
m.)
dispo^alii.-. '■ > -^ -. iil.iii ni .111 JOUI 1 0 ' ' ' '
dKd,spo.sMt. el :ilois qu il n y a plus pom lu
aucun moyen d'acquérir, qu i est possible le
savoir sil a abusé de son droit de propnele.
(Merlin.)
DISI'OSÊ, EE.part. pass. du v. Disposer,
npl. adjecliv. Choses bien disposées. 11 y a
IIUCINF..)
— Disposer qiiHqiiuii V«ur me opération ou ii
ii:icopcrtititin. I.e pK-iiarcrà lasubir.
— Arranger, préparer pour une fin, en pai-
lanl des choses. Disposcruncsallepourloljal,
pour la comédie, pour une réception.
Le lirave Ciimbcrbnd. firr d'allaquer Louis,
A dria (/is/iosi- ses lialaillons liardis. (\0LT.\IUK.)
_ A si:'i)ill.; Déposer, remeltre. Ils lo dispo-
sidall entre les mains do quatre : le V^)'^^^^^
\r iilus juste, le iiliis tcmperunl, le plus vail-
|,„| ilr 1.1 n.iil.Hi. Mnnl.)
_(,,.,,, , : ,,. |. , 1 ,1 MU nom. Disposer al 0-
> I ,1, , In |, 1 ,1 l:i mort. Disfioser à l'a-
ll'iimr. I uil .1 n,i..ilini..srf/v)i».«c;v»/ Ir peliplc
bule do cet airél.- ne saceoide
dispositif. (Acad.)
— Dispositif d'une loi. Ses dispositions.
— Plan suivant lequel une chose a été éta-
blie. L'emploi de cet appareil présente un
avantage éviilent sur tous lesautres dispostUfs.^
(Viollet.)
— Dispo-iilifs de mines. Opérations faites pour
élablir des mines.
* DISI'OSITION. s. f. fpr. diss-po-zi-cion;
"'.'. ""','' , , ; I 1' . 'i. i'. 'i"ut je de-
""='■"!'■ ..',. I ..i ,,,,.,. n,..nl„l.ns.,l.tpro-
r'^LncouuMcje fais d éuesa lies huinbleser-
vante. (M"» de Sévigne.)
Position combinée de différentes parties
'"^XliinMl'l-n"""! 1 iiinl-l'adis-
i doi'
l.inli
.iMi>
,lrr
des
aussi de ces lad
liéreraenl. (buil
étaient rfi!;)'i.« '
lla!zac.)Ceux ' ;
de la même in.i
— Disposé (i. ~
Disposè â lolini
posé a la veiiL,'e
maux qui jeûne
tréfaction. (,B. de St-P.)
Monsieur de l'Emiiyrée approclie
s dispit.-'èes
.leja dispos^
I,. (Il.de
disposes
la pu-
ila
peut 1 \i-
raisijn un
.yCS a :nl ■
llllidlln I
- /)- ;
.alon p.
, ; ,. . , rv viiirri-
, !.. !.. . . pirhire-
. , 1 ,h . - |ii I opinion
M .I- M. ml
,l„i, iiiliiiilir Disposer
11,., M. Frilinr .ht avec
rs minéraux sonl (/«.^;)"-
,es déterminées dans la
.)
vi d'un nom ou d un pro-
r vous 1.11 Miipirl iiirul
un salon pour uur Inlr
vid-iiniiilininr. liis|.oM.r
r sesamis, pour y donner
del.i'i.
lieux. (Boss.)
— Préparatifs. Faire ses dispositions pour
narlir Toutes vosdispositions sont-elles faites .'
les vol lus sj riures furent comme autant de
Il l'un hrureuscmort. (Fléch.) Ce
^ i/ispn. lions intérieures de cette
„,,nn, l'.o.s)
. Il ~:iiiin. Ètie en bonne disposi-
II Hi,iiiv.ii-.e disposilion. La dispo-
n, 1 1 ,. I ;omme ils avaient la dispasi-
.ii.ii plus gaillarde, ils ne pou-
M illn ili '.) Le climat influe sur la
I, il lin des corps et par consé-
- ,. Il ninn-s. (.I.-J. IIOUSS.I
disposi
fUl'CIll
fcmiui
— L
lion, l'
dispos I
quenl -
On
u &me jamais
— BLiposé à, sui'
mourir. Disposé ai
avons pour ainsi di
salions, nous ^ninin
iifuirlesobjet- |ni
i d'un i
:unballr
La,, ... - ,110 trop i/w;i((sefa pieiidie
,1e „ . I : 1"^ qui tlaltent l'amour- pi o
p,-n I , il 11... .1 11 paresse. (La Harpe ) Los
anihass.ideuisliouveicntAEtolpherfi.v;)f/«'aiio
point troubler le pape dans la possession de
llome. (Anquet.)
— Disposé en. Il y a des montagnes solaires
et lunaires ilont les unes sont disposées en ré-
verbère, comme cellesde la Finlande, d'autres
en parasol, comme celles derÉlliiopie. (B. de
St-Pierre.)
— i)/.9pose pour, suivi d'un nom. Salle dispo-
sée pour le bal. Salon disposé pour la récep-
tion. On a dispose l'hCitel de ville pour la ré-
ception du prince. Tout était disposé pour une
révolution. (Thomas.) Il fallait une voilure
commode, disposée pour des voyageurs qui ne
devaient pas s'arrêter en route. (Dulaure.)
— Disposé pour, suivi d'un infiniliL Les ap-
partements du château sont disposés |i9ur y
recevoir le prince. Si j'avais autant pleuré mes
péchés que j'ai pleuré pour vous depuis que je
suis i''i, je serais très bien disposée pour faire
mes pàques et mon jubilé. (M"° de Sévigné.)
— Disposé vers. Je dirai donc, le beau est ce
qui excite en nous l'idée de rapports disposes
vers une même lin, selon des convenances ana-
logues à notre nature. (G. Sand.)
— Bien disposé, mal disposé. Bien ou mal in-
tentionné. Il est bien disposé envers vous. Il
csl mal disposé à l'égard de son frère.
— Qui a une certaine tendance de corps ou
d'esprit. Il est disposé aux sciences. Je suis
disposé à m'enrhumer.
— Qui est bien ou mal portant. J'avais été
quelque temps assez bien disposé, mais tout
d'un coup ma maladie m'a repris. (Mallicrlie.)
* DISl'OSEIl.v. a.l'«conj. (et. ]!il.,dispo-
nerc, dis[)Oser; rad. dis, préf. partit.; poiierr,
poser). Poser, mettre, arranger avec jus
tesse et pour une certaine lin. Il se dit des per-
sonnes cl des choses. Disposer mal. Mal dispo-
s^rr. Dis()Oser comme il faut. Uispo-er avec art.
Disposer les parties d'un discours. Disposer les
appartements d'une manié.'e fort conimoile.
Disposer ses troupes. Disposer son artillerie.
La ïcicnce d'un architecte, c'est de bien dis-
— Absol. nendiT enclin ou apte à une chose.
l'un nnurriluvo iii=Hrii-.:iule et une liabllation
_ ,- 1,1,,. I I il. , I n II' u \ un sur un
,..'oni;ilit .r.iiilr-.|iii-i--ii|.Miil-,|ioiirlellcdlte.
_ niSPnsER. V. n. Pieôcrire, décider, ordoii-
nnr La loi no dispose que pour 1 avenii'.(Ac-iii. i
Vous êtes maître ici, commandez, disposez.
t Corneille.)
— Loc. prov. L'homme propose et Dieiidis-
mse LesuceèsdenosdesseinsdcpcncldeDiou;
souvent ils tournent lout au contraire de ce
(lue nous avions pmise.
— Ordoniinrnii in.nlrn, fiiiin li'lllin nhnsn ou
- Fig- li
des esprits
chus n'ait
ses alTairê!
1 l'on est il l'égard de
intdans unedisposilion
,i,.s ,ii-|,. .-.liions pour
,ij,.v -i!i. .mires (/(.(po-
il,. ^ . 1,., I ,. pour ses
d'une per
ni ,ln
. Être doué des
leil (lecouvi
[losent de in ^
pose pas de lln.l n,.llllnn ,n Miuilnn^. '-Hjl'""
peut à son climv, llispns.-r i|n i-in.ilin '" ''
Los faveurs dolil ,,. iZ/s/i ..-n iil.inn linliunnl .1 M
nation. (Nap.j LUuiii.uuln un imiil p.i^ •l'^^l'™'
d'elle-même, cl s'accrocher a une poulie, la
corde au cou. (L. Veuillot.)
Les laureanx aux aulels lombenl en sacrifice;
Les criminels Ircinlilants sonl li aînés au supplice;
lies morlels sénéreux disposciil de leur son. ^ ^^^^^
— Loc prov. Disposer d'une personne, d'une
iliose, comme des eliou.v de son jardin. En dispo-
ser sans réserve.
— En disposer. 3e dit d'une puissance qui
fait prendre aux événements un autre cours
une celui que nous allendions.Dicu en avait rfw-
posé autrement. (Boss.) La prudence des dieux
aulrement en di.ipose. (Corn.)
-Disposn .},' \ n. I. vnnrirn, .aliéner Cet
bommea.li-n ' ' In-i.oser d une
terre. Il u. ' . . ' ■ - |,.i uns a une per-
sonne de </' - 1' '"' "S, ounore quelle
ensni.pi..,:.n.in,. ivlns,ve.(l-eiil.)Lafa-
cuil.. i|. .//./". I 1'^' - i.i.-ns se trouve subor-
donn... .i.i..' in.ii - .1 .ii.lii.' publique (Id.)
— \ni.pii!.c I q-K. Lmc^lcmentdisposeque la
salle s'ouvrira a huit heures.
— SE DISPOSER. V. pron. S'arranger. Los sol-
dats se disposent ou ordre de bataille.
— Être arrangé. Comme les feuilles se dis-
jwsent admirablement sur leurs liges ! (B. de
SI Pierre.)
-Sn piV.prirnr. Se disposera un vova.^'osn
.iiTi.'.-||'i7'-,|;,;;,;"7;:;::';[,:,:,"l';:„';:'
n':','.';/n;,l:l;,^\,p!'n:i;n',i,.';".-.,>..oi.i-.- 1.1
Il avait .le suipns se disposa,,! ^' I':' "'.'"'
dos hèles de somme un amas de leuillns moi-
tes qu'il avait enlevées dans une foret de
l'ÉUl. (Baudrill.)
Iiaii.,'i:.a lout a coup la l//.^/"'.^(i'"''
.les espiils. (Barlh.)
— l'i^;. Sentiment
.luelqu'u.'i. Vus juges
favorable. Il a de bonm s ni
vous. Elle voit lesb m. - - .
si/ions q»c celles ou oll. -. i
ninis ou pourses frères. ^La lii
mil dans la disposition de li
qu'elle me demandait. (M'"' .
résolutions vous sonl connues
ébranler j.' dois m'assurer de
(J.J. llousseau.)
— Aptitude dont on • si dom
nous mille i//.v/"'v'//" '^ .'ni ^ <
connaissons p.i.- .1 .p" n iii.ul.n
sion pour par. liii.. M'-- >i i m
donnerles grani.'-. ./..s/u.w/nnr. .■
lion toute s. ni., .pii I m 1'^ ^ '
(Id.)Né av.... !.- pl.i- li.'ni. ..
iiruiespiusr.ipi.i.- I'"-'-',"- ; ''
des sciences et des arts. ^Bai tn.;
-Inclination, penchant. Uadesdisposilions
nour 1.1 mu^i.iiie. llclas! ne porlons-nous pas
Jl^.,,,1 ,.|. I, n, 1 ,ndsdesrfMpo«"»''■«assezta-
v,,, l,; .i : 1 , :,., sansy en ajouterdèlran-
„,.i, '11, \ i , naissez avec des rf'ï/jo.ïi-
lii,,,^ pin, 1,,,. 1 inlos il la vertu que le simple
peuple. (Id.)
— Tendance, acheminement à quelque chose
de plus ou de moins prochain, ii quelque mo-
diflcationou altération. Il parait dans l air de la
disposilion il la pluie.
— Tendance ii. C'est une iisposition natu-
relle à l'homme de regarder comme sien tout
ce qui est en son pouvoir. ^J.-J. Ilouss.)
_ Propension. Trop d'indulgence pour le
coupable annonce une grande disposition a
rèlro. (La Bruy.)
— Fig. Volonté. Dieu vous m iiuln-liun iiaus
eetle((i.ïposi</o«.'(M'"°de.SoviJii.. H inv-aiiiiio
ne veut pas être vu avec Lu„'.n. , Z''"^' ";;'„;,
pour Chrys.inthc dans les mêmes dispositions.
(La Bruyère.) .
— Bésolulion. Si proche de moi, il aurait
autant de facilité que de disposition a m inler-
romiire. (La Bruyère.) Je le conriiinai dans ces
dispositions louables. (J.-J. Rouss.)
— Dessein Être en disposilion de faire une
,.l„isn. ijiian.i je suis entré, il était en disposi-
tion .!.■ -..rlir.
_ I niilin .h. lit de disposer do. Cela esl
lia disposition
DISP
bonheur à la disposition d'un autre. (Boiste.^
Moins sa manière d'être esl à sa disposition,
plus il demande frèquemmentqu'on la change.
(J..J. llousseau.)
— On le dit aussi en parlant des pereonnes.
Il est entièrement il la disposilion d'un tel. Il
a des gens ii sa disposilion.
— A signiliô Etal d'un corps qui est dispos,
a-'ililé. Il a toujours servi le roi a genoux, aviîc
cette disposition que les gens de quatre-vingts
ans n'ont j.imais. (M'°° de Sévigne.)
— Aslrol. État et aspect des astres.
— B.-arts. Art de placer les ri.;rures d'un ta-
bleau ou d'un bis-rcliet convenablement en-
tre elles, el aussi de leur donner une pose qui
offre quelques contrastes, sans jamais sortir
de la grâce, et par conséquent sans rien ollrir
de dis°parate aux yeux du speiitateur. Poussin
est de tous les peintres celui dont on peut
étudier les tableaux avec le plus de fruit pour la
belle di.iposition de ses figures el leur parfait
accord ensemble. (Dachesne.)
— Uist Nom qu'on donnait aux rescrits ou
réponses des empereurs au sujet des procès sur
lesquels on les consultait.
— Jurispr. Action par laquelle on dispose
de quelque chose. Une sage ibsposition de son
bien Par la disposition qu'il fit de son bien.
Disposili..nl..«tioi.ntaiie rnebeureusedispo-
,:,•,;„, 1 ..,..,...!,,...- fini 1 ne disposition
mala.l,..' I.. I - . . . i .n.s.lH'.onvention
d'un.1.1. - . .1 "' • ■ :',""'""i^ri^^'
disposlln.!!^ .1 011.. ..!.!.. m. .111' .. •' ~ l -
uncdi'p'.-i'ii'.i' |.n^'i..iin..iln-.li^posiiionsd'un
iuo-eni. ni 1 .■- pi '-^ <•'■ p.in .-iit pi'ononcerpar
vole .l...li~i'i .-il. . 1 '..;,..i:il ., I.aloi des Douze
■r.,ljlcs. ti. ni .l.'s disp'iiili',iis très cruelles.
(Montesq.) Les dispositions des codes, des lois
des Barbares, roulent presque toutes sur les
troupeaux. (Id.) || Disposilion caduque. Chose
ordonnée par un jugement qui demeure sans
exécution à cause du décès de quelqu un ou
par quelque autre événement.
— Acte qui contient les dispositions. || Dis-
nosilion de l'Iiomnie. Expression qui s applique
atout ce que l'homme ordonne. \\Di.-,posilion a
cause de mort ou de dernière volonté Acte fail en
vue de mort, et par lequel ondclaie ses der-
nières volontés. || Bi.<;'..n'"'" "; n'.n'. D.sp..sl-
tion faite par pure libni . " ./.oi/m.k-
rocui/cActeausujel .lu I .iijjul.
Il Disposition lilire. Acte l.ui \i n .[.n i pi un, oc
s 1 bonne volonté, sans aucune fuicc ni coii-
Irainle sans suggestion ni caplalion de per-
sonne il Disposition onéreuse. Acte qui Ir.ins-
met à quelqu'un une chose à titre onéreux ||
Disposition peiwis.Disposition qui ordonne une
peine. 11 Disposition prohiliitiie. Celle qui, dans
une loi ou dans une eonvenlion,derend un acte
quelconque. || Disposilion entre i.i;.v. Ce qui est
ordonné par un acte cnlie vifs et qui doit avoir
son exécution entre vifs.
-Pathol. Fini rnvoi-.ade au développement
de tclleou Irll-. .'!.■.■'!.". ' o.-''' 1""' "'■ ""',[]"
l'économie on .ni .', n mn .: . ;1, - ~- , ",',
ou même un .-. .1 ii,. I .1'. ' ' '^'- ''
a qu..|.|un .li..|...-il|.. . 1 -. ' '" ".'..' ' ^' "
pouls .pn ni.np
,... iP.iil. m, ..
goiltl... l,..-./r^/
ili,. >..iil 1 II. .111.
.1.. In
.1.-
.IJHi.
,'..pun»l.i un. .lis--'"'"'- ' ;.' ^"''"'t
po.,'uo,. de Dieu. Tout esl a votre ilisposit.oi .
Mettre une somme à la disposition de quel-
qu'un. U est toujours dangereux de mettre son
.> CS.OU plutôt 11 osl 11,0
,,11 1111, m H ni. - il amenèepirune seule (/(*-
liisiiiini V 11 1^. I 1 l-"s di.!po.ï//iO".« moi'bifiqucs
qui icsuilniii ,in 1 i.liosyncrasie, aussi varia-
bles nue nombreuses, aussi inexplicables que
singulières, ne se montrent en dehors par au-
cun signe sensible. (Id.)
— Philos, scol. Disposilion procliahie. Etal
prochain où est une chose pour recevoir une .
nouvelle qualité, une nouvelle forme, el dans (
le sens opposé, disposition éloignée.
— niiét. Arrangement des parties d'unj
œuvre littéraire. La disposition d'un discours.
La disposition des scènes d'une tragédie. La
disposition d'un poème. La rhétorique a trois
parties, l'invention, la disposition et 1 elocu-
lion.
— Stralé"'. Plan, arran:rement. La disposi-
tion duiK. l'.alailln. in ir,:.n..ral .|ui failsesdis-
positi..ns.|.'..nnunnl...ll..l.-p..-it.on. taire de
belles .II- „,,;„.l,,.,li.p„s,inins savantes.
La disposil, .„ .1 •11.' 1. dadic pas.,>poui;une
des plus savaiiles qu'on ait jamais vues.(Voll.)
— A dispositions Se dit de jupons doni la
garniture est imprimée dans le juimii même.
* DISlMtOPOIlTlOîJ. ^.L(f\:dis-pro-por-
eion:él. (c.,dis, préUso separ., et propordo/i).
Manque de proportion.
— En parlantdes parties mal ordonneesd un
même tout. Les disproportions d'un dessin.
Les disproportions d'un bâtiment. Il y a dis-
proporlion entre les membres supérieurs et
inférieurs de cet homme.
— S'emploie aussi pour n'exprimer que le
rapport en quelque sorte numérique de deux
choses de même espc.'e, do deux qualités ou
propriétés identJ.in - Ins.i.l "i H"" ,':"^„\°"
lume. Dispropo m 1 .-. Li .i -portion de
talents. Dispropoi i n i ,: . . -
-Daiisunsensa.Un.ul i . nigencpcut
avoir lieu, il va trop dcdispioportion entre les
n irlie5,eest-ii-iliic entre les attributs de cha-
cune d'elles, comparés isolément, tels que la
richesse, iJrang, l'âge, etc. Si l'on ne voyait
de ses yeux, pourrait-on s'imaginer étrange
disproportion que le plus ou moins de pièces
DISP
(le ninnn lif ni^t ruU-r In^tl'
•IHSIMSOllil; 1 lllNM
.1 ,,|..,|MH l|,,l ,l..hl-.l, 1 -.1'^
r,',ji'Mu',.-ii..li-i. -ni.irii,,-, .t l..,ui.rc;il uau
ili-lliurl.ilir ,l.-.l. Ilnu^s
— ltn]u-"p^n-fnutfii'r il. l'iic récompense trop
ili.tpiiipiiiiiuuiiri- au ini'i iie est une injustice,
ou tout .111 mc.iiis une injure. (Nicole.)J'y trou-
vai In luaiii-, 1-1 c'L'tlH enfant (le douze ans, qui
est toute ilispriipiirtionnée à ce roi d'Ethiopie.
tiM- de Sevi^ne.)
— L'Acad(;niie, qui n'admet pas le verbe
Disproporlionner, nedonnecemol que comme
adjectif.
DISlMtOPORTIONNIÎI-, ELLE. adj. fpr.
dispro-pnr-il-o-nel'. Didacl-ljui n'est pas |iio-
porlionnol. I)cs(iuaiitilcs .lis|,inp.)rtionnL-llcs.
1>IM'J!<)I'<>I!TI0.\M:I.LEME.\T. .adv.
(pr, ,t,-.-~,>n,,.n,-,nM,e-lc-m„» . D due manière
di.p,.,,,..,-l,M„i,..|lc.
niSlMtOPOIlTION.VKMENT. adv. (pr.
tlt spro-pur fi-o-uc iiiiiu . Néol. D'une manière
(lisp,np„rli..ni.ùe, s.-,n>i proportion.
DISI'ItOl'OUTlOWKU.v. a.l"conj.(pr.
ilis pro-piji-ii-o-iié ; du prél'. dis, et proportion-
nrr). Oter les proportions.Disproportionner les
condilions.
* l>lsi'UTABl.E.aclj.-2g.Ûuipeutêtredis-
'pwli'. Crtle question est disputabie. Cela n'est
pas disputabie.
l>ISI*l'T.\ILI.EI{.v. n. l" conj. fpr. (/ispn-
la-lU, il mouill.). Disputer longteinps sur des
choses peu importantes. Ils disputaillent sans
cessfî. Ils ne font que disputailler.
nisi'CT Ml I I lîir = t'\<r.(li-spu-la-lle-
ri, /;' III i.'i , I I I ' ' ■••.", T . I.MUiîiie et mi-
iiu: - I - ~ii|.'Kdepeud'im-
pmiri . L. --// , ,' , ,-■ iir ^iiiit nullement
propres à établir ni. i -.un |i:ii mi lesfldi-
li.-s l'amitié rèciprn.iui- im.' .1. i|..-C.lirist nous
a si souvent reconnu m 1. > 1 1 . \
niSl'UTAILLElU, tL.SK. s. (pr. âi-spu-
la Unir, Il mouill.). Fam. Celui, celle ((iii a l'ba-
biliidL- de disputer. Quel disputaillcurl C'est
une (lispuiailleuse. Quelque grand que soit un
liomnie.il a besoin d'une femme avec laquelle
il puisse être faible et dispiitailleur. (H. de
Balzac.)
DISl'irrANT. part. prés, du v. Disputer.
Qui dispute.
Qui pourrait cependant l'exprimer les cabales
Que lormait.en ces lieux ce peuple Je rivales.
Qui toutes. dîspu(iiji( un si grand intérêt,
Des yeux d'Assuérus attendaient leur arrêt? (Raci.ne.)
DISPUTANT, ANTE. adj. Quia l'iLibitude
de disputer, qui aime la dispute. Athènes fut
subtile et dispntaiile. (Merc.)
— So prend sitbstanliv. Les disputants.
J'ai dit aux disputants, l'un sur laulie acliarués :
(Vo
DISrUT.ATEUR, TUICE. adj. et s. Celui,
celle qui discute, qui examine. Où est le dispu-
laleiir de ce siècle ? (Mont.)
DISITTATlON.S.f. (pr.((M;>«-<n-i-/o«;rail.
dhptttfr). Ou a donné ce nom, au XVI" et au
xvii» siècle, à une discussion publique sur un
sujet presipietouioursempriintè auxqueslions
theologiques. Dans heaiicoiip de pays, on éta-
blit une suite de di~piil iIcih, -mI. ium Iles en-
tre des ministres liiilici n'u- .ii ciU misies,
d'une part, et des ilie,.i.._'i. n, iMil...h jues de
néesâ l'avance, ètaientdei.,iiiii-> . n j.i. -ence
des ma.'istralsetdu peuple. i|in loni ii.iient
fusiiile .à la majorité des voi\ [i ni |.- luLiniien
ou le changement de l'ancieiuu; icli;;ioji.
— Par extens. Gall n'a ciéé qu'un pio-
gramme d'études, qu'un ensemble de maté-
iiaux(iu'ilalivrésen mourant aux (//*;)« /(ï//o«a"
des hommes. (Raspail.)
« lllSI'L'TE.s. f. (él. \aX.,dis. prcf. sépar. ;
piilfiir. penser). Débat suscité entre des pcr-
1.1-,.,
DISP
-- Combat d'esprit, de vive vois ou par écrit.
l/iscrn Ici;, ,el,-ioi, ade-eiieréenvaiues
.i|M h I I -.■ le, ,hs,„i/,.s .M:issilloM.,:
( ,1,:,,, , , ,,ii I, 1M.I |,lo, louilrnv;inl
,1 II,- i , „: /i ,,'. .1. ,1 lliiis- s, , ,.|, exemple
iiei;,„.r,i|,,-.,iMo,i,iill,ni \,\.,,l,-.p,ilr.
l'aiilour de l.i ^e,l^■ n- le l lu- -Uele, ,1
chercheàbrillei M 1 1 .-s ,/,v,.,v/c^ .le isp. o
vent encole ll.n.lsei le l , le;,,,, ,„■ le, I
,i,.,,,l, , ,|,j-. I, ,. |. III I ,,.l I,, M'iltable iiisliil.-
/ ,, , , 1 ' I II |, ,rhint despersonnes,
Ki,,,i ,,i,, Il ,1 I II I I - \rn\ savants sont
soir. I 1,1 . Il II I Hii 1,01 Uni ■'■! ,-l eiii/M7)n/('.le
ce i|. .11- 1.1 l'iii . 1111 I I' |iir la ■
je.Miii. .1. ■•, .. ii.i' . .M.iMi. I 1.11 ii.u'lanl de.s
chose,, Lire I ol.j, t.liuie ilibcus.-.cu.ll y alon„'.
temps que cette matière est en dispute.
— Esprit de âispule. Inclinalionàdiscutersur
des riens.
—Dispute de ««(«.Discussion qui ne roule que
sur la valeur îles termes.
— Hors de dispute, saits dispute. Incontesta-
ble. Lafotceest très rcconnaissable et sans (//■>-
pute. (Pascal.)
— Exercice d.ans les écoles pour agiter des
questions. Les disputes de l'école. Les disputes
delà Sorbonnn. Prendre part aux disputes. As-
sister aux disputes.
— Querelle, altercation. Les disputes de la
rue, du cabaret. Avoir une dispute avec quel-
qu'un. Il l'ut tué dans une dispute. Il cherche
dispute à ses voisins. (Acad.)
— Être eu dispute. Se quereller,
— Action de (iispnter une chose.
Va-t'en, et ne rends plus la victoire douteuse,
La dispute dê'ia m'en est assez lionleuse. (ConNni.l K ,
— Mettre une cliiiii eàla dispute. S'est dit poi i r
La mettre au concours.
— S'est dit aussi pour Disproportion. Il n'y
a plus de dispute entre son corps de jupe et le
mien. (M'"" (le Sévigné.)
DISPUTÉ, ÉE. part. pass. du v. Disputer.
S'empl. adjectiv. Empire disputé. Terre dispii
tée. Gloire disputée. Victoire longtemps dispu-
tée. La chose a bien été trouvée d'assez d'iin-
jiortancc pour être disputée devant un juge.
(Malherbe.)
* DISPUTER. V. n. 1" conj.(r,ad. dispute].
Raisonner pour ou contre sur divers objets. Je
nedispute pointavec des gens qui font un livre
tous les mois. (Malebr.) S'il disputait avec ar-
deur, ce n'est pasqu'il voulût assujettir le mon-
de à ses opinions. (Boss.) Quand des hommes
éclairés (//.s/>n/(r«( longtemps, il y a grande ap-
parence que laquestion n'est pas claire. (Volt.)
Lutter, disputer, vaincre, voilà la vie d'un
homme. (E. Itenan.)
— Être en contestation, en débat. Ne soyez
point étonné si je ne dispute pas avec vous sur
plusieurs points de votre lettre. (J.-J. Rouss.)
Et bien, ré^iiei^, cruel, contentez votre gloire.
Je ne ilupule plus. lRACl^■E.)
— Se quereller. Disputer contre quelqu'un.
Disputer avec fureur. Disputer à grand ci is.
— Disputer à.
Je suis un pauvre p.^lre ; et ce m'est Irop de f;loire
Que deux nymphes d'un rang le plus liaut du pays
Disputent à se faire un époux de mon fils. (Moukue. )
— Disputer contre.
L;ire eu dispiile. Entamtrr la «li-pule. 1, -nniner
la dispute. Il s'élève une dis|,ui,.. I,;i ,lispute
s'eullauiiue. Dans le feu .le 11 ,lispijt.- l.,sopi-
ni.,u- .live, -.-ules |ir,„lin-,M,l I,, i|i-|iii|e. L'on-
ti'-hlU.-ul JiilUl ,1U ilef.iul ,|',lll..|, 111,11 ., Il juste
V.l ■,|e,|,ri,ies.,-l,s.,|U, |,|i,|,i„,, |,i,ai-
!■,■ 1,1 I,, ,/;,s/M,/.' I.il-, '■ ,ii\ I ,, i,,il .,\.,ut sa
r,i.,i I M I' I . r I ir l'i. I //•/■,;,':r,. M.Ar-
,-e .|, -, Il M ■ Uni',, l.e- ,//,;e,7,', i|,. fB-
li„'iou .|iii ,-it,r.-nt les esprits en Allein.agne,
dans le Nu'il.en Trance et en Angleterre, re-
tardèrent les progrèsau lieu de les hâter.; Volt.)
— Conversation de personnesd'un avisdilîé-
rent.Un s'instruit par la dispute.il.n Bruy.)Nous
etiines une dispiite assez vive sur la tyrannie
des passions. (Barth.)
(ii,(
— Disputer di\.\o no ilispiite de mérite avec
personne. M. il lie! Il, ■ 1,1 iui , iir A'- disputerAe?,
choses di\ines s.ius lin. -.m, i, jl,\ sans sou-
mission. (Boss.) Un (/;,s;ij//e .les ^..ùis avec fon-
dement. (La Biuy.) Jenei/iv;)«/cpasdesnoins.
(Id.)
— i)/.ïp«/(?r.!i'. Oui, sire,on a presque oublié les
noms de ces i.reniiersciinqnérants qui jetèrent
les premiers i,,miI,| i,l, il.- v monarchie;
on (îi.«p"(<'ii,, lie sil l.i'il le-ni, iireaii nombre
(le vos au-ii-i' - |,i, |, ■ . --,111 - M.iss.)
— fl/s;)«/<r.w/r,Voiilous-iious|ieMlreà(//.v;i«-
ter sur l'esseuie divine;, c,. i.inps si coinl,ipii
nous estdomie poiiillioiiorei? ; J.-J. Il, uisseau.)
DISP
prix. Disputer une chaire de professeur. Dis-
puter un lau-, une qualité, un emploi. Dispu-
l,T lil |.li I .11. -, hi-|illlel 1111 i"'-ie lM-|,Mler
I;, M,-t .11, le-,, -II. 1 I, li,|iii, Il i/,-,i"M/r..|e
. il l-,,i,i.--i,i-i l.|iii li|ie ims
llilili l,e -A- le ril llllOe lH'
,,. , 1.1 . 1-, ,|.,iiiie 1.1 i|,,iiiiii,ilii.ii sur
qui Cl|.,i|l|,- J ,/, y :■' al ,'111 .■M-l,ui,_.' |ire-
caiicau besoin, à la iniscie, à la mort.' (Bau
tain.)
Vos veux ne verront plus tous ces cliefs ennemis,
Par îles saccagemenls, le sang et le ravage.
Du meilleur de nos rois disputer l'iiéritage. (Voi.T.)
— On dit dans le même sens : Disputer contre.
DISK
12'
ii.-.'i
a|il.'
1 11
Riv.ih
. lemmes disputent de
■iir. Ces deux maisons
eron et Domitien dis-
beauté, il e-|,l it.
dispntcnl ,1e u,<l
putent de ci uaule.
La lance et l'arc en main signalant leur adresse,
Us disputent d'ardeur, d'audace et de vitesse.
(Delillc.1
Le castor, avec nous itispiitaiit d'industrie,
Deliardis monuments embellit sa patrie. (Roucil.)
Kl si prés de ces bor.ls Tliéniislocle et Xcrxès
Ont disputé d'orgueil, d'enipira et de succès.
(Cll£NE001.l.f.)
— Bùpuler avec. Se dit dans le même sens.
Si je puis me fier à sa lumière sombre
Dont l'éclat brille à peine, et dispute avec l'onibre.
J'entrevois le sujet de mou jaloux ennui. iCoilNtlLi.E.)
— Loc. prov. Disputer .v»r la pointe d'une ai-
guille. Discuter des choses futiles.
— Disputer de lailiupeii l'h'èqne. Se querel-
ler pour la possession d'un bien qui ne revien-
dra à au.iin des . .iiiipelileurs.
_ Prov. Des ijii'ils et des couleurs il ne faut
pas disputer.
— DISPUTER. V. a. Contester pour emporter
ou pour conserver quelque chose. Disputer un
(lUClNE.)
— Cj.spu/«'(i. Contester les qualités, le mé-
rite, les titres, etc., que l'on accorde à quel-
qu'un, refuser de recoiiMuilie eu lui ces ,[ll.l-
hles. Ceux âqui per-,,1,11, i„ ,li-|,iii,- li-ii|.e-
•i.iriledenometl'auh.iiuii ilel'.iij.iie l'.---
Les races futures ili^piilimii ., hi |,liip,ii[ de-
souverains les titres ,1 I, s t, lus i^iie leur
siècle leur auradelei, -. i,,,,- i i _l,,uedes se-
cours publicsaccorile- a I i |>i' i' ue leur sera
pastiisputèe. (Id.'i L'empire -1,1 |,s passions,
voila la véritable giaiuleur et la gloire réelle
nue personne ne peut nous disputer. (Mass.)
— Disputera. Vouloir priver quelqu'un d'un
avantage, d'une chose quel, m ic A , , --ille
à tous,"il ne disputait psts u,. ne i i i i li-
ses sujets le plaisir de vu n ''"
(Mass.) Il a pu changer la ;i . i, , I in,'
nation belliijueuse, se faite r, iilie le- hoiu-
mages que ces citoyens di^pntiiieut uieiue à
leurs rois. (Id.) Je ne lui dispute pomt s,s let-
tres de noblesse, mais je lui dispute ses titres
au Parnasse. (Boil.)
— Le disputer à. Se dit elliptiq. pour Dis-
puter l'avant,age à. éjaler. Le disputera que!-
- I 11 , 11 nom de chose pour
t,.-., i>, I . 11 ,1,-shommesquiont
,Mni I 11 - Il Ml I - 1' - 11,1- du Jourdain le dis-
pu/eitl à celles ,lu Siiuois, de l'Enrotas et du
libre. (Dtissault.)
— Disputer le terrain.Se défendre pied à pied
ilans nue balaille. contre une attaque. Les assiè-
ges tlispiiirrrnl lon.LTtemps le terrain. (Acad.)
— 1 i_' s,' 1. lin,lre aussi bien que l'on peut
, laiis H u.,li-i Mlle.. Kins une eonlestation, ne cé-
der sur cliaiiii,- |,i,ini,|ii.'lMi,,.|u,inyestforcé.
— Dispull' l'e;",^ \ii.il iii.|.iei,ui,lrepasser
le premier. .1 .. n ... i^' '■ " ■ uuarade pour
avoir dispute I, pa-, a iiu liacie; tu nctlispute-
riis le pas à personne ; si lu me mènes vite, je
te ch.asse. (Baron d'Holbach.)
— Disputer que. ne pus disputer que. Contes-
,,.,. II,. ,,,, I, iili-I.a inie M.leMi.iMMUMiV.iK
qne'|imtes,',riêdai.|.ïi' .1. .. M iL'SeMi;.)
— Disputer à qui. >•■ -hi |. n .ll'i'-e au lieu
de Disputer pour saMiii l'iu. h. - ii l'i ,i,- vont
périr et s'ensevelir s.jus uus uiurulles pour
disputer à qui demeureront ces ruines. (Mass.)
Enlre Sénéque et vous, dispiileî-vous la gloire,
A qui m'effacera plus 161 de sa mémoire. (R.vc.)
— Fam. 0(spu(eri?««(v»'a«.Le quereller. M"'
de Ponlchartrain le disputa, et pour lin lui dit
qu'elle pariait qu'il ne savait pas qui avait
l'ait le Pater. (St Simon.)
— Mar. Disputer le vent. Le prendre, le gar-
der malgré ses variations.
^ SE DISPUTER, v. pr. Prendre concurrem-
1.1 passion ^^e dispute
il,,-.
Ut l'ai
ml, .unies
JaLi I.- .Im.i Ils >■• ilisiiuleitl les lambeaux
empoisonnés. (A. Mart.j Li-s sauvages sedispit-
teitt leurs forêts, les nomades leurs pâturages.
(Cuvier.) , ,
— litre disputé. La supériorité en aucun
genre ne peut se disputer et s'obtenir sans
dan.îcr. (Boiste.)
— Fam. Se quereller. Ils se disputent à ou-
trance. Ils se disputent comme des forcenés.
Les hommes ardents passent leur vie à se
disputer entre eux sans jamais se brouiller.
^F. Uenan.j
— S'intcrdite une chose, se priver d'une
chose. Ils rompent les liens les plus tendres,
les plus chers, dés que la foi leur en a décou-
vert le danger; ils se disputeutles plaistrsies
plus innocents. (Mass.)
*DISPUTEUR,EUSE.adj.Qui aitne àdis-
piller. Èles-vous toujours disputeur'? Esprit
disputeiir. (J.-J. Rouss.) La dispuleit.ie ville d A-
lexandrie. (Volt.jLesphilosophiesqnel'ori en-
seigne ont quelque tendance i redevenir dispii-
lenses comme colles des anciennes écoles, car
ellesaccoutumenl l'esprit à prendre des mots
pour des choses, et à se contenter de cette es-
pèce de savoir. (Ferry.)
— DISPUTEUR, EUSE. S. Querelleuf, querel-
leuse. L'un des deux dispuleurs tire son cou-
teau, frappe son adversaire de cinq coups do
couteau et le tue. (Alex. Dum.)
— Celui qui ,'iime à discuter, à disputer.
Disputeur opiniâtre. (Acad.i Zwiagle fut tué
dans une bataille, et en disputeur emporté sut
montrer qu'il n'clait pas moins haidi com-
battant.(Bossuet.)Tu ne trouveras guère parmi
nous t\cdispuleurs comme notre savant inaitre
ïhèobald Wolfsteinius. (Mérimée.)
— L'Académie no donne pas le féminin de
ce mot.
DISQUAI.IFICATIOX.S. f. (pr. di-sktt-li-
fi-kacion; rad. (/(.«/;(<i(i/!«r).Turf.Mise hors de
concours pour infraction aux règlements des
courses,
DISQUALIFIÉ, ÉE.part. pass. du v. lu
qualiner. L'n cheval disqualifié.
DISQUALIFIER, v. a. 1" conj. (di-sl,ii-
li-fi-è: et. fr., dis, préf. négatif, et qualifier).
Turf. Mettre hors de concours. On a disqualiné
votre cheval.
— SE DISQUALIFIER, v. pion. Déchoii', SB dé-
shonorer.
* DISQUE, s. m. (i-tym. %r..i'.iTii;, palet).
Autiq. :rr. F-I.éee lie palel ,,„e P-s alhleles
lan.;.ai.ail.iu li.in| -r.ii. [..'u li i r,- 1. -u r ■ m-e
et leili .ii|i.--|-. I..' il.-l.h- iii-ii. h l.i |l:-|il0
pesaiil l.i-i|ii.- le.-.r. Iii-i(ii..- ..ipi !.■. le-pie
.iL.'il.'. |i.-,|.i.- -ilUaiit. Lancer un disque, iiiscpie
,li. i,r lu- |u, l.i .uivre. Que les antiquaires
!i.. [..i.l.iii I I .spoir, un jour peut-être on
t ver.i . uii.iii dans les sables de cette pla.L^e
quelque (/(.ï</uc monstrueux, tel queceluid'Éé-
tion. (Denne-ltaron.) Le jet du disqiie servait
aussi à mesurer les distances. (Id.)
Des sucsde l'olive
Ininégnaut à flots d'or leur corps souple et nerveux.
Au ieu du pesant Jisuiie ils s'exercent tous deux.
(De Sai»i-Asi;e.)
— N, .m rpi'nn donne à tout corps cylindrique
a |. i-.i , il. iiiain- liés large, relativement à sa
h, ml, m, 1,1 - ilisifues d'or suspendus à ses
,ii.ill,s lui-iuiit sur son cou bronzé. (G. Flau-
bert.)
— Sorte de bouclier rond qu'on appendait
dans les temples en l'honneur du héros.
— Xom ipmnê â certains ustensiles de me-
na-'.-, t.-ls .|ii'' pl.-ils, bassins qui avaient la
foruH- .lu ih-.|u.-. Elles fum.antes chairs sur
les./o/n. ^ 1.111 lui. (A. Chénier.)
— I 1 1- i|ii..i.nt d'un astre. Le disque du
s.,1, il. I , .1.' la lune. La grandeur des
^.|,,i, I i .s appréciable, on ne peut se
y,.i\,i ,1 ;ii' expression à leur égard. Le
(f/sïut'appaieul .lu soleil et de la lune se divise
en douzB doigts ou parties; c'est par là qu'on
mesure la grandeur de l'éclipsé d'un de ces
astres. (Denne-Baron.)
Aux regards éloiinés de la terre atleulive
Éclate du soleil le disque radieux. (TtssOT.)
— Fig. l'ne clarté pâle qui étalait sur les
ondes comme des disques de lumière. (G. Flau-
bert.)
— Ai'g. Le derrière. || Pièce de monnaie.
— Acal. Genre de médusaires, établi pour
quatre espèces qu'on trouve sur les côtes du
Pérou.
— Bot. Contre d'une fleur radiée. Le disque
,1,. , ,.M,. Il .si jaune. il Partie interne d'une
1, ,,,i!i r,...ii I lit i[ui entoure le centre de l'o-
^,, ,,. I II,- ,-,iiaiues fleurs.
_ eu. ,1c 1er. Plaque ronde, rouge d'un c.Mé,
blanche de l'autre, indiquant par la couleur
qu'elle présente si la voie est libre ou non
— Entom. Partie médiane de l'aile des in-
sectes.
— Mètall. Plaque.
— Moll. Partie oonvpve d'une coquille bi-
valve. Il Corps d'i |uil ivalve.
— Opt. Grandeiii I m i . luucliamp.
-— Relig. Dam- Il i '■" (".rande pa-
tène sur laquelle ou un i I 1.1.11 ..•nsa.-re.
♦ DISQUISITIOX. s. f. |.r ./; -/.; :.l-,im:
bl.\A\.., disqiiisitia irai, quieri . \' . h. i. I..- lu-
dacl. Recherche exactB d'un.- \. i il.- |ii-.|ii si-
llon philosopIlique.Disquisitlon matliematique.
Ciel \ que d'écrits, de disquisitions.
De mandements et d'explicaUons . (Voltaibe.)
DISRAELI (Benjamin), vicomte Je .Bea-
consQeld. Célèbre écrivain et homme d Etat
anglais, né i Londres, 1805-1881, débuta dans
la îittérature par le roman de \iriun Creij. qui
eut un grand succès, et entra .Piu' '■^^.',''^^''J||.'^
tique en 1837, comme nieii il ■ '','.,.,,
des communes. Apres av. . J',!', ,ci,n
temps enlre les \\l
deliuil
, I-, liMIll lll.Ull.'pt
,, -.. ..iiil.attit lapo-
l'i',',"n''hliie'i'.l.'i.i :-'■ li" -"■ l-'l»-'-' Peel, et
"; ' , ' ., - il,. , -h. ,1,.. -lier de l'Echt-
au er 'l '"s les trois ministères Derby, 1852,
1858 et 181». En 1868, il remplaça lord Derby
comme chef du cabinet, fut renverse par Glad-
stone et reprit son poste après les élections
de 1874. Les principaux actes de ce dernier mi-
nistère furent l'occupation de Chypre, lesguer-
res de l'Afghanistan, des Zoulous, du Trans-
waal, et la proclamation de la reine d Angle-
terre comme impératrice des Indes. I. est a
cetleoccasionquB Disraeli reçut la pairieaveo
loti
I
124-2
DISS
le litre do viconue de Beaconsfield. Les élec-
tions de 1879 ramenci-cnl Gladstone au pou-
voir, et lorvl Bcaronslirld ro|jril jusqu'à sa
mort la direction du parti tory. Maljçi-c l'acli-
vilcdesa vie politique, Disraeli a écrit un grand
nombre de i-onians qui le pincent au premier
ran;; parmi les écrivains de rAn.çIelerre mù-
derne. I.cs principaux sont : tlenrielle Temple,
le Jeune Duc, Venise, Ixion a» ciel, la ileiieil-
leuxe llisloire d'Alroy. Coiilariiii Hrming, Co-
«iiigslig, Sybit, TaHcreile, Lolliair et Kndijmioit.
DISUESPECTUEUX, ECSE adj.(pr.rfm-
ress'pek-tu-eu). Peu respectueux, non respec-
tueux. Cet homme si disrespectuettx de la pos-
tC'rité. (Didei-otOPeu usité.
DISIM'I'TIF, IVK. adj.Qui produit la dis-
ruplion.
DISIUI*TIOX.s.f.(pr.rfi.w-nip-(io».ùt.lat.,
dis, prêf. ; rumpere, rompu). Rupture, fracture.
DISS. s. m. Bot. V. DIS.
DISS.*TISF.*CT10\. s. f. [pron. (//.«s-fn-
ti-s/ak-cion). Manque de satisfaction.
DISSÉCABLE. adj.Qui peut être disséqué.
DISSECTEUR, s. m. Disséqueur, celui qui
dissèque.
— Anat. Instrument pour disséquer.
— A signilié Écorcheur.
* DISSECTION, s. f.(pr. di.ss-cek-don; rad.
disséquer). Action de disséquer, opération par
laquelle on divise et met à découvert les diffé-
rente» parties d'un corps organisé pouren con-
naître la structure; résultat de cette opéra-
tion. La dissection de l'iiomme. La dissection
des animaux. Dissection des muscles. Dissec-
tion d'un membre. Disseclion des muscles du
li-onc. Ladissecti"" .i.^^ ..^i?^.i.--.im l-nvtiv. La
dissection des III- — ! I i -iisscc-
tion desmuscl' - i - (i indos
muscles de la III I i ' ips hu-
main a passé pum un ^ i , | ,i Fran-
çois I". (Legcnd.j Les i/i- 1 livres
liumainssefontnonseiili'i ;!; i[|.rrudi-e
l'anatomie, mais aussi i i-iin' les
causes et le siéi,'e li.'- n ' i' h con-
stater l'existeiii-r A ii n , il nme
dans le cas d'eiii[M,i- ,i i ,|. Les
instruments de(/(.vM'(/i..i - i |.i, iilriiient
les scalpels, les bislouii-. i i , .le di-
vei-ses espèces, les malt- ,i . , ■- elles
tenailles incisives. (Id. m, i, i .: . ji~later
l'origine des premières ih-.i,,^u.,.. leny.)
— Corps disséqué. Les vitrines du ce mu-
sée renferment des dissections remarquables.
— Art ou collection de préceptes enseignant
à mettre en évidence les organes ou parties
d'organes qu'on veut étudier. L'histoire de la
dissecliou se lie intimement à celle de l'ana-
tomie. (Clermont.)
— Les dissections ont reçu des noms dilîé-
renls, suivant les organes sur lesquels on les
fait, comme ostéotomie, syndesniotomie.myo-
tomie, angiotomie, phlébotomie, etc. V. ces
mots-ll Appliquéeâ rhomme,la dissection prend
le nom d'Anthropotomie ; pratiquée sur les ani-
maux, elle constitue la Zootoniie, et sur les
plantes, la Phytolomie.
— Blessure de dissection. Piqûre qu'on se fait
en disséquant, et qui est souvent très grave'.
— Fig. L'analyse est ime dissection morale
qui n'opère qu'en détiuisant. (Mascaion.)
— Écon. dom. Manière de couper, de dépecer
les viandes, la volaille, le gibier que l'on sert
sur la table.
* DISSE.UBL.4iBLE. adj. 3 g. (et. lat.,rf«,
préfixe négat.; similis, semblable). Qui n'est
pas semblable. Ces deux êtres sont bien dis-
semblables. Les mœurs sont plus dissemlila-
tiles que les visages. (Boss.)
— Différent, tout autre. Il est dissemblable
à lui-même. Il est bien dissemblable à ce qu'il
était. Les hommes sont souvent dissemblalites
d'eux-mêmes. (Acad.>
— lie s'entend que d'êtres de même forme,
de même nature,dont on compare à la fois tout
l'ensemble, ou bienune réunion de qualités ou
propriétés.
— DissemUable à. Quoique si dissemblable
à mon premier (sonnet), j'aurais pourtant de
la peine à le désavouer. (Ilacine.
— Dissemblable de. Toul ce qui est inférieur
à l'infini en est inttniment dissemblable. {Fé-
nelon.) La femme nous apparaît comme une
créature profondément dissemblable de l'hom-
me. (E. Legûuvé.)
— Dissemblable en. Je leur suis cependant
dissemblable en ce point. (Mairet.)
— DissEUBLABLE. S m. Hist. relig. Nom qui
fut donne aux ariens, paicequeces hérétiques
prétendaient que le Verbe était en tout dissem-
blable au Père.
DISSE.MBLABLEMENT. adv. Avec dis-
semblance, dune manière dissemblable.
* DISSEMBLANCE.s.f. (rad. dissembla-
Wej.Manquederessemblance.il y a une grande
dissemblance entre eux. Toutes les feuilles
des forets et tous les brins d'herbe des champs
semblables pour celui qui ne les voit que su-
pernciellement, ont des dissemblances bien
réelles aux yeux de l'observateur. (Seneb.)
-emî.fer'^*'^'"*"'^' P*'''' P'«s-<"" verbe Dis-
Hi"r*^^*"'V'^' -^^'TE-adj. Dissembla.
ble. Ces deux êtres sont très Uissemblants.
DISS
piSSEMBLER. v. n. l'»conj (et. fr., rfi.î.
préfixe négat., et sembler). Ne point ressem-
bler-, dilTérer. Dissembler àquelqu'un. Dissem-
bler àquelque ehuse. Ilirll ne dissemblc plus
de lui que lui-iin'-me. (IiMeiot.)
■* DISSÉMl.WTIox.s f. pi-on. rf/-<<f-mi.
na-cion ■ nul, ili^Mr-mnirr s.'iiiia n.ihirel par
la chute ~i.. 'III I \. - -i.rM,^ i.,i ...-nues a.
DISS
mitio
sont très \ ;ii I, , . ], ., cllbllrl . .
route ilr- j i:;i--,.i ,-, ,luu,e> que procure ia
botanii|Ui - i.m nu. I.:i nature attache ia plante
au sol. e:i. ..ciiiM, ,,11 premier aspect lui inter-
dire le^ in.veus il. i^eiancerau delà, et cepen-
dant elle a modilie celte loi par la dissémina-
tion. (Id.)
— Dissémination des germes. Hypothèse qui
suppose la piéexislenee des ireime<i, lesquels
vont Se|..-n l.li.il lU.|..|Vrlits,.,|ev.-|npper.
-Par. Ai-ii- liilln,i.,ii, .ii.,.., m,.,i. La rfîs-
seminuliN,i.\,~. |...ii.,| u.^ -ur imite \.\ surface
du Grand Océan sera la troisième grande épo-
que de la civilisation. (Malte-Brun.)
— Fig. La dissémination des idées.
DISSÉ.>IINATEUIt,TKICE. adj. Qui dis-
sémine.
— Substantiv. Ce vent est un puissant dissé-
minaleurdes geiines.
pissiMiM n: [,art. pass. du v. Dissé-
niiner. » !\. Il yades montagnes
à glaee ,,. ,|,,,m Imites les latitudes;
leurs S'il.:!,. I- -.1.1 .|N„ 7 .■i!lri.ii!« pr.iiry at-
tii-ers.-Lii-.-.-s. l,-.i.,,„ iK r. ,', v; |. ■, ny^
des vesi.-ul.'s .r m ,/,. , ,.■;, 1..^ mus-
clesdesaiiiiiiaiis. t i |. ,,, |iiej-au-
rais trouve ^yi.\.v.v;i/;/,. .i,in~ .-.iii .m ■- 1 \ j .ei-son-
nes, j'ai trouve Lut ..'.i .lu.- .m., v.ui,.. (-pd.
Gaut.)Çâ et la ei.n.ni ,//>>, „,,«, va ,l..s tentes
ou l'on vendait |..n. 1,1,1 !.. j.,in-,l,.-, p.Ues epila-
toii-es. (i;. ll.iiil.. 1 1.
— (ie..I l'.irhr.. ,/ .^M'niinces. Parties aeees-
soires il h. , . ,iii,es en paquelsouen pe-
lotons .1,111- ..Il lins pi.intsde cette roche.
Dlssi,Mi\i;Mi:\r.s.m. Action de dissé-
miner, .lit il. . . .[ si disséminé. Au lieu
decor|i'.i;iii..ii- uni.-; dans nue action com-
mune, il se ijiu.luisii un disséminement géné-
ral des ouvriers. (De Laborde.)
* DISSKMIMîR.v.a.l'-'çnnj fét. lat.,rf«
pi-éllxe|.riMit : .,■„,,,.„,-,■ s. iinn-,<.n„i, répan-
dre (.-a .1 .1. ! , ■ In-seliii-
nei- la j.. i .; , In ■ , , |„.iiusi
lesplaiiii- . nli,, ,., ,ni.//', ,:„,•„,«,' |.,i-, leurs
graines av.- le mêine sue. -es. (i;ii,-rln.
— Fig. L'empereur... dis.mninait le pouvoir
comme ses armées. (Ségur.)
— llépaudro par desécrils. Disséminer dos
erreurs.
— SE DISSÉMINER. V. pron Être disséminé.
Ces grains se ilis.séminent de tous cotés. Des
bruits l'.i. Ii.ii\ -i ili-.ininèrent.
* Dissi \Niii\ ,. f. (p,.. di-i-an-cion; et.
lat., (//->. - . , , . I a élixo séparât. ; s<?«/(i).
jeseiis . Iii„,,,,|. . .|n.|,.lln^,is.a|n.-. |,ai- la di-
vrsit.. .1,,, -.,niinn m-, ,|, s Ini, '
|i|--.ai-i..
s. |l|-s,.,isl.
nde
'■'"""•■"^'""■'■"" '■" '"- ' ' M..nI.iM[uieu
■■' 1""'' "1" ' I'- -'' ■ iVs n'a-
vaieiil pas peu r..iili,l .i 1 i .,,,,, [, ,,,, ^g f^
république romaine. (Barré.)
DISSENT, s. m. (pron. dis-sin; mot angl.
dérivé rie dissentir). F.nsemble des sectes sé-
parées d'uni- l.jli; .laljlie.
I>'^^i ^'1 I- < (pron. di-ein-leur ;mol
aiffl-'l'ii i/i'M/). llist. rcii-. Nom
parli;i|u. I . ;. .11 i„n..i..us les chrétiens habi-
tant lAngletene, qui n'appartiennent pas à
l'Eglise anglicane.
DISSENTÉRIS.ME. s.m. I,pi:di-cin-lé-ri.'^s-
me). IIisl. relig. Etat dos dissidents ou dissen-
ters d'Angleterre.
— Leurs opinions.
DISSEXTI. ir, ]i iil |, ,,, i],, ^ liissenlir.
DlsSK.viit:i \ I I si I I ,„n-ci-
en ; du lai. (/(,.., ,,',, , , , i . , ,, ;, , , ,,,[ ujg.
cordant. Pijiirin ■_.. 1 n n - ; . . .m pai . esdro-
guestumultuaii. . i ,/i ,,,„/,,/,.;<■.,. (Mont.)
♦DISSENTI.MKM. s m tud. dis.ientir).
Oppositi.jnile.s.ni m. . I, il. ,. née d'opinion.
l.|'-./i.>.|..-»/„.„',,,', i,,,.! 1,1 :i. In, ilissiaisions.
'■ ':' "■■ !■■ il I ' . ,'/«/,■/,/ s.iusétre
m I.
enf:
disseiisi..iis. iiiii.ii , ,(11 1,,,,; ,1,, |,i..ii,|,n v,ins-
méiue p.ii 11 |ii.iu 1.11 .-..1,11 .1. .1.11,1,. / .i.s ,1 1.1
très ou des j u-es a cuu.x duii'l le» ,li,.H;,timei,U
provoquent les dissensions parmi vous. (Mer-
cier.)
— Befus lie ciinseniir à une chose. La ven-
geance .Ir, 111. |iii -ni.|ii,se notre disseutimeiU
entier pum I i , i n, , ,M.jnt.)
DISSKN m; . I ^' .-unj. (et. lat., dissen-
/w.jcdillein.i...|a..i.,u,rad.(/»,prér.séparat.;
senlio, je suis d'avis). Différer de sentiment,
d'opinion.
— DissENTiR.v.a.Befuser son consentement
à.Alin qu'il vienne consentir ou dissentir le re-
trait. (Est. Pasq.)
DISSÉI'ALE.adj.2 g.(éL lat., </;», double-
ment ; sepalum, sépalej. Bot. Qui est muni de
deux sépales.
piSSÉQUAIMT.part.pass.du v. Disséquer.
Qui disséque.Des élèves disséquant un corps.
DISSÉQUANT. A\TE. adj. Pathol.Sedit
d'un m. ..le il.- ,liir,iiii.,„ morbide. || Anérrismc
dissi-'iii,! ,1 \iii I 1 1. qui se développe, non
pasiln. I' Il il! I' l. iiansendehors,maissous
l'inllii. Il I i .1. il. hliiation sanguine succes-
sive qui ,, s,.|,.ii,. I,, tunique moyenne de la tu-
nique e.vi.iieuie.
BISSÊQ11É,ÉE, part. pass. du v. Disséquer.
S'empl. a.ljeetiv. Cadavre disséqué. Jambe dis-
séquée. An, mal .liss...|u,- V ■.|iss...|ii,:.e.Dan5
une anh. lapin.. ,//.,.,, ■,,,i„.,. Miin'l-s..|,| heures
après I n .nnli mml, I,, . .., „. - ,|,. I., nuitrice
et leseuniliiu»,(ui y alj.jiiUs.,enletaiBiitencoro
plusrou.ges, et rextrémite de ces conduits en-
veloppait l'ovaire de tous côtés. (Bulî.) Le con-
damné déclara qu'il ne craignait pointlamort,
mais que ride.-r.-ii. .,',>.,,,., r lui faisait beau-
coup de pcin,. I nh. l-isqu'il entendit
ensuite que s.. il I i, 1 .ii p.jrté à l'amphi-.
Iliéatie lies . 1 _ n |, ,, y être di.^séqué,'
il s e.ii.i. . 1. I .i_ n .1! il n. uns d'un air très
l">" " ' I' ilemoi!(Id.)lla
'*!. ■'!'., V , ,, !,, n [,iii[ , I ,| i ■ ,iTeannèescolaire
de II l'i. ' iniii.n pt.js lin .-Lnzu cents cadavres
de luul i-e et de tjul se.\e. (Perey.)
— Fig. Vn livre disséqué par lescritiques.
— D/i.s,'./«ii /wi .Les (leurs d'une prairie sont
aussi 1.1. n . Il V. i.i.ni II ni s, m, ,1, hmiquets
ctde.l, v.vipar
lessa\ Il I. s r h . , I i.i.l.icette
espùe.i ,' 1 ; , , , I, I,,, Uni,,, 1, ia lon-
gueur 1 I I 1. I . iiit un ell'et le quart ou à
peu pu ,i, 1, I n 1,1 111- totale. (Lacép.)
— lîi! I ' ' ' ^r./rtcVs. Feuilles étroites
qui seiiiWeuL e...upees en long comme avec un
scalpel.
* DISSÉQUER, v.a. 1" conj. (ét.lat.,rfw,
préfixe séparai.; secare, couper).L'e se change
en f devant une syllabe muette. Je dissi-ipie, tu
disséiines, il dissèque, etc., excepté au futur
et au conditionnel. Je disséquerai. Je di.\sé-
querais. Couper, diviser les différentes parties
d'un corps organisé pour en connaître la struc-
ture. Disséqueruncorpshumain. Dissèquerun
bras,une jambe,une eu isse, un pied . Disséquer
un animal. Disséquer une plante, On voit une
consultation de reiiip,.,,.ii|. Chai ies-ljuintaux
théologiens de S.il.uninipi.i. p,,iii savinr si en
conscienee on p.in.el (//vM^n/r un corps, afin
d'en e..iiii liii I I,, -Il ,n i,,i,- l,,--enilro.)Vèsale
est le ji ; , I I , ,7,- (les corps hu-
mains Il I , .1 I . ,, .l.erit et i/meuHi;
le sari.u'iii |. in. II. y.'tw
— Fig. Analyser. Diaboquor un écrit. Dissé-
quer son âme.
El loiii^lerops, sans monter à sa source première.
Un enfant dans ses jeux tlisséijuu la lumière. (DEL.)
— Absol. Ce ehirurgien dissèque très bien.
— SE DissÉguER. V. pron. Être disséqué.
* DISSÉQUEUR. s.m. Celui qui dissèque.
Bon disséqueur.Habile disséqueur.Disséqueur
très adroit.
— Fig. Disséqueur des livres, des œuvres de
l'esprit.
— Adjecliv. Un talent disséqueur.
— DissÉBUEORS. s. m. pi. Enlom. Famille
d'inseetis s,-,,, ii,,.,.,
*Dlssi:ni Mil ii,TRlCE.s.Celui, celle
qui diss, iii li.iijii. lu.ui, souvent. Ennuyeux
dissortateur. l'aiie ie dissertateur.
— Adjectiv. Un critique dissertateur.
— L'Académie ne donne pas le féminin de
ce mot, ni son emploi comme adjectif.
DISSERT ATir, IVE. adj.Qui a rapport,
qui lient à la dissertation.
* DISSERTATION. s. f.(pr.rf/.OT-te-«OH ;
rad. disserter). Examen attentif et détaillé,
de vive voix ou par écrit d'une question. La
dissertation ne roule ordinairement que sur
un point ou quelques points d'une question
donnée; n'examine cette question que sous
quelques-unes de ses faces générales, ce qui
la fait différer du traité, qui embrasse sans ex-
clusion tout ce ipii ,1 r.ipp.ii I a son objet. Sa-
vante dissertait.. n i;\ II. .1 ISS.. iiaiion. Longue
dissertation.Ju.il. 1. Ils, .iiss.-i 11, lion. Disserta-
tion polémique. Faiie un,' .liss.riationsurune
question. Madame Dacier se préparait à faire
une dissertation bien longue et bien froide pour
prouver que l'Amphitryon de Piaule est supé-
rieur à celui de Molière. (Volt.) Ayant oui dire
que Molière voulait mettre sur la scène les
Femmes savantes, elle supprima sa disserta-
tion ; mais elle n'évita point la comédie. ( Id.)
-Aspasie, que les di^srrlnl n,ii^ ,1ns pl,i|.,sophes
l.iisiiinil l,,,il[,.,|, s-,.|,nl .lupai.i.i .rnii j..iirnal
'i'- ' I'- 'l'ii •lail su|| la .leniiin...-. i.\. de
.M.nsii-,..! Jai |,.,iir prin.ipi. ,|„n I l,ist.,ii-e et
la di.vsertalwn doivent être distinctes l'une de
l'autre. (E. Renan.)
— Examen auquel on soumet un ouvrage
littéraire pour éclaircir les fails, lobscurilé du
texte, les dates incertaines, etc., etc.
— Composition latine ou française qu'on
donne dans les classes ou certains examens,
sur des sujets littéraires ou philosophiques.
DISSERTÉ, ÉE. part. pass. du v. Disserter.
Bien que Disserter soit un verbe neutre, il a
été employé activement. C.l.i i-etunlie dans
les castjui viennent d'être i//A.M-(7,,v ,si Simon.)
* DISSERTER, v. n. 1. . ..nj i.l. I,il.,,to-
serere; de dis, préf. sèpar.ct. , .m; u, j eiielmine).
Faire une dissertation, parler avec détail sur
une matière quelconque, en observant une
certaine suite dans ses raisonnements.
DISS
— Discourir sur. Disserter sur le bien et Ir
mal. Disserter sur les ehosiîs divines. Nuii<
avoas fait une longue promenade, dissrrlaiU
de iou tes choses, particulièrement des petites
daaïes. (Mérimée.)
-^ Absol. Un homme qui disserte est un
homme à noyer. (La Chaussée.)
DISSEItTEUK, EUSE. adj. et s. Syn. do
DissERTATEUR.Ne craigncz pas de faire larfi*-
sertense, et ne rougissez point de joindre aux
grâces de votre personne la force de votre es-
prit. (Volt.)
* DISSIDENCE, s. f. (du lat. dUsideutia,
même signif.). Scis.sion, schisme, grave .lifTë-
rencedopinions. L'assemblée paraissait una-
nime; cette proposition y a fait naitrc une
dissidence fâcheuse. (Acad.),
* DISSIDENT, E\TE. adj. (et., V. dissi-
dence). Qui fait scission, qui se sépare de l'o-
pinion *Ui plus grand nombre, surtout eu re-
ligion et en politique.
— Substant. Les presbytériens sont des dis-
sidents, en Angleterre. (Acad.) Ces dissidents
persécutés deviendront persécuteurs, lors-
qu'ils seront les plus forts. (Diderot.) Ce fut
cous le règne de Charles I*''' que les dissidents
anglais se montrèrent d'ùhunl dans les deux
grandes socir'.- Il - pi. -I,, ifiir-nset di'S indé-
pendants. (Chi I . I I ^lisenepcut rien
sur les (/(.w///, | .. -u.uler. (Bersot.)
— Les dis.uilr:'L. .ir l-niujur. Les luthériens
et les Grecs seliismatiqu<.'S de ce pays.
DISSIGXE. adj. (et. fr., dis, préf. scpîirat.,
signe). Qui a dos signes diÉfèrenls. Quanli-
lés dissignes. Turmes dissignes. Dissigne est
opposé à Consigne.
— DissiGME. S. m Algcb. Variation de signe.
* DISSIMILAIItE.adj.'â g.(éUiii.,dissiiHi-
laris; formé de dis, préf. privât., et similis,
semblable), Médec. Qui n'est pas de même na-
ture, genre ou espèce. Parties dissiniilaircs.
Husck'S di.ssinillaires,
— Miner. Cristal dissimilnire. Cristal dont
les biirds et les angles sur lesquels agissent
les décroissements,ensubissentchacun deux,
à l'exception d'un bord ou rt"un angle qui ne
subit qu'un seul décroissement.
— Moli. Charnière dissimilaire. Chainiëre
d'une coquille bivalve qui n'est passemblaMe
sui- les deux valves. || Operaile dissimilaire.
Opercule qui n'a pas la forme de ia coquille.
— Phys. Corps dissimilaire. Corps dont la
poussière diffère sensiblement par sa couleur
de la couleur de la masse.
DISSIMILATION. s. f. (pr di-vi-mi-la-
lion). Action de rendre dissemblable
DISSÏ^IM.TTI lu: s. f. (et. lat., rfi.ç. pré-
fixe pi. '/". ressemblance). Diffè-
rencr. .viu-iètè. La dissimilitnde
s'i[ig' I i i.' iii [iM' l'u nos ouvrages,nulart
ne peut aiiivcr a la similitude. (Montaigne.)
Quelle peine ordonnerons; -nous aux ingrats?
Leur en donnerons nous à tous un semblable,
bien qu'il se trouvera tant Aq dissimilitude aux
plaisirs qu'ils auront re^us'.' (Malherbe.)
— Rhét. Lieu commun propre à la preuve
et aux passions, et qui sert à invoquer la diffé-
rence qui existe entre deux ou plusieurs ob-
jets, soit qu'on les compare ensemble dans leur
état actuel, soit que l'on compare l'état présent
d'un seul objet avec l'état passé.
*DISSIMULATEUR,TUICE.s.Celui,celle
qui dissimule. Profond dissimulateur. Le
monde est plein de dissimulateurs de la vé-
rité. [_Massiilûn.)
— Adjectiv. Une parole dissimulatrice.
— L'Académie ne donne ni le féminin de ce
mot, ni son emploi comme adjectif.
* Dissnii I. ATiov. s.f.(pr. di-ci~mu-la-
fc70«). AriiMji i|.' iii-~.imuler. La dissimulation
de ce (1111 > . -i p t--i .11 un lieu si célèbre ne
me peut Otiu qu.: njaUionnèteelmal assurée.
(Malherbe.)
— Art, soin, habitude de dérober, de ca-
cher ses desseins, ses sentiments. Homme
plein d.' ili-^iimil.tlion. S'armer de dissimu-
lation. r.[i. i-M--,, il,, il.- dissimulation. Porter
à ta dis^iiniil iiii.ii. Avnirune grande aptitude
à la dissiniiil;i(j.jri. L;i dissimulation est indi-
gne d'un honnête homme. (Fén.) Cet homme
si secret dans le fond, paraît éloigné de la t/w-
s imuial ion iusqu'ii approcher de la naïveté.
(Stitéal.) Elisabeth, reine d'Angleterre, met-
lait la dissimulation au nombre des qualités
nécessaires à un souverain pour régner. (Volt.)
La dissimulation n'est pas toujonrsune fourbe-
rie. (Id.) La sincérité est le visage de l'àme,
comme la dissimulation en est le masque. (S.
Dubay.)
— Caractère de l'homme dissimulé. Tibère
était d'une grande dissimulation.
DISSIMULÉ, ÉE. part. pass. du v. Dissi-
muler. S'emploie adjectiv. Homme dissimulé.
Femme dissimulée. Fuyez pour un moment
l'homme colère,etpour toujoui"s l'homme dis-
simulé. (Nie.) Son esprit était tellement dissi-
mulé,qu^on l'offensait également en le flattant
et en ne le flattant pas. (E. Uenan.i
— Qu'on tâche de cacher. Affront dissimulé.
Honte dissimulée. Colère dissimulée. Maladies
dissimulées.
— Dissimulé par. Même la moi t peut être
dissimulée par ceux des survivants qui ont
quelque intérêt à cacher pendant plus ou moins
DISS
DISS
ito temps un J.r,'-^ .Imii I,i iiuIiIm iI I, iir
|)OrUM-ail un |.r.|u,|,,-.. <|iir|. Mil. M II I
- IMivs. ri,.:,i.iif ,hs.,>„.: I ■ '■
niMllr:ill-r,. |i,n 1 rl.vlll.llc .Ir 1. u. -II. a mu
(lui ]:- 1.1. ni- .1 |"Ulu ilisUuci; ut Ulouut
IV.ni.r .1, i-.iiilrn-aluur.
- Miti-,(. {:'c:^t.i\ti ilis-siintUéiVincdUsiinHlce.
Ac-ail.)
* UISSniUl.Elt. V. a. 1'° conj.'Clu lai.
r/i.v.vi/««i«ir.niènie siïnif.).(;ai-,hpi'. ne pas lai>-
apiTi
ni<
iilil.'
\.
imiil
..Il li'Ui .; -,1 ■ • 1. iif . |.'i- lii. 1 1 . .Mm.
i |IM
,/UM)/(',/i tll.l-lIlMlliill, .\l|ill.K.11l' l"l|,
US nu Mill i|,s|,r,,.„,Ui- 'im |,..-llllrnl
l'Iui
les.
|iliii"ilirii M'i.irnii ,„Miul.nii.s,l:,li-
|aV||,.s n.-i-uprni, .//,VJ(««(<V Iruis .u:il..-
iMa,Ta,le.)
i.i, .1
'aire semblant de ne pas remaiqiier,(lc
s iTssonlir qucIquecliose.Dissimulernn
t niesinjuln imr injure. Il dissimule les
u^iiliii-, i.ri linivriv.'i Wowsdissimulez
liM_|. ,ilii ii.tIm'iii .Mass.)
\iir 1. iriiili,! IIS ajiparpnt. Ce cor-
-
i,'.|i.iiis II. Tjiiiiiii' ~. il- r.i.ii\ ipii voient
.M-
pas pu vous y ennuyer, et je
'Ii^Mpalion contre celle d'Aix.
^i: ihi m |ihiricl. Sans des rêves de béa-
titude ccUste ou d'ambition mondaine, com-
ment le moine eftt-il trouve des dissipalioiii
supportables entre les murs de son cloitre?
(Virey.)
DlSSirii:, KH. pai t. pass. du v. Dissiper.
S'emploie adjcetiv. Troupeau dissipé. Troupes
dis.sipees..\ua-.-s ilissip,.s. ('..•II.- -lossr i-lia-
DISS
— McniT inif vif rIissipiT. Les jeux et les
assemblées •!" I II " •li^xipc. (Mass.)
— Être nir-iiiiii. In ml. Les dignités se
perdent, li's 1 1. lu s„ s r ilissipeiit. (I.a Bruy.)
Tout ce qui n .i que le monde pour fondemi'nt
se dissipe et s'évanouit avec le inonde. (Klécli.)
IUSSITIFf.oIlK.adj. (et. lai., (/;.«, à l'écart;
sittts. plu-.-: ,'/:, iipur). Bot. Dont les Heurs
sont . , ! ! iirs des autres.
Dissiin M \ i:. adj. (et. lat., rfw, à l'é-
cail ; ;/ . |i i li ;■»/«' i. Moil. (Jui nsl foriné
I.. |,|., ,. ■ ,i ... ,.,.;irlii.s II , iiiiiis ilfs .au-
DISS
1243
.Mil Iv
ili- 1.
le 1111. uv ii.is ilriiuis s, ,1,1 11 11,, ,|iii les rfmi-
W«(<'uMcplus Vul.MllUTS. ,11.101111;.)
— Absol. Il y a de lai l et de l'babitude à
dissimuler. Savoii- dissimuler. Apprendre à dis-
biîiniliT. gui n<' s.iir. dissimuler ne sait pas rè-
irii'i li.ui-M /*MN/w^//<7- n'est pas mon ca-
l'.iri.]. \ Il l.i - .in i-iit ilauslavle il fautrf/.v-
sniiii I ■ || Il I l.w/),MWj(/erestrartdela
— Employé affirmativement, il veut le sub-
juni'lif. Je dissimulerai toujours que j'aie été
de votre avis.
Employé négativement, il demande l'indi-
calif. Je ne dissimule pas que je suis de votre
avis.
— SE DISSIMULER. V. pron. Se cachera soi-
même. 1 1 y a des jalousies que nous nous dissi-
mulons par lierté. (Mass.)
tlie caché. La joie ne peut se dissimuler.
Sa j'iic lui échappe et ne peut plus se dissimu-
ler. (.La llriiy.)
Faïu. Ne pas se laisser apercevoir. Je me
dissimulai dans la foule.
DISSII'AIMT. part. prés, du v. Dissiper.
DISSII'ANT, ANTK. adj. Qui entraine à la
dissipation. Une société dissipante.
* nis.sii'ATEriî, THICE. s. Celui, celle
qui.iiss,|ii. simili. ,1 m il .. |iiii|i..s. Vr.ii ,Iissi-
'"'"■"■ ''''■"7"''!';.i"!:; '''"il";. '"'!'r^Z
d.-li.-iii.l 11.^11 X.- p.iliii.iii:. I.-. si i:i 1 111.
l.e,/,.»v/w/™-.dansiiii,.ipii|iiL-i.,|i.i.-.|Mss,.,i,
fr.-il.iiiMaiil et plein iliniliHii . in .■ il.-vaut rij.".-
pilal ou peut-être il ii :i iiiniii ii hiiiuc-Uainii.)
Un luit le dissipateur ruinu. ,1..!.,
— Se dit des choses. I^e jeu est le dissipa-
teur des biensetdesriclu.sscs.(J.-J. Rousseau.)
— Adjectiv.Unecoui'dissipatricc. Cnoadini- I
iiistration dissipatrice. L'n ltihiv.- ni .//.v-
sipuleur. (Acad.) On voit ijf vu uv i..us i/is.i-
p:ileurs, riant sous leurs h;ii!liiiis,i.Li Ihh limt
lie joycu.x compagnons de leur dclim. (Viiuy.)
— Syn. comp. DissiPATEun, pkouiuue. l.e
piT-mier est en proie â une sorte de folie qui
lui fait j.'ler à l.-.us les vimts et perdre bientôt
s.i fil' I uni !.<■ -ii-i.ndidans ses profusions, dans
SI hii I iliii . \. iiu inconnue à l'autre, peut
iiHiiii un I . Il i.iii mesure, et ne pas aller jus-
qu'.i s.- lu r.
* DIS.SII'ATION. s. f. pr. hh-n p,i-ii.,ii :
rad. dinsiper). Évaporation, iliiniiliMin msin-
silileiles iiarlii'S d'un corps. I, , ,1; ,i|. iImh I, s
nsprils. I.a ilissipalinn rli- I I luiimn. Il lissi-
p.-' l.-.i.l.Ull-s. Ol.l l.l.il I ...11 I, .,.,1,.-,
■■.■i.iii'ii II- i/,.v.<,,..,;,i.«^. 1,111 .11 .i|i,.,i.
lrii"'-"-l-'"""i-l"— ^1 .-. ■. i--ri„.)
— A.-lii.ii.ln lnn.-,li-|i.ii;dlri.. I.a dissipation
— Aciiiiii .II- 'li--i|ii 1 Se ruiner parses dis-
sipalinns. La dissipatiuii .l.s liions. La ilissipa-
liiiri des finances. Un ne p.ii i.- pi ■ ilis ./, .■niui-
ttinis lie cette maison, depuis |. - pins ,'i.iiiilos
jusipr-iiix pluspetitschosi-s. .M" il.- >,.■, i^né.)
l/inlcmpérance est un des vici-s qui i-ii„'en-
drent le plus ordinairement la misère : elle la
produit à la fois par deux conséquences diffé-
riMltes, par raUi..r,iU..n ilc la siiiil.- cl parla
diSSipilllOII .l.-S I. S.,,1 ^ II, 1,1 1,1,1
— Ktal il, -, '1,1 ,||| i,',i I , 1.. .|i. ,i|H«,
clissnlur. \ i II ! m ' ■ i n 1 i || St
dans Ir- - . iii I-. n u l, m , .|i| .ni,', est
,/i>,/;w/,',.:i. lili". Il" I il, • lii. particuliers.
1 l,,i lii ii\ 1,1 1 !.. h 1 1 iiil- ,//,,i/, ./,'/'.// où l'on ne
- In-li,, ■!■ ,., i ,.,1 I I - l'ii, !, 1- .ins;il.,al-
p,,i , ,1 ,. I, , - u. ..' •. .;;„„ ri...Ji ) Il
v.,1, I lu; ,|, : I ,■/ , ,',■ ,,./,. , ,■ \ !■ I .1 ./ivt/ya-
l.'s i|n Il II iil 1 11,1 l- I , ll,,\i,,ns iiiAuie à
lli.rai'i-, m, Mil- ,||.. ,li-li.lies.(\"irey.)
La dlSKi,i„liui,.:\ ,n„iin iiiil, liH
— Ceq pir.-.iii. ,lis(r;i.iiiiii..rai une idée
si agréable de .MaibciUc, que p; suis assurée
liliiii l.'s lu il.uls i!ii inalmne .sontpase
— Peu capable d'application. Tèle dissipt
Esprit dissipé.
,\ti K'Uuir Jii imiilcmi.s. «le nos loUs écliaintts.
— Adonné aux plaisirs. Vi. i: i i in
homme dissipé. Jeune feunn, t ;, i n
Qucnedifréiencndclavieipii ■, n ini. i V
iiis l.iisi.n- un ! M"
,/,,,.,,,.,'.sp.i,-|ns|,la
SL-z iipiiiMiin. ,111 iii,li.iiiriincvictn-S(/K.«/pcc,
dessin ,l 'SI |in m .n m ni'lislinguédemescom-
pagniiiisilniii In. 1! Inn-lant.)
— .Sul.sLiiitiv. C csl un dissipé.
* DISSirEII. V. a. 1" conj. (et. lat., dis,
l^à et là ; st'pare, semer). Épandre, éparpiller,
écarter. Le soleil dissipe les nuages. Le soleil
dissipe les l.r..iiill mis, ('...iiime le vent dans
l'air dm/;jc l.i t m, li i.n)
— Fig. Votre. mil In i-si .1 une si bonne trempe,
qu'elle"ne se laisse point dissiper. (M"" île Se-
vigne.)
— Défaire, disperser. Dissiper une armée.
Le vent dissipe les moucherons. Leurs forces
réunies eurent bientôt dissipé les insultés.
(Anquetil.)
— Détruire. Dissiper les forces. Il dissipe
les ennemis par ilrs combats réiléiés. (Flecb.)
Voiciunoial.-iiM|iiii/i,^,w;ic,riiiiiiiie le vnil (/(,«-
sipe la poiis-i Il s lin h, is .pn .-nrus umil le
prétendu ciuiniM.' l.- s. mil -il m. i l.inniii.)
— Dispcrscr.disseiuiner. Il a un peu dissipe
les légions qu'on lui avait confiées. (M'»» de
Sévigné.)
— Chasser, éliii'.nicr. f.iire disparaître. La
religion esi n. m i|nn i.i lui m .'si à
l'œil; l'u ■ 1 I .; ,1 1 I , n. , i ,//,s--
SipeiUieS II Un II' - 11' m ■ Il I, '■'• ^l'us
analogue: iMssipnr .1.^ il,.i,i..u.s. bi,:.iiur les
craintes. Dissiper la jalousie.
— Eclipser, surpasser.
Cu.nle. c'esl un cITo, 1 ri diiii,;;- I» |;loii-s
bes noms les liliis [amcux tloiil seiiaveriitsloire.
(ConNMr.i.E.)
— Faire cesser, apaiser. Dissiper une fac-
tion, Ms-ipii il. s troubles.
In-hin. Iiissiper l'esprit. Dissiper l'en-
nui. lii~-iiiii 1 1 iliiiileur. Tout ce qui épanouit
au ili li.Ts lis [acuités vitales, jeux, fcsiius,
ilalls.'. ivresse, chasse, Vny:i-"i'. -11. -11.-, clc,
i/i,sm;i. li's esprits, disperse Ins ni, , ~, ,i|.|i.'llo
.lisLiMiiiiiu sur distraction. (\ iii'V-, Il im l.iiit
pas vuliiger de lecture en k.^iui i' : . c qui ne
servirait qu'à vous liiMiper l'esprit, (llacinc.)
— Absol. Ladivorsité des objets rfm'/ie trop.
(M™° de Sévigné.)
— Ci.nsiiiiii'i' |n--i|i' 1 - 'Il l.i' Il Iiissiper son
[lain Il ,1 n, ,î 1,-1 notre tout
ipi 11 n [Il , -,.|ii , - I I , I , niiins; et l'on
II,
,!,.,■ .1,
armées dans leurs sanglantes croisades. (Mal te-
Brun.)
— Absol. Les unaus dissipeiUpew et engrais
sent par le repos. (BulT.)
— SE DISSIPER. V. pron. S'éparpiller, se dis-
perser. Cette foule d'adorateurs qui l'environ-
naient se dissipera coninio un vain nuage. (Mas-
sillon.) L'armée se dissipa sans être poursui-
vie. (Anquetil.) Frappez le pasteur, et le trou-
peau se dissipera. (Lemaistre deSacy.)
— S'évanouir, disparaître. La fumée se dis-
sipe. Les nuages se dissipent à l'approche du
soleil. Les grands de la terre sont comme la
fumee,qui s'enfle en s'olcvanl et se rfmipesans
laisser de trace. (Lemaistre de Sacy.)
— Se dit, dans le même sens, en parlant de
choses nioi'.iles. Celle erreur s'est dissipni'.
Vnin; riaiiil.. s,, ilissipi-ra bientôt. A la lin, le
rli.iiin.' s.iinl i/is m;i<- par degrés, rentli..u-
sia-iiii- L'.iniil M' iniinicsia hautement. (Alf.
\V,iilly,,
— Avec suppression du pronom.
Elle voU dii^iper sa jeunesse en regrets.
DIS
Hi-riMi/.i i''> '■■- ■["<•''•
!" -, a Java, etc.
vit 11,1 TÉ. s f. Caractère de
KIssuoiABLE. adj. Qui peut être dis-
socié.
DISSOCIAI,, AI.Iî. adj. (de rf/.5, préfixe
n.'L'.il . i-l .1.- .v,..'/.i/ N.-i.l Uni esr :ililisiii-ial.
iilnlill'l'u.i!)"'" "'■""""" '■'''""''""
DIssoolATlOIV. S. f. {■pt.di-ço-ei-tt-eiou:
II. lil ..//,ï. préfixe négal.;.v(/i-i«,s cnmpagnon).
Iliiplnir il niii' ,'issiii'i,ilii.ii. .lissnliiUon ll'Ulie
siini.l'' h -sinl .'I .lin iinnii-lllilialiéres
.M'.
leurs dissiiliiUons. (Boss.) Pour secalmerdans
les rfu.ïo(«(w«« qu'il sent bien ne pouvoir de-
meurer impunies. (Id.)
— Chiiii. Opiiriiion par laquelle un corps
liqui'l mil 1.1. ,1 il Uliaiill.'ii.ips,
"i.''"'''''!'!', ''i 'l' ■' "''i " ■''"'", 'l'un;
irail'.' 1.' Ii'iui.l" 'ini ili— .1 I -I 'l.""iiipi.s.-.
(Orlila.) Il Proiluildr relu- .ipeialiiin, ou la
chose dissoute. Cette rf/**o/H;/(/«e5ld'unobGlli'
couleur jaune, (lîiitron.)
— l'athol. Soditcn parlant du sang, non
p.is [iiiiir désigner sa décomposition entière,
ui.'iis I.-i diminution dosa consistance. Dissolu-
lin,, du sang.
— Uliét. Figure nommée aussi di.yoneliritt.
DISSOI.VAXT. part, près.'duv. Dissoudre.
Des causes majeuics dissolvant la snriété.
* l>lssiil,\" \ \ r. .\\ I r. .1 i| nui il. ^.■r-
DIssiH M I i:. part. pass. du V. Dissocier.
DISSOCIEIl. V. a. 1™ conj. Bomprc une
association, dissoudre une société.
— Cliim. Désagréger les molécules d'un
corps.
— SE DISSOCIER. V. pron. Itomprc son asso-
ciation.
— Chim. Se désagrcger, en parlant des mo-
lécules d'un corps.
UISSOUIIi:. s. f. Bot. Syn. de lébétine.
DISSOI.ÈKI':. s. f. (et. gr., îiart;, double;
i'/---a, tunique). Bot. Génie d'apocynées de la
Chine.
* niSSOMT, VK. adj. (et. lat., dissnliitus.
„„'.lii,..;,iiir II liin.'li'-. !•!, lîin. illipuili'll.c.
Il'ilnu : !,, ■ , I - .1-s.ilun,
pour r 1 ilis-..,:,,. nii.isi iiiiil liiiil leur
a-rément pi.nr llnilimin iln l'i. n l.Mass.)
— En pai'hml dis .■In,-i's l,,s,.,vns. Chanson
dissolue. Paroles d,.ssoli,cs.
— Qui porte au dérèglement. Discours dis-
solus.
— Qui est livré à la dissolution, au dérègle
ment. Vie dissolue. Mœurs dissolues.
— Dissous. (lïabelais.)
I)ISSOI.i:iIILITÉ. s. f. État de ce qui est
ili- ,,lnli;, I I ,'(, n,'ii/n7,7i' il.-'s mi.asmes dans
nt le
|, 11, 1 ; , ' , i I .|i H. iiir.iii a l'air qui les
, ',,1111,, m. II. Il l' Il ni'iii' ili-sniiiiiiMi, les fait
.aillierei-.inv m i ni s ,r. ..' lesquelles l'air les
met enci.ni II i lin , pi, ni.)
•* Dissiil.i lîi.i;, .1 i|, i g. (étym. lat.,rfK,
préfixe paiiii,,,s..,'cj,',.lnlier). Quipeutsedis-
soudre, èlro dissous. Métal dissoluble a I cm.
Corps dissoluble dans l'eau. L'iode est dissolu-
ble dans l'eau.
~ Jurispr.Qui peutêtre rompu. L'Assemblée
législative déclara le mariage (/issoiiit/e parle
divorce. (Compl. de l'Acad.)
♦ niSSOLl'MENT. adv. D'une manière
.liss.iliin, lii'nii.-i.'iisc. Vivr.' .Iiss.iliniict. Par-
l,.,',lissi,liiui.'„I.C.'riiv.lissii|ii,, ii.nl.
Dissoi.crij. s. 111. l'Iiaiiii. Produit d'une
dissolution.
DISSOLUTEUH, TKICE. adj. et s. Qui
dissout ou peut dissoudre.
* niSSOLlJïlF, IVE. adj. Qui peut dis-
soudre, dissolvant. Remède dissolutif. Vertu
dissniulivp.
' i>i';s<)i,t"rio\, s, f '\A\ difo-lu-eiim:
,i: , Pu _, In I il, ,^i|i iiationdespar-
,1, I , , , n I II - Il -ni 1, 1 dissolution
.1 1111. "ip- l.i.lis-'.lui .l''l i"'l.-,. le la potasse.
— Fig. Rupture |ii--'luli "Il ilii ii.-n conju-
gal. La dissoluti'^ 'rnn''s"inli' iln n ie,-ce.
La dissolution d'i n'uiinui, lii.-s,iiiii nu, des
chambi-cs. Dissoli n s in Pi i lisso-
lutiun. Iiissnluliiiii m iit-inlun imlnini, c de
dissnluiiiHi.l.a .li-s,,li 1 .In 1 iiilii- , .i'il.l.a
dissolulion lies .ininins 1 i ' I mi de
biens ni même ccUedcni'ii n j. i ' .i l,m//,ç-
.s■(;/u^oll du mariage. (Ein , I I 11' pas
rcposilene pouvoir suppi'ii I" ! , innu-
vcuicnt du monde, mais Im n n u ^nhiliim
et languissemont. (Malherbe) V.i dissidutiim
sociale semblait complète. (Montalemb.)
— Ttissnluliim du eiirps et de l'âme. Sépai.i-
linu.lu ps.-l .1- làlll".
I , Il mil, i,, I I, nl.-mcnt,inconliiicnce.
11,., ,,i,,ii , ,1 III , Il II -1.1 11 lion. Vivie dans la
,l,-,-,,lnii,iii liiu I I , lini'-l,e eu la dissiiliilian
dca Icstius. (Malherbe.) Des villescelcbiuspar
il-p.
en totalité, l'action dissolrimlc de l'air, m-n
provoquent pas moins d'abondantes transpira-
tions (Rollicr.)
— Polit. Qui amène la dissolution et l'afîai-
blisscnient des [jrincipes d'ordre. Cause dis-
solvante.
-msso.VAN'rsn, CliioiC.riisqiiiilissi.iil.
l'u LT.inl h--, ,1, '1111 I 1. ili--, I',: ,'lll l,V;il,
(.\,',,,| II'.,,,./ .1' i '■ ni '' .i. I I
l,'iii'."lilii./l.-.M./^«»/ -I m I..I. .1
liaient le ni.mdalcaesl. i^urula.
"I.'S
..'In.
-I le
dis„ll;iiil .lu ...ips - ,1 li ', , I, I i"l,n,'e.
esl 1.' disSNillllll I. !'■ Il II" il" nt
do 1.1 ri.itimn pul.li I" I" ' 1 ' ■ ■ "■ li-
liér.d esl 11- plus sur "', ',*,,,',„,'/ '1' - ,. 'la-
tioiis trop puissantes. :E. Henan.)
* DISSONA.N'CE.S. f. (étym.gr., «1;, deux
fois; l^l.soiiare, sonner.) Mus. Faux accord.
Saiivnr une ilissnnancc. Eviter la dissonance.
Les ili^siiinnirrs sont : la seconde, la quarte
l,iis.|ii nlln liippe Contre la basse et qu'elle
est il. p njlnn ,1c la qllinln. la si.pli.-inç et
/)/
,„„yn,',l.'ll"'|i,. ... ■l|"'il" - , ■■ ' ■ !"■-
paiMti..m.i/)nv,™»,i».'c )»■«;'.■' ' ■ ' i" •' -"U-
iniscala préparation. 1| Ci i
limier. Faire cntcndie la n i' ' uiine
nimsi.iiiin.-n.laus l'accnl pi. .1, ni ,, llsnit-
dirin,r,lls.,n,i,„o-.\.:^ Inin il.'s.'.'inli .' .1. iLmi-
iMi.'in.'iil sur 1111.' .'..i."..iiim.'n li Sanrrr mie
diss.mnnr. I.a liiir.' su i m,, .liin a nl.'i.iive-
iial.ln i|ui niiip.'i'lin ipi l'Ile ne blesse l'oieille.
— Ciiiiiiiii. Iiniinniii lie plusieurs syllabes
.Imns 1,11 qui siiiiiiniil iinil ,à l'oreille.
— bispaialc dans Icsiyle, les idées. La dis-
sonance du style. La dissonance des idées.
Un système mal lié et plein de dissonances.
(Lcibnil/,)
_ p. Il ,Al,,,i,.M,.ii 111,' il'in-'-ni 'Mans Insrho-
li, i/,„„, n,,„','-"p,'ni,once. (Vil cy.iUt.;z les gra-
din .11- pli II" l.sêtres,et il n'y aura que dis-
suuuii,;- ni 'l.'s..rilre. (Le P. Ventura.)
— pi'iiii.r.iiiiiliinaison de couleurs désagréa-
ble a la vue. l'u jaune brun, un jaune sonibie
forment loinuie une dissonance pour les yeux.
IM"» de Stacl.)
DISSOiVAIVT. part, pris .1.1 v lii--niicr.
* OISSONAM', ANTI': 'l'M' '.minnst
pas d'accord. Instrunicnl-. I mi I "lis
,|i-,.i„imls. Vl.ixllissl'nanll's,lll'l,l.'l..ll.l,.■vc-
,|.,ll''J "iiiiil irillin n'illl 11'.' il'illl Ins sons rfi.ï.«0-
/„,,//, lui l..nl nnlilii r In .laiiLn'i' .pli le iiicn.ace.
l'^iill.'iii - Cliiiipi.' Iiiii lin. iiini/i,s,Mi«(!«(e produit
quatre accords. (Uiderot.)
— Accord dissonant. Accord sur lequel un
chant ne peut se terminer et qui se résout
en accord parfait. || Hôte dissonante. Note qui,
étant en dissonance avec la basse, se résout
sur une note de l'accord suivant.
— Gramm. Désagréable à l'oreille. Une
phrase dissonante.
— Se dit aussi du slyle. Le stylo rf«.«o«n««
est celui qui ne peint pas les objets avec les
couleurs convenables. (Denne-Baron.)
— Fig. Dissonant à. Ce mien proinilo est un
peu dissonattl a nos formes, i Montaigne.)
* DISSOXEIJ.V. n.1" conj. Mus. Élic dis-
s,, ii.iir.fi m. 1' une dissonance.
I I ':, , 1, ,|"-„,,',,i',l, Vnilu 'l.'iiv nl.'.cs
,,,. .1 ,i„ , ' |.,,i, I,,' ,,,i[ pin- ,/,,„n„Tipic
capiilili'-. '1 '1 I 1 1 hauteur d'un senti-
ment pilliln . Ml 1 1 II ,111 :
Dissosi IHM, 111, (ct.gr., «.»-7bi;,doi,b!c;
ottoïïv, sic, uni), Ciiloui. Genre d insectes co-
1244
DISS
léoplères têU*amères,famiIlo des Ion3:icornos,
établi pour une espèce de Java.
* DISSOUDRE. V. a. V<' conj. fcl. lat-, dix.
préfixe séparât, \solvere. délier). Jt? di.ssous.fu
dissous, il dissout, nous dissolvous. vaux dts-
soUu-s, ils dissolvent. Je dissoivais. Jediswu-
drat DtxsoNs, dissolvons, riissottn. Que je
dissolve. Dissolvant. Dissous, dissoute. Péné-
trer et diviser un corps solide, liquéfier, fon-
dre. L'eau dissout le sucre. L'eau régale dis-
sout l'or. L'humidité dissout le sel. Dissou-
dre le cristal. Dissoudre dos drogues. L'aci<lc
marin dissoiU très Men le fer. (Bufr.)Lacidc
du vinaigre peut. li^M'ii Ire luntcs les substan-
ces animales et viV> taks. ^1,1 ! I/huile parût
dissoudre le souliv .■oinino I'imu dissout les
sels. (Id.)L'cau no(/r«<//;/p"irii le soufre. 1.1.1
— Fig. Faire cesserd'oxi^trr fti disfiris.ini
!es parties. Dissoudre uiu- ,i~ rmbh . inv-uu
di-e une réunion. Dissoudra |. rm |l^ --n ■ iH nr
religion seule peut lier les ni.-inl'u-^'iuii ii-rps
social, que l'égoïsme tend a àiss"ii<irf.[^o\:Ac.)
— Par exlens. L'ombre avait di-parii, et
l'aube naissante avait coninifuco à lUssoiulre
le feu des étoiles. (Gér. de Nerval.)
— Défaire.
O réseau me relienl; ma vie est en les mains ;
Viens lUssomire ces nœuds... (La Fontalne )
— Fig. Détruire. Dissoudre un empire.
— Fig. Déclarer nul, rompre. Dissoudre un
mariage. Un prêtre qui conlracle un mariage
pèche contre la discipline; mais, après l'avoir
contracté, le dissoudre^ c'est pécher contre le
Décalogue. (M""^ de Maintenon.)
— Palhol. Faire disparaître. Dissoudre un
engorgement.
— SE DISSOUDRE. V. pron. Être dissous. Le
sel se dissout aisément. I.'^ sm-ip so dissout
dans l'eau. On saitquc 1»- i-i ^^ .//■■^^i.'if très
aisément par les acides tt l'ii !■■ -^ uii !■. lîulî.)
— Être annulé. Cette sn-i-t,. s,. ,iis^,nil. Le
mariage se dissout par la niorl du liin des
conjoints.
— Se disperser. Ce n'est point lorsque les
troupes se dissoudront en baniles enanles,
armées de glaives et provoquées par la faim,
que de barbares é^roistcs jouiraient en paix de
leurs coupables refus à la patrie. (Mirab.)
— Cesser d'exister comme corps. L'assem-
blée se dissout.
— Être détruit. C'est une machine qui se dis-
sout.
— Fig. Les partis ne peuvent se dissoudre
qu'en les fondant dans le corps social,par une
constitution libérale. (Boiste.) Une société ne se
dissout que parce qu'une société nouvelle fer-
mente et se forme dans son sein. (Guizot.)
— Syn. comp. dissoudre, uéhyer, fondre.
Dissoudre un corps solide '■'c'^l li^ .""niliiner
avec un liquide de telle mniP r ■ i|ih' [,i .-nhû-
sion de ses molécules s.n ■ npl. i ni du-
Irnite.L'eau dissout le su»;i .*. Ih-lii>/rr un œrps,
c'est en faiie pénétrer les paiLies par un li-
quide, sans qu'il y ait combinaison, ni dcs.i-
grégalion complète des molécules. La terre se
délaye dans l'eau. Fortrfre un corps solide, c'est
l'amener à l'état liquide par l'action de la cha-
leur. Le feu fond les métaux.
DISSOL'S, OUTE. part. pass. du v. Dissou-
dre.S'empl. adjectiv. Un corps dissous. Sucre
dissous. La liberté est un principe qui ne se
perd jamais; s'il se perdait, la société politi-
que sc-raii dissoute. fCIialtaiibr.) Oui, Seigneur,
pour les fidèles, l.i 'i^ ■■^i ■ li.nu'Aeet non per-
due; cl si la dciip : f' 1 1 '!'■ de l'àme est
dissoute, une ba\-.' ^ i. - i' 1 1 ■ Ile lui est pré-
parée dans lesoi'iix _\ ili- n. li.ugem.)
— Dissous dans. Vu ccrt;iin nombre de per-
les d'un grand prix, dm«rt/fs dans celte rosée,
devaient servira achever la teinture de l'im-
mortalité. (A. Martin.)
— Dissous en. Veau dissoute en vapeur de-
vient un air nouveau. (Dul.)
— Dissous par. Celte assemblée a été dis-
soute par ordonnance royale.
DISSUADÉ, ÉE. part, pass.du v. Dissua-
der. S'empL adJL'Ct. Homme dissuadé. Femme
dissuadée.
— Dissuadé de. Il a été dissuadé de son pro-
jet.
«DISSUADEIt. v.a.l"conj.(ct.lat.,rf/\v.
préf. extracl. ;.ïtfa(/^r^, persuader, conseiller).
Détourner par la persuasion. Dissuader quel-
qu'un d'un voyage. Je l'aidissuadé de voyager.
Dissuader d'un dessein. Dissuader d'une réso-
lution. Si le premier me persuade d'abord,
l'autre me dissuade tùtaprèsjde telle sorte que
je ne sais auquel des deux je dois donner tort
ou raison. (Henri IV.) On assure que plusieurs
personnes l'en ont dissuadées lui faisant crain-
dre une fermentation naissante parmi les dé-
putés. (Las-Cases.)
— S'emploie presque toujours avec les deux
régimes, le régime direct à l'égard de la per-
sonne, et le régime indirect âl'égard des cho-
ses.
— A signifié Conseiller le contraire.
— Absol. L'orateur dans legenredélibératif
doit avoir deux objets principaux : persuader
et dissuader.
— SEDissuADER.v.pr. Être dissuadé.Se dis-
suader d'une idée, d'un projet; se dissiiad.:r
de faire une chose. Croiin si tliM-idi-mciit. nne
chose qu'on ail de la peine à s'en dissuader.
DISSUASIF, IVE.adJ. Qui dib^uadu;qui
DIST
est propre à dissuader. Ai\?umcnl dissuasif.
Conclusion dissuasive.
* l>ISSUASIo\. s. f (pon. âi-(u-a-zioii).
Action de dissuader.
— ElTct des discours, des raisons qui (iîssiia-
liciU. L'oraleur,dans te genre déiibëratif,a dnii X
principaux ohjcls: là persuasion et la dissuu-
.v/o«.(Acad.)
*DISSVLLABE.adj.2j;. (ét.gr.,Sl;,deu.K
fois; »un«6ri, syllabe). Gramm.Qniestdedcux
syllabes. Un mol dissyllabe. V'e/'-/K est dissyl-
labe.
— Pot'v n m- I.i |iM,'.^i,. ..-I-, ,-,|ii,^ ri d:ins la
poésie I;iliii. . il \ ,1 11- p:r I , .li>~\ll,iti.>^ ; tels
sont le s|...irl.- -J 1 nnl» . h 1 , lr |ivrrlii-
ri„e.||U"''ri' ' iMl ,r- n„, ,,;,,.!,. ,VT.V ,1k-
Mllla!',-^ h. , M 1. .Il' .|,\ Mll.il..-,; iii.us c'est
i l"ii, rir, r >.riih un ni .1 l'.t viii"l"ïic, ils
^i|^rlll .'■II.' Ih.nnii.'^ ,l,;;i^„l nihrs. Tn ,\r ineS
."ni-,.\,ir m ii.iiv l'iiiip- ,h- i;nii^^c.ui en
\crs (li.->Mi !'!i>''^ i|iii i'\.-,tri ml |iiMihi.ii|» de
murnunr ,1 V ,, ,|nrl,|„r i,- s,.^ - v,,|I:uit.)
— Ilesl |lhl,-,,^^,.|ll■.llliv|. I,,. r II dissyllabe.
I„ hit >li|.lil..,,4in.i|eiiis(/;r(«ic, il esl dissyllabe
.laus iliuuhiiil. Ini est diphtongue dans liîen.
wir" .r\ ,iiv>\ iLibe dans tien. Ce vers est com-
|."siMlr,//,v.s////«/-ps. (Acad.)
* DISSYLLABIQUE. adj.2g. Qui concerne
le dissyllabe.
— Vers dix.s-tjUaliiqiir- Versdc deux syllabes,
ou composé dciiiri ~ ,|. .1, u \ --s [labos.
DISSYLLAI1I~-\II ' I I. Il des langues
qui ont pour laiih i i ;i.ilies.
DISSVIVIÉTIlll'..s. 1. ;.l,. Iv., (lis, pict.m-
paviil. , cl syiitctrit;}. Hist. nal. Delaiit de symé-
trie.
DISTACIIYÉ, Élî. adj.Çpr. fK-.s/«-/i:;-c; et.
gr., S\;, deux fois; ■nA/u;, épi). Bot. (Jui porte
deux épis.
DISTAMISSCII \IIELLINE. S. f. {pr. rf/-
sttt viess-ka-rcl-iiiic ; êtym. gr-, 5ï;, deuxfois;
ffT«;x>;, poutre ;fr. CA'fA(r/'t'///He). Zooph. Genre
d'cscliaroide.
* DISTANTE, s. f. '.■!. lat.. rlnfnrr. être
'Mr
|,l,
'l"-l''""" !■' 'Ilsl.nirr ,|„„|,
l'.Hir cil. -nier li-srf/.v/u»,r,ï dr Saluiiir,-t, le Ju-
piter. i,l,.i Bi'uy.) La Unie n'est guère plus éloi-
gnée de nousque de trente fois le diamètre do
la terre' ou sa dixtiuic- n'est que de ,-eiit mille
Ihii,-,. Id l.c s,,„ l,,il,Ml ,1 nn ,iiir,|iic lesrf/S-
/'/,'/..'. .iiijiiir ni l!i. hn On..h|nn l.'S (lis-
t,ir,r'^ ,\''~ i.i.ini-l. ^ .m --l.nl ■- ni .-"lisiili'Ta-
I.|n.,n,.|
qu'un p-
d. ir
l'est
ln^|,.-
j auli"es as-
(M.
-)
— Éloignement, espace. Se dît des lieux et
des temps. Cela m'cmpôidie de sentir la rf/.s-
/«/«r d'un ordinaire à l'autre. (M^odeSévigné.)
Ceux que la distance des temps et des lieux
éloigne de nos regards. (Mass.)
— Tenir à distance. Empocher d'approcher.
Tenir rennnmi à ili'^lan.-p, Tmir unadvcrsalre
àdisLiii''.'. IViiii I ,|- r ., .li^iance.
— P;ii' r^^Nii-. U''|Mii-^si'i 1,1 lamiliarité par
une cerl.-iin'- m ■■-ri", r il'oi - m M mi de dignité.
Tenirscs favuriva .ii--i,iti. , . Ci j. rince sait tc-
nirâdistance coii\ qm V.i\'\ liuiit.
— Fig. nappnn-heilrsdishnin-s. Oçtrulreles
inégalitésentre lubliuniim-s. LEvangile rap-
proche les distances. (Boislc.)
— Fig. Différence. La dislance de tel être à
tel être. Dislances Gocialcs. (Jnelio prodi^^ieu^e
distance GUive un bel oii\i.i:-:i' ri nti .nivrage
parfiiitl (La Brny.)L'h<Hitii|c lionnnr lii-nt'lc
milieu enli'f rhaliilc h"iiiiiH- ci rtiMiniiie de
bicn,qil('iip!c i\:[W^ une fh^Jinn r inrj- ilr île COS
deuxc\licM,r<.:|,|. ni:i [^■,/^^/,.,/,,■.^■^,■|, usa-
ge à la tiiMl' '\-' l-iii'^ an.rii.'s' I i. OWc.dlS'
htinC s'.il l.iil i!il .|i' !■ iii; .'Il |.i|iirl rsl Mil' I'' poilU
il'' ili-.|..n i 'i.' I I 1 1 <//.\7««ct' uuornie que le
Il i-M'l I I ,1 . I: rM\ et les grands. (Mas-
-i: Il I' , ! i inqans,on est tombé
v|,nf .■! i.'in ■ on .1 ■.
M d."-, in^l
! étions
p,lll,.|n... ..n dn.J
■ \- i :
1 eer-
Hil - i'
!■ '
h\lanfe
drs conditiMJis rend
al le u
Jl,a^ inip
j.siblo.
(Gér. de Nerval.)
Le mérite suffit pour
remiilir
la distfince
Le lanyin^e |>arul el cliaiigt
Et «le la brute à l'Iioinine agr.indit la disluttce. (Del.)
— Afchit. Point d'où il faut considérer un
édiGce pour en saisir l'ensemble.
— Art mdd. E^pam ri,iiv les ran-s el les
SUbdi\isinii-, d nn< l'.nnr. Il csl Mp|i,is.- :, n:-
tervatlct pu d--i-n,' rrs|,ac.-(pii isnir In-
groupes pi lunipanx d'un, li ■ n, d'- h d nlle.
— Asli-on. Dislance II// ': ' 1 nôtres.
Angle formé par les rav n'l'<ssent
parresdenxastres.il /)/ - - / < /c. La
VI, li- ili-l.in ■■ .l'un- pi, m. 1. m ,, . 1 1 , l'.-duite
il., ;i|.l|,|in.. . i |. il n..ii-....|n..ni i,. plus pe-
iii.. I„i ./( ,,'..".,■ ,1 11. i.,.,i,n,i .iiii-r.. par le
n..-,nn. .!.• 1,1 i ,Min,|.. j lu in, . .|..lincla
(h-.hnin- vi'air dn la pi, m. 1 ,1 I , . u.., et la
ill^liniri- viainélalil iiinh 1 ; n .. ...sinus
d.-l.i l.itiiii.lr li,-li..n.n.iii 1 ■ ■ ! . il .iiince
accouicle de la plaiiele .111 ^..^ il. J....ulier.J
DIST
Itislance aphUie des planclcs. Celle où elles
..1,1 a leur plus giand elnigiieieent du soleil.
Distfince mnyenii.
leur plus grani. [ I .
du .soleil. Il /»,>/„».,.;..,,,'..,,...
Ol'CUpcilt !'■ I if '!•■ li'iir Ml 1
prOChf .iii -.il. Ml, 1 Hishiinr
mcridii.'n n-i, ■'-[.■ itmii|ii-is cmIi
et un asti'.'. ■' Ih-'hi/iir.s }u-up<.
l'uniMl-i
nrllrs.
' IH.sfil
Dis
c'est
à laidt! .Il- .|ni-|i|u.' iii.'^iiir i.ii
/iince zriii/ln/lr. \\\:\r iph' i.hI .i\.
lerayull VlMld qm |i:i-.r [,,,r rr\
le coniplrnit'iii -h- l.i hauiriii' i|r Ta^tiv au-
dessus di- I liMii/ lu le mesure ordinaire-
ment an iiiiivi'ii .lu lliri.iiolito.
— I,.-Lri~l I'. lu L'ij. rai fivc pour les ajour-
nrniciil-- I^. m.iti. m., <,iiiitri,-ili-n> ol autres
arlrs t.nls ;, j, 'I-^iiim,' nll ,'i , ! , 1 1 1 1 . i ' 1 1 1 ■ . tjl ta-
l.hMii il.■-.-/^.///,^■r^ a.i.'[M,M,f |Mi lainHèdu
:i:> lliffijii.ji.c ,111 .\!..-i rct-iilic rii il i\r'i's points
parditTérenlf'snrtl'jnnancespuslùricures.(Gha-
brol-Chaméane.)
— Mar. Un navire parait à grande distance,
l'irsiiiic! l'inlervalie qui le sépare du point d'où
il est aperçu est grand.
— PtMspcct. PoinLde distance. Point de con-
cours â l'hoi'izon sous un angle de 45 degrés.
— Turf. Poieaude distance. Poteau placé près
du but et que doivent dépasser les chevaux.
— De distance en distance, loc. adv. De place
en place.
DISTA\CÉ, ÉE. part. pass. du v. Distan-
cer. S'empl. adjectiv, Manèg. Sn dit d'un cheval
qui dans une course est dépassé par les autres
coureurs. Cheval distancé.
— Fig. Élève distancé par ses condisciples.
*DISTAXCER.v.a.l'-''conj.(rad.rfw/û«(r;.
On mit unr (■-■■(lillr MI11S let-Mlevantfleto. Pioux
(lishnn, 111/ ■. />/.s/,n/r//// /.Turf. espacer. Distancer
des [iiii-aiix rL^Mliiiiciii.]] Dépasser, en parlant
— Fig. Gel lui riganl distance tons ses rivaux.
M*"' Schontz qui distançait de trois blagues,
disait-elle, tout resjnitdc ces dames. (H. de
Balzac.)
* DISTANT, AÎVTE. adj. (du lat. disto, ic
suis éloigné). Q li est éloigné. Ces deux villes
ne sont dislantes l'une de l'autre que de dix
kiioniétres. Le froment ordinaire tire son ori-
gine dequelquc partie de l'Asie pendis taille de
la Perse. (Caslel.)
— So dif .iM-^i 'lu 'r-mps. Ces deux époques
sont foi ! Il I Mit- rnn' de l'autre.
— IV 'I / 'I liantes. Celles qui sont
plus ou 111 -■ r;"i.'iii'''>>.
— Entoni. Aiileiiiics distantes. Antennes qui
sont écartées l'une de l'autre â leur origine.
DISTASIS. s. m. Bol. Genre de composées,
tribu des astéroïdées, établi pour une plante
herbacée du Chili.
DISTÈGE. adj. 2 g. (et. gr., *\;, deux fois;
T-.l-iT,^ toit). Miner. Se dit des crislaux qui of-
frent des sommets supt"ip"S'>s. Ci-islaux distè-
gi_'s. Chaux carbonatèe distégo.
DISTEIUE. S. m. (pr. di-slère. él.gr., S\ç^
deux fois; ircdpa, crâne). Frpét. Genre de ser-
pents hètèrodermes non venimeux et aquati-
ques de l'Australie.
DISTE.MME. s. m. (él. gv.^ ^U, deux fois;
oTiViia, couronne). Infus. Genre de zoophytcs
inlusoires, établi pour une espèce de la mer
Baltique.
DISTÉMONE. adj. 2 g. (et. gr.^ 5^,-, deux
fois; 9t;,[jlwv, ctamine). Bot. Qui a duuxélami-
ncs. Fleur distémorie.
DISTÉMO\OPLÉAi\THÉRÉ, ÉE. adj.
(él. gr., S"iî, duiix lois; (rT-;i[A.oiv, étamine; tz'kÎ'i-/^
pi us; ivOïipb;, fleuri). Bot. Dont les anthères sont
en nombre double de celui des filaments des
élamines. Plantes distémonopléanthéréos. ||
DisTÊMONOPLËANTHÉRÉES. S. f. pi. Famille dc
[liantes dislémonopléanthérées.
* DISTENDRE, v. a. 4° conj. (éL lat., dis.
[Hi-Vwi-- :\wj:ni.\ lendere, tendre). Chir. Causer
nii.' iiii~iini \ iolcnle.Distendredesmuscles,dcs
n.ils. hisi.-ndie les fibres. Un effort terrible
disiciidait leurs membres. (G. Flaubert.)
— SE DISTENDRE. V. proD. Être distendu. La
peau se distend sous ce violent effort.
DIST»^\I>I'. IT parr, pnss. du v. Disten-
dre Sriiiii' >i'.'.'; ■ Mn-rlr-ili^h-iiilns. Nerfs
disleii'lii il ' .. I M' I '■- ili\iT-'-s cavi-
tés dn l'i.i (I |.. i,. lif ,iiis-i .ii.^/c mines, soii
par les liin.li'^ i[ii ^'liu^5 soiiL df&LlncL-s à rece-
\ . il . -Mi[ |> n il'-b humeurs qui s'y amassent ac-
r 1 . 1 1 ■ il I E ■ I h ■ M H ■ n t. (Jourd.) L'estomac est distendu
|iar ifs alinii-nls, la vessie par les urines, la
vesirule du lie! par la bile. (Id.)
DISTÉME. s. f. (et. gr., 5\ç, deux fois; «rri-
vô;, resserré). Enlom. Genre d'insectes coléop-
léies télraméres, de la famille des longicor-
nes, établi pour six espèces des États-Unis, du
Brésil et de l'île Maurice.
■rps
fllcqucli^U., Lh.
DIST
et avec beaucoup de force. Distension des
nerfs. Distension des muscles. Distension des
fibres. On faisait jadis subir des tortures qui
se donnaient par la distension des menibres.
(Laurent.)
— Trop grande extension .La distension d'u ne
courroie.
— Art vétér.Eiitorse.||D/>/f«.ç/o«;HK.^fH^û/;r.
Lésion des muscles qui munissent trop dexlcii-
ni des tissus qui cons-
DISTÉPHAIVE.s. m.(ét.gr.,*\,-,deux fois;
<TTÉ=avo,-, couronne). Bot. tienre de composéi;s
hélianthées,fondé pour des arbrisseaux de file
Maurice.
DISTER.v.n.i«conj.(du Int. rf/.ï/arf, même
signif.). Vieux mot qui a signifié Être éloigné,
être séparé, et dont le participe présent est
encore usité dans fadj. distant.
DISTÉRITE. s. f. Miner. Silicate double
d'alumine et de magnésie.
DISTHKM-:. = m f'-\. ?r . ^,-, deux fos;
oOivo,-. l'i'iv : alhi-i-n i l.i i !■ ^n iil- vertu èlectri-
quedL'C'M I il MiiH 1 Miii'ialqu'on trouve
presqu.- î.mij.ui > m.ii- | i i n- de deux cris-
taux coll«.-s lun cuntre t autre, très allonges,
bleus ou blanchâtres, cUvables avec beaucoup
dc netteté dans un sens parallèle à l'axe.
DISTIlÉiVIQUE. adj. 2 g. Chim. Qui con-
tient du dislhène. Roches disthèniqueà.
DISTllYMIE.s. f.(ét. gr.,*>,-,prér. négat.;
Ou^Aôî, cœur). Pathol. Abattement de l'esprit.
DISTICIIIASK. s. f. (pr. di-stikiaze : él.
gr., ^;, deux fois; ttï/o;, rangée, ordre). Pa-
lhol. Anomalie consistahl dans une double ran-
gée de cils, dont l'une se dirige vers le globe
oculaire. La disticliiase peut être regardée
comme une variété de latrichiase.
DISTICHIE. s. f. (pr. di-stiki : éi. gr.,^;,
deuxfois; (ni//.;, rangée). Bot Section du genre
neckérie.
DISTIGHME. s. m. (pron. di-stikme). Bot.
Genrede plantes delà famille des cypéracées.
DISTICIIOCÈRE. s. m. {pv.di-sti-ko-cère;
élym. gr., S^;, deux fois ; Tri/oç, rangée ; x-"ja;,
corne). Entom. Genre d'insectes coléoptères
longicornes, propres à l'Australie.
DISTICIIOPHYLLE. adj. 2 g. (pr. rf/-.ç/ï-
/ifl-///e; étym. gr., ^'oTt/o;, qui a deux rangs;
sjaUv, feuille). Bol. Qui a les feuilles dispo-
sées sur deux rangs. Planle distichophylle
DISTICHOPORE. s. m. (pv. di-sti-ho-po-
re; éi. gv.., S\^, deux fois; roj-;, pore). Polyp.
Genre de polypes qui habitent la mer Rouge
el les cotes de l'iic de Timor.
DISTIG.UATE. adj. 2 g. (éL gr., *>,-, deux
fois; ffTÎYHît, stigmate). Bot. Qui est muni de
deux stigmates.
DISTIGMATIE.s.r. (pvM-stig ma-ci ; rad.
distiffmafe). Bot. ÉlaL d'une pilante qui est mu-
nie de deux stigmates. || Section do la famille
des composées comprenant les svnanthérées
qui sont munies de deux stigmates.
DISTIGME. s. m. (et. gr., S\z. deux fois;
orfïna, point, œil). Infus. Genre d'infu.soires,
établi pour quatre espèces pourvues de deux
points en forme d'ceil.
DISTILLABLE. adj. 2 g. Chim. Qui est
susceptible de subir la distillation. Matière
distillabie.
*DISTILLATEUR,TRICE. s. Celui, celle
qui dislille,qui fait profession dodisliller. Dis-
tillateur de liqueurs. Bon distillateur. Habile
distillateur. Soigneux distillateur. Excellent
distillateur. Distillamur renommé. Los disf il'
/a/ewr* écossais, stimulés par un motif plus
puissant que la gloire dc perfeciionner leur
art, ont fait faire â ce genre de distillation
des progrès si grands et si rapides qu'ils tien-
nent en quelque sorte du prodige. (Cadet-Gas-
sicourt.)
— Il a été pris au figuré par quelques au-
teurs. Ils étaient rares chez nos pores, les dis-
tillateurs d'esprit. (L'abbé Coyer.)Lc sommeil
est un giand ttistiflateurde pavots.(Voiture.)
*DISTlKLATlO.\.s. f. {pv. di-sti la-cion;
rad. dis! il In . Ad ii m dédis tî lier. Opération qui
a pour but de soumcllio une substance â l'ac-
tion de la chaleur, dan-^ ihs vaiss.aiiK clos,
pour la réduire en pir.ihni- ijni .lui. reiir les
uns des autres sous le ra |i|.'.i i '!■■ la •. .l.ihlité.
Distillation à feu nu. DL-^Ltllaiiou au Ijam-ma-
rie. Distillation au bain de sable, de cendre,
de limaille, de métaux, etc. DisUIlation avec
intermède. Les vases propres à la distillation
sont les alambics et les cornues que l'on place
dans des fourneaux construits de manière à
perdre le moins possible de calorique. (Gué-
rin.)
— Distillation par descendum. Mode de dis-
tillation en usage autrefois, et qui consistait
à mettre le feu sur le sommet et autour du
vase dont l'orifii'p *'tait rpuvei-sé, en sorte que
la vapeur ne poiiv.ni s'iiiv.r ei était obligée
de descendre. || hisiil!iili"n pur la vapeur sui'-
chauffée. Ce pruf.»|r .-..n-isfr a faire passer à
travers certains liquides all.Malil.s par la cha-
leur comme les acides i^mm^. nn j.-l -Ir vapeur
surchautTée à 3.50" et SSil-. i-|iu les \ aforise et
les entraîne rapidçmeni,[i/J/v////^'//'/'i /'"<■/'»«;
née. Lorsqu'un nii ! m.. 1 ^ i 1-- est soumis â
l'action de la i.lii;. u l- . i.' ."ornne. Il ar-
rive généraleniii' I'.. ;Mhle le plus vo-
latil domine dan> I* ^ i.i. iii,Mt_> portions dis-
DIST
lilléi's et lo lifiuiilf |p nv'iii-: volalil dans les
derniiT-^ pnitKMis. cm i"iii donc, ensoitmel-
Unl à un.- .li~iill.iii'iii HMiivello les premières
liorli..!,, Mi^lUI.-. s. -i.iivr (• .mpIclemulUccs
liquid.-i. i| Dislillaiwi itiiiin If ride. Melliortc
c-mplovoc pour les l;i|iiides fai-ilement altéra-
bles. En opOranl dans le vide, on peut distil-
ler à la pression ordinaire.
— ItislUlalioa des grains. Opération qui con-
siste à extraire l'alLOol des grains.
— Art do distiller. La distillation demande
les soins et <le Thabilelé. Larfi.v(i7/«//o/iafait
jusqu'à nos jours de très grands progrès, et
comme elle a été pendant très longtemps le
seul moyen d'analyse qu'employaient les elii-
misles. elle a rendu de très grands services.
(Cadet-Gassicourt.)
— Chose dislillèe.Belledistillation.Prèciense
distillation. Une distillation de vinaigre. Dis-
tillation d'eau.
— Fig. Hormis le quart d'heure qu'il donne
du pain à s.s truites, il passe le reste dans
des dislillttlions et des distinctions de méta-
physique. (.M"" de Sévigné.)
* DISTILLATOIRE. adj. 2 g. Qui sert à
distiller. .Ippareil distillatoire- Vase distilla-
loire. Étoffe distillatoire. Les appareils dislU-
laloircs ont des formes très variées, suivant
la nature des substances auxquelles ils sont
dcslinés. (Cadet-Gassicourt.)
Qui a rapport à la distillation. Art distil-
latoire.
— Bol. Se dit d'une plante dont la feuille
as idièe est pleine d'un liquide sécrété, à ce
qu'on croit, par les parois mêmes. Le népen-
lliès distillatoire.
— DISTILLATOIRE. S. m. Appareil,vase,étoire,
etc., qui sert à distiller.
DISTILLÉ, ÉE. part. pass. du v. Distiller.
S'empl. adjectiv. Eau distillée. Liqueurs dis-
tillées. In centimètre cube d'eau distillée re-
présente l'unité de poids appolée gramme. Ar-
naud de Villeneuve a été l'un des premiers
chimistes qui aient fait connaître les liqueui-s
ppiiilueuses et aromatiques rf/.v/(7/tfVs.(Cad.-
Gassicourt.)
— DUlilté par. Co bitume liquide de Clci-
ninnt est moins dur que celui de Gabian. et
di'puis le naphte. que je re.garde comme le
bitumele mieux distillé par la nature.. .(liulT.)
— Fig. Poison distillé. Venin distillé, liage
distillée. Haine distillée.
— Fig. Voilà une affaire bien distillée. Il a
découvert que ma grandmèrc élait ioulc(//.v-
liïlèe, dans la cime de son ànie,danb loraison.
(M-« de Sévigné.)
* DISTILLEH. V. a. 1" conj. (et. lat., <//«-
tiltare: rad. slitla, goutte qui tombe). Séparer
à laide de l'alambic les parties volatiles des
parties fixes ou moins volatiles d'un corps.
Distillerdes fleurs. Distillera feu nu. Distiller
au bain-marie. Distiller avec intermède. Dis-
tiller dans unecornue.il est défendu Ac distil-
ler et de fabriquer des eaux-de vio et esprits
dans la ville do Paris. (Chabr.-Cham.)
— Fig. L'auteur de Paris en miniature a dit
que les procureurs distillaient goutte à goutte
les pauvres plaideurs bien plus habilement que
ne ferait un chimiste, et les réduisaient plus
sûrement que lui au caput mortuum. (Salleut.)
— Absol. On no sait pas exactement quel a
été l'invenleurdcl'artde rfiA////<'r.("adet-Gas-
sicourt.) Il arrive souvent, quand on distille a
feu nu. qu'un soubresaut produit par uneéluil-
iilion brusque soulève la cornue, qui se brise
en retombant sur son support. (Pelouze.)
— Faire couler goutic à goutte.
— Fig.
Oiianil 'i'é|M}n<« fi-roiide a. dans son si^iii aviric,
l'>M germos ijrwlurleurs disliltè le Huitle. iPo.\r.Env.)
I.'ati et l'autre buvaient l'oubli de leur<i iraraiix.
El sur eui le sommeil dislillail as pavob (lioiicii.)
Dans 1rs râlais -1 sons le cliaume.
Moi. dit 1.1 soeur, j'ai de mes mains
Vitlillê \r miel el le baume
Sur les S4iuffranccs des humains. (OÉdANCFit.)
— Fig. Épancher, verser, répandre. Distil-
ler sa rage. Distiller du venin sur quelqu'un.
Il est des hommes dont l'essence est de distil-
ler l'imposture el la calomnie, comme il est
des serpents dont la nature est de distiller le
venin (Vcrgni.iud ) Il y a toujours eu dans le
monde des alchimistes et des sotiflleurs qui
ont distillé les choses humaines. (H. de Balz.)
I.a rolêre dans l'Âme el le feu dan* les veui,
Il diuilla sa rage en ces tristes adieux. (Doit.)
En Marnant ses éevits, ai-je d'un slyle affreux
Diili.'lé sur SI Tie un teiiin dangereux 7 (Id.)
— Fig. Alambiquer.Dislil 1er SCS pensées. Nous
avons heau nous distiller l'esprit là-dessus.
(Malherbe)
— Fam. Faire habilement. Il distille bien un
carambolage.
— DISTILLER, v. n. Tomber goutle à goutte.
Des gouttes d'eau distillaient de la vot'ile.
(Acad.) Comme on voit distiller la gomme ré-
sineuse. (De Saint-.^nge.)
La neige, snr les rocs élevée en mnnceanx,
Diuittt goutte à goutle el fuit à longs ruisseaux
(Roi:<uiKit.)
— Distiller de. Il Fit ilislillerAu sing d'une
pièce de monnaie qu'il rompit. (Fléchier.) \a
houille est formée d'un suc bitumeux qui dis-
tille du roc. (Buff.l F.l le miel distillait del'é-
corcc dus eliénis (De Saint Ange.) Lo venin
de son cœur dist'lh de sa bouche. (Id.)
DIST
— A signifié Avoir un catarrhe.
— SE DISTILLER. V. pron. Èlfc distillé. Les
matières qui se distillent. L'eaude-vie, le vi-
naigre el l'eau se distillent à l'alambic. (Guér.)
— Fiç. Se répandre, s'épancher. Cent nua-
ges épais se distillant on laimos. (Corneille.)
Ce sont là les liillcls qu'il fjiiil nV^gocier,
Kl non pas vos |>oulels, vos rliiffoiis de (tapier.
Ou l'amour se dntiUttn de fades paroles. (nrCN.)
M:iis je ni'arrcle trop, el je InibSt? mon inaiiro
Se (iislîHecen pleurs et s'enivrer peuUétre (Id.)
— SrrfïA'/i7/cr(r(r»7r.7H. Se donner beaucoup
de mal. [j Saint-Simon raemployédans lésons
(le Se servir de tours délicats.
* DlSTILLEUIK.s.f.frad.d/5/i7/^r).Tecbn.
Lieu où se font les distillations.
— Atelier de dislillatour. Les distilleries
d'eau-de-vie. Les distilleries de vinaigï'C.
— État de distillateur. S'adonner â la dis-
tillerie.
*DISTIXCT, I\'CTE. adj. {ra.à. distin-
guer). Qui est différent, séparé d'un autre. Ar-
ticle bien dislintl.Toutest distinct dans la na
lure. Celte question en peut offrir deux dis-
tinctes, premièrement, si ledit Thevenin dil
vrai ou s'il mont. {J.-J. Ilouss.)
— Nettement visible. Ces objets sont bien
distincts.
— Clair, net. Vois distincte. Vw son distinct.
Termes distincts. Mots distincts. Choses dis-
tinctes.
— Exempt de confusion. Notion distincte.
— Bot. Organe distinct. Celui qui n'a ni con-
nexion, ni adhérence avec les organes voisins.
Il Élamines distinctes. Celles qui ne se tien-
nent ni par les filets ni par les anthéres-H Lo-
bes distincts. C2UX dont les contoui-s re.'îpec-
lifs sont bien arrêtés. || Nervules dislinctes.C^l-
les qui forment des coi-dons séparés dans le
placentaire. || Stipules distinctes. Stipules qui
sont séparées l'une de laulre dans toute leur
longueur. ]| Tegmen distinct. Celui qui est sé-
paré de la torique de mauièreàpouvoiren être
détaché sans rupture ni déchirement,
— Blinér. Magnésie horalée disti, rte.XaTiélè
de magnésie dans laquelle les angles soliiles
opposés n'ont pas de faces semblablenient si-
tuées.
— Zool. Se dil d'un oi^ane qui n'a ni con-
nexion ni adhérence avec les organes voisins.
* DISTINCTEMENT, .idv Dune manière
distincte, clairement, nriiement. Parler dis-
tinctement.Annoncer distinctement. Nous nous
souvenons encore fort distinctement comme
tout cela passe vite à Paris. {M™*> de Sévigné.)
Le jourachevaitdc venir.et les objets se mon-
traient distinctement. (L. Vîardot.)
DISTIXCTIBLE. adj. 2 g. Qui est suscep-
tible d'être distingué.
*DISTI\CTIF,!VE.adj.Quidistingue,qni
sert à faire reconnaître. Caractère distinclif.
Signe distinclif. Marque distinctive. La four-
berie poi'te avec elle sa marque distimiive.
(M™'de Puysieux.) Le caracière di.'tiucttfili;
la bardane se trouve dans son calice globu-
leux, dont les écailles sont terminées par des
aiguillons crochus. (Caslel.)
* DlSTIXCTlOX.s.f. (pron. di-stiniidon;
raid, distinct). Division, séparation. Bible im-
primée sansdistinctions de versets. Dans toute
science etdans te système généi-al des connais-
sances humaines, la netteté des distinctions
préside â l'ordi e, à la disposition, à la distri-
bution i-ègulière dos parties. (Laurent.) Leurs
distinctions sur l'apparence et la réalité des
corps sont des chiméi-es. (J.-J. Rouss.)
— Marque extérieure qui sert à distinguer.
Les distinctions c\t&. lettres empêchent qu'on
ne confonde l'un avec l'autre. (La Bruy.) Il y
avait entre eux des distinctions extérieures
qui empêchaient qu'on ne prît la femme du
praticien pour celle du magislial. (Id.)
— Explication des divei-s Si^ns qu'une pro-
position peut recevoii'. Bonne distinction. Mau-
vaise distinction. Distinction subtile. Distinc-
tion captieuse. Se tirer d'embarras par une
distinction subtile.
— Différence. Faire la distinction des amis
et des connaissances. Faire la distinction des
personnes. Le mérîle met de la distinction en-
tre les personnes. Tu sais tiop la distinction
des péchés véniels d'avec les mortels. :Boss.)
Celte distinction importante du temps consi-
déré en lui-même et du temps par'rapporlâ
l'éternité. (Id.) Dans la guerre, la di.stinclion
entre le liérosellc grand homme esldélicale.
(La Bruyère.)
— Préférence. Aimer tous les hommes sans
distinction. Je suis en furie contre le Mercure
galant, qui loue tous ceux qui ont été à cette
bataille, je dis même des louanges sans dis-
tinction, et il ne dit pas un seul mot du che-
valier de Pompone. (M™* de Sévigné.)
— Prérogative, singularité avantageuse. Ai-
mer les distinctions. I)islinclion flatteuse. Dis-
tinction honorable. Évitons d'avoir rien <le
commun avec la multitude ; affectons au con-
ti-aiiv^ toutes \es distinctions quinoussopai-ent.
(La Bruy.) Toutes ces distinctio/is odieuses qui
divisaient autrefois les hommes, sont anéan-
ties par rÉ%angile. (Mass.) Parmi tantdc titres
qui les distinguaient, la politesse et l'affabilité
est la seule distinction qu'ils affectent, (bl.)
— Dignité, litre honoriûque qui est le plus
DIST
souvent le résultat d'im mérite personnel. Il
s'emploie souvent au pluriel dansée sens. Les
distinctions qui plaisent a ceux qui les re(;oi-
vent, otfenscnt les autres. (Trév.) Les distinc-
tions sonl d'autant plus honorables qu'on ne
les a point sollicitées. (C*" de Bradi.)
— Egard. Traiter quelqu'un avec distinction.
Vous m'en dites beaucoup de bien en me par-
lant de la distinction et de l'épanouissement
qu'il a eus pour vous. (M"*® de Sévigné.)
— Éclat de naissance. Personne de distinc-
tion.Dequciquc superbe distinction quese flat-
lenlles hommes, ils ont tous une même ori-
gine. (Uoss.)
— Mérite. Personne de distinction. Officier
de distinction. La distinction qui nous vient
des sciences et de l'esprit. (Mass.)
— Supériorité. Exercer son étal avec dis-
tinction.
— Élégance, dignité dans la tenue, dans les
manières. La noblesse est l'ouvrage de la na-
ture, la distinction est celui de l'art : l'une est
née avec nous, l'aatre s'acquiert. '^G. Sand.)
— Sans distinction. Sans faire de différence,
en mettant toutes choses au même point. L'n
souverain doit défendre tous ses sujets, sans
distinction. Le dogme catholique proscrit toute
espècederévoUe,sansd«//HtV/tf«. (J.de Maist.)
— Dr. can. Titre contenant plusieurs ques-
tions. La première partie de Gralien est divi-
sée en cent une distinctions. (Trév.)
DISTINCTIVE.MENT. adv. D'une maniè-
re distinctive.
DISTINGUE. EE. part. pass. du v. Distin-
guer. S'empl. adjectiv. Il réduisit à sept les
couleurs qui tranchaient assez entre elles pour
éti*e distinguées sans incertitude. (Cuvier.)
— Différent. Je ne connais pour les deux
sexes que deux classes réellement rfù/jH^w^cv;
Tune, des gens qui pensent, l'autre, des gens
qui ne pensent point;et cette différence vient
presque uniquement de l'éducation. (J.-J. Rous-
seau.)
— Éminenl,Iionorable, illustre. Homme dis-
tingué. Mérite distingué. Qualité distinguée.
Emploi distingué. Naissance distinguée Cette
collection lui donne une place distinguée eutve
les législateurs. (Anqueiil.) Il ne s'agit plus
d'attribuer â «n seul homme des facultés rf«-
tinyiiées et une équité â toute épreuve. (Benj.
Constant.; Que d'écrivains célèbres! que d'hom-
mesdelfiires distingués f que d'h\uslyes voya-
geurs! que de mathéniaticiens et que de chi-
mistes! (Id.)
— Qui n'est pas commun. Manières distin-
guées. Air distingué. A%'oir des manières dis-
tinguées. Cette femme, malgré sa situation
(lésavanlageuse, avait montré dans plusieurs
occasions un caractère distingué.(B. donst.) Ce
a quoi l'on tenait surtout, c'est que l'enfant
reçût une éducation distinguée et aristocrati-
que. (A. Daudet.) Parc<jnvenance, les hommes
eux-mêmes avaient choisi jusque-là les mots
distingués. (É. Zola.)
— S'emploie comme formule de politesse.
Croyez â ma considération distinguée.
~ Distingué de. Un être distingué des antres
êtres. Cet homme d'unecapacilé distingnéedn
toutes les autres. (M"» de Sévigné.) La bonne
politique n'est pas distinguée de Ja bonne mo-
rale. (Mably.) Viiginie parcourait avec ses re-
gards distraits son vaste et sombre horizon,
ftistingnédii rivage de l'ile par les feux rouges
des pêcheurs. (B. deStP.)
— Distingué en. Distingué en vertu, en mé-
rites de tous genres.
—Distingué par, suivi d'un nom de personne,
■signifie Quî-e^t remarqué pa . Les plus gran-
Ic3 renommées se trouvaient honorées d'a-
.oir été distinguées par le général Bonaparte.
Thiers.)
— Distingué par, suivi d'un nom de cboï=e,
lans le sens de Diltérenciepar. Elles sont dis-
inguées par des caractères si tranchés, qu'on
•»e peut ni les méconnaître ni les confondre
ivec aucune des autres. (Buffon.) Les mouches
[ue j'avais observées étaient toutes distin-
'/uées les unes des autres par leurs couleurs.
B.deSt-Pierre.)
— Distingué par, suivi d'un nom de chose,
dans le sens de Remarquable par. Tous les
siècles se ressemblent par la méchanceté des
hommes ; mais J3 ne connais que ces quatre
âges di.ftingués par les grands talents. (Volt.)
Comme les chefs du clergé étaient oixlinaire-
ment des hommes distingués par leur science
et leur vertu, les papes les consultaient dans
les affaires délicates. (Cha-eaub.)
* DISTIXGUER. V. a.l'-<'conj.(pr. dis tin-
glté;èt. lat.,rf/5, préf. extract. ;.ï//M(/Hfre, verbe
inusité qui signifie marquer). Marquer par des
caractères distinctifs les personnes et les cho-
ses, pour établir entre elles certaines différen-
ces ; établir une différence entre. La nature a
distingué les diverses races d'hommes. (Fén.)
— Reconnaître assez bien les objets aux ca-
ractères, aux qualités qui leui* sont propres.
Le brouillard empêche de distinguer lesobjels
â très peu de distance. Ils vont perdre leur
nom avec leui"s eaux dans le sein inïmensc de
l'Océan, oii l'on ne distingue point le Rhin, ni
le Danube. (Boss.) Sémiramis parlait comme
son fils Ninyas, on ne le distinguait pas à la
parole. (Id.)
— Discerner par les sens. Distinguer les
DIST
124:.
sons. Distinguer les odeurs. Il tremblait toi!
nient, il parlait si bas, que tout autre qu<' C
lie n'aurailsurfijf//«ffHfr ce qu'il disait. (A. Da
det.)
— Discerner par l'opération de l'esprit. D -
tinguer le bien et le mal. Distinguer le ju> '
et l'injuste. Distinguer l'ami et l'ennemi. Di-
tinguor les naissances illusiies et les naiss.'!'
cesvilesetvulgairos.il distinguait le teni]
d'attaquer et le temps «to dcfondre. (Fléch.;
Qu'ils confondent leur liaine e\ ne dinitituifitl plus
Le ^Hg qui les fil vaincre et celui des vaiticiis. lit a'
— Diviser, séparer. Distinguer le temps. D i
tinguer les lieux. On distingue un peuple <■'..
lignées, et une armée en compagnies. (Malii
Quand on a ainsi distingué l'éloquence du bar-
reau de la fonction de l'avocat, el/l'éloquence
de la chiïire du ministère du prédicateur, on
voit qu'il est plus aisé de prêcher que de plai-
der. (La Bruy.)
— Être un caractère distinclif qui empêche
de confondre entre elles les personnes ou les
choses- Ce sont voscheveux noirsquivousdis-
tin»uent surtout «le votre sœur. C'est la rais..-,
qui di.'itingue rhonimedesauli'esanimaux.(l
Bruyère.)
— Être une cause de distinction, d'élèvali^ni.
donner ime ceitaine prérogative parmi les
hommes; tirer du commun. Les talents et la
\crlMSQ\i\sdisti7iguent loshommesaux yeux'lc
la philosophie. (Boisle.l Toutes les autres qui
lités superbes qui distinguent les homni'
(Bossuet.)
— Remarquer. Faire attention à. Le petit i
Trochea passé des premiers â la nage;on la
distingué. (M™* de Sévigné.)
— Traiter avec distinction. Distinguer quel-
qu'un. Dés qu'il parut â la cour, le prince le
distingua d'une ni-inière fialtcuse. Elle savait
estimer les uns sansfàcherles autres, et quoi-
qu'elle (//'.«//«'/««/ le mérite, la faiblesse ne se
sentait pas dédaignée. (Boss.)
— Se dit d'une femme qui remarque un
homme auiptnl (die pourra s'attacher. Distin-
guer \m homme, ce n'est pas encore l'aime*.
(Marivaux.)
— Distinguer à. Distinguer, reconnaître par
le moyen de. Je vous ai distingué â votre dé-
marche.Il élait facile de ladistinguer à ses che-
veux blonds etàsesycux bleus. On distinguait
le monarque à sa démarche noble et majes-
tueuse.
— Distinguer à. Faite remarquer à. Je crus
qu'il ne serait pas inutile de lui di-ttinguer la
première augmentation par une marque plus
simple. (La Bruy.)
— Distinguer de. Ne pas confondre avec. II se
cl t des personnes et des choses physiques et
morales. Une jeune personne ne peut distin-
guer dans un amant la (lamme bienveillante
el pure du véritable amour, des feux du désir.
Boiste.) Malheur à toi, si, à la vue du sang de
la femme et de ton fils, tu ne te possèdes as-
sez pour te rappeler une ordonnance de police
et distinguer un homme d'un autre! (Grimm.)
Ma mu^e e» l'aMaquanl, cl.arilal'le et discrète.
Sait de riiomme d'iionneur distiuguev le poète.
(BoitXAU.)
— Mettre de la préférence, du choix entre.
Tel s'est (ail par ses vei^ admirer dans la ville.
Qui jamais de Lncaîn n'a diuiitgué Virgile. (BoiL.)
Élevée avec lui dans le sein de sa mère.
J'appris à distinguer Bajaeel de son frère. (BachŒ.)
— Avec un nom de chose pour sujet. Élever
au-dessus de. Peut-être que les qualités de
l'esprit, les graniis dessoins, les vastes pen-
sées, pourront nous distinguer du reste des
hommes. (Boss.) 0 homme ! la raison ne te dix-
tingueraiteWe si glorieusement de la bêle que
poia' te rendre de pire condition qu'elle? (Id.)
Vos excès vous distinguent encore plus du peu-
ple que votre sang. (^Mass.)
--Quelquefois, simplement. Mettre de la dif-
férence entre deux ou plusieurs choses. En
repassant sur tout le cours de leursannées, ils
ne trouvent ni vertus ni actions louables qui
les distinguent les unes des autres.
— On dit dans le même sen> : Distinguer d'a-
vec. Ce qui distingue ses amis d'avec les au-
tres hommes. (Bossuet.) Ces senlimenlsélevés
qui distinguent lésâmes royales d'avec les âmes
du commun. (Fléch.)
— Distinguer entre. Je vous distinguerais en-
tre mille Peut-on douter de la Providence,
et que le canon qui a été distinguer M. de Tu-
renne entre dix honmies qtii étaient autour de
lui n'ait été chargé pour cela de toute êlcr-
nilé? (M"" de Sévigné.)
— Distinguer par. Mettre de la différence à
cause. Recevant une foule d'amis comme si
chacun eût été le seul, distinguant \es uns par
la qualité, les autres par le mérite. (La Bruy.)
— Remai-quer, reconnaître par le moyen de.
Je vous ai distingué parla couleurde vos che-
veux. Elle m'a distingué par mes vêtements.
On dit mieux reconnaitre à.
— Scol. Distinguer une proposition. Marquer
les différents sens quelle peut présenter.
— Absol. Vous aimez dans la vertu même
tout ce qui distingue. (Massillon.)
— SE DISTINGUER. V. prou. Èlrc différent de.
L'homme se distingue des autres animaux par
sa raison. (La Bruy.) Pour se (/i*/iH*/»/cr des au-
tres animaux qui ne se servent que de leurs
dénis et de leurs ongles, ils ont imaginé les
lances, etc. (Id.)
— Se regarder comme différent de. Vous
vous distinguez même dans voire esprit de ces
1546
DIST
hommes oîscilt (le voti-cran.;», qui ont toujours
mcuû une vie obscui*e. (Mass.)
— Élre rcm:in|iiê, .ipertu. A peïno si les ob-
jets pouvaient se ilisliuguer. Le mêrilcse ilis-
tiiij;ue aisément.
— Se signaler. Se ilistin^ucr dans les com-
b.ils. Se ciislinL,'«er dans Ici» lettres. Se distin-
guer par sa oniauté.
— Se dixtingner par. Ils n'ont aucun moyen
de se liislÏHtfH^r ni par leur naissance, ni par
leur ^l'andeur, ni par leur esprit, (lloss.) Il ne
se tiistittt/uait d'eux que par un iilus grand at-
tacht'uienl au Iravai!. et par une plus noble
application à toussosdevi.irs rii-.h.) i:"mme
îl vous a distin-ut' drs aulr.-s Ijouirnc^ par drs
largesses plusaU.n.lanlos. il. irni.uui«-.iiir vous
vous rf*A7i«(/«(Vj aussi par une [ilus -grande lidê-
litê. cMass.)
UlSTl\<:i;o. (pr. rfj-<(/i/i-'7(i).Phil.scolast.
Verbe latin qui signiiicy(?rf/s/tHffKf,ctque Ion
employait, dans la rêfutatiou d'un ai^umenl,
pour indiquer que, dans un terme, et par con-
séquent dans une proposition, on reconnaissait
deux sens, dont l'un offrait une vérité que l'on
accordait, l'autre une erreur que l'on niait.
— DISTINGUO, s. m. J'apprêliende furieuse-
ment le disliHgito : j 'y ai déjà été allrapc.(Pas-
cal.)
DISTII*S1DÈRE. s m. Entom. Genre de
coléoptères pentamères, famille des cicindé-
lètes. établi pour une espèce inédile de l'Aus-
tralie, le distipsidère ondulé.
*DlSTlQUK.s. m. (et. gr., *\;, deux fois;
ffît^o;, vei*s). Utt. Assemblage de deux vers.
— Particulièrement, Deux vers qui forment
unscnscomplet Le distique sert souvenld'ins-
criptionunn bâtiment, à un tableau, à un tom-
beau. Hïï'i' élégance noble est i'âtnc du distique.
(La Cliaussèe.)
— Nous pouvons citer, comme exemples du
genre, les deux épigiammcs suivantes :
Ci-gil Piron qui ne fut rien,
Pas même académicien. (PiRos.)
Éjîlé, Ml« et poêle, a deux petits travers :
Elle I.iil son visage. et ne fait passes vers. (LEBRUN.)
— Dans la poèsiegrecqueel latine, il se com-
pose d'un vers hexamèire et d'un vers penta-
mètre. Les Anciens ont composé tine foule de
poèmes tout en distiques, les Grecs sans s'as-
sujrttir à compléter le sens de deux vers en
deux vers, les Latins en s'imposant, au con-
traire, celle gêne.
*DISTIQUE.adj.2g.(dugr.«J-rr7.o.:,surdous
rangs). Bot. Qui est rangé en deux séries dis-
posées le long d'un axe commun, et dans le
même plan,maisâ des hauteurs ditféren les, de
manière qu'il yen aitalternalivement uned'un
c"ité et l'autre de l'autre. || Se ilit aussi des par-
lies qui sont très rapprochées et forment deux
rangs bien prononcés et de celles qui, parlant
de deux points opposés, sont attachées sur
deux rangs seulement.
DISTOME. adj.(ét.gr.,*-:;, deux fois ;ttô:x'*,
orifîixj.Zool. (3ui a deux bouches. Animal tîis-
tome.
— DiSTOHE. s. m. Holm. Genre de vers tré-
matodes <lont lo^ , >f,. ~, a—'Z nombreuses,
sont toutespar.i-)' ! . . mimaux; on en
trouvedansl'li'iii i i , luioupdemam-
mifères,d"oisea'i\. I ii i.[^ -, ifamphibieset
depotssons.Onl'ap[>i'lle-ius<i/rt.sr(o/^ourfo/u'c.
— Moll. Genre de mollusques acéphales.
— Polyp. Genre de polypes de la famille des
alcyonalres, dont on connaît deux espèces, le
disloinerou;<e,qui habite les mers d'Europe, et
le dislome varié, qui se trouve sur les côtes
d'Angleterre.
DISTOMIEXS. s. m. pi. nelm. Famillo .le
vers trémalodes qui a pour type le genre liis-
lomo.
DISTO>IOGÈXE.adj.2g.(ét. fr.,rf/.v/o;Hc;
gr. -fÉvor, origine). PathoI.Qui est produit par
le dislome ou fa-^ciote. Maladies dislomogènes,
DISTO.>IOGÉXOSE.s.f.(rad.rf/.«/omo^è;id).
Palltol. Maladie produite par le parasitisme des
distomes, fascioles, planaires et autres helmin-
thes analogues.
DISTOMOrsiS.s.m.(ét. îr., disiome ; gi\
oii;, aspect), llclm. Genrede vers intestinaux.
* DISTOlCDllE.v.a. 4«conj. (rad. tordre).
Faire subir utie torsion.
— Donner une entorse.
— SEDisTORDRE. V. pron. Être distordu.
DISTOKDU,L'E.parl.p:iss.duv.Distordre.
* DISTORS, OnSE.adj.Didact. Qui estde
travers ou contourné. Yeux distors. Os distors.
Uègions articulaires distorscs.
* DISTOUSIOX. s.f.(ét.Iat.,rfw/or.«'o,dêri-
védcrfw/tfrrf^r?, tordre). Torsion plus ou moins
violente despartiesdcscorpsorganisés,quî ré-
sistent ou cètlent plus ou moins à ce mouve-
ment, en raistjn de leur nature llexible ou in-
flexible La distorsion des régions articulaires.
— historxion de.s yeux. Élal que pn-senlc le
globe de l'œil lorsiifil est entraim'" \ ers l'un
des points de la circonférence de l'orbite, par
la convulsion de ceux de ses muscles dont lac-
lion prédomine sur celle des autres.
— DLntorsion des os. Courbure vicieuse des
os chez les rachitiques. Expression impropre.
— Chir. Tiraillement qui produit l'entorse.
La distorsion d'un bras.
DISTOitT,OIKTE. ailj. (du lai. distfrtns).
llisi. Dal.Qui est de travers. Coquille dislorte.
DIST
IHSTK.\OTlF, IVE. adj.V. DISTRACTILE.
DISTU.XCTILE. adj. -2^.(^1. lat., ï//.v//v»7(-
//.v. forme lit" dis, ^âet la, et traho, j'enlraiue).
Ilist.nal.Qui s'éloigne, qui s'écarte naturelle-
ment d'une autre chose.
— hoX.Ciinneetifdistractiie.V.c:\\\\ qiùs'écarlc
très sensiblement des luges de l'anlhère.
* DISTICACTION. s. f. (pr. di sliak-eion ;
et. lai., di.sfnnlio. foi-mé de dis. i,'a et la ; tra-
hère, tiMlii.'i'. Sri.:ir:ui.'ii fl ..li^i-'uninu d'un
corps ou ■! \\\\'- |i.H lli', r\tl ,m[ il Mil l"lll. />/vV-
travtiimv\^\ ^■■>v\'^ '-y A-- 1 .i M.lh.i li.-.)
pbùifun.- m iiii t.- ,;i[ir.|u-iitM-i' T'-lait pro-
pose. i| l'irl.; riiHfit i.iit sue niir .-.•ii,nio pour
un iMii|.l..ii>.oii. tiiiri. ll.'si r,ui wwv, tistracttim
di' 10 pour UH» |iuui- ctie dibUibucu aux em-
ployés i^Larch: r.)
— Entraînement de l'esprit à une série de
réflexions ou d'iilèes inléricMirs qu'il appro-
fondit involontairement et ivi-- un tr-l déta-
chement de t-oute chose 1 h diL..'].' .iHil perd
conscience des faits e\(i-i mih -., ijir --ujel a
de fréquentes dislractiou::^. Avuir de» distrac-
lions. La vie de La Fontaine ne fut, pour ainsi
dire, qu'une distraclion continuelle. (Diderot.)
Kant était si sujet à ces dixfravt ions que, dans
le cours de ses levons publiques, il Pixaitconti-
nuellementsa vuesurun point pourn'ètrepas
détourné de sa marche intellectuelle. (Virey.)
L'illustre géomètre Lagrange était qualilié
presque d'Imbécile par ses contemporains les
plus incapables de s'élever â toute la hauteur
de son génie, à cause de ses continuelles dis-
traetions. (Id.)
—Inattention momentanée. Omettre quelque
chose par distraction. Avoir des distractions
conlinueUos. Cau'^or (((>s di'=traciiitns. Donner
dcsdisIrT-ti"n- \'. "i ••'!'■'; dî-^tirT-fi-'-i- dans ses
prières \ ■ - .,.,.,.,,.. i,.^ ,/,,_
traclwn , . ■ , , l'i :■ I ,:■,,. ,::: .-..[M-""
de Sévi.'h-- L- -;l ■:;■ .■■jin -■ mi;ii.;; i ■'I;t tOUt à
coup lit porta" Uacuie desa luuL'sle((/.v/rut7iO«.
(St-Simon.)
— Acte de distrait. Commettre des distrac-
tions.Il gagna l'appartement de Gavois.son ami,
âqui il raconta l'histo-re fâcheuse de sddislrac-
tion. (St-Simon.)
— Caractère du distrait. La distraction dont
la vanité se fait gloire n'est souvent que la fai-
blesse d'une tète de linotte. (La Bruy.)
— Moyen de passer le temps, de se distraire
de la douleur, des regrets, de l'ennui, d'un ira-
vai 1 absorbant. Chercher des distractions.Trou-
ver des distractions. A'avoir pas assez de dis-
tractions. It faut avoir assez d'empire sur soi
pour qic* l'-s Miti.»!*; i\o disfrnrfmn ne devien-
nent poini • \'-< ■-ii[<'i-, it'<i<Tii[i:iiion.(Boiste.)
— Cil i III. A ''II' 'jih l|uri-';~ .■in|)loyè pour dé-
signer l.i 1) --U lin III (ifM|.na'iitN(|ui composent
un corps, lor^qu elle s'opère avec diûicutté.
— Chir. Séparation par force.
— Législ. Demande ni distraction. Demande
qui a pour obji-t d*^ n-vcndiqn.M- on o|. jet qui a
été mal à propos iniii[.t i- i ,.;. . ■ - n^ic im-
mobilière.||/)M7n/iV;. -/;</,, , ,1 i Ji-ntpar
lequel on sépan- la'-niiininiii -ii iiixdopcns
dos autres condiiTiniations prouonceos en fa-
veur de la parlie. en sorte que son avoué ac-
quière la faculté de poursuivre, à son prollt,
l'cxérution de la première. [iD/.v/;v/(//'*/f de ju-
n(//(7(OH.Transportd'nTir I i ; - i i:;i juLr'-àau-
{vi\\\instractioitsHr.sar: n .: i l. relui
qiii,se prétendant propii' ' [ '■ -saisis
oudepartie d'iceux, s'opi' ■- ■ i it w ni.-.
*DISTn.\IRE.v.a.Vconj.ii-rug. etdéfect.
(et. lat.,///.s'.prcf. sépar.; traliere, tirer). Je dis-
trais,tu distruinjl distrait, nous distrayous.vnus
disfrutiez. ils (listniifiit. Je di.slrai/uis. J'ai dis-
Intil/Jeilislrntvni. Jr di.slrainn^-.'lhslrfiis, dis-
(nuinns. distnii/rz.. Qur /r >lisfni/ir. Qm- /eusse
distriiit. Distrayant. Distrait, ilistraile Sépa-
rer, tirer une partie d'un tout. Sur cette som-
me il faut distraire tant. Il faut distraire de
ces papiers ceu.x qui regardent une telle suc-
cession.
— Quelques auteurs l'ont employé en ce sens
dans lestyle soutenu. Tout notre être est agité
parcelle puissance de la nature, dont les com-
binaisons sociales nous avaient rfw//'ci/5. (M-""
de Slaél.)
— Fig. Distraire d'avec. Détacher do. Ton les
confusions de voix nous bruiront aux oreilles
sans que pour cela vous soyez distrait d'avec
vous. (Malherbe.)
— Détourner â son proflt. Distraire de l'ar-
gent. Distraire des effets. Distraire des papiers.
— Fig.Détourner l'esprit de ce qui l'occupait.
On vient me distraire à tous moments, je ne
puis lire une Iieure de suite. Distraire de quel-
que applu-i'i"!!- l'islnire d'un.- p'-n-oe. Dis-
traired'--^ 'Im-'i m^. hi-li.nrr il nn.-i r~,,|iition.
Distraii<' ■! ^•■u ih — 'in. hi-ii ne.' d'un spec-
tacle. Mes .iiirll.-. .Mitiait d;ui-- la maison de
Dieu, n'ûubliait-elic pas qu'elle était reine?
L'avez-vous vue distraire sa foi par im regard
curieux ou par une parole indiscrète '.'(Fléch.)
rti^ rlia(:ni)s dérorniiIinUacltés sim* Tibère
I..1 (our de ses fl«|leurs vetit en vaiit le dislmirc.
[L. IlACENE.)
— Dctournerd'un dessein, d'une résolution,
d'un sentiment. Rien ne peut le distraire de
faire ce voyage, ou simplement de ce voyage.
Les dieux de ce dessein puissent-ils le dis-
traire! (Racine.)
Je te préparerai!; des lauriers de ma main.
Je l'encoura;;ernîs an lieu de te distraire.
Et je te traiterais comme j'ai fait moalrurc. (CotiN.)
DIST
Vous savez si ma voix jninnis leur lut conlntto',
— Distraire la douleur. En détournu-.
— Absol. Eh bien ! cela distrait toujours un
peu. (Mariv.)
— Ane. iiirisfic, S .-ntidov^^if dans le sens de
Dèmoiiil,.' ■, .i!-f. , I . ,.|i.. villi- dun tel
apana-. -, : ! i ■ ■, , .'. i. , ,,.. ii .n faudra
distraiiv i. > i,. i. lh.-.-.,r: i,i inruiuhnu. Se
pourvuii' >l.->,aiii un \u-<- ni'niii)M'(riii. I Oppo-
sition à fin ilr ilislr/urr. n|,|„.-iii,,ii qui a pour
but la di^lr.iriioinluii nbj.i . .,iii[ais ,laiis une
Sii\sie.\\Distrairei/uel'ifi'u>i </r \r.'< j nues naturels.
Le renvoyer devant une juridiction e.vception-
nellc.
— SE DisTR.iiRE. V. pron. Se détourner de. Il
se distrait de son travail. 11 se distrait de ses
occupations.
— Devenir distraït-
— Se diviTtir, prendre des délassements. Il
faut vous ilistraire. Cette enfant s'ennuie, il
faut qu'elle su distraie plus souvent.
— Être séparé. Ce fief ne peut se distraire
de votre apanage.
— Techn. Se dit, dans la fabrication des gla-
ces, du mercure qui disparaît dans lamal-
game.
DISTRAIT, AITE. part. pass. du v. Dis-
traire. S'emploie adjectiv. Séparé, extrait de.
Somme distraite d'une autre somme.
— Se dit d'un hommeenlevè à ses juges na-
turels.
— Ftg. Détourné. Mais nous fûmes distraits
de cette scène par une scène non moins dan-
gereuse poumons. (Chateaub.) Les Israélites,
natui'ellement religieux, n'étant distraits de
leur culte par aucun de ces plaisirs inconnus
dans la simplicité de leurs mœin*s, aimaient,
dans les moments de leur repos, â élever leur
âme vers le ciel. (Ségur.)
— Qui, par préoccupation d'esprit, apporte
peu d'attention aux choses auxquelles il fau-
drait en apporter. Homme distrait. Personne
distraite. Le monde distrait qui les entourait
ne savait pas bien dire s'ils étaient juifs ou
chreliens. (E. Itenan.)
— Qui se livre habituellement à ime série
de réflexions, et les poursuit involontairement,
en devenant étranger aux sensations extérieu-
res.J'aime les gensrf/.v/rai7j:lessotset les mé-
chants ont toujours de la présence d'esprit. (Le
prince de Ligne. )0n devient rfû/rfliMorsqu'unc
Torte passion ou une idée profonde absorbent
l'esprit et le retirent dans l'intérieur. (Virey.)
Los pensées d'amour rendent très distraites les
jeimes personnes de l'un et de l'autre sexe. (Id.)
Un cerveau faillie, élroil, (jiii ne lîot.t <]u'iiiii* ctiose,
Peut répondre en lotit tem|is n ce qu'on lui pioiwse ;
Mais celui qui comprend lonjoui-s iilnsd'uu olijet
l'eut Lien être excusé s'il e^t un peu disirait.
(RECKAno.)
Il vous (lit non pour oui ; oui pour non ; il appelle
l'iie femme monsieur, et moi mademoiselle ;
Ou dit qu'il esl disirnit, moi je le prends pour fou.^ld.)
— Qui annonce de la distraction. Air dis-
trait. Manières distraites. Accorder un coup
d'œil distrait. (Diderot.)
Que vous dirai-je enfin? Je fuis des yeux disltuits
<Jui, me voyant toujours, ne mo voyaient ja
(Ra.
— Distrait par. Distrait par des désirs sans
cesse renaissants, obsédé d'impurs fantômes,
l'esprit perd sa vigueur et sa fccondilé, tout
s'altère et dépérit, la mémoire s'éteint, le ca-
ractère s'énerve, le cœur se dessèche. (La
Menn.) L'homuie aflligé y est distrait par la
i;aieté publique, et le faible s'y. sent fortifié des
forces de la multitude. (B. de St-P.)
— S'empl. substantiv. LaBruyère apcintle
(/t.s^rfliV, dans ses Caractères. (Acad.) Les dis-
traits oublient tout, font souvent tout à contre-
temps, donnent une chose pour l'autre, une
idée en échange d'une entièrement contraire
(Virey.)
DISTIl.AITEMCNT. adv. D'une manière
distraite.
DISTR.AT. s. m. (pr. rf/-.ç/r(i; du lat. rf«-
traelus , séparé, retiré). Ane. jurispr. Acte qui
rompt un contrat ou le modifie.
DISTRAYANT, part. prés, du v. Distraire.
Qui distrait. Los plaisirs me distrayant de mes
études.
DISTRAY.A\T, .\\TE. adj. Qui est propre
à distraire. Speclacle distiayanl. Lecture dis-
trayante.
DISTRIRCWliLli:. adj. Qui peut être dis-
tribué.
DISTRIBUAXT. part. prés, du v. Distri-
buer. Il loinplissait toutes les parties des ins-
trument- iii 'h- Il vnix, dislrifmant des traits
de mt-'lodii .1 .1 h.Lriijoiiiu, ainsi qu'un peintre
habile au: mî ii^d iime les couleurs et les om-
bres. (Mannnjiifl.)
DISTRIKUANT. s. m. Celui qui distribue
la communion chez les protestants.
DISTRIBUÉ. KV.. part. pass. du v. Dis-
Iribuer.S'cmpI.il! ti, li; h- -- - ii-tiibuées.
Argent distnl-i \ ., i,. s. C'est
le long et de .h . , ;, , - | i- les fa-
nons sont di.\ini'.i,. et .^au> .^ u.u.>^ersale-
ment. (Lacép.)
-- Disposé. L'n appartement bien distribué.
— Distribuée. Aumônes distribuées aux pau-
DIST
vres. Sire, gardez cet or pour être distribué k
ceux qui ne pouvcnt ou qui feignent ne pou-
voir d. r. n II. I Kl i[ -ans ce secours. (Volt.) Il
fallait lu ■ [ ut ige sur les présents
quVil.' t. 1,1 ,/, .,v a lasociélc. (B. deSt-
ï'.) La |.l (ii(. I. - ! . p- était mise en poudre
c\.dislnhncc.\n\ -I- ■ t-.- 'noinMin antidote sûr
contre les malaii.s .[ |. , m ilelices. (Auquel.)
— Distribue <lun^. b. ^ aih hcs qui sont di>-
trihucesiXnn?. Is maisMi,-. I, i Bruy.) Les eaux
sont (//.s7W/*arV.vdui- i l i \illc avec le plus
grand art. (Maliô-limn. . Il hh- montra un pla-
nisphère celestr..( i„,.i^ i.. piinùmcs les prin-
cipales; piniics ,i,-!> l'-.i 1 1,,^ Il-5 principales
conslcIlaiiMr,-.. .i -,i i; i i i,
— Ih.'Jnh.ur n': 1 [I I h s partir de moi
et être •hs(nhn,> s ,i,. „., n, m? (La Bruy.)
— Dtstril'ué en. Le sol etuit divisé en pro-
vinces ennemies, les hommes étaient distri-
bues en classes rivales. (Mignet.)
— Disfrthh-r V'ir. niinfro ront mille écus di.i-
tnbucs I, :; ^. - , h. -, l; ,^..:
— lM\i--i \ri-ii'i' ;,'. chaque mai'ché
est disli /',(,[.!! i^uii i . r-. d.-sijnèsala vente
rlune seule espèce de marchandises. (B.de Sl-
Fierrc.)
— Peint. Ménagé.Des ombres mal distribuées.
* DISTRIUL'KR.v a. l'-<'conj. (et. laL,(/M,
prèlixe extract.; tnbuere, accord<'r, donner;. Je
distribue, nous distribuons. Je distribuait, unus
distribuions, vous di.itribuies. Que je distritme,
que nous distribuions, que vous distrilmiez, etc.
Diviser une ou pi usieurschoscs eu parties, dont
la répartition lemplisseun but déterminé. J'ap-
prouve la manient dont vous distribuez voire
temps et vos études. (Uacine.)
— Partager entre plusieurs. Distribuer des
aumônes, de l'argent aux pauvres. Distribuer
des vivres aux soldats. Disiiiburr des récom-
penses. Distribuer des honneurs. L'Académi»'
a distribué ses deux prix annurds; l'un destiné
à l'ouvrage le plus utile, l'atUre â l'encourage-
ment d'un homme de lettres. (La Harpe.)
— Donner au hasard et avec profusion. Dis-
tribuer des coups de chapeau, des coups de
poing, des bénédictions.
— Départir,dispenser. Ces rares talents que
Dieu distribue aux hommes exti-aordinaires.
fBoss.) l'u lilir pouipru-c «pil relie;,! lous les
honniMii- .l'i - p.-.'i.l-..' M i II '!i<!i/!"ir :nix au-
tres Ir^ . . , - 1 , . - Mass.: A
le
hasai-d -1/ ! I ■.'■ - t ■[ ,i' ! 1 In. ; I ; ( ii^iii- r.ivir
demain ';' ^'d . H sendile qn nu dt-^lrif'ueengrtts
aux premiers de la cour lair de hauteuret de
(iertê, afin qu'ils le distribuent en détail dans les
provinces. iLa Bruy.) Pourquoi n'cs-lu pas con-
tent de la noble destinée que la nature t'a dis-
tribuée'/ (Virey.)
— Diviser, ranger, disposer, mettre en or-
dre, à sa place. Distribuer les parties d'un dis-
cours. Distribuer les matières d'im ouvrage.
Distribuer les chapitres d'un livre. Cet auteur
a fait un beau traité; il en a bien distribue la
matière. Il a distribué avec art toutes les par-
ties de son sujet.
— Classer. On distribue les animaux en plu-
sieurs classes.
— Placer, mettre en divers lieux. Distribuer
des magasins sur la frontière. Distribuer les
troupes selon les besoins de la défense. Dans
les (luatre parties du monde, la religion a rf/.v-
tribué ses milices et placé ses vedettes pour
rhumanilé. (Chateaub.)
— Répartir, conduire en divers lieux. On a
distribué l'eau dans tous les quartiers de la
ville au moyen de divers canaux.
— Archit. Distribuer un appartement. Le divi-
ser par pièces.
— B.-arts. Coordonner de façon â produire
un certain eïTet. Bien distribuer les lumières
et les ombres. Bien ou mal distribuer les par-
ties d'un bâtiment. Bien ou mal distribuer les
parties d'un jardin. Cet architecte a si mal dis-
tribué les parties de son plan, que l'édilicc est
sans grâce. (Duchesne.)
— Prat. Distrifiuer un procès. Le donner à un
juge pour en faire le rapport.
— Typogr. Distribuer Irs- halles. Les frotter
l'une sur l'antp- par un iti'UVi'iuent circulaire
iement. Nr^i i'iu- umI'- || liistnhnvrte roulean-
Se dit dans h- même sens. || Distribuer les let-
tres, ou absol. distribuer. Décomposer les pa-
ges après l'impression, en replaçant les let-
tres dans la casse.
— SE DISTRIBUER, v. pron. Sc partager réci-
proquement. Se distribuer les rôles.
— Être distribué. Le sang se distribue du
cœur dans les artères. Cette source se distri-
bue dans lous les quartiers de la ville. Celles-
ci (les eaux minérales), quand on n'a point
beaucoupd'humeurs, sont douces et fondantes
et consolantes, et elles serf«/n7/«^/i/danstou-
les les parties avecune onction admirable. (M"*
de Sév.) Le mé<liateur par qui se distribuent
les bienfaits et les récompenses. (Elèch.)
DISTRIUL'TAIRE:. s. -j g. Celui, celle qui
a ret,-u une part dans une distribution.
* DISTRIBUTEUR, TRICE. S. Celui»
celle qui distribue. Distributeur des grâces.
Jésus-Christ est le distributeur detous les biens.
(Mass.)Cetle gloire dont le démon est le véri-
table distributeur. (Pasc.)
— Cidui ou celle qui distribue les lotlres
dans utie commune ou il n'y a pas de bmeau
de poste.
DIST
— DiSTRinL'TFrR. s. m N"ni »!'' liiv» r^ npiia
rniiscmpluyrsii.lisliil t i,i i,, im. i - ■ im ■■
H l'action (li'S llia.-ljITlrs. Il ,\|.]i i;. il I -'
dans les inai-lijries à vapciii |> i : i 1-
cuiiinninications fulrc leui'= diw i::i :: |.ai i' -.
— DISTRIBUTRICE. S. f Se ilîsail dea ntar-
cliandes ilu lafraichissenicnls a la Coinùdie-
riaii|,-aisc.
* UISTKIIIL'TIF, IVE. adj. 2 g. Qui dis-
tribue.
— Jiisticf (tistrilmtive. Justice qui inflige des
pcinos on acronli^ des récompenses à chacun
— r.i iiiiNi i^'i' nÉai-,(ue la disliibulion.Par-
lii-ul.- ih^iriliiiinr l'Iirase distributive. Sens
distiiliiiiif.il .\um,v ilr iimiiliir ilistrilmllfs. C(mx
qui indiqiii-ntde quolli* iii.iiiiùi-c les objets sont
pai'tai,'us. Us allaient itnix à deux.
— Log. Sens dislrilmlif. Celui où l'on consi-
dère une collectivité dans chacune des indi-
vidualités qui la compiiscnl. Les jeunes gens
sont inconsidérés, est une proposition vraie
dans le sens collectif, mais fausse dans le sens
disIribiUif, parce qu'elle n'est pas sans excep-
tion. (Acad.)
* nisTiillii'riox. s. f. fpr. ili-.''tii-liu-
Cinit ; I ■ I tl : ^!r :■■::: r \ili li> ili\ i^i-c tiiif nU
plu-
tiuii
■UnUi.
ti'ibutiun Ui.-s auiiiûncs. I>iâUibtitiun des gi'à-
ces. Distribution des postes et des emplois.
Unévêque lui présrniaun bréviaire où il était
dit iiiir .If^u-. f'lirl-.t. ■ h |i i; ! iiit -1.' ii- monde,
avaii l.ii---'' i:M.U" 'i ■'■■ ■'■■'■''''//'."' 'If'sroyaii-
nifs.i ~.i \.'l • Ml', .f.- supplie Votre
Maj.'slf ,ir l.in- I,. '/'^/w .'/r-;/ de c-t or à COS
braves Espa.^nols dont la valeur vous a con-
servé tant d'Elatscn un jour. (Volt.J
f.a consolaliûn
n'Avoir rait de ses biens la disinbufion
Iti-itaiid au fond du coeur un repos syiiipailiiqiie.
(RliCNAnD.)
— Effet de cette répartition. La distribu-
tion lies aumônes a sauvé une foule de mal-
heureux.
— DistrihiUifm des prix. Solennité qui con-
siste à distribuer des récompenses datis un
collège, un concours, etc. Itifulis.i .-t. - ,hshi-
buliOHS de prix peuvent faire n imi . .i,. / i. s
jeunes gens un certain mépri-- p m . . i|ui tl^--
vrait enflammer en eux le ilesn ^l.- I,i ;_:lniie.
(Dussanlt.) Il me semble que souvent les itis-
triùuiiott.'i de prix ne sont propres qu'a îaiie
aux parents une illusion fatale, qu'à éteindre
pour le présont dans le co?Mr de la jeunu^^^e
le feu piéeieux de rèmtilation. (Id.)
— Service du facteur qui poile les lettres à
domicile. ]| Collection de ces lettres.
— Ilépartition. Distribution de différents
corps d'armée.
— (^!as«;emenl. Distribution des mammifères
en plusieurs familles.
— Disposition, ^rrani^ement- La distribu-
tion d'une matière par cliapitres.
— Distribution du travail. Partage des tra-
vaux d'un atelier aux ouvriers selon leur spé-
cialité.
— Archit. Répartition el arrangement dans
Iesdi^■e^s.•MI•j,^,l■,lrll';UilIe■Ilt. ]| Miiiiière dont
sont .ti-]n>^.'.'^ I.'^ [pi. ■■'.■- .i HT: .■i|i[p:iriement i-e-
lativeiu.ii[ ;iu i.i'^.iiii iiij ^ei-vh-f.IiMiine distri-
butinii. H.-iireitse ^isi 1 1 1 M 1 1 M -n. S'iuvout un
grand appartement mal distribué est bien
moins commode qu'un petit dont la dislnhii-
tion est bien entendue. (Teulet.) H DislnOutiuii
dix (iniemcnts. Leur anangement symétrique
suivant de certaines combinaisons. La distri-
bution des métopes et des triglyphes.
— Dr. canon. Distribution manuelles. Distri-
butions en nature el en argent que l'on faisait
autrefois entre les membres d'un chapitre ec-
clésiastique pour les récompenser de leurpré-
sence (piotidienne au sei'vice divin.
— Iv-..M. i^nlit DisIril'Uliini lies rir/irssrs.
L'.Ml^.'liih'r .|i s |m|. suivant IrsijUelles l.sp.u-
duils >'>tii |.;ii l.i-.'> entre l.;^ iravaiUeui-s, les
capIt.lL^^lc.> et les piupiictaires. Irailc de la
distribution des richesses.
— Hydratil. Distribution des eatuv. Partage
des eaux d'un résnrvoii- , et leur direction par
divei's tuy.iii\ -I Ml- 1.-. t> i^^ins et les fontaines
duril elles ,|,,| . ,; . ; -trvice.
— .'iin-(.r /' ' ' l'ir contribution. Ac-
tre<l'-- ['■ iii'-.-'i- -■! .,,, |,,. ;.[■ ,.:■ ,. ; -^ I . .1^.
— l.iUcr.Aii.àiiKciuenl,di.->(,o.^ili--.iJ.Ui.^lul.u-
lion des parties d'un discours.
— Mécan. Ensemble des pièces d'une ma-
tle-lii
nique
lael, ,..:.. 11.' .,■; .1 1 ■■!, i.|,. iiH-lll.
— ['. ■ ' /'■ ' /■■ 1 ■': '.'- ; ■■■■,. Képarli-
tion -_■[ II! i'i,..'iiiri i.'. r,it~^.': iir clair, de
demi Ions uL dumbies.
— Pratiq. Ordre de distriimtion. Rôle des
créanciers pour le partage d'un bien adjugé
par décret.
— Prat. anc. Registre dans lequel le gref-
fier garde-sacs au Parlement insérait toutes
les requêtes du rornniittitur, pour qu'elles fus-
sent .■iisinii- Miij|ili' ■- |Mi II' président.
I'.ImI [i_i]- 1 .1 i-ieà énumérer par
ordiv l^'i'ithi. ■ Vnu „j.'t.
— 1 ypugi . lu |KU uit^ji', dans leurs cassetins,
DIT
'les lf'U.rns d'une forme qu'on vient de tirer. 1|
Forme qui a i-te imprimée et doit être distri-
buée.
* UlSTItlUUTlVEMENT. adv.Log. Dans
le sens distributi f. Examiner distributivcmcnt.
Discuter dislribullvement.
— Séparément, seul à seul.
* DISTUICT.s. m. (et. lat., distritiux, res-
serré). Subdivision territoriale formant le res-
sort, rétendue d'une juridiction judiciaire ou
administrative.
— Ancienne subdivision d'un département,
avant la création des arrondissements, qui
sont plus étendus.
— Par cxlens. Territoire quelconque. J'ha-
bite un charmant district.
— Fig. Le district de la science, le district
des lettres.
— Charge, fonction, ministère. Ayant le dis-
trict des pansements et des drogues, je ven-
dais souvent aux hommes de bonnes méde-
cines de cheval. {Beaumarcliai'-.*
— Fig. et fam. Compétence, ij I i n . i 1 a 1.-
mon district. Il faudrait que ce 11 j, i . , , ;u
ment par leconfesseur, n'étani |.t ! . ;,./
deM.de Pompone, qui pourlaia ne ii..iii.i.;l-
raitpasdc l'appuyer, si la balle lui venait. (M"'*=
de Sévigné.)
— Dr. féod. Étendue de chaque justice sei-
gneuriale.
— Géogr. District fédéral. Nom donné, dans
les répxibliques fédéralives de l'Amérique, au
territotrequi contient la capitale iTunéraie de la
Confédération, w ,-.!,iii_M..n. . .m.iI il..lesÉtats-
i;nis,est dan 1 : ■ ; i :■ r..,Uinibia.
Le district l. :■ ... ; M \. ; :iie la ville
du même noui, v.apit.il(, au .M* .^.-lu..
— Hist. Districts de i'aris. Division adoptée
en 1789 pour la nomination des électeurs qui
choisirent IcsdéputésélusauxÉlals généraux.
Cette organisation subsista encore quelque
temps après, et servit de base à la division
postérieure en sections ou quartiers.
DlSXniC JE. s. m. .■! -I- . ■^■:. .!-n^ r.,I~:
TTç\-|-c, i-j^br, cannelui ' I : ' m ^ . 1-
léoptères carabiques, ( 1 1 - ;■ 1 ; u ; , < i i-
blipour quatre espeies ,|i :, In 1. s .nt iii il. - ei
de Madagascar.
DISTYLE. adj. 2 g. (et. gp.,*^ç, deux fois;
«JAo;, Btyle). Bot. Qui a deux styles. Fleur di-
style.
— Archit. Qui a deux colonnes. Porche di-
style.
— Subslant. Un disttjle. Un porche distyle.
DISTYLIDK. S. f. (et. gr , ^i;, deux fois;
<r:y>.î>;, Style). Uot- Gcnre de plantes de la fa-
mille des goodéniacées, établi pour une es-
pèce d'Australie.
DISUKFOBENZOLATE. s m. Chim. Sel
formé par la combinaison de l'acide disulfo-
benzolique avec une base.
IHSt'LFOUEXZOLIQlJE. adj. Chim. Se
dit d'un èlhcr sulfureux, de acide l'oxyphénol,
qu'on nomme plus souvent acide p/icmjlène sul-
l'uretLt.
DISULFITRIQUE. adj. Chim. Se dit d'un
acide Bulfurique que l'on prépare en Saxe et
qu'on appelle aussi acide sulfnri>/'ir jumiuit
DISYN.\l»niE.s. f. (et. K"'.. . li.'ux 11.:-:
9jvà=£t«., lienj. Uot. Genre de ( nu, |, ..-,,-. if iim
des êupatoriéesjétabli pour u née- [Mr.*, le .M,>ii-
tevideo.
DIT, ITE.part. pass. du v. Dire. S'emploie
adjectiv Proféré, prononcé. Paroles dites en
l'air Cêl-, .-( -^i iiitnn-llement dit. que, si j'a-
. [.lu
que delre dites snnplement ; elles se -^'utenL
par l'emphase. (La Bruyère.) Ce fut sur cette
dernière terrequ'on célébra la premièi-e messe
qui ail été (///<■ dans les iles de la merdu Sud.
(Malte-Brun , Cettcplaisanlerie,Iecalmcavec
lequel elle lut (///c. lixa l'atlenlion de Napoléon
et m la fortune du s.-ii^^.-nt. (Las-Cases.)
— Surnomme. Louis .\IV, dit le Grand.
Louis VU, dit le Jeune. Pierre, dit le Cruel.
— DU par. Psyché eût voulu que ces fleu-
rettes lui eussent été dites par un amant. (La
Fontaine.)
— Proprement dit. Dans la signification pro-
pre, convenable, particulière. Les animaux
de la terre proprement dits, tels que les qua-
drupèdes, offrent, dans la be.nil'- .1 laL'i.in-
deur de leurs formes, de nouvel h - h.n ii)..im.-,
en amour. iB. de St-P.) Ce ja 1. ....■, i. Lvc
d'un peu de vermillon, forme l.i cuuIlui de
l'aurore proprcntent dite. (Id.) Nous ne consi-
dérons ici que les montagnes hydrauliques el
littorales proprement dites. (Id.)
— Aulrement dît. En d'autres termes.
— Fixé, indiqué, A l'heure dite.
A riieiire dite, U courut au logis
De la cigo;;ne, sou liotesse. (La Fontaine.)
— Cela dit. Se dit elliptiquement pour i^ela
étant dit, ou Après que cela fut dit- Cette
tournure repond à l'ablatif absolu des Latins.
Cela dit, maître loup s'enfuit et court encor.
(La Fontaine.)
— Cela soit dit en pa.Ksunt,o\i tout simple-
ment Hoit dit en passant.
Semez entre eux la guerre,
Ou vous u'auree avec eux nulle paix.
Ceci soit dit eti passant : je me tais. (La Fontaim:.)
— C'est bien dit. On a bien fait de le dire.
DITE
— Crsl Inriilôl dil. C'est plus facil.' it .lire
qu'.'l faii-i;.
— Tiiuti'xt dit. Tonliwt torniinu.
— Se te tenir pour dit. Ne pas revenir à la
charge.
— Melton.i qu'il n'y ait rien de dit. Je relire
ce que j'ai dit, faites connue si je n'avais pas
parlé.
— Ce qui fut dil fui fait. I.e plan arrêté aété
exécuté dans tous ses détails.
—Il a quelquefois le sons dn Soi -disant, qui se
fait passer [J..111. qui |.,i-.' |...iir. ■iiil.nl :.■..■.•
un > qu.'ililii'alif In l. '. .Il i- i'. i. "
Ici |:n t.l, dil iii..d.'.i I ' ..... Il
— Conclu, décide. Ccsl .hl 1; .^^l m h.isc
dite, n'en parlons plus. Voilà qui est dit.
— Il esl dil. loc. impers. Il est dit des ri-
ches, dans l'Évangile, qu'ils entreront diBi-
cilement dans le royaume des ci-nv I.>t-il ilit
que les eaux fussent dans un- i i if. n . .^
Jurande pour enleverdu fond .1 i: : i
quilles el les transporter par i , . i . i .'
(liulTon.)
— // est dil que. Il est arrêté que. Il esl dit
que je serai toujours niallieureux
— // ne .sera pas dit que. Je ne souffrirai pas.
Il ne sera pas dit que vous commettrez celle
lâcheté.
— A été d'un grand usage au Palais, el esl
encore employé pour empêcher les équivoques
des relatifs. Leilil appelant. Ledit défenseur.
Ledit un tel.
— Dans le même sens, on le joint à l'adverbe
sus. Susdit, susdite. Le susdit Pierre. La sus-
dite Jeanne.
— On le joignait aussi aux locTilinns adver-
biales ,./ ,1,'s^iii. i-i-,l-rinil. n-riprrs. ri.-, Ci-
dcss,i,,l,l C: ,|,.-s,i..til.. C.iMin.- il ,., ..|,. .'i
dessll-.l;l. ri .l.■^,•l:,l.lll I ... .1
DITR
124-
.M:,
rd'hui bannies
Ci-ap.
toutes ces locutions si
même de la pratique.
— Ce qui esl dit e»t dit. loc. adv. Il ne faut
point revenir sur ce qu'on a dil.
* DIT. s. m. Vieux mol qui se prend encore
quelquefois dans le sens d'Apophtegme, sen-
tence.
— Eut une application beau. -..iiii plus .j.'.w'--
raie dans l'origine el signifia H n .1 .[ t.ni
de nature à caractériser lui !i..niiii.. .. l.-l.i...
Les dits notables do iiM -li. / .1 : I..., .Iiisn...-
lablesdes hommes .11 , 1 r .1 ii.|ue.Un
necontequesesrfi7.v|.l' i. 1 .i.- raison.
(M"«>deSciigné.l II 1...1 -I. -i...| .\l...xandre
que cnl.iiii- ./(7,v spirituels, d'un tour admi-
rable, .[in f 11 1 .isscnt une impression égale
.le l:i _'i m !. Il: ■!. s.ii âme elde la vivacité de
To.ijcui-i
•jlés
non déïols,
le lion mois
la lamrroie. (Clutil
r de l'emploi. (M"
— A signifié Disooui'S ou énumération.
î piaula;
— A également signifié Parole, et se trouve
avec cette signification dans tous les anciens
fabli.mv l| Par exlpos , ,1 si.j-nilic Cmincsse,
|i..|.n-.. pr..-.-..il ,,....,....1,11-,,.. Ilu.^onihl
,IU et I
les tient pas. h.lit .Norn.Jli
dedil. (La l'Ont.)
— A signifié encore Récit, fable, et s'em-
ployait dans le titre des compositions narrati-
ves. Le dil des trois commères.
(Rac.)
OITA. s. f. Écorce do l'cc/iites sclwlaria, ar-
bre des Philippines.
DITAÏNE. s. f. Chim. Substance amére e.x-
traite de la dila et pouvant remplacer la qui-
nine. On dil aussi ditamine.
DIT.AUTIl ATE. s.m, Chim, Sel obtenu par
la combinaison de l'acide dilarlrique avec une
base.
DITAUTRIQUE. adj, Chim. Se dit d'un
acide obtenu par l'action de la chaleur sur l'a-
cide lartrique.
DITASSA. s. m. '.'•Ivni <rr . *'.:, deux fois;
T«»5.«,jo mets enor.li.. Ii 1 1.. m.- .le plantes
de la famille des as. l.'j.i 1 1 i. . .-., .labli pour
environ douze espèi-is .lu bi.-il.
DITA-XION. s. ni. (éi. gr., «',,-, deux fois;
TiEi;, rang). Bol. Fruit capsulaire contenant
deux séries de loges.
»IT\\I-< - m '.'t irr. ,.?■-■, .Icux fois; titiç,
laii'-- II. I 1...... '. .11.1... I II .....■-, clabli pour
l)ii>i!i 111 \i II. i.iiiMi ,r..ii|isolitenu
en même l. il. I |.i I 1. : .l.cite. et qu'on ap-
pelle aussi ///. ,' ... .1 "i/opliène.
DITÉTII VI lllll i.lj J-. lét. .gr.,i^,-,deux
fois; TiTja, quatre, lOft/,, base). Miner. (Jui est
KITKTUYI.i;. s. m. Chim. Carbure rl'hy-
drogéne obtenu en comprimant à a) ou 30 at-
mosphères le gaz qui se forme dans la distil
lation des huiles grasses.
DiriIKISMii:. s. m. (et. gr., ft,-,deux fois;
0e'.;,dieu;.PIiil.Toiil système cosmogoniqued
religieux qui admet deux dieux créateurs,
deux maîtres de runivcrs,dont l'un est le prie
cipo du bien, l'autre celui fin mal,
niTIIKISTF. ic.lj 'J L' l'hil. Qui apparlieiii
. I liili. in. .(JIM II ,1 il. .lu 'liIhéismcSysléni-
.1.11.. I I. I ....I.. .liiii..isic. Il yui professe le di-
ili. isi.ic l'l,i|.,s.ipbe ditli.Mste.
— Siibsiantiv. Un dilhêisle.Une dithéisle.
DITIIIOBENZOATE. s. m. Chim. Sel ob-
tenu par la combinaison de l'acide dithioben-
zoïque avec une base.
DITIIIOltEXZO'lQUE. adj. Chim. Se dit
d'un acide benzoïquo dont tout l'oxygène est
remplacé par du soufre.
DITHIOXIQUE.adj.Chim.se dil d'un acid..
formé par l'union d'une molécule d'acide sul
furcux el d'une molécule d'acide sulfuriquc
anhydre.
DITII.MARSES (Pays des). Géo.gr. Parti.'
du Holstcin, au S.-O., sur l'Elbe et ia mer du
Nord. La ville principale esl Meldorf.
* DITIIVR.AMBE. s. m. (et. gr., .h;, deux
fois; ôûçŒ. porte; parce que, suivant la myth. .-
logie, Bacchiis fui mis au jour en di-ux fois ,
Sorte de pe.'-i. l'.r ju. r,,,i.. . 1 ..IliiiI.'.- ..h
l'honneur 'le 1. . i - .
Beau dilhyi'.i:: 1. !. ... ..: . 1 ■ "
. Al
.1.. II,.
niieur de Bacclms.
l'iece de vers que caracléri-
.1 l'inégalité des mesures, et
iisi.isme el le délire poeti
i... 'le Delille sur l'inmiorla-
l<..iM,-J,ChénîersurrAsSL'ni
— Fig. Grandes louanges. Entonner \m di-
thyrambe en l'honneur de quelqu'un.
* DITilYHAMBHilIE.adj.2g, (juiappar-
tient au dithyrambe. Chant dithyrambique.
Vers dithyrambiques.
—Qui faildes ililhyramhes. Poète dilhyram-
bique. Auteur dithyrambique.
— Fig. Des louanges dithyrambiques.
DITHYRAMBIQUEMENT. adv. (rad. rfl-
lliyrambiquc). A la lai.'on du dithyrambe.
DITH YR AMBISTE. adj. Celui fait desdil-
thyrambes. Poète dilhyrambiste. Peu usilé.
DITRY'RE. adj. 2g. (ét.gr.,«'t,-. deux fois;
»:pa. porte). Conchvl. Syn. de conchifere. Peu
iisilè.
DITIOLE. s. f. (pr. di-ei-ole). Bot. Genre
d'hyménomyces helvcllacés, établi pour de
petits champignons croissant en groupes sur
les bois morts.
DlïIOiV. s. f. (pr. di-cinii: du l.it. dilio,
même sîgnif.). Vieii.v 111..1 [..n h .i
* DITO.adv. (du liiiiii .//. .. . Il 1 I' 1-
lien adopté dans le . ..luni' 1. . p.. 1, j,...r
Cx
café
.1 I ml; Ireol,. ililu 1 tant.
UITOME. a.lj. i g. (èl. gr., S^;, deux fois;
T^noî, coupé). Syn. de bivalve.
— DiTOME. s. m. Enlom. Genre de coléoptè-
res pentamères carabiques, renfermant plu-
sieurs esju-ci's de l'Amérique méridionale.
DITo^lITK.i.lj -2g.Enlom. Qui ressemble
au dit Il lUTi-MiiES. s. m. pi. Groupe de la
tribu des scaiiiiiles, famille des carabiques.
DITOMOI'TÈHE. s. m. (èl. gr., S\i, deux
fois; t6f.oi, coupé; nttçov, aile). Enlom. Genre
d'hémiptères cicadelliens, établi pour une es-
pèce fossile.
* DITOX. s. m. (èl. gr., S\t, deux fois; -.6-
vo;, ton). Mus. Intervalle composé de deux tons.
— Demi-diton La moitié d'un diton, c'est-
à dire d'une tierce majeure.
— Mus. anc. Espace de deu.x Ions considérés
d'ensemble.
DITTOGRAPIIE. s. m. (et. gr., i.Tto;, dou-
ble ; r?»''.! écriture). Pierre, marbre, papier
portant lieux inscriptions faites en îles temps
diirércnls.
DITRACHY'CÉRE. s. m. (pr. di-lra-Ueé-
re; èl. gr,, il;, deux fois; if«/.iî, rude; «l'fa;,
corne), Ilclminlh. Genre de vers entozoaires
qu'on trouve dans les déjections al vînes de quel-
ques individus,
DITRÉ,MATES,s, m, pi, (et. gr., S^;, deux
fois; Tgîîiia, ouverture). Échin. Division de la
classe des échinodermcs.
DITRÈME. adj. (élym. gr., i^ç, deux fois,
Tfr;[ia, ouverture). Zool.Quiest pourvu de deux
orifices.
— DrrRÈMES. s. m. pi. Annid. I''amille d'an-
nélidesà fourreau, tube ou coquille à deux ori-
fices placés aux deux extrémités.
1248
DIUR
— Écliin. Division de la classe des èchino-
deriues.
DITUIDACTYLE.adj.2g.(ét.<;r.,*i;,dcux
fois; -.fU, iiois fois; iàxtuVo;, doigt). Uiniili.
Qui a lieux ou trois doigts devant et point der-
rière. || ditridactyles. s. m. pi. Tribu doi-
seaux ecliassiers.
DITRIGLYI'HE. s. m. Arcliit. Espace en-
tre deux iriglyphes.
niTKIN'OME. adj. 3 g. (et. gr., *»;. deux
fois;-?'.;, trois fois;viiio;, loi). Miner. Sedil.les
cristaux pro«luils par trois lois de décroisse-
nientqni agissent chacune sur deux points dif-
férents.
DITKOCHÉE. s. m. (et. gr.,*»;, deux fois;
,fo7.To,-, ti-ochêe). Litt. anc. Pied de vers grec
ou latin composé de deux trochées.On le nonune
aussi dichorée.
DlTHOl'E. adj. (étvm. gr., î^;, deux fois;
Toii», je tourne). Bot. Se dit de l'ovule réflùcin
dont le fuuicule' déciil un lour de spire venant
placer l'ovule dans la position d'un ovule droit
BITnoi'IDE. s. m. (et. gr., î\,-,deux fois;
-sis-ijcai-énc .Enlom. Genre de coléoptèreslu-
iiiféres.ëtabli pour deux espèces de l'Australie.
l>ITUOQl'E.s.m.(ét.gr.,i^;, deux fois; Tfo-
jo;, anneau). Moll Genre de coquilles formées
de deux cônes soudés par la base.
DITRl'PE. s. ni. (et. gr., il;, deux fois;
xfiia, orilice). Annèl. Genre d'annélides, des
cotes d'Angleterre et de la Méditerranée.
DITTEHSDEDITTEUSDOUF(Charles).
Compositeur allemand, né a Vienne, nsSlTJ'J.
Il a laissé des oratorios, des cantates, SOsyui-
plionies, iïopéras-comiques, etc.
niTTlER. s. m. Litt. Composition poétique
du moyen âge analogue au dit.
DlTTOLOGIE.s. f. (ct.gr., J,T-:b;, double ;
Idjo-:, discoure). Gramm. Synonymie.
DITTONCLAVIS. s. m. (él. fr., rf(, préf. ;
/oh; lat. Claris, clef). Sorte de clavecin àdeux
claviers.
DITYLE.s. m.(ét. gr., 5^;, deux fois ; l'A,;,
cheville). Eiitom. Genre decoléoptères hétcro
mères, famille des sténélytres, dont l'espèce
type habite la Sibérie.
DIU. Gèosrr. Ile du golfe d'ilman, au S. de
la presqu'ile'de Guzerale (Hindoustan). Elle a
13 kil. de longueur sur 3de largeur ; 4,000 hab.
Elle renferme un port excellent, qui est fré-
quenté par les Persans et par les Arabes. Ap-
partient aux Portugais.
DIL'M. Géogr. anc. Cap de l'île de Crète, sur
la côte N.; aujourd'hui cap Sainte-Croix.
— DICM. Ville ancienne de la Palestine, à
l'E. du Jourdain, sur le versant occidental des
monts de Galaad, dans la Balanèe.
— DICM. Ancienne ville de la Piérie (Macé-
doine), ^ur le golfe Thermaique; aujourd'hui
Katrinn.
DIL'QUE. s. m. Ornith. Espèce de pinson
du Chili.
DIUKE. s. m. (et. gr., J'.;. doux fois; oipi,
queue). Entom. Genr.- .1 m!, i^' i-^, t'iahlt
pour une espèce du C.luh, ; i i ii ■ l.^ [thas-
mcs. Il Gciu-e de rob- .p; - 'rnir^, fa-
mille »lescurculionides"i Ui " 'i- -, - lal'li pour
une espèce de Java
OIL'RELLE.s. f. fdiminut.de diitrey. Infus.
Genre d'infusoires, voisin des trichodes, établi
p*jur deux espèces des eaux pures des marais.
DIl'RÈSE.s. f. (étym. gr., iià, avec;o;fo/,
urine). Pathol. Excrétion abondante d'urine.
— Diurèse coUiqtialire. Excrétion habituelle
d'urine plus abondante que les boissons ingé-
rées.
* DIURÉTIQUE, adj. 2 g. (ét.gr.,îi«i,prè-
lixeaugm.;oioîu, j'urine). Qui a la propriété de
stimuler la sécrétion de l'urine. Ilemède tliu-
rétique Le nitrate de potasse, les asperges, la
digitale et l'oseille sont des diurétiques. Le
bluct est diurétique^ vulnéraire, cordial et ra-
fra:chissant;ii guérit les piqûres des bêtes ve-
nimeuses et l'inQammation des yeux. (B. de
StPierre.)
De bon lartre érnélique,
Quelqae bon lacement fort el diurélitjae.
Voilà ce qu'il tous laul. (Rus.vARO.)
— Qui urine fréquemment. Cet animal est
diurétique. Inusité.
— DICRÉTIQUE. s.m. Rlcdicamcnt diurétique.
Les boissons acidulés gazeuses sont des diu-
rétiques. C'est un bon diurétique (Acad.)
DIURIDE. s. f. (ét.gr.,ï'!;,deux fois;o;fi,
queue). Bot. Genred'oi'chidèes néottiées, établi
pour une vingtaine d'espèces des terres aus-
ti'ales.
DIURIDÉ, ÉE. adj. Bot. Qui se rapporte
à la diuride. || DICRIBÉES. s. f. pi. Subdivision
d'orchidées ayant pour type le genre diuride.
DIURN.AIRE. s. m. (étym. lat.,rf<cs, jour).
Hist. anc. Journal sur lequel les officiers du
palais d*^ empereurs grecs écrivaient jour par
jour les actions du prince, ses ordres el ordon-
nances.
— Officier chargé de la rédaction de ce jour-
nal.
DIURX.AL, ALE. adj. (rad. diurne). De
chaque jour, j] Les actes diurnauz. V. Actes
diurnes au mot diurne.
* DIURXAL.s.m.(du lat. (/j>«, jour). Livre
d'église qui contient l'office divin de chaque
DIVA
jour. Il y a des ecclésiastiques qui ne sortent
jamais sans un diuruiil sous le bras. (benne-
Baron.)
— Récit de ce qui se fait jour par jour.
— Sorte de journal de l'ancienne Rome qui
renfermait les actes officiels et les nouvelles
de la ville.
* DIURNE, adj. 2 g. (et. lat., djuraiw, jour-
nalier; rad. (((«. jour). Qui a rapport au jour.
— Astron. Mouvement diurne de la terre. Ro-
tation de notre planète sur son axe, d'occident
en orient, en il heures. On sait que le mouve-
ment rfi'iinip île la terre est égal et uniforme.
(Buff.) Il ilottvement diurne des planètes. Nom-
bre de degrés parcourus en -il heures par une
ulanète. I .Mniarmeul diurne des étoiles. Hiou-
veiiHM.t ,|U.- 1rs. l.iilr^i sembicnl acomplird o-
ri.iii 011 ni- -i.!.!!! |i:r- l'i'llVi ilc la rniniionde
n,,i,-,. -lilir. .1 1111 s,ir,,riii.. aussi ,..11 n heu-
,,.. iUVr,7,'ilr,i".' r,,.,vl,, iiiiHi.iliil.' iMiallèle
.j I ,.,.,1 ,1, ,,i ,,.!,. !. l'h i ■; ' 'il- ],.ii;iil se
',ii,,,i,,,,i (, ,1 - I , . . : ,■ :. ; 'I. i.' l:. 'Iiiirue.
y^ t,l ,. ,|,. ,|, j : .'^ .(■Miii .1-11 '■ 'l'- Ml <I;U1S le
Il Arc scmi-diiirue. Arc qu'une étoile décrit
depuis son lever jusqu'à son passage au mé-
ridien, ou depuisson passage au méridien jus-
qu'à son coucher.
— Astrol. Planètes diurnes. Sedisail de celles
qui étaient douées de plus de calorique, par
opposition à celles qui en avaient moins.qu'on
appelait nocturnes.
— Bnt. Qui s'ouvre et se ferme pendant le
jour. Fleur iliurne. Le souci des champs est
une fleur diurne.
— Entom. Se dit de certains groupes d'ani-
maux ailés qui cessent de voltiger et de cher-
cher leur proie dès que le jour finit. Les in-
sectes diurnes.
— Hisl. rom. Actes diurnes. Écrits qui se pu-
bliaient sous les empereurs, et dans lesquels
les diurnaires relataient jour par jour tous les
événements politiques, les actes du sénat et du
peuple, el les décrets impériaux.
— Ornith. Se dit de deux familles nombreu-
ses de vautours et de faucons qui volent pen-
dant le jour, par opposi lion à une autre famil le
du même ordre renfermant des oiseaux de
proie qui ne volent que la nuit.
— Pathol. /■' ' ■ ' 1 " Fièvre dont les
accès se font s, n i : . ii- jour.
— Phys.t'niM. Mi.uvementsque
l'aiguille de de. Un. Ils u , i.ijuve tous les jours
à l'est ou à l'ouest du nièiidien magnétique,
quand ils sont réguliers et périodiques.
— Zool. Qui ne vit pas plus de vingt-quatre
heures. Animal diurne. L'éphémère diurne.
— DIURNES, s. m. pi. Entom. Groupe d'insoc.
les de l'ordre des lèiiidopières, qui volent pen-
liant le jour.
— Ornith. Famille d'oiseaux de proie qui vo-
lent au soleil.
DIURNE E. s. f. (lad.rftKnie). Entom. Genre
de lépidopti';ies nocturnes, en dépit de son nom,
voisin des teignes, et établi pour troisespèces
européennes.
DIl'S. Temps hér. Guerrier qui conduisilles
llalézoniens au secours de Priam. || tin dos fils
lie Priam.
DIV.Pharm. Abréviation employée d.ins les
ordonnances médicales pour dividatur, qu'il
soit divisé.
DIV.*. adi. f. Néol. Mot emprunté de l'ita-
lien, u'i i! sf/nili'- diriiie.ei dont on se sert
qvieliV' '-is 111 l' Il liid des excellentes canta-
trices, 1,1, lu:. liriM.
— Sul.sUidu. Le joli refrain delà dira. (A.
Daudet.)
— Par extens. Toute femme pour laquelle
on éprouve une enthousiaste admiration.
La rfii'rt. cellp qui m'a su filaire,
La noble dame .-. qtii j'iii tlonne mon amour.
Hélas! m'avait ôlé son aiqmi tutélaire. (TH. Gaut.)
DIVAGANT, ANT15. adj. (rad. divaguer).
Qui erre çà et là, qui fait des détours. Les ri-
vières sont rarement d'un parcours facile et
d'un régime régulier ;eiles sont plus ou moins
sinueuses, parsemées d'ècueils, divayanles. tor-
rentielles ou pauvres d'eau. (Perdonnet.)
— Fig. Qui se perd en divagations. Esprit di-
vaganl.Les peintures les plus boulTonnesou les
plus sérieuses n'ont jamais atteint à la poésie
divagante de ces femmes. (H. de Balz.)
DIVAGATEUR, TRICE. adj. Néol. Qui
aime à divaguer. Vous êtes bien divagaleur.
Elle est divagatrice à l'infini.
— Qui annonce de la divagation. Éloquence
divagatrice.
— S'empl.subslant. Undivagateur. C'est un
grand divagaleur.
* DIV.AG..\TIOSi. s. f. (pr. di-vaga-cion;
rad. divaguer). Proprement, Action d'errer çà
et là. La divagation des chiens est interdite
dans ce jardin.
— Se dit aussi d'une rivière qui sort de son
lit. Les divagations Ae ce neuve causent beau-
coup de dommages aux riverains.
— Fig. Écart involontaire de l'esprit hors du
sujet, de la question. L'esprit et l'imagination,
sans la logique, se perdent dans les divaga-
tions. (Boiste.) Les esprits mous et indécis, qui
n'ont pas la force de marcher droit et ferme
dans leur voie, sont sujets aux divagalious.
(Barré.)
— Ceque l'on ditouécritens'écartantdeson
sujet, de la cpiestion. On pare mal les coups
DIVA
du raisonnement par les divagations. (Boiste.)
Les odes de Pindare ne sont que de sublimes
divagations. (Barré.) Quelques oi'ateurs,el sur-
tout des orateurs politiques, ont employé avec
succès la divagation comme moyen oratoire,
tld.) Un journaliste en renom, remarquable par
la poésie et la grâce coquette de son style, doit
une grande partie de sa célébrité à l'origina-
lité de ses divagalious. (Id.)
— Rêverie incohérente de l'esprit.
DIV.AGU.ANT. part, pass.du v. Divaguer.
Une imagination divaguant sans cesse.
* DIVAGUER. V. n. I"conj (et. lat., (fi.!,
çà et là ; l'rtf/ai'i, errer; m li.- i.c/vï. ■■nanl).
Errer çà et là. Ceux qui In--. m .///.j,/Hi'rdes
fous où des furieux élaiu -«m- I, m _,inle, ou
des anim.aux malfaisants. m (.•!■. ..is, s.mt pas-
sibles d'une amendede6à 10 fiancs,avec em-
prisonnement en cas de récidive. {Chabrol.
Chaméane.)
Qu'il est dur, au contraire, et scandaleux d'en voir
S'égarer chaque jour du cloître et du devoir,
Dii'.itj''er en désordre et s'empresser d'aiïairesl (CoitN.)
— Par extens. Je n'étais qu'une àme errante
qui divaguait çà et là dans la campagne pour
user les'joui's. (Lamartine )
— Fig S'éloigner de la question que l'on
dis.'.ute ou du sujet que l'on traite. Divaguer
souvent. Ne faire que divaguer. Ce qui fait di-
vaguer les historiens, c est qu'ils ne saisissent
jamais d'une vue assez haute l'ensemble des
événements. (Proudhon.)
— SE DIVAGUER. V. pi'on. Se plonger dans
une vague rêverie.
Voyez romment
On se divague doiicein-nt,
(M,i,i,ei,i,f;.)
DIV-AGUEUR, EUSE. s. Celui, celle qui
divague.
DIV ALE. s. m. Entom. Genre de coléoptè-
res malacodermes, établi pour deux espèces
du midi de la France et de l'Italie.
DIV.ALENT. s. m. (pr. di-ra-latt). Chim.
Quantité de deux équivalents.
* DIVAN, s. m. (ilu mot turc dioiiàn, con-
seil d'Étal). Hist. oit. Nom qu'on donne à tou-
tes les salles où les souverains musulmans et
leurs premiers ministres tiennent conseil d'É-
tat ou donnent audience.
— Tribunal où les juges rendent la justice,
chez les Turcs.
— Tout ce qui compose le personnel d'un
conseil ou d'un tribunal.
— Conseil du Grand Seigneur. C'est le diran
qui constitue le véritable gouvernement en
Turquie, et qui supplée tant bien que mal à l'in-
dolence, à l'incapacité du souverain. (De Toc-
queville.)
— Par extens. La Porte Ottomane, le gou-
vernement turc. Les ordres du divan. Ledivan
a décidé que.
— Nous le disons quelquefois, et presque
toujours dèrisoiremenl, de quelques assem-
blées.
Le viens diian. désarmant sa vengeance.
De l'eiùlé borna la pénitence. (Gbesset.)
— Nom que l'on donne, dans les grandes
maisons turques, à une vaste salle ou anti-
chambre autour de laquelle sont les portes des
autres pièces de l'appartement, et où l'on re-
çoit les visites de cérémonie.
— Cemot apassédiiii- n.in-. Iiii_ii.-. p. .m si-
gnitierune Sortedc , Ml, - . , />,-
pa«-(i(. Sorte de divan i ' , ' i , i . i
virde lit.Le fond de l,.i. ' . i . i .n. i.n. i. n ■ ut
rempli par un grand diviin lit qui n.- laissait de
place, ilans un coin, qu'à une psyché en aca-
jou. (l>e Gonc.)
— Café-divan, ou absol. d.faii. Nom qu'on a
donné à des cafés garnis de divans. Il y a eu
à Paris plusieurs cafés-divans.
_ Divan-tieg. Chef de la magistrature per-
sane, le président île la première cour de jus-
tice. Il Ressoul-diean. Le même magistrat chez
les Turcs.
— Premier secrétaire d'un prince indien.
Litt. Ui-'cut'il arabe de pièces en vers ou
enrii'"So i,arti.'\iliiienient celles qu'on a ras-
sciiil.l.'.s .Irpiiisl.imort de l'auteur. Chaque
poésie du divan s'appelle ghazel. Los ghazels
qui composent un (Zira/i doivent être distribués
suivant l'orilre alphabétique de leurs rimes.
(Compl. de l'Acad.) Le divan est parfait, lors-
que le poète a régulièrement suivi dans les
rimes de ses ghaiels toutes les lettres de l'al-
phabet. (Demoust.)
DIVANI.s. m. Philol. Sorte d'écriture com-
mune aux Turcs et aux Persans, et particu-
lièrement usitée pour les lettres missives, les
flrmans et l'expédition des affaires des bureaux
publics.
DIVAHICATION.s. f.(pr.(/i-r«-ri-i'«-i'i<i«;
radie, divariquer). Mèdec. Action d'étendre,
d'écarter, d'ouvrir, d'élargir. La divarication
d'une plaie. || Résultat de cette action.
DIVARIQUÉ, ÉE. part. pass. du v. Divari-
quer. S'empl. adjectiv. Bot. Dont lesrameaux
s'écartent en tous sens les uns desautres, et
forment des angles très ouverts. Plante diva-
riquèe. La chicorée sauvage est divariquée.
— Cliir. Plaie divariquée.
DIV.ARIQUER. v.a. l" c.mj. {du lai. (/.m-
ricare, même signif.).Médec. Écarter, éleadrc,
élargir. Divariquer une plaie.
DIVE
* DIVE. adj. f. (du lat. ilivus, divin). Vieux
mot qui a signifié Divine, déesse. J'ai pitié des
princesqui sont si lâches et si peu courageux,
qu'ils ne dédaignent pas de se soumettre à la
dive fortune, et, pour un peu de crédit, adorer
le veau d'or. (Gui-Patin.) Qui est celui de vous
qui veut avoir le mot delà dire bouteille? (Ra-
belais.)
— DIVE. s.m. My th. pers. Mauvais génie dans
la religion de Zoroaslre.
DIVE. Géogr. Rivière de France, nait dans
le départ, de la Vienne, qu'elle sépare des
Deux-Sèvres, passe à Moncontour et à Urézè,
el se jette dans leThouè {Maine-et-Loire),aprés
un cours de 70 kil.
DIVELLENT, ENTE. adj. (pr. di-vel-lan ;
du lat. direllere, arracher). Didact. Qui arra-
che, qui sépare.
— Chim. Affinité divellente. Affinité qui,
pour réunirdeux éléments, les sépare d'autres
éléments avec lesquels chacun des deux pre-
miers était combiné de son côté. Les corps s'u-
nissent sans affinités quiescentes et se sépa-
rent sans affinités divellentes. (Pelletan.)
— Miner. Chaur carhoaatée divellente. Va-
riété relative au rhomboïde, dans laquelledes
faces naissent sur les angles inférieurs et se
rejettent en arriére, comme pour fuir d'autres
faces qui naissentsur les bords dont laréunion
forme ces mêmes angles.
* DIVERGENCE, s. f. (rad. rfiiOTycr). Dis-
position de fleux ou plusieurs lignesqui.dans
leur direction, partent d'un point commun et
vont toujours en s'écartant de plusen plus les
unes des autres, à mesure tju'elles s'en éloi-
gnent.
— Fig- Divergence d'opinions. Divergence
d'idées. Outr' les dissentiments que devait
produire la diversité des intérêts, il y avait
encore à redouter la divergence naturelle des
opinions. (Thiers.)
— Alg. Marche irrégulière. || Non-conver-
gence. Il Tendance alternative vers diverses
valeurs. || Acceplion de valeurs infinies.
— Biol. Loi de la divergence des caractères.
Loi de Darwin d'après laquelle les formes or-
ganiques arrivent à présenter des groupes
bien tranchés par ladisparition rapidcdcs for-
mes intermédiaires.
— Miner. Disposition d'aiguilles, decristaux
ou de tissus fliamenleux ou capilliformes . en
manière de rayons qui s'écartent d'un même
centre.
— Optiq. Marche des rayons lumineux pro-
jetés par un corps éclairant, et qui tenilenl
continuellement à s'écarter les uns desautrcs.
Divergence lumineuse.
— Phvs. Divergence électrique. Rayonnement
de l'élecliicité assez analogue, dans ses phé-
nomènes à la divergence lumineuse.
■" DIVERGENT, ENTE. adj. (et lat., dis,
çà el là; vrrgere, se tourner). Se dit de toutes
les choses qui, partant d'un point, s'écartent
ensuite de plus en plus en avançant. Lignes
divergentes. Rayons divergeais. Deux lignes
qui forment un angle sont dirergeittes d\i côté de
l'ouverture de cet angle. (Montrer.) Les rayons
lumineux qui p.artent d'un objet très voisin
sont très divergents. (Richer.)
Aux lois de Galilée un soleil réiraclaire
Tourne aulonr de son ase au centre du parterre ;
Lesiïiyons direryeitls décroissent k l'enloiir
De 900 disqu3 rougi, qui s'éteint sans retour. (l'IIS.)
— Fig. Diffèrent, opposé. Avant de complé-
ler notre opinion, nous allons exposer succinc-
tement les opinions divergentes qui ont été
émises sur cette matière. (J. Garnier.)
— Alg. Secic divergente. Celle dont les ter-
mes croissent continuellement, de sorte que
la somme quelconque de termes, loin d'appro-
cher d'autant plus de la valeur totale de la se
rie que ce nombre est plus grand, s'en éloigne
au contraire davantage.
— Arachn. Se dit des aranéides dont les
yeux sontsurdeux lignes opposées et dirigées
en sens contraire.
— Bot. Camares divergents. Ceux qui s'écar-
tent les uns des autres. || Cotglédonsdivergeiits.
Ceux qui s'éloignent l'un de l'autre par leur
sommet. Il Folioles divergentes. Les folioles
qui. dans une fleur trifoliolée, redressées et
rapprochées par leur base, pendant leur som-
meil, s'écartent l'une de l'autre par leursom-
met. Il Lol/es divergents dune anthère. Ceux qui
sont rapprochés ou confluents par l'une de
leurs extrémités et écartes par l'autre. || iVer-
rarcs i/ii'd'jeii/irs. Celles qui se dirigent vers
divers points de la périphérie de la feuille. ||
Kameaiix divergent.'. Ceux qui sont très ouverts
et verticillés. || Stipules divergentes. Celles qui
s'écartent l'une de l'autre et se placent dans
une direction horizontale relativement à la
base de la feuille.
— Gramm. Altératiiius divergentes. Cliangc-
menlsqui ont fait sortir des mots très diffé-
rents du même primitif.
— Miner. Se dit d'une variété produite en
vertu de deux décroissements, l'un simple,
l'autre intermédiaire, en sorte que la loi des
décroissements semble diverger à l'égar.l
d'.lle-mênie,en passant du premier au second .
Fer oligiste' divergent.
— Phys. Rayons divergents. Rayons qui s é-
carlent de plus en plus de leur foyer.
— DIVERGENTES. S. f. pi. Aracliu. Groupe
d'aranéides dont les yeux sont sur deux li-
gnes courbées en sens contraire.
DIVE
DIVE
DIVE
DIVI
1249
DIVKRfilLNTin.oill-;. aiij.^g. (ut. fr.,
dirnueiK: lai. fins, tl.'iir). Itot. (jui a des tleurs
ilivor-i-ntr^. Placitc divcr.^'cnliUorc.
* l>lVl-:U(;Klt. V. n. l-^'^ ronj. fût. lat., dis,
va «n la; ifrtjvir. se luiniirri. On met e après
lo //lorsqu'il doit i:U'- -ui\i aUn a nu d'un o.
ISous divergeons. Jt-iliir/'/r,!!-. hn ri<it'anl,c\.r..
Partir d'un point l'I a\ m. . r . .1 - - .-arlant de
pins fni.lM-^.d 'Uiir,,.., ,,r ,„,u^,„^plM'^ s.'
nMir,|.r:,.r. <r.li1 .|in-l'- s,;..,,, ,., .n p,Ml:.iiI
11- hi
Li;,niL'S qui divi-r.^'rnU 11 1 - .i.-- y:\ ■ I ,\ r 1 ._■ , ■m .
Les rameaux do c-ii. [.I . [ii m i.iu!
sens. La fameuse p.i, 1 i ' [ it -.i [> \,i)t
au centre de m-ni .1 ■ 1,1 ; 1 ; ;■ - t. uimn ^
verts, qui '///''V/n'.'// '.■■.- ...mi' (.■;..■, iuhm'-.
{B. de St-lv I ■ . ;■■■ ;.■,:,.! M . . -
i:onco la mai ■■! ■ .■ - 1 , ■ - : ■■,■.,■!■:. ■
les par un r,,i|.. r.-i,,,r.n,I ri ^i ■l,.!.-,,! r..u^
linuellement â s'i-.-riih-r les unstlesauhes,ou
à diverger. (li. Uicher.)
— Fig. Se dit en parlant des avis, des opi-
nions contraires, des esprits divers. Le miroir
de la vérité réunit ses rayons sur un objet, le
prisme de l'erreur les fait diverger en tout
sens. (Boiste.) Ainsi toute leur collection, loin
de faire converger chaque proposition vers un
centre commun, suivant les termes de l'ins-
truction, les ferait dtvevijcr Tune de l'autre,
sans qu'il fût possible de les rapprocher. (B.
de St-P.) Il faisait diverger sur ime multitude
d'objets à la fois les faisceaux ètincelants de
son éloquence. (Ste-Beuve.)
— A été employé dans le sens actif poursi
gnilier Faire diverger, lancer en sens divers.
A l'aide du palais mn langue a prononcé
Le son (]»i, sur ma lèvre impalienl d'éclore,
Diverge ses rayons, forme un cône sonore. (LEBRur:.)
DIVERGIi\EnVÉ,ÉE.adj.(ét.fr.,rf/>e;-ifeH/.
et nerf). Bot. Dont les nervures dirigées en li-
gne droite se portent en divergeant de la base
au sommet.
D1VEUGIVEI\É, ÉE. adj. (et. fr., rfûrr
ge/tt, et veine). Bol. Dont les veines se portent
en divergeant de la base au sommet. Feuilles
divergiveinées.
* DIVERS, ERSE. adj. (du lat. diversus,
mémo signif.). Qui est de nature, de qualités
ou propriétés différentes, variées. Diverses
tleurs. Diverses sortes d'étoffes. Mille person-
nages divers. Les divers inlérêis des peuples.
Les diverses sociétés. Les diveis empires, lies
couleurs changeantes, et qui sont diverses se-
lon les divers jours dont on les regarde. La
Bruy.) Vit-on jamais en deux hommes les mê-
mes vertus avec des caractères si divers?
CBossuel.)
Tout en lout est divers : olez-vous de l'espril.
Qu'aucun êlre ait été composé sur le vôtre.
(La. Fontaine.)
Le ciel est sous ses pieds; de mille astres dit-ers
Le cours toujours réglé l'annonce à l'univers. (Volt.)
— Voir d'un œil divers. Voir les choses à un
autre pointde vue qu'on ne les avait regardées
jusque-là.
L'Ityinen qui nous aUaclie en une aulr« famille
Nous (lélache de celle ou l'on a vécu Itlle;
Ou voit d'un œil dirers des na'itds si différents,
El pour suivre un mari l'on quitte ses parents. (CoitM.)
— Se dit aussi des choses m.ir-'des. Avis di-
vers. Opinions divei--i~ "--iiiii lits divers.
Propositions diverse--- .'uj- ni- ni-, divers. Les
divers sentiments nnut p uiitni -luune voix.
(Corn.) La Fable offre il 1 e^pid luiUe agréments
divers. (Boil.)
— Poét. Mobile, inconstant, changeant. Où
vous eûtes trois ans la fortune rf/i'CM^. (Cor-
neille.) 0 combien l'homme est inconstant, rff-
vers.'iU Funlaiiie.)
— An pluriel. Plusieurs. En divers temps.
lin diversesfois. En divers lieux. Il a parle a
divcr=;es personnes. Ils se cantonnent en diver.s
quartiers. (La Briiy.}H parle en un même jour
dans divers tribunaux. (Id.) Les sommes in-
crov.Thles qu'il a distribuées en divers temps.
(Fiée hier.)
* DIVERSE.\]E\T. adv. En diverses ma-
nières, différemment. Les historiens en par-
lent diversement. On peut expliquer cela di-
versement. Cette nouvelle a été rei;ue diver-
sement dans le monde. On a beau combiner
diversement les idées politiques, les vérités
morales restent immuables. (Chaleaub.)
Et courant vainement,
La même erreur les fait errer diversement. (Boil.)
DIVERSICOLORE. a<lj. "2 g. (et. lat., di-
versus, varié \ votor, couleur). Bot. Dont la cou-
leur varie suivant les individus. Champignons
diversieolores.
DIVERSIP, IVE. adj. Qui marque la di-
version. Particule diversive.
— Qui opère la diversion. Mouvement di-
versif.
DIVERSIFIARLE. adj. 2 g. Qui peut se
diversiûer, se varier. Matière diversiliable.
DIVERSIFICATIOX. s. f.(pr. di-ver-ei-fi-
htt-cion). Action de diversifier.
DIVERSIFIÉ, ÉE. part, pass.du v. Diver-
sifier. S'emploie adjectiv. Plni'-tr^ 'ii«-.-i--in'S.
Conversation diversifiée. L'-- 1. ■ • h . par-
terre sont agréablement di 1 n- . 1 . ite
ahondanrp diversifiée d'aimi! 1 1 1 1 ;i. s
choses que h nafur.- [.r ■ t ; ' ,1 ■>:■,.■■,'
1 Malherbe,' Vw in .'■■■■. . : . ■ 1. ■ ! . . 1
Uurrs,{ieei[yu- I — iJ l ■■ ■ 1 -
(La Bruy., Mai- ...l .-.ihiIiIm <■ p...,u hm^ ,<„,[„.
1
de mille et mille maniën-s, el les effets qtii en
iTSulI'MiI ^niii,//,7Tv,/;r.vsuivanI la iialuiedes
* l»l\ KlCSIi'l t'.lt. \ , a !■ '■ .hj ■ ■\\\> la(.,
dis. (;a et la; icilcrc, luuiiier ,/iacyr, lani;;../t'
diversifie, nous diverstfhnis. Je iln'ersifmis.nons
diversifiions, vous diversifiez. Que je diversifie,
que nous diversifiions, tjur vnns' diversifiiez, fie.
di'lV-
.1.- la
- HM',- r[ I. - .1, .,. ■■■ ,, ., .1 M( dans le
il. ■[!.!. ,!/ 1 ' r : ! 1 I rgard de
I .^ iM-,, M , I . : , f,. lies lieux
iH- tail .jur ,i,n /■.;/,'.■/■ 1,. inalh. m-. (Id.) LeS
plaisirs, presque tous épuises par eux, ne leur
offrent plus qu'une triste uniformité. Ils ont
beau les diversifier, ils diversifient leur ennui.
(Id.)
— Absol. La monotonie m'ennuie : J'aime à
diversifier.
— SE DiVEnsiFiER. v, pron. Être diversifié.
Les fleurs s.' .ti\.i-iii. ut à l'infini sous les
mains de la haim . l'i i-- |.- peuple est nom-
breux, plus 1.1 h.iiiiii i'^ rsprits et des inté-
rêts se rf/t'c/iz/k'. \l»e luequuville.)
DIVERSIFLORE. adj. â g. rét. lat., diver-
sus, varié \flos, fleur). Bot. Qui est composé de
fleurs à corolles variables. Calathide diversî-
flore. Couronne diversiflore. Disque divorsi
flore. Il Qui a les fleurs du centre régulièics
et celles de la circonférence irréguliêres. Om-
belle diversiflore.
DIVERSIFOLIÉ,ÊE. adj. (et. lat., diver-
siis. divers; foliuin, feuille). Qui n'a pas les
feuilles toutes semblables. Plante diversifo-
liée. Labiée diversifoUée.
DIVEUSIFORME. adj. 2 g. (élyni. lat., di-
irrsns, varié ; forma, forme). Hist. nat. Dont la
forme est inconstante et sujette à varier. On
dit aussi hétéromorphe.
DIVERSIFRONDÉ, ÉE.adj. (et. lal., rf(-
versus, divers; /;*o/w, fronde). Bot. Qui a les
frondes pinnatifides. L'hyménostachydediver-
si frondée.
* DIVERSION, s. f. (et. lat., dis, préf. sé-
parai.; verlere. louvnGr). Action de détourner,
action par laquelle on détourne.
— Spécialement, Action de diriger une at-
taque sur un point où l'ennemi n'est pas pré-
paré â la recevoir, ou du moins ne l'est que
très imparfaitement, afin de l'engager ainsi â
détourner ses forces d'un autre point.
— Parextens. La diversionque la goutte fait
aux entrailles de M de Grigiïan.(M'°"deSév.)
— Fig. Cours différent imprime au\ clu.ses.
Faire diversion à sa douleur. .1 ■-. - h 1 1 ms.
On vient plus aisément à !■ ■ ' ' 1 - ; ns
extrêmes par la rf//rr.v/0Hqih 1 -le
à lescombattie dire'-lfiii.'iit. \ . 1 1 . -^ rius
de la vie soni '\'-^<l/i>'rM-Hi\ .l.- ui .'al «les pour
celui qui la [Kl--, laii^ |.~Ii,m- Boisle.) Ce
jeune homui- a > (■ jm. 1 1 .|.' -^.n mihhii- par la
divet'sion nwi: i.nt dan- -.n ■ n NI l'jmour de
la gloire. (Id.J Je cumin ■ nU >pn n ayantnulle
diversion^ et n'étant < n!..nn . .|n. !.■ celte af-
faire, vous n'avez aie nu n |. . \I"i- de Sévi-
gné.) On éloigne même c- ],. ■ . -. , , [
dangereuses à la valeur: uni' 1 :i ! \.\ ,\
sirs et les excès pour faire -/' \| . ~
La jalousie étant le plus ltim il i. id^ i ■,
maux, on trouvera qu'expos.i ^a vi.' .'^t une
diversion agréable. (Stendhal.) I! yeutun mo-
ment de silence et de gêne, auquel l'arrivée
d'un troisième personnage vint faire une heu-
reuse rfiî'e;vï/o«. (A. Daudel.)
— Polit. Action de porter la discussion sur
un point éloigne.
DIVERSISPORÉ,ÉE. adj. (et. l&l.^diver-
sus, divers; gr. ot:oç«, semence). Bot. Qui con-
tient des sporidies de formes diverses. ||diver-
sisPORÉES. s. f. pi. Ordre des gasléromyces,
comprenant des champignons dont les coiîcep-
tacles contiennent des sporidies hétéromor-
phes.
* invriï'^TTr -.f ■■!■ </.■■/-■/■/. r.;!ri.ii..-.
dTN.:..innl. h.',. : '■ 1 .-11:,!,. I:-
versile. Éti.nn.-intM ,|, , \ ,,i |,. i,,,., -
silé. Le soleil brillaiî . ' . ins .fan u!
parés de perles et d' ^ "' -//^^^^/^■
ne déplaît point. (M'-- 1 > i,:nn , niiei^iue-
fois les insectes n'ont d'autre défense que la
diversité de leurs mouvements. (A. Martin.)
C'est un grand agrément que la diversité. (La-
molte.)
Il me faut d'un el d'aiilre i)am :
Viversité, c'est ma devise. (La Fontaine.)
— Se dit aussi des choses morales. Diversité
de religion. Diversité d'occupation. Diversité
d'humeurs. Diversité d'opinion^. Divertit.' dp
sentiments. La diversité de- r i- .t .(.-. r-.w
naissances. La i//>ers/7c des n li_i n- '■\ . . il.
des langues entrent dans les \ m - i, i,, i-, ,,\ i-
,-|,a>r.^ 'It.-,i^~lr' ■'<hv\<yv^ t!,rr, >!,■ , ii i v,- ti'uU V .,-
t .. S :. i ■; !■ ~ Ni.wurs, le
-■..nni,. '.■ ' IM Mr.n \. .1 1, |,..|.l, |n.; donUCnt
— \)es divevsilès. Des choses diverses, con-
traires, opposées.
Kux ou moi nous itvons la cervelle IroubKe;
DIVERTI, lE. part. pass. du v. Divertir.
l'empl. adjectiv. Détourné. Deniers divertis,
(•nime divertie lié i|uni ! toujours ma tiarnmc
iintt'' ' Mm|, lin- il.unin.' l'-iMnais dnryiie
qia eiiipeclirul. N; ULiltmiii eu.\ l-i'asLu de re-
joiiïdre sa belle ou Uo l'attendro en liberté.
(Auger.)
— Amusé. Il a été fort diverti par ce bal.
DIVERTÏCULE.s.iii. rL.^/r (.rrf.nidiiiuaiil.
éloignement; lal. ir,fr,r. i .mm i \ii i' \]'
pendico creux ou eu i rnn i.' ml-d. •■ i
production latérale de ruiL.siin, ■ .n,-i,in. i m-
t">t par l'ccartement des lil' ■ tm- ni n rs
et formant hernie de la min|i; i- -
riloine ^ diverli ni { e faii.v), Ui\\i\ |.i. mi, n-i/i
de :-'ai;t î'iime 1 ni- toutes les luÉ,iipie:,,-t jv:,ul-
laiii ' Im ■ iiMi'duconduil delavusicule
oMji' : ■!■ ':< nie vrai).
* iii\ II: 1 lie v.a. a^conj. (étym. Ial.,(//.ç.
préf. partit. ; verlere, tourner). Détourner. Di-
vertir quelqu'un d'un dessein. Comme ils n'ont
personnequi divertisse leur dangereuse incli-
nation, ils .se proposent des elm^es pernicieu-
ses. (Malherbe.) Si notre cnii.iti.ni < i ni Ih-m-
rewsc, il ne faudrait pas nnn- i i . a-
ser. (Pascal.) Après de si be i , ,, | . n a
su divertir.{^\Q\.)^om-divenit leuipciudesa
|)romesse. (Desperricrs.)
Rien ne sert de prier : mon esprit épuisé.
Pour divertir ce coup n'est point assez rusé,
(ContreiLLE.)
Votre [einle douceur forpe un amusement.
Pour divertir l'elTul de mon ressentiment. (Molièhe.)
—Divertir des deniers. Les employer à un
usage diffèrent de leur destination.
— Dérober, voler. Ce commis a diverti les
deniers de sa recelte.
— Iii-ii iIm . i.'eréer, réjouir, désennuyer.
Iii\.r ; . I I I nii. Divertir les enfants. Les
fint! ; ' Lien qu'on les aime tendre-
ment II-. In - veulent qu'on \es divertisse;
el qui lait I un sans l'autre ne fait rien. (Fon-
Icn.) Los femmes préfèrent même qu'on les
direrlisse sans les aimer, plutôt que de les ai-
mer >an'^ les r//rc;7ïr. (Id.) Fabrice, qui sait
duniirr de I eui ment . T. la conversation di-
rrrlii i-a i la cniniiagnie. (Le Sage.)
— Ihirr/ir ■<>■- esprits à. Leur donner une oc-
cupation ilitreienle.
Vous pouvez cependant divertir vos esprits
A rendre compte au roi de vos justes mépris.
(Corneille.)
— Absol. Les sottises ne divertissent point.
(Molière.)
—SE niVERTiR. V. pr. Se récréer, se réjouir,
s'amuser, prendre du plaisir. Je me suis ex-
trêmement divertie sur ces caprices de l'a-
mour. (M"»" de Sèvignè.)
— Si? divertir à. Ces jeunes gens se diver-
tissent à jouer à la paume. Divertissez-vous à
quelque chose. A quoi vous divertissez-vous?
Vous voudriez vous divertir à mes dépens.
\làcd. le Grand.)
— Se détourner.
DlVERTISSABLE. adj. Qu'on peut diver-
ir.
ih\"i.i;tiss \\<-:i: - r \. li-n dr r\\< \ -
tiûin. -t a Jii- >>r.^., >'•,-. ., la dan-,. |.'
et à tout ce qui en suit. [G. Saint. _j
DIVERTISSANT, part. prés, du v. Diver-
tir. Spectacb-s divcrtissnnt lamidtiUnle.
* I>1\ lit I iss V\ I . \\ I 1 , [ ( n I le
bCHiblaiLiiL .-.'iLi' du ni;I:!.-u .In-: iLtuiUK-'-S, de-
noua la pièce et ferma le théâtre dune ma-
nière très divertissante. (Le Sage.)
* DIVERTISSEMENT, s. m. (rad. diver-
tir. -MmI .. n.i;.inn .|ni .ml .r.. -^.' t-nL- |..-iii-
-rinent publi.-. T-hi-^ les
'■///.v sont dangereux pour la
us entre tous ceux que le
Il nenp=;t pas qui soil plus
N4 jour de
■;.l. Barre.)
•al- la reli-
gion, par l'État, par la tradition, à la célébra-
tion (les jeux et aux divertiMemcnls. (Id.)
Je me vis d'un acleur qui, lenl à s'exprimer,
I>e ce qu'il veut d'abord ne sait pas m'inlormer ;
Et qui débrouillant mal une pénible intri^jue,
D'un diverliitcment me fait une fatigue. (Boileau.)
— Amusement, plaisir, joie, distractionque
l'on ^oûte dans les divertissements. Quand son
man sera venu, je la remettrai entre ses mains
et ne me mettrai plus en peine de son diveV'
tissement. (M"» de Sèvignè.)
— Dans un opéra ou une pièce de théâtre,
toutes les danses et toutce qui occupe l'atten-
tion pemlant les cntr'actes des œuvres lyriques
ou dramatiques.
— S'est dit autrefois de toute chose qui dé-
(.Mirnr i nii •.iipation, el sans impliquer
I 1 I . I iinn^i riieiii. Sans divertissement aux
... . np iii n^ |/Ml.liques, employer son temps à
>uMivjn.liMn. iMalherbe.)
— Détournement. Divertissement de fonds,
lïare dans ce sens.
— Jurispr. Soustraction commise par un co-
héritier, ou l'un des époux, d'objets apparte-
nant à une succession ou à une communauté.
— Mus. Morceau d'un genre facile et léger
composé pour un ou plusieurs instruments.
Divertissement pour piano ou pour violon.
DÏVERTISSEUR, ECSE. S. Celui, celle
qui divertit.
— Celui,ci'i r .|nl .ii" !■■ .'l'il ."Inii^'ne. Mais
si elle est un : ; . : ^ /.-votis-en
aux autels ■! i - in.'Hisaeurs
des maux, ennmu- .hl [•..ii..i. V]nyi.>t.)
— Hist. Les divertisseurs. Jeunes seigneurs
russes qu'on avait placés prèsdu czar Pierre,
pendant la régence de la princesse Sophie.
I>l\ i;s r,. ..I Rivière de France, naît dans
led. [ il ' ! , i-asseàMézidonet Cabourg
(Oai' I i . I te dans la Manche prèsde
Di%i'^ I ■■'u- 'l'i l.il.
— DiVES. Bourg du canton de Dozulé, arr.
et à 21 kil. 0. de Pont-l'Évêque (Calvados), â
l'embouchure île la Dives. Guillaume le Con-
quérant s'y embarqua, en lUOO, pour s'empa-
rer de l'Angleterre.
DIVEST. s. m. Ane. Jurispr. Action de dé-
pouiller quelqu'un d'une possession.
*DIVIDEXDE.s.m.(pr.rfi-y/-rfa«(/c;ét.Iat.,
dividendiis, qui doit être divisé . Arilhm. Nom-
bre, quantité à diviser. Les chiffres du divi-
dende. Le premier chiffre du dividende. Divi-
dende total. Dividende partiel. A la gauchedu
dividende. A la droite du dividende.
— Comm. Part dans les bénéfices réalisés
que l'on doit distribuer aux actionnaires d'une
société.
— Financ. Payement de l'intérêt des em-
prunts publics.
— Prat. Part qui revient à. chaque créancier
dans une faillite.
~ Adjectiv. La fraction dividende. Celle qui
est à diviser.
DIVIDIVI. s. m. Comm. Nom sous lequel
on désigne la gousse d'une espèce de césalpi-
nie employée pour la teinture et le lannagedes
cuirs.
DIVI DUEL, ELLE. adj.Philos.Qui est com-
posé de parties qu'on peut concevoir séparé-
ment.
* DIVIN, INE.adj. (et. lat., rf/iifHM.ç, divin).
De Dieu, qui appartient à Dieu. Puissance di-
\ ine, I),vine l'rnvidêiin.n lîHiiiedivinn Ma-rutî-
inajr-
de dr
r>. I.
Les attribui- i. . m,- i i [..h ■;■■ .n n . I. .-i.t it
divin. La |il'.l''' I ■■■!. ■!■■ '■■ l > '. ■ n. ■ nr ■ -!i-
vine.Les jul ni ! i ■ I . ■:.- 1 ■■ ■■ '!■■ me.
La sagesse duiin . \ • '■ ■■ ■ i '^ .ni. I.r
sanctuaire divin. Le ' n ■ i \ : • m
sanstache. Est-ce I .■ m '■ ■■'" ' ' i ■: ■ ■ '^■■c n'e
de moi? (Rac.) Le cuil.- !■ -ti.in. (.nnin-rl
pi 4ê-;e l'asile obscur nu l imunue ennlt; »es
1,1 m I tels; il en fait une sorte d'univers,
;' ni; I; .[u d est de la puissance divine. (De
r de la nature,
ï que des biens en poinlurc
— Qui provient de Dieu. La grâce divine.
Avertissement divin. Songe divin. Lumière di-
vine. Feu divin. Les oracles divins. Divin ban-
quet. Knthousiasme divin. Bienfaits divins. Di-
vines leçons. Un feu divin étincelle dans les
yeux de ce guerrier. (Fén.)
Je porte en mon cœur tout clirétien
Une flan.me to-ite divine. (CORH.)
Éloigné du Parnasse, inconnu des neuf sœurs,
.Vai cbanté f;iiblement vos divines faveurs. (Gebch.)
— thii est l'iiiivrage de Dieu. Les divines
Iv 1 iiiM* ~ 1.' - livres divins. Les cantiques di-
\iu--. l.<-6 ihvin- Psaumes. La loi divine. Les
— Qui est envoyé de Dieu. LC3 divins pi"-
phètes. Les prophètes divins. Le divin pasteui .
— Mis au rang des dieux. Le divin Jules.
— Kpiiliete donnée souventàrimitaliondes
Aimiens, a des hommes qui ont excellé dans
<inilqiie art, dans quelque science, au point
de paraitre s'élever au-dessus de la nature
humaine. Le divin Platon. Le divin vieillard
Uippocrate. Le divin Homère.
— A été aussi employé parles théologiensen
io7
1550
DIVI
DIVI
parlant «les Pères de l'ÉgliscLc liivin Augus-
liii. Le divin Thomas.
— QuiapiMi-lionlà Dion, qui .i Ilii n pnur i.li-
jel. C.iiUi- ilivin. UMiin.-ui> ,I.m.,~, ^i rMi'.- .li-
vin.Am..Ul■ .livin.l.r,.-!,,..,. ,Ih .,,.■. l.^.xpr-
.-ii-i'S.livins. In divin mysl.r.-. i:. s mun-iU-s-
lin, •.■s a il.'S usaircs si divins. Nos l..is ol n.>s
l.'li- .livirii's. L'orgue divin exhale un son ro-
li.'i.uv.iDolitle.) Domitien, imilanl la folie de
(jaligula, voulaitreccvoir les honneurs rf/r/HA".
(i:, itenan.)
— Qui paraît être au-dessus des forces ù.-
la nature et de la portée ordinaire de l'esprit
humain. Inv.'ntion divine, (".h.irme divin.
— (Jni s.-mlile par sa |n'rfiolion, son exoel-
U-u.-e. s'ap|.r.i,-her,l,- la perf.-.'ti.Mi, de l'excel-
leu.-e de l.i .livinilé. Ouvra-.ilivin. Beauté di-
vine. Les divines qnalil.-s. Qu'il est doux il'a-
doivr tant de (liriii'. appas ! (Ilacine.)
S.11IS la Lingue en un iiinl |-,i..lL-.ir le [.lus ■(■■•n
l^t lomoui-s, quoi iiu'il lasse, un mi'cliiint ccriv.iiii
(liOlLtAO.)
— Pare.xagér. Bon, excellent, délicieux. Ad-
hèmaracuune conversation rf(Oi«P avec M.Col-
bcrt : il vous eu rendra compte. (M"» do Sëv.)
Oh se lariMclie au moins : je l'ai vu quelquefois
A Jes soupers ttiviiis retenu pour un mois. IGresset.)
— M"°de Scvigné a dit . /( faisait divin, pour
Il faisait un temps divin, un temps délicieux :
J'allai diner à Livry avec CorbiuelU; il faisait
divin.
— Service divin. V. service.
— Polit. Dioil divin. V. droit.
— Tliéol. Les per.wnnes diviuex. I.eslruisprr-
.s^tnnes de la rrinité. |] Le Veriie divin. Le Fils
de Dieu. || L'Être divin. Dieu.
— Suhslantiv. Le divin. Ce qui est divin.
— S'estdit substanlivementpour Docteur en
théologie. Les divins.
* DIVliVATEUK, TIIICE. adj. (cl. lai.,
Jivinalor; rad. divus, ilivin). Qui devine, qui
prévoit, qui pressent. Sons(Iivin:it''nr. Instinct
divinateur. Jugeantque c'cI.lh I. ^ >|. il ipii im-
primait cette températuii' 1-1 ' I iir <li--i.iisiiion
en la terre, de laquelle snm.tait tiil-rxlialai-
son dirinatrive. (Amyot.) Plalnn dit que c'est
l'ollice de la prudence de tirer des songes des
instructions divinatrices pour l'avenir. (Mont.)
— Qui concerne h^sdi-vins on la divination.
Laissez-moi l'a^tr 1 i-'n- ^in nhiinct' <■[ l'.irt de
Tullus, commeali - i m !. , \ m v. 1.11 était
aussi cmbabouiiiL ■!■ 1 i -■ p u. . àiniuihicc, et
donnait autorité atouto lai.un du piuguostics.
(Montaigne.)
— A été prisaussisubstantiv.pourdèsigncr
t^elui qui exerce l'art de la divination. C'étaient
dinitfihrirs. eiK-liantenrs et abusein-s du sim-
ple peiipie. .It.ihel.) Quand il venait à penser
de pajcille laiiEie'. .J. Tahuroau.)
* DIVINATION. s. f. (pr. di-vina-cion: et.
l:xt. jdivinatio ; rad. di vus, Àivin). Art prétendu
de prédire l'avenir. L'envie d'apprendre l'a-
venir lit que les Romains mirent touten usage
pour en avoir quelque connaissance, et la di-
vination fut fort en vogue chez eux jusqu'au
temps di-^i'Mipereurs chrétiens. J-'ùn.) Julien,
qui n'al.-l ,-1 i .[n.' |,..ur -.■ liNivinrr moins
de ^-CMII 1 I I :,'.,/7„';;,,',. 1,.- lui |: I- I.IllStOt
parvoiin , ; i . ,hi' !■ • i n lii i ■! i\ i ii I i haitainc,
qtie lui dt \:;.^ -L lu; ' ■ 'li.-iUL-t c;iL (-..Hume par
le passé. ^Salleat.; Lue des branches les plus
importantes de Isidivination babylonienne était
rinterprétation des naissances monstrueuses.
(E. Renan.)
— Moyens pour re.\ercer. L'esprit humain
ne pouvant jamais connaître l'avenir, la vertu
doit être sa divination. (M'"«= de Staël.)
— Parextens. La sagacité, \a divination du
bon sens est celle de l'érudition. (Villeniain.)
— Divination artificielle. Chez les Grecs, Pro-
nostic ou induction fondée sur des signes ex-
térieurs, liés avec des événements à venir. ||
Divination naturelle. Celle qui présageait les
choses par un mouvement purement intériein*,
et une impulsion de l'esprit indépendamment
d'aucun signe extérieur,
— Chez les Romains, le ministère public
n'existant pas. le soin de soutenir une accusa-
tion était laissé à un citoyen. Si plusieurs se
présentaient pour remplir ce rôle, celui qui
devaitprésider dans le jugement désignait l'un
d'eux après une sorte de plaidoyer prélimi-
naire; ce choix s'appelait divination.
* DIVINATOIRE, adj. 2 g. Qui a rapport
à la divination. Art divinatoire.
— Qui sert à deviner. Moyens divinatoires.
Baguette divinatoire.
— interprétation divinaloire. Celle qui ne
s'appuie que sur des conjectures.
* DIVINEMENT, adv. Par la vertu, par la
puissance divine. Divinement inspiré.
— Kig.Commr ferait un hi.u .-x.-. Il.mment,
parfaitement. Pavh r ilr. m. m. ni 1 . rire divi-
nement, ('hant'-i '!i\ il. 1/ . |.iits mé-
diocres croient f. [il.- ilii in'i/h ni . |. T t.oris es-
prits croient écriieraisoniialilein.'iit. La Bruy.)
Sire, Votre Majesté juge divinement bien dr
toutes choses. (M"» de Sévignè.) Il fait divine-
ment beau.(ld.)
— Cette expression exagérée s'établit du
temps de H. Estienne. « Maintenant, dit cet au-
teur, on use de ce mot dirinemnil a tous pro-
pos, jusquesâ dire,n.iii p.is seiilementil parle
dÎFiueinent bien, il lit il r:iiriiiritl bien, il écrit
divinement bien, il chanlf //(r///f/«r/i/ bien ; mais
aussi, il joue du luth divinement bien, il Uansj
divinement bien,el quelques-uns se contentent
de dire divinement, sans ajouter bien. »
l>l VIMS ; Al. l.i.'. I.it. ïij-nili.iiit lii-s .-hoses
iilliei
(■M.i^Iiqil
■■lu II
DIVINISATION, s. f. (pr. di-i'i-ni-^aduii;..
Action de diviniser.
lilvIMsT, r,i: |.iii |ii,~. ,lu V. Divijii-
s.i.S' Il II ^ Il . misé. Personne
,li\itii-'. Il I' ^is premières
o'iivii-^, 1 iiii[.i lii. 1 1. i';i :, , I i;a,-i-. (Crapelet.)
* DIVIMSKIl. V. a. !■"'■ conj. Heconnaitre
pour divin. Diviniser un oracle.
— Mettre au ran- dos dieux. Qm- l'Italie ait
diriiiiM' I.' iMiil.-, .■ ■! . V rv ,r,-i,ilii,.isiasme
i-il ii.ilur. I ■•: .x.ii^.ilil ■, ;l 1 II ii|ii- Il ii-sul-
i.iii ,1,- Il .iM. 1 id"i<- il- Il ^■ iiii'. ilr|"iiiill6e
llll piVNli:.- .|i|i r n m ,/// I»;m-.'. 11 11 ut plus
qu'une li'iir:, • I- l-n I. '111, un 1 II \...||.-| .1 Plus
tard, la i.i ■ I I .■! . '• 'Mil' ii-i'! ' I -'Miupe
étoile dr. Il i.' - r 'I - \ :• '
amante. C est un eiilhousiaste qui dtiitiisc tout
ce qu'il aime. (.\cad.)
— Sanctilier.
Quand pour diuiiiiser cette heure du trépas,
Il ne me faut qu'un mot,
> le diri
— Absul. C'est un sentiment qui divinise.
— SE DIVINISER. V. piou. Se mettre au rang
des dieux.
— S'rl"vi<r 11'.--; Inul.
*DI\IMii - ! '1 l.ii, i/i/'/'"/'i.ï ; rad.
divinusA • 1 - ' " ' " ."IiIM' n 1... divi-
nité du V.il'" I..1 'liMiiili' il.-. Il', ii^'lhnst. L'i-
mage gl.iiieiise de votre divinité, ij mon Dieu!
M.iss.) Ils ont dégradé Jésus-Christ de sa di-
VUIIIC. (Id.)
— Dion lui-même. Nier la Divinité. Ne point
reconnaîii I' It lit\ imii'. c'est renoncer à toutes
ieslumii' '- II' Il i.iisiin. Craindre et respec-
ter la iMvii.iic. Ilniii.rer la Divinité. Quelle
idée de la Ihrimlc avons-nous? Quel Dieu de
chair et de san.g nous formons-nous? (Mass.)
Il est diliicile d'effacer l'opinion que ce grand
monde forme de la Divinité. (Nicole.) Malgré
l'antipathie naturelle h l'esprit humain pour
reconnaître quelque chose au-dessus de lui,
aucun n'a pu effacer de son àme l'opinion de la
B»'i«i7('. (St-lléal.l
— Ch.'/ Ir^ iiii.'ii-., \.iiii .''ill.'i'hf il.' li.iisles
faux di.'ii\. l,.'-'liMiiii'', 'I'-- I h iiv. Lrii divi-
nités de 1. irni- I,.', .liM - 'II-, .'.iiix. Les
I, , i,,ii'N I,' - iluinilr, ili-, l'Iiamps.
taillé d.-- .///
La mulldiidi'
sions. (l'I- 1 I
■- 'ir
II. 'go
iililr
\iniles.
i|iie ei'it
Mass.)
Ii'spas-
■11s que
i.-e jus-
1', plus
llll- li-
l'I-l.i
dr ,///
l'-lipl.-
ub.i ii:ii
peiasg
|dii,^
elait l.v .///■'
voisins di I
appartl. 1,1
ques qu'un [l'iiiiiiiil ,i|.|.'lii- h's iii.'i'iies ei
les patriarches de lOIjiMp.-. ^^^. de St-Victor.)
Clianue venu devient une liti'tniïê ;
Mu.urve est la pruJi-nce, et Venus la beauté. (Boa.)
— Particulièrement, Déesse. La divinité des
fleurs. Elle ne paraissait pas tant une dame
mortelle qu'une divinité favorable à tou^ les
malheureux. (Fléch.)
_ Par .'vau'i-r. Ti'-s lii'lli' IViiiiii.'. l'.'esl une
divinilr. i:.'si iiiir diMiiili sm , riii' l.'i'ie.llne
jeune ilinniir r.iiiiini' \"iis d-n .'uis,.!' bien
des rcvi.liili'iii-diuisl.'Mi'iii'li' 1,111. 111. le et qui
est aimé. (H. de Balz.)
— Femme adorée, maîtresse. Vous êtes ma
divinité.
l'iii
seule
llr 'h'
que la
— Toiit objt'l 1 I !
divinité. Il ne l'.mii.i
fortune. SI l'iii
_ l'X-, l'iii,s,i,''' s,ii,M.r,,,ni"|iii semble ré-
gler cellulies , 'luise,. I.,' iMs.inl si'lll, avCU^IC
et farouche divinité, préside au cercle. (La
Bruyère.)
Ils l'habillenl en reine,
El s'en formant sur Icrrc une rfii'ÎHKê,
- Pensent aller par elle à la félicité. (RoiLEAD.)
— Hist. ecclés. A signiBé Théologie. Maître
endivinité. Ëliidier la divinité.
-Ili;
len.j Nous voyons ries inscripliuns en lin. 11
neur d'Arcadius et d'IIonorius, qui portent .
Un tel dévoué ii leur divinité. (Id.)
* DIVIS, ISE.adj.Jurispr. Partagé, divisé.
Se dit par opposition :i indivis. Ij Posséder par
divis. Posséder par suite d'un partage. Peu
usité.
— DIVIS. s. m. Partage. J'ai obtenu le divis.
— L'Académie ne donne ce mot que comme
substantif masculin.
DIVISANT, part. près, du v. Diviser.
DIVISANT, ANTE. adj. Qui divise. Une
opération divisante.
DIVI
DIVISE, s. f. Blas.Fascc qui n'a que la moi-
tié dosa largeur ordinaire.
DIVISK.KE liart.lir.ss.il ov. Diviser. S'empl.
adjectiv. pinii divise. .N'.iiMii ilms.e. I,a na-
tion all.'lllUlde ,.sl lellelll'lll ,/ : M M',' • | ll'OU DO
DIVI
sait jani:iis,i les e\|iliiils .1 ..lie ilieiiccettc
nation sent un nialheur i.u une i;loii'e pour
l'autre. (M"'" de Staël.) A cette époque, deux
généraux français se trouvaient en Corse fort
divisés. (Las-Cases.)
Tcucit cntr'cux dit'isps les mécliants ;
La sûreté d.. reste de la lerie
Dépend de la. (I.A Fontaine.)
Mallienr an peuple r/i.'tsê.'
Le vent souille... il est écrasé. (Stassaut.)
— llivisé dans. L'Europe seia bientôt divi-
sée partout dans les deux p.irlis extrêmes de
Marins II .]■■ S'.Mi ' 1. is-C.ises)
— /)//, i Il I espi';ce humaine
diviser: "1 l'I i.id.dunt chacun a
son cl. .'1 '|ii' 1' 'I I' 1 1 le dévorer. (J.-J.
Rouss.i 1 'I' le - 1.1
l.e lii
l'i'e h'I:
large
dell.\
Il , hei II s ; le, 11:1 ri lies sont fort
grandis lliiif 1,1 11 ne ei, m r/(ii/.îce en plu-
sieurs lui,, il I tiii'iiie l.uinlle eullivait un de
ces lois I' '. , I ' , iiiis.^Cliateaub.)
— Ihi: I I ' i.ndecouehe estdesept
ouhniii'i' II' llll'; le charbon y est (//'-
Dwcpai 'I' i.\ 11, lune terre très dure et d'une
couleur nui 1 Aire. (Bull'.) Le blé a des harmonies
avec la terre par ses racines divisées par fila-
ments, qui y pompent leur nourriture. (B. do
St-Piene.)
— Bot. Se dit de tout organe qui, bien que
formé en apparence d'une seule pièce, se par-
tage prorondénieni en plusieurs parties qui
vont [lies. [lie |ii,'pri sa base. Androphore di-
visé. (IV,,llediM,i'.
— (;i .1111111. .s, i/s iliriH'. Sens dans lequel on
prend un .ilj'iiil in substantif, quand on
l'appliiiiie ,1 des l'M es mixquels iladéjâ cessé
de convenu, ipn nesiiMtpluscequece mot ex-
prime, .(i',iis-i.lii 1,1 s est exprimé dans le sens
divisé .(iiaiid il a dit : Les aveugles volent, les
boiteux marchent, les sourds entendent et les
muets parlent.
DIVISÉMENT. adv. (rad. diviser). Séparé-
ment.
— A signifié Différemment. Divisémeiit au
pasteur de Phrygie. (Montaigne.)
— Dr. Opposé à Solidairement.
* DIVISER, v. a. 1" cunj. fétym. lat.,rfi()i-
dere, formé de dis, va et la ; idiiere. mot étrus-
que qui si-nilie Partager). Parti'.'iT, séparer
par p.'l. Il'',, en pin i.inl de, eh'.,.', i',i|l!|ii.see,.
Di'
Un
tre plusieurs personnes.
— Se dit même en parlant des choses mo-
rales. Pour se guérir de l'amour, il faut le ili-
ri'.rr. et l,ii,ser errer ses vœux de tous côtés.
SI 1')'
l'I.)
— Il, 111, un sens particidier. Interrompre.
.'\Iais, l.clas 1 mes pensers, qui vous vient divi-
ser/yiMnicilic.)
— Établir des divisions dans. Le cardinal
Mazarin avait cru qu'en divisant adioitcmenl
lam;i-i,ll',illin'. il pi ev ielei, .ni Inll, 1,'S trou-
bles, m:.:, Pi'",, linil. m!', 11!" ,i lasoii-
plcss.', \"ll I ■■ p''i'' liillll' 1,1 m-, il.i.gique,
avait di I 1 11 111,11- pu ."1 11 11 .'Mil impor-
tant, 1 1' Il el.i'ie d ' ili,iiission, de divi-
ser t'Miie ipi'',|i'in .'Il se, l'Ii'iiienfs, pour com-
parer iiiinunieiix , pu, llll 1.1,1. tiques. (Billot.)
— l>i'saL;ie:;er. Les oail\ entraînent les sa-
bles, les terres, les graviers qu'elles peuvent
diviser. (Buffon.)
— Mettre de la différence entre. Ces distinc-
tions qui divisaient autrefois les hommes sont
anéanties. (Mass.)
— Fig. Lorsque les faclienx entreprenaient
de rficj.w;' TepiM-'ipat, une vnix , -1-1010111110 de
toute I l'-li, ■ il .1'' 1 "III !'■ p'ii|.l'' li'l'le s'elc-
vait 1
p;i-
rolesreinai'.pial.le, lu Hu'ii, un idinst, un
évèque. (lîoss.)
— Fig. Mettre en discorde, désunir. Diviser
les esprits. Diviser les cœurs. Diviser les fa-
milles. Diviser les peuples, les nations. L'in-
térêt divisr les .-■.11, .'S vulgaires. (Boiste.) Les
jalousi, s îlin^i-ul les eitoyenscommes elles i/i-
visent les natiiins, ,.Muss.)
Un rie.i peut diviser les plus grands philosophes,
Il faut moins pour hrouiller If
ir.
; NEur.
1 la fureur do di-
.uliipli''!' SCS ri-
hesses ,1, le, sep:ii,,iil lleuii /llTI ^eJ' pOUr
e leu I,'ii pliil.i,iipl.i'',iiii si-ne de
liul.l.sse, ..'ijiuiue en pnliUque, (//riw;' i.iiur ré-
gner. (M»'' lie Stai.-I.) Diviser pour régner était
la maxime favorite île Mazarin. (Sallent.)
— Diviser de. Il ne veut pas même que son
père les divise An lui dans son alVection.(Bos3.)
— Diviser d'avec. Ces mei-s qui divisent la
Grèce d'avec l'Italie.
RK|.l.n,l ,!, -, 1' I 1,1 'llll ■" "iil l"l-"-, \C011N.)
_ 11,1 1., I , n Un i-ei llll' "iiiiiii eu parties
égale,, luvi-ir llll l"Ul .1. plu, leurs parties.
Diviser un empire en provinces. (lu n'.i pu en-
core trouver le moyen de diviser géométrique-
ment un angle en trois parties égales. Les sau-
vages divisent l'année en douze lunes. (Cha-
teaubriand.)
— Diviser entre. Diviser une somme d'argent
entre plusieurs personnes. Le père divisa son
bien également entre tous ses enfants.
— Diviser par. Diviser un régiment par pe-
lotons.
— Arithm. Faire une division.
— Jurispr. Diviser une cause. La séparer en
deux.
— Typo^r. Diviser un mol. Lecouperà la fin
d'une ligne et en reporter la seconde partie au
commencement de la suivante.
— SE DIVISER, v. pron. Se partager,se sépa-
rer par parties. Se diviser en sectes, en fac-
tions. Us se divisent en ties parties contraires.
(La Bruyère.)
— I-'ig. Se désunir, entrer en discorde.
Seigneur, pour sauver lîome, il faut qu'elle 5'ullis^e
Ëii la main d'u.. hon chef à qui tout oliéisse.
Si vo.is aimez e.icnr à la favoriser,
Otez-h.i les moyens de se plus tlii'iser. (ConNEiLLE.)
E..tre eux les cousins rarement sympalliise.it.
Et les frères puur rien trop souvent se ttiristul.
(F. DE NEOFCUATEAU.)
Les crenrs peuvent rester unis
Quoique les esprits se dirtseiif. (Voltaike.)
— N'être pas du même avis. Les juges se
divisèrent sur laquestion de droit. (Chateaub.)
— Être divisé. La France se divise en dépar-
tements. La terre se divise en deux grands
continents. La rivière se divise en plusieurs
branches. Vous savez bien que le Péloponnèse,
aujourd'hui la Morée, se divisait en plusieurs
provinces. (Volt.) Lasurfacedece blocimmcn-
ses'est divisée par l'impressiondesagentscx-
lérieurs. (Buffon.)
— Pouvoir être divîsé.Les molécules de cer-
tains corps se divisent presque sans résistance.
— Arithm. Être exactement divisible, ne pas
«lonncr de reste à la division. Ce nombre peut
se diviser par 4.
DIVISER. V. n" i" conj. Deviser, causer
fllabelais.)
* DIVISEUR.s.m. Celui qui divise.
— Anliq.rom. Nom qu'on donnait aux agents
qui distribuaient dans chaque tribu les lar-
gesses par lesquelles les candidats achetaient
fes suffrages du peuple.
— Arithm. Nombre par lequel on en divise
un au tre appelé dividende. 1| Cnimiiiindiviseiir.
Nombre ou quantité qui divise exactement
plusieurs aulies nombres ou quantités. Plu-
sieurs nombres, m L pi. un llll un diviseur tous
lesfacteursqni leu i,. ml . .,11111. nns.||/'/)M</™«rf
commun divisent . l.e plu, 1:1.111.1 nombre ou la
plus grande, pi, iilil'ipu puisse diviser cxac-
li '.,,.' ni phi,iiiii s ,111 lie, ui'inlir.'S OU plusieurs
.mil, -s ipi.intiii ,, s „i 1.', n,,mbres(X), IKIO,
1,1,(1 ipii 'llll plu, leiii s di\ i,ei.i's communs. De
li.u, I',., .In i,",ii ,. I.' H'Uilir.' .'fil osl le plus
i;.'.i...l;i'e,iii'lui ipi.i,,, le l.'plus gi-aml
e..liiliiuii divisiui l.e plu, lu;. ml l'i.in.ll.lil ili-
viseur.'Ulri'plnsieiiis i„ mil. us n'est pas aiilre
rb.is,'i|..i' I.' pi'i'lilll de l.iu, les Pilleur, -
■i et 3.
— Cliir. Diviseur (•(■/)/(«//'/«<■. Sortedc cèplia-
lotome.
— S'empl. adjectiv. Membre diviseur, frac-
li.m diviseur. On divise une fraction par une
fraction en multipliant la fraction dividende
par la fracliuil .liviscur renversée.
iXypnreil i///'/M'//r. Appareil de vidange qui
opère l:i s. pu iii l.'s matières solides d'avec
lesmati.res li.pii.l. s.
DIVISI. s m. pi. Mus. Mol indiquant que
certains passages doivent être divisés entre
deux exécutants.
*DIVlSIBII.ITÉ.s.f.(r.id. divisible). Puis-
sance passive qu'a une quantité d'être divisée.
La divisibilité a linlini est l'hypothèse d'Aris-
tote. La divisibilité a Linlini suppose une in-
finité de parties.
— Math. Qualité d'un nombre qui peut être
divisé par un autre. Ladivisibilité d'un nombre
|.ar 9 se reconnaît lorsque la somme de ses
chiffres est divisible par 9.
— Phys. Propriété qu'ont tous les corps de
pouvoir être divisés en plusieurs parties, et
cesparti.-s .■lles-mi'ines .-n parcelles plus pe-
tites, iusqir.i .'.' ipi'.'lles .i-happenl ,i lins sens
et à ni.sinstiiiiii,'n|s,l.,i diMsiiiihi., des .-orps.
WDivisiliHiU-dr lu luiiiii-rr. Pn.pi lele qui per-
met de diviser en lumières moindres une lu-
mière éclatante.
* DIVISIUi.E..adj. -2 s. Qui peut être di-
visé. Matières divisibles II .'si i„,p,,ssi|.i,. ,ie
det.'rminer jusqu'à quel p. ml li mliIh 1. e,t
divisible. Si un atome a 'I. leP udne. d est
,/(,.»■//>/(■ à l'inliiii; on ,il 11., I pi, </</-/M"/'' a
rinlii.i. l'evi-|, me I. 1. l'iilii'e,! ini'.i.iipr.-
hensil'l' 1; .', . '1 I.' i 'Il pi, "'1 'l'I"
les. '. I '■ ■ III'. I""-P' il "•
nous .1 p 1 1 .1 pu ,111. un I '''.il' lien i,iil>'.
les p..i 1 iii II" l'I ,. .1 .le les attaquer indi-
Vidnell' Il " I ,1 ml
_ .\ ,, , pur un autre. Celui qui
conliei.i II 'leinai un nombre exact de fois.
Par exemple : ii est divisible par 2, 3, 4, 6, 8,
et 1-2.
— Jurispr. Obliiialiou divisible. Celle dont
certain.;s parties penvent être accomplies s.:-
].arèment. Une obligation est divisible quand
elle a powr objet une chose qui est susceptible
DTVI
]i> rlivision, soit malmollp,soit intcller^Uielle.
Cltabrol-Cliam.'-ant-.)
— DIVISIBLE, s. lu. Ce qui esl divisible.
niVISIBLFMENT. ailv. Néol. D'une ma-
nière divisible.
DIVISIF, IVE. adj. Qui divise, qui sort à
diviser, à st'paier. Nombre divisif. Propriété
ilivisive d'un flnido.
— Chir. Bandage divisif. Celui qui sert à tenir
certaines parties écartées les unes des autres.
* DIVISION, s. f. (rad. diviser). Opcralion
par laquelle on réduit un tout en un certain
nombre de parties. Division de la matière. Lu
division des cercles se fait en 3G0 degrés. L'es-
sence divine est incapable dùdivisioael de sé-
paration. (Saii)l-Ëvremond.)
— Action de diviser par parties. La division
le la France en déparlements.
— Partie dun tout qui a été divisé. Les di-
visions dune armée. Les divisions d'un ordre
de bataille. Les divisions d'une escadre. Les
divisions d'un livre. Le torse offre ces plans
cadencés et simples qui marquent les divisions
de la vie. (P. de St-Victor.)
— Dans un lycée ou dans un colloïde, Scc-
llun d'élèves dune même classe, diriî^ès par
le même proresseur.
— Fig. Discorde, désunion. Divisions éler-
nolïes. Division fatale. Être en division. Semer
la division. Fomenter la division. Entretenir
la division. Des semences de division. Étein-
dre les divisions, Ml-Uic la division dans une
famille. Semer la division. Exciter la division.
Profiter des divisions de ses voisins. M.dePom-
pune est au dcscsjioir de l'excès de vos divi-
sions. ^M™* de >Lvij,'iié.) Combien de larmes lui
ont coûté ces divi.siotis toujours trop longues,
et dont on ne peut demander la Gn avec trop
de gémissements! (Boss.) Suis je venu porter
la division et le désordre dans l'armée des al-
liés ?{Fen.) Vous représenterai-je ici cette fa-
làledivisiott que lajatousieet le désir decom-
$t mander excitèrent dans les premières années
de son règne? (Fléch.) Les rf/f/sio/w politiques
amenèrent un refroidissement de charité. (E.
Renan.)
Op^nilant. et ma haine et mes prétentions
Sont l«s moindres sujets «le nos tticîsions. (R.\C.)
C'est à toi de moalrcranx yeux des oaiioiis
Les coupables effets de leurs (firiïions. (Volt.)
— Admin. Ensemble des bureaux réunissons
la dii-eclion d'un chef de division.
— Arilhm. Opération par laquelle un pre-
mier nombre appelé dividende et un second
nombre appelé diviseur étant donnés, on dé-
termine un troisième nombre appelé quotient,
qui estparrapport à runitécequeiedividende
est par rapport au diviseur.
— Art milit. Partie d'une armée enlièie
campée en ordre de bataille. La division de la
droite. La division de la gauche. La division
du centre. Les officiers généraux ont chaïun
leur poste Gxe à quelqu'une des divisions. H
Corps formé de deux brigades, avec de l'artil-
lerie, de la cavalerie et du génie. Commander
une division Général de division. Les soldats
de Ney et ceux de ta division Gudin, veuve de
son général, y étaient rangés sur les cadavres
de leurs compagnons et sur ceux des Russes.
(De Ségur.) || Réunion deux par deux et sur un
même front des pelotons d'un bataillon. I| Di-
vision militaire. Circonscription territoriale
placée sous les ordres d'un général de division.
— Chir. Opération qui consiste à diviser, à
couper certaines parties dans le but de remplir
une indication thérapeutique.
— Écon. polit. Division du travail. Manière de
distribuer le travail de telle sorte que chaque
ouvrier n'en fasse qu'une seule partie, toujours
la même, et acquière ainsi une grande habi
Ictc. La division du travail est un dos plus
puissants moyens généraux qu'on puisse em-
ployer pour obtenir le plus de produits avec
ie moins de peine et de frais. (.1. Carnier.)
— nîst. nat. Partie d'un organe divisé.
— Ilist. relig. Fête que célébraient les rha-
noincsses de Remircmont etquî rappelait la
séparation des apôtres, lorsqu'ils allèrent prê-
cher l'Évangile dans les diverses parties du
monde.
— Mar. Réunion de trois bâtimf'nls 'le i^iicrie
au moins, sous la direction >1 ri rj,. i [. {,|.,~ i, njt
en grade ou le plus ancien |>:ii ii' i i i-t,
si Iestr«>iscommandanls > 'ij f ni-'.
Les divisions d'une escadir. I n. ,i mp > u iv.tle
se divise en trois escadres et chaque escadre
eu XviÀs divisions . (Lecomle.) Une division de
vaisseau X de haulbord est commandée par un
contre-amiral,ou,â son défaut, par le ptusan-
cicn des capitaines de vaisseau de la division.
(Id.)II Compagnie de marins organisée mili-
Liirement. || Chef de division. Se disait d'un ca-
pitaine de vaisseau qui avait le droit de cum-
mandt'r plusieurs navires.
— M i riLT. />i/7.v/«*H »i (*f a/» (/H^. Propriété qu'ont
un grand numbn- de minéraux cristallisés de
se diviser mécaniquement dans des directions
planes.
— Pathol. Séparation accidentelle départies
qui doivent naturellement être unies.
— Philos. Opération de l'esprit qui consiste
à isoler un objet pour l'étudier à part. La di-
vision est l'inslrumentde l'analyse. (Géruscz.)
— Polit. Mani. le de consulter l'opinion de
la Chambre "ti Angletcrn*, en faisant passer
d'un cV.iéde lasallelouslesmembresqui adop
tent la mesure pruposce, et de l'autre tous ceux
DIVO
qui 1,1 r(>jVllPnt. Iii-maniloi- In division. || Sitk-
tiii ]t,ir , Impuni. V..ir iiidiviilnel. || Itirisinii île
lu i//«M/M/i. il'mi iirlnlf. •! un paraijraplie. Di'li-
|jcr.i(i.iM ^.■|..M.■.■ Mil- ihi.iiii des jjoillts do 1.1
(luosiiun. \\l)nhsiiin ilcs pniiioirs- Separalion du
pouvoir e.vucutif ul du pouvoir législatif.
— Pral. Bénéfice de dirision. Exception par
larfuellc la caution obtient que le créancier di-
vise sa demande entre toutes les cautions. ||
Sans division ni discussion. Solidairement.
— Ilhùt. Indication des parties dont on va
composer un discours. Division nécessaire. Di-
vision inutile. Division subtile. Division vi-
cieuse, tîuand l'orateur a bien conçu son sujet
et qu'il l'a pénétré dans toute sa profondeur et
Jans toute son étendue, s'il est obligé d'y cher-
cher une diimion, c'est un signe infaillible
qu'il n'en a pas besfùn. (Marm.) Les divisions
nécessaires sont celles qui se prêscntcnl natu-
rellement et sans peine. ',ld.) Où il n'y a pas
de masses distinctes, il ne faut point de divi-
sion expresse. (Id.)
— Typogr. Tiret qui sert à diviser les mots
à la Un des lignes, ou à les unir, comme dans
l'rés-IIaut, c'est-à-dire,au-dessus,<>lc. Dansée
(liM-nier cas, on l'appelle aussi Irait d'nnon.
*»IVISIONXAIUE.adj.2 g. Qui concerne
une division.
— Inspecteur divisionnaire. Celui qui ins-
pecte une circonscription.
— Général divisionnaire. Général iledivision.
— Capitaine rfinKiOJiiMirc Capitaine de vais-
seau qui commande une division.
— Professeur divisionnaire. Celui qui est
chargé d'une division, autre que la première,
dans une classe trop nombreuse pour un seul
professeur.
— Monnaie divisionnaire. Monnaie qui repré-
sente les divisions de l'unité monétaire.
— DIVISIONNAIRE, s. m. Général de division.
Dl VISOIRE. adj. (rad diviser). Qui sépare.
Un mur divisoire. Une ligne divisoire.
DIVITIAC. Druide et chef éduen, alla im-
plorer le secours des Romains contre les Sé-
quanais, les Arvernes et les Germains. Se sé-
parant de son frère Dumnorix, il guida César
dans le pays des Belges.
DIVITIAIRE. adj. (étym. lat., divitix, ri-
chesses;. Qui a rapport à lu richesse.
DIVOLTAIN ou DIVOLTIN. adj. m. (du
pref. de redoublement di, et de l'ital. roUa.
fois). Se dit d'un ver à soie Japonais qui produit
de la graine deux fois par an.
DIVON.A. Géogr. anc. Ville de Gaule, chez
les Cadurci (.\quilaine I" au iv« siècle) ;auj.
Cahors.
* DI'VOUCE. s. m. (cl. lat., divorlium, formé
du préf séparât, di, et de verlere, tourner).
Rupture du lien conjugal. Le divorce dissout
le mariage. Une femme, en Turquie, peut de-
mander ie divorce, si son mari ne lui donne pas
une nuit dans la semaine. (Volt.) Solon, Lycur-
gue, Romulus et Xuma permirent le divorce,
mais ils y attachèrent l'infamie. (D'Alemb.) Un
seul divorce, qui punit un mari de ses tyran-
nies, empêche des milliers de mauvais ména-
ges. (Stendhal.)
Trop Iicureu\, si btenlot la faveur d'un àivorcc
Me soulageait d'un joug qu'où m'imposa par force.
(Racine.)
— État de deux époux qui se sont désunis
par le divorce. Être en divorce. Le divorce est
honteux après la naissance des enfants. (Bois-
te.) Les enfants nés pendant le divorce n'ont
pas pour père le mari divorcé. (Odilon-Barrot.)
— Par extens. Dissension entre des amis,
des chefs, enfin entre toutes personnes unies
par quelque lien moral. Cet homme est d'une
étrange humeur, il faut faire divorce avec lui
malgré soi.
DIX
DIXI
1251
—Fig. Rompre, se mettre en opposition avr
pins d'un grave politique
(tTl
— Fig. Renonciation volontaire aux choses
auxquelles on était attaché.Faire divorce avec
les plaisii-s. Faire divorce avec le monde, avec
la raison. Il faut faire divorce avec la vie, avec
les mauvaises compagnies, et même avec les
piaisii-s, quand on veut songer sérieusement à
son salut.
— Se dit aussi des choses, dans le sens de
Désunion, séparation. Pourquoi mettre le di-
vorce entre l'esprit et les sens'^ (St-Évrem.)
Il demeure à ces mots sans parole, sans force,
Tuus ses sens d'arec lui font un sanglanl divorce.
(COUKEltLE.)
Le ditoree étemel de la lerre et des cieux.(VOi.TAiRE.j
As-tu jamais, soit de gré, soîl de lorce,
Pour imposer à la foule des sots,
BinArri-inent accouplé de ;;ra»ds mois
Dont le bon sens réclame ie rfii-orrff (rïAOt:n-I-or>i-)
DIVORCÉ, ÉE part, pass du y. Divorcer.
S'empl.adjecliv Qui a fait divorce. Époux divor-
cés. Mari divorcé. Femme divorcée. Les deux
époux sont réellement divorcés, et cepemlant
ils ne peuveut sepourvoirailleurs. (Volt.)
— S'emploie substanliv. Si les peuples an-
ciens ont autorisé le divorce, ils n'en ont pas
plus estimé les divorcés (D'Alemb.)
*DIVOUCEIt. v. n. U" conj. Pour la dou-
ceur de la prononciation on met une cédille
sous le c devant a el o. Je divorçais, nous divor-
çuiLs.Divorçaitî. Se séparer par ledivorce.Deux
époux qui divorcent.
— DIVORCER. V. a. Répudier par le divorce.
Il a divorcé sa femme.
— Dissoudre, rompre le mariage. Divorcer
un mariage.
— SE DIVORCER, v pion. S'cmpIoic dans le
même sens que le neutre. Ces époux se sont
divorcés.
— Se divorcer d'avec. V^ous avez mis en butte
Cicéron, comme s'il était à louer de s'être di-
vorcé d'avec sa femme Térentia, (Cholières.)
DIVULG.XTEl'K, TRICE. S. Celui, celle
qui divulgue, qui pnldir-. hiviitgaleur de nou-
velles. Rollin, dan- ^ i i . I fi pii descende
l'humilité, ne se <! in i . i i n: pour un
traducteur, un du .1 l]-'<vleuT de
belles choses liré<'^ 1 An n Me-Beuve.)
— Adjecliv. Un mut ilivuluratr-nr.
* DIVULGATION, s. f.(pr. di-vnl-ffa-cion).
Action de divulguer. Donner de la publicilt* à
une nouvelle par la divulgation. La médisance
suppose toujours dans celui à qui on peut la
reprocher la divulgation de quelque défaut dont
on aura été informé par sa prropre observa-
tion, ou de quelque action répréhensible dau-
trui. (Billot.) Il Ses effets.
DIA^ULGUÉ. ÉE. part. pass. du v. Divul-
guer. S'empl. adjecLiv. Secret divulgué. Nou-
velle divulguée. Mes faits par la gazette en
tous lieux divulgués. (Corneille.) Il n'y a point
d'affaire divulguée <nii réussisse, mais surtout
les affaires des malheureux. (Bussy-Rabutin.)
D'un bienfait divulgué l' amour-propre s'offen-
se. (Favarl.)
* DIVULGUER. V. a. 1" conj. (et. ]al.,rfw,
préf.partit.;n//</ws, vulgaire). Rendre vulgaire,
public, en parlant de ce qui n'était pas su. Di-
vulguer un secret. On divulgue un secret, et le
degré de culpabilité de cet acte se mesure à
l'importance de la chose divulguée. (Billot.)
— SE DiviactTER. V. proH. Être dîvulgué.Ces
nouvelles se divulguent
DIVULSER. v.a.l" conj. (du lat. divellere,
arracher). Séparer violemment.
DIVULSEUR. s. m. (rad. divulser). Chir.
Instrument pour produire la dilatation de l'urè-
tre dans les cas de rétrécissement.
DiVULSIOX. s. f. (rad. divulser). Action
d'arracher, de séparer avec violence. Ce n'est
pas altération en la masse entière et solide,
mais sa dissipation et divutsion. (Mont) Alors
par sa subtilité et légèreté, la rupture fait le
bruit; et ie divutsion, à cause de la noirceur
de la nuée, cause la lumière. (Amyot.)
— Bot. Dépouillement des feuilles, dont la
fascialion constituerait le premier degré.
DIVk'OUART. s. m. Féod. Corvée exigée en
Bretagne.
* DIX. adj. num. 1 £'. Mu lat. dn-nn. même
signif.). Nombre cai il ii i 'i^
ïinq, le premier li i pii
s'écrivent en chilTi ■ *'■
tètes, savoir :unf n i i<'
les Romainsexpi it; \.
formé de deux V i . -
diatement le rimi ' la
nuraératiiMi, i : Ni^
hommes. I> l'ix
mois. Dix ■ I ' n
contienLdi' - I ^ : in. s
admettaient dix r:iii_'. Il i.-l. al. iL-.u avait sept,
d'autres disent dix sabres. Le nombre dix est
devenu la base du calcul décimal chez les mo-
dernes. C'est une expérience faile que s'il se
trouve dix personnes qui effacent d'un livre
une expression, un sentiment, l'on en fournil
aisément un pareil nombre qui les réclame.
(La Bruy.) Si Jésus-Christ paraissait dans ce
temple, au milieu de cette assemblée, pour
nous juger,croyez-vous que le plus grand nom-
bre de tout ce que nous sommes ici fût placé
à la droite".' croyez- vous qu'il s'y trouvât seu-
leinentdùjusles, que le Seigneur ne put trou-
ver autrefois en cinq villes tout entières?
(Massillon.)
C'est folie
De compter sur dix ans de vie ;
Soyons bien buvanis. bien mangeants.
Nous devons à la mort de trois un en dix ans.
(UFO.NTAISE.)
Dp juger si l« Grecs, qui hrisérenl ses tours.
Filent i.lus en <tix ans que Louis en dix jours (Itou.)
— S'empl. avec ellipse d'un substantif pi'ti-
céilemment exprimé. Il n'yrcstaquesix jout-s,
au lieu de dix qu'il s'était promis d'y passer.
Il reçut vingt francs au lieu dedi.t.
— S'emploie pour un nombre indéterminé.
Je vous l'ai répété dix fois. Je lui ai écrit di.x
lignes.
— Entre dans la composition d'autres nora-
bres.bis sept.Dix huit.Dix-ncuf.Dix-sept cents
solilals. Nous avons une époque certaine de la
science des Chaldéens ; elle se trouve ilans les
rfix-neuf cent trois ans d'observations célestes
envoyées de Babylone par Callisthène au pré-
cepteur d'Alexandre. (Volt.)
— Dix s'emploie quelquefois pour Dixième.
Tome dix. Livre dix. l'âge dix. Charles dix.
Léon dix. On écrit plus ordinairement Char-
les X, Léon X.
— DIX. s. m. Nom ou appellation du nombre
dix liiimême. Le produit de dix multiplié par
dix esl cent. Le nombre dix. Un dix. Un dix en
ihilTrc romain. (Acad.)
— Nom (jii'on donne, dans le jeu de cartes,
à celles qui sont marquées de dix points. Un
dix de cœur. Un dix de carreau. Un dix de trè-
fle. Un dix (le pique. Trois dix font un brelan
de dix. Je n'ai dans mon jeu que des dix. J'ai
quatre dix dans mon jeu.
— Le dix. Se dit ellipt. pour Le dixième jour
du mois. Le dix juin. Le dix juillet. Le dix août.
Il Pour savoir si l'on peut dire le dix juin ou le
dix de juin, le dix mai ou le dix de mai, etc.
V. CINQ.
— Loc. prov. Quand nous serons à dix, nous
ferons une croiX.Hc dit pour marquer le mécon-
tentement qu'on éprouve d'une chose trop ré-
pétée surtout lorsqu'elle est injuste, désagréa-
ble, etc.
— Ilist. anc. Conseil des Dix. Conseil suprê-
me établi à Athènes après le renversement
des trente tyrans.
— Ilist. mod. Con-ieil des Dix. V. conseil. ||
Journée du 10 antit. V. août.
— REM. CRAMM. Dix sc prononce di ilm'ant
iiiiiî cruLSoniie ou une A aspirée. Oix cavaliers.
Dix fantassins. Dix navires. Dix maisons. Dix
chevaux. Dix héros. || Devant une voyelle ou
une A muette, l'x a le son du z Dix écus. Dix
arpents. Dix hommes. Dix hirondelles. || Uuand
ce mft r-st flml ™i ■='li^ i <Vv\\ r.-i'"«. l'-rsepro-
noiir-.- f ! (.n ■riî, ■ ':!i: -■ ■/,' V 11- 'laient dix.
I .,;i~,ii .il - h \ r - .-1 I. 1,' . i\ Ki'-ii buvants
et in.iiij'-.irit^ , li .t 11 III' ni'- [■l'i 1 .ii>-iation de-
vant les noms ilu i s. Le dix j.iuvier. Le dix
octobre. Le dix juillet, etc. || Dans les nombres
:nmposésdedix, l'ir aie son du s. Di.xsept.Dix-
iiuit. Di.x-neuf.
DIXE. s. f. (et. gr., Ji/a, doublement, par
moitié). Entom. Genre de diptères némocéres,
établi pour quatre espèces européennes.
1ii\-i\ iii\ s m. Techn. Papier de mise
(-11 iNie par les dessinateurs de
11-- ii\ isionsd'unijTandcarreau,
Hm . ;, ut petits.
— Adjectiv. l'apier dix-en-dix.
DIX-BUIT. adj.num.2g. (pr.rfi J«i«,mol
composé de dix et de AaiV).Nombre pair qui se
compose de dix-sept plus un, ou de deux fois
neuf, ou de dix plus huit. Dix-huit hommes
Dix-huit chevaux. Dix-huit francs.
— S'emploie quelquefois pour Dis-huitième.
Louis dix-huit. Page dix-huit.
— Dix-HCIT. s. m. Nom ou appellation du
nombre dix huit lui-même. Le produit de dix-
huit par quatre. Le quotient de dix-huit par
trois.
— Le dix-huit du mois, c'est-à dire Le dix-
huitième jour du mois.
— On dit aussi par ellipse . C'est aujourd'hui
le dix-huit.
— Se représente en chiffres arabes de cette
manière, 18; en chiffres romains, XVIII.
— Il est toujours invariable. Un dix-huit.
Deux dix-huit.
— Pop. Vn dix-huit. Soulier ou habit réparé,
ainsi nommé d'un jeu de mots, parce qu'il est
deux fois neuf. |l Se mettre sur son dix-huit. Met-
tre ses plus beaux habits.
— Ornith. Nom vulgaire du vanneau.
— Typogr. In-di.T-huit. Formai d'un livre
dans lequel la feuille pliée en dix-huit parties
forme tiente-six pa.sies. Un in-lS, des in-18. ||
On dit adjecliv., dans ce sens. Ouvrage in-18,
format-in-18.
DlX-HUIT.*Ii\.s.m.Comm.Espècededrap
qui se faisait dans le midi de la France, et dont
la chame était formée de di.x-huit cents Dis.
— Adjectiv. Drap dix-huitaiii.
DIX-HUITIÈME, adj.num.2g. (et. fr.,rf/.r-
Aiii^.et iè«ie,désinence que l'on ajoute aux nom-
bres cardinaux pour former les nombres ordi-
naux). Nombre ordinal de dix-huit ; qui suit le
dix-septième à son ordre. Le dix-huitième jour.
La dix-huitième heure.Ledix-buitième homme.
La dix-huitième page.
— S'empl. subst- Il est le dix-huitième de sa
classe C'est la dix-huitième.
— La dix-huitième partie, ou substanliv. Le
dix-liuilième. Chacune des parties d'un toiit
qui est ou que l'on conçoit divisé en dix-huit
parties égales. Un dix-huitième. Quatre dix-
huitièmes. Avoir part au dix-huilieme. Avoir
un dix-huitiérae.
— Dix-HLITIÈME. S. f. Mus. Intcrvallcde dix-
sept degrés diatoniques, la double odave et
une quarte. De Vut grave au fa de la troisième
octave, il y a une dix-huitième. (CoinpI. de
l'Acad.)
— Jeux. Au piquet,Sèriede huit cartes d'une
couleur, de l'as jusqu'au sept.
DIX-IIUITIÉMEMENT. adv. En dix-hui-
tième lieu.
* DI.\IÈME.adj.numéral2g.(forméderfix
et ième, terminaison que prennent tous les ad-
jectifs numéraux). Nombre ordiniil de di.x. Le
dixième mois. La dixième année. La dixièm*'
série. Le dixième jour. Le dixième régiment.
— // est arrivé lui ditiéme. Il est arrivé en
compagnie de neuf antres.
— S'empl. substautiv. Il est le dixième de fa.
classe. Quelle place faut-il qu'il prenne'.' L.i
dixième.
— Arg. milit. Paiser au dixième Se dit d.ins
les armes spéciales,de l'officier qui devien t f 'j u .
1252
DIXS
DJAG
DJEM
D.ÎOU
It est passé au dixième, sous entendu Régi-
ment.
— DixiÈME.s.m. Chacune des parties d'un tout
qui est ou que l'on conçoit divisé en dix parties
égales. Avoir un dixième dans les bénéfices.
Accoi-dcr à quelqu'un le dixième,les deux dixiè-
mes. Avoir droit à un dixième. 11 est héritier
pour un diriènte^ (.\cad.)
— Ane. législ. Impôt extraordinaire que les
rois levaient dans les besoins pressants de l'E-
tal. Le dixième qui frappait les bicns-londs et
s'élevait au dixième de leur valeur fut établi
pour la première fois en 1710 et supprimé en
ni9. On le remplaça par le vingtième.
— Législ.aeluelle.Décime par franc perçu en
sus des droits d'enregistrement. On l'appelle
encore décime (le guerre.
— DixiÈHE.s.f. Mus.Intervallequi comprend
neuf degrés conjoints, et par conséquent dix
sons diatoniques en comptant les doux qui le
forment. C'est l'octave de la tierce, ou la tierce
de l'octave, et la dixième est majeure ou mi-
neure, comme l'intervalle simple dont elle est
la réplique.
* Dl.XIÈMEMEXT. adv. En dixième lieu.
Dl.V-JriJI DICTIONS (Ligue des). Géogr.
V. GRISOXS.
* DIXME. s. f. Féod. V. DÎME.
DIXMEIt. V. a. 1'» conj. V. dImer.
DIXMI EU. s. m. Moissonneur qui prélève la
dixième gerbe pour son salaire.
DI.X-MII,LE (Retraite desl. Hist. anc. On
donne ce nom à la retraite lies Grecs auxiliai-
res de Cyrus le Jeune, après la mort de co der-
nier à Cunaxa (101-399 av. J.-C). Après avoir
perdu Cléarque et les autres généraux, mas-
sacrés en trahison par les Perses, les Grecs,
conduits par Xénophon et ipi ih-- !tnu\-eaux
chefs, repousserentrennrini.it i - \ uhitU par
le pays des Carduques et i \i nr hm . \ c is Cé-
rasunteet Colyora, sur !.■ Iviui Ijimu. .Xéno-
phon a raconté, dans i'Aiiuliase, celle mémo-
rable retraite.
DIXMUDE.Géogr. Villede la Flandre occi-
dentale (Belgique), sur la rive droite de l'Yser.
Commerce de grains, de bestiaux, de chevaux.
Exportation de beurre en France et en Angle-
terre. Dixmude a été prise plusieurs fois par
les Français ; 4,100 hab.
DIX-NEUF. adj. numér. 2 g. Nombre cardi-
nal formé de rf/.r et de neuf, qu'on écrit 19 en
chiffres arabes et XIX en chiffresromains. Dix-
neuf arbres. Dix-neuf hommes. Dix-neuf francs.
Dix-neuf pommes.
— S'empl. avec ellipse d'un substantif pré-
cédemment exprimé. 11 n'a reçu que quinze
francs au lieu de dix-neuf.
— Se dit quelquefois ;50ur Dix-neuvième.
Tome dix-neuf. Page dix-neuf. Jean dix-neuf.
On écrit plus ordinairement Je:in XIX.
— DIX-NEUF. s. m. Nom ou appellation du
nombre dix-neuf lui-même. Le produit de dix-
neuf multiplié par cinq. Le nombre dix-neuf.
Le numéro dix-neuf. Un dix-neuf.
— Pour savoir si l'on peut dire le dix-neuf
de mai ou le dix-neuf mai, V. cinq.
— ■ Il est toujours invariable. Un dix-neuf.
Deux dix-neuf.
DI.V-iN'EUVIÈMS. adj. numér. 2 g. (formé
de di.t, neuf, et iéme, désinence de tous les ad-
jectifsnumér.). Nombreordinal de dix-neuf. La
di.x-neuviéme année. Le dix-neuvième jour. Le
dix-neuvième mois. Le dix-neuvième régiment.
La dix-neuvième olympiade. La dix-neuvième
génération.
— // est arrive lui dix-neuvième. Il est venu
en compagnie de dix-huit.
— S'empl. subst. Il estledix-neuvièujedesa
classe. Quelle place aura-l-il? La dix-neu-
vième.
— DIX NEOVitME. s. m. Chacune des par-
liesd'untoutquiest ou que l'on conçoit divisé
en dix-neuf parties égales. Avoir un dix -neu-
vième dans les bénéfices. Accorder à quelqu'un
le dix-neuvième, les deux dix-neuvièmes.
— DIX -NEUVIÈME. s. f.Mus.Intervallequi com-
prend dix-huit degrés conjoints, et par consé-
quent dix-neuf sons diatoniques, en comptant
les deu.t extrêmes.
DIX-SEI'T. adj. numér. 2 g. Terme numé-
ral, nombre cardinal formé de sept et de dix.
qu'on écrit 17 en chiffres arabes,et XVU en chif .
fres romains. Dix sept hommes. Dix-sept fem-
mes. Dix-sept arbres. Dix-sept francs.
— S'empl. avec ellips''. d'un substantif pré-
cédemment exprime. Il 'j 'envoya que sept hom-
mes au lieu de dix-sept.
— Se dit quelquefois pour Dix-septième.
Tome dix-sept. Page dix-sept. Louis dix-sept.
On écrit plutôt Louis XVII.
— DIX-SEPT. s. m. Nom ou appellation du
nombredijt-sept lui-même. Le nombre di.x-sept.
Le n jméro dix-sept. Un dix-sept.
— Pour Sîivoir si l'on doit dire le dix-sept de
mai ou /*; dix-sept mai, V. cinq.
—Il est toujoursinvariable. Un dix-sept. Deux
dix-sept.
DIX-SEPTIÊME.adj.numér.ord.2g. (pr.
diss-cè-tiéme : kl. tr., dix-sept, et la désinence
ième). Nombre ordinal de dix-sept. La dix-
septième olympiade. La dix-septième année.
Ledix-septiémechapitre.Ledi.x.septièmcjour.
Le dix-septième régiment.
— Il est venu lui dix-sepliéme. Il est venu en
compagnie de seize autres.
— S'empl. subsl, lli-sl. le dix septième dosa
classe. Prenez le. Il \-r|.ti, -ni.'. la. Iix-s.iitième.
— DIX-SEPTIKM1-- s. m. Cli.i.iili.' .!•■- j.arlics
d'un tout qui c-l 'U\ i--r ..n niv I .-n . ..ii.;..il di-
visé en di-x-sept pariios. Ln dix-septu'uie de la
succession. Avoir le dix-septième des bénéfices.
Quinze dix-septièmes. Dix-sept dix-septièmes
valent Tui entier.
— Dix-si l'iii MF - f Mil lui r\ :ill (ni com-
prend M : I ! I 1 iiiiieiit
dix-sepi .. .. i, ;i M I . . 1- 'il ii'^ileux
extrénic^. l.\-.-i l.i ,l,.ia...' ._.. i.uc Ju J.i tierce,
et la dix-suptiouiu est majeure ou mineure
comme elle.
— Jeux. Au piquet. Suite de sept cartes de la
mémo couleur,dc l'as au huit, ou du roi au sept.
DIX-SEI'TIÈME.MEXT. adv. En dix-sep
tième lieu.
DIX-SEI'T ri!0\'I\ri.:sGéog. Nom don-
né par iiiirlipii- li;.i .11. 11^ ,iii\ pnsscssions de
Charles giiiiii .Im- l.- i.n^ipu formèrent de-
puis la Holl.-\)ide 11 1 . Ii.l._'i.iur.
■* DIZAIiV. s. m. (r.iil. dix; on écrivait au-
trefois dixttin). Couplet ou stance de dix vers.
Un dizain. Des dizains. Un beau dizain.
Or est p.asçé ce temps où d'un bon mot,
(.M"' Di;sH0t:LiÈnE5.)
— Chapelet composé de dix grains. Dire son
dizain. Les chevaliers du St-Esprit sont obli-
gés de dire chaque jour leur dizain. (Tiév.)
— Paquet de dix jiMix de cartes.
— Numisni. Monnaie frappée sous Char-
les Vlll,'-alaiit di.T ileniers. On l'appelait quel-
que fois eartilus.
— DIZAINE, s. f. Total do personnes ou de
choses compose de dix. Une dizaine d'écus.
Une dizaine de personnes. Une dizaine de
francs.
— N..ui!ii iii[ .si' de ùi-t imités. Une di-
zaine r_-,t'i. .h\ iihiii. ,. D** IX dizaines valent
vingtuiiii. . t iM I 11/ imecoucinquanteunitès.
Le chilTiv iiui n.|ii I sintc les dizaines se place
à la gauche lt_s unités. Lans le nombre 75, le
chiffre 7 représente les dizaines et 5lesunités.
— Nombre indéfini approchant de dix. Ils
étaient une dizaine.
— Intervalle de dix jours. Revenez dans la
dizaine.
— A été employé quelipiefois comme syno-
nyme de DÉcnnin.
— Ancien nom d'une subdivision de quartier
dans une ville.
— Se dit quelquefois pour Dizain de chape-
let.
— Techn. Grand carreau du papier de mise
en carie.
* DIZAINIEtt. s. m. V. DIZENIER.
* DIZEAU. s. m. (rail. dix). Agric. Nimi
qu'on donne dans pliisiMnis Iniix ix des tas de
gerbes qui atlcniiini il.in- Ir rhainp le moment
d'être enlevées. Amii iiii.iiiiiil la loi exigeait,
en raison de la lIîiuu, qiiu ((.-s tas ne fussent
que de dix gerbes ; de là leur nom. || PI., des
dizeaits.
* DIZENIER OU DIZAINIEIt. s. m. Chef
d'une décurie OU dizaine. Sous l'ancienne cons-
titution de la France, les quartiers de Paris
éi.aient divisés en dizaines, à chacune des-
quelles se trouvait attaché une espèce d'olfi-
cier municipal nommé dizainier. Les dizai-
niers étaient au nombre de seize par quartiers
et avaient un cinquantenier k leur tète.
— Anc. légîsl. Juge d'un village ou d'un
bourg.
DIZIER (Saint-). (Samium Desiderium).
Géogr. Ch.-I, fie c.mt. do l'arr. de Vassy (Hau-
te-Sfeiiif . Mil 11 M HT"-; 12,800 hab. C'est un
des m.iii t.. - 1 . j II I. II.. MIS pour le fer et le bois.
Dans l.i . .iiiji uni. ili- li'rance. Napoléon livra
son premier el Sun dernier combat aux alliés,
sous les murs de Saint-Dizier (27 janvier, 26
mars 1814).
— DIZIER (Saint-) Comm. du cant. et de l'arr.
(le Bourganeuf (Creuse) ; 2,.^U0 hab.
DJA. s. m.Gramm.ind. Nom d'une des con-
sonnes palatales de l'alphabet sanscrit.
DJABI. s. m. Ilist. ollom. Collecteur des
revenus d'une mosquée.
DJAFAU. V. GIAFAB.
DJ.4r\Ai'.\TA>l ..Il JAFNAPATAM.
Géogr. Ville iliius mil. piiiii. iie au N. de Cey-
lan et a ami kil. .Ir Ci. l..inliii flliiuloustan). Cli-
mat très sain, l'i.i i ar.-rssihlr aux petits bâ-
timents;-2.5 â Sii.iinti li.ih. En 1782, elle était la
capitale d'un ro\ inin.. i.aiti.iilier qui renfer-
mait encore l'.Mi.iii»i . Imii. us.
DJA<; \i \'i' Il /t<.\i t'i' lil- ,li Gcn
gis-Klii.ii, 1. I 11, ' 11. !■ 1 ,■ , s f.latsde
son ïM'i'. IJJT . I 1 1 .il II . 1 II 1 an delà
duB..liir .11 lin 111-. .1. Il Il iii I !i l-i'iS.Son
nom resta à ces coiilrcns rniiiiae a la dynas-
tie qu'il fonda.
DJAGATAÏQUEou DJAG.ATÉEN. s. m.
Linguist. Iiialccledii rameau oiiigoiir deslan.
gués du groupe turc.
DJA<iUEIt\Ar ou DJAGARNÀTHAT
ou JAGRENAT. Géogr. Ville de la présidence
de Calcutta (Ilindoustan), sur le golfe du Ben-
gale, etunbras du Mahaiiaddy, â 480 kil. S.-Û.
de Calcutta. Trois grandes pagodes y attirent
DJAINA ou DJENA. s. m. V. JAINA.
DJAIZÉ. s. m. nist. ottom. Sorte de rede-
^■ance que certains officiers des janissaires
payaient à l'aga, â leur entrée eu fonction, et
que l'aga lui-même payait au grand vizir.
DJAMY. s. m. V. JA.MI.
D.J.*MV (Abd -ar.-Iîh.iman). Célèbre poète
persan, m', a Iijain ;Kli.ii.i~s.in) en 1414, pro-
fessa la .li i m. ili - -ii!i-. ,\.liiiis à la courde
Héral, il liili 1 ail--! 'In- 1 mes aux sultans
ottomans M.iln I II .1 liaj,i/i-t 11. Il mourut
en 1492. Grammairien, théologien et poète, il
a écrit au moins 45 ouvrages différents.
DJANGAMA. s. m. Ilist. ind. Nom qtie
l'on donne à des religieux errants consacrés
au culte de Siva.
D.JANOUBE.s.m. Cordon à neuf fils porté
par les brahmes.
DJ.AP.*. s. m. Nom d'une prièreindoue que
doivent réciter les brahmes.
OJEDBA. s. f. Sorte de tunique ouverte,
en soie de deux couleurs,que portent lesMau.
rcsques. Les manches de la djelilia relevées
laissaient voir deux bras énormes, déformés,
chargés de bracelets. (A. Daudet.)
DJEBEDJI. s. m. (littér. armurier). Ilist.
ottom. Soldat d'un corps de troupes destiné
à la garde et au transport des armes et muni-
tions de guerre.
DJEBEL-AL-K AM AR (mo«Aï rfe Jj toe).
Géogr. Chainn dn montai,'nes dans l'intérieur
der.Ui'i'i'i .1 iii II 1. .-lli'iii anln ilntni-minée
du 5" au I . ' . \ , -..'1- in:;ii..i.- i.iiiï. F-
On n'a I" i ' ■ ' l'i'''.-. s ,1 ..n! nijard.
— DJtui.L ,u. i.vKiK {muiiluijiic de Tank). An-
cien nom lie Gibraltar.
— DJEBEL-AMOUR. Porlîon du grand Atlas
en Algérie, dans la province d'Oran, sur les
confins de celle d'Alger. Le Taguin, afiluent
du Chelif au N., et plusieurs rivières du Sa-
hara, au S., y naissent.
— DjEBEi.-NOCR {îHOulapne de ta lumière).
Montagne d'Arabie, près de Méaco, sur laquelle
les musulmans croient que l'an.ge Gabriel ap-
porta à Mahomet le premier livre du Coran.
DJEBIR AS. s. m. Gibecière de cuir portée
au pommeau de la selle par les cavaliers al-
gériens.
— On trouve aussi djehira. s. f. Les Arabes
se servent de la peau de la panthère pour re-
couvrir la rf><'//im qui couvre le devant de leur
selle. (Alex. Dum.)
DJEDDAH. Géogr. Ville de l'Arabie (Hed-
jaz), sur la côte orientale de la mer Rouge,
à 90 kil. 0. de La Mecque, dont elle est le port.
La rade, entourée dn ni-ifs. lui'snntn un bon
mouillage; la \ illn n-i iliininlnn pan une cita-
delle. C'est le nniitin il lin un ,ln la uicr
llouge, et le priini mi .Inlianiinnl linaucuup de
pèlerins; 20,000 hab.
DJEFR-KITABI.s. m. Ilist. oitom. Livre
écrit en caractères magiques,qui contient les
destinées des sultans ottomans et des souve-
rains d'Êgyple.
DJEH.AD. s. m. Relat. Guerre sainte, chez
les Arabes. Proclamer le djeliad.
DJEHRI. s. m. Nom turc des fruits d'une
espèce de nerprun employés dans le commer
ce pour la teinture jaune. On l'appelle aussi
graine jaune, graine de Perse, d'Andrinople ou
de Marée.
DJEIN.A. s. m. V. jAiNA.
DJELAL.ABAD. Géogr. Ville de l'Afgha.
nistan, à 128 kil. E. de Kaboul et sur le Kaboul,
ch.-l. d'une prov. du même nom. Les Anglais,
en 1842, y soutinrent un siège célèbre. Popul.
environ 1,200 hab.
DJELAL-EDDIX-ROU.MI. Poète perean,
né à Baikh en 1195, vécut longtemps à Konieh,
où il mourut en 1262 ou 1271. Fondateur dos
derviches Mewlewis;il est surtout f:onnu par
son poème de Meisnewi, recueil do fables, d'a-
necdotes, de méditations morales, qui a été
traduit en allemand par Rossen, Leipzig, 1849.
DJELLABIA.s. f.Chemise de grosse laine
qu'on porte au Maroc.
DJELUM, DJELE1VI,DJALEM OU CHE-
LUM. Géogr. Rivièredu Pendjab (Hindouslaii,
ancien Hijdaspe, sort du lac de Sesha-pag,
dans l'Himalaya, arrose Kachemyr, tiaveise
l'Himalaya par une profonde coupure et se jelli;
dans leTchinab. Cours d'environ 750 kil.
DJEMÂA. s. f. Conseil élu de la commune
kabyle.
DJE.UCHID. Personnage célèbre dans les
traditions orientales. Il aurait été roi de Perse
vers l'an 800 av. J.-C, aurait agrandi Istakhar
ou Persépolis, et fait de nombreuses inventions
utiles. La légende le fait détrôner et mettre à
niurt par l'Arabe Zôhac ou Dhohac.
DJEMNAH, DJAMNAH, DJOUMNAB,
njOMXAH. (en anglais Jumna). Géogr. Ri-
vière de l'ilindouslan, qui descend du Djem-
natry dans l'Himalaya, à l'O. des sources du
Gange. Elle arrose Delhi, Agrah, Calpy, et se
jette dans le Gange à Allahabad.Elle reçoit un
grand nombre d'affluents venant des monts
Windhya, le Tchambal, le Betouah, la Kiane,
etc. Cours 1,200 kil.
DJEIMNATRY. Géogr. Mont de l'ilinia-
laya (Hindouslan), où le Gange et la Djemnah
prennent leur source.
DJENGLE. s. m. V. JUNGLE.
DJENGLI. s. m. Sorte de fakir indien.
DJENGUIS-KII.W. V. GENGIS-KHIN.
DJENNÉ ou JE.WÉ. Géogr. Ville duSou-
dan (Afrique), dans une îleduNigerouDjoIiba,
à 300 kil. S.-S.-O. de Tombouctou. C'est la ca-
pitale du bas Bambaïa. Le commerce est assez
important. Popul. 8à 10,000 hab.
DJERBA,ou GERBA,ou ZERBI. Géogr.
Ile de la Tunisie,dans le golfe deCabés. Com-
merce d'èponges, d'huiles fort estimées, d'é-
toffes de soie et de laines. 40,000 hab.
DJERENANG. s. m. Bot. Un des noms vul-
gaires du calamis sang-de-dragon.
D JÉRI.adj.et s. m. Philol. Nom du caractère
arabe particulièrement consacré aux brevets,
diplômes, inscriptions, etc. Le djéri. Le carac-
tère djéri.
DJÉRIDou DJIRID.s.m.nist.ottom.Nom
d'une sorte de course â cheval que font les pa-
ges du sérail, la main armée d'un bâton qu'ils
lancent en l'air et qu'ils rattrapent au galop.
DJERME.s. f.Navig.Petite barque dont on
se sert sur le Nil.
DJES.VIA. s. m. (littér. séparation). Philol.
ar. Signe qui se place au-dessus de la lettre
pour indiquerqu'elle est affectéed'une voyelle
trè3 brève. j| Dans la grammaire turque, il in-
dique que la consonne qui le porte n'est atfec-
tée d'aucune voyelle.
DJESMÉ, ÉE. adj. Philol. Qui est affecté
d'un djesma. Consonne djesmée.
D.JESSELMIRE. Géogr.Villo duRadjnpou-
tana i^Hindoustan), capitale d'un pays sablon-
neux et aride du même nom, â 191 kil. N.-O. de
Djoudpour.Lapopul.de l'Étal est de 250,000 h.
environ.
DJEYPOUR, ou DJINAG.AR (en anglais
Jrtjpi)or).Gèogv.Eu\. du Radjepoutana, enclave
dans la prov. de Delhi et au N. de l'Adjemir
(Ilindoustan).
D JEZIREII (AL-). Géogr. V. ALGEZIRAH et
MÉSOPOTAMIE.
DJEZZAR (AHMED-). Pacha d'Acre,néen
Bosnm vnis \':i'). Esclave en Egypte, il s'enfuit
en 177.;. i . ni j n m riieur de Beyrouth pour
lesDii.. - I v II. 1775, et de Damas, 1781,
pour In- 1.1 iiilit vaillamment Acre,
1799.11 i..jiiiiiL nu 1805, avec le surnom de
Djezzar, ou le Buuilicr, que ses cruautés lui
avaient valu.
DJHA. S. m. Philol. Nom d'une consonne
aspirée du sanscrit.
DJIDJELLIou GIGERY (ancienne Igil-
i/i/io). Géogr. Villed'Algerie, à 128 kil. N.-O. de
Constanline, de l'arrondissement de Philippe-
ville ; port médiocre sur la Méditerranée ; clief-
lieu de cercle ; popul. lotale,4,000 hab., agglo-
mérée, 2,500.
DJIHOUN, ou AMOU-DARI.A (ancien
0.r«.v). Géograph. Fleuve d'Asie, qui vient dos
sot II mets glacés du Pouclitikhar,dans les monts
Belour ou Bolor. Il reçoit de nombreux af-
fluents, et se jette, par deux bras principaux,
dans la mer d'Aral, après un cours del,650 kil.
On dit que jadis un de ses bras au moins se
jetait dans la mer Caspienne. En hiver, il est
souvent gelé. Il arrose, dans le Turkestan, le
Badakhchan, sépare le klianal de Koundous du
Darwas, traverse les pays de ISoukbara et de
Kliiva.
— DJIHOCN. {Pgramii.1). Petit fleuve d'Asie
Mineure, dans l'eyaletd'Adana, au S.-Ë. de la
presqu'île. Il se jette dans le golfe d'Ale.xan-
drette. Cours de 200 kil.
DJIM. s. m. Philol. Cinquième lettre de
l'alphabet arabe, équivalant à rfy. || Signe nu-
mérique de trois.
—Sixième lettre de l'alphabet turc et persan.
DJIMDJIMÉ. s. m. Hist. ottom. Espèce de
chaussure turque.
DJIMILAIIOU DJEMIL.-\H. Gèogr. Vil-
lage d'Algérie, à 110 k. S.-O. de Constanline,
sur un plateau abrupt, conserve encore beau-
coup de ruines romaines; position militaire
importante sur la route de Sétifà Constanline,
dans le bassin de l'Oued.Kébir.
* DJIiVX.s. m.Myth. mah. Nom des génies
qui ne sont ni anges ni diables, bien que la
plupart soient laids et monstrueux. Selon les
uns, ce sont d'anciens monarques de la teri-e
avant Adam, des salomons ; d'autres leur as-
signent la même origine qu'aux séraphins.
Esl-ce un djiim qui là-liaul sMe d'une vois grêle.
Et ji^tle daii5 la mer les créneaux de la tour?
(V.lluoo.)
DJITTY. s. m. Lutteur indien.
DJIZGUI.s. m. Outil servant i inciser le
pavot pour en extraire l'opium.
DJOLIBA. Géogr. V. NIGER.
DJORIIAT. Géogr. Ville de la présidence
et à 3U0 kil. N.-E. de Calcutta (HindouslanJ,
près du Brahmapoutre. C'était jadis la capi-
tale de l'Assam
DJOUAK.s. m. Flûte de roseau en usage
dans l'Afrique du nord.
DJOUDPOUR ou MERW.AR. Géogr. État
du Radjepoutana, dans l'Hindoustan, à l'O. de
l'Adjemir. Peu fertile, sablonneux, il donne du
bétail, des chameaux, des chevaux, du sel et
DOCH
(In plomb. La capitale, qui a ïc mémo nom, a
VM,m) âmes.
DJOIIK. s. m. Bol. Racine dune liliacée do
la Sibérie que mangent les indigènes.
njol'.M.AD.l. s. m. Chron. Nom do deux
mois du calendrier musulman: Djoiimada I",
"•inqiiiëmo mois de l'année et D/ouinadn S",
njOI'TI. s. m. Prêtre parsi.
OJU.VIMOX. s. m. Métrol. Monnaie de cui-
vre tUi Japon, valant environ deu.v centimes.
UJUItJL'R.A. Géogr. V. JCRJCRA.
* D -LA-RÉ. (pr. dé-ln-rê). Mus. Ancien
Icrmc (le musique par lequel on désignait le
Ion de rè. Air en d-îa-ré.
DMITHlEFF{Ivanivanovitcli). Poète russe,
o'- dans le gouvernement de Simbirsk, lîlilj-
lvS7; colonel, ministre de lajuslicc, iladonnë
< Il ■'; fables. des nouvelles et des chansons deve-
liLH's populaires.
il r.iii.i|-> Il II lii dans les marais du plateau
1' ^^ I 11, i;: -.■ Viazma, Smolensk, Krasnui,
y\ li.ili '. . K.. i, l.kalerinoslav, Kherson, et se
rciiU il.iit> la 11. '.r Noire, entre OczakowetKin-
l)urD, par un vaste lac ou Itman d'une profon-
deur médiocre. Son cours est de l.iWO kil.
Après lékaterinoslav, la navigation est inter-
rompue pendant60 kil. par des cataractes. Le
Dnieper reçoit, à droite, la Bérézina, le Piipet,
le Bou?, etc., et, à gauche, la Desna, la Vor-
Ula, etc.
nxIF.STER ou DNIESTR, fancien Tijvan
i'n /)/ï/w.v/<*rj.Géo.2rr.Fleuvede l'Empire austro-
hongrois et de là Russie d'Europe, tributaire
d-^ la mer Noire. Il naîtau niontSlou-zek, nœud
des Karpalhesetdescollines dePoloLrno.arro-
sr, enGalicie, Sambor, Halicz.etc; en Russie,
(^lioczim,Tiraspol,Bender,et finit par une lai-ge
bouche à Ackerman. Son coure est de 8U0 Uil.
envii-on. Il est très rapide et a un lit peu pro-
fond. Ses affluents sont peu importants.
* DO. s. m. Mus. Syllabe substituée à celle
A'ul dans l'étude du solfège. Do, ré, mi, fa, sol,
la, si, do.
DOBACHY. s.m.Relat. Nom donné, sur la
c**(tede Coromandel, au principal domcsti:)UC
d'une maison;c*esten quelque sorte le domes-
tique deconûance, celuiqui commandeà tous
les antres.
l»OBBOY,DOl'BHOY,DUBHOY.Géogr.
Ville de l'Hindoustan , dans la presqu'île de
tJuzeratc. On y trouve dos édificeset des sculp-
tures remarquables.
DOBER.s. m. (pr. doberr). Bot. Genre d'ar-
bre de l'Arabie, dont le fruit est comestible,
DOBIKE.s. r. Bot. Genre d'acérinées, établi
pour un arbrisseau du Népaul.
DOBI>ON. s. m. Métrol. .Ancienne monnaie
d'or du Mexique qui valait 85 fr. M c,
DOBR AO. s. m. Métrol. Ancienne monnaie
d'or du Portugal, dont la valeur a varié. Le
dobrao pesaitSl grammes, et valait 90 fr.ôlc.
On l'a appelé aussi portugaise.
DOBRIN. s. m. Moine d'un ordre religieu.x
et militaire do l'ancienne Pologne.
nORROlnj \ ,ou DOBROVTCHA, ou
no iutii n.l \ I ,. iigr. Région de la Roumanie,
oiiir.- lu hii 1 Ni ire, le Danube et l'ancien mur
do II iinn ; lia-, - plal, souvent inonilé, pnidui-
soii.luMiii.iii-. , I IV II i.iilios; climat
loil-iiii l.a hiiliini !.,.', iii-odesnom-
|iii n\ rail iii\ ijiii .1 . I ' - hanube, la
I 'Il'- iiiMi-iinii- lui lu.,. Ihiha-Dagh est
la ville principale.
DOBROWSKYE. s. f. (de Dobrowsiy, n.
pr.}. Bot. Genre de lobéliacèes renfermant des
plantes herbacées qui croissent au Cap.
DOBL'LE. s. m. Ichlyol. Nom d'une espèce
dahle.
DOCE (Rio). Géogr. Fleuve du Brésil, des-
cend desmonts Uacolumi,ti-averse lopaysdes
Bolocoudos et le district Diamantin. Rapide
et peu navigable, il a environ 400 kil.
UOCÈTE. s. m. (étym. gr., i',,,Ti-„-, formé
do JoitTv, paraître, sembler). Hisi. relig. Nom
donné à des hérétiques sectateurs do Maroion,
vois l'an âOO, qui piétendaient que Jésus-
Christ n'était ne, mort et ressuscité qu'en ap-
parence.
DOCÉTIQUE. adj. Qui professe le docé.
tisme.
noOÉTISME. s. m. Doctrine desdocétes.
DOCIIE. s. f. Arg. Mère.
UOCIIE (Joseph-Denis). Compositeur, ne à
Paris, 17Bi)-l8i5. Maître de chapelle à Cou-
tances, 178.5, il revint à Paris on 1792 et devint
chefdorrhostrertu Vau.loville. lioitheest l'au-
teur d'une Ioil'aii'c,l,.v..iiu-ipopulairos,lels
que ffl.ii lie ruinkmi tu Y icilnisr. etc. On lui
doit aiisM pliisiours iiiossos a ^-raiid orchestre.
DOCHMA'ÏQUE. s. m.(pr. dok-ma-ike: du
gr. iv/Y-r,, palme, mesure). Litt. anc. Pied com-
posé de cinq syllabes : une brève, deux lon-
gues et deux brèves.
DOCHMIAQUE. adj. (pr. dok-mittke). Se
dit du vers grec ou latin danslequel entrait le
pied appelé dochmius.
— Substantiv. Le dochmiaque.
DOCn.MIUS. s. m. (pr. dak-mims : ét.gr.,
i'.m, mesure de longueur). Pied de cinq syl-
DOCI
labes composé d'une brève, deus longues, une
brève et une longue.
DOCIDIE. s. f. (et. gr., S->ti-„ poutre;. Mo;,
forme). Bol. Genre de desmidiées, formé pour
dos plantes qui habitent les eaux douces, dans
les èlangs et les fossés des marais tourbeux.
* DOCILE, adj. 2 g. (et. lat., rfori/i», formé
de docere. instruire). Qui est propre à être
instruit. Esprit docile. Naturel docile. Quel
esprit avez-vous tiouvé plusrfoc(;e.'(Boss.)Un
cœur docile pour recevoir les impressions de
la vérité. (Fléch.)
— Qui a de la disposition naturelle à être
instruit, à être gouverné. Enfant docile. Hu-
meur, caractère docile. Assez docile pour pro-
niei> de la censure. (La Bruy.) Il est aussi do-
cile à vos avis que sensible â vos bontés. ( Volt.)
Se rendre docile à la voix de la raison. (Barth.)
— Par extens. Faoilo .à niaiiirr. à conduire.
DOCT
DOCT
1253
Vi II
tre de i
lui 1 otaii aii{iii ~ il . Il nme
un simple ot dmile enfant. (Marumnlel.)
— Se dit aussi du corps.
II fallut qti'.nii travail son corps rentiu docile.
Forçai la terre avare à devenir fertile. (BoiLEAU.)
— Se dit aussi des animaux. Ce chien est
fort docile. Le clieval est un animal docile. Les
coursiers du soleil à sa voixsont i/ot77es.(Boil.)
Cette épreuve suflit pour les rendre dociles.
(Buffon.)
— En poésie, on le dit aussi des chosesina-
nimées. Tel qu'un ruisseau docile. (Rac.)
— Docile à, avec un nom de chose. Il est do-
cile aux leçons de son maître. Docile au joug.
Docile aux inspirations du ciel. Rendre docile
au frein un coursier indompté. (Racine.) 11 ren-
dit ses passions dociles à la raison. (Mass.) Un
enfant moins docile aux leçons de la vanité.
(Id.)
— Docile pour, lis snnt encore assez dociles
pour entendre la vérité. (Fléch.) Un cœur do-
cile pour recevoir les impressions de la vérité.
(Id.)
— DOCILE. S. m. Celui qui est doué de doci-
lité. Le docile et le faible sont susceptibles
is ; l'un en reçoit de bonnes, l'au-
aises. (La Bruy.)
— Syn. comp. docile, flexible, sodple.
L'bomme docile n"a d'autre volonté que celle
des autres ; Vhomme flexible peut rêsister,mais
il cède ; Tliomme souple va au-devant des vo-
lontés des autres.
*DOCILE.ME\T. adv. D'une manière do-
cile, avec docilité. Écouter docilement. Rece-
voir, suivre docilement un conseil.
DOCILISÉ, ÉE. part, pass.du v.Dociliser.
S'empl. adjecliv. Qui est rendu docile, qui est
fa(,'onné à la docilité. Enfant docilisè. Esprit
docilisé.
DOClLlSElt. V. a. I" conj. Rendre docile.
Dociliser quelqu'un. L'art de dociliser les en-
fants.
— SEDociusER. V. proH. Devenir docile.
* DOCILITÉ, s. f. Qualité de ce qui est
docile; propension a la soumission, à se lais-
ser conduiiv-, din.'.M-. Ciandedoeilité. L'n.- par-
faitedoL-ilit.' il ■ S'i.' - ' .t-iu-m C t -■n' ,ni est
d'une do.-ihii .■■■■■! i : \'. - i ; .h .■:.r:!iié
écoutait- il !■ - 'Il ■: ■; ' ■■■ - t! ]'.!:■ ■ ;i - pj'é-
dicateursc^aii^Lli iu-.^! J icrh.jCuUu iJuubCSt
établie sur tuulo la tune; ce se miment a trouve
une rfon/z/t' universelle parmi tous les peuples.
(Mass.) Le ciel éclaire la bonne intention des
pères, et récompense la rfocï7i/c des onlanls.
(J.-J. Rouss.) Je reçois vos avis avec la docilité
d'un enfant, et vous donne les miens avec le
zèle d'un père. (Id.) II étonna ses maîtres par
sa docilité, et les j^tliéniens par la licence de
sa conduite. (Barth.) Elle se mit à aimer celte
femme avec une sorte de dévoufMiient animal
et â lui obéir avec des docilités de chien. (De
Concourt.)
Le lemps ramène l'ordre et la IranquilUié;
Le penjile se laçoniie à la docilité. (Voltaihe.)
* DOCI.UASIEOU DOCIMASTIQUE. s.
f. (du gr. 5o)et[j.«<j-:a, essai). Chim. Art de déter-
miner, par des essais en petit et variés, la na-
ture et la proportion du métal contenu dans un
minerai.
— Médec. Docittujsie pulmonaire. Méthode ex-
périmentale pour reconnaître si les poumons
d'un fœtus ont respiré, et par suite si l'enfant
est né vivant. Plusieurs moyens ont été pro-
posés et tous reposent sur ce fait que, lorsque
t'enfanta respiré, les poumons sontplus légers
etplus volumineux.
DOCIMASISTE.B.2 g.Didact. Qui s'occupe
de docimasie; essayeur.
DOCIMASOLOGIE.S.f. (ét.gr., 5ox-.iiiÇw,
j'éprouve,j'c.xamine;>ÔYo;, discours). Ghirurg.
Traité sur l'art de toucher, dans les accouche-
ments.
* DOCIMASTIQUE. adj. 2 g. Chim. Qui
concerne la docimasie. Action, opération doci-
mastique.
— DOCIMASTIQCE. S. f. Svn. de DOCIMASIE.
La docimastique. (Acad.)
DOCIMÈXEouDOCIMITE.adj.Minér.Se
disait d'une variété de marbre qui s'exploi-
tait à Docimia, bourg voisin de Synmada en
Phrygîe ; c'était le marbre synnadiquc des
Romains.
— Substantiv. La docimitc.
* DOCK. s. m.(ét.holI.,rfoA:, bassin). Comm.
Signifiait autre fois en.AnL-hn.Mrc. Bassin â flot
et â niveau (ix.;.;! Si_'niii. .luj .ni.rhui Ensem-
ble de bassins borl- !■ III i_-( iri'^.i plusieurs
étages, qui serv.^ni I .Mi - |. i .nix man-han-
discs débarquées. Knri.- 1.- Im-mfis et les ma-
gasins, il y a un qiiai .onv.-! t li un hangar; la
superficie du quai s.- muliii. liant par autant
de fois le nombre d'i-tii^'L"^ du nia'jrasin qui le
borde, jamais le déchargement n'est interrom-
pu, jamais il n'y a d'encombrement comme
dans les autres ports de commerce, faute de
place sur le quai pour déposer les marchan-
dises, parce qu'elles sont enlevéesimmédiate-
ment par des machines, et placées soltau rez-
de-chaussée, soit aux étages supérieurs.L'ex-
ploitation des docks estduvolue â des compa-
gnies de commerce.
— Cale couverte pour la construction des
vaisseaux,
— Dock de carénaue à flot ou dock flottant.
Cale rectangulaire qui peut recevoir les plus
grands navires et sert â éviter l'abatage en
caréné.
— Anciennement on <\\sA\i dogue.
poCKA. s. f. Mar. Bassin couvert qui rc-
iilna
iHK I M I. Grust. Genre de crustacés
i -liés communément sous le
M /r- mer, et ayant pour ivpela
tîi,.':- Il . !i .
DoCoruORE. s. m. (et. gr., ^ixo?, pou-
tre; çopô;, porteur). Entom. Genre d'insectes
qui vivent sur tous les oiseaux, excepté sur
les gallinacés et les pigeons, et dont le type
est le docophore ocellé.
* DOCTE, adj. 2 e. (du lat. doctm, même
sitrnif. . Snv.in) >;.- .iir ,..nitiPTin..r..nM-nt de
«■•■iMi .|Uf i.-inm il ,ri- - , Il- .-i-ande
po-
aiili.iu.iiM II \.,
(Boss.)raii[ .r iiui
lis. (I.altru/ Av.
dre inifliiLMt.lr^ 4U'.''il.' jinMiii. ,hn!r.. ,^st-
Evreniond.j
— En parlant des choses, Qui contient beau-
coup de science, qui est fait avec art. De doc-
tes veilles. Et que va devenir celle docte ha-
rangue? (Corneille.) Je laisse aux peintres â
admirer le docte mélange des couleurs. (D'A
iembert.)
Quels doctes vers me feront avouer
Disne de te louera (Malherbe.)
— DOCTE. S. m. Celui qui est instruit, un
vaut. Les do.-l.-s n'uni p - - -
pour eux. Ij - d<ich'\ nr
(Acad.) OMi'iIi I !.■ :|i'l,i' I
trin
; toujours la raison
'int pas de cet avis,
arle et parle de doc-
ij taire, à écouler, â
moins ne passer que
applaudii-,:^^!::. vluIliiI ;
pourdoeles. \^Ka Bruy.)
— Autrefois, on disait plus souvent rfof/^, au
lieu de 5ffï'ffn/.Aujourd'hui,rfoc/(?ne se dit guère
que par ironie.
* DOCTEMENT, adv. Savamment, d'une
manière docte. Il prccheduclement.il atrailc
cette matière fort doctement. Celui-là, du
moins, était un bon compagnon, qui causait
volontiers et doctement de toute chose. (J. San-
deau.)
— Par iron. Il nous a prouvé doctement les
vérités les plus triviales. (Acad.)
* DOCTEUR, s. m. (et. Xni.^doclor, même
signif., dérivé de di'vert^, insMiiii(',enseigner).
Celui qui, après a\Mii- .[11. li.' .t suhi ses exa-
mens dans une uiii\ Fi -ih'. \ f -.1 [.lomu solen-
nellement au plu-s hui( >l.-i.- >\<- la faculté
dans laquelle il a étudiu. Itucteur t;n théologie.
Docteur en droit. Il a été reçu docteur en mé-
deriiie. Il espère passer bientôt docteur es
h.-llri.-s. Voire frère a subi sa thèse et a été
nvu di.rtour. Prendre le bonnet de docteur,
lii flurtrnr est .souvent un grand sot. (Deslovi-
.■li-'s\ Convertir un docteur est la chose inipos-
siMi'. (Hoil.) Leptussavantdecesrfor;^tt/-.s\qui
savait llK-breu, l'arabe et l'indou, fut envové
aux bi.lps orientales, le berceau de tous les
ans i'i lio tnutes les scienres. (B. de .Sl-P.)
Puisque je tiens les docteurs à diplûme, je ne
veux pas mourir sans leur reprocher l'extrême
sévérité dont ils usent envers leurs malades.
(Brillât-Savarin.)
Jamais docteur arm<^ d'un argument frivole
Ne s'enrotLT cbez t-ux sur les lianes de l'ccole. (Boil)
"■ " ivec Scot,
Et c
1 qui
t quu
On î
(Id.)
un baudet ;
Ip bonnet d'un docteur
eux no couvrir que la téle.
(Lenodle.)
— Docteur rcjicnl. Se disait d'un docteur qui
enseignait puhliqutMurnt.
— Docteur ul'Kjuiste. Celui qui n'avait pas
étudié dans une des trois grandes écoles de
Paris : la Sorbonne, le collège de Navarre ou la
maison des Cholets.
— Oter le bonnet, le bonnet de docteur à quel-
qu'un. Le dégrader, lui ôler la dignité et le rang
de docteur.
— Docteur^ pris pour Maître, pour celui qui
en instruit un autre.Vosrfof/^'MrA-votis condui-
sent dans l'erreur. (Boss.) Au lieu d'être ici les
mailrtïS et lus docteurs des rois. (Mass.)
— Fam. On appelle docteur, quoiqu'il n'en
ait pas reçu le titre, un homme docte, savant,
habile. Il est docteur en cette science. Il est
docteur dans cet art. Je veux confondre le
monde par ceux que le monde même révère,
et U" lui veux dotin-T p<iur le convaincre que
(I.-^./'/< '.■.,■■.,,-.> -m |. ii--,H'. l'.M-^s.yLesigno-
laiii-^ Il [i, :, . ■ : I I I j- ,,-s docteurs et
^'"~ M' ' ■ ■ ■■ ' 1 1 ! 1 t faire impu-
0 le iilaUant do.lmr^ uni, sur Us p.iî d'Horace,
Vient precUer, diront-ils, la réforme au Parnasse !
(BoiLEAU.)
— Faire le docteur. Se donner des airs de
savant.
— Par iron. Vous n'êtes pas un grand doc-
tein .11 ne s'est pas montré grand docteur. Doc-
/,v/; Il ini' .1 NI, .i.L'nm.Mit frivole. (Boil.) Mais
'l'i'i ri 'l'i' lu II t<M-nu grand (/oi*/^«r.
Il (' II), I 11 H iiMi ,//,r/^Kr el leprophéle,
au — ; lii.ii rph' |i'-ii| i.it L-l le capitaine, et mê-
lail ainsi mille persumiagesdivers. (Fléch.) Sé-
nèque était un rfo(/^rtrdecourqui philosophait
dans la pourpre et causait à son aise de la
vertu. (H. de Balzac.)
— Il se prend quelquefois en mauvaise part.
De vains docteurs. Ces chefs, ces docteurs cé-
lèbres du mensonge. (Mass.)Quoi quevos faux
docteurs osent vous avouer. (Boil.) On chasse
ces docteurs prêchant sans mission. (Id.)
— Docteur de l'erreur et du mensonge. Celui
qui enseigne une doctrine fausse et erronée.
— Fig. et fam. Docteur à la douzaine. Igno-
rant. Oui, vous êtes un docteur, mais un doc-
leur à la douzaine.
— Loc. prov. Jfuiteur en tmte lourdise, docteur
d'Asnière.'i,i/e rr,n'mt,r.,rm-rasioii.\-nnv:iu{.\\
Docteur en Miiipr.sahr l ii L'iMU'uianil.uu h-uiime
ignorant, qm n'Lvt Imri ipi'a juirer si la soupe
est salée â point. \\ Déjeune docteur argument
cornu. Il J'ai une tête de docteur à dîner. J'ai pou r
mon dîner une tête de veau.
— Docteur en musique. Nom donné aux mu-
siciens, en Allemagne et en Angleterre.
— Peut se dire avec un nom de chose. Une
conscience droite est le meilleur de tous les
docteurs. (Mass.) Le besoin, docteur en strata-
gèmes, lui fournit celui-ci. (La Fontaine.)
— AbsoL Docteur sh^fiWie Médecin. Avez-vous
consulté le docteur'* Que pense le docteur de
votre état? Ah! docteur., souvenez-vous que
quand vous m'avez défendu de boire, vous ne
m'avezpas défendu de voir la bouteille. (Brill.-
Sav.) Le docteur sort d'ici, il a pensé que j'a-
vais une fièvre nerveuse et a ordonné une sai-
gnée pour laquelle il doit incessamment m'en-
voyer le chirurp;ien. (Id.) Le docteur avait ap-
porté une espèce cle distraction aux ennuis
qui la dévoraient. (J. Sandeau.)
— Fig. L'art d'être malade est de suivre les
inspirations de l'instinct et de la nature, qui
est aussi le seul docteur des animaux. (Virey.)
— Anc. législ. Docteur in ut roque jure. Doc-
teur en droit c-ivil et en droit canon.
— Ellipl. et fi;.', hnch'ur in ntroque. Homme
instruit a la !mi- l.ni^ '1--ux branches de con-
naissances. . \[,, 1 1 ,11 ,|--ii\ arts différents; ce-
lui, par exoniph-, ijui ui-rit bien en vers ou en
prose.
— Iron. Celui qui a la prétention d'être ha-
bile en deux branchesde connaissances. Il e.st
docteur in utroque.
— Antiq. rom. Docteur libraire. Celui qui en-
seignait à copier et préparer les manuscrits.
Il Docteur d'armes. Celui qui enseignait l'es-
crime aux soldats.
— Hist. anc. Docteur de la loi. était chez les
Juifs un titre d'honneur et de dignité.Malheur
àvous, docteursde la loi, qui vous êtes saisis
de la clef de la science, et qui, n'y étant point
entrés vous-mêmes, l'avez encore fermée à
ceux qui voulaient y entrer ! (Lem. de Sacy.)
Il On dit aussi docteur en Israël.
— Hist. ccclés. Docteurs de l'Église. Nom
donné aux Pères dont les doctrines et les opi-
nions smii suivies par [Église. L'Église grec-
ij^i'' ''Il I ' ' ii'i m ]'i l'i , N.iintAthanase, saint
li-]'. :!!> Xtzianzeet saint Jean
Clii.-i- lu' .1- aine enreconnait six:
Sailli .Ki -il.' > >a.iiL ALi.:,'Ustin, saint Grégoire
le Grand, saint Ambroise, saint Thomas d'A-
quin el saint Bonaventure. C'est ce qu'ensei-
gnent tous les saints docteurs. (Boss.)
— Titre donné aux principaux maîtres de la
scolastique, en y ajoutant une épithéie spéci-
fique qui faisait connaître leur mérite. |I /ïoc-
teurangélique. Saint Tlmmas. !l Do, leurs admi-
rables. Les mo'im-s l'.i !i- I i; ._. ; i:i'-un. [| i>yc-
teur e. viatique, hvu ( l .\.\\Docteurs
///MH»'/*e5. Raim<inil \. ■.:.■■ : ' .:i Ihaulére. jj
Docteur invincibleX,v, Ai Ah i^.ii^.^cUcidesnomi-
naux. Il Docteur irrc/)ayabic.Alisxanctve de Ha-
ies. Il Docteur séraphique. Saint Bonaventure.
Il Docteur subtil. Jean Duns ou Scot. || Docteurs
très chrétiens. Jean Gerson et le cardinal de
Casa. Il Docteur très fondé. Gilles, précepteur
de Philippe le Bel.
— Dansl'Église grecque, Officierparliculicr
chargé d'expliquer les Ecritures. Celui qui ex-
plique les Évangiles est appelé rfotVf.vr des
Évangiles; celui qui explique les Épîires de
saint Pa.\i\y docteur de l'Apôtre, et celui qui ex-
plique les psaumes, doctettr du Psautier.
— Litlér. L'un des personnages de la conié-
die italienne ; était donné comme une sorie de
savant bavard et ridicule; il portait le vête-
ment noir des docteurs de rUniversilédc Bo-
logne. A Paris, où on en fit un personnage en-
core plus ridicule qu'en Italie, le docteur prit
1254
DOCT
DOCT
la culotte courifi, la pri"an<le fraise et la veste
à la Lnuis XIV. h:\ nihe noire dvi ttmirttr ap-
parait ; yn doit s'attoiuire a le voir appliquer
lies sentences îi tort et ù travers et estropier
ilii lalni. (L. Molaml.)
— Techn. Instrument qui sert à régler ou à
essayer le cylindre gravé qu'on emploie pour
rinipression sur toile.
— Adjectiv. Une femme docteur. Ah ! les fem-
mes docteurs ne sont pas de mon goût ! (Mol.)
DOCTIFIQUE. adj.S ?. (étym.lat., doitiis,
savant ;/(HY/r, faire, rendre. ou fieri, devenir).
Mot burlesque qui se dit des persoruies et des
corps consacrés à rcnsei^niMtienl. hoctiliqlie
as^eml■K■e. .Notre doctilriiic université.
DOCTII.OQrE adj. -2 g. letyin. lai., ilficle.
doclenieiil ; luimi, parler). iNùol. burlesque. Élo-
ipicnt, qui parle avec éloquence.
UOCTISSI.UE. adj.Sg. (du lat. (loili.isi-
mus, stiperlat. tle dodus, savant). Très savant.
Il ne se dit qu'en plaisanlant. Vous êtes un
homme doclissime.
— Suhstantiv. L'n doctissime.
* DOCTOIt.AL, .*I,E. adj. (du lat. doctor,
doeleur). Qui appartient au docteur. Itonnet
doctoral. Hobe docttu-ale. Faut-il avoir rei,-u le
boiuii't duclural .' (Boil.) Son front doctorat prit
d'abord un aspect sévère. (Brill.-Sav.) |{ PI.,
masc., dmiorttii.c.
— Fig. et par iron. Se dit de la vanité ridi-
cule de certains savants, ou de certains sols qui
veulent passer poursavants. Air doctoral. Mor-
gue iloctorale. Il m'a dit cela d'un ton doctoial.
I>OCTOIt.4LEMEN'T. adv. D'une manière
doctorale, avec ou sur un ton doctoral. Parler
doctoralement.
* DOCTOU.\T. s. m. (du lat. doclor, doc-
teur). Degi"é, qualité de docteur. Itecevoir le
doctorat. Parvenir au doctorat.
* DOCTORERIE.s. f.(du lat. doctor, do. -
leur). Ensemble des actes que faisait le réci-
piendaire en théologie pour être rei^u docteur.
— l'ani. et ironiq. Société, réunion de doc-
teui-s. Que vient faire ici toute cette doctore-
i-if/iDu Roz.)
DOCTOKESSE. s. f. Celle qui affiche des
prétentions a la science, qui affecte de l'érudi-
tion. J'aime mieux m'abslenir de caresser les
enfants que de lem .1.1111. : .1, l.i i^ène ou du
.légoùt. Ce motif. ■! : . ! (,j ^liV les àlnc^
vraiment aimant. - -' ■ ' 1 n l..us\osdo.;
leurs et rfof/o/r.v.^(' , .1 -.1. Il u-v.
— Femme qui a r.'.;n le d.ictorat.
DOCTOKIFIÉ, ÉE. part. pass. du v. DiDc-
torifier.
DOCTORIFIER.V.a. l'".-..iij. .■!. Ial.,i/m--
tor, docteur; facere, faite, l'i. n.l .1. .i\ / .ui\
deux premières personn.'^ .1- liiniiniiii de
l'indicatif et du présenl du .-nbjunclif. Xoiis
doclonfiiotts. Que vous dacluri/iiez. Taire doc-
teur.
DOCTORISÉ, ÉE. part. pass. du v. Doc-
toriser. Sempl. adj. Qui a re!;u le titre de doc
leur. Des charlatans doclorisés à peu de fiais
de science et d'argent.
DOCTORISER. v.a. 1" conj. (dulat. rfoi-
lor, docteur). Conférer le grade, le titre île doc-
leur ; doctoriser un charlatan.
— Fig. Ilendre savant. Il promit de doctori-
ser un âne l'enforcé.
— SE DOCTORISER. V. pion. Être doclorisé ;
recevoir le titre de docteui*.
— Ce mol est expressif et s'emploie ironi-
quentent.
* UOCTRIN.AIRE. adj. 2 g. Polil. Qui est
IKUtisan de ladoctiine, qui est ini inenrue à
iloclrines. .Ministre doctrin.tii.-. Ii.'iiuh' .i.i.h i-
naire.Publicistedoctrinaiie !,■ ..|. .1,.. i. m m, .
—Dans le langage usuel.;*.,, inmaïc ~. |.i. n.l
en niauvai.se part, et siiiiiili.- Sul.lil, |je.l.iiil.
La réforme religieuse du xvi" siècle teu.lait .i
iiiliodiiiie quelque chose de froid, de sec. du
dmtrinaire. de pointilleux dans l'esprit. iCha-
leaubriand.) ^
— nocrnm.MRES. s. m. pi. Ilisl. Nom donné,
..^ous l.i Ueslauration et le gouiein.Miient de
Juillet. a un parti composé d'hommes éminents
mais peu nombreux, ralliés autour .1,. Ilovor-
Collai.l. Ils eiitc-ndaienl r.ir. .|. I, ,. \,[\.,nc
iioc.,r|,~ ,1e ,|.,rlrines; liiii 1 . : . ,|,|js-
senMntetleniainlien.l.i |. .1 . .-, ,.,„,„.
nel.l.esdocti-inairessontanr.. -|,|. ,-.,,„, i„is
aux alTaires, sous la monarchie de .luill.-t, .avec
.MM. (:uizot,de Bro.glic, Uiichâlel.de Rénmsal
Jaubert, etc. (Dict. Grégoire.)
— Itoiiriiiaire-t, ou Pn'Irrs dr In dnrlriiircliré-
;/<'«;(C.Congié,gali.,n.l,-.l. r.-,-..-. ijli. ,^.l,„,dée
en l.")'.W par César. I.- I:ij... t ,iii„,. ,. ,,,, clé-
ment VIII en 15'.(7. l-;il.- ,1V. lit p.. .11- Lut .1,-iisei-
gner le cati';chisme au peuple. Avant la Itévo-
lulion, elle dirigeait aussi de nombreux col-
lèges.
DOCTRINAIREMENT. adv. Néol. D'une
manière doclrinaii c: en suivant les doctrines ■
suivant le système des doctrinaires '
♦ I)0<:TIIIX.*L, ALE. adj. (rad. doctrine).
l'hil. .Se dit des avis que donnent le-s universi-
tés, les théologiens en matière de doctrine de
dogme ou de mreurs. Les universités donnent
des jngeiii.'iils d..,.|iiMau\ sur les livres. Les
facultés ,1.. il... .|...'i.- 11,. |...ll.;.l. .1,1, s leurs
censure--. .|u.. 1. - pu. ni- i .. 1 1 m nix. Le
Paiieniii.i ,, .1, ni, ,11 I, .1 hi s .1 l...iiii.. m. a avis
doctrinal. Vi,u> awz vu l.i leiiiUition .In leur
système erroné sur les jugements de l'Église,
dans l'avis doctrinal des trente prélats. (De
Tciicin.)
— Qui se rapporte à une doctrine quelcon-
que.Ou pense a Home à faire un ; exposition doc-
trinale. (Bossuet.)
— Par cviens In ^enl il'tr/iriiale. Ceux qui
s'occup'-iit .!.- .i.i..-(i..ii^ .!.■ .l...-(rine.
— Plul..- -.■ Iii .1. -.Il il, .i.'s ,ie Platon, que
cephil>.s..|,ii.. ,. -|.. . i.l. 11,. m .■..iisucrésâ éta-
blir doi;ni,iti.|ii. in, ni i, ~ ;, iiil-. Iniiila iila.iv
de sa doeiiini-. iin .|i\ ... i.,.i~ I..- ,li,it,,^in.-tlL.
Platon en il.,.-triii mv .1 in.|in-iiii-,.
— Dor.TRiN-\i.. s. m l.i\ IV ,l..stiii.. .1 r.'ns.'i-
gnemeut, au moyen âge.
noCTRIN.ALEMENT.adv. D'une manière
doctrinale.
DOCrit I \ A It I s M E. s. m. Néol. Théorie ou
système p.,liii,| |, - ,l.«'trinaires.
— Par c \i. IIS, i,,ni -.vsièmequi dogmatise à
la façon de» aoctiuiaires.
DOCTRINAIIISTE. adj. et s. ni. Polit. Par-
tisan du système des doctrinaires.
* noCTItlM-;.s,m,'diilal.rfw7r/nrt,niènie
si.rnif.\ s l^,.n■. ,1 i, lili,,-, Ci in,|. .I..,-Irine.
Il a
, 1 il,
Dans une acception plus usitée, Ce qu'en-
ne une reli.gion. une secte de philosophie,
III. .ins l„, ,!,„ liin,.,!,. | | ,;,,, ,1,., lu doc-
.!•■ .s.«.:.il. , il.. I'l..l..ii 1; . I, Misse
Il'- Il ll|.,.|,,M .,1 ,ii....|. lIsr.DoC-
11111I1I..S,, un.-,/.,. /,,,/,■ .|..s..,.i,. .1.1. i..l;..|l..
-.. -.mis., Il ,, ..11..-,,,,.,,,., ,l„,is I nnivei-s. iMass.,
(:,.|i.-i|,lii-i,iia,/,„7,7»,..l.s„inti.aul,nicelle
.|"'"i. I.i.'l ■s-...l,ili. Il ti-lls,.. (J.-J. Rouss.)
•I. I"..' .11. I.i i,|,iii 1I1..11 .le Soerate m'at-
tiia auprès de lui, et la beauté de sa doctrine
my retint. (Barth.)
Et iiailonl sa doctrim, en peu de temps portée,
Fut Jii Ganse el Jii Nil, et du Tage écoulée. (BolL.)
Ainsi donc la routine.
V..I15 tient lieu de raison, el nous sert de ilocO-iiie
(ANDIUEUK.)
— Dminiic riitli,iliillie. Roseignenient de
11; li-,....il,..|i.,ii.., ...Il |..|.,les ,.„.,.,., M-nibo-
li'l' 1 " ■ '■ .,11,1,,.], ,i,., ,,. .11. -.,,.|iii,le
^l■ '■ . . "■ ' ..i.-l.inlii...|.i.. I,.- .mr Atha-
1... ' ■ '.' l'i'.i. - !.■ 1... .lu |...|..' l'i.- IV, les
Il par
. in.'l..
m d.' la foi
— Opini.iii, .sysi.in.-. l'ne doctrine politique.
— Doch mr miili, ii!f l'aisemble des notions
qui ont guide les iiii.,l... iiis.lansl.i cnnnaissance
des phénomènes \i(,'iii\. .-I .lans 1..-, i,.tiiiiiles
qui conslltucnt les L.is .1.. i,, |.,iiii.,i,,.-i,.,
— TlijL'tiittC plnisiidiinniiu-. Ii.„l 11 vertu
.!.■ I i 11- i:.' . . 1 i.iiiis médecins allnbuaienl les
. I I 1. ! ..lies à divers degrés d'irrita-
il se dit aiis-i d'un point
.-.- Il .L-Mini -..iiliaiier
s». "-•■ M I..' III II. 1, ilisii si ni„. iiiicirine
c.jiitrc nature, une dmiriiie abjecte. (Lacord.)
— Système de croyance et de morale que
l'on a adopté, que Ion s'est fait à soi-même.
Les doctrines sont la vi.. d.. rintclligence et
l'honneur de la rai-. .11 linin.iiii...
— /)ot7>7'««nes'iiii|.l,,i,.,..i j.l.n ielnuequand
il s'agit de System. ,111, - |,., i,ns.l,-sau-
li-"s. .Vinsil' lit /,„ ,/,„/,■„„■ ,/„ ,-,///, v/,. ,;,■
''■'■'■'"'•■ 'l""il ■. n.il.iiil.i il.li |ili,. leurs
nilrc
clh's I,: ilmlinirs dfs .l/„7,■«,^,l
diiïeienls syslémes des Aiu-ieiis.
— Doctrine clirélienne (^FiUes do la). V. ur-
SDUNE.
— Diiclrinr ilirriinni,- Tréi es de la). V. frè-
res DES i;i;.ii i . 1 1 11 NM s
— Polit, sv^i,- ,|in ,1 ,!,. ,|,.s premières
années de I,, II, -1 un ,,ii,,i,. ,, ,,11,. rejetant le
pnii,.i|....l.i .h. ,11 .11. 11, ,1. -, |.,i-el ,.,.|,„ .1,. I:,
S""^'i."i-l".'l-"lii'- .'■ .■.Ysiil.-l,iii..|,i
pies, Il
table de' 1
tilutioii-,
trouver i;
ii{..'ii...ii
il |.._'i.l 1
DODE
tels. Maine de Bir.an, deSerre Guizniei Royer-
Cnllai-.l,-ii s. ,1,1 l..sf,,M.lal..iiis: I, -I nier sur-
,1 II
1 pas
que de ,/,., /,(„,■, |.. 11 .-.■ ,|ii il |, ., 11. ■ -11 1 ,1, -s théo-
ries va:.Mi>--. ili,l.sls.'S,\ail<tl lies, ,1e» éléments
obscurs, ihscorilanls, incompatibles.
— Ensemble des doctrinaires.
* DOCUMEXT. s. m. (et. lat., documenlum,
même signif.^ dérivé de rfo(.(.';'e, enseigner, ins-
truire). Enseignement. Faites voir que vous
profilez des bons (iO(.'tt)««/.s qu'on vous donne.
(Molière.)
— Signifie particulièrement. Titre, preuve
pai' écrit. Il s'emploie ordinairement au pluriel.
Vieux dneiiuients. Curieux, précieux docu-
- ,1.1
!,.,/„
.1 .111 I .,..,. 1.1 |.-,iisebn
1 1. ■ I lliis-
t..ii.- .lupiemici biecle.le 1 L^li.-,,,. ^A..Maury.)
— Fig. Les théâtres nationaux sont les do-
cuments les plus précieux de l'histoire psycho-
logique des peuples. (E. Souveslre.) ,
DOCUMENTAIRE, adj. Qui a un caractère
de document.
— Comm. Traité docnmenlnirc. Traité accom-
pagné de documents qui en sont la garantie.
l)OCUMEXTATIO.\. s. f. (pr. do-ku-man-
tacion). Travail par lequel on appuie une œu-
vre tle documents.
DOCUMENTER. V. a. 1™ conj. (rad. docu-
ment). Instruire.
— Appuyer par des documents.
Doitiitni - 1 I,- /If/r/ar/, n. pr.). Bot.
Ce* I. ■ ! ! - . qui a pour type la
d.i.laiii. , 1 11' 1 1 , 1- arhrisseau rameux, à
ll.iirs |...iii |,i, .. ,1, 1 \-i,. sé|iteiitrionale.
IxiDI lit I V Itiil \i iiii. Georges, vi-
eilli. \. .. s, 1,1,1 1, ..,,.., 1775-1851,
el.A.. .1.- Il-;, .,,!,. ,1.1 .... 111.. .1.. \|..|/, 1791. géné-
ral de ilivision en lîSl.'i, ilirigea les tortifh-.-i-
tions de Paris, 18iO, et fut maréchal en 1817.
DODÉCABOSTRYCHA.S.f. (pr.(/o-rf(l/.fl-
bo-stn-lca ; èl. gr., ^..i^ixa, douze *, ^tio-if u;, cirre).
Acal. Genre d'acalèphes de la famille des di-
phydes.
DODÉCACORDE. s. m. (él. gr., iiisx»,
,l.iii/e; /,,'^,îr. .■.,r,l.. , .Mus, Système de musique
l'.ii l..,iii..i ..11 ,ij..iii.. ,|i latte nouvea-jx tons aux
liiiii. ijui e\i,i,ni ,1, j.i dans le chani ecclésias-
tique tomaïu.
DODÉCACTIS.s.m.(él.gr.,«mîs««, douze;
àxT^;, rayon), ftehin. Genre d'échinodei-mespé-
dicellés, qui a pour type le dodécactis solaire.
DODÉCADACTYLITE.S.f.Médec. Inllani
niatiiju de l'intestin duodénum.
DODÉCADE. s. f. (du gr. S,;*£»a, douze.
Philos. Groupede douze personnes ou de douze
choses. Les èons des gnostiques étaient classés
par dodécades.
— Bot. V. DODÉr.ADIE.
DODÉCADKME. s. f. (étym. gr., St.Si-,.1.
ilouze;«c*v,., glande). Bol. Genre de laurinées,
établi pour une plante qui croit dans le Népaul.
DODÉCADIE. s. f. (él. gr., J,i«i>i«, douze).
Bot. Genre de liliacées, qui a pour type un
grand arbre des forêts de la Cochinchine.
* DODÉCAÈDRE.s.m. (élym.gr.,i,;itx«,
douze; 'eîça, base). Géom. Solide dont la sur-
face est composée de douze pentagones régu-
liers égaux.
— Miner. Cristal terminé par douze facettes
triangulaires, quadrangulaires ou pentagones.
— S'empl. adjectiv. Didacl. Forme dodé-
caèdre. Cristal dodécaèdre.
DODÉCAÉDRIQOE. adj. 2 g. Géom. Qui
a rapport au dodécaèdre.
DODÉCAFIDE. adj. 2 .g. (él .gr., «,;Js-,,a,
douze; lat. /indere, fendre, diviser). Bot. Divisé
en douze segments.
DODÉCAGONAL, ALE. adj. (rad. dodéca-
gone). Géotn. Qui a douze angles. Figure dodé-
cagonalc.
*DODÉCAGOiVE.s.m.(èl.gr.,«<;*i7,»t,douz.
gle).
. Polygoui-
ou perii
conscrit
gents à
coffone 1
ni le contour
lliidccayone cir-
■ li'-s sont tan-
. i-rcle. Il Uodé-
..iiimels de tous
onferenoi' d'un
ceri.-le.lj Dodècaijoncrcynlicr. Celui qui a tons
ses angles et tous ses c,',les égaux.
— Fortif. Place fortifiée etenlouréededouze
bastions.
DODÉCAGYNE. adj. 2 g. (él. gr., S»îi,a,
dnii^e ; -;-j,r,, femme, pistil, en bol.). Bot* Qui a
,1. „i 7. I.i'si ils, si viesou stigmates sessiles. FI, 'ur
i|.„l..,,,L'vii... l'Iiute dodécagyne.
i>i>in.:(: \<;v\lE, s. f. (rad. dodécagyne).
Bol.Urdte ou section de plantes qui ont douze
pistils, styles ou stigmates sessiles.
DODÉCAGYNIQUE. adj. 2 g. Qui appar-
lii-iit à la dodéoagynie.
lioiiÉCAIVDIiE. adj. 2 g. (et. gr., SiiJixa,
.I...I/,. ; 'Àvr.e, àv^çb;, mari, mâle). Bot. Qui a
lamines. Fleur dodecandre. Plante do-
dé.
~ Par cxlens. Qui a plus de dix, et généra-
lement moins de vingt étamines.
* DODÉCANDRIE. s.f. (rad. dudécandrc).
DODO
ï>ODKr.\\l>ltiyi:K.a<Ij.2 ^. Bot. Qui an-
parlient a la tlodu'-.'UKiric.
DODÉCAXÊSES.Géogr.Nom parleqiiclon
désignait les Cyclades, au moyen âge.
DODÉCAXOME. adj. 2 g. (él. gr., «.^ï^a,
douze ; v,in'„-, loi). Miner. Qui est produit par
douze lois de décroissemenl. Cristal dod«':r;i-
nome.
DODÉCAPAUTI, lE, ou DODÉC.\l» \U-
TIT. ITK :H|i. ■.■Ivni. -f.. ^ .^:y%,i\nU/.e: lil.
parti/Il.^, pi'! > I: ; I w ■ Oui est divis.j
iparlle.
. V. DODÉCiPÉ-
DODEC APETALE, ÉE.adj.(él.gr.,5^^îxa,
.douze; -£-«>.ov,péta!e, feuille). Bot.Qui a douze
pétales. Corolle dodccapétalée.
DOI)ÉCAl»lIARlH.\CUM.s.m.(pr.(/o-f/e-Aa-
far-ma-komm ; et. gi:, 5ii5îxœ, douze; ç«p:Att-,<f,v,
remède). Ane. pliarni. Onguent coii'iposé île
dutizc iiigivdionts. On l'a appelé aussi onijneut
des Douze Apôlres.
DODKCAUCIIIE.s.f. (él.gr.,î<i5Ex«,douze;
ào;tTi, curniiiMil'iiK ii[ . Hist. anc. Gouverne-
ment ii-^i|,,M/i' II,]- 'lui se partageaient l'É-
gyple v.i- I ,111 lisii av. J.-C. La dodécarchiu
ne dura qiMiniiuTi tiix-liuil ans.
DODÉCAS. s. m. (du gr. «^«txa, douze).
Bot. Genre de lythrariées," formé pour un ar-
brisseau très glabre qui rroît à Surinam.
DODIÎC.ASTYI.i: ,1 Ij. -J -. .'t.gr.,S«i$e*a,
douze ; (TT-J/.or, ritl iini --'■ ili'-.iii d'un temple
grec qui avait tlmi/. . ! iim. - -nus le fronton.
DODÉCATÊMOlili:. s 1. (et. gr., ^.i^E/.».
douze; fiop.ov, partie). Géom. Douzième partie
d'un cercle géométrique.
— Astron.Cliacnn des douze signes célestes
considérés comme la douzième partie du zn-
diaque.
— Pharm. Médicament composé de l'extrait
de douze plantes.
DODÉCATHÉOX.s.m.(élym. gr., 5ci5£ïa,
douze ; 0=o;, Dieu). Bot. Genre de priniula-
cées, renfeimant des plantes à fleurs roses ou
blanches, indigènes de l'Amérique boréale.
DODÉCATOMOUIE. s. f. V. DODÉCATÉ-
MORIE.
DODÉCUPLE. adj. 2 g. (étym. gr.,^«5Exo,
douze).Qui contient douze fois,en parlant d'une
chose douze fuis aussi grande qu'une autic.
DODELIXÉ, ÉE. part. pass. du v. Dode-
liii'T. S'empl. adjectiv. Berceau dodeliné.
DODELINEMEXT. S. m. Action de dode-
liner.
DODELIXElt. v.a. l"conj. (de ritai.rf*>H-
dolare, imprimer un léger mouvement). Ber-
cer,remuer légèrement le berceau des eu fan ts,
pour les endormir.
— Boileliner ta fêle. La remuer doucement,
comme lorsqu'on cnmmenco à dormir. Lui-
même s.- )..r.-nii .Ml (iniU'linant la tète. (Babel.)
— N'iit; il /' ' ' ' lie ta lète. Pantagruel
aperçut r. . i i^-int et dodelinant de
la tête. Il i: ' I 1.- !■ i-son, qui avait voyagé
sur mer. tinileliimU Ui; la tête pour approuver
les détails, (li. Zola.)
— SE DODELINER. V. pron. Se bercer doure-
mcnt pour s'endormir. Cet enfant se dotieline
tout seul.
DODIXAGE. S. m. (rad. âoâinei). Teclm.
Appareil d'un second bluteau qu'on place sous
le premier, et qui sert à séparer les gruaux
du gros son.
— Manière de polir les clous à tapissier, en
les plaçant et en les secouant dans un sac de
toile serrée ou de peau, avec de l'émeri ou
toute autre substance mordante
DODIXE. s.f. Art cul. Sorte de sauce qu'on
faisait aux canards avec divers ingrédienls.
* DODlXER(SE).v pron. l" conj. (et-, V.
dodeliner). Se dorloter, avoir beaucoup de
soin de sa personne.
— Se balancer en marchant.
— DODIMER V. n. Ilorlog. Avoir un mouve-
ment lent et mesuré. Ce balancier dodine bien ,
il a un bon mouvement.
— Fig. Être nonchalant. Le principal crut
que je dodinais comme les autres. (Cbateaub.)
— DODiNER.v. a. Bercer. Dodiner un enfant.
~ Fig. et fam. Cai-esser, réchautTer. Le so-
leil dodine la nature. (Chanson picarde.)
DODIXETTE. s. f. Mot usité dans ce chant
dus berceuses ; Dodo ! dodinettel
* DODO, s.m (du mot dor.<. rfMr.v).Mot dont
on se sert en parlant aux enfants et qui n'est
d Usa'-,'"' que dans ces phrases : Faire dodo. l'iov-
mil. L. niant fait dodo. || Aller à dodo. Aller
doriiur, aller se coucher.
Dodo, reniant do,
L'eiifiinl dormiiii Liulôl. (BvjtANGEK.)
— Lit. Loiifanl est dans son dodo. \^e dodo
avait nié chezles revendeurs du quartier. (É.
Zola.)
— Ornilh. Nom vulgaire du dronte. || Nom
d'un oiseau fossile de "la Nouvelle-Zélande.
DODOX. Myth. Fils de Jupiter et d'Europe.
It avait donné son nom à l'oracle de Duilune.
DODOXE. Gèûgr. anc. Ville d'Èpire. au pied
du mont Tomaros, ilont les ruines sont pcui
DOGE
tlr(\ au villa-.' .le CoriliU. â 7 Uil. N. .le.lanina;
jaili-; i-i'l.>lM-i: par ses chùiics pi-ophc-tiqufis i-l
par l'ti-acli! tU; Jupiter.
— Fiir. l'I fani. C'est n« clii'iirdf nndone. C.'rsl
un ius|iiic,un prophùte. Quand vous seriez un
clièno de Hw/rwc. (Ducerceau.)
nonoMc, i-.v. ou boboné.vcé, ÉE.adj.
llol. V. l.iii.Nivil.:.
l>(ll>o\h |- - ! ,\.- I!,i,il'>,'li ll,„l,Hlls. dil
1"'""'"^ ' ,..i~--:,i ^..M,i,.,s Iropiques.
l>t>no\i':i,\. I \M ^(;éiii,rr. Ancien nom
des h.diii ml 1' I I |.ii, ' lin parliculicr, lla-
liilnrl, lidiil nilr A,- h. ni,, lie.
— Cmilinenl dodonéen. L'Èpirc.
— Mylli. Surnoni de Jupiter, qui avait âI)o-
donc un oracle cùlèhrc.
DODO\IDK. adj.et s. f. Nom lies nymphes
qui élevèieiil Jupiter.
IM)I>OMK. KH. adj. Bot. Qui ressemble à
tuie dod-mée. (I DODONIÉES. S. f. pi. Tribu de
plantes iiui a pour lype le genre dodonée.
IlonitANS. s. m. Antiq. rom. Poids do
neuf onces, les neuf douzièmes de l'as. || Los
neuf douzièmes ou les trois quarts de quelque
mesure que ce soit.
UOnil.lNTAIRE.a.lJ. '2 J. Anliq. lom. Qui
concerne le dodrans.
— V«W,:ï ,/,/,//■« /,/«/,V.T:ililrs él,,lili,'S |i:,l'
la fil \,,lrn.,, ri su, l,.-.,|,„ II,-, ,„, ,,, ,•,,^ ,il
le d„li-.,,is,,ii l.',li,,i-,|ii ,1 :-.| I, . ,l,-l„|, ,iis
|,r.,lU,ii,'iil t,,iil„s I,-, |,,is iniK ,,;,v:n,-i,l un
qua.lians oui'ip. 100 p.jiu abolir leui s il.'tli's.
DODIt.ANTAl,, AI.K. adj. (rad. dflilrims).
Melrol. Qui a neuf poucesdclon.L;ucur. Mesure
dodrantale.
* UOUU, UE. adj. (et. inconnue!. Gras, po-
toli'*,qui a beaucoup d'embonpoint. Unlionnnc
doilu. Une femme dodue. Un cb.ipon doilu. Ces
pi^^eons sont dmtus, mangez, sur ma jiarole.
[Uoileati.)
Coml.ien je rPRieUe
Mon hms si ,l<„h,.
Mn iiimbe hioi, l.iile
El le .em,,s ,>fnl„ ■ (Bi!i,AXr,lîn )
— Par e.xtens. Une bovu-se dodue.
— Fil,'. Pnrolen dodnca. Mauvaises paroles.
Paroles sales.
— Sidistanliv Vous avez pris là nn mari île
bi'une mine, im gros dmln que tout le monde
aimeia. (Marivaux.)
UOÉdLIUUE. adj. Cbim. Se dit d'un pro-
iluit acide e.Ktrait de l'iiuile de la balxna ros-
liiiln.
noEL. Géogr. Bourg de la Flandre orien-
tale (Belgique), à 60 kil. de Gand ; 2,500 hab.
IXEl.MNGKItlË. s. f. (de hœUinger. n.
pr.^. Bot. Geni-e de synantbèrèes asléi'oidéi-s,
ei.dili } r un |)''tit nombre de plantes du J.i-
1 -•! de la Chine.
IMI':iil\<^ (., ,,L, I Inistian ■ Guillaume-
Asiiiiis , .\, ,t , , , I, i:^) is;:(3, romancier et
I I,- p,,|,,ii.i.i , . 1 .11 , , . rit des opéras, des
drames, dr.s u,i..ie.li, s.
DOI-'AIV. s. m. Moll. Coquille du ,Sen,j.,'al,
du .^'enre verniet.
l>ol''I''. s. m. Instrument de musique des
Turcs, qui a la forme d'untambour debasqui.-.
UOFIN. s. m. Ichtyol. Poisson de l'Océan,
appartenant ;iu genre l'orypbène.
Koi'UiMs.,,, M,i'i,ss<; \M>i\ \vi:s.
nOGM
/'"/""•■ /l..r,,'/„/,/ 1., .I, I , I,
ni.,ii:- /vr,v„ ,,,, \ .1 I, - „!- /„„„/„■/,/ ,,,,
S, Il ,n|,' ,|. I,:,'ni ,, l.,,n(i i,,.,,.|i 1,1111,.,
ell.. .•! s., Il I I ., ,111,111, m ,l.in, ;.. Sil.rli.-ll.r
(•>.:;s'i ii,,.ir,.s i.;n,. ..~i .-..ini-ri.. ,i,- i,,iei, ,.|
présente d assez laige's plateaux et des mare-
l>O<;A0O. Géogr. Ancienne province ma-
rilime ib; la r-i'iiublique vénitienne, correspon-
dant à la pi','viM,'e actuelle de Venise.
* i»<«;aiii;sse. s. f. Femme du doge. On
dit aussi (liif/essc.
* DOGAT. s. m. hi .nil,.,l, .1 I ,■ .l,.,!
de Venise. Le do.u'il .1. ' I I !
gat. Le dogat n'exist,. j,l,i- I .. i ;..,,.
Il Durée du gouverneneul .lu ,1.,^.-. 1,.; .loii.il
de Venise était à vie. Le dogat de Gène» était
de deux ans.
Il .1 I,,
,.hl .1.
. ' ' .1 Feuillet.) On ma-
v,,ii .1 1,. |,,.i, '■■... dure en manière . le
,l.„j-n,ii ,,. |„.ii.|n.. ,,ii .,,1 qu'il le fallaitpoui
* DOGE. s. m. .1.1 I ,1 ,/./, , l,,-l .. llisl. Ii-
tie que portai t. -l \.-iii , . ' , l., n,-. I.- |,reliii.-r
nia.,'istrat de la i.|„,l,li |.i,. I . .I.,j,. ,1,. V.-nis..
v.'nlal.b'rant' 1,1., ,...,|. l. ii. |,iii,. ,' .1
I.-Mépubli.ine av. .Il .. I, nu I I iiii I,- Il
II. faisait que piil. r ■ :.,i, ii.jiii ,iu sen.U ; et le
p.iHv,,ii. el.nl I,. pan, In sur lonle lan-publique,
.|ie.i.|ii.. I...,,..| .,s..|issentan nomdudoge.
■'.■ , 1 .Il I. ,. I I .pi'iiu rfH^cadroit d'at-
l,.|i h. I 11. 1 , iji,,.,)
Ml I. (/;,//,(/« ./,/(/<■. Ordre militaire de la
n'|inlili.(ii.; de Veuis.ii appelé aussi Ordre du.
Iiniice ilr Veiùse.
I>0(;kssE. s. f. N..ni .le la b'Uime du doge.
On dil jlIllS coininiin..|.i. ni ./.■>/./^.■.^.S|•.
DOGGEK-BA\K i. i I. n. .1.- sable de
la mer du Nord, li. , ,.. ju. m, i..,iii la pêebe
de la niorue.ll s'y I.m.i ■..I.l.i.r.unbat na-
val entre les Anglais et les Hollandais, 5 août
1781.
DOGLAN. s. m. Mamm. Soite de bouledo
gue à nez fendu.
DOGLING. s. m. Mamm. Espèce de baleine
des iles Fœroë, qu'on i:roit être le nordcaper
ou le mular.
DOG.MATICIEN. s. m. Synon. de dogm.v-
TISÏE.
* DOG.MATIQUE.adj. 2 s Qui .•il.p.-nii.rit
au dogme, qui concerne \ç(\"j T. i m. .I,.,i,'-
malique. Style dogmatique. F.n 1 .il ,1. s,.,,.|i,-.-,
il en coûte plus à ramour-pi..|.i-.' .reii,. il-
mi. le et pvrrli..in.'n, que d'être doi/maliijue et
liai.di.(F,,iil..n..|l.'.)
— Esjinf ihniimifiijiie. Esprit qui n'aime qu'à
d.i^'inalis.r. su I. Il User. L'esprit i/o.'/ma/l'/'"' ap-
1 la fu
; r,Ht dmimull^im-. Fait .|.i
... Il .hi.irmnil ilmiiiiiill.jur
r.].|,.
l'Iii-
/„>„;.///,■ d.Himall'iu,-. L-ll.- ,|.ii .1 ,1,1.1 .|..~.l..j
|,ies,|;,i,s la |,l,il,,s,,|.hi,., par ,,|,|„„ih,,ii.. /.W-
li,.wiihir .■.ci-pliiinr. [Sliile ilaiimnlfiur. s\\\v
Iran. ■liant. pi-...-.-ilanl par allirniiil || Thcfilii-
ijHulnijmulhiur. F,\|.usili.,ii .lu .l.,.^iiie .•lirrlnn.
— r„ii d„fniiiiliflii,\ l,.ii .r.ni II,, .jiii
afr..,i..,l.. .|..L'iii,i,-, , l',il,.i. ,11111 I I,,L'.,,,
li.pi.'. C-l I. |, :..;..., I. I. ■..i,,..-,|.n iiis|
le l.,ii ,/,.,/;«,//(./".■ !.. Iliiiv,.... I i:.. .,11 II V .-.
de su,- .,.,.,..|,|,i :,.,,.,. ...■ I,,ii ./-.„.««//,/«.■ ..l
tV.,!,!. ,l~ -...m Ml... n,,|„ lll,■||^- •■ l les pas-
sions II,.- .ii,l..iil,.~. .1 .1 lt,.,i-s
— M,.,l, S.- ,lil .1.. I I,.,ins .pu raisomiaicid
beaucoup sur les mal.adies.
— DOGMATIQUE. S. ni. Le style dogmatique.
Tel mot n'est d'usage que dans le dogmatique.
(Acad.)
— La partie dogmatique d'un ouvrage.
— Il se dit anssi des personnes. Lcsdogma-
liqttes déciiiaientprésomptueusement de tout.
(Boileau.)
— DOGMATIQUES. S. m. pi. Ilist. Socte d'an-
ciens mé.lecins que l'on appelait ainsi parce
que, [iniiis.'.llstinguerdes méthodistes et des
eiiii pi,^. il -.., valent recours aux règles de la
l,,„'i [11,. ,1 il. I ,.\perience povn- se conduire
,1,11,- |,. h,, 1. M,, ni des maladies.
.M yy ii.ii I s r r
,1,. i.i
dan
lapporl a\ee le ili-oil
pli,-,,ti.,n, ,
naturel.
— Tbéol. Science qni se propose de
eh/l.
ii.|.i.. I.i .|.._.|ii.ili.iu. (........pi,. ,,.l la
ii,,,h.|,i.. pi,,l..slanle.
I»()<;m vriQUEMElNT. adv. D'une ma
I. ..l.,L'i... Il 1, pi.., Traiter une qni'Sti.inilogma
,/„„«/„^.,..,..«,
Ii>m;.\i.\ 1 1^^.\ rioN. s. f. ipr- '/";//' mali-
zu-cion; rad. diinuuUl.ia'). AcUun d'éi'iger .-n
dogme ccquin'était qu'une opinion théologi-
que.
nuUMATISÉ, ÉE. part.pass. du v. Dog-
matiser.
* OOGMATISEU. v. n. 1" conj. féi. gr.,
S. ,.,-!'■. ,:r:i,l, «.;■••,.,, .l..,.'nieV Kns..ii.'M.T une
(/y//«/«//.vcr s.iiis , 1 , ' ! |.ii Ml . Il ....1 II
— Faniil. .1 |,.,t . ' . I' ■■■ ■ '
ces et d'un i L . /'
dez-nous, il,.,-i.l../ v'.,|.-, S..V,./ ,,l..,.l,i |.i,ii,/
parti, (l'b. l'.basl.s.)
-" Vi'^. et iron. Débiter ses opinions, sesr-ai-
s.inn.'iii.-nls en bomme qui veut régenter. Il
.I.,.'im:iIis.- .'I. 'II. ell. .ni. -ni. On est ennuyé dr
1,1,1, ni,. I.I .. ".'.//;/rt//Ar/" en vers, et
Il .1 1 I . . I ,1a dogmutisé.
* I>ih;MATISEII|(. s. m. Celui qui dog-
laiis.'. Il se prend toujours en mauvaise part.
UUG.UATISME. S. m. (rad. dogme). Phi-
DOGU
los. Disposition de l'esprit à afiirmer et âeroi-
ri', par opposition au scefiticisme, qui est l'in-
clination, au don le. L'histoire nous montre par-
tout cet le lutte du rfor/ma/MHic et du septicisme.
(J. Simon.)
— Dans son ae.'..pii..ii ..i- lin lir.. M..|l^..l••
philosophique (pii .-.i. . 1' 'I r'i
croire, p.ar.aflini,..,..|,.„ |...-..| ..v|,l,..|l, i
™ i">Mii-il m II. -. -Il"- |...nren ,i.=-
<1"'"' 'I' - ' " ..|.ni,.. -. nrs.- créer ce
ipinij .i|.|,,.|l.iin - \-i,.|ii,., 1... .l,./iiiatisnie ad-
111. -1 m, , mil. 1. .",,],, .11,.., I,,. liM-i,. des Uui-
11,.- ,1 1.1. ;i, 1 ■...,,„', ,. . ::ilif eld'af-
r,,ii,| ni -lii 1 i|.|,li. 1,11. .11 .1, - 1! ries pbysi-
.lii.'s ei .1.- la plnlosiiphie à l'elu.le des pbéno-
mènes de la santé et de ia maladie.
* I>i>(;.UAïISTE. a.lj. et s. Philos, et Mé-
.1...'. l'artisan d.'S.l.i.-tiiii. s.lii ,l,,jmatisme. Un
il,.,;ni:ilisl... Un pliil,,- ,|,,:_.|,i.. liste.
~- C'Iui qui souiirni |,.s ,l,.-iii,s d'une théo-
logie.
— Médecin dogmatique.
— L'Académie ne donne ce mot que comme
sulistantif masculin.
» Dix. MF ... III M, 1,, /...;/,,«, ■,.■•1 •'., .■;\:....
DOIG
125^
.l.'lit .|il.. 1.1 III, ,1. il... \..ll A .■ |„.|i,.|i. I
,laiisl.'spr,.r,,ii.l..|ii-.l. - .1. '/'..,"■... !!'■ vm! 'i'
',.ï','"'"i';' r':'.iil'. n i; . .. .l..s momenls, .l.ms
t , ; ,'U les jours valent
-I 1...,. [ , 1 |,i, 1 i- I Fnsembic de tons
|,.- ,1,. III, - .1 NI.. i. l,.i..n l,,.,l,,^iii.' et la m.i-
i.il,. I,, .I...11I.. .1 l,.,li-.il I.iiiiitedansle
'/"'/""•11" l'I" .""I Ul,il..aiixpr.,i.gres
,lii 1... m-,. 1,11111. 1,11, ,\ .M 11 lin
- |.-|^. .1 p.,1 ,.\l..n- s,. ,lil ,l..s |,iiii,.|p,.s
in..s (/.../««'.ï ..| l.'s lii.iMin.s ,1e 111,1 |„,lili,pi,..
D'Ablaneouil.)
I.à, sans s'.nssnjeuir aux dogmes Ae Broiissaiii,
Tout ce (lu'oii lioil est liou... tlioU-Eili )
_ Tli.'.il- .■..ll,.,l. Il,i.'liiiie ."'lablie en veitil
Inllle ,l,.s l'.i,.s ..,1
nul ilentre eux n :.
s. Les dogmes s
ilixiii.-; l'.'sr fFspi
plinrq nv.nl . 1i,. i Iiliees sont il.'S .v/«-
/«<s,et non p i^ '1, - iI.,j nn-s.
* DOtiliK. s III. .1,1 II, .11. dO(iger). Mar, I'.'
lill.:',lii,i,.nlp,.|.|i,.i.iiliii-l"siii.'i's.lnN,.r.l,.le
II,l,.,n I... .|..l-,Mi..l,.|' II.. .'1 il" l':,s-,l..-r.;il,iis,
|.,-. 1.1.11... in|,l,.v.. |„,iir I.'. |i..,' In b.i-
i..,i:, ,.| ,1,1 iii.iipi,.r,;aii. Il .'sl p., ni,- el |...l1.'
d.'iix mats.
— U y a de grands dogres pour le cabota.ge ;
niais le nombriï en cstde plus en plus restreint.
* DOGrE. B. m. fél. anirl.. (/»«. .•Iii.'ii, .lé
une race d.- ^i ,,s ,.|ii..|is . ,- . i ,. i. 1 1 . ■ | i,
museau ciin l .-t ptal. un n, / i , 1 1 ..i , .1. - I
,/,. ,/.„,,„•, Ijlln .lll .in--i ,l.n- k m. ni., s,. us :
// Il dl- illlnlinir raniii:,- n,i :l<.,„ir.
— FiL'. Il.,niin.. M.l.nl ,|ir .in.-e ronlr.'
,|i„.|,pMii, lui l.iiil,.. i|.. s.iiil-.Me.l.ird l.'s du
,,/(,,.> , V. ...ni. \. ,11.111, ..)
1,1, , - I 1.11 II .l..nl ,,ii se sertpourassail-
- M,,r,/).„,,'„. ,/■,;///»;,. |.;s|..-.,.,. ,!,• ,-liaiiiuar,l,
,,,.,, m ,1 I.|.l.„.,. .,,ili,.|,,is lril„.nl ..| l,:'i-
h.,i,l s, Il 11 i.ull.. ,.\I.Ti,.ni.. ,| un lialiiiniit
DOGllF.I! SI.;. \ , |,i-.,ii. l'" ,-.,n|. (i-a.l. (/«•
(im\ Se b.'iul, 1, -,. I,,lli,. .1 , ,„,|,s .|.-téle..'n
■parlant,|..sl„.|...|, .1 ,l,s „i,„il,,iis,l.i.s belieis
.' iln,,:,.'nl surtout dans le temps de la monte.
I i i.;t. s. m. Ichtyol. Nom donné par les
., In m s a la jeune morue, jj Undcsnomsde
*I><»(;J1|1V, INE. s. Mamm. Petit du dogue,
niiil.' .1 f.nielle. Les dognins el les dogiiin.-s
s'.ipnin.,,. ,.nl r.'M'il.'mriil II oi..tlr:i .Imiis s,.s
IIOGWOOI).
spè.',; d.' pi.s.'idi
KOIIAIII. s. 1
s11|,.
trois premières cla-. ml. i.
et reptiles, etqui s,,iii , m). . . ..,,1
tics molles, telles .pi, I. s mu , i, .
seaux et les nei'fs, .le p.iii - . p'
bout, mobiles les uns sur L
mes ;;Art/ff/iffCS. Le nombre il, i i
ma lilï-resesl .le 1 à .') ;.l;.ii I. -
2 .1 1 . .1 .11 1, 1, pliles,delali. I.eii.
;j/i'//..'' 1,. jamais 3 dans le
fei, ,11 1. . iL-ès:, .^dans les '
eroclill et , 11. Il
res, oueiilin |.,
qui env.l., ,,,.,.
,,.,,.,., I.u,.|ii, Il |„,i;,il .|U,. I.-. ..i-,.:.i:x
r,.m|,.,ll,.nl -,,, 1, - ,,,i:i,l,i,|„..|, , |i.,i I.. l,.u-
)/,»,,/v l„ ,11. i. 1 I '. 1'- .|u.i.linp.'d.'s,
S..II lis.,,-,,, ...1 , ,,,,l|...,l,.s.;oips.(Id.)
bans lous les lils Li-einlilaiils qu'eun-eiaccil ^^dnujls.
(bt I'-UNTA»tS.)
— Chez l'homme, bs d.ii-ts s,.nl ,.u nombio
,l,.,.|,i.|,i.-|ii,.|ii,. m., m ,-1 ,1 ,li,lii.. pi.'.l. Les
.l"n.'l-l' I.'iil 1 l...l,.|ls, ;.,,.s
lini- I.. II". 1 -'■ 1.
„i,/,..r .,11 nuhiMl.'iir. I.
,/,;/,// du mi/i,.//, I,.,|.i.,l
i|.|„
i^ I..S,-ii,l,.iy,j
Il |..i,l, ,1 .1,. ^p- <lo<,,ts sniiiloment alIoii^iiVj
II. ~ \r~ |,a<.n.,is eu dem files rauB.v» (Bon.)
- Fij I,..- .1 .1 I -. ].i. i,n,.|il 1 1 I 1 inriin.
S.. s .Imn. .,, 1 .1,1 il- UN ,l:ilis
— Signilie Los forces vitales, ctpoèt., L'es-
prit, le génie.
C' ti.'illai'd clienii qui s'av.-iuce.
Le Temps, doul je suliis les Itiis,
Sur ma Ijre a glacé mes doi'jU. (VoLTAlnE )
— Ciimiilir sur ou par ses doigts. Calcider en
se s.TVaut ili' s.s doigts.
— Fi^, Fil l.-ulir avec attention.Cent fois dans
la r.,ni,' il .,» m ,1 ni.' par ses doigts le fond
.le safoitiiii. 1' '
_ Siw//;, ' .,/>. Se réchaufTcrle
luiuldus ,|.,i,l iM-i ....1 lildeiue.
Cou. 1.1.... eu .lo-lu vus, je .lis .les j.l.is l.ii|.|>és.
A souillui' dans leurs doigU dans ma cour occniiés...
_ '-■i i,,p|,,i. riiir.i IL-iir.-menl.en purlantde
,l..,|.i..|, I, im -.. ii,..il..ii.l .1 Mlli-ndre.
,S,. /'„//, /i,./ /... unit l'ti niiiriinl les dnillt.1.
|-,.,,. s,.,,,M ,iii 11 II,. |. ,, V..., I,,.^ femmes
.'. ' '■ I." ■ •' "I les yeux
_ l'ig. et fam. Mimlnr iiite/:/n'un au dulijl.
S'en moquer publi.pi.-m.'ul el .n signe de mè-
pris.Si vous vous conduisez ainsi.on vous mon-
1256
DOIG
DOIG
tieiaau doigt. Nous avons beau le montrer au
doigt. (Massill.) Faut il luic ilésormais à deux
doigts l'on te raontie?(Mol.) || On dit, dans le
sens contraire :J/(»i(rer(/Mrf(iii;(-Cclui-là est re-
gardé de tous avec curiosité ; on le nmnlre du
doigt, il est savant et éloquent. (La Briiy.)
—Fig.7'o«<:/if/rfii((<Hj/.Sc dit en parlant d'une
chose peu éloignée,d'un événement rapprorlie.
Il Faire loiiilter au doigt. Montrer clairement,
d'ime manière évidente. Je veux vous le faire
tonoUer au doigt. Il vous le fera loucher au
iloigt. Il On dit dans un sens analogue : Toucher
au "doigt et à l'iril.
— Au doigt et à lieil. Expressionqui signifie
Clairement, avec évidence. I.agrande femme
ç'e«t fort éclaircie avec Quanto, et a fait voir
au doigt et à l'œil qu'elle était incapable d'ap-
pi-ouver de nouveaux feux. (M"» de Sévignè.)
— Être servi au doigt et à l'ail. Être servi
exactement, ponctuellement, au moindre si-
" _ Fam. et par plaisanterie. Cette montre va
itt doigt et a lail. Celte montre est fort nmu-
vaise,il faut souvent toucher aux aiguilles pour
la mettre à l'heure.
— Toucher du liout du doigt. Toucher très légè-
rement. Il Fiî. S'occuper d'une affaire très dé-
licatement. C'est une affaire qu'il est prudent
de ne toucher que du bout du doigt.
— Toucher quelque chose duboiil du doigt. En
être très proche. Comment ! vous no voyez pas
cela? vous le touchez du bout du doigt.
l.a vraie éin-euve il» cyurage
^■^.'^l que ilail5 le aaiigcf que l'ou louche du doigl.
(U FOSTAINE.)
— Fig. On dit d'une chose qui est sur le point
d'arriver:On ij touche du bout du doigt, on la lou-
che du doigt. Il me semble que nous touchons
ce jour du bout du doigt, tant le temps passe
vite. (M"' de Sévigné.)
— On dit d'une chose fort sale, tant au mo-
ral qu'au physique : Je ng loucherais pas du bout
des doigts.
Savoir une chose sur le bout du doigt, l.a
en ont regret et so mordent les doigts. (U
Fontaine.)
— Se mordre les doigts, mordre ses doigts. S<
•lonncr lieaui-oup de peine. J'ai beau mordr
illfs do, gis. (B..ileau.)
— Loc. lirov. Les iloiols hii dniimiiirnl >'^ di
d'unhummequiaen\i'->l . I 1 n i. — . Imiiii
doigts jusqu au co:iih
doigts et le pouce. \''''.
excellente. Il Je voiiii
doigt. Je donnerai- 1'
fut pas arrive. |1 Je n
l'eu. Je m.^ d.lie dr I;
tre.se fourrer le i/"in
brillera pas les il
mil.-.. >■■
1,1 ,1
l'on n'aura pas.
Mrllr,- 1
' ,/,//,/
Garder le silenci
.\\)hn,v
/,/,;,»
cnlion qu'on en
,1,11,. ,,..,
1- i.iii.
',•1111, .V"
un. 1,1,,, L- qui donne un bon
1. 111, lii 'i"t
,, 11 ,| ,,. , opation. Votre place
1 II-- ■ ilu
,1-11 , , , si une bague au doigt.
r larl-. '"Il li
lil ni iiniiautropélroit.iie con-
., , ^.|^ ,j- il
i.Lii, , II,, u'ale, ou Ne te charge
1 iin,'.,tl,tii
., lui.iiiiissante. \\Nelaispoinl
,/,■ /„,■,',
III ,1,111,1111 ilaiis ton doigt. U faiil
-,"■1' innni' il
1,. ,,iuii,..,.l,„:.ii„i..tchrrchei
.Tih,T,' !•'- ,
l,-l.„l,., ,,:.,. 1,1 M.,l,.r„.,-. liy«(
uliiiiiliini/.i
l'^ii- l'iiil'iil 1! IJiii il'iil iii'iril sou
ni. Il Eiilri-
inliir ,-l 1 ,','iinr il w l'iul ?<"■
DOIR
tre ou pendule à répétition, laquelle entre sur
l'arbre de la grande roue de sonnerie, et sert
à faire sonner les qu.irls, en ramenant la pièce
des quarts dans son repos.
— Ilist. nat. Chacun des deux articles de la
pince des crustacés.
— Jeux. Le doigt mouiUi^' 1 iJ ,iii.^ nu
l'un d'eux, aprèsavoirmoinll i, , - i^i^rts,
les présente tous à ses caiiiu 1 1 i [nils
en choisissent chacun un, et .,1,11 ,| .. |,i, mile
doigt mouil lé gagne ou perd, suivant qu'il a été
convenu. Jouer, tirer au doigt mouillé.
L'aini^ le veut, l'anlre le veut aussi.
Tirons au doigt mouille.— Parbleu, nou!— Parbleu, si'
— Manèg. Extrémité du pied du cheval, for-
mée de tini^ (ilial.Tn?r-s, l'os du paturon, l'os
de lacoui n,' ,'1 I'. '
— Métr.,: Ml -111,.
tiens et les i.i, ■ -- ^
1res. ||Mi-M.i,.,l. 1
ur chez les Égyp-
iron 18 miliiniè-
I,. .11.
qui vaut : ili.
F.s-
nl II ■
il l,,ut p,.u Cuja
; ilu ,1,1
savoir parfaiteni
le bout de son dm
sais mon don Jn.t
lière.)||iise!/ru.''
dit d'un homme qui païauj.ou ,|uvi,i..,.^,....--^
de chagrin.
— J« bout des doigts. Sans peine, facilement.
Ce taponnage vous est naturel, il est au bout
ae\iisdnints. (M™- de Sévigné.) || Avoir mie res-
source un bout des doigts. Pouvoir vivre de son
travail. || Avoir mal au boni du doigt. Avoir un
mal insigniliant.
— Avoir des yeux au haut des doigts. Avoir le
sens du toucher prodigieusement développé.
Celte aveugle a des yeux au bout des doigts.
— .4i'<iir de l'esprit au bout des doigts. Faire
avec adresse, avec habilelé des ouvrages de
la main très délicats ; avoir le tact très lin, très
délié. J'ai ,l,v,<ov,>rt un ouvrier qui a de l'es-
pi-ilani , 1 ',, ,' (H. de Balzac.)|l Afuir
det'esrii: 1 îles doigts. Avoir be^u-
coup d,.-|'' t. ' '"■ |,ii.iitrederesprit jusque
dans les plus petites clioses.
— Fam. ileltre les quatre doigts et le pouce.
Prendre avidement et malproprement dans un
plat ce qui esl à sa portée. || Par exlens. Agir
sans ménagement et sans délicatesse.
— ;; flrai( les doii/ls faits à la main comme Mi-
nerve ouArachné.li était très habile. (Itabelais.)
— Être ensemlile comme lesdoigls de lu main,
comme les deux doigts de la ;««i«. Vivredans une
union, dans une intimité parfaite. M. do Mar-
seille (de Janson) vint hier au soir ; nous dînons
chez lui ; c'est l'affaire des deux doigts de la
main. (M"» de Sévigné.)
— Les cinqiloigtsdelama'inneseressemblent
pas. 11 n'y a point de choses. d'événements, de
personnes qui se ressemblent exactement.
— Les cinq doigts. La main entière. Je répon-
dis en lui couvrant la face de mes cinq doigts.
(Voltaire.)
— Ne faire œuvre de ses dix doigts. Ne point
travailler. Il n'a jamais fait œuvre de ses dix
doigls. Vous ne voulez donc pas faire œuvre
de vos dix doigls '?
— Ae pas remuer le petit doigt. Ne se donner
aucun mouvement, ne s'aider en rien. Ne pas
seulement remuer le petit doigt pour venir à
mon secours ! (Alex. Dumas.)
, — Nepas valoir le petitdoigt de quelqu'un. Lui
être très inférieur.
— Mettre le doigt dessus. Deviner juste. Je
ne vous dis rien que je ne vous mette le doigt
dessus. (Malherbe.)
—Mettre le doigt sur la plaie. Deviner où esl
le mal.
—Ondil d'un homme présomplueui,qui croit
que tout lui esl facile : /i ciw7 que pour réussir
il ne faut que sou/fler et remuer les doigts.
— Fam. A voir sur les doigts Recevoir la pu-
nition, le châtiment de quelque faute, de quel-
que imprudence. Il a eu sur les doigls. || Doii-
ner sur les doigts à quelqu'un. Le punir, le châ-
tier. Je vousdonn-îrai sur les doigts. Vous m'a-
vez promis de donner un peti sur les doigts a
Daniel, et vous ferez bien. (D'Alemb.)
— Fig. et fam. Se mordre les doigts de quel-
que chose. S'en repentir. Prenez-y garde, vous
vous en mordrez lesdoigls. Si vous faites cette
sottise, vous Vous en mordrez les doigls. Vous
avez trop deconliance en lui,vous pourriez bien
un jour vous eu mordi-e les doigts. Les trois
Eiilici.ubi;
,.».,.,■. 11 .le
I h- ,1,1
■ l„iil p.
iiellre l't
■ pierre
.C'est grand,
iinpi'u.lriice de l'iiettie les gens entre leu>
conscience et leur intérêt, et comme le doig
entre deux pierres. (Charron.)
_ liinisle lanïa^reile l'Éciiturc, quand il ai-
i,- a reconnai-
' mires, et l'on
ités publique-^
II.M,.J,.|,'^''".'ll 1, .,,..,. II--."' ',.
fiont où le doigt de Dieu seiiibUiit avoir impri
mé le sceau d'une mystérieuse infortune, (ti
Sand.)
— Poét. Les poètes donnent à l'Aurore de:
doigts de rose avec lesquels elle ouvre les por
tes de l'Orient.
Ail moment oii l'Aurore, avec îles doigts de rose,
; en sourianl la nuit d'avec le jour. (De BERM.
pagne, 17
âCalcutta,l',iiiiiili ", - ' n \ in-Hi imllim.
— Mus..li'oir des doigts. .Uuirun bon doigté.
— Palhol. Doigt à ressort. Affection des mus-
clos fléchisseurs des doigts qui n'en permet
r. \|, iisiun que jusqu'à un çpilain d'-gié. ||
liiiHll hippocralique. Uai',- r--'' "' ,le la
|,r,.|i 11, 'le phalange avec 01.11^1--,. ni,'! l'i'ais-
sis-,.iin'Tit de la pulpe, qui l.iii i, --, iiililer le
doigt à une lèlede serpent.
— Pèch. Pécher au doigt. Tenir la ligne à la
main sans canne, j] Mesure des mailles d'un
ruet.
— Techn. Les doigls d'un gant. Les parties
d'un gant dans lesquelles entrent les doigts. ||
Petite pièce de la cadralure d'une répétition
qui entre lai n'in, ni mit l'arbre du barillet du
ressort du [,,111 '-,',■■
A driir ,/""//> |,, iiilv. A très peudedis-
tance. Èlre u ,i,M\ il,,gts d'un précipice, de
sa perte, de sa ruine, de sa mort.
— A lèche-doigts, loc. adv. Se dit des choses
bonnes servi
ixik; 1 K.
Inip petite quantité.
..Il p.
rad. doiql}. Mu
cher, d'une m;
— lluiglcpar
1 11 niillim. Lariv
Séiiaie en sourianl la nuit d'avec le jour. (UB BERn.)
— Fig. et par exlens. Pelile mestire équiva-
lant à peu près ' " "
,1^ n'êtes
Mlle n'a
is ans. 11
c'est que quart, que doigt et que pouce'.' (.Mal
herbe.)
Ce rocliet qu'autrefois
Le prélat trop jaloux lui rogna do Iroisttoijls. (BolL.)
— Par exagèr. Ce vent vous avait jetée ra-
pidement sous une arche, à deux doigts du pi-
lier. (M"° de Sévigné.) || On dit dans le même
sens; Un doigt de vin. Un petit doigt de vin.
Je n'ai bu, je n'ai pris qu'un doigt de vin. Veuil-
lez me verser un doigl de vin.
— Par exagér. en parlant des femmes,on di-
sait : Jl/e/(re un doigt, deux doigls de rouge. Les
femmes de la cour ont vu que le peuple avait
en horreur le rouge, qu'il s'obstine à nommer
fénéral 111 n' '" fui', elles se sont appliqué
ouatii-'/i ' ' i ' I 1 id, mais de rouge ; car,
. -,■ n'est plus la même-
/ ,/«((// de cour à une fem-
. 1,11 ilir,' desgalanterio-T
\i,,il,./ \,,iisme permettre
le m,'i
(J.-J. Il
pendant un mon 1,1,1 A ,1
de vous faire un ,1,-1 .1
— Arg. Doigt de uhiI. ï.iUilis.
— A,gric. Canal pour l'eioulemenl des eaux,
renferinant des embranchements.
— Astnin- Douzième partie du diamètre du
soleil et 1,. I.i 1,111,. .r.eltoéclipsodeluneneful
que (h' i[ii.,li i' il"i-.|-.
— 11, ,1. ;/«/,// ,/,. ^iilie-Hame. Un des noms vul-
^__^ /( i;,.|iM ,,ii lepetitdoigt
j'allonge pUis que de coutume pour atteindre
une note sans déplacer la main. || Doigté par
ff/rar. Celui où ledoij,'t glisse d'unenote noire
-m lin,- blanche. || Doigté par subsl'Uulion. Ce-
. ] ,1 s effectue sur une note de quelque (hi-
1 1 .,ir que le changement de position ne soit
,,1--, lisible. . . - ,
— Par exlens. Habileté mécanique dans un
art quelconque.
* DOIGTEU.v. n. 1" conj. (pr. doi lé'.r^A.
doigt). Mu^ F.iirn mnii-lirr d'une mriniérecon-
venabl,' ,.1 1 ..juIli . L il'i-'i-- -nr >in instru-
ment, pi 111. i|iil,iii,iii -m |.,rjii... I,. |,iano, la
harpe, I,. M.'l..i'. • '. 1 "• n,,iiii,.-.-ii-i.?nenl
,l',ii,ii.,., ,,.,.!,. ,/,././/,./.. i,,iidees sur les
,11,.. -, I i|,,.-. -ii|. Ml-, il ,'sl vrai, à plus
1,,,,,., ,,i ,11 ,i,|. Il |. -.|ii,.|l,.s, relranchant
,1,- -,,n--.,,n j. II.- III- Il iii.unque par trop
d'extension. (J--J. llou^s.)
— S'empl- activ. et signiPic ordinairement
Indiquer avec des chiffres stir un morceau de
musique les positions qu'il faut prendre sur
l'instrument, et l'ordre dans lequel il faut se
servir des doigts.
— Exécuter un morceau en posant lesdoigls
convenablement. U doigte bien ce passage.
— SE DOIGTER. V. pion. Être doigté.
♦DOIGTIEK.s- m.(pr.rfo(-a'<;)-Cequiscrl
à couvrir un doigl. Un doigtier de cuir. Un
doigtier de linge.
— Artill. Coussin rembourré fixé à un doigt
de gant, dont on se sert pour boucher la lu-
mière d'un canon quand on le charge.
— Bol. Un des noms de la digitale pourprée
et de la clavaire digitée.
— Chir. Doigtier d'Asdrubali. Petit instru-
menl de fer qui s'adaptait au bout du doigt
indicateur et qui servait à mesurer les dimen-
sions du bassin ou à atteindre l'angle sacro-
vertébral.
— Hist. rolig. Morceau de toile que portaient
les chanoines de Reims, au petit doigl de la
main gauche, pour servir de manipule, lors-
qu'ils'célcbraient au maitre-autel.
— Techn. Dé de cuivre ouvert des deux
bouts, avec une arête en saillie dans toute sa
gaires do U
nia le
- Conchyl. Nom des pointes émoussées d'un
genre d'oursin.H Doigt marin. Nom vulgaire du
solen maii-'he de i-outeau.
_ K-, 1 , (,„,, ,/, ,:.,;. il . C.h-.i .,,.r à ses
(loi^ri. |, , 1. 1 . :,! . 1 1. ,1.1 S'en-
lève ,.ii .1. ,.. .. 1.. •']■ .. 1 ' 1 -.' " l'Iavanl.
— Iluil-'g-l'i'- - . I.- 1.., '111,1. 11. Il, 11,-., l'une mon-
dex iT- ïi' iiiii" l'i-ii 1" 'n frapper la trame
chanu,' l'.i- 'in H- I "iii |> I— '■ dans la tête de
la fran ',■ 1 >,'it'. ,1, |"'iii i',iiii'eau de fer ou
de cni\Te dont se servent les griUagourspour
se préserver les cUiigls.
DOIL. Géogr. V. AUTHiON.
DO'lN.*. s. t. Sorte de poésie lyrique en
Roumanie.
DOIIIE. Géogr. Nom de deux rivières du
Piémont (Italie), qui se jettent dans le Pu par
la rive gauche.
— DOiRE (Dép. de la). Géogr. Département
formé d'une parlie du Piémont, et réuni a la
DOLE
France de 1803 à 1814. Borné par les départ,
du Simplon au N., de la Sésia et de Marengoà
l'E., du Pij au S., et du Monl-Blanc à l'O., il
renfermait 3 arrond.: Ivrée, chef-lieu, Aosle et
Ctiivas.
DOIS ou DOIT. s. m. Petit cours d'eau,
dans le langage normand.
* DOIT. s. m. (3° pers. sin.g. prés, indic.dii
V. Devoir, pris subslanliv.). Comptab, Le cMè
gauche d'un compte, dont le c.Jlé droit est dé-
signé par le mot avoir.
— Comm. Le passif d'un négociant. Le doit
de ce commerçant est inférieur à son avoir.
— Doit et Avoir. Le passif et l'actif dans le
grand-livre d'un négociant.
DOITE. s. f. Techn. Grosseur des éclie-
ve.uix du tisserand.
DOITÉE. s. t. (pron. doi-lé). Comm. Petite
-quantité de fil; aiguillée qui sert aux lileuses
pour régler la grosseur du fil.
DOIZIEU. Géogr. Bourg du cant. de Sainl-
Chamond, arr. de Sl-Élienne (Loire) ; i,ilX)h.
DOKH.UA. s. m. Nom de tours où les Parsis
de l'Inde conservent les cadavres de leurs co-
religionnaires.
DOKIIA. s. m. Métrol. Poids en usage à
Bombay, qui vaut 8 gr. SîO.
* DOL. s. m. (du gr. ii'i.o;, tromperie). Ma-
nœuvre frauduleuse dont on se sert pour trom-
per une personne. 11 n'est plusguére en usage
qu'au Palais. Sans dol ni fraude. Il y a eu dol
dans le conlral. U a été convaincu de dol.
— Dol autorisé. Celui que la loi ne réprime
pas et qui résulte des exagérations habituel-
les des marchands.
— Dol bon. Petites tromperies qui n'ont rien
de blàma'oleen elles-mêmes, supposé qu'une
tromperie, de quelque nalure qu'elle soit,
n'ait pas toujours quelque chose qui mérite le
blâme.
—Z)o;pcrso««ei. Celui qui est employé par
l'une des parties plaidantes pour obtenir une
décision judiciaire à l'aide de moyens fraudu-
leux.
DOL. s. m. Gros tambour dont on se sert
dans la musique militaire.
DOL. (Dote, Dolum). Géogr. Ch.d. de cant.
de farr. de Sl-Malo (Ille-et-Vilaine); 4,&U0 hab.;
belle cathédrale. Boulevard de la Bretagne
contre la Normandie, elle fut assiégée plu-
sieurs fois dans les guerres des deux pays. En
1793 , les Vendéens y battirenl les républicains.
— DOL. Ancien pays de France (Bretagne),
compris aujourd'hui dans l'arr. de Sl-Brieuo
(Coles-du-Nord).
DOL.ABELI..A (Publius Cornélius). Tribun
et consul romain- Il épousa Tullie, lille de Ci-
céron, la répudia, devint consul aiirèslamort
de César et se lit donner la Syrie ; mais as.
siège par Cassius dans Laodicée, il se donna
la mort, 43 av. J.-C.
DOLABELLE. S. f. (du lat. dolahella, pe-
lile doloirel. Conchyl. Genre de mollusques,
voisin des aplysies,el renferinanl de gros ani-
maux limaciformes, dont les mouvements sont
très lents, et qui habitent l'Inde et l'Océame.
— Techn. Pelile doloire, sorte d'instrument
aratoire.
DOLAURE. s. m. (en lat. dolttbrum). Sorte
de couteau dont on se servait autrefois dans
les sacrifices.
— Espèce de hache de guerre en usage au
moyen âge.
— Instrument de bûcheron et de culliva-
leur.
DOLABRIFORME. adi. 2 g. (et. lat., do-
labra doloire; forma, forme). Hist. nat. Qui est
en forme de doKabre. Feuille tlolabriforme. Co-
quille dolahriforme.
* DOLAGE. s. m. Techn. Action de doler.
— Ganl. Action d'enlever.,avec un couteau de
forme parliculière,nommé doloir.k la peau for-
tement tendue sur un marbre, assez de chair
pour larendre également mince elsouple dans
toutes ses parties.
DOLASIMSTE. S. m. (et. gr., Sd).o;, perfi-
die; ic-r.\;, bouclier). Erpét. Serpent garni de
plaques et armé de crochets à venin.
DOL A Y (Saint). Géogr. Bourg du cant. de
La Roche Bernard, arr. de Vannes (.Morbihan).
Grains, bestiaux, bois ; 2,800 hab.
DOLBEAU. s. m. V. DOLEAU.
*DOLCE. adv. (pr.rf()/-/e/(e). Mot italien em-
ployé en musique pour signilier Doux, douce-
ment.
DOLCE ou DOLCl (Carlo). Célèbre por-
traitiste italien, né a Florence en I61G, mort
en 1686.
DÔLE. {Dota Sequanorum). Géogr. Ch.Iieu
„ „fr. du dèp. du Jura, â 46 kilora. de Lons-le-
Saunier, prés du Doubs et du canal de l'Est.
Vestio-es d'antiquités romaines; tuiles, indigo,
bonneterie, ma-nancries. Elle fut jadis le siège
du parlement de Franche-Comté et d une uni-
versité ; 13,200 hab.
— Dole (Lai. Montagne du Jura méridional,
dans le canton de Vaud (Suisse). Sa hauteur
esl de 1,581 mètres.
-DOLE (La). Ancien petit pays de France
(Picardie), compris aujourd'hui dans 1 arr. de
Château-Thierry (Aisne).
DOLÉ, ÉE. part. pass. du v. Doier. S empl.
DOLI
adjectiv. Bois dolé. Planche tïolùc. Celte lable
a été mal dolûe. Ces douves ii'ak(.pas èlù bien
dolées. ^
* DOLÉ AXCE. s. f. (rad. dolent). Plainte. Il
ne s'emploie plusqu'au pluriel etdans le style
familier. Faire ses doléances. Conter ses do-
léances. De grandes doléances. Écouter des
doléances. Répéter ses doléances. Les rfo/^fl«-
ccn et les invectives des poètes et des rhé-
teurs païens venaient trop tard. (Montalemb.)
Pouri<itii ilonc mus eu pifiidrp à nmi,
Onaii.l Ip creuset .les onloiinances
l'cul faire évaiiorer la lui? (IIéranger.)
— DOLÉANCES. S. f. pi. Hist. Demandes ou re-
présentations contenues dans les cahiers des
Etals généraux ou provinciaux, pour sollici-
der le redressement de quelque grief, la dimi-
nution ou la suppression d'un impôts etc.
DOLE.\U. s. m. (rad. doier). Techn. Ontil
de fer dont les ardoisiers se servent pour tra-
vailler l'ardoise.
*DOLEMMEXT.adv.(pr.rfâ-//ï-;»fl«)-I>'uoc
manirro dolente. Il pariait dolemment.
* nOLKXT. EXTE.adj". (et. lat., rfo/(?r^, se
pl.iin.lrê . Trist.-. atîligé, plaintif. Il ne se dit
guér'- qu'^n iiI.ii-.iiil;uU et |)Oiir se moquer.
Eiro duk'iii \'- ■ [ ; i \i-t.'.' .l.iiont, la mine
dolenle.il. ■ ■ i i, ■ vmjx .loler.te.Va
ranimer t • ■!■■ \'' I'. l-'-s deiniei's
jours surtout, j ' Il - ii ./-W^v^/ rt mélancoli-
que. (Mérimée. J
On ne voit i»lus sa fiMe ; el la pi.vre Isnlielle.
Invisible eKdûiente. est eu jM-ison clicz elle. (RaC
Et je ^uis maintenaut ma commère dolente. (Mol )
-Se prend subPtanliv.,en parlant des per-
sonnes. Faire le dolent, la dolente.
DOLENTER (SE), v. pr. !■■<» conj. (rad.rfo-
leiil).Se plaindre avec faiblesse.d'un ton triste
etaflligé. C'est-à-dire que si, il y a six mois, au
moment où je me dolentais de ne pas avoir de
maîtresse... (Th. Gaut.)
* DOLEU. v. a. \'^ conj. (et. lat-, dolare,
même signif.). Techn. Égaliseï-, aplanir, ren-
dre unie, avec ladoloire,!a surface d'un mor-
ceau de bois. Doter des planches.
— Fond. Enlever avec un couteau les bavu-
res du plouib qui se sont formées dans la lin-
gotière.
— Gant. Parer, amincir les morceaux de
peaux destinés à faire des gants.
— Tablett. Ébaucher, à la hache ou à la serpe,
des cornes d'animaux pour en faire des cor-
nets à jouer aux dés, au tiictrac, etc.
— SE DOLER. v. pron. Être facile à doler. Ce
bois se dole bien.
DOLÊRE. s. m. (du gr. 5o)i!çî.î, trompeur).
Enlom.Genred"hyménoptères,ayant pour type
le dolcre de l'églantier, qui habite presque
toute l'Europe.
DOLÉRINE. s. f. Géol. V. dolérite.
DOLÉRITE. s. f. (du gr. ^o>e?ô;, trompou r,
à cause de la ressemblance qu'ont les roches
de celle espèce avec certaines variétés de dio
rite). Géol. Espèce de roche granitiformc, qui
fait partie des terrains volcaniques, et qui est
composée de feldspath, de pyroxène et de
sous-lilanate de fer.
DOLÉniTIQUE. adj.2 g. Miner. Qui con-
tient de la dolérite. Roche ilulérititiue.
DOLET. s. m. Chim. Sulfate du fer calciné
ou rouge. Il Peroxyde de fer.
n*)LET lÉMenne). Huni.xiiisi.^ et impri-
m*'iif, siiinoiiiiiiL- \c 'iraml <'.i(irnnit'n,i\éii. Or-
lé:Hns, 1.-)UM-I.-)W, pul.lii un miMa-e érudit,
Comment (inovum lnnjuk.' l'ilnuc Tomi duo, ce
qui lui valut un privilège d'imprimeur. Dans
la grande querelle des ciccronietis, il fut ac-
cusé par ses adversaires d'avoir imprimé des
livres hérétiques ; il fut condamné à être
pendu et brûle. Un a de lui : maiogi de Imi-
tai iotie Ctceronift ; la Manière de bien tradntre ;
Second Enfer d'Etienne Dolet, etc.
DOrETTES. s. f. pi. Petits éclats de bois
qu'on détache en doiant.
DOU.s.f.Métrol. Poids en usage en Russie,
qui vaut 0tïr.4ti3.
DOLI.AIRE.adj. 2 g. Moll. Qui ressemble
à un doliuui. || doliaires. s. f. pi. Famille de
mollusques purpuriferes ayant pour type le
genre dolium ou tonne.
DOLIC. s. m. (du grec ^oliyU^ long). Bot.
Genre de phaséolees, renfermant des plantes
herbacées â belles fleurs blanches, pourpres
ou violacées, qui sont rcpanriues dans les ré-
gions tropicales, et que l'on cultive en France
pour garnirles berceaux. Plusieurs <'spécesde
(lolic produisent des graines nourrissantes
plus agréables que les haricots.
noUCAOX. s, m. (du gr,*oV7a{wv, vieux).
Kiii-ifi. fW-^t-M-lo ,.o|,.Mp(,-.n>s p.'ii'iaméfrs. fa-
:]<■■ |r,i0-
IHU.K iiMiis, M' Ml. Miiitniii il.- .tiii-iter,
dénv.- s.ilduiie ile de Lycie, soiUUi Doliché,
vdie de Syrie.
DOL1GHL..ASE. s. m. (pron. do-li-ktaze;
et. gr., ^j>.ty/jç, long; V.âTto;, velu). Bol. Genre
de synanthérees nassauviées, du Pérou.
DOLICHOCÉPHALE, adj. (pr. do-li-ko-
I
DOLI
Anthrop. Dont
— Substanliv. Un dolichocépliale.
UOMCIIOCÉI-HALIE. s. f (pr. io-U-ko-
cé-fu-U). Anlhiop. Élat d'un ciàne dolichocé-
phale.
DOLICHOCÈnE.adj. 2 g. (pr. rfo-(iAo (-«r:
él. gi-., ioujl;, long; »:>«;, corne). Enlom. (Jiii
a les coi-nes, les antennes longues. || dolicho
CÈRES. s. m. pi. Sous-lribii de muscides à Ion
gués antennes.
DOLICHODE. S. m.(pr. do-li-kode; dugr
Sit.xil;, long). Enlom. C.enre de diptères bra-
chocércs, établi pour le dolichode ferrugineux,
originaire du Brésil.
UOLICHODÈRE. S. m. (pr. do-H-ko-dèrc ;
étym. gr.,5o).7_ô;, long; 5(pïi,cou). Erpét. Nom
spécittque d'un reptile fossiledelafamiJledcs
plésiosaures.
— Entom. Genre de coléoptères mélasomes.
établi pour le dolichodére acumineux origi-
naire de Madagascar.
DOLICHODUOME.s. m. {pr.do-li-kodro-
me; et. gr., îoii/ô;, long ; Sfi/n, course). Hist.
anc. Lieu où se' faisaient de longues courses.
[]Coureur qui parcourait,dans un temps donné,
l'espace dedou^estades,six en allant,et six en
revenant.
DOLICHODnOMIQUE. adj. (pr.rfo-//-/.o
dro-v:ikr). O'u a rapport aux courses du do-
lichûdroine.
DOLICHOGYNE. 3. f. (pr. do-Ii-ko-jine;
et. gr. , ''"o>.ix?>ç, allongé; xuvr,, femme, en bot.
style). Bol. Genre de synanthérees, établi pour
des plantes sulîrutescentesde l'.imêrique aus-
trale.
DOLICHOL.ASION. s. m. Botan. V. DOU-
CaLASE.
DOLICHOLITHE. s. m. (pr. do-liko-lile :
étym. gr., SoXiy},^. long; >.I9o;, pierre). Palèont.
Vertèbre fossile le poisson. || Encrine fos-
sile.
DOLICHONÈME. s.m. (pr.i?o-;(-A-(?-«èm(;).
Bot. Syn. de moluenhakère.
DOLICHONYX. 9. m. {\,v. do-li-ko-nik.is;
et. gr., 5oV-/i;, long; "vtiç, ongle). Ornith. Nom
du troupiale mangem- de riz.
DOLICHOPE. s. m. fpr. do-li-kope ; et. gr.,
5o"Ai/_ô;, long ; :îoïç, piedj. Entom. Genre de
diptères, qui a nour type le dolychope à cro-
chets, insecte orné de couleurs brillantes et
qui se trouve partout à terre, sur les tiges des
herbes, etc.
DOLICHOPÈZE. s. m. (pr. do-li-ko-pHe ;
étym. gr., ^oAtyô;, long; ite!;», plante du pied).
Entom. Gem-e de diptères, famille des tipn-
laires, établi pour une espèce des environs de
Hombourg.
DOLICHOPODE. adj. 2 g. (pron. do-llko-
pode: étym. gr., ioXi/is, long; noù;, pied). En-
tom. Quia les pieds longs, les pattes longues.
Il DOLICHOPODES. S. m. pi. Tribu d'insectes
diptères, qui a pour type le genre dolichope.
DOLICnoPODIDE. adj. (pr. do-li-ko-po-
dide). Entom. Qui ressemble aux dolichopes.
Il DOLiCHOPODiDES. S. ui. pi. Tiihu d'insectes
diptères de la famille dessyrphides.
DOLICIIOS. s. m,i\n:do-U-koss). Bot. Sjm
de DOLIC.
DOLIcnoscÉl.E. s. m. (pr. do-U-ko-cèle :
et. gr., ioti/i;, long ; ixt'/.'!,-, jambe). Arachii.
Genre de trachéennes, qui a pour type le doli-
choscèle de Haworth, trouvé au Brésil.
DOLICIIOSOME. s. m. (pr. do-ii-ko-tome :
étym. gr., 59>.i7_i;, long; <T.r,[xa, corps). Entom.
Genre de coléoptères pentaméres, famille des
malacodermes, qui a pour type le dasyte li-
néaire.
DOMCnoSTYLIDE. s. f. (pron. do-li-ko-
sti-Ude). Bot. Syn. de foicaldée.
DOLICnOTE. s. m. (pr. do-li-kole; et. gr.,
^oAi/b;, long;oy;, «^'Tô;, oreille). Mamm. Genre
de mammifères, voisin des agoutis, qui habite
r.tmérique méridionale, et qui a la taille d'un
fort lièvre.
DOLicnOTOME. s. m.{fr. do-U-ko-tome ;
et. gr.,io).i/.!>;, long ;Tonii, taille). Entom. Genre
decolèoptères tétramères, famille des cycli-
ques, établi pour deux espèces originaires des
Antilles.
DOLICnunE. s. m.{pT.do li-ktti-e ; ét.gr.,
SoJ.i-/ôî, long; o-jç«, queue). Entom. Genre d'hy-
ménoptères, famille des sphé.gides, quiapour
type le pompile corniculé, insecte parasite,
commun en France.
* DOLIMAN. s. m. Habit turc enferme de
veste, de robe ou de soutan-, qui descend jus-
qu'aux pieds, et dont les manches étroites se
boutonnent sur le poignet. Dans l'été, le doli-
man est en mousseline, en toile, en satin uni
ou broché d'or, en soierie légère. Dans l'hiver,
il est en drap fin, en velours, en soie ou en laine
fourrée. Les Turcs portent en tout temps la
pelisse sur le doliman.
DOLIOC ARPE. s. m. (et. gr., S6lii;, trom-
peur; xaoT:b;, fi'uit). Bot. Genre dedilléniacèes,
renfermàntdes arbrisseaux de l'Amérique tro-
picale.
DOLIOLE. s. f.(dimin.du lat. dolium, ton-
neau rond). Échin. Articulation cylindrique
d'encrines fossiles.
— Acal. Animal qui habite la mer Méditer-
ranée et que l'on croit être un véritable biphorc.
DOLO
dont le corps gélatineux, sans viscéies, imite
un petit baril sans fond.
DOLIOLOÏDE.adj. 2 g. (et. lat., dolium,
tonneau ;gr. iîio,-, aspect). Hist. nat. Qui a la
forme d'un petit tonneau. La chrysalide de la
plup.'M-t lies diptéresestdolioloitle.
DOI.IO.V. s. m. (du lat. dolium, tonneau).
-Mi'Iriil. .Mesure de capacité chez IcsUomains.
l>(>l.l(>l>S.s. m. (et. gr., «dXio,-, artiliniel:
'■l, o'il . lùiitciii. Genre di! coléoptères longi-
c.iilirs, CIT.- .■i\ ri: une i-syièce des iles Philip-
pines, le doliops cuiLUlionide.
UOI.IQUI':. s. m. tdugr. SoXt/hf, long). Hist.
anc. Longueur de douze ou de vingt-quatre
stades.
— Bot. Syn. de dolic.
— Entom. Genre de coléoptères penlamères,
famille des carabiques, établi pourune espèce
du midi de l'Europe.
DOLIl'M. s. m. (pr. do-li-omm; mol lat.).
Moll. Xom scientilique du genre tonne.
* DOLLAR, s. m. Monnaie des Élals-Unis,
enorouen argent. Le rfo/Zûrt/'or est l'unité mo-
nétaire : il vaut 5fr. 18 c. Le dollar d'argent
vatit 100 cents ou 5 fr. 31 c. 11 y a aussi des
pièces d'arç'iTil do I,'.' doll.ir, oui !\.5() c. ;
l/i de dollar. . . I l'i r, . I ■■ I. I ■; i: -Mil fr.
Les monn.-ii' - ■ ■ 'le
dollar, la |. ■ i j i j ^ ,.,.!,:■;
dollars,et l.'-,, .■■■, - !,■ |ii, i j-M. ,,|, ;...,. s
seulement en CalilVunie.
— Le mot dollar correspond .i rallcm.//ia;fr,
en bas-allem.rfûA/fr.
DOI.I.AnT I, \ nr.ji-. Golfe de la mer du
N'i.i-i.. I ■ . 1 - Il ! ; 1 i.iHvincede Gronin-
giir II - 1.- II. '. .Ti kil. sur 15, il est
ciMiii;i II -M i;ii ! ri:!ii-.i|iii s'y jette. Il a été
formé p.ir des irrup[ii:>ns lie la mer en 1277 et
1287.
DOLLEQI'IV. s. m. Anc. art milit. Courte
épée :i 'i tv- •■ in-hants.
IX H I i\i Kl s. f. (de Bo/;/««f, n.pr.). Bot.
Giii' ! ! n l'-ées hédysarées, renfer-
mani INI I [iii^ [Il Mis arbrisseaux de l'Inde.
DOLLO\. Géogr. Boin-g du canton de Vi-
braye, arr. de Saint-Calais (Sarthe). Fabrique
de toiles ; grains, bétair,2,()00 hab.
DOLLO\0 (John). Opticien anglais, ne
d'une famille de réfugiés fiam.Mis, 170i)- ITfil. Il
perfeetionna le télescope réfringent et le mi-
croscope,et inventa le télescope achromatique.
*DOLM.-\N. s.ra. Artmilit. Sorte de veste
faisant partie de l'uniforme des hussards. Le
dolinan est anjounl'lnii p.nlé p.ir les nmeieis
d'il.ri:.!- ,--■, l'v-;, I:.- - :i : .lln.iii. M. Il|.- -■i„
diilii 1 , i -• Il ■,. ■ I I ■ . I , 1 I., 1,'.
Louis MV.Qiiole (/(/!«//« lileu à Iresses d'ar-
gent faisait ressortir avec grâce l'élégance de
sa taille 1 (J. Sandeau.)
*DOLMErV. s. m. (pr. dol-7Henu: él. celt.,
lol,lahle;:nen. pierre). Antiq. celt. Monument
druidique ou antérieur aux Celles, formé d'une
grande pierre plate posée sur detix pierres
dressées perpendiculairement. On présume que
les dolmens marquent le lieu ou se trouvent des
tomVieauxde guerriers. On en rencontre encore
un grand nombre dans nos déparlements de
l'Ouest. Quelques-unes de ces cryptes étaient
aussi ani-iennes que les do/mcHS. (V.ilugo.)
— nfiiii-dolmeii.Pievve inclinée dont une ex-
trémité porte ù terre.
DOLMÉNIQUE. adj. Qui a rapport aux
dolmens.
— La race dolménique. La race qui a élevé
les dolmens.
DOl^MON. s. m. Sorte de voiture qui s'ouvre
à deux battants parie haut.
DOLOIII. s. m. Couteau de gantier pour
doler les peaux.
* DOLOIRE.s. ^rdulal.rfo/n/)ra.m|■mesi-
^:,l.. i •,; ■ . 1 . • ■ . - ; .II' . I'. I-. I \ . har-
|!,,i- .,:.•'■ i|..lM,r,- IiiiIImi ,i, , ,l,,iuev avec
la dûluire.
— Instrument de maçon qui sert à corroyer
la chaux et le sable.
— Outil antique ayant à peu près la forme
de celui des tonneliers.
— Blas. Hache sans manche.
— Bot. Feuilles en doloire. Feuilles cylin-
driques à leur base, planes et élargies en des-
sus, épaisses d'un côté et tranchantes de
l'autre.
— Chir. Bandage en dni,:!: ,■ r. m I i .. mule
dans lequel les circonvol 11 i, luai-
sant, de manière que cIm i , ' , i mie
les deux tiers de celui qui esi lu ,i, mis.
DOLOIS, OISE. s. Géogr. Habitant, habi-
tante de Dole.
— adj. Qui a rapport à Dole ou à ses habi-
tants.
DOLOMÊDE. s. m. (du gr. iJolen^iTi;, qui
emploie des ruses). Entom. Genre d'araignées,
qui a pour type le doloméde dentelé qui se
trouve aux environs de Paris. Les dolomèdes
sont des araignées chasseuses, dont la ma-
nière de vivre est singulière et qui surpren-
nent adroitement leur proie.
* DOLOMIE. s.f. (de flo/o;«!'ra.n.pr.). Mi-
ner. Sorte de marbre primitif,decouleurblan-
DOMA
12
0 I
ehe et à grains fins, qui, frotté contre un cor;-
dur, devient phosphoiique.
UOLOMIÉE. s.f. (rad. dolomie). Bot. Genre
de Composées synaftlhérées, établi pour une
herbe du N'épaul.
nOLO.MIKIT. Géogr. Bourg du cant. et do
l'arr. de La Tour-du-Pin (Isère); 2,500 hab.
DOLOMIEU f Di'odal-Giiy-Silvain. Tan -
crède cîratet ueV Né prés de La Tour-du-Pin
(Isère), n.W-1801, chevalier de Malte, s'adonna
avec ardeur aux sciences physiques, devint
professeur à rftcoie des mines, fut de l'ins-
lihii, l'i suivit 11. iiKiparte en Egypte. Forcé de
revi ii'i 1 . m-, le sa santé, il fut pris et re-
leiiii |.ii 1 I lins un affreux cachot par le
gciiui I m Mil Ml II i|ii,litain; il mourut de ce dur
traileiiieni. Il a laisse de nombreux J/cfflo/rM.
DOLO.UISATION. s. f. (pr. do-lo-mi-M-
c/o«;rad. ilolomic). Miner. Théorie de la for-
mation des roches dolomitiques.
* DOLOMITE, s. f. Miner. V. dolomie.
DOLOMITIQl'E. adj. 2 g. Minér.Qui dii
tient de la dolomie. Serpentine dolouiitique
DOLO.\. s. m. Mar. Ancien nom do la voile
de misaine.
DOLOPES. s. m. pi. Géogr. Peuplade grec-
que que l'on place au S.-O. de la Thessalie,
et en Épire, entre le Pinde et le haut Aché-
loîts.
DOLOPRONE. s. f. (et. gr., «oï.o»;y«,-, qui
tue par ruse). Araclin. Genre d'araignées de
l'Australie.
DoLOPURAGME.s. m. (ét.gr.,io/.oî,troni-
perie; ofiYI*»! cloison). Bot. Genre de caryo-
phyllèes du Népaul, établi pour plusieurs es-
pèces.
DOLOPIE. s. m. (ét.gr., i^losi^.jî, artisan
de fourberies). Entom. Genre de coléoptères
pentaméres, tribu des élatérides, établi pour
quatorze espèces d'Amérique, de Madagascar
et d'Europe.
DOLORIFIQUE. adj. (él. \al.,dolor, dou-
leur;/«t'/o^ je fais). Didact. Qui cause de la
douleur.
DOLORIFUGE. adj. (et. lat., dolor, dou-
leur; fugo, je mets en fuite). Mèd.Qui chasse
la douleur.
DOLOSIF, IVE. adj. Qui tient du dol. Ma-
noiuvre dulosivo.
DOLURE.s.f. Techn. Partie de chairalta-
chèe à la peau et que les mègissiers enlèvent
avec le doloir.
DOLl'S. Gi-ogr. Bourg du cant. du Château,
rtrr '!■■ M hitmvs Charcnte-Inf.). Draps ; vins
■ Il ' J,:,iiOhab.
Il II \i II \)irèviatton qui, dans les ins-
iilj.i; M.- -m M- temples et sur les tombeaux,
signilie /Ji'ii ii;i//wii> j«fl.i'/;«o, au Dieu très bon
cl très grand.
* DOM. s.
alirév. de doi
Z
'r=
don
et. bas
>ur'>. Tit
lat., domnns,
e d'honneur
que
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etc.
l'onappli
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veul
gieiixd
.-lins. Il
_nt que
s cli.i'rlreux,
n leur donne
du dom, (Volt.)
— Pariron.,en parlantde certains animaux.
Dom poui'ccau raisonnaiten subtil personnage.
.;La Fontaine.)
— Titre d'iionneurqui, en Portugal, remplace
le don des Espagnols, il ne s'appliquait d'abord
qu'aux princes et aux seigneurs; il n'est plus
aujourd'hui qu'une formule de politesse. Tout
sous nos toits a le titre de dom. (Fulvy.)
Ainsi qu'en volrr cour Sanclie [m son vrai nom,
£c l'on n'en lelr.inclia que cet illustre dom. (CoRN.)
DÔM. s. m. Mar. Sorte decaboteur indien.
■* DOM.AINE. s. m. (pr. rfo-méne ; él. bas-
lat., domanium ; rad. dominus, maitre).Dr.feod.
Lieu dominant, manoir où le vassal venait
rendre hommage à son seigneur. || Domaine
direct. Celui qui donnait droit à l'hommage. [|
Domaine utile. Celui qui comprenait la per-
ception des fruits.
— Ensemble des biens qui appartiennent .à
tous ou à l'Étal. On l'appelle également do-
maine national. En France, le domaine, ou do-
maine national, se divise en domaine publie,
celui qui comprend les biens places en dehors
du commerce et restant ,en jouissance com-
mune, et en domaine de l'État, comprenant les
biens dont l'État jouit propriélairemenl nmime
un particulier jouit d'une fortune privée. Le do-
maine public est administré par les trois mi-
nistres de la guerre, de la marine et des Ira-
vaux publics, avec le concours du ministre des
Dnances.
— Être, tomber dans le domaine publie. Se dit
particulièrement des ouvrages littéraires, des
productions de l'esprit et de l'art, qui, apics
un certain temps déterminé par les lois, ces-
sent d'être la propriété des auteurs ou de leurs
héritiers.
—Désignait encore l'Ensemble des biens at-
tachés à la souveraineté, et dont les revenus
se versaient au trésor de la couronne. Le do-
maine de la couronne. Beceveur du domaine.
L'administration du domaine. Régie du do-
maine. Cette terre a été réunie au domaine. Il
se contenta du revenu de son domaine royal.
(Fléchier.)
— Domaine privé. Les biens qui sont la pri>-
priété d'un souverain, à quelque titre que ce
— Don
ine de la couronne. Nom donn*",;
138,
1058
DOMA
DOME
DOME
la inonarcliie, aux l>i<Mis appailonant à la liste
civile.
—Domaine c.ilraoïdiaaire.Soas Napoléon 1",
on nommait ainsi le Pi-oiluil des biens de
coïKHictcs qui ne ligurail pas aubudgetde l'E-
tat.
— Pi-oprièlé foncière composée de terres
arables, bois, etc., et de bâtiments d'exploita-
tion ou d'habitation. Le domaine peut ne for-
mer nu'tineseule ffime on une mélairie, ou i-ii
comprendre plusieurs: il dilTcre d'une camp» -
giie, en ce que celle-ci ne comprend ordniai-
rement qu'une maison d'a^'remi'nt, avec un
jardin, et tout au plus une très petite étendue
de terres annexes. Uomaiiifcl lene sont syno-
nymes, quand ce dernier mot se prend pour
possession. Étendre son domaine, ses domai-
nes. Acquérir un nouveau •lomaine. Vendre
un domaine. Beau .lomaine. Hiclie, vaste, ma-
lînifique domaine, l.'ecliange d'un domaine.
Oui n'u vu d'aiilve mer que la M.-in)e et la Seine,
El ci-oil que toul filât oi» fuiit sou doinaine, (Racak )
— Par eslens. Propriété, possession quel
conque. Le domaine de la mer.
— Par anal. Le ilumaine d'une science, d'un
arl. L'étendue des ubjeis sur lesquels s exerce
un art ou une science. .\.^'ranair, cleiKlre \f du-
maine d'une science, duii an. Le domaine de
l'imagination. Le domaine de lapolitique.C est
leur oter la vie (aux médecins) que de tirer la
fièvre de leur domaine. (M»° de Sévigné.) On
étendit le domaine de l'éloquence. ( Barth. ) Le
socialisme envahit sournoisement le domaine
de l'industrie. (J. Simon.)
— Fig. Puissance, autorité, souveraineté.
Dieu quia im domaine supérieur et absolu sur
nous. iBourdal.) Nos pensées qui n'ont pas Dieu
pour objet sont du domaine de la mort. (Bos-
suet.) 0 mort ! où est ta victoire '.> Ta m,ain avare
n'a rien en levé à cette vertueuse abbesse,parce
que londomaine n'est que sur le temps. (!d.)
Fig. et fam. Êlre ou n'èlre pas du domaine
de. Être ou n'être pas de la compétence de.
Cela n'est pas de son domaine. Cela n'était pas
de votre domaine. Le beau est plutôt du do-
maine de l'imagination que de celui du raison-
nement. (L. Pinel.) La vérité absolue n'est pas
de notre domaine. (L. Jourdan.)
—Hist.Domaiiif «/)»«»!/«■. Dotation territoriale
des (ils puinés des rois de France. || Domaine
casuei. Ce qui appartenait au roi par droit de
conquête ou acquisition. || Domaine corporel.
Partie du domaine royal qui comprenait les
biens meubles et immeubles. || Domaines éc.liau-
gés et engagés. Biens que le monarque était
libre de détacher du domaine national, sous
les rois des deux premières races, et dont il
faisait concession à ses courtisans au détri-
ment de l'État. Le principe de l'inaliénabilité
du domaine nefut nettement établiqu'en 1566,
par les efforts du chancelier de l'Hôpital. Il
Domaine fijce. Ensemble des possessions et
taxes appartenant au roi. || Domaine forain.
Droit qu'avait le roi sur l'entrée et la sortie
des marchandises. || Domaine incorporel. Par-
lie du domaine royal qui comprenait les eaux
et forêts et diverses taxes. || Domaines natio-
naux. Biensque, pendant la révolution de l'!89,
on conlisqua sur les établissements dits de
mainmorte, et plus spécialement sur les éta-
blissements ecclésiastiques, sur les émigrés
et les déportés. || Domaine royal, ferritoire
possédé directement par le roi, au moyen âge.
— Législ. rur. Domaine eongéable. Terre don-
née à rente et dans laquelle le propriétaire
peut rentrer à volonté, en remboursant les
améliorations de toute nature qui ont été faites
par le fermier. {| Domaine de chasse. Droit do
chasse sur une propriété.
DÔ.M.XL, ALE. adj. Archit. Qui se termine
en forme de dôme.
DO.MAL.\IN. Géogr. Bourg du cant. d'Ar-
gentré, arr. de Vitré (llle-et-VilaineJ. Grains,
bestiaux ; -2,->00 hab.
* DOMANIAL, ALE. adj. Qui est du do-
maine,qui appartient au doniaine,qui concerne
le domaine. Bien domanial. Rente domaniale.
Droits domaniaux. Causes, affaires domania-
les. Seigneur domanial.
DOM.lM.ALISÉ,ÉE. part. pass. du v. Do-
nianialiser. S'empl. adjecliv. Droit domania-
lisé. Celte rente a élé domanialisèe.
DO-MAMALISER. v. a. 1™ conj. (rad.do-
fuan{a/).Néol. Joindre au domaine, faire entrer
dans le domaine. Domanialiscr des terres. Le
prince voudrait domanial iser ses bois. On a do
manîalisé les terrains délaissés. ' ■
— SE DOMANiALisER. V. pron. Êtredomania-
lisé.
DOMAMALITÉ. s. f. Caractère de ce qui
est domanial. La donianialitè des droits, des
rentes.
DOM ANIER. S. m. (rad. ifonmint'). Employé
dans radmioistralion des domaines. Un doma-
nier sévère- scrupuleux.
— Fermier d'un domaine eongéable.
— Féod. Celui qui possédait de grands do-
maines.
— Adjectiv. Droits dornaniers.
DOMAN'ISTE. s. m. Celui qui s'occupe de
la jurisprmience domaniale, ou qui administre
les domaines de l'État.
— Nom donné aux agents de l'administra-
tion des domaines.
nOMANITE, 9. f. Miner. Schiste bitumi-
DOMAIIT. Géogr. Ch.-l. do cant. de l'air.
,1c Doullens (Sominel; 1,'iOU hab.
DOMM' liin^ N'- ' O-nn.iiil-Frrrand.
leur ordre naturel, est comme la prela
>MR*«I,E
..„„„.. Comm. du cant. de
Fort, arr. de Nancy ( Meurllic-
,.| M -.il. : J :iiil hab.
DoMi! VSii; (Mathieu de). V. Mathieu.
UU.MUEIt.s. m. (pr. don-hèr). Jongleur in-
dien.
DOMBES (Principauté do). (Dmibensispu
JUS). i:éo?r. p ip.oii.' i;i;-^; ■.-!'''''''i "y
dansl'an-. .1. 1 .■ > ■ "^ '"" ' ' I' "'.'['
enn89,di. -■..'.... , ,,.-iii.i>i ■ L ' '■ l;-ll'=
était boni. -..^iii-N .1 ,i lu i .. ■ l'.i' .>iO.
par leMàcoiiiKii--..| !■■ I- .'.'J ■' ' -■ ■' •'" ^. l''>''
le Lyonnais. L- mH- I -li^'l"- '-'■"•-'''t ^
Trévoux, capit: ■ ■ '
DOtlIiEY. :
heplatréme.
— Manim. Sorte de bœuf sauvage du Cau
case, appartenant au groupe des bonases.
DOMBEY (Joseph). Botajiiste célèbre,
Màcon, mort - " -' '''"'■
DOMBÉYA.
Bot. Genre de I
petits arbres OUI
pubescence èloi
à Madagascar, c
l'ornement des serres.
DOMDÉYAOÉ.ÉE. adj. Bot.Qui ressemble
à un dombéya.ll hombéyacées. s. f. pi. Famille
de plantes qui a pour type le genre dombèya.
DOMBISTK s. 2 g. Géogr. Habitant, habi-
tante de la principauté de Dombes.
— adj. Qui a rapport à cette principauté ou
à ses habitants.
— Se dit d'une race de chevaux de la prin-
cipauté de Dombes.
DOMBOUR. s. m. Violon lialmouck à deux
cordes.
UOMBKOWSKI (Je
. Iclityul. l'oibsun du genre
1 Pérou en 1794.
(de Domhcii, nom pr.).
• Ml... -, ...iiir:'ii.inl de
, , , ,,, , .1 , . I- .l'une
, |, i-, '.I .Il i;...niiiiii et
hri,;|i. , ,1, ].:i||,.li.- pour
.|.i. i .iiiginn volcanique, elle tire son nom
I , iiiiiiçileplusélevèjlepuy de Dôme (1,468
noMÈXE. Géogr. Ch.-l. de canton de l'arr.
de Grcniihie (Isère) ; 1,9UU hab.
DO.MÉItAT, GéocM-, Bourp; du cant, et de
l'arr. de ,M I" .n ' Mli.i' . ".r.iin li .b,
DOMKItil
,Xépi
de
|,s|s
réorgani.cc 1 .nui
le nomma scnalci
'.-.lu loyauine de Pologne et
r, H a publié des Mémoires
*DÔME.^,lll 'i
l.-i,, .S,;;-,.,;, maison). Archit,
Voûte scini ^lili. r
|.i,,. ,,|i 1,11 I11...I.. .-..iiiii- nn-
versée.rli V. . m
.^^11 ^ li un.' l'j li-i\ .i un s,i
lon,d'uii|.,iï.ll..ii.
ri.. I,...l." l.'s lux. , 11. 1. 'S
Le dôme du \:il .1
i;i:|. .■ r... |.:.X il].. Il ..--1 l'ail
endômcLapliip i
!..- I.. nls.lr C.instan-
tinople sont faii~
. ! ... 1 .1. le Saint-
Pierre, à Rome, •
! . 1. -, .ti i..ii <■[ d'une
grandeur étoniim
,. Il . III. .1. w.. iii.ij.'siueux.
fastueux, arrondi
n.,ii|.., M. 11. . Mi|.i.| lit', ma-
gniflque,impo^:nii
. Li III. li.'-.' l,.' 1. iii|ili'. mo-
numenl unique .1
11 ,1111, .1 11' .■ ^iinjii.' cl ma-
jestueuse, est su
,i,|l. |.il ,,iil,'.,l,.,ll,rs de
jaspe oriental, et
,|i,,,.,..., lin, /cm.-qni mille
la voûte des ci. Il
ll.lll -n.
Aiiniisle li.ilii...
. 1. .. |.l.. ... . .|ii'.iix
Dont le ''"l'i.
! .... la une,
Paie JuBiii...!
. lie vue. (Molière,)
— Dôme à paii'
1 . hii il 1.- |ilan estpoly-
bas
gonal,||D();HC.ï/iny(ii«/i',i:elui qui forme une por-
tion de sphéroïde allonge. || Dôme surbais.té.
Celui qui forme une portion de sphéroïde
aplati. La partie intérieure el concave clu
dôme s'appelle coupole.
— Fig. Un dôme de verdure. Le dôme des
cieux. Les dômes des forêts que les brises agi-
tent. (Lamartine.)
m'assieds lileiii de joie
s fronts flamboie,
(V. Hm
1^11
— Chim. Vais-i m d.' i.rie que l'on place,
dans certaines ,ii i 11 .ii is, pir-dessus une
cornue, afin delli..; :• il.niunes de rouler
dessus. Le dôme d un luui ucau. H Partie supé-
rieure du fourneau à réverbère.
— Géol. Élévation isolée dé forme conique
etd'origine volcanique.
— Hist.D*«e s'est dit pour É.glise cathédrale.
Il y avait des pauvres nommés malriculiers,
parce qu'ils étaient inscrits dans la matricule
ou catalogue, soit du dôme, soit des autres égl i-
ses. (Fleury.) || Encore aujourd'hui, en parlant
de l'Italie, on prend le mot dôme dans la pré-
cision du sens èlymologique, et on entend par
ce nom l'Église principale d'une ville. Le dôme
de Milan, de Sienne, d'Orvieto, etc.
— Mar. anc. Élévation en planches qui enca-
drait,de trois côtés seulement, l'ouverture du
pont pratiquée sur le gaillard d'arrière des na-
vires, pour descendre dans la batterie ou dans
la chambre desofflciers.
— Orfovr.Partie supérieureou couvercle des
cassoleltes,encensoirs et autres ouvrages sem-
blables.
— Techn . Réceptacle métallique d'une chau-
dière tnbulaire, placé au-dessus du corps de
l'appareil, et dans lequel le conduit qui porte
la vapeur aux cylindies prend son origine.
_, breilrllns
tiliil. IT'i.i, .1 ..'lit : Giumintlire fraui'al.'^c stiii-
ph/icc: 1,1 anniiiiire générale analytique, etc.
♦ i><)MI':itlE. s.f. (rad. dom). Motquis'ap-
pliquait à toute abbaye investie d'une puis
sance temporel le sur son territoire.
DOMESDAY-BOOK, s. m. V. doomsday- ■
BOCK.
♦DOMESTICATION. S.f. (pr. do-mess-ti^
ka-cion). Action de domestiquer,do rendre do-
mestique, de sociabiliser, en parlant des ani-
maux.Notre suprême contentement est de re-
garder défiler toutes les variétés de la domes-
tication. (V. Hugo.)
DOMESTICINMK s ni Kl it de l'homme
qui a perdu le sel. lin. m, liin ur de l'indé-
pcndance, etqnisiii... h" -.i Ml.menlaquel-
qu'un comme un .l..niesti.iii,' a un maître. Le
domesticisme politique. Le domesticisme des
courtisans.
* DOMESTICITÉ, s. f.Élal de domestique,
condition d'une personne qui loue, à prix d'ar-
gent, son temps, ses facultés et ses services a
une autre personne.qui passe dans sa maison,
qui s'incorpore,en quelque sorte, à sa famille.
La domesticité était inconnue aux Anciens;
chez eux il n'y avait que l'esclavage. Le fait
de la domesticité impose des obligations réci-
proques au serviteur et au maître.
— Pris collectiv. Se dit de lousles domesti-
ques d'une maison. La domesticité d'un palais.
Réunir la domesticité de son château.
— Fig. et fam. La domesticité dncliàleau.Les
personnes qui passent pour être le plus en cré-
dit près du souverain.
— Fig. Bassesse à l'ésranl iriiiie personne
dont oii se rend esclave, l,. |. .h i n Ir l.-Cons-
tantinople,inalgrèlos lin ;. i.\ dont
il parait sa servitude, t..iiii'.ii 1 il . " plus
1,1 iiri'iiii. r laniîdc la i/»™e.Wo //.' impcnale.
M, .m, il, mil. 1 1.) Il est mêlé a toutes les fai-
1,1 ^,1.,, I I nies les petitesses, à toutes les
iliiiiic.--lh ilc^. ,1 toutes les garde-robes de ce
régime-ci, (Corinenin.)
— Par analog. État d'apprivoisement, d'as-
sp,.vissemenl auquel l'homme réduit certaines
espèce-^ ilaiiimaux. La plupart des animaux
,l, ni. ni .1 ans l'état ie domesticité. (Acad.)
Il ,n^ I . i.ii .1.- domesticité, le pela.ge du cerf
eliaii'i'lu l,uivo au blanc. (Buffon.) La dou-
ceur de l éducation suffit pour développer en
eux jusqu'au plus haut degré l'instinct de la
domesticité. (B. de Saint-Pierre.)
— Hist. Au moyen âge, la domesticité au-
près des rois et des grands seigneurs non seu-
lement n'avait rien d'avilissant par elle-même,
mais elle était encore un privilège de la no-
blesse l'Ilej princes fi-,an.'s, d'après un usage
qu'ils ,'i\ ,11. ni |ii is ,li s Cl I in eus, avaient pour
leser\ i...!.' l.'.ii - |..'r-..iii..'s .l.'s hommes d'une
n.aissaiice ilUisUe, I ii inin.'e, dans ce lemps-
liî re 'arilail comme un honneur de passer la
ch'enirsi; nu de tenir la serviette du roi, quand
il essuyait ses mains. La domesticité dite de
cour, deliuito par la Convention, fut rétablie
par Napoléon.
* DOMESTIQUE, adj. 2 g. (et. lat,,rf(»»JM,
maison). Qui est de la maison, de la famille;
qui appartient .Ml maison, .a la famille. Vie
domestique. AlTinie, .1. m. -Iiques. Chagrins
domestiques. Ex. n.i.l.-.l .111. si iques.Soms do-
mestiques. Vérins iliiini-inin. s. Vols dômes I-
nues >liil.ii).-il -1 I \ la naissance de
pÉvan I II- |. Il lele.s furent d'a-
j,o,,^l,l,' ■\Iass.) Les hom-
mes Seul ...,.,.111. -|. 11 'le- .l's. 'S sortes de lois,
parle droit naturel, cnlin par le droit rfomes/i-
que qui vient de ce qu'une société est divisée
en diverses familles qui ont besoin d'un gou-
vernement particulier. (Montesq.) Le bonheur
domestique est, à la longue, le plus solide et le
plus doux. (Volt.) L'attrait de la vie rfo»ie.«/ii/He
est le meilleur contrepoison des mauvaises
mœurs. (J.-J. Rouss.) Quand la famille est vi-
vante et animée, les soins domestiques sont la
plus chère occupation de la femme et le plus
doux amusement du mari. (Id.) L'éducation
domestique ou particulière est celle que 1 en-
fant reçoit dans la famille, et elle commence
avec la vie. (Bonald.) Philo présente une cor-
beille d'argent remplie de fils merveilleux, et
place entre ses mains une quenouille d or char;
gée de laine violette, symbole de sa royauté
'domestique. (P. do St-Victor.)
Homère nous Iransiocl des délails doinei(i?iies,
Méifa avec ijénie à des laits héiolques. (BEHCllotlx.)
— Esprit domestique. Manière de voir qui
concentre tout dans la maison.
- Kducalion domestique. Celle qu'on reçoit
.l:«i,s La tamille.
Kcinwmie domestique. Celle qui concerne
DOME
iiiiil .1 ,nl f.iiit Usage, sur elles-mêmes et sur
1 III 1 i.iiiii, , 1.-, personnes étrangères à l'art.
1,. .1 ,:,_. i -, .1.' la médecine domestique sont
aujour.lijiu . loiiiu.s do tons les gens sensés,et
les écrits qui en traitent ont été, avec raison,
marqués du sceau do la réprobation. {A. Bécl.)
— Èlat domestique. Élat tl'une personne qui
en sert une autre, moyennant des gages. || On
dit dans le même sens : Emploi domestique.
Fonction domestique. Services domestiques.
— Se dit aussi de l'état d'un animal appri-
i.„~ I is^.rvi par l'homme. Il aeudelapei-
n, , . II. cechienà l'étal domestique.
Il.~i i,iii\ 'lin la castration rende les animaux
ûiiiuc.sliiiiici, plus propres au service de l'hom-
me, i.B. de St-P.) On peut rendre l'ara domesti-
que sans en faire un esclave. (Buff.)
— Intérieur, du dedans, par opposition à Ex-
térieur, du dehors. Guerres domestiques. Le
récit de nos divisions dômes tiques.Élrelaproie
des ennemis étrangers et domestiques. Les
troubles domestijues de l'Angleterre. (Rayn.)
Chaque nation a, là-dessus, ses leçons el ses
exemples domestique.'!. (Mass.) Jacob,qui avait
évité la guerre des étrangers, en éprouva une
domestique quelque temps après. (Lemaistre
de Sacy.)
Ces voisins dont les pratiques
De nos rages tlciiteitiques
Ont allume le flambeau. iMAtllEBBE.)
— Fig. Les Pères de l'Église, faisant le por-
trait d'une conscience déréglée, nous la dé-
peignent comme un bourreau domestique qui
tourmente le pécheur. (Uourdaloue.)
— Antiq.D/e;a' domestiques. Les pénates, ou
la maison elle même, y Ttt/iMaidome.ï/f'îHf. Tri-
bunal de famille qui jugeait certaines causes
chez les Romains.
— DOMESTIQUE. S. 2 g. Celui, celle qui sert
dans une maison.dans une famille, moyennant
des gages. Un bon domestique. Une domesti-
que fidèle el intelligenle.Un mauvais domesti-
que. Prendre un domestique. Répondre de ses
doraesliques.Èlrebon,sévère pour ses domesti-
ques. Les Anciens n'avaient pas de domestiques,
mais des esclaves,et l'établissement du chris-
tianisme fit une œuvre d'autant plus grande
qu'il détruisit l'esclavage, et permitseulemenl
qu'un homme, pour une certaine récompense,
rendit des sen-ices à un autre homme.(Raj'n.1
Faites cas d'un bon âmneitiquf.
C'est un grand, mais rare uésor. (LEURDif.)
Rencontrer sous sa main domestique fidèle.
Exact, vigilant, plein de zèie.
C'est uii des grands tt-èîors qii'uti lioinme |iuisse avoir.
Tout domeiliqiie, eu tromiianl un mari.
Pense gagner indulgence plénicre, (L« FoST,)
_ S'emploie quelquefois en parlant des ani-
maux domestiques pour le travail. Le bœuf
est le domestique le plus utile de la ferme.
(Buffon,)
— Hist. Il ne faut pas prendre le litre de
domestique dans le sens restreint ((U'on donne
aujourd'hui à ce mol. Autrefois, et même en-
core du temps de Racine, les personnes atta-
chées aux princes, même, dans des charges
considérables, étaient souvent désignées sous
le nom de domestiques. Montaigne qualifie de
domestique de saint Louis le sire de Joinville,
qui éUiit un très grand seigneur. Diodotus.
domestique des rois précédents, s'empara du
trône de Syrie. (Corneille.) Il faudrait avoir le
cœur bien dur pour ne pas obéir a un maître
qui entre dans les intérêts d'un de ses domes-
tiques avec tant de bonté. (M»' de Sevigne.)
,Vai découvert au roi les sanglantes pratiques
One formaient contre lui deux ingrats domeslujues.
yueioimaieii o ([ijcl.vE.l
— Amyot l'a employé dans le sens de Vi-
vant avec lui : Il eut bien toujours en grande
admiration le philosophe Anliochus de la ville
d'Ascalon, mais il se fil familier de son frère
Ariston, et le voulut avoir fom domestique.
— rniii^i .'. " ' '" première dignité raiir-
j3ii,,, ,'],. I I .-laniiniiple, pendant la
secon.l. III : . l'i--l.inl.iia-,
_ nii.Mi sinn i s m- fais. -mble de person-
nes oui couipôsent une maison, qui vivent en-
semble Intérieur d'une famille. Il vit heureux
dans son domestique. Je ne veux pomt qu on
se mêle de mon domestique. (Acad.) Elle ne
peut se souffrir dans l'enceinte d'une famille;
le sérieux d'un domestique lui devient msup-
Dorlable. (Mass.) Dans mon petit domestique,
nulle image de servitude et de dépendance ne
troublait la bienveillance qui nous unissait
tous. (J.-J. Rouss.)
— Ensemble des domestiques d'une maison.
Il a un nombreux domestique. Une femme
mondaine répand sur tout son domestique un
air de licence et de mondanité. (Mass.) Je ne
pourrais faire une plus incommode perte dans
mon petit (/<»«(•»//?«<•. (M»° de Sévigne.)Le seiil
valet qui composait notre domestique me prit
un jour à l'écart. (L'abbé Prévost.)
— Animal domestique
le
enage.
— Médecine domestique. Celle qui consiste
dans un petit nombre de préceptes et de for-
_ i>o.MtsTiocE.s. f.Hisl.relig.Ondonnaitce
niini dans l'ordre de la Visitation, auxfilles du
Iroisléiiic et dernierrangqui composaient cette
congrégation.
DOMESTIQUE, ÉE. part. pass. du v. Do-
mestiquer. S'empl. adjectiv. Un lion bien do-
mestiqué. Le\Tette bien domestiquée.
•oDOMESTIQUEMENT.adv.Ala manière
d'un domestique. H lui est attaché domesti-
quement. Servir quelqu'un domestiquement.
Il Dans le domestique, dans le cAi'i soi. J aime
à vivre domestiquement.
DOMI
— Fam. Danslinliinit*'. la familiarilé. Il vit
doniestiquemeiu avec nuiis. || Ce mot est peu
usité.
* DOMESTIQUER, v. a. l'oconj. (rad. rfo-
mestigue). Apprivoiser. Domestiquer un chien.
Il domestiquait un chardonneret. Les bœufs
ne sont pas si communs dans l'île Bourbon que
les cochons et les cliêvres; c'est de Madagas-
car qu'on y a apporté les premiers avec quel-
ques taureaux; mais le peu de soin que l'on a
pris de domestiquer ces animaux a fait qu'ils
sont devenus sauvages, et qu'ainsi on nen tire
presque aucune utilité. (Dellon.)
— Rendre servile. Il domestiqua ses courti-
sans.
— Fig Se rendre unechosefamiliere.il faut
ôter à la mort son élrangetè, et la domestiquer
à force d'y penser. (Montaigne.)
— DOMESTIQCER. V. n. Signifiait Être doux,
familier, affable. Vous aviez un patron qui vous
conduisait en toute sûreté, vous met lai là l'abri
des vents et de l'orale, vous faisait, par ses
officiers, administrer justice en droit et équité,
se communiquait, s'avoisinait, et domestiquait
avec vous, vous chérissait infiniment. (Sat.
Mènippée.)
— SE DOMESTIQUER. V. pron. S'apprivoiser.
— Devenir servile. Les hommes sans carac-
tère se domestiquent aisément.
DOMET. S. m. Coram. Flanelle belge dont
la chaîne est de coton.
DOMÈVRE. Géogr. Ch.-l. decant. de l'arr.
de Toul (Meurthe-et-Moselle' ; WX» h.
DOMEYKITE. s. f. (de Domeyfco, n. pr.).
Minéral. Variété d'arséniate de cuivre.
DOMFRONT {Dumfronium, Donnifrom).
Géogr. Gh.-I. darr.du dép. de lOrne, à 60 kil.
N.-d. d'AIençon, ancienne capitale du pays
d'HouIme; 4,800 hab. Ville triste et mal bâtie.
L'église Kotre-Darae est le seul édifice remar-
quable.Foires fréquentées; commerce actif en
chevaux, grains, bestiaux, toiles et cuirs.
DOMICELLAIRE. s. m. (du latin domus,
maison). Titre d'un des grands ufticiers des
cours d'Allemagne.
— Chanoine qui n'avait pas encore le droit
de chapitre.
DOMICELLE. S. m. Ornith. Nom d'une es-
pèce de perroquet.
DOMICELLLS. S. m. Féod. Seigneur apa-
nage.
* DOMICILE. S. m. (étym. X^i.^domicilium,
même signiûcation, formé de domus, maison).
Lieu où Ion fait sa demeure ordinaire, où Ton
a fixé son principal établissement. J'ai établi
mon domicile à Paris. C'est un homme sans
domicile. Violation de domicile. Un homme qui
n'ani renies mdomicile. (La Bruyère.) La vieil-
lesse n'avait nulle part de domicile plus hono-
rable qu'a Sparte. (Barth.) Je repris en compa-
gnie du Barbarin le chemin de mon domicile.
(Gér. de Nerval.)
— Par anal. Nid, terrier, lieu où un animal
réside habituellement. Le domicile de l'écu-
reuil est propre, chaud et impénétrable à la
pluie. (Buffon.;
— Étire domicile, faire élection de domicile.
Dans UD sens général, Choisir un lieu pour y
résider. Deux cigognes y avaient fait élection
de domicile. (Alex. Dumas.)
Je crois qu'en ceUe ville
Le diable a pour janiais élu son dotnicile. (Regnari^)
— Domicile réel. Lieu où l'on réside de fait.
Il Domicile élu. Domicile fictif que l'on déclare
choisir pour y recevoircertaines notifications.
Élire domicile. Faire élection de domicile. ||
Domicile d'origine. Domicile des parents. || Do-
micile de secours. Lieu où les indigents ont le
droit de recevoir des secours.
— Asirol. Signe du zodiaque dans lequel une
planète a plusde puissance que dans un autre.
— Polii.Domicilepolitiquc.hien où l'on exerce
ses droits politiques. || On appelle par opposi-
tion Domicile civil, le dumlcile ordinaire. Le
domicile politique et le domicile civil sont or-
dinairement réunis.
— A domicile, loc. adv. Au domicile,à la de-
meure de quelqu'un Bains à domicile. Secours
à domicile. Jugement signifié à domicile.
— Syn. comp. domicile, demeure, rèsiden
CE. Le dumicilee^-i la demeure légale reconnue
par la loi. La.demeure eslie lieu où on est établi
dans le dessein d'y rester, La résidence est la
demeure habituelle et fixe.
* DOMICILIAIRE, adj. 2 g. Qui concerne
le domicile. N'est guère usité que dans cette
phrase : Vifiite domiciliaire. Visite faite dans
un domicile par autorité de justice. Recevoir
une visite domiciliaire. Cependant quelques
auteurs ont étendu son emploi. Nous voici as-
sez loin de notre description domiciliaire ; re-
venons-y sans plus larder. (Th. Gaut.)
DO.MICILIAIREMENT.adv.Commedans
un domicile.
— Fig. Le marchand ambulant se reconnaît
au juron traditionnel domiciliairement établi
sur ses lèvres. iR. Perrin.)
DOMICILIATAIKE_5.,';.ui.Dr.comm.Tiers
au domicile duquel la It-ftTt; de change est paya-
ble. Le domiciliatairc rst très usiî«; en Angle-
terre; c'est généralement im banquier.
DOMICILIÉ, ÊE. part. pass. du v. se Do-
micilier. S'emploie adjectiv. Qui a un domicile
fixe. On ne doit pas décréter si légèrement
DOMI
contre im homme domicilie, que contre un va-
gabond, un homme sans aveu. (Patru.)
— Ihimicitiêà. Domicilié à Paris, â Marseille.
— Par anal, Kn pailanl des animaux. La per-
drix donnai ir>' < I l.t <;un>- passagère y nouris-
senl égalcni.'iii Imi^ y\\\^. (B. de Sl-P.)
— Banq. Tvnilr linmnilirr.TvtiMo.my l'on in-
dique le domicil.; choM fiai l'an-eplant.
— Pèch. Poissons ilmiiicilirs. Puissonsqui se
trouvent toute l'anii..- sur hs niénies eûtes,
tels que les soles, ios limandes, elc.
— DOMICILIÉ. S. m. Antiq. gr. Celui qui avait
son domicile à Athènes sans être citoyen.
* DOMICILIER (SE), v. pron. l""» conj.
Ce verbe prend deux i aux U" et 2" person-
nes du pluriel de l'imparfait de lindicatif et
du présent du subjonctif. A'ojm noiu^ domici-
liioiiji, votts vou.<t domiciliiez. Que nous nous do-
mi a liions., elc. Pratiq. Fixer son domicile, éta-
blir sa demeure. Se domicilier en France. Se
domicilier à Paris.
— DOMICILIER. V. a. Banq. Éliredomicile pour
une acceptalionde traite. Domicilier une traite.
DOMIFICATIOX. s. f. (pr. do-mi-fi-kn-ci
on ; et. lat., domus, maison ; facere, faire). As-
trol. Action de partager le ciel en ses douze
maisons, pour dresser le thèmeou l'horoscope
de quelqu'un.
DOMIFIÉ.ÉE. part. pass. du v. Domifier.
S'empl. adjectiv. Divisé en maisons. Leciel a
été domifiéparcet astrologue.
DOMIFIER. v. a. l'" conj. (et., V. domifi-
CATio^). 11 prend doux / à la 1" et àla ■2*' per-
sonne du pluriel de l'imparfailderindicatifet
du prissent du subjonctif. Nous domi fiions, vous
domi fiiez. Que nous domifitoits, que vous domi-
fiiez. Asirol. Partager le ciel en ses douze mai-
sons, pour dresser qn horoscope. Les astrolo-
gues avaient domilié le ciel.
— SE DOMIFIER. V. prou. Être domifîé.
DOMIXANCE. s. f. Qualité, action de ce
qui est dominant. Le but d'Hippocrale était
d'observer les maladies, de voir s'il ne serait
pas possible de trouver la raison de leur do-
mtnnnic. (Cabanis.)
DOMl\A\T. part. prés, du v. Dominer.
Oui domine, qui exerce une domination.
— Dnininant sur N'oublions jamais que du
haut du trône sublime où siège la nature, du-
minant sur le temps et sur l'espace, ellen'ein
pluie quun périt nombre de puissances pour
animer la matière. i^Lacépéde.)
*DOMIX.ANT. AIVTE. adj. Principal, pré-
éminent, prédominant, qui l-inporlesur les
autres objets delà iii-ni- n iiui.. Unt au pro-
pre qu'au figuré. G'iûi !> min ml. Humeur do-
minante. Reli;j:ion il iin nini' . l'.o-sion domi-
nante. Le? i|iMhir-. i.iiiiiii.Lni'- Los hommes
sincères oi \ m hi.ii\ iiut v,,iiî (■.nJMiirs les mê-
mes et qui ^,i--uj' lii--' nt .iii\ i<_-^'les de la
vertu, ne s^iiJi.ui_-iitj.iuian.LiiL; aus:?! agréables
aux princes que cuux qui fiattenl leurs pas-
sions dominantes. (Fèn.) Il est le seigneur do-
minant de tout le quartier. (La Bruy.) Dans les
femmes comme dans les hommes, sitôt que le
cœur s'anime, la gourmandise n'est plus un
vice dominant. (J.-J. Rouss.) Le seul nom de
verdier indique assez que le vert est la con-
leur dominante du plumage. (Buff.) La haine
des Juifs était le sentiment dominant des vil-
les syriennes. (E. Henan.)
— Religion dominante. CeUe qui domine dans
un pays.
— Idée dominante. Celle à laquelle toutes les
autres se rapporlnnl. Il y a dans ce livre une
idéedominaiif' n I i [T:rlln tout est subordonné.
Cet honini. . i ! i i nue idée dominante.
— Passh'.' ■■ i*i>sion qui l'emporte
sur toutes!. - i iti ■ - i us- lo cœur de l'homme,
et qu'il faut ruduiie la première si l'on veut
extirper celles qui raccompagnent. La passion
dominante des gentilshommes est le point
d'honneur. (Pascal.) Sophie aime ia vertu ; cet
amour est lievenu sa passion dominante (J.-J.
Rousseau.)
— Astrol. On appelle Astre dominant, l'as-
cendant ou l'astre qui est le plus fort et qui
domine dans un horoscope.
— Féod. Fief dominant. Fief duquel rele-
vaient d'autres fiefs. || Seigneur dominant. Sei-
gneur de qui relevaient d'autres seigneurs.
— Gramm. Voyelle dominante. Celle sur la
quelle on s'arrête dans une diphtongue. Par
exemple, a, é. o sont les voyelles dominantes
de /a,ic,(0,dans les motssuivanlsidiflble.moi-
ti(^, religionnaire.
— Hist. relig. I*^r^ dominant. Supérieurprin-
cipal d'une province de cordeliers.
— Jurispr. Fonds dominant. Celui en faveur
duquel une servitude est établie sur un fonds
voisin.
— iMétriq. Syllabe dominante. La syllabe so-
nore dans les rimes composées de deux syl-
labes. Parcxemple, les. syllabes composées en
italique dans ces vers :
Enlroii> chez Bérénice ; -el puisqu'on nous l'ordotme
Alton:, lui déclarer que Tilus rabanrfoiine. (Racine.)
— Miner. Forme dominante. SolidesimplL-avi-
quel on peut rapporter la forme du cnslal.
— Mus. Note dominante. Autrefois, N"io qui
se répétait le plus souvent dans la Unaio; au-
jourd'hui. Le cinquième degré du ton,laquinlc
de la tonique.
* DOMINANTE, s. f. Cc qui est caracté-
ristique dans une race ou dans un individu. La
DOMI
passion de la chasse est la dominante caracté-
rielle de la race canine. (Toussenel.)
— Gramm. La voyelle dominante.
— Mus. Celle des noies essenliidles du Ion
qui fait la quinte au-dessus dt- la \\<>u- I<»niqnc!
ou fontlamentale, et qui est iun^i ik-ihiiioo
parce quec'o.st la note quirovii-nt !•■ plll^ sou-
vent dansuno modulation. La l^-uiqu.- et la do-
minanlo déirnninont te ton. \\Sous-domtnante.
La quarririm- unir- au-dessus de la tonique. ||
Accord lie d'iininanlc. Accoi'd pratiqué sur la
dominante.
— Dans le plain-chant, Note que l'on rebat
le plus souvent, à quelque degré que ce soit de
la note finale.
* DOMINATEUR, TRICE. S. (rad. domi-
ner). Celui, celle qui domine, qui a une auto-
rité, une puissance suprême. Dominateur de
l'univers. Les dominateurs des nations. Les
Romains furent les dominateurs de la Grèce.
Insolent dominateur. Dominateur superbe, or-
gueilleux, lier, surirônio. glorieux, puissant,
etc. Alexaiili ■ . !■ ! n i, iii.ur de toute l'Asie.
Le titre di ' , n Asie et en Afrique
estunde-' . [i I ii'- 11, roi d'Espagne,
prenait dan- - i '— [nhlics. (Fleury.) C'est
à jn-I'- lii 1 1 -|M. |. iinii ses contemporains Ci-
v\_'v>'\\ 1 |i i^-.' )j ur le dominateur du barreau.
(La 11 irp' I.' - ili'lles ne sont plus les domi-
natvjrrs d's m. rs. i Linguet.)
Ces tiers dominateurs de la liquide jilaine,
Le tenible espadon et l'éniMiuc baleine. (Ollillc.)
— Astrol. Dominateur ovi seigneur dominant.
.\slre qui est le plus considérable, ouqui a le
plus de degrés de puissance dans un horos-
cope.
— S'empl. adjectiv. Dominant, qui domino.
Pouvoir dominateur. Un pim.!. l ;i,:ii ii.nr.
E^pvil dominateur. (Acad.j l nr.
(Id.) Nul n'a fait servir urn ■ 1 i n n ■ i-lus
dominatrice à convertir en acu_=, '_l m l.>i> les
hautes pensées de ia philosophie. (Garât.) Col-
bt-rt roudit la France dominatrice des mers.
(Voltaire.)
— Qui annonce la domination. Ton domina-
teur.
DOMIXATIF, IVE. adj. Qui a le caractère
de la d'uniuation.
* DOMIN.ATION. S. f. (pr. do mi-nd-cion;
rad. rfoHi//i(rr). Empire, pouv. n . .iiii.ia,' iiu-
raination paternelle. Dominti [i i.i ..ir in.-.
Étendre sa domination. Fam >. nin i nt le
poids de sa domination. AUVimir ï,a duiuuia-
tion. S'affranchir de la domination. Le nom de
roi, qui est une domination, quand elle est
juste, préférable;! toute autre sorte de gouver-
nement. (Malh.) 11 aimait mieux une longue
réputation de clémence, que l'éclat passager
delarfo;H/«fl/fo/(.(Barlh.) Le victorieux usurpa
la domination sous le nom de prince du sénat.
(D'Ablanc.) La rfowm«/7tfHbarbarerutacceptée
comme une sorte de délivrance. (Montalemb.)
Le sol d'Espagne n*a pas conservé une seule
trace de la (/fiwiM//on de la noblesse; cette
terre, àccl égard, danssa misère et sa nudité,
est la plus litre de l'Europe. (Ed. Quinet.)
— Fig. Pouvoir.aulorile, ascendant quel'on
a sur Jesesprits. C'était unechoseinouiequ'on
ôtat ainsi une femme de la domination de son
mari. (M™*=de Sévigné.) Tous deux brûlaient
de l'ardeur de se signaler, et d'obtenir cette
domination sur les esprits qui flatte tant l'a-
mour-propre, et qui, d'un théologien, fait une
espèce de conquérant. (Volt.) La dévotion s'at-
tribue une espècede rfoH//'Ha^/o«qu'ellee.xeree
tous les jours avec un empire lyrannique.(St-
Evremond.)
— Objet, contrée sur laquelle s'e.xerce la
domination ; domaine. A Fernamboucetautres
places de la domination des Hollandais. (Rao.)
Les Romains joignent la Syrie â leur vaste
domination et englobent ce petit pays de Judée
dans leur empire. (Volt.)
— DOMINATIONS. S. f. pi. Théol. cathol. An-
ges du premier ordre de la seconde liiérarcbie
céleste. II sont ainsi nommés parce qu'on leur
attribue une certaine autorité ou suprématie
sur les anges inférieurs. C'est dans les parvis
de la cité sainte et dans les champs qui fen-
vironnenl que sont à la fois réunisou partagés
les choeurs des chérubinsetdessérapluns,des
anges et des archanges, des trônes et des do-
minations. fChateaub.)
DOMINÉ. S. m. Miner. Espèce de marrie pé-
trili- .■ larile â polir, quel'on trouve dans une
liviéii- de l'île d'Amboine.
— Il'iilic. Variété de pois.
Do^IlNÉ, ÉE. part. pass. du v. Dominer.
S'-iui'l. adjectiv. Une femme née ayec assez de
faiblr-s^t^ pour êivç dominée . (Voltaire.) La cour
d'Anglcleric était dominée commd en France.
(Anquetil.)
— Domine de. Jérusalem est dominée de tou-
tes parts. (Chateaub.)
— Dominé par. Cnliomme d'esprit, dominé
par un excessif amour-propre, ne parait sou-
vent qu'un sot. (Beauchènf^.) Ce bois était do-
DOMI
1259
iii-
y.mU
fChateaub.)
■ t. lat., domi-
///««.v, maître,
i.'ment, avoir
■Icsi
puissance. Vouloir doiiiiner. Aimer à dominer.
Chcrcliei- à dominf.M-. l)n gucu.x se donne un
chien pour avoir un tire sur qui dominer. (St-
Foix.)
— Tenircn sujétion. La citadclledomjne sur
la ville.
— Fl^ Il faut que la raison domine sur les
pa,ssiiir]S. La raison doit dominer dans toutes
nos ;iiti.itis. 1,1' Tri'inde, où la cupidité domine
sur I. , ,,in. , I,-, |,liis désintéressées. (Fléch.)
Sur Irs tn^ti- lip'tlf^lslefauxlionneurf/ymjne.
(Boii.; La supcLslilion domine avec, tanlde vio-
lence sur notre esprit, qu'elle avait rendu fé-
roce Icpeuple le plus doux delatcrrc.(llarth.)
— Pris ahsolumcnt. Sa joie est troublée par
la triste apparition de la mort; intrépide, il
domine jus<4uc entre ses bras, et au milieu de
son onibre.(Boss. ) Dieu ne veut point d'un cœur
Dû le monde i/oHiinc. (Corn.) Quand la passion
de la vertu vient â s'élever, elle rfowiitfp seule
et tienl tout en équilibre. (J.-J. Houss.) Il faut
se garder de ces esprits ambitieux qui veulent
dominer partout. (Porl-Il.)
— Avoir une grande influence, jouer le rMe
le plus important à la cour, dans la société,
etc. Aimer à dominer. Vouloir dominer. Domi-
ner par son esprit, par ses lumières,par sa sa-
£,'esse, par son expérience, etc. 11 ne manque
janiais là un mauvais plaisant qui domine et
qui est comme le hérosde la société. (La Bruy.)
Deux sortes de gens fleùi-issent dans les cours,
et y dominent dans divers temps: les libertins
et les hypocrites. (Id.)
— Fig. et par extens. Être plus élevé, en
parlant de certains lieux, fl'ou l'on découvre
une grande étendue de pays. Ce château do-
mine sur toute la plaine, dette tour domine
sur tous les environs. Cette ville domine sur
un bassin immense, dont l'aspect cause sou-
vent une vive émotion. (Barth.)
Coiilr
<1ii lia
(Oei
— En parlant des choses physiques, Avoir
plus de force, être en plus grande quantité,
ressortir. Cette figure, cette couleur domine
dans cette étoffe. Ce personnage domine dans
ce tableau. La bile domine dans votre tempé-
rament. Pour moi j'aime surtout que le poivre
y domine. (Boil.) Comme l'àcreté des eaux de
teinture dominait, elle trouvait que ça sentait
beaucoup moins mauvais qu'à l'hôtel Boncœur.
(É. Zola.)
— En parlant des choses morales. Ce qui do-
mine dans notre conduite, c'est l'esprit du
monde. (Mass.) Ce qui domine dans l'une, c'est
la passion et le plaisir; et dans l'autre, c'est
la vanité et la légèreté. (La Bruy.)
— Dominer arec. H domine avec un orgueil
insupportable. 11 veut bien dominer, mais avec
sagesse. Il dominait avec adresse.
— Dominer chez. Je domine toujours chez
moi. La femme veut toujours dominer chez
elle et chez les autres.
ï la<iiiiii. grondeur.
r ))oiir(]Uoi.
une puissance absolue. Domi
Il dominait sur l'Egypte. Alexandre domma
sur l'Asie.
— Simplement, Commander, avoir autorité.
de dominer chez moi- (Ë. AuCIEn.)
— Dominer dans. L'acide qui domine dans
tous les plâtres est l'acide vitrioliquc.
— Dominer en. Malgré les couronnes héré-
ditaires altachées à celte maison, même dans
la branché qui domine en Allemagne. (Boss.)
— Dominer par. J'aime mieux être taxée do
caprice, que me laisser dominer par mes fan-
taisies. (J.-J. Rouss.)
— Astrol. Se dit des astres qui dominent en
certains jours, en cejlaines heures et en cer-
taines maisons de la ligure céleste. Jupiter do-
mine dans la dixième maison. Le soleil domine
dans le Lion. Les heures planétaires sont les
heures ou chaque planète domine â son toui-.
— DOMINER. V. a. Maîtriser, gouverner. L'am-
bition domine les grands. Lesviceset les pas-
sions dominent la plupart des hommes. Domi-
npr les ,.v.-iv^mfnts. ,Ain<i làmi- supérieure
- I' . , ' t : I, ;'ii '-.Lrale tout,
l,-^ ,:.,,//, ,j 1,-. [. . r. :.■ l.uil il'empir-e.
(lil.: Lu iiiuJe i/i. //../« I(;^ iji.iwiu-iales; mais
les Parisiennes dvminenl la mode, et la savent
plier chacune â son avantage. (J.-J. Uouss.)
Je ne reçois la loi
Que de ineà^enlimeiils; eux seuls me déterminent,
El je »e souffre pas que d'autrt
(COIiSE
— S'élever au-dessus d'un lieu, d'un espace
voisin ou environnant. Une colline qui domine
la plaine. Une forteresse qui domine la ville.
Le pont de l'Elbe domine une vue magniflqtje.
(M.-Brun.)Elle avait trois enceintes, et sur les
hauteurs qui la dominaient se ileveloppait un
mur rorlilié de totirs. (G. Flaitherl.)
— SE DOMINER, v. pron. Se- tendre maître
de soi. Il ne peut se dominer. Dan» cette cir-
i-onslance il sut se dominer. (Acad.)
DO.MINGO (Santo-). Géogr. Ville d'Haïti
(Aiitilies\ capitale de la Bépublique domini-
caine, sur la côte .S.-E., port à l'enibouchure
de 1 Ozama ; 16,000 hab.
— DOMINGO fSautO-1 ou RÉPUBLIQUE DOMI-
^1, ^|^^ i!,.;. Mil.- ..hiiiie espagnole, conipre-
1, , , ,, ,1 II. iii il" rilaiti. Le sol est fijr-
iil, II, , . mil 1 iilii\ ' ; "ti exporte du bois (T.v
,..,j,M .1 lin l,,|.,.,'. I I i,..|iiil.ili..ii. .!.• 100,000
ImIi., se composi- il I |. , . ir 1 , .i" im - 1 ' -. do
mulâtres, tous tivs I 1 1 i . n i-st
le catholicisme. L< - i ; i ■: -iif.
Santo-Domingo, Sanii.-; , l'u ii lli'i ^a-
i2ô0
DOMI
DOMM
manu. Conservée p;w les Espagnols de Ibl.l
à 1795. cette contrée fut ceclee à la Fiance par
lapais lie Bùle; elle s'émancipa et forma une
république, souvent attaquée par la républi-
que .l'Hiiti, par les Espagnols, et menacée par
les Amiricains (tu Nord.
DOMIXGOIS, OISE. S. Géogr. ILibilant,
habitante de Saint-Dominiiuc.
— a.lj. Uni appartient a Saint Domin.^'iio ou
à ses bal)ilants. (".--s r.-llexions \uus assie-
i;e.aicnt,etvousni(n l,ii..i. z msl.-imnl la luii-
fl.lenco, quand uu nc^'ic iliimuvinis \m\. me
demander i la porte de votre case. (Rog. ne
Beauvoir.)
DOMINCrE (Saint-). Géogr. V. HAÏTI.
«DOMINICAIN, .*INE.s. âç.Hist.relig.
Hcliïieux, religieuse de l'ordre de Samt-Do-
minrque. L'oMre des dominicains fut institue
à Toulouse sous le nom d.> h'r,-r,-< vnuhfiirs,
en 1215, par saint Domimi : ■ i (. ; m.m.a
l'occasionde la doctrine di- ! , i m' ce
saint combattit avec beau. ■>' q' " - ■ l.-i'ir-
taienl en France le nom de j.i. ul.iii-, i>.ii'C0
que lenrpremiercouvjntaParistutbali dans
la rue Sainl-Jacqueo.
— Adjeotiv. neligieux dominicains.
DOMINICAIN, s. m. Ornith. Nom donne à
un oiseau qui parait être le muscicape bicolore.
Il Nom vulgaire d'un moineau.
— Enlom. Espèce de moucheroUe.
DOMisiCAiNE. s. f. Ornitli. Nom d'un oiseau
du genre veuve.
DOMIXIC.AIX, AINE. s. Géogr. Habitant.
habitante de Saint-Domingue, et surtout de la
partie orientale, ou République dominicaine.
— .\dj. Qui appartient à Saint-Domingue ou
à ses habitants.
— République dominicaine. V. Domingo (San-
to-l.
* DOMIXir \T,, lin. adj. (et. lat., (/orai-
nù-atis. iih I - . 1 1 iné do dominus, sei-
■'neui-V 11' II- ' ' '."Il appartient au Sei-
gneur, qui '-1 'lu ^' i-ii-'ur.
— Oraison ilmiiniailr. Le Pater, prière que
.lésus-Christ enseigna à ses apôtres. Réciter
l'oraison dominicale. L'oraison dommicale est
la plus belle des prières.
— Qui a rapport au dimanche. Le repos
dominical.
— lettre dmiinicale. Lettre qui, dans lo ca-
lendrier ecclésiastique, marque tous les di-
manches d'une année
dominical, s. m. Hisl. ecclés. Voile dont
les femmes se couvraient la tète lorsqu'elles
D'approchaientde la sainte table pour recevoir
la communion.
— Linge sur lequel les fomraes recevaient
l'hostie.
— DOMINICALE, s. f. C'iurs d'instructiûns que
l'on fait dans certaines églises tous les diman-
ches qui n'appartiennent ni à l'avent ni au
carême. Prêcher la dominicale ou les domini-
cales.
— La lettre dominicale.
DOMIXIC.ALIER. s. m. Ilist. relig. Celui
qui prêche une dominicale. Inusité.
DOMIXION. s. m. Nom donné par les An-
glais à la Confédération canadienne.
DOMINIQUE (La). Géogr. Une des petites
Antilles, entre la Martinique et la Guadeloupe,
appartient aux Anglais. Sa superficie est de
•!5i kil. carrés, la popul. de -2S.0OO hab. L île a
une mine de soufre. On y récolte du sucre, du
café, du cacao. Il y a aussi beaucoup de bétail.
La capitale est Roseau ou Charleslon. Elle fut
occupée par les Français en 16-25 et cédée aux
Anglais en 1763.
DOMINIQUE (Saint), dit l'ÊncuiVa.MC. Mou-
rut dans le monastère de Fonta-Vellano (Om-
brie), en 1060. Fête, le li octobre.
— DOMINIQCE (Saint), ou, en es|jagnol, Do-
mingo de Guznian. Né à Calahorra (Vieille-Cas-
tille),! 170-1221, archidiacre d'Osma, bon prédi-
cateur, travailla avec son évêque à la conver-
sion des hérétiques albigeois. En 1215, il créa
l'ordre qui porte son nom, et qui fut approu-
vé par Innocent III en 1210. Quoique nommé
lecteur du sicré palais, il s'eMorça de répan-
dre partout, en France, en Italie, des maisons
de son ordre. Il ne reste de hii qde quelques
Lettres. Il a été canonisé en 1234 ; on l'honore
le i août.
— DOMIXIQCE (Joseph BIANCOLELU, dit). Ac-
teur italien, né à Bologne, 1610 168.i, joua avec
entrain à Paris les rôles d'arlequin. Il eut deux
ats : Louis, filleul de Louis XIV, ingénieur mi-
litaire, auteur de quelques comédies, mort en
1729 iPwre-f râBfois,1681-173i,acteur comme
son père, a composé surtout des parodies.
DOMI N IQUIN (Domenico ZAMPIEBI, dit le).
Né à Bologne, 1581-16S1, flls d'un cordonnier,
élève d'Augustin Carrache, eut de nombreux
ennemis, fut malheureux et mourut peut-être
empoisonné- Il s'est élevéaurang des grands
peintres par la correction du dessin, la sim-
plicité du coloris, le naturel de l'expression.
Son chef-d oeuvre est la Communion de saint
Jérôme.
* DO.MINO. s. m. (mot bas-lat. dérivé de
doniinus, seigneur). Hist. ecclés. Nom que por-
tait autrefois le camail avec capuchon, dont
les prêtres se servent pendant l'hiver pour se
garantir du froid.
— Coût. Habit de bal masqué, inventé dans
le xïiii' siècle pour cacher les traits du vi-
ot la fo
H no
. Do
l^ll
mino. Se ca-
I' eu domino
'■V' I . iM|iM'' '1.' III i m iiu, r.li. .Nodier.)
— I' tr ,'\l'n-, rr^nni- ro\."'liio d'un do-
ino. Itonioiitr.T 1111 domino Ueconnaitre un
■mino. Donner le bras a un domino.
— .leu qui consiste ordinairement en vingt-
uil iiolilsmoivoaux.r'i^ror - - ■■-"~i.^
'I.'l'.iible
nI'iii. usons
l.lali.-, .le poiiiCs ,1
depuis un jusqu'au doulilr m .. .l-i...' au do-
mino. Jouer une partie de domino.
— Faire domino, ou elliptiq. Domino. Gagner
la partie à ce jeu.
— Chacune des pièces de ce jeu. Il manque
un domii^o à ce jeu. Les points de ce domino
sont effacés.
— Réunion de loutes les pièces qui compo-
sent ce jeu. Apportez-nous un domino.
— Pop. Dont grande et laide, comparée à un
domino. || Jouer des dominos. Jouer des dents,
manger.
— Hort. Nom que, dans les environs de Pa-
ris, on donne au fruitd'un prunier non greffé.
— Ornith. Nom donné à plusieurs petits gros-
becs de Java, dos Moluques, etc., parce que
leur plumage est varié de noir, de brnn et de
blanc.
— Techn. Sorte de papier marbré, peint de
diverses couleurs.
*DOMINOTERIK.s.f.(rad.rf(»«/nn).Comm.
Toutes sortes de papiers marbrés.peintsetim-
primésdediverses couleurs, et dont on se sert
pour différents jeux, tels que le jeu de dames,
de l'oie, du loto, etc. Vendre, trafiquer de la
dominoterie.
* nOMlNOTIER, ÈKE. s. Comm. Celui,
celle qui vend ou qui fabrique de ladominote-
■ie et des est
deslibrain-
ettapissiii --
peinture ili-
iipes. 11 était enjoint au.s syndii
-■Fils
.l.-C,
ou vondaieiil dos p.-ipiors imprimes et coloriés,
pour servir à certains jeux, comme loto, jeu de
l'oie, etc.
— L'Académie ne donne pas le féminin de ce
substantif.
— DONiNOTiEB.s.m.IIort. Prunier non greffé.
UO Jl ITE. s. f. (rad. dôme). Miner. Variété de
Irachyle, roche d'origine ignée qui compose
toute la masse do la montagne du puy de
Dôme.
DOMITIEN ' I ilo- l'"l:iv;ii- ='il'-
de Vespasienei li i i i -
qu'onappelleCo^ I il; ' ' 1
succéda à Titus, s"[i il '1 '. I m '^1 ^1
un grand nombre de Uonialns distinguos, excita
coiitre les chrétiens la plus cruelle persécu-
tion, se livra aux plus infâmes débauches, et
se fit élever des autels; fut assassiné l'an 96.
— DOMITIEN (l.ucius Domitius Domiti.anus).
Général de l'empereur Aniélien en Egypte,
prit la pourpre impériale à Alexandrie vers l'an
288, et fut assassiné deux ans après.
DOMITIQUE. adj. Géol. Qui a rapport à la
domite.
«DOMMAGE. s.m.(él. Il i~ 1 il ../■".'".('//««( ;
rni.damnum). Préjudiio, p ' i . ' ' m; m de
biens causée dans le dos
négligence. Faire du d
dommage. Éprouver un grau
rer un dommage. Dommage notable. Causer uu
grand dommage. Tout homme qui contribue,
do quelque maniéro,,,ioco Kmi,k\indommage,
doit le réparer. (M'oo ~.| 11- causèrent dans
tout le paysuni/"n/«"./' iiir\|ii'imable. (Volt.)
Heanlé, par .iii: !'■ ^ I '- '!'■ nMr' dommaae,
Ont v.julu réliarer les ilrou.l. Je i.ulre âge.
(MiUlEnnE.)
— Dégât causé par les animaux domestiques
dans les terres, les près, les vignes, etc.
A» travers d'un mien pré certain ânon p.lssa.
S'y vautra, non sans (aire un notable t/onimof/r
1 par
ir du
âge. Repa-
(U.cim.)
I cas fortuil. Dommage
n la grêle.
lit faire doniinugc.
— Fig.Chose ràcheuse,déplaisir,contrariètè.
Quel dommaiie que je no puisse fuir avec toi I
(Chateaub.)Hein!quel(/oi«m«,'/e. une belle fille
pareille aller avec tous les hommes '(E.Zola.)
— Aurfommifffiii'.En souffrant un préjudice.
Ces arroganls. à leur dommage,
Apprendront un autre langage. (Malherbe.)
— Eh dommage. En causant du préjudice. Ce
troupeau est en dommage.
— Jurispr. hommage!, ri inh'r'h lulomnilé
due àcelui qui a soniï. 1 1 , I i ; ' iniiiage,
par celui qui le lui a eau i i -t res-
ponsable. Adjuger, se lim . Ii i, ' i l's dom-
m.ages et intérêts. On peu! étr.- soumis à des
dommages et intérêts, à raison dune conven-
tion ou d'un quasi-contrat, d'un délit ou d'un
quasi-délit. || Dnmminir.f ei inirrélx personnels.
Ceux qui sont do- linm L i.m 'li' 1 i inTsonne,
comme pouravoii iiMui I' " i ' ' l'ul'iuun.
\\ ftommaoesel nilrni. I,,. i,..i..|iii I nndoit
à cause de la chose ; telle ..=1 la |iai anlie due
DOMP
par une femme, coiume héritière, ou pour un
héritage qu'elle a vendu avant son mariage.
— C'est dommage, c'est grand dommage. C'est
un malheur, c'est une chose fâcheuse.
— t:'r.^l Jiimmaiir iltie... Il est fâcheux que...
Au conseil de celui que prêche ton curé i^\A Font.)
—C'est dommage rfc.C'cst dommage de la perte
de cet entant. (M»" de Sévigné.}
— Syn comp. dommage, tort, perte. Dom-
mage, diminution de biens causée à quelqu'un.
Perle, privation de quelque chose d'avanta-
geux, d'agréable ou de commode. Tort, toute
espèce de perte, de dérangement dans la for-
tune, dans la réputation, dans les projets, etc.
DOMMAGE, s. m. (et. bas-lat., doma; gr.
5;.iia, demeure), l'eirain qui avoisine le bâti-
ment du ch.arhonnage, dans les exploitations
houillères de la Belgique.
DOMMAGE, ÉE. part.pass. du v. Domma-
o-er. S'empl. adjectiv. Qui a souffert du dom-
mage.
* DOMM \(ii: \I!1.E adj. 2 g. (pr. do-ma-
jatile). Qui I 111- . '|ui .ipporte du dommage.
Ce rét'iiio'siii' iii' u' -'lut moins dommageable
s'il n'était loi me que daliments très simples
oupeunombreux.[)uisquel'appétits'arrêlerait
au niveau do la nécessité. (Virey.)
Sun li'Vi^. ih,nnii.i'i.'nhle ornement,
y.'!!-" ■" ! 1 rendent
.s,. I I , '.'iirs dépendent. (La FoKT.)
Diuinu, !'!'!/ '!(■ u l'S méchants livres sont
fortdomnKe.;eablos au public. Demandez à un
homme pulilic une grâce injusle, dommageable
à l'État. (Mass.)
DOMM AGE ABLEMENT. adv. (pr. rfo ;««-
;a-lile-innn).\y»ne manière dommageable..
DOMM AGEU.v.a.l'^conj.Le g esl toujours
suivi d'un c muet devant les voyelles a et o.
[fous dommugeons. Je dommageni. Que je dom-
mageasse. Dommageons. Causer du dommage.
Ce verbe n'est plus usité. On dit aujourd'hui
endommager .
DOMMAHTIX SUR-YÈVUE Géog.Ch.-I.
de canl.dcl'air.de Sainte-Menehould (Marne);
2UU hall.
DO.MME. Géogr. Ch.-l. de cant.de l'arr.
de Sarlat (Dordogne); 1,700 hab.
DOMNE. s. f. (et. lat., rfomiia. pnnr dnmina,
m iili.'ssi-. il.ouet.Titre que l'on donnait aux
i,.|i_.,,.ii.„..,, , niiiineceluiderfoMauxreligieux.
I„, iii.o'iui-. lie Monlferrant entra chez les
fouillauliuos ot y prit le nom de rfomiic Char-
lotte de Sainte-Claire. (P. Hélyot.)
DO.tlNE. Deux papes ont porté ce nom :
DOMNEi".élii en 676. mort en ms. HnoMNEii.
MortentlTii. Ii"i m-i- ..|.r' - - L'Imu.
DOMM» Ml I '' 1 Nom
donne .1" ; i ' :■ ' ' i ■'"■■ - ' "o-iiide-
Ur, taii:no,lH-'.'i'i,oi''...l.ii' iio'' " l'iusieurs
tribus bretonnes en Arin 'iiim . .m v" et au
VI •» siècle, l'imposa â la rr-i"ii -il intre le
Couesnon elle Queflleux ru loiv i, .Morlaix),
comprenant les évèchés de Ire^iuior, Saint-
Brieuc, Sainl-Malo et Dol.
DOMO'IDE. s. m. Géom. Forme polyédri-
que dérivant île la pyramide.
DOMPAIUE. Géogr. Ch.-lieu de cant. de
l'arr. de Mirooourt (Vosges); 1,.100 hab.
DO.MriERIlE. Géogr. Ch.-l. do cant.de
l'arr. de Moulins (Allier;; 2,8tK) hab.
* DOMPTABLE, adj. 2 !;.[pr. dott-la-ble).
Qui peut être dompté.L'adresse rend dompta-
bles les animaux les plus farouches.
Fig. La fortune est domptable et l'amour
ne l'est pas. (Du Ryer.)
— S'empl. le plus ordinairement avec la né-
gative. Cejeiinc homme n'est plus domptable.
Ce cheval n'est pas domptable. Son caractère
n'est plus domptable.
DÔMPTAGE. s.m.(pr. rfoB-/ayc). Action de
dompter.
DOMPTA IRE. S. m. (pron. don-lére: rad.
dompter). Écon. rur.Bœut dressé qu'on attelle
avec un bœuf non encore façonné au joug, pour
y habituer ce dernier.
DOMPTÉ. VF part. pass. du V. Dompter.
S'empl"! I 1' !'. S'il, iijn. vaincu.assujetti.
Les e-' I ' Il ■'. les provinciaux
n'ètaioni 1' iiii . 'I 'i' h-i' 1" .iii-. (Volt.) Le tau-
reau, I ano, I eloph.ioi, It di ..iiuolaire, domptés,
tormaienl autour de lui, en quelque sorte, une
famille d'esclaves. (Salvandy.)
On y brave la fondre ; on voit de tous côtés
Ella ualure et l'arl et l'ennemi domptés. (Voi.T.l
Fi<^. L'orgie rfow;?/e^ pendant un moment,
menaça par intervalles de se réveiller. (H. de
Balzac.)
— Ilompté par. Un esprit abattu et comme
dompté par l'accoutumance au joug, n'ose plus
senhardiràrion. (Boil.) Dompté par une force
inconnue, il accepte l'or qu'on lui présente.
(i;liate.aubriand.)
DOMPTEMENT. s. m. (pron. don-te-man).
Action de dompter.
— État de ce qui est dompté.
«DO.MPTER. V. a. l"conj. (pr.i/»«-/i'.ét.
lat., domiturc, diminiit. de domare). Vaincre,
DON
stibjuguer, réduire sous l'obéissance. Dompter
unenàtion. Dompter les peuples. Dompter les
ennemis. Quand lO' o ' ! :-ii 'po Iqu'un pour
être rinstrument 1 n-.rien n'en
arrête le cours; Il ' I .'-imp/f tout ce
qui est capable dei'-: ':' • ,1 loli.i II fallait
commencer par dompter et par civiliser les
hommes de ces climats. (Volt.) Nous n'avons
pas réduit â l'esclavage les peuples que nous
avons domptés , nous n'en forçons aucun de
soumettre leur conscience ânos armes. (B. de
St-P.) Les chevaliers teutoniques rendirent
même un doubleservice â l'humanité ; car en
domptant des sauvages, ils les contraignirent
des'attacher à la culture, et d'embrasser la vie
sociale. (Chateaulj.)
Tout fuit, tous ont fléchi sons In main qui les domjile ;
Ils semèrent le trouble, ils recneiUent la honte. IbEL )
— Assujettir, apprivoiser, en parlant des
animaux. Dompter un lion. Dompter un che-
val. Dompter la férocité du tigre. Dompter un
taureau furieux. Hercule dompte les monstres.
L'homme a opposé les animaux aux animaux,
subjuguant les uns par adresse, domptant les
autres p.ar la force. (Buff.) Ton bi-as cûldompté
l'ours en fureur, et sur le sommet de la mon-
tav-iie les pas auraient délié le chevreuil à la
eourse.fChateaub.) N'ai-je pas dompté plus d'un
étalon farouche'? (Mérimée.)
Le coursier indocile, inquiet, agité.
Échappe en bondissant au frein qui Vidompte.
(St -Lambert.)
— Fig. Dompter la barbarie. Rendre doux,
humain, civiliser. Ils obéirent à l'homme dont
l'esprit supéiieur à son siècle sut dompter ou
éclairer la barbarie. (Voltaire.)
— Fig. Maîtriser. Dompter ses passions, sa
colère. Lamisèrerfomp/« lecoeur le plus fier et
le plus superbe. (Vaugelas.) Tels se laissent
gouverner jusqu'à un certain point qui au delà
sont intraitables; ni hauteur, ni souplesse, ni
force, ni adresse, ne les peuvent dompter. (La
Bruyère.) Quels courages Vénus n'a-t-elle pas
domptés ! (liacine.) Celui qui dompte son cœur
vaut mieux que celui qui prend les villes.(Boss.)
Je veux a\oir au moins le mérite de dompter
une passion si dangereuse- \"lt. .\ -.li dompté
la fougue impétueuse de m a j. nu' --. . Id.)On
ne Iralisige point avec se- |"--i' u-. .1 faut les
dompter ou être asservi par ill. - Idiuçh.)
Quelque idaisir qu'on trouve à Pamour qui mmidomple.
On trouve à l'avouer loujo'irs un peu de honte. (MoL.)
Ce pays, oii cent murs n'ont pu te résister,
liraïul roi, n'est pas en vers si facile à doittpl'r. (BoiL.)
Partlonnes-nioi, grands dieux, ce souvenir funeste;
D'un fou que i'ai dompté c'est le malheureux reste.
^ (VoLTAtllE.)
Celui qui dompte la fortune
Mérite seul le nom de grand (J -R. Rooss.)
Tel des vœux passagers domptant la fantaisie.
Le iienchant dominant nous suit toute la vie. (Deluxe.)
— Par cxlens. Les jeûnes, les disciplines,
domptent les appétits charnels.
— Surmonter un obstacle physique. Domp-
ter la nature. Dompter un fleuve, etc. Les Chi-
nois ont repoussé, contenu, maîtrisé l'Océan,
comme les Égyptiens domptèrent le Nil. (Ray-
nal.) L'homm'e est trop faible,hélas ! pour domp-
ter la nature. (Volt.)
— SE DOMPTER, v. prou. Être dompté.
— Se rendre maître de soi-même. Appren-
dre à se dompter.
* DOMI'TEUR,EUSE.s.(pr.rfn)i-<rnr). Ce-
lui, celle qui dompte. Le dompteur des mons-
tres. Dompteur de bêtes. Dompteur des ani-
maux. Ce prince est un dompteur de nations.
Dompteur superbe, orgueilleux, farout;he,fler.
Théodose se voyait pour la seconde fois domp-
teur des tyrans et maître absolu des deux em-
pires. (Fléch.) De longues éraflures zèbrent la
peau du dompteur de monstres. (Th. Gaut.)
— Absol. Celui qui dompte, qui fait piofes-
sion de dompter les bêtes féroces. Des domp-
teurs sont généralementaltachés aux grandes
ménageries.
— L'Académie ne donne ce mot que comme
subslanlif masculin.
«DOMfi I \ I \l\ s.m.(pr.rfon-/e-l'<■-»l»)•
B,,t. N""i ne espèce d'asclépiadc
qHoToii ' i.i'ûis comme un préser-
vatif ciii" \' ■•■•■ -. »
DOMIlEMV-bA-PUCELLE. Géogr. Vil-
lage du cant. de Coussey. arr. de Neufchàteau
(V'osges); 300 hab. Patrie de Jeanne d'Arc.-
* DON. s. m. Titre d'honneur usité en Espa-
gne.Il est aussi en usage en Italie pour les ec-
clésiastiques et les patriciens. Don Juan d'Au-
triche. V. DOM.
Par ironie, en parlant de certains ani-
maux. En ce sens on dit plutôt dom.
(Dl
* DON. s. m. (du lat. dontim). Présent, libé-
ralili'.lara-esse; ce qu'on donne librement sans
y éhr ,'l'lii;o ou aucune manîérc. Faire un don
ll.''r\ "u un 'li.n. Faire don d'une chose. Don.
i,i('i.ii\. ii.lio. auréable. Don tardif, secret,
-u-iio. 1, in-i H lo. fo'ioefe. fni il , oxécràble. Don
iiisiïiie,' inell al 1. . 1 :*^i ■ . -"lennel, céleste,
elc J'ai'toujo.n - 1 I - 1-1 - \>'sdoHS des en-
nemis iroru-iiii' I 1' '"> I. liiiote à f.aire esl
toujours honnéle a leoevoii. iJ.-J. Rouss.) Je
no puis vous offrir que les lions que je tiens de
voiis.'ld.) Il n'y a guère de parents qui ne soient
disposés à regarder leurs enfants comme des
DON
nierveillps.qui ne lis pairnl de Ions les dons les
plus lirillunls, i|ui ne voient en eux toutes les
qualités, tous les t.iienls. (Dussault.)
Les speri.it l.s. les Ju<is. invincibles appas,
Vous atliiMieiil les cœurs ilu peuple et des suidais.
(Racine.)
— En pur (liiii. D'une façon gi-atuile.
— Diin ijraliiil. Celui qu'on fait île bon cœur,
sans nulle conlrainte.
— OiTianilc à la Divinité. Il me notinil des
lions olTerts sur son autel. (Racine.)
—Don de soi. Sacrifice de sa personne, de ses
intérêts.
— Faire don de son cœur, faire don de sa foi.
Accorder à quelqu'un son amour. Le don de
noire foi ne dépend de personne. (Rac.)
— Don d'amoureuse merci. Se disait des der-
nières faveurs qu'une femme accordait à un
homme.
— Faculté e.xtraordinaire accordée par une
fée. La fée Urgèle lui fit un don.
— Fig. Avantage qu'on a reçu de Dieu, du
ciel, de la nature, etc. Le ciel l'aenrichide ses
dons. Il a été comblé des dons de la nalure.Le
goûl est un don de Dieu. Chacun a son don de
Dieu, et il faut premlre garde de ne le vouloir
pas servir dans le don d'un autre. (Nicole.) On
n'y sentait jamais les douszephyrs.ni les grâ-
ces naissantes du pi iiilrmps,ni les riches dons
de l'automne. (Feu.) Ils i.s'norent lanature,ses
commencements, ses progrès, ses dons et ses
largesses. (La Bruy.) Rien n'est sir.ireque le
beau naturel ; c'est un dou que vous avez ; ti-
rez-en donc tout le parti que vous pouvez.
(Voltaire. 1
Quand j'aurais en naissant reçu de Calliope
Les dons qu'à ses iiinanls celle muse a prumis.
(La Fontaine.)
— On dit en vers et dans la prose poétique.
Les dons de Flore, pour Les fleurs; les dons de
Pomone, pour Les fruits ; les dons de Cirés, pour
La moisson, le grain, le pain; les dons de Bac-
clius, pour La vigne, la vendange, le vin. Quel-
quefois les dons de Cornus arrivent sans qu'on
les cherche. (Brill.-Sav.)
— Dans un sens analogue.
Les dons de ramilié doiient se publier ;
Cens de l'amuur doitenl se taire. (PAE^Y.)
— Aptitude à quelquechose. Avoir le don de
plaire. Je n'ai pas le don de placer si vite les
noms sur les visages. (M»» de Sévigné.) L'é-
loquence était un i/on avant que d'être un art,
et l'art même en serait inutile à qui n'en au-
rait pas le don. (Marmontel.)
Cet heureux don de plaire,
ym uiieux que la vertu sait régner sur les cœurs.
Don des miracles. Faculté d'ope
jcles.
— Dans un sens analogue. Le don de pro-.
phétie, le don des langues, don spirituel, etc.
Il y a diversité de dons spirituels ; mais il n'y
a qu'un même esprit. (Port-Royal.)
Savez-voiis pourquoi Jcrémie
Jad'ssi Ion se lamentait?
C'est qu'il savait, par don i)e pFoliliélîe,
Qu'un jour d'Arnauld le traduirait. (Noël )
— Don des langues. Faculté que le Saint-Es-
prit donna aux apôtres de parler toutes les lan-
gues. !1 Facilité à apprendre les langues.
— Fam. et ironiq. Avoir le don des larmes.
Pleurer à volonté, pleurer pour peu de chose
ou pour rien. Ne soyez jamais enpeinedeceu.K
qui ont le don des larmes ; rien n'est dange-
reux quanti on pleure. (M™" de Sévigné.)
— En mauvaise part, .4 voir le don de déplaire,
te don de se faire haïr de tout le monde. Les pe-
tits esprits ont le don de beaucoup parler.
— Prov. Les dons qu'on prend lient les gens.
Il Le don liumilie rocher et mont. \\ l'elit don est
te huim du plus grand don.\\ Tel don, tel lion-
nenr. I| H n'y a point de plus bel acquêt que le don.
—Ane. coût. Bon mobile, r.eria'in.- portion do
la dot d'une femme, dentelle faisait don à son
mari par le contrat de mariage. ||/Joh du matin.
Don que l'on faisait à la mariée le lendemain
de ses noces, sous les rois de la première race.
Il Dons corrompatdes. Cadeaux faits aux juges
avant la Révolution.
— Ane. jurispr On appelait Bon, Tout i;e qui
était accordé gratuitement au prince, ou par
le prince. 1| Bon d'aubaine, de bâtardise, de dé-
shérence. Don que le roi faisait à quelqu'un de
ses sujets des objets qui venaient à lui échoir
pardroitd'aubaineou autre. || Bon deconfisca-
lion. Don que le roi faisait de biens confisqués.
— Comm.Ce que les marchands en gros ont
coutume de déduire sur le poids net des mar-
chandises.
— Hist. Don gratuit. Subven tion que le clergé
et quelques-uns des pays d'États payaient au
roi de France, avant la révolution de 1789 En
général les dons gratuits n'étaient onéreux
qu'au petit clergé. || Dons patriotiques. Offran-
des faites à l'État par les citoyens.
— Hist. ecclés. Saints dons. Les Grecs appel-
lent ainsi les symboles du corps et du sang de
Jésus-Christ, lîon seulement après la consé-
cration, mais même lorsqu'ils ne sont encore
que (lu pain et du vin, après une simple béné-
diction.
— Jurispr. Don manuel. Don fait sans écrit,
de la main à la main. || Don mutuel. Donation
mutuelle que se font le mari et la femme, de
DONA
l'usufruit de leur bien, dont le survivant doit
jouir.
— Philos, hermét. Don céleste. La matière do
la pierre philosophale.
— Thèol. Dons du Snin/ /-.'«/in/- Biens spiri-
tuels que Dieu aoconlt .iu\ uns imurles por-
ter à la perfection. Il v i - pi lus du Saint-
Esprit . le don de s,i._'i -s,-. ,i , Ili-i-nce, de
science, de conseil, do piclu, de lorco et do
crainte de Dieu.
— Syn. comp. don, présent. Le don est la
chose qu'on donne; le présent est non seule-
ment la chose qu'on donne, mais la chose qu'on
donne en la présentant. On fait (fnn d'une terre,
d'un château, d'une maison; on faitprcs»^ d'un
bijou, d'un écrin, etc.
DON. {Tanais). Géogr. Fleuve de la Russie
d'Europe, tributaire de la mer d'Azof, soit du
lac d'ïvanow, dans le gouvernement de Toula,
arrose Voronéje et finit près de la forteresse
d'Azof, en face du port del'aganrog. Son cours,
de 1,450 kil., est embarrassé par les sables.
Ses principaux affluents sont, à droite, le Do-
netz, à gauche, le Manitch, etc.
— DON (Territoire des Cosaques du). Provin-
ce de la Russie d'Europe. Borné par les gou-
vr-rnemenls d'Astrakhan et de Saratoff à l'E.,
de Voioriéje au N., d'Orel et d'Ekateriuoslciv à
ro., du Caucase et des Cosaques de la mer
Noire au S., il a une superficie de 160. -277 kil.
carrés et une popul. de 1 ,400,000 hab. Capitale,
Novo-Tcherka.sk.
— DON. Rivière de France, qui naît dans les
collines du Maine et se jette dans la Vilaine.
Cours de 80 kil., dont 9 navigables. Elle arrose
les départements de Maine-et-Loire et de la
Loire-Inférieure.
— DON. Rivière d'Angleterre qui passe à
Slieflîeid et se jette dans l'Ouse (York), après
un cours de 80 kil.
* DO,\A ou DOJSA. s. f. (pr. do-na ou do-
jinu). Titred'honneur qu'on donneaux femmes
en Espa','ne et en Portugal, et qui est le fémi-
nin de Don.
Il aimait donii Sol, ce vieillard. Soixante ans
Ont lait ses cheveux gris, un jour les a faits blancs.
(V. Hugo.)
DO!«-*CE. 9. f. (du gr. *i»»s, roseau). Con-
chyl. Genre de bivalves, dont les espèces nom-
breuses et variées en couleurs vivent sur les
rivages, à peu de profondeur sous l'eau, enfon-
cées perpendiculairement dans le sable, et ser-
vent à la nourriture du peuple sur les côtes de
la Manche et de la Méditerranée.
DONACIE. s. f. (du gr., iiv».;, roseau). En-
tom. Genre de coléoptères tétramères, tribu
des criocérides, renfermant des insectes de
moyenne grandeur dont les formes sont agréa-
bles et l'éclat brillant.
DONACITE. adj. Entom. Qui ressemble â
une donacie. jj donacites. s. f. pi. Soiis-lribu
de criocérides, ayant pour type le genre dona-
DONACOBIE. s. m. (et. gr., îivaï, roseau ;
pio,-, vie). Ornitb. Nom d'une espèce de carougc.
DO^'ACODE. s. m. (et. gr.,Joy«;, roseau;
iTJnî, forme.) Bot. Genre de plantes de la fa-
mille des zingibèracées, dont les espèces crois-
sent aux Moluques.
DONALD. Nom de plusieurs rois d'Écos.se :
DONALD I", 195-216. Contemporain de Septime
Sévère, qui construisit alors son fameux re-
tranchement, fut le premier roi chrétien du
pays. IIdonaldii. Roi en 25i, fui tué dans une
bataille par Donald m, roi des îles Hébrides,
qui lui succéda et mourut assassiné, '25i-260.
Il DONALD IV rétablit les fils d'ÉtheIred dans le
Northunilierland,où il propagea le christianis-
me, G'i7.||iionald v,S.5i-8.")9. Revisa les ancien-
nes lois et SI- liia dans un soulévemi-nt de ses
sujets in. Ii-;i-- '>■■ - - l-tMii.:lir-. 1 i.ônai.ii VI.
Mort en Miii, ;. ■ . un. .-illii- ^i .1 1 le
Grand, vain i i 1" ,, ,1 1», Mil. Vil .-si le
mêmeqiii/i'M-'i.i / ' ,ihin ai.u vill. I .Isdupié-
cédent, se saisit du tn'ine en 1089, au delri-
ment des enfants de Malcolm III, son frère, et
fut renversé par Duncan II. Il tua ce dernier,
109.Î, mais fut encore déposé par son neveu
Edgar, 1098.11 mourut en prison, 1103 ou 1105.
DONAHIUM.s. m. (pr. do-na-ri-omm ; mot
lai.). Antiq. rom. Partie d'un temple où l'on con-
servait les offrandes. Il L'offrande elle-même.
DOX.AT. s. m. (du latin donatus, gratifié).
Hist. relig. Dans l'ordre de Malte, Laïque à qui
le grand maître avait conféré la demi-croix,
pour services rendus à la religion. Les donats
formaient la cinquième classe de l'ordre.
DON AT. s. m. Philol. Nom donné,au xv» siè-
cle, à des livres de grammaire en usage dans
les écoles, parce qu'on les croyait tirés d'un
Ir.iilé d'yElius Donatus, grammairien latin du
iv^ siècle.
DONAT (Saint-). Géogr. Ch.-I. de cant. de
l'arr. de Valence (Drôme). Soie, vins, grains ;
2,500 hab.
DONAT. X'iiii '!>■ il'iiN rM'.|in^ ^>hi-iiiati-
DONA
DONE
1261
(lAli
le
\ ,-, ■;n I 1 ,-.■.. Il I, 1 I . . I I' -.■liisinaliquc
ilf I I : I , I . . .;ii>. -■■ [l'^i I 1 .111 .. |.|iiN j^randsex-
rc- l'.Hiii^' |i'-i .if li"iiipi. -^.''i .iliiiiiiAïunegueiTe
civile qui duïMjliil Alii.iuu.
— DONAT (Saint). Évèque df Besançon. Ne en
592, mort en G60. Fête, le 7 août.
— DOWAT (iElius). Grammairien latin et maî-
tre de saint Jrrnmn (iv" siècle). On a do lui :
Ars grammatica. (n}\'va\;o- qui a été populaire
au moyen â.^e; Etiarrationcs et Sckotia sur cinq
pièces de Tércnce.
— Prov. Ihuiaf rst mnrt ft Hrstaurat (lorl. Ce
pniM'i Ih'. ,|m: -11,1 mpii-f ili- il'-ux noms
Iir.i|,ri -, Il . I I , ii'i :m ■■ TiiiHvili! OU sati-
ni[iH II -■.'.■../ 1 ! .' ! I ^i.ii il ili'iiiio, cl rex-
ttiund. il ir.iaui. ..i -..uti( lit. 1.11 l'iuvence, on
dit : i>aiiU Uviial f.sl mort.
DONATAIllIv adj. 2 jf. Qui re<;oit une do-
nation.
— Donataire de. II a fait son fds aine donataire
de cette terre.
* donataire:, s. 2 g. Celui, celle à qui
on a fait une donation. La donation est nulle
quand elle n'est pas acceptée par le donataire.
Le donataire ne contribue point aux dettes avec
l'héritier. (Louet.)
— Jurispr. Donataire universel. Celui auquel
le donatcm* a donné tous ses biens en immeu-
bles, ou tous ses meubles, ou les uns et les
autres ensemble.
DOiVATELLO, plus connu sous le nom de
Donato. Célèbre sculpteur, né à Florence en
1383, mort en 1466.
DOXATERIE. S. f. Hîst. relig. Ordre de
Saint-Jean de Jérusalem.
* DOXATEUIt,TltlCE. s. O-Uii, relie qui
a fait, qui lait une donation. I. -/" /' ./ i^'ut
révoquer la donation enti-- ; ' i 'Ile
n'est point acceptée. (LouHt. l, l i . >li--
mandent de la part du rfo/i(//r/// un i nto-
ment qui soit libre et dégagé, [kl.)
— Dispensateur. Dieu est le donateur de tou-
tes chuSL'S.
I>u\ \\\ i;.! -> . l'.lirf <la iMi li .!.-^ wft(;;î
I-. :[:
. \>M
se m rulablir par Charles.l-' \ il . ,1 "1 lu
tefois, il ne tarda pas à ètn I M -1 [h Ic:,
siens. Condamné â mort pM i,;ii.t. . > . il
essaya une résistance inntLlt-. h su Uui .ni mu-
ment où on l'arrètail, 1308.
DOi\ ATIE. s. f. (pr. do-iia-ci; de Donati. n.
pr.}. Bot, Genre dn saxifragacées, qui a pour
Ivpe une petile herbe croissant sur les rochers,
dans les terres magellaniques.
DOIVATir. s. m. (du lat. douativiim, même
signif.). Hist. rom. Don qiu- l.i Hi|iiiMiiiiio ro-
maine accoidait à ses troiip. -^ i|iii ri II. hi en
campagne. Julie, femme de .'>. \,ir. lut :i[. pe-
lée la Mère des camps, à eau-.' tli ^ -mn-^ que
cette bonne impératrice pron;ut des suidais,
s'inlerposant pour augmenter les donatifs.
(Trévoux.)
— Gratification faite par les empereurs aux
soldats romains à leur avènement.
— S'est dit dans le sens de Présent.
* l>o\ \TH>\ - ! pr. f/« Kfl-t70« ; du lal.
dom:' ■■II; ' ' !'i it. Dou fait par acte
piii': I i; ! .1.1! Révoquer une do-
iiiii.ii |t. Il li I -Il |Hii 1 I -impie. Donationavec
ret-erv.' d umiIi ml Oon.iiioM frauduleuse. Vers
le milieu du xiir siei-le, le monastère de
Saint-Savin rc(;ut des (/o/(«;fo«s considérables.
(Mérimée.)
— L'acte même par lequel on fait une dona-
tion. La donation n'est pas revêtue de toutes
les formalités requises par Ja loi.
— Donation de. D'où vous peut donc prove-
nir une si giossc somme, après la donation en-
tière que vous nous avez faite de vos biens et
do votre ari^cnt? (Sallent) Je me propose de
vous en faire une nouvelle donation : il ne s'a-
git que de la présence du notaire. (Id.)
— On a comparé le véritable amour à une
donation pure et simple, et l'amilié à une do-
nation mutuelle, ce qui n'exprime pas mal ces
caractères dilTèrunts. (NoéL)
—Donation à aiii.^e' dt- iuort.]h>u:\\\nnU\runa-
_' faite
tractuellc h ■ ; . : m,,i-
taines chu ->.■■- 'I.-iiî !■■ ■! \'-ui ^ ■ .].■ --.h-ii .I.-
son vivant enfavuurde celui aqui il les donne.
\\Do7tation manuelle. Donation faite de la main
a la main, sans écrit. |1 Donation mutuelle Ces-
sion r''cjprnfjMf; de biens. || Donation onéreuse.
lioiirttuMi i|iii irii[iose des obligations au dona-
t lin. ' /*',(//;//^//M'(-wnK('raMiVe.Cellequi sefait
[luui rrri.iii|j.ii>.de servîces rendus par le do-
nataire au doiiatevu'.
* DO\ATlSME. s. m. Hist. relig. Hérésie
desdonatisles.
* DONATISTE. s. m. Hist. relig. Nom d'an-
ciens sectaires d'Afrique, ainsi nommés de Do-
nat, auteur de leur doctrine, au commencement
du iv siècle. Ils soutenaient que la véritable
Église avait péri partout, excepté dans leur
parti; que lebaptèmeet lesautressacrements
conférés hors de leur secte étaient nuls, etc.
DOXATO.Nom de trois doges de Venise:
DONATO (François). Élu en 15i5, garda la neu-
tralité entre Charles V et Henri II. Il acheva
le palais de Saint-Marc et mmirut en 1553. I|
DONVTO I .■iin.inl'. EItt on If.Oti. avriji .-r.' '^ept
Ini- ,UMi..i - li' li:t ItniM.'. lU r,,n(l,t ^-L^va
t,|..hl.'. !.■■■■ ■ V.||V.-;tU.|.i-.Tl l,-|,.ip.-|';ndV.
\\n~- -. 1- Muni. '1,0 h. mil ser-
l>O.\Ai;\V0EnTII ou DOKAWEIIT.
Géogr. Ville de iiivière (cercle de Souabe), à
i0kil..N.-O.d'Au-sbourg;3,000 hab. Résidence
des ducs do la Ilautc-Baviére jusqu'au milieu
du xiii» -siècle. Dunauwerlh fut ville împëiialc
de 1308 à \m'.). Les Franco Bavarois v furent
baltusparMarlhnrnrr.-h.-ii I7M', <' nll.en 1805,
y vainquit le ^.Kfvv:^ r/-. -.. '■ - Ma.-k.
l>OX.\X. s. JH. lin _ 1 M', roseau).
Bol. i;n des noiid.r.iix .-hi.'^ l.nhs dans la
famille desgramin<res. Il est forme de diverses
espèces d'aronde. Cette belle graminèc des
provinces méridionales se voit aussi dans nos
jardins, où sa hauteur dépasse souvent trois
mètres.
* DONC. conj.(pr. donk devant une voyelle
et au commencement ou â la fin d'une phrase,
don dans les autres cas; et. lat., prép. arf, et
tune, alors). Par conséquent. Sert à conclure
un raisonnement. Votie maître vous aime, donc
3^^bl..-
; !.. ■ I' 1 .iti'.in convenable,
' .■'■ nous offre, surt')ut
i - M u'arder comme des
Unll.-Sav.)
Ne vous plaignez donc pnssi, dniis mn gratitude.
Je vous veux en mourimt léguer la solitude!
(É, AUGIER.)
S. 1 1 :i '-M- I i|n nue chose est OU doit
rii. !i ; |i. . I. I i^ultat d'une autre.
Il i.i .; > t. I \ 'IIS voyez donc bien
que j.p.a;.-. ia:.-jn. .'c .ui.i donc un témoin de
leur peu de puissance'.' (Bac.) La raison est
la base et la garantie de la vertu; la raison
n'a pas de prise sur les esprits faux ; c'est
donc peine perdue que de cherchera les con-
vaincre. (Lévis.)
Si ce n'esl toi, c'est doiicl on frère.
— Je n'en ai pas. — C'est donc queltju'un de= liens.
(1a Fontaine.)
— .Sert à marquer l'étonnement, la surprise
Je suis donc destiné avons survivre ÎQu'avcz-
vous donc? Qu'aî-je donc fait pour que vous
me tiaitiez de la sorte? Qtie faites-vous donc-
là? Quoi donc! vous mo résisteriez? Eh! d"où
peut donc venir ce changement extrême ?
(Voltaire.)
— Sert quelquefois de transition. Donc un
nouveau labeur à tes armes s'apprête. (MaUi.)
— Pour rendre plus pressante une demande,
une injonction, etc. Répondez donc. Donnez-
moi donc cela. Mais dites-nous donc comment
la chose s'est passée.
— l'iiv .l.iiiN un sens abstrait et ironique.
All.^n- I ' I II— ez-moi donc tranquille. Al-
l.in- '/' n ' I . h II lit-on, et la transaction n'eut
|,,'is lirii: -I ni. m. et, de fait, le sort des classes
inférieures fut a.louci et rendu plus supporta-
ble. (DeCussy.)
— Et donc.S'est dit dans le même sens.K'est
plus usité.
DONC ASTER. (ancien i)ûnHm)'*'éogr. Ville
d'Antîlelerre (York), sur le Don, à 6 kil. S.
d'York; 16,000 hab. Moulins â farine, marchés
aux grains renonnu. - H. .1. . _ h~. iln mv" siè-
cle. Courses de du ■ ■ !i ■ . i.s.
DOXCHERY. i. .; \ ..: ;n cant. et de
l'arrond. de Sedan i.u.i. 1.1,^.-., ^ur la Meuse;
•2,0(W hab. Autrefois fortdie, Donchery a des
usines métallurgiques. Le canal des Ardennes
y commence.
DONCQUES.conj. Ancienne forme de DONC.
Doncques si le pouvoir de parler ni'esl ôlé,
Pour moi, i'aiine autant perdre aussi riuimanilp.
(MOLItRE.)
DONDAINE. S. r. Ane. arlmilit. Ancienne
machine degucire donlun faisail usage dans
leïi biôi,'es pour lancer do grosses pierres.
— >..rlo de cornemuse du moyen âge.
- l'Iiili.l. Vieux mot quis'applique encore à
.1.-, 1. II. lins de chansons triviales, et qui est
uithii.iir.. mont accolé au mol dondon.
DONUIE. s. r. Bot. Syn.de iiacqbetie.
UONDISIE. s. r. Bot. Genre de rubiacées,
établi pour un petit arbrisseau glabre de l'Inde.
* DONDON.s.C Femme ou fille quia beau-
coup d'embonpoint et de fraîcheur. Une grosse
dondon. Une bonne grosse dontlon. C'est une
grosse dondon qui ne demande qu'a rire. Le
marchand de la rue aux Ours marchait grave-
mcnt,escorté de sa femme, une .grosse dondon
encore appétissante. (Ch. Monselet.)
Cependaitl la rciiic Didon
Perdait sa face de dondon. (SCAr.uo:.)
— Philol. V. DONDAINE.
— DONDON. s. m. Ornith. Un des noms vul-
gaires du dronle
DONDOS. s. m. (pr. rfoK-rfow).Anthrop. Es-
pèce d'albinos d'Afrique.
DONEAU (Hugues) (en lat. Pone;i«s)._ Ju-
risconsulte,né a Chalon-sur-Saône en 1507, fut
professeur à Boiir;.'i.s en 1551. Protestant, il fut
sauvé pai -' i '. . - I ■. ^ du massacre de la
.Saint-Baril. i . i . - 1 à Heidelberg.puis
à l.eyde, 1-'.^ '. . ' i. ' . -Ulorf enFranconie,
oùilmounii. Il l.'M -.N .iilinterprèledudroit
romain,il a laissédcs Coiiimentariajuriscivilis.
DONEGAL (Comté de). Géogr. Région do
l'Irlande, dans l'Ulster, sur la côte N.-O. do
1262
DONJ
l'ile, bornée au N. et à 10. par l'océan Atlanti-
que, à TE. par les coinlus tle Londonderry et
deTvrone,au S l'"' o 'lui de Kerniana;^h et la
Itaie (le Done^al. Ct^ comté a une superficie
de iViftM iiect, il une popnl. cleiôl.OLlU liai».
L'intérieur est occupe, en partie, par des mon-
tagnes et des marais. Villes principales : ti/'-
l'oitl. ch.-l. du comté, llallysliannon, Ilaphoè,
Dunfanasjhy, Lellerkeuny, Douegal, etc.
DOXETZ (petit Don). Géogr. Rivière de la
Russie d'Europe, naît dans le ?ouvirnenient
de Koursk et se jetledanslc Don. Cours GlXIkil.
DOXG. s. m. Métiiil. Monnaie annamite va-
lant environ 5 centimes. || Mesure de poids
ëquivalanl à 3 gr. 'J05.
DO.NGES. Géoîr. Conim. du cant. et de
l'arr. de Saint-Nazaire(Loire-Int.). Monuments
druidiques, gallo-romains et du moyen âge.
E.\ploitalion de tourbe; 3,000 hab.
UONGOL.AVI. s. m. Linguist. Idiome nu-
bien, paiié dans le Dongolat).
DONGOLAn. Géogr. Partie de la Nubie
(.-Ifrique), située dans la vallécdu Nil entre tS^
et 19" 3IJ' lai. X. Puissant royaume au moyen
âge, iï fut rviiné par les Chaykiéhs au xviil" siè-
cle, conquis par les Mameluks, 1812, puis par
Ibrabim-Pacha en 1820.
— D0NG0I.AH(MOlIVEAl-)onMlRAIiAH.VilledU
Doiiïolali.surla rive ïauili.- -lu Nil, r.-sid.>nce
d'un pacha égyptien ;o,(MWi a i.niiii imii.
— DONGOUH (vieux-) Village de la .Nubie à
ICOkil. axiS du Nouvcan-Dongolah.surlarive
droite du Nil. C'était une riche cité au moyen
âge.
DONGO.\. s. m. Ornith. Grue de l'ilc de
Luç,-on.
DOXGItlS. s. m. (pr.d0n-.9n'). Conim. Sorle
de toile de coton que l'on fabrique dans les
Grandes Indes.
DÔM. s. m. Bateau caboteur dans l'Hin-
doustan.
DOME. S. f. Bot. Syn. d'oxïRiE et de grin-
DÉLIE.
DOXILLAGE. s. m. (pron. do-ni-Uaje, Il
mouill.'^. .Manuf. Mauvaise fabi-ication des étof-
fes de laine, qui rend ces pièces d'inégale lar-
geur, parce que les trames qu'on y a employées
ne sont pas toutes de ia même qualité.
DUMLLEUX, EUSE.adj. {[>\:<lo-lU-lteil,ll
mouill.). Manuf. Se dit d'une pièce ridée et
mal unie, qui n'est ni carrée ni d'une largeur
égaie. Drap donilleux. Pièce donilleuse.
DOMTAM. s. m. Secte philosophique des
brahmes.
DOXIZETTI (Gaetanu . r,.| lar .wniiiosi
leur de musique, né à lieu 1 17 jx- jsis. Il
imita d'abord Uossini, pm- tui iii-pir.j par
Bellini. Il .-omp.jsait av._-i- un, -ii-nh. ,, laei-
lité:ma's .nil-i- -.•, i.-:lij. ■„,,-," ri -■■^ fai-
blesses, il n ■■;! a [i i~ iii-iii- .■!,• I nu .[. v |,in-
trésnonibr.-u^es. lai pi-ul cilLa . Aiiau Huiciiu.
VÉlixir tVatnour, Lucie ileLamiiu'rmuor, la Ville
du régiment, (a Favorile. Bon l'as'iuale, etc.,
des messes, des sonates.
;hi.,l,abl.
* DOXJOX. s. m. (et. iii
le bas-lal. (/ow«/y, ce qui .. 1 M, 'ri-,se
tour attenante à un mail" ; 1, ii'.i n ilan-
quéede tourelles ou d'auii ' -■ n ''. ; i; us i,p
donjon n'était pas une t-aii , . . . . ; ij nn--
tour environnée de plu^imn-- >i.:p- il i.iii-
nientsplusou moins forlili.-.i;il-,.iaa.i.liij,i-
renient de forme ronde ou polj^jouali-, dis-
posée de manière à èti-e encore dt-Iendiie
quand tout le reste étaitoccupé par l'ennemi.
C'était la dernière retraite des assié-.'s ; on y
conservait le trésor et les utn.r- !,,■ plus
célèbre donjon que l'on pli;-- n- au-
jourd'hui est celui de Vin ■ , i'aris,
commencé en 1.333, par l'inn p. n. \ dins et
achevé par Charles V, qui y lit longtemps sa
résidence. Il devint par la suite uneprisond'É-
tal où furent détenus successivement le car-
dinal de Retz, le grand Condé, Diderot, Blira-
beau, Latude,et'lesministresde Charles X, en
1830. Je suis allé de Rayonne à Cadix sans
pouvoir trouver un seul reste de donjon, de
manoir féodal. (E.ijuinet.) L'étendue et lesdi-
men.sions du donjon sont toujours proportion-
nées à celles de lenceinlc dont il doit com-
pléter la défense. ;Mérimée.)
Clinciiii. dans son tioujùtt Ae murs enrironné,
Pour vivre sûremeiil virait emprisonné. (Deluxe.)
— Par eslens. Petite tourelle élevée sur la
plateforme d'une tour, et servant de guérite
pour la sentinelle.
— Petit belvédère élevé au-dessus du toit
de l'habitation, et dans lequel on va par plai-
sir, pour preniire le frais ou jouir d'une vue
plus ou moins étendue.
Le UÀT, dans un donjon, d'un regard curieux,
Au bout d'on astrolabe interroge les cieux. (COLSET.)
DOXJOlv{l,e).Gé0gr.Ch.-l.dc cant. de l'arr.
de. Lapalisse (.\llier); 2,-300 hab.
* nox.IOXXÉ,ÉE.adj.Blas. Qui aun don-
jon. Château donjonné. Tourelle donjonnee.
DO.\ JUAN. s. m. (du nom d'un person-
DOX-Jt'ANESQUEoilDOX-JlIANIOUE.
adj. (Jui se rapporte .i on don Juan, a un sé-
ducteur. Une vie don-juanesque.
pOX-JUAXrSEK.
duire en don Juan.
a. 1" conj. Se con-
DONN
BON-JL'AXISME. s. ni. Caractère, .actes
ou manières d'un don Juan.
DOi\KA,I)OX<;Aou «IXGA.Géogr.Pays
de l'Afrique intérieure, sur ie lialir-el-.^biad on
Nil supérieur, elle KailaU, son amiionl. Il .si
habité par les Diiikas, priipl.' dr |,.i-irni,, . 1
de pécheurs, musulmans ,1 Im IIhju' n\
BOXXAXT. part. |,r.-s .In ^ lionnrr. (Jin
S' .MU.Irnra .lr|,aHi 1. s ail i tbnl ~ .].■ rin.lepen-
'i inrr .1 I,.- ni-innnrnis >!.. I,, l,,,nln Ijherté;
anssi n niil-iNijc |.,i|i icpin Icriil i|ni leur con-
Vii-jil. lînlf .1 iniais. |, .-tinsi ,inr, rrirouvé
eellei-ilniniinn n II. -, ,n ./.i»./;;«/ sur srs mines
desd.'taiNjn-.ini.n in...nniis, Cli.t.aiili.)
Ma.i.hl -..a I.- |,i ,... .l..r.l l,i >.-
Dans les liurnrs d'un vers i.i.len.
Et, donnant ,i ses mots une êlroi
Voulut avec la rime encliaincr la
1 peiis.
(Uo.L.)
* UOXXAXT, AXTE a.lj. (\m aime adon-
ner. Il 11.- s.' .Iil ^11. a.' .|ii un.- Il n.jalive. Il
n'est pas ,|,, nn.nl i:l|.' 11. -I in- .i.nn.intc.
Gervais,', n.-s ,l„„,i,iiil,' .!.■ s , nainr.-. lâchait
à chaque instant des lili.-s .l..- \ m. des tasses
de bouillon, des oranges, îles parties de gâ-
teau. (É. Zola.)
— Fam. Donnant donnant. Se dit quand on
ne consent à donner une chose qu'en recevant
une autre chose. C'est un abrégé de L'un don-
nant et Taulre donnant aussi dans le même
temps.
— DONNANT, s. m. Cclui qui donne. Le don-
nant.
UOXXAVI (M.ichine de), s. f. Tcchn. Ma-
chine by.Ii inlijii.' .ini. .l'elle-môme et sans
m.ilenra|'|. Il .ni.. I.\ . l'eau du fond d'un puits
à une gl.in.l.' I. inl.'.n.
*DO\.m; si. ia.l.(/u)iHf;-).Jeu>[. Action de
.listi il.ii.T l.s .ail. s. Perdre sa donne. Chan-
g.a' sa .l..niie. .\ m .i la .l..nne.Aqui la donne?
II Manière de distribin-r les cartes. Avoir une
mauvaise donne.
— Prov. Qui mal donne perd sa donne.
— Aig. Regard. |{ La donne souille mal. Le
regard n'inspire pas conliance.
DOXNE.s. f.(par contract. du lat. domina.
.lame, onde lil.ilien ./««««, femme). Vieu.x mot
qui se disait pour signili.-r Courtisane, C'estun
.lelKiuclié qui a touj. ans quelque donne chez
lui.
DOXXÉ, ÉE- part. pass. du v.Donner. S'em
ploie adjectiv. Accordé, octi-oy.*, atli-ibué.
— Diiiinéà. Rien n'étailplusagréableqneles
11. ans d'iiiin'\ a la plupart des retraites cliar-
111 .ni. ~ !.. .labyrinthe. (B.deSt-Pierre.)C'est
a .■.11.. . Il I1I1..1J que la vie nous esldonnêe.
;liailli.-l.ni,y
— Donnéen. Les ordres du sultan furent don-
nés en secret et exécutés en silence. (Volt.)
— Donne jiav. Tout ce que nous ira\ ..ns pas
à notre na --.1 n.' ■. . i d-ni ..-11^ ,1 , . , . b.'s.iin
étant gran : . : ,1 ' , Il .[j.in.
(J.-J.R..n-- - I I !.. I .,: . :. ,',. 1,', 1 ,ssle-
|i:r n
1 birceau, a aussi
nii.-j||lil. i|.n lui avall .■!.■ ilniine |.i..ir !.■.■. .n
seilleret pour le c.in. luire, secondait par sa
circonspection ces ordres timides. [Id.)
— Prov. A cheval donné il ne faut pas regay-
der à la bouelte^ au.v dents, à la bride.
— C'est un marché donné, c'est marché donné,
c'est donné. Cela a été vendu â très bas prix.
— Par extens. On en est quitte à bon mar-
ché. Quand une Man. ini n... l'ail .|niiiie folie
commecelle-là.c'. -I '/"»'/.' M"" .1. s. vigne.)
— Bataille douai , liai .ill.' i|iii a i-i.' livrée.
— En parlant dune pi.;, e dL lliciiic qui a
été représentée. Cette comédie a été donnée
hier.
— Accordé, consacré. Les jours donnés aux
dieux ne sont jamais perdus, (La Fontaine.)
— Prononcé. Ne sachant si son arrêt est
donné. (Pascal.)
— Chass. On dit d'un animal bien attaqué et
prompiement lancé, qu'i/ est bien donné au.c
.Ti'-iii iiii|.lin,i y ,.,■,•,,• ,/..„,,■.■ ./.■./i,r,' Celle
qui .'-l iii.h.pii'e par des points ; trois [joints
peuvent indiquer un triangle; quatre points,
un carré, un trapèze ou un losange.
— DONNÉ. ». m. Soldat invalide dont on met-
tait l'entretien a la charge d'un abbaye.
DOXXÉE. s. f. Action de donner; ce que l'on
donne.
- Si.-i.in.|.aiiiriili. T. 111. hi. ilaiislelang.age
f la I . I. II ^i--i'. il.-h il.iiii.ii Faire la don-
111 I ..I I |. .11 1 1 - Il \ . 'laihi . , il y aura don-
[..■.■ [.'.'II ii..i- 1.- n.diL'.-n'-, l ne donnée de
pain, .le vi.ni.le, de vêtements.
DONN
— Feuilles de mûriers placées chaque jour
sur les claies pour la nourriture des vers à
soie.
— Loc. prov. C'est une donnée. C'estun grand
marché, une excellente all'aire.
■* DOXNÉF;.s.f.Aper.;n. notion. , l'ai la don-
11.'.- .!.• t.||:.. .■I...S.'. (In n'auiail :uuuue donnée
'■""■""• I '' !• 111. III. il.' i.n.|.s .[.Il |,our-
lail - .-.■...il. 1 ,ii|,n)-. !.■ |,i. im, r . ...ip .|i- nia-
.l.av jus.inan .liann i' v. 1 iv ,1,. [am. li. 1 Brill.-
Savarin.i l'n cycle de légendes se forma sur
cette donnée. [É. Renan.) La légende se plut à
bâtir sur celte donnée des reconnaissances
romanesques. (Id.)
—Renseignements. Avoir des données sûres,
des données certaines sur une affaire.
— Litt. Point. le vue sous lequel on envisage
unsujei lui. laii.' ; mail..'..' .|,.nt OU couduit,
dont on .i.a. I |.|i. , r.iij, t |i Ihntnée dramati-
V«e,Arr,iiij. in. ni,.lis|„,- ., modification du
fondd'un.lianie,.! unepicede théâtre, selon
qu'un auteur jugeàpi'oposde le faire, surtout
selon que le commandent les exigences de la
— Math. Nom par lequel 0
nés quantités connuesqiii. |.
conduisent à endécouvrir .1".
sous la dénomination d'///. ../.
l'objet d'une questit
d.;-i.
! certai-
malyse,
in|jrises
[iii font
i... Tout
problème ne renferme en ^.n. 1.1 1 .|.i..|..-ii\ sor-
tes de grandeurs : les donnera . t i.s cherchées,
les connues et les inconnues.
— Philol. Les Bonnées. Titre d'un ouvrage
d'Euclide,qui se compose de 95 théorèmes géo-
métriques.
— Se. et arts. Chose accordée, sans preuve
immédiate de certitude, mais reconnuecomme
axiome pour servir de base à une démonstra-
tion.
DOXXE-aoUR. s. m. Petite ouverture pour
donner du jour. || PI., des rf(»i«e-your.
OOXXE.MARIE-EX-.MOXTOIS . Géogr
Ch.-I. de cant. de l'arr. de Provins (Seine-et-
Marne); 1,100 hab.
* DONNEIC. V. a.l^conj.Crad. don). Faire
[uésent. Donner un château, une terre, une
niais...n. un bijou,desétrennes, des livres, etc.,
<b?. Voyez-moi plus souvent, et ne me donnez
li.'ii.'Rae.'Elle avait une maenili.-.-n-'e royale,
. I l"ii .■.'il .lu .[nVII.. [..a ] ni .. .|.i illinerfOM-
ihiil [.a-, ([■.. .~~ II, ,l.,,ni'':i! A II - il! .ii_..>rs ce
i|iii ,i|.|,.il,ia,l .. 1,11,, I 1,11 II, . lii.,-!..) On
les
II11.....11. 1:1 l.ii m- ./..,,/.■ |ia [ii-il .-[obligé
driluliiirr il |ias,. [ r 1111 in [...n ; s'il ne donne
quoi . Il, il |.a--.' |.'..iriiiia'. ar. ^s'ill/./^/ieplus,
H i.a-.- |„,iii lin. d.ii..-. I..- in.n.a-.leLigne.l
■!'■ I 'II. Il I ' l'."il >•■ \' m porlrait qu'il
■ ' I . ^ Il 11 al .le la fontaine
'II- i.'i il I. SI r .'■ lui ai (/o/nt(î mes
ba.,1 ~ . I I ...1 . .: qii..i j'.iv.iis pour faire son
\|.v.j' Il II est bien rare que ce que nous
iluiut'ins \ iiil.' le plaisir que nous avons de le
duinicr. .Mas-i.is.)
Donnf:. [loiir les rejoindre â la grande famille.
Au jeune liomnie un métier, une dot à la fille. (Del.)
— Ahsol. Donner libéralement, généreuse-
ment, cordialement. Donner avec effusion, avec
délicatesse. Donner de bonne grâce, de mau-
vaise grâce. Donner avec regret, avec peine.
Dans 1 étude, c'est l'Iiomnie quia.qiiierl ; dans
r..rai- '.si ni. .1. ini ./. r;,' Fi. . Ii lln'ap-
l'-'i'lii'i.l |.i'.| lOa b.i .. I I .iiidtre,
l'il |.l.l..a|i|i.ll..nl.| I,, :,,.|. '. r Id.)
I.l,,.-ll
liii.i qui Ion vient .le (/»»«(•; . iLa Bruy.) C'est
rusticité que de donner de mauvaise grâce; le
(dus fort et le plus pénible est de donneî- ;que
eoûte-til d'y ajouter un sourire?(Id.) Jamais
prince ne fut plus généreux, ne donna plus,
n'accompagna ses dons de plus de grâce. (Volt.)
C'est peu de donner, si l'on nesaitofftir. (Andr.)
Donnerest un si grand plaisir,qn'il ne faut ja-
mais rfoKH(?/' assez poitr se priver de cette jouis-
sance pendant le reste de sa vie. (Dubucq.)
Tel donne à [.leines mains qui n'oblige personne ;
La laçûn de donner vaut mieux f[ue ce qu'on donne.
(COBNEtLLE.)
— Dans un sens part ieulier et souvent ab-
solu. Faire raum.'.n.- li..ntier aii\- pauvres la
plus grande paru.' I - i 1 u I i.mner beau-
coup. Donnercon^i' ,1 .1 .' honnerense-
cret. L'esprit me.l. .ni .1 1 m bon, voilà la
m.-i[!i-arp . ;f... .1 d liuinliio , Je lais une épi-
-I . •. .111 sot et je donne un écu à un
I i Qui rfo«»e aux p.iuvres prête
lin
A genoux sur le seuil, j'y pleure bien souvent.
Donnez : peu nie subit , je ne suis qu'un enfant ;
Un petit sou me rend la vie. (GtJlii.vru.)
— Donner jusqu'à sa chemise. El re très géné-
eux.
— Se dit aussi de tout ce qu'on revoit de la
s.a.l, -. iil.- lit la |,i,-,,-s|,,n ..n ,.,■,[ ,.Hé
[dus .bnable. il.l.) Pour hi donner a l'Kglise,
il a fallu ren\erser tout un grand royaume.(Id.)
Dieu lui donne des inclinations bonnes et bien-
DONN
faisantes. (Mass.) Grande leçon d'humanité en-
vers les peuples, que Dieu donne aujourd'hui
aiix princes et aux grands. (Id.) Elle remercie
Dieu de lui avoir donné un cœur sensible et
porléau bien. (J.-J.Ronsseau.) L'n pèren'a point
de choix et ne doit point avoir de préférence
dans la famille que I1i.11 lui donne. (Id.)
— Dans un s. n- n . 1.^.1. . ,n parlant de la
nature. La naïui.'. • 1 in|.ense, a donné â
ceclimatrndeun .a. I -.1. m, nu air pur. Volt.)
La nature Itti do.ina le gernie de toutes les
vertus. (Barthél.) Ainsi la nature a donné aux
ai bres des forêts des espèces d'échelles pro-
pres a les escalader. (B. de St-P.)
— Donner tout aumonde.Taive lesplusgrands
sacrifices.
— Donner un rival à quelqu'un. Se dit d'une
femme qut prend un amant quand elle en a
deja un ou qu'elle est mariée.
— Donner quelqu'un au diable. Le maudire.
— Donner sa fille. La marier, accorder sa
main a quelqu'un. ||0n dit de même : Donner en
mariage.
— Loc. prov. Oh ne donne rien pour rien. Il A
donner donner, à rendre vendre. Quand on donne
il ne faut point faire acheter ce qu'on donne,
et quand on vend il n'est point question d'user
de libéralité. || Qui donne tôt, donne deux fois.
Donner promptement, c'est ajouter au prix
d'une grâce, d'un service que l'on vous de-
mande. Il Donner lard, c'cit refuser. || Qui donne
au commun, ne donne pas à un. || Qui peu donne
veulqu'onvive. || Qui donne ce qu'il aime ne prend
ce qu'il désire. \lDonner et relenir ne vaut. \\ Don-
ner n« pois pour avoir une fere, donner un mf
pour avoir un bœuf || Il ne donne pas sa part an
chien Seditd'une personne intéressée. || Je lui
ai donné son reste. Je l'ai battu dans la dis-
cussion.
— Procurer quelquechose à quelqu'un pour
son usage. Il m'a donné une très belle cham-
,— Administrer. Donner les sacrements de
l'Eglise. Donner le baptême, l'eucharistie, la
confirmation, l'extrème-onclion.
— Particulièrement, en parlant d'un malade.
Donner des remèdes. Donner une douche, un
bain, une potion, un bouillon.
— Fournir. Donner des assurances, des ga-
ges, des sûretés, des preuves. Donner des ota-
ges. Donner une caution, un cautionnement,
un nantissement, un répondant.
— Livrer, confier, mettre entre les mains.
Donner une lettre, un paquet. Donner un dé-
pôt.Donner des lities,des papiers à un homme
d'affaires. Donner la garde, le soin d'une per-
sonne ou d'une chose à quelqu'un. Donner de
l'argent à un domestique pour approvisionner
la maison. Le roi Ini donna toute la conduite
de son fils. (Fléehier.)
Et tout l'or de David, s'il est vrai qu'en elTet
Vous gardiez de David quelque trésor secret,
Et tout ce que des mains de celte reine avare
Vous avez pu sauver et de riche et de rare,
' Bo'oie-'-le,.. (Rvct.vE.)
— Donner à l'essai, à l'épreuve. Livrer une
marchandise que l'acheteur a le droit de ren-
dre si elle ne convient pas.
— Diri^-. r. a|.|.|i.[ii. r. Faire une action qui
agitiniin.-.lial. Mil iil SI ir.[iielqu'lin ou sur quel-
que ch..-. Iii-nn . 1111 ■ .ii[..Donnerun soufflet.
Il lui donna lin La iil.].' coup de poing. Ilaurait
voulu lui donner des coups de bâton, un coup
d'èpée.ll lui donna de sa cravache autour du
visage. Donner un coup de fouet. Un maître
avare menai;ait son valet de lui donner des
coups de bâton, celui-ci lui répondit : Je n'en
crois rien, parce que ce serait donner quelque
chose. (Noël.) Il donnerait son couteau dans le
ventre à celui qui l'accuserait de brûler les
omelettes. (E.About.)
— Fig. Ce pieux édil donna le dernier coup
à l'hérésie. (Boss.)
— £11 donner du long et du large à quelqu'un,
lui en donner tout le long de l'aune. Le battre
violemment ou Se moquer beaucoup de lui.
DonnoHS-ea a ce fourbe et du long et du large.
(Molière.)
— Infliger. Donner un châtiment Donner la
question. Donner la bastonnaile. Donner une
punition.
N'avez-vous jamais vu donner la question?...
— Hé ! monsieur, peut-on voir souffrir des malheureux 1
— Bon ! cela [ait toujours passer une beure ou deux.
(Racine.)
— Pop. Donner cinq et quatre. Donner deux
soufilets, de l'intérieur, puis du revers de la
main ; clans le premier cas, les cinq doigts por-
tent; dans le second, le pouce se trouve en de-
hors.
— Fam. // ne se donne pas de coups de pied.
Se dit d'un hommequi parle avantageusement
de lui-même.
— Fig. Donner un coup d'épaule. Aider quel-
qu'un. Il me donna un bon coup d'épaule,
— Fig.flo«««' un coup de collicr.Faite un ef-
fort grand, mais de peu de durée,
— Donner on cnitp de pied jusqu'à tel endroit.
.^il.T .i.is.|.i Il II II. II ne se dit guère
.[11. Il |. Il ' ; Il peu éloigné. Donnez
- ilunli I L 1 , 1 1. |.ai laiit d'un titre, d'un grade.
— Imposer. Donner un surnom.
— Pop. Donner des noms d'oiseaux. Cajoler
quelqu'un amoureusement.
— Accorder, octroyer. Donner un congé, une
permission, une audience, un délai, une grâce.
Donner sa voix, son vote, son suffrage. Don-
DONN
iifi- pain iXo cuusc. D.iiinor un p(>u lie repos,
qiioliiue relâche. Donnoi- liliio clioi.x. Donner
in permission de faire. Donner la paix aux
vaincus.
- Fiif. Il n'y a j.iniii- .11 n.li.-ii qn- rrllo
ilesMedes, qui ait ./ - i ' '' ' "'■
gralsJMalhorbe.)!! I ' u mu l.-s
qu'il li-s c-ul roniis .1 in- I -i li- I !" Ii I '1'-
elj
■1.-./"
,U. Il-
ililr
,__jus y (/(;««»«* nosapplauiiisscnients
et nos suffrages. (Id.)
— Donner le pas. Accorder la préséance à
qvielqu'un.
— Donner croyance. Ajouter foi.
— Par anal. Donner beaucoup à son plaisir,
à <es plaisirs, a ses sens. Donner trop aux
sollicitalions, à la faveur, etc. Dans une affaire
si délicate, on crut qu'il fiillail tout donner
au conseil et ne rien laisser à la fortune.(Fléch.)
Cet aveu si terrible n'est qu'un discours que
vous donnez à l'usage. (Id.) Un prince si ex-
posé à tout l'univers ne donne rien aux spec-
tateurs. (Boss.) Il craignait toujours Aedoimer
trop à la nature. (Id.)
CVst ainsi qu'on me vit, dans mes |ilus jeiioes ans,
Donner à lous mes sens ce qui leur pouvait plaire.
(L'abbé Testu.)
— Employer, consacrer. Donner soii temps
aux aflTaires. La terre ne refuse ses biens qu'a
ceux qui refusent de lui donner leurs peines.
(Fén.) Vous ne rfonjifj au soin de votre salulque
ces vieux jours qui ne sont plus propres à la
vanité. (Fléch.) Ils donnent les dehors à la leli
gion, cl gardent le cœurpour le monde. (Id.)
N'ayant pu donner sa vie pour Dieu, elle réso-
lut de lui donner au moins sa liberté. (Id.) Un
plus grand nombre donnent quelques moments
aux arts, au commerce. (Rayn.)
— Donner sa journée, sa soirée^ etc., à quel-
qu'un. La passer avec lui. Serer.-vous assez ai-
mable pour nous donner votre soirée?
— Donner son allenlion à quelque chose. Em-
ployer, fixer, concentrer son attention sur une
chose. L'atlenlion qu'on donne à la connais-
sance des règles, et la crainte qu'on a de pa-
raître les ignorer, diminuent le fou de l'imagi-
nation. (Condill.) Je n'avais plus de larmes à
rt;pandre,ni d'attention ài/o;/»/"!-. (Barlh.)G'est
ratlenlionqu'onrfOMiie aux bagalellesqui seule
en fait des objets importants. {.I.-J. Uouss.)
— Donner à. Abandonner à, saiTifler à. Mais
donnons quelque chose à Rome qui se plaint.
(Corneille.) H a donné tous ses ressentiments
à M. de Turenne. (M'"" de Sévigné.)
— Absol.
Et si. voyant sa mort due à sa traliison.
Je iloniie à la nature ainsi qu'a la raison. (Corn.)
— Donner pour. Exposer, sacrifier. Donner sa
vie pour Dieu, pour sa patrie.Donner ses jours
pour sativer ceux d'un père, d'tinc mère, d'un
enfant. Dans ce moment de crise, je donnerait
lout l'espoir de ma vie pour vous avoir ici du-
rant huit jours. (J.-J. Rouss.)
— Donner des larmes, des pleurs à quelqu'un,
au malheur de quelqu'un, etc. Donner des mar-
ques d'attachement, de compa>'ii cil-, pour
quelqu'un, en versant des pi. m h ihm . .l.'S
larmes âun ami. Donner I.i. il i .ila
perte d'un père. Voilà ce .[.i .i . ..s à
lui rfo««fr; despleurs, des. -Il imiiil - H..ss.)
— Donner des pleurs. Corneille a employé
relie expression dans le sens de Être cause
des pleurs de quelqu'un, lui faire verser des
— Présenter, offrir, au propre et au figuré,
en parlant des personnes et des choses. Donner
quelqu'un pour guide,poui' compagnon. Donner
le bras, la main à une dame. Donner un siège.
Donner à quelqu'un son chapeau, ses gants,
son fusil, etc. Elle nous (/o»na pour guide l'aîné
(le ses garçons, qui, après une demi-heure
de marche, nous conduisit, à travers des ma-
rais, ilans les bois d'Ermenonville. (B. de St-P.)
— Par anal. Donnez-moi un bon serviteur.
— Donner la main. Présenter la main à qucl-
.pi'un.
— Fig. Le remords donne la main au crime.
— Donner sa main. Prendre pour époux. ||
Donner la mainou lesmainsà. Acquiescer à une
chose.
Pourvu que votre cœur veuille Jùniier les mains
Au dessein que j'ai fait de fuir tous les humains.
(MoLlËltE.)
— Donnerune poignée de nuiin.Serrcriî main
en signe d'amitié.
— Donner la patte. Se dit d'un chien ou d'un
autre animal qui présente la patle.
— Donner le sein à un enfant. Le faire tcler.
— Donner à boire et ii vtunger. Signifie quel-
quefois Tenir auberge. Ici on donne à boire et
à manger.
— Donner un bal, un dîner. Y inviter.
— Donner son congé à quelqu'un. Le renvoyer.
— Donner des aris, des conseils. Conseiller.
— Donner des leçons. Instruire dans un art
ou une science. || Se dit aussi pour Être pro-
fesseur.
— Fig. Donner une leçon. Corriger..Ie lui don-
nerai une leçon. Ce malheur lui doniie une
bonne leçon.
DONN
— Donner le bonjour, le bonsoir. Souhaiter le
bonjour, le li.insoif.
— Donner lu bénédiction. Bénir.
— Donner l'absolution. Absoudre.
— Donner passage. Laisser passer.
— Iliiiiiier niiilri raw-. un niiilez-rous. Indi-
DONN
DONN
126,-i
■ 11- li.
— Donner jour, donner brure. Fixer un ren-
dez-vous.
— Donner un ri)lc à un acteur. Le charger de
le jouer.
— Donner l'exclusion. Exclure.
— Donner prise. Fournir une occasion con-
tre soi.
— Donner des verges pour se faire battre. Se
dit à peu près dans le même sens.
— Donner sa fête à couper. Affirmer éncrgi-
quenii-iit.
-^ I>.:ri'i> : ///.'.'. donner .sa parole. F.n.L^agi'f
sa 1 .1 ~. I I . ...lis le savez, j'ai (/(;«/« ma
ti'inner des paroles. Amuser,
leiti
— Donner au public. Publier, en parlaul d'une
œuvre littéraire. Je ne donnerai jamais rien
au public, que je ne vous consuUe ai;paravant.
(M"» de Sév.) Il se prépareà donner toute cette
histoire au public. (D'Alemb.)
— Représenter, faire représenter devant le
public. Dniiritr iiiir iji.'.c de llié.itre, une tra-
gé.Ur l;,,. M,. .. i-.i.ii.' /,';/;.,■/;//. ;.A .-Il IClVl.
/7'.i/.-'''.,v '.■• I, . . ■ ,• - ..I .1.11.^ -..
slall... ,, 1..I. I,. ~!i. l- I ni,, 1,. iiii :l,„i,i,iil 11-,
Huguenots. ,,0. Feuillet.
— Fig. Donner la comédie. Faire rire de soi.
— Offrir un prix. Que donnez-vous de ces
marchandises'? Combien en donnez-vous'.' Vous
donnez trop peu de ce i-heval.N'en auriez-vous
pas donne une obole'.' {L'abbé Barth.) J'aurais
donné en sus le premier mois de mes appoin-
tements de ce grade, (li. de St-P.)
— En donner à quelqu'un pour sonargent. Pro-
portionner la récompense au service.
— 3e n'en donnerais pas une obole. Se dit
d'une chose à laquelle on n'attache aucun
prix.
— Faire concevoir. Donner des espérances.
Donner bonneopinion de soi. Donner mauvaise
idée d'une chose. Une doctrine qui confonde
l'homme avec la bète, qui ne lui donne ni fin, ni
destination, ni espérance. (Massillon.)
— Montrer, faire voir. Donner des marques
d'araitiê,de sensibilité,de reconnaissance,d'un
bon cœui, .l'un li.iri naturel. Les Cretois rfoH-
ntT'ii. . |. !■ 11. .,11' . 1 i ■^t.iitortouteslesmar-
tHi, - 1 .,1 I Fénelon.) Peut-être
11, ,11. , I , , ! lui donner quelque
(D'Alemb.). le ne v..i . |.,i- i .,|,.iii n.i - n I lain'e
sans vous rfonncr Sun., .i,M. \ 'i !■ iie-
mierjour, ilrfo»n«.|u. iqn. - -III' - I ' .1 l'is.
(J.-J. Rouss.) 11 avait .Icja .A-U'ii' .Lj- m ir.|ues
publiques de sa douleur. (Bartli.)
— Causer,procurcr, occasionner, faire avoir,
en bonne et en mauvaise part. Donner la fièvre,
le mal de tête, le rhume. Le vent qui donne
de la pluie. La chaleur qui donne de l'orage.
Donner du chagrin, du dèpil,de l'ennui, de la
jalousie, de l'aversion, de la colère. Donner
du mal, de la peine, de l'embarras. Donner de
l'appétit. Donner de la joie,de la satisfaction.
Donner du crédit, de la réputalion. de l'in-
|il,,
4ii"l'"r
autorité l'orme de prétendants à la grâce.
(Mass.) Il fautdes vues plus élevées pour éclai.
rer, diriger cette importante administration,
et lui donner un heureux succès. (J.-J. Uouss.)
Acheter la paix d'un ennemi, c'est lui donner
de quoi faire la guerre. (Id.) On met entre les
mains des enfants les deux si-xes une mul-
titudedelivres ni..i l'ix .i ' lu; - .|.liiques,qui
ne leur rfott«f«/ q.i. '■ I ' li .le St-P.) Je
ne vous pardonu.' i' . i ' r- ' ' L' que vous
avez donnée ce mal in i .n , m i.-. (Id.) Pein-
tre, tes anachorètes donneraient le gofll des
légumes secs. (L. Veuillot.)
Je sens renaître en moi la galté. l'espérance.
— Fig. Donner bien de rerercice. Susciter
des embarras, des alTaîrcs. Je crains que vos
ennemis ne vous donnent bien de l'exercice.
—Donner du fil à retordre. Susciter des dif.
ficultès.
— Donner l'éveil. Mettre quelqu'un sur ses
gardes.
— Donner l'alarme. Si^'iml, r un ,Hn; . r.
— Communiquer, impriiii i |. . i m u
vement.rimpulsionàun.' m i li ' i ,
l'appélil, celte ém.lnali..Ti li n I. ./ . . >. .. . .'
repas une viv.acité inconnu.- .lans l.-s i'ii.'I..s,
quelque bien décorés qu'ils soient. (Bril.-Sav.)
— Fam. Donner le branle à une affaire. V.
BRANLE.
— Par extens. Donner la peste, la gale, la
petite vérole, etc.
— Fig. Donner son zèle, son ardeur. Donner
sa passion pour l'étude, ses goûts, son hu-
meur, etc.
— Inspirer, suggérer. Donner du cœur, du
zèle, de l'ardeur, du courage, de la hardiesse,
nce.Donner de bons sentiments
'.■uses, .11- L-ipii'l.', .1" In .l.'V..l
qnr j,. |,ui- .,,1,-./.,." . 1 ., ni, , ,-11.1
\mdonuaith- .l.-sn .1. n. mi . Il I,. -inii''
donne orilinairenii'iit i' i i ,,, I II ' ' ne
sont pas les années. , , ' , i,, . i ; n i
tion qui vou^dùnneru'U r,i:--Liiain . ,i i uii'le
de la mort. (Boss.) Son malheur lui donne de
nouvelles lumières, mais ne lui donne pas de
nouveaux penchantset un nouveau cœur. (Mas-
sillon.)
— Donner son lmmeur,sesgoùts à quelqu'un.
Les lui inspirer, les lui faire imiter.
— Donner la mode. L'inspirer.
— Donner l'exemple. Faire ce qui doit ètie
imité.
— Donner un exemple, donner en exemple.
proposer comme modèle.
Et la posléiité, dans toutes les provinces,
Ut))\iiera votre exemple aux plus généreux princes.
(COKNEiLLt:.)
— Inspirer une vertu. Donner la force de
résister à un vice. DoMiiM-moi d'être plus
chasle que r
i mère, et d'avoir les i
'lia
lins plu
dans le monde qii.. [.
d'un seul hommeqni
de la multitude, ou ijii
La nation était lier.
don-
nant de trop fortes émotions, on risquait de
porter trop loin ses vices et ses vertus. (Barth.)
— Faire prendre une direction, une certaine
forme. Donner de la pente à un lerrain, de
l'ampleur à une robe, dix mètres de hauteur
à un mur, une forme ovale à une porte. Don-
ner un beau poli à un métal, du lustre à une
étoffe. Donner une attitude noble, aisée, na-
turelle, aux personnages d'un tableau.
— Donner un tour piquant à sa pensée. La
rendre d'une manière piquante.
— Donner un mourais tour à une action. La
présenter d'une inaiiière défavorable.
— Donner un sens favorable à une cltose. L'in-
terpréter d'une manière favorable.
— Attribuer, supposer. Donner tort. Donner
raison. Donn
Il me donn.:-
gloire qu'.. 11
naissants .1.'
Innl l'hnnne
de la victoire,
n'ai pas. La
[dusrecon-
I \ oir qu'ils
I1..SS.1 C'est
grainl prix a l'art .
peur t^ue nous n' .
les quinze lieues i
libéralement à nuli
— Dans un sens analuKn
vous à cette personne 'f On
pas plus de seize ans. Une
1 quelquun/ion
! .11111
hii ,li
rquo
il lui .huniHlt
,/,»„„.r,„vj.',
1 pre
— Li.i:. Je ne lui donne pus .^ii «/«m « vivre.
— Donner des ridicules a quelqu'un. Lui atlri
buer des ridicules.
— Donner un crime, une réputation àquelqu'ua.
J'ignore le détail du crime qu'on vous donne.
(Molière.) Je me souviens toujours du soir
qu'elle eut envie de voii- Damon, sur la répu-
tation qu'on lui donne. (Id.)
— De même encore on dit ; Donner de l'al-
tesse, du monseigneur, de l'excellence, etc. Don-
ner du respect, etc.
-Garaiiln,r.li.,|,i, ii,li,'.r,.;i',|.,,,s..r|...ut'.
Je VOUSle .l" n- n 'ii i" !■ n',' ''■ h, iiiiiu... Je
vous la fl.,iii, I , ■ ! . I I 'mil' i.'iiiuie
du quart
l'ili-ntp. Il I
fripon du moiiil.
pour des inspii'i
1"
lld.) Entre dire de mauvaises choses, ou
en dire de bonnes que tout le monde sait et
les donner |jour nouvelles, je n'ai pas à choisir.
.i.-.i. r; "11-' m.)
lui I m, 1 iinenter. Les uns ne voulaient
|, I - .1, In II - 1, - autres nous en donnaient un
li,- I. III 1 I. ,.ii, spectateur indolent des choses
liumaines. (Mass.)
— En termes de supposition. Donnez-lui.
Donnez-moi. Qu'il me donne. Dnnnei-mo'i un
■ 'vritil.li's chrétiens:
■ II.- image du
;. moi des Da-
- Il [.. .i|,le de Dieu,
.\atliaijctdes Joseph
pour leurs ministres. (Id.)
— Produire, susciter, en parlant des per-
Bonnes, C'est l'émulation qui donne aux em-
royaume toute
quelle paix ! qu
vid et des Phar
i pourront ;
pires des citoyens illustres, des ministres sa-
.j,.^ ,.( |ab..ii..|TV, .le vaillaiils !/.-néiaux, des
;iill''ili- . ' I l,|..-.,|.-. l'i iii, . s,||,/ll.-.leslouan-
-. - 'I, 1 , |, , ', 1 ;t, \| I -- I, , -I '. ,'ii- seulsqui
il.iniifi ,1 I . I' 1 1' ,1, - |,,„i. - l.i-, ii~..l. 'S auteurs
p,-,„„-,eux, des eclivains ,„,.laoe,. (Id.) L'iU-
crédttle croit que le hasard seul lui a donné
des pères. (Id.)
— En parlant des choses. Le lait des vaches
bretonnes donne un exw.dient beurre.
— Fig. Cette doctrine ne donne que des illu-
sions.
— Rapporter, en parlant des productions do
la terre, etc. Ces arbres donnent beaucoup
d'ombre. Cet arbre donne beaucoup de fruits.
La terre, ainsi rafraîchie et humectée, donnait
sans,.- . .1,. iicHM'Iles (leurs. (J.-J. Rouss.)
Il ii.iii- r. iii iilln \. Il 11.' un petit champ et un
h. Ml I' '. i-'ii' [in i"ii- les ans nous rfonHfft/
un l..ll.l.'Ull.|.' Mil li.'lè.llC.)
— AI1S..I. Les blés ont plus donné celte an-
in'i' que l'année dernière. Les vignes ont-elles
ileuiiee.' lie année '.'Combien les pommiers ont-
ils dunne'.'
— Dans un sens analogue, La vente a bien
ou mal donné. La vente a été considérable, ou
11 n'y a pas eu de débit.
— De môme encore, on dit : Cette fontaine
donne continuellement de l'eau. Celte source
donne do l'e.'iu à toute la ville.
— Enfanter, procréer.Sa femme lui a donné
un (ils. Elle lui a donné beaucoup d'enfants.
— Dans ce senson ditaussi : Donner le jour,
lu rie. l'être.
I .1- ,! 1 1„ ..■ ;.„ 1,, ,' 0 le jour,
n : ,, I ., I :, , , 1 , .|i„ l'irrile. (Racine.)
Il' , , : .1 lout ce que je suis,
— Donner le jour, la vie, signifie encore Lais-
ser vivre. Je ne m'en suis vengé qu'en te don-
nant la vie. (Corneille.) Il Rendre à la santé. Ce
docteur lui a donné la vie.ll Fig.Dilater le cœur,
causer une vive joie. Celte bonne nouvelle lui
donna la vie.
na!;.-.aii.'.j ,:iu\ , ,ii'lin "n l'i, - ■(' - [■ 'V -- l'i'o-
duisirent les chanoines près des eve.iiies.j;ha-
leaubriand.)
— Donner cours à une monnaie. La faire ad-
mettre. Il Donner cours à une njnvrlle. La ré-
pandre.
— Donner la mort, le trépas. Tuer. Si j'avais
dît un mol, un mjiis donnait la mort. (Volt.)
Fio-. r.,1,1. I ,1, il.-iir poignante. Ne lui
dites pas . , : , ,, li.i l, iineriez la mort.
Pres.-i II . h 1 I mil .ser. Donner des lois
il unnnatiiiiAiiin.i ,l,,iiii,i i.liisî'.urs lois utiles.
I^\.,.iii,_,,i, ,1 :, ,1, - l,.i-. :iii\ S[iailiates. Don-
,-^f-.i Mil, ,), , i~i,,ii i,.-- |iij,,- .,iii I.MUé unesen-
i,.ii,', , 1111 .11,1 liiiiu.r .1.'- ..i.lies. Les juges
.,,--, Il, ,:, 1 1,1 i,'iis des le matin, et ne se sé-
i ,11. , |,i .m, ^avoir(toi«eunan'êt.(M"«'de
^ I - Il I lui, il ne devait point s'élever
, I, 1 1 II , ■'. lin j.i.jphèlê seniblahle à Moïse,
, , , ^ 1 1 ... I ,, I ,1 . I , , ■ I I 1 ■ , . . ■ I , 1 1 1 i donnât des
! ;. , . |,, ,ii,,. Il -- I : I .' in il donne des
, 1 , . ,| ,, 1 . , I 1 .1 li.iuss.) Sois
„l,„i,l,.iiii ,■,, ,;ii,, .■! ,;.,.'.«' . y l.-l..is.(Berch.)
Par anal. Donner un roi, un chef, un maî-
tre ; donner pour roi.pour chef,pour maître.etc.
Grand Dieu 1 quel (léau pour la terre ! quel
présent faites-vous aux hommes dans votre
colère, en leur donnant un tel maître ! (Mass.)
_ Donner des fers. Réduire en servitude.
— M. Iir.'. Donner une digue au torrent.
ri.iiin. r 'l.'s l".i'ii..sà son ambition. Donner un
fi-. iii I -' -|.,i-si.,iis. Nese fit-elle pas une re-
litci.in .1.' iliiiinrr un frein à sa langue'.' Fléch.)
Quelle (ut sa constance dans ces jours d'aveu-
glement et de faiblesse, et combien donna t-i\
cie formes à sa fidélité et à sa prudence ! (Id.)
— Fournir matière à, occasion, sujet de.
Donner à courir, à travailler.
— Donner à entendre, à connaître. Faire quel-
ques signes, dire quelques mots qui donnent
lieu de comprendre ce qu'on ne veut pas dire
ouvertement.
— Donner à penser, à songer, à réfléchir. Don-
ner à palier. Donner à rire. Se prennent dans
le sens de Faire songer, faire parler,faire rire,
à propos de soi.
— Donner lieu à. Susciter, motiver. Donnrr
Ij.-ii a uno querelle.
— Il Donner jour à un c affaire. Faire naît re
I i,|, ... r,.ccasion d'une affaire; facdtter une
— Iiuuai-r il deviner. Proposer quelque chose
à.l.'vui.r ...1 li.lierde deviner. || On dit de
ni.'iii.- le viKis le donne en vingt, je ron.s te
donne en veut en mille, etc. Il On dit dans le
même sens : Je le donne au plus habile.
— Livrer Donner un combat, une bataille,
itnissuil liavid ne rfonnn jamais un plus beau
, 'i^'i j., ,._> Il, tins les combats que rfunnn
'," ', Il I lit .'lui oii il prodigua le
|l,; . , I. -.'S soldats. (Volt.; La
1^1,111 Ml. 11,. I. I 1 un lis et les Saxons donne-
rai lassant, lld.)
_ Donner la chasse aux ennemis. Les pour-
suivre Il On dit aussi dans le même sens :
Donner chasse, donner la chasse à un vaisseau.
— Donner comme. Elle voit paraitre ce que
Jésus-Christ n'a pas dédaigné de nous donner
comme l'image de sa tendresse : une poule
l?64
DONN
devenue mère, empressée autoiirde ses petits.
(Bossuel.)
~- Donner en. Les dieux leur ont donné en
partage la valeur tlaus les combats, la pru-
dence dans les conseils, (len ) L'Espagne lui
voulut donner le Luxembourg en pleine souve-
raineté. (Boss.)
— Loc. prov. Eh donner, en donner à garder,
donner une baie on desOaies. Faire accraire des
chosesaLvsurdes.Ah !alil Thommede bien, vous
m'en vouliez donner.' (Molière.)
Dorante avec clialeur faille [tassionnA :
Mai» le fuurbe qu'il e-t iioqi en a li-o|) Joaué ;
Et je ne snU )ias lille à croire ses p.ii'oles.
(COBNEILLK.)
— Arg. Donner du vague. Chercher fortune.
Il Donner quelqu'un. Le dénoncer. 1| Donner un
pont. Préparer une embfiche, un piège, une
tromperie à quelqu'un. || Donner une a/faire.
Parmi les voleurs, signiùe Céder à un autre
les renseignements que l'on a recueillis sur
un coup, un vol à commettre. || Donner sur le
ttijfeion. Donner lecture de l'acte d'accusation.
11 Donner un redoublemenl de fièvre. Révêler
une charge nouvelle contre un accusé.
— Art culin. Donner le feu trop ehnud. trop
ardent à tu viande. La faire rùtir à trop grand
feu. Il On ditdansle même sens : Donner le four
trop chaud à de la pàlisitene, à du pain.
— Jeux. Donner beau. Donner lieu à celui
contre qui l'on joue, à la paume ou au billard,
de faire un beau coup.
— Fig. et fam. Se dit aussi de toutes les oc-
casions qu'on donne ^quelqu'un de faire faci-
lement quelque chose.
— La donner belle, La ân?i>irT l-nmif. sous-
entendu .:- plaisanterie, r.:: iii'' i inMic.
Vous nous la donnez belle ! Aii ' , t , m'u pfiit,
s'écria le chàleîain d'un l"n linnini ri l;o;,'-uc-
nard, vous mu \s. donnez belle! i^.l. .>amlfuu.)
Entre les denx oiseaux il arriva (luerelle,
Et Raton de |n-endre parti.
Cet incuuiiu. dil-il, nous la vient donner brMe,
D'insulter ainsi nuire ;iiiii \ (La Fontaine.)
Vous nous la do»»et bonne;
J'ai six cousins, que je vous al>ai.doime. (Voltaire.)
— Donner les cartes, ei absol., flo/ZMcr. Dis-
tribuer les cartes au.\ joueurs.
— Fiir. En donner d'une et en jouer d'une au-
tre, ou simplement en donner d'une. Chercher à
tromper.
— En donner de toutes les couleurs. Se dit
dans le même sens.
— Jurispp. Donner assigjiation. Assigner par
un exploit à comparaître devant unjuge. H Par
extens. Marquer, indiquer un certain lieu où
l'on doit se trouver avec une personne.
— Manèg. Donner carrière. Lâcher la bride
au cheval.
— Par extens. Ne pas oontenir.Donner car-
rière à son imagination.
— Mar, Donner la roule. Itit.iniiM"i- Taii-e
de vent que doit suivre iPliiiiMni. i - ' Itmi/irr la
bande.Sc dit du navire qui ^^ m. hiir -m Ircùtê.
\\ Donner telle voile à nu batimciU. Marcher
aussi bien que lui sans dëpluvcr celle voile.
Il Donner tant pour la lame. Augmenter le sil-
lage quand on est vent arrière. jj Donner sonde,
donner fonds, donner l*ancre. Rir)uiller, jclei"
l'ancre. || Donner vole. S'échouera la côte.
— Mus. Donner le ton. Faire entendre le la à
un musicien, pour qu'il se règle sur le son de
cette note avant l'exécution.
— Par extens. Servir de guide, de modèle.
Ce sont les femmes qui donnent le ton dans
cette société.
— Te'-hn. Donner un coup de rabot, un coup
de lime, un coupde balai, un coup de peignccic.
Passer légèremenl le rabot, la lime, le baiai,
le peigne, une ou plusieurs fois sur quelque
chose, etc. || Étendre. Donner une couche de
peinture sur un panneau.
— Véner./)o«;ifr /''■'■■ i h iras I.âdn'i-l'-srlijrn--,
la meute, après la !■■' i'- ui, A\\. ^l-iii^ |.- iininr
sens: Donner le irri ..■■■,i . .W- y;^ . || Ihm/i/r n
courre. Détourner l'i kih'-iiim I.iI.cIm 411. ■ i'nn
chasse. [[ Donner le relais. Liu-\\fV apiës la bête
les chiens placés en relais. || Donner le change.
Se dit de la bête qui trompe les chiens et les
lance sur une fausse piste.
— Fig. Donner le change. Dérouter. Votre
lettre m'a donne le change.
— DONNER, v. n. Frapper, heurter, toucher.
— Donner à. Donner au but, en tirant à la
cible.
— Fig. Donner à. Mettre du prîx,attacher de
l'importance à qu'-riiin ch'-ïr-. Les Anglais
(dans leurs iragé.li' - '/rtunif tM-incoup plus à
l'action que nous; iN pu l-tit pluraux yeux;
les Français (/o«/i'-/// plu'^ a 1 .-l'^rance, à l'har-
monie, au charme des vers. (Volt.)
— Donnera un bruit. Y ajouter foi.
Enfin il est consl.int que Ion n'a |.oi.il donné
Au tifiil que contre vous sa malice a tourné.
(MOLIÉP.E.)
— Donnera la grosse. Placer son argent à la
grosse aventure.
— Donnerau /rarcrv d.'. Se jelcrau milieu de
quelque cho^c. Une partie de ses vaisseaux
donna â travers, les autres allèrent à fond.
(.Malherbe.)
— Fig, employer sans discernement. Un
homme qui donne au travers des purgations
et des saignées.
— Donner chez. Fréquenter. Nous rfo«n/OHJ
chez les dames romaines. (Molière.)
— Donner contre. Donner contre un écueil,
DONN
contre un banc de sable, contre un rocher, cor.-
tre un mur. Je tombai, et mon visage alla don-
ner contre le pied d'une table qui me lit sai-
gner. (.I.-J. Uouss.)
— Donner iam. Arriver juste; porter juste.
Ce bonheur me parut comme rie donner droit
ilans le 13 d'uu trou-madame. (M™» de Sov.)
— Donner dans. Tomber dans. Donner dans
un piège, dans une embuscade. || Se jeter au
milieu de. Donner dans une tIotte,dans un carré
d'infanlorie.
— Parextens. Donner dans la musit(up, dans
1.1 peinture, dans les lettres, dans la philoso-
phie, dans les mathématiques, etc. C't'st une
chose si peu noble que d'être glorieuse, que
vous n'avez garde de donner dans ce défaut.
(M"'" de Sèvigné.)
— Fig. Se laisser prendre à.Donner dans le
panneau. Donner dedans. Seigneur ours, comme
un .sot, donna dans ce panneau. (La Font.)
— Se livii-r pii^si..iin.-nic-Mt a. Donner dans
liMii\.\ -1 Hi^ I I pi i.h _ ii:i , il.iii^ if liherti-
11 1 ,) ■!, •; !■■ i;,. Il' .1 tu, -IcS projolS
m- r. . I' : r, ' i'I- le- excès
Otl'^ ciuii',^'1l-t- iiati"!!-. ,Mi--.- ; ]' \] lhl!I lltl IS OÏX
plein dans l'héroïque et dans le triomphant.
(Th. Gautier.)
— User d'ordinaire. Il donne continuelle-
ment dans l'hyperbole.
— Pop. Donner dans. S'adonner à. Fréquen-
ter certaines personnes. Il donne dans la dé-
votion. Une bonne d'enfants qui donne dans le
militaire.
— Donner télé baissée dans une affaire. S'y
lancer avec ardeur et sans rèllexion. Il donna: I
tête baissée .au plus épais des ehilTres, et les
grosses colonnes ne lui faisaient pas peur. (.4.
Daudet.)
— Donner à pleine lële dans. S'engager à
l'étourilie dans une alfaire. Croire une chose
sans rèllexion. Il ne faut point douter qu'elle
ne donne à pleine tète dans cette tromperie.
[Molière.)
— Fig. Donner dans te .<:ens de quelqu un. Etre
de son avis. || Donner dans le guliniulius. De-
venir inintelligible.
— Concentrer, exercer son action sur, avoir
prise sur, en parlant de certaines choses. Le
vent donne dans les voiles. Le soleil donne
dans les yeux.
— Fig. D'innrr iluiis l'inLiliins Irx iimr.dans
la vue. 'Vhwr IV Jl, je emule .pi, v;i elie/ elle
lui donne |„'Ul-elie daU^ ll vue. Melieie.)
— Le vin donne dans la Ule. Il pu[ le a lu tète,
il entête.
—/)on«c;'rff. Donner d'estoc et de taille. Don-
ner du pied dans le derrière de quelqu'un. Don-
ner de la tête par terre en tombant.
—Donner du nez en /«rcf. Donner la face con-
tre terre.
— Fig. Échouer dans une entreprise. Il a
voulu épouser cette jeune personne, mais il a
donné du nez en terre.
— Fig. et pop. Donner du cul el de la We. Em-
ployer toutes ses forces, tous ses moyens.
— Loc. prov. C'est vouloir donner de tu lêti
contre les wî^rs. C'est tenter une enlie[nise ou
il est impossible de rèussii-,
— Fig. et fani. IVc savoir où donner de la tète.
Ne savoir que devenir,quel parti prendre pour
se tirer d'alîaire.
— Donner des deux. Piquer fortement un che-
val de l'éperon pour hâter sa course.
— Donner sur. Avoir la vue sur. Ci-lle mai-
son donne sur la rue. Mes fenèlri-sdnnnenl sur
le J.M.IUl. M.iU lillreu tlnf - 1 I l' |.•^eu|e^ ,,1
\e, leuehvs ,/„„«,„/ ,1 ,, lUVs.Ul .-, U I \.' l'.l
i It"
sent sur 1.1 |ii
je vois d
entrait eu^ur
- Fi.LT. D^in
. M'"
(le M,.
Il' M
— /»'e///e/ .^/// /e, fj , .' /,/'//«. V.noKîT.
WDonnn- s>tr ir. .ntt.r. „ .r-l'l"''0>. h>^ m^U
traiter,!. 'iMiir. ■..!,. s, .11..! ....ai ^ii' l.-s oreil-
les.Il v.-ut vnnsMun.irrMir 1rs .i.v. Iles. || />»/(-
ncr surlcs //,v/,v.ALMr..-i'.l,a fnnv.'i^ath.n dn.-c-l
homme donne sur les un t-. \\ h^'ii/irr sur un
plat, sur un mets. Y revonij plu irins ims. Il
donna sur le poisson connu'' il .i\ il l.iil >tir la
volaille. Je donnai sur k- \iii M aH' liKgine
comme autrefois sur le vin de Santorin. (E,
About.)
— Art milit. Piendre une part active à un
combat, s'engager au feu, aller à la charge
contre l'ennemi. Faire donner l'infanterie, la
cavalerie, la grosse cavalerie. La garde impé-
riale n'a pas donné. Vous attendrez ses pre-
miers coups de canon pour donner.- ce sera le
signal. (Alex. Dum.)
— Chir. Suppurer, rejeter des matières pu-
rulentes. Celle plaie, ce vcsicatoîrc donne, ne
donne pas.
— Manèg. Donner du us les cordes. Se dit d'un
cheval attaché euLie deux piliers, et tendant
également lesdenx cordes, quand il avance.
— Mar. Donner dans un port, dans une rade.
Y entrer. H Donner à la cùle. S'y jeter.
— Vén. Donner du cor. En sonner. || Donner
de la voix. Se dit des chiens qui aboient en
chassant.
— SE noNNrn. V. pron. Seiivrer à quelqxi'un.
Se donner à quelqu'un. Ces peuples se donnè-
rent aux Ilomaius. Mon opinion esl qu'il faut
se prêter à autrui, et ne se donner qu'à soi-
DONN
m.'me. (Montaigne.) Les Écossais, à qui il se
donne, le livrent aux parlementaires anglais.
(Biir,s.) A dix lieui-es,elle se donna au reste de
ial-'rancc, qui venait lui faire sur cela son com-
pliment. (M™» de Sévigné.)
— Dans un sens mystique. Se donner à Dieu^
Fatigués du monde, ils se donnent à Jésus-
Christ. (Fléch .) Elle se donne en proie à l'amour
divin. (Boss.)
— De même, on dit que Dieu s'est donné aux
hommes. Km» I euchiri=iie, .lesus Christ se
donne ni u |. n . n nei il i lieihire humaine,
mais à eh i j i h ei, |,;,i n. ulier. (Boss.)
— Sci/e//'" ,' /ri -/ju'.e l.ui 1 1 M er sonàme p.ar
un pacte.
— Fig. Maudire son existence.
— En parlant d'une femme. Accorder les
dernières faveurs. Elle s'est donnée à lui. Cette
infortunée s'est donnée au plus lâche des hom-
mes.
— En parlant des choses inanimées. Comme
un neuve ui (je^iueux ct bicnfaisant qui se
donne il lein leuM'u/l. . ilioss.)
— S'alla, le 1 ,-e,i. \,.uer. Une fois qu'il s'est
donné, c'est peur luujuurs. (Fléch.) Jules Ma-
zarin s'était donné à la France. (Boss.) Donnez-
veus :i vos peuples, à qui vous vous devez.
(Massillon.)
— S'adonner. Cn homme qui se donne tout
entier au plaisir.
— Se donner pour. Se faire passer pour. Il se
donne poiu- un homme courageux, et Dieu
DONT
. H ■
•de
ul p:
ele-~. V..u^ MiU^ il,iiiniz peui ure> àuie furtC et
aU-i|e-.-US (lis j ii|i|e--.e^ \ul^aireS, ct vous
allez veus empeser aux Ii,i-.m-,m;S les plUS hU-
mdianles. ^Mass.J
— Se donneren spectacle. Attirer sui- soi l'at-
tention.
— Être donné, communiqué. Ce mal se donne
facilement.
— Être vendu. Cette marchandise ne se
donne pas bon inaiché.
— Être représenté. Cette comédie se donne
demain.
— Être publié. Un écrit scandaleux sons
votre nom se donne. (Boileau.)
— Se livrer. Labalailled'Austcrlitzsedonna
le 2 décembre 1805. Cette bataille fut la pre-
mière qui se donna. (Volt.)
— Se présenter mutuellement. Se donnei-
la main.
— Fig. Sedonner la main. Être d'intelligence,
agir de concert. Ces deux filous se ilonnent la
niain. Toule l'année n'est qu'un heureux hy-
men du piintemps et de l'automne, qui sem-
blent se donner la main. (Fén.)
— Sedonner te mot. S'entendre pour agir de
concert.
— Donner à soi. Se donner la mort. Son che-
val s'est donné un écart. (Alex. Dum.)
— St' donner des torts. Se rendre coupable de
torts.
— Se donner de l'inquiétude. S'inquiéter, sou-
vent sans motif.
— Sedonner patience. Prendre patience.
— Se donner de lapeine,du mal.du mouvement.
Prendre de la peine pour quelque chose.
— Se donner la peine de. Agir pour faire une
chose.
— I.nc. prov. .Se donner des talons dans le der-
r„TC,|leuUerdeL-iaildeSMiaiMUesde|.iie.llfal-
l,,,i \ li ^i' .leini m .!■■, I liens dans
leileiiieie. || 1 1 M^ 1, i lie a U--^^l \ 1 \ 1 e eu tOUte
libei le. Dilc,-. doue, i l.us \ eus donnez j.iliment
des talons dans le derrière.
— Se donner au cœur joie, s'endonner.S'endon-
ncr u cœur joic, s'en donner tout son soûl. Se li-
\n'i a i|uel>pie' idaisir, a quelque jouissance,
^,,us lei.iiieu. sans retenue. J'espère que
M MIS v(iu-ei,eti-sdonnéau cœur joie. Nousnous
en duuiiàiiies a cœur joie 1 Oht comme nous
nous en sommes donné !
Dieu sait, je pense,
Comme ils s'en dùimenwia. (Dêsvuoiehs.)
— Se donner dubon temps. Mener une vie sans
inquiétude.
— Se donner carrière. Suivre l'impulsion
qu'on ressent.
— Se donner de garde. Éviter avec soin. Je
venais l'avertir de se donner de garde. (Mol.)
— Se procurer, s'acquéiir. Il faut savoir se
donner des heures d'une ^ lu !■■ eir, eiive.
(Boss.1 Pierre pronta de ee- r -, pi.in-
aguerrir ses troupes, el ^e . , ,i|.iu\ait,
l'empire de la mer Noire. .\ .:i,:. Il]i<au-ra
se rfoMcr la considération que doit avoir un
homme bien allié. (Id.) Je v.iis donc me donner
le plaisir de réi)andre, arlicle par article, à
votre charmante lettre. (Id.)
— Fam. Se donner quelque clio.ie. L'acheter.
Je veux medonnernn manteau pour cet hiver.
Je veux, ce soir, me donner le spectacle. Je
vous conseille de veus donner une pendule.
— S'attiiliui T, pli mire. Il se donne l'hon-
neur de ee Mieees Se donucr la gloire d'une
chose qu ou n'a pas laite. Ces airs mystérieux
qu'on se donne, on pour couvrir son ambition,
ou pour relever son crédit. (Fléch. j Ne se rfonne-
t-elle pas une jeunesse empruntée? (Mass.)
— Fig. et fam. Se donner tes gants d'une cliose.
S'en attribuer l'honneur. Il se donne les gants
de cette réussite.
— Se donner des gants. Se vanter.
— Se donner des airs. Faire l'important, aETec-
terdes manières au-dessus de son état. Voyez
donc comme il se donne des airs I Se donner
des airs de grandeur. Je me sers d'un secré-
taire; je me rfo««e des airs d'intendant. (Volt.)
— Se donner l'air gai, l'air triste, etc. Affec-
ter, prendre un air gai, triste, etc.
— S'imposer. Les grenouilles voulurent se
donner lui roi. Vous ci'oyiez n'avoir élu qu'un
ehef. et \on= ^■^us èlps riouné Un despote. Les
ê'ie-, pu ih iiii, 1 ^ itip lligents ne suivent pas
e"u--iaui ul leiii- liiis''[irimitives, et celles
ui.-uH- qu il . se dxnnent, ils ne les suivent pas
toujours. ^Montesq.J
— Se donner de. Se frapper. Se donner d'un
poignard dans le sein. Se donner de la tète
contre un mur.
— Fig. Se donner de la tête contre un mur.
Tenter l'impossible.
— Arg. Se ta donner. Fuir. ;| Se battre. || Se
donner de l'air. S'enfuir.
— DO.f^NER. s. m. Manière, action dedonner.
Comme le donner est de qualité ambitieuse et
de prére'.rati\'e, ae^-i est l'accepter tinalilé
de soumi^-i e M i - i _'ni-.) Si le donner était
chose de ni: . .Malherbe.)
DONm: I l'eiilni ihil-Franço;s-AugU3te).
Prélat fraiieai-i, ne a liourg-Argental (Loiie),
1795-Î88'i. Il s'adonna d'abord avec succès à la
prédication, fut nommé ai-chevêque de Bor-
deaux, 183C, fut fait cardinal, 1S.r2, entra au
Sénat de l'Empire et y défendit à plusieurs re-
prises le pouvoir temporel, quoiqu'il appartint
au parti gallican.
* DONNEUR, El'SE s. Celui, celle qui
donne. Ou fait tort à ce grand ct toul-puissant
donneur île refuser son don, l'annuler et le dé-
figurer. (Montaigne.) Je ne refuse pas d'être
Iepreneur,afin qu'il soit le rfwHHeMi". (D'Ablan-
court.) Vous êtes un donneur insupportable.
(J.-J. Itoussseau.)
— Donneur rfe.Ces affables rfo«neMr* d'embras-
sades frivoles. (Molière.) Ils ne se souciaient
point qu'on les remarquât dans la foule des
donneurs de bonjours. (II. de- iialz.) De législa-
teurs, les conseillers d i;i ii ail ne: i eue ré-
duits au modeste rôle de r/ 1 I - Cor-
menin.) Plutarque me f i:i ! n : i :i :^ venir
prôner tous ces donneurs île i.,i.i:lle^ ^P.-L.
Courier.)
Médecins au lion viennent de toutes parts.
De Ions côtés hii vient des àonnturi de recettes.
(I.A FoKiAlNC)
— Z)n««earrf'ea»/'e«(/e. Celui qui se lient près
du bénitier, dans une église, pour offrir l'eau
bénite aux iidéles.
— Donneur d'eau tiénite de cour. Celui qui fait
de belles promesses sans intention de It-s
tenir. Ou dit aussi simplement :D<»»iettri/'pfl«
/;e'«(^e.
— Donneur de bourdes. Trompeur, menteur.
Appelez-moi grand fourbe et grand rfoiiBeiir de
bourdes. (Corneille.)
— Joueur qui donne les cartes.
— Comm. Donneur d'ordre, donneur d'aeal.
Celui qui passe son ordre, qui met son aval au
dos d'tme lettre de change.
— Comm. mar. Don»e«rà/asro.s.(e. Celuiqui
fait un contrat ou une obligation par écrit,
pour assurer le corps ou les marchandises d'un
vaisseau.
— Adjectiv. Cet homme n'est point donneur.
DONNEZAN. Gèogr. Petit pays de France,
compris aujourd'hui dans le dèp. de l'Ariège et
qui faisait jadis partie du grand gouvernement
de Foix. Henri IV le réunit à la couronne.
DONNOLE. S. f. Mamm. Petit mammifère
carnassier, du genre des martes, et dont les
fourreurs français font quelquefois usage.
DONON. Gèogr. Une des principales mon-
tai,'nes des Vosges, qui sépare la Lorraine de
l'Alsace; 1,013 mètres.
* DON QUICHOTTE, s. m. Héros d'un ro-
man espagnol de Michel Cervantes; type de la
chevalerie errante.
— Par extens. et iron. Défenseur, prolecteu r,
champion des dames. On rit quelquefois îles
Don Quieltoltes, mais on les estime. (Acad.)
— Fig. et par anal. Celui qui se fait le dé-
fenseur outré d'une cause, d'une erreur, d'un
parti, etc. Avec un bon cœur, un esprit juste,
une âme ardente, on se fait le Don Quichotte
du genre humain.
— Personne grande et maigre. C'est un vrai
Don Quichotter
*DON-QUICHOTTISME.s. m. Manie ri-
dicule qui ressemble â eellc dont était possède
Don Quichotte. Voilà du don-quiehottisme tout
pur.
— Quoique ce mot soit un nom composé,
l'Académie l'écrit sans trait d'union.
*DONT. pron. relat. invar, des i g. et des
2 nomb. (On le trouve écrit d'ond et d'ont dans
les anciens .auteurs ; et. lai., de-unde; formé
de la prép. de et de unde, d'uU). Il se dit des
personnes et des choses, et s'emploie pour De
qui, de quoi, duquel, de laquelle, desquels,
desquelles.
— Dont pour de qui, se rapportant à une per-
sonne. C'est moi, vous dis-je, moi, dont le pa-
tron le sait. (Molière.) Ce qui m'intéresse, moi
et tous mes semblables, c'est que chacun sa-
che qu'il existe un arbitre du sort des humains,
DONT
rfon( nous sommes loiis les cnrfinls.(.I.-J.nouss.)
C'est elle dont je liens celle Iiaule espérance
Oui llatte mes dc>irs d'une illiislre apiiareiice.
(Corneille.)
— Dont pour iliu/tiet. Une âme insensible est
u n clavier sans louches, dont on cherehei-ail en
vain à tirer (les sons. (La Biuy.) Cn plaisir
dont on est assun': clo se repentir ne peut ja-
mais être tranquille. (M"'- rie la Vallierc.)
L'homme, rf»»/ l'- ' •' '' - tni' -lins ne
sont pas il'uni' In-^ ji.iii h' ' i|M.iii i.l.iuve-
ment au volume .l.-.n . ,.r|,-, im- |- luiail pas
vivre d'herbe seule. (liuM.j
L'esprit esl iiii flambeau rfou/ la douce lumière
Ne doit poiut oITusquei- les -égards qu'il éclaire.
(Destodcue^.)
Il faut plaindre le sort du prince inforluné
Vuiil le ca-iir endurci n'a jamais pardonné.
(M.-J. DlÊSIEB.)
— Pour de luqurllr. Truioiunez à M. (le Bon-
nae m.t leconu.n-- n ■ ' i' i" i .miilié dont il
vous hon.ue. 11.1 : ',' | m- arrache une
branche du fau,i;i -in. ,,..! m, j. laie à l'arbre,
dont il se sent ju^^pie a,..,., ^. ., racines. (Xolt.)
Les Japonais suppoi lent avec une constance
admirable toutes les incommodités de la vie,
dont ils ne font pas grand cas. (Bu£f.) La vie de
l'avare est une comédie dont on n'applaudit
que la scène qui la termine. (S. Dnbay.) L'en-
nui est une maladie dont le travail est le re-
mède.(Lèvis.l Le doute est une mer agitée dont
la religion est l'unique port. (hL)
0 forlnne, ô grandeur, dont l'amorce Ilaueuse
Surprend, loucite, éblouit une ànieaiuliilieuse!(Cor.N-)
— Pour desquels. Les imbéciles, dont l'âuie
est sans action, rêvent comme lesauties hom-
mes. (Buir.)
Arriére ceux ifout la bouclie
SoulOe lecbaud et le Iroid ! (Il Foxtaine)
( dont ou peut soupçonner la valei
(CuEBir:
Vous impose
l le lardeau nécessaire.
(La ll.ir.rE.)
— Pour desquelles. Monsieur le chevalier
cause avec moi des affaires rfoat vous lui écri-
vcz.(M""' de Sév.)U n'yapasde contradictions
doHt les hommes ne soient capables. (Vauven.)
C'est une pédanterie insupportable et un soin
des plus superflus de s'attacher à corriger dans
les enfants toutcsees petites fautes contre l'u-
sa.ije dont ils ne manquent jamais de se corri-
ger d'eux-mêmes avec le temps. '.I.-J. Rouss.)
On attribue à la rij,'o.;.'nc des verlus ni'Uales
dont l'image est loujuurs respi-ciable: la tem-
pérance, la lidélile couju.'alê, la piele filiale et
paternelle. (BuEf.) Les personnes rfw(« les oreil-
les sont inégales ou insensibles se trompent
souvent sur le côté d'où vient le son. (Id.)
11 esl des blessures
Dont un cœur généreux peut rarenicnl guérir. (VOLT.)
— Pour par leifuel, par laquelle. Mon âme vit
l'erreur donl elleèlait séduite. (i:onuille.) La
beauté me ravit partout où je la trouve, et je
cède facilement a lelle douce violence dont
elle nous entraine. .Molière.)
— Pour de quoi. YmIIh icd.jnt il s'agit.Ce qui
cstceruin,uii li-n: • ■ i r/ // |.-.ioisque vous
nedouterezpa> M i - .,i..)
— D»«/,emplM\. ' ii.i.i. 1 . lu. îilpourf^rfo»/.
M. de Vignori, aluni . .>i- . nue batterie, fut
renversé par un cheval dan.s le fossé, dont il
mourut sur-le-champ. (M'"«' de Sévigné.)
(MOUÈBE.)
— Corneillea dit elliptiquement; Voilàdont,
pour l'oiià ce dont. Inusité aujourd'hui.
Mais la mon k- surp.il cunime il la r,.,olï;.il.' (ConN.)
— Peut s'employer pour Au moyen duquel,
avec lequel, etc.; mais cet emploi est plus par-
ticulier il la poésie. Les si.x pattes armées de
griffes avec lesquelles le papillon résiste au.x
vents dans le repus, la trompe roulée dont il
pompe sa nourriture... (BulT.)
! plus de I
liolei
Vont il contraint .\ugi
g pui5!3
(Mo
McilE.)
Je nourri
dans son crror lasemene
iéco
de
Des vertu
s dont il doit sanclilier le monde.
(KlC)
liai
a voix perçante et rude.
Sur
lue sorle
a tête un morceau de cl.a
de bras dont il s'élève en
r'air.
Coni
ne pour prendre sa votée.
(L*
FONTAIKE.)
Quel pouvoir a brisé l'éternelle bar
iére
Dont le c
lel sépara l'eider et la lun
éie?
(Volt.)
— Dont quelqu'un signîGaiU L'un desquels.
SDufTrez ilunc que pour lui je gante un peu d'estime.
La sienne ilnus U cuur lui lail mille jaloux.
Dont <iuel<iu*un a voulu le purdre auprès fie vous.
,Co.;xtiLLe.)
— Se place tMUJ -U!- ;r, .iiit [i- m !!■■ -'t l'ad-
jeclifaui4uel il - ' ' i-i ■ i i;'|.iouve
la manière (/"'/' - i : ■ ,■ i ii rnpset
vos études. (I(;i< \ mi- m, n-~i- / jias la
personne doiitW s'a;,Ms>aii. Iil. Les sujelsd'A-
ceste, animés par l'exemple et par les ordres
de Mentor, eurent une vigueur rfo/if Us ne se
croyaient pointcapables.Fjti.; Il pn-vovaitl'a-
venlrparlaprofimdev;iL'i'--i ni,' u !.,i^-titcon-
naitre leshummes t-i I. ~ l : / // ilssont
capables. (M.) Ln bi-nai i ■ i i- ni .il;. .me des
ro'isdonl elle avait pi.u a ;..iiu li.. ^.Mudlesq.)
— Se met imm^liaLt-nn-nL avant le substan-
tif duquel il esl lûn';jriini;, si ce substantif est
sujet. Cet homme^dotU lu mérite est reconnu.
DOOD
— S'en sép.-ire quand le substantif n'est pas
sujet. Cet li..ninie il'nit m reconnaît le mérite.
— Peui rii. ~. |i.ii. I. -on anlécértcnt, toutes
les fois .|ij il 11. Il !• ~ ilie pas un sens louche
ou cquivn.jue. lu |.îinie notis poursuit, rfo«(
le falal giinie... (.I.-U. Iluuss.)
— Avec les verbes descendre, sortir, etc., on
emploie (io»(, lorsqu'on veut e.vprimer l'action
morale d'être issu. L'hymen vous lie encore
aux dieu.t donl vous sorte/. (Itac.) Du sans ''»"'
vous sortez rappelez la mémoire, (lil.) Sansres-
pect des aieiix rfoii/elle esl descendue. (Boil.)
Misérable! eljc vis! et je souliens la vue
De ce sacré soleil dont je suis descendue! (R.iCLSË.)
Le corps, né de la poudre, â la poudre esl rendu ;
L'espnl retourne au ciel, dont il esl descendu. (L. Il \c.)
— On emploie d'où loules les fois qu'il s'agit
d'une action physique de sortie, de départ, d'é-
loignement.Commeut avez vous pu cnlrer dans
cette île d'oii vous f.nii-/ .' l. ii.i
— Lesmeilleni- ■ .pendant em-
ployé dont en ec i le néant donl
je t'ai fait soriir i. i r. .le Rome.in-
(li/n.-^t Ivir.l. .; . i .,,;.- le rei-..nnaitre
ont
champs dont
— On doit employer duquel, de laquelle, des-
quels, elc, tontes les fois que le pronom rela-
tif est préeédéd'un subslantifqtiileséparede
celui avec lequel il est en relation.
— Après c'est de, on emploie toujours que et
non rfiHi(.Cen'est pasdevousque je me plains.
C'est de lui que je veux parler. C'est de moi
seul qu'il s'agit. Les phrases suivantes sont
donc aujourd'hui vicieuscs.Ce n'est pas de ces
sortes de respects dont je vous parle. (Mol.)
Malgré les pleurs amei-s dont j'arrose ces lieux.
Ce n'esl «ne du tyran donl je nie plains aux dieux.
(CnÉBlLl.ON.)
— Arg. Dont auquel. Incomparable. Ce qu'il
y a de mieux dans un genre. Car moi, je suis
un militaire ilont auquel. (Vadè.)
— Bours.Oo/i? suivi d'un nom dénombre in-
dique le ehilTred la |h inii. I.ni l'abandon peut
annuler le mai.li.. An-i. L- ..n'ilest à 111) doul
un, signilie que ion pcui annuler lemarehe en
payant 1 franc.
DONTE. S. r. Techn.Corps du Iuth,du théor-
be,elc.,quiestraitd'éclisses taillées et plièes
en cotes de melon et collées sur le tasseau.
DOXTFON. s. m. Erpèt. Sorte de caméléon
que les nègres regardent comme un animal de
mauvais augure.
DONTOSTÉM ON.s.m. (et. gr., ; Joù;, dent ;
irt^HMv, filament). Bot. Genre de crucifères ren-
fermantdos herbes de la Sibérie, à Heurs blan-
ches ou d'un pourpre pâle.
DONTOSTOME. s. m. (ét.gr., 6i..0;,dent ;
uriri,., ouverture). Moll. Genre établi pour réu-
nir toutes les coquilles ayant des dents à l'ou-
verture.
DOMTREIX. Géogr. Bourg du caut. d'Au-
zances, arr. dAubusson (Creuse); -2,11* hab.
DON VILLE, s. m. tloi l. Espèce de poirier.
DONV (JeanJacques-Daniel). Né à Liège,
17.'j9 18l9,a découvert le zinc à l'état métalli-
que ; il imprimaune grande .ictivilé àl'e.vploi-
lation des mines de la S'ieillc-Moul.iiine, à Mo-
rcsnet,surla route de Liège à Ai.\-la-Chapelle.
*DO\ZELLE.'<. f. 'inniipt.de demoiselle).
Terme burlesi|ii.- il.' m. l'i i^ qui se dit d'une
filleou d'une Iriii ■•■'■ m ralité fort èqiii-
voqne.C'estuii.. ! : i.. Il i luiitésadonzelle.
C'est riuuneur .1. ti .1 i./. II.'.
Dés
U t
— Terme familier.
I.ors à bon cliat bon rat. et la pauvre itonzcUe
Ëlait pour en avoir profondémeiit dans l'aile
iScu
— Fille ou femme qu'on veut tourner en dé-
rision. L'air prècieu.t n'a pas seulement infecté
Paris, il s'est lèpanilii dans les provinces,
et nos donzelles ridicules en ont bumé leur
bonne part. (Mol.)
— Autrefois, Femme de distinction. Elle fait
la domelle, monsieur, et s'il vous plaît, je ne
suis point un sol. (llauteroche.)
— Bot. Genre de plantes fondé sur un petit
arbre épineux des environs de Buenos-Ayres.
— Ichtyol. Espèce de poisson qui ressemble
à l'anguille.
DONZENAC.<;éogr.Ch.-l.de canl. delarr.
de Bi ives (Corréze) ; 3,-200 hab.
UONZIOIS.OISE. s. Géogr. Habitant, ba-
bitaiiledeI>onzy.
— adj. Qui appartient à Donzy ou à ses ha-
bitants.
— DONZiois. Pays de France, au nord du Ni-
vernais, entre la Loireet l'Yonne ; cli.-l. Doniij.
DONZY. Géogr. Ch.-l. de canl. de l'arr. de
Cosne (Nièvre) ; 3,000 hab. Forges, hauts four-
neaux. Ancienne capitale du Donziois,
— DONZV. (Diniciacensis aqer). Ancien petit
pays de France, dans le Forez, compris aujour-
d'hui dans l'air, de Montbiisou (Loire).
DOODIIO. s. f. (pr. dou-di;iic Dood. n. pr.).
Bot. Genre defougèrcs polypodiacees.qui coin-
DORG
prend plusieurs espèces, loulesderAuslialie
DOomSDAY-BOOK. s. m. (pr. doumsdC-
liouk). Hist. Nom anglais du grand rôle des pro-
priétés foncières, que Guillaume le Conqué-
rant lit dresser, de 1080 à 10»6, d'après les pro.
cès-verbaux des enquêtes que ses délégués
avaient faites d.ins tous les districts du royau-
me, ceux du nord exceptés.
DOONGA. s. f. (pr. doun-iia). Navig. Sorte
de bateau plat en usage sur le Gange.
DOOI'UTT.*. s. m. (pr. dou-putl-ta). Sorte
d'échai'pe de mousseline de l'Inde.
nui'ATItlOX. s. m. Bol. Genre de scrofu-
lariées contenant quelques plantes herbacées
il fleurs bleues, indigènes de l'Inde.
DOI'riE. s. f. (en ital. doppia). Métrol. An-
cienne monnaie d'ord'Ilalie, dont la valeur va-
riait, selon les villes où elle avait cours, de 17
fr. '27 à 17 fr. 389. || On appelle aussi doppie, en
Sardaigno, la double pislole qui vaut U) fr.
noi'PLÉniTE. s. f. (de Doppler, n. pr.). Mi-
ner. Sorte de résine fossile.
DOQUET. s. m. Mus. Quatrième partie de
trompette dans une fanfare de cavalerie. On
dit aussi loquet.
DOll(Mont-). Géogr. V. mont-dor.
DOUA. s. m. Bot. Espèce de sorgho.
* DOR.ADE. s. f. (rad. dorer] . Ichtyol. Nom
vulgaire du cyprin dore, importé en France, où
il fait l'ornement de nos bassins, à cause de
l'éclat et de la variété de ses couleurs. || Pois-
son de mer à écailles dorées.
— Astron. Constellation .■.iiii|..i-.i le vingt-
neuf étoiles,et située au |j'.l l'i-ii .1 I r. clip-
tique, au-ilessusdli Navii '.■ nu I I. 1. h. valet
du peintre, la Uéticule rh..inl' .i I.' il l.- l'.raud
Nuage.
* OORADILLE. s. f. (rad. doré). Bot. Nom
vulgaire des fougères du genre asplénie.
DOR.ADON.s. m. Ichtyol. Poisson du genre
coryphène ou dorade.
DOIt.AGE.s. m. (rad. dorer). Action de do-
rer. Dorage d'un dôme.
— Art culin. Couche lé.gère de jaune d'oeuf
ilont on enduit la croûte de la pâtisserie.
— Techn. Aetiondecouvrird'unebelleéto(re
un chapeau commun, pour le faire paraître
plus lin à l'extérieur.
DORALIS. s. m. (él. gr., Siçx,. lance). En-
tom. Genre d'hémiptères hr.mopiêies, tribu
des aphidiens, qui a piuir tv]... I-- .1 .r.ilis du
pin, qui se trouve aux onMi-n- iL- .Nu'.'.
boR.A.MIE. S. f. Uorliç. Vaiielr île tulipe.
DOR.VXCIIEIl. V. a. l"conj. Arg. Dorer.
DORAXITE. s. f. Miner. 'Variété dechaba-
sic.
DORAS, s. m". Ichtyol. Nom d'une espèce de
poisson du genre silure.
DOR.ASOME.s. m. (étym.gr., «!,5»,peau-,
ow;*a, corps). Entom. Genre de coléoptères té-
traîmères, famille des curculionides gonato-
cèrcs, qui a pour type le dorasome cou vert, ori-
ginaire lie la Cafrerie.
DORAT (Le). Géogr. Ch.-l. de canl. de l'arr.
de Bellac (Ilaule.Vieniie),sur la Sèvre ; -2,900 h.
Église du x*' siècle.
DORAT ou DAURAT (Jean). Né h Limo-
ges, mort en liiSS, fut directeur du collège de
Coquelet, professeur de grec au Collège de
France, lûGO, re^iit de Charles IX le titre de
poète royal ;sesdisciples,commc Ronsard, l'ont
mis dans la pléiade.
— DOUAT (Claude-Josepb). Né a Paris, 1731-
1780. écrivit des tragédies médiocres, des hè-
roïdes, dos contes, des fables, quelques épîtres
agréables ; le genre fade et maniéré de Dorai a
pourtant fait école.
— DORAT CUBIÉRES. V. CDBIËRES.
DORATAXTHÉRE.s. f.(él.gr.,«.;^u,iifa-
To,-, lance ; àvdr.ni, anthère). Bot. Genre de .scro-
fujarièes, constitué pour une plante annuelle
et ramiBée de la Sénegambie.
DOR.ATION. S. m. Bot. Syn. de cdrtisie.
DOR ATOM VCE. s.m. (et. gr., Sdov,*dp«Toç,
l.ince;ii.ixvi:, champignon). Bol. Genre de cham-
pignons filamenteux.
DORC.ACÉPn.ALE. s. m. (et. gr., Sopvià;,
iliivrriiil ; /i;'/i>i, tête). Entom. Genre de co-
l.-.i[.iri. - I tiamères, familledes longieornes,
.pu .1 |...iir •■-pèce principale le dorcacéphale
èrailledu Mexique.
DORCACÈRE. s. ni. (et. gr., îo?«à,-, che-
vreuil ;x£'pa;,antenne). Entom. Genre de coléo-
ptères tètramères, famille des longieornes, qui
a pour type le cérambyce barbu, du Brésil.
DORCADION.s.m.(dùgr. «!>f7iiir,-/,jcune
daim). Entom. Genre de coléoptères tètramè-
res, famille des longieornes, qui a pour type
le dorcailion couleur de suie, commun dans les
prairies il'Europe.
— Bot. Genre de mousses.
DOUCAS. s. m, ou DORCADE. S. f. (du
gr. {ofKi;, chevreuil). Mamm. Nom spécifique
de l'antilope gazelle.
DORCASCHÈME. s. m. (pr. dor-ka-skéme ;
ét.gr., iofxii;, chevreuil: o-/.i;|i«, forme). Entom.
Genre de coléoptères tètramères, famille des
longieornes, dont les espèces sont originaires
des États-Unis.
DORCASOME. s. m. (él. gr., «of»«î, che-
vreuil; o£i««, corps). Entom. lienre decoleo-
DORE
1265
plèrestèlramères, famille des longicornes,quià
pour type le cérambyce de l'hièblc, joli insecte
bleu, du Cap
DORCATIIÉRIUM. S. m. [pr.dor-ka-lé-ri-
omm;àl. gr., Jofx4;,chevreuil;0iiifiov, animal).
Mamni. Nom scientifi que des cerfs fossiles.
DORCATOMIÎ s. m. (él. gr., So}«4,-, che-
vreuil ;T(,;iri, portion). Entom. Genre de coléo-
filèri's penl.'iuières, voisin des vrillettes,et qui a
pour type le dorcatome de Dresde.
DORCE. s. m. Entom. V. dorccs.
UOROilESTER (Dorccstritt, Diiniovaria ou
Durnium). Géogr. Ch.l. du comlé de Doiset
(Angleterre), a 181 kil. S.-O.de Londres, sur la
Frome. Ville très ancienne, avec un camp ro-
main appelé h..idea Castle, aux environs;
5, loO hab.
DORCL'S. s. m. (él. gr.,«ip»àî, chèvre sau-
vage). Enlom. Genre decoléoplèrcs pentamè-
res, tribu des lucanides, établi pour un assez
grand nombre d'espèces qu'on trouve en Sar-
daigno, dans les Pyrénées, en Australie, elc-
DORDOGVE {Duranius). Géogr. Rivière
de France, nail dans le Puy-de-Dôme, au mont
Dore, ou elle est formée de deux ruisseaux,
le Dore et la Dogne. Elle traverse la Corréze,
le Lot, la Dordogne et la Gironde. Au Bcc-
d'Ambès, elle se réunit i la Garonne pour
former la Gironde. Elle reçoit la Cére, la Vé-
zère et i'isle. Son cours est de -ifiâ kil,. dont
■292 sont navigables. Le flux y produit le mas-
caret, sorte de barre d'eau haute de .1 à 5 mè-
nes qui remoule la rivière pendant 32 kil. et
renvei-se tout sur son passage.
— DORDOGNE. Département du S.-O. de la
France, dans le bassin de la Garonne, liomé
au N. jiar les départ, de la Chaieule et de la
Haute-Vieiine \3. l'E. par ceux de la Corréze et
du Lot; au S. par celui du Lot-et-Garonne ; à
10. par ceux de la Gironde et do la Charente-
Inférieure. Il a été formé du Pèrigord et de
portions do l'A.:,'èuois. de l'Angoiimois et du
Limousin. Sa superficie est de 918,-2ô6 hect.,
et sa popiil. de 492,000 hab. Il a pour chef-lieu
Péri gueux, et renferme cinq arrondissements .
Périgueiix, Bergeiac,Nonlron.Ribérac, Sarlal ;
17 cantons, 582 communes. Il a un évêché à
Périgueux et deux églises consisloriales. U
relève de l'académie et de la cour d'appel de
Bordeaux, ainsi que du \i° corps d'armée(Li-
moges). Ce département présente de nom-
breux plateaux coupés d'étroites vallées, sur-
tout d^n- 1. - -irr nli-i-sements de Nontron et
de Sari I' I ' ;■ ;t par les ramifications
assez i - I - monts du Limousin et
du Perij I ! I . ! '■■ 'li'S vins, qui est con-
sidérai.!. . .-i : : - I .!..-- = . 5 du pays. L'é-
lève du -: - i . I . : . ' ' iiiiportantc. On
exploilr i. 1:. . III II : 1 1. 1 1 ' iii.'ulièreetlefer.
L'indusiiM .11-1-!. .1 m- |. - M -.mes à fer, les
papeterie^, les tanneries, les huileries, distil-
leries, etc. Le département est arrosé par la
Dordogne, l'IsIe, la llauto-Vézère, la Dronne,
Ole.
DORDRECHT Ou DORT {Dordracum).
Géogr. Ville des Pays-bas (Hollande méridio-
nale),à lôUil.S. E.ile lloltei'dam,sur un bras
de la M. Il-, iii]'. I. 1 1 .Mi-r\vcde. Elle est dans
une ile. .. : I ■ i 111 lac. Moulins à huile,
chanli.'i- I , Il ,n,veri'esà vitre,raf-
fineries .1. -. 1 . i !. -nrrc; 28,000 hab.
— Hist. Sijnadc Je Uordreelit. Synode natio-
nal, convoqué en 1618, et dans lequel les ar-
miniens furent condamnés et excommunies
par les sociniens et les calvinistes, leurs ad-
versaires.
— Union de Dordrecht. Assemblée qui se
linl à Dordrecht en 1.571, et dans laquelle les
provinces de Hollande, de Zélande, de Frise
et d'VIreclil.ac déclarèrent indépendantes et
nommèrent le prince d'Oran.ge stathouder.
DORE (Monll /ivri/iiM/v nmts). Géogr. Mas-
sifdemontasn. -. I m I ^ lu Puy-de-Dome,
qui donne sou i • ' i. m. m des monis
d'Auvergne c..ii.|i: . .ni. :.i ehriine de la
Margeride et cçlu- .les li..iii.-s. Il a pour som-
milé principale le pu y de Sancy (1,88b met.),
la plus haute montagne de l'intérieur de la
France.
— DORE. Rivière de France (Puy-de-Dôme),
qui passe à Ambcrt cl se jette dans l'Allier,
après un cours de 130 kil.
— DORE. Ruisseau qui descend de la partie
la plus élevée du mont Dore. Uni à la Dogne
il forme la Dordogne (Puy-de-Dôme).
— dore-l'église. Bourg, du canl. d'Ariane,
arr. d'Ambert (Puy-de-Dôme). Eaux minérales
fréquentées; 2,0(Xlhab.
DORÉ, ÉE. part. pass. du v. Dorer S'em-
,1 I . , h iiN I |,. 1- l... - \r-cntdore. Cein-
1 ,', I 11... I III .I.iré. Des lam-
, ," 1 I , 11. i, lient en foule
I , , . 1 II ]. - palais dorés.
\ i . , - .1,]. , il. -inents (/ori''5 qu'un
l', , . , I I i. - airs du monde; mais
I ,,..,,■ II. - Tnvstéres danslachaii-
: Jup.i
llo
_ Qui a des jalons ou des broderies d'or.
Un habit doré. Un laquais doré.
.lamais en son habit doré
Tant de richesses u'éclalèreut. (Malherbe.)
— Qui est en or. Il faudrait craindre peu
pour -la toison dorée. (Corn.)
— Oui a la couleur do l'or. La partie laté-
rale du chéilodiplèrc Maurice esl rf<>;'e«,(La-
cép.) Dans quelques-unes de ces mines, les
139
1266
DORE
DORI
DORI
DORM
lils horûontaux étaient comme dorés du soufre
qu'elles conl:enaeat. IButî.)
— Parexlens. Jaune ou tirant sur le jaune.
Uoissons (torées. Les fruits Jorés de l'automne.
Ainsi placé, le chasseur sert avec un plaisir
Iraniiuille les pitits pains à croûte rfoiM.
(lirill.-Sav.l .\ux riantes prairies.au.v moissons
tories, â l'abondance des fruits, à la grâce et
aux parfums des lleuves, les autels do la re-
connaissance, {k. Martin.) Le soleil sur les
monts cuit la grappe dorée. (Del.;
Pour YOds, aux e>|wliers. aux raiiiMiix lie la treille,
Peadta grai>|>« rfJ'W el la itonitue vermeille. tDEULLK.)
— Se dit aussi des objets auxquels les
ravons du soleil donnent une couleur d'or. Il
semble que le soleil ix'pose éternellement sur
les anxles dorés de ses crêtes. (Marech. Su-
cliel.) Ils arrivèrent par un de ces beaux ma-
lins d'automne doux el dorés, qui semblent un
été apaisé, allégé de sa chaleur brùlanlc et
lom-de. (-*. Daudet.)
— Fig. En parlant des cheveux blonds. Une
ebevelui-e dorée. Dos cheveux dorés.
— Fig. Hcureu.x.
Fav.
HCflW au siècle dprê de Sa
— Fig. Riche, abondant. Ils se retirèrent
dans une piHile ville d'Allemagne... et vécu-
rent tlans une médiocrité peu dorée. (J. San-
deau.)
— Fig. et poél.Par des fers dorés se laisser
enchaîner. (Corn.)
— Fig. Mois dorés. Paroles flatteuses.
(La Fo.\t.)
— Loc. prov. .\roir la laiiijiie dorée. Tenir
des discours séduisants.
— Prov. BoHHe renommée vaut mieux que cein-
ture dorée. \\ A rieille mule frein doré. Se dit
d'une vieille femme recherchée dans sa toi-
lette. Il Un mors doré ne rend pas un cheval meil-
leur. \]ll est doré comme un calice. Se dit d'une
personne qtii a des habits chargés de galon
ou de broderie d'or.Ce suisse est doré comme
un calice.
— An culin. Sonpedorée,polagctforé. Soupe,
potage qui a une couleur jaune, qu'on dore
avec^ilu safran. H Dans un sens an:doguc : Pâte
dorée. Pâtisserie dorée.;! Rôti t/Drc'.U'jti auquel
ta cuisbun a donné une teinte jaune.
— HisU Cheraliers dorés. En Angleterre,
Gentilsb< <mmes qui avaient reyii l'ordre i le che-
valerie.et aux pieds desquels on attachait des
éperons dorés.
— Hist.mod. Jeunesse dorée ou troupe dorée.
Milice irrégulière composée de jeunes gens
de la classe riche el moyenne, qui, â l'insti-
gation de Fréron. se forma dans Paris, vers
ia fin de 17UI, pour soutenir les thermido-
riens, tl Par cxtens. Ensemble des jeunes gens
riches et menant joyeuse vie. La jeunesse dorée
de Paris n'est souvent que de la boue vernie.
(L.-J. Larcher.)
— Philol. Vers dorés. Vers sentencieux at-
tribués à Pythagore. || Il y a aussi les épttres
dorées de Guévare, le livre dore de Marc-Au-
rèle, la légende dorée des saints, la légende
dorée de Jacques de Voragine.
— Techn. Vermeil doré. V. vermeil.
— Véner. Fumées </««'«. Fumées de cerf qui
sont jaunes.
— DORÉ. S. m. Techn. Dorure. Le doréd'une
glace. Le doré d'un chandelier. Le doré d'une
pendule.
— Bit. Doré de soufre. Espèce d'agaric d'un
roux doré en dessus, d'un jaune de soufre en
dessous, et qui croit aux environs de Paris.
DORÉ Paul-Gustave). Peintre et dessina-
teur français, né à Strasbourg, 18.3J-1883, a
fait un grand nombre de tableaux, dont quel-
ques-uns de dimensions colossales; il s'est
aussi cicrcédansia sculpture. Mais son talent
éclate surtout dans les nombreuses publica-
tions qu'il a illustrées : les OEuvresde Rabelais,
la Légende du Juif errant, les Contes drôtati-
gaes de Balzac, la Diriue Comédie Ae Dante,Ies
tables de La Fonlaine.Don Quichotte, \cs Contes
de Perrault, la Uibie, plusieurs poèmes de
Tennyson. etc.. etc. Toutes ces œuvres se dis-
tinguent par une verve, une originalité et une
puissance d'imagination qui font de Doré un
artiste uniquedansson genre, el l'un des pre-
miers parmi les dessinateurs du xix» siècle.
DOIIÉ.4S. s. m. {pr. doré-a.is). Comm.
Mousseline on toile de (»ton bleu blanc, qu'on
apporte des Indes orientales, et particulière-
ment du Bengale.
DORÉE, s. f. Icbtyol. Nom vulgaire des
poiss'jns du genre zée.
— Mince tranche de pain, sur laquelle on
étend une couche de beurre ou de confitures.
— DORÉES, s. f.pl. Véncr.Fumées jaunes du
cerf.
DORELOT. 8. m. Enfant gâté. (Babelais.)
DORÉME. s. f. (du gr. ii„.v^ présent).
Bot. (ienre de la famille des apiacées, formé
(lourdes lierlies bisannuelles indigènes du la
Perse, et posséiani des vertus médicinales.
DOR-ÉMl'L. s. m. Comm. Mousseline à
fleurs que les Anglais apijortent des Indes
onentales.
*DORÉXAVASIT. adv. (par contract. du
d'ores en avant, de cette heure, de ce nvimenl
en avant). Désormais à l'avi'iiir. Aii^si tiihii
cœur d'ores-en-aianl tourncM-t il l'iiimn-
vers les astres resplendissantsili' \ >. v<u\ .il i
rabics. (.Molière.) Au lieu de ili|il"i. i l.i iumU
des autres, rfore«aran/ je veux aiipif mil e .11-
vous à rendre la mienne sainte. (Boss.^ Dus
Limousins fort simples demandaient il un pape
qu'il leur accordât dorénavant deux lëcolles do
blé pour chaque année. — Volontiers, à condi-
tion que dorénavant vous ferez durer votre an-
née vingt-quatre mois. (Sallenl.)
II ili>L> quelque clio
I qu 0
laii-e à'nia lèle.ll lerirelMIiien. (LaFontaike.)
— Corneille a dit dans le sens de Depuis
loi-s: Et le Ironc sous les Ilots roule dorénavant.
— On a dit Dorénavant î,w,dans le sens de
Tant que.
n01CK\E. s. f. (du ?rrr. <, . ,. \nn,;--). Bol.
Arbrisseau du Japon.d.i < i i il. !.. -..lanées.
* DOREIt. V. a. l' ■' m . I 1. 1 I iL.rfcan-
rflrc, pour rtf/rrtrf', iiiè ^ijiii!,. i.ul. aurum,
or). Enduire d'or moulu, couviir de feuilles
d'or. Dorerdola vaisselle. Dorer un calice. Do-
rer à plein or. Dorer des plafonds. On dore les
métaux, le bois, le papier, etc.
— Chamarrer de galons dorés. Dorer une
livrée.
— Cet homme cxt fin à dorer. Se. dit d'un
homme très fin, par allusion à l'orque l'on em-
ploie pour dorer.
rncnt point le sarcasme
\'\^ilnr,-nr -l'i
.-lin-,..
de .k'aiiii:h,.'i 11.' lui . u ii.n- I m ..n ,|ii<ii
il difft-l.' .Ir |,|I1-|.'IU~ .i.- - -U,-l- .|U..- |.'
rfucf pour c.nivnr leurs, m ili^ ■ -. IIliii i IV.
— Fig. Dorer lesft'i--- Ciipr I. -..r\iUKle
sous une apparence iii'mm- h-hii h .
— Fig. Rendi-e plus iluu.v, plu» iiipiin table,
embellir.
Que j'aime à voir le lion lier:
Um
(lu
— Fig. et par extcns. Donner une couleur
jaune. Les épis qui dorent nos guèrels. (J.-B.
Itousseau.) .K la fin de juin, il n'est pas rare
de rencontrer une pièce de blé qui dore une
lieue de terrain. (E. About.)
ît poét. Couvrir de reflets dorés, en
1 snlril, de la Uimiorc. L; soleil se
- iiiiih I des montagnes.
- ' M niant de l'orient
■ - ' .< incnt les hémis-
pai-lai
levai I
(Fén
au r
pl.ùn
Du .uU'il ki i.i)uii& i.aU>ants
Doretit iléjâ la cime Je& nionliiyiies.
(.LATOUli-LAMONTAO.'.K.)
— Dorer de.
J'appris  Oislingiier sur le céleste azur
Ces gloltes dont Newton mesura la cairièie.
Et que l'autre du jour àore de sa liiiiiiéie.
(St-L.,mi.eut.)
— Art culin. et Pâtiss. Dorer un pâté, un yà-
teau, etc. Metlre une couche de jaunes d'œtifs
délayés sur un pàtù, sur un gâteau, etc.,
avant de le mettre au four, alin qu'il pienne
en cuisant une belle couleur jaune.
— Mar. Dorcrim vaisseau. L'enduire de suif
à l'extérieur.
— Pharm. Dorer /«pZ/tt/^.Larecouvrird'une
couche d'orpourqu'on ne puisse pas en sentir
l'aniertume.
— Prov. Dorer la pilule. Adoucir pardc bel-
les paroles l'amertume d'un refus, d'un ordre,
d'une proposition désagréable. Consoler d'une
disgrâce, d'un refus, en raccompagnant de
promesses ou de paroles bieiiveillanles. Il s'en-
tendait â rfo;rï' la pilule, cet ami-là.(De Guérie.)
Vous vous entendezfort bien, d'ailleurs, à do-
rer les pilules les plus amères. (Mérimée.)
— Techn. Dorer sur bois. Applique/ de l'or
en Teuille et en quarteron sur des morceaux
de sculpture, comme cadres pour tableaux,
pieds de table, etc. || Dorer mr Iranehe. Appii-
quer du Vqv sur la tranche d'im livre.
— Tir. d*or. Appliquer plusieurs couches d'or
en feuilles sur un lingot d'argent.
— SE DORER. V. pron.Èlre doré. Ces métaux
ne se dorent pas facilement.
— Prendre une teinte jaune. Les moissons
se dorent. Ces blés commencent â se dorer.
Déjà le ciel se dorait des premiers rayons du
soleil.
* DOREUR, EUSE.s.Celui,celle qui dore.
Doreur sur bois, sur métaux, sur cuir,sur plâ-
tre, sur carton, sur papier, etc.
— Techn. Doreur argentcitr. Celui qui dore,
qui argenté, et même qui bronze toutes sortes
d'ouvra.ifes,
DORÉYÈNE. adj. (de Doreij, nom géogr.).
Arachn. QualiOcatif donne â une épeire de la
Xouvelle-Guinée.
DORI. s. f. Embarcation américaine pour
la pèche de la morue.
DORIA. Illustre famille de Gènes, alliûe
aux Spinola. Ils luttèrent contre les Fieschi el
les Grimalid qui étaient guelfes après les
avoir expulsés, 12î)*ï. iKsDoriael les Spinola se
ilisputûrent l'autorilé. En \K\% te peuple, fati-
gué, cs<*l>it du f»oiiv"ir le*; familles nobles.
— noRlA (André). Néà OneilleaWR-lnCA spf-
it .jnbni.l surt.MT.-|'l'i^ieur^i.rin.-..^ii:,h,.M<.
MH^ Cil ^y\•- vin. Lulii- Xll.rl îr- .1. ^ II, t im.MIIi
ut.iMa
r le ru
au i'-
courtisa
donna â Ch
dela(l..iii!ii
con^tii.i 11 !' (.' i.i'-.IIsecondaCharles-Quint
dans -. -1 \|..'.iit.Mii~ do Tunis,15a5.ct d'Alger,
1511. L'i iiirr .^ nu '. ntait deranf /H/.dit>ail-on. Il
conserva la l'Iii- -iin-l'' lulluence à Gènes,
triompha en l->iT -l' l.i . ni-|.iralion des Fies-
chi et la l'épriiii i 1 i.j'.iii ■u-fuicut.
DORIDE(/>f;;7.si. Guogr.a^c.La/)o;7rferf•£H-
;•o;J^î était une région montagneuse de la Grè-
ce ancienne, auS.delaXhessalie, à l'O. de la
Phocide, à l'E. de l'Êlolie. Elle était arrosée
par le haut Céphise. Les villes étaient; Acy-
phas, Bœum, Érinée et Carphée. ||_ La Doride
rf'/lA7>,â ro.de la Carie, sur la mer Egée, com-
prenait les villes d'IIalicarnasse et de Cnide,
Cos, dans l'île de ce nom, Lindos, Cainiros et
lalyssos, dans l'ile de Uhodes, colonies des Do-
riensd'Argolide, qui formaient Vîlexapole.
— DORIDE. Géogr. Nom d'une éparchie ou
sous-préfecture du département ou nomarchie
de Phocide dans le royaume actuel de Grèce.
Elle correspond à la Doride d'Euiopc des An-
ciens.
ufi-Moll.
i'.'nt les
v^MUâla
uille.
DOHIE. s. f. lîol. Syn. de soudauo.
* DORIEX, EKNE. S. Géograph. Habitant,
habilanle de la Doiide. Les Duriens formaient
l'unedi-- t[ii.iiii; iiilms de la nation des Hel-
lènes; lU il'' ■ t II iih til, dil-oii, de Dorus, l'un
des tr-'i- m- 'I II' II' n. D'abord établis dans la
Tliessalic. ciitiu le ["ruée et les monts Cam-
bnniens, ils occupèrent ensuite la Dryopie, à
la([uelle ils donnèrent le nom de Doride. De
là, ils envahirent le Péloponnèse, au xii" siè-
cle av. J.-C. et s'emparèrent de la Me^séiiie,
de la Laconie et de TArgûlide. Les Doricnsdé-
Iruisirent, dans les pays dont ils furent les inai-
tiesjesg.-uu.s de la rivilisatitiu. en fondant
1'- ii..ii\-ii- il'. III.' ,'ii-i^I...' il;i' Ij il 'Tante, Op-
!■ K l'i' .- -■ ,■ 1.1 [>i-inci-
p.ll,.
nlre
iip'ii ■■!■■ ■■■ h',' , . -I l'un des
-■1 .II' 1- 1,1 tl- .1'' I lu- 1- I - _ ; ■■.■>[ii.'. Les Doriens
i-irl-'! ''iii ,|, - ,.,!,.,,■. - ■! i:i- j:i Doride d'Asie;
,1 ^l.ii:..-,,, 1 tf-'. ,1 M- ! ■-. 1 iirra, Égine; â By-
z^iic:, a Cia'cyic; a (.yr.jntj t-n Afrique; à Sy-
racuse, Selinonte, Agiigenle, Messine en Si-
cile ; à Tarente, Hèraclêe, Brindes, lïhégium
en Italie, etc.
— adj. Qui appartient à la Doride ou à ses
habitants. Les usages doriens. Les mœurs do-
rienncs.
— Lilt.Cowf'(//t?(/o/7V/(«P. Genre cultivé dans
les cités doriennes.
— DORiEN ou DORIQUE, adj. ct S. ui. Philol.
Un des quatre principaux dialectes, qui, avec
la lan;.:iin ^ 1 1 1 -ja i l'f' nu roinnume des anciens
Ilellfu. -. - 1- Il il .. ! II!- h - œuvres de l'an-
tiquit' -I' |ii I, h ilii ['■ lut d'abord parti-
culier a'i\ i.i ' I -■ ' ' it'ii'' aii\ rnv irons du Par-
nasse. '■! jM-v I . h~ini..' aux Lacédénioniens et
aux lialii(:n.i- 1 \i _■ Ms;il est moins mélodieux
((ue I.mImi ■{ -uiiiiii que l'ionien, le plus
doux cl II' l'Iii- pni lies quatre dialectes. Le
dialecte f/rt/ /CM était parlé dans le Péloponnèse.
(Acad.) Pindare et Théocrite ont employé le
ilorien. (!d.)
— Mus, anr. l'n (V-9. trnÎN plus anciens modes
de la iipi-ii[n. A--- >\v ■■■-. lui'-i nommé parce
qu'il avait l'i'' .1 .il' a- I ■ i. a ^a.u'^e chez les Do-
riens, et h' plus L'iavc i.n !-■ plus bas de ceux
qu'on a depuis appelés aullienliques.
— L'Académie ne donne ce mot que comme
ailjectif et stibstanlif masculin.
DORIÈ\E. S. f. Bot. Syn. d'ACRONYCHiE.
DORIMÈIVE. s. ni. Ilorl. CEillet panaché,
pourpre, sur un fond blanc.
DORI\E. s. f. Bot. Genre de saxifragacées,
renfermant des plantes herbacées annuellesà
lleurs jaunes, sans corolle, qui croissent dans
l'Europe, l'Asie médiane, le Népaul, etc.
Doieim:. '-. I'. lie />oW«c. nom d'une sui-
vantc tl.ni- l.i . .aii-.lie Tartufe). Tliéàt. Sou-
brett'- ili 1 .111' i-'ii 1 ipriioirc, intrigante et libre
avec sa inaïUe-^se.
— Fig. Femme intrigante. C'est une Dorine.
DORIPPE. s. m. Crusl. Genre de décapo-
des bracbyiires,établi pour cinq espèces quise
trouvent dans la Méditerranée el l'Adriatique.
DORIPPIEN, EWE.adj. Crust. Qui res-
semble à un dorippe. |I dorippiens. s. m. pf.
Tribu de crustacés qui a pour type le genre
dorippe.
DORIPPITC. adj. 2 g. Crust. Syn. de do-
RIPPIEN.
* DORIQUE, adj. 2 g. Hist. Qui vient des
Doriens qui appartient aux Doriens. Ordre
dorique. Dialecte dorique, etc.
— Doiiiui^E. S. m. Arehit. Ordre d'architec-
liiredont le eaiaetéri* spécial (;-.iire\prinier la
force et la solidité, et qui se dislingue princi-
palement des autres ordres par l'absence de
tonte base, la colonne posant sur le soubasse-
niHuf o-.-ii'-ral, sans tore, sans socle et sans il-
1- '. !.'■ 'I ! l'ine. longtemps attribué aux Grecs,
I <; ! ■ I unité dos Égyptiens; les deuxder-
lii- 1 - \i\ p "jt-es deBeni-Hasson, qui remontent
au ix-^ ïaecle avant J.-G-, offrent le véritable
type du vieux dorique irrec. U y a le dorique
grec et le dorique romain. (Acad.) On a rap-
pelé le dorique., l'ionique et le corinthien. (La
Bruyère.)
— Dorique grec. Le véritable ordre dorique.
— Dorique romain. Altération du dorique
grec, chez les Romains.
— Un dorique. Un petit ordre de pilastres. \}ii
dorique régne dans tous les dehors. (La Bruy.)
— Philol. V. DoniEN.
DOP.IQUEME.XT adv. D'après le dialecte
dorique. Mot employé doriquement.
DORIS. S. f. ;>le Doris, nom rayth.). Moll.
Genre de mollusques gastéropodes, dont les
espèces, ordinairement parées d'une couleur
très agréable, vivent presque immobiles sous
les pierres, dans la vase, entre les racines des
plantes marines.
DORIS. Myth. Fille de l'Océan et de Tê-
thys. Elle épousa son frère Nérée. Les 50 Né-
réides sont ses lilles.
— DORIS. Astron. La iS" planète télescopi-
que, découverte le 17 septembre 1857 par M.
Goldschmidt.
DORISMÈNE. s. f. Hort. Anémone qui a
ses grandes fleurs incarnates mêlées de blanc,
et la peluche rougeàtre.
DORITlS.s. m. (surnom de ÏV«u*).Entom.
Genre de lépidoptères diurnes, qui a pour type
le doritis apoUon, bel insecte des environs' de
Smyrne.
DORKI\G.adj.(de Dorking, bourg d'Angle-
terre)- Se dit d'une race de poules.
DOlti.KW^ I. u.- .i.i > ■"ii-alie, né à
Pan-. !"'!-' 1".: *. i ; .: ..,,■ | '■ i ■ ■..-. h-rable à
la Lij-i; I r - ' ^ • -■ - I r ■ ■l'^'seontre
llenii n. .j'. i'j^h .A 1-yji. l! -...'i,i:M Mayenne
contre les Seize. Pioscril après la rentrée de
Henri IV à Paris, 1591, il se réfugia â Anvers,
ou il demetu'a neut ans. Arrêté â son retour,
mais relâché bientôt par l'ordre du roi, il s'at-
tacha dés lors à Henri iV et â sa famille.
DORLOT, OÏÏE. s. (et. ceit.,(fo/*R Cares-
ser). Se dit daus Rabelais pour signifier Mi-
gnard. f] Se ditencorcdans l'ouest de la France
"pour Enfant gâté.
DORLOTÉ, ÉE.part.pass. du v. Dorloter.
S'cmpl. atljectiv. Traité délicatement. Enfant
dorloté. Petite fille dorlotée. Comme j'aime à
être dorlotée, je ne suis pas fâchée que vous
me plaigniez. (M"'" de Sévig.)
* DORLOTER. V. a. l" oonj. (rad. dorlot).
Fam. Traiter avec trop de délicatesse, avec des
soins complaisants. Dorloter un enfant. Qui
me dorlotera et me viendra frotter, lorsque je
serai vieux'.' (Mol.)
Fig
Vn enfant cju'on a dorloté
Moin:
i roMigâli
liédaul qui le régente. (Vitalis.)
-^ SE DORLOTER, v. pron. Se délicaler, cher-
cher ses aises.Dans quelques jours, je me pro-
pose de me (/«/■/tf/^/'etdemeguérir.(Mérimée.)
DORLOTINE. S. f. (rad. dorloter). Sorte
de dormeuse assez longue iiour s'y coucher
entièrement.
DORAI AILLER, v.n. l'« conj. Dormir d'un
sommeil interrompu.
DORM.A.X. s. m. Ichtyol. L'n des noms vul-
gaires de la torpille.
DOR.M.4XS. Géogr. Ch.-I. de cant.de l'arr.
d'Épernay (Marne) ; 2,-200 hab. Commerce de
vins. Henri de Guise y battit les auxiliaires
allemands des protestants français dans un
combatoù il reçut imc balafre qui lui valutson
surnom de Balafré. 1575.
DORMAXS (Jean de). Cardinal, né à Dor-
nians, fut d'abord avocat au Parlement, puis
évèque de Beauvais, ct, sous Charles V, chan-
celier de France. Il fonda le collège de Beau-
vais à Paris, 1370, et mourut en 1373.
DORMANT, part. prés, du v. Dormir. Qui
dort. On voit des gens veillant la nuit et dor-
mant le jour. Je connais des personnes dor-
mant d'un sommeil si profond, que le bruit de
la foudre ne les réveille pas. La belle au bois
dormant. (Perrault.) Vous m'êtes, en dormant,
un peu triste apparu. (La Font.)Les chiens jap-
pent souvent en dormant. (Buff.)
M.Tis lie rp souvenir mon âme possédée
A il.'iit liii^, en donnant, revu la même idée. (Rac.)
— Fi..;, cl prov. Le hienlui vient en dormant.
Le bien lui arrive au moment oti il y pense le
moins.
* DORMANT, ANTE. adj. Plongé dans le
sommeil. Nousdisonsque chez l'homme éveillé
il y a percussion de tou t l'organe, et chez l'hom-
mo dormant iln'ya qu'ébranlement de la par-
lie qui avoisine le cerveau. (Brill.-Sav.)
J'ai vu la beanté même et les grôccs dormantes.
Un doux re^ouveiûr de cent clioses cliarmanUs.
\\..K Fo^TAl^E.)
.MIi-j: donc de ce pas. par de saints hmlemenU.
Vous-nitinies appeler les chanoines dormants. (BoiL.)
l'n liilin que l'enfer a vomi sur la terre
r»ur faire aux gens dottnanls une éternelle
(RE.
-Fig. La jeune fille sentait son ;
,jus
DORM
DORM
qni>-l:\ (hniiniilr. sf révélera elle dans ITime
,!,• Viiu-iiii.. l.nnarii,,,..)
— ijiii I ~i iiriiii i|lllr■.llllinecoulcpas,cnpar-
l.•lll^ de Ir lu i.r, mis roulaient Inurs eaux
rlairc's;i\rc i .,|ii.liii, .l'autres avaienl unn eau
paisililo el ilfirmiinle. (l'en.) Le saule aime un
eau vive et l'aune une eau Uormantf. (Delille.)
0 toi» qui sur Ips l«iijs qu'une eau donnrintc mouille,
Vis cumbaUi-e autrefois le rat et la grenouille. i Bon..)
]l voit sous sou pouvoir et les ruisseaux limiiides,
Elles marais dormants, et les fleuves rapides. (Un.)
Tantôt son liras actif, dcssérliant les marais.
De leurs rformimfcs eaux délivre les guérets. (Id.)
— Par exlens. el n.îur. Eau dormante. Se dit
(le tout ce (nii est sans aninialion. Les bons
historiens fuient, cuninie une eau (tonnatUeet
mer morte, des narrations calmes, pour rega-
crner les seiliiions, les guerres, où ils savent
que nous les appelons. (Montaigne.)
— Loo. prov. ;/ ne faut pas se fier aux eaux
rfon«a«/cï. Se dit de ceux qui cachent d'arden-
tes passions sous une apparence froide.
— Klus. Animal dormant. Celui qui esl placé
dans l'attitude du sommeil.
— Constr. l'ont dormant. Pont qui ne se lève
point, par opposition au pont-levis.
— Mar. Manœuvres dormantes. Les manœu-
vres d'un navire qui ne sont jamais dérangées,
telles que les haubans.
—Pècb. Lignes (/or«ia«(«.Celles qu'on laisse
tendues au bord de l'eau, et qu'on visite de
temps en temps pour voir si le poisson y a
mordu.
— Techn. Cliâssis dormant, verre dormant.
Châssis, verre qui ne s'ouvre point. |t Pêne dor-
mant.Péne<iu'onncpeul ouvrirni fermer qua-
vec la clef.
— DORM.VM. s. ne Te, lin. T.nil .luvia.ïo de
menuisi'i h' ci .Ir -, i mm ei le .|iii iT. -I |,.iint mo-
bile.Il lu- l,,,--i-.lr |..,|. ,11 H h- dans la
feuillureaiil.,inidiiiie|,M,t..e,,i, iieintrée,
el qui sert de liattements aux vantaux. Poser,
sceller un dormant. || Panneau de fer formé
d'enroulements, rinceaux, etc., qu'on place
au-dessus d'une porte pour tlonner du jour. ]|
Châssis fixe et immobile dans lequel vient
s'emboiterle châssis mobile d'une croisée. Un
dormant de croisée. (Acad.)
— Écon. dom. Espèce de plateau décoré et
garni de crisiaux, de fruits, etc., qu'on place
sur la tableau commencement du repas,et qui
y reste jusqu'à la lin.
— Mar. Nom donné à tous les cordages pla-
cés à demeure. |1 Faire dormant. Fixer le dor-
mant d'un cordage.
— Verr. Nom des barreaux de fer établis à
demeure dans les fourneaux, pour supporter
le charbon.
— DORMANTS (Les .'îeptl.llisl, S -pi fièresqui,
fuyant la i^i -''■'■ne,.ii. fm , m -, |, m ^l'dre
de Dee,'. .1 H ■ e . . , !:■ . •. .1 . le.ni.i
endOlle . : I ! I ' 1 eei-ul-
mans s^ - ,:,■ .ei j - i, l i |. _■ l. !■ !• s Si'pt
Dormants, il d y isl fait souvent allusion dans
les Mille et nne knits.
DOItM.AKS. s. m. Homme aimantàdormir.
(Rabelais.)
DOIÎMBI.I.ES. Géogr. Village du caul. de
Moret, arr. de Fontainebleau (Seine-et-Marne);
7(X) hab. Clotaire II, roi de Neustrie, y fut dé-
fait par les Uourguignons et les Austrasiens,
en IJIKJ.
qui
porle
'■s sont
■ .1 don-
l'ost à
epro
Ml. I . MiM .]. H, M, |M^ ;B. de
Sl-1'.; Ch.iiit. .Im 11 11! h ii'\ l'u\ Mil doigt
es: replie, fait les cornes au dormeur. (Méri-
mée ) File eliercha quelque emploi à faire des
niiriu tes, (uel le allait passer auprès de la dor-
meiise. ,U.>
Pinuce, au mime iiisloul.
Fail le dormeiii-, poursuit le slratagùme. (La Font.)
— Prov. Jamais dormeur ne fait l'on guet.
— Adjectiv. C'est un animal dormeur.
— DonMKfR. s. m. Iclitvol. Nom vulgaire
d'une espèce du genre éléoliis.
— Cnist.Peiitcrabeqiii reste immobile dans
li'S trous ou I'mu vient le |m,;ii, Ire.
* Dolt.MEI'Sli:. ». f. .■< ,ric de voiture de
voyage dans l.eiueUe on place un lit pour s'y
coucher et y doimir à son aise.
— Sorte de fauteuil ou de chaise longue où
l'on peut s'étenclre pour se reposer, pour dor-
mir. Il Demi-dornteitse. Se dit dans le même
sens.
— Nom de boucles d'oreilles formées d'une
perle ou d'undiamant serrés par un écrou sur
îccùté extérieur de l'oreille.
— Bot. Nom xnilgaire de l'hyosère.
DOItMI. part, pass.duv. Dormir. Il est in-
\aiialile. On dit : Toutes les heures que vous
• ive/ (/«)•;«). je les ai passées à écrire. Ici, r/ae
est 1 ■ diiruiit lesquelles,
DOKMILLi;. S. t. Ichtyol.Nom vulgaire de
la le, lie.
DoitMll.l.lcUSE. s. f. (pr. dormi-lleuze. Il
lu'iuill.,. lelityol. Nom vulgaire de la torpille.
IM>itMi l,t»\.s. m. Mamm. Espèce desinge
du M, -.ii|iiM On l'appelle aussi nitoiO/ij/'C.
* uoltMiK. v. n.2e conj.(du lat. dormire,
dormis. Jrtluriniroi. Ih
dormisse. Iioniiont. 1)1,
le sommeil, liunnird'i
mirsurun lit,siii
Avoir envie de ,1
mir.Nousnous !ai- i,
,lil,ee iiu'elle (el, .
,/,,,,,'. M-. ,|, -, • ,j
Tartare-
devaieni
dans 111
tout doi.
votre \ i:
dort bua
passai ,1
être ass
l'humaii
plus rti'i
mais ne
aitquelii
peut pi,
pendani
soin de o
et la soi)
peut doi
. Que je dorme. Que je
i. lieposer, être dans
M qu'elle
M_,...- .|ii'elle
assez adroite
r dormir com-
,iit-on si bien
■ il'.' (lioil.ILcs
i|, 1,111, liai, i|.,
11 |„M,|,|M,I.M'
I l.,M.ll-MllM
s,Ml iM-LiMl. Ia,ll.,sav.)ld
I I !„■ <|iM ,l.>rt I, ■•-! déjà
lal . U l"i [-■ |ii-"iMj,. ,-ncore
'■' ! el I . M. ., lU'ily
I,, ! I,, M,-, 1 , : j MM ,'--,lu'on
. ■,. I ,i. _. iiia.ili' lin- le be-
1 ,Ms~j impérieux que la faim
1 ,1,1 Mil n'a pas de maître, on
Lliiill,'. (Ancelot.)
iiillia. étendu sur l'Iierbelle,
La plupart
— Dormir à ttàtons rompus. Avoir un som-
meil interrompu.
—Dormir eomme un enfant Jésus. Dormir avec
calme.
— Dormir d'un profond somme, d'un Icijrr
somme. Être plimge dans un sommeil plus eu
moins profond.
Tu rfors d'un profond somme, et ton cœur sans alarmes
Ne sait pas qu'on bâtit l'instrument de tes larmes.
(BO[I.F.*D.)
— Fam. Dormir de ho» somme, iVini loin .lom-
me. Dormir ,1 iiu s,,iiiiii,;d ,l,,iix el traiH|,iiU.--
Certes, y nm i.iiiiais diiimi ,1 un si I s,.iii-
me. (Ra,-.)11 /)<)/■/«(/■ cew/we «»e m,.j7«»//e. i7/M(»/c
KB loir, comme une soiielie, ou comme un .lalmt.
Dormir longtemps et profondément.
Par exagér. Dormir debout, tout debout.
point de
1m
mril mi
disait 1
1 ''■'* '^°""
vrer au
perdre
or l'une
comni.
e.ll e
imlesé-
Ils <
E'. 1
l/CU.l
oiiverts.
--.le
Éprouver le besoin du son
s'assoupir, même
— Coule à ilovi
enmiyeuM. .laim
tes à it'ti m-. .ii'i>
— ri_' /'
et sur i<i\
curitO, ciiui' a .r
— Dormir enli
Être toujours dans Tattenle d'un péril
Celte crainte maudite
M'cmpéclie de donnti, sinon les yeux ouveris.
^L^ FOKTAINE.)
— Is'e dormir que d'un œil. Être très vigilant.
Certain jaloux, ne donnaul ([tie d'nn œil,
Iiilerdisnil tout commerce à sa femme. (La, Font.)
— U iCen dort pan. Se dit d'un homme agité
par de grandes préoccupations.
— Style bibl. Dormir avec une femme. Avoir
commerce avec elle.
— Se dit aussi du sommeil des plantes. Ces
fleurs dorment à l'heure ou s'ouvrent les bcl-
les-de-nuit.
— Se dit d'un végétal à l'époque où la sùve
n'est pas en mouvemeiii..
■ N'a^
ni -l-
en parlant de I < m r. 1 1. < m -i
mir. La Seine lui ini',''ti <■• t rm
cernent où l'eau duiL U laiL bi
l'eau dort.
Et quand s'offre à vos yeux un ori
Nagez à la smf.ii
~ Fig. Les|.M I'
nimés. Le feu '\ ■
sous la cendi> . > i
et les vents, cL .\. pi
amollis laissent dont
I jaiip
Noi cri
Ne bh
■ Mi' .'h'i!,!, .ii\ .■Ml dort
I ■ Ml ■! I I . ' t l'armée,
i;.t . ,K,i' -, Lu. guerriers
ir leurs lances. i_L)clille.)
ains du monarque suprême
■ les foudrus courrouces.
(nOMEnCUE.)
— Fig.ct par extens., en parlant du sommeil
de la liiort. La tombe où rfon«n'« ma dépouille
fragile. (Doigny.) Terre natale où rfan«c«/ mes
aïeux. (Campenon.) Ils dorment tous les trois
du sommeil éternel. (B.-Lorniian.)
Tous deux dormaient. Dans cet abord, .loconde
Voulut 1rs envoyer dormir en l'autre monde.
^
(La Fontaine.)
Dans CCS
mêmes sillons
Oii dorment l*s déli
is de lan
de bataillons. (DEllLLE.)
Prés de celte n.ui"
Inirr-, ni <-
iim If rlii'iti' >^|i:iis.
Dans son asili- . t.. .
,/... ' . Il |..ii. il: -l.ouM.)
11 r^i 1../ '
1 l .
Lejourm., ivim i
L'enlant ira liumn,
■,.J.' I.1I..I.,'. . \H\. DUM.)
Le brave mort i/or»
ut .i;ui^ ^
1 ttunlie luimljle et pure,
DORM
(M"'" de. 'iév.jEnfin.ma très chèreje me mets en-
tre vos mains, cl, connaissant votre lidélité, je
rfonH/ra/enreposde ce cûté-là.(Id.)Cette vérité
est un oreiller sur lequel on peut dormir en re-
pos.(Volt.)
—Fig. Agir négligemment ; laisser perdre ses
droits faute d'agir. Tu dors, Brutus, et Rome
est dans les fers. (Voltaire.)|l Cet homme ne dort
pas. Il est toujours attentif a ce qui regarde ses
intérêts, et il épieetsaisit toutes les occasions
qui peuvent lui être favorables.
— Fig. Dormir sur. Se conlier, se reposer
sur. .le ne pense pas que nous soyons trom-
|i.-s iinand nous dormirons sur leur vigilance
' I ,|ii,' nous nous reposerons sur leur travail.
.Mallerbc.)
- Dormir sor inir ofiire. dormir d,":.i<i^. là-
de.wus. ll,-ll.-,i,ir .n ml 'le iiieieli,' un parti.!!
DORS
12G7
Couché dans son serinent comme dans son armure.
(V. Iluoo.)
— Être plein de sécurité. Nous ne dormons
que parce qu'on dort au pied du Vésuve. (Mi-
rabeau.)
— Fifr. Dormir en repos. Vivre tranquille,
sans aiienne iniTuiélnde. \ii fen.l ,Iem,incœur,
j'ai un pilil 'a m d, e, i- ini,' : [,■ ii'- -ais d'où
il vient I I :■>. ■•! iiii m,' il n.-l |ias assez
grand pian ,[,,■■ j-j p,,is-e Oimoir en repos.
I «or,
■ le
,'olè
■ l.e garder pen-
ij'T plus saine-
I i lroidic.||/.«(,ï-
- la poursuivre
i.erentièrement.
suspendre l'ap-
__ _. Ab çà, qu'est-ce que
tu as donc? Est-ce que tu dors sur le roli?
(Fréd. Souliè.)
— Lais-.rrd,>noirin,norn,
dant qu,>l,|,i,' l.n e- e ", i^
ment tiii.ind I , e , , ,
ser dormir iiii,' ,///„(,, ,\.'
immédialeiiieiit. un 1 .iImo.!,.
Il Laisser dormir les lois. E
plication.
— Laisser dormir ses fonds, .^es capitaux, son
argent. Ne pas les faire valoir.
— Loc. prov. /( n'g a pire eau que l'eau qui
dort. Il n'y a pas de gens plus dangereux que
ceux qui cachent leurs mauvais desseins sons
de fausses apparences dedouceur,ou
air sombre, taciturne, mélancolique.
•liât qui dort. Il
faut pas réveiller
|.a^ 1,'v, illei- la lir
la,--. 11,111, lllill- 1
!1 Qnldorldni,-.
toute ta jiiuriic
root, vit eo mise
U ne
1 faut
nous
idit
s ,7,7,7ee /e ,//;,•// ,;i» dort.
I ilnii or^i^seonihiice. trotte
(,;„/ ,/.:;/ ri^i'i'iiii s'ileil le-
l<i:i'o!i i'"'i< huiit.W Tiopdor-
■ 'I .;e,7;e:ïM- ,/»/ veille el
■rsisnior ,lr mort. || Il ne
-lllr. ll.^lleiUdeeoncortè.
■iHr
sol
■lllr
l-op,.
il, quand
11,- peut
Les enfants disent que leur toupie,
leur sabot dort, lorsque la toupie, le sabot
tourne si vite que le mouvement est imper-
ceptible.
— Mar. Laisser dormir l'horloge. Oublier de
la remonter. || On dit de même que le sablier
dort, quand on a négligé de le retourner. ||
On dit que laro.ie lies vents dort, quand elle
ne tourne pas lorsque le bâtiment change de
roule.
— Activem. Dorme:, veire ^nniimil, grands
de la terre! (Boss.)i: d Im I ii>sait le
loisir de i/on«(> son seinne il. i bandeau.)
Il On ditaussi, dans le lan-a-,' lamilar : Dor-
mir un lion somme.
— Avec ellipse de pendant. Dormir le jour,
la nuit, nuit et jour. On reposait la nuil, ou
donnait tout le jour. tBoileau.)
— Dormir la grasse matinée. Dormir jusqu'à
une heure avancée.
nie proposition. Dormir sa
M- Dormir tout le temps
a lutection. Lorsqu'on ne
11 , il arrive... que... on
réfeetniii. leM-
qu'il lanl |,..i,l 1
dort |i 1 , 1 '
n'est... ^.Muheii.
— DORMIR, s
Perdre le dormir. CetI,
point qu'il en perd I
Aeli,
i dort.
■Ile
rbe, I',
,d.'
distiii
-j:i:r. I h,
\i.-..l,
I,,- lia
. (M»
.._ fut l'ail .[U,. piiill- eii\, La 1 ,ail
nous dérobe presque la moitié de I
de Scudéry.)
El le financier se |ilaiguait
Qiw les soins <le l.i l'ruvulcnce
N'ciissenl |»as an mardi,; fail vendre le rforini'r,
Comme le niaiifîrr et le lioire. (La Fontaine.)
— En ce sens, le dormir ne prend point la
m.arque du pluriel, et ne se lie jamais aux ad-
je.tils. Ce serait donc une faute do dire: Les
dormirs ; un grand, an bon dormir.
* noitJliTlK, iVE.adj. (et. lat., dormiti-
r;«, même signif., ilérivè de rfori«/re, dormir).
Médec. Qui fait dormir, qui assoupit. Remède
dormitit. Vous prendrez, ce soir, une potion
dormitive.
— Substantiv. Prendre un dormitif. Le doc-
leur lui a ordonné un dormitif. Le pavot est
le dormitif le plus ordinaire. L'opium est un
.langeieox dormitif. (Acad.) On dit mieu.x so-
poratif '•» sopiinfeic.
DOlîMITIo.V.s, f, (pron.(/or-t«/-«'on,-ét.
lat dormilto, sumiiieil, dérivé do dorinire.aor-
mir). Ilist. relig. Mut par lequel on désigne,
dans le langage chrétien, la mort de la sainte
Vierge, qui ne fut, selon la tradition, qu un
sommeil de trois jours, après lesquels elle fut
enlevée aux cieux.
DOItMITOini;. s. m. Lieu où l'on dorl.
Peu usité. Il ne faisait qu'un saut du dormi-
toire à la salle à manger. (Ch. Kûilicr.)
noilMOIlt. s. m. Iràd. dormir). Lieu de
repos pour les troupeaux.
noitMOlUE. adj. Qui fail dormir. Usité
dans l'ouest de la Franco.
DORNACH. Géo.gr. Bourg du cercle de
Mulhouse i.Hautc-Alsace). Impressions sur étof-
fes ; cotonnades, toiles ; 3,'JOO hab.
DORNACH ou DORM <K-H 11 '<:r.. Vil-
lage à 30 kil.N. de Soleil M -,,,-, ,1 la rive
droite de la Birse, produit d,- \ m- 1. laaninés.
Il a été le théâtre de la dernière m. i.are des
Suisses sur les Autrichiens, IVX).
DORNG. s. I. Tablier, dans l'Aunis.
DORNES. (Jêogr. Cb.-l. de cant. de l'arr.
de Nevers (Nièvre) ; 2,000 hab.
DOROBÉE. s. f. Bot. Section du genre
séneçon.
DOROIR. s. m. Pàtiss. et Art culin. Petite
brosse dont les pâtissiers et les cuisiniers se
servent pour dorer la pâte.
DORON. s. m. (du gr. iSfiiv, même si,gnif.).
Métrol. Ancienne mesure grecque qui valait à
peu près un tiers de notre mètre.
* DORONIC. s, m, 'all.'-vali.in .l'en mol
arabe). Bot. (îeuir I, e,an|...-, , - -, meioni-
dées, renfermaiii ,1'- |,I,uji,-- I,, 1 1, ,< ,,'^. viva-
ces, d'un port.'l, j iiii, al n -■■- •■! 1" ll's Meurs
]■ -■ r;i •'■_': ■• ■ ^ ' ^■;. 1'-^; alignes
\ I ,, ,,' -!,. I I ;. 'i m, MUT les for-
,■, - \ii.,i,-- i ;),,(",/. ,,e;ene;, , ,h- pUuiloire. \n-
eien iiuni de I armea de monlagne.
— Pharm. Tisane faite avec le doronic.
DOnol'HAGE. s. m. (et. gr., «Sfov, pré-
sent; ci,..,, je llialii.'e, je il.ivere) Olui qui vit
do prévenir, .llelil.. Il.d„lais, |,.,iir |„indrera-
vidité den -.'lis d.' jii^lne d.^ -,.n l,aiips.
DOROSE. s. m, ^du i;\: H'-/;;, entre, sac de
cuir). Entom. Genre de diptères brachocéres,
famille des létrachètes, ne renfermant que
trois espèces.
DOROTHÉE, s. f. Entom. Genre de libel-
lules.
DOROTHÉE (Sainte). Vierge chrétienne,
née à Al'-v oeirie, '^eiis le règne de Maximin
Daia, ell, tel d- I 11. -e de ses biens et ban-
nie,311. 1 ' ' -'' '' '■ >ner.
— 1,1111, ,11111 M Muriiéologien grec, mar-
— IiOunTIM K Sa
, ,M,
m |,i
■ de Ma-
dllte ,1
jiime, qu'il avait fondé.
DORQUE. s. m. Mamm. Espèce de célacô
du genre marsouin.
— Entom. Syn. de dorccs.
* DORSAL, ALE. adj,(du lat. (/or.««nf,dos).
Anat. qui appartient au dos. Muscles dorsaux.
Vcrtébivs ,|..i-;ale.; Il l'imie ilorsali'. Svstème
desv.Ti-'... - d ,11, ',1 ^ I.,-, d,.|,uis,la
partie ]i,e I ■• .1 ■ I': ' I ■ ' ■■.'leinite
çl,, c,-„^ . /', , ' ' - .o main.
Partie.- ■,^ai..„:„l.i/.wwrfor-
sales. \ ^ M
_li,,i ,1 / I I eili.'dcqui désigne cons-
tamni. m '"" l'ii ' in>erèe sur le dos d'un
animal .." -m L' i' ■' '~ d'un ..i\;-ane végétal.
Arête d..i>al.7 .N./. ••'<■ -l'.i -al-^
_ G,;..,l, Oui 11 .i' d. I .1.1 1 .le la ch.aine
principale, (^..iitiei.n i ..i.ji^d,
_ Médec. Consomption ou phtisie dorsale.
Dépérissement causé par des évacuations ex-
cessives de sperme.
_ Substantiv. Le grand dor.ial. Muscle situé
à la partie postérieure, inférieure et latérale
du tronc.
— dorsal, s. m. Pièce d'étoffe ou de tapis-
serie placée au tond de certains meubles pour
les garantir.
— Nom de draperies garnissant la partie du
chœur ou sont les clercs.
— DORS.VLE. s. f. Ichlyol. Nageoire située sur
le dos (les poissons.
DORSAI.É, ÉE. adj. (rafl. dor.ial). Zool.
lient le des ..lire quelque particularité rcmar-
,|u,,l,le. 11 nonsALÉES. s. t. pi. Annél. Familles
élid..
DORSAV. s. m. (do Dorsaij, n. pr.). Sorte do
voilure anglaise.
— Sorte do vêlement.
DOlisi II n, I. lityol. Un desnomsvul-
g.ji;,.,,^,, ■ I .1 ' - -(..-.■edemoruequi habite
lescd. e. I i:.lt.que.
Doli.--.!' il- a.lj.,et. lat.,rf<irs«t»,dos).Zool.
Dont le dos est coloré autrement que le reste
du corps.
DORSET. Géosr. Comté d'Angleterre, au
S.-O. Borné au .\ ,. .i =. m. i -. I . t V il'y -il E.
parHants;àrii ,, .. h,, .n . .n ;^ ,, u l.iMan-
che;ilaunes,i|i. ,ii....l. -1. -.1-' .'-'tune
population de l'.i". 1 1, al. Il .-la. e.-.- par la
Lyme,laBrit,laWey,laFr.,u.e,la !-teur, etc.
On l'appelle le jardin de l'Angleterre.
— DORSET. s. m. Nom d'une race de mou-
tons de cette province. Les dorsets. C'est un
dorsel.
— Adjectiv. Ce mouton est de la race ionsc/.
I-^C.lS
i)o:iT
DOKSET (Thoilla* s», kMiir, mmlo île).
Né à William (Siiss.-x . 1 '. |i. '>. HMiniire de
la ChambreilcsccMiiiiii : i ,. .i Aii-l./U-ne,
fui loujours dcvoui; a Eii.~.ili. Ui il fiitoombl«
d'homieurs par Jacques 1" . Il a coril le iliioir
des magisintts, récit en vei-s des inlortunes des
grands, et Gorbotiuc. première pièce en vers
du théâtre anijiais, 15G1. || dorset (Edouard
SACKVILLE, comledej. Petit-lils du prùcèdeni,
1590-16-32, essaya vainement de réconcilier
Chai-les I" avec le l'arlemciit, combattit dans
les rangs des i ,\,,i:,:- -jaa la capitulation
d'Oxford, et m : i: :i i , I.- diaïrin. || iiOR-
SET (Charles -,. kMin, ,le de). Pelit-liis
du précédeni. h..: i:n,, , .tido la réputation
à cause de ses porsa s.
DORSIBIt.\i\CIIE. adj. 2 g. (et. Ial.,rfoi-
mm, dos; gr.,|ioiYyi«, bianchies).Zool.Qui porte
des branchies sur lo d"s. || DOBSiniiANCHEs.s.
m. pj. Enloniol. Ordre établi parmi les aune
lides.
DOIISIFÉUE OU DOKSIGÉRE. ,ldj. ii S'.
(et. lai., (lonmu, dos; l'eio ou ijero. je porte).
llist. nal. Oui porte quoique chose au rios ou
sur le dos.ll Feuilles ilorsifnes. Celles qui per-
lent sur le dos les parlies de l.i fructilicalion.
BOItSirARË. adj. ■> g. (él. lut., ilor.iiim,
dos; purio. jengendre . Zool. Dont les petits
se développent dans la pe»u du rtos de la
mère. |{ dorsipares. s. m. pi. lirpét. Famille
des pipas dans les batraciens, par allusion à
la gestation dorsale de ces animaux.
UOItSirÈDIi. adj. (et. lat., (lursiim. dos;
pes, pied). Qui a les pattes dressées sur le dos.
DOItSO-.ACROMIEX..idj. m. .Anal.Quiap
partient au dos et à l'acromion. Muscle dorso-
acromien.
— Subslantiv. Le doi-so acromicn.
DORSO-COST.*L.adj.(pr. rfor-fo-tois te/.)
Anal. Oui appartient au dos et au.t cotes. Mus-
cle dorso-costal.
— Substanliv. Le dorso-coslal.
DORSOD YXIE. s. f. (él. lat., domim, dos ;
gT.,iSi:r., douleur). Pathol. Airection rhumatis-
male de la région dorsale.
DOIISO-HU.MÉK.AI,. .adj. Anat. Qui appar-
tient au dos et à l'humérus. Muscle dorso hu-
merai.
— Substanliv. Le dorso-huméral.
I>ORSOI.\TEI«COST.\l,.ALE.adj.Anal.
Oui a rapport au dos et au.'i muscles intercos-
taux.
DORSO-LATÉR.*L, ALE. adj. Anat. Se
dit de certains muscles qui longent la région
dorsale de certains insectes.
DORSOLOX. s. m. (du lat. dorsiim, dos).
Entom. Pièce située entre le collier et l'écus-
son, qui donne insertion aux organes du vol.
DORSO-OCCIPITAL, ALE. adj. Art vé
tér.Se dit des muscles étendus des apophyses
trachélienncs et épineuses des premières ver-
tèbres du dos à la protubérance occipitale.
— Subslantiv. Le dorso-occipital.
DOUSO-SCAfULAIRE. adj. Anat. Qui
appartient au dos et âl'omoplaleouscapuluui.
Muscle dorso-scapulaire.
— Substanliv. Le dorso-scapulaire.
DORSO-SOUS-ABDOMIXAL.ALE. adj.
Anat. Se dit d'un muscle qui aiipartient au
dos et à Inlilnmen dans la grenouille.
— Subslantiv. Le dorso-sous-abdominal.
DORSO-SUS-ACRO.UIEX. adj. Anal. Oui
S étend du dosa la face supérieure de l'apo-
physe acromion. Muscle dorso-sus-acromien.
— Substanliv. Le dorso-sus acromien.
DORSO-TRACHÉLIEX. adj. Anat. Qui
appartient au dos et aux apophyses transver-
ses ou Irachéliennes des vertèbres du cou
Muscle dorso-lr.achélien. || Se dit du muscle
splenius du cou ,qui s'élend des apophyses épi-
neuses de quelques vertèbres du dos aux apo-
physes Iransverses des deux premières vertè-
bres du cou.
— Substanliv. Le dorso-lrachélien.
DORSTÉXE ou UORSTÉME. s. f. (de
Dorslen, n. pr.). Bot. Genre de morées, ren-
fermant des plantes acaules ou subcaulescen-
Ics, propres à l'Amérique, où on les emploie
contre la morsure des serpents, et cultivées
dans les serres en Europe.
DORSIJAIRE.s. f.lchlyol. Poisson observé
sur les c.)tes de Madagascar, etdoni on a fait
un genre dans la division des abdominaux.
DORT. Géogr. V. DORDRECHT.
DORTHÉSIE. s. f. (de dUrthez, n. pr.). En-
tom. Genre d'hémiptères homoptéies, famille
des cocciniens, ayant pour type la dorthésie
characias, qui se trouve dans le midi de la
Fiance et même aux environs de Paris, sur les
orties, le groseillier, le géranium, etc.
0ORT.MANXE. s. f. Bot. Genre de campa-
nulacees, renfermant des plantes remarqua-
bles par leui-s f.!uilles bilociilaires.
DORT.»n;xD. Geogr. Ville de Westphalie
(Prusse;, sur Emscher, .affluent du liliin, jadis
ville inip<;riale et forlifiée. Toiles, tabac, quin-
l-.lV^T'^''^^"''^' distilleries d'eau-de-vie ;
01,000 bab. '
■* DORTOIR. s. m. (él. lat.,d,.rmUum. supin
de rf«n«ir/-, dormir,. Dans les communautés
religieuses. Lieu ou sont les cellules et ou l'on
couche. C'est là qu'en un dortoir elle (la Mol-
lesse; fait son séjour. (Boil.) ^
DORY
— Dans les Cl •lièges et les pensions. Grande
salle qui cmiicni |ilusieiiis lits. Un beau dor-
toir. Voila un .I.Mloir bien propre, bien tenu.
Ce collège est roiittinmê pour sc^lirativ tl>\-
loirs. Les dortoirs sont loujcLii^ niirnx |>l.i< p^
au second ou au troisiènic ct.i-.v i.pui.Ih i .m
dortoir. Visiter un dorluir. Fane i iiiv|„.,-lii.ii
dudorloir. h.u,- 1. - |..i.-i"ns, im sm-vrillant
doitlouj.iurs r. M, !,. , ,11 ,i ,,.. Toujours est-
il queccllc iiii;' ! t, ,1 ,•.- ^,,,, ,/„,./„„. „i,:.|aiico-
lupie, If pcliiCh...!- , m Husiimiiicil très agité.
(A. Daudet.)
* DORURE, s. f. Techn. Action de dorer,
operalion chimique au in, .yen di> laquelle on
couvre ,l',,r nii,' -infi ■,■ ,„„,,■ I,,; ,1,,,,,,, i !,-
brill.iiii-u I, i,, ,; •: , 1 , I , >,,, 1
applH -m II.',:., .1 ,,l,,,.|. Il, m |.
ruiv. me I I,. ^,.|i,i,.,., |i,.|;,.,|,„,,,.
Il est Cl.ln'- l.eall,-..u|, ,r,,|| ,l,,,i, 1, Miles .es ,l,i
rures. Art do la dorure, lit. nue ,i lliiiile. Iin-
rure au feu. Dorure au froid. Dorure eu dr--
Ireinpe. Dorure sur bois, sur bronze, sur cuir,
sur carton, etc.
— Fig. La politesse est une dorure qui trop
souvoni ne i ouvre qu'un vil métal. (Dub.)
— "l'.:el . lui -, liis.,,l,:,i,, „[ ,1,-hiiit le fa-
meux I „ l; ,1,, ,, 1,1 I, :, ,|„el,|„es
rfl>™,, ■ : . : , I ■,, !■ I , ,,ii,-,-.|
d'ocuU |,||;,\l, i,t'|,', |.,il,'V"' ', '.l'iïie'lïiuiè
donnée a 1 .-11,!,, il,.,-|,I[|. |i,v|i,,r,,|.,,,i l| //., .,■
rfciïi;r/u, ,iii:ii:,,i,.|.i,„ i,,.| ,i,.i,n,- .i,,,,- i , ,,,,
dont oii^e seil puur jaunir Ici, ucliaiide-, cl les
pièces lie four.
— Comni. MurchamI de dorures. Celui qui
fait le commerce des matières d'oretd'argeiit,
ou dorées et argentées.
— Manuf. Matière d'or ou d'argent propre à
être employée dans les étoires riches, soit eu
tissu, soit en broderie.
— 1'echn. Couvercle on gros papier couvert
d'une mince couche de terre que l'on plai;o
sur le pot du petit fourneau qui sert à la cuis-
son des pipes.
DORVAL (Marie -Amélie- Thomas delau-
NAï, M"'-'. N'co àLniieiit, ISOI ISi!», riitacliicc
dès le,,!-, „,.,.. ,.| ,11,.,, , :, p.,,;_ ,,,, imx.à I,,
•'orle-^ . I M . . ,, - , .;, I,. ,||.,,
la lie,. 1,1 .,1 ,'. I . , , ,. IN ;, ,,,,
elle
lie l.t
révolu tien leiiiantiiine de celle eiioiiue.
DOUVALIE. s. f. Bot. Syn. de fuchsia.
DORVEILI.ER. v. n. l'« conj. Être à moi-
tié assoupi. Se dit dans quelques parties du
Noid-Oucsl.
DORVIGXV. Aulpuret acteur comique, né
en 1733, mort nu IX|-2,a com[Misé jimir les
théâtres de sceet,,] ,,! ,1,,. un _.| in.I n.inl 1.-
pièces, dontquel.|iii.-iii,i.si.,ii,.,,i île I, , ,,,ji|,.
Il passait pour eneuji lil» nniuiei il,. i.nuisW^
DOKVILLIE. s. f. Eiilouiol. Syn. d'iiNUuo-
MlUE.
UoitYAXïllR. s. m. (él "T , !s,:„ lance;
i'.eo;, fleur). Bel lien i. ,.,!',,,, iiV ni, II,.,'.,. s, formé
pour une bcll, , ' , , , ,ii.'i|re de
l'Australie, et ii...[ . i , . ,iilMeuses
sont grandes el , , ,, , . , , , ,, '
Dom ASi'
ioiU, I . ,|
lolrauj, ; ,
nlèr
'■■■''' .' ^ , .Il . .lu 1,..^ ;sulialo-
ceres. ,|,,..i [,, ,,, |.,|,,.|,, duiia^^pift aigellLè, pe-
tit illSl lu Si ,,,.,,,1. " "
Doitv i!<>i,|.: . I ét.gr.,«<;w,l,ince;pa)..u,
je lame .Aiiini. .'lluliiiio à lancer des traits.
DORVCÈRE. s. m. (él. gr., iifu, lance, pi-
que; x!ç«.:, corne). Entom. Genre de diptères
brachocères, famille des dichèles, qui a pour
typeledorycère des gazons, commun en Fran-
ce, particulièrement sur les Heurs de thainnée
vulgaire.
DORVCXIOX. s. m. fdii -r .i,„.,-.-,...„„ nom
d'une piaule Xe,,,.!,. .,,-,., , i, . I, ,,■.,.„:.; l;,,,
Genre «le p i[iili,iuu,.,.. - i .i . ....,..,. |,u ,,. ,],...
herbes un ,1,., -,,,i- a, I,, , . ,,, , ,, i, ,,,,i,'., i,,.
foliées, a lliair^ell oliil<elle,T., lluli^eues du lllldl
de l'Europe, etc. Il parait que les Anciens em-
poisonnaient avec le suc de cette plante le
fer de leurs lances.
DoiiV(:\ri>rsis. s. m. (èl.tr.,dorycnwii:
gr.,t,;, , ;,, I I,,, i;,.nre de papilionacécs
otees.n ,:,: ,, ,, i | ,e lanthyllide de Gérard,
herbe \iv I, I a lieu,., roses qui croit dans la
région inéditcrranéenne.
DORYCTE. s. m. (él. gr., Jdfu, lance). En-
lom. Genre d'hyménoptères terebranls, fa-
mille des ichneumonides, qui a pour type le
bracon oblitéré, commun en France et en Bel-
gique.
DORYDIOX. s. m. (du gr. Sifu, lance). En-
tom. Genre d'hémiptères homoptères. famille
des cicadelliens, ayant pour type lo dorydion
douteux.
DORYLE.s.ïi, ,|n .,i il. j. lance). Entom.
Genre de colei,|,i. ,. i h ,,,,,,, s, section des
cycliques, quia |, 1,1 n, ;, t ,i jlexanthrope.
Il Genre d'hymen,j|,i,;!e:, |iui lu aiguillon , fa-
mille des mntillides, quiapour type le doryle
du Cap, où on rencontre cet insecte dans le
sable ou sous les pierres.
DORYLÉE (Dorylxum). Géogr. anc. Ville
de Phrygie (Asie Mineure), près du Thymbris.
En 10a7, les Turcs Scidjoucides y surprirent
une partie des croisés, mais Godefioyde Bouil-
lon les batlil.
DORYLITE. adj. i g. Entom. Qui icsscm-
DOS
ble à un doryle. || nonvuTES. s. m.pl. Groupe
de la famille des niutiUides, qui a pour type
le genre doiyle. i r jk
l>«>if> \(iri:. - ML eivm. gr., Sop-,, lance ;
■'...'..-- 'I"~ le! I le- coléoptères té-
1 1.1 m.. Il -. iiiii) li. - 1 I- -1-1, mes, qui a pour type
la cissiile luilenlce, iii,le;ciie du Brésil.
DORYPHORE, s. m. (et. gr., idou, lance;
oofi;, porteur). Anc. art milit. Nom que les
Grecs du Bas-Empire donnaient aux soldats de
la garde impériale, qui étaient armés d'une
demi-pique. || Soldat Je la garde du roi de
li,-:ii,Miiens, établi pour un
iieel du Brésil.
. f. Entom. Genre de coléo-
^ pléres lélramères,fa-
J "' "'« cyeli,-,,ies,
,'^ lillilliiis e|i,.c.,„i„.-
ile
avaiiLllle disses es-
.. le (liinipliiin:
dOUtaule eliliei,,! ,1e
Il poiiiuii' de terre els'altaque d'ailleurs â tou-
tes les sulanées.
DORYI-LETRE. S. m. (et. gr., îifii, pique;
-luffi., cùlé). Entomol. Genre d'héiniplères
liétéroplères, famille des scutellériens, ayant
pour type le pentalome bubale, qui ce trouve ;i
Cayenne.
DORVSCÈLlî. s. m. iV-i. gr., .îijpi,, pique ;
•s. famille des longicor-
'■iis, qui a pour type le
trembles. On en coniia. , .' |,: , iieces.
* DOS.s. nndu ba- : I' v |i,,ui- (/nr-
snm). Anat. Partie pusieinni. I.i i urfis de-
vertébrés, qui commence à l.i I, i-- il i i i
s'étend jusqu'au bassin ou jiisipra I en Ir ,ii ,,,i
naissent les membres poslériein v.i.t ,„i leii ,>
sin manque. Los poissons seuls foiil excepiioii,
et eliez eux, comme dans un grand nombre
d'animaux sans vertèbres, c/os signifie simple-
ment la liégioii opposée au dessous du corps,
et éteini Ii.|iiii- 1,1 lëie |ii-i|i,',i I,, i|iii ,i,.. lai
jUSqu'.l 1.1 |. I lu, 11.1, ...Il , ,.ei|i|..I, l. ' , || . ;j
arriére han. h -. luuu lu,.. . I . ,,, ,! I, .,,.
spécialuiiiinl I 1 lu-jiiiii ,1.1, lu: ;, -, ,1,1 .,,,.
correspcnilant à la p,iitiiiii. i .h../ | liuiintiu, i, -,
douze vertèbres dorsales, la |i,ii hu im.,, 1 1 ni e
des côtes et les deux uinuiiiaiu-. lui- ni la
charpente du dos, sur laquelle se rainiiieni.les
muscles, des veines, des artères el des nerfs,
et qui est recouverte d'une peau en général
plus épaisse, plus opaque, plus dense, plus
serre,^ que c,-l|e .les.iittres parties du corps, et
iiii! le ii--'-ii lullulairo est loujours plus ou
'n ^ I lia, -u lie ;;i li^sc. Le dos d'un lioniiiie.
I e II. .1 iMi . 1,. ..iliinniunlet, d'un liLeuf.Di.s
" u ,. I ■,.,,,,,,. ,1,, ,,,, .ii,.|.,itcou-
,.|j,. -.,,,. !' , ,
'. tourné
'lllui luu.i 1, . .
Il > lui, inyslè-
l'u--. 1 1 1: II:,
|ii. III ilianip le
hania;- 1,1 ,. ,,!,, , i;,.
<i<i^ lin eeryplièac
pluuni 1 1,1.. 1 ,
1. Cependant on
ni'a\.ai'. '1 ...| ,1 .|i |u ,,,,,
i:i.aleaub.)
Rt'jele/. 1,1.11 .,e ,iiiu L,„ ..iiiili-.
■lov.iéres
Que U.;.i.iv..is |.n:i..ita jiour It; dt.
> de vus pères. (CoLNET.)
Sa ([iiciie nii arc iiiouvniit, sur s
u dos qu'elle embrasse.
S'élcve avec llerl.^, se recourbe
— Avoir te sac an do:' 1
llu .-...1,1 II,
— V\%. Avoir hondos. I
1 lie assez
fort pour supporter ton i
, -.Il ,11 ii-u, qu'on
s'est obligé de faire, i.
.lie ni,eiiMljle .aux
injures, aux morlificatioi
s, aux oulrages. ||
Avoir le dos solide. Avoir de grandes ressour-
ces.
— Plier, courber le dos. Plier, être humble,
s'abaisser. Il n'a jamais su plier le dos. |1
Avoir, .^emcllre t/uelqu'un à dos. 1,'avoîr pour
patron,., , lu, i |,
tout I.. III m II .
à dos. \. |i i, |i.
àdosnijrhi:jij u'i. 1,1
Il .
■• 'u/c " ./".v. Avoir
1. "I 'iiii'l, lue chose
1,1 1,..,., |i Donner
I 1-. l'i.nilroparti
cont|...ln,, \,s,-liii..s,'r,iiini.n'i.:<,i,ni.lrclnlaine
sur le iln< >iinili,i. ilis ni,iishi.|.s, il. -s torts,
sanss.- iilainl,.-. Il esl si lii.n. SI laiMc, qu'il
se laisserait manger la lame sur le dos. Je
vous assure bien qu'il ne se laissera pas man-
ger la laine sur le dos.
DOS
— Fig. Je vous ôte cette affaire de dessus le
dos lanlque je puis. (M'"« de Sèvigné.)
— ilellre, Jeter tout sur le dos de quelqu'un.
Faire retomber sur quelqu'un tout le blâme
d'une alfaire. || Celu ira sur son dos. Se dit d'un
dommage qui retombe sur un autre. || l'orter
quelqu'un sur le dos En être importuné, en-
nuyé. I| Etre .Kur le dus de quelqu'un L'ennuyer,
1 impni tuner. || Tomlicr sur le dos de quelqu'un.
Lui devenir a charge l.aciabler. Il faut que
tout le mal tonihc sni nu, ru ,/,u Mullere.)
— litre sur le dos. Il: ■: • , u 1er lelit.
■le SUIS sur le dos ili ,. i, . . ,,.. Ijro/ir-
iicr ^c i/iw. S'enfuir, luiiiii, , 1, ,. anxenn.-
mis. Tourner le dos au plus lui ,ii, i.miiii m
Tourncrle dos. S'en aller, l'uni nui. i,,, mi j,.
leur p.irle, elles lounieni le ,/,,v l.uii. -uv,)
lion, ,1 u ,,.,.,,, ; ,, |,, I ,,. , |, , ,,_,,'; ,',,.
ou |i. ,, 1 1 II, I ,1,1,1 ,.,;,,,, . i, s
elleqii
lit la
"■i I u,. niant, d'un bossu, quefri
/i// /,.//,, :,.; ,; /.,,., „u le dos.
— l'uire le gros dos. Se dit du chat quand il
relève son dos en bosse.
— Fam. l'iiiir le (iros dot. Faire l'homme
. .'I. . ..;..:. uii' i.i |. .- ilos. il en
— I'.i|..>, u; iV ./..... Lnnniei. Vous me sciez
le dos. jj./iu 11/ ;j/i'(,i/c,/,/.v.. l'en suis très ennuyé.
— l'op..! voir, cire le dosau feu, le ventre à ta-
ble. Prendre toutes ses aises en mangeant.
— A dos. Uoi riére soi. Vous avez la forêt de-
vant vous el la rivière à dos.
— Pop. Hcte à dos. Bêle de somme.
— l'iii.-r la ,'iV,' ,) deu.v (/«.ï. Se livrer à l'acle
— 1 : ' ' -• I !.. dos de. Nous voyageà-
m.'s .1 ,1... .:, ; u,:, i
— Ile (/(iv. Par ilci rière. Je ne l'ai vn que de
iloS.
— Prov. Jiallre quelqu'un dos et ventre. Le
hallic a\-cc(:ixiés. i| llullre queliin'nn sur te dos
d'un unire.hi' .:r:lii|ner, .n leii;i,anl d.- s'ailn-s-
-cra un aiilre. ;| // «'// /ms une cliemise .^ur .^„n
dos. une clii-HilM' u X,. lo.ilrr Mir le .lux. Se dit
d'ui,..|ii i-iiiii.. ,11 , |iii, Il / , .,„lloutsur
soii.l.' -. : . , , , 1,1 lise pour
sa lui! I ..u ..,.,' I, .. I , ,■!<: me fait
une inqires-,i.ii ., - . ■. u ii.ivanto. ||
U toitihe sur tr siitild'un
lioninic .àqtii m. ;i .. i. ., u I/,, r-l ciiehéà
qui on Voltlcd,...^. .i.iUi,. iauliu, et ilcSpol-
Iions. |[ Le (/o-v lui dcinunqe. Il lait tout ce qu'il
faut pour se faire battre.
— Par ;na\.Li-do\duf)ied, le dos delà main,
1. 1 |i ,1 Mu -,,p.., lu, 11.. ii,i|iiivee à la plante du
— I ,_' Il |.,, ..xii.,i, ;.,. ,l„sd'Hn livre. Le
lue, lu, u ,riin liviu. i Dus hiisé. Dos fait en
sorte que le livre reste tout ouvert à l'eiidroit
où on l'ouvre. || Dos plein. Se dit d'une reliuic
où le dos adhère à la peau.
— Le dos d'un papier écrit. Le revers. || Le
dos d'un couteau, d'un rasoir, etc. Le côté op-
posé au tranchant. || La partie d'une chose sur
laquelle on appuie le dos. Le dos d'une chaise,
d'un fauteuil, d'un siè'ge, d'un carrosse.
— Le dos d'un habit, d'unerohe, etc. La partie
d'un habit, d'une robe, etc., qui sert à couvrir
le dos.
— Poct. Surface. Les flots respectueux cour-
bent leur dos humide. (Aignan.)
C.'{teuJaiit, sur te dos de la ).lainc liquide
S'élfVf a eius bouillons uue nionlag.,e l.uiuiJe.(RAC.)
— Arg. lios d'azur, dos. vert. Souteneur, parce
que les iiiaquni-eaux, dont on a aussi donné
le nom aux souteneurs, ont le dos bleu et von.
Il Par abrév. Dos,
— Archit. bas d'une. Surface composée de
deux plans ou de deux courbes inclinés l'un
a l'autre par leur sommet, qui affecte ainsi la
forme du dos de l'âne, dont la colonne verté-
brale se laisse apercevoir assez fortement sous
la peau.
—Bot. Partie saillante d'une strie; celle des
faces d'imegraine comprimée tournée du côté
des parois du péricarpe; celle de la feuille
carpellaire opposée à la suture formée par le
rapproclicmcntdes bords de la feuille, et due
à sa nervure moyennne. || Dos de empautt. ^om
vulgaire de l'agaric maculé.
— Bouch. Dos d'une. Ustensile de boucher.
— Chorég. Dos à dos. Fi.gure dans laquelle
les danseurs se tournent le dos. Faire un dos
à dos.
— Entom. Partie supérieure du mésotliorax
et du prothoiax, ou l'une ou l'autre deces par-
ties.
— Erpét. Dos d'Ane. Nom vulgaire de la tor-
tue à trois carènes.
— Ilort. Hrlevcr la terre en dos d'âne. La re-
lever .le iivini eu in'ullc fniine (alus de cha-
que .-ùi. ,. ,1 :i :l!ur l'eueiit.. muni il. -seaux.
: (U-,
„l„.:
celu
ci n'a .(Il un I tu 11 II,, s ■le holiiil"» ilo\ ilccarpe.
Se dit .l'une la.;on .le relever le terrain d'un
parterre.
— Jurispr. Metlre, renvoyer des yens dos à
DOSI
(tos. Dans un accommodement que l'on fait
entre eux. Les renvoyer chacun de son côté,
sans donner davantage à l'un ni à l'autre. Le
juge les renvoya dos à dos.
— Mamm. Doslnlllé. Espèce ou variété d'ai
qui porte sur le dos une large tache qui a la
couleur de poil brûlé.
— iMar. Dos d'une. Ouverture en demi-cercle,
faite i certains bàtimonts.pourcouvrirlebout
de la manivelle du gouvernail.
— Mèlrol. Espèce de mesure pour le mer-
rain, contenant IG douv'es.
— Ornith. Dos litcii. Nom vulgaire de la sit-
Iclle ou torche-pot. || Dos rouge. Oiseau grani-
vore de la Guyane.
DOS.* (Georïcs,. Olisrur Tran^vlvanien,
élu roi de Honsrri.-, IM :. pu l« ^ i.riv^ihs .|iii
avaifiil pris les anii-'- - '.Ji ■ 1 1 ij 'M'— ■i' li-
r|pr-c. a .•ullimil .1--. ,:. 1 - • i mH- .l'-nhi
aupouv.jirdeJeau. V.IVV .arili- Irni-yh .ini'-,
qui le lit mourir dans les tourments, en 151 i.
DOS.\BLE. adj. Dont on peut faire le do-
sage. Une quantité dosable.
* DOS.AGE. s. m. Action de doser. Dosage
de l'oxygène. Dosage du mercure, du chlore.
Dosage d'un mortier.
*I><)SE.- 1 ■'■■ -1 . ^ > -.même sîgnif., dé-
rivé de *o... j !■ .: m. Quantité d'un
mèilicami-iji i ' - i iminislrée en une
seule fois, .tu :\1 -Il i-i -■ de chacun des in-
grédients qui doivent cnircr dans un médica-
ment composé. I-"ixer, augmenter, diminuer la
dos-.
— Dose réfractée. Se dit d'une manière d'ad-
ministrer certains médicaments qui consiste
à en faire prendre à des intervalles plus ou
moins rapprochés et par petites portions.
— Par exlens. Quantité, mesure des choses
qui entrent dans unecomposition quelconque.
Une dose de sucre. Une dose de cassonnadr?.
Une dose de poivre. Dans le métal dont on fait
les cloches on met une certaine dose de zinc.
— Fam. et par comparaison. Quantité dé-
terminée de quelque chose que ce soit. Vous
n'avez guère à manger, il faut augmenter la
dosi-; doubler la dose. Bientôt je lis prendre à
mon malade une forte tasse de mon élixir de
vie; ill.hut avec avidité, et voulait redoubler;
mais j'exigeai un ajournement de deux heu-
i-es, et lui servis une seconde dose avant de
me retirer (Brill.-Sav.) -Non seulement il in-
terdit l'usage du vin à son malade, mais en-
core il lui prescrivit de boire de l'eau à gran-
des rfo.vM. (Id.)
— Fig. et fam. Une dose d'amour, de folie.
Une dose d'embonpoint, etc. Son teint avait
doublé la doseile son incarnat naturel. (Scarr.)
Je crois pourtant qu'il y a une dose de ten-
dresse qui tient â votre personne, ol dont les
autres mères ne talent pas. M ■ i ^. \ _- ,)■■
voulus hierprendreune pôii' iio.
(Id.l II est vrai qu.! sa nai-- i m ■
semble, donncrune rfo.sTd':- M--).- i i^ i\ pu
savent vivre. (Id.) Dans ce livie, la ilu'.f des
paroles est beaucoup plus forte, par rapport a
celle des choses. (Fonlen.) Il v a l,i un petit
grain de folie, ou une grand-^ '/"<'' ■!'- [.Iiili's..-
phie. (Volt.) J'étais alors lo 'i 1 ! - n ii|io
de musiciens amateurs, tous ,ii, ~ 'i .et
possèdantà haute rfo.ve tout' ^ i' -.li i- i .i i.--
compagnent la jeunesse et la saule, ^bnllat-
Savarin )
Kt
. qui
Je |iriîe pl(i< cf^nl fois la moimire dosp.
Que tout celui que fournil l'IIéricon. (P. Dcccr.c.)
La raison des liumains.
Ce don de nieu, n'est que fort peu de cIiOïC ,
Il ne l'a pas versée à pleines mains.
El lout mortel esl content de la dose. (Voi.T.)
DOSÉ,ËE. part. pass. du v. Doser. S'cmpl.
adjecliv. Cette médecine est bien dosée.
DO'SEII. s. m. Hist. relig. Nom dune cé-
rémonie religieuse des musulmans du (<aire.
* UOSEIt. v. a. 1" conj. Pharm. Mettre la
dose prescrite dans un remède, dans un médi-
cament.
- Mesurer la quantité d'un médicament
qu'on doit administrer â un malade en divers
temps.
— Absol. Il ne sait pas doser. On parle de
Thadée, médecin llorenlin, lequel, estant .apelé
par aucuns princes italiens, n'euL pas dost' à
moinsdecinquanteescus [).[) i -iii. i ii Ii.m^.
— Constr. Déterminer lo-. I ■ - i n,.i-
tièrcs qui doivent entrer liai. 1 p ai n
d'un mortier, d'un enduit qia;^ -li.pj. .
— SE DOSER. V. pron. Être dose. Voilà com-
ment se dose ce médicament.
DOSIMÉTRIE. s. f. (étyra. fr., dose; gr.
(LtE^s-/, mesure). Pharm. Mesure des doses.
— Médec. Système de médecine dérivé de
l'homéopathie, qui est base sur l'action des al-
calo'ides absorbés â petites doses rapprochées.
DOSI.M ÉTRIQUÉ, adj. Qui a rapport à la
dosiméiiie.
DOSIN. s. m. Conchyl. Coquille du genre
venus.
DOSITIIÉE. s f. Entom. Genre de lépi-
doptères nocturnes, tribu des phalènitcs, dont
le type est la dosilhée ornée, commune dans
tous les bois, principalementceux en buisson.
DOSITHÉE. Magicien juiCdc .Samarie,dis-
ciple de saint Jean-Baptiste, aurait voulu se
faire passer pour le Messie et fut le chef de
la secte des dosiihéens. Il se laissa mourir de
Taira.
DOST
— DOSITHÉE (Saint). Disciple do saint Doro-
ihèe; savicoslpcu connue. Oncclûbrcsafèle
le 23 févi icr.
DOSITIIÉE.X. s. m. (de Do^ithée.n.dc leur
clief). Ilist. relig. Membre d'une ancienne secte
dus juifs parmi les samaritains, dont les (lotî-
mes sont peu connus. Ils poussaient si loin le
précepte de ne rien faire le jour tUi sabbat,
qu'ils demeuraient à la plane et dans la pos-
ture où ce jour les surprenait, sans remuer,
jusqu'au lendemain; ils désapprouvaient les
secondes noces.
DOSITIF, IVE. adj. Cbim. Qui sert â doser.
DOSXOYEU. V. a. \"> conj. Vieux mot qui
signifiait Passer la raiin sur le dos, cajoler,
caresser.
DOSOLOGIE. s. f. (et. fr-, dose; gr. ><;;■,;,
dûi'trinei. Méd. Syn.de posologie.
DOSSAGE. S. m. (et. bas-lat., rfMS«»i, dus,
et par exlens. peau). Au<;.coul. Droit payé par
ceux qui faisaient la polloturic.
DOSSAL. s. m. Sorte de manteau de luxe
du x" siècle.
DOSSE. s. f. (rad. lios). Techn. Première et
dernière planche qu'on lève en refendant un
arbre, laquelle est sciée d'an côté, tandis que
l'écorce reste presque toujours de l'aulre. ||
Contre-dosse. La planche piise après la dossu.
— Planche qui sert à soutenir la surface
d'une tranchée, quand on craint rêboulemeiit
des terres. || Planche très épaisse qu'on èta.re
sur un êchafaud, pour tenir lieu de plancher.
— Jeux. Cûlé bombé de l'osselet.
DOSSEAU. s. m. (rad. dosse). Première
planche détachée de chaque tronc.
DOSSEI5ET. s. m. (rad. dos). Archît. Petit
avaiiL-eorpscn fornïe de pilastre ou seulement
de mur, servant de pied-droit à un arc-duu-
bleau, ou de jambage à une porte, à une fe-
nêtre. 11 Petite pièce de fer que l'on adapte au
<los d'une scie pour la rei^ir^- plu-^ - li 1'-. H
Plaques de ferréunies qui i- il rii ;li . t - > i-
liennentune lime fort mine ^ |i L-i- 1 |m: 1 1 >ii?
entre l'angle d'une pièce i-l ! (p''- i- 1 1 l'.ée
d'une croisée ou d'une porte. ]1 V. dossif.r.
DOSSI ou DOSSO (Les frères). Peintres,
fondateurs de l'école de Ferrare, vivaient au
xvi" siècle. L'aîné, dosso-dossi, 147U-156U,
excella dans le genre de l'histoire; l'autre,
Jam-liaptisle, réussit dans les giotcsques et
le paysage; il mourut en 1515.
* DOSSIEIl. s. m. (raJ. '
siège qui sert à appuyer 1-
assis. Le dossier dune ch.i
fauteuil. Un banc qui n'a pa-, l
sier ti-op bas, trop élevé, trop uLiuit, trup i un
versé.
— Dossier d'un lit. Pièce de bois qui joint
les deux colonnes de derrière d'un lit, et sur
laquelle le chevet s'appuie.
— Pièce d'étoffe qui couvre le derrière du
lit.
— Fond d'une voiture contre lequel on ap-
puie le dos.
— Se dit aussi d'une baignoire.
— Partie de la liotle qui puse sur le dos de
la personne qui la porte.
— Admin. Liasse eu assemblage de pièces,
d'acies, de litres relatifs â une même affaire,
et réunis dans une simple enveloppe appelée
c/iPm/.ve, ou dans un portefeuille, ou dans un
carton, suivant leur nombre et leur étendue.
Examiner, étudier, classer un dossier.
" — Autrefois les dossiers d'affaires ou de pro-
cédures portaient le nom de sacs.
— Dans les ministères, on appelle Dossier
Toutes les pièces qui concernent une adminis-
tration, une commune, un individu, etc.. réu-
nies aussi dans une chemise sur laquelle se
trouve le nom de cette administration, de
cette commune, de cet individu, etc.
— Archit. Petit mur élevé de quelques pieds
au-dessus d'un comble ou d'un mur de pignon
pour sei-vir d'empattement à une souche de
cheminée. On dit aussi dosserel.
— Mar. Large planche volante proprement
travail lée, qui sert â adosser les olîicierî- assis
sur l'arrière d'un canot, et qui les sépare du
patron.
— Techn.Espéce de chape composée de deux
ln.iinli--; ili' i.M' roiUinues,unpeu coudée-ipar
Il 1. I. . V, I iir- Il me contre l'autre, et termi-
1,1 .-. . n [11, ni'', 't qui sont reçues dans un
m.m':h-' df liui'-. \\ Derrière d'une cuvette.
UOSSIÊKE. S. f. (rad.rfo.v). Techn. Bande
de cuir fort lai-ge et fort épaisse, qu'on met
sur la selle du cheval de limon, et qui sert â
soutenir les brancards toujou rs à la même hau-
teur. 11 Partie du dns d'une cuirasse.
— Arg. Dossiêre de satte. Chaise. Il Dossière
oiidaiissiêre. Prostituée de bas étage.
DOSSOY.VGE. s. m. Techn. Action de dos-
soyer.
DOSSOYÉ, ÉE. part. pass. du v. Dossoyer.
DOSSOYEU. v. a. 1'* conj. (et. bas-lat.,
(ïossttm, dos, et par extens. peau). Techn. Pur-
ger les peaux de l'eau qu'elles contiennent du
cùté de la chair en les raclant avec le dos du
fer à écharner.
DOST-MOHAMMED. l'îmir de Kaboul,
i793-IS(>3. Il a joué pendant quarante ans le
principal rôle dans Thisloire politique de l'A-
sie centrale, et dans les guerres de la Perse,
de l'Afghanistan, du llèrat et des Anglais, dont
DOTE
DOUA
120'
il fut d'abord l'adversaire et plus tard l'allié.
*l)OT. s. f. fpr. doll: et. lat., (te, dolis;
rad. do, je donne). Bien qu'une femme apporte
en mariage. Assigner la dot. Donner eu dot.
Constituer une dot. Dot considérable. Dot mé-
diocre. Uiclie dot. Assurer une dot. Payer la
dot. Marier sans dot. Mélite qui, avec une riche
do/, apporte de riches dispositions il la consu-
mer, et tout votre fonds avec sa dot. (La Bruy.)
.le le donnais pour dot, en engageant ta foi,
Ces trésors, ces États que je quillais pour loi. (Volt.)
El s
injust
I seul I
Craint, eu perilanl sa dol de perdrf
(Dei
— En Orient et dans la plupart des pavs ou
la femme a rang d'esclave, c'est le mari qui
paye la dot à la famille de sa femme, ou plu-
tôt qui ai-hi'le celle-ci.
l'i.;. Elles ne doivent porter pour do/ h
leurs maris qu'un irrand fonds de vertus.
(Barth.) I,a v.-ilu. la' ;i,.i-al].-.-. la liraulé ilc
cette prin---'---- p- ir. m. i.t h.i v,i-.ii- M.- ih,l.
(Le Gendre. I,.< i .l.nK > .1,1 i , |,li;, li.-ilr ,/„/
qu'ondonni- a M^ . Tjlaiii-- r. i--. lîi'njMin-. Les
vertus sont la i/o/ la pi us belle à nos yeii.v. (Id.)
Quand on ne prend eu dot que la seide lieaulé.
Le remords e^l bien près de la solenitilé. (Moi.)
— Ce qu'on donne i un monastè-e quand
une fille se fait religieuse.
— Fam. Épouser itnc dol. Ne se marier que
pour la dot.
— Ê/re amoureux d'une dol. Courtiser une
femme pour sa fortune.
— Jurîspr. Ce que le mari donne à sa femme
enfavcurdumariage-liCeque les pères, mères
et anlr<'s a-^i.^'-n! ints donnent à leurs enfants,
soit garroiis, soit lilles, en les mariant.
— REM. GR.vMM. /)fl/aétèdu genre masculin.
Aller cbercher une femme qui se charge d'un
grand dol. (Montaig.) N'ai je pas franchy les
bornes de ce grand dot qu'il me promet? (Vau-
gelas.) C'est un prodige que cette petite; son
esprit est son dot. (M"» deSévigné.)
L'ordre est que le futur doit doter la future
Du tiers du dot qu'il a... iMoi.iÈnE.I
*DOT.\L, ALE. adj. Qui appartient à la
dot, qui concerne la dot. Fonds dotal. Consti-
tution dotale. Biensdoiaux. Deniers dotaux.
— ïiégimcdntnl. Cchii sons lequel. en se ma-
riant, lès ep^uv . .!i^( i\-i>iit la propriété res-
pective de 1' 11^ !• II!-- I li IIS, meubles et im-
nioiiIi!t.-s. iir.-^.-iii~ < t lutni s,bien que le inari,
I. f I lui. I do la socu-le conjugale, ait droit
- ) 1 1-e de tous les biens ou d'une partie
11- la femme.
DO 1 .V I -VIRE. adj. et s. Se dit de la per-
âuune qui reçoit une dot.
* I) ()T.*TION. R. f. (pr. dota-cion ; du l)as-
latin dolii/io). Ai-tiori do iluler un établis.se-
ment il'utitii-- |iui.ii iih'. . jli-<-. un ii".[Ji-
tal, un cor|i-. Il ii.j. i-i: , i I' . |i • .1 - .p-
porter les .lin -— [ . 1 ■ - 1 ! -1
Pour ceqili .--I .lu ■ .u|,-.il lul.^.ui liiil.u lu.uiu
en sé|iulturo à Loi-bes fort lionoralilcment,
dans 1 fLflise collégiale de Notre-Dame, où elle
avait fait plusieurs belles fondations et dola-
tiiins. (A. Chartier.)
— Le don fait, le revenu assigné à cet éta-
blissement. Dotation en rentes, en fonds de
terre. Assigner, laisser telle somme ou telle
propriété pour une dotation.
— Syn. de majorât.
~J)ii<al'wn dr lu Lêi/iiiii d'Iiminrm: ,«(.nime
liri.U,! .1,.],- j.i .1-1 ili U .ju 11 .r.uit !.-. Uu de
rUnipire.
— Dotation de l'armée. Caisse instituée par
la loi du ^<î avril ISôri et qui avait pour but de
— Hist. Ensemble des lu
maine extraordinaire, ave.
pensait les services civils .
i.l'lii
ont
piinii- ■•! sr liuinr i.uin...ii I ,, 1
Dfpuis|.SU,un-rai..lii.auluL .1, ,;
f;iit retour à l'Iitat, par l'extinction des doua
taires sans héritiers directs.
— Polit. Dolalioii de la aiuxmne. Masse mobi-
lièreel immobilier'- 1 - lin-- [ui < mi. ■ ticnl
la liste civile. Le .1 1 ' 1 > > l' mf
survivante, en ca-- I 1 1 1 1 . 1 1 l'-n-
sions annuelles ai-<<'i I -, 1 i I h -iii i' di
la couronne, soit aux fils puiiiés du l'oi, pre
naient aussi le nom de dotation.
DOTE. s. m. (de Doto, naturaliste). Crusl.
Genre de décapodes, formé pour le dote sil-
lonné, qui habite la mer Bouge.
I DOTÉ, ÉE. part. pass. du v. Doter. Sempl.
— Doté par. Elle croit que laflertéde M""" di-
Mondoville pourrait être blessée en apprenant
que c'est par un bienfait que sa belle-fille est
dotée, (il-" ûc Staél.)
— Fig. Doué. L'homme le mieux doté a ses
imperfections.
— Fig Doté fie. /)(»/e sur vos journaux d'une
rente d'injures (Gilbert.)Je dois une mention
honorable a une fricassée de poulets de haute
facture, telle qu'on n'en trouve qu'en province
et si richement dotée de truffes, qu'il y en avai 1
assez pour retremper le vieux Tithon. (Brili
Savarin.)
Pcul.i^lre espères-lu, hlle de tant de rois,
Dans nu cei cueil doté de présents funéraires,
Mêler la cendre vierge aux cendres de tes pères.
tUE SaIKT-A.N<-
DOTEL. s. m. Moll. Mouledii Sénégal.
*DOTEIl. V. a. ï" conj. Donner, établir une
dot. Assi.gner en dot un bien, un revenu, une
somme. Doter une fille qui se marie ou qui
entre en religion.
— Par extens. Assigner une dotation à un
établissement utile pour qu'il puisse suppor-
ter ses charges. Doter un hôpital, un couvent,
un coUè.^e, une église, une chapelle. Nos pères
dotaient des églises et des couvents. L'Ilôtel-
Dieu de Paris possède près d'un million de
revenu qui augmente chaque année ; les Pari-
siens l'ont doié à l'envi. (Volt.) Pendant dix-
siècles, les institutions monastiques ont doté
l'Égliseà la fois d'une arméeaclive et perma-
nente et d'une réserve éprouvée. (Montalemb.)
— Fig. Partagerax'antageuscment, favoriser,
en parlant des qualité bonnes ou mauvaises,
physiques ou morales, des richesses, etc. La
nature l'avait trop bien doté. Les grâces dont
la nature l'avait trop bien dotée.
Je veu» iiue...
El que l'un des Capels, pour lionorer leur nom,
Ail de trois Itcurs de ti^ dtilé leur i-cusson. (Boit..)
— SE DOTER. V. pron. Se procurer une dot.
— S'emploie surtout au figuré dans le sens
de Acquérir, par son travail, ses talents, des
avantages qui tiennent lieu de dot.
DOTERELLE. s. f. Ornith. Espèce de pe-
tit pluvier.
DOTHAIM. Géogr. Ancienne ville de Pa-
lestine (Zabulon), prés de laquelle Joseph fut
vendu par ses frères.
DOTIIIDÉE. s. f. (et. gr., So«iu-^,clou;!4iK,
forme). Bot.Genre de champignons épipliytes,
difformes et noirâtres.
DOTIll DINE. s. f.(rad.rfoM(rfcf). Bot.Genre'
de champignons.
noTIllÉXEXTÉUlE. s. f. '.-t Lrr., Soîir.v.
1, ,ui..ii ; ,-..., iui.'-ili,'. l'.ill,..! M iladiequi
, . -I lu : I lu u I ' ' ' •'-"': et que
1 i u _, ' ,/ inlltculeuse.
DOTO. s. m. Crubt. V. dote.
— Moll. Syn.de doris.
DOTTIGXIES. Géogr. Comm. rurale de la
Flandre occidentale (Belgique), à 11 kil. S.-E.
de Courtrai. Tanneries, briqueteries ; com-
merce de lin, de fil, de toiles; 4,300 h.
DOU.\I. s. m. Mamm. Un des noms du
taureau, en Provence.
DOL'.AI.Géogr.Ch.-l. d'air. du dép. du Nonl,
à 30 Uil. S. de Lille, sur la Soarpe. -ié--e .lune
cour d'appel, d'une acad'iuu 1 ,1 -. u; -.i ui--,
de facultés des lettres, de .ii . ■ uun
ville bien bâtie, avec une lu 1 1 . i 1: . une
école d'artillerie. Verreries, laitu.i uu.^ ^iu su-
cre, filatures de coton, etc., commerce assez
actif; 29,-200 hab.
♦ DOUAIItE. s. m. (pion, don-ère; et. lai.,
dotarium;ràd. dos, dolis, Aol). Ane. législ. Por-
tion de biens, fixée par la coutume ou par
contrat de mariage, que le mari donnait à sa
f.. 11,1110 pour on jouir encasqu'elle lui survécût.
\ -1 11. lonstituer undouaire. Béclamer son
, Ils m'ontjusqu'àprésentcbicanémon
u. u.u.u Uegnard.)
11 s'agil d'appeler un nolair« :
Il faut par-devant lui stipuler un douaire.
— Un rfoKrtire, monsieur"? Je ne m'en mcle point.
(DeiTouciii., )
liriu/re coutumier. Douaire établi et or-
i un I ir la coutume et consistant communé-
:i 1 111^ rusufrilitdelamoitiédeshéritages
1, .,-1. 4 par le mari au jour dr liiiiiiin, et de
ceux qui lui étaient uuliu, un h.-uu ,li, uuiu. L.-
douairecoutumier .1 ■ - 1. - liiiiiu-
mulgation de la l-u i 1 I' n ii "'
vait lieu qu'à d.-laill 1 1 >.,l1 u ,,: . u > I..1 mu-
tumc de Pari- .1 1 pi - -"Urus accor.i.aielit
auxenfaiiNuiiil ' I mu ,|iii n'était autre chose
que la nuu |.iu|iiii !•■ I'-- liions dont l'usufruit
formait le ,l,.ii.iiio d,- la foii.oi- " li.wiire des
enfants. Douaire de la femiuu pi lui .1. ilr.nt
auxenfanls,apréslamortiii - i II m- . Ii-"niire
préfix mi co:ieentionnet. Colui 1 n .lu|,uj,,i,iii do
la volonté dos parties. || Duiniire .-o/uv letuur.
Douaire qui ne revenait pas à lasucces.-îion du
mari. || Demidouairc, mi-douaire. Pension ali-
mentaire accordée à la femme du vivant de
— Fig. J'assure à ma femme pi'ur douaire
l'immorlalilé. (Scarron.)
— Loc. prov. Jamais mari ne paija douaire. Se
disait pour exprimer que lamortcivile ne suf-
fisait pas pour que l'on constituât un douaire.
1^70
DOUA
DOIJB
— Douaire s'est dit autrefois pour Douai-
rière. M™» dp Guiso la douaire y sei*a on qua-
lilè de pair de France. ^Malherbe.)
* DUL'AlUIEU.s.m.Anc. lêgisl. Enfant qui
renon!,\iil à la s\iccession de son père et qui
s'en tenait au douaire de sa mère.
— Adjoctiv. Enfant douairier.
* UOt'AlllIÉKK. s. f. Veuve jonissantd'un
douaire. Il ne se dit que des pci-sonnes d'un
ranjï elevè. Jamais SP"*' la douairière de Kohan
no leur a dit un seul mot. (Kilru.)
— Par iron. Vieille veuve, vieille femme â
prétentions. Ailleurs, c'est le piquet des vieil-
les douairières. (0. Delavigne.J
— Fig. et poêt. Par antiphrase. Se ilit d'une
jeune veuve.
Agréables banquet'** labiés hosiiîlnlières?
Clt.irm.-i II Is .iiii|>liiti-yuiis, amiables Houairih-es !
Vous avez (tisirani. (Coi. NET.)
SaveK-vous, gentille douairière,
Ueque dans Snlli l'on îaisait
Lorsqii'Éole voiiâ coiii]uis.iit
D'imesi (ei-rible manière? (Voltaiiie.)
— Fi?, et par plaisant., en parlant d'une
vieille dinde, d'une vieille poularde. Mais il
faut qu'elle soit j«nme, car les honneurs de la
daube sont réservés aux douairières. {Gv. de la
Reynière.)
— Il est aussi adj.f. Reine douairière. Prin-
cesse douairière. (Aead.)
DOU.AIR. s. m. V. DOUAR.
DOCAISIEX, ENNE. s. Géogr. Habitant,
habitante de Douai.
— adj Qui a rapport à Douai ou à ses habi-
tants.
DOU.\I-LA.s. m.Linguist. Nomdo l'un des
idiomes parlés par les nègres de la cote occi-
dentale d'Afrique.
*DOUA\E. s. f. (do ril.i! -i: ,/m,wv./. sorte
de droit du doge élabli pniic ■ i ; . ~ i .^sour-
ces au trésor piUilic, ou lii i I ,7 II! di-
van),lieu où Serènni>i'^-'Ti( !■ ~|.. ; ..■),! .m -. ri.";
droits). Lieu ou I'-m r-i ..Mi.-- ■!.■ |M,iiiT |.--
marchandises \yi.\ [■..■•< \ ; ii i i~ iii\
quels elles sont .i---(i|'i [;'■•- .i l -■nh .-.■ ^h ^i l.i
sortie d'un État. All.-'i a la .iouaiu-. Ar(iuitli'r
un ballot à la douane.
— Taxe, droit imposésur lesdîversarticles
de mai-chandises. Payer la douane, les doua-
nes. Les douanes iiinn-ui''^ -i 1rs péages ont
disparu avec ran-Hu h jim- en France, et
successivement du.- li i^luiint des autres
pays. ^J. Garnier.j [[ fur.! ila tluuuues. Ensem-
ble des droits imposés,
— Le corps chargé de l'exécution du tarif
et de la perception des droits. L:\ douane * st
organisée presqu-- mu N ji. i I^ _ i;. n r . ■-,_
-20.00U employés SMi,f p. m . i t, l
liais; ils ont un umi i m,i i : , - ;i[ ,i
mes, soumis à un^ iii--ri]iliiM> ~.\ ri .■, ,1 -...ni in-
cessamment sur le qui-vive tout le long d.s
frontières de chaque territoire européen. (C.
Pecqueur.)
— L'institution ndmini'itrilivp elle-même,
dontlebi't pi ni'-if.al --^i ,i,- [.:.>t.-ger le com-
merce fi ] m lu~h ir ii.iit..ii ilr> -■outre la con-
currence .-'1 .iijj< i._- I. i.ii.iM ilr la douane est
assurée partout en Euiope par un régime pénal
très rigoureux. Une direction générale, dont
le siège est à Paris, préside au système des
douanes, et en concentre toutes les attribu-
tions.
— Lignes de douanes. Circonscriptions éta-
blies aux frontières et administrées par undi
recteur de second ordre qui a sons sps iniir.-s
des agents charu't"'^ il'- vi-ii.T l.--, ir,M,-.f,,,i u. d.-
vérifier les mareliaii'li-''. -i ,| ,\.| r,i nii^ ,ir-
tive surveillanee a i r_,,i.| ,i... inn.i.ui -, qm
sillonnent nuitamniciit k-bdeltltadts iiunUc-
res de terre et les burds des côtes, etc.
— L'origine des douanes remonte au moyen
âge, à l'époque de la grande puissance com-
meroialo de Venise. En France, Colbert fut le
premier qui, partant de l'idée du système wer-
eantile^ et faisant du numéraire la mesure vé-
ritable de la richesse, voulut que la France ex-
portât le plus et imporbàt le moins possible,
et publia un tarif en vertu duquel toutes les
marchandises fabriquées à l'étranger furent
interdites; c'est le système des prohibitions,
des barrières df douanes. Modifié par la Conven-
tion, rétabli en quelque sorte par Napoléon
sous le nom de htocus continental, il est encore
aujourd'hui en vigueur,quoiquealtènué, mal-
gré les progrès de lascience,qui,en fait d'éco-
nomie ftolilique, a renversé la tliéorie de la
batatut' cotniiicrciale et proclamé le principe de
la tihertê commerciale. Toute I Europe semble
entrer dans un grand mouvement de com-
merce qui parait devoir amener tût ou taid le
triomphe de ce dernier principe.
— houane de Paris. Etablissement destiné
principalement à faciliter aux négociants de
la capitale l'accomplissement des formalitésà
remplir pour l'exportation de leurs produits.
C'est surtout une douane de sortie où les mar-
chandises sont soumises aux vérifications qui
devraient avoir lieu à la frontière.
— Fig. Le palais de Thémis est une douane,
oùcentexacleurs avides se succèden* l'un à
l'autre, pour dévorer la substance de l'infor-
tuné plaideur. (Noèl.) Les pensées ne payent
point de douane: non..., mais Sainte-Pélagie.
DOUANE, EE. part. pass. du v. Douaner
S'empI adjectiv. Oui est revêtu du plomb de
la douane. Ballot douane. Marchandises doua-
nées.
DOÎTAXEU. V a. l--" eonj. Mettre le plomb
de la douane à <les marcliandises. Av(/-\oiis
douane mes ballots'?
— Visiter à la manière des douaniers. Mes
camarades doiitinaieni mon panier, n'y trou-
vaient que des fromages d'Olivet et des fruits
secs. (H. de Balzac.)
— SE DOUANER. V. prou. Ètrc douané.
*DOUAXIKH, K«E. adj. Qui a rapport à
la douane. L'administration douanière l'ne li-
gne douanière. Dans le moyen âge, ou a aussi
peryu l'm\\>ùl douanier ; mais il est a rt;iuaiquer
qu'il portait en .i^ènéral sm- les marchandises
à la sortie. (J. Garnier.) La réforme économi-
que et douanière s'est faite, elle se fait ou elle
se fera par l'action incessante de la science.
(Ici.)
— 1)01 VMi 1; - m A i;,,;iM,' |-,.nM,,:J ilola
iliuiarif I II I II I il' il.' vô-
rilinrlc-. - i i >ron-
Iroban.li.T, , ! 1 w ,u i .- l, l'ps
insMl- los.-i'ilr- l,,-i/i. ,„'»/, ;a |.i..i i-h iri.l ,,l.i
visiU' lie son liriu'M^'. \r ni Oiiini au •[■•-
shonncur, je lY'ii m li\ .- .ii i. n.iii i[iii ili- ^. lul-
(lolsappliquos par unr hrll,- mal ■ IMIIvriil
di-sliniioÈ-fi-lo visa-L' dinuhiiiaiiiir. J-ir.l. Il,)
— Ai-'î.Absiiillir pure, parce que sa cniil.-iir
vorle esl conipaive à celle de riiiiilorme des
Kol'AR. s. in.(ét.arabe,«ifo««r,plniielrte
liai-, liabilation). Espèce devillaee iioinadeties
Aialics. p.iricipalenieiil en AL'iric. Il isl foi nié
les
.•,/c,/,i,
I la hiiil La I. I ileplu-
• ' illl.7,■/;,,/^llaclÉoni,elpkl-
ilai L. Grégoire.) Siii- le ri-
\aijc iip|Hi^i , pa^ I ville, pas un dormr,
pa^ on.iiinliL Urx. Inim.)
— Ou ii..ii\ c an---! Ihmiifc^X Vouair.
DOlMi!\i:\i;/ liro^i-. Ch. I.de cant. de
l'arr. dei.iinu i- I im-dae) ; n.SDII hab.
KUV \\ IJiai II-- Ucl\ f.rii.aal fiançais.
I .a, Al-
I I . télé
DOUBI,,.*. s. f. Mélrol. Monnaied'argentqui
avait cours à Algeret à Ttiniset valait environ
GO centimes.
* DOUBLAGE, s. m. {r.id. dmtliler). Mar.
Second boidace on rei .■Icnienl .•ii f.aiill.^sde
cnivi- il- /II, n |. l.c<. iiir „■! à la
M"i"
^-IM ,■ crllc paihe et
II- Ma ,a iir iiiii^ les
a.piciairnl le-, l.oiala-
,'/„,;,■ , n h anlli'^ ili' Clin ic c.iu'.;-e
le pin, limaille. II. |ila.p.ii|aea'la
I • a. |,.ii 1,1 ' I lia, av. , I, Ile
ii: .-. |i II. ,.a .ailinle
I 'M, . ■ ' • a II 1 i-.inia'alent
il.. 1.1
duubUnji.. en .ajuic. .1.1., ,, lian.lc île luilc qni
sert de renfort dans certaines parties de la face
d'une voile.
— Dr. féod. Double des redevances que les
\'assau,\ payaient à leurs seigneurs, en certai-
nes occasions.
— Mannf. Ai'tionde joindre deux fils simples
p.iiir en faire un lil compo.sù. || Enioulcn.ent
.Inn lil .1.. .-..,.■ ,ivc.. nn a .pn .-■.■,1 nnupu
Ad.lilioii de iiialierc faite au.K i ub.iii/. pendant
rétirage.
— Typogr. Répétition plus ou moins iinpac
faite de fiuelques lettres ou de quelques mois
Dui m. \\T. part. prés, du v. Doubler.
Uni .i.iitlil.. Ii.s vaisseau.K doublantle cap tie
boimc-Kspcraiice.
DOUBLANT, ANTE. adj. Qui est propre
i doubler un rôle, un acteur. On ne s'en sert
guère qu'en parlant des acteurs qui en dou-
blent d'autres. l,e> .n i.ni^ (/««///««/.vontlàclié
de nous en déd ._. t i.i nmii,)
— Ane. fin. 7'n///c, /...'//./«.,/,■ l;,illed,iiiMe.
DOl'Iil.i:. il
I. M ,./«;. /ci, f..
ph. , nui ....I .
I.Lili
|., |, , u ■■■ I, a, al,;, \' ,, I ,|,,ii|,|e p,ive, |)oil-
I, , Il I, u , Il .1 , I , ,,/.;c la|.-nt de
se .,1 |. :. . hi.,e, .inia.auc -, el ■ le narrer celles
qui sont nouvelles. (La Bruy.) Une double dis-
tribution, et de la nourriture pour le corps, et
du pain de la parole de Dieu pour l'âme.
(l'Iécliicr.)
Non, je ne l'aurai poinl ameni^e au siiiiiilice.
Ou vous leiezaux Grecs un (ioiift/c sacrifice. {Haci
Anloria;... u:,°!'!°,r"/,;:'!u""e,i. (i,i.)
-Sedii .1.-1. a;.. I i„i-. -II. Iil.ibles placées
l'une pi'.- .1'' lauii. j. III -.a \ ir au même
usage, liuiih!.. piiiii . 11. ml, le .misée. Double
châssis. Double semelle. Un double rang de
colonnes. Une double garde.
— Double /ifc(o/i/;'C. l'utaillecontenant den.\
liectolilres.
— Double dcculitre. double boisseau. Mesure
contenant deux décalitres, deu.x boisseaux.
DOUB
— Double louis. Pièce d'or valant deux louis.
— Nouer II diiiible iw.nd .tioucf à deux iiiuuds,
111 faisant deux nœuds.
— Fermer une porte à double tour. La fermer
en donnant deux tours de clef.
— Douille clef. Clef ouvrant la même serrure
qu'une autre clef.
— Poét. Double mont, Double i-ulliiie. I.e Par-
nasse.
Aiiollon m'a monirc, ilessns le doiil'h iiiiinl.
Le laurier iminorlel qui .Uni rciiidre mon ironl.(CODE>i>,)
— Kig. etparextens. Se dit des choses plus
fortes, qui ont une plus grande vertu que les
autres de même nature. Double bière. Encre
double. Catholicon double.
— l'am. On dit dans ie même sons ; Double
eoi/iiiu, double fripon, double roleur, etc. Dou-
ble (ils de putain, de trop d'orgueil enflé. (Mo-
lière.)
— |."ig. Dissimiili., faux-, fourbe, Irailre. Cœur
il. .ni. le. K-plal .L.nl.l.- .1 .I..ii|.|.'. l,.-s hom-
n,.-,l/a,7/./,■,^- iiil.- ,'1, ,,■ ,|iriK,ipp,. rient;
111,11- 11-. I.inl aii.l. a -pi il- n..iiip..iN ni que
l''n'"i"^Mi'"n|'ci.i M -„■ -, a , u,,ic, dé-
livrez mon àiiie ,1, - .a '1- ,,, , , , 1 ir.im-
peiises. (Forl.-li II i .,,i i . , i,,, , mieun
esprit si double, i -, u II, •■■. -, , livrât,
ànie ihiiiH,' Cl -,,11- li.i ,Mi.l l,iiui,n,i .les es-
pill- ,/,ll,;./cs cl lie, m, un 11- ... II.-, rie.-ll.)
'V'w.*rn".)
— Uomme à double face. Celui qui se montre
taiilùt sous un aspect, tanl.'.l sous un autre.
— flli»'./,-'«,. ,'.,,■,.;,,•,■•'■,-,'■:'. M,-,,l,apaids
que le II,,,, !, ,1, I I i, ,,, a, ,:;;,: , un est
faux cl ,■- ' , a I , ■- |, a' I a,|M . laails.
— Dunl'.< ;,■,-. a,;',, -, ,;,- iipar-
lant d'un lainnii,. ,|iii -,■ la, !,■ ,| ,iii,i,.i pins à
sa passion. lUe la ,ii,i 1 phi- ,|.a. ulu.-.
— Double eiuploi. Iiep..|ii,..ii innhl i vi-
cieuse. t;ette phrase lait iloiible einploi, est un
double emploi.
— Astron. Étoile double. Groupe de deux
étoiles que l'on distingue avec le télescope,
mais qui, à l'œil nu, ne s'offrent que comme un
seul astre.
— Bot. Se dit de ce qui est composé de deux
ou de plusieurs ran-s. >\(:nhrr dniihlr. Calice
compose .1. ,|. ,,v , ,1, . - I ,,,. ,| .,,- r.,iilic. Il
Fleur doiib:. i:. II,- ,|,ii ,. ., ,|,,,- |,,ir i,i . niiuie
un plus.-,,.,. ! i.,,iiii,i,' ,!.■ I. ,,,:!,- ,pi,- ,|,aiissa
naturepici m- |, /■ci7,i»//ic ./..«/./cpenanlhe
compose ilnn ,ail I ,rilli,- a.ia.lle.
— Cliass, <;„„,, ,/„«/,/,.. V.iaiiE..
_ Fis... ' "'U' -''.','','c \.ai- ,-■■' lait dans nos
cœurs la 1, ■ a,,, ;,,,|,, -n j,, a.ii.le quevons
dites que , ,, , '., ,1 -.us; ce coup
double c^i \- ' , , M- I.' Sévigné.)
— Cliiin, ,s, / ,,'■ e . ,,, I ,1 resultede la
combinai .11 ,1.-1, a , * ■ , -.
— C..11 I l':,,i I' ■ „/, Parliequia
|...n-e,el.., 1 /c: ,, ,', ' ,a /'U il, r ilaliblc.
M,.|li,.,l.. qni.a.n-i !, , ,i , ,,, I, , i-,ii,.-i,.ret
le, I, .1.11. ■m- .1,11,-, 1,1 ,. I ,, I,' n.ill ailicle.
— I.-.....I, liuiii,l,-il,'n,ir- I aille ordiiiairedou-
lilecau pia.lil lin sciaiieiir.
— i; , l'iiiiil ihiiibie. Point où se coupent
les deux braiiclies iluiie courbe.
— Grainm. Lettre double. Lettre composée
de doux autreson quia lavaleur de deux au-
tres, comme .T. œ, :r.
— IlisI 11 il V l.i.i m E-PANSE.
— Jeii\ \ : , I I, Doublecarle. Celle
qui est ,1. , . ; ', I a\ lois. |j P\^. Jouer sur
rurle diiii':. \ ,,|,a, ,| ,iv.inla.,7e que lesaii-
li-,.s, <\ lu 11,11,1, ,/iav',, ,-/,./,/./, 7. S. -,111 qiian.l
,111 r phi ,1.. .1. ii\ 1,1. ..I,-. n" ;'i/i7;c ihiiiblr.
P,irlle e.i.eii.a- p.ir ,l..ii/.. p,.ii,ls de suite. H
Au domino, Diiubleas. ihiiil'le-dca.t, etc.Désui
lequel l'as, le denv, etc.. est répété.
— .Iiii-ls|ir, /i,i»/./c iliiiii. p.-liii- pcciiiii.iireim-
,|, ,,,,;,,, , 1 , l,a ,( ,1 I - — I ; ,a'' ,aire-
l;,-I,,i au ,,• U |,,i- a ,al,|, ,||,al, , H ,.:■!,■ dé-
DOUB
— Philol. Double seus. Phrase qui a deux si
„nilications dillèrentes. || ilotàdouble entente.
Mot qui a deux sens différents.
— Pliys. Double réfraction. Phénomène con-
sistant en ce que chaque rayon qui traverse
certains cristaux se partage en deux rayons
suivant une roule ,|iifi.ienle.
— Prat. /Ic/c i/.eeWc. A, I, I iit on fait deux
originaux, pour in l,it--, i i iilre les mains
de chacune des piriie- . ..nii ,i. i.intes. A la lin
de ces actes on met fuit double ou fait double
entre nous.
— DOUBLE. s. m. Une fois autant. Payerle dou-
ble. Il a elé cundaiiiné au double de l'amende.
Cenomlir,. .si i,- ,/„„;,/,. de tel aulre. (Acad.)
Les noinail.- 1, a [u es qui avaient grossi du
double m. m eliimn, l.a Bruy.)
— Se du de ce qui est semblalilc. Le dou-
ble d'un corps de logis.
— Copie. Le double d'un tableau, le double
d'un traité, d un acte.
— Avoir des doubles dans sa bibliothèque,
dans son lierbicr, etc. .\voir deux ou plusieurs
exemplaires du même ouvrage, deux ou plu-
sieurs échantillons d'une même plante, etc.
— Plier une cliose en double, eu plusieurs
doubles. La replier deux ou plusieurs fois sur
elle-même.
— Fi^-. el l'.iin. Meiireles morceauxen double.
Manger |ii.-. ipiLiiiiiii. ni.
— Faire une i7i.;\c en double. La faire vite.
Manger en d.juble.
— Être en double. Être pelotonné. Palrocle
se jette sur Theslor, qui, saisi de frayeur
sur son char magnilique, était tout en double.
(M-" Dacier.)
— Saut à la corde où la corde passe deux
fois sous les pieds du sauteur avant qu'il re-
tombe à terre.
— Arij. milît. Sergent-major ou maréchal
des logis chef, parce qu'ils portent un double
galon.
— Écon. rur. Doubles ou vnvons doubles. Co-
cons où se trouvent deux chrysalides.
— Féod. Dioit nommé aus-^i doublage.
— . Financ. Double de compte. Un des origi-
naux de compte que le comptable relient par
devers lui.
— Ichlyol. Genre de pieu ronectos dont les
deux côtés du corps sont colorés de la même
façon.
— Jeux. Parier double contre simple. Parier
deux r.„iir.- nn.H J»iicr ('nimlfron à d»uMe, un
^Miiiil.Mnrni /mirr i/in/ft' «n ihnihlr. .Ioiht iiiie
iiMM\-ll.- |Mil..' il m- I i [M. -II. I- j,ri',|,,,it a.-S
:,hlr
• Mar. Poulie double Poulie à, deux réas.
- Malh. (tiintttitc double d'une autre. CcWeqn'i
■■ ntl. ïii niip autre deux fois. |[ Une raison
I '!ii[ l'antécédent est double du
i .< I I \nisi le rapport de 6 à 3 est une
-- Mil
qui ex.-
beiuiil. \
, hile
ileiil
rilllex do
l'..l. n.lil
or. Il /la
' li'mbie
ru-. V.
1 IM.I'C
" /),
,/./c car./
■ \ 1...' ,;
1 , .III.K. Il
Mil /I - , e, , \ 1 , ,,, I II , , / ,/./,.. V.
/»,.- iji,,ila,.i ,,11, li,..|,i, p,,ili,- , -[ ,|..,il.|..e, et
ipi, .■.anpi.iil .1. aixpi, lll,.■l-^l,.l..ll-,.le|lXSe-
. I-M..I..11S..I. n\,.li,.s.i .l,-,i\ viel,, dies.
— Pathol. Fierre double.Ficvre intermittente
qui, en dehors des accès ordinaires, a d'autres
accès périodiques dans les jours intercalaires.
cessives qu il a subie-,, en sol le quilse trouve
quitte s'il gagne ou double sa porte dans le
cas contraiie.
— Fi;;, et prov. lîisquer tout pour se tirer
d'un pa-.lini.al...p..iii..l.leniriii,..cl,.,sequ-,m
désire MMui, 1.1 1,1 1,' , pi . -. p i , ■ ,, U , Ic^CS-
1 •,ies,.|iil,l,.|.,n. 1 ai.piil ,i,/a«,'./,M.lleU.)
Vend.jine, ,i .pe . I. n \ ,i--allls a\ aient déjà mal
réussi, jeu 1 ,|,,iii h:iil'le et donna un troi-
sième as-,i,ii, siiul --Mil. in.)
— Aux .1, II.-. 1 11 dé double. J'ai deux
doubles dans mon jeu.
— Mar. Double d'un cordage. Partie d'un cor-
dage qui revient surlui-mèmedans le sens de
sa longueur, après avoir passé dans une poulie
ou autour d'un point d'appui quelconque. ||
Double d'une voile. Voile qui revient sur elle-
même.
— Mètrol. Monnaie d'argent .l'Ab^'er el de
Tunis, qui valait environ -J ;, '•-,,■. ni !.■ Fran-
ce. Il Ancienne monnaie li .i, i,-- I.. .l.aix de-
niers. Vous ne les auriez pa-, s il s. n lallait
d'un double. (Molière.)
— par mépris. Cela ne rani pas un double,
je n'en donnerais pas un double. Cela ne vaut
absolument rien. Vous parlez de cette étoffe'.'
je n'en donnerais pas seulement un double.
— Loc. fam. Il ij a tant, je vous donne tant,
et pas un double avec. Je ne vous donnerai pas
davantage. || N'avoir pas le double. N'avoir pas
(l'argent, pas même un double. Il cajole des
mieux, mais il n'a pas le double. (Corneille.)
— Mus. Double d'un air. Syn. de variation.
Il Ancien nom du duo.
— Superst. Fantôme qui présente l'image
d'une personne menacée de mort.
— Techn. Doubles de voirines. Nom donné
,iii\ |>i..ires fines collées sur verre ou cristal
.1. . ,.,ileur, que l'on double ainsi d'épaisseur
el ,1. a-lat.
— Thêai ,\.i.iii. i,-iii,'eeii s,„is-ordre qui
remplac -1,1 I „- .a. In,- I, - i les les acleiirs
et les a, Il la- . ,. pi.,,,,,,, ri acieur n'est
qu'un dniiPI,' Il , un I. .,, ,|,.,il.lc- l.i pièce a
été jouée p,ii- 1,1. ,I,,,,I,I. I ilini lui .1 il.erd le
double d.. I,,,l^e l ,1- |, , p., au,, a-- a,--
teurs e\,-ii ai ,i;,l,' , uiulaii.,ii i.,ii 1111 les
doubles. 1.1
doublure. \\
ou une pi. . ,1 1, - ,l,,iililiires.
— .4 dii'ihle. Mil ,1, iix personnes. Insensible-
ment je me s.'iiiis isolé dans cette même mai-
son, dont auparavant j'étais l'âme, et où je
vivais, pour ainsi dire, à double (J.-J. llouss.)
— Au double, loc. adv. Beaucoup plus. Vous
m'avez rendu un bon office, je vous le ren-
drai au double. Il lui a fait un déplaisir, il le
payera au double.
— DOCDLE. s. f. Le premier des quatre ven-
tricules dans les ruminants.
— DOUBLE, adv. Doublement. || Voir double.
DOUB
Voir les objets comme s'ils étnienl tlnul)lt's.
Ou vous n'y voye^ pas, on vous y voyez iloitbtf.
(Bei'uhoux.)
noUUI.É, ÉE. part. pass. du v. Doubler.
S'einpI. adjectiv. Cne êtolTe iloubiée.
— Doublé lie. Un liabililouble ib' s..ie.L'œso-
phag;e est muscuieux.(/ft«/y/(.' d'uin' membrane
sans aiibérencc. (linlbui, Elli' èl:iil velue rte
mou-s.:iiir- hl in.'lir. ./n/;^^■.■ Ir i.iir.^las rose.
(B..I.' -I 1 .■- 1 11--.I -. Il- i-.T ilans la
rur ilr > iMi.li. |ii- [Il ,1 ';i [.• 1 h- .!.■ rhrne doH-
J/|-,-ilr |,l,|.|lli-^ .1;, 11,1111, I, riiillifll.)
-- V\'^. C'est un bia\'c double tl'un sage.
Doufttc avec Les navires du commcroo
qui vont dans les mers d'Afrique et des Indes
orii'iil.ib s --i.iit iiiiIinairemenlrfoH&^tî^avee des
plam bi s il • s i|,iii portant de si.'c ù dix lignes
d'e|.;.i~~rii, I,,. 11.)
lluul'U. lit. Aujourd'hui tous les bâtiments
de la marine royale, et même un grand nom-
bre de ceux du commerce, sont doublés en
cuivre. (I.enorm.)
— Fi^'. Heureux cfliii .|>ii |,,.-~.-,l.. un.' Inn-
nête femme, sa vil- I-! ,/,,',, \ ^l n m r.)
Les connaissance.; //'/./'' rr. ]■■ i, n n ,ii\.,.--t
le lanja-f n.'. p.u' I- .h ■-■ i- -l- l':ii hi-lrie
Cl |..iii ■■!:■ h- l,ri,,, .1, • , ,..|,rir.'nlaux
bi'iiii: . I : - I -:,-!', ' ,],■ .-basse et
do (i, , I,, ,,i. I I . , : . , . i , ,ircs élas-
tiqu.j.-, aub il.- h.:- iL-iLL-, Lit. ,\iroy.)
— Jeux. Au billard, Bille doublée. Celle qui
est faite au doublé. || Au trictrac. Être doublé.
Ne pouvoir rendre deux dames parce qu'on n'a
qu'un passage
— Slathém. Raison douhlée. Itapport de car-
rés. Ib à 4 est en raison doublée de 4 à 2.
— Mus. Répété exactement à l'unisson ou à
l'octave. Air doublé. Partie de violon doublée
par l'alto.
— Patliol. nène doublée. Fièvre iutormit-
tenir l'.i ,1 I, M, ."il).' jour deux accès se cor-
res|. I -I , I !\"ement.
I II; i.luô par une doublure. Ce
cb:iiit. ,11 , -I .''..',/.' par un excellent artiste.
— Fig.Cc diplomate est ma! doublé par son
secrétaire.
— Tecbn. Verre doublé. Couche mince de
verre coloré a|iplii| ^m iim r,ni. bnde verre
incolore-. \\ l'nl/e i/.//( > V I il.- |, In formé de
deux lulio--, Milr.i.lM :i~ ! lin 1 II, ~ I ,iiilre et éti-
rés ensemble de la.; .0 .1 - ■ -Hilrr.
— Typogr. yer.t dmiblé. Vois tiop long dont
ou rejette la fin a la lii..ne suivante. || Ligue
doublée. Celle dont la fin est transportée à la
ligne supérieui-e ou inférieure.
— nouBLé. s. m. Au jeu de billard. Coup par
lequel on fait toucher une bille contre une des
bandes pour l'amener dans la blouse opposée
ou sur une autre bille. Jouer le doublé. Faire
une bille au doublé. Voilà un beau doublé.
(Acad.)
— Tour double de la corde â sauter.
-- Techn. Objet recouvert d'une mince pla-
que d'argent ou d'or. Celle vai>si;llo n'esl que
du <loublc. Ces couverts sont en doublé. On
dit mieux plat/ué.
DOUBLE-AIGLE, s. m.MétroI. Monnaie
d'or des Étals-Unis, valant 103 fr. 65. || PI., des
douMe.^. ait/les.
noUBLE-.*IGUILLON.s.m.Ichlyol.Nom
vulgaire d'une espèce du genre balisle. On dit
aussi double-épine. llP\.,desdoubles.aiguUloiis.
*DOUBLE.\U.s.m.Archit..Solive d'un plan-
cher plus folle que les autres ; telles sont les
solives d'enchevêtrure.
— A signifié Paire de vases ou de flacons.
— - ARC-DOUBLEAU. V. cc mot à soH Ordre al-
phabétique.
DOUBLE .Ai:bier. s. m. Bol. Aubier re-
couvert d'un bois p.-nf.-ut, à cause, d'une lésion
produite par le froid dans un arbre. || PI., des
douèles-aubiers.
DOUBLE-BACHOT, s. m. Bateau à fond
plal, employé à lextraction du sable dans la
Seine. {{ PI., des doublesbachols.
DOUBLE-BEC. s. m. Techn. Sorte de cuil-
ler â l'usage des ciriers. || PI., des doubles-
bet s.
DOUBLE-BÉCASSI\E. s. f. Ornitb. Un
des noms de la grande bécassine.lJPI., des dou-
bles-bécassines.
DOUBLE-BIDET. S. m. Cheval plus fort
que le bidet et qui peut s'employer au trait.
UOL'BLK-BOSSE. s. f. Iclltvol. Nom vul-
paiie de la baudroie et du chironecte.|| PI., des
doubles-bosses.
DOUBLE-BOUCHE s. f. Conchyl. Nom
vulgaire du monodonte labié et ilu bilome de
Soldani. || PI., des doubles-bouches.
DOUBLE-nULBE. s. f. Bot. Nom vulgaire
de la bermudienne. || PI., des doubles-'mlbcs.
DOUBLE-CAKON. s. m. Typogr. Carac-
tère d'imprimerie qui est entre le gros et le
triple canon. || PI., des duubles-canon}.
DOUBLE-CAUL. s. m. Milrol. Ancienne
monnaie d'or du duché de Brunswick. Elle va-
lait 41 fr. 11. Il PI., des doubles-carU.
DOUBLE-CENS. s. m. Dr. féod. Droit que
l'on payait au seigneur, quand on faisait une
acquisition on un héritage. || PI., des doubles-
DOUBLE-CHAÎNE, s. m. Format desba-
DOUB
DOUB
DOUB
1571
DOUBLE-CHALOUI'K.s.f.Mar. Chaloupe
de dimensions plusgraiules que celles qu'on
embarque sur les bâtiments. Les doubles-cha-
loupes servent dans les poils; quelques-unes
sont pontées.
DOUBLE-CLOCHE, s. f. Bot. Nom vul-
gaire de la primevère des jaidins. || Nom vul-
gaire d'une espèce de datuia. || PI., des dou-
bles-cloches.
DOUBLE-r:<>i;DE. s. f. Mus Manière de
jouir siii II- M, il,, II. la viole, le violoncelle, etc.,
entiit, huit ■), u\ , unies à la fois, faisant ainsi
deu\ iMiu, ., ilul. i.-iites. || PI., des doubles-cor-
des.
DOUBLE-COHI'S. s. m. Techn. Bounion
de deux corps placés l'un devant l'autre sur
une même planche d'arcades || PI., des doubles-
corps.
— Étoffe fabriquée d'après ce genre de mon-
tage.
DOUBLE-DÉ. s. m. Jeux. Nom donné aux
dominos qui portent le même nombre de points
sur chacune de leurs divisions. Il manque
trois doubles-dés à ce domino.
DOUBLE-D E\T. s. f. Bot. Genre de plantes
de la famille des mousses. || PI., des doubles-
dents.
DOUBLE-DOUBLET.s.m.Jeude dés dou-
ble. Il PI., de» duublcs-duliblcls.
DOUBLE-ÉI'IN'E. s. f. Icbtyol. Poisson du
genre bali.ste, noninié aussi doublc-uiyuillon.
Il PL, des douldes-épiues.
DOUBLE-FEUILLE. S. f. Bo*. Nom vul-
gaire d'une orchidée très commune en France.
Il PI., des doubles-feuilles.
DOUBLE-FLEUn. s. f. Hort. Variété de
poirier. || Fruit de ce poirier. |J PI., des doubles-
fleurs.
DOUBLE-HEKRI. s. m. Mélrol. Monnaie
d'or du XVI" siècle, en France, elle valait en-
viron 12 livres.
DOUBLE-LANGUE, s. f. Bol. Fragon dont
les feuilles portent chacune sur le milieu une
seconde feuille. '1 PI., fies doubles-laut/ues.
DOUBLl.-l ll.\ - m. .\Ti,-, , ,,iil, rn\i|,.i,'0
accordé, sur. ,,'',,, i, ,i ' î, . , ,,■ ,i i,- .. ,,i\
parents gi-i (:■;■- i I fi -, 1,,,,, iil
danslessui-,-, --; ■, -',-[, n ,i,[. ,u, i jn-ii ,,,n,
sanguins. Ce droit ,ri-xili|.;i-in a elç al'ro;.,-e;
mais comme les parents germains appartien-
nent aux deux lignes, ils" concourent dans la
ligne paternelle, avccles consanguins, eldans
laligne maternelle, avec les utérins; ils pren-
nent ainsi double part.
DOUBLE-LIGNE, s.m. Icbtyol. Poisson de
la Chine.ll PI., des doublcs-liijncs.
DOUBLE-JIACBEUSE. s. f. Ornilh. Es-
pèce de canard plus gros que la macreuse or-
dinaire. Il PI., des doubles-macreuses.
DOUBLE-MAIN. s. f. Mus. Nom donné à
un mécanisme aussi simple qu'ingénieux que
l'onadaptfauxiir-iiesaiincl.-ivi.-r.elau movcn
dui|n- I. , Il l,,,-.,iiii II:., I -II, !i, .,,11 ■,i:l 1, ii--er
enforcer les effols. ^CastibBlaze.)
DOUBLE-ltlARCIIEUR.S m, Erpét. Nom
■* DOUBLEMENT. ,adv. Au double, à dou-
ble titre, pour deux raisons, en deux maniè-
res. Doublement coupalile. Iirmlilemoni puni.
Doublement obligé. Soyez le p, i .■ ,|i- \ .,-- |i,ii-
ples, et vous en serez rfort/'/,-///,,,/ I, miiiir.
(Mass.jNos premières années ^.niillini , u, ni-
notre cœur par des souvenirs la.-.»-}!» i.i injus-
tes; nous faisons sans cesse revivre nos jours
passés en ce qu'ils ont eu de criminel : ainsi
nous vivons doublement pour le crime. (Id.)
■* DOUJBLEMENT. s. m. Action de doubler
un nombre de personnc-s ou de choses.
— Action de plier en rleux. Le doublement
d'une nappe, .l'nnr. i i-\-i.-iie.
— Anc.prai \ h M I, ,1 iililcr. Enchérir par
doublement , i |, ,i i ', -iit.
— Artniili: \, ii ii îi ,l,iiibler les rangs ou
les files d'un baladlon.
— Eaux et for. Surenchère augmentant le
prix de moitié.
— Gramm. Action de doubler une lettre. Le
doublement de la lettre t a lieu devant un e
muet dans la plupart des verbes en eler.
— nist. Doublemeul du licr.i. Disposition en
vertu de la.|iiell.. I,. n.rs ,-i,ii ,iit,|eii\ Lus
plus de dépill,-- ,| Iii.illi ,1,,^ ,|..iix ;ii,lies
ordres, aux rl.l - -eii,i nix ,|,- ITs-i, |,,,iii, \VI
ordonna le dijalili-'ineiil du tiers, ni.dgnj l'as-
semblée dos notables.
— Manèg. Changement de direction.
— Mar. Renfort donné aux deux pièces d'un
écart.
— ^lus. Doublement desuotesd'un accord. Em-
ploi sitntdtané de la même note par plusieurs
parties dilîérentes.
DOUBLE-MÈTRE, s, m. Métrol. Mesure
de longueur égale à deux mètres. Deux dou-
bles-mètres de drap.
DOUBLE-MOUCHE, s. f, Icbtyol, Espèce
de saumon. || PI., des doubtes-tiiouches.
DOUBLE-MNGRE. s.m. Jeux. Au ronies-
tecq. Réunion d'emblée, dans la niêiiio main,
de deux cartes semblables, deux as, deux
rois, etc.
DOUBLE-OCTAVE, s. f. Mus. Intervalle
composé de deux octaves ; on l'appelle autre-
ment guinsième.\\?l.j des doubles-octaves.
DOUBLE-l>A\SE. S. m. Ilisl. nat. Un des
noms de la panse, ou rumen, ou herbier, le
premier et le plus grand des quatre estomacs
des mamniiféies ruminants. || PI., dvs doubles-
panses.
DOUBLE-PASSE, s. f. Arl milit. Double
pas en avant ou en arrière qu'on fait dans la
manœuvre de l'escrime à la baïonnette. || PI.,
des doubles-passes.
DOUBLE-PESÉE. ^. f. Te ,'.-.|iii , ,,ii.i.|e
à placer la maliéi-e à pi -, I , i :, , ,i ! i!i, i
nativement dans Inii , I I iin, i ,:,' i,i\
de la balance. || pl.,'l, - 1/./,/./, /< , ,
DOUBLE-QUARTE, adj. f. Palhi.l. .Se dil
d'une lièvre intermittente dans laquelle deux
accès se manifestent tous les deux juins, ou
qui a deux accès deux jours de suite, avec un
jour d'intervalle. || PL, doubles- quartes.
DOUBLE-QUOTIDIENNE, adj.f. Palhol.
Se dit d'une fièvre qui a deux accès par jour.
Il PL, Doubles-z/uotidiennes.
* DOUBLER, v. a. 1" conj. Mettre le dou-
ble, augmenter du double, meiire une fois au-
tant. Doubler je n.imlire limiMei- |,, somme.
Doubler la d,.p,n-,', |i,,iil,|, i |, - - mies.
-Fig. Ail,^.M,' 1,1. 1.1,1, In |,l,r, |,,|l.Il,/o!;///e
et renforce I, > li,ii^,pn I ,iili, hini a la vie.
,:i,a Bruy.) Voila la véj itable buinilité du chré-
tien, c'est de trouver toujours sa tâche au-
dessus de ses forces, loin d'avoir l'orgueil de
la doubler. ;J.-J. Rouss.)Cebien inattendu dou
ble vos jouissances. (Berch.)
— Doubler le pas. Aller plus vite, au propre
et au figuré. Cette douleur doit nous piquer
jusqu'au vif; non nous abattre, mais nous
faire doubler le pas x'ers la vertiu (Boss.) (^e
qui fit (/o?////^r le pas au marquis pour regagner
son pays. (Grinim.) Je veux doubler le pas pour
arriver plusvite.(Lemonn.)
— Doubler une classe. En suivre les cours
une seconde année.
— Mettre double. Doubler du fil, de la soie,
du coton, de la laine.
— Plier en double. Doubler une feuille de
papier, une serviette, un drap.
— Arg. Voler.
— Arcliit. Doubler un corps de logis. Joindre
un autre corps de logisà la face de derrière de
celui qui est déjà fait.
— Art milit. Doubler les rangs, doubler les
/îto. Faire placer l'un derrière l'autre les hom-
mes qui étaient sur unrang.sur une lile-lj />(;«-
bler l'étape. Faire l'étape double.
— Jeux. An billard, Bo»ito«»c bille.ha. faire
toucher contre un des bords du billard et re-
venir au bord opposé. Doubler une bille au mi-
lieu. Il a doublé sa bille au coin. || Dans ce sens,
on dit absolument : Doubler au milieu, doubler
au coin. J ai doublé au coin.
— Manèg. On dit Doubler les reins, pour ex-
primer le saut que fait un cheval en voûtanl
siin dos.
~ Mar. Passer outre, laisser de l'arrière.
Doublerun cap,un rocher. Ce ne futqu'en 17iO
que les Espagnols commencèrent à doubler le
cap de Horn. (Rayn.)
— Fig.Elle venait ûe.doubler\e, capde trente
ans. (.V.ftlarmier.) Je ne saurais vous dire com-
bien j'ai vu de caractères estimables se briser
eu doublant ce cap de la vie. (B. de St-Pierre.)
— Fig. et pop. l)o«///er »« cap. Éviter de pas-
ser dans une rue où l'on a des créanciers.
Ihiiil.ler m, hOfimenI Mellre <iiii- W franc-
lii.l.i ,l,'^ ^ ,1- ,,ii< ,[i" ,| -M I, I.I--II.-1 ,l:ins
le- n ■ • I,, , i. - ,-. , ... : ,,|, ,.,, 1,.,, ,„ien
M,
neliii, ..jiUe deux ku.\. „ llolibifl ii'.> ./u/i e//f.ï.
Au.:,'menler les tours et le nombre des tours,
sur la tournevire, et le câble d'un grand bâti-
ment, lorsque l'éFfort du cabestan est considé-
rable " liifut'iti il.', mauœurres. En augmenter
le II i-il.i , . iiiii ,pie, si l'une est rompue, une
aiiii, [ 11^-, Il !• uipiacer.W Doubler le sillage.
F,ii'. I I I' ' 1, 'loin en mer. |i Doubler un
i'" I 1 --i-.r,marcher mieuxque lui.
Il /' ,. Les fortifier par de nou-
XI , i.usus sur ceux dont elles
— l'echn. Mettre une doublure à une étoffe.
Doubler un manteau. Vous avez mal double
mon habit. Doubler de soie, de velours. Avez-
vous doublé ma robe? || Fixer une plaque
minced'argent ou d'or sur un métal plus com-
mun.
— Théàt. Doubler un rôle, un acteur. Jouer
un r'de au défaut de l'acteur qui en est chargé
en premier,
— Fig. Le maréchal de Villeroyrfflf/ft/rt comme
maréchal sous M. deLuxembouT-L-, -si Simon.)
— Typogr. Transporter à m,, mn, lin l.i
fin d'un vers trop long. || 11- p i i i i - m
une chose déjà composée, Ii,,ijl,l, i nu ilima.
— Vèner. Un cerf double .vr.v roies-, lorsque
après avoir été droit devant lui, il revient di-
rectement sur ses p.ls.
-- DOUBLER. V. n. Devenir double, augmen-
ter tlu double. La population de cette ville a
presque doublé. Le nombre des spectateurs a
doublé.
— S'emploie avec la prép.'.'Sition de.
Ail '. j'Duraî du mallieur.
Si l'usine, en mes inniiiï, ne douVtc <le vuteiir.
II'0.NÏAH1>.)
— Constr. Sceller des bandes de pierre der-
rière les tranches de marbre.
— Jeux. Au jeu de paume, La hallea double.
Elle a touché deux lois la terre.
— Manèg. Doubler an doubler large. Tourner
son cheval vers lauioitlûdu manège, et le con-
duire directement à l'autre mu raill-', sans rhan-
fjerde main. [| Doubler et roi t. Tom-ncv son che-
val, en lui faisant décrire un carré aux quatre
coins (lu manéf^c, et même à un seul coin.
— Mai-. Doubler .sur les avirons. Hedoubler
d'ardeur dans la manœuvre des avirons
SE noiBLER. v. pron. Être double, devenir
double.
DOUBLI-^RA II-:, s. f. Erpét. Lézard marqué
sur le dos de deux points noirs entre deux
points jaunes. || FI., des donbles-raies.
DOt'BLCREAU. s. m. Métrol. Ancienne
monnaie d'argent. Ooublereau de lîour^'o;,'ne.
DOrBLE-RFVERS.s.m.Chaussécau mi-
lieu (lelaqurUecouicun ruisseau. On l'appelle
aussi chaussée de revers.
DOCBLE-ROME. s. m. Jeux. Réunion de
deux rois ou de deux as dans une main, au ro-
nieslecq. |i PI., des doubles-7'omes.
DOUBLE-SCIE. S. f. Bot. Nom vulgaire de
la biserrule pèlerin, plante légumineuse.
DOl'BLE SIX. s.m. Arg. Poseur.
DOUBLE-SOL'RCIL.s. m. Ornith. Espèce
de fauvette d'Afrique. I| PI., des doubles-sour-
iils.
* DOUBLET, s. m. (rad. double). Jeux. Au
trictrac, Même pi'int ami-nc par chacun des
deux dés. IiinMif !.• i iii.(. Doublet de deux.
Deux trois. Ml i v i ■ ih ■ . li ii,\ .•iix,deuxas,etc.,
sontdesdiiLill' :- \ .mi iim- que des doublets.
Gagner par di.:s ■i'j:ibl>.. t.-.
— Au billard. Se dil en parlant d'une bille
qui va tomber dans ime blouse opposée à la
bande qu'el le a touchêiî. |1./h«p;- fl«f/««/;/c/. Jouer
une partie ou i'ûu ne lient compte que des
doublets.
— Fig. Se liit de deux événements simul-
tanés.
— Répétition d'un même fait, dans un ou-
vrage. De la ci-s singuliers doublets quicarac-
lérisent le premier Évangile. (E. Uenan.)
— Tour double de la corde à sauter. V. dou-
blé.
— Blas. Insecte montrant ses ailes doubles
et de prufil.
— Gramm. Nom donné à des mots qui, étant
les mènie>; au fond, diffèrent par des particu-
larités d'ui Ilni;,naphe ou de prononciation, et
qui, par l'usage, ont obtenu des acceptions
différentes. Ex.; Créance, croyance.
—Optiq. Loupe formèededeux lentilles pour
diminuer ral)eri'ation de sphéricité.
— Techn. Instrument dont les blondiers se
servent pour assembler un ou plusieurs Ois de
soie en un seul. On dit aussi douhloir. \\ Outil
pour mesurer et courber lesfdsde fer qui for-
ment les dents des cardes. On dit aussi dou-
bleur.\\ Pierre incolore, telle qu'un cristal de
quartzoude ti'paze,qiie l'on a douhlée en iWs-
sous avec du \ > i m' ■ i iMii'.di- manière à imiter
une pierre ili . ni. i,i| i imsLement des deux
pièces est f ni ,i^ i i mi i II I qu'il est souvent
difficile d'ap. inMia i,, | miuire.
— Nom du bissac, dans l'Aunis.
DOUBLE-TACHE, s. f. Ichlyol. Espèce de
poisson delà Méditerranée, le labre bimaculé.
DOUBLETÉ,ÉE.adj. Gomm.Sedit decer-
tains taffetas fa<;onnes dont la fleur offre deux
couleurs.
DOUBLE-TIIOMAN. s. m. Mélrol. Mon-
naie persane valant 22 fr. i7c.,seloTi l'an-'ien
système et 20 fiancs selon le système décimal,
récemment introduit en Perse. || PI., des dou-
bles-thomans.
DOUBLE-TIERCE, adj. f. Pathol. Se dit
d'une (ièvre intermittente qui revient tous les
jours à des heures telles que l'accès du pre-
mier jour correspond à celui du troisième, ce-
lui du second à celui duquatrième, etc. Il PI-,
des doubles-tierces.
DOUBLE-TRIPLE, s. f. Mus. Ancien nom
d'une mesure à trois temps qui contient trois
blanches. 1| PI., des doubles-triples.
* DOUBLETTE.s. f. Mus. Jeu d'orgue d'é-
tain qui sonne l'octave au-dessus du prestant.
— Échantillon de bois de chêne employé
pour les bâtis de petite dimension et qu'on
trouve dans le commerce par longueur va-
riant de 1 m. 05 à 3 m. 90 sur 650 à 657 milli-
mètres de largeur et 298 à 325 d'épaisseur.
— Arg. Voleuse.
— MèiroI. Ancienne monnaie d'or de Sardai-
gue qui valait 9 fr. 87 c.
DOUBLEUR. S. m. (rad. doubler). Ouvrier
qui plaque, qui lixc une plaque mince d'argent
ou d'or sur un métal plus commun.
— Phys. Instrument qui sert à faire connai-
tre l'elat électrique d'un volume d'air donné.
*«OUBLEUU,EUSE.s.Manuf.Celui, celle
qui double la soie, le coton, la laine, etc., sur
1272
DOUB
le rouct. Doublcui- (ie soie. Doubleuse de laine
— Arg. Voleur. Voleuse.
— DOiBLEUSE. s. f. Tcctin. Machinc qui on-
Sife mie seconilo fois la canne à sucre entre
ies'cylinilrcs (lu moulin.
— Peign. Machine qui sert à doubler les ru-
bans (le laine ou de colon avant la flialure.
UOIBLE- VUE. s. t. Syn de dipi.opie.
nouilLlKK.s. m. (rad. (/()«/'/(■". Craïul es-
suie-main dont les deu.v bouts sont rtiunis par
une coulure.
— Ancien nom des nappes.
— Tablier entourant tout le corps.
— Uàlelicrdouble au milieu d'une bergerie.
noi'BLIÈItli:. s. f. Bête qui porte deu.\ pc
lits. Il csl inusité.
— Brebis de deux ans.
DOUBLIN. s. m. Arg. Pièce de dix renli-
mes. Je n'ai pas un doublin.
U{)UBLIS. s. m. (pr. ilon-bti; rad. ilmlile).
Rang de tuiles qu'on aceroi-he au coins des lat
les, au-d(^ssus delà clcinlalte, c'est-à-dire au
madrier refendu diagonalement d'unie arête à
l'autre, qui sert à former les ègouts pendants.
— Partie basse d'un treillage. On dit aussi
redonblis.
— Sorte d'araire poiw les terr.s fortes.
DOUBLOIR. S. m. (r.id. rf(»('//cy). Techn.
Machine dont les passenientieiM se servent
pour soutenir les roquets à dévider la soie.
Il Syn . de doublet.
■* DOUBLON, s. m. (en esp. rfoWo«).Métrol.
Monnaie(1'ord'Espagne,dnnt la valeur a beau-
coup varie de 1497 à 17Sr.. A]itr- ITSi;. Ipdou-
bion représenta' iO fr. .'iT i-, 1- .1 iM ii d'Isa-
belle 11 (1818) vaut UMI 1- r;\ .. ; Ji. lianes.
AuxilesPhilippines, leaMiiM.iiNiMiJ m-. .'i'Jc.
Adonc le notaire lui mit un duuldna d'LCspajjnc
et deux angelots d'Angleterre. (Bèroalile de
Verville.') |f Monnaie d'or de Gênes, qui valait
19 fr. 31 c. 46 mill.
— Tcchn. Feuille de tôle ployée en deux
— Typogr. Ucpétition fautive d'un ou de
plusieurs mots.
— DOiBLOîiS. S. m. pi. Languettes de métal
doublées avant de passer sous le laminoir.
DOUBLON, OKNE. s. Écon. rur. Nom
donné, dans certaines provinces, aux poulains,
pouliches, veaux, genisses,mules,niu!ets, mou-
tons, brebis, âgés de deux ans.
— Adjectiv. Poulain doublon. Brebis dou-
blonne.
DOUBLOT. s. m. (pr. dou-blo). Manuf. Fil
de laine double dont on fait les lisières du diu-
guet.
■* DOUBLURE, s. f. Étoffe dont on se sert
pour en doubler une autre, ou dont une autre
étoffeest doublée. Acheter, donner, mettre de
la doublure. La doublure d'un manteau, d'un
habit, d'une robe de chambre.
— Fig. Nos sottises sont la donbltire néces-
saire de nos vertus. (Ph. Chasies.)
— Fig. et prov. Fin conltr fin Jt'est pas bon à
faire lionbliire. On ne doit pas entreprendre de
tromper aussi lin que soi, ou l'on n'y réussit
pas.
— Pop. Doublure de la chemise. La peau.
parce qu'elle touche la chemise.
— Carross. Panneau de bois blanc placé
dans l'intérieur des voitures, pour porter la
raatelassure et la garniture (l'étoffe.
— Constr. Bande de pierre rapportée der-
rière les tranches de marbre. || Cloison formée
de planches clouées sur des traverses et des-
tinée à recouvrir un mur humide.
— Orfêvr. Défaulqui provient de la fonte et
du métal mal forgé.
— Tablett. Or ou argent dont sont revêtues
intérieurement les tabatières d'écail le, de ver-
nis ou autres, quand le dessus n'est pas de la
même matière.
— Techn. Défaut occasionné par une sou-
dure manquée. || Fente vei'ticale ou longitudi-
nale dans le fer.
— Théàl. Suppléant, remplaçant. Cet acteur,
cette actrice est une doublure. La doublure
d'un tel, d'une telle. C'est une bonne, une mau-
vaise doublure, une doublure insiguiliante,
médiocre.
— Tiss. Nom donné par les tisseurs à une
trame disposée de manière â former des bri-
desâ l'enversdu tissu, etqui produit une con-
vexité dans la partie qui y est opposée.
DOUBS (Dubis). Géogr. Rivière de France,
naît dans le mont Risuux, arrose le départe-
ment du Doubs, le (^nton de Berne (Suisse),
puis, de nouveau, le département du Doubs,
cl ceux du JuraetdeSaône-et-Loire. Le Doubs
se jette dans laSaône à Verdun. Son cours est
de 4.50 kil.;il est flottable sur^2U et navigable
sur 73.
— DOCBS. Déparlement de l'E. de la France,
dans le liassin général du Rhône, formé de
la pi'incipaiité de Monlbèliard et d'une par-
tie de la Franche-Comté. Borné au N. par le
territoire de Belfort et l'Alsace, au N.O. par
la Haute-Saône, au S.-O. par le Jura et à i'E.
par la Suisse, il a une superficie de 52^,755 hec-
tares et une population deSl I.ÛOO hah. Le ch.-l.
est Besançon. Il renferme 4 arrondissements :
Besançon, Baumc-los-Dames, Pontarlier, Mont-
bcliard ; 27 cantons et 638 communes. Ilfornie
la plus grande partie du diocèse de l'archc-
vôcbc de Besançon. Il y a une église consis-
DOUC
loriale prolestante et une mission pour les
an.ibaptistes. Il relève de la cour d'appel et
de l'académie de Besançon et du 7° corps d'ar-
mée iBosançon). Divisé, selon les divers éla-
gcs du Jura, en l'ittinc, iloijcnneUontagne et
lluute-iloHiagur, il produit des pâturages, des
bois, des C(jréales, du chanvre, du lin, des
vins médiocres. Le département est traversé
par le canal du Ithùneau Rhin, par le Doubs et
ses artluents, etc.
DOUCou DOC.s.m.Mamm. Grande et jolie
espèce de singe du genre guenon, originaire
de la Cochincliline.
DOUÇAIN. s. m. non. V. DonciN.
DOUÇ.AINE. s. f. Mus. Espèce de hautbois
qui n'est plus employé.
DOUCE, s. f. Mélall. Mine douce de fer.
noUCÉ. s. m. .Sorte d'émeri.
* DOUCE-.\!\IÈRE. S. f. Bot. Planle du
genre morolle, dont les tiges sont sarmenteu-
tour des \
fait suru'
bres. De|.i
i,l.'
. Wr-,
.'11.' >■
■ ili--[[ir lî ' --i rem-
;nriii -I, !■,.■.' analo-
11.^ KcîCiii, .l..iileest
-lieacrllr ,ir l,Mi
venu le iiuiii de difiue-nmcre, ou encore mieux
lynmrrf-tlaiiic. qu'on donne indistinclemcnl ii
ce végétal, lin i'appelli! encore vui-airement
loque, rtiiiir i/r .hidce nu morelle griïiipantc. \\
PI., des 'tiiiiiei-s-améres.
* DOU(.:k VTIIE. adj. 2 g. (pr. don-(Alre).
CJui est d'iiiu; ilouceur fade, insipide. Melon
d'un goût douceâtre. Eau douceâtre. Sauce dou-
ceâtre.
— Fig. Tue pliysioiinmie (Ton. câlrc. La vieille
femme, i ,|M'r. |, n l.i r.'[iii.' ii ,m 'Li-i' île Go-
defroi.l.l ■ - ■■ 1. -. : -' 'i'iiifeii-
tre un iU' '. <• • , i -■ n : l; /, ,-■, ;
DOUi;i.-li.\ li;..^.l.ll..il. \<unti ili; pumme
à cidre, grosse, blanche et rouge, douce, suc-
culente, du Cotentin et du pays d'Auge. || l'I.,
des doiicr.s-tvilr.^.
'Dot ( l-.MI.N I ( K \i
IiMM'. M'" .i> - ■ _ :.■ I.i' i;..-;', . iiL'lillf pluS
ilrhr.ii ,1p r.i Il ,• .-I I I l.ihjiirLir.q(u,eoinme
iiiK' !l,iiiiiii.' ^r. 1 il'-, 1^ rnii^iMoe doucputcnt.
,M-L-i- 111 \\ loi. 1- lui' hi'i[i^ doucement.
^Vull.yJijuisaeiluils.lfUMli ia vu- cnmmevous
pourrez, je la supporte asviv i/NUrruirii/. ^Id.)
Mourir tranquillement, </"/,'(( 11^'///. --.iii-. dou-
lem-. (Bllff.) Le simple n..iiiiii-iI n.. us oie nos
chagrins |ilii^ i/f-o,///, // .i plus siu'oiiient
qu'un li\io 'i ■ Il I -1-1'.)
— A\<' iii'l I I \ I II ]HU de raison,
on peiu :_^oiiiri ,/" o , , / i. i- n- l-i s'accom-
moder iiaiHuiiiiMii .iii\ iii.Hiv -1 l'Ainu.)
— Avec lioiiir. .,:,'.■ ih.'i, ,j. iii. - iiw hu-
meur,sa II- . Iiipoi h lui lil K' |a oii.li , ,|iirli|u'mi
'loll.'ol I li.ilh I ,1 ■■ I Ir-s '.aili.ais. Il
%o,i-, s liiit h..|, .loue, iiionl inrcre fri-
|i"ii, i'.ii io loii ajii iluiiifiiinii envers
les aniiii m.. 1I--011I L'iis ri se plaisent avec
l'homme- i.h ih iiii.iiaiiil.)
— Sans 0-1 1 niai sans faste. La simplicité
1 l'une vir ]. Il In ulirio. i|Mi ■_'(iù(e doucement et
nous ilo , l'.oss la lliilr jiasse vite comme
I lioiiinio. III Ils .-llo 1. iii ,l,i;ucment ses feuil-
les à la liiro i,Im1o,i,|,,|
— Avec |M II il.. i.i ml lloiu'ter doucement à
la poric >l II 'c 1 II' cillent. Enti-cr douce-
ment, .lai jiji.o // 1,1 ,■/«(■/(/ la porte s ins rien
dire. (Boil.)
— Commodément, agréablement. Passer
doucement sa vie. Vivre doucement â la cam-
pagne. On passedoucemenl son temps, quand
on le pai'tage entre l'étude et rainilié.
^ Légèi'ement, sans agitation, avec calme.
Monsieiir le clianceliersouinieillait daiiccuienl.
{M»«de>c, _ I SI,, lin,, , 1,1 -,.,r,,,|i|,jbli.
gées de I ■ ■•■',' 1 < I.' ! , , .,■ - i,r,is et
d'ébraiili 1 ' ■' , ,,, i,.,,. deg
chants a^^.i ,■ il,]--- ol in,'|o,li, m, J; ,1 ili ]
— Fam. Aller doucement en besoijue. Agir sans
précipitation, avec prudence, avec réserve.
— Délicatement, avec adresse. S'y prendre
doucement. Traiter uneaffaire doucement. Po-
ser une choseâ terre doucement. Informez-
vous tout (/owccw^h/ de cela, et sans en faire de
bruit. (Racine.)
— Sourdement, sans éclat. C'est une chose
qu'il faut faire doucement.
Est-LP duiR, Iii iin^iliri. i.u paili-r franclieinent?
N" ", ' > - ,l,„„,„,nt (Bon..)
— Ave, u 1! , I , , , 1 1, - 1 _ h iiMii. Je sais souf-
frir mes II. Mil Cl ,1 , / I,,' M .i//,7i/etsans im-
portuner pelsoiiuc. ,s. 11,1, ly.)
— Lentement. Marcher bien doucement. L'a
cheval qui va trop doucement. Travaillenlou-
cement. Si l'iin tiavaille tous les jours aussi
donvemrni \\ im],, \: 1 iuii. il- [u o.es ,| Il ma en-
core un 1' ■ |, 1 'I M' ■ ,|, s, \ i_ 11,,
— Mcli „ I, I,,, I I, , Il soi.,,iioi, ,|,,ucoiui.nt.
Un mala.i' ,|,,i i , 1 ,,, ou,, ui.io, l iloiiccnicnt.
Une entreprise qui \a bien doucement, tout
doucement.
DOUC
— Lâchement, mollement. Travailler, agir
Irop doucement.
DOUCEMEM.Pnrtod'inlCTJcctinn qu'on em-
[■ ,■■ ■ I. ;■ ■ ■■.'■Ii'..i|i-i|llr],|!ri|ll.bOU-
r ■ I.' ■ . ; L' :■ ii.ii, 11, ml. h.mi'fin.-nt!
\..'i^ iilh" ti .|. Ml.' Ihnrriar/if. ihuirrmrnt, ne
n.iiis rrliaulT"ns point. (Aracl.) Doucement!
diras lu, que sert de s'emporter ? (Boil.) A quoi
bon ces ij;rands mois"! Doucement, je vous prie.
(Id.)
DorCE-MOUKKI.E s. f. Mort- Variété de
pomme â cidre de la Seiuc-Inférieure. Elle
est appi'lùc! aussi dure-peau. || Duuce-morelle
tlWiniiisIr. Aulre variété de pomme à cidre,
pi ii'iH t , li.iiicc'ttre, ronde et blanche, appelée
,iu-^i uiiiinl nil/ée et blanc-motlet \\ PU, des
DOUCEUETTIi:. S. f. Fille OU femme qui
affecte un air doux, sa^e et modéré, dans l'in-
lontion d'en impo=:pr. Faire la doucerette.
hoi 41 iM.i si.MKNT.adv.D'unc manière
i ; I ' ! His votre empressement
I II -IIS quoi de rfflMtrreHAC-
* Dol « [ i;i I \ i.îSE.arlj.Qui est doux
sans élu I , > ii parlant des choses phy
siques. Xm iliii.', i ii\. Liqueur doucereuse.
Fruit dour-'n" Il \,l n vin louge et vermeil, mais
fade cKloiiccicii.r. ;|iuil.)
— P'\<x. gui nlT.Tifi fie la douceur, delà com-
[.Ini-irm-c, .(■■ It i"'!' h ■s'^c, de la bienveillance,
ili' 1,1 - iMii-n II, ' ! (il homme doucereux.
I 11 m iiiih'n iiv I iK.' mine doucereusc.il
1-1 ini, . iiiii h'M \. il nuit- veux, mystérieux. (La
Bruy.i tius (A/«(r/(7/.r Henauds, ces insensés
Uolands. (Boil.) Appeler un homme doucereux,
c'est lui direune injure. (Scudéry.)
— Dans un sens analogue. Vers doucereux.
Lettre doucereuse. Ton doucereux. Langage
doucereux. Ne dire que des choses doucereu-
ses. Xjn tissu de mois doucereux. {La Bruy.)
— DOUCEREUX. S. m. Colui qui cherche â
plaire par une douceur affectée ou par des
galanteries fadu.'^. C'est un doucereux. Faire
le doucereux auprès des femmes. (Acad.) Je
laisse aux doucereux ce langage affecté. (Boil.)
Cet homme est un doucerenc qui fait toujours
le plaintif et le soupirant. (M"» de Scudéry.)
— Qualité de ce qui est doucereux. Le dou-
cereux devient bientôt insupportable.
* DOUCET, ETTE. adj. (dimin. de dotu).
II ne se dit qucdes personne'^, ol signilieâ peu
près la même chose que I)ouccreux, mais en
moins mauvaise part. Avoir un petit air dou-
cet, une petileminedoucctte.EllesemblerfoK-
cette, mais c'est un petit démon. (Acad.)
Mun Dieu, ma sœur, vous faites la discrète,
El vous n'y loucliez pas, laut vousseinblez (/oiicpt/e.
DOUC
(Moi
— DODCET, ErrE. s. Doucereux. Un doucel.
Une doucette. Faire le clouret, la doucette.
C'est une petite doucette. (Acad.)
— DOUCET. s. m. Iclityol. Nom d'une espèce
du genre catlionyme.
— Ilortic. Variété de pomme à cidre de la
Seine-Inférieure, de l'Eure et du Calvados,
précoce, ronde, bien panachée de rouge et de
jaime, trouvant sa place dans les desserts du
printemps, et connue aussi sous les noms de
viuacadet, rouget.
— Vitic. Variété de raisin.
* DOUCETTE, s. f. (dimin. de doux). Bot.
Nom vulgaire de la mâche commune.
— Arg. Lime.
— Chim. Mauvaise soude du Languedoc,
produite par l'incinération de la plante du
même nom.
— Comjn. Légère étoffe de soie. H Mélasse ou
sirop de sucre appelé aussi roussette.
— Ichlyol. Espèce de poisson dont la peau
sert aux mêmes usages que celle du chien
marin.
* DOUCETTEMENT, adv. (dimin. de dou-
cement). Tout doucement. S'en aller doucet-
tement. So parler doucellcment.
* DOUCEUR, s. f. (du \M.duU-or). Qualité
de ce qui est doux; sawiii duuci.-. La douceur
du sucre. L.i dour.-ur du im.'l. I.a duiimir .lu
lait. La <h-^\- mi .\,-^ l, ml- t .'inr .-Miui^f.
fade. L.-s li'inlsd-' iH- j.iidiii. Miil u\M-,/u!u-r!ir
exquise-. (,H.:iiili,, L.a n.Uuir n mi-, daiislt-s ali-
ments une douceur qui nous attire, et une
vertu qui opère la conservation de notre es-
pèce. (Id.)
I.'întorluné savoure, aux portes du trépas.
Les dernières dotivettrs de sou dernier repas.
{itEUCllOUX.)
— Qualité de ce qui est lisse, uni, doux au
toucher. La douceur de la peau. La douceur
d'une surface polie.
— Qualité de ce qui flatte agréablemenU'ouïe,
l'odorat, le tact, la vue. La dom-pur do la voix,
duchant.Ladouceurderiiil'ii]' . I Mil ). trfum.
La couleur verte des l^iidi'- .t i-nhiLip de
dnu.-'eur. La poan de l'n tcniMi- i fin- dr dou-
rcii, ,|i|i' rrWi- d^' !di m ' Tml 1 M i ,■ .| m'<- t.'U CC
II.' I . I.i . 1 1. ' . . I . : ■ : . : ^ voixy
■ - après
n ii.ih'.. 1, , ..,M ii.i.'.'- fi II. lin ml-. ^.I.-J.
rinuss.^ Ils parluiit une laiii^aie qui a du la dou-
ceur^ même une sorte d'éléganf-e. (Rayn.)
— Dans le sens de Température agréable, ni
trop chaude ni trop froide La douceur du cli-
mat, du temps. La douceur de l'air que nous
respirons. La douceur de la saison, du prin-
temps. c:<' I PC i;iii la empêchée d'aller en
Provenez . l'in I i -n ii'- la douceur de l'air à
celle du i. _,nH . M ■ d.-Sévigné.)Surle50ir,
lorsqut! U-^ \t:iiU soiéI t<imbès, chaque famille
réunie va jouir de l'exercice de la promenade,
de la douceur de l'air. (Rayn.)
— Qualité de ce qui flatte le cœur, qui pro-
cure â l'âme une jouissance agi'éable et pai-
sible. Dès cet instant, nous éprouvâmes les
douceurs d'une ancienne amitié. (Barth.) On
ne sait pas quelle douceur c'est de s'attendrir
sur ses maux et sur ceux des autres. (Id.) Il
goûte dans leur société une douceur et une
paix que son cœur ne connaissait plus depuis
longtemps. vM.) L'opulence et le rang de leurs
époux ne les font jouir d'aucune douceur.
(Rayn.) Chacun en l'écoutant retrouvait dans
cette voix ladouceur de sa patrie. (G.Flaubert.)
Les doiiteitrs ou je nage ont une violence
l.oul celtr. (M.OJIEBBE.)
Eu
nd la II
llstren,lMm,i
Lit pourrait bie
De ia douceur de mes ioupii-s. (J.-D. RousSRAU.l
Douceur de cœur. Inclination amoureuse.
tout ce qu'elle dit,
oticeur de cœur pour elle.
(MOLIEBE.)
— Fig. Agrément, plai-^irqu'un trouve dans
une chose. La dmi - m .{■> i > ii -. lu -.îumeil.
Goûter les dou''-i) - ' i : i;- N-.La
douceur de la II h' I I !, i i i i ■■ . • unnan-
dément. La sohtu.l. ,i -. - l in . m - ;. ■; duu-
ceurs trompeuses du siècle. La guérite a ses
rfoKffi«r5,rhymena ses alarmes. (La Font.) J'é-
touffe, je suis triste ; il faut que le vert nais-
sant et les rossignols me redonnent quelque
douceur dans resprit.(M'"''de Sévigné.) Il ne
manque rien à un roi que les douceurs de la
vio privée. (La Bruyère.) Les nuils. plus tristes
que les jours, lui ûtent la rfoHccHr de la com-
pagnie, et ne lui donnent pascclle du repos.
(Fléch.)Nous trouvons dans leur société une
douceur qui se cliange rn un ennui avec le
reste des homiu' - \I -- Il <-^l temps que
vousalliezgofil' I i i -iimmeiI.(Fèn.)
Allez auplusvii. .- rnrsiXc la cam-
pagne. (Volt.) Ji' \ Hi^ 1 ■]- <■[[ grande partie
larfwwcf«rdemafurtun>^. Td.j Loursioisles ont
endurcis contre les travaux de la guerre, et
non contre les douceurs du repos. (Barth.)
N"envic7 pas, madame, â mon sort inliumain
La {;loire de liiiir du moins en vrai Romain,
Après qu'il vous a plu de me rendre incapahle
Des douceurs de mourir en amant véritable. (Cur.N.)
Dans les nobles douceurs d'un séjour pleiu de cliarmes,
Tu n'es pas moins liéros qu'au milieu des alarmes.
(BoiLEAC.)
— Fig. et par extens. Qualité de l'âme qui
nous fait recevoir avec une bumeur toujours
égale et exempte de sévérité les discours et
les actions d'autrui. Douceur d'esprit, de ca-
ractère. Incomparable d<mi;rur. Lo.s charmes
de la douceur et de l'altilHlu. l,,i i/n'/rcur est
la fleur de la chai ité. 0""'' i ' l'tniière,
la plus importante et l-i \- • - - iM iiialité
d'une femme est la (/'y«i 'w. .1 .1. I; hi-.^.) Us
présentent sans cesse le speoiaclc tuuehanl de
rextrême courage joint à l'extrême douceur.
(Barthélémy.)
— Par îvndX. La douceur du. visayc, des yeiw,
des traits, etc. Des yeux, des traits pleins de
douceur. Elle croit voir dans la douceur de
ces regards et de ce visage, la douceur d'une
humeur paisible. (Boss.) La douceur el la ma-
jesté de son front est une image de celle de son
àiue. (Mass.) Stanislas avait une physionomie
heureuse, pleine de hardiesse et de douceur.
(Volt.) Les yeux noirs ont plus de force d'ex-
pression et plus de vivacité, mais il y a plus
de douceur dans les yeux bleus. (Buff.)
— Façon d'agir douce et éloignée de toute
violence. Gouverner avec douceur. Naturel en-
clin à la douceur. Il me parle avec douceur,
avec beaucoup de douceur. Répondre avec
douceur. Sivint»- ntilt-o de douceur. Souvent
delà jusii- I 1! |i 1--' I la douceur. (Corn.) Il af-
fecte pHiii ■. Il- ui i.iu>se douceur. (Racine.)
Ce n'ctaii |M~ rii lui M hrf/rt«ccttr empruntée, ou
lapolil'-^v. t I |i V Ml iiii.-resontplusdepart que
le senhni. hi M 1-- La domination tui-que
n'est jaiii. Il- i,ti d' lu aux grands, et affecte de
\:ii/niu-riir [nnir 1.- \>- iiples tributaires. (Voit.)
['.tiii.uii Mil h-i-|iiiK par la chaleur de son
-. 111, . ,i|.irv |. - .,...:: uM-'iiéspar Iarfft«Cf*ttr de
?>rs paiMli -■ I I lin sait, d'après les témoi-
irnages I' ~ n •? même, avec quelle
douceur I' i - l'venl leurs enfants,et
quelle ;iii il ' Il portent à leurs pa-
rents, (h -!■ ^i-l' ,
— Douceur de, suivi d'un inQnitif. La dou-
ceur de commander. C'est une bien grande
douceur de vivre avec ses amis.
Cent fois je me suis fait une douceur extrême
D'entretenir Titus dans un autre lui-même. (Rac )
Quelle douceur extrême
De so voir caressé d'une épouse qu'on aime '. (Boil.)
— Chose flatteuse et agréable que l'on dit
ou que l'on écrit â quelqu'un. J'ai dit â M™" de
Coulanges toutes vos douceurs. (M™" de Sévig.)
Elle me prie de vous faire mille douceurs de sa
part. (Id.) Ayez la bonté de lui écrire un petit
mot de rfoHCCHr. (Volt.)
— Égards, ménagements qu'on a pour une
personne. Faire une douceur. Accorder une
douceur, des douceurs â quelqu'un. Celte
conduite lui a attiré mille petites douceurs.
(M™o de Sévîgné.)
— Litt. Douceur de style. Qualité dim style
naturel, aisé,coulaiU, hai'monieux.Une grande
DOUC
|.ui ri (_-.jul;in(, 1.1. -m de
. . la.)
jli l'I jiltis uâlilc cil so.i Uiui-,
.'/■ mauviusr ht'tc jKtr (lotl-
— l'iDv. ;; fini! avilir II,
ceni:\\Vli,sfintd,,iuniri,ii,->-Mciicc.
— Ue doiuritr. Jeu du billuid. En pou:
doiiccineiil la bille. Faire un cai'ambuluj
douceur.
— Enilmu'i'ur. 1...'. ad\-. Peu ri peu, p;w
l-rniihr
inii.'ilis.T.
eanl d;>ns
Il Ondilaussi : Diiiislaitiluceur. in s..uliaiief..i l
que les choses aillent dans la doui-eiir\J:hÀ.)
— Arg. Faire en douceur. CommeUre un v...l
sans violence. || Mellre ai douceur. Voler quel-
.ju'un après l'avoir circonvenu par des flallc-
iies.
— Mar. Filer en douceur, amener en douceur.
rilcr doucement, sans secousse, un cordai;.,'
tendu.
— DOUCEURS, s. r. pi. Profils, gratilications.
Une place qui ofTi-e quelques douceurs, beau-
coup de douceurs.
— Ucmisesurun objet vendu.
— Fig. et fani. Propos galants, cajoleries
amoureuses. Cojiter, dire des douceurs à ujio
fenune, à toutes les femmes.
— Iron. Injures. Nos doux poètes se disent à
peu près l'un à l'autre les (/oK(-'e«/\v que Molière
a si agréablement rimèes. (U'Olivet.)
— Friandises, sucreries. Donner des dou-
ceurs à un enfant. Les enfants aiment beau-
coup les douceiu's.
Acceplez ce|>eii.lai.t quelque pe.i lie do
l propres
Les sèclie
Mm
es lieux à cu.iforler 1
celles-ci sont liquiile^
tCoilwE
— Teclin.Les parties d'une gravure les pi
délicates, les moins cliargces do tailles, et I
plus éclairées.
* DOUOIII':. s.f.r./t. ilal., i/(/(i/«, di'riv.:-.
diLCO, j.-' iiii . ji 11. . .iiii- I <■ ..1 . .| ' i'iiilill
sur la p. Il I ■ ;i I, ' ! I :■, ,11
Médee. "i ,,. , | iinl
Ml. ■
doucli.'s.
— Douelie d'uir, de gazon de rupeur.CrWn (iiii
consiste à remplacer l'eau par un jet d'.'ui', .1..
"l ■ I'. ..llM...i |M|l,i|.|.l|.|.|.''|.lN,l.-.ils
.■ 'ii,',.''liv ,'., //..,„7,',:. ,;/!',„„ ,v.:! 11."' l'i'.ii.-.i
— Se ihi |..ir plaisanterie de tout liquide jelu
— Parexli-Mis. Se dit même d'un liquide ab-
sorbé, surtout du vin.
- Fig. Uèpliquc ou correction très vive. Je
lui ni adininistré une douclin.
I !_' . ' f.1.1 \in,r h .nu, ,l:i ne douelie. Se
lii , .11- j.i 1 -- |ii I [.as entendre
1,11 ■ ,.', lin- I 'i.iii ■' -|i.'.,-ialdesdou-
ItOtClIIC, ÉK. part. pass. du v. Doucher.
S'oiupl. ailji.i-liv. Malade douché.
* DOUCHER. v.a.lr»coiij.Donner une dou-
norciIIH'It.l'I'Si:
.11.
k-^ I
ixxoiioiioi; IM, . 111 lui. 1 .1 Inilcur
d'anii'j. Ilisl. ivli-, M.-ii.l.i.' .1 .11..' '-.■.■I.- .1.! l'É-
glise russe c[ui a.-c.ji .1.^ l.'i ni.'.nii' aul..ri[é aux
livres canoniques et aux livres apocryphes de
l'Écriture sainte. Cette secte proscrit le culte
I
DOUE
des images, le service militaire, li'S serments,
la prêtrise, etc. Née sous le régne d'Aniu;, elle
compte des scclatcui's nond^reux sur les bords
ilu Don. On écrit aussi douclwbanc et daukliii-
iiurtse.
l)OU<;iIV. Cèogr. Bourg du canl. de lii.u-
chain, arr. de Valcnciennes(Nord);â, l(K) hab.
l)OUCI,IE. part, pass, du v.Douoir.S'empl.
adjfijtiv. Glace doucie, bien ou mal doucie.
DOUCIou noitClll. s. m. Techn. Opéra-
tion par l.'uiuelle on prépare les glaces a re-
cevoir le poli.
— État de la glace qui a reçu cette prépa-
ration.
— Atelier où se fait cette prépaialiou.
IK>IK:I\. s. ui. II. .ri V. I.' .1.- I...III1I.1. 1
sauvage, fail .1 |,.lil, .pi' iilni |...
mar.;..tl.- |...Mr v-i.ll. i .h . ] i -, .]
u|'l>"Sili..i...... I. 11 .11. |. IN
— ll.-l,,ir |, , I I ,1 . 1,1. ■,.■01,.. paru.'
.Icleur~,i. ■ ■ . . . .'. .1 .l.'.l m.
— Phy.-,. tau d.ju..i: ii..jl.ju .1 eau de mer.
* DOUCINt:. s. t. (rad. dou.vi. Archil. r.i-
luaise dont la moulure estconcave parle h;ml
et convexe par le bas.
— Ouverture de croisée dont la coupe l'^t
en doucine.
— Mus. anc. Sorte do vielle. || Sorte de trom-
pette.
— Techn. Espèce de rabotqui sert aux me-
nuisiers pour pousser des moulures. On distin-
gue les doucines ordinaires, les doucines â
huijnctle, à lumière dans La main et à lumière
drsMis. Il Nom qu'on donnait à certaines pièces
.l'.irfèvreiie.
OOUCINELLC. S. f. Vitic. 'Variété do rai-
* Douent. v. a. 2«conj. (rad. douic). Techn.
Donner le poli à une glace. Doucir au moellon.
Doucir â la roue.
— SE DOUCIR. v. pron. Être douci.
DOUCISSAGE. s. m. Miroit. Action de dou-
cir; opc]"ation tlestinée â faire disparaître la
rudesse de la surface produite par le fi'otte-
meut du sable, etc.
DOUCISSEUIl. s. m. Ouvrier qui dou.-it
les glaces.
DOUDEVILLE. Géogr. Ch.-l de canl. de
l'arr. d'Yvetot (Seine lid'.; ; i,\.m hab.
llOViiOV. s. m. M.'trol. Monnaie val.anl.31
cinlimos, qui eut CUIS aux Indes orientales
quau.lli-, rrau.;.iis..oiiiiiieucèrentas'yélablir.
KOI'K, ICK pari pa-^. fin v. Ii.in.r S'.>m-
DOUI
DOUL
1273
./.;».
\ M,,
./"'"■'■■l"i"'la''lll.' i.|.l.lspuis-
L v,.|iv,in,.,-l I iiil.il.-.l.i.-lli- elle
■ I .il.-, li .!.■ M-P. l'..iiriail-on
teurqu...!.' I. !..■ !.■ -■nm ,1;. ,. ".!.,) "
— IleureusemciU dottii. (Jui possède de rares
et précieux avantages naturels. Être heiu-eu-
sement doué.
- Abs..l, Vi, luuiniird.uic. S.' .lil .| ii.l.l.|.>r..i-,
d'un h.
ande
I.-, .M, l.,,l ].■ Iio.i;,.-.
lnn i-l \-l'<)NTAINE. Géosrr. Ch.-l. île
..ni .1. I 11 .l,deSaumur(Maine-et-I.oire).
II. 11. pli 1.1 1 1 .- aiicii-M et a été la résidence do
ipiolipii - Ml, nui. Il- HnlTJS, les Vendéens
y fureiil I..1111-, i, imi h.ib.
* Doi t.i.1,1: I .1, V. noiivE\ Airliit.
Partie c.iiiil.i: .Il \...il.-- f.ii partir cintrée
d'un voussoir. I.a |..i n.i 1.' la vnnte,
qui en forme le .l.,,.,., ,,-.• ii.iniiiir ,/..//,.//(■ in-
((■ri('i»r,etlapaiii.-..|i|i. .-..■..■. 11.. 1 111 ..n forme
le dessus, se nomme diiueUe cjctcncurc.
— Techn. Syn. de DOUVE.
DOUELLIÈKE. s. f. Plantation de cbàtai-
gniers dont on fabrique des douelles.
DOUÉPÉE. s. f. Bot. Genre de crucifères
brassicées, établi pom* une plante à tige tor-
tueuse et à fleurs roses, qui croit dans le nord
de l'Inde.
* DOUER.v.a.lr"conj.(ct.lat.,r/o/a)V,même
signif.'; formé de (to, i/o^is, dot, avantage), .lu-
rispr. Dounej', assignei' un douaire. 11 a doue
sa femme de trente nulle francs. Peu usité.
— l-'i.;,'. L'époux douait sa llancéepar un bai-
ser. (Miclielel.)
— Dans le langage ordinaire. Avantager, fa-
voriser, pourvoir, orner. Il ue se dit qu'on par-
lant des avantages, des faveurs qu'on reçoit
;luiicl,ile la nature. Dire l'adour .l'iinr -randc
vrrtu. I.a ilallir.. v..iis a .L.iir .l'un il. Lie l'a-
racterr. l.i- ciri a .1 .'l'i- P 'in.' |.' r^iime
DOI i;i; \ i,r.,-r. Ville de l'arr. ctdu dép.
W 1 1 M 11.' , a i:\ Uil. S.-O. .l'Alger, sur
,1, j,,, , |i ,1, 1 1, . .. '. ill. ,. l'.liilali.Popul.
DOUE'I'. s. m. V. noir.
DOUGÉ. s.m. Techn. Ciseau plat pour fen-
dre les ardoises.
DiX'ciCUI'I.LE. s. f. Bol. Nom vulgaire du
I .'•"■ 1'- '■hauips.
ixM (.1, \s i;..,i:,'r.Nom de deux viUesdela
I I. 1;,.: . ni..,l,apreluicrr,situéeai:iUil.
.1.- .11,111, -ni 1,1 .■ .1.
[i.di ,1.-1, .-..(iilr- 1
Il ,1 , \ 1.'
Ii^l,,niaiu.:lia-
DOIGl, AS An 1
,. il K.XISS.., rn-
1 . 1||, nv.ile des
.•,.i,,|, 1 •, , ,, ■■...
1,, ,
11 il. 'S l.r.ives
.■..inliattit
U7/;;,„/;,soil
,1, , , 1 , , , ,',
1 , Il lIlHI
J , l;'.7.
\i..l,iis. An XV»
. 1,1 l'rance, fut
// fut poignardé
i'iilil. ennemi de
Ire de Darliluy.
DOU«LASIE. s. r. (de J. Douiilas. n. pr.).
Bot. lienre de primulacees, contenant de peti-
tes plantes indigènes de l'Ainèrique.
DOUIDJAIIA. s. m. Urahme indien qui a
reçu l'investiture du triple cordon.
DOUIL. s. m. Écon. rur. Vaisseau dans le-
quel on transporte sur >me charrette la ven-
dange de la vigne au pressoir.
DOUILLAGE. s. m. Manuf. V. donillage.
DOUILLAUD.s.m.(pr.rfoî(-/iar, // mouill.'j.
Arg. Celui qui est riche, qui a de l'argent (de
la douille),
Doril.r. MIT ■- III |.i ./ . /-.'/...■. /;'ii Il, ,
.'lra.i,\| 1 l.i.ini i.l.' Il 1.1 \i 1.1 |,,,.,ll,,it-
laisairnl un tonneau de liinL.;-sÉ.\ bai i ..lue.-.,
■* DOUILLE, s. f. (pr. don-lie. Il mouill.;
rtym. Iat.,rfut7i/f. gouttière). Partiecreuse et
.inliilaiienirnlcvlin.lriqur d'un instrument, tel
,|.|.- 1,1 |ni|.|n. 1,1 |.,l|..llll.Iln. 1,1 |.iv|l.-,.-l.'.,qUi
,.., i, ', .', •'' I '1 'i in'i'ii.' ,1 i.ii' i.-il.i, La
.l.,.iiili,i ,1... . . U.j li..:..liu cs,l .ja---.j.j. Il a rompu
sa lance a la douille.
— Cartouche toute préparée pour les fusils
de chasse qui se chargent par la culasse.
— Cyliii.li.- .1.- .invir, de toile ou de carton
qui reçoii I . .1. m -■
— Crrnx .111 1 ..Il |.l.i.-.. la chandelle dans une
lanterne, un ll.unbcau,etc. On l'appelle aujour-
.riini lioliechc.
— llauHIr lie la croix. Creux qui est au bas
d'une i:roix, dans lequel on fait entrer le bâl.ni
pour la porter en procession ou la mettre sur
son pied.
— Se disait de l'enveloppe des traversins et
des matelas.
— Arg. Argent. || Cheveux. || Douilles samii-
Hces. Cheveux blancs.
— Chim. Petit tuyau soude sur le côté d un
il.|niril de distillation, et qui permet d'intro-
1.11. . .111 liquide sans enlever le couvercle de
r.il.inil.ic.
- 1, pi-at. Boîte dans laquelle les géo-
nu in ijin i.[i. lent sur lin terrain font entrer
! || ,, 11 lus et ferres qui soutiennent les
IHiClLI.I.lt. V. a. l^conj. Arg.Donnerde
laigent.
* DOUILLE'!', ETTE. adj. (pr. doullè. Il
mouill. ;ét, l,a.,rf«(7(7K,iiiainable). Doux et mol-
let, ten.li I 1. 11. .1 , . . |i .1 liMl des choses.
Unlit il. .mil.' i I 11 ii.i.Un fauteuil
dOUillcI. A.i.n I . |.| I'. I Ml ll.n
— En parlant .1.,,- |,...i - niiuj, l'rop délicat,
très facile a incommoder, sensible à la plus lé-
gère douleur. Être douillet, fort douillet. Une
femme douillette.
— Fam. On dit d'un homme qui a éprouvé des
douleurs de goutte au pied .'t qui y ipr.mvo en-
core de la faiblesse : // a cninre Ir pird dntiillet.
— Fig. L'amour-propre est dnnlllct rt mi-
gnard; il est fort malaisé à satisfaire (L'abbé
Esprit.)
— Fam. Un péredimillel. Se dit d'un homme
qui a peur du moindre mal.
— Subst. Un douillet. Une douillette. Faire
le douillet, la douillette. C'est un douillet, une
douilletle. (Ai;ad.)
*»ol°ii.i r I I I 1 |i. ... , , ,', , ill.;
rail, diiiiill,'/ i:.|.. .• il' ii'i .n ■ ,i|i.. .■ mot
par-deshu,, li..-, ,iutu., ■.. l. i... ni-, ... l.nrr,
— Arg, l-'igue.
DOUILLETTE, ÉE. part. pass. du v. Douil-
Iclter.S'cmpl.adjectîv. Enfant d.millrtt.-, trop
douillette.
*DOUILLETTE,MENT. adv. (pr.dou-llè-
le-mun, il mouill.). D'une manièredouillette. Se
trait.'r.l.inilIrU.'inent.Ètre douillettement cou-
.■I,.- ,iir un li,,ii lit,
mil 11,1 I I 1 l'IIl. v. a. l"conj.(pr. rf»«-W(^-
/,',/ 11, I ;l \ i.irdessoinsexcessifspour une
[i. I i.uu.j (,. Uunièredouillctle trop son enfant.
- - SE DouiLi-ETTER.v.pron. S'ècoutcr, pren-
dre Ir.jpde soin de sa personne. Cet homme se
douillette,
DOUILLEU.V, EUSE. adj. V. DONILI.EUX.
DOUILLON, s. m. Connu. Laine de qualité
DOUILLUUE. s, f. Arg. Chevelure.
DOU.IA'1' (.lean). Jurisconsulte, né à Tou-
louse, ICIH-llWH, fol momhre do l'AriPlémie
fr,ini:.i-=.'''n llî'iO ... .|,..-l.,.n' 1 iil'l"! . lacid-
.|.-1 //,.//..„«.,/;■,■'/,■ (./ ,./././//.' /... niMiine.
ll«H, otplusi.;m'Soiivragi'S.le.lr..it.'.ui..iiiilue.
DOUKIIOnoitTSE ou DOUKIIOUO-
RETZ. s. m. V. DOUCIlOBOK'rSE.
DOULAI.NCOURÏ. Géogr. Ch -1. di^ canl.
de l'arr. de Vassy (Haute-Marne); I.OtK) hab.
DOULCIN. s.m. Écliin Nom vulgaire de
l'oursin commun.
DOULE.s.m.Ichtyoi.Gcnre de poissons per-
coides qu'on trouve â la Uèunion.
DOULEBSAIS.s.m.Comm. Sorte de mous-
seline des Indes,
■* DOULEUR, s. f. (dulat. dolor,mèmas\-
gnif), Phvsiol. Srusalinn pénihlo reçue par
partieduc.rps,!.
consoler, c'est qii
est violente, elli'
I. , ,1' 1' I.' l.'te.
■ |ii.'lque
.1 nous
ihiiileur
lin I 1 ',1 11 t . ,11, ;.i, I .1, I, il'i'.i lu. ■.■h,) Les
iii.i .,..|^. du ni..in,- ce. i i| .■ .,'■.'- -'lis, de
1:. I 11 m rt du sang, Solil n - . 'n- - 1,-ibleS
I 1.' nous; ils sont cap.ii.i.-.l. ri n-n <'t su-
j.i- ,1 la douleur. {KuS.) 1,1 ./.". .-". i ipsest
le seul mal delà vieque la raison ne peulgué-
rir ni aHaiblir. (La Itochef.)
Que l'Iiomme esl bien durant sa vie,
Uii parfait miroir de rfowleiirs.' (J,-B, Rousseau.)
— Absol. Les don leurs de l'enfaulement.Cette
femme est dans les douleurs
— piisj l'Eiisrioble lies maux qui assiè-
-.'iii II iniii' M.i-n .'st le premier qui nous
.Mil ,. Il I Mi'smystèrieusespro-
ii.ii il ,111 •- larfrtK^e«/-eLlamort.
— Fig. Peine de l'esprit et du cœur, elTet que
produit le mal fait à l'àme. Être accablé, péné-
tré, navré .le . I.mlr 111. Don Irnr vive, anière, eu i-
rv.u
1 ■ "
,\\. . .l..l|.h
"t une
r-|.
'i...n.':'„,ïi"
'■"'"'..'"■'l-i
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1 nren-
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Mas-
-1.- du
^'
''." 1,1 i.n.
V pro-
-nnple
nvcil-
\\i. i
c SI. p.)
'"'"''"'
em'es
t plus permis, d
ns ma douimtr m
'l'f'
De dévorer mes pleurs a» tond de ma retraite, (Volt,)
Ali '. dans un long adieu dont la i/on/eiit- s'irrilo.
Le cœur s'écliaiipc en vain vers l'objet que l'on i|uiue,
' (La llAliPE,)
— Poét, etflg, Bnire à la coupe des douleurs.
Avoircpuis.la.-.npr.f.-s douleurs. Kl le épuise
en pleunini l.i \rf. douleurs. (tiloWav.)
— Empl 'M |i m Ini'.rlune. Connaître l'a-
mour et s. 1-. 1..II1 -, ,l"iilriirs. (Rac.)
I.a tragédie en pleurs
D'Œdipe tout sanglant fit parler les douleitri. (BolL.)
Naissez, nies vers, soulagez mes douleurs.
Et sans effort coulea avec mes pleurs. (Parnï.)
|."ig. Expression de la douleur.
I.e cunii.ine, ennemi des soupirs et des pleurs,
N'admet point en ses vers de tragiiincs donlcui
et fam. Aralcr lu doute
u)
— Popul. Étraonler lu douleur. Boire un verre
,'e;iu-de-vie ou d'une liqueur forte.
—0 douleur Hoc. exclani.Les entants de Dieu
i-2
li
DOUR
étaient étonnés de ne pliiC»oir ni l'autel ni le
sanctuaire. 0 ilouleiir! il fallait cacher la péni-
tence avec le même soin quon eût fait les cri-
mes. (Boss. : 0 douleur .' ô supplice alTrcux à la
pensci" ! ;Rae.)
Ail - douleur noii encore ê(ifOUïè« !
A quel nouveau luurntent je n:e suis réservée î (Kac.)
— Loc. fam. et pi-ov. l'our un plaisir, mille
iluittatrs. Les plaisirs de l;i vie sont suivis <ra-
UKrlumes. || A la ClittiuleUiir le.i gramies ddu-
leurs. C'est oi\linairemenl a la Cluuult'lcui- que
le grand froid se fait sculir. || .1 cliurun sa firu-
preiloulearparail plus i/riire. || Apres iirund'lële
urauil pleur, el après gruud'joie iirauddiiuleur. \\
Douleur de It'le reul muuger. douleur de reaire
teul purger. \\ Les grandes douleurs saul muettes.
— Svn.COmp.DODLEIJR, CHAGRIN, TRISTESSE,
AFFUCTiox, DÈsoi-iTio.\, MAL. La douleur est
physique ou nioralje. Le ehagria, la tristesse,
Vaglicliou, la désoMiou. ne sont jamais physi-
ques. Le chagrin est plus iiUùrieur que la tris-
tesse ; ce\le-c\ est moindre que l'affliclion:Vaf-
flietioii est moins forte que l:i douleur : la dou-
leur est moins grande que la désolalion.
DOULEV.V\T-LE-CII.4TE.*U. Géogr.
Ch.-I. decant.do l'air. de Vassy (Uaule-Marne) ;
700 hab.
UOULI. s. m. Ilelat. Espèce de voiture dont
on se sert aux Indes, moins honorable que le
palanquin.
DUULLEXS [Duliiicum, Duliiigium). Gco.ir.
Ch.-l. d'arrond. du dép. de la Somme, à 33 kil
d'.tmiens, sur la rive gauche de l'Authie. An-
. cienne citadelle, aujourd'hui maison de dé-
tention. Commerce considérable de grains, de
bestiau.\,d'huiles et de toiles d'emballage; 1.700
hab.
* DOL"L01K(SE\v.pron. 3° conj. (du lat.
dolor. douleur). Vieux mol qui signiliait Se
plaiudi'e de la douleur qu'on éprouve.
Ce n'est |i,niit deuil, quaud louange ou en veut ;
liais le vi^i Jenil. s.lis-tu bien qui le |JUite'f
Ccsl celui-là qui sans témoin se deuil. (M*noi.)
— Signiliait aussi Éprouver une souffrance.
Comme la plaie s<' refroidissait, elle comineni,;a
à lui douloir. (.Malherbe.)
— Vroy.t'emme se plaial, femme se rfeiil/, c'est-
à-dire Larmoie et se plaint quand' elle veut.
DOl'LON. Géogr. Bourg du canl. de Car-
quel'ou. arr. de Nantes (Loire-Inf.) ; -4,100 hah.
* DOULOl'REl'SE.MENT. adv. D'un ton
douloureux, avec un sentiment de douleur. Se
plaindre douloureusement. Cette idée parut af-
fecter douloureusement le\:ap\ln\uc. (.Mérimée.)
*UOl'LOUKEUX,EUSE.adj. Quicausede
la dottleur-l' ne plaie douloureuse, tn mal dou-
loureux. La goutte la plus douloureuse. (La
Bruy.jDes plaies [thisdouloureuses et plus pro-
fondes. (Mass.) Les maux physiques sont bien
moins cruels, bien moins douloureux que les
autres. (J.-J. Rotiss.) L'éruption des dents est
communément pénible et douloureuse. (Id.)
— Fig. Souvenir douloureux. Perte doulou-
reuse. Séparation douloureuse. C'est une chose
douloureuse â un homme tie courage, d'ètie
chez soi quand il y a tant de bruit en Flandre.
(M~*de Sévig.) Donne-moi le courage d'être
barbare, et de le servir dignement dans un si
rfo«/ottre«j devoir. (J,-J. Ilouss.)
Cependant votre àuie allendi-îe
Par un dmiloiir/iix souvenii-.
Des mallieurs d'une sirur cliéi-ie
Semble toujours s'entreleitir. (J.-B. Rousseau.)
— Par anal. Qu'on ne saurait toucher .sans y
causer de la douleur, en parlant des parties du
corps. Avoir le pied douloureux. Tète doulou-
reuse.
— Qui ressent de la douleur. Il ya des hom-
mes qui sont douloureiut partout. (Nicole.)
Ceux qui t'offrent ici leurs larmes et leur cliaine
Sont les plus dQaloitieax parmi les éprouvés.
(V. Hcoo.)
— Par e.\tens- Qui marque, qui exprime de
la douleur. Cris douloureux. Il poussait de
douloureuses plaintes. De nos cris douloureux
la plaine retentit, (lïac.) .\m\ élans redoubles
de sa voix douloureuse. '^Boil.)
DOl'.M. s. m. Bot. Palmier d'Egypte et d'A-
rabie. Ses feuilles servent à fabriquer des pa-
niers.
DOL'MB.Vl. s. m. Mamm. Espèce de bœuf.
DOUPIOX. s. m.Comm.Sorte de soie gros-
sière qui provient des cocons doubles.
— Cocon renfermant deux chrysalides à la
fois.
DOUK. Géog. Bourg du Hainaut (Belgique).
Houille, fers, tanneries ', !1,'J00 hab.
DOUn A ou DOl'RAH. s. m. Bol. Syn. de
SORGHO. Ici les vertes pousses du maïs et du
dourah se déroulent à perte de vue. (Druni
— DOCRAMS. s. m. pi. Géogr. Peuplade de
l'Afghanistan, qui constitue laplus nombreuse,
la plus puissante et la plus civilisée des quatre
tribus du pays. ComposéedeôOO.tXW individus,
agriculteurs et pasteurs, elle séjourne entre
le désert de Perse a l'O. et la tribu des Ghild-
jisà l'E., au S. des monts du Khorassan.
DOURD AN. Géogr. Ch.-l. decint de l'an-.
de Rambouillet (Scine-et-Oisc;, prés d'une f,.-
DOUT
rêt et à la source de l'Oge; 3,100 hab. Jolie
églisegothique; cliiiteau lorl assez bien con-
servé. Dourilan était la capitale du Hurepoix.
DOURGAH-l'OUJAH. s. f. Myth. ind. La
plus grande fêle imlieune, célébrée en l'hon-
neur de la déesse Kàli.
UOUKGNE. Géogr. Ch.-l. de canl. do l'ai r.
de Casli es (Tarn) ; 1,000 hab.
DOl'RL.ACII. Géogr. V. DURLACH.
»orRX.-\Z.AC. Géogr. Bourg du canl. de
Saint-.Mathieu, arr. de Kochechouart (Haute-
Vienne). Grains, vins; i,100 hab.
DOVKO. s. m. Métrol. Monnaie d'argentde
l'Espagne, qui vaut iO réaux ou 5 fr. 19 cent.
On l'appelle aussi piastre forle.
DOUROou DOUEKO.(Bwi».vdes anciens}.
Géogr. Fleuve d'Espagne et de Portugal, nail
sur le revers S. G. de la Sierra d'Lrbion, tra-
verse les provinces de Soria, de Burgos et de
Valladolid (Vieille-Castille),<le Zamora (Léon),
sépare l'Espagne du Portugal, puis la province
de Beira de celles de Tras-os-Montos et de
Duero. Il se jette, au-dessous de Porto (Porln-
gal), dans l'océan Atlantique, après im cours do
700 kil. Il n'est navigable que pendant 13UKil.,
à cause de sa rapidité ctdesembarrasquesuu
lit présente.
WOUROUCOULI. S. m. Mamm. Nomd'une
espèce de sapajou des bords de l'Orènoque.
DOURR.4. s. m. Bot. Nom abyssin de l.i
broléi'e.
DOURS. s. m. Le dos. (Rabelais.)
DOUSSE.s. f. Arg. Fièvre.
DOUSSIN.s. m. Écliin.Undesnomsvulgai
les de l'oursin changeable.
— Arg. Plomb.
DOUSSINER. V. a. 1" conj. Arg. Plomber.
DOUTAJVCE. s. f. Se disait pour Douli-
iiicertilude, dénjnce.
*DOlITl-;.>.i]i. [.ul ./"7/f7- liM-fllilillrdliii
esprit qui rr-t.' -ii-p'-nlu 'tih !■ 1 .tllii III iih'ii fi
la négation.!: 11.- . n.;- ,[.■ 1. n-.,. i .Km- l.' .1 m
te. Le douli: l^jI uu uUl pcmbic. U-^ilr bi.u,
mal fondé. Tirer, ôter, délivrer quelqu un d'un
doute. Laisser un doute, résoudre, lever,
éclaircir un doute. Dans les rechefches de sa
foi, il lui èlait échappé quelque doute. (Fléch.)
Les doutes succédèrent à l'ignorance, et prt)-
duisirent des opinions licencieuses que les
jeunes.L'iTi«i-hibra-séi'f|ilavt-<avidil.;.;ii.iilli.';
DOUT
roiateiu- paraît comme en suspens^ et dans le
doute de ce qu'il duil dire.
— Pliiln^. linnff phiio.snpliii/ur nu Piél/inili-
nue, l'M .ii.-.hmHMit <l<>-t(,-. |ii^|.i-ih..ii M.' 1rs-
piU |i,'ir l.l.lUrllr il 1l.'|,.in;| |i.i,l,' M" il .po. .-._■
qui
et leuiïi objo'-uoii:^. ^Mniitak-uih.)
Le doute seul nous replnnge au néant
A lias le doute! â bas le mécréant! (Parxï.)
Le doute, qui souvent est la marque du sage,
L'est du fou, (|uaiiii il vst outré. (C. de VALMO^T.)
— Crainte, appiùlicusion. Dans le doute d'un
accident fâcht^ux, il faut pionilrc si'b pircau-
lions. Lors l.iin-î>... Min.- -■ (,iH. .'.ir II .1 Jnuh/r
(crainte) qil-'.'llr l^ .il.- li'-f , -.- ,rr - muih. ■
Joyesdem.-ii \.\^'- h.ni'^ !.■(/ <-...', h -i 1-1 .i m ,■
suis agité. . iLimi.-, ■- .Ir \l.\tr .1.111- MU (/-'/.'<■ ni-
supportable t-ntic ^L■^^puirdo la ck-muacL>itla
crainte du châtiment. (J.-J. Rouss.)
— Soupçon, conjecture. Délivre mon esprit
de ce funeste doute. (Kac.) Mon talent est do
former des doutes^ mais ce ne sont pour moi
que des doutes. (Baylc.)
— Scrupule. Il me reste qupique doul':- sur
ce cas de consciein'', ('..ii. ,1-^1-1,; 1 im 1 lissc
encore des doutes. I m -> n - im 1 1 . .lotî-
tes ridicules. (Boil. .\ h- !■ ti Ml i IM I I va
lever tous les dvulcà. ,1.1., i--: namai j.unais
besoin de conseil sur des dunles que la SQn\o
honnêteté peut résoudre. (J.-J. Kousseau.)
— Défaut de croyance à une n:lii,MMn ; objec-
tion qu'on fait a. ses dognir^ \\~ 1 i . mh nt
leurs rfoH/e5, cl nous déli-'ii' 't
d'y répondre. (Mass.) Ils pi' I . i 1 . m
tre tout culte rendu au Tn- il. un ■ •■- Jn'iirs
impies qui sont devenus le lani^age vuli^ain'
de l'incrédulité. (Id.}Le rfoii/e est un blasphème.
(Voltaire.)
— Être en doute. Douter.
— Laisser eu doute une cAo.vf. Ae pas l'é-
claircir.
— Laisser quelqu'un en doute. La laisser dans
son incertitude.
— Laisser quelque chose, une chose en doute.
Laissez la cbose en doute, et du moins liésilez.
Tant qu'on ait uai- leur bouclie apiii')': leurs vulunit-s.
ICOIINEILLI )
— Mettre, réroifuer une chose en doute. En
contester la certitude. Nous ne devons aspiier
qu'à découvrir une première expérience que
personne ne puisse révoquer en doute^ el qui
sullise pour expliquer toutes les autres. (Voit.)
Aucun ne met en douu
Les longs el granils travaux ((ue vutre amour vous coûte.
(i:oil.-iEltl.E.l
— Contester l'obligation d'un devoir. L'o-
béissance est mise en doute. (Boss.)
— En doute de. Doutant de.
a foi,
:.)
—Cela ne fait pas doute.Sa dit d'u ne chose cer-
taine.
— Prov. Le doute esl le commencement de la
sagesse. || Dau.i le doute, abstiens-loi.
— Litt. Figure de rhétorique par laquelle
il.'i
■pu 1.,
qu'un dmilr |i
pour un iiiiiMi.ii!. l-ul.- I.- i.l.- •- i|ii -Il .1 IV-
yues, alindeii hnivri- ii pu -.uli-i-l'- par
elle-tnême. || Ihiule ctleelif. Dnule permam-nl,
érigé en doctrine, el dans lequel l'homme se
biu'nc à rester spectateur de ce qui l'entoure,
sans conclure ni rien alïirmer. C'est là propre-
ment dit le scepticisme.
— Sans doute, loc. adv. Assurément. Je suis
surpris, sans dnule. el c'est avec justice. (Rac.)
Faillie i-l lrnm|ii-iiseiiii:iL-c. vans !/')«/'■ 'niin-^l:!
telli
M
.lût. ,B[ill.-S.-i
IX. sans doiae. et la Pliryg
(llAC.)
M.'^.la
avouée parle li„n
J'ai lait des mallieui
Cent lois de volve s;
— Selon luiili -
vous serez sni pn-.- - m- -/" . - 1 ■ l'iu i i. r de
ma visite. ,.M' 1 -■: 'l-H' - "i- n '■■■" ' -' l'-is,
sans i(«B(i.' vi.ii- m- ■ lu l 'II' / p.i^ U"" -i '.e
n'étaient là que mes vœu.< et iiic-s prières, les
dernières sans doute que mon ministère me
permellra de vous offrir dans ce lieu auguste.. .
(Massilion.)
— Iron., quand on veut réfuter ou ridiculiser.
L'àme ne sait plus ce qu'elle esl ; elle dit : Je
suis une vapeur, un feu subtil, un air délié;
sans doute une vapeur qui aime Dieu, un feu
qui connaît Dieu, un air fait à son image. 'Boss. )
Admirable sans doute pour envelopper une
dupe. (La Bruy.)
— Suivi de que. Sans doute que vous n'avez
pas songé à cela.
— /; esisans doule que. On ne peut nierque.
Il est sans doule que je suis un hérétique.
(Pascal.)
— Poinl de doule que. Se dit elliptiq. pour
Il n'y a poinl de doute que, il ne faut pas dou-
ter que. Pointde rfnu^equ'il ne soitbon de don-
ner des prix ; mais mieux vaudrait n'en pas
donner que de les prodiguer. (Dussaull.)
— On a dit aussi Doute que, dans le sens de
De peur que. Doule qu'autres le voulussent
faire imprimer. (Bayle.)
— Hors de doule. Incontestable. Cette chose
est hors de doule. Jusqu'à ce qu'elle ait vu
votre hymen hors iXc doule. (Corn.)
— REM. GRAMM. Anciennement, lemot (foK^e,
qu'on écrivait double, était du genre féminin,
et Malherbe l'a toujours employé ainsi, tant
en prose qu'en vers. Toutes doubles éclaircies.
(J. le Maire de Bolges.lNos dnules seront èclaii-
ri.- M.llll.' (Vi-ri;, ,/««/, 'ipirj'.Li .pi.- .0 der-
I ,/"
III lli,. III II' M. .l-.l'll--. Il, I- I .ipp.l-
,,li,-,.,lii Inili II. .11^ pi.ii^.i-. ,-1 ,ir Lilllie la
doule du niid nous retient, ^ld.)
— Syn. comp. doute, irrèsolction, incer-
TiTi'DE. Le doufe esl l'elal d'un esprit qui lié-
sit.^ a =p pr Ml iv-i r. p iïi-'^ qu'il a des raisons
aiii.vi i,.i 1, . p 111 I Mil ,11 ilive que pour la né-
g.iii, !■ ; I , , .:/' ' -' I .'Utt d'un esprit qui
"lu- .-.11111 ut pi- .' .pu ..| arrivé ou cequi ar-
rivera, et qu I. par ..-unseiiuent, ne peut se pro-
noncer en connaissance de cause ; Virrésolu-
l'iou est l'état d'une volonté qui a de la peine
à se déterminer.
* DOUl'EH.v.n. l'" conj. (et. lat., diMIare,
même signif.). Rire dans le iloute, dans l'incei-
litudc. flans rirn's.dtilion. Douter de quelque
.h.i^.-. II., IIP I ;. li !i 111.111 ziilr-:' On doute
l..v,,|l.- .r, , ;, ; ' I: n ni, H-.ulrr-lu SUC-
.].■ v..h.' 11. II-. •■.■II. . ,• i,'.iii I li.^- -1 in.irt,
/r;-vous d'une paix dont j. I I i , .^-e'?
,1.1.1 Les uns doulaieni .1 ^ . - .uii'-s
ci-oyaient tout savoir. (M;i>- Il - ni. - imus
a si bien enseigné à rfou/fr .le la |iliilosopliie
des Anciens, qu'il nous aappris kdouler delà
sienne. (Volt.)
Ailieu ; mais ({uand l'orage éclatera sur vous.
Ne itoiile: iioînt du bras d'où partiront les coups.
(CorwuLLE.)
— Avoir de l'incertitude sur une chose.
Ou rfoMli" eu quelle |iart est le funeste lieu
Une réserve aux â.vmnrs la justice de Dieu.
(M*Lui:iiuE.)
— Hésiter. Que fcrez-vous?J'en rfo»(f. (Cor-
neille.)
— En matière religieuse. N'avoir point la foi,
ne point croire. Je n'ai jamais douté des mys-
tenvs.l.^ I:i r.'liL-i.ii. .pi..i i|u'onen aitdit, mais
j',.ii ./././/,■ III. m- ipi.- I .mais. (Boss.) Doule île
In. II. ./'.//. .i.-l fi.^. doute de moi-même,
SI iuv.u\, .In M. m -■.igenouillant devant
elle, mais ne doule pas tle l'amour, ncrfo«(epas
de ton cœur, Lelia! (G. SanJ )
Prends alors le milien que doit prendre un clivétien.
Entre douter de tout, et ne douter de rien. (VlLLEMlN.)
— Absol. Celle qui doute et qui cherche à
s'éelaircir.(l.a Bruyère.) Il faut écouler, douter,
s'informer. (Id.) Plus on doule, plus Dieu per-
met que les doutes auginenleiil. ^Mass.) C'est
avoir beaucoup avancé que d'avoir seulement
appris â douter. (Malebr.)
DOUT
— En parlant des poisonnes. Avoir de la dé-
fiance, ne pas compler sur. Douter de quel-
qu'un. Douter d'un ami. Douter d'un domesti-
que.
— Ne pus douter de. Se flatter d'une chose,
espérer, se promettre une chose. U ne doutait
pas de la conquête de l'Ualie , s'il pouvait se
saisir do quelque place dans l'Italie. (Flecu.)
— Fam. ^'e douter de rien. Se croire capa-
ble do tout ; être hardi à tout enliepreiidre, à
décider sur toutes sortes d'affaires. Les étour-
dis ne doutent de rien. (VoU.)
— j\> douter de rien signifie aussi Voir tout
du beau côté.
— On dit dans le même sens, el d'une ma-
nière absolue : Cet homme ne doute jumats.
— A'V« doutons pas, n'en dmih'Z pus, oniplovés
1- n.'.iniitiMliMii.CV.-l lui. n-.iM/..a/.;H.v plus,
iiH'~ \'i'ii\ --1,1 .x in . -, (". ■ 1,. .\"L-n doiltfZ
|;.ir. Vi.il.i. II. Il li'iuhnt^ |...i,,L !.■ parti qu'il
laut prendre Jd.) S'il suuLi.-nt relie longue
guerre, n'en doutom pas, c'est pour nous don-
ner une pai.^ heureuse. (La Bruy.) N'en doutons
pas, chrétiens. Dieu a préparé les voies. (Boss.)
— AVh tîoittons, n'en doutez points suivi de
que. N'en doutez poinl, seigneur, que ce coup
ne le frappe. (Corn.) Cette construcliun est très
rare.
— Douter de, suivi d'un inûnilif. Balancer â,
hésiter. Elle envoya emprunter un jour toute
l.t parure de M""> de Soubise, ne doutant point
d'être comme elle dès qu'elle l'aurait mise.
(M"*" de Scv.) Pourriez-vous un moment douter
de l'accepter? (Boil.)
Notre profond silence almsant leurs esprits.
Us n'osent i)lu& douter de nous aïoir surpris. (CORN.)
— DoH/er, suivi de^«c, régit toujours le sub-
jonctif. Douter qu'une chose soit. Je doute qu'il
puisse partir demain. Nous doutons qu'il
vienne. Doutez-vous que je sois malade'.' .le
doute que le ris excessif convienne aux hom-
mes qui sont mortels. (La Bruy.) S'ils étaient
nés plus tard, j'ose tlonter qu'ils fussent tels
aujourd'hui qu'ils ont été alors. (Id.)
Dou(e:-vous, quels que soient vos services passés.
Qu'un retour criminel les ail tous effacés ? iCutuiLLON.)
— Quand douter que se liouve dans une
phrase inlerrogalive,on met ordinairement «e,
à moins que douter ait un sens négatif tom-
bant sur le verbe complément. Qui doute que
cela soit vrai? Qui doute que la chasse ne soit
de leur invention? (La Bruyère.)
— Quand douter que se trouve dans une
phrase négative, le MedoilèUe placé devantle
second verbe. Je ne doute pas que vous ne ve-
niez me voir. Nous ne doutons pas que notre
ami ne vienne bientôt. Je ne doute pas que la
vraie dévotion ne soit la source du repos. (La
Bruyère.)
S'il fuit, ne doute: iwiui que, fiei-s de s.i disgrâce ?
A laliuine liientot ils ne joignent l'audace. (RacINC)
Doulf:-\oui que l'Euxîn ne me porte en deux jours.
Aux lieux ou \- DanuLe y vi^nl finir ^on cyurs? (\d.)
— BoitUr .rr" ' "' ■,"■■■■ '■'■■■ !'■' '■''-^•- ''"«-
tercnqu ■ ■ i. ■ i ■ ■■ -■:: > i > Kihv.j
Les Sarr.i->ii,-. ■ \ •\<\ • - -i- i . -■.! |>! i- ■!■ l-'ur
sultan el.il' l.i /i .iimi--iii .1 .lu,.' ■!.■ L'ui [,rjs..ii-
nïer, doitlert'ul qnfl.jUf* t..-inps lequel des deux
êlait leur maître. ^Fléch.)
— Douter si. Je doute si jr partirai demain.
Quel découragerm 1.1 i I- /: .h i .me de rf</«-
/c;- si son àme nt t | ' i i ir comme la
pierre, et si elle u ■ ' i ; miilible? (La
Bruy.)Onrfo«/rt// m . ■ ' i f lu: lui se trompait
ou la renommée. iFIfcli. Un doule si sa va-
leur doit ic faire compter parmi les grands
rois. (Mass.)
— Douter si, suivi de ne pas. Ingrat, je </««/(?
encor si je ne t'aime pas. (Bac.) La conjonc-
tion ne pas placée après douter présente une
nuance très délicate, elle affaiblit le doute,
elle présente à peu prés ce sens : Je croirais
que je t'aime encore.
Je doute, en sa demeure alors si fortunée,
S'il n'eût point prit- Dieu d'abréjjer la journée. (Boil.)
— DOUTER. V. a. Sous couleur de changer
de l'or que l'on doutait. (Molière.)
— S'est dit aussi pour Craindre, redouter.
Je vous prie de me donner avis de la santé de
M. le premier Président, carjerfou/tfcevoyage
de mer, et m'étonne bien qu'il ait pris celle
résolution. (Malherbe.)
— SE DOUTER. V. pi'on. Prcssentir, prévoir,
soupçonner, conjecturer. Se douter de quelque
chose, II y avait des choses dont il ne se dou-
tait pas. (La Bruy.) Je tiens, dites-vous,à la fa-
veur par un endroit; je m'en doutais. (Id.) Ma-
dame, votre belle-Iitlf gagne le paradis sans
qu'elle s'en doute. (Sali.)
— Fig. C'est un honnête ruisseau (leClain)
qui n'a pas l'air de se douter qu'il passe au
pied d'une cour royale (J. Sandeau.)
— Ne pli ■^ -' ,// A Xe pas avoir la moin-
dre ide"' '!■ . I;.' qu'imparfaitement.
Bien des J i luitnt pas de voire mé-
rite.Il se .hi ! M II ii'il. djnscet art, mais il ne
s'en doute p;is. Acad.)
— Le participe passé de se douter s'accorde
toujours, parce qu'il est toujours précédé île
son régime direct, le pronom .sr. Elle s'esl dou-
tée. Ils se sont doutés. Elles se sont doulèes.
— Syn. cump. se douter, pressentir, sodp-
çoNNER. Se douter, c'est croire vaguement,
iVune manière indécise '^pressentir, c'est pré-
voir confusément par les lumières de l'espiit
ou par le mouvement du cœur ; soupçoutur.
)OUV
DOUX
DOUX
■ (Ip faiblns intU-
c'csl ôlrc disposé à croire !
CCS, ,.lMr.Un:iirf'ni.-iit rtt in.iuvM.M- j......
DOlITElIU.ICr SK.-.(:r|lll,,-rI|.> i|in lidlltB,
nui i.sl(l;illsl'liMlilluil.'.lr,l.,i,Irr,lilniil,r;iiie
h- ,lMl|l,M]l', U .l.HlIr,
iliii:l-
pro-
l.-llll
Inil-s, il im\nVM:i':iii~ ,'
— Ailjectiv. Je suis un peu iloiileiir.(\'o]t.)
Moi, lils d'un siècle ihmteiir, n':ii-je p.is bien
fait d'hésiter à franchir le seuil'.' (Gérard do
Nerval.)
*DOUTEUSEMENT.adv. Avec doute. On
sait cela si ilmlevsnnenl. que j'aime presque
autant n'en rien savoir. (M'i^deScudéry.) Les
gens de lioiuu' fui devraient dire rfon/fiKcmf"/
lies choses d'iulcuses. {Le chev. de iMeiu.)
* KOI'TKI'.V, EITSE. adj. (r.ld. ihiHlr).\n-
.■.Tlilll. ilrMil il V :i li.-M .Ir .ImUI. '■
:ilV,i
dou-
ilmi-
ii|, lu
l.-ll-r. I'|..l I, ml. ■::■.■. I.l-Mi
l,-USCi\ V- p.Tll r,.,|.iM Ci. 11.
esldo////"».!', leur \ci\\ Ui.il ' . iiif
femme a eu le m.ilheui' n,i n
tion un peu (Initteiise. (.M"' i' -
vous avez ton; car, p"ui- inu un
douteux, tous ces messieurs vous auiuinit
donné raison. (Comte de Gramont.)
Nous allons en des lieux sur qui vint:! ans d'absence
Nous laUsenl uT.e laible « rfonteme i.u.ssance. i.CoRN )
— Ambigu, équivoriue. Faii-e une réponse
douteuse, iiit de ses deiniers mots voyant le
sensrf<»</«i,r.(Curn, i loui sens devint rfoîitou'.
tout mot eut deux m-.j. - li.il i Des actions
douteuses ou l'on :, !.■ n.. .. !■ lo.Mi.r le crime
de la simple ollVii- M . i: sou bien qu'il
avait accumule p.n ^ > \ i - |.. m être sirfon-
lemes\>ou\- lesalut.(lil., lies almsdont l'injus-
tice ne nous est pas duulcuxe. \\A.) Dans une
question parfaitement tUiulcusi-, .mi peut choi-
sir le parti qui plaît davanta^'e. (L. baniel.)
Loin <-e..x ^ (|.ii du mal l'at.parenee douteuse.
Donne pouf leur i.rocliaîn une l.ori'eur taslueuse !
(VIU.KMIN.,
— Mot douteux. Mot qu'on peut interpréter
dans un sens blessant.
—Se dit aussi d'un mot de la correction du-
quel on n'est pas sûr
— Fig. Qui n'est pas fixé, déterminé.
Sur les confins douteux Je Fi-ance el deLoiraine.
Une épaisse foiel s'avance dans la jilaitie. (ChaPeuin.)
— Dangereux. Il est tlntiteux pour lui d'é-
couter les sanglots. (Corn.)
— Faible. Jour douteux. Lumière, clarté
douteuse.
— Fig.Quclques idées naissent encore,mais
elles sont inco!iérentcs;on a des lueurs rfo/f-
tenses:on croit voir voltiger des objets mal
terminés. (Brill.-Sav.)
-Qui hésite, qui est incertain à se décider.
Dieu ne veut point d'un CTur oii le monile domine,
Qtti regarde en aniôre, el. douteux en ïun dioix,
Lorstiue sa voix rajuiellf , écotiie une autre voix.
(COI.NOLLE.)
— Dont on n'est pas sûr, sur qui on ne peut
compter, en parla m <\--^ |i>i v,,tjiir'-.A\ipir une
majorité douteus. 1 1 -i- <|. ^ ni> iiiI>m ~ .lu co-
mité sont pour in. i. n -i- ■ mui,, ,. i |, ^ quatre
autres sont thiiih-nx. A' .i.l , it.in-. un sens
analogue, Qui kiliin<-.', qm tsL in.--. lu. Ainsi
toujours rfo«/('H.r, r.li;inrelant '-l vi.la:^;.-. (Boil.)
— Fig., eu parlant fl<'s.-i,ns-s. Vn-f-^n,otne
rends pas la virtnin- </m ,//■'/ - Cri.'i, |,n for-
tune est luiiL^ifuips */"'//. !l l'.utout
où la vi'-tnin- '-ht (/f>«/f','r-' ^1 i ■ i-:, I.'- mat
qu'on soutire est une rlm--. . > m.mii. ; l i L'uéri-
son qu'on cherche est une chose (hnileHne. (De
Jussieu.)
De tant lie coups affreux la lemp^te orageuse
Tient un tein|is sur les eaux la forlune douteuse.
(BOUEAO.)
— Dmiti'n.itjur.W est douteux quevousréus-
sissiez.
— Dnulen.v si. Il serait fort douteux si j'au-
rais ce bonheur une seconde fois.(J.-J.Rouss.)
— Entomol. Ltjcose douteuse. Espèce d'ara-
néide.
— Gramm.JVow* c/oh^'W. Ceux dont le genre
n'est pas bien déterminé, et que, par consé-
quent, les uns mettent au masculin, d'autres
au féminin. É'iuit'O'/ue était un nom douteux.
— Monn. l'ure d'or ou d'arijent douteuse.
Pièce qu'on peut soiiii(;onner d*.''lre fausse,soit
sous le rapport de la matière, soit sous le rap-
poit de la fabrication.
— Prosod. Voyelle douteuse, stjUahe douteuse.
Celle qui, dans les vers, est longue ou brève,
a la volonté du poète.
— DouTEUX.s. m. Cequi est douteux, ce dont
il y a lieu de douter, hisquer le certain pour
le douteux. (Acad.) Gardons-noits de mêler le
douteux au certain. (Volt.)
DOUTIS. s. m. Comm. Toile de coton blan-
che et grossière qui vient des Indes, particu-
liei-emeut de Surate.
DOUTY. s. m.nolat Titre du principal ma-
gistrat, dans cei-taines parties de l'Afrique.
•* DOUVAI.\. s. m. Pièce de bois destinée
à la fabrication des douves. [j .Syn. de douve.
DOUV.^INE. Géogr. Ch.-I. de canton de
l'arr. de Thonon (Haute-iSavoie); 1,300 hab.
* DOUVE, s. f. (du lat. dolium, tonneau).
Petite planche dolée qui forme le corps des
ouvrages de tonnellerie. Tailler une douve, des
douves. Les douves d'un tonneau, d'une barri-
que, d'une feudl.-lti-, iI'uih.- pi|.e, d'une cuve,
d'une fiu.oll.- I \.s .1.- .I.....', .le châtai-
gnier, d';. .-.,., .. .!.■ II......'. I.l... ..■,.!.■ hêtre, et.-.
— naiiirs ,lr,>ilfs..» ,(,■ , „.7i,, C.'llesqui, par
leurs iliio.n'-ioii,, .l.-l.-i..,iii...t l;i .-ripacité de
l;i I ,|[(/«:./r,vi/,' /'.«./. I,.H.'- .]'" l...i-i..-iilla
pi. .||/l./„/rïn<»<-///,',v.|i.nx.loiiv.'s.|.ii,.lanS
l.-s l.o.'ll. ^,-.11.1 plus l.,i,.j.i.s,iii.- ii's ,1. lires,
..| ,„.i s. i,,.r,i„o,r, iro„d,.lem,-iuiere
II', trous, deux
I....I. I l.i
i,|ii, lli-Mii III. -l l.-s peaux de
-.1 .1 en enlever les par-
r.--i.-iit attachées.
I II limite aux champs et
— En 1-.;
, lio. Terrain habiluelle-
. . iii\ plus ou moins sla-
?nanti"s .ir I . m. i mi o une rivière.
— Bol /• / ' ' ! ' / /.' ilonve. Noms vulgai-
res de. I..- r.-noncu les vénéneu-
ses qui .1 . 1 i II, I. s marais.
r. III II 11 iiiiiiii. Il i^reusée dans le tuf.
s II 1, 1 - j, 1,1 I ,,ii.., il y a des villages
Mii,|,,. |,i. .|ih .11 'iilier de douves.
I II I II. Mo .1 on fossé; tout le fossé
Ini lui! .1 i: .. |.i il II de se remplir d'eau.
1/ ^i.,i 1 un bassin ou d'un ca-
II, 11, , 1 ' ii-i- ou de sable.
— 11. lui. .\"iii Mil- me d'une sorte de ver
plat, assez semblable a un planaire, etque l'on
Irouve dans le foie et la vésicule biliaire des
mammifères domestiques et de l'homme lui-
même.
DOUVE. Géogr. Rivière de France (Man-
che). Navigable depuis Saint-Sauveur-le-Vi-
comte, elle' reçoit le Merderet et se jette dans
la Taute, au-dessous deCarentan. Cours 69 kil.
DOUVE, ÉE. adj. Qui est rempli de petits
vers nommés douves. || Foie douve. Foie cor-
rompu, rempli de douves.
DOUVEI-IjE ou DOUELLE. s. f. (dimin.
de douve). Techn. Petiie douve.
DOUVEHRE'l'.s.m.Horl. Variété deponi-
mes à cidre.
DOUVII.LE. s. f. Hort. Variété de poires
d'automne.
DOUVRES. Géogr. Ch.-I. de cant. de l'arr.
de Caen (Calvados); 1.900 hab.
— DOUVRES, (c-n ani,'lais Dnvrr : ancien Por-
iHsltuhis \il|o,,,;,,il,m. -I Mijl.i.'iio Kent),
surlepi- '!■ 1 il .1-, I su; I - -i: i, l,o„i|,.es
et -'13 kil. N -.1 l.i.ii I-,.. - •!. ■- .--i.-iMssms
etdeb.inih - r..riiii' .iiou- i > .ol.' p i,- 1,--.- 1res
fréquenté pour la Fi-an.-.-; iii.iinii h ih.
* DOUX, OUCE. adj. 'lu I .1 ./i./i /> . Iioiil
la saveur est a.îcréable an mhiI. Il .-i .■! -.i
Aiji.'. iiiiniiil, ■iiii.-'. sal.'. um.-r. Le lail, le
iiii,i,l< -, i. ni 1 iix.oraugedouce.Pomme
l,,ii, I I . I . 1 M ■ I I i.lupartdes vinsd'lta-
li,. ^,,1,1 ,1 in II 1 II il. -s femelles herbivores
est plus dnu.r el plus salutaire que celui des
carnivores. (J.-J. Rouss.)
— Fig. L'esprit de riininmeesUm fruit sau-
vage, la culture seule peut le rendre doux.
(Delille.)
— Eau douce. Celle des Douves, des étangs,
des fontaines, par opposiii..n aux eaux de la
mer.qidsonts.il. I -. • i- r .i,,on d'eau douce.
Latruileestun |M. n ■ ii I nre. On nenous
a servi àdînei i|ii i i - n-^ d'eau douce.
— Fam. et par i,.illiii< . J/,.ii/i d'euu douce.
Homme qui a nav igné seulement sur les riviè-
res, ou peu sur mer. || Celui qui n'a encore na-
vigué que sur la M.'diterranée.
— Fi.L', .1 r.ui l/i (/.•.■;« rf'«a«(ioacc. Médecin
qui ne pi- I II .lui il , iciuèdes faibles, inef-
ficaces, .11 i|iii . Il |iii s.iii fort peu.
1 I :ni toucher. Cela est
- U'i
doux
doux
fort don \-
undrap In
■ Iiii|i,,
C'est
In l'i- .liai est
l il o. Voilà
sons n.i.s [HCds
L sec, siu" une
mousse liiir. ,.ii, siiil,., sans herbe et sans
rejetons i.il.oi.in. J. .1. Rouss.)
— Par extens. Qui Oatle agréablement l'o-
reille. Voix douce. Son doux. Un parler doux
ou un doux parler. Douce harmonie. Des oi-
llai
ift
loi
s'il y a\ I
l'astri* it'
entre 1.. i.
11.111 I
est doux à la vue. Ce pré émaillé de rteurs est
doux a v.)ir. Cn jour floux. Une lumière douce.
ou,. In. 1,1 |..|i.| 1111 .1 "UN ..■lui. Le vert est
nil loin '1 ilH n, I. .lli I lin nos leintCS BSt
II,., iiiii, I iiiii. I., ,| iii- nilnis de la lune.
SnluL ! Ll.aii.|.s .(.ic j'.tini.iir, et vuiii., dauce verdure.
Et vous, riant exil des l.ois... (tin.iiEiiT.)
— \'ue douce. Vue qui présente des repos
agréables.
— Qui est aisé, naturel, facile. Des mouve-
ments doux. On doux maintien. || Dans tin sens
analogue : Des manières douces.
— Qui cause une impression agréable sur
tout le corps. Une douce chaleur. Le feu est
bien doux en hiver.
, I 1 I I, I 1 ,, il y en avait en-
1 h iiii- , I ni le la vie et la mort,
nlii, . 1 l.-samours.(B.deSt-P.)
i,ii, ,'. 1,1.11 de rien. (L» Fontaine.)
n,!,p v,is Uqht accents.
IX ces«nl leur ramage. (J.-IJ. Rouss.)
suave, en parlant d'tme odeur.
1,.. .|,.iiv|.;.rfinM .le l:i rose. La
n.-l, i|.|„.. .1 1 I.mn .l.iuee.
llin,,. i|l|n 1 I n nlln - nnjraiSSe,
NI ilni I on ,1 ,/ "Il 1 |i,ii loin, pour
Misl Ijvuial.l.ialasanle.lBrill.-
— Fis- La vertu, qui jette un si doux parfum
dans la mémoire des hommes, ne meurt jamais.
(Fenelon.)
— Qui est agréable à la vue ; qui n'a rien de
trop éclatant, de trop vif, de discordant. Cela
1- douci
(Be.
— Temp.Té. m..iléré. L'n air doux. Un feu
doux, t Il .1 mil 1 11,.-. Untempsbiendoux.
Unedoii. , 1 ni ! ,1 . i.., doux ciel de la Pro-
vence. > I. : I lu, i/oM. leur naturel
s'est adon..i. ,li.iil.,
— // fait doux. Se dit lorsque la température
est tiède.
— Vu doux zéphyr. Petit vent frais et agréa-
ble. Un doux zéphyr enflait nos voiles.
— Pool. La douce haleine des vents, du zé-
phyr.
— Pluie douce. Pluie fine, plus chaude que
fi-oide.
— Douce influence. Influence salutaire, agréa-
ble; qui aïit avec quelque lenteur, etc. La
douce influence du printemps. La douce in-
fluence de la parole de cet orateur sacre.
— Qui n'a rien de brusque. Un doux balan-
cement. Les allures de ce cheval ne sont pas
douces.
— Qui ne fatigue ni ne fait éprouver des
cahots, des secousse'
lilure douce. Une
il, le. Un cabrio-
, -s,. ris sont plus
nul ijïl ta, il,; 1 ni. in ,i ifravir, à des-
.xiKli'e. Un escalier doux. Une montée assez
douce. Prendre une pente douce. La descente
est fort douce.
— Fig. Parmi ceux qui veulent faire leur
salut, le plus grand nombre cherchent le che-
min le plus doux. (Brill.-Sav.)
— Qui émenl. nut.^ asrré.ibl.-ment l'esprit,
le coeur. riiit:._'lii ilioii lu ,ti,ii\
De
don
blerai/ïii.i II l,i
leplUs,/..,V. ,|il,l:i
,|,|>
liant le i/o«.r pencliant de Celula pour
René. (Chateaub.)
Et ne pouvant quiltei- ni i>oss.^der Cliiménc,
Le (relias que je cliercl.e est ina pins doui:e iicine.
Il peint fliommc entouré de niisSeanx, de prairies,
Pri.ine.ianl da.is les bois ses douées vèverics. (Bekcii.)
— Douces paroles, doux propos. Paroles obli-
geantes, flatteuses; pr..p., 1,11 h,,- L'idants.
Il les attire dans ses fll. i- in l, p t-Ar^ dou-
ces. (Mass.) Une douce con., i .ii u pan-
chant le cœur, en tait suuvoui i_i:lij|.i.ir le se-
cret. (Boss.)
— Itillet doux. V. billet.
— Faire les doux yeux, les yeux doux. V.
OEIL.
— Humain, hon,alfable. Humeurdouce. Ca-
ractère .lou\. Peuple don\ et biispilalier. l'n
11,,
M,,
,.nlle
1,11.111,- ,|i.ll I liollll.-. !• lo l-"'l'" |ll
Jrnix cl pins s..,-i,il.l.. 1,1 l;iiii,i,. I 11
i/u«a;,t..ujûurs paisibl.,. ..m, i ,i i leu
el bienfaisante. (Boss.) M'i in »
vers la nvirt, comme ell, lin', , ■ (
ninnile; son u-rand cœur m 1.1 .. .ii„iil ni ne
^ , iii|„,ii:. , ■outre elle. (Id.) Il lut religieux en-
,. , I |, , In II N.etrfoia' envers les hommes. (Id.)
s, n. -,111 11. si I omme sa physionomie, fort (/o«.r
et loii aimable. (Volt.) Les Arabes sont par-
venus, par l'influence d'une éducation douce,
à faire de leurs chevaux les premiers coursiers
de l'univers. (B. de St-P.)
— Doux comme un ayneau, cuntmr une fille,
comme une pucelle. Plein .le li.mir .i ,1>> dou-
ceur. Avec Destin seul il .-Inil 'h'nx roniiue un
agneau. (Scarron.) Philosophe cuiiune Spinosa,
doux comme une fille. (Voltaire.)
— Entre doux et hagard. Moitié doux, moitié
rude.
— En parlant des animaux, il est opposé à
Féroce, à cruel, à méchant. Parmi les ani-
inaux, les uns paraissent plus ou moins fami-
DOUX 12,
liers, plus ou moins doux, plus ou moins fé
ces. (Iluiï.)
— Supportable, f|iii n'.i |. ^ ,.,.1 i.,.
tholicisme est un., 1 , 11- Il : i' i ■ in
gne doux et paciiiin ii, n ,1 i ,i
l,.iii ^•loiii' ,111, -1 i,.,i : .1' :, ' n.i .1., no-
tre vue, eli...u»,l.w.int plu,-, ,/,;;o, Li plu., sup-
portable. (La Uruy.) De.ujes malheurs ce sont
là les plus doux. (Rac.) Les conditions de la
paix furent très douces. (Volt.)
— Qui est moins |„nil.I. . nr.iu^ ilnsi.^'iv.a-
b|.', moins offensnni 'i,!, ii m In, ni.. ,ii par-
lant de certaines rlm-, - Il un l.oii 1 lin, lis ha-
sarder la pl.-iisani, .1, . m, I.. |.lii- '/"«ir et
h, ,,li,, |„.|nrs,-.,|ii,iin. .1, -,„, polis ou qui
..r,t ,ii- |,, 1,1,1 I , liiiii I. ,|,iL'ramme est
I liniu >■ . \ I m. Il - m il .ni ,1 ."oriace quc
le .sien. liAliml, M , in.,i l ,nr,i (/(e«.r,si je ne
meurs poiiii -m n r. lir vu. (Volt.)
— Calni, . ]n 11 I II doux sommeil. Un
doux repo, I n. ,l .i, , n.n.-té. Une douce mé-
lancolie. Une cl.iuee langueur. Le doux silence
des bois. De doux loisirs. Mener une vie bien
douce. Avoir de douces occupalions. Le vent
qui flottait dans nos voiles nous promettait
une douce navigation. (Fén.) Vos bontés ajou-
tent infiniment à la quiétude de ma douxe re-
traite. (Volt.) Le charme des doux loisirs est
le prix d'une vie laborieuse. (J.-J. Uouss.)
.Te voudrais entourer voire doure exislence
De prodigalités et de magnificence. lÉ. AuGlEn.)
— Qui indique, qui exprime, qui respire la
douceur. Un doux sourire. Un doux regard.
Un air doux et bienveillant. Être doué d'une
physionomie douce.
— Avec l'anxiliairi' cire pris impcrsonnelle-
menl. Il .'si .l,,iiv iin m m n I ■ sa patrie. H
estdouxilni,, ,111, I' I I 1 in lie vivreen
liberté. Il . ,i ./-.» i i- , i - unis par goût
et par esiiine, il e.,l p. nil.l.i ,1. lus cultiver par
intérêt. (La Bruy.) Qu'il lui fut doux de sentir
combien elle était chérie! (J.-J. Rouss.)
— Prov. Ce qui est amer à la bouche est doux
au cœur. \\ Les douces paroles n'écorchent point
la bouche.
— AricnWn. Mets trop doux. Mets trop sucré.
Cette crème est trop ilnii..-. C.lle compote est
beaucoup trop .l-n , I ni,'- is un riz au
lait bien doux, i: C' I i ap doux: sauce
douce, Iropdouir. r : , . , , i on n'a pas
mis assez de s. I mi i, ni , . \Snure douce.
Sauce faite avec du sm i, . i In vinaigre.
— B.-arIs.On ilii ,1 un |.. mii , .(u'i7aiin;?»i-
croii dimx. iiiir Ion, In- ./n/i, n. l,,rs,pie sa tou-
,■1,1, ,.- ,11,,, ■[■ n-,. ,■■ Inlin llo. 1..' sujet
:, . I, ■ .1, n n, I I ,/„„,.,.. Did.)
/,.•,., s II ,i ,n ' ii,n m i|iii iiM.sente
et lie
.-.nie
brillanle
uleurs
graves.
— Comm. Prix doux. Prix modère, confor-
me à la valeur réelle des marchandises. Ce
chaland n'achète que dans les prix doux.
— Écon. dom. Vin doux. Vin qui n'a pas en-
core cuvé.
— Grav.Se ditd'un métal i|ii? le burin cou-
pe aisément el n.-iliiiuiit H Taille-douce. V.
ce mot à son ordr.- alpluilniupie.
— Litt. Style doux. Style ais.'-, coulant, fa-
cile, sans rudesse. Le style de cet ouvrage est
assez doux. Il y a dans les vers de Uacinequel-
que chose de doux et d'harmonieux qui se-
duit IIDan^ en «ens nnalo^ne. Eloquence douce.
Celle qui l'i 11' I I ' -|ii 1' .1 s iii-imiefacilement
dans lo 1,1 un iiiissi. en parlant
d'un oini, m ..I 1, / ".' l'i.'...' iinclioH. Parler
— Miin.-^. Chrnil ./'"/T. Cheval qui n'est ni
fringant ni oiiilui^'iiiiv.
_ Mol. ,■ funini nul. médecine douce. Purga-
tion, 1 1."' pli i.iive.
— M.i .11 M .ll.ililn, ductile, non cassant.
Le cuivi.i lin isi .l,,ii\, mais l'alliage le rend
aigre. Pour taire .le lacier on prend le fer le
plus doux.
— Pbilol. Se dit des consonnes dont le son
est relativement doux. Le b est une consonne
douce. Il En sanscrit, les consonnes des sept
ordres se divisent en fortes, douces et nasa-
les. En grec, les muettes des trois ordres se
subdivisent en douces, fortes et nasales. ||
Esprit doux. Signe ( ' ) qui se place au-dessus
d'une voyelle grecque initiale, pour indiquer
qu'elle n'est pas aspirée.
— Techn. lime douce. Lime dont les aspé-
rités sont fines et peu saillantes.
— Pop. A la douce. Tout doucement, assez
bien. Comment vous portez-vous'? A la douce.
— Cri des rues poussé par les marchands
de cerises douces.
— DOUX. adv. Doucement. Ce n'est jamais
que par ellipse que cet .-idj. .-lif. comme tous
les adjectifs analogues, [.Lue iilvorhiale-
ment. En eff'et : .\llcr Un,i ./,../ . . , . si A ll.-r d »k
Bas tout doux. Tiiui ./..«... ■■-■il ro„.s pluil. cest
pour Prenez-le sur un ton tout doux, etc.
— Aller tout doux. Aller lentement, sans se
hâter, ne rien précipiter. Allons tout doux.
(Corn.) On en va mieux quand on va doux.
(La Fontaine.)
— Séclaircir tout doux d'une affaire. En par-
ler tranquillement, de sang-froid, sans s'em-
porter. Je m'en veux tout doux èclaircir pour
elle. (Mol.)
— Filer doux. S'esquiver sans rien dire. |1
1-276
DOUZ
Fi?. Ktre soumis, rott'nn tlov.int une personne
que loncrainl. Soulïiir palicnimt'iU une mor-
tification, un mauvais traiirnuMit. une injui-e.
Quand il scnlfmiil iucnaoor,il lila(/ow.(Acail.)
Il fallut lionc qu'il lilàt doiix (Kacine.)
— Avaler une chose doux comme lait. Ne té-
moigner aucun i-essenlimont d'une offense.
Ajouter, par vanité, aisément foi aux flatteries.
Croire avec simplicité les choses les plus éloi-
gnées de la vérité.
— Poét Employé pour Légèrement,
Marchant tout doux, h leri-e ne sent pas
L'iaipi-essîon de ses pieds tiélicïts. (Voltaire.)
— Loc. et fam. Tout don.i\ tout doits, s*ilvotts
fiait. Doucement, prenez patience. Tout doux!
voussuivez trop votre auioureuse envie. (Mol.)
Tout doiiXy vous dis-je. (Id.) Tout doux : nn
amené sans scandale sulVit. ( Hae.) Tout doux.
répondit l'autre avec chajrrin, laissons là li-s
réllexioiis sur le commis. (Marivaux.)
— DOUX, OUCE- s. Bon, sensible, en parlant
des pei"sonnes. Faire le doux, [■'aire la douce.
— DOUX- S. m. Ce qui a une saveur fade ou
un peu sucrée, et qui no contient aucune
âcreté. Je ne bois que du doux. Je nainie que
le doux.
— Pop. bu doux. De la liqueur sucrée, par
opposition au Dur, qui est l'alcool.
— Fig.Ce qui touche agréablement l'esprit.
Iteareux qui. "1.t>5 ws voi"S. sait d'une voix légère.
Passer du grave au i/ok.c, dti plaisaMt au sôvêre l (^Ul'u.)
— Hist. Partisan de la France, dans les
troubles qui agitèrent la Suisse au commen-
cement du xviii* siècle. Les doux et les rudes.
— Mèdec.Ondit les rftfitc pour Les aliments,
les corps doux. Les propriétés médicinales
des dotix ont aussi beaucoup de ressemblance :
l'impression qu'ils exercent sur les organes a
dans tous le même caractère. Pour donner une
idée juste de la propriété des donx^ disons
qu'ils servent à former les médicaments émoi-
lients.fBarb.) Si les doux sont oléagineu.x,leur
digestion est plus difficile. (Id.)
— Syn. comp. doux, BÈNin, humain. V. bé-
ni s.
DOCX. Géogr. Affluent de droite du Rliûno,
qui finit à Tournon.
DOr.VAGXELou DOCX-À-L'AGXEAr.
s. m. Hort. Variété de pomme à cidre, du Bo-
cage,du Cotentin, etc. Le doux-agnel, de gros-
seur moyenne et d'un jaune mêlé de gris,doit
son nom au plaisir que les brebis ont à le
manger.
DOCX-AUX-GUEPES. s. m. Hort. Va-
riété de pomme à cidre du Bessin, du Boca-
ge, etc., douce, grosse et longue, d'une belle
couleur rougeâtre ou violette, et dont les
guêpes sont très friandes.
DOUX-BALLON, s. m. Hort. Variété de
pomme à cidre du Cotenlin, grosse, ronde et
de couleur verte.
DOUX-BEL-HEURE, s. m. Hort. Variété
de pomme à cidre du Colentin, grosse, ronde,
douce.
DOUX-COULA\T,AXTE. adj. Qui coule,
où l'on glisse doucement. La pente est si doux-
coulante c^e chacun s'y laisse aller. (Xic.Pasq.)
Dans cette expression, doux est adverbe, et par
conséquent invariable.
DOUX-DAGORIE. s. m. Hort. Variété de
pomme àcidre,du Bessin et du Bocage, douce,
moyenne, rouge du côté du soleil.
DOUX-FLEUR A XT, A XTE adj. Se disait
pour Odorant, qui e.xiiale une douce odeur. Si
peut-on y arriver ( à la vertu) , qui en sait l'a-
dresse,par des routes ombrageuses, g^azonnées
Gl doux- fleurantes. (Montaigne.)
DOUX-VERT. s. m. Hort. Nom de deux
variétés de pomme à cidre, de Normandie,
l'une allongée, l'autre arrondie, toutes deux
vertes.
DOUZ.AIX. s. m. (rad. douze). Métrol. Pe-
tite monnaie de cuivre allié d'argent qui va-
lait douze deniers (5 cent.). Les premiers dou-
zains furent fabriqués en 15il, sous Fran-
çois I*^
— Avoirdu douzain. Être riche.
— Petite pièce de douze vers.
— Un douzain de caries. Paquet de douze
jeux.
— Cadeau de nocesque,dans certaines pro-
vinces, la mariée reçoit de sa famille, ou de
celle de son époux, et qui consiste en douze
douzaines ou douze centaines de pièces d'ar-
gent ou d'or.
* DOUZAINE, s. f. Nombre de douze.
Assemblage d'objets de même nature au nom-
bre de douze. L*ne douzaine de personnes. l'no
douzaine d'assiettes. Une douzaine de chemi-
ses.Acheter des livres par douzaine. Acheter,
vendre à lant la douzaine. Quand je vins à
Paris, il n'y avait qu'une douzaine de person-
n(*s qui écrivissent raisonnablement.(Ménage.)
Chaque poule peut faire éclore environ deux
rfoaw/nMd'œnfsde perdrix. (BufT.) Ils souri-
rent de plaisir quand ils virent la table prête,
du linge blanc, trois couverts mis , et, à cha-
que place, deux douzaines dhuitres, avec un
citron luisant et doré. ;BrilI.-Savar.)
— Demi douzaine. La moitié d'une douzaine.
~ Nom qu'on donnait aux douze sergents
du Chàtelet.
DOUZ
— Conseil administratif de douze membres
dans les îles de Guernesey et d'Aurigny.
— Se prend quelquefois pour un nombre
indéterminé, mais voisin de douze. Une dou-
zaine d'amis. Nous étions une douzaine de con-
vives.Quand je le vis occupé, je m'approchai
du feu, et, tirant de ma jioche un couteau de
voyage, je lis au gigot défendu une douzaine
de profondes blessures, par lesquelles le jus
dut s'écouler jusqu'à la dernière goutte. (Brill. -
Savarin.)
— Batt. d'or. Suite de douze poses, ou séries
de coups de marteau frappés immédiatemenl
r«n après l'autre.
— Comm. Ancien nom d'une sorte de drap
anglais.
— Métrol. Mesure de lerre qui exigeait un
douzain de semence.
— Techn.Béunion de quinze rouleaux ou de
((uinze pipes, dans les fabriques de i)ipes.
— ^1 la douzaine, lue. adv. Dp p(^n ^\f^ va-
leur. Un pnrl'- h la fl'.iiv-rnrii'. l'n ji-iiilf-' -i |-i
douzaine. Kiw j'aiiiir,-;,,^ ,t - r, ■ ■ , I. . .1. :■
de Pauline-, '\ -H il ^M| l m:;. ■,..,■■:,., I > .'..■
zaine, m;us un.' vnr,-.(i ,,,, ,,<■ ,h mir \.^^
mouis haut que l'ordre dt; Saint-Benoît ! (M-'-
de Sévigné.)
— ParrfOHSfl/'/ic.Engrand nombre. En grande
quantité. Il est vrai que du Mans il en vient
par douzaine. (Bacine.)
— Fig. et fain. On n'en trorivc pas treize à la
On „\-ft donne pas hriu- à lu dou-
zaine. 11 1
* Doi'/i:
rf*'(7w;foi nii
pln^dpnx.N.
W^ l';-I.:i;rilols
IllMr
il y .
eutqui firentvœu «!-■ mi;i<s;i. ii'
parjourenrhonni'iirilr-,,/,y,7c.f';ij)Mrr-.. Uavn.)
Que le nombre d's mnviv.s ir.xccilr p;is
rfowîc, afin que la convfisation puisse être cons-
tamment générale. (Brill. -Sav.)
— Entre dans la composition d'autres nom-
bres.Quatre-vingt-douze. Cent douze. Six cent
soixante-douze. Pour les honoraires qui m'é-
taient dus et que je n'avais pas demandés, on
m'apporta chez moi douze cents francs. (J.-J.
Rouss.) Le pape interrogea lui-même soixante
et douze chevaliers. (Volt.)
— S'emploie avec ellipse du substantif pré-
cédemment exprimé. Recevoir huit francs au
lieu de douze. Se trouver quinze convives au
lieu de douze.
— Se dit pour Douzième. Article douze. Cha-
pitre, livre douze. Tome douze. Voir à la page
douze. Sous le règne de Louis douze. Voltaire
a écrit l'histoire de Charles douze. On écrit or-
dinairement Louis XII, Charles XIL
— Artill. anc. /*/^fe rfe dowse. Pièce de canon
dont le boulet pesait douze livres.
— Hist. or. Combat des douze preux. Combat
d'honneur qui eut lieu, sous le règne de Kai-
Khosrou, roi de Perse, entre douze Tvu-cs et
douze Persans, et où ceux-ci furent vain-
queurs. Le combat des douze preux est fa-
meux I ,;,= ]. - annales de la Perse.
— Il ~ I "/ de.i Douze Tables. Pvemièro
li'j I l' mains qui ait été écrite et ren-
dih js il ;i: lii\ tables furent l'œuvre des
premiers di-rcnivirs, 450 ans av. J.-C. ; les
deux autres sont duesauxsecondsdécemvirs,
4iU. Nous n'en avons que des fragments cités
par divers auteurs. Cicéron parle avec en-
thousiasme de la loi des Douze Tables; elle a
été, en etfet, le fondement du droit romain.
— DOUZE, s. m. Nom ou appellation du nom-
bre douze lui-même. Le produit de douze mul-
tiplié par douze est cent quarante-quatre. Met-
tre à la loterie, amener, tirer le douze.
— Chiffre qui représente ce nombre. Un douze
romain. Un douze arabe.
— Le numéro douze. Il a tiré le douze.Donze
est sorti au dernier tirage de la loterie. (Acad.)
— On dit quelquefois, en parlant d'une per-
sonne : Le douze, pour Le douzième. Être le
douze.
— Se dit elliptiq. pour Le douzième jour du
mois. Le douze de mai. Partir le douze. Arri-
ver le douze, vers le douze. Le douze de la
lune. Pour savoir si l'on peut dire le douze
juillet, le douze août, etc., ou le douze de juil-
let, le douze d'août, etc. V. cinq.
— AbsoL, en parlant des douze apôtres. .1.'-
sus appela les Douze. Il dit aux Douze. Un
des Douze se leva. Alors l'un des Douze, ap-
pelé Judas Iscariote.s'enalla ti-ouverle prince
des prêtres. (Port-K.) Et, appelant \es Douze, il
commença à les envoyer deux à deux.(Bouh.)
Il alla ensuite par les villes et les villages,
prêchant et annonçant le royaume de Dieu,
et les Douze étaient avec lui. (Simon.) Il dit
aux /Muic : Et vous, ne vous en allez-vous
point aussi'? (Péliss.)
— Comm. Treize-douze. Se dit, en librairie,
du treizième exemplaire qu'on donne en sas à
l'acheieiu* de la douzaine.
— Hist. mod. Comité des Douze. Commission
formée par la Convention, le 18 mai 1793, sous
l'inHuenee des girondins, dont ce fut le der-
niersuccès. Cecomîté,composédedouze mem-
bres, était organise contre la commune de pa-
DOYE
lis. Sa lettre est renvoyée au Comité des Douze
pour en constater l'autlienticilé. (Thiers.)
— Inipr. et Libr. In-doitze ou in- 12. adj. et
s. m. V. m-DOCZE.
— Mus. ï)otne-/iuit,douze-fjiiatre,donze-seize.
Nom de trois espèces de mouvement qui sont
desdécomposilionsdu si.x-huit etdu trois-qua-
tre, ils se marquent ainsi ;
12 12 12
8 4 Ï6
— Techn. Douze-en-dix. Papier de mise en
carte dont chacun des grands carreau.^; a sa
base divisée en douze parties et sa hauteur
en di-t.
— Adjectiv. Papier douze-en dix.
— Je t'O'is (îh et vous douze. Mauvais et tri-
vi.-d mlcmliHir niul int sur le nombre dix et
i • v.-il,. /,■ di-. ,|Mi a le sens de Je vous cer-
liiir .!.■ \..tiH,ii-^ et VOUS tlotize que tous ces
ii.-,l( .m, . M,.lirrc.)
i>"i /I f ■ LM-. Iliviêre de France, ari'ose
' 1 II]' Il (..: .lînquefort (Landes),et forme,
I M: lui. I.i Midouze à Mont-de-Marsan.
l-wills UJUll.
DOUZEXlEK.s m. Membre d'une douzaine,
à Guernesey et Aurigny.
* DOUZIÈME. adj. 2 g. (rad. douze). Nom-
bi-e ordinal de douze. I.a douzième semaine,
ï.c douzième mois. Le douzième siècle. Le
douzième jour de novembre.
— '-I' |iii n 1 -ubstanl. et avec ellipse d'un
n |ii'. I. iiiMH'nt exprimé, ou qu'il est f.a-
I il' !'■ 1' iiit' jKT. Il est le douzième de sa
,1 i-^i- On. M.- [ilrice occupe-t-il'.M.a douzième.
II est arri\L' Ir^ douzième. 11 était le douzièmt'
de sa troupe. (Acad.)
— Le douzième jour du mois. On dit plus
communément le douze.
— DOUZIÈME, s. m. La douzième partie d'un
tout qui est ou que l'on cont:oitdiviséen douze
parties égales. Un douzième dans les liénéli-
ces. Le douzième d'un revenu. Avoir droit à
un douzième. Héritier d'un douzième. Accoi--
der, obtenir un douzième. Il est pour un dou-
zième dans cette affaire. (Acad.)
— Féod. Droit de douzième et de sixième.
Droit de douze deniers pour les hommes et si\
pour les femmes, qui était perç.u par les com-
tes de Hainaut sur les serfs affranchis.
— On a j.idis donné ce nom aux vêpres,
parce que cette partie de l'ofTice était chantée
à la douzième heiu-e.
— DOUZIÈME, s. f. Mus. Intervalle de onze
ilegrés conjoints, c'est-à-dire de douze sons
diatoniques, en comptant les deux extrêmes.
C'est l'octave de la quinte.
* DOUZIÈMEMENT, adv. En douzième
lieu; pour la douzième fois.
* DOUZII... s. m. (étym. lat., dnciailu.f, petit
tuyau ; de dueo, je conduis). Fausset d'un ton-
neau. Otez le doHzil.
DOVEIl. Géogr. V. DODVRES.
DO'W' fr,.T.ird). Peintre hollandais, né à
Leyilc.l.WSlfiW. Élève de Rembrandt, il s'oc-
cupa d'abord du portrait, puis de la représen-
tation en petit de scènes domestiques. Il a clé
le peintre le plus exact, le plus minutieux de
la nature.qu'il s'attachaitàrendrejusquedans
les moindres détails.
DOWER (Poudre de). Pharm. Mélange de
poudre d'ipêcacuana et d'opium.
DO\V.\. n.nrr rmilé d'Irlande (L'Islei',
entre les ...Ml' - i \iiiiimau N,, d'Armagli .i
ro., de I. il '1^.11. mer d'Irl.ande à l'E,
Superficie. JiTMn h. t :,res-, popul., 3I7.S()0
h.ab. Le profond lac Sli-angford en découpe la
C'jte; le sol est montagneux. Importante ex-
portation de toiles. Ch.-l. Dowa.
DOWNÉSIE. s. r. Entom. Genre de coléo-
ptères de la famille des hispîtes, établi pour
xme espèce du nord de l'Inde.
DOXASTIQUE. adj. 2 g. (du gr. ioEamxii;,
qui a la faculté de penser, déjuger). Didacî.
Se dit, en philosophie, d'une raison basée siu*
l'opinion, ou tii-èe de l'opinion qu'on a d'une
science.
DOXOCOCQUE. s. m. (ét.gr., Sila, forme ;
«dxxo;, cochenille). Zooph. Genre de zoophytes
infusoires, ayant pour type le doxococque glo-
buleux.
DOXOLOGIIÎ. S. f. (et. gr., f-:;«, gloire;
lÔYiç, discours). Liturg. Prière pour célébrer
la grandeur et la majesté de Dieu. ||Nom donné
an.;iennemcnt à l'hymne des Anges ou Gloria
in r.rirtsis. C'est la do.volofjie majeure. || Der-
nière strophe d'une hymne, qui est toujours
relative à la glorification de la Trinité. || Le
Gloria Palria^t la doxologie mineure.
— Manifestation glorieuse de .lésus-Christ.
— La doxologie figure aussi dans la liturgie
anglicane et tlans d'autres liturgies protes-
tantes.
DOXOLOGIQUE. adj. Qui a rapport à la
doxologie.
DOYE. S. f. Vase, baquet. (Rabelais.)
* DOVEX, EXVE. s. (pr. doi-ieu:iH. lat..
doi/r,t . \.< (.. . . ' ' '.l'i- .1 .. \ -.'I- ''-(es
moiulnvi. I II'. . -I . ...1.. .|..y'.ii.i'. (■'■i.'ii'liint,
comme il faut que tout finisse, le dniini iloune
le signal; on se lève, l6s hommes s'arment
DRAC
de leurs fusils, les dames de leurs chapeaux.
(Brillat-.Savarin.)
Favori de Momus, doi/^ii destroiiltadours.
Toi qui chantes sî bien le vin et les amour» ! (DÉSAUG.)
— Directeur d'une faculté universitaire. Le
doyen de la Faculté des lettres, de la Faculté
de médecine.
— Dans certaines universités, Chef élîgible
et temporaire qui portait le titre de doyen,
sans en être le plus âgé ni le pi us ancien reçu.
— Dans certaines compagnies, tellesque les
anciens Parlements, le collège des cardinaux,
etc.. Le plus ancien en réception. Le doyen des
maréchaux de France. Le doyen de la'Cham-
i>re des notaires.
— Le premier dignitaire et le président no
du chapitre, dans une église collégiale. || Le
second dan s une cathédi'ale; le premier est un
grand vicaire.
— l'"ig. et par plaisanterie.
Le lieiiieiiranl des raU tînt chapitre en un cuin
Sur ta nécessilé présente ;
Pi's l'aliord, leur doye», personne fort prudente,
Ojiina (fu'il fallait, et plus tôt i(ue plus tard.
Attaelier un grelot au cou de Bodilard. [L\. FONTAINE.)
— Doi/en d'âge. Le plus ancien en âge d'une
compagnie. Le doyen d'âge de la Chambredes
députés. Je suis le doyen de 1 Académie, c'est
la qualité que je vous souhaitais et que je vous
-souhaite encore. (Font.)
— Dans l'Église grecque, et particulière-
ment à Constantinople, du temps des empe-
reurs, Officier laïque, sans caractère sacer-
dotal, chargé du cérèiuonial et de la décora-
tion des églises.
— Dans quelques provinces de France, on
appelle Doyen le Curé de canton.
— Par exlens. Le prêtre le plus âgé. Enfin,
le doyen des prêtres entonne l'hymne de re-
connaissance; toutes les voix s*y joignent;
les instruments s'y confondent; cet hommage
des cœurs s'élève vers le ciel, et le service
est nni. (Brill.-Sav.)
— Chef de la justice à Haïti.
— Au ix« siècle, on appelait Doyen un Offi-
cier placé à la tète de plusletn-s terres appar-
tenant à un même seigneur et portant le nom
de décanie.
— Anc. coût. Doyen des bourgeois. Titre que
portait le premier des olliciers municipaux de
Verdun. Il Doyen des dorjens.Le plus ancien des
maîtres des requêtes dans les anciens Parle-
ments.
— Hist. ecclês. Juge ecclésiastique qui était
chargé de visiter un diocèse. || Doyen rural. Di-
gnitaire ecclésiastique qui avait le droit d'ins-
pecter les curés de campagne et les doyennés
d'un diocèse. I| Dignitaire qui assistait l'abbé
dans ses fonctions, et qui surveillait dix moi-
— nisl. rom. Nom que les Romains don-
naient au commandant de dix soldats, au pré-
sident d'un tribunal de dix juges.
— L'Académie ne donne pas le féminin de
ce substantif.
DOYE\ (Gabriel -François). Peintre, né â
Paris, 17dG-l806, élève de Carie Vanloo, se
passionna à Kome pour les grands maitres,et,
à son retour, conquit ime grande réputation
par ses beaux tableaux d'histoire.
DOYENNE, s. f. (rad. doyen). Hist. ecclés.
Supérieure de certains chapitres, de certaines
abbayesdefilles. Être nommée, élue doyenne.
S'adresser à M™* la doyenne.
* DOYENNÉ, s. m. (rad. rfoy^tt). Dignité de
doyen dans «ne é-glise, dans un chapitre. Être
pourvu d'un doyenné.
— Demeure du doyen. Aller au doyenné.
— Division d'un diocèse soumis à l'inspec-
tion d'un doyen. Un vaste doyenné. Inspecter
un doyenné.
— Hort. Variété de poire peu parfumée.mai-î
très fondante, qui se cueille en automne. Ij On
distingue le doyenné gris, le doyenné crotte^ le
doyenné du comice.
DOYENNETÉ. S. f. Qualité de doyen. Ce
mot ne s'emploie que lorsqu'il s'agit d'âge, et
non pas de fonctions.
DOYET. Géogr. Bourg du eant. de Mont-
marault,arr. de Montluçon (Allier); 3,100 hab.
DOYOUSS.A. s. m. Bot. Nom d'une grami-
née de l'Abyssinie.
DOZULÉ. Géogr. Ch.-l.de cant. de l'arr. de
Pont l'Évèque (Calvados) ; 900 hab.
DR.4A. s. m. Métrol. Mesure de longueur
employée en Orient.
DRABAN. s. m. Ancien soldat d'élite rh*^z
les rois du nord de l'Europe. Charles dit qu'il
s'appelait Cari et qu'il était draban. (Voltaire.)
DRABE. s. f. (étym. gr., ^sâfir,, drave). Bot.
Genre de crucifères alyssinées, renfermant de
petites plantes annuelles, bisannuelles» pres-
que toutes alpines, à fleurs jaunes oit blan-
ches, qui croissent dans les cègions froides ou
tempérées des deux continents.
DRAC. s. m. (dimin.de dragon). Superst.
Espèce d'esprit follet,d'èlre capricieux et mal-
faisant auquel on croit dans quelques parties
du midi de la France.
DRAC (Dracit.i). Géogr. Rivière de France
qui naît dans le massifduPelvouxde Vallouise
(Hautes-Alpes). Il se jette dans l'Isère, près de
Grenoble. Cours, 1 18 kïl.
DRACÉXA. s. m. (du lat. dracxua, dragon
DRAC
femelle). Bol. Nom scientifique du penrc ili-a-
gonnier.
— Erpét.Nom scientifique du genre diagun.
DIIACÉNACÉ, ÉE.adj.ii-ad. <lracéna).]S- il.
Qui ressemble au dragonnier. Hdracénacèks.
s. f. \i\. Famille de plantes qui a pour type le
genre drai^ounier.
llltACÈNE.s. f. (él.,V. dracéna). Femelle
du diagon.
— Ane. mar. Poupe ou gouvernail d'une ga-
lère où était représentée unedracone.
DIIACIIE. s.f. Nom que des pccheur.s de
Terre-Neuve donnent à l'huile de morue non
lut A Cil MIC
niiAGMIC. s. f. tpr. (/ra-
, lu.
les ecnvains s;recs en
tique et le denier sont pris l'un pour 1
comme ayant une valeur égale.
— Chez les Grecs modernes, la drachme
vaut 1 franc, depuis qu'ils ont adopté le sys-
tème décimal.
— I.a drachme juive valait un demisicle.
— Poids grec de 3gr.-2, dans l'ancien sys-
tème. Dans le système actuel, la rf)m'Awcroy«/f
vaut 1 gramme.
— En Turquie, il y a des drachmes d'une
valeur de -3 grammes.
— Pharm. Gros, ou huitième de l'once dans
les anciennes mesures.
— Fig. Il me semble qu'il y a d.ins celte let-
tre cinq ou six drachmes d'amour. (Volt.)
on.ACHONIQUE. adj. Draconien. La loi
diufhitniqiie. (Rabelais.)
DltACINE. s. f. (du lat. draco, dragon;.
Chiin. Alitali qu'on dit avoirété trouvé dans la
résine appelée sang-de-tlruyon.
UltACKiUE. adj. Cliim. Dont la dracine
fait la base. Sel dracique.
DflACO. Ichtyol. Nom scientifique de l'es-
pèce la plus commune du genre vive.
— Grpél. Nom scientifique du genre dragon.
DltACOCÉflIALE. s. m. (ét.gr., îj»/,,,»,
dra:,'on; «sça/.r,, i-i- r-i l- inv i ■ I il.i- . -,
renfenuanl des [>i ci' ■ . ■ '
d'Amérique, et i' i .' i ■
de leurs grandes llini ~ M' n | i-i ' ■ -
IIIIACOL. s. m. Cliim. Syn. d'ANisoL.
DIIACON. S. m. Dragon. (Rabelais.)
DKACON. Léijisl.aleur athénien, vivait
vers la vingt-neuvième olvinpiadc, environ
600 ans av. J.-C. Il ilonnades luis criininLlI.-^
si rigoureuses, que l'orateur Iienia^e les di-
sait é'-rrles river ilu sang. Ces lois neduierenl
qiu- -nix.inir six ans, et furent remplacées pai
.■..•llrs ,|.- S. I,,n.
DIIACiiN' AlltE. s. m. (du gr. ijA/uv, dra-
gon;. Anliq. roni. .Soldatqui portail une ensei-
gne taillée en forme de dragon, ou sur laquelle
était peinte un dragon. Sous Valenlinien le
Jeune, chaque cohorte avait son draconaire,
et les chefs des draconaires marchaient au près
du prince, portant d'énormes dragons d'étoffe
de pourpre dont les têtes étaient de métal, et
qui étaient attachés à des piques dorées.
DRACONCULE ou DUACUNCULE. s.
m (du gr. 5p*.xwv, dragon). Ichtyol. Nom sons
lequel on désigne la lyre.
— Bot. Genre de plantes de la famille dis
aroïdées. || Nom spécifique d'une armoise.
DR.-\CONCUI,É, ÉE.adj.(rad.(/™co«rK/f;i.
Bot. yui ressemble à l'estragon. j| dracongu-
LÉES. s. f. pi. Tribu d'aroïdées, ayant pour
type le (Iraconeiile ou estragon.
DltACOi\ciJLOÏDE.adj.'2g. Bot. Syn.dc
DRACONr.ULÊ.
* nitACOIVIEN, ENRIE. adj. IIist.gr. Qui
concerne Dracon, législateur d'Athènes. Les
lois draconiennes appliquaient la peine de
mort .i toutes sortes de délits.
— Fig. Se dit des lois empreintes d'uni'
ri;_'ii. iir in< \'U- .1 IiniMn-, Code draconien. Loi
ili II Miii' mil . i.:p i' ji -Lition révolutionnaire
ihiii |,^ , 1,11 , ,^ , t 1. s prêtres était une lé
Kt^l I Il.irniurijur.
llliACOMEN, EXNE. adj. Zool. Qui res-
semble à un dragon. || draconiens, s. ni.pl.
Erpet. Famille de reptiles sauriens.
>\li
■Il '- \ ■ \ ','111 l'Stné d'un
■I' 1 1. - < ■' '- '■ lliebes,parce
qui- .il. I \ 11-' tMi I .11 iir |, M .l<-> hommes nés
dis ili-iils il'iin dragon.
DUACONI.VE. s. f. Chim. V. DRACINE.
OltACO.M'I'E. s. m. (èl. gr., «pi-/iu», dra-
gon . Piilyp. c.enre de polypiers fossiles de
l'ontre ili-^ ;islr,,|.s.
— l'i'-ri I- qui- Pline et quelques naturalistes
anciens prélendaient se trouver dans la tète
des dragons.
DRACONITIQUE.adj.2g.Aslron. V.dra-
CONTIQUE.
HRACO\NEAU.\. s. m. pi. Petits dragons.
(Rabelais.)
DRACONOCÉPIIALE. adj. 2 g. (et. gr.,
DRAG
if. i.io.., dragon; >.is«7.i, lèle}. Zool. Qui a lav
téle de ilra:,'on,
l>ll,\(:(>\(>'ll>E.adj. i g. Ilisl nal.Syn.ile
niîACOMKN.
i)H.\(:<)\Ti:. s Ml II i>it \<:<>NTIE. s.
r. (du gr. .5o«,-<.uv, il i; ■' irnre d'aroï-
dées qui a 'puiir ivin Il h 1 Mir [iiilyphylle,
piaule herliai'i;e.i-M'i'|iii . i ii i.iilrssimpleset
à fleurs sans corolle.
DRACONTIASE. s. f. (pr. dra-kon-ti-nze;
él.gr.,Spàx<«v,dragonneau).Pathol. Maladie cau-
sée par le dragonneau, et fréquente surtout
parmi les esclaves des pays chauds.
DKACUNTIÉ, ÉE. adj.(pr. dra-koii-li-é).
Bot. Qui ressemble à une draconlie. || URACON-
iiÉKs.s. f.|il.Kiiiiille de plantes qui a pour type
lii 1,'inr'' liiiiri.iili'oii draconlie.
l)ltA<;<).\ TION. s. in. Bol. V. DHACONTE.
Kll XCdVTIOI'K 1 lj,-_" L' iIm '--r, .5, •,-,.,.,
I.' 1,1
„,,|„- |||Mi|,- Il
de son non l i . > ni i," ippele téle de dragon,
emploie a ri , > n i i un.' point.
DIIACO.N riso.Mi;. s. m. (pr. dra-kon-ti-
çnitif ; et. gr., 5otf.)(wv, dragon ; «j^iia, corps). Te-
iai.(è-nre de 'monstres unitaires, qui sont
ilisp.isrs comme les petits reptiles iguanicns
appi-les dragons.
«RACONTOCÉrilAI-E. adj. (étym. gr.,
ifj.xi;:. dragon; xssa'/ri, tète). Zool. Qui a une
lele tle dragon.
DRACONURE. s. m. (et. gr., Spixi../, dra-
gon; oOj», queue). Erpét. Genre de replilis
sauriens.
DRACONYLE. s. m. (et. gr., 5f».xo,v, dra-
gon ; S).»!, matière). Chim. Hydrogène carbone
blanc solide retiré du sang-de-dragon.
I>i: \f()IMIVI.I.E.s.ni.(ét. gr..îfixi,iv,dra-
■_.. illr). Bot. Genre d'épacridées,
i, ,, , (1 Ijrisseaux ou des arbustes
li'uii |, Il |iii: 1 1 sque, qui croissent en Aus-
tralie.
DRACOPSIS ouDRACONTOPSIS.S. f.
(étym. gr., «fix...v, o-.toî, dragon; Jl.;, aspects.
Bot. Genre de composées hélianthées, lornu-
pour une plante annuelle, glabre, indigène du
nord de l'Amérique.
Dit VOosAfltE. s. m. (pr. ira-ko-çorc : êl.
_,, ,, ,,l,,iL I.-. :. lézard) Erpét. Genre
, , ,, , -ili'S, à tête petite el n
,iii, I , ! ,!, I iillemoindre quecclle
DK.VCYLIUUE. adj. Chim.Sedil des com-
binaisons isomères des acides chloro, liromo,
nitro et ainidobenzoiques.
DIIA-EL-.MIZAN. Géogr. Comm. del'arr.
lie Tizi-Ouzou (Algérie;. Popul. totale 2,U0(J h.,
a,-gli'Tiierée, 650.
UltAG. s. m. (él. angl., /o *«y. entraîner .
Chasse â courre que les dames suivent eu
chariot.
* DR.4GAGE. s. m. Action de draguer.
— Techn. Machine à draguer.
DRAGAK. s. m. Ane. mar. Syn. de dra-
CÈNE.
BRAGANTE. S. f. Bot. Nom vulgaire de
l'astragale qui produit la gomme adragante.
DRAGE. s. f. (rad. rfrac/ie). Techn. Farine
ou grain hruisinè, après qu'il a été brassé.
* DR.-\GÉE. s. f. (él. bas-lat., dragula, du
grec itf'>-;r,;ii'/, dossort). Confis. Amande quel-
1 jiii , in- iiii fruit. graine, morceau d'écorce
UN ! 1 I iiiriferante, recouvert d'une
[,,!i 1 I ti- sucre pur cristallisé. Dragée
h- . Il, I iiiil.ie. Dragées de santé. Dra-
.■d'unliap
ux femmes
nie espèce.
I lissOt
ln^iilTo-
Icc dans
qui- l'.o noc i/i.e/.v qiu ., . l
l'œsophage. (Id.)
Vnrl-vfirt lonilinnt sur un t.is (1« dragèeSf
En noir cjjirès vit ses roses cliangées. (GnESSRT
— Dvaijée!, de baptt'me. Dragées que le par
rain offre à sa commère, à l'accouchée et au
invités.
i-s lia
lesqiiel-
lût désa-
les offre.
— hragéen û'aUiiipc. I
les on a mis qm-lqui- .
gréable. pouralli.i|.i I .
— Fig. etfam. hinuirr iim- ilntijiu: d'ultmpe.
Attraper.
— Lu dragée est amcre. La chose esl diin- à
supporter.
— Avaler la dragée. Se résigner à quoique
chose de fâcheux.
— Tenir In dragée haute à quel'in'im. Lui
1,111 1 ,irii, ( I I hrr un service, un plaisir; lui
1 lin 11 II II ;,i iiiiiglemps ce qu'on lui a promis,
— 1 I;;. l'ii i e de monnaie d'or ou d'argent.
Par provision, j'empocherai cette dragée per-
lée, laquelle se fait tant chercher. (Noël du
Fail.)
DUAG
— Fig. Nourriture peu substantielle. Il ne vit
que de dragées.
— Pop. Pjojeclile. Balle d'une arme à feu;
— Agrîc. Mélange de divers grains, tels que
pois, fèves, vesces, lentilles, etc., qu'on sème
ensemble et qu'on laisse croître en herbe pour
la nourriture des bestiaux. || Dragée de cheval.
Nom vulgaire du hlê sarrasin.
— Chass. Menu plomb pour tirer aux oi-
seaux. Il Écarter la dragée, en parlant d'un fu-
sil. Ne pas lancer le plomb bien serré et bien
ensemble.
— Fig. et pop. Écarter ta dragée. Laisser
échapper de la salive de sa bouche en parlant.
— Écon. riir. Cocon reiifi-riuantun ver à soie
qiiin'apusi- iriin^tni m. i in ii.iiiphe.
— Mini'ii ;/.//,;, V. .;,■ /',/../, i,li,liiileseali-ai-
DRAG
1277
l.-l foi
de Home.
— Pharm. Pastille renfermant un médica-
ment quelconque. || Espèce de pastilles contre
V|.llll„. lullt p.l.:,..
que les draflécs de
, (Sallenlin.)ll Dm-
I jalap. Il Tlnigèes de
l.,i
11; M.i II ii; \TIOi\. s. f. (pr. dra-Jéi-fi-
'■'/(•//i^r). Action ou manière de
hit \i.i 1 1 1 i;u. v.a.i'"«conj.(ét.fr..(/rû(/c^;
I il ' ! Mettresousformededragées.
Ih ;iji lii 1 .Il - .iiiiandes.
* UKAGEUIR. s. m. (pr. dra-joir). Espèce
de plat, ordinairement d'argent, dans lequel
on servait des dragées. || Petite boite d'or ou
d'ars-.'lit que l'.iii |,.|i lil ,iul|.. r .i- -ilr soi. et
Il I; re ou filet fait avec le tour
II. ; 11.1. 1 Il sur l'extérieur d'uncercle,
ui uuu-ii 11 U une montre, pour tenir levcrre,
te.
* DR AGEO\. s. m. (étym. golh., draihjan,
loiisser!. Ii.i|,i't Agrie. .leune lige qui s'élève
.hiii.. .1.-. ./;iM,..«-, i|iii II - 1 iii.-^, (Dicl. de la
l^'inv, Lnlmir I -,.. |.. ,...1 p ,1e drugcuns
DRAGEOXXESIEXT. s.m. Action de dra-
gconner.
*DRAGEO.\\ER. v. n. 1™ conj. Bot. cl
Agric. Poii-.T .Il .In i.i,-- Il est des arbres
quirfcn.i/c'i . 'i .. .1! I ■ Il iiiiiers. lesce-
risicrs,|i, 1. (.! , .1 ! I mires qui ne
ilrai/rn/niri' .. r, . i li il I u (. . j| Couper la
1,1.1 1 1. |. 11. I il . ' .111 et laplanler.
iti: vi.ii i; 1 \. dragée). Boite khon-
I I ■ 1... Il 1 I iii son rfrfffliï>r dans sa
l>lt A<;lSTE.s.iii.Colui qui fait des dr.-i-é
* DRAGME. s. f. Mètrol. V. DRACHME.
* DIIAGO.MAX. s. m. V. DRO
* DUAliilN ^ m i
gnif.). Jlvlii \ii nui i.ii.I
l'es du Imii, il - iiii - ili-
'i,v, même si-
ivanllesgrif-
t la queue du
iii.niolimtses
in n-L'U-d. Il
11. I 1.1 .|iiela
du dra..'i.H v
contre Ii' Imii
saint Miih'l '
Saint-Vir-lor.)
Indomplnlile Innreaii, draf/on impc-l
Saciu • M- miiiiilin nii ri-i.lis Iml
De leniM. ■ .'....; I- -im
Vont : Il ■ 1, .,,...■ .. . I
personii
— Endormir le dragon. Tromper un surveil-
lant incommode,
— I)nift"'i i/i' rrrfit. d'hnnneur. Femme d'iuie
vertu ansiri. . i t',ri,iii-he. Ces dragons de
vertu, ces h uiin |. - .h dilesses. (Mol.)
— Faire le dragon. Montrer une vertu farou-
che.
— Dans ce sens, se dît aussi au féminin. Oh I
oh I tu vas faire la dragonne de vertu comme à
ton ordinaire. (Dancourt.)
— Fig. Souci, chagrin, inquiétude. Je me fais
des dragons Aiifisi bien que les autres. (M""> de
Sévig.) Voiissavez commeje hais les remords ;
ce m'eût étèunrfra//o» perpétuel que de n'avoir
lias rendu les derniers devoirs a ma pauvre
tante, fid.)
-lu
lllllll
I lira-
I dra-
gon. (Ilognaril.)
— S'emploie adjectivement dans ce dernier
sens. Celle femme a l'air dragon.
— \il iiiilil =n|,I,il itr. I-,-!',-,!!!..!- 1-1.-. liiTie,
ci.i.i. 1 .,. . . .,1, ■. 1111 . i'. 1,1. latte
,,,i - i!. , .. Il . I .1 .. '.. ,, I . ' |.,i i .1 ina-
1, .,, . ■'.:. I.'., . . ...i. .i,'. ,.i riiri-inedu
' ,., 1 1 ,11 1 1 r.igon dans
,1.. .1, '■ I 11,1'. '...li de Brissac,
[111 m -hhi, i- il 111 ■ i'.- L'iiiTres du Pié-
inonl. (Volt.)
Ce corps fier el r.npiile
Qui, senitilable au tlrtigon, qu'il eut jailis pour guide,
Toujours pi-et, toujours i.i-onipl. (Vol,T,\lUE.)
— Art vét. Tachequi vient dans la prunelle
des chevaux. Il a un dragon dans l' œil. || S'est
dit aussi des hommes.
— Artill. anc. Draiinn roUmt. Grossepièce qui
avait undiML'iiii ailii siirla culasse.jl Dragon à
/■«(.Autri's
— Asliiiii, liiiii-
delhémisphèrebo
,,„„ |,,.-iii ,i I .;',,i-..|.|.i.-i -iiii 1 |.|'ii|.l i|i.|.est
1.1. ii| |.,ii In liile de la lune.
— Uii-, U. |iiili' qu'on représente avec deu'c
piiiii> rf |iii,-iie queue, sans ailes. Il Dra-
— Bot. Iiiiiti„ii I', i!,'h:l. Syn. de dragonnier.
— Chi'viiiii ii., ();./;,■ dn Dragon renrcnè.
Ijnire lii- .ImmiIi ru iii--liliié environ l'an lUîS,
,i|iii.. i ,. . iicile de Trente, pur
1,1,1.. 1. I - M, I, ,1 ,loiit lesujet fut l'a-
il,iiii:,, |, . 1 i ilocirinede Jean Unss
ol il.. .I11..M1,. .IlI'i.i^u,/.
— Chiin. Nom donné au salpêtre par les an-
ciens chimistes, jj Sang-de-dragon. V. ce mot à
son ordre alphabétique.
— Écrit. s,-iin|.'. ;..' druiiiiH. I.e démon.
— Enl..iii. l'.-i I.' |.:i|iill,iii.
— Erpet. l'i-i 11 r.'iiiilr iii.,lli-ii-ii' de la famille
des sauriens. Ce curieux aniiiial vit sur les ar-
bres, dans les régions boisées de l'Inde; il se
meut avec agilité, et la peau de ses flancs, qui
femme.
Alln qu'elle eûl quelque valable excuse
Pour éloigner son draijiin quelque lemiis. (La Fo.>t.)
.| , 1 iii I un ilaili-s. I.a l.iill,, ,lii dragon
, , |.. III, , j,ili' a colle de nos lézards verts.
/I .,.i.,,'i ,/.. )i/niiiiUe. Nom vulgaire d'un lézard
,1,. 1,1 i.liiiii'.
— Ilisl. Enseigne des mil,, ri !■■, i',,iiiiiiii,is oon-
sistanlennnepiqnesuriiiiiiii, I i ,111, ii-'nrede
dragon. || Dragon blanc. I-,!, 11,1,1 I ,t, ,,ii,iens
Saxons. Il Hra.i/f)«ro«.(/c. Éi,;i,il,*i ,1 ,i, - nnriens
Bretons, jj Dragon relevé. Etendard des luthé-
riens dans les guerres religîeusesdu xvi"sîè-
cle.
— Ichlv,,! Piii^nn In i-r-nro pég.ase.jj flrai/o/i
de mer. N.n. ',i ■ .m ii li vivn.
_M;„- \ i:l. i. 1 I !,. In, II.' ,1'nnlougre.ll
Petit niiii-i ,|,;i iiiiii III, ilr vi mes ral'ales,
WDraifon d'r^iii. Am-ii-ii nom de la Irombe. || Dra-
i/iin de mil. Ancien nom de l'ouragan.
— Mnnii. Banc à tirer où le métal acquiert
une épaisseur égale.
— Mylh. Draoon de Colchidr. Dragon qui gar-
dait la toison d'or.II était fils do Typhon et d E-
l'hidiia siiivaiil les lins; il niiqnit dn sang de
I ,,1, 'l'i r ,11. II...-. |. ,1 ,lill.'lin-. ■Jni',':inl l.'S au-
,,' „ , , /; ' In I. 11 :i cent
, , . ,1 , , 1 , , ,i.i I II iiiides
nl.i, ,1 ,1.111^ I.' ''ii'li "'I li l"i"i» !'■' ."nslellalion
dn Serpent, jj Dragon de Caslahe. Monstre qui
.T.iril.iit la fontaine de Castalie. Il fut tué par
Cadmus.
— Ornith. Nom d'un oiseau d'Amérique.
— Pharm. Dragon mitigé. Ancien nom du
prolochlorure de mercure ou mercure doux.
— Phys. Nom du cerf-volant, dans certaines
parties de la France.
— Pyrotechn. Syn. de courantin.
l'IIS
DRAG
DRAI
DRAM
DRAN
DRAGON, OXNE. adj. 0'» ■•» rapport aux
dragons.
— Hist. Cumer.tiims dragoiiiies, missions itiii-
garnies. Convei-sions, missions qui se firent on
France, parmi les protestants, sous le rèjrne
de Louis XIV, non par des moyens légitimes de
persuasion, mais parce qu'on donnait des dra-
jrons pour auxiliaires aux prêtres. Ce pays-là
était rempli de gens de la religion, qui avaient
été forcés par une mission dragonne à signer
un formulaire papistique. (Bayle.)
— A la rfrnjnniicloc.adv. Cavalièrement, im-
pétueusement, sans fai,'on, sans gène. Riire l'a-
mour a la dragonne. Traiter une aifairo à la
dragonne.
— A la mode des dragons. Bonnet à la dra-
gonne.
DR.AGOXAIRE. S. m. Antiq. rom. Soldat
qui portait renseigne nommée dragon.
* DRAGOXNAniv s. 1". N"m .l.-^ persécu-
tions exercées par |. ■; Il i_^ ri . - 11^ U I- -Miedo
Louis XIV, contre |i . ii ■ ' i m iii^ .le
la révocation de I ; i : > I - .^'m-
mencèrent en Iti^'j e: i.c . ..- ■ :ii i-i en 1715.
Ce mot ne se dit guère qu'au pliiiiLi.
— Fig. Violences, abus d'auloritt':.
♦DR.AGOWE. s.f.(rad. rfrajoji). .\rt milil
Galon d'or, d'argent, de soie, etc., qui est or-
dinairement termine par un gland, et dont ou
gtirnit la poignée d'une épée ou d'un sabre.
— Ane. art milit. Batterie de tambour qui
était particulière aux dragons.
— Erpét. Genre de reptiles sauriens, de la
famille des lézards.
DR.AGONNÉ, ÉE.part.pass.du v.Dragon-
nei-. S'emploie adjectiv. Dr.igonné par des en-
vieux. Vous ne seriez plus (li'ngonnee, qui est
un état violent. (M"" de Sévignè.)
— Blas. Se dit des animaux auxquels on
ajoute une queue ou des ailes de dragon.
DR.AGO!N.\E.\U. s. m. (rad. dragon). Con-
chvl. Nom vulgaire d'une jolie porcelaine, la
eyprée plissée.
— Art vèt. Syn. de drauon.
— Uelm. L'un des noms du filaire parasite
de l'espèce humaine, qu'on appelle également
ver deilédine. Son siège orrtin.iire est le lissu
cellulaire sous-tégumenlaiM!' - jimN.-. i I.'~
cuisses. 11 Ver aquatique du :. _ i i ; i.-
dragonneaux communs vi lui . i ,.
desfoniainesstagnantes,.!. -, I nijv.l - m \ i\ , .
des rivières tranquilles. Ils passenulaiis lic:iu-
coupde lieux pour causer la mort aux hommes
ou aux animaux qui en avalent par mégarde
en lui vaut.
— Ichtyol. Nom vulgaire du callionynie lyre.
— Techn. Grain de couleur qui nuit à la pu-
reté du diamant.
DR AGOXXER. v. n. 1"> conj.{rad.(/ro;/(!«1.
Anc.artmilit.Se conduire en dragon, ou comme
on se conduisait dans les dragonnades.
— DR.VGONNER. v. a. Fig. Harceler, importu-
ner. Vous me dra^onnez.llne cessera donc pas
de la dragonner"?
— SE DR»GO>T«ER v. pron. Fam.Se créer des
inquiétudes, des tourments. Vous-même, qui
êtes si habile â vous dragonnt'r, vous aurez
peine âtrouverdes sujets de désespoir. (M"'^ de
Sévignè.)
Dn.*GOX.\ET.s.m. (dimin.de dru!ion).Bol.
Genre de plantes île la famille des aracées.
* DR.4GOXXIER. s. m. (ra,l. ilniiimA Bot.
Genre d'asparaginèes ou sumI i. - -,|iii -n-om-
pose de plantes arborescen'i - i ;. -, , i .- des
contrées chaudes du glol 11 .- ; i i ,. i.ii.i ,)iiel-
quefoisdesdimensions colu3^.tle^,sm iMutdaiis
nos serres, comme le dragonnier odorant, dont
lenorme pyramide de fleurs blanches répand
un parfum très suave. On distingue encore le
dragonnier commun qui fournil une des es-
pèces de sang-de-dragon, et qui forme unmédi-
cament astringent.
DR.AGU.AGE. s. m. Techn. V. drauage.
* DR.AGUE. s. f. (pron. draglie: de l'angl.
/orfraj. traîner). Instrument qui sert à tirer des
rivières ou des lieux couverts d'eau, les tei--
rains qui se laissent facilement foui llei-, tels que
la vase, la terre franche, les sables et graviers.
La drague est formée d'une espèce de poche
ou auget quadrangulaire en forte tôle, dont la
face antérieure est enlevée, et la face posté-
rieure armée d'une douille qui reçoit un manche
en bois fort long; la direction de ce manche
forme avec le fond de la drague un angle as-
sez aigu, de manière que l'ouvrier, placé dans
im bateau et la tirant à lui, puisse facilement
la faire entr
cliapeh-
gnei s.i
pelet pc
ol et la ramener char-
Mnsidérables,onse sert
1,11 M 1 II t_'iier d'une espèce de
, Il 1 ,1, ■<■ en distance,de(/7'rt-
li,: ,1 '. -. .1 II ,'',/'//«? ordinaire; ce cha-
il être mû par des hommes ou par des
. et même par une machine â vapeur.
(F. Tourneux.)
— Instrument servant i la recherche des
noyés.
— Arg. Ce qui constitue l'outillage d'une ba-
raque de saltimtjanque.
— Agric. Drague à claie. Instrument propre
â approfondir les labours sans ramener à la sur-
face la terre du fond.
— Brass. Grain cuit qui demeure dans le
brassin, après avoir servi à faire la bière. On
donne Ia//raj^/ffrà manger aux chevaux. (Acad.)
— Uar. Sorte de garniture, ou réunion de
bordagcs épais qu'on appl iquc sur le fond d'une
emharcalion desiinéc à être souvent échouée,
aliu de la - i ,i,Iir el ,l'ii li-r n l;i lli.-linlenir
droite. 11 II, ' ,■■, , ■■<■'■ n \. eiMi.iK-
— Péeli. ■,■ ,,11 I ■ , ,ii,i,,,|,|,,i, il^eii
fer propre , , i.i, i i,- ',,,;i,l ,!,■ I.i m, t. ei ,iu'iin
curidoie s,mI pour retirer de l'ean les elîcts
submergés, soit pour pêcher des coquillages.
— Techn. Pinceau dont se sert le vitrier
pour marquer le verre avec du blanc broyé. ||
t;rand fleuret pour faire des trousde mine dans
les roches.
DRAGUÉ, ÊE. part. pass. du v. Dr.iguer.
S'empl. adjectiv. Canal mal dragué. Cette ri-
vière a besoin d'être draguée.
DR AGUELI.ES.s.t. pi. Grandes chaussés .i
l'usage des pèclieurs.
* DII.AGURR. V. a. l" conj. Nettoyer une
rivière ou un puits avec la drague, ou avec un
bateau dragueur. Draguer im fleuve. Draguer
du sable.
— Mar. Traîner une drague sur le fond de
la mer avec une embarcation. || Drntiiirr «ne
i7«rr,-,Ctier,'her:is:ii=ii-inv:n.,-re,1.int Im houee
estper.lil.- lin -,-.,!l,i , , I , ;, I r,,i, _- ,-; lilin
ilMiilile ii;iiii,, i,ir ,l,ii\ , I, ,i ,,,|,, - h , muer
mii-nhU\ .'Il 1 ,iuli' 'I i,li,,|, li,,| 11 les
retirer de l'eau â l'aide de i^r.ippins i^ii ou pro-
mène sur le fond de la mer. || Draguer le fond.
Se dit d'une ancre qui chasse en traînant sur
le fond.
— Pèch. Prendre des coquillages avec une
drague. || Draguer à mort. Draguer ju.squ',à ce
qu'on ait épuisé un banc de coquillages.
— SE draguer, v. pron. Èlre dragué.
Dit AGl'ETTE. S. f. Pèch. Petite drague.
* DR AGUEUR. s. m. Bateau qui porte une
machine à draguer. On a établi un dragueur à
l'eulrëe du port.
— B.àtiment normand destiné â la pêche du
hareng, de la morue.
— Ouvrier qui drague.
— Arg. Saltimbanque. || Faiseur.
— .Adjectiv. Raleau tlriniufiir ' Aea,l ! Tout
Pai
four
ehille
■lit \<.l
:il I.
. \ X\ /l;
,lii \ ,11.
, :, l'i l'Ar-
iul,v,,iii| I,é m '-I, ,i ,', - ".Mal-
iuoul;palrieiliie,,!n, 1,1 I l-i, n il , ;i,-iUUh.
DRAGUT. r.iiis.iii,, liMV. m- en Anatolie,
mort en ISliS, l'un île- li,iiieii,iids de Barbe-
i-Miisse; il fui |, lis sur l.s , ,1, s de la Corse et
(1 il 11- 1,,, lie ,1 lé 11, -, .\ pie- |,l 11 -leurs années de
, ,|,ii\ II,,. 1 lui 1 ,, ii,,|,, |,:ii l;,ii iii'iousseetcom-
iii.iieii |.lii-i, m- i,,i- I,- 11,,11,-iitlomanes.
l)lt,-\lii;M, s ni M, 11,1 M, ,iiiiaie d'argent
du Marn,,. ^ il,inl ,-nMi,,i, Il 11 10.
DR M!
Ml
,|ui passe au-
|iii est étendu
-iii-,l,,s ilr.-iil-
Il ' 'l'i'nU
, le-|.l
les il el,u. Il llnillle de piUiiii il eliii. Conle em-
ployée à soidenir ce palan et à le mettre eu
direction.
* DR.*1N. s. m. (et. angl., ilrain, même si-
gnif.). Fosse de drainage. Il Tuyau en terre cuite
qui reçoit l'eau dans le di-ainage.
— Chir. Tube de métal, de caoutchouc, de
gulta-percha,employé dans le drainage chiru 1-
gical.
DR.MXABI.E. adj. Qui peut èlre drainé.
♦ Dit M\ M;I , - m, I 1,1 ,/(■,!<«, / Agr'K.
lui ai-
llent ti
ntlle
— Fig. Le drainage des écus. Action de reti-
rer Icsécus de la circidation.
— Chir. Drainage ehirurgiml. Opi-ration qui
consiste â faire écouler les humeurs.
DRAIXE. s. f. Ornith. IVom vulgaire d'une
espèce du genre grive.
DRAIXÉ, ÉE. part. pass. du v. Drainer.
Terrain drainé.
*DRA1XER. V. a. 1" conj. (rad. drain).
Agric. Pratiquer ledrainage. Drainer une prai-
— Fig. Se dit aussi de l'écoulement des hu-
meurs, de l'argent retiré de la circulation.
— liort. Remplir de pierrailles le fond d'un
vase, d'un pot de fleurs.
— se drai.ner. v. pron. lUre drainé.
DRAIXETTE. s. f. Pêcli. Filet dont on se
sort à la dérive pour prendre de petits pois-
sons.
DRAIXEl'R. s. m. Celui qui draine.
DR.^IXEUSE. s. f. Agric. Machine à drai-
ner.
DRAISIEXXE i.u IHtVISIMv s. f. (de
Cra/s, n.pr.).Peiiie v,.iiiiie , .iiii|,.is,i, de trois
roues, deux derrière, li.-e- pu un essii-u, l'au-
tre devant. Lesdraisieiiues possèdent un mé-
canisme par lequel un seul homme placé sur
un siège fait tourner les roues et marcher la
voiture. La roue de devant sert à diriger le
mouvement et à faire prendre à la voiture une
direction quelconque.
I>R.VKE. s. m. Nom donné àun baleau dont
I,-- pirates normands se servaient dans levu*s
— linl. Ilaiine noire dune plante apparte-
nant à la liiiiiille ,1,- 'ces.
DR.AKI. Il 111 I- .\,aTavistock(comtéde
,1 Vi
\ ,,, ,_, ,,ii ,,11 ,1,1 1 i,,,,' , I, i,,iii 1, usant
,,|,, ,,,.,, I ,!, ., ,1, I, . p. 11, - I ii-,il„ ili I.' créa
,■1,, ,,ili, I II 1, ,, I,, ,1 -■ - - -, força
I iniiv,, ,|,, 1,1 l,,ii,, ,1,, i:i,|i\, l,".s;; , ,,iilribua
àlarumeili l7,/;7iM/,/e.lrmnr/«. 1J8S, et mou-
rut en mer pi, -s,!,, l',,ri,i Belle. Il a attaché son
nom à riiiip,,i [;iti',ii li,' la pomme de terre en
Europe.
D R A KÉE. s. f. (de Drake, n. pr.). Bot. Genre
d'orehidées aréihusées, établi pour une petite
plante qui croit en Australie.
DRAM. s. m. Métrol. La 'iôGopartio de la
livre-poids anglaise.
DRAMATICIDE. s. 2 g. (et. lat., drama,
drame ; oceidere, tuer). Ennemi du drame ; hos-
tile â l'ai t dramatique. Ne se dit qu'en plai-
santant.
* DR \M XTIOIT -, Ij -l:: Qui nppirlient
dra-
dra-
i dra-
iiii^i iij'sf: (. I, I \i'ritèrfra7Hfl^ù/«e exige
,1e , Il ,,pi, |,, 1- IL',- un langage conforme à
sa r,ili,lili,,li. L. Velllllnl.)
— An dramatique. Artdei'eprésenter sur le
théâtre une action, soit imaginaire, soit histo-
rique, avec le développement de ses motifs et
de ses conséquences, en mettant en scène les
p:i--i,,n- ,(111 |ioussent ix cette action ou qui
rentia\',*iii,ile manière à intéresser et. à émoii-
ileur
autreqn n , , ,, i, i . ,' i -, , ,,, , pe-, 1 au-
teur niei ,1, , ,,, , I 1 , I I ,1 1, I :, p, I -,,nna-
ges. Enjpl'Vi l'-î I"' "'•■- li.iiniihpie-. Ce ro-
mancier donni:; souveiiL a ses rucils une forme,
la forme dramatique.
— Musique dramatique. Musique propre aux
pièces de théâtre.
— Censure dramalique. Censure officielle
chargée d'examiner les pièces de théâtre.
— En parlant des personnes, (lui compose ou
qui joue des drames, des [u, ■,■,■-, I-- ili,,:iiie. Au-
teur dramatique. Artiste lii.iin ii i pi, ,
— Fi?. Qui intéresse, qui em, ut \i\ementle
sp, ,1 ,i m Situation drainatiiiue. lideiétdra-
11 , j - , i,irt dramatique. Sujet drama-
1 I , I , iiiiiiin quelconque, inventée ou
i,,ll,, , 1 ,'i.i,,/i«/(,/«c. lorsque la liberté de
l'homme y est vue ni inl,,| issée, lorsqu'elle
dévoile les replis -, , ,, i- ,1, r,iiiie, et met en
jeu des passions iliM 1 -, -, s,,v..r.)
• r,i,,ti,ui, ,1, -, -, ,11, ri, ,111- 1 ai^ontés
m, ,,pl,pi,,.,| in-iiii,, lii-l,,ile,etc.,
h'Ui ml ,,11 n lit p,i- l,iil ii-iiLTCdes
,li,pi, - l;,, ,1 ,|,,,,naluiue. Ûrai-
1 1 , - ,1, ,1 ,1 I 1' ,--agedramati-
h- , , 11- ,11 1, - mouvements
p;, I II-, ,11 iiinehre de Marc-
1 1, ,,,, i , , .1 placée dans un cadre
el ai
style passionné, plein
matiipie; l'ite l.ive el Salluste sont soiueiil
dramatiques. (Acad.)
— DRAIUATIQUE. s. m. Le genre dramatique,
la forme dramatique. Exceller dans le drama-
tique. S'exercer au dramatique. Ledramaliqne
donne beaucoup d'intérêt aux ouvrages de
Platon. (Ai-ad.)
— Ce qui, dans une pièce de théâtre, dans
un récit, etc., excite particulièrement l'émo-
lion. Il y ahien du dramatique dans cette scène.
(Acad.)
DRAMATIQUEMEXT. adv. D'une ma-
nière dramatique. Écrire, parler dramatique-
ment, .louer un rôle, représenter un person-
nage dramatiquement.
DRAMATISÉ, ÉE. part. pass. du v. Dra-
matiser. S'empl. adject. Un sujet mal drama-
tisé.
DRAM.*TISER. V. a. l" conj. Néol. Ren-
dre dramatique. Eugène Delacroix excelle à
dramatiser les sites et les perspectives. (P. de
.Saint-Victor.)
— Dramatiser une aventure. Y ajouter des cir-
constances théâtrales.
— Agir d'une manière théâtrale, donner trop
d'importance aune chose. Les têtes exaltées
éprouvent un besoin inné de dramnliser leur
propre existence à leurs propres yeux. (G.
Sand.)
— Dramatiser par. Leurs mots sont recueil-
lis, colportés, prônés ; on cherche a dramatiser
par une mise en scène pittoresque le procès
ou ils Hgurenl.
— Fig. Un ami de Mirabeau, qui était pré-
sent dans ses derniers moments, trouva qu'il
dramatisiil bien la mort; mais chacun, sans
être Mirabeau, dramatise dans son petit coin
et cherche à s'en faire accroire sur quelque
chose. (L. Siniond.)
— DRAMATISER, v. n. Faire des drames. Se
dit par dénigrement dans cette acception.
— SE DRAMATISER. V. piou. lître dramati>é.
DRA.MATISEUK. s. m. Celui qui est ha-
bile â dramatiser.
DRAM VTISMK -, m. Art du drame.
DRAM .\i |ST|,;, - 2 <^. (rad. drame). Celui,
celle qui, ■', m |,,i-, 1, -piei-esde théâtre. Un dra-
matiste. Une dianialisle. 11 est peu usité.
* DRAMATURGE, s. 2 g. (du gr. îp.ii«-
ToufY^w, jefaisdes drames). Auteur de drames,
celui, celle dont les compositions théâtrales
sont d'un genre mixte, et tiennent de la comé-
die et de la tragédie. Mercier, le plus fécond,
le plu« original, le plus pathétique et aussi le
plus verbeux- de |..us |„- .-loi.-uvs, esi |., ,ira-
!li:\llir;/e pir e v ,, 1 1, 1" , r pi 1 I,, -■' Il 11,1 mo-
pas
.Ma
le preini, , pi,,', i ,,inaii-
tique, en ,, , i,,, ', i,,| - p,, i i i ,| ,,• !,■ in.iins
dispos,' ,1 1 i\,,i I-, I I , lu i,,| ,il m , 1,11 iii,,v,uUeet
sentimentale. (Desruehes.
— Ce mot a été pris d'abord dans un sens
de dénigrement, pour désigner ceux qui fai-
saient de l'art dramatique métier et marchan-
dise.
DRAMATURGIE. S. f. (r.ad. dramaturge).
Litt. Science des règles qui doivent présidera
la composition d'une pièce de théâtre et à sa
mise en scène. La dramaturgie est â la fois la
[■oétique du drame el la théorie de l'art théâ-
tral.
— Manie de composer des pièces de théâtre.
— Histoire du Ihèâlre. || Catalogue raisonné
de pièces dramatiques.
— Recherche de l'effet dramatique en pein-
ture.
DRAMATURGIQUE. adj. 2g. Lilt. Qui ap-
partient à la dramaturgie. Les feuilles drama-
lurgiquos de Tieck méritent une mention par-
ticulière.
DRAMATURGIQUE.MENT. adv. Dune
manière dramaturgique.
DRAMATURGISTE. s. 2 g. Partisan du
drame. Il y a peu de chose à dire après une
, iipi!ii,,ri ainsi metiv, e. et certes on ne traitera
p,(- I 1,1, ,11 ,!,■ ,//(ii//i/^«/(//.ç/^ ni de romantique,
i; ,-i ,1,111,- Il un ,1,- :ii lêts les plus décisifs de
* DKAMK, -, lu ,t gr., Sfana;rad. Sçi^.,
j'agisi. Ile, il li.iii- I,- sens propre, signifie
Action ;d;ui- ie -en- ixtensif. Action représen-
tée au theâlie; dans lacception moderne el
restreinte. Action théâtrale, en vers ou en
prose, d'un genre mixte entre la tragédie et la
comédie, sérieuse par le fond, souvent fami-
lière ou comique par la forme, admettant tous
les genres de personnages, exprimant toutes
les sortes de sentiments et dans tous les Ions.
Représenler un drame, un drame en cinq ac-
tes. Drame terrible, mon-ii m ii\. I,ii inoyant,
insipide, saisissant, etc. 1 , n- n - i/in/e-.v pleu-
rants ne sont qu'un froid piij,,!! IviiiirLor-
mian.)Des prêtres eiie.i-iii pHiaient devant
les initie-, miu- ,1,, r,,i„,- 1,1 imlies, le drame
hièratiqn, ,lii i ipi !■ r ,-,iiiiii.- et des dou-
leurs de r,,i,-. I'. ,|, s mil \ 1, l,,r.)||Drfl«IC(y■
rll/««. Pièce de ilieaire nu lue de chant, OU en-
tièrement mi-seen musique. On l'appelle aussi
dans le premier cas opcivi-coraii/'"'» 'l*"' lese-
i-,iiidcas,o;icra. Le drame lyriqueestnéen Ita-
Ii,,: il :i ,'.|,, pr- .',|,',. ,n ri.'in,-'e. ,1'iin rrenre de
p,,-,-, -,, iiiiei i,ie,i, -, I, ,iii,-.,l ,11-,'-,, tas-rand
-p,,,,|,i, I,,. i;v.i;i M, ,1,-1 in. |,', t,,i-. , pion doit
1,. u,ni,, ilii ,;,,,//«,■ lvri,pi,', ll.ilivv [| lirame-
rauderille.Vièi'i-où l'action dramatique est mê-
lée de couplets.
— Drame satffrique. Pièce hèro'i-comique de
la tétra|,..ne ,lr;iiiiiiiii7ne à Athènes. Le chœur
était |iiu|,,,ii- I ,1o satyres.
— lii'! ,' , , Sujet sacré mis en ac-
tion, el ,1, ,' 1, pi II I al élément est la musi-
que. Il Urtiine rctiqu'iix. Drame dont le sujet
est religieux.
— Fig. Suite, complication d'événements fâ-
cheux terminés ordinairement par une catas-
trophe. La Révolution française fut un drame
politique,un dramesanglani.il connaissait per-
sonnellement ceux qui avaient joué un rôle
dans le drame des derniers jours de Jésus. (E.
Renan.)
DRAMME.s. m. Métrol. Mesure de capacité
roumaine d'environ 1/3 de litre. || Unité de
poids d'environ 3 gr. 20.
DRAMOMAXE. s. 2 g. (rad. dramomttiiie).
Celui, celle qui a la manie de faire des drames.
— Adjectiv. Auteur dramomane.
DR AMOM.AXlE.s.f.(ét.gr.,ioS,ia, drame;
lic<,.ioi,fureur).Néol. Manie de faire des drames.
Mulgré MoniiiselTlialie,
La lu;tiilire dram»nmiie
Inspli-e |ilus que la pîiie. (Ronnis.)
DR.\X. s. m. Mar. Drosse de basse vergue.
DR.ANCY. Géogr. Comm. du cant. de Pan-
lin, arr.de St-Denis (Seine); 51X1 hab. Combats
des 211 novembre et 21 décembre 1870.
DR.AXET. s. m. (et. angl., dragnet, même
signif. ; de lo drag, traîner j.Pêch. Petite seine
dont on se sert sur la Manche.
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DRAN'GIAXE. Gcogr. anc. Région (le l'A-
sie, comprise dans les empires du Darius I*"""
et d"Alcx;indre, bornée au N- par l'Arie, û l'O.
par la Caraumnie, au S. par la Gédrosic el à
I E. parrAracliosie. La capitale etail/*ro;j/i/Afl-
sia. iille correspond au S.-O. do l'Afghanistan.
DKAXGUKL. S. m. (pr. dran-ghel). Pèch.
Sorte de lllet â mailles très serrées.
DRAXGUETTE. s. f.V. draglette. Pèch.
DRA\SE.GèOi;r.Nonïdedêux rivières. Lu
liran.se suvoisienac, lorrenl de \\ kil. (lïaule-
Savoie), se jellc dans le lac di- Cienève, entre
Évian olTIionon. La Dransc vnlaisane descend
du grand Saint-Bernard et se jette à Martigny
dans le Ithone.
* DIE.AI*. s. m. (pr. dta: et. basiat., ihap-
ptts. niôiiK- si-iiif. ). Étoffe dont la chaîne el la
trame sont vu !;une, quelquefois en laine et
Côlon, et di'iii 11- tissu v>,l couvert d'un duvet
plus uu iiioiii-- lin. jii.>.!int \>;iv l-'s opérations
du laiiiiii;-- .1 'Il !■ iih_. i i liii' "L* relative
duduv.-t -i.it.lu |i:n-i. .M- lu il:tr> de drap,
outre ci'li.s iiui i-.-uIlriil 'lu ni'i !<■ suivi pour
les couft'Otiounei-, Il y a des draps unis el des
draps croises; leur propriété de ne pas être
coiiilucteur» de la chaleur, d'être pei-muables à
l'air, (le ne pas froisser la peau, de recevoir
loutessortesde couleurs, etc.. lésa fait adopter
chez toutes les nations civilisées. Tisser des
draps. Fouler, tondre des draps. Le napa?e,
l'épincetage, TépoutissaGfe, le de.L,'raissa;^e. i'é-
caiTissage, le rainai^e. le lainag-e des draps. Le
couchage <iu poil des draps. Gi os diap.Ina[) tin.
Drapnoir. Drap lileu. Drap gris. Drap vt 't. Drap
bronze. Drap feutre. Bon drap. Drap commun.
Drapd'Angh-torre. Drapde Hollande. Drap de
Se*lan. Drap vieux de Louviei-s. L'n habit de
drapd'Elbeuf. Lue pièce de drap. Vendre, ache-
ter du drap.
J'aime ce drop léger dont la Tamise esX fx^re.
Ce Casimir soyeux, homieur de l'Anglelene. ;Counet.)
— Drap imperméable. Drap foulé. H Drap zé-
phyr. Drap dont Ici issu est léger el n'a été que
peu foulé. Il Drap rf^paHcre. Sorte d'étoffe croi-
sée très commune.
— Les quatre draps. Se disait de qnalre sor-
tes d'étotfes : le vi-lours pliin. |.- salin plein,
le damas, le brocart d'or ou d'argenl.
— Loc. prov. Tailler en plein drap, avoir de
quoi tailler en plein drap. Faire, pouvoir faire
tout ce qu'on veut. Avoir abondamment tout
ce qui est nécessaire. L'imagination compose
los plaisirs à sa poste,el se les taille en plein
drap. (.Montaigne.) Une jnuissancea plein rf/Y/;j.
(E. Pasq.) D'où vient que vous laissez tailler en
plein drap M. de Praconlal sur l'équipage de
votre iievou?(.M""'de Sévigup.^ H La lisière est
pire que le drap. l/-s hahilauts d>'s fioutiures
sont encore pires que ceux de l'irileru-ur du
piys. Ij Au bout de l'aune faut tr drap, ou au bout
de l'aune prend fin tout drap suit <iri>s ou fin. Tou-
tes choses ont leur lin. j! Voiihir avoir le drap
et l'argent. Ne pas payer ce qu'où aclièle; re-
tenir ce qu'on a vendu. || Dêfiei-voux des yens
qui ne voient le Jour que par une fenêtre de drap.
Déliez-vous des moine» et de la gent à capu-
chon.
— Grande pièce de toile ou de coton pour le
lit. l'ne paire de draps. Drap de dessous. Drap
de dessus. Des draps très Uns. Des draps
grossiers. Des draps blancs. Pour ranimerses
fi.r^ 1 - 11-. - |. Il la débauche, il se faisait cn-
V. I [ ;.t 1 1 II- I > (/rtf//.v trempés d'cau-de- vie
— mj du qu^jliiuefois pour Linceul. Le luxe
ellavaiàiléde ses ameublemenls dont il ne
lui restera que le drap lugubre qui va l'enve-
lopper dans le tombeau. (Mass.)
— Fam. Se mettre entre deux draps. Se met-
tre au lit, se coucher. Je vais me mettre entre
deux draps.
— Loc. prov. Le plus riche n'emporte qu'un
drap en ttionranl. non plus que le plus pauvre, j)
Coniiiatlre contre ses draps. Lutter contie le
sommeil, avoir de la peine â sortir du lil.lj
Fig.et fam. On dild'un enfant, d'un malade
qui ne peut se souleniisnr ses jambes: Une se
soutient non plus qu'un drap mnuiHc.
— Mettre quelqu'un ru de beaux draps blancs.
Lui donner un lit dont les draps sontblanesel
beaux. Mettez un Maure en de beau.K draps
blancs, c'est de quoi le faire paraitreplus noir.
(Le Duchat.)
— Fig. et ironiq. Mettre quelqu'un en de beaux
drap* blancs. Médire beaucoup de lui,décûuvrir
tousses défauts; et parextens., Le placer dans
'ine situation embarrassante. Ah! coquines,
\ us nous mettez dans de Ifeaux drapsH3.ncs\
vi.liere,^ !l On dit, dans le même sens : Être,
' uiiflre dnti.\ de beaux drum blancs, ou sim-
plement, dans de beaux draps.
— Fourrer deux personnes dans la même paire
ae drap.s. Les traiter de la même fa^on. Seule-
ment, ce qui compliquait la situation, c etail
que le quartier, maintenant, fourrait Lantier
et Virginie dans la même paire de draps. (É.
Zola.)
— Cérém. relig. Drap mortuaire. Pièce de
drap ou de velours noir, frangée de blanc,dont
on coMvi-e la bièie ou le cénotaphe, au service
des moi-ts.
— Gomin. Drap d'nr. drap de soie, etc. Étoffe
dont le lissu est d'..r, de soie, ttlr,. Jean Bart
se présenta à la cour avec un liabillem<fnL
complet <\v drap d*or. dr»ublé de drap d'argent.
^Nuilsd^; Paris.) Il ne manqua pas d'assurer Sa
Majesté qnc la doublure de sa 4:ulotle, quoi-
qu'elle ne se vit pa-s, n'était pas moins àcdrap
d'ai-gent que l'habit et la veste.(Id.)||Dra;)roya/.
Sorle de drap léger fabriqué â Amiens dont la
chaîne est d organsin el la trame de laine pei-
gnée très line.
— Coiiclivl.^om donné âdescoquillos dont
la r-t ,,,ti, ;, i,^^rMdile ail ti-su d'une èlntTe.
Pii - , . I, ..lit ..-ru l.s nnii.s Ar drap
d:n ■' .,.; . .,-.-'. ;„7// .//-/;■. .-t.-. On [.mune
é/.i;. iiMiii -/■ :, A • |.p|e,ni.-l..iil l.ipliiparldes
coquilles m iMiii -- .ii( i.\ .■h).-., j; Drap d'ar-
gent,drap d'oi-, liniy il,' ■■•■i<' N.iii- uiarcliands
de plusieni>- r,..[inii.-., !ti,i}> ///f;r/H. Kspèce
de laine feuireu qui r'-cuN i -■ la plupart des
coquilles, et forme a leur surface un épiderme
sous lequel sont cachées leurs brillantes cou-
leurs. Il Drap mortuaire. Nom vulgaire d'une
coquille univalve.
— Coût. Drap de pied. Pièce de drap, de ve-
lours, elc, qu'on étend sur le prie-Dieu de
certains personnages, et qui déborde en avant,
de manière à leur servir de marchepied. Il y
avait pourrffflpdepied un tapis étendu emmi
la place. (Malherbe.)
—Enlom.Drflp;Hor/ï«ï»v.Xom vulgaire d'une
espèce du genre cétoine.
— Erpcl./)rffp«ior/ua;re.Nùm vulgaire d'une
couleuvre du Bengale.
— Hist. Camp du drap d'or. V. camp.
— Ilort Drap d'or. Nom d'une tulipe. || Nom
du crocus méslaque. |I Variété de pomme et
de prune.
— Minèi'. Drap mortuaire. Espèce de luma-
chelle.
— Vén. Drap de curée. Toile sur laquelle on
étend les parties du cerf dont on permet aux
chiens de faire la curée.
DRAI'AXO. Géogr. Cap qui se trouve sur
la côte N. de l'ile de Candie.
DRAP-AXT. part. prés. du Y. Draper.
LaUse, en ^roptiitt le un. paraître des attraits
t}ui nous fasieiil juger de ceux que lu dérolies.
(3Jei<
e de Fn
DRAPANT, s. m. (rail. drap). Celui qui fa-
brique les draps de laine.
— Techn. Planche sur laquelle le papetier
met les feuilles de papier, à mesure qu'il les
lève de dessus les feutres. || Drapant de la
chaudière. Planche placée au bord de la chau-
dière, et sur laquelle on glisse la forme rem-
plie de pâte.
— Adjectiv. 0/api>/' drapant. Fabricant de
draps, par opposilion à marchand drapier, ce
lui qui vend desdraps.
DRAIV\R\ALUIE. s. f. {de Draparnauld,
n. pr.l. Bol. Genre de confervacées qui a pour
lype la draparnaldie élendue, végétal des eaux
douces, â Mascaraigne et à l'ile Maurice.
DR.APÉ, ÉE. part.pass.du v. Draper. S'em-
ploie adjectiv. Se dit d'uneéloffequiesl tissée
en lil de laine cardée, foulée, ramée, tondue
eiiiii-^. .11 pi. "'■- lUoffc drapée. C'esl par l'o-
p-i II n 1 , ' iiiiagequeceltetoileselrouve
i*--'i 11 I ' normale, et acquiert cette
éii.ii--. Il ■ 1 .. ( .ii.-her qui caractérisent l'é-
loffe draper. J.egent.)
— Bas drapes. Bas de laine très épais, pré-
parcs de layon qu'ils ressemblent à du. drap.
— Par cxtcns. Bien drapé. Bien étoffé.
C'«5L un Iri-s lion drap de Rouen,
Je vuus prouiets, et bien drapé.
(lillLtVS et PALAI.BAT.)
— Couvert de drap noir. Voiture drapée.
Carrosse drapé. Au roulement des tambours
drapés, des grenadiers poitaient le corps de
leur vaillant capitaine. (Chateaubriand.)
— Enveloppé d'un vêlement ample. Dans
l'enfoncement des portiques, quelque prêtre
apparaissait drapé d'un manteau sombre. (G.
Flaubert.)
~ Être drapé à l'antique. Avoir disposé les
plis de ses vêlements avec ampleur, grâce et
noblesse. || Acteur drapé à l'antique. Acteur qui
porte le costume grec ou romam.
— Orné d'une draperie. Fenêtre drapée.
— Arrangé, disposé en draperie. Hideaux
de soie drapés. Aux deux fenêtres étaient f//Y/
pés des rideaux en gros de Tours rouge, rele-
vés par des cordons de soie â glands d'église.
(H. de Balzac.)
— Fig. Dont on adit beaucoup de mal. Celte
personne a été bien drapée dans une société.
— Prov. Vin bien drapé et de bonne laine. Vin
excellent.
— Bot. Se dit desparties couvertes de poils
courts et tellement serrés qu'ils forment une
espèce de tissu ressemblant â du drap.
— Hist. nat. Qui a la forme d'un morceau
de drap ou d'un feutre. En zoologie, on appli-
que celle épithète â certains corps feutrés;
tels sont le tissu d'une espèce d'épongé, et les
filamenls entre-croisés d'une oscillaîre.
*DRAPEAU.s.m.(rad.rf/-û;7).nailIon,vieux
morceau d'étoffe ou de linge. Le papier se fait
avec <le vieux drapeaux de linge. Rama.sser
des drapeaux. Ce --n- i.illii. - n dit aujour-
d'hui chi/lun. V .1 - ,11, . Le Bond,
crieurel cherclÉfiM i l ; : - .1 drapeaiu,
fut brûlé vif au pii.i^ N 'i. h.iue. (B. Bon-
— Prov. // ne se soutient nouplus qu'un dra-
peau mouillé.
DRAP
— Au pluriel. Ce avec quoi on emmaillote
un enfant. Sécher les drapeaux d'unenfanl.On
dit plus ordinairement langes.
— En général. Pièce d'étoffe ordînairemenl
de soie, altachée à une hampe, de manière
qu'elle puisse se déployer el tlolter en l'air,
soil pour donner un signal, soit pour indiquer
un point de ralliement, soit pour faire recon-
naître la iiali'.n qui l'arl-ore, etc. Arborer un
dr,i[i>Mii h II 1' - \ i!> - i-siégces, on arlxjre
DRAP
1279
iii.ip.
iilai
^1 lii I I I il.' ' ni pour Drapeau na-
lioual. Il laui iL^ii-l- i !■; drapeau comme le
domicile; partout ou est le drapeau^ là est la
France. (Napol.) D'après le principe que \c dra-
peau est la France, les soldats se marient tout
simplement devant le caporal; il faut faire li-
nir ce scandale. (Id.) Viens,mon drapeau ; viens,
mon espoir. (Béranger.)
Ail ! si le;^ citoyens ont des partis contraires, (res;1
Que du mollis dans les camps (ous lesgnerriers soient Irè-J
Kt quand des (actions la lutte est sans repos,
Que la gloire française ait le» mêmes drapeaux.
(S0U1.EI.)
No3 drapeaux mallieureuxn'en sont que plus sacié»
Qtiand la pairie en pleurs de deuil lesenviroime,
I^teriielle infamie â qui k-s abaudoiinc ! (Joi'v.)
— Par estens. L'armée. L'honneur du dra-
peau.
— Être sous les drapeaux. Être en activitéde
service, être à son régiment. Il a passé dix ans
sous les drapeaux. Il est einiT-- ^-'-n-.!.?, dia-
pcaux. I) On dit dans un S' h r.A i
peler la réserve sous les diup',, •
le drapeau. Abandonner son ai
consternés désertent leurs J;<.^<i u.,... \..-;i.,
— Se ranger, servir, marcher^ combattre suas
les drapeaux d'un prince. Servir dans ses trou-
pes. 11 y a de rimpièlè â combattre sous les
■ Ua\v' im\ ■{■ - •.■MTi.'iiii- '■■.litre sa patrie.
1.,- l,.,..li- .'l.i..^-..;:^. .l'un .!■■!..- HelTCUX. (lÎAC.)
— Fig. Jignore dessous quels rf/-fl^tfflw.ï:clles
ont combattu. (Régnier.)
— Fig. et fam. Se ranger sons les drapeaux de
inelquuu- Piêridie. einlticisser son parti.
iJ.-U. Koi
—Vv^. Déserter le drapeau de quelqu'un .Ahan-
lonnci-son parti. || Déserter son drapeau.. \h:in-
lonner son propre parti, ses propres opinions.
— Mettre son drapeau dans sa poche. Dissimu-
ler ses opinions.
— Planter, lever son drapeau^ le drapeau de
qnelqu'uu.de quelque chose. Afficher hautement
une opinion, un parti.
— Fig. Chef d'un parti. Garnolclle servait
de drapeau elde ralliement a la critique pure-
ment lettrée. (De Gonc.)
— Loc. prov. Assurez-vous que jamais vent de
bise ne troussa mieux rus ârapeaiix.C'fM :i-d'\if,
vousne fuies janjai-i'lii-TM. il iip'h. -.].1ii- ■ ■m
fondus. Il L(?rfrfl/)/v/7 ' > -
;)/7fl/HC. La vertu tii. .1 - 1 m i -;. i-
qu'elle endure,connii'' I.'-// ..-y - -/ . l.-^n*' "■ ''i ■'
son lustre de ses lambeaux df-hires.
— Enseigne d'un régiment d'infanterie. Le
drapeau diTréi-'Iinent. Donner un dia|<eaiiâ un
.lli-
ciers blo'^e^ le. /;■.//■- ■:■ , m i. ■-[!,. ■ i . ■ a .le
porier. (Mass.) Le ~..| i.i' ii,ii.. .;- . |. mc >t-s
drapeaux un senlim. m' im i ' m i. i i i- u-
drcsse. Ils sont Toi 'je i .ir-.uimii.. >.H[iiit.- un
présent re!;u des mains d'une mail resse.^Nap.)
— Garde du drapeau. Escorte chargée de gar-
der le drapeau.
— Lesdnij'ru'LiilK rr'fninn! ^"jikIihI Mitjc-
foisLedraii-.pi.1.M..iit l-i. _i:. . ■ ■ ■ i i. i,-,,i-
gnesde ti'ut-- l-'-^ r..Tii|„i_: ■:' .■ ..■.-i-
ment était cnnip.'-^>'.\SiLriuli ut .m--, 1 iiii.'-i.ie
porte-drapeau. || Drapeaux de /'(■^;»/. Drapeaux
dont se servaient les veilleurs de tours et de
beffrois pour signaler les mouvements de l'en-
nemi. Il Drapeau d'ordonnance. Sorte de dia
peau règimentaire de l'ancienne armée. || Dra-
peau colonelle ou de la colonelle. Drapeau rè-
gimentaire quin'étaitpasd'ordonnance. Il Dra-
peaux au camp. Drapeaux fichés en terre pour
tracer le front de bandière.
— Battre au drapeau. Se dit d'une balteric
de tambour qui a lieu lorsqu'un régiment re-
(;oit ses drapeaux, ses guidons ou ses éten-
dards.
— Hist. Les peuples les plus anciens ont eu
desdEapeaux.L'hl?t'"r-'^!ifit"nMM'- w-nn^ervé
le souvenir des eu-' ." >'! '. ■ l'n I .itze
tribusd'Israél ;eil' - i n. m; . ; , i ..u-
leur et un signe sviiil...li.|Mr .j ,, |. ,■ . i.n.-nt
propres.Les diapeau\de- r J ; :. n ; i.iil
l imagedeleui-sdieuxoude- . .1 i i. urs
princes. Ceux des Grecs p'i i > m i ! i ntes
lettres de l'alphabet ou d]ll<Mhi ^ ,iii.mi:iii\;
ceux des Romains étaient decoies île I ai;,'Ie,du
minolaure, etc., etc., jusqu'à Marins, qui ne
conserva que l'aigle aux ailes déployées, te-
nant un foudre dans ses serres. L-s drapeaux
des premiers Fiaur- lun n' i i:' l I imilaliou
des drapeaux rojn.en . ■ ■ . i : i ni ic an lies
symboles une ép'.-i ' |. i ' n ! i it, uim- u.-te
de bceuf,etc. En i'J>>. ta jl,.i|... .i ~ uiit Martin,
faite d'un voile de taffetas bleu aveu l'image
du saint, devint l'enseigne de la nation fi-an-
vaise. Sous le lègne de Louis VI parait l'oii-
flamme de saint Denis, couleur de feu, dont
on fait remonter l'origineàDagobert. Sous Phi-
lippe Auguste, le drapeau étaitblanc parsemé
de fleurs de lis d'or; Charles VI lui donna la
couleur bleue et le partagea d'une croix blan-
che;le blanc fut repris sous Charles IX, Henri III
et Henri IV, L'histoire du drapeau français est
mal connue et serait à faire, parce que des
usages féodaux, des motifs religieux, des or-
donnances disparues, oubliées, ont seuls déci-
dé de son emploi, de ses formes, de ses orne-
ments. La couleur du drapeau n'a été réglée
par la loi qu'une fois en ITHO. Sous Louis XIV,
temps des i^.im.ij- .:■ ),,,(, . . er do sei-
gneurs,hs Il I . ! . 1 I niesdiver-
ses; sous I, , \ \ ■ ■ i ; i • .nmenls de
province, la '■■■■iliur ■{<■ l ■ t.ii.- .i r<,[ilinuèd'è-
tre diverse, mais partagé'? en général d'une
croix blanche. Le drapeau blanc était dans le
principe le drapeau de la coloneIle,c'esl-â-dire
de la compagnie qui appartenait au colonel
général de l'infanterie. A l'abolition de cette
dignité, la royauté hérita en quelque sorle du
drapeau blanc. Tous les drapeaux â couleurs
variées avaient une cravale blanche en guise
de consécration royale. Le hasard, beaucoup
plus que la combinaison, donna naissance au
drapeau trieoloi e. L i Révolution prit d'abord
le rou^eel i In il us de la ville de Pa-
ris, puis on i I I ] ni<: delà royautéqui
avaitélé e.i- 1 - p . i _ irde national pari-
sienne. Li l; -I nu il .'Il revint au drapeau
I . l:i . .'■ la r'*volulion de Juillet a reparu
1 I h'icolorc,surmonté non pas d'un ai-
, au temps derEmpire,maisd'un coq.
! — 1 empire rétablit l'aigle, que la révo-
lutiun de 1870 a remplacé par un fer de pique.
— Drapeau ronge. Drapeau qui, en vertu
d'un décret de l'Assemblée consliluante,devail
être déployé chaque fois que l'on proclamait
la loi marliale et que l'on se préparait â dis-
perser un rassemblement par la force des
armes. LaFavette a déployé le drapeaurouge
du Champ-de-"Mars le 17 juillet 179l.fMignet.)
II Le drapeau rouge a été, dans quelques cir-
constances, le signal de l'insurrection ou d'un
incendie ou enfin de la résolution de se dé-
fendre jusqu'à la mort. |1 Bénédiction des t/ra-
/jeûiU'.Cérémonie solennelle faite, en présence
des troupes et dans la principale église du
lieu où se trouvait le régiment dont les dra-
peaux étaient consacrés. Plies pendant la cé-
rémonie 'es drapeaux étaient ensuite déployés
et emportés avec toute la pompe militaire. ||
Serment du drapeau. Usage antique qui consiste
à prêter serment aux enseignes. Chez les Ro-
mains, ce serment se faisait en présence des
augures.
— Ch. de fer. Drapeau-sigml. Petit drapeau
de couleur dont se servent les gardiens des
passages, aiguilleurs, etc., pour faire des si-
gnaux, aux trains en marche.
— Chir. H Ml I I . . t 1 1 . .'lumode qui sertâ re-
tenir cerlam ai p i(. il- I ms les plaies du nez.
C'est unt- p'i !■ I e !.■ linge triangulaire et
I . ir. , \- I- |. u.j^lesinterjeursde deux trous
I |i 1 1 -|.ondenlauxnarines;on^ap-
— l'ailiol. Lwroissance sur l'œil, appelée
ausbi pterggiun.
— Techn. Linge dont se sert le relieurpour
essuyer les parties de la cuuverlurcd'unlivre
sur lesquelles on a mis de l'or. || Petit mor-
ceau de drap que l'ouvrier batteur d'or tient
entre ses doigts pour y faire passer l'or baltu.
— Typogr. Signe indiquant une intercala-
lion à l'aiie.
DRAPELÉ, ÉE. adj. (rad. drap). Se disait
pour Drapé.
DR.APELÉ, ÉE. part. pass. duv.Drapeler.
DRAPELER. v. a. !'■<' conj. (et. v. fr.,rf/a-
j3f/, drapeau). Techn. Défiler les'-hiffons pour
la fabrication du papier.
DRAPELET. s. m. Petit drapeau.
DR.APELIER,ÈRE.s.(rad. drap). Chiffon-
niei-, cltitlonnière. Vieux mol.
DRAPEME.VT. s. m. B.-arts. Action de
draper.
* DR.APER. V. a. I-^» conj. (rad. drap). Fa-
briquer du drap. Draper une étoffe. Il est peu
usité dans ce sens.
— Couvrir de drap. Ne se dit guère que des
voilures, deschaisesà porteurs, etc., que l'on
couvre de drap noir ou de quelque autre cou-
leur sombre, en signe de deuil. Draperun car-
rosse de noir. Draper de violet les carrosses
de la cour. Faire draper de noir une chaise â
porteurs.
— Absol. Le roi drape de violet. Le prince a
drapé.
— Arranger, disposer en draperie. Draper
des rideaux de salin.
— Orner, décoi-er d'une draperie. Draper
les fenêtres d'un salon.
— Disposer avec ampleur, avec grâce, etc.,
les plis de ses vêlements. Ces lambeaux d'ha-
billements que le peuple artiste drape encore
avec art,donnentquelquechosede pittoresque
â la populace. (M™» de Staël.) Ses robes de
laine, faites de sa main, la drapaient coiume un
marbre antique. (0. Feuillet.)
— Fig.et fam. Censurer, railler, dire beau-
coup de mal. On vous a bien drapé. C'est un
censeur qui drape tout le monde. On a toujours
torl de draper les absents. On dit qu'on l'a
drapé dans certaine satire. (Boil.) Ce sont ces
1280
DRAS
bourgeois que mon ami Augicra fort bien dra-
pés. (Mérimée.)
— Peint, et Scnlpt. Disposer les draperies
it'iine tiiiure. oiicellcs qui entrent clans les ao-
cesisoires (l'un tableau, d'une statue. Cet ar-
tiste drape très bien ses statues, il aie talent
de bien draper.
— Absol. Cet artiste drape très bien.
— Rel. Frotter avee le drap lin.
— Techn. Mettre de petits raorceaux de drap
aux saulereau.t d'tui clavecin, d'une épinette.
— SE DRAPER. V. prou. Se couvrir, s'enve-
lopper. Il se drape de son manteau.
—Uisposeravec ampleur, grâce et noblesse,
les plis dcses vêtements, en parlant d'un ac-
teur babillé il la grecque ou à la romaine.Cet
acteur se drape bien. Talnia se drapait parfai-
tement.
— l'aire l'important. Prendre une pose.unc
altitude théâtrale.
— Ironiq. Se draper dans sa vertu, dans sa
dignité.
— Dire beaucoup de mal l'un de l'autre. Ils
se sont joliment drapés.
— Se iliaper en. Prendre le caracicre, les
vertus, les vici'S de. Il y a encore moyen de se
drapi-rea .Macbelli ; mais qui poserait en Pour-
ceaugnac'/ (D. Sue.)
*DI(.A l'IiltlË. s. f. (rad. drap). Manufacture
de drap. Établir une draperie. Travailler en
tlraperie.
— Profession de celui qui fabrique des draps.
— TraQc el commerce de draps. Il se f.ait
dans celle ville un grand trafic de draperie.
Le commerce de la draperie se suutienl. Il est
dans la draperie. Il a voulu se mettre dans la
draperie.
— Par exlens. Tous b^ ; ; i mi-
sés, les casimirs, lescuii -11a-
nclles, et, en général, le- w à
tramedelaine,donllelis-i; - i : ul un
iluvet plus ou moins fin. ),a drapriii' est une
lies sources les plus fécondes de notre piûs-
périlé manufacturière.
— Fig. Des draperies deverdure. J'ai vu le
soleil suspendu au.\ portes du couchant dans
des itruperies de pourpre et d'or. (Chateauli.)
— Oflice de la maison du roi, qui s'occupait
de draper.
— Art milit.Draymei/'ciweîtfwe. Étoffe dum
enseigne, d'un drapeau, d'un ctciidanl.
— Peint. elSi-iilpIlnuic r^iir^-nlVlMlfc em-
ployée comme \rt.ii,.iit «Ir- ]>. 1- ],i-rs, Cl
comme oracmeiil ;i''i--'i; ' i n'- 'in l iMeau,
pourvuqu'elleysuiti.-i.i. -, 1,1. r I m- nn'CT-
taine ampleur et fornluiil ,|, - l'I - I "■■ lii
perie bien jetée. Le mouv,n,,ni ,1 un, ,li;i|„
rie. 11 exi-,.|le dans la (li,,|i, !!,■ I.,, .Impair
parlicip.-,!,. 1 i l.,':iul,:- ,!,■ L. li-Ui,'. 'l-til d est
in.lisp.,i;-,;,.,|,i-U, ..■■-u-,' |'l"- i»s le
„u. It.,»:. li, 1-, iiiliM,, l,s dr,:pairs i-,-u3sis-
;,,-nlm,c"v,iH, .>,,-li,.l„l>,-,,ihUiiiii-. I',,nl..n.)
■ Draperie miiiiilU-f. Iir.i|„i i,' ,|mi s,.|,,l,lr cHro
limitation d'un linge iii,,inll, i|i|ili |", mu- le
modèle. C'est un moyen il, l'i, h ,„ . ii-, r le nu.
— Techn. Ornements de tapi.-,.-, ne. de ten-
lure, qui sont très amples et qui foi ment des
plis. De riches draperies.Disposer, relever des
tentures en draperies.
DK.ArÈTE. s. m. (du gr. Sf«.-iT,,;, fugitif).
Bot. Genre de daphnacées, formé pour un très
petit arbrisseau qui croît dans les terres nia-
geilaiiiques.
— Entom. Genre de coléoptères pcntamères,
tribu des élalérides, établi pour neuf espèces,
dont une d'Aulriche et huit d'Amérique.
Ult-*PKTISE. s. m. (du gr. if«:ti'T>i;, fugi-
tif. Enlom. Genre dcdiplères brachocères.qui
a pour lype le drapélise grêle, mouche de très
petite taille el très agile.
* DR.\i'IER, ÈKE. s. Celui, celle qui fa-
brique ou qui vend des draps.
— Hisl. Dignitaire de l'ordre de Malte diargé
de l'achat et ih? la conservation des divers ob-
jets relatifs à l'Iiabillemeul et à réquipemenl
des troupes.
— Adject.Fabricanldrapier. Marchande dra-
piêre.
— L'Académie ne donne pas lu féminin île
ce nom.
DKAI'IER. S. m. Ornilh.^tom vulgaire du
marlin-pêcheur.
DR.4I*IÈRE. s. f. Techn. Grosso épingle
ciuirle donl les marchands se servent pour
fermer leurs ballots.
DU.4IMÉZIE. s. f. (de Drapiez, n. pr.).Bot.
Genre de mélanthacèes, formé pour une planlc
herbacée qui croît à Java.
DRAIMLLE. S. f. A signifié Chiffon.
nR.ASSE. s. m. (du gr. S^iiat,,, je saisis).
Arachn. Genre d'aranéidss qui a pour type le
(basse brillant, insecte industrieux qui se ren.
ferme dans des cellules formées de soie très
blanche, sous les pierres, dans les cavités des
murs.
DR.-VSTÊRE. s. m. (du grec j(aTTr,;io;,
prompt). Fntom. Genre de coléoptères pcnta-
mères, famille des slernoxes,ayanl pour type
le drastére bimaculé, qui se trouve dans le
midi de la France.
* DRASTIQUE. ,l(lj. 2 g. (él.gr., ifaTtixi,-;
rad. ifi-., j'.igiâ, j'opère). Médec. Qui agit avec
ff*r.-^e, qiiiesl doué d'une violente activib:, qui
montre une grande puissance. La résine de
DREG
jalap,la gomine-gulte,la coloquinte, sont dras-
tiques. Purgatif, agent drastique.
— Fig. Qui agit énergiquenient. yuelques
scènes ^drastiques de la tragédie. (II. Ulaze de
Bury.)
— Subslahtiv. .Scditpour I!i'ni,''ln, mi'dica
ment drastique. La résin,- ,!,■ i il M' ' -' liasli.
que. est un (Ira.illi/ue. (Aci I I , ! „ a, livc
des (trustii) lies ne dill'ère d,-,, il,,l,- i„.,^,,n!- ir-
ritants que par une moindi-c puissance. iBar-
bier.)
DRATANTIIÈRE. s. m. (él. gr., SopiiT.sv.
petit,' lai ; -wDr.j», anthère). Bot. Genre de
s,i I ,1 ,1 M -, , iihli pour une plante annuelle
d,' la S.ai.._-al,,l.l,,.
Ua.AVE. s. f. Bot. V. DRUlK.
l>lt.\X-|,;.(cn allcniaïul Hniii .- /)r,»;«,v,li-s ,\i)
et les Alpes Caniiques au S. Elle s,' dirige' du
N.-O. au ,S.-E. et se jette dans le Danube pai
la rive droite de ce fleuve. Cours Cil) liil.
DKAVIDIE.V, Ei\NE. adj. Linguist. Se
dit des langues de l'Inde parlées avant l'inva-
sion des peuples parlant sanscrit.
DUAVIDIODE. adj. V. URAVIDIEN.
DUAVIDIS.ME. s. m. Élude des langues
dravidienncs.
UKAVIUISTE. S. m. Celui qui étudie les
langues dravidicnnes.
DRAVIEOU URAVIÈUE. s. f. Agric. V.
DRAGÉE.
DHAVIRAS(Lescinq).Géogr. Nom collec-
tif des cinq nations qui liabitent la presqu'île
du DckUan.
I>U.\VIK1E\, ENNE. adj. V. DRAVIDIEN.
1)1! AVOIltE. s. f. V. DRAYOIRE.
* DltAWB.ACK. s. m. i^pr. rlrô-liak: et.
'l-.-|„'.-,' ,!,■ I ■ a r, \|„,il ,li,,|i il,' |,i,„luits
il,- I ,
birnl il-,
tissus ib-
blés en a
,[,|„
..Ml-
cousins i;ii,.-. , ,,1111,1,: LiLo al
Le drawliueu do ce voyage, c'est qu'on ne con-
naît pas les moeurs et les idées de ce peuple.
;id.)
Dit WVIVC-liooM -. II! (|,r. ilriitiouhuj-
r„:uinu 1,,,>I ai,_;ai- -ijmll ml .w//"l/ , SorlO
m.
DRA Y A«iE. s. in. (pr.i/re-iM;e ; rad. draijer).
Techn. Écbaruement des peaux destinées au
tannage.
DRÀYE. s. m. Nom des chemins de trou-
pcau.v, dans les Alpes.
DU.WÉ, ÉE. part. pass. du v. Drayer. Cuir
drayé. Peau drayée.
DRAYER. v.a.li'conj.'pr.(/r(;-/i.').Je(iraF-
lu drinjes, il draije. etc. Techn. Travailleravcc
la drayoire. Drayer des peaux.
DRAYOIRE. s. f. (pron. (/re-io»'e). Techn.
Instrument de corroyeuraveclequelon échar-
ne les peaux.
DRAYURE. s. f. (pr. ,lrr-riir\ T.vlm. Ho
gnure de cuir taiiné,qui a , i, , ni, i, ,■ ,lucùte
de la chair avec la drav,,nv, il 'Imi Ici, cor-
royeurs se servent pour cbaayci les cuiis cré-
pis.
* DRÈCIIE. s. f. (et. anc. haut-ail., dresnm.
battre le blé). Orge dont on a arrête la u'ermi-
nation par le moyen de la , h.il, m, ,i .|ih soit
à faire la bière. En Ai)gl,a,ii, . la i i\, sur la
drèclie est d'un grand ia],|„,iL, la -i,lii de
celte orge. On s'en serlconuiic eJl.^l .us dis ter-
res, et (;omme nourriture des bestiaux.
— Marc de raisin épuré.
DRÉCHÉ, ÉE. part. pass. du v. Drcchcr.
.S'empl.adjectiv. Des glands dréchès.
DRÉCIIER. V. a. l'» conj. (rad. drùchc).
Ècon. rur. Soumettre les glands à une opéra-
tion qui consiste à les laisser germer dans
une fosse après les avoir arrosés d'eau salée.
DRÉELITE. s. f. Min. Sulfate double de
barylu et ,|, ,lia,i\ mlurel.
DRI':!:!, 1 I', . 11. Grand traniail dont on
se seil i„'ni |,i , n II , ,1,- gros poissons. || Pèche
<juisc but ai II c,j lilcl.
— Techn. Peigne de fer pour séparer la
graine du lin d'avec ses tiges.
URÉGÉ,ÉE. part, pass.du . v.Drèger. S'em-
ploie adjectiv. Lin dregé.
UKVAiV.K. s. f. (de bréije. bolauiste). Bot.
Ueiii'e d'asclèpiadacèes, ne renfermanl qu'un
DRES
sous-arbrisseau volubile du Ca[i, à fleurs po-
lilcs. d'un brun marron.
I)t;!'-i;i' I! \ 1 1" , .,iii 1, .■liîi ni- mi-l un
,■ I ; . ' ■ ; , : ! ' . ' . ■ : .1, ,MJU
,1 1 •, . ,/ • \.. . /' «■««(.
]■,■! ii,.| ,n,/ 1,1 ,li. _,|„,,i, -, |,.,:, , a - ..laines
du liii d'avec ses tii!,-s.
— SE DRÉGER. V. proii. Être drégè, peigné
avec la drége.
DRÉGEUR. s. m-. Bateau pour péchera la
drege.
— Adjectiv. Bateau drégeur.
I)l!lîr.\|-f. s, m. Arg. Sorte de langage
iini , ,,n-i-t, ,1 plaider le mot dreijnea, \i\n^ o\\
III,, m- iii,,,iiii,'. ipiès ehaquemotde la phrase.
l',iil,T .11 iln-.j-iieu.
IIItlMGC. s. f. V. DRÈGE.
DliEIGEUR. s. m. V. DRÉGEUR.
DIIEILING. s. m. Métrol. Petite monnaie
d'argent ou de cuivre de Hambourg dont la
valeur est de 1 fr. 527.
DREISSËNE.s. f. MoU. Espèce de moule.
DUEISSGER. s. m. Métrol. Mesure de ca-
|rarilé usitée en Baviére,équivalant àl lit. 158.
UKELIGNE. 3. f. Ichtyol. Nom vulgaire
dune espèce de perche de mer.
DRELIN. s. m. (ononialopée). Fam. Bruit
d'une sonnette. Les drelins de la sonnette.
— Se dit aussidu bruilquefont lesbuveurs
en frappant sur leurs verres avec un couteau,
dans les refrains des chansons. Le drelin din
ilin des venes.
— Interjcct. Drelin î drelin din din!
DRËMOTUÉRION. S. m. (et. gr., «fs'i»",
DRES
je 1
•al),
nil-,av-l,,~-ili-s, |-,, 1-111,
,|-,lll ,1, - , -h, ■VI, ,1,1111-
il ,,,1 ,1 IniilM- l,.s,l,a,i
il,, l'.MIii.r.
de
un ruminant
rvu de bois,
s le dèparte-
DRENiVE. s. m. Ornitli. V. DRAINE.
DRESSER ou DRENSrrER.v.n.l"-«conj.
(du lat. i/ra«.s7/rc. niénir signif.l. Crier, en par-
lant du i-v-n,; ,';|, 1 ., Il iniiii, rcdu cygne.
DREXIIM, /)./'-,' 1 Province des
Pays-Ba--. I. Il , ,1 I i; n,i I, llani-ivre, au S.
.I.Ï.VC/!.
HRÉI'AXE. s. m. (du gr. «jif/vo-/, fau.\).
Entom. Syn. de platyptère.
— DRiïi'ANK,,s. 1 |, hiviil G, ni,.' de poisso.ns,
nRKI'\M: III I, II, ;i/, /„////»«,. Géogr.anc.
Villi' ,-■! |,|- Il,, lie de Sii-llcaur la côte occi-
li niil, ,l,lli, ibul y remporta sur Claudius
Inil, 1,1 I un,, vi,toiro navale, 2,i9aiis av. J.-C.
Aiij, ;v-„,„„„.
DRKI' VMDii; s, I ,1 -I . ■••■' -■■ '.-.faux;
. peu
Dresde, chef-lieu; Meissen et Freyberg. Super-
ficie ; ,4,336 kil. cariés, et 8U'J,(XX3 hab.
DRESSACIi, ■:, m V-iii,n. nianière dedrcs:-
ser. Lcili-, -- ,., 1, - -1 , , l, - miroirs. Faire
subir il niif - 1 ,. ,- I ,.|,, i ii ,, n ,iii ilressage.
— Sedil,-ii|,,ii-l.iiil ilii !il ,l,sliué à faire des
aiguilles ou des éiiiugles. Le dressage des ai-
guilles.
-— Action d'ériger,de monter.On peut retar-
der le dressai/e de l'échafaud jusqu'à dix heu-
res. (II. de Balzae.)
— Écoii. rur. Parlie de l'éducation des ani-
maux qui a pour but de les exercer aux tra-
vaux auxquels ils sont destinés. Le dressage
dos chevaux.
— Hort. Palissage à. sec qu'on fait après la
taille.
— Métall. Préparation des meules de carbo-
nisation.HOpèration qui consiste à rendre droi-
tes les barres de métal étirées.
— Techn. Opération qui consiste à ébarber
les verres de montre dont les bords dépassent
la circonférence donnée par le moule.
DRESS \\T i,-irf prés, du V. Dresser.
I.c d"i, hrssmil sa cnniére,
Veut -II, , 1 i- le mystère'.' (Le Bailly.)
DRESSANT, s. lu. Min. Couche d'une mine
qui occupe accidentellement la partie inférieu-
re au lieu de la partie supérieure qu'elle oc-
cupe ordinairement.
DRESSE. S. f. (rad. (ir<;.wcr).Techn. Morceau
de cuir qu'on met entre les deux semelles dun
soulier, pour le redresser quand il tourne.
— Position donnée aux fers pour la confec.
tion des velours de soie coupés, en faisantobli-
quer l'articulation de la partie inférieure du
battant brisé.
— Dresse d'un devis. Sa rédaction.
DRESSÉ, ÉE. part. pass. du v.Dresser.S'ein-
pl.adjecliv. y ni est droil, qui se lient droit, que
l'on a mis ,li,,ii. a ,(iii r,in a donné une situa-
tiondriiii,' .Mat ,ii , --■. N'crgues dressées. Che.
val qui p,a n- la i, [,■ l,i,ii dressée. En un instant
l'échelle iulilie^ee. ^V. Hugo.)
— Qui est monté, tendu, construit, élevé. Lit
dressé. Tente dressée. Autel dressé. De super-
lii'saiil.'ls à leur gl,.ire(/n'.i.sï'.s. (Coni.l Les mo-
lii,ii,,,|il- ,/■;-,■ >.■^ ,1 I,, L-I.,a,- F[,--,-|i ■ H.',|,itaUX
■ |. ,1 , - 11,- , 1 |i II -, - i,, is ilans
, . i '. . ■ -, I ■ - Il ii,-s la-
■ I 1 1 • -, • n , - ■■ni ilres-
', , ,1 ,1,- !,, ,1, - I, . I II, -. - 1 : ,iii,^- Il - places,
,,,i-,|i i,iiil ,!,■ [■■,,- I,- |i,il.ii- Uiilial s,,i;,rin.)
.\,,ii- l,,ini,niii^. il m- un | inllli mh-iii de la
.sbiii. ,/;i.i.tM. ,l'.iriiy.)
lanières, I. Il, ,iii, n - ii,,i: , i ■ -, j n ,i pour
typeladiip.iualii ikuipcl. ,ii..,u, ii aubiésil.
DRÉI'.ANIS.s.m.(pi'.(/n:-yn-H(«.«;motlat.).
Ornith. Nom sciciitiliquc de riiirondelle de ri-
vage.
DUÉI'AMTINÉ, ÉE.adj. Ornith. Qui res-
semble au drèpanis. || drépanitinés. s. m. pi.
Famille d'oiseaux qui a pour type le genre
drépaiiis.
DRÉl'ANOCARPE. S. f. (èt.gr.,.«jiii«--i,'/,
faux ; xoifnb;, fruit). Bot. Genre de papiliona-
cées dalbergièes, formé pour des arbres ou des
arbrisseaux indigènes de l'Amérique tropicale.
DRÉPANOCÈRE. s. m. (et. gr., Sf.'itavo-/,
faux ; >i:f«;, antenne). Entom. Genre de coléop-
tères pentaméres, luuilli; liis lamellicornes,
donl les is|,i'l-,.s s,, ni nriiiinaii us du Cap.
DRÉf.VMUMlOKI-;. ail,i. lu. (et. gr., Sfi-
=avov, faux ; sofi;, porieur;. .\ntiq. Qui est armé
de faux. Cliàr drepanophore.
— Ilelminth. Helminthe marin de la famille
dos némcrlius.
DRÉIMX'OI'IIVI.I.I''. s III. ,1 L'|-...SfiT:«-Jov,
faux; =■;-//•■/, fiinlli- ■ Itni. (., im^ il,^ lissiden-
tées,roii,l,' |„,iii iiin-ii,'sl„ lliniiiiis-i- ,|iu croit
Ijar luiill'.s ,ui pu, 1 des aibrcs, u la Itcunion.
aux Antilles, etc.
URÉI'.ANOI'TÉRY'X.S. m. (et. gr., SfiT.'A-
ïo'/, faux; ïTs'fu^aile). Entom. Genre de nèvrop-
téres uiyrinèlèonidcs, ne comprenant qu'une
espèce, l'hémérobe phalènode.
DRÉI'AN'OSTOME. s. m. (et. gr., «piita-
vov, faux; ■ni^tt, buuchcl. JI,ill. Genre de gas-
téropodes pulmonés, qui a ], ,iii ivi,,- le drè-
panosloine nauliliforinr, i„iiii ,„|ii illi- assez
commune dans l'Eump,' un, i,l il,'.
DRI''.M>|,: ■n-iii ;>/,■',',,, -1 C.ipilale
dun.v.nr, ■ n -i.^ ■ • l.il,S.-E.
de Bialn lii^ Il !■' I ! I ■ ■ ,-■ iiionu-
mcnls. ■!■ [■■il, - ■ I - !■ |ii I ini-i.i, le
Grauil-nn^ i^,.i'^ "'■ ■■"n i ■ '■<■''■ - nisd'ins.
lructi,,n. Il ..,1, I, I il. il ,11, III , niliiiues,
des l.iMi.iii , II- . ■ , -pii I -ui'iiom-
• la I I
qua
rllile
taille lin lsi:-i; ail,(llllJ bab. environ.
— DRESDE (District de). Une des quatre divi-
sions du royaume do ba.ve. Villes principales :
Doîl livrer innii cœur à l'effroi.
J'ai cru vuir ilaiis un songe liorrililc
Uii cclialnud dresse pour moi. inEHANGtll.)
— Dirigé en haut. Ces beaux fils qui oui leur
fraise si bien drcs.sëe, et qui sont si parfumés.
(Malherbe.)
— Dirigé. Une lunette d'approche dressée si.r
la mer.
— Tendu, misen état, en parlant d'un piège,
etc.
— llédigè, préparé. I.'actedeleur séparation
est tout dressé chez le notaire. (La Bruy.)
— Arrangé, mis en état. Dessert biiui dressé.
Volaille dressée pour être mise il la broche. Des
banquets sont dressés, le vin coule à grands
nots. (Delille.)
— Formé, façonné. Ces mains dressées à por-
ter la niiirt et l.i teneur. (Mass.) On se servit
depoiliil iiisi/jv-w [,ai- les pilotes elles hydro-
graphes ,|iii II , iiiiin uiierent les premiers na-
vigatouis, ,M ili, r. ,)
— Iustruil,lai;uiiiie.l.,iiiu'.rn |,arlanl , les ani-
maux.Les jumenlsarab,- - ni -1 1,1, n ilrrssées
qu'elles s'arrêtent tout ,-,11 1 linti iisiussés
de sa forteresse ne saurai, ni an, ni lis lan-
tàiiies de la superstition, ni ces eieplianls si
bien dressés repousser loin de lui les noirs sou-
cis. (B. do Sl-P.)
—Bot. Se dit des parties d'un végétal qui sont
perpendiculaires au plan ,1,, I, m hasv.
— DRESSÉ. s. m. Qualii, 1, , ,-,|iii ,si parfai-
tement dressé. Se dit d un ammil ,1,'iU on a
fait l'éducation. Ce cheval, ce cluen a le dressé.
Le dressé de cette jument ne laisse rien à dé-
sirer.
DRESSEE, s. f. Techn. N,nni que rionnent
les épingliers iiuneboll,' ,1,- lil In ,iinre il'im
peu plus de l-ikilograïuin, -. I m ■■ i liessée.
—Chaufourn. Couche lie 1, nu i s , lins 1111 four
cylindrique ou l'on brûle du charbon de bois.
DRESSEMENT. s. m. Techn. Action de re-
dresser le lil de cuivre destiné il faire les épin-
gles.
— Action de dresser, d'écrire un acte, une
liste, etc.
♦DRESSER. v.a.I" conj. (ét.ital., ririizare.
mêmi' sii,'iiii.;|,.iin,- .lu préf. (ii,- et du lat. rec-
lus, dr,,ii . I.,i, I-, iiiiir droit. Dresser la tète.
Le cheval ,li, -s, |,s ,.reilles.
— l'an.' i,i,,i ,li.jit, .lonner une situation
droite, fair.' iiuiiu.' chose n'incline pas plus
d'un côté que .le l'autre. Dresser un mat.
—I»rc.v,scr .v(i (r;«(C('t'.Se ditd'un cheval, d'un
lion dont la crinière so hérisse de colère, de
fureur, etc.
— Ériger, élever. Dresser des sUlues. Dres-
DRES
ser des aiilols. O
cliain[) d.' h it.iill'
-.■ tiii Irophôe sur lo
/;;,'--liII ilrs aiUels SUI'
l'i n iiiÉ y montrait
iMir >r.' ii's |,i. Il'- i[u i!- ,r, .u''i.i dn'ssées ou
m ta ---'■.■•- 1> ■ -'Tvir ■!-■ ni''iii..i i il ù la postè-
ni.- H--- Mn lui -ly ■^■■r Hii" ]i-ri)pe rnnèbre
011 r.'ii .■ ah'ii.liii '!'■ ini ilrr.s.s.-r un triomphe.
(I'|i'.-ii. M'> Mij.;i^ 1.11 -u' iiM--']ii" (tresse des
aiilul.s. iiM.iss.j L'am.mL d-- >.i patrie dresse
dans son cœur une statue au grand écrivain.
(M»" de Staël.)
El pounpioi ces lioiineiirs sin>ri''fties? •
Om-ilsdesmunumeniseiix-in.nics?
Quel lemjile leur a-l-on dresse ? (V. Hugo.)
— Monter, tendre, construire. Dresser un lit.
Dresser une lente. Dresser uu échafaud. Dres-
ser un hru-lier.Dresseruninur. l/nnperouroi-
cupait celle de ^aut^ie, ou on avait ihrs.sr son
lit de campai;ne. (Las-Cas.-. i Un liu (/rr.\.sa la
table à la poite do rh«*)tellfrie, pour qu"]! eût
plus frais. (Dubournial.)
— Fit?. Dresser UHatiifive. Préparer une ruse,
une tromperie.
El s-il faut tnr Iiasanl «lu'un ami vous Iral.isse,
Que pour avuir vos biens ou dresse un arlilice?
— Dresser wtpiè(je. Le tendre, le mettre en
état. Dresser un pièsi:ea loups.
— ?\s^.1)vesser des pièfies. desembUehes à quel-
qu'un. Kssayor. s'efforcer de faire tomber une
p'!>- !• tiij- [ludque inconvénient, dans
qui 1 ; , .1,1.1,-. Tout dresseiXcs pièges à la
iir,i, 1 Massillon.) C'est le premier
pi. - .|,,;l ,/r, ^ , ,1 l.-iir inr en.-e. ild.) V..lre
cœurlin-n.Hni.^VM.i-'/;,'^-'.|.-..tMl.ù. h.- Id.
Le dernier mêmr- pi i i, i lii-
que lui avaient rf/r 1 . \ | i .
— Dresser des baUcJ a. lU lu.iuu::. L'.,:: n.L-Llie
en état.
— ?\'4 et fam. Dresser une butterie, ses bat-
teries^ de bonnes batteries. i'vendvc les mesures
nécessaires ou depuissantsmoyens pour faire
réussir un projet. Dresser ses batteries contre
quelqu'un. Nous en serons bientôt délivres,
j'ai déjà dressé mesbatleiies; et que ne de-
mande t il à se battre? Veut-il une répara-
tion d'honneur? ;X. Marmier.)
— Faire, en parlant dos choses qui exigent
du soin, de rexactitude. Dresser un plan. Dres-
ser le plan d'un dictionnaire. Dresser une
carte géographique. Dresser une statistique. Il
fallait (/ir,v5/'r le plan d'une compagnie où la
vertu seule fût admise. (I^a Bruy.) Je dressai à
pt-'uprès mon plan surles Phéniciennes d'Eu-
ripide. (Uaeine.)
— Dresser un mémoire. Exlcahe les articles
d'un livre journal pour faire un compte.
— SVst dit dans le sens de Payer, régler,
en parlant d'un compte, d'un mémoire. H de-
mande il'ètre i/res.fc de quelques parties qu'il
dit lui être dues. (Malherbe.)
— Instruire, former, façonner. Dresser un
écolier. Dresser un enfant à la vertu, à la
piété. Dresser quelqu'un de bonne main. Dres
ser un valet au service. Dresser des conscrits
â la manœuvre. L'homme ne veut rien tel que
la naliiri' l'a fait, pas même l'homme; il le
faut ^//v■,^,^(■;■.■M||lNl.>Iln cheval de manège, con-
t.iui 11' ! X - i II!,. |r. pommeun arbre de son jar-
iliiÉ. .1 -.1 U .11-- ll-^(/;e.Wfl/rH/ la jeunesse al hé
nienii,' idi--.ii<i :?uperficiellement sur toutes
matien-s. (liartli.)
— Par extens. en parlant des animaux.
Dresser un cheval. Dresser un chien cou-
chant. De Luynes gagna les bonnes grâces de
Louis Xlllen rfréwa/i/ des pies-grièches à pren-
dre des moineaux.
— Fig. Dresser son î'nie«/îOH. La diriger ver;-
une bonne fin.
— Dresser l'oreiile. Devenir attentif, en par-
linl dt*s hommes et des animaux. Au moindre
hruit.te chien vigilant dresse Torei Ile. Les deux
jeunes faunes qui sont à ses côtés ont dressé
leurs oreilles pointues. (Diderot.)
— Dresser vers. Diriger vers. Elle dressa donc
sospasversie lieu oûelle avait vu cette fumée.
(La Fontainf.) Dres.sms nofre prumenarle, ma
lllle,v.-i> r.-it. l.,'Ii.- 'i-,.!i.. .. , j- M [.i,.niis rlal-
Ir
ba<s,
M .
^ drr
■■■■!.■ 1. i;' I ■. iir, chPOii-
■ur r.ii''lui-.. A. Daudet.)
■ d'aliynemcnl. Elever un
— Archil. h)
mur au cordeai
— Art culin. Préparer, arranger, mettre en
état. Dresser le potage. Dresser le fruit. Dres-
ser le dessert. Dresser une volaille. Et il le fit
entrer dan*^ la salle à manger, OU l'on dressa
un souper ;i la hâte. (De Concourt.) M Dresser
unpàte. Eu lairc les bords.
— Blaneh. Dresser du linge. Le repasser, lui
donner la forme qu'il doit garder. Dresser une
cravate. Dresser un jabot.
— Chap. Dresser un cftapeau. Lui donner la
forme convenable.
— Charp. Dresser une pièce de bois. La.cm'Aer
au cordeau, quand on veut l'équarrir.
— Clout. Dresser te fil de métal. Effacer les
courbures qu'il a prises sur les bobines.
— Cordonn. Dre.tser tt«r /»oWtf,Enpolirlali"e
avec les mains, après quelle a été râpée. °
— Diplom. et Prat. Rédiger dans la forme
ordinaire. Dresser des instructions pour un
ambas^îadeur. Dresser un protocole. Dresser
l>*s articles d'un traité. Dresser un acte, une
minute. Dresser un contrat de mariage. Dresser
une obligation. Dresser une requête, un mê-
1
DRES
moire. C'est cette mère Agnes qui a depuis
rfrcwc les conslilulionsdc Port-Royal. (Itacine.)
— Écon.dom. Dresser un buffet. L'arranger,
le garnirde sa vaisselle.
— Grav. Dresser H}ie pierre. Enlever tous les
traits que la scie alaisses sur cette pierre.
— Hort. Dresser une planclie. La préparer
pour semer ou planter.
— Imprim. Dresser une forme. Uanger les
pages qui doivent composer une forme.
— Layett. Redresser les douves devant un
feu sombre.
— Mar. Tourner, diiiger. Dresser sa roule
vers le nord. Ce sens vieillit. |[ Dresser un na-
vire, un bateau. Lui donner une situation
liroitc. Il Dresser In barre du'/ouvermit.l,:iunil
Ire parallèlement â la quiilu du b,Uim<'nt |1
Dres.^er les veri/nes. Leur donner la position
horizontale, les brasser carrées.
— Menuis. Dresser le bois. L'aplanir.
— Pav. Dresser le pavé. Frapper sur les pier-
res pour les égaliser, alin que le pavé soit bien
uni.
— Plumass. Dresser les plumes. Leur don-
ner la première façon. I| Redresser la côte des
plumes avec les doigts, pour juger de leur
longueur et de leur largeur.
— Rel. Les relieurs appellent rf/T.v.ç<T un li-
vre, le battre uniment.
— Serr. Aplanir les faces d'une pièce, soit
avec la lime, soit avec le marteau.
^Tablelt. Dres.^er les pièces. Les disposer
en longueur, largeur et épaisseur, avant de les
— Techn. L'nir, aplanir, rendre droit. Dres-
ser une pierre, les enté« fl'une pierre.Dresser
une plancli*^. Iir<";-;<'r him- y<-j\(^ il Dresser l'ai-
(fuiUe.\.a.\\\\^ ■ ■■'■'■■- .'i iv i : >: nn^Ia pûinir
etl'avoîrp'i , l :, ; |. .— i-r sons I ■
rteau
us pu
; li-s
v.-u ! I, : —r les soies tordues '>u mal
tniiii ■ /' rnitniveau. Aplanir un ter-
rain, />" ^-^ ' ,'N- allée. La tracer, l'aplanii-.
.l'ai lait drrs.\er une allée aussi longue que la
grande. (M^odeSévigné.)
— Xéner. Dresser la voie. Faire rabattre des
chiens découplés pour indiquer la voie à des
chiens frais. |i Se tirer de l'embarras oùl'on a
été mis par les ruses de l'animal que l'on
chasse.
— Verr. Dresser les pannes. Les mettre en
état de servir.
— DRESSER. V. n. Cette parole fait dresser tes
oreilles. Se dit d'une parole qui excite une vive
attention.
— Fig. Cela fait dresser les eheveu.v à la tète,
ou simplement, cela fait dresser les clieveux.
Cela fait horreur. Chaque mot sur mon front
fait dresser mes cheveux. ^Racine.) ]} On dit de
même : Les clieveux me dressent à la tête. Les
cheveux cepencîant me dres.mient à la tète.
(Boil.) Les cheveux me dressèrent l'autre jour
à la tète. (M™" de Sévignè.)
— Vén. Dresserpar les fuites. Seditd'un ani-
mal qui, après avoir fait plusieurs ruses, fuit
et perce droit devant lui.
— SE DRESSER. V. pron. Se tenir droit, de-
bout. Se dresser sur la pointe du pied. Ce che-
val se dresse sur les pieds de derrière.
I,e chanoine, «urpris de la foudre mortelle.
Se dresse et lève en vaiu une tête rebelle. (Boil.)
— Se tenir droit, .le vis>ses cheveux se dres-
ser sur sa tète. (Barth.)
— Fig. Au milieu du lac immense se dressait
uneîletoulenoire. [G. Flaubert.) Deuxgrands
murs crénelés remplis de barbacanes se r/r(?.v-
*e«/ de chaque côté de la roule. (Th. Gautier.)
— Être dressé. L'échafaud se dressait sur la
place de Ja Révolution. Toulon repris, les écha-
fauds se dressèreut. (Chaleaub.)
— Dresser à soi. On se couronne de ses pro-
pres mains, on se dresse un triomphe secret à
soi-même. (Fléch.) Chacun voudrait lui dicter
l'arrêtqu'il se rfr^jjtf lui-même dans son esprit.
(Id.)
— Se former, se fagonner à. Se dresser à
l'étude.
— Prov. Un bon oiseau se dresse lui-même.
— Techn. Ouvrier qui ouvre les peaux des-
tinées â faire des gants, jj Celui qui enfonce
les pavés avec la demoiselle. |[ Charbonnier
qui dispose les bûches du four à charbon. ||
Ouvrier qui dresse les berges d'un tenasse-
ment. || Tuyau de fer creux à l'usage des car-
deurs, et qui sert à redresser les cardes.
— Adjectiv. Gantier dresseur.
DRESSEUSE.s.f.Nom donné à une repas-
seuse de linge dans quelques provinces.
ntïrssiKlii:. s. f.Se disait de Ce qui re-
dr." . I. .. ,|M. p.-iit corriger. Oh ! la b-dle
(/""m" jN'ii iiiile d'un autre! (Sat. Meu.)
* IHtKssoiu. .s. m. (rad. dresser). É -nn.
dom. Espèce de bulTet sans portes, à plustcurs
rangs ou gradins, où l'on étage la vaisselle et
les objets dont on se sert pour la table. Ce meu-
ble ornait jadis les salons, et les dames y pla-
çaient leurs joyaux d'or ou d'argent. Les com-
tesses et grandes dames avaient des dressoirs
à trois gradins; les femmes de chevaliers, à
deux gradins; les autres, sans gradins. Aujour-
d'hui, f,' meuble ne se trouve plus que dans
lescarnpai^nes Les dressoirs (Xe.^ campagnards
sont- généralement garnis de vaisselle fleurie.
DRIL
— BiifTol pour faire é^'wutnr la vaisselli-.
— Grav. Pla(iue de fer dont le graveur se
sert pour dresser ses pierres.
— llort. Planche dont se servent les marai-
cliers pour border le terreau sur leurs cou-
clies.
— Lapid. Plaque de fer servantau palissage
des diamants.
— Miroit. Instrument dont le miroitier se
scrtquaud il met les glaces au lain, pourèlen-
dre et dresser la feuille d'êtain sur la pierre.
— Techn. Outil de fer avec lequel les lllas-
siers redressent les dents du séran.|| Sorte de
banc qui sert aux treillageurs à dresser lus
êchalas.
DIIESSO-TREMPEUK. s. m. (de ilrcuscr
et tremper). Appareil pour tremper les linu-s.
DUET, DRETTE. adj. Ancienne foruic de
DROIT. De taille haute et (Irette. {La Fontaine.)
DKEUX. tfiaromsses).Géogr. Ch.-l.d'arr.du
dop. d'Eure-et-Loir, à S3 kil. X. de Chartres,
au cMlluPnt .1.-. IT.i,-.' .-t 1. I . l;|-.i ... 1,;, ville
DROG
1281
Guise y battit les calvinistes, lali-2. Patrie de
Uotrou, de Godeau,de Philidor; 8,300 hab.
nREUX(Robert DE FRANCE,comte de). Troi-
sième fds de LouisVI, pritpartâla deuxième
croisade, en iU7, et mourut en 1188.
— DREUX (Philippe de). Évoque de Beauvais,
mort en X'îXl ;prélat belliqueux, se croisa deux
fois, combattit contre les Anglais, et se signala
à la journée de Bouvines, en 1:214.
— DREUX 'PieiTP de\ surnommé J/û«('/('rc.
Issu de la nirint f.'miill. . ot tiirc des ducs de
Bretagne df I.i mii^-ii d-- Dieux.
—DREUX liKKZE Hi'i: : i-Kvrard ,niarquis de'.
Grand niaitre des c-i. im.mii-- -,11- l.nui- \V|.
est célèbre par rin<-i't' nt pn i,'.-!.! i l:i ' n^r
séance du Jeu de paiimi', \^- in imn ITs'i 1: .-st
à lui que Mirabeau adtLb-..i li t m . u-.. ,i|.m>--
trophe : « Allez dire à voLm' i. i i .■ n .us
sommes ici par la volonté du 1. i|.: . 1 ,pi<'
nous n'en sortirons que pai l.i l. ~ 1 non-
nettes, n II émigra avec la lamilU- luy.d»--. re-
prit ses fonctions en 1815, fut nomme pair de
France, et mourut en 18211.
DUEVER.s. m.Métrol. Monnaie de billon
de Prusse, qui valait environocenl.de France.
DREVET (Pierre). Graveur, né à Sainte-
Colombe en Dauphiné, 1664-1738. fut élève de
Germain Audran.et se distinLrn.-i [l'irl.i porot.-
de son buiin. |I Son fds, nouim. ,n;--i l'n 1 n\
né à Paris, 1697-1739, ne se li 1 u 1 jm- .11 p .r-
trait, comme son père; il .■ilM'..l.t rh...i,' 1,-^
suj'-N liiM.ii.in.'^. 1..- p,.|fi,,-:, ,i,., |,.'i^..„-
n:i-v^ , ■ U'bi, ■- ,|. 1,'ur i.'iiii- .,1,1 - !■■ _[ iws
H. lii._M.|,l.V.n' I.i.^N.I liN,.'-! ,,ppr|,.'p,n- ks
connaisseurs le chef-d'œuvre de la gravure.
DRE'\'ER. s. m. Mètrol. Monnaie de billon
de Trêves, qui valait environ l cent.de France.
DUEYM\<; - ui.Mi 'im1. Monnaie du IIols-
tein,qui val,. 1 t .--de 3 centimes.
DREYSI-; .!■ ii-:s, i^ .le). Armurieral-
lemand,ne a >u-iiiiii-i ,l.i. 1787-1867 ; inventa,
en 1827, le fu^il a aigudie.
DRIFF. s. m.Alchim. Préparation alchimi-
que d'un composé variable, et a laqufdh? on
attribuait de grandt-s pi,.piiri. - ■ tir.iliv.'s et
alexitéres.On l'appeLut au-^i /-^ / x- de Bultler.
DRiFT. s. m. Geulu^, .\,ini ,l..iinc par les
géologues anglais et mufricamy aux dépôts
d'alluvions qui ont été soumis a l'action des
courants.
DRIGUE. s. f. Ornith. Espèce de fauvette.
DRILE. s. m. (du gr. V'-'^î' ver de f-ir.-
Fntom. Genre de coléoptères pent.un.-ir-.
familledeserricornes, ayant pour typ<- li-dnli-
blond doré qui se trouve aux environs de Paris.
DRITL. s.m. (pr. drill, //mouill.). Mamm.
Grand singe d'Afrique, qui se dislingue du
mandrill par sa tète entièrement noire.
— Agric. Instrument qui sert à la fois de
charrue et de semoir. Il est tiré par un ou deux
chevaux, forme des rigoles à quelque profon-
deur que ce soit, et en même temps, il répand
danschaquerigole la quanti té de semence con-
venable, laquelle se trouve enterrée sur-le-
champ par le même mécanisme.
DRILLAGE. S. m. (pr. rfrï-//a;e, //mouill.;
rad. driller). Techn. Action de polir et d'arron-
dir le trou des aiguilles.
l>RILL.4RD,DRILLE,DROUILLE. s. m.
Au'iie.Nom du chêne dansquelqucs parties de
la Fran<.-e.
* DRILLE. S. m. (pr. drille. Il rvouill.;de
l'allemand '/V///, serviteur, esclave). Signiliail
.Soldat.
— Vieu.v drille. Soldat qui a vieilli dans le
service, qui a acquis de l'expérience.
— Se dit aussi quelquefois pour Vieux liber-
tin, celui qui a vieilli dans la ruse.
— Fam. Bon drille. Bon vivant, compagnon
de joyeuse humeur.
Nous étions cinq, six bons drilles
Qui voulions nous amuser. (Chauson populaire.)
■ — Pauvredrille. Pauvre diable, pauvre mal-
heureux.
DRILLE, s. f. Techn. Espèce de porte-furet
dont on se sert pour percer les métaux et les
bois durs. On l'appelle aussi trépan.
DRILLE, ÉE.part.pass. du v. a. Driller. Ai-
guilles drillées.
DRILLER. V n. I" conj. (pr. dri-lté. Il
mouill. ).Se disaitpourCourir.aller vite.Toule
la cour drille vers la Guyenne. (Scarr.)
— Vagabonder.
— Faire l'aimable, le drille, le bon drille.
— Chiffonner, ramasser les drilles ou chif-
fon
— A signifié Briller.
DRILLER. V. a. I"-" conj. (pron. dri-llé, Il
mouill. ;de l'angl. /orfn//, percer). Techn. Sou-
mettre au drillage. Driller des aiguilles.
* DRILLES, s. f. pi. (pr. drille, Il mouill. ;
et. prob., celt. dryll. lambeau). Comm. Vieux
chiffons pour faire du papier.
DRILLElTR.s. m.fpr. (/n-//f«r,// mouill.).
Ouvri<*r chargé du drillage.
DRILLEUX, EUSK. adj. (pr. drilleu. Il
mouill. ; rad. drilles). Conveit de haillons.
DRILLIER. ÈRE. s. Celui, celle qui ra-
masse les drilles, les vieux chiffons; chiffon-
nier.
DRILOSII>IIO!V. s. m. (et. gr., *fr>.^;. ver
de terre, lombric ; lî^wv, tube). Bot. Genre d'os-
cillariées, créé pour une algue filamenteuse
qui croit sur les mousses, près de Triesle.
DRIMOSTO>IE.s.m.(èt.gr.,5piiiô;, pointu;
ïToiiK. bouche). Entom. Genre de coléoptères
penlamères, famille descarabiques.qui a pour
type un insecte originaire de Sierra-Leone.
DRLMVE. S. f. (du gr. 5p!;i:;, àcre). Bot.
Genre deliliacées, renfermant de petites plan-
tes à racine bulbeuse du Cap de Bonne-Espè-
l'ance.
DRIM YTH AGE. adj. et s. 2 g. (et. gr., *çt-
niç. épicé; çiYui, je mange). Médec. Qui con-
somme beaucoup d'épices.
DRIMYPHAGIE. s. f. (rad. drimyphaffe).
Médec. Usage habituel d'aliments fortement
épicés.
DRIMYRRRIZÉES. s. f. pi. Bot. Syn. d'A-
MOMÉES ou ZINGIBÊnACÉES.
DRl.MYS. S. m. (dn gr. 5o<ix0;, acre). Bot.
Genrede magnollacêes, renfermant des arbres
ou des arbrisseauxqui croi.ssent en Amérique.
DRniYSl»ERME.s.m.(ét. gr.,5jt[*ù;,âcre;
ir ; pua. graine). Bot. Genre de daphnacées,fondé
poiir un arbre de l'Inde.
DimiYTIQUl-:. adj. -2 g. (rad. gr.. ^oijii;,
acre). Didact. Qui a de Tàcreté, qui concerne
ràcretéou qui en provient.
DR1\. s. m. Bot. Sorte de graminée de l'A-
frique que mangent les chameaux.
DRI\ (ancien /)r;7o').Géogr.Petitfleuve d'Al-
banie (Turquie d'Kuropei, est dû à la réunion
du Drin Blanc, qui descend des Alpes Dinari-
ques,etdu DrinNoir,qui sort du lacd'Okhrida.
Le Drin a un cours d'environ 1-iO kil. et se jette
dans la mer Adriatique.
DRIXA.(Z)nMi(5' des Anciens). Géogr.Rivière
de Bosnie (Turquie d'Europe), naît dans les Al-
pes Dinariques, et se dirige du S. au N., en
séparant la Serbie de la Bosnie. Elle passe â
Svornik et Losnicza, et se jette dans la Save,
sur les confins militaires de l'Autriche. Cours
290 kil.
DRINGUE. s. f. Ornith. Un des noms vul-
gaires de la fauvette.
— Arg. Pièce de cinq francs en argent. |[
Diarrhée.
DRirADE. s. f. Bot. Syn. d'ALSOLÉE.
DUlS ou DRISS. s. m. Pharm. V. DRIFF.
* DRISSE. s. f,(ét.ital.,rfn'25a/r.dres5ei
Mar. Cordage qui sert â hisser, â élever à .'^a
place une voile, mie vergue, une ilamme, un
pavillon. Chaque diisse porte le nom de sa
voile ou de sa vergue. Drisses simples. Dris-
ses à caliornes. Drisses à îtagues. || Fausses
drisses. Cordages gréés pour doubler ou rem-
placer les premières drisses.
DRITTEL. s. m. Mètrol. Monnaie d'argent
de Prusse, qui valait 1 fr. 23 cent, de France.
Il Mesure de capacité employée dans le Ha-
novre, équivalant à 10 lit. 383.
DROEMPT. S m. Mètrol. Mesure de capa-
cité usitée en Allemagne, et qui varie, suivant
les localités, de i hectol. 163 à 6 hectol. 198.
DRIVOIVETTE. S. f. Pèch. Sorte de filet.
Syn. de drainette.
DROC. s. m. Bot. Un des noms vulgaires
de l'ivraie.
DKOCIIELEUSE. s. f. Dentellière belge
qui lait h- vrai ré.seau.
DKOCIIKA. s. f. V. DROSCHKI.
DROGAlL.s. m. Agric. Froment semé dans
un champ on l'on vient d'en récolter.
DROGHEDA.Géogr. Ville maritime d'Ir-
lande, dans le comté de Louth (Leinster), fut
prise d'assaut en 16 19 parCrorawell; 15,Ôl)0 h.
* DROGMAX. s. m. (pr. drogfi-man; du gr.
mod. ^çaYou|j.âvoç. de l'arabe tardjouman,m(^mG
signif.). Interprète à Cous tantinople et dans les
Échelles du Levant. Premier drogman. Il était
premier drogman. Les drogmans de la Porte
161
1285
DROG
DROÎ
DROI
DROI
oUomanc. ToHlcs les siantics puissances euro-
pceniiesoiil leurs .liusmaiis aConslantiiiople.
l'ici'i'e savail à peiiio le j;reu,Murc luiseivail
de drugmim. ;E. Ulikui.)
— Par exteiis. Jinvenlai de prendre mon
frii-e pour ilrogmttn, pour interprète de nwn
repentir. (II. de Balzac.)
l)UOG.M.\NAT. s. m. (pi-on. drogh-ma-m).
(Jnalilê, fonctions du drogman.
UltOGON. s. m. MoU. Nom vulgaire d'ime
coquille du genre tiiton.
* DROGUE. s. f. (del'anglosa.^. dnjge, ace;
ou du celtique dioiig, chose mauvaise). Nom
générique des substances, tant minérales que
végétales et animales, qui sont employées
dans la médecine, dans l'industrie et dans les
arts. Les drogues svMU i.nu.'ii .1,- .eips sim-
ples, tantôt deso.\yii.s n, [ nli |u. -. .les sels,
ou bien encore des pri.lu:!^ \. _ i ri\ mi ani-
maus, tels que dcsexn.uu, il-^ ^Miiiines.dos
résines, des baumes, etc. •,clles!ioiU indigènes
ou exotiques. Vendre des drogues. Acheter des
drogues. Vous allez mettre des dragues que
vous ne connaissez pas d ms des corps que vous
connaissez encore moins. (Volt.)
— Drogue atucre. Boisson amére de l'Inde.
— Kig. Faire bien valoir sa drogue, débiter
bien ses drogues. Faire valoir ce qu'on dit, ce
qu'on fait, ce qu'on vend.
— Kig. et fam. Chose fort mauvaise en son
espèce. C'est de la drogue. Ce n'est que de la
drogue. Je vous ai donné de bon argent, et
vous ne m'avez donné que de la drogue. Ces
livi-es ne sont que de la drogue. Il veut donc
ruiner sa santé '.'Le cognac de Paris, une jolie
drogue^CAi. Monselet.)
— Pop. et triv. Homme, femme de rien. C'est
uncdrogue. |] PeliledrugueCmirouse. \\Yieitle
drogiie.Se dit d'un lionune ou d'ime femme, et
implique un caractère pire que celui de drogue.
— Fig. etiron. Voilà de lionne drogue. Cclunc
vaut rien.
— Aller en drogues signiliail Aller en ma-
raude.
— Bol. Un des noms vulgaires de l'ajonc.
— Jeux. Jeu de cartes en usage parmi les
soldats et les matelots, dans lequel le perdant
se met sur le nez im morceau de bois four-
chu, qu'on appelle aussi drogue, et l'y garde
jusqu'à ce qu'il ait gagné. Le jeu de la drogue.
Faire une partie de drogue.
— Véch.llarengsdedrogue. Harengs mis pèle-
mèle dans les barils.
— Tcchn. Bout de ter.
DUOGUÉ, ÈE. part. pass. du v. Droguer.
— Qui a pris des drogues, en pariant des per-
sonnes. Un malatle drogué. Une malade dro-
guée.
— Falsifié, en parlant des choses. Vin dro-
gué. Liqueur droguée.
DltOGL'EMENT. s. m. Action de droguer.
* DROGUE». V. a. 1™ conj. (pr. dro-glic ;
v:n\. drogue). Falsifier, altérer la qualité d'une
substance. Droguer du vin, des liqueurs, etc.
— Fam. Donner beaucoup,donner trop de dro-
gues. On vous a trop drogué. On ne fait que le
droguer. Le sage Locke recommande forte-
ment de ne jamais droguer les enfants. (J.-J.
Itousseau.)
— Vroguer un mal. Le traiter par beaucoup
de drogues. Plus on rfroi/ue ce mal, et tant plus
il s'empire. (Régnier.)
— Arg. Dire.
— DROGUER. V. n. Jeu. Jouer à la drogue.
— Parallusion, Attendre, se morfondre. Di-o-
guer pendant deux heures. Droguer à une porte.
Vous droguez nuit et jour autour de sa maison.
(G.Sand.) Pourquoi l'avait-on laissé droguer sur
la route de Saint.Denis'?(É. Zola.)
— SE DROGUER- V. pron. Se médicamenter.
Se droguer trop. Ruiner sa santé à force de se
droguer. A toutes les fatigues morales il joi-
gnait l'babitude de se droguer à la manière
anglaise. (Mérimée.)
* DROGUERIE, s. f.(rad. drogue).liol gé-
nérique qui signifie Toutes sortes de drogues.
Mettre des impôts sur la droguerie.
— Profession de droguiste. Commerce des
drogues. Faire la droguerie. 11 est dans la dro-
guerie.
— Lieu où l'on vend des drogues. Tenir une
droguerie. Acheter une droguerie.
— Falsification de denrées alimentaires.
— Fig. Ensemble de choses vaines, inutiles,
de peu de valeur. Quand je vois les dames
attachées a la rhétoiique. à la judiciaire, à la
logique et semblables drogueries, si inutiles à
leurs besoins,j'entre en crainte que les hommes
qui le leur conseillent le fassent pour avoir
loi de les régentei* sous ce titre. (Montaigne.)
Les théâtres, les jeux, les farces, les spectacles,
etc.,etautres telles droyu<;;(>*,étaientaux peu-
ples anciens les appâts de la ser\-itude, le prix
de leur liberté, les outils de la tyrannie. (Delà
Boétie.)
— Arg. Demande.
— Pêch. Pèche et préparation du hareng.
* DROGL'ET. s. m. (rad. drogue). Comm.
ÉlotTe de laine dont la trame est ordinairement
de fil et de oiton. Droguet rayé. Un habit de
drogiict. Être vêtu de droguet. Droguet lisse,
croisé, uni, rayé. || Étoffe lUi soie fabriquée à
la f>etite tire. Droguet de soie. Droguet satiné.
Droguel brillante.
DIIOGUÉTIE. s. t. (pr. dro-gliéci ; de Dro-
guet. n. pr.).not. Genre d'urticées, établi pour
queliiues plantes de l'île Maurice.
DROGUETIER.s. m. Tcchu. Fabricant de
diiiguet.
DROGl'EL'R.s. m. Droguiste. Vieux mol.
— En mauvaise part, Médecin qui aime à
droguer. C'est un drogueur.
— Falsificateur de denrées.
— Arg. Filou qui quête pour des infiutuncs
imaginaires. || Drogueur de la boute. Filou, es-
croc bien vêtu et beau parleur.
— Mar. Navire qui péchait et préparait le
hareng.
— Adjecliv. Un marchand drogueur.
* DUOGUIER.s.in.(rad. drogue). Armoire,
bulTet ou cabinet renfiM-m-iiU une eulleetion
d'échantillons de droj^n. i,iiiL.e~ m-thodi-
qucnient.Vousavezuii ) - m It - m. i . il a fait
faire un droguier d.ni- - n riiun, i. || Boile
portât! V.' (-(iiiteiKiiit Hi-,,li,.^,i.-~. -ii-~ niéJica-
mcuts. .-1 .|i[-uli..|.lH-ll.-:.n--i ,-:,;)■„/,/,-/,■.
— Aull.-lnl,. Plllir -Ir- u n M , 1 J - -. .I.'S vélé-
rinaires .pu Ir.ulait .le I eiielr ,|.-~ .lr,,-ues.
* DROGUISTIC. s. m. (pr. (/)■" .//"-vi/e ; r.i>l
(/ro^«tf). Celui qui fait le coinne i --i- i-ii ^i--
des drogues, c'est-à-dire de sulwianr,-- un-
nérales, végétales. m animales qm si-iii|il"i.-iii
dans lesalimeui-. .lui- 1 1 im- 1. u..- .-i .1 iu-
les arts. Le dr. .-iiisi.-. .i.ins i .1. .-pi il'-.h
reuse du niol, n.- .l-nl [.. .;iil 1 m . — ul-u -t.- |.i .
parali..ii aii\ .li..-ii.-s. m i.il.i i (o- . -1. - . ■:. -
poses io.-,li.-.iih.-iii.-ii\;U .I..11 '-.■ .■.-ni.-iii.-i -1
vendr- 1.-- o,,.h.-i.-. ,.,,-: -.
empiet(-|--iil i.- il.iiiiaili.-iln |.|iai m i. i. ai nit- i-
que pa, ,.a-.-l,.i,Ms.i- III, ,/,.„„»./,., il ne
doit pa- .-II.- iiii -im|il. III ilvliaiil.ll l.ultqu il
soit faliiihi-r.i..-.- la liialirri- iii.-.li-ale et l'his-
~ A-lj..ti\. Manhand droguiste. Épicier
droguihtc. (Acad.)
* DROIT, OITE. adj. (et. lat., direelus;
rad. rt'clita, formé de ;-^//(?r('.eonrIiiire;on éeri-
vail an. i.-iiiii- m ,//■.,/,/. <lru>.lr Uni ne fié-
ehit.iin, iiin -hiM .! i - n - - I : -,|.-droil.
Une taill.- .11. II.- I )i. I 1 . I I. I 11.- pinili-e
ilruile.rni- iT^'le .li-.ul.- L.-Iviin .1 l.-s oreilles
droites avec un pinceau de long poil noir au
bout. (L. Ardant.)
— Loc. prov. Dniil comme lujuiulie il' ou rliirn :
droit comme mmi hnis iiinniil ir '»'' mouclie.
Tortueu.v, mal ,li.-ss,., mal .-..nlornii..
— Qui snil 1.1 mi-nii- .|i, .-. ii.in, la ligne
di-oile. Un eii. -111111 .Ir..il In.- m.- .Iioite. Uno
— 1. / . '.'. /.,;.//.• rf)-oi/e. La voie
de rii 1 il .1111 l'ai termes de dévo
/.-. ,//■-
Il Un du aua»l ; Lu Uiliu- dl vil,', dans le liiénie
sens.
—Fam.Élre ou se tenir droit comme un cierge,
comme un jonc, comme un I, comme nue s/utoe.
Se tenir extrêmement droit, ne courber le corps
d'aucun côté.
— Qui est debout, porpcndicnlaîrc à l'ho-
rizon. Un mur droit. Un arbre droit.
— Qui est debout, par opposition à Assis ou
couché, en parlant d'une personne qui est sur
ses pieds.
— Qui a le poiils, la valeur voulus. || mon-
naie droite de poids, c'est-it-tlire Qui a le poids
réglementaire.
— Fig. Juste, h.. nnèle. .••inilaMe, sincère. Un
cœur droit, l'i.. -aiii.- .ii..ii. lue i-..ii-.-H-n.-i.
droite. Un cai-.i. n-i.- .I1..1 - ,iii.-nii h-..,-
te.Jetiouvel.-..i...---l. -.1.1-- -.111-1. liis./i.K/e.v
que,l.-sli-ii. -.,1 .; .-.' : , . :i , . ,,, l.-^.-h.-
vauxii.iti.-iii 11"- .1- -. . - 11. .111
dniil.
,-!
est II
C.r.ji-
.1
droit.
lu
droil.
. Il
aviez
Solidi
>1
gran.
i.tl. .- M I 11 • -rurt/roif
i.'.i.-laVL-fiti'.fJ.-J.Uouss.)
! I iMichise d'une ànie droile
I -lieil des humbles. (Id.)
; j,r_'i^ srnnpmnnt. K^prit
leZ.IlM rh.M.' II. . , ,. I . . I .:. l.-liH 1,1
etseluii l;i <l<n,h' i.i,^..h |.| i.- i.nnf.' ;i\;nl
reyu do la nature une iM-neti-ation vive, uno
mémoire rare, im sens droit et juste. (Rayn.)
— Opposé à Gauche. Le cùté droit. Le bras
droit. L'ccil droit. L'oreille <iroite. La jambe
droite. La main droite. Le flanc droit. L'adu
droite d'une armée. La rive droite d'une ri-
vière. Le côté droit du Signât, de la Chambre
des députés.
— V\%. ttfc le bras droit de quelqu'un. Élie
son principal agent.
— A droit. Du côté droit. Nous étions gros-
siers autrefois que le coeur était à gauche: en
vérité, maliUe,leraien^ou à droi/ouâgauehe,
est tout plein de vous. (M™" de Sév.)
— Anat. Épilhèle donnée a beaucoup de
muscles. Muscles droits du f^lobc de l'ceil.
Muscles droits de la tête. Muscles droits du
bas-ventre- Muscles droits de la cuisse.
— Architect. Qui n*est pas de biais. || Porte
droite. Celle dont la direction est perpendicu-
laire à l'entrée.
— Astron. SpA«'crfrfl//^*. Celle où l'êqualeur
et Êes parallèles coupent riiurizoH'à angles
tiroils.
— Bot. Qui n'a point du courbures.
— Gèol. Se dit d'une portion de couche dont
l'incliiiiu^oii deiKi^bt; vin-t de..,a-ës.
— liriiiii 1 /■; /■ ,lrui/. .\iiL'l'' h>i'iiii'-par deux
li*:ii.-- I ■ ■ I. .1.1.-1 nu- .1 I -uHi'i.-. L'an-
gle .il...; I . j , i;;v-Mii,_i iiix^it'^i't's WCône
droit. ^<A\<U i.jiiii,: pa,i UiwuluUuii d'un trian-
gle rectangle autoLU" d'un des côtes de l'auglo
droit. Il Cylindre droit. Solide formé par la ré-
volution d'un rectangle autour d'un des côtés.
Il Ligne droite. Lr |iUi:^<niiri chemin d'un point
auuautre. Il l'n.Mnr iliml l.rlni il.,iii lu.'i deux
bases sont peiiMiiinMil.ni.s au.\ côlcs.
— Manèg. (idr droit sur srs jamhes. Se dit
il'un cheval, quand le devant du boulet tombe
d'aplomb sur la couronne, d'où il résulte que
le canon et le paturon sontieurunemC'me ligne.
— Mar. Mettre la harredroile. Placer la barre
du gouvernail parallèlement à la quille.
— En ilriHlr liiiiic. loc. adv. Directement. Je
—lliritwr en droite liyne. Héritier direct.
— Mih-.!.uiliv. Anat. Droit de l'abdomen.
(.r;iM.!. |.iiit droit antérieur de la lête. Droit
:iiilii inir, droit inlr-rnc de la cuisse. Droit la-
t I il I' Il l'h'. hiiiîL antérieur, postérieur,
gles
de ï.i
les Cl
I lirt'it. Angle droit. Les tr
-h- valent deux droits. On dit aussi
pour Une ligne droite
/,/-.v droits. Au jeu de paume. Côté
' I II' <]iM l'st opposé au revers, et ou
— M m- _ /;.,,/;, ,/(■;■ un cheval par le droit, ha
fairealliT mu un, ii-ne droite, sans se traver-
ser m se jeter de côte.
— Xumism. Au droit. A la face dune mé-
daille qui porte la figure.
— Techn. Placer une chose au droit d une
autre. Les placei- de fa<,-on qu'elle soient au
même aplomb ou sur le même alignement.
— Véner. Prendre, tenir le droit. Se dit du
ithien qui prend, qui ;>uiL bien la voie.
— imou A-\v. iHierptiM-ni. en droite ligne.
Maiclier thuit.P.tit iliMii.^HMidevant soi. Aller
droit a Paris, a Lyun, un Espagne. Tirer droit,
viser droit. Donner droit dans la poitrine, tout
droit dans les jambes. Ce chemin mène loul
droit à Paris. (Acad.) Des dames m'ont pi-o-
posè d'aller d.in^ une maison qui regarde rfroi/
dans l'arsenal M'-'<\'>-\.]hroita.u\ ondes
duSlyx elle m- il i ^ i -n m , La Font.^La boule
lïv vd plus drot t. ruai- i.hli.pi.Muent. (LaBruy.)
— Fig. Marcher droit, aller droit. 8e bien
conduire. Vous devez marcher (/ro/7, pour n'ê-
tre pas berné. (Molière.)
; )..-
Iaire..,li .,ili-...iM.,'l...it • - ^Ik:- l-'-pn..
ai-aiii-Mii.-ii.-m^.M,M Ml i.,„i,i,...i.t i.MMi^.T.',
Le maLerialibUie abuuliL diuiL a i aliiei-nie.
Ne délibérons plus; allons droit à la mort.
(Malherbe.) Un cœur qui marche droit dans
la justice et dans la vérité. (Mass.)
— Aller droit au fait. lin venir immédiate-
ment au point essentiel. Le bon abbe. qui va
droit au fait, crut que nous étions riches à ja-
mais. (M'»"' de Sêvigné.)
— Fig. Avec droiture. Agir droit. Se con-
duire droit. Ne pas aller droit.
— Sainement. J'admire combien vous avez
jugé droit. {^""^ de Sévig.)Je vous prie de me
mander si je pense droit. (Id.)
— Droit sur. Se tenir droit sur ses piedt.
Demeurer droit sur son séant.
— Manèg. Guider un cheval droit, le faire
partir en reculant droit. Le faire aller sm- une
ligne droite.
— REH.GRAHM. On dit: Ccî femmes ne mar-
client pas droites, c'est-à-dire en se tenant
dioites. Le mol droites marque ici une ma-
nière d'être, une qualité du substanlil ; d-.ne
il est adjectif et doit pi-'inhe lart-uni. i'.i\
général, les mères evli-ri' ni 1. m- liii. - a
se conduire avec sage-^^■ ; m.n- • N-^ in-ibi'Hi
heaitroiip phi^ sur la nucijbMle de bc tenir
,lniiir^. .1 .-iri.'-i' |.-iir> épaules. [Fénelou.) Les
.iiiilli- ilu iImii ros se tiennent toujours
.Irnii,'^ l'.iill II n'y a point de sculpteur qui
piti— :i I 11 1 1 l'imitalion de l'hom-
iiir, pi'i - I 1 1 _ . . I [■ . - (■■ ihle par le haut que
|,;ii |, 1.1 . il. i: ni -<■ soutenir rfroï/^
.M iMHM I.I.- ^ . 11. ': .^' .1"! petit.' queues
pieds. [B. <!.' -: !■ M. ...i.iM r... frun,:,:
marchent dr-..'
à-dire dire<Mi; . '
que une cireiMi-i.in ■<■ 'lu ■■ ■ i !■■■. ii n- m ■■nih' ;
il est donc pris adverbialement, et, par cun-
séquent,il doit être invariable. Mère écrevisse
qui reproche à sa fille de ne pas aller droit.,
et la fille qui lui reproche que sa mère va
tortu,n'a point paru une fable agréable. (Volt. )
Mère t^crevisse, un jour, à sa lille dU.Hl :
Comme tu vas, bon Dieu ! lu ne peux maiclier droil.
(La l^o^TAL^E.)
— DROITE. S. f. Le côté droit, la main droite,
la partie droite. Prendre sur la droite, à sa
droite. La droite d'une aruïèe. Les figures qui
occupent la droite du tableau. (Acad.) Le roi
poursuivit la rfï'O/Yc de l'armée ennemie avec
son aile gauche. (Volt.)
— Donner la droite à quelqu'un. Le mettre à
sadroite pour lui faire honneur, j] On ditdans
le même sens : Disputer la droite, céder, prendre
ta droite, etc.
— Fig. enslylede l'Écriture sainte. J(f*i/.;-
Christ est assis à la droite de Dieu son Père.
Dieu, son Père, l'a glorifie et lui a comnmniqué
tout son pouvoir.
— Poét.La main. Tous den,^ sont morts;Sci-
gneur,volre droite est terrible. (V. Hugo.)
— Loc. prov. Que votre (jituche ne saciie point
ce que fait votre droite. Unns les bonnes œu-
vres, il faut éviter l'ostentation.
— Géom. Se dit pour Ligne droite. Nulle
courbe, ni nulle droite réelle, ne peut passer
entre deux lignes réelles qui se touchent.
(Voltaire.)
— Mar. Droite de hauteur. \>TO\Ui normale à
la direction azimutaledefastre observé, qu'on
peut Iracersaruue carte marine.
— Polit. La droite. La partie droite de la
salle où les membres d'une assemblée tien-
nent leurs séances. Il Les membres qui siègent
sur les bancs de celte partie de la salle. La
droite se divise en e.itrnne droite et en centre
droit.
-~ A droite, loc. adv Du côté droit, à main
droite, par opposition à A gauche. Prendre à
droite. Tournera droite. Se placer à droite Par
file à droite.
— Substantiv. Art milit. Un à droite. Mou-
vement d'un homme ou d'une troupe vers la
droite,
— A droite elà gauche. De tous côtés, de Ci>tê
et d'autre. Frappera droite et à gauche. Errer
à droite et à gauche. Il entend à droite et à
gauche difl"érents propos sur son compte.
(J. J.Rousseau.) Il On dit aussi: De droite et de
gauche.
— Fig Prendre à gauche et à droite. Prendre,
recevoirde toutes mains. Qu'unpillard prenne
à droiteei àgauche, rien au monde n'est plus
naturel. (J. J. Uouss.)
— Syn. comp. droit, debout. On est droit
lorsqu'on n'est ni courbé ni penché;on est de-
haut lorsqu'on est sur les pieds. La bonne
grâce veut qn'on se tienne droit ; le respect
fait quelquefois tenir debout.
* Dlt<»IT.s.m. Mu \.i\.d/reiiuni. rectum, ce
quiêsNli.'M r.i-ili' .|...i'>.'.i .!.■ i,.i,'..t.',.'ni.
il'eM^' : ■ . ;ii. . !■ . ■■ '■ ^ '. '^ ■ ' 1 I--
Faire valoir son di.i -• n ; ,. ii. r de ses
droits. Cédersondr-; i n- i ■ i -un droit.
Poursuivre, revendiqui i - .n ii -it. il n'y a pas
de droit contre le die.u. CUarun >uutenait par
les armes un droit chèrement acheté. (Volt.)
Les efforts de la cour de Madrid pour recou-
vier ses droits devaient être impuissants. (Id.)
On perd souvent ses droits en voulant h-^
étendre. (Id.) lin droit p.uié trop loin devient
une injustice. (Id.) Aux droits de nos égaux
est-ce a nous d'atlentei-'.' (Id.) Ainsi naquit
l'hospilalité, avec ses droits, réputés saeres
chez tous les peuples. (Brill.-Sa\ . i>n ie>pe.-iiî
le droit : l'embarras est de savon- qui a dnu/.
^Turgot.) C'est le désir mutuel qui fait le droil,
la nature n'en connaît pas d'autre. (J.-J. Rouss.)
Les lois sont faites pour nous protéger tous
et pour assurer nos dmits. i,De Juss.) Les at-
tentats conlie les droits des citoyens étaient
poursuivis dune fa^on fort sévère. (E. Renan.)
La notion des droits de l'hotume, les idées d'a-
mélioration sociale gagnaient de toutes parts.
(Id.)
Un iiolile |)ar mainte liassesse
Sotivenl (léi-oge el )>erd ses droifi. ILk.noule.)
Oe ((uel droit venaient îlstln fotui (te leoi-s Étais
I*oi-ler dans mes foyers le droit et lelripas?
(Uk Beij.0».)
Le droit <iu'nn cs|»-it\aste et fermeen ses desseins
A sur l'esrril gi ossier des vulgaires liumaios. ( Voil.)
Quel iliiiit avei-voiis plus nue nous
(P«|
— Dans une acceplioa moins rigoureuse,
mais analogue, Ce qui fait qu'une personne
|icut moralement e.viger quelque chose d'une
autre personne, nu se permettre quelque rliose
envers elle. L.- droit du simtr.l.es.h-.nl, de la-
mitié.La nalnr.- m- |..i.l |. .- -. - -li .n- 1 -'.il'-r
aux pieds II-- .Il ..II- I -i.-..--i i - \ i ■ i -i'.
par des bieiiriui-,-1. - -Il li- .1.11.. ;.;..ii--:tri-
ee. Avoir de» diucts a 1 ■-»uio. publi.tnc. J^- ne
vous dis aui;unu nouvelle; ee serait aller sur
les droits de ma filie. (M»" de Sevigné.)
— De quel droit! Pour quelle raison? De
quel droit m'avez-vous insulté'.'
— Par extens. Ce qui est juste. Avoir pour
soi le droit il la raison.
— t:. ,|ni . -I 11 -iquementou légalement,
1 r iii,â ce qui existe réclle-
i ,.: i, , .i...rd battu par le fait, finit
|,,a- Il bjtUi--. .Cli.dcaub.)
— Donner droit a i/uelqu'un Lui donner rai-
son.
— Droits parfaits, rigoureux et imprescripti-
bles. Ceux dont on peut exiger l'effet même en
employant la force. La défense denoU-evi.-,,!.-
nos biens, do notre liberté, est un droil rigou-
reux.
— Droits imparfaits ou non rigoureux. Ceux
dont on ne peut exiger l'effet par la force,
parce que cette violence serait contraire aux
droits d'autrui. Le droit d'obtenir les secours
de nos semblables n'est qu'un droit imparfait.
— Droits acquis. V. ACQris, adj.
— Droits de la guerre. Lois qu'on doit obser-
ver en faisant la guerre.
— Droits des neutres. Droits reconnus aux
DROI
iiiHilres, et que les belligéranls cluivent rc5-
|...,t,T.
— Droits royaux ou régaliens. Droits dépeii-
' Il m lie! la souveraineté, et dont la plu p;n-t(térî-
v.ii.-Éit plutôt (le la constitution fèodaleque de
Il II Uuie même de la royauté.
— Droits civils. Ensemble des di'oits du
.•iloyen.
— Droit de filé. Droit (lui constitue le ci-
liiyun. Il Avoir droit de cité. Être citoyen d'une
ville. Nous avons droit de cité, pignon sur rue.
(tjérard de Nerval.)
— Aller sur les droits de queliju'mi. Lui en-
lever ce qui lui appaitient.
— Une fillr iisiiii/c et jouissante de ses droits.
l'no lille i|iii i'-ii majeure, el qui a la dispo-
— Droit à. Droit i une place, à une indem-
nité.
— Droit de, suivi d'un nom. Droit de suc-
r(^s<ioi:,de propiiêlé, cr.uiicsse. Dinil île ci-
I..V.-II, lil-il .II- M.' .1 ,!,■ 11,,, ri I,. -,,■1 ],■ ,lr,.il
ir.niiiiii. |, 1 ,r,ii -, \M-. ,1,- r.,i. ii-
.•i,'ii,'i, m ,1 1,1 1,1, !,■ ,//„,/ .1,1 ,-M,ii,' , I ,!,■ I 1,11-
IMlliK,' lliilli I ,-,//"//.- |.'^ i.hi^ ^;i,T,>v s,, M
I.- i| I- I, I .i,,,,-,ii- i;,.lard.) La ruse on
\t ■. ,' , - .In.iis ,1,. la guerre. (Des-
l',,r_ I i !• .1-1 ihl ii'avaitque le i/rOK
lir |,i j, -:f I h i I , ■,,■ u'i,,n provisoire. (Léon
(;.ill,,i, I., ,//„,/ ,|, 1 , li.i ,,1'st devenu presque
pui'Ni I 1 pi, [, 11-, ,|,- toute institution
S'i,-inl,'. ViM. ii,.i. Il .11 ii\i.' point à l'empire
par dniil -l-* hiir.i f.st^iuii, mais par le vœu du
peuple ; j'en puis faire part à qui il nie plaît.
(Napoléon.)
— Droit d'aiucsse. Droit qu'avait le fils aine
d'hériter seul.
— Abusiv. Le droit du plus fort. Le pouvoir
oppressif que procure la force. || Par anal., on
dit . Le droit de conquête.
111 iiiliiiilif l.,-,lr
.!,■ |,,ni. r. I,,' ,lr
^.-ilM„i-.|iiil 1,1,1
Cl-
,,l,l„
llt..»l.l
droit quils oui .1,
tiiius. iBurlh.)
(Jud n'ai-je encor \t àroil. ce ((i-oi( qii'ii la légère
J'ai quîtlé, de vous voir encoi- ma lu-isonniére.
(É. AuciEFl )
— Avoir droit de. Avoir sujet do. Se dit de.!
personnes et des choses, .t'ai droit de crain-
dre. Ce traitement. Madame, a droit de vous
surprendre. (nac.)La victoire aura droit de le
faire renaître. (Corneille.)
— Aroirplein droit de. Avoir liberté en-
tière de.
Avez-voiis oiiVlié celle graiiile masime,
Que la giieiTe civile est le régne liii crime.
Kl ((u'aux lieiix oïl le crime a plein droil de réjïiier.
L'innocence limide est seule à déilaigner ? (CoiiN )
— Dreiidre droit de. S'arroger le droit do.
Impuiiianle lumière.
De qui le faux lirillanl prcntl dioif de m'êlilouir.
Que tu sais peu durer et lot l'évanouir ! (Cuiinf.ii i i. )
— Être en droit de. Avoir le droit de. Puni-
élic en droit de lui dire mes sentiments. (M""
de Sévigiié.) L'Iioiinciir qu'il vous a fait de
di.-mander de vos n, quelles à votre courrier
vous met en droit de le remercier. (Id.)
— Fi?. En paifinl des choses. Vous lirez...
qur |,s .■. lip-, . s,,nt en droit d'effrayer le
lir^ul Mil-. ^ ,ii\-enez-vous que sans cesse
lap.ili ii-.i 'U-^'lni/ts imprescriptibles etsacrês
sur vos tali-iits r(M]r \<is M-rtus, sur vos senti-
ments et surti. s V,.:, .-Liions. 'Barth.)
— Avoir droit sur lit viede quelqu'un. Pouvoir
en disposer.
— Prendre droit .s/ir.S'appuyer sur.Je prends
(/roi/'sur ce qu'il nuusa lui-même avoué. (Dos-
siiet.)
— A droit de.\QC. prép. A titre de Je hais ces
Hipliments a i/ro(( de parenté. (Corneille.)
— .1 bon droit, loc. ailv. Ave,- raismi, aii r
ji|-lire.C'.-sl:i l„,n,ln,il,|i,'il.,. ,,
.1 (,.
M ,
Il ■
v(. ni, a toit et a droit. || ,.i tort ou à droit. K
droit ou sans droit. A tort ou à droit, il pré
tend que vous l'avez lésf^.
— De droit. I.ic. :i,lv En vr.rin df In |,.i. Il
est poSSeSM-ilr lii, ilii.il ,1,- r.M,. l,ii,. '\ jVi,
• -.utens. Sans ,|, lit v .ni h, n i , ..ni. - 1 iii.,,.
Cette distiii,! ii.ii.iii ,|.. ,i, .11 ,,,,.. ,-.,,111
Il Crp/f;ni//-i/M:ii\,-,i,i,l..| il.,, -, ,,|,- , i -ms
qu'il son l.,-..,ii ,!,■ i„_,. m. |,.i,,,M,|.,.„s;,.
tion s'opéiv .1,- |,l h, ,11. i; I ,,,,, ,/,. ,/,„,/.
por qui de diiHl \ ,j ,1 ,|,,ii s ,i,|i,.-- -, 1 . M-
courir;par qui a le droit de der-iiler. (l'or-
donner. Il IHiis que de droit. Plus qu'il ne con-
vient.
— Loc. prov./foH droit a iiesoin d'nidr.nui-h^iu-
litre qu'on .-lit p.mr nliU-iin un., pl.ir.. une
r.-.-nm|,™--,.,,|,„.|.,i,. |,i,. ,i,._.||,..,., ,!,..,,.,,„,,.
iv.-omm.-md.-r. || .l/,<.»./„»,v. .„,„/„„„/„„,,. ,/,.
droit ne mut pus i\ IHnl n on in-fi. Ir n,i prnl s.-s
droits. Il ,-,l iiiiiiil,' ,1,. ,1,111 ,11-1, 1- I,. |,,,vi.
m il.'
C'est ledniil du /,«. i, ,-.1 In- ,.,. , ,1 /,„« ,/,,/,/
aider (10 diiil. \\ llnni a dniil rcn.'iit. {\ l'orce
DROI
possr droit \\ Von;- ii'r^l pus droit. || On ne doit
trdiiiil nnl.r ■.m..,, u ,„„„■ ,/,, d'ioiliier.
— I '1 , I, L',n,.,,ii, l,.jisl.iii,,n nu ensemble
dn 1,-!. i,-[,,ln. ,, m, m,- lij.q. l.aliilé-
IH .-111111
.1. .1. Un
di-nil 11, ,!, i,,. • ,1,, . ,_:! Allali; .lu droit euro-
péen, c est le Clirist.(Edg. guinel.) Voltaire fait
(ladroit chrétien le droit commun de i'huma-
nilé. (Id.)
— Droit ndniini<lr<i'if rn-niM, ,1, - r,- I- i
lniun|.ai-|.- h, n,,| -,,1 ,, I-,, ,,,,-,
llnu l.nllll,|ll.., 1-1 ,1 -,,11 ,-,Ml ,,,,1- r,,,-li,„,
.lli'il.-.v. r,-.-siiil.-s,|i,,itsi-ll.-MnK-r.'-IS|,riv.-s.
— l>n:it ollniiatid. .,ii nii.-iiv llroit </.-rra«i.-!-
qur. l'.iili.- ,|ii ,lr Il vi/ii..ni-..ii .Ml'emugne,
qui ..ni.iilniil •11 |,r,,|,i,- ,i l,i ni lii.n, c'est-.v
dir.-,l,,i.l I. -^ -,-, I, in,-nl |,ris de la lé-
^isfi'i .1 1, un.- ,,,1 n-q, .1''. n,,n plus que des
|. -^-1-1,11 n- |,,uii,iili.jic,il.j .-iLuiiieÉtat.
/n ,// uinirii. Uéunion des lois qui ont
, , — lit,-, ,1 ,-, rvnes, soit parce qu'elles sont
l'iinl,,', - .11 ,l,'-ii,-linle, soit parce qu'on les a
que I ,-\p-.-ssi.„i,/,-,„^,-«//,nis,,il ,L',ii.-r,il.-ni.-nl
adoptée, il vau.lrail mieu.x peut-être la réser-
ver pour le livre ou corps des canons, et se
servir (le celle -Ii' droit canonique pour la
^'eii.-i,il,-î,i,ii', -■ ,1',- -,- -n ,//,.// „,/,-,-.,,,,', 1 ,.n
drnil ,„•,,,;.•,',;, , I.- ,,i.. 1- ,--1 ,, I ,.- , -,- ,|,.s
K.-ll-.-- I II t,,-l !-•- 1-1 L-,,,i-,,-i n.-l I,j-Ii-,--
d'Oci-iilcnlnu iiilin.-.Ledi,,il . ,, ■ .i,_'-
temps en France une aut',1 II , i ,
pouvoir temporel lui-mêin, i , , ,
pris,;i deux fins,!
M 1
- liestinéesà
,|„,sition aux
■,n générale,
f,iut ce qui
I ,- a la jouis-
i..-il.ondeces
l.-nii.-il.-.nil
ques, etc., forme la base -i
iiialieies civiles sont très n,
léi;isl.-ili,.ii des peuples pnli.
l"-'ii
i,.- I,.- l,,i- ,pi 1111
pi-.pi,- ,1,1 p,-,ip[,.
.pp.
t au pi-iii.-.p.^.lii Knnvei nem.-nl qui est établi
u qu'on veut établir. (Rogron.)
— Droit commercial. Ensemble des coutumes
t il.-'- Ii,t ,- -ni, s ,lestinées à régler les rela-
i,,ri- I I Misentre eit.\ pour lesopéra-
- ;i,,,,/ ,
, ,' u':i!. Celui qu'on observe géné-
i-aleiiieiil..-lqu',iii;ipp,|l,-.iiiisi p n- ..pp,,-iii,,ii
aux dispositions qui 1 .il,:',,^-,iil . n , , i t un- ,i-.
et que, parce motif,, m mn ,- \, ■,■[,! l'.iin.'i;, -
— Droit de copie. blulL de plnpnele qu'un
libraire aciuiert sur un ouvrage littéraire, iui-
nroil
■diitioiiiu-l. C,.ll.-.?lii
,i.-s lo
-- /.
nianilu, , ul:n .pn :. .q.pli juc a l,.n,, les p-ij.., ,t
tous les lieux.
— Droit coutumier. Partie de la législation
ipporte aux nsajes lo.-aux pass.'-s eu
,|,. |,
compns.- il'.-nviron linis .-.-iils i-niiliinii-s ilill'e.
rentes, tant générales que locales, dont la plu-
part n'ont été rédigées par écrit que vers le
xv siècle. (Rogron.)
- Droit criminel. |-.i--n,l,|.- l.-s l.,is qui dé-
niiissrntlesiiifi-.i, i - , .iin, I . |,:iix el la se-
ciliilr du pays il ,|, - 1, ,|.,i ,i,i . . n règlent la
p.nn-nil.- i-l ,-ti li- ,Mi I. - p, ,11. - I ,',|r..it ,-r-î-
S)!,-,, il, 111, -ni p,, 111 ..11], I I .-lai ili-s pei-sniini-
el I,-. pi-pii- ,--li,,-,-..
- Il!,„l ,liploi„„l,,in,- Ensemble de tous le
r-M.P"i's,| ^..i,ls-..i,,l,lii-..,ili--. Ii.s.livni
liculiers.
— Droit divin. Droit considéré comme (
iiaiil .liriTli-nii-nl .Ii- Dieu. Une chosi- es
.11,, Il ,ir. n, i,,i-pi ,-ii.- .-M-i.- p,ii r..ir.i ,
pr..,l,nl . ,1.- ,1.,- p,,ni Ini In, Il s,,-, , |„, p.
berle ne m..-ii1 p,,iiildii p.-iq.l.-. m- moiiI |,.,inl
du roi : elle II.- ^..rt p..iiil ilii ilnil pnliliquo,
mais du droit .Ir ii.iliin-, i.ii pliiP'.l .lu dnnl di
vin. (Cliate-aidi.Jll Uroitdirm. Droit de .souve.
raini-ii. que certai m 'S familles prétendent lenir
de Dii-ii. Eu roi de droit divin. La monarchie
de droit divin.
— Droit diimestiqne ou de famille. Partie du
DRor
di'i.il (ivll ipil i.'.'le tout ce qui se rapporte
an- ini.Mi 1, .■p.uix,(losenrants, en unmot
(II- Il 1 innll,-.
— Ih .,,/ r . , ,/ (..-lui qui est émané, non do
I 11' '! > . i" Il I I, n do l'autorité législative. ||
/'././s ./,- ,//„// ,-,.(/, Provinces dans lesquelles
I.- 'Il, il m, ,-i:iit observé, par opposition
latspaij.s dr ,ln,,/ ,„,ii„„,,cr.
-Droitrhmi i,i,,| . p,. ., i;,- I, ,„, ;r:,.,
partie de In l,._'i-l ,ii,ii , i p. ilnui rimii ,•■•-;
I 1- ■■ 1,1, - ,-t lo texte, parce qu elle s'.-l.ii^'ije
I ■ n, ipes généraux et du droit commun.*
I , iii.-s et les incapacités sont de droit
. h ,11 M,-rl.)
— Cela est de droit étroit. Cela doit être ob-
servé à la rigueur.
— Droit féodal. Partie de la science du droit
un i/r//»puhli.-, politique, plu lui que civil,
chelet.)
— Droit français. Ensemble des lois, des
tûmes et des iiistilutions diverses qui on
ou qu'
ents,
v.-iutlest.lnp , I I, - I,, ,i -.,,.iil| inil p.ir I,
mélange l..- ili-.i li.ui,;,u.s . ,!,j smil les dr..i
romain, canonique et germanique.
— Droit des i/ens. Les Romains entendaie
par cette expression l'ensemble des lois g.'-n
ralement observées par toni, - !< - i,,'i n
dumoinspartoutescellesipi , i,, . ,
Pour éviter tout malenteii, In , , p, p
l'appeler (/ro/7 iiilcriialioool .< i , , < i. , , i,. . -
iiinîn,pi,-s, i-l n , -1 .iiiiv,- ,|,i, |,,i ,|, ._-,,-- ;,ii
point, I.- p,-i-r,-,li ,1 1 .-st 1, ,,i l,,ii iji-
cv,-l, I r.uiili-nh du dr.iil ,/,^^ „,:,,, i. r.ils
regl.-s p:ii- P- ,l,,,il ,l.-sgens, L-t.pii pLiuilitsi:
foi-nn-i i-iili ,' I,,n- les hommes.
— /Il"// iinlii.^iriel. Ensembledes lois et ré-
gi.in. -m- .pu ..-/issent l'industrie.
Iiriu! nitrniicdiaire. Droit qui a régi la
I 1 m, ,- ,| iii-l inp-rvalledesanciennesloisaiix
,-11.-
ol. Fnsnml.l.'
dos 1
.11- ..nli, , ll..-
-l,|, r.-.-- P - ,11
1,,.- 1
-,,lii
I , .1,
— lirait judiciaire. Colle.tioii il.-s lois'i-.ui-
cernant l'organisation de la justice et les for-
mes de la procédure.
- Droil miintimc. Ensi-mblr rlp= lni«, r,'-,.|,.
— Droit miiihi.
établisseul 1.-- ,|,-
K ,1,- 1.1 ,
M-l-ll-,lK ,1,.-
i loi.-ales et a
■illei li-s inlerets
/>roi'/n(ï/«;-c/. Régie que la nature prescrit
imiiie,i-lalaquellnci-liii-ci .luilcinfoimer
mes investis en naissant, pour faire respecter
les desseins du Créateur à notre égard. Ce
droit est antérieur à tout droit positif, antérieur
à In .!..ri,-l.-- .-Ilr- m.'-ni.-; il .-si invririnWo. inrl,'--
p.. 11,1.1111 ,1.-, I. M,p- ,1 .1,-- II, -UN ; Il -.-,1 ,|,-
bn.s..., l,,l|-, I, - ,|l,,,l-. , 1 11- - JIMlrl M, ,111
tin ,1 II . 1 [,. ,1 I ', . 11,11-, il r.-pose sur
de- Pi , -, ,1- M, I ■ , |,,i -,-. ,-,.inme for-
111. ',. ,- : , , : , ■ >ii.l n,,i,il.re les ré-
gin- I- -l-n- -., •■-■I. Inil.-. (I.l.)
— Droit nouveau. Luis actuellement en vi-
— Droit politique. Ensemble des règles enns-
Uliilives ,| 1111 |,;ial. S.-.li\i-,.- .'il ,lrn\ iriiii 1. -
.s.-.-li,.iis;|.- ,ln,ilpiil'licni/,ni. .,„ ,,iii.^'lili,lh,ii-
nclrt \.',lniil piihli,',il,'ni,-'>n iiiln mil iniml.
— Ilrnil pn.ilif. S.-i. 1 !.. 1,1 l,.._islatiun; il
ii>,-i,--pi p' . ,pii 'i,.i\,-ni 1 , _-l,-i- les rap-
|,',' 1- I-- 1, .,11111,, - , nli, ,-,i\ I I que la so-
,-1, 1, -.. III iinli.-nn.-. .-1 il .lip-.Hiiiii' des pei-
II. -s |i..ur I infraction de i-es principes.
— Droit pr/;.(f.. Celui qui règle les rapports
entre les individus d'un même état social, d'un
même pays.
— Droitpuhlic. Celui qui est relatif aux rap-
ports entre les citoyens et les autoiitns d'un
même pays, entre les gouvernés et les gouxer-
nants, et qui peut aussi s'appeler droit consti-
DROI
1583
tutionnel. || Droit pulilic a signilié aussi Droit
des gens.
— Droit reliijieu.r. Partie de la législation
qui régie la célébration extérieure du culte,
et les rapports publics des hommes avec la Di-
vinité.
— Droit romain. Régies prescrites aux an-
.1. lis II. .mains par les lois proprement dites,
I. pi- li-.-ites, lessénatus-consultes, lescons-
iiini s des princes, les édits des magis-
ii.ii , .-t.-. Le corps du f/mn-omain est le pre-
iiiiir monument de la science, il en est aussi
le plus célèbre, et toutes les institutions qui
imtsiiivi en ont gardé l'incfTaçable empreinte.
(Vivien.)
— Droit social. Droit positif et convention-
nel de l'iiomiiie en société, par opposition au
.hoil n.iliii-.-l, .|ni .st inipii-siTiplible etantè-
1-1 1.1' ' 'I* UNI - Id;. I-e (/roi/ social est niiil-
ipl' I ' n, I suivant les lemp.s,les lieux,
I, -..1- .,,-1,11,,,- fpi.)
— Dnil ,/, , - II,- V VISITE.
— Admiii /',/', 1,1 I m-s le sensd'Imposi-
tiim, rcde-. .11 I, :, |,i-age. Il m'a fallu
pav.-rl.s.li , ,, Iii.iit d'octroi. Double
II"! ip, , , I, m.iiveaux droits sur le bois
-I ' I, I ■ Il imbreasupprimélesdroits
I I II 1 I in.ler lesdroits.Droitd'enre-
;3-|-|| ' I,,. iii 11,' .^--.i.'ur des droits.
— Salaire alloué par un règlement, par la
taxe, etc. Droit de greffe. Droit d'expédition,
de rédaction. Il a payé le droit de dépôt. On
lui a allou.'- un liii i si vacation. Droit de
signature,'!, , i,ii ,:i, .le présence.
— Droite 1. ' rinpire. Administra-
tion qui |„i., , : iiip.iK i-l.nblis ^111- les
I IL- i'iup-r le liriiil a m i
- Fi'oil. Droit itarmoirir^ I
l'iLin.-ur haut justicier el I
r.IlH'ihlr
-■■M'l""l'i
ilecuuiiliis.
quel l'Élai,
nés .nia iii'.
IIIHII ./,'.///.-. III'. Il
pliisi.-iir-li.-iix,,P
flniil de piclcroli,
Wlliuildr rcicniir IP n ,,i n : , - i .,,,:. 1, ||
llrolldlis.l.jnciu- V M 11. M 1 11 Jli'Hl ■..njurli.
riaicv . Preiugatives diverses altaeliées aux
seigneuries.
— nîsf. Dcclaratino des droits de l'homme.
ri,',-l,i iiioiifiiP. I'.,:. I 1 I ,1. - r.,i-mespure-
Mi. ,il I ,,1 ii'.i I; .1 1 1. ,■!,-.. et pro.
,-i I- ,| '-. Il l>'' -■■,- i.,i'iiieileilé-
,-,, 1 i,-.i-i ,1,1. ,-,,11111,, I- , ,- p,. ,..,. I,- ,|,- I , le-
b.-i-. ,
tr.-iiii.
I..- pi
1, - , 1- .11 ll-.-JS, 1 ISill
p 11 l"|,i,l 1, - |.,i,l- -1 11-ls
p - , ,,11111,1 --. :,--, l,il,l,-s à
— Jurispr. s, t, 1,-1, lis. Étudier le droit.
Savoir,enseigii.-r le ,lr(,it.liocteHr,proressenr.
1?8^
DROI
DROI
DROL
éliuïianlen nix)it. Lafacullè, rêcolc de droit.
Cuurs de dmil. Ce sont des termes de droit.
— Étudier endroil. Fréquenter les écoles où
l'on eiiseii.'-ne ledroit.
— Étuditr le droit Étudieren son particulier
les imitièros de jurisprudence.
— Pris pour Justice. N'est usité que dans
colle locution :Ftf(rff(/roi7.Faire droit à chacun.
Faire droit à une demande. Il a fait droit a
ma plainte. Il s'est fuit droit lui-même.
— Allant fuire rfn»/7. Avant do jujjer dêfinîtive-
menl. Avant faire ilrolt, le tnlmnat a ordonné
que votre dossier serait apporté à Taudience.
— S'en rapporter à droit. S en rapporter à ce
que décidera le tribunal.
— Droit al'usîf. Droit contraire à la raison
et à l'équité. I| Droits d'avis. V. avis. || Droit
exorbitant. Droit contraire au droit commun. H
Droit immobilier. Droit qui a un immeuble
pourobjet. Les droits iniiinl'ill.i-'^ ni r. -ois ou
pei"sonnels. Il Droit m»! : i-i ■ i n a pour
objet un effet mobilier. /' /.Droit
qui suit la persouno •■( i i. ; n. : ii av;ints
cause de lapor~.'iin.\.i i ■* :.■[■■:!- ci.'-^dr. . ils
réels, quisuiv^i:! ;-:.■■■ .h ■ i |..i—- an\
héritiers, maîMi ■ -.^ ■■■ i> ■■;. i -. l..',ir^,i\rii
de paternité faiL i uhjL t ■! iih .ii.'ii |HT.>.iiiiif|.
\\DroU réet. Droit qm , .111,,, 1,1 pi ,.piiol.:
elle raèmcsuitsonobji I ■ 11 ; 1 i ;- miiii qu'il
passe. Il Droits sHcees.uj.sAu « .1 1 - .| ni i,.nt partie
d"une suoeession |] Droil lU- MU/r. V. suite.
— Contrat de droit strict. Contrat pour le-
quel on s'en tient aux ternies de l'acte. sans ad-
mettre aucune interprétation étrangère.
— Lègis. Demt-droit. Amende fixée à la
moitié du droit, et de laquelle sont passibles
ceux qui n'ont point, dans le délai voulu, dé-
claré les biens à eux transmis.
— I.ê^isl. anc. Droit d'amortissement. Droit
que l'on payait au roi, atin de pouvoir amortir
unimmeuble. || Droit d'ancienne tèA'ivoMûii \n-c-
séance attaché au rang de réception. [| Droit
d'ancrage. V. ancrage. || Droit d'annexé. V. an-
nexe (Droit d'). Il Droit annuel. V. annuel. ||
Droit d'arrêt. Droit qu'avaient Ks bmii Lr^nis dr
certaines villes de faire arrêter l'-m ■!< bit-tn.
sans aucune formalité» même avmi i ,i\ mi ^li^
tenu conlre lui un jngoiuoiit. Kt^.,!..- I,- .L-h,-
teurlKil..'.,:'!:. .,,,■■■.: r -m. 1,1 ■ . -■ ./■ ^ \]lhn//
d'ass,^,: .. \> • !■. .
vérili:t t
d'auhai'
BARRAGE.
tlor â un
iiriiii
UDmii
t I- siioeé-
'\ ■■ I îrsLé, et
: I (If droit
■ t Ih, lits de
'./ '/'■ lioHe.
m , I ilirc'tien
I -i . cHe ri-
iiu duquel le
sansenfanls n- - 1 ; - :
appartenait 01 it;(
bienséance. V. un nm w
Droit qui se lt\ ,1 : : 1
du commerce • 1 i . t ii
\\évç:.^ Droit de i'i i''. bn.
seigneur ou les riveiains recueil laiton t les
épaves échouées sur la côte. |1 Droit de curna-
lage. V. carnamce. H Droit de vhevrolage. V.
CHEVROTAGE. Il DroiV de Communication. Celui
qui était dû au procureur, pour avoir pris
connaissance des pièces produites par la par-
lie adverse, || Droit de congé. Droit que purco-
vaient les commis des aides en ,iir.,i,t,iiii la
permission de transporter du \ ni <\ im \\-'i\ .1
un autre. Il Droit que les capiLun ■• n m uii .
des bâtiments marchands payaiunL a 1 ami-
rauté pour obtenir la permission de mettre a la
mer. 1| Droti de congrier. V. congriek. j] Droit
de conseil. V. conseil. || Droit de consulat.
Droit que les marchands des divor'^o^ nalinns
payaient aux consuls qu'elles .ni!, i.ri.n. ut
dans les ports de la Méditerraih ■ . In.'ii lir
consultation. Droit qui était alii iiu- m pt..-,,-
rcur pouravoir donné >mi, t\ i- .1 m :■ : n l- m
pour avoir examiné si : 1 - .|
tenable. Il DrozY de ron, 1 1 i 1 iii lu
par les bouchers. Il cnii-itit il II- ii r. mi-i
totale ou partielle du co^ur, du luio, des puii-
mens, etc., des bestiaux qu'ils tuaient. || Droit
de côte. Droit en vertu duquel les épa%x's
revenaient au roi et non aux riverains.}] Droit
de rort/HHic. Droit que l'on payait aux petits rois
des côtes d'Afrique pour obtenir la permission
de faire la traite. |1 Droits hounrifvpies. Hon-
neurs accordés aux imIi-mi-. f-'n^aienrs oir
bienfaiteurs des église-. 1 i, ; pi m -,» i^rneur
haut justicier du lieu, h I p^ I 1 p --i a née à
rc?lisc,aux pro4;essi'iii-. . . 11,1 1. rs di- la
fabrique, etc. Il flro// '/' ; ,' ,.,,/;,//
Droit attribué aux pr-- '; pu ,11 pi -
sence aux audiences > u 1 , u 1 1 m ,
\\ Droil de marc duryeiiL < - pu ■ 1 r.\ 1m au 1 .1
par les notaires, en pays do dr.jii ..irit, pour
son avènement â la comonno. |1 Droit de mnr-
caige. Droit dû au roi sur les paniers de pois-
sons qui se vendaient à la halle. || Droit de mi-
nage. Droit qui se payait, dans certains mar-
chés, pour la vente des grains. || Droits, noms,
raisons et actions. Tous les droits et toutes les
prétentions dune personne. Dans celte lo<:u-
tion, droit signifie Ce qui appartient â quel-
qu'un en vertu d'un titre légitime; no;/i, titre,
qudlité,en vertu desquolson .i?ii : rfl/.uyrt.ioule
prétention légitime; ui fmi,. ! n, ni 1 .pu; l'on
intente, droit que l'on > I I -niande
en justice. Jl Wroï/ (/(> ; ' V. ac-
QVtT.\\Drotld'olfrir.\'.>>i \ Hw: Inn,/ de paix.
Droit que l'on payait, en ceirains lieux, pour
maintenir la paix. Ce droit consistait en une
mesure de vin que livrait tous les ans chaque
chef de famille, || Droil de plaidoirie. Ce qui
était dii aux procureurs lorsqu'ils avaient
plaidé eux-mêmes la cause de leurs clients. ||
Droit de prendre des héritages pour la prî.sée.
Droilaccordé aux créanciers privilégiés ou hy-
pothécaires do prendre on payemont, à dire
d'expert, ll.erit a-ode !.-ui- dél-iloiii-. .1 r.xeju-
sion de iMiiv antres .■l'.vun-iers imii pii vi|i-_- h'S
ouposle,u.M,en,en(,n.nals.ll/);7;// <l, ruppurt .
V.ehù que |.-s eapilaniesol mail res des lia\ ne-.
payaient aux olîiciors de 1 ainir antr, (.mir nl)-
teuir des expéditions de rapport i|uds étaient
tenus de faire lorsqu'ds aiiivii- ut v\e leurs
voyages. \\ Droit de rei/iilr Ihmi >pia\aille roi
de pourvu,,- aux b.^imli..^. - I -I- i ■nr. peu-
dant la \^.\\\u'.- .In m.;.' .n- n ■:, !■■- hien^
qui deprn.laM'Ul :\r.-r^ !■.■■ ■ ■ /' ■// r/<wr-
ipn rlad .iîln
d.' \-'U- -'. .-.I.
llOll> '■ rr
Droil </.
chaqu- I I I
montai I I ~
puis 1' 1:
routii/r I' I
droii>, ^::
porte pa. rh I
larouoeoium
en conséquent
vertu duquel,
telet de Pari
scellés, la ]U[
nmian
paya
irer iHi a la s >i 1 1.> ].- p..i u dr ce royaume. [|
îinnr iinraiisnits-::''! \ 1 1; \ \sMlSSION.|l/)ro/7«
inilrs. Uc\.-niis .11 ,nL'. Ml 0,1 on produits. |l
Droit de vuluitc. Droit en \rrln dii.|uel le niari
jouissait de tous les iMen- lie -a Imiu]'' de- '■-
dée, lorsqu'il en avait en un ■ riiani ne \ lalih--
[| Droit de visite ow de n^ilalitut. CelniLimetad
dû aux mailres des six corps des marchands
de Paris, ainsi qu'aux jurés des communautés
des arts et métiers, lorsqu'ils faisaient leurs
visites.
— Législ. rom.Droil /- " ■ "" In. il fondé
par les préteurs, le^ ii ,. 1 1 . -, niagis-
Irats. Le droit prôlorien 1 1 m jI ; , p h mc prin-
eipaledu dfnit hnnoran-'. I, hinii ..nni. l.éi^is-
lalH.n al;upi.'llr.|r-|,al.nanl-de ril., Iir r|a mnl
et <
Sions (pTlK ,i\ .i:. ■, !:■■ I r rci lanis r.l'-.
partienlM'i - , ' ■ ; ',■■■■■■. numiL.W - r^t dd
desPauducte->, d.j.- Jii-!:;i:i' -.du i....|. d.'.in-n-
nien, revise en 534, de li''i,'i' c.iii-- di- rr( rTii|,r-
reur concernant des itdrirK hn in\, .1 de-
constitutions ou Novelles .pi d puMia depin-,
535. On y a depuis ajoute lo livre de?, lieir, de-.
Lombards, étranger à lajurisprudence du droit
romain.
— Métrol. Droit de poids. Se rtit d'une pièce
de monnaie qui a le poids prescrit par les or-
donnances.
— Prat. Chacun en droit soi. Chacun pour ce
qui leconcerne et selon les droits qu'il a.
— Techn. Droit d'hnwmr. oii an Ht e d'ardoise
brute qu'on donne à l'appi enii, d m-^ I- s ardoi-
sières d'Angers, q_nand d ail' Mil --rsipiiii/c ans,
— Th'-at. ï)n>itsd-(iii!rr, p |. | , ,,.,■,11,.
d'une ivpr.'-cnl it ] 1: M . ■ ■ - ;■■!,■ ■!
Partie de la reeulLe pervu^ par iA.^..a.aau'j'.. pu-
blique.
— Véner. On appelle rfroiY les différentes
parties de l'animal tué qui reviennent au mai-
hc dr la e)ia^sr, aux valcts et aux chiens. ||
1/ -I < /An/ I,.- p M lies intérieures de Tani-
iiii I. jniai iiiu tii a la fourche, pour le der-
*UltOITEME\T.n l\
droiluro. Aïii-droiteni.ii
danr, une riffiiire. Sp c-i
-El„r.l"V.-p.Mir,Ii|.|, ,
Pens.-i- .\ t 1 .iiij
lopiil
M ii.l
-II. .il.
lil"niont,avec
! 'Il iilernent
lil.-.illiriil.'nl
I!l •!<' ImIII
On ni> sriil \::\^l<u-nilriii(
Suvi.^'ne.)
.I..|,,
meut ..
V-.l.'Ull.lMlu
ic<;sHJI"'nli-
DISOITECRE.S. f. M
n. Syn
de DRESSANT.
* l>l<IIITIi:il Kiti:
lii./l|.'iiL.'n|i|.-l,,iii;ini.lM
ih,-r. 1 II h inr .|i-,,i(i.T.
•nj-ui
h-, II. s
1 M' siTl habi-
"|.|.i.sna.(;aK-
— Substaiitiv. Un droitier. Une droitière.
— Fam. Un député de la droite.
* DROITURE, s. f. (rad. droit). Rectitude
du cœur, pureté d'intention, franchise de la
vertu. Agir avec droiture. Être renommé pour
sa droiture. Avoir une grande réputation de
droituro. Idio .-nnduitp pleine de droiture et
d'honneur l'iMil r.'la liiMi ,iil.' avi- une justes-
se,une ilmiiinr ■ \fi if-.ipi^ \,-. plus ua'ands
Critiqn.'-n ,1.1,,, M, Il pi- . Il l.-nr.l ,, ■ I iir .[M^ctle
Sévi^T.i' La ihnihuf • I I liMih.nr .an-Tittous
les senIniM'iiK ipn I.--, , nip.u im'uI. (J.-J.
Bouss, i;il- -.- l'ti-ii,! d .iiK ,,-.■ d on jièreel
d'une irtfi.' l'.n-- .|.'n\ -, > 1 hh n v ri h^ ilis, pleins
do di:
Id
tro
traita !■ :,'■■■ .pi.'llr 1 -pi hi" lesprinci-
pesdi- ■ ■■' I .it.-- ,iM nl'ln'fiit dans la
nation l'.,ii tii I, 1 .niul'irr <--t un I rein que l'on
doit rêver or. (Bnissy.J La droiture en affaire est
un mauvais moyen. (Picard.)
— A signifié Direction qui ne s'écarte ni à
gaucho ni à droite.
— Anc. coût. Sorte de redevance féodale.
— Grav. Taille raide, longue et mal contour-
née.
— Ilist. Ligue de dix droitures ou juridic-
tions. Ligue otîensive et défensive qui se forma,
en 1 130, entre dix districts du nord et de l'est
de la Hhétie.
— En droiture, loc. adv. Directement, parla
voie la f>lus pp'mplo Fnvnyor une lettre en
dit. il me. V:uv (ri.if,!,-. Iivi'.'srn dtnilni-e. Cet
avisnrn ...1^ l'M p 1 - x rn,H-iM/yv//»/v .\ead.)Je
\<Mis eiin^nllr l.nl.an.nit (Talier rti dinilurc a
Naples. .Meniiiee.j
— Fig. Tout est bon et va en droiture. (Bos-
suet.)
— Svn. oomp. nnoiTURE, rectitude. La rrr-
tilude e--i un.- i[n liite intellectuelle, une qua-
lité de le-pi il ; l,t f/,7>////reest une qualité mo
raie, un.' qn.ditr ,iii rteur.
DUOITI'UIKH, KItE.adj. Qui aime ladroi-
ture. Vieux.
— DROiTURiER. S. m. Auc. iég. Soigneur qui
avuil des vassaux relevantde lui,etpayantles
droits pour leurs fiefs. .
DROIZY ou DROISSY {Truccia). Géogr.
Connu, du cant. d'Onleliy, arr.de Soissons(Ai5-
ne). Fiê'li'-''iii'l'' V l-nîii u-^ Ausirasiensen593.
*l>Itol \iini I ,| ' , rad.rfrd/c). Plai-
sant,! I . ^:,,, I i.-.i . n v.i n faire rire. Contes
drolaliqoc^. lJi.^._uUi^ diulaliques.
— Litt. Songes drolatiquesde Pantagruel. 7\-
tre d'un recueil de cent vingt figures grotes-
ques que l'fm a attribué à Rabelais, mais sans
aucune preuve authentique.
— DROLATIQUE. s. m. Ce qui est drolatique.
DROLATIQCEMEXT. adv. D'une façon
drolatique, malicieuse, amusante.
* DRÔLE, adj. !2 g. (du dan. troll, démon
familier,esprit follet, ou du celt. drolly hom-
me lourd elgaurIio).(iaillard,plaisant,original.
Unhommedinh 1 1 it n , m.- est bien drôle.
Avoirunetouih ; 1 démarche drôle.
Faire un conti 1; I ih m. 1 [u- chose drôle. Ce
Beaumarchais ne 1.. tit ehe un empoisonneur,
il est trop drôle. (VolU)
— Loc. prov. // est drôle comme un coffre. Il
est très drôle, très plaisant, très amusant.
— Fum. etpop. /*a.vrfrd^e. Ennuyeux. Tu sais
aussi bien que moi que tu n'es pas drôle. (G.
Droz.) Il Se dit aussi d'une chose fâcheuse,
malheureuse. Une voiture l'a écrasé ; ce n'est
pas drôle.
— S'emploie substantiv. suivi de la préposi-
tion de et d'un substantif. C'est un drôle de
inrps Vmus avez une drôle d'idée. Voilà une
ili h d. Pnune. La destinée est une rfrrf/cde
I h -'■ \'>liau-c.) C'était là une drôle de (\ol
411 'II. lui apportait, elle nepouvaitvraiment
pas leneumbrer de deux mioches. (É. Zola.)
— DRÔLE, s. m. Le drôle de l'aventure. Ce
qu'il y a île plaisant dans l'aventure.
— DRÔLE, s. m. ir">mmo nu animal fin, rusé,
dontil faut [itus in niMin-^ --e défier. C'est un
drôle bien nisc. \> cl i;t |,- drôle eut lapé le
tout en un nmm. ni l.a I nnt.)
Ileni-eiiK si, r|iif.l.|m>iiii-., pniir combler la df^tresse,
1a' <lrol(\ ^Hilimifni.'iii ipi^iiaiit la maladresse,
ï^iir Ion iiiiniiif li.il'it. |iasse-porl cliei les sots,
liim jiist;ia5 et Itiukml ii'éiiaiiclie pas les flots.
(GOLKET.'»
— Signifie particulièrement Homme dontla
morale inspire peu d'estime, etqui, sansélre
tout à fait un fripon, n'est rioii moins qu'un ga-
lanl lininine. Vnii-. .irs un dr.ile, Vnus n'èles
qu'undi k..d, .,--,.,.■ III. „d.. h. .-dnii.dà.Cest
un L;rani ili -h' a ipii }<■ i-.Mip^a.n I' s nn-illes.
Le (/;'"/'■ a s .1 hiaini nr -pi'nn polisson, et
plus df pi.ilMi'' ipTiMi --. !-!■ Al n Uien n'est
précieu\ r.unni.' .I.^ i, ,,^..n p..iii . n n, 'inis que
de venlai.Irs tii..in,.i^ dro/r.s. \l ll.-uio.}
— Faire de .wn drôle. Mener une vie galante
et dissipée. J'ai fait de mon drôle comme un
autre. (Mol.)
— So dit familièrement, pour exprimer un
nT('>ni''Fdirih ni n i^sager. C'est un drôle dont
— SiL-^niiir ipnj.pirfois, dans une acception
qui n - M l'Hini ,;[, m- mi., l'uuriginal, un plai-
sani- l,> d in[in I il 1 I 1 pu tant du cardinal
deltnh.nij . I nii |M ni' . Il . -leconimandable,
un pivi 11 II I I. -p. riahlr.rt un di'ôlc bleu dé-
coupl-'. Mnal" ni .ippelait lavocat Chapelier
la lleor ih-. dn.Irs.
— /;«;'</// i/zv/i','. (il enfant éveillé. malicieux.
Eh ! vuda le. plus prebsanl petit drôle qui soit
au monde. (Brucys.) Les petits drôles l'insul-
taient ctlui lançaient des pierres quand il tra-
versait le village. (J. Sandeau.)
DROLÉE. s. f. Pot-de-vin, dans l'Indre.
* DRÔLEMEIVT.adv. D'une manière drôle,
plaisante, malicieuse, originale, amusante. Se
tirer drôlement d'affaire. Parler drôlement.
Renvoyer drôlement une cpigramme. Saisir
drôlement la balle au bond.
— Iron. Nullement, tout au contraire. Je me
suis (/r()/(?w^«/ amusé dans celte partiedecam-
pagne.
* DRÔLERIE, s. f. Chose drôle, plaisante^
trait de boulTonnerie. Il nous a fait mille drô-
leries. J'ai écrit une petite (//'«/me qui pourra
vous amuser, si vous daignez rotnr.(Mérimée.)
— Bagatelle. C'est un rien, une drôlerie.
* DRÔLESSE. s. f. (rad. rfr()/tf). Femme mé-
prisable et de mauvaise vie. Ne fréquentez pas
cette femmo, ce n'est qu'une drôlesse. Ils ne
font nulle difficulté d'appeler « drôlesses » les
DROM
demoiselles présidentes de l'orgie. (L.Veuillot.)
DRÙLEïTE. adj. f. Diminutif de l'adjectif
Drôle. Celle enfant est bien drôlette.
— Substantiv. C'est une drôlette.
DRÔLICHOX.OiWE. adj. et s. Très fam.
Assez drôle. Il a un airdrôlichon. C'estun drù-
lichon,
DROLLE. S. m. Superst. Démon familier
obéissant à qui l'évoque.
* DROMADAIRE. S. m. (du gr. V-I*«;*
coureur). Mamm. Nom d'une espèce du genre
chameau, dont ilse di^i in. n [>ii - ri museau
moinsrenflé,le sommei i- 1 : n. n- élevé,
son cou plus court et sa t. " n 1 . arrondie.
Son poil est doux, laiu' ; \, 1 nu _ i 1^ presque
blanc ou roussàtre.Ledrornatiairoe^t très com-
mun dans l'Arabie, l'Egypte, la Barbarie, le Sé-
négal, la Perse. Il est plus vigoureux que le
chameau et supporte plus facilement les pri-
vations.Il peut faire dix lieues par jour et por-
ter jusqu'à six cents kilogrammes. Dans les
caravanes, les dromadaires perlent les voya-
geurs.
— Hist. anc. Moïse avait mis cet animal au
rang des animaux impurs.
— Pop. Terme d'injure. Allez donc, grand
dromadaire!
— Art milit. Dromadaires de guerre. Les An-
ciens se servirent, dans leurs guerres, de dro-
madaires. Les soldats montés sur ces animaux
formaientune milice parliculiére. Lors de l'ex-
pédition en Egypte, Bonaparte la renouvela,
et cette cavalerie fit b-aumup de mal auxBè-
douinsetaux Ai d.-. (SiP. le cavalier, cha-
quedromadaii 1! ■ ivres et des mu-
nitions. Accmh; le sa monture, le
soldat la guidaii ,1 l ai N' i un anneau de fer
passé dans les narines de l'animal.
— Entom. Nom d'une espèce de papillon. ||
Insecte hymènoptère.
— Ichtyol. Nom d'un poisson des mers d'Am-
boine.
DROMADAIRERIE. S. f. Service par dro-
madaires.
DROM AIE. S. m. Ornith. Nom scientifique
du genre émou.
DROM ALECTORES. s. m. pi. (ét.gr., S^i-
lioî, course ; àXÉxrup, coq).Ornilh. Famille d'oi-
seaux qui comprend les gallinacés coureurs.
*DROME. s. f. fêt. inconnue). Mar. Assem-
blage de plus!' : r- m ii--,v ' ly iios,buule-dehors,
etc.,embarqui ,■ "i/*'. et liésensem-
hle,que l'on 11' t 1 ': 1 n n 1- s conserver dans
l'eaudelamer, ^^ !>■ >■. ,■■■,!,■ rmliarcations.Kéu-
nion des chaloupes et canuts des bâtiments non
armés.
— Pêch. Cordage qui sert à tenir la bouée
arrêtée sur les filets des pécheurs On le nom-
me plus communément orin.
— Techn. Dans les grosses forges, Pièce de
charpente, la plus forte de celles qui soutien-
nent le marteau.
DROME. s. m. (du gr. 5çÔ[jio;, qui court).
Ornith. Genre déchassiers cultrirostrcs dont
l'unique espèce est ledromeardéolc,qui vitde
pèche sur le littoral de la mer Rouge, de Ma-
dagascar et du Bengale.
— Entom. Espèce de papillon.
DRÔME. (ancienne /Ïrtt7t(ï). Géogr. Rivière
de France, naît dans les Alpes du Dauphiné,
près du village do Valdr."'me, traverse le lacde
Luo-r-i,-lMMi-, |i I-.-I- ,1 hh, l'a-esi, Livron, et,
au d. — 1 ' wilo.se jette dans
leiîhn. - : ,i~^ ! I lnkil.,flottablesur
m Uil. La l'rniir rh.iii_jr ^^avent de lit.
— DRÔME. Département du S.-E. de la Fran-
ce, dans le bassin du Rhône, formé du Dau-
phiné et d'une partie de la Provence. Il ren-
ferme les anciens pays de Valentinois, Dlois,
Baronnies, Tricastin et Viennois (en partie).
Borne au N.-E. par l'Isère, à VK. par les
Hautes-Alpes, au S. -F., parles Basses-Alpes,
auS.p.U- leWni. Iii~.'. i I (I pu l-'l;li iM-.ipi: lo
sépari' i|r 1 \i I, , n , V .1 . ■ - 'M I ■ il'
65^,1:mIi.-i. ■ > p p'.i.i ■' ■ .di.n.iMi ,1,.
Lerhel-li.ni ,■-! \.,l.n ■ > , il niii-iM . ■|M..n-
disseniM-iv \ il n' r. Die, -Moutéliniar, ^yens,
29 cani-u-ei r.'.u > ,Miiniunes. Ce départoment
dépend le larau d appel et de racadémiode
GrenohUi, et du 1 i'^ coi ps d'armée (Lyon). Évé-
ché à Valence. Très montagneux à l'E.. où les
contreforts des Alpes atteignent de 1-200 à1,500
mètres, il n'est fertile que sur les bords du
Rhône. Le climat est sain. Les produits agri-
coles les plus importants sont les vins, les
fruits, etc. Les noyers, lea châtaigniers, les
oliviers abondent. Les volailles et les vers à
soie sont l'une des richesses du pays. Fabrica-
tion de grosses draperies, ratines et serges ; fi-
lature et tissage de la soie; ganteries de Valen-
ce, etc. Commerce important en bois, verres,
poteries et porcs gras. Le Rhône, l'Isère, la
Drôme, le Roubion, le Lez. l'Aigues et l'Ouvèze,
sont les cours d'eau les plus considérables.
DROMÉE. s. m. (et. gr., 5oûho;, qui couri).
Ornith. Nom scientifique du genre émou ou
émeu, genre d'oiseaux échassiers. V. casoar.
DROMICÉE. s. m. Ornith. Syn. d'ÉUEU et
d'APTÊRIX.
DR O.M ICI E. s.m. (du gr. 5poi4t«è;, coureur).
Mainm. Sous-genre de mammifères marsu-
piaux du genre phalanger.
DROM lE.s.f. (du gr.5pôiAo;, coureur). Crusl.
Genre de décapodes anomoures. ayant pour
type la dromie vulgaire, crustacé indolent qui
DROS
se trouve dans rOoûaii et dans la Mêdilcrra-
néf.
— Entom. Genre de coléoptères pentamo-
res, fiirmëpoiir de petits insectes presque tons
ciir.'iM-.-iis.qii.- Ion tnnive au printemps, sons
[ïU'iMii \ I \M ■ (',rust. Quiressem-
Ur ,. :. 1, il, h,,..Mii.NS. s.m. pi. Trilm
dLTiu-i.ui.^ai^.^aii.Ji-iL.-. qui a pour type le genre
(Uûinie.
D llOMIQUE .s. m. (du gr. ^çi^xiç, bon cou ■
rcur). Entoui. Genre de coléoptères pentamc-
res, qui a pour type l'ancienne cicindèle res-
serrée, du Gap de Bonne-Espérance.
— Erpet. Genre de serpents venimeux.
DUOMITK.adj.*2g:.Crust. Synde dkomien.
Olto^lMt:. s. m. Ane. art milit. Pièce d'ar-
tillrn.-.
ItKOMOCOCCYX. S. m. Ornith. Syn. de
PI AVE.
imOMOX.s.m (dugr Sprii*-)?, course). Mar.
Sorte de barque légère pour courir la mer.
Sur la gaticlie esl la mer aux grandesondes bleues.
Qui jusqu'il celte ville apporte ses dromous '.V, HuGO.)
— Vaisseau deguerreà rames du moyen âge.
»UOMOISi\ITHE.s.m.(étgr.,5oo:iEù;,cou-
rc'ur ; ô pviç, oiseau). Ornith. Nom générique des
oiseaux qui ne sont aptes qu'à marcher et à
DltOMOS. s.m. {élym. gr., îpôfjioî, course).
Antiq. gi-. Nom d'un champ de course. |1 Avenue
biirtlee de sphinx àl'entrée des temples égyp-
tiens.
DROMOSCOIMQUE. adj. (et gr., ^pôno;,
course ; txotîcu, je regarde). Didact. Qui a rap
port à la course, à la marche d'un curseur.
—Sertenrdromoscoptque.Seciem' que l'on en-
gage dans une des ouvertures circulaires de la
régie rhumbée, pour corriger rapidement les
reiévemi-nls et les routes.
DKOMrT ou DROMT. s. m. Métrol. V
DROEMPT.
DROXGE. s.m. Antiq.. Subdivision de trou-
pes dans lesarmèesbyzanlines.Ledronge était
un batadion de mille â deux mille hommes.
DKOXfîEAR. s. m, Ornith. Nom d'une es-
pèce du genre drongo.
UROXGO. s. 111. I I I ni i. 1 . (-.■'. Ornith.
(Jenre de passereaux n; i - i-iitlataille
v;iriedecellediiniHi ! I i - : i ;i!r- .ilouette,
et dont laforme rapp' il- . . i;- lu r.nbeau. On
lis appelle aussi oiseaux dtahles, et les llotten-
tois les considèrent comme des oiseaux de
mauvais augure
DROXGRI.s. m. Ornith. Espèce de drongo.
I>ROXGUI». s. m. Ornith. Espèce de drongo.
DROXXK. Géogr. Rivière de France, naît
dans In rnnlnn <!'■ Ghalus (Haute-Vienne), bai-
gne lîp in li m ■, ltil>.rac,Coutras(Dordogne), et
se jeit-- a.ins i i-|,_-. Cours 170 kilom.
l>R<>\os. S- m. Expression familière qui si-
gnifie Coup, et qui est usitée dans l'Anjou et le
Languedoc. Faire dronos. Donncrrfro«os surles
doigts (Rab.)
DROVrr ^ PI Ornith. Genre dcgallînacés,
foi II] Il t'i massif, impropre au vol,
apiii i I - , // capuchon, ei trouvé dans
les il. - M III I - ri la Réunion, mais dont la
race pai ;iit ètru èleinle aujourd'hui.
UUOXTHEIM ou TROXDIIEIM. G.fitrr.
ViiIoileNorvè;-e situèesur lcNid,au lon-l d'un
golle qui porte son nom, à -iOS kil. de Chris-
tiania. Commerce de bois, de poisson salé, de
grains, d'huile de poisson, etc. LHontheim a été
longtemps la résidence des rois, qui se font en-
core sacrer dans sa cathèdrali; ; lil.OlJO hab.
— DRONTHEIM (Diocèseou provinre de), (iéo-
gr. I/une des six grandes divisionsde la Nor-
vège Il aune superficie de 50,0(JU lui. carres, et
une population de 257,001) hab.
DROI*. s. m. (mot anglais). Appareil usité
en Angleterre pour lechargement des navires.
— Hippodr.Obstaclequi nèressiteun saut en
contrebas.
IMtOPACiSME.s m (étgr.,5p^TîaÇ,quiar-
i-acli-: iMirn'Mi-' *•. :ttw, j'enlève). Anat. et Méd.
1>'I"! I! ", ' :■ ' 11. ment des poils.
liFcoi- \i is I I. s. 2 g (rad. dropacisme).
Anii.| I II 1.111 i:-i'lavechargéd'épiler oude
faire tMmt»'!- les p-iils au moyen d'un onguent
appelé dropax.
DROPAX. s.ra.(ét.,V dropacisme). Antiq.
gr. et rom. Onguent épilaloire.
— Pharm. Ancien nom de l'emplâtre de poix
de Bourgogne.
DROriQUE.adj.et s. 2 g. Nom d'une des
dix tribus des Perses. Les Dropiques étaient no-
mades.
RROI'S s. m.Mécan. V.DROp
DROU
DRUD
DRUN
d285
. f . Xo
itloii
aux grains de re-
DHOSC H Kl. s.m. Cabriolet de place en nus-
sio. I,e droschki est une espèce de banc en
forme de bàl d'une, monté sur quatre |jetites
ruués, et garni d'un dossier. On le conduit à
?r.-iii(l.-s suid.'S. Oïl r-rril .'lU^fi ihollxU et
didil.i/ l'i'.i. miiltilud.. il.- ,lrn,hl-i <•! .1.- ;.,.!|||.S
i-li.-iri'.-Urs :\ liviiis|iMi l.-i I. - il I ■ ij -s iill.'h-
daieiil d.'vant !.■ l,iir.,iii 1. m -i. ml
KltOSKItACK, Kl': Ml IImI. (J"i n'-^'inhlr
à un i^srvi: ||iiiiom.iii.:i-:ks.s i. pi. l■^■llMlllr
d.■ |,l.-„,Lrs ,|ui a p..Mr Iv|... Ir ^-enre .In.MTr.
IHtoSKIlKs. f. Mil ^-r, «-,',-.tM;, rniiviTt (!.■
riis.T l'.ul i;,.i,rr Iniiiir pMu'r-Irs plaiil'.s liiis
ni.nv, ,, •. ,r., .].- 1 h. i„i-,| ir :in-li,il. ri .|iii
l>i:(>s|ici M . ' I. 1. Qui ressemble an
;,'. m- I Miii,i ;,! I ^. s. f. pi Tribu de
pl.iiii' !■ I. i,iii:i;. ilruséracées, ayant
hitosoMi; lui: -^ III i. p;r.,Spo'»oc, rosée;
[alt: ,111.-1111 i-ii\^, jii-i I liment en forme de
ImI i:. [Il I' 11. r laquantitéde rosée qui
lniii^.iMi I Kii;. s, f. (rad. irosométre).
Phy^. .\i i di ij.i .111 T, d'évaluer la quantité de
rosée.
DROSOMÉTItIQUE.adj.2g.Phys.Qni con-
cerne le drosonièlre ou la drosomètrie.
nuosOPHILE.s.f.(ét.gr.,«fo<To;, liquide;
çiAEw, j'aime). Entom. Genre de diptères bra-
êhocères, tribu des muscides, ayant pour type
la m..iii-li.> du viii;ii?ie et plRhli pour seize es-
ptVo-i .1" I 1 C'M-liiii.-liiii... '|i. I F,iii.>|..'. de l'/M-
r~|i
blnii.'h.^ i-i ijni 111
cherrhiht k-!. liipiides et les substances fer-
mnillees.
nitOSOPnVLLE.s.f.(ét.g:r.,S8050î, rosée;
çjv./.'./. IViiilIc lîi'i. (ienic de ilroseracées, for-
me |i m, |i. hi -.111-- Il 1m is-ieau â fleurs d'un
jauni |i. ! j -, I I disposées en co
ryiiii' Il 'I .1 ! .1. I ]' iiinsule ibérique et
dan, 11- i:;iii.i,ir,, .. Tcnci ille.
DlïOSS.\llT.s.m.TitrehonoriQque,particu-
lier à la noblessedans certains pays duNord. ||
Au nioven ;'i,'i>. il drsiiinait, en Hollande et dans
lala>M..Nix,.,r,\i|niini-.lr.lrnrii'.l.l.-ilunli.iil-
li.l- 1 ■rnn ■!.■ 'l'U riihl.ii; I.i jn^li.-.. ml
nolllitn vi. 1^-111. iir, I-;,, ISJ-J, |i. u'.mv.ri, iin'ul il.'
Hilili.vi.. rrnil.lu ri. Iilrr poiH- lespiv-iili-nls
des six régences de l'ElaL.
DIIOSSE. s.f. (él. ital., Irozza, même si.?n.).
Mar, C.inliiïe lourné sur le tvlindre de la roue
du -MiiMiii lil in.iii !■■ liiii- 11- .ir.iir,||On don-
nai! II... i , , ,;i . , . , - .|iiiserveut
à liiii I ■ ' 1 1 , 1 - I ■ - /', i/v.sc (le ra-
cai/r. i'i I i_'i- (111 I >■ ,111 \ iM.ii- Il - liasses ver-
gues et la ver-uc darlimon.
DROSSÉ. ÉE. part. pass. du v.Drosser.S'em-
ploie adjectiv. Bâtiment drossé.
nnoSSER.v.a. l">conj. (rad. (/lo.Kc'i.M.ir.
Enli-aîner. Se dit d'un bâtiment qui, in,il.L;i.-
ses elForts, cède à un mouvement du \eiii.
des vagues et des courants, qui pouss... si
niasse ilans une direction autre que celle in-
diquée parson allure.
— I,es marins disent: i,?.? courants nous
dnssi'nr. tiims n'iitlrdi'nmia pas ri la bnrilèe.
et la viie-M. ilii JMiiii laii iv .iiiiiliiii-aient di-
redenienl, mais qu un courant I entraîne de
c.'.té, en travers, et l'ecarle peu à peu de la
direction â suivre.
DROSSEUR. s. m.V. nnoussEOR.
IIIIOST. s.m. V. DROSS.VRT
l>Uor. s. m. Hort. Variété de pommes.
UROi:.AlSouDRElIGESIK(l,c).{/>om/.ï-
sintis ou Dttrocax.stnus pagus). Geogr. .Ancien
pays de France qui avait pour capitale Urenx
(Eurç-el-I,oir).
Dliiii i: - I, \„'ric. Nom vulgaire de di.
vei- Il II jiii fournissent un fourrage
dm I 1 ■ III I I !■ qualité.
intoi 1. 1.1,1,1. Cli.-I. de cant. de l'arr. de
V..I1.I.I111,. i|,oii-el-Cljcr); 1,050 bab.Combat du
nde.-rmbielSTO.
IIII0I'|.:T (.Ir.an-ltaplisfe). Ne', à SainlcMe-
17W ; devint sous piefet de Saiiitc-.Meneliould,
sous le Consulat et l'Empire. Fro.scril en 1815,
il vécut secrètement a Màf.on sous un fau x nom.
saei.- 'Il- r,ii,iiii- \, Isr. Il lui i|.|ii-lr,i I ,iiti-
vile jKir le gouvernement de Juillet, nommé
maréchal de France en 18i3, et mourut l'année
DROUILLASSE. s. f. Arg. Diarrhée.
l>ltol.'ll-I.ER.s.m.(pr.(/™tt-//(', ;/ monill.).
Bot. On des noms vulgaires de l'alisier
nnolIILLES.s.r.ril, pr rfrn»-///-.//mniiin,;.
Féod. Petits présenis i|ii.' Imi lu- ni ,iii s, i-
gneur,en susdcsloils .a \.iiii - I|i:iii auii--- i|iie
l'on donnait aux oltiri.-rs iin soiloumi i-n sus
du prix de la vente. || lians le langage usuel,
Épingles, pot-de-vin.
DRolllLLET.s.m.(pr.rfr(?a-i(c,«mouill.).
Pèch, i'..|ii filet monté sur des perches, qu'on
ini.si.ni,. .niiiri. je cours de lu niaree, pour
l'iiiiili.- -!.■ |,i iiis poissons.
Kitoi II 1,1,1 iK. s. f. (pr. dnu-UHe, IL
m'iiiill l'i ili.siaieilelilelen l'ormedem.uiel,
l>l«n:i.\|.:.s.(.(,a. lu -In il,, ,;,■„„,„. Il, iMai-
s:>.-!. Tei-lin. .Ni.in ilii limi-n ,|,,.. Ir-, , l,,iii.
I le do
l"'|i"'l li^ -I"-'!' !■• ili
lMC<»riM,i u III i,li iiiilronnierquîconrt
I ii'iiiilii-^ tiini |iiii ii. iiiii'ilrouinesurlcdos.
l>ROi;i\IKR. s. m. V. nnooiNEDR.
DROlIJIiNE. s. f. Garde du corps des an-
ciens grands-ducs de Hussie.
— Par extens.Ge nom s'applique aujourd'hui
à la milice ou à tout corps d'armée russe.
I>ROUOT(Antoinc,cnmte1.Général français,
néà Nancy, HTl-IS'iT. rlrnl Ilis irmi I |,,n-
ger. A l.utzen. il .Iimiii -. ii ■ il il- A-r. i-,.ai.
1813. Aucoinh,it ilrll,ili,ill Il, II- l; r ,1 ,
DROUSSE. EE. part. pass. du v. Drousser.
S'einpI. adjectiv. Laine droussée.
DROUSSER. v. a. l™conj. Techn. Carder
la laine en long avec la di-oussette.
— SE DROUSSER. v. pmn. Éiip farile à drous-
ser. Celte laine se drnn^sr iiaai
DROUSSETTE. s I aiiain. ilo ilroiiMr).
Techn. Grande carde a , ans. r-ii.nis qui com-
mence â préparer le cai-daL;e, en brisant la
laine et lui donnant la première façon.
DROIISSEUR, EUSE. s. (rad. dromser).
Techn. Ouvrier, ouvrière qui, dans les flla-
liiies de laine, s'occupe du cardago. || Celui,
celle qui donne le lustre au drap.
nnoirV.V DE LIH'VS Édi.ii.aKll. Diplo-
mali' a, m I,-, II.- ,1 IViii-, l-il I ls.| Il I ,,ira
fairi- Il - .11- I Ciiipue,,!,,! I.s.ji .i l.S.V
ri il, Is'ij I |s,i, \|piés ia chute de l'Erapiri
1(1/ 1''
, \ .1\ 1/1
M , /,'
,; ,
1. Né à la Chaux-de-
II il r. Il iii r comme
■ \'. ■- I7',ll, a fà-
-. ri, i.ijinine son
, a prali |i
■ 1 h. !l,i_
lar.
DROZ II 1 1
on. 17';:; is
.|,-\,n
rr-,Ioseph). Né à Be-
iiiir des volonl.lirrs
publia un ;^,.,, ,,a , a,/ m,, '„,,,■ ,|,.-, Il ,ar-
mllons sur 1,-s miuln:i,s. un mm, m, iuiit. mais
surtout un Essai sur l'url il'rire heureiLt. IWIli.
Il écrivit dans pliisimis j.inniauv sous la
ltestauration;son Truilé ilcyhdusopliie mimilc
lui ouvrit l'Académie fr.anyuise, 18i5. On lui
doit encore : Émnomie politique, Histoire tlu
règne de Louis XVI .
*IHÎf, I'|- ,iili 'ri ,-|,;! ,,,': ■ ,,' !, r V r a I
et mère.
— Fig. et fam., en parlant des pers
Gaillard, vif, gai. Cesenfanis sont bien drus.
Cette petilo lillresr i,,ni,. .ini... Vous voila
bien dru aii|i II I i|,ii ' I ai nr inini, et drue
et bien lailli, i i I a ,iamais vous
n'avez vu un. m -i ai i/, ,■ rllr \ii droit â
son ménage, el du dej.i « iiioniiiaii ». (M™ de
— Fi.g. Épais, touffu, serré. Ces blés sont
fort drus. \}n\i pluie drue et Une. L'herbe est
bien drue dans cette prairie, La vieille décou-
vrit dans tm coin, sous les touffes les plus
drues, un petit paquet fort bien troussé. (Gh.
Nodier.)
—Se prenait autrefois substantiv. pour Com-
pagnon, ami, amant.
— DRU. adv. En grande quantité, très serré.
Semer dru.'l'omber di u. Pleuvoir dru. La pluie,
les balles, tombaient dru. Ces blessent semés
bien dru. {hCiiA.)\\Jaser ilni. Parler beaucoup
et vite.
— Aussi dru. Aussi bien, également.
Le nœud riii mariage
Damne aussi dru ((u'aucuiis nulles étais.
(!..> FgNT.MNE,)
— Prov. et par exagér. Les coups lui pleu-
vaient sur le dos dru comme grèle,dru comme
mouches.
DRUDE. s. f. Maîtresse d'un bandit italien.
— Mylli. Être qui tient à la fois de la nature
divine et de la nature humaine.
DRUE. s. r. Ornith. Un des noms vulgaires
du proyer.
DRUGE. s.f. Hort. Pousse surabondante i
pois.
— A signifié Abondance, provision.
— Prov. Se p/ainrfrj^r/crfnijyc. Se plaindre hors
de propos, lorsqu'un a plus qu'on ne pourrait
dc.sirer.
— Nom du fumier, dans le Dauphiné.
DRUGEOIV .s. m. Bot. Extrémité de ladruir
DRUGICON. Géogr. Allluent de gauche ;
la S.i.'tne, passe â Vesoul.
Dlt('<:|.:o!V!VEMENT. s.m. {jdLÙ.druijnK
A'-li.'ii d<. pousser îles rejetons.
UIIL'IDAI,, AI>E. adj. Qui a rapport au\
druides.
— Par extens. Se dit des prêtres d'une au
tre religion. La furem- dntiilntr snrlont a été
extrême quaml les \i t i, im .■.-- [i,i le
grand Léeliga ((iali:, ■■<■ i a n .a ïs
aux yeux dans une I' I i|i a 1 ,1 in, \i,li,j
* DRUIDE, s. m, i 1, i i 11 . l,'n l , rln'lin.
Ministre de la v\i- ri,./ |. . nu a. n- I,, lil-
lois.lisse pinl,i_r,.iriii rnlinisi I,.-,- ri. -s
rfr?ifrf(,'.ïprO|Mf m.iilih!s,,,n |,i rlii--. i|m lui - ni,
dans l'origine, possesseurs du supn-inr (mii-
voir, mais qui le cédèrent dans la suite .uix
tireniis ou chefs des guerriers; 2° les mliuiirs,
devinsetsaninr.iteitis;.')»les/„//(/..ï..iiiii li.an-
taient les liymur- ai, in- ,a I,'-, ,•■, |,!,,ii , ,|, - 1,.;-
ros. Les iln ■ ,, i, ,,■ i , u ,a ,|,_.
l'àmeetàla im n u.i, , , , i i i i u , i i i ur-
tOUt l'olljrl il 1,1 , , , !
us, , 11 Ile-
ipointile
despieri.~ilr-,i r,,|,i II- ,,, ,,,|il ,,ii rnair,
Lesinvas s-ur r,, . i, , i; , i - , ■ - ,i--
toutretablis.,,111,1,1 ,l,i nu i-i , , -i . ! - 1rs
Gaules miriiit lin ,i la n-:^ : -;
elle dis,, ,,,,11 %, I, Ir ^r -,r, |,, I , - a, ,;,,/,-,v.
imi 11-, _:,,--, ,-.l,iK|„„ii,|epeuple,n',Is
goir.,,1 , 1 1 , Il ni li's victimes humai-
nes,|ii, I ,1 1 I m- i,, grandes et hitleu-
— Fig. Le y thermidor venait de mettre un
terme aux sacrifices sangl.'ints lies druides de
la Ilevoliilion.fCh. No.lier.)
iiiii lin: I lu gr ^jv;, chêne). Entom.
'il II I rr, , s térebrants, famille des
I I I , il le type est !a druide par-
* DRUIDESSE.s. f, Ma/irii nn,- .-t prophé-
tesse alïiliee a l'ordir Ir-- ,ii uiii -, m lis sans
en parlager les prérojil r. r- la -■- im- 1, ai jours
pétllrllr IJ,|, |,|l|,,!,i|-, ri r- ,- -lia ;,l , !i s
d'e llnlia Ir. l'iirvmx ,.,, iir-,it,ilr, ,1 , | ,1 |,:i,.
part 11, il, 11, 11, ni ,i,-s lu l|^ .,iu,,,,.,,. |,i |,i,ii-
voir ili s ,liiiiil,,-.ns ihira |,l,i. 1,,| .1, lui,- -m-
l'i-spial ilrs 1
Ir. I
race, exercer un arinil , iu|,ii r .111 il. 1,1 a In
et sur lesFtanr., Ilii 1rs ajipritit ,ilni ../aa,(-,
fotnas. Le p,,n],l,, l,,s ,a,,\aiL iniin.,il,i!r.
initiées à ton- l,,. .,,ii rt. -Ir l i na l.ia
mémoire a Iru u,uu|,. ..ii..|.ir .,,ii. [,, ,
lées. Les i/c'i/.u , ■ i-i" j i u,- ■■■.< i
dans le coan u - [, - u , ,u -, ri |,,_,- m.
11,1 I , inaccessibles aux hommes. (Monta-
* Dlîl.llMOIir.nilj, ^1-j nui a rapnortniix
druides. C-f- mr. a, iii,lii|i,r., r,i Imi-
dique.Autelih II il ,|iir ii i i m , i , |, miit a une
voixdruidi'/ii' Ir ,,i i , r a ,-, i „r,. ...i
ble stérile, s'élève une longue suite île pier-
res druidiques. (Chateaub.)
DRUIDISER. v. n.l" conj. Si.gnifiait Par.
1er comme un druide, comme un sage.
* DRUIDISME. s. m. Culte druidique, re.
ligion .Iruidiqtie. Cette pitissanle coipiiiation.
l>mi,i:\i.i;\ !,,■ i-a \u- m , ii -Ldecant.
de r,iii , ,1,- s,ivrin, ^lias Klilii,, ; ialj liub.
Um" Mi:\'l', ailv. Néol. Uni.
l>itr,\nn»M» Vltotnas). Célèbre ingénieur
an,-lais,n..,ii;,liiiii lu'.liin 1810. .En 18.3.5, il
devint sous - I iiiipourrirlande.On
lui doit la laiii|, 1 II I' r I, .un nom.
— Lumiry' h ', a,', i.iiim. Lumière que
l'on I liii, lit '■■: I il un, piinleilei-raiedans
la 11 i,,,ir, I l'i- \ i-,i,i, ,riiii iiu'Liiiged'oxy-
g.'.IIi ,1 1 II',, 1,' ,.u,i|,,, ri ,|,.||| 1 r,a il rst COm-
DRl'\GARIE\', EWK. s. Ilist. relig.
Nom que l'on donna aux manichéens vers le
XII' siècle.
158C DRUS
DHUPACÉ. ÉE. adj. Bot. Qui est de la
nature du drupe, qui ressemble à un drupe.
DRVO
— DRi'PACÉES. S. f. pi. Tiihu danslagiande
famille des i'osacées,coiitenar.t tous les'geni'os
dont le fruit est un drupe, tels que la prune,
la eerise, Tabricot, etc.
DltCPAlKE s. f. (rad. ilnipe). Bot. Genre
de champignons.
DUUi».4TltE s m. Bot. Grand arbre des
forêts de la Cochinchine.
*DRl-PE.s.ui (et. !;r.,VrtT:i;,-, olive, fruit
à noyau qui commence â nu"u'ir; formé de ^sO";,
arbre ; =i'ir:t,v, cuire, niiuir Uni. Iriiit chainu
qui renferme un noyau. i;.> ii'>\,iii pria r.pni,-
nir une ou plusieurs ^ t., m. -, . r [i. .m |.|ii
sieui-s loires. Lorsque plu^i. m > n'\,iii\ >ii-
tincts ou nucules exi-i'if ■ian- uii |"i i.jai [jr
charnu, le fruit porte le nom spécial île niua-
latnc, l,a pèche, l'abricot, la prune, la cerise,
sont des exemples du drupe.
DKCI>ÉOLE.s m. (dimin Ae ânpe). Bot.
Petit drupe.
DUL-rÉOLÉ, ÉE. adj {yaA.dnipcole). Bot.
Qui a l'apparence d'un petit drupe.
DIllPEUMIiV. s. m. Ilort. Variété de pom-
mes.
DurpiFÈRE adj. 2 g. (étym. lat., rfra/w.
drupe ;/"«■«, je porte, je produis).Bot.Qui poilr!
des drupes.
DRUPOLE. s. f Bot. V. DRDPÉOLE
DRURIE. s. f. Droit féodal que les plai-
deurs payaii-nt à leurs juges dans le Midi. ||
Droit perçu dans le Bearn sur les concubines
et les concubinaires.
DKUSE. s m Entom. Genre de névroptércs
de la famille des phryganides.
«RUSE. s. f. {AeDriisus, a pr.,. Bol. Gcnic
dombellifères, formé pour une petite piaule
délicate qui croit dans les fissures des rochers
humides, à l'île de Ténériffe.
DRUSE. s. f (de l'ail. DrK,se, glande). Miner.
Sorte d'incrustation formée a la surface d'un
minéral par une multitude de crislau-x d'une
aulrenalure. iniiilaiiiés ri foriPMipiit serrés les
uns contre les nii.., i,, ., .li-i ,„v ,,,,1 tapis-
sejit l'interiiiit ;. . i . p. i .. ; i . ire cilcs
comme exenipli .1 . . (itn iln m ni.station.
Il Masse pierrtju.-.j tu i.-unc d,: lu^uun.
IMCUSE ou DRUZE. s. m. Géogr. Nom
d'une peupladede Syrie, qui habite le versant
occidental du Liban et presque tout l'Anti-
Liban, depuis Beyrouth au N. jusqu'à Sourau
S., entre la Médit'eiTanéeâ l'O.el Damas àl'E.
Rivaux des Maronites, ils les limitent au S. et
se mêlent souvent à eux On évalu'- leur
nombic à 2.50,000 individus; iN iirirchi uni.
tre sous les armes environ l.'j.niin iianin .. IK
constituent une sorte de fé-idaiii ■ -u< n:, ir
sous des émirs et des cîioiks 11- - ii ii,!.,!a
res desTurcs,mais joiii^s.iii i . , i i ; |, .
pendance à l'abri de l'-m ~ m a,' i . i, - ! ■ 1. 1 .
produit du fer, des boi^.'ln \ jii. .1.- - i. ~. -i. -
fmits, du tabac, etc. Musulmans dr la secte
d'Ali, les Druses mêlent à leur culte des prati-
ques chrétiennes etidolàlres.Ils ont plusieurs
femmes et se marient même entre frères et
sœurs
DRl-SIFORME. adj. 2 g. (étym. n-., ((;■««<;;
lal. forma, forme). Miner. Qui a la forme dune
druse ou d'un rognon.
ORUSILL.AIRE adj. 2 g. (rad.rfnMc;- Mi-
ner. Qui affecte la forme de masses concrè-
tionnées.
DRUSILLE. s. m. Entom. Genre de Icpi-
dopléres diurnes, originaire de Java.
DRUSIQUE. a.lj. 2 g. (rad. Aruxe). Miner.
Qui a la forme d'une glande ou d'un rognon.
DRUSUS (Marcus Liviu.s). Tribun du peu-
ple en 122 av J C., fut le rival de Gains Graiv
chus, alors tribun pour la seconde fois. Il af-
fecta, dans l'intérêt du sénat, de se montrer
plus populaire que Gracchus. Consul en 112,
il battit lr.s Scordisques.
— DRCSis (Marcus Livius). Fils du précé-
dent, tribun du peuple, 91, proposa de rendre
les jugements aux sénateurs, d'introduire 300
cncvaliers dans le sénat, de donner au peuple
des terres, aux Italiens le droit de cité. Il fut
assassiné.
— DBUSDS (Claudius Néron). Fils de Livie et
de Tibérius Néron, .'IS-O av .I.-C, adopté par
Augusle. conil.atlit les nhélicns. les Vindcli-
cieiis, I. .- (.ai;l-:- -ail ; r^, I I i lail d'une
- 'il '' i! !■ \|.édition
— niasL-, t.i's.u- . 1 ,1- ■]. I n
sania, m; eu 10 av. .1. (. . . .in|a
des légions de Panimn . . 1 ; a),
sit la puissance de M.U'pIimIimi.,
sonné, dit on, par sa leuwne l.n
DRliZE ou DltOUZE. Géog
URrZICl.l.E. s. f. Ilorl. Val
l>RV Al> \ \ I 111 .
Ht;, Av
A- \ i|,
heih.
qui croit sur la .■rélc des Alpes allaïques.
*DKYAI>E.s. f. (du gr ApJî.chène). Myth.
gr. Nom par lequel on désigne des divinités
lK>ea_ I - I II irlasdes forêts. Les dryades
pri'--i 1 ' la.sengénéraletpouvaient
eriii , iix qui leur étaient consa-
cres. \ }| Ml llilH ll.K.
LesLiiines, lessylv.iiiis. les iiymplies. les dftjitdesl
{i -lî. HoussEAO.)
On avait VII cent fois, au son des clinlumeaiix.
Les dryixdci en cliwur danser sons les oiincaux.
(Dl Saint-Akge.)
* DRYAnE. s. f. Bot. Genre de r
renrerrnaol des snns-:,rhrîsseaux qui
seul sui- lis m ,nl 1 ■: l-s plus èlcï
ORYADE, EE. adj. Bot. Qui ressemble a
une diyade. || dryadées. s. f. pi. 1,'une des
grandi's divisions do la famille des rosacées.
i>iii \ Miiii:
eu 1031, mon i
et des tragéiiii
itramiUiijnr
de protéacées,
•ille
lie li.
' h I' I poéteanglais, né
IM \ lien lit des comédies
Niih a un Es^ai siirlapoc-
laeiii es imitées de (îor-
I esi mis il la lôle des
lAngleterre, pour l'éle-
Nnn
une par un petit ap
—Entom. Genre d'I
xyu riens, i-enfernia
nin
\iiii:
la II
ilgairc du
a). Erpét
dryiue.
iiienop-
Bo
DR VITE s. 1. (du gr. ipûç, chêne). Miné
de chêne pélrilié.
DRYLI.E. s. m. (du gr. «jjî, chêne). Bol.
Chêne reniellc.jj Gland de ce chêne.
DRYMAIRE. s. f. (du gr. «çu^ô;, forêl).
Bot. Genre de caryophyllées, forme pour des
plantes annuelles ou pérennes, grêles, il Heurs
blanches, qui croissent dans l'Asie et dans
lAmérique tropicale.
DRV.MÙIE. s. f. (du gr. Sf.iO,-. .îoi|xtra, pi-
Cfuaiil l'ail, un, (.eiirei|e,li|,l,'ie,liraVhocères,
lamill. .1. - iile 1 . . 1. -. .|iii ,1 |M.Nriv|iê|adry.
méie..|i,il„e. ,|„r liin 11. une ,-,i,l les flcurS
du laaae
DRYMIRRHIZÉ, ÉE. adj. (et. gr., Spj';,
chêne; nOfD/, parfum; çiÇa, racine). Syn. d'A-
UOMÉE.
DRY.MIS.S. f. Bot. V. DRIMYS.
DRYMODE. s. f. (du gr. Sfw,j.J,Sr,,, rempli
de forêts). Bot. Genre d'orchidées épidendrées,
forme pour une petite plante èpiphylo de l'Inde.
DltVSI<)\A-\. s. m. Ornith. Syn. deiYRAN.
il I i ■»>! < I M !•; , s f . (du gr. if ufiiov, .ôv»;, forêl).
bel, G. une liei^i.Ma-i lues, renfermant des sous-
arbrisseaux griiui)ant sur les arbres ou ram-
pant sur terre dans l'Amérique tropicale.
DRYMOPHILE. s. m. (et. gr., «çun!,;, forêt;
siAÉn, j'aime). Ornith. Genre de passereaux
denlirostres, qui a pour type le drymophile
voilé.
— Bot. Genre de smilacées convallariêes,
formé pour une petite herbe pérenne, trouvée
dans l'île de Diémen.
DRYMOPIILÉE.S f (et.
palmii
m. Erpét. Espèce de serpent
jjiô;, forêl ;
ç>.ot'>î, écorce). Bot. («enre ■" ■'
mes.
DRYNAS
h sonnettes.
BRYOBALANOPS. s. m. (et. gr.. ipO;,
chêne ; f.;./.«r,.,o;, gland ; .'ei. aspect). Bot. Genre
de dipierocarpées, établi pour ledryobalanrjps
aromatique, arbre de l'île de Sumatra, qui four-
nil un camphre très estimé.
DRYOB.ATE. s. m. Ornith. Syn. de pic.
nRYOCTENE.S.m.
xTît-yw, je tue). Enlom. Ge
traméres, l'amille des !..
type le dryocténe calu .
DRYOMYZE.S. f. •
, ipî;, buis dur;
e.i|,.,,pièieslé-
DU
je suce). Entom. Genre de diptères brachocè-
res, famille des aihéricéres, formé pour des
mouches qui vivent [paru, nh ■!. ni dans les
boisetquiiléposentleni - ,. ul- -m [.s urdures,
les fruits gâtes, les eh .n.|.i nu p. an ris.
in!y<>i'|.:s s m 1,1 I,,. , ,, ..,,, i'i,;|,„ p,-..
nvc Sperchius.
I gr., îfî,-, chêne ,
lie de coléoplères
-erricornes, fondé
, petit insecte trou-
— ll.it Genre de petits champignons gaslé-
romycéh's. ijui croissent sur le chêne boréal
DRYiiPIIIS. s. m (et. gr., «pO-;, chêne;
;=i;, serpent). Erpél. Genre de couleuvres d'ar-
bres.
, m. (et gr., îoî--. chè-
. lîiilnm. Geme de co-
laiios
DRYOPHTORIDE. adj. 2 £
, .,.(ét. fr., rfCîHi-
plitare;gi: sîSoî, aspect). Entom. Qui ressemble
a un dryophtore.||DRYOPHTORiDES. s. m.pl. Fa-
mille d'insectesqui a pour type le genre dryo-
phtore.
DRY'OPHYLA.X. S- m.(él.gr.,5pcr;, chêne;
çjl»E, gardien). Erpét. Genre d'ophidiens qui
appartient aux couleuvres du groupe des colo-
nelles.
DRVOIMC. s. m. (et. gr., 4p5;, chêne; fr.
l'h-'. iiiiiiUi, Genre de picidés, établi pour une
l.iii/ain. ifespéces de l'Europe, de l'Asie et de
forme oblon_
DRYOSCOPE.
S. s. m. (et. gr., Jpà';, bois, chêne ;
Entom. Genre de coléoptères peu-
, mille des clavicornes, qui a pour
rmeste à oreille, petit insecte gris, de
. m. fét.
Ornilh,
l>m osi'i/i-:, - 1 I 1,111 : , , ;, chêne;
T-f':-/. P111-.IU1 , Oiinih. teiii.. le iii^sereaux.
KRVOTOME. s. m. Ornilh. Syn. de Pio.
DIIYPÈTE. s. m. (et. gr., «pu-tT/i;, olive
VI rte). Bot. Genre d'euphorbiacées, formé pour
Ireis es|)éces d'arbres ou arbrisseaux des An.
tilles, dont le fruit est un diaipemonoloculaire
et monosperme.
DRY'PIDÉ,ÉE. adj. (él. fr , dnjpis; gr. iT-
'Soc, aspect). Bot. Qui ressemble a une drypis.
Il DRYPinÉES. s. f. pi. Tribu de plantes qui a
pour lype le ueme dryijis.
DiiY PIS - ; lin LU .. rT... I .. -eileille .
Bel,
drypi
le, ^.u.ainanle, ilu iiiuli .le I Lin.
DRYPÏE. s. (. (dugr. ipù-Tu., je der
Entom. Genre de coléoptères pentaii
ir.ibiqucs. ayant pour ty
drypt.-
qui s..
iiio 111 1 > 1 m:
DRYPTIÏE. adj. 2 g. Entom. Qui lessuin-
bic à une drypte. || dryptites. s. f. pi. Groupe
d'insectes qui a pour type le genre dryple.
nilYPTOCÉPlIALE.s. m.(él.gr.,if,-Ti.>,
je déchire; xEça^ïl, tête). Entom. Genre»! hé-
miptères héléroptêres, famille des seutellé-
riens, qui a pour type le dryptocéphale ponc-
tué, du Brésil.
DRYPTODON. s. m. (ét.gr., i^;-^u, je dé-
chire: iH'.'j;. AonV. Bol. Genre de mousses
aei'i'Mi|.. - I ni le (i..il des grimmies et
l'orini I • ! ■ I' .1 -1 s loulfes en cous-
sinet -"■ i. ' M pa-rres.
DIf» f 1 DLL I.ILL. s. m. (et. gr., Jp-iuTio,
je déchire ; -.i^aAt/, pétale). Bot. Genre de rhi-
zophorécp. formé pourun arbre ou un arbris-
seau du Népaul.
DRYUDELLE. s, m l li-niv illiyménoplè-
res pnrle-aigiiillon. l'uni.. j .l.'s insectes
voisins des dimorplies ei .1..^ (iiii.i,^.
DRYXO. s. m. Entom. Genre de diptères
phytophages, l'onde pour un gros insecte de
rUe de Sumatra.
DSEREN. s. m. (pr. (Isc-rnni; de l'arabe
Ixnjraii, même signiL). Mamm. Nom d'une es-
pèce d'antilope qui vit dans les déserts de la
grande Tartarie.
DSISOO. Myth. Divinilé japonaise qui pré-
side aux grands chemins.
DSIIDAM. s. m. Méd. Élêphanliasis des
Aribes. On dit aussi mtidsimiam.
pour de le. Ce mot re-
>s deux mots dont il
eiinn.'iissaionl pi
, Ie~
i/e !,■
DUBA
vant les mots commençant par une consonne
ou par une A aspirée : du trône, du héros. On
emploie au contraire de /'toutes les foisque la
première leltredumolsuivanl estunè voyelle
ou une h muette : de l'artient, de rhéroisine.
Quelquefois ilu lion or je sépare le faux.(Boil.)
Lesfemmes s.,ui 1 1 plu- |..lle nioitièrfK monde.
(J -J Rousseau Mil 1. - 1 ivesi/ttGangeonvoit
fleurir rebelle, ii. I. 1, , Nil rfii vert acanthe
admire le feuilla-e.ild. . Le marbre est l'orne.
menlrf« foyerqu'il suriuoiile. Id.) L'odorat est
l'avant coureur rf« goùl. (B. de Sl-P)
— Se dit pour Par le, avec le. C'est acheter
la paix du sang d'un m.dheureux. (Racine.)
— S'est dit pour Que le.
C'est un étrange f.iit du soin que vous prenex
A nii- venir tûnjoui.s jeter mon âge au nez. (MOLIERE.)
— Pour les autres emplois déco mot, V.de
et LE.
DU, UE part. pa<
adjectiv. La i-l.iii n'
saitsouffrir la p. m. .
sirs. (Fên.)h. iii 1 r 1
inents qui lin ' '
tiee.(tjhrisliiii .
s. rtu
-1 il II
r.iii.
r Ile
■ •p,',l
U-n
'■ ipie le ca-
qu'est dur liie,. m
Martin 1,. -' ..:
1
ul ih
Lu lu
ul due
"in-, (Anne
tes -. 1 .,',,. ,
qui. 'Si ,/.,. ,1i,rinl..
pe„ l,iie,.nl,.n i. ,,
être .u'il.. ,|ii !..|, -.'
Roger l.,..uu,. i.ImI.
lesin^tituliuiispiil.li.i
liculiers. (Id.)
Pour la dernière lois, ]
' '
iiii
prnje.
Il ', : . ■
,. ... Lille-
|..U,'U p'Ull-
a a dus par-
r la iieine ([iii l.V"^l Une. (RaC.)
— l'i.iL. En bonne et due forme. Se dit d'un
arh.' luihiro rëgniièrement. |1 Jhav/k'à ï/h^ con-
(Uiiiuur. Jusqu'à concurrence de ce qui est
— DÛ. s. m. Ce qui est dii. Demander son dû.
J'ai fair saisir sa terre pour la sûreté de mon
dû. (Acad.)
— Par cxtens. Devoir, obligation. C'est le dû
de ma charge. Pour le dû de ma conscience.
Vous avez fait lerfrtde voire office. (Corneille.)
Ce sens vieillit.
DU.ABA\GA. s. m. Bot. Genre de lythra-
riées, élabli pour un grand arbre des Indes.
à Heurs blanches.
DUALI\K. s.r.Chim. Nom d'une substance
explosive.
DUAMSÉ, KE. adj. (du latin dualix, de
deux). Philos, soc. Se dit d'un mode d'essor
passionnel a double jeu dans le système de
Fourier.
* DUALISME, s. m. ("du lalin rfKû/ïs, de
deux). Philos. Caraclùrc dt- itnit système phi-
losophique ou cosmoguniqut: qui admet deux
principes, la malier-* <-\ liNi.nt. en accordant
une certaine r_,iiii. m . i. r, , i,| .jrrs du cho-
ses, ou en Ii'^ -ii|,]i . I ,1 .1 Ml-, Il liucliiue
qui admet il.m- I m, i i i>i luripes a»--
tifs, le génie 'lu l-irn .1 ■■, im .lu uial, en lulle
perpétuelle l'un avcL- lautru.
— Chim. Théorie qui regarde tous les corps
''omposés comme des composes binaires.
DUALISTE, adj. 2 g. Philos. Qui adiiici lo
dualisme.
— Qui a le carartèrc du dualisme.
DUALISTIQUE. adj. 2 g. Philos. 0"" a
rapport au dualisme, qui a le caractère du
dualisme.
— Chim. Qui a npport à la supposition qui
aclinet que tous les composés sont binaires.
DUALITÉ. S. f. (du iat. (fualif;. de deux).
Phdos. Caractère df fi- qui r<\ ii^ihie, de re
qui réunit deux êtres >ii-ini't^ l.i dualité de
l'être humain La liraul^' (tnnlifc qui fait le
fond delà vie de ce peuple Mii;j;uliêr se conti-
nuait. (E. Renan.)
— Gramm. Caractère, usage du duel. Le
grée et l'hehn'u ar.-nrdent a la dualité une
terninMi-Mii |ii'.[.i-f.
Dr\\ - M) I l'hr. Poème des anciens bar-
des .■tliiqui-,tliiut la narration était interrom-
pue par un irrand nombre dépis':)des ou d'a-
postrophes. Les duans d'Ossian.
DUAItCHIE. s. f. (et. gr., 5jo, deux ;«pzuv»
commander). Antiq. Gouvernement simultané
de deux rois, comme à Sparte.
DUD. s. m. Erpét. Espèce de lézard d'Afri-
que.
Dllt \\ .1 1 l'ii s-i.viix). Architecte fran-
eai-.ii I II -. I/'T-IH7U.I1 eutlegrandprix
eu isj;. iil > ' Il 11 tiie jusqu'en ISi'J, conti-
nua . r 1 ' ' l'sbeau.\-arts, comuieTirr
par - Il I M !■■ i>iet, et, comme arehiieite
du I . 1^1^ inva la galerie duboM.t il,-
l'eau. Il ^ lit 1 [i- I \[in|lon, le salon carie, .ii .
Il entra a rinstilut en IS5i, et fut nomme ins-
jiecleur général des bâtiments civils.
DU BARRY. V, B.\RRT (DH).
IH ItMtrVS I. Mil! n lue DE SALLUSTE).
I'm. !, :i l'ii \'-"i.-- I lat, employé dans
plu-i ,1 .iiiiuiu connu par
hics <H|\ l'.i-r'v. qui cini'iit il,; son temps beau-
DUBO
lip do
liiitif inrnj.
DIUKAI'TI
1)1 ItlI.IW
IV.II-l&l.t, li.ill r
niiiiil, 1.',.n, lui !
IMl All-lc'IriTr, ,'
iun/;y«,
lui fail I.'
iinic. im lu
■! sur la ha-
i.f.{pi'. (lu-bo-oi). Bol. Genre
'ioniiir-cs, élabli pour deux
, (nuit ;iiabe\ Mamm. Non
nll.'
(lu s
a Inissi- /■■|„, ; , / .
apoloiietitit. ! mJ / '
(Marlin). Vu-,. ;. !-
lieutenanl .i^- m i il il-
(les Mémoirta lnsluni{t(i-.
livres. Il DUBELLAY : lieu.
cédenls, mort en l.^lti. i
ManSf s"esl priii'-ii-aifin
lure II DU i!Ki I o I i
dents, ne au 'i. i'' '■. i
Il ,
■ li:.
nriii
ii'<i ' I iii I
. >l.i: - 1.' \j
ilo).Cuinl6(rirlan<le,daiis
l'E. par la mer d'Irlande,
bi.li.
à U publiealion un / , /,, ,, ,/ ,-/',,f yy^cx
d'HcnriEslienneetii' ^ I I ^ rtionfrré-
co-latine,et a donii-- il- h i,:i.^ - niions d'au-
teurs grecs. On lui duil aussi des grammaires
jjrecque et latine et des ouvrages relatifs il'en
seigneinent.
eVPrélatPl h.minle.riî-
DOBOlSil
tat, ne à B'i
de l'édunaiiui,
LLlIai'il.'
il.- i:ii
. i»,b
ea n I II' . ■■; wsoimets sur les AilU-
ijiu!,' /; I^l. sous le titre df fi«/rc;.v,
ilrs ii.iiii,, ., j. - li's, etc. Sa. Défense elllliix-
Inli'iinlr In liniiiiiclraii(aise(a\. comme le ma
jMli'sie de lajeune école littêrairedontRonsard
fui le maiire.
OUBEItRIE. s. t. Erpél. Grand serpent des
Antilles, encore peu connu des naturalistes.
DVBIENKA. Géogr. Ville du g-uuve] iie-
mer.t de Lublin. sur le Bourg (Polo-'ue) ; i.Oilll
hall. Kosciuszko y battit les Busses en \','M.
Dl' BII::Z. V. BIEZ (OUD.IRD DU
niIBIT.4TElIK, TRICE.S.fèt., V.DIUITV-
tif;. Celui, celle qui doute, qui a l'habiluilc
de ilouler.
— S'emploie aussi adjectivement.
*I>ri!IT\TIF, lVE.adi.(dulal. dubilare.
dout'M . nai M IL a exprimer le dùule. Propo-
siliiiii •hiliil ili" .'^( est quelquefois une cun-
jonili'iu iluliilatiM.-.
• DliBIT.\TION.s. f.(pr. ilu-hi-la-cion : ilii
lal. ituhttatio, même signif.). Doute que feint
l'oiateiir, [)Our aller au-Uevanl des objections
qu'on pourrait lui faire.
— Action de révoquer en doute. La duhittt-
ttiin de ee fail est chose inadmissible.
DUBITATIVEMENT, adv. Neol. D'une
manière dubitative ; en doutant.
DUBLETYE. s. f. Mélrol. Ancienne mon-
naie hollandaiscvalant envinm Mcenlimes.
— DUBOIS (Antoine, baron). Professeur à la
DUC
fai-ull.-il.ini'decinedeParis,n,'.àGrnmain,or,
I7.")i'i-ls'i:,iii iiiiiii, ,i,.|'r\|„-,iiniai iri:.;v|.i.' il
la cliniiia. -,111,1 porlr
— nimnis l'.iiil-l'r.ui;uis . dit île la Loire-
liifénnire. Pulilirisi,' cl ,l.ipule,në à Rennes,
171H lS7i: fiil ilaliiiril iir.il.-ssrur. ICii lS-2'l. il
■!,. /!■ Cluhr. iiui iii( lu. iil.-.l iilir |i-|illl,i
-ili.iii iii.iili- , f.ii l:^.«l, cm lui enleva la
ni I.' ri.ii.IrTioruiale. guoiqu'il ail peu
II. il a i-\r iiiir j^i-andc influence par la
■;l liiiljlsUr ilr la^uuiir, l?j;i. L'up|...~.li.in île
Dubois au coup d'Etal du 18 bruniaiie lui va-
lut une disgrâce complète.
IX'UOISIE. s. f. {deDuliois, nom pr.). Bot.
I.' I' -I T. ifulariées, établi pour un arbuste
- I \'i ::.illf.
III i:iis i.'abhc; .Tean-Baptisle). Historien,
1,. .1 l;- nr II- tinn-ni-'.l'ni i-liai->.-ileuiissj,,„s
n:!ll. I M 1 I- II. ■ Il I -..,. 1 V i..Nii.lil II1--
qu',,-,i ni..|i I. - (..II. II..,,-. .l.-...-,..|,,iii. |...,|i.-
tuel.Oi, a.leliiK ill^lnm- tirs Quatre l'.tirdieiis ;
histoire de la Ityite de iUimbrai; liistoiredel'eta-
hlissemeni de la monarchie [ram-aise dans les
Gaules.
I>|; lîol lîi; \,i,„- N.- à Biom, 15'21-1559
Pri.li .-- ,1, .l.ili..,! :,,,, Il t[, s conseiller clerc
.1,1 pli l.-,,ii ,., I'- !■ ,,,-..- tUiniste, fut arrêté
|..,i l..,.l,. 1 lliii II i. l...uisDufour,1559,
il'-.l.i,' 11. , ■ ' : i.i I . .|,,e de Pariset mis
— Il, Itm ,,,. I.. Il -I . - \| 1, ,0DUMA1NE, com-
li- .Mareclial.l.-I'iaiu,-. ll'i.Vi 1739, vainquit les
Impériaux aucomliatde Bumersheim, 1709, el
devint maréchal en 1724.
voit 11' lil,
'\c"ï,r..\ru,
IIh laîssiiieiitiiasser Coniélie
I^tt dufs et pairs, le cliaiicelicr
Et les cordons bleus d'Italie. (Voltaiui-:.)
— Titrnii'honneurqui vient,enFrance,aprùs
celui (le prince.
— Les fiisdesenipereurs de Russie prennent
le litre de grand-duc. [| C'est aussi le titre de
•pielques princes souverains. Le grand-duc de
Bade.
— Diic-com/e. Grand d'Espagne qui possède
1 11 iil^ iiii duché et uncomt-i.On dit mieux
/' M -il'ir. Tilreparticuiieraux*,''randsd'Es-
IM^in 11' l.i maison de Sylva, parce qu'ils rêu-
nissL-nl plusieurs duchés en leurpersonne. Le
duc-duc de Sylva.
— Duc-marquix. Titre de celui qui réunit la
qualité de duc à celle de mai-qiiis.
— On disait quelquefois duc pour Doge. Le
duc de Venise.
— !,".' prov. Ccst HH iluc à corncitles. Se
ilii M iiFi liMTiiine qui prend le litre de duc sans
■I 1--. / de fortune pour lesoutenirconvu-
ll.lMi in-lil
— Ml 1 1/ /'■ /'" . A pariir du xvn« siècle,
<»n il- i_iii ;■ liN aillé des princes de
CuiÉ.I-. .ji.! - I n ,/./, .ri:„i//urn.
— .i.'M>, 'i.;nn,:n iluf. ,is ,lnr. Sp dit, au re-
\>-\ -!-... I Mil nuiii'i.i.'i un ,t-. ii'.nni' .ilabonne.
, l.irik
tiqu.-
* DUC. s. m. Ornith. Genre d'oiseauxde la
famille deschriuettcs-Ilssedislina-uenl parde^
plumes en formode ronvs nn <!'nif)!!''-.i-iMif
pk-lj.e u'raii.l-au..-,du,,t !.■ .1 n p - ,.^i |i|i| . . i n, i
que celui delabu&ui (■■ m^yiii itu>_ uu IhImhi
DUCE
nimuu .-1 I.- [M-lit ilui-. Ces espé.-es se trou-
ut en lùii Mj..-, ,'tj Afiitpj'' etêu Amérique, Lu
and-iliic,lu plus^^rand <i<- tous les nocturnes,
^
que
jeunes ..lii-MiiiiN ih, i.. n ..iivr .la„s l'isl de
la France, ,-ii .s-,,iss<-, ,-,i li.ilie et en Asie.
— Bot. Dur :lr 'l/iul Va,.|i-ié de tulipe très
ri'i-hi-i-i-hi-i- " hu' <lr Km/. Variété de fraisier
il' \ii'_-l..|ii 1 .. .liiii I.. 1 1 III, i.--t ti-ès abondant.
• |. 11! .. .1 l'.i -- Il- iiii-rs du Japon.
* l»t i: \i., \i.|.; i.lj Uni appartient à un
duc, à une duchesse. Palais ducal. Couronne
ducale. Il avait son manteau ducal. Droils
ducaux.
— Se disait aussi du dogat. La dignité du-
cale à Venise.
— DUCALES, s. f. pi. Lellies palenles ilu se
nat de Venise.
DU C.\IVGE (Charles DUFRESNE,seigneui }.
Historien et glossateur, ne a Amiens.l6IU-lt)SS,
avocat, trésorier de France, f,it ,,n des plus
,-r-lebres éi-udilsdu xvn- 'h:-].- ,,ii r, de l„i ■
r.lossuniim ad .^rripl'. '. . ' , ./,■.«,■,- luli-
iillutis; l'.hissaniimu.^ !i:r ri iii/r
m:ear:rnlans;lllsl,.ir> (.' i .,„:',,.,, Ilr^lvire ,lr
t cmiure dr Constanliii'ipir siius /l'.v empereurs
français, etc., etc.
— DUCANGR (Victor-Henri-Joseph brahain].
Ne à l,a llav. 17S.'3.1S.')3. écrivit des romans
I jrrir ll,>...n/./l,, ./,',
DUO.ASSE.s.f. (mot formé de (/e'(//(.'af(; par
,,n,i espé,-e d'aphèrèsel. Nom des fêles patro-
,, il.-s daî-,s !,• jiavs tl,-,ma,iil.
lit
Ml
ITTi
|.ii |i..i.-\l\_ 11- . I ii..|,,de St-Domingue,
li.'iL .I.Mii, . I.. 1 .1 . lit, 171)3, lieutenant
-■1.1 r il, 1 1 j. 11 , |. ,1 , Il dans la guerre de
I, surc,,s.„_.„ ,|L>|, i„,ii
UliCASSIEU, EUE. s. Celui, celle qui
jirend part à une ducasse.
* DUCAT, s. m. (rad. dur: Lonq-inus, guu-
v,ir,,ii,,-.rllal,i..Mlal.l i vMiUi- n .m,,- r.;i„|,i.-
reu,- .lu-lii, I. .1 ., s.- lil ,/n, i|i. l;,u,.|i,,.....,
fra|,|i, 1,1 -.111 .11111 1 I .1 s..„ iiii.., s „.i.i„
nai,.s il 11, .|iii lui. Il Mi.i-. ./;i..,/,i...Mcl.ul.
Pci,!'- ,,111,111 1 .. I .1 I . . I . 11 npte, ilonl
les ,1, iris. ^ . j. . . .Il ii..,liii.l s, ont été
loll..;li.|ii|,-i.| 1 ., , .1, .i II. _.|.,.uide par-
tie de riiaiiniii-, .1.,,,^ I 1 111) I illiiiiii-j-niM-ii
Danenuuik,eM .sanlr. i-,, ll.ill m. |.-. . n l;ii--:i
Le ducat, en nmyi- , \.ilii,l I I h mi .
— On frai.pr ..ui-ihi' il.-s ili,. ,: . ., II. .11 ...I.
etdansl'Autri.-he ll.iugrii' d'.,. Il lu I , I h,
calvautll fr. 7" c.elen Aul, 1 ).. 1 1 i, s,,.
— Il y avait aussi des ,.1,,..,,- I lui ni a
Parme, à Naples, à Venise, en D.iliu.iiitd, tiic.
Le ducat d'argent valait de 4 à û l'rancij.
— Petit poids pour les matières d'or, en
usage en Autriche, ou il équivaut à 3 gr. 491,
(>t en Allemagne à 3 gr. 459.
— Adjectiv. Or ducat. Or qui est au titre des
ducats.
* DUCATOM. s. m. (dimin. de dueal). Mé-
trol. Monnaie d'argent. Le ducaton de Hollande
valait6fr.8.'>c.; celiiide Venise,5fr.91 c.
Je ci-t>i£, liil-il. qu'il est bon;
Maïs II' moiiidris Uuculoit
Fei-ail liien mieux mou affaire. (La Fontaine.)
— Il V avait aussi des demi-ducatons el des
quail-il.i.|ii.-,l..i,.
I»l ( l\MUI 1,1 DUCEIVTAIIJE. adj. -J
g. [i-i I il ./'/.' Ii-,,x; ceutunt, cent). Didact.
be il. Il ..m , .|i,i riiiupl,! |iar di'ii.\ cents.
— \i -m /• .,,«/,»r,. ,l.,rr,uiires.Om-
paj.
k.-vaire ou ducentaire. s. m. Antiq.
DUCH
128"
lal. Un des juge» auxquels était cuuliée la H
cision di'S alîaires peu impiulanles.
— Ane. art inilit. Chef de deux cents s '
dais à pied ou d'un manipule, au temps ii
Bas-Empire.
DUCE.VTAIKE. s. m. V. DUCÉNAIRE.
DU CEItCEAL'. V. CERCEAU (du).
DUCEV. Géogr. Ch. -l.de cunt.de l'arr. d A
vranches (Manche) ; 1,900 hab.
DUCIIÀTICL (Tanneguy). V. tanneuuy.
— DUCHÂTEL (Charles -Marie tannecuv
, le .Xca Paris, ISO.'i-|.HI,l'., (n i : parlai--
hve a la<lii-ei-li.m,l,i (.'/../n- li.-|.i,li- ■•n 18.33. il
sMiiiinl av.-c lah-nl la imliini 'Hiservatrice
rt lui pli, ,1-, us luis ,,,,„,si,i- Il 1-1,1,1 memlire
I. I \. 1-1, mil. Ir, .-. 1 - I ili-s et poli-
,,|,,. , .1 .1- \ V 11. II... .!. - l,..|iix-alls.
III <,ll \ i I I 1 I ,, . . lil l.ii.ilii- I.ETON-
NKI..KK UK un, ,, , ,, |ii,s.-,,, .\.-e a Paris,
170t>-i7i9, .11- I m I . Il . i,.-s instruite, ma-
riée au ina,iiiMs .lu i )i iii-li-l-Lomont, se lia
avec Voltairi-, 1 II 17:::;, .1 lu, donna asile à Ci-
rey. Smis sa ilini-liiiii. ,-ll,- ,-or sa Ill.s-
serlnlion Mir lu itulurr du fru. l.-s liislilulitms
dr pliwn/ur.in:.. l.rllrr sur 1rs furres virrs, une
t,;i-l,i. U Il- j'rm, iprs dr Sruluu ,-|i-,
• IM l'Ill - ... M 11 -.H-.i ' m li.-l .li-ili-
li,.i-,.iji,.- I .■ .1.1. il. .1. - .■ -■!.• I . li.-.Ml-
— I .■ i,...l ./,.;, ;,,- . I lil .1,11. i...- Ici, lil, lU.
Avc.-,,,,i-r.iiiiii-'li-l'l I 1111,11 ii.pusatd'An-
cre, il ne lui fallait plus qu'une duché de pa-
pier pour assortir tout l'équipage. (Malherbe.)
Il reraellarf«t'/icoù elle était autrefois. (M^^de
Sévigné.)
— Duché femelle. Duché que les femmes
pouvaient posséder et qui se transmettait par
elles.
— fiurhr-uhiniuisat. Seigneurie, principauté
d'un ,1,11- ,,,,iiin,is. Le duché-marquisat de Spo-
k-lle et ,1.- i;a i-ino.
— Iiui lir ihnnr. s. m. Féod. Domaine que
le r.ii 1 iii- .;_- . -.In, 1, 1-11, V ai.iiilaul la pai-
rie, li .1. -,. . .[ . ..i-j, Il i. II. lit .111 .lui- dans ses
lerii- ,,/',., ; .,i,..l.iil ,iiili ilns ,kl getn-e
li.-rii,,,.,. .i.inii.i i!:idu:. luu ducUc-lyjih-ie.
1)1 i:ilE DE VANCV (Josepli-Franfois .
l'iii-ii- ihiiniatique, né a Paris, 1G68-1704, com-
fiusa les pièces sacrées destinées à Saint-Cyr:
.ibsalou, Dêbora, Jonathan. 11 a donné encore
une tragédie, des odes, etc.
DUCHECKIE.s. f. Bot. Genre de liliacées
aspai-a.n-t's (^,,i s.. ,-approchedesdianelles.
III < IIIM Ml - m. Tapis en poil de ché
\-i.-, iil.ii.jiii |.ii 11 s tribusnomadesde l'Asie.
Dli iii.isM i,,il,é). Hislorien,né à l'isle-
li.i,, lii.i In. i-l,.i,,i-', I.'')8l-1B40, fut géo-
j,,i|,li.- 1 I l,,si..,,.ij, ,|ili.. i|.- Louis XllI. On a
I'. lui .l/,//'/.'/i/r w/ lirt lirnhrsde la tjrandeur
el iiiujr.^lr drr. mn dr l-'ruiire: .in/lt/ullcs et
Uerhrrihr.^drsnllr^ Jiulraui. rlr.de Itiule la
Frunrr : l\iri ,1 l.:rlur,li ri llrl„r..^:r Opéra : llls-
loriu- Surmunuuruiu S. rn''...n:< uuliiiui ; Ilislo-
riiel-ruiiruru,,, S ,.,,.,■,..■
qui,
du.
Dl.Cllt
lllsl, /
dans 1
SM 1. 1
,- 1'.. n
1 \ HEBERT.
1 .Nom d'un joinnal
1 . ,i,,,saud,-lanii.i,ar.
.,.: |,i,:„-s,„. all,-s,-|„l-
qui-
d'Ili
,i,.|.'l
lu ,1. 1
--i-i,,iiii 1 -
|.l,;-l,,-,l,l ,1,11- 11--,,,,,, us
,,1. , .... N ,,,- ,,1,1 l.-s
-,, .,..ll,ll..,,l
,1, - ...u,,i,,i 1,,-.. ..,,,,. -,i
iHciiKSM.i-,, s 1 il, -;,,',, 7i, -Ml.-, u. pr.j.
Pul, Espr,-i- ,l..|,-ais,i-,i|i- I liiili-,
DUCHESNOIS .C.illi. .1,.-. |iliiii.. i,i-
FIN, dite M'I»), C.-l.-l,. li.i-.i .liiiiiii- a
Saint Saulves-lés-Vali-,irii- -.1T,m |s, . I Ile
^,. (il .r.,iiiii.i,i.,,,i,,-i|,,.-, .1.11,-11111- -...-iiii- .r.i-
„,.,i-i ,,. .M ,.--,1,., ili.,,l siiii ,,il,,,,,alil.. \.iiv
faisait sentir 1,-s nuanc-s les plus délicates.
..i ruine fut son plus grand succès.
* DUCHESSE, s. f. Femme d'un duc. Ma-
dan,e la rlur-h,-se. La duchesse de Bellune.
Vo,l,,, ,11, 1 111,1- Il duchesse, ce que vous avez
et 1-1-11 I, ,,,.,. pi.-. (J.-J. Bouss.)
— Ili-, ,iii;i..- ilui, duché, ou Damerevèlucde
celte dignité par lettres patentes.
— Se dit d'une femme qui prend de grands
uiis.Elle fait la duchesse.
, I. . . (.\. fE Miisstr.)
lier
. \ii, 1 .1,1- lie danse
_ l,,|,l / ' , ... dnrhesse Écriture
jaiis 1 i.|ii. 11. |. ,1.11.- ,,.,, lient la place des
tlehi-. 1-: 1. - 1. ... 1.1 l'i I' .■ il.'s pleins.
_(,-li,\-..l .\.ii, \ ,,lL.,aiii- d'un poisson ap-
pelé auss, ,/,/(-,
— Mod. Sorte de nœud de rubans que les
femiiies portaient sur le haut du front.
— Techn. Espèce de chaise longue qui a un
dossier et qui peut servir de lit de repos. ||
Lit i la duchesse. Grand lit à quatre colonnes
el à baldaquiu.
1288
DUCÏ
DUEL
DUCHON. S. m. Concbyl. Pelile espèce de
mar^inelle du Sènt'.iral.
DCCIS Jean - l'ianvois). Poète, né à Ver-
sailles, admira Sliakspearo et entreprit de le
faire conuailre en l'accommodant au goi^t du
publii- du xviii» siècle. Il donna Wimlel, 17li!l,
Romeo et Juliette, le Rai Lear, iluehelh. Jean
M/n Terre. Othello. Wil. Il imita Euripide <t
Sophocle dans IMitipe f Afs Admelc. 1778, et en-
tra alors à l'Académie française. Son chef-
d'œuvre original, .\liafar. est de 1705. Il refu-
sa une place au Sèuat et composa dès lors de
petites pièces de vei-s d'un tour simple et gra-
cieux.
UUOLAIR. (îéoirr. Ch. 1. de cant. de l'arr.
de Houen (Seine lnf.1; petit porl sur la Seine ;
1,90U hab.
DVCLOS (Charles pinot). Écrivain et mo
raliste français, né à Dinan, I70H77i, après
plusieui-s écrits légers, attira sur lui l'atlen-
lionparla Coiifessioit dit comte île X..., ITii,
et par le conte d'.4((//ou et Zirpltile. Apiès
VHistoire de Louis XI, ilcnlia i I Ac-.i 1 ■^li.■
fl■ani:aise.l74^,ct futhistorioj > I .
1750 II donna alors ses Con'
muv/i-i; fourni t des .Uei«om> .
inscriptions dont il était meiiil
taire perpétuel de l'Académi.^ i I i '.
etlravailla beaucoup au U;.// ■ ;(i I ; < ■
de sélcliiner do la France c-n 1 j..., il , . i nii
des CoH.si(lérutiOHS.iur l'Italie. C > .>i a|.in Li
Révolution qu'on publia son ouvrage le plus
lu ; Mémoires secrets .s»r le règne de Louis XIV,
tu Rëyence elle règne dr l.o^ii.'i XV
I>UCOS(l.ecoml. l; M [. .Iilii|iir,
néàDax, 1751-lSPi. ^ >. ntini.
lit partie de laPlain. i. -ii'.ni (-
Cents, directeur en j :.'. i.i au coup
d'État du 18 brumaire, lui cuuaul provisoire,
puis entra au Sénat. Il fut banni en 1815 et
mourut des suites d'un accident de voiture.
DL'C0t'K1'-s-iu. ;rad. liKt). Ornith. Un des
noms vul_';iir.■^du liiliou.
DICItAY-DlMIXII. ( François-Guillau-
me). Xe a Paris, I7<il-1819, dirigea les Pelites-
Af/ielies, puis écrivit un grand nombre di^ i-h-
mans d'un style incorrect qui eurent de la vo-
gue. C.ielina. on l'Eiil'aiit diimyxlcre, yîitor,o?i
l'Enfant de lu l'orèl, les Soirées de la ilianmiere,
etc.
Ul'CREST DE VII.LKNEL'VE (Alexan-
dre-Louis). Ne au Theil. pies de Vitré, 1777-
185i, novice à 11 ans. ini l.l.-s-i-f i i.risàTra-
falgar, accomplit en Isii uiv im-^iou péril-
leuse dans la nierde:>lt. I -.il-, ml rapilaiiio
de frégate après de ii-m 'ii\ i-\pl"ii-<. ispi.
Il gagna le grade d'aïun ,1 - .- h li -i i'm ih n
par ses expéditions au\ Anh . h - i i - i l.i . h-
septentrionale de r.\lriqu ■. 11 >■ luui ml i I en-
cadre qui contribua a la pnsc- d .\nvcrs et lut
préfet maritime à Lorienl.
UVCItOIIIE. s. m. Comm. Prime accordée
au commissionn:iir^- 'lui r-'-in-nJ .i.--, .|.-I.i(.'iir-.
auxquels il Vfii'l I:! m n -li ml-.- .(mi lui i-^r
confiée en conmii^-i ■ I ■ ! . ■ n- l'i . i i^
lesobligatiunv.iu 1,11--, .1111 i , ,| ,, -,,,i. ,,
rapport du pluceuienl y,iraiili deo niarclian-
dises.
— Il se dit aussi du commissionnaire et du
couuncttiint lui-même, (lu i-st ducroire, quand
on ciinfic une inai-'-li mi li-<-. mi ijiiaud un si-
charge de la vendi-.-. m n nmml ^,ir,illtie. Ce
mot a été produit par un .il;.- iiliui .le la lo-
cution flro/> (/« crvire. ii\iiH cuoliaiice.
— Convention par laquelle un commission-
naire répond de la solvabilité des personnes
avec lesquelles il traite.
Di;CROT (Augusle-Alrxiii 11. i.,.i,,i,,l
français, né à Nevers, 1SI~- ! ^^- l, ii in,'
part importante à la iiataill I; I, i lu
elacelle deSedan,oii ilrc..',! i M, M ,, ,
blessé, le corainandemenl i|ti 1 n.i . l, i
général Wiinplfen. Fait prK'iiiin . il -, ■. , I .
vint à Paris, comliatlit àClinii|ii^i,. • i I; i,
val. Éluar.AssemblécnaiiiMiaic, ils v lu ^.■lll.u--
qnerparsahaine contre laltepublique. lia pu-
blié quelques ouvrages, dont le principal a
pour titre la Défense de Varis.
* DUCTILE, adj.2 g (élym. lai., duclilis.
même signif.; dérivé de dncere. conduire). Di-
dact. (juLpeut être battu, tiré, allongé sans se
rompre. Le plomb est ductile. L'or est le plus
ductile de tous les métaux Les corps les plus
dui-s, et surtout les cristaux, ne sont point duc-
tiles.
— Fig L'homme est trop flexible, trop duc
tile pour n'avoirqu'une seule loi,àla manière
des brutes. (Virey.)
DL'CTII.IMÊTUE. s. m (kI. (r.,dttclile :
gr /.i-f.i, mesure). Didact. iMarteau pour éva-
luer la ductilité dos métaux.
* DUCTILITÉ, s f. (rad. rfiic/j/c). Didact.
y uali té dont jouissent certains corps, et nutam-
mu:ii les métaux, des étendre et de s'allnnger
sous le marteau, au laminoir et à la filiéi n,
et de ne reprendre ni instanlanément, ni à la
longue, la forme qu'ils avaient auparavant,
ce en quoi ils se rlislinguent des corps élasti-
ques.Laductilité de l'or. On sait avec quel suc-
cès l'art du veiTier et celui de l'émailleur ont
lire pai-ti de la ductilité du verre amolli p.ar
une haute température L'or perd aussi sa rfuc-
tililé par la percussion. (Hiiff.) La ductilité Au
ferquelan luiadonnèe. (Id.) L'élain diminue
la ductilité du cuivre. (Id!)
— Fig. La piéfR. dans des mains moins ha-
biles à donner de la ductilité à un sujet, n'eût
guère fourni qu'un vaudeville en deux ados.
(Th. Gautier.)
DUCTIROSTItE. adj '2 g. (et. lat. dnctus,
conduit, étendu; rostrum, bec). Ornilh. Qui a
le bec allongé.
— uucTiROSTKES. S. m. pi. Syu de phyua-
TIIES.
DUCÏO-COXCHIEN. adj. m. (pr. diik-lo-
kon-tiiein). Anal. Se ditd'vm des muscles de
l'oreille externe.
— Substantîv. Le ducto-conchien.
DUCULG. s. m. Ornith. JNom d'une variété
du genre pigeon.
DUO.A'IM s.m.(de l'hébreu rfo«(/«(m,mcme
signif.). Bot. Plante du genre concombre, delà
famille des cucurbilacécs, qu'on a cru être la
Irufle ou lesalep.
DU Di:FF.*ND(M"''). V.deffand(M"»du).
Dl 1>K V ^ 1 Mus. Sortedeflûterusse.qui
ne 1' I 1 .11 unie. ||Instrument de mu-
siqu- -ie deux roseaux accordés
à un -, i iM- .rmii.uvalle.
DUULEY. Geogr. Ville du comté de Wor-
cesler (Angleterre), à l-2kil. N.-O. de Birmin-
gham; 47,000 hab. Contre de la fabricatiun
du fer. Des mines très riches sont aux envi-
rons. Il y a aussi des gisements abondants de
houille.
DUni.EV Rdmond'. rd;>lM(l. .Iuris.-..n-
illt.-
ilh-
\ II,
lèl.i
M.inr lii,|,,i-, m M i.v I; ,' ■ i i- l.-i-
ceslor. Deli.Mr liN'Iii I 'l'iil. Ti '1 i-iSS,
devint le tav.in ,ri-',l,- il- ih. nu :n,iiii u.m un
courtisan aniliii M UN. .pi ,,ii i, , u- i ,!,■ jUu-h-m ^
(Hi.ili, Il I iN 11
Diiu-.'l.i-, li:.: 1'
Cadix. l.Viii, lui
du.-.lr r.iv-.m.u
i>i 1^ ; i 1
UHUZI'JI-.I.I'. Il "i: .• -i,, 1.1 I 1 1, h.
orientale, lii-Lu lU-- ..rM.ii ,l, I', -' - i
* duè<;m-:, - 1. ,ii' I l'-i ''!■'-
survuill.in.r,!.-- L lu -■! nu I,,.-!- [.'-^ ihirijiies
ont .-lu mi|iiiilii-ili.v iinu-i.irsiu \ vil" siècle,
■iivriii.-iii iiii-lu^'cr le II-, mu du llu.-.ruis. (Saiut-
ri-,-ii,T.
lu IN|i,-igne, il ya des duéfines d'honneur
,111 .1 - ilii p.ilais chargées d'accompagn -i-
Fr'.i', ■', Vi ' I, •"";',',,,,,/-,. i,i,.|„l 1 ui-ui- /'
d'.mlV,,lli,'r ,.,i,M-luVi vcillui- -;iiil,n-iiii,luil.
dune jeune tille.
— Espèce de femme de charge ordonnant la
dépense et le gouvernement intérieur du mé-
nage.
— Par plaisanterie ou par dénigrement.
Vieille duègne. Taisez-vous donc, maudite due-
o-ne!
— Théàt. Actrice qui joue les duègnes, les
vieilles femmes. Cette actrice est une excel-
lenlc duègne.
Itl'K.IT \M. s. m. Philos. Se ilit pour Dua-
li-ui, . I lus la iilitlosophie hindoustanique.
I>| III VMISTE.s. in. Philos, ind. Partisan
lu iluriLilll.
*DUEL.s.m.(ét.lat..d«c;/»«Miiùmusi_'iiif. .
Combat singulier, combat (riiuninr u IminuM
â ré[ice, au pistolet, etc. Se liallu- m diicl.ill-
frir. r.-i-.-vni,-,aci-. ptorlertnel, un.lu.-l. Appeler
qn.>|,[u un 'Il luri II ,1 iiu' son ami en duel.
Ils nul .1.- Uiu-iii- iliii^rrduel. Les duels sont
ilef. ii'lu> |i 11 I. ~ |,.i~ , lu, iiirsel humaines. On
a porté uiu- I , -1 I lu, 1. .ontre le duel. Ce
ne fut pas un I ,,. m 1 - uu.- rencontre. La va-
leur aux .///.i il iiulaforIune.(Corn.)
Sa fermetr, i 1 nui lu uiu- voyons céder jus-
qu'à la fureur des dni'Is. (lioss.)Le duel est le
Irioinphe de la mode. (La Bruyère.)
Jamais l'affreux duel, monstre impie et (ai-ouclic.
N'arma les mains d'un ylaive aux ineurlies préparé.
ILebko.n..^
— Faire un duel à quclifunn. Le provoquci-
Tii crains que pour elle on le fasse un duel. iCoi -
neille.) Expression vieillie.
— Lutte queh'onqueentre deux adversaires.
Un duel de plume. Un duel de paroles.
— Ane. législ. Combat singulier admis autre-
fois comme preuve juridique dans les ques-
tions douteuses,
* DUEL. s. m.(ét.lal.,</Kato,double).Gram
Nombre qui, dans les déclinaisons et les cou-
ju"aismis (l.-s lan'/ut-s grecque, sanscrite,
h.-l,, ,i,|ui : ,u,,i.,.i'- . u ,i,,u,ii-r, ,-ti-., sert i\
,1,,., „,.i 1, 1.- ,, - - l,,iiv ,lM.se3.Enhe-
l„ , 1 I , ' , ', 1 i u- 1, - iiiiins subs-
tanlilD, ul j ciiipl,ji.. pii.^.^u.j luujuurs pour les
DUFR
choses qui sontnalurellemenldoubles,comme
les pieds, les mains, les oreilles, etc.
DUEL,EI.I.E.adj.Granim. Qui se rapporte
au duel. Le huron a un duel comme le grec, et
deux premières personnes plurielles etSiteWfs.
(Chateaubriand.)
DUELECU s. m. V. DOLECH.
DUELI.E. s.f Ane. mélrol. Ancien poi.lsqui
valait le tiers d'une once (10 grammes).
DUELLISTE, s. m. Manie du duel.
* DUEI.l.ISTE. s. m. Celui qui se bal eu
duel. Il fui u Iiiiiur , ,lurllii|., llii nu
ètiM
DUIL
tard élu député de Paris à l'Assemblée natio-
nale.
DUFKE. s. m. Conchïl.CU)quillage indéter-
miné de la mer Rouge.
DUEUÉMTE. s. f. Miner. Phosphate de fer
hydraté.
DUFRÉNOYJAdélaïdc Gilelte billet.M"»).
Poète français, née à Paris, 1765-1825. Ruinée
par la Révolution, elle dut vivre de ses travaux
littéraires. Elle a laissé des Élégies et des ro-
mans.
— DCPRÉNOY 'Pi'^n-H-Armind" GMu|..2-iie et
iMit dnfllixie. à qui Phaia
(;.,/(■... ri I i,|.- 1, III. - |.iiienles en faveur
deMiiiiiii -- l.uiu'- ^.lliiit.)
— ll-uilii .11 |i.ii i.,uli.-r d.' celui qui seplait
as.. I.iiii. . u lu. 1 .1 .(uien cherche les occa-
sion^.! Il lu- Ui-i. U ugran.l duelliste. Un duel-
lislc .1.- I
- .Vlj.-
mou.l r.-ji|-.i,-li,iil ,1 ,i\-..ir .■,.nli'.'\ .-1111 a --.-s ..r-
dres.luulil .. i;,.uuu.ulurv~.-i,iiNj.->. .111111-'.'
lu ne l.uiu- .|ii'- .1.- 111,. Il .-. ux .1111 I.-- ■,i..|.iit,
et tu punis d'inliuuie cuux qui y uijuiss.uil . iip-
prends que je crains moins la morl que le mé-
pris. » (Helvélius.)
DUEKECH s. m. Pliil. hermét. Nom sous
lequel les al.-luiui-i. -- u -i^naient la matière
prétendue .1.. 1. |.i. n. |.liil.:isophale, quand
cette mali.i.- . i ni .U ^. un. très noire.
DUERU. Geugi V. uouuo.
nuETTr\0.s.n).(dimin. de(/«o). Mus. Com-
position très courte â deux parties. || PI., des
duetlinos
DUETTO. s. m. (dimin. de duo). Mus. Com-
position a lieux parties.
DU F.AlL(Noël), seigneur de LaHérissaye.
Gentilhomme breton et conteur français du
xvi" siècle. On a peu de renseignements sur sa
vie. Les Contes et biscours d'Èutrapel ont fait
sa réputation.
DUFAUR (Gui). V. PIBRAC.
DUFAURE (.luIes-Armand-Slanislas). Avo-
.-.it et hoiniiie.l'Etatl'rancais.néaSaujonfCha-
i, ui.-luu r,.i,i, .i:u^|s.,| h, uni. -.le Saintes
1, 1^ , 1 il 1, ' , 1 ,' i.iiisminis-
1 ,, u - I ■ , . 1,, . i, .1 , . .1 , 1 -, . ^ I ' -.■ rallia à
1,1 l..ui--l,ill\e ; leur a tour in.iii-li U- 1 lut..-
11. .11 lu --..'lierai Cavaignac .i i,' L-u --.N.i|..>.
. .11. il siiitint la politique.l. 1 . - . i i -. il
attaqua la politique persoun.l il - ..
Après lei décembre,il renli . l'.i-
vée, obtint une des premières l'U' . , ■ m
il. ■ Paris, et fuleln à l'Acad.uu.' li m, ii-"'U
isr.:: I,ii IsTl. , , ,,v.'a r.Assondjlee nalionale
p.ii il I , I ,;, li.ui.'. il fut nommé par
Tl , '! i, 1 1 jii-ii.-e et vice-président
du cul.;, L.Vi'i - u \'^.i".-lu la constitution, il en-
tra au miuistuie BulTet, devint président du
conseil à la sui te des élections de 1876, combat-
til ramnistieetdutdonnersademission.il gar-
ilri une atliliirl'^ tr.'-^ libérale après le 16 mai
r. 1. -,iui -il, 1 lu ,■ li'iu.i .1 w^ retira après la de-
uil--.-u !'■ M 1, M.ili.ii 1, ' laitsénatour inarau-
vil.l.'.|.|.ui-< l.sji- il.uuiii -ateur, Dufaure se
distin^iiaiL par ymi' eluquence âpre, énergique,
souvent ironique et d'une logique impertur-
bable.
DU F.\Y ;i'.liarl.'— Fran.;nisDE cisternayI.
Néà Paris, luus i:,,-i lu' u 1 u : 1 i.l u l.u .lu
roi, il en m I- 1 ' - i : l.i-
rope et dt
i;
sur beaucoup de sujets.
DUFF. s. m. Sorte de tambour de basque,
en usage chez les Arabes.
DUFFEI... s. m. Comm. Sorte de drap épais,
croisé, qui se fabrique en Angleterre, en Bel-
gique, en Hollande et en Prusse.
I>i"IM'i:i. r.. .-; n ij .le la prov. d'Anvers
li'i , .11.;.' \ i.M.lines.surlaiVéthe.
i; . .1 , u. i.SUOhab.
l)L 1 11. 11. iv. lu- '-[..-'i i Clieval de course que
le propriétaire retire après engagement lors-
que l'on a parié sur lui.
Dl'|."<)t'U ,'GuiIl.aume-Henri). Général suis-
se. I 1 1 11.; '■. 1787-1875. Il a commandé
f'.iiii I in-ila guerreduSonderbund
et I, I 11,'es militaires estimés.
Ul l'Ol IILL. s. f. (de Dufoiir, naturaliste!.
But. Génie de lichens exotiques, caractérises
parunlalle truticuleux, à couche médullaire.
— Entom. Genre d'insectes hyménoptères,
de la tribu desapiaires.
DUFOURIDE.adj. -2g. (et. fr , dafourie : gr.
ilio;, aspect). Enl.nn Qui ressemble aune du
fourie.tl ncForninrs s.f. pi. Section de diptè-
res, qui ;i i".iiu tyi.'- !'■ -.'lire dufourie.
DI'Kol'Iîl i; -■ I i. /iv/'"Hr, n. pr ) Entom.
Gcnic .l."li|.l.r.- .!■' li limiUe d.'s e.-ilyplé-
rées, qui a pour type lu ilul'ouric ouverte, in-
secte d'un beau noir de jais, brillant et velu.
DUFRAlSSE(Maic-F,liennc-Gustave).Écri-
vainethoniiii.' |.nliii,| umu' n lli|.ur:i.- 'Ilur.lo-
gne),18ll is':r. 11 lu I -: ■ - ^ ulnsa.-
tifs du paru n- ,. i - u- I ,iii--l'i.iiiiili.'
etârAssuiiiUI,'.' 1, - -■ u: . 1 . !'■ ,'u J.i.vuni-
bnu. •• " '■ - •■■-■■' "'":
u_'-l-
l-raiur. l.sil. Meuil.i. 1, I \ . I, u , ,|..'sscieii-
ces, professeur et . I u. ' ' . 11 1.' .les mi-
nes, etc., il a publi.'. 1. l--ri 1 1^1^. une série
de mémoires très in[. r. -- mi-. , uue aulres
un Voyage métalluryiiftie en .\ntjlclerre.
DUFHÉiXOYSITE. s. f. (de Dufréttog, n.
pr). Miner. Arséniosulfure de cuivre ou de
plomb.
DUFRESNIE. s.t.Me Vufresiie, n.pr.).Bot.
Genre de valérianées,' établi pour une jielilc
plante herbacée originaire de Perse, à Heurs
très petites, rougeàties.
DUFRESNOY (LENGI.ET-j. V. LESGIET.
DUFRESNY (Charles rivière . .Siileur
ilramatique, néà Paris, IGoifi-i.'-i II' .. i '-le-
petit-fds de Henri IV et de lu i " il. j r I m .re
d'Anet. Il eut plusieurs char..'' - ,i'i lu 1 ' uri-
chirent pas, s'occupa de mu-i'iu. . ,1 n . lul.-.--
lure, de jar.lins-. et donna au Théâtre- l-'rançais
plusieurs comédies étincelantes d'esprit- l'Es-
prit de contradiction, la Coquette de rillage, le
Faux Sincère, etc.
DUG.\LD-STE\V.4RT. V. STEWART.
DUGAS-MONTBEL (Jean-Baptiste).ISé à
Saint Chamond, 177B-1831, renonça au com-
merce pour étudier le grec et s'occuper de lit-
térature. Il traduisit l'/Ziaie èl les poèmes ho-
mériques,avec commenlaires.il fut de l'Acadé-
mie des inscriptions, etdéputé de 1830 àlS»4.
DUGAZON (Jean-Baptiste-Henri gocr-
GAUI.T, dit). Né à Marseille, 17W-ISU'J, fut un
comédien célèbre ; composa quelques comé-
dies médiocres pendant la Révolution, et fut
professeur au Conservatoire.
— DDGAZON [Loui>e-Uosalie lefèvre. M™").
Née à Berlin, 175.5-1821, excella dans les r.".-
les de jeunes amoureuses et de soubrettes
d'opéra-comique, puis obtint de nouveaux
triomphes dans les rûles de mères. C'était
la femme divorcée du précédent.
— nuGAZON.s.f. Théàt. Rôle d'ingénue amou-
reuse ou .le soubrette dans l'opéra-coniique.
Elle joue fort bien les dugazons. L'emploi de
dugaion se divise en jeune dugaion el en mère
dugazon. Elle a été remplacée au pied levé
par M™ Manrique, une dugazon que semble
patronner le Mémorial de notre ville. ^Ch.Mon-
selet.)
DUGHET (Gaspardl, dit le Giiaspre. Pein-
tre, né el mort à Rome, 1613-1675, d'une fa-
mille originaire de Paris, aélè élève et beau-
frère du Poussin.
DUGOL. s. m. (litlèr.;îa,v/(r«r).Nom que les
habitants de l'Araucana donnent a leurs sor-
ciers.
DU GOMMIER (Jean François coquille).
Né à la Basse-Terre (Gua.lelonpe), 1736-179»,
lieutenant-colonel démissionnaire à la Révo-
lution, fut élu à la Convention, el devint bieu-
tot général de division. Il reprit Toulon, 17'.I3,
chassa les Espagnols du R.iussillon, 17UI, et
fut tué en Catalogne, près de Figuières.
DUGOKG. s. m.Mamni. Genre de mammi-
fères de l'ordie .les célacés,lype de la deuxiè-
me familli .1 - -uni. Il-, .Uins la série des bi-
pèdes. U a lu I l'i. mil '/le avec les laman-
tins, et parmi '■•' I il -sage naturel des cé-
tacés herbiv'.i' - iii\ ' 1 i ...es piscivores. On le
trouve dans les mers de la Malaisie, du nord de
l'Australie el dans la mer Rouge. Les Malais
regardent la chair de cet animal comme déli-
cieuse, el la réservent pour la table des prin-
ces.
DUGUAY-TROUIN l'Renè). Né à Saint-
Malo, 167;M7;«. lils .l'un "armateur, se distin-
gua cuinni.' . 1- m. . 1. ^iiii .ipimiiie .le fré-
gale,sesiuiii mu ;. u iuLi .iiv .'viilods dans
la guerre.!. I - u - - -- "U ! i;-|'U_'iiç ; futchef
d'e°scadre.'ii ITl".. I..11I1 u un ^-uiu r-il en 1728.
Ses Mémoires ont été publies en 17'iO.
DU GUESCLIN. V. GUESCLIN (DU).
DUGUET. S. m. Ornith. Nom vulgaire du
moyen-duc.
DUGUET (Jacques-Joseph). Né à Monlbri-
son,l«ia-1733, d'abord oratorien, s'attacha en-
suite à Port Royal. Théologien et moraliste, il
a écrit : Traité sur les devoirs d'un érèqiie:
Règle pour l'inlelligeiwedes Écritures. Expli-
cation du Une de la Genèse, etc.
DUGUKTIE. S. f. [i>r.du-ghé-ci; de Duguet,
nom pr.). Bot. Genre d'anonacées, établi pour
un arbre du Brésil, à feuilles alternes el lau-
céolées.
DU U.4ILLA\. V HAILLAN (du).
DUUALDÉE. s. f. (de D« Hald.n. pr.1. Bot.
Genre de composées aslèroidées, établi pour
un sous-arbrisseau rameux de la Chine.
DUll.lUS(Ncpos). Consul romain, 160 av.
J.-C, vainquit les Cailhaginois ^ la bataille
DULC
navale de Myles, et obtint les honneurs du
triomphe naval ; on érigea sur le Forum une
colonne en souvenir de sa victoire.
DUI.II. s. m. Mùtrol. Mesure de longueur
des l'ays-Bas, qui vaut un ccntiniëlre.
*l>i;inE. V. n. ■i°conj.(du lai. decere,con-
venir). Convenir, plaire, être à la convenance
deqiirl |iiun. 11 .si faniilier.vieiix.ct ne s'i-ni-
pl.o. , ,. ,>,,,,, l,:V|..;,..„,l,r ,lu |,,vs,.nt.lr
1.1 i\
l.'liislon-.'ou est assez houlTonnc, et je la con-
terai volontiers, si cela duit à l'aimable et
joyeuse compagnie. (Ch. Noilicr.)
— DL'IRE. v. a. SigniCail Dresser, accoutu-
mer, instruire.
— Fauconn. Affaiter un oiseau.
nuis. s. m. (étym. lai., ductus, conduit). Lit
artificiel créé à l'aide do digues parallèles qui
contiennent et resserrent les eau.x d'une ri-
vière, pour rendre ce cours d'eau navigable.
BUIS ou DUS. Myth. cell. Dieu qui était
adore dans la Grande-Bretagne.
DL'IS.ANT. part. prés, du v. Duire.
DUIS.AXT, AXTE. adj. Se disait de ce qui
duit, de ce qui plait.
DUISBOURG. Géo.5-r. Ville du royaume
de Prusse, dans la province du Rhin. On croit
que c'est l'ancien Tenlobnrgnm; iQfiOi) hab.
Fabriques de draps, de toiles et de savon. Com-
merce actif avec les Pays-Bas.
Dl'ISIDLE. adj. (rad. duire). Convenable,
qui plait, qui sied, (llabclais.)
DUIT. s. m. (et. lat.,rf«(/iM, conduit). Pcch.
Chaussée formée de pieux et de caîllou.x en
travers d'une rivière. Pêcher sur un duil.
DUIT, ITE. pari. pass. du v. Duire. S'empl.
adjectiv. Un faucon duit.
DUIT.4GE. s. m. Techn. Disposition des
duiles.
— .Action de compter les rtuites.
DUITE. s. f. (rad. rfH/ir). Techn. Fil que la
navette conduit depuis une lisière jusqu'à l'au-
tre, dans le tissage d'une étoffe.
— Les rubaniers appellent duite, la portion
de la chaîne qui lève ou baisse à chaque mou-
vement de marche.
tapisserie.
— Fausse duite. Défaut de fabrication dans
les élotTes, provenant de ce que la trame ne
passe pas régulièrement dans les fils de la
chaîne, parce que les fils des lices sont iné-
g.au.i.
— Mar. Toron de fil fin pour faire la ligne
d amarrage et le menu filin. On écrit aussi
dttillc:
DUITÉ. s. f. (pr. du-i-lé ; et. lat. , duo, deu.\\
Caractère de ce qui est double.
DUITÉ, ÉE. part. pass. du v. Duiler. t'ne
trame duitée.
DUITER. v. a. l" conj.(rad. rfui/s). Techn.
Passer la trame de gauche à droite entre les
fils d'arrière lires en avant, el les Dis de de-
vant.
— Compter les duites d'une pièce d'étoffe à
l'aille du compte-fils.
DUITTE. s. t. V. Dl'ITE.
DUJARDIN (Karl). Célèbre peintre, né à
Amsterdam en 1635. fut élève de Berghem. Du-
> jardin a surtout reproduit des scènes pasto-
rales et des animau.ï. 11 mourut en 1G78, à Ve-
nise.
DULAI'RE (Jacques-Antoine). Né à Cler-
niont Ferrand en 1755, mort en 1835, fut mem-
bre de la Convention, du conseil des Cinq Cents
et du Corps législatif. Après le 18 brumaire, il
rentra dans la vie privée pour ne s'occuper que
d'études littéraires et historiques, et publia
un grand nombre d'écrits curieu.x et savants.
Le plus important de ses ouvrages est Vllis-
lotie civile, physique et morale de Paris.
DULBEND. s. m. Comm. Mousseline qui se
fabrique à Constantinople.
DUI.CAM AR.A. s. f. (et. lat.. dulcis, douce ;
amura, amére). Bot. Nom spécifique de la mo-
relle douce amère.
DULCAMARIXE. s. f. Chim. Substance
particulière qui se trouve dans la douce-amére.
DULCE MELOS, s. m. (pr. dul-cé mé-loss;
mots lat. signifiant douce mélodie). Mus.Tym-
panon a touches, en usage au moyen âge.
DULCI.AK. s. m. Mus. Nom d'un ancien jeu
d'orgue.
DULCIFÉRE.adj.2g.(ét. lal.,rfK(d.5,doux;
fera, je porte). Xeol. Qui porte la douceur avec
soi, qui la produit.
DULCIFIANT. part. prés, du v. Dulcifier.
DULCIFIAXT, AXTE. adj. Qui adoucit
Quelque petit clystèie rfate'/!a«/. (Molière.)
* DULCIFICATIOX. s. f. (pr. diil-ci-filia-
cioii). Chinj. Aeli.jii dedulciner,de rcndredoux
des . ,i|, Il II'. I ' l'-nient durs, amers, r.i(lês,
^t'"- "Il II ' i:i I I 1 [tain nombre de lii|uides
âcir . . h \. Ml ; ht ,ivec d'autres noiiisraus-
•iq"'- 'Il uni iiiiel'on opère la duicifica-
lion des acides minérau.v, au moyen de l'al-
cool.
— Hésullat de celle action.
I
DUMA
— Métall. Affinage qu'on fait subir au plomb.
DULCIEIÉ, KE. part. pass. du V. Dulcifier.
S'empl. adj. Hendu doux. Acides dulcifiés.
* DULCiriER.v.a.2«conj.(ét. lat.,rf«/c'M,
doux: /■«irrc, faire. reiiilre1.il prend deux
DUMF
DUNB
1289
ride
I ilii|,il[,,il ilr I imliiMlil i-lilii ,,■.■..■, it ilils,,!,.
1 m S'nu..lu:.,lu.n„..r„us,l:dilll,,'Z Qu, „.,„s
iluiii/niiii.i. i/iu-r«iixiluliijuci. Cliini. luiiiperer
la violence îles acitles par quelque mélange.
On dulcific les acides minéraux au moyen de
l'alcool.
— Fig. J'en veux dulcifier mon amoureux
.souci. (Scarron.)
~ SE Dt'LcipiEn. V. pron. Devenir doux.
«ULCIGXO [OlciHiumoa Oldiiniunr Con^r.
Ville d'Albanie (Turquied'Ein*i|i- , ,i;i;,'k:l, s.
de Sculari, est une place IVniiiiii i:m . il. m
port sur l'Adriatique, qui a s.mM.-nt atitiif d'-
redoutables pirates; 6,51X) hab.
DUI.CI.MER. s. m. (pr. rfn;-ri-i«crr). Guitare
des pays du Nord, dont les cordes sont tou-
chées avec des épingles métalliques.
DULCIX. s. m. Ëchin. Nom vulgaire de
l'oursin comestible.
DULCIX. Hérésiarque de Novare, qui an-
nonçait le règne du Saint-Esprit. 11 fut bridé
avec sa femme, 1307, par l'ordre de Clément V.
DULCIXE. s. f. Chim. V. DULCITE.
* DULCIXÉE. s. f. Dame des pensées de
don Quichotte.
— Fam. et iron. Bonne amie, maîtresse. 11
est allé voir sa dulcinée. Je l'ai trouvé chez
sa dulcinée. Il s'est jeté aux pieds de sa dulci-
née. Que d'auteurs se sontenfoncéssansguide
dans le sacré vallon, y ont jeûné, veillé, pour
écrire des élégies insipides à leurs Dulcinées.
(De Bernis.)
DULCIXISTE. adj. Qui suit la doctrine de
Dulcin. Hérétique dulciniste.
— Qui appartient à la doctrine de Dulcin.
Hérésie dulciniste.
— DULCINISTE. S. m. nist.i-elig. Membre d'une
secte chrétienne fondr |. . /i 7 , , /< uni annon-
çait que la loi du > I I I - i nimençait
avec lui, 1307, que '•' ' I unonr et
de charité,ordonna;i :iii\ !, !■ - i ineitretout
en commun, même les femmes, et quelasecle
dcsdiilcinistes héritait du pouvoir de l'Église
puLCITAMIXE.s. f. Chim. Alcalo'i'de for-
mé par la combinaison de l'ammoniaque, de
la dulcite et de l'eau.
DULCITAXE. s. f. Chim. Substance résul-
l^nt de la Iransfornialion de la dulcite.
DULCITE. s. f.(du iai.dulcis, doux). Chim.
Matière sucrée, insoluble dans l'alcool.
DULCOSE. s. f. Chim. Syn. do dulcite.
DULE. s.ni. (du gr. Joùii;, esclave). Ornilh.
Genre d'oiseaux qui a pour type le tangaia
des palmiers.
DULICIIIUM. Géogr. anc. C'était la prin-
cipale des îles Ëchinades, à l'embouchure de
l'Achéloiis, au S.-O. de l'Étolie. Auj. Neockori.
DULICHIOX. s. m.(pr. du-li-kiou; et. gr.,
Sw/.t/'oî, long). Bot. Geni'e de cypéracées. établi
por.r une plante herbacée originaire de l'Amé-
rique boréale.
* DULI E. s. f. (et. gr., Jiultia, servitude, dé-
rivé de 55Î/.0:, serviteur). Ilist. relig. 11 n'est
usité que dans cette locution : Le culte de du-
lie.l.e culte que l'on rend aux anges et aux
saints, que I Église re.gardo comme les servi-
teurs de Dieu. Le progrès du culte déduite ou
d'hyperdulie rendu â la Vierge mère est arrivé
a son apogée. (L. Jourdan.)
DULIEX. s. m. Ilist. relig. Membre d'une
secte d'ariens fondée au iv siècle par Dulius
d'Alexandrie. ]| On a souvent donné ce nom à
tous les ariens.
DULONG (Pierre-Louis). Physicien et chi-
miste, né à Bouen, 1785-1838. Élève de l'École
polytechnique, s'occupa surtout de chimie, dé-
couvrit le chlorure d'azote en 1811, etc., puis
fit des travaux de physique 1res intéressants
avec l'élit, su ries lois du refroidissement, avec
Berzeltus, sur l'eau et l'acide carbonique, etc.
11 fut professeur à l'École normale, â la Fa-
culté des sciences, à l'École d'Alforl, à l'École
polytechnique; il devint directeur des études
dans celte dernière école en 1830; membre de
l'Académie des sciences, 1823, il en devint le
secrétaire perpétuel après Cuvier, 1832.
DULOXGIE. s. f. (de Duloiig, n. pr.). Bol.
Genre de cèlaslrinées, établi pour un arbuste
de la Colombie, la dulongie acuminéc.
DU.M ANET. s. m. Pop. Nom donné à un per-
sonnage imaginaire, qui est le type du troupier
crédule et na'if.
DUMAXOIR ou DU MANOIR (Phîlippc-
Françuis pinel). Auteur dramatique, né a la
iliiii'l' i' "|ii . Isnii-i,sii5, fil ses études à Paris.
Oii .1 1 1)1 |iii I di.'ux cents pièces, pour la
pln|iiii \ II, I. I II . qui ont eu du succès.
KIMMISMS I , Jir CHESNEAU). Gram-
maii ~i ' II. T". 17513, avocat, puis
pi>-. . i ' il/:, i/i topédie. On a de
lui .)l,/fr"/r ,,i, ; i.n r !■<'■, r rippreiidrc lalttugiie
Traité f/f.v tropr.^
chef d'œuvre ;
!ati,
Vrii
Dl'M \S \l. ,1.1, Ire HAVy DE LA PAILl.ETE-
RIE,i. .N. 1 .1. .. ..11. ll.ui. , 1702-1807, fils d'un
richei-.ol.... el d une uegrebse africaine, s'enga-
gea a quatorze ans et devint général de divi-
sion en 1793. Il se distingua aux Pyrénées-Orien-
tales, aux Alpes, en Italie, et commanda la ca-
valerie en Egypte.
— DUMAS (Alexandre davy). Fils du précé-
dent.né à VillersCotterets, 1803-1870, futclerc
de nutaire, puis expéditionnaire dans leç bu-
ri'.'i..\ i.. In 1 '1. i.'ims, débuta, comme écri-
vain, I 1 1 --' . . , .1 des vaudevilles sous le
n.Mi. I |i . ne fut connu qu'après le
SU' . I // ///r/.îflCo«r.drameen5actes,
If^-'' r , , :, .lu duc d'Orléans,il donna,
enl> s . I iiatuiiielileau el Home. Dés
loi-. Il - |.i: Il lamille royale, il obtint de
giMii'is s. ..-.es C'imme romancier et comme
é'rivain dramatique. Doué d'une facilité remar-
quable de conception el de style, il aurait pu
obtenir l'un des premiers rangs dans la litté-
rature conleniiioraine, s'il n'avait pas gaspillé
son lalenl dans une multitude d'œuv.es,qu'il a
composées soilS''iil, soit en collaboration. Néan-
moins sa réputation a été européenne. Citons
parmi ses pièces: .4ntOHy. iS3l ; Chartes VII
rliei se.i iirands vcs.çaii.r.trao'édie, 1831 ; Richard
d'Arliui/tmi, drame, 1831; la Tour de Kesle,
drame, 1832 ; Aunclc, Catherine Howard, 183i ;
Kean, 183G; C.uliijula, tragédie, 1837; Uade-
moiselle de Itelle-Isle, comédie; un Mariage
sous Louis XV, comédie, 1811 ; les Demoiselles
deSaiut-Cjir, comédie, iS't3;les ilomiiuelaires,
drame, 18i5; la Heine Margot, drame, 1847;
le Chevalier de Maison-Rouge, drame, 1817;
Monte Crixiii. .Ii.-im.., ISi!l;etc. S':s romans
sont .'.'.--i '.,,11,1,' , 'i ', in. ... .! . . :. - [.lus
..//i,
I .W.i
./,• ta
.■■i/ne
'Jr l'traqelonne ;
le Oni,:c.ir n . L, Klu ; lu Reine Muiiiot.eti:.,
elc. Il a eciil des juu. n.iux, fondé le Théâtre
Historique, publié des Mémoires, etc. Il restera
cependant de cet esprit si vif et si fécond peu
d'oeuvres dignes dèlre relues.
DUMASIE. s. f. (de Dumas, nom pr.). Bot.
Genre de papilionacées phaséolées, établi pour
des plantes herbacées et grimpantes du Né-
paul.
DU.M ASIiXE. s. f. (de Dumas, n. pr.). Chim.
Huile empyreumatique qui se produit dans la
distillation de l'acètate de chaux.
DUMASITE. s.f.(do DwHs«, n. pr.). Miner.
Espèce de chlorile qui se présente sous forme
de lamelles verdàtrcs.
DU.MBARTON (Comté de). Géogr. Comté
situé en Ecosse, entre ceux de Pertli auN..de
Slirling à l'E,, de Ilcnfreed au S., d'Argyle et
la ni'-i 11! 1 II I . 10. Superficie 67,1.32 hect.
1 montagneux et peu fer-
lil.<
— Prat. Selon les formes. II a été ilfimenl
averti. Serez-vous dûment autorisé'? Ce fripon
a été dûment atteint cl convaincu. Vous vous
trompez, car la chose a été bien et dûment
constatée.
Mais si )ieu qu'il ail fait, chacun trouve à son gré
De le
(A.
: Mu
DUMERIL (André Marie-Constant). Méde-
cin et naturaliste, né à Amiens 177 i-1860,pro-
fesseurà laFacullédemédecineet au Muséum
d'histoire naturelle, a écrit YErpélotogie gêné-
rate ou Histoire naturelle des reptiles.
DUMÉItlLIE. s. f. (de lhinicni,T\ pi- ^ F.n-
tom. Genre decnléoptéies p<'ii! I ■ I ; , ' ,', lie
des malacoilermes, qui a i ii. 'i i .II.-
dumèrilie originaire de l'Al.ir.. i nu il.' 1|
Genre de diptères, di' la funill.. I.s .alyple-
rées, établi pour une e-pi r.. .I.i iii.;.sil.
— Bot. Genre de ...inij .se s . liicoracées,
établi pour un arbrisseau du .Mu.vique.
DUMSRS..\N (Marion). Vaudevilliste et nu-
mismate, 1780-1819, attaché au cabinet des
médailles de la Biblinlhèque nationale, a fait
rcpr.-s..i.l.,r|.|..-.le,>il.l ,.h.,.,.s, si„,v,.nl spiri-
tuell..- .1 _•....-..■ ,v,-. S,,;/, „,/.„„,,„•,,■ .-on
lui .1...1 .-.. .iili.- /; ,7« «'1 ,/,. ,/■,,«;,///,//,,/,.,■,•
Histiinr ,lu labiiifl ,l,i mcdailU's. Il a aussi jm-
blié un recueil di- Chansons nationales.
DUMESXIL (Marie-Françoise uarchand,
dile).Tiag.>ilieniie. u.'.e vers 1713, près d'Alen-
çon, fui I , ',, ,,.i.'.| .il ...!.- !.. ....iii.'...lie-Fran-
çai>.. .1 I ' I' I 1 . iii|,; .. ,|| . . un grand
suc.n.. :, I I I . I,, , . ,1 |,! iiii.-.?sses et
arra.li..ii L - I .i m..- .m^-i i.i, il, .i....nt qu'elle
faisait II émir. Ileliree de la scène en 1776, elle
mourut en 1803.
DU.M ET. s. m. Duvet. (Rabelais.)
DUMETÉ, ÉE. adj. Duveté. (Rabelais.)
DUMliTEUX,EUSE.adj. (du \M.dumelum,
buisson). Vieux mot qui signifie Couvert de
buissons.
DUMFRIES. Géogr. Comté d'Ecosse (Gran-
de-Bretagne),borné au N. parceux de Seikirk,
Peebles et Lanark, par Ayr et Kirkudbright à
ro., par R.isbuigh.i I K,. .t p.ir le L-.ilf.- de
.Solway au S. Sup..|li. i.' u: ;..'. I,. . i :i..i„il.
178,500 hab. Couveri i., i . ,i i n ii, i.s
iuuntsCheviolselp.il ,. : i.i .lu a
que la cinquième iiint..; .1.: .son ^>A euJiuee.
Ch.-l. Dnmfries.
DUMICOLE.adj.2g. (él. lat., (/«;«(«, buis-
son; co/o, j'habite). Enlom. Qui vit dans les
buissons, dans les taillis. || dumicoles.s. m. pi.
Groupe du genre satyre, dont toutes les espè-
ces se reposent de préférence sur les buissons.
DUMKA. s. f. Sorte de chanl polonais.
DUMXOMEN, EXXE. s. Géogr. anc. An-
cien peuple de l'ilc de Bretagne au S.-O., vers
la presqu'île de Cornouailles.
— adj. Qui appartient â ce peuple.
, DUMXORIX. Chef gaulois de la nation des
Értuens, frère de Divitiac. Il trahit plusieurs
fois César, el fut tué, 5i av. J.-C.
DUMONT D'URVILLE (JuIes-.Sébastien-
César). Né à Condé-sur-Noireau, 1790-1812,
s'embarqua comme novice en 1807, devint très
instruit, signala en 1820 la Venus de Mita, qui
est au Louvre; puis, sous les ordres de Duper-
rey, fil sur la Coquille un voyage de circum-
navigation, 1K-J-i-lM-_'5 Cnpiiainedc fré.gale, il
fitsur/'yi.ï/;..- ' I voyage,182G-1829,
retrouva les , I i iiigedeLaPérouse,
et enrichit !.. |. n.e. II fut chargé
deconduin- \ i, i. r. ime en 1830.
Dans un t.-.. m 1, . ,i ' l i.i.ilrecon-
nut plusicii.- : 1 1 1 i i i p.. s et fut
nommé .^li.i 1 1 1 1 p. i ii 1 i n- l'accident
du ri., n: 1. : ■ . I \ . i -..lies. Il a raconté ses
1'"'/'. i }l< iii"m' géologique sur San-
tonu.l tl 'l'iiiirx : Résumégéiiératdes
r0J./;;.'v I....,'..',.- ./ ,. „/.,;„/,..
DUMOXTIE. s. f. (pron. rfiMHon-ci; de Dit-
moiti, nom pr.). Bol. Genre de floridées, ayant
pour type la dumontie filiforme qui croit sous
presque toutes les latitudes, mais plus fré-
quemment sous les zones tempérées.
DU.MORTIÈRE. s. f. (de Dumorticr. n. pr.).
Bot. Genre de marchantiées, ayant pour type
la duraortière poilue, plante qui croit sur la
terre, dans des lieux humides et arrosés, à
la Réunion, au Brésil, aux Antilles, etc.
DI'MOIMV .:i.i:. '. Célèbre juriscon-
snli. : I I ..n 1500, mort l'an
l.'jiili I 1,' .//la-HS. Dumoulin a
fait puni |. .11 .. t II iii, ii~ i-e que Cujas a fait
pour le dr.iil r.iin.'iin. S'.n t^ommeulaire Sur le
litre des fiefs de la coutume de Paris est un chef-
d'œuvre de logique, de bon sens et d'érudition.
Ce profond génie avait conçu dés lors l'idée
d'un code unique pour la France.
DU.MOURIEZ (Charles -François dupé-
RiF.nV \.. A Cambrai, IT.'îniSil, fut de bonne
h.^'ur ■ ..m. i. r. l'iii . l.,ii ..,■ |i.ii ('!, ,;-i..il de mis-
Ei..n. I . , I p ,..,'■' I .-..i l'undes
l.al
IIS XVI le
.1 maré-
' porta au
t ensuite
sousl.n. l.n. .■..■..mil .i , ,i II .vellerar-
mée.l.i ' .' . I ^ ilii: I |. Il I . !.. II.' campa-
gne .il I ^1-.. I 1 . M i.iiede Valmy. Peu
apn-. liM 1 I. i. .1. .1.... .|ies, 8 octobre, lui
livr.i I. ~ r ., I; I- .ml. .. iii.iis. Il noua des in-
trigue» a\.s: i,,ii, ,es paiiis; après la défaite
de Nerwiiulen. 1» mars 17'.13, il s'entendil avec
les Aulrichiens. voulut entraîner son armée
conlre Ia(:onvenlion,et fut forcé de se réfugier
aii|.r.'; 1 . ii fs I, la coalition. Il mourut en
An,'l' ' lin • 'r],,): Cahiers d'un liai/liage
qui n ■ ' !,'.■ députés aux États géiié-
rnur: i;. , .,;. , _■ \ A .^Campagnes du maréchal
Sclwmln-rg en l',:rlii!jal, de /6fi2fl I66S.
DU.MI'LACIITER. s. m. Melrol. Mesure de
longueur équivalant à 2 m. 311, en usage en
Boliême.
m'MfiKii 111. nist. relig. Membre d'une
sert. . I. . i.i . pli ne croyait ni au péché ori-
ginel m ;ii;\ pi m. s éierneiles. Les dumplers
sont encore apjieles dunkers ou duiicers.
DUMPLING. s. m. (pr. doumm-pling). Art
eu lin. Sorte d'entremets anglais.
DUiV.s. m. S.u-te de langage d'argot dans
lequel on ajoute dim à la fin des mois, en chan-
geant r« final contre la consonne initiale du
mot suivant, ou en ajoutant cet n au mot sui-
vant s'il commence par une voyelle. Parlerdun.
DUX-LE-P.ALLETEAU. Géogr. Ch. 1. de
cant. de l'arr. de Guéret (Creuse); 1,700 hab.
— DUN snR-AURON.Ch.-l.decant. del'arr. de
Saint-Amand (Cher) ; 1,600 hab.
— dunsur-meuse. Ch.-l. de canl del'arr. de
Montmèdy (Meuse) ; 1,000 hab.
DUi\ A. Géogr. V. DWINA.
DUXALIE.s. f. (de Diinat, n. pr.). Bol. Genre
de solanées. ét.ilili |...ur un arbuste de laNoii-
velle-Grena.l.-, I i .1 n .li' - -i n. " ' ■■
DUX.\L.>II I II ■' \ i',.. les Turcs
donnent aux i. ,. . i. i ,:hezeux
soit àl'occaiiuji a iii. ■. .uiuue, s.jji a la pre-
mière cnlréc du Grand Seigneur dans une
ville. Ces réjouissances durent ordinairement
sept jours el sepl nuits.
DUXAXTIE. s. m. (de Dimant, n. pr.). Bol.
Genre de composées sénécionidées, établi pour
des plantes herbacées du Mexique, à tige
droite, cylindrique, pubescente.
DUX.*R. s. m. Conchyl. Nom donné à une
espèce de nérite du Sénégal.
DUNBAR (D«m*(H'«i«)-Géog. Ville d'Écosso,
162
1290
DUNK
dans le comlé ilc Hadding-ton ; 5,000 habit.;
porlaclif. Auprès soiu les i uin.» de deux châ-
teaux : celui de Barahnia E I u.uil II v.iincuà
Banniwkbiirn; celui del' .u! i ni:; plusieurs
fois Marie Sluarl.DunlKi: aci^ ir ilh atro d'une
Ticloire d'Kdoiiaul I^"" sur lus Ecoss us un l:i%,
et de (^iximwcll sur les covenaulaires ecus-
sais. 16i30.
DU.XUAItlK. s. f. (de DHnbni; n. pr.). Bot.
Geurede p;ipilionacècsphasèolées, établi pour
des plantes herbacées originaires dos Indes.
DUN'C.A.N. Nom dedeux i-oisd'Écosse : DUS-
UN I", appelé aussi Doiialit 17/. Avait été da-
boixlirouv. rneur du Cumberlaiid; il futassas-
siné.en lOiO.par Macbeth. || iiONC.vN il. Fils na-
turel de M dcolui 111. classa l'usurpateur Do-
nald VIII, mais, devenu oïlieux par ses violen-
ces, il fut tué par l'ordre de son rival, lO'JS.
Dl'.NCANIE. s. f. Bot. Syn. d'AS.iPHE.
DIJXC.*XSBY. Géogr. Cap qui forme l'ex-
trèmilè N.de la Grande Brelascne, sur la mer
du Nord, dans lecoiuté deCailliness i^Écosse).
DlîND.ALK.Géogr.Ch.-l.du comté de Loulh
(Irlande), sur la luiie ilc Duiiilalk, à !» kil. N.-O.
deDubliu; l<S,0OOhaL.
DU.XDKK. Géogr. Ville du comté de Forfar
et Angus ( Ecosse), sur l'estuaire du Tay; le port
est accessible aux plus ^ros navires; on y arme
pour la pêche de la baleine et de la morue. Fa-
brication de toiles a voiles ; 1 13,000 hab.
DUVDUBIE. s. m. (mot sanscrit qui signi-
fie liimlimr). Enlom. Petit genre forme aux dé-
pens des cigales, et qui a pour type la cigale
vagi née de l'île de Java.
* DU.XE. s. f. (du celt. ditn, twn, élévation,
hauteur). Amas, monticule de sal.le mobile, île
coquilles briséesqiiis'eleve le lun.,Mle l'Océan,
principalement sur le- i- - !■ I i vme, d'E
cosseet de Hollande, l:. i - i; i iianec
sur les côtes d'É,'yple. 1.- i - i ijimées
de sédiments ou ilebii.- du u.lics .-.i.iuitiques
que la mer charrie, abandonne sur le rivage,
et qui , â la longue, parvenues à une ceitaine
hauteur, s'avancent dans les terres en une p , o-
^ession presque régulière. A partir d^; Boulo-
gnc.toutlelongilescôlesjusqu'auTexel, il y a
des dunes consitlérahles. On est parvenu à ar-
rêter la marchedes dunes, entre l'embouchuic
de la Gii-ondeet cel cde lAdour, par la créa-
tion de bois de pins. Du haut de celle ilitne on
découvrait tout le pays, et Ion pouvait s'orien-
ter. (V. Uugo.)
— Dunes Hanches. Nom donné, dans la Gi-
ronde, aux ilimes qui sont nues.
— Un appelle spécialement dunes les eaux
de la côte anglaise du comté de Kenl, jusque
vei-s remhouchurcde la Tamise En l'iSÛ, la Hot-
te cspagiiule y fut défaite par l'amiial hollan-
dais Tromp. (I On donne aussi le nom spécial de
dunesk lacôte fi-ani^aise près ilc DunUerque.
— Hist. Bataille des Dunes. Bataille gagnée
par les Francis, sous les ordres de Turenne,
sur l'armée espagnole couimaiulée par ilon
Juan d'Autricheetl' prince d ■ Condé.juin 1658.
La bataille iles Dunes fut suivie <le la prise de
Duiikerque, et amena le traité des Pyrénées.
* DUNETTE, s. f. (lad. dune, hauteur). Mar.
Pont léger, élevé au-(lessus du pont supérieur,
mais seulement à l'arrière, et comprenant en-
TÎron le quart de la longueur du bâtiment. Il
domine le gaillard d'arrière, à peu prés comme
un balcon d'entresol domine une place. Sous la
dunette sont distribués les logements les plus
commodes, les plus aérés et les plus suscepti-
bles d'embellissements. L'officier de quart s'y
tient: son regard embrasse mieux l'horizon, le
temps et la voilure qu'il surveille. Sur la du-
netie, le soir, dans les beaux temps, les passa-
gers et les officiers tiouvent ce complément
d'un bon dmerde bord, le café et la liqueur qui
leur ont été préparés. (J. Lecomle.)
DUNG. s. m. Métrol. Poids persan pour les
pierres précieuses, équivalant à 0 gr. 'ilô.
DU.XGALY. s. m. Métrol. Mesure de capa-
cité du Malabar équivalant ii -2 lit. 5t>6. Dans
ruiiiiluustan, sa contenance varie de 0 lit. 175
à 0 lit. 92.
DUNI (Égidc-Bomuald). Né à Matera (Na-
pies), 1709-177.^, compositeur distingué, vint â
Paris en 1757, et peut cire regardé comme un
des ciéateurs de l'opéra-comique français.
DU.XI ÉHES.Géogr.Bourgdu cant. de .Mont-
faU''ou,arr.d'Yssingeaux (Haute-Loire). Fabri-
ques de rubans; grains, vins; 3,lC<lhab.
DU.XKEK. s. m. Secte religieuse fondée en
Allemagne en 1708.
DU.XKEKQL'E. s. m. Nom donné à une éta-
gère sur laquelle on place des curiosités.
DUXKERQL'E. ^Église des Dunes]. Géogr.
Ch.-l. darr.du dép.du Nord, . 82 kil. N.-O. de
Lille, port forliflé sur la mer du .Nord, malheu-
reusement ensablé, avec une belle rade. Cons-
truction de navires, toite-» à voiles, corderies.
Commerce de céréales, de bois, de lin, de suif,
de houille, de vins, de soufre, etc. ; on y arme
pour la pèche de la morue. Cette ville, impor-
tante dés le !« siècle, s'est rendue célèbre par
ses corsaires; elle fut prise en 1U16 par Condé,
puis en 16.58 par Turenno, qui dut la livrer
aux Anglais; l.ouis XIV l'acheta aux Anglais
en lGCi;le traité d'L'trecht (1713) le força àen
raser les remparts et â en combler le port. Les
fortifications furent rétablies en 1783. En 17'J3,
les Dunkerquois tinrent en échec l'armée an-
glaise pendant trois semaiiies, et permirent
tUèieuerM houchard de gagner la bataille de
DLOD
Hontischoote. Pairie de Jean Bart ; 37,400 h.
DUîVKEUQUOIS, OISE. s. Géogr. Habi-
tanl, habitante lie Dunkerque.
— ai.ij.l>»i appartient a Diinkcrque ou à ses
habitanis. .\;\vire dunkerquois.
orxoiS (Dtnic/isis- pagHs). Gèogc. Ancien
pays de Krance, li.ins le fj-ouvernement dOr-
léanais, avait pour capitale Chàteaudun. Il
forma un fief, qui appartint au fîls naturel de
Louis, duc d'Orléans, le fameux hhXaxiK. comte
de Dttnois.
— DUNOis. Petit pays de France dans la Mar-
che, auj. dans le départ, de la Cieuse.
DL'XOIS (Jean, comte de lomiceville et
DE).dit/efid/arrfrf'Or/(.'fl«.v.FiIs naturel de Louis
d'Orlùans, l'rèr*^ d.-Cli.iilcs VI, 01 do Mariette
d'En.irhtcn, noa l'in-, 1 in.M idS, fut clové par
Valcnline de Mil l[i •{ h \iiu l'un des meil-
l.-ui-s capitaine :. i-iin i. > \ 11, .lepuislesié^'e
de Moiitnr^ri";. llJ,. jn^^jua Lipiisetie Paris,
llSfi. V.uWa 11 ■ m, iii-iaul dans la Prajjuerie,
lliO, il : '. .;iiin. Il i à lutter glorieusement
contre lo-; \ti_'l.\i-' jiwtju'à la lin de la guerre
de Cent Ans. MaUr.iLé par Louis XI, il entra
dans la Liyue dit Bien puhtic.
DUXON.s.m. Sorte de langage d'argot dans
lequel on ajoute dunon après «-haquc mot, en
remplaçant ïn fîual par la première lettre du
mot suivant. Parler en diiuon.
DIWS SCOTiJ.an . Tlioolo^rien et philo-
soplie. IJTil.'.n-N. !,.■ Il;,-, lt- i;.-,-liritanni-
que--, ' ' ' I . ; < t' ur de
rCni\' '■ !■ . -, . ^ ■.■■■■, I ■ rcalis-'ite
COnln.- - n:.t I i..,;n.i-, ' I ,L .■;,■ -Mih..nHUuZ)0f-
tor siU'tiiis.
DUXSTAN (Saint). D'une noble famille de
Wsse.t, 9ii-98», fut le favori du roi Athelstan,
puis fonda le monastorode (îlaslonbiiry. Évè-
que 'le Won ester, puis aiclievêque de Can-
torbéry, il fut lo censeur des mauvais rois. On
lui doit un livre, Cuncoidia reyularum.
* DUO. s. m. (du lai. diio.àeux). Mus. Mor-
ceau de musique fait pour être chanté par deu >:
voix,oue.\eculépardeu.\ instruments. Un beau
duo. Duo de (lùte,de violon. Chanter, jouer,exé
cuter un duo. Cette partition contientde beaux
duos. Les duos qui font le plus d'effet sont
ceux des vois égales, parce que l'harmonie en
est plus rapprochée. (J.-J. Uouss.)
— Fig. et fam Duod'injtireftydecomplimenls.
etc. Se dit d'uno discussion violente qui oclate
entre deux pcrsonnes,de l'échange de compli-
ments ayant également lieu entre deux per-
sonnes, etc.
— Parextens.Je ne veuxpointparlerici des
rpouvanlables concerts que la mer va donnei-
l»eut-èlre,de ses (/«o.vavec les rocs.. .(Michelet.;
DUOItOHi:.s.f.(ét. lat.,rfMO,deux;(ï//o/Kw.
ubole).Molrol. Monnaie d'E^^yple qui vaut envi-
lou 8 cent, de France.
DUOUUS (Sel -de). Pharm. Sulfate de po-
tasse.
— Alchim. Opiisex duolnts. Un des noms de
la picire philosuphale.
DUOC. S. m. Bot. Nom d'un arbre de la Go-
chinchine.
Dt'ODÉCEiXiVAL, ALE.adj. (derf/w et dé-
cennal), tjui embrasse douze ans. Une période
■ luodecennale.
DUODÉCIMAL, ALK. adj. (et. lat., duo.
deux; decem. dix). Arillmi. Qui se compte, se
divise par douze. (ïalcul duodécimal. Les cal-
culs duodécimaux ne sont plus en usage.
■ — Système duodécimal. Système de numéi'a-
lion ilout la base serait le nombre li, et qui
emploierait par ctjnséquent douze caractères
ilitférents.
DUODÉCIMFIDE.adj.-2g. (pron. dn-o-de-
cimmft le : cl. hil. ^ duodecim, douze; /ïm/o, je
fends). Bot. Qui est fendu eu douze parties.
DUODÉCI.ULOBÉ, ÉE.adj. (pr. dun-dé-
rimm-lo-bé ; éi ym. lut ,, f/H0f/^t7/«. douze ; lobus,
lobe). BU. Qui est divisé en douze lobes.
DUODÉCI.MO. adv. Douzièmement. C'est
un mot latin qui est ordinairement indiqué par
Xi" ; un l'emploie quand on énumère une série
d'objets ou d'articles rangés ^av primo, secun-
do, tertio, etc.
DUODÉCIM PONCTUÉ, ÉE. adj. (pr. du-
0 dé-fiium-ponk-tu-é :éi. lat., duodecim,i\ù\xzM\
punctuin. puint). Kntom. Qui est marqué de
douze pomis colorés.
DUODÉCITERX.\L, A LE. adj. (et. lat.,
duodeciin,i\omtt ; ternu-s, troisième). Miner. Qui
a douze pans termines par trois faces, en par-
lant desciistaux «n pri>mes.
DUODÉCUPLE. adj. (et. lat., duodecim,
douze). Qui contient douze fois. Cent vingt est
duodéciiple de dix.
DUODÊXAIIIE. adj. (et. lat., duodeni, qui
va par douze). Qui est disposé par douzaines.
DUO""v^L^ ALE. adj. Anat. Qui a rap-
port au uuudénum.
DUODÉXITE. s. f. Médec. Indammation
du duoilénum, cara^.orisèe par une douleur
sourde et profonde dans l'épigastre.
* DUODÉXCM.s. m. {pv.diiodénomm:éi.
lat.,(/ttodtvi/,qui va par douze). Anat. Le premier
des intestins grêles, dont la longueur estd'en-
viron douze travers de doigt. Il occupe la par-
tie profonde de l'abdomea ; reçoit de l'estomac
DUPE
les substances alimentaires, élaborées par cet
organe; leurfaitsubir une nouvelle élaboration
qui conHislc dans la pénétration des lluides
muqueux, des sucs biliaires, panoréâltques, et
dans la séparation de la pâte chynloUse en deu x
parties, l'une nutiitive, destinée à être absor-
bée, rautreexcrémentitielle. devant être reje-
lée au dehors. L'intestin qui vfç ut les aliments
au sortir du pylore est le duodénum ;'\[ a été
ainsi nommé parce qu'il est long de douze
doigts. (Brill.-Sav.) Le chylearrivédansiet/wo-
rfenuw, y reçoit une élaboratien nouvelle, par
le mêlante de la bile et du suc pancréatique.
(M.) V. DIGESTIF (Appareil).
* DUODI.s. m. (élym.lat..(/MO. deux; dies,
jour). Hist. I.e deuxième jour. io la décade, dans
le calenilricr républicain français.
DUODitAME. s. m. (étym. gr., 5Ji,deux ;
5oà[JLa, action). Littèr. Pièce dramatique où il
ne paraît que deux interlocuteurs.
DUOXG. s. m. Métrol. Mesure de longueur
annamite qui varie de 5 ra. i5 à 6 m. 5U.
DUO-STEKXAL. adj. et s. (et. lat., duo,
deu-v; (v.slernal . Anat. seconde pièceduster-
DUOTIUGÉSIMAL, ALE. adj. (et. lat.,
duo. deux: tnyesimus, trentième). Miner. Qui
otTre trente-deux facettes, en pailant de cer-
tains cristaux.
DUI'AXLOUP (Félix- Antoine- Philippe).
Prélat français, né à Saint-Félix en Savoi -,
I80J-1878. Confesseur du duc de Bordeaux, il
prêcha plusieui-s carêmes, devint supérieur
du petit séminaire de Paris, professeur déio-
luence à la Surbonne, évèque d'Orléans, 1819,
et membre tie l'Académie française, 1851. Il
publia un grand nombre de brochures et de
mandements sur la liberté de renseignement,
ft d'autresquestions politiques et religieuses,
lutta rontre les ultramontains, et se déel iia.
au concile de 1869. contre l'infaillibilité du
pape, qu'il acceptaensuite.Dèputéen 1871. sé-
nateur en 1875, il fut un des principaux ora-
teurs de la droite, surtout dans les quest.ons
d'en«eigni-menl. Pariai ses nombicux écrits,
nous citerons: De l'Education, le Christianisme
présenté aux hontiucsdn monde, i\oui eau Projet
de loi sur la li.'erlc d'enseiunement. De la Paitfi
cation relif/ie:: (?,elc.,etc.,puis des discours. les
Oriiison.s funchres du I*. de liarignan, du général
de Lamoriciere. une Histoire de Notre-Seigntur
Jésus Chr/st, etc.
DUI' \TV Cil 11!. - - Mu .'ihTÎte- Jean-Bap-
tiste -Mv U' im I ■ - I '■ ' t littérateur, né
a La r. .1" I'. I>- I ■ ■•.a général, puis
présiilrni .tu) .iin-. .,ii|.,,' h-iiMMitdcB.U'.leaux,
a écrit : Uellcxions .sur le droit criminel: Let-
tres sur la procédure criminelle ; Lettres sur
l'Italie, cte. || dcpaty (Louis- Marie- Gharbs-
Uenri mercierV Sculpteur, fils aine du précè-
dent, né a Bordeaux, 1771-1825, abandonna le
droit et la peinture pour la sculpture, et de-
vint un arlistedislini^ué, membre tie l'Institut,
conservaleur de la galerie du Luxembourg. |I
DUPATY (Louis- Emmanuel -Félicité- Charles
MERCiERj. Littérateur, frei-e du précédent, né
à Blanquefort (Gironde), 1775-1851, servit
dans l'armée, fut ingénieur hydro,'raphe, puis
littérateur. Il a écrit des vaudevilles, des co-
médies d'intrigue, des opéras-comiques, une
satire, et fut de l'Académie française en 1835.
*DUPE. s. f. (et. inconnue; peut-être ce
mot est-il une altération de huppe, nom d'un
oiseau qui passe pour fort niais). Personne qui
a été trompée, jouée, ou qui est facile a trom-
per. Une dupe, une vraie, une franche dupe.
0 la bonne dupe que vous êtes ! P. endre quel
qu'un pour sa dupe. litre la dupcdequelqu'un.
Passer pour une liupe de quelqu'un. Passer
pour une dupe. Tiouver sa dupe. Faire bien
des dupes. Être la dupe de sa bonne foi. Les
honunes sont les dupes de l'action et de la pa-
role. ("La Bruy.) Mais personne ici n'en est la
dupe, et il faut que vous veniez de bien loin
pourl'avoir été.'^J.-J. lîousseau.) Le temps des
pi'ophétes est passé;cclui des dupes ne passera
ponit. (Grimm)
— Dupesnmel au singulier, quoiqu'il se rap-
porte à un nom ou pionom au [)IuiieI qui dé-
signe plusieui -^ ji*-^ - ' : !,i)M . - (11 même
tempspar Ifni'iii' i, : ^ <<- :' \:.r- la dupe
de son hy|)oen-i l. ~ ' - _ i.— urU sou-
vent la dupe .1''- 1 il i'. h-, i, t.iiM 1 un desar-
tilicosdelagloirevt'nt.ililejesmediocresseuls
en sont ia.dupe.(\i. Quinet.)
— On le met au pluriel quand il s'agît de
plusieuis personnes qui ont etn ti'ompéessuc-
cess.vement. Ncuis fûmes les dupes de cet usu-
rier. Si nous savions ignorer la vérité, nous ne
seriuns jan:ais les dupes du mensonge (J.-J.
lîousseau.)
— Par exlens. Être la dupe d'un marché, d'une
afi'une. N y pas trouver son eompte. J'ai voulu
cuu'-lure c-tte atfaire, et j'en ai été la dupe.
- É/re sa dupe, sa propre dupe. Se tromper
soi même, se faire illusion.
— Fig. J'admire comme notre esprit est véri-
tablement ia.dupede notre cœur.(M""' de Sév.)
— Dupe à, suivi d'un infinitif. Et moi, la
bonne dupe à trop croire un vaurien. (Molière.)
—Uisl.Jôurnéedesdupes.he 11 novembre 1630,
Marie de Médicis et Ga'^ton d'Orléans avaient
arraché à Louis Xlïl malade la promesse de
destituer son ministre, le cardinal de Uiche-
lieu. Celui-ci vole à Versailles, voit le roi, re-
gagne sa confiance, et, non content d'avoir dupé
ses avlversaii-es, se venge bientôt d'eux avec
une excessive rigueur.
DUPI
— Jeux. Sorte de lansquenet, où celui qui
tient la main se donne la première carte, et
celui qui a coupé est obligé de prendre la se.
coude. On appelle dujje^ celui qui a la main.
Jouer a la dupe. Tenu- la dupe. [I On appelle
aussi ce jeu Jeu de Florentini.
— Adje<^tiv. Il n'est pas si dupe que vous le
pensez. (Acad.)Vous le croyez votre dupe? S'il
feintdc l'être, qui est plus rf«p^ que vous?(La
Bruy.) Il faut choisir, d'être dupe ou fripon.
(Volt.) Ciel, rends-moi dupe, et rends-moi juste
et sage. (Id.) Je suis navré que vous soyez
dupe à ce point.(D'Alemb.)
— Se dit des choses qui ont le caractère de
la duperie. Je fus outré il'un commencement
si faible et si dupe. (St-Simon.)
DUPE, EE. part. pass. du v. Dup^^r. S'em-
ploie a.ljecl. Être Irompè.Un homme dupé. Une
feunue dupée. litre dupé comme un sot. Tel
homme veut bien donner cent louis, qui ne
veut pas être dupé de quinze. (Beaumarcb.)
En vain le» liommeSsont rfu/irà
Par ces mécomptes de la gloire,
lis y ioiil louiours aUra|iês. (F. DE Nedfcb.)
— En parlant des choses, des sentiments.
S'il nf faut que courir, leur attente est dupée,
(Corneille.)
* DUPER.v. a. l'''=conj.(rad. dupe). En faire
accroiie, tromper par ruse. Duper quelqu'un.
On vous dupera. Il s'est laissé duper comme
uu niais. La nouveauté, fille de l'inconstance
et sœur de la curiosité, dupe chaque jour ses
amants et n'est abandonnée par aucun. (S.
Dubay.)
— Se dit aussi des sentiments. Vous dupez
notre esperau^e.
— Absol. Cet homme ne sait que duper.
— SE DL'PER. V. pron. Se tromper soi-même.
— Se tromper mutuellement. Les fripons se
dupent sans cesse.
* DUPEKIE. s. f. (rad. rfwpcr). Tromperie,
fourberie, lilouterie. C'est une duperie, une
franche duperie. Il semble qu'on regarde la
sincérité comme une cause prochaine de du-
perie. (S. Dub.)
DUPÉRI ER (Charles). Poète latin, né à Aix,
1GJU-I69i, a été le rival de Sanieuil.
DUPKRKÉ. Géogr, Comm. de l'arr. de Mi-
liana ! A U'erie). Popul. totale, -2,700 hab-, agglo-
mérée 310.
DUPERRÉ (Victor-Guy .Marin français, né
à Lu Rochelle. 1775-18i6, entra dans la marine
de rÉ^at eal792, futquatre ansprisonuii-rdes
Anglais, devint capital ne de fré.?ale en 1806; fut
eoutie amiral en 1810; contribua à la prise de
Cadix en 1823. Vice-amiral, 1826, préfet mari-
time à Brest, il fut chargé de diriger l'expédi-
tion maritime contre Alger, 1830, et contribua
au succès de la campagne. Nommé amiral et
pair de France, il fut tnàs fois ministre de la
marine, 183i, 1839 et 1810.
nUPERREYE. s. ra. (de Duperreij, n. pr.).
BiU. Genre île convolvulacées, établi pour un
arb. isseau de l'Australie, le duperreye soyeux.
DUPERROX (Jacques davv). Cardinal
français, né à Sain t-Lù, 1556-1618, fils d' m) mi-
nistre piotestant, acquit une grande instruc-
tion, se convertit au catholicisme, prononça
les Oraisons funèbres de Ronsaiil et de .Marie
Sluart; prépara la conversion de Henri! V et de-
vint évèque d'Évreux, en 1591.11 fut chaigcde
missio.i à Home, combattit victorieusement les
prolest mts et futnommé cartlinal, l<'iOi. Ilfut
aussi archevêque de Sens et grand aum nier.
DUPETIT-THOUARS (Aristi.Ie\ Capitai-
ne de vaisseau, né en 1760 près de Saumur, fit
partie de l'cxp-dition d'Egypte, eut le comman-
dement du Tonnant^ et périt glorieusement â
Aboukir, 1798.
— DUPEiir-TBOUARS (Abel aubert). Marin
français, ne vers 1790, mort en 1861. En 1837-
1839, il accomplit un voyage de circumnaviga-
tion sur la frégate la Vénus : il en a donné une
relation. Chargé d'établir le protectorat fran-
çais sur Taïti, il expulsa de l'île le mission-
naire Pritchard, qui avait soulevé les naturels
contre les Français. Désavoué par le gouver-
nement, il refusa lépée d'honneur qui lui of-
frait l'opposilion. Nommé vice-amiral en 1816,
représentant de Maine-et-Loire eu 1819, il entra
à l'Académie des sciences en 1855.
*DUPEUR.EUSE. s. Celui, celle qui dupe,
que trompe. Peu usité. Le monde avec plaisir
voit lesrfH;)C«r5dupés.(Voll.)LesrfM;j^«r«,dame !
ont beau jeu avec elles. (Gonzaîes.i
— Fam.DttpffHrd'ortfi7/tf*.Écrivain,poète, ora-
teur dont le langage ou le style flatte l'oreille
de manière â empèch^^r de voir, de juger ce
qui manque â ses pensées.
—L'Académie ne donne pas le féminin de ce
substantif.
DUPEUTY(Désiré-Charles).Auteur drama-
tique, néa Paris. I798-1865,a été l'un des vau-
devillistes les plus féconds et les plus ap-
plaudis de son temps.
DUPIIOT (Léonard). Général français, né
à Lyon, 1770-'797, accompagna à Home l'am-
bassadeur Joseph Bonaparte ; il y fut tué, dans
une émeute, par les soldats pontificaux.
DUPIX (Louis-Ellies). Historien ecclésias-
tique, né à Paris, 1657 1719, docteur en Sor-
boiine,aécril la Nouvelle Bibliothèque des au-
teurs ecclésiastiques, en 61 vol. in-8». immense
travail, d'une assez grande impartialité. Dupin
fut mêle aux querelles suscitées par la bulle
DUPL
Vnigenitm, conlic laciuelle il se prononça; il
cutl'idée de rénnii' à l'Elise calholique l'Église
grecque, et même l'Église anglicane. On lui
doit encore : Traité de la puissance eccléswili-
que et lemforrlle : Histnire lie l'ÉijHse eu atirigè ;
Bibliotlieqic m; j rt ■//.• rf-v hisliiriens, etc.
— DUPIN »! ^1' I Lil-Jn-ques). dit
nupinainc.)-.! i /i -Irai cl homme
politique, n.- :. \ i N i' , HSJ IStirj. Fils
cl'unmembn |. il, - ■:■•. avocat en 1800,
il publia un /'/ . . nr , tu droit ramuiii,
que la police li i; Il irquit une grande
lèpulilionau I iiiLiii Li. l^l.'j.au Corps légis-
latif, il ni partie de lopposition libérale. .Sous
la Restauration, il défendit plusieurs des vic-
times de la réaction royaliste,comme le maré-
chal Ney, puis Bt*M-anger le poète, le Constitu-
tionnel, les Débats. Défiuté en 18i7, il prit part
à la Révolution de 1030, entra dans le premier
cabinet furiné par Louis-Philippe, puis fut
nomme |ini.-iir.'ur g.jiii-ral à la courde cassa-
tion. Il ciiiiinliii.i i r.iir.-rmissement du nou-
veau ;:nii\..| ri. nt. tii[ pr.-sident de l.i Cham
bl-e dos (i.ptiics de IS.'ii a ISiO. puis l'un ^Ics
chef du tiers parti, lit plusiem-i , - i,] . ii u
à la politique royale, même .^ i , - : '
du ii) octobre 1810. Le i\ i 1 i~
chercha vainement à faire rec i îi ' i. . inir
de Paris comme roi. Membre de r.\ssênililee
constituante, il joua un râle assez considérable,
appuya la politique de Louis-Napoléon après
le tO décembre, et fut président de l'.^ssem-
Wée législative; il montra aloi-s beaucoup d'im-
partialité et de fermeté. Au 2 décembre 18.51,
il protesta contre le coup d'Étal, donna sa dé-
mission de procureur général, qu'il reprit en
1857, quand l'empereur le lit entrer au Sénat.
H était membre de l'Académie française depuis
1831 et do rAc.a.lémic des sciences morales
et politiques. Parmi ses nombreux ouvrages,
citons - l*rindpiajurix rivilis. tum romani, tupi
galtici : Prët-is fiistorique du droit romain ; Dic-
tionnaire des arrêts modernes; Lois commer
Claies : Loi.\ de procédure : Lois criminelles : I^ois
forestières : Lois des communes: les Libertés de
l'Église giillicane: l'récis Itistorique du droit
franpiis ; Traité des apanages ; Procès du Ctirist ;
Manuel du droit public ecclésiastique franfai<! :
le Morean; Mémoires ou souvenirs du barreau,
etc., etc.
DCIM.AIRE ou DUPLICAIRE.S. m. (et.
lat., ditplicare, doubler). Hist. rom. Soldat ro-
main qui recevait une double paye.
Dlil'LRIX (Joseph). Gouverneur des éta-
blissements français dans l'ilindouslan, né à
Lanilre<-.ies (Nonl), l(i97-1763, fils d'un ancien
dire«-t -ur de la Compagnie des Indes, admi-
nistra avec intelligence le coniptoir de Chan-
dernagor, 17.30, puis fui gouverneur général à
Pon lichéry. 17 li. Il voulut, piofitanlde l'anar-
chie des Indes, donner à la France de vastes
territo'n s dans ce pays; il reçut du grand mo-
gol les tili-es de nabab et de radjali, se distin-
gua dans la guerre conire les Anglais; mais,
en lutte contre La Bourdonnais, cassa la capi-
tulation le Madras et brûla la ville, 17113. Après
lapaixd'Aix-la-f'hapclle. il reprit ses desseins,
organisa les troupes indigènes ou cipaijes. ac-
quit toute la côte lie Coronian tel. Mais en lutte
contre la Compagnie des Indes, sans cesse me-
nacé par la lalousie des Anglais, il fut rappelé
par Louis XV en 1751. Il réclama vainement
13 millions qu'il avait avancés, et mourut dans
la misère.
DUI'LESSIS. V.MORNAY, CHOISECL, RICHE-
UEU.
* Dl!PLIC.*T.A. s. m. (du lat. duplicare.
doubler). Double d'une dépêche, d'un brevet,
d'un acte, d'un écrit quelconque. Le duplicata
de celte dépèche lui a été envoyé par la poste.
Le notaire m'a donné leduplicata de votre con-
trat de mariage. On délivre un duplicata d'un
acte, soit pour assurer d'autant plus la preuve
de certains faits, soit pour suppléera l'origi-
nal, lorsqu'il se trouve égaré ou détruit. L'u-
sage des duplicat i est très fréquent dans les
rapports (l'un gouvernement avec les colonies
lointaines et avec ses agents diplomatiques.
— Chancell. Repli du parchemin redoublé de
certaines letties de chancellerie, sur lequel
on écrit les arréls d'enregistrement, de vérifi-
cation, de serment.
— Fani. Reproduction, image.
Jalnnx de donner A ma belle
t;ii iiii;.l.ioI.i de n.cs irails. (DtSADOlEns.)
— Par duplicata, en duplicata ou pour du-
plicata, loc. adv. Faire un reçu, une quittance
par duplicata, en duplicata ou pour duplicata.
— Fig et fam. Se marier par duplicata. Con-
tracter lui s coud mariage du vivant du pre-
mier mari, ou de la première femme.
— On a dit aussi au singulier : Un duplica-
tum.
— L'Académie écrit au pluriel : Des dupli-
cata. Nous trouverions plus logique d'écrire
des duplicatas, comme des opéras.
DUI'LICATEUR. s. m. (du lat. duplicare,
double. ). Phys. Instrument propre à réunir les
quantités très faibles d'électricité.
DUI'LICATIF, IVE. adj.(du \!it. duplica-
re, doubler). Didact. Qui double, qui opère la
duplication.
DUPLICATILE. adj. 2 g.(rad. duplicatip.
Entom. Qui est susceptible de se plier en tra-
vers.
♦DUPLICATION. s. t. (pr. du-pli-ka-ciott;
el. lai., duplicalto; rad. duplev, double). Ac-
tion de doubler.
DUPO
- Bot. V. DKDCPLICITION.
— i;èom. La duplication du cube. Problèm
qui consiste à construire un cube double d'u
cube donné en volume.
— Mus. Sorte de périélcse qui se fait dans
le plain-cliarit en doublant la pénultième note
du inni ,|,;i 1,1 II,;:,,' l'intonation, lorsque cette
péniiii: Il legré immédiatement in-
DLrLUAlo-l IIÉNEI.É, ÉE. adj. Bot
Dont les creiiukues sont elles-mêmes créne-
lées.
nUPLlCATO-DEN'TELÉ, ÉE. adj. Bot.
Dont les dentelures sont elles-mêmes dente-
lées.
DUPLICATURE. s. f. (du lat. duplicare,
doubler). Didact. Renversement d'une chose
plate et mince sur elle-même.
- An.at. Plis que font les membranes en s'a-
dossant avec elles-mêmes.
DrPl.lCIDENTÉ. ÉE.adj.fèt. lat..(;»p/«.
ilnpluis.'lnnhie^dens, deiilis.<[enV,.Zoij\.iJui a
.!e-ilruisd(Hibles,ou un double rang de dents.
uuPLiciDENi ES. s. m. pi. Mamm. Famille de
maininifères rongeurs.
DUPLICIPENNE.adj.2g. (et. lat.,d«p/M.
duplicis, double ;pf««a, aile). Entom. Qui a les
ailles ployèes dans le sens de leur largeur. ||
nuPLiciPENNES. s. m pi. Famille de l'ordredes
hyménoptères, qui ne comprend que les deu.K
genres guêpe et masare.
* DUPLICITÉ, s. f. :du lai. duplex. dupU-
cis, double). Didact. Qualité dune chose qui
esl double, et qui déviait êlr.- unique. Il y a
duplicité d'action dans celle tragédie. Ce verre
est taillé de façon qu'il cause unediipticitéd'i-
mages du même objet. (Ac.id.) Cette duplicité
il'aciions avait pu nuire à sa pièce. (Racine.)
I.a duplicité de certaines grandes Églises pa-
rait avoir été un fait réel. (E. Renan!)
— l'ig. Mauvaise foi, habitude ou faculté de
se contrefaire, de paraître autre que l'on esl
enefTet. La duplicité de cœur. Il y a de la du-
plicité dans vos actions, dans vos paroles. La
duplicité passait pour être le trait caractéristi-
que des Grecs, et parmi eux Ulysse en était le
type le plus complet. Il y a des circonstances
o 1 la finesse est bien voisine de la duplici/c.
!Encycl.) Quoique l'on puisse dire en faveur
de la finesse, elle sera toujoui's une des nuan
ces de la duplicité. (Id.) Une duplicité indigne,
qui loue en face et déchire en secret. (Mass.)
DUQU
IJLII
1291
sur la dupUc
avec simplicil
(Gre.
— Téiat. Duplicité par inclusion. Monslruo-
siLé tl'un corps vivant qui en renferme un au-
he.
DU l»Lll»EX\ES. S. m. pi, (et. lat-, duplex,
tlouble;;jcHHfl. plume). Hist. nat. Famille d'in-
sectes tiymcnoplères.
DUPLIQUE, adj. 2 ?. (et. lat., rf«p/f.r. dou-
ble). Ane, m us.S'est dit quelquefois d'une conso-
nance exprimée par un rapport double durap-
[lorl qui exprime vine autre consonance.
* DUPLIQUE, s. f. (rad. dupliquer). Ane.
prat. Itcponsc à une réplique. Il ne s'emploie
i-'nere qu'au pluriel. Les dupliques furent abo
lies par l'urdunnan'^e de 1667.
^DUPLIQUER. V. n. l''^ conj. Ane. prat.
Fournir des dupliques. II n'était employé qu'a-
vec le verbe répliquer. Après qu'on eut répli-
qué et dupliqué,, la cause fut appointée.
DUPLOCONE.adj.2pr. '.et. lat-, rf»p/cT, dou-
ble; fr. cône). Didact. Qui a la forme de deu.\
cuies superposés.
* DUPONDIUS. s. m. (pr. du-pon-tli-uss).
Antiq. rom. Puidsde deux livres, ou monnaie
valant deux as.
Né:
l'U'f
nlr: ,/■;
-Vi-
' dr I
■■!.'' |.n-parale
traité de commerce 1' i - I' lUxEtals
généraux, arrêté en r ' ■, > ) ' I-? 9 ther-
midor, il fui du con^uil -il .- .\:.::.- i.i. II resta
cinq ans aux Étals-Unis, et refusa toutes les
fonctions que Napoléon lui offrit. Louis XVIIl
le nomma conseiller d'État; puis il alla mourir
aux États-Unis. Parmi ses ouvrages, l'un des
plus curieux est la Physiocratic.
~ DUPONT DE i,'ÉTANG ( Pierre). Né à Chaban-
nais (Charente!, i765-18lO, devint général de
brigade en 1793,et général de division cniTliô.
Il était chef d'élat-major de Bonaparte à Ma
r**no:o. Ses brillants services le eslinaientau
niarp''h i' il, l-.i'^qiio sa malheureuse capitula-
tion - !i '.1 M, .'; ..iiilet 1808, lent disgracier;
il fui I ! . î'-nu prisonnier au fort de
.Ioii\ Il 1 h -iir lie laguerreen 1811, mem-
bre du c-..s.,ii puvu de Louis XVm, 1815, dé-
puté de 1815 à IblU.
— DUPONT DE L'EURE (Jacques-Charles). Né
à Neubourg (Kure), 1767-1855, avocat en 1789,
président â la Cour d'appel de Rouen, 1811,
membre du consril des Cinq-Cents, de la Cham-
bre des représontanls. en 1815, fut disg-acié
par la Restauration. Député de 1817 a 1848, il
fut du parti de l'opposition avancée; peu de
temps ministre de l;i justice en 1830, il donna
sa démission le 27 décembre. En IS^iS, il pré-
sid.i le gouvernement provisoire, siégea à TAs-
seiublée constituante, mais ne fui pas réélu à
la U
slativ
— DUPONT ( Paul). Imprimeur et député, né à
Périgueux, 1796-1879. Après avoir passé plu-
sieurs années d;ins la maison Didot, il réorga-
nisa le vasLe établissement typographique qui
porte son nom, fut élu député ofTicïel sous l'em-
pire, et sén.iti'ur de la Dnrdoi^ne en 1876. On
lui doit une intéressante Histoire de l'impri-
merie.
~ DUPONT (Pierre). Poète cl chansonnier, né
àlaRochetaillée(»hÛne). 1821 1870. Ses chan-
sons rustiques, patriotiques, socialistes et ré-
volutionnaires, ont eu une grande vo,:;ue,sou-
vi-nt méritée. On cite particulièrement les
liienfs, la Vigne, les Sapins, la Chanson de la
soie, etc.
DUPOXTIE. s. f.(pr. du-pon-ci ; de Dupont^
n. pr.). Bot. Genre de graminées avénacèes,
établi pour une plante herbacée fort élégante,
originaire des îles Meiville.
DUPORT ^\dnr-n\ Ne h Paris, 1759-1798.
ronv,-;" ; , ' . ■ ■ p^-i,.js en 1789. fut
d''l"i II, ils généraux, H
pi.ii ! I 1-- 1.1 liberté cl de
IV*_Mi 1 f;uiL^ introduire
le jiii : i ■• : ■■ . ■ M !M^■.■ .iu tribu-
nal l'in^ ■■■ !■ i; . ■■ I /ij. I . " I ; a France
api
idor,
.■ !■■,-:. .1 ih- ! -■■■..1 l 11 l-r,jupdl2-
tat du IH fru.tidur.
DUPPE. S. f. Huppe. (Rabelais.)
DUPPEL, Géugr. Ville du SW'SwIir. sur la
côte E..On far,. .Ir l r|,-il \|-, ■ . ., ,,,,,. ,1-1 ;.■,:,.
. les dr
Dans la prom ■ .. i ii ■ . !..
Allemands, l^>i>, v im - u' L'iMu. , ;, isi'i \> n\--
la seconde, Duppol fut empurl'je d'assaut par
les Prussiens el les Autrichiens, après une vive
résistance des Danois, 1861.
Dl'PPIOX. s. m. Comm. V. doupion.
l>r PPl.E.s.f. Amende du double.(Rabelais.)
Dri'lï .\r (Antoine). Néà ïssoire, 1 163-1535,
prc-id'-nt du parlement de Paris. 1507, devint
chancelieren 1515. Veuf en 1516, il fut nommé
archevêque de Sens, puis cardinal en 1527. Il
contribua â la coni:lu--ion du cni-oriial. se-
cond;! Frani;ois I""" iUiii-' ^i--L-\|i' h* I [- \\~-- in\.
servit avec trop de zel'' l. 'M-. ;-— i-. i -ii-
tout contre le connélalil'' J^ h m ii ■ . i m h-
suivi pour malversations -t tm ; imi, m n.
dent des persécutions contre les protestants.
Il espéra vainement devenir pape.
DUPRÉ. .loaillinr, né aux environs de Gre-
nubln. pi "P ' 1 (1) 'i-uvernemenldeLouis XV,
aloi > Ml L i' 1 1 . iiii e les Anglais, une sorte
de I' n 1 .■■n-. IT,. I. Leroi lui payasadécou-
vcip I iM |n i: 1. m de 2.0IX) livres, mais lui
déf'-'ii I I I ■ Il pu Kl liiijiir mourut en 1772,
et :
- ]<n-i:\ .f,t - I' IV- i-:tste fran(;ais, né à
Nanlu-. I-'IJ is;'_". -LsL placé au premier rang
parmi les bons artistes.
DUPHEZ (Gilbert-Louis). Célèbre chanteur
français, né à Paris,I806-l883.Élèvede Choron,
il «léhiita a FVuI> ! m- ^ l'.arhîer de Sévtlle, en
182."), rPiiii i 1 1 1 [M. ~ , ij.'.'s en Italie, et fut
ontiii iiu' ij'' i 1 i 1 ' mine premier ténor,
av(M: .\Miiiiit. A I) Il |uii;ition de chanteur il
joignit celle d'un excellent professeur de
ihanl. U a publié l'Art du chant., la Mélodie, elc .
DUPUIS (Charles-Fran!.ois\ Né à Trie-le-
Cbàteau fOise\ 17121809. professeur, avocat,
savant, membre muderé do la Convention, fît
aussi parti"' du coii-><-il des Cinq Cents et du
Corps législatif, qu'il pirsi^a. Il ■ s( stirloul
connupar son ^'■lall i "Il . I i_ -;ii VU; m.' ir dr\
cultes, ou il essaye 1. p;. ■ : I 1 ■
unique I" astionomi< . I
les. les trad lions du |im1v[Im':-iiii'. .M.'in^M' 'le
rinstitul, il publia dvwx Mcmoucs sur les Pé-
lasges cl une Dissertation sur le zodiaque de
Denderah.
DUPUISIE.s.r.(de /)7i;)«/.ç,n.pr.).IÎot. Genre
d'anacardiacées, établi pour un arbre delà Sè-
nègambie.
DUPUYTHEX (LebaronGuiliaume . Chi-
rurgien célèbre, né en ITT,, i Pi I , : i.>
(Haute-Vienne), mort I' \- ■ ■ ■ i
sang-froid, sa lianlir--. :,
luionlacquisl ■ preuiii.1 i^a..; n
giens de notre époque. IlrcvuLdu Luiiis XVIII le
litre de b:iron et devint le premier chirui-i^'iên
de Charles X. Il fil aussi partie de l'Institut.
Dupuytren excellait dans le diagnostic. Ses
leçons cliniques étaient remarquables par la
clarté, le choix des expressions et l'enchaine-
menl des itlèes. Ses travaux sont dispersés
dans divers recueils spéciaux, le Journal de
Corvisart, le Répertoire d'analomie^ les Mémoi-
res de l'Académie de médecine, etc.
* DUQUEL. Pour de le quel. V. lequel. L'o-
dorat,au moyenduquel nous flairons les odeurs
descorpsqui en sont doués. (Brill.-Sav.)
DUQUKSXE fAl.iMhanr.X.NiDi-ppe. 1610-
1688, filsd'uii . ihii ..I." '!■■ -^ II".' l'i. . ..i,,u, in-
dait unegah 1. 1 T I ' ^
vèqueSourili -, ■ ,.. i ■ p. i. l;. . i''^ i--
au service dr i in i -pi,'- .P' --n.' P , ii ii i ii l s
Danois, Nomniê chef d''sc,idre par Anne d'An-
triche, il aida Colberl dans la réorganisation de
la marine, tlevint lieutenant .j;énérai en 1667,
remporta les belles victoires de Slromboli,
d'Agosla, de Palernie. 1676 ; châtia les cor-
saires de Tripoli,1681, d'Alger, 1682-1683, et fut
forcé de bombarder Gênes, 1684. A la révoca-
tion de redit de Nantes, Duqucsne, qui était
prolestant, s'éloigna et alla mourir cnSuissi;.
DUQUES\OY(Fram;oi5). Célèbre sculpteur,
surnommé François Flamand, né à Bruxelles.
159 H6i6, s'attacha surtout à traiter des sujets
gracieux, travailla à Home pour Urbain VIII.
â Paris pour Richelieu. II fut empoisonné par
son frère, que dévorait une basse jalousie.
* DUll, UltE. adj. (du lat. duras, même si-
gnif.).I';n parlant dos choses, I'erme,soliiie,dif-
(icilc â pénétrer, â entamer. Dur c'.mme mar-
bre. Cela est durcomme fer, conime du fi>r. Le
porphyre est plus dur que le mai bn'.l'/«sl en
vainque la nature avait rrcel>- les méiauT
prècieuxdans les massesles plusf/wrr.s. Buff.,
— Par opposition â Mou, tendre. Pain dur.
Viande dure. Un lit très dur. Une chaise fort
dure.
— Œufs (/«rs.OEufscuils jusqu'à ce que le
jaune el le blanc ne soient plus liquides.
— Eaux dures. Celles qui, remplies de sels
calcaires, sont impropres a cuire les légumes.
— Apre, Vin dur Elle cherchait des alcools
plus forts, de l'eau-de-vie plusdure. (De Gonc.
— En parlant des personnes. Rude, très
sévère, insensible, inhumain. Un homme dur.
Un maître loi-t dur pour ses domestiques. Un
cœu; dur. Avoir t'àme plus dure qu'un mor-
ceau de fer. La mort de M. de Sainl-Romain
me fait peur: je n'y vois pas un moment en-
tre sa vie. dure et sèche pour la religion, et sa
mort. (M«c tic Sévig.) On dit que li>s vieillards
sont durs,, mais j'ai le malheur d'être sensible
comme si je n'avaisque vingt ans. (Volt.)Votre
letlre a Im^u atti ndri inun vii ii\ cœ.ur, qui,
[jMur eue vieux, n'en c^i pas plus dur. (Id.)
Lai^'^friiinurii' tin IiiimniP. '-t |i.mvnii' reiri|>èct)er,
— Par e.Klens. Se dit des paroles, des ma-
nières, etc. Avoir les traits durs, des manières
dures, un regard dur et farouche. Adresser
«les paroles dures etofFonsanles. Faire une ré-
ponse dure el sèche. Parleràquelqu'un en ter-
mes fort durs. Les mœure y sont aussi dures
que le clim tl. (Volt.)
" Avoir l'oreille dure, é/re dur d'oreille.
Être un peu sourd, n'entendre pas bien. Pour
les personnes que nous nommons vulgaire-
ment dures d'oreille, il n'est d'entretien facile
que celui qu'elles peuvent goûler dans le tète-
à-léte,el pour ainsi dire face à face. (Itard.)
— Fig. N'être pas maniable, être de difficile
composition. Ces pestes de marins sont durs
d'oreille, mais ilne faut pas encore désespérer.
[Brueys.)
— Rude et désagréable à l'oreille. Une voix
du e. Des vers bien durs. Un style dur. Une
modulation dure. Une prononciation dure,
— Par extens.
Maudil soîl l'auteur dur donl l'àpre et rude verve,
Son cerveau lenailianl, rima mal;;ré Minerve. iBoiL.)
— Pénible, austère. Les chartreux menaient
une vie fortdure. Lavic des trappistes esl des
plus dures. Les soldats dans les camps mènent
une vie forl dure. Laissez-mul jouir d'm bien
sans lequel la vie m'est dure et fâcheuse. (M™«
de Sévig.) A ton à je, avec celle taille et cette
figure-l.i. le métier le sera plus dur qu'a un au-
tre. (A Daudet.)
— Ticndvt'àquel'iu'un la vie dure. Lui faire
du mal, di' la peine.
— Très sévère. On a fait sur la presse des
luis fort dures.
— Fâcheux, affligeant. Une vérilèdureà en-
tendue. Se trouver dans une dure néce'=sité.
Faire une réception fort dure. Y a-l-il rien de
plus dur que de se voir calomnier par de pa-
reil les gens? Vous ne pouvez empêcher que cet
ordre de la Providence ne me soit dur el bien
sensible. (M""= de Sévig.^ Auguste aima mieux
alors recevoir des lois rfwrc* do son vainqueur,
que de ses sujets. (Volt.) Il avait le pressenti-
ment d'une mauvaise nouvelle, r/wre â dire pour
Coriolis, cruelle à entendre pour Iui-mème.(De
Goncourt.)
— Le temps est dur. \\ fait exlièmcmenl froid.
11 Se dit aussi du temps ou tout esl cher, où le
travail manque. Les temps sont bien durs.
— Difficile, en parlant des personnes et des
choses. Homme dur à émouvoir. Légume dur
à cuire. Viande dure à digérer ou de dure di-
gestion.
— Fig. cl pop. Cela est dur à différer, à ava-
ler. Cela est dillicileâ croire ou difficile à sup-
porter. 11 Homme dur à eu ne. Homme difficileà
manier, qui s'est com me pétri lié dans ses habi-
tudes, surtout dans le métier militaire. || Subs-
tantiv. C'est un dur à cuire.
— Fusil, pistolet^ etc., dur à ta détente. Fusil,
pistolet, etc., dont on a de la peine â faire partir
la détente.
— Fig. Il e.'it dur à la détente. Se dit d'un
homme qui a de la peine â payer, à donner de
rargent-ll On dit, dans le même sens : Dur à la
desserre.
— Fig. Pénible. Il m'est désormais trop dur
de reculer. (Racine.)
II est bien dut- J sa justice
De voir l'imprudente malice
Dont nous l'offensons cliaqiie jour. (Mauieiiue.)
— Difficile à diriger. Mais il est des esprits
durs., indisciplinables. (Corneille.)
— Fig. et fam. Tête dure. Esprit peu ouvert.
II a la tête plus dure qu'un roc.|[ On dit aussi,
dans le même sens: Intelligence dure, enten-
dement dur., etc.
— Opiniâtre. Qui a de la persistance. Nous
129-2
DURA
sommes (le ceux qui ont respiil ilur et labo-
rieux; pour ce résolvons -nous au travail.
(Malherbe.)
— Somiiifildiii: SommcW profonil.Vous pou-
vez marcher, vous pouvez danser, j'ai le som-
meil dur. (A. Daudet.)
— Avoir la vie (far*. Résister à de nombreu-
ses causes de mort.
— .\nat. Parties dures. Oi-ganesqui prosen-
tent de la consistance.lelsque les os, les dénis,
les cartilages
— Comm. Marchandise dure à ta rf«/<^ M.ir-
chandise (luine se vend pas facilement.
— ManCv'. néactioiis dures. Fortes secousses
communiquées par l'allure de certains che-
vaux. '1 Cliirct dur. dur à cuire. Se dit triviale-
monl d'un cheval peu sensible au fouet ou à
l'éperon.
— Mus. Se dit des intervalles et des accords
qui blessent l'oreille quand ils sont trop rèpe-
lés. Il B dur. Nom donné autrefois au si.
— Patbol. Pouls dur. Pouls s ins élasticité.
— Peint. Talileau dur. Tableau dans lequel
les ombres et les lumières contrastent beau-
coup trop fortement. || On dit, dans le même
sens : L'e/let de ce laliteau ext dm: tes tous en
sont durs. Il On dit aussi. Un peintre dur.
— Tochn. Dans le dessin et ia calligrapliie,
Ce qui est mai-qué trop fortement, ce qui est
raide ou licurlé. Dessin correct, mais dur. Con-
tours trop durs. Les traits de cette écriture
sont fort durs. || On dit, dans le même sens :
Avoir le crayon dur, te pinceau dur, etc.
— Dur. adv. Durement, diiricilement. || Eu-
tendre dur. lître un peu sourd.
— Fig. et f.im. Croire dur comme fer tout ce
gH'ounotts dit. Être extrêmement crédule.
— Fam. Vigoureusement. Travailler dur.
— Profondément. Dormir dur.
— DDR, CBE. s. Ce qui est ferme, solide. Le
rfiir est le contraire du moelleu.x. (Acad.)
— Prov. et fig. Quand l'un veut du mon, l'au-
tre veut du dar.Sc dit en parlant de deux per-
sonnes lui ne s'accordent jamais.
— En dire de din-es à quelqu'un. Lui dire des
choses <liaicilcs à croire, ou lui taire des re-
proches violents.
— Pop. Du dur. Do l'eau-dc-vie. Pour faire
place aux petits vei ros de dur. (Th. Gautier.)
— Arg. Dur, duriu. Fer.
— Pop. Être rfua.î.ïOii dur. Être tout à sa be-
sogne. Travailler sans distraction.
— A ta dure. loc. adv. Durement. Traiter
quelqu'un à la dure.
— Arg. Yoler à la dure. Voler et assassiner.
— DORE. s. f. La terre nue.
— Coucher sur la dure. Coucher sur la terre,
et, par extension, sur des planches ou quelqui!
autre chose peu souple. Se tlil plus particuliè-
rement des religieux qui couchent durement.
Le moine cophte couche sur larf«rc,dort à peii.c
quelquesheures, se relève, et, sous le beau lir-
œaiiicnt del'Égypte, fait entendre sa voixnoc-
turnc sur les débris deThébusel de Momphis.
(Ch-dteaubriand.)
— Arg. Maison centrale.
DL'R.4. Géogr. anc. Plaine de la Mésopota-
mie, dans laquelle Nabuchodonosor fit élevei'
sa statue pour la faire adorer.
Di;il.\BILlTli. s. f. Didact. État durable.
Qualité de ce qui est durable. La dural/iUli-
d'une chose. (Condill.) Le sucre et l'alcool of-
frent au confiseur le moyen de communiquer
ia durabilité. (Pelouze.)
* nuiC.ABLE. adj. "2g. Qui doit durer long-
temps. Ouvrage durable. Paix durable. Bon-
heur durable. Félicité durable. Cela n'est pas
durable. Des monuments durables. Un état, un
lien durable. Un songe peu durable. Une féli-
cité durable et tranquille. Le monde n'a rien
de solide, rien de durable. (Fléch.) Rien n'est
durable sur la terre. IMass.) Des feux si peu
durables. (Rac.) L'Europe,cette partie du globe
qui azit le plus sur toutes les autres, parait
avoirprisuneassiettesolideetdnrod/s. (Rayn.)
Remplis de reconnaissance pour les compa-
gnons de leur vie, ils leur élevèrent des monu-
ments plus nombrf-ux et plus durables quedes
temples. (B. de SI P.)
— Durable a. Qui dure jusqu'à. Durable à la
postérité. Xorneille.)
— Syn. comp. durable,constast. Une chose
durable ne cesse point; elle est ferme par sa
propre solidité. Ce qui est constant ne change
pas; il est ferme par sa propre résolution.
DUfl.4BLE.MENT.adv.D'une manière du-
rable, susceptible de durée.
* DURACINE. s. f. (étym. \al., duracinus ,
même signit.). Hort. Espèce de pêche, dont la
cbairest plus ferme que celle des autres pê-
ches.
DUnAILLE. s. f. Arg. Pierre. || Au pluriel.
Des diamants.
Dl'U.VMEX. s. m. (pr. dura-ménn ; mol la-
tin).Uot. Cœur du bois,ou bois proprement dit.
DL'R.4\CE. (Druenlia). Géogr. Rivière de
France, nait au mont Genèvre, passe à Brian-
çon. Mont Dauphin, Embrun, Sisteron et Ca-
vaillon; elle se jette dans le Rhône, sur la rive
gauche du fleuve, à 8 kil. au-dessus d' Avîgnun.
Cours 331 kil. Elle est sujette à de fréquents
débordements.
DURANDAL ouDURANDART.S. f.Nom
de l'épée de Roland dans les romans du moyen
âge.
DURG
— Par extens. Toute épée de .chevalier. Le
chevalier jurait parsarfwrflwrfuf. (Chateauh.)
né au N- I - i ', . I. , 1. i I 1 1 i: / I' ili'cas
et Coll..!,' . . - : ,: 11! -...:/ 1 J:v.is, a
l-E.parr: ,, , ,: ;:..",,-'.■,: , iirçs;
pOpill. !-'>' - , , Ml 1 !, i,, ^,,M. I • Il II.IUOII
espagniii- : ■ '^' ' ^'''■'^"- ']••'[■ ' "'';;;;■
dancc dr l* :: 11-
Biscaye. !.. s uiu
reiifeiMaenl de ii
capitale Durango.
DUR.ANT. part. prés, du v. Durer.
DURANT, AM'E. adj. Qui dure. Une étoffe
durante. Peu usité.
* DURANT, prép. (rad. durer). Qui sert à
rquer la durée. Durant l'hiver. Durant a
DURE
le l:i Siriii-Madrc
:s mines i.l'argent ;
vie. Durant son assoupissement. Durant la
minorité du roi. Durant plusieurs siècles. Du-
rant le temps de ses études. Durant son ab-
sence. Durant les jours .le l'ei.v IiLir.int toute
l'éternité. Il s'était réfuL,- n I i-inrr iluranl
les malheurs de sa maison Dii-^n.L .r.ii cru
remarquer quelquefois quil m nl.^i-rvait «»-
rant ces entretiens. (J.-J. Rousseau). Je suis ja-
loux de votre estime durant tous les moments
de ma vie. (Id.) C'est un fait attesté que, du-
rant cette scène d'horreur, pas un gémisse-
ment no fut entendu. (Lcgris-Duval.)
— Se met quelquefois après le nom qu'il
régit. Sa vie durant. J'ai demeuré à Lyon six
ans durant. J'ai été professeur dans le collège
trois ans durant. Je viens de me promener une
heure durant avec eux. {Mérimée.)
— Diiriril;.- l-' '■":'! H DU liMemp^ que...
Duraiii .[ .1,1 .:^ ,|.-im|„:- d'au-
près i\r I ■] /' ■ i^;-- ir p'-iipleer-
rait.iUn,, /) ,„ ,/,|ir h i, .n.iu l.i p:iix.(.Ilac.)
— Synon. comp. DUB.iM , rESDvNT. Durant
a rapport à la durée, et s'adapte, dans loule
son étendue, à la chose à laquelle on le joint.
Pendant a rapport à l'époque, et ne s'unit pas
dans toute son étendue, mais seulement dans
quoiqu'une de ses parties.
DURANTE, s. f. (de Durant, n. pr.). Bot.
Genre île verbénicées, établi pour des arbris-
seaux de l'Amérique tropicale.
DURANTE (Fianv.iisl.Composileur de mu-
sique, né à Napl. -. iiii ; IT"."!, chef de cette
fameuse école h ;. !■ , n a produit Per-
golèse, Picciiu. r , . Il ne composa
guère que de 1 i n.' - l'i 1 ' jli'-e.
DURANTISTi;. s. m. Mus. Partisan deDu-
rante ou de la mélodie.
DURAS (Duraciuin). Geogr.Ch.-l.decant.de
larr. de Marmande(Lul ci-Cn.Hiir : 1,700 h.
La terre de Duras tut éi il n | ii-.it,l609,
enduchc,16S9,enlln.eii>lii' Im |i,,!I(. . I7.')7.
DURAS Mi.jiir^-il.iii I 1,1 m liHiltT, duc
de). .M. 11, Il ,i !, l'i ,1, '■ II, '
170'i
',llii
de la
et eul 1,1, ,■ -.iMiul,, |,.iii .1 11 1
Franche Cumte. Il uuiiis I > tfORT,
baron de). Frère du pr, , i, ■', i : 'i ' !•■ ser-
vice de Louis XIV, poin ,, : I ' ,1'^ II, de-
vint vice-roi d'Irlande,,! ,|,iii !,■ ■ Iik ,1e Mon-
moulh à Sedjemoie.
DUR.AZZO (aniienne Èpidamnc, puis Dur-
rachiurii . G, i,Lrr. Ville maritime de l'Albanie
l^Tiiiqui. ,\ r,,ii' |,, . -m l'Adriatique, il 8-2 kil.
S. de > I 1' :. p! 1-, . ,11 1081, par UohertGuis-
eànl, ,11 11'-' l' Il 1 ~ Turcs; environ G,000 h.
DUKlt i-\. ij,:-,.4i. Cli.-I. de cant. de l'arr.
de Nurbonne (Aude) ; 900 hab.
DURBAR. s. m. .Sorte de cour plénière
tenue par le gouverneur général des Indes
anglaises.
DURBEC.s. m. Ornith. Genre de passe-
reaux qui habitent le nouveau et l'ancien con-
tinent et qui se distinguent par leur bec très
fort et bombé, recourbé supérieurement.
— Entom. Un des noms de la chenille de
l'altelabe Bacchus.
DURCI, lE. part. pass. du v. Durcir. S'em-
ploie adjectiv. CEufs durcis. Le givre, les fri-
mas sont des brouillards durcis. (Delille.)
Et ces nombreux canaux où les sucs épaissis
Eu un solide bois par degrés sont durcis. (Delille.)
* DURCIR, v.a.l'iconj. Rendre dur. Ren-
dre plus dur. L'air durcit le corail. La grande
chaleur durcit la terre. La trempe au suif ne
dur::il pas l'acier. (Bulf.)
— Fig. Endurcir. On les durcissait aux Ira-
vaux. (Bossuet.)
— DURCIR. V. n. Devenir dur. Le chcnedur-
cit dans l'eau. Faire durcir des œufs. On sait
qu'on fait (/«mr le bois en le passant au feu.
(Bullon.)
— SE ruRCin. v. pron. Devenir dur ou plus
dur. La pierre se durcit à l'air. La boue se
durcit au soleil. Semblable aux arbres dont le
tronc rude cl noueux s'est durci par le nombre
des années. (Fén.) Toutes les glaises se dur-
cissent au feu. (Buff.) Quand il assura qu'à une
certaine époque de l'année, l'eau de la rivière
se durcissait a tel point que les hommes et les
chevaux pouvaient aller dessus, le monarque
s'écna : Oh ! monsieur l'ambassadeur, vous
me dites là des choses impossibles; je ne vous
crois pas. (Sallent.)
* DURCISSEMENT. S. m. État de ce qui
est durci, ou action de se durcir. Le durcisse-
ment des os par le progrés de l'âge. Le dur-
cissement des œufs dans l'eau bouillante.
DURCISSEUR.adj.m. Qui durcit. Un corps
durcisseur.
DURD.AT. Géogr. Bourg du cant. de Mar-
cillat, air. de Montiuçon (Allier) ; -2,100 hab.
DURDO.s. m. Ichtyol. Poisson appelé aussi
corbeau.
DURE.AU DE L.\ MALLE(Jean-Baptislc-
Joseph-Rcné). Traducteur français, né à Saint-
Domingue, 17i-2-1807. Lié avec Delille, il écri-
vit les notes de la traduction des Gcorgiques,
traduisit le De Beneficiis de Sénéque, Tacite,
Salhiste et une partie de Tite-Live. Il était de
l'Académie française.
* DURÉE, s. f. Espace de temps que dure
une chose. La durée du monde. Le règne de
ce prince fut de courte durée. Un état violent
n'est pas de durée. Sa colère n'est pas de du-
rée. Éternelle durée. Cette mode ne sera pas
dedurée. Il n'est rien ici bas d'éternelle rfiirce.
(Malherbe.) Tout ce qu'elle aimait devait être
de peu derfiiriic. (Boss.) L'homme, entraîné par '
le torrent des temps, ne peut rien pour sa pro-
pre durée. (Buff.) Il se peut que la modération
dans les passions, la lenipérance et la sobriété
dans les plaisii-. , nii il m ni :i la durée de la
vie (Id.) Les |. „ i il, nircnt dece que
le cou,élantlr,,[, . ii -lit àla(i«re«du
plaisir de la .l.-ju-i.i .Hi ill.-Savar.) Nous
sommes donc parvenus à une telle progression
alimenlaire,que,si la nécessité des affaires ne
nous forçait pas à nous lever de table, ou si le
besoindu sommeil ne venait pas s'interposer,
la durée du repas serait à peu près indéfinie.
(Id.) Le peu derfiiiw de notre séjour n'a per-
mis à personne de visiter Capsali. (Gérard de
Nerval.)
Même tu leur promis, de U bouche sacrée.
Une poslcrité d'éternelle durée. (Racine.)
— Pris absolument, il se dit du temps, de la
succession non interrompue des moments. L'es-
pace et la durée.Que chacun contemple cette
durée infinie qui le précède et qui le suit et,
qu'y voyant sa vie renfermée, il regarde ce
qu'elle en occupe. (Nicole).
— Être de durée. Être propre à durer long-
tcmps.Celte étoffe n'est pasde durée. Les élof-
fes fabriquées avec cette soie ont beaucoup de
lustre et peu de durée. {Ràyn.)
— Prov. Temps pommelé, pomme ridée et
femme fardée, ne sont pas de langue durée.
— Mus. Temps pendant lequel ondoitmain-
tenir une note ou un silence.
— Syn. comp. durée, temps. La durée se
rapporte aux choses, et le temps aux person-
nes. On dit la durée d'une action, et le temps
qu'on met à la faire. La durée a aussi rapport
au conimcnfcnir-nl et à la fin de quelque cho-
se, cl il, ,^1-11,, r,,^|,.iie écoulé enlre le com-
menceiiii m ,1 i ,ii,, lin ; et le /emps désigne
seulemciU ,iuil,|n,- paitiedecet espace, ou dé-
signe cet espace d une manière vague.
DURELIN. s. m. Bot. Nom vulgaire du
clièno rouge à larges feuilles.
DURÈiMIi:. s. m. Arg. Fromage.
* DUREMENT, adv. D'une manière dure.
Couché durement. Ce malheureux est dure-
ment étendu sur quelques fagots. Les trappis-
tes dorment durement sur une planche de bois
de chêne. Par la suite des temps, on se trouve
bien durement sur ses genoux. (M»" de Sév.)
— Fig. Avec dureté. Vous lui parlez trop
durement. Comme vous le traitez durement.
Refuser durement. L'impossibilité qui s'est si
durement ^vésmùiii a mes yeux.îM-"- de Sévi-
gné.)Maisvraiiii'-iii. i,'ii,,irii\ pis ,pi ,,ii h, ni,,
durement nwn p, upi, . I ni- NU -i l'in'
que le roi les Il.nl,' pin-, <h:n-iii:-n! ipi -lli s II,'
font elles-méiiins |i,,ii v,,ns m,, i, pi ,„:li,,/,
avec votre poli P'ss,,,|i:iiiii, 11, In., !••- iii,.-,,s ,inn
je me reproche pins liurmir/it. U,'iyn. Min,,li
de Nantua prérlnnl ,|n,-li|ni,l,,is iiH p.u i.'/iic-
meut. (De Jussieii.) I.n jinLiisMie el le cluistia-
nisme traitent plus durement la dépouille hu-
maine (P. de Saint-Victor.)
— Avec austérité, péniblement. L'ordre, par
ses travaux, pouvait être devenu riche, mais
il est certain que le religieux vivait très dure-
ment. (Chaleaub.)
— D'une manière saillante, fortement. Le
corps d'un homme bien fait doit être carré;
les muscles doivent être rf«r««i««/ exprimés.
(Buffon.)
— Sans grâce, sans harmonie. Écrire dure-
ment. Versilier durement. Peindre durement.
* DURE-MÈRE. s. f. Anat. La plus exté-
rieure des trois membranes qui enveloppent
le cerveau et le cordon rachidien ; elle est nom-
mée rfiir«,àcausedesa résistance très grande
comparée à celle des deux autres membranes
qui enveloppent l'encépliale, et iHéri!, parce
qu'on croyait qu'elle formait, par ses prolon-
gements et ses expansions, touleslcs membra-
nes du corps. On la nomme aussi méninge.
— Fig. Les femmes se fichent des idées dans
leur dure-mère absolument comme elles plan-
lent des épingles dans leur pelote.(H. de Balz.)
DURE-PE.AU. s. f. Vitic. Variété de raisin.
Il pi.,des(//H'f»-pe«îa'.
■* DURER, v. n. \" conj. (du lat. durare,
même significat.). Continuer d'être. Certaine*
fleurs ne durent qu'un jour. Votre amitie n a
guère duré. Il y a un an que sa fièvre dure, que
la fièvre lui dure. Est-ce que votre querelle
dure encore? Le spectacle dura cinq heures.
Palais, nous rfiiroiu' moins que vous. (M"» Des-
houlières.) Si l'état où je suis durait longtemps,
DURE
la vie serait trop agréable. (M"' de Sév.) Lors-
que le corps est bien constitué, peut être est-il
possible de faire duier la vie quelques années
de plus, en se ménageant. (Buff.) Cette insti-
tution, trop belle pour subsister longtemps, ne
dura qu'environ un siècle. (Barlh.) La diges-
tion dure plus ou moins de temps, suivant la
disposition particulière des individus. (Brill.-
Sav.) Cet état dure peu ; bientôt tout disparait,
tout ébranlement cesse, et on tombe dans le
sommeil absolu. (Id.) La guerre durait depuis
vingt huit ans, la terre était imbibée de sang.
(Anquetil.)
— Absol. Cela ne dure pas. Votre amitié du-
rera-tello'.' Cet usage se maintient avec le
progrès des arts, parce que tou t usage dure.
(Condillac.)
Un rien peut nous détruire ; et l'ouvrage d'un Dieu
Ditre moins que celui des liommes. (M» bESlioUL.)
Et ral'scnce de ce qu'on aime.
Quelque peu qu'elle dure, a toujours trop duré. (MoL.)
— Durer à quelqu'un. Se dit d'un sentiment,
d'une situation qui se piolonge. Si l'envie que
vous avez de me connaitre vous dure encore,
venez. (Scarron.)
c'est le dernier remède, et s'il y faut venir.
Et que de mes mallieurs cette pilié vous dure.
Vous serez libre alors de venger mon injure.
(ConNeiU.B.)
— On dit d'une personne à qui une cause
quelconque fait paraître le temps long : Le
temps lui dure. Le temps nous a bien duré. Je
ne saurais vous dire combien le temps me dure
pendant votre absence. Depuis que vous êtes
partis, les jours m'ont rfiirii des siècles. (M"" do
Sévigné.)
— Impers. Il me dure de vous re\oii'.
— Pouvoir rester dans. Fatiguée et lasse de
Paris, jusqu'au point de n'y pouvoir durer.
(M"» de Sevigné.)
— Fam. Jie pouvoir durer eu place. Ne pou-
voir demeurer dans le même lieu, dans la
même situation, soit par inquiétude, soit par
vivacité.
— Ne pouvoir durer dans .îh peau. Être in-
quiet, agité, tourmenté par quelque désir.
— Ne pas s'user facilement. Celte étoffe du-
rera longtemps.
— Résister, en parlant des choses. On ne
croit pas que la place dure longtemps. (M»" de
Sévigné.)
— Continuer à vivre. Il s'est fait admirer
tant qu'ont duré ses frères. (Corneille.) Méné-
laiis tlil qu'ils n'eussent pu durer, à cause do
la puanteur de ces peaux. (Racine.)
— Garder ses dignités, sa fortune, en par-
lant des personnes. Il est aisé de durer quand
on s'accommode aux conjonclures. (.Mass.)
— Garder ses qualités, en parlant des cho-
ses. Voilà un vin qui durera.
— Supporter, résister à. Quelle sécheresse
de conversation ! On n'y dure point, on n'y
tient pas. (Molière.) Pensez-vous que je puisse
rfM'f r à ses turlupinades perpétuelles'.' (Id.)
— Ke pouvoir durer de chaud, de froid ou ou
clmud, on froid. Se dit pour Êlre incommodé
par le chaud, le froid, etc. Il fait si chaud dans
celte chambre qu'on n'y saurait durer. Il no
saurait durer du mal de télé. Je ne puis durer
à ce bruit. Pouvez-vous durer à ce froid-là?
— JVd pouvoir durer avec quelqu'un. Ne pou-
voir vivre avec lui. Unne peutdureravee vous,
tant vous êtes maussade et contrariant.
— Durer contre quelqu'un. No pouvoir de-
meuier avec lui. Il a lant bu, que je ne pense
pas qu'on puisse durer contre lui. (Molière.)
— Loc. prov. Il est bien novice pour durer
longtemps. Se dit d'un homme qui est très no-
vice el qui n'a jamais vécu dans le monde. H
Courtoisie qui ne vient que d'un coté ne peut lon-
guement durer. Lorsque la politesse elles égards
ne sont pas réciproques, l'inlelligence ne peut
être de longue durée. || Faire vie, faire feu qui
dure. Ménagerson bien, ne pas faire trop de dé-
pense. Il On le dit aussi par rapport à la santé.
Qui veut voyager loin ménage sa monture ;
Buvez, mangez, dormez et faisons feu qui dure.
(Racise.)
— Faire durer. Prolonger. Il fera durer vo-
tre attente le plus possible.
DURER (Albert). Artiste célèbre, né à Nu-
remberg, 1471-1528, se distingua également
comme" peinire et comme graveur, perfec-
tionna la gravure sur cuivre et sur bois, el in-
venta, dit on, la gravure à l'eau-forte. On ad-
mire, dans ses nombreux ouvrages, une vérité
parfaite, quoiqu'elle manque quelquefois de
grâce. Les portraits exécutés par lui sonl ad-
mirables d'expression. On doit aussi à Durer
plusieurs ouvrages sur la géométrie et la for-
tification. Nuremberg lui a élevé une statue.
* DURET, ETTE. adj. (dimin.de dur).Q\n
est un peu dur. Ce mouton est duret. Celle
poularde est durette.
DURET. s. m. Hort. Variété de pommes.
— Bol . Espèce d'érable originaire des Alpes.
DURETi Francisque). Né à Paris, 1801-1865,
sculpteur, élève de Bosio, a produit beaucoup
d'œuvres remarquables par l'énergie et en
même temps par la grâce. Il a Iravai c pour
Versailles, la Madeleine, l'Hôtel de ville; il a
fait la fontaine monumentale de la place bainl-
Michel.
•* DURETÉ, s. f. Qualité de ce qui est dur.
La dureté du ter. La iluielé du marbre.
1 — Par opposition à Ce qui est tcndi-e. La
DURI
DUSO
DUVE
DUVE
129:^.
(iurrir (l'un lit. La dureté de la vîando. La du-
ret<' lin pain.
— iMLT.Insonsibilité.Cet hommeauno;?rande
diirctt* (lo (-Leur, Vous avez beaucoup Irop de
durolù pour les pauvres. Traiter cpielqu'un
avec durcto. Vous souvient-il de la dureté et
de l'opiniâtreté que vous aviez contre lus lar-
mes et les raisons de tous vos parents et amis?
{M"»" de Sévigné.) Quelle dureté esi semblable
i"! la nôtre, si un accident si étrange ne fait que
nous étourdir pour quelques moments ! (Itoss.)
O dureté des hommes, qu'une telle bonté ne
louche et n'amollit pas! (Massill.) Ses cama-
rades lui prodiguent d'aulros épithétus désho-
norantes,qu'ilparaits'atlirer par la duretéqui
perce dans son caractère. (Barth.)
— Pris en opposition de Bonté, douceur, com-
passion. Tiaiter un enfant avec trop de du-
reté. L'expérience confirme que l'indulgence
pour soi, et la dureté pour les autres, n'est
3u'un seul et même vice. (La Bruy.)II y a une
ttreté de complesion, il y en a une autre de
condition et d'état; on tire de celle-ci, comme
de la première, de quoi s'endurcir sur la mi-
sère des autres, dirai-je même de quoi ne pas
plaindre les malheurs de sa famille. (Id.) S'il
est permis de tromper, c'est dans une occasion
où il y aurait de la dureté à être sincère, (id.)
— Par anal. Il se dit des manières, des dis-
cours, etc. La dureté de votre réponse m'a
consterné. La dureté de sa physionomie, de
son regard.
~ Inhumanité. Le pacha de Salonique, qui
portait la parole, déguisa la dureté de sa com-
mission sous les termes les plus respectueux.
(Voltaire.)
— Se dit encore des discours durs et offen-
sants, et, dans ce sens, il s'emploie surtout au
pluriel. Il lui adit beaucoup de duretés. J'ad-
mire l'aigreurde Monsieur le coadjuteur; par
où méritez-vous ces duvetés? [W^^ûq Sévigné.)
— Fig.Défautde ce qui est rude et désagréa-
ble à l'oreille. Dureté de style. Dureté de pro-
nonciation. La dureté d'une modulation.
—Dureté d'oreille. Difficulté d'entendre. Cet
homme a une dureté d'oreille.
— Dureté de ventre. Constipation.
— Qualiié de ce qui est lourd, pénible à sup-
porter. Un temps ou le salut des peuples rend
la dureté des charges publiques nécessaire.
fMassiilon.)
— Dureté du t^mps, d'un climat, d'une saison.
Rigueur de la température.
— Fig. Dureté des temps. Misère, difficultés
de l'exislencc. Les juifs souffraient, comme tout
le monde, de la dureté des temps. (E. Renan.)
— Sévérité. Je sais de votre loi la dureté
barbare. (Volt.)
—Dureté du //■am^V. Opiniâtreté à travailler.
— Chir. Tumeur durcie. Il est venu une du-
reté au sein.
— Dess. etCalligr. Ce qui a une grande raî
deur, qui est trop fortement marqué. Dureté
de crayon, de pinceau. La dureté des contours.
Les traits de votre écriture onltropdedurete.
— Miner. Résistance qu'un corps présente
à toutes les actions qui tenilent à désunir ou
au moins à écarter ses molécules.
— Peint. Crudité des tons. Il y a dans ce ta-
bleau quelque peu de dureté.
DCRGAN. s. m. IchtyoL Nom vulgaire du
barbeau.
l>i;iSG.ANDE. s. f. (mot sanscrit qui si-
gnifie ^ui a une mauvaise odeur).Enlom.Genrc
d'hémiptères, fam il le des réduviens, qui a pou r
type la durgande rouge,insecte de l'ile de Java.
DUKHAM(Comté de). Géogr. Comté au N.-
E.de r.tngleterre, touchant à la mer du Nord.
Les côtes seules sont fertiles;mais onyèlève
des boeufs renommés, et il y a beaucoup de
houillères, des mines de plomb, des terres à
poteries et à briques, des forges, etc.
— DVRH\H(Dunelmum). Ch.-l. du comté de
ce nom, à 412 kil.N. -E.de Londres, sur la Vear,
ville fondée au x<* siècle, a de vieu x édifices :
château, cathédrale, université, collège catho-
lique, etc. ; 14,000 hab.
— DDRHAM. s. m. Race de bœufs du comté de
ce nom. Un durham.
— Adjectiv. La race durham.
DURIÉE. s. f. (de />Hn>«,n.pr.).Bot. Genre
de riccièes, établi pourla duriéehéli:ophyUr,
algue ÛA plus beau vert et d'une extrême dé-
licatesse, qui vit au fond des lacs ou dans ks
marais spongieux, en Afrique et en Sardaii^ne.
I! DuiiÉES. s. f pi. Sous-tribu d'hépatiques,
établie dans la tribu des riccièes, et qui a pour
type le genre duriée.
* »fRILLON.s.m.(pr.rftt-n-//o«,//mouill.;
rad. rfHr).Petit calus, dureté qui se forme sur-
tout aux pieds, aux mains, par l'épaississement
de la peau. J'ai des durillons aux pieds. Avoir
un durillon à la main.
— Art milit. Imperfection d'un canon de fu-
sil produite par le défaut d'homogénéité du
métal.
— Art vétèr. Plaque dure, épaisse, qui se for-
me chez les bêtes de charge ou de trait, dans
les parties soumises au frottement exerce par
le collier, la selle, le bât, etc.
— Miner. Partie du marbre ofifrant une cer-
taine analogie avecles nœudsdubois. IJNoyau
calcaire qui reste au centre de la pierre ix
chaux, lors de sa calcination.On l'appelle aussi
1/1(1 rrvn.
DURILLOXNÉ, ÉE. part, pass du V. Du-
rillimner. Métal liurillunné. Chair durillonnée
DURiLLOWEIt. V. n. l'-«conj.(pr. rfH-n-
llonc, U mouill.). Devenir dur.
— SE nuRiLLOisNER. V. pron. Se couvrir de
durillons.
DUltlXER. V. a. l" conj. Arg. Ferrer.
Di;itlO\. s. m. (du gr. ^oiçîio;, de bois).
Bot. Genre de stercuiiacées bombacées, éta-
bli pour un arbre du l'Imle, dont les fruits sont
volumineux et comestibles.
DUItlOXE. s. f. Bot. Fruit du durion.
l>LitissK. s. m. i;t|„t.Nom d'une espèce
ilii ij:riiir . lotalf, MI i;,'in;iirc d'Amérique.
l>L;itl.ssi>lK. .l'Ij. 1 '^. Mt. {!ïi.,durissijuus.
superlatif de (/«ru.y, durj. Très dur. Ne se dit
que par plaisanterie.
— DURissiME. s. m. Archéol. Nom de l'épée
de Guillaume Taillefer, comte d'Angoulême.
Armé de son glaive court, nommé Durissime,
(îuillaume coupa en deux, par le travers du
corps, un Normand revêtu de sa cuirasse.
(Compl. de l'Acad.)
*DURIUSCULE.adj.2g. Un peu dur. Il ne
se dit que par plaisanterie. Votre pouls est
duriuscule. Il est dnrîuscule pour ne pas dire
repoussant... et mêmocapricant. (Molière.)
— Qui choque l'oreille. Il y a quelques vers
duriuscules. (Volt.)
DURIVE\TRE.adj.2g. (élym. \at., durus,
dur; venter, ventre). ZooL Qui a le ventre dur.
DURK ou DIRK. s. m. Poignard des mon-
tagnards écossais.
DURLACH ou DOURLACH {Turris ad
lacum). Géogr. Ville du grand-duché de Bade,
à 8 kil. S.-E. de Cailsruhe; ancienne capitale
du margraviat de Bad e-Durlach ; c^ux miné-
rales ; 5.00U h.
DURME\T. s. m. Métall. Pièce qui appar-
tient aux jumelles d'un bocard.
DUR.\IE\TOU. =;. m. Mètall. Pièce qui tient
l'empoise des tourillons, dans les forges ca-
talanes.
DUROC (Gérard-Christophe-Michel), duc de
Frioul. Grand maréchal du palais de Napo-
léon !•"■, né à Pont-â Mousson en 1772, se dis-
tingua onltalie, en Egypte, àAusterlilz,à Ess-
ling, à AVagram et fut tuéàWurschenenl8l3.
Napoléon l*"- lui portait une vive alTeclion.
DUROCASSES. Géogr. anc. Ville des Car-
nutes, dans la Lyonnaise IV». Auj. Dreux.
DUROCATALAUAUM OU CATALAU-
\I. Géogr. anc. Ville de la Belgique II''(Gaule),
au iv siècle. Auj. Chàlons-snr-Marne .
DUROCORTORU.\î ou RE.MI. Géo^^r.
anc. Ville de la Belgique ll^^ {Gauie),auiv'*siê-
cle. Auj. Reims.
DUROI ou DUROIS. s. m. Tissu de laine
serré, pour la confection de vêtements.
DUKOIE. s. f. (de Duroi, n. pr.). Bot. Syn.
de GÉKIPA.
DUROVSRXUM. Géogr. anc. Capitale des
Cantii,au S,-E. de la Bretagne (Bretagne I'®).
Auj. Cautorbcry.
DURRE\STEI\ou DIERXSTEI\.Géogr.
Village d'Autriche, à 5 Uîl. 0 de Krems. sur
le Danube. Ruines du château où Henri VI re-
tint Richard Cœur de lion, ll'Jl. Mortier, en-
velo[)pé par 30,01)0 Russes, y livra en 1805, un
combat glorieux.
DURTAL {Duristallum). Géogr. Ch.-Iieude
cant. de l'arr. de Baugé (IViaine-et-Loire), sur
le Loir; papeteries. Château du xv^ siècle, ina-
chevé ; 3,300 hab.
DURVHLLÉE. s.f. (de Durville, n. pr.). Bot.
Genre de fucacées, formé pour une algue des
côtes du Chili, où elle sert d'aliment aux clas-
ses pauvres. La durvillèe acquiert des dimen-
sions énormes.
DURY. s. m. Comm. Toile de coton écru des
Indes Orientales- || Dury-agra. Toile de colon
rayée de bleu et de blanc.
DU RYER(^Pierre).Poèteet traducteur, né
à Paris, 1606-1658, fut secrétaire de César, duc
de Vendùme,membr j de l'Académie française,
et historiographe de France. Il est l'auteur de
17 pièces de théâtre et d'une foule de traduc-
tions.
lïUS. Myth. celt.V. duis.
DUSES ou DUSiEKS.s.m. pi. Myth. celt.
Génies malfaisants analogues aux faunes et
aux saiyres. Scint Augustin en parle, et on a
retrouvé plusieurs de leurs images dans le sol
de la Gaule.
DUSIGYOIV. s. m.Mamm.Divisiondusous-
genrc chien, établie pour quatre espèces, ayant
pour type le chien antarctique.
ÛUSIL. s. m. Écon. dom. V. douzil.
DUSODYLE ou DYSODYLE. S. m. (du
gr. îuffwiiri;, puant). Miner. Terre bitumineuse,
foliée, houille et tourbe papyracéo, qui se trou-
ve à Meliti, près de Syracuse, en Sicile, ou elle
est assez répandue dans des marnes schis-
teuses.
DU SO>IMERARD (Alexandre). Archéo-
logue français, ni; à Bar-sur-Aube, 1779-1812.
conseillera la Cour des comptes, a recueilli
avec passion une foule de monuments du moyc n
âge dans le vieil hùtel de Cluny. On a de lui :
Notice sur l'hôtel dt Cluny et le palais des Ther-
mes ; les Arts au moyeu âge. Sa collection a
formé le musée de Cluny.
DUSSAUI.T fJ(-an-Jos.-p!i\ Critique, né à
Paris. 17t;M iH_>i i| f;! un .1 ■ f n l.i(cui-s du
Jonni.: ■'■ h ' .! . ' V I ,! :. , I . I, l.uit trente
ans 'I' ; I I : . ■!. i(.i ■ ■■ --.■sarticlcs
rétiiii ., .. I ■: .1 \/niair; iifI,r<i/n-S,ellinc
édiii !, :■ I h' u'[.i\\sU\Diùliollu'iiueclaHsi-
<lii<- '\' I I, I I ht ses principaux ou viages.
Di ssi M \i s. Signe conventionnel par
IciiiKl II:, V j1- LU,, au jeu sc donucnt des avis.
l>i;8SELl>ORF. Géogr. Ville de la Prusse
Rliénane,ch.-l.deregence,surlaD/«*c/etlarive
droitcdu Rhin.à nr.âkil.S.-O.do Berlin, Château
■M'' mI' 1 II' '!'■ '.il !■ ": V ^'i une bi-
h\\'
DL'TE. S. ru. Mdtrol. Monnaie de cuivre des
Pays-Bas. qui valait environ 1 cent. 25.
DUTGEN.s. m. {pr. douttjène). Métrol. Mon-
naie danoise qui valait environ 20 centimes.
OUTRO A. s.f.Bot.Nom d'une espèce de stra-
moinequ'on trouve dans rinde,et dont l'absorp-
tion de la graine cause une joie folle.
DUTROCHET (René Joachim-Henrî). Phy-
siologiste, né à Néon (Indre), en 1776. On lui
doit plusieurs ouvrages pleins d'idées neuves
sur la physique et laphysiologie.il fut mem-
bre de l'Académie de médecine et de l'Acadé-
mie des sciences, et mourut en 18i7,ll a résu-
mé lui-même ses travaux dans ses Mémoires
pour servir à l'histoire anatomiquc et physiolo-
gique des végétaux et des animaux.
*DUUi'HVIR.s.m.(pr.rftt-o/H;«-t;>;ét.lat.,
(/»(ï,deux ; vir, homme). Hist.rom. Titre donné,
dans l'ancienne Rome, à ceux qui exerçaient,
au nombre de deu.ï, des fonctions collectives.
11 y avait autantde duumvirs que de commis-
sions composées de deux membres. Les duum-
virs capitaux avaient dans leurs attributions
la haute justice ; d'autres étaient chargés de
l'administration municipale; d'autres avaient
le département de la marine, l'intendance des
temples, etc. Les plus considérables étaient
ceux que Tarquin avait créés pour la garde des
livres sacrés et pour la célébration des sacri-
fices; on ne pouvait sans eux considterles li-
vres sibyllins. Les duumvirs étaient nommés à
vie ; cependant, dans certaines circonstances,
on créait des duumvirs temporaires, chargés
de connaître des crimes de lèse-majesté et de
lèse-nation.
— Ilist. mod. Dans notre histoire contem-
poraine, on a souvent appliqué l'épithéte de
(/?(«;«ii/;".ç aux deux membres les plus influents
du conaité de Salutpublic, Robespierre et Saint-
Just.
DUUMVIRAL, ALE. adj. (pr. du-omm-vi-
rat). Qui a rapport aux.duumvirs. Les fonctions
duumvirales.
* DUUJWVIRAT. s. m. (pr. du-omm-vi-ra ;
rad. duumvir). Hist.rom. Nom que les anciens
Romains donnaient à toute magistrature col-
lective quand elle était attribuée à deux per-
sonnages. Dans l'origine, le duumvirat tirait
son nom du nombre des officiers qui le compo-
saient; plus tard, la qualification resta aux
fonrtl.ii-, i(Miiii[j.' le nombre des fonclion-
nairi -.;■,. . ptuit une charge à vie. Les
noli|i - : i 11! 'IIS pouvaient seuls aspirer
àla .li,'M il _■' iP I .ilr du duumviral,ct cette di-
gnité leur duiinail des privilèges.
— Par anal. La Fa^rette, qui n'avait que la
force armée, mais qui sentait dans Mirabeau
toute la force morale, sourit à l'idée de ce
duumviratqui leurassuraitl'empirc. (Lamart.)
—Temps pendant lequel un duumvir cxer-
çaitsacharge. Sousieduumvirat de Cornélius.
— Physiol. Nom donné par Van Helmont à
l'influence du ventricule et de la rate sur les
autres organes.
1)IJ
poliii.
dans
V
1.1, Il
G.
1 1
1'.
ill
On ,1
11
1 ilii
IN. 1
lui \
Ml
.11
IH
\
V
iii^'
;. homme
' 'pMseiller au
Il l"i salique
'■, lui premier
Il 1-Vj'j, garde
!.-nx en 1617.
' . in Phitoso-
■■ni(' française.
MuKs.Hi u u.u..i-. l.Nn,.L Luuuu.J <.:i Ecosse,
drame liibLuriquu, eu 1802, cuuimuncérent sa
réputation, qui fut brillante jusqu'en 1815. Il
fut de l'Institut en 1812, et bibliothécaire de
l'Arsenal, 1831.
— DirvAL (Georgcs-Louis-Jacques). Né à Va-
lognes, 1777-lo53, attaché au ministère de l'in-
tériour, a offrit de nombreux vaudevilles : une
Journée à Versailles, M. Vautour. Werther, elc.\
puis, Souvenirs de la Terreur, et Souvenirs ther-
midoriens.
DUVAL-E. s, f. (de Durai, nom pr.). Bot.
Genre de marchantiées, fondé pour une espèce
do grimaldie, laduvalie rocheuse.
DUVAUA.s.m.(de/)ttraM,n.pr.)- Bot. Genre
d'anacardiacèes, établi pour des arbres ou des
arbrisseaux du Chili et de la Polynésie.
DUVAUCÉF.ïE. s. f. (de Duvaucel, n. pr ).
Bol. G. m.-. Il' l'I lhi. ; li- i li,Tnées très grèleset
furl. h.-lir^. ,|i,; 1 . ■■1,1 ,M;ulère.
— I m un <,- ;,' !. Mih-ri's dc la famille
des r,ii\ [ih I , , -., ti r-u Ir .iiiomobies, fondé
pour un insrriL- du Bengale.
DUVERGIER (Jean-Baptiste-Marie). Juris-
consulte français, né à Bordeaux, 1792-1877,
avocat à la cour roy.ilede Paris, pr-isi^Ient I
section au consetl d Élat en IHfî'î, mini. lie .|r
la justice et des cultes, en ISti'i. On lui •ln[
(avec Guadet et Dufau; la Cullrtlinn i/r.- nisli-
tnlions, chartes et lots finidn'i>nil<tlf!i des pm-
pies de l'Europe et d. .. -/ 'i > \ n,r, i.iurs ; la Col-
lectiondeslois/iécK'f , nqlementA
et avis du conseil il'l/ ' l ■■umile aua-
ly/iffue et raisonner ,lr, im ,,!..:,: , ordonnan-
ces. f[r.,t/rpius 17S.S;h.v,/u,-,s(Y y lompris iHSH.
Del'rijrt rrfinnrlijdes lois ; le Droit civil fran-
çais suivuut l'»nlrr du Code; Code de justice
militaire pour L'ai mce de mer.
— DUVERGIER DE II AURANNE.V.SAI.^T-CYR A ^
— DUVERGIER DE HAURANNE (PrOSpei). Hmi
me politique français, né a Rouen, 1798-1877
Entré fort jeune au Globe, il seconda d'abord
la monarchie de Juillet, fut ensuite un des
chefs de l'opposition dynastique et du parti
réfonnisie.KIu a l.-^ Constituante et à laLégis-
latj\< . il \ 1 I .i\. I- la droite, fut exilé quelque
teiii|i- I 1 J |. ^ I .il .', et se rallia a la républi-
qiir ■: i-T' Il . Lut membre de l'Académie
fran^,,»!...., lL au.iiL une remarquable //«/oi/r
du ijouvernemeHt parlementaire en France, de
ISlià 1818.
DUVERT(Félix-Auguste).VaudevilIiste,né
à Paris, 1795-1876. I! débuta au Gymnase en
1823, par une petite pièce, les Frères de lait ; ce
premiersuccèsfutsuivi de beaucoup d'autres,
sur les scènes du Gymnase, du Vaudeville,
des Variétés, du Palais-Royal. U a composé
plus de 160 pièces en collaboration avec Lau-
sanne et plusieurs autres auteurs.
* DUVET, s. m. (et. bas-lat., duma. de l'ail.
Daune. même signifie). Ornilh. Menue plume
qui couvre quelques parties du corps de cer-
tains oiseaux , tels que les cygnes, les oies,
l'eider, etc. Le duvet se compose de plumes
fines et déliées dont la tige est faible, et qui
sont garniesdebarbesallongées, plus ou moins
crépues et non attachées ensemble. Chez les
palmipèdes, le duvet est enduit d'une matière
huileuse qui empêche l'eau d'ypénétrer.Lerfu-
vet le plus estimé est celui que l'oiseau s'arraciie
pour garnir son nid, et qu'on recueille dans le
nid même. (Castel.)
— On nomme aussi duvet les premières plu-
mes des jeunes oi.seaux. Ces petits moineaux
ont encore leur duvet. (Acad.)
— Se dit aussi pour désigner Le premier
poil qui vient au menton et aux joues des ado-
lescents.
Son menton, qui, d'un duvet Uger,
A pi-iiic ciicor commence à s'ombrager. (Malfil.)
Je le vis arriver : alors la (leur de l'.ige
De son premier ditvct omlirageait mou visage. (Dcl.^
— Parextcns.Ce n'est point ce gazon fin qui
semble faire le duvetdela terre, ce n'est point
cette pelouse émaiUéequi annonce sabrillantc
fécondité. (Buffon.)
— Fig. Ceux à qui a manqué cette sollicitude
de mère, ce premier duvet et roite Heur d'une
affection tendre, sont plus aisénientqued'au-
tres dénués du sentiment tic la religion.(Sainle-
Beuve.)
— Duvet d'autruche. Poil d'autruche se diW-
sant en fin d'autruche cl gros d'autruche.
— Se dit du poil fin et court qui croît chez
certains animaux, surtout en hiver, autour du
véritable pelage, dont les poils sont plus gros.
— Diiret de cachemire. Poil fin des chèvres
de Cachemire.
— Se dit quelquefois pour Lit de plume.
Là. parmi les douceurs d'iiu tranquille silence.
Règne sur le durci une lieureuse indolence. (RûIL.)
11 ne va point clierclier cof lits où la faiblesse
Sur le dmet i^olUnt se roule avec mollesse.^Tiiou.^s.)
— Bot. Sorte dc coton plus nu moins épais
qui n'roiivf' I;-'^ f- ni"r---- f'i l^-^ li-ps de cer-
taines ]il,i'i!"- ].■■ ;■ ■ ■■■ , I- ■ .i"'*s qui re-
couviciit h~ !■ ■.:! Il '- i :■; ■ ' iii>sigarni
blanchis. (lirl.l'.' ,!■■;' ■ mni-,
soyeux, qui -■ ■■.■■ ■ '■■!'. ( ,■■ -
Ches sont <■<„>:-■■■ i : ! I . i:._ ■ - :it
couvens d'un ■ i ,■■ .i. .i,i-'ii \ ,h' \ ^'n \ ['Miinr
des coings au d/ircf arg-.-ulr. (Tissot.)
— Criblures de cochenille.
DUVETE, ÉE. adj. Hist. nat. Qui est cou-
vei t de duvet.
— hol. Plantes duvetées. Plantes qui sont
couvertes de poils courts, doux et peu serrés.
— Ornith. Plumes duvetées. Plumes dont les
barbes et barbules s'allongent en un duvet fin
et soyeux.
* DUVETEUX, EUSE. adj. Qui a beaucoup
de duvet.
— Fauconn. Oiseau duveteux. Oiseau qui a
beaucoup dc plumes très courtes, molles et
délicates.
DUVEYRIER (Anne-Honoré-Joseph). Au-
teur dramatique, connu sous le nom de Méles-
j'i//(?, né aPai'is,1787-18G5,dabord avocat, subs-
titut^ donna sa démission en 181l,rt travailla
exclusivement pour le théâtre. U devint le col-
laborateur de Scribe dans plus de 60 pièces,
et a composé seul, ou en société avec Bra-
zier, Merle, Carmouche, Bavard, Xavier, ati-
moins 300 pièces, dont plusieurs ont eu beau-
coup de succès.
— DUVEYRIER (Charles). Littérateur, frère
du précédent, né à Paris, 1803-18tili, disciple
de Saini-Simon, écrivit pour le théâtre, sou-
vent avec son frère et avec Scribe, Il a colla-
129^
DYN
bore à |)!usiem-s jomnaiix, et fut inspecteur
général des prisons.
DUVONU. s. m. Mamni. Syn. deDUGOMG.
DrZAMK. s. m. Pliil. Iiermèt. La pierre phi-
losoplt^ie. Le ijrantl œuvre.
DL'ZEIIVILLE. Géo.îr. Comm. de l'arr. de
Bône (.ilsrèrie). Popul. totale, 3,500 haD.,agijlo-
mèrei', SM.
D\VEItG.\lt. s. m. (pron. drer-ijar). Mylh.
scaad. Uenii-dieu pygniée qui s'adjiine aux
arts. Le hmjage des dwergars est l'éclio îles
forèls.
DWiDJ.t. s. m. (pr. dvid-ja : VMcr., ilen.v
fois né). Kolig. ind. Njiii de l'eufant régénéré
par l'investiture du cordon sacré.
DWI\.«UU DÏ'N.\ liu N 1 i !.. ;r, fleuve
de Russie, tributaire do 1 i :: 1. i: :-•. Il est
formé par la Soulihona rt N w i ' - ! i. ni-osc
les ,'ouveruementsde V,i: ■„• ! ., i iikhin^el,
pas--iea Arkliangel et finit par un golfe di- 37 k.
Il a «70 kil. de cours. Il commuuu[ue par un
canal avec le Vol;ra.
— DwiNv I 1! r. ^ \ îii -^ii î n.nive deRussic,
tribut. I M. l.-^lacsdii Wal-
dai, ai I - \^ - I ' . iMissa, L'un.-i-
bour-'. Il -1. Il liiiii 1 111^ !•■ -"Ile de Livonie,
pres du foildo DvuKirnunde. Il est peupiofond;
son lit est embarrassé de rochers et d'hei-bes.
Il a !>00 kil. de cours. Il refuit l'Oula, laUrissa,
etc.
DVADK. s. f. (et. gr.,Suif5. nombre lunaire.
formé de j-ju, deux). Ptiilos. État imparfait vlaus
lequel, suivant les pythai^oriciens, lomlte nu
être qui se détache de la monade, ou de Diiu.
Les êtres spirituels ènïanés de Dieu s'envelop-
peut ilius la dyade, et ne reçoivent plus que
des impi-essions illusoires.
— Le nombre deux, une paire.
— Néol. Couple, en parlant de deux amis,
dedeuxèpou'C. de deux auteurs qui travaillent
ensemble. Dia le littéraire.
0V.\DIQUE. aJj. (rad. dyade). Binaire.
DYAItCHII':. s. f. (et. gr., «Ou, deux; ij/.r,,
pouvoir), llist. auc. Gouvernement simultané
de lieux r()is, comme celui qui fut etahli à
Sparte pour les deux fils jumeaux d'Arislo-
dénie. H Pays gouverné simultanément par
deux rois.
D V AKCHIQCE. adj. 2 g. Ilist. anc. Qui a
rapport à la dyarchie. Gouvernement dyar-
chique.
DV.AItQUE. s. m. (rad. rfyarfAi'e). Hist. anc.
Nom donné â chacun des deux rois qui occu-
pent simultanément le même trône.
DY.ASi'IXEL.s.m. Comm. V. duspinel.
DYCIi (.\ntoine van). V. van dyck.
DYCKIE. s. f. (de Salm-Dyik,n. pr.). Bot.
Genre de broméliacées, établi pour des plan-
tes lierbicées des montagnes du Brésil.
DYCTIDE. s. m. Entom. Genre de lépido-
ptères, de la raniille des diurnes, fonde pour une
seule l'spece, le dictide agendas, rapporté de
Vanikoro.
DYCTIE. S. f. Entom. Genre de diptères
qui. se rencontrent parmi les herbes, et qui sont
originaires de Tiance et de Cayenne.
DYCTIOX ou mieux DICTYON. s. m. (du
gr. iSiaiuov, filet). Entom. Genre d'aranéides,
dont la .seule espèce connue est le riictyon de
Reuss, originaire de l'Egypte.
UYD.s. m.Myth. slav. Nom d'un génie, chez
les Slaves.
DYÉXHYLE.s. m. Chim. Groupe de com-
poses chimiques comprenant le formyle, l'a-
cétyle, etc.
DYElt (John). Poète anglais, 1700-1778, né
à Caerm.arthen (Galles). Son premier succès
fut GroHQfir ttill, 1727. .\ la suite d'une excur-
sion en Italie, il donna les Ruines de Rome, 17i0.
Son livre le plus renommé, la Toison d'Or,
parut en 1757.
DYKE. S. m. (de l'angl. dyke. filon). Géol.
Masse de filons et de roches aplatie en form'- de
muraitle.qui remplit l'intervalle entre les deux
parois d'une fiacture, et qui, se proloiiiroant
presque toujours en ligne droite, interrompt
ainsi la continuité des couches de part et d'au.
Ire. Ces dykes sont formés par des matièes
d'origine ignée ou analogues aux roches vol-
caniques.
DY'LE (Thilia). Géogr. Rivière de Belgique,
naît prés de Fleurus. arrose Wavre, Louvaiu,
Matines; reçoit la Demer, et se réunit â la
SenneetàlaNéthepoiu- former le Rupel. Cours,
86kiL
— DYLE (Département de la). Département
formé du Brabant belge, de 17ài .a 181 i, avait
Sarrond. ; Bruxelles, Louvain, .Nivelles.
DYJirHNE (Sainte). Fonda, dit on, la colo-
nie d'aliénés de Gheel en Belgique, au vt" sie-
cle.Filled'un roi d'Irlande et convertie au chris-
tianisme, elle fut poursuivie jusqu'à tiheel par
son père, qui, ne pouvant la ramener au paga-
nisme, la tua.
DYMUSIE. s. f. Entom. Genre de coléo-
ptères pentamères, tribu des scarabéides méli-
lophiles, ayant pour type la dymusic cyanée,
de Java.
DY'.V. S- m. Relig. Nom spécial que les peu-
ples mahomélansdonnentà la partie dogmali-
que de la religion, par opposition à Islam, tout
ce qpi tient au culte, au cèré;nbnial.
DYNA
UYNACÏINOMÈTUE. S. m. (ét.gr., SOva-
;ii,-, force ; «xt^;, ravou , nitoo-/, mesure). Pho-
'to,'r. Instrument destiné a mesurer la puissan-
ce des rayons.
BY.VAME, DVNAMODE. s. m. ou DY'N A-
MIE. s. f. (du gr. iuy«ni;, force). Mécan. Ex-
pression dont on se siu't pour désigner l'unilé
de tr.ivail,alin d'évaluer l'effet d'une machine.
Celte unité est le travail nécessaire pour élever
1,U0U k. à un mètre de hauteur.
DYN.AMÈNE.s.m. (du gr. *-jvii|iLv;, puis-
sant). Zool. Genre de polypes, voisin des sertu-
laires, et ayant pour type le dynaméne oper-
culé, qui habite les mers d'Europe et d'Amé-
rique.
— Crust. Syn. de cymodocêe.
- Ornith. Nom scientifique du coucou d'O-
— nYNAMFNE. Aslrou. La 200° plinète télés-
copique,découverte le -27 juillet 1879 par M.Pe-
tcrs.
WYNAMÊTUE. s. m. Tcclin. V. DVNAMO-
MErRE.
DYNAMÉTUIË. s. f. Art de se servir du
dyndméire.
DYi\AMÉTUIQUE.adj.2 g. Qui appartient
au dynaniètre.
BYNAMIDE. S. f. (él. gr., iivaiii!, force).
Phys. Nom générique désignant les caloriques,
la lumière, l'électricité et le magnétisme con-
sidérés ensemble.
DYNA.MlE.s. f.(dugr. i^vafii;, force). Mé-
can. Syu. de dyname.
— Méd. Excès de puissance dans les pro-
priétés vitales des tissus.
DYNAMIOLOlilB. s. f. (et. gr., .ÎJvani;,
force; li-^oi. iiaile) Traité sur les forces con-
sidèrucs ahsdMilLTii'uL.
* DY.V.AMIQL'K. adj. i g. Qui concerne la
dynamie. Problème dynamique. Puissance dy-
nami |ue.
— E/fet dynamiijue. Effet que produisent des
forces qui font sortir un corps du repos.
— Biol.Éte( dynamique.Èlnl d'un organisme
considéré en fonction.
— Mécan. Clievol dynamique. Chev;i\va.pnir.
— Phys Éleclricilé dynumiiue. Électricité
considérée comme agent moteur.
— DYNAMIQUE. S. f. Phvs. Partie de la méca-
nique qui a pour objet les lois du mouvement
dos corps, ou les lois de l'action des forces
motrices. Traité de dynamique. (Acad.)
— Dans un sens parliculier,Scienceflu mou-
vement îles corps qui agissent les uns sur les
autres, de quelque manière que ce puisse être,
soit en se poussant, soit en se tirant par le
moyen de quelque corps interposé entre eux,
et auxquels ils soht atLachés, comme un fil, un
leviei- inflexible, un plan, etc.
DY\.\MHiUE»IENT. adv. (rad. dynami-
que). Au point de vue mécanique.
DYNA!«ISEU(SE). v.pron.l" conj. Pren-
dre un carai-tére dynamique. En lui (lord By-
ron) se dynamise l'esprit de révolte d'une race.
(Blaze de Bury.)
■* DY\AMIS.ME.s.m.(du gr. Jùvoli».;, force,
puissance). Philos. Système qui fait résulter
de forces immanentes loutes les propriétés
physiques de la matière.
— Force active d'un corps organisé.
— Méd. Hypothèse où Ion considérait les
forces comme agissant indépendamment des
conditions organiques.
DYNAMISTE. s.m. Philos. Partisan du dy-
namisme.
— Adjectiv. Qui a le caractère du dyna-
misme.
♦DYNAMITE, s. f. (et. gr.,«iv»|..;, force).
Chim. Substance explosive qui a pour base la
nitroglycérine mélangée avec des corps qui en
diminuent l'instabilité. La dynamite est sur-
tout employée pour remplacer les poudres de
DYNAMITEItlE. s. f. Fabrique de dyna-
mite.
DY'.\.AMITEUR. s. m. Fabricant de dyna-
mite.
DYNA.MODE. s. m. V. DYNAUE.
DYNAMOGÉNÉSIE. S. f. (et. gr., «Ov«ni,-,
force; tevecti;, génération). Médec. Traitement
pro[ire à raffermir les constitutions débiles.
D YN.AMOGU A PHE. s. m. (él. gr., iùv«ni;,
force; •-?«=..■, je décris). Phys. Dynamomètre
qui enregistre les observations.
DYN.AMOLOGIE.S.f.(ét.gr.,i:v«n,5, force,
puissance ; Wy»;, discours). Didact. Traité sur
les forces considérées abstractivement.
DYNAMOLOGIQUE. adj. 2g. Didact. Qui
a rappor't a la dynamologie.
BY.V.AMOMAGXÉTIQUE. adj. Qui a rap-
port à la dynamique du magnétisme.
* DYlV.A.MO.MÈTRE.s. m.(étym. gr.,i>.».-
|jii;, foice, puissance ; lA-ipiv, mesure). Techn.
Instrument qui sert à mesurer et à comparer
la force relative des hommes et des bêles de
trait. On s'en sert pourapprécier la résistance
des machines et évaluer les puissances mo-
trices.
— Optiq. Instrument destiné à mesurer le
grossissement d'une lunette. Dans ce sens,
on écrit quelquefois, mais à tort, dyaaméire.
DYPL
— Dans la vignette ci-dessous, le ressort
d'acier fixé par une de ses extrémités C porte
a son extrémité opposée B une crémaillère D
F, au bout de laquelle est suspendu le poids
II, ou la traction que l'on veut mesurer. La
ciémaillère engrène avec un pignon A, dont
l'axe porte une ai,'uille E, qui parcourt les di-
visions du cadran. En G est le crochet par le-
quel on suspend ou on fixe l'appareil.
Dynamomètre.
— On euïploie quelquefois le mot de dynamo-
mètre connue syu. d'AuxouÈTRE.
— Fig. C'est un dynumonUHre dont la force
doit augmenter âmesuie qu'où monte dans les
hautes zones de la société. (Bi'ill.-Sav.)
— Opt. Instrument servant à mesurer le gros-
sissement d'une limeLle.
D Yi\ A MO.MÉTRIE.s.f.Didact. Mesure des
forces, connaissance du dynamomètre.
BYXAMOMÉTRIQUE.adj.2g. Qui a rap-
port au dynamomètre ou â la dynamométi'ie.
Frein dynamoméli-ique.
DYX.AMOMÉTItiOUEMENT. adv. (rad.
dynamoméirique). Suivant la dynamométi'ie.
DY'XAMOSCOI'E. 5. m. Méd. Instrument
qui sei't pour la dynamoscopie.
DYNAMOSCOI'IE. s. f. (et. gr., iOvaiii;,
force ;inco-tTy, examiner). Méd. Sorte d'auscul-
tation qui se pratique en plaçant le doigt dans
le luyau auditif.
* DYN.ASTE.s. m. (du gr. «u-virrr,;, homme
puissant). Hist. anc. Souverain dont les États
étaient peu considérables, et qui ne régnait
qu'avec la permission des grandes nations.
— Au moyen âge. Tout baron de l'empire
jouissant dans son territoire des di-oitsdc sou-
veiaineté, avec sié.ge et voix â la diète, et en
général, tout prince et roi.
— Myth. On donnait le xwmiedynasles aux
dieux qui avaient, dit-on, régné sur l'Egypte:
Vulcain, le Soleil, Saturne, etc. Ces dieux ré-
gnèrent, selon les chroniques égyptiennes,
3,981 ans.
— Entom. Syn. de scvrabêe.
DY'N ASTI D E. adj. 2 g.(ét.fr., (/,»«».!((■ ;gr.,
eMo;, aspect). Entom. Qui ressemble à undy-
naste ou scarabée. || dynastides. s.m. pi. Fa-
mille de coléoptères qui a pour type le genre
dynaste.
* DYNASTIE, s. f. (du gr. SuvaiTtiia, aulo-
rilé,puissance) Suite de roisoude princes is-
sus du même sang, et qui ont régné ou qui ré-
gnent encore dans un pays. La dynastie des
Héraclides. La dyn,islie des Mérovingiens. La
dynastie des Carlovingiens. La dynastie des
Capétiens. La dynastie des Ommiades. La dy-
nastie des Stuaris. La dynastie des Habs-
bourg. La dynastie des Hohenzollern. La dy-
nastie des Romanoff. La dynastie de David.
La dynastie de Cyrus. Les dynasties égyptien-
nes. Les dynasties assyriennes. Une ville prise
par la famine lui paraissait un exploit insufii-
sant pour inaugurer brillamment une </y«a.5</e.
(E. Renan.) Ou n'obtient de grands sacrifices
dune nation sans dynastie qu'en la terrorisant.
(Id.)
— Fig. Succession d'hommes illustres dans
une même famille. La dynastie des Geoffroy
St-Hilaire. Vous pouvez... déjouer les espéran-
ces de vos ennemis, et fonder dans cette con-
trée la dynastie des Herbeau. (J. Sandeau.)
*BYNASTIQUE.aili.2 g. Qui concerne une
dynastie. Intérêt dynastique. Journal dynasti-
que. Opposition dynastique.
— DYNASTIQUE. S. 2 g. Partisan d'une dynas-
tie. Les dynastiques.
DYNASTITE. adj. 2g. Entom. Syn. de dy-
NASTIDE.
DYNOMÈNE. s. f. Crust. Genre de déca-
podes, établi pour un petit crustacé voisin des
dromies, qui a été rencontré sur les côtes de
l'île Maurice.
DYOSTYLE. s. m. (et. gr., ii.», deux; «n:-
\o;, colonne). Archit. Façade formée de colon-
nes accouplees.La colonnade du Louvre est un
dyostyle.
BYI'LITITE. s. f. Miner. Espèce de phos-
phure de fer, de nickel et de manganèse.
DYSC
BYI'SIS.s. f. Bot. Genre d'arécinées, établi
pour de petits palmiers de Madagascar.
BYItUDÉRE. s. m. Entom. Genre d'hémi-
ptères hnmoptères, famille des scutellériens,
ayant pour type le dyrodére marginé, qui ha-
bite le midi de la France.
DYRIt.ACHIUM. Géogr. anc. Ville de 111-
lyrie grecque, sur l'Adiiatique ctdans le pays
des Tanlantiens. Colonie de Gorcyre, elle fut,
après la conquête romaine, le port où s'embar-
quaient les voyageurs qui se rendaient de
Grèce à Brindes en Italie. Pompée y battit
César en -18 av. J.-C. Aujourd'hui Duraizo.
DYS. (du gr. îù;). Préfixe qui emporte l'i-
dée de peine,difficulté,malheur,et aussi depri-
vation, négation; ce préfixe se place devant un
grand nombre de mots en usage dans les scien-
ces.
DYSANAGOGIE. s. f. (et. gr.. S-:,-, difflci-
lemeut; àvày^, je porte en haut). Médec. Diffi-
culté de l'expecloiation.
BYSANAGOGUE. adj. 2 g. (et., V. DYSA-
NAGOGIE). Medec. Qui est difficile à expectorer,
â cracher.
DYSAI'ONOTOCIE. s f. (et. gr., «ù;, dif-
ficilement; îcovo:, sans douleur; Tixo-r, aecou-
chemenl). Accouchement difficile exempt do
douleur.
BVSARTIlUITE.s. f. (et- gr.. Su,-, diffici-
lement; àçOoT-ui;, goutte). Médec. Goutte irrégu-
liére.
BYSARTHROSE. s. f. (ét.gr.. Si,-, difficile-
ment; «p6or/-y, ai-ticulatiou). Médec. Mauvaise
conlormalion d'une articulation.
D YSASf ISTE.adj. 2 g. (et. gr., i-,;, mar-
que de privation ;i»r:;, plaque). Èrpét. Qui n'a
pas on qui n'a que très peu de plaques sur le
corps. llDVSASPisrEs.s. m. pi. Division du grou-
peiles hi michalinaspistes.compi'enanlles ser-
pents qui n'ont qu'un petit nombre de plaques
sur le corps.
DYSCARDIOTOPIE. s. t. (et. gr., iù;, dif-
ficilemenl; »«piitc, cœur; liiio;, lieu). Médec.
Variation dans la position du cœur.
BYSCATABROSE. s. f. (et. gr., Su;, diffi-
cilemenl; »a-:aôfo»-/u. je mange). Médec. Diffi-
culté d'avaler les aliments.
BYSCATAI'OSE. s f. (et. gr., ijj, diffici-
lement; «a-:ar;ivu, je bois). Médec. Difficulté d'a-
valer li-s liquides.
DYSCUÉZIE. s. f. (pr.rf/-.«il:e-«i.ét.gr.,5i;,
mal ; /.iî^o, je vais à la selle). Médec. Difficulté
d'aller â la selle.
D YSCH I RIJë:. s. f. (pr. di-ski-ri : étym. gr.,
Si;, diHicilement; jrîlp, main). Entom. V. dis-
CHIRIE.
DYSCHOLIE.S. r. (pr.l//-»io-/i;él.gr.,SO,-,
difficilement; yyi.n, bile). Médec. Dépravation
de la bile.
DYSCHOUISTE.s. f. (pr. i(î-.vA-o-rm/e;du
gr. Su»7>ji(iTii;, difficile à séparer). Bot. Genre
d'acanthàcées ruelliées, établi pour des arbris-
seaux des Indes.
DYSCIIRO'IE. s.f. (pr.di-.'.kro-i; él. gr.,
Sùî, mal ; /oi«. peau). Medec. Altération de la
couleur dé'la peau.
BYSCHRO.M ATEU.\, EUSE. adj.(pr. di-
shro-ma-leu: ét.gr.. Si;, mal;xç.yn«, couleur).
Méd. Se dit des dermatoses qui sont caracté-
risées par un changement de couleur de la
peau.
DVSCHROMATIQUE.adj.2g.(pr.rf!-S*-/'0-
ma-like; rad. discliromaleux). Didact. Qui est
d'une mauvaise couleur. || Qui altère la cou-
leur.
BYSCIIHOMATOI'E.S. m.(pr.(((-«*Ti)-«m-
<o^f;.Med.. Malade affecté de dyschromatopsic.
DVSCIIHOMATOI'SIE. s. f. (pr. di-skro-
ma-l"-! ■ ' -•■ ■ ■>.:, lifficilement;)rfSi«a,cou-
leur; - ^1 ; AlTocliondelaviiedansla-
qiiêllV i! : ri;. '■•■ |)as certaines couleurs. ||
Dysclu-,' / i; j -.. , 'i/<i)«a(i(/«f. Celle où l'on dis-
tingue plus de deux couleurs, mais non toutes
les nuances. || Dysctiromatopsie diclirnmaliqne.
Affection de la vue où l'on ne pei-çoit que deux
couleurs, les teintes claires paraissant blan-
ches, et les teintes foncées paraissant noires. I|
Syn. de daltonisme.
BYSCHIlOME.s. m. (pr.di-.ïAro;«e;ét. gr.,
Si.-, mal ; yfràfia, couleur). Enlom. Genre de co-
léoptères pentamères, famille des carabiques,
qui a pour type le dyschrome opaque.
DYSCHROMODERMIE. s. f. (pr.rfl-4*r0
mo-der-mi : étym. gr.. Si;, difficilement ; /.f ".^a,
couleur; Sipua, peau). Méd. Altération de la
couleur de la peau.
DYSCHYLIE.s.t.(ét. gr.,Si;,difflcilement;
/■Ao;, chyle). Médec. Dépravation du chyle.
DYSCH Y.M I E.s.f.(ét.gr.,Si;.diflicilemenl ;
yj|ib.:, suc, humeur'. Medec. Dépravation et
altération des humeurs.
DYSCINÉSIE.s.f.(él.gr.,Si;.difficilement;
xLvi'u,, je meus). Médec. Difficultéd'exécuter les
mouvements volontaires.
DYSCLASITE. s. f. (et. gr., Si;, difficile-
ment; xlaiu., je brise). Miner. Silicate hydraté
lie chaux naturel.
DYSCŒLIE. s. f. (et. gr.,Si;, difficilement ;
xv.;i«, ventre). Méd. Difficulté d'aller à la selle.
* D YSCOI.E. adj. 2 g. (et. gr., Si;, difficile-
ment ; «aov, nourriture). Se dit d'une person-
ne avec laquelle il est difficile de vivre, a cause
DYSG
de sa mauvaise luinieur. Votre enfant dyscole
gâte tout «"c qu'il luuche. (J.-J. Ituubs.)
—Se ilil au fi;?urê,cl'une personne qui s'écarle
dt* l'opinion reçue.
DVSCOLE. s. m. (du gr.^ûffxoA-),-, difficile).
Enlom. Genre de coléoptères pentaïuères, fa-
mille des carabiqiies,quiapourlypeledolique
memnonicn d'Amérique.
D VSCOLÈTE. S. m. (du gr. i$:<n(o\oç,incom-
mode\ linlom. Genre d'hyménoptères, famille
des ictineumonides, qui a pour type ledysco-
lète lancifère d'Angleterre.
DYSCOLOBATHRI5TE. adj.2 ?.(pr.di-
sko-lo-ba-lriss/e ;él.gr.,5ù-jxoAo;,difficile ;.sâ9ea,
échasse). Ornilh.yui a lesjambesenécliasses.
liDYSCOLOBVTiiRisTES. S. m. pi. Famille d'oi-
seaux <lc l'unlre des limnoplênes, qui ont les
jambes longues et presque semblables à des
écha>ses.
DVSCOPIDOPTÈXES.S.m.pl.(ét.gr.,îi;,
mal; xiTi^;, sabre; rTr.vô;, volatile;. Ornilh. Fa-
mille iruiseauxite l'ordre des tialiptènes, dont
les ailes ont a peu près la forme it'un sabre.
D YSCU ASI E. s. f. (et. gr., Sûr, mal ; x?S<r;,-,
consiiliiiion).Meil.Mîuvais tempérament; allé-
ration des humeurs. Dyscrasie humorale.
DVSCItASIEU. V. a. l'^conj.Mêd. Rendre
dyscrabique.
DYSCKASIQl'E.adj.âg. Médec.Qui aies
caractei'es de la dyscrasie.
DySDACRYE.s.f.(ét.gr.,^C;4ifficilemenl;
ia-x^jwy je pleure). Mèdec. Altération des lar-
DYSUÈRE. s. m. (et. gr, li;, préf. priv.;
i;pT,,cou).EiiIora. Genre d'aranéides, qui a pour
type le dysdèrc érylhrin.assiz commun dans
toute la France, en Espa^'ne, en Egypte.
DYSDEKtiUE. s. m. (et. gr., 5:,-, préf. pri-
vât.; 5sp«u.a:, je vois";. Enlom. Genre d'hémi-
ptères, fumillc des lygéens, qui a pour type lu
lygêe de Kœnig.
DYSECCinSE.s.f.(él.gr.,«i;,difficilement;
Exx^Évw, je rejette). Médec. Excrétion difficile.
DYSÉCÊE. s. f. (él.gr., 5i,-, difficilement;
Kxajw, J'entends). Médec. AfTaiblissement ou
perte de l'ouïe. A peine la rff/.Tâ-cV est-elle con-
firmée, que l'oreille cesse d'enlentlre distinc-
tement les sons éloignés, les sons rélléchis.
et ceux qui ne parviennent jusqu'à elle que
par une sorte d'ondulation, ou qui se trouvent
mêlés à d'aulres.ou interrompus par le plus lé-
ger bruit. (Uarb.)Aunàge encore tentlre,avant
que l'enfant ait acquis l'usage de la parole, de
môme que si elle est congénitale, la dysécée,
comme hi surdité de naissance entraîne, le mu-
tisme. (Id.)
DYSÉCHIE. s. m. (pr. di-zé-ki ; et. gr.. 5 j;.
préf. dimin.; l/siisov, vipère). Erpét. Famille d.-
serpentsderordredesaspistes,.[uiontà la fois
des dents ordinaires et des crochets à venin.
*DYSEXTE«IE. s. f. (pr. di-çaii-te-ri ;dyt
gr. SjTtv.t^ia, tlouleurd'entrailles). Médec. In-
flammation «les intestins etdes entrailles; es-
pèce lie fiux de sang. Dysenterie aiguë. Dy-
senterie rhronîque. Il est mort d'une dvsenlé-
ric. La dysenterie est une des maladies les plu--
funestes auxquelles l'humanité soir assujettie.
(Fourn.) La dysenterie a fait, en Egypte, plirs
de ravages que la peste. (Id.) La dysenterie en
démique est propre à certaines contrées du
globe, qui doivent ce malheura leurs localités.
(Id.)
— Agric. Maladie du seigle qui donne anx
fleurs de celle plante une couleur rouge pâle.
♦DVSEMÉRIQfE. adj.2 g. l'pr. di-(ait-
lé-rikf). Qui concerne la dysenierie. Fluxdy-
senléilque.
DVSÉI'ULOTIQUE. adj. 2 g. (él. gr., ii,-,
ditfi'-iieiiienUi^ouV.ou, je me cicatrise). Mèdec.
Qui se cirati isj diOicllemenl.
DVSKUÉTES.s. m.pl.(ét. gr.,«ùs, incom-
plùt'mont;tfi-ni;, rameur). Ornilh. Famille de
l'ordre des lialicolymbes, comp enanl des oi-
seaux qui nagent sur l'eau avec des moignons
d'ailes.
DYSESTHÉSIE. s. f. (él. gr.,îù,-, difficile
ment;ara«r.,.;,sentimenl). Médec. Diminution
de la sensibilité, difficulté de sentir. Un pro
Jectile. lancé avec force, uneballe de fusil en-
tre autres, et surtout un boulet de canon,
plonge les parties qu'il choque dans un état
de dijsfslkesie des plus redoutables. (Jourd.)
DYSESTHÉTÉIIIE. s. f. (et. gr.. io,-, diffi-
cilement; a'ilT,t».p-.v/, organe de la sensation).
Médec. Lésion des sens e.xternes.
pvSG.*LIE.s. f. (él. sv.Mi, mal ; Yài.,lail .
Medec. Drfpravationduiait,
DVSCÉNÉSIE.s.f.(ét.gr., ii;, mal ;-■>.,•.,-
génération:. Médec. Fonction pénible des or
ganes génitaux.
DYSGÉNÉSIQUE. adi (rad. dysqénéne).
Physiol. be diide l'hybriiliié où les métis, slé-
rdes entre eux, sont féconds avec dus indivi-
dus dune d s deu.x races mères, mais ne pro
duisenl que des métis inféconds.
DVSGEUSIE.s.f.(pr.(/m-i(Afa.î,;ét.gr.,î..,-,
mal; vtJfft,-, goùlj. Médec. Dépravation du goiîl.
nYSGK.\l-HIE.s.f.(étgr.,*o.-,mal;vpà=..
je décris). Palhol. Vice de conformation d'un
organe.
DVSGYMXOPniDE. adj.2 g. fét..gr.,iù,-,
incomplèli'nienl ; ■j^i'v»,-, nu; 0=1,-; serpent)
fcrpet. Qui na que quelques écailles sur le
corps. Il PYSGYIMOPHIDES. S. m pi. SectioD
DYSO
de l'ordre des slrepsichrotcs, comprenant les
serpents qui n'onlque 1res peu d'écaillés sur
le corps.
DYSGYRIOI'HlDES.S.m. pl.{él.gr.,*0;,
inconiplelument; jjfio;, circulain ; Jç.j, ser-
pent). Erpét. Section de l'ordre ueo Miip,i-
clirotes, comprenant des serpents qui ne peu-
vent rouler leur corps qu'incomplètement.
DYSIIAIMIIE. 5. f. (et. gr., «C;, préfixe di-
minul.; ici;, sensdu toucher).. Médec. Alléralion
du sens du loucher.
DYSH.AIIMO.ME. s. f. fél. gr., ii,-, diffi-
cilement; ifn!./i«, harmonie). 'Trouble apporté
indirectement dans le fonctionnement d'un
organe.
DYSIIÉMIE. s.f. (él. gr., ii;, prénxe dimi-
nul. ;«;|ia, sang). Médec. Altération du sang.
DYSIIÉMOIIIIHÉE. s. f. (él. gr., iO;, dif-
ficilement ; o^iia. sang; fiu, je coule). Pathol.
Ecoulement difficile du sang.
DYSHÉitOUIEN, E.VXE. adj. (él. gr., «C,;,
incomplètement; Éou^tb;, héron). Oi-nith. Qui
ressemble plus ou moins au héron. I| dvshéro-
DiExs. s. m. pi. Famille d"oi.=eaux compi enanl
ceuxqui se lapproolienl beaucoup des hérons.
DYSIIEItl'YLE. adj.^g. (él.gr., iù;, diffi-
cilement; 'ipri»,je rampe). Erpét. Qui rampe
diflicilemeiil. [j dysherpyles. s. m. pi. Famille
d'ophidiens comprenant ceux qui rampent dif-
ficilement.
DYSIIYDRIE. s. f. (et. gr., iùç, difficile
ment ;C^up, eau). Pathol. Altération delà sueur.
Il Difficulté de suer.
DYSIDE. s. m. (du gr. iuTilir,;, difforme).
Enlom. (ienre de coléoplères, de la famille des
serricurnes,etabli pour un petit insecte du Bré-
sil, le dyside obscur.
DYSIDIE.s.m. (et. gr.,iù;,mal; .T«o;,ap-
pai-ence). Enlom. Genre de coléoplères pen-
taméres, tribu des feroniens, ayant pour lype
l'omasèe morose, originaire de TAmérique sep-
tentrionale.
DYSIXTRIBITE. s. f. Miner. Minéral
schistoîde ressemblant à la serpentine.
DYSL.ALIE. s. f.(ét. gr.,*;.;, difficilement;
i.aAETv, pai-ler). Mèdec. Difficulté de parler.
DYSLITITE.s.f.Minér. Syn. de dy-plitite.
DYSLOCHIE. s. f. (et. gr., ii;, préf. priv.;
V i/ia, an ière-raix\ Médec. Diminution, sup-
pression des lochies.
DYSLOGISTIQL'E. adj. 2 g. (et. gr., JOî,
préfixe priv. ; 'aov..;. iliscours). Improbatif. Ce
mol a été employé par Beniham.
D YSLUITE. s. f. (él. gr-, Ji;, difficilement ;
v.;u, je dissous). Miner. Aluminatede zinc na-
turel.
DYSLYSINE.s. f. (élvm. gr., Ji;, difficile-
ment ; "/.ùi;-/, dissoudre). Chim. Matière rési-
noide extraite de la bile.
D YS.M ÉNIE. s. f. (él. gr., «0;, difficilement ;
■f-i.rr,. menstrue). Médec. Menstruali.n difficile.
DYS.tlÉ\ORIIHÉE. s. f. (él. gr., «i;, dif-
ficilement ; i*t.v, mois; JEU, je coule). Médec.
Écoulement (lifficile des règles, écoulement
menstruel accompagné de douleur.
DYSMÉXOUIIHIQVE. adj. 2 g. Médec.
Qui appartient, qui a rapport a la dysménji-
ihée.
DYSMKÉSIE.s. f.(ét. gr ,iO;, préf. priv.;
i^/i^Tt;, souvenir). Médec. Embarrasou perte tie
la nièm.jirc.
DYSMOLGE. adj.2 g. Erpét. Qui ressem-
ble à une salamandre. || dysmolges. s. m. pi.
Secti n de batraciens com[)renant ceux qui
ressemblent beaucoup aux salamandres, com-
me les sii-enes.
DYSMOHI"HIE.s.f.(ét.gr.,îc.,-,mal;nof=r„
fjjrmo). Pathol. Forme défectueuse du tube
digeslif.
DVSODE.s.f.(ét.gr.,i{i{,mal;î!;i..,jesens).
Bot. Syn. de sérisse.
— Enlom. Syn. de dysodie-
— Miner. Chaux carbonalée fétide.
— DYSODEs.s.m.pl. Ornilh. Famille de grim-
peurs, comprenant le genre hoazin dont la
'■hair exhale l'odeur désagréable du casto-
réum.
DYSODIE. s. f. (du grec Ju»»*,,-, puant).
Ilot. Génie de composées sènécionidèes, éta-
!ili pour des plantes herbacées du Mexique.
— Entoni. tienre d'hémiptères, famille dos
aradilos, établi pour un insecte du Brésil liés
remarquable par son corselet semi-lunaire.
— Médec. Nom donné à toutes les maladies
caractérisées par dis émanations fétides de
la bou'he. des fosses nasales, de l'estomac, des
aisselles, des aines, etc. Dysodie cutanée. Dy-
sodie nasale. Dysodie anale.
DYSODIÉ, ÉE. adj. Bot. Qui ressemble à
une dysodie. || dysodiêes. s. f. pi. Section delà
tribu des tagétinees qui a pour lype le genre
)die.
DYSODONTIASE. s. f. (et. gr.,«c-, diffici-
lement ; dioC.;, denl). Méd. Dentition difficile.
DYSODYLE. s. f. (él. gr., 4-j<r,;«r.;, puant;
r>.r,, matière). .Miner. Un des noms du lignite
feuilleté. Il V. DUSODYLK.
DYSOl'Ë.s.m. (ét.gr.,iù;,mal;i,7:r., face).
Mainm. tienre de chéiroptères insectivores,
ilont l'unique espèce est le dysope de l'Inde.
— Entom. Genre de coléoptères tétiamères,
DYSS
établi pour une espèce de France et d'Alle-
magne.
DYSornYLLE.s.m.(ctym.gr., «i,-, mal;
çiUov, feuille), liot. Gi nre de labiées, établi
pour le dy&tphylle auriculaire, plante herba-
cée originaire dus liçux humides de Java,
DYSOriE. s. f. (et. gr., ^i,-, difficilement;
ÔT:to^i«i, je vois) Métiec. Difficulté de voir, fai-
blesse de la vue. La dysopie n'est pasune ma-
ladie lie l'œil, mais un symplûme de la plu-
part des atfections de cet oigane et des diver-
ses parties qui le constituent.
^ DVSOREXIE.s.f.fét. gr.,*ù;, difficilement;
Ôpi;ii. appétit;. Médec. Perle, diminution de
l'appétit ; dégoût. Tout ce qui occupe beaucoup
l'espritet le moral, comme les travaux decabi-
net, la colère, l'inaction, le défaut d'exercice,
sont autant de causes de la dysoiexie. [,Jourd.)
DYSOUMTHIE. s. f. (ètym.gr.,^ù,-, mal;
ôpvi;, igvi&oi, oiseau). Ornith. Corbeau du Ca-
nada.
DYSOSMIE. s. f. (et. gr., ^i,-, préf. priv ;
oT^T„ odeur;. Médec. Difficulté, affaiblissement
de l'odorat ; .limjnulion île la faculté de perce-
voir les odeurs.
DYSOSTOSE. s.f.(él.gr.,SO;,maI;oV£ov,
os). Chir. Maladie ou mauvaise conformation
des os.
DYSOXYLOrv.s. m.(ét.gr., *:cst[xo-:, féti-
de ;£j>.6v, bois). Bot. Genre de mèliacees, formé
pour de grands arbres de Java, dont l'ècoi-cc
et le bois exhalent souvent une odeur désa-
gréable.
* DYSPEPSIE s. f. (étym. gr., 5i;, diffî-
cilenient;7:îyi,-.coçtion, digestion). Médec. Di-
gestion laborieuse. Vice de la digestion qui
(lonne lieu à la dépravation des aliments dans
l'estomac. Dyspepsie symptomatique. Beau-
loup de personnes ont la mauvaise habitude
«l'avaler les aliments avant qu*ils aient été mâ-
chés suffisamment et qu'ils se soient impré-
:.,'nés de la salive ainsi que des autres sucs ex
h.ilés dans la bouchf ; d'autres n'humectent
point assez, par la boisson, les aliments soli-
des d .nt ils so nouirissent. Ces habitudes
vicieuses se joignent aux causes de la dyspep
sie. (Fourn.)
DYSPEPSIQUE ou DYSPEPTIQUE. adj.
â g. Didacl. Qui a rapport à la dyspepsie.
— (Jui est aifecté de dyspepsie.
— Substantiv. L'n dyspepsique.
DYSPEHMASIK. s. f. Médec. Synon. de
DYSPERMATlSilE.
DYSPEHMATIQUE. adj. 2 g. (et. gr., 5:-:.
difficilement; azi^na.^ sperme). Didact. Impuis
sani.
DYSPERMATISME. S. m. (ét.gr.,5i;, dil-
ficilemenl; ff^iffia, semence). Medec.Émissin:
lenle, difficileou nulle de la liqueurséminal'-.
Dyspermatisme urelral, noueux, préputial, fi} il -
queux, hypertûnique,épileptique,refluant,elc-
DYSPEH.MIE. s. f.(ét.,V. DYSPERMATISME
Médec. Altération du sperme.
* DYSPHAGIE. s. f. (et. gr.,^ù;, difficile-
ment ; çàvi,,. je niango). Medec. Difficulté d'ava-
ler. Les diverses dysphaytes suivent une mar-
che tellement uniforme, qu'au premier coup
d'œil et sans unexamen très attentif, on serait
tenté de les confondrecnsembleet de les regar-
der comme absulumentidentiques. (Jourd.)
DYSPHAME. s. f. (él, gr., 5j<r=avr„-, qui
pai'ait a peine). Bot. Genre de chéiiopodées.
établi pour une petite plante herbacée de l'Aus-
tralie.
D YSPIIASIE. s. f. (étym. gr., ^i;, difficile-
ment ;?«<»;, élocution). Pathol. Difficulté de
parler.
DYSPIIOXIE. s. f. (étym. gr.. ^i,-, diffici-
lement ; çuvv., voix). Médec. Difficulté de pro-
duire des sons; altération, affaiblissement de
la voix. Un des cas les plus extraoï'dinaires de
dysphonie est celui que l'on connaît sous le
nom de voixconvulsive. (Jourd.)
DYSPIOXIE.s.f.(èl. gr.,5ù;, difficilement;
tJwv, gras). Médec. Dépravation de la graisse.
♦DYSPXÊE. s. f. (dugr. ^j^iivoEa, respira-
tion pénible). Médec. Difficulté de respirer ;
respirati 'U pénible. Toute cause naturelle ou
accidentelle qui e^^t capable de gêner le libre
développement des poumons est une cause de
la dyspnée (, Petit.)
DYSPXÉIQUE. adj. 2 g. Médec, Qui arap-
port à la ilyspnée.
DYSi*uitE. s. m. Ornith. Syn. de fou.
DYSPltOPHÉROX. s. m. (él. gr.,.îi;,dif-
ficilemeiii ; Tpï.=fpu, j'énonce). Litler. anc.Vice
de siyle qui consiste à accumuler des mots
longs et durs à prononcer.
DYSS. s. m. Syn. de dis.
DYSSI.VLIE. s. r. (étym. gr.. Su;, difficile-
ment ; ffiaAtî;w, je saliv^). Médec. Altération de la
salive.
DYSSXITE. s. r. Miner. Variété de silicate
de manganèse naturel.
DVSSPER.MASIE. s. f. DYSSPERMA-
TIS.^IE.S. m.V I>\M'f K. Mi SI i .DYSPERMATISME.
DYSSYMLI l;ii: _-i.,'Si;.préf.priv.;
ffyjAlJLETfia, syinv i' hcfaut de symé-
trie,comme l'.i i-- 1 i i.c:i,iiix d'une subs-
tance minérale sont groupes en sens inveree.
DYSSYMÉTRlQi;E.adj.âg.(rad.rfy«yffle-
trie). Qui manque de symétrie.
DZOU
129:
DYSSYNUSIE. s. f. (et. gr., ii;. difficil.-
mcnt;.ij.-,i,»i«, coït). Médec.lnaptitudeàexei
ccr l'acte vénérien.
pYSTEI.EOI.OGIE. s. f. (et. gr., ii;, dif-
ficilement ; Tt/d^;, achevé; aô^o;, discours .
Hist. nal. Etude des organes manques et avor
tes des plantes et des animaux.
DYSTHAN.ASIE ou D YSTHAN.ATASIE.
s. f. (él. gr., Sju avec diffi.-iilté; 'jivïioî, mon .
Médec. Moi-t lente et douloureuse, longueago-
nie. Cette cruelle dynt liattusie esi inconnue u
l'homme préparé par la philosophie, autant
qu'elle est commune chez les individus coh-
liques, les méchants remplis de trouble eld--
«onfusion. (Virey.)
DYSTIIÉLASIE.s.f. (ét.gr., {i,;, difficile-
ment ;SV«.à;.,, j'allaite). Medec. Inaptitude d-
la femme â allaiter.
DYSTHKIIM ASIE. s. f. (él. gr , iO;, mal,
Oî'fiiï;, Chaleur.. Disposition orgaiiiquedans la-
quelle la chaleur développée est insuffisante.
DYSTHÊSIE. s. f. (du gr. ij^r.,i«, mau-
vaise disposition). Médec. Mauvaise humeur,
impatience dans les maladies.
DYSTHY.MIE. s. f. (du gr. Jurfania, dé-
couragement). Médec. Morosité, abattemi-nt.
D YSTI CH I ASE. s.f.Médec. V.DISTICHIASE.
DYSIOCIE ou DYSTOKIE. s.f. (du gr.
^u^oKta, dilïiciiké d'accoucher). Médec. Accou-
chement laborieux, contre nature. Larfy.s/oc/t'
peut dépendre de l'étroitesse ou de lacoufor-
niation vicieuse du bassin. (Jourd.)
DYSTOCOLOGIE. s. f. (et. gr., ia^«(i.
accûuchenienl difficile; V.dv»,-, discours). .Me-
dec. Discours, traité sur les accouchements la-
borieux.
DYSTOCOLOGlQfE. adj. 2g. Médec. Qui
a rapport à la dyslocologie.
DYSTOME.s. f. (él. gr., io,-,diffirilement ;
Tôvo;, ton). Médec. Altération du ton d'un tissu
de quelque partie du corps.
DYSTRE. s. m. Chron. Cinquième mois de
l'année syro-macédonienne. Il répond à notre
moi-i de mars et à la fin de février.
* DYSURIE.s. f.(du gr.ibi^afia, rétention
d'urine). Mèdfc. Excrétion difficile, quoique
plus ou moins complète, <les urines, accompa-
gnée d'une sensation incommode dechaleiiret
de douleur dans un point plus ou moins elendu
du canal de l'urètre. La dijuttrie produite par
l'usage de la bière se détruit en faisant pren-
dreau malaile un ou deux petits verres d'eau-
de-vie. (Petit.)
DYSUniQUE. adj. 2 g. Médec.Qui est atta-
qué de dysniie.
— Substantiv. Un dysurique.Unedysurique.
DYTICIDKouDYTICITE.adj.2g.Enlom.
Qui ivsseinhlc au dyiique. I| dïticides. s. m.
pi. Tribu tecoléopteres pentaraèresqui a pour
type le genre dyiique.
DYTHJI'E. adj. i g. (du gr. Ju-ixo;, plon-
geur). Ornith. Qui plonge.
— DTTiQUE. S. m. Entom. Genre de coléop-
tères pentamères, famille -les! ivd'ocnnilia".-s,
qui a pour lype le dytique très large, trouvé
dans les Vosges.
— DYTIQCES. s. m. pi. Ornilh. Famille d'oi-
seaux comprenant ceux qui ont l'habitude de
plonger.
DZ.\L. s. m. Philol. V. ZAL.
DZKT.*. s. m. Lettre grecque. V. zêta.
DZIIOL. s. m. Myth. Dieu des Arabes, le
même que Saturne.
DZIEDZI LIA. Myth. slave. Personnification
divine de l'amour féminin, une des douze di-
vinités célestes.
DZiK\V.\. Mylhol. slave. Septième puis-
sance placée sous les ordresde Ham, dont elle
était â 1.1 fois la sœur et l'épouse.
DZIEWO M A. Myth. slave.Déesse des ani-
maux et des oiseaux qui peuplent les forêts.
DZIGGET.AI on DZIGITAI. s. m. Mamm.
Espèce du genre cheval. Il habile par troupes
de vingt, trente 1 1 même cent individus, la
Mongolie, l'Himalaya, etc. Ces animaux ont la
taille du cheval, la forme et les oreilles de
l'âne.
DZO. s. m. Métis du taureau yak et de la
vache zébu.
DZOU'L-C.ADEH. s. m. Chron. Onzième
mois de 1 année dans le calendrier musulman.
DZOUX-HEDJEH. s. m. Chron. Douzième
mois de l'année dans le calendrier musulman.
DZOUN'G.AKK. s. 2 g. Géogr. Habitant,
habitante de la Dzoungarie. Les Dzouagares
sont des tribus kalmoukes,au nombre de vingl
à trcnle mille familles.
— adj. Qui app irtient à la Dzoungarie ou à
ses habitauls. Mœurs dzoungareji.
DZOU.\GARIE.néoîr. Contrée de l'Asie
conlra!e. au S. de la Sibérie, à l'E.du Turkes-
lan. E le est arrosée par l'ili, le Tchoui, etc.
Les Chinois.qui s'en emparèrentauxTiii» siè-
cle, l'appelèrent l'hiau-Chàn-pe-Uu. pays au
N.des monts Thian-Chàn.Elleesl habitée par
les .Mongols Éleulhes, les Dzoungares,elc. Les
villes principales sont ; Gouidja ou Ili, Tarba-
galaï, etc. Les Russes ont étendu récemment
leur domination sur ce pays, qui s'est détaché
de l'empire chinois,elenont formé la province
de Tiirl/agaitti.
R.m. (pr.fi, selon la
nouvelle ëpellalion,
HU é, suivant lan-
cienne). Cinquième
lettre de notre alpha-
bet et seconde des
voyell'-s. Dans l'al-
i.l,..l.-i .'l■.■.^ IV bref
npe la
•', et 1
me .1*' IV lon^ {ëla) est toute dilférenle : H. ^i. \S\\
grand E. In petit e. Un è accentué. Un e long.
Un e bref.
— L'Acadcmi(( ne reconnaît que trois sortes
dV : l> formé, IV ouvert, et IV muet. Port-
Itoyal eu compte quatre,cl Dumarsuis huit ou
m-uf. Il est iiK'ouieslable que de Vemuel à IV
frrmi\ ei de \'r frnué à IV ouvert, i\ ya une in-
liuilé tic ^'railaiions ou nuances qui entrent
rcflleineut dans la langue parlée, et c(ui ne
peuvent être iniliquées dans la langue écrite.
Mais, sans nous arrêter aux diverses supputa-
tions qui en ont été faites, nous dirons qu'il se
compose dcfinq degrés ou nuancesqui lefont
passer du grave au doux, jusqu'à ce qu'il se
dégrade eutioremenl et nesn fassp jibisenten-
dio.ll y a il..-,ccin.]sorl
•s iVe dans notre lan-
^'""■''''ml''. ■ni",r'"'l
IV..i,vei-i ;:■/'■ h !.■,'.,■
llsvedeaf.n.,
-Murdouciemi-muet,
inemierc sonore est
"/''. lu cèdes, il cède,
",/>•». Le -e.-Mli. le est
1 c moyen mu (I.hm-
liUimes. vous félui.
(tioits. notL^potsrfl/'Ju i
i^ 'ifi'l, ■< 1 ,' :' ■ '','■'•'
dans la pi
syllalii-de /.;r.«/u,\ l'reirlli
IV luul a fait nuiit : vraie, gaiemenl'.mius man-
geons, HOUX maiiyedmes, vous mangeâtes, etc.
— DE L'e EUPHONIQUE. Cette sorte dV muet
sert seulement à adoucir le ff et à lui conser-
verie son du y, comme tians je vengeai, it par-
tagea, nous mangeons, geai, pigeon, geôlier,
etc., qu'on prononce /^ venjai, it partaja, etc.
— Ë. I.V final,
jours muel:,i/)/s
— I.V ne se I
Riusdarl, .W.., > ,
— EE. !.'■' !■
monté d'un tréma, est ton-
^iurtê. extgnê, contigaè, etc.
pas entendre dans Slaêl,
I ,. iiiineent comme un
i in.'lais ; rteetit'oitd,
Fveeman.1<i, i'ii !. v , 1 ■ / : l'itlwoud.Frtmrnin,
Gvinn oiiiti-ltc.SpU-eniicyiononceiiussijipti-ne.
— EM a le son de ein <lans sempiternel,
MemphÎK, Sempronins, semper-virens, A-Kem-
pis, kuremtievg, Wnvtemhevg, etc.
— EN. Ce son prend lieiix nasalilos; la plus
m diiKiire est celle de an, l'autre est celle de
i/i. 11 11 piend le son de lul. I..is,,uil est suivi
d'une ceiiSHiine:/»r/e/).', rer,. ,./,■, rlrpeiiilrr.
tendre, enniltir. Cl !/ /: -' i<itl.t'.n>ifih
lcns,e.ipedii-iil,iaiu<: ■ r .liu/iinil .
etc. I.isiV. prauftrr. ■ l;\reple
agenda, appendice, >). ' 1 , . rcicnluiii,
pensum. m\ il se pi": ■ :,■-/./«. etc. ||
llprendeni'ore lana- .1 !. .' \ <: ■ m- rni rrn.r.
Il est ru mille. Kciricn. li.i. » Lninr:.. m ■mi.
■illn
tiarmiinniltr, se proiiinici-iu mi-liiinl/r. uu/mr-
naelier,an-liarmonii/ue.\i lleiinir.licnnixsement,
lienni. solennel et leurs dérivés, chanj,'ent l'e
en a dou .<! ; I iscz lia-nir, tia-nisscmenl , liaui.so-
la-nel,
— EN se pi, , II, II. . ri:i lin^ ltr'ij:imin, l'en-
tlliévre.Mnili , , ,,, ,- ,:.■>!. lur.riuiiprndiuin.
elfendi. Api'i I r. I. . l:r uiuIc. Cnlllnril.i.
Cavendish, M'Iii.,j ,, ,, ir!r!i.^rr. O-iricUcrn.
l'iilfendorf. /in/../,,,, .s/, ,, „.we. H',<i,',a/(j.ï, el.-.,
etc. Il t'use [.n. 11.10. -r rnr .l.ins Corrnt Cardcn,
Covenlnt, C.Hl'iidrii. ilni.lm. Llinni. ftlltiipa:
men,Watclirmi.)cmrn.kr,ikrniM Kriiirii.lliui-
den ou lliiijdn. l'.riiniliind. || f.'« t. ml A f.iil liiial
prend la n.isalile de rin : hieii, nrii. te mien, le
tien le .^icn. dmirii. Knilhirii. chirii. .[lliriiirii.
Dans les verl.es tenir, venir . t l.urs dérives,
ien prend la nasalilé de Un, partout ou cette
diphtongue se rencontre . Je viens, lu viens, il
rient, je .liens, tu tiens, il lient. Je viendrai,
je tiendrai, etc. Lisez, je viins, tu viins, etc.
I! En suivi de la leltie « perd sa nasalitc. Que
je vienne, qu'il vienne, ennemi, etc.
— EU, OEU. Cette voyelle composée prend doux
innexionsdilTérenles: tantôt elle est forte ou
Sîiave, comme dans eiicharislie, Eiimrnidcs ,
euphonie, eiLZ, je vruv. crcuc. jeune, ciilfrnlrcr.
pleutre, neutre, jiwli. mnilr. renie, lienulcr .
etc. ; tantôt elle aune iiit..iiatinn douce, eemme
dans peur. Iieiirc. multiciir, nrnr. .iirur, seigneur,
lillciil. fillrul, icmrr.couleurre, etc.
— f.'/i j\ii ivvT v^r 4 u.Eu a le son de I'k or-
cliieiir.' .lui-. ; . '.^. /'/ eus. il eut, nous eûmes,
riii-. ,'■■!'■■. I.!. ■/,' //. jui eu. tu as eu, c.lc.j'a-
i.;itr . : ■ ,;..■ r irse. que tu eusses, qu'il efit,
:.c:ii. i<- I ■ :: ■• m . rU:.. maogcure, vergeure ,
gageure, cliurgeiire, etc.
— E désigne le einriuiéme rang dans un ca-
t do','ue d'uhji:ts niarqués dos lettres de l'al-
pliaiiel.
— Dans l'inîprcssion et dans l'écriture, E
se met par abréviation pour E.veellenve, Émi-
neiice.
— Dans les calendriers ecclésiastiques, l'E
est la cinquième des sept lettres qu'on nom-
me dominicales.
— Sur la boussole, ainsi que sur les cartes
géograpliiques, E marque ['Est ou l'Orient.
— Chim. lî désigne l'éthorine.
— Monn. La lettre E qu'on voit sur nos an-
ciennes pie, -es de monnaies marque celles
qu'en firipp e! i Tours, avant la Uevolution.
— Mu- Sij, 1,^ louches d'un clavierd'orgue,
celle Irllii ili lupie loS lOUS : E tUi lO.
— riiiles. si-ol. E était le signe des proposi-
tions géneiales et négatives.
K. Préfixe initial, (du latin e, de). Cet e
rt t'>To mot qu'il sert .à former une idée d'ex-
I I. , .].■ sortie. Éeosser, faire sortir de la
, '.'/)(T, faire sortir, oter la rafle; éclie-
II 1 ,. 1 me sortir, oter les elienillcs. .'^es va-
iieiessi.iil f.s et. I, eo.uiuo dans Escompter,
e.tliuuier. V. es, ex.
ÉA. Mytli. Nom d'une nymphe qui, pour
échapperaux poursuites du (leuve Phasis, im-
plora le secours des dieux, et fut changée en
île.
— Géogr. anc. 'N'ille et péninsule de la Col-
chide.
ÉACKE. Géogr. anc. L'ilo d'Égine, ainsi
nommée d'Éaque.
— É.vcÉES. s. f. pi. Antiq. Fètcs à Égine on
l'honneur d'Éaque.
ÉACÈS. Père de Poly.-iale,roi ou tyran de
Samos. On vantait ses en-'.- 1 nh. -.-.,.
ÉACIDE. Roi d'r.piie. . '. lui l.,li.-i.. .ri)-
lympias, reine de ^laie.i.nn.'. lu. i .- .i .\1''\ m-
dre le Grand. Il fut lou-ieiii]is prne de suii
royaume par les intrigues du roi Philippe, son
beau-frère. Vaincu par Cassandro dans une
"ramle hataille, il mourut do ses blessures,
313 av. J.-C.
— ÉAC1DES. (Macidx). Nom patronymique
dos descendants dÉaquo: Pélée,Achille,Neop-
toléme, etc.
É.ALÉ. s. m. Mamm. Quadrupède rt'Éthio-
pîe, probablement fabuleux, dont parle Pline.
ÉANTÉES. s. f. pi. (dugr. ATa.;. »vto;, Ajax).
Antiq. gr. Fêtes instituées aSalamine, on l'hon-
neur d'Ajax Télamonien.
E.ANTIS. s. m. Enlom. Genre de lépidop-
tères nocturnes.
ÉAQl'E. Myth. Fils de Jupiter et d'Égine.
II r. 'ua dans l'ile d'OEnopie,:i laquelle il don-
na le nom do sa mère. La peste ayant ravagé
son royaume, il pria Jupiter, son perc, de le
reneupler. Le père des dieux changea en hom-
mes toutes les fourmis qui avaient leur gîte
au iil. I .l'oo '■!ié':e; et de là le nom de Myr-
„i;,l ,,, iiji , , /;i, donne aunouveau peu-
pi,. ,11 I I , ilevint l'un des trois juges
(If.^ 11,1, ^ h ei;i pour descendants Télamon,
Pélèe, Achille, .\jax, etc.
ÉAItlN.s. m. (du gr. Ufivii,-, prinl.anier).
Enlom. Genre d'hyménoptères térébrants, fa-
mille des iehneumoniens, ayant pour type le
bassus glorieux.
ÉARINE. s. f. (du gr. iaçivli;, printanicr).
163
J298
EAU
EAU
EAU
EAU
Bot. Genre doicliuièes pleiirothallèes, èlabli
pour uno plante hurbucéo de l'Australie.
EAUL. Titre de noblesse d'origine danoise,
introduit en Angleterre par Canut. Après la
conquèlc de Guillaume le Bâtard, il subsista
comme équivalent du tiiii^ fi.in n- li^ conile.
Il désigna dès lors Ic::^ ui m U i : i iriairos,
gouverneurs des shirc^ ' ,; h li 'id le
premier degré de la noliii-^i, il i.wnt le se-
cond, loi-sque Edouard 111 cm «tcc W premier
duc, et le troisième loi-squeilicbardlleutcrëè
le premier marquis.
EASTLAKE (Sir rhii!"^ i<->rK^ Peintre
angUus, né àPlymoiith, IT • !^ \ alla étu-
dier en Fiance, en U il - i i.i t obtint
un grand succès par >r jM\-,ur> ,rualieet
scsscènesdegonreempruiUi_esu la campagne
romaine.
EAST-MAIi\.(J/«iHtf de VEst). Gëogr. Par-
tie du Labrador, dans la Nouvelle-Bretagne.
Comraei-ce de fourrures. Cli.-l. East-Muin.
£ ATOME. s.f.(d'£a;o«,n.pr.). Bot. Genre
de graminées festucacêes, ayant pour type
Taire obtuse.
* EAU. s. f. (pr. ô; du lat. agita, même si-
gnilic). Fluide incolore, visible, tiansparcnt,
sans odeur, d'une sapid il •'■! 11'!' -lin i-^-^iMi', pres-
que incompressible, ti' - [ I I I I 1 \ ronlL'-
nant en volume une pai I; i -ni deux
d'hydrogène, et en j l -^^ i ^^.■v[lesur
11,10 d"hydro-.h. .1 ri il ,i; n, pnur un
très grand nom! ' i. . i |. . ii -< in.laiitpas
avec les huil* -. : -< i ■ - '-i h •> ir-,inus;
dissolvant lapilli u i h- . - ri im i:i;ui-l nom-
bre de cristaux qui provituucnt dos matières
végétales, tels que le sucre, etc. Le cristal des
eaux. Le miroir des eaux.
Ce bois seeiel 'l'til If ir:itiq"ill'' nuilniige,
Eslrépïtc d,M. I. . M i.i .1. ..,„r. (DePeZvY,)
Leni
(Mk
Houle le LM-:,,1 .!■■ ,-...<.
T>.iii5 l'oiiilc ftii iiïôiiic itifUtiit le jeune Iiotiii
Suuâle voile des eaux ses nieitilires rafraîchis
Oui le )toli du uarbi-e et lukiauclieur <lu lis.
(UlSaIKT-Ange.)
— Fig. Pour y puiser avec joie les eaux d'une
doctrine salutaire. (Fléchier.)
— Parmi les substances qui se trouvent à
rétal II luM.- ^ui I.i ^ ii'.i. -■ .lu _'l-!ir iiue nous
liabil'Ji.-.. ■ . , ■■ :,,,■.■ !■ I - 11,1. 1 i.ih-' p.-tr son
abonM iii . ! 1. 1: - ■! Ml i;ii-- --.iii-. - II.' il n'y
a pas '\ <■■•]■- -.1 -Mhi-. i..>--,Mr . .lu^si les An-
ciens ravaienl-ils cuiuptcc au nombre des
quatre éléments.
— L'eau recouvre la plus grande partie de
la superficie de notre planète. Sous le nom de
mer, d'océan, elle remplit de vastes bassins,
qui fournissent à l'atmosphère l'humidité né-
cessaire à la production des différents phéno-
mènes météorologiques, et par suite à léco-
nomie générale du globe. Elle forme en outre,
à la surface de la terre, les ruisseaux, les tor-
rents, les rivières, les fleuves, les marais, les
étangs, les lacs; elle en pénètre même les pro-
fondeui-s, puisque,à part quelques rares excep-
tions, elle apparaît dès qu'on creuse le sol.
L'étendue de l'Océan et de ses ramifications
est évaluée aux trois quarts environ de la sur-
face terrestre ; sa profondeur moyenne parait
être de 1 ,000 mé très.
— Se ditde toute ma^^r r n-il-ralilr d'eau,
soit mer, rivière, lac. > i,l,i_ l' i . i ['•■au. Sui-
vre lecouranl, le fil d-' i . ,,i - j 1, I ,( l'.LHI.
se jeter dans l'eau. AII^ i i ^ : . i i. I rm. N;i-
ger, flotter sur l'eau. \- < t ; i m Avi.ii
de l'eau jusqu'auxépaiil - i ni sur le
bord del'eaui Nous le-. |i: i ; ,v;,v.ji.jiis
les pressons sur (cru i .n h. - uirispoiir
eux il entr'ouvi \i ï<- - 'i- i i; i. i' >■[[.■ -grande
ville semble im^' ; i : i. —m i. -. r>ini\-l être
la reine de la lu : l i f , p,-.-. --nt dévas-
tés par les eaian-'^;..r- ]■.. 1. - :. 1 iili--i)(.i Voll.)
Ils sont craints sur la li i j -, lU -...ni mis sur les
CflHj:. (Id.) Personne n\n .1,! lui .ii i. utinri que,
lorsque les vents d'oeri.iii.i ^..iiin.urnt avec
quelque violence, ils leii PII In ht i, ~ ^vvrd- 1 1
Ûaltique vers l'orient. li 'Mi . ui i|, , --..ui
ces bouillonner et sortir w, 1 1 n 1 1 . , [ nu, i,[iir
fois des canaux plus )ii-l'. iN .i m- i. .,|iii u
l'cfl// calme et paisible II le i,i —iir 1.^ r.|,j, i.
(J.-J. Rouss.)Lasurfai;r il-' l'ni'i. nm.' n -..mi-
mouvement, se couvrait i|.' i ..uicm - ImjhIm i--
donl les teintes variait-m s,,m-. , . v^,. it.nili
Plusieui-s fois, pendant le jour et pondant la
nuit, les eaux de la mer se portent alternati-
vement au nord et au midi, et emploient le
même temps à monter et a disennilre. (Id.)
Loin de lancer des b.iiHi 1 .< i ;7 f.:u- <!.-,
apprètscoûteuxetdes II, . i j,;i|ii.Ss,
on introduisait dans l< i i.:.'; ii ii,aieeiiin
Iesenlevait.(M.)CesdiveiseUlMi.->:,. iii.-ulsont
été formés partout où il y avait quelque veine
de terre végétale, et partout oii les eaux pou-
vaient fertiliser un limon naturellement aride.
(Itaynal.) Ce fleuve n'est pas aussi navigable
que le fait présumer la masse de ses eaux. (Id.)
Les fûHj* pures de ce fleuve ne semblent couler
quepourleUmheurdecequi l'environne. (Id.)
LVûuest un des beaux "rii'iii<iit> ^l.- i-ct uni-
vers : point dépaysa;.'- ■ - ai-i u-uit s ii n'offre
des ruisseaux, des lacs. ,|, - r,,-, ,,,i,.,.nuoi de
plus majestueux que !•■ ■ .ni ■- .i un -land fleu-
ve? Quel spectacle plus imposant que celui
d'une mer courroucée? (Forget.)
— A peur d'eau. Au niveau de la superficie
de l'eau. Batterie à fleur d'eau. Coup de canon
à fleur d'eau.
— En pariant des fleuves et des rivières, on
dit -, Les eaux sont grosses, tes eaux août hantes.
le."! enux sont urandes, c'esl-àdire qu'elles y
coulent en un vohinie plus -^ros (ju'a l'urdi-
nairc, qu'elles s.ml iiiniii,..s jusque vers les
bords,qu'ellcsoi,i ,ielK,|,i, wuqiiMi,,s \niit dé-
border. || Par oi'|i"^iih'ii. ï.rs ,'ii.ui Mi'if laisses,
c'est-à-dire. Le vuluiuc dL> e.aix usl beaucoup
moins considérable qu'à l'ordinairo.
— Eau courante. Eau vive, eau qui coule
toujours, Veau courante e?t le moteur le plus
économi.iii."' .l.'iil Ir- Ilmihi,.'- i.ui^-.'iii dispo-
ser. J-' ■ / :. - : :, produi-
sent l'i-M ■] , I ;. . 1 .] ,: 1 r ■ - ; ' i- n l.ilU ICS
pcrio.lr- ■;.■ - I, I ~^. / .... Celles
qui lit' ..;-.■ |. I , 1 !.. I . . r.i\ >les
pour iviil . I . .; - . ■ 1. -.!■ ■ 'hMl lill-
Saitli.';. ,:.:.■ ,i :., .. (.1. \<-Aui.'
Au bur.l .l'uiir .,iu Ml. .11.' il i.ivnin-ml.- el se
pertlanl -^ >ii-- il.-- .n l>i (■•- n .hi^imi n-, il'uu so-
leil couelnnU >U-- Ih.iiiiih-^ il ili-s li-iiiiiies sont
assis sui riii ibe. ^ De GuiiC; || Kuux vives et
roulanlea. Celles qui coulent rapidement, abon-
damment, et que leur extrême fraîcheur rond
peu potables.
~U- tribuhU-s eaux â':.!, ;l-n, -,,!■:, .rn'nnr,
d'un niissran. iliair jnn{,i. ,. . ■ i. ^.' -hi |i.,itr
qu'ils reianil. ■!,(.., I
lit (le
iil ili'
leurs c«//.c.{.liarUi.)
— Prendre de l'eau. Se lUt d'un cours d'eau
à sec qui rct,-oil un alîlux d'eau.
— Vautre côté de Veau. Se dit à Paris, pour
designer la rive de la Seine opposée à celle
où l'on se trouve.
— tirs in'iis ffr ih-lii l'euH. Des gens qui ha-
hitoiii .111 .1. 1.1 i i:ii tleiivo, d'une mer. Il Fig.
Ues L'. I. 1 i; . — eut mal les nouvelles.
— .1/"' . ' ; u. , , un. Ancien nom des mar-
chands qui Ko.-.,ue(iL par cau le commerce de
Paris.
— Se dit pour Pluie. Le temps est à l'eau.
Les blés, les prairies ont besoin d'eau. Depuis
un mois, il ne laii '\\u- (i>niii'i lie l'eau. Les sa-
vanes sont nuyi'i -. |<.ir li-. imux.
— On ditqur ir < /. /.w jund m eau, se résout
/'H ^ûw,qnnii I it itiiln , le-, piiiius abondantes.
— il . 1.11, 1 |.lantu ainsi arrosée des
raux^\>i 1 ■■ I ! ■■ ir.'-v.)
— Eau aiqiliqiiiiiiix divers usages domesti-
ques. Un verre d'eau. Un seau d'eau. Puiser,
tirer de l'eau. Boire de l'eau. Mettre de l'eau
dans son vin. Eau tiède, cau chaude. Eau
bouillanle. Eau finieho. r-,iie chauffer, tiédir,
bouillir lii' l'-nu. 1 II liiie (T. MU. Une bouteille
d'eau. On 1. NI I-mh i ,1 mii i^ habits, parce que
les Icu.-- rSihiiL .i|,|,is.ii,ii. i,;ir Veau qui les
avait pénètres, cl qui coulait do toutes parts.
{Fènelon.j Dieu vous comptera un verre d'eau
donné en son nom, plus que tous les autres ne
feront jamais puui- tout \otrc sang répaïuiu.
(Boss.l On l.iv.i r. [li.iiii .i\.-e de l'i-rtw tiède,
conforn)i'iieMi[ .m . .m-ril ildli|.|)Licrate. (Bart.)
Les l'uni y s. -ni •■\rrlliiil.'s, et les vivres
abond.iiiK, (^U.iyii j
— Fani. Buveur d'eau. Celui qui ne boit que
de l'eau, ou du vin fort trempé.
— Eau potable. Eau qui peut être bue, qui
peut s( I \ Il I I I 1 ni ^1, M lies aliments. Elle doit
èlreliiii .t Il iiir en dissolution
une ]H |. : :,.in,il.li- d'air atmosphé-
rique ri .|-,i.|.i.' .,l:lK.|ll.iUe.
— Eaiiiidire. Eau limpide,quin'estpasbour-
— Fig. Se dit d'une chose qui n'a aucun ré-
siiUat sérieux.
Pics «lu Ijcau soxe un vieux barbon
Ne (ait (lue de l'eau claire. (Dancouiit.)
— Eau claire. Se dit aussi pour Eau pure,
dans laquelle on n'a mis ni du vin, ni une au-
tre liqueur,
— Eau hottue. CeMo que l'en a versée plu-
sieurs fnls .fm, .., . .! ,M-.(iii,ini,r,;7:-»/ /.;««-
chc. Itii-^..ii .lii, ...i ,;i. [..M I 1 111 et de
lariuriHi ili'N .h I .1, !,. I ■ ;. t .1 cliques.
WlîUUd,- hu:nh . I .. .;m.- 1 , , ,. i., ,.,, ;i fait
.■UMr ili -I....I :;l, 1 . / ■ . .■..■, .,.'1 .h- hoii-
fait dissuudrr du savmi l.ou ,1,- rnissellc.
Eau dans laquelle on ala^r |,, vai-sille.
— 7'('^*/rc«H.Seditd"un i. .ipn ni qm ne laisse
échapper l'eau par aucune libbure.
— Porteur d'eau. Celui qui porte l'eau dans
les maisons.
— Voie d'eau. Quantité d'eau contenue dans
les deux seaux du porteur d'eau.
— L'eau se présente à nous sous trois étals
tiifférents ; comme liquide, comme vapeur,
comme solide.
— 1" Connnr li^iunlr. \\\\ IrinjuTahires com-
prises enhv II" .'I 11)11', IV.iii r.| liquide. Dans
cet élal, ■■lli- pi.-^inlr iiîi ],l,ri„,nM'ii.- icinar-
quable, e'rsl. qio- s.; i|i j,-|i.' ci h. 'il il'aug-
mcnl' T eiiiisia hmI I-i l'i li i iii[iirature
n'apeiii I.
lOO"
réiluit en vapeur,acquicrt alors des propriétés
loul a fait différentes et occupe un volume
1,700 fois plus grand que celui qu'elle occu-
pait à l'état liquide.
— 3° Comme solide. Kerroidie à 0», l'eau se
solidifie et prend le nom de glace. En se con-
gelant, Feau augmente considérablement de
volume et sa force d'expansion est assez con-
sidérable pour qu'une bombe pleine d'eau
éclate au moment de la congélation. La glace
est plus légère que l'eau.
— L'eau prise à la surface ou dans le sein
de la terre n'est jamais pure. Elle contient en
solution ou en siis|,(.i,-,|.,ii une quantité plus
ou moins grande dr -uli-i ui-es terreuses, al-
calines ou mét.dlii|iii-. .]ie Iqiies gaz, du sou-
Elle
n-esl qu.. |,,n 1
1 .ll-llll.lll .). .{M ..|! 1 i.Ml.'Ill
Ol'cliiian.. ..si pri
lesriM.i.-. 1 1,
~...Vûi~l!''''-:lnnv',ï's|'n,K^
'I-..'.--: ..11. -lin..-. 1
par la ii.i-.' il
pi-ovir„l ,1,. 1:, 1
..:,-iN li,.s..,a|i:,-
\ ..iliiiiin ^ ; ceperulant ces
i.iiij -- [.1. tables. Les unes,
s ,1 ,i. , i.iiiis, contiennent
I y ajo
det
!'■■''--■ '!"> l'i—ipite la
jiiniiiiiilparrebuUition
iiMi-iii>s par l'agitation
di' iiluic sont les plus
ni --I .'Il a eu le soin de
il- .iirs,etsion amis
di-^i
ment lu liuide i |. ■ ii t |n. i n .- mat le calori-
que; elle reliai il i,i liiini. n .Ii-'-.miI lieaucoup
de gaz, peu île ii.i|is r,,iiiiiii-hbli- simples,
quelques oxydrs in.'i.diiqie-^. Inauenup de
srN, -de. EU.' t ■ a\pT iri-lains oxydes des
i.,iii|n,-. -. ,i|,|..'l''-. li'i'lruir-.. A la température
1.1 dm Lin. <i 11' i-i ;i...iiiii 'seê par \me série
ilr ni'daiix qtn lui riiU-v-ni sdu oxygène. L'es-
tomac ne la digère que très diflicilement, à
moins qu'elle n'ait été brassée pendant quel-
que temps au contact de l'air.
— L'eau naturelle est la boisson la plus com-
mune de l'homme et des animaux; la phar-
macie en fait le véhicule des tisanes, des si-
rops, des potions, etc.
~ Tous les êtres organisés,c'est-à-dire tous
les végétaux et les animaux, sont composés
lie solides et de liquides ; ceux-ci sont en plus
grande quantité; et la base de tous ces liqui-
des, c'est l'eau. On trouve de l'eau dans le
sang et dans toutes les humeurs des animaux;
on en trouve également dans la sève el dans
tous les sucs de« vHL'-ètauv. C'e«t plie qui fa-
cilite Ir rr.p|li'in'.|it d'-s |riiiii'~^M|i.i<-sIesunes
sur les , ■mil 1--. li qui .-'Il .!'■ \itii. nivaux subs-
tances as-^iinililii.-- ii;ii- i,..- .>i.j.me-' extraient
de nos aiiuienis. il. ijn. |.|urs eui ps inorga-
niques, quelqii' - -. N -i u\ des métalliques,
quelques pieri'^ pu .mu-' -, renferment éga-
lement une certaine qiiani Ile d'eau.
— Considérées sous le rapport des corps
étrangers qu'elles contiennent, les eaux sont
divisées en eaux douces^ en eaux salées et en
eaux minérales,
— l" Les eaux douces ont, comme leur nom
l'indique, une saveur peu prononcée, et leur
température est égale à cellede l'alniosphère;
elles siml .■uuiaiile^ mi sia-iiaiilrs . rnrmnU
leSlar^drs MM.'Ir^d.- Il 1. 1 1 .11-^ J. ■- . i .,11 -.. i . .
et nuuiiisvriil -..uMiit dans leur -.'m di- \r-
gétaux el des aiuiiiaux diUs lluaitHUs, puur
les distinguer des autres corps organises que
l'on trouve dans les eaux salées.
— •2'* Les eaux salées, qu'il serait plus exact
iu\-^
des l'aiix m lali'-- |M u|,iiiiieut dites. Leur
lempiT.iiiiM' r^i a peu pirsrgale à celle de
rahiins|ihiir, surLuuL daii^s leurs couches su-
pr( iriii f^ ; dans Icur sein vivent des animaux
Il di V piaules, dits animaux marins et plantes
iihiuiir.s. s.ius lerapportdesa composition chi-
mique, l'eau do la mer contient des sets dont la
quaulito varie pour l'Océan entre 3 et 4 pour 100,
mais descend pour la mer Caspienne jusqu'à
0,G pour 100 ; la salure n'est pas la même dans
tous les triiqi- ; l.'s variatii.us m plu. ..ii n,
moins d''p''lid'-i il ."■\ idiMimirlil d.-.iMij\ dmin ^
qui y Si.lil elial rii'cs m plu- n iiis -r.ind.'
quanliti' dan- un Iimp- .l.nmr l/.Mii .lu i.i.ui.l
OceaU e.l plus satcc que erllr ,1,. la llalhqu.'
et de la miT X-iir. iii.Mii-qin' r.au d- la >)<■-
diterranr..; du e/.I,- di- p.Mr^, r.aii.-l im.ins
salée que daus les pays chauds; la pL^r lion d'eau
de mer qui gèle et que l'on fait fondre ensuite
est douce et potable. L'eau de la mer est con-
seillée à l'intérieur dans une foule d'affec-
tions chroniques, telles que les tumeurs scro-
f u leuses, la chlorose, etc. Mais c'est surtou t en
bains qu'on en fait usage.
— 3" L.-s eti/ix minérales sont des eaux de
des pi [ ,
portd- pi
composition, les eaux minérales se divisent en
cinq classes principales ; eaux salines^ eau.t
gazeuses, eaux ferrugineuses, eaux sulfureuses^
eaux iudurees. On trouve des sources qui jouis-
sent tout à la fois de propriétés salines et aci-
dulés, ferrugineuses et sulfureuses, etc. Sous
le rapport de leur température, les eaux miné-
rales sont froides ou tempérées^ chaudes ou
thermales. On distingue les eaux minérales
naturelles et les eaux minérales artificielteSt
selon qu'elles ont été créées par la nature, ou
préparées par les chimistes. Les eaux minéra-
les salines sont celles qui tiennent en solution
une grande quantité de matières salines aux-
quelles elles doivent leui-s propriétés purga-
tives ou excitantes, selon qu'on les administre
à hautes ou à petites doses; elles sont froides
ou chaudes et peu altérables, d'um- sa\riii
amère, quelquefois piquante el niu-. aliHil. ,
suivant la quantité et la natur»- dt- Itau - >. I-.
Principales smirn-s >rrain- xaltiics l/u-rmalcè.
Celles de Plom''^-'-,"- \ .-_.- s'administrent
enbain ou eu II ;i:-i Uaitementde la
chlorose,des eui. i !■ - . im uiipies, des scrofu-
Ies,etc.; celles i-U- L tue uéi lUute-Saône), sont
analogues â celles de Plombières: celles de
Itourbonne-les-Bains (Haute-Marne) s'adminis-
trent eu bains et en doudies.rareinuat à l'inté-
li.-iir. r.,uii.' I.'- Il M.--.!!! Mi.'^, I.- maladies
teS-1'VM'U.'i - . .u, I ., u^ - ., ! . . ~. . . ■ ■■ . u-
talioiis,. i,li..i~-..u- i.iu-l. - ,.;. . L,.M,-:. . ,
liqucs,les llux Uumud.-ies,(.-l. ., Lede-, il.- .\w M
tAllierJ,cn bains, en fumigations, endouelii-> ri
àrintérieur,dans les plilegmasies chroniquis,
quelques névroses, etc.; collesde Lucques lia-
lic},ârintérieurrial"rxlriii i]i,daiis laLriaui. ,
la dyspepsie, Ir- di--nrir-i-,>n.'-> vi-,-,-ialr>.
etc. Eaux sultur^ }r<u<lr^. ilrllr- dr .S,v////;.
(Bohême) s'adminiMi. [,r a la d.--r d- Tumi a
1,000 gramuii s |.i; j i i -^ !• - i rismiucs
lymphatiques, i i ,: i i ]., i. ; .elles
deSeijdchulz I. - - a relies
de Sedlitz; ccIIl,- dl., . V),_,. i. i -• ., ana-
logues aux deux pm.. ; : I l'-rê em-
ployer les sels qu'elle- . : ;, !,rs eaux
minérales gazeuses oui p ui pi lu. ipr miiiera-
lisatenr l'acide carbonique el se diviâcnt en
acidulés gazeuses et en alcauneu gazeuses ;q\\qs
sont tantôt froides, tantôt thermales. Les pre-
mières sont rafraîchissantes, calment la soif,
excitent légèrement les appareils digestif et
urinaire ; les secondes sont stimulantes et s'ad-
nùnistrentcn bains contre les affections cuta-
nées, rhumatismales et arthritiques, etc. Les
eaux gazeuses les plus impoitantes sont, pour
les eaux thermales : celles du Mont-d'Or, de
Clermont-Ferrand, de Vichy, deBourbond'Ar-
cliambault, do Dax, etc. Pour les eau.\ froides,
celles de Fougues, de Bar, de Monlbrison, de
Langeac, de Seltz ou Selters, etc. Les eaux mi-
nérales feriiigineuses^ appelées encore eaux
martiales , eaux chalybces^i:onl\eT\ïieni^oi\\.vc le
métal qui leur donne leur nom, des sels de sou-
de,de chaux, de magnésie, etc.,el, prises à leur
source, sont, pour la plupart, limpides, ino-
dores, d'une saveur slyptique et métallique;
leur action sur l'économie est presque sem-
blable à celle des préparations fenugineuses.
Les plus enipliiyees sont pour les eaux Iher-
malrs. i]iii - 'iii pl.ii i pm^-alives que toniques:
celles ;. 1 - ,1, I irplit^, etc.; pour les
eauxi: :■ >pa, de Forges, de Pro-
vins, d. !■ i -, [. . r.ii I-. I.rs eaux minérales
snlimru-i- .■..■../.,.:; .'■^ s, ,|ji des liquides cx-
(cr H irliiriil 1. 1 li ■ - . 1 1 U i pi 1- s-doUX aU lOUChCP,
ddiiif.a\riii -.d. r li. -d.-a^-ieable,d*unelem-
peraUiie uidiliali eiueiil tliaude, et dont les
principes minéralisateurs sont l'hydrogène sul-
furé, les hydrosulfates simples et les hydro-
sulfales sulfurés; elles jouissent des mêmes
pinpi il ir-rt sc donneut dans les mêmes cir-
. iisiaiH ' s que le soufre et le foie de soufre.
I il. -. s ,1,1 (11, ides ou thermales etsesubdivî-
-riii. trs picmières, en celles qui dégagent du
gaz hydi ugene sulfuré par les acides sans pré-
cipiter dusoufre, et celles qui, traitées par tes
acides, dégagent du gaz hydrogène et précipi-
tent du soufre : les secondes, eu celles qui
dégagent du LM/ l,vli.._rh. i i p . ipiient du
soufre,etcclIes j ,; i _ . !.. i.vlrogène
sulfurésansi-i. I I > ; - i :.leseaux
thermales suliuini-. - . L
Sau\-riir li llaiih'i .1-11
nos
Aulr
, - I I. ■ -, .1 Saint-
■iir li Caulri. 1- Il ■ I-. ■^r.-s), Ba-
■- ,(,■ i,ii.-ii>.ii li e;'. 1. . r lUX-Bon-
Uas-rs-l'Mrnrr- - - .. .- \u. lU.I (Xord),
i-Chapellr l'ni-- . iiuir i^-iaiid-dnché
ême nom , lia Irn >ui--ei, baden^Basse-
che), Ai\ SiMii. I! y a des eaux sul-
lurt'uses fr.iidrs .i lai. lu. u. à quatre lieues
de l'aiis. |,r-.r.iii\ iiuiirialrs iod urées se don-
ij,.iii en I..' !■--.. il a p.iirrs ,l..-.rs, pures ou cou-
p,_-rs ,,\, ■ .In i.ui. .ai l'irii en lotions, en
l.a'iiis, eir,; tellrs sniii les eaux de Voghcra,
de Sales, do Castol-Novo d'Asti, en Piémont;
d'Aix, en Savoie, et de Saint-Genis; on les
emploie dans le traitement des goitres, des
affections scrofuleuses et des engorgements
des viscères abdominaux.
— Aller aux. eaux. Se rendre dans une loca-
lité où il existe des sources d'eaux minérales
naturelle«,afin d'y suivre un traitcment.il /Vc«-
dre les eaux. Boire pendant quelque tempsdes
eaux minérales.
— Eaux factices. Certain nombre de liquides
EAU
.UU-^csseiilirUc.^-.VrmUùl
■■. .!.■
i;r,,^ril|.-.
(Ici.l.nh-
ûdui.iiil' --
les «m 'U
cniT:;!.|.]'
vric. .1.- -.
(lenouis.l'cir.iii-er.ciiie l'on emploie- avuc tant
(le succès dans les affections spasmodiquos,
est rnlijet d'un commerce assez coiisidccable.
(Nysten.)
— Ema dislillécs spirilMttses. Ceseaus sont
rtc l'alcool cliar-j'è par la distillation de l'arôme
des plantes. On les appelle aussi csprih ou
nlcooU.Amsi on dit indilTéremm- nt r/ni <tisril-
Ice spirilueme Ae romarin, «/<""/ 1' r uiii,
l'.tnnt de romarin. Eau de m■■ll^^*^ i::ni .1 ■ C.o-
l.i-iie. Kaii de lioiuiuet. V.m\ dcMuoI .1 Aiil-I.--
ten- l.iii .i.' 1,1 !'■ I- Ilnnirric. Kaude.Ni-
iiMii r 1 1^1 ill. i-s spiritueuses ser-
vriii iiii' I ;[ 1 -. I'- table ou dos par-
— Eari aérée. Celle qui contient de l'air. ||
Eau ttWumineuse. Mélange d'eau, de blancs
d'uîufs et de fleur d'oranger. || Eau iriiiiiic. .an-
cienne eau aromatisée. l| Enii :ii 'Irn'r V. — me
de térébenthine. Il £««!/■«/ ;/' M i-
mentdontlacomposition e^i 1 I !!. M.'
lie l'eau vulnéraire, et dont in In- ri piini-
palement usage dans les plaies fatit.'s par ks
aimes a feu. || Eau (le Bellosle. Liquide préparé
avec parties égales d'acide hydrocliloriqne,
d'eau-de-vie et de safran, avec ou sans addi-
tion d'eau. Il Eau liciiile. Dissolution de si^
grains de tartre stibié dans deux vei'res d'<;an,
que l'on fait prendre dans le traitement de la
colique de plomb. || Eauliéuile de Goulniul. Vin
antinionial. |) Eau Hanche, eau de Gonlard "u
eau vciiélo-minérale. Liqueur blanchâtre qui ré-
sulte lUi mélange de l'eau avec le sous-acétale
de plond» liquide. || Eau de Boaferme- Eau com-
posée de muscades, girofles, etc., macérés pen-
dant quinze jours dans de l'alcool. S'emploie
aprc^ les rluiles ou coups reçus sur le crâne.
Ij ^:<! : /V ;;./.(,'. Km dentifrice à laquelle on a
d'iïiii -"» inventeur 11 £«« (/c.wni-
1,1''. I , ! I I I , us'f, dont l'invention est at-
irii i' M iijMu.i carmes. V. MELISSE. ||
E'i'i ilr ,,u m !.''^ l'.au qui suinte de certaines
espr.i'.. ,i. |,ii 1 IIS lorsque, au sortir de lacar-
i-j.i. , I lli > nul lie penrianl quelque temps
colique ilo plolllll. |i Luil l ,' „>lf . CelleqOl ll. Ol
en dissolution un sel double de pero.\yde de
cuivre et d'ammoniaque, ou de l'ammoniaque
et du prioxydode enivre. || A'u« de <yv/.îc. <//■
Iii-- I ; I ,1, I. .' ■,;.:,, ^ ■
Liqueur composée de diverses huiles volatiles
de romarin, de fleur d'oranger, de lavande,
que l'on dissout dans l'alcool et au.xqucUcs on
ajoute ensuite de l'eau de mélisse et de l'al-
coolat de romarin. || Eau de corne de cerf. Eau
ammoniacale obtenue par la distillation de l.i
corne de cerf. || Eau d'Ef/jfp/e, ou eau ffrrcf['te.
d'il iii' : -iir une partie de gouilnin ||
l-'.'i" ' ' ' \ "lîatcomposêavec plusieurs
|ii 1 : ' [i''^.\\Eaude javelte.Chïovure
de [1 LiT->j 11 iiii.i.j. [\Eau de laitue. Eslu obtenue
en distillant a une douce chaleur des laitues
cultivées, préalablement mondées et pilées. I|
Eau de taraude. A\conialQii domine l'essence de
lavaiiil". Il /■>» dr l.mr. Composé d'huilevola-
tile il- -'!, liii iriiiii.' .1 .l'ainnioniaque, em-
pl"\ l'I iii-l 1 -ini'l -,i ;mi\ venimeux. Il
Ea:, d. , lainnmilc. M. .,.,l.,t pn-paré av.:-c la
,.,1.,
iih. II.
,„™,-,r«r/, ■//,'. lus
II. . 1 /.,.■. . ,
1 .ii-h
1 .II' Ni
i.IltrlIlie.UM l-.lil
le lli.oviueirisl.il
ii..,l,iieipi, ,r-li
iniiiMii.iii. li /-;,/«,/.
llll ..Il ll.llll-III.IM..
■li.illl.i.. .1 LUI
llrill .1 ..|.|||...|.,- ,.
l'I I"'|..|
EAU
EAU
,1, I /.;«// lainlr. I.l.|il|.le
I.. I n liiiu ,le ra.ii.l.' 111-
l.ii.liie. ||Kn«i/i' te
• l.e ..l.iealljoluqu.'. h Euu .•.ulluicu.^c. Diss.jlu-
tion de sulfure de sodium cristallisé, de car-
bonate de soude cristallisé et de chlorure de
sodium. Il f;a«ri/i7/f. Limonade minérale prépa-
ré.' en .-ij.iiii.Tnt a de l'eau sucrée une quantité
sulli^.uiii .1.1. I. Il' suifurique ou d'eau de llabe.
— p.ii |.\(i 11-. I. unie. Avoir de l'eau dans les
yeux, puis piil . st impossible qu'on n'ait de
Veau dans les yeux en la perle d'un ami, pour
le moins il n'y faut pasavoirdes rivières. (Mal-
herbe.1
— SeditpourSucur.Ètre tout en eau, se met-
lic [oui. Il eau. L'eau lui ruisselle sur le visage,
lui deLcoutte du visage.
— l'ig. Suer sang et eau. Faire les plus vio-
lents efforts.
.te siiais sang et cji( pour voir si, du Japon,
11 ïicnJi-ait â lion porl au fait de son chapon.
(Racine.)
— Urine, en langage populaire. Faire de l'eau.
Lâcher de l'eau. Itetenir son eau. Laisser aller
son eau. Montrer de son eau au médecin.
— Suc, en parlant de quelques fruits, parti -
culiérement en parlant de la pêche et de la
poire. Une poire d'une bonne eau. Une pèche
d'une eau fort agréable.
— Éclat brillant des perles, des diamants et
.le quelques autres piei relies. Un diamant de
l;i première eau.Unepcrlcd'iine très belle eau.
— Fig. C'est un coquin delà plus belle eau.
— Loc. prov. Porter de l'eau à la tuer, à la ri-
rirre on porter Crau à ta mer. etc. Porter des
ilej.â al.on-
stp.
rl'iai
;, I , I .,',,■ ,i„„lle ,r,;iii ./n.n la mer
Ci-.-l I .,1 ,.. Il !. . li..^.'.|'iij..ul.-a une -rau.h
alii'iii 111. . , \i p,i^ nourerde l eau à tu rivier
ou ./ /./ iNrr.\<- p.istrouver les choses lesplu:
siiiipli -. li^pliis lariles.ll A//f)'«i'faK cliezm
autre, l'.nii.i.l' r sur ee qui lui appartient, jj A'
.v(,.K^(r</«i'('ra.'i.Hlivfail.Miisi|,iii,.,ii, fiiiiii,ii
ne sent que l'eau. C.ii.' ^..ui .. ii....'.iif i|iii ! i m
HBattre l'eauou doniieri: it : fi! /: ,1 ,■/:,■,■ <ln,i ; .«u
Penlresa peine. Il l:^,/he In,:, „,.:■ „,, b„l,.„
|.,-..,i,|,...,„ii-p,.|,ii. „ii,l,l..,„/„i,-i,.,ii , ...•
/,/;// AU
■/.■,i,,/,^.s.
.lu 11.
/:/).■ ti,',ii e,ii i "iuluele poi.s.-iou dans rc««. litre
f.ii I a Lus... m- loanquer de rien. || Faire voir
de \,',i ,•■:'!■ M iiii.r ce qu'on sait faire. \\Mettre
.! ,",,,■!.,, ' I ///(.Se modérer,devenirplus
I ' !' .1 notre paroisse, je crois (pie
I. ■ " 'I.:' rca«dans mon vin.(M""'
. - I ! ,,r(iueliiu'nnlebec dans l'eau.
I,. 1.1 . |..ns.|| t"cs((e /"c« (•/ /'«in.Ce
s. .ni I , . I. . - lu.-'impatibles, deuxperson-
11' s ' 1 i .11. i ' WËlre comme le feu et l'eau.
>'.' pu, .11 s i. ' Il lier, ncpouvoir ctreensem-
blc salisse queieller. \\ltJi a de quoi se jeter à
l'eau. C'est une chose désespérante. 1| Maliu
comme Gritinuitte, qui se jette à l'eau de peur de
/(/;i/»;c. Se.|il[...|.ul.-.ireinenl.l,..'eliiirpii,pMur
chose. Ol
Etna vou
s fait
avez envi
ed'en
iMalheili
.'Jlir
gii.i.'; ...1 . .'-I un valet ininlelli^'entel pares-
seux. 11 Se ninier dans un verre d'eau. Échouer
contre .les oiisia.'Ies sans importance. || Uae
tempe/c iliiiis un verre d'eau. Une querelle vio-
lent' .i.ius uu p. lit eeiele. Ij 'Paul ra tu eruelic
à t'en,!. ,i,i', iifni elle se i'«.«r nu s'emplit. V. nnr-
Clir Ij .Si- rr^,e,]i'.ler riiiiime deux ijnutte.'.' d'eau.
j,.',ii.!,u-i.i.iil" ''\'' ,■"' ,n;.,r ,1.- r,;,„ „ h.ne.
I>li" |Ui.' .1. ,. ' - 1'- plu- iii'li-!' 1 -iM. -.
■l'i'"' p.i,ili-a\aiil.iJ'-.~iill
,,'/,/ <■/ A.()vc. lie le,,,,. >'■ 'lu p.
,„„nel „ l,;,„. N'.iM.ir.i
,'1 ,. l,..,i.'.|ii.'.l.'r.'.,...|li
,l„,„„ee,iurl,i„'„„„„ i„„„
. I,i„,„„i . „ l„ in,e,,' l„. l'.iliiii.- M....I 1..II
iiisaieux.iui.s..nl.l"j.i i i.li.'S. Uu.iinl ils le
virent l.'veiiir du quai, suivi d'un f.e.-leiir d.s
il.' sa.', pi. 'lus : l.'eau va toiij..iu s .1 l I 1 1\ 111 .■-
I.' I...II ! allait à .ses erii -. -Ii-ul I m..
^11 .l.-l:il/ \' Itère,,,,- sur feu,, !:■, ru, r u fleur
d'eu,, 11. t 'i.ii. . . 1..I lui.. ... . .1 ' .11 . -, Uecoii-
vri'i .1.1 ' 1 . Il 1 . ' 1 Il ■ I' I . iiiime tout
eli:iii.,,. ,| I : I ,11 . I ,.;t.. la grande
pu.\ Mon pi'..,. ' 1. ■ . 1.' 'au. Il Les rau.C
souillasses. Il i i. i i L . iii,deliqueurdans
letonneau, .1.; 1. i '.;lle; l'argent com-
mence à mail |M' 1 A . euirc deuc ean.v. Se
conduiredeiiiiii:' 1' n .' i L- intérêts de
deux persoiiii I. i. -i-, i .: i , ' deux fac-
tions; .avoir un. Il 1 ;. .". 'louteuse;
manquer d..- I lu . im pi ■ [.r.jnoncer.
Il Tomlier dans l'eau ..u « l'euu. Manquer, n'.a-
voirpas lieu. Un projet l.milie.lans l'eau, jj .W-
/(•r(î!m(-/'r(m./?/rc(iTO»-re(i»..4llernial,nepliis
laisser.r.'-p'ir, e.ip-nl ii'l d.' l'insuccès (l'une
alTau' I u ...II!. S„,rre le fil de l'eau.
»,_■ lu .11 I 1 lie l'eau. Il Fig. Se
laissi,| . Mil . i; I .1 - i. -lance. || Naoer en
,irau,l, ru;.,„r ,,„rr„; 1 ,1 , .■ -laiis l'ahnndan.-e,
jouir .l'un.. ..•i.iii.l.' !..ii,ii,.'; ni ,-.■ en p, ,m1 r .11
paili
(lu il. 1
pour r,iii
ne .mil l'us ir„,il,r
iipl.
, "/
railles p,edsd„usl,,r, -■ 1 n 1. .pi.-i.iu uu qui
a la passion du jeu.
— Arg. Efl« (/■«/'. Eau-de-vie.
— Ane. législ, K/>MV(i'C ,1e fcim. Epreuve ju-
diciaire du 1 .'Il '1--- l.'.'i 1-, ' !.- V,-,,i ;',"i,le
consistait a p: . 1 i . -. ! 1. -il.- -m,
les membi.--- 1 I- i : ' - - 1 -i
le corps siii 11 I - - il l, .-].!-. 11-, I .]'- l '-.-". ''ii'/i/('
eonsi-l,-iil a |.l.-iiL-i-r l'a.-cuse dans tle l't-ati
eliaii I. ; -ii l- -In larait innocent s'il ne ma-
nil'esl.ul au'-uiii- iliiulcur.
— Alt Miel-. Ean.i: des clievaux ou e«« au.t
lumhes. Malailie qui attaque les pieds des che-
vaux et qui a pour principal symptôme un
suintement de sérosité à travers la peau de ces
parties.
— Chap. Donner de l'eau à un chapeau. Lui
donner du lustre.
— r.hini. Euu u.niuénéc. Li.pii.le résiiltanl
I iiij .11,11 .1. p. I I - et le bichromate de
|.,.i I ,,, ,.iii .1. ..iii|..... , par ce liquide. On
|.i.i 1 . .11 ..\vj'- en décomposant le
l.i..\'.' l'- l. l.,.i viiiii par r.aeide chlorhydrique.
— Ilviliiiil- /.'«'/r ;m(«r(!/(c*. Celles qui, sor-
tant il I II. -.111' s de terre, se rendent dans
un r.-^.iMu i-i l'iiit iiiu.-i- i-oiuinuellement les
fonl.iuii-, 'I i:„',r „ii,ù' ,r::e^. Ci-Iles qui sont
é|e\-i-'-- ilaii-. un 1' ': - !■ Il I-' moyen des
nia.-luiii-s liv'lr.iiih ! .. / . . ■ 11, Hissantes.
C.elles qui s.,rli-ul .1' ln' 'U l.,l lue de jct.||
Par extens. 1,. II. s. pu - .1. vint en l'air au mi-
lieu des bas-iii-. il V l . ment des jets, des
bouillons, il. - n. II.' -, .1', (In dit dans ccIP.'
ilipendantdu domaine puhlic.
I isipielles il no peut exister
,,,,!,. ,.,-.,pri.''lé.elqi,idi''s|..l-s
.' ,ll,i'l',l l.l'.pl
,|.,. - l- .IlOlt
1' 1 ' Il ,u'i' touch
lé.
1' 1 1.- lii'fense
na-
.. 1 .1-- -iiiveilla
icc
EAU
pi-opriélaii-eile cette souri
J299
r.'.il.jin liiil^i- II,.., , ,i,i,-,|.-p,-'.pi 1.-1,111.-1,,;
appartiennent â celui qui les recueill.* sur s.,ii
héritage ; celtes qui coulent sur la voie- publi-
que peuvent être réunies à leur passage par
les propriétaires riverains qui le ju.;ent conve-
nable.
— Eau.t et fondis. Expression côlle.-iive par
laquelle on .L- l_ u ,;i, 1-, .,,' r"-"'. ,,ii.- Jm i li-'-
tion ou maiti , . '. ., , , : , , I .--i
sur les bois, 1 , , -, , , ' - ,, -, - 1 1- 1 ■ i- r
tant au civil -p, , 1 . ,:, : - i,' i- -i i-
lioil» r- l ilr,. ,, - ' -,' ,1- 1. , I- 111 1. ,' .0
des .,,-:n .11.,. :. . I 1 , .,,,,, 1 1,-1, ,!,,'. .11
dn.ii I, ,1 ,- , : .- , - ' ' ;, .1 -i - ' -.us
dep,-.,pi-i.-i.- s..,. 1.1. .,;-,' ■„'.-, i.ii,.iii.i,iv i;i-
vils, et la répression des .l.lus ..u .-.mliaven-
tions appartient aux tribunaux correctionnels
ou de simple police.
— Liltu-i'-, r-afliol. Eati l/cnite. Ktiu consacrée
par 1.- piilii-, i'..-iie consécration se fait ordi-
naii. II., ui l. liiiriiii'lie avant lagrand'messe,
et av. , plu- il' p'.iupe la veille de l'àqiies et
.1.- 1 . I', 1,1, , M. 1,1',/!1-.. . ,-ill...li.pi.' .-iiipli.ie
Clinsl re.,111 il,iiis le .lourdaiu, des mains de
saint .l,;-an-liapliste.
— Faire l'euu liénite. Faire la cérémonie de
la bénédiction de l'eau.
— Fig. iBflii liéuile de cour. Fausses protes-
tations de scrvice,vaines assnrancesd'aniitié.
Donner de l'eau bénite de cour. Dans un sens
analogue, on dit : C'est un donneur d'eau bé-
nite, une donneuse d'c-au bénite.
— Pop. Eau bénite de rare. Le vin.
— Euu iiiè'iurieunc. Nom donné à l'eau bé-
nili', 111. I' I .1.- viii ,-t de cendre, avec laquelle
on piiiili.- l'- .-jl. -.-s polluées.
— Eu„ l'„plt^,u„le. Eau ilont on se sert en
doiiiiiiil I.- -ii.-i.- 1,1 lu l,.i.i.-ii,'-, l.a coulent
sur ,1.-- I' 1' - l..u..,l , ' - I' - ',■■,, - ,liilaii-.-s.lii
bapli u,.-. l l'-. Il II- 1-11 '- ',,- I ii-iiiéuie.
— Fig. l'eu,, ,1e lu /■- ij'i l.-.oi d'une toi
vive alireuv.- x-ii.- ...-.u. Iii- ,,
— Mané','. I:,,,,,!',,- !',■,•„ „ un , lierai, \nier-
l-oinpi-e uu , 1,1 -, ilp,',ii 'luil l, u.' .iplusii'iiis
— l'iL;- liiiinjiie l'eau à iiuetiptun. Apporter
quelque oli-t.i.le a sa fortune, à ses alVaires.
— Maiiiif. IhiHuerde l'eau, donner une eau à
JiH druie l.iil .I..IU..-1- du lilsti-c.
— Mil l',iiie de I i-uu ..ii fnireson eau. Faire
sa pi, .\ i-i 11 ,1 . aii'l'.i *. . .1 .'au bonne à hoii-e.
il j;c;/i-<' u lr„„ 1,111, II- ilii.'hanlier, iiourle
faire tlotlei-, m, !■ ,': ,' -u uu'- 1 .- .L- l.'us
(pielconqii.- I' ' ' ■ ■ '-H'- 'pu I..' 'i'.uiie
pas de chaii-, 1,,- :,' ! 1 |-i --u lut L- l-i .i--i.(..re
avec la li;,'ii. -i- -■■'.■ i- '' ;/'"''' t'ruu, il n'ij
upas d'eau. S, 1,1 pi 11,1 "U peut ou quand on
ne peut pas i, p,, .1 un navire sur une
harre,unl,aii , 1' 1 , " , i,li .'rdansunporl,ctc.
Ij^ïl';}"',^,','^,''''.'. ,1 -.iui'i.-i..i.ii'--i.iu
nier gouverne. || Un Pàlinient se remet dans
SCS eâusou prend ses «(!«.cquand il s'éloigne de
cotte situation.il ï'o/c rf'eoM. Ouvertui'e aeci-
/ ,,,,-.- I 1 I un
, I ,.pi,-Ui- il U.il^^., in-
/ Il <■ eu jfrande eau. Vo-
11 lis ecueils. Il Ligne
m lie la mer trace sur
l.'liargé. |KAc/'f/'cn».So
ii-.'eliaiili'. Il ^uvireper-
-II unl.iiuli'taii-dessous
[■•Kuu,,!u!eete„„rluisi^
r l ,, I- , I I..-11 1 1 I 'II'I.
!■«;
taulr.'fois.lclai
-lui qui a
li-lli,llai-
/■„/"/,-,-
Mercalm
\\Eau.c(ei,u . I 1 -, i- 1 ' i'-', - I;,'.''
oppositii'U 1 / - ' Il
tites mai'.-.-- -1 11 m --i-i 1 n,- l, s , pi iii-i. li-
res de la lune. || Euur rires. Les gran.ies ma.
rées do syzygics. || L'eau est étale. Se dit de
la marée arrivé .à sa plus grande hauteur.
, , , .ivait jeté
„,,,. il.ild.)
I' eau, à deux eaux,
.' eondensatiou. Eau
I pour réduire la v.a-
llll il.uisrii.-nUi-.'.lupiel jaill
, -, ,1,1 i iiiiiiieurs qui tombent
,,, |i,i -iii i.nfermées en dilTe-
iti' -ilii'"ip-liiiiiiain. Avoir (le l'eau
1300
EAU
EBAR
EBAU
ilans la poitrine. Les vésicMloires fiml des am-
poules pleines d'eau olaii-.-. Preiuli-e une mé-
decine pour vider l.'-i .'.uix. Le s:uig qu'on lui
a lire esl mauvais, or u e.-l que de l'eau. || Eiin.v
de l'amiiius. Liquide d.uis lequel esl plongé le
fœlus.Celle femme ne tardera pas â accoucher,
ses eaux percent. Les eaux de i'amnios de la
femme contiennent un peu d'albumine sem-
blable âcelledusang,une milièreiMsiitormc,
de riiydrochloralede siini ■, .lu ph -i.iiaïc et
dncarboualedechaux. <!'i s>'ude
et beaucoup d'eau. Il /•'<;.■* ^> . .: i linent
(le séi-osilé qui se produit .i .lui mr, L|wques
«le la grosse.sse.ll Em ilcs hijdiuiitiiiu'!,. Serosilé
a''euiîiulee«laris les membranes sei-euseSjdans
le lissu eelUihiire on dans des kystes chez les
individus atteints d'Iiydropisie.
— tàinér.Ettnilecrisl(iUi.inlion. Eau roli'uue
p.ir mi cristal dans sa formation. || Eau île l'onx-
tttiition. Eau qui fait partie tle la coiisiitutiou
d'un corps elqu'on ne p'iii im.;il'\ri ^;uis le
iléeomposer. l| Eau ilf ( ■ I i iiierpo-
séo dans les pores des i" - i r :, . --.
— Natat.i'/«/iec«». S. ■ : : i ;:i :v. ]<:\r
opposition aux bassins i> ; - ! i:,~ !■- in. u
on appnîiid à najer. Il /■'.;' , /- , v >i
livrerârc-xercieede laiiat li. n ian^ la 1 1\ i.. .*.
Il Se baigner en pleine cuu. S:; liai^'uer au uu-
lieu de la rivière.
— Pagan. Eau lustrale. Eau dans laquelle on
éteignait un tison ardent tiré du foyer des sa-
crilïces, et dont on se servait pour les ablutions
en entrant dans le temple, etr. L'eau lavait les
souillures du corps et des vêlements • le feu
puriQail les nutau.x; il fallait bien que l'eau
et le feu puriliassent les àines ; atissi n'y eut-il
aucun temple sansraiaet sans feu.x salutaires.
(Voltaire.)
— Pècli. Poisson de bonne eau. Poissou pûehé
dans des eaux vives et sennes.
— ïann. Donner </.■ l'eau. Donner du lustre.
Donner deux eaux au veau. || Élre hors d'eau.
Sedit des peaux qui ont perdu toute humidité.
— Teehn. Eau.i runne.s. On désigne ainsi les
eaux chargées île matières en suspension ou
on dissolution qu'on fait ê'-.Miln ilr^ tiassius
â vidange des sucreries, dr- i. . ni. 1 1. s, cle. :
les premières sont nlili^c' > cii .t:i nnlture;
les autres sont nuisibl's. siiit ,im\ pianLes,
soit au.x animaux. || TnirmUrr ii linuute eau.
Faire une pâle à iiii'i>-i qui renlrriiii' beau-
coup d'eau. Il Truriiilli-i II pelili- nui- l'aire une
p.-'ile qui .-..iiliriil |,|H- il.
,/«'
M-
|..i|.i
rt d'.l-
11 Cim-
qii
donne au Ici |..)li. M. Uie uji lusil, un pisUilcl,
des éperons en couleur d'eau. || Vert tl'euu. Cou-
leur d'un vert très clair. Lue étoffe voit deau.
— Véner. Battre l'eau. Se jeler dans la ri-
vière ou dans un étang, en parlant de la bêle
que l'on chasse. Le cerf bat l'eau.
— Zool. On donne le nom iX'caux â certains
liquides, il certaines hutnuurs que sécréteul
les animaux.
E.\r-BÉXITÉ,ÉE. part. pass.duv.s'Eau-
beniter. S'empl. adjectiv.
EAII-HKMTEK (S"), v. pr. 1" eonj. l'ani.
S'asperger d'eau béuile.
D'eau fie puits il t'enti-hénita,
El le i-anieau d'or |.i-êsciita. (ScvmiuN.)
E.\UBÉM'I'IER. S. m. Ancien syn. de liÉ-
KITIER.
EAUBCROIV. S. m. BoL Nom vulgaire de
plusieurs champignons.
* EAU-DE-VIE. s. f, (et. lat., arjna, eau;
p///s,de la vigne, et non rit^e. -li- la vir-. eommir
quelques-uns le jn . '. n l.ril r.l.uii Mélange
d'eau et d'alcool .|.ii |ii..m.iji .!.■ la .lisiilla-
tion de liqueursf'.-i m-iil. . -- . f \n\ fi.-ut en
outre quelques subslau. . - . :. . !,,. m -. Ii.'lles
que l'acide acétique, un.' Il 1. ! .i il , . ( par-
liculièrement une niatii' i . iiiClle
dissout du bois des tonur m-, i i lli- i -.i n-ii
fermée, car elle esl tout à fait in. volute en sur-
lanl d..' l'alanibic.
— Le nomd'eiiu- de-vie esiplusspéeialenieut
réservé acelle qui est funi-ni.- pu- !-■ \-\n ; ce-
pendant on dit ; Eau-de-vi. 1. : II:,, Il |ii,>i-e,
de cidre, de poiré, etc. I. i I -, iiiaii|ue
or.linairementde 18a i-i- a I m m ii,,; ,ians
cet état, elle est employée CHuiiie Iv.isson.Lcs
ciux-de-vie nouvelles sont àpies au goût ; en
vieillissant, elles perdent de leuralcool et de-
viennent douces et un peu sucrées. Le rhum,
Je tafia, le rack, le kirsch-Wcasser, etc., ne
sonlquc dcseaux-dc-vieexlrailesde lacanne
à sucre, du riz, des merises, et qui, à raison
de leur origine, présentent un arôme particu-
lier. L'eau-de-vie de ^rain, celle de pommes
de lerre,ont, au contraire, une saveur des plus
désagréables. L'eau-de-vie a beaucoup d'u-
sages éconoraiques:ennié(l.-.-ift...'.it r.Tiiploie
à l'intérieur comme sliimil ■: ' , a I 'rieur
comme résolutif; en plian : I m- Li-au-
coup d'ai'Ls, on s'en sr;rl j. 11. m ni .a litre
de diss.ilvanl d'une foule de sul.sian.-.s.
— Eau-de vie allemande. Préparation phar-
maceutique obtenue en faisant macérer dans
3 kilogrammes d'alcool à 22 degrés, 250 gram-
mes de racine de jalap, 60 grammes de scam-
monée d'.\lep, et 30 grammes de racine de tur-
hith. C'est un purgatif énergique. || Eau-de-vie
debois. Sorte d'eau-de-vie des Charcnles. Eau-
(l*;-vie premier bois, deuxième bois, [| Eau-de-
vie camphrée. Soluté de camphie dans l'alcool
à a degrés. Elle est employée à i'exlérieiir
comme résolutif dans les contusions, les en-
torses, les Ilixalions. Ole, ; cl comme siinuilant
et anliscpliip,,- ila„s Ir pans™i..ril des plaies
qui tell, 1. :, Il ai', .a il.lns iH;lui des
ulcèr.-.,i; . i , - ' i '/.■ i iri-.iriii!',-. Soluté
aleoolii|ii' 1 -Il I , |iiiri'ij iircconisc con-
tre la ^1 : ' I ' /'i,'.'/5/if. Liqueur
compi'-i 1 ,1 , I I lu bain-iuaric
avecdi- ' I I :i : lu luacis, et à la-
quelle .m iji'irr .[ui I [ui - Il aill.'s d'or battues
légoremenî avec nue foun-lietle jusqu'à ce
qu'elles soient brisées.
* EAU-FOIITE. ,s. f, Chim, Nom vulgaire
snns l,.-qiip| .-ni ilcsi-aii-i dans les arls l'.acido
rir ,lii ,
i,.i-uir.
cic
.1 1.liirique
,iu u.iiv.-ii d-
I, .■ iii-r.irle
ml plus
ri d'une
11., agit
elen.luc il une .iiliiiIiIl- .1 c.a sullii,aiilu pour
qu'elle n'oilVe plusqu'uiie légère acidité. Dans
lesarts, on s'en sert pour dissoudre différents
métaux.
— Grav. Épreuve d'une planche qui n'a en-
core été préparée qu'à l'eau-forte, pour être
ensuite terminée au burin, ou qui a clé tout
exécutée à l'eau fni-ii.. ii no I.' I.iirin n'a pas
dû repasser. Lest- m^-i ~ le 1 i pi lunerede
ces deux espèce>-iiui p I 1 : i i usd'es-
tampes ce que seul |i - 1 : i lu es col-
lections de tablenix 1; I :i II, il I I e -•..:' un
grand nombre li i i ' ,i • iteesâ
l'eau forte. Qucli(ii : i - ; iisont
fait des eaiix-reii - \ ,i im le i, < t i un fini
qui ée il.uit lii 1 1 I ■ I i , lie .-au-
li.ile, i;iaMlre ., I . , , , . I ,1 ., l'eau-
liiil.i, I..-, ,'ii'iJ : ■ 1 W il. I . i lellcs
n.i seul .[Ile ,1, I , : - . , ,1, ,i\-ant
loul, des curiosip. iiin-.le- . un i-ii.'s dans
l'ordre des chose- i m i-^im -, lie(,,uje,)
EAUX-BO\,Vl-.s, 1,1 II- I , \ ill 1,1 ,lu canl.
iloLarun-,,. i 1 .1 ni u lii -e PM.n.jes),
Eaux Iheiiii i'i - lie, !i. pi ,., I, iii,,isan-
teSSUrleUt p.|||l le- Ulal 1.1 , , .,|. p ., I ,11.;,
EAl',V-l il M 1)1 s.i.,,,,,i,Villa„e.iilcant.
de Laiiiii i i lu nui (liasses Pyrénées),
àSkiLili I I; nu s, sur le Gave de Pau.
Eaux llii 1 III a.i - - iiiiii élises ; établissement de
bains.
EAUZE. Géogr. Ch.-l. do cant. de l'arr. de
Condom (Gers) ; 4,400 bah. Vins estimes, dits
vins du Gers; fabrique d'eau-de-vic d'Arma-
gnac. Celte petite ville occupe une partie de
l'emplacement de l'ancienne £/K5n, capitale de
la Novempopulanie.
EAVAGIEll. s. f. (rad. eave). G lui qui se
sert d'appareils mus par un cours d'eau.
EAVE. s. f. Eau courante. Vieux mot.
EAVEUX, EUSE. adj.(iad. caw). Humide,
pluvieux. Vieux mot.
ÉUAUIE\, E.XIVE. adj. Qui appartient à
une rerlaiiie t I,. clii-i-lieiis araln-s d.- la
ipii 1.1
licsoitdcla tiihu, solide la .lynaslieiU
dicilS.
ÉBAHI, lE, part. pass. du v. s'Ébahir. Il
resta tout ébahi. Les poissons ébakislcs regar-
dent passer. (ISoileau.) Le Libyen, éijalii de ces
caresses, hésitait â répondre. (G. Flaubert.)
rrtcl.e/, iiai|.|i,.ii,ri ji.Miu',', la ri-iil..'. ..le.
(J,.e
(Moi. )
il--, ii'i'iilu.sMiirnl ili SI panne, ^G, Flaulierl.)
— ÉBAHIR, v. a. Jeter ilans la slupéfaction.
Peu usité.
* É1SAIIISSE,MK\T. s. m. (r.i.l. étiahir).
t^hiuneuieiiL ipii ,1 .(iieiipie |.|iii,se de comique.
,le I ej.ll I.. le 11,, le- J -, l\-|.e a 11 laUt d'C&a/i/'.S-
,se«e.;i/ipie.,ij,uii ii-,je lie I iiv, US VU .(Malhcrbo,)
i-,li,\l.,-\go,\, s, 111, Maiiej, Espèce de m i-
de. Ce cheval fait des ébala^jons. Vieux ni.>[.
ÉBAI.ETTE. s. f. Sorte de baliste, d'ai-
balète. Vieux mot.
ÉBALIE. s. f. Crust. Genre de décapodes
brachyures, ayant pour type l'ébalie pennée,
ÉBAQUÉ, ÉE. adj. (r,ad. (/ne). Se dit d'une
figure très large.
ÉBAUBAGE. s.ni.Actiond'ébarbcr, Ébar-
bage du papier.
ÉBAUIIÉ, ÉE, part. pass. du v. Ébaiber.
S'empl. adjectiv. Papier cbarbé.
ÉBARBE.MENT. s. m. Action d'ébarbor
ré.sultal de cette action,
— Chir. Enlèvement de productions morbi-
des végétantes.
* ÉBARBER. V. a. l'« conj. (et., préf. sc-
par. é, et fr. barbe). Oler la barbe, ôter les pai--
ties excédantes et supei-fiiies. Ébarber des
plumes.
— Agric. Enlever les petites branches, les
radicules, le chevelu des plantes ou des ar-
bres que iiiii luei en lene. |i T.iudre uuo haie,
une cli.'iiaiiilli. ' lii.ipii les racines que les
ceps de \ ij Ile [.. i; — II! .1 11 1 II; lie terre.
— Cllir, l'r.all pier I einrlu uieiil.
— Djr.Olerle-p 1 II . ipi 1 11 ie-ilu relief.
— Fond, Oter les Ihmih , l.l:.i!l„-r les ta-
bles. En ôter le sal.le laee île- liiii-,ses,
— Grav. Enlever, au luoy.ii d un outil, les
bavures d'un trait, les inégalités du bord.
— Manuf. Couper les grands poils des li-
sières.
— Monn. Couper, rendre uni.
— Papet. Uogiier. Ebarber du papier.
— Pav. Dégrossir les joints du pavé.
— Serr. Enlever, soit à la lime, soit au bu-
rin, les aspérités du fer que l'on veut polir.
ÉBARBES. s. f. pi. (r.ad. ébarber). Aspéri-
tés que présentent les lames de métal fon-
dues.
ÉBARBEUSE. S, f. Nom d'une machine à
ébarber.
♦ÉBARBOIR.s.m.Oulil servant à ébarber.
ÉBARBURE. S. f. (r,id. ebarber). Nom des
bavures ou fragments enlevés au moyen di;
l'ebarboir. |{ Petite élévation qui se forme sur
la planche du graveur, à chaque coup de burin,
ÉBAItUOIR. s. m. Grattoir à trois OU qua-
tre côtés, outil de menuisier.
ÉB,\ROUI, lE. part. pass. du v. Ébarnuir.
S'empl. adjectiv. Navire ebaroui. Bordageeba-
roui. Barrique ébarouie.
ÉBAROUIR. v. a. 2= conj. Mar, Dessécher ;
il exprime l'effet produit par le soleil sur le
bois des navires. Le soleil ébarouit ce bordage.
— Neutral. Ce filt commence à ébarouir.
ÉB,\ROUISSAGE. s. m. (rad. «//aïoK/r).
Mar, Dessèchement qui disjointlesdouvesdes
fulailles.lcsbordagesdi
i»EBAT. s, 11, .[il ,-,'..i.-,i V rii\TTnK),Di-
verlisseiiu m. Ni i mpi n .[ pluriel
et dans I.' -n li Iim i /' fhats.
Se divertir, p.i-si i le p mp-.i - il i...|ii,
— Mou veulent folàlic du corps. Les chats des
enfants.
— Techn. Syn, d'ÉB,irTEUENT.
— Véner. Promenade des chiens, || Mener les
chiens à l'ébat. Les l'aire promener.
* ÉBATTE.MENl', s. m. Ébat.
Tu SUIS mes ennemis, t'.issemliles ii leur Lan. le.
Et .lei maux<|u'îlâ me fout preiuls ton ébaltctnent.
( MALllEaui^,)
— Techn. Jeu de balancement d'une voiture
entre ses lir.ine.tiils. Iinnner à une voiture tant
de continu lies il il 11 mi d'éballement.
* ÉB,\ri lii: ,'s V pron. 4'conj.(él.,préf.
es,cl. bulbe, l'aiii. se lejouir, se. divertir. Elle
était descendue avec ses compagnes pour
^'ébattre sur le rivage. (D'Ablanc.)
— Sedonnerun mouvement folàlre. Là, qu'il
coure, qu'il s'cbatle. (J.-J. Uouss,) La génisse
s'ébat dans son herbe lleitrie. (Th. de Banville.)
■''ÉBArBI, lE.parl, pass. du v. s'Ébaubir.
S'énipleiea,.lii ,■li^■ r.im,ÉIiaiinê,silr[iris,Volls
Mlll.l l.lell I .... \..i 1 ,1-. SUIS P. Il I, ■/.««*;,■,
..1 iepuiit.i 1. . un. - M.P .1', l,l|s |,,ul rblllllHC
il. 1 . p h il lies ,1V.-.- uiiii relie de
J .M.iitici;/M«/// et moitié
I 1. .loseph Platon s'était
-I - l'out disparait à ses
[H n'admet pas le verbe
e un. t que comme atljectif.
ÉIIAUUII! (S), V, prou. 2" conj. (él. fr., es,
lel'. ; lai, bnlhus. I.ègiic). Être stupéfait.
tjr. le -,il,iiil, irii |.r.-ssaitsa Jouzelle,
b-e/-((i(/.ti,M(,i, tant la trouva rebelle, (Maiiot,)
ièsiiile.
M-
satisfait
lie
iloigne.
i; 1
— S.i
lu
veux cbi
..//./
— \.'i
.'Ébaub
rail
i.u.vucii.V(;e.
dm. Action tl'êbau-
— Pot. Action de donner,seulementaveclcs
mains, sans moule ni appui, une première
l'orme à la terre molle.
* ÉBAl'CIIE. s, f, (tit.l l'ii.iiichcr . Peint, et
-•ull'l. '"•>'-' ' me, iiiiM,.i.u..|.,nllcs
Plllieip.lle, pM.||.--.|||^-|..,l..,U|.||ljli,i|,,CCS.
I ml un lilie. e-l lie le 1 1 e^TUSSl C , ec tlil Vail CSt
III liiii III e iii I II! pu lies ouvriers, ailles par
les in lyi Us lui I iuipi.'s. et que l'on nomme
pi.tiii I' us. I, ,ii iisie pi end ensuite le ciseau et
tait sua (■ ■ii.'K-fi.- [iiiis il 1. 'vient surson ouvrage
pour lui il iinei le liiu eouvcnable a la positiou
qu'il d.iilaM.-i l.iinliisne.)
— Five Se 'iii i un li\ 1.'. d'une pièce drania-
lique,.l'lllie Iilil pi I pieilel'espril,
l'om'faiiv.-Hleiiili.epi .ii,iiu,iiip,i...Hcore
ipltîlcs Ir.iils pi mi.|p.iii\ I, eii.iueli.i i| nue pièce
il.-tiR-àllV l.aii Il.i il iiii pi.i me,
-Paiesleiis Pu liiieismilii es haiisiesatnil-
scineiits liieiu.i, lie s ni un .1, un iléconvrit
presque l.-s l'hiiiii/iis lie s, s _i,,..,l,.s qualités.
,Massillou,)
— S'emploie en mauvaise part en parlant
de toute œuvre grossière et mal venue. Nous
sommes aussi touchés de l'ébauche la plus
grossière, dans les premières découvertes des '
arts, que des beaulés les plus achevées, lors- i
que la pci-reclion nous est une fois connue. '
(Voltaire.) 1
EBAU
— Art nulil. Premiers ll■ait^>, promicre es-
quisse d iiii plan.
— Grav. Action de pri'rparcr et do mettre par
masses les ouvrages de gravure au premier
Irait de burin.
— IJorl. Mouvement de montre dégrossi et
prêt à passer dans les mains de l'ouvrier qui
doit le pLM'fectionner.
— Tcrlin. Éhauche s'emploie dans plusieurs
autres nuHiers, tels que la ciselure, la serrure-
rie, ta menuiserie, la corderie, etc., où il dùsi-
gnc le <;ui rncement d'un tiMvaîl.
— Syn. .-i.iM|i MMi i.iii , 1 SOI [ssf 1 'hanche
est la |H. . , I. I , : .■ .11 L.'i-
blcau,-!' :.ri.:.l.' . ^ |. : i. I",nu-
ner; l'rvyv^ ,-,■•'- 'lu .■ 'n.'i m j.frifu!.' laite
avec preslo^s-', qin.- l'un n"a pub rmluniiun de
finir, et qui toujours est d'une petite diuiun-
sion.
ÉBAUCHÉ, ÉE. part.pass. du v. Ébaucher.
S'empl. adjectiv. Plan ébauché. Gravure ébau-
chée. Obermann, au contraire, c'est la rêverie
dans l'impuissance, la pei'péluité du désir
i-hanché. [G. Sand. ) J'avais arrêté le plan des
Martyrs; la plupart des livres de cet ouvrage
étaient ébauches, je no crus pas devoir y met-
tre la d.-iniriv ni.MM av.mr ,lav..ii vu les pays
où mas<'i'iM'i't i![ hl M-, f I I, 1 1. ■lui' Du ;i lirait
dit qufi.pi ■ , ; --■ ■ ! '■ I II . I i!i^ Mil lilf.c
depiei'H' i-, 1 l.t .,- , i i iimi!; . 1..11-M ni i..-iirs
toui'S pal la Juuc oi'Uuihcc^. i.V. Ilu.:.,''>.j
Nos vers sont à peine ébauthê!
Que de les meure au jour rien ne peut nous distraire.
(AltNAULT.)
ÉBAUCHEMFXT.s. m. Action d'ébauehcr.
* ÉBAUCIIKR. V. n. I'-" conj. (étym. vici.x
fr., hanche, sorte de morricr à bàlir). Peint, cl
Sculpt. Donner les premiciis traits à un ouvra-
ge, en indiquer les principales parties. Ebau-
cher un tableau, une statue. Un peintre peint
(Virement au premier cotip; l'habitude est
iVêhaucher un tableau en entier; puis, d'en re-
prendre chaque partie pour les linir. (Duches-
ue.)
— Par e.xtens. bminer les premiers traits à
un travail, â un m|i|i 1 tpn ii i.n.nie.
Mai* pour num i ■ n' I :» tiu'eO-juihc.
lUK
»T,,t.M:,)
Up
isie. en ses nais
es objets ebauclia
les
m
■rages.
lUi.rE,)
(Paui
— Fig, Scdit ilcsiHuiagesd'esprît. Ébaucher
une Irau-idii- Kham-h'-r un poème. Il eut la
complaii-.iMic liapporler plusieurs ouvrages
qu'il avait c/iuiic/n'soulinis, et dont la plupart
ti-aitaient de la science îles mœurs. (Barlh.)
— Fi.g. Ébaucher en. Commencer par quel-
qu'un l'cvéculion d'un projet.
Et l'amour, <|iiî m'ap|>renil le faillie des amaitu,
Pnui- liie laii i- ébaucher in.-i veneeuiice ci. Plu. aine.
Et l'achever l.iei.lot par sa inopre r..ine, ^Coll,^ULlE,)
— Préparer en germe. La nature ébunehe,
par un acte unique, la forme primitive tic tout
être vivant. (Uulf.)
— Fig. Donner une idée d'une chose. Mais
de quel front osai je ébaucher tant de gloire'.'
(Ilorneille.)
— Fig. Ébaucher tin sourire. Les lèvres d'A-
kansie ebaiiehèrent un sourire dadmiialion et
de gratitude. (Chateaubriand.)
— Coutell. Donner un coup de lime à îles la-
mes.
— Épingl. Dégrossir la pointe d'une épin jle
sur la meule.
— Crav. Indiquer en masse les principau.!
objets d'une estampe.
— Joaill. Donner lapremière fai,'on aux pier-
res cl aux cristau,\.
— ï'ot. Ouvrir une motte déterre pla.-ée sur
le tour et former l'intérieur de la pièce.
— Teclui. Donner en gros à une pièce la for-
me qu'elle doit avoir. || l'oser .sur la première
couche une couleur plus légère et former les
premières ombres. || Passer la lilasse sur l'é-
banchoir, lui donner la première façon. || Dé-
grossir le bois encore en bloc.
— S'EBAUCHER, V. piou. Être ébauché.
— l'ig, I.â s'ébauchait la préface de mes
amours'; (Cér. de Nerval.)
IJIt,\L:CHEl'H. adj, Techn. Se dit d'un cy-
lindre qui sert à étirer la loupe. Cylindre
ébauclietir. On dit aussi dcyrossisseur,
— ÉBAUCHEUR. S. m. Ouvrier qui commence
les mouvements de montres et de pendules.
*ÉB.4UCH01H. s. m. Outil de bois ou d'i-
voire dont I es s..-u![.teiirs se servent pour ébau-
cher, puni 1 Il 11 1 T ni I 11 |i;irlant, elle mo-
delait iiiiii II ' ' ■ i, 1 II I i aMi' Vébauchoir,
tantôt aM 1 - I ■ , '■ \ I' m l'-l)
— Ouiil ili- i-h II I ii!,ilv lii ii|.cnlier, de mo-
tleleui- en terre,
— (aseau à deux tranchanls servant â ébau-
cher les mortaises.
— (oanil peigne à dents droites et grosses,
servant à ébaucher le chanvre.
ÉB AUUI, lE. part. pass. du v. Ébandir.
S'empl. adjectiv. Kavi, transporte. Qui ne ,se
li..ss.''.lo plus. Vous êtes toutt'/<n»(/iile recevoir
de moi une lettre tlatéc tle Sans-.Souci. (Volt,)
riair Pieu \ iiio.Urez ft mes se.is éhnuiiis..
Par quel moyen notre forluneesl faite, ^Voltawe.).
EBEN
EBLI
EBLO
EBOU
1301
*E:il.\i:i>Ilt s'i. V, plein. 2° ronj. (ùt. fr.,
es, pivl. ; .111 -, .ill.iii. /;«/(/, li.uiii). Faiii. Se ré-
jouir .i\i '• I \..^ .11 i!.iii-:iii!. Oïl sautanL J'é-
tais il lin . ..!i\ i\ iMs-.ii ili;coonr, mais for l
Irisli' .Il li/iii,. |..,iii ii.iv..ii|iiis l'air d'un pa-
rent ni.illi.'iiii.iiv, ji- utfl'^i'ii/i^sii\ a la nocf.
(Clialr.iiili. . Il SciJiimlir la ml,-. s,''nn.lir les c.v-
pvU.s. .-il' iliiil.ms le iiii'iii.. s.n^. \ mil parler
des (j'eus il icliauilit la r.ili;. (.VulUu:o.)
— ËBAUDIR. V. a. Uèerte.'.
nlie VAcdlenco
ÉB.^UDISE. s. r. (rad. cbaudir). Humour
joviale. Vieux mot.
* KUAUDISSEMENT. s. m. Action do s'o-
Itaudir. Récréation, réjouissani-e.
KIt.'IZfll. V. a. 2" conj. Arj,'. Assassiner.
KltItF...ii EBK.s. iii..,l.a .^'lo-saxonjfdJa,
méiiir -i-hii . l;. iliix .1.- 1,1 mer.
— !, hi 1 1 1 ini! ih' lh)l senri'iounie
d'elil:'.- [,:,. ,\ : m 111 11.-,. l'un liien mal ac-
quis. (,e^L r.:,4iiu.Lkiit du proverbe : i^/c« mal
acquis tw profile pus.
EBBON. Archevêque de Reims, né en 775,
d'une- famille de serfs, re.;ul s,iu sié.ïe de Louis
le Débonnair.', ~ n li. i. I I m . su;, présida le
concile de C.iini'i -ni ; ,i I ■ mpereur ;
fui lui-mèni in . i nl.l. , ilis!,'racié
par l.olliaire, . ( hiMimi .•.•■,\ le llildes-
lieini, 851. || Il y a en un evé.iue de Sens qui
portait le même nom.
ÊBËE. s. f. Vanne d'un canal. Vieux mol.
ÉBEI.IKGIE. s. r. 11..! ^Mi 1 iiMilils.iMi:.
ÉBÉXACÉ, ÉE..-1'lj I-.' .,1.1 ■■ -.iiiM.'.i
l'ébènc. IIÉBÉNACÉES.-.I l- I ;■ .. 1.1 ilil. ,
dicotylédones, monopeUli:.^, ii;pi..,^)iie7,, qui a
pour type le genre ebène.
ÉBÉNASTItE.s.m.Bot. Nomvulgaired'uno
espèce deplaqueminieretdu cytise des Alpes.
*ÉBÈNE.s.r.(ét.gr., fSevoî.mème signif.).
liot. Nom donné à plusieurs espèces de bois
ordiuaîrenienl noirs, produits par divers ar-
bres.i.r.. .]iip 1. .115.1. -Il f,inii!ln.ir5|.|irnn.'.^..'.s
Croi---.i..l . I. \ i .'11 Mii.|ii... ..|. |.riii..|-
pali'ii.. i.i .1 ." -Il- !.. i:.- I...I- - j.'ii.'i'.il..
propr. - .1 l.r.'l. U. ..m |...|i, I .-, un, ~..iil
parfaili-ni.-lii 1...11-. h'- .nil:- - - .r,l .| un.. .....i
br;ilanl....liir.. Mir I.., 1 1\ .■- .|n 1, in,..- i.n M.ii
noircir rcfe'vjc. Jielille.) Les r I.li-s en <■/.,■«(•.
peu répandus, mais toujours de mode, ntîr.'nl
un aspect grave et sérieux qui les fait rcçher-
chor. (J. Garnier.) L'esclave souleva «ne sorti.
de harpe en bois A'cl/ène, plus haute qu'elle et
triangulaire comme un delta, ((i. Flaubert.)
— On imite l'ébène noire en faisant tremper
le sycomore, le tilleul, le platane, l'érabht ou
le poirier, dans une teinture noire, faite ordi-
nairement avec une forte décoction de campé-
clie.
— Ouvrage, meuble en ébène. Des ébèncs
d'un beau travail.
— Fiiç. Couleur d'un tiés Jie.ui noir. Des che-
veux d'ébéne. Des soin, il-- \ . i.-n.- i,.-i...n..
de SCS cheveus, de s. 5 .1: i 1 (ini.i.-
bènc. Des ailes d'éliiu. 1 \: . [... m hini
d'<///é«s, a l'air un peu -mi. u. ii-i.i i.os
flots en vain mouillent ses piids <\ ti'r/w (d.; la
jeune Africaine). (Miliev.)
on priifoiid j'ai çuriir
t la rolie a dcà tacites li'ebéi
(T.!
I..T ciittive aux yeux noirs, aux longs clie.
Fuit jaillii'dans la coupe un nectiir savuui-eux. (Aign.)
— Ilot. Syn. d'iîBÉMER. Il tilx'.ir <!,- OvVc. \ii-
Ihylli.l.. joiilurhr. Il £«,.„,■ lU'i'ir. Ilu..i..ii.. .!,■,
Antilles.|lKi'„vo- Mm ire Ml-h-. ■. 1,,,,. ....
conipa.-!e.,|,iiM. nl.i,. I In.l... ,|.-, II,., .M,,,,-,,,.
oude.M.i.l.u-, -I 1 . i.l
ul'.'.|ii
r.-
i|.i.i
llr
des vei^.■s^. 1,1,11,.- ;.„ „, ,,,,/,., K^,,,.,,, ,|,,
plaqueiiiiuier.
— M.tr. liais il'élièiie. Nom que les négriers
ilonnent aux nègres esclaves.
— Miner, lùbeiii' fossilr. Nom sous lequel on
ilistinguc le lignite ou le jay.t.
— Woll. Coquille du genre cérile.
— Voltaire a f.iit cbéne masculin, en l'em-
ployant au ligtiré.
— On trouve aussi dans Rabelais : Indice
setde porte le t\o{v éliéiie.
ÉBÉKÉ, ÉE. part.pass. du v. Ébéncr. S'em-
pl lie adjectiv. Bois ébénè.
* ÉBÉN Kl(. V. a. i" conj. I.'c de la seconde
syllabe se change en è devant une syllabe
m\iK\.l<:.i'clièiie,lucbéues ilr;inir, M.'. Donner
àdu bois la couleuret rri|i[,,ir. n, 1 .1., l'ébène.
— S'ÉBÉNER.V. pioll. 11... inondlO la
couleur et l'appaieii I. I . 1., n.
* KliKM|,:ii - 111 l; I \ ,:, 1 .iiod'une
c^l" In ^.-ni.i.l I I , , , / -, ,, rbéilier,
auli'iins ,.11 ,,i/is,-,/r 1;,, !■, . I 1 i.i..,ineurs
enloi)-ur,s-i.i|,p,.,|.,i, ,,.,., I, I -,,hi,L,-enn-
cytise, de la familli. .1. - |. . 'loiiii. .i ,. -, i; , ^1
ainsi que dans les Alp. ~. I-'- ./'..//'■; ^ ,11 \ n ,
jaunes forment des boi,-. 1 i\ . . , - iiii-.iiit.nii-
lessapinseoniferes 1; ■ - I' I : iiirrepi-
teiix. Espèce de palm / /. mcinta-
7nc. Nom de la bauhiii. n, , Ebènier
d'Orient. Nom de la iiuui.j ,1 ],. . I.. . k
* EBE.MSTE. s. m. (rad. ébi'iie). Ouvrier
qui ne s'occupe que de la confection des meu-
bles desiinos .1 oniei- los iipiiaileinents, tels
que hl.^. ....1111 1.,<, ^...i.'l iirr-, t.. il. nos, cl...
Dans l',.ii_ii..,. .■ . iii.i I., I„.i, .1 .,|...ii.. ,|iii ser
vait I
est v
de lit
iil.li-
.,iiil iv.oiivte ,Mi
de bois jM'ècieux
suite ib', plaques
(Moléon.)
— Adjectiv. Menuisier ébéniste.
* ÉUKMsi |.:||||.:. s. f. Techn.Artde pla-
quer en élu- ■.'ii.iins nieubles;art de faire
lotîtes^, iil.-s .iiiii.iiiiies soignés et recouverts
d'un pie a.4iiiiielçoliqtte.
— Ouvrage fait par l'ébéniste.
ISBÉNOXVr.E. s. m. {él. gr., Kc--',;, ébéiie ;
^j/,0-/, bois). Bot. Syn. de mah,v.
ÉBÉMIS. s. m. (pr. é-bé-Hiiss ; mol lai.'.
Bot. Nom scientifique de l'ébénicr.
ÉBEKGE.MENr.s.m.(rad.*CT|7e).P. el ch.
Action de raviver les talus des berges, quand
on cure les cours d'eau.
ÉBEItGUEK. v. a. 1" conj. fde Bergen, n.
do ville). Péch. Premli-e los mo.iie<î vivantes,
leur enlever les enliaill.-, I. - v.-i^, lu .(ueue,
la peau du dos et les ni-. .11 . - -n]., 1 i.iiri'S.
ÉBEItLUÉ, ÉE.païf |.,i" .in v, Elieiluer.
S'empl.adjectiv.Quiala berlue, qui estéloniié,
ébahi.
EBEliLUEIt. V. a. 1" conj. Donner la bcr
lue.
— s'éberluer, v. pron. Avoir la berlue.
ÉBEliMÉYÈItE. s. f. (d'£//mHC;/cr. n. pr. I.
Bot. Genre d'acanthacées nelsoniees, établi
pour deux espèces de l'Inde.
EBEBN'Elt. V. a. I'" conj. V. ÉBBENER.
ÉUKII>K<I|t, ErSE. adj. V. ÉBRENEUR.
l'.ltKItSIil'iltti I....41' ll..iir_' llr hi ll.iille-
11 11 I 1
M.i-s..
.:illlii..|ii .In li.rin!..
■ battit I..-; .\ntiH;lii
:.:BEIST.\i;UE, EE. part, pass, du v. lîber
tander. S'empl. adjectiv. Drap ébertaudé.
ÉBEIITAUDE». v. a. l"'cotij.(r.id. bertan
lier). Manitf. Tondre un drap on première cou-
pe. Ébertauderdti drap.
— s'ebertauder. v. pron. Être èberlattdé.
ÉBET. s. m. fpr. é-bell). Patliol. Sensibilité
excessive des dents.
ÉBÊTEMEiVT. s. m. Action ou résultai
d'él'étii, rendre bête, stupide. Syn. d'ABÉTis-
SEMENT.
ÉBÈTI, lE. part. pass. du v. Éhêtir.
ÉBÈTIIt. v. a. 2» conj. (rad. bè/e): Rendre
hèle. Quand ils l'eurenl ébêti, ils lui proposè-
rent de le faire moine ou prêtre. (Vol taire. jSyn.
lABÉTIR.
— s'ÉBÊTiR. V. pron. S'abrutir.
ÊBÈTUDE. s. f. (rad. ébètir). Pesanteur
i'.-'sprit, sottise, élotirderie. Vietix.
ÉBEUHRER. V. a. ('"conj. Oler le beurre
ht lait. Ébeurrerdu lait.
ÉBEYLIÈUES. s. f pi. (rad. cbée). Ouver
imes pour récoulenietit des eau.v.
ÉBIBÉ, ÉE. pari, jiass. du v. lïbiber.
ÉBIBEK. V. a. I^i-otij. (et. lat.,(^,hors de;
hibere, boite). Boire, aspiter un liquide.
KI'.KlMS.ME.s. m. Doctrine des ébioniles
\ II, \. is bionlol, en elfel. la chrétienté
ir iii-jiir.i.iiiinuc continuer l'ébiouisme. (K, Ite-
aan.)
ÉBIOXITE. s. m. (de l'hébreu c/</o«, pau-
vre). Ilist. relig. Nom ilonni'; .i des hérétiques
des premiers temps de l'ère chrétienne, «îs-
[lécc dcchrétiensjudaisants, ennemis de saint
Paul.
ÉBISEEÉ, ÉE. pari. pass. ilu v. Ébiseler.
ÉBISÉLE.UENT. s. ut. •|'eclin. Action d'é-
biseler.
EBlSEI.KIt
1.1. bi.ieali).
elle.
On.l .!.■; li. Ml, ,,',]., -,,1111 .,i,.,-.,i
Scbisr. ,1 ,/, , ,,.. ,, 1, i, , 1,11. Fair
un II. .11 , ■ ■ I, ■ ., I, I ■ ,|:, 1 ;..-
— r.i. I. . I.. 1,^11. -. /,V./.„-., 1 .'o,.' l'iuiube. La
couper eu de-suiis en inelin.ttil.
ÉBlSEI.r RE. s. t. Techn. Ilesullal de lac-
lion d'ébiseler.
ËBLANINE. s. f. Chim. Subslance jaune
extraite de l'acide pyrolîgneux.
ÉBLÉ 'Je.in-Raplistel. Né à Saint .le.in de
Rohilu'h 11, -.11, . IT.'.s l^l J, s.,|,|,,l ,|.., „.n
ilèbi
i;iil,|s, mil \.. 11 IBbIS. (et. ar., «//ils, dé-
-"■-[..■i . II. m. .11 iiit. iiial,rAzazel des Hébreux.
L..S i/y/y/iM, ,ii|. leurs aux hommes et infé-
rieurs aux anires. haï 11 [aient le pays des génies,
le Djiitnislan. liii-u envoya l'auge Iblis pour les
exterminer ; Iblis se révolta lui-même et fut
précipité aux enfers.
EBLOS.SES. s. f. pi. Nom des ciseaux à cou-
per l'élollé, ilans le Btigcy.
ÉBLOUI, lE. part, pass.du v.Éblouir. S'em-
ploie adjectiv., et se (lit des personnes et des
choses.
— Ebloui de. Si, loiil éblouie de l'éclat de
sa forlnii... .Ile fnt oiili... ,1 m-. I horreur et
dansl.., i.ii..iii.., ihi r.ii.l.., .n 1 |.,, h .guii-oti-
qtteesl rhhiHi .In .l.'-'iv . ni ,.ii l,i l.irltitie
et lai,,ii--iiii,'.- I..11I 1,1 ,.,1 .1 .--. / v.,ir,|u'il
n'él.-iil |, 1- I iil |, nn I 1,1 M.i-s.iC'ost
aceoi',]. |,,,iii III . 1 ,. I. ! , ' II, II,' .'Il tiiiir-
tiatil s.. 11 !.. ,111 -.1 ■ V. I - 1 ,,., II.,. i..nt éblouie
de sa I vedi; di.i^iiilo. lA, iMil.let.j
Mrs yoiis sont éhloith du jour ifiie je revoi,
Et itii'S genoux li'emblants se derubeiit sons m.ii.
ii;»u»E.)
— '■:'■■■■■" ""■ In-n ■ ./.'.../Maries ré
pubili, I . ■ 1 , ■ . I , i.i , I.instin
olijet. -:,:i,, l;.;ii - Il ., : ,. ..Il laléte,
êblimi |,.u CL., pix.,.i,,.-., di- (.1 ao.lem . , (i. Flau-
berl.)
* EBLOUIR, v. a. 2» conj. (cl., préf. es;
h.blemm anc. haut ail. *Wrf/, incertain). Frap-
per les yeux d'une lumière tellement vive qu'ils
ne peuvent en supiiorle: l'elTel. Les rayons du
soleil ébliittissent la vue. Les panoplies sus-
pendues les t'bloiiissaienl comme îles miroirs.
G. Flaubert.)
— Absol. Lesoleil, les éclairs éblouissent.
— Fig. Tenter. se. luire [lardesraisotinentents
spécieux. |,:ir .1.'^ ii|.|. ironnos brillar.les, p.-ir
une .li.li..i,.|. jinr. . I I 1, il... |i.ir un slylequi
a du 11, iiil,i., .1 .1.. I .-.lii l„i f.irliiue et les
l'"'""'"'-nl.| -.,,|1 !. - .inl.ili.-llV l.oshypo-
■•r !'■- .'ni I ,, ,1- . ,. / n - -m i|.l. ■- |.ar leurs
^[..■.■i..,! v |, i,,,i - 1,1 1 , - |,:,i- 1. i.i(.-> places
-..m I...1, - ,1.1 1, --,,,- .1. - _i,iit,i. s âmes;
n.-litie le^elill.-- el li.j l.-^i éoei//. |».il'e que rien
ne jette un éclat plus brillant qu'elles-mêmes.
(Massillon.)
— Éblouir de. En vain lu préparcs le discours
doul lu veux mébloiiir. (Rac.)
— Éblouir par. Je ne viens point vous éblouir
[lai re.-l.it des honneurs de la terre, pour nour-
rir votre esprit d'un récit spécieux de félicité
mondaine. (Flécli.;
— Se laisser éblouir. Selaissi^r Icnlcrou sé-
ditir... Se laisser éblouir par li-elat des gran-
IlOn ilil ,111-1 .Inli li.'.inin.. .iiionl lier
^/«C. Autant j.' m. N n I I ' ,-liin...|..>._.eiis
sensés, autant |.' m. (.1 ' ', i ..in nf - 1. ii^'-
rairesdela nui lut ni.. Il m -. Il- -n , ',.,.//■ t. ,r
ifau
clai,
nèle. (J.-J. Rouss.j
— Se laisser éblouir à, pour par. F.lle ne se
I. tissa point «d/ouiràréclaldesdignilésdusiè-
cle. (Fléch.)
— S'éblouir de. Je ne m'éblouis pas de celte
illusion. (Corn.)
— -S'ÉBLOUIR. V. pron. Êtreéljloui. Si do quel-
que hatHe falaise il regarde la mer eu bas, il
^■éblouira. (Malh.) Il (Louis XIV) était comme
le soleil et ne s^ébtoitis.sail pas lui-même. (Sic-
Reitve.)
ÉBLOUISSANT, part. prés, du v. Éblouir.
Qui éblouit. Une lumière éblouissant la vue.
Et .|iii n.'..«,ii,is,,.i,I |,.ii- ips |„.,i.ii,.iix disconi-s.
*i:i:i,(ii ISS x\ I \\n adj.Quiestpro-
|ire ;i .'lil I.li ., ,,1,1 -- ml . lie jeunesse et
Kilo .-II', •, ',', n - , ,:,! 1.- -.1 1,, ■! Il,
monde diiii .iziir éblonissaul. i,heletlze.;
Elle aimait trog. le bal. c'est ce qui l'a Iu6e,
Le bal Mm,ism„l, le bal dOlicicux. (V. lluoo)
— 1"! I. liii. rh'dulssaiU dégénérai d'ar-
ebtii.l, I I n I i, , n . ,iir àpeineéleinl
dan- I, . ' In _ I ,11 il mourait en
Uteiii- M, .. V liiu.li-l,,
— Il- t.i I 'I 1 ' 11." soit pas certain que le
cœiiriii iiii 11 I \i-^ éblouis.'ietneiits (\e i'es-
pril. \i, ,', Il , -, .-tparl'.inalvseaii^siqiie
Sl-P., .\ 11,.'.. :-'.'- /,,,,■., , , -.
prends fort Lien \ebti>ui:iseiii,-iil '-i. I ml.-i ci que
tloit avii
— M-
M.
i la prciniére vue de la
menlané de la vue causé
parmi, . n. i i l. nO Ile. Lesiljet atteiutd'é-
blouissem. 1,1 IM. 11... ,-i.....ir (levant le* veux
des étincelles. ,1, i..!- i. r.-i, .1.- p.. mis
noirs, etc. L'rl.i,, - ,,, i,. - i . t .! m - i. s
névroses, les ali.n .(...- .1,, m i.i m.-. I ii\ -i..-
rie, répilepsie,etc. ; iiii.li|iii.lois.il est le symp-
ti'ime (les perturbations ptofoudesdescenlres
nerveux.
EB\ ou ID.V. S. m. V. ABEN.
EBN-J UNIS. Astronome arabe du x» siècle.
ÉBOlTEMENT.s. m. Action de rendre boi-
teux. Vieux mot.
EBOMTE. s. f. Nom donne au caoutchouc
durci employé dans les a[ipareils télégraphi-
ques.
ElîoliM:! \I I ;.'r. anc. Ancien nom de
lavill. i\ ; , \ii.'lelerre.Ellefut lacapi-
Ide.i. /; . .1, sous les Romains, de la
l-laria Lx-aiia;..
ÉBORGiVAUE. s. m. (rad. éborgiier . Horl.
Opération qui consiste ii supprimer le bourgeon
.-tprèsleeliilledis feuilles et iivalltque la sève
se nii-lt.. 111 im.ir,. .n.iil, .'. -. ,. ,Iii., |..i-,|n'il
lies,' 111. l'.'l.i' "'l''- ni, . r n - ,'|i:, -, -'.'in
bleilt élm lin.. ,n:i--.. -.,|i.|. In- | n.ili-
qiietil Vrborifiia'je. siirtotil pour le pèi-ber, qui
ne produit guère de bourgeon (|ue sur ses ra-
meaux. (Mirbel.)
ÉBORGNÉ.ÉE. pari. pass. du v. Éborgncr.
S'empl. adjectiv.
ÉBORGXEMEXT. s. m. Action déborgner,
résultat de cette action.
* ÉBORG\ER. v.a.l" conj. (rad./mri/iie).
Priver d'un œil, rendre borgne. Éborgnt'r un
enfant. La petite vérole avait éborijné Pheli-
peaux, mais la fortune l'avait aveuglé. (Saint-
Simon.)
— Par exlens. Faire grand m.al à l'œil. Par-
bleu ! d'un coup de poiugil faut que je l'ébor-
»«<;.( Hauteroehe.)
— Fe,'. FI de mauvais discours leur vertu
nelmri/uez. i llogiiier.)
— ICI'i'i '!urr uue uiuisau. un appartement. Lui
enlevi-.r.ln l'.ni . n . ,.ii-l misant devant un bà-
timenl .n . n .■ I iiinialil d.-'S croisées.
— lloit. HiiloM-r av...- l'ouL-le ou nn instru-
ment tranchant le bourgeon ou œil, lorsque l'ar-
bre n'est plus en sève.
— s'ÉnoRONER. v. pron. Se rendre borgne.
Séborgner en tombant au milieu des brous-
sailles.
— Par exagér. et fam. Se faire grand mal à
un œil.
— Se crever un œil mutuellement. Ils vont
s'éborijner, par saint George! (V. Hugo.)
ÉBOTTÉ, ÉE. |iarl. pass. du V. Ébolter.
ÉBOILII! \ . I'" conj. (rad. W, bout).
Hori e II I i , -ses branches d'un arbre
m on faire pousser de nou-
elle
-Techn. Couper la tètod'uncloUjd'uneépin-
ÉBOUAGE. s. m. (rad. cimier). P- el ch.
Action d'ôler les boues, libouagc des rues.
ÉBOUÉ, ÉE. part. pass. duv. Éboucr. Rue
èbouée.
ÉBOUER. V. a. l'» conj. (rad. boue.) Enle-
ver la boue. Ébouer un chemin.
ÉBOUEUR. s. m. Ouvrier chargé d'ébouer.
- ^ln.-hino servant à éboucr cl qu'on appelle
I , ',,,,',■ rhnueiir.
1 iioi 1 1 SE. S. f. Balayeuse mécanique.
1. Iî(-)l*|. |.'E, ÉE. part.pass. du v. Ebouffcr.
EBOUEKER.v. a. l'«conj. [yaA. bouffer ou
;» »////'cr). N'est employé que ilans cette locution :
Éboujfer de rire.
— s'ÉBOUFFER. v. pron. Éclater subitement
de rire.
Kf niaiitiuci'. pas de le dire,
bit Morne ^'éhoiilfant de rire. (SCIIIUOH.)
ÉBOUILLAINTAGE.s.m. Actiond'èhouil-
biiiler.
ÉBOUILLANTÉ, ÉE. part. pass. du \'.
Ebouillanter. S'empl. adjectiv. Cocons ébouil-
lantés. Aie, sacrebleu ! je saisébouillaulé. (La-
biche.)
ÉBOUILL.ANTER.v.a.l"conj.(rad.Jo«i7-
laal). Teclin. Tremper lescocons devers à soie
d ins l'eau bouillante pour tuer les chrysali-
des.
— Si,' dit familièrement pour Renverser de
r.au bouillante sur. Ébouillanter le pied de
qnelquim.
s Fimrm tN'rriiv, pron. Etreébouillanté.
s, :,, , , I , , 1.. l'eau bouillante. S'è-
,i II I , I , I , , i,: t un bain.
in M II, Il 1. S'ébouillanter la main.
ÉBOUILI.I, lE. part. pass. du v. Ébouillir.
.Sauce ébouillie.
♦ÉBOUILLIR. v.n.2»conj. (ruA. bouillir).
Diminuer â force de bouillir. Faire ébouillir le
pot.
— s'ÉBOuiLLi». v. pron. Se dit dans le mémo
— Ce verbe ne s'emploie guère qu'à i'inlini-
lif el au participe.
ÉBOULAGE. S. m. Tiss. Défaut provenant
130-2
EBOU
(l'une trame mal bobintp. On dit aus-i cliti-
rii're.
ÉBOt'LÉ, ÉE.pai-t. pass.duv. Ébouler. Un
muréboulè. La demi-lune est presque éboulée.
(Hacine.)
— ÉBOULÉE, s. f. Amas do terroqui sélioule.
* ÊBOIJLEMEXT. S. m. Chute de ce qui
s'éboule. Ébouicmcut des terres^ d'unédiUce,
d'une muraille.
— État de ce qui est ùboulê.
— Entassement de choses éboulées.
— Fi*. II a assisté ;i réboulemcnt de toutes
ses espérances.
* Êlîor LKR.v.n.l'^ conj. (rad. l'Ottle). Tom-
ber ci\ salTaissanl. Il se dit des amas de terre,
des constructions qui tombent.
— .\ctiv. Ébouler do la terre.
— s'ébouler. V. pi-on. S'affaisser, s'écroulei-.
Ces ten-es se sont éboulées. Les pyramides de
fruits s'(f^o«/fli>H/ sur les gâteaux de miel. (G.
Flaulwrl.)
— Fisr. Ou la fortune sci'Ottti; ou elle se re-
fait. (^Ilaynal.)
ÉBOULEUX, EI'SE. adj. Qui est sujet à
s'ébouler. Terres ébouleuscs.
* ÉBOULIS.s.m.(pr.r-/»OM-/0-Ai"î*s de ma-
tières éboulées. Éboulisde terre, de sabb-^elc.
— Géol. Dépôt moderne disposé en talus.
ÊBOUQCETEB. v. a. i"-» conj. (rad. hon-
qwt). On double la lettre / devant une syllabe
muette. yèbouqueUc, ta ébomfueltes. etc. J'é-
bouqnelterai. Qic. Ilort. Couper le bout du bour-
geon à feuilles, pour fuilitier le fruit.
ÊBOUQUEUU,EUSE.s.Techn.Celui, celle
qui Ole avec des pincettes les nœuds du drap,
les pailîes des étoffes, etc.
ÈBOUQt'I\'ER. V. a. l'» conj. Véner. Dé-
truire les bouquins trop nombreux dans les
chasses réservées. Ébouquiner un parc.
ÉBOURGEO.VWAGE.s. m. Acliond'ébour-
geonner.
ÉBOURGEOWÉ, ÉE. part, pass, du v.
Êbourgeonner. Senipl. adjectiv. Arbre ébour-
geonné.
ÉBOURGEOXXEAr.s.m.Ornith.V.ÉBOUR
GEONNEUR.
*ÉBOURGEOXXE.\IEi\T.s.m.(rad.e7/(înr-
geonncr], Ilort. Opération par laquelle on ru-
tranche d'un arbre les bourgeons superflus,
afin <le donner aux branches principales plus
de vigueur et d'obtenir de meilleurs fruits, en
dirigeant la sève convenablement.
— Synon. comp. èbourgeonmeuent, ébor-
GK^CE.VébotifgeoHiieinenl s'exécute pendant la
saison de la vegélalion,snr le bourgeon pous-
sant; Véborgiiage s'exécute pendant la morte
saison, sur le bourgeon slationnaire. L'un cl
l'autre ont le même résultat définitif.
*ÉBOURGEO\\EU. v. a. 1" conj. Ilort.
Olerd'uaarbrc â fruit les bourgeons superflus.
— Absol. VUovl'icuhcur ébourgeonne avec lu
pouce et l'index ou avec un instrument tran-
chant. (Mirbcl.)
— Écon. rur. Séparer la laino de qualité in-
férieure qui estautour des oreilles, au bas des
cuisses et à la queue des moulons.
ÉBOURGEOMXEUR.s.m.(rad.côott77/ro«-
ner). Ornith. Nom vulgaire du bouvreuil, oi-
seau qui mange les bourgeons. On l'appelle
aussi éboitrgconnean. ehuitrueoniicux.
— Celui qui ébourgeonnc.
ÉBOURGEOWOlR.s. ni. (ra.d.cboiirgroti-
ner). Techn. Sorte de serpette fixée à un man-
che terminé parunc lame tranchante, dont se
servent les forestiers, Icsélagueurs, les jardi-
niers, pour couper, hors de la portée de la main,
les boui^eonset les rameaux que l'on veut re-
trancher du tronc des arbres.
ÉBOURIFFAXT. rai'l- prés, du v. Ébou-
riffer. Qui ébouriffe, lue nouvelle ébouriffant
tout le monde.
ÉBOURIFFANT, AXTE. adj. Néol.comiq.
et burl. Extraordinaire, imprévu. Avoir un suc-
cès ébouriffant. Finplciyer des formes cl dos
expi'-i ;. ' 1 II iTinli'S.Lcs jambes, qu'elles
moul • : iM(:tiére,sontd"unc gros-
seur ( ' ' M iiniée.)
— fciiuuan-v.N;. ^. m. Ce qui est ébourif-
fant. L'ebuuriffaul.
* ÉBOURIFFÉ, ÉE.part.pass. du v. Ébou-
riffer. S'empl. adjectiv. Qui a les cheveux ou la
coiffure en désordre. Cette femme est ébou-
riffée. Elle arriva tout ébouriffée. (Acad.)
— On dit aussi Des cheveux ébouriffés. Il
y a presque toujours un crâne épais et un cer-
veau puissant sous des cheveux ébouriffés.
(G. Sand.)
— Fig. On dit d'une personne qui parait trou-
blée, agitée, qu'^//^« l'air tout élmuriffce. Il a
d'al»ord été un peu ébouriffé, mais il sest ri--
mis au ton de rorchestre. (Voltaire.)
— L'Académie, qui n'admet pas le verbe
Ébouriffer, ne donne ce mot quocomnic adiré
tif.
ÉBOURIFFER, v. a. 1" conj. (rad. bourre
ou bourrasque). Meltrc lescheveux en désordre.
Ebouriffer hcs che%'eux.
— Surprendre cxirêmement, rendre inter-
dit. Je ne suis pas malade, rcsl le prix du bon-
net qui lixébnunffr. i J.-J. Uousseau.)
— sÉBOiRiFFER.v.pron. Mettre ses cheveux
en désordre. Il s'ébouriffe coniplétement.
EBRA
— Fig. S'étonner.
ÉBOURIFFURE. s. f. Èlat d'une lûle cbou
riffèe.
— Fig, Quelqu'un qui avait de l'esprit sans
doute, mais encore plus do prétention et d'af-
lii'he, Iteaucoup île faste et d'ébouriffure. (Ste-
neuve.)
ÉBOURRÉ,ÉE. part. pass. du v.Ébourrer.
ÉBOURRER. V. a. 1" conj. Oter la bourre
des peaux.
ÉBOUSINÉ, ÉE. part. pass. du v. Ébousi-
ner. S'erapl. adjectiv. Pierres ébousinèes.
* ÉBOUSINER. v.a.l'oconj.Maçonn. Oter
le bousin de la pierre, c'est-à-dire ôlcr de la
pierre la croule terreuse et fi-iablo qui l'enve-
loppe. On ébousine les pierres avant du les
tailler.
ÉBOUTAGE, s. m. Action débouter. Ébou-
tage des fils.
ÉBOUTER. V. a. 1'° conj. Couper le bout
d'une chose. Se dit surtout des fils adhérents
au parclii-min el à la dcnlclle du point d"A-
lenv-iii. Klnniin- l.s tils.
— M;n , lli-luM oii scie*' le bout d'une pièce
de buiN li. r 'ii^^iriirLiuiiou d'uu mal pour juger
de son cUU ou puur découvrir le grain du bois.
ÉBOUTEUSE. S. f. Ouvrière qui éboute.
ÉBOUTURÉ, ÉE. part. pass. du v. Ébou-
turer. S'euipi. adjectiv. Arbre ébouturé.
ÉBOUTURER.v. a. l'oconj.(rad. //o«/«rc).
Mort. Enlever les drageons. Ébouturer un ar-
bre, une plante.
ÉnpUYER. V. a. 1" conj. (rad. botjau). Pa-
thol. Écraser, éventrer.
— s'ÉBOUYER. v.pr. Se fatiguer à un travail
pénible.
ÉBRACTÉ, ÉE. adj. Bot. Qui est dépourvu
de bractées.
ÉBRACTÉOLÉ, ÉE. adj. Bot. Qui est dé-
pourvu do bractëoles.
ÉBRACTÉTÉ,ÉE.adj.Bot.Syn.d'ÉBRACTÊ.
ÉBRAGUETTË, ÉE.parl. pass du v.Éhra-
gueller. S'orupl. adjectiv. Qiû n'a pas de bra-
guette. Dus soudarils cbraguettés.
— Sul»:^tantiv. Un ébraguetlé. Voyant ces
chraf/iirt/is. imHs les disions huguenots. (Bér.
de \'.j
EBRA<;l KTTKit.v.a.l" conj. Olerlabra-
i;uettr ;t tiii.-li]u"iiii. Kbra,Lrn.|lerun enfant.
Kltll VIS4mt ■^ m r,Ml././,(^sr).Tcchn.Voùlc
pralniuci' <l;iii.> lnu[-> l,i l"ii-N<jiir des fours à
chaux puur y iiirltic le ln.'is uule charbon.
— Pelle dont on se sert pour tirer la braise
d'un fourneau.
EBRA\CnA<;E. s. m. V. ÉBRANCHEHENT.
Éiïit \N< IM I i: part. pass. du V. Ébran-
chcr. > i ' I : Miv. Arbre ébranché. Les
arbii'^i' -iij' ii\ II' I" livculèlrec/raMcAcssans
dangri a\.ioi.iii ils.urniatleintvingl ou trente
pieds du hauteur. (Noisette.)
— Blas. Sedit d'un arbre dont on a coupé les
branches.
* ÉBRAXCIIEMEXT. s. m. (rad. ébran-
cher). Agrîc. Opération qui consiste â couper
nu à rompre les liranches des arbres. I,cs
éhrancfiniiciifs %i- f-'ul avr-r mnilrr.-ition, i-arn-'
qiu- rV-tau n,..vr,, ,i.. );, ..vr ailn ,.■ par !'■.
braiM-l.r., .-M 'liil.Miii.'. iMii,.'- .lu I ,.:> . j,i..
cului-ripi..'inl(l.- la h'VC ..1 .lu iliainrhr Nm
sctte.)
— Itèsultat de cette opération.
* ÉBRAXCIIER.v. a. l'" conj. 'rad. hvnii-
che). Agric. Dépouiller un arhn ,|. -.■--. ' i lâ-
ches ou de quelques-unes seul- ; - i ! : | n-
la foudre frappe un arbre, ell'' j • i f
presque toujours il en iiicuri v ■ > ! ■ :
lent Iransplantri i_-(j- arln r^l. i _ i , , , i| : ,■-
qu'iIs les ont (■/';«»< /n ■■ i ; 1. ■ Il ' l,t: 1, .
ils les déplareiiL i.M lih il. !, ) i . ,i |.--
ébrauclier un arlirt- ju^ ju i ■■ u . ,ii wniii , . -
qui le rendrait désagiealiU- a la vue. LXois..-tt.-.;
— Brouter, paitre, manger, ronger.
I^ (ilioqne iiioiislniciix se roiile sur Usmoiils
Oti In clicvrc lô;;<'rc' cbranchail les tiiiissuiii.
(De Sai.nt-Akce.)
— Fig. Le despote arrache l'arbre, le sage
monarque Vébranvhe. (Voltaire.)
— s'ËBRANCiiEn. v. pron. Élreébranchê.
ÉBRAXCII01R. s. m. Techn. Outil pour
ébranchcr. On dit plutùl sécateur.
ÉBRAXLABLE. adj. S g. Qui peut être
ébranlé.
ÉBRANLÉ, ÉE. part, pa'^salu v.Ébranler.
S'enifil. a.lj.-.'liv. I/hms \IV s.- tionva maihr
absolu ,i iiM rnvaiiiiir <w-.\.^ rin-nulr .!.■-. -.,..
COUSSrs (|U il a\:iil !.■, i|,-> \".,ll I n ii i s ,■-
lève, l'air rn .-( <7.r,////r; Mii\i,-ti[ .rai...|,r-
voir les Tin-fs. (Puuqueville.)
— Fig. Le pécheur a dit dans son cccur: Je
ne serai jamais ébranlé. 'La Ilar()r-.)
Le iKOijln-icliii-iu.iii-' i I I O-^'^i^F-)
~ Éhraiilé (faux. Kl'iuii': i.m , i. ui s .loyan-
oes par les doclrincb i^ui ]. lu t.iiaii-iit de
Frani-e. Ir.seolons no fléchissaient plus le ge-
nou qu'avrr, une sorte de répugnance. (Itoger
de Beaiivoir.)
— Êhianlé par. Le pU\s pu\^'-iu\ > mi , ..t
quelquefois ébi unie par les L'ii- !; . i i
rétine est seule apte â ressenin \ ;ii|.i . n
de la lumière, àétre ébranlée i-n \ aii ■'[■ h_
EBRE
luent délicat de ce nuideéminemmoftteiublil.
(Iti.-lior.) Si Ion pla.-t- la main >m- uné>locl.c
"Il 11.;. ■., •■.■ '.l|...i .,M,'Aùn',iUé.(ld*)
*l.i:i:\MfMiNi -, m -- i-, se, ac-
tion |.ai 1 . (u ui..- . Im.^c u^l rl.raul.;e. L'é-
branUiii' ni •\--^ -irid^i. h'é.'fraïUeuieiU du car-
ross.- m alir Lit> .Ni|,irH-ommodé. (Racine.) Dis-
lin-u<.ii> la K(ii.,.iiwii du biMiliiiif-nt : la^.Misa-
lion liVv! ,|nuM ,7//-,/^;,V''/.-/ ■! ,l~ I-- - n-, .t
le SLMilmji'iiI <■-! rrtîi' II.. M ■■ . - i:; . ;•■,.-
nue au'i'r.il.i.' nu >[•■■-. i.: : ■ i ■ ' )■■ ■ ' '
tion d.- rri rhniulnun'.t ^Lm^ i.nit |,. - ■, ~i.i,,.-
scnsible. ijïuff.) Louie •■?! im sr-ns qui rc^i'it
par l'intermédiaire de l'air {'ébranlement cau-
sé par les corps bruyants ou sonores. (BrilL-
Savarin.)
— Petih ébranlements. Tremblements de
terre où l'aire delà surface mise en mouve-
ment n'est pas de plus de cent kilomètres de
côté.
— Fig. Ébranlement de la fortune, du cré-
dit, du pouvoir. Une excessive dépense, qui
peut donner un grand ébranlement au poids
que vous soutenez déjà avec peine. (M*"* de Sè-
vigné.) Je lâchais de m'étourdir moi-même
par Vébranlement de mes passions. (Fén.)
— Affaiblissement. L'ébranlement de la rai-
son.
— Fig. Émotion.Craignons ces grands t'irtfM-
lements de l'àrae qui préparent l'ennui et le dé-
goût. (Fénelon.)
* ÉBRANLER, v. a. 1" conj.(rad. branler).
Donner des secousses; diminuer la aolidilc.
Ébranlerun mur, un bâtiment, un édilicc,etc.
Un grand tumulte monta en ébranlant les esca-
liers. (G. Flaubert.)
Arclùméde nouveau, fils allié J'Uianie.
rr Alemberl ! c'est niiisi que les Irails de l'enife
Ont, jusciiie duiis les mains, é&raii't' loii compas.
(GUTETAHD.)
— Mettre en branle. Ébranler une cloche.
— Fig. Faire chanceler. Cette conspiration
ébranla le trône. Et ma tète abattue ébranle-
rait la vôtre. (Corneille.)
— Diminuer, délniire, affaiblir. La disctlc et
les ma;., !i. ^.hi.u.I. :. i,r !■ -,: r-,-.,;,.!., - ,, .ai-
lleurs . ! |. :.-,,..,.,, . :,. , ... ,;,,, , ,,,,. ,,,.
tan"'''- I - ■ ■ 1, . -■.,...-■. I ., i:i
lèreiil j iMi (i~|. iir-.-nli.iii'-. . \.\ MMjr-.!.- ,lu i<>]
en pensa élre chranUe. (.M™" de Sevig.^ Xel'niu-
lez point des résolutions dont dépend le repos
(le mes jours. (J.-J. Rouss.) Il n'y a ni probité
ni vertu qu'on ne puisse ébranler. {l{uYn.)
— Ébranler le crédit public. Les dissensions
intestines ébranlent le crédit public.
— Ébranler la *flH/c.La rendre moins solide.
Cet excès ébranlent votre santé.
— Mettre en péril. Son mariage a été renoué,
après avoir été rudement cbranlé.{Mi'*^° de Sé-
vigné.)
— Secouer.G'est lâqu'un lorrcnt impétueux
se précipite sur un lit de rochers qu'il ébranle
par la violence de ses chutes.(Barlh.)
— Exciter, enflammer. Ils ébranlaient puis-
samment les imaginations et allumaient dans
tnns les cœurs la soif ardente des combats.
.:liaillK-lrn.y.)
— Iij. fi-ucher, émouvoir, attendrir, éton-
m r. i:i.iaii!rr l'esprit. Que faut-il pour côr(ï«-
Ifr la plupart même des autres hommes elles
persuader?(Butf.) Que reste-t-il de Charles Xll?
Un non^ qui retentit dans l'oreillo conmic un
coup de canon, mais qui n'ébranle ni le cœur
ni rintolligcnce. (P. dcSt-Victor.)
— Manég. Ébranler un cheval au galop. Le
faire passer d'une autre allure au galoj».
- s'i !tM \?(I.ER. V. pron. Ètn i'. 1(1,1/ t. -,
' :'■ Il I' inpto s'ébranlènii' r m : .; ! -.
i: i 1' . llairope entière pa: .■ r ■
I -^ . ! - Im^ h'ébranlent. Elb^ 'in . Imh , ^ ,ii
ilorji.sthiiif; elle lui jette une buursf ; la voi-
ture >,'c('ninle. (Alex. Dum.)
— l'ig. H répondit, sans s'ébranler, que la
balaille n'était pas encore perdue. (Voltaire.)
— Art milit. Se mettre en mouvcmenl. A la
vue de l'ennemi, les premières lignes s'ébran-
lèrent. Tout élauL disposé, l'ennemi s'ébranle
sur toute la Iilm.c ; Ilii.i-. Ita.'iaiion, sans
s' ébranler, i\\\\^\. al a-, ph |.(iir-. haiaillons
pour tourner .Ni, \ I. M. un m' /(i//i(i dans la
plaine sur trui^. li.^iii.'^. ^G. Fluuboil.;
— Commencer à fuir. Les Suédois conster-
nés s'ébranlèrent. (Voltaire.)
ÉBRASÉ, ÉE. part. pass. du v. Ébraser.
Sriiipl. ailjr'<-riv. Porte ébraséc.
* ÉIÎKASEMENT.s.m. Arrhil. Action d'é-
lua^rr. Il Iti'-suitat de cette action.
*ÉBRASEK. V. a.1" con]. (et., V.embra-
sure). Archit. Élargir en dedansune porte, une
croisée. Ébrasor une porte, une croisée.
ÉBKAsriiK s. f. Archit. Embrasure de
fenélrcipii v-\ rl-ras.-.-.
ÈitUK an.i.-ii Ihrnia'^. Géo-i-. Fletivc d'Es-
rdlîlr .!n \ n an > !" , ,m . l'ii t-, 1. ..■i.n-,
Calah-i !.. I u l. I L.- M . -. I ,. ; ■ . \|. I ,i-
nrn/a.|..| l.,-r ri „-|,.tt,-,l.in- !.. M.miI.m mm ■■.
a|.M'' un r,a:rs.l.-.""(i;li kil.ll n-.;.Mi a;raiicli.- 1 A-
rij'ii. !'<,alli'\'oet laSégre;adi-oile, le Xalon
-•I l.i.ualalupc.
ÉltUÉCUÊ, EE. part, pass.du v.Êbrécher.
EBRO
S'empl. adjectiv. Couteau èbréché. Dent ébrê-
chée.
Je vis Mailiii Fréron â la mordre atlacbé.
Consumer de ses dents tout Véhi-m èbréché. (Vdlt.)
— Par cxtcns. Kbréchées par le temps, dis
jointes par l'envahissement de la végétation,
les hautes tours tombent pierre à pierre. (Th.
Gautier.)
— iML'-.Iin homme qui a ébréché sa fortune,
r inti riiKMEXÏ. s.m. Action d'ébrécher.
Il : ii !'■ cette action.
* 1 i:iii.<:ilElt.v.a. i'^ conj. (rad. brèche).
Le ■-' ■ 1 ' h ni-'-' en ^devant une syllabe
mu'ii. ' 1,1, a futur et au coiulilionnel.
J'el'n,. . .' . .r.i, il ébrèche, eic. J'ébré-
chcrat. J < Ji\hfi'ui.i. Faire une brèche. Ébru-
cher un couteau, un rasoir. A-t-il àoncébréchc
le sabre de son père? (V. Hugo.)
— Fig. Diminuer, amoindrir. Ébrécher son
bien, sa forlune.
— s'ÉDRÊCHER. v. prou.So faire unc brèche.
— S'cbréctter une dent. Se casser une partie
d'une dont.
— Fig. C'est une sottise qu'un homme d'es-
prit ne commet pas ; il y perd son esprit, il s'y
ebrèche. {hahàc.)
Rlia.n-- V, ' !,.c superbe,
Et r.>
I J'l>f
,Tir. Gaut f
ÉBREXÉ, ÉE. part. pass. du v. Êbrener.
S'empl. adjectiv. Enfant ébroné.
* ÉBREiNER. V. a. 1'*» conj. (rad. bran).
Ve se change en é devant une syllabe muette.
J'ébrène, tu ébrènea, etc. Nettoyer.il Ébrener un
enfant. Le rendre propre.
ÉBltEXEUR, EL'SE. s. Celui, celle qui
ébrène un enfant.
ÉBREl'IL. Géogr. Ch.-I. de cant. de l'arr.
de Gannat (Allier). Remarquable église i-oma-
ne;-i,30U hab.
ÉBRlATlOiV. S. f. {pr. é~briacion ; rad.
ébriété). Action de s'enivrer. Vieux et inusité.
* ÉBRIÉTÉ. s. f. (du lat. ebrietas). Étal
d'ivresse produit soit par des liqueurs spiri-
tueuses, soit par toute autre cause.
ÉBRIEDX, EUSE.adj.(étym. lat., c/i/V«.s
ivre). Mcd. Qui a rapport à l'ivresse. Délire
ébrieux. Tremblement ébrieux.
ÉBRILLADE. s. f. (pron. ébri-llade II
mouill.;él.ilaI.,/';7(;//a,bride).Manèg.Sec<iu&be
donnée avec la bride pour arrêter ou pour faire
tourner un cheval.
ÉBRIOSITÉ. s. f. (rad. ébriété). Habitude
de l'ivresse; état d'ébriété.
ÉBROÏCIE\,EXXE s.(d'£/'ro/r«/«,ancieu
nom d'Évreux). Géogr. Habitant, habitante
d'Évreux.
ÉBROIX. Maire du palais de Xeuslrie, de
65'J à 081, lutta contre les Icudcs de l'Auslra-
sie et de la Bourgogne, que dirigeait Léod-
gher (saint Léger), évèqued'Autun. Victorieux
jusqu'en 670, vaincu, enfermé â Luxeuil, bien-
tôt délivré, il combattit avec une énergie sau-
vage, fit périr Léodgber, triompha des j'ius-
trasiens à Leucofao, Ht assassiner le duc Mar-
tin dans une conférence, et péril lui-même as-
sassiné par le leude Uermanfried.
ÉBROXDEUR. s. m. Mélall. Ouvrier qui
enlève l'oxyde produit par le chauirage du fer
au conlact de l'air.
ÉBROSSER. v. a. V. ébrocsser.
ÉBROU.AGE. s. m. (rad. ébrouer). Techn.
Opération qui consiste à tenir les laines plon-
gées dans de l'eau de son.
ÉBROL'DAGE. s. m. (rad. c//ro«rf/;).Techn.
Action de faire passer le fil de fer dans la U-
licre.
ËBROL'DEUR. s. m. (rad. ébroudir). Ou-
vrier qui fait l'ebroudage.
ÉBROUDI, lE. part. pass. du v. Ébroudir.
S'empl. adjectiv. Fil métallique ébroudi.H fiî
de fer ébroudi. Fil de fer réduit par ia lilière
au dernier degré de finesse.
ÉBRoroiX. s. m. (rad. ébroudir). Fil de
fer qui a été aminci par l'ebroudage.
ÉBROL^UIR. v. a. 3" conj. (et. probable,
V. fr. brmder, broder). Passer un fil métallique
â travers la lilière. Ébroudir des fils de fer.
ÉBROUÉ, ÉE. part. pass. du v. Ébrouer.
Sempl. adjectiv. Laines ébrouées.
*ÉBROUEMEXT.s. m. (rad. ébrouer). Art
vétér. Hespiration rapide et convulsivc.
— Irritation de la membrane muqueuse des
fosses nasales.
— Espèce de ronllement du cheval à la vue
d'un objet qui l'effraie.
— Sorte délernuemcntdcs animaux domes-
tiques.
* ÉBROUER, v. a. 1" conj. (étyra. allem.,
brtthen., laver à l'eau chaude). Teint. Laver,
passer dans l'eau une pièce d'étoffe.
— s'ÉBROiTER. V. prou. Mauèg. Faire frémir
ses; naseaux avec bruit, en parlant du cheval,
ruiiller par frayeur^en soufflant avec force. Les
chevaux vifs s'ébrouent facilement. (Acad.) [j
lleniner,
— Par cxtcns. Cette opinion est celle de no-
tre gendarme,qui rit aux averses, qui rit aux
EBUR
rafales, PI sV/'iv/i/c coninm un rhicn ni.iuilK'.
(M.-ixiin.- IMi Cnini.) lii-i-ai'il avail .'Dnliinio ilc
iéliniu.r .\ 111^ If.iii luut à l'aisc. (fi. About.J
Kllltoi Kl SI. s. f. (rad. Iivuh do noix).
Feninii- .iin ci-m- iIl'S noi.^.
ÉBHOUISS.*GË. s. m. Tcchn. Action d'é-
brouer une étoffe de laine.
EBIIOUSSÉ, ÉE. part. pass. du v. Ébrous-
scr.
ÉBltOUSSCR. V. a. 1" conj. (élym., v. fr.
iro6-.î«.brou5Sailles).Agric. Effeuiller un arbre.
— Vitic. Ébourgconner la vigne.
ÉnuOUTÉ, ÉE.part. pass. du v.Ébrouter.
Feuilles ébrouti^es.
ÉltlIol'TKit. V, n. l" conj. (rail. Irnut). Dé-
barr.issri la f. inlh i h; mûrier des ramilles qui
s'y tniin.iil iiirlrrT.
Éltlti IT.V rio.v. s. f. (pr. c briii-laiion).
Kéol. Action d'ébruiter.
ÉBRUITÉ, ÉE. part. pass. duv. Ébruiter.
ÉBltUITEMEXT. s. m. Action d'ébruiter.
* ÉBBUITEIt. V. a. 1" conj. (pr.é limité:
rad. Iiriiil). Divulguer, rendre public. Ebruiter
une alTaicc-, iino nouvelle.
pul.l.. .::.,■ I . ... I, I , , M, ,., , :,
ne !-.;•. ' I ' ".■ ■ ■ I
bruil''! M I'- l.i -'l-- -.■/:,;,,/„ .1 .1-, I. l-li-
demain ■jn nrse rcncontrail puiiU <ans s..- pal-
ier. (Brill.Sav.)
ÉBIIUN. s. m. Agric. Un des noms vulgai-
res de l'ergot ou blé ergoté.
*ÉBUARD.s. ni.Coin debuisfort dur ser-
vant à fendre des bûches.
ÉBÙCUETÉ, ÉK. part. pass. du v. Ébùche-
ter. S'empl. adjcctiv.
ÉBL'CIIETER. v. n. l"conj. (rad.Mc/ifWf).
Ramasser des brins de bois pour en faire des
fagots.
ÉBULLIOSCOI>E. s. f. (et. lat., ehuUivc,
bouillir; '^v. i/'.-:"-, cxaminor). Appareil poui-
mesiM.M Ir ,l,.ji, l-,|,-n,,l par ' I'.' 1 . 1 1 II i I illU.
* !■. l'.l M IlliiN - f ,|ii. r l'ii'li linir, éf..
lat.,."., : . , I . |r rl„illiu\ liMuillir). Élat
d'uM I i .M > . : i!. ^1 - „,-,^_.. .a l'.'lal
de vj| , i I ■ 1 I .i i' •'Il iiii liai
péliélri a II ...-.■- |. .;•■.- -Il . .1- . ; ail. iiit
les coll. 11.-:, li.Jll,,!.-,. I, ..aLI =t;,.liaMlic,.-e il, la-
ie, devient spui-iliquonient plus légère, monte
à la surface, et fait place à de l'eau moins chau-
de, et par conséquent plus pesante, qui s'é-
chauffe de même, et monte à son tour.
— Fig. Je suis pour le bon sens, et ne sau-
rais souffrir les élnULUions de cerveau de nos
marquis de Mascarille. (Molière.) Sa tête, mise
en ëbulUtioH par la séance si orageuse du grand
séminaire, avait besoin d'être rafraîchie il l'air
extérieur. (F. Fabre.)
— Art vétér.Gongestion du tissu cutané chez
les animaux.
— Chim. Effervescence, dégagement de bul-
les d'air résultant d'un mélange ou d'une com-
binaison de liivcrsi's substances.
— Méiiec. El uptioi'i pa?jSa,i,'ére qui survient
à la peau avec ou sans mouvement fébrile.
— l'hys. Lorsqu'on élevé pri.grnssivpinrnt la
température d'un liquide, il arri\.- ..i liiian .-
ment que, au moment ou une r.i lan..' Iiiii|..--
rature a été atteinte, il se forme an sein .lu li-
quide il.-, Iiiill. V ilr vapeur qui montent a la
surfari' il ■.! ,1.^ i-iiit : ce mode déformation
deva|ii inv i 11 11 1 1.- nom d't'&«Uï/îOrt. Les lois
de ce |.lii ii.iiM !,.■ -mil les suivantes : 1° po.ir
chaqiii -iii.,i ,ii. r.-MU~ un.- iii.'in.- pression, il
exisi.' lin |. iiii il . l.iilliiiMii ti\.-, iii\ariable;
2" p.-i.il,iii liiiiii II iliiii .■ il.i iviiiiiiiiion, la
lem[,. iMMii.- n-Ii- -tili aii.i; ilaiiscccas,
la chabiir |..iirni.- i.ar I.. li.v.i a.live le clian-
genienl d'état; luiile la .lial.iir proluite est
employeea eireelii.r le travail ne.e>saiie pour
la transfornialion du liquide en \apeiir;,'> pen-
dant qu'un liquide bout, la fi.ice élastique de
la vapeur est égale à la pression extérieure.
ÉBURIE.s. f. (du lat. fil»-, ivoire .Entom.
fienre de coléoptères tétraméres, tribu des
cérambycins, établi pour plus de cinquante es-
pèces.
ÉBURINE.s.f. (du lat. e/i«r. ivoire). Matière
obtenue au moyen de poudres d'ivoire ou d'os
mélangées ou non à des substances agglutina-
tives.
Elll llll'iliiltl
iji; .Ma
/O.Mé
gr. î
res|.i li
blipiiiii ii ii
ÉBUH.X.Al ION. s. t.(pr. «■*«■
dec. Syn. d'ÉBURNiFiCATioH.
ÉBURNE. s. f. (du lat. ebui; ivoire). Mull.
lienre de coquilles dont les espèces rentrent,
l'unedanseelledesancillaires, les autres dans
celle des buccins.
ÉBril\K,ÉK ailj.(él. lat., eiurneus : rad.
etiur, r.iiiii lli^i liât. Qui prend la consis-
tance liii 1 t\ iiiii ressemble à de l'ivoire,
— Aiiat. Suhx/aïKr éburnée tifs dents. L'ivoire
des dents.
— Pathol. Qui a subi réburniflcation. Cartila-
ges ébilrnés.
ÉBIIHNÉE.X, ENNE. adj. (du lat. eburiiem,
irivûire). Ilisl. nat. Qui a les caractères de
l'ivoire. Transparence ebui'neciine. Une blan-
EGAI
corps reiiiiroit nu la toreuliqiie divine avail
opéré. (P. de St-Victor.)
ÉBURXIFICATION.s.f.(pr.(?-iar-Mi-/îiCa-
lioii; et. lat., ebur, Wm-r: fiimr. fairel. Med.
Incrustation des suilar. ■- ai n. ni m.^ ]. n il.-s
phosphates de chaux i\'\> liiu .1 iin. m i i h; m-
cheur et la consistaii.ii il.' I n ...li l.i.t jii. ii-
culierdesos augmentes dans, Lan Mjlnn.e rt
leur dureté, conséquence d'une intlammation
de leur tissu.
ÉBUR>\IFIÉ,ÉE. adj. (ét.,V. éburnifica-
TiON). Médcc. Transforme en ivoire; se dit des
cartilages.
ÉBliitMN, INE. adj. (étym. lat., ebimieus;
rad. ebur, ivoire). Uist. nat. Qui est d'ivoire ou
analogue â l'ivoire.
ÉBURMIVÉ, ÉE. adj. Moll. Qui se rapporte
à l'éburne. || ébubuinises. s. f. pi. Famille de
mollusques gastéropodes.
ÉBUItONS. s. m. pi. Géogr. anc. Peuple de
la CJaule-Belgique, à l'E. de la Meuse et à l'O.
du Rhin.
ÉnUKOVICES. s. m. pi. Géogr. anc. Peu-
ple de la Gaule (Lyonnaise 11";, faisait partie
de la ligue des Aulerques. Leur capitale était
Ebroiatm (Évreux.)
ÉCAOOCHAGE. s. m. (rad. écttboclier).
Tech. Opération qui consiste â couper les ca-
boches des feuilles de tabac.
ÉCAROCHER.v.a.l™ conj. (rad. cabodie).
Techn. Pratiquer l'écabochage.
ÉCACUÉ, ÉE. part. pass. du v. Écacher.
S'empl. adjectiv. Noix écachèes.
— Fam. Un nez ccaehc. Un nez camus.
ÉCACHE.MEi\T. s. m. Tcchn. Action dé
cacher, état de ce qui est ècaclié.
— Chir. Meurtrissure produite par un écra-
sement.
* ÉCACHER. V. a. l"c.,nj. (et. Vsl..coui:lus,
pressé, serré).Écraser,frui-ser foi lenieiit. Eca-
cher un fruit, un lima.ain, ni mai .liant .L^ssiis.
— Tcchn. .Aplalii l.i lil au I iiniii .il ■; pi I i,.
la cire pour la i .iili ii i _. iIin, • i . . ^
toutes ses pail;..- I ..iii|ii 11,1.' i - i-,
les feuilles de |..i|ii..r .[m \ iiini. ni .! i'iti' lil
meule.
— s'ÉGACBER. V. pron. Être écaclié. Un crois-
sant qui s'écache sur la meule.
— Écacher à soi. S'écachep le doigt.
ÉCACHEUR. s. m. Techn. Ouvrier qui éc.a
che, qui aplatit. || Celuiqui pétrit la cire. || Celui
qui dresse les limes sur la meule.
ÉCAFFÉ, ÉE. part. pass. du v. Écaffer.
ÉCAFFER. v. a. l"conj. 'Vann. Partager
l'osier en deux pour ourdir.
ÉCAFICVOX. s. m. Pop. Odeur rebutante.
ÉC AFLOTE.s. f.(du lat. scaffa. cosse). Peau
de légumes qui reste dans la passoire, quand
la purée est passée.
ÉCAFOL'ILLKR. v. a. l'« conj. Arg. Écra-
ser en faisant rejaillir.
ÉCAGNE. s. f. (du bas lat. scaijna, même
signif.). Portion d'un éclieveau de soie.
ÉCAILLAGE. s. m. (pron. é-lca-Uaje, Il
mouill.). Opération qui consiste â enlever les
écailles.
— Action d'écailler des huîtres.
— Défaut de la faïence, quand elle se lève
en écailles.
— Sal. Action d'enlever les croûtes du sel.
■* ÉCAILLE, s. f. (pron. é-kaUe,Umo\x\\\.\
de l'ital. stfuaf/tia: nous avmis lontemps écrit
sdiatle, puis è.uaillr. .-nlin i;:iill,- . l'ai li,- , .ii-
née, osseuse, qii.-t.iii.'li.is |il|i| I ..11-..-, SiilIV.-llI
transparente, e.>1i.i'.'.' in.'in.'.'l un n I.' mill.'
manières, avani l.,iin.i .!.■ |,| i.|i,,. iiii ,|,i 1,1, „.
plusuil in.iin- n,,.,i.. , I. I m, |,li,-,,,i
1. Ii.
Les
toute-.
[at
riar
tels sont les pi i i '
meux des pain i
et les laines .ili ii
couvrent [,Iii-..iit i,..,,,
lestiiil.is il'iin I..II; ■-'
cclles,jm^r,|,v,l,.|,|..
du derme ; . .• ^inl h
poissons; 3«!.i-- . . lui
l'cgardées cnn • i
qu'elles sont . i i
cornés a.'i/ln|iiii n
paUL-ntii.-. . i.i|. |. I
tors.' Il . . ii ,. .].. .1
genn-, I. . . , 1 . ,. ,
|..,lii
L'Il-^.,
II..
.■I.-.I..
.;/.■.. pn i..\.i|.-iil
11-, Ils ,1.. la ln,i|,- ,iar.,lin.-s.,nl [«lil,-, .-I ,|,.|,.
telées. iLacép.j
Son fsonl large est armé de cornes menaçantes,
Tout ^rcorfi» est couvert li'êvaittvi jaunissantes.
ECAI
Gli«»e et lait onduler SI
— Fig.Voilc, bandeau sur la vue. Jésus-Christ
fit tomber en un instant des yeux de Saul con-
verti celte espèce A' écaille dont ils étaient cou-
verts. (Boss.)
— Fig. et fam.Lcs écailles Inisont tombées tics
yeux. Ses yeux sont dessillés.
— Enveloppe calcaire qui couvre et protège
le corps des mollusques bivalves, particulière-
ment des huîtres. L'écaillé d'une huilrc.
— Fig. Luinfier le-sécuilles. S'emparer de tout
le prolit d'une affaire, c.inme le juge de la fa-
ble fllultrc el /,'v (•;„„/,.,„..
— Absol. lil il! I I î ;.i. L'ècaillc sert à
faireunomiiliii I i meubles et usten-
siles dicrs. i ,.i. ,; . I, iill.i. Tablettescou-
vcrl..^.!'. .iiili |.. . I . iill.-., ■lui, l'écaillé,
l'rei.ilii li : i i I !.. ! . , I. I . . aili... Amollir,
ECAN
1303
tie-
i,mp.
molli.., .-I ... il,,,, III, ,,...- , i I, ,,, I I ,i, I, , ,, ;;
les i,|i.n_., -.ilan.. Ii...n I, miil ,,.!. . • ih , . ,,
n'a presque plus .le trallspa,en,:e el i..,l U. ,
fragile.
— Par anal. Tout ce quiscdétachedes corps
en pctiles p,u lies minces et légères.
— I' il, -li I i jilii- .11 moins brillante qui orne
les ..il' I : li I |.l.-res et qui s'en détache
au II,.. I :,.. . i. ,.,,!.
— I:, ..;..,./, lUniuine. Tapisserie ipii se fa-
liilqiiait il lieiyame et qui tirait son nom de la
Inrine de son dessin.
— Se dit quelquefois des Mai Iles d'une armti-
r.^. On apen-e\'alt autour d'eux des cavaliers
ayant une aniiiireenf(7/;Y/c.viror.(G. Flaubert.)
T.ii-,,,,- a ri-v.a„ l'u,- dt' S.-S lun^rs cuissards,
la ,l..jr. sui- s..n stio, av.de .le i.alallles,
Sa cuirasse d'airain liérisse ses ecoiHfs. (Dei.II.l.E.)
— Delille l'a employé dans le sens d'Écalc :
I.e même suc. cliangeant de paifum, de saveur,
Itoiiiie aii« |.ois ii„e eusse, une ixmlle à U nuk.
— An-liil. X.ini de petits ornenioiUs en fnr-
nie.reeaillesile poisson, qui se lailleiil sur des
moulures rondes ou surun toit, un dôme, etc.
Il Nom donné aux ardoises étroites et arron-
dies qui servent à couvrir les dômes.
— Bol. Nom de petites lames minces, sj-
clies, coriaces, quelquefois coI..i i.'.is.ijni
vrent, accompagnent ou pr.:,!... ni i i ii ,ihi s
parties des plantes; ensembi,- ,1, - i.iii li , .{in
compos.inl la baie et la gUini.- 1. s i|. ms ,|, ,
gramin.-.-s .-l .l.'s .■v|i.-ra...i..- : .aliii.s ,l.-,i-l,a
tons.'l .I..S ,il .lis l,i, ,i.i,,i.-i..s,.i Ifs ey-
cade.-s : a|.pi ii.l:i.,.-. in.inl.i ,11.11 \ .ini r.'rinei'il
lagor-.i.le l.i .Ile. les n.ih.ns, ,-iiv,-lnpp,-s
des boulons à feuilles des arbres, avant leur
épanouissement.
— Chevalerie. Ortire île T Écaille. Ordre mi-
litaire établi en Espagne au xm" si,-, -le nu an
commencement du xiv. Leseli.'\,ili. rs .[,■ . . 1
ordre portaient sur un habit 1,1. m.- i,ni-,!i.l\
laïuge écaillée, et faisaient vœu .le .■..inb.iUi.-
les Maures.
— Entom. Espèce de papillon nocturne.
— Ichtyol. Grande écaille. Espèce de chéto-
don.
— Monn. Ecaille tl'acier. Poudre d'acier qui
se met sous le carré pour le hausser.
~ Pathol. Nom donné aux portions minces
et légères de i'épiderme qui se détachent île
la peau dans différentes circonstances, et par-
ticulièrement dans la plupart des affections cu-
tanées.
— Peint. Nom de parcellesqui se détachent
ou menacent de se détacher d'un vieux tableau
dont l'enduit s'est gercé.
Il,
,'..-■. irl.,I,-.
i.i,-ili|i il . 11, le tuile
1 ,1 i-...|l..| il.- la m.a-
iilr.-l..,l....|..- decuis-
— Sculpt.Nom des parties minces qui se sé-
parent des matières qu'on travaille.
T.. .lui. T.. ni .-.rnein,.,,! ..,, f.,Mn.. .I'.' . .lill..
il- """■ i|niir..a. -in, il.il. .ilan- nin-ii-
l.a,',,,'.,„aiii|..|l,.'..st v.'nliMi ' i.,..nli. !,,in ..
1 las
\\Ecatllestlebrome,ilc ir: .< , l'n.ii. -
de ces matières qui s. ■ 1. 1 . ' • n 1 i . n 1. s
travaille, h Éca/Hcou /..'..//. . .', .». . In.i.il..
rocher délitée, Xorf dure, siis.-eptible d'un
grand poli, dont on se sert pour broyer les cou-
leurs.
KC Mf.I.É, ÉE. part. pass. du v. Écailler.
s. ii,|.l a l|. A qui on a ôté les écailles. Poisson
.. .iill.. I .11 1..- écaillée.
— - ^jni s.- 1,-ve, se détache par écailles, par
plaques iiiincesetlégères.Peau écaillée. Émail-
lure écaillée. Marbre écaillé.
•— Dispose en formo d'écailles. Un toit for-
li,i un i n- i|iie n'a pas le verbe. Qui
. ' i II i 1 1 I i i aiil.s, 11 y a beaucoup d'ani-
maux ipn i.n,.:Lnili uni sans copulation, comme
les poissons écaillés, les huîtres, les pucerons.
(Voltaire.)
— Blas. Se dit d'un animal dont les écailles
sont d'un aiitic émail que le corps.
— Bot. Se dit dune snrlaee qui se détache
suecessi\-einent par plaques, qu'on dirait ob-
tenues il l'aide d'un eniporlo-piéce.
ECAll.l.FHENT. s. m.(pr. r-hli-llc-mliH,ll
mouill). Action d'écailler; résultat de cette
action. Ecaillcmcnt d'un poisson.
— Action de s'écailler, nésultatdecettc ac-
tion. Ecaillenient d'un tableau.
— Tcchn. Écaille de cuivre que vendent les
chaudronniers.
* ÉCAILLER. v. a. l'-<>conj.(pr.e-lt«-Wé, Il
mouill.).Oter, enlever les écailles.Écaillcr une
carpe, un brochet.
— Écailler des huîtres. Les ouvrir.
— Tei-hn riiiivrii- ,1. il,.- în-: ..■, I,. ,1-, ' liS
en fi. II. . I i.. .,;". h..Mii II . :'.
caill.. ., . i II, ,11, , ,,, i . I. I. I ,1,
jus,|iraii ^
Kcitillrv le caillou. En ilela-
des fragnients propres â faire des pier-
res à fusil
— s'Éc
tomi,, r I
Il I. I ■ I lin li. ei ^el■nis; il
*K<;.\ ILLER, ÈRE. s. ;pr.c;,a-//e,// mouill.;
rad. <?6'«(7/c). Celui, celle qui vend et qui ouvre
des huîtres.
ÉCAii.i.iTi i: s r H
* 1': t : M P I I I \ I 1 s I
moiiill ' lui i i ' . li .
i;lie|
I. écaille.
1.11 lieu. Il
s.j (léta-
jusc. Dar-
tre I
.\|.l.:
— Um 's' Il ' 'iiii.iji I revêtu d'écailles,
i a il.. I anal. ._',.. ai,',- l,.s e.railles. Animaux
ailleux. Le pangolin est écaillcux. Parties
ailleuses des végétaux. La bulbe du lis est
ailletise.
leni|,.
Mil
al. Se dit .le la
il. .1 .1.- la -Min
lil s., il.l il., la
du
.pian.l S..S s,i,r„.,.s pi..s,.„l..nl,l..,.,.hl..s|,ai-
lies soulevées et prêles à se déta,.-lier.
— iSciij.i.Eux. s. m. Ichtyol. Espèce desquale.
ÉCAII.LIÈRE.s.f.(pr.(;-ta-H«r,Mmouill.;
r.ad. écailler). Instrument qui sert à ouvrir les
huîtres.
ECAILLON. s. m.(pr. é-kallon, //mouill.;
rad. écaille). Art vétér. Ancien nom des dents
canines du cheval.
— Techn. Principal ouvrier d'une ardoisière.
ÉCAILLURE.s. f. {pr.éka-llure, //mouill.;
ra.l. i?ra///*';*).Techn. Pellicule qu'on enlève de
l;i surface du plomb avec le grattoir.
— Zool.Test composé d'une séiâe d'écailles.
ÉCALAGE, s. m. Action de caler une voi-
ture.
— Gousse de fève ou de pois.
— Se dit de la peau qui se détache des pois
quand ils cuisent.
— Coquille d'oeuf.
— Manuf. Portion de soie dont les fils sont
contenus par une gomme blanche et légère.
— Mar. Syn. d'EsciiE.
— Monn. Endroit où se place celui qui met
les flans.
— ÉCiLES. s. f. pi. Fragments de grès pour
pavage,
ÉGALÉ, ÉE. part. pass. du v.Êcaler.S'empl.
adjectiv. Noiv ,-i-. il, .. -s ^iitinii.-s .'■.■al.ii.c riiâ
laignes écal.-.s p. . ||. iiri' . ii. -
— Écon.riii /. ..... I . :. 1 ... .n ... 1 -
tains cantons. ii.. 1 n mi n n 1 1. 1 1... . 1 .. 1. 1 .
cher.
■■■
lées, p:
cuns fraisde repaialiuii delà pal L duj.i.ijii.,
taire.
♦ÉCALER.v.a. l"conj.Oler l'écale.Écaler
des noix, des amandes, des châtaignes, des
pois.
— s'égaler, v. pron. Se dépouiller de son
êcale.Les noixs'écalent d'elles-mêmes par une
grande chaleur. Les pois s'écalent â l'eau bouil-
ianle.
— Techn. Se séparer par lames, en parlant
d'une pièce tie bois.
ÉCALEUR, EU5E. s. Celui, cellequi écale
ou casse des noix.
ÉCALIfE.sf. (rad. «■«/(•). Coquillage vide,
â Boulogne-sur-Mer.
ÉC.ILOT. s. m. (rad. eca/c). Espèce de noix.
Il Noix dépourvue de son écale.
— Entom. Un des noms vulgaires du han-
neton.
ÉC.*LURE. s. f. (r,id. «-a/fr). Pellicule dm e
de certains fruits. Ecalure de café.
ÉCALVI'TRÉ, ÉE. adj. (élym. gr., 1 priv. ;
«alOrxpf, voile). Bot. Qui est privé de coiffe.
Hépatique écalyplrée.
ÉCALVPTROCARPE. adj. 2 g. (et. gr.,
ipriv. ;i(a).ûnTpa, voile ;xap-b;, fruit). Bot. Dont
le fruit n'est pas couvert d'une coiffe.
ÉCAMET. s. m. Barrière des pièces de terre
dans la .Manche.
ÉCANE. s. m. Entom. Genre de coléoptères,
ayant pour type te tritome glabre.
130
ECAR
ÉCAMC,I^E adj. I>L'himohL',qui a l;i démar-
che d'une cane.
ÉCAXG s. m. (pr. è kan). Instniment pmir
écanguer le lin, le chanvre, etc.
ÉCAXGAGE. s. m Tet-hn. Action d'ècan-
guer; effet de cette action, L'écangage du lin,
du chanvre.
KCAXGUE s. f. V. ÉCVNG.
ÉCAXGUÉ, ÉE. part. pass. du v. Écanguer.
Lin, chanvre écanguo.
ÉCAXGl'Ell.v.a. l"-" conj. (pr. é-kan-fjhé;
rad.rcawy}.Bi'oyer.raire lomher avec l'écuig les
fragments de tige mules a lalilasscdu chanvre
et des plantes du nicmc genre.
— s'ÉCANouER. V. prt)n. litre ècangué.
ÉCAXGUEUIl, EISK. S. (pr.d'-AflH-jAt'Mr).
Celui colloqui LH:an:,'uc.
ÉCAOrECU. s. m. {èkakeur). Pèch. Celui
qui met le hareng dans la caque.
ÊCARASSE.s.f.Teehn. Machine au moyen
de laquelle on écarte la laine quand elle a ùlé
teinte.
ÉCA linoUILLÉ^ÉE.part.pass.du v.Écar-
bouiller. S'empl. adjectiv. Tigurc, tète ocar-
bouillêe.
*ÉOAUBOIIILLEIt.v.a.l'oconj.(pr.c-A:nr-
hou-Ué, //inouiil. ; ilu lias lat. excarbuniuiare,
réduire en charbon, ûcraser). Pop. Écaclier,
briser, éera*;er.
— KvarhouHler la chnniietle, la mèche tl'unr
cnandelle. lin écarter lus lils pour obtenir plus
de lumière.
— Fam. cl pop. Buulovorser, brouiller. Écar-
boniller la lèle à quelqu'un.
— s'ÈCAnBOfiiJ.ER. V. pron. Se briser, s'é-
craser. S'écarbouiller la tête.
— Parexlens. Se retirer vivement. || Se sau-
ver.
ÉCAltDOXXEUR. S. m. (et. lat., r. prèf.
pnv.;<W(/H«.s-, chardon). Ornith. Un des noms
vulgaires du chardonneret,
* ÉCAni.ATE.s. f. (ôt. inconn.; on a pro-
posé l'> Iiiiii '/ ■'-'/■^ /'N, iN!,i il.ilalie, piovince
d'où II-- \'- ■ - ■ I ■ ■ ' ! . iii. .111)1 iir kermès,
le ceit .' ■ ::::... I :.■ [m'i-.ui serke-
lat,mr\\ - _mi r-iil. III i..ii_'.'iMri \ ive,quc
obli'
■lat
me de larlro et l.' ciil i m -■ .l.i.im F.lle fut
d'abord, et pondant Iwii.Mi mii-^, pniiaiee en
Hollande. Cefut[iar h -^ -m- 1' i:'>ili.-it,sous
Louis XIV, que le proc.d- li rrii. t. mUirefut
inlTOduit en France. pMiii (in h.' I. iiap en
ècarlate, on commence \<.\.v Im l.iin^ i une tein-
te de jaune avee le fii'-ti i, h- ijii.i. [n.iiou le
curcuma, on le pl'ri.'r . m- ni^.! m-- I ^Tarlate,
on l'y laisse honilln priilitii nu- liniff^ puis
on le lave à l'eiHi «].■ 1 1\ i.'i ■■. ,t nn le r;iit sé-
cher, l'nc bcll.- ■ iiiî i.Miii.' en ecarlate.
Uuuge comni-' I ii;ii., immh- de fécarlate.
L'écarlale des i. ' ; i :i pendant long-
temps d'une gr.ii. !'■ i i'|Hit.iiiHii.
— Ecarlate de ijrainc. Le kermès. || Graine
d'écarlale. La cochenille. || Ecarlate de Hol-
lande. Celle qui est faite avec la cochenille, la
crcine dclaitre et le chlorure d'étain. || Ecar-
late ae Venise ou des GoheltMx. CeWaqmc^Kiiiic
avec l'alun, la crème de tartre et le kermès.
—L'étoffe même qui a cette couleur. Un man-
teau d'écarlate, une pièce d'écarlate. Achcler
dix mèlres d'écarlate.
— Fig. et fam. Des yeux hordes d''écarlnU\
c'est-à-dire Des yeux exti'êmement rouges.
— Être rouge comme l'êcavlate. Être 1res
rouge par suite d'une émotion ou pour quelque
autre cause.
— Autrefois, ce mot désignait,non la couleur
rouge, mais la porfeclionniême de la teinture,
dans uim; couleui' quelconque. ]| y avait de i'é-
carlale verte, '!•■ 1 -■ atl ih- tileiie, etc., etc.
— Fig. Sii^Tiiiiaii I '-[Mil \ ,1 deniieux en son
genre, comme .i. lit nijon rtmi la fleur. La
noblesse du I>rni|jhiii'<-.t rcrz/r/a/edes gentils-
hommes lie Fran'-e.
— Bot. N<>"i vulgaire du lychnis croix de che-
valier Il Ecarlate Jaune. Variété d'agaric.
— Erpét. Espèce de couleuvre de TAméri-
que du Nord.
—Adjectiv. Du diap ecarlate, de l'étoffe ecar-
late. La couleur ecarlate est la plus belle et la
plus éclatante des couleurs. Une robe ecarlate.
(Acad.)
ÉCARLATIX.s.m.(rad.dtflr/fl/e). Comm.
Sorte d'étoffe de laine rouge,
— Espèce de cidre du Colentin, en Norman-
die.
— Adjectiv, Cidre écarlatin.
*ÉCARLATIXE,adJ. f. Pathol. V. scar
LATINE, qui est plus étymologique, mais qui a
moins d'analogie française.
ÉCARNÉ. ÉE. part. pass. du v. Écarner.
Pierre écarnée.
EC.\UXER.v. a. t^conj. Détacher les car-
nes, les angles d'un objet Écarner une pierre.
— Tann. Se dit pour Éeharner.
ÉCARQUILLÊ,ÉE.part. pass.duv. Écir-
qiiiller. S'ompl. adjectiv. Les yeux écarquillés.
Un homme apparut, un prêtre, avec son haut
bonnet et les yeux écarf/uitlés. (G.Flaubert.)
— Les jamlMîs écarquiflêes. Marcher écar-
quitléx Ainsi que des volants, (Mol.)
* ÉCARQUILLEMEXT. s. m. (pr. é-kar-
Â:i-/i(î-waïi,nmouilL).Fam. Action d'écarquiller.
ECAR
* ICCAUQUII.I.EIl.v. a. l"conj.(pi'. (!-ln)-
ki-llé.ll iiiouill.; cin-, im-nrin.; ppul f-lrr est ce
Écart. ■!. ..,-,:,!. I.ljllr, ,■,,,,. ,,|, 1,1,11,1 I.',
LallU.- .1 (;:,;ll.,i.| ilr|,n,r l,.ul |,,,l|ill n,; -MI
noire pavé pai isien.qui est la ccurqiuîlit/tï les
yeux, les oreilles, les bras et les jambes. (P.
Verniond. )
M'ns-lii de 1.-= -nr. vr„v:i-:r-,M,„i,li.rf'!
f^ .«iUes. ,.| «Mi' (MoutnE.)
Les 51U-.1 II, I |iru(on(le,
(Floiiun.)
— Faire ouvrir, en parlant des yeux. La cu-
riosité lui ctari/iiillail les yeux. (Balzac.)
— s'ÉCAnofM.i.ER. V. pron. Être écarquillê.
Ses jambes, ses yeux qui s'écarquillent.
ICCAItltKK. V. a.l'i'conj. Map. Uéunir deux
pièces de bois par écart.
ÉCARRIlt et ses dérivés. V. équarrir, etc.
ÉC.AimUIlK. s. f. Cosl. Se disait autrefois
de la Carre d'un habit.
* ÉC,\1!T. s. m. |ii- (■ /if». .1 il il., xcarla,
écart'. Aiimn .Ir s ri- illi'l , ||| rli il|-r|| ilc |>OSI-
tion. ril iIm ■, il iliil ,1 1" 1 i| Il I iiirlnis UU
écart, l'.iirr lin I riii liiiiii - ', iii 1 II ip.
— Marche iiiéL,ndiéro.
mille un |i.ii
ECAR
ECAR
(nos
— l':ii- -■\i. Il-, \ii li.'u d'aller direc(ement,il
lit un 1 . ,/// iiiiiii I \ iii-r son ennemi.
— Il; M - iihi tii rhez le traiteur, faisant
desci,,,' I I m . inmiiir un homme fort
CùlUrnl l'i' I [• t iiiin
— II I
upil.
rti I'. Il y a beau-
DiiïL-rencu avec un point qui sert de terme
de comparaison. Les écarts du thermomètre.
L'écart d'une ai-me à feu.
— Empêchement, obligation désa,grèable. Je
rejjarde cette lii-eta^ne comme un t'f'fl77, comme
un \oyai^e où je suis forcée par mes affaires.
(M■■■■•dc^séviKil.:•.)
— Vfj hi_i,.-^iiin, iir, ii.;iiinn .Action de
s ccail
l'espnl
peul-c
que i.\r
toute i
pai-coLi
rtsde
a-ton
l'ullllL
, 11.11
- Acll-,1, |,,IC l;|i|ll.|||r iill sr|iM/l|. ilr I I nm
raie, il.-. l.ini-.Mii.c^, ,ic i , ,.ii- m i i - . .ci-,
de la jciiii.v^c. 1, 1 j.iiiii'i^--... i-.iii^ . \|.i-i 1. ii.-.i,
Sclaissc.lil..|.|il,.l..lsi.iitr.,iii.T.l.iiis.l..|.i.li..||K
écarts. Itepi'uclier a quclqu un des écarts de
conduite.
— Ane. jurispr. Droit que plusieurs villes
et certains scii,'neurs avaient sur les biens qui
passaient des mains d'un bourgeois dans cel-
les d'un foi'îiin.
— Art vétôr. Itlessuro que se fait un cheval
par
cll'.irt
cleslii. iii. '1. - I . I .' .,
violent .|\.ii I i!i I' Il iii I lu II l'icndrc,
se doiuicr mi . . ii l. /..■■.. .. ./i,' i:. :irt très
léger.
— Blas. Chaque quartier d'un écu divisé en
quatre. Les armes principales de la maison se
inultcnt nu pM-niicr et :iu .lualri.-me é.:art. On
place .-ni .l.'ii\i.. .'1 ,111 in.i-icii .-art les
arii
lll.lt.Tl
iilic le
elle
— liuur-,. iMllV.r.-n.-c .1.-
leurs à ternie et les valeurs à prime.
— Charp. Longueur dont les bois se croiseni
dans les entures et les assemblages.
— Chorég. Faire un écart. Porter le pied de
côté.
— Pop. Le tirand écart. Écartement des jam-
bes d(i façon quiî la surfaire intérieure des
cui^sc.^ t. .11. -11.- .1 Icir.-.
— .l.-ii\. r. Il 1.1^ ijii.. r..n met (le c.'ité, à cer-
tains jçiu. 1 ail i- s. .11 ...■;! II. .Ii-icr son écart. Ne
point toucher a son écart.
— Litt. Absence de transition entre deux
idées.
— ,Mnc .'...M-!!. .11 'le deux pièces de bois pla-
cées r.e. m ' ut .1.. l'autre, ou en partie
l'une ^,111, I lit simple. Écart bout à
bout, l'.n I .111. I,. art plat, à mi-bois, à dent
ou à croc, etc.
— Méd. Sorte de distension des muscles et
des ligaments destinés â rafiprocherdeux (lai--
ties. Il Entorse de Tarliculation coxo-fémorale.
— Pav. Nom donné aux fragments de grés
propres à revêtir les fournils, etc.
— Tochn. (^e qu'on rejette des chambres de
vers à soie. || Jonction de laizes de toile, [j
Jonction de deux feuilles de tôle d'un vaisseau
ou d'une chaudière.
— A Véiarl.h: nU En nu li.ii .Ié|.,urné,
écarté. Mener .pu |, pi .m ,. r. ,,.,i 11 .sisol.i
coniplétemeiit .1 v.ui i I .■. .i. /. i .1 .i~:int tout
rappoi-t avec l.'^ in- .. i- i; 11. 'im ')
, — A part. Tirer qucliiu un ,i I. 'ul s.i met-
tre, se tenir, demeui.i . l. ..l i; llrutns
qui, sur le point qu'on hu ,.li,i i . .ni., i 1 1 ^nir.?e,
s'étmt tiré .'i Vémrt . cojinue |m.iu .illor a ses
.affaires. (.Malherbe.) Li: roi .les Nimndes se te-
nait a Vécarl, dans une attitude discrète. (G.
Flaubert.)
— Tenir iiuciqu'iiH à l'écart. L'empêcher de
participer h quelque av,-inla.i.'0.
— Mettre h /'. . // w- -. i . . .... i i--
scrve.Mottr...i l . • i. .ni
-Fig- ■■•■■oc- il.-'i . I ■. M'I" l'i.---
lion subsidiaiiii i I i i; n i hu ui.| ,1 -.■.,„'iL .lu
bien public, on doit ncttre rniterét privé à
l'écart.
— Laisser une chose de côté sans l'employer.
— Fi-'. .S,- /,./,•)■ n rccart. F.nire .les ,li.-res
sion-. Il .1 -.iin.i.iiii m. iil il.iix . II..-.--;.
gran.l.. .I.ii.u,. .■ .i un., -iiu.l.' m... niul.. .!.■
sorte qu'il ■,.. Ji.||.-;i rci'./(Y a l..iil nciiciil
(M»'dcSevigne.)
— A tècart de. loc. prép. Ijoin de. 11 vil à
l'écart de la foule.
ÉCART \ni.K .lilj .Lut. Oui peut ou qui
doitéllv ...■.,. 1.1 \ii..r UU j.ii .r.iiliible. Mon
JCUOI l..,.U. il U.-l ,..-.. i.l.l.ll.l.i.
en essor. Se dit il.s oiseau..i qui s'élèvent très
haut
ÉC.A RTE.s.f.Geiçure de la peau des mains,
dans la Ur.'ime.
ÉCARTli, KE. part. p,ass. du v. Écarter.
S'einpl. ailjccliv. dans les diverses acceptions
11,., l^.ile, det n.-, solilaire. lliii est a
l'è
Des h.
M 1-.-1II., .le l.a,^,o d.oi, I dllce
• lui, et dés qu'elle m'aperçut
I.', v.iix de moi. (B. de St-P.)
Des do.
— Ilix/iiirf rriirlée. Histoire d'un temps ou
d'un i.-iv-. .■I..i.ue.
— I,m,:liir ,'i,nl,'r Commune avec les écarts
et les li:iiii.'..u\ .|ill .'Il .l.'-pendcnt.
^ Kriirlf ./. Il -h . . i.ai-è. Horace les
voyant l'un .1. : . 1 1 . . %. (Corn.)
— Écurtr }'ni |. : 1 ii.-e et ses vais-
seaux par le \. :.: 11. il.)
— Entom. S., .iii .!.■■- (..Iles des insectes,
quand elles s. iiii .1 .1- - 1- s unes des autres
a leurbase.ll ec.uiikks. ^ i. |il. Araclm. Groupe
d'araignées.
♦ÉCARTÉ, s. m. Jeu de cartes qui se joue
à deii.v, et pour lequel on prend chacun cinq
c.'Mt..-;. avei- faeullède les l'hinger d'un com-
mun :i.- 'il. ..Il 1..III.IS i.i-, .-inq à la fois, ou
-. iil.iii. iii .11 iii.inl.r.i I 11... 1 II Irc-.Faire une partir!
.l.-.u(..- .iiiii.i ,1 leciii.i liiesser une table
il'ucaite.
ÉCARTELÉ, ÉE. part. pass. du v. Écar-
teler. S'empl. adjectiv. Divisé en quatre. Un
criminel condamné à être écartelé.
— Bl.as. Écu ccartrlé. Celui qui est partagé
en quatre espaces egaiiK par une ligne hoi'i-
zonlale et nue perpen.liculairequise croisent.
.lii.iti'e espaces sont
i.'s iimirliers.W Écartelé
.11. ..re du sautoir, de
c..ii.. la croix et autres
^ ili\ isees dans le sens
— i:i;AiirEi.É. s. m. Blas. Ma-
nière d.iiit un écu est écai-te-
le. Les premier et second
quartiers sont ceux d'en
: ECU écanelé. hiuii, de droite .1 gauche ; les
■ le et i|Ultrl.'.nie s..nt
'.■11 I..-. 1: E.'.ll'lr;r n,
me à sénestro et le quatrième un pointe.
— ËCARTELËCS. s. f. pi. Arachn. Groupe d'a-
raignées.
*ÉCAnTÈLEME\T. s.m. Action d'écarte-
ler, résultat de celle action. L'ècartèlement
d'un grand ciimin.'l.
— Blas. Syn. d'Éc.vRTELURE.
* ÉCARTELER. v. a. i'" conj. (et. 1.1t., Cl',
de; qiinrlcllm. qnarll. L'ede cifrsc change en
f devant >svll,ili.Mnnelle. .Vrearlrle.lu éeiir-
téles. .-Il' Si.,,i., r.ii .111 ilr.-. Ilr.. en .|ii..-
un LTi
deii^ .
lamli..
Par
tons les insec|.|-i|ii..| ..lllUI.I.■-,,■■,/r/,■/,■-..■lo-
palesln'app^r:us.,l.■nl;,.|,n,||l.■lll.|: C.sni.l.)
— Concasser en p.iiiaut des grains do ble.
— Blas. Partager l'écu en quatre. Écarteler
d'or et d'azur. Écarteler un ècusson.
— s'ÉCARTEf.ER. V. ppou. Être écartelé.
*ÉCARTEI.IIRE.S. f.(rad.(!™i7c/c/' -Blas.
Division de l'écu eu quatre parties ou écarts.
L'écarlelure se faisait en croix ou en sautoir.
a .l,.|,x i..-ii|.l...is
...s ouployes avec
les lâchait, et les
Ht déchiraient en
11. .1.
Qn mettait les ai-nics principales de la maison
.an 1"'' quartier et au 'M\ les armes des allian-
\ |[ I I Ml \ I
ni.ilili|.--ii.ii._;l- I .11. :iii
iim.Vccurleiiicnt .les inolécnl.s par la chalc
estune loi générale et constante de la natui
(F. Pillon.^
— F-|.,i.'.'i \-i l.ir.t enirc deux objets écart.
- M. I.- I.l .1 I ■ |.:.ili.|~ .11 ;n 1. .i-.iii
l.|~ .., i.ii ./,.;,■/,;
-. |,
■ils
dentelés des os du cran. ■,.!.. m I..- ~ul m . v ,i.nt
entr'ouvertes;danslerel;i.li.u.. ut i. 1,1 ^vm
physe pubienne et la se|cir.iti..u .lu |.iil.is, .|.n
surviennent à la fin d. s grosses^c^ ; .lin-- les
fentes de la cornée et des aponévroses de l'ab-
domen.produites par réraillemonl de leurs fi-
bres. Un écartement bien connu des chirur-
giens habiles qui pratiquent l'opèi-alion de la
hernie inguinale, est celui (pii s'opère dans le
faisceau vasculaire, ordinairement place à la
partie postérieure de la bourse scrotale.( Lau-
rent.)
— Monn. État du boulon de mét.alqui, dans
l'essai de lacoupelle,s'écirte et se feud,pai-ce
qu'il n'a pas eu assez de chaleur.
* ÉCARTER. V. a. 1™ conj. (rad. écar/).
Faire que deux objets ne se louchent plus ou
soient plus éloi.gnés l'im de l'antre. Ecarter
les jambes. Écarter les branches il'un arbre.
Ecarter le lit du mur.
— Détourner, au propre et au figuré. Écar-
ter quelqu'un de la bonne route, du droit che-
min.
Depuis le jour fatal que la Iitreur de; eauT
Presque aux yeux de l'Éiure écartu nos vaisseaux.
(IIacike.)
— Empêcher d'approcher, tenir à distance.
Écarter un enfant de la cheminée, du bord de
l'eau. Laissez-moi de l'autel écarter unemiire.
(Bac.) Il remaripia un de leurs vaisseaux qui
était presque sendilable au notre et que la
tempête avait écarté. (Fén.)
— Fig. Ecarter l'orage. Ecarter les soupçons.
Écarter le m.illi..iii . I u .-piii luuiii.euvet un
cœur droit L-eiiii;^ .'. ./'/'../ 1.'^ i..i^^i'.n> .1 les
erreurs; sèpai.^. il- i.ut, i un .l.s i.:|.i.u-.,
l'autre des dupe», buiste.j Le travail ccurle
l'ennui, le vice et la misère. (Volt.)
— Dans un sens analogue. Écarter un coup
de bâton.
— Eloigner, lu-. 1. F nier les fâcheux,
les importun^ I ii : - Malgrèce niénie
exil qui va l.~ n h.- tous .l..ux il
fautque jelVi . ' 1 : M nu .|..it a ncnar-
dina
,11.
Quand vous avez trouve des llatteurs, les avez-
vous éeartéx'' {Vin.) Cette déclaration d'un
prince qu'on savait n'avoir jamais i:»anqué .a
sa parole, fit revenir en foule ceux que ia peur
avait écartés. (Volt.) Ses favoris,par de fausses
accusations, avaient écarté plusieurs de ses
amis. (Bal th.)
— Bcjeler, repousser. Plus on avance en âge,
plus il f.âut écarter de son cœur tout ce qui
pourrait l'aigrir. (Volt.) Les mémoires secrets
des contempoiains sont suspects de partialité ;
ceux qui écrivent une ou deux générations
après, doivent user de la plus gr unie .irc-.ns-
pection,/*cal'/fr lefrivole, ré.luic- I .'xau'.-iç .t
combattre la s:,liro. . Id ' fN-,. /,•; .1 iT„u-t..s .l,..
liul.•.•s. c.-ipabl..s .1.. r..v.. Il.i, 1,11. !i|ii.li.i, l.-s
il.s.in
i.ii.|...-.| .1 c. .il'.'/' mit. lut .[uil est possible les
I,i...-..s .1 l'-s ..|.-.i;i.|..^.|iii ti..uMent les opéra-
li..n,.lil.||.inni.-i.-.-. Hailli.)
— I.hil.r, ne p.as accueillir, ne p.as faire
.11. .11 !.. iiii-r une demande en justice parune
lin il.- n iii-f.'cevoir.
— fuuir au loin.
c'est uu trésor si grand que ces mines fécondes
Que la nature écarte au bout des nouveaux mondes !
IConSEiLLE.)
— A cerl lins jeux de cartes. Mettre à part,
se il. -t 111 .■ il.'^ . Il i..^ .lont on no veut point se
servir. 1;. ut.T iiui.ii, un as. Befuser d'écar-
ter. 11. 111 111.1. n- .1 .i-arter.
— Oierce qui couvre, ce qui cache, ce qui
gêne. É.-aiter les cheveux qui couvrent le vi-
sa>rr. Ecarter un voile dont on a couvert une
siiiliie F.. 'aller un meuble. Les lennes seser-
., ,.iii il,. i,.|ir~ 1...1S ...imme de pelles et de bê-
.1,. - [. .111 r,u!!ir II nei.l,'e qui cache les mous-
se- .1 l.-i. |, 1,11.1. s .l..iit ils se nourrissent. (B.
i. s|-|. [...ni pa-ser plus loin, ils écarlèrent
un.. l;,].i^-.iie. (G. Flaubert.)
M,.i- i...ii..iir*siir mes yeux ma lacile bonté
'v , I. l.»..d.a., .,u.. javais «».lê. ' (B.cwr.)
_lii..|,. I- 1. il -i|i..|.F.cailcr lafoule. Ecar-
ter 1.1- .1 I II 111 souille l'aquilon f'car^s
les 11.1 . - I: I il ''(iitu a^cc son épèe les
omlir.-.| 1.1 M.iii-.n.nt autour de lui. (Fén.)
Il CHU If II'- lins par sa valeur, les autres par
sa prudence. (Barth.)
— É|iarpiller. Ce fusil écarte le plomb.
— Absol. Ce fusil écarte trop.
— Fi-, et pop. Écarter, écarter du fusil, écar-
ter la dragée. Cracher au vis.agc des gens en
leur [larlant.
— s'ÉCARTEa. V. pron. Au propre et au fi-
"II r,-. Se détourner d'une direction, s éloigner.
S'ccarter de la route. S'écarter du chemin de
ECBO
l'honneur. SVcarler du bon sens, de la dryile
raison, du respect, des bienséances. S'écarter
de quelqu'un. Les personnes sujettes à dos
distractiuns s'écarlentsouventdeieurcheinin,
de leur but, sans s'en apercevoir. Cette lin s'c-
carle un peu dans le roman ; mais dans la vè-
lilé il D'y en eut jamais nn si joli. (M"« de Se-
vig-nè.) I,a raisun lient â la vérité; elle est une,
l'on n'y arrive que par un chemin. Ton s'en
écarte par mille. (La Bruy.) Mais ne l'écarté
point îprendsun fidèle j?uide.;Uac.) La courau-
tour de vous, ou s'écarte eu s'empresse. (Id.J
Jamais de la nature il ne faut s'écarter. (Boil.)
Je n'ai pas cru m' écarter de la reconnaissance
quejediiis et que je conserve à un bienfaiteur.
(Volt.) La nature ne s'écarte jamais des lois
qui lui sont prescrites. (BulT.) Outre les routes
dans losqiiellos un s'égare par l'excès ou le
défaut de sentiment, les lois ont tracé un sen-
tier dont it n'est pas permis de s'écarter. ïBar-
Ihélcmy.) Cf-st dans la nature que nous en de-
vons trouver les lois, puisque ce n'est qu'en
nous écartant de ses lois que nous rencontrons
les maux. (B. de St-Pierre.)
Cii'nux cmbùcltes qu'on lui peat leitdre
Tti ne sois prêt â le défendre. {Malheube.)
Qniconiiiie ne sait |ias dévorer un .itTront...,
Loin de raspecl des rois qu'il s'ècarfe, qu'il (uie.
(Bacwe.)
— Fam. Ne vous écartez pas. Restez ici près.
— Élre écarté, en parlant des cartes. Les
rois ne doivent pas s'écarter.
ÉC.*nTEUH.s. ni.(rad. écarter). Celui qui
provoque le taureau dans les courses.
— .Adjectiv. Chir. Leviers écarleurs. Deux
tiges qui longent les deus bords tie lagoutlière
du spéculum et que l'on peut développer à vo-
lonté.
* ÉCAnTILLE>IK\T. ÉC.AltTILLER.
V. ËCAngriLLEMEXT, ÊCARQUILLER.
ÉCAKVÉ, ÉE. part. pass. du v. Écarver.
S'empl. ailjectiv. Pièces de bois ccarvées.Màls
écarvés.
ÉCARVER. V. a. l" conj. Mai-. Travailler
les écarts sur un navire; réunir deux pièces
de bois ou dous bordages entaillés. || Ajuster
deux mâts bout à bout, pour n'en faire qu'un.
ÉC.ASTOPHVLLE. S. m. Bot. V. BÉCASTO-
PIIYLLE.
ÉC.ATI, lE. part. pass. du v. Écatir. S'empl.
aijocliv. Drap écati.
ÉCATIR. V. a. 2' conj. (rad. <■«/;>). Manuf.
Presser légèrement le drap pour lui donner un
apprêt, un lustre.
— s'ÊCATiR. V. pron. Être écati.
— On dit aussi, catir^ se catir.
ÉC.ATISSAGE. s m. Techn. Action d'éca-
ECATOIR. s. m. Fourbiss. Ciselet servant
à resserrer l'une contre l'autre les différentes
pièces d'une arme, parli-nilièrenienl à sertir
les pièces séparées d'une garde d'èpée, et les
faire tenir dans la monture.
ÉCAUDE. adj. i g. (et. lat., e priv. ; eauila.
queue). Litt. anc. Se dit des vers à la fln des-
quels il manque un ou plusieurs mois.
ÉCAUDE. s. f. Petit bateau très étroit pour
les petits cours d'eau, en Normandie.
ÉCAl'DÉ, ÉE. adj. (rad. écaiide). Zool. Qui
n'a pas de queue, qui a perdu la queue, qui en
a une très courte. H écaudés. s. m. pi. Erpét.
Famille de reptiles batraciens.
ÉCAUSSI.VE. s. f. 'd'£cfl:«siiic?,n.géogr.).
Sorte de pierre de construclion,espèce de mar-
bre commun.
— Géol. Warbre des Écauxsiiies. Calcaire cris-
tallisé que l'on trouve dans le terrain carboni-
fère. Il présente des veines qui sont des restes
de polypiers et d'encrines; on le nomme aussi
pelil granit.
ÉCAl'SSINES - D'EXGRIEN'- Géogr.
Commune du Hainaut (Belgique), a 26 kil. N.-
E. de Mons. Carrières de pierres e.xcel lentes ;
5,300 hall.
ÉC.W.AGE. s. m.Syn.d'EïCATATiON.Vieux
mot.
ÉCAVEÇADE. s. f. (rad. caveçoii). Manèg.
Secousse donnée à la tète du cheval , avec le
caveçon.
ÉC.AYEK. s. m. Petit bateau normand.
ECBALIE.s. f. (du gr. UÇi'ac, Je lance de-
hors). Bot. Genre de cucurbilacèes, plante qui
croit dans les lieux incultes du midi de la
France.
ECRASE, s. f. (èl. gr., S», hors de; ji^ri,-,
marcher). Rhét. Nom grec de la figure appelée
plus ordinairement digression,
EOBATA\E. Géogr. anc. Capitale de la
Mèdie. Selon Hérodote, elle fut fondée par Dé-
jocèà, second roi desMèdes. Elle se composait
de sept enceintes concentriques, dont les mu-
railles, peintes de couleurs différentes, se do-
minaient l'une Tautre. Dans l'enceinte cen-
trale se trouvaient le temple de Mithra et le
palais du roi. Elle fut prise par Cyrus et par
Alexandre, et devint plus tard une des capi-
tales des Parlhes. Elle s'appelle aujourd'hui
llamadan. || Il y avait deux autres Ectiatane,
l'une dans la Perside, l'autre dans la Syrie,
près du Carmel.
ECCL
ECBOLE. s. f. (du ffr. lx6o\i;, digmssion,
écart).AItêration du genre enharmonique, dans
l'ancienne musique des (ïrecs, produite par
l'élévation accidentelle d'une corde de cinq
dièses au-dessus du ton ordinaire.
ECBOLIQUE. adj. (du gr. USoAr„ expul-
sion). Médec. Qui est propre â hâter la sortie
de l'enfant dans les accouchements difficiles,
et même à dulerminer l'avorleruent.
— Substantiv.L'n eclwlique. Faire usage des
ecboliques.
ECBYRSOME. S. m. (et. gr., Ix, dehors;
piçff«,peau). Chir. Saillie de l'articulation d'un
os au-dessus de la peau.
ECCANTHIS. s.m. (du gr. Ipt^veu, caron-
cule lacrymale). Chir. Excroissance de chair
au coin de l'œil.
ECCATHARTIQUE. adj. 2 g. (et. gr., U,
dehors; xaOap-ixô;, pui-gatif). Méd. Qui préci-
pite et dissout; se dit des remèdes contre les
obstructions.
— Substantiv. Faire usage d'un eccathar-
tique.
* ECCE HOMO. S. m. (pr. ekcé-o-mo: ex-
pression tirée du lalin et signifiant voilà l'hom-
me. Ce sont les paroles que prononça Pilate
devant les Juifs, lorsqu'il leur livra Jésus-
Christ ayant à la main un roseau pour sceptre
et une couronne d'épines sur la tête). Statue
ou tableau qui représente ainsi Jésus-Christ.
Lesplus remarquables £cveAo/H(î ont été peints
par Léonard de Vinci, le Titien, le Corrége, le
Carrache, le Guide, .\lbert Diirer, le Tintoret,
Van Dyck et Rubens.
— Fig. et fam. Se dit d'un homme pâle et
fort maigre. C'est un ecce homo. (Acad.)
ECCÉITÉ. S. f. (et. lat., ecce, voilà). Scol.
Qualité d'être présent.
ECCHONDflOME. s. m. ou ECCHOX-
DïiOSE.s.(.[pr.ek-lion-(lro)ne ou ek-hon-droze :
et. gr-, U, hors; /riv^jo;, cartilage). Méd. Tu-
meur cartilagineuse de l'extérieur des os.
* ECCHYMOSE. S. f. (pron. ek-ki-moze;
et gr., U, <iehors; yuti'iî, suc). Pathol. Signi-
fie litléralemont Effusion, sortie des liqueui-s
hors de leurs vaisseaux; dans un sens res-
treint, Tache de la peau produite par laccu-
mulation,rextravasation du sang dans le tissu
cellulaire sous-cutané. Elles sont ordinaire-
ment le résultat d'une contusion ou d'une con-
traclion violente des muscles. Leur forme est
irrégulière, et leur couleur rougeàtre on bleu
noirâtre, ou jaune, etc. Ecchymose acciden-
telle. Ecchymose symptomatique. Ecchymose
légère, simulée. Signes diagnostiques de l'ec-
chymose.
* ECCHYMOSÉ.ÉE.part.pass.du v.Ecchy-
moser. S'emploie adjeeliv. La plaie enfle, elle
est rouge et ecchymoséc. (Uaspail.)
— L'Académie, qui n"a<lmet pas le verbe
Ecchvmoser.ne donne ce mot que comme ad-
jectif.
ECCHY.MOSER. v. a. l^conj. (pr. ek-ki-
mo-zé). Couvrir d'ecchymoses.
-- s'ecchymoser. v. pron. Se couvrir de ta-
ches livides, noirâtres ou jaunàti-es, par suite
deTextravasationdu sang.Les tissus ambiants
s'infiltrent, s'enflamment, s'ecchymosent. se
colorent d'irisations de mauvais augure. (Ras-
pail.)
ECCHYMOTIQUE. adj. (pp. ek-ki-mo-li-
ke). Méd. Qui est de la nature de l'ecchymnse.
ECCLÉSIAL, AÎ.E. adj. Vieux niut. Syn.
d'ECCLÉSIASTIQCE.
ECCLÉSIARCniSME. S. m.(ét.gr.,Ux>.ïi-
i\i., église ; «o/etv, commander). Théol. Opinion
qui ne reconnaît l'infaillibililé qu'à l'Église pré-
sidée par le pape et décidant dans les conciles.
ECCLÉSIARCHISTE.adj. Qui a rapport
à recclèsiarchisme. L'opinion ecclésiarchisle.
— ECCLÉsiARCHiSTE. S. Partisan de l'ecclé-
siarchisme. L'n ecclésiarchisle.
ECCLÉSIARQCE. s.m. (et. gr., UxV.r.Tîa,
assemblée; ij/_ô;, chef). Espèce de margnil
lier, de chantre, de sacristain, de bedeau,dans
l'ancienne Église grecque. Les ecclésiarques
convoquaient les paroissiens aux offices.
* ECCLÉSIASTE. s. m. (du gr. ïx-ikT^aivin-
ït;;, qui harangue dans une assemblée). Titie
d'un li\Te de l'Ancien Testament, attribué par
les uns à Salomon, et par les autres à des mi-
nistres de Zorobabel ou d'Ézéchias. L'auteur
de ce livre fait le dénombrement des honneurs,
des plaisirs,des richesses, et prouve qu'il n'y
a de vrai bonheur que dans l'obsen'ation ri-
goureuse des commandements de Dieu. Cet
ouvrage est un des livres sacrés dont l'inter-
prétation est la pins diflicile; les catholiques
et les protestants le regardent comme inspiré.
— L'auteur lui-même de ce livre.
ECCLÉSIASTE. s. m. (du gr. «xatiçi;, ap-
pel, évocation d'une affaire â un autre Iribu-
nall. Titre que prit Luther lorsqu'il commen^^a
ses attaques contre l'épiscopal.
ECCLÉSIASTICO-SLAA'E. adj. Se dit
quelquefois de l'ancienne langue slave.
* ECCLÉSIASTIQUE, adj. 2 g. (du gr.
ix?(>»i*ia(rîixô;, même signif.). Qui appartient à
l'Église, au clergé, ou qui concerne l'Église, le
clergé. Auteur, écrivain ecclésiastique. Aulo-
rité ecclésiastique. Dignités ecclésiastiques.
Ordre, hiérarchie ecclésiastique. Biens, rêve-
ECCR
nus, fonctions ecclésiastiques. Histoire, disci-
plrne ecclésia.stique. Assemblées ecclésiasti-
ques. Censures ecclésiastiques. Je n'ai jamais
pu concilier les louanges excessives que tous
nos auteurs ecclésiastiques ont prodiguées à
Constantin, avec les vices et les crimes dont
toute sa vie a été souillée. (S'oit.)
— Écoles ecclésiastiques. Écoles destinées à
former des prêtres.
— Coiiipnl ecclésiastique, V. cohpdt.
— Diplom. S'est dit des lettres onciales,
dans le moyen âge, parce que les ecclésiasti-
ques se servaient exclusivement de ces lettres
pour écrire la copie des actes passés par-de-
vant eux.
— Stat. n/ri.ïion c('C/«.s(n.ï//(;»?. Celle d'après
laqui'ii, iHi |i,ivv .si |.,iriaj6, suivant la juri-
di.-ii iii l-- iii:iii-ii.'- In ruiie, en évéchés,
ari-h. \ . . !i.^. [,,,t: 1,1 ,,1-, sviiodes, consistoi-
res, cIl., aeluu le lll uU la religion.
— ECCLÉSIASTIQUE. S. m. Membre du clergé,
homme qui, dans la religion chrétienne, s'est
dévoué aux fonctions du sacerdoce. Un jeune
ecclésiastique. Un ecclésiastique charitable,
éclairé, tolérant, respectable. Un bon ecclésias-
tique. (Acad.)
— SjTion. comp. ecclésiastiqce, prêtre.
Prêtre et ecclésiastique sont généralement re-
gardés comme synonymes ; cependant le nom
de prêtre a un sens plus restreint, il ne se
donne qu'à celui qui a reçu l'ordre de la prê-
trise ; le nom i'ecclésiastique s'étend à tous
les membres du clergé, au pape, aux évèques,
aussi bien qu'aux prêtres, et jusqu'aux clercs
initiés dans les premiers ordres.
* ECCLÉSIASTIQUE, s. m. (du gr. UAt,-
»i!a^t:v, haranguer, prêcher). Vingt-sixième li-
vre de l'Ancien 'Testament, et le cinquième
des livres sapientiaux. On avait coutume de
le lire dans les assemblées religieuses, et c'est
de là que son nom lui estvenu. 11 estdiviséen
trois pallies ; 1° Éloge et origine de la sagesse ;
•2" .\vantages que procure la sagesse,et précep-
tes; 3" Éloge de Dieu et de ses œuvres, exem-
ples de vertus, etc. II a pour auteur Jésus, fils
de Sirach, au iii« siècle av.J.-C.
* ECCLÉSIASTIQUEMENT. adv. En ec-
'■lésiastique,comme il convient â un ecclésias-
t'que. Vivre ecclésiastiquemcnt. Se conduire,
igir, parler ecclésiastiquemenl.
— Au point de vue des lois et règlements de
l'Église. Le cardinal de Tournon était, ecclê-
stastiquement parlant, l'égal du cardinal de
Lorraine. (H. de Balzac.)
ECCLÉSIE. s. f. (du grec Uxlr.^im, même
signif.). Antiq. Assemblée des citoyens d'.\-
ihénes, qui se tenait dans l'Agora, lePnyx ou
le théâtre de Bacchus.
— ïlist. ecclés. Assemblée générale de cer-
tains sectaires grecs.
ECCLÉSIEIV. s. m. (dugr. Ux'Aiiai», église).
Ilisl. Nom donné par dénigrement à ceux qui.
pendant les querelles des empereurs avec les
papes, embrassaient le parti du saint-siège.
ECCLÉSIOLOGUE. S.m. (et. gr.,iy»/.»,,ia,
église ;"Aô-^o,-,discours). Auteur qui a écrit l'his-
toire d'une ou de plusieurs églises particu-
lières.
ECCI.ÉSIOPHOBE. adj. (ét.gr.,l»x).r.5l,,
é,'lisc; =080,-, crainte). Qui craint ou déteste
l'Église.
ECCLÉSIOPHOBIE. s. f. (rad. ecclésio-
pliobe). Haine ou crainte de l'Église.
ECCLINUSE. s. f. (du gr. J..)..vr.î, incliné).
Bot.Geni-e de sapotacées, formé pour un grand
arbre du Brésil.
ECCLISSE. s. m. (du gr. Uxib», je plie).
infii- I M 1 I riiifiisoires vorlicelliens.
K< < iii!iii(,\ i;-ogr. anc. Ville de Galatie
(A-M. M . |.:ls de laquelle le consiU
Cnrui-, .M.ii.l.,., ,k lit les Gallo-Grecs ut lesTec-
losages, lan lS9av. J.-C.
ECCOI'É. s. f. (et. gr., Uxo^rr. ; rad. xirtu,
je coupe). Chir. Solution du ci-àne faite par un
instrument tranchant qui a agi dans une di-
rection perpendiculaire à la périphérie de la
voûte crânienne.
ECCOI'EUR. s. m.rétym. gr., Ixxo^r.; rad.
xintu. je coupe .Chir. Instrument lithotripteur
modifié, pour opérer la comminution des frag-
ments de calculs urinairos.
ECCOl'iid 1 njt I 1-1 g. (et. gr., ix,
dehors; xr- Médec. Doux, laxa-
tif. Se dit il' ;,t l'action se borne
à évacuer i<_v ..... - .;- -^L.as. La casse, les ta-
marins, sont des médicaments eccoproliqucs.
— Substantiv. Les eccoprotiqucs.
ECCOI'TE.s. m. Entom. Sj-n. dezYCOPS.
ECCOI'TOG ASTRE, s. m. Entom. Syn.
d'-HVLÉSINE.
ECCOllTIIATIQUE. adj. 2 g. (èl. gr., Ix,
dehors; xoçOdi.., j'amasse). Médec. Qui désobs-
true, qui a la propriété d'évacuer les amas
d'humeuis répandues dans le corps.
ECCRÉ.UOCAnPE. s. f. (et. gr., Ux;î;ir,;,
suspendu ; xofc»;, fruit). Bol. Genre de liigno-
niacèes, type des eccrémocarpées, établi pour
cinq ou six espèces d'arbrisseaux grimpants
du Pérou.
ECCUÊMOCARI'É, ÉE.adj.But. Qui lient
ou qui a rapport âl'cccrémocarpe. || eccreuo-
ECHA
130r
CARPÉES.s. f. pi. Famille de plantes qui a pour
type le genre cccrémocarpe.
ECCUINOI.OGIE. s. f. (et. gr.. !x/fiv«,je
sépare; 'nlj'îi discours). Traité des sécrétions.
ECCRINMI.OGIQUE. adj. 2g. Médec. Qui
concerne l'eccrinologie.
ECDÉMIQUE. adj. 2 g. (du grec fxîriioî,
ctranger).Médec.Sc dit d'une m.aladio qui lient
à des causes étrangères aux localités qu'elle
affecte et qui n'attaque pas les masses, par op-
position à Endémique et Épidèmique.
ECDIQUE. s. m. (et. gr.,ix, do; i-xr., jus-
tice). Antiq. rora. Syndic des villes et commu-
nautés.
— Titre de certains magistrats qui dans les
municipes remplissaient des fonctions analo-
gues à celles des tribuns du peuple.
— Hist. ecclés. Titre d'un officier de l'Église
de Constantinople.
ECDORE.s. f.(étym. gr., ixiofi; rad. i.'f»,
j'écorche). Médec. Excoriation en gènéral,mais
plus particulièrement du canal de l'urètre.
^ ECDUSIES ou ECD YSIES. s. f. pi. (du gr.
f»îj»i;, action de sortir de). Antiq. gr. Fêtes
de Lalone, célébrées en Crète, en mémoire de,
la métamorphose dune jeune fille en homme
opérée par cette déesse.
ECDYSANTIIÈIIE. s. f.(ét.gr.,rxij5i;, ac-
tion de se dépouiller; iv«r,ç«, anthère). Bot.
Genre d'apocynacées, formé pour un arbris-
seau qui croit dans les environs de Canton.
ÉCÉCHIRIA. (dugr.lxtxi.jia, trêveJ.Myth.
gr. Déesse des trêves ou dés armistices, ado-
rée en Élide.
ÉCÉLÉNORE. s. m. (él. gr., itxe'iivt.j,,-,
vain, inutile). Entom. Genre de coléoptères té-
tramères, établi pour deux espèces d'Austra-
lie.
ÉCEPI"É, ÉE. part. pass. du v. Écepper.
ECEI'PER. V. a. \" conj. (rad. cep). Arra-
cher le cep.
*ÉCERVELÉ,ÉE. part. pass. du v.Écerve-
ler. S'empl. adjectiv. Qui a l'esprit léger, éva-
poré,sans rectitude, sans ju.gement. Tête écer-
velée. Un jeune enfant bien écervelé. Il faut
être bien écervelé pour agir ainsi. (Acad.)
L'homme abandonné à une existence toute bru-
tale demeure longtemps écervelé ou sans juge-
ment, sans raisonnement exact. (Virey.)
— Substantiv. Un jeune écervelé. U.i franc
écervelé. Une petite écervelée. Agir, se con-
duire, parler en écervelé. Que veut dire celte
petite érervelée' Acad.) Qui? Cet écervelé nai
mit l'Asie en cendre'.* (Boileau.)
— L'Académie, qui n'admet pas le verbe
Écerveler, donne ce mot comme adjectif et
substantif.
ÉCERVELER. V. a. 1" conj. (et. lat., «ou
c,r, préf. extracl.; csr(?tn/)«, cervelle). 11 prend
deux l devant une syllabe muette. ïécervelle,
lu écervelles,etc. Faire sauter la cervelle.
— Fig. Fatiguer l'esprit, casser la tête. Cet
homme m'agace, m'écervelle.
ECGONIXE.s.f.(ét.gr.,rxY--voî, provenant).
Chim. Substance obtenue en faisant réagir l'a-
cide chlorhydrique sur la cocaïne.
* ÉCH AF.AUD. s. m. (et. bîs\aLl.,scafaldus,
même signif.). Nom donné à toute construction
de bois dont la dui-ée n'est que momentanée, et
qui consiste tanU'il en de simples planches po-
sées sur des tréteaux, tan tôt en une solide char-
pente servant d'amphithéâtre pour un specta-
cle ou une fête.
Les êchafauds oiâifs reposent dans les airs.
Les chantiers sonl muets elles camps son! déserts.
(Dexille.)
— Assemblage de planches que soutiennent
des cordes suspendues ou des pièces de bois
enfoncées dans le mur, et sur lequel on monte
pour bâtir, badigeonner, etc. Pour atteindre â
la voûte du chœur, il eût fallu des êchafauds,
(Mérimée.)
— Fig. Les pièces justificatives sont Véctia-
faud avec lequel on bâtit, mais Véctiafaud ne
doit plus paraître quand on a construit l'édi-
lice. (Voltaire.)
— Espèce de charpente dressée, soit po
l'exposition, soit pottr rcxécniinn des crir
nels. Mourir sur l'ë'^h i*" ' v -' - ■ ■ •'•
l'échafaud.Dresseï .
faud. Échafaud éw
glant. infâme, infan, ,
destal que l'homme eie\i- ji . ■>[ 11 nuii.-'i.' i' ■
sa statue, se chan.îe souvent en ^t'Àfl/aarf. (Boit-
te.) Le crime fait la honte, et non pas Vécliu
faud. (Th. Corn.)
Au pied de i'fihnfaud sans clianger de visage.
Elle s'aransait à pas lenis. (C. Delav
Le tnenrtre est enti-e nons affaire de famille
Vous avez ïcchafauit, nous avons le poignard.
(V. Huoo.)
— Mar. Grand treillis de bois sur lequel on
fait sécher la morue de Terre-Neuve. Il y a des
marins qui disent ctiafaud.
•ÉCHAFAUDAGE, s. m.(rad.ec-/(a/'fl«rfi'r
Action de construire des êchafauds pour bâti: .
peindre, badigeonner, etc. Assemblage dece-
êchafauds. Le génie de l'architecte consiste .'.
construire l'échafaudage le moins lourd et 1-:
plus solide possible.
Ilj4
1306
ECHA
— Fig. Elleclait arièlée par Vàhafaudage de
sa chevelure. (Bei->iiiin.)
— GranUs raisonneinenls, grandes phrases,
grand élalajjc d'esprit et d'érudition, pour éta-
blir un svslonie frivole et inutile. In échafau-
dagede belles maximes, de frivoles doctrines.
Renverser d'un mol loul un échafaudage de
preuves. Tout cet échafaudage n"a produit au-
cun effet. (La Harpe.) Les détracteurs de la mé-
decine ne regardent cet art salutaire que
comme un éihafauilage d'ignorance et d'impos-
ture. (Vallone.)
ÊCIl.AF.\rDÉ,ÉE. part. pass. du v. Écha-
fauder. Sempl. adjectiv., tant au propre qu'au
figm-é. Ces systèmes affreux écliafamlés dans
l'ombre. (V. Hugo.)
*ÉCH.Vr.\l'DEll. V. n. 1" conj. Dresser
des éoliafauds pour bâtir, pour peindre, pour
décorer. Il faut cchafauder. Il en coûtera beau-
coup pour êchafauder.Échafauder solidement,
promptemcnt, légèrement.
— Kig. Faire de grands préparatifs pour peu
de chose.
— ÉCHAF.tUDER. V. a. Entassef des objets les
uns sur les autres. Échafauder des tables,des
chaises.
— Fig.Éi-hafauder des sophismes, des argu-
mentations captieuses. Échafauder pénible-
ment un système ridicule, insoutenable, fra-
gile.
— Ane. législ. Faire monter, par sentence
du juge, un criminel sur un échafaud et l'ex-
poser'avcc un habillement ridicule à la risée
du public.
— s'ÊCHiFAL'DEH. V. pron. Fig. et fam. Pré-
parer l'échafaudage sur lequel on veut s'éle-
ver,
— S'appuyer, s'étager.Albergotti savait s'e-
thttfttiuler et aller de lun à l'autre. (St-Siraon.)
— Être échafaudé, au propre et au figuré.
La base sur laquelle s'échafaude tout ce sys-
tème philosophique.
ÉCIUFAUDEIU. s. m. (rad. cchafauder).
Péch. Celui qui construit l'échafaud à sécher
la morue.
ÉCH.\FAfDIER. S. m. Pèch. Celui qui
surveille leséchafaudsoù sèchenlles morues.
ÉCH.*ILLOX.s.ra.(d'£t7iaiH««,n.géogr.).
Miner. Roche fine de l'Isère, qu'on polit comme
le marbre. Échaillon blanc. Échaillon rose.
ÉCH.*L.ADER.V.a.l"Conj.V.ÉCHALiSSER.
* ÉCH.*L.*S. s. m. (pr. é-chala; du prêt.
e, et du bas-lat. canaliiim; en gr.,)rifa;. pieu).
Agi'ic. Perche mince ou bâton fiché en terre
pour servir d'appui contre le vent, aux ceps de
vigne, aux jeunes tiges, aux arbustes. On dis-
tingue trois sortes d'èchalas : les premiers sont
des pieux de deux à trois mètres de hauteur,
et servent à soutenir les hautains suivant la
coutume des environs de Pau ; les seconds
sont de un à deux, et supportent les ceps éle-
vés de six à dix décimètres comme à Cùte-
Rôlie, à Bordeaux ; les troisièmes ont généra-
lement de huit à douze décimètres, et sont
employés en Champagne, dans les environs
de Paris, etc. Les premiers et les seconds
sont à demeure en terre ; les troisièmes sont
enlevés de terre chaque année et replantés
après la taille ; la grosseur est toujours en pro-
portion de la hauteur. Bois d'èchalas. Botte
déchalas. Planter, ficher, arracher des écha-
las. Les meilleurs échalas sont ceux que l'on
lire du tronc du chêne. Les pins, les jeunes
sapins, les peupliers blancs ou noirs, les mû-
riers, etc., fournissent des échalas de seconde
classe.
— Loc. fam. Se tenir droit comme un échalas.
Se ditde quelqu'un qui affecte de se lenirdroit.
[lOn dit,dans le même sens : // a avalé un écha-
las.
— Pop. Jambe. Il ne tient plus sur ses écha-
las. jl Grande personne très maigre. Je vois,
dit elle, que vous me préférez cet échalas. (H.
de Balzac.)
— Bâton de frêne propre à faire une raquette.
— Tringle pour treillage.
ÉCH AL.ASS.AGE. S.m. V. ÉCHAtASSE.MENT.
ÉCH.\L.4SSÉ, ÉE. part. pass. du v. Écha-
lasser. S'empl. adjectiv. Vigne échalassée.
* ÉCH AL.4SSE.MENT. s. m. Agric. Action
d'échalasser. |i Résultat de celte action.
* ÉCHALASSER. V. a. 1" conj. Agric. Gar-
nir d'èchalas. Ëchalasser une vigne.
— Absol. C'est le moment d'échalasser.
— s'ÉCHALASSER. V. pron. Être èchalassé.
* ÉCH AMER. s. m.'ét., V.escauer). Écon.
rur.Haie sèche. Vos haies étaient bien trop friin-
dues, vos fossés trop profonds, vos éclmliCTS
trop serrés pour cela. fCh. Nod.) Enjambe les
crAfl/zcr* pour aller à travers champs. 'V.Hugo.)
Il Pelitecchelle placée contre une haie et ser-
vant à passer par-dessus. Syn. d'ÉCHALis.
ÉCH.\LIS. s. ra. (rad. ccAû/ï'er). Écon.rur.
Pa--sage au-dessus d'une haie sèche.
* ÉCHALOTE, s. f. (du lat. ttscalonia).^iA.
Plante de la famille desliliacées, formant une
espèce dans le genre ail. Sa racine est bulbeuse,
d'une saveur moins forte que celle de l'ail pro-
prement dit. Originairede Palestine, l'échalote
lut importée en Europe du temps de la pre-
mière croisade. On en fait un grand usage dans
la cuisine.
— Échalote d'£.s/)flyn^. Dénomination impro-
pre donnée quelquefois â la rocambole.
— Orgau. Petite lame de lailon demicylin-
ECHA
drique,mobile cl vibrante,qui sert de languellc
aux tuyaux d'anche.
ÉCIIAMÉOUÉCHAMI- l'^ ni \_ i l>:ins
quelques déparlements, M ■. i i i i i les
vignes pour les .assurer c ■ : -^ des
vents, en formant avec K'- i - ; ■ - I - ■ nies
qui unissent les échalas en tous sens.
ÉCII.\MI>E.AU. s. m. Pêch. Bout de ligne
auquel on attache l'hameçon pour pêcher la
ÉCilAMPELÉ.ÉE. adj. Vilio. Qui n'a p.is
formé ses boulons avant les chaleurs ; se dil
de la vigne.
ÉCH.IMPER. v. a. 1" conj. V. échampir.
ÉCH.IMPI, lE. part. pass. du v. Écham-
pir.S'empl. adjectiv.Moulures d'acajou écham-
pies en or. Panneaux bleus échampis en noir.
* ÉCHAMPlR.v. a. 2«conj. :rad. champ).
Peint. Détacher li>s objets du fond sur lequel
on peint. - i > . i ■ ni les contours, soilpar
l'opposii; ,-. Ne se dil qu'en par-
lant de la 1 inmenleldebàtiment.
— s'ÉciiAMiiK- .- I un. Être échampi.
— On dil aussi liciliampir.
ÉCHAMPLl'UE. s. f. Vitic. Maladie de la
vigne,qui empêche les bourgeons de se former.
ÉCHAIVCRÉ, ÉE. pari. pass. du v. Échan-
cier. S'empl. adjectiv. Se dit des objets dont
les bords semblent avoir été taillés ou décou;
pés en arc. Le putois écoute devant lui ; aussi
son oreille est échancrée sur le devant. (Aimé
Martin.)
— Se dit généralement de toute découpure
allant des bords à l'intérieur.Son corsage noir
échancré en V laissait presque à découvert la
moitié de deux seins d'ivoire. (E. Sue.)
— Bot. etZool. '^"n 'rKMtRniNÉ. Il s'appli-
];'- lit --nr leurs bords
;i '^ peu profon-
i. -11^ lie l'anus ou
I 1 M .unpeué(7ia«-
, , , 1. 1 ,i,t; .!,..•! i:,. h:,- - ■. iTS la nageoire
|. ; I ,,!i I,,. I I,- |, I .• !i';i,i-licc de cet oi-
^, ri r-l ,■,',,/«, I,' a -il 1 . Mu Miltr.(Buff.)Dans
cet oiseau, le bec est liés légèrement ifcAflKtvt'
vers la pointe. (Id.)
— ÉCHANCRÉES. S. f. pi. Arachn. Famille da-
ranéides.
* ÉCH ANCRER, v. a. \" Conj. (rad. chan-
cre ; les chancres, cancres ou cancers, rongent
la chair en forme d'arc). Tailler, évider, cou-
per intérieurement en arc de cercle, en forme
(le croissant.il se dit surtout des étolTes.de la
toile, du cuir, du bois. Échancrer le collet d'un
manteau, une housse de cheval, une table.
que aux organes 'I
ou à leur somnn i
de-. La dorsale > >
Le temps, qui toujours marche, avait pendant deux
Échancré selon rordiiiaîre
De l'astre au front d'argent la face circulaire.
(UFostAi
— Drap. Échancrer les fauxplis. Les effacer.
— s'ÉCHANCRER. V. pron. Être échancré.Vo-
tre robe ne s'échancre pas assez au cou.
* ÉCH.ANCRURE. s. f. (rad. échancrer).
Coupure faite vers les bords et en dedans, ™
forme d'arc ou de croissant. ÉclianiMuieirnni;
manche,dun bassin de barbier. Li-di'Nsu-.lbi
bert, enchanté de son succès,se has a f le i n ~> |i i
froisser un nœud de satin voltigeant a Xcchan-
iT«cf du peignoir. (A. Daudet.) H Ce qui manque
â l'objet échancré.
J'en ai mangé celte èchanct-ure ;
Le reste vous sera suftisante pâture. (La Fontainf..)
— Par extens. Découpure formée â l'horizon
par les sommets inégaux d'une chaîne de mon-
tagnes. Le croissant de la lune était alors sur
la montagne des Eaux-Chaudes, dans Véclian-
crure de ses deux sommets. (G. Flaubert.)
— Anal. Enfoncement, entaille de forme et
de grandeur variées, qu'on observe spéciale-
ment sur la circonférence ou sur les bords de
certains os, et qui ne sont autre chose que des
contours ou des formes que l'on a comparés à
ceux de nos constructions mécaniques et ar-
chitecturales.Échancruresiscliiatiques.Échan-
crure nasale. Échancrureethmoidale, Éclian-
crure parolidienne, Lesèchancrures que pré-
sentent les organes mous sont généralemenl
appelées fissures.
— Bot. Entaille naturelle qui ressemble à
une échancrure. Les feuilles de plusieurs plan-
tes ont une échancrure à leur sommet.
— Géol. Se dit des empiétements en forme
d'arc de la mer sur les terres II parait évident,
parles échancruresAc Innir- lr-irirrs(|ue l'O-
céan baigne, par ces gnlii , [II- |. s inu|ilions
de la mer ont formés, pai r.- n. hi|i. Is semés
au milieu deseaux, que les deii.v liemisphércs
ont perdu plus de deux mille lieues de terrain
d'un côté, et qu'ils l'ont regagné de raulrc.
(Voltaire.)
— Mar. Coupure faite sur les côtés et lebas
de la voile.
ÉCH,AXDOLE.s.f.(dulat.scani/«(a).Conslr.
Petit aisde merrain servant àcotivrirles toits
en certaines localités
ÉCHANrUEINEU.v.a.l'-''conj.(pr.c-<7in«-
fré-né; rad. chanfrein). Mécan. Raccourcir les
dents d'une roue d'engrenage.
* ÉCHANGE, s. m. (rad. changer). Conven-
tion par laquelle on se ilunne réf iproquement
une chose pnm iif,, . i:,, i;.'.hange
s'opère par le M I , ! : a I :Miiicqtie
la vente, 11 a ■ i' • i :■ ' hh-mI tlu
commerce. Celui im a a;i tu- m li J>lo offrait
ECHA
un équivalent en toute autre denrée. L'argent
est l'intermédiairedes échanges. Créer des dé-
bouchés, c'est uniquement créer des facilités
pour l'échange. Améliorer les conditions du
transport et de la transformation des produits,
c'est accroître la possibilité des échanges, dé-
velopper la richesse publique elle bonheurna-
lional. Faire un échange,des échanges.Échange
d'une chose contre une autre. La confiance est
absolument nécessaire dans le commerce; et,
pour l'établir, il faut, dans les et7ia«(/esde va-
leur pour valeur,une mesure commune qui soit
exacte et reconnue pour telle. (CondiU.) L'ar-
gent et l'or, ces gages d'échange, doivent être
des mesures invariables. (Voltaire.) Les hom-
mes se procurent par voie d'échange les pro-
duits et les services qui leur coûteraient trop
cher par la production directe. (J. Garnier.)
Maisl'impOt barre le chemin. (BËRA.vGEn.)
— Fig. La parole est Vécliange suprême, et
l'interprète des dieux doit avoir la langue ha-
bile et agile. (P. de St-Victor.)
— Échange à. Vécliange du gouvernement de
Picardie à celui de Normandie. (Malherbe.)
— Échange s'est employé autrefois au fémi-
nin. 11 aurait pensé faire une échange, et non pas
un plaisir. (Malherbe.)
— Commerce d'échange ou par échange. Com-
merce où l'on fait seulement échange de mar-
chandise, sans employer la monnaie.
— Libre échan ri r V iinnr échange.
— Fig. Récipr I 11? services, de
bonsoflices.Écli ai , ■ la laimpliments,
deparoles,decivila. I : ai i.ai-o part,Echan-
ge d'invectives, d'injuns, etr.
Je ne t'adresse pas d'inutiles louanges.
Et je ne songe point que tu me répondras ;
Pour être proposés, ces illustres échanifes
Veulent être signés d'un nom iiue je n'ai pas.
— Fig. et poét.
I par un doux étliaiige.
(Rai
— Remise réciproque des prisonniers faits
c I e part et d'autre à la guerre. Cartel d'échange.
— Échange d'enfants. Arrangement que font
tleux familles de langue différente, et qui con-
siste à échanger, pour un certain temps, leurs
enfants afin que ceux-ci se perfectionnent
dans la langue qui leur est étrangère. Il est
en échange pour apprendre l'anglais,
— Ane. jurispr. Droits de lods et ventes des
biens échangés contre des rentes, ou d'héri-
tages contre héritages.
— Diplom. Remise, communication, envoi
réciproque. L'échange de pouvoirs entre plé-
nipotentiaires. L'échange de ratifications d'un
traité. Faire un échange des notes diplomati-
ques. Échange continuel de courriers entre
deux capitales.
— Féod, Droits seigneuriaux faisant partie
dos petits domaines.
— Horl. Roue, pignon d'échange. Roue. pignon
qui sert à changer la direction d'un mouve-
ment.
— Tochn. Opération qui consiste à faire dis-
paraître le grain du papier.
— En échange, loc. adv. Par réciprocité, f jn-
ner en échange. Demander, recevoir en échan-
ge. Ils nous envoyaient leur or et leur argent;
et nous leur portions peutèlre en échange nos
dérèglements et nos vices. (Mass.) Les peuples
lui ont confié la puissance et l'autorité, et se
sont réservé en échange ses soins, son temps
et sa vigilance. (Id.)
— En échange de. loc. prèp. En échange d'une
montre, exigerun cheval. Le commerce se fait
en échange d'argent ou de marchandises. Il
m'a donné son cœur en échange du mien.
(Scarron.)
ÉCH.ANGÉ, ÉE. part. pass. du v. Échanger.
S'empl. adjectiv. au propre et au figuré. Pro-
duits échangés. Denrées échangées. Prison
niers échangés. Ratilicalions, notes échangées.
Courriers échangés. Bons offices échangés.
ÉCH.ANGE.ABILITÉ. s. f. (rad. échangea-
i/c).Qualitédece qui est susceptible d'échan-
ge. L'ecAa«j/<riiiij/î/e,ou qualité d'être échangea-
ble, résulte des trois causes que nous venons
d'énoncer, et elle les résume. (J. Garnier.)
* ÉCHANGEABLE, adj. 2 g. Qui peut être
é.hangé. Matières échangeables. Produits,
denrées, marchandises échangeables. L'agri-
culture produit la seule richesse échangeable
dont la mode ne passe point. (J. Simon.)
— En parlant des personnes. Un prisonnier
échangealile contre un autre.
Écn.*\GE.\GE. s. m. Techn. Action d'é-
changer le linge,
— Égalisation du grain du papier,
♦ ÉCH.ANGER.v.a. 1 '"conj. (rad. eAaiijcr).
Se conjugue comme Changer. Faire un échan-
ge. Échangerun objet contre unautre. Echan-
ger une maison contre une pièce de terre.
Échangerun tableau contre des livres. Echan-
ger une montre contre un collier. Echanger du
blé contre du vin, du sucre contre des étoffes.
Lorsque deux honuiies veulent échanger les
produits qui se trouvent en leurpossession ré-
ciproque, c'est que cesproiltiits ont pour cha-
cun des acquéreurs une valeur plus grande
que pour chacun des vendeurs. (Lemon.)
— Se remettre, s'envoyer. Échangerdes pri-
sonniers.
ECHA
— Se rendre réciproquement, Échangerdes
compliments, des politesses, des bons offices.
Échangerdes invectives, des injures. J'frftanjf«
quelques salutations avec des Italiens qui de-
meurent à l'Aigle Noir. (Gér, de Nerval.)
— De même encore, Échangerdes coups.Des
vaisseaux qui échangent quelques bordées.
Deux troupes qui échangent des coups de
fusil. Des portefaix qui échangent des coups
de poing.
— Laisser une chose pour en prendre une
autre. Tour qu'un seul de ces soldats par-
vienne à échanger son sabre contre une épée,
combien faut-il qu'il y en ait de tués'/ ( De Juss.)
— Fig. La femme qui échange sa moilestie
contre l'assurance perd au moins la moitié de
ses charmes. (Boiste.)
— Échanger pour. Nous avons vu des nations
échanger leur repos, leur liberté, pour la gloire,
tant elle a de charmes. (Boiste.)
— Absol. Les peuples primitifs échangent
plus qu'ils n'achètent et ne vendent.
— Blanch. Laver le linge â l'eau pour lui
enlever tout ce qu'il est possible de dissoudre
sans le secours des alcalis. On devrait dire
plus correctement essanger.
—Diplom. Se communiquerréciproquement.
Échanger des pouvoirs, des notes, des ratifi-
cations, des clauses, des courriers.
— Drap. Placer au milieu du carton les plis
du drap qui étaient sur la tranche.
— Papel. Soumettre le papier aux manipu-
lations de l'échange.
— s'échanger, v. pron. Etre échangé. Être
donné ou reçu en échange. Rien au monde ne
peut s'échanger contre la vertu.
— Fig.Des coups s'échangèrent entre eux.
ÉCHANGEL'R. S. m. Celui qui fait des
échanges,
ÉCHANGISTE. S. 2 g. Celui, celle qui fait
un échange. Dans l'échange, les deux échan-
gistes abandonnent chacun un objet valable
pour avoir un autre objet valable, étant d'ac-
cord sur l'équivalence de ces objets. (J. Gar-
nier.)
— Libre échangiste. y. LinRE-ÉcHANGiSTE.
ÉCH.ANL.ATE. S. f. V. CHANLATE.
*ÉCH.\NSON. S. m. (et. lat., scancio; de
l'anc. haut-ail. scencan, verser à boire). Offi-
cier chargé de servir à boire à rtn roi, â un
prince. Cette charge existait en Egypte. Dans
la Fable, Ganymède est l'èchanson des dieux.
Charlemagne avait un maître des échansons.
Ces échansons signaient les chartes royales et
tenaient rang parmi les officiers, .tu Xï« sic-
oie, ils n'exerçaient leurs fonctions qu'aux sa-
cres,aux mariages, aux entrées des reines,etc.
Louis XVIII avait rétabli l'office de premiei
èchanson.
— On dil, par plaisanterie, de toute personne
qui sert à boire : Cesl l'èchanson, il fait l'è-
chanson,soyez notre èchanson, etc.
ÉCHANSONNÉ,ÉE. part. pass. du verbe
Échansonner. S'empl. adjectiv.
ÉCH.ANSONXER. V, a. l"conj. Essayer,
éprouver, comme les échansons goûtent le vin.
Lisez hardiment, dames et demoiselles, il n'y
a rien qui ne soit honnête ; mais si d'aventure
il y en a quelques-unes de VOUS qui soient trop
lendretles, et qui aient peur de tomberen qiiel-
ques passages trop gaillards, je leur conseille
qu'elles se fassent ftAa/woimcr par leurs frères
ou par leurs cousins. (Bonav. Desperriers.)
* ÉCH.ANSONNERIE.s. f. (rad. èchttnson).
Corps des officiers qui servent â boire.
— Lieu où l'on conserve les boissons, dans
le palais du roi ou du prince.
ÉCHANT.s. m. Agric.Intervalleentredeux
rangées de vigne, qu'on ensemence ou qu'on
plante.
É;CH.\NTIGNOLLE. s. f. (rad. c/iflB/cau).
Tcclin. Morceau de bois qui, dans un comble,
soutient le tasseau d'une panne.
— Morceau de bois emmorlaisé pour rece-
voir en dessous l'essieu d'une charrette.
— échantignolles. s. f. pi. Mar. Forts ta-
quets placés quelquefois sous les fiasques de
I atTùt des bouches à feu.
ÉCH.ANTIL. S. m.(étym., V. fr. ra»/, coin,
morceau). Étalon de mesure. Vieux mot.
ÉCHAXTILLER. V. ÉCHANTILLONNER.
* ÉCH AXTILLOX. s. m. (pr. échanli-llon,
II mouill.;rad. echantil). Petite portion prise
sur un objet de commerce pour en faire ap-
précier la qualité et la valeur. Montrer, don-
ner, envoyer un échantillon de drap, de toile,
de blé, de vin, etc. Livre d'échantillons. Boite
d'èchanlillons. Carte d'échantillons, etc. Arle-
quin portait une grosse pierre sous son bras;
on lui demandait ce que c'était.ll dit que c'éLiit
un échantillond'nn& maison qu'il voulait ven-
dre. (M»« de Sèvig.)
— Fig. Si Madame la dauphine croit que tous
les hommes et toutes les femmes aient auUint
d'esprit que cet échantillon, elle sera bien
trompée. (M"" de Sévigné.) J'ai voulu toute-
foisoffrirdese<7m»«i(/(iasdcce latin du moyen
âge. (Monlalembert.)
— Prov. et fig. Juger de ta pièce par l'cchan-
/i/toi. Juger d'unepersonne ou dune chose par
le peu qu'on en sait ou qu'on en a vu.
— Aperçu d'une chose. Donner un triste
échantillon de son caractère, de son nauiiel.
des dispositions de son cœur. Nous avons eu
un bel échantillon de sa verlu,de sa généfosilè,
ECHA
de sa charilc-. Cu n'i'>t qu'un petit échantillon
de sa mauvaise huiuuui-. (Molière.) Voilà un
échanlillon de l'uibanito de ce modèle des
époux. (Mérimée.)
— Fisr. et fam. Donner ou montrer un échan-
lillon (le .«o« mvoir-faire.VaXre voir ce dont on
est capable. Il n'a donné qu'un échanlillon de
son savoir-faire.
— Escapade. Peut-être bien que ses parents
l'eussent plus hautement mariée et ne l'eus-
sent pas donnée au bonhomme, ce ne fut qu'un
petit échantillon qu'elle a fait en sa jeunesse.
(Les Quinze Joyes de mariage.)
— Archit. Forme, dimensions d'usage géné-
l'al et déterminées par des rèttlements, pour
certaines espèces de matériaux. Briques d'é-
chantillon, tuile d'échantillon, uavé d'échan-
tillon.
— .4rqueb. Marque qu'on prena Dour preuve
d'un coup tiré avec adresse.
— Charp. Bois d'échantillon. Pièces de bois
qui ont une longueur, une épaisseur et une lar-
geur déterminées.
— Comm. Contre-partie de la taille sur la-
quelle les débitants marquent la quantité de
marchandises qu'ils vendent à crédit. || Plan-
che de chêne de 25 centimètres de largeur et
de -l d'épaisseur. C'est un des types adoptés
pour le commerce des planches à Paris.
—Consti-. Partie des ardoises non recouverte
par les ardoises superposées.
— Fond. Outil servant à former les moulu-
res d'un canon sUr la terre molle dont on cou-
vre le trousseau.
• — Horl. Outil servant à égaliser les roues de
rencontre.
— Litt. et B.-arts. Fragment, morceau déta-
ché d'un ouvrage d'esprit, d'une œuvre d'art,
et suffisant pour donner une idée générale de
l'ensemble. Échantillon d'un poème, d'un livre,
d'un ruman,d'unegrande composition de pein-
ture. Il S'emploie avec un nom de personne.
Le départ de cet acteur interrompit mon des-
sein, et fit naître l'envie à quelques-uns de
mes amis de voir sur notre théâtre un échan-
/j7/o« d'Aristophane. (Racine.)
— Mar. Dimension, module, en parlant des
pièces de bois qui entrent dans la construc-
tion des vaisseaux. Pièces d'un grand, d'un
moyen, d'un petit échantillon. Pièces de même
échantillon ou d'échantillon différent. On dit
dans le même sens : Bàlinient d'un grand ou
d'un faible échantillon.
— Métrol. Matrice originale avec laquelle on
confi-onte un poids, une mesure, une monnaie.
liciIANTILLORlXAGE.s.m.(pr.«-cAaîi-;i-
//«•««/«.Wmouill.). Action d'échantillonner. L'é-
chantillonnage du fil. V échantillonnage dans
les forêts se fait surtout d'après les anciennes
mesures. (Gourlier.)
ÉCHANTILLONNÉ, ÉE.part. pass. du v.
Échantillonner. S'empl. adjectiv. Du fil échan-
tijlonné.
* ÉCHANTILLONNER. V. a. 1"conj. (pr.
é-chanlillo-né, Il mouill.). Mettre, disposer par
échantillon.
— Fig.Déraembrer,morceler,diviser par par-
celles. Des nations étrangèi'es échanlillonnè-
ce/j/enparcellesrÉtatdeRome. (Et.Pasquier.)
A la lin, Louis XI dépeça et échantillonna si bien
la maisoo du duc de Bourgogne, qu'il lui en
demeura de belles pièces. <Noël du Fail.)
— Absol. Faire une collection d'échantillons
dans le commerce. Ce commis doit échantillon-
ner avant son départ.
— Comm. Lever, couper des échantillons
d'une pièce d'étoffe,
— Corr. Couper les issues des peaux.
— Métrol. Comparer un poids avec la ma-
trice, une mesure avec l'étalon. Confronter
avec le modèle.
— Techn. Façonner conformément à l'échan-
tillon. Déterminer les dimensions de l'échan-
tillon. Appliquer, adapter â l'échantillon.
— s'échantillonner. V. pron. Être échan-
tillonné. Être conforme à l'échantillon.
ÉCHANVItÉ, ÉE.part. pass. du v. Éclian-
vrer. S'empl. adjectiv.
ÉCHANVKER.v. a. l"'coni.(rad.cAaMW«).
Écon. rur. Séparer la filasse de lachénevotte
du lin et du chanvre.
— S'ÉCUANVRER. v. pron. Être échanvré.
ÉCHANVROIR. s. m. Sorte de sérançoir,
instrument qui sert à échanvrer.
ÉCH A l'OTER. V. a. 1" conj. (rad. cliapoler,
taill.tder). Techn. Enlever les parties endom-
magées de la porcelaine. Échapoter un vase.
ÉCHAl'OTIN.s. m. Instrument pour écha-
poter.
♦ÉCHAPPADE.s.f. (rad.^cAapp«-).Grav.
Trait prolongé mal à propos, accident qui arri-
ve lorsque le burin échappe.
— Nom donné aux lignes verticales que for-
ment les pilels des divers planchers.
— Faienc. Séparation verticale ménagée en-
tre des poteries qu'on fait cuire au four.
— En êchappade. loc. adv. A la dérobée. Les
regards partent en êchappade. (Diderot.)
* ÉCH AI'PATOIUE. s. f. Moyen adroit et
subtil pouréchapper, pourse tirer d'embarras;
tlùfaite, subterfuge. Trouver une échappatoire.
Chercher une échappatoire. Avoir ses échap-
patoires toutes prêtes. On l'a mis à laBastille,
où il fait le fou, croyant que cette échappatoire
le garantisse. (Malherbe.) Je ne chercheiai pas
ECHA
de v&ine échappatoire. (K. Aiij,nei .) N'ayez point
recours à une de vos èchappatiiires ordinaires,
et répondez-moi fraïK-licnirui M»! mn.-o.)
— Adjoctiv. Un s:iv:.iii (Im'..!-,,,,! (i.-.iai-n.;
les moyens échappa'nin s li, s m,!.,
I'X:IIAIM»K. S. m. [VA I n-hN/'prr .|-,iiirnnii
Action do miHlre le '^i\<f\ ru hiniii' | ■ l.v-
eher sur lui roisi-;iii .l- |uni,. , (h^rui, ,/:■
ihnppc. Oiae^u qui s'est d.v.'inin>i- de lui iiirm.
et sans qu'on ait pris aucun soin de l'éliivoi-.
— Passcm. Échappes. Pièces du métier à
galon.
KCIIA m':, ÉE. part, pass.du v. Échapper.
S'empl. adjectiv. au propre et au figuré. D'un
peste ou ii"un soiip'iv échappé pour lui plaire.
I Uaciuo.)
Taiiorùtle a dissipé
Le resle d'une année au carnaye échappé. (Voltaire.)
1^ rive les reçoit, son tutélaire omhrage
Accueille les y aisienux échappés â l'orage. (DeliLLE.)
— Loc. prov. ?i'est pas échappé qui traîne
soutien. N'est point délivré dune passion celui
qui en garde encore le souvenii-.
— Échappé à. Le père, échuvi" 1 1 i î' mi . !.■.
arrivait dans le port désiré. 1 ■ :. i •
rend un frère à ta rage échujit' i, > it .
c'e-st mon fds, tedis-je, au cainis'- c.li-ijijw.
(Volt.) Ces mêmes chevaliers, à peint; échap-
pés à la puissance ottomane, en devinrent les
protecteurs. (Chateaub.)
— Échappé de. Voilà donc votre carnaval
échappé de la fureur des réjouissances publi-
ques, {yi"'" de Sévignè.) Un petit reste de noms
et d'actions échappe de cette foule innombra-
ble. (Massill.) Un seul tigre, échappéde la lorét.
suffit pour alarmer tout un peuple. (Buff. ! l.i -^
jeunes gens, à "peine échappés de l'école, d'.'fl,i-
raient que la science et le bon sens ne dalab ut
que de leur arrivée dans ce monde. (A. Mail.)
Un jour serein consolait la nature des lavagrs
de la nuit. La terre, échappée comme d'un nau-
frage, en offrait surtout les débris. (Marmon-
tel.) Revois ton cher Zamore échappé du trépas.
(Voltaire.) C'était Sergeste, Anther, échappés
du trépas. (Del.) Voyez ce papillon échappé du
tombeau. (Id.)
Tel, d'un coup incertain, par un prêtre frappé,
lîngit un fier taureau de l'autel échappé. (Delille.)
— Échappé d'entre. Pharaon voyant que le
peuple juif était tVArt^ï/ïe d'entre ses mains. (Le-
maistre deSacy.)
— Échappé entre. L'été, de larges rayons du
.soleil, échappés entre les nuées brillantes que
forment les pitons, tombent sur la cime des or-
mes et des peupliers. (Latouche.)
— Cheval échappé. Cheval qui rompt ses liens
et prend la fuite.
— I''ig-
Toi-même qui fais tant le clieval échappé,
Nunsle verrons un jour songer au mariage. (CoHN.)
— Fauconn. Gibier échappé. Celui que l'on
tenait en main, et qu'on a lâché dans la cam-
pagne, pour le faire vo'.erau.x; oiseaux de proie.
— Substanliv. Un échappé de galères. Un
échappé de prison.
— Un échappé de Charenton. Un échappé des
VetilesMai.sons. Un fou, un écervele, un
étourdi.
— Homme que l'on soup<.ronne d'appartenir
à telle ou telle race. C'est un échappé de juif.
— Fig. Homme qui a une ressemblance mo-
rale avecquelque type connu. C'est un échappé
d'Esope.
— Munèg. Poulain engendré d'un cheval et
d'une jument de races différentes. Cheval
uchai>pe de genêt. Un échappé d'arabe.
* ÉCHAPPÉE, s. f. Fam. Action imprudente
d'un jeune homme qui s'écarte de son devoir.
Sans cette petite échappée dont vous vous ac-
cusez si galamment. (Voltaire.)
— Action d'échapper. Faisons cette petite
échappée ; elle est pardonnable â deux enfants
de famille. (Le Sage.)
— Une échappée de vue. Vue resserrée entre
des arbres, des rochers, des montagnes.
— Une échappée de beau temps. Un moment
pendant lequel le ciel s'éclaircit. Profiter d'une
échappée de beau temps.
— Archit.Espace compris entre les marches
d'un escalier tournant et le dessous de la ré-
volution supérieure. || Espace ménagé pour le
tournant des voitures, dans une cour ou dans
une remise.
— Mar. Rétrécissement dans la construction
de certaines parties de l'arriére d'un navire.
Ce navire a une belle échappée, a peu d'é-
chappée.
— Peint. Échappée de lumière. Jet de lumière
passant entre deux corps pour éclairer d'au-
tres objets, lesquels, sans cela, se trouveraient
dans l'obscurité.
— Fam. et adv. A l'échappée, par écliappées.
Faire quelque chose à l'échappée ou par échap-
pées, c'est-à-dire A la dérobée et par inter-
valles.
*ÉCIIAPI»KME\T. s. m. (rad. échapper).
Mécan. -■( ib.rl. M.-canismr par l.(|U.'l la dev-
niéri'iMiir ,i,- la nia.lun-- (laiisnn-t au balan-
cier ou au piMidul.- raciion ilu f.ni.ls ou du
ressort, et qui arrête le mouvement du rouage
pendant que le balancier achève une oscilla-
tion. H sertà modérer, à régulariser le mou-
vement. Celui qui inventa l'échappement fut
le véi'itable créateur des horloges à roues
dentées. Échappement à recul, à repos, à vi-
brations, à roue de rencontre et à palettes
ECHA
libres, à pirouette, à ancre,
gulo, â chevilles.
— l'Jchnppciiient àatu i r i
i.ilrjnont enjployé |
Ir^ ]-.,u.nges (l\]nelini|,.
.h, ,,.
ECHA
1307
cylindre, à vir-
ihtal.Cet ax
lit de va-et-'
nsion. Rntn
sous Ic-..|ihi;i'-. !■■-. .Ii'iit^ ilr la r-ili'- .Im :■ ;,l
glisser ;iNaii( >b..Vrli,,,.i..r;,ieniv.uli,.„;..
pression qui tend a augmeiiifr la vitesse; de
cette manière, l'ancre entretient le mouve-
ment du pendule régulateur.
— Ér/i'ipiffiitr/if à riflrndrr. C*^ mofirrr^rhap-
pemeril .--I .ipf.lhjn.' .-ni v iiio||tM'^|,l,iI..- I -.-i'.,,.
du b.ll.-in.irl ir^-lil.lh'Ur tMlllil -1 '--..It.
spiral qui liii Mmiiii.- i;i i,iM|,ii.'[r ^1 u-.'i;|,,' ,i,.
a, Lcliappemenl à cylindre; b, écliappement â cylindre
(ressnrt spiral des montres plates); c, écliappement â
recul ; d, écliaj>i)enienl.i ancre
lui-même), au lieu de porter deux palettes
comme dans l'échappement àrecul, est évidé
dans sa moitié. Une roue d'échappement, placée
dans un plan perpendiculaire â cet axe, en-
gage ses dents dans cette portion évidée. En
vertu des oscillations du balancier, l'axe tourne
tantôt dans un sens, lantùt dans un autre, et
laisse échapper une dini <.\'- ii y<u>- d'échap-
pement, en même temp^ ipi ilh . i in ae l'autre.
Pour la montre marim , un i mi|.1mi. un autre
mode d'échappement dii i:ihiippi-inritl l//>re,qui
permet aux montres de marcher pendant
îjlusieurs mois sans se déranger sensiblement,
et évite l'influence du moteur sur le régula-
teur.
— Échappement à recul. Il se compose d'une
roue de rencontre dont les dents viennentren-
contrer le régulateur,qui est une roue mobile
autour d'un axe ; cette roue se nomme ^a/a«-
cier ; elle est munie de deux palettes dirigées
â angle droit l'une sur l'autre. Chaque fois
qu'une des palettes vient choquer une des
dents de la roue de rencontre, le balancier,qui
n'a pas encore perdu tout son mouvement, fait
reculer la roue d'une certaine quantité. Celle-
ci choque alternativement les deux palettes,
qui se meuvent l'une de l'avant à l'arrière,
l'autre de l'arrière à l'avant.
— Action de s'échapper, desorlir. L'échap-
pement de la vapeur dans les locomotives est
utilisé pouracliverle tirage du foyer. (Tourn.)
— Archit. Syn.d'ÉCHAPPÉE.
* ÉCHAPPER. V. n, l""^nni ^M. bas-Iat-,
excappare : de ^.r, bois <\--. - i (r,/ ," ,'. happe; ou
e.vcampare, de e.v,hoi-- '\' ■■\ <.///-., rhamp^.
S'évader,s'esquivei'; s<u lu ^l un ln'u.ft.'sserd'e-
tre dan^ nn / l:it, rlmis ime MLuaUuii, dans une
circnii I "i 1 11 se trouvait forcément et
aver .i[.i I I II 1'- quelquesuite fâcheuse.
Dans , . r.- : ,,i .11, il s'emijlni..' ordiuaîie-
maiii^'i' ' I, I i' Il . i I ii'i ■ ■ I ■ ' I I . 'i',
rage de ses ■ l , .huM uii l.i ei.ur, je
medérobai s.iM ; ■ > i j. ni .|ui me me-
naçait et doni j' ' Y •- nhnppc. (J.-J.
Rousseau.) Uu'j auLcabinn- pru\eiii renaître
aussi dangereuses que cuUes dont vous avez
échappé ! {\d.)
— Quand le régime est un nom de personne,
échapper s''-niplriif avrr la préposition à. Rome
que tu icîiaist ■(■(■/('//»///'. ■ jîu-s.; Seigneur, quel-
que Tr<.vrn V. .11-, e.i il r- /((//i/Ji-/ (Rac.) A Pha-
raon '■.■ |i.iip|.' i-l ,'( h,ip! >■ Id.)
— Al. 1 ^' I, Il I - [Il it enfermé dans
celni:' h II ; I i. Il pie. autant defois
qu'il p. . ' ,; 'I 'Il lieu découvert.
(Malh'jilM ^ [i'- vu\ i;liii)r|,..-nten vain, tune
peux échapper. ;Rac.)
— N'être plus sous la dépendance. Néron
m'échapperasï co frein ne l'aiTÔte. (Rac.)
— Sedénilirt . ■-- ■-.■irai.ilrr à, se préserver
de. Dans ceth ■ ■ ■ \.: n li |.rund la préposi-
tion à. Écha|i|H , 1 , |, 1,1 Mite de l'ennemi.
Échapper a li i. ..i' " i. u ipiier aux recher-
ches. Iv-bapiM I I 1 H, i i!ire,à lahonte,au
repoiiiii. i:. ii,i[.|i i i i < r. Échapper à la
misère, lo-liipi ' I - . a lamort. Ceux
qui vivent s.ii . -. y ;i v \. rthappent guère à
sa censure. (Mass.) L'assassin sous cette om-
bre écliappe à ma rigueur. (Gorn.^ Comment à
,tant de coups serait-il échappé? (Rac.) En Eu-
rope, afin d'échapper aux loismilitaires, on :
— Fig. Ne lias échapper â un dilemme près
sant, à une argumentation serrée.
— Quitter brusquemenL II fuit, il m'échappe.
(Racine.)
— N'être pas atteint, être épargné par. II
moissonna par le fer tranchant tout ce qui avait
cchappr an ffui. fTén.)
i.i.M il riiiii maladie. Il sera bien heu-
MM\ -il . n <■< httj'pr. iM™" deSévig.)
— Ile i.i\i, '!<■, enbn-é. S'évanouir, sedis-
siper, se peidre, en parlant des choses dont
on est frustré, des biens que Ion voudrait, mais
que l'on ne [)ent eonservpr, flxer. La vie, le
temps, la sanfé. la i>.y.- phvcique et morale,
les richesses, 1- - pi .i ■■ t ■•\\ nous échappe.
Un emploi, un.' f! i ■ ri, ipp.- au moment où
l'on croyait la i- n.i. l.i -.n-u. L'espoir, trésor
si doux, échappe souvent au malheureux qui
n'a pas d'autre trésor. Le bonheur n'échappe-
t-il pas plus ou moins à tout le monde? H me
semble toujouisqui- tout ce que j'aime, tout
ce qui m'est 1" i. ., m f hupprr. (M"" de Sév.)
Comptez que |. i, ii.solenls pendant
la prospérité ■ , i.aibles et trem-
blants dans la -h^L'i.M I 11 irie leur tourne
aussitôt que l'auiuiité absolue leur échappe.
(Kén.) Les biens qu'ils ont acquis échappent
de leurs mains avares. (Fiéch.) Il tend en vain
les mains à toutes les eiealures qui lui échap-
pent. (Mass.) La [iMhi c^-M' \*\\v échappait paxmi
ilesembrasseiiii ' ' i î' i. ii' s. (Boss.) Si vous
voulezprospeM i ■ ii.l.i \.\ in'rilévouscc/iflp-
pera souvent. (Uayn., luu,^ lus biens sont si fu-
gitifs qu'alors qu'on les tient, il faut encore
prévoir qu'ils doivent nous échapper. (M™* de
Rémusat.J
— Ne pouvoir être acquis, obtenu. Vous
courez après une fortunequi wonséchuppe tou-
jours. (Mass.)
— N'être pas saisi, apeieu, découveil, re-
marqué. Que de |,.iii-. )ii~.'i-tes échappent à
notre vue! Des iuvimI.^ 'l'-titiles échappent
aux lunettes de r.isiiiii nic, Beaucoup dob-
jels échappent akivue, ks uns par leur grand
éloignemenl, les autres par letir extrême pe-
titesse. Qu'est-ce que des parties subtiles".' Y
a-t-ildes corps subtils en soi? et ceux qui nous
échappent aujourd'hui ne seraient-ils pas gros-
siers si nous avions d'autres organes?(Condill.)
Une chambre basse, pleine de mousquets et
de poudie, avait érhuppéa la recherche tumul-
tueusr ,1,-^ j,,iN-^ ,iM-.. (Volt.)
— Il I - de la plupart des phéno-
mène-i I ' ' I. (plient aux recherchesdes
savants, (jul It. i husos échappent à notre pé-
nétration ! Le vuii table sens d'un texte échappe
souvent à bien des traducteurs. Il est rare
qu'une sottise que l'on a imprudemment dite
échappe â tous ceux qui l'ont entendue. Et puis,
quand le sens m'échappe, je me mets en colère
et je jette tout. (M""" de Sév.) Je vois que rien
n'^t'Aa;)p^â votre prévoyance.(Rac.) Vous chan-
giez decaractère, de sentiment, vous cV/i«p;f/«
atout le monde. (Mass.) Les plus petites at-
tentions qui semblaient devoir écfiapper à la
supériorité de son génie n'échappaient pas à
la bonté de son cœur. (Id.) Leurs vices obscurs
comme leurs noms ont cVAa/?/ït' à l'histoire. (Id.)'
Rien n'c('Aff;j/ja//à ses observations. (Volt.) Ces
complaisances ne V^nv échappent pd^s^'Hs y soni
sensil.h- .' .' h-.u^N.i
— A, / Les richesses nous sont
enlevé- p. ^i .ine des hommes, ou nous
échapptnl p.ii li'Ni jMMpie frai^Mlité. (Fléch.)
— En pailani 1 une i Iim^i- (jui d'elle-même
sort d'un lieu, -1 un i mii-ii nu elle était rete-
nue, contenue, eiil.inn<' lue canne qui
échappe de la main, lie ! .'im <|ui erhappe par
une fente de rocher, h- > in nn'- nui échap-
pent des yeux. Des llaiiiun'-,.|in rf happent du
sommet d'une monlagne. L n u^^aim d'abeilles
qui échappe d'une ruche. La redoutable épèe
échappéde ses mains. (Volt.)
— Fig. Quand je songe à tout ce que je ca-
chais ,h' m.'- . i.,:hh'-,.t ipir le j.'ii .pli m'en
échap ., / 1,1' ..- I !■ I iiiii ■ ' 10 1^- ■M"'«de
Sévi-n. I ..'■■■ im; ^ u^\:un-,'rl,apyait
du ]nn,| |.' -.1,11 ririir, I iii IJ 1 1' ■ I ■ [ i m s .'ICtlOUS
louables, mais raies, >{ui r, hJrr, i lu milieu
d'une foule de vices. Mi il i i —ont des
étincelles de foi qui. ii m i i i-s nous
échappent,{\d.)li7xns la bc^U' .1 a i u, d eut les
notes, les cris d'une déclaration qui échappe et
déborde. (De Concourt.)
— Dans le même sens, Échapper s'emploie
impprs.uiiM'iI.ii,. ht. Il lui I M r>.-li:ippé un mot
impni.l. m. Il m - ■■!■ m^;- lu.lipicfois des pa-
roles ii !■ '. . . I ■ !■ i-.IMiii échappe
icc.^-/ t,,,,', ,.,,! .1. 1 |..-ji;_'.UiCeS.Sll
m'échapptiîf
(Rac.) S'il m
pas. (Corne II
péché a la fi
échappé quelque in
n l'ifense
ipiplque
t. i Est-il
.uinjsse?
(Id.) Puis-je penser qu'il ne lui serait jamais
'chappé d'indiscrétion? (J.-J. Ruusscau.)
— // lui e.'it échappé de, suivi d'uninlinitif.II
ui est échappé de dire une chose très dépla-
■èe. H lui échappe de parler contre mes inlé-
èts et contre ses intentions. (La Bruy)
Pour vous nommer tyran, il tallait cent efforts.
Ce mot ne m'a ianiaîs échappé sans remords.
' ' (CoiiNEii.ie.)
1308
ECHA
ECITA
— La patience tut échappe, tui a échappé. IX
commence à perdre palience, jl a perdu pa-
tience, après sèiro plus ou moins contenu.
— Fig. Échapper de la mémoire. Se dit des
choses que l'on a oubliées, dont on a perdu le
souvenir.
— Laisser échapper. Laisser sortir, rendre à
la libork' avoc ou sans intention. Laisser échap-
perdos prisonniers. Laisser échapper un oiseau
de sa cage.
— Fig. Laisser échapper un cn\ un soupir, des
gémissements, des sanniots, etc. Pousser un cri,
un soupir, etc. Se dit surtout quand il s'agit
d'actions învoloniaires, dont on aurait voulu
pouvoir s'abstenir. Il laissa pour son û\s échap-
per quelques plaintes. (Uacme.)
— Laisser échapper. Manifester imprudem-
ment, lèijèremi'iu, par indiscrétion, par inad-
vertance. Laisser échapper un secret. Laisser
échapper une parole piquante.
L'amour le plus discret
Ljùsse par quelque marque (khapiier son secret.
(Racine.)
— Laisser échapper des fautes, des imperfec-
tions, des négligences. Les commettre par fai-
blesse.ll semblait moins commettre des fautes
que les laisser échapper. (Barth.)
— En bonne part. Laisser échapper des mou-
vements de pitié, de générosité, de sensibilité.
Partout il laissa échapper des traits d'huma-
nité pour les peuples. (Mass.)
— Perdre, ne pas saisir. Laisser échapper
Voccasion. Vous eles donc à Sainte-Marie, ne
voulant pas laisser échapper un moment de la
douleur que vous avez de la mort du pauvre
chevalier. (M™^ de Sèvigné.)
— REM.GRAMU.Dansses temps composés, ce
verbe prend avoir et être. Avec aroir. il marque
l'action. Il a échappé à la mort, le cerf a échappé
aux chiens. Avec être, il in-lique l'elat. Il est
échappé à la mort. Le cerl' est cihuppc aux
chiens. Combien d'hommes sont éc/iappés aux
périls par la seule vitesse de leurs chevaux !
^Malh.)Ûuel bonheur qu'il soilCfA«ppe au péril
qu'il a couru ! (M"« de Sévigné.) || Cette chose
m'a échappé signifie qu'on n'y a pas fait atten-
tion ou qu on en a perdu la mémoire. J'ai retenu
le chant,les vers m'ont échappé. (J.-B.Rouss.) ||
Cette chose m'est échappée signifie qu'on l'a faite
par inadvertance. Cette parole m'est échappée.
Si j'en crois quelques paroles qui vous sont
échappées^ vutie famille est originaire de Gre-
nade. ;Chateaiib. ,1 Les écrivains, il est vrai,
n'ont pas toujours observé cette distinction.
Malgré son chagrin, il sourit des parolesextra-
vagantes qui lui ont échappé. (Fen.)
— ÉCHAPPER. V. a. Éviter. Nul nepeutccAo;)-
p^rles mains de Dieu.(Bossuet.)Ouavez-vous
pris qu'un enfant qui n'a poinldedents, et qui
ne se soutient pas à dix-huit mois, ait échappé
tous les périls? (M™" de Sévigné.)
— Fam. Vous ne l'échapperez pas. Vous n'évi-
terez pas l'etTct d'une menace.
— L'échapper belle. Éviter un grand danger.
Je viens de réchapper bien belle, je vous jiu-e.
(Molière.) Nous l'avons en dormant, Madame,
échappébeilel (.Id.)Jesuisallém'ècrire chezla
princesse Clotilde, dont le père l'a échappe
belle. (Mérimée.)
— Manèg. Échapper un cheval. Le faire partir
de la main, le pousser à toute bride.
— s'échapper. V, pron. Se sauver, se sous-
traire, sortir de. S'échapper de prison. Parve-
nir à s'échapper des mains de l'ennemi. La fu-
mée ne s'échappait que par une étroite ouver-
ture. Toute la Bretagne était la : vous savez
qu'U ne s'échappe guère de Bretons; elle est
toujours toute pleine. (M™" de Sévigné.) On eût
dît que les flammes s'échappaient du sommet
d'une montagne. (Barth.) Nous vîmes sur la col-
line des paysans qui couraient en frappant sur
des vases d'airain, pour attirer un essaim d'a-
beilles qui venait de s'échapper d'une ruche.
(M.)
Et d'an hrastoTctni n'échappant en éclats,
La coape des plaisirs servU d'arme aux combats.
(Dkulle.)
— Kig.
Us ont peine à Réchapper
lies jm-ges de l'aplifice. (Racine.)
Qu'allais-je faire en cet ora^je.
Moi qui jn'éfhttppaiidu berceau? (V, Hugo.)
— Par extens. Sa voix s'échappe au travers
des sanglots. (Boil.)Son secvel s' échappa de son
cœur. (Fén.) Ils ont dans le fond du cœur je ne
sais quoi d'inquiet qui s'échappe si on leur ôte
ce frein nécessaire. (Boss.) Des pleurs s'échap-
pèrent de ses yeux. (J.-J. Bouss.)
Ne doutez point
Qu'en reproches bientôt sa douleur ne s'échappe.
(Racine.)
— Se dérober pour peu de temps à une so-
ciété, à des occupations qui nous retiennent.
Je m'échapperai quelquefois pour l'aller em-
brasser. (Bossuet.)
— Sentir que la vie, que l'existence s'en va.
Je mfiuys,ei je m'échappe insensiblement à moi-
même. ^Fléch.)
— S'évanouir, disparaître. Il vit s'échapper
le dernier espoir qui lui restait.
Le zile de tos dieux rentre en voire courage...
Celui dVtre chrétien t'éch-ippe. (ConKElIXE.)
Mats déjà i'ethappaiii k mon œil enchanta.
Il Tolait au &éjour ou luit la Térit*. (Voi-TAinE.)
— S'emporter inconsidérément à dire ou â
faire quelque chose contre la raison, la bien-
séance. Sortir des bornes de la modération, des
convenances, du savoir-vivre. S'échapper jus-
qu'à manquer de respect à un vieillard, jus-
qu'à injurier une femme. Vous vous échappe-
rez sans doute en sa présence. (Corn.)
El si jamais ses vœux i'èchappaifiit jusqu'à moi.
Je sais ce que je suis et ce que je me dui. (CotiN.)
— Par extens.Mais comment comprimer le
cœur d'une femme quand il s'échappe en vio-
lences de piété et d'amour? (L. Blanc.)
— Absol. Les âmes sans souplesse et sans
apprêts étaient actives,entrepreuantes,aimant
ou haïssant â l'excès, toujours entraînées par
les sens, toujours prêtes â s'échapper. (Barth.)
C'est À moi de souffrir, et plaise à la clùmence
Que ce soit sans chagrin, sans bruit, &aiisia'écAaj)i>fr.
(Corneille.)
— Hort. Pousser de grandes et belles bran-
ches qui ne fructifient pas.
— Techn.Se dècoudre,en parlant d'une étoffe.
ÉCH.\Ql'ETTE. s. f.Archit. Seditquelque-
fois pour Echauguette.
ÉCH.\ltBO\. s. m. Bot. Nom vulgaire de»
fruits des tribules.
ÉCH.4UBOT. s. m. Bot. Nom vulgaire de la
châtaigne d'eau.
ÉCH.-\RBOTTER. v. a. l'<= conj. Fouiller.
(Habelais.)
*ÉCII.\RDr. s. f. i-i, l,,t,, ex, de^carda.
corrupt. ilo cm-d'i'ts .hinl-n . IV'lit éclat de
bois, ou rpiiK-, Mil I .M( luiir lurps analogue,
qui s'introduit a^JUilLiil-jllriiifUt dans l'épais-
seur de la peau.
— Piquant de chardon.
— Ichtyol. Nom vulgaire de l'épinoche.
ÉCHAKDOXXAGE. s. m. (rad. échardnn-
ner). Agric. Action d'enlever les chardons qui
couvrent un terrain,
ÉCHARDOISi\É,ÉE.part.pass.duv.Èchar-
donner.Sempl.adject. Bleéchardonné. Avoine
échardonnèe.
* ECU A u no \ \ ER.v.a.l" conj. Écon.mr.
Oter, eviip. I. iM.n II' I, extirper les chardons
d'un cli.iiii|. l . ^ Il il ,!,iiils dece lieu ayant du
loisir ti !■* li '!■ 1' N. ,L ï^iiignur, rémoussaient.
VcchaidonuiiKnl, le Uuiiaient; l'herbe y venait.
(B. de St-Fierre.)
— Faire passer la laine ou le drap par une
machine munie de chardons.
— Absol. Nous allons échardonner.
ÉCHAUDOiXNET. s. m. ÉCHARDOX-
IVETTE. S. f. Agric. V. échardonnoir.
ÉCH.ARDOXNOIR.s.m.(rad.â-/ifl;'rfOHH^;').
Instrument de fer crochu et tranchant termi-
né par une douille dans laquelle s'ajuste un
manch'- 1 >!!_' tiMi p-'i pins d'un mètre, et dont
onsesi:': ; r l;i racinc dos cliardons
dans 1<'^ , iiicncès.
ÉCllViCi.i I I - m. {pr. é-char-ghè). Ane.
art milit. SeuiiiK-lle. Celui qui fait le guet.
ÉCHARGUETTE. S. f. V. ECHAUGUETTE.
ÉCHARXAGE.s m.{riid.écharner).Techn.
Action de couper les pattes, les oreilles, les té-
tines et toutes les parties des peaux.
ECHARXÉ, ÉE. part.pass. du v. Êcharner.
S'empl. adjectiv. Peau ochrirnre.
ÉCHARXE.MENT.S. Ml. r;iil. (■<■/;///■//.•;■). Mé-
giss. Action d'enlever tuuti-, |. ~ p n u.s char-
nues que le boucher a lais^.rs uilln-ieiites à
une peau en dépouillant ranimai.
* ÉCIIARXER. V. a. 1" conj. (et. lai., e ou
ce, privatif ; caro, chair). Oter d'une peau de
bêle, d'un cuir, la chair qui y est restée.
— s'ÉCHARNER. v. pron. Être échavné. Cette
peau s'écharne facilement.
*ÉCHARXOIR. s. m. Instrument avec le-
quel on echarne.
*ECHARXURE.s.m.(rad.eVAfl;'ttc;').Reste
de chair enlevé du cuir. |1 Façon qu'on donne
en écharnanl.
ÉCHARPAGE. s. m. Action d'écharper la
laine ou les autres matières textiles.
* ÉCHARPE. s. f. (de l'anc. haut-allem.
scherbe, poche). Longue bande de taffetas, d"e-
totte ou de denlelle d'or et d'argent, que les
chevaliers portaient autrefois en ceinturon ou
en bandoulière. Elle avait la couleur préférée
par la dame de leurs pensées. L'écharpe ser-
vait aussi, par sa forme et par sacouleur,à dis-
tinguer les divers ordres de chevalerie et les
partis politiques. Aux croisades, l'écharpe des
soldats était blanche. Cette couleur fut aussi
celle des armagnacs et des huguenots. Le
rouge était la couleur de Henri III et de Char-
les IX;ie vert, celle de Mazarin ; l'isabelle, celle
des Condé.
■Fig
D'une ècharpe de n
s entourant l'Helvt
— V'i^. Changer d'écharpe. Changer de parti.
Plusieurs se sont trouvés qui, d'écharpe icbaageants,
Aux dangers, ainsi qu'elle, ont souvent fait la fi^xic.
Le sage dit, selon les gens :
Vive le roi ! vive la ligue ! (La Fontaine.)
— Insigne des fonctions municipales, des
fonctions de police. Le officiers municipaux,
les commissaires de police, etc., portent des
ecliarpes tricolores.
— En France, les commandants de place,
les maréchaux,lesoffîciersgénéraux, les mem-
bres de l'intendance ont une écharpe que la
loi appelle ceinture.
— Cravate ou lien de drapeau.
ECII\
— Soite (le vêtemoiu ou d'ornemtnl peu lar-
ge et très long que les femmes drapent sur
leurs épaules, et dont les deux bouts retombent
pui' devant presque jusqu'à terre. Écharpe de
soie, de velours, decachemire, de denlelle, de
ciëpe,de gaze, de tulle, etc. Écharpe blanche.
Ècliarpe richement brodée.
— Poét. L'écharpe d'Iris. L'arc-en-ciel.
Lorsque d'Iris Véchavpe colorée
S'arrondira sous la voùw des cieux... (PAnNï.)
Le ciel, eu essuyant ses pleurs.
Déroule avec Iris l'écharpe aux sept cuuleni'S.
(Th. de IUnvh.ie.)
— Archit. Nom donne à la ceinture qui sem-
ble serrer le coussinet de la volute contre le
chapiteau de la colonne ionique.
— Blas. Bande qui représente un baudrier
ou une ceinture.
— Chevaleiie. Ordre de l'Écharpe ou de la
Bande. V. bande.
— Chir. Bandage passé au cou, et employé -
pour tenir l'avant-bras fléchi sur le bras, dans
le cas de plaie ou de fracture de ces parties,
de fracture de la clavicule, de maladies de la
main, elc. Grande écharpe. Écharpe moyenne.
Petite écharpe.
— Chorégr.Nom donné à une figure du cotil-
lon où le cavalier jette une écharpe sur les
épaules de la dame qu'il choisit.
— Prov. et fig. Le lit est l'écharpe de la jambe.
Il faut qu'une personne qui a la jambe malade
se tienne au lit.
— Constr. Cordage ou pièce de bois au bout
de laquelle est attachée une poulie, et qui fait
à peu près l'office de chèvre. Ou s'en sert pour
élever des fardeaux peu considérables. || Cor-
dage dont les maçons se servent pour monter
et conduire un corps qu'on veut élever. H Pièce
de fer ou de bois qui soutient la roue d'une
poulie et porte le boulon. || Réunion sur une
même chape de plusieurs poulies ayant le
même axe.
— Hydiaul.Nom de tranchées faites en forme
de croissant dans les terres, pour recueillir les
eaux dispersées d'une montagne. IIBourrelet ou
exhaussement suivant la ligne de plusgranUe
pente d'une route inclinée, pour arrêter les
eaux pluviales et les forcer à s'écouler dans
les fossés. 'I Tirant de fer li^é, d'im bout, à la
partie supérieure du poteau tourillon, et de
l'autre, au bas du poteau busqué d'une porte
d'écluse, pour empêcher les assemblages de
céder sous l'action continue du poids de cette
porte.
— Mar. Pièce de bois contournée qui part
du dessus des bossoirs tribord et bâbord. || Ar-
mature qui entoure la caisse d'une poulie.
— Menuis. Pièce placée diagonalement dans
un bâti.
— Eti écharpe. loc. adv. Obliquement, de
biais. Recevoir un coup d'épèe en écharpe. Ti-
rer le canon en écharpe. || En sautoir, de droite
à gauche. Le grand cordon de la plupart des
ordres de chevalerie se porte en écharpe.
— Soutenu par une écharpe. Avoir le bras
en écharpe. L'un avait le bras en écharpe , l'au-
tre la mâchoire â demi emportée avec la tète
bandée d'une écharpe noire. (Racine.)
— Loc. prov. Avoir l'esprit en écharpe. Èlte
distrait. J'avais l'esprit en écharpe, et je ne
songeais pas à ce que je faisais. (Molière.)
ÉCHARPE. s. m.Ichtyol.Nom vulgaire d'es-
pèces des genres baliste et chetodon.
ÉCH.4RPÉ, ÉE. part. pass. du v. Écharper.
S'empl. adjectiv. Blessé grièvement d'un coup
de sabre, etc. Bras écharpe. Visage ècharpé.
Jambe ècharpée.
— Maltraité, presque détruit dans un com-
bat. L'n régiment écharpe.
ÉCH.AIIPEMEXT. s. m. Art milil. Marche
d'une troupe qui écharpe, ou qui s'avance dia-
gonalement.
* ÉCHARPER. V. a. 1" conj. (et. !r., char-
pie, mettre en pièces, en charpie). Faire une
grande blessure avec un coutelas, ou un sabre,
ou un grand couteau, etc. Echarper le visage,
le bras, etc.
— Par extens. Massacrer, maltraiter. Il ne
faudrait qu'une parole de M. Ternisien pour
vous faire écharper à l'instant. (F. Fabre.)
— Se dil,par ironie.d'un chirurgien. Il échar-
pe tous ses clients.
— Tailler en pièces. Écharper un régiment.
— Maçonn. Lier avec des cordes pour soule-
ver.
— Techn. Diviser certaines matières en les
battant ou les cardant. Écharper la laine à ma-
telas.
— ECHARPER. V. n. Art milit. Marcher diago-
nalement ou en écharpe.
— SECHARPER. V. pron. Être écharpe. Celte
laine s'echarpe difficilement.
— Se tailler ou se battre réciproquement.
Deux régiments qui s'écharpent.
ÉCHARPILLÉ, ÉE. part, pass.du v.Échar-
piller. S'empl. adjectiv.
— Écharpe, presque entièrement détruit. Il
parait que les Russes ont été écharpillés par les
Turcs et par les vents. (Galiani.)
ÉCH.4RPILLER. V. a. 1" conj. (pr. échar-
pi-llé. Il mouill. ; rad. écharper). Voler, piller.
— Mettre en pièces.
— Tethn. Diviser le crin neuf qui est en
tresses.
— s'ÉCHARPiLLER. V. pron. Être écharpillé.
ECHA
— S'écharpiller l'un l'autre. Ils s'écharpil.
lent entre eux.
ÉCHARPILLERIE. s. f. (pr. é-char-pi-lle-
ri, U mouill.). S'est dit pour Brigandage.
ÉCHARS, ARSE. adj.(du bas-lal. f jcar;;-
SH*, resserré ; ou de l'i lai. srarso.avare). Chiche,
mesquin, avare. Les Espagnols sont fort chi-
ches et eschars en leur vivre. (De la Porte.)
— Mar.Se dit des vents faibles et changeants.
Vents échars.
— Mann. Qui est au-dessous du titre. Mon-
naie écharse.
— ÉCHARS. s. m. Métrol. Ce qui manque à
l'aloi d'une pièce de monnaie. Cette monnaie
a tant d'échars.
ÉCHARSÉ, ÉE. pari. pass. du v. Écharser.
S'empl. adjectiv.
ÉCHARSEMENT. adv. (rad. échari). Chi-
chement, avaricieusement.Les vaisseaux leur
furent fournis écharsement . (De la Porte.)
ÉCHAKSER. v. a. 1'" conj. (rad. échars).
Diminuer le titre d'une pièce de monnaie.
— ÉCHARSER. v. n. Mar. Varier, faiblir, en
parlant des vents. Le vent écharse.
ÉCHARSETÉ.s. f. (rad. échars). Ane. mé-
trol. Défaut d'une pièce de monnaie trop lé-
gère, ou qui n'a pas le litre voulu. |1 Écltarsetè
de loi dans le remède. Affaiblissement, du litre
d'une monnaie dans la limite légale. (l£t7jar«(»/(:
de loi hors le remède. Affaiblissement du titre
au delà de la tolérance légale.
— Fig. Avarice, lésinerie.
ÉCH AUSETÉ, ÉE. part, pass.du v. Échar-
seter.
ÉCH.*RSETER.v.a. \" conj.(rad. e'cAar»).
Métrol. Abaisser l'aloi prescrit pour les pièces
de monnaie.
* ÉCHASSE. s. f. (de l'anc. flam. schaelse,
même signif.). Nom donné à deux pei'chcs ou
deux bâtons â chacun desquels est un four-
chon, espèce d'ètrier, où l'on pose le pied, soit
pour paraître plus grand et divertir la foule,
comme font quelquefois les baleleui-s, soit pour
marcher dans les marais, dans les sables,
comme font les patres des landes. Les échasses
servent aussi de jouetsauxenfants.Les échas-
ses ne s'élèvent pas au-dessus du genou et
sont serrées aux jambes par des courroies, ce
qui laisse à celui qui les monte les bras libres
et la faculté de s'aider d'un bâton ; celles des
enfants se prolongent jusque par-dessous les
bras et offrent ainsi un double point d'appui de
part et d'autre : mais elles ont aussi l'inconvé-
nient de gêner la marche en forçant l'enfant
à se tenir courbé. Quelques-uns, montés sur
dGséchassesel coiffés de plumes, s'attaquaient
avec de longs bâtons (Ger. de Nerval.)
— Fig. Se dit de ce qui fait paraître plus
grand. L'hyperbole aux longues échasses.[Gres-
sel.)
— Fam. Être monté sur des échasses. Avoir
les jambes trop longues.
— Avoir des souliers trop hauts. Celait un
petit homme ventru monte sur des échasses,
tant ses souliers étaient hauts. (St-Simon.)
— Fig. Monter sur des échasses. Parler avec
emphase, avec bouffissure; employer des
grands mots ;avoirresprit guindé. || Être plein
de morgue, faire le grand, l'important, le ren-
chéri. Si avons beau monter sur des échasses,
encore faut-il marcher sur nos jambes. (Mont.)
Si vous étiez grand, vous ne monteriez pas
sur dçs échasses. (Lévis.)
—Pio\'.Mieu.v vaut un pied que deux échasses,
— Archit. Règle de bois large et mince, di-
visée en parties métriques, dont les ouvriei-s
se servent pour mesurer les hauteurs des pier-
res. Se dit presque toujours au pluriel. ||E(7iiM-
ses d'échafaud. PerchesenlKes les unes au bout
des autres pour construire des échafauds.
ÉCH.-VSSE. s.f.Ornilh. Genre de l'ordre des
échassierslongiroslres. Ces oiseaux se distin-
guent par la longueur de leurs tarses ou jam-
bes.par un bec cylindrique et effilé,par de lon-
gues ailes, etc. Il y en a dans l'ancien et dans
le nouveau monde. On les rencontre dans les
lieux humides et sur le bord de la mer. Ils se
nourrissent d'insectes aquatiques et de mol-
lusques.
ÉCH.ASSERI. S. m. Hort. Variété de poire.
* ÉCH.*SSIERS. s. m. pi. (rad. échasse).
Ornith. Ordre dans lequel on range tous les
oiseaux de rivage, distingués par leurs larses
très allongés, et par leurs doigts petits et sans
pouce. Il y a dans cet ordre cinq familles : les
brévipennes (autruches, casoars); les pressi-
rostres, au bec médiocre (outardes, vanneaux,
etc.) ; les cuUrirostres.aa bec long, gros et fort
(grues, cigognes, etc.); les lougirosires, à bec
très long, droit ou courbé (ibis, échasse); les
macrodttctyles, à doigts très longs (foulques,
râles).
— Pop. Au singulier, Homme qui a de lon-
gues jambes.
— S'empl .adjectiv. L'n oiseau échassicr. Les
oiseaux échassiers.
*ÉCHAUBOULÉ,ÉE.adj.Qui adeséchau-
boulures.
* ÉCHAUBOULURE. s. f. (et. lat., calda,
chaude; bulla. bulle). Méd. Élevure, cnllure
qui vient sur la peau. Eruption de petites pus-
tu les boutonneuses, prurigineuses ou non, plus
ou moins nombreuses et rapprochées, qui sont
susceptibles de se manifester à la surface du
ECHA
rorps de l'Iiommc et de presque toutes les es-
pèces d'animaux.
— An vétér. Maladie éruplive du bœuf et
du cheval.
ÉCIIAUDAGE. s.m.(rAd.évhau(ler).T(nihn.
Actiun de blanchir les murs avec du lait de
chaux.
— Lait de chaux qui sert à blanchir les
murs.
— Opération qui consiste à faire macérer
dans du lait de chaux les matières destinées
à la préparation de la coUc forte.
— Action de laver la vaisselle, dans quel-
ques provinces.
— Action de passer de l'eau chaude dans les
fûts neufs pourvoir s'ils coulent.
ÉCIIAUDÉ, ÉE. part. pass. du v. Échau-
der. S'cmpl. adjecliv. Marmite échaudée. Pâte
êchaudée. Volaille échaudée. Main échaudée.
— Fi», et pop. Être ccliaudé. Avoir e\i affaire
à un fripon.
— Locprov .Chat échauâé craint Veau froide.
On craint jusqu'à la plus simple apparence
d'une chose qui nous a causé une grande dou-
leur,un grand préjudice;on est soupçonneux
quand on a été attrapé. [| On dit aussi : Chat
echaiidé ne revient pas en cuisine.
— Agric. Se dit du blé dont le grain,maigre,
sec, ridé et flétri, contient peu de fai-ine.|| Se
dit pareillement des graines dont le germe
périt, parce qu'on les asemées surune couche
trop chaude,
— Pêch.Se dit des harengs poussés à un feu
trop vif.
* ÉCHAUDÉ.s.m.(ét.lat.,f.iTa/rffl/Hj;rad.
£?ûW«*, chaud). Sorte de pâtisserie faite de pâte
écliaudée. Les ouvrag'es de ces messieurs les
beaux esprits ressemblent aux échaudés, dont
le dedans est vide. (De Voisenon.)
— Siège pliant.
— Pâté de maisons entouré de trois rues en
triangle.
— Hort. Plaie-bande de forme triangulaire.
ÉCHACDEMEXT. s. m. Agric. Étatdu blé
et des graines qui sont échaudées.
— Sal. État d'un œillet qui cesse de produire
du sel.
* ÉCHAUDER. V. a. 1" conj. (et. lat., ^.r-
catdaie : rad. caldns, chaud). Laver avec de
l'eau très chaude, bouillante. Échauder un pot
de terre, une marmite de fer.
— Dans un sons analogue, Tremper un ani-
mal dans l'eau bouillante pour le dépouiller
plus facilement de son poil. Échauder un co-
chon de lait, une volaille.
— Laver la vaisselle.
— Jeter de l'eau chaude sur quelque chose.
Échauder de la pâle.
— Brûlervite et légèrement.
— Endommager quelque partie d'un corps
vivant par l'action d'un liquide en ébullilion.
Échauder le bras, la jambe d'un enfant avec
de l'huile bouillante.
— Fig. Être échaudé. Éprouver une perle. Il
sera échaudé dans cette entreprise.
— Agric. Syn.de chauler.
—Techn. Laver un plafond de plusieurs cou-
ches d'eau de chaux.
— s'ÉCHAUDER. V. pfon. .Se brCUer dans un
liquide chaud, bouillant. S'échauder en ver-
sant de l'eau on de l'huile bouillante.
— Fig. et fam. Être attrapé, recevoir quel-
que dommage ou quelque mal dans une af-
faire. Il s'y est échaudé. Je m'y suis échaudé.
Je veux que mes critiques s'échaudent à inju-
rier Sénèque en moi. (Montaig.) Il séchaudatt
pour faire brûlerautrui. (Bassomp.)
Vont s'échnuder en des provinces
Pourle profit de quelque roi, {La Fontaine.)
— Agric. .Se dit des plantes chargées de va-
peurs dont le soleil fait noircir les bourgeons.
ÉCHAUDEUR, EUSE. s. Celui, celle qui
échaudé.
ÉCllAUDI-oii ÉCHAUDIS. S. m. Mar.
Grosse boucle de fer triangulaire dans laquelle
on passe la liure du beaupré, dans un vaisseau.
ÉCHAUiHl.LO\. s. m. (pr. é-chô-di-Uon.
H mouill. ; rad. échauder), Techn. Lopin de fer
qu'on présente au feu pour le souder par les
deux bouts lorsqu'il est chaud.
* ÉCHAUDOIR.s.m. Lieu où l'on échaudé.
Il Vase pour échauder.
— Lieu où les drapiers, les tcinturiers,elc.,
placent les chaudières dans lesquelles ils font
cuire,nettoient,elc.,les matières qui font l'ob-
jet de leur profession.
— Lieu dépendant des abatloirs,dans lequel
on lave à l'eau chaude, pour oter le poil ou la
laine, les pieds de veau et de mouton, les
têtes de veau, etc.
— Lieu où l'on cuisait jadis les abatis, à Pa-
ÉCHAUDOIRE.s. f. V.échaudoir.
ÉCHADDURE. s. f. (rad. échauder). Effet
produit p,ir l'eau bouillante sur la peau.
* VA w \i II \is<>\. s. f. {r^d. échauffer).
Mi-.lr> M ! iiiùn quisemanifeste par
qi'*'li'" 'i'i['' Il peau. Éruption causée
par ii!i-' \ i\- . h:il"rir.
ÉCUAfFKAM'. part. prés, du v. Échauf-
fer, yui échauffe. Des aliments échauffant le
ECHA
ÉcnAf'FI'VWT, ANTE. nrlj. Oui au?"-
est echauir.uit.Les fruits àhiinHanls par Ifuis
huiles fournissent de la chaleur à notre esto-
mac et une bile digeslive à nos intestins. (B.
de St-Pierre.)
— Le mot échauffant (^M peu employé par
lesmédr.'cins,qiM tui piélY-nMitcelui d'excitant,
expression synuriynicLt plus rationnelle.
— Qui échauffe, augmente la chaleur. Sui-
vant Aristote,ie soleil doit sa faculté échauffante
à l'action qu'il exerce en vertu de son muuve-
ment circulaire sur le fluide éthéré qui l'envi-
ronne. (Libes.)
— Pop. A liment échauffant. Wimeni propre à
donner la constipation.
— Substantiv. Se dit pour Aliment, remèd :,
médicament échauffant. Un échauffant. Des
échauffants. Plusieurs médicaments rentrent
à bon dioit dans la classe des échauffants.
ÉCHAUFFi:. s. r. ia>l. éc/tauffer). Tann.
Étuve destin.:-..' t im- innlxrlepoil des cuirs.
—Travail qui. nii^i-.tr .t -.ai mettre les peaux
à la chaleur de cLtb_clu.e.
ÉCHAUFFÉ, ÉE. part. pass. du v. Échauf-
fer. S'empl. adjectiv. dans toutes les accep-
tions du verbe. Phédon a les yeux creux, le
teint écfiauffé, le corps sec et le visage maigre.
(La Bruy.) Locke, qui veut que les enfants se
baignent l'été dans Teau glacée, ne veut pas,
quand ils sont et.7(ûH//'e.ç, qu'ils boivent frais ni
qu'ils se couchent par terre dans des endroits
humides. (J.-J.Kouss.) Une barre d'acier âAow/-
/i;>s'allonge de quelques lignes. (A. Mart.) Dans
l'airain échau/fé déjà l'onde frissonne. i,Del.)
— Fig. Notre pauvre ami était échaujfé. et
n'était pas tout à fait 1er aitredeson émotion.
(M™* de Sévig.)Quandon aquelque chose dans
le cœur,onestC(rAa«^c et l'on parle. (Id.j Quand
les esprits sont échauffés, plus une opinion est
impertinente, plus elle a de crédit. CVolt.)
— Échauffé à. Excité à.
Les meurtriers, eu foule au carnage échauffés.
Criant à liaute voix : Qu'où n'épargne personne,
C'est Dieu, c'est Médicîs, c'est le roi qui l'ordonne.
(VOI.TAIUE.)
— Échauffé de. D'une laide femme ils ont
làm.' cchiiuffée. (Bègnier.;
— fc'rArt«//('^'ï ''-Où sont donocf?s imaginations,
cchattffées p^r un s\ Ifti - l'i ' ^l ■ l' •■ ■•
L'été, presque toujoui - v. i' ' i
produit lej fleurs et II ! , • ! ;,,|-
(Volt.) La terre, cV//«'///r--' pu !>■ -■■!■ J, il-im.
à. l'homme l'existence. ^Libos.;
— Échauffé sur. Je les trouvai échauffés sur
une dispute. (Montesquieu.)
— Bois échauffé. Bois qui commence à se gâ-
ter, à se pourrir.
— Teint échauffé.Teïni marqué de bouton^,
de taches.
— Pop. Constipé.
— ÉCHAUFFÉ. s. m. Odeur causée par une cha-
leur excessive ou par la fermentation. Cela sent
l'échauffé. Sentir l'échauffé. (Acad.)
ÉCHAUFFÉE, s. f. Techn. Première opé-
ralicmdes sauniers pour chaufferie fourneau.
* ÉCIIAUFFE.\IENT.s.m.Aclion d'échauf-
fer, ou résultat de cette action.
— Méd. Augmentation de chaleur du corps,
caractérisée par un sentiment inaccoutumé
d'ardeur, une tendance à la transpiration, de
la soif, delà coloration au visage, de l'excita-
tion, etc. Cet état mal défini, qui n'est pas en-
core la maladie, s'appelle actuellement hyper-
thermie^ lorsqu'il ne se lie pas à une li-sion
profonde, dont il n'est que la manifestation
apparente; il cède au repos, à la diète et à quel-
ques bains frais. Dans le langage vulgaire,on
donne le nom Réchauffement, tantôt à la cons-
tipation, tantôt à la diarrhée.
— Fam. Nom donné à !a blennorragie légère.
— Fig. Se dit quelquefois d'une surexci-
tation morale.
— Étatdu bois qui commence à se pourrir
et à se couvrir de petites taches.
— État des grains ou des farines qui ont
commencé à fermenter sous l'action delacha-
— Art vétér. Échnuffement de la fourchette.
Maladie du pied des solipèdes.
* ÉCHAUFFER. V. n. l'-^conj. (ét.lat., r.l--
calefacerc; md.calor. .-iLiIrur , n^turu-r de la
chaleur, rendre chau<l 11 Mut iMincoup de
feu pour échauffer «■'■n.' .iiimhn II avait un
si grand froid qu'on w |...u\ .ni 1.-. Inuffer.
— Causer un excès de chaleur. Des veilles
prolongées échauffent la poitrine. Le vin, les
liqueurs spiritueuses, les épices, échauffent le
sang.
— Absol. Ces aliments échauffent.
— Se dit quelquefois pour Constiper.
— Causer une fermentation dans les subs-
tances organiques. La chaleur qui échauffe les
farines.
— Fig. Enflammer, exciter. Je ne me suis pas
trouvé a'-sez échauffé pour lui faire celle pro-
position, i Itacine.) La lumière qui éclaire son
t'.^pvil éch'iuffc son cœur. (Voll.J
Que dans tous vos ilisconr; la pa<;$ion émue
Aille therclier le cœur, Vécltaulfe. le remue. (Bou.eau.)
L'Es[iril saint me pénètre, il m'échauffe, il m'inspire
Les grandes vérités que je vais révélei
(J.-B. Rousseau.)
ECHA
— Sf^ dit aussi des choses. Échauffer mes
trin-^|.-[i (n.j) lenls, Irop retenus, (liacine.)
\i II présence des ironpes échauffera,
■ i-<" I ' l'iMiiuira une fermentation univer-
■.rllr \l':.,t,.J
— l''i^;. Mettre en colère, impatienter. Les
mauvais procédés échauffent, irritent. || On
dit dans le même sens ■ Échauffer ta cervelle,
le sauf/, la htic, Iry tn-nHr: n '[ucttju'un. SivOMS
lui ér ha u If r:. }•-■ i-M ■ us vous en repen-
tirez. Ai'hi I Ih 11,1 I I lit petites choses
qui m rrlnniji />;.'/!■ 1 1 Ile ; mais comme
vous., ,r.. / |, ,1. ■■ i. ■! ^ . 1 .1- /'h'iuffeplus
ECHE
4309
chanffr
D'AJemb.
hjelpOUl-
Les caharetiers, le mauvais train,
échauffent les maisons. Ils y logent les premiers
pour seclior les plâtres.
— Manut. Echauffer une étoffe, La rider en la
foulant, trwp.
— Véner. Suivre avec ardeur. Échauffer la
voie. Il Échauffer les faisans. Exciter les femel-
les à la ponte par une nourriture échauffante.
— ÉCHAUFFER. V. n. Entrer en fermentation.
Dans les fortes chaleurs de l'été, il arrive
quelquefois que le vin échauffe. On dit mieux
S'échauffer, dans cette acception.
— s'échauffer, v. pron. Devenir chaud,
prendre de la chaleur. Les corps solides s'é-
chauffent par le frottement. Noire hémisphère
s'échauffe v^ans toute sa circonférence. (B. de
St-Pieire.)
— Éprouv er une augmentation réelle de cha-
leur vitale, une sorte d'irritation locale ou gé-
nérale qu'accompagne ordinairement un sen-
timent d'ardeur plus ou moins incommode. On
s'échauffe à la danse, à la course, et à la plu-
part des exercices violents qu'on prolonge au
delà de la mesure ordinaire de ses forces. Les
personnes faibles et irritables s'échauffent fa-
cilement; d'autres, au contraire, résistent très
longtemps à la fatigue avant de s'échauffer.
Elle était d'une gaieté si folle, elle a tant parlé
jusqu'à onze heures, qu'elle s'est échauffée, n'a
pu dormir, et aujourd'hui sa respiration est très
difficile. (X. Marmier.)
— Fig. S'emporter, se mettre en colère. Les
plus grands philosophes sont sujets à s'échauf-
fer dans les discussions. Les esprits s'(îc//«îf//i?-
renf. les séditions se multiplièrent, les acles
■ )■• vi-'ion-'p «p repétèrent d'une extrémité de
I '■ I ! ,i'itn>, liayn.) Il Ondit dans le mê-
,■'■•■■ s . , haiiilrr le sang, s'échauffer la laie.
- \-\-^. ^r\.ihT, s'animer, se passionner,
(loveiur plus ardent. Le jeu, la conversation,
la querelle s'échauffe, ou commence à s'échauf-
fer. Tout ceci s'échauffe beaucoup. (M™" de Sé-
vignè.)
— Le jeu s'échauffe. On joue gros jeu, plus
gros jeu.
— S'enflammer. L'orateur qui anime et pré-
cipite son discours, dont le ton, la voix, la
physionomie et le geste indiquent la part vive
qu'il prend a son sujet, s'échauffe. Le musi-
cien, le poète, et même le savant, qui dans
leurs pri'iin^ti'ii^ sont entraînés avec élan et
rapidil' . - r. ii.iuitiiii en composant, et ils ne
prodiii-iiii j.iiiiii^ rien de mieux ou de plus
beau i\\u- lu -.jii il> N.- sentent échauffés. Si ce
jeune .riA.tu -.chauffe, si vous voyez qu'il
comui'-ii ■-■ .1 linnllMiner, (J.-J, Rouss.)
— li-' >■[ |i.ii plaisant. S'échauffer en son
harnai.\. l'arl- i de quel pio chose véhémente-
ment, avec beaucoup d'émotion.
— S'échauffer à. Ainsi votre ambition, que
la prière devait éteindre, s'y échauffe. (Boss.)
T.i sai^ conihien mon ftme, atlentive à la voix,
S'<^/icMi//.<i( au récit de ses nobles exploits. (Rac.)
—S'rrliauffer conlre.Lvi. persécution s'échauffe
contre ril\. 'lln'^SMet.)
— S'rihaiijl'-r <hiiis. Son courage, qui n'agis-
sait qu .ner |>riMr iLuislcs malheurs de la pa-
trie,sriMiili Mr//;/////('/'danslesguerres étran-
gères. (Klech.)
— S'échauffer de. Oiez-mol ce bien inestima-
ble, le d'-meurant de la vie ne voudra seule-
ment qu'on ';'.-ii rrh'K'if,' ai.ilh ^ [in salpêtre
enfnr-ur l'.n, .,■,/-,.'/'■■ ' - '!'""..■ imii.) S'il
I. ■ ■ li iK' .--(■. hiiuffaient
I |iii-_iL-que itc la chaleur
phlSdr I .il.lrui ■!.■
duei.inh,.! l 1, , h..
— Sa inr/il-T par Son imagination s'échauf
fuit p.ii II < iii^i.ui et la vertu, comme les au-
tress'enn.uumaient parleurs passions. (Volt.)
— S'échauffer pour. Le peuple s'échauffera
pour un acteur comme il aurait fait pour les
affaires. (Montesquieu.)
— S'échauffer sur. Mon homme s'échauffa là-
dessus d'un zèle dévot. (Pascal.)
— S'échauffer, suivi d'un régime direct. Je
vous proposerais d'en conférer avec nous, mais
sitôt que l'on dispute on s'échauffe la vanité.
(J.-J. Rousseau.)
— VrIi.M . ,S,'( /;'/V//rT :. // !,l i-H- ^.' dit dCS
chiens qui suivuut la vuie avec Uup d'ardeur.
* ÉCHAUFFOUUÉE. s.f. (du v. fr. chauf-
fourer). Entreprise mal concertée, téméraire,
sans succès. C'est imc échauffourée, ce n'est
qu'une échauffourée. De toute cette échauffou-
rée, bien des gens sont persuadés qu'il n'en ar-
rivera que le retardement, c'est-à-dire la rup-
ture du voyage de Fontain<'bleati.r M""" d'-sév.)
Dieu nons ;::i.Vil(i iX\\n>- n hanffuHi rr <\m\ lui f:,-
se prendre le comm.inl' n,. i,t ' M C. i..;,
effet, le nom du pen- .i.nt n,, ,,, ,, h, „„ \>.uj
rapport sur la pelitr r> ltu"ll'i'iin-r rlriir,!!'; -i-
Lormièrcs. (F. Fabre.)
— Intrigue de cour maladroite. Échauffou-
rée polilir|uc. La conspiration de Cellamaie
contre le Régent ne fut qu'une échauffourée
politique.
— Rencontre imprévue, léger combat à la
guerre.
— Jeux. Aux échecs, Coup hardi, mais mal-
heureux.
— Prat. Incident de procédure qui tourne à
la confusionet aux dépens de la partie qui l'a
fait naitre.
*ÉCllAUFFURE.s. f. {rad. échauffer). Vc -
tite rougeur, élevure qui vient sur la peau dans
une échauffaison. Ce n'est qu'une échauffure,
qu'une légère échauffure.
res. (.\l.-aii.j
* ÉCHAUGUETTE. S. f. (étym. bas-lat.,
scaraguaita^ troupe; du suédois .«fffî'a, et du
fr. guette?'). Guérite, petite loge placée au haut
d'un fort, d'oii l'on découvre ce qui se passe
aux environs. Avoir toujours quelqu'un a l'é-
chauguette pour observer. D'ordinaire, les
ec/!(ïM.9«^/Mç avancent en encorbeillement hors
du rempart, afin de permettre aux sentinelles
d'en voir le pied. (Mérimée.)
— FiT \frf/n-cii échauguette. Mettreensen-
tineil . 'm. t ,1 . I. -uet. Les guerres civiles
ont < > 1 I I ! ' ;, l> autres guerres, démet-
tre 'h.t Mij I i. > > :t.,.,.iuclte dans sa propre mai-
son. ^Muiit.ii-ii-_. Il Un dit de même ; Être en
échauguette. Fane le guet. Être en échauguette
à voir de quel côté tombera la fortune. (Mont.)
— Fig. Voyons, commed'une échauguette, de
quel côté les affaires tourneront. (Et. Pasq.)
ÉGH AULÉ, ÉE. part. pass. du v. Échauler.
S'empl. adjectiv Blé échaulè.
* ÉCH.AULER.v.a.l'-c conj.Syn. de chau-
ler.
ÉCHAUME. s. m. Mar. V. échome.
ÉCHAUMER.v.a-l'"oconj Agric. Arracher
le chaume après la moisson. Échaumer un
champ.
ÉCH.AUPRE. s. m. Nom du ciseau de ma-
çon, dans le canton deNeuchàlel, en Suisse.
ÉCHAUXou ÉCHEAUX. s-m.Écon. rur.
Fossé, ligole pour recevoir les eaux d'une fo-
rêt, d'une prairie.
ÈCHE. s. f. Pêch. V. aiche.
ÉCHEABLE. adj. '2 g. Qui peut, qui doit
échoir. Se dit d'un billet,d"une lettre de change,
d'une dette.
* ÉCHÉAXCE.s. f. (rad.eV/ioir). Termeoù
une promesse (pielcorique de payer doit être
effectuée. Époque où l'on doit payer une dette,
une lettre de change. Terme légal fixé pour le
payement d'un billet. A l'échéance du terme.
A ré'-li' Mil..' An bill.-l. !,-• jnur de l'échéance.
Échean ■ ,i ipnju, ii\-', ,t t:,nt de jours, à tant
de nn'i~. ;i I uii 1 ii-;iM.c^ M'- la date, à vue. Les
traitées «i |. > hilli-is qui ne sont pas acquittés,
mais indéliriinient ix'nouvclvs 'a. l'échéance, ne
représentent aucune propriété; ce sont des ca-
pitaux fictifs. (J. Garnier.)
— Les billets eux-mêmes. Faire face à ses
échéances. J'ai peu d'échéances le mois pro-
chain.
— Par extens. Époque â laquelle on doit faire
une chose quelconque.
Le mois a trente jour^; jusqti'& cette échéance
Jeùnerons-nous, par voire toi? (La Font.)
ÉCHÉANCIER, s. m. Carnet à l'usage des
négociants,sur lequel ils inscriventles échéan-
ces des effets à recevoir ou à acquitter. Échéan-
cier de poche. Consulter son échéancier. Ins-
crire sur son échéancier.
ÉCHÉAXDIE. S. f. Bot. Genre de liliacées
conanthérées, établi pour une plante herbacée
du Mexique.
ÉCHÉANT, pari. prés, du v. Échoir. Qui
échoit. Des billets échéant à telle époque.
— Le cas échéant. Si le cas se présente.
ÉCHÉAXT,.4NTE.adj.Ûuiestàéchéance.
Les billets échéants.
* ÉCHEC, s. m. (pr. é'Chek; du pers. sha,
j-oiv jri nu i]iii - .[ni.loie au jeu d'échecs lors-
qu'un , I I j I '1 qu'on le force de sere-
tjrei ii ; n K-hec au roi. Faire échec.
Être LU L^li' ' , ' 'i'- '■.•hec. Le roi est en échec.
Donner échec. On n'est pas tenu d'avertir que
la reine est en échec.
— Échec et mat. (en pers. schah-tnat, roi vain-
cu). Coup par lequel le roi, étant mis en échec,
ne peut ni se retirer, ni se couvrir, de sorte
que l'adversaire a perdu la partie.
— Fig. On causa tout le soir, on joua aux
échecs; ahl quel échec et maton lui préparait
à Saint-Germain 1 (M"" de Sévigné.)
— Donner échec et mat à tous les plats. Man-
i310
ECHE
ECHE
grer gloutonnement, copieusement de tous les
plats.
Et n'était, quel qu*ÎI fût, morceau dedans le plat
Qui, des jeux et des luaiii», netttt èi-Aec et mal.
IKtOMtli.)
— Donner échec à une femme. .Vttaquei- sa
vcilu.
— Fi.?. Perte considérable éprouvije pat- des
troupes. Donner aux ennemis un grand ëchei'.
Itecevoir un rude échec. C'était bi^aucoup de
se tenirsur la défensive après un si rude ècliec.
(Voltaire.)
— Tenir mie armée en échec. Empêcher une
•armée de rien entreprendre, neutraliser ses
opérations, paralyser ses mouvements, |{ Te-
nir une place en échec. La tenir en crainte d'ê-
tre assiégée. J Tenir une population en échec.
Empêcher qu'elle ne se soulevé, la maintenir
dans la soumission par la crainte.
— Tenir quelqu'un en échec. Le forcer de res-
ter dans une position oti il ne peut agir, oit il
ne sait quel parti prendre. La tolérance me
tient aussi un peu en échec. (Volt.) {| llenfiM'-
mer dans de certaines limites, dans de justes
bornes. En .inglelerre, le Parlement a long-
temps tenu en échec l'atitorité royale. Un Par-
lement vendu ne tient en échec que lavbourse
et leslibertés des regnicoles.
-- Tenir la raison, les lumières de quelqu'un
en échec. Comprimer, paralyser ses facultés
intellectuelles. Si vous voulez que cet homme
trouve la vérité, chassez cette mouche qui
tient sa raison en échec. (Pasc.)
— Dommage, atteinte, désappointement, in-
succès. Echecâ l'autorité, à la puissance, à la
fortune, au crédit, à l'honneur. La faveur de
Cinq-Mars pensa porter un rude échec au pou-
voir du cardinal de Richelieu. Dans les jeux
de bourse, plus d'un capitaliste a re^ui de gra-
ves échecs. Ce gentilhomme a souffert un li'i-
rible échec en sa réputation. Le premier ci/ii'i-
de l'adversité renversera tout cet édilice de
philosophie. (Mass.)
Et loulefois il ne put si bien faire
Que son honneur ne reçut quelque êc/iec-
(UF0NT»1.\E.)
El si de quelque échec notre faute est suivie,
Nous disons injures au son. (IJ.)
Mais la fatuité de l'homme est si létue
Qu'il lui faut vingt échecs pour se croire battue.
{É. AuGiEn.l
— Adjecliv. Eue échec. Être échec et mal.
Son roi est déjà échec. Jamais personne n'a
pu faire ce joueur échec et mat,
— Fig. Élre échec et mal. Se trouver dans
une situation pénible, être perdu sans res-
source. Après la journée de Waterloo, on peut
dire de Napoléon qu'il était échec et mat. La
vie de la cour est un peu sérieuse, mélanco-
lique,qui applique; il faut aria n.ger toutes ses
pièces, et, après toutes ses rêveries et toutes
ses mesures, on est échec et quelquefois mat.
(La Bruyère.)
ÉCHÉCHIRI.lou ÉCHÉCHIKIC. Mvtli.
Déesse qui présidait au.-! trêves et aux sus-
pensions d'armes. La statue de cette déesse
était placée dans le temple de Jupiter, à Olym-
pie.
■* ÉCHECS, s. m. pl.(pr. «-cA(;).Jeu qui se
joue à deux sur un damier composé de 61 ca-
ses. Chaque joueur a huit pions et huit pièces.
Ces pièces sont : le roi et la reine, les deux
touis placées aux angles du damier, les deux
cavaliers placés des deuxcôtésprès des tours,
les deux fous placés des deux côtés, entre le
cavalier et le roi, entre l'autre cavalier et la
reine. Les tours vont verticalement et horizon-
talement.les fous sur une ligne diagonale,le ca-
valier marche de trois en trois cases, la reine en
tous sens, excepté ceux du cavalier. Le jeu
consiste àempêchei- l'adversaire de faire échec
au roi. L'invention de ce jeu est attribuée au
Grec Palamède par les uns, et aux Chinois par
les autres. || On donne aussi le nom d'échecs
à l'ensemble des pièces dont on se sert pour
jouer. Des échecs d'ivoire, de buis, débène.
Jouer aux échecs. Faire une partie d'échecs.
Qu'un rival de Virgile, amoureux des campagnes,
Fasse â Thomme des champs aplanir les monta^-ues,
El l'instruise dans l'art de jouer aux échecs^
Pour moi de tels sujeu sent arides et secs. (BEncH.)
Poisses-tu, renfermant dans un étroit carré,
Avec deus seuls pions, un roi désespéré.
Gagner aux jeux d'échecs un rival redoutable !
(El. Johauneau.)
— Prov. Au Jeu des échecs, les fous sont les
plus proclies du roi.
ECHEE. s. f. (et., bas-lat. eschoala, éche-
veau). Quantité de 81 que Ion place â la fois
sur le tour ou sur le dévidoir.
^ ÉCHÉES. s. m. pi. (et. lat., echea; du gr.
»./.'•;, son). Vases d'airain que l'on plaçait an-
ciennement dans les théâtres pour rendre les
salles plus sonores,
ÉCHELADE. s. f. (rad. écheler). Ane. art
milit. Escalade au moyen d'échelles.
. ÉCHEL.AGE. s. m. (du lat. «ca/a, échelle;.
Droit de poser une échelle sur l'héritage dari-
trui, partout oii les réparations et les cons-
tructions l'exigent.
— Techn. Partiedu fourneaudes grosses for-
ges.
ECHELÉ, ÉE.part.pass.du v.Écheler.Sem-
ploie adjectivement.
échelle). La lettre l se double devant une syl-
lahe muette, l'échelle, lu échelles, il échelle
etc. Appliquer l'échelle. Escalader. Hanger nar
<knh«llo ° *^
— Ane. législ. Exposer un criminel sur «ne
échelle, pour lui faire faire .amende honorable.
— Art milit. Échelonner.
— ÉCHELEii. V. n Monter par degrés, monter
.'Il échelle.
— Fig. Graduer. .Ii«p'.<:cr comme les degrés
d'une échelli-. N - -iiniii.iPi- ^'. ni, 1,1 1rs unes
sur les aulres. 1 1 |ii.'iiii-'i ■■ -.1 1 ,!.■ tii.'e à la
ileuxième, la deiixiniie a 1,1 i[,,i^i,-iiiè; nous
échelons ainsi de degré en degrc ; et advient
<le laque le plus haut monté a plus d'honneur
que de mérite. (Mont.)
— s'ËCHELER. V. pron. S'échelonner.
ÉCIIELZ'Z'. .5. m, (rad. échelle). Ornith.
Genre de l'orare des passereaux ténuirostres,
établi pour aeux espèces de l'Océanie.
♦ÉCHEI-ETTE. S. f. (diminut. d'échelle).
Sorte de petite échelle que l'on attache à côté
du bàl d'une bête de somme pour y placer, y
accrocher des gerbes, des bottes de foin, dé
paille, etc.
— Espèce de ridelle qu'on met surle devant
d'une charrette et qui sert à retenir les objets
vlont la charrette est chargée.
— Petite échelle placée au fond d'un cuvior
pour racililcr l'écoulement de la lessive.
— Compte par échelette. Celui où les acomp
tes sont imputés sur les intérêts avant de l'ê-
tre sur le capital,
— Mar. Laize de toile à voile dont la tête ne
correspond pas à la laize qui est au-dessus.
— Mus. Instrument formé de lames de bois
dur qu'on touche avec une baguette terminé ■
par une boule d'ivoire.
— Ornith. Nom vulgaire du grimpereau do
muraille. || Syn. de tichodroue.
— Techn, Outil du passementier,
ÉCHELEUR. s. m, (rad. écheler). Ane, tact.
milit. Soldat d'un corps spécialement organisé
pour monter à l'escalade. Charles XII avait une
compagnie d'échelenrs.
— Fig. Qui pourrait supporter ces nouveaux
Titans du siècle, cesecAf/cKrj de ciel, qui peu
sent circonscrire Dieu, ses œuvres et leur
créance aux limites de leur perquisition et de
leur raison, ne voulant rien tenir pour vrai,
s'il ne leur semble vraisemblable ? (MUe de
Gournay,)
ÉCHÉLIDE. Gcogr, anc. Nom d'un bourg
ile l'Attique.
ÉCHELIER. s, m. (radie, échelle). Soiie
d'échelle habituellement plus longue qu'une
échelle ordinaire et composée d'un seul mou
tant traversé de part en part par de fortes
chevilles qui servent d'échelons.
* ÉCHELLE, s. f, (du lat. scala, même si-
gnif.). Ustensile composé de deux montants
de bois unis et traversés de distance en dis-
lance par des bâtons appelés échelons, dont
on se sert pour monter et pour descendre.
Grande, moyenne, petite échelle. Monter avec
une échelle, à une échelle, à l'échelle, sur une
échelle. Tenir l'échelle, le pied de l'échelle,
de peur qu'elle ne tombe. Uneéchelle qui glisse,
qui se rompt, ou qui se brise. L'échelle de sau-
vetage détachée de ses cr.impons avait été dé-
posée sur le plancher. (V. Hugo.)
Vous seul, seigneur, von- -.-,,1. une échelle à la main,
Vous portâtes la mort jnsi(iie sur leurs
(Ha,
Cependant les Latins, redoublant leurE
Du siège commencé poursuivent les travaux;
On voit au pied des murs les échelles dressées.
(Deullk.)
— Échelle de corde. Sorte d'échelle formée
de cordes et pouvant s'attacher avec un cro-
chet de fer â l'endroit où l'on veut monler. Je-
ter une échelle de corde. Monter par uneéchelle
de corde. || Échelle double. Échelle qui sert à
monler à 1 assaut, et où deux soldats peuvent
passer de front; ou bien Échelle à deux mon-
tants léunis par une charnière. |j Échelle à in-
cendie.ÉcheUe de fer, portée sur un chariot, et
se repliant sur elle-même, qui est destinée à
porter du secours dans les incendies. ||Ët'4«(/('
de jardinier, de peintre ou de tapissier.ÈcheUo
double, réunion de deux échelles qui se tien-
nent par le haut, et que l'on écarte à la base en
les assurant au moyen d'un crochet. || Échelle
de meunier. Espèce d'escalier droit et à jour.
— Faire la courte échelle. Se dit de plusieurs
personuesqui montent lesunessur les autres,
pour aider quelqu'un à escalader un mur, à
atteindre un point élevé. On dit dans le même
sens : Escalader un mur à la courte échelle.
— Fig. et fam. Faire à quelqu'un la courte
échelle. Lui faciliter les moyens d'arriver au
but qu'il se propose. || Tenir l'échelle. Se dit
dans le même sens.
— Loc. prov. Après lui il faut tirer l'échelle.
Signiliail primilivement,C'est un grand coquin
un grand vaurien, par allusion ;i l'usage où Ion
était de pendre, lorsqu'il y avait plusieurs com-
plices, le plus coupable le dernier, et par con-
séquent de tirer l'échelle après lui, puisqu'il
n'y avait plus personne ,a pendre. Oh I mor-
guenne I il faut tirer ïéchelle après ceti-là.
(Molière.)
— En bonne part. Après lui, il faut tirer l'é-
chelle. Se dit d'un homme qui a si bien fait, si
bien travaillé, si bien opéré en quelque cliose,
que personne ne peut faire mieux.
— Fig Ce qui sert de moyen pour s'élever
en dignité, en puissance, etc. Il faut se féliciter
si les ambitieux montent aux grandeurs par
ECHE
Vèchelle de la bienfaisance. (H. Walpole.) La
fortune suscite des obstacles au prince qu'elle
veut agrandir, et, par cette ecA*?//^, le faitmon-
Ici-au plus haut degré de puissance.(Machiav.)
— Fig. L'échelle sociale. Hiérarchie sociale,
ensemble des diverses conditions sociales. A
l'autre cxtrëmité de Vèchelle sociale, ils exci-
taient les mêmes sentiments de surprise et de
sympathie. (Montalemb.) || Dans un sens ana-
liigue ; Échelle des êtres. Enchaînement, gra-
dation des êtres dans l'ordre universel.
— Moyen de mesure. Il faut se faire une
échelle pour y rapporter les mesures qu'on
prend. (J.-J. Rousseau.;
— Agric. Crible pour le nettoyage du grain.
— Anat. Nom donné quelquefois aux deux
rampes du limaçon de l'oreille.
— Anc. législ. Gibet, potence. Condamner
un coupable à être fouetté au pied de l'échelle.
— Loc. prov. Sentir l'échelle. Mériter la po--
(ence. Je sais me démêler des galanteries qui
sentent tant soit peu l'échelle. (Mol.)
— Art milit. Échelle tactique. Évolution ou
disposition de l'ancienne tactique appliquée
surtout à la cavalerie, et répondant â peu près
â un escadron.
— Bot. Échelle de Jacob. La palémone bleue.
— Gomm. Échelle d€ proportion. Tableau gra-
phique ou numérique, indiquant les variations
successives de hausse ou de baisse éprouvées
parles valeurs commerciales.
— Écon. polit. Échelle mobile. Syslème de
tarifs variables appliqués à l'exportation et à
l'importation des céréales. L'échelle mobile
fut supprimée,en France, en 1861. Ce système
de l'échelle mobile était venu de l'Angleterre,
où, après avoir donné lieu à de très vives dis-
cussions,il a été remplacé par la liberté com-
plète en 1846. (J. Garnier.)
~ Féod. Droit d'échelle. Droit d'avoir dans
sa seigneurie une échelle ou potence pour
montrer que l'on possédait la haute justice.
— Géogr. Échelles du Levant. Ports de l'Asie
occidentale visités par les navires du com-
merce européen, tels que Smyrne, Scala-Xova,
Said, Tripoli, Beyrouth et même Alexandrie.
Depuis les croisades, les Échelles du Levant fu-
rent fréquentées par les navires français, con-
curremment avec ceux de Barcelone, de Gènes
et de Venise,
— Échelles barbaresques. Désignation géné-
rale des places de commerce situées sur les
côtes de la Barbarie.
— Se dit aussi d'autres ports de l'Orient. Les
échelles de l'Inde.
— Faire échelle ou escale. Relâcher dans
quelque port du Levant.
— Géom. Gcogr., Topog.. Archit. Ligne di-
visée et subdivisée en plusieurs parties éga-
les, servant de commune mesure aux parties
d'un plan, d'un carte géographique, etc., et
servant à indiquer le rapport des distances ou
dimensions marquées sur la carte, sur le plan,
etc., avec les dislances et les dimensions
réelles. Échelle de tant de kilomètres, de tant
de mètres, de tant de lieues, etc. Prendre la
distance sur l'échelle. Mesurer sur ou d'après
l'échelle.
— Fig. Opérer, travailler, disposer sur une
grande échelle. Embrasser un grand nombre
d'objets, appliquer l'action à des choses consi-
dérables, importantes, à de grandes masses,
et sur une grande étendue. |] On dit, dans le
sens contraire : Opérer, travailler sur une petite
échelle. Une disposition semblable, mais sur
une très petite échelle, s'observe dans quel-
ques cryptes byzantines. (Mérimée.)
^ÉcApncs/m;;/^. Ligne qui accompagne ordi-
nairement un plan ou une carte, etqui est divi-
sée en un certain nombre de parties égales. Elle
sert à marquer le rapport entre les distances
portées surle plan où la carte, et les distances
réelles sur le terrain. Si, par exemple, un dé-
cimètre sur le plan représente 1000 mètres sur
le terrain, l'échelle est à -rjr^.
ECHE
— Échelle des dixièmes ou de proportion.
Sorte de rectangle dans lequel une droite
égale à une ouverture de compas, étant prise
pour unité principale, on obtient, au moyen
de certaines constructions par la règle et par
le compas, des divisions etdcs subdivisions en
dix parties égales de cette même unité. Ainsi
qu'on le voit par la vignette ci-dessus, l'échelle
de proportion se compose de onze lignes paral-
lèles et équidistanles tracées horizontalejnent ;
les divisions sont portées sur la ligne du bas,
comme dans l'échelle ordinaire et marquées
sur les autres lignes par des perpendiculaires
qui divisent réchelle en casiers. Les dixièmes
sont marqués seulement dans le casier de
droite aux deux lignes supérieure et inférieure
parles chiffres 0,10, 20, etc.; des lignes obli-
ques joignent le 0 de la ligne inférieure au 10
de la ligne supérieure, le 10 de la ligne infé-
rieure au 20 de la ligne supérieure, etc., ce
qui permet d'évaluer les dixièmes de l'unité
doptée pour l'échelle. Supposons que l'échelle
est à j— ; si l'on veut trouver sur le plan une
longueur de 126 mètres, on place une pointe
de compas sur la ligne verticale qui porte le
chiffre 100 et la ligne horizontale qui porte le
6, l'autre pointe sur la ligne verticale du ca-
sier de droite qui porte le chiffre 2 sur la ligne
inférieure, et Ion a la mesure demandée.
— Hisl. sainte. Échelle de Jacob. Échelle mys-
térieuse que Jacob vit en songe, lorsqu'il était
couché sur une pierre dans les champs de la
Mésopotamie. Elle allait de la terre au ciel, et
tous les anges de Dieu y montaient et en des-
cendaient.
— Jurispr. Tour de Vèchelle. Servitude qui
donne le droit de placer une échelle sur l'hé-
ritage du voisin pour réparer son propre mur-.
Il Espace d'un mètre qu'on possède au delà
d'un mur de clôture.
— Mar. Degré de tout escalier fixe ou vo-
lant. Échelle d'entrepont. Échelle de dunette.
Échelle de poupe, etc. ([ Escalier d'un quai, ||
Sorte de Ix-c très avancé et triangulaire de cer-
tains bâtiments latins. \\ Échelle de solidité ou
de déplacement. Tracé graphique indiquant le
poids en tonnes que porte un navire. || Échelle
de pointage. Tableau indiquant, suivant les dis-
tances, le point qu'il faut viser pour atteindre
un navire ennemi. ||Lieu où un bâtiment place
une échelle ou une planche pour débarquer
ses passagers ou ses marchandises.
— iAdXh. Échelle logarithmique. Ligne droite
divisée en parties inégales, et représentant les
logarithmes des nombres, des sinus et des tan-
gentes. Il Échelle arithmétique. Progression
arithmétique ou par quotient servant à régler
la valeur relative des chiffres dans un système
quelconque de numération. || Échelle de pente.
Branche de la géométrie descriptive où sont dé-
terminées, dans l'espace, les positionsdes sur-
faces connues seulement par leurs expressions
analytiques.
— Min. Échelle mobile. Machine employée
dans les mines au transport des ouvriers ou
des chariots.
— Mus. Xom donné en général au système
des sons de la musique, chez les divers peu-
ples.|| Échelle chromatique. Série des douze de-
milons que contient une octave dont on a di-
visé chaque ton entier en deux parties censées
égales. Il Échelle enharmonique. Série d'inter-
valles moindres qu'un demi-ton, et communé-
ment appelés quarts de ton ou cùmmas,^\\v la
considération desquels est fondé le genre en-
harmonique. WÈchelle naturelle ou diatonique.
Série des sept intervalles, cinq tons et deux
demi-tons, dont se compose la gamme.
— Navig. Échelle des ponts. Divisions arbi-
traires ou véritables mesures linéaires, indi-
quées sur les piles des ponts pour faire con-
naître la hauteur de l'eau au-dessousd'nn point
qui est le zéro de l'échelle, et qui est établi
soit au niveau des plus basses eaux, soit au
niveau des points les moins profonds du lit.
— Pêch. Passage laissé libre dans le barrage
d'un cours d'eau, et destiné à assurer la circu-
lation du poisson.
— Perspect. Échelle de front. Droite parallèle
à la ligne horizontale, et divisée en parties
égales qui représentent des mètres ou des sub-
divisions du mètre. Il Échelle fut/ante.Dro'iie ver-
ticale divisée en parties inégales qui repré-
sentent des mètres ou des divisions du mètre.
— Phys. et Chim. Échelle d'un baromètre,
d'un Ihermotnèlre^ etc. Série des divisions ou
degrés qu'on trace sur ces instruments pour
mesurer les mouvements, les dilatations, etc.,
des liquides contenus dans les tubes, etc.
— Relat. Échelle sainte. V. scala-santa.
— Techn. Échelle campanaire. Instrument â
l'aide duquel les fondeurs donnent aux cloches
les dimensions convenables.(|Séric de nuances
dont on varie les couleurs dans la teinturerie.
ÉCHCLLEMlîNT. s. m. Action d'écheler.
ÉCHELLES (Les). Géogr. Ch.-l. de cant.
de l'arr. de Ghambéry (Savoie), sur le Guiere;
800 hab.
ÉCHELLET. S. m. MuS. V. ÉCHELETTE.
ÉCHELLIEU. S. m. Bours.Celui qui achète
des renies fermes contre des rentes à terme.
* ÉCHELOX. s. m. Degré, bâlon d'échelle,.
petite pièce de bois qui joint les deux mon-
tants, et sur laquelle on pose les pieds succes-
sivement, soit pour monter, soit pour descen- .
dre
selc-
ECHE
— Fig. Se dit de tout oo quî va par dog
Nous pouvons suppos.T M.iîi» i'r.-li'lU' de
tre globe autant dV(7i'"/"'- (i
sons d'espèCL-s. (BoniM ! ' i
verd'unrang.d'iingiail> . I 111 I m-, i niij;r.u";
plus haut. Il Descendre un eclieu: i •l'un éche-
lon. Descendre d'un rang, d'un grade, au rang,
au grade immédiatemenl inférieur.
— Le (lernieréclielon. hc poinl le plusélevé.
Tous les hommes étaient montés au dernier
échelon de la folie. (Voltaire.)
— Signifie quelquefois le l'oint le plus bas.
Il est au dernier ccXelon de la morale. (Cha-
teaubriand.)
— D'échelon en échelon. En passant par tous
les degrés intermédiaires. Parvenir d'échelon
en échelon aux premières dignités de la ma-
gistrature.
— l'a)' échelons. De degré en degré. Leurs
propos montaient par échelons^ jusqu'au siège
de la colère. (.Noél du Fail.)
— Art milit. Uang de troupes; disposition
d'une ligne de bataille de lelle sorte que ses
diverses parties se succèdent à des distances
égales, la droite de la seconde partie se trou-
vant exactement en arrière sur la perpendicu-
laire lie la gauche de la première, et ainsi de
suite. It Marcher en échelons. Marcher avec en-
semble, en conservant un certain ordre et
toujours le même dans les rangs.
— Mar. Marche servant à poser les pieds
pour monter.
— Tectm. Échelon de cliitrrelle.Syn.d'ajkton.
ÉCHELONNÉ, ÉE. part. pass. du v. Éche-
lonner. S'empl. adjectiv. Troupes échelonnées.
— Fig. Disposé, rangé par ordre de dériva-
tion, de filiation, de descendance. C'est faute
de certains diminutifs et de mots échelonnés,
soit qu'ils montent, soit qu'ils descendent, que
toutes les nuances nécessaires nous échap-
pent, que les erreurs naissent, et que les mau-
vais raisonnements s'ensuivent. (Merc.)
* ÉCHELONNER, v. a. l'" conj. Art milit.
Ranger, disposer en échelons. Échelonner un
corps d'infanterie, l'échelonner sur les hau-
teurs.
— Fixer à des époques distantes les unes des
autres. 11 échelonne ses échéances.
— s'échelonner, v. pron. Se ranger, se dis-
poser en échelons.
— Se suivre à époques distantes les unes des
autres. Les payements s'échelonnent.
ÉCHEN.4ÏS.S. f. (et. gr., l/'vr.'!;, sorte de
poisson). Bot. Genre de composées carduacées
du Caucase.
ÉCHEN.AL, ÉCHENEAU, ECHENET. s.
m. (rad.cAf «(■««). Couv. Gouttière en bois pour
recevoir l'eau des toits.
— Techn. Rigole servant de conduit au mé-
tal fondu, pour couler une cloche, un canon.
ÉCHÉNEouÉCUÉNÉIDE.s. m.(pr.e.A'é»e
our'-Ar-«e'-/V/e;ét.gr.,£/_£'.v,retenir;vaj;,vaisseau).
Iclityol. Genre de poissons malacoptérygiens,
Écliii
ayant pour caractères de porter sur la tête un
flisque grand et aplati, composé de lames den-
telées ou épineuses, par lesquelles ces poissons
se fixent aux rochers et aux vaisseaux. De là
ce préjugé que l'èchénéide pouvait arrétersu-
bitement la course d'un vaisseau.
ECHENEAU. s. m. V. ÉCBENAL et ÉCHENO.
* ÉCHENILL-\GE. s. m. (pr.é-che-ni-llttje.
Il mouill. . Agric. Action d'écheniller, d'ôter les
chenilles, de détruire leurs nids. C'est en hiver
que se fait l'échenillage sur les branches des
pommiers, des poiriers,des ormes,etc. Il existe
une loi qui oblige les propriétaires et les for-
miei-sà écheniller les arbres des giandes rou-
tes, des jardins, des vergers, des haies, etc.
ÉCHENILLÉ, ÉE. part. pass. du v. Éche-
niller. S'empl. adjectiv. Arbres échenillés.
* ÉCHENILLER. V. a. 1" conj. (pr. é-clie-
nillé. Il mouill.). Agric. Oter, enlever, détruire
les chenilles, faire l'échenillage.
— Fig. Peut-être est-il temps d'écheniller
celle histoire des vils intérêts matériels. (H.
de Balzac.)
— s' ÉCHENILLER. V. pron. F.treéchenillé. Ces
arbres s'écheniUent facilement.
* ÉCHEMLLEUR.s. m. (pr. é-cheni-lleur,
il mouill.). Ouvrier qui échenille.
— Se dit de tout animal qui détruit les che-
nilles dans les jardins.
— Ornith. Genre de l'ordre des passereaux
dcntirostres, de couleur noire ou d'un gris bleu
mêlé de blanc, de rouge, etc.
* ÉCHENILLOIR.s.m.(pr.^-(;4Mij-Hi»i'r, Il
mouill.). Agric. Instrument donton se sert pour
écheniller les arbres.
ÉCIIENO ou ECHENEAU. s. m. (et., V.
échfnal;. Fond. Bassin placé au-dessus du
mouif dans lequel on verse le métal en fusion,
et d'où ce mijtal se communique aux tuyaux
qui le distribuent dans toutes les parties de la
ligure.
ÉCUÉNo'iDE. adj. i g. pion. é-ké-no-ide).
ECHE
Ii'htyol.lfui ressembler unéchénéide. || ÉCHÉ-
NOÏDES. s. m. pi. Famille de poissons.
* ÉCHEOIR. v. n. V. ÉCHOIR.
ÉCHET. s. m.Anc.jurispr. Ce qui est échu,
redevance.
ÉCHET. s. m. Techn. Se dit pour Écheveau.
Les fils de Matines dont on se sert pour la fa-
brication et le raccommodage des dentelles se
vendent en échets ou écheveaux.
ÉCHETLÉUS ou ÉCHETLr'S. Mylh. Nom
donné à un fantôme qui combattit tlans les
rangs des Grecs à la bataille de Marathon, et
à qui les honneurs héroïques furent décernés.
ÉCHETTE, ÉCHÈTË ou ÉCHEUTE. s. f.
(rad. échoir). V. échute.
ÉCHEVÉ, ÉE. part. pass. du v. Échever.
* ÉCHE'VE AU. s. m. (étym. lat., scapcllus.
scapntits ; rad. scapus, rouleau). Assemblage de
fils de chanvre,de lin,de coton, de soie,de laine,
etc., plies et tournés les uns sur les autres au
moyen du dévidoir. La longueur du 111 est la
même pour tous les écheveaux ;ils ne varient
entre eux que par le poids. On inliiiLi-' [i.ir li-.-^
numéros combien il fautd'èch'.'\'' mv |i"ii uni-
livre poids. Un écheveau, des él•Il'-^ imu v li- lil-
Dévider un écheveau de fil. Je lui li-~ iin-Miit
alors d'un écheveau de lin cru et préparé dans
les jardins du roi son père. (B. de St-P.)
— Fig. On n'aurait jamais fait à retourner
sur le passé; c'est un échevean qui ne Unirait
point. (M"*" de Sévig.) Je l'ai reconduite a tra-
vers un écheveau de rues assez embrouillé.
(Gér. de Kerval.)
— Ane. art milit. Assemblage de cheveux,
de crins, de nerfs tordus, qui composait le res-
sort jaculateur des armes nèvrobalistiques.
— Comm. Assemblage de dix échevettes.
* ÉCHEVELÉ, ÉE. part. pass. du v. Éctio-
veler.Sempl. adjectiv. Qui a lescheyeux épars
et en désordre. L'n homme échevelé. L'ne fem-
me èchevelée. Cet enfant est tout échevelé.
(Acad.) Elle accourt, l'œil en feu. la tête èche-
velée. (Boil.) Leurs femmes cchevelées accou-
rent de toutes parts pour les séparer. (B. de
St-Pierre.)
— Fig. et fam. Littérature èchevelée. Style
échevelé. Poète échevelé. Se dit, en mauvaise
part, de la littérature, du style d'un poète
romantique.
— Fig. Des comèteséchevelées.Ony voitune
espèce d'arbre dont le feuillage ecAfrc/e et les
fruits en cristaux forment, avec les débris pen-
dants, de beaux accords de tristesse. (Lamart.)
Je trouve aisément la suite du cauchemar le
plus capricieux et le plus échevelé. (Th. Gaut.)
Le Damilie, qui, par ciim fleuves,
Tombe échevelé dans la mer. (V. Hooo.)
— Par extens. Se dit d'une personne dont la
conduite est légère. On prétend qu'il ya, dans
le continent italien, deux autres femmes de mi-
nistres plus échevelées qu'elle. (Mérimée.)
— Effréné, désordonné. Savez-vous ce qu'il
faudrait pour finale? Une palkaéchevelèe. (Mé-
rimée.)
— L'Académie, qui n'admet pas le verbe
Éche\eler, ne donne ce mot que comme ad-
jectif.
ÉCHEV'ELER. V. a. 1" conj. On double la
lettre ( devant un e muel. J'échevelte, lu éche-
relles, etc. Cependant, plusieurs écrivains se
contentent de changer \'e muet de f(er en é. Dé-
ranger les cheveux, les mettre en désordre.
— s'ÉCHEVELER- V. prou. Mettre ses cheveux
en désordre. Lacrinièrequi s'ecfcci'f/e. la queue
qui s'éparpille, ont quelque chose de pittores-
que et de poétique. (Th. Gaul.)
— Fig. On dirait que leurs serpents dardant
des jets de bave s'échevèlcnl déjà autour de
leurs têtes. (P. de St-Viclor.)
ÉCHEVELET. s. m. Petit écheveau.
ÉCHEVELLEMENT.s. m. Action d'éche-
vrler. Il Étal de ce qui est échevelé.
ÉCHEVER. V. a. l"conj. Fuir. Il y a de la
consolation à ccAcrcr tantôt l'un, tantôt l'autre
des maux qui nous guignent de suite. (Montai-
gne.) Vieux et inusité.
ÉCHEVÉRI E. s. f.(de EcAfiOTM.n. pr.).Bot.
Genre des crassulacées, établi pour une quin-
zaine de sous-arbrisseaux charnus, originaires
du Mexique.
ÉCHEVETTAGE. s. m. Opération qui con-
siste à mettre le fil en échevettes.
ÉCHEVETTE. s. f. Comm. Petit écheveau.
L'échevetle est généralement de 100 mètres.
Dix échevettes forment un écheveau.
*ÉCHE'VIN.s.m.(du bas-lat. scoWniwj.Ofli-
cier municipal chargé de la police et des affai-
res de la commune. Les échevins(sra*!«i), ins-
titués par Charlemagne, remplissaient l'office
de juges dans les plaids, assembléesoù se ren-
dait lajustice, où se discutaient les affaires in-
téressant le district, où se faisaient les con-
vocations militaires, etc. Il y en avaitdans cha-
que district. Les échovins étaient nommés par
le comte ou par le centenier, avec le consen-
tement du peuple. Au commencement de la
troisième race des rois de France, les comtes
avaient pour aides les baillis, les prévôts et les
échevins. A Paris,les échevins rendaient lajus-
tice sur les matières de police et de commerce.
Ils furent supprimés en 1789.
— Admin. Titre des magistrats adjoints aux
bourgmestres des villes des Pays-Bas. || Nom
des marguilliers, dans certaines provinces. |1
ECHI
Légiste nommé parle seigneur pour rendre la
justice aux vassaux.
— Échevins du palais. Assesseurs du comte
du palais, quand il rendait lajustice, sous les
Mérovingiens.
* ÉCHEVINAGE. '.. m Am- l.--i-I Tli hji-
d'échevin; ses fonciiiiii . -i i .; ' i-
des échevins. Il Juiiiii i i ' [■'' ' '"'
ville ou d'un bourg. I/i • in ■. m i_;i !• l'ni- lut
aboli par Charles VI.
ÉCHEVINAL, ALE. adj. Qui concerne le
corps des échevins. Juridiction échevinale.
ÉCHIASTRE. s. m. Entora. Genre de co-
léoptères pentamères, famille des bracliély-
tres, établi pour deux espèces de la Colombie.
ÉCHICÉRINE. s. f. Chim. Résine extraite
de l'écorce de la dita.
ÉCHIDE. s. m. (du gr. i/.i;, vipère). Zool.
Genre de serpents.
ÉCHIDNA. s. f. (pv.è-kid-na; dugr.f/.i-/«,
vipère). Astron. Nom que l'on donne quelque-
fois à la constellation de l'Hydre.
ÉCHIDNA. Mylh. Monstre de la Fable, moi-
tié femme et moitié serpent, fille duStyx,mére
lie Cerbère,de l'Hydre de Lerne, de la Chimère,
etc.
ÉCHIDNE.s.f. (pr. c-Zf/rf/ic-du gr. •'/.iJ-'k,
vipère). Échin. Syn. d'ÉCHiTE.
— Erpét. Genre d'ophidiens venimeux.
— Moll. Genre demollusques céphalopodes.
* ÉCHIDNÉ. s. m. (pr. é-hid-né; du gr. 'iy-.S-
va, vipère). Mamm. Genre de mammifères de
la famille des édentés,qui vivent dans les ter-
riers, où ils se nourrissent d'insectes et de
fourmis. Ils se roulent en boule comme les
hérissons.
— Ichtyol. Espèce de murène.
ÉCHIDNI.NE. s. f. (pr. c-kid-nine ; du gr.
T/t^va, vipère). Chim. Substance organique for-
mant le principe actif du venin de la vipère.
ÉCHIDNITE. s. f. (pr. é-kid-nile; et. gr.,
t/i5va, vipère). Miner. Espèce d'agate qui est
tachetée comme une vipère.
ÉCHIE. s. m. (pr.c-Aî'; et. gr.jTyi;, vipère).
Erpét. Genre de reptiles qui comprend les ser-
pents armés de crochets à venin.
ÉCHIF, IVE. adj. (et. allem., sc.heu, farou-
che). Véner. Gourmand, vorace. Chien échif .
Oiseau échif. Bête échive.
ÉCHIFFE ou ÉCHIFFRE. s. m. (et. bas-
lat.,. Vf /»'^ff, guérite). Archit. Murqui sert d'ap-
pui à un escalier, et qui en soutient toute la
charpente. || Se dit aussi de la charpente elle-
même.
ÉCHIGNER. V. a. l'" conj. (forme corrom-
pue d'ecAj«er). Rompre l'échiné, et, par exten-
sion. Blesser, tuer. Je ne veux pas que vous
alliez VOUS {a\T& échigner mal à propos sur la
contrescarpe. (Racine.)
— s'ÉCHiGNER. V. prou. Pop. Se battre. Alors
donc ils se sont échignés en conscience. (É.
Zola.)
ÉCHIGNOLE. s. f. Techn. Bobine qui sert
à ilévideret à disposer les soies que le passe-
mentier emploie dans ses ouvrages.
ÉCHiLiniUM. s. m. (pr. éki-lidi-omm).
Zool. Genre d'entozoaires.
ÉCHILLON. s. m.[pT.é-chi-llon,lt mouill.).
Nuée noire, ou trombe, dans le Levant.
ÉCHLMIN, INE. adj. (pr. è-ki-min).mmm.
Qui se rapporte à l'èchimys. || échimiks. s.
m. pi. Tribu de rongeurs dont le type est l'è-
chimys.
ÉCHIMIS ou ÉCHIMYS. s. m. (pr. é-ki-
niiss : ét.gr., €/_Tv9;, hérisson ; [ij;, rat). Mamm.
Genre de rongeurs aux poils longs, durs, res-
semblant à des épines, et vivant de fruits et
de racines. |1 Syn. de psammoryctins.
* ÉCHIMOSE. s. f. (pr. è-ki-moze). V. ec-
chymose.
ÉCHIM YSIDÉ, ÉE. adj. (pr. è-ki-mi-zi-dc).
.Mamm. Syn. d'ÉCHiiiiN.
ÉCHIM YSITES.s.m. pi. (pr. é-ki-mi-zilc).
Mamm. Famille de rongeurs ayant pour type
l'èchimys.
ÉCHIN.\CANTHE. s. m. (pron. é-ki-na-
kanle; él. gr., i/Jvo;, hérisson; «««-«lia, acan-
the). Bot. Genre d'acanthacées ruel liées, établi
pour une herbe croissant au Népaul.
ÉCIIINACÉE. s. f. {pr. é-ki-na-cc; et. gr.,
t/tvî,-, corps hérissé de piquants). Bot. Genre
dé composées hélianlhées, établi pour cinq
ou six espèces déplantes herbacées de l'Amé-
rique méridionale.
ÉCHINADES. Géogr. anc. Groupe diles
dans la mer Ionienne, à l'entrée du golfe de
Corinthe. On y remarquait Éçialée, Coronis,
Dionysie, Chalcis, Pinava, Dulichium. On les
appelle aujourd'hui \esCurzolaires.
ÉCHIN.AIRE. s. f. (pr. è-ki-nére ; él. gr.,
i/T-/o,-, hérissun'.Bot. Genre de graminées pap-
pijpl] 1 . 1 i ilili pour une plante annuelle
(lu 1m- III' ; ■iiiéen.
EtliiN \i \ sic)\.s.m.(pr.e-ti-îi«-/i-Jio«)'
But. s. 11. ! LLYUtuliHORE.
ÉCHINANTHE. s. m. (pr. é-ki-nante ; él.
gr., tyV/o;, hérisson ; «-/Oo;, fleur). Échin. Genre
d'oursins.
— Bot. Syn. d'ÉCHINOPS.
ÉCHINANTHITE. s. f. [pr. c-ki-nan-tile;
rad. èchinanlhe). Palèont. Oursin fossile.
ECHI
1311
ECHINARACHNIE. s. f. (pr. é-kt-na-rak-
ni; él. gr., i/T-<s-, hérissé de piquants; àpa)r-
vi<)-/, araigni-e)'. Échin. Division d'échinides. '
ÉCHINARIACÉ. ÉE. adj.(pr. ékinaria-
«;.Bot.Qui ressemble à uneéchinaire. || échi-
NARIACÉES. s. f. pi. Famille de plantes gra-
minées.
ÉcniNASTÉRIN, INE. adj. (pr. è-ki-na-
stè'fin). Echin. Qui ressemble à l'èchinastre.
Il ÉCHINASTÉRINS. S. m. pi. Tribu d'échinoder-
mes ayant pour type le genre échinastre.
ÉCHINASTRE. s. m. (pr. é-kinassire ; et
gr., i/i-'o;, hérissé de piquants). Échin. Genn-
d'astéries.
ÉCHINASTRÉE. s. m. (pr. è-kina-stré ;
él. Iat.,et7«'«««, oursin; kslrxa, Astrèe).Po-
lyp. Genre de polypiers pierreux, établi pour
cinq espèces des mers australes et intertropi-
cales.
* ÉCHINE, s. f. (et. celt., cA«'«, dos). Ra-
chis ou colonne vertébrale, tige osseuse qui
s'étend depuis le milieu des épaules jusqu'au
croupion, et qui est hérissée par les apnpliv-
ses épineuses. Oh I oh ! monsieur, r*.-i> : ! i
elleen redressantautantqu'ello lepou\ I i
cc'AiHC courbée en cerceau pour me r-'-n ■
de plus près, je ne fais tort à personn'j. .'.ti.
Nodier.)
— Fig. Courber, plier l'échiné. Se soumettre
avec bassesse. || // a l'échiné dorsale, l'échiné
du dos 1res /Iciilile. Sedit d'un homme rampant.
— Pop. Frolter. ajuster l'échiné. Donner des
coups de bâton. Je vous ajusterai Véchine. (Mo-
lière.) Il Longue échiiK, maigre échine. Se dit
d'une personne fort maigre.
— Archit. Moulure principale du chapiteau
dorique. Le chapiteau dorique a une échine
très ample, taillée en biseau, accompagnée de
trois ou de cinq petits filets ou listels. || Orne-
ment du chapiteau ionien.
ÉCHINE. S. m. Bot. V. ÉCHINCS.
ÉCHINES, s. f. pi. Enveloppes épineuses
des fruits comme les châtaignes. (Rabelais.)
ÉCHINÉ, ÉE. part. pass. du v. Échiner.
S'emploie adjectiv. Qui a l'échiné rompue. Un
homme échiné par des coups de bâton.
— Tué, assommé de coups. Les fuyards fu-
rent presque tous échinés par les paysans.
— Excédé de fatigue. Un homme échiné pour
avoir porté un fardeau trop lourd. Avec ça que
l'ouvrier, échiné, sans le sou, mépiisè par les
bourgeois, avait tant de sujets de gaieté! (E.
Zola.)
ÉCHlNÉ,ÉE.adj.(pr. e-*i-»e;du gr. I/.tvo;,
hérisson). Bot. Hérissonné, recouvert de poils
ou de pointes dures et piquantes.
* ÉCHINÉE, s. f. (rad. échine). Partie du
dos d'un cochon.
ÉCHINÉEN, EN.NE. adj. (pr. é-ki-né-ein ;
du gr. t/T-zo;, hérisson). Mamm. Qui ressemble
au hérisson. ||échinéess. s. m.pl..Fami|le do
mammifères quia pour type le genre hérisson.
ÉCHIXELLE. s. f. (pr. cki-néle; du gr. l-^t-
vo,-, hérisson, châtaigne). Bot. Genre d'algues
d'eau douce.
— Infus. Genre d'infusoires delà famille des
bacillarièes, établi pour six espèces.
— Moll. Genre de gastéropodes à coquille
univalve.
ÉCHINELLÉ, ÉE. adj.(pr.e-tî-ne/-/c). Bot.
Qui ressemble à une échinelle.||ÉCHiNELLÉES.
s. f. pi. Famille d'algues qui a pour type le
genre échinelle.
— ÉCHiNELLÉs. S. m. pi. Infus. Groupe d'in-
fusoires, ayant pour type le genre échinelle.
* ÉCHINER. v.a. 1" conj.Rorapre l'échiné.
— Fig.et fam. Tuer, assommerdans un com-
bat, dans une mêlée, dans une déroute ; battre
outrageusement.
—Par exIens.Assommer, accabler de coups.
On vous liappe notre homme,
On vous réclmie, on vous l'asiomme. (La Fokt.)
— Très fam. Accabler de fatigue. Ce travail
m'échine.
— Fig. et fam. Critiquer sans ménagement,
avec une grande violence.
— Absol.Des gens qui ne parlent que d'échi-
ner. (Mol.)
— s'échiner, v. pron.Fam.Se donner beau-
coup de peine, s'excéder de travail.
— Se rompre l'échiné.
ECHINEUR. s. m. Arg.Journaliste qui cri-
tique avec violence, qui échine.
ÉCHINIDE. Sid's.ig.(pr.é-ki-nide; ét.gr.,
l/.T-,«;, hérisson ;tMoî, forme). Zool. Quiressem.
bie à un oursin ou hérisson de mer. || échini-
DES. s. m.pl.Division des radiaires echinoder-
mes, renfermant toutes les espèces du grand
genre oursin ou hérisson de mer.
ÉCHINirÉDE. adj. (pron. é-ki-ni-pède ;é\.
lat., écliinus, hérisson; ?<;,«, pied). Zool. Se dit
d'un animal dont les pattes sont hérissées de
piquants.
ÉCHINII'ÉRE. s. m (pr. é-ki-ni-père : et.
fr., iii'Oi, hérisson ;i!i'f«, sac). Mamm. Section
du genre péramèle.
ÉCHINITE. adj. (pr. éki-nite ; du gr. Ï7.T-
<.;, hérisson). Échin. Syn. d'ÉCHiNiDE.
— ÉCHINITE. S. f. l'aléont. Oursin fossile,
oursin de mer pétrifié.
ÉCHINOBOTHRIE.S.f.(pr.c-A(-»0-Ao-ft'«;
1312
ECHI
et. gr., tjtTvo;, hérisson; ^ôO^tov, atvêote). Ilul-
mintb. Genre de vers cesloides.
ÉCHIXOBOTRYON.'s.ni. (pr. é-ki-no-ho-
tn-oii : et. frr., i/j-'-'î. hérisson ; .âo-rp-j;, grappe).
Bol. Syil. ito DÉMITION.
ÉCHIXOBRYSSE. S. m.{pr.é-kiao-brice:
é\. s;i:, lii^ii, hérisson; Jjiwo;, hérisson de
mer). Êchin. Genre d'échinides.
ÉCHI\OC.\CTE. s. r. (pr. é-ki-mkakle : et.
gr.,iïTvo;, hérisson ; lai., «ic/ns, articliaul). Bot.
Genre ite cactacées.
ÉCHI.NOC.VltDE. s. m. (]w.é-ki-nokarde;
cl. gr.,tiTvo;, hérisson ; »«jîi«, cœur, estoma-:).
Ëchin. Division dos echinidcs spatangoïdes.
ÉCHINOCAltPE. adj. (pr. é-ki-iiokarpe ;
et. gr., i/Tvo;,hérissè de piqvianls; xaçi:b;,friiit).
Bot. Qui a des fruits hérissés de piquants.
— ÈCHiNOCAnPE. s. m. Grand arbre de l'ile
de Java, de la famille des bixacées.
ÉCHIXOCACLE. s. m. (pr. é-ki-no-kOle ;
êl. gr.,lxT«o;.liérissé de piquants ;>ai^Aô;, tige).
Bot. Genre de cryptonéiniécs, établi pourdeu.'C
espèces, l'une des îles Mariannes, l'autre de
r.\driatique.
ÉcuiXOCÈHE.s.ra. '^pv.é-ki-iw cèle). Bot.
Syn. de cêrimie.
ÉCHIXOCHLOÉ.s.m.(pr.cAi-«o-ii<)c;ét.
gr.,l)tTvo;,hérisson ; ;(7ii«, herbe). Bot. Genre de
plantes établi aux dépens des panics.
ÉCHINOCIDARIS. s. t. (pr. cki-noci-ia-
ri5.v). Êchin. Division des cidarites dans Tordre
des échinidcs.
ÉCHIXOCLYrÉE. s.m. [pr.é-ki-m-kli-pé ;
ét.gr.,6/Jvo;, hérissé de piquants; lai., cttjpeits,
plaque)! Échin. Genre d'oursins, voisin des nu-
cléolilhes.
ÉCHI XOCXÉME. s. m. (pr. é-ki-noknéme ;
et. gr-, E/T-'o;, hérissé de piquants; xvr,:A,i, ti-
bia). Enloni. Genre de coléoptères télrauièrcs,
famille des curculionides îïonalocères, dont
l'espèce type se trouve à Canton.
ÉCHIXOCÔNE. s. m. (pr. é-kiiio-kone).
Ëchin. Syn. de galêrite.
ÉCHIXOCOQUE. s.m.[pr.é-ki-no-ki)ke : et.
gr.,t/Ti*oî.épine ;xôxKo;, noyau). Helminth. Genre
devers intestinauxde l'ordre desvésiculaires.
Ils représentent des espèces de vésicules dou-
bles ou simples,qui renferment de très petits
animaux ayant le corps ovalaire et la tête ar-
mée de crochets et de suçoirs. On en a trouvé
dans le corps de l'homme, et dans le bœuf, le
mouton, le cochon, etc.
ÉCHIXOCOUYS. s. m. pi. (pr. é-ki-no-ko-
riss : èlym. gr., l/T/o;, hérisson ; xoj a;, casque).
Êchin. Groupe d'échinides spatangoides.j] Sec-
tion des ananchyles.
ÉCHIXOCOUYTE.adj.(pr.e-Ai-HO-tori/e).
Échin. Qui concerne le genre échinocorys. ||
ÉCHINOGORYTES, S. m. pi. Groupé de spatan-
goïdes.
ÉCHIXOCRIXE.s. m. fpr. é-ki-iw-krine;
et. gr., (;Tvo;, hérisson; fr., eiivrine). Échin.
Genre d'échinodermes, voisin des encrines.
ÉcmXOCY.^ME s.m. (pr. éki-tto-ci-ume ;
et. gr.. l/' -.;, 111 -In ; Kjajio;, Intestin'». Échin.
Geni ' : - - I lentrostomes dentés, que
l'on I; ;>!s dans les intestins île
certaiij- j ;~- n-. ■ surtout du turbot.
ÉCHlXOCYSïlS. s. f. (pr. é-ki-iw-ci-sliss ;
et. gr., t/Tv6;, hérissède piquants; xjtti;, ves-
sie). Bot.' Genre de cucurbitacées, voisin des
concombres, établi pour une espèce de l'Amé-
rique du Noi-J.
— Helminth. Genre de vers intestinaux.
ÉCllIXODACTYLE.s. m.(pr.c-A•^-HO-(/uA•-
/I(e.• et. gr.,i/T-/6;, hérisson; 4«»-:u"Iîî, doigt).
Paléont. Oursin fossile, pointe d'oursin.
ÉCHIXODERMAIRE ou ÉCHINODER-
ME. adj. i g. (pr. é-ki-no-ier-mire ou é-ki-no-
derme ; étym. gr., l/Tvt;;, hérissé de piquants;
^f&^«, peau). Zool. Qui a la peau hérissée de
tuliercules, de pointes ou d'épines.
— ÉCBixoDERUE. S. m. Moll. Syn. d'ÉCHioN.
— ËCHINODERMES. S. m. pi. Zool. Classc d'a-
nimaux rayonnes, distingués par des suçoirs
épars ou disposés sur tout le corps en séries
longitudinales. Ils habitent les mers des con-
trées chaudes. On les nomme aussi lirroier-
maires, parcequede leur peau il sort de petits
organes appelés cirres, au moyen desquels
ils s'agitent etsc iixcntsur les corps. Leuror-
gane digestif consiste en un canal à deux ori-
lices, bouche et anus, ou en un seul orifice.
Certaines de leurs parties, si on les coupe, se
reproduisent naturellement. On divise cette
classc en trois ordres : les hololburides, à corps
ECHI
allongé et à suçoirs nombreux; les échinides
ou oursins, et les slellèrides ou astéries.
ÉCHIXODIOX. s. in.(pr. é-ki-mdion)Jio\.
Syn. d'ACAsiHospEnuE.
échixodisco'i'de. adj. (pr. é-ki-no-di-
sko-ide : il.h-.^cchimdisiiue : gr., l'io;, aspect).
Echin. Qui se rapporte au genre échinodisque.
il ËCHiNOPiscoÏDES. S. m. pi. Groupe d'échini-
des, ayant pour type le genre échinodisque.
ÉCHlxoDlsyrK «m pr. éki-iwdisske :
et. gr., ijtvo;. Il - ■ I 11 Lnts; iiuxo;, dis-
que). Bot. Geiii ' ' I i|' i.n-ces, tribu di s
dalbergièes, t-i.ii :i in i; iirc ou cinq espè-
ces de l'Asie trupirale.
— Echin. Genre d'oursins.
ÉcniXOENCRINE. s. m. (pr. c-Ai «0 ««-
krine). Échin. Syn. d'ENCRiNE.
ÉCHIXOGALE.s. m. (pr. é-ki-iwgale ; cl.
gr., J/Tvo;, hérisson; ^«.'>.f„ belette). Mamm.
Gcnre'de mammifères insectivores.
ÉCIIIXOGALÉRE. s.f. (pr. é-kitio-ga-té-
re: et. gr.,lxTvo;, oursin; U\,giiUrite). Échin.
Divisi(tn dos clypéastres.
ÉCillMx.lM.'rR. s. m. {pv. éki-uogii-
Ac;ti ui ■'-,■ Il 1 ^■■ijn;Y).uxù;, doux). Échin.
Grciuii. ,1, , A,. ,-i,rs.
ÉCI11.\0(.V.\K. S. f. (pr. éki-no-jine;é\..
gr., l-fX-tri^^ hérisson ; Ywvii, femelle). Bot. Genre
d'hépatiques.
ÉCHixoÏDE.adj. 2g.(pr. é-ki-no-ide;ét.
gr., i/.Tv!,,-, hérisson ; lUit, forme). Zool. Qui
ressemble à un oursin.
ÉcniXO'iniEX, EXXE a.1j. (pr.é-ki-no-
i-rf/-<-/u . ' 1 I .■- 'ii:v,// M, Qii :, des pi-
quaiii-' ■ :■ ' Ml ,1.1, 1 1 iii\MihiK.\s.s.m.
pi. Ti II' , ■: -, , V ,-, , ,1,1 i,-s échi-
. - h.
(le.
ECIII.VOL.v.mi'E. s. m. (pr. cki-iio Ittnpe ;
él. gr., è).r»o;, hérissé ;).a(ii:»;,(lambeau).Échin.
Genre d'échinides.
ÉCIlIXOLÉME.s. f. (pr. é-ki-no-léme). Bol.
Syn. d'ACiCARPHE.
ÉCHIXOLÈXE. S. f. (pr. éki-no-léiie ; et.
gr., È/_ïvoi, hérisson; >.aïv«, enveloppe). Bot.
Genre de graminées panicées, établi pour des
plantes herbacées des contrées tropicales de
l'Amérique.
ÉCHIXOLYTRE. s. m. (pr. é-kim-lUre).
Bot. Syn. de fimbristyle.
ÉCIIIXOMÉI.OCACTE. s.m. (pr. é-ki-no-
mc-to k.i' tr : ,^ ^-r .:/T.cç, hérisson; [4îî">.ov, me-
lon; In , ( iri). Bot. Nom donné par
quoii|ii, I - c deux espèces de cactiers
très lu- -, -, h il j ,-; .répines.et mamelonnées
do m.-inioie a ressembler à un melon.
ÉCHIXOMÉRIE. s. f.(pr. é-ki-no-mèri; et.
^'r., È/_T->o;, hérissé de poils ;iAr,pô;,jambe, tige).
Bot. Genre décomposées sénécionidées, établi
pour une plante herbacée de l'Amérique bo-
réale.
ÉCHIXOMÈTRE. s. m. (pr. é-ki-no-métre ;
et. gr., l/Jvo;, hérisson; lAÉTgov, mesure, terme
de comparaison). Échin. Genre d'oursins, voi-
sin des cidarites.
ÉCHIXOMÉTRITË. adj. (pr. é-kim-mé-
Irile). Échin. Qui se rapporte à l'échinomèlre.
Il ÉcuiNOMÉTRiTES. S. m. pi. Groupc d'échini-
ÉCHIXOMITRIOX. s. m. (pr. é-ki-)u)-mi-
Iri-on ; él. gr. y l/Tii!, hérisson; i^hf», coiffe).
Uol. Syn. de uetzgerie.
ÉCHINOMYIE. s. f. (pr. é-ki-no-mi-i : él.
sr. t/Tvo;, hérisson ; nuT«, mouche). Entom.
Genre de diptères, division des brachocércs
inuscides, établi pourvingl-lroisespècesd'Eu-
rope, d'Amérique et des îles Canaries.
ÉCHIXOMYS. s. m. (pr. éki-no-miss : él.
gr., i/T-/o,-, hérisson; nv;, rat). Mamm. Genre
de rongeurs.
ÉCHIXOX. s. m. Écon. rur. Boite cylindri-
que dans laquelle on met le caillédontonveut
faire le fromage.
ÉCHIXOXÉE. s.f. {pr.é-ki-no-né;iagr. Eyj-
vo;, hérisson). Échin. Genre d'échinodermes
pédicellés.
ÉCHINOXYCTAXTHE.s. m.(pr.(;-ii«o-
nik-taïUe). Bot. Syn. d'ÉCHiNOCACTE.
ÉCHIXOI'E.s.m.(pr.c-A/-««pe; étym. gr.,
l/T-/»;, hérisson ; -oO;, pied). Bot. Syn. d'ÉCHi-
NOPS.
— Mamm. Genre de monotrèmes.
ÉCIIIXOPÉ, ÉE. adj. (pr. é ki-iw-pé).Bol.
Qui ressemble à un échinope. || ëchimopées.
s. f. pi. Division de la famille des cinarocè-
phales.
ÉCHIiXOPHILE. adj. ig.{pr.é-ki-iwfile:
et. gr., ê/T-/o;, châtaigne; bîîiîî, ami). Bot. Se
dit de quelqueschampigno'nsqui croissent sur
la coque épineuse des châtaignes.
ÉCIIIXOI-IIORE. adj. (pr. é-ki-no-fo-re ;
él. gr., i/j'o;, hérisson; çipb;, porteur). Hist.
nat. Qui porte des épines'.
— ÉCHINOPHORE. S. f. Bol. Genre d'ombelli-
fèrcs smyrnées, établi pourquatre ou cinq es-
pécesdes contrées méditerranéennes.
— Conchyl. Nom vulgaire d'une coquilledu
genre eassidaire, fort commune dans la Slédi-
terranéc.
ÉCIIIXOPHTALMIE. s.f. [pr.é-ki-mf-lal-
mi:él. gr.. t/Tvo;, hérisson; ()39a).]Aia, ophtal-
mie). Pathol. inflammation des'paupières,dont
les poils se hérissent.
ECHI
ÊCHIKOPHTALMIQUE. adj. 2 g. (pr.c-
ki-mf'tal-mike). Meiiec. yui a rapport a Téchi-
tioplitalmie.
ÉCHINOrLAQUE. s. f. {pr.éki-noplake :
et. gi-M l/jvo;, hérisson ; ■k'kv.X^ àxo;, croûte). Bol.
Genre dé lichens épiphylles, originaires de
Cayenne.
— Échin. Section des clypéastres.
ÉCHINOPOGON. s. m.{pr. é'ki-no-po-yon ;
étym. gr.^ l^Tv©;* hérisson ;î:wywv, barbe;. Bot.
Genre de plantes graminées.
ÊCHIXOroRE. s. m.(pr. é-ki-no-pore ; et.
iat.,f't;A/Htt.î,èpineux;porH5. pore). Polyp. Genre
de polypiers pierreux des mers de l'Australie.
ÉCHINOI'S. s. m. (pr. é-ki-nopss;éi.gv.,ii(-
vi;, hérisson; ù.i, aspect). Bot. Genre de com-
posées cinaiéesi établi pour vingt-cinq espè-
ces de l'hëmisphère austral.
— Mamm. Genre d'insectivores, établi pour
une espèce de Madagascar.
, ÉCHIXOPSÉ, ÉE, ou ÉCHI\OPSIDÉ,
ÉE. nd']. [pv.é-ki-no-pcé, ou é-kt-no-psi-ilè). hol.
Syn. d'ÉGHiNOPÉ.
ÉCHIXOPSILOX. S.m. (pr. é-ki-m-psi-
lon: et. gt'., l/Tvo;, hérisson; \;,i>.'>v, aigrette).
Bot. Genre de chénopodèes, établi pour quel-
ques,plantes vivaces du bassin méditerranéen.
ÉCHIXOPSÏS. s. m. (pron. é-ki-no-pciss :
ét.gr., lyjvo;, hérisson; D'il;., apparence). Bot.
Genre de cactées, établi pourdes arbustes du
Brésil et du Chili.
— Échin. Division du genre cidarite.
ÉCHINORHIX. s.m. (pron. é-ki-no-rin;éi.
gr., Ê/_Tvo;, hérisson ; ^\v., museau). Ichlyol. Pois-
son du genre squale.
ÉGHINORHODE. s. m. (pr. é-ki-m-rode ;
étym.gr., î/Tvo,;, hérisson ; ^ôîov, rose). Échin.
Genre d'oursins, division des clypéastres.
ÉCHiNORYiVQrE.s. m.(pr.e-Ari-no-rtHA'**;
et. gr., l/Tvoî, hérisson; pii'/,o;, bec). Helmint.
Genre devers intestinaux, dont le corps est
cylindroïde, élastique, en forme de sac,
ÉCHIXOSINE. s. f. {pr. éki-HO-zine ; et.
lat.,etrA/«tt5, oursin ;5m?M', sein). Échin. Genre
tl'oursins, division des clypéastres.
ÉCHIXOSO.ME. s. f.(pr. é-ki-no-zome:èl.
gr.il/jv);, épineux; irSjjia, corps). Entom. Genre
d'orthoptères, famille des forUculiens, établi
pour une espèce africaine.
ÉCHIXOSOREX.s. f. [pv.é-ki-noçoreks;
et. lat., echinus, hérisson; sorex, musaraigne).
Mamm.Genre de mammifères ayant pour type
l'échinosorex gymnure.
ÉCHIXOSPATAXGUE. s. m.(pr. é-kino-
spa-tanghe ; et. gr., ê;Tvo;, hérisson; (TîTOTaYTo;»
hérisson de mer). Zool. Genre d'oursins, divi-
sion des clypéastres.
ÉGHIXOSPERME. adj. 2 g. (pr. éki-no-
sperme; et. gr., ê;(Tv'7;,hérisson;«n:£oi*.«,graine).
But. Qui a des graines hérissées de poils rudes.
— ÉGHINOSPERME. S. m. Genre d'aspérifoliées
cynoglossôes, établi pour une quinzaine d'es-
pèceset ayant pour type le myosolislappule.
ÉCHIXOSPHÉRITE. s. f.(pr. é-ki-iiosfé-
rite; et. gr., i/jvo;, hérisson; -roaTpa, sphère).
Zool. Genre dé radiaires.
ÉCHIXOSTACHYS. s. m.fpr, é-ki-no-sta-
kiss). Bot. Syn. de pycnostachys.
ÉCUIXOSTOME. adj. 2 g. (pron. é-ki-no-
slome,éi. gr., è/jvo;, épineux ; trt&ixa, bouche).
Zool. Quia la bouche hérissée de dents ou de
crochets.
— ÉCHi.\0ST0ME. s. m. Helminth. Genre voi-
sin des fascioles, établi pour une vingtaine
d'espèces. Il ÉCHiNOSTOMES. s. m. pi. Famille
de vers intestinaux.
ÉCHIXOTE.s. m.Cpr.tf'-frt-rto/^/ét.gr.ii/T-
vo;, hérisson ; v-ôto;, dos). Entom. Genre de co-
léoptères héléromères. famille des mélasomes,
établi pour une espèce du Cap.
ÉCHIXULÉ, ÉE.adj.(pr. é-ki-nulé; du gr.
l/_Tvo;, hérisson, châtaigne). Hist. nat. Qui est
hérissé de petites épines ou de petits tubercu-
les.
ÉCHIXURE. adj. 2 g. (pron. é-ki-nure; et.
gWy i/>o;, hérisson, châtaigne; oiçft, queue;.
Zool. Qui a la queue hérissée d'épmes.
ÉCHIXUS. s. m. (pron. ê-ki-nuss ; ^n grec
Ê/Tvo;, hérisse de piquants). Bot. Arbuste de la
Gochinchine ayant quelque analogie avec la
mappe.
— Zool. Nom scientifique des genres héris-
son et oursin.
ÉCHlOCHILOX.s. m. (pron. é-ki-o-ki-lon ;
et. gr., e/i;, vipère; /£T)^o;, lèvre). Bot. Genre
d'aspéi'ifôliées borra'ginèes, formé pour vme
plante de Tunisie.
ÉCHIOGLOSSE. s. m.i'pv.é-ki-o-gloce ; é\..
gr., É'xiîi vipère; •{KZstv.^ langue). Bot. Genre
de plantes de la famille des orchidées van-
dées.
ÉCHlOÏDE.s.m. pi ' ',/'.'/'■.. 'i.gr.,?;,;,
vipère; eT*o;, forme, r- ~ lî a.Gctire
deborraginées dont Li - > i inique res-
semblance avec la tùiu 1 uiil \ iptio.
ÉGIIIOX. s. m. (pr. c-/ii-OM ; du gr. É/t;, vi-
père). Bot. Syn. de vipérine.
— Moll. Animal des coquilles bivalves du
genre anomie.
ÉCHIOX. Myth. Un des guerriers qui na-
quirent des dôntâ du dragon, semées par Cad-
ECHI
ÉCHIOXIDE. Antiq. gr. Descendant d'È-
chion. j[ Surnom des Thébains.'V. êchioiv.
ÉCHIOPSIS. s. ra. (pr. e-ki-o-pciss). Bot.
Syn. de lobostémo:;*.
ÉCHIQUET. s. m. Menuis. S'emploie seu-
lement dans la locution : Pose en échiquet. Pose
des feuilles de parquet diagonalcment par rap-
port aux murs.
*ÉCHIQUETÉ, ÉE. adj. (rad. échiquier).
Didact. Rangé comme les cases d'un échiquier.
_ — Blas. Se dit de l'écu ou des pièces de
l'écu qui sont divisées en carreaux alternatifs
de métal et de couleur. || Écu écktquelé. Métal
d'or et d'azur, d'argent et de sable. Dans le
même sens, on dit un échiquier.
* ÉCHIQUIER. S. m. (pr. é-chi-kié; rad.
échec). Tableau, petite tablette, ou sorte de da-
mier dont on se sert pour jouer aux échecs.
W est divisé en soixante-quatre cases,, ou car-
rés, dont trente-deux blancs et trente-deux
noirs.
Connaissez Véchifuier,
Il n'offre aux yeux qu'un 1res pelil espace,
MaU assez grand pour le pluà long combat.
(De Roii&it.)
— Fig II (Napoléon) voulait voir clair sur son
échiquier. (Ségur.) C'étaient les pions de l'c-
chiquier bureaucratique. (H. de Balz.)
— Admin. angl. Cour de l'Échiquier. Juridic-
tion anglaise dont les fonctions sont d'admi-
nistrer les revenus du roi et de l'État. Elle
remonte à Henri !">% et est ainsi nommée à
cause d'un tapis à damiersur lequel on faisait
les comptes. Il Bi7/e/5rf^ L'Échiquier. Promesse ^
de payement que la cour de l'Échiquier fait aux
individus sur lesquels l'État a une dette. C'est
ainsi qu'on nomme les bous du trésor en An-
gleterre. La conception des billets de l'Échi-
quier estdue au chancelier Montagne, en 1695.
On les émet pour la plupart de 500et de 1,000
livres sterling, jamais au-dessous de 100 li-
vres. || Chamhrede r£rA((£«i>r. Juridiction éta-
blie en Angleterre par Edouard HI, pour ju-
ger en appel les décisions émanées de la cour
du banc du roi et de la cour de l'Échiquier.
Cette chambre est la principale après celle des
pairs, à la revision de laquelle ses décisions
sont soumises. || Chancelier de l'Échiquier.
Ministre des finances, en Angleterre.
— Par extens. Trésor. Il ne sort jamais un
schelling de son échiquier. (Volt.)
— Ane. jurispr. En Normandie, Justice sou-
veraine, assemblée de magistrats et de délé-
gués pour connaître de certaines affaires. [|
Plus lard, au commencement du x"> siècle,
sous les ducs de Normandie, Espèces d'assises
où se rendaient les principaux seigneurs pour
juger les affaires les plus importantes. Les pré-
lats, les barons et les baillis royaux étaient
tenus d'y assister.Cette juridiction était ainsi
appelée du pavé en forme d'échiquier de la
salle où se tenaient les séances, ou du bureau
même autour duquel étaient les juges, et sur
lequel on mettait un tapis divisé en plusieurs
carreaux.
— Art milil. Ordre de bataille rangée, connu
des Anciens et usité de nos jours, comprenant
plusieurs carrés ou plusieurs subdivisions en
forme de damier, qui, sur deux ou plusieurs
lignes, forment l'ordre tant plein que vide. Aux
beaux temps de la milice romaine, l'échiquier
était le principe fondamental de la tactique des
manipules des légions. Dans l'ancienne tacti-
que française, l'échiquier était fondamental, et
admis surtout comme moyen de favoriser le
passage des lignes. Bonaparte le jugeait pro-
pre au mode d'action de lavant-garde et aux
passage des rivières par une armée en retrai-
te; Frédéric H employait fréquemment et avec
une étonnante précision l'ordre en échiquier.
— Blas. Écu divisé régulièrement en plu-
sieurs carrés, dont les uns sont de métal et les
autres de couleur.
— Entom. Nom vulgaire d'une espèce du
genre hespérie.
— Mar. Ordre de marche des armées na-
vales, qui consiste à faire courir les vaisseaux
de manière que leurs lignes se croisent comme
celles d'un échiquier.
— Men. Compartiment composé de carrés
parallèles aux côtés de l'ouvrage.
— Pêch. Filet carré, soutenu par deux demi-
cerceaux auxquels est attachée une perche, et
dont on se sert pour pêcher les goujons.
— Techn. Filet fait d'une gaze taillée en en-
tonnoir et couronnée d'un cercle à son ouver-
ture, avec une baguette plus ou moins longue
pour manche, et qui sert aux enfants et aux
n:ituralistes pour atlraperdes papillons.il Pa-
tron sur lequel les vitiiers prennent leurs me-
sures.jjTable à compter dont on se servait pour
le calcul des impôts.
— Eh échiquier, loc. adv. De manière à for-
mer plusieurs carrés qui se croisent dans tous
les sens. Planter des arbres en échiquier. Dal-
ler une salle en échiquier.
ÉCHIQUIER (lies de l'). Géogr. Iles de l'ar-
chipel de l'Amirauté (Polynésie) ; elles ont été
découvertes par Bougainville, en 1768. Elles
sont entourées de récifs.
ÉCHIRÉTIXE. S. f. Chim. Résine extraite
de l'écorce de la dita.
ÉCHIS. S. m. {pr. ékiss: et. gr., r;£i;, ser-
pent). Erpét. Sorte de serpent venimeux qu'on
trouve dans les Indes.
ECHO
ÉClllTR.s. f. (pi:é-kile:d\i (rr. i,lTT,,-,i-'nhi-
lej.BiJl.CuMired'iipocynacécs, ayant poiii- lyjie
lécliile billoïc, ai'busle ^olubile.
— Minéi'. Sorte d'agate.
— KCHiTE. s. m. Échin. Nom donné à un our-
sin fossile du genre clypéaslre.
KCHITÉ, ÉE. adj. (pr. é-ki-lé.. Bol. Qui res-
semble à une échile. || échitées. s. f. pi. Tribu
de la famille desapocynacées,ayantpourlype
le genre échite.
ÉCIIIUM. s. m. (pr. é-ki-omm : <i» gr. t/_i,-,
vipère)- Ilot. Nom scientilique du genre vipé-
rine.
ÉClIlUREouÉClIIL'ItlDR. adj. <i g. (pr.
é-ki-tiir ou é~ki-uride; èlyni. jrr.. t/i;, t'pine ;
o;f<<,queue).Zool.Uuia laqui im' Imiis^ i r
pines. Il ÉcuiuniDES. s. f. pi. .\nlii I, I .nmllr
d'annélides â sang rouge, du gi M.ir- .ir- . ii. -
lopodes.ibranches, ayant pour lypc le lli.iKis-
sème échiurc.
ECHM.ALOTARQUE. s. m.(^v. r.k-mtt-lû-
tarke; et. gr., a-/>d;>.».To;, captif; ',-■,'■■■ ''"'f •
Antiq. N'uni par lequel les Gm- ~ ^l. - _iir :,t ..■
chef que les Juifs créèrent |j I .
durant la captivité L**se•f■A///'^".''.' l- ■ i
vaient être pris que dans la liilni do Ju.ia.
(Compl. de TAcad.)
e:CH.U..INTHÉRE. s. f. (pr. ek-maii-tère :
et. gr.. a!/,jjiT;, pointe ;4v8i'.pô;, fleuri). Bot. (jen-
re de la famille des acanttiacées rHelliées,éta-
bli pour une seule espèce, sous-arbrisseau de
l'Inde, à tiges el à rameaux cotonneux d'un
blanc de neige.
ECH.M.\T.4C.\NTHÉ,ÉE. adj. (pr. «*->«a-
ttt'kan-tè ; ét.gr., ê/[ia, «t-j;, appui ; fr. acanthe).
Bol. Se dit des plantes qui ont unrétinaclesous
cliaquegraine. I] echmatacanthées. s. f.pl. Tri-
bu de la famille des acanthacées, caractérisée
par la présence du rétinacle sous chaque
graine.
ECIIMÉE. s. f. (pr. ek-mé; élym. gr., «l/.i»>i,
pointe). Bol. Genre de la famille des bromélia-
cées, établi pour des espèces indigènes de l'A-
ECHO
mérique tropicale. Les echmées sont des plan-
tes iieibacèes, vivant en faux parasites sur lu
tronc des arbres, etc.
ECHMIE. s. f. (pr. fft-»«;étym. gr., aî/^nV,,
pointe). Entom. Genre de lépidoptères, famille
des nocturnes, ne renfermantqu'un petit nom-
bre d'espèces remarquables par les lignes et
les poinl s d'argent dont leurs ailes sont ornées
sur un fond bronzé el luisant.
ECII.MOLÉPIDE. s. f. (pi: ek-mO'ié-pi<ie :
et. gr., aîxjjir,, pointe; AEr.\;, écaille). Bot. Genre
d'asclépiadacées périplocées, établi pour des
arbrisseaux américains.
* ÉCHO. s. m.(pr. é-ko; du gr. r^^, son").
Phys. Uéficxion du son par un obstacle qui
l'enipèche de se propager; son qui se répète
à l'oreille après avoir été entendu dirf'clcnient.
Si la surface rétléchissante est à 170 mùtrcs
de distance de la personnequi parle, le temps
qui s'écoule entre le premier son et l'écho ou
répétition du son, est d'une seconde. Ainsi,
toutes les syllabes prononcées pendant une se-
conde seront répétées par l'éclio. Un son déjà
réfléchi peut se réfléchir encore s'il rencontre
un nouvel obstacle dans sa direction; aussi
cxiste-t-il des échos doubles, triples, etc. On
appelle multiples ceux qui répètent un son un
certain nombre de fois, et syllabiques ou po-
ItjxyUabiqueH ceux qui répètent une ou plu-
sieurs syllabes. On nomme centre phonétique
le point ûù le son est produit, et centre phono-
complique celui où il est réfléchi. Écho retentis-
sant, lointain, solitaire, redoublé, sonore. En-
tendre un écho. Faire écho. Les échos des mon-
tagnes, des forêts, des vallons. Les échos d'a-
lentour. Avoir un bon écho, de l'écho. V écho
se plait à redire les chrin^-ons des bergers, et
à exprimer le sou ru'-liqiie de leurs musettes
dans le cr'Mix dt- liulIiu',- rurhcr. (D'Ablanc.)
Les dmlut,'ues de^» ^5ulit:iin.-.s avec l'écho sont
des entreliens Irtjs iiiipurfaits, et, quelque
rares que soient les choses dont ils lui font le
récit, ils n'apprennent rien des réponses qu'il
leur fait. (H. de Balz.) Parler et répliquer à un
I
chœur impci sonne I et confus, c'était converser
avec un échu. (P. de St-Victor.)
L.*), de la voix Vécko ne rendit point lossons,
i.'éclio qui, dans le creux de $e« proues lointaines,
Suitvenl traliit l'ainanl (gtii lui conte se» juMnes.
(l)KS.NE-IïvnoN.)
— Reproduction affaiblie. Encore du moins
dans ces parolesil yauncVAo de la colère bi-
blique, le bruit hfMut«' d'un forps qu'on jette
dans le sépuli'. I ij" i- l u <■(/'" ni'lis-
tinct de tous .■• ■ - i,. ,..[,'.-.■ i .'iii'Mvr .i.uis
les Iradilion^ y' . i !;■ n m. \.r, hn a-s
tcmpsqu'il Iim^^ i--' r''i''h[i[ li.uis <;\ cniu.'m-
plation solennelle comme, dans un lempl*-, un
cri de douleur poussé au dehors. (P. de Saint-
Victor.)
— Pn-A-. J)ans la frmyrtr ail.-.rr frrhr. linn-
!.■. IhtiiMr. .'iMt-.. ifii: I , : . . ■::. ,.■ .
Ihnind h: in,h. v ,■■,■/■ ■■'. ,
sortes de rumeurs, n'ajoute lui qu an sei-urnl
rapport.
— Lieu où l'écho se produit. Ils faisaient ré-
péter les doux sons de leurs flûtes à tous les
échos d'alentour, t^énelon.)
— Par anal. Lieu où convergent d'abord el
d'où partent ensuite tous les bruits, toutes les
nouvelles. Son salon était X'écho de tous les
bruits, de tuutes les médisances et de tous les
commérages du département. (H. de Balzac.)
— Répétition en général. Je vous rendrais
vos paroles, et ma lettre ne serait que \'écho
de la vôtre. (M""» de Sév.) La Ligue n'a poui-
ccAo que la Fronde, misérable brouillerie qui
se perdit dans le plein pouvoir de Louis .\IV.
(Chateaub.) Malheur à toute loi écrile qui n'est
pas un fidèle écho de la loi morale! (J.Simon.)
L'hymne éternel de la prière
Trouvera partout des échos. (LAJl.^aTINe.)
— Adhésion. La motion de ce député n'a
point trouvé d'écho dans la Chambre, mais
elle en a trouvé dans le pays. Il y a de Vccho
en France quand on prononce les mots d'hon-
neur et de patrie. (Foy.)
(V.G
— Personne bavarMi , 1 . I ,|| i :, n.qu'elle
a entendu. Mon Dieu, mm :i,|. . > i iiien moi
qui vous prie de nep.»ti cuiiiKi Uuit «:ula à vos
échos. (M'"«de Sévigne.)
— Personne qui non seulement répète les
paroles mais encore les actes d'une autre,
qui rn|iip ses manières, etc. Le despotisme
il.' N:iiM.|.-.,n était tel qu'il avait réduit les
tmiiinii-;. a n'être que des échos de lui-même.
^M"-- do Staël.)
— t>r.* en écho ou rime en écho. Espèce de
vers ou de rime couronnée, avec cette diÉTé-
rence que les mots qui constituent la rime cou-
ronnée sont répétés à la fin de chaque vers, au
lieu qu'ici la rime en écho est hors du vers ou
en forme un à elle seule.
Quel esU'auleurde ce? maux advenus?
Rage.
Qu'est-ce qu'aimer et &'en plaindre souvent?
Veut. (JOACn. DU BetLAY.)
baigne protéger notre chasse,
Châsse
De monseigneur saint Uodctroi,
Roi.
Si tu fais ce que je dc-sire,
— Nom donné quelquefois aux nouvelles du
jour dans un journal.
— Mèd. Écho métallique. Retentissement que
produit la toux dans la cavité pleurale conte-
nant de l'air et un liquide, durant l'hydropneu-
mo thorax.
— Mus. Répétition adoucie ou affaiblie d'xme
ou plusieurs notes. Faire un écho sur l'orgue.
— 'Péini. Échos de lumière. Masses secondai-
res de lumière, subordonnées â la lumière prin-
cipale et distribuées dans le tableau, de ma-
nière à appeler successivement la vue, autant
qu'il se peut dans un ordre conforme à l'im-
portance des objets, sans disputer d'éclat à la
lumière principale, ni rompre l'unité d'elîel.
ÉCHO. Myth. Nymphe, fllle de l'Air et .lu la
Terre, qui résidait sur les bords du Cephi'^e.
Elle était de la suite de Junon, et se chargeait
de l'amuser par des récils intéressants, tandis
que Jupiter s'oubliait dans les bras de ses maî-
tresses. La déesse, s'en étant aperçue, la punit
en la privant de la parole, et en lui permet-
tant seulement de répéter les derniers mots
des discours qu'elle entendrait. D'autres assu-
rent qu'éprise d'amour pour le beau Narcisse,
elle n'essuya que des dédains et fut consumée
dedouleur. Elle fut changée en rocher, et il ne
lui resta que la voix.
Écho n*esl plus un son qui dans l'air retentisse,
C'est une nymphe en pleurs qui se plaint de Narcisse.
(BOILEAU.)
Sensible Écho ! c'est pour nous que tu veilles ;
Mais insensé qui t'apprend ses secrets !
Si les rochers ont souvent des oreilles,
A trop parler ils sont aussi tout prt-is. (Malfilàti\e.)
— ÉCHO. Astron. La 60" planète télescopi-
que, découverte le 15 septembre 1860 par M.
Ferguson.
ÉCHOl. s. m. Action de sécher. Se dit dans
quelques provinces de l'Ouest.
ECHO
ÉCHOÏQCE. adj. -2 g. fpr. é-ku-ike ; YUiX.
écho). Litt. ano.Seditdfs vcrsfjiii ont L.-bdenx
dernières syllabes pariill'^ ' ^. .l/i .m-orede
deux vers dont le deux i. un' ^' ni nuu'-par les
mêmes mots qui coniim li' ni \- |m ■ nner.
* ÉCHOIR. V. n. iii. . ! I - t \Ai.,ex
de;fr. choir). J'éclwi^ / / - / rrlioit, ou
il échet. J'échénis, il •■■ ,.'.■■ j < < /ius,(Hc.
J'écherrai,t;U: .1 ccli' i , , , '* ■ r. Iir,'.i-li'..
Que féchussi\*\ f. . ^ i i : >1i\>.Im.
arriver par Ir - .i '. |, ■ , i .■ .i-. i-i luii.
Celam'echoil.iij ■ , , i , i > i. n m '^i
échu en parta^'L. L li .>miu'j du L ju p jùt .i qui
écherrait un appartement de cette espèce,
pourrait, avec un ciseau, abattre tous ces hcr-
h.Tge's;. (Piron.)
Si îr r,i\ ij échoit, y échet. Le cas échéant.
-■ ! .11 arrive, s'en présente.
I Mi|M)sé. Il y échoit amende, peine
— Se dit aussi du temps prélix auquel on
doit faire certaines choses, et des choses mê-
mes qui doivent se faire. Le terme échoit à
telle époque. Le payement de ce billet écherra
dans tel temps. La lettre de change est échue.
Les quatre années sont échues, où les jeux se
doivent i^ûiébier. 'Racine.)
— 1 ,mi W [i ijii r 11 - 1 [iiploie etsccons-
truii r . ,1 ^( it mal. Vous ne
saillit, ,1 M -, vous êtes, il est
mal r.liu , i','1 11 -,(.■ i-u ■■(■ ^l'us.
— Impers. II lui est échu un héritage.
ÉCHOISELÉ, ÉE. part. pa«s. du v. Éclmi-
seler. S'empl. adjectiv. Vignes échoiselées.
ECIIOISELEK. v. a. I'-^ conj. A-ric. Don-
ner une façon à la vigne pendant l'hiver,
~ s'ÉCHOiSELER. V. piou. Istiê échoïselé.
ÉCHOME.s.m.(du lat. scalmiis, même si-
gnif.). Mar. Cheville de bois ou de ferqui sert
à tenir la rame.
ÉCllOMÈTRE.s. m. (pron. é-ko-mètre ; et.
gr., ï|/_iu,son ; n£Tpov,mesure). Phys. Espèce do
régie ou d'échelle divisée en plusieurs parties,
donton se sert pour mesurer laduréedes sons,
cl pour déterminer leurs intervalles et tous
leurs rapports.
ÉCHOMÉTRIE. s. f. (pron. é'ko-mé'tri ;
et. gr., )];(w, écho ; [Astf ov, mesure). Archit. Art
de calculer, de combiner les échos. || Art de
construire des bâtiments et surtout des voûtes
qui produisent des échos. H Art de se servir de
réchométre.
ÉCHOMÉTRIQUE. adj. 2 g. (pr. é-ko-mé-
trike). Didact. Qui concerne l'échomêtreouré-
chométrie.
ÉCHOKELÉ, ÉE. part. pass. du v. Écho-
neler. S'empl. adjectiv.
ÉCHONELER. V. a. 1" conj. On double la
lettre / devant im e muet. // échonelle, nous
échonellerons. Ramasser l'avoine avec des râ-
teaux, lorsqu'elle a été coupée.
ÉCIIorP.AGE.s. m.(rad.cVAo;7;ï^?-).Techn.
Action d'enlever avec l'échoppe les filaments
des lettres d'une page stéréotypée.
* ÉCHOPPE, s. f. (du bas-lat. .çt'o;;fl;anc.
haut-allém. schupfa^ boutique). Petite boutique
en appentis, adossée contre un mur, construite
en planches, et couverte de planches ou de toi-
le. Avoir une échoppe pour boutique. Travail-
ler dans une misérable échoppe. Telle ravau-
deuse raccommodant des bas dans une eVAo/jpc
était une comtesse. (V. Hugo.)
— Arg. Atelier.
— Fèod. Droit d'échoppe. Droit perçu par le
seigneur justicier ou censier, sur les mar-
chands qui, les jours de foire et de marché,
installaient des échoppes le long de la rue.
*ÉCHOITT- ■■'■■- n•i^,■.u>i.^^\\-^-~^'\-
rc).Techn.I ' , , ■ - : , ,i.
et arrondit- . i , . ■ - .
llOulil pun, ■ H l..h.l.;. NMiil
poni l't 1 ; ■ |Kiiv.l|rs de inrlal qu'un
voul.i ' Il i.isuaux dont se servent les
son NI ■ r 1' ■ m s gravures grossières.
ÉCIUU'I'I.. VAi. part. pass. du v. Écliop-
per. Senipl. adjectiv.
* ÉCHOPPER, v. a. l'o conj.TecIm. Tra-
vailler avec l'échoppe.
— Grav. et Fond. Graver, ôter les jets.
— s'échopper, v. pron. Être travaillé avec
l'échoppe.
ÉCIKH'PIKIï. Èlîl-:. s. IN-Iil iii,in-hand,pc-
tite III urli ui.il.- .■i.iMi.- li.iii- lin.' .vhoppe.
ÉcnoltTKlï. V. ii.l"^ CMiij iv nii, lur. Avor-
ter, en puiUnt des iLinullcb Jcs animaux do-
mestiques. Expression de l'Ouest.
— Fig. Ne pas réussir.
— ?vov. Quand il tonne dans l'Avent, l'hiver
échorte.
ÉCHORTIN. s.m. {ràd.échorter). Avorton.
ÉCHOTIER. s. m. (pr. é-ko-tié). Rédac-
teur d'un journal charge des échos.
*ÉCHOU.lGE.s.m.(rad. â7ion^r).Mar.En-
droit d'une côte ou d'une plage unie, propre à
laisser reposer à l'abri du vent et de la mer un
bâtiment à sec, soit légèrement inclinésurl'tm
des tlancs.soit maintenu droit au moyen des bé-
quilles. H Situation d'un bâtiment laissé â sec
sur le rivage. Onfitâ Ambleteuse l'épreuve de
sa proposition sur deux galères qu'on échoua,
et elles soutinrent Véchouage pendant quinze
jours sans aucun inconvénient. (Fontenelle.)
ECHU
1313
— S'cmploio aiiSbi dans le sens d'Échoue-
ment.Les plantes marines semblent destinées,
par leur glu et leur élasticité, à favoriser tes
échouaf/es des bai'ques des marins el des pé-
cheurs. (Willauni.)
ÉCHOUÉ, ÉE. part. |jas3. du v. Échouer.
S'emploie adjccUv, L'ri navire échoué contre
un l'ocher, Lno fre^'ateeiMiouêc â la côte, l'ne
baleine échouée sur un haut! de sable. On a
vu une chaloupe et son équipaj^c entrer dans
la gueule ouverte d'un rorqual échoué sur le
rivage de l'Océan. (Lacépëde.)
Quelr[U€&-uiis. bricks rgmpus. prames désemparées.
Comme l'algue des eaux ((u'apponent les marines.
Sur la grève nuircie expirent échouéi. (V. Hcr.0.)
— Fig. Un projet échoué. Une entreprise
échouée. Il y a bien là un naufragé, une âme
échouée au rivage de la vie. (Michelet.)
— Substantiv.
L'avis de celui-ci lui d'allord trouvé bon
Par les trois cchoités aux bords de l'Améritiue.
(La Fontaine.)
*ÉCHOUE.MESIT. s. m. Action d'échouer;
choc d'un bâtiment contre un rocher, contre
iinbancdesalilc.ÉchoHementvolontaire,forcé.
Écliouement avec bris.
— Fig. Insiiccijs. Echoucment d'un parti.
— Jurispr ÉchoiiCiiieiU simple. Échouement
qui n'empêche pas de continuer le voyage et
qui permet seulement d'intenter une action
pour avaries. |[ Èchoueraenl avec brin. Échoue-
ment qui force à l'abandon du navire et qui
donne lieu à une action en délaissement.
♦ÉCHOL'EU. V. n. 1'° conj. (et. incertaine,
lat.tu«(f5,iii' il' i . 1 ■ 7 ■ iiv.ecueil). Ilprend
un i trémaaiix i ■'- i' 'nnespluriellesdc
l'imparfait ih' 1 : i - i" présent du sub-
jonctif-.lifi/i "' ,, hi vais. J'échouais, mus
écU(iiii':<r.. , , ; l'rz. Hue j'échoue, que nous
éclwir ' ; ' ichouiei, etc. Se dit des
vaias i:» I I ■ 1 LUS un endroitdela meroii
ils nupi-u.ci.llluUci. Échouer sur un banc de
sable.
—Donner contre un écueil, contre un rocher,
etc. La frégate échoua contre un rocher, con-
tre les brisants. (Acad.)
— Se dit aussi d'un objet quelconque. Une
baleine qui échoue à la côte ou sur la côte.
— Se ditdes personnes qui montent le vais-
seau. Malgré tous nos efforts pour résister à
la tempête, nous allâmes tristement échouer
à la côte.
— Fig. Nous allons échouer tous au même
rivage. (Lamartine.)
— Fig. Ne pas réussir. Il se dit, en ce sens,
des personnes, des projets, des entreprises. On
n'échoue jamai- ^i mi^ ■! ms les affaires que
lorsqu'on n'v i II i lifflculté. (Boiste.)
Et les autres l-li. - "H li ~ i„'Osse du cardinal
Griraaldi avait fi/i.ni'. M»"' .le Sévigné.)Ceux
qui réussissent dans le monde, nous les appe-
lons heureux; ceu.t qui échouent nous parais-
sent ili£;nesd'ctie plaints, (Mass.) On a vu laré-
piitatiin 11 iMii" l'i-illinie f(7ioaer contre les
mo^iu - t I il r - il 11 \' 'i dans les affaires
un piiiiii !'■ I'" 'i' 'I 'i'"' l''liiel toutes leschi-
caiir-M (/("'/'■'(/ V..II >.i iniuneéchouaconire
Rhodes. M.) l,ox|)eriencc du philosophe, com-
me celle du pilote, est la connaissance des
écueils où les autres ont échoué, et, sans cette
connaissance, il n'est poinl de boussole qui
puisse le guider. (Condill.)
— Fig. Nous étions restés quatre à table,
après avoir vu échouer honteusement trente
convives. (Gér. de Nerval.)
— Faire une fin malheureuse. Il revint à l'é-
tat d'épave échouer le long du trottoir parisien
d'où il était parti. (A. Daudet.)
— Impers. Il est échoué beaucoup d'autre-;
mariages depuis. (M"» de Sévigné.)
— Fair^ échouer. Les flots irrités font échouer
le vaisseau. (Fléch.) Il remua tout pour faire
échouer une élection i» laquelle il n'avait point
de part. (Volt.) L'n des grands jeux du hasard,
c'estde faire échouer l'homme prudent et pros-
pérer l'homme téméraire. (S. Dub.)
— Activ. Échouer un bâtiment, une barqu. .
un canot. Aimer mieux échouer un vaisseau
que de le laisser prendre.
— A signifié Faire faire naufrage.
— s'échouer, v. pronom. Même significatiun
qa'Écliouer. v. n. Les canots et les barqm
s'échouent pournettoyer leur carène. Les bài;
ments de guerre ne pourraient s'échouersaji
danger, à l'exception des petits, qui s'appuiem
sur des béquilles.Souvent des glaces s'échoue n '
à douze cents pieds de profondeur. (B. de St-F
— Se t'""'" échouer. Faire échouer son vai--
seau.
ÉCHOUEUIE. s. f. (rad. échouer). Endivit
propre à l'èchouement d'un navire.
ÉCHOUX. s. m. V. ÉCHOUERIE.
ÉCHREF. Géogr. Ville de Perse Sur la mo:
Caspienne; 12,fXK) hab.
ÉCHKÉFITE. S. m. (pr. é-kré-fite). Hist.mu
sulm. Membre d'un ordre monastique turc.
ECHTEKNACH. Géogr. Ville du Luxeni
bourg hollandais.sur la Sûre. Étoffes de laiii' .
porcelaines; ancienne abbaye; 4,000 hab.
ECHTRE. s. m. (pron. ek-tre: du gr. s/.9f.. .
ennemi). Entom. Division du genre xoridt
de la famille des ichneumoniens, établie pou:
trois espèces européennes.
— Bot. Syn. d ARGÉMONE.
ÉCHU, UE. part. pass. du v. Échoir.S'empl.
i65
131^
ECT.A
a.lj.xliv. Un billL-( ivha. lue leUi-c (\o change
échue.
— Vomi, arrivé par hasard, en parlant ilcs
personnes.
Klte céJe ; on l'enWte, en vain gémit sa mère,
ivcAiic, a rOnéia jta»- un rapt solennel,
:» lionlo la dén>lj« au [louvoir palevnel. (GlUBcr.T.)
ÊCHL"TE. S. f. (rad. échoir). Dr. féotl. Suc-
cession d'un mainnu>rtable qui échéait au sei-
gneur, tl Droit à celle succession.
ÉCIDIE. s. f. (cl. gr, u!.i«ioï, cellule). Bot
Genre de petits champignons parasites, tantôt
épars, lanl'M jri-oupcs en cercle; espèce daii-
_ereuse pour les végétaux sur lesquels ils vi-
•énl.
ici DI.\É,ÉE..idj.Bol. Qui ressemble.! une
-idic. Il ÉCioiNÉES S. f. pi. Petite famille de
-nainpiiînons parasites formée au.\ dépens des
KCUA. {Àsligis, Colottitt Augiisla Finiia).
Géogr. Ville de la prov. de Séville (Espagne),
sur le Xénil. Elle esl jolie, possède quelques
antiquités romaines etarabes. Industrie consi-
dérable ; iS.ClOO hab.
ÉCI,«-4BLE.adj.2g. Bot. Se dit d'un arbre
qui peut s'écimer ou être écimé.
ÉCIM.VGE. s. f. (rad. écimer). .\gric. Sorte
de labour qui consiste à ne labourer que la
moitié du champ, c'est-à-dire à laisser sans
labour allernalivemenl autant de largeur- do
terre qu'on en retourne, et à recouvrir cha-
cune de ces largeurs avec la terre retirée du
sillon voisin.
— Action décimer ou d'étèter les arbres.
ÉCIMÉ, ÉE. pari. pass. duv. Écimer. S'em-
ploie adjectiv. Champ écimé. Arbres écimcs.
—mas.t'/ii-wDiieciiiie.Chevron dont la pointe
esl emportée.
♦ÉCIMEK. V. a. l'econj. (rad. cime).\g\\c.
Couper la tète ou la cime d'un arbre. Écimer
ou étêter des saules, des peupliers, etc. HPra-
tiqiier l'espèce de labour appelé écimage.
— Par anal. Écimer un monument.
— Fig. J'aimcrois égualement qu'on m'os-
t;ist la vie, que si on me Yessimoit et retren-
choil. (.Montaigne.)
Écitt. s. m. Nom donné, dans l'Auvergne,
auv violentes rafales.
ECKLEIX. s. m. Métrol. Mesure de capacité
pour les matières sèches en usage dans le
Wurtemberg, équivalant à 6 décil. 923.
ECKLOXIE.s.f. {d'EckloH, n.pr.). Bot. Syn.
de TRI.4NOPIILE.
ECK.MiJHL. Géogr. Village de Bavière, sur
la Gross-Labcr, à iU kil. S. de Ratisbonne. Na-
polé<.n y remporta, leii.ivril lS09,une grande
victoire sur les Autrichiens. Après la bataille,
l'empereur donna au maréchal Davoutle titre
de prince d'Eckmiihl.
ÉCLABOTEU. v. a. 1" conj. Syn. d'ÉCLA-
BOUSSER. Vicu.ï mot.
ÉCL.ABOCSSÉ, ÉE. part. pass. du v. Écla-
iHjusser. S empl. adjectiv. Un hommeéclabous-
sé par un cheval. Une femme éclaboussée par
nncabriolet. Unmanleau,im habit éclaboussé.
Il essuvait avec son bi-as sa ligure éctabottsxée
de sang. (G. Flaubert.) Les boiseries et les
carreaiix de la vitrine, qu'on oubliait de laver,
restaient du haut eu bas éclaboussés par la
crotte des voitures. (É. Zola.)
— Fig. Tel vers semble éclaboussé de l'é-
cume que lance un coursier furieux. (P. de
St-Victor.)
* ÉCL.\BOL'SSEMEXT. S. m. Action d'é-
clabousser.
* ÉCLABOUSSER. V. a. 1" conj.(^ét. prob.,
V. h.efclttfer. faire éclater). Faire jaillir de la
houe surquelqu'un ou sui-quelque chose. Gué-
naud sur son cheval en passant m'éclabousse.
(Boileau.)
— Fig. et fam. Surpasser par le luxe, regar-
deravec hauteur, avec dédain,avec mépris. Ce
parvenu éclabousse tout le monde.
— s'ÉCL.inoussER. v. pron. Faire jailMrde la
boue sur soi-même, en faire jaillir sur l'un et
sur l'autre. Ces hommes en marchant s'écla-
boussent entre eux.
— Par exlens. Le capitaine, enjambant des
corps morts i-t s'éctaboussaul de sang, poursui-
vait son chemin. 'Meiimée.)
* ÉCLABOUSSUItE.s.f.(rad. éclabousser).
Boue que l'on fait jaillir sur quelqu'un ou sur
quelque chose. Être couvert d'eclaboussuies.
— Par extens. Des éclaboussures de sang lui
tachaientla face. (G. Flaub.) Elles fulguraieut,
pareilles à des éclaboussures de lait. (Id.)
— Fig. et fam. .Mal qui arrive à un autre et
dont on éprouve quelque chose.
— Fragment détaché d'un corps.
— Vèn T. Nom des gouttes d'eau que la bêle
fait jaillir sur les bords du cours d'eau qu'elle
longe.
ÉCLACTISM Es. m. (èl.gr..U)i«.-:i!;i.«, le-
ver les jambes en l'air). Antiq. gr.Tourde force
que faisaient des sauteurs, et qui consistait â
lever une des deux jambes en arriére, assez
baut pour qu'on la vit par-dessus leur tète.
ÉCL.ADOUÈRE.s.f.Chass.Sortedefiletà
prendre les oiseaux.
ÉCLAFFEU. v. n. l" conj. Vieux mot qui
signiiie Éclater.
ECLA
— s'ÉCL.\FFER. V. prnn. S'éclatcr. S'cclaffcr
de riie.
* ÉCL.AIR. s. m. ;rad. éclairer). Étini'ellc
vive et subite qui sillonne les nuées pendant
ror;ige,et pi-cccilc pinsque toujours le bruit
delà fculiv T'-liir .-st le résultat de l'u-
niiMi des'i. \ ■ . I; I (.^opposées. Connne la
luiu'ién- !■■ I t ; I . i;'i;i)nient plus vite que le
v,,iKr..ii i; 'i : 1 . ; i:i Iniiitempsavauld'en-
|,.,i,h,l,l.: ;;l lu ■.; ; ,v. j.-. .-.i lil -I- .-h.l-
1 |iir l-ll \-ll 1..-1,,1l1iI l.'l, .I.-I'al.le-
rn.lil ii.iiir (Mu^.Mili.'-nrl.^.lci.liMvl.ir.i.'^'-i'nce
plu
TrU!
qiu .1 la ijlus-uiii.li:u».-,iliibl
celle des machines électriques ; i" les éclairs
en masse ou eu nappe, qui consistent dans une il-
lumination générale du ciel et qui sont proba-
blement deséclairsqu'onne voit qu'à travers
«n voile de nuages; 3» les éclairs en boule ou
sphériques, qui sont des sphères lumineuses
descendant du ciel avec une certaine lenteur.
Elles arrivent sur 11' -i'-LvicliMiiili-^-ni sniivent
comme des corps I- 1,1 -(hliK -, |.iii- •■.Lii.niavec
un bruit formidablr m i,i,->liii. ml liai- 1rs ef-
fets delà foudre. I..' i.n 'W liolaii. H lait des
éclairs. L'illumination produite par les éclairs
de la première el de la seconde espèce dure un
temps à peine .appréciable, et qui n'atteint cer-
tainementpasuinlr: niilli.'ms .le seconde.(Fo-
cil on.jLecielbiill ■ i ,- Harine.! Le ciel
s'arma d'er/ai>,ï II - ■ r; -. loblaienttom-
bersurlalerriMl.il I ,,,.,/, luisuncielnoir
poursuit,croise l'rci(»r.i.i..ilb. ; Le feu de Véclair
allumé par l'orage. (Kouch.) Pendant trois jours
ces scènes cruelles se renouvelèrent à chaque
pas, à chaque moment, à la lueur sombre des
éclairs, au bruit sourd et continu de la foudre,
(liarth.) L'éclair n'est pas plus prompt qu'un
coup de sa caudale. (Lacépède.) Par le feu des
éclairs le vaste ciel s'allume. (Denne-Baron.)
Sur des ail. s de feu l'et/air brille el serpente.
(Baour-Lormian.)
Lesèi/in'rs redoulilt'.s dans la profonde nnit
Poussent uu joui- affreux qui leuaitel qui fuit. (Volt.)
Sur les nancs d'un nuasc
En loiiss sillons de leu serpentent les éclairs.
(LÈO.VAUD.)
Sous un ciel sans nnage on voil de longs êctairs
Serpenter sur les monts el silloi
(S41ST-1.1MU1
(Mic
— Se dit en général de Toute apparition su-
bite et instantanée de lumière.
— Le feu du diamant. Véclair du diamant
jaillit de sa ceinture. ;Béran».1Le feu des dia-
mants serpente en longs éclairs. (Thom.)
— Poét. iic!at,vivacitédu regard. Les éclairs
qui jaillissent de sesyeux. Des éclairs de ses
yeux l'œil était ébloui. (Bac.)
Hélas', sans liissonner quel coeur audacieux
Soutiendrait les éclairs qui parlent de vos yeux ? (ItAC.)
— Se dit aussi du style. Une lettre fort bril-
lante et qui jetait partout des éclairs. (Méro.)
— Fig. Se dit de Tout ce qui passe vite, n'a
qu'un instant de durée. Partir avec la célérité
d'un éclair. Sa prospérité ne fut qu'un éclair.
Un éclair de réputation. Les éclairs de la va-
leur. Des éclairs de génie. Nous nous achar-
nons les uns contra les autres pour un éclair
de réputation, qui, hors de notre petithorizon,
ne frappe les yeux de personne. (Volt.) Il y a
dans son ouvrage mille traitsde feu, etpasune
demi-page de raison, ce sont des éclairs dans
une nuit. (Id.) On dit que c'est un acteur qui
a des moments etdes «./airs admirables. (Kl.)
Nos douleurs sontdes siècles, nos plaisirs sont
dese<.'(airs.(Lemontey.) Dans ce moment,quel-
ques jeunes gens, qui passaient comme des
éclairs auprès de nous, pensèrent renverser
de graves personnages qui marchaient à pas
comptés. (Barlh.) Il faut tenter de regagner,par
les voies souterraines, le monde que l'on n'a
pas su ressaisir par Véclair de l'esprit. (Edg.
(Juinet.) Ce point si étroit et si juste exige une
décision,un éclair de bon sens,d'adresse,qu'on
n'a guère hors de France. (Michelet.)
— Commel'éilar. .,■..„ /.' .. " cclair. Très vite.
Il baisa la main . i i ni.- uneriair. (Ha-
milton.jMonsi. m ' I; : . - i |i,issé ici comme
un éclair. (M""" 1. ^ ^ un.
— Loc. fam. Vu éclair, dans le même sens
figuré de Rapide, rapidement. Monsieur le
Prince, Madame la Princesse me vinrent dire
un mot; M"» de Maintenon.un éclair; elle s'en
allait avec le roi. (M"" de Sévigné.)
— Art culin. Espèce de gâteau.
— Chim. Fulguration, éclat du métal fondu,
lumière étincelante du bouton d'or et d'argent
resté sur la coupelle.
— Moll. Nom donné aux anomies.
— Pêch. Éclair lie hureniis. Lueur qui parait
sur la mer quand les harengs passenten trou-
pes.
— Par éclair, loc. adv. Très vite, sans ré-
(lexion. Des ministres légers, sans soucis, sans
nuages, voyant tout par éclair et décidant de
même. (Necker.)
* ÉCLAIR.VGE. s. m. Action d'éclairer, de
se procurer une lumière artificielle. Les éclai-
rages se font le plussouventau moyen du suif,
de la cire, de l'huile, des lampes, du gaz, etc.
ECLA
— ElTel de l'éclairage. L'éclairage de cette
salle est insurfisant,
— Prix .1.- 1. .1.11 a-... Payer trop cher pour
l'éclaira.'.- i.. -,. i,,,,i„..i.
— Les .■ .i|,s . ni|.l .V. s à l'éclairage sont so-
lides, liquuli's uu -a/.cux. Les premiei-s sont
les chandelles et les botigies.L'usage des chan-
delles tend à disparaître de plus en plus et à
être remplacé par les bougies, qui ont un im-
mense avantage sous tous les rapports : com-
bustion plus complète, lumière plus vive con-
servant toujoursà peu près la même intensité.
Les matières liquides utilisées pour l'éclairage
.1.111. stique sont: les huiles grasses, les huiles
I.- . .1/a.d'œilletle.do noi.x,les carbures d'hy-
li..,.-.!!.. liaume. nuiles de naphte, pétroles,
si.liist.'s, htiiies ne uoudron, etc.
— Kclmraae au gaz. La découverte de l'é-
clairage au gaz est tlue à l'ingénieur fran.;ais
Philippe Lebon. Ses premières expériences eu-
rent lieu de 1785 à 1786 au moyen des produits
de la distillation du bois. A la mort de Lebon,
ringénieur anglais Murdoch appliqua l'idée de
Lebon et éclaira l.s ateliers du célèbre Watt
au movfii 1.1 -' .,' . Ml, m |.ai-.listillali..iiae la
houille, I I. im:, \\ . I- .. .L.l.lii.l..- ,|.|,,areils
àgazp.-.i . .' ■ Il lu |.,i~-,i-."l. s Pano-
ramas. II. 1...:- . .11.' . i".!'!.'. iv.-laii.a,-'.. parle
.gaz est pres.iue pai bnit employé pour l'éclai-
rage des villes. Le gaz propre à l'éclairage se
tire de plusieurs substances différentes (huiles
grasses, résines, mélange de goudron el de va-
peur d'eau dirigé sur du coke incandescent,
hydrogène obtenu par l'action de la vapeur
d'eau sur le charbon, etc.), mais celui que
produit la distillation de la houille est le plus
économique et le plus employé : il se com-
pose d'hydrogène protocaiboné, d'hydrogène,
d'oxyde de carbone, de vapeurs hydrocarbo-
nées, d'azote et d'hydrogène bicarboné.
— Éclairage électrique. La découverte de
l'immense pouvoir lumineux d'une décharge
électrique à travers deux pointes de charbon
(1813), devait faire pressentir la possibilité de
son emploi pour féclairage public. C'est seu-
lement en 18W qu'eut lieu la première expé-
rience sur la place de la Concorde ; mais à cette
époque, la pioduction de l'électricité exigeait
des frais cnnsidérables; les moyens de la ré-
gulariser étaient trop imparfaits pour qu'on
pût songera l'appliquer en grand. Les généra-
leurs électriques qui peuvent être employés
avantageusement pour la production de cette
lumière sont la pile de Bunsen elles machines
(finduclionélectro-magnéliques.el en particu-
lier la machine de Gramme. Les lampes électri-
ques ou appareils propres à régulariser la lu-
mière sont : la lampe à arc voltaïque de Fou-
cault et Duboscq, les bougies électriques de Ja-
blochkoff, de Wilde, de Jamin, etc.
— Éclairai/e oxhydrique. Mode d'éclairage,
inventé par ïessié de Molay, qui consiste dans
l'emploi de l'oxygène pour obtenir une vive lu-
mière, en faisant arriver sur une baguette de
chaux, de craie ou de magnésie un mélange
d'oxygène et d'hydrogèneou un mélange d'oxy-
gène et de gaz ordinaire. Cet éclairage pré-
sente l'inconvénient d'exiger une canalisation
particulière et une grande dépense.
Pop. et fig. L'argent que les joueurs met-
tent comme enjeu sur le tapis.
— Mar. Éclairage des cotes. Système de feux
servant de points de repère aux navigateurs.
ÉCLAIRANT, part. près, du v. Éclairer.
Les arts,qui adoucissent les esprits en les éclai-
ra«/, commencèrent un peu à renaître dès le
douzième siècle. (Voltaire.)
ÉCL.AIR.ANT, ANTE. adj Qui a la pro-
prii'ti. d'éclairer de produire l'éclairage. La
houille produit le gaz éclairant.
— Phvs. f'(;«|ri«r eV/a(>a«Mntensité relative
de la lumière d'un foyer.
ÉCLAIRCI, lE. part. pass. du V. Éclaircir.
S'empl. adjectiv. Le temps esl éclairci. Armes
èclaircies. Diamant éclairci. Couleur èclaircie.
Teint éclairci. Sirop éclairci. Bois éclairci. Voix
èclaircie. 11 tortille sa moustache èclaircie de
quelques poils blancs et dresse son giaiid
front encore agrandi parce qu'il se déplume.
(A. Daudet.)
— Fi». Si jamais la vérité a dû être èclair-
cie, c'est, ce me semble, dans une telle occa-
sion. (Volt.) Enfin, le moment vint où mes dou-
tes allaient être (it/aircM.;j.-J.B6uss.) La ques-
tion étant suffisamment èclaircie. (Barth.)
— Se dit des personnes, et flgurément des
choses poursignifier Informé, instruit. De vos
desseins secrets on est trop ét/airci. (Racine.)
J'eusse voulu avoir le cœur éclairci une bonne
fois sur la difficulté qu'il y aurait de parler au
roi decelte affaire. (M'»« de Sév.) Jusqu'à ce que
l'on soit mieux éclairci, il est a présumer que
des espèces monstruetisesontpunaîlre de ces
amours abominables. (Voltaire.)
Allons, de mon erreur, liélas I Irop iciaircis.
Mêler nos pleurs au sang de mon inallieureux nls !
(Racink.)
— Éclairci par. Ce sont les gocges de la Fo-
rêt-Noire, si vaste totijours, mais eciaicwe par
les routes et les cultures. (Gér. de Nerval.)
Ma juste jalousie
Par vos propres soupçons est trop bien êctuîi
ECLA
liersqui s'avançaient au trot entre la villeet
le moulin. (Mérimée.)-
— Clairière, endroit clair dans une sombre
forêt, espace découvert. || Mode d'exploitation
des bois et forêts par coupes partielles et pé-
riodiques, dans lequel on laisse les arbres con-
servés assez rapprochés pour garnir le bois,
mais assez espacés pour être dans les condi-
tions les plus favorables à leur bonne venue.
— Fig. Il se m tout à coup une èclaircie dans
mon esprit. Véclaircie éblouissante de l'Iliade
illumine un moment la sombre légende des
Atridcs. (P. de .Saint-Victor.)
— Èclaircie du jour. Se disait des premiers
rayons du jour.
— Hort. Action d'oter les fruits trop abon-
dants, pour favoriser ceux qu'on laisse.
* ÉCLAIRCIR. V. a. 2» conj. (rad. clair).
Rendre clair, ou plus clair. Éclaircir le temps.
Éclaircir la vue.
— Donner du lustre, polir, rendre luisant.
Éclaircir un métal, de la vaisselle, des armes.
— Rendre moins serré, moins pressé; dimi-
nuer le nombre. Éclaircir les arbres d'une fo-
rêt, les plantes d'une planche, les rangs, les
bataillons, etc.
— Fam. Éclaircir son bien. En manger une
bonne partie.
— Dissiper, en parlant des nuages, des va-
peurs. Le ciel tout à fait éclairci. (Racine.)
Pe toutes paris sont éct<
IRA.
* ÈCLAIRCIE. s.f.(rad.e(,/airc«). Esp,ice
clair et lumineux qui se forme entre les ntia-
ues sombres el épais qui surchargent l'atmos-
phère dans le mauvais temps.
— Esp.ice découvert qui laisse la vue libre.
I 11 apervut dans une èclaircie un gros de cava-
(Mai
— Rendre moins foncé, en parlant des cou-
leurs. Éclaircir une couleur. Celte couleur est
trop foncée, il faut l'éclaircir.
— Rendre plus vif et plus uni. Éclaircir le
teint.
— Rendre moins épais, en parlant des liqui-
des. Éclaircir un sirop, une sauce, une cou-
leur.
— Rendre plus net et plus aigu. Éclaircir la
voix.
— Diminuer,rendre moins nombreux. Qu'at-
tendez-vous ?que M. Savenay ait réfaiiTi votre
clientèle'? (J. Sandeau.)
— Fig. Rendre clair Toutes ces hypothèses
faites au hasard, et qui ne portent que sur des
fondemenU ruineux, n'ont point éclairci les
idées, el ont confondu les faits. (Buff) Il y a
un artifice qui a souvent réussi aux astrolo-
gues, c'est de rendre leurs oracles d'une ma-
nière obscure et équivoque, et de laisser à l'é-
vénement le temps de les éclaircir. (Condill.)
— Éclaircir une affaire, une question. Don-
ner, procurer des renseignements qui peuvent
la rendre claire, la faire bien comprendre. Je
vous éclaircirai un peu mieux l'affaire dont
vous me parlâtes l'autre jour. (M'»" de Sév.) Je
le ferai de tout mon cceui el très facilement;
mais commencez vous même par m'èclaircir
votre question. [J.-J. Rousseau.)
— Éclaircir touchant.
Dont je n'ai pu tiier qu'une luni
(ConNElLLE.)
— Rendre moins sombre. Kécluireirei-vous
pointée frontchargé d'ennuis'? (Rac.)Ilyavait
des heures où mon chagrin élait noir, quoique
ma raison tâchât toujours de Vèclaircir. (M"»
de Sévigné.)
— Fig. Rendre évident, intelligible, mani-
feste, débrouiller. Éclaircir i\es faits. (ButTon.)
Éclaircir quelqu'un de quelque chose. L'eii
instruire. La sagesse nous éclaircit de ce qui
est mal. (Malherbe.)
— Éclaircir quelqu'unsiirquelque chose. Néar-
qtte l'ayant éclairci sur fillusion du scrupule
où il était par l'exemple du bon laiton. (Corn.)
— Agric. Rendre moins épais les plantes,
lesfeui.les,les fruits qui, places trop prés f un
de l'autre, se gêneraient mutuellement dans
leur croissance
— Teclin. Polir les clous d'épingle en les
remuant dans un sac avec du son. || Repasser
les bas au chardon. || Lustrer une peau, du
côté de la fleur, avec le suc de lépine-vinette.
Il Éclaircir la grille d'un fouruenu. La débar-
rasser de tout ce qui gène le passage de l'air.
— S'ÉCLAIRCIR. v. pron. Devenir clair ou
plus clair. Le temps s'èclaircil. L'hoiizon com-
mence à s'éclaircir ou semble s'éclaircir. Le
ciel s'èclaircil. Le soc de la charrue s'èclaircil
en labourant la terre. Il me semble que c'était
un gros nuage épais, noir, qui commence à
s'éclaircir. (M»" de Sévigné.)
— Fig. L'horizon politique s'èclaircil
— Devenir moins épais. Celte sauce s'èclair-
cil.
— Devenir moins serré, moins pressé. Les
rangs s'éclaircissent.
— Fig. La vérité s'èclaircil par la discus-
sion. L'avenir s'èclaircil, parait moins inquié
tant, moins sombre, moins menaçant. C'est
principalement faute de s'éclaircir qu'il y a
tant de querelles. (Volt.) Mes idées commen-
çaient à s'éclaircir, le passé se dégageait len-
tement de la nuit de mes songes. (Ch. Nodier.)
— S'éclaircir arec.yous prenez lecheminde
vous rr.'iKivir avec l'archevêque. (M'»» de Sév.)
— S'éclaircir rfe.Chercher à se rendre compte
de 11 y a des gens fort alertes pour s'éclair-
cir des soupçons qu'ils ont sur certaines gens.
(M."» de Sévigné.)
—S'instruire.En voulant s'^f iaircir de bonne
foi Burces matières.il s'était enfoncé dans les
ténèbres de la métaphysique. (J.-J. Rouss.)
ECLA
— S"enlen(li'e,se comprendre. Il y a ccil.iins
avoiiii's obscuis i|>ii ^'àlairciueiU quelquefois
loin U'iin cun|. M le >rvigné.) El plus on
parle, cl m i //. (Voltaire.)
ÉCL.illui^-^ ii.i m . {rad. éclaircir).
Opéralion 4111 . ,jii-,i.-,li; .1 pulir à la nuMile les
verres de moruiu.
— Action d'éclaircir un bois, un plant.
ÉCLAIKCISSANT. part.préscnl du verbe
Éclaircir.
ÉCI-AIRCISSAIVT,ANTE.adj.Qui éclair-
cil. Un c'vëm-nir-iil ci-laiirissnnl.
« r.CI. \IU( INM.MI.N I H 1,1 , , '„/)-
-■w I
I.M"'
Non.- lui M 1 ,11^1, ■ VOUS fournir lies éclain-isst'-
menu. ,\ pIl l'i'iiili-edesc(;/ff*rt'/*Ar/«c/»a sur
une uialicrc. ^Uji lliélemy.)
Qui va l'Ondsnieiit
Ne daigne pas cnlrei- en ilaireiuemeHt. {PlBON.)
— Explication dans une querelle, explication
que l'on demande d'une parole ou d'une action
dont on se trouve offensé. Demander un éclair-
cissement.En venir à un éidaircissement.. Avoir
un éclaircissement avec quelqu'un. Exi^rer un
éclaircissement. Il yeutrautn'iMiii' un-' •■\[i>"--
me brouillerieenlre Sa Majcvi,- , 1 M"' l-- M^'ii-
lespan :M.Colbcrl travail la a Vnlaini^srmnil.
(M"«deSévignè.) Les éclaini.\si:iiuul\ sjiit in-
dignes de moi. (Voltaire.) Sans entrer ilans des
éclaircissement8x\w\ passaient évidemment sa
porter^, je le confirmai dans ces dispositions
louables. (J.-J. Housseau.) Les premiers éclair
(7.v.vc/y/c?i(,vplon;,^érenl le poi^^nard dans lese.n
do mon uini. (U-ulli.)
Vous craiiidrez'Vmis ^aiis cesse, et vos embrassements
Ne se |.asseioiiI-iU .lu'en êt/oiVcisscneJifs? iBacine.)
—Homme à cciaircissements. Homme suscep-
tible et querelleur.
Je conjure tdoii bon génie
ne me iirei- de la manie
Des tireurs tli'ê'laircissements. (Maynabd.)
— S'est dit pour Proposilion de duel. Je ne
suis point homme dV(:/«/rcmeme/i^(Gorneille.)
— Eaux et for. Eclaircie.
ÉGLAIKCISSEL'II. s. m. Ouvrier qui net-
toie, qui êelaireit. Ëolaiicisseur de fil de lai-
ton.
■ Celui qui explique. Ëclaîrcisseur de tex-
tes.
* ÉCLAIRE, s. f. Bot. Nom vulgaire de la
grande chêlidoine, de la famille des renoncu-
lacêes; petite plante dont les feuilles ressem-
blent à eelles de la violette. Les fleurs sont
d'un très beau jaune, les li/es faibles et ram-
pantes. On la nomme aussi ficaire. Dans tous
. les endroits où était parvenue la lumière du
soleil, on voyait jaillir de U-urs joints béants
des poignées de mauvaises herbes, et surtout
de la grande éclaire à tieurs jaunes. {Ch. Nu-
dier.j 11 Pelite éclaire. Nom vulgaire de la re-
noncule licaire.
— Péch. Ouverture par laquelle le pêcheur
de morues fait tomber le poisson dans le ba-
teau.
KCI.AIRÉ, ÉE. part. pass. du v. Éclairer.
S'empl. adject. Une maison, une chambre bien
éclairée, line salle de spectacle mal éclairée.
Le lirmanienf. rjuj c>( h .Inn.-nt <■ des iiieu\,
nu païut jaiiiii- ^i \,u-u ci-'an;-. |.;i Kunt.) Des
varletssil.'iiri.u'^. ;iu\ i".'ir l- ' i: -nclies, l'in-
Iroduisaierii, ].ii tin. n - ..il. ms à peine
ctiaiuU's, <\ m- ' i . h m,! •■ sniitaire qu'on lui
destinait. i:iii. iiii ii.-de Nyon, j'ai vu
le mont Blaii <- m ert ; mais l'heure
n'était pa> i i\ r.iLl. , n ■ i,uL mal éclairé. (.Se-
nancour.)
D'abord des monlsaUiers la sui-face érlaivée
Se présentait de loin de vapeurs entourée.
(St-Lambeut.)
— Être logé et éclairé. Avoir le logement it
l'éclairage
— Ce jardin est trop éclairé. Se dît d'un jar-
din où la vue des voi-^Ins pi nntrp trop.
— Fig. Un honinn - In I i - j, rit éclairé.
Lesconsedsdesp. 1 ~ . ■ i ...Unsièclc
lu .1111 it. lii ri-i.iiiv .il' 1 II - ,.■ - ! 1 '.HIV-arts. Une
rai^'-M II'--. 1-. 1,1,1. ■,■ I ||. I, ,|!i|.|ii,. êclaiiée.
fin. ...M I I,,.;,,,.. I ,„. .,_,, .., , i-L-iiPce. Une
aiuiii'- «.' .)..iii.- 1.1 iiv .[i.ii i.li liiaii.tunt con-eil
le font plus -snuvcm (j.Kir être applaudis que
pour être éclairés. {Sartu-Évrem.) Ces précau-
tions sont les seules bunncs pour que la vo-
lonté générale soit toujours éclairée, et que le
peuple ne se trompe point. ;j.-J. Uousseau.) On
a vu, en un demi siècle, la cour de Scythieplus
eclatret- que ne l'ont j.-,nï;iis ère la Grèce et
Knmn.'VnIr ■>I,-:-|rni-,M' t ^.i ......u. forte ,i„t' Im's-
lil.v'.v 1 ,i|[ '"iMMic nous.{Id.) Quand le peuple
esl 11,(1-, iulnnr ipi.- le trône, il est bien p.è^
dui,.' r-v..lui,Mi,. Itivar.)ll y a, dit Condillar,
deux sortes de barbarie : l'une qui précède les
siècles éclairés; l'autre qui leur succède. [W.
(.onstO Les classes éclairées cherchent dans
1 impiété un misérable dedommai,'ement de
leurservitude. {Id ) Approchez du Seigneur et
vous serez éclaire. (La Harpe.)
— Mis en évidence.
Le dédale des ceurs en ses d^îiours n'enserre
Rien qui ne Boit d'abord éclairé par les dieux.
(La Foutaise.)
ECLA
— Observé, épié, surveillé. Vous allez dmis
un monde où vous serez éclairé de près. La
conduite des khans est éclairée parles bâchas
voisins. (Volt.)
— Éclairé de. Le feuillage des arbres, cr/aerc
en dessous de ses ravons salmnes. Iirillait des
feux do la topaze ii ^i^ i ■ mm i mir. (it. .le St-
P.) Us arrivèrent vi'i h m! j. i i. la nuil au
pied de la nionla:/ii'', I iii - . i ..ii[ms etait;iiL
éclairées t\' pl'i-i'tn , i, ,,. i,i.j
s dur.
.(ST.I.AMU.)
gui de.
(Tu:n
— Eclairé (Vi. L'âge le rendra plus éclaire an
lionnèlesirens.'.Mnl, i)uA\\ *■,■/,///■,■■ a! :sn|uineiit
et non pas crlanr .'m .lu.'l.iu, ■ .h.i,,.. Un .lirait
— Éclaire par. Jcluipai'lumi .•n f,i\.'ur île
Triveiiir, puisque le voila cclmir {iii li^f.!'-
rance. M-^odeSévig.) A la ser,,n.|. ,ii.ii il- ii,-
ievir vie, les femmes doivent a la lai^nu niai'
réf pui le sentiment tous les aviinUges qui
les distinguent. (Beauch.) Je me rappelle ma
vie passée, comme l'œil parcourt un ciel sans
nuage, f(7tf//"e par un beau soleil. (De Ségur.)
Ouel fut son ètonnement de se trouver tout à
coup dans im vaste salon éclairé par douze
roues de cristal! (A. Martin.) Les boutiques
étaient cWûiVeV* par des lampes de fabrique
italienne. (Chateaubriand.)
Noire gloire esl sans seconde.
Nos l'Iaisirs cliarmenl le momie
Êdau-è par nos trav3UN. (lîtHANttEB. I
— Peint. Se dit des parties d'un tableau, par
rapport a la manière dont la lumière y est dis-
tribuée.
— Substant. Renonçant à la sotte vanité de
contrefaire Véclairée quand je ne le suis pas.
(M™» de Sévtgné.)
ÉCLAIREMEXT. s. m. Action d'éclairer.
* ÉCLAIREU. V. a. 1'-» conj. (rad. clair).
Jeter, répandre de la clarté, illuminer. Le so-
leil éclaire la terre. On se sert du gaz pour
éclairer les rues, les maisons, les boutiques,
les magasins, les grandes salles de café, etc.
Les premiers rayons du soleil éclairaient une
eminence couronnée par un temple élégant.
Barthélémy.)
— Poét. Tandis que le soleil éclaire ce por-
lide. (Racine.) Ce jour presque éclaira vos pui-
pres funérailles. (Id.)
.r espère que bientôt ces voûtes embrasées.
Du sêfial et du peuple éclairant le lombean...
(Vot.TAIl-.K.)
— Fig. Porter la lumière. Le Seigneur, qui
éclairera les ténèbres les plusépaisses... (Flè-
— Fig. Donner de l'intelligence, instruire,
faire voir clair en quelque chose. C'eslunpeiii
esprit vif et tout battant neuf que nous pre-
nous plaisir d'c'c/û/rer. (M™" de Sév.) Il éclaire
toute l'Église par sa doctrine. (BobS.) Celui qui
éclaire ses semblables est un bon citoyen.
(Dumarsais.) Pour rendre les lir>mme*î meil-
leurs, il ne faut que les ^c7rt'"' hu^'l.v i^,.
passé doit nous éclairer svw [ r.'\.,\ i i. {>■
système e'd/i/rrt les esprits. ;\ -iliane- l a s,iiin;
physique a éclairé les arts iicce^saiies. i,ld.;
Vos vertus étouffées n'éclaireruitl jamais les
yeux de l'avenir. (J.-J. Rouss.) La vive et ten-
dre amitié qui nous unit presque dès le ber
ceau, nousa. pourai[i--iiiii. , rr luire !._■ r.em- <!'
bonne heure sur tonii^ li-. i- i-.si.,n^. [.|. i,.-
premiers tours qui s'inii imImi-i-iii .im-- mir i.n,
guene.M„tnilesi,Ii:-.!.iu..n.lrsiilu^|a,..,~.
nil.'^ |i|.,^ .:. .'1,1-. , „v a qu'une Iou^^r.
o\|H ! . . ' 1 i |. , ■ I ' i[ a peu éclairer les
liM lin- . . h I ■inilillac.)Vous avez
cehtnv -.h -.:,,■ .\ 1:,; I , .,11 .le votre lumièn.;
paSSUrSeS ELal.^, r-ji. i ■!,- ,j,i. m ;:|ii i ;.■ in ' ' ~-
seraplusd'eV/«./Vcj le- M'uiihi'' - i.ii.ihMnii,
— Eclairer (fuel'fii 'oi !:■ [. ui.h .■ .h' l.i ri.i; ',-
autour de lui. I.a lui'. . I.i i .m i ,ii u\--r .1 n-
sa marche.!.' ::. .,,■;;, , ,, ,wr/- a-,sez,m.iii-
sieur,i! n'esi ,, . , , , i , ,, ;iiiumcr une
autre. (V.. h i. i .[ int , , /rz/y^r Alonzo,
justifia sa Iim.. m \1 un mlrl.
Ce suleil qui dum, sa roule
Éclaire tous les liuinains. (J.-B. HousSEAU.)
— Marcher, se lenir auprès île quel ju'un
avec .I.- la IilMiièle. aliii (|iril V \i,\,' rl.iw. Vous
m'erl .IM'/ ni il W I mi-i 'iim' [h-i^ .I.ih' .[ni .|.-S-
cen.l un .— .,\i.-t . lui.- .vt .L^mr^ii'iM- i]u'il
Eela
..M., M, il. ■.-end.
' a ime personne
— Mh^i I-, . I, i'|iit.-r, suiveillcr. Eclairer la
coiihni. Il I 11 iMnun.Cetliommeeslsuspuet,
on (1 iin-f- L.iiii - Ms actions, toutes ses dt;m ar-
ches Al ai. ijiix mêmes dont les yeux les
devaient celanrr. (Racine.)
J'ai voulu vous parler en secret d'une alTaire,
El suis bien aise ici qu'aucun ne vous éclaire. (Mof..)
— Absol. Éclairez ! C'est un style qui â'/û/Vc
et qui vous fait rentrer dans vous-même. (M'"*"
de Sévignc.)
ECLA
- .\tl imiiLlùl/uirr un uinrche. Taire visiter
et liieri oIj-iimi' les endroits ou l'on veul se
perler. || /i(i«(rcrCt'««««i'. Surveiller ses moii-
vonienls.
— Jeux. Éclairer le lapis. Mellre devant soi
la somme que l'un veut jouer.
— Peint. Distribuer les liiini^ ir, -rim i,i-
Ijleau, y répandre des clairs .iv .-. ii,t,|ii-. m r.
— ÉCI.AIUER. V. n. Donni'i' N' i,i 1 1 !■ . i i,,,
celer, briller. Celte lanii»; i. v i, |„,., i,, ,
yeux des chais, les veis l.ii.,iii, ,-,,,innr
pendant la nuit. (Aead.) Il v :i 1. inmi.!. - im
éblouissent au \\cui\'6cluiii'r. I I. . i, m,, ],,,.
trie est partout où le soleil celiiirc. (ijer. de
Nerval.)
— l'rov. La chandelle qtii va devant éclaire
mieux ijuc relie ijui r// ilrrrirre. Il v.'uit mieux
r.-iirr (in hiiMi de si.ri \ i\,ml '\i\f |i ir Icstanient,
— s'kci.airer. V. I Il \..ii de la In-
nii.-rr. L,i terre s''-rl. ni.- .i.iv i.i -iiiiers rayons
.lu soleil.
—Fournir à son éclairage. Ce commis est lo^é
et nourri, mais il doit se blanchir el s'éclairer.
_ Piy A.-.|'i.Tir .1- ..„„,, i^^nn.-n.. . ms-
Irilll- iM"!!.- ■■ .■ I . - ; : :■ ,• ,, '.^n,;,t.
Ei.lA
1.^1!
M"
l.ii'>iii |.-',f I . . I , - h . i . I- U' mon.li',
les lill.'s - .-, ,■,/,,„,,■,( ,i,j|,i- , ,i,. lu, ;ivant d'v
aller. (De Goncourl.j
— Art milil.Ëclaircrsamarclie. Colle aimée
ne sut pas s'éclairer.
* i^CL.\lltl':it. V. n. impers. 1" conj. Faire
'les éclairs. Il ne s'cinpluie qu'à la troisième
prsoiine. Il a .i-laliv i,„ii,i: la nuit. Il n'a fait
.luVclairer lolll le leiiips.
*ECL.AmEUll. 3. m. (rad. éclairer). Art
milit. Celui qui \aà lailécouverle. H s'emploie
ordinairement au pluriel, ut se dit îles petits
détachements qu'on envoie pour visiter le pays
dans lequel on veut saiancer.
— Fig. Celui qui devance les autres et leur
ouvre la voie. Les éclaireurs de l'avenir.
— Mar. Mlimenl détaché en avant pour
écl.iir." la iini.-li'^ de l'aruiée navale.
Il I \M 11. (du v. rr. «.«■/»«(/(?, g,iu-
cli'. 'i' - :î .i'unoiseau qui a l'aile ou la
Kii. wii'sii . 1 ,1 ,., . ,v.;,éclair,
lu. m !■ .-. •-■ <■ M. I. M ,; I I . ,',,nvulsive
sp.i-iii - 1, [1. , ,i;_i,r, im II: I j.,. lis membres
ou l.'.s iiiLis. lu.? .t\..i; pciLu.ju lurpeurdes sens.
ÉCL.AMI'TIQUE. adj. (jui a rapport à lè-
clampsie.
— Qui est atteint d'éclampsie.
— Substantiv. Un éclamplique.
*ÉCL.\NCHE. s. r. (de l'anc. haul-allem.
lilaiulia. flanc). Boucli. Épaule de mouton sé-
parée du corps de l'animal. Grosse éclanche.
Éclanche tendre. Jus d'ôclanche.
ÉCLAKCHÉ, ÉE. part. pass. du v. Éolan-
chcr.
ÉCLANCRER. V. a. 1" conj. Manuf. Eira
cer les faux plis d'une élolTe.
* ECLAT, s. m. (pron. é-kla; rad. éclater).
Un arjiiiloii prend en (Iniic le navire,
Brisi.' 1,1 voile, et casse les ileiix ni.1ls ;
Le limon cède et s'envole en étla(s. (Volt.)
— Fente dans une pièce de bois.
— Son, bruit soudain, fracas. Un éclat de
tonniMiv l.is érl.-,!s ,!,• la fondre. Un ^'r.and
.v|,,| ,|, I,,, , I, l;-,.,. |;„,. ;i„X r,-|;,|s, iM.lir
|.'" ' ■ ■■ I ' ■ Il ''■'■ W..'.;~ les
clal aux siècles suivants. (Barthélémy.)
Qu'il règne dans le ciel, qu'il règne sur la terre,
(Jn'il gouverne â son gré IV.Vul de s
— Fig. Sur moi seul doit tomber l'éclat de la
tempête. (Corneille.)
— Fig. Un éclat de tonnerre. Quelque chose
li'.dleri.inl. •
— Fis. Hriiil, rumeur, scandale. Celleaffaire
a f.iil (Ir l'éclat. Assoupir une alîaire pour évi-
ter, prevenir,en]pêcheri'éclal. C'est tropvous
assuiersur l'éclat d'un faux bruit. (Corneille.)
Je réduis mon appiobation au courage qu'il
faut avoir pour soutenir tout l'iida; d'une telle
airaire.(M"«deSév.) Une aventure si publique
lil Vcclal qu'on peut imaginer. (Hamilton.)
— l'atre éclat. Se manifester d'une manière
éclalanle.
Et l)arloul votre gloire a fait de tels iithas.
Que les (iUcs de roi ne vous niainincront j>as.
— l'aire éclat tV nitc clwse. I>a divuigiu;.-.
— l'aire éclat. Se livrer â une démonstiatri in
oii.nte.
— En venir à un éclat. Prendre des mesures
Clientes.
— l..-.nr,Iiii, ■;.■•, .•.ici .1,1.-, |M;,i,e, brillant.
.ili-v;,,,|. 11, ,11., M I, ,, ,.1 I |.
Il rr</.j/.l.sin.-.ililrv , 11,11 ih.)
il.-p,,nd l,.-auc,„ipd.. U „„■.-
. II.; Peu nnU:nU- d.s.-..n-
.. II.- .n.ivait emprunte dar-
. :ii. .i.rc l'éclatdes lis et
' , .-[.u'-nce et la nettelc
;■ - ri essentielles au
...',/. Il 1 ;i\ ,. il.d.-s
onl I.
tes. iB.de St-P.) irtin (■(•(«/ vaneqne l'oMllet le
decoi'e. (Fonlanes.)
BUme elle avait encor cet éclat emprunté
bout elle eut soin de peindre el d'orner son visage.
fRACIM. )
Tout les félicitait dans toute la nature,
Le ciel par son échit, l'onde par son murmure. (Dfi. ,
Tonl à coup fre dérobe à ses yeux.
Cet azur rassurant, ce doux êefol des cieux. (L»v» )
La nuil même ne peut, de ce rianl sejuur.
Avec son voile é|>ais liaïuiir l'ecful dn jo.ir. (OsTCL.)
— Jet de Inniiéie dans les ph;ii<-s.
— .ivdir <fr l'i'rhif s,. ,|,t tu,,,, lemme bril-
lante dejeiMi. ... - I i|.ii ;i .1. Iicii. , couleurs.
—Fig. l'unr,lrr,',l,d. >•■ ilisiiii-uer parune
qualii.' ('.. • iiiieiise lillv- avait fait beau-
euii|i 1 ,■/ (il i.ihs l,_. monde par la beauté de
11.1
le.)
— 1 i_'. oiiil li.iiime eut jamais plus d'éclat
que.N -u^ i;hn-i ; l'ascal.)Ildit qu'il proférait
les il. .11 .111- .1 lin-- vie privée â l'écliit d»; la
iciy;...!' . lu Aiiirefois, l'éclat de la gloire
coiivi (Il .!'■ Il II' s riuautés, aujourd'hui elles
le leini-s, hi \.,|i.i Le héros se dédommage
lies \. iiii- ijiii lui manquent par l'éclat de
celle? i|ii il |i-i?si-le. (J.-J. Rouss.) Ses vertus
rehaussaient Ifi^a/ de sa naissance. (Barlh.l
L'éclat de son opulence et de son mérite exci-
tait la jalousie. (Id.) Onestplussensibleii l'ap-
pâl de la fortune qu'a l'éclat de la vertu. ^S.
Dubay.)
Les foudres, les lauriers, Yèclat de la victoire.
Viennent couvrir de deuil les rayons de la gloire.
(UEllLLE.)
— Aimer l'éclat. Aimer le faste.
— Fig. et poét. Se dît aussi des pensées, dti
stvle. M. Xi.i.lr dit que réliiiiiiiMce et la faci-
lilé .!.■ |..i,l.-i ! 1 m ■.,.. I ; I i;:,,W„/;iii\ |,cn-
eiiilr
I- I'
M '
■ tic (lernieie leltrc qui sont
d'un c'c/fl/ et d'un agrément qui ouvrent le cœur.
^1,1.)
— Action d'éclat. Action brillante.
— Agiic. Fragment de végétal qui sert à
produire un nouveau pied.
— Hort. Variété de pomme.
— Miner. Éclat de Jeraey. Sorte de pierre à
aiguiser.
ÉCLATABLE. adj. Qui peut éclater.
KCI.ATANT. jiiul. |ii.'- .1 i -. i: I.il. i ijui
.-un- lin hoi iilil.' Ii.i. .1- I I _'.. I I. •• .ilr,
aiutililt p.-ii lie ti'lli]!? .ijii -■-, I In ! 1 -.Mil' lis
elTels d une haine qui devait plonger la repu-
blique dans toutes les horreurs de la tyrannie
et de la guerre civile. (Ségur.)
* K<;l, ATA\T. A\TE mlj.Qiii n.qui jette
de Fi . l.il ; linll iiil.i.liii.'il inl.ivs|ilrTi,l|.-:,,ii|.
lunili ir ..■l.ll'llll. h. - .li.Ull ml-. .Ir- llii I.-OIX
éclatants. In - il ,'i :>ihinl. un si.liil .lll.ilie,
frappa ses pHi i - n j ni- M ilr Mo-I.)
Ilélaitcin.i l.,-.ii.- lu -.11. Il ii.l i.|,,il - lom
el le Si.loil , , '„.„/ I., ,111 ni. N.i, i.|-r:i,;X ,à
iniiii - 1. !i.: : I - habilinldesaibrisseauxà
Il il . 11. de Sl-P.) L'étain purest
lui , I iM-i tif/rt/HM/t^quecellederar-
tiaii
Mats lorsque nous voyons,
is rejaillir loiil eiilii.ie. . vbEULLi:.
(Ck£mvDOLl£.>
— Fig. Biche, plein de faste, brillanl. l'oi-
letle éclatante. Beauté éclatante. Style écla-
tant.
— Fig. Une gloire éclatante. Révolution écla-
tante. Expéditions éclatantes. Les jiliis écla-
tantes victoires. Méditer une vengeance écla-
tanle. Los marques éclatantes de sa piété. Une
coniliiiiii.-ili.in .•clataiili-, Vnlrn.imi viuis miin-
(Irrii I I ]. ■■ ,v/(;/,(/,^-.||.tirilr l:i i ,.iir M"" lie
Si-1 i-'i' . 11 -1 II'-' mil i"N- '■' - "l'iii - une
sircitittantc. (Voltainnj bientôt ses prospi.'ii tes
riiient éclatantes. (Kaynal.) Il rendit un té-
moignage éclatant à leur vertu ainsi qu'à leur
(81(1
ECLA
lomage. (Barlh.) La première époque de leur
liisloire brille de noms illustres et de faits
filalanls. (Id.)
Par quel t^n^e êclnlttiil, et digne d'un grand roi,
Puis-je récompenser le mérite et la fui? (IEacinc )
Sur d*ér/atnN(s succès ma puissance établie
A fait jusqu'aux deux mers respecter Athalte. (Id.)
L'Orient montre eucor vos traces èclalanles.
Et carde de vos mœurs la simple majesté.
(FOSTANES.)
— Par exlens. Des filles étiatanles et d'une
cartialion merveilleuse. (Gèr. de Nerval.)
— Manifeste, t-videiit. Singulière mélodie,
emblème éclalnnl fait pour occtiper l'esprit
bien plus que l'oreille. (J. de Maistre.)
Les Iemn)>>s, lu le sais, sont faibles, inconstantes ;
On en voit tons les jours cent preuves écJarntifes.
(DESTOUCllËS.)
— Bruyant, étourdissant, sonore, qui a du
retentissement, qui fait un hniil pcri-anl. Ils
nousont dit que le iMuii ,•,.',;', ;i..' ! • -r; tr'>m-
pettes représentai! ! m i i i !: iiion
des pasteurs. (Leni r ~i i ihiait
retentir losbois .1 ■ I - ■ ! ''-i li.'.:ini-
nv'i'.r-iii.'ii'P-. ni,,. ■■..-,, „/„»/,..v.vBlilT.)
1., ]-:.;;,,, - 1 i i\ icMaïUe. la
,-,,: ,' Il ■ i, - , : , - ,|,,^ rorèts. (Mi-
,-h,ri,| .1,, III,, \.,n.',,' i,,i.,,ii,|ii-il .ivec un rire
fdiittiiil et infern,^!. ,,V. Unir.).)
— Éclatant rf^. Tous deux jeunes, tous deux
éilatauls de beauté. (Del.) Toutes les beautés
de la cour (•'t'ffl/fl«/cs d'or, do pit'ir 'lii;?, la II le
nue. t,Flor.) Des deux côt'~ iinp,,
tout fi-/(itoi/f d'or et de ,: i !■
lève le.*^ yeux en haut, et \
ccigitante de lumière et d, ; m ho
semblait qu'un téméraire ,r, , iurj'i-
rance et ûe l'envie. (Font m - I., - ii m. 'es,
cV/fl/a/f/t?^ d'or et de pourpre, n, lu liLrnit |ilus
par le fer et par la force. i.Do So^^ur. , Los llo-
mains, autrefois assis sur des escabelles à
leurs banquets modestes, se couchèrent sur
des lits somptueux, éclatants de pourpre, d'or
et d'ivoire. (Id.) Il détourne la tête ; est-iî sûr de
ce qu'il voit?c'estune vierge éclatante de jeu-
nesse et de beauté. (Pichot.) Voyez la jeune
Isaure éclatante d'attraits. (Legouvè.) La jeu-
nesse, pleine d'espérance, t'appelle de nou-
veau vers cet avenir inconnu et tout éclatant
de lumière. (X. Marmier.)
— Éclatant en.
Vue victime pure, éclatattle en blanclicur.
Car sa beauté sans laclie est pour elle un malheur.
Est conduite â l'autel. (De SAtNT-A[«r,E )
— Éclatant par. Des tissus de plumes qui
forment des dessins éclatants par les plus vi-
ves couleurs. ^Voltaire.)
— ÉCLATANT. S. m. Ornilh. Espèce de grim-
percau des eûtes d'Afrique.
— ÉCLATANTE. S. f. Artif. Fusée très bril-
lante.
ÉCLATÉ, ÉE. part. pass. du v. Éclater.
Blas. Se dit de l'écu dont les divisions ne sont
pas tracées en ligne droite, mais en zigzags,
comme s'il avait été violemment rompu. |1 Se
tlit aussi des lances ou des chevrons rompus.
— Se dit de ce qui est fendu par éclats.
ÉCLATEMENT, s. m. Action de faire écla-
ter une branche trop vigoureuse.
— Action d'éclater.
— Résultat de cette action.
* ÉCLATER. V. n.i'econj. (et. anc. haut-
ail., sA/cisâH, rompre). Se lompie, se briser
par éclats. Ce bois a éclaté. La bombe éclata
en tombant. La chaudière du bateau à vapeur
a éclaté.
— Retentir, faire du bruit, du fracas. Le
tonnerre alors gronde, éclate ; la tempête si file
et frémit. (Parseval-Grandmaison.)
— Fig. Sur eux quelque orage est tout près
d'éclater. (Racine.)
— Par extens. L'incendie, le feu éclata.
— Fig. La bombe va éclater. On va divulguer
une chose tenue secrète.
— Parler très liant. Il rit, il crie, il éclate.
(La Bruyère.)
— Eclater de rire. Rire aux éclats, rire d'une
manière bruyante. Uéclate de rite de voir dans
son armoire .son chien qu'il a serré pour sa
cassette. (La Bruy. j || On dit aussi absolument
dans ce sens éclater. De peur d'éclater à son
nez. (M»' de Sévigné.)
— Fig. Éclater en injures, en reproches, en
invectives, etc. S'emporter, se répandre en in-
ures, faire des reproches, etc. N'attendez pas
iciquej'éete^f en injures. (Racine.) Sixte, Phi-
lippe, Rome, éclataient en menaces. (Voltaire.)
Leur indignation irdataiV en menaces et en dé-
bordements. (G. Flaubert.)
'""îS. (Voi.1.)
— Éclater en pleurs, en sanglots. Je me pro-
mène seule, mais je n'ose me livrer à l'enlte
chien et loup, de peur d'éclater en cris et en
pleurs. (M"" de Sévigné.)
— Absol. Les avocats éclateront de tous les
deux partis. (M"» de Sévigné.)
■ ïl tant qu'enfin yécltl^.
Que je lève le masque et décharge ma rate.iMoLifer.E 1
— Ondit.danslemêmesens: Éclater contre.
Un homme éclate contre une femme qu'il
n'aime plus. (La Bruy.)
KCl.E
— Briller. Tel le rapide éclair éclate et fend
les cieus. (De Saint-Ange. 1
— Briller, resplendir, ohl, un. ivluir,., a\,,ir
de l'éclat. L'or éclatec\\^<-. \, i,, iiK l!,i.
L'or éclate autant par-drs-us i,,^ n, h, -^, -.
qu'un fou .allume cctntc iiii iinli,,|| ,1,, 1. ■:
,,!,! i:,,v,,i<.Miix,liinllr|.i _, ,, „,'. ,|,, ., ,-
diihu ,1, -, 11, nu, ml-. ,V..iU, L, -m,, - , ,: , . ;,:
sous uiio loiiilo viulelte, l.iiolisiino U-a |,..l,,i-
et les villas éclatent par inlervallos au soleil
levant. (G. de Nerval.)
Jamais en son habit doré
Tant de richesses n'èclalKietit. (M,*L||EHBE.I
— Fig. Dans un sens analogue. Quoi I pour
voir sur sa tête éclater ma couronne'.' (Corn.)
Dis-lui parqin'lsovplnit.; lrnr= noms ont e[7«-
/,'. liiir 1,1 11, or, II, lu joinu,-.-i'('c/nte sur son
\is,i,'.,. |,,,ii \iiM ,',/,//,/;/ Il -ranileur de la
fra Mil" l.,,-,,o|ih,,,l,,-,l., aiLx-arts éclate
dans sa mannYciltaire.)
— Surpasser en mérite, en vertu, etc. Hip-
pocrate,pèi'e de la médecine, tit'/rt/a au milieu
des autres philosoplios. IBossuci.i
— I',ir,,\|,,i,- ^,, in,, ni,, T. -,■ n, ni |,,-l,,r -',
r.ii, ■ ,,,,,. ■ , ,, I ,, . ■ ,1 ,i ~ I,,,
,|i-|. Il,,-, vivos ontio 1,1 oonr cl io l',irlcinonl.
liiviiil. L'aumùnier des prisons lança vers
1, ii,,| un re.'fard où éclatèrent toutes les an-
yuissos de son àme. (F. Fahre.)
— Causer du scandale. L'affaire avait trop
éclaté pour qu'on pût en voir le dénouement
d'un œil indilToient. fX. Marmier.)
— /■,,;.<,,,,/, Il 1 irii qu'il y allait de sa
I',,! - i II , , I , , , //,)■ cette friponnerie.
,.M ,1, ^ , : n, I I , 1 le mondainerépand
un
do lii
olle
i.l.-J.
chaoïni mille an ,1, : ms In, pro
Uiil éclater au dolim - ,M i- ii|,,ii
tenant cet amour snhliin i|iii -,
sentiments et faiiu alaUj la
Rousseau.)
— ÉCLATER, v. a. Briser en éclats. Vous al-
lez éclater cette branche.
— Horlic. Séparer les pousses d'une plante
pour la multiplier.
— Orfèv. Enlever l'émail de la surface d'une
pièce d'or qui en était ornée.
— S'ÉCLATER. V. pron. Se briser on éclats.
Cette pierre s'éclate. Le benjoin devient très
gros et ne t-'ciliile jamais. ;lt. do Sl-Pieno.!
— Fig..-^,,- , ii-nn l,,|ni,,ri,, -■,,,■/,//,■;,/ M.illi
-S'(Y/,i/,', ,', .,,•, ~, -I in I I ,■■,!, I ,i,
rire. Lopin ■: ,,,,, |,,.. ,.,i,,,, -,■,,,■„/„ l ,,
Font.) Mailamo sedulu ilo riro. ; ,M""-- de ïov.
On dirait aujourd'hui : Éclata de rire.
ÉCLECTE. s. m. Ornith. Sorte de perroquet
des Moluques.
ÉCLECTICIEN, ENNE. adj. Philos. Do la
secte éclectique.
— Substantiv. Un éclecticion.
ÉCLECTICIS.ME. s. m. V. ÉCLECTISME
* ÉCLECTIQUE. a.lj.2g.(ét.gr., l»;.t<ii-/!,;,
choisi; lonno do ii, do ; /.iy»), je choisis). Littô-
ralininiil, (^liii l'hni-il.
— 1,011 II, m ,|., r,,,ln,iisme, qui forme l'é-
clo,n-iiin, l'hi|,,-.,ipliin ooloi'.tique. Doclrincs
onl, ,'ii s M.ilinJo ooicctique.
i.'in pi ,,:,--. loclectisme. Philosophe écleo-
Il |n i; 1 1 , lin ,',lei'tique. Médecinéolectiiine.
So,i,, n, -In, -11,1111,.
— Frajir miifounerie éclectique. Secte franc-
maçonne qui ne reconnaît que trois grades :
ceux d'apprenti, de compagnon et de maître.
— ÉCLECTIQUE, s.m. Partisan do l'oolootisme.
Les éclectiques du xi.x'siiil,,,,!!! mi p,,iir chef
Cousin. Un éclectique, les n I, r/ri^n^. \n,id.)
Ces honnêtes cc/ef//7«^.ç onl a-smn un jnin ipie,
d'après le sens commun, ils cunsontiraienl à
croire à î'inlclligence. (E. yuinet.)
— Philos. Nom de philosophes alexandrins
qui faisaient profession do oloiisir dans losi-co-
les diverses cequil- v tr ,ii,. n, ni ,i,, - 1 .,, i.es
éclectiques ne foi'iiiniii [,a~ ^,,1, i|. nais-
sent après les lon^n,,- ,li-, :i , , 1 ,ni ,los
sv«lomoe|pspar,-oll,,,,|.,>, ', , , ! ,, . i,,„|,
el,-li,a,'li:.iil a ma Iit l,,^,,,n ,,,■ - ,l|,,,,|,.
I n, , I, |,i,n ,],ii , ,|,,iii M. Cousin a été le
|iln 1 : , I , I, - m ml. s'est appelée école
Cl n, '/;/, . ,1 , II,, I i,^ lu ilo grands services
par SOS don tri II os et surtout par ses études his-
toriques. (L, Grég.)
ÉCLECTIQUEME\T.adv.Néol. D'une ma-
nière éclectique.
ÉCLECTISEK. v. n. l'" conj. Néol. Procé-
der d'après la méthode éclectique,suivre la mé-
thode éclectique. Mot forgé par P- Leroux.
* ÉCLECTIS.ME. s. m. (ét.,V. éclectique).
Choix éclairé dans les idées déjà connues qu'on
emploie pourformerune science. Un cc/«,'/ /.¥/»(?
superficiel, comme celuiqu'aiment les gensdu
monde soucieux de bien faire, était à la modo.
(E. Renan.)
— Méthode de plusieurs philosophes, médc-
ECLI
cins et théologiens, qui consistait à prendre
dans cQw\ qui J
t devancés ce qu'il y
1 .' ~ ■^1'^ vut'S, celui-là a douiit; naissance â
I • fi-<me(.ni au syncrétisme, selon qu'il y a
Il "il ou désaccord dans celles qu'il apri-
.^L.~. ^liurdas-Demoulin.)
— Doctrine de l'école d'Alexandrie, ou école
néoplatonicienne, fondée, â ce que l'on croit,
par Polamon, et qui avait pour but principal
de fondre l'aristolélisnie et quelques maximes
orientales dans le platonisme.
— Mélange que plusieurs écrivains ont fait
des doctrines de l'école écossaise avec quel-
ques principes de Platon et de Kant, tentative
de conciliation entre le sensualisme et l'idéa-
lisme.
— Doctrine d'une sr-fio rin philosophie fon-
dée de nos jours pnr NHi'M(;.Hisin,etqui, sans
adopter de systrm.' l'.n n. iiii..|.i..Therchedans
les écrits des autii^ |Mui..^n)it,r^ ce qui paraît
1'- [''"■■ '"II'""''"' ■ ■' I' '^''iii':;- h' éclectisme sup-
I' - •.\^it Mil .1 I I 1.1 me, qu'il enrichit et
l'i ,i '■■ ! l'i '■ l'ii'-.'i -■ \ Cousin.)
■ Hi-i . r, 1,-. Ii.> iiiiie d'unesecte d'héré-
liiiuesqui prenaientdans toutes les au 1res sec-
tes les opinions qui leur paraissaient les meil-
leures.
— Mt^d. Doctrine d'une secte de médecins qui
i\ I h Ht pour principe de choisir dans toutes
I' - ,<nii<'s sectes les opinions les plus vraisem-
lii,(lt|r s et qui paraissaient les mieuxfondées.
ÉCLEFiX.s. m. Ichtyol. V. aiglefin.
ÉCLEOIE. S. m. (du gr. U/.c.>., je lèche).
Pliarm.anc.Médicament liquide, mais visqueux
cl d'une consistance assez épaisse, dont on se
scrva i t dans les maladies de î'arrière-bouchc et
des voies pulmonaires.
ÉCLI. s. m. (rad. cclié:. Languytte de bois
éclaté.
ÉCLIDOX. s. m. a\gric. Traîneau desdépar-
tements de l'Ouest.
ÉCLIÉ,ÉE.adj. (et. anc. haut-ail., A/iOiart,
fendre). Mar. Se dit d'une vergue ou d'un mât
qui, sans êlro rompu, a éprouvé l'effet d'une
flexion extraordinaire.
ECLIGME. s. m.Pharm.anc. V. ÉCLEGME.
ÉCLIMÈTRE. S. m. (él. gr., x/.{vw, j'incline ;
jjtéTÇ'.v, mesure). Boussole munie d'un niveau et
d'une lunette mobile dans un plan vertical,
pour mesurer les azimuts magnétiques et les
pentes.
* ÉCLIPSE. s. f.{du gr. exXE[^s-,défaillance,
abandon).Astron.Disparilion passagère et plus
nu moins complète de la lumière du soreil,par
ri,,tPi-p..=iiion d'un .--.rpc; ..p',r|iiPentrecet as-
ii 1- l'M mmI il'- 1 ii|t^.'iv,iiriir."M disparition pas-
- 1 -'■!■■ ''M'I"^ "" ' Il- ■■iiinpirif aussi, de la
1 '■ l'M.'.-l i tiip- pjainif. par l'immer-
s, ■'! ! - Il I' I liicr/MljinsloinlneproJetéepar
lin. Il' ■ |ii !•'. Éclipse desoleil.Éclipsede
Imii 1 ' I ■ !' satellites. Éclipse d'une pla-
niti I I i;|i-' II. laie, partielle, annulaire, cen-
trale it'un asd'p. La durée d'une éclipse. Annon-
cer, prédire une éclipse. La lune a ses éclip-
ses. La lune soufifre des éclipses. Rectifier la
chrormlouMo par les éclipses. Driisus, au rap-
pel i d< 1,1 ih'. V,. s.i\it d'une cd/;7*e pour
.11 I !;!ii. d, ni- son armée. (Billot.)
I.i ,M t,:. I m ail n[ pendanlles(ft'/ï;ïjf,v,el
liiii > Il liiii.t . i 111 al Li. niaient beaucoup, pen-
saiilquu la luue avait oté blessée par le soleil
dans une querelle. (Id.)
— Éclipse de hine. Éclipse qui a lieu lorsque
f. s.ii. liiir h a\i-rse l'ombre que la terre, éclai-
t'^ |iM \- - Il il. projette dans l'espace, ce qui
l 'iil' ' II' i' if -evoir la lumière dir soleil et
pli- rnii^.piiia le rend obscur et presque in-
— Éclipse de soleil. Éclipse qui a lieu lors-
que la lune, dans sa révolution, interposant sa
masse opaque entre le soleil et la terre, inter-
cepteen t"
et nous pr
— Éclips,
.■II"!'.
rayons de cet astre
■cache qu'une
nde del'astre
■'. comme un
'I rente. Celle
pas privé do
Éclipse
Iuniiore,commeil arri\e pour
appiilse.CeUe qui ne nousdérobequ'uncoin de
l'astre. || Éclipses centrales. Éclipses dans les-
quelles l'observateur se trouve au centre de
l.'uilin- -iur ia ligne qui joint les centres de
l as]].- iciipsaii! et de l'astre éclipsé. \\Éclip.te
]>iii lirllr. hisparition d'une partie de l'astre. i|
Eclipse iotalc. Celle .qui dérobe entièrement
la vue de l'aLSire.\\ Éclipse vraie. Celle dans
laquelle l'astre éclipsé est privé de lumière,
comme il arrive pour la lune.
— Les éclipses ont été longtemps un objet
de terreur pour quelques nations anciennes, et
le sont même encore pour certains peuples qui
n'en comprennent pas la eau^»- ].f^ i',r^r^ les
attribuaient aux visites qu-' hi ti n |,t Lune
rendait, dans les montagne- l. i , i n i- . a En-
dymion, dont elle était aiïi u-' nu iruat^'ina
ensuite que les sorciéres,su^^uuU■eHe^^ du Thés-
salie, attiraient la lune sur la terre par la force
de leurs enchantements,etron faisait avec des
cliauiirons un grand vacarme pour la faire re-
iii-hti'; ,1 I pi.M'f.i.rs l;-iii,iin-.ivaienlun peu
II. ■ I ■■ 1/' I - ,iM'ii;i n-'iiiiin grandnom-
liM I ' !■■ ■ I , > '■!■ -, ■■ VI- I'- i-iel,ponr rap-
prlrr I i hillint.' df 1 .istlu r-lipsé. Ce phéfiO-
ECLI
mène était, selon eux,une espèce d'interruption
de travail de la lune dont ils ne se rendaient pas
bien compte. Les Indiens croyaient qu'un dra-
gon malfaisant voulait dévorer la lune.
— Fig. Obscurcissement, dépréciatioa, en
parlant d'une chose qui a brillé, qui a eu une
grande renommée, comme l'intelligence, la
gloire, une nation. Sa raison, son intelligence
est sujette à des éclipses. Il n'y a point de gloire
qui ne souffre de temps en temps quelques
éclipses. Ce temps de désordre et de trouble
où l'esprit ténébreux de discorde confondait le
devoir avec la passion, oii les astres les plus
brillants souffrirent presque tous quelque
éclipse. (Flêch.) La vertulapluspureet la plus
biillante a ses taches et ses éclipses. (Mass.)
— Disparition, absence en parlant des per-
sonnes. Ce qui me console de votre éciîpse.,
c'est que le jour d'Aix nous était ruineux. (M™"
de Sévigné.)
— Fig. et fam. Faire une éclipse. S'absen-
ter, disparaître tout à coup. Il a fait une éclipse.
ÉCLIPSÉ, ÉE. part. pass. du v. Éclipser.
S'empl. adjectiv. Soleil éclipsé. Lune éclipsée.
Ils pensent que la lime est éclipsée par des
dragons aériens. (Buffon.)
Oui.^ai.^ re-ii?t. tin ftamheau de nos jours
S'anéanlironl ànos yeux. (J.-B.Uooss
Mais de nos yeux éloignons-les encore.
5 pour
t sitôt éclipsés. (Malvilâthe.)
— Fig. Surpassé en mérite, en vertu, en quel-
que avantage que ce soit.
Je Terrai lout plier sous sa gi'andeiir nouvelle.
Kl mes faibles liontieurs éctipsés devant elle.
IVolta,|;E.)
ÉCLIPSEMEXT. s. m. (radie, éclipser). A
signifié Disparition, suppression. En parlant
de la réforme grégorienne, Montaigne a dit :
]/cclipsemeHt nouveau des dix jours du pape.
— F'eu usité pour exprimer l'action d'éclip-
ser.
* ÉCLIPSEU. V. a.l" conj. (rad. éclipse).
Cacher, couvrir en tout ou en partie, en parlant
d'un astre qui, par son interpositionj en cache
un autre, en intercepte la lumière. Eclipser le
soleil. Éclipser la lune. Éclipser une étoile. La
lune éclipse quelquefois le soleil.
Ce sera dans l'inslant où son globe argenté
Dans son plus grand éclat fournira sa carrière.
Qu'à mon leur je saurai VécUpser lout entière.
(Ricard-^
— Par extens. Obscurcir, faire disparaître.
La lumière du soleil éclipse les étoiles.
— Fig. A la faveur de ces éminences, on
éclipse une des trois vertus théologales. (Boss.)
— Fig. Surpasser, effacer, en parlant du mé-
rite, des talents, de la gloire. Son nomec/i;'**?//
alors tous les autres noms. ^Voltaire). Corneille
éclipsa tous les poètes tragiques qui l'avaient
précédé. (Id.) Le nom du due d'Enghicn éclip-
sait alors tous les autres noms. (Id.) Cette ville
(7t7/'p.vfl la gloire de sa rivale, (haynal.)
— s'éclipser, v. pron. Être éclipsé. Le so-
leil s'éclipse.
— Avec ellipse du pronom se.
^Mai
— Par exlens. S'obscurcir, disparaître. A
l'approche du soleil les étoiles s'éclipsent. L'é-
toile qui guidait les mages s'éclipsa à la cour
d'Hérode.(Fléchier.)
— Fig., en parlant des choses morales. S'é-
vanouir, s'éteindre, passer. La gloire s'éclipse.
La renommée s'éclipse. Réputation qui s'é-
clipse. Ah I comment s'est éclipsée tant de
gloire. (Volney.)
Ce Dieu d'un seul regard conUmd toute grandeur;
Des autres devant lui s'éclipse la splendeur.
(L. Racine.)
— En parlant des personnes, Disparaître, se
soustraire aux regards, se retirer. Comment
donc, Véclipser au milieu d'un lepas! (Dest.)
Dés que je vous ai vu près d'altoitler Liicîle,
Je me smiédxpsée en confidente lial/ilc. (PiRON.)
— Être surpassé, perdre de sa gloire, déchoir
de sa réputation. Tel brille au second rang qui
s'éclipse au premier. (Voltaire.)
rotii'iiimi le^ nii-ilejti's couleurs
Tn I ,.,■ ! I ■ ' |i.'ul-étre? (DCBOS.)
— Sesuipi--.! inuiuclleinent. Elles s'étu-
diaient à ^'éclipser les unes les autres. (G.
Sand.)
— S'cc//;ï5tfrrffl/w. S'éclipser dans le lointain.
Un vaisseau qui s'eclipsedans les brumes éloi-
gnées. Le jeune dieu s'éclipsa dans les airs.
(J.-B. Rousseau.)
— S'éclipser de. S'éclipser d'un salon. S'é-
clipser d'un repas. S'éclipser delà cour.
— S'éclipser devant. Toute lumière s'éclipse
devant celle du soleil. L'autorité des grands
noms s'éclipsa devant l'autorité des faits. (Ros-
lan.)
ÉCLIPTE. s. f. [du gr. l/MT:r,;, imparfait).
Bol. Syn. de blainvillée.
ÉCLIPTÉ, ÉE. adj. Bot. Qui ressemble à
ECLO
«ne écliplc. Il ÉCLIPTÉES. s. r. pi. Famille de
plantes à fleuis composées.
*ÉCHI'TIQUE.adj.2ç.Astron. Quiaiap-
porlauxèclipscs.Conjonclion écliplique. Ter-
mes édiptiques. Doigls, valeurs êclipliques.
Il s'y rcslreinl comme dansune ligne ("fdpKîiiP,
Kl ses pas no savent point d'autre chemin.
'.Malherbe.l
— Jhiiiihi'i-iipiiiui'i'. 1,1'^ ili.n/n piuiipsdans
lesqii-ll.-- Mi,.|ui-i- l'"li inn II- :.| ild'un
astriTrii|i-,..!| /,,.«;/.■-., iVi ; . \ iLiii-sex-
lrèm>-S ■'<! |.rll^rlll ~r,|i. M,. 11,,'. ; 1 iuU ICS
CClipsr> lli, . al.ill.' m iir-li h .\.'- ■^..irles leS
époqil.'^ ,1..,, ui,|.ih 'Il -n^.l Ir- (1... |ihS(leSop-
posilii.ii-, ■Il I iiiiii'li iTii il.- |.iriiiicies une
rtemi-r.'v.ilMii .ll-^ Iiqne.-n 11 inurs !S heu-
res -2iÈniniilt>^. On cherche ensuite la distance
du soleil au nœud de la lune. Si cette distance
est moindieque 13de»rés33minutes, l'éclipsé
de soleil arrivera infailliblement; si elle sur-
passe 19 degrés U minutes, l'éclipsé est im-
possible. Il en est de même pour les éclipses
de lune. Si la distance du soleil au nœud de la
lune est moindre que 7 degrés .17 minutes, l'é-
clipse arrivera infailliblement; si elle dépasse
13 degrés i\ minutes, l'éclipscest impossible.
— Qui a rapport à l'écliptique. Orbite éclip-
lique.
— ÉCUPTIQUE. s. f. Orbe elliptique que décrit
la terre dans son mouvement annuel au tour du
soleil, que ce dernier semble parcourir lui-
même, et qui traverse la sèriedesdouze cons-
tellations zodiacales. On lui a donné ce nom
parce que la lune se trouve toujours dans ce
plan ou auprès, lorsqu'il y a éclipse. L'éclip-
tique passe entre » du Bélier et la mâchoire de
la Baleine, entre les Pléiades et Aldébaran,
un peu au-dessus des Hyades, sépare les deu s
cornes ? et Ç du Taureau, va au pied boréal n
et aides Gémeaux, puisâllégulus ; de là tra-
verse la Vierge un peu au-dessus de l'Epi, vaau
bassin austral «, au fjont 3 du Scorpion, â la tête
du Sagittaire, enfin à la queue 5 y ^" Capri-
corne, et à X du Verseau. Centre de l'éclipti-
que.Axe de l'écliptique. Le soleiloccupe le cen-
tre de l'écliptique. La déclinaison de Vê.clipti-
qiie est l'angle formé par le plan de Véclipli-
que avec le plan de l'équateur terrestre. (Acad.)
— Axede Vécliplique. Droite perpendiculaire
au plan de l'écliptique et passant par son cen-
tre. Il Obliquité île l'éclipliqiie. Angle de iS" iH'
formé par l'écliptique avec l'équateur, qu'elle
coupe en deux points diamétralement opp"Scs.
nommés points équinoxiaitx. || Pôles de l ellip-
tique. Extrémité de l'axede l'écliptiqucsur la
voûte céleste.
ÉGLISE, s. f. Mus. V. ÉCLYSE.
ÉCLISSAGE. s. m. (rad. édisser). Chem. do
fer. Système d'éclisse. || Pose d'éclisses.
* ÉCLISSE. s. f. {vaiX. clisse). Éclat de bois
en forn^e de coin.
— Art vét. Attelle qu'on pose sur le pied
d'un cheval.
— ArtiU. Petit coin de snpin servant à as-
sujettir les bombes et les obus dans les mor-
tiers et les obusiers.
— Chir. Petite plaque de bois ou de carton
que l'on applique le long d'un membre fiac-
turé, pour contenir les os dans une situation
fixe.
— Écon. rur. Itond d'osier sur lequel on met
égoutter le fromage.
— Mus. Côtés du corps d'un luth, d'un vio-
lon.
- Tonn. Osier fendu. [| Bois de fente pour
faire des seaux, des minois, des tambours.
— Techn. Bois qui forme les plis d'un souf-
flet. It Espèce de seringue. || Plaque de tôle pour
assujettir les parties d'une pièce fiactui'ée.
Il .Second rang de bois dans le fouràcharbon.
Il Rond d'osier pour supporter un plat sur une
table.
— ÉcussES. S. f. pi. Ancien instrument de
pêche.
ÉCLISSÉ, ÉE. part. pass. du v. Éclisscr.
S'empl. adjectiv. Bras éclissé. Jambe éclissée.
— Garni d'éclisses. Rails cclissés.
*ECLISSER. v.a. l"'conj.Chir. Mettredes
éclisses le long d'une fracture.Éclisserlebras,
la jambe.
— S'est dit pour Faire jaillir de l'eau contre
quelqu'un ou quelque chose. On éclisse les oi-
seaux de proie en leur jetant quelques gout-
tes d'eau avec le doigt.
ECLOG.\IRE. S. âg. Philol.V. ÉGLOGAIRE.
ÉCLOÎtiE. 5. m. (du gr. Ixiio-fiC;). Antiq.gr.
Percepteur des impôts â Athènes.
ÉCLOGITE. s. f. {du gr. Ix'wïi, choix\ Mi-
ner. Roche composée de disthéne et de dial-
lage.
* ÉCLOGl'E. s. f. V. ÉGLOGUE.
ÉCLOl'E. S. f. Bol. Genre de composées
sénècioniilées, établi pour des arbrisseaux à
fleurs jaunes du Cap.
ÉCLOI'IC,ÉE p.iil ]•<-- ']'i: r.l.ii.er.S'em-
ploiç adjcrliv. Il.,il.in I I 1,1 la mar-
che est pi-niMc ;i r:iii 1 l'i iM.-ommo-
dité. Etre tout ecl.jpL'. Lu dr- ,1 <_ _lopé.
1.» lienninl tous les ans, eiacIs au rmilez-vous,
L«s vieillards éctopès, un jeune essaim de fous. (Del.)
- Blas. Qui est taillé et tranché inégalement.
KCLU
f.cu é,-lopé. lin croit que l'ecu éclopé était
propre aux bâtards.
— Substantiv. Un éclopé. Les éclopés. l^n
pauvre éclopé. Une pauvre éclopée.
ÉOLOPEMENT. S. m. État de ce qui est
éclopé.
* ÉCLOI'ER. v. a. 1'" conj. (rad. v, fr.
clop. boiteux). Rendre boiteux.
— s'ÉCLOPER. v. pron. Devenir éclopé. L'un
s'éctope, l'autre s'enivreetse fend la tête. (Di-
derot.)
* ÉCLORE. v. n. Vconj. irrég. et défect.
(et. lat., r.rcluilere,mcure hors). Il ne s'emploie
qu'à la 3° personne. /; ècldl, ils éiioscnl. Il
éclora. ils évlornnt. Il rvlnrnil, ils éelnraicnl.
Qltilcclnsc.ilir,hrrlnsniL -^iM-tir .1.- l'.enf, en
parlant .ll-. ,llllin.lll\ r,M|,||r,. ,1,-. IT.-.-iIc^.
Dcsp.m"i,|..|'"^i-"ii-'il'l'-l'i- l.nli.liiii
fait .-flur,- l.-s\,.|v a r,,m ,|,n- la lU. h.'
paraîtrait pluni-r .lau- la in-i . -i les jeu-
nes abeilles qui ri !"^r//f rL(i|ii'' j au- ue sor-
taient aux h(_Mii' - . haihlr-- lu ! Mil pour s'é-
battre au soleil, liaii.'i.- Si la iiniilfse lasse
de couver,les petits ne pourront pas éclore. {hc
Juss.)On vend même au boisseau des poulets
éclos dans les fours à œufs si célèbres de ce
pays. (Gér. de Nerval.)
— Se dit aussi des œufs. Ces œufs écloront
dans trois jours.
— Fig. Cela a fait perdre l'envie de faire des
ballets, et y en avait tout plein de couvés qui
n'écloroiil point. (Malherbe.)
— S'ouvrir, s'épanouir, se déployer, en par-
lant des fleurs. L'air se pénètre du parfum di-s
fleurs qui s'empressent d'éclore. (Barth.) Bien-
tôt les orties blanches et jaunes, les fleurs du
fraisier, sont remplacées par les coquelicots
et les bluets, qui ec/o.sfn/ dans des oppositions
ravissantes. (B. de St-Picrre.)
Telle une tendre fleur qu'un malin voil écJore
Des baisers du Zèpliyr et des pleurs de l'Aurore.
IVoi.TAU-.E.)
— Se former, en parlant des fruits.
Ne forcez poinl i'éclorf. au seîii de la [roulure.
Des frniuqu'À d'autre lemns deslinail la nature,
(DEr..i.E.l
— Luire, en parlant du jour.
.le redisais à l'aurore :
I.e jour que tu iais èi.lore
Est le dernier de nos jours. (J.-B, DocssEAu.)
— Fig. Développer. Une douce chaleur fé-
conde, anime et fait éclore tous les germes de
la vie, (Buff-jn. I
— >iiii.iii-ii--.' niontrcr,se réaliser pour
laprrii 1 jiijft, sur le poinl d'frtwc,
est p I :, un secret dont je ne suis
pas lu lu.iii ■
laphilu-i.li
clVorl^., ui lii - .iiu , 1 iuii u.iil .;. .- -
nies dans t.ni-l.- .uui.-. liai Ih, Chaque Juur
voit éclore qm |.|iu n .m . au projet pour per-
fectionner les ii i -, lu iimins pour exciter
rétoimemeni 1 lin Malie-Brun.)
Ma \ii. M .IVc/orc ;
(R»i
Il est esclai».ne Oe iiuicciTuii.e 1 adiélc, (Boil-EAU,)
— Au xvi« siècle, ce verbe s'employait acti-
vement et pronominalement. Deux serpents
s'y glissérenl.etfeirentdesoîufsdedansptles
escliinifflll VmivuI |.ii-I-. .■ ,11 llv^, 1-, l,'* ru-
ses .ï','-. „Vi.,.u'. l;.,i,-,i.l I ah, M, .1, -,;,",■,
quan,l il Im |,laili, ,|u,| |,a' ,u . I l, m ,|UI nall
encore jauju.sete vu. ^.Malhell.e., L.,lin iccio-
roH/ lies guerres civiles ou toutes choses seront
violées. (Id.)
— Techn. Éclore un moulin. S'est dit pour
retenir les eaux du moulin.
ÉCLOS, OSE. part. pass. du verbe Éclore.
S'empl, adjectiv. Les petits sont éclos. Fleurs
qui sont écloses. Ces Heurs sont edo*«s cette
nuit. (Acad ) L'homme naît comme la fleur, qui
n'est pas plus lot éclose qu'elle est foulée aux
pieds. (Villencuvc-Bargemonl.)
Avant que l'air, les cnnx el la InmiiTC,
Ensevelis dans la masse première.
Fussent éclfit, par un ordre immortel.
Des vastes flancs de l'abîme éternel.
Tout n'était rien, (J -B, Bot'SSEMl.)
— Fig. Toi-même qui jouis maintenant d'une
jeunesse si vive et si féconde en plaisirs, sou-
viens-toi que le bel âge n'est qu'une fleur qui
sera presque aussitôt séchée qu'é<;(o»e. (Fén.)
Ta pre*l.TiuP cl tes discours
Éwlci
ices écïoscs, {MA!,HEr.1iE.)
Celle. ci prévoyait jusqu'aux moindres orages.
Et devant 'qu'ils fussent éc/05,
Les annonçait aux matelots. (Lv Fontaine,)
Minuit ! l'année expire, et l'année est èdoie,
Une reine nouvelle entre dans l'univers.
(M— nEBonDES-V.ti.M0i;E,)
♦ÉCLOSION. S. f. Action d'éclore. Sortie
des petits hors de l'œuf, en parlant des ani-
maux ovipares. Six semaines seulement sépa-
rent Véclosion des vers de la récolte des co-
cons. (L. Reybaud.l
transes eil-,'i 'U > . n. . , . ,1 , ul ii,,i ; .jUi I ,', ,a-
S ton de cette ue.i' II, lei-ti il,' \ |i,iui,|.
* ÉCLUSE, s. f. (et. lat., e ou Cf. hors, de-
hors; ciaïwns, fermé). Ilydraul. Clôture; bar-
rière faite de terre, de pierre ou de bois, sur
ECMK
une rivière, sur un canal, etc., ayant une ou
plusieurs portes qui se lèvent et se baissent.
ou qui s'ouvrent el se lei ni p iui nlenir et
pour lâcher l'eau. Bùiir • lu , I luscd'un
moulin. Deséclusesr ■ n 1 n h -,u|uses.
Fermer les écluses. D.: liiup.- iiuiue ial, les
écluses sont connues dans la Chine. 11 ne parait
pas qu'elles aient été connues ou en usage en
Europe avant le xv» siècle. En 1H6, les habi-
tants de Montargis, assiégés par les Anglais,
usèrent du premier de ces moyens, en arrêtant
par tine écluse les eaux de la rivière de Loing.
(Dict. de la Conv.)
— Ouvrir, fermer, lever, baisser l'écluse, par
abréviation pour Ouvrir, fermer, etc., laporte
ou la vanne de l'écluse.
— Écluse carrée. Celle qui n'a qii'un seul
v.antail qu'on élève el qu'on abaisse à volonté.
Il Écluse lie chasse. Écluse dont les orifices
d'écoiileiM, m p, m eiin'tieuiiveits rapidement
deih.ii. ; ' 1 e lu pour
faire iiner les
malu : ' II" eanal.
ECOL
1317
,1111 |,-
elc. 1,1; , ■ . 1 .ver ou a
ravivii u ; 1- ' ii 1- I . .r double.
iiu I' - , ,u '.. , i|,uix hau-
-,, ri\r m cyri un i.elte dont
les portes >unl ljusqilee.i el loi luelil un angle.
WÈclme de fuite. Colle qui est destinée à vider
le trop-plein donné par une écluse de chasse.
Il Écluse provisionnelle. Réservoir destiné à
inonder au h-snin nn fossé de forteresse, jj
Écluse I! '. l'ie I ,-'•' composé de deux éclu-
ses s,| - II' 11' l'autre par un espace
qu'on II mil I , , ' -|iaee où l'on fait entrer le
bateau l'i' I I II i.'r t "Il . lus, -endrc la chute
qucs e'; 1' . 1, ;, , , ^;»(p/c. Celle qui
ne peu I I' , 1 I . [1 .1 un seul niveau
à la fus ; ;.', .'.vu ,1 /.i/«/',/ ,/ r,cl le où l'on pra-
tique dans le massif des liajoyers un pelilcanal
voûté dont l'entrée est au delà des portes.
— Fig. En ouvrant les écluses du cœur, elle
fait que le san,g circule plus vile. (Desc.)IIlà.
chelest-rtees de l'Océan. (Racine.) Mais avant
qu'il lâchât les écluses des cieux. (Boileau.)
Dès qu'une nation a impolitiquement abattu
les sujKi lui iles vu, ailles reconnues, elle ouvre
des ta/» 'U j -■■ iiiécipiteunlorrentd'am-
bitiniis V. , ,,;, 1,11- ~ 11. de Balzac)
— rii\ , Luther /f.ï écluses. Uriner.
— Pêch. Parc demi circulaire fermé du côté
de la mer par un mur en pierres sèches, dans
lequel on ména.ge une ouverture grillée pour
l'écoulement des eaux. On y parque des huî-
tres etautrescoquillages, quelquefois du pois-
— Techn. Compartiment qui sert à entrer
dans les travaux à air comprimé, ou à en sor-
tir. Il Plaque de fer forgé, qui sert, dans les fon-
deries, à diriger le métal en fusion.
ÉCLUSE (L'). Géogr. Forteresse fiançaise
rie l'arr, de Gex (Ain), bâtie sur un i-ocher du
.Itira qui domine le cours du Rhône. Elle fut
prise par les Aniriehiens fl81i-1815), qui
avaient violé la n m, aiii,, ,1,, la Suisse.
— éci.use(L' ,11 lu'l'aii llis,S/H;/,vou//c/I'0^^
Si//y,«). Ville (le /,, l.iii,!.- IMvs-Bas), port sur
la mer du Nord, F.ti 1,'Vill. une flotte française y
fut détruite par Edouard UI, roi d'Angleterre;
2,000 hab,
ÉCLUSE, ÉE. part. pass. du v. Écluser.
ÉCLUSE.AU. S. m. Bot. Nom vulgaire d'un
champignon comestible.
*ÉCLUSÉE. s. f. (rad. écluse). Quantité
d'eau qu'il faut tirer du canal supérieur pour
faire monter ou descendre un bateau d'un ca-
nal à l'autre, soit qu'il y ait une ou plusieurs
écluses successives. || Quantité d'eau coulant
depuis qu'on a lâché l'écluse jusqu'au moment
où on Ta fermée.
— Comm. Dcmilrain de bois qui peut passer
par les écluses.
ÉCLUSEMENT.s.m.(rad.e(:(BS«-).Manœu-
vro par laquelle, dans les travaux h air com-
primé, on amène l'air ,'Ians le riamparliment
d'entrée. |{ Éclusemciil i«"ii ^<u/ir. Manoeuvre
inverse. On dit aussi ,/, m, /»-,«/, «/,
ÉCLUSER. v.a.l"-e,jiij Feiiii, rail moyen
d'une écluse.
— Dans les travaux à air comprimé. Entrer
dans l'écluse, ou Opérer l'éclusement.
— Arg. Pisser.
— Constr. G.irnir, munir d'écluses. Écluser
un canal, un étang.
— Navig. Faire passer un bateau par une
écluse. Écluser un bateau .
ÉCLUSETTE. S, f. Bol. Nom vulgaire d'un
champignon auquel on attribue des qualités
malfaisantes.
ÉCLUSIER.ÉRE.adj.Navig.Qui tient, qui
a rapport à l'écluse.
— Porte éclusiére. Porte d'une écluse.
♦ÉCIUSIER, ÈRE. s. Celui, celle qui gou-
verne une écluse.
— L'Académie ne donne p.as le féminin de ce
substantif.
ÉCLYI'TIQUER, v, a, l" conj. Éclipser,
troubler. (Rabelais.)
ÉCLYSE. s. f. (et. gr., iViuoi;; de ixV;.., je
délie). Mus. anc. Abaissement, altération d un
ton dans le genre enharmonique.
EC.M.*T.ACAM'HÉES.S.f.pl.Bot. V. ECH
MATACANTHÊES.
ECMÈLE.adj. '2g. (élym.gr., ix, privatif;
ECNElMllAS.s.m,(dugr.lic/.çi«;,lempète).
Météor. Vent violent qui semble s'élancer des
nuages.
ECMiMi: r, , , anc. Promontoire sur la
côte > ! 1-1 iiijuurd'hui w/oii/cSen-a;»
ou (Il t." 1/' I. u : - navale des Romains sur
lesCa.ihijiiu 1- j.iip.iv, J.C).
ÉCOIi A\. s. m. V. ËCUBIER.
ÉCOBU. s. m. Nom donné, dans l'Anjou, à
tonte terre qui a été laissée en friche pendant
plus de trois années.
* ÉCOBUAGE.s.m.Agric. Action décobiier.
Opération qui consiste à écrouler la surface
du sol et a liréler .iiv i.la.-e les |,.r,nel,..s ,1e
gazon ainsi en] ■ , u I ,■ ,,'u;/,,/,. ..^i .aiiiiuin-
mentutileilan- 1 1 . • ,. u ,,,,. M,u,,.-,u-
L'effet de rci»/eu,.,u , a ,i,. ,, ,, h ,■ I.- ~iii.,i.iii.
ces organiques renleiinees ilaus le set iiiiuie-
diatement propres a la végétation (Id.)
— Par exiens. Brûlis tie terres mêlées tic ra-
cines et de branchages.
É:COBUE. s. f.'rad. écobucr). Pioche recour-
bée comme une houe, ou mieux. Sorte de houe
large et tranchante qui tire son nom de l'usage
fréqueutqu'onen fait pour écobuerles terres,
—On nomme aussi ccoftHc.v toutes les petites
broussailles et les racines enlevées des terres
défrichées.
ÉCOBUÉ, ÉE. part, pass. du v. Écobtter.
S'empl. adjectiv. Terres ècobuées.Sol écobué.
La rotation des récoltes dans des terres nou-
vellement écobuées doit dépendre entièiement
de la nature du sol. (J. Sinclair.)
♦ÉCOBUER. V, a. I'" conj. (et. inconnue).
Airric. Écrouler la surface du sol, et brûler sur
place les tranches de gazon ainsi enlevées.
Ecobucr des terres arides pour les fertiliser.
ÉCOBUEUR.s. m.(rad. c'tofaer). Celui qui
fait récobuage.
ÉCOBULE. s. f. (et. \tA.,seop!e, balai). Bot.
Nom de la canche gazounanle.
ÉCOCIIËL..\GE.s.m.(rad.(:<o<,7if/<?rj.Agiic.
Réunion de l'avoine ramassée par tas pour en
former des gerbes.
ÉCOCHELÉ,ÉE. part. pass. du v. Écochc-
ler. S'empl. adjectiv.
ÉCOCHELER. V. a. 1" conj. On double la
lettre / devant une syllabe muette. J'ctOf/it'He.
J'écochellerai. Agcic. Ramasser l'avoinepar tas
pour en former des gerbes.
ÉCOEUR.ANT. part.prés.du v.Écœurer.
ÉCŒUR.ANT, A\TE. adj. Capable d'ins-
pirer du dégoût. Boisson écœurante.
ÉCŒURÉ, ÉE. part. pass. du v. Écœurer.
Elle est écœurée.
ÉCŒUREMENT, s. m. Action d'écœurer.
L'abus des meilleurs mets peut amener l'é-
cœurement.
— Fig.Elleess,iv,iii,l,'iiiir lliorrible Iristes-
se.Vécirureniciil snu-ii,, u lainort de Mora ve-
nait delapluii^, I ^ iMiul.-i.)
— État de celui qui esi e.œiiré.
* ÉCŒURER, v.a. 1" conjug. (rad.cœar).
Dégoûter. Ilette viande m'écœure.
— Fig. Votre conduite m'écœure. Cette lec-
ture m'rcri/rc. (Acad.)
— s'ÈcoEURER. V. pron. Se dégoûter.
*ÉCOFRAI ou ÉCOFROL s. m. (du bas-
lat. cvc(i//'''r»'.>.marcl)andde cuir), Grosse table
dont se servent plusieurs artisans pour tailler
et préparer leur ouvrage.
Écoiv s 11, 'i-.rle d'instrument debois.
* I ( cil \i ON I ÉCOIiVSON. s. m. (rad.
coie \ l' u ,1,. maçonnerie ou de me-
nuisc I u [111 . u 1., ,1 dissimule lesanglcs que
forment les parois d une chambre.
— Morceau rapporté à des pièces qui ne sont
pas assez larges d'un bout.
— Pierre qui fait l'encoignure de l'ombra*
sure d'une porle, d'une fenêtre.
— Bureau [wur mettre dans un angle.
ÉCOINE. s. f. Rabot pour faire le logement
de la baguetle du fusil. V. écouane.
ÉCOISSON. S. m. Agric. Dans les Deux-
Sèvres, Sillon plus court que les autres.
ÉCOLAGE. s. m. (rad, école). Rétribution
que payent les écoliers.
— Étal d'écolier.
— Enseignement d'école.
* ÉCOLÀTRE. s.m.(rad école). Ecclésias-
tique qui dirigeait l'école attachée ordinaire-
menla 1 a , II!,. Ii,,l,-,.t qui plus tard fut charge
(i'e\, 1 : 1 lance sur les maîtres d'é-
coli.ii 1 1 lissait dutitiedechanoine
eiduiu I I I ■ I. ! avec droit d'institution el
de juri.liutiun
— Professeur chargé, dans chaque cathé-
drale, d'enseigner graluitementla philosophie
et les bellcslottres aux écoliers pauvres.
— Chancelier ou notaire des abbayes.
ÉCOL,\TRIE's.f,Charge,emploid'écolàtre.
* ÉCOLE, s f il'l ItI "clioh. en ,{1, srr.
ct;;'//!*',, étude ,'.1 ' ■■ '■' ,|.e--,uii,uill,iil'li ■ "U 1 ..Il
eiiseigneunuii 1.... -u .1 - .1 ■ u. .. 1. ■. . .1: s
sciences, ete. c, ,.i. m j.i m. i|,,,.. , .. i
ville d'CtO/e qu Athènes e.\ei,;.iil un ..iii,,iilier
prestige. (E. Renan.)
— Etablissement d'instruction éléiuentaire.
1318
ECOL
Ces écoles sont désignées aussi sous le nom
d'écoies primaires. Maître d'école. Maîtresse
d'école. Camarade d'école. Ëcolede village. Al-
ler à l'école. Envoyer un enrant à l'école. Ouvrir
une école. Tenir école. Au sortir de l'école. Les
loupsdeson temps n'allaient point à l'cco/f .(Ré-
gnier.)
— ^t'o/tf//ïl^wtf. École dii'îgée par un institu-
teur ou une instiUitrice laïque. || É( oie congre-
gani.-ife. École dirigée par des Trèies ou des
sœurs. Il École mutuetie. École ou des élèves,
nommés moniteurs, participent à l'enseigne-
ment. Je réponds que dans mon pays on les
met aux écoles mutuelles dès le berceau.
(Gér. de Nerval.)
— Maître, maitrefise d'école. Celui, celle qui
dirige une école primaire.
— Prov. cl lig. Prendre le chemin de l'école.
Prendre le plus loni;. |[ On dit aussi et plus
ontinairenient même : Prendre le chemin des
écoliers.
— Faire Vécn!e i.'tiv<o»ui^n\ Ne pas aller
en classe, en l'i' ' ''^ ii i r li-r On a voulu
assigner une -u u i ii , i n- à cette locu-
liim ;mais n'f^i h |m^ ]., i~ nitaiol de penser
qu'on a dit fairr i clou- ouis.yonnière par la
même raison qu on dit prendre ou se donner
campas, en faisant allusion aux escapades dos
écoliers villa^'eols qui, au lieud'allorà l'école,
vont courir !.■- r:, uni^v ,.t rh.'nhn' ,|rs nids
d'oiscau\ ilui- :— — -■ '■ - ' .i--.>ns? 1|
Fig. Maniu.M ,1 ;- x ■ -. , i, ^ ■ nriious
qu'on doit roniphr .u.v .1 .mt !.■■- [.>■! --..iiiies.
— Tenir école. Enseiij'ner.
— H en tiendrait école. Se dit d'une chose
que Ton sait à fond.
— Loc. prov. Renvoyer quelqu'un à l école.
Lui faire sentir son ignorance, son manque
d'instruction.
— Prov. On est savant quand on revient de
Cécole. Quand on a reyu un renseignement,
onnecommctplusles mêmes fautes qu'aupa-
ravant.
— Établissement d'enseignement , spécial
d'un onlre plus élevé. École de droit. École de
médecine. École de dessin. École de musi-
que, etc.
— École d'administration. V. administra-
tion.
— Écoles d'agriculture. Écoles instituées sous
lenomde fermes-modèles, pour former de jeu-
nes agronomes et leur apprendre principale-
ment la mise en pratique îles théories nouvel-
les de l'agriculture.
— Écoles d'application. Nom donné en gé-
néral aux écoles spéciales dans lesquelles ne
sontadmisque lessujetsqui ont déjà terminé
oudu moins complélé suffisamment leursétu-
des générales. Ainsi les écoles de droit, de
médecine, etc., sont des écoles d'application;
mais on réserve particulièrement ce nom à
celles qui ont pour but spécial de former des
sujets pour les diverses branches des servi-
ces publics. 11 Écoles d'application d'artillerie
et dn génie. Ces deux écoles ont été réunies
en 1802 en une seule école, organisée définiti-
vemenlen 1831, établie à Metz, et transférée à
Fontainebleau en 1871. Cette école ne se com-
pose que d'élèves sortant de l'École polytcih-
nique, qui y entrent avec le rang de sous-
lieuienant, y restent de deux à trois ans, et
sont envoyés après examen dans l'arme do
l'artillerie ou du génie de terre ou de mer. ||
École d'application du corps d'état-major. École
établie â Paris en 1818, et destinée à former
des officiers pour le service de i'éta t-major. FJ le
a été remplacée, pai* décret du 15 février 1875,
par VÉcole supérieure de guerre. \\ École d'appli-
cation dn génie maritime. École établie à Lo-
rient en 1791, dans le but déformer des ingé-
nieurs chai'gés de diriger la construction des
vaisseaux de la marine militaire.
— Ecole d'artillerie. Ecole qui comprend le
matériel et le personnel nécessaires à l'ins-
truction des hommes attachés â l'artillerie.
— Écoles d'arts et métiers. Écoles où l'on
enseigne les arts mécaniques,et où l'on forme
des mécaniciens pour la marine, les chemins
de fer et l'industrie. Il y en a trois : l'une éta-
blie à Chàlons-sur-Marne, une autre à Angers,
cl une troisième à Aix.
— École des beaux-arts. École située à Paris
et défîuilivement organisée en 1825; elle se di-
viseen deux sections; l'une comprend la pein
tui-e et la sculpture, l'autre l'architecture. Les
cours sont gratuits, et les élèves vainqueurs
aux grands concours annuels sont entretenus
pendant cinq ans à Home aux frais de l'État.
Elle remonte à Mazarin, 1648. Des écoles des
beaux-arts existent dans beaucoup de villes
de France et de I étranger ; on cite celles ilc
Lyon, de Gand, d'Anvers, de Bruges, de Mu-
nich, de Vienne, de Florence (académie de
Saint-Luc), etc.
— Écoles des canonnters. Bâtiments sur les-
quels les matelots appiennent le maniement
des canons de marine. Il y en a deux, une à
Brest, l'autre â Toulon.
— École de cavalerie. Écolo insllluée â Sau-
mur en 1825; elle re<-f. ili rii. u I lis élèves
sortant de Saint Cyr 't ■ i : tvalerie.
Depuis 1856,elle ne r»' i ■ .• ■< ■\. i-isd'ins
truction désignés daii- i i ■ - n. .•- puur de-
venir ofliciers instrutliuis, Ws sous-officieis
d'inslruclion, les élèves maréchaux ferrants.
— Écoles centra les. Écoies instituées par la
Convention nationale, le 2 février 1795, pour
l'enseignement des sciences, des Icttrosetdcs
arts. Il devait y avoir une école centrale par
ECOL
300,000 hab. ;l■l^' '!.~ r, orient d'exisler
en 1803, 01 rur. m i ;i.i. n -^ iiarleslycéosel
les facultés. Il /.> '.'.'-<■ l'es arts et mii-
uufacliires. Ecolu vuil.ln; .i Taris pour former
dos ingénieurs civils. La durée de ses cours
est de trois ans. || ÈcaU centrale des tvavaiix
publics. Nom que porta d'abord l'École poly-
technique.
— Écoles charitables. Écoles fondées en 168G
par le H. Barri, minime, pour l'insliuction des
enfants.
— École des chartes. Établissement destiné
à former des archivistes paléographes, et créé
à Paris par ordonnance do LouisXVIIt en 1821.
L'enseignement est de ii ^ in. - -
— Écoles chrètieniif.-' ! - 'nioosau
commencement du xvn ::„nespar
les membres d'une con..;r' ,; in n ipiHl.-s frè-
res de la doctrine chrèttcnne.
— Écoles de droit ou Facullcs de droit. V.
F.VCULTÉ.
forniur i ,;. : ! . !■ I' I ■ I . !■"■.■ Il y aune
écolo •■'■'■;. ^ I-' i'.' I 11.- 1 [i;'- 'ltiH''>i^o.
— i'cu.i.i Uliu.':i!:1 :!,■•■. \. i laplu^ ÉCOLES
PRIMAIRES.
— Écoles d'éijuitatiott.\.tiiv\i\tiOKeltcoi.T.
DE CAVALERIE.
— Écoledes r,i , ; ; ;''j . '- ii !'• i. '"ns/ière.
à Xancy, depiii- !^:i i j-'unos
gens déjà baih. , ~o des-
tinent au servi, r I, ~ . ..,N . ! I . I . I 1 ,jui sa-
tisfont àl'examcn d'enlrée. La duroo des cours
est de deux ans ; les élèves qui subissent con-
venablement l'examen de sortie ont rang de
garde général des forêts.
— École française dWthénes. Cette école,
établie à Athènes en 1810, est destinée à per-
fectionner de jeunes pi-ofesseurs de l'Univer-
sité dans l'étude de la l.iniruo, ih- l'histoire et
dos antiquités de la Gro. i.i.os .an.rulats doi-
vent être agrégés et drvn nu. ni iii.'iubres de
l'École après un examon; la duroo do leur sé-
jour en Grèce est de trois ans.
— École françuise ou Académie de France à
Rome. École fondée parColborlenlOGB.et éta-
bliedepuis 1800 dans la villa Médicis. Elle re-
çoit les jeunes gens qui ont remporté les grands
prix à rÉc .le des beaux-arts ; ils y passent cinq
ans, aux frais do l'État, sous un directeur
nommé pu !.■ ._^..m\ .-riiomenl pour six ans.
— Éc'hr^ ./.s /;,-.. .s \'. ECOLES CHRÉTIENNES.
— t'(.'.'(' ./'A i'us/lir rs. École établieà Lorient
pourluiiiioi les lu>iliorsde lamarine.
— Écoles d'hijdrographie.Èco\es établies dans
les principaux ports. Elles ont été instituées
par Colbert, et préparent des capitaines au long
cours et des maîtres de cabotage. Nul ne peut
commanderun naviredu commerce sansavoir
satisfait aux examens nui suivent les couis
d'hydrographie.
— École des langues. École instituée en 179i
pour fournir un instituteur de langue française
dans chaque commune des départements ou
l'on parle l'idiome breton, catalan, allemand ;
r-ette ocole n'exista jamais qu'en projet.
— École des langues orientales vivantes. École
ctabli{' auprès de la Bibliothèque nationale, en
17'J5. On y enseigne l'arabe littéral, l'arabe
vulgaire, le persan, le turc, l'arménien, le grec
moderne, l'hindoustani, le chinois, le malais,
etc., toutes langues d'une utilité reconnue pour
la politique et le commerce.
— École libre des sciences politiques. École
libre fondée en 1871 pour préparer aux car-
rières diplomatique, financière et administra-
tive.
— École de Mars. École instituée en 1791
pour y donnera six jeunes citoyens de chaque
district de la République, en voyesà Paris sous
le nom d'élèves de Mars, une éducation révo-
lutionnaire, toutes les connaissances et les
mœurs d'un soldat républicain. Son existence
fut éphémère.
— Écoles maternelles. Un des noms donnés
aux salles d'asile.
— Écoles <lr I" '■: /■'•■ . 1 r<j<ii!lrs lie wn/,'-
c/MC. V. FAci 1 1 1 / i'ii.iiuin-.s de mé-
decine et de pli'ii /''■ " 1 I . . -. i.ii.ii.-. d.ins les
principales viUos, ot n a.;. -.ji.laiit que le diplô-
me d'officier de sanle.
— École des mines. École créée à Paris en
1783,et rétablie en 1816.Elle est destinée à for-
mer des ingénieurs/les mines. Elle reçoit des
élèves sortantde l'École polytechnique ou ad-
mis â la suite d'un concours. Les études durent
trois années.
— École des minenrs. École pratique fondée
en 1816 a Sainl-Étienne (Loire), pour donner
gratuitement des connaissances en minéi-alo-
gie à des élèves qui n'y sont admis qu'après
concours.
— École desmons.tes. École établie à Brest,
à bord d'un vaisseau, pour l'instruction dos
mousses et la formation des équipages de la
marine. Elle comprend des élèves de treize à
quinze ans.
— Écoles de nrivii/iilinn. ftcolesétabliesdans
les ports, pour ' 11- 1,. Il' I -r.iiuilementaux na-
vigatcuis les niiiii. iiMii.iiifs. la navigation et
l'usage desinstiuni'-iiis ii.uiti(iues.
— École navale, à Brest. Cette école est éta-
blie depuis 185"i. Elle reçoit, après examen,
des élèves de treize ans au moins et seize ans
au plus. La durée des études est de deux ans;
les élèves qui satisfont aux examens de sortie
ont le grade d'aspirant de marine de 2° classe.
E(.OL
— Kcole normalf dr •l'iunui-triur. r...-ii|i' '.-{-.i-
blie àlaFaisand.-i'i, '.1,1, ■->!,■ .iMinMiir. ,(.,h- ir
but de former dos [uni. s^imm-mI. -\ iiiit:i--hiin''
pour l'armée. Elle sr locrut-.- d;iiis (mu^ I'-s
corps dL' l'armée.
— Écoles normales primaires. Écoles desti-
nées à former des instituteurs ou des insli-
lutricns piiniaires. Chaque département doit
avoir une école normale primaire de jeunes
gens, et une école normale primaire de jeunes
îillcs. Aujourd'hui, presque l-ms les déparle-
nienls possèdent la leiii 1,' - ■ ; .' - ^^^nt ad-
mis de dix-huit à vinu"^!!! 1 , ! '.■ l'vien-
nentinstiluteursou inhi .1 ; i M' ■ savoir
obtenu un brevet de r;ip i iw l. i;\ i > ji.n- une
commission d'examen spéciale.
— École normale supérieure, à Paris. École
deslineeâ former des professeurs pour ren-
seignement secondaire. Son établissement fut
décrété par la Convention en 179i, mais elle
fut fermée l'année suivante. Napoléon I'"" réta-
blit l'École normale par ledécul qui organisa.
l'Université (17 mars 1^"^ lu \-^-M. :i'-i_'uséc
(le sympathie pour le- i i i. I 1 apposi-
tion,elle fut supprima'. - : i ■ ,' : ■ [•'.dire ans
après, sous le nom 'l7-< .' r.riiirituirc. Fn
1830, elle reprit son ancien nom ; aujourd'hui,
l'École normale renferme plus de 100 élèves
boursiers qui suivent les cours pendant, trois
ans, et se présentent aux diverses agrégations
après avoir satisfait aux examens de sortie.
—£to/d*rfepAar;«fla>.Écolesoû l'on apprend
la chimie, la physique, l'histoire nalurelle,elc.,
dans le but d'bbtenirle diplôme de pharma-
cien.
— École polytechnique^ à Paris. École desti-
née à fournir des sujets à un grand nombie
de services publics, mines, poudres et salpê-
tres, ponts et chaussées, corps des ingénieurs
hydrographes, à la marine et aux armes spé-
ciales. Gréée par la Convention (1794), soumise
au régime militaire par Napoléon V' (1808), li-
ci.mciée par Louis XVIII (1816),reconstituée Tan-
née suivante, et subordonnée au ministère de
l'intérieur, elle a repris, depuis 1830, son carac-
lêie militaire. La durée des cours est de deux
ans. Les élèves sortants doivent passer deux
ou trois ans dans des écoles d'application.
— École des ponts et chaussées. V. ponts et
CHAUSSÉES.
—École pratique des hautes e/Mrf?«. École d'en-
seignement supérieur établie â la Sorbonne,
et destinée à compléter l'enseignement pres-
que exclusivement théorique des Facultés.
Elle comprend deux sections : celle des scien-
ces proprement dites, et celle des sciences
historiques et philosophiques.
— Écoles primatre.-i. Écoles où les enfants
reçoivent l'instruction indispensable à tous les
hommes, et les premières notions morales. Ils
y apprennent la lecture,rècriture,les éléments
de la grammaire française. le calcul, lesystéme
métrique, l'histoire et la géographie. Dans les
Écoles primaires supérieures, on donne en ou-
tre des notions piatiques de physique, d'his-
toire naturelle, d'agriculture et d'hygiène, et
l'on enseigne l'arpentage, le nivellement, b
dessin linéaire et le chant. La loi du 28 juin
1833 a constitué les Écoles primaires; celle
loi a été plusieurs fois modifiée dans ses par-
ties secondaires.
— École regimentaire. École formée près
des différents corps de l'armée, ou dans les
corps mêmes, dans le but de développer ou do
commencer l'instrui-tion des hommes qui ap-
parliennenlà ces corps. On distingue trois sor-
tes d'écoles régimentaires: les écoles d'artil-
lerie,Ies écoles de génie et les écoles primaires.
— Écoles secondaires. Celles dans lesquelles
on enseignait les langues latine et française,
les premiers principes de géographie, de
l'histoire et des mathématiques; elles se dis-
tmguaicnt en écoles secondaires communale.^, et
f^n écoles secondaires privées^ aujourd'hui ins-
titutions. Le nom d'école secondaire n'est pi us
en usage que pour les écoles ecclésiastiques.
dans lesquelles sont des jeunes gens qui se
destinent au ministère des .lutels.
— École des sous-nlju ins. Kr^ic militaire
établie à Saint-Maixeni l" u\ ■-. \ics\ oùdes
sous-olïiciers choisis ilau'- i<mis Ic- régiments
font un stage de six mois. A I expiration des
cours, ils reviennent dans leurs régiments, et
sont portés sur le tableau d'avancement pour
le grade de sous-lieutenant.
— Écoles spéciales de commerce. Écoles où on
enseigne l'histoire et la géographie, les ma-
thématiques, la physique et lachimie, le droit
commercial, la tenue des livres, le dessin li-
néaire et les langues étrangères. Il y a aussi à
Paris une École spéciale de commerce fondée
vers 1820.
CljrA. .. .:>.,• .. -aint-Cvr-nlsns.H ,.i„-
oflii
fanterie. Les candiiials doivent être bacheliers
es sciences, et subissent un examen d'entrée;
la durée des cours est de deux ans, après les-
quels les élèves sont sous-lieutenants si les
examens de sortie leur ont été favorables.
— École supérieure de guerre. École desti-
née à former des officiers d'état-major. Elle se
recrute au concours parmi les capitaines et
li'^utenantsde loutes armes et remplace l'an-
cienne École d'application du corps d'état-
major.
— Ecoledes travaux de campagne. École créée
en 1870 â Versailles, dans le but de former des
ECOL
iiisirii.-|.ur- 1». .11! I' -• ria\auxde champ deba-
tiii!. L' - ..ili. ]. 1 - |iii y sont admis y puisent
lin . M^. ijiiciii'iii .[iii les meta même de reni-
[.hi l''> f..ii'ii..iw il instructeur, et, au besoin,
do remplacer les officiei-s du génie pour les
travaux de campagne en temps de guerre.
— École de trompettes. École créée le 1" j uin
1731, à l'hi'jtel royal des Invalides, et réunioen
1823 à l'École de cavalerie, pour enseigner à
des élèves l'art de la tiompelte, ainsi que les
mathématiques, la lecture et l'écriture, l'escri-
me, l'équitalion et la gymnastique.
^ Écoles vétérinaires. Écoles destinées à
former des maréchaux et des médecins vété-
rinaires; elles sont au nombre de trois : Mai-
sons-Alfort, Lyon, Toulouse. La durée des étu-
des est de quatre ans.
— Local où les élèves vont en classe.
— Tous les élèves, ou les professeurs et les
employés d'une école. Transférer une école
d'une ville dans une autre. Mettre en rumeur
toute l'école.
— Les écoles. Les élèves des facultés et éco-
les supérieures.
— Fig. Ce qui est propre à former, à donner
de l'expérience, à instruire en quelque maniè-
re, en bien ou en mal. L'école du malheur est
dure, mais profitable. Pour un esprit sage et
observateur, le grand monde est une excel-
lente école de sagesse et de vertu. Se former
à l'école d'un bon maître, â l'école du-bon goût.
.Apprendre l'économie à l'école de la pauvreté.
Tenir école de mauvaises mœurs, de liberti-
nage. Les bienséances inséparables du rang,
et qui sont comme la première école de la
vertu, etc. (Massillon.) La cour fut pour lui une
e'ro/^ de sagesse et de vertu. ;Bouh.)L*adversilé,
disait-elle, est une rude école à laquelle on
profite vite. [i. Sandeau.)
Thèmis les vices détntira ;
L'Iionneurouvrirason école. (Maiheube.)
— L'école du monde. Manières que donne la
fréquentation de la bonne société.
— Être à l'école de quelqu'un.Serég\<:rsm\m.
— Être à bonne école ovt en bonne école. Être
avec des gens capables de bien instruire. ||
On dit, dans un sens opposé: Être à mauvaise
école.
— Fam. Il faut aller à votre école pour ap-
prendre cela. Il faut apprendre cela de vous.
— S'est dit dans le sens de Maître ou Maî-
tresse,
— Par opposition à Science du monde. Cela
sent l'école. C'est parler en termes de l'école.
Je verrais, par mes soins, la vieille erreur délruite»
L'êco/e avec la cour lieureusemenl instruite.
(M". DE U Visse.)
— Secte ou doctrine de quejque philosophe
ou docteur célèbre. L'école d'Épicure. L'école
de Zenon. L'école de Platon, d'Aristote. L'é-
cole de Kant. L'école de Condillac. L'école de
Descartes. Les jésuites, intéressés à soutenir
leur confrère sur une doctrine que toute leur
école s'était avisée d'embrasser... (Rac.) Oh !
le bel argument, digne de leur école ! (Boil.l
Autant iXécoles, autant de sentiments. (Mass.)
— Lesdivei-ses écoles de philosophie sont;
les écoles ionienne, italique, éléatique, atomiS'
tique, mij:te,sophisliqne {âSO-iii) ^\ani .1. C):
les écoles t-y/K'^KC, cyrénaique. niéiinriiiiie.pla-
touicieane.aristotélicienneon pèriimlèluieiine,
stotque, épicoiienne Pl .■^ceplu/iie 'S-il-il.') avant
.I.-C.l;lesé. ..I. - I [ri, ilu,-. Juive, gnoslique,
néoplatonicit ccclésiastique.car-
tésienne,haii , i . ut xviii' siècle);
les écoles seii.-. ,.u.i.-.u .ulca. i.\U\ sceptique, écos-
saise, kantienne, leitinttiiennc, idéologique, phy-
siologique, théologique et éclectique, critique,
positiviste, et naturaliste (au xviir et au xix"
siècle).
— Combats d'école. Luttes sur des points ilc
doctrine.
— Absol. Enseignement de la théologie cl
de la philosophie scolastique. Saint Thomas
d'Aquin est appelé l'Ange de l'école. S'en tenir
aux termes de l'école. Argumenter d'après les
règles de l'école. Posséder parfaitement la phi-
losophie de l'école. La philosophie moderne
s'est affranchie du langage de l'école.
— Secle lilloraire.L'oc.leclassique.L'école
romantique. I, . î i. .i-i'. L'eco/f classique
est poétiquo. ■ int à l'imagination,
.admettants.- i -. i ^ .olorant avec in-
chesse etpur.i. , i inihi 1 1 beauté, la choisis-
sant dans le monde moral, physique et idéal,
négligeant tout ce qui ne saurait agrandir ou
plaire ; Vécole romantique est savante etgrave,
aimant la vérité, la recherchant et la peignant
sans choix, telle qu'elle se présente, doutant
de ce qu'elle ne saurait prouver, ne voulant
ni plaire ni consoler,mais instruire, et repous-
sant enfin toute illusion. (Viollet-Leduc.)
— Manière spéciale en littérature. L'école
de Shakspeare. L'école de Racine. L'école de
Voltaire.
— Manière spéciale en beaux-arts, en pein-
ture. L'école allemande. L'école hollanilaise.
L'école florentine. L'école vénitienne. L'école
française. L'école de Girodet. L'école de Da-
vid. Ce tableau est de telle école, il est d'une
bonne école.
— En musicpie. L'école de Gluck, l'école de
Grétry, l'école de Mozart, l'école de Rossini,
l'école de Beethoven, il y a de l'école dans ce
morceau, c'est un morceau d'école. On a réuni
los diH'érents systèmes de compositions musi-
cales dans trois classes générales l'école fran-
f aise, l'école italienne et l'école allemande.
ECOL
— Enpolitiqne,Le.oIedePilt.L'ccoledeFox.
L'école de Casllereagli Lécole doctrinaire.
L'école radicale.
— En histoire. L'école fataliste. Lcrole phi-
losophique. H École historique. Celle qui rechcr-
tlii- tes causes des événements.||£ttfic descrip-
tivf. Celte qui s'attache surtout â raconter.
— Faire école. Avoir des imitateui-s.
— i)ire, révéler les aecrels de l'école. Divul-
guer les secrets dune cabale, dune coleiie.
Celle expression remonte, dit on, à la loi fon-
«lanientale de l'école de Pythagore, qui défen-
dait de communiquer aux profanes lesdograes
de sa iloctrine.
— Art niilil. c^cole du soldat. Série d'exerci-
ces qui ont pour but l'inslruction individuelle
du sohlat. il École de peloton. Exercices qui
ont Irait aux diverses formations d'un peloton,
soit en batadIe,soit en colonne. 1| Êrolede com-
patjHie. Exercices exécutés en considérant la
compagnie comme unité tactique,soit sur le pied
de paix, soit sur le pied de guerre. I| Ecole de
bataillon. Exercices relatifs aux diverses for-
mations ou évolutions d'un bataillon. ||£co/ef/f?
régiment ou évolutions de ligne. Exercices qui
concernent les divers mouvements que peut
exécuter un régiment dans tous les cas où il
peut se trouver.
— Recueil de ces divers exercices. Une école
du soldat, de peloton, etc.
— Hist. Dès la plus haute antiquité, il y a
eu desécolespubliquoschez les Perses et dans
la Grèce. Sparte avait aussi ses écoles; celles
d'Athènes étaient célèbres ; on y apprenait à
lire et â écrire aux petits enfants, puis, loi-s-
qu'ils étaient un peu moins jeunes, on leur
enseignait la grammaire, la poésie et la musi-
que; Homère y était particulièrement lu. Si
l'on s'en rapporte à Plularque, il y avait des
écoles pour la jeunesse àGabies, en Êtrurie,
même avant le temps de Romulus. Des rhé-
teurs grecs fondèrent à Rome des écoles de
rhétorique, des écoles de grammaire et des
écoles de philosophie. Étendant leurs conque
tes, les Romains établirent partout des écoles
municipales,en Espagne,dans la Gaule,en Ger-
manie et dans la Grande-Bretagne. Ces grandes
écoles municipales avaient disparu vers la fin
du V* siècle ; mais le christianisme les rempla-
ça aussitôt par de nouveaux établissements:
1" les écoles dites cathédrales ou épiscopales.
parce que chaque siège épiscopal avait la sien-
ne ;i» les écoles HiOHa«//çaf s, dont les plus flo-
rissantes étaient celles de Luxeuil, en Franche -
Comté, et de Lérins dans les îles d'Hyères. A
la Un du VIII* siècle,CharIema^ne releva léclat
des anciennes écoles et en créa de nouvelles ;
il en institua une, entre autres, qui le suivait
partout dans ses voyages, et qui, pour ce motif,
fut appelée école ;ïû/a^»M' ou du palais . A\i\ xv
et XII* siècles, ces écoles fort multipliées ûrent
place aux classes et aux collèges, dont le nom
ne fut plus donné qu'a des établissements
d'instruction spéciale.
— Hist. byzant. Corps de troupe de la garde
impériale à Conslantinople. Les sept écoles fvr
maient un effectif de 35,000 hommes. (Compl.
de l'Acad.)
— Jeux. Au trictrac, Faire une école. Onhller
de marquer ses points ou en marquer mal à
propos. Il Fig. Faire une école. Faiieune faute,
une sottise, par ignorance, par étourderie, par
méprise, etc. Faire une école en polilique, une
école à la guerre,une école dans un salon.lj In-
lerj. Quelle école! Quelle sollise.jj Mettre à l'é-
cole, marquer l'école. Marquer pour soi autant
de points que l'adversaire a oublié d'en mar-
quer ou qu'il en a marqué de tiop.
— Manèg. Ce cheval a de l'école. Ce cheval
est dressé au manège. ||CAfr«/ hors d'école. Che-
val qui a oublié son exercice. 1)P(W d'école. AMurc
par laquelle on modère l'ardeur d'un jeune che-
val. Il Basse école. Exercices pour apprendre à
monter â cheval. [| Haute école. Exercices de la
voltige.
— Mar. Vaisseau-école. Vaisseau sur lequel
est installée l'école de marine.
— Pèch. Rassemblement de morues pour
frayer.
ÉCOLER. v. a. I^conj. (rad. école). S'est
dit pour Enseigner.
ÉCOLÉRÉ, ÉE. adj. Excité par la colère.
ÉCOLERIE. s. f. Ensemble des écoliers.
* ÉCOLIER, ÈRE. s. Celui, celle qui va à
l'école, au collège- Écolier de sixième, de rhé-
torique, de philosophie. Bon, mauvais écolier.
É<-olier indocile, soumis, indisciplinable. Que
d'^fû//>r4ontbrillédans la routine des classes
et s(* sont éclipsés dans la vaste sphère des let-
tres! ^B. tle St-Pierre.)
Et ne stis bile au toonde pire
Qa* Yicolier, si ee nest le pêdanl. (La FontaINE.)
.A<loles<-»iit r|ui s'érige en barbon.
Jeune rcoiier qui vous parle en càlen
Est k mon sens un animal bemable. (Voltaire.)
— Les défauts des écoliers ont donné lieu à
plusieurs dictons proverbiaux : Menteur comme
un écolier. Gourmand comme un écolier. Avoir
un appétit d écolier.
— La Fontaine a dit, pour exprimer le lais
ser-alier des écoliers dans leur manière de vi-
vre : Tout est ans écoliers couchette et matelas.
— Fam. Faire une faute d'écolier. Faire une
faute qui marque beaucoup d'inexpérience ou
d'incapacité.
— Fam. Se divertir comme un écolier en va-
cances. S'en donniT a cœur joie.
--Fig. La sagesse v«le bien d'une autre aile.
ECON
Les mains ne sont point ses écolières ; c'est aux
esprits qu'elle communique ce qu'elle sait.
(Malherbe.;
— Fig.f'l fam. Tour d'écolier, malice d'écolier.
Espièglerie du genrede cellesque font les èco-
liere.
— Réciter d'un ton écolier. Réciter d'une ma-
nière monotone, faligantc.
— Stijle d'écolier. Mauvais style, accusant
rinexpèricnce, l'incapacité dans la manièied'e-
crire.
— Loc. prov. Les écoliers ont passé par là. Se
dit, en Normandie, des ravages du vent, com-
parables aux uegats que commettraient des
écoliers, [j Prenare le chemin des écoliers. Pren-
dre le chemm le plus long.
— Celui qui apprend d'un maître. Dans ce
sens, il doit être joint avec quelque autre mol ■
qui désigne l'art qu'on apprend ou le maître qui
l'enseigne. On dit : Bon écolier dans le manège ;
un maître de musique ou de danse a des éco-
liers ou des écolières.
— Par extens. Un disciple, un apprenti en
toutes choses où l'on a besoin d'instruction.
Nesavez-vouspasbien que je suis une écolière
qui n'entends rien à la beauté des vers ita-
liens? (M"» de Sévigné.) Je me maintiens l'éco-
lier de la sagesse, je ne consulte plus qu'elle.
(St-Evremond.î
N'allez jias de l'amour devenir YécoUèie;
Ce maître dangereux conduit tout de travers.
(La Fostaine )
— .Novice en quelque chose. Ce n'est qu'un
écoiiei" en géométrie.
Moi. dil-il,qu'à mon Sge, écolier lout nouveau.
J'aille ))our un lutrin me troubler le cerveau ! IboiL.)
— Fig. Celui qui a un air gauche, emprunté,
de mauvaises manières. Avoir la contenance
d'un écolier.
Dis-moi, me Irouves-lu bien fait en cavalier?
Ne vois-tu rien en moi qui sente ï'ècolier ?
(DESTOUCHES.)
Quelque e<olier qu'il soîl, je dî^^ais qu'aujourd'hui
Peu de nos gens de cour sont mieux taillés que lui.
\id.)
— Fig. et fam. Ce n'est qu'un écolier. Se dit
d'un homme peu habile dans un art, dans une
profession.
— Fam. Cet homme sera toujours écolier, ne
sera jamais qu'écolier. Cet homme ne saura
jamais rien qu'imparfaitement, sera toujours
novice en toutes choses.
— .\ signifié aussi Savant. Je m'en vais de-
venir un grand écolier. (Malherbe.)
— Hist. Nom qu'on donnait auxétudiantsqui
fiéquentaient les écoles au moyen âge. Le ca-
racléie turbulent des écoliers ne cessa de se
manifester par des scènes immorales et scan-
daleuses. Ils prenaienl la plus grande part aux
fêtes des fous, de l'âne, etc. L'existence des
é--oliers était en général fort dure et fort misé-
rable. Il Écoliers étrangers. Écoliers qui ve-
naient des provinces ou des pays étrangers
étudier dans les diverses univei-sités du royau-
me.Un écolier étranger n'était point soumisau
droit d'aubaine. |j Ecoliers jurés. Nom que l'on
donnait à ceux qui possédaient des lettres d'é-
coliers conférant le privilège de scolarité. ||
Lettres d'écolier. Diplômes qui ne s'obtenaienl
qu'après six mois dètude dans l'Université, et
sur le témoignage du régent dont on suivait les
leçons. Une interruption de six mois dans les
études entraînait la perle de ces lettres.
— Le titre d'écolier se portait dans le monde.
Seigneur cVo//cr .je viens d'apprendre que vous
èles le seigneur Gil Blasde Santlllane, l'orne-
menl dOviedo et le flambeau de la philoso-
phie. [Le Sage.)
— Hist. ecclés. Congrégation des Écoliers. Or-
dre de chanoines réguliers qui fut fondé en Ita-
lie prés de Bologne.
— ÉCOLIÈRES. s. f. pi. Titre des chanoinesses
du Mans, deux ans après leur réception.
— Adjecliv. Qui a rapport à l'école, qui a le
caractère de l'écolier. La gent écolière. Sa con-
versation est moins écolière. (H. de Balzac.)
— Papier écolier. Papier à l'usage des éco-
liers.
ÉGOLLAGE. s. m. (rad.co//e). Tann. Échar-
nement des peaux.
ÉCOLLETÉ, ÉE.part. pass. v. Écolletler.
Sempl. adjecliv. Vase écolletté. Salière ccol-
letée.
ÉCOLLETER. v. a. l"conj.(du lAi.colla-
tatus, dilaté, amplifié, précédé du préf. extracl.
€ ou ex). On double le / devant une syllabe
muette. J'ffo///'//^'. Orfèv. Élargir au marteau,
échancrer,façonner une pièce d'orfèvrerie sur
la bigorne.
— s'ÉcoLLETER. v. prou. Être écollelè.
ECOMMOY.Géogr. Ch.-I. de cant. del'arr.
du Mans (Sarlhe) ; .3,700 h. Fabriques de toiles,
commerce de beurre. Combat du 11 janvier
1871.
*ÉCOXDUIRE. v.a. l» conj. (et. lat.,cou
ex. hors, dehors; conduçere. conduire). Ojh-
duire dehors, éloigner. Écondnire un lion ra-
rement se pratique. (La Fontaine.)
— Refuser doucement, adroitement et avec
ménagement. Il faut éconduire avec civilii.*
ceux qui nous font quelque prière, quand on
ne lei:r veut rien accorder. (Tiév.) Déjà à la
cour depuis longtemps, elle avait éconduil les
hommages du plus haut parage. (Stendhal.)
ECON
— Congédier; se débarrasser d'un importun.
— Tcchn. Conduire hors,en parlant del'eau.
On éconduira l'eau parl'égout.
ÉCOXDfISE.MEXT.s. ra.{rad.^fO«rftt//rJ.
S'est dit pour exprimer l'action de meltrequel-
qu'un hors de chez soi.
KCONDUISEUR.s.m.Celui qui éconduit.
ÉCO.\DUIT, ITE. part. pass. du v. Écon-
duire. S'cmpl. adjectiv. Personne éconduîle.
Se voyant éconduit et moqué, il ne garda plus
de mesure. (Bussy-Rabulin.)
— Prov. On n'est pas battu et éconduit tout
ensemhU. Se d'ïi pour exciter quelqu un aiaire
quelque demande.
ÉCONDL'ITE. s. f. Action déconduire.
*ÉCOXO.M.AT.s.m.(pr.c-A-o-îW-mfl). Char
gc, emploi, oflice d'économe; ses attributions.
Obtenir 1 économat d'im collège, d'un hospice.
— Lieu où se tient l'économe, où il a ses
bureaux. Aller à réconomat.
— Administration des revenus d'un évêché,
tiune abbaye et autres bénéfices, pendant la
vacance. Les économats prennent leur origine
de ce qu'il y avait autrefois des ecclésiasti-
ques commis dans les cathédrales pour rece-
voir tout le revenu de l'Église, tant celui de
l'évêque que du chapitre. (Trév.)
— Bureau de cette administration.
* ÉCOXOME. adj. à g. Qui a de l'écono-
mie, qui est ménager, qui sait épargner la
dépense. Quand on ne s'enrichit que lente-
ment et à force de travail, on peut être écono-
me; mais on dissipe quand l'argent se repro-
duit facilement et paraît devoir se reproduire
toujours en plus grande quantité. (Condillac.)
— Fig. C'est un homme économe de paroles.
— Substantiv. Ne confondez pas l'économe
avec l'avare.
— ÉCONOME. 5. 2 g. Celui, celle qui a soin de
la dépense d'une maison, d'un château. Adres-
sez-votis à l'économe, â mon économe. (Acad.)
Tel croit être un bon père de famille et n'est
qu'un vigilant économe. (J.-J. Rousseau.)
— Celui qui régit un domaine, un établisse-
ment public. L'économe d'un hôpital, d'un col-
lège.
— Fig.
Le sage et doux pasteur des brebis de Fréjus.
Économe sensé .. (VOLTAIHE.)
— Religieux ou religieuse qui administre les
finances d'une maison. |[ Adjectiv. en ce sens.
Le père économe. La mère économe.
— Celui qui administrait les revenus d'un
bénéfice vacant.
— Signifiait Défenseur, protecteur, avocat,
et se disait particulièrement de ceux qui dé-
fendaient les droits et les biens des églises,
lies abbayes, des monastères.
— Économe ecclésiastique. Celui qui admi-
nistrait les biens de l'église, sous la surveil-
lance de l'évêque.
— Ane. prat. Économe séquestre. Celui entre
les mains duquel on mettait des biens en sé-
questre.
— Mamm. Rongeur du genre des campa-
gnols.
* ÉCOXOMIE. s. f. (et. gr., oV>vo^îa, éco-
nomie; formé de î-Txo;, maison ;v:nw. j'adminis-
tre). Ordre dans la dépense d'une maison, dans
la conduite d'un ménage, dans l'administra-
tion d'un bien. Économie profitable, sordide,
vulgaire. Pelile,large, grande économie. Avoir
de léconomie. Vivre avec économie. On voit
régner chez lui une admirable économie. La
plus stricte économie régnait dans sa dépense.
Elle ne s'amuse que de la règle et de Vécono-
mie de sa maison. (M"»* de Sévigné.) Le travail
chasse la misère, et c'est Véconomie qui l'em-
pêche de revenir. (De Juss.) On ne peut pas
dire que l'économie est une vertu ; elle peut
servii le méchant comme l'homme de bien... ;
mais il est très rare (Qu'elle prostitue au vici-
le secours de ses lumières et de ses conseils.
(Ferry.) Véconomie, fillede la sagesse et dune
raison éclairée, sait se refuser le superflu pour
se ménager le nécessaire. (J. Garnier.) Il est
certain que Véconomie est la plus sotte et la
plus stérile des vertus. (E. About.)
— Ce qui est épargné, mis en réserve. Pren-
dre sur ses économies.
— Fig. Les fruits de l'économie. Ce que l'on
épargne. Donner aux pauvres le fruit de ses
économies.
— Fig. Économie de temps, de paroles, etc.
On veut ménager des restes de beauté ; cette
économie ruine plutôt qu'elle n'enrichit. (M'"'^
de Sévigné.)
— Prov. et fig. C'est une économie de bouts
de chandelles. C'est une épargne sordide dans
les petites choses.
— Conduile réglée sur les circonstances du
temps, du lieu et des personnes. L'Eglise
souffre quelquefois les scandales par économie.
(n-évoux.)
— Harmonie des parties, des qualités. Sage
emploi. Dispensalion régulière. Ce n'est pas
assr-z d'avoir de grandes qualités, il faut en
avoir Véconomie. (La Rochef.) Il faut de Véco-
nomie dans les plaisirs; l'âme s'ennuie d'être
toujours {lans la même assiette. (,St-Evrem.)
— Fig. Disposition relativement à l'effet, ha-
bile distribution des parties; ordonnance de
l'unsemlilect des détails. L'économie d'un ta-
bleau, d'un bas-relief. L'économie d'un dis-
ECON
i 3 1 ïj
cours, d'une pièce, de théâtre. Quelle ccononn'
dans les sujets! (Racine.)
— Se dit des choses morales. L'économie '!■
la création. L'économie d'un gouvernemeni
C'est surtout de Véconomie morale que dépen I
la prospérité publique, ainsi que la prospèrit-
privée. (De Vitry.) On voit sans cesse Bossu- t
éclaircir l'Ancien Testament par le Nouveau,
saisir Véconomiede la religion, et en balance
les parties pour en faire un tout harmonieux
et sublime. (L'abbé Maury.)
— Économie politigue.Sc'ience qui traite dt-
intérêts de lasociélé. qui embrasse les prin- :-
pes relatifs à la formation, â l'accroissement •
â la consommation des richesses. Les divei -
modes suivant lesquels le travail et les cap;
taux productifs concourenlà la production d-
valeurs foiment le principal objet de ses i •
cherches. Quesnay, médecin attaché â la cou
de Louis XV, proclama le premier que la n
chesse dune nation ne consiste pas essentie:
lement dans l'or ou l'argent qu'elle possèd- .
mais dans les choses mêmes au moyen de-
quelles on peut se procurer l'or et l'argen!
Celte vue saine et incontestable changea toUi
lement la face de Véconomie politique. (Say
L'économie politique estde toutes ces science-
celle qui se rend plus spécialement et plus di-
rectement compte de la physiologie et de l'oi -
ganisalion ou de l'économie de la société hu
maine. (J. Garnier.)
— L'économie politiqm désignait autrefois
Ce qui a rapport â la constitution des États.
— Économie puldique ou nationale. Ensem-
ble des règles qui concernent les intérêts d'une
nation en particulier.
— Économie sociale. Science qui embrasse
dans leur ensemble tous les intérêts moraux
et matériels de la civilisation. L'objet principal
qu'elle se propose est l'amélioration réelle et
progressive de l'homme physique el de l'hom-
me moral.
— Économie industrielle. Ensemble des re-
laies qui se rapportent à la production indus-
trielle.
— Économie charita''le. État des règles et de
l'oi^anisalion des institutions de bienfaisance.
— Économie rurale ou agricole. Ensemble
des diverses branches d'industrie qui se rap-
portent â la culture du sol et au moyen d'en
tirer le meilleur parti, par tous les moyens
d'exploitation dont on dispose. L'agronome fait
de la science pure, et les principes de Vécono-
mie rurale indiquent a lagricuiteur s'il y aune
bonne application à faire des découvertes du
savant. (J. Garnier.) lOn dit aussi économie rus-
tique. Je trouve que le bruit de la basse-cour,
le chant des coqs, le mugissement du bclail,
l'attelage des chariots, les repas des champs,
le retour des ouvriers, et tout l'appareil de
l'crOHtfWïP rustique, donnent à cette maison un
air plus champêtre, plus vivant et plus gai.
(J.-J. Rousseau.)
— Économie domestique ou privée. Ensemble
des règles générales qui régissent l'emploi de
chaque chose dans un ordre qui fasse éviter
les perles; l'épargne judicieuse des divers ob-
jets de consommation; l'exacte appréciation
des besoins réels, l'art d'y pourvoir avec sa-
gesse et prévoyance. Véconomie domestique
renferme les principes qui sont le plus propres
à procurer un genre de vie en harmonie avec
sa condition, et une somme de bonheur lelle
que l'homme raisonnable, qui sailse contenter
de ce qu'il a, se trouve satisfait. (De Moléon.)
Véconomie domestique consiste non pas â aug-
menter indéfiniment, mais à bien distribuer et
à employer sagement le revenu de chaque fa-
mille, (lie Vitry.)
— Économie organique. L'ensemble et la co*
existence harmonique de tous les êlres vivant
à la surface du globe; la disposiiion harmo-
nieuse de toutes les parties qui entrent dans
la constitution de chacun de ces êtres ; l'exer-
cice régulier des fonctions des corps, et le pe-
tit nombre de moyens mis en œuvre pour la
manifestation des phénomènes de la vie. La
science deVéconomie or^'aniqueapour objet la
connaissance de la structure des corps vivants
lanatomie), et celle de leurs fonctions (physio-
logie), el elle fait ainsi marcher de pair les
deux sciences qu'elle renferme. (Laur.) Véco-
nomie organique se divise naturellement en
économie animale et en économie \é%é\3de.[\d.)
— Économie animale. L'ensemble des parties
qui constituent Ihomme et les animaux.
— Économie végétale. Ensemble des lois qui
régissent l'organisation des végétaux.
— L'économie présente. Le monde tel qu'il est
constitué.
— Constr. Économie d'un hàtiment. L'art de
ménager le terrain, de distribuer les apparte-
ments de la manière la plus convenable et la
plus commode.
— Hist. Économies royales. Les biens affec-
tés en Pologne pour l'entretien de la maison
du roi.
— Théol. Économie légale. Manière dont Dieu
ju-^ea â propos de conduire son peuple par le
mfnistère de Moïse. || V ancienne économie se
prend dans le même sens. |{ Economie évangé-
liqiie.Se dit par opposition â Économie légale,
et renferme tout ce qui appartient à l'alliance
de grâce que Dieu a faite avec les hommes par
Jésus- Christ.
— Svn.corap. ÉcoNOUiE. épargne, ménage.
PARCiMO.NiE. Véconomie est la règle conserva-
trice d'une fortune petite ou gra.nde.Vépargne
est une restriction apportée â la dépense. Le
Î350
ECOP
ménage est l'économie qui règle les consom-
mations intérieures. La parcimonie est l'éco-
nomie qui forlitie l'épaii^ne.
* ÉCONOMIQUE, adj. 2 ». Qui concerne
l'économie, qui épargne la dépense, qui dimi-
nue les fmis. L'npiocètlé économique, t'n poêle
économique. U nourrit tous ses gens de soupe
économique. (Etienne.)
— Oui concerne le ^uvernement d'une fa-
mille, d'un Élal. Arislole fil marcher la science
politique avant {économique. (B. de Sl-P.)
— Qui a rapport à l'économie sociale ou po-
litique. On peut se demander, en s'en tenant
au point de vue ^(Wiow/tfttf, lequel vaut mieux,
pour l'individu et pour la société, de consom-
mer le plus possible, ou le moins passible.
(J. Garnier.)
— ÉcosoMiotJE. S. m. Ane. législ. Exéculenr
testamentaire.
— ÉcONOuiQUE. s. f. Partie do la philoso-
phie morale relative au ijouvernemcnt d'une
famille,d'un État. Les Anciens avaient des trai-
tés d'économique. On a eu tort, dans ces der-
nière temps,dei-onsidL'r.Tl'éron<)mie politique
comme une ï^ci- n m i i n - nr-i. sous
une forme nom ■ : s . i ■ ': n-le l'é-
conomique dfs i. ( I : _ : IrCOHO-
ïWi^Htraussibionqi' Il ]■ iii.[ii. a. li. L'éco-
nomie politique, ou VccDitoiiiique p«'ui être ainsi
définie : la science des lois naturelles et géné-
rales du travail et de l'industrie humaine. (J.
Garnier.)
— Titre d'un ti-aîlè de Xénophon sur l'admi-
nistration des biens privés.
*ÉCO\OMIQUEME.\T.adv.Avec écono-
mie. Vivre économiquement.
— Selon les principes de l'économie politi-
que ou sociale.
ÉCOXOMISÉ. ÉE. part. pass. du v. Écono-
miser. Senipl. adjecliv. Des revenus écono-
misés.
* ÉCOXOMISER. V. a. l" conj. Adminis-
trer, gouverner, dispenser, répartir avec éco-
nomie. Il a bien économisé-les revenus de cette
terre. (Acad.)
— Fig. Économiser son temps, sa vie, ses for-
ces physiques, ses facultés inteliectuelles et mo-
rales. En régulariser l'emploi, en modérer sa-
gement l'action. Économiser le temps, c'est
économiser la vie.
— Épargner, mettre en réserve. Économi-
ser le bois, la chandelle. Économiser le quart
de son revenu.
— Absol. Économiser pour l'avenir.
— s'ÉcoNOMiSEn. v. pron. Être économisé. De
tous les biens, la santé est le plus précieux,
c'est pourtant celui qui s'économise le moins.
ÉCOXOMISME. s. m. Syslèmedes écono-
mistes.
*ÉCOXOMISTE.s.m. (rad. cconomie).Ce-
lui qui s'occupe spécialement d'économie po-
litique, de l'agriculture, du commerce, des sub-
sistances, de rimpôt,etc.,en vue du soulage-
ment et du bien-être des peuples.
•— Hist. Secte des économistes. Réunion des
partisans d'un système de prospérité publique,
fondé piincipalement sur les progrès de l'a-
griculture et la libre exportation des grains,
qui,dans le xviii« siècle, par l'organe deQues-
nay, de Turgot, et d'autrcsphilosophes, cher-
chait à établir une nouvelle théorie de la ri-
chesse et du gouvernement. II ètaitsans doute
naturel que les nouv eiLUX écoiiomisl es trouvas-
sentdans la démonstration des avanta:^cs pal-
pables de l'industrie une argumentation puis
sanle en faveurde l'agriculture; maïs rien ne
justifiait l'idée de fonder exclusivement sur les
résultats de l'exploitation du sol les principes
de l'économie sociale. (Aubert de Vitry.)
— Adjectiv. La secte économiste.
ÉCOXOMISTIFICATIOX. s. f. (pr. é-kû-
no-miss-ti fi-ka-ciOH ; rad. économie). Prétendu
système d'économie servant à mystifier ceux
qui y croient. Ah ! que léconomis/ification est
une belle chose en théorie! (L'abbé Galiani.)
ÉCOPAGE.s. m. {rdiil. écoper), Arg. et pop.
Réprimande. Coup.
— Par exiens. Le mauvais lot, la mauvaise
chance dans une chose,
* ÉCOPE.s. f. Jdu ceil. scoh. scop, vaisseau
de bois).Techn. Pelle creuse en bois, servante
puiser de l'eau à une petite profondeur, et à la
rejeter aune pelitedislance. Dans les déblais,
après une pluie ou lorsqu'on trouve quelque
amas d'eau, on emploie aussi Vécope. mais on
lasuspendaunesortedepyramide formée par
trois pièces de bois réunies au sommet. (Lenor-
mand.)
— Par extens. Tout ce qui a la forme d'une
écope. Les becs sont des espèces d'c'coprs d'une
matière cornée, qui servent aux oiseaux pour
prendre leurs aliments solides et liquides. (B.
de S t Pierre.)
— Machine pour épuiser l'eau des bateaux,
des fondations, des petits étangs, etc.
— Grande cuiller servant à enlever de des-
sus son dépùt un liquide clarifié.
— Petite soucoupe pour écrémer le lait.
— Hort. Ustensile en bois pour arroser.
— Mar.Sorte de pelle 4le bois longue, étroite,
creuse et recourbée, qui seit à prendre et â
lancer de l'eau pour mouiller les voiles ;à je-
terde l'eau sur lacarèned'unnavire, soit pour
Je laver, soit pour amortir l'actiondu feulors-
ECOR
qu'on le chauffe. On vid-' l'eau des bateaux avec
l'écope à main.
ÉCOrEU. V. a. 1" conj Mar. Vider avec
une écope.
— ÉCOPER. V. n. Pop. Recevoir des coups.
Tais-toi ou tu écoperas. [1 Par extens. Avoir le
plus mauvais sort, la plus mauvaise part.
. — Signifie aussi Boire.
ÉCOrEltCllE. p. f. (et., V, fr. c.scnMiàton;
perche -T'-AiM/W'ixU- |, ;,■.■,•(!,■ l..i-,|,.,i taïUune
poulif"' ..L -"Il 'Xluuiilr. On >'i-\\ -<-\[ |h Mil- éle-
ver di/S unir, 1,1 II \ .111 \ cl.iJ.'-. ^up-l irillS.
— ApiMivil ,..-■■ .Inn. ,..,vl„. .-levée
verticalement u ■ h lui-'in' -.uili-^.iiiir. arrê-
tée solidement jmi 1.- Ii lul- m-, '[ui [u.ile en
haut une pièce lir Imi-. hn i/..iii,ilr, li\rL- à la
perche par un lien en loi me de puluncu, et dont
le tout est assemblé à tenons et a mortaises.
ÉCOQUEU. V. a. l»"" conj. (rad. co((). Chass.
Détruire les coqs surabondants nuisibles aux
couvées de faisans, perdrix, etc.
— Dans le langage du Boulonnais, Faire une
coche. Écoquer une aiguille.
ÉCOQUETEIl. V. a. 1" conj. V. écoquer.
ÉCOUAGE. s. m. Pèch. Action d'ècorer.
ÉCOIIÇAGE. s. m. Techn. Action d'écor-
cer, résultat de celte action. L'écorçage des
arbres. On dit aussi écorcement.
* ÉCOUCE. s. f. (du lat. cortex, même
signif.). Enveloppe extérieure qui recouvre le
tronc et les branches des plantes. Elle est for-
mée de parties superposées qu'on nomme épi-
derme; de couches corticales composées de
mailles allongées fibreuses, superposées, ei
de couches subéreuses. Cn arbreou arbrisseau
dicotylédone dont on enlève l'écorce est cn
danger de mort, â moins qu'il ne soit abrité de
manière que le cambium qui se forme à la su-
penicie du bois puisse régénérer l'enveloppe
herbacée et les couches corticales. (Mirbel.J
Enlever ret'ort'f d'un arbre,c'est couper la com-
munication entre l-^ h uil h -._-t les racines, c'est
donc priver cell'~- I .l -, -.m-, .laborés qu'elles
recevaient panh - imh ii, i ,-,, id.) Les écorces
sentie lieu de plu^^icuib .7,Lxrelions végétales
très importantes,puisque c'est en elles qu'exis-
tent les réservoirs ou vaisseaux de sucs pro-
pies. (Paycn.)
~Con•^iM.■lr..'^ows -.■- ri iiTrientes propriétés,
récorcL- luMi-- l'in ml i|.- --ii's très abondants:
les pins. !■ - - )[>iii-. I' ■- m- h vr^, nous donnent
la résine: i .-^-^ivedu t M Icn 1 imus fournit la cor-
do àpuils;celiedii rhrw !'■ Il-'/-- fi le tan; le
lin et le chanvre nousilnuii. ni dr-, lihies flexi-
bles aVec lesquelles on lait -ir- lils.lr tuiles, des
cordes, etc. Les Indiens lunl des cLuIïes avec
Vécorcc du peuplier. (Chateaubriand.)
— ï'vcvJuger du bois par t'éoorce.Jngev d'une
chose par la seule apparence.
0.. juge du bois par Vécorce
Et du dedans par le deliors. (ScARnON.)
■ doit
(Pus.)
le doigl.
— Par extens. Enveloppequi couvre certains
fruits. Écorce d'orange. Écorco de grenade.
L'écorce du riz. L'écorce du blé. L'écorce du
seigle.
— Fig- Qnond on a pres.ié l'orange, on jette
l'écorce. On dédaigne l'homme tlonl on a tiré
tous les services qu'il pouvait rendre. J'aurai
besoin de lui encore un an au plus : quand on
a pressé l'orange, on jetlercf07'(r.(l''redéric II.}
— Poét. L'écorce des eaux. La glace.
L'iiivf
iidfi II
At;.)
— Fig. La théologie f. ,,.|,,1. - ..ii\ i ni .-omme
une noire écorce aux fi ai^ b^ui j^. mu^ de la re-
naissance philosophique, ;r,.r. de Nerval.) Elle
avait l'écorce du cœur dure comme le corps.
^De Concourt.)
— Fig. Superficie, apparence. A toute autre
communication je ne prête que l'écorce de mon
attention. (Mont.) Le pécheur ne voit de tout
ce qui est autour de lui que la surface et l'é-
corce. (Massillon.)
Le peuple, qui voit lout seulement par Vécofce,
S'aUache à son effet pour juger de sa force.
ICOKNEILLE.)
— Sous Vécorce de. Sous l'apparence de. Une
sève maligne et corrompue se cache souvent
sous Vécorce de la politesse. (La Bruy.)
— Archil. Partie latérale des volutes du
chapiteau ionique.
— Conchyl. Écorce de citron. Belle espèce de
cône. Il Écorce d'orange. Autre espèce du même
genre.
— Géol. Écorce de la terre. Ensemble des
couches et des amas de matières minérales
dont le globe est couvert, et qui forment pour
ainsi dire son enveloppe épidermique. On dit
aussi la croûte du globe.
— Pharm. Substance médicamenteuse pro-
venant d'arbres dont on n'emploie que l'écorce.
On les dislingue en trois classes principales:
les écorces amères et astringentes, telles sont
celles du merisier, du marronnier ; les écorces
aromatiques et stimulantes, comme celles du
cannelier, du simarouba; et les écorces acres,
caustiques, vésicantes, comme celles du sureau,
de l'hiàblc. U est nécessaire, pour les usages
ECOR
de pharmacie, que les écorces qu'on emploie
soient en général bien sèches et saines, débar-
rasséesdes mousses et des lichens. (Guersent.)
Il Écorce d'angéiina. Écorce des Antilles, em-
ployée avec succès comme vermifugc.|| Écorce
d'aiigusture. Aulvtiécorce employée également
comme veiti I i 1 1 1 •_■■*• 1 1 Écorce de barbatimoa. Nom
brésilj' Il ■'"'- ■■ . i. .v astringentes de diverses
espèir- • ( : I El nrce cargoçostine owca-
ryosd/i' . i,.iin].-li. nlanche. || Écorce de coto.
Écorce d une ijraiiiinee de ^Bolivie employée
commeanlidysenterique. || Écorce éleuthérien-
iie. Cascarille. j] Écorce de girofle. Cannelle gi-
roflée. Il Écorce de grenadier. Éeuire employée
comrni' \ - i iiiiiiui- ..u i'-ij;injr /;, /-;-,■'■ des Jé-
suites. I- ■■ /'. ■■■■.' . ' ■■ . h ■: Anciens
noms .|i, l'i ■, ji; '. . / . ■ , ■ ■■ ;■;-./. Kcorce
delal.:M;,iiM ani-' r ,,/ ,.;:,.■ 1/ , . -v.Kcorcc
qu'on eruiL provenir d ui.' ■ j.. ■ ■■ i- laurinée.
|[ Écorce de Poffgerel'd.l il \ .1 iidneem-
ployéeconlre l'a dysenir; .^ , .. ili,, i,i(jalique.
etc. Il Ecorce de Sogmidu. Lcti!.:ecuiij,..yejdatis
l'Inde comme tonique. || Écorce de Surinam.
Écofce employée autrefois comme vermifuge.
\\ Écorce de Wiuler ou de Magellan, écorce sans
pareille. Écorce employée comme antiscorbu-
tique.
— Teint. Plusieurs espèces d'écorces sont
employées en teinture; telles sont : Vécorce
d'aune, qui donne une couleur fauve clair ;
Vécorce de noyer, qui renferme une matière
colorante brune utilisée pour la teinture de la
laine, etc.
ÈCOItCÉ, ÉE. paît. pass. du v. Écorcer.
S'empl. adj. Bois écorce. Les arbres dont le
tronc esl écorce continuent de vé.i.'-éler pendant
un temps plusnn njiiin^e..ii~id.'iali!'-- Mirbcl.'y
L'aubier d'un ai il >' r. 01 . <■ - > n lui ■ ii beaucoup,
et c'est un des ni"Vrii-> !*■- plu-, pi-pi-es pour
augmenter la densii-- du tmi-,. rraii> ..eur.)
ÉCOUCELEK. v..a. U" conj. Agric. V.ÉCO-
C HELER.
ÉCOItCEMEN'T. s, m. Aetion d'écoicer,
d'cnlev-i {'■■■ 'i'- I. . ■.■■.]. ■■■ne ni dn riz. dti !ile.
des ai l'i . ■ ' t 1 1 I '■:.:. I f'. m rminil \^■'ny
les b-i^ ' • ! ■■ !■ ..■■■;■ iMMu- le.lMlai.-,
(Buiruii., Lvi.-qa'.n i;i.iL;..;i,^' \ caji-tCiiifiU puur
donner au buia plua de dureti, on choisit de
grands arbres, qui sont arrivés au maximum
de leur croissance. (Mirbel.)
* ÉCORCER. v. a. l-"* conj. Ce verbe prend
une cédille sous le second c devant les voyel-
les «,o. ^ous écorçans. J'ccorçats, nous écorçâ-
mes, etc. Oler l'écorce, l'enveloppe. Écorcer
un arbre. Écorcer des bois de vente. Il faut se
logerdans les Indes pour y èlreâ l'abri de la
chaleur, des pluies et des insectes; il faut y
cultiver le riz, le sarcler, le battre, Vécorcer, le
faire cuire. (B. de St-Pierre.)
— s'ÉcoRCER. V. pron. Être écorce. Il y a des
arbres qui s'écorcent facilement.
ÉCOKCHAXT. part. prés. du v. Écorcher.
Qui ccorche. Une octave ècorchant les oreilles.
ÉCORCH AXT.. A XTE.adj. Discordant, qui
cause une impression désagréable à roreille.
Une octave écorchante.
ÉCORCHÉ,ÉE.parLpass. du v.Écorcher.
S'empl. adj. On sépare entièrement les deux
cuisses d'une grenouille ecorchée. (A. Mari.)
— Loc. prov. Brave comme un lapin écorché.
Très poltron.
— Fig. L'esprit qui [hmI.- un >-t lu'^ant corps
est écorché de sa^ char;:e \i,lIIi> 1 in
— Fig. A qui on fait |i.i.ii 11 .p . h» i . 11 n'y a
point de gîte, point d IimIlIU ne un l'on soit
mieux traité et moins écorché qu'on ne l'est à
Magallon. (Le Sage.)
— Blas. Qui est peint tout entier de gueules,
c'est-à-diredecouleur rouge. Animal écorché.
— Substantiv. Celui, celle qui est écorchèe-
Ce sont lies ccorchés qui marchent, qui hur-
lent, qui délirent. (Ale.x. Dumas.)
— ÉconcHÉ.s.m. Homme ou animal dépouillé
de la peau, et dont les muscles sont vus à dé-
couvert. Dessiner d'après Vécorclié. (Acad.)
L'étude de V écorché est une des plus importan-
tes qu'ait à faire le dessinateur. (Boutard.) Le
morceau le plus remarquable est un écorché
vêtu d'une feuille de vigne pour l'édification
des jeunes mrdeeins. lE. About.)
— r.niM li\ 1 \ . n:niu:HÉE.
— .Iini>ia- .\ni'fiiitl(»n,<ià l'ccorchc. Amodia-
lions a court lui me.
* ÉCORCHÈE. s. f. Moll. Nom vulgaire du
cône géographique.
ÉCOUCHELER. v. a. i"-*» conj. V. ÉCOCHE-
LER.
* ÉCORCHEMEXT. S. m. Action d'écor-
cher. L'écorchemenlaélc unsupplice pratiqué
sur des hommes vi van ts.L'iîfOï'c/ie/Hfttt des cas-
tors se fait en commun après la chasse. (Cha-
teaubriand.)
* ÉCORCHER. v. a. 1" conj. (du bas-lat.
excorticare., enlever l'écorce). Dépouiller un
animal de sa peau.
SijV
n-che
i les jours, vous écorchei Iffs hommes.
(Sallentin.)
— Surcharger le peuple d'impôts. Écorcher
le peuple.
— Exiger beaucoup plus qu'il ne faut pour
des droits, des salaires, des marchandises,des
fournitures, etc.
Les arabes, les juifs!... Out! ont! je n'en puis plus!
Ose-t-on écorcher les gens de ceUe sorte ï
Pour enterrer ma femme exiger cent ècus !
(Pons dk Verdun.)
ECOh
— Déchirer la peau, faire une écorchure.
Vous m'avez écorché le pouce.
— Enlever à un arbre une partie de son
écorce. Écorcher un arbre.
— Laisser une trace superficielle. La char-
rue écorché la plaine. Un sentier pierreux, en
zigzag, écorché \i montagne verte de sa traî-
née blanchâtre. (H.Taine.)
— Ecorcher un sujet. En parler superficielle-
ment.
— Par extens. Écorcher la f/orge^ le palais.
Avoir une saveur aigre, trop piquante ou ex-
trêmement âpre. Ce vin ecorche le palais.
— Écorcher l'oreille ou les oreilles. Causer
une impression désagi-éable à l'oreille.
— Fig. Dire des choses désagréables.
Et des louanges pareilles
De nos dames d'à présent
Kécorchent point les oreilles. (La FoNTAlHE.)
— Écorcher une langue. La parler mal, pro-
noncer mal les mots. Louis XV disait un jour
au dauphin que M""= de Pompadour parlait par-
faitement l'allemand. — Oui, sire, lui dit le
prince, mais on liouve qu'elle écorché furieu-
sement le français. (Noël.) y écorché le grec
aussi couramment que l'anglais, l'italien et le
français. (E. About.)|IOn dit dans le même sens:
Écorcher le nom de quelifu'un, écorcher un mot.
Le mal prononcer, le défigurer.
— Écorcher un auteur. Le comprendre mal.
— Absol.
Ilper
neUra de tondre, et
non pas A'étorchrr,
Dere
ueillir le fruit, mais
sans l'arbre anacher.
(l£ P. LCMOtNE )
— Pop. Écorcher le renard. Vomir.
— Loc. prov. Autant vaut, autant fait celui
qui tient que celui qui écorché. Le complice d'un
crime est aussi coupable que celui qui en est
l'auteur. 1| Jamais beau parler nécorcha la lan-
gue.\\ est toujours Bonde parler honnêtement.
Il // crie comme si on l'écorchait. Se dit dequel-
qu'un qui se plaint beaucoup, qui jette de
graniis cris pour peu de chose. || // ressemble
aux anguilles de Melun, il crie avant qu'on l'é-
corche.V. anguille. j| Écorcher l'anguille pur la
queue. Commencer une chose par l'endioit le
plusdiiïicile. |[ H n'y a rien de si difficile à écor-
cher.que la queue. U n'y a rien de plus difiicite
dans une affaire que la conclusion. !| Il faut ton-
dre les brebis et non pas les écorcher. Il ne faut
pas accabler le peuple d'impôts.
— Art milit. Écorcher une fortification. L'en-
dommager extérieurement. \\ On dit dans le
même sens : Écorcher une muraille.
— Sculpt. Enlever une certaine épaisseur â
la surface d'une figure, modèle en terre ou en
plâtre, pour faire de cette figure ainsi amoin-
drie le noyau de la figure cn bronze qu'on se
propose de couler dans un moule levé dessus.
— A écorche-cnl. loc. adv. En glissant, en se
trainant sur le derrière. Il est difficile d'em-
pêcher les enfants de jouer à écorche-cul.
— Fig. Par force, de mauvaise grâce. Il ne
fait jamais les choses qu'ii écorche-cul.
— s'ÉcoRCHER. v. pron. S'enlever de la peau.
Il Être écorché. || Sefaireuncécorchure. Je me
suis écorché à la jambe, au bras.
— Loc. prov. // ne s'ccorche pas. Il parle très
avantageusement de lui-même.
* ÉCORCHERIE.s.f. Lieu où Ton écorché
les animaux.
— Action de faire payer trop cher.
— Fig. Hùtellerieoù l'on fait payer plus cher
qu'il ne faut. [| Concussion, vol.
* ÉCORCHEUR. s. m. Celui dont le mé-
tier est d'écorcher les bètes.
— Fig. et fam. Celui qui fait payer trop cher.
— Ornith. Espèce depie-grièche qui attaque
les petits oiseaux.
— ÉGORCHEURS. S. m. pi. Hist. Nom donné
pendant la guerredeCent Ans, entre la France
et l'Angleterre, à de nombreux soldats qui,
abandonnant leurs drapeaux et se réunissant
en corps d'armée, massacrèrent les habitants,
incendièrent les maisons, etc. 1] Nom donné aus-
si aux Français qui, dans la révolte des Pays-
Bascontrele duc de Bourgogne, en i437, en-
trèrent dans le Hainaut et causèrent de grands
maux.
* ÉCORCHURE. s. f. (rad. ecorcA^-). En-
lèvement superficiel de la peau. Il s'est fait
une écùrchurc.
— Endroit de la peau écorchèe. Plaie légère
produite par un frottement violent et dans la-
quelle les couches les plus superficielles de !a
peau ont été enlevées ou déchirées.
En très bonne santé j'arriverais ici
Si je n'étais porlenr d'une large écorchure.
(Beckard.)
. — Fig. Les écorchures de l'amour-propre.
— Ans el met. Manque d'un brin de fil.
ÉCORClER.s. m. Tann. Bàlimenl, maga-
sin de tanneur où l'on place les écoi-ces.
ÉCOUÇON.s. m.Techn.Fiagmenl d'écorce.
ÉCORE. s. f. Mar. V. accore.
— Pêch. Feuille d'écore. Feuille où est ins-
crit le résiiltatd'un écorage.
ÉCOUÉe:. s. f. Arcliit. Partie latérale des
volutes du chapiteau ionique.
ÉCORER. V. a. 1" conj. Mar. V. accorkr.
— Pêch. Tenir les comptes d'un bateau pê-
cheur.
ÉCOREUR. s. m. (rad. écorer). Celui qui»
ECOS
sur unbaloau dv |u";i;lic, lient comple du pois
son livre aux marchands.
— A Diepiic, Ai,'e:itqui inscrit toutes lesven
tes do poissons.
KCOItN M;|'' = m Ait- Se (lit .l'un genre
ECOS
dev
le li<
i.pnr
,./l.
ÉCORNE, s. f. ^rad. e'forner). S'estditpour
Dommage, affront.
ÉCOIKXK, ÉE. part, pass. du v. Écorner.
S'cnipl.adjecliv. Animal écorné. Bête écornée.
Livre écorné. La statue, écornée en vingt en-
droits par les balles... (Mérimée.)
— Fijj.
Toul confus d'un éJit qui rogne mes fiiinnces,
Sur mes biens écornés je réjjïe mes dépenses (Volt.)
— Subslantiv. Arg. Un écorné. Un incul|)é,
un prévenu.
ÉCOKNEMENT. s. m. Action d'écorner.
— État de ce qui est écorné.
* ÉCOKNEIt. V. a. \'° conj. (rad. coriir).
Rompre la corne ou les cornes à un animal.
Écorner un bœuf, un taureau.
— Loc. prov. Itfail un cent à écorner tes bveiifs.
Se dit d'un vent violent.
— Casser, abattie, émnusser un angle, des
angles. Écorner un bastion, iinr t.ihic.
— Écorner un Uiu'i'. r.i-^-i r un li - .nius de
la relmre, ou Abîmer 1rs .in jirs ,1, , iVuillets.
Il Par e.xlens. Faire des mnirs .\ r,- li\ ic.
— Fam. Diminuer, oler une partie. Écor-
ner sa terre, son bien, son traitement, sa pen-
sion. Vous méritez assurément une autre for-
tune que ceileque vous avez, mais encore faut-
il que vous en jouissiez tranquillement et qu'on
ne vous Vécorne pas. (Voltaire.)
— Fig. et fam. Écorner la foi conjugale. Man-
quer ù la foi conjugale.
— Éluder. De cette façon, François I'"' escar-
iia l'impudence de quelques Italiens. (Pasq.)
— Écorniflcr. Il avait écorné quelques peti-
tes choses. (Hamilton.)
— Arg. Injurier. Écorner tes boucaràs. Cou-
per les vitres des magasins ou des boutiques,
pour s'y introduire et voler.
— Art milit. Écorner un convoi. Surprendre
une des extrémités d'un convoi.
— s'écorner, v. pron. Se rompre une corne
ou les cornes. Une vache qui s'est écornée en
tombant.
— Fig.Une fortune qui s'écorne tous les jours.
ÉCORXEUR. s. m. Arg, Ministère public;
magistrat qui requiert contre l'accusé.
ÉCORMFLÉ, ÉE. part. pass. du v. Écor-
niflcr. S'empl. adjectiv.
* ÉCORMFLER. v. a. l'^conj. (rad. écor-
ner). Fam. Chercher a manger aux dépens d'au-
Irui, chercher de bons repas, prendre un repas
auquel on n'est point invité.
— Fig. Je m'en vais écorni/lant par-ci par-là
des livres les sentences qui me plaisent. (Mon-
taigne.)
— Absol. Il passe sa vie à écornifler.
* ÉCORNIFLERIE. s. f. Action d'écorni-
Ber. L'écorni/lerie en vue par tout le monde.
(D'Ablancourt.)
* ÉCORNIFLEUR, EUSE. s. Celui, celle
qui écornifle. Les écorni/leurs n'entendant ja-
mais sonner midi ne se prècaulionneront pas
pour dîner en ville. (Gherardi.)
Nous sommes dans ces lieux à l'ali-i '<i>s visites
Des sots écoriiiflenn et des troids parf
(Recnaud.)
Aussil6t que l'o
Tout aussitAt no
Par ces Iranclie
(Se.
— Par oxtons. Celui qui prend ce qui ne lui
apparlienl pas.
— Vig. Je fais plus de cas d'un cordonnier
qwe de Ums CCS êconii fleurs dii Parnasse. (Volt.)
* ÉCOaXURE. s. f.(rad. éconier'}.Èc\7it em-
porté de r.m:^'le d'une pierre, d'un marbre, etc.
Il Brèche qui en résulte.
ÉCOS. Géogr. Ch.-l. de cant. de l'arr. des
Andelys ;Eure); 600 h ab.
ÉCOSS.AIX. s. m. (rad. écosse). Agric. Dans
quelques contrées, Grain de Cromont auquel
reste attachée la baie florale et même quelque-
fois la baie calicinale, lors du battage.
ÉCOSSAlS,AISK.s.Géogr. Habitant, ha-
bitante de l'Ecosse.
— ÉCOSSAIS. S. m. Dialecte des Écossais des
basses terres.
— Philosophe de l'école écossaise.
— Certaine disposition de couleurs dans les
étoffes. C'e^t un bel écossais.
— Pop. En écossais. Sans pantalon.
— ÉCOSSAISE, s. f. Comm. Étoffe à carreaux
et â lignes croisées carrément de différentes
couleurs.
— Techn.Instrument de fer pour fourgonner.
— adj. Quiapparlicnt à l'Ecos-^eou àses hâ-
tants, qui vient de l'Ecosse. ÊtolTe écossaise.
Dessin écossais.
— Pop. //o-v;)//a//7eeVo««a/.çé. Hospitalité géné-
reuse et gratuite,
— Garde écossaise. Première compagnie des
gardes du corps du roi de l-'rance avant 1789.
— École écossaise. École philosophique, ap-
pelée aussi école dtt sens co/wwkh, qui, parlant
I
de ce fait, qun, h la différence des vérités ac-
ctcimiiiiiiii.'-. ,1 L.iih'^ I''. iiii.'lli ^fi,.-f^,«-t nii-
sant.MM-i.h'i !.. ,,lMl..-.,,li,..|.,„,,.n...n-.l;uiS
maiii
resp.
séqui
rienrr ; :i'.i. n,. , i i '..'■,,. mf .|r la science
les \''i II. - .Mil ; - . . I . .■,!.■ |,!.'--iip[iose et
en d'iiiiir i.i ii-i,. (^,.11. ,■ .;.■, .:|i|, .,■,,■.- an sen-
sualisme, établit un un in .1 .(;lf.'|.Mn-.>iil!.'M'ii
tes de celles qui naissi-ni .!.■ I i -.fii-iiul ii^' ].li\ - :-
que, et leur donne pour ■,.>iii.c mii' -in-il-iHif
qu'elle appelle îHorfl/c Kili''li .iin.Nit' Umi,, .scn.i
moraux; le sens du vr.u. If ■^•■w^ lu ht au oL le
sens du bon, au.vquejs r||.- i,t|ip.,ii.- la jilus
grande part de la vie liunniin'. li.itl .t Stewart
— Éio/fc écossaise. V. écossaise.
— Fr.-mai;onn./i//fi écossais. Une des gran-
des subdivisions de la franc-maçonnerie.
ÉCOSSAS.s.m.(rad.ceo*sc).Sculpt. Feuille
convexe formant palmette.
ÉCOKsr'S. ',-'"7.7-7. ann. Ca/nlniii/i). Géo'^v.
L'utnl' . i.i'^ qui Imimm'iiI le royau-
me uni ■ ', . . ' -l'.irliiqiir ri il-' l Irlande.
oceupr ! . :i. . . 1. , I .^ .i,' l;i (ii.in.l.' lîiela-ne
au N '!'■ 1.1 l V. ■ I. !■ ■ Ml .j;i I ■,-■,, >i .■[ lin
golfe .1- >..i\i.i I ■■ i ! !.. I. .■ Mi|.f .
et roi'iiiciit !'■ fi ..II. i- |.;. .| . ... , .!- fnih
ou Uh-Ii 'A'M-- ,ill..;i^.f- ,, Ij. . I,' ( I 1,1, '1 ilii
Nord,!es^goiresdu Forlhetilu l.i.. |.ui-,.ih.. .
le capKinnaird. les firlh de Mm ; i- ^ i l h r
noch; au N., le détroit de Penll m i. , i,i: ■' 1^ -
caps DuncansbyetWrath, sepaïc rLlcu^ju d'.-^
Orkney; plus au N. sont les Slietland,qui dé-
pendent également de l'Ecosse; à ro.,surrAt-
lantique, la cùte, encore plus découpée, pré-
sente un enchevêtrement bizarn* il'iln';. dodr
troits, de loch (Linnhe, Fyne,H(> Litllvl'. i t. ,
de presqu'îles fCanlire, Gatlowiv : |i [,,i-^.i_f
de Barra, le Petit Minch et le Mm h ~i j.i. nti i..
nal séparent les îles d'' I i '■ l , _ .] : --
Hébrides ou Western. In 1 : , i :
massifs de montagne^ Mi ' i
N., Xqs montagnes d^îiiii I " .. /- /; ' , S./'/j
/««(/.diiigéesdu N.au S.; puis,aptt>s la^'iaude
dépressiun où passe le canal Caléilonien, du
loch Linnhe au golfe de Murray, le massif des
fiï'fl?»;7WH.s', plus épais, couvre rÉcosse centrale
du N. -E.au S.-O.; ce pays des Highlands (hau-
tes terres) est âpre, sauvage; les sommets les
plus élevés fBen-Nevis, Ben-Cruachan, Ben-
Macdhui, etc.) n'ont pas plus de 1,300 mètres;
au S. des vallées du Forth et de la Clyde, les
Clicviol'Hills forment un troisième massif, qui
s'étend jusqu'à la frontière de l'Angleterre. Les
fleuves sont nMiiilii>;ii\, m.iis d'un cours peu
étendu: dans 1^ v- r- mi If lO., la Clyde, dans
le versant lU- li: .1 1 -Nf — . la spey,ie Dovcran.
le Tay, le Foiih, . miii l.i 1 ueed. L'Ecosse est
renommée pour le nond.)re et la beauté de ses
lacs : loch Loraond, loch Katrine, Nail, Earn,
Tay, Leven, Ness, Shin, etc. Le canal Calédo-
nien unit les deux mers; le canal de Forlh et
Clyde joint ces deux fleuves, etc. On divise
l'Éi'osse en Terres hasses ouLow/o/irfs, auS.-E.,
vallées fertiles et peuplées; et en Terres Aa«-
tes,lIiyhlands,comprena^nl\es deux massifs
du centre et du nord. Les produits du sol sont
semblables, mais inférieurs a ceux de l'Angle-
terre ?'u Nord; il y a de nombreux et beaux
pâturages; on vante les bœufs d'Ayr, les mou-
tons de la race Gheviot, les moulons à tête
noire (black-faced) des Highlands. H y a un
vaste bassin houiller avec du minerai de fer
dans les vallées de la Clyde et du Forth; des
eaux minérales; on exploite du granit, du mar-
bre, des ardoises, etc. Les côtes et les cours
d'eau abondent en poissons. L'industrie, bien
inférieure à celle de l'Angleterre, a pourtant
des contres importants, surtout Glasgow et la
vallée de la Clyde. Paisley, Dumfries, Aber-
deeii,I>iiiiil".'.ftr I. Érosse, dont la capitaleesl
Èdtni'-'" '! 'Il ■■-feen33 comtés; sa super-
ficif I I > - ' ■ > I rarrés;la population, de
.3,S(lti,Hiiii I, <h I, L Jise presbytérienne est l'É-
glise i-ialilie , l instruction est florissante à
tous les degrés; il y a -i universités, à Edim-
bourg, Glasgow, Abeideen et Saiiit-Andrews.
— Hist. Les premiers Iiabitanls de rKinsse,
les Calédoniens (honi - i- - t i. i~ . if i f -■
celtique, furent refoiii' i hi \' - MJhiK
par les Uomains, qui, p in l ■ .m, i n ,. l. ■ -
rent les murs d'Agricola, \>\\i- i .\'li i' n. I' i.i
Tyne au golfe de Sohvay, pui- -U »-y\ >f-
vère, du Forth à la Clyde. Les (:ali'>l..nirii^ mi
Pietés, peut-être renforcés par !>■-. s. i-^ \' ihk
derirlande,aprcs avoirrava:^^'- 1. |,i\ l T..
tons, furent repoussés par lr- \ ^
convertis au christianisme pa i i . ^
sou^ Kl
ch.-
poui
lesKf-- ii^,iMt-,i,„.-,ii,Mlt-,.,i-.l \iixl' i'H'%
funnt sur le point de Jsuceundujr à la lin du
xiii" siècle, mais furent sauvés par l'hérois-
mc des Wallace, des Bruce, des Douglas. La
dynastie des Stuarts commença à régner en
1371 ; tous ses princes furent malheureux, et ce
fut cependant un Stuart, Jacques VI d'Ecosse,
qui monta sur le trône d'Angleterre en 1603.
Mais l'Ècossen'a été définitivement unie à l'An-
gleterre qu'en 1707 ; les deux Parlements n'en
firent plusqu'un, et dès lors le royaume, mal-
gré le souvenir qu'il garda longtemps de ses
ECOU
an.-icns roi-, suivit les destinées de l'Angle-
terre.
— K.;..ssi: \..iiv.-ll..-), ou Acailie. Presqu'île
dr lAii.. M |M. .1.1 .\.,t<l, entre lo Kolfe Sainl-
l,:iiii-..ni. I \ii ,nii.|.i.', ht li.iie d" Fiindy el le
X,„r,,,.i l:,.r, .. 1, .-. |,..,'--!,itpnrlî..,lu Do-
„,,„,.,, ..;■ ( , , „ \ |, I ; ,■>'.■. I ...1.. Ch.-l.
;/«,'(/,/. I - ' . . \'i .i:'.'i !■ . ■. '11. 'S prin-
,■11, al.- W.i, I .1 K' !. I. . I. .' n- I...'!'-- Mi-
ECOU
13'M
très .ili.
1res .ir.
baslirn
.il I
.1 . . la l.'rance
Il [M. -cession;
.1 1 Aii.-l. I.'ii.' -.'.h .Il |. lit
l-i'IIl-. 1 ia._.mnLci] nia.
ECOSSE, s. f. V. COSSE.
ECOSSE, ÉE.part.pass.duv.Écosscr.S'em-
ploie adjectiv. Poix écossés. Fèves ccossées.
♦ ÉCOSSEII.v.a. l"conj.Oterlacosse, les
cosses. Écosser des pois, des fèves. Écosser des
haricots.
— s'ÉcossER. V. pron. Être écossé.Toutcs les
ié.^iimineuses s'écossent. (Ilozier.)
ÉCOSSETTE. S. f. Bottillon de betteraves.
* ÉCOSSEUR, EUSE. s. Celui, celle qui
ccosse. Écosseur de pois. Ècosseuse de fèves.
ÉCOSSINE. s. f. V. ÉC.ICSSINE.
KCOSSISME. s. m. Fr.-maçonn. Nom dos
-..-t.iii.^ iiiaronniques qui se disent originai-
II , il.. ri:.n>.-,i;.
licosso.\.\EU.\. «. m.if.ad. c:i:o.s.ï(0.Ornith.
Un des notus vulgaires ilu I vr. ml.
*ÉCOT. s. m. (pr. ,' Z.'i.il. .■.Il r.i™/, fait
dascol, scoluni, conuil.nih.n ijii i. |i.irl, dé-
pense de chacun dans un r.|. i- Miniinii' N au-
lita, qui aimait la coni|M-iii . |.i. i..-.. I.- - .n-
per tous ensemble en pi. mi .h ..un - iii . a ./.
DeJuss.)« Chacun Sun ri"/ » .--t ' ili.M~e
I oinaine que nous avons traduite eti frani;ais.
^E. .4bout.)
— Eiépeuso faite par chaque pei^sonne, chez
un traiteur, pour un repas. Avoir 20 francs
il'ccot.
— La totalité de la dépense d'un repas.
— Fig. et fam. Payer, fournir son écol. Amu-
ser les convives pendant le repas.
Dis comment d'un bon mot
A ceux qui te traitaient tu payais ton écof. (CoLNET.)
— Dans un sens plus général. Il nous a ap-
porté des nouvelles, il a bien payé son écot.
(Acad.)
— Loc. prov. /; a beau se taire de l'écot, qui
rien n'en paye. On ne doit pas parler de ce qui
ne nous coûte rien.
— Par extens. Compagnie, société de per-
sonnes qui mangent dans une auberge, dans
un cabaret, et où chacun doit payer son écot.
II n'y a point de jour où il n'y ait quelque nou-
vel écul.cl si.iiivcnl lieux ou trois qui ne se
contia;--. hi |ii- Il I i:.i -Ii' trouve que VOUS
avezNi -I. ^l. .11' Grignan, mon-
sieur 1 . \i . . ; je ne sais point
de qu. 1 .. "/ 1 -1 l'riiiii. M"" deSévigné.)
— Être de tous cculs. Se mêler de toutes cho-
— l'iiiii-. a iiiirr ci'iil. Parlez à votre tour, et
en prop.'i tii.u di- \iilre importance.
Taisez-vous, vous; parlez à votre écot.
Je vous'délenils tout net J'osér dire un seul mot. (Mol.)
* ÉCOT. s. m. (du celt. .icol, scOd, menue
branche verte, coupée ou arrachée). Adtuiu.
forest. Éclat de bois qtii reste sur unarbre mal
coupé.
— Ardois. Petit bien d'ardoise qui reste ad-
hérent au-K foncées.
— Blas. neprésenlation d'un tronc d'arbre
garni d-? quelques branches rompues.
— Te.-tin. A.-li-n i.r.m fnil s„|.ir a'i fil .1e
fer, .•H II- r.ii. r.i 1- . !.!.- 'i ■■ ■.! i.' nii-
.--..■rparlalillero.
/l'c). Action d'ôter
du fd de fer par le
la pta'liil. !■'■ Ml I. h
graisser les lil- i'
ÉcÔTA<:r:
les c'jtes d.'^ 1' .;. ■
— Etilèvetueiit ,1.
trénieur.
ÉCOT.*UD. s. m. (rad. écol).kne. mar.Piéce
de bois servant ii porter eti conserver les hau-
bans.
ÉCÔTÉ, ÉE.part. pass. du v. Écoter. S'em-
ploie .adjfciiv.
l;: - Tidncécùlé. Tronc dont les menues
1 ■ ut coupées.
i.io 1 i li V. a. l" conj. Otor les côtes des
IuuiUlj Ji: tabac.
— Techu. Travailler le fil de fer dans la se-
conde machine de tréfilerie. || Oindre de quel-
que matière grasse les flls de fer qui doivent
être passés à la filière.
— S'ÉOOTER. V. pron. Être écôté. Les feuilles
de tabac s'écètent facilement,
ÉCOTEU. V. n. 1™ conj. S'est dit pourPayer
sou écot, sa part.
ÉCOTEUR. s. m. Ouvrier chargé de faire
l'écOtage. Écôtcur de tabac. Écoteur de fer.
ÉCOUAGE.s.m.Anc. coût. Visite judiciaire
du cadavre d'tinc persotme .dont la mort n a
pas été naturelle.
— Visile d'inl .■honiin, d'une rivière.
ÉCor.AII.I.ES. s. f. pi, (rad. v. franc,., (.■ont',
queue). Éi;on. t tir. Laitu;que l'on coupe soitsles
cui.s..;es et la (pteue des moutons, et qui est
SOUVCtltrlr l,a-.;i. qil.alilé.
licol \\l, 1 . 1 ,,■,. |,i.|- i.^lr : ,Y.n<-;i;;<. .
Tediii, 1, I, , i .■• .1 .■ ... 1. l.'i.' .1,., .1 .s
limi-sT-l I I II. ■ : ■,l..|,r.
Faires a la lu
écouenne.
— Monn.Mme dont on se sert pour réduire les
pièces d'or et d'argent au poids ordonné.
ÉCOIJ.WÉ, ÉE.part. pass. du V. Écouaner.
KCOUANEU. V. a. 1" conj. {\-!xA. ccouane).
Réduire la ninniKiii- nu p. li'U prescrit.
— Limer.iliji .iip i a\..crécouane. Ce
n'est que l;t m ii ( i , ..-ut écouaner <\wi
occasionne 1.-^ Inliu'i -ii les d'écouanes.
(Leuormand.)
— s'ÉcouANEn. V. pron. Être écouané.
ÉCOUANEÏTE. S. f. (dimin. A'éconane).
Techn. Outil formé d'une plaque de fer agres-
ses dents.
ÉCOUBER.v. a. l"conj. .\gric. V. ÉcoBUER.
ÉCOUCIIE. s. f.Techn. Rspade dont les ott-
vricrs se servent pour préparer le lin et lo
chanvre.
ÉCOUCHÉ, ÉE. part. pass. du v. Écoucher.
S'empl. adjectiv.
ÉCOUCHÉ. Céogr. Ch.d. de cant. de l'arr.
d'Argentan (Orne), sur l'Orne; l,lOOhab. An.
eicune place forte du moyen âge.
ÉCOUCHER. V. a l'" conj. Techn.Préparer
le lin et le chanvre avec recouche.
ÉCOUClli'rtrs^ ' pi Brins de lin, tiges
de chanvia-. '!■ ' i li-nr écorce.
ÉCOUÉ, I, I 1 ' lu V. Écolier. S'em-
ploie adjectiv, 1 ii: 1, I . M , i.ltatécoué.
ÉCOUEN. Géogr. Ch.-l. de cant. de l'arr.
de Pontoise (Seine-et-Oisc); l.WU h,ib. Beau
château, construit par le connétable de Mont-
morency. L'édit d'Écouen (1559) décrétait la
peine de mort contre les protestants. Napo-
léon X", en 1808, fonda à Écouen une maison
d'éducation pour les lillesou nièces des mem-
bres de la Légiond'honneur.
ÉCOUENNE ouÉCOUÈNE.S.f.V.ÉCODANE.
ÉCOUER. v.a. i" conj. (du préf. c.etduv.
fr. coue, queue). Couper la queue à un animal.
Écouer un chien. Écouer un chat. Il ne se dit
que dans quelques provinces.
ÉCOUET. s.m.(rad.v.rr.,to«e, quoue).Anc.
mar. Grosse corde qui va en diminuant par
un bout et qui sert à amarrer la grande voile
et celle de misaine.
ÉCOUFLE. s. f. (étym. celt., slioul, milan).
Ortiitli. Notii vulgaire dti milan, qui fait son
vol satis bruit et entrecoupe l'air presque sans
battre l'aile.
— Espèce de cerf-volant que les enfants
font voler en l'air quand il fait du vent; ainsi
nommé de V/voufle.
K<:<>i I \<.i: - m, frad.r'coH//'r). Opération
par II I i.iuler le jus du raisin.
— \ i . iiiarchcr les bois flottés
leluu.- il.-, .....ji^.leau.
— Opération qui consiste à faire tomber
l'eau lie chaux des peaux écltarnées en les ra-
clant avec le dos d'un couteau.
ÉCOULARD. s. m. (vm\. écouter). Vitic. Cep
de vigne dont la fleur coule, dans l'Aunis.
ÉCOULE. ÉE. part. pass. du v. Écouler.
S'empl- aili.-.-liv \ Il r..„ n.-.|r..nv.-. tnl.-r.-
ttqu
torv
mot t .
neu\''
• 11,1
.(B.de St-Pierre.)
— Écoulédans. Déjà plusieurs mois s'étaient
écoutes dans le bonheur. (A. Martin.)
* ÉCOULE.VIENT. s. m. Action d'écouler,
de s'écouler. L'écoulement des eaux, des gaz,
Vécouiement des corpuscules qui s'e.shalent
des corps. (Acad.)
— Fig. Il se fait un perpétuel écoutemeni et
dissip,aiii.n d'esprit par les actions de notru
corps. (Trév.)
— Fig. Se dit aussi des choses spirituelles.
de me. „
(Corneille, I
— Se dit aussi en parlant de la foule. L'é-
coulement du peuple. L'écoulement des per-
sonnes dans une église, dans une salle do
spectacle.
— Exportali.in venli>, débit des marchan-
dises, des pr...lùiis, et.. É.-oulement de la
vente. Le dél...ju..l..:. . -l la condition de 1 é-
chan"e- il n'y a pas dL-i-haiige sans débouche,
sans "possibilité d'écoulcme?it des produits. (.1.
Garnier.)
_ Palli.il. M.iladie dont le principal phono-
„„■.„, , , ., r, iili liant d'on liquide. Il £roa/c-
„„.„,,;, I , .. I -t .iliiiiiilantetaccompa
o-,,,. .1 , ,|,i,i . 1 l.' ..viniiii'iiues tenant à la
fiaiiii.' 1. hi iiiilali.- l'a'. ml.. ment naturel, ac-
ci'deiitrl. llDatis le loiii;age vulgaire on nomme
ainsi la blennori-agie, la blennorrhée et la leu-
corrhée.
166
13V-?
ECOU
— Phys. ÉcoulemenI îles fliiiiles, îles lii/ueiirs.
Volumede fluides ou liqncui's qui s'ccliappent
pai' (lilTéreiUs oiilices, el iluiit le mouvemeut
n'est iloterminc que pai' leur piopre poids. Ces
éeoule:ii nts ont d'aulaut plus do vitesse it
lo.it ,1'aut.iiil plus de dépense du fluide ou de
la liqueur, que les oiifl..'es sont plus grands et
que la hauteur verticale du lluideau-dessus de
l'orilice est plus considérable. La vitesse du
nuide à la sortie de l'orilice est égale à celle
qu'acquerrait un corps pesant louibé en chule
libre dans le vide, depuis la surface supérieu re
jusqu'au niveau de l'orifice. || Éioiilemeal cire-
Iriqiie. Matière électrique tant ellluente qu'af-
fluente actuellement en mouvement, et qui
sort soit du corps électrisé,soit des aut les corps
avoisinants, et même de l'air qui l'environne.
* ÉCOULEIl (S';.v.pron.l"conj.(rad.f<(»-
ler]. Couler hors en parlant des liquides et
des fluides. Ce torrent s'écoule. Le vin s'écou-
lait du tonneau. Un torrent s'éioiile bien vite
quandon ne Tait rien pourleretenir.(Féneloii.)
M.iis \\i]ai ! dn brasier l>i-ril.-iiU,
U-i iiaiivrelle (In cire) sorlil fonJac,
Et recelait en s'À-ouinrif :
J'ai mérité mon sort, je me suis méconnue.
(F.BEÎ>EUrCll.iTEVl-.)
Les monts fouJiis à son aspect
S'êcoiileiit dans le sein des ondes embrasses.
(J.-B. RotssEAU.)
— Fig. Suivre une pente insensible selon le
cours naturel des choses. Le temps s'écoule.
L'aident s'èconle.Les générations des hommes
s^éfoulenl comme les ondes d'un fleuve rapide.
(Fên.) Leurs années se poussent successive-
ment comme des Ilots; ils ne cessent de s'écou-
ler. (Boss.) Sa gloire, trahie, s'étoiUail à nos
yeus avec le torrent de la lave révoltée. (Gér.
de Serval.)
— Disparaître sans laisser de traces. Le
sang que la terre a bu est un vengeur qui ne
s'écdiile point. (Racine.)
— Par anal. La foule s'écoule. Des flots de
peuple s'écoulent.
— S'esquiver. Je me suis écoulé tout douce-
ment.
— Se débiter, se vendre, être exporté. Les
produitsdece déparlement s'écoulent par plu-
sieurs débouchés.
— Avec ellipse du pronom. Faire écouler les
eau.v.
— Par anal. Faire écouler la foule dune
*'glise, d'une place publique, d'une salle di-
spectacle, etc.
— Xavig. Faire écouler le (loi. Faire descen-
dre entièrement jusqu'au port de leur naviga-
tion les bois jetés à bûche perdue sur une ri-
vière o:i un ruisseau.
— ÉCOULER. V. a. Débiter, vendre. Écouler
des marchandises, des denrées, des produits
agricoles.
— S'est dit pour Faire couler, passer. Mon
âme est toujours agitée de crainte,d'espéranee,
et surtout de voir les jours écouter ma vie sans
vous et loin de vous. {M"" de Sévigné.)
Que m'est-il demeuré pour conseil et pour armes,
Que d'écouter ma vie eu uu ûeuve de larmes !
— Techn. Écouler le cuir. En taire sortir
l'eau dont il s'est chargé dans le tonneau ou
lorsqu'on l'a foule aux pieds.
ÉCOUPEou ÉCOUPÉE. s. f. (rad. écope].
Mar. Balai pour nettoyer un vaisseau.
— Agric. Sorte de large pelle de fer.
ÉCOUIIGÉE. s. f. V. ESCOCRCÊE.
* ÉCOURGEOX. S. ni. V. ESCOCRGEO.N.
ÉCOL'lto.\xÉ,ÉE.part. pass. duv.Écou-
ronner. S'empl. adjectiv.
ÉCOCUO.N.VER. v.a. l'«conj.(ét.lat.,cou
ex, préfixe privât. ; corona, couronne). Oler la
«ouronne, la cime.
ÉCOURS. s. m. (rad. cours). Canal qui, dans
les salines, amène l'eau à la vasière.
ÉCOCRTÉ, ÉE.part. pass. du v. Écourtor.
S'empl. adject. Rendu court. Habit écourté.
Perruque écourlée. Cheveux écourtés.
— Fig. J'insiste encore sur le cinquième acte.
Il est si écourté qu'il ne nous a fait aucun effet.
(Volt.) Vous autres qui avez un peu de loisir,
écrivez-nous de longues lettres, à nous misé-
rables qui ne pouvons répondre qu'en billets
écourtés. (Id.)
— Se dit aussi d'un animal à qui on a coupé
les oreilles, la queue.
— Substanliv.
A ces mots, il se fil une telle bu*e.
Que le pauvre écourté ne put être enlenda.
(L\ FO.NTALNE.)
* ÉCOURTER. V. a. 1" conj. Diminuer,
rendre court. Écourter les cheveux. Écourtcr
un manteau, un jupon.
— Se dit aussi en parlant des animaux. ||
Écouiter un cliieii, un cfieval. Lui couper la
queue el les oreilles.
— Fig. Retrancher ce qui est nécessaire. Se
dit en parlant îles ouvrages d'esprit. Écourter
une préface, \in chapitre. Ecourter un roman.
— S'applique aux autres choses. Nous écour-
lons notre conversation.
— s'ÉcoiBTER. V. pron. Être écourté, abrégé.
ÉCOl'RUE. s. f. (rad. courir). Temps des
basses eaux dans la Mavcnne.
ECOU
ÉCOl'SSE. s. f. Techn. V. ÊcoucuE.
ÉCOUSSURE. s. f. Écon. rur. Dans le dé-
parleineut de la Haule-Garonne, Portion du
produit brut de la récolle que l'on abandonne
aux manouvriers pour tous les travaux île la
moisson et du battage, jusqu'à l'entrée du
grain tlans les gieiiiers et la conslrucUon des
paillei's.
ÊCOt'T.ADLE. adj. Qui peut ou doit être
écouté.
ÉCOUT.ANT. part. prés, du v. Écouler. Qui
écoule. Des rois écoutant leui-s sujets. Une
pei'sonnc écoutant attenlivenient. Des enfants
écoutant aux portes.
* ÊCOUT.^XT, AXTE. adj. Qui a l'hal.i-
lude d'écouter.
— Ann'tit (f(v/«/tf;j^ Avocat qui ne plaide pas.
— S'eiii].' ;■ -il.-i iiiliv. Ce beau discours
ravit lc> . r - / , , ■ \ il.) J'ai souvent conlé
lavôlrc.iii _i liil . i'iiiiieuienl d','S écoulants.
(M"» de .Sev,,'.,e.,
Ce discours fui à peine i>iot^ré,
Qho l'ècOHlunt s'encourt, el, toul oiilié.
Trouve ilu biit la sangle, et se l'aliaclie.
ILa1ostai.nf..,
Save
Eu feroul i
■ les (
pareille? {ÏA.}
— Hisl. ecclés. Pénitent admis aux instruc-
tions avec les catéchumènes, et qui était obli-
gé de se retit-ei* de la nef pendant les prières.
Il L'ordre le moins avancé des catéchumènes.
* ECO» I K
f. Lî.u il'-n 1-uM
iti- sans
être
.!■ -
— SVliii.l..;- m;.1i,,.iim.mi-'M :mi pl.nit-l. Il y
avait en b'-'iL'.'nn'j dv^ L•L■'JuLu^^ uu su h'iiaient
les docteurs pour enlendre les disputes pu-
bliques. La tribune aux écoutes.
— Fig. et fam. Être aux écoutes. Être atten-
tif à recueillir ce qui se dit, ou à remarquer
ce qui se passe dans ime affaire, afin d'en
tirer avantage. || Espionner.
— Art milit. Puits de mine, galerie de mi-
neur d'où l'on peut entendre si le mineur en
nemi travaille et chemine.
— Mar. Cordage altaohè au c.iin inférieur
d"une voile, poni -- \ ,1 ,. Il Lil^ii ,4 à la
tonare,de maiii : ■ [ . pulsion
du vent. ÊCOUtr^ ; 1 :: ;, | ,'. In piîljt
liunii^r. Écoulfs a i.[iii. p. .h. j ,(i_. 1 _!u--'_ s écou-
tes, itcoutes de revers, liorder les écoules.
Ilaler sur les écoutes. Aller entre deux écou-
les. Les écoutes des différentes voiles se dis-
liiiL'itPrit rnlre elles par les noms des voiles
anx'iU' Il.'s ' llt-s appartiennent. H Avoir le
mil i-iiirc 'h'ur écoutes. Avoir vent arrière.
il Elrt- -ujii.-i Ici iintc d'un bâtiment. litre près de
lui sùus le vent. '{ Coup d'écoute. Action de
forcersa voilure. || Fausse écoute. Cordage ser-
vant à renforcer l'écoute pondant un coup de
vent.
— Yéner. Oreille du sanglier.
* ÉCOUTE, adj. f. (rad. ecou/er). Ne s'em-
ploie que dans cette locution familière : Saur
écoute. Religieuse qui accompagne au parloir
une autre religieuse ou une pensionnaire.
ÉCOUTÉ, ÉE. part. pass. du v. Écouter.
S'empl. adject. Dont on accueille les discours,
les propositions. L'n amant écouté.
D'un deuil frivole écarte le nuage,
El glane au cliamp du trantiuille veiivagi^ ;
C'est u» aàile oii, sans peine écouté.
L'amant heureux jouit en liberlé. (Beun.vrd.)
— Se dit des discours, des propositions elles-
mêmes. Prière écoutée. Demande écoutée. Pro-
positions écoutées.
— Dont on suit les avis. Un père écouté. Une
mère écoutée.
— Dont on suit les inspirations, les mouve-
ments. Nature écoutée. Cœur écouté. Cons-
cience écoutée. Le sang de vos rois crie et n'est
point écouté. (Racine.) Les haines et les ja-
lousies étaient seules etoH/t'^-v. (Rayn.) II n'y a
dans ce chaos que les passions qui soient écou-
tées. (Id.)
— Écouté de. Tous les hommes sont écoulés
de Dieu, quand ils le prient avec un cœnr pur.
Un bon père doit toujours être écouté de ses
enfants.
— Écouté par.
El la religion, contre nou; irritée,
Par les timides Grecs sera seule écoutée, (R.xciNE.)
— Manèg. Mouvements écoutés. MouvemetUs
faits avec justesse et précision. || Pas écoulé.
Pas d'un cheval qui se balance entre les ta-
lons, sans se jeter ni sur l'un ni sur l'autre.
ÉCOUTEMENT. S. m. Action d'écouler.
* ÉCOUTER. V. a. l"-" conj. (du lat. auscul-
tare, même signif.). Prêter l'oreille pour en-
tendre, ûuir attentivement. Votre âme en m'é-
coûtant paraît toute interdite. (Rac.) Et je ne
puis douter en vous écoulant que les dieux ne
vous aient envoyé ici pour adoucir mes maux.
(Fén.) Je n'essayai pas de lui parler, elle ne
m'eût point écouté ni même entendu. (J.-J.
Rouss.) On entend tout ce qui frappe l'oreille,
l'organe n'a qu'à se laisser aller à toutes les
impressions qu'il reçoit; on n'cfO«/cau con-
traire que ce qu'on veut entendre par préfé-
rence, et l'organe agit pour se fermer en quel-
que sorte à tout bruit qui pourrait nous dis-
traire. (Condill.) Madame de la Tour parlait
avec tant de confiance de la Divinité, que le
malade en l'écoutant la croyait présente. (B. de
St-Pierre.)
— Absol. Souvenez-vous que la nature nous
adonné deuxoreitles et uncseule bouche, pour
ECOU
nous apprendre qu'il faut plus écouter que
parler. On se rend agréable quand un écoute
volontiers et sans jalousie, et qu'on laisse avoir
de l'esprit aux autres. (St-Evrem.) Celui qui
écoute emploie souvent mieux son temps que
celui qui parle. (De Jussien.)
— Cet acteur sait écouter. Se dit d'un acteur
qui est bien en scène quand il ne parle pas.
— A l'impératif. Ecoute, écoulez. Se d\li^o\ïv
appeler quelqu'un. Ecoute, manant!
— Il est employé souvent par les orateurs
à l'impératif pour exciter, pour, réveiller l'at-
tention sur un objet important. Écoutez^ admi-
icz et plaignez son trépas. (Corn.) Écoutez, et
prenez garde sifrtout de ne pas écouter avec
mépris Tordre des avertissements divins. (Bos-
suet.) Bajazet,cfû:i/tf5ije sens que je vous aime.
(Racine.)
— Écoutes'ilpleut.hocullon employée subs-
tantivement pour désigner un moulin qui ne
va que pardes écluses destinées à retenir l'eau
de pluie. \\ PI., des écoute s'il pleut.
— Fig. Promesse illusotre,mauvaîse défaîte,
espérance très incertaine de choses qui n'arri-
veront peut-être pas.
— Fig. et fam. C'est un écoute s'il pleut. C'est
un homme qui se fie â de vaines promesses, à
un espoir mal fondé.
— Écouler aux portes. Être d'une curiosité
indiscrète et, par extension, Se tenir au courant
des choses secrètes. IL ne faut pas qu'on nous
surprenne écoulant aux portes. (Picard.)
— ^'écouter que d'une oreille. Ne donner
qu'une faible attention a ce qui se dit.
— Loc. prov. Qui parle sème; gui écoute re-
cueille.
— Épier les discours de quelqu'un. Ami, dans
ce palais on peut nous écouter. (Corn.) Le sort
de ceux qui écoutent est d'entendre rarement
leur éloge. (Beaumarchais.)
parlons plus bas. mes sœurs. Ciel ! si (juelque infidèle.
ÉcouUiHt nos discours, nous allait déceler ! (Raclve.)
— Par extens'. Prêter une grande attention
a. quelque chose. J'avais un fauteuil à l'orches-
tre,adroite, dans un petitcoin peuplé devieux
habitués qui n'écoulent que le ballet. [L. lia-
lévy.)
— Donner audience, entendre les raisons
d'un plaignant, l'exposé d'une affaire. Notre
sage magistrat écoulait également le riche et
le pauvre. (Bossuet.)
— Écouter quelqu'un en confession. Entendi-e
sa confession.
— Se prêter à, se montrer favorable à. A
peine l'armée fut assemblée qu'on écouta tles
propositions d'accommodement, (Voltaire.; On
n'^'tw^/ejamais les excuses d'un gouvernemenl
quand il explique pourquoi il n'a pas réussi,
(Thiers.)
— Fig. Suivre les avis, les conseils. Obéir,
obtempérer. Écouler un père, une, mère, un
ami. Écouter la voix de la justice. Écouter sa
conscience. Je condamnais Burrhus pouv écou-
ter Narcisse. (Rac.) J'espère que vous m'aide-
rez àmettre quelqueappareil sur les blessures
de ce cœur malade qui ne peut encore écouter
la raison que par l'organe du sentiment. (J.-J.
Rousseau.) Écoutez votre conscience, elle vous
dicte votre devoir. (Id.)
— Obéiraux impulsions du cœur, aux mou-
vements de rame, aux instincts de la nature.
Écouter son propre penchant, etc.La reine com-
mençait â écouler la voix de la nature. (Volt.)
Vous n'avez écouté que la noblesse de votre
âme. (Id.) Je n'ai écouté que mon cœur, que les
mouvements de mon cœur. (Id.)
— Écouter son mal. S'inquiéter trop de son
mal.
— N'écouler que soi-même. Ne consulter que
ses propres inspirations.
— Prêter une oreille attentive, favorable,
exaucer. Écouter les gémissements des justes.
Si votreamour peut écouter mes pleurs. (Corn.)
Il remercia Neptune d'avoir écouté ses vœux.
(Fénelon.)
Mais des iulortunés écoutant la douleur.
Le ciel, juste une fuis, vient d'armer uu vainqueur.
(Mué Maeitin.)
— Prendre plaisiràentendre quelqu'un, con-
sentir aux propositions de quelqu'un. Une jeune
personnequi écoute un jeune homme. Un prince
qui écoute les flatteurs. Gardez-vous d'et-owfer
les paroles douces. (Fénelon.)
Je vois qu'un TiU perlide, épris de vos beautés.
Vous a parléd'amour, et quevousTécoiifes. (Racine.)
— Ajouter foi.
Et le ciel me punit d'avoir trop écouté
D'un oracle imposteur la fausse obscurité. (Voltaire.)
— Examiner, juger une chose. Le choix est
glorieux et vaut bien qu'on Vé coûte. (Molière.)
—£to«/erûfW.Écouteravecattention. Écou-
ter avec mépris. Il écoulait avec patience, et
répondait avec douceur. (Fléchier.)
Tout le camp immobile
L'é«ii(e avec frayeur, et regarde Ériphyle. IRacise.)
— Écouter comme. Écoulezcommei\p&rlepa.r
la bouche de son prophète. (Bossuet.) Écoute,
écoule, enfin, comme j'ai combattu. (Corn.)
— Se faire écouter. Captiver l'attention.
— Loc, prov. Sonne comme il écoute. Se dit
par plaisanterie loi squ'une personne croit mal
à propos entendre du bruit; par renversement
d'écoute comme il sonne.
— Manèg. Écouter son cheval. Être attentif à
nepointledéranger deses airsdemanege, etc.
— s'écouter. v.pron. Mettre de la prétention
ECPH
et une recherche affeclce dans sa manière de
parler. On dit aussi dans ce sens ^'écouter par-
ler. Il n'y a pas de gens que l'on écoute moins
que ceux' qui s'écoutent le plus. fNaudé.) Vous
êtes bien maîtresse de mettre de la pédante-
rie dans vos phrases, de vous écouter en par-
lant.(M""» de Genlis.)\'ol taire n'était pas comme
beaucoup de personnes d'esprit, qui s'e<ou/e/i<
parler avec une telle satisfaction d'elles-mê-
mes, qu'il n'en reste plus pour autrui. (M""
d'Abrantès.) Longtemps je n'ai pu croire à ce
qui était ; je me suis écouté et observé atten-
tivement. [Th. Gautier.)
— S'eco/^cr/ro;;. S'inquiéter trop de sa santé,
de sa passion ou de son intérêt.
— Le temps s'écoule. Scditdes inlervallesde
calme complet qui se produisent par un temps
sombre.
* ÉCOUTECR, El'SE. s. Celui ou celle qui
écoute, qui cherche à pénétrer le secret d'au-
Irui. Vous me savez assez alerte pour voir les
gens sans qu'ils m'aperçoivent, et assez mali-
gne pour persiQer les écouteurs. (J.-J. Rouss.)
Au milieu des écouteurs on remarquait les juifs
il leur air triomphanl. (Alex. Dumas.) Seul, le
prêtre est l'écouteur de la femme au bonnet.
(De Goncourl.)
— Fam. Écouteur oui portes. Indiscret.
— Prov . A fol conteur suite écouteur . L'n
homme sage supporte avec indulgence les di-
vagalions d'un fou.
— L'Académie ne donne pas le féminin de
ce substantif.
— ÉcouiECR. adj. m. Manég. V. écoutecx.
* ÉCOUTEUX. adj. Manég. Distrait, qui
hésite à prendre une allure; se dit du cheval
qui ne part pas franchement.
* ÉCOL'TILLE. s. f. (pron. élioutille , Il
mouill.; rad. écoute). Mar. Ouverture carrée,
pratiquée au milieu du pont d'un bâtiment pour
descendre dans l'intérieur ; les écoulilles cor-
respondent les tmes aux autres pour faciliter
les chargements el les déchargemenis. Grande
écoutille. Ouvrir, fermer les écoulilles.
ÉCOL'TILLOX. s. m. (pr. é-koit-li lion. Il
mouill. ;dimin. d'fcou/iWe). Mar. Trappe prati-
quée dans le panneau d'une écoutille.
ÉCOUTOIK.s.m. (rad. ecoa/er). Instrument
qui facilite l'audition ; cornet acoustique de fer-
blanc ou autre matière, que les sourds appro-
chent de leurs oreilles pour mieux enlendre.
Déjà pour secourir son oreille peu sùre,
Orgonvers lui louroe son écouloir. (Deulle.)
ÉCOUVEÏTE. s. f. (du lat. scopse. brindil-
les). Techn. Longue brosse à manche, dont l'ap-
prêteur se sert pour asperger d'eau les plaques
employées à chauffer les étoffes pendant le
pressage. !| Tampon de chififon mouidé ou pe-
tit balai dont les forgerons se servent pour
réunir ou humecter le charbon quand il bride
trop vile. || Petit balai de bouleau employé pour
faire tomber les épluchures du drap qu'on
vient d'épinceter.
* ÉCOU V'ILLOX. s. m. (pr. é-kouvillon, Il
mouill.; et., V. écocvette). Techn. Vieux linge
attaché à un long bâton, avec lequel on nettoie
le four du boulanger.
— .Artill. Instrument composé d'un bâton à
l'une des extrémités duquel se trouve une
brosse cylindrique pour nettoyer les canons
et à l'autre extrémité un gros bouton en bois
appelé refouloir pour les bourrer.
— Chir. Brosse de cuirou d'épongé pournet-
loyer les canules employées dans la trachéo-
tomie.
— Mar. Éi'oari//oiirf'«f')n/«Jf.Écou%'illon dont
la hampe est faite d'un boul de filinet donton
se serlquand les sabords sont fermés ou quand
deux bâtiments sont trop rapprochés potir
qu'on puisse faire usage de l'écouvillon ordi-
naire.
— Techn. Écouvillon de tube. Baguette dont
on se sert pour nettoyer les pelils tubes.
ÉCOL'VILLOXX.^GE. s. m. (pr. é-kouti-
llo-naje. Il mouill.). Action d'écouvillonner.
ÉCOUVILLOX.NÉ, ÉE. part. pass. du v.
Écouvillonner. S'empl. adjectiv.
ÉCOfVILLOXXEMEXT. s.m. (pr.<■-^■<>lc-
r;'■//u•«(■-;«aM , (/ mouill. ; rad. écouvillonuer).
Chir.Action de se servirde l'écouvillon. L'fcoa-
tUlonnement est indispensable aussilùl après
l'incision de la trachée. (Nysten.)
* ÉCOUl'ILLOXNER. V. a. 1" conj. (pr.
é-koii-vi-llo-né, Il mouill.). Techn. Nettoyer un
four avec l'écouvillon. Écouvillonner le four.
— Artill. Se servir de l'écouvillon pour net-
toyer une pièce d'artillerie.
— Mélall. Mouiller légèrement le charbon.
— s'ÉcouviLLON.NER. V. pron. Être écouvil-
lonné.
ECPÉRISP.\s.ME. s. m. (étvra.gr., !»,de;
T.if\, autour ; 5-«t;i«. contraction). Antiq. mi-
lit. Évolution des troupes grecques qui équi-
valait à trois quarts de conversion.
ECPHOXÉME.s.m. (et. »r., l.sivr.ii», élé-
vation de la voix). Didacl. Élévation de la voix
par des exclamations qui expriment une pas-
sion violente ou une surprise.
ECI'IIOUOME.S. m. (et. gr., txodf tii.«, sail-
lie).Entom. Genre de coléoptères heteroméres,
famille des mèlasoraes, établi pour deux es-
pèces.
ECI'HRACTIQi;E.adj.2g.(dugr. '.«sfio-
«u , je débouche). Médec. Apéritif, désobs-
truant ,
ECRA
— Subslanliv. Lnecphracliquo.Dcsecphrac-
tiqucs.
ECPIIUASTE. s. m. (ét.gr., lx,préf. priv.;
epi!;w, j'énonce). Antiq. Celui qui interpréle,
qui Iraduit (l'une langue dans une autre.
ECl'Il Y.MOTE. s. m. (et. gr.,t"x=u;x«i, excrois-
sance'). Erpél. Genre de reptiles sauriens (le la
famille des iguaniens, établi pourune espèce
d'..\nK-riqiie.
ECPHVSE. s. f. (et. gr., !x, hoi-s de; zii\;,
naturel Appendice d'une i)artie quelconque
ECRA
lîCUK
ECRI
13-?3
rps.
F.CIMIYSESE.s.f.((Iugr.U3iffiî9t;,aclioaflc
sinitllcr .Médoc. ExpîrationjCxpuIsionprompLc
lit' l'air hors des poumons.
F.CPIESME.s. f. (dugr. Ut7i:!;w, je presse).
Ctiir. Fracture du crâne avec esquillecnionccc
qui comprime et blesse le cerveau.
ECPLECTIQCE. adj.-2 g. Médec.Qui a rap-
port à l'ecplexie.
ECPLÉO l»E. s. m. (et. gr., «ttXew;, complet;
riJ;, pied). Erpét. Genre de reptiles sauriens,
établi pour une espèce du Brésil.
ECPLÉROME.-s. m.(dugr. lîtrAv-jw-xa, com-
plément). Chir. Coussinet, remplissage pour
rendre plus unîTorme l'application des banda-
ges.
ECPLEXIE. s.f. (du'gr. T^rî-r,;.;, stupeur,
effroi). Médec. Délire causé par une terreur
subite.
ECI'TOME. s. m. (du gr. ixTiTui*», chute).
Chir. Déplacement des os luxés.
ECPYÈME. s. m. (du gr. Ixr.W.iLi, abcès).
Médec. Abcès, suppuration.
ECPYÉTIQUE. adj. 2 g. (rad. ecptjè/ne).
Suppuratif.
ÉCRABOUILLER (S'), v. pr. !'«' conj. Sn
fracasser, s'écraser. Le papa Coupeau.qui était
zingueur comme lui, s'était écrabouUÏé la tète
sur le pavé de la rue Coquenard,en tombant un
jour de ribote, de la gouttière du n" 25. (É.Zola.)
ÉCRABOUIR (S*).v.pron.2«conj.Techn.
V. ÉCACHER.
ÉCRACHE. s. m. Arg. Passeport.
ÉCRACHER. V. a. !•■• conj. Arg. Montrer
5t»n passeport.
ÉCRAI. s. m. Agric. Milieu de la raie faite
par la charrue.
ÉCR.AIGXE. s. f.Veilléede village, endroit
où ollea lieu. Quelquefois, s'il fait beau temps,
les Mlles des vignerons vont A'êcraiijne à aui le
se visiter, et lâ font des d-m m !■ - l' - m ■ -
auxautres. (Tabouret.) Lesp II il'
jon, tiennent leurs veillées l'iji - [ i
caves,et ces assemblées con-^i ' h I - n' !■ !■
nomd'ccraiVftf^-lbaMonnoyc.)
ÊCRAI\lER.s.m.(rad. m'fl«j'-^nciennom
des layetiers.
* ÉCRAN, s. m. (deI'angl..vtT5fn,mèmesi-
gnîf.). Sorte de petit meuble d'appartement
dont on se sert pour se garantir de l'ardeur du
feu. Il est ordinairement en carton, avec imc
queue en bois tourné, peint ou verni. Écran à
main.
— Ecran à pied. Petit meuble que l'on place
dc'x'ut devant le feii pour se garantir dune
trop grande chaleur â la figure; il est formé
d'un petit cadre, eouvertde taffetas vert, glis-
sant dans une, coulisse etsoutenuparune cré-
maillère, à la hauteur qu'o.i désire.
— Par extens. Tout ce qui peut remplir l'of-
fice d'un écran. Mettez-vous devant moi pour
me servir d'écran.
— Toile blanche tendue sur un châssis dont
les dessinateurs et les graveurs se servent pour
amortir l'éclat du jour.
— Archit. Barrière à jour qui sépare le chœur
ou une chapelle de la nef.
— Ch. de fer. Plaque de tôle placée sur la
locomotive pour protéger le mécanicien con-
tre le mauvais temps.
— Phys.Tableau blanc sur lequel on fait tom-
ber l'image d'un objet.
— Tcchn. Cercle de bois couvert d'une toile
dont les verriers s'entourent la tête pour ga-
rantir leurs yeux de l'action du feu. [| Plaque
suspendue devant le foyer d'une forge. |] Pla-
que de lùle pourboucher lecendrierd'unc ma-
chine à vapeur.
ÉCRAN'CIIER. V. a. l" conjug. Techn. V.
ÉCLANCHER.
ECR.4PER.v.a.i''cconj.(ét. angX.^ lo.scrapc,
ratisser). Décrotter, gratter.
ÉCRAPFTTE.s. {.(vAd. étrapcr). Balai de
chiendent employé sur les côtes de la Manche.
ÉCRASABLE. adj. Qu'on peut écraser.
ÉCRASAGE. S. m. Action d'écraser. Ilésul-
tatdei'otie action. Leseul écueil à éviter dans
un évranaiie mécanique du raisin serait le
broy.ige des rafles et des pépins. (Morogues.)
ÉCRASANT, part. prés, du v.Écraser. Qui
écrase. Des enfants ecrasantdes mouches, des
arai;.'-nées.
— Fig. Qui étourdit, qui humilie. L'insolence
de la politesse froide est plus écrasante cent
fois que la hauteur. (Le pr. de Ligne.)
— Kcrasant pour. En regard de la phi losophlc
avare du xviii« siècle, philosophie écrasante
puur les esclaves, l'Éjfliseseule, vraimentphi-
losophe .-t lilnral.-, nnvr.iit à leursdéslrs. jus-
qn<'-l.i .■.itnpiinir^. le .-lirmin dos facultéshu-
— .\it iiiihl. l-'-n-c.s à rusantes Forces 1res
supérieures.
ÉCRASÉ, ÉE. part. pass. du v. Écraser.
S'emploie adjectiv. Fruits écrasés. Pommes
(écrasées. Les fruits ainsi amoncelés sonLjetés
avec mie pelle de bois dans l'aire du tovir ou
ils doivent être écrasés. (Morogues.)
ainas.l ,■■,,1;,.' . ' ii'i . M ^ .f,' Ir. .l..i|,-rnrs*?Ellc
r-i ,', ,■„ ,■■■. , :i. . -[ , I .,,■!■ ■■ M- i.'Sévigné.)
— Aplati. Un nez écrasé. {Jnc construction
écrasée.
— Une personne rtra^w. Celle dont la taille
estcourte, ramassée.
— Écrasé lie. Écrasé de visites. Écrasé d'af-
faires. Écrasé tle travaux. Écrasé d'ennuis. Les
taxes communales sont assez lourdes et le
paysan se plaint d'en cire écrasé. (E. Ahou(.)
— Écrasé par. Le faible écrasé parle fort. La
chicane a pu être écrasée par la justice. (Volt.)
— Écrasé sous. Ce fruit a été écrasé sous les
pieds. L'n homme écrasé sous le poids d'un far-
deau.
Ces serpenls odieux ile la lillérature.
Abreuvas de poisuns et ramtiaiit dans l'ordure.
Sont toujours écrasés sous les pieds ties passanis.
(Voltaire.)
— Bot. Syn. de déprimé.
— Gh. de fer. /ïffîV ctT«.çc. Raildonl lecham-
pign<in est dt-collé.
— Moll. Se dit d'une coquille dont l'une des
spires est peu rapide par rapport à l'autre.
ÉCRASÉE, s. f. (rad. écraser). Min. ElTon-
drement produit dans les anciennes fouilles.
ÉCRASEMENT, s. m. Action d'écraser;
éfat de ce qui est écrasé.
— Fig. L'écrasement de l'amour-propre.
— Chir. Écrasement linéaire. Opération qui
consiste à couper par écrasement et par cons-
Iriction.
— Mécan. Écrasement des chanilières.'Enhn-
cément des tôles d'une chaudière par la pres-
sion atmosphérique.
* ÉCRASER, v. a. l'*^ conjug. Mu scand.
^,;'v-/.!>r..v.-', ~ A|.I,-,tir et hn^fv p-ir Ip y.>,i,ls
1.1 pi
dr la prMiitne.(Id.)/
Atis,i(.>l (ait que dit : le ridil'Ie émoticlieitr
Casse la iule à riiumme en écrasant la mouclie.
(La FONTAl.NE.)
— Absol. Dans plusieurs vîo:nobics on écrase
au-dessus de la cuve en piétinant les grappes
sur un grillage en bois, en sorte que le jus s'é-
coutant aussitôt n'empêche pas l'écrasage.
(Morogues.)
— Écraser sons. Il le peut, en tombant, écra-
sersous sa chute. (Comcillc.)
— Détruire, anéantir, rétluireà rien. Alexan-
dre écrasa le royaume d'Asie. La puissance ro-
maine écrasa toutes les autres. Détournons les
tempêtes qui menacent d'écraser l'empire des
sultans. (J.-J. Uousseau.)
— Ruiner, ôter toute ressource. Écraser xm
peuple, un État par des impôts excessifs. Il
tombe sur lui avec ime barbarie que rien ne
peut adoucir; ill'cnffsr. et rien ne peut assou-
vir sa fureur, tant qu il ]i-i- ,111 [ii.tllieureux
quelque ressource. Mi ill dh la dans le
même sens : Éfras<-i nu [m _ ■ i.nt.
des gens qu'il écrasait. [U- F. Uaniol.)
— Perdre, déconsidérer, décrier. Une calom-
nie perfide suffit souvent pour écraser im
— En parlant des choses morales. Écraser
le vice. Écraser la vertu. Il faut d'une main
soutenir l'innocence, et de l'autre écraser le
crime. (Voltaire.)
— Émousser. Vous n'avez pas, comme Tren-
mor, c'tTûAC votre sensibilité sous la méditation.
(G. Sand.)
— Fig. Fatiguer, excéder. On écrase u-'i ce
jeune prince de fêtes et de plaisirs qui Icn-
nuient. (D'Alemb.) || On dit dans un sens ana-
logue : Fatigtier â force d'impor-tuuités. Des
solliciteurs qui écrasent un ministre.
— Surcharger. Écraser quelqu'un de travail.
— Faire pnrntire mnirT^ i^ran-I, r.ipclis'^fr,
peser ;.ur, ,in pin, h,- .■! ;,u li_nii',.. Tu ji'iviIImm
qui écrasr- !.. (.■■!.■ .ir r.'.illirr I,, ^,'hhn„'lll
du bonlir.N- r,nrr lli- .iinii-', .l.-.t. itnns-r,.i.. ,
C'.-st !r,,|. A'f^rnsr, 1.'. -.'Iés de son lu\e et a
la Ti'is iir h'iir [- \ ir qu'on ne se ruine pas.
(St.'-l(rn\('. I,!'- )il.H'.ihl^. i.-hai'gés de fi.^'ures
gigaiitiMjuf, fiinit .inii'^. écrasent leurs salles
mesquines. (Ger. do Nerval.)
- Ecraser la cap^nlc. L'enfoncer entièro-
nt ^\\v 11 cheiuiiiei' ili- larme. Il y ajusta
iuitpdi'-iriijsuli"^. qu'il (T/Y/Jrt avec le pouce
■I,. .■!..-.MiM.-.-M.-r.-iniie. (0. Feuillet.)
\ r ' .' '■>■ un ijrain. Boire la goutte. j|
" ' kn parlant des femmes,
Ml i ' , - s menstrues.
i-lotT.'.
— > : ■■ ■ ' rr. A ses pieds étaient pros-
trrri' -. I , I M . iir i.' terre. des pénitents dont
les uns pr fin- ni i li.iute voix de se faire
accrocher, Ir ;.>>j: l^' 1 1. !-. .H son char par les
épaules, et l ilu.. - 1- -<■ taivc écraser sous
ses roues It. -l.- m-I'i.'j i ■■ ,
— S'aplatir. S'écraser le pouce, la main, le
pied, entre deux pierres.
— Se meurtrir. Ce fruit s'est écrasé en lom-
l)ant.
— Fig. Les grandes cxpéditionss'ccrfljftfw/ sous
leur propre poids. ("Ségiu".)
— r^'T '^' t!T-T = ---"r on OiV-hissant le genou
(Ii'Hii l'f [.■ |.:. ! I'. i.'. i-ii-rs le coup tiré.
— l'.ii ■ .1' 1 I - II, ; r se leva, maiss'^-
cra-ii! it li.'MM lit q ;. - Il '. .-nire et ses coudes
rasaient le pLinrhcr. [V.. Sue.)
ÉCR.ASEUU. s. m. Celui qui écrase. Bénis-
sons le ciel de ce qu'il y a dans Paris un cer-
tain nonihi-.- d-Mir-he^ :^v■l1■.■s^ que It-ui- avari.-e
enipr-'ln- ■!.■ l'niil.-r vnihM-i-, C'ih" vj|^^ ^:ii;-<
Cel,■l..l.■^ iriMr.iq nii.i.' l.il.'.illc'nv.q'Mn |-..ii u-
p.MnT,.,l.-,U.-,n-h.T...nl.Ma,irlUll.q„M,U,.n|.'
roviiMit d'avoir des ccrascnrs puur cuclier^i.
(Sallentln.)^
— Chir. Écrasenr linéaire. Instrument sei'-
vant â l'écrasement linéaire.
KCKASIS. s. m. B.-nrts.Étatde ce qui pa-
rait <'oi;tsé, surchargé. Les ombres de la gorge
sont faites d'un (îm/.m de crayon violet,les bras
elles mains sont â peine colorés. (De Gonc.)
ÉCRASURE. s. f. Débris d'un objet écrasé.
— Partie du velours où le poil est écrasé.
ÉCRECELLE. s. f. Ornith. V. crêcereu.e.
ÉCRELET. s. m. Sorte de laitage suisse. !|
Sorte de pain d'épices.
ÉCRÉM.AGE.s. m. Action d'écrémer. Écré-
mage du lait.
— Techn. Action de dégager le verie fondu
des si-uries qui se présentent à la surface.
K<:iti:^lAISON. s. f.Verr. V. égrêhage.
r.( t{i;\iK, ÉE. part. pass. du v. Écrémer.
S '111 pi lijectiv. Lait écrémé.
*ÉCKÉ.MER. v.a. 1'" conj.L'tfdc la seconde
syllabe se change en è devant une syllabe
muette, excepté au futur et au conditionnel.
J'écrènie. tu écrémes, il écréme, etc. J'ccrénterai,
etc. J'écrémerais, etc. Oter la crème de dessus
le lait.
— Fig. Oter le dessus d'une chose, la super-
ficie.
— Fig. Prendre le meilleur d'une affaircd'un
ouvrage. Écrémer un livre, une bibliothèque.
— Vcrr. Enlever les scories qui se forment
â la surface du verre fondu.
— s'ÉcnÉMER. V. pron. Être écrémé.
ÉCRÉMIKRE. s. f. Conchyl. Espèce de
moule d'e.iu douce dont la coquille sert à écré-
mer le lait.
ÉCRÉMILLON. S. m. (pr. éhré-mi-llon. Il
mouill.). Xom donné, dans le Calvados, au lait
écrémé qu'on donne aux jeunes veaux.
ÉCRÉ.MOCARPE. s. m. Bot. V. eccuéMO-
CARPE.
ÉCRÉMOIR. s. m. ou ÉCRÉ.UOIRE. s. f.
(rad. écrémer). Artif. Morceau de corne ou de
fer-blanc don! !''s rn-iiiii'iers se servent pour
rassembler h -■ m iiirti'-, iMnyêes.
— Uslen^iîi' I' Il I- pin écrémer le lait.
— Verr. I^h ri--ih' 'mi usage pour débarras-
ser le verre f'iniki île ses scories.
ÉCRÉMURE. s. f. Vcrr. V. écrémage
ÉCRÉNAGE.s. m. Fond, de caract. Action
d'écrcner. L'écrénagc est ime façon que l'ou-
vrier donne à certaines lettres longues ûqu\. la
partie supérieure ou inférieure excède le corps
et porte â faux.
ÉCRÉNÉ, ÉE. part. pass. du v. Écréner.
S'empl. adjectiv. Lettre ecrénéc.
ÉCRICXER. V. a. l'-'^conj. (rnd. cran^. h'c de
laser.^nd.' -v!l vU- ~~r .-haii-r m ,-. V-x^\ur l,i
syll-.l-q.
elc! ./v, ,,
ledos-M,
.'1. .In
.'Hr
— s'kckknku. \. pion, p.ire écréné.
Kf:itl-:\r.flt. ■^ m ;rad. écréner). Techn.
OijviM'i ,pn pr,,li,pi.- I ,'-'r,-.|i,-ige.
i:ri:i:\M. t \ \< u vicne.
K<:itl-:\olK.s 1,1 I'mu i. Iiistrumcntquiscrt
ÉCRÈTÉ, ÉE. part. pass. v. Écrcter. S'em-
ploie adjectiv. Bastion écrèté.
ÉCRÈÏEMENT. S. m. (rad. écrcter]. Agric.
Opération qui consis.te à réparer au prinLcmp-
les côtes des fossés, en augmentant un peu l«-i
largeur et leur profondeur.
— Art milit. Action d'écrêtcr un mur, un ba
tion, etc.
*ÉCRÉTER.v.a.1'-« conj. Art milit. Enlever
la crèle, le sommet d'un mur.d'un bastion, d'une
[talissadc, etc. Le canon a déjà écrèté le bi^-
(ion.
— Enlever la crête à un coq.
— Agric. Couper les sommités du blédoTn:
quie. Il Parer, au printemps, un trou fait en l
ver.
— P. et chauss. Écrélcr une route^ une €■>!■
L'abaisser.
— s'ÉCRÈTER. V. pron. Être êci été.
* ÉCRE V ISSIC. S. f. (du gr. xiî.'/.îo;, cr.djc).
Crusl.G''iuedernidie(!fS d.-.-ti.nd.*- iii:i.-r<m-
avec ab.^*;z.l.; i .q.i.iil.;. i;.! .■■. i.^,.j .irii-.i
Écievis.se fluviatilo. Écrevisse norv.-.,n.M
Vécrevisse commune est ordinairement i
brun verdàtre qui vire au rouge par l.i <■
son. Cependant on rencontre des indivi
complètement rouges, et même d'auln-s
sont bleus. (Baudry de Balzac.) Los écrevi
présentent nn anirt; fait non m-.ins rmian
lies pienes ou dms drs iious; la dune 'I-? sa
vie s'élend au delà de vingt ans, et sa taiile
s'a.-rroît en proportion. (Id';) II faut éviter les
ulde
les ponis de la .Nunetlu et de i Ur
Nerval.)
Mère érrt^tifse un jour à sa fille disnil :
Comme lu vas, bon Dieu ! ne peux-lu marclicr droit?
(La Fo.vtalve.)
—yeu.t d'ccrcn«.ï^. Nom donné â des con-
crétions pierreuses qu'on trouve dans l'esto-
mac des cTnvi==o': l'-r^qu'ellcs sont sur le
point de ninfi ■ i 1 1 ll^'S on a, autrefois,
attribué d.- p ' : i \ eilleuses.
— Fig.et lu: / , ;^■^(■V;■('^^^^Ç(■s. Trou-
ver ârediiv. . |ii. I !i i:;.i. iii'dire. L'on
hait en cep I I ' 11— ■ i>iovinces :
cela s'app<-ll' I i' : In 1 ' ' .w~ wv. (M""^de
Sévigné.) iju:iii l v.Mi,-.Mir/ i,i, ,-u épluchant
des écrevis.^cs, nous repasserons votre lettre au
loi. (Id.)
— Fam. Aller à reculons comme les écrevis-
ses. Se dit de quelqu'un qui recule en affaires
au lieu d'avanc^n*.
Les sapes i7jii'l([iipfois, ainsi que Yërrcvhsc,
Marclieiil a reculons, tournent le dos au port
{L\ FO.VT.U.VE.)
— Être rouge comme une écrevisse. Avoir le
visage très rouge.
— Arg Cardinal. \\ Écrevisse de rempart. Sur-
nom donné par les marins aux fantassins en
garnison dans les ports.
— Fig. -t voir une écrevis.se dans la tourte. Élre
un peu fou. Avoir quelque chose de dérangé
dans le cerveau.
— Ane. art milit. Cuirasse formée d'écailleg
s'em!:nit-inf l--'^ nnr"; rinns les autres.
— Ai
1^! un metsassezre-
iiplnyées comme ali-
tantes. On laitavec
Grosse pièce dontreincts cunipusùe de brilcs
écrevisses arrangées en forme de pyramide.
— Astvon. Le si/jne de l'Écrevls.sey appelé cMssi
le Cancer. L'un des signes dti zodiaque. Le so-
leil entre au signe de l'Écrevisse vers la fin de
juin.
— Litt. vers grec ou latin appelé aussi vers
rétrograde ou récurrent, qui piésente un sens
quand on le lit à rebours.
— Mar. Tenailles pour retirer les bouches à
feu du fond de r.-au.
— Tei^hn. Graniles tenailles dont on se sert
pour saisir les lopins de fer rouge et pour les
hainiT vers l'eTirlnnie. !I Pierre à chaux qui a
j,n- un.., ■,,,,], Ml,' ,1.11 ^.•p.'ndaiitlacaleination.
_ \ 1,, q- p, , . q. . Lines cV/rm.«f.çqui
i,.i,., ^ 1 l,ii( q in^ 1 t VI.' plutôt qu'elles n'y
r ,. .1 V. HugU.;
I . 1:1 VIS. s. f. (du gr. ^jT,;i;). Chir. Rup-
1 ■■■ . Mh'-rus.
lA, u ii-,.KK. part. pass. du v. Écrier. S'cmpl.
adjectiv. ril écrié.
ÉCHirU. V. a. l'o conj. (et., V. éGRISEr).
Techn. Nettoyer le fil de fer avec <lu grés.
•ÉCltlKR S'>. V. pron. l'-" rnni i-a 1 rr/\
llpr"nd.i.-,iwauNd-n\-pn, -, i~ :.,.s
dupliii-icl'.lerimparfaild.' I"inqii':ii ! r ,h--
iilMii
i3-H
ECRI
ECRI
se lamenlc et s'écrie : Toul est perdu, c'en est
fait lie l'État. (La liruy.) Je lui pai\lonnCf s'est-
elle écriée en se jetant clans mes bras. (Ma.-
micr.)
J« m'ècrinis : Tcncz-moi lieu de mère,
Déesfe de l« Itliertè! (B£r.ANGi:il.)
— S'écrier à. Le plus vieux au garçon s'écriii
tant qu'il put. (La Funtaine.)
— S'ccriersiir. Manif 'sleidc l'admiialionou
du blànie a propos d'une chose. Nous l'oroiis
notre devoir de nous écrier sur tout ce qu'un
dira. (Molière.)
— .\bsiM. Plulonsorldoson Irone; il pàlil, il
s'éirie. (Boileau.)
ÉCRini'U. s. m. Toclin. Ouvrier qui i-iric
ou nettoie le til de ter.
*ÊcmLLE.s.f.(pr.e'-iri'Hi",Hmouill.;rad.
crillc, pour grille). Pèch. Sorte de claie pour
arrêter le poisson à la décharge d'un étanj,'.
* ÈCICI.\. s. m. (et. lai., scrinium. colTrclV
Techn. Sorte de petit coffret destine a renfer-
mer des pierreries et des bijoux.
— Fig. C'eut le plrts ficiitt Joijttu ilc son ccnn.
C'est ce qu'il pc>^!.^^l-■ ,[.■ uu,ll\.ilrlihl^ ln-;iu.
— Les joyaux .•-hiiiiii^ il m- l.rnii, l'.i.c^
nous, comme parmi n - (i i.-. un tu m c^i « n-
corc la pieri-e <lc louche df l.i lerui. v^'uléun.)
— Fig. J'étais l'un de ses plus grands amis,
cl dans le sein duquel il déployait plus volon-
tiers Vécrm de ses pensées. (Pasquier.)
ÉCRIMEIl. s. m. S'est dit pour Celui qui
fait des ccrins.
* ÉCRIRE. v.a.4«conj.irrcg.((lu lat. «■/■(•
bere, même signif.). J'écris, lu ccrix. il ccril,
nous écrirons, toas écr ces. ilsecrircnl. .l'écri-
rais. J'écririx. J'ai écrit. J écrirai. Jçcriniix.
Ecris. Que /écrire. Que j'écririssc. Éiricunl.
Écrit. Tracer, figurer, former des lettres, des
caractères, des signes. Dans ce sens, il s'em-
ploie toujours absolument. Savoir écrire. Ap-
prendre à écrire. Enseigner, montrer ix écii-
re. Ecrire bien, écrire mal. Écrire sur du pa-
pier, sur des lablelles, surun mur, sur du sa-
ble, sur une ardoise. Écrire avec une plume,
avec un crayon, avec du charbon. Écrire avec
de l'cnerc, avec du sang. Écrire en grosses
lettres, en petits caractères, en lettres capi-
tales.
— Écrire comme un chat. Écrire très mal.
— // « une bonne ivi.v pour écrire. Se dit de
quelqu'un qui chante très mal.
— Représenter, indiquer, noter, exprimer
par le moyen de l'écriture. Écrire son nom, son
adresse. Écrire sa dépense journalière.
— Orthographier. Écrire correctement un
mot. Comment écrivez-vous ce mot'? Je ne sais
de quelle manière écrire ce mot.
— Écrire une page. La remplir de mots et de
lettres. || On dit de mêm.' : Ecrire im iimrreau
de musique, écrire une a-lliiicn, uiic li vision.
— Par extens. Indiquer, ,ii.. niv i. ~ liJes
ont écrit son âge sur son fr.iiii, I,a Uni y.)
P..m5eam.l,ins l'azur immuable
Mou pyramidiou vermeil.
Et de taon ombre, sur le sable,
Écrirattl les pas du soleil ! (Tu. CAl"Tli_n )
— Fig. Graver profondément, empreindre.
Dieu a écrit sa loi dans nos cœurs.
— Mettre sespensces,ses souvenirs, ses sen-
timents, ses raisons, etc., par écrit. Écrire une
lettre, un billet, une missive, un discours, un
message, une dépêche, etc. Vous aimez mieux
m écrire vos sentiments que vous n'aimez à
melesdire. (.M'»'deSévigné.)Les grands capi-
t.iines écrirenl leurs actions avec simplicité.
(.Montesijuicu.) Je lui ai écrit deux lettres aux.
quelles il n'a pas répondu. M ,1. Iimisis.' II c«t
beau d'écrire ce que l'on | m ';,,,. ii i, pi r, i-
lège de l'homme. (Vol tai le t j i • i | m ■ i - ; , 1 1 1 . n , r ■
il s'est avisé à.'écrire ses i-i- pi. s i r-i!,.M,,iis
quand ses affaires lui en ont laisse le lui-ir.
(De Jussieu.)
— Absol. S'engager par écrit. Il ne suffit pas
de donner des paroles, il faut écrire.
— Écrire à quelin'im. Lui écrire une lettre,
des lettres. Écrire plusieurs fois à un ami
sans recevoir de réponse. Je vous écrirai tons
les soirs; mais je n'enverrai ma lettre que le sa-
medi au soir ou le dimanche. (M""'deSév.) Je
suis tellement libertin quand j'«crw, que le pre-
mier tour que je prends règne tout du long de
ma lettre. (Id.) Je vous écrirai, je vous don-
nerai mon adresse. (J.-J.Kouss.) Il y a quelque
temps que je ne lui ai écrit. (Volt.) Je suis
presque toujours réduit à vous écrire dune
main étrangère. (Id.)
L'emjiereor de la Cliine, à qui 'i'ècris sourent,
Ne m'a pas jusqu'ici fait un seul compliment. iVoLT.)
— Écrire quelque chose à quelqu'un. Lui faire
savoir quelque chose par lettre. Écrire à un
fils la mort d'un père. Écrire à un journaliste
les nouvelles du lieu.
— Elliptiq. Écrire à quelqu'un de Pans, de
l.'jon, de Haples, etc. Écrire à quelqu'un eu da-
tant sa lettre de Paris, de Lyon, de Jiaples, ('te.
— Ecrire de la bonne encre ou de bonne encre.
Écrired'un ton fermeet sévère, soit pour adres.
serde vifs repiOches,soit pour intimer un ordre
formel, l'écrivis à la grande-duchesse une let-
tre d'assez bonne encre, et je lui annonçai ma
visite. (Mérimée.)
— Particulièrement, Composer un ouvra" ■
d'esprit, une œuvre liltéiaire, philosophiqiie,
scientifique, etc. Écrire un traité, un livic. un
poème, une notice, un système, etc. F..rirè de
nombreux, d'excellents ouvrages. Écrire l'his-
toire. Ecrire une histoire. A qui dafgnerez-
vous coininutiiiiuer vos lumières, si ce n'est à
un hoinino qui aime li piin.- oi l.i M''rité, et
qui ne cherche a ci-r/ri' l'hiiiin m , i, iliiic.ur,
ni en p,tuégvristç,ni eu uu' ; 1 1- i , mu- <ii phi-
losophe':' (Volt.) Je ne iiir ilr-m-c [m. ml. en
écriranl ces ligues, qu'une classe d'écrivains
n'y verra qu'un sujet de moquerie. (B. Const.)
Sermons, romans, pliysiqiie, ode. bisluire, opéra.
Chacun peut tout ècriie, et silOe qui voudra. (Volt.)
— Ecrire des lolumcs. Écrire beaucoup, con-
sidérablement. Combien de volumes na-t-on
par écrits sur (■elk;qiirsii,.iiM.ç sujet est vaste.
cilitc. .\ll
de ne plu
ecnl cil Ml- 1
1 1. :' 1 1- !.>'..• ,u • lisent
" 1 ■ 1' - ['■■■ii's.iiie par
amour p-.ur les
loiiiincs. ilJ. ,1e St Pierre.)
Un sol en émn
,1/ fait loul avec plaisir.
Il n'a point en
es vers l'embarras de cîioisir. (BolL.)
— S.- !il cpr
ilunirnt on pirlant du slyle.
r, ■' r -'II.':,
■'1. ' i''-''i oni, purement,
1' , 1 1
"'!o,,i l.u,,r,,i.,,|jscui'ément,
p:,! ,..■'., 1
!■ |u ,,, il' L'art, le talent
1 1 i ■ 1 1 1 1 ■ 1 ; 1 1 1 1 1 '
' 1" 1 ! 1 1 une manière
|i 11 1 1 !'■. îii il- ir
- ' ! , . ■ ,r.-. Un des plus
•- ,' - Ml .V. 1:. !.'
.7 n'est pas tant
.I.'ln'h^.', t 1 .11'.
■ ■['■' 1' lu lu penser etdire
1- ^ i'ifl. - l;..i|i
u,, nui ne sait se borner ne
I'' ,1 Nos coutumes capri-
!■ ■ Il -' ■ . |M ■ 'Il II
u,i,iiion,'é,i rédiger par écrit
M"'' 'l''l'Nl-. l'Illi
< 1,1,^ .uns. nuits apprennent
1,1 1 <; rnr , 1 ,jt rare alors.
\' Il 1 hi t>:i 1 .'I
i.u'u .lu -lu, luv en siècles, on
».|,.,,|IU plu,,,
i,'u 1 III. ,,u , uii'i liarbare,plus
nulia .l\ eu- . ' .
1' u,;i;ire la langue
latine, ■ i ;
ii,,encéàC('/'/>*(;
bien eu 1 i , i ;
1 ' 1 .Huns été capa-
blés do Ir 1 ,:,,.,
ii 1 1 u- Il iiilili.)Ceuxqui
ecrirciit ri.niui'
1- |, 11 lunt, qnoii^u'ils parlent
trèsbifii, ,'.//;,■
1 In - mal. (Buffon.) Le talent
(rrcrm'],! III ili
1 un une puissance dans un
Etatl.brc. (.M <
i-Sl.u.l)
Quoi que vous e
i-icif;, évite» la liassesse.
Le slyle le moin
iiuble a i»)iirlaiil sa noblesse.
(BOILTAV.)
-tcrin-.r:,.
'ly.inl ili ht vhnin-. i:. rnr a la
diable. I'
mettrelirr
■!■■ ''"i'!- h' !i' I .''l-Miin.
— Fan ru il, , .uiip,-,ii,.i;,iuusic,ilu.L.rireun
opéra, un opera-comique, un ballet, une sym-
phonie, une ouverture, un quadViUe, une valse,
un galop, une romance, etc.
— .Misiil. r,i,'iiy, riiosiello, Mozart, Beetho-
— Liinr i/u fjiii r //./ comme vous d'un
stvlu III, iiu ui II, ivoiix :' ,,Voli.) Non, un amant
Il ' -I I ,111 IIS lulicule quand ilemM'unpareil
slvli' 1, ll,livi-.)
— /., - /,, ,A Ecrire sur un sujet, sur une
persuiiiiu. Il 11 i;i;'(< jamais de moi. (Mn-i'de Sév.)
Muses, quand finira cette longue remise
De contenter Gaston, et à:écrire de lui '; M.*LIIEUEE.)
— En écrire à ijnrlqii'nn. Écrire à quelqu'un
sur une ail 111, ■ u,i ,il,iiivenient à une affaire.
Je vous on ,■, iiiui -m -lu-champ. (Voltaire,)
— Ecrii',' ijur Ivmu que l'on ne peut se
ri 11 Iiu.i iiuii iii\ il iiiiiii,i[irilestimpossib!eque
r ' 1 1, Il lu nu s, iM. u ,l,iinandé, etc. On a écrit
'II, 1 , iii ili - - iiiMiLU s est le véritable étal de
l'iiumuiu Viill.iiro.'
— Ecrire sur. Vous diles que je no vous ai
point écrit sur le mariagedemanièce. (M™ de
Sévigné.) On me demande si je suis prince ou
législateur, pour écrire sur la politique. (J,-J.
Kouss.) Je veux l'écrire un mol sur tes sots
ennemis. (Voltaire)
, — Comni. Écrire une parlie en banque.
Eciire sur les registres de la banque le nom
de celui à qui il a élé cédé quelque somme. ||
Ecrire sur le journal, sur te grand-livre. Por-
ter sur ces registres, en recotte ou en dépense,
les débits et crédits partiels qui se font jour-
nellement dans le négoce.
— Jeux. Piquet à écrire. Variété du jeu de
piquet.
— Prat. Exposer,déduîre ses raisons, ses pré-
tentions dans une requête, dans un mémoire.
Élre appointé à écrire et produire. Écrire dans
une affaire. Écrire pour le défendeur. Un avo-
cat qui écrit, mais qui ne plaide pas.
— Fam. .4 mal exploiter bien écrire. Se dit
lorsqu'un homme, ayant manqué à quelque
formalité par écrit, écrit ensuite la chose, non
pas comme il l'a faite, mais comme il devait la
faire. Celte locution a vieilli.
— S'ÉCRIRE. V |,I u. r -piiul,'.'. >u,'riro
souvent, longuciiiii ._ 1 . i, ni s ,., rire
des lettres cor,h il i i . ,, i- niifs,
charmantes. Deux un.i- i p ,, . - u -mi p.is de
meilleure jouissance iiiic de s'écrire.
— S'orthographier. Autrefois ce mol s'écri-
vait ainsi. Je ne me rappelle plus comment ce
mot s'écrit.
— Écrire son nom sur la liste d'un concierge,
pour marquer qu'on est venu prendre des nou-
velles du maille ou do la niaitresse de la mai-
i':cRi
son. On dit aussi s'écrire ou se faire écrire ù
porte de quelijn'ununchez quelqu'un. Jcsuii^\
m'irnrcrliu/ 1.1 pi ju.i,.,^. Cl.iiiMe, dont lo pé
l'a écli.ipp,- I„||I,| Miu,iiio,i.
, - ''I' ■'"■ "M" mu 1,11 ,'i'ril. De parc:
• ont
,,ppn-
ÉCRISÉE. S.f. V. ÉGRISËE.
ECRIT, rric parl.piss. du v.Écrire. S'cm-
ploieadjr -i. lu-i i.iirs ,-crit. Conventions écri-
tes. Laii:,'ii,' ,, mu. .si vous voulez bien parler
clbieiHv,,,,-.,r, m. vol ne lise? que, los cho-
ses bien. Il lu. .., l,|,uJ,■,77^■,v lir,,-l,u l',i bon li-
vreestii.i r. \p lunui- ,■,,//.' M I, ,il!,-^',,rie
de Job fm ,■", i,,in,'i,,. m ,-, ju/u i-,, ,, ,,iir. nuis-
que les ir i In. lum, hui
conser\',' pi,,- ,,,: - i..i ,
loi doit ,"'i,,' 1 , i,,-ii..,. ,
- Lauipicnilr. l.i.i,.
sition à Langue parlée.
— Loc. piov. Ce qui est écrit est écrit. Bien
ne sera changé à ce qui a élé écrit ; ce que l'on
— Fig. Cela était écrit au ciel. C'était écrit.
Il était résolu, dans les décrets de la Piovi-
dence, que cela serait. De même on dit . I.a
destinée de.\' hommes est écrite au ciel, et , dans
un sens analogue; Cela était écrit dans le li-
vre du Destin.
— Absol. et impers. /; est écrit que. Il est
enseigné que. Il est écrit dans l'Évangile que
l'homme ne sera pleinement heureux que dans
le ciel. Il est écrit dans Plalon que ce monde
snblunaire n'est que le pâle reflet, l'ombre du
monde supérieur. Il est écrit dans le cœur île
tout homme que le vice aura son élerncl chà-
timcnl, et la vertu sa récompense éternelle.
— /( est écrit que, se dit encore familière-
ment et par dépit, lorsqu'on éprouve quelque
contrariété, quelque guignon constant, U est
écrit que rien ne me réussira. Il est écrit que
je serai toujours dupe de ma bonne foi. U est
écrit que je ne gagnerai jamais au jeu.
— Orthographié. Écrire était écrit aulrefois
escrire.
— Couvert d'écriture. Papier écrit, parche-
min écrit. Une feuille de papier écrite d'un
côté, écrite des deux côtés.
— Composé, en parlant des ouvra.ges d'es-
prit. Le poème des Saisons est monotone, dé-
nnu il,- \ «rv oui {rinléi'êt,quoiqu'on y remarque
,|,i,li|iius iiiiii-uaux écrits avec agrément et
. 1,'LMn,-, .. 1,1 Harpe.) Un poèmssurleséchccs,
ccril ave 1,1,-iliié, me parait une espèce de
tour de force, vu la nature du sujet. (Id.)
— Cela n'est pas écrit. Se dit d'un ouvrage
mal fait.
— Fig. Marqué, empreint, gravé. Porter le
malheur écrit sur son visage. Porter son crime
écrit sur son front. La bassesse de s.in âme est
écrite sur sa figure. L'ennui me parait écrit et
gravé sur son visage. (M™° de Sév.)Les traits
découvrent la complexion et les mœurs, mais
la mine désigne les biens de la fortune: le plus
ou moins de mille livresde renie se trouve*?*'/'/^
sur les visi.us l.,i li, iiy ) Les lois de Dieu no
sontpoini rrnir-, -m i l,s parchemins intelligi-
bles an\ s. itl, -nini-. B. de Sl-P.)
— Écnl de .î.-.i. u,,,issoau laissa des Con-
fessions oui ,!.■- lit. su inain.
— Écnl puf. r.li.ipiu ré.^jne de leurs empe-
reurs a élo cciil par dcscontemporains.(Volt.)
Dieu n'a pas voulu que ces choses divines aient
été écrites par des mains profanes. (Id.)
— Écrit pour.
El vous qui du s.aiul jonj connaissez loul le prix,
(L. \\\c\iX )
* ECRIT, s. m. Ce qui est écrit. Quel est
cet écrit'?Que signillecelécrif/Tirer un écrit
de sa poche. Déplier un écrit. Commencer la
lecture tl'un écrit.
— Un mot d'écrit. Une lettre très courte. Je
vous ai envoyé un mot d'écrit.
— Par écrit, loc. adv. En écrivant, dans un
écrit. Mettre par écrit, rédiger par écrit, expo-
ser par écrit. Mettre une adresse par écrit.
Exposer ses raisons par écrit.
— On dit familièrement : Coucher par écrit.
— Mettre une chose par écrit ou en écrit pour
s'en ressouvenir. En prendre note, l'écrire sur
quelque morceau de papier. Je mettrai mes
arguments par écrit pour disputer avec vous.
(.Molière.)
— Acte, mémoire, portant promesse, conven-
tion. Rédiger un écrit. Faire un écrit. Écrit
simple, double, triple. Écrit sous seing privé.
(Kv
— Ténii. I I . I 1 iincenapposantsasi-
gnature. h, . .un ,iii, -un écrit. Nier son écrit.
Plaidercontre son onit. Donner son écrit. Refu-
ser son écrit.
— Prov. Les paroles s'envolent, les écrits
restent.
— Ouvrage d'esprit, ordinairement de peu
d'étendue. Un écrit politique. Un écrit st'>
dilioiix. Unéoritini'cndiaii'c. Un écrit plein de
s.i- ' --I . i i-piil. ,iu j un _'u,', I lin m'ennuie à
m.-' ■ . '. p! - p. -lul- u, ,,/,,.. (Volt.) Bùi-
I'' 11. ' 11.1 1 1,. ipi, Ipus huns écrits.
(M. Uniiuilis luiluMuus irus saines sur les
ECRI
devoirs des hommes, et très affligeantes sur
leur injuslrcc, Hésiode a semé dans cet rcrit
beaucoup de préceptes relatifs à l'agriculture.
(Barthélémy.)
MaU je lui disais, ridI. qu'un froid «r*-it assomme ;
Qu'il ne (aul que ce faillie â décrier un liuiiitnc.
(MouÉBE.)
Le duc, le prélat, le cuerrier, le docteur.
Lisaient pour tous écrits des billels au porteur.
(VOLMIKE.)
L'ami Fréron, ce l)arl)ouilIeur
n'écrits ((«'on jeUe dans la rue.
Sourdement de sa main crocbue
Mutilera voire labeur. (Id./
ne celle absence, bêlas! trop douloureuse.
Vus écrits seuls me consolent parlois. (PaunT-)
— E'iit anonyme. tcv'iU manuscrit ou im-
primé, dunt l'auteur ne se nomme point, ne se
fait point connaître.
— Étrit pseudonyme. Écrit dont lauteur
prend un autre nom que le sien, un nom sup-
posé.
— Écrit polémique. Écrit dans lequel on
combat l'opinion d'un adversaire.
— Au pluriel, Ouvrages d'esprit quelcon-
ques, livres, traités, manuscrits ou imprimés.
Les écrits de Bossuct, de Fénelon, de llacine,
de Corneille, de Voltaire, de Rousseau. Ma
conduite et mcsécrits parlent pourmoi âcoux
qui voudront les écouler. (D'Alemb.)
Il n'est beauté dans nos écrili
Dont vous ne connaissiez jusques aux moindres Iracps.
(La Fontainx.)
— Ecrits périodiques. Journaux, revues.
— rig. Écrits mort-nés. Écrits qui, à leur
apparition, ne trouvent point de lecteurs.
— Lei;ons écrites sous la dictée. Des écrits
de philosophie. On dit maintenant des cahiers.
— Jurispr. Preuve par écrit. Preuve qui ré-
sulte d'un écrit, par opposition à Preuve testi-
moniale.[| /«*/rHt7(0Hjjflrecn7. Instruction dans
laquelle les parties exposent leurs moyens seu-
lement par écrit, après quoi un des juges fait
rapport à l'audience. On dit de même '.Procès
par écrit, el, dans un sens analogue . Instruire
une a/faire par écrit.
ÉCRITE, s. f. (rad. écrit). Ane. prat. Con-
vention, concordat, atermoiement.
* ÉCUITE.4U. s. m. (rail, écrit). Inscrip-
tion en grosses lettres qu'on met sur du pa-
pier, sur du bois, etc., pour faire connaître
quelque chose au public. Mettre un écriteau.
Placer des écrîteaux au-dessus d'une porte co-
chère. Bayle était dans l'usage, le jour qu'il
consacrait à recevoir des visites, de mettre le
matin un écriteau sur la porte de sa maison.
(Sallentin.)
— Affiche annonçant un appartement, une
boutique, etc., à vendre ou à louer.
— Mettre écriteau. Annoncer par un écriteau
qu'une chose est à vendre ou à louer.
— Mettre un écriteau à une femme. L'afficher
par ses propos ou ses démarches.
— Inscription placée autrefois au-dessus de
la têtu du condamné lors de son exposition
publique.
— Syn. comp. écriteac, inschiption. LV-
criteau est l'énoncé d'un avis donné au public,
écrit en grosses lettres, ou imprimé en gros
caractèi'es,et n'ayant qu'un intérêt de circons-
tance. L'inscription se grave sur la pierre ou
sur le marbre et sur un monument quelcon-
que, pour conserver la mémoire d'une chose ou
d'une personne.
* Écun oiitr - f lad.ecr/ïv). Petit vase
destin'- v l'encre, et dans lequel
on tieiiii ; plume lorsqu on veut
écrire. K' i ![■ u . 1 - , , iior. Écritoire portative.
Écriloirc de crue, 'l'argent, d'ivoire, de cris-
tal, etc. Qu'il soit huit jours sans regarder son
écritoire, il ressusciti;. (M""> de Sévig.) On dit
que le lamentable d'Arnaud pleurait dans son
écritoire quand il voulait faire un écrit bien
larmoyant. (Duss.)
— Petit meuble qui contient ou renferme
les choses nécessaires pouréci;ire,comme en-
cre, papier, plume, canif, etc. Écritoire de bu-
reau.
— Fig. et fam. Écrire contre quelqu'un en
ou rt;ï/e/H^cVn/oijr. Écrire sans ménagement.
— Les nobles d'écritoire. Nom que la nobles-
se d'épée donnait autrefois par mépris aux
gens de robe.
— Greffier de Vécritoire. V. greffier.
— S'est dit pour Un lieu, pour un cabinet où
l'on écrit.
— Nom des cellules où les moines copiaient
les manuscrits.
— Lieu où se tenaient les assemblées des
maîtres jurés charpentiers de la ville et des
faubourgs de Paris.
* ÉCRITUllE. s. f. (du lat. scriptura). Art
de communiquer les idées et de représenter la
parole par des signes, des caractères de con-
vention. Écriture hiéroglyphique, alphabéti-
que. Écriture en lettres. Chaque peuple a son
écriture, qui diffère plusou moins de celle des
autres peuples. L'écriture des Européens se
lit en allant de gauche à droite; l'écriture des
Orientaux va de droite àgauche. L'opinion qiù
fait les Phéniciens auteurs de Vécriture alpha-
bétique est très vraisemblable. (Volt.)
— Écriture alphahclique. Celle qui repré-
senl.-Irs.-'h'iiH'tii^ J.'-^ ^vIlalM'-. '; F,rUurr ,ié-
mod'f!"- i:'nliirv. i'iir-iw-. Ar< .-im,!,';,^ C-Vp-
l\ons.\\Éi-nfiifr/itt-)'",i!i/vlU'i>ir ]'y\ r.'.in' s.ieree
des Égyptien^, qui re])re:-cn(.iit s Jil dta sons.
ECRI
soit (les mnls, || Ècnliirc i,lci}(iiiiphiiiu<\M\c
qui rcprùs.'Mli: (liiTL-UMrinit li's iilu'S. || Kcri-
turrpliiini'ttijfif. OMc qui rcnri!ï>eiUoliiS sons.
Il ÉvrUurrsiilUihiiine. Celle qui no (técomiioso
pas los syiùhos.
— r. ii.ii'l'ir. rn-ils; m:iiii.-ir .1,- Immor les
Cai'.ICli-n- p.r.i UMli-iM.-.iili-.lil.-.l'-lliMOlio,
indéclii.ii .1.,. . I..I iil'-. i.'.> M,hr i;,:-cri-
ture an„'l.use. L'iTiiin.' .L'.i|in.|ii.- l/.-.-riUii'c
cursive. Le lirec lui arracha <l.-s main-i un rou-
leau lie papyrus chargé (l'cVnVnrcs phénicien-
nes. (G. Flauherl.)
_ Cll.15.' .'■.■ri 10, lr>llcqiirlflln-'<!. travail, etc.
Vous VMV/ ipir i.iii.' irii' II-' \.'ut |,lus quc
vousl'ri.m^ir, |iii ,lr, arilinr:- iiili s. (M™"
(leSévi^^iir. lirii'ahrln./,lnnrvn^c,T//ff/'C,«, ma
chère cnfanl, ol couimoni'cz pai^nioi. {1.1. )
— Prov. IL est bien âne de nature qui ne peut
lire son écriture.
— Action (l'écrire. Il me dit encore pis que
pendre de cette chienne iX'ccritare. (M™» de
Sovigné.)
— Èa-ilure. opposé à Langage. Je serais d'a-
vis de bannir .-.■ ni.it de l'ccriliire; il l'est du
langage. (Malherbe.)
— Écriture .siuule, ou absol. VÉeritiire. les
Écrilurr.i.\,:i liibl.', 1 Ancien et le Nouveau Tes-
tamonl Hn livim.Mi.., dans l'Écriture, le sens
litlérul.]'ir~rui,- |iii los p.aroles elles-mêmes,
et le sons nn/.^fi'juc. iii.liquépar les choses que
les par.jlcb si.4i.;li...i.t.
— Prov. et lig. Ciiucilier les Écritures. Ac-
coriler les choses qui paraissent contraires.
— Jurispr. On distingue l'écriture publique
ou authentique, l'émiture de commerce et l'é-
criture privee.jl Écritures privées. Celles qui
émanent de simples particulieis. || Écriture
pubtii/ue ou aut/icnliqne. Celle qui (ait toi pai'
elle-même jusqu'à l'inscription de fau.^, étant
Toi;x\c par une ou plusieurs personnes publi ■
ques.
— Moll. Nom vul.rair.-^ <]f .livpr=o= rr, jnill..-!
des genres cône, vén 11^. .-x tli.M. . , . :. ..|.i; - ...i
marquées de traits iniiiiiii plu- ..ii>
récriture.Écrilurcarabi.iu.. i;.'nMu'.. .Iiiii"!-.'.
Écriture hébraïque.
— ÉCHITURES. s. f. pï. Comm. Les lettres,
livres, registres d'un négociant, banquier, .in-
dustriel, etc. ; en général, ce qu'ils écrivent
dans les livres qui contiennent tous les détails
relatifs à leurs affaires.
-— Écritures de commerce. L'ensemble des
livres exposant l'actif et le passif d'un ban-
quier, d'un négociant- Le Code de commei-ce
déclare banqueroutier frauduleux tout com-
merçant failli qui aura supposé des dettes pas-
sives et collusoires en faisant des écritures si-
mulées. ;.I. Garnier.)
— Tenir les écritures. Tenir les livres, les
registres d'un négociant, d'un banquier, etc.
Il Écritures en partie iaulile. Écriture-j tenues
par déltit et par crédit, de telle sorte que ces
deux parties se contr.Jlent réciproquement, et
qu'il est facile de connaîtr^e d'un seul coup
d'œil la situation de chaque compte.
— Expert eu écritures. Celui .pii est chargé
de vérifier la tenue d'une comptabilité ou de
reconnaître une écriture déguisée, l'auteur
d'un éciit anonyme, etc.
— Financ. Écritures de //««^«e.Les billetsque
les banquiers ou négociants se donnent réci-
proquement, pour se céder en acquits de let-
tres de changes ou autres dettes, une partie
ou le tout en compte de banque.
— Particulièrement, Manière de tenir les li-
vres, relativement aux monnaies qui ont cours
dans un pays.
— Commis au.v écritures. Expé litiouTiaire,
commis employé à écrire, à copier.
— Mrr. Papiers, registres, pass.-imrts, etc.,
qui se trouvent dans un navire, et qui peuvent
donner des éclaircissements sur les qualités
des passagers et sur les marchandises qui
composent la cargaison.
— Prat. Actes signitiés par les avoués dans
le cours d'une instance.
— Vitic. Bourgeons à fruit des vignes, dans
l'Aunis.
ICCUITURÉ, ÉE. part. pass. du verbe lïcri-
turer.
ÉCRITUUER. V. a. \" conj. Faire .les co-
pies, tics écritures.
ÉCUITUItEItlE.s. f.(rad. «m/arf). Manie
d'écrire.
ÉCitlTL'IllElt. s. m. Celui qui écriture.
ÉcitIV.\iLLÉ, ÉE. part.pass. duv. Ècri-
vailler.
* ÉCUIVAILLER.v.n.l"çonj. (pr. é-kri-
tia-llc. Il mouill.irad.ei'nM"). Écrire beaucoup
et mal.
—Fam.Écrire.Comme il faut bien faire quel-
que chose, i'écrivaille tm peu. (Mérimée.)
— Activ. Écrivailler des romans.
ÉCUIVAILLERIE. s. f. (pr. é-kri-v/i-llc-
rt. Il mouill. ; rad. écricaillei'). Manie de pu-
bliei^ d.i mauvais livres, , l'écrire beauiioup.
l.'ccrimillcrir seudile élre quelque symptijmo
d'un siri-l.- ileb.jr.lé. iMont^ugne.)
* ÉCUIV All.l.mt. KI-SE s rpr é liri-
ra-llcur.U r I ; i .1 ,v, ,,„,//,■)■ . M.-.uv.iis
auteur qui '...■ni l...,iu....Mi., :t I..I I ' ( ,1 ir .\i.r>.
Jed.,'mani|.ii mi .inli... .■.•u-. m .i.|.|i.iiir !.■ lii.-l-
tn- a i-Hov..rt.le la tourl;.- .l.-s ccricnlieurs.
j.' pri.u |.. tu igistiat qui prési.lait al.irs a la
libr.uiie de m'en donner un qui gardât l'ano-
nyme- (Fréron.)
ECRO
— L'Aoa.lémie ne dorme pas le féminin de
ce substantif.
* ÉCltlVAIN. s. m. Mailre d'écriture, ou
Personne dont l'occupation ordmaire consiste
à écrire.
— Écrivain public. Celui qui écrit pour le
public di!s lettres, des mémoires, moyennant
une rétritnitinn.
_A.il..n .lui .'..i,.|... .' .l.-s livres. n.m é.-ri-
vain. M. \ .1' .11 i.v..,.ii.Miiw,r//7((«
médi.i.-i. |. Il' 1 . |.' 11. '■! 'l'iM'iii I:.
niéril.. .r" i i" ■ i ' •■ \ 'H H -rrait .ii^.- .1.-
proux... .,.. I. .. ." . I.- plus celebr.-s
dans t...i .. .1. ■. i.i ,. illiais été élevés
dans I.. . II. . i; i. -i r
(Uoi
Eerirain de.
ECRO
nviiTcau do matière solide, ordinairement en
méial .m en bois .lur. .lans loipiel on a [irati-
qné un i \ im h i.|n.. .I.iii la surface inté-
rieur.-.■ i )ll .1 1 ""' ...usure en hélice,
qui c.iiiiiii' .. . I .... i. Il .1- du trou , et se
termine .1 laiiu.j Ij.-r.l. K..1.11 mobile. Écrou
immobile.
*ÉCUOU. s. m.(ét. bas-lat.,sn-oa, cédule).
Jurispr.A.-l.'.l'eiii|iris..,uueiii..nl;iir...'és-verbal
EGTI
I3îr,
des p.
liili.'auté
■.:i lac.m-
■ M \< l;-i.'i...- . 1 1: .il. M.!. ■..mm.'
les i.,-u\-,;,,ni,a- .1.' I. .1. I . iii|.- .| i, i ai. .ni eu
un piii..|.,m. .1 1. i-l. .(.Il .11. Ml t.iij iM - .■lii|>l..vi-
des couleuis vues et copie li.lcleiuent la na-
ture. (Volt.)
— Se dit aussi en parlant d'une femme.
M™" de Sévigné, de Staël, et.;., sont des écri-
vains célèbres.
— Al. sol. C'est un ccnraiii. Se dit d'un .iu-
teur disliii-iie.
— Fis;., en parlant de Liieu et do la nature
considi-rée comme un livre.
M.iiï suns ceîse le rtuinl du céleste èrni-ai»
Tiiut.ie u.i feuillet de i.lus de ce livre divin.
(UMAr.TlNE.i
— Chanc. rom. Écrivain a/)os(oi(V/««. Secré-
taire do la chancellerie romaine.
— Fnl.iin. N.jm vulgaire de l'eumolpe.
— Il -1 Dlli.'ierdu roi de Perse placé prés
|. - - iti i|.'^, et qui recevait des communica-
ii.iii- .in 1..I..S du roi.
— Ichtyol. Nom vulgaire d'une espèce de
pei'che.
— Jurispr. E.rpert-écrimin. Maitre d'écri-
ture assermenii' pi.-s .Ion tribunal. L'art des
expiMi- :-'•! iritnn .-1 ...i^^i i"'!. fondé que l'art
callii-'r..|.lii.|ii..; .1. - |.i. ..-.■- nVemment jugés
ont l'i. .M. .' [11 il .-1 1 .1 .111. ni possible de s'as-
surer i|i lin... Il ni . '.■ Il 1. .' |iir une personne
qui l.-iii.' Il i:i.' /-■. ui.i'.''- ."'.r. Corpora-
tion .r.'x|.-'ii-':i ..'iiMii. ..i...|i....ii ITS'J.
— M,.i c.lm .[.11, -111 lin '. ii---i.,iit. est chargé
desécuiiii..-..'i ii.'i _■ 1-1 r.-. le ce qui est dans
le vaiss. an . t .!.. i.iii . . .[111 s'y consomme.
— Svn. r..inii m:m\ un. avteur. Écrirain
SCdil il.. .'i.ii\ .|iii..iii .1 ■■ .11... „nv..rl.,'e=.le
belles-ll.|ll•.^. 11. ■ - i"|il.''ii.'iil .1.;- cil'
sées et aux aj . .■ I i ' '. l.' 1 ./. .. -' .i.-
pliquc à toiit '-■■ .1 ' in. . ~ ' II'
plutôtpourj.. I 1 I [" I' ' I . ' ■ ' I I . -
rflî'wpeutn'èli !■ i m.|. I il.iii : m n- m, .," -
teur doit créer.
ÉCRIVANT, part. pivs. du v. Écrire. Qui
écrit.
ÉCRIVANT,ANTE. adj. Qui a l'habitude,
la manie d'écrire. La secte écrivante, caba-
lante, intrigante, dirigeante de l'Encyclopédie .
(Linguet.)
ÉCRIVASSEKIE. S. f. Manie d'écrivas-
sier.
*ÉCR1VASSIER, ÈRE. s. {rai. écrivain).
Terme de mépris. Auteur qui écrit beaucoup
et très mal, é.-iiv,iill.-iir lli.vi .lifT.'TCnt .le .■•■s
écnrn-^.in-^ .|.il 1 --.'■Il 'I.. la l.-s I.m'.-s
sur il.--llMi-. .-1 .1.- 1.- -a--. 1 i. - 1 I. ..-.in..!!
trouv.. parl.inl. II.. 1 1 I,..- Iii'.i..ll-.l.-- .1
pas manque a Bamloiuu, ilepuis l'auteur .1.- I.i
Religieuse, jusqu'au dernier écrivassier d'art.
(De Concourt.)
— Adjecliv. La gent ocrivassière.
— L'Académie ne donne ce mot que comme
substantif masculin.
ÉCRIVE, s. f. (rad. Arou). Arbre d'écrou
de la presse à apprêter los draps.
ÉCRIVEUR, EUSE. S. Copiste, maitro à
écrire. C.dui, celle qui écrit.
ÉntlVri'V. rl'SE. .-nlj. F.im, Qui ériil
voli.M.I'. 1- i;. I.' -I |...inl lin i-,i,i,'iLi . iiMi-il
11, . 11 l.ml.- .i.'.- 1-1. .11. M"- .1.-
par.
\il|.
si p.
écrireuse. (.M'"« de Ciulanges.)
ÉCROS. s. m. Lisière de drap.
ÉCROTAGE. s. m. (ra.l. écroter). Enlève-
ment.!.- !.. -iiii.'i li. il' .1.' 1,1 l.-rredesouvroirs
des-il.h. 1,1 i.'ii.' III. .pti provient lie
l',.iil.'\ . iii.'.ii 1. .11 .1 .11 . ..| qu'on passe à la
font.' --..Il- !■: 1 .II' ./.''./.(/.
ÉCROTÉ, ÉE. part. pass. du v. Écroter.
S'empl. adjectiv. Ouvroir écroté.
ÉCROTER. V. a. i" conj. (rad. crofite).'En-
Icver la première terre d'un ouvroir île la sa-
line.
— s'ÉCROTER. v. pron. lîtrc écroté.
*ÉrRot',s m .-ilii . vrro/;(A', trou).Techn.
Ti-ou lil.i.' |i II l. I ' I |. .-.. une vis. Écrou ta-
raudé. i-;..i..ii 1: . ' 1 ' I m. 'té.
— Se du auf....i le 1 en.îcnible, formé d'un
êlée.
,.| [■,,|iii,, j.ii , ' 1,1. 1 ... h . , -.talion.
1... |„.,.-.,,..,. ,l,,,l .1,'.,..:, .I..II .'.'i.i.'Uir^plu-
sii'ursliiruialilés.lnnt l'iunliscrvatioii entrame
la nullité de l'emprisonnement. (Chabrol.)
— Lcrer un écrou. UelAcherun prisonnier.
ÉCItdi i':. l'ii, |iiii |ii--. .lu V. Écrouer.
S'emiil 'l'-'i. \"' ' " "'lié.
Édtcii f.i.i 1. I. I i.i .1. Nom vulgaire
de la Cl. ,..U. .1.., ini:,,i.'.ui-.
— Oriiith. Agasse écroucUe. Nom vulgaire
du pic épeiche.
ÉCROUELLÉ, ÉE. adj. Qui est atteint des
é. -rouelles.
— Substantiv. Unécrouellé. Des écroucllés.
•'ECROI'KI.LF.S.s. f. pi. :r\..U\.,serii(utx.
|i,'.'i"!".'!. ,,.■.' h,'l.:,i'''in.n-" .'l.'- .,|,,,r!.'' ■.ll|.l'|li-
cielles,etsp.•cialcmentaesglau.les,luc..u.l,.JS
médecins modernes donnent aux ecrouclleslo
nom do scrofules, vulgairement humeurs froi-
des.
— Ilist. La tradition attribuait aux rois de
France dont les mains avaient revu l'onction
de la sainte ampoule le donde .:,'uérir colle ni.a-
ladic.lln'i.slpa-.in.'slin,i.lr.-o|.v:-l'.--o-,v.nt
lexr-i.-.l.'. "I I" I', Il .ni. I '1:1 I " ' " ■
Inire. qu.' Il'.li.ii. W- 'i -n.'' - • ' ' < 'i ' ' -
Capel, lui 11' |.i. Mil' a 1 'l'i' l'a I
les .-lin. - |.' -,"',' . '■ ' I I' ■ -Il
ÉClti'f II I I I -. ni. ,1.1.1. i'iJ""i'/i'-''').Art
yi5t I' I 1 cervicale choi le bicuf.
Éci! 111 \. EUSE. adj. Qui a rap-
port an', . , |,,'i.'ll' -•
— Qui a les éciouelles.
— Suhstanliv. Un éerouelleu.t.
— Nom donné, sous le Directoire, aux in-
croyables, à cause de leur immense cravate. On
appelait écrouelteu.v ceux qui cachaient leur
menton dans leur cravate. (V. Hugo.)
* ÉCROUER. v. a. l" conj. (rad. écrou).
Écrire sur le registre de la geôle le jour ou
une personne est miseen prison, la cause pour
laquelle elle a été arrètéc-
— l',.r .'^l.:-ns. Emprisonner.
— s i.ai.'L'ER. v. pron. Être écroué.
' l.ciîorES.s f.pl. (rn(\. écrou). Anc.cnut.
..»(■/■
dos ,1
irgenls pour for-
II Onaécritquel-
ÉCROL'I, lE. p.iii I' I 'lu '. I ' l'iia-
S'empl. adjcct. Métal ... .i n i . ' i
Quelques métaux ne p. ir. ' i. . . , . , ...
pré.Miilinn. il on est ,|m »c.lccl,ii ..a.l .,i. .iin .se
briseiil..lta,i.lM,n..nl.) ■
* Écitol lit \ . a. 2» conj. Battre un métal
àfr..i.l| I. h. II.' plus dense ot plus èlas-
liq, , i,.:i,i |.ii I-' M. ail. lau", par l'action
du l.,il,.M.'i I . pu .■' Il'' .II. i,iiiiii...ir, ou par
(-L'ii.- ,p- I 1 ii;,.': . , I. I. Il In l.il.uicier en
ccrouf-Minl le-, in.iniiaïc-,, leur lait ac.piérir de
la dui-elé el augmente leur durée. (Baudri-
luont.)
— s'Ér.ROiin. v. pr.m. Étrcécroui. Un lîlqui
vient il'.'ii.'.'i M ' ! .1. -r II . .1 litre d'une filière,
ne |). ut V II lit... sans qu'il l'aille
empli. Ml' MM ' . ' l'i^ il s'allonge et
énergies et de ses derniers orgueils. (De Gonc.)
* ÉCROULER fS'). V. pr.m. \" ci,n']. Iivel.
(■m(/cr).'l'omli..i'..v.-.-ii,..',.',p.i r,,ii .. - . m. i.i
des bases. Le). ..Ml M, iiiM I.. ,-.'./".,..",' ., .,i
enseveli sous 1... .1.1'. ' ' ' i \i .; . . i
lesbocageSllelai.|..lt. J.l.al.a'il' , l.jinl.. .iiix,
trônes, palais, tout périt, tout ^'ùcrotile.[\)'--\ )
— Souvent on fait ellipse du pron. n. Faire
écrouler une maison.
— Fig-Toiil passe, tout s'écroule à vos yeux.
(Massillon.) L'empire s'écroula de toutes parts.
(Hayiial.)
— Svn o..mp s'K.'IlociFn, s'fnnriFn l'..'s
llCUV ni',| '. il.pl ,'.'■:' I'"'l' •" l'i llii"!' ' 'I''' "Il
culé fr'n'i'VM.i ',,i.,.l^,.V, ..'.l'il'l.', I-
l.-SClil.-s hal ilnents ;,,(■/,.;»/,■;■ lie s'eiil.r. 1.1. |Uo
de la terre ipu s'alfuisso et vient en roulant
coinrir sa liasc.
ÉCKOÙ'T.VGE. s. m. Action d'écroûter une
friche, une terre inculte.
ÉCROÙTÉ, ÉE. part. pass. du v. Écroi'iler.
S'empl. adjectiv. Pain écioùté.
ÉCROÙTEMEN'T.s. m. Action d'écroûter;
résultat de cette action.
*ÉCUoi:ter.v. a. l"conj. Gloria croûte.
— \.. , h li I. i II surface d'une terre in-
.iili.MiiiM I. pi .i.splusou moinsépaîsses
.^ip. I'..ii -. ,11111.1 I ii,.iite àrincinération.
— s'ÉciiouTER. v. pron. Être écroûtè.
■* ÉCKU, UE. adj. (rad. eru). Manuf. Qui n'a
pas èle l.'ive, l.lam-lii, passe i l'o.iu bniiillanl.'.
ÉCROUISSAGE. s. m. T.'!'!... V. L ".. i ■ -
crouir. Dans l'horlogerie, tout p
laiton sont durcies par l'eu . i '
'^"!";,.^t "■':";.'.',i'''''"''V;Tii'"'UÏ-."piiis
tena.. .,.1 ',. 'pi'i' l'I' ' '-ii.i- l'i'i'liJ
« |.,<:lt<il l-ssl.Ml N 1 1 pi r hroll-l-cr-
iiKin ' ! ... lin .\.li..n I ' ' i: IP 'iHal ilccette
.,,,|i,,,i i.His les ni.'i p 'Ml nn excès
ileiliuot,' pir IV./"'"- ' ' I' ,'ini)
— Pr..pi'l.-lé qu'uni eeit.iiu,, n., l.iiix, l'or, le
f.-r, h: .niivre, le platine, l'argent, etc., de .le-
venir plus durs, plus denses, plus élastiques,
loi'S|u'ils sent b.ittus au marteau età froid.
KOlioi I I . i:i:. [lart. pass. du V. s'Ecrou-
ler, s ,,,,,,, , , i|, i-iiv. Maison écroulée. Ces
..■;,;.., I , i.ssinaient los places publi-
que.,. ,\m1m,v,
* ÉCROULEMENT, s. m. (rad. écrouler).
Chute, éboulement, on tout ou en partie, de
terres, de murailles, .l'éililices, etc.
— nésull.ll de .al eP. ..ileuienl .
— Fig. llnin.'. \,r,ruii!ruii-Jll .L' leule la for-
lune d'un Ivran .ipiinnl .inil l'M-ioun être
?os'joit'c,;;;':/:'''i.^'';"ie,;'^
font'.'lo'";.''l'MiMa'ie \ II...... Il -.' liisiil en
lui comme un c^, oulcmciU de 6c, dernières
qui M ,1 ! , 1 M ■ i 1 , 1 , , ' ■ /
éeru. I ' , 1 I il I,' '■ ■ ' ' / ' ■ ' '
Celle q'i: i,,i|'.'inl . P- Lin.' lu.'
— Tcchn. fer cfmi. Fer mal corroyé, plein d.;
scories. || Cuir éeru. Celui qui n'a pas été pré-
pare à l'eau.
— liir.RU. s. m. Qualité de ce qui est éoru.
— Étoffe écrue. Des écrus chinois.
ÉCRUES. s. f. pi. Agric. Bois qui ont nou-
vellement crû sur des terres labourables.
ÉCRYSlE.s. f.(dugr. l»jui.,-, écoulement).
Médec. Écoulement de la liqueur fécondante
qui n'a pu se former en fœtus.
ÉCRYTII.'HE ou ÉCRYTIIMIQUE. adj.
2. g. (ét.gr.,i-.!, hors de ; fu1.,»o;, proportion). Méd.
Très iirégulier. Pouls écrythme.
ECS.ARCOJIE. s. m. (et. gr., i»»Ajxoi|i!<, for-
mé de l», hors de ; »ij;, «».?•";> chair). Palliol.
Tumeur fongueuse qui se développe dans beau-
coup d.. maia.li'-s,
ECr \l>l<i\.s m .1 er , ;--,>, ,;, allongé).
Bol.li.'lil."l,'|l|||--',.||^'lel'.ll|"|llc.lesapo-
cyna.'o.'S .'lal,l,l...nr une .spcclu Cap.
' ECTASE. s. f. (du gr. txT«5ii, exlension).Pa-
Ihol. Distension do la peau. || Tension morbide
de l'iris.
— Pros.gr. Allongement d'une syllabe brève.
ECTASIE.s. f. Patbol. V. ECT-ISE.
ECTATIQUE. adj. Qui concerne l'ectasie.
ECTATOrs. s. m. :ét. gr., l«T«-:b,-. étendu ;
M œil)- Entom. Genre d'insectes hémiptères
hétérnptércs, f.imilledes lygéens, établi pour
I . I \i,>s,iMi: s.m.(ét.gr.,!-/™-:'o;,élcn-
I; - , I ,,p un. Genre d'orthoptères,
p,',,,,,],' ,1.- pha-uii.ns, établi pour deux es-
pèces australiennes.
ECTÉNIE. s. f. (et. gr., l«tEV!i«, extension).
Sorte de lil.anie de la liturgie grecque.
E(. UN (1 l's Ml i: s. f. (et. gr., IxTivîiî, éten-
du ■ , 1 , ,111. Genre de diptères bra-
ch.M... ' .Mille des labaniens, élabli
pour une . i..'. '
ECTRÉLYNSIE.S. f.(du gr. i»!l'r./..j-/»i-,mol-
lesse).Chir. Uelàchementd'un bandage. Il Flac-
cidité de la chair et de la peau.
ECTHÈSE. s. f. (du gr. t^Oe».;, exposition).
Ilist. relig. Profession de foi d'Ileraclius en fa-
veur du monothéisme.
rmiÉsiEN. s. m. Sectateur de l'oclhèse
I 11,,, i I 'i-.
I I I II i.nniE. s. m. (du gr. îï(\i|».,i«, con-
h.i 1 1, .i;!iir.Ulcèr.ationsuperricielledelapeau
pioduite par une forte compression.
ECTHLI PSE. s.f.(ét.gr., t»Oi.i.l.i;, de fxOl.iSoi,
je romps). Pros. lat. Élision d'une »» finale.
ECTIIYME. s. m.(dugr. ?x9ai«a, éruption).
Pathol. Pustule, tubercule fugace. || Ectliyme
fébrile. L'urticaire.
ECTIIYMOSE. s. f.(du gr. l»Oi|«i«»i,-. irrita-
tion). Palli..l. Agitation, ébullition du sang.
ECTII.l.oTHiUE. adj. 2 g. (du gr. EïtIUw,
j'arrache). Médec. Qui est pi'opre a epi er, a
Ôler de quelques parties du corps les poils su-
perflus.
— Substantiv. Un eclillotique.
ECTIME.s.m.(ét.gr.,l«, de ;tih^, honneur).
Entom Genre de lépidoptères, tribu des nym-
philions élabli pour une espèce de la Guyane
ctdiilli.''sil
ECTINE. s. m. (et. gr., U-:tvi-.;, allongé). En-
tom Genre d'insectes coléoptères de la famille
des slernoxes, établi pour six espèces euro-
jiéennos.
ECTINOGONIE. s. f.(étym.gr.,l«-:ilvi», j'é-
tends ; luvlK, angle). Entom. Genre de ooleop-
13-26
ECTR
lèi-es pentamùres rtola tribu desbupreslides,
établi pour une espèce du Chili.
ECTOUIE. s. r. (et. çr., Irtô;, en deliors ;
fiô;, vie).Enloni. Genre d insectes ortlioptercs,
voisin lies blattes, qui vit en Europe.
ECTOC.*Ill"lî. s. m. (ct.gr.,l»To.:,au dehors;
«»5=<i,-, fruit). Bot. Genre d'algues marines de
la famille des phycoîdèes.
ECTOC.\KPÉ,ÉE. adj.Bot. Qui ressemble
à un ectorarpe. || ectocarpées. s. f. pi. Tribu
d'algues mannes ayant pour type le genre ec-
locarpe.
ECTOC YSïÉ,ÉE. adj. (et. gr., t«-:ô;,en de-
hors ; xJT-.ii, vessie). Bot. Qui a les spores pla-
ces en deliors îles (ilamcnts. ||eciocïstées. s.
r. pi. Grouije de cryptogames comprenant des
algues et îles champignons.
ECTOUEUME. s. m. (et. gr., Urhi, en de-
hors; 54f;A«, peau). Anat. FeuUiet externe du
blastoderme.
— Zool. Peau extérieure des mollusques.
ECTOOEUMIQl'E. adj. Anat. et Zool. Qui
a rapport il l'ectoderme.
ECTOME.s.f. (du gr. l»T0|jiV., coupure). Chir.
Excision, amputation.
ECTOP.AGE. s. m. (et. gr., Ix^o;, en dehors ;
»:«Yt^;, Dxé). Térat. Monstre double dont les
deux corps sont réunis latéralement.
— Adjecliv. Monstre ectopage.
ECTOP.\GIE.s.f.(rad.('i7opar7f).Anat.Réu-
nion de deux corps par les côtes de la poitrine.
ECTOPAGIEX, EKNE. adj. (rad. cvliipa-
ge). Anat. Scdil des monstres doubles dont les
poitrines sont assemblées par le côté.
ECTOIMGIQl'E. adj. 2 g. Anat. Qui otTre
les caractèi-es de l'ectopagie.
ECTOP.*n.*SITE. s. m. (ét.gr., î«i,-, en
dehors ; fr. parasite]. Zool. Parasite extérieur.
ECTOPHLÉOBE. adj. 2 g. (et. gr., U-i;, en
dehors; ç\tth;, éeorce). Bot. Se dit des lichens
qui croissent à la surface extérieure des plan-
tes.
ECTOPHYTE. s. m. fél. gr., !«■:!>;, en de-
hors; 5JTÔV, plante). Bot. Nom donné aux vé-
gétaux'parasites vivant à l'extérieur des plan-
tes.
ECTOPIE. s. f. (et. gr., tx, hors de; loiro;,
lieu).Chir.Genrede déviations organiques com-
prenant celles qui sont caractérisées par ime
anomalie quelconque, dans la situation en par-
culier.
ECTOPiSIE.s. f. (ét.gr.,!)!, hors de;T<;i:o:,
lieu). Chir. Situation anormale d'un viscère.
ECTOPISTE. s. m. (et. gr., Ixt'o?, en de-
hors; i::(r:ô;, lidèle). Ornith. Section du genre
pigeon.
ECTOPOCYSTE. S. f. (et. gr.,fxTo-o;, dé-
placé; xjrrt;, vessie). Chir. Déplacement delà
vessie.
ECTOPOCY-STIQDE.adj.2g. Chir. Quia
rapport à Tcctopocyste.
ECTOPOGOXE. adj. 2 g. (ét.gr., IxtI,-, en
dehors; îtôi-^wv, barbe). Bot. Dont l'orilicc est
garni de dents doubles ou fenflues, qui com-
posent un péristome externe. || ectopogohes.
s. m. pi. Tribu de mousses comprenant celles
qui, par leur orilicc, composent un péristome
externe.
ECTOSPERME. S. m. (étym.gr., Ixxb;, en
dehors ; uirifi^a, semence). Bot. Genre d'algues
d'eau douce.
ECTOZO.*I«E. s. m. (et. gr., IxTôî, en de-
hors ; ^-ov.-, aninial). Entom. Nom donné aux in-
■ sectes vivant sur la partie externe du corps hu-
main, par opposition à Enlozoaire.
ECTIllCHODIDK.adj.tpr. (•;,-/;■(■-;,■o-rf(■rfc,•
ét. fr..d;(r/t7(0(/(. .-ri :. i-|i.il .l'.ntnni.Qui
se rapporte au -' > ' : i ^ iniciio-
DIDES. s. m. pL !.. ! I II' :i' 1''' I' - iM'iôrop-
Icres ayant pom ijp'j 11 j;lijpj u. tii'.ii'xlie.
ECTRICilOUlK. s. f. .:pr. ek-tri-lw-di; et.
gr., IxToi/n, je cours). Entom. Genre d'hémip-
tères de la famille des réduviens, établi pour
plusieurs espèces du Brésil.
ECTRI.MUCE. s. f. Chir. Ulcération de la
peau dans les parties du corpsen contact avec
le lit.
ECTROD.ACTYLE. s. f. (et. gr., fxTfio»,;,
avortement ;iixTj(,:!;,doigt).Chir. Absence d'un
ou de plusieurs doigts.
ECTROGÉNIE.s. f. (et. gr.,'ix-!f-;w, je fais
avorter: v.'-^iTt;, production). Térat. Production
des anomalies par défaut de développement de
certains organes.
ECTROME. s. m. (et. gr., 'xTfufi», avorte-
ment). Entom. Genre d'hyménoptères porte-
scie, éiabli pour une seule espèce.
ECTRO.\IÈLE. s. m.(rad.c(-/ro»«;//<;). Té-
rat. Monstre qui manque d'un ou de plusieurs
membres.
ECTRO.MÊLIE. S. f.(ét. gr., t'iTsmii;, avor-
tement; :ii/.«;, membre) Térat. Monstruosité
par avortement des membres.
ECTROMÉLIEX, EXi\E. adj. Térat. Qui
a rapport auxectromèles. || ectroméliess. s.
m. pi. Famille de monstres caractérisée par
l'avortemenl d'un ou de plusieurs membres.
ECTROPHYSE. s. f. (et. gr., JxTpoT.îi, ren-
ECU
versement ; sùiri;, nature). Méd. État des pau-
pières retom-nées et ne recouvrant plus l'œil.
— Enlom. r.'T.ri' il'insp'-tfs coléoptères té-
tramères, fumill • Ir-^ rvrli<iu,.s. du Brésil.
* ECTROflov. - ni .|.iL.T.i»-ot;-ioy, ren-
versement des p.iiii.irir^ . .Mi;'(lec. Nom donné
au renversement di's p;uipières en dehors, de
sorte qu'elles ne peuvent plus recouvrir com-
plètement le globe de l'œil. On appelle cotte
maladie millrmnit ih-s mmuriYs. la le a lieu
parla rr>,,n- , ,!.■ I, |..., ip-.. I > -unison
d'unulr.'iv..! (111- |.l,il' . lui. ' " ' l.ipaii-
piÔre,el.'.; .■ll.|i.nl vrim ,,,,- i !.; I. -10001
ou du relacbeii^eiil de U un iiil..r,ir.i , oojonc-
tive.
EOTROSE. s. f. (et. gr., txTjoi»'.,-, même si-
gnif.). Médec. Avortement.
ECTROSIE. s. r. (du gr. fxTfWTi;, avortc-
monl). Bot. Genre de la famille des graminées,
tribu des festucacées, établi pour deux espè-
ces de l'Australie.
ECÏROTIQUE. adj. 2 g. (du gr. IxTjdu, je
fais avorter). Médec. Se dit des médicameius
qui font avorter.
— Méthode ectrotique. Emploi de la cauté-
risation pour faire avorter certaines pustules.
— Substanliv. Un ectrotique.
ECTRY'CIIODIE. S. m. Entom. V. ectri-
cbodie.
ECTVI.OTIQrE. adj. 2g. (et. gr., U. hors
de;Ty),..:, i.ilns .iunllmi). Chir. Qui consume;
qui IVSnllt Ir, r.,||..-lir'S.
— Siil'-iuiiiv , I 11 .'.■lylotique.
* ECT'» ri;. <. f. du gr. tVuitov, image re-
levée ..\nti>[, l'.ini r'inted'uncachel, d'unemé-
daille, il niif i ipir lUurée de quelque inscrip-
tion ou auUc niuuiuucnt antique.
ECTYPIQIJE. adj. 2 g. (rad. eclype). Néol.
Qui est d'une conformité parfaite, qui est pa-
reil à l'empreinte d'un sceau.
* ECU. s. m. (et. lat., xattiim, formé du grec
(TxÛT^î, bouclier). Bouclier de formes diverses,
oblong ou quadrangulaire, large du haut, quel-
quefois échaneré dans cette partie et se ter-
minant par une pointe, à l'usage des cheva-
liers et hommes d'armes, qui le poitaient au
cou ou à l'argon de la selle, et au moment du
combat le suspendaient au bras gauche. L'ecu
était fait ordinairement enboiscouvert decuir
et garni cl'un bord en métal, quelquefois seu-
lement en cuir bouilli; les adeptes en chevale-
rie le porlaiciil mil jn-iiuii ce qu'ils eussent
obtenu par qu(li|ii'' h ml i.iii le droit d'y faire
peindre des OMtl'IriiM- [-i..]irrsà les rappeler;
celui des che\.ilii i ~ i i ut rm- de (îixniT's hé-
raldiques et soin ml 'I .iiililiiiii's .'! li.' ilr\ j-i.s
amoureuses. l,'ii~i-i' il I ■ ru -i-.! i ^iim-
jusqu'au tempM 11' Ij.nivu^ l'i.uu ilarinmi-
plucé par la londelieou rondaclic Apies Ji.-
char funèbre) venaient les honneurs, a savoir
les éperons, les gantelets, Vécu. (Mallierbe.)
— Pièce de monnaie ainsi nommée parce
qu'elle était chargée de l'écu de France, de
l'écu des armoiries île nos rois, et dont la va-
leur et le poids ont changé selon les temps. 1|
ECU lilaiw ou Inttis il'argeiU. Monnaie d'argent
frappée sous Louis XIV. Il y en avait de3 fiancs,
de 1 fr. 50 c, de 7.5c., et de 23 c. || Écii à ta cou-
ronuc. Moimaie d'or frappée sous Charles VI,
etqui valait 22 sous 6 deniers; elle est ainsi
nommée, à cause de la couronne qui était sur
l'écu. Il Èctt à la croisette. .Nom que le peuple
donna, sous François \". aux écusdorausoieil,
parceiiu"il-.ii'iri.iiiuit iiiir[iiUle croixcarrée. ||
Écuhcuiiinr. .M. mil m- li,iii| sous Charles VI,
et ainsi iiiiiiiiiii'' I i;iii-r ilii heaume ou cas-
que qm- pu liiil I r.ii II II', iii |.lusil.'valiuirqiie
récuai.i- mil- ;■■,«,/.«■. .Miiiiii.uH-ri.iii|..-.-
par riiiliiiH \l II .Il III II. ri il iii~ l.i.|uill.' lu
premiiu ilu ui-. |U imus ..-^l ii|u.s,uilu liurml
un écu ou ruussdM i»arseiné de tleurs de lis. [|
Écu d'or au so/c//. Monnaie frappée sous Louis
l.\ et Charles VIll, avec un soleil à dragons
au-dessus de la rdiuunne. 1| itinihlr cru d'iir.
Monnaie d'or II .i|u... - u- ll.uiii II. ii.irl.inl
quatre ilcour' m ■ ■ lu . u.uiuiu
devise : i)o»i'r ' / ' ■ /'nhi/^.
Jeton aux aniii I. ■. '!. ni u- .-uns ilu
jiisticesu sin.ii. 1,1 |i.,ur faire leurs calculs. |1
Écu un l'ny, -rj'jr. .M [inaie d'or fabriquée sous
Louis .\II, Il ili'iii lui II était soutenu par deux
porcs-épics, devisu de ce prince. La valeur en
était la même que celle desécus d'or au soleil.
Il Écu à la lanterne. Monnaie dont parle Rabe-
lais, et que l'on cinit être un demi tcston d'ar-
gent.([F-. ■- '1/ :-i'"'l M-'iiii lii- iili-iiini-e par
itabul u - 1 ,, 1 II - - i.li.rdont
le cil. m - I I II 1' I- 1 . 1 1 . 1 1 |,,ir le bas
en funiM- -1-- - 1I--1 --Il -II- u-iipii-, ■ /-;- tt à la sa-
lamandre. .Muunuie fr.iiipêc sous l-ran.;ois l-'
et ayant, une salamandre de chaque côté de
l'ècu. Il Écu sol. Nom de la plus ancienne mon-
naie d'or appelée écu.
— Écu de six livres tournois. Ancienne mon-
naie de France qui a valu 5 francs 80 c. avant
d'être suppritnée.H Écu de trois fà';r.v. Ancienne
monnaie de France qui, avant d'être supprimée,
valait 2 fr. 75 c. || Petit écu. Se disait dans le
même sens. || Écu-qnart. Ancienne monnaie de
compte valant 6i sous. On payait les épiées
de messieurs du Parlement en écusquarts. [|
Quart d'écH. Ancienne monnaie d'argent qui
valait quinze ou seize sous. C'est un valet ijui
a un quart (/'rf«par mois, et sa vie. (Mal herbe.)
— Signifie encore,dans le sens absolu, Trois
francs. On dit en ce sens : Cinquante écus,
pour Cent cinquante francs; cenlècm, pour
ECUE
ECUI
Vous peiisiei n'y gagner que mille ècus de renie.
Sachez que la ilétutite en avait trois fois plus. (Volt.)
Au fond d'une taverne il 6xe sa demeure.
Et ijagne, sans bouger, deux mille êcns par heure.
ICouNET.)
— Nom donné à la pièce de monnaie en ar-
gent qui vaut cinq francs Un écu de cin-i francs.
Les écus de cinq francs pèsent 25 grammes,
sont au liiru ilu '.11)11 millièmes, et ont 37 mil-
limêh-us ilu iluiiii.-iiu.
— Nom -Il ]ilii-ii lus monnaies réelles mises
en ciruni.Liiuu dans plusieurs pays et que l'on
peut rapporter a tiois types principaux : l'écu
d'Italie (scudo)., l'écu d'Espagne {escudo), et
l'ecu allemand {rixdale).
— Voici un tableau authentique de la valeur
ipravaient en francs les écus étrangers les
plus répandus.
Écu d'Autriche depuis 1753 . . . 2,5975
— de B.ile -l.-W
— des États du pape 5,38.50
— do Piémont 7,07
— de Prusse 'i,71G3
— de Sardaigne 't,70
— de Sicile .5,10
— de Venise G, 70
— de Zurich i,70
— Fig. et fam. Argent, richesses , argent
comptant. Avoir des écus. Amasser des écus.
Avare qui amasse des écus. Avoir des écus à
remuera la pelle.
Et croyant son grand cipur. à pleines mains versait
Et les èciiset les pîsloles
Sur ceux de ses sujets que le sort maltraitait.
(L'HtnlTiEii.)
— Par exagér. Avoir des écus à remuer à la
pelle. Être fort riche.
— Fam. ?i'avoir pas un écu vaillant. Être fort
pauvre. || Slettre ecu sur écu. Thésauriser.
— Loc. piov. Voici le reste de notre écu, de
nosécus. Se dit, en plaisantant, d'une personne
qu'on voit arriver avec regret dans une com-
pagnie. Ah ! ah I voici justement le reste de
notre écu .' je ne vois que chagrins de tous côtés.
(Molière.) 1| C'est te père a«.r écus. Se dit d'un
homme qui a beaucoup d'argent comptant. ||
N'avoir plus ni écu ni turge. N'avoir plus au-
cune arme défensive, N'.avoir plus ni or ni
menue monnaie. || Être au bout de ses écus. N'a-
voirplus de ressources. || Écu cliaugé, écu luan-
f/é. Il Cela ne lui fait pas plus de peur qu'un rcu à
un ûi'ocrt/. Cela ne lui cause aucune frayuni-. Il
le prend volontiers, sansfaçon. || Les vieux umis
cl les ricn.r rcns smit 1rs meilleurs, ou plus briè-
vutnunt, rien.r tiin/s. vieux écus.
— Ane. art niilit. Écu de campagne. Somme
allouée au cavalier pour les cent cinquante
jours de quartierd'hiver.
— Astron. Écu de Sohie.^ki. Constellation pla-
cée par Hévélius dans l'hémisphère austral,
entre Antinous, le Sagittaire et le Serpentaire.
— Blas. Champ qui renferme les pièces des
armoiries. Un écu écartelé.
— Chevalerie. Écn d'or. Nom d'un ordre de
chevalerie institué en 1370 par Louis le Bon,
duc de Bourbon. Chevalier de l'Êcu d'or. Or-
dre de l'ECU d'or.
— Comm. Papier de petite dimension. Écu
double.
— Entom. Seconde pièce du thorax des in-
sectes.
— Mar. Écu de mer. Congé délivre dans quel-
ques ports du l'Europe du Nord pour un navire
qui a déchargé sa cargaison.
ÉCU.-VGE.s.m.(rad.ec»)Anc.jurispr.Droil
féodal auquel un écuyer était tenu envers son
seigneur féodal pour s'exempterdu service ou
pour se faire remplacer.
— Service auquel l'écuyer était tenu envers
le lief dominant.
— Blas. Droit de porter l'écu.
ÉCUANTEIJR. s. m. Techn. Creux que pré-
sente le dehors d'une roue de voiture. || Incli-
naison des raies sur le moyeu d'une roue.
* ÉCUBIER. s. m. Mar. Trou rond percé
à l'avant d'un bâtiment poury faire passer les
câbles ou les chaînes. I| Écuhiers d'embossage.
Écubiers pratiqués à l'arrière dans la batterie
basse. 1 tcubier de poul. Ouverture pratiquée
dans le pont et garnie d'un manchon en fer;
elle sert de passage au.^uhaines pouralleriila
fosse aux chaiiii^ 1, in.uinlr ,1 ceuliicrs.V'wce
de boisplacui- u i u .1,- i-uliiers pour
renforcer cuii' I- 1 / .. ,/',,7///(i-)-. Cylin-
dre de bois a\u. un- - - l.in. 1 m u pmu- laisser
passer les chaines dont on ferme les écubiers
à la mer.
* ÉCUEIL. s. m. (pr. é-keull, Il mouill.; et.
lat., scopnlus; du gr. axi-c'Ao;, même signif.).
Tout rocher, banc à fleur d'eau ou caché sons
l'eau, contre lequel les navires viennent parfois
s'endommager, se briser. Toucher un écueil.
Donner sur un écueil ou contre un écueil. Che-
naler dans les écueils. Les basses, les battures,
les brisants, les hauts-fonds, les récifs, sont
autant d'éuiiuils dilTérents. Èeueil dangereux,
périlluiiK, ii-n-ililu, redoutable, couvert, glis-
sant, lui. Il .M. .i.i.'eus.Errant dans toute l'é-
tenilu.-.l.-~ I s, il parcourt tous les co»'i(.< les
plus lui ri lilu.s,tl-Vn.;.\ous pas sàmesau travers
des écueils. et nous vimes de près loules les
honeursde la mer. (Id.)Cettecite est hérissée
û'écueils presque tout entièi'e. (Volt.)
— Fig. Tout obstacle que l'homme rencon-
tre dans la vie et contre lequel sa raison peut
échouer, sa vertu, son honneur, sa réputation,
etc , se briser. I.'écueil du bonheur, de la tran-
quillité, de la fortune. La vertu portée à l'excès
est à el le-même son propre écuei I. Il est surtout
deux écueils où se brisent la plupart des hom-
mes: c'est l'amour eU'ambilion.L'écueil le plus
oïdinaire des princes, des femmes et des écri-
vains, c'est la flatterie. Un redoutable écueil
pour les esprits supérieurs, c'est l'envie. La
religion met à couvert des écueils (Mass.) La
fausse gloire et la fausse modestie sont les deu x
écueils de ceux qui écrivent leur propre vie. (De
Betz.) La haine et la flatterie sont deux écueils
où la vérité fait naufrage. (La Bochcf.) M""» de
Lavardin est toujours entêtée de votre vrai mé-
rite, et du peu de cas que vous faites de votre
beauté, qui est Vécueil de toutes les femmes.
(.M""" de Sévigné.) Voilà des écueils à ma cons-
tance, et ces écueils se rencontrent souvent.
(M.) Combien de rois brisés à ce funeste écueil!
(Racine.) La dispute du libre arbitre, cet autre
écueil de la raison humaine, mêlait sa source
intarissable de querelles absurdes à ce torrent
de haines théologiques. (Voltaire.) Si vous re-
gardez la science en elle-même, vous entrez
dans une mer sans fond, sans rives, toute
pleine d'coici/s. (,l.-J.Bousseau.) Les princes et
les ministres sont entre deux écueils : la pa-
resse et les détails. (De Lévis.)
Toi donc, qui de mérite et d'honneurs revêtu.
Des écmils de la cour as sauvé la vertu... (BolL.)
A mes vœux orgueilleux sans guide aliandonné.
De quels écueils nouveaux je marche environne î
(VOLTAIDE.)
— Mar. Relever un écueil. Prendre note d'un
écueil qui n'est pas indiqué sur les cartes. A
son retour, le navire quia relevé recueil com-
munique son observation à son gouvernement:
si cette découverte est de nouveau reconnue,
recueil est indiqué sur la carte, et la plus
grande publicité lui est donnée; si l'écueil n'a
pas été retrouvé, il est seulement indiqué
comme douteux.
ÉCUEILLÉ . Géogr. Ch.-l. de cant. de l'arr.
de Chàteauroux (Imire); 2,000 hab.
* ÉCl'ELLE. s. f. (pr. é-kuel, ne forment
diphtongue ; du lat. scutella). Pièce de vaisselle
d'argent, d'étain, de bois, de terre.qui sertie
plus" communément à mettre du bouillon, du
potage, etc. Même un gueux aime son écuellc.
Un gueux .i qui l'on prend son écnelle de bois
est aussi affligé qu'un roi à qui 1 on prend sa
couronne. (M'i'> Cornuel.)
Et descendre lâ-has. oii, sans choix de personnes,
Les èctielles de bois s'égalent aux couronnes.
(Rëgkier.)
— Contenu d'une écuelle. Une écuelle de
soupe.
— Pop. Prendre técnelle aux dents. Se mettre
à manger. || Mangera la même écuelle. Se A'is:iil
autrefois des convives que l'on rangeait par
couples, homme et femme, el qui n'avaient
qu'une assiette pour eux deux. D'ouest venu
le sens figuré. Être d'accord, uni, s'aimer, vivre
ensemble, marcher de pair.
— Loc. prov. Rogner l'éeiielleàqnelqu'un. Lui
retrancher de sa subsistance, de son revenu. ||
Vcr-stf/'iOrtecwc//^. Ne pas bien faire ses affaires.
\\Mettie tout par écuelles. Ne rien épargner pour
laire faire grandechèreâquelqu'un. || Tout va
/larcCHCf/fS. Scditdanslemême sens. 1| Se rao*
commoder à l'écuelle comme les gueux. Se ré-
concilier en buvant. || Être propre comme nue
écuelle à chat. Être très propre, et quelquefois
Être très sale. || Il est pâle comme une écuetlede
vendange. Se dit d'un homme dont la face est
rubiconde. || // a plu dans son écuelle. Se dit
d'une personne à qui il est arrivé beaucoup de
bien. || Il n'y a dans cette maison ni pot-au-feu ni
écuelles lavées. Se dit d'une maison en désordre
ou tout m.anque pour la cuisine, où il n'yarienà
man,ger. || Qui s'attend à l'écuelle d' autrui, dine
souvent parcirur. ou a souvent mal diiié. Celui
qui croit dîner ailleurs que chez lui ne trouve
souvent lien à manger, ne dine pas. || J'aime
mieuc mon écuelle vide que rien dedans. J'aime
mieux n'avoir rien que d'avoir quelque chose
seulement on apparence.
— Ane. coût. Écuelle ou escutelle. Droit des
pauvres dans les biens du roi, sorte de denier
àDienoa d'aumône. ||.4rf/i('irfe;'<;<ii?l/c Archer
qui était chargé d'arrêter les mendiants et de
les mener à l'hôpital.
— Kol. Écuelle d'eau. Nom vulgaire de l'hy-
drocotyle commune, plante ombellifère qui
croit dans les marécages, et dont les feuilles
font souvent le godet en dessus.
— Ichtyol. Disque formé par la jonction des
deux nageoires ventrales qu'on observe dans
quelques poissons.
— Mar. Plaqucde fer sur laquelle tourne le
pivot du cabestan.
— Techn. Vide compris entre deux fiictsd'une
vis.
*ÊCUELI.EE. s. f. Contenu d'une écuelle.
Donner une éeuellée de soupe à un pauvre. Le
chien, touthalelant, après avoir happé en trois
tours lie langue une énorme éeuellée d'eau, re-
pli t son poste. (Th. Gautier). Tout ce que tu vou-
dras, rien qu'une éeuellée de soupe aux choux.
(Mérimée.)
ÉCUELLIER. s. m. Marchand ambulant
d'écuelles et de poteries giossiércs.
ÉCUIAGE.s.m. Ane. législ. État, condition,
service d'écuyer.
— Tenir une terre en éeuiage. Tenir une terre
seigneuriale à condition de rendre au soigneur
ECUM
les sprvii-.ps d'un iViiyer ut d'aller à In giicn c
avec lui.
ÉCl'IUKX.s.m.iMamm. Ancien nonule l'i'-
cuieuil.
ÉCL'ISSAGE. s. m. Aclion ducuisser un
, arbre.
ÉCL'ISSÉ, ÉE. part. pass. du v. Écuisser.
S'cmpl. adjoctiv. Arbre ccuissè.
♦ÉCl'ISSKH. V. a. l'«conj. (rad. cui.ise).
Eaux et for. Itompre un arbre en l'abattant.
— s'ÉcuissER. V. pr. Être ècuissé. t*n arbre
qui s'écuisse.
ÉCDLA.s. m.Iclityol .Espèce de poissonque
l'on trouve dans la mer Uouge
ÉCULÉ,ÉE. part. pass. du v.Éculer.S'empl.
adjectiv. Ces bottes sont tout éculées. 11 s'é-
loigna donc, faisant résonner sur les dalles ses
souliers éciitês. (Mérimée.)
* ÉCt'LKR. V. a. 1" conj. (rad. cid]. S'abais-
ser par derrière sur le talon, en parlant des
soulici-s et des bottes. Eculer des souliers. Écu-
1er des bottes.
— Cir. Éciiler Je la cire. La façonner en pains.
— S'ÉCULER. V. pron. Être éculé. Des sou-
liers, des bottes qui s'éculent.
ÉCL'LLY. Géo^r. Bourg du cant. de Limo-
nest, arr. de Lyon (llhone) ; 3.0U0 hab.
ÉCULOX. s. m. (rad. éciilei').Cir. Vaseà deu.\
becs, de cuivi-e ou de fer-blanc, servant à rem-
plir les planches à itains.
ÉCi;.tl.4GE.s. m. Techn. Action d'écumer.
ÉCUM.-VXT. part. prés, du v. Écunier. Qui
écume. Des corsaires êcumant les mers.
*ÉCU.M.*XT, .4XTE. adj. Qui jette, qui
produit de l'écume. Il s'emploie élégamment
en vers et dans la prose poétique. Les flots écu-
mants. Les vagues écumantes. L'onde écu-
niante. Sang écuraant. Des ruisseau:; de sang
coulaient autour de lui ; les roues de son char
étaient teintes d'un sang noir, épais et écnmaitl .
à peine pouvaient-elles passer sur des tas de
coi-ps morts écrasés. (Fén.)Lâ s'élance en gron-
rtant la cascade eiunuin/;. (Delille.)
Dans le vase ècuitxaut dont l'airain l'emprisonne.
Sur des leux irrités comme l'uude boiiiUonne !
(J.-F. BAKnEAC.)
Naguère uoe même tourmente,
Ami, battait nos ileiix esquifs ;
Nous jelait aux mêmes récifs. (V. Hcco.)
— Qui se couvre (l'écume. Kocliersécumanls.
J'entends le bruit lointain des rochers écu-
mauts. (Delille.)
— Qui jette de l'écume, de la bave, en par-
lant des hommes et des animaux. Cheval écn-
inant. Bouche écumante. Elle monte un cheval
énnitnnt, fougueux et semblable à ceux que
Castor domptait pour les combats. (Fén.) Quels
gestes ! quelles grimaces ! quelles contorsions !
nos yeux étaient pleins de fureur et nos bou-
ches écitinanfes. (Le Sage.)
Il vaincra ces lions ardeuU,
Et dans leurs hoadtes écmnautes
Il plongera sa main et brisera leurs dents.
(J.-B. R0C5=EAf.)
— Fig. Animé à l'excès. Un cercle de sangliers
écumantSt car ce n'étaient plus des hommes,
enveloppait les jeunes gens, qui soutenaient
avec une grande résolution leur situation dif-
ficile. ;P. Chasies.)
— Écumanlde. Êcumant de colère. Écumant
de rage.
* ÉCUME, s. f. (de lanc. haut-allem. «trtm.
même signif.). Mousse blanchâtre qui surnage
sur un liquide agilé,enébullition ou en fermen-
ta:ion. L'écume blanche. L'écume argentée.
L'écume blanchâtre, flottante. L'écume bouil-
lonnante. L'écume des flots. L'écume des va-
gues.LVcHmf,qui d'abord couronne les vagues
commodes panaches,retombe sur leurs flancs
elles veine de mille accidents bizarres qui les
font ressembler à du marbre. (Lecomte.) La
surface plombée de la mer se creuse, et se
sillonne de laides écumes blanches. [Bern. de
Saint-Pierre. ;L'imagination primitive démêlait
mille afïtnités fuyantes entre la blancheur des
écumes et celle des jeunes filles. ^^P. de Saint-
Victor.)
— Scorie des métaux en fusion.
— Bave de quelques animaux, lorsqu'ils sont
échauffes ou en colère. L'écume d'un cheval.
L'écume d'un chien. L'écume lui sort de la bou-
che. Écume sanglante. Écume venimeuse, em-
poisonnée.
lU ne CMin&itiSent plus ni le frein, ni la voix;
En efforts impuissanu leur maitie se consume;
lis rougissent le mors d'une sanglante éi.um€. (Rac.)
— Sueur qui s'amasse surlecorps d'un che-
val. Ce cheval était couvert d'écutiie. (Acad.)
— Fig. Bamas de gens vils et méprisables.
L'écume des sociétés policées peut former
quelquefois une société bien ordonnée. (Bay-
nal.'i Les révolutions ne sont que des vagues,
ou il ne faut être ni écume, ni fange. (V. Hugo.)
— Arg. Élain en fusion.
— Archit. Nom donné au mâchefer employé
dans les ouvrages de rocaille.
— Bot. Écumes printaniéres ou crachats de
coucou. Plaques écumeuses que l'on rencontre
souvent sur les plantes, surtout sur la luzerne
et sur les églantiers, au printemps, et qui sont
dues aux larves d'un insecte nommé cercope.
ECUR
— yiiniiv. Écume de fer. VerQ\\i:hlc.\\Ècumr de
mauqitneM'. M;ui'_';mi>sr li-n'i-iis. WKi unie dr mer.
ïeMViiM.'iM'M.' ■ 1m,i (,.;, i,,- [ M ,!..-hedont
onfaiM>- i-ii- - h ■■ - i . ■ I,. ; > ;.- . - .N-milonné
àcf^i),|.. - . 11. ■nirnii -, I.. ..m< „',/.; /f .Sub-
stance-al- ail.. ', M.iii.'. j.tiii.uiiUMU vtuUlre, la-
melleuse, a lames minc(.-s, lluxibles ut nacrées.
Ce minéral se rencontre en Thuringc et en Mis-
nie, dans les tissures des montagnes calcaires.
—Pathol.t't-HWiefrronfA/vHC. Ecume produite
par l'agitation du mucus bronchique dans cer-
tains cas d'asphyxie, d'asthme, etc.
— Zool.et bol. Écume de mcr.'Som qu'on donne
sur nos côtesàun composé de planlesniarinos
et de polypiers que les vagues jettent sm- le
livagc, et dont on se sert pour engraisser les
terres.
— Zooph. Écume de mer. Nom de quelqtics al-
cyons.
ÉCUME, ÉE. part. pass. du V. Écumer. S'em-
ploie adjectiv. Potécumé.
♦ÉCU.MÉXICITÉ, ÉCU.MÉXIQUE,ÉCU-
MÉ.MQUEMEXT. V. OECUMÊNICITÉ, OECIMÉ-
NIQLE, œCLMÊSIQ CEMENT.
* ÉCUMER. V. n. 1' " conj. Jeter de l'écume,
se couvrir d'écume. La mer écume. Le vin et
la bière écument. Écumerderage, decolère.Le
quadrupède écume et son œil étincelle. (La Fon-
taine.)
— ÊCUMEB. v.a. Olcr l'écume. Écumer le pot,
la marmite, du sirop, du sucre, des conli.urcs.
— Fig. et fam. Écumer les marmites. Vivre
en parasite.
— Écumer le pot de quelqu'un Faire pour lui
les aû'aires de la maison.
— Fig. Prendre soin <le la maison, des affai-
res de quelqu'un; lui en ûviit-r ri_nnui et le
tracas. J'attendrai Gui'i- - i . • i:i.[' ^'-^ i. ■ , • l
laisserai bien assuit-n, :.. ■■■. i i
qui voudra. (M™*' de ^i . - '^ '.. - •■--,■■
la pour ctr«w/^r votre L-li liiii: '. .t ■• 'i- 1 n^ri'
le temps de respirer! ;ld.j
— Écumer sa rage. S'y livrer.
— Prendre çà et là. Écumer des livres, des
nouvelles. M. de Vendôme arrivera affamé, et
furtbien intentionnédVcHwtvce qui reste d'ar-
gent dans cette province. (.M^'de Sévigné.)
— Fig. Écumer les mers, les côtes. Exercer
la piraterie. Les corsaires ne cessaient d'écu-
mer toutes les mers et de faire mille ravages.
(Vaugelas.) Marchands phéniciens et phry-
gienSfCorsaires d'Épire et de Thrace.,écumaieut
le littoral et les iles. (P. de Saint-Victor.)
— Par extens. Écumer les gi-ands chemins.
— Fauconn. Écumer .sa proie. Se dit d'un oi-
seau qui passe sur sa proie sans s'arrêter, ou
qui court sur le gibier que lancent les chiens.
— s'ÉCtJMER. v. pron. Être écume.
ÉCUMERESSE. s. f. (rad.ec«»/er)-Techn,
Grande écumoire de rafiineur de sucre.
ÉCUMETTE. s. f.(rad. eV«Hier)- Techn. Pe-
tite écumoire.
* ÊCUMEUR. s. ra. Celui qui écume. Il ne
s'emploie que figurément.||£tHwe«r de marmi-
tes. Parasite.
— ÉcumiTur de mer. Nom qu'on donne aux
pirates et à leurs bâtiments. H On disait aussi
absolument L'n écumeur.
— Par extens. Écumeur littéraire. Celui qui
s'empare de ce qu'ont écrit les autres et qui
en tire profit. Les écumeurs de la littérature
recueillent avec avidité ces petites piècesdoiit
le principal mérite est dans l'à-propos, et en
chargent leurs feuilles, etc. (Volt.)
Un fripon de libraire
Des lieaux esprits écumeur mercenaire. (Volt )
*ÉCU.MEUX,EUSE. adj. Qui jette, qui pro-
duit l'écume, qui est couvert d'écume. Flots
écumeux. Torrent écumeux. On a toujours vn
bas,àgaucheouàdroite,unbeau torrent, fou-
gueux et écumeux. (Michelet.)
Votre ennemi superbe, en cet instant fameux,
Du Hliin prés de Tliolus fend les IloU écumtttx.
(DOILEAC.)
Alors nous nous courbons sur les dots écumeux,
El ta voile baissée a fait place à la rame. (DuuxE.j
Un nocher, sur les floU écumeux
Prend l'oubli de la terre à regarder les cieux.
(A. DE MUSSCT.)
* ÉCU.MOIRE. S. f. Ustensile de cuisine
fait en forme de cuiller plate, percée de plu-
sieurs petits trous, qui sert à écumer.
— H a la figure comme une écumoire. Se dit
de ceux qui ont la figure très marquée de la
petite vérole.
— Fond. Sorte de cuiller pour ûler la crasse
des métaux fondus.
— Mar. Plaque de métal percée de trous pour
égaliser et polir le fil de caret.
ÉCUR.AGE. s. m. Action d'écurer, de net-
toyer; résultat de cette action.
— Métall. Nettoyage de la tôle destinée à la
fabrication du fer-blanc.
ÉCURÉ, ÉE. part. pass. du v. Écurer. S'em-
ploie adjectiv. Vaisselle écurée,
ÉCUREAU. s. m. (rad. écurer). Manuf. Ou-
vrier qui nettoie les cardes, les chardons.
ÉCURÉE. s. f. Garniture d'une serrure de
sûtelé, brasée et mise sur le tour pour être
dressée.
ÉCUREMEXT. s. m. (rad. écurer). Agric.
Baie qui traverse un champ ensemencé et qui
sert à faciliter l'écoulement des eau.x.
* ÉCURER. V. a. i"> conj. (du lat. curare.
ECUS
icriir propre,. Nettoyer, froUer, éclaii'cii' avec
■ lu sablon, elc. Éjurcr la vaisselle, les cliau-
(lions, les poêlons, les chcnels, elc.
— Enlever les oidutes. Écuioiun puits.
— Écurer du son. Lui enlever toute la farine
qu'il conliint. I.a méthode économiiiue est
l'art de faire la plus belle farine, d'en tirer la
plus grande quantité pos5ible,ircVHn'i'los sons
sans les réduire en poudre. (Soulange-Boilin.)
— Manuf. Écurer tev cardes, les chardons.
Les débarrasser de la bourre dont ils se cliar-
i,'cnt en parant les draps.
— Pcov.Ilfaul à Pâques écurer son chaudron.
Il faut aller a confesse.
— S'ËCURER. V. pron. Se nettoyer. Sécurer
les dents, les oreilles, les ongles.
— Être écuré. Ces ustensiles s'écurent bien.
ÉCURETTE. s. f. (rad. écurer).'ïeeïin. Grat-
toir de tuttiier.
— Grattoir pour nettoyer les chardons.
'* ÉCUREUIL, s. m. (du gr. «r/iovfo,-, même
sitjnif.) Mamm. Genre forniant une petite fa-
mille de sciuriens, se composant de quatre
genres, qui sont les écureuils proprement dits,
les pléromijs, les polalouches ou sciuroptcrcs,
les tamias ou écureuils de terre, l.ps (''cureuils
ont les mœui-slellem.i ' '' '' pic l'on
peut donner de leur I> - -^cqui
s'applique à toutes les (~ . ustun
joli polil aEiniial qiu i. uiva-e,
etqu:. Il- iiii-, par
ri„„ , Uerait
AU, ,1 nuisi-
ble, q-i - 1 - ' - i 1 - iseau.v.
Des fruits, des auiand.js, dts nui^ritcs, de la
faine et du gland, composent .sa nourrituie or-
dinaire. Il est propre, vif, très alerte, très
éveillé, très industrieux; il a les yeux pleins
de feu, la physionomie Cne, le corps nerveux,
les membres très dispos; sa jolie figure est
encoie rehaussée, parée, par une belle queue
en forme de panache, qu'il relève jusque sur
sa lète, et sous laquelle il se met à l'ombre.
(BuCfon.)
— Écureuil harharesque ou de Barharie,o\\ cru-
reuilpaluiiste.}iomvu\gahe du rat palmiste. ||
Écureuil du Canada, écureuil gris, écureuil de
Virginie. Noms vulgaires du petit-gris. || Évu-
reutl de la Caroline, écureuil^ suisse, écureuil
de terre. Sorte de Vxm\^.\\ Écureuil épilepti-
que. Nom vulgaire dune espèce de loir.|| Ecu-
reuil jappant. Nom vulgaire du cynomys so-
cial. Il Écureuil oranijé. Syn. do coguALÛN. ||
Il Èenreuil volant. Nom vulgaire des polatou-
clies.
— Fig. et fam. Cest un écureuil, il est vif
comme un écureuil. Se dit d'un jeune homme
très vif et toujours en mouvement.
— Loc.prov. Mettre les écureuils à pied. Cou-
per les arbres.
— Entom. Nom d'un papillon de nuit.
— Ichtyol. Nom vulgaire de plusieurs pois-
sons,
* ÉCUREUR, EUSE. S. Celui ou celle qui
écure la vaisselle.
— Celui, celle qui écure les chardons.
* ÉCURIE, s. f. (élym. bas-lat., snira ; anc.
haut-alleni. «*•«;•«, êtable; de la rac. sanscrite
skn, couvrir'. Lieu destiné à loger des che-
vaux. I - ! ' '- ' ' 1'= ''''iries pour (rois
ceni-- i-LSins pour leurs
cap.u.i >. i
— I.j. 1j: - . . / - <: - '-<- - ne quand tes che-
rau.c sont dehors. Prendre des précautions
quand le mal est arrivé.|| C'est un cheval à l'é-
curie. C'est une chose qui demande beaucoup
de frais d'entretien, sans être d'aucune uti-
lité.
— Écuries d.Kngias. V. étable.
— Entrer quelque part comme dans une écurie.
Y entrer grossièrement, sans politesse.
— // seul l'écurie ; il a été éleré dans une
écurie. Se dit d'un homme très mal élevé.
— Langage d'écurie. Langage grossier.
— Par estons. Logement malpropre. Cette
chambre est une véiitable écurie.
— Train, équipage comprenant écuyers, pa-
ges, carrosses, chevaux, etc.
— Ensemble des chevaux de course d'un
propriétaire ou d'une société.
— Mar. Écuries flottantes. Bâtiments desti-
nés au transport de la cavalerie.
ÉCURIEU. s. m. Blas. .ancienne forme du
mot ÉCCRECiL.qui s'est conservée dans l'ex-
plication des armoiries.
ÉCURV-SIR-COOLE. Géogr. Ch.-licu de
cant. de l'arr.de Chàlons-sur-Marne '.Marne) ;
350 hab.
* ÉCUSSOX. s. m. (du lat. sculum, bou-
clier). Blas. Ecu d'armoiries. Elle me conta
les torts de sa lille de n'avoir point rempli son
écusson d'une souveraineté. (M°» de Sévigné.)
Sous ces vénérables donjons
Bordés de piques, d' '
ECUY
13'27
L'amour de la clievalerie
Dicuil aux Renauds, aux Roland
Aux Taacrèdes, aux .Azolans,
Les lois de la galanterie.
(Dk;
— Petit écu sur un plus grand.
— Fig. Ajouter à son écusson. Illustrer sa
race par ses propres mérites.
— Fig. Cette alliance entre l'honneur et la
liberté compose ce que j'appelle Vécusso.i po-
litique de M. de Chateaubriand. (Stc-BrMive.)
— Archit. Ornement en forme de losacesur
lequel se détache un heurtoir, une boucle, un
bouton de porte, etc.
— Art vét. Tache de forme variable située
sur les mamelles de la vache, et qui se pro-
longe plus ou moins avant vers la région pé-
rineale.
— Bot. Nom des tubercules ou concavités
que portent les lichens en fructification. || Ta-
che qui se fait sur la graine des céréales.
— Entom. Partie postérieure du coi-selct,
entre les ailes, du c'jté du dos, dans les insec-
tes ailés.
— Gcol. ÉcussOHS fossiles. Fragments d'é-
cliinites ou d'oursins fossiles, qui ont la forme
d'un écusson.
— Hortic. Petit morceau d'écorce d'arbre,
muni d'un bouton, que l'on enlève pour l'appli-
quer sur le bois d'un autre arbre. || Ecusson ù
ail poussant. Celui que l'on pose au printemps,
et dont le développement se fait aussiUJt. ||
Écusson à œil dormant. Celui qui ne se pose
qu'en été, et qui ne se développe qu'au prin-
temps suivant.
— Ichtyol. Nom de plaques calcaires recou-
vrant le corps de certains poissons, comme les
esturgeons.
— Mar. Ornement chargé le plus ordinaire-
ment d'armes et de ligures que l'on place à
l'ari-ière d'un vaisseau.
— Mèil. Petit sachet piqué, taillé en écus-
son, dans lequel on met des poudres stoma-
chiquesjIMorceaudepeau sur lequel on étend
quelque substance médicamenteuse, et qu'on
applique sur les téguments.
— Moll. Lame calcaire placée sur le dos de
la coquille des pholades et des térédiues.
— Monn. Côté d'une pièce de monnaie où
se trouve l'écu du prince.
— Ornith. Nom de lames cornées qui recou-
vrent les pieds des oiseaux.
— Tcchn. Petite pl.aque de fer qu'on met
sur les serrures pour le passage de la clef, ou
qui sert à l'ornement.
ÉCUSSONN.^BLE.adj. 2 g. Hort. Qui peut
être ècussonné.
ÉCUSSO\NÉ, ÉE.part. pass. duv. Écus-
sonner. S'empl. adject. Ilist. nat. Qui est muni
il'un écusson, ou dont l'écusson offre quelque
particularité remarquable.
— Greffé en écusson. Arbre écussonné.
— Qui porte un écusson d'armoiries. Porte
écussonnée.
*ÉCCSSOX\ER.v. a. 1" conj. Hort. Gref-
fer en écusson ; lever un écusson, et le placer
dans une incision faite à lécorce d'un autre
arbre.
— Se prend absolument. L'art d'écussonner.
* ÉCUSSOXXOIR.s.m.(rad. écussonner).
Petit inslrumeul tranchant et pointu, assez
semblable à un couteau dont le manche serait
terminé par une espèce de spatule, servant à
opérer la greffe en écusson.
ÉCUYAGE. Anc. législ. V. ÉCOIAGE.
* ÉCUYER. s. m. (et. baslat.,.!CT/aria« ;de
sculum, écu). Gentilhomme qui portait l'écu
d'un chevalier.C'était un jeune noble qui, après
avoir été page, varlet, damoiseau, se préparait,
au service de son patron, à devenir lui-même
chevalier.
— Écuyer de bouche. Celui qui rangeait sur
la table de l'office les plats destinés à ètie ser-
vis.
— Écuyer de corps. Celui qui accompagnait
son seigneur à la guerre, portail sa bannière
et parait les coups qui lui étaient destinés.
— Écuger d'honneur. Celui qui veillait au ser-
vice du château et escortait son maître pour
contribuer à la pompe de sa suite.
— Écuyer de main. Celui qui donnait la main
au prince, à la princesse, pour monter en voi-
ture.
— Écuyer tranchant. Écuyer qui se tenait de-
bout derrière la table el ciécoupait les mets.
On désigneencore aujourd'hui sousce nom l'of-
ficier qui coupe les viandes â la table d'un prin-
ce, d'un souverain. C'est alors que l'on vit des
écuyers tranchants. (Berch.)
— Écuyer d'une grande dame, d'une princesse.
Celui qui accompagne une dame, et qui, par
rapport à elle, est moins qu'un égal, et plus
qu'un simple domestique.
Titrequ'on donnait, dans le xviii" siècle,
aux simples gentilshommes et aux nouveaux
anoblis.
— Membre de la deuxième classe de la basse
noblesse, en Espagne.
— Celui qui avait l'intendance de l'écurie
d'un prince.
— G/a«(/m/y«r.Celui qui présidait,* lacour,
à tout ce qui concernait les écuries du roi; on
l'appelait aussi M. te Grand.
— Premier écuyer de la grande écurie. Oflicier
venant immédiatement après le grand écuyer.
— Premier écuyer de la petite écurie. Celui
qui s'occupait des chevaux spécialement des-
tinés au monarque.
— Celui qui dresse des chevaux de manè.ge,
qui est habile dans l'art de l'équitation, qui
enseigne cet art.
— Fig.
— Bon écuyer. Bon cavalier, qui monte bien
achevai.
1328
EDEN
. 1 'liilao-
— Celui qui tait lU-s exercices à elieval clans
un cirque.
— Éaiyer ctf ciiiùue. Maître cuisinier d'un
prince ou il'un grand seigneur.
— Prov. Qui aime Maitiit aime son ihien ; qui
aime le cliefuiitr aime t'ccuijer.
— Conslr. Kampc (l'un escalier.
— Vén. Jeune cerf qui en accompagne un
autre.
— Vilie. Faux bourgeon qui croit au invd
(l'un cep de vigne.
* ÉCCYÈIlE.s.f. (rad. e<v/y<;f). Femme qui
monte .i cheval.
— Femme qui fait publiquement des exer-
cices d'é [uitalion. Ce cirque a d'excellentes
ccuyèrcs.
— A l'écuyéie. loc. adv. Comme les écuycrs.
— Bolles à l'éaiijère. Grandes bottes pour
monter i cheval.
* ECZÉM.A. s. m. (et. gr., IxÇsTv, bouillon-
ner). Méd. Maladie de la peau caractérisée par
l'apparition de vésicules, petites, transparen-
tes, i-éunies en groupes, entourées d'une très
légère •■ougeur,surdifférents points ducorps.
Aiguéou chi-onique,cette dermatose détermine
des démangeaisons plus nii mnins vives; les
vésiculesse crèvent et lai- ':'■■■■■ '>>'■• mn'se-
i-osité en général assez :il i. i i i i i il se
forme des croi'ites très |ni^ -i n.i • i"' "mi-
vellc éruption se produil i-l eiiUcU. ul le mal.
ECZÉ.M.\TEL'.\, EL'SE. adj. Qui a rapport
à l'ecïéma.
ÉD.ACITÉ. s. f.(ét. lat.,e(/ac(to, voracité;
lad. «i/o, je mange). Néol. Latinisme dont on se
sert poétiquement en parlant d'une force qin
consume et délruit lentement. L'édacité du
temps. L'édacité des flots de l'Océan.
* EBD A. s. f.(littér.,;aii.ïflî<;«/«). Nom com-
mun de deux anciens monuments de la lillç;
rature scandinave;run. pm vp
dechantsmytiiologiqui -, ' -'
liquescomposësdu vr.i'i \ Ml .' rus au
xii". et découverts en liiii I 11 i ■■ in' liryn-
jolC Sveinsson.lls retraci-iii le» (.uuplu-lies dos
dieux, la description du séjour des bienheu-
reux, l'histoire des combats d'Odin et des ho
ros. L'Edda en prose, postérieure à la précé-
deiile, est un mélange de récits historiques <;t
de préceptes de poébie,de grammaire et de rhé-
torique destinés au Scaldes.
EDDYSTOXE-noCKS. Géogr. Bancs de
rccifsà -i'j kil. S. O.dePlymouth. DepuislG96,
un phare éclaire ces parages dangereux.
ÉDÉE. s. f. Mylh. anc. Surnom de Circé.
ÉDÈLE.s. f. Ornith. Syn. d'ORTHOTOME.
ÉDELFORSE ou ÉDELFORSITE. s. f.
Miner. Subsuince blanche, compacte ou fibreu-
se, qui fond en verie blanc, et qu'on trouve
dans le calcaire spathique âEdelfors.en Smo-
lande. || Zéolithe rouge dEdelfors, en masse
presque compacte, et qui n'est apparemment
qu'une vaiieté de heulandite.
EDICLI.N'CK (Gérard). Célèbre graveur, né
à .\nvers, 1610, mort à Paris, 1707. Il Iravailla
sous l.n direction de Poilly, et fut chargé par
Louis XIV de travaux importants. 11 donna à
ses planches ime variété de tons, une couleur,
cpii transformèrent l'art de la gravure.
ÉDÉLITE. s. f. (du grec Mir./.o;, obscur).
Miner. Substance minérale qu'on trouve à
Êdelfors, en Suède, dans les fentes du trapp,
et qui se présente en petites masses tubercu-
leuses de couleurs variables entre le gris, et
le jaunâtre, le verdàtre ou le rouge pile. On
classe généralemenll'èdélite parmi les méso-
types. Bergraann en a fait une zéolithe sili-
ceuse.
ÉDÉLITHE. s. f. Miner. Variété de prch-
nite découverte en Ecosse ; on la rencontre
aussi en Alsace.
ÉDELSPATH. s. m. Miner. Variété de feld-
spath qui a la transparence de la gomme.
ÉDÉ.MON. s. m. (du gr. «tivifiuv, timide).
Entom. Genre de coléoptères tétramères, tribu
des apostasimérides, très voisin des crypte-
rynches, et ayant pour type l'édémon ponctué
de l'Afrique australe.
* ÉDEN. s.m.(pr. e-rf<'««;enhébr. délices,
tolupté). Paradis tejrestro, séjour habité par
le premier homme avant sa désobéissance.
L'Écriture rapporte que c'était un jardin dé.
licieux d'où sortait \m fleuve qui se partageait
en quatre branches que l'on croit être l'Iiu-
phrate, le Tigre, le Phase et l'Araxe. Les au-
teurs anciens et les modernes sont partagés
sur la situation de l'Éden; mais on croit géné-
ralement qu'il était dans l'Arménie, vers les
sources des quatre fleuves que nous avons
nommés. Moise dit qu'il était plein de beaux
arbres dont les fruits étaient d'une délicieuse
fraîcheur, et que pai mi eux Dieu avait plante
l'arbre de vie, qui rendait immortels ceux qui
mangeaient de son fruit, et l'arbre de la con-
naissance du bien pt du mal, qui donnait la
mort.
— Fig. Lieu, séjour délicieux, ravissant,
plein de charmes. Chercher un Éden.Se créer
un Éden. Soupirer après un Éden. Quelle ima-
gination humainc,dans ses rêves de bonheur,
n'a pas placé quelque part son Éden? L'Éden
du cœur est partout où l'on aime. Il demeu-
rait souvent de longues heures, silencieux,
immobile, â contempler YÉtien perdu et re-
gretté. (J. Sandeau.)
— Nom(jue,par extension et flgurément,on
EDG-\
a donné, d.tns l'Asie, .i plusieurs endroits qui,
par leur situation agréable, leur fertilité, rap-
pelaient en quelque sorte le paradis tenestre.
il Belle vallée de Svrie dont parle le prophète
Anios, située entre le Liban et 1 Anlilibin, et
avant Damas pour capitale M XonTrniH'villode
Cilieie admir.ablement située ■iin mir .aiopT-
u'nedcspiusfertiles. llXeiiiirmi vill ijei'resila
Tiiiwii, sur le chemin .lu l.ili ,ii..iii ,iiieli|ues.
I|.--|. iirii- il.inlinviil ;i l'île .l.-heieuse do tié-
,,11. silure llulueilMle "I llU-ileSSUS dO la
j.ilie'lh,,, 1.1,1 TlUreel .|.- IT.ili.luale.
— Philos, l'an- le I nu 1-1 ,les fouriéristes,
Première des limi i - 1 1 • !■- 1 'nt se compose,
selon eux, tout.' I h, -lue i.i-see, présente et
future de rhunianite. Uu la uuiiime aussi pé-
riode édéitieiine.
ÉDÉNIEN,Ei\NE. adj. (rad.£rfe«). Philos.
Qui appartienlà l'âge d'or, à l'état primitif do
l'homme, quand on suppose que cet étal, tout
rempli d'innocence et de bonheur, fut suivi
d'une déchéance.
— Période édénienue. V. éden.
— ÉDÉNiEN.s. m. Homme qui a vécu pendant
la période èdénienne.
ÉDÉNIQUE. adj. V. ÉDÉNIEN.
ÉI>É\IS.ME. s. m.(rad.;i'rfe«).Étatde l'hom-
me dans la po. iode èdénienne.
ÉDÉNITE. s. f. Miner. Variété d'amphibole
qui se trouve avec la chondrodito dans un cal-
caire spathique, près d'Édenville, en Améri-
que.
ÉDEXTÉ, ÉE. part. pass. du v. Édenlcr.
S'empl. adjectiv. Vieille femme édentée. Pei-
gne édenté. Scie édentée.
Le jour liaissail, â peine il èlail nuit ;
Il lie vil plus 4u'uiie vieille édentée. (Voltaiiie.)
EDIF
tant de la branche masculine desprincos anglo-
saxons.
EDGE-IIILL. Géogr. Colline du comté de
Waiwick (Angleterre) ; Charles l»' y tut battu
par les parlementaires, 16li.
EDGEL. s. m. Relig. mus. Le terme fatal
de la vie, qu'on ne peut ni avancer, ni re.'uler.
EDGEWOHTH fUichaid i.owellV Mé.-ani-
,.i..n aii/lai». n,' a llailli. H!! ISH : .Hahlit un
,i,'ii Vi .'. !■- !■ eui-- I ■ I I !• l'i " laeou-
,,;.,.;,-,.::„..„; i, . e.-, a., i,,..;.. . \-m. h
,l„.l Ui.liil, M,!,.- tiile.lup.eee.lenl, 1707-
l»;'i.,. I I a - 1 aiaiisetdes trailésdéduca-
t i;e-ii!i,i- ^. - (Il lîieipaux ouvrages ont été
I , ni- allia i: lliuEWORTU DE FIRMONT
Il M -i, a K a. I, 11, il-. l-ilMle^spré-
, , ' , ^l .. lai- ilieili ac-
— Crust. Qui n'apasde mandibules propre-
mentditcs, ou qui les a transformées en lilets
faisant partied'un suçoir. Crustacés édentés.
— Mamm. Qui al'appareil dentaire plus ou
moins incomplet.
— Substantiv. Un édenté. Une édentée. Il y
a beaucoup A'cdcntés à Carisbad. (Chatcaub.)
— ÉDENTÉS. s. m. pi. Crust. Section de la
classe des crustacés comprenant les deux or-
dres des xiphosures et. les siphonostomes, ani-
maux qui n'ont pas de mamlibules propre-
ment dites.
— Mamm. Orilreil.'la el,.--e,Ie- in .luliiir.'-
res compren.aiil a.- .uniii iu\ l-ia l.ijiiiniil
dentaire est pin- "a iiemi- m. .ni|il'l 1,1.- I.| 1-
dypes, les l.llim-, l.'^ l.aïuelin-, senl ili-
édenlés. Les cdeiUés foi ment le bnilieine ou
dernier ordre des mammifères (Acad.)
* ÉDENTER.v. a. l" conj.(ét.lat.,(! priv. ;
dois, dent). Arracher ou rompre les dents,
priver de ses dents. Édenter quelqu'un. Il y a
des tyrans qui ont fait é(îenter des martyrs,
des criminels.
— Se dit plus particulièrement en parlant
des instruments qui ont des dents. Édenter une
scie. Édenter un peigne.
— s'ÉDENTER. V. piou. Perdre ses dénis. Une
scie qui s'édente.
ÉDÉnE. S. f. Bot. V. OEDÈRE.
ÉDi-:i!\ - ]i,.ni.' lin ■■ iiil il.'Plcyben,
hab.
EDI
Il 1,0
ni. le
conta-
I / ,/, -va. n j. "ji , aF.nlom.
u^„,, , |, : .le lalaimllede-^scutellé-
i-icn»..| 11' iil'edesse antilope de l'A-
mérliii .. 1. . I ie,
ÉDi;'>''i: I a me. ViUedel'ancienne Mé-
sopotamie; fut la capitale d'une pjneipauté
française, de 1097 à 11 iO. Le sac d'Edessc dé-
termina la seconde croisade. Elle fut saccagée
par Noureddin, sultan d'Alep ; auj. Orfa.
— École d'Édcsse. Écolo de philosophie chré-
tienne (les piemicrs siècles.
ÉDESSEXIiM. s. m. (pr. é-dèss-cc-nomm ;
A'Édesse, où il im lu. |.ai.' iionr la première
fois).Pliarm. ('."Ilvn ,|ue liai croyait proprea
guérir en un juin , Il .-i lunailé.
ÉDESSIBE. adj.'2g.(,et. l'r.,ed«.M«;gr. iJi'a,
forme). Entom. Qui a de la ressemblance avec
l'èdesse. Il ÉDESSIDES. s. m. pi. Groupe de la
grande division des brévirostres, renfermant
une vingtaine de genres, formés aux dépens
du genre édesse.
ÉDÉTA. Géogr. anc. Ville de la Tarraco-
naise, qui a donné son nom auxÉdètains.
ÉDÉT.MX, A INE. s. Géogr. anc. Nom d'un
peuple de l'Espagne tarraconaise, à l'est des
Celtibères.
EDFOU. (finc.Apolliaopolismttgna,Alho des
anciens Égyptiens). Géogr.Bourg de la llaule-
Egypte,surle Nil.àSOkil.S.deThèbes; 2,000 h.
Ruines dedeux temples magnifiques à moitié
envahis par les sables.
EDGAR, le Vacifiqne. Roi d'Angleterre,
monta sur le tione en 959, subjugua l'Ecosse
et une partie de l'Irlande, réforma les mœurs
des ecclésiastiques et donna des lois a ses
Etats. Il niounil en 975.
_ laii.iK. W/e'//i'/. Petit-fils d'Edmond Cote
d,. l, , ! \ j rre, fut privé de sa cou-
foiji, 1 1 11 : ini lui donnalecomté d'O.x-
for.l. i..a;li,.aai - le Conquérant luiconlirma la
possession do ce comté, 1066, mais Edg.irs'en-
fuit en Écosseetessayaenvain uneexpédition
dans le Northumberland ; il se soumit, 1070,
obtint une pension, et fut le dernier représeu-
W 111 ,1 ,M;ll m, 1 1 la il 1 ii-ii-
buniiiers fran.;ais atlcinls d' une n
gieusc. Il a laissé des Mémoires
EDII.ARZ.s. m.rmotallem.1. Miner. Genre
de résine naturelle brnlanl lie= r,ieilenient,dé.
couvcrte.lanslecomté.leDi.-v.in ,\n_'leteire).
ÉDUÉ.MlTE.s. ig, lli-i 11 11,' Ni lin de cer-
tains ermites nuisulman- qae lini innive on
Perse, et dont l'ordre fut institué par Ibrahim
Edhem.
ÉDICTAL, ALE. adj. (du lat. ediclus, part,
pass. do crf/iïTC, statuer). Hist. Qui appartient
aux ôdits, aux ordonnances.
ÉD ICTÉ, É E.part. pass. du v. Édicter.Pres-
cription édictée.
* ÉpiCTERv. a.I"Conj. Prescrire par un
é.lit. Édictor une peine.
ÉDICï'l V = m. iimin. du lat. œdea. tem-
pl(j. 1-, 1. 1 a ! i[iiin, petite construction
sou's la 1 . a 11 ait la etatuedudieudans
un tenii'. I a a - 11' ax lares dans une maison
parti, iili.re, ei, par extension. Petit temple,
petit édifice. On apercevait sous des bosquets
de térébinlhedes édiciilesde formedilTérentc.
(G. Flaubert.) Il est facile de reconnaître un
sarcophage vide, à cannelures ondées, dans
un édieide ou une espècede crypte voûtée.(Hé-
rimée.)
— S'est dit, au moyen âge, de petites égli-
ses en miniature qu'on plaçait dans la main
d'une statue pour indiquer que cette statue
était celle du fondateur d'un monument chré-
tien.
— Actuellement, Se dit en parlant de petits
édifices quelconques servant k divers usages.
Les édicules de la Compagnie des omnibus.
— Archit. Ornement architectural sculpté
en forme d'édifice. Les frises romanes mêmes
sont parfois ornées d'édiades sculptés. (Ch.
Blanc.)
— Conformément à l'étymologie, beaucoup
écrivent xdicnle. On fait souvent ce mot fémi-
nin. La peliteôdicu le où s.j tenait la marchande
de journaux.
— ÉDictiLE. s. m. Dieu qui présidait aux édi-
fices.
ÉDIFI.^NT. part. prés, du v. Édifier. Des
ouvriers édifiant un temple. Des mères é.li-
fiant leurs enfants. Des discours édifiant les
auteurs.
* ÉDIFI-\NT, ANTE. adj. Qui porte i la
vertu ou à la piété par ses discours on |...r
l'exemple. Conduite édifiante. Exemple .'h-
fiant. P,,,iili's.''.lilianlc*, S.'i-mnn ln"..'.l,li,inl.
Pl'é.'hi.i irani' lii.imiai' e.liliinli 11 n v .', lien
que.r,'i/'/a-'i/il..n-liiale-a'".ila:l" 1."^ H
(litqu'.l i'il'ialliinve |i|.in_'i'il.ili-l.'- ues
lesplus ,a;(/i,i«/i-.v. (D'Alcinb.) l.e.lelail tnste et
édifiant de sa pénitence, (id.)
— bon C'était quelque chose A'édifiaiil qac
de la v.'ir a lali'e llamiiion.)
_ l'.a : I ' ,,;;/ii/.i/<'i. Recueil de lot-
EDIF
par toute la terre et par tout le val Travers,
enfin qu'elle soit en édificttlioii à tous les li.lè-
les. (J.-J. Rouss.)
— Par extens. Instruction. Je vous dis cela
pour votre édification. Je vais, pour ïedifica-
tiou du public, rassembler, preuves en mains,
quelques tours de passe-passe qui ont illustré
en dernier lieu la littérature. (Voltaire.)
* ÉDIFICE, s. m. 'rad. édifier). Bâtiment
remarquable pir -nn .a n l.;e un son élégance,
et d'une comim a . , ]. lins compli-
quée. Bel édilie. Ml- ii| li lice. Les édifi-
ces publics. El.", a an i iii, Construire un
édifice. La structure d un e lilice. La façade
d'un édifice. Au milieu de nos murs s'élèvent
encore, et subsisteront toujours des édifices
sacrés (Mass.) Les deux «V/î/îrfs pieux cl au-
gustes où la valeur, d un coté, et la noblesse
du sexe de l'autre, trouveront jusqu'à la fin
dos ressources sûres et publiques. (Id.) Après
les lettres, il n'est pas de moyen pluselBcace
que les édifices pour rendre un peuple recom-
mandable auprès des races présentes et futu-
res. (Teyssèdre.) De tous les édifices de la
Grèce, nous ne connaissons que les ruines de
plusieurs de ses temples etdoquclques-unsde
ses amphithéàtres.(Id.) Un édifice utile, c'est
un édifice parfaitement approprié à sa desti-
nation. (Mérimée.)
— Fig. Se dit de certaines choses formées
■par le concours, l'assemblage, la combinaison
de plusieursautres.Elle avait pour coitfuresa
couronne héraldique posée sur Védifice léger
de ses cheveux blonds. (0. Feuillet.)
C'est pour eux qu'elle élale et l'or el le brocart,
El ii'u'u'iie 'ma'in savante, avec lanl 'j'anilice.
Bmil de ses clieveux le galant êi/./îte. (Boit.)
Les Grecs courbent des aïs avec an encliàssés,
n cl.eval moiislrucux en tormeni Védiliee. iDEL.)
trct
l'ia I
es, les
'aplii'.l l,i-i..ii..,li'-ni.eiii-.le
arts, riii.lusU'ie des peuple- i|
salent. Lorsque les jésuites II! i
correspondance connue son- 1' ■ I -a
ei/i/îanto, elle tutcitéeetreeli- a,., pii i us
les auteurs; on s'appuyait de son auii.nl.', et
les faits qu'elle contenait passaient pounndu-
bitables. (Chateaub.)
* ÉDIFIC.\TEUR. s. m. (rad. édifier). Ce-
lui qui construit un édifice. Peu usité.
* ÉDIFICATION, s. f.(pr. é-di-fi-ka-cioii;
rad. édifier). Construction, surtout quand il s'a-
git de grandes églises, rie temples, de palais,
de "i-ands édifices publics. L'édification du
temple de Salomon. L'édiflcation d'une cathé-
drale.
— Fig. Impression, effet des bons exemples
de piété ou de vertu que l'on reçoit ou que l'on
donne ;disposilion intérieure de l'âme quis'c-
lève et s'unit à Dieu, s'excite au bien et forme
de généreuses résolutions pour son avance-
ment spirituel. Vie pleine d'édification. Con-
duite pleine d'édification. Cela est de peu d'édi-
fication. Prêcher avec édification. Vous devenez
le modèle du peuple, Védificalioii des familles.
(Fléchier.) Chacune des paroles d'un vrai prê-
tre du Seigneur est une véritable édtftculion.
(Denne-Baron.).Ienai prétendu en aucune fa-
çon écrire un ouvrage d'erfi7ico(i(»i(Montalcm-
bert ) Elles lui parlaient du dernier et récent
miracle qui avait étélebruitet Yédificalion de
Rome. (De Gonc.)
— Édilicalionâ. Sa mort est d'une singulière
édificalion à toute l'Église. (Boss.) Répandsla
— Fig. S'emploie encore tort élégamment en
parlant des desseins, des entreprises, des sys-
tèmes, enfin de toute œuvre de génie un peu
vaste ou remarquable par ses combinaisons.
L'édifice féodal. L'édifice de la philosophie.
Qu'est-ce que l'homme ? Un reste de lui-même,
un édifice ruiné qui conserve encore quelque
chose de la beauté et de lagrandeur de sa pre-
mière forme. (Boss.) Vous renverserez toutcet
édifice d'orgueil, d'injustice et de prospérité,
qui s'était élevé sur les débris de tant de mal-
heureux. (Mass.) En vain, ô mon Dieu! nous
travaillons ici-bas à un «/î/îce de grandeur et
de puissance ; si vous n'y mettez vous-même
la main, ce n'est plus qu'un édifice de boue,
qui, loin de passer à nos descendants, ne sur-
vit pas même au premier qui l'a élevé. (Id.)On
sert mal la patrie quand on la sert aux ilé-
pens des règles saintes ; c'est saper les fonde-
ments de Védiliee pour l'embellir et l'élever
plus haut ; c'est, en afi'aiblissant ses princi-
pau X appuis, y ajouter de vains ornements qui
hâtent sa ruine. (Id.)
c'est peu ■ dp sa grandeur douce consolatrice.
De la société lu londas rèdi/ict. (UELiM.t.)
— Anc. coul. Édifice abloquié el solive. Si-
gnifiait, dans l'ancienne coutume d .ïnm n-;.
Une maison de bois construite sur un -milMs-
sement de pierre ou de brique élevé de deux
pieds environ.
ÉDIFICIAL. adj.m. Myth.anc. Surnom de
Jupiter adoré dans l'intérieur des édifices.
ÉDIFIÉ, ÉE. part. pass. du v. Édifier. S'em-
ploie adjecl. Temples édifiés. Églises édifiées.
— Fig. Touché. Il était tout édifié du ser-
mon. Il s'en retourna édifié de ce discours. Je
suis très édifié de sa conduite. Je fus même
fort édifié que M Rose voulût bien mettre Dieu
devant le roi. (Racine.)
— Fig. et fam. Content, satisfait. Il est tout
édifié des procédés de cet homme. Votre mère
es! très édifiée de la modestie de votre habit.
(Racine.) J
— A le sens de Scandalisé, avec la négation, |
ou avec l'adverbe mal. On est fort mal édifié I
de vos discours.Nous ne sommes pastropédi- ■
fiés de vos paroles. 11 est assez mal édifié de I
ce que son frère a fait. I
* ÉDIFIER. V. a. l"conj.(ctvni. lat., a?rfM, ■
temple, maison ; facerc. f.iirea Jcdific. lu édi-
fies,il éilifie,H0iis édi flous. I un ^ eililicz.u-^ eJi/icnl.
J'édifiais lu édifiai.^, i: clifiuil. iwns cdiliio,,..
l'OB.v édifiiez. ilséitifiainil. Qucj-cdific. que iwn.s
édifiions, que rous édifiiez.quils n///ioi/. Archit.
liâtir, construire. Édifier un temple Edifier un
palais. Ils n'ôd/icM/ rien, ils ne travaillent pas
en c.iinmun. (Buff.)
— Fig. L'or n'erfi/!« pas l'Église, mais la dé-
truit. (Clément XIV.)
—Parextens. Fonder, établir. Détruire dune
main ce que vous édifiera de l'autre. (Mass.)
_ Porter à la piété par ses exemples ou p.ir
ses discours. C'est au mysticisme de la reli-
.rion chrétienne que ce mot iloit cette signifi-
?ation. Édifier le prochain. Edifier les fidèles.
Édifier les gens de sa maison. Edifier sa fa- *
mille. Édifier tout le monde par son exemple. I
Je cherche à vouseift/în'plutôt qu'à vous pl.aire.
(Fléch.) Il laissa ces vents de doctrine qui en-
flent pour s'en tenir à la charité qui edipe.
(Massillon.)
— Fi", et fam. Satisfaire par son pror.-.le,
donner bonne opinion de soi. Lacon.lmt.' .in il
tient danscettealTaiie édifie tout le monde. .1-
ne suis pas trop édifié de ce que vous faites.
— Instruire. Je vous c.lifierai à ce suj.-t.
— Absol.VousêtBsenvoyè pour (■(///icret non
pas pour détruire. (Acad.) Le temps a deux
EDIN
pouvoirs : d'uni? main il roiivorsp,, ac l'autre
\\nlifh\ [ChaU-aub-l La verUi édifie et ne peut
wn-Aw; a-ir sans cdifier. (Do Maïstro.)
— s'KniFiEit. V. prun. Être é.lillL', construit.
Le tonipl'- srilitie.
— K.iitier sui. IlsV-.liru' .iii\ \'-'-\m'-^\>u-u-y^.
— Se.iilicr nuituellruiriif. i.'.i|.i .[urNn'nl.
OusÏHiilie àrmlonh- h- u.m .|.> \r,,h-,
dc!areligi"n. Afin î ^ . / w 1 un l imUl- par
les bOimuS ni; : - 1 : , L 1 -'■ 11. !
— S'inslnin- ,-.,.■-. ■:> i. ,i|.|a.-iidreles
détails. Je vnii.l 1,1 ;-. m ■■ hiî.-i .m' .-,■ point.
* KDII.E.s. m. (étym. laL.,,r.////^. l'..!'in.- .L-
,r(/c.<, êdi(ice). Ilist anc. Magisii.ii i.pni.uii i|iii
devait prendre soin de la ville, r'i-i-i-ilnr
de sesédilirospubtic^, I- > i'-iii|il' -, ir-, ih. ,i-
très, des bains, des l.a-,l,.in.~. ■!-- i i.[ib -,
des aqueducs, dos i^^mmi- li .j.-. i ..m îr-- [lut cli-
ques; il inspectait aii>-i Ir-, m u-ni-^ h ~ \<.i\-
ticulicrs etoxaminait si i.-lles ii n'-ni .i m^ un
état de dclabrenient assez faclniix i" ur '-..'.w-
promettre la sûreté des pas^tni^. < \iiiiiiiiit
les objets mis en vente au fnnini. l'i [^.llI 1--^
faux poids et les fausses niesuns, limitait la
dépense des funèraillcs,réprimait l'usure, con-
damnait â l'amende ou bannissait Itîs femmes
de mauvaise vie, veillai' • <<'i(ii<m naiigmen-
tàt pas le nombre d'- i !;' -. ! imait des
jeux publics, censur.iii - |. | ,; ilevaient
être jouées sur la sct-ii- , ■ i \ -> tii non seu-
lement les actions, mai^ meniu ics paroles
scantlalouses.
— Édilcii plébéiens. Nom des deux premiers
édiles établis par lepenplc romain en même
temps que les tribuns, l'an de HomeâOl. Ils dé-
cidaient des affaires d'un intérêt mcdiocre,dont
les tribuns leur abandonnaient la connaissan-
ce. Quelque temps après leur institution, on
les nomma aux comices par tribus, ainsi que
les magistrats inférieurs.
— Édiles curides. Nom des deux édiles qui
furent adjoints, en l'an de \\><m- .".si. aux nli-
les plébéiens. Ils étaient cfioi-i-. lin- !■ [h u-
cipe, aUernalivement dans 1*^ ■ I i--' - plé-
béienne et patricienne, et jilns lai 1 pi i-. -^.m-^
distinction dans l'une et dans lanirc aux ciini-
ces, portaient la robe prétoxtp, avaient dirut
d'images, pouvaient sié|,'or dans lo sénat et y
donner leur avis,prenaieul le <u--'^g ourule pour
administrer la justice, et leurs personnes
étaient sacrées.
—Etlilex céréales. Nom des deux édiles créés
par Jules César. Ils étaient cliarg^és de pour-
voira l'approvisionnement de la ville et de
donner au peuple les jeux des céréales.
— S'emploie dans le style soutenu, en par-
lant des magistrats municipaux de la ville de
Paris ou d'aulresgrandes cités, parce que leurs
attributions comprennent une partie de celles
des édiles romains.
— Par extons. Les castors ont un gouver-
nement régulier; des édites sont choisis pour
veillera la police de.la république. (Ghateaub;)
— Entom. Genre de coléoptères tétraméres,
famille des longir-orncs. tribu des lamiaires,
ayant pour type l'édile cérambyce.
ÉDILICIEX, EXXK. adj. Antiq. rom. Qui
appartient aux édiles. Fonctions édiliciennes.
Édit édilicien.
— Qui a rempli les fonctions d'édile. Per-
sonnage édilicien. *
— Qitesiettr cditivien. Celui qui avait l'âge
requis pour aspirer à l'édilité, dignité à la-
quelle on ne parvenait qu'en passant par la
questure.
— Pureté édilicieiiHe. Expression proverbiale
chez les Latins, qui signifiait Pureté parfaite.
ÉDII.ITAIICE. adj. Qui a rapport aux édi
les, à l'édilité.
* ÉDILITÉ. s. f. Jlist anc. Charge, dignité
des édiles. Obtenir l'édilité. Exercer l'édilité.
Il paiait que Védili lé subsi^iUi, avec quelques
cliangonitînts, jusqu'au régne de Constantin.
(Sava:jnof.'^
— T' mi.^ '(>- liirait cette magistrature.
PCIVI H.. ■, ■ ' ■ ■■■.
— ^' ! I I : ! I ' l'iis des magistratures mu-
— Pai' estons. Actes de l'autorité munici-
pale.
EDIMBOURG. Géogr. Capitale do l'Érossc,
ch.-l. du comté de Mid-Lothian, à :^ kil. S. du
golfe du Torth, occupe trois collines parallè-
les, unies par des ponts d'une manière pitto-
resque. Kilo rninprond la vioill.; vill-.' cl la
dO'hil. ■,.■:.("- .,., -. ■, |.,; ,' - Ml ' ! . I ;' ■
res lui -itt ^.ih| \r ^un,.,ni ■iWHu'ur., du .\:/id.
Patrie de Hume, Uubci t5on,lilair, Dugald-àLo-
\vart,\Valtcr Scott, Brougliam,Macaulay,ctc.:
'IlMi^im liai).
— ËDiMUOL'nr. ou mid-i.othtw CoiiI" i'i*:-
cli.-l.. Edtmhounj. lorrain i i i i' i . j^
montagneux au S.; pro luit 1- i,. h .nll . ,iii
fer. du granit.
ÉDIX. s. f. Nom poétique d'Edimbourg.
— Porsonnili^atînn do cofto vMIe.
KDI \<, I OM I I - I I f:Jni,//'i„. n. pi/;.
EDIT
laloK'isles l'ciçanlent rùdiniÇlunUe comme une
espèce de l'urtU-c des silic^xles aliimiiieux.
ÊDIMTE. s. r. (de Kiliii. 11. pr.\ Minéi-. Mi-
néral li-ouvë dans les Iiasaites d'Kdimbom-g,
avec la piehnilc. L'édinile est composée de si-
lice, de chaux, de soude, d'acide carbonique,
d'alumine et d'oxyde d'étain.
ÉDIOLE- S- f. Pelil cabriolet découvert en
usage à Milan.
* ÉDIT. s. m. (pr. édi; du lat. cdieerc, sta-
tuer jiar avance sur lesctioscs). Loi, ordonnau-
ri>, (insiitulion du souverain. Édit du prince.
l'iillh 1 lin cdit.llévociucr unédit. llonouveler
un < <lii, I .lire un édit. Les édits dus empe-
i.iii- 1 .lin-, l'ii édit du Justiiiien.
Iles. I I , ,' ' ~. -f.-ll.jiit en cireverte,
pour II], 1 I .Mr .niileur qu'ils sont
perp..i.i. i-ri II,. -,,,., |.|, s. I.- leur nature. (Id.)
Los cdils suiil sii,ni'-s du roi et visés par M. le
ctiancelier, et scelles du grand sceau de cire
verte sur des lacs de soie verte et rouge. (Id.)
— Nous avons beaucoup d'éditsqui portent
le nom du lieu où ils ont été donnes, ou des
choses qu'ils ont pour objet, et dont voici les
principaux : Édit d'Amboise. Édit donné par
Charles IX à Amboise, en janvier ioli, et qui
prescrit une nouvelle formepourTadministra-
tionde la police dans toutes les villes dure vaii-
me. i; Édil iraiiûl. fn des édils de pacili. aliou
don
mai l.-ii'i, 1,..,;,- ,.■■',. ■ : ■ , ■. ^. .• :,,.
WÉdiliieClKiiileUiiip I ' ■ ' . ' Im n i' n-
Fran<;ois I'^'" (mars Km • . i : iiiuiti I ■■-
ditde la Bourdaisiérr ~ : , - , ii-.iini
expliquer quel'iiK-- 'l-|i I' i^ l.ludcChi-
leauhrinnl.V..\i\ i.'n.lu m lit lui, |.,i- Henri 11,
enl551, et av.iiii I i 1, iii,,,iii.iii de ceux
qui s'étaient Mi |ini'^ 1, IL-li- ,j,iinepour
aller à Genève et iiulii^ Iilu-vUc leliiiion con-
traire à la religion catliolique. apostolique et
romaine. Il Èdils (/« coiiliàle. Édits rendus par
Louis .Mil pour obvier aux abus qui se com-
mettaient en ii,,ai,"nili,''iién, i.llcs. Iis*M,,l.m
nombre de .six, , /■;,/;/ .1,- Ciciint. Ii.-jlri,,,i,t
fait par Fraii.;"!^ '". !'■ !■' J'iii, |.k;i;. u^ur le-
terminer la jiin.iii-tiiMi ,1,'S l,.-iiili~, --'■ii--. i,.iiix
et sièges presidiaux, avec les pit:-\ùts chat,:--
lains et autres juges ordinaires inférieurs, et
les matièresdoiil les uns et les autres doivent
connaître. || Édil drx ihifls. K lit ,-.,Mhv j.-s
duels, rendu par Loin- \l\. < i ||>''' i. i,
renouveler encore ptu- i ' i— i : i
ses portées par les i I ,.i. ~ , ; i.i, ,i, . -
sur la matière- " lùlt' '/- > /',w«<.,i/<.7/,.. n. ...-
siastiques. K,lit :•■ I, n,- .\1\. rendu eu sep-
tembre 101' 1. [, 1 1 iiii -'.pi'i t'ssiondes anciens
oiricesdegn-lii'-i - ,l.-- m-i,,,,. liions ei;clésias-
liques, et crealion d,- i,.,iiv,'.,ii v piaii' :,,"-il,,J,■^
tous les actes concerii.ifii li-di,'- t ., ]..,,, -
lêsdesecclésiastiqu';.. ll'liiiir^ nt^iirinirui^
laïques. Édit de 17I.W, qui ■.iliuI la r,„n, ilii.-
de l'insinuation a tous les actes translalils de
propriété et autres dénommés dans cet édil.
Il Édit de Meliiit. Règlement donné à Paris par
Henri III, ayant la discipline ecclésiastique
pour objet, et tirant .son nom de ce qu'il lut
fait sur les plaintes, du clergé de France as-
semblé à Melun. I! Édil des mères ou de Siiiiil-
ilttur. Édit de Cliarles IX (1567), réglant l'ordre
dans lequel les mères doivent succéder à leurs
enfants dans les pays de droit écrit. || Édit de
Nanles. Loi promulguée par Henri IV. le 15
avril l.'ilis, en f.iv.-iu- ,1.-, pi-..i.'-t ,,ii-. a q,,: il
l'adioi",.
etâ,|,i,,l
catli,>l/|',
fèlcs --il
par 1.' ,
tanN. -|i,
Edit d,' ;-.
pounV|.i
elle
,,M,.|,,
deplusieurs «liU ,1e llelu 1 111 eUlc Loi,,,, .Mil,
rendus pour les mêmes mulifs. |j Edil dcPaidet
oude IttPanlelle. Édil du 1-2 décembre IGOi,
qui étaVdit le droit annuel pour les offices. |[
;V(Y f,-rnrlH,-l Édit p.irlant conrirmalion du
l,ail,-lrl..,i,l l.'.TT .|.ul.|i,'pai,l..iiJuan,r\,i-
I de If
Édit de Ile
primer l'aln
petites ,lal,
Rome pour i
les impétrai
voyaient pm
Édil des pic
aux enfants d,; Imu p.
0 n.ii:
,kMla
i-lices, en ce quir
s dates, el n'en-
pourrésigner. ||
b.n,i II. p,.il.-,ut
EDIT
à elles acquis par la libéralité deleur premier
mari.||/i(///(;e la subvention des pinre^ vte.îc
ItiliS, portant que ceux qui von- li im ni iiii. ,ii r
quelque action seraient tonn^ I- i :: -fr
préalablement une certaine sninuii', >> -w la
nature de l'alTairc.
— Chambre de l' Edil. V. chambre. )) Édil Imr-
sai. Nom que prenaient les édits et déclara-
tions qui avaient pour objet principal l'éla-
blissoment de droits et d'impùts.
— Hist. anc. Chez les Itomains, Citation qui
appelait un citoyen devant ic juge. \\ Rcglf-
mr-nt fait pu- r-Tl'iIn^ m-T-'i-'i- .1 ^ yn.'ir '-irr
\\Édils,lrsCi(d.'.^X.''n\ M^r I..- ■■ I;:,'- ! n '
pour 1rs, .;ullfi|l..r^..Mr ly^ M , ., I m ■ „ ^ I ■ H , l . ■.
édit du prctnu ' i.iiiii'l in -h ■!- i-u- !,■- ,■ in-,
rendus par !•-- ]■: • l-'in - .■! |> n h'-. !■ hlf^ , n-
rules, faite, d':i]ii ■■•- !■ — ■■ ii ■■- ■!.■ I l'uij.- ■
A<irien, par le juris-'ii ih' - ru .1 il mi,
11 Édit du préteur. 0\^ ni. >i, r ■ ■ !. ■ im i.:-
teur publiait aux cih ■ !■ - i u,. - . |. n
fairo ronnaîh-e h-^ im;;. ■;,, - I n- ■ ' m -
ilsc,H..[..s'Mt.iMirnini-lM, ii . ' ■ ■ /. ' ■ /
prOli».,.,:. \\.s.'-.^\- l^'i;! ,.. ,.■■ ■ i, I :.'
conIcii.-Mi i|iif 1.1 I...I [x'Mi 11 - j.i ■ ■. Il ' ■ ■ 1 I, iii
pour la VilU.-dt' Hmiuc. ii EdtL unniiuA.C.ix, .(uc
lepnHrur [mt'liail a Uonie.
— Sons les 'inpereurs. Nom donné aux
fait.'s il.' Ifiii |,i.i|,i . iii.iir . mriil. -■[ ,]ul itilTt-
rai.;ii( !■ - '■- ■ "^ ■■■ l"^ i' ■ : ' ;-■■ 'l'i ■■!■■■>
OUan..l-'-..i.'iit."u'.-h i!i-'-'i . -nri. -si, .1^,11, ,-i,.n-
nesi.\\Éditduntoii. Aeti-du 12 f.-vricr 'lO.'), pu-
blié par Honorius cotîlre les manicliécns et
lesdonatistes, etqui tendait à réunir tous les
peuples à la religion catholique.
ÉDIT, ITE. adj. (èt.,V.ÉDiT,subst.). Publié
par voie d'impression. Opposé à Inédit.
ÉDITANT, part. prés, du v. Editer.
ÉDITAXT, AXTE.adj.NéoI.Quicdi(e,qui
écrit des livres. La race écrivante el éditante
envahit bientôt cette maison. (J. Janin.)
ÉDITÉ, ÉE. part. pass. du v. Éditer. S'em-
ploie adjecliv. Ouvrage édité. Un livre nouvel-
lement édité.
— Se dit encore, au Palais, des lois ou ordon-
nances citées dans les arrêts ou jugements, et
sur lesquelles les magistrats basent leurs con-
sidérants.
* ÉDITER, v. a. l'« conj.(du lat. edo. je mets
au jour). A signiliè Publier, proclamer, en par-
lant,d'une ordonnance, d'une loi. Éditer une
loi. Éditer une ordonnance.
— Publier, mettre au jour, en parlant d'une
œuvre littéraire, éditer des ouvrages.
— So dit de tout ce qui s'imprime : gravu-
- Publier ses propres ouvrages. C'est lui-
me qui s'édite.
f ÉDITEUn. s. m. ''rad. éditer^. Homme de
une I' ■ ■ !■: ■ .,■■■■ I . ■■ l'i ' . ■ , î
ChaiV.' !■■ |.':'.' ■ : I ■ I :
deli,i\-|f . I .-I. \ ■ -.'.■. )i ï\' ii-li-l .1 |Ti- i.iiil;
dan.s i 1 liti. I ii'ii.' 1.1.)^
— Iih. |U' pi iinent certains libraires qui
publia 1,1 h M. 1,(405 â leurs frais. Dans le
xv et lu x\i MucK:, {créditeurs s'occupaient
exclusivement de l'impression des auteurs an-
ciens. (Du Itozoir.) .le connais peu de libraires
pour qui letilred"C(//7e«r ne soit pas une usur-
pation. (Id.)
— En général. Tout individu qui publie les
ouvrages d'un autre.
— Éditeur responsable. Dslws la presse pério-
dique, Celui qui doit répondre, tant devant
l'autorilé qu'envers les particuliers, de ce qui
s'imprime dans son journal.
— Fig, et prov. Celui qui, par un moyen
quelconque. propage une nouvelle sous sa res-
ponsabilité. M. un tel est éditeur responsable
de ce bruit.
— Celui sur lequel, a 1 1 i m .1 1 ni;. ^ lut
peser la rusponsabilih | ; 1 | . ' • 1
faire un parti, une C'-\- ■ ; j. ' .in-
autre personne. C'esi I ■■.l:t."ii r. -[1 ■'.- tt.|. -le
tel prince, dételle fraelion «le la Chanibn-.
Balhilde se mariait pour être libre, pour avoir
un éditeur responsable. (H. de Balzac.)
— Oliii qui fait paraître de la musique, des
\iiti [ rom. Nom qu'on donnait à Rome
au V iii;t;.'i"(rals ou aux simples particuliers qui
donnaient des spectacles à leurs frais.
— Adjectiv. Libraire éditeur.
— On trouve lo [èm'm'm éditrice.
i'.i>iriii: -uni' lill.' d'Edgar, roi d'An-
l1. ;■ II- I '. - 'm \\ ili -n '.)fU-08iJ. Ilcfusa
1 hiuii K' iii'-l \m-|. I. ire,rdlfi du comte
(,..U\iii . i lemmc d'Edouard !e Confes.seur,
[inii.. I lis disgrâces de sa famille et mou-
iiii \.i- Ml ;■■..
I-JH'I'IMI': s. m. 'rlMii l.il.. .-^////-y/f/.î. svn.
^•■:ri(lf>ius. -..niifn dun I.mi[J^ \Mliq. rnm.
EDOE
1329
vasoR sacrés, de tout ce qui servait au culto.
On les nommait aussi quelquefois édiles.
* EDITION, s. f, (pr. é di-ciou; md. éditer .
En général. Publication d'un livre, soît qu il
paraisse pour la première fois, soit qu'il ait
déjà été imprimé. Les éditions des Aide. Le-,
éditionsdes EIzévirs. Éditions classiques. Édi-
tion des classiques latins. Edition des ctassi-
qu(îs français. Edition des œuvres de Voltaire.
Première édition. Seconde édition. Troisiém--
édition. Cinquantième édition. Deux éditions.
Trois éditions. Plusieurs éditions. Les prrmir
V''--- niîfînns sont ics moindres, parce qi'' '!
I ' qu'à mettie au netles ouvr.i.
Il' I il I vie. )TLd endroit d'une seenii 1, ,
||^^ll I 11 iH' rontient pas plus de li;^- - [i'
dans la puniière est conveili de plomb en er.
mats ou sont les gens qui s'en aperçoivent '.'
(Id.) De tout t' nips, les bibliophiles ont re-
rlKjn hé li-^brll.'s i-t anciennes e(//(/o/w: mai^
t'- t'it.[( !,, ii;.-,i]q.i. -rient surtout les éditions
1 II I ■ .:•■ Il I r,ii/ion où il va la faute. (Im
l! . i '1 II l'ii -, iiidra sans doute une non-
■ 'Ile Ldihuii al.vnJre.s,el vous voudrez la lire.
Au fond, cela n'est pas fort. (Mérimée.)
— Ouvrage considéré relativement â l'im-
pressiun. Belle édition Édllkm ma-nifique Édi-
tion f.illtiv.- iMltl'.ii-.' n ■ !■ . r. Illh h iiili-"- il-
Icsv
labl..-
r iii
été le mailre de Vèditton précipitée que !•-•
librairesont faîte, on n'aurait certainement pas
ce reproche â me faire. (Id.)
— Tous les exemplaires d'un ouvrage qui
ont ete inipi imés en une fois. L'édition entière
lui i-st restée.
— Se dit <v'denient d'un ouvrage manuscrit
pul'li'' ■ ni II |. 1(1 verte de l'imprimerie. Il
eu il' : ' -l'cque qui est venue jus-
qu'à 1 ■ I i;.-.iu.}
— /. ' ' ■ ■ ' ' m ou delà cassette. t.A\i\'^n
d'Ihiih ; |.'| ■ par Aristote, OU. --iiii- Mil
Slral'-n, [.Il I M.^Miene et Anaxarqu^ . |i .ii
Ale.\.iii II ■■ .!■ <■! ii.l, et ainsi nomni"-'- j..ii.i'
que . . ii: h I t ■nfcrmer dans uEii-'iiie
prc ' : m Icsdépouillesde Darius.
— / ('. V, 1NGUN.%.BLE.
— /.■'///. " / , < , , .,■, Ir. V. COMPACT.
— Édition des iiUcs. Se dit en parlant des six
éditions ou recensions d'Homère faites surles
manuscrits trouvés à Marseille, â Sinope, à
Chios, à Argos, et dans les îles de Chypre et
de Crète.
— Édition princeps. Première édition d'un
auteur ancien. ÉdiiiMn princeps de Virgile, du
Tasse. Consul!^ 1 11 ■ l:' n pi inceps.
— Fig. A CI use et brillante,
vous devine/ I , -jneurdenouvelle
édition. (Trév., i_ r.-.i j. .ia._ Uo nouvelle date,
de nouvelle crcaliun.
ED.MO\D(.Saint).Roîd'Estanglie, en Angle-
terre, fut pris parles Danois et décapité en 870.
Sa féb- -'■ rrlrliir ],_■ 2^ h-vrnibre. -
— FiiMnMi - I 1,1 \i . 11. \.''.pie deCantorhé-
ry en 1-1 ii I; .1 \hi i, i :i : Ir pape Grégoire IX
le noinniA p m p;.. I,. ,- l.,,-,,„^.^ide. Il accepta
ensuite ave.- |. ^ ■■.■■[■■-■ _■ !-■ i ivi.: :'■ i v .-t
eut quelques ili;l.-i. h l- .i.- ,■ ■ Il :,. ; III.
Edmond se luln ,* n, l i,ih.-.M,, ,,,.,: .i., :i. ■;,.(-. •
tore de Suis^ae. vl lut caiiuin-^o pai lo pape
Innocent IV (Hilt^.
— EDMOND. Nom qu'ont porté deux rois d'An-
gleterre: EDMOND i<^''. rils dÉdouarl I'', suc-
céda en OiO a Élli-M n,. - '■> ii/i,', .'i i'.iji^
de<
MOND ir, dit Cii/edc In . -^U'i- l.i m lnif, , ^,,n
père, Étheircd. partagea s^n loyaume avec
Canut, roi de Danemark, et mourut assassiné
en 1017.
— EDMOND PI-ANT-Vf.FNFT DF IVOODSTOCK,
comte de Kent. S' ■■■ i ';'- ! '" ! 'uard I*"",
conspira conlrestm fn 1 1 : i i l[,|.iiisvou-
lut le rétablir; il futpn- * i ni unne à mort,
1329.
EDMOXDIE. s. f. {iVEdmond, n. pr.). Bot.
Genre de plantes à fleurs composées, de la fa-
mille des sA'nanlhèrées.
ED\E. s. m. (et. gr., ëSva, même sens). Pré-
sent de noces.
ÉDO. s. m. (et. gr., eSw, je ronge). Entom.
Nom générique des genres magdalis,rhinode,
thamnophile.
ÉDOCÉPnALE.s.m.(él.gr..a!5oTov,organes
de la génération ; xtsaXii, tète;. Térat. Genre de
monstres aulosites' dont le nez a la forme
d'un pénis.
ÉDOCÉPIIALIE. s. f. Anat. Difformité du
nez de Tédocéphale.
ÉDOC£l*HALIE\, EXXE.adj. Anat. Qui
est difforme par édocèphalic. Monstre édoce-
phatien.
ÉDOCÉIMIALIQUE. adj. 2 g. Anal. Qui
offre les caractères de l'édocéphalie.
ÉDŒÏTE. s. f.(pr. c-rfe-*7(î ;él.gr.,aî5otov,
organes de la génération). Chir. Inflammation
des grandes lèvres ou parties génitales exter-
nes chez les femmes.
ÉDŒOCMNNOUIMÏKi: - 1 fin r /r
o-blé-no-rè , > i ,, ,i . i -
ration; pU'-'-'. ■■ ■■.••. .. ,■ ■ r i-:. .l.
Écuulemenl inn |n'-ii\ p n 'i- i-i:,!- ■!>■ ia
génération.
ÉDŒODYXIE. s. f. {{twédé-o-dini; él.gr.,
u-^t-ïov, parties do la génération ; ô5yv/i , dou-
167
1330
EDOU
leur). Palhol. Douleur qui se fait sentir aux
orgranes tic la généralion.
ËUŒOGUAPHE. s. m. (pr. é-ié-o-grafe;
et. gr., a'ioTo/, ovjaneî de la génération ; y?«-
ç», j'écris). Anat. Celui qui écrit sur l'éilujo-
graphie.
ÉDŒOGR.ArHIE. s. f. (pr. ê-ilé-o-gra-fi :
élym. gr., «"Joto», organes do la génération;
Y:i=r., description), .tnat. Description des or-
ganes de la génération. Inusité.
ÉDŒOGRAPIIIQl'E. adj 2 g. (pr. c-rfe-
0-gra-flkt; rad. iiUvoiji-aplue',. Qui concerne la
description des organes génitau.'C.
ÉDŒOLOGIE. s. f. (pvon. é-ité-0-lo-ji; él.
gr.. a'Jotov.organes génitaux; V<;Yo;,discoHrs).
Anat. Traité sur les organes de la génération.
ÉDŒOLOGIQUE. adj. 2 g. (pr. é-ilé-olo-
Jikr. Allât. Qni a rapport à l'èdœologie.
ÉDŒOl.OGlSïE.s. m. (pr. èdé o-lo-jissie;
et. gr., «•ir)tov, parties génitales; ).oYi»Tr,;, qui
raisonne). Anat. Qui traite des parties géni-
tales.
ÈDŒOl'SOPniE. s. f. (pr. é-(lc-o-pso-fi ;
ét.crr., i-ioi-/., p.iitics sexuelles; iîçjTv, faire
du "lirnii'i. Pathol. Émission sonore de gaz, par
iosori-'.iiirs.l.-la wiK-i^itiun. l'urètre, le vagin,
la mudi ' I ■ -Mn|,i' !.■ Vnheopsophic ne
53 pr*--',: -- ' |i ' I - 1' '' y a une fistule
clablio • :iii. ... <.i_Li,. ~ .; ,|uelques points
du coud. ul a.i;t>iii. ^Cu.iiicl.)
ÉDŒOPSOrHlQUE. adj. 2 g. (pr. é-ilco-
pso^Av). Pathol. Qui est relatif à l'édœopsopliie.
ÉnŒOTOMIE.s.f. (pr.c'-rfe o-to-mt;H.j;v.,
a*5cTov. organes générateurs; to[it,, incision).
Anat. Dissection des parties génitales.
ÉDŒOTOMIQUË. adj. 2 g. (pr. e rfco-/o-
mike). Anat. Qui concerne l'édœotomie.
ÉDŒOZO.\lHE..adj.2g. (pr. éic-ozoère ;
et. gr.,a;SoT«v, organes générateurs;;.;»', ani-
mai). Ilist. nat. Se dit des animaux chez les-
quels prédominent les organes sexuels.
ÉDULIE. s. f. Ornilh. Nom seienlifique du
genre drongo. || Section 'lu •j^'nvo .-..h.t.ii, dont
le coucou noir est le lyi" '"i si < !-■: cilulius.
ÉDOLIEX, EN.\E,.i i "' '. ijnadela
ressemblance avec lï-'l' lu .,, i iim m ns. s. m.
pi. Groupe d'oiseaux, ayant puur lyiio logenre
édolie.
JÉDOLIL'S. s. m. Ornith. V. édolie.
ÉDOM.(en hébr.jiwu-.i-ouyi;). Surnom que
valut à Ésaû, fils d'Isaac et frère de Jacob, la
couleur de son teint et de ses cheveux.
ÉDOMITES.s. m.pl.(d'£i/oni, n. pr.). Nom
qu'on donnait quelquefois aux Idumécns.
ÉDOXIDE. Gèogr. anc. Pays de l'ancienne
Thrace, au pied du mont Êdon, entre le Stry-
mon et le Nestos;elle fut conquise par Phi-
lippe, père d'.\lexandre.
ÉOOXIDES. Myth. Nom qu'on donne aux
bacchantes, parce qu'elles célébraient leurs
orgies sur le mont Edon, en Thrace.
ÉDOMEN, E.WE. s. Nom d'un peuple de
Thrace, et qui, par extension, s'appliquait à
tous les Thraces.
— Adjectiv. Le peuple édonien.
— Myth. Surnom de Bacchus.
ÉDOSSAGE. s. m. Action d'édosser.
ÉDOSSÉ, ÉE. part. pass. du v. Édosser.
S'empl. adjectiv. Sol édossé. Terrain édossé.
Terre édossée.
ÉDOSSEIS. V. a. 1''«conJ. (formé de é, pré-
fixe priv., et de dos). Peler, ôter la superficie,
en parlant du sol. É losser le sol. La pratique
d'erfi».M^r le sol est blâmable, puisque, si elle
donne moyen d'améliorer une localité, elle pro-
duit une longue stérilité dans une autre. (Ko-
zier.)
— Tcclin. Exprimer l'eau qui se trouve du
côté de la chair, dans la peau qu'emploie le
parchcminier.
ÉBOSSOYEU. V. a. 1" conj. V. édosser.
ÉDOSTO.ME. s. m. Mamra. Syn. de des-
IIODE.
EDOU.ARD. Nom qu'ont porté trois rois
d'Angleterre delà dynastie saxonne, et six de
la dynastie des Plantagenets.
— EDOUARD i'Ancien. Roi des Anglo-Saxons,
fils d'Alfred le Grand, régna de 901 à 9i3.
Soumit les Danois, occupa la Mmcic, et eut
pour successeur son fil- nii (mI Atli.isian. ||
ÉDOC*RD/e J/a/7i//-. Il' 1 :■ - 'i . -i\"ns,fils
d'Edgar, ré;-'na de ÎT'i i 'iT^ - - . » iniinze
ans par saint Dunstaii. Il 'j' i hiii'i i-untie
Elfride, sa belle mère, qui I.' lit a-^-assiner. ||
EDOUARD le Confesseur. Itoi des Anglo-.Saxons,
fils d'ÉlhcIred II, lOll-lOtJti, fut rappelé de
l'exil par Godwin, chef du parti national; eut
à lutter contre lui, parce qu'il favorisait les
Normands ;donna un code à ses sujets ; mérita
son surnom à cause de sa chasteté, et mourut
sans désigner de successeur.
— EDOUARD 1". Roi d'Angleterre, 1272-1307,
flis de Henri III, avait montré beaucoup d'ac-
tivité, de coui a;;c et de franchise avant d'être
roi ; il était allé combattre en Orient,1270-1272.
Il résolut de réunir les diverses parties de la
Grande-Bretagne, soumit les Gallois, se crut
le maître de l'Ecosse lorsqu'il eut fait nommer
Baliol, qu'il traitaen vassal; mais eut à lutter
contre le patriotisme de Wallace, de Bruce,
et mourut en marchant contre ce dernier Par
sesloi«, il a confirmé les libertés parlementai-
EDRE
res de l'Angleterre || Edouard ii.Fils du pré-
cédent, roi d'Angletorie, 13U7-1327, fui un
prince faible, gouvein.' par s - i.i\ .n i- i,a-
veston, les Spencer. Baim |iai I. - I ... - ni
Bannock-Burn, 1313, ,i lil.i' km , \:i\ ■ n
lutte conire le- l.av.n- u./li;- . i i. -i
femme Is.ibell."!.' l'i. uh-.', il lui .|.'|i..,c juii-
diquein.MU, luii- ,,-.,--ii,.. |.n -.■- .T.ln.s. U
ÉDor.vRO ni. I il- 'iii |.i '■' '■ i. ni. II' 111 13I'i,
roi d'AïK-lrti-rr... I.IJT l.lTT.lit riii|'i :-..iinor sa
mère .'..'ii'il.:'' ..| 1" Il hr I 1 11. Il M.ilimcr;
coml' (Mil \ i. 1 Il -'■..!.■ Il |. - I, ■ .--lis; puis
comnii'h .1 ! t _'i III I.. L"i. I r.' Il' l.i-'iil Ans cor.-
tre II 1 . - 1 .- Flamands, les
Allemiii I .: Il II, duc de Breta-
gne, il I !'■ l'rance comme
petii n: I 11 ; ■ . .uin^ueiir àla ba-
U-lill,' il I ,■ 1.1 .-. , . ir. .ilill 11 Fl ui.'C
en l.'iii. I - .: I'iiili|.|.'' M 1.1 .'1 III II-
Vicluil'' Il . . ii.i'' .1'- 1.1 l'i l-.'.l.' (.il 11-,
1317. Laquelle icc...iuiiiL'iiva iieiKlanl Ir ir-
giie de .lean II, qui fut battu et pris à Poitiers
par le Prince Noir, 1356; Edouard imposa à
la France l'onéreux traité de Brétigny, 13G0.
Mais Charles V, aidé de Du Gucsclin,fit perdre
aux Anglais toutes leurs conquêtes. Edouard
dut consentir à une trêve, et ses dernières
années furent peu 1,'l'trieiisi.s, aUrisléi's par la
mort de son fil- i i pur 1.-- 1. -.. li . - 1.' -i '. :'■.
qui lui enlcvri . ' ; . '
Edouard iv. I ii- i ii: . i i i . i \. . i. .
de la /i'i.ir /'/«'(: ■. i. . ' . . i ■ .n.i. lam-ii
des.in |..i... I. 1 I i. I l'.l I I 1- ; Il Liiiit les
Lanca-'i i. î.-, \\.|..'.: 1. .|iii -.i.ii .léclarè
pour >l.ii^:i. I.:. 1 V:,, . .. iii II' I ]..'.|iiionen
France it ,,i„'iia .UL.jL.aii- .\1 IcliailcdoPic-
quigny, U75. Il accorda les plus grandes fa-
veui's aux parents de sa femme Elisabeth
■«'oodville, fit périr son frère Clarence.et
mourut jeune par suite rio ses dr-lmiches. ||
EDOUARD v. Fils du prè . !■ iH. fui mis .à mort
par son oncle et son tiih m Un !i ii.t de Glo-
cesler, avec son jeuiif fn iv L- ilm- ■! York.Ui-
chaid, I is.'l, j; kuoi vnn vi. Fils (le llenii VIII
et de Ji. .11111.' Srviii "ur, né en 1538, roi de là 17
à 15â.'î. l.ii--a |.' ji.'iivoiraux l'égenls, le duc
de Soinçis t, Si. Il i.iicîe, puis l'ambitieux duc
de Northumbcrlaml. Sous son règne, le pro-
testantisme s'élablit en Angleterre.
— EDOUARD. Prince de Galles, fils d'Edouard
III, 1.330-1376, surnommé le Primr. Hoir, à
cause de la couleur de son armure, se distin-
gua à Crécy, fut gouverneur de Guyenne, ra-
vagea le Languedoc en 1355 et remporta la
victoire de Poitiers, ou le roi .lean II fut pris,
en 1356. Plus tard, il soutint Pierre le Cruel, roi
de Castille, contre son frère Henri de Trans-
tamare, battit et prit Du Guesclin à Navarette,
1367 ;mais il tomba malade, souleva la Guyen-
ne par sa rapacité, saccagea Limoges, et alla
mourir en Anglelerrc.
— ÉDOUARn M VM M'I M 1 I il- 1'' r,' r_'...
duc de Clan'ii. ..il . . . . i. . i .
de 'SVarwick. ;. , i i i
descendant nul. lu i i II Il 1;.. 1. ni III
le tint en prison ; Henri Vil l'enferma a la Tour
de Londres et le fit décapiter comme complice
de l'imposteur Perkins Warbeck.
— Éniii \iin ur i winsnirPrincede Galles,
fils d.' II. 1111 VI ' t II M ii^.i.iite d'Anjou, fut
pris il I ..\\ ki'-l.i.i \ .1 1 ii.i -s M'ic par les frères
d'Éduiiai'l IV, liTL
— ÉDOUAnD(CIIARLES-). V. CHARLES-EDOUARD.
— EDOUARD I'"'. Fils de Jean I'"', roi de Por-
tugal, I'i33-Il38, fut battu devant Tanger, et
mourut de la peste.
EDOUARD (Ile du Prince-). Géogr. Ile de
l'Amérique anglaise, dans le golfe de Saint-
Laurent, an N. de la Nouvelle-Ecosse, dont
elle est séparée par un étroit canal. Elle a
5,628 kil. carrés de superficie, et 110,000 hab.
Chef-lieu, Chartottetoivn. Sq\ plat, fertile; pâ-
turages. Pêche active.
ÉDOUARDE. s. f. (à'Èdomrâ, n.pr.).Bot.
Genre de légumineuses renfermant des ar-
bres de l'Australie et des lies Sandwich.
ÉDRÉAXTHE. s. ni. (et. gr., èJf«-î;, sta-
ble ; S'-lo;, fieur). Bot. Genre de la famille des
campanulacêes vahlenbergiées, établi pour
des plantes herbacées, indigènes de l'Améri-
que méridionale.
ÉDRED. Roi des An.glo-Saxons, 9i6;-9,55,
battit les Danois, réduisit Malcolm,roi d'Ecos-
se, à la condition de vassal, et accorda à saint
Dunstan une grande influence dans l'État. 11
eut pour successeur son neveu Edwy.
* ÉDREDOX. s. m.(él. suéd., eider, nom
de l'animal qui le produit; rfKH, duvet). Nom
donné auxplumc'sà tî.îêsliès faibles et <i bar-
il...
lit r.
M
bulcs 1
mac .i.
celui. 1.
Léger .'II'- I .11 1, li'.l.'ii .'l.,-li.[ii.'. Ii.ui- i;. -
rudes climats, le chasseur robuste retire sous
une hutte, enveloppé de sa peau d'ours, doi-t
d'un sommeil tranquille et peut-être profond,
tandis que le mol l'tirrtt/ni tr.irisporté chez nous
sous 1rs iiitiii.i is I '. ' - .1 1.' en vain le som-
meil sut II l'i' 1 i: . I. ''del'hommeam-
bitieii\. iiiiil. I '.',.... -I -I élastique et si
léger tpi'' d.iitx .jii U'-i- il. i.is peuvent se com-
primer en une pelote à tenir dans la main, et
se dilater jusqu'à remplir le couvre-pied d'un
grand lit. (II. de Balzac.)
leurs pieds, dans sa vcrie êpaisseiir
— Sorte de couvi-epied qui se compose
d'un gran.l sac rempli de ce duvet. Edredon
EDUC
do soie. Éilrcdon de soie bleue. Acheter un
êilredun.
— Fi.?. Couche molle, doucc.L'innocence dort
cl repose sur la dure; le crime veille et s'agite
sur lu mol édredon. (Sallent.)
— Avg. Édredon de trois pieds. Paille. Cou-
cher dans un garni, au dortoir, sur l'crfrerfo» de
trois pieds. f^Hrivat d'Anglemont.)!) Faire l'é-
dredon. Se dit do l'action de voler, accomplie
par une fille publique au détriment de l'hom-
me qu'elle a attire chez elle.
EDUIOrHTALME.adj.2 g.fét.gr., l^paTi;,
stable; Ô'sOaxjxo;, œil). Grusl. Qui alesyeuxses-
siles. Il ÊDRiopHTALUES. S. m. pl-Groupc de la
classe des crustacés malacostracês, compre-
nant ceux qui ont les yeux sessiles.
ÉDRIS. Myth. Prophète des Arabes et des
musulin m- 1 .inl Mm envoya, selon la Iradi- '
tion, I i : [[fermaient les principes
de iciiii I . ; iissances et de toutes les
scioMi'.- li i;;i i 1 1 ! - ' \ '■ au cicl. Édrîs cst pro-
bablemeiil rib-dMcli des Hébreux.
ÉDRIS. Petit nis d'Abdallah et descendant
rin Mihnmnl. Il a élc la souche des Édrissitcs,
f miill. ni.ili ,[iij Ti j-n,i en Afrique et futexter-
I : ! : '■ iij> fatimites.
iitiîi^i I. iii!irarabe,néàCeuta,1099-
Ili>i,'.i I li'i I <: I l 'iir,futprotégé parHogerlI
i\c Sii:ilu, et, grâce à lui, put réunir beaucoup
de documents, dresser une carte du monde
connu et composer un Traité de gcograpfiic, qui
a été traduit par M. A. Jaubert.
KDRISSITE. s. 2 g. Ilist. Nom patronymi-
que des descendants d'Édris. Les Édrîssiles,
qui forment une dynastie arabe, régnèrent en
Afrique de 785 à 919. La dynastie'des Édris-
sitcs s'éteignit à l'époque où les Fatimites se
rendiient maîtres de toute l'Afrique septen-
trionale.
ÉDUCABILITÉ. s. {.{rad.educahle). Néol.
Aptitude à être éduqué, instruit; disposition à
recevoir les principes d'éducation. Mais le fa-
talisme, nul n"y peut croire devant les faits uni-
versels qui nous montrent des prodi.^esd'erf«-
cfl/</7/7(; jusque dans la nature africaine. (Pec-
quenr.)
* ÉDUC ABLE. adj. 2 g. (rad. édniuer). Qui
est apte à recevoir de l'éducation. Médiocre-
mont cdiicnlfle^ le pinson répète, d'un merveil-
leux timbre d'acier, la chanson de son bois na-
tal. (Michelet.) Claudie est adroite, active et
intelligente; c'est une fille remarquablement
éducatdc. (G. Sand.)
ÉDUCATEUR, TR ICE. adj. Qui Concerne
l'éducation, qui donne l'éducation.
— Diaiogiies cdncaleiirs. Dialogues de Platon
dans lesquels ce philosophe emploie la métho-
de socratique pour tirer la vérité des aveux
mêmes de ses interlocuteurs.
— Substantiv. Celui qui donne l'éducation.
Il est leur ami, leur éduratctir et leur maître,
(Montalembert,)
— Celui qui élève des animau.x. Éducateur
d'abeilles.
ÉDUCATIF, IV'E, adj. Qui est propre à l'é-
ducation. Cours «/««////"de langue maternelle.
(Culart.)
* ÉDUCATION, s. f. {pr. é-du-ka-cion; et.
lat., educatio, action d'élever, de nourrir). Ac-
tion et art de développer les facultés physi
ques, intellectuelles et morales d'un enfant ou
d'un jeune homme, conformément à certains
principes, en donnant à ces facultés une direc-
tion fixe l't lintMliicUe. Bonne éducation, Éduca-
tion s,.i_'ii' .' I.i\i .' .r.-ducation. Maxime d'édu-
cation li.'ji'' .! l' lii.'iilion. Recevoir une bonne
èdiicat i. Il /',./»< ii/doi morale. (Acad.) Édiicalioii
physique.. Id.i \.'editcatioii ne d. .nii.- (..i-I.stn-
lents,ello no fait qnelesdéveli.|.|' I .1 |.iii-|ii.'
les talents sontdilTérents,il serin! in- iin il.l.-
que l'éducation variât pareilleni. lit. Ii.'i. La
manière dont on élevait les enfants des rois
est admirée par Platon et proposée aux Grecs
comme le modèle d'une édueation parfaite.
(Boss.) Il n'y a guère qu'une bonne éducaliaii ou
qu'une naissance honnête qui rende les hom-
mes capables de secret. (La Bruy.) L'art et l'c-
ditealion toute seule ne sauraient faire un hom-
me de mérite; le naturel ne le peut guère plus,
et j'aimerais mieux une éditcaliou excellente
avec un naturel médiocre que le plus riche na-
turel du monde avec une éducation médiocre.
(St-Réal.)L'crf«('(!/io«de l'hominr c .iimirii.i.' 11
sa naissance. (J.-J. Rouss.)L'f(/". .//i.'/- Iiii-ii-
tution, rinstruction,sont trois '11"-.'- lin --1 til-
feren tes dans leur objet que lu l- m . : n inl. .
l'iil'l'il.'ii'i.imri'.l.l.'l... ..!.. ,..-..'- 1; .:-
lin. L'i-ilitcnll'Ui a |...ui i .' I 1 . . ' . '. -1-
niullaiiL'iiiciil lus lacull'. s l..l.y--i.|.,. 5,111 _'i ,il._'- cl
intellectuelles. (Boniface.) La première êduca-
//Ortapprend âsoumettre l'instinct à la volonté,
et cette espèce d'instruction est commune à
l'homme et aux animaux. (Lévis.i x.'édurnlion
est pour l'esprit ce que les alim ni- -..nt p. .nr
le corps: la nourriture dèvelopp..'! t'iiiiir l.s
membres, lors.ju'cllecsl snii l xuili.iiil.';
comme une ;■'/'/' 'I '' I ' ■ i 1. 1 rmlelli-
genceun dèv.'l I ni i r.niie une
noble énergie, ^l 1 1 1. si quel-
que chose de siiii|.:' ' 1 1 p. iii.i.i' .']iii exige
peu de théorie,m'iis he.iurnup de soin; peu de
préceptes, mais beaucoup d'amour. (Lauren-
tie.)
- Système qu
;it l'éducation des enfants
EDUS
chez un peuple ou une nation. Éducation fran-
çaise. Éducation allemande, L'erfutaiwa, pour
être conforme au génie clu gouvernement, doit
imprimer dans les coeurs des jeunes citoyens
les mêmes sentiments et les mêmes principes.
(Barth.) Véducalion nationale était toute mili-
taire, (Rayn,) La vieille erf«(;(i/iongrecque,des-
tinée dans son principe à former le citoyen li-
bre.devint la loi pédagogique du genre humain,
(E.Renan,)
— Par extens. Des nations chez lesquelles
l'r'dttCff/ï'o'j politique est si peu avancée laissent
toujours des craintes pour la liberté. (Cha-
teaubriand.)
— Mttimu d'éducation. Maison où l'on instruit
des enfants.
— Éducation physique. Dans im sens pai'-
ticulier. Ensemble des soins nécessaires pour
développer la constitution des enfants. A la ri-
gueur, V éducation physique d'un enfant com-
mence dès qu'il est coni,ut. (Teyssèdre.)
— Éducation professionnelle. Éducation qui
a pour but d'enseigner une profession.
— Première éducation. Soins et enseigne-
ments donnés dans la première enfance.
— Connaissance et pratique des usages de la
société, par rapport aux manières, aux égards,
à la politesse. Ce jeune homme est sans édu-
cation. Cet homme n'a point d'éducation. Il
manque tout à fait d'éducation. Dans Véduca-
tion façonnière des riches, on ne manque ja-
mais de rendre les enfants poliment impérieux,
en leur prescrivant les termes dont ilsdoivent
se servir pour que personne n'ose leur résister.
(J.-J. Rousseau.)
— Econ. rur. Soin qu'on prend d'élever cer-
tains animaux util es à l'homme; art de les mul-
tiplier et d'en tirer le plus grand usage possi-
ble. L'éducation des troupeaux. Éducation des
abedies. Éducation des vers à soie. Éducation
des bêtes à laine. Leurs travaux se sont lioi-
nésjusqu'ici a^Véducalion des bestiaux. Jtayn.)
— Se dit dans le même sens, en parlant de
l'art d'élever les plantes. Éducation des plan-
tes. L'éducation de cette plante est difficile.
ÉDUCATIOXXEL, ELLE. adj. (pr. éd«-
liu-cio-nel). Qui a rapport à l'éducation. Systè-
me éducationnel.
ÉDUCTE. s. m. (et. lat., eductus, produit).
Pathol. Syn. de blastëme.
ÉDUCTION. s. f. (pr. é-duk-cion; et. lat., e,
hors de ; ductus, conduit). Mécan. Sortie de la
vapeur qui a produit son effet sur le piston.
EDUCTUM. s. m. (pr. é-duk-tomm; et. lat.,
educerCi conduire hors). Chim. Substance ex-
traite d'une matière végétale ou animale, où
elle existait toute formée.
ÉDUEX,E\'XE.5.Gèogr.anc.Nom d'un peu-
ple puissant do la Gaule celtique, qui habitait
les pays situés entre la Loin-, la Saône et le
Rhône. On les voit, appuyés par César, sou-
mettre facilement leurs vjoîsins et recevoir le
tilred'amis et de frères du peuple romain. An-
ton était la capitale des Éduens.
— Adjectiv. Le peuple éduen.
* ÉDULCOIIATIOX. s. f. (pr. édulko-ra-
cion; rad. édulcorer). Chim. Opèrationqui con-
siste à verser de l'eau sur certaines matières
pulvérulentes pour les dépouiller des subs-
tances acides, alcalines, salines, etc., qu'elles
peuvent contenir, et qui leur communiquent
une saveur plus ou moins désagréable.
— Pharm. Addition d'une certaine quantité
de sucre, de miel ou de sirop à une substance
dont on veut adoucir ou masquer la saveur dé-
sagréable.
— Fig. Adoucissement. Il les mord crûment
et sans édukoralion oratoire. (Cormenin.)
ÉDULCORÉ, ÉE. part. pass. du v. Édulco-
rer. S'empl. adjectiv. Tisane édulcorée. Breu-
vage édulcorè. Médicament édulcoré.
— Fig. et fam. Adouci, mitigé. Colère édul-
corée. (Barthélémy.)
* ÉDULCORER. v. a. 1" conj. (et. lal.,f,
préf. modilicatif. ; dulcis, doux). Chim. Dé-
pouiller des substances pulvérulentes des par-
ties acides, salines,alcalines, etc., qu'elles peu-
vent contenir, par le moyen de l'édulcoration.
— Adoucir une substance par l'addition du
sucre, du miel ou d'un sirop. Édulcorer un mé-
dicament, une tisane. On édukore les pou-
dres, les acides, les potions, afin de les rendre
moins désagréables â prendre. (Cadet-Gassi-
court.) Ils m'apprenaient aussi comme on édul-
corè une absinthe, et quand ces messieurs
jouaient au billard, c'était moi qui marquais les
points. (A. Daudet.)
— Fig. Adoucir. Édulcorer un blâme.
— s'ÉDL'LCORER. V. pron. Être édulcoré. Cette
potion s'édulcore avec du sucre.
ÉDULE.adj.2 g. (et. lat., edulis. dérivé de
edo, je mange). Ilist. nat. Qui est susceptible
d'être mangé, qui peut servir d'aliment. Lotus
édule.
ÉDUQUÉ, ÉE, part, pass, du v, Éduquer,
S'i.iii|.I ii.ijectiv. Homme bien éduqué, mal
c.lii |ii.'. .1. sais que ce sont des gens instruits,
qui ml II. cdui/ucs au collège. (Mérimée.)
ÉDUOUEU, v, a, l" conj. (ét,,V. ÉDi;ci-
TiOîs), Donner de l'éducation, élever. Ne s'em-
ploie que dans le langage familier.
PauTres siijels ! que nattra-l-il d'utile
D'un pareil clioix ? Un Ugre éituijuer un lion \
(DORAT.)
ÉDrSE,s.f.(d'^rfiM«.n. myth.). Enlom, Genre
de coléoptères tétramères, faniille des cyoli-
EFFA
qiies. Les cduses onl le corps couvert de poils
rins,séliformes,et leurs étuis oITrcnl des houp-
pesclepoils assez épaisses. Ellesapparlienncnt
aux terres australes.
EUWAItDSIE. s. f. (de ililne-Eduwd.i, n.
pr.). Bot. Genre de papilionacèes sopliorées,
établi pour des arbustes de la Réunion et de
la Nouvelle-Zélande.
EOWARSITE. s. f. Miner. Minéral d'un
rouge hyacinthe trouve dans les gneiss de Nor-
wich, et qui n'est vraisemblablement qu'une
variété de monazite.
EDWI.\. Roi de Norlhumborland, mort vers
633, épousa Édilberge, fille du roi de Kent, qui
amena avec elle le missionnaire Paulin, et con-
verlit son mari au christianisme. Gi'àce à sa
puissance, il .acquit le titre de brelw.ilda, qui
lui donnait la suprématie sur les autres rois
de l'Iieptarcliie ; mais, attaqué par deux d'en-
tre eux, Penda et Cadwalla, il fut tué.
EDWY. /[• Beau. Roi des Anglo-Savons, 955-
958, lils d'EdmondI", successeur d'Édred. Il
combattit Edgar, son frère, et dut se contenter
du pays au sud de la Tamise, .\yant épousé
Elgiva ou Éthelgivc, sa parente, il s'attira les
censures de saint Dunstan et d'Odon, arche-
vêque de Cantorbcry. Edgar, son frère, lui suc-
céda.
EECKE. Géogr. Comm. de la Flandre orien-
tale (Belgique), à 11 kil. de Gaud; -2,-200 liab.
EECKEItEN. Géogr. Ville de Belgique, pro-
vince d'Anvers; 3,.50U hab. Fabriques de tis-
sus de soie. Boudlers y battitle général hollan-
dais Obdam, en 17U3.
EECKLOO.Gèogr. Ville de Belgique, prov.
de Flandre orientale, sur la Liève ; 10,.3O0 hab.
Commerce de grains, de toiles et de lainages ;
culture de tabac.
EERNEGIIE.U. Géogr. Comm. de la Flan-
dre occidentale (Belgique), à 20 kilom. de Bru-
ges; 3,800 hab.
EESSEN. Géogi'. Comm. de la Flandre oc-
cidentale : Belgique), à 40 kilom. de Bruges;^
3,000 liab.
EF. S. m. (abréviation du mot effet . .\rg.
nabillement ; objets à l'usage du corps. i| Faire
de t'ef. Se faire remarquer.
Ér.\UFI LÉ, ÉE. part. piss. du v. Éfaufiler.
S'empl. adjeciiv. Ruban éfaulilé. Soie éfaufîlée.
Étoffe èfaulllée.
* ÉF.Al'FILER. v.a. \"mnj. idd. f,nifiler\
Tirer d'un bout d'un u'n ra^'<' L'uiti .les brins
de la trame pour en connailre la qualii.- ou pour
en faire de la ouate. Éfauliler un ruban. Efau-
filer de la soie.
— S'ÊPAUFILER. v. pron. Être éfaufilé. Du
linge qui s'éfaufilé.
* EFENDI. s. m. V. EFFESDI.
* EFFAÇABLE, adj. 2 g. Qui peut être ef-
facé. Il n'y a point d'écriture qui ne soit effa-
çable avec de l'eau-Torte. Ce mot n'est guère
usité, quoiqu'iiielf'açabte le soit beaucoup.
EFF.AÇ.AGE. s. m. Action d'effacer.
EFF.ACÊ, ÉE. part. pass. du v. Effacer.
S'empl. adjectiv. Éoriture effacée. Dessin ef-
facé. Mot effacé. Ligne effacée. Signature effa-
cée. Ce qui n'est éci-it que sur le marbre et sur
l'airain est bientôt elfacé. (.Mass.)
— Médaille elfacée.MédaUie qui n'a plus d'em-
preinte.
— Parextens. Opposé à Saillant. Épaules ef-
facées. Ce soldat a les épaules effacées.
— Fig. Un caractère effacé. Se dit d'un ca-
ractère qui n'a rien de saillant.
— Se dit de couleurs qui ont perdu do leur
éclat. L'n mouchoir noir, un manteau giis (•//«(■('.
une vieille jupe... (M'"^ de Sévigtié.) Les ceufs
de cette fauvette sont fond bleu verdàlre. et
portent deux sortes de ta'-hes : les unes peu
apparentes et presque effacées, répandues éga-
lement sur sa surface. (Buff.)
— Fig. Obscur. 11 a une position bien effacée
dans le monde.
— Fig. Oublié, pardonné. Je vous pardonne :
tout est effacé. Ici toutes les pensées ont leur
étendue; elles ne sont ni détournées ni effa-
cées. (M»« de Sévigné.)
-Effacé à.
El l'on te reconnaît aux tnarqui^s de l'affront
Mieux iiu'â l'Imile iscrée effacée â tonfronl UV. IIlGO.)
— E/favé de. Je vous l'appelle un songe effacé
de votre âme. (Rac.) En vain les histoires par-
leront lie nous; nous serons effacés du livre de
vie et des histoires étemelles. (Boss.) Si nous
ex<JK:ulons en secret lasentence dans la prison,
il sera alors effacé <Xa souvenir des homme?,et
lu respireras plus à l'aise, faible cœur.(X.Mar-
mier. ) Que les pécheurs soient effacés de la
terre, qvie les mécUanls soient anéantis. La
Harpe.)
It lie regarde pas l^s rivaux qu'il efface;
Il ne songe liiiâ ceux dont il «st effaré. (F. deNeltch.)
— Effacé en. Effacé en grénérosilé. Effacéen
courage Effacé en beauté. Effacé en esprit.
Toutes lesdamesqui étaient dans l'assemblée
furent effacées en beauté par cette jeune étran-
gère. (Le Sa.i,'e.)
— Effacé par.W est effacé par la magnificence
de son rival. Elle est effacée par la beauté de
sa rivuj.'. La bunto do rc-xp.-.lilion .le S.vUul-
sou- •
EFFA
toire.que surlo Ilvro de ses Pensées qu'il faut
mesurer cette âme. (P. de St-Victor.)
* EFFACEMENT, s. m. Action d'effacer;
état de ce qui est elTacé. L'effacement d'un
mot, d'une ligne.
— Fig Parfois elle avait dans les yeu.t l'ab-
sence et l'effacement d'un regard d'aveugle.
(De Goncourt.)
— Action do -iiii lin :, r.o.ii-t. 11 a évité le
coup par un i i[' i I i ni du corp.s.
— Fig. L'(7/.o. o ' Il 1 oi|ihiu ne dépLai-
saitpasàLoin~ \l\ ,1 umil.)
— Absence d'originalité, de relief. Efface-
ment des caractères.
— Myst. Action d'effacer les péchés. Le jeûne
est Veij'ttcemeni des péchés. tPort-Royal.)
* EFFACEK. V. a. l*"" conj. (de e ou es,
préf. privatif, et de face'). Le e prend ime cé-
dille devant a, 0. Xons effm-mis.Jeiruçais.JioHS
effarâmes, etc. Faire .li^i u oh .■. . u |iulantde
riniagc.du caractéro. I : i - ! mpreintc,
dos couleurs de quoi lo i, . L:laocr les
traits et les couleurs d im labloau. Lffacer une
ligne. Effacer un mot. Jamais ni le souffle em-
pesté du midi, qui sèche et qui brûle tout, ni
le rigoureux aquilon, n'ont osé effacer les vi-
ves couleurs qui ornent ce jardin. (Fén.) La
gravure noire consiste à couvi-ir toute une sur-
face de petits points noirs, qu'on adoucit, affai-
blit, amalit, qu'on efface. (Diderot.)
El, la flamme à la main, effaçons lous ces noms
t>ue nomey consacrait à d'éleniels affronts. (Uac.)
— Par exiens. La mort, qui avait éteint ses
yeu.v, n'avait pu effacer toute sa beauté, et les
grâces étaient à demi peintes sur son visage
pâle. (Fénclon.)
Dieux puissants ! quelle étrange pâleur
De son teint tout à coup eflme la couleur ! (r.AC.)
— Fig. Faire disparaître, détruire, anéan-
tir. Cent fois il m'a avoué que cet endroit de sa
vie avait terni sa vertu et presque effacé la
gloire lie tous ses travaux. (Fén.) Je ne veux
rien voir en vous de ce que la mort y effai e.
(Boss.) Que je crucifie le monde â son tour ; t^tte
j'en efface tous les traits et toitte la gloire. ild.)
Les honneurs sont des litres spécieux qtie le
temps efface. (Fléch.) Les premières impres-
sions effacent les dernières. (B. de St-P.) Rome
a bien effacé les parjures de Troie, [Del.)
C'est sans les oublier qu'on quitte ses parents,
L'Iivnien ii'c^ace pas ces profonds caractères. (Con.N.)
lour, qui fais la couleur, et toi, nuit, qui l'effacei.
Exaltes sa grandeur. ^Id.)
— Fig. Réfuter, détruire les raisons d'un
adversaire. Ce sens est rare. Vos discours par
les leurs ne sont pas effacés. (Corn.)
— Fig. Faire oublier. La Provence m'est de-
venue fort chère; elle m'a effacé la Bretagne.
(M"'** de Sévigné.) La mort n'a pas encore
effacé la tache imprimée sur sa conduite.
(Barthélémy.)
— On dit dans le même sens: Effacer la mé-
moire, le souvenir d'une chose, effacer de la
métuoiie, du souvenir. La déclaration de nos
fatttos ati tribunal de la pénitence les efface
de notre souvenir. (.Mass.) Celte itiipression est
telle qu'il est impossible de Tf^acer de ma mé-
moire et de mes sens. (J.-J. Rouss.) L'espace
et te temps de quelques semaines éloignèrent,
effacèrent à peu prés chez madame Gervaisais
la mémoire de la semaine sainte. (De Gonc.)
— Pardonner, faire pardonner. Effacer îles
fautes. Effacer une injure. Les caresses n'ont
point effacé cette injure. (Rac.)
— Fig. Surpasser, l'emporter par sa vertu,
par son mérite, par ses talents, par une qua-
lité ou un avantage quelconque. Vos senti-
ments sont d'une perfection qui efface tout.
[M"» de Sévigné.) Je retournerai à ce Chaseu
qui vous plart tant. Je suis pourtant assuté
que Bussy l'effacerait un peu, si vous le voyiez
aujourd'hui. (Bussy.) Je me plais à répéter ces
belles paroles, elles effacent tous les discours
les plus magnifiques. (Boss.) Tout cela ilonnait
a la cour de Louis XIV un air de grandeur qui
effaçait toutes les autres cours de rE;:tope.
(Volt.) Le roi goûtait une joie pure d'avoir un
lils qui l'imitait sans Veffacer. (Id.)
— Dans certains exercices du corps,comme
l'escrime, la danse, le manège, on dit Effacer
le corps, effacer une épaule, pour dire Les tenir
dans la position qui donne le moins de prise,
le pltis de grâce. Effacer l'épaule gauche. Effa-
cer les épaules.
— Effacer de. Dès que les richesses n'iront
pas se perdre dans un petit nombre de famil-
les, il n'y aura pas de ces jouissances exclusi-
ves qui insultent h la misère publique et qui
semblent effacer du nombre des hommes la
plupart des citoyens. (Condill.) M. de la Vril-
lière a prié M"« de Cassini, de la part du roi,
d'effacer Mélanie de son répertoire. (Grimm.)
Dis|iutc<-vous la gloire
A qui m'cfuce™ plutôt de sa mémoiie. (Racise.)
— Effacer en. Anliloque effaçant tous les
Grecs en vitesse. (Aignan.)
Mais ton orgueil ici se serait-il Oatté
D'effacer Urosmane en générosité? (Voltaihe.)
— Effacer par. Il effaça par sa magnificence
tous ceux qui parurent à ce carrousel. (Acad.)
Cependant sa renominée effaçait alors les au-
tres noms par le grand art de plaire et de se
faire valoir, que jamais on ne posséda mieux
,,„.. loi V.,ll.)
\\ ! Vjoutezquelquefoisetsouventffa-
r, I, 01.) L'ennui n'avilit ni ne dégraile,
moi- Il 'ilnce, il détruit. (G. Sand.)
EFFA
— Arg. Manger, absorber une chose. |1 Effa-
cer un plat. Manger ce qu'il contient.
— s'effacer, v. pron. Être effacé. Tout ce
qui a lin ne peut être long, car lout ce qui est
sujetà finir n'efface nécoNsairemciU au dernier
moment, et on ne p'-oi |o. i .!<■ longueur
en ce qui est onliei. o-^ i ■ o i 11 .ss.) Les
sentiments île relig i i i I i no-i.; chose
qui ^'efface en riioiiiin' . I ! , \ in i-'loire ne
s'c//'o(«'a jamais de la inonioire .les hommes.
(Mass.) L'intervalle des jours écoulés s'effaça
dans sa mémoire. (G. Flaubert.)
Les pilotes du fils d'Ëson,
Dont le nom jamais ne s'efface.
Ont ;;agné la première place
En la faille de la toison. (.Mauid-.be.)
I.a nature est trop forte, et ses aimaldes traits,
Imprimés dans le sang, ne s'effacent jamais. (Coi;N.)
— Fig. Disparailic peu â peu. Des voiles
blanches se balancent au loin,et les rives ^'effa-
cent sous une teinte violette. (Gér. de Nerval.)
— Fig. Un homme ne doit jamais s'effacer
devant un homtiie. (Sainte-Beuve.)
— Perdre son empreinte spéciale. Les ca-
ractères s'effacent aujourd'hui.
— S'effacer réciproquement. Les victoires
et les conquêtes sont de tous les siècles et de
lous les régnes; elles s'^j^'aceii/ pourain-iiiiiro
les uneslesautres dans nos aniialos. .Mas-.)
— Se placerdecôté,demaniéieàprésunior
moins de surface. Par un mouvement instinc-
tif, Frantz s'effaça le plus qu'il put derrière la
colonne. (Alex. Dumas.)
— Artmilit. Rentrer dans l'alignement.
— Mar. Se dit d'un navire qui, étant em-
bossé, présente le flanc à un bâtiment, à un
fort, etc. Le navire s'efface.
EFFACEUU,EUSE. S. Celui, celle qui ef-
face.
* EFFAÇCnE. s.f. Ce qui est effacé, soit
par accident, soit â dessein. Celte page élait
pleine d'effai;ures. L'effa^Hire n'empêche pas
qu'on ne lise encore quelque chose de ce qui
était écrit.
— Fig. Il faut traiter notre vie comme nous
traitons nos écrits; mettre en accord, en har-
monie, le commencement, le milieu et la fin;
nous avons besoin pour cela d'y faire beau-
coup A'effaçures. (J.Joubert.j
EFFA\.\GE s. m. Agric. Action d'effaner,
opération qui consisteà couper la sommité des
feuilles des plantes graminées, pour empê-
cher la sèvede s'élever trop rapidement. Effa-
nage des blés. Effanage du seigle. On doit faire
Veffanage avant que les épis soient montés,
(lïozier.)
EFFANÉ, ÉE. part. pass. du V. Effaner.
S'empl. adjectiv. Blés effanés.
* EFF.AXEll. V. a. l" conj. (et. fr., e, pré-
n.xe privai., et fanes). Agiic. Enlever les fanes
ou feuilles dos plantes ; couper la sommité des
feuilles une ou plusieurs fois, en parlant des
blés et des autres plantes graminées. Effaner
les froments. Effaner l'orge. Effaner le maïs.
Effaner l'avoine. Souvent il ne faut c^a/icr dans
une pièce de terre que certaines places oii la
végétation est trop rapide. (Rozier.)
— Absol. Le plus souvent ce sont des hom-
mes ou des femmes qui effanent avec une fau-
cille. (Rozier.)
— s'EFFANER. V. proh. Être effané.
EFF.\XEtJII,EUSE. s. Agric. Celui, celle
qui effane les plantes. L'n effaneur. Une effa-
neuse.
EFFASJUIIES. s. f. pi. Agric. Ce qu'on a
relit é des blés et de plantes qu'on a effanées.
Effanures de blé. Effanures de mais. Il est né-
cessaire de laisser flétrir les «//'«««rei une jour-
née avant de les donner aux bestiaux. (Rozier.)
— Rétribution payée aux moissonneurs et
aux batteurs, dans l'Ain.
EFF.AUADE. s. f. État d'une personne ef-
farée.
EFFARÉ, ÉE.part.p.iss.duv.Effarer.S'em-
ploie adjectivement. Visage effaré. Air effaré.
N'êtes-vous pas trop heureux de venir nous
offrir votre air effaré pour nous faire rire? (J.-
J. Rouss.) J'ai rencontré la face ejfaree des om-
bres dispersées par un soutfle de la nuit. (G.
Sand.) Accroupis par groupes inégaux, ils se
regardaient, effarés, et ne parlaient pas. (G.
Flaubert.) Ses grands yeux effarés considé-
raient la foule des barbares autour de lui. (Id.)
Leur marche effarée simulait l'inquiétude des
âmes cherchant le repos de la sépulture.
(P. de Saint-Viclor.)
Il la quitte â ces mots. Son amante effarée
Demeure le teint pâle et la vue égarée. tBûli.EAD.)
— Blas. Se dit de la licorne qui est repré-
senlée droite, comme les animaux dils ram-
pants.
— Substanliv. Un effaré. Il s'en est allé
comme un effaré. (M"" de Genlis.)
* EFFAKEJIENT. s. m. (radie, effarer).
Trouble qui se manifeste par un air hagard et
inquiet. L'offaremenl où vous jette une lelle
douleur.
— Fig. Dans ïeffarement de ma conscience,
je m'imaginais que ma honte n'était déjà plus
un mystère. (J. Sandeau.)
♦EFFARER, v.a. l">conj. (élym. ]al.,effe-
rare ; de e, préf. ; férus, farouche). Causer à
quelqu'un un trouble qui se manifesic par un
air li,igard et inquiel. Que lui avez-vous dit
qui l'ail si fort effaré '/
EFFE
1331
— Mettre quelqu'un hors de lui.
— SEFFABER. v. pi'on. Être effaré, devenh
effaré. Il ne faut pas s'effarer pour si pou »lo
chose. C'est un lioiiitiie sujet à s'effarer.
EFF.\I«Ol!CIIANT. part, pi es. du v. Effa-
roucher. Qui effarouche. Des cnfanus effaroii-
chant des oiseaux.
EFFAROUCHANT, AXTE. .idj. Qui e-l
propre à effaroucher, qui donne de l'ombrage.
Je sais que ces assemblées si effarouchantes
ne seront pas rétablies. (J.-J. Rouss.)
EFFAROUCHÉ, ÉE. part. pass. du v. F, lia
roucher. S'empl. adjectiv. Pigeon eff.tio
Colombes effarouchées. Gibier effn
Femme effarouchée. Jeune fille effai-oi !,■
Ce qui vo_-in-nnit «a ,|..nl,.„r, f'élail ■\- :■'.
cof'' 1.1 .' ' .luuchée de ce que J'ai vu.
(Voli 11 ' Il peu familiarisé avec l'aii-
liquil. ]. . Il n .11' point f//'rtroMt-//cdes actions
et des discours cnigmatiqucs des prophètes
juifs. (Id.) Les enfants sont tassiirés comme
ils sont fy/'art^arAc'a', sans qu'on sache pourquoi.
(V. Hugo.)
— Blas. Se dit du chat qui est représenlo
droit sur ses pattes de derrière. || Se ilit d'un
chat lorsqu'il est en action rampante. Chat cl
farouche.
— Pathol. Goutte effarouchée. Goutte trou-
blée par un accident.
— Substantiv.
Là les pauvres effarouchés
Pensent s'être bien retrandiés. (Perhaclt.)
EFF.AROUCHE.UE1VT. S. m. Action de
s'effaroucher.
— État de celui qui est effarouché.
* EFF.A ROUCHER. V. a. l" conj. (du préf.
e, et de farouche). Rendre farouche. Épouvan-
ter, effrayer, faire éloigner. Effaroucher les
pigeons. Effaroucher le gibier. On effarouche
facilement les animaux timides.
— Fig. Rendre moins trailable,rebuler, éloi-
gner, choquer. Si vous lui faites celle proposi-
tion, vous l'effaroucherez. Je cherche à le fa-
miliariser avec les objets qui Veffaroucheut, en
les lui présentant de manière â ce qu'ils ne
soient plus dangereux pour lui. (J.-J. Rouss.)
L'innocence opprimée m'attendrit, la persé-
cution m'indigne et m'effarouche. (Voltaire.) Ils
joignirent â ces mœurs aristocratiques un peu
de cet esprit financier qui effarouche tant l'a-
griculteur. (B. de Sl-P.) Tout ce qui est prévu
et officiel dans la présentation d'un homme
effarouche l'imagination. (Slendhal.) Ces vêle-
ments orienl.tux effarouchent le monarque
grec. (P. de Saint-Victor.)
Et ceux que vos riguetil-s ne font qu'effaroucher
Peut-être à vos bontés se laisseront touclier. ICons)
— Fig. Effaroucher tes pigeons. Éloigner les
personnes qui apportent du profit.
— Absol. S'il est austèie, il effarouche. (La
Bruyère.)
— Arg. Voler. Qu'est-ce qu'a effarouché ma
veste'.' (H. Monnier.)
— s'EFFAROLCHER. v.piop. Être effarouclic.
C'est un homme qui s'effarouche aisément.
Mon cheval s'est effarouché.
— Fig. Je connais sa vertu prompte â s'effa-
roucher. (Racine.) Mes affaires sont en bon
train, car elle ne s'est pas bien effarouchée en
m'enlendanl lui dire : M'aimerezvous'? (H. de
Balzac.)
Vous lui cacliez un dessein qui le touche'
Je crains qu'en l'apprenant son cœur ne s'effarouche.
(COIlNEIt.LË.)
Mais, dés qu'on veut tenter cette vaste carrière,
Pégase s'effarouche et ivcule en arriére. (Boilead.)
— Seffurouchcr de. Il s'effarouche d'un rien.
Je sais que vos attraits, encor dans leur printemps,
rouriaicul s'effaroucher de l'Iiivcr de mes ans. IVOLT.)
EFFARV.ATTE. s. f. Ornilh. Nom vul-
gaire d'une espèce du genre fauvette.
EFFAUCHET-rÉ, ÉE. yiart. pass. du v.
Effauchetter. S'empl. adjectiv. Avoines effau-
chettées.
EFFAUCHETTER. v. a. 1" conj. Agric.
Ramasser les avoines avec le fauchel, pour
les lier en boites et les apporter â la maison.
Effauchetter les avoines.
— Absol.Hàtez-vousd'effaucheller avant que
la nuit vienne.
EFF.AU.MER. v. a. \" conj. Agric. V. ef-
faner.
EFF.AUT.AGE. S. m. Techn. Merrain de re-
but.
* EFFECTIF, IVE. adj. (et. lal., effeclus,
effet). Qui esl réel et positif. Armeij de trente
mille hommes effeitifs. Il a dix nulle ecus ef-
fectifs dans son coffre. Il a consigne le prix de
cette terre en deniers effectifs.
pjrr Ceux qui sont les moins exacts en
civilitéssont souvent ceux qui ont le plus de
désirs effectifs de nous rendre dis services
réels 'Nicole.) Quand je songe que toute ma
bonne volonté ne produit rien A'effeclif. je suis
honteuse de lout ce que vous dites. (M™' de
Sévigné.) Il ne s'arrêta pas à la protection ; il
passa jusqii'aux assistances effeclires. (l'iech.)
Les at-il amusés par des caresses, quand ils
attendaient de lui des services effectifs'! (M.)
. La pauvreté, la honte et la moi l,5onl des cho-
ses trop l'/T'etdi'es peureux. (Boss.) Les papes.
i33;>
EFFE
rois effectifs de l'univers, donnant l'invcstituro
des royaumes. fF. Fabre.)
— Qiii fait ce qu'il dit, qui ne promet rien
qxril no fasse. Homme effectif. Vn aussi l»on
ami que vous, si gênèi-cux et si effectif. (It;i-
cine.l
— Tlièol. Apparent, extérieur, ou phitnt qui
n'est pas réellemenl, mai-^ ((ui a les mêmes
effets que s'il élail réel. Ainsi. quand l'Érriluic
dit que Dieu se repent, qu'il est en colère, en
fui'eur même, c'est un repoiuir efftctif, une
colère, une fureur effecti\e. \\ Amour effectif.
Amour qui fait pratiquei- les commandements
de Die». Il est oppi»sé à Aireclif.
— EFFECTIF. S. m. .\rl milit. Nom donne au
cliiffie qui n^prêsenle rt-ellement l'état el le
nomlue des troupes d'une nation. L'effectif de
Tannée. L'effectif do son aintée n'était que de
vin^t mille hommes. (Acad.)
— Nombre relevé chaque j«nn' officiellement
et indiqué dans les feuilles d'appel, qui dêsi--
gne l'état d'un corps ou d'une de ses fractions.
— Compt. milit. Relevé des contrôles an-
nuels.
EFFECTIOX. s. f. (pr. é-fel, cion: et. lat.,
effeclio, effets Géom. Construction géométri-
que des problèmes et des équations.
* EFFECTIVEMENT, adv. [wiA. effectif).
Réellement, en effet. Cela arrivera cflective-
ment. Il ne vous trompe pas, cela est effecti-
vement vrai. Effectivement, il se noya, comme
on lavait appréhendé. Les hommes se for-
ment des idées de vertu qu'ils ne pratiquent
jamais effectivement. (Nie.) Le repos est une
chose si douce, que ceux qui ne le possèdent
pas effeclieement tâchent de le goûter par l'i-
magination et par la pensée. (Id.)
— Avec effet. .Agir effectivement.
EFFECTIVITÉ. s. f. État de ce qui estef-
feolif.
EFFECrniCE. adj. f. (rad. effet). \)\A^ci.
Qui produit un effet. Cause effectrice. On dit
plus souvent cause efficiente.
EFFECTUATIOX.s. f. {pr. é-feU-tua-ciou).
Action d'effectuer. L'effecluation d'un projet,
d'un dessein.
— Ses effets.
EFFECTUÉ, ÉE. part. pass. du v. Effec-
tuer. S'emploie adjecliv. Promesse effectuée.
Quelques jours encore, et cette transforma-
lion de la douleur sera effectuée. (Villeneuve-
Bargemont.)
* EFFECTUER, v. a. 1« conj. (et. lat.,
effectus, effet; rad. facere. faire). L'/ prend un
tréma à l'imparfait de l'indicatif et au pré-
sent du subjonctif. J'effectue, nous effevtnons.
J'effectuais, nous effectuions, vou.'i effectuiez. Que
f effectue, que nous effectuions, que vous effec-
tuiez, etc. Mettre à effet. Effectuer une pro-
messe. Vous nous avez donné des espérances
pour cette grâce; effectuez-les, monsieur, je
vous en conjure. i^M»» de Simiane.)
— SIettre en exécutîon.Effectuer ses projets.
— Réaliser. Effectuer un payement. Effec-
tuer une somme.
— Absol. Il ne suffît pas de projeter, il faut
aussi effectuer.
— Malhèm. Faire un. calcid qui n'est qu'in-
diqué. Effectuer une opération.
— s'efpectcer. v. pron. Être effectué. S:i
promesse ne lardera pas à s'effectuer. L'n.'
partie de ses projets conmiençait à s'effectuer.
(Voltaire.)
EFFÈLURES. S. f. pi. (rad. fêlure). Ro-
gnure^depeaublanchedontonfaitde la colle.
EFFEMELLEIl.v.a.t"conj.(rad./'mtf//c.
c'est-â-dire moins fort). Retrancher le bois
mort ou mauvais dans une forêt. Vieux mot.
EFFÉMINAXT. part. prés, du v. EffuMui-
ner. Qui efféminé.
EFFEMIVATION.s. f. fpr. é-fémi na-cion ;
T^A.efféminei). État d'un individu mâle dont la
structure sexuelle est imparfaite, la puberté
inerte, languissante, et qui est urdinairemcnt
caractérisé par le défaut de vigueur, l'absence
de labarbeou des poils, parune peau blanche,
satinée et lisse, par des formes potelées, des
membres arrcndis, avec un pouls débile, ac-
cusant unecomplexion timide, énervée.
— Par extens.et en mauvaise part. État de
faiblesse produit par l'abus des jouissances
énervantes ou par l'abus de soi-même, qui
rompt toutes les fibres du tempérament t-t
détruit les natures les plus robustes. La plu
part des nations ont attaché le mépris, l'idée
de la couantise et de Veffémination a l'incon*
tinence. (Viroy.)
— Dans un sens métaphorique, État de mol-
lesse provenant de mœurs trop douces, d'ha-
bitudes sédentaires, attestant des goCils fémi-
nins.
EFFÉMINÉ, ÉE. part. pass. du v. Effémi-
ner. S'empl. adjentiv. Qui est imparfait dans
saslruciiire sexuelle, languissant, inerte dans
sa puberté. Ilimme efféminé. En général, l'a-
vorlement des organes reprodncleurs n'est
pas un phénomène rare chez les deux sexes,
et il en résulte un grand nombre d'individus
efféminé». (J.-J. Virey.)
— Parextens.Quiest affaibli par l'abus des
plaisirs.
EFFE
— Qnî a dos mœurs trop molles, trop dou-
ces, des habitudes trop sédentaires, dcsgoftts
féminins. Alcibiade ét'iit efféminé. Les princes
d'Orient étaient efféminés. Ces princes invisi-
bles et effiiniucs. (Mass.J
— Se dit aus<:i d'une femme qui esl d'une
délicatesse cl d'unt'ib'bililé excessives, com-
paralivcuKMil nuK anircs f.Mnmes, et qui sa
distingue d.lk'- p;\i- d>'s défauts analoi^ucs à
ceuxqui disiinijucnl lesluimmesefféminésdcs
autres hommes. Que cette jeune fille esl effé-
minée !
— Se dit aussi dos choses. Cœur efféminé.
Mine efféminée. Visage efféminé. Air cffominé.
Naturel efféminé. Mœurs efféminées. Luxe ef-
féminé. Habitudes efféminées. C'est pour lui
que se tiennent les écoles de bal eldes musi-
ques efféminée.'^. 'M.iifi'^r(>f.^ l,rï beautédc l'es-
prit n'a rien do m ; i.; i ^ 7r'///j)r.(Bouh.) L'é-
loquence chr»-li :;■.■■ jl- ■! ■;: ir-iiit affecter do
charmer l'oreillf i^ n l.i iiiM|i,s-;e d'un langage
efféminé. (Boss.) ^^n, mui, lo lils d'Ulysse nr-
sera jamais vaincu par les charmes d'une vio
lâche et efféminée. (Fén.)
— Substantiv. Un efféminé, l'efféminé csi
honteux et défiant, par sa propre misère, dans
les approches d'un autre sexe, devant lequel
on ne peut plus se montrer homme. (Virey.)
— Fig. Celui qui a d^'^ ; .*?= T mlnîns, des
mœurs trop douces, de-- 1 > - !les<o.
Il n'y a guèreque de-^ - i iiiisseni
avoir de ces sentiment- l i a il. \:-/fêmiui'
ne s'environne plus que d'objrts de ses déli-
ces; il est peureux, faux, mobile, sujet à de
petites colères pour une piqûre d'épingle,avido
et avare. (Virey.)
EFFÉ.M1XÉMEXT. adv. D'une maniéie
efféminée. Vivre effèminément.
* EFFÉMIXEII v. a. l'-^ conj. (étym. lat-,
effei?ii'ii:i . I I. III' -_ ni!. ; ra.A.femiua. femme,
femell- l; i - : . îles inhabilesàlagéné-
ralion '• : ,, • - individus en les sou-
metiaul a ia La-tuitiuii ou en leur froissantles
testicules dans l'enfance.
— Au moral. Rendre délicat et faible comme
une femme. Los spectacles du théâtre ne sont
propre-- ju'i liu;:'; - t i - '"///u-r la jeunesse.
,St-Evii II— .Miir la mollesse
quiav.i;! ;, : -.terAsie.(Volt.)
— AtT.iil'Iir, -î''! l'iii^' i'ii'TL^tG. Un amour
vertueux dans ses j'uussances n'efféminait ni
les corps ni lésâmes. (Virey.)
— s'efpêminer. v. pron. Devenir efféminé.
*EFFEXDI.s. m.(mot turc dérivé del'anc.
jrr. aiOEvTir.,-, qui agit de sa propre autorité).
Ilist. ott. Titre que les Ottomans donnent aux
hommes revêtus des charges civiles ou pour-
vus de quelque emploi dans les bureaux, et
généralement à tous ceux qui ont étudié les
luis, aux savants et aux gens de lettres ; ce ti-
tre se met à la suite du nom propre. Abdulké-
riui-Effendi. Fichi-Mohammed-Effendi. Nassaf-
Abdallah-Effendi. Mohammed-Arif-Effondi.
— Ils donnent aussi à ce mot un sens moins
étendu, et le bornent à la signilîcation de .Maî-
tre d'écriture, écrivain ou secrétaire.
— Titre de politesse; maître, soigneur.
— Reis-effendi. Ministre des affaires étran-
gères.
EFFÉnÉ, ÉE. adj. Fier, indompté. (Rabe-
lais.)
EFFÉREXT, E\TE. adj. (du lat. efferewi.
qui importe).Anat.Sedit des vaisseaux absor-
bants qui sortent des ganglions lymphatiques
pour se porter vers le canal thoracique. Vais-
seaux efférents. Lesvaisseauxefférents se dis-
tinguent des vaisseaux déférents,
— Se dit des nerfs qui portent les actions
du centre à la périphérie.
* EFFEItVESCËXCE. s. f. (et. lat., effer-
ve-scenlia; formé de e préf., et fervere, buuil-
lir). Chim. Dégagement rapide d'un fluide aé-
riforme, traversant un liquide sous forme de
bulles qui viennent crever à la surface et pro-
duisent dans ce liquide un bouillonnement
plusou moins fort. Etre en effervescence. Faire
effervescence. Entrer en effervescence. Les
alcalis font effervescence avec les acides. Quel-
quefois l'effervescence est produite par des gaz
existant tout formés dans les liquides et s'y
trouvant dans des quantités plus ou moins
grandes. (De Montègre.) D'auli-es fois Veffer-
vescence^si lerésultatdudégagementd'un gaz
formé à l'instant même par une décomposition.
(Id.) Lorsque l'effervescence est profluite par
un gaz existant d abord dans un liquide, elle
est toujours proportionnée à la différence qui
existe entre les conditions où se trouve actuel-
lement le liquide, et celles dans lesquelles le
uiélange avait été fait. (Id.)
— Sorte de fermentation que l'on a long-
temps crue, à tort, dans les écoles, se déve-
lopper dans le sang et les humeurs, et à la-
quelle on attribuait les affections fébriles et
autres phénomènes semblables. L'efferves-
cence du sang. L'effervescence des humeurs.
Le sang entre en effervescence. La fièvre n'est
autre chose qu'une fermentation ou efferves-
cence immodérée,introduiledans le sangetles
humeurs. (De Willis.) Les fruits rouges et ra-
fraichissants, comme les fraises cl les ceri
ses, paraissent au commencement de l'été,
saison où notre sang, dont ils ont la couleur,
entre en effervescence. (B. de St-P.)
— Fig. Extrême vivacité, fougue, impétuo-
sité, emportement. Cela s'appelle donc, com-
ment dites-v<.us, ma fille? des effervescence!^
d'humeur. (.M'"'» de Sévigné.) L'effervescence
EFFE
des têtes provençales est cause que tous les
amusements sont tumultueux et bruyants.
(Malte-Brun.) L'effervescence devance dans
l'âme la passion prête à éclater .( Denne-Baron .)
Il est pru<ient aux rois de calmer lVj7i?r/r«(r«(r
du peuple avant les premiers bouillons de sa
colère. (Id.)
* EFFEUVESCEXT, EXTE. adj. Qui est
susceptible de fairecffervescence. Liquide ef-
fervescent. Matières effervescentes.
— Boisson effetfescente. Boisson oii il entre
du bicarbonate de soude et du jus do citron,
ou de l'acide tartrique.
— Fig Qui est vif, animé, prêt à s'emporter.
Tète, àme effervescente. Jeunesse efferves-
cente. Les grands poètes ont placé a côté de
cesàmos effervescentes des sages pour amortir
leurs passions. (Denne-Baron.)
* EFFET.s.m.(étym. lat., effectus. fait,effet,
dérivé de efftcere, faire, procurer, causer, pro-
duire). Ce qui est produit par quelque cause. '
résultat. Il s'emploie au physique et au moral.
Effet surprenant. Effet naturel. Effet extraor-
dinaire. Otez la cause, vousoterez l'effet. Bon,
prompt, mauvais, faible effet. Effet inattendu.
Effet incroyable.Effet subit. Produire de l'effet,
l'aire de l'effet. Faire son effet. Il n'y a pas
d'effet sans cause. Ce serait une contestation
bien inégale, que des paroles d'un pauvre gen-
tilhomme comme je suis, avec \e^ effets d'un
[irince tel que vous êtes. (Malherbe!- Expli-
i[uez-nous les f/^^/.v surprenants des plantes,
des met iiiv !■ - il' luents. (Mass.) Nous igno
roRS pli l'h h - I - II- mouvementopère tous
ceSf'//<7. I. i,i;.,i . La face de la terre qui
lous paiaiL .-.i =.'!.. it; ne devrait-ellc pas être â
l'abri d'un pareil cljet? (Buff.) Les exceptions
particulières ne détruisent pas l'effet de la
cause générale. (Id.)- Qu'est-ce qu'un prodige
lans la nature, sinon un effet plus rare que lés
autres? (Id.) Les plus gyamis effets peuvent
sortir des causes les plus mesquines.(E.Renan.j
Ose2-voiis assigner, pédants iiisuiiporlabler,
Une cause diverse à des effets semblables? (VoLT.)
— Avoir, produire son effet. Amener le ré-
■*ultat prévu. La poudre aura son effet ordi-
naire. (M™« de Sévigné.) L'effet ne serait pas
l'Ius grand si un astre tout à coup touchait la
terre elle-même et la foudroyait de lumière.
.Michelet.)
— Au moral on dit: Bon effet. Mauvais effet.
L'effet de la colère. L'effet de l'ambition. L'ef-
fet de la vertu. L'effet de la crainte. L'effet <le
la faiblesse. Leurs soupirs sont plutôt les effets
d'une crainte humaine que les fruits d'une so-
lide pénitence. (Fléch.) Peut-être que ce coup
du ciel qui vient de dissiper ce gros nuage est
uneff't ■!— i!,f'"r-.:: = ions de cette princesse.
Id.' V- M • . I ---ntez les effets de son
exaei' . I ' I 1 ' [.remierc/ffr delagrâce
de.le-^M- i:iji i-i, , . -1 , le leur faire sentir com-
bien ils s'en ctaienl rendus indignes. (Id.) Dans
le monde politique, comme dans le monde phy-
sique, un grand événement a des effets très
étendus. (Rayn.) Vos sciences et vos arts sur-
passaient notre intelligence, et ne peuvent
être que les effets d'un pouvoir divin. (U. de
Saint-Pierre.)
l'ii ordre qui d'abord a \m voii5 alarmer.
Mais qui n'est que l'effet d'tnie sage conduile... (Tac.)
— Faire effet, faire son effet. Produire son rt"-
sultat naturel. Quand il est besoin que celle
vérité fasse son plein effet. (Corneille.)
— Impression. Rien ne produit un plus mau-
vais effet que de gueuser avec un habit neuf.
(Le Sage.)
— Faire effet, faire de l'effet. Produire une
impression. Voire clocher que vous avez pare
l'une balustradequidoit faire un trèsbelf//W.
M""> de Sévigné.) Il n' ya pas un ton, pas une
parole qui ne fasse un bon effet. (Id.) Madame
do Chantenay avait été fort belle et faisait en-
core, malgré ses quaranle*huit ans, un certain
cffety le soir, aux lumières. (L. Halévy.)
— Fam. Faire l'effet de. 'Avoir l'air de res
semblera. Il me fait l'effet d'être fou.
— Pour cet effet, à cet effet, à l'effet de. Pour
l'exécution de quoi. Il partit pour cet effet de
l'hôtel de Longueville. tMalherbe.) Les unes
et les autres sont, pour cet effet, taillées à peu
près de la même manière. iB. de St-P.)
—.4 quel effet? Pourquoi ? à quelle intention?
A quel effet est-il venu ici?
— C'est l'effet de. C'est le propre de. C'est
l'effet de l'amour-propre d'aimer à être aimé ;
c'est l'effet d'un bon coeur d'aimer à aimer.
iBoiste.)
— Prov. U n'y a pas d'effet sans cause.
— Exécution d'une chose; acte. En venir des
p:\rolcs aux effets. Mettre des propositions à
effet. Voyons l'effet de ses promesses. Pour
avancer l'effet de ce discours fatal. ^Corn.) Les
effets de César valent bien ses paroles. (Id.)
Sans reculer plus loin l'effet de ma parole.
'Rac.) Quand Dieu par plusd'Cj^if/.smontrat-il
sonpouvoir?(Id.) Les Hollandais devaient plus
que tout autre peuple presser l'heureux f^?/ de
ces apparences pacifiques. (Volt.)
Pans les cbamps phrygiens les effet» feront (oi
yui 1.1 cbêril le i-lus uu d-L'l>sse ou de moi (RaC.)
— Homme d'effet. Ilonmic qui fait ce qu'il dit.
— Loc. prov. Les effets sont les mâles, et tes
promesses sont les femelles. Ce sont les effets
seulement qui font valoir les promesses. |I/*/h-Ç
de paroles que d'effets. Se dit d'une personne
qui promet beaucoup et tient peu.
— Au pluriel. Objets dont une personne se
sert habituellement. Emporter ses effets. On
EFFE
luï a pris ses effets, le peu d'effets qu'il avait.
La malle est un coffre qui sert à emporter les
effets de voyage. (H. de Balzac.) H Effets mo-
tuliers ou simplement effets. Les valeurs acti-
ves, les biens meubles, quelle que soit la for-
me dans laquelle ils existent. Les effets d'une
succession. C'e:ît un banriueroutier; il a dé-
tourné, caché, soustrait ses effets. (Acad.)
— Arg. Faire un effet de biceps. Montrer avec
ostentation sa force musculaire. H Fuire un
effetde /i/iy^. Cherchera attirer raltention sur
la beauté de son linge. Il Effet de poc fie. Étalage
de l'argent que l'on porte sur soi.
— Admin. fin. Effets publics. Tdres d'obliga-
tions ou d'emprunts émis par l'État, par des
établissements publics.ou par des compagnies
autorisées par le gouvernement.
— B. -arts. Sensation, émotion que fait éprou-
ver à l'âme du spectateur la vue d'une œuvre
darl. Ce tableau produit un bel effet. Le but de
lartiste est de produire de l'effet sur l'ama-
teur, qui doit en retirerdes émotions homogè-
nes, propres à l'identifier avec le motif traité.
(Delestre.) Notre Poussin émeut par l'admi-
rable effet que cause la variété de ses produc-
tions, constamment empreintes d'une poésie
evangélique forte et communicative. (Id.) t|
Concours des différentes parties de l'exécution
propi"esà produire cette émotion dans l'âme du
spectatem*. C'est dans ce sens que l'on dit: Ta-
bleau à effet. Statue à effet. Monument à effet.
In bel effet de lumière. Ln bel effet de clair obs-
cur. Il Mettre un tahleau à l'effet.Le pincer àVen-
droit ou il est le mieux.
—Comm. Effet de commerce. EngénèvalyTouie
promesse ou engagement écrit de payer une
somme, contracte par les commerçants entre
eux à Foccasion de leurs transactions. Les ef-
fets de commerce sont des instruments qui ne
tirent pas,comme la monnaie.leur valeur d'une
richessequi leursoit propre. (J.Garnier.) j| Plus
particulièrement, Promesse rédigée sous wne
certaine forme reconnue légaIe,forme qui rend
les auteurs signataires justiciables des Iribu-
nau X de commerce; et,dans un sens encore plus
restreint,Toute créance susceptible d'être mise
en circulation dans le commerce. Le billet àor-
dre. la lettre de change, sont des effets de com-
merce. II Effet an porteur. Effet payable au por-
teur. Il Livre des effets à recevoir et à payer. Li-
vre appelé aussi rescontre ou échéancier, sur
lequel le négociant inscrit tous les détails re-
latifs aux effets à recevoir et à payer, dont il
est question dans les écritures.
— Jeux. Au billard. Mouvement produit dans
la bille par une certaine manière de la frapper.
!| Procédé, rondelle placéeau bout de la queue.
— Jurispr. Dans la langue du droit, Effet esl^
.■ommedanssasignificationordinaire, corréla-
tif du mot c«H«^.C'estdanscffsensquerondil:
Toute cause légale a son effet légal. Dans l'or-
dre législatif, comme dans l'ordre naturel, il
n'y a point d'effet sans cause. Ce qui est nul
ne peut produireaucun effet, Cne cause illégi-
time ne peut produire un effet légitime. || Sor//r
son plein et entier effet. Se dit d'un jugement
entièrement exécuté. [[ Effets civils. Consé-
quences que la loi attache à tous les actes
'lu'elle autorise, ou à tous les faits qu'elle re-
connait comme capables de constituer uneobli-
gation. Il Effet rétroactif. Effet qui se reporte
en arrière, qui remonte à un temps antérieur
a la cause qui le produit.
— Litt. Émotion ou de terreur ou de plaisir,
ou de joie ou de tristesse, que cause à l'audi-
teur ou au spectateur un discours.un drame-Ce
discours fit un grand effet. Cette pièce fait de
l'effet. Quel grand effet ce discours n'a-t-il pas
dû faire dans l'esprit et dans l'âme des audi-
teurs! (La Bruy.) Il est bien rare qu'une pièce
mal jouée produise de l'cffet^si ce n'est un effet
tout contraire à celui que l'auteur a cherché.
(Ed. Lemoine.) Il est arrivé souvent qu'une
œuvre médiocre, à laquelle des artistes dis-
lingués prêtaient l'appui de leurs talents, a pro-
duit un immense effet. (Id.) || C'est encore dans
ce sens qu'on dît l'effet dramatique, pour dési-
gner celte partie de l'art qui consiste à jeter
dans l'âme du spectateur des émotions de ter-
reur ou de plaisir, de joie ou de tristesse. Cette
science de l'effet dramatique, jamais personne
ne rapossédéepluscomplètemenlque Talma.
:Ed. Lemoine\ Je garde mes f//é'/jtpour îe jour
de la première. (De Concourt.)
— Manég. Mouvement de la main qui sert
à conduire im cheval.
— Mus, Impression agréable et forte pro-
duite sur l'oreille et l'esprit des auditeui-s.
Trouver les choses d'effet. Les instruments a
\entontfaitconnaitre de nouveaux effets d'or-
chestre. Les effets sont simples ou composés,
selon qu'on y trouve séparement ou à la fois
des effets d'intonation, de rythme, de timbre,
d'intensité, de caractère et d'harmonie.
J'ai cbanlé dans mes derniers vers
Les doux effets de l'harmonie. (.\i«t Marttî.)
— En effet. loc. adv. Véritablement. Reine de
nom, mais en effet captive. (Racine.) Ce n'est
p3s assez de porter le nom de chrétien, il faut
l'être en effet. (Mass.)
S'il est rrai qu'en effet
Vous gardiez de Itatid quelque Irésor secret. (R\crCE.)
Voil^ riummeen effet. Il va du blanc su uoir ;
Il toodamne au matin ses senliments du soir. (Uoil.ï
— En effet sert souvent de conjonction pour
relier de;ix idées. Il prétend qu'enelTet il a rai-
son. En eTet, qui peut douter que la véi ilé ne
soit préférable au mensonge? Le roi, dont le
discernement est si juste,devait la choisir entre
EFFI
EFFI
EFFI
EFFL
1333
toutes les personnes de sa oour pour un emploi
si imporliint: il la ch'iisil encart pour lui t-on-
lier a: n.y.ll . rifaiil. Il.rh. I,., -i.iMcIrni ,!.•«
rois est lôlllr H [n~ 1 m ■ •!<■ In 11- |.cn|ilr^;
la mi-nioire ilos buiis (iriiMCa ; c;t qurllr -luir..'
cnrifel pour un roi ilo régner encore après sa
mort sur le cœur de ses sujets (Mass.)
Ji> ^iiiviiis mon devoir et vous cédiez au vAlro ;
r.ien ne vous engageait à m'aimer en fffet. (Racine.)
— En c/7(f/ annonce, au commencement d'une
proposition, qu'on va donner une preuve de ce
qu'on viiMil d" dirp. F.lle croyait que c'était n'a-
voir ["'ifii I r^),i II ,|iii' de ne point l'employer,
ou a s'iii 1' i- is devoirs, ou à vivri' en
paix io ' ' I' !'i ilinii ; en ^^r?. qu'est-ce que
l'es|>nl 1 .ni !■ ~ I. !.■'! p:ini'^«'-iil -^i 'Imi-^','
(Fleclj. \..ii. r,.„n:n^--7 r.i; 1- 'ti .1 ■ - .|, ,■.■'-
et l'el.-u lu.-l.'-,.-li ,iil.';r,, ,/;,■' ,,, ■.--,:! ■
qui! ■' '■! >■■■' ■ ' 'V- ' l'--""ii. I. ]'■■-■ I-
tous Ir. 1,!. I.- I :.• I, L'-rsliini;.' M.)
— S m II. I ■■ I !■:- I Il- ^cns dans le corps
de In [.II! i- 1 - ' : ■ s.int toujours des
l)ieiir.iii~ .1 li'i I H II" ■■ .iiire les hommes :
quel spi'i'i.T-le, en C//V7, nmis offre celle même
que nous venons do remporter'.' (Mass.) Rien
ne parle plus à l'àme, en effel, que le service
divin sur un vaisseau. (M"° de Staël.)
Qui croirail en fffct qu'une teïle entreprise
Ilu Dis d'ABamemnon mériljl l'enlreDiise ;
Qu'un peuple tout entier, tant de lois Iriomplianl,
ÎS'eut daÎKiiC conspirer que la mort d'un enfant ?
Racine.)
— Par l'effet. Par les actes. Effectivement.
Pniir man(ue aut souverains t\\\'\\% devaient par Veffct
Iti-nondre iliKiiomciit au grand clioix qu'il en fait.
(OuliNElLI.E )
EFFEUILLAGE, s. m. (pron. é-fanUaje, U
mouill.; rarl./'/7V'«i7/cr).A?rir. Action de retran-
cher aux arbres une certaine quantité de feuil-
les, ordinairementpour que les fruits, frappés
par les rayons du soleil, acquièrent de la coti-
leui' et mûrissent plusproniptement. L'effeuil-
lage des arbres. L'effeuillai^e de la vigne. LV/"-
feuiliage n'est pas sans danger pour la santé
desarbres. (Thouin.)
*EFFEUILL.\ISOX. s.f. {pr. é-fett-llè-zn»,
Il niouill.; rad. effeuiller). Agric. Époque de la
chute des fouilles. L'eifeuillaison varie selon
les espèces de plantes, et dans chaque espèce
selon l'étal de la saison, (nozier.)
— C'est à tort que quelques botanistes ont
fait ce mot synonyme de dé feuillaison.
— Action d'effeuiller.
EFFEUILLÉ, ÉE. part. pass. duv. Effeuil-
ler. S'empl. adjectiv. Arbre effeuillé. Branche
effeuillée. Fleur effeuillée. Maintenant il ne
m'arrlvc plus de rencontrer sur mon chemin
une ÙGnv effeuillée. (X.de Maistre.) Les jours de
fête, on répandait des eaux de senteur dans la
nef, et le sanctuaire était jonché de fleurs et de
lianes effeuillées. (Chateaub.)
EFFEUILLEMEXT. s. m. (pr. é-feu-lle-
man. Il mouill.; rad. effeuiller). Agric. État des
arbres dépouillés de leur feuillage ou qui s'en
dépouillent. L'effcuillementdes bois.
* EFFEUILLER, v. a. 1« conj. (pr. ê-fen-
lié. Il mouill.; et. lat.,*» priv.; folinm, feuille}.
0 ter les feuilles, dépouiller, priver de feuilles.
Effeuiller une branche d'arbre, un arbre. Effeuil-
ler la vigne. On effeuille avec raison la vigne
dans les climats froids et humides, pour faire
mvirirleraisin. 'Thouin.) Lorsqu'on transplante
un arbre à l'époque du commencement ou de
iafin de la sève, on Veffemlle pour mieux as
surer sa reprise. (Id.) One/feuille, dansleMi.ii,
les mûriers, pour procurer de la nourriture au \
vers à soie. (Id.)
— Détacher les pétales d'une fleur. Effeuil-
ler une fleur. Effeuiller une rose. Effeuiller une
marguerite. Les hommes, semblablesaux en-
fants, ont effeuillé \qs plantes pour les connaî-
tre, et ils ont tiré à peu près les mêmes résul-
tats. (Bern. de St Pierre.)
— Fig. Le mariage efj'euille mes espérances
une à une. (Balzac.) Et dire que toutes ces bel-
les fleursderhétonqueamourcuse,je les avais
effeutilces en l'honneur d'une femme de cham-
bre! (A Daudet.)
— s'efpeliller. V. pron. Être effeuillé. Une
branche détachée du tronc de l'arbre s'effeuille
bientôt. Une rose étiolée s'effeuille au moindre
soufllc.
Pour garder IVclat du malin,
Le houlon se tient sous la feuille.
Tandis qn'en découvrant son sein
La roie pllit et iclfemllc. (Jehsis.)
— Fig. Des illusions qui s'efTeuillent.
EFFEUII>I-EI;r, EUSE. s.{pr. é-fru-llnir,
Il mouill.). Agric. Celui, celle qui elTeuil le les ar-
bres pour en fairemûrirlesfiuitsou pour four-
nir du fourrage au.x bestiau.x L'n effeiiilleiir.
Uneeffeuilleuse. Un f|/'i?Uî7/<'ur trop avide fait
périr beaucoup de raisins, ou bien, suivant la
circonstance, il s'oppose à leur entière matu-
rité. (Rozier.)
EFFEUILLUUE. s. f. (pr. é-feii-lltire. Il
mouill.; rad. r';/'i?«i//cr).Produitde l'effeuillage
des arbres. Kamasser l'effeuillure des arbres.
EFFIANCÉ, ÉE. s. Fiancé, nancée.ftlabe-
lais.)
EFFIAT (Antoine coiffier be kczé, mar-
quis d"). Maréchal de France et surintendant
des finances, IbSl-liœ. Il conclut le mariage
de Henriette de France avec Charles l""", es-
saya de remédier au désordre des (Inances,
que lli.-lielicn ne sitrveillail pas assi-z. Il si-rvit
i.il r-,.-^.- .1.- L,i ll.i.h.ll iniiir llior, li.l i|i-
.1.; l'c
Ih
que an début de la campagne. Henri, maj'quis île
Cinq-Mars, fut un de ses llls.
* EFFICACE, adj. -2 g. fél. lat., efitcax ;ra.A.
efficere, faire). Qui produit son effet, au phy-
sique comme au moral . Moyen efficace. La
philosophie est un remède efficnce contre les
traviMS.-s de la fni uni.-, i Ir.-v. , Malgiv l'iinion
der.-iiii. .I.lii .■ .ip ..h Irn, .■!,,■,., .,11,,, Ml !.,[,■.
si |li,-i,I, 1,1 I l,' '..,1 ,lil.'- t':il)''Ui . /-.,/
I, -,,,-. in. l,,', que la
li"-..i„.|.
— n,ii .^iieint le but poursuivi en parlant
des personnes. Ceux-là seuls sont t\'e//ifa<es
défenseurs de la religion qui en même temps
professent la foi chrétienne et acceptent la
la liberté. (Guizot.)
— E//lcttce sur. Qui produit un effet sur. Vos
paroles sont elficaces sur mon esprit. (M"« de
Sévigné.)
— Thèol. Grâce eflteace. firàce qui a son ef-
fet par elle-même et nullement du consente-
ment de la volonté.
* EFFICACE, s. f. Synonyme peu usité
d'EFFiCACiTÉ. L'efficace d'un reméde.L'efficace
d'un discoiiis. L'efficace de la grâce. Ve/fîcace
de la gi ài^e est la vertu par laquelle elle pro-
duit infailliblement son effet, sans blesser le
libre arbitre, qui peut toujours lui refuser son
consentement. (Trèv.) Votre exemple aura une
e/licace toute particulière. (Port-ltoyal.) On n'i-
gnore pas qu'une louange en grec est iFuno
m,:'rveilleuse e/ficace à la tête d'un livre. (Mo-
lière.) Toute la grâce de l'figlise, toute l'eficiice
du Saint-Esprit est dans l'unité. (Boss.)
♦EFFICACE.MENT.adv. D'une manière ef
ficaee. Travailler efficacement àquelque chose.
Dieu dispose efficacement de notre eœiir. L i
grâce a^it e/fîcacemeiil dans nos cœurs quand
elle y trouve des dispositions. (Trèv. )I1 faudrait
avoir sa prudence pour ne dire que ce qu'il
faut, son éloquence pour le dire e/ricacemcul.
(Fléch.) Plus tard il contribua eficacement à
leur appel. (De Sègur.)
— Il a aussi signifié, mais rarement. De tout
son cœur, tout de bon. Vouloir efificacement.
EFFICACIEN. s. m. Théol. Partisan delà
grâce efficace.
* EFFICACITÉ, s. f. (rad. efficace). Force
qui détermine d'une manière certaine et in-
faillible l'effet qu'une cause est destinée à pro-
duire. L'efficacité physique ou morale d'un re-
mède. L'efficacité des prières.
* EFFICIENT, ENTE. adj. (étym. lat., f,^-
cieiis. part. pr. du v. efficere. faire, causer, pro-
duire).Qui produit certain effet. Il ne s'emploie
guère qu'au féminin avec le mot cause. Cause
efficiente. On croit que le soleil est la cause
efficiente de la lumière. Vous, la reine et la
cause efficiente de la santé des autres, ayez
soin de la vôtre. (M'"» de Sévigné.)
EFFIGIAL, .4LE. adj. Qui a rapport à l'ef-
figie.
* EFFIGIE, s. f. (du lat. effijiies, image, re-
présentation).Figure, représentation qu'on fait
dune personne. Après la mort des rois et des
grands princes, on expose leur effigie en pu-
blic. L'e//?i//f duroiaété vuedurant onze jours.
(Malherbe.) D'un côté, le Verbe touche â son
Père par sa spiritualité; de l'autre, il s'unit â
la chair par son effigie humaine. (Chateaub.)
Elle demeurait en contemplation devant ces
elpi/ies de dieux et de déesses matérielles et
sacrées. (De Gonc.)
— Fig. Le tigre se fait chat pour jouer avec
les débiles césars qui régnent en efligie sur le
monde. (P. de Saint-Victor.)
— Empreinte d'iin,^ nvinmi^ on fi'ime mé-
daille représentant I;
pendu en effigie. Il eut la tête tranchée en effi
gie. Il fui i.\,.,ut.- en effigie. 1,'evénilioii p:ir
I prii
f ville
in.Mé
Frapper monnaie a 1 ■ lliji. 1.
daille .à l'i-m!.':.' A.' I -,i- \l\ ■{■■ I , i.i,, cli-
que. L'usage -1' '• i,'i ' ■ '■• , I ,■ :','/,- ],,
IH'ince ne reu, ' ' :■ ■- , I ■ ,■ . , , - , ;■■
quolquessi.-h - l- ■■ > .■,•„:,. ,1. ,i - ,,_-.,-
ristes allaient 1 1 [m . n- p i- \oiilnir i<m. lier
unemonnaiepi ■ Mt mi mr rf/igie.{Ë. Uenan.)
— Fam.Scilii 1 .> l jn- : ; [.MiirPiècedemon-
naïe. Colifleur a\.ui i>^_uUi vingt-cinq francs,
consommation coniprisc. Alors il tira son s.ic
de sa poche et le vida sur la table de marbre
il contenait cinq ?/yï(;fï>.î. (Ch. Monselet.)
—Fig. Nous étalons une conscience qui n'est
que la fausse effigie de la nôtre. (MassillofS.)
— Fig. Corps d'une personne qui a perdu
touteson intelligence.il ne nous reste plusque
son efiiiirie. M™* de Crussol est grosse et mille
autres; j'allai hier lui dire adieu, et à Vcf/tgie
de M™» de Montatisier. ^^!'"'' de Sévi^é.)
— An. I.'._.M F >nuf,o„ par ,-/fi'//r.r.eUe qui
iii.'iir des
^ur une
de con-
idu cou-
des ga-
lères. tJM |,i.,. ! 1 I . ! I-, -~. iM.'hi. nuand la
condariniihi.h •■[iiimi 1. 11! I 1 pi'iin- f.ii.iiale, on
pendait un nianiiequin repiéscnlant In cou-
pable, ou l'on exposait un tableau représen-
tant son exécution. || En ce sens, on dit : II fut
COU'-l-
haui.
pla.v
dainn
tuma:
i-lli.
.11.-
' h'- U.
olligie, ou bien on écrivait leurs non)s avec
leur condamnation sur des colonnes.
— Syn. comp. effigie, image, figure, por-
TRAIT. V. IMAGE.
EFFIGIE, ÉE. part. pass. du v. Efllgier.
.S'empl. adjectiv. ('e banqueroutieraétéelTigié.
rri'IfMriî v n 1- r ni.F.iirerenigie de
- \iii ini |.i i:\iiiii.-i un criminel en
!iit I l'-iidamnépar cou-
est 1
EFFILAGE. S. m. Tcchn. Action d'effiler.
H Ilésullat de r-nlIO n'Minii.
EFFILÉ, l'.l !i' rini.-r.S'cm-
phtieadjcrtr, l ! 1 i. . Huban
eflilè. La ch.ni ' itilê.
— Linge c;ii.. . - i.:.^-.: d-' deuil
bordé de frariL,"^d.; lil. U puitelc grand deuil,
son linge est cjftlé. .Jtegnard.)
— Par extcH'^ Min.-e pt I.-n^r, étroit nt al-
Ion;.'é, déliu. 1'. i-i,' ■ - tl. ■ |."i.' . :i;:. > Vi-
sage effilé, l'n ..■■:■ ■!■ ■!:.'■ "M ,i'' i. ;.l -. i-
vent effiléà !<':■ ■ :■ ■ ■ .1 ■ : -i : m.' ui,.' [ I ■,.'
déliée et dÛLM.'''' \' - ' I 1 i.- ;'■■ .7/ ,■ <■. ;■■ -, ;-
sage^/A7(f. (A'-a.l.; Pn-squo l..ii~ .1 m^ . i. ups
sont minces de corps, la taill-- 1 ~t rilrrr. 1 ■-;
cuisses et les jambes sont meim'- i'.ni I..-
Uabassou nous parait étrp I'- i-lu- _'i .uii lu
tous les tat"'ii-; il .1 ! 1 1. l-- [.Im- -[.i--..;, plus
large, et le mu- I) m .— /,w' lu. I. s autres.
(M.) La lan^ni, 1. , ; ;,, ,,. ::. ,1 1. i- ii..ire est
effilée et fouici.iic |..ii le Jj.jul. ;l.l.^
— Avoir la langue e/fjlée. Se dit parmi le peu-
ple ; c'est une faute; il faui dire affilée. V. af-
filé.
— Agric. Se dit d'une plante qui s'étiole et
qui pousse de lon.^^ues tiges grêles.
— B il. Se dit dune plante dont les parties
allongées, comme la tige et les ramitications,
les pétioles et les pédoncules, sont très longs,
grêles, droits et amincis de la base au sommet.
Plante effilée.
— Chass. Se dit d'un chien fatigué, énervé,
pour avoir travaillé trop jeune ou à outrance.
Chien eflilè.
— Manèg. Cheval effilé. Cheval qui a l'enco-
lure trop déliée.
— Zool. Se dit d'un animal dontle corps est
long et grêle. La belette est effilée. La fouine
est très effilée.
— EFFILÉ. s. m. Comm. A signifié Linge bordé
d'une espèce de frange de fil, et qu'on portait
dans le deuil. Être en effilé. Porter de Veffilé.
>Acad.)
— La frange elle-même.
* EFFILER. V. a. l" conj. (rad. fii). Dé-
faire un tissu fdâ fd. Effiler do la toile. Effiler
des rubans.
— Allonger, rendre long et mince. Tl effila
sa moustache d'un mouvement machinal. (A.
Daudet.)
— Agric. V. AFFILER.
— Chass. Énerver, fatiguer. On court risque
iVe'/iler les chiens quand on les fait chasser
trop jeunes ou trop longtemps les premières
fois. (Baudrill.)
— Coiff. Effiler le.<t ehei'eu.v. Les faire paraî-
tre moins toulfus, en coupant les mèches en
pointe.
— s'effiler, v. pron. Être effilé. Ce ruban
s'effile r.'f!.- .['.fe '^'offitc Bougier une étoffe
pour 11: |,i I, ■ |ii I Ile ne s'effile.
— !• I ^ ii;nee. Taille qui s'effile. Vi-
sage i|ii; - . :i;i li t. mes qui s'effilent.
— Se dit des lils de laine qui n'ont pas as-
sez de torsion.
— Ressembler à un effilé.
EFFILEUR. s. m. (rad. effiler). Ouvrier q\ii
met en menus morceaux des bois et autres
objets.
EFFILOCHAGE. S. m.Techn. Actiond'ef-
n loche r.
EFFILOCHÉ, ÉE. part. pass. duv. Effi-
lochei-. S'empl. adjectiv. Ghill'ons effilochés.
EFFILOCHÉE, s. f. (rad. effilocher). Toute
substance filamenteuse provenant de rhiffon.s
ou de pailles, et soumise à l'aetion d'instru-
ments qui en ont détruit la texture pour la con-
vertir en pâte de papier. L'un des procédés
consiste à faire macérer pendant plusieurs
heures l'effilochée dans une lessive. (Gaultier
de Claubry.) L'e/filochée des feuilles de mais
perd beaucoup au lavage. (Id.)
* EFFILOCHER, v. a. i^oconj. (rad. /î/).
Papct. Détruire la toile et le tissu des chiffons
et les réduire aux éléments des fils. Effilocher
des chiffons.
— Syn. d'EFFILOQCER.
— Absol. Il faut effilocher.
— S'EFFILOCHER, v pron. Être effiloche. Cette
diminution s'explique par la moindre toi*sion
du fil de la trame, par l'absence de la colle qui
empêche la chaîne de s'effilocher. (Alcan.)
EFFILOCHES, s. f. pi. V. EFFILOQUES.
EFFILOCHEUR, EUSE. s. Ouvrier, ou-
vrière qui effiloche les chilTons.
— effilocheusb. s. f. Machine à effilocher
le coton.
— Adjectiv. Machine offilocheuRC.
— Papet. CtjliiKhr ef/lloclienr.CY\in(]rr^ Mmù
de lames de fer qui n'ont qu'une cannelure
et un fort talon à leur face extérieure-ct dont
les intervalles sont très larges.
EFFiLocni-in:s. s. f.pl.(rad.^;^/oa<î;0-
Produit de l'elliln.-hage.
— Effi loch II rt:<i des hois tincloriau.T. Poudre
obtenue parle broiement des bois de teinture.
EFFILOQTÉ, ÉE. part. pass. du v. Effilo-
quer. S'empl. adjectiv. Soie effiloquée.
EFFÏLOQUE.MEXT. S. m. Action d'effilo-
quor.
— État de ce qui est cffîloqué.
* EFFILOQUER. v. a. 1" conj. (rad. fil).
Terhn. Effiler de l'étoffe de soie pour faire de
la ouate. Effiloquer un ruban.
— s'effiloquer. v. pron. Être effîloqué. Le
degré de torsion convenable pour la fabrication
des cordes est lorsque le fil rompra plutôt que
de s'effiloquer.
EFFILOQUES.s. f. pi. (rad. effiloquer). Nom
qu'on donneà toutes les soies non torses, qu'on
appelle aussi .wies folles, parce que leur ex-
trême légèreté ne leur permet pas de soutenir
le moindre effort.
— Superfluilés qui se trouvent sur les lisiè-
res ou même sur le ruban.
— Soies légères de rebut.
EFFILOQUEL'R,EUSE.s. Celui, celle qui
effiloque.
EFFILURE. s. f. frad. effiler). Tcchn. Fils
ôtésd'iu) tissu, d'une étoffe. Pour coudre ce sac
ou i->-\\'- [t. .11.' |.' iM i-iais servi des effllturs 6q
mon lui I mI . !i . Mi^f .le fil, et avec un brin de
balai .[i.' |.i. ti- 1. udu avec mes dents, j'en
avais UU un.,- aij,aullo. (Dellon.)
EFFlMERlE.s. f.PathoI.Fièvrequînedurc
qu'un jour. Vieux mot.
EFFIOLÉ, ÉE. part. pass. du v. Effioler.
S'empl. adjectiv. Blés effiolés.
EFFIOLER. V. a. 1" conj. (rad. /ïfl/(7, alté-
rât, de feuille : de Viin\. fogtia). Otcrlafioleou
la feuille des blés, lorsque, avant l'hiver, elle
pousse trop fort. Il faut effioler ces blés.
~ Se dit en plusieursendroits pour Effaner,
effeuiller. Effioler des blés.
— Techn. Exprimer l'eau qui se trouve du
côté de la chair, dans la peau qu'emploie le
parcheminier.
EFFISAXSE. s. f. Pouvoir de produire des
effets. Vieux mot.
EFFLAGKLLÉ, ÉE. adj. (et. lat., ff priv.;
flnffellum, coulant). Bot. Se dit d'une plante qui
manque de coulants, par opposition à d'autres
espèces qui en sont munies.
EFFI \r.iTATio\. s.f.(pr. e-fla-gi-ta-ci-
on; et II' ' r,,, ,.,!,. I ,„ :va.à.fîagitare , supplier).
Vive 11 I' .11: li'. supplication. L'efllagita-
tion 'l' t |ii . -• . t .].■ la tribune.
EFFLAXCIIE, ÉE. adj. S'est dit pour Ef-
flanqué.
EFFLANQUÉ, ÉE. part. pass. du v. Effian-
quer. S'empl. adjectiv. Cheval efflanqué. Béte
efflanquée.
— Fig. Se dit, dans le style de la critique,
des compositions sans vigueur et sans nerl.
Style efflanqué. Prose efflanquée.
— Art véièr. Rage efflanquée. ^A\^d\& qui res-
serre les flancs des vieux chiens de chasse,
— Chass. Dont les flancs se sont retirés en
dedans. Un cheval cfllanqué. Un chien efilan-
qué.
— Fam. et iron. S'empl. substantiv. en par-
lant d'un Homme maigre et élancé. C'est un
grand efflanqué.
* EFFLAXQUER. v. a.1" conj. (et. fr.,c'.
préfixe priv. ; ffanc). Rendre maigre au point
d'avoir les flancs creu.x et abattus. Efflanquer
un cheval à force de le faire travailler.
— Horl, Pa'iser entre les ailes d'un pignon
une lin Il 1. .nii-'i.- couteau, pour donner au, >c
faces ii< I . - ni - 1 I tiL^ure convenable, et pour
en tliiiiiiin.i' i .■|i,t:-si'ur.
— s'KFFL.\NQUEit. v. pr. Dcvenic efflanqué.
EFFLEURAGE. S. m. Techn. Action d'ef-
fleurer, en terme de chamoiseur.
EFFLEURÉ, ÉE. part. pas«.dn v. Emenrer.
S'empl. adjectiv. Arbris^Miu cni.inv IH niui
effleuré par la balte. D.m^ N'- rh.nnj-- - //;- ,. <
il court, vole et fend 1 air. Il lill._- iju'-:]!' -
fois, je sentais ma face coiiiiue effirurve par !•■
vol d'un oiseau nocturne. (Ch. Nodier.)
— Fig. Question effleurée. Une vérité eflïeu
rée.
— Fig. En parlant de l'esprit, du moral d'une
personne. C'est la maladie et la mort de son
voisin dont il est question ; il n'en est pas ef-
ffeuré.W n'en est pas troublé. (M«"> de Sévigné.)
EFFLEUlïE.MEXT. s. m. Action d'effleu-
rer.
* EFFLEURER, v. a. l" conj. (et. fr., é,
préf. priv. : fleur). Agric. A signifié, au propre,
Oler les fleurs. Effleurer une rose. Effleurer une
anémone.
_ pir ,--,-tpn- Tnlever quelque peu de la
sup< rii ! lu lii.^e. La grêle a un peu en-
domii. ■ • ! il ' Ile n'a fait, que l'effleurer.
Dans i, iii)--r I . ntiale, on ne connaît que
l'araire, nisiruinent qui ne fait qu'effleurer la
terre. (Malte-Brun.)
— Toucher légèrement. Le lieutenant fut
1334
EFFL
EFFO
aussi blessé, mais fort légèrement, le coup
n'ayant fait qiiV/?I<'»ic)- la peau. (Le Sa:,'e.|
L'herbe à peine tléchit sous le pietï qui iv/"-
fieiire. (Delille.) Les Anglais effleiiiérenl dans
leui-s courses quelques parties des fronlièros
fran^'aises. (Anquet.)
llefUfurr en irenibUnt, de ses lèvres liiides,
be ces mets affadis les douceurs insijiides. (nri-uxE. )
— Fig.,dans un sens analogue à ce dernier.
Ce trait de générosité n'effleura pas l'àmo de
Pison. (La Bletterie.) La fortune ne vous a seu-
lement pas effleuré la peau. (Costar.) Si quel-
quefois encore une image de bonheur effleura
mes désirs, ce bonheur n'était plus celui qui
m'était propre. (J.-J. Itouss.) Celte orgueilleuse
pensée n'a jamais effleuré nionàme.(Montalcui-
bert.)
Aprrenei, je vous prie,
Que niorlel, quel qu'il soil, ne me dit de ma vie,
Un mot douteux qui pût efflfui-tt mou honneur.
(IlECSAnD.)
— Traiter superficiellement, ne pas appro-
fondir. Ellleurer une question. Elïleurer un su-
jet. Je n'ai que le mérite d'avoir osé effleurer
le premier en public ce qu'il eût approfondi s'il
eiltvouhi. (Volt.) Un esprit léger c^toHf à ponio
les surfaces. (A^ Maury.)
— Fig. et dans un sens analogue. Après avoir
effleuré ce grand liommu pour esquisser son
portrait... (Diderot.)
— Chamois. Détacher de la peau, du côté du
poil, toutes les parties qui l'empêchent d'être
douce et maniable.
— Menuis. Dresser le parement des planclies
jointes ensemble. Syn. d'AFFLEURER.
— s'effleurer. V. pron. Être eftleuré. Un '
matière qui s'eBleiue au lieu de se Irailer à
fond.
EFFLËURI. lE. pari. pass. duv. Effleurir.
S'emploie adjectiv. Minéral eflleuri. Substance
efllenrie.
* EFFLEURIK (S'I.v. pron. 2» conj. (él.
lat., f priv. ;/?os, fleur). Chim. Se recouvrir
dune matière pulvérulente; tomber en efllo-
rescence, en poudre. L'n minéral qui s'effleu-
rit. La seconde couche est de sept à huit pieds
d'épaisseur, le charbon y est divisé par deux
lits d'une terre très dure et de couleur noirâ-
tre; cette terre est très vitriolique et s'effteuril
à l'air. (Buir.)
—S'emploie aussi quelquefois neulraloment.
Ce minéral effleurira au contact de l'air libre.
EFFLEt'ROm.s.m.(rad.c^c«rcr).Techn.
Peau d'agneau qui sert au parcheminicr pour
essuyer le blanc qu'il a répandu sur le parche-
min.
EFFLEURUUE. s.!.{raA.effleurer). Techn.
Rognure qui provient de l'eHleurage de la peau.
EFFLOR.\ISOX. s. f. (rad. floraison) Ac-
tion d'entrer en fleur.
EFFLORÉ, ÉE. part. pass. du v. Eiriorcr.
EFFI.OREMEXT.s. m.fi-ad,r/?;wOT)-Vieux
mot qui a signiflè .\ction d'ellleurer et Ilèsul-
tat de celte action.
EFFLOUER. v. a. !■« conj. (rad./!or, qui a
signitié fleur). Vieux mot qui signiliait Elfleu-
rer.
*EFFLORESCE.\CE. s. f. (et. lai., efflores-
CCH//Û, formé de r.r,hors de, et floreseo,}e lleu-
ris ; rad. flos, fleur). Acte par lequel la florai-
son commence; premier moment où elle a
lieu.
— Fig. La justice est Vefflorescence de noti-e
âme. (Proudhon.)
— Nom qu'on donnait autrefois à plusieurs
substances pulvérulentes ou floconneuses, mi-
nérales ou végétales, et que l'on obtenait par
la sublimation.
— Par anal. Poussière fine et céracoe qui se
trouve sur certains fruits,comme les prunes,
le raisin.
—Phénomène que présentent diverses subs-
tances, à la surface desquelles une matière
pulvérulente se manifeste, par l'effet do la
perte ou de l'absorption de l'eau.
— Couche saline quise produit surles murs
salpêtres, sur quelques terres schisteuses.
—Oxyde métallique qui se présente à la sur-
face de quelques mines de cobalt, de manga-
nèse ou autres.
— Pathol. Exanthème qui a pour caraclèi e
le changement de couleur et l'élévalion lé-
gère de la peau sous forme de pustules, de
pblyctènes, de bourgeons, de boutons ou au-
lies aspérités. Avoir des effloresceuces sur la
peau. (Acad.)
* EFFLORESCEXÏ.EXTE.adj.'rad.f/^D-
reiceuce). Qui est en \oie de floraison. Plan-
tes efllorescentes.
— Qui est couvert d'une poussièio fine et
céracée , comme certains fruits. Fruits efllo-
rsscents.
— Qui est couvert d'une substance pulvé-
rulente ou floconneuse, minéi aie ou végétale.
—Qui est revêtu d'une couche saline. comme
les murs salpêtres, et quelques terres schis-
teuses. .Murs efflorescents.
— Qui esl couvert d'un oxyde métallique,
comme quelques mines de cobalt ou de man-
ganèse.
— B.-arls. Se dit d'un morceau délicat et
fort travaillé de sculpture ou d'architecture.
— Bot. Se dit de cet tains champignons qui |
ressemblent à une efllortscence étalée à la
surface des corps.
— EFFi nursTEMS = m. pi. Bol. Division
do lalril> I .II- . h ii'i|i'-i ,,HM'ogaslres,com-
prenani . ,,\ pu i. s, mi-Lm à une elllores-
Cence eltlr .i I i ~iii i.e-e ^ie-- oorps.
EFFI.OTTK, KK. pari. pass. du v. Eniol-
EFFLOTTER. V. a. 1" conj. (él. (i:,e, prit.
priv. ; //oWe). Mar. Séparer un ou plusieurs
vaisseaux d'une flotte. Un coupdovenlelUotla
notre vaisseau. Vieux,
* EFFLUEXCE. s. t.(pr.é-flu-attce ; ét.lat.,
e, préf. priv. ; fluo,jc coule). Phys. l^manation
de corpuscules qui rayonnent de certains
corps.
— Efflueiices éleclriques. Les rayons de ma-
tière^leclriquequi sortent d'un corps actuel-
lement éh'L'lrisé.
* EFI I 1 I \ Il \ ri:.adj.(pr. è-flu-an ; rad.
efflueiio Vt. •. 1,1 .1 ■)ii.ine, qui coule. Se dit
de lani.iiMi. i|,i, ^ ujinc des corps. Matière
ollUirnlf. l.a inaliuru électrique tant eflluento
qu'aniuenle est assez subtile pour passer à
iLixers les corps très durs et très compacts.
(Noilot.)
* EFFLUVE, s. m. '.■•( 1 .1 . it/l'imm ; for-
mé def, hors de ;//«tvr. i.ui, t I III' in.ilière
irapondéralilc qui s'exh:i|. il - innii^, des
lacs, des édiiLT*. de-; sdiii.i 1.1111-,'ir , .le tou-
tes les «iil-; m e-, -,..1 luihi r ilr-, - ulanima-
ICS, soit \'-el ,|,.^, |r|,,il,,|li, -, ,1 l:i slll l.ieO dU
globe, driii-, l'.i it - ni), il,.n^ le ii.n.iil de la
déeomposihoii. ..„ ,|,iii- I d.il .le |.iili .ru-lion.
ElIUivesulilil. f.ill I .iiiqu.-, i;inii\e em-
baumé. Ellluvc p.-^lil.-iili.l 11. ■>! .1. s indivi-
dus doues d'en,',.!;.-- -iis.t|.IiMis .I.' recevoir
rjnili.v--i..n il.--^ ,'l/li,r,:s l-, |.hi- -.il.Iils, les
|.lu- .l.'h.--, ,1 m. -1 h.eit .i.'ji.-, .|ii.- l.iN ...leurs
.|ii', |..ii- I.Mi l'ail. I.i^se .1 l.'iir .l-miienient,
s.jiil iusensiblub ijeur l'odural de la plupart
des hommes, frappent celui de ces êtres, 1res
remarquables sous ce rapport. (Fournier.)
Tous les corps sont plus ou moins odorants,
et lesc^Krcvqui en émanent sont caractérisés
par une ...I. m s|.. . iii.|iic. (Id.j Les effluresqui
s'élèvent il.-^ '.iil.-iaiie.'s végétales vivantes
deviennent plus i..l..iants à raison de la tem-
péralure de l'air atmosphérique. (Id.)
— Fig. Les effluves de la passion. C'était l'ha-
leine divine qui courait sur la petite Église
et la remplissait A'efflures célestes. (E. Renan.)
— E/fluri:<: maiincliqiies. Émanations présu-
mées du fluide magnétique.
— REM. r.R.vMM On li'ouve quelquefois ce mot
du genre féminin. Aussi l'enveloppait-ildo tou-
tes les effluves magnétiques d'une séduction.
(A. Daudet.)
EFFLUX. s. m. V. EFFLUXION.
EFFLUXIOX. s. f. (pi\é-flul!-cion; ét.lat-,
effhaio; formé de e, hors de; fîuo. je coule).
Expulsion du fœtus hors de la cavité de l'uté-
rus dans le premier temps de la conception.
L'efiluxion prend le nom à'avortement après
trois mois.
EFFODIENT, F\TI-: n Ij .'i 1 it . ,'. hors;
foitere. i-irw^, i .Mnnni ii;iM.ii,i ' KFFO-
DiENTS-s.m.pl ii..|i.- ,1.' II. iiii". '. 1. - |iii ren-
ferme les r,(i,ie,. Ii-^ ...ly. I. I "l..'^. 1.^ teurmi-
licrs et les pangolins.
EFFOXCÉ, ÉE. adj. Vieux mot employé
pour Défoncé.
EFFOXDE.MEXT.adv.Vioux motqui s'em-
ployait ilans le sens de Avec profusion.
EFFOXDER. v. a. 1'» conj.(rad. fond). Ane.
inar. Couler bas. Inusité.
EFFONDRÉ, ÉE. part. pass. du v. Effon-
drer. S'emploie adjectiv. Terre effondrée. Sol
clîoudré.
* EFFOXDRE.MEXT. s. m. Action d'effon-
drer. L'effondrement des terres. Celui qui plain-
dra la dépense diil'ell'ondrenient ne lardera pas
à se repentir de sa parcimonie. (Itozier.)
— Action de s'effondrer. || Résultat de cette
action.
— Géolog. Cralère d'ejfondremenl. Affaisse-
ment de terrain attribué à un tremblement de
terre.
* EFFOXDRER. v. a. I™ conj. (lad. /•»«(/:.
Agiic. Remuer, fouiller la 1. i . e i I . p ..f. .ii.l.iir
depltisieiu'spieds, et qu.li .■ i . - . n \ m. i.ini
des engrais. Effondrer 1. - i. ii. -, |.i.ii . n-.-^,
— Absol. 11 y a une né.'.'^sn.' in.li-]..iji- ii.le
(Ve/foudrer, lorsque sous la couche do terre ou
l'on plante l'arbre il se trouve un banc de gra-
vier, de tuf, d'argile, etc. (Rozier.) Toutes les
fois qu'on a de grandes plantations à faire,
c'est le cas A'eff'ondrer. (ïd.)
— Enfoncer, rompre, briser. Effondrer un
coffre. Effondrer une armoire, un bulfel. Ces
voleurs s'étaient barricadés dans cette cham-
bre : il a fallu e/fondrer la porte pour les pren-
dre. (Trév.)
— .Accabler par la pesanteur. Vous chargez
trop ce plancher, vous l'elTondrerez.
— Vider, préparer de la volaille, du poisson
pour manger Effondrer de la volaille. Effon-
drer du poisson. On se sert plutôt du mol i./V/cr.
— Techn. Tirer à la rame outre mesure, en
parlant d'ime étoffe de laine.Effondrer un drap.
(I Tirer â poil une vieille couverture.
— Neutral. Affaisser. La terre effondre. Vous
chargez trop ce plancher, il effondrera.
— s'effomdrer. v. pron. Être effondré. La
EFFO
— Fig. L'empire s'effondrait lentement dans
la honte elle mépris. (Montalemb.)
EFFOKDREUR, EUSE. adj. et s. Agric.
Celui, celle qui effondre. Bon elfondrcttr.
* EFFOXDRILLES. s. f. pi. (pr.ef-fok dri-
lle, Il mouill.). Parties grossières qui se trou-
vent au fond d'un vase, cl'un vaisseau dans le-
quel on a fait cuire ou infuser quelque chose.
Les effondriUes du bouillon.
EFFORCÉ, ÉE. part. pass. du v. s'Efforcer.
Tous se sont efforccx de la pouvoir sauver.
(Mairet.)
EFFORCÉJIEXT. adv. En faisant des ef-
forts. Vieux mot.
♦EFFORCER (S'). V. pron. l" conj. (rad.
force). Le c prend une cédille devant a, o. Je
m'efforçais. Efforçons-nous. Faire des efforts
pour venir à bout de quelque chose. S'efforcer
de soulever un fardeau. S'efforcer de vaincre.
Trois fois le jetme vainqueur s'efforça de rom-
pre ces intrépides combattants. (Boss.)
— Ne pas assez ménager ses forces en fai-
sant quelque chose, il s'est efforcé à courir. Ne
vous efforcez point â parler.
— Absol. Faire effort sur soi. Feignez, «for-
fCJ vous. (Rac.)
— 11 se dit aussi des actions de l'espril . Il ai-
mait les louanges; et il est à souhaiter qu'un
roi les aime, parce qu'alors il s'efforce do les
mériter. (Volt.)
Et ce litclie attenlnt n'est qu'un li-nit de t'envie,
gui iellmce .1 iioiicu- une si belle vie. (ConnElLLE,)
— Avec un nom de chose pour sujet. La na-
ture s'y effarcedc faire du bien aux hommes,
mais les hommes n'y ont pas secondé la na-
ture. (Volt.)
— S'eff'orcer à. Il s'efforce à cHer. Il s'efforce
â parler, à marcher. 11 s'efforce il porter ce far-
deau. Il faut s'efforcer i gagner la vie éternelle.
Laissez-moi m'f forcer, cruel, à vous haïr. (Voit.)
Et qnanil Rome i'eUùrre à m'an-acliei- son cffur.
Elle suit le courroux d'un Dieu juste et vengeur.
<ConKEit.i.E.)
—S'e/î'orcfri/d. Il s'efforce d'agir. Il s'efforce de
plaire. Il s'efforce de parvenir. 11 s'efforce de
paraître indifférent.
Quand un autre A l'instant, ^'eljûrçnnt de passer.
Dans le même embarras se sent embarrasser. ^BoiL.)
Efforce:-vou5 du moins de paraître fidèle.
Et je meirorccii, moi, de vons croire telle. (MoE )
— Syn. comp. s'efforcer à, s'efforcer de.
S'efforcer à est subjectif, et exprime l'effort, la
fatigue de celui qui peine pour faire une chose.
S'efforcer de est objectif et fait penser au ré-
sultat poursuivi plutôt qu'aux efforts do ce-
lui qui le poursuit. Ce convalescent s'efforce à
marcher. Cet orateur s'efforce de persuader
ses auditeurs.
EFFORCES, s. f. pi. Cisailles employées
pour la tonte des moutons.
* EFFORT, s. m. (rad. force). Contraclion
musculaire plus ou moins forte qui a pour ob-
jet de résistera une puissance extérieure ou
lie la vaincre, ou d'accomplir nue fonction na-
turelle devenue accidentellement laborieuse,
contraction propreàloules lesparliesdu corps
humain qui jouissent de la contractilité et de
l'extensibilité. On peut diviser les efforts en
deux espèces: ceux qui sont soumis à notre
volonté et ceux qui en sont indépendants. Dans
le premier sens, on dit : Faire des efforts pour
soulever ou pour porter un fardeau. Faire des
efforts pour résister à un clioc,â une percussion.
Employer tous ses efforts. Faire beaucoup d'ef-
forts. Faire des efforts impuissants. Se ctmsu-
mer en efforts impuissants. Les efforts que l'on
fait pour courir, lutter, danser. Faire des ef-
forts pour déclamer, chanter. Faire des efforts
pour mâcher les aliments, les avaler. Faire
des efforts pour gravir, San ter, nager. Augmen
ter les effoi'ts. Accélérer les efforts. Détermi-
ner les effoi'ts. Se livrer à des efforts immodé-
rés. Les.//'/ i.i\ i.i.ls on se livre dans l'âge
miîr s.. Il' :, l'iuent suivis d'accidents
souvent i > i ., - I ..urnier.) || Dans le se-
cond .son-, .11 .lu 1,.^ efforts que font le dia-
phragme, ol les muselés abdominaux, dans le
vomissement. L'effort des intestins. L'effort des
muscles "de l'abdomen dans le travail de l'en-
faiilenienlLesefforlsque faille cœur enobéis-
-:iiit tu ^tiiiinhis du sang. Les ^y?or/« de l'uté-
III- il 111^, 1.1 iia\aii de l'enfantement sont pro-
ili-ieii\. !' n.) Les f^or/A' excessifs produi-
sent quelquefois, comme nous l'avons dit, la
déchirure ou la rupture de lafibremusculaire.
(Id.) Le cœur peut se rompre par un effort trop
violent. (Id.)
— Force avec laquelle une cause en général
tend à produire un effet.
— En parlant de l'homme. Emploi de ses
forces pour parvenir à un but. Faire tous ses
efforts. Se consumer en efforts. Redoubler ses
efforts. Tourner ailleurs ses efforts. Seconder
les efforts de quelqu'un. Faire de vains efforts.
L'enfant fait continuellement des efforts inuti-
les qui épuisent ses forces ou retardent leur
progrès. (J.-J. Rouss.) L'effort humain le plus
violent n'arrivera jamais au delà. (Th. Gaut.)
— Mouvements de vigueur de plusieurs per-
sonnes réunies dans un même but. Mettre une
province à couvert des efforts de l'ennemi.
L'armée fera un dernier effort pour emporter
la place. (Trêv.)
— Dans l'ordre des choses morales, Emploi
de toutes ses facultés, de tous ses moyens pour
EFFO
parvenir à un but. Faire des efforts d'esprit.
Faire des efforts de mémoire, d'imagination,
d'eloqueni-e, de :_'.>nie. Il leur en coûte si peu
de se'-.iii.ili. r I.'s i-iiMirs; il ne faut pour cela
ni e/farl ni eiii.i.-. Mass. ^ Dans b:s nécessités
oxtraoriliiiair.s.var h,, lit.:- faisait de nouveaux
efforts. (Boss.) J espei.- .| .. 1. - -imles pas-
sions qui font faire di- li t. i . '" / me don-
neront du courage. (V.-;. M .! i i- les ef-
forts du génie, il faut pt - i. - - |. s à une
science avantqu'elle puisse être reiluile àdes
principes simples. (Rayn.) Il y eut un moment
oit l'Italie fit un effort désespéré pour enfanter
un peuple. (E. Quinet.)
tesf/7bi-lsd'Eui,hèmie ont été sunerllni.
El l'amour de Bayard s'en iirite encor plus.
^Oe Belloy.j
Je verrai par Cf.ffort de votre obéissance
Ou doit aller celui de ma reconnaissance.
(ConsEiLtE.)
— Dans l'ordre des choses physiques. Force
avec laquelle un corps en mouvement tend à
pioduire un effet. Effort de l'eau contre un na-
vire. Effort que doivent soutenir les vergues.
Effort que soutiennent les ancres. Résister aux
efforts des vagues. Vaincre les efforts du vent,
les efforts de la tempête. La mesure de lout
effort est la quantité de mouvement qu'il pro-
duit, le résultat de l'obstacle qu'il a surmonté
ou tendu à surmonter. (Condill.) La route se
dégrade sous l'effort des sources perdues. (H.
Taine.)
Il n'est rien Je si beau comme Calisle est belle.
C'est une œuvre oii nature a fait tous ses t'Horls.
t.M.%LHEItUE.)
— Dans un sens analogue. Penchant qu'ont
certains corps à un mouvement qui leur est
propre. Les corps pesantsfont effort pourdes-
cendre. Un corps qui se meut suivant une
courbe (n'il effort à chaque instant pour s'échap-
per par la tangente. (Lav.)Un coin qu'on pousse
dans une pièce de bois fait effort pour le fen-
dre. (Id.)
— Dans un sens moins rigoureux, mais ana-
logue, on dit L'effort d'une voiite. L'effort d'un
poids pour emporter la balance. En ce sens, il
est à peu près synonyme de Poids, pesanteur.
— Effet produit par une cause élevée à un
degré plus ou moins haut de puissance, et qui
a eu des obstacles ou une résistance quelcon-
que à vaincre.
— En ce sens,on dit au physique : C'est un ef-
fort de la puissance humaine.
— Au moral on dit : Un effort de génie. Un
effort de mémoire. Un effort de vertu. Un effort
d'héroïsme. Des efforts d'imagination. Effort
de reconnaissance. Effort de courage. Cet ou-
vrage est un effort d'esprit. Ce discours est le
dernier effort de l'éloquence. Cet effort de vertu
couronne sa mémoire. (Corn.) Le second chant
surtout nous parait un effort et un chef-d'œuvre
de l'art. (Volt.)
— On a dit, poétiquement et dans un sens
énergiqitement figuré, l'Effort de votre r«cpour
l'Effet de cotre présence.
J'aime; n'abusez pas, prince, de mon secret.
Au milieu de ma baiiie il m'èciiappe â regret.
Mais enliu il m'èciiappe, et celle retenue
Ne peut plus soutenir l'e/furt de votre vue.
l,CORNEILI,E.(
— Effort contre. Tant d'âmes insensées ne
font effort contre elles-mêmes que pour vain-
cre, au lieu de leurs passions, les remords de
leur conscience. (Boss.)
.Attendrons-nous la mort.
Ou leions-nous contre elle un sènéreuxe/Torl î (RaC.)
— Fam. Faire un effort. Faire un petit sacri-
fice. Il fait un effort et consent à payer les
dettes de son flls. Mais, Frosine, as-tu entre-
tenu la mère touchant le bien qu'elle peut don-
ner à sa fille? Lui as-tu dit qu'il fallait qu'elle
s'aidât un peu, qu'elle fît quelque effort .' (Mo-
lière.)
— Faire l'effort de. Prendre la peine de. Elle
a fait l'effort de venir voir ce joli appartement;
(M""" tie Sévigné.)
— Eff'ort de,su\v'i d'un infinitif. Après qu'on
a fait l effort de renoncer â soi-même. (Boss.)
C'est aux hommes un trop grand effort que ce-
lui de se refuser à cette éclatante beauté. (Id.)
— Faire effort pour. Faire effort pour s'éle-
ver. (Boss.)
— Faire un effort pour. N'attendez pas que je
fasse ici un dernier c/for/ pour vous émouvoir.
(Flèohier.)
Et son courroux mourant (ail un dernier effort,
Pour reprocher aux dieux sa dêlaite et sa mort.
IC0I,SEIU.E.)
— Faire des effurts pour. Le culte a subsisté
malgré tous les efforts que chaque siècle a faits
pour le détruire. ^Mass.) Je les remerciais de
la haute idéequ'ilsavaientde moi, etlenrpro-
mis de faire tous mes efforts pour la soutenii*.
(Le Sage.)
— Faire effort à, s'est dit dans le même sens.
Faites effortâ plaire autant que l'on vous plait.
(Corn.) Quelque effort que je fasse à lire dans
son âme. (Id.) El quelqtie effort qu'on fasse a
rompre ces beaux nœuds. (Id.)
— Effort sur. Faisons donc cet eff'orl sur
notre douleur. (Boss.)
Lui seul combat enror les vertueux efforts.
Que sur les conjurés fait ce juste remords. (COHN.)
Je ne vons blâme pas d'avoir en mes faiblesses ;
Mais faites même effort sur ces lAclies tendresset.(ld.)
— Faire effort sur soi-même. Se résoudre à
faire une chose qui répugne. || Faire M» effort
se prend dans le même sens.
EFFR
— Se faire un effort. M'étant fait cet effort,
j'ai fait ma siiiclô. (Corn.)
— Se faire effort. Pour de pareilsamis il faut
se faire effort. (Corn.)
— Sefuiredcn efforts. Malgré tous les efforts
que jo poui-rais me faire. (Corn.)
— Coup d'effort. Coup audacieux.
Ost reii.lrc la pareille â tes pranJs coups d'effort :
Tu m'iis sauvé la vie et j'enipt-che la morl.
(COBNEIUE.)
— Snnxefforî. Facilement On te croirait tou-
jours abattu sans e^or/. (Corneille.)
— Art vctèr. Mouvement forcé d'une articu-
lation. Effort des reins. Effort de cuisse. Effort
du grassel.Effortdu jarret. IlExtension violente
de quelques-uns des muscles, des tendons et
des ligaments de l'articulation affectée. EtTort
violent. Lorsque Veffort aêté violent, l'animal
n'est pas libre de reculer. (Roz.)
— Pathol. ïncommodité qui résulte d'une
trop forle tension des muscles. || Particuliè-
rement, Ilornie produite parquelque effort vio-
lent. Il Tiraillement douloureux de quelques
muscles, produit par une contraction violente,
ou par la rupture de quelques libres charnues.
Il Plus particulièrement, Tiraillement doulou-
reux qu'on éprouve à la rè.^ion lombaii'e, en
soulevant un fardeau trop pesant.
KFFOUAGE.s. m. (du lat. /yc?w, feu). Ane.
coût. Impôt qui se payait par feu, par famille.
EFFOUEIL. s. m. Produit de l'élève du bé-
tail. Vieux-mot.
EFFïlACTEUR. S. m. (radical effraction).
Antiq. rom Criminel coupable de vol avec ef-
fraction.
* EFFUACTIOV. s. f- (pr. è-frah-cion: et.
lat.,/>'fl(Y«;H, supin de frangere, briser). Frac-
turc, rupture que fait un voleur pour dérober.
Vol avec effraction. C'est à l'aide d'effraction
que le plus ordinairement l'assassin ou le vo-
leur s'introduisent dans la maison qu'ils veu-
lent dépouiller, ou chez la victime qu'ils veu-
lent frapper. (Teulet.)
EFFRACTIOWAIRE. adj.(pr. è-frak-ci-
O'Hère). Qui a commis une effraction. Voleur
effractionnaire.
EFFR.-%CTUUE. s. f. (rad. fracture). Chir.
Fracture du crâne avec enfoncement de frag-
ments.
— Jurispr. rom. Effraction.
* EFFItAIE. s. f. (rad. effrayer). Ornilh.
Oiseau dugenredes chouettes et de l'ordre des
oiseaux de proie, qu'on trouve dans presque
toute l'Europe, en Asie, en Afrique et dans les
deux Amériques. L'^/frû/^estlepiusbel oiseau
de son genre. (Baudrill.)Lessons désagréables
de Veffruie et l'idée du voisinage des cimetiè-
res et des églises inspirent de l'horreur et de
la crainte au.v personnes superstitieuses, qui
regardent cetoiseau comme l'oiseau funèbie,
le messager de la mort. (M.)
EFFUAXGÉ. ÉE. part. pass. du v. Effran-
ger. Haillons effrangés.
EFFRANGER, v. a. I*"*^ conj. l'rad. frange).
Effiler aux bords Effranger un lingo.
— Fig. Le jet d'eau effrange swv leurs fleurs
ses dentelles d'argent, f Clément de Ris.)
— s'effranger, v. pron. Être effrangé. Cette
robe s'effrange.
EFFR A Y ABLE.adj. Qui est susceptible de
s'effrayer.
EFFRAYANT, part. prés, du v. Effrayer.
Qui effraye. Des songes terribles effrayant son
esprit.
* EFFRAYANT, AXTE. adj. Qui cause
de la frayeur, qui fait naître dans 1 ame une
agitation violente par l'image d'un mal vérita-
ble ou apparent- Spectacle effrayant. Songe ef-
frayant. Figure effrayante. C'est une situation
terrible que celle où, n'ayant plus devant soi
qu'un effrayant avenir de douleurs, on ne peut
se réfugier dans le passé, par le souvenir de
bonnes œuvres. (Boisle.) Quand ces animaux
sont en rhalcur, ils ont une espèce de rugisse-
ment effrayant et qu'on entend de fort loin.
(Buff I Un crépuscule effrayant, formé par la
luttu des ténèbres et d'uneclan ' ^in: Tn. r'-
pandunchorreursilencieus,e.'I' ' , l'
ligieuses donnèrent alors un i\' i -il
de la chasteté chrétienne. (Cti l'i > :t. l i^-
pect d'une de ces grandes aurores boiêalesne
laisse pas d'être ^//"raî/an/. (Cuvier.) Tout était
effrayant et personne n'était effrayé. (V.Hugo.)
Le roi d'un noir chagrin parait enveloppé;
Qiueli[iie songe effrayant cette nuit Va frappé. (Rac.)
Danç un ordre effrayant trois attaques formées
i!ur dois terrains divers engagent les armées. ^Volt.)
— Se dit aussi des personnes. Cet houmie
est effrayant.
— Effrayant de. Sa tête se montrait effrayante
de laideur ut de génie. (Thiers.)
El le couple immolûle, effrayant Je pûleiir,
Tendait encor sa main glacée. (L Dclmo.ntlt.)
— Effrayant powr.Maisau momcntsi effrayant
pour la nature, où l'homme paraît mourir,alors
délivrée de la prison ducorps et des liens des
sens, alors l'âme commence à jouir d'elle-
même. (L'abbé de Beauvais.)
EFFRAYÉ, ÉE. part. pass. du v. ElTrayor.
S'cmpl. adjectiv. Femme effrayée. Enfarii rf-
frayé. Ame effrayée. Conscience effrayée. I)es
familles effrayées fuient devant l'ennemi. (Flé-
chier.) N'ctes-vous pas effrayé de vous repré-
senter alors sous la foudre d'un Dieu vengeur I
'Massillon. ) J'entendais de toutes parts des
EFFR
cris confus ; j'aporccvais sur le rivajîe une
partielles Évrvpticiisr/fra'/c.ïqMicnuiairîit aux
anues. ireucl"ii !,.i \i.illi' \ ini ' ir> i m , 'i pn-
nanl les pcrs.iTmr- qui .i.n.ij r ■ . i, • |. -m
des limiers ilr lushii' qui h^iii .-i,].: iiu^
celte iini<.. Il- Ml- ^-M.'i ■■II- .|. ■■< 1 l"!l 'V-
EFFR
EFFR
133.5
Ml Jll
Les roclicis s'amollir, el se fondre en ruisseaux,
Les fleuves etfmyêl remonter â leur source;
L'astre pom])eux du jour s'arrêter dans sa course.
(L. Hacine.)
— Par extcns.Qui annonce refrroi,oii se pcinl
l'effroi. De mon iront elfraijc je craignais la pâ-
leur. (Racine.)
El je pourrais donner i vos yeux e/fratjés
Le spectacle sanglant que vous me prépariez.
(llACINC.)
— Effraijé de, suivi d'un noin. Durant les pre-
miers âges, les hommes, effrayés de tout, n'ont
rienvudemoi'tdanslanalut'e.(J.-J. Rousseau.)
Bienlôt, effrayé des menaces du ciel, il s'est
avancé vers la caverne, d'oii sortaient des hur-
lements effroyables. (Barth.) Don Sanche, ef-
frayé de ce dessein, fait publier qu'il donne la
place à quiconque voudra la défendre. (Cha-
teaubriand.)
— Par esagér. et fam. Je suis effrayé des dé-
penses que vous faites.
— Effrayé de, suivi d'un infinitif. Philoclès,
effrayé de voir tant de malice dans les hom-
mes, prit un parti plein de modération, et dé-
clara à toute l'armée que Timocrate était in-
nocent. (Fén.)Télémaque était effrayé de voir
combien les rois étaient plus rigoureusement
tourmentés que les autres coupables. (Id.)
— Effrayé par. Effrayés par des fantùmes
politiques etmorau.\, ils cherchent d'abord à
en perdre le respect. (B. de St-P.)
— Blas.C/ift'aff^rai/d.Cheval peint dans tme
action rampante.
— Substantiv. Tantôt en le voyant j'ai fait
de l'effrayée. (Corneille.)
* EFFR.* YEU.v.a. 1" conj. (rad. effroi]. Se
conjugue comme Pflupr. Donner de la frayeur,
épouvanter, soulever dans l'âme une agitation
violente par l'idée d'une image terrible. Ef-
frayer un enfant. Effrayer une femme. Cet évé-
nement a effrayé tout le monde. Effrayer les
oiseaux. La liberté n'effraye que les âmes fai-
bles et corrompues. (Boiste) N'importe que
cette comparaison soit indigne de lui, poiu vu
qu'elle nous effraye, et qu'en nous effrayait/ elle
nous s;iuve. Boss.) Jamais le fusil mcui trier
n'a f///', /. ■ - |. ii-ihli_-s enfants de la nature.
(B.il— II! \i;'Z voir de près ce qui vous
(!///■(///' I ; \.nt vous rirez vous-même
de \uii.j it ^;i m; Ii._' Jussieu.)
— Dalla un sens adouci. Un si grand travail
m'effraye. L'avenir m'effraye. L'esprit a tou-
jours un brillant qui nous blesse, et l'homme
qui en a beaucoup nous effraye peut être. (H.
de Balzac.;
— .Misiil. Ceux-là fj?"i'«y^«/ et rebutent, ceux-
ci consolent et attirent. (Fléchier.)
— Effrayer de. De merveilles sans nombre
effrayer les humains. (Racine.)
A^'^eï d'autres sans moi d'un style moins rapide
Iront de ta valeur e/f. uyer l'univers. (BoiLEAC.)
— Effrayer pur. Effrayer quelqu'un par la
menace. Effrayer les oiseaux par des cris. Ef-
frayi ries enfants par un air de colère.
— s'effrayer. V. pron. Être effrayé. Il lui faut
peu de chose pour qu'il s'efliaye. Être sujet à
s'eiïrayr.
— .s,,;,,//,, u ^ .iTrayer à la vue do quel-
qur I - . ]: . r à l'aspect d'une scène
terni' - ! ' Hi bruit du canon. Cheval
qui s. Il I . i 11 luilie bruit.
— .S,;;i,ii/,i ./ -• rifrayer de peu de chose.
S'eUiiiM I 1 iiiH- i-iisiiune. Enfin, d'un chaste
anioiH |iiMiM|u"i \"ii^ c//'rai/n'.'(Ha('ine.)J'ai vu
des gens viiiit'ii. \>:ir A<'^ ■^nrfîiî-p=, accoutii-
mer'les cnfiiiii- ,i •<■ - ,/;;,.i;,i ■{.■ i ir n la nuit.
Cette méthuil. . -i h.- ni.nr, n-.', • U- produit
un effet contriiiM-. .1 .1. Il u*-; .m Ion mesu-
rait l'abime du \icc, on ^'effrayerait d'en ap-
procher. (De Juss.)
Seffra-jer
: de lei
(Uoi
us effrayez trop de
— Se rebuter. V
cette tâche.
* EFF«É\li, ÉE. adj. (étym. lat.,e priv.;
frentim. frein). Littéralement, Qui n'a pas de
frein, de bride. Il ne s'emploie au propre que
dans la science héraldique. Cheval effréné.
— Fig. Qui est enipurté, que rien n'arrête,
qui l'st sans frein, sans retenue. Soldat ef-
fren>-. Peuple cffiéné. L'homme ?//'ré«c est d'au-
tant plus féroce qu'il était plus malheureux;
il se venge de son humiliation, de ses longues
miséres.'fBoiste.) Une piraterie effrénée battait
la mer Egée, dans ces temps antiques. (P. de
.St-Victor.j Les conquérants les plus effrénés
ont un but, un plan, une convoitise. (M.)
Comment! il vienl d'avoir l'audace
De me fermer l.i porte au nez,
El lie joindre encor la menace
A mille propos effiéitès ! (MoLlÉBE.)
On vit avec Imrreup une muse effrénée.
Dorniir chez un grcflier la grasse matinée. (BoiL.)
— Se dit aussi des cho.ses morales. Ambi-
tion effiénée..4niour elTrénè. Licence effrénée.
Iirs li<-s..ins •tlr.ii-s. Passions effrénées.
r.t/, M ,ili II,' I Mil , ne soyez point en proie
,\ii\ Il '7^i-/M , .111 tumulte, & l'erreur. (Volt.)
l'I.iii- ili; i.i-|. (Il d'.imour, les monstres forcenés
i:aluieiil sans s'adoucir leurs liesoins eljrénél.
(SAl.VT-LAMBEnr.)
EFFnÉNE.MENT. S. m.(i'ad. effréné). Ab-
sence de toute retenue, de tout frein ; déchai-
nement des passions.
EFFKÉNÉ.UENT. adv. (rad. effréné'). Sans
retenue, sans frein. Inusité.
EFFIIIQUÉ, ÉE. adj. S'est dit pour Vif,
éveillé.
EFFItlTK, ÉK. part. pass. du v. Effriter.
S'eiu|il, Il Ijii In . 1 erre effritée. Champ effrité.
La tc-rii :-ijnli-r ni plus de consistance. (Roz.)
Le siiil in iMii .II- ii-parcr une terre effritée
consislr ,|:ih, lii iijultiplicatioîi des eiu'riiis.
(Id.) Une terre est «//'l'i/cc, riii ! in
les lavages répétés qui lui en
cipes solubles propres à la \i- -
EFFRITEMENT, s. m. Action iioiliiler
une terre.
— État d'une terre effritée. VeffritemenI pro-
duit par les récoltes non alternées est dans bien
des parties de la France encore un mal déplo-
rable, dû souvent à l'ignorance, quelquefois à
l'avidité des cultivateurs. (Gaubert.)
* rurmii'ii . .1 1- n" . tym. fr., e
prrf |, 1 : i. 1 I , - , nrtreslé-
rilc. I 1, 1. 1 I '. I - ■ i. Il i. , liiv.nges
répeii'- .|ii: i.'iii . I.'. 1 . 1,1 |. - |. Il . i;h'~ solubles
propresa lavrgelalii.il. . itim i 1 - ulturetrop
prolongée de la menu i-l mn . n h - piailles
qui y cherchent le nu ■m. iiIiiim i.t - 1 ,1 la même
profondeur, ou enfin pu I ■- liliiins trop fré-
quents. Effriter la terre. Effriter un cliamp. F.f-
friter le sol. Toute racine chevelue (■/;■///(■ la
terre à peu de profondeur. (Roz.) Les labnurs
trop multiplies et surtmit '-onp sur coup nef-
frileul pas la terre tnui n (m. M.: Nous de-
vons prémunir les pi^'in,* f ni' - ."iitre i'avi-
dilé des fermiers iiili'l.'l'^. 'im imp souvent
effritent les terres pour loii.i^temps, en culti-
vant, à la fin du bail, les grains les plus pro-
ductifs plusieurs années de suite. (Gaubert.)
— s'effriter, v. pron. Être effrité. Un sol
sans engrais s'effrite.
— Se dit des pierres qui se résolvent en
poussière. Ce mur s'effrite.
■* EFFROI, s, m. r.ilii'. fnnieur'. Terr.'iir
soudaine, gr.iîi'ln riavnin. ni'"ti\ .ifiin. l'"ii'i'
l'effroi. Répan'lirr,.trr"iïie!iil'le!il'.'iri"nr:'i-
lir d'effroi. ln^|.n. r iln r.iliVni. In elïrni iii'ir-
tel, (ilimnr .IViii',1 llem|. lir d'effroi. Pio.liiire
de reilii'i, Un.l m !■ l'effroi. Calmer feffioi.
Mniiiii- ilnlli'.!. I.nii- effroi. Muet effroi. Mor-
F,lVr
effi.
effroi I, Il 1
C'est un
que celui
hii , I '■ 1 " _ i.-iix. Saint
n- 1. ■! ,1.1,.,. m- de l'ef-
froi. La llllet'st pinili. I iniM „n ; un mortel
effroi glace tous les f^pi ii-- 1'
grand mal et un terniil' -1' i-
qui veut inspirer l'r///../ 1 l- -
blés. (Bailly.- Il nl.iit ^m -1 .1 ,7/ri/;, -1 , yniix m
reconnaissaii-ni |iris,,nnr. M, r,..^ iiluntri
causent une sm li' •V,'lln,i : .1!.- ..nt l ,nr .lap
(M™'""m','''' "rii'..n!.,n,'' ■ "■'"■'"
len
iV//'
sur I. ■ ■ I- .m-, !'■■ >,iiiil Ml.--'. Il
refus.., ai.j.. un t;,'j'-'l i.jli-i.ju.x, .!..■ Inul.T !.■-
tapis splenJides tendus sous ses pas. (P. de
St-Viclor.)
Dieu permit à la morl d'inteN-ompre ses lois.
Pour i'effroi de la terre et l'exemple des rois.
(VoLTAinr.)
— Ce qui cause de l'effroi. La superstition et
le fanatisme sont la honte et l'c^rot' de l'huma-
nité. (Boiste. 1 1',.' I. m-, j m li- l'c///'.; 'Tu nearmée
ennemie. (I^nni \..u- -.inv 1.7/1 m et la ter-
reur de vos \'nn m-- .M,.--- I.. ~ LU iil.irmes sont
Vrffroi desnin.jnniiv.ii,-, -unrgiu.ledesbons
citoyens. (Dupin.)
—Se dit, .au pluriel, des spectacles effrayants
que présente la nature. Les effrois du désert.
Leselfriiis de l'o.-énn. La légmile Scandinave,
degniiin liant ni fmiil.tn. ,1 lai i ln^i |nnment o.x-
priun- 1.1.7/1. mil.. 1,1 m.. m, 1,11.. .Mi.lielet.)
— A'//i"' lie. .In |M .r.r.- la tristesse d'un re-
gret imaginaire â Vrffroi dètie sans cesse as-
siégé par le crime. (J.-J. Roiiss.) Il nous guérit
moins de nos maladies qu'il ne nous en inspire
{'effroi. (Id.)
— Avec eff'roi. J'aurais vu les apprêts de ma
sépulture avec moins d'effroi que ceux de mon
mariage. (J.-J. Rouss.) On demande avec effroi
au général ce qu'annonce un pareil présage.
(Barthélémy.)
— Sans effroi. Le commun des hommes, sur-
tout ceux de la caïupaLcne, voient la mort sans
effroi, {i -i.W" - lin [111 feint d'envisager
la mort sau- . Il
— Chass. /': ,; ■!■ Sn dit en parlant
du cerf, lor,M|UL .|ui I4U un uu quelque chose
le fait pai'tir eu l'inquiétant, ou en lui faisant
peur.
EFFUOISSER. v. a. 1" conj (et. lat.. ef-
friniiere, même sens). S'est dit pour Réduire
en pièces.
* EFFRONTÉ, ÉE. .adj. (élym. fr., C, prèf.
privât-, et /"roH/; comme le front est le siège
de la pudeur, on a dit que les impudents n'a-
vaient point de front). Qui n'a pas de honte,
impudent, qui parle d'un air insolent, qui n'ob-
serve ni les usages de la politesse, ni les de-
voirs de l'honnnii-té, ni les n-gles de la liien-
Séancc. Iloiiiin.. .■iri.nl.n l'ninliin nif 11
est bien efljunn 11'. .1 Inn .111 . I -
étaient servi- [.,n 1 - j, un..- liii. ^ .[m . , . ni
habillées peu nm Li-l in.jnt,et..iuipaiai.;iainiit
assez effrontée.i. (liouhours.)
— Loc. prov. Effronté eomme un paye. Très
effronté, expression que l'effronterie des pa-
ges a fait passer en proverbe.
— Qui annonce .In Inffr.pnterie. Regards ef-
frontés. Air elliont... Vnux l'ffrontes. Quand,
chez les femmes, l'impuiienne est jointe â la
laideur, elle devient encore plus sensible et
plus choquante, et il est sûr qu'on couvrirait
plut.'it de soufflets que de baisers un visage
laid et rlfr<mlr f.l,-J. Rouss.)
— s,.,n. |,,: ! .-.-s morales. Désirs effron-
tés. /. :. ■ 'h 1,. Il l'un zèlee^ro;i/c couvrant
son.Éii. ni 11, i.ii, l'Unuffe dans son sang ses
désirs etironles. Itacino.)
— Par cxtens. Se dit aussi des choses phy-
siques. Luxe effronté.
Cest là r|ue, dévouée à d'infirmés caresçes.
Des muletiers de Rome épuisanl les tendresses,
Noble llrilannicus, sur im lit effronté.
Elle étale à leurs yeux les flancs uuî l'ont porté.
(T„0,AS.|
Son front luit étoile de mille diamants.
Et mille autres encore, effronté» ornements.
Serpentent sur son sein, pendent â ses oreilles.
(Gilbert.)
— S'empl. subst. en p.nhuil 'if-- 1^: ^nnn-'^.
Un efîrontê. C'est unfw7//'^/(/t \ i l o i i
rasile est un p/^roH^- ^im -- imni. i.ufnu
:Ti-èv.) Toute jeune lill ■ qui ^ quin^u unb uc
s'est pas senti quelquefois monter au visai^e
Taimable roug(Mir de la modestie et de la pu-
deur, plus tard sera certainement comptée
parmi les effrontées. (Denne- Baron.)
Je veux dans la satire un esprit de candeur,
El fuis un effronté qui prêche la pudeur. (BoiL.J
— Hist. reliif. Nom qu'on donna à des Iiuré-
tiques sortis des anlilnnitaires et des osian-
drites, qui parurent vers l'an 1531. Leur bap-
tême consistait à se racler le front jusqu'au
sang avec un fer et â y appliquer de l'huile.
Ils soutenaient que le Saint-Esprit n'est au-
tie chose qu'une inspiration sentie dans l'àme
et que c'est une idolâtrie de l'adorer.
— EFFRONTÉE.s. f .Sorte de coiffure de femme.
La coinTure en arrière et (jne l'on fait exprès,
Pour laisser de riircille entrevoir les allrails.
Sentant la jeun*.' fulle et ta tète éventée,
Eït ce que par le inonde on appelle effrontée.
iBounsAlLT.)
* EFFRONTÉMENT, adv. D'une manière
effrontée, impudemment. Regarder eifronté-
ment. Parler effrontément. Rire effrontément.
Soutenir effrontément un mensonge. Le vice
semble chercher effrontément le grand jour.
(Massillon.)
Et d'aiIleui-3 je suis homme à rire effrontément
Avec ceux qui riront de cel événement. I^DestocCHES.)
*EFFIlO\TEUIE.s.f.{rad.e^rOH/c). Har-
diesse, audace qui prend sa source dans un
vice de l'àme, se manifeste dans les regards,
dans les gestes, dans les paroles, dans les
actions d'une personne, et consiste ordinaire-
ment dans le mépris ou du moins l'oubli des
usages de la politesse, des devoirs de l'honnê-
teté et des règles de la bienséance. Avoir de
l'rlïnMil'Ti'.-. l';t[,ti]-r._-iTr.>iit'-Tie. ttuellceffron-
i,;,!'' : li..iitriis.' .■iïi'.,iifriir. V f jj niiiterie csl
r,i< i,r|iiii .1'' r.ujl 11'''. U;\.i;. l.niii'udence de
Tli.ji.^il.; (l;!!!-- I"I! Mil. ■■■-;( un l;ihl'.Mii a.'-hevéde
{'effronterie populaire ; celui de l'effronterie cy-
nique est Diogéne, qui, comme un chien crotté,
salit de ses pieds fangeux les riches tapis de
Platon. n--nnp-Baron.) L'effronterie théocrati-
que f^i II f.lii-; I--V.. liante par son contraste
avei' 1 iiuiiiiliii <\,ui;,^élique.(Id.)Longusapeint
Yeffrniih'nr \ ill,i---uise dans Lycinion, femme
de CIn oiiii?>, duiit il fait contraster l'impudique
expérience avec l'ignoiance naïve de Chloè.
Rien n'est plus nécessaire, et rien n'est plus commode.
(La Fo.maike./
— Se (lit quelquefois, par analogie, (lu ca-
raclère de certains animaux. L'effronterie d'un
chien. L'effronterie d'un moineau.
EFFROUEn. V. a. 1" conj. Mol du vieux
français encore usité dans la Manche pour si-
gnifier Mettre en miettes.
•* EFFRCl'.ABLE. adj. 2 g Qui soulève
dans l'àme un sentiment d'effroi, lise dit des
choses physiques et nvr-ilf» ■^p.'.-tricle ef-
froyable. Pensée effi.' .'i Il .i'~ effroya-
bles. Cris effroyabl.^ I ! I ..Elleest
d'une tristesse «//;ro//rt.' M .;.-,.Samort
SI précipitée et si r//ry,//«''i'' |i..ui ii.us. (Boss.)
— Qui cause de l'horreur.Monstie effroyable.
— Par hyperbole. Très laid. Femme effroya-
ble. Homme effroyable. Figure effroyable.
— Excessif. Dépense effroyable.
Pi-odigieiix, étonnant. C'est une chose ef-
froy.dilo cinhicn il m'en coûte. L'étendue des
cii-iix . -f . [Ti .\ iM'. f^ela donne une effroyable
Il .'II. -ment. (M""" de Sevigné.)
I ! 1 ['effroyuhle fécondili': de
I |.i. II.- Il- poète le compare. (P. de
id.'-
Quoique les Alpes clienues
1*5
: de l
! pan
El fasi
Leurs effrot/atites remparts. (.Malheube.]
— Subst. Caractère de ce qui est effroyable.
L'effroyable.
1336
EGAG
EGAL
EGAL
* EFFUOY AIILEM ICNT.adv.{ia(l.(!/î(Ol/n-
WfV ti'iine iii.iuiùrt; ellVayanle. Il n'esl pas
usité en co sens.
— Fam. D'une manière prodigieuse, elon-
nante. excessive. Il est effroyablement laiil.
Dépenser effroyablement.
— Par exagér. C'est effroyablement beau.
EKFIll'ITÉ, ÉE. part, nass.duv. Effruiler.
Seuipl. aajectiv. Plante effruitee. Arbre cBiui-
te. Braiulie elTruitoo.
EFFltriTICU.v.a. l"conj.(ra.l./'niiOOler
le fruit. Effruiler un arbre. Effruiler un verger.
— .*gric. Amaigrir la terre, empêcher la fruc-
tiQcation.
— s'EFFRi'iiKB. V. pron. S'effriter.
EKFl'LGirit.ATIox. s. t. i\iv. è-fiU-gu-rii-
cin» , rad. l'iilnuralioii]. .Utioii de jeter un vU
éclat.
EFFI'MÉ, ÉE. part. pass. du v. Effunicr.
S'cni|il. adjecliv. Tableau cffunié.
KFFrMKIt. v.a.l'oconj.Crad./taerl.Peint.
Peindre une chose légèrement, rendre des ob-
jets moins sensibles.
s'EFFUMER. V. pron. Être cffumé.
— Fig. S'est du ilans le sens de Se répan-
dre. S'effumer en paroles.
EFFl-NDKE. v. a. 4" conj. (pr. é-foiiilie : et.
lat., effimdere. formé .le c . hors de ; fiiiidere, ver-
ser). S'est dit pour Vei-ser un liquide.
* EFFUSION, s. f. (et. lat., elTusio, îormà
de e. hors de ; fiiiideie, au supin fiisiim. verser.
Action de verser d'un vase le liquide qui v est
contenu. L'effusion du vin dans les sacnnccs.
Quel bruit ! quels feu.^ de joiel quelle cpistuii de
vin! (M-^ de Sévigné.)
Ma main Je celte cciii.c é|>.incli« les iiiêmices.
nil..U .lieux, quei'.ii'1'elle» celle erf"
perçus par les seigneurs hauts justiciers dans
le Dauphiné.
ÊG.AUltE. s. f. 1 et, gr.,aU, chèvre ',«ïfi';,
sauvage). iMamm. Chèvre sauvage.
ÉG.*GUOPI LE. s. m. (et. fr., (•,i7»src .-gr. -r-
-,,.-.l.,ill.' .1.. l,,lii.''. .Mlv.'lcr. r.nnciTtinn.iiiise
,,,,. ,| ,1,, 1 , -: ,,.-.|.l.n.^U-.i!ilr<ln.-'ledl.
v,.,-ii,,ul,.l,Mr,,-,,|Mi l,„-,nii.ul.iii.Mrl.>-l.lan-
— Écoulemenl, ép^
autres liquides <|ii ■■
de l'économie ^uLiii i
sion deshumeui> I
plaie, que la ti'i]' -i
donne la mort. (1
^nAc.st.)
lentdusangou des
M,. ,•,,^■,^,,.« ilr -.HT m-
.«..uo .a ...... >. i , Valuniju suppose la ili-
rision ou la rupture des vaisscau.K, ou rescr-
•oii-s qui contiennent le liquide, et dans d'au-
cas.elle csl I • pio.lnit. laïUôl d'une exha-
■ •■ .,n,iirui..|,t passil.
latiou active, l;i
(Petit.) Tout c.j M
contusions, des 1 1
siens, causera if
— Dans un >
se dit pour m. n
eut une grande .i
taille. Le règne d
v;..i,.lilr. ihMun-
i-uis. ad.)
l.;liistoH lie sanii
1 - m.issacres. li y
. iii_' dans cette ba-
elé qu'une Ion.
_ Quand
peut h; ni'-ltt
en consuli m
duiteég.ilr
C'est à P'i I 1
luLlc'ulùJcal^'ul'. -.|,^!■.-,.u^',,h :,l-..|l.-un
goût .lepravè leur a fait le.lu-ivh.r.H Ou les
nomme aussi héioards d'Alleiuagac.felijleii et
;!,Mh-s.
._ |;,,l \..i,i Mil.-, 1..' d'une- csp.Vrdnlg..rv
U, V.;..' .'. ,nH..',ii'l.'"'lu.'l.l'H. lr,-n,.-,,l ,1,.
lige, que les eaux de la mer roulent et dépo-
sent sur le rivage.
— Adjectiv. Embarras égagropile.
ÉGAGIlOl'IMFOIXME.adj.Ouialafornic
de légagropile. Calcul égagropiliforrao.
ÉG.\IL. s. m. (pr. é-ija^l, /;mouill.).Chass.
V. AIGUAIL.
ÉG.VlI.LEK.v.a.l'» conj. (pron. £-!/«■/;(!, U
mouill.). Disperser, dans les départements de
l'Ouest.
— S'ÉGAILLER. V. pron. Se disperser.
ÉG.*L, ALE. adj. (et. lat., xqimlis. égal ;
■ - ■• :■ ' ■ •• ' ■"iblable.
■'île effusion de sang. Le droit de la force, dans
îes luttes nationales, implique Velfustou du
sang. (Proud'lion.)
— Diffusion, action par laquelle une chose
s'étend. L'effusion de la lumière.
— Par exlens.. on le dit des choses morales.
L'effusion de la grâce divine. L'effusion do la
colère de Dieu. Dieu punira les pécheurs dans
toute Vegusion de sa colère. (Abbé de Choisy.)
Si l'ardeur d'un sang qui s'enllamme le rend
vif,emporté, colère,on voit le moment d'après
toute la bonté de son cœur dans l'effusion de
son repentir. ^J.-J. Rouss.)
— Fig. Vive et sinc-re démon=ir.Tlion de
confiance, d'amitié, d.- t. n li.'-^i' t'.ttu-^ion de
cœur. Effusion de tendi.^-i i: •■-\ i< i iiiiec//>i-
«loa de mon cœur, plut"! i i nd i; r i-'."lfmon
esprit. (Fléch.) 11 y a p.n :. _ i, i .i inns-fiit
recevoir rc^H«/o« de co 1 1 1 i. - . i!i. - - m^ p>t-
ticiper à leur corruption \ I - 1, innus
échangeaient des poii.'îit •- 1' min l..\,ilcs,
desc/fiw(o;w fraternelles. .\. Daudet., lleliodore
meurt en pleine jeunesse : le poète le pleure
avec effusion. (P. de St-Viclor.)
— Effusion de l'âme. Prières adressées à Dieu
a%'ec fer\'eur.
— Astron. Effusion du Verseau. Portion de
la constellation du Verseau, représentée sur
les cartes célestes par l'eau qui sort de l'urne.
Le passage des planètes par l'effusion du Ver-
seau.
— Philos, herm. Purilication de lapierrephi-
losophale.
*ÉFOUnCE.4Cs.m.(ét.lat.,/'«rc«,fourclie).
Machine cjuiposée d'un essieu, de deu.v roues
et d'un timon, qui sert ii transporter des far-
deaux très pesants, tels que les troncs d'ar-
bre, les grosses poutres.
ÉCA.s.m.(d'£,r/(î, n, nivih V Kntom. Genre
de coléoptères penlanni> -. l' ;t t nniHe des
carabiques, établi pour nn> > ; - ' i- 'iiyenne.
— Cmst. Genre de cni-i i i - i-i-p 'l^s, ren-
fermant trois espèces, dont une a ete trouvée
dans la mer d'Éi:osse.
ÉG.*. Myth. Fille du Soleil et nourrice de
Jupiter. Elle tut placée parmi les constella-
lions.
EGA ou /EGA. Grand seigneur de Neustrie,
était l'ami du roi Dagobert, qui, en mouianl,
lui confia la reine Nanthilde et son fils Clo-
vis il, 1>38. 11 fut maire du palais de Neustrie
et mourut peu de temps après, 639.
ÉG.ADES ou ÉGATES. Géo^r. anc. Peti-
tes îles au nord-ouest de la Sicile.
— Combat des îles Éyades. Fameuse bataille
navale dans laquelle le .:onsul Lutatius Catu-
lus .léfil eoniplclcment la Hotte carthaginoise
et mit fin à la première guerre punique {iii
av. J.-C).
ÉGAGE. S. m. Sorte de droits féodaux
rad.;('7««.!,justr). Pareil, le mi
S.',lil .1. ~ h-t
i.- .-Il-
.1.- p
lité.
• nnrsd'un
ri s. Ht qu'il
' in.tintien
, t.iiis les
P t sait
nrf) Dieu
ipuiation.
,; ,ni celui
r M.) La
„;,•:. M.ISS.)
f;/(',ï.Se dit de choses en-
Uuandmémrd„n
pie les choses ^i'
sions sont les im'
l,.s puissions, n,,,
p|;,hl|.- .1 1,11-. ..1 lil'I. - •Jn luHhr- <7/u/0.
(Butî.i .''■ - n^ .pn' nniis ué sumuius pus tous
éyait.i. \ -M " "
_7'</.V^■^./w^
trelesilurll.s ,1
-Lu riniir, 'Si, ■,i,i:r. „,■:./ ru^r,i„l.- >f un
d'une pcili- '!•■ ]•"<■ 'Innr InlN', .m h- deux
advers.iiir^ n.' -.ml p.i, .le niciuc fulce.
— Tenir /«/:« '«//II' ci/Ki'c. lilre juste et im-
partial a rr,-,i.i|ira.lvrr-;nrrs qu'ona .âjuger.
— Fuirc liiul cuhI. l'raitei' tout le monde de
la même fai;on.
— Prov. Cela est éi/al coudm deux œufs. Se
dit de doux choses tout i fait semblabl(;s.
_ (lui ,1 1. ~ iii'':ii' - Il ii^ La nature a fait
les liiiniiii' ■- I I 11 1 immortel tous
morli-l> -'ini '■ -■ • ' ' - 'i' '■'■■■ }
— Qui csl uni. pu ■ ■ Il iiivi-au. Plancher
égal. Celteplaimn ■ -l pi--- ili-. Clnnuillégal.
— Qui est nniiiii ^i\li '■-' 'I ilnnduile
égale. Tenir P.ui.nii^ n iiiiiinii.. i,-. dedans
les affaires. Manlier d un pas e^al. Sa honte
constante et toujours cV/aie. (Buss.) Un style
trop égal et toujours uniforme. i^Bod.)
— l'ij. 1-
égal. -\iiii
sansci >-■
varialil' p
ctjalf. l; II-
ton joui - r
Iluniii -1 !
,... rn*c.)
r.uiactère
iP Humeur
-i-tlrop
■ met toujours après.
— Arithm. Auuilircs égaux. Nombres qui ne
diffèrent que par la manière dont ils sont for-
més, comme ïi et fi/3.
-lli.P Oui nu prù..nluan.iin.-avp.uiln,i(ni
1-1 i.lunli lu Piriiiu..luili-l-i~ i.iluli.iu-
etc. :ld
Pu ip,
si. pi
étiez ne don
-Égalas,,,-!,,,,,,,
Virgile a fait mui n. i
conséquent ciiui:i lu
— Indifférent, r.el
les plus affreux et l.s
upli.
IiiIm'
ilunt
.',uel-
/7/.'
Prnu.pii ,1 lu, lliuirs ilii .■•uilr
ilu la.ui.-.-iil-iiui-.u /Uiùu;...
CoUiprun ml ' ull.-.lu- plilU -
toutes lu. 11. 111^ ,..iil h.inuil
-Gunnn.s.-ilii .lus li„'iirus
perposer. Triangles égaux. || .- . ,^--
qiiefois pour Équivalent, quand la superposi-
tion n'est pas possible, à cause delà différence
des ligures.
— iiiedec. Pouls égal, respiraliou égale. Se
dit de mouvements' réguliers. On entendait
dans l'ombre la respiration égale d'un homme
endormi. (V. Hugo.)
— Mus. anc. Système égal. Système d'Aris-
toxène.qui divisait chaque tétracorde en trente
parties égales. .
— ÉGAL, ALE. s. Celui, celle qui est pareil,
semblable à un autre ; qui est de la même na-
ture, qui occupe le môme rang. 11 ne faut se
battre que i-onlic son ejal. 11 faut vivre civile-
ment av.- . |||^ llusl siu, ,•////; un mente.
(Acad, II..! '■""',■■ 1 1 !•• - liuiomes
sont pi Il I.. I unu in|ii-I lu jeurs
égaux i|iu 1 .m .luu-u .lu lim- maîtres.
(lioisle.. Pnuiu. M. m p i .|u m .ui lau-
Irepoini .1/../.// i:..ni Millu Lins .ml la ma-
nie d'aiinu|. nnui.x -u Piiiu ,ii| lui par les
grands que .le vivre laiiulieruiuent it^ec leurs
égaux. (La Bruy.) Une mère qui n'eut jamais
son ér/ale. (Boss.) Cette doctrine nous apprend
à respecter nos maîtres, à souffrir nos éguux.
(Massill.) Des égaux! dès longtemps Mahomet
n'en a plus. (Volt.)
El ina fierlè se plail à voir les souverains
Recliei'Clier mon éual qui seul iail leurs ileslins.
lUEUtLLOï.)
— Élre sans égal, n'avoir point d'égal. Excel-
ler en quelque chose, l'emporter sur tous. En
ainuur, un Tu ru.li. . .i.[ n'a point d'«V/«'. (Ross.)
p.. piju .11 un i,u"-.i- ne connaît point d'égal.
Iiuliip. I n I. Il hu,se qui ne saurait avoir
I n.. -u .Piiiunl p,ls.
i,,.|,Tu,pii.iix, et par
■me. i.l'cn.i
'est égal. Les crimes
.„, ^ rlus les plus pures,
tout est égal selon vous. (Mass.)
— C'est égal. Se dit familièrement pour
Quoi qu'il en soit.
— Éi/al n, suivi iVun nom ou d'un pronom.
Uiun nV-i /■//'// 1 .....Il i.in. -npiù .(Corn.)
Etpun, I 11.-' '..' ' . '".Il,';"»;';
De rnuii laïu-.lu-. . h 1 ... 1 iiiill.. ., nu, i égale.
(Bac, Uuel trouble au iiii.-ii peut éliu (.(/ai .'(Id.)
Une leur resle plus (|iib le nom pri-cicu«
D'un liéros.iue l'on vil marcUer ''a"' ""« 'j'^'^^^'J^ ^^^^ ^
— iluriker égal à. Et moi qui marchi^ égale
au souverain des cieux.(Dclille.) Vous marche-
rez égal aux dieux de votre rang. (Urcsset.)
EGAL
— Législ. Distribution avant partage entre
des enfants dont l'un avait reju un avance-
ment d'hoirie.
* ÉG.-\I.E.ME\T.adv. D'une manière égale,
autant, par.-illeinent. Se dit au physique et au
moral, l'.us doux phrases sont également bon-
nu-. Tiaitur Pull le monde également. Egale-
niuni . Il, nul i.-spuclé. Également glorieux et
ni lu. i.m- i.ius savent louer, mais non e>aie-
„i,-,ir Milli. ili. Il fini qu'un prince soit c.r/«(e-
///,.,// UiM. Il . ■ 1 11.. 1. - . li..-' -• 1 •! iii-l'.- m.a-
-■.um.uil .■L-.iluiiii;nl, inais.;..uxipii sunlégalr-
///, ///.iiniu^il.. Il fortune. (St-Evr.) Les caresses
Il lunu pi 1- luIafortunesonlcyatoKCniàcrain-
.lru. Vnlt.jCuijibien de feuilles, de graines, de
baie.s se punlent dans nos prairies et dans nos
forêts, dont les préparations pouri-aient nous
être également utiles! (B. de St-Pierre.)
,li. iteii^ai* /|u'â l'amour son co'ur loujou|.s terme
lui ciiiiie Unit mon sexe également armé. (Rac)
l-:t le riil..- et le pauvre, et le faible et le fort
Voiil l.His e,,«le„ie..I Je la vie à la mort. (VoLT.)
La llalance au milieu Ju céleste séjour,
Suspend egatcirtciU et la nuit et le jour. (Roucil.)
— Aussi, de même. Cette trêve est également
l'ouvrage ile la valeur el de la prudence du
roi. (llacine.)
* ÉGALEIl. v.a. l'«conj. (rad. égal) Ilon-
dre égal, en parlant des peisonnes. Li mort
égaleluii-t.- iiu.-,l..iiiini.iM.ii-ui/"'»'i...'s.
(JP-.I..-. . . 1 I II M'ililm-lusl nu-,
quelulili I. :i I. : i u h -,..;,//,■ Pm, M.1-.
Un anu._u,ii--.iuiiil .Linul va Piunlul egulcr
le juste et liinpie. J'I.)
— En parlant des choses physiques. Égaler
les parts et les portions. Egaler les biens des
personnes. Égaler deux nombres.
Quand la Balance enfin, relevant le soleil.
Égale au jour la nuit, le travail au sommeil. (Det..)
— En paihant deschoses morales. Égaler les
conditions des hommes. Égaler le supplice et
l'offense. Égaler l'amour et la haine.
Être égal à. Un frure dont la réputation ne
liun\ ni ui/'u.'/./ lunuiilu. Fl.'uli.) Lamullitudc
p.- .Pv milu- , ./'/ 1/ . .1 .. .1. - passions. (Mass.)
I , .| 1, - . .. .| u :. . , I It s triomphes a-t-
,,'ip.' ,i,.ii ,|ui ..j.u pi, 11-11- '.' ^Id.) S'es suc-
cès nul f,;«;csesdu-irs. ,ld.)
Lui i|iii, loujolirs triumpliant el vainqueur,
Quelle j;luiie, seigneur, quels triomphes égalent
Le siiectacle iiuiniieux que ces liords m
.Vcialr
M"
Mdirlwr réuni de.
r là je me rendis terril
(B.vc.)
Qui dispulaieul mon cœur et marchaient vos ejn/rs.
' (VoLTiUlE.)
— Traiter d'égal. Traiter quelqu'un connue
s'il n'y avait p.as de difféi-cnce de condition.
.>, je j,.,., ...^ -- ...e du liaiidei
Ils prennent droit tous deux de nie
— AI, „„!.]. ^.- ,i.lv.|.;-'.iluiu..iil.,lu-in-u,-,iiiil
ii\'C,J,ll -lu I I I...1.- I 1 -111 I..I1 I.. '...lliulll...
deTuim'ér>'nu^[V,una'>!mu!/,:/. .Mar^s.llun.
— A l'égal de. loc. prép. Autant que, aussi
bien que. Borne se fera craindre à Végal du
tonnerre. (Corn.) Fuircet hyménée à l'égulda
la raort.CId.) A légat des Persans je veux qu'on
les honore. (Bacine.)
Coméles .pie l'on craint à Vègat dn tonnerre,
Cessp/ ilVpiiuvanliir les peuples de la terre. (Volt )
_ Kn u pu. 11- in .le. Philippe n'était rien
à Vèiiul il \|. v.iii.li.-- .Trév.) Cette vie est peu
(le uh.i-- .1 I /■'/"' lu celle que nous attciulons
après la inoiL ^ld.J
— ,1 l'égal de. avec-un infinitif.
El 1
I de .
mdre
1 de 1
af plus heureux
{!'■
— ÉGAIES. S. f.pl. Jeux.Se dit,au whist. de
deux c.xrtesquisesuiventdans la même main.
— I ES FO ivx. s m pi. N'omque se ilonnaicnt
p.- |, iili-.ins.l.'Uil f un r 11-1 111 .In Lut qu'ils
I -m. iiuiil I uj.ililu un liiil ul partout.
l'X; \1,.M11.I-; ailj On. 111 puni ..galer.
ÉG.VLAUE. S. f. Variété de châtaigne.
ÉGAL-.\-TOlIS. s. m. Mar.Pavillon de si-
gnaux qui n'a pas île numéro propre, mais qui
prend le numéro de celui qui est au-dessus
de lui.
ÉG II.É. FE fiart. pass. du v. Égaler S'em-
ploiuruli.-u>i- r,i..n..illpnupu„i,Mv,.,nm/pdans
les,.,,l .. .■ .1 . • .M.. I . Uni-.
_ ;...,.,, , , . . - , . lu.i. ... p ... .1.1 i-ii-u éga-
lée qui- p II -. 1 h. mu- I ■ 1.1 1 l-.liie. lJ.-.l.
Barth.-l.-my.)
— Astron. Corrigé par des équations. Ano-
malie e.galee.
— Fauconu. Munuhutt- (lisuaii ..gale.
ÉGAL- i-.tlM Wl.l - lu In. un. polit.
que'l.-s- olij.-l-i-i 1.111,1-. 1-1,1 ilu m. -me valeur.
Neol.)gisuiu.
* ÉG.\LE.«EXT. S. m. i.r.td. égaler',. Ég.i-
lisation.
(B,vi
De notre exil à peine
— Mettre en comparaison. Il n'y a personne
qu'on lui puisse égaler. Ces deux hommes que
la voix commune de toute l'Europe égaltiit
aux plus grands capitaines des siècles passés.
(Bosstiet.)
Qu'elle daigne égaler i
rtu, (
— Se rendre égal à quelqu'un en '
courage.en méiite.ctc.Ce pi ince égale Alexan-
dre. Cet auteur a égalé les Anciens. Tout ce
qui vous passe ou vous égale vous contraint
et vous gêne. (.Mass.)
Itesles d'un demi-dieu, dont à peine je pui..
È,j,iler le urand nom, tout vaimiueur que j'en «nis.
-- n..pr.'-seTilorparfaiteraent. Un portraitque
touslu- iraii- .lu l'i-luquencc ne pourront ja-
in,iis ,-i/./;u/. Plu.-li
_H.n Puji iiuii.-umlil.iblc. Nemeditespas
que la .luliuaiu--.- .le notre poitrine égale nos
âges. (M""^ de Sévigné.)
— Parvenir à. Atteindre à telle ou telle per-
fection..lamais votre père nu égalé votre sa-
° — Aplanir.rendre uni.Égalcr une alléc.Égi-
loiuu chemin. En ce sens,on dit mieux cya/i.vcr.
— Éiiuler en. Égaler en mérite. Égaler en
vertu. Égaler en beauté. Égaler en lalents.Ega-
1er en droit.
I.ieu n'êatile en luveur, en monstrueux caprices,
Plie (au«e venu qui s'abandonne aux vices. iBoiL i
. liiiaierpnr. Le gibbar peut égaler la ba-
leine li-ainliepar sa longueur, mais non pars.i
g,-o-su„i- -l.a.-upude.)
_ vri.Mni V pi un. Se rendre é.gal. L'autre,
,l(,s -a I Il- 11 p.iiaille,s'(;ffflte aux maîtres
les pin- I .111-1. minus. (Boss.)
.,, ii.iii. 1. p liravcc. Ilusurpetous mes
an, Il ... '..■' 1 moi. (Boil.)
—Se prétendieégal. Il s'égale à tout ce qu il
y a de plus grand.
ÉGALECR, EUSE. adj. Qui égale.
— ÉGALEURS. s. m. pi. Ilist. V. MIVELELR.
ÉGAL!, lE. part. pass. du v. Égalir. S'em-
ploie adjectiv. Boue ègalie. Fusée egalic.
ÉGALIIt. V., a. 2° conj. (rad e,iiil . 11. il.'-'
nendreégal. Il Égalir une roue, h, u li l. - 1 ui^
égales entre elles, de niem.- .pu 1.^ \ i i, - un
les séparent. || Égalir une ///-,/• "" '■■
.Mettre tous les points ,1.- Il.-u, -pu i-i'-
loiile la surface delà m-,-.- i.n- mii. i ' ■■'
port avec le ressort u.,iii.iin .l.in- I. 1... ... i.
que ce ressort ne tire pas aiuc in.c Pic plus
grande dans un point que dans un autre.
— Techn. Distribuer également dans la soie
EGAL
l'eau qui lesle par places api'ùs les coups de
torse.
ÉGALISAGE. S. m. (rad. égaliser). Se dil
pour É„'alissaw. Les poussiers et produits
lie Vciiiilixaiie n'ont besoin que d'être remis en
pàlo pour être reportes au travail. (Gaultier
du Claubiy.)
— .\clcon d'égaliser la poudre à canon ou la
poudre do chasse.
— Action de donner le même poids à des
sacs remplis de graines.
— Tiss. Action de placer tous les maillons à
la même hauteur. || Ustensiles qui servent à
ce travail.
É<; A LIS ATEUR,TniCE.adj. Qui égalise.
* ÉGALISATION. S. f.(pr. é-ga-U-za-cion).
Pi-at. Action d'égaliser.
ÉGALISÉ, ÉE. part. pass. du V. Égaliser.
S'cmpl. adjectiv. Terrain égalisé. Allée éga-
lisée, ('.lieniin égalisé.
* ÉGAMSEK.v. a.l'■«conj.(rad.C(/n()■■'''"-
dreégal Il ne se dit qu'en parlant des choses.
Égaliser los lots d'un partage. L'amourégalise
toutes les conditions. Lorsque la mort a égalise
les forlinies,une pompe funèbre ne devrait plus
les différencier. (Montesquieu.)
— Unir, aplanir. Égaliser le sol. Égaliser le
terrain.
— Absol. En toute construction, égaliser,
c'est démolir (De Ségur.)
— Égaliser les chereiix. Les couper de la
même longueur.
— Égaliser la pondre. La tamiser après l'a-
voir mise en grains.
— Tiss. Faire l'égalisage.
— S'ÉGALISER, v. pron. Devenir égal h. Le
rang s'égalise au mérite. || On le trouve quel-
quefois avec uu nom de personne. Les amants
et lescomplices, de quelque rang qu'ils soient,
s'égalisent entre eux. (Uoiste.)
ÉG.ILISEUR. s. m. Celui qui égalise.
— Celui qui fait l'égalisage.
ÉGALISOIR. s.m. (pr. é-ga-li-ioir].7ea\in.
Crible qui sert à passer la poudre à canon pour
en égaliser les grains.
ÉG.\LISSAGE.s. m.^vud.égal). Action d'é-
galir.
— Ilorlog. Égalissage d'iiae roue. Opération
qui consiste à en rendre les dents égales entre
elles de même que les vides qui les séparent.
ÉGALISL'RES.s. f. pi. Grains de poudre
égalisés.
* ÉGALITAIRE. adj. 2 g. Qui aime l'éga-
lité, qui fait prévaloir le système de l'égalité.
Une société égalitaire.
— Qui est partisan de l'égalité absolue et
du partage égal entie tous les membres de la
société.
— Se dit aussi des choses. Doctrine égali-
taire. Systèmeégalitaire. Nous allons voir l'im-
pôt ègalilaire écraser le peuple. (Proudhon.j
— Substantiv. Un égalitaire.
ÉGALITAIREDIEiXT. adv. D'une fa^on
égalitaire.
* ÉGALITÉ, s. f. (rad. «»«;). Conformité, pa-
rité, rapport en Ire des personnes ou des choses
égales. L'égalité des êtres. L'égalité des per-
sonnes et (les choses. L'égalité des conditions.
La douce égalité qui règne ici rétablit l'ordre
de la nature, forme une instruction pour les
uns, une consolation pour les autres, un lion
d'amitié pour tons. (J.-J. Rouss.)Il n'y a point
d'amitié sans égalité. (Id.) h'égatité des parta-
ges est admise dans la succession; mais il est
loisible à chacun d'accroître, s'il le peut, son
patrimoine par son industrie ou de le diminuer
par sa bienfaisance, ses prodigalités ou son
ineptie. (La Itevellière-Lepeaux.)
Poiiil de bonheur, point de paix en ménage.
Sans droits communs et sans éjalilé. (Gi.nooeké)
— Égalité naturelle ou sinipli-inent énulilc
Celle qui est entre tous les h in- pn I , i>:i-
titulion de Ictir nature. Qui-ii] i 1 1
nature aient fait tous les t :!■ ■ i i ' n
les formant d'une même bniir, ij \ mii. hu-
maine ne peut souffrir cette égultlc. (Boss.j
— Persistance à demeurer dans un état con-
venable, à se comporter toujours de la même
manière en parlant des personnes et des cho-
ses. Ég.tlité du pouls. Ésalilé .l'un mouvement.
Égalité d'humeur. Egalité de c.iraetèrc.Egulilé
de style. Avoir une égalité dhumeurque rien
n'alieie, MmuIic- lir- légalité dans tous lesévé-
neiM' iii^ '{'■ 1 1 \ !•■ Vérrioins de l'humanité, de
la d.i I III .1 ■['■ \ cqalité d'une si bonne mai-
tres<i.. M:,-- ,1.1
yi.(
(Boi
— Siniplii-ité réciproque dans les manières,
dans le ton. Heureuse égalité. Douce égaille.
Aimable égalité-. Vivre dans une parfaite éga-
lité, Él.il.lii' l'e-.ilité. Observer l'égalité, Vega-
lilr A'u !.. M 1 lîi II- ^1" iules contribue puis-
s.'iiiii I I li I- Il .1 I 11 \ie et au bonheur
de II II I: 1 t'-Lepeaux,)
— iii' I' ' 11 ■-''.' il. plan, uni. L'éga-
lité d'un lenain. I,'e,,':iliie .l'une .surface.
— Alg. Syn. peu usité d'KQUiTION.
— Ane. juris[ir. Egalité eomprise par contrai
de mariagr. Iv.^ilite ri'-sultant de la promesse
qii avai.-nt l.iiie le père et la mère, en mariant
un de letiis enfants, de ne pas avantager les
autres a son préjudice.
EGAR
— Astron. Cercle d'cgaliti: mi ci/iiant. l'.erclo
dont on fait usage pour expliquer l'excenti'i-
cité des planètes et la réduire plus aisément au
calcul,
— Géom. Raison d'égalité. liaison ou rapp.ii;t
entre deux quantités égales, || l'roportiint d'é-
galité ordonnée. Celle dans laquelle deux ter-
mes d'un rang ou d'une suite sont proportion-
nels à autant .1':.. lire- t. -rm. -s d'un autre rang
ou d'une auir.'^ !• "iH ion d'égalité trou-
/<;ef. Celle lia il i. i ■' ' iv lermesd'un rang
sont proporh il- .. ...i ...t de termes d'un
autre rang dans un enlie inverse et inter-
rompu.
— Jeux. Pendant la Ilévolution, Nom donné
aux figures de cartes qui avaient remiilacé les
valets. Il J«« del'égulih' i. u iii ^i j.iue avec
trois dés et un tableau ' , .ases.
— PoUt. Égalité iil-'" . ii.-e basant
sur l'égalité naturell./ .' ij i.m i...utes les
conventions sociales, admet .:ornnie possible
un état policé dans lequel aucun homme ne
l'emporterait sur un autre, sous quelque rap-
port que ce fût, soit llll fait de la ce. été. <..li
du fait même de la nain." I ''/.//'.■ m. i i|i'n-
sique estunechiméie.|.ii .,. -.;iii i. !. i ,-
des lois, et qui serait iiiu-- ii.u-il.i.; |ii .e. .nii .
geuse. (D'Alembert.) Eiablissez relie cgnUlc.
vous verrez bientôt les membres de l'État s'iso-
ler, l'anarchie naître, et la société se dissoudre.
(Id.) Établissez, au contraire, l'égalité morale,
vous verrez une partie des membres opprimer
l'autre, le despotisme prendre le dessus et la
société s'anéantir. (Id.) L'égalité est au cime-
tière, mais elle n'est que la. (Lévis.)
— Dans un sens moins rigoureux, Droit qu'ont
tous les citoyens d'un pays d'être soumis aux
niêmescharges,admissibles à tous les emplois,
et jugés par les mêmes tribunaux et selon les
mêmes lois, quels que soient d'ailleurs leurs
titres, leurs dignités et leur fortune. Égalité
politique. Égalité civile.
— Turf. On dit qu'un cheval est coté égalité,
quand on n'ose pas parier contre lui plus qu'il
n'est parie en sa faveur.
— A égalité. En admettant que les choses
dont on parle sont égales. A égalité de droits
vous obtiendrez ce poste.
— Avec égalité, loc. adv. En parties é.gales,
en portions é,gales. Distribuer avec égalité,
— Mettre en égalité. Ne pas mettre de diffé-
rence,
ÉGALURE, s, f, (rad. égal). Fauconn. Mou
chetures du dos d'un oiseau de vol. Ce faucon
a le dos tout parsemé d'égalures.
* ÉGARD, s. m. (pron. «-(/ar; rad, garder).
Considération, circonspection, respect, défé-
rence, attention. Avoir des égards pour les
princes. Un homme fort circonspect, tout rem-
pli d'égards. La connaissance des égards est
une partie bien essentielle de la bonne éduca-
tion, (Acad,) La vieillesse instruite, vertueuse
et douce, commande les égards. (Boiste,) Il est
naturel d'avoir des égards les uns pour les au-
tres, la société nous y porte, (Roubaud,) Us
avaient pour sa personne des égards et des dé-
férences qu'ils ne devaient pas à sa couronne.
(Mass.) Les égards sont moins sujets que les
services à trouver des ingrats. (J.-J. Hohss )
On doit des égards aux vivants, on ne doit que
la justice aux morts. (La Mothe.) Les égards
vont aux grands, aux riches, aux puissants de
la terre; ils viennent, non pas toujours, il est
vrai, de ceux qui souffrent ouqui sont faibles,
mais trop souvent de la part de ceux qui s.nU
placés sur la ligne intermédiaire qui sépare ces
deux points extrêmes de notre civilisation. (Ed.
Héreau.) Respectez-vous, les égards ont leur
prix, (Aubert,)
— Ménagement accordé par la générosité,
la crainte, "les passions. Avoir des égards pour
l'infortune. Regagnez par des égards sa.ges et
adroits ceux que vos succès fatiguent. (Lacre-
tclle aine.) Les hommes, en s'assemblant en
société, se sont, en quelque sorte, obligés à des
égards réciproques, pour se rendre plus agréa-
bles les uns aux autres. (St-Evrem.)
— S'est dit pour Point à considérer. Une
chose de si grande étendue a trop A'égards et
de nuances. (Mère.)
— Avoir égard à. Considérer, faire attention
â. Avoir égard au mérite dos personnes. Avoir
égard aux prières, aux sollicitations de quel-
qu'un. Si l'on n'avait eu égard qu'aux qualités
naturelles de l'àme, à la droiture, à l'innocen-
ce, combien d'àmes obscures, nées avec toutes
ces vertus, auraient dû vous être préférées !
(Mass.) On a parlé ce matin des requêtes, qui
sont de peu d'importance, sinon autant que les
gens de bien y pourront avoir égard en juge-
ment. (M"» de Sévig.)
— Eu égard à. loc. prép. Ayant égard à. Eu
égard à la qualité de l'affaire. Eu égard à sa
jeunesse.
— Eu égard rjnr a vieilli ; on dit maintenant
Eu égard à ce ijnc.
— Par égard à ou pour. En considération de.
Par égard an déclin do mes ans. (Voltaire.)
— Sans cgitrd pour. Sans avoir égard â. Il a
agi sans é.gard pour votre mérite.
— ,1 l'égard de. loc, prép. Pour ce qui re-
pr.'l"'- '•■■'I- i
moi ~i .1. l'
l'égard 'iu le
neur, (,M"" ■
secret que \
pas lemaitii
l...|.i
.11..
EGAR
— Envers. A mon égard, A notre égard. A
votre égard. A leur égard. A son égard. A ton
égard. Je suis toujours le même ;i votre égard.
Ils sont è„'aletuent criminels à l'égard de ceux
qu'ils e.ui.lamnenlou parerrcurou iiarnialjee.
FlérI. ■ ,\ r/.„„,/.l. - ;..'ii- il.li |,.. il. 1.1 . 1, .li.r-
EGAR
1337
ou six lois a mon cgnrd. :'1.1.. Les dieux nout
été injustes enversaucun pays ni â l'c'j/arrf d'au-
cun homme. (B. de St-P.)
— Relativement à. La propreté est à l'égard
ducorps cequ'estia décence d.ins les mœurs.
(Boiste.) Il On dit, en ce sens : A cet égard. Par
rapport à cet objet. La cupidité rond l'hommo
— Kl
terre est petite ii l'égard du soleil.
— A dilférents égards, à certains égards, à
tous égards. Sous différentes vues, sous cer-
tains l'ir.jnis ,i,. 1-itp, cr.,,c tniis Ics l'apports. En
\ . n'.-. .• I !:■! li- ]. > ..' ri.omme plus droit,
|.l ;- h II . |.i 1- L'i ...1 ' Il . plus respectable à
ii.uv ,..;„/'/., .[ij.- 1 ■■ l.ii. ^'.■iililhomme, (J,-J,
Uoiiss.i Le peuple iiap..ln.iiN,a quelques (îjrarrfs,
n'est point du tout civilisé, (M"" de Staél.)
* ÉGARD, s. m. Droit coutum. Juré d'une
communauté. Il y avait des égards à Paris, â
Amiens, à Lilleet dans d'autres villesdunord
de la France. (Comp. de l'Acad.)
— Ilist. relig. Dénomination d'un tribunal,
d'une commission spéciale dans l'ordre de
Malte, pour juger les procès qui s'élevaient
entre les chevaliers.
ÉGARDÉ, ÉE. adj. Droit cout. Se disait
autrefois d'une étoffe visitée et marquée par
les égards.
ÉG.\RDISE. s. f. Droit cout. Jurande, fonc-
tion des égards. || Temps pendant lequel les
égards faisaient leurs visites.
ÉGARÉ, ÉE. part, pass duv. Égarer. . 's'em-
ploie adjectiv. Des voyageurs égarés.
Pi-oserpine parait, et sa jeune beauté
Te.iipL-re des enfer? la sombre majesté.
Ainsi lors.jii'une étoile, en sa marche égarée.
Se détaclie soudain de la voûte azurée,,, (Mlcil.a'D-)
— Ou l'on peut s'égarer. Des routes égarées.
Des chemins égarés. Des sentiers égarés. Les
solitudes les plus égurcrs. Malle rbe.) Il com-
mença à marcher a\' ' - ees rou-
tes «.c/areM, où il s.' i.St-P.)
— Par extens, Q.i '■ .-onime
perdu. Je vous disai- ii-.i.'e tem-
ple c'^arc, séparé, mal pla.jc. ^.M'.'.'.le Sevigné.)
— Qui va en s'égarant, en se détournant du
droit chemin. Marche égarée. Course égarée.
Pas égarés.
— Aventuré. Si vous aviez gagé pour l'affir-
mative, vous tiendriez votre argent, sinon pour
perdu, au moins bien c'^ûrc. (Malherbe.)
— Dispersé de coté et d'autre. Des cailloux
égarés surlaroute. Des voix égarées dans une
élection.
Je ne pouvais penser qu'ayant reçu sa toi .
Quelques vœux égarés pussent rien contre moi.
(Tit. CORNlilLI.E.)
— Sedit d'une chose qui n'est pas à sa place,
que l'on a perdue pourle moment, mais qu'on
espère relrottver. Un livre égaré. Il a retrouvé
ses papiers, qui n'étaient qu'égarés.
— Fig. Dont on ne trouve pas l'origine ; dont
on ne peut suivre la filiation. Sa nièce est
d'une branche égarée et séparée depuis long-
temps. (M"" de Sévigné.)
— Trompé. Égaré par de faux bruits. Le pu-
blic, toujours égaré dans son enthousiasme,
vous dresse des statues et les brise pour vous
en casser la (ète . V'.lt^.ive)
— Qui ne - ( I 1 ! I.emin de la vertu,
du devoir. I ' , '. I .-arée. Une femme
est presij.i.- Il ,1 - , |,ar s..n cœur. (La
Uo.-li-f -II. .11 I r m . .1 . 1, ,:„;,■,■.' je dois
voii^ el.iiii II .• [.lu! .1 ri. . I ■ II. t ;.-arvous
no 1
— l'i^-. i:[.. ' !' ' I 11 luu vuj'ais tan-
tôt inquiel, ( I
Voiis-m. Il nombre, égaré,
(VoLTAlItE.)
0 nuit ! dans quel transi.iirt se perd l'-ime égarée.
Alors que, parcourant l'immensité du ciel,
Nous comptons ces soleils, de la voûte éthcrce
Urnement immortel ! (M»» Tastu,)
— Qui annonce de l'égarement, du trouble,
en parlant des choses. Vue égarée. Des yeux
égarés. Ait éi^aié. .<a bouche encore ouvcrle,
•il t..
cgard du profond
ez, vous n'en êtes
l'hunibli.. verlu ; lu n'es qu'une illusion ; et je-
tant dos yeux tf^flrc's vers les cieux, il ajoute : II
n'ya d'auti-e dieu que moi dans l'univers. (B.
de St-Pierre.)
Son amante elTarée
Demeure le teint pâle, et la vue égarée. (ItoltEAi;.)
Hélas! une fausse image
Trompe mes yeux égarci ;
BS sens désespérés, (Voi-TAUiE.)
ns. Qui est dans un étatirr--
I . .n parlant des personnes.
- lié. Femme un peu égarée.
'irc ne nous reconnaît plus.
(Ilac.) L'assemblée ne sachant ce que voulait
dire le prédicateur, le crut un peu tjjrarc. (Bouh.)
—Quelnuefiiis il signifie Qui a quelque chose
de farouehe. Je le trouvai fort ému, un visage
cnllammé, dis yeux égarés, tel qu'un homme
qui vient de faire un mauvais coup. (Trév.)
— On dit dttns le même sens : Tête égarée
Esprit égaré. Cerveau égaré. Cervelle égaré.
— Égaré à. C'est la qu'il cherche l'Eut,
péen égaré â la poursuite de ces ruines f .
meuses. (Chateaub.)
— Égaré dans. Souvent égarés dans un.
ivia-ss.- ieli.;i. u-i-, ils se prennent l'un l'autre
pour liMi.ii.- l.iute maîtresse fut adorée,
tout ..III. m i.ii i.l'.:,'itré.(B. de St-P.) Le Dante
fcini iiuil ^e 11. ..ne égaré dans une forêt qui
le conduit au |iie.l d'une montagne.(La Harpe.)
Un misérable peuple égaré dans les bois.
Sans villes, sans étals, sans maîtres et sans lois. (Rac )
— Égaré par. Le goût de nos artistes a été
égaré par celui de nos bourgeois, (B. de St-P.)
— Myst. Qui a quitté l'Église pour embras-
ser l'hérésie. Ames égarées.
— Par extens. Qui ne rentre point dans la
pratique des vertus chrétiennes. Brebis éga-
rées. Les troupeaux égarés reviennent en
foule. (Boss.) Je vois d. .' nf-mis r,,,n-cs- revenir
en foule au sein de 1. i, i I' h.)
— Pathol. Se dil.l. I i l- la figure
d'un malade qui n'e-i [.i .n i....i.i.nie avec
les circonstances ordinaires dans lesquellesil
se trouve, et qui indique une émotion forte de
l'àme.
— ÉGARÉ, ÉE. s. Celui qui est égaré, celle
qiii est égarée. Un égaré. Une égarée. Des éga-
rés. Recueillir les égarés. (Boss.)
* ÉGARE.MENT. s.m .(rad. égarer). Action
de s'ééarter, par méprise, du chemin que l'on
doit suivre. Résultat de cette action. Peu usité
au propre.
— Fig.Erreur, en parlant de l'esprit. Les éga-
rements des philosophes. Les égarements de
l'esprit. Les égarements de la raison. Long éga-
remeni. Fréquent (■garément.Voyonsles voies
d'honneur et de gloire que la providence de
Dieu lui ouvrit dans le monde, avant que sa
miséricorde le retirât des voies de la perdition
et de l'égarement de ses pères. (Fléch.) Quand
une fois les hommes se livrent à la supersti-
tion, ils ne font plus de pas que pour aller d'c-
garementa en égarements. (Condill.) Je faisais
un Cl ime à la métaphysique des égarements
de ceux qui la cultivaient. (Id.)
— Trouble de l'âme dont le paroxysme est
le délire. Être d.ans l'égarement. Son égare-
min' 1 ■ ' ' =es yeux. Triste égarement.
Sihi ' Ile noirs égarements. Les
éiMi '.agité parties furies. Elle
eui ' II, une expression d'égaré-
niem i . nsunsoubresautdetoutson
cori.- \ l.in '■ I
— ... :!i . u^: Egarement d'esprit, ^om
Aheii.u.i :. l.:.-iiiil, délire.
— Égarement rff cœur. Amour déraisonnable.
Il Dans un sens adouci. On dit Lesdoux égare-
ments, les tendres, les aimables égarements
du i
Désordre, dérèglement de mœurs. Les
rementsdn cœur. Vous qui sûtes pardon-
Tties r^iitn'iiii'iits, eoniinent ne pardonne-
' . ..II. [M- !.. Imi.i.' i|n .1 |.i.Mi.e[.. leur rc-
I II ' ,1 ,1 I; .• i;.. . ',■! I. ■: . - l.ings éga-
,.,,/, , i. Il , H , . i I 11, ;.ii,: . I :.i. .Irre époque
0 haine de Vénus I « fatale colère !
Dans quels égarements l'amour jeta ma rajre ! (Rac.)
— Action de perdre, d'égarer. L'égarement
d'un dossier, d'une lettre.
* ÉGARER. V. a.l'° conj. (et., «, préf. ;
garer). Détourner du droit chemin, fourvoyer.
Le guide nous a égarés. J'ai prévenu ce matin
le lever du soleil, mes pas incertains m'ont
égaré dans la campagne. (Barth.)
— Perdre pour le moment. Égarer des pa-
piers. Égarer un livre. Égarer un objet.
— Égarer de. Ce guide nous égara du che-
min.
— Fig. Jeter dans r. le m. r, .n |.t des prin-
cipes, des règles. I.i I 1 I 1. Il us égare.
L'erreur nous égal, t ' n i iveur, tout
manègeest bon; v...i- ii.> i ..i.- 1 ide fautes,
tous les chemins vous mènent au terme ; au-
trement tout est faute, rien n'est utile, il n'y a
point de sentier qui ne vous égare. (La Bruy.)
Je vous conjure de choisir, pour aller au bon-
heur, une route plus sOre que celle qui nous a
si longtemps égarés. (J.-J.Rouss.) Ce n'était
pas les sophistes qu'il fallait réconcilier à la
religion, c'était le monde qu'ils égaraient.
(Chateaubriand.)
— Fig. Jeter dans le désordre, dans le trou-
ble. Vos attraits avaient ébloui mes yeux ;
jamais ils n'eussent égaré mon cœur. (J.-J.
Rouss.) Le dépit m'avait égaré. (Parny,)
Reine des nuits, dis quel fut mon amour,
Quels doux transports ei/art-reiit mon âme, (^OLT.)
— Égarer l'esprit. Troubler l'esprit. Cette
maladie lui a égaré l'esprit.
— Égarer ses pas. Se promener çk et là, au
hasard. Soit qu'aux bois de Délos il égare ses
pas, (Comte de Valois.)
— Égarer sa vue, sa pensée. Porter sa vue, sa
pen-'é(j au hasard, sur des objets divers.
Qu'il est deux d'égarer sa vue et sa pensée
Sur celle plaine au loin d'un beau vert tapissée!
(ROUCIIEIt.)
168
1338
EGAY
— Absol. Montaigne est un guide qui égare,
mais qui mène en ii»'s pays plus agréablesqu'il
n'avait promis. (Bail.)
— Manèg. Èfjarer la bouche d'un cheval. Lui
gàtei' la bouche en le menant mal.
— s'égarer. V. pron. S'écarter de son cbc-
min, se fourvoyer. Prenez garde de vous ôga-
rer. L'Abcnceràge s'était égaré : il se trouvait
loin du kan, dans un faubourg écarté de la
ville. (Chaleaub.) Ils s'étaient égares: ils sont
venus chercher un asile auprès de cette chau-
mière. (B. de St-P.)
— Être égare. Les feuilles détachées s'éga-
rent.
— Être perdu niomcnlanément. Que la lettre
se fût égarée, qu'ime main charitable leùl je-
tée au feu, le sort de ce mortel, heureux et mal-
heureux À ia fois, eftl été, ce me semble, \\n
étrange problème. (J.-J. Kouss.)
— Eri-er ç;i et là, marcher à l'aventure. On
aime à s'égarer dans les détours des bois.
— Fig. et poél., dans le m»'me sens. Un ruis-
seau qui s'éirare dans ia plaine. Les branches
de l'arbrisseau qui s'égarent sur l'espalier.
— Se dit aussi des yeux qui se portent çà et
là sur ditTérents objets. L'œil aime à s'égarer
à travei-s ces paysages délicieux.
— So dit aussi de ia main. Où s'égare votre
main ?
— Fig. Un souris s'égaraiisuv sa bouche in-
nocente. (Ducis.)
— Fig. Consultez les vieillards, ils ont ap-
pris à leurs dépens la route de la vie, ils vous
empêchèrent de vous égarer. (J.-J. Itouss.)
Si je mt suis lroin|té, c'est en clierclianl la loi.
Mon cœur peut s'éyartr, mais il est plein ^e loi.
— Fig- S'éloigner du sujet que l'on traite
pour parler d'autre chose. S'égarer dans ses
discoui-s.
is. ie hii parle, et mon cœur.. Je m'ègayp,
i d.-clarc.
(lUCINK.)
— Avoirdes distractions. Il rêve fort à rien
et ^'égare sans cesse. (Regnard.)
— Fig. Se jeter dans des dérë^Iemenls de
mœui-s. Il s'égara dans les passions qui oni
perdu Salomon. (Boss.) Vous croyez que sans
vous Néron va s'égarer. (Racine.) Ce cœur que
vous voyez tout prêt à s'égarer. (Id.)
— Se troubler, délirer, perdre la raison. Son
esprit s'égare. Je sens que ma tète s'égare.
Je sens de veine en veine une sublî'c (lamme
Courir par tout mon corgis sitôt que je te vois;
Et, dans les doux transports oii s'égare mon Jimc.
Je ne saurais trouver de langue ni de voix. (BoiL.)
— S'égarer dans. S'égarer dans la forêt. S'é-
garer dans un pays inconnu. S'égarer dans les
rues delà capitale. Quelques jours après nous
être égarés plus qu'à l'ordinaire dans des val-
lons, dans des montagnes où l'on n'aperçoit au-
cun chemin, nous ne savons plus retrouver le
nôtre.[J.-J.Rouss.) L'àme la plus pure peut s'e-
garer dans la roule même du bien, si la raison
ne la guide. (!d.) Un soir je m'étais égaré dans
une forêt à quelque distance de la cataracte de
Niagara. (Chaleaub.)
— S'cff/ïr(rr(/('<////'/7«'«;(.L'abandonner,le quit-
ter par mégarde. Je m'étais par hasard égaré
d'un frère et de tous ceux de notre suite. (Mo-
lière.)
— Mysl. Quitter la pratiquedos vertus chré-
tiennes.La brebis qui s'égare est renvoyée à son
pasteur. (Fléch.)
ÉG.IkRnoTTÉ, ÉE. part.pass. du v.Égar-
rotter. Se prend adjectiv. Art vét. Qui s'est
blessé au garrot, en parlant d'un cheval. Che-
val égarrotté. Jument égarrotlée.
ÉGAUD (A L'). loc. adv. A l'abri.
ÉGAUDIR. V. a. 2« conj. (du lat. ganderc,
seréjouir).Réjouir,divertir.Molqu'onne trouve
que dans les vieux auteurs.
— s'ÉGACDiR. V. pron. Se réjouir, se diver-
tir. Il n'aime qu'à s'égaudir.
ÉGAt'LER. V. a. l"-» conj. Ébrancher, en-
lever les gaules. Égaulerun peuplier.
ÉGAYANT, part. prés, du v. Égayer.
LVpi jaunit: Z^jiltyre en bégayant
Aime à glisser sur la moissun dorée;
El tout auprès la grappe colorée
Fait succomber le rameau cliancelant. (Pah.nv.)
ÉG.AYANT,ANTE. aàj. Qui égayé. Récits
égayants.
ÉGAYÉ, ÉE.part, pass. du v. Égayer.S'em-
ploic adjectivement. Compagnie égayée. Es-
prit égayé. Style égayé. Appartement égayé.
Lf's mystères lesplus'augustes elles plus ter-
ribles, égayés par tous les attraits d'une har-
monie recherchée. (Mass.) Les bœufs dociles
présentant leurs épaules au jou» qui les unit
et commencent leur travail, égayéfi par le chant
simple de l'alouette qui s'élève et plane au-
dessus d'eux. (Dcicuze.) Éqmjée de quelques
fresques dans le style de Pompéia, représen-
tant des sujets équestres. (Gér. de Nerval.)
ÉGAYEMEXT. s. m. Action d'égayer.
ÉGAYEMEXT. s. m. (rad. aigaijer). Agric.
Fo>sé pour diriger les eaux d'irrigation.
* ÉG.AYER. v.a. !■•* conj. (rad. ja/). Se con-
jugue fommc/'atftfr.Uéjouii, rendre gai. Égayer
les personnes. Egayer la société. Il ne faut
EGEN
qu'on homme de bonne luimeiu" pour égayer
toute une eompa^nie. (Trév.)
— Itonncrde ladistractîonà. Égayorun ma-
lade. Égayer une personne qui s'ennuie. I! Ren-
dre moins triste, moins sombre. Vous voyez
qu'il njui/e sa triste solitude par des vers et de
la prose. (Voltaire.) S'il est permis d'cffflytîr un
peu ces événements terribles. (Id.) Il n'y arien
lie si sombre que ne puisse ignijer l'adresse de
l'esprit. (Id.i Si quelque beau soleil vient ('i/iij/iv
la triste saison. (Uayn.)
— Rendre vif, animé. Égayer la conversa-
lion. Égayer une fête.
— En parlant d'un ouvrage d'esprit, Le ren-
dre plus agréable, plus intéressant, le traiter
d'une manière plus riante, plus fleurie, en y
faisant entrer certains agréments. Égayer un
sujet. Égayer une matière. Égayer son style,
li ne faut point se servir d'expressions fleuries
dans un sujet triste, ce n'est pas là qu'il faut
égayer son style. (St-Evremond.) Cela cgayerait
un peu toute cette métaphysique. (Th. Gaul.)
— Iron. et tam. Sifller une pièce de théâtre.
— Kgaycr m npparlemenl, vn bàliment. Lui
donner plus de jour, le rendre plus libi-e, plus
gai.
— Égayer son deuil. Commencer à porter un
deuil moins grand, moins e.^aot, moins régu-
lier.
— Égayer $aforce.so7iadîrsse. Les îan'&hriUer^
en faire parade. Ces vers où je m'ébats pour
égayer ma force. (Régnier.) Mais la princesse a
voulu égayer sa dextérité. (Molière.) Vieilli en
— Ilort. Égayer un expatier. Le palisser si
proprement que les branches soient également
partagées des deux côtéset qu'il n'yen aitpas
plusieurs ensemble. || Égayer un arbre. L'é-
brancher, le rendre moins toulîu. On di^t dans
le même sens : Égayer une allée, une forêt.
— Techrt. Égayer du lin. !<. v m,! vyer.
— s'égayer. V. prou. ^ . rendre
gai. Quand la maison n ' , ;: !ii~t>' soli-
tude, il faut bien aller .■,<,/<.,/,, .i:llrur.ï.(,l.-J.
Ilousseau.)
J'aime à voir le lion sens sous le mnsque^ des ris.
Et c'est liQur m' éfjayer que je viens A Paris. (Volt.)
— Être égayé. L'esprit s'égaye par les bons
mots. Le cœur s'égaye par la bienfaisance.
— Se distraire. Il faut vous égayer un peu.
l.e dimanche, pour nous r';,;v/',- mm p^n. nous al-
lions nous promener eu : ■ 1! ; lis quais
du Rhône avec des paiM|i!i; \ Hiinlet,)
— .louer, folâtrer. Dis II 11 .1- nu i^'ayent
dans la prairie.
— Sorlir du ton de la conversation, de son
sujet, pour dire des choses gaies. Cet homme
s'égaye, 11 n'est pas permis de s'égayer en
traitant un sujet sérieux.
— S'égayer au.r dépens de quelqu'un. En plai-
santer, le railler. Un satirique s'égaye aux dé-
pens de son prochain. || S'égayer aL'ecs'est\ivis
dans le même sens. Et je vais m'égayer avec
lui comme il faut. (Molière.)
— S'égayer de. Fier de ses hautes qualités,
s'égayanlAe ses vices, il séduisait par ses flat-
teries. (Thiers.)
— Se livrer sans contrainte à une chose. Le
poète s'égaye en mille inventions. (Boileau.)
— Natal. V. AIGUAYER.
ÉGAYOIII. s. m. (rad. aiyuayer). Nom, en
Lorraine, d'une mare oii l'on baigne les che-
vaux.
EGBERT, le Grand. Roi des Anglo-Saxons,
800-S36,exilé, servit sous Ch.irlem.-i?ne,fut pro-
clamé roi de Wessex et s 'iniiii |iir lis armes
les royaumes de i'heptairlni l.i - h.Miniscom-
mencèrent alors leurs iin m mih^. m.tis furent
battus par Egbert à Hengstone Hill (Uevon.)
ÉGÉATE. s. 2 g. Géogr. anc. Habitant, ha-
bitante des villes appelées Égécs.
— adj. Qui appartient âces villes ou à leurs
habitants.
li;GEBR.\.s,m.MétroI, Petit poids pour les
matières d'or et d'argent de Guinée et de Ni-
grilie équivalant à 16 g. 03.
EGÉE. Mylh. Fils de Pandion, roi d'Athè-
nes, vainqueur de ses neveux, les PalLantides,
fut forcé de fournira Minus, i-nj île CiiMe.un tri-
Ijitt annuel de sept jeum - liiiiiiiii - ■ t s,^ptjou-
nes filles,quidevaientéli I ii\ m - in Miimlaure.
Thésée, son fils, Uialo iiiiii-i;. ICL-m-nit qu'il
avait siiiili' . i ~i i II ' II,- 1 1 merqui porte
son niiiii \l^ Il
— Al /' / fne des portes
d'Athéin -, Il - l'i h' ii'iiii Il, oit se trouvait
autrefois le palais d'ÉL;iie.
— Géogr. Mer Éyce. Ancien nom de l'Archi-
pel.
ÉGÉEiV. adj. m. Surnom donné à Neptune,
,à cause de sa victoire sur Egèon.
EGEES ou EGES. (dugr.a!-.iî ).Géogr. anc.
Nom de plusieurs villes de la Grèce et de lA-
sic Mineure.
ÉCÈI.E. s. f. Bot, Nom qu'on donne, dans
quukiues provinces, au sorbier des oiseaux,
ÉGEI>0. s. f. Bol. Nom vulgaire du Cytise
des Alpes.
ÉGÉiNE.adj. (du lat. egcnu.s. mêmcsignif.;.
Nécessiteux, indigent. (Rabelais,)
EGIC
ÉGÈNE, s, f, Arachn. Genre d'arachnides
dont l'espèce type est l'ègène tilocalis.
ÉGÉNÈTE. adj ei s, m éivm. gr.,4.\, tou-
jours ; -fiasuOoi., 11 Min . Myili. anc. Surnom
d'Apollon chez I. - r.u -uns.
ÉGÉON. s. 111. 17.1/, i.;i. 11. myth.). Crust.
Crustacé de la mer Méditerranée, genre des
macroures.
ÉGÉOX. Myth, Fils de Cœlus oudePontus
et de la Terre. Géant armé de cent bras, dé-
livra Jupiter dans la guerre des dieux, et de-
vint une divinité marine.
ÉGÉONE. s, f. Crust. Coquille fossile de la
Transylvanie.
ÉGEIl ou ÉGRA, Géogr. Ville du royaume
de Boliéuii- 'Autriolie), sur l'É-er: 1-2,000 h.ab.
Ch.-I. du I I I !■ .I'- ii.i'iii. 1, .in"; .inimfiiisville
forte. \V . ■ 1 , I , I ,',-r fut
priseiiii ■ ■ ' I -I I 1; . ■ I \'\i, pen-
dant laL'ii,.i,i..ii.|,i-ii.',-i --1 ,11 .1 \iiln,-l,e.Aux .
environs, i.ains d'eaux thiiriiialés d'Egerbad.
ÉGERAN. s. m. ou ÉGER.4NE. s. f. Mi-
ner. Variété d'idocrase d'Éger, en Bohème.
ÉGÉRIE. s. f. [A'Égérie, nom myth.). Bol.
Genre de rubiacées.
— Crust. Genre d'oxyrynques, ayant pour
type l'égérie arachnoïde, de la côte de Coro-
mandel.
— Entom, Genre de lépidoptères formé aux
dépens dessésies et ayant pour type le sphinx
apiformede Linné. 1| Genre de diptères, établi
aux dépens des hylémyies pour une espèce qui
se trouve dans les endroits humides.
— Moll. Syn. de galatëe et de lucine.
ÉGÉRIE. Mylh. Nymphe changée en fon-
taine par Diane. Numa publia qu'elle lui dic-
tait ses lois de la part des dieux, dans leurs
enti'etiens secieis lu Imi^ ,1 .\ricie. Près de
Rome, dans le vill I^ l.i r.ilVarella, se trou-
vent la grotte rt II 1 ;.! lin, ,1 |i:gérie.
— Nom d'une au 1 ru diviiiiti qui présidait aux
accouchements, et que l'on prétend avec rai-
son n'être que Junon-Lucine.
— Se dit d'une femme dont on prend con-
seil, surtout en politiciue. Ma sœur, jusqu'à
présent, fut ma seule Égérte. (A. de Muss.)
— Fig.Toute chose dont on s'inspire, quand le
nom est féminin. La bouteille est r£^e/'/tf de ce
grand politique.
— ÉGÉRIE. Astron. La 13" planète télescopi-
que, découverte le 2 novembre 1850 par M. de
Uasparis.
ÉGÉRITE. s. f. (et. gr., afrciço;, noir). Bot.
Genre de champignons très petits et parasites
dont on ne connaît que deux espèces, l'égérite
candide et l'égérite soyeuse.
ÉGERMAGE. S. f, Aclion d'égcrmer,
ÉGERIUER. V. a, 1" conj. Dépouiller de
son germe. Égermer de l'orge pour la fabrica-
tion de la bière.
■ ÉGERSIS. s. f.{ét. gr., ï-fioui,-, réveil). An-
liq. gr. Chanson que l'on chantait chez les an-
ciens Grecs au réveil des nouvelles mariées.
EGERTON (Francis), duc de Bridgewaler
1729-1803. Construisit le canal qui fait com-
muniquer les deux grandes villes de Manches-
ter et de Liverpool. Celte entreprise fit la for-
tune du duc de Bridgewater, en donnant à la
navigation un merveilleux développement.
ÉGESTE, Géogr. anc. V, ségeste.
ÉGESTIF, IVE. adj. (et. lat., egero.j'ex-
pulse; sup. egeslum). Physiol. Se dit des or-
ganes et des actes au moyen desquels un ani-
mal expulse des substances qu'il a ingérées.
EGGEB.AS. s. m. Mélrol. Mesure de poids
employée surles cotes de Guinée, équivalanlà
ÉGIALÉE. Myth. Une des trois Grâces. Il
Une des sœurs de Phaéton, || L'un des fils
d'Adrasteet l'un desÉpigones, le seulqui mou-
rut à la seconde guerre de Thèbes, || Premier
roi de Sicyone.
ÉGI.ALÉE. (jEgialus). Géograph. anc. Nom
grec, commun à plusieurs pays et â plusieurs
villes sur les bords de la mer. On désigna sur-
tout ainsi la contrée maritime qui prit ensuite
le nom A'Aelmie.
ÉGIALIE. s. f. (et. gr., alviaz-în, bord de la
mer). Entom. Genre de coléoptères lamelli-
cornes, tribu des scarabéides, voisin des géo-
Irupes, et ayant pour type l'égialie globeuse
du nord de la France,
ÉGI ALINE, s. f, (et, gr., «!|iaVo;, bord de
la mer). Bot. Genre proposé mais non adopté
pour une variété de la kœlérieviUeuse.
ÉGIALITE. adj.2g. (et. gr., a!Yi«).it».,-, vi-
vant sur le bord de lamer). Ornilh.Se dit d'oi-
seaux qui habitent les rivages.
— ÉGIALITE. S. m. Entom. Genre de coléop-
tères, famille des térédyles, ayant pour type
régialitc débile, originaire de l'Amérique oc-
cidentale.
— ÉGIALITE. S. f. Bot. V. ÉGIVLITIDE.
— ÉGIALITE. S. m. Ornith. Syn. de chara-
DRIL'S,
ÉGI ALITIDE. s. f. (et. gr., «!-;i«>.ï-tiî, crois-
sant sur le bord de la mer). Bot. Syn. d'ÉGiA-
LINE.
— ÉGIALITIDES. S. m. pi. Ornith. Famille
d'éohassiers de l'Australie, ayant pour type le
genre ègialite.
ÉGICÉRE. s. ni, (ûlym, gr,, a'i, chèvre ; tl-
EGIN
fa,-, corne). Bot. Genre type de la famille des
egicérées, établi pour cinq espèces de petits
arbres qui, comme les mangliers, croissent
(lans les lieux immergés des îles et des rivages
de l'océan Pacifique. || Syn. de cébatodos.
ÉGICÉRÉ, ÉE. adj. Bot. Qui ressemble à
un égicère. || egicérées. s. f. pi. Famille de
plantes dicotylédones comprenant le seul
genre égicère.
ÉGICON. s. m. Bot. Syn. d'Écii-OPS.
ÉGIDE, adj. et s. 2 g. Nom patronymique
des descendants d'Egée.
— Citoyen de la troisième des dix tribus
athéniennes formées par Clisthène.
— Membre d'une des tribus de Sparte,
* ÉGIDE, s, f. (et. gr., aî-fi;, iSo;, peau de
chèvre). Myth. Bouclier couvert de la peau de
la chèvre Amalthée, appartenant d'abord à Ju-
piter, qui en fit présent a Pallas. Cette déesse
y plaça la tête de Méduse, qui changeait en
pierre tous ceux qui osaient y porter les yeux.
Sur son dos isii'ègidf, îustrumeiit de fureur,
Hon-ible bouclier que la yiiXp Terreur,
La Fuite, le Trépas, la Discorde environne ;
Au centre eiKUivantalile linbile In Gorgone,
Monstre qui fait [lâlir les dieux et les mortels.
Aux silflenieuts aigus de ses serpents cruels. LAtGN.iN.)
— Poèt.et par extens. Bouclier.
Vn autre pour Bellone apprêtait une éffirfe,
Signal de la fureur, de la rage liomicidc. (DEtlLt.E ^
— Fig. Protection, ce qui met à couvert. Sa
protection a été mon égide contre mes enne-
mis. Il me sert d'égide. Il est mon égiile.
Ami de votre maître, allez devant ses pas,
Être encor son étfide au milieu des combats.
(De Beu-oy.)
J'ai cru que d'un liéros la promesse sacrée
Me servirait A'égide. (VoLTAinE.)
Tu vis comme mon àme, essayant son courage,
Sut opposer au sort Ycgide du malbeur,
La consumée... (LvïA.)
ÉGIDIEX. S, m. (du latin Egidim, Gilles),
Numîsm, Monnaie frappée par les comtes de
Toulouse, à Saint-Gilles, en Languedoc.
ÉGIDION. s. m. (ét.gr., a'.yiJiiiv, chevreau).
Entom. Genre de coléoptères lamellicornes,
tribu des scarabéides, établi pour deux espè-
ces, l'égidion sans barbe de la Guadeloupe et
légidîon petit chevreau du Brésil.
ÉGIDIUS. Général gallo-romain, mort en
iGl, Né en Auvergne, il servit sous Aétius,
puis sous Majorien, gouverna les Francs de
Tournai, qui venaient de chasser le roi Ctiil-
déric, fit la guerre avec avantage à Théodoric,
roi des Wisigoths.il eut pour fils le patrice Sya-
grius.
ÉGILOPE. S. f. Bot. V. ÉGILOPS,
ÉGILOI'INÉ, ÉE. adj. Bot. Qui ressemble
,i l'égilops. Il ÉGILOPINÉES, S. f. pi. Famille de
plantes graminées, qui a pour type l'égilops.
♦ ÉGll-Ol'S. s. m. (et. gr,, a'.itlwl, œil de
chèvre; formé de a."-',, chèvre; i-i œil, parce
que les chèvres sont, dit-on, fort sujettes à
cette maladie, ou parce que ceux qui en sont
atteints tournent les yeux comme font ces ani-
maux). Pathol, Maladie que les Anciens con-
fondaient avec l'anchilops et même avec la
fistule lacrymale et le rhyas ou consomption
de la fistule lacrymale, jl Ulcère qui résulte de
l'anchilops parvenu à sa maturité et ouvert.
Ulcère qui diffère de la fistule lacrymale eu ce
que les organes excréteurs des larmes ne sont
point malades, que la tumeur à laquelle il doit
naissance se trouve située imméiliatement
sous la peau, enfin, que le larmoiement, lors
qu'il survient, n'est dû qu'à la pression exer-
cée sur le sac lacrymal par le gonflement in-
flammatoire, et non à l'afl'ection propre de ce
réservoir ostéo-membraneux, ou à l'obstruc-
tion du canal nasal.
— ÉGILOPS. s. m., ou ÉGILOPE- S. f. Bot.
Genre de plantes graminées, voisin des Iriti-
céeSjdont quatre espèces croissent naturelle-
ment dans la France méridionale : l'égilops
ové, l'égilops triaristé, l'égilops trioncial, l'é-
gilops squarreux. || Nom spécifique d'un chêne
à fruits comestibles qui croit dans le midi de
l'Europe et surtout en (îréce, et tju'on appelle
communément ttvclanéde, et gattan du Levant
ou de Turquie.
ÉGINE. s. f.ld'Éi/jHf.n. myth."). Acal. Genre
de méduses, famille des équorides. compre-
nant trois espèces de l'océan Pacifique septen-
trional,
ÉGI\E. Géogr. Petite ile de la Grèciî.dans
le golfe d'Athènes, appelé aussi .golfe d'Égine.
On y a découvert en IHll de nombreuses sta-
tues, dites marbres d'Égine aujourd'hui à Mu-
nich. Auj. Enghia. Elle fait partie du nome
ti'Attique et Béotie, a un bon port et 10,000 h,
— ÉGINE. Astron. La 9t« planète télescopi-
que,découverte le 4 novembre 1866 parM.Bor-
relly,
ÉGINÈTE. S.2 g. Géogr. anc. Habitant, ha-
bitante de l'Ile d'Égine. Les Éginéles étaient
fort habiles aux exercices du corps; ils ont
remporté d'innombrables victoires au pugilat
et à la lutte appelée pancration. (Golbéry.)
Thucydide vante l'ancienne marine des Égi-
néles. (Id.)
— adj. Qui appartient à cette ile ou à ses
habitants. Coutumes éginètes. Mœurs éginè-
tes. Fêtes éginètes. Statues éginètes. Flotte
éginète.
— B.-arts. Statues éginètes. Statues impor-
tantes pour l'histoire de l'art, que l'on voit
dans la bibliothèque de Munich cl qui furent
EGLA
EGLI
il. rouvertes en 181 1 i Itsr'iP. "n faisant des
f.iiiilics dans lo l.niplr ,ii! JupiU-i- p.inli''lli-
nicn, qu'elles ,i\.iiiMi( jniii'! ^i- .1<' '■ -
statues SOlil .m n-inl I'- 17 I I l'I'i I I Ml I
qual)l(- est uiH' Miii'i v il Mil" il. Ml. Il M |iii
forte que i;r,ui.l._ur ii-iUitcll''. L'- '-'-;■'; '
propre a ces ouvrages est une parfaiLe imita-
tion de la nature.
— Antiq. gr. FHes des Éç/inéles. Fètcs de
Neptune que l'on célébrait à Éginc et qui du-
raient sept jours.
— ÉGiNÈTE. s. f. Monnaie d'Égine.
ÉOIVKTIi" ■< f (pr. (!V'-«c-i'0- But. Genre
d'ornli Ml il ' I I iiiii pour des iierbes parasi-
lesuii- I !iiilcs.||Syn. de uouvARDiE.
É<;i\i iioi I .1 lj.2g. Qui tientd"Égine,
qui app.iiliMiit ;ï lii^ine.
— Arcliil. École éginélique. Genre d'archi-
tecture Il lie sculpture arehiteelurale que l'on
remarque ilaus les niniiMi.viii'^ 'l'Iv/ine. Pau-
sanias mentionne l'i-.'. i . . ■ i |m. , Les sta-
tues découvertes à Kj n i ; ;■ uix mo-
dernes Ips beautés ilr I ■ ■ :■ ■ - in iii|iio.
ÉoiMi Miii 11.^1 Ml M , :;i-^ii . lii
paru.' ■ .1 , , I ii. ,.■ ;,.i I I
cées, fonde pour un arbrisseau défendu par
lii-s r-pines liirti:!S et ix'<;iniibées, qui poubj^e
11.-,
Louis le Uébunuaire gouvernem. île son lil»
aîné Lotliaire, et mourutau monastère de Se-
ligenstadt. Il a écrit les Annales de son temps
et «me Vie de CharlcmagHe,Vœavfe la plus re-
marquable de celte époque.
ÉGIMIi:. s. f. Entom. Genre de diptère?
de la famille des mésoms-des, fondé pour une
seule espèce, l'éginie cylindi'ique.
ÉGINOrSIDID. s. f. {et. ù:,égiue;gv.ii<;,
aspect). Acal. Genre de méduses à quatre bras.
ÉGIOCIICS.adj.m.(pr. é-Ji-o-kiiss;élym.
gr., w,î-;"'.,-, égide; i/w, j'ai). Myth. gr. Surnom
de .lapiti-i- armé dé l'égide.
ÉGU'AX. s. m. (et. gr., ctîï, chèvre, et le
dieu l'an). Nom que les anciens donnaient à
des esprits ou lutins qui rôdaient, selon eu.v,
dans les forêts et les camp.îgnes. || Satyre. \\
Monstre moitié homme, moitié bouc, dont parle
Pline l'Ancien.
— On trouve quelquefois ce mot écrit avec
un ti. Si l'on en croit Pomponius Mêla, les
satyres, les femmes et \cs éîi'jpaiis habitaient
l'Afrique. (Alex. Uum.)
ÉGII'HILE. s. f. (él.gr.,«î;, chèvre; çi'/.o;,
ami). Bot. Genre de verbénacécs, type cle la
tribu des égipliilées, ainsi nunuuées parce que
les chèvres aiment à en broulei- les jeunes
pousses. On en connaît une quarantiine d'es-
pèces originaires de l'Amérique tropicale, où
on les connaît sous le nom vulgaire de bois
cabri.
ÉGII'HILE, ÉE. adj. Bot. Se dit des plan-
tes qui ressemblent à une égiphile. || égiphi-
I.ËES.S. f.pl. Tribu de verbénacées ayant pour
type le genre égiphile.
ÉGIICE. s. f. (et. gr., it!v-i;, écusson). Bot.
Syn. de uésogloie.
ÉGIItINE. s. f. (d'yEjfir, divinité Scandina-
ve). Miner. Variété de pyroxène.
ÉGIItINON. s. m. (du gr. aÎYiifiv"). Pharm.
Onguent dont le chaton du peuplier noir était
le principal ingrédient.
ÉGIS. s. f. (du gr. ai-jl;, égide). Pathol. Ta-
che blanche de la cornée.
— Antiq. Nom par lequel on désignait la peau
de chèvre dontse couvraient les habitants pri-
mitifs de la Grèce.
ÉGISTIIE. Temps hér. Fils de Thyestc,
éli'v.j - Iii / ..h .inIe Atrée, tua ce dernier,
mai^Mi l'ii Miiii li.'i- Agamemnon et Ménélas
les Ah i. . I I |ir._'udre la couronne. Il sé-
duisii r.lvh iMii. -Il-', femme d'Agamemnon,
tua ce [ii-irice a son retour de Troie, et fut mis
à mort par Oresto.
ÉGITIIALE.adj.2g. (et. gr., alviOalo;, mé-
sange). Ornith. Se dit des oiseaxix qui se nour-
rissent de mouches.
— ÉGiTiiALE. s. m. Genre d'oiseaux ayant
pour types la mésange penduline et la mésange
à moustache.
— ÉG1THAI.ES. s. m. pi. Famille d'oiseaux de
l'ordre des sylvains, dans la méthode de Vieil-
lot.
ÉGITHE. s. m. (et. gr., arvilloç, linotte). En-
tom. Genre de coléoptères tétramères, tribu
dos clavipalpes, établi pour di.x-scpt espèces
indigènes de l'Amérique intertropicale.
ÉGITIIINE. s. m. (et. gr., «r;,0o;, linotte).
Ornith. Genre do l'ordre des oiseaux sylvains,
famille des chanteurs, renfermant deux es-
pèces, l'égituine quadricolore et l'égilhine atri-
penné.
ÉGL.*NDÉ, ÉE. part.pass.duv.Églander.
S'empl. adjectiv. Cheval églandé.
ÉGI.ANDE.MEXT. S. m. Art vétér. Action
d'églander.
ÉGI.A NDER. v. a. l"conj. (et. lat., e priv. ;
glandniii, glaflde)..\rt vétér. Extirper les glan-
des s.iiis-liiiguales d'un cheval atteint de la
morve.
ÉGLA\DULEL'.\, EUSE. adj. (rad. éfilan-
dei). Hist. nat. Qui est privé de glandes.
ÉGL ANT. s. m. Fruit de l'églantier, en Dau-
phiné.
* ÉGLANTIEU. s. m. (et. v. fr., aiijlent,
du latin aculeus, aiguillon). Bot. Genre de rosa-
reiir.'nii II I .il - . M . ■ iMi. ■ - il
poil s':i((,|iiiM MUMi.ii_.(-.iii ,1 ,|ii.l |ur, |.:iM
nues, Il pénètre la peau et y cause des liuin;
geaisons importunes; c'est ce qui a fait doiu
à ces fruits le nom de iiralle-cnl. Une brani
d'églantier. L'jie fleur ,l'Ô!,'laTiliiM-. I.i's fleurs
Vétllllllh,'r. Ill.ll/i.- I' Ml I II : Mil I . iiM -,,Mi,,:,
rivalisMi- inMi- I . [,i - !- ; I |. ,i..i' m . , i
conlitures. ,Id.j Les cijlitit/wr.'i i-p;inouissriit
leurs guirlandes fraîches et variées. (B. do
St-Pierre.)
l'-hi ■,■'■1 N'uni donné à une espèce de raie,
•ii.i -.xiiM .fBot.Fleurdel'églanlicr.
I M ' MIS. Uneguirlande d'éi:l.ui-
iii - I M 1 M [M. ' i iglantines. Orner ses rlii-
veuxiri-glantine. .Mettre une couronne d'églan-
tines à son chapeau. L'églantine est l'emblème
de la poésie.
Entre les semiers tortueux,
Sous les verls buissons li'aubépine?.
Parmi les touffes Ji-j/iiiiliiifs,
Clirysa, veux-luveuir lousdeux'! (Dov*lle.>
— L'églantine fait partie dis n.-iir- Im-m-
nëesauxpoètescouronnésaiix .1. m i: :.
Toulouse. Il n'y eut d'abonl .[m I .
dans la suite, on y ajouta réLrlni'iii.' ■ ' 1 nu t
rante d'or, le souci, le lis et la primevère d'ar-
gent. L'églantine est le prix réservé aux dis-
cours.
— Nom vulgaire de l'ancolie.
ÈGLE. s. m. it. f'r., o";/r,, éclat). Bot. Genre
de rutacées aurantié.-s. et.tbli pour deux ou
trois espèces des contri-es tropicales de l'Inde
et de l'Afrique occidentale. Vègle marmelos
du Malabar passe pour une panacée univer-
selle.
ÉGLÉ. s. f. (A'Églé, n. myth.). Entom. Genre
de diptères mésomydes,dont l'espèce type est
réglé vulgaire.
ÉGLÉ.(dugr. uiy/.r., éclat, spk.iidour).Myth.
Mère des Grâces, qu'cll. . ni li s.lril. ||L'une
des trois Grâces, ri'iiii M i, i \ - 1 u>.
— ÉGLÉ. Astron.L.i !iM i.; ,i,. m ;. .. ^.jopique,
découverte le 17 féviii.t l.>i..> pui M. Coggia.
ËGLÉE. s. f. (et. gr., «rYÀii, éclat). Crust.
Genre de décapodes, famille des ptérygures,
établi pour une espèce des côtes du Chili.
ÉGLEFIÎM.s. m. Ichtyol. Espèce de gade se
rapprochant de la morue. V. aigrefin.
ÉGLÈTE.s. t.{à'Êglèle,n.iWjl\i.). Bot.Genre
de composées sénécionidècs, établi pour des
plantes herbacées de l'Amérique, et dont l'es-
pèce type est l'églète de Saint-Domingue.
ÉGLÈTE. Myth. gr. Surnom d'Apollon dans
l'île d'Anaphe.
ÉGLETONS. Géogr. Ch.-l. de cant. de l'arr.
de Tulle (Corrèze) ; 1,900 hab.
'* ÉGLISE, s.f. (él. gr., l«x'/.r,»ic<, assemblée ;
radie. xa>.Ew, j'appelle). Assemblée des chré-
tiens; ensemble des lidèles répandus dans
toute la terre, ou des fi.l.I..- l'uii.. \ ille, d'une
provinceou mèmediiii... liniill. i.'i:i,dise d'O-
rient. L'ÉglisedOcci.lii.i. I. i;jIi-. Laine. L'É-
glise gallicane. L'Éi^lis.- .1. s i.nulrs. L'Église
d'Italie. L'Église d'Espagne. L'Eglise d'Angle-
terre. Le schisme de l'f^^/we d'Orient d'avec
celle d'Occident a causé de grands désordres.
(Trévoux.)
— Église d'Abyssinie. Église schismatiquc
qui ne reconnaît en Jésus-Christ qu'une seule
nature. Gomme la primitive Église chrétienne,
elle célèbre les agapes et ne donne le baptême
qu'aux adultes, (iommos les juifs, elle pratique
la cir(x>ncision, observe le repos du samedi et
n'admet que certaines viandes. Elle reconnaît
pour chef le nègous d'Abyssinie, et est subor-
donnée au patriarche copte d'Alexandrie.
— Église anglicane. V. anglican.
— Église eatli(ili(/ue, apo.iloli'fue et romaine.
Toute la société des catholiques unis de cojii-
inunion avec le souverain pontife. Dès le se-
cond siècle, temps auquel vivait saint Irénée,
l'Église de Rome était déjà nommée la mère
et la maîtresse des autres églises. Elle est au-
jourd'hui la seule des Églises apostoliques qui
subsiste. Fondée par les apôtres saint Pierre
et saint Paul, elle a envoyé la lumière de l'É-
vangile dans tout l'Occident et a toujours été
regardée comme le centre de l'unité catholi-
que; elle a pour maxime que quiconque n'est
pas soumis au pontife romain n'appartient pas
au troupeau de Jésus-Christ. On dit aussi en
parlant de cette Église,rÉ(7Ksero«Wi«e. ou sim-
pIiiM. nr l'F.jli^. Les commandements de l'É-
glisi I . M III il), lit del'Église.La foide l'É-
gli-i I M M. II. l'Église. A la naissance de
I'El-'Ii- i.-Iii, le l'Eglise. Le pape est lo
chef ililEglise. Les conciles de l'Église. Les
cérémonies de l'Église. L'unité de l'Église. L'u-
nité de l'Église renferme nécessairement l'u-
nité de communion. (Nicole.) L'Église est un
corps unique, dont tous les membres sont liés
ensemble, en sorte que tout ce qui n'appar-
tient point à ce corps unique n'est point !'£-
EGLI
gli.ie. (Id.) L'universalité est un des caractères
Ipspliis éclatants qui apijarlifiin.nt :i \E(llise.
M, l,...| I,. |.-||.|M..^ ^..Ill il.S III.. Mil. 1-. - .'.il.'-S
EGLI
1339
et dans l'obligation danslaqti'-ll. I i.'i.|mi H-
dèle d'acqriiescer et de croir.* .i . i. m .>_ m ._■-.
fBoss.) VÉglise, féconde en l'i .i. i ii m.m i -.
confondit toutes les erreurs. .M.; Il . uciitu:-
rent dans le sein de VEglise que pour la bles-
ser de plus près par une vie scandaleuse. (Flé-
chier.)
Mais, itiîpiiis il r .1 .1 I :. iiiortolj.
De son sa.,;.. Il i i i , ... (BolL.)
— Église ciHi ■',::. ,1' ... ' I ,1 i. fondée
l'iiiUie i.i.vsiin, i-t a sortuul iiiunii.isu li- r.-j.;t
de iinfailiibililé papale, tlu célibat des prêtres
et la célébration des oflices dans la langue
1.1 ...M
la H...
niiinellc. Église qui accepta
.. du clergé, au début de
— / 'if.'.v. Sociétés séparées de
rÉ:-li ir le schisme et l'hérésie.
— / ' Nom donné aux Églises
pr.il. ! :. - membres persécutés se
retireient ilans lus Cuvcnneset dans les monts
du Vivarais.
— Église évaugélique. Église formée, en 1817,
de la réunion des cultes luthérien et calviniste,
Imii, iimI. (lies États de l'Allemagne.
- / / i(ii/;((;a;i«. Église de France, catlio-
h.jM,.. [..Miiine par ses dogmes, mais française
par ses institutions.L'Église gallicane, ayant un
chef spirituel, le pape, et un chef temporel, le
roi, avait à établir ses libertés vis-ii-vis de cha-
cun d'eux. A l'égarddu pape, elle y réussit fa-
cilement avec l'aide du roi et des parlements.
En efret,en 1257, une bidle pontificale accordait
que les officiers royaux ne pourraient encourir
l'excommunication en obéissant au roi ; une
autre bulle, de 1266, défendait de mettre en
interdit les domaines du roi. La pragmatique
sanction de Bourges, rendue par Charles Vil
(7 juillet 1438), d'après les décrets du concile
de Bàle, statua que les élections des prélats
seraient faites canoniquement, que les taxes
levées par la cmir de Bnm.^ seraient suppri-
mées, que !.■- T' ' 1. . li Mil ril'i"^ riiis 111 in-
terdit, et i|m' . I Ml |. iii. . .11
devrait épiii i .i 1 i i m
eci'lési.iNii I , , . I' i_ i; I .
malii-i. M- r I - ; .1 . .
Fi'iui. - I .. .1 • . I I 1. : .
(lôli; ...,.■.,:.,... !. -. I ■ I • ■-
q„es,.| ilM, ,,li: • ii m'.... IiM m i ,im ■
nation, au p.i 11. ■ - i. .. : . ■ : - ■ i
maintenu ju^in . I . i;. - / 1 . f . i . .. .'
du clergé d.- I i mm . Im-._' . i-. : _.■ |. n r. ■-
suel, f.-.rmnl I I ■ .[.1 I' M M ! I - - .: i: ■-
déliiT I..-'- , .• ■ : 1 -. ;. . ■ ( I 1i M .■.•;-'! -
pe;3.'lesm.l..s du souverain puni. If don cl.LfU.-i
conformes aux canons; 4" les sentences du
pape ne sont irréformables que si elles ont été
sanctionnées par l'Église. Ces principes, com-
battus par les p.apcs, furent s.^. miil i I- H' -
pareux jusqu'à laRèvohUion II i ' I i
mierconsulen fit labasedu . 'Il i i . *
1801), et ordonna que t'ius |.- 1
théologie jureraieniit. i. ..'- i r .'.'iM-
jourd'hui peud'adepi. - i.i I ll.lll us.
— Église greopn / , .i /, / ii.i, ■■
mination par lit.(M..|i'' . .-m. .!iI...ii| i..-
Églises fon.i.-M- [.ni. - .,i. ii . ...m. I i i.i . . . .
puis toutes 1..- |. ..■. Ml -M- - 1-1 - |i1m- I ii.l ..
l'empire d'Uii.Mi ri .1 ...s |. s.ji.i h, s ..m |..m ; .m
grec. Il Aujourdliui, socle de la grau. le Eu-lis..-
chrétienne, répandue en Russie, en Turquie et
en Grèce Elle a été fondée au ix" siècle par
Photius, patriari'h.i do Conslaiilini.pl... .1 iif-
ferni;... .ni m |i,n !.. ]. Il; ; .. ■
lariii-, i;. .. . .|. 1. 1. ■' ■
pire d'Oriunt. L'Église grecque n'admet pas
que le Saint-Esprit procède du Fils, n'accepte
que les canons des huit premiers conciles œcu-
méniques et nie l'existence du purgatoire; elle
célèbre ses olïi.-MS en langue vulgaire, a.lnii-
nistre le baplému par riinmorsion du corps
tout entier, et la communion sous les deux cs-
pècesdu pain et du vin; elle ne veut dans les
édifices sacrés d'autres images que des la-
bleauxet d'autre musique que la voix humai-
ne, enfin elle ne reconnaît pas la suprématie
du pape. En Russie, le chef de la religion est le
czar; partout ailleurs, le patriarche de Cons-
tantinople. On la nomme aussi Église grecque
schismatiquc.
— Église grecque orthodoxe. Nom donne aux
chrétiens de l'Églisegrecque qui ont reconnu la
suprématie du pape et sont revenus à fÉglise
romaine.
— Église d'Occident ou Église latine. Dans
le principe, Nom collectif des Eglises d'Italie,
d'Espagne, d'Afrique, des Gaules et des pays
du Nord.
— Petite Église. Classe d'ecclésiastiques et
de catholiques qui se refusèrent à reconnaître
le concordat conclu entre Pie Vil et Napoléon,
concordat par lequel le nombre des diocèses
français était .iiiiiinii.-, et par lequel le pape
supprima bijim l.ii l.-s évêques dont les
sièges avaii -Il 1 .i. m uni. mis, mais auxquels
le premier c. Il ni ivni r..fiisé sacondanceou
leur radiation do la liste dos émigrés.
— Église prcsii'jtérienne. Eglise prolestante
d'Écosso.
— Église primitive. Les preniioi-s chrétiens
qui vivaient â la naissance de l'Église.
— Églises réformées, ou protestantes. En-
semble des communautés religieiiscs qui se
séparèrent de Rome dun- li i.i. ii.i.n; moitié
du xvrsiècleetfoiiil.i. m I" n'i ...aux rites
et de nouveaux dogiii'.- i.- i. -■ smit peu
iili-iiliqncs et niiiiilr. M '! ■ ilill. ii-iices très
s,.|i-ii.|..-, ..|. r.MiMMiM il. .1.1.11 du clergé, sur
|. . , i. . ' r I I ' 1 Les principales
-.1.1 . .:. ! ,. ' i'^ calrinisles, des
uiigUmu.., ilc.^ /y/ ('...'';'/i'i:/ H'.l-, etc.
— lietranclier quelqu'un de l'Église. L'excom-
munier.
— Faire, contracter un mariage en face de
l'Église. Se marier avec toutes les cérémonies
et toutes les solennités de l'Église.
— Fig. Ensemble de personnes qui profes-
sent les mêmes doctrines. L'église saint-simo-
nienne. La petite église doctrinaire.
— Société des pasteurs qui sont les pre-
miers administrateurs de l'Église, qui y ont
autorité. L'Église et fÉtat. Sép.arer l'État et
fÉglise. Envàinon diraitque VÉglise est dans
l'État ; VÉglise, il est vrai, est dans l'État
pour..l..ij au i.iin.'.' dans tout ce qui est tem-
poi. 1 . 1 ,^, ii...uvedans l'État,
ell.. - i. Mi- aucune fonction
spii. : ' M m|.., en se soumet-
tant .1 . .',, ■ [■■■■■'■ .1 pus le droit de l'as-
sujettir; les priii.;iis, en devenant les enfants
lie VÉglise, ne sont pas devenus ses maîtres.
(Id.) L'empereur, disait saint Ambroise, estau
dedans del'Ë(/;î.st'. maisil n'e«t i.ris.iii .)o=sim
d'elle. (Id.) VÉglise demeur. - i- r s i i i,i,..
reurs convertis aussi libre qii . - i . i . i - ms
les empereurs idolâtres et pi.-r-i i nu m - i i )
Que les princes nese nattent pas .|ne i Hglise
tomberait s'ils ne la portaient dans leurs mains.
(Fénelon.) Maigre les tempêtes du dehors elles
scandales du dedans, VÉglise demeure immor-
telle; pour vaincre, elle se contente d'obéir,de
souffrir, de mourir. (Id.)
— Conr d'église. Juridiction de l'archevêque
ou de févêque.
— Conseiller d'Église. Ecclésiastique qui fai-
sait partie d'une cour laïque.
— l'iit r ■i.|i.M,.,w|i^iu-.Ftr.--d..«lin.'-'. l'F?lise.
|- ... ■ , . I (1:1.-...! n II. ..M..... ! i:_'!i- .i;...is
— Les gens d'Église. Le clergé.
— Èlre, se faire, se mettre d'Église. Entrer
dans l'état ecclésiastique.
— Édifice consacré à l'exercice public du
culte chrétien catholique, et dont le plan com-
porte, comme parties essentielles, le sanc-
.ri....,,,. i,_i,-. ... ..-1 m;,.. 1. au..-. L„lisc en ro-
ii.ii '. I M- -M. .|.!.j. Église souterraine. L'é-
_M 1 '. ' ..-liiiMC, de Saint-Eustache. L'è-
-. I - .1, II' ml, L'éirlise de Saint-Pierre. ■
Il ,,i. Il , I, ; . . .[iii n .'-I.'- l.rili.- publique-
I, I I |, I, i. ■ 1 1. M- I '■:. . .l'i .111, celle de
s , . ■ - , I , I i; ... . . M... 1. . ]. i; r.. iiistantin,
, ,,.ii ..i, . ', .1. [., s I. i[i . -■ .lu papeNico-
las \ M. ( li'i-'v.; Les voûtes de iegiise, les au-
tels, les colonnes, les saints se retirent sous
des voiles fimèbres.(Chateaub.) A l'extérieur,
une église doit, au premier coup d'œil, respirer
la i.'1'a'nd.'Ur et la dignité. (Duchesne.) Les tours,
loisqu'olles s. Mit d'une buane proportion, don-
nent aux cglLscs une btllu apparence. (Id.)
— Grande église. Se dit en plusieurs en-
droits de la principale église du lieu.
— S'est dit par excellenco.au moyen àg..
des cathédrales et des paioisscs.
— Église basse. tj\i-"^' -- '■■ lil'i.-H.^
s'en trouve une aulr.. / "■'■< I -.s.'
desservie par des cil M. i i- ' . . . . '■"-
/«,■;(<;. Église d'un cuu, LUI.,,/ ; /..//-.,. ../.y.
Celle qui a une galerie voulu. Il , lu.
11 Église à doubles côtés. V^-U'- imi .. i' m-, mu-
lerics de chaque côté. WÉgii'-r nifh ai,n.,i.^i,ie.
Siège d'un archevêque méti'op..liUiii. n ;>./,'i,m'
paroissiale. Église desservie par un curé. ||
Église patriarcale. Siège d'un patriarche ||
Église pontificale. Église du souverain pon-
tife, Saint-Pierre de Rome. || Eglise souterraine.
Eglise bâtie sous une autre qui est au rez-de-
chaussée.
1340
EG^MO
— Ilonaeurs d'église. Honneurs que rend une
égalise à ses fontialcurs et à ses patrons.
— FitJ-. et fani. C'est «n pilienrigtisr. Se (iit
d'une personne itevotc qui est toujours à l'é-
glise.
— Loo. prov. Élre gueux comme «« rai d'é-
iiUse. Èlre trvs pauvre. {{ Balayer l'église. En
soiiir If dernier. || Pris île l'église et loin rie
Dieu. Se dit d'une personne qui loge près de
l'église et qui s'acquitte mal de ses devoirs de
chrétien. || Ou peut dire une messe tia.<!se dans
une graude église. On peut boire un petit coup
dans un grand verre.
— Prieur de l'Église. Charge de l'ordre de
Malte.
— Théol. Église mi///a«/f.. .assemblée des
fldèles qui sont sur la tcrre.|| Eglise soufrante.
Fidèles qui sont dans le purgatoii-e. || bglise
triomphante. .Assemblée des fldèles qui sont
déj,i dans la gloire.
— Tei'bn. Girouette en fer-blanc qu'on met
sur les cheminées pour empèclier la fumée.
— Syn. comp. éguse,tE5Iple. Ces deux mots
signilîenl un édifice consacré au culte de la
ftivinité. A l'égai-d du paganisme et de la re-
ligion protestante, on se sert du mol temple,
dans tous les styles; à l'égard de la religion
romaine, église se dit dans le style ordinaire,
cl temple dans le style pompeu.\.
ÊGLISK (États de l'j.ou Étals ponlificau.r,
ou Étals romain*. Géogr. Les États de l'Lglise,
constitués depuis le viji" siècle, comprenaient
avanl 1860 la Romagne, les Marches, l'Ombrie
et la Canip.agne de Rome; ils étaient divisés
en vingt provinces. Le pape en était lesouve-
i-ain temporel. .\ la suite des événements de
1859-I8ti0, le territoire desÉtats pomificauxne
comprenait plus que les piovinoL's de \'itei-be,
Civita-Veocliia. Rome, Veliotri, Fi-ositione. Au
mois de septembre IH70, le gouvern-inenl ita-
lien occupa Home et les Etats ponlilicau.v,qui,
à la suite du plébiscite du 5 octobre, furent
réunis au royaume d'Italie. Ils forment la pro-
vince de Rome, divisée en 5ari-ondissements,
qui correspondent aux an>^iennes k-Lralions.
Rome est devenue la capitale du juyaume d'I-
talie, malgré les protestations du pa|je Pie IX.
— église-secïe-d'entraigces. Bourg du
cant. de Besse, arr. d'issoire (Puy-de-Dôme .
Céréales, fourrages ; â,200 hab.
ÉGLISIEK. s. m. Homme d'église. Se dit
par dénigrement.
ÉGLOG.\lltE. s. 2 g.[ead.églogue). Philol.
Celui, celle qui fait des extraits des auteurs
qu'il lit.
ÊGLOGILE. s. m. (et. gr., UXi^i;, choix;.
Géol. Roche verte et rouge formée par un mé-
lange de diallage, de grenat, de quartz et de
feldspath.
ÉGLOGISTE. adj. et s. Oui compose des
églogues. Poète èglogiste. Les églogisles. Les
plus fameux églogistessont Théocrite, Virgile,
Segrais, Fontenelleet André Chénier.
* ÉGLOGU E. s. f. (et. gr., èx, préf. exlract.;
T^e'yw, je choisis). Philol. atiliq. Nom doimé à des
recueils de morceaux détachés, d'extraits
d'auteurs anciens, à des choix de pièces de
poésie.
— Poésie pastorale, genre qui a générale-
ment pour butde retracer les événements de
la vie champêtre. Les églogues de Théocrite,les
églogues de Wr^ile.V égtogue est l'imitation des
mœurs champêtres dans leur plus agréable
simplicité. (Maiinontel.) Virgile était fait pour
orner l'églogue de toutes les grâces de la na-
ture, si, au lieu de mettre ses bergers à sa place,
il se fût mis lui-même à la place de ses ber-
gère. (Id.) L'amour a toujours été la passion
dominante de l'églogue, par la raison qu'elle
est la plus naturelle aux hommes, et la plus
familière aux bergers. (Id.)
Mai$ M>uvent dan<> ce slj-le un rîmeiir aux aljois
JeUe là. de defti), ladùteel le liniKitois:
Et, follement |toin)ieux. dans S3 vet-ve indiscrète.
Au milieu d'une éj^Ioi/ne entonne la tromjielle. (BoiL.)
— Syn. comp. éoi.ggue, idylle. L'églogue
difTère peu de l'/t/yf/e; quelquefois même on
les confond. Cependant il semble que l'usage
veut dans l'f'if/offUf plus de mouvement et plus
d'action, et que dans l'idylle on se contente
de trouver des images, des récits ou seulement
des sentiments. L'églogue aussi prend quel-
quefois l'essor et chante les actions des héros
ou des sujets nobles et élevés, mais il faut
toujours qu'elle fasse sentir sa simplicité au
milieu des récits pompeux.
ÉGLO\. Hist. s. Roi des Moabites, conquit
le pays des Israélites avec l'aide des Ammo-
nites et des Amalécites, et l'opprima pendant
18 ans, 13t5-13i7 av. J.-C. Il fut tué par Aod,
un des juges suscités par Dieu.
ÉGLOUTEIlO.VX.*GE. s. m.Techn. Action
d'églouteronner. Églotiteronnage de la laine.
ËGI.OUTERO.WER. v. a. i" conj. (rad.
gloiilentn]. Teclin. Enlever les glouterons de la
laine. Églouteronner la laine.
ÉGLOL'TEnox.XEUn. S. m. {raA.égloule-
rouner). Techn. Cylindre qui détache les glou-
terons.
ÉGLOl'TEROXXEUSE. S. f.frad.eiz/ou/e-
rtfflnfr^.TeL-lin.Macbinecomposée de plusieurs
églouteronneiirs.
EOIOXT.Géogr. Un des ports les plus vas-
tes et les plus commodes qu'il y ait en Amé-
rique, situé dans l'ile de Falkland occidentale.
EGOI
EGMONT (lamoral, comte d"), priiico do
Gavrc, baron de Fiennes, ir>:221568. Brave ca-
pitaine, chevalier do la Toison d'or, il se dis-
tingua surtout à Saint Quenlin ot a Gravelim-s.
Il dérendit It'S droits des mëcontenls des Pays-
Bas, plaida vainement leur cause auprès do
Philippe II, fut arrêté avec le comte de Morti
par le duc d'Albe et décapité à Bruxelles.
ÉGXAFEIl.v.a.l"conj.Arg. Étonner, cau-
ser de la surprise, de rêmerveillenienl.
EGO. Pronom de la première personne en
latin. Il s'emploie dans notre langue dans celle
expression toute latine : AUrr ego. V. ce mol
a son ordre alphabétique,
ÉGOUOLE.adi.ets.m.(ét.gr.,«U, chèvre;
^oU., coup). Myth. gr. Surnom de Bacchus chez
les Polniens, qui lui sacrifiaient une chèvre.
— ÉGOBOiJE.s. m. Anliq. gr. Sacrifice dune
chiîvre que les Grecs faisaient en l'honneur
de Cybèle.
ÉGOCÉPH.\LE. s. m. (et. gr.» a?c, chèvre ;
xe=«/^v;, tète). Ornilh.Nom d'un oiseau confusé-
ment décrit dans Aristole,etque l'on croit être
la grande barge aboyeuse qui, étant effrayée,
jette un cri pareil au bêlement étouffé des
boucs et des chèvres.
ÉGOCÈltE. s. m. (et. gr.j a?;, bouc; xtça;,
corne). Entom. Genre de lépidoptères crépus-
culaires, type de la iribu des ègocérides, ayant
des antennes fusil'ormes en cornes de bélier, et
établi pour une espèce du Bengale.
— Myth. Un des noms de Pan.
— ÉGocÈRE. s. f. Mamm. Sous-genredu genre
anlilope.
ÊGOCÉUIDE.adj.2g.(él.fr.,eVocè;r; gr.
eTio;. apparence). Entom. Qui ressemble à un
égocèro.
— ÉGOcËniDE. s. f. Bot. Genre de plantes
de la tribu des chicoracées.
— ÈGOCÉRIDES. s. f.pl. Enlom. Tribu de lépi-
doptères crépusculaires.
EGOCÉUOS. s. m. (et. gr., a?;, chèvre;
x£Çtt;, corne). Astion. XomdoTmé par quelques
auteurs û la con&Lellaliun du Capricorne.
— Bot. V. AIGOCÉROS.
ÉGOCHLOÉ.s. f. (pr.c-ffo-A-/o-fi;ét.gr.,a-;,
liouc; //or., herbe). Bol. Syn. de gilie.
ÉGOGÊ,ÉE.part.pass duv.Égoger.S'em-
ploie adjectiv. Peau de vea\i égogée.
ÉGOGER. V. a. l" con\.J'égoge,noHS éyo-
geons, vous ègogez. J'égogeais. nun.s égogions. Us
éyogeaient. j'cgogeai. Ef/ngeaiil. Techu. Enlever
les oreilles et la queue d'une peau de veau.
ÉGOHIXE ou ÉGOÏiXE. S. f. Techn. Sorte
de scie à main.
ÉGOÏSER. V. n. l'« conj. (dulat. ego, moi).
Parler trop de soi. Quand on ègoise ainsi briè-
vement et bonnement, il n'y a pas si grand mai.
(Berlier.)
— Ne s'occuper que de soi.
*ÉGOÏSME. s. m. (pr. r f/n-isswr : du lai.
^,90, je, moi). Amour e-\'lii-if 1^^ 1 ■ m-'-nlra-
tion vicieuse de tout en ~ > ; u [ : i , (j;.réde
tout à soi. Vil égoisuH ni^ i i! . jnisme.
Quand l'infortune est icii' i d^ l lii- un pays,
\'é(joisi)ie est universel. iBmIsIl'.) L'amour du
plaisirvaulencore mieu.vqu''un égoisme aride.
(M""' de Staël. )L'c(/o^î«it'.cn rétrécissant l'àme,
doit naturellement étuullVr par là te-; ipialilês
qu'elle renfermai i : \ :i i i. ■ .i.|ii .; il r-^i bien
tltlTicile àun ê^-^'i- ■ l : i .: I. rv , L't*-
//Ofswe est le plu- pi;— t,,! . , ] ; - -.n^issa-
biedes mobiles Uuiu.àiij- l, l;. m.uj 1, . •/lusme
nest pas en France un in.il >iiii .hm a. ll:irb.)
— Opinion qui permet qi^' I Iimmuii. i iipporte
tout à lui, n'existe que poiu Im ,iii^ lipt-ns des
autres. Tous les maux de la France ont pour
c^useV égoisme des corps et des partis. (M""' de
Staël.)
— Philos. Ensemble de penchants et d'ins-
tincts qui nortent l'homme à songer à sa con-
servation Il Opinion de certains philosophes qui
pensent qu'on ne peut être sûr que de sa propre
existence.
— S'emploie au pluriel. L'ne révolution, ses
causse et ses statuts, ne sont qu'un long com-
bat d'égoismes. (Boiste.)
♦ÉGOÏSTE, adj. 2 g. (rad. égoisme). Qui
n'aime que soi, qui rapporte tout à soi. Homme
égoïste. Femme égoïste. Ame égoïste. Cœur
égoïste. Je hais presque également la richesse
égoïste et la science avare. (Delille )
— Qui dénote, qui annonce de l'égoïsme en
pariant des choses. Conduite égoïste. Discours
égoïste.
— Quï ne s'occupe, ne parle que de soi.
— Qui sacrifie les autres à lui-même. L'hom-
me de la nature est le plus égoïste de tous, ce-
lui de la vraie religion l'est le moins. (Boiste.)
La faiblesse est égots/e^ ne comptez pas sur son
assistance. (De Lévis.)
— Philos. "Qui a l'opinion de l'égoïsme. || Qui
pense que l'on n'a de certitude que celle de
sa propre existence. Philosophe égoïste. H Pen-
chants e^fois/^i. Penchants qui portent l'homme
à songer à sa conservation
— ÉGOÏSTE. s. 2 g. Celui, cellequi est égoïste.
C'est un égoïste., une égoïste- (Acad.) Végoiste
a le cœur dans la tête. (Boiste.) L'égoïste, ton-
jours surchargé de lui-même, erre péniblement
dans la vie; comme l'avare, i I est sans cesse agi-
té par la crainte. Emprisonné dans les limites
du moi humain, il devient l'inexorable geôlier
de lui-même. (Pougens.) Tout pour lui, rien
EGOR
pour les autres, voilà le code de Végoïste, et il
n'en est point de mieu.\ observé. (S. Dubay.)
l/éffois/e. n'aimant que lui, n'est aimé de per-
*iM(nn* r^Lnii-^ui.- ('■^t tlnnr un suicide moral.
t. i-i-ii Inc'ifi/.sfr -■■;: ir'l''r.iit bien d'être mi-
- iii:h:-.'|.f. il ~ ,inn.' (i .<|i ]i..iu' fuir ccux dont
il [../ui if.ii.-illiiiii.'- . t \, ( h i. !._'-■■-. Livry.l Comme
tous. It-s tyuii/rs, il triait lie> exigeant sur la
fidélité des autres. (E. Uenan.)
ÉGOÏSTEME\T. adv. D'une manière
égoïste.
ÉGOÏSTIQUE. adj. 2 g. (rad. égoïste). Qui
appartient à l'égoïsme. Le philosophisme e^oû-
ttquede nos jours. (Guénée.)
ÉGOÏSTIQï;e.MEXT. adv. (rad. égoisti-
que). D'une manière égoïste, en égoïste. Vivre
égo'istiquement. Agir égoisliquement.
ÉGOÏTÉ. s. f. (et. lat.,f^o, moi). Néol Le
moi, l'amour excessif de son individualité.
ÉGOLÉTHRON s. m.(ét.gr., «■=, chèvre;
oXeôo!!,-, mort;. Bot. Herbe mentionnée dans Pli-
ne,et dontona fait successivement une renon-
cule, une azalée, une clandestine, etc. Selon
ce naturaliste, l'égoléthron croissait aux envi-
rons d'UéracIèe, était dangereuse pour les che-
vaux, les chèvres, les moulons, rendait le miel
ÉGOLIE. s. f (d'£//(î//?«.n. myth.). Entom.
Genre de coléoptères pentamères, famille des
nitidulaires, dont l'espèce type est originaire
de l'Australie.
ÉGOLIKtV,EXv\E. adj.(étym. gr., ttÎYu>.ti,-,
hibou). Zool. Qui ressemble au hibou. jjÉGO-
LiENS. s. m. pi. Famille d'oiseaux.
ÉGOLOG lE. s. f. (et. gr., tvi,, je, moi ; ).ô-;o;,
discours). Phrase dictée par l'égoïsme.
ÉGOLOGIQUE. adj. 2 g. Qui tient de lé-
gologie.
ÉGOMAR.ATlIROX.s. m. (ét.gr., a?=,chè
vre; iià^a^^ov, fenouil). Bot. Section du genre
cachryvle.
ÉGOMET. s. m. (et. lat.,f^tf;Htf/, moi-même;
i ad. ego, je, moi;. Nom quequelques écrivains
ont donné aux partisans de l'égomîsrae.
ÉGOMIS.ME. s. m. (ét.,V. ÉGOMET). Philos.
Pyrrhonisme insensé qui consiste à se croire
le seul être existant.
ÉGOMISTE. s. m. (rad. égomet). Celui qui
ne croit qu'à la réalité du moi.
ÉGOMORPHE. s. m. (et. gr., a-;, chèvre;
nopsT., forme). Entom. Genre de coléoptères lon-
;4^icôrnes, tribu des lamiaires, indigène du Bré-
sil,deCayenncetderAmériqueseptentrionale,
et ayant pour type l'cgomorphe litillateur.
ÉGO\1'CHO.\. s. m. (et. gr., a?ï, chèvre;
0..J;, ongle). Bot. Syn. de lithosperue.
ÉGOI»no\E.adj.2g. Pathol. Se dit du ma-
lade chez qui l'on observe le phénomène do
l'r^'ophonie. Malade égophone.
— Subslantiv. Un égophone. Une égophone.
ÉGOlMioMF ^- f. (et. gi\^ a-;, chèvre;
ouvYi, \ ' \- ■•' ' ■*! "le derésonnance de la
voixà II > ^. -ope, lorsqu'on explore
avec*-*' II- I II poitrine d'un individu
qui a dans I um.- des plèvres un épanchement
d'une médiocre abondance. L'égophonie a beau-
coup d'analogie et coïncide souvent avec la
bronchophonie, qui n'est que le retentissement
de la voix dans los divisions des bronches, elle
indique cependantdesétals pathologiques par-
ticuliers qui proviennent de causes différentes.
L'e(/opAo«ii!' se manifeste ordinairement du pre-
mier au troisième jour de la pleurésie, et ne
subsiste ordinairement que peu de jours dans
l'état aigu. iBrichet.)
ÉGOPHOMQUE. adj. 2 g. Médec. Qui a
rapport à l'égophonie.
ÉGOPITHÈQUE. s. m. (et. gr..ai;, chèvre;
TiiOïixo;, singe). Nom d'un animal fabuleux dé-
crit par Nicéphore, et qui avait les cornes, la
barbe, les pieds de derrière d'une chèvre, avec
les mains d'un singe.
ÉGOPODE. adj. 2 g. (et. gr , a?;, chèvre;
i:oj;, pied). Hist. nat. Dont les pattes ressem-
blent aux pieds d'une chèvre.
— ÉGOPODE OU ÉGOPODION. S. m Bot. Genre
de plantes ombellifères amminées,dont les fo-
lioles offrent quelque ressemblance avec un
pied de chèvre. L'égopode est connu en Europe
sous le nom de podagraire, et se mange en sa-
lade.
ÉGOPOGON. s. m. (ét.gr., a-S, chèvre ; ::<i-
Yw^, barbe). Bot. Genre de graminées agrosti-
dèes, fondé pour des espèces originaires de
l'Amérique méridionale.
ÉGOPRICOX. S. m. Bot. Syn.de maprou-
nier.
ÉGOPROSOPE. s. m. (et. gr.,a?=, chèvre;
icû(Ϋwt:ov, face). Entom. Syn. de clostère.
ÉGORGÉ, ÉE. part. pass. du v. Égorger.
S'emploie adjectiv. Homme égorgé. Femme
égorgée. De princes égorges la chambre était
remplie, (llac.) Ici tombe le fils égorgé sur son
père. (Id.) On ne plaint pas non plus un mou-
ton qu'on voit paître quoiqu'on sache qu'il sera
bientôt égorgé, parce qu'on juge qu'il ne pré-
voit pas son sort. (J.-J.Bousseau.) Depuis trois
ans ils sont égorges, proscrits, sans patrie, dans
la républiquequ'ilsont contribué puissamment
à fonder. (Thiers.)
La funeste Vendée, en sa fatale guerre,
De Français égorgés couvrait au loin la terre.
(Deulle. i
EGOS
— Fig. Sur l'autel sont égorgés tous les dé-
sirs. (Féneion.)
— Égorgé par.Le mari par sa femme en son
lit égorgé. (Corn.)
— Pêch. Harengs égorgés. Ceux dont on a en-
levé la tête en les préparant.
— Subslantiv. L'égorgé et l'égorgeur.
ÉGORGEMEXT. S. m. Action d'égorger.
— Par exagér. J'avais entendu hurler la plus
horrible chanson qui ait été inventée pour
Vègorgement de l'humanité. (F. Soulié.)
ÉGORGEOIR. s m. Lieu où l'on égorge.
Les prisons devinrent des égorgeoirs.
— Ane. mar. Cargue provisoire dont on se
servait, en arrivant au mouillage, pour serrer
les huniers un chemise.
* ÉGORGER. V. a. l" conj. fét. fr.,^, préf.
priv., et gorge). On met un e après le g quand
celui-ci doit cire suivi d'un a ou d un o. Ao«.«
égorgeons. J'égorgeai, nous égorgeâmes. eic. Cou-
per la gorge Égorger un bœuf, un mouton. Le
père Fatutto lui-même, tout poli qu'il est, a
égorgé deux poulets. (Voltaire.)
— Par extens. Tuer, massacrer. Les habi-
tants égorgèrent toute la garnison. Il renvoie
même avec des présents des assassins venus
pour l'fi^or^ersurson trône. (Boss Ils n'avaient
-pu vous vainci'e, ils vous ont égorgés. (Aimé
Martin.)
Non. non, il ne soiiftnia |ias
Qu'on égorge ainsi Tinnocence. (Racine.)
— Par exagér. Combien un médecin égorge-
t-il de monde? (Boursault.)
— Dans un sens adouci. Tourmenter, faire
souffrir au propre et au figuré.
Il nomma, sans rougir, père de la patrie,
Celui qui Vêgorgeait chaque jour de sa vie.
(CuCOlliO!..)
— Faire perdre les bonnes grâces, la fa-
veur. Bissy égorgeait en secret le cardinal de
Xoailles auprès de M"« de Haintenon. (Saint-
Simon )
— Fig. et fam. Ruiner quelqu'un, lui porter
un préjudice considérable. Dans l'embarras on
il se trouve, c'est l'égorger qu2 de lui deman-
der de l'argent.
— Faire payer trop cher. Cet aubergiste
égorge les voyageurs.
— Absol. Ils ne se contentent pas de voler,
ils égorgent.
— Ane. mar. Serrer les huniers au moyen
des égorgeoirs.
— s'égorger, v. pron. S'entre-tuer, se mas-
sacrer mutuellement. Ces deux hommes se sont
égorgés pour un mot. N'en douions plus,
Olympe.ilsse vont esiorjcc.(Racine.)Vous trem-
blez de mourir, et vous vous égorges. (Volt.)
L'iiomme seul, l'homme seul eu sa tiireur extrême.
Met un brutal plaisir à ségoi-ger soi-même. (BoîL.)
— Se couper la gorge à soi-même Le mal-
heureux s'est égorgé pendant la nuit. « (Juel
artiste va périr! » dit-il en s'égorgeant tl'une
main maladroite. (P. de St-Victor.)
— Fig. Est-ce ainsi que l'on achète et que l'on
vend, quand on est un peu raisonnable et ha-
bile, et qu'on ne veut pas s'égorger. (M"'" de
Sévigné.) Fuir Paris, ce serait m'ejorjcr de ma
main. (Gresset.)
— Être égorgé. Les victimes s'égorgenlAans
le parvis. (Fléchier.)
ÉGOKGETAGE. S. m, (radie, égorgeter).
Techn Opération qui consiste à écharner très
soigneusement certaines peaux.
ÉGOUGETER. v. a. 1" conj. (dimin. d'if-
goreer). Autrefois. Achever un blessé en lui
coupant la gorge avec un couteau, au défaut
du gorgerin. Mot dont s'est servi Rabelais.
— Techn. Pratiquer l'égorgetage.
ÉGOItGEL'It, El'SE. S. Celui, celle qui
— Celui qui fait métier d'assassiner ou de
faire assassiner. Les larmes sont contagieuses,
ne vous y fiez pas,on a vu pleurer des igorgeurt.
(Boiste.)
— Nom donné particulièrement à ceux qui
massacrent un grand nombre de victimes, sur-
tout quand il s'agit des crimes qui ont pour
cause des aniraositès publiques. Leségorgeurs
de la Saint-Barthélémy, de Nimes et d'Avignon.
Les égorgeurs des journées de Septembre.
ÉGOUGILLÉ, ÉE. part. pass. du v. Égor-
giller.
ÉGOItGILLER. v. a. 1" conj. (rad. égor-
ger]. E.srorger tout doucement, hypocritement.
— Fig. Nuire beaucoup avec hypocrisie.
ÉGORHIX.s.m.(ét.gr.,a7|,chèvre; f^v,ne^).
Entom. Genre de coléoptères tèlramères, fa-
mille des cérambycins, établi pour une espèce,
l'égorhin d'Australie. || Genre de coléoptères
lètramères, famille des curculionide?, voisin
du genre aterpe, et ayant pour type l'cgorliin
du Chili.
ÉGOSÉKIS. s. t (él. gr, o'E, chèvre; «ipiî,
chicorée;. Bot. Section du genre barkitausie.
ÉGOSILLÉ, ÉE part. pass. du v.Égosiller.
S'empl. adject.
* ÉGOSILLEn.v.a.l'«conj.(pr.«-yoî/-//f,
Il mouill.; et. tr., e préf. privat.,et josierj.Faire
mal au gosier à force de crier ou de chanter.
Ces cris m'ont égosillé,
— S'est dit pour Égorger, tuer. 11 égosilla
femme et enfants. (Mont.)
EGOU
— S'ÉGOSILLER. V. pion. Se faire mal au go-
sier à force de crier oudc clianler.Il s'égosille.
11 6'égosille i force de chanter. Les claqueurs
n'exislenl pas ici, c'est le vrai public qui s'e-
gosillc à crier bravo. (E. About.)
— Se dit aussi d'un oiseau qui chante beau-
coup et fort haut. Cette fauvetles'égosille.
ÉGOSOME. s.m.(ét. gr.,a'!;, chèvre; u^na,
corps). Enlom. Genre de coléoptères tetra-
mères, famille des longicornes, tribu des prio-
niens, ayant pour type l'égosome scabrieorne,
qui se trouve dans la forêt de Fontainebleau.
ÉGOS-POTA.MOS. Géogr. anc. V. mgos-
fotàmos.
ÉGOSTÈTIIE. s. f. (élym. gr., «U, chèvre;
iTT^»»;. poitrine). Entoni. Genre de coléoptères
pentamères, tribu des scarabcides, section des
phyilophages, ayant pour type l'égostèthe ma-
ritime du Cap de Bonne-Espérance.
ÉGOTHÈLE. s. m.(étym.gr., «îi, chèvre;
tr,'i.r„ mamelle). Ornith. Genre d'engoulevent
gris cendré à longs poils, à barbules formant
la crête frontale, fondé pour une espèce de
l'Australie, et ainsi nommé d'après l'idée po-
pulaire que l'engoulevent tétait les chèvres.
ÉGOTISM E. s. m. {ét.gr.,iYù.je,moi).Manie,
habitude ridicule de parler de soi, de donner
une importance excessive au pronom moi dans
sesdiscours. Ce mot,quise trouve dans la lan-
gue anglaise, a paru nécessaire à quelques
écrivains français. Il n'a pas le sens odieux
du mot igoisme.
ÉGOTISTE. adj.2 g. {tAA.cgotisme). Qui a
l'habitude ridi ule de parler toujours de soi.
l'n homme égotiste. Une femme égotiste.
— Qui appartient àl'égotisme.
— Substantiv. l'n égotiste. Une égotiste.
ÉGOU. s. m. Bot. Nom de l'hièble, dans le
midi de la France.
ÊGOUEN.s. m.(pr.e-ffo«-aM).Moll.Nom vul-
gaire d'une coquille du genre marginelle.
ÉGOUGEOIRouÉGorGEOIRE.S.f.(rad.
ègoul). Crevasse par laquelle l'eau se perd dans
les mines.
ÉGOCSSER. v. a. 1'" conj. Écosser. (Ra-
belais.)
* ÉGOl'T. s. m.(pr. é goii .ét.jV. êgodtter).
Archit. Canal souterrain destiné à recevoir et
à emporter les eaux sales, les ordures et les
eaux pluviales. Il est ordinairement construit
en meulières hourdées avec mortier hydrau-
lique, et se compose d'un radier ou lit portant
sur une forme en béton, et fermé par une voûte
en plein cintre qui porte sur deux petits murs
latéraux. De distance en distance sont des re-
gards pour la chute des eaux et des immondi-
ces, ainsi que pour le service ilu curage. Cons-
truire im égoul. Curer un égout. Déboucher
un é,'Out. Le curage des égouts. L'égout est
bouché, les eaux regorgent. De toutesles cons-
tructions élevées pour le bien public, les éqonls
sont, sans contredit, dans les grandes villes,
les plus utiles; car, sans eux, point de salu-
brité. (F. natier.) Le principal défaut de la dis-
position des égouts À& Paris, c'est qu'elle ne
leur permet de recevoir les eaux ménagères
qu'après qu'elles ont parcouru à découvert les
ruisseaux des rues. (Id.) \ Londres, il existe
en général un égout principal au milieu de la
rue, dans lequel vont se rendre directement
des maisons, et par un conduit sous la chaus-
sée, toutes les eaux ménagères et même les
matières des latrines. (Id.) Dans les villages
des environs de Paris, sansexception, les rues
servent ^'égouts aux maisons dont elles sont
formées, et auprès desquelles se Ironve un
cloaque plus ou moins infect. (Morog.) || Il y a
aussi des égou ts à ciel ouvert,
— Fig.
l.a Seine, noir égout des rues,
Fleuve iinmunJe fait de ruisseiui,
Salit mon pied que, dans ses crues.
B&isail le Nil, père des eaux. (Th. ÛAcnER.)
— Fig. Lieu où se rendent, où affluent tous
les gens de mauvaise vie. Les capitales sont
les égouts des empires. (Boiste.) Au moral. siège
des passions basses. Le cœur du prolétaii-e
est, comme celui du riche, un égout de sen-
sualité bouillonnante, un foyer de crapule et
d'imposture. (Proudhon.)
— Pop. Rai (l'égout. Nom donné par plaisan-
terie aux égoutiers.
— La chute et l'écoulement des eaux qui
viennent de quelque endroit, lia recueilli l'é-
gout de plusieurs fontaines.
— Chute des eaux pluviales du haut des
combles.
— Écoulement des eaux pluviales et des im-
mondices qu'elles entraînent.
— Par analog. Dans le langage ordinaire,
selon, fontanelle, plaie dans laquelle on laisse
un conduit pour la sortie du pus ou du sang
corrompu.
— Agric. Fossé pour l'écoulement des eaux.
— Art vètér. ÉS'("<( nasal. Petit oridce appar-
tenant au conduit lacrymal chez le cheval.
— Miroit. Table, tuyau, planche, pour faire
égoutter les glaces.
— Techn. Nom donné aux dernières tuiles
ou ardoises qui sont au bas d'un comble, et
vont jeter les eaux pluviales en avant du mur.
{[Égout de plomb. Plaque ou canal ilc plomb ser-
vant au même usage. || Pente d'un toit. Toit à
un seul égout. || Dans les raffineries. Liqueur
égouttée et teinte de la couleur du sirop,mais
moins chargée de sucre.
EGRA
ÉGOUTIER.s. m. Celui qui est chargé du
curage et de l'i-nlivlien il.'s r-;;.<uts publics.Un
pauvre égoiili.i N- .ninni,-. l mil-ré l'opi-
nion (pie lo m ; I' ,1 ■■ I tilrlr»! tul-l
nuisible, il '■-' ■ "" ••■[■:■'■ '!'.• ir, ,'<//»;/ i<t,ï
jOuisscntcng'jn.rU 1 m!i. h uw -anlr. ,^F. ll.'l-
lior.) Les égoutiers sont iMpt.-;i-s a des acci-
dents fâcheux, savoir; outre l'asphyxie, â être
noyés par les orages, qui souvent remplissent
les voiîtes avant que les ouvriers aient pu ga-
gner les regards de sortie. (Id.) Quelquefois les
égoutiers sont affectés d'une innammation des
paupières et de la conjonctive oculaire. (Id.)
— ÉGOUTIER, ÈRE. adj. Qui a rapport aux
égouts. Ouvrier ègoutier. Émanations égou-
tières.
ÉGOUTTAGE. S. m. Action de faire égout-
ter une chose.
— Agric. Égouttage dusol. Opérationqui con-
siste a diminuer l'humidité au moyen de fossés
empierrés.
ÉGOUTTÉ, ÉE. part. pass. du v. Égoutter.
S'emploie adjectiv. Fromage égoutté. Champ
égoutté. Les prés et les bois ne peuvent être
égoultés qu'au moyen de fossés, dont la pro-
fondeur varie suivant les dispositions du sol.
:Rozier.)
ÉGOUTTEMENT.s. m. Action dégoutter,
de s'égouttei-.
— Agric. Égoutlement des terres. Art de dé-
barrasser les terres de la surabondance d'hu-
midité qui nuirait à la végétation. Le cultiva-
teur doit connaître parfaitement Végouttement
des terres. (Rozier.)
* ÉGOUTTER. v. n. l" conj.(étym. lat.,c,
hors de : gulta, goutte). Faire écouler goutte à
goutte.
— Égoutter une chose. Faire écouler comme
goutte a goutte le liquide dont cette chose est
imprégnée. Égoutter le linge. Égoutter la vais-
selle. Égoutter le fromage.
— Ègoutier le lait. Faire tomber le petit-lait
du lait caillé.
— Agric. Égoutter les terres. Faire écouler
l'eau qui pourrait séjourner dans les terres
froides et argileuses.
— Chand. Ègoutier la eliandelle. La mettre
sécher sur l'établi.
— Chap. Dresser les chape.aux tout chauds.
— Miroit. Ègoutleruneglace. Lui taire écouler
le vif-argent quand on i'etame.
— s'ÉcocTTER. v. pron. Être égoutté. Le
linsesegoutte. Lefromages'égoutte. Thraséas
fait à Jupiter Libateur une libation du sang
qui ségoulteAc son artère appauvrie par l'âge.
(P. de Saint- Victor.)
— 11 est ordinairement précédé d'un autre
verbe, avec ellipse du pronom personnel. Faire
égoutter le linge. Laisser égoutter le fromage.
Mettre égoutter la vaisselle.
ÉGOUTTEUR. adj. m. Techn. Se dit d'un
louleau qui sert à faire égoutter le papier. Rou-
leau égoutteur.
ÉGOUTTIER. s. m. (rad. gonlte). Liquide
tombant goutte à goutte. Se dit dans la Man-
che.
* ÉGOUTTOIR. s. m. Ustensile sur lequel
on fait égoutter quelque chose.
— Agric. Syn. d'ÉCLissE.
— Chand. Auge de bois disposée sur l'éta-
bli du chandelier.
— Min. Conduit pour l'écoulement des eaux
d'une galerie de mine.
— Miroit. Table sur laquelle on faitégoutter
les glaces.
— Papet. Planche placée deboutsur une par-
tie du tour de la cuve du fabricant de papiei-.
— Techn. Baquet dans lequel le cartonnier
fait égoutter les formes. || Appareil pour faire
égoutter la vaisselle. || Appareil pour taire
égoutter les bouteilles.
* ÉGOUTTURE. s. t. (r,-id. égoutter). Der.
nières gouttes qui tombent de ce qu'on fait
égoutter. Ils ont bu tout le vin, je n'ai eu que
l'égoutture, que les égouttures.
— On le ti'ouve flgurément dans La Harpe,
dans le sens de Dernier des ouvrages, reste
des ouvrages publiés. Inusité.
ÉGR.\. Géogr. V. ÉGER.
ÉGR AFFIG.\'É,ÉE. part. pass. du v.Égrat-
ligner. S'empl. adjectiv. Avoir le visage égraf-
flgné, tout égrafligné.
ÉGRAFFIGNER. v.n.l'" conj.(dulat.i/ia-
phium, style de ter, ou espèce de griffe dont
les Anciens se servaient pour écrire). Vieux mot
qui signiflait autrefois Ecrire mal et peu lisi-
blement.
— Activ. S'emploie encore dans le sens d'É-
giatigner, qui l'a remplacé. Les chats lui
avaient tout égraffigné le visage. (Trév.)
ÉGRAFFIGNURE. S. f. (rad. égrafflguer).
Égralignure. Vieux mot.
ÉGR.AILLER.v. a. 1'" conj. Arg. Prendre,
dérober.
ÉGR.AIK ou ÉGRIX. s. m. (radie, grain).
Mort. Jeune poirier ou jeune pommier prove-
nant des graines de fruits cueillis dans les fo-
rêts ou de fruits employés a faire du cidre,
qu'on réserve dans les pépinières, à raison de
la beauté de sa tige, pour être greffé en fente
à l'àgc de trois ou quatre ans et plus.
* ÉGRAINER et ses composés. V. égre-
ner, etc.
EGRA
ÉGRA!HIN.*GE. s. m. (rad. égraminer).
Techn. Action dégraminer.
ÉGRA.MINÉ, ÉE. part. pass. du v. Égra-
ÉGRAMINER. V. a. l'«conj. Techn. Enle-
ver a une peau toute la chair superflue.
ÉGRAI'P.AGE. S. m..4gric. Action d'cgrap-
pcr les raisins, les groseilles, etc. Égrappage
du raisin, des groseilles.
ÉGRAI»PÉ,ÉE.pait.pass.duv. Égrapper.
Sempl. adjectiv. Raisins égrappés. Groseilles
égrappées. Les raisins égrappés fournissent
des vins moins spiritueux et plus disposés à
graisser. (Chaptal.) Presque tous les raisins
dustinésà former des vins pour la boisson sont
égrappés. (Id.)
ÉGRAI'I'EMENT. s. m. V. ÉGRAPPAGE.
* ÉGRAPl'ER.v. a.l"conj.(rad. j/rappe).
Agric. Séparer de leur grappe Ifs crains de ler-
tainsfruits. Égrapper les raisin.- f.i iii' i i-s
groseilles. Dans les environ-^ I 1: ! .n
égrappe avec soin tous les rai^ - - : --
qu'on se propose d'avoir du !.. .n ■. :i i lu! il.
On i\égrappe]iO\ni les raisins blan--s Id.; Dans
tous les pays où la culture delà vigne et la fa-
brication dn vin sont conduites avec intelligen-
ce, on égrappe le raisin avant de le laisser
fermenter. (Gaubert.)
— Se ditdans quelques parties de la France
pour Faire sortir les grains de la baie.
—Faire égrapper. L&sva.\s\Tis(\\\'onÎ3.\\.égrap'
per fournissent des vins qui tournent plus ai-
sément au gras.
— Absol.Les procédés fO\;r égrapper varient
selon le pays. (Gaubert.)
— Min. Séparer de la mine de fer les grap-
pes ou gravois qui s'y trouvent mêlés. Égrap-
per la mine.
— s'ÉGRAPPER. v. pron. Être égrappe. Ces
raisins s'égrappent facilement.
ÉGR.APPOIR. s. m. Agric. Instrument à
égrapper le raisin. Dans le Médoc,qui produit
les meilleurs vins de Bordeaux, on n'a pour
tout égrappoir qu'un simple râteau. (Morog.)
— Min. Lavoir où l'on sépare la mine de fer
du sable qui s'y trouve mêlé.
ÉGRATEROXN.AGE. S. m. Action d'égra-
tcronner.
ÉGR.ATERONXER. v. a. i" conj. (rad.
grateron). Retirer les grateronsqui se trouvent
dans la laine.
ÉGRATEROWEUSE. s. !.(r3A.grateron).
Machine servantà l'ègraleronnagedela laine.
— Adjectiv. Machine égrateronneuse.
ÉGR.ATIGX.AXT. part. prés, du v. Égra-
tigner.
ÉGR.ATIGN.ANT, ANTE. adj. Qui a l'ha-
bitude d'ègratiguer.
On ne vous voit point ré.kit
A la nécessité d'idol.nlrers.1ns fruit
Une maîtresse èurtilin'Kinte. (M"' Desiiocl.j
ÉGRATIGNÉ. ÉE. part. p,iss. du v. Égra-
tigner. S'empl. adjectiv. Mainègratignée. Nez
égratignè.
— Grav. Cette planche n'est qu'égratignée. Le
cuivre n'a pas été coupé avechartiiesse et net-
teté.
— Peint. Syn. de sgraffite.
* ÉGRATIGNER. v.a.l'oconj. (él.,V.GRAT-
ter). Faire une légère déchirure a la peau
avec les ongles, une épingle ou toutautre corps
semblable. Ces épines vous égratigneront.
— Prov. et fig. S';'; ne peut mordre, il égrati-
gnè. Se dit d'une personne qui cherche a sa-
tisfaire sa méchanceté d'une manière ou dune
autre.
— Se dit aussi en parlant des choses. De
magnifiques ronces égratiguent au passage la
caisse de la voiture. (V. Hugo.)
— Fig. Blesser légèrement par quelque trait
malin.
J'aime mieux un franc ennemi
Qu'un lion ami qui méyiatigue. (Ar.NAUl-T.)
— Fig. 11 y a certaines pensées qui cgrati-
gnent la tête. (M»° de Sévigné.)
— Faire une légère médisance.
— Agric. Labourer peu profondément. Égra-
tigner le soi.
— Grav. Ne pas couper nettement le cuivre.
— Passem. Découper les peaux.
— Peint. Se dit d'une certaine manière de
peindre â fresque. V. sgraffite.
— Techn. Se dit d'une certaine façon que
l'on donne à quelques étoffes de soie avec la
pointe d'un fer. Égraligner du satin.
— s'égratigner. v. pron. Se déchirer légè-
rement la peau avec les ongles, etc. S'égrati-
gner la main. S'égratigner le nez, la figure.
Us sesontégratigné le visage, lisse sont égra-
tignés dans les broussailles,
— Se déchirer l'un l'autre. Ces deux enfants
ne sauraient jouer sans s'égratigner,
ÉGRATIGXEUR, EUSE. adj. Qui égrati-
t'ne. Il se dit des personnes et même des ani-
maux. Enfant ègratigneur. Chat égratigneur.
— Substantiv, C'est un égratigneur, une
égratigneuse,
— Passem. Ouvrier, ouvrière qui se sert
lie l'égratignoir.
ÉGR.ATIGXOIR. s. m. (rad. égraligner).
Techn. Fer tranchant et dentelé en forme de
EGRE
1341
scie dont se servent les passementiers pou i
découper la superficie d'une pièce de satin.
* ÉGUATIGXL'RE, s. f. Légère blcssur'
qui se fait enégratignant. Une égralignure sn
le visage. Se faire une égralignure avec un
épingle. Petite égratignure. Une forte égrali
gnure,
— Marque qui reste quand on a été égraii
gné. Qui vous a fait cette égratignure?
— Se dit quelquefois d'une blessure de pi'.
d'importance. Ce n'est qu'une égratignure. i'-
n'est (|u'une légère égratignure.
J'aimerais mieux souffrir la peine la plus dure
Qu'il eût reçu pour moi la moindre égratignure.
(MoLifilu
— Petite écorchure faite à un objet quelcon
que. L'ëgratignure d'une tapisserie,
— Loc. prov, et fig. Ke pouvoir souffrir
moindre égraliguitre. Être peu endurant, tr- [
délicat,
— Cliass, Trace légère que laisse le cerf • '
marchant sur la terre dure. Je ne puis jug.
cet animal, jene vois que des égratignuies.
ne tait que des égratignures.
ÉGR.ATTONNAGE, s. m. (rad. graltei
Techn. Action d'éplucher la laine il la main.
ÉGR.AU. s. m. Pêch. Filet dont on se sii '
pour la pêche dite Jagude,
ÉGR.AVILLONNÉ, ÉE. part. pass. du •
Égravillonncr. S'empl, adjectiv. Motte d'orai.
ger égravillonnée.
* ÉGRAVILLONNER. V. a. 1" conj. (j.:
é-gra-vi-llo-né. Il mouill. ; rad. gravier). Iloi '
Détacher avec la pointe d'un instrument iin-j
partie de la terre engagée entre les racines
d un arbre qui a été levé en motte et qu'on
veut replanter. Égravillonner un arbre. On
é,'raii[l nu.' un .-irbre, afin que ses racines
puis~tiii n:ii n\ L' it'iier la bonne terre dont on
Itsrij 11 n;i 1 .1 |.iindre une nouvelle vigueur.
—.il. s il . Il ist iii-iessaired'ejraw'HoHBC)' tou-
tes les fois qu'on dépote et qu'on décaisse.
(Rozier.)
ÉGRAVOIR. S. m. Techn. Nom que les
paumiers-raquetiers donnent à un outil de fer
terminé par une pointe qui s'élève entre deux
coupants, ressemblant en petitàunpareil iiis-
trumentdont les tonneliers se servent pou r per-
cer les tonneaux.
ÉGREFIN. S. m. Ichtyol. V. aigrefin.
ÉGRÉGI.AT. s. m. (pr. é-gré-jia; et. lat.,
egregius, excellent, distingué). Antiq. roin. Di-
gnité de certains officiers du Bas-Empire, pla-
cés immédiatement au-dessous des perfectis-
simes. L'ègrégiat donnait à ceux qui en étaieiit
investis le privilège de ne pouvoir être appli-
qués à la question, ni punis des mêmes sup-
plices que les plébéiens.
ÉGRÉGORES. (littéral, les vaillants). An-
tiq. hebr. Anges qui, suivant If livre d'Hé-
iioch, épousèrent les filles de Seth et donnè-
rent naissance aux géants.
* ÉGREXAGE. s. m. Agric. Action d'égre-
ner.
— Peint en bât. Action d'enlever les grains
du plâtre.
ÉGRÈXE. s.f. Techn. Ferrement qu'on ap-
plique il des pièces assemblées pour empê-
cher qu'elles ne s'écartent,
ÉGREXÉ, ÉE. part. pass. du v. Égrener,
S'empl, adjectiv. Épis égrenés,
— Comm. Se disait, en parlant des étoffes,
pour Qui n'est pas emballé. Étoffe égrenée.
Je vous envoie dix pièces de serges égrenées.
Inusité.
— Dr. Biens égrenés. Biens détachés d'un
ensemble.
ÉGREXÉ. adj. m, Agric. Qui ne se prête
pas à changer de compagnon, en parlant des
bœufs d'attelage.
ÉGRÈXEMEXT. s. m. Artill. Dégradation
produite à la hauteur de la charge par la fu-
sion de l'étain dans les bouches en bronze.
♦ÉGREXER. v.a.l"conj. (et. lat.,e priv.;
gramim. giain), L'e de gre se change en é de-
vant une'syllabe muette. J'égrène, légrenerai.
Agric. Faire sortir le grain de l'épi, la graine
des plantes, séparer les grains de raisin des
pédicules qui les portent. Égrener des epis.
Égrener des fruits.
— Faire égrener. La sécheresse fait égrener
le raisin.
— Égrener son chapelet. En taire passer les
grains entre ses doigts.
— Fig.Tous les clochers égrènenl dans les airs
leurs colliers de perles sonores, (Th. Gaut.)
_ Il r I nii 11 surface d'une pièce passée
3JI , ,n , ri- les grains ou les poils de
Iji,,,^., 1;,, 1,.,-èrement les grains de la
suri.i' 1 .1 uiM [.M . '• inise en couleur.
— ÉGRENER, V. n. Se dit d'un rasoir qu'on
ébrèche pour voir s'il est bon. Ce rasoir egrene
mal,
— S'ÉGRENER. V, prou. Se Séparer des pédi-
cules, sortirdc l'épi.sc détacherdes plantes, en
parlant des grains et des graines. Le blé s'égrè-
iie lorsqu'il est trop mûr. Quand on tarde h
vendanger, le raisin s'égrène,
— Fig, Se disposer en file. Des vols de co-
lombes s'égrènent çà et là en longs chapelets
dans l'azur du ciel. (Gèr. de Nerv.)
ÉGREXEUR.s. m. (rad. ci/reBcr). Celui qui
égrène.
1342
EGUE
— Kgreneur de (•A«;«"/("/. Hypocrite qui affecte
la ilcvuliûii.
ÉGUEXEl'SE.s. t.{rM\.égreiifr). Machine
à égi-ener les plantes textiles.
ÊuuE.VOlIt. s. m. (ra(i. égrener). Aftiic.
Xom de divers ihstrumcntsqui servent à egrc-
nci'.
ÉGRET. S. m. (rad. aigre). Vilic. Verjus.
EGREVE (Saint-). Géogr Bour.? du oant.
et de l'arr. de Grenoble (Isère); 2,300 liab.
ÉGKIGXÉ. ÉE. adj. Un peu cnt.imé. Dos
dents ègfigut'es. ^Scarron.)
* ÉGRILLARD, .ARUE. adj. (pron. égri-
llar. Il mouill. ;ét., préf. e, de; jfn((e). Qui est
vif, éveillé, gaillard. C'est un jeune honniie fort
ègrillai-d Terme familier et qui suppose une
conduite un peu leste dans celui ou colle à qui
on l'applique. Je texoiségriltarit autant qu'on
le peut être. (Corn.) Dites donc, il est un peu
c^rz/fflrrf, le journal de Gélestin. (Ch.Monselet.)
— Qui annonce de la vivacité. .-Vir égrillard,
esprit égrillard. Humeur égrillarde. Manières
égrillardes.
J'ai lu jadis, daus une vieille liistoire,
Que. {;ai lusleui- d'un docile irouiieau,
Certain cure, d'égrillarde mémoire.
Avec son vin ne buvait jamais d'eau. (Dovalle.)
— Substantiv. C'est un égrillurd, une égril-
larde. (.\cad.)
Quelle est cette ègi-itiartie
Qui, d'uu œil curieux, me tounie et me reyai-de '?
(Rkgnard.)
— £GniLi.ARD. s. m. Pèch. V. ëgrilloir.
ÉGRILLOIR.s.m.(pr.e#r(-non', «mouill.;
rad. grille.) Êcon. rur. Grille qui empêche le
poisson de sortir d'un étang, et qui est ordi-
nairement faite avec des pieu.x liés ensemble.
Il Déversoir.
— Marbr. Opération qui précède le polissage
du marbre, et qui consiste à faire disparaître
les trous que le ciseau et la scie ont laissés sur
la surface du marbre en le frottant avec un
morceau de grès, ou bien avec des molettes
souslesquelles on met du grès pilé et de l'eau.
ÉGUISÉ, ÉE.part.pass. du V. Égrisei'.S'em-
ploic adjectiv. Diamant égrisê.
* ÉGRISÉE. s. t. Lapid. Poussière du di.i-
mant dont on se sert pour polir ce corps en le
froltantcontreun autre, et pour la gravure en
pierres flnes, art dont la découverte a été faite
en liTOpar Louis de Berquen.
* ÉGRISER. V. a. 1" conj. (et. ail.. Gries,
.«tits fragments). Lapid. Frotter l'un contre
l'autre deuîc diamants montés chacun sur un
bâton destiné à cet objet, pour les ébaucher
et former les facettes qu'on veut leur donner.
— Marbr. Égriser le marbre. Commencer à
le polir.
— Miroit. Frotter deux glaces l'une sur l'au-
tre ou frotter le bord d'une glace sur une plan-
che avec du grés pour en parer ou dresser l'é-
paisseur.
* ÉGRISOIR. s. m. (rad. égriser). Techn.
Boite qui renferme l'égrisée, et au-dessus do
laquelle on frotte les diamants pour recevoii-
la poudre.
ÉGROTANT, AXTE. adj. (et. lat., œgro-
lare; rad. leger, malade). Qui est d'une santé
débile, d'une constitution maladive et souvent
attaquée.
— Substantiv. Monsieur Gorgibus,y aurait-il
moyen de voir l'urine de Végroiante '! (Mol.)
ÉGRIGÉ, ÉE. part.pass. du v. Égruger.
S'empl. adjectiv. Sel égrugé. Sucre égrugé.
♦ÉGRCGEOIR. s. m. {vîd. égruger). Écon.
(iom. \ ase qui sert à réduire en poudre, avec
un pilon, le sel, le sucre, etc.
— Instrumentqui consisteen uneespèce de
banc, avec un râteau à l'une de ses extrémités,
et qui sert à peigner le chanvre ouïe lin pour
en faire tomber la graine.
— Machine à écraser le raisin.
— Arg. Chaire à prêcher.
— Artif. Sorte d'ustensile servant à écraser
la poudre pour en faire du pulvérin.
* ÉGRUGER. V. a. 1" conj. (èl , b.as-lat.
e.tgrumivare ; formé de f.r, hors de; i/rumm
grumeau, masse.) Se conjugue commeGruger.
Casser, briser, mettre en poudre dansfé^ru-
geoir Égruger du sel. "
— User par le frottement ou autrement.
— Agric. Détacher le chènevis du chanvre
femelle,
ÉGRCGEURE. s f. (pTon. égrit-jiire ; vît\.
égruger). Parties menues d'un corps dur sé-
parées par le frottement.
EGL'E.s. m. [pr. é-glie ; cl. gr ,01', chèvre).
Entom. Genre de coléoptères pentaméres,
tribu des lucanides,fondc pour quatre espèces
originaires de Sumatra et de l'Australie.
EGL'EULE, ÉE. part pass. du v. Égueulcr.
S'empl. adjectiv. Vase égueulé.
— S'empl. substantiv. au figuré, en parlant
d'une personne qui dit des grossièretés. C'est
un égueulé. C'est une franche égueulée.
* ÉGUEULEMEXT. s. m. (rad. égueuler).
Artill .llteralion à la bouche des pièces d'ar-
tillerie, provenant le plus souvent des balte-
EGYP
ments du bou(et quand il sort du canon, ou
de ce que l'alliage de la pièce est trop doux.
* ÉGUEULER. V. a. 1" conj. (et. lat., c
priv. ; giiltt, gueule, bouche). Privorun vase do
son goulot en le cassant. Égueuler une cruche.
Égueuler un pot.
— Artill. Altérer labnu,!,, ,r |i;:.i- d'ar-
tillerie. Le boulet a égiiiiii, , , m, | ; , ,.,
— S'ÉGUEULER. v. prii II. i!.'. l.a
cruche s'est égueulée. I,'.' i' t -^ : .-uoule.
Cette pièce de canon s'est ogueuloo.
— Fig. et triv. Il s'égutule à crier, à force de
parler. Use fait mal à la gorge à force décrier,
de parler.
ÉGUILL.AC.s.m.(pr.d-i/«-»-itoi, //mouill.).
Ichtyol. Nom d'une espèce de squale.
ÉGUILLE. s. f. (pron. égu-ille. Il mouill.).
Ichtyol. Nom du spare orphie et de l'animo-
dyle appât.
— Bot. Espèce de cerfeuil. || Éguille rouge.
Petit agaric des environs de Paris, que l'on
reconnaît à sa rougeur de carmin, et au ma-
melon central do son chapeau.
— Entom. V. ÉGUILI.BTTE.
— Techn. Flèche de charrette, dans quel-
ques localités.
ÉGUILLETTE.s.f.(pr.é-ïii-i-;/(Vi',;( mouill.).
Bot. Cerfeuil peigne de Vénus.
— Entom. Espèce de chenille qui vit sur la
ronce.
— Mar. Pièce de bois que l'on met sur le
serrage pour renforcer un navire qui porte
beaucoup de canons. |{ Menue corde servant
à lacer les bonnettes et à d'aulresusages sem-
blables. Il Égiiiileltes de mdl.i. Mats servant à
renforcer ceux, d'un vaisseau ou d'une machi-
ne à mater || Égnillellesde ponlons. Pièi'es do
bois posées sur le haut des côtés d'un ponton
où l'on amarre les attrapes. || ÉguiUeltes de
roiles. Bosses ou cordages servant à tenir la
tête des grandes voiles dans les râteaux.
ÉGUISHEIiM. Géogr. Bourg de l'anc. arr.
de Colmai' (Haute-Alsace) ; 2,'oOU hab.
ÉGUISIER. s. m.{d' Égitisicr, n.pr.). Espèce
d'irrigateur.
ÉGUZO\. Géogr. Ch.-I. de cant. de l'arr.
de la Châtre (Indre) ; 1,700 hab.
ÉGYPIUS. s. m. (et. gr., «ifOstio;, vautour).
Ornilh. Genre de vautours, ayant pour type ïe
vautour arrian ou cendré, commun en Sar-
daigne.
EGYPTE, (du gr. AfYu-To;). Géogr. Vaste
contrée de l'Afrique, nommée par les Hébreux
}li.\riiim. Miixr par les Arabes, Chemi par les
r |ii' -. /.'■'/ ■ // par les Turcs. Bornéo au N. par
Il Mil, Il I . i l'E. parlamer Ilougeetl'A-
I , . 1 L [iielle elle communique par
li-'ii.i' !' ^iii-v, àl'O. par le désert de Bar-
k ili, ot au S. par la Nubie; et naturellement
divisée en trois grandes régions, la Basse-
Egypte ou Delta, aujourd'hui Bahari, la Moyen-
ne Egypte, Egypte du milieu ou Heptanomide,
et l'Egypte Supérieure ou Thébaïde.
— Ce pays, parcouru du sud au nord par le
Nil, offre un sol plat, en majeure partie aride,
couvert de salilos luùl m;- . i ijrincipalement
eonslilué par la p; 1 1 i i-t par une in-
llniio de coiiuili 1 ■ | i iiioations, sauf
leDelta etunoioii.jii. . i. ir.ui,. handede terre
végétale qui traverse le dosert, encaissée entre
deux chaînes de montagnes et arrosée par le
Nil, qui la fertilise par ses débordements ré-
— L'aspect de l'Egypte est d'une monotonie
dont on peut se faire difficilement l'idée. Son
climat, où la neige et la glace sont inconnues,
estdes plus chauds; il y régnede très mauvais
vents, ceux qui soufflent du nord en octobre,
et le vent embrasé du midi en juin : on le
nomme khamsyn en Egypte, et simoun dans le
désert.
— La richesse et la variété de la végétation
y sont infinies. La terre porte chaque mois des
fleurs et des fruits. Le blé, le mais, le riz, la
canne à sucre, les plantes potagères, le dat-
tier, le lin, le grenadier, l'oranger, le séné, la
vigne, le figuier, le cotonnier, l'olivier, l'indi-
goiier, l'aloès, tous les arbres fruitiers d'Eu-
rope y donnent d'excellents produits.
— L'Egypte est divisée en 7 Gouvernements
principaux, nommés moudyrlih, partagés en
tii départements ou mamourliks, et subdivisés
en cantons ou nazirlibs. Le vice-roi, tributaire
du sultan, porte depuis 18G7 les titres d'al-
tesse et de khédire. Son pouvoir est absolu De-
puis 1866 une sorte d'assemblée représentative
ou consultative prend part à l'administration.
— La superficie totale de l'Egypte est èva-
luéeâ l,0il,354 kilom.carr.,mais celle du sol
cultivable n'est quede 27,68S kilom. carrés,
dans la vallée du ,\il et dans quelques oasis;
le reste est compnt..,i,. ;|.'.i..|.K La population
est d'environ 7.iiniiM,i ,| i, ,i..t.,ius, que l'on
rappoiteâquaiii I : (. . |, 1 1rs: les Coptes,
les Kennous ou 1;,; ,.. i-. i, s .arabes et les
Turcs. Le reste di i.i |.n|,,iiaiioii se compose
de Grecs, de Juifs, d'Arméniens et de commer-
çants cuiopéens. Le mahométisme est la reli-
gion dominante; toutes les croyances y sont
tolérées.
— Hist. L'histoire de l'Egypte remonte à une
haute antiquité. Les premières tribus qui la
peuplèrent venaient de l'Abvssinio on du Sen.
naar;maisonnesaitàqu('l|i'p.-qui-s.- lii cotte
migration. I.Gsancienshal. Il iiii^ ilip.ii iiiniicnt
à une race d'hommes tou 1. 1 i.iiUooiliiablc saux
EGYP
habitants actuels de la Nubie, et non aux Cop-
tes, comme le veulent quelques savants. D'a-
bord sauvair.'s cl iiuni;ule^. l.-s piomiiTS Égyp-
tiens iirsi' l'riiiiii. i,[ .111. t!v. i.inl m .■m-pscle
atio
que. L,i
castes
La scir
1res. L:
nlr
I ■ ' Il I I I ' > uL lu peuple.
If il i'. I mentaux prè-
l'i 11 ! .l'astronomie
leur ul.ii. iii i.iiiiii;. i. ^ h- Mn.'ulèrent l'écri-
ture et lus siiiTiifs hicro^'iyptiiques. Le gouver-
nement théocratique fut renversé par une ré-
volution qui mit un chef militaire à la tète des
affaires. Dès ce moment, le pays fut gouverné
par des rois, ou pharaons, dont on compte trente
dynasties, sous lesquelles la suprématie ap-
partint successivement à Memphis, à Thèbes
et aux villes du Delta. Rhamsés le Grand et
les aulii '^ piiriir-; .1. i;i wMi" dynastie, dont
les GriT^ i[ii t ii[ un -H (I I sonnage sons le
nom df >-i->ii-.ii 1-, . h nlii t hi h.'urs conquêtes
jusqu'à rKupliialc cl .i l Arménie, et portèrent
à son apogée la puissance de TÉgypte. Après
eux, cette puissancf^ ne fit plus que décroître
et le pays fut définitivement soumis par Camby-
se, fils de Gyrus. Les Persesy régnèrent jusqu'à
ce qu'Alexandre vint à la tète d'une armée de
Grecs renverser leur domination. A la mort de
ce grand homme, Ptolémée, l'un de ses géné-
raux, se déclara roi d'Egypte, et fut le chef de
la dynastie grecque qui gouverna ce pays pen-
dant près de trois siècles. Cette famille fut dé-
trônée par César-Auguste, empereur des Ro-
mains, et l'Egypte perdant même le nom de
nation, devint unesimpleprovince de l'empire
romain et fut gouvernée par un préfet, jusqu'à
ce que les Arabes en firent la conquête aunon^
du calife Omar, en 640 après J.-C. En 887, elle
tomba au pouvoir desTurcomans, détrônés en
1257 par la dynastie des Mamelouks-Baharites.
Ceux-ci la conservèrent jusqu'en 1517, époque
à laquelle elle fut conquise par Sélim l", sul-
tan des Turcs. De 1798 à 1802 eut lieu cette
brillante expédition d'Egypte qui fut plus utile
à la science qu'à la politique de la France. Bona-
parte tenta de fonder sur les bords du Nil une
grande colonie européenne; mais l'expédition
échoua. LesAnglais débarquèrent à leur tour en
Egypte dans l'intention de conquérir ce pays ;
ils n'y restèrent que sept mois ^17 mars-l4 sep-
tembre 1807). Les mameluks, les pachas otto-
mans se livrèrent de terribles combats ; enfin
un corps d'Albanais, commandé parMéhémct-
Ali, se révolta contre la Porte, qui ne le payait
pas, et mit son chef à la place du pacha. Méhé-
met-Ali fut pour l'Egypte une sorte de Pierre
le Grand; il fit massacrer tous les Mameluks
(1811), détruisit la puissance des Wahabites
d'Arabie, soumit la Nubie, le Dongoiah, le Sen-
naar et le Kordofan; et, si les événements de
1840 lut ùtèrent Chypre et la Syrie, ils lui assu-
rèrent la possession de l'Egypte comme vice-
royauté héréditaire vassale de l'empire turc.
Aidé par les hommes et les sciences de l'Eui-o-
pe, il augmenta sa puissance elles ressources
de son pays, auquel le canal de Suez, entre la
Méditerranée et la mer Rouge, rend de jour en
jour son ancienne importance commerciale. En
1883, une révolte d'Arabi-Pacha contre le khé-
dive motiva l'intervention des Anglais qui pri-
rent le Caire et établirent sur l'Egypte leur pro-
tectorat plus ou moins effectif.
— Myth. La i-eligion égyptienne était un mo-
nothéisme pur, se manifestant extérieurement
par un polythéisme symbolique. La mythologie
des Égyptiens est fondée sur latrinité ou tria-
de,formée des trois parties d'Amon-Ra, savoir :
Amon ou Osiris (le mâle et le père), Mouth ou
Isis (la femelle ou la mère), et Kons ou Horus
(fe fils enfant). La déesse Bouto, compagne
d'Amon-Ra, avait eu de Phtha (l'esprit créa-
teur) Phréou le soleil, d'où descendirent tous
les autresdieux. Outre ces divinités, les Égyp-
tiens adoraient aussi l'ichneumon, le bœuf Apis,
le crocodile, l'ibis, des plantes, adorations
grossières qui étaient basées sur l'utilité ou la
crainte, mais qui n'étaient que des actes pu-
rement symboliques.
— Fuite en Egypte. Vn\ i _ ■ i' .Mu i., mère
de Jésus, et de saint Jhm| ; ' nièrent
en Egypte pour échapi" ; . . . ,;^ d'Hé-
rode.fi Tableauqui reprr^t nir l.i - i;i,i. ûunille
faisant ce voyage. Une Fuite en EL,^ypte Avoir
une belle Fuite en Egypte de tel maître.
— Dans le style mystique, le mot Egypte se
prend pour le monde impie et corrompu.
—Sortir de t'Égypte.Se faire religieux, aban-
donner les habitudes mondaines.
— Hetourner en Egypte. Reprendre des habi-
tudes vicieuses.
— Regretter les oignons d'Egypte. Regretter
le passe, comme les Israélites dans le désert.
— Papier d'Egypte. Papier fait avec du pa-
pyrus, dont on s'est servi jusqu'au xii<' siècle.
ÉGYPTIAC. s. m. (pr. é-jip-ci-ak ; et. lat.,
.Eyyptitnu s . I* j u I f i. 1 1 '. Pharm. Médicament
compo--' i : : I . i I 'litre du miel, du vinai-
gre et dr I , . 1 ,1 ;. . iii\re, autrefois employé
comme liiiii --: . uiiurd'hui on ne s'en sert
que dans larl vûurinaire.
— Adjectiv. Onguent égyptiac.
ÉGYI»TIAQUE. adj. 2g. (du lat. .€gyptia-
cHS, même signif.). Se dit quelquefois pour
Égyptien.
— Canon égyptiaque. Ouvrage de Marsham,
dans lequel cet auteur a comparé et mis eu
ordre les dynasties égyptiennes mentionnées
par Dindore, Eusèbe et le Syncelle.
— ËuYPTiAQUES. S. f. pi- Titre de l'histoire
EHER
d'Egypte de Manéthon. Les Égyptiaques de Ma
nélhon.
* ÉGYPTÏRX. F\\E.adj.(pr. «-/'>-«-«•/«>
Géogr. i,'i!i ,,|, . ,: ■ it ;i l'Egypte ou â ses lia-
bituiits, I.. [ i _ |.fii*iis. Les prêtres égyp-
tiens. Li i :h' '!' > anciens •pvèives égyp-
tiens repose sur un panthéisme à la fois phy-
sique et intellectuel. (Audilî.)
— Vieille chronique égyptienne. Liste des dy-
nasties égyptiennes, embrassant un espace de
30 à 525, qui a été donnée en grec par George
le Syncelle, et qui n'a d'autorité qu'à partir de
la seizième dynastie, qui commence 2271 ans
av. J.-C.
— Tableau des dynasties égyptiennes. Liste
que Manéthon, grand prêtre égyptien, tradui-
sit des monuments hiéroglyphiques en grec,
sous le règne de Ptolémée Philadelphe, et par
ordre dece prince, etqui nous aétéconservée
par Eusèbe et Jules l'Africain.
— Année égyptienne. Année de 365 jours en
usage chez les Égyptiens. Elle se divisait en
12 mois de 30 jours, suivis de cinq jours com-
plémentaires ou épagomènes. Mais rétrogra-
dant ainsi tous les quatre ans d'un jour, elle
était vague et ne s'accordait avec l'année so-
laire qu'au bout de 1,461 ans. Auguste la rendit
fixe en y ajoutant six jours complémentaires
tous les quatre ans.
— Salle égyptienne. Nom que les Romains
donnaient à une salle à manger entourée d'un
rang de colonnes qui supportaient une terrasse
extérieure, et un second étage de colonnes en*
Irelesquelles se trouvaient les fenêtres.
— ^.-a.vis. Architecture égyptienne. Artarchi-
tectonique des anciens Égyptiens,architecture
qui eut pour type ordinaire un édifice taillé
dans le roc même, une espèce de caverne.
— Hist. relif . École égyptienne. Gnostiques
panthéistes d'Egypte.
— Myth. Surnom donné àJupiter,Ap<)llon et
Hercule, chez les Grecs. |l Jupiter égyptien. Osi-
ris, chez les Grecs. |] Apollon égyptien. Orus,
chez les Grecs.
— Substantiv. Habitant, habitante de l'Egyp-
te. Les Égyptiens sont un des peuples les plus
célèbres de l'antiquité. Il y avait un véritable
dualisme chez les Égyptiens: à Osiris tout le
bien, à Typhon tout le mal. (Audiff.) En géné-
ral, les sciences et les arts paraissaient s'être
élevés beaucoup plus haut chez les Egyptiens
que chez aucune autre nation. (Id.)
— Nom donné quelquefois aux vagabonds
appelés aussi bohémiens.
— Fam. Nom donné aux soldats français
qui avaient fait Ja campagne d'Egypte. La plu-
part des égyptiens étaient affectés d'ophtal-
mie.
— Arg. Acteur de dcrnierordre.
— ÉGYPTIENNE. S. f. Étoffe de laine qui n'est
olus en usage.
— Typogr. Sorte de caractère gras dont on
se sert pour les titres et les sous-titres.
ÉGYI'TOLOGIE.s. f. (étym. gr., AÎVunTo,-,
Egypte; aôvoç, traité). Étude relative à l'an-
cienne Eijyple.
ÉGYPTOLOGIQUE. adj. Qui a rapporta
l'égyptologie.
ÉGYPTOLOGUE. s. m. Celui qui s'occupe
d'égyplologie.
ÉGVPTUS. Temps hér. Fils, selon quel-
ques-uns, delà fille du fondateurde Memphis,
et, selon les Grecs, de Bëlus; prince juste et
vertueux, qui mérita de donner son nom au
pays où il régnait ; eut cinquante fils, qui épou-
sèrent les cinquante filles deDanaiis, et furent
égorgés par leurs femmes la première nuit de
leur mariage. V. danaides.
* EH ! interj. d'admiration, de surprise, etc.
Eh ! qui aurait pu croire qu'il en serait ainsi ?
Eh ! la peur se corrige-t-elle '? (La Font.) Beaux-
arts, eh! dans quel lieu n'avez-vous droit de
plaire'.'* (Del.) Eh' qui n'a pas pleuré quelque
pertecrUelle'?(Id.)
— Eh! Se redouble pour faire entendre ce
qu'on ne veut pas dire. Eh! (?/(.' je sais bien ce
que je veux dire.
— Eh quoi ! Eh bien I Les mots quoi, bien, qui
font partie du style interjeclif, viennent ajou-
ter une force et une valeiu" particulières.
Eh quoi ! Ion àme sombre et tes yeux élilouis
N'osent-ilâ contempler le siècle de Louis ? (Leriiitm.)
Eh bien \ manger moutons, canaille, soUe espèce,
Ksl-ce un péché ? — Non, non. vous leur tîles, seigneur,
En les croquant, beaucoup d'honneur. (La Font.)
— Eh donc! s'emploie pour exciter. EA donci
que fais-tu de toutes ces qualités, bel itre? (Pi-
card.)
— Chass. E.xclamation employée pour égayer
le limier, et qui précède ordinairement toutes
les autres manières de lui pailer.
— Syn. comp. eh, hé. V. hé.
ÉHAMOTE. s. f. Relat. Nom que les habi-
tants d'Otaiti donnent à la case où seréunis-
sent leur chefs.
*ÉHA\CHÉ.ÉE.adj.;ét. fr.,c, préf. priv.;
hanche). Vieux mot qui a signifié Déhanché.
— Manèg. Qui a l'os qui forme la hanche
plus bas que celui de l'autre côté, par suitede
quelque effort. Cheval éhanché.
ÉHERBÉ, ÉE. part. pass. du v. Éherber.
l'ne allée éherbée.
* ÉHEKBER. V. a. 1" conj. (rad. herbe).
Agric. Arracher les mauvaises herbes et les
EIDE
chardons qiii nuisent aux plantes et aux blés.
On dit aussi sarcler.
EHLITE. s. f. Miner. Phosphate de cuivre
hydraté, de couleur verte, trouvé à Elil,dans
la Prusse Khénanc.
* ÉHONTÉ, ÉE. adj. (et. fr., é, préf. priv. ;
ttoitt€).Qm a perdu toute honte, qui se joue avec
une extrême impudence de l'honnêteté et de
l'honneur. Un homme éhonté. Une femme éhon-
tée.
Tu devrais devaitl moi le Iraincr à genoux.
Imposteur ê/ioxfè. ^V. Hcco.)
-Fig.
Et si jamais une muse facile
S'amouracliait «le ci? drame flioiiti.
De par le Styx ! elle sera stérile.
Monstre jamais n'eut <le postérité. (IIoFPHAK.)
— Substantiv. Cette femme est une éhontée.
ÉHOXTÉ.MENT.adv. D'une manière éhon-
tée.
ÉUOl'PÉ, ÉE. part. pass. du v. Éhouper.
S'einpI. adjecliv. .4rbre éhoupé. Branche éhou-
pée.
* ÉHOUPER. V. a. 1" conj". (rad. Iionppc).
Eaux et for. priver de sa houppe, couper Ja léte
d'un arbre. Éhouper un arbre. Il est défendu
d'éhoupor les arbres. On dit aussi écimtr.
— Particulièrement. Séparer les tètes du
trèfle de leur tige. Éhouper le trèfle.
— L'Académie écrit houppe par deus p et
éhouper p^v un seul;;. Il serait bon d'éviter de
paredies contradictions, qui compliquent inuti-
lement l'orlhographe.
EI1R.4M. s. m. Comm. Sorte de tapis fabri-
qué à Philippopoli.
EHREXBERG (Christian-Gottfried). Natu-
raliste et géographe allemand, 1795-1876. De
1820 à 1826, il lit un voyage remarquable en
Égypte,Abyssinie,ArabiéelSyrie.II en a consi-
gné les résultats dans son Voyage d'un nalura-
litte dam l'Afrique septentrionale et l'Asie oc-
cidentale. En 1821), il exploraavec Humboldt et
Rose l'Asie centrale et particulièrement le pla-
teau de l'Altaï. Éhrenberg est un des fonda-
teurs de l'étude scientifique des animaux infu-
soires ; c'est par eux qu'il explique la phospho-
rescence de la mer, les pluies de sang, la
neige rouge sur les Alpes etsur rÉtna,etc"Ses
théories se trouvent particulièrement expo-
sées dans l'ouvrage intitulé De l'Organisation
complète des animau.r infitsoires, son œuvre
principale.
EUREXBERGIE. s. f. [à'Ehrenierg, nom
pr.). Bot. Syn. d'AUAiovviER et de kallstr£-
UIE.
EHRENBEROITE. S. f. (d'Elirealierg, n.
pr.'. Miner. Substance amorphe analogue à
lepistilbite.
EIIUENBREITSTEIN. Géogr. Forteresse
en face de Coblentz, surla rive droite du Rhin
(Prusse), bâtie sur un rocher escarpé.
EHRESBOURG. Forteresse des anciens
Saxons, en avant du Weser, auj. Marslierg.
Prise par Charlemagne dans sa première ex-
pédition, 772.
EHRÉTIACÉ, ÉE. adj. Bot. Qui tient du
genrcehrétie. || ehrétiacées. s. f.pl. Famille
de plantes ayant pour type le genre ehrétie.
EHRÉTIE.s. f. (d'EArc/, n.pr.î.Bot. Genre
d'aspérifoliées de la famille des borraginées,
établi pourunetrenlained'espèces, ayant pour
type l'ehrétie à feuilles minces des Antilles.
ERRÉTIÉ, ÉE.adj. Bot. Qui ressemble à
l'ehrétie. || ehhêtiëes. s. f. pi. Tribu de bor-
raginées, ayant pour type le genre ehrétie.
EIIRHARTE. s. f. (de Elirhart, nom pr.).
Bot. Genre de graminées oryzées, établi pour
des herbes du Cap.
EHRH.\RTIE. s. f. Bot. Syn.d'AJocvÉ.
EICHHORX (JeanGotttiied). Théologien,
historien et orientaliste allemand, né dans la
principauté de Hohenlohe, 1752-1827, a écrit :
Introduction à f .1 mien Testament ; Introduction
au youreau Testameal ; les Prophètes licbreuj ;
Histoire de la titlêralure ; Histoire des trois der-
niers siècles; Histoire de la Révolution fran-
çaise, etc.
ËlClTE. s. 2 g. Hist. relig. V. hicète.
EICOS.AÉDRE. s. m. Géomét. V. icosaè-
DRE.
EICOSII'EXT.ARQUE.s.m.(ét.gr., .?x<i„,
vingt ; 7:t/7i, cinq ; àj/f,, commandement). Hist.
niilit.&immamtnnt dé vingt-cinq hommes dans
la milice actuelle de la Grèce.
EICOSTOLOGUE. s. m. (et. gr., lîxoTtiî,
vmgtième;'i.iio,-, discours). Antiq. gr. Magis-
trat charge de recouvrer les impots sur les
marchandises, à Athènes.
* eiDER. s. m. (motallem.). Ornith. Espèce
d'oiseau du genre canard, ordre des palmipè-
des, caractérisé par un bec allongé remontant
très haut sur le front, par son plumage blan-
châtre, son ventre et sa queue noirs. Il habite
les mers glaciales, vit de poissons, de plantes
etd'insccles, niche sur des terrres baignées
par la mer, construit son nid de fucus et le re-
couvre de son duvet, duvet que l'on nomme
dans le commerce édredon.
EIDER ou EVDER. Géogr. Fleuve de l'Al-
lemagne du Nord, prend sa source dans le
llolstein, coule entre le Schleswig et le Hols-
lein,et9c jette dans la mer du Nord, à Tonnin-
EJAC
gen, après un cours de 175 kil., navigable de-
puis Rendsbourg.
— Le canal dit de l'Eider ou de Kiel, cons-
truitden7là 1781, fait communiquer la mer
du Nord avec la Baltique au moyen de ce
fleuve.
ElDOPSARE.s.m.(pr. é-do-pcare ; él. gr.,
^•$0;, apparence; ô-^â^iov, petit mets). Ornith.
Genre d'ètourneaux' dont le type est l'étoiu'-
neau à double ceinture.
EIDOTROI'E. s. m. (él. gr., tMo?, forme;
Tçisi», je tourne). Jeu d'optique où l'on montre
des formes diverses.
EIDSVOLD. Géogr. Ville de Norvège, à38
kil. N.dc Christiania; 1,000 hab. C'est là que
l'.Assemblée del814avoté la constitution nor-
végienne.
EIFEL. Géogr. Plat»au de 500 mètres de
haut et de 100 liil. carrés, entre le Ultin, la
Moselle et la Roër, dans la Prusse Rhénane. Il
touche, à rÉ.,au Hundsriîck, à l'O., aux Ai-
dcnnes orientales.
EIG\ES. s. f. pi. (pr. é-gne). Écon. agric.
Nom donné,dans la Champagne, aux marcs de
raisin.
EILAMIDES. s. f. pi. (pron. é-lamide; et.
gr., t!Xa;tt5e;; rad. ÊtXw, j'enveloppe). .Anat. Les
méninges ou les enveloppes du cerveau.
EILÈME. s. m. (pr. é-lème ; du gr. OXthi.^
passion iliaque). Pathol. Douleur fixe occupant
une position quelconque du conduit intestinal,
et que le malade compare à la sensation que
produirait un clou enfoncé dans cet endroit.
EIMER. s. m. Métrol. Mesure de capacité
pour les liquides, usitée en Allemagne, en Hon-
grie et en Suisse, et variant de 28 lit. 96, à Al-
loua, à 247 lit. 97, à Ulm. || L'eimer employé
dans le Wurtemberg pour la chaux et les char-
bons équivaut à 293 lit. 937.
EI.M.MART (Georges-Christophe). Célèbre
mathématicien et astronome, né à Ratisbonne
en ltî38, mort en 1705. On a de lui iinouvrage
intitulé : Lettres des astronomes célèbres.
EIN. s. m. Pêch. V. HAiM.
EiNOMÉNIE.s. f. (pr. é-no-mc-ni: et. gr.,
eT;. un ; lAf.v, mois). Bot. Genre d'aristolochièes
peu connu.
EIXSIEDELN. (Notre-Danie-dcs-Ermites).
Géogr. Ville du canton de Schwitz (Suisse).
Célèbre abbaye de bénédictins; pèlerinage au
Il septembre. Zwingle fut curé d'Einsiedeln
avant de l'être de Zurich ; Paracelse y naquit;
8,400 hab.
EIR.ARE. s. m. (pr. é-rare). Mamm. Genre
de mammifères carnassiers, établi pour deux
espèces, dont une fossile.
EIRENE. s. f. (pr. c-rène; d'Eiren, n. pr.).
•Acal. Genre d'acalèphes médusaires.
EISEX (Charles). Peintre et graveur, 1721-
1778, a illustré les œuvres de La Fontaine et
de Dorât et les Métamorphoses d'Ovide.
EISEXAPATITE. s.f. {pr.é-zé-Ha-pa-lite;
et. allem., Eisen. fer; (r.,apalite). Jlinèr. Apa-
lile ferrugineuse trouvée en Bavière et avant
quelque analogie avec la triphyiline.
EISEXCHROME. s. m. (pr. é-zenn-krome:
él. allem., Eisen. fer ; U-.. chrome). Miner. Espè-
ce de chromite de fer rencontré en Allemagne.
EISEXGLIM.MER. s. m. ( pr. é-zcnn^gli-
merr). Jlinér. Mine de fer micacée grise, regar-
dée à tort par quelques auteurs comme du fer
spéculaire.
EISEXKRIESEL. s. m. (pr. é-zenn-kri-é-
zel). Miner. Caill>.tÉ ferrugineux de couleur
brune, rougeâtre «'ii jaune.
EISEXXIÈRE. s. f. (pr. é-ze-ni-ére). Miner.
Limonite creuse, nommée aussi pierre d'aigle.
EISEXR.AM. s. m. (pr. é-zenn-ramm). Miner.
Hématite friable réduite en paillettes brillan-
tes, ou mine de fer micacée rouge.
EISEXROSE. s.m. (pr. é-zenu-roze). Miner.
Variété d'hématite contenant du titane, trou-
vée dans les .Alpes.
EISEXSPATH. s. m. (pr. é-zenn-spalt ,ét.
ail., Eisen, fer; fi-., spath). Miner. Carbonate
naturel de fer que l'on rencontre dans les ter-
rains houiUers.
EISENVITRIOL.s.m.(pr.(;-s(?««-i7-/r(-o/;
et. ail., Eiseii, fer; tr..rit'riol;. Miner. Sulfate
de protoxyde de fer hydraté.
EISÉTÉRIES s. f. Antiq. gr. Fêtcs célé-
brées à Athènes en l'honneur de Jupiter et de
Minerve.
EISLEBEX. Géogr. Ville de Prusse (prov.
de Saxe); 8,000 hab. Ville ancienne, où l'on
remarque le château des comtes de Mansfcld.
Patrie de Luther.
EISODIQL'E. adj. Anat. V. isodique.
EISSAUGUE. s.f. (pr. éfoglie). Péch. Fi-
let qui ressemble à la seine.
EISSPATH. s. m. (et. allem., Eis, glace;
tt., spath'. Miner. Silicate d'alumine naturel
ayant la liansparencc de la glace.
* ÉJA<;L'I.ATEl'R,TRICE.adj.(rad.c>'(l-
culation). Anat. Qui sert, qui contribue à l'é-
jaculation. Conduits ou canaux éjaculatctirs.
Muscles éjaculateurs.
— Fig. Les tortues et les autruches couvent
EK.\T
leurs œufs de la seule vue, signe qu'ils y ont
quelque vertu éjacuUtlrUe. (Montaigne).
— L'Acadùmie ne donne ce mot que comme
adjectif masculin.
* ÉJACULATIOX. s. f. (pron. é-ja-ku-ta-
cion; rad. éjacutcr). Action de lancer, de dar-
der.
— Fig. Il voulut suivre, dans un traîneau de
louage, ce mystérieux lac de Weltnern, dont
les profondeurs semblent troublées par des
éjaculations volcaniques, (lî. Sand.)
— Ane. phys. Émission de la lumière.
— Hist. nat. Émission vive de l'eau lancée
par les ascidies lorsque la inaindn pécheur les
saisit, et par quelques mollusques acéphales,
qui en font un moyen de progression; car, en
lançant subitement leur eau intérieure, ils sont
refoulés en arrière. || Prestesse avec laquelle
le caméléon lance sa lanrTi'* ç-Iuant^sur les
insecles pour les y n"' ■' -. • * '~ re-
tire pour les avaler. .^
carabesfulminant>. i-^
ennemis en leur lan . ;. m-
acre et pénétrante.
— Physiol. Sortie vive de diverses sécrétions
du corps, comme le lait, le sperme, la salive.
— Particulièrement. Acte par lequel la li-
queur sperniatique renfermée dans les vési-
cules séminales, el l'humeur prostatique con-
tenue dans ses propres couloirs, sont expri-
mées dans l'urètre et lancées hors de ce ca-
nal pendant le coït, ou dans quelque autre cir-
constance qui y est relative.
— Relig. Prière fervente et qui part du sen-
timent.
EJACULE, EE. part.pass. du v. Éjaculer.
Sempl. adjectiv,
* ÉJACULER.v.a.i^ conj. (él. lat., e, hors
de ; jaculari, de jacere, jeter). Physiol. et Hist.
nat. Lancer avec force hors de soi. Certains
reptiles cJaculeiU une humeur caustique sur
les personnes ou les animau.K qui veulent les
saisir. (Acad.)
— Absol. Émettre du sperme.
ÉJ.AMBÉ, ÉE. part. pass. du v. Éjamber.
S'empl. adjectiv. Feuille èjambée.
ÉJAMBEll. v. a. i" conj. (rad. Jamife).
Techn. Enlever la côte longitudinale d'une
feuille de tabac.
ÉJARD. s.m. Bot. Nom vulgaire d'une es-
pèce d'érable dans le midi de la Fiance.
EJ ARR AGE. S. m. Techn. Action d'èjarrer,
d'enlever les poils jarreux des peaux destinées
à faire des chapeaux.
ÉJARRÉ, ÉE. part. pass. du v. Éjarrer
S'empl. adjectiv. Peau éjarrée.
ÉJARRER. V. a. !'■<• conj. (*t. fr., e privât. ;
jarre). Techn. Enlever les poils jarreux des
peaux, avant d'en prendre le bon poil pour le
feutrage.
ÉJECTEUR. s. m. (et., V. éjection). Engin
pour rejeter l'eau en dehors d'un navu-e.
— Mccan. Tuyau de sortie de la vapeur.
ÉJECTIOX. s. f. (pr. C'jek-cioii:éU lat.,(î,
hors de ; Jacere, jeter). Physiol. Action de reje-
ter les matières fécales, les crachats, l'urine.
— Matière rejetée. Éjections abondantes. .
— Par exton^. Éjections rolcaniquesMaiières
vomies par un volcan.
ÉJOiXTAGE.s. m. Action d'éjointcr.
ÉJOIXÏÉ, ÉE. part. pass. du v. Éjointer.
S'empl. adjectiv. Oiseau èjointé.
ÉJOIXTCR. V. a. 1" conj. (ra^Joint). Fau-
conn. Rogner les ailes à un oiseau. Éjointerun
faucon.
ÉJOO. s. ra. Bot. Sorte de crins épais qui
garnissent la base des feuilles de certaines es-
pèces de palmiers et dont on couvre les caba-
nes â Sumatra.
EJOUI, lE. part. pass. du v. Éjouir.
ÉJoriR. v. a. a» conj.(rad.>o/(î). Se disait
autrefois dans le sens de Réjouir. Celle nou-
velle m'éjouil le cœur.
— s'ÊJOUlR. V. pron. Se réjouir. Elle s'éjouil
de ce qu'elle a, sans désirer ce qu'elle n'a point.
(Malherbe.)
On remporte, on le sale, on en îail maint repas
boni mnint ToUin s'éjonti d'élre. (L* Fo^TAl.NK.)
ÉJOUISSAXCE.s. f. (rad. (fyoHï'r). S'est dit
dans le sens de Réjouissance, joie.
ÉJULATIO.V. s.f.(pr.cV«-/tf-c/ort;du lai.
ejulatio, même signif.). Plainte douloureuse
mêlée de sanglots.
EJUSDEM FARIX.ï:. Latinisme passé
dans le langage familier, signiGanl : De la mê-
me farine, et par extension, Du même genre.
EKATERIXEXBOURG. Géogr. Ville de
Russie, gouvernement de Perm ; '25,000 hab.
Mines d'or, école des mines, arsenal, hôtel des
monnaies, fonderie de canons, forges très im-
portantes.
EKATERIXOSLAV. Géegr. Ville de Rus-
sie,ch.-l.du gouvernement du même nom, sur
le Dnieper, au S.-O. de Moscou ; 31,000 hab.
Fondée par Catherine II, en 1787 ; archevêché,
séminaire thcologique; foires pour les laines.
Le gouvernement d'Ëkaterinostav louche â la
mer d'Azof ; il est compris dans les fameuses
terres noires et produit beaucoup de céréales,
de chanvre et de plantes oléagineuses \ il ren-
ELAG
1343
ferme des mines de houille et élève beaucoup
de chevaux et de moutons ; 1,532,000 hab. et
67,7^0 kil. carrés.
ÉKEBERGIE. s. Hd'Ékeherg, n. pr.).Bot.
Genre (le mèliacées, établi pour deux arbres
du Cap et du Sénégal.
ÉKEDERGITE. s. f. {i'Ékeberg, n. pr.).
Miner. Variété compacte de wernérile, trouvée
à Ilcsselkulla (Suède).
EKRKILI. s. m. Linguist. Idiome arabe.
ÉKIAM. s. m. Sacrifice d'un bélier dans la
religion brahmanique.
EK.VIANMTE.s.r. Miner. Silicate de fer et
de manganèse.
EL. s. m. Métrol. Nom du métro dans les
Pays-Bas.
EL. Vieux pronom personnel de la troisième
personne, dont le féminin elle est seul usité.
E-LA. s. m. Mus. Ancien nom du mi.
ELA. Hist. s. Roi d'Israël, !MS-9I8 av. J.-C,
succéda à son père Baasa, et fut assassiné par
Zamri.
ÉLABOR.ABLE. adj. 2 g. Qui peut être
élaboré, qui est susceptible d'élaboration.
ÉLABORANT, part. prés, du v. Élaborer.
ÉLABORAXT.ANTE.adj. Qui fait la fonc-
tion d'élaborer. La cellule élaborante.
ÉLABOR.ATEl;R,TRICE. adj. Qui fait la
fonction d'élaborer. 1,'organc élaboraleur de la
sensibilité. (Haspail.)
* ÉLABORATIOX.s.f. (pr.é-la-bora-cion).
Physiol. Action d'élaborer, do s'élaborer; chan-
gements divers que subissent les substances
assimilables par l'action des organes vivants,
avn'i' ''-^ .....■.-;.■ .. i^ nutrition des animaux ou
do- ilioration du chyle. L'èlabo-
l'i' I lie lente élaboration. Éla-
b.M 1 ■ ■ (tu bonne. Élaboration vi-
cieus.' oïl anormale. Élaboration digestive.Êla-
boration respiratoire. Élaboration assimila-
trice. Élaboration sécrétoire, morbide.
— Litt. Action d'élaborer, de travailler avec
soin, de perfectionner graduellement. L'éla-
boration des travaux de l'esprit. L'élaboration
indique les divers degrés de soins apportés
par les auteiu-s dans la composition de leurs
œuvres.
ÉL.ABORÉ, ÉE.part. pass. du v. Élaborer.
S'empl. adject. Aliments élaborés. Chyme éla-
boré. Chyle élaboré. Sève élaborée. Les ali-
ments sont élaborés dans l'estomac, lors de la
formation du chyme, qui â son tour est élaboré
dans les intestins avant de fournir le chyle.
(H. Gloq.') La récolle du vin sera précédée par
celle de la soie, ouvrage de ce ver rampant qui
habille l'homme de feuilles d'arbres élaborées
dans son sein. (Rayn.)
— Fig. Trax'aillé .avec soin, en parlant d'une
œuvre intellectuelle. Ouvrage élaboré avec
soin. Poème bien élaboré. Discours mal élaboré.
* ÉLABORER. v.a. 1" conj. (du lat./ator,
travail). Physiol. Préparer un produit par un
long travail. Il se dit surtout des opérations
cachées qui ont lieu dans les corps organiques
et par lesquelles les substances assimilables
subissent les changements nécessaires pour la
nutrilinn. I.'esinmar élabore les aliments. Les
into-' - ' i*^ rr' '' mp. L'action organi-
qu -. lu foie, des reins
et ■ l'Oau, transforme
le ~ i - I : imer la salive, la
bile, luiine ot l:i sui ur. Huilier.)
— Se ditaussi destiavauxde l'intelligence.
Élaborer un poème. Élaborer un discours. Éla-
borer ses idées. Élaborer son style. Les sociétés
de commer{ants,où l'on élaborait les lois, choi-
sissaient les inspecteurs des finances. (G. Flau-
bert.)
— s'élaborer, v. pron. Être élaboré. La bile
s'élabore dans le foie. Les aliments s'élaborent
dans l'estomac. La sève liquide, absorbée par
les racines des plantes, s'élabore dans leurs
parties foliacées. (Acad.)
— Fig. L'esprit humain, moins étendu, moins
noyé parmi les opinions vulgaires, s'élabore et
fermente mieux dans la tranquille solitude.
(J.-J. Rousseau. )Les Évangiles s'élaboraient p^r
une intime communication de tous les partis
qui constituaient l'Église. (E. Renan.)
ÉL.ABRÉ, ÉE. adj. (et. lat., e priv. ; labrnm,
labre). Entom. Qui n'a pas de labres. Insecte
èlabré. Aranéides èlabrées.
ÉLAC.4TE.s.m.(ét.gr.,Ti1i«xàTr;,qiienouille).
Ichtyol. Genre d'acanthoptérygiens scombé-
roides de la mer des Indes.
ÉLACHESTE. S. m. (pr. i; /fl-J«s/<:;dii gr.
iMy-.r.i;, très petit). Entom. Genre d'hymé-
noptères térébrants, tribu deschalcidiens.
ÉL.ICHIE. s. f. (pr. <;■-/«-*!.■ du gr. Vl.a/fi;,
petit). Bot. Genre de composées, établi pour
une plante herbacée de Chine.
ÉI.ACHISTE. s. f. CP""- é-la-kisste ; du gr.
■U/ittî;. très polit). Entom. Genre de lépido.
ptéres nocturnes, dont l'espèce type est l'éli
chiste blancardelle.
ÉLACmSTÉE. s. f. (pr. é-la-ki-sié ; Au "i
tXixiTîo;, très petit). Bot. Genre d'algues pi
rasites. originaires de l'océan Atlantique.
ÉL.ACHOTnAMSE. s. m. (pron. é-lal.
tammne:él. gr., i'<.«/.ù;, petit; îi^ivî,-, toulT.-
Bot. (îcnre de composées astéroidées, établi
pour un arbuste de l'Australie.
ÉL.4CHYPTÈRE. S. f. (pr. é-lakiplère;
1344
ELAI
lies
lillis.
nuacoiiiplui'
mi-avril qii«
efoison cia-
et. gr., Uayi;, petit ; Trttjov, aile). Enlom. Genre
de diplèresathéricéies, établi pour des espèces
du nord de la France et de l'Allemagne.
ÊL.\ÈNE. s. m.{èl.gr., ni..ov,huilo).CIiim.
Carbuie .Ihydrogène obtenu par une distilla-
lion d'acide hydrolèiquc.
É-L.4-F.\. s. m. Ane. mus. Nom donné au
ton lie mi-bémol, à l'époque où l'on solliait par
le? nuances.
ÊL\G.AB.\I.G. Mylh. Dieu adoré à Émése,
en Syrie, sous la forme d'une grande pierre
conique. Cello pierre fut transportée à Rouie
par l'empereur lli-liogabale,pour yètrc bonoree
d'un cuit ■ public dans un temple magnifique,
où l'on pl.iv > II' feu sacré, les boucliers anciles
et la statue de Vesta.
* ÉL.AG.AGE. s. m. (rad.e/ajiier). Opération
qui consiste à supprimer les brandies d'un ar-
bre, et plus spécialement l>s l'ian.li
lieurcs. I.'élagago des 11 I
chênes. L'élagage des al
gage des arbres foiestii i
opération utile. Le premiii
en même temps que lo nciii'ifiiuni h
(Roz.l On procède ordinairement a 1 1^. ..„..».
avant le mouvement de la sève. (\A.) Nous con-
seillons d'user modérément de i'c;«yay« et d'en
user de préférence sur les jeunes sujets. (Gau-
bcrt.; Il Xom donné au.x branches qu'on a cou-
pées en élaguant les arbres.
— Fig. Cette scène aurait besoin d'élagage.
ÉL.\GUÉ, ÊE. part. pass. du v. Élaguer.
Sempl.adjectiv.Aibresélagués. Forêt élaguée.
Branches élaguées.
— Fig. Un passage élagué dans un roman.
* ÉI..*Gl'ER. V. a. l"conj. 'et., prêt. .•;
haut allem. lah, incision d^= ^.^!■■« ■.Suppri-
mer les branches d'un ai I': .1 :'---! i;l
lement les branches inl'i i — i i.i i l-^
arbres. Il faut fairi^élairn. : -"■"," "".';'''
gue les ait" ' - ' l. i: ' ■
ment de I i - '
du raoiS 1' - !
i'onetoo"'' I' - Il ''!' - li ~ ■. ,- .
«ne les arbres au muisile jmUet.entrelesdeu.>;
sèves. (Id.) Il Éclaircir un arbre en coupant une
partie de ses branches. Élaguer des arbres
fruitiers.
— Par extcns. Oter, retrancher parmi plu-
sieurschoscs celles qui paraissentinutiles. En
ce sens, on peut lui donner le nom de la chose
âretrancher pour complément direct. L'homme
embellit la nature même, il la cultive, l'etend,
lapolit.en élague\e chardon et la ronce. (Bull.)
— Retrancher dans un ouvrage d'esprit ce
qui l'allonge inutilement et nuit à sa force, à
son éclat. Élaguer une scène. Élaguer un exor-
de. Elaguer un discours. Élaguer un poème.
On s'imagine qu'en élaqiiaiU les détails scien-
tiliques. on est sûr de i.luire à ce qu'on appelle
les gens du monde. (..Malte-Brun.)
El que la panlomime, ilagaani lout écril,
Suiûra bienlol seule «l tiendra lieu d'esiml.
(P. Di; Keufchateau.)
— Fig. Écarter. Il avait commencé par éla-
guer to"ùs ceu-ï qui lui pouvaient donner lo
moindre ombrage. (Sl-Simon.)
— Absol. C'est l'œuvre d' un homme qui choi-
sit, élague, combine. E. Renan.)
— Syn. comp. élaguer, éuonder. Élaguer ««
arlire.'c esl en retrancher les branches super-
flues et nuisibles soit à son développement,
soit à la nourriture des branches fécondes.
Éuiouder un arbre, c'est le rendre propre et
agréable â la vue, par la soustraction de lout
ce qui le gâte et le défigure.
* Êl-.AGUECR, EUSE. adj. et S. Celui qui
élague. L'n élagueur. L'ne éljgueuse. Les éla-
guê'urs emploient la serpe, lèbranchoir et la
houlette pour élaguer les arbres. (Roz.l
— L'Académie ne donne ce mot que comme
substantif masculin.
ÉI-.*GCEUIl. s. m. Sorte de serpe en scie
serv.Tnt a élaguer les arbres.
ÉLAHIOUN. s. m. Hist.relig.Membre d'une
secte mahométane qui reconnaît un preimcr
moteur et une substance spirituelle détachée
de toute matière.
ÉL.ViDATE. s. m. {du grec ti.<itn, huile).
Chim. Genre de sels qui résultent de la com-
binaison de l'acide élaidiquc avec les bases
salifiables.
ÉLAÏDINE. s. f. (du .çr. r/.a-.o/.huile). Chim.
Substance solide résultant de l'action de l'a-
cide hvponilrique sur les huiles d'olive, d a-
mande'douce, de Doiscte et de noix d'acajou.
ÉLAÏDIQUE. adj. 2 g. Chim. Qui tient de
l'élaïdine. ||.4c((/(?«/«"/i'/«. Acide particulier
qui résulte de la saponification de l'èlaîdine.
ÉLA'JI.E. s. m. Chim. Syn. de étbïlé.ne.
ÉLA'ÏNE. s. f. (du gr. r*».ov, huile). Chim.
Portion des huiles grasses qui reste liquide
au-dessous de la température ordinaire. On la
nomme aussi oléiiie cl huile absolue.
ÉL.A'iQlE. adj. Chim. Syn. d'OLÉiOUE.
EL AÏS. s. m. (du gr.î/.'y.ia, olivier). Bot. Nom
scientifique de l'olivier. || Nom d'un palmier
qui croît en Guinée, naturalisé dans l'Améri-
que méridionale, et dont les fruits fournissent
une huile comestible.
— Arachn. Genre d'araignées d'eau.
ÉL.AISÉ.ÉE.parl. pass.duv. Élaiser. S'em-
ploie adjecliv. Flans élaisés..
ELAN
ÉI.AISEU. v.a. l"conj.Monn. Frapper les
flans sur l'enclume avec le flattoir.
ÉI..\ITEIl. V. a. \" conj. Syn.de délaiter.
ÉLALDÉHYDE. s. f. Chim. Modification
isomère de l'aldéhyde.
ÉLAM. Hist. s. Fils de Sem, fut le père des
Èlamites qui peuplèrent le pays de Suse.
— Par e.Ktcns. Nom donné aux Persos ou
aux Mèdes. Élam prend déjà son carquois.
ÉLAMBICATION. s. f. (pr. c-liiii h-kari-
on: rad. o/«»(Wi-;. Chim. Analyse des lau': mi-
nérales pour en connaître les ])roprieles mé-
dicales.
éLAMÈNE. s. f. (et. gr., l),intvo5, brillant).
Crust. Genre de décapodes brachyures, établi
pour une espèce de la mer Rouge.
É-L.A-MI. s. m. Mus. Mi de l'ancien solfège.
ÉLAMITE. adj. et s. 2 g. {A' Élam, n. pr.).
Géogr. anc. Peuple .l'Asie à l'est de l'Assyrie
et de la Susiane. >|ie .|ih I,,n-s auteurs regar-
dent comme les an. . ii i ^ i. > i'. rses.
ÉLAMPE. S. 111. >el. gr., ,4;jiï,o, je brille;.
Entom. Genre d hyménoptères tèrebrants, fa-
mille des chrysidiens, qui correspond au genre
chrysis.
♦ÉLAN. s. m.(ét.ceU... i''/;'i. feii. M.imm.
Espèce de cerf connu de^ i, um Ui-i. - et des
Anciens sous le nomd'ff/c ^, ujim il «im .itleinl
la taille du cheval, porte nu l'ei^ i"i i pesant,
habite les contrées septentrionales en deçà du
cercle polaire en Europe et en Asie, et s]étend
plus loin en Amérique. Il habite en général
ELAN
-Fig.
Téle d'élan.
les forêts basses et humides et les lieux ma-
récageux. Il vit vingt ans environ. Sa chair
passe pour légère et nouri issaute.
— Ètau d'Afrii/ue. L'antilope bubale. || Elan
des Xmjlo-Amcncuiiis. Le cerf du Canada. ||
Élan du cap de lionne-Espérance. Nom donné
au condoma, ou antilope canna.
* ÉL.AN. s. m. (rad. élancer). Effort subit et
plus ou moins violent, par lequel on s'élance.
Prendre son élan pour franchir un fosse. Faire
un élan pour se sauver des mains de quelqu'un .
Un cheval qui ne va que par élans. Les élans
du cerf. Faire des élans.
— Kanincer que par élans. N'avancer que
par brusques mouvements.
— Se dit aussi do la voix.
Tuui
valei
(lio
De paroles dans l'air par élans em-olccs
liffi-ayer les oiseaux percliés dans mes allées. (M.)
— Fiï. Sr lil qnelriMefois dans le même sens
au fiiiiM 1,^ ri II, s (le l'esprit les élans de
rimaîm II I 11 ^i i 11 lesélansde l'esprit. Cette
espcee II- sii|,i, mille étrangère comprime
dans les républiques espagnoles Vélan du gé-
nie national. (Chateaub.)
— Fi". Par anal. Mouvement subit de l'âme
qui la porte avec ardeur vers un objet qu'elle
aime, ou qui exprime vivement un sentiment
d'aversion ou de douleur. Un élan de zèle. Un
élan d'amour. Des élans de patriotisme. Des
élans de dévolion. Des élaos d'amour de Dieu.
Les élans de fenlhousiasme. Cette persua-
sion m'arrache des élans de reconnaissance
et d'attendrissement. (J.-J. Rouss.) Loin de ra-
petisser la pensée, le christianisme se prête
merveilleusement aux élans de l'àme, etpeut
enchanter l'esprit aussi divinement que les
dieux de Virgile et d'Homère. (Chateaub.) Les
passions sont Velan de l'homme vers la desti-
née. (M"° de Staël.) C'est par vnélan inlericur
que fimmortalité se révèle. (Edg. Quinet.) En
cousant son trousseau, sa robe de noce qu elle
faisait elle-même, il lui venait subitement des
élans de reconnaissance. (A. Daudet.) Ce tut
chez elle une succession do mouvements ar-
dents, les agitationset les élans d'une dévotion
vive que la piété appelle des « aspirations ».
(De Concourt.)
— Fig. Chaleur, enthousiasme. Ce jeune
homme a de l'élan. Ces vers sont froids, il n'y
a pas d'âme, pas d'élan. Les alarmes pour la
fortune troublent autant le commun des hom-
mes que la cr.iiiile de la mort, et n'inspirent
ms e.i eiiiii il' I ■nin-. '-"I enthousiasme qui
tait tiiiir.ii .!■ I---IH -.M-deStaël.)
_ -\,,,- 111,11 i: Ml I nm- 1 lit lin vaisseau, tan-
tôt à'tnburd, UnlA^ lialii-rtl.
EL A NCÉ.ÉE.part.pass.duv.Élancer.S' em-
ploie adjectiv. Une taille élancée. Le prince de
Léon était un grand garçon élancé, laid et vi-
lain au possible. (Saint-Simon.)
Plus Inin il voit, jusqu'
Quel essor égale la pensée ?
Elle veut, et soudain jusqu'au ciel eimnée.
Vole dev.incc raiglc et les venls cl l'éclair.
^Dllillc.)
— Élancé à.
Tandis que de l'aurore au couchant èUtucêe
l.a ioudre sans repos par la loudre est pressée.
(GlLBKUT.l
— Élancé dans.
lin commet des remparts dans tes airs éluiicfc,
La cascade à grand liruit précipite ses Ilots.
— Élancé de.
Les amants, él"iircs de leur couche nalale.
Montent, et sur les flots confidents de leurs feux,
Formenl à leur amante un cortège nomhrcux
IDeluxc.)
— Élancé rers.
El leur àme, soudain vers le ciel éhncéf.
De leur pairie en deuil emportait la pensée
' (A. MlRTra.l
— Blas. Se dit du cerf qui est représenté
courant. Cerf élancé.
— Bot. Qui est beaucoup plus long que ne
sembleraient le comporter ses autres dimen-
sions. Plante élancée. Tige élancée.
— Eaux et for. Arbre élancé. Arbre qui a
beaucoup de hauteur et peu de grosseur. H
Brandie élancée. Branche longue, dégarnie
d'autres branches et peu grosse à proportion.
— Uanég. Cheval (•/««fc.Chevaldonlle corps
est efflanqué.
— Mar. Qui est dévoyé, en parlant des cou-
ples de l'avant. Couples élancés.
— Moll. Dont le cône spiral avance beau-
coupplusen hauteur qu'en largeur. Spire élan-
cée. Coquille él.incée.
* ÉL.AXCEMEiVT. s. m. (rad. élancer). Ac-
tion de faire un élan. Les oiseaux volent alors
par clancemenl. leur queue ni leurs ailes ne
leur servent plus de rames ou de gouvernail,
pour nager dans le (Inide des cieux. (Raynal.)
Eli! qui peut, sans rougir de Pinjuslice humaine,
Voir ces couisîers rivaux, leurs violenls effons.
De la vie â la lois usant tous les ressorts ;
Tout leur corps en travail sous le fouet qui les presse,
De vieilles tours de (
(AIMÉ MAim.t.)
Ces longs elati.^.. -, --^-
" (Deulle.)
_ Fig. Mouvement affectueux et subi: de
l'àme. En ce sens, il n'es* guère usité qu'au
pluriel. Les élancemenis de l'âme vers Dieu.
Agir tantôt par des réflexions profondes, lan-
tô't par des illuminations soudaines qui sont
les élancemenis du génie. .Tlioni.) Il faisait des
soupirs, de grands élamemculs. (Mcl.)
— Élat de ce qui est éle-é, élancé. Nous
remarquerons d'abord, à l'extérieur, la hau-
teur de sa façade et Vélancement de toute la
conslruction. (Mérimée.)
— Mar. Partie arbitraire de la construction
d'un navire, qui rend son avant aigu et lui
donne de la pente el de la saillie du côte de
la mer qu'il va prin-enrir I, 'élancement d'un
navire. Ce vni^- i : • lui "P d'élancement.
Vélancemeul >~< i - n i is delalongtieur
totale dunavii- i n-iiin I .ipres sa quille,
contribue à la grâce et a l élégance d un bati-
ment,etlui donne un air coureur et impatient.
(Lecomte.)
— Pathol. Sensation douloureuse comparée
par les malades à celle que produirait un ins-
trument aigu qui traverserait la. partie souf-
frante. Elancement douloureux. Elancements
redoublés. Sentir des élancements. Eprouver
des élancements. Cela me cause de grands
élancements. Les élancemenis qu'on ressent
dans le mal de dents. Il n'est pas rare de res-
sentir des élancements fugaces et très pénibles
dans des affections légères : tels sont ceux que
ressentent les personnes qui ont des cors aux
pieds, surtout dans les variations atmosphé-
riques. (Charb.)
■• ÉLANCER. V. a. i" conj. (du latin lan-
cea. lance). Se conjugue comme Lancer Pous-
ser, lancer en avant et avec impétuosité. Peu
usité.
— Fig. Ses imaginations élancent les mien-
nes. La crainte, le désir, l'espérance, nous
élanceul \'>ns l'avenir. (Boisle.)
— ÉLASCER.v.n. Faire éprouver des élance-
ments douloureux. Ne s'emploie qu'à la troisiè-
me personne du singulier et du pluriel. Le
doigt m'élance. Sentir quelque chose qui
élance.
— s'élancer. V. pron. Se porter, se jeter en
avant subitement et avec impétuosité. S élan-
cer au travers des flots, des bataillons. Quand
son roi lui dit : « Pars,» il s'élance avec joie.
(Rac.) Les astres ne quittent pas leur séjour
pour aller éclairer une autre terre, la terre ne
s'élance pas en haut pour aller prendre leur
place. (Mass.) Toutes les volontés se soulèvent
contre les obstacles, de même qu'un torrent s' C;
lance en mugissant au-dessus du rocher qui
s'oppose à son cours. (Barth.)
— Par extens. Les violons et les lromp(;ttes
de l'orchestre, les voix de cantatrices s'élan-
çant des tribunes. (G. de Nerval.)
— Fig. Quand notre âme est éveillée par le
discours ..u p.ir l'e.vemple, elle s'ctoce au delà
desiii r I î il le M iiit.) Plus les envieux veu-
leiii ,1 . reprit, plus il croit, plus il
s'f/,i" !■ I 1 levotion, comme toutes les
pasiji ;.,, -,/:,, m I 11 vain vers le bonheur; il n'y
aquclapiéle qui l'atteigne. (Mass.) Trop occu-
pés des objets d'utilité, les esprits ne peuvent
pas s'cia»i.'erdans la carrière de l'imagination.
ELAP
(Rayn.) Sully y puisa cet orgueil généreux qui
s'élance à la gloire par la vertu. (Thom.)
Dans ses émotions je vois votre Ame alliére,
A l'aspect du tyran, s'é/aiiCHîil lout entière. fvoLT.)
— S'élever tout en restant mince. La taille
de cette jeune lille sélance. Cette tour est si
haute quelle semble s'élancer vers les nuages.
Quant aux arbres qu'on élague, il faut avoir
soin de leur conserver un certain nombre de
branches, dont l'inclinaison, modérant le cours
de la sève, fait prendre de la consistance à la
tige et l'empêche de s'élancer. (Itozier.)
— S'élancer à. Un froid tardif est venu rat-
Irister la nature, qui, après un long hiver, s'e-
lançait au printemps. (Stendhal.)
P«is-je le méconnaître, ô vainqueur de Mayenne 1
Sur un nolile coursier l'élançmit aux comlials,
Tel on le vil jadis aux rives de la Seine
lïrîguer l'empire ou le trépas. (LEBIïCS.)
— S'élancer conlre. Contre moi sur mon banc
ju le vois qui s'élance. (Boil.) Aussitôt contre
Evrard vingt champions s'élancent. (Id.)
— S'élancer dam. La flamme en jets brillants
s'élance dans les airs. (Delille.)
—S'élancer de. Que dis-tu, s'écria Aben-Ila-
met, s'élançanl du siège où il était à demi cou-
ché, tu comptes le Cid parmi les aïeux ! (Cha-
teaubriand.)
— S'élancer en avant. L'ambitieux s'élance en
avant; il regarde toujours où il veut aller, et
jamais d'où il est venu. (Boiste.)
— S'élancer sur. S'élancer sur l'ennemi. S'é-
lancer sur quelqu'un. S'élancer sur son adver-
saire.
— S'élancer vers. S'élancer vers quelqu'un.
S'élancer vers son ami pour le secourir. Des
fusées qui s'élancent vers les cieux. Tout à
coup s'élanfant vers sa base fragile. (Delille.)
ÉLANCEl'n. s. m. (rad. élancer). Ornith.
Oiseau d'Afrique peu connu des naturalistes.
ÉLANDIIÉ, ÉE. adj. Eaux et for. Dont la
ti^e est li'op élevée relativement à sa grosseur.
Se dit en parlant du baliveau. Baliveau elan-
dré.
ÉLANE ou ÉLAXIOX.s. m.Ornith.Genrc
d'oiseaux rapaces dont l'espèce type, 1 elane
milanoptére, se trouve en Afrique.
ÉLANES.s. f. pi. Landes. (Rabelais.)
ÉLAXGIDE. s. f. Bot. Genre d'orchidées
de l'île Maurice.
ÉLANGUEUR. s. m. (rad. langue). Pècli.
Instrument auquel on attache par la tête les
morues que Ion vient de prendre.
ÉL.ANlE.s. f. Ornith. Espèce degobe-mou-
ches.
ÉL.AXIOX. s. m. Ornith. V. élakk.
ÉLA:<TIIE. s. m. et. gr..a;ao;, panaché;
Mt,;, fleur). Bot. Genre de labiées, établi pour
une'plante originaire de l'Inde.
ÉLAXL'S. s. m. (pr. é-la-nuss). Ornith. Sec-
tion du genre milan.
ÉLAl'UE. s. m. (du gr. fV«îo;. cerf). Vieux
mot qui a signiQé Cerf, et qu'on retrouve en-
core dans plusieurs mots dérivés du grec.
ÉLAPHÉBOLE.adj. f. (et. gr., fXaso,-, cerf;
SoV.T,, coup). Myth. Surnom donné à Diane chas-
seresse.
ÉLAl'HÉBOLIES. s. f. pi. (rad. élaphého-
le) Antiq. Fêtes en l'honneur de Diane, que
célébraient les habitants de la Phocide, en mé-
moire d'une action dans laquelle ils avaient
eu l'avantage sur les Thessaliens, et ou ils
avaient dû en partie la victoire au secoure
qu'ils avaient reçu de leurs femmes.
ÉLAPHÉBOLIOX.s. m. (r^d.élaphéhole).
Chron. Mois des Athéniens qui fut d'abord le
troisième, et qui plus tard devint le neuvième.
— Chez les Athéniens, Espèce d'agapes pen
dant lesquelles on se régalaitparticulierement
avec desgâteauxpéUis dégraisse, de miel et
de sésame.
ÉLAPHIDIOX. s. m. (et. gr., E'/,a=iS-.ov, di
min.de fÀ«coç, cerf). Entom. Genre tle coléo-
ptères tétraraéres, famille des longicornes,ela-
bli pour un grand nombre d'espèces d Amé-
rique.
ÉLA PHIE. s. f. (du gr. -r/,.?"" cerf). Entom.
Genre de coléoptères pentamères, de la famille
des carabiques, très commun en Europe.
ÉL.APHIEX,EXXE.adj.fdugr.n«=o,-,ccrf).
Mamm. Oui tient du cerf. Il élaphiexs. s. m.
pi. Section de la famille des ruminants, com-
prenant le genre cerf.
ÉLAPHINIS. s. f. (et. gr., U«=i--Ti!, petit
cerf 1 Entom. Genre de coléoptères pentamè-
res famille des lamellicornes, tribu des scara-
béides, dont l'espèce type est la cétoine cen-
drée du Cap.
ÉLAPHIS. s. m. Erpét. V. élaps.
ÉLAPHOBOSCOX. s. m. (él. gr., r/.«=o;,
cerf; Jotxw, je nourris). Bol. Panais sauvage.
ÉLAPI10-CA>IÉLUS.S.m.(ét. gr., TUso;.
cerf ; -.«'il.r.'iî;, chameau). Mamm. Ancien nom
du lama.'
ÉLAPllOCÊRATITE.S.m.(ét. gr.,f>.«=»,-,
cerf- x-'-a- corne) Paléont. Corps organise fos-
sile que l'es uns regardent comme une corne
do cerf pétrifiée, el d'autres comme un poly-
pier coralloîde branchu.
ÉLAPHOCÊRE.s.m. (él. gr , T-..;-;, cerf ;
»',a-,corne).Entom. Genre de coléoptères pen-
tamères, famille des lamellicornes, tribu des
\
ELAR
scarabéides phyllupha^es, fondé pour une es-
pèce trouvée eu Sardai^'ne.
ÉLAI-HOGItAI>HG.s. 2 g. (ét.gr., Diajo;,
cerf; tp»?"! j'écris). Didact. Auteur qui traite
des cerfs, qui écrit sur les cerfs.
KI.AI'Ilor.nAl'HIE. s. f. (rad. élaphogra-
phf [iiii,irt. rtaité sur les cerfs.
bl. MMKXiltAI'IIIUUI':. adj. -2 g. Uidact.
IJui tiL-iit a i'fiaphographie, qui regarde les
cerfs. Traité élaphographique.
ËLAPHOÏDE. s. m. (et. gr., Haf^;, cerf;
*î^o;, forme). Erpét. Espèce de couleuvi-e.
ÉLAPUO.MYCE. s. m. (et. gr., naçoî,cerf;
(âû»»î,-, champignon). Bol. Genre de gasléromy-
cétes, établi pourdeschampignons souterrains
et dépour-vus de racines, vulgairement appe-
lés truffes tte cerf.
ÉLAI'HOPSE. s. m. (et. gr., Tia»»,-, cerf;
oyii, apparence, extérieur). Entom. tjenre de
coléoptères tétramères, originaires du Brésil.
ÉLAPHORMTHE. adj. 2 g. (et. gr, Tka-
o-.;, cerf; iov,,-, oiseau). Ornith. Qui tient en
même temps du cerf et de l'oiseau. ||êlaphor-
NiTHEs. s.m.pl.ramtlled'oiseaux,qui ne com-
prend que le genre casoar.
ÉLAI>HRE.s.m.(ét. gr., I).a=pb;, agile). En-
tom. Genre de coléoptères carabiques, renfer-
mant de petits insectes qui habitent le bord des
étangs, des mares, des fossés à moitié dessé-
chés.
EL APHRIE.s.f.(ét.gr.,r(,açfi!;u.,je soulage).
Bot. Genre de burséracées, établi pour des ar-
bres ou arbrisseaux de l'Amérique. La médecine
emploie la résine de quelques-unes de ses espè-
ces pour le traitement des ulcères invétérés.
ÉLAPHKIEN, ENXE. adj. Entom. Qui a
rapporta i'élaphre. H ëlaphriens. s. m. pi. Sec-
tion de la famille des carabiques, dont fait par-
tie le genre élaphre.
ÉLAPHROPE. s. m. (et. gr., Ilasjii;, agile;
-où;, pied). Entom. Genre de coléoptères pen-
tamères, famille des térédyles, originaire des
environs de la mer Caspienne.
ÉLAPHROPÉZE. s. f. (et. gr., E},oiçfb;, a"i-
le ; TitÇa, plante du pied). Entom. Genre de dip-
tères tanystomes, établi pour une espèce com-
mune dans les bois aui mois de juin et juillet.
ÉLAPHUS.s. m.(pr. (■•/«-/im; dugr.rx«i=o,-,
cerf). Mamm. Nom scientifique du genre cerf.
ÉLAPOÏDITE.s. m. (et. fr., e7n;M; gr., eT-
S'ji^ aspect). Erpét. Genre de couleuvres.
ÉLAPO.UOKPHE. s. m. (et. rr.,(-(aps; gr.,
I«ooaii, forme). Erpét. Genre d'ophidiens d'A-
iiièrique.
ÉLAPS. s. m. (du gr. t/.a'l^ nom d'une es-
pèce de couleuvre). Erpét. Genre d'ophidiens
venimeux, renfermant plusieurs espèces du
groupe des vipères, et originaire des régions
australes de l'ancien et du nouveau continent.
ÉLAQUIR. s. m. Chim. Sulfate de fer cal-
ciné jusqu'au rouge.
ÉLARGI, lE. part. pass. du v. Élargir.
S'empl. adjectiv. Fossé élargi. Allée élargie.
Parc élargi. Dans les flancs élargis de leur
vaste contour. (Boil.) Le canard a le bec élargi
par le bout, et boil en barbotant. (B. de St-P.)
— Se dit d'un prisonnier mis en liberté.
— Accordé comme une largesse. L'esprit de
la grâce nous est élargi. (Bossuet.)
— Bol. Se dit de tout organe qui, à sa base
ou à son sommet, est plus large transversale-
ment que dans le reste de son étendue.
* ÉLARGIR. V. a. 2» conj. (rad. large). Ren-
dre plus large. Élargir une robe. Élargir des
souliers. Élargir un fossé, un parc, une allée,
uii chemin.
— Par extens., dans le sens métaphorique.
Ainsi vous élargirez un peu les voies du ciel.
(Bossuel.)
— Rendre plus étendu. Élargir ses domai-
nes. L'apôtre chercha bientôt à élargir ce petit
cercle de cioyants. (Renan.) Il songeait à étar-
(jtr le champ assez étroit de sa première mis-
sion. (Id.)
— Fig. Rendre plus vaste, plus élendu, don-
ner plus d'extension à, en parlant des choses
morales. Élargir ses idées. Élargir la sphère
rte ses connaissances. Les sots par leurs con-
solations maladroites élargissent les blessures
du cœur. (Boiste.) La solitude élargit les pen-
•<ees. (Montaigne.) S'ils voulaient donner dix
ou douze poèmes de cette nature au public, ils
élargiraient peut-être les régies encore plus
que je ne fais. (Corn.)
— Mettre hors de prison, rendre la liberté à.
Élargir quelqu'un. On l'a élargi moyennant
caution.
— Grav. Élargir les tailles. Rendre plus lar-
ges les espaces qui séparent les tailles.
— Manèg. Élargir son cheval. Lui faire ser-
rer le mur dans le manège, ou lui faire em-
brasser un plus grand espace de terrain. Élar-
gissez votre cheval.
— S'ÉLARGIR. V. pron. Être élargi. D'un côté
ci'l ovale se termine par un côté très étroit, re-
levé longitudinalement en arête, et s'élargit
à son extrémité pour former la nageoire de la
queue. (Lacép.) Il avait autour de la tête un
mouchoir sur lequel s'élargissait lentement
une plaque de sang. (V. Hugo.)
— Marquer de la gaieté, du contentement,
en parlant du visage.
Selon la pensée ou son esprit se plonge,
S» lace, à chaque inslanl, ^'ehtryxt nu &ulUnige
(flm
I
ELAS
— Fig. Ceux qui aiment la vérité seront fort
aises de cotte découverte ; on aime à voir la na-
ture s'élargir. (Volt.) La sphère de la nature
s'étargixsttit pour nous de tous cùlés. (Id.)
— S'étendre, L'horizon s'élargit à mesure
qu'on avance.
— Avec un nom de personne pour sujet. Pren-
dre plus de terrain, d'espace; étendre, agran-
dir sa terre, son pave. II s'est v\nv/i de ce côté.
Le grand chemin I'-'rii[.." 'Ii 1. -^'.'largir.
— Fig. Tout If s Il ..: t II rien est en
ra?encementdef^|);ii -1' ^ Il ^ ^ -/;-/// bien quel-
quefois jusqu'à l'hi^iMiL.' M.illi. 1 11.,'.)
— Se mettre en liberté. Çà, poiu' nous élar-
gir, sautons par la fenêtre. (Racine.)
— Ane. mar. Gagner le large.
* ÉLARGISSKMEXT. s. m. Action d'élar-
gir, de donner plus d'e.xlension à.
— Résultat de cotte action, augmentation de
largeur. L'élargissement d'un fossé.
— Fig. Dilatation, expansion. A travers la
candeur et la piété la plus pure, un reste d'hu-
manité, inséparable de l'homme, faisait goû-
ter au duc de Beauvilliers un élargissement de
cœur et d'esprit imprévu. (St-Simon.)
— Action de mettre au large, de rendre
la liberté à un prisonnier. Ordonner l'élargis-
sement. Obtenir l'élargissement. Il est singu-
lier que les dispositions du code d'instruction
criminelle permettent pour ainsi dire à tous
les fonctionnaires d'ordonner l'emprisonne-
ment, et ne laissent à personne le droit d'au-
toriser Vélargissement. (Teulet.) Dans l'état
actuel de notre législation, Vélargissement ne
peut résulter que d'un jugement ou d'un ar-
rêt qui, en purgeant détinitivement l'accusa-
tion, déclare qu'il n'y a pas lieu de retenir le
prévenu prisonnier. (Id.)
* KLAKGISSURE. s. f. (rad. élargir). Ce
qu'on ajoute à une chose pour la rendi-e plus
large. L'élargissure d'un corps de jupe. Met-
tre une élargissure à un habit.
EL-.ARUOUCH.Géo^r.Comra.del'arrond.
de Philippeville Algérie). Popul. totale, 3,500
Iiab.; agglomérée, 750.
ËLASME. s. m. (et. gr., èXaffiAÔ;, lamelle).
Entom. Genre d'hyménoptères térébrants, fa-
mille des chalcidiens, fondé pour une seule es-
pèce de France et d'Angleterre.
ÉLASMIE.s.f.(dugr.r>.affiia, lame). Mamm.
Plaque transversalequi,chez les baleines, tient
lieu de dents, et pend des parties latérales du
palais dans la bouche.
ÉLASMOSCÉLIS. s. m. (et. gr., ^aa^iô;,
lamelle ;txAiî, jambe). Entom. Genre d'hémi-
ptères homoptêres, familles des fulgoriens,
dont l'espèce type habite le Cap.
ÉLA5MOSE ou ÉLASMOSINE. s. f. (du
gr. IXdtj^oi^ lamelle). Min. Tellurure de plomb
aurifère de Nagyag-H Tellurure de plomb sim-
ple.
ÉLASMOTHÊRE. s. m. (et. gr., ^«^1*0^,
lame; eijfiov, bête sauvage). Paléont. Genre
fondé pour une espèce voisine des rhinocéros
fossiles.
ÉLASSOWX. s. m. (et. gr., lUffawv, pe-
tit; ovu;, ongle). Entom. Genre de coléoptèi'es
tétramères, famille des cureulionides gonatu-
céres, fondé pour une espèce originaire de la
Cafrerie.
ÉL.ASTE.adj.'i g- (du gr. Uatrrr,;, qui pous-
se). Entom. Se dit des organes élastiques ab-
dominaux qui rendent certains insectes ap-
tes â sauter.
— Substantiv, Un élaste. Des élastes.
ÉLASTICIXE. s. f. (rad. élastique). Chim.
Substance constitutive des organes élastiques
des plantes.
* ÉLASTICITÉ, s. f. (rad. élastique). Phys.
Propriété en vertu de laquelle certains corps
reprennent leur état primitif sans se rompre,
ni se désagréger, dés que cesse la cause mé-
canique passagère qui en avait changé la for-
me ou le volume. C'est par l'élasticité qu'une
lame d'acier que l'on a recourbée se redresse
aussitôt qu'on l'abandonne à elle-même; c'est
à l'élasticité qu'empruntent leur force les res-
sorts en spirale qui animent les montres et
les autres machines destinées à donner la me-
sure du temps.
— Par extens. Élasticité des membres.
— Fig. L'élasticité du gouvernement repré-
sentatif est ce qui fait surtout sa supériorité
et sa force. (É. de Girardin.)
— Aptitude de l'esprit ou des facultés mo-
rales a réagir contre les impressions pénibles,
a se prêter rapidement et facilement aux tir-
constances. La misère avait affaibli les ressorts
de lame de M. André : le bien-être leur a rendu
i'clasticitê. (Voltaire.) La pensée d'une femme
est douée d!une incroyable élasticité. (H. de
Balzac.) Dumouriez, avec la rapidité de mou-
vement qui égalait Vélasticité de ses concep-
tions, arriva â Bruxelles. (Lamartine.)
— Bot. Propriété qu'ont les parties de cer-
tains fruits de se désunir subitement lors-
qu'elles ne peuvent plus être rappelées a leur
piécédenl état. Mais cette espèce d'élasticité
semble se perdre avec son premier effet, et
étie plutôt une destruction par ressort qu'une
tendance â reprendre un état naturel.
ÉLASTIFICATION. s. f. (pr. é-la-sUft-
ha-cion ; étym. îr. ^élastique ; ïai.^facere, faire).
Didact. Opération qui consiste à rendre une
chose élastique.
ELAT
* ÉLASTIQUE, adj. 2 g. (du gr. Uartn,-,
qui pousse). Phys. Se dit de tout corps à la
fois flexible et susceptible de reprendre sa
première forme. Les gaz sont très élastiques.
Les corps solides sont plus ou moins élasti-
ques. Les liquides sont peu ou point élasti-
ques. La plupart des corps deviennent moins
élastiques, lorsqu'on les comprime trop long-
temps ou lorsqu'on en fait un usage continuel.
(Ordla.) Lor^qn.- iv.„ ,Mrf,],i'iir..- un forps ^/ff*-
tique,qve]qu'--'<n. |. . ■■■ h,', îles inté-
grantesse ii-t, •■h\ i i(.|.' ■ :,. . i.Kisun sens,
tandis qu^' il . Pli! r^ subi smi, >i, m-, un autre
sens, un éctii L<;tiiuiit a peu i»res «■■,^;d au rap-
prochement des premières. (De ViHiers.)
Coitimeiil, pour|iomper l'air, de l'active trachée,
La spirale élastif/ue en leur aein est cacliée. (Uelille.)
— Se dit aussi de la force, de la vertu, de la
propriété qui rend la matière élastique. Force
élastique. Vertu élastique. Propriété élastique.
Corps qui a la vertu élastique.
— Fig. Le cou de l'homme est élastique; tôt
ou tard sa tète courbée se relève. (Boiste). Les
liens qui nous attachent â des objets chéris
sont élastiques ; plus nous nous éloignons, plus
ils nous retirent. (Id.)
—- Conscience élastique. Conscience peu scru-
puleuse. Ceux qui n'ont point la conscience
élastique passent pour des niais en politique.
(Larcher.)
— Se dit des choses dont on peut, à volonté,
élargir ou restreindre le sens et la portée.
Mot élastique. Loi élastique. Contrat élastique.
Aimer ast le mot le plus élastique et le plus
vague que l'homme ait inventé. ;G. Sand.)
— Fabriqué avec une matière élastique.
Balle élastique. Bretelles élastiques.
— Anat. Se dit des parties destinées à se
prêter aux mouvements qui le^ ^llnn^'-t^ni, p( ri
produire, par une sorte di* irii.i''M-iii, i ;tutr' -^
mouvements t-n sens opi-n^'. I i--ii~ ■ i i-fi
qucs. Corps élastiques. Lesti>>u-, clnsliijur.s in-
sont autre chose qu'une so/te du cliair plus
dense, recevant, dans quelq tes organes, des
filets nerveux bien manifestes, qui, dans les
circonstances de plus forte excitation, produf-
sent des contractions spasmodiques. (Laur.)
— Bot. .Arille élastique. Celle qui s'étend
jusqu'à un certain point à mesure que la grai-
ne qu'elle renferme prend un plus grand vo-
lume, mais se déchire enfin et se retire sur
ell(3-même par un mouvement subit. |] On dit
aussi : Filet élastique d'étainine. Pollen élas-
tique. Valves élastiques.
— Comm. Gomme élastique. V. caoutchouc.
— Géom. Courbe élastique. Courbe que foi--
me une lame de ressort fixée horizontalement
par une de ses extrémités à un plan vertical,
et chargée à l'autre extrémité d'un poids qui
la fait courber.
— Sedit aiiinriiv. et substantiv., au mascu-
lin, !'-> i.-v,,i t-. ,]i|,. l'on met aux bretelles, et
'i''^ Im ' : ' -^qui sont à ressort. Bretel-
Il's ' : 1^1. I i— I'm t--lles à élastiques. Des bot-
tines j eLib,u>iuc3. Des élastiques. Remettre un
élastique. (Acad.)
— S'emploie quelquefois comme substantif
pour Gomme élastique. Une balle d'élastique.
— ÉLASTIQUE. S. f. Géom. Courbe élastique.
— Anat. Un des éléments qui constituent
les tissus élastiques.
ÉLATCHE. s. f. Comm. Étoffe de soie et de
coton fabriquée aux Indes.
ÉLATE. s. m. (du grec l).àTt|, pique). Bot.
Genre de palmiers originaires de l'Inde.
ÉL.ATÉE. Géogr. Ville de l'ancienneGrèce,
en Phocide, sur le Céphise, auj. Élefta. Posi-
tion qui commande la Grèce centrale; prise
par Philippe de Macédoine, en 338.
ÉLATEIt. s. m. (pr. é-la-lerr; du gr. a«-
T>,p, qui meut). Entom. Genre de coléoptères
peutamères, tribu des sternoxes, appelé plus
communément taupin.On entonnait plusieurs
espèces qui ont la propriété, lorsqu'elles sont
sur le dos, de se lancer en l'air comme par l'ef-
fet d'un rcssnrL, ce qui les a fait appeler vul-
^'aircnient scarabées à ressort. La larve de l'è-
later du blé, une des principales espèces,
cause un grand préjudice au blé, lorsqu'elle
apparaît en assez grand nombre.
ÉL.\TÈRE. s.m.(ét. gr., UaTr,f,qui meut).
Bot. Nom des filets élastiques, membraneux,
tordus, qui, dans quelques hépatiques, fi.xent
au placenta les graines auxquelles ils adhè-
rent, et les dispersent â l'époque de la matu-
rité.
— Pharm. Suc purgatif.
ÉLATÉRIDE. adj.^j g. (et. îr.^élaler;gr.,
tUoi, aspect). Entom. Qui a rapport au genre
" - ---ELBE 134")
élatcr ou taupin. |l élatérides. s. m. pi. Fa-
mille d'insoctos coléoptères, ayant pour type
le genre élater.
ÉLATÉRIE. s. f. (rad. élatère). Bot. Nom
générique do tout Iniit r(iii. p.uvnnu au trniie
de sa matin ;î., ■ |. ■ . ' -im. l!.in. ni rii
autant de i-...| ,. , i , .,..;
Il Élalériril, ./ in,'.
grand nomLiv d-,uin...s sm, qu'il .-priiuvàt la
moindre altération. V. élatérium.
ÉLATËRIEIV, ENNE. adj. Entom. Syn.
d'ÉLATÉRiDE. Il ËLATËRIENS. S. m. pi. Famille
non adoptée de coléoptères comprenant plu-
sieurs individus au nombre desquels sont les
élatérifles.
ÉI.ATKUINE. s. f. Chim. Matière crislal-
lisable provenant du suc de l'élatérium.
ÉLATÉRIOSI'EU.ME.S. m. (ét.gr., t)i.T.i-
fiov, purgatif; »i:i'f|ia, graine). Bot. Genre de
plantes euphorbiacées, établi pour des arbres
habitant les bois montagneux de Java.
EL ATÉRITE. s. f. (du gr. t).«Tiif, qui pous-
se). Miner. Substance brune, tirant sur le noir
ou le vert foncé, molle et élastique; fusible, à
une faible température, en une matière vis-
queuse.
ÉLATÉUIV.M. s. m. (pr. é-la-té-riomm ; él.
gr., UaTiipiuï, purgatif). Bot. Genre de cucur-
bilacées cucumérinées, établi pour des plan-
tes de l'Amérique.
— Pharm. Extrait de concombre sauvage,
qu'on emploie contre l'hydropisie.
ÉLATÉROMÉTRE. s. m. (et. gr., tiaTr.p,
ressort; ncTf-.», je mesure). Didact. Appareil
qu'on adapte au.x machines à vapeur et aux
machines à condensation, pour connaître l'é-
1 1-1 i. il i-.ivec laquelle l'air raréflé ou condensé
lui- Il I l'i-ipient, ou la vapeur contenue dans
■ y . 1 1 1 i 1 1 ■ de la machine, réagit contre la pres-
-inii ,|.- i air atmosphériqtie.
ÉLATÉROMÉTRIE. s. f. (rad. élatéromè-
tre). Phys. Art de déterminer la tension des
vapeurs et des gaz.
i:i \ I II I. -I. anc. Ville de l'ancienne
AiMl I . r,: I, I iiji.lleÉlamitique;c'estdelà
que 1.11 1 nul [ i- v;iisseaux de Salomon pour
Oplm- Aiij M.„h„l..
ÉI.AI IIIVI.: s. 1. Chim.Liquideoléagineux,
insoluble dans l'eau, extrait des huiles de gou-
dron.
ÉLATINE.s.f.(rad, élatérium). Chim. Ré-
sine molle et verte qui existe dans les fruits
de l'élatérium mordant.
— Bol. Genre de plantes servant de type à
la famille des élatinées. et comprenant des
plantes herbacées et indigènes.
ÉLATINÉ, ÉE. adj. Bot. Qui ressemble à
l'elatine. Il ÉLATINÉES. s. f. pi. Famille de plan-
tes ayant pour type le genre élatine.
ÉLATITE. s. f. Miner. Variété d'hématite.
ÉLATOBRANCHE. adj. '2g. (et. gr.,».«.Tt,,
rame ; Pfiï/ia, branchies). MoU. Qui aies bran-
chies rameuses ou iamelleuses. || élatobran-
CHES. s. 111. pi. r.lasse de mollusques qui ren-
ferme les acéphales .i branchies Iamelleuses.
i':i, Mos iniMi: s ,11, .1 . 1 . ;/«tTi,i'ame;
ht:. 1 • 1: I. ■ I . I ;.(, tûtes urti-
céi -. ■ ' . i ; ' - > , - l'iueux des
iles .1- 1 \-. . ,^' I . . ' ;. I II.'. ,inie.
ÉLATosn MMI.. 11: ,i,lj. liot. Qui res-
semble â l'el.il -I' inini' ,, Kl.ATOSTEM.MÉES. S.
f.pl.Ciroupe,! ui ih 1 . -.ly.uii pour type le genre
élatostemme.
ÉL.\ V AGE. s. m. (rad. élaver). Techn. Opé-
ration du papetier consistant à blanchir les
chiffons.
* ÉLA'VÉïÉE. adj. (él.lat.,(!,augm.; laratiis,
lavé). Chass. Molasse et blafard en couleur,
qualité qui, chez la bête à chasser et le chien,
est une marque de faiblesse. Poil élavé. Robe
élavée.
ÉL.AVÉ, ÉE. part. pass. du v. Élaver. Qui
a subi l'opération de l'élavage.
EL.* VER. v. a. l" conj. (rad. laver). Prati-
quer l'opération de l'élavage. Élaver des chif-
fons.
ÉLAVEUSE. s. f. (rad. e'/aïw). Techn. Pile
servant à élaver les chiffons.
— Adjectiv. Pile èlaveuse.
ÉLAYLE. s. m. (et. gr., tXaiov, huile ; Ut„
matiêie;, Chim. Hydrogène bicarboné, brûlant
avec une belle flamme.
ÉLA YLMERC.APTA\. s. m. Chim. Corps
résultant de l'action ilu chlorélayle simple sur
le sull'hydrate de sulfure de potassium.
El.ltE. fane. Alhis). Géogr. L'un des plus
gi.ui.Mleiive-irAlleinajnu. Ilprendsasource
en 11 iiii. me, 1 III- les inonts des Géants, à une
h.uiii m lie l,)f<i mètres, roule de chute en
cluile ,111 ! 1,1s des montagnes, et n'est plus .a Kce-
niiTi^ratz qu'à 18S mètres de hauteur: il coule
d'abord du N. au S., puis du S.-E. au iN.-O., en-
tre en Saxe, pénétre en Prusse, se part ige en
plusieurs bras qui entourent des iles vastes et
fertiles, et se jette dans la mer du Nord, en
lace de Cuxhaven,par une embouchure 01 icom -
brée de bancs de sable et qui a 15 à 20 ial. de
largeur. Son cours est île BSO kil.
— ELBE (Ile d'). (anc. llva ou jEtlialia). Ile lie
la mer Tyrrbénienne, entre la Corse et laTos-
16»
1346
ELEA
cane, est séparée de la cote italienne par le
canal de Piombino ; elle a 26 kil. de l'E. à 10.
et iOlOOO hab. Sol montagneux, côtes incheii-
ses et découpées, climat doux etsalubre iiml-
çré les brusques changements de vent, tirun-
des richei^ses minérales mal exploitées ; Ch.-l.
PorlQ-Ferrajo. sur la côte N. L'île d'Elbe ap-
partint longtemps aux Pisans, puis (14(X>) aux
seigneurs de Piombino, aux ducs de Toscane,
à l'Espagne.au royaume de Naples. En 1811, Na-
poléon l"*" y fut relégué ; elle fui ensuite donnée
au grand-duc de Toscane ; elle dépend aujour-
d'hui de la province de Livourne (Italie).
ELBÉE (gigot d'). Xé à Dresde, d'une fa-
mille française,t"521 79 l,officier jusqu'en i'81,
devint l'un des chefs des Vendéens, et généra-
lissime après la mort de Cathelineau. Il fut
battu à Cholet, blessé, pris à Noirmoulier, et
fusillé.
ELBERFELD. Géogr. Ville de la province
Rhénane (Prusse), à 30 kil. E. de Dusseldorf ;
9i.000 hab. Industrie très active, veloui-s, ru-
bans, soieries, dentelles, étoffes de coton, toi-
les peintes, teintureries en muge.
* ELBEUF. s. m. Drap fabriqué à Elbeuf.
Acheter, vendre de l'elbeuf. Voila de bel elbeuf.
un bon elbeuf. (Acad.)
— Vêtement en drap d'Elbeuf.
ELBEUF. (anc. Elbovium). Géogr. Ch.-l. de
cant.del'arr. de Rouen (Seine-Inf.), sur la rive
gauche de la Seine; 23,200 hab. Tribunal de
commerce, chambre consultative des manu-
factures. Grand centre manufacturier pour la
fabrication des draps.
ELBEt'VIEX, EWE. S. GéogT. Habitant,
habitante d'Elbeuf.
ELBIXG. Géogr. Ville de Prusse (prov. do
Prussel, port sur la rivière d'Elbing et sur
le canal de Nogalh, à 80 kil. E. de bantzig;
commerce de blé, chan\Te et suif, fabrication
de tabac, constructions navales; 36,000 hab.
ELBROUZ ou ELBOURZ. {Montagne des
mtages). Géogr. Partie centrale du Caucase,
énorme muraille composée de pics superposés,
couverts de neiges éternelles et n'offrant au-
cun passage entre les deux versants; 5,425 mè-
tres. Partie de la chaîne qui limite au N. le pla-
teau de la Perse.
ELCAJA.s. m. Bot. Grand arbre d'Arabie,
dont la graine est employée en pharmacie.
ELCATHORAX. S. m. (et. gr./Ano;, bles-
sure; 6ûpoi=, poitrine). Ornith. Nom du bruant
des haies.
ELCBE.;anc. Wâv.Géogr.VilledEspagne,
prov. d'.Alicanle, à 8 kil. de la mer, sur l'Élda;
20,000 hab. Climat délicieux; on y trouve un
bois de palmiers, le seul qui existe en Europe.
ELCHINGEX. Géogr. Village de Bavière,
sur le Danube, à 15 kil. N.-E. d'L'lm. Victoire
du maréchal Ney sur les Autrichiens, le 14 oc-
tobre i805; le vainqueur reçut le titre de duv
d'Elckingen,
ELCOSE. s. f. (et. gr., T/.xo;, ulcère). Pa-
thol. Solution de continuité,avec perte de subs-
tance, faite dans les parties molles par l'ac-
tion de (
* ELDORADO, s. m. (et. esp., el, le;rfo-
rado, doré, en or). Nom d'un pays imaginaire
que l'on plaçait dans l'Amérique du Sud, à l'E.
des Andes et au N. du fleuve des Amazones.
Orellana, compagnon de Pizarre, qui descen-
dit l'Amazone, accrédita ces fables, etjusqu'a
la fin du iviii» siècle on ne cessa d'aller à la
recherche de lEldorado.
— Fig. Pays imaginaire où chacun vit au
sein de l'abondance et des richesses. Vivre
dans un eldorado. Habiter un eldorado.
ELEAGNE, EE.adj. (pr. é-léagh-ne'. Bot.
Qui ressemble à l'éléagnus ou chalef.
— ÉLÉAGNÉES. s. f. pi. Famille de plantes
dicotylédones, établie pour des arbres des ré-
gions tempérées de l'hémisphère boréal.
ÉLÉAGNOÏDE. adj. 2 g. (pr. é-lé-aghno-
ide;él. fr., éléagnm; gr,, eT^o;, aspect). Bot. Qui
ressemble a un éléagnus. || éléagnoïdes. s. f.
pi. Famille de plantes qui sont pour la plupart
des arbres ou des arbrisseaux tortus et touffus,
et qui ont pour type le genre éléagnus.
tl.E.\GfiVS.s.m.{jpr.é-U-ûgk-nusn:ét. gr.,
ELEC
U«t«, olivier; â^i;, chaste). Bot. Nom scienti-
fique du genre chalef.
ÉLÈALE.s.f. Entom. Genre de coléoptères
pentaméres, famille îles malacodermes, établi
pour une espèce originaire de la Tasmanrc.
ÉLÉANTHE. S. m.Bot.Syn. d'nExisÉE.
ÉLÉATE. S. 2 g. Géogr. anc. Habitant, ha-
bitante d'Êlèe.
— ÉLÉATES. S. m. pï. Philosophes grecs éla*
blisàÉ/(*V,qui eu ierupi>ur maître Xénophane,
etpourri'j.r.N.Mii.iiiN l'ai ménide et Zenon d'É-
lée. Ils i! ,1 ' 1/ t 1 ; 1-- i'autorité des sens et
celle dv il' ;. ynient au panthéismeet
inventLM'-ii! I i il;al''>'iiiiue.
* ÉLÉATIQUE. adj. 2 g. Qui appartient
à l'école d'Élée. Doctrines éléatiques. École
physicienne éléatîque.
— Substantiv. Philosophe éléalique. Un
éléatique. Les éléatiques. (Acad.) On dit aussi
éléates,
ÉLÉ.\TISME. S. m. Doctrine de l'école
éléatique.
ELÉAZAR (Dieu sauveur). Nom porté par
un grand nombre do Juifs : éléazar. Fils
d'Aaron, grand prêtre. \\ éléazar. Fils d'O-
nias, grand prêtre, envoya à Ptolemée Phila-
dclphe les 72 vieillards qui firent la version
des Septante, 277. || éléazar. Vieillard qui fut
livré au supplice dans la persécution d'Antio-
chus Épiphane, 168 av. J.-C, pour avoir re-
fusé de man.^er de la chair de porc. \\ éléa-
zar. Le dernier des cinq frères Machabées, ||
ÉLÉAZAR. L'un des chef-^ des Juifs révoltés
contre les Romains, se défendit avec acharne-
ment dans la forteresse tie Massada.
ÉLÉC.\MPE. s. f. Chim. Syn.d'iNDLiSE.
ÉLECTE. s. m. (du latin electus, choisi).
Antiq.milil. Soldai romain appelé à ser\'ir dans
les cohortes prétoriennes.
* ÉLECTEUR,TRICE. s. (et. lat.,tf, ptéf.
extract. ; légère, choisir). Celui, celle qui a le
droit deconcourir à une élection, d'élireà une
charge, office, dignité, etc.
— Particulièrement. Celui qui a le droit de
concourir a l'élection d'un député, droit que
possède, depuis 1818, tout Français, âgé de
vingt et un ans, jouissant des droits civils et
politiques.
— Électeurs des grands collèges. Électeurs
payant 500 fr. de contributions, qui, sous la Bes-
tauration,se réunissaient au chef-lieu de chaque
département pour nommerun certain nombre
de députés. [1 Électeurs des petits collèges ou
d'arrondissement. Électeurs payantplus de 300
fr. de contributions, qui se réunissaient dans
les chefs-lieux d'arrondissement,pournommer
les députés qui n'étaient point à la nomination
des grands collèges. Après 1830, le cens fut
abaissé à 300 fr. et l'unité de collège clablie.
— Électeurs municipaux. Les habitants de
chaque commune, qui élisent les membres du
conseil municipal.
— Électeurs .sénatoriaux. Nom donné aux
députésjconseillers généraux, conseillers d'ar-
rondissement et délégués des conseils munici-
pau X réunis pour él ire les sénateurs amovibles.
— Assemblée des électeurs. V. assemblée
ÉLECTORALE.
— S'est dit particulièrement des princes
d'Allemagne qui contribuaient à l'élection de
l'empereur. Dans le principe, ces électeurs
étaient les archevêques de Mayence, de Trê-
ves et de Cologne; les ducs du Palatinat, de
Brandebourg, de Saxe, et le roi de Bohême.
— Le grand électeur. L'électeul- de Brande-
bourg, Frédéiic-Guillaume, qui posa les fon-
dementsde la grandeur â laquelle sa maison
parvint dans la suite.
— Grand électeur. Nom que Sieyès, dans son
projet de constitution, donne au chef suprême
de l'État, fonctionnaire inamoviblûet irrespon-
sable. Il L'un des six grands dignitaires créés
par Napoléon I*"". Le grand électeurconvoquait
le Corps législatif et les collèges électoraux, et
recevait le serment des présidents des assem-
blées élues.
— ÉLECTRICE. S. f. Femme d'un électeur, en
Allemagne. Madame l'électrice de Bavière.
— Nom donné à des religieuses qui nom-
maient leur abbesse.
♦ÉLECTIF, iVE.adj. Qui est institué par
élection. Roi électif. Empereur électif. Pape
électif. Juge électif. Chambre élective.
— Qui se donne par élection. Couronne élec-
(ive. Trône électif.Emplo! électif. Papauté élec-
live. Les magistratures électives des Anciens.
La royauté élective de la Pologne.
— Chim. Affinité élective. Force en vertu de
laquelle un corps simple opère la décomposi-
tion d'un composé binaire, parce qu'il semble
y avoir choix entre lui eU'élément qu'il enlève
a ce dernier. || Attraction élective. Vorce qui
détermine la décomposition d*un composé bi-
naire par un corps simple ou par un autre
composé binaire.
— Physiol. Sensibilité élective. Celle qui
établit un rapport spécial entre un organe et
tel ou tel corps que la sensibilité organique
semble choisir. || Affinités électives. KodWica.-
tions apportées dans l'organisme selon le mi-
lieu dans lequel il se trouve normalement ou
pathologiquement.
♦ÉLECTION, s. f. (pr. é-lekdon; éL, V.
ELEC
Électeur). Action d'élire, de choisir, de pré-
destiner a quelque chose. Faire une élection.
Contribuera une élection. Assister à une élec-
tion. Concourir à une élection. L'élection des
députés. L'élection d'un roi. L'élection d'un
empereur. L'élection d'un académicien. L'élec-
tion d'un président. L'élection d'un secrétaire.
Procès-verbal d'élection. L'élection s'étend ou
se resserre selon que le gouvernement affecte
la forme aristocratique, monarchique ou démo-
rralique.(Tailland.) L'élection peut aussi bien
se rapporter au pouvoir exécutif qu'au pouvoir
consultatif. (Savagner.)
— Concours de suffrages, choix d'une per-
sonne fait par plusieurs pour une fonction pu-
blique. Approuver une élection. Confirmerune
élection. Électionqui plaîtà tout !e monde. L'é-
lection des rois se faisait parle peuple. (Buff.)
Le roi Stanislas alla à Dantzick pour faire
échouer une élection à laquelle il n'avait point
de part.(VoIt.)LesanciensGrecs ou Romains ne
reconnaissaient pour hommes libres que ceux
qui pouvaient participer aux élections. (Sis-
mondi.)
— Élection directe. Celle qui confère immé-
diatement les fonctions auxquelles il s'agit de
pourvoir. || Élection indirecte. Celle qui dési-
gne soit d'autres électeurs qui doivent eux-
mêmes faire le choix, soit des candidats parmi
lesquels im autre pouvoir doit nommer. |[£/?c-
tion à deux, trois degrés. Élection faite par
deux, trois se i"i es successives d'électeurs.
— Choix personnel et volontaire.
Quand je lui vouai mon service.
Faillis-je en mon élection'? (Malherbe.)
Je viens vous faire voir que voire affection.
N'a pas été fort juste en son élection. (Cokœiile.)
Dérober .Andromède à ceUe élection.
C'est dérober sa mère à sa punition. (Id.)
— Avoir une élection pour quelqu'un. Éprou-
ver de l'attachement, un entraînement vers
quelqu'un. Parlez un peu au cardinal de vos
machines, des machines qui aiment, des ma-
chines qui ont une élection pour quelqu'un.
(M™" de Sévigné.)
— Alg. S'est dit dans le sens de Permuta-
tion.
— Dr. féod. Clause d'élection d'ami. Clause
par laquelle l'acquéreur d'un immeuble féodal
ou censuel se réservait la faculté de rétrocé-
der ce même immeuble à un ami.
— Écon. rur. Choix des animaux destinés à
la reproduction.
— Hist. Nomination aux charges cléricales,
qui, dans les premiers temps, étaient toutes le
résultat de l'élection, depuis les plus humbles
jusqu'aux plus éminentes.
— Dans l'ordre civil. Juridiction populaire
dont les membres étaient élus par les justi-
ciables, et n'avaient d'abord d'autre mission
que celle de faire entre tous les habitants une
juste répartition des impots extraordinaires.
— Toute l'étendue du pays qui était du res-
sort de ce tribunal.
— Pays d'élection. Circonscriptions financiè-
res soumises à la juridiction des élus. Les états
généraux de 135b ayantordonné tjueles impôts
seraient levés pardes commissaires pris dans
leur sein, ces envoyés choisirent des sous-com-
missaires chargés de lever les taxes dans les
localités moins importantes; ces derniers fu-
rent appelés élus, et le pays soumis à leur ac-
tion se nomma e/fc/ /on. Charles V transforma
les élus en fonctionnaires royaux : ilsconnais-
saient de l'assiette des tailles, des aides etdes
autres impôts, ainsi que des cinq grosses fer-
mes. L'expression de pays d'élection était op-
posée à celle de pays d'états.
— JuHspr. Élection de command. Indication
que fait l'adjudicataire direct, de la personne
qui a commandé ou qui est censé avoir com-
mandé d'acquérir pour elle.
— Faire élection de domicile. Fixer sa rési-
dence à. Il Déclaration légale du domicile élu.
— Math. S'est dit pour Permutation.
— Méd. Choix que l'on fait d'un temps, d'un
lieu, d'un procédé ou d'une partie du corps
pour administrer un médicament ou pratiquer
une opération. Temps d'élection. Lieu d'élec-
tion.
— Pharm. Choix des droguesqui doivent en-
trer dans un médicament.
— Philos. Faculté de choisir entre plusieurs
déterminations. Je puis vouloir et ne vouloir
pas : il y a en moi une élection. (Fénelon.) Et
ceux-ci, faisant leur élection pour la gloire,
dressent leurs pièges et tendent leurs toiles
en des lieux spécieux, relevés, rares et illus-
tres. (Fr. de Sales.)
— Théol. Choix que Dieu fait de ses créatu-
res pour l'accomplissement de ses desseins.
L'élection du peuple juif est le choix que Dieu
en a fait pour l'attacher particulièrement à
son culte et à son service, et pour en faire naî-
tre le Messie. (Trévoux.) || Action par laquelle
Dieu a prédestiné de toute éternité ses élus
à la jouissance de la béatitude céleste. L'élec-
tion de Dieu est gratuite. Dieu rompit tous ses
liens et, le mettant dans la liberté de ses en-
fants, le fit passer de la région des ténèbres
au royaume de son fils, à qui il appartenait
par son élection éternelle. (Fléch.) \\ Créature
d'élection. Créature parfaite. || Vase d'élection
ou instrument d'élection. Créature choisie de
Dieu pour le glorilier.
— REM. GRAUM. Élcction a un sens actif et
un sens passif. L'élection du peuple est l'Élec-
tion faite par le peuple (sens actif). L'élection
ELEC
d'un député est le Choix fait de ce député (sens
passif).
ÉLECTIOWER. v. a. i" conj. (pr. élek-
cio-né). Néol. Agir pour préparer une élection;
faire une élection.
ÉLECTION.XEL'R. s. m. {^T.élekcio-neur).
Faiseur d'élections.
ÉLECTIVEMEXT. adv. (rad. électif). Au
moyen de l'élection, par l'élection.
ÉLECTIVITÉ s. f. (rad. électif). Hist. Fa-
culté d'être élu, qualité de la personne élec-
tive. L'électivité des rois de Pologne.
— Phys. Affinité de certaines substances
pour certains éléments anatomiques cpii en
modifient la propriété.
ÉLECTOR ABILITÉ. s. f. Néol. Qualité de
celui qui est propre à devenir électeur.
* ÉLECTORAL, ALE. adj. (rad. électeur).
Qui est relatif au droit d'élire, aux élections.
Cens électoral. Droit électoral. Loi électorale.
Si la charte avait immobilisé le système élec-
toral^ nous aurions été à tout jamais monar-
chistes, oligarques ou démocrates. (Tailland.)
— Qui est formé d'électeurs. Corps électo-
ral.Collègesélectoraux. Assemblée électorale.
— Réunion électorale. Réunion d'électeurs
pour discuter les titres des candidats.
— Collège électoral. V. collège.
— Qui appartient, qui est propre à nn élec-
teurde l'Empire. Palais électoral. Bonnetélec-
toral. Dignité électorale. Altesse électorale.
— Prince électoral. Titre que portait le fils
aîné d'un électeur de l'Empire.
ÉLECTORALEMENT. adv. (rad. électo-
ral). En forme d'élection.
* ÉLECTORAT. S. m.fpr. é-lekto-ra). Di-
gnité, qualité d'électeur. L'i?y«/orfl/ dans l'Em-
pire est la plus grande dignité après celle de
l'empereur et diî roi des Romains. (Lav.)
— Territoire d'un électeur en Allemagne.
— Droit d'élire un député.
ÉLECTRAGOGUE. adj. (et. gr., ^ae^t^ov.
ambre; àfWjô;, qui conduit). Phys. Qui déve-
loppe de l'électricité.
ELECTRE, s. f. (du grec ^AtxTpov, ambre).
Bot. Genre de composées sénècionidées, établi
pour un arbrisseau du Mexique.
— Entom. Genre de lépidoptères nocturnes,
établi aux dépens du genre cidarie.
— Miner. Or blanc des Gaules.
— Polyp.Genrede polypiers Ûexibles, ayant
pour type l'électre verticillée des mers d'Eu-
rope.
ÉLECTRE.Temps héroïq.Fille d'Agamem-
non et de Clytemnestre, soeur d'Oreste et d'I-
phigènie,sauva son frère Oreste.encore enfant,
l'aida à venger la mort de son père et épousa
Pylade.
— ELECTRE. Astronom. Une des étoiles des
Pléiades, qui a disparu. || La 130« planète téles-
«opique, découverte le 17 février 1873 par
M. Peters.
ÉLECTRICIEN, s. m. Celui qui s'occupe
spécialement d'électricité, soit au point de vue
théorique, soit au point de vue pratique. Le
dernier né de tous ces termes nouveaux —
électricien, — est assez joli, il faut le recon-
naitre. (J. Claretie.)
— Adjectiv. Un ingénieur électricien.
ÉLECTRICISME. s. m. Didact. Système
qui embrasse tous les phénomènes électriques.
* ÉlECTRICITÉ.s. f.(dugr.;;x()r:p6v, am-
bre, succin, substance dans laquelle on a re-
connu d'abord l'électricité). Ph>-s.Force physi-
que, dont la nature est encore inconnue. L'exis-
tence de cette force nous est démontrée par
les effets qu'elle produit, savoir: l'attraction
et la répulsion réciproques des corps électri-
sés, la chaleur ou la lumière qu'elle engendre,
les actions mécaniques ou chimiques auxquel-
les elle donne naissance, enûn les sensations
qu'elle détermine sur notre organisme. Tous
les corps sont naturellement et habituelle-
ment pénétrés des éléments de VéUctricité.
(Halle.) L'uneetrautrec/ec/r/c/Ve mise à l'état
de liberté jouîtd'une force expansive qui tend
à en écarter les parties, les porte à la surface
des corps, et est cause de la répulsion mu-
tuelle des corps revêtus d'une électricité de
même nature. ^Id.) L'une des électricités est
entraînée vers l'autre par leur tendance mu-
tuelle à se combinei-, et cette tendance est la
cause de l'attraction mutuelle qui porte les
uns vers les autres les corps revêtus d'élei-
tncités différentes. (Id.) Il existe des rapports
tellement intimes entre la chaleur et l'étectn-
cilé, que l'une accompagne la production de
l autre, et vice versa. (Becquerel.) Pour Vétec'
triiilé qu'est l'espace ou letemps?(Michelet.;
— L'électricité que manifestent les diver-
ses substances n'est pas toujours la même.
Dufay, physicien français, le premier, établit
par l'expérience l'existence de deux sortes
d'électricités: l'une appelée po5iV«tr, qui se
développe sur un bâton de verre frotté avec
une étoffe de laine; l'autre, n^f^fl/ir^, qui se dé-
veloppe sur un bâton de résine frotté égale-
ment avec la laine. Dufay démontra en outre
que les électricités tte même nom se repoussent.
et que les électricités de nom contraire s'atti-
rent. Mais le frottement n'est pas le seul moyen
de manifester les propriétés électriques. Les
actions mécaniques, physiques et chimiques,
la chaleur, la lumière, les organismes vivants,
etc., sont autant de sources d'électricité plus
ELEG
OU moins puissanl-^s ; de plus, les plionoinrims
électriques rif s.- htittu^nl pn^^ «ciiU-niont ;i <i''^
attracIion--r( i .!-■- rp'piii-i.m-. ,t ,!>■•,. ).■.■ h. -ir.-- -
électriqufs ,ir>..ni|,,tjhr,> ,ir- piirin.iiMiM - ■■ .
lorifiques -■! \u\^nu<■u^ : Ir iitu- -Mir,.,,! . |..
(Ini^ip .-■|rrIn,[Mr .-I ■ i; u ■ ïm- ,.[ .ul-c une
vi 11 ■---,■ qn'. iii .A ,ili,. I ^ ■-'"'" ' ••> par secoii-
-Ir ■ ■! i.i.mIuii at-i- ■.■■■■ i..'^ ma^nétl-
(|U''-.. .■hnnh|ii''v. r.d..i .!i |i,- ■.. : iMineux. L'ê-
l«-i-trn-ile se presi-nU' iI..ih- a nous sous deux
iVirnies: 1" à lelat stafii/ue; ï* à l'état dyna-
mtt/ue.\\ Électn'cifé statique. Accumulation de
rélectricité à la surface des corps, qui se ma-
nifeste par des atlraclions et des repulsions,
par le phénomène de rétincelleêloclriquo,ct(t.
Il Èleclricilc (Ujnamiquc. Nom donné a lûlec-
iricité en mouvement, par opposition à celui
<\' électricité statique^ qui s'applique à J'etude
des phénomènes manifestés par rëleclricitû
accumulée sur des conducteurs déterminés.
— Électricité animale. Production d'élec-
tricité dans les corps vivants, et ensemble
des phénomènes qui en sont la cause ou le ré-
sultat.On lui donne aussi le nom d'éleclro-phy-
sioloyie.
— Èleclricilc atmosphérique. Lorsque le ciel
est serein, l'atmosphère est presque constam-
ment charg-ée d'électricité positive ; elle peut
devenir négative quand il pleut ou sousl'in-
fluencede phénomènes orageux; dans ce der-
nier cas, l'air se trouve chargé d'électricité
tantôt positive, tantôt négative. On étudie
l'électricité atmosphérique à l'aide de l'élec-
troscope à feuille d'or,que l'on surmonte d'une
tige terminée en pointe. Les causes de cette
électricité sont très diverses : le frottement
des couches d'air contre le sol ou entre elles,
les phénomènes chimiques, la végétation,
révaporation,sont considérés comme les sour-
ces de Véleclricilé atmosphérique.
— Électricité par influence. Cn corps élec-
trisé produit àdistance une décomposition de
fluide neutre dans un conducteur voisin : il re-
pousse l'électricité de même nom que celle
dont il est chargé et attire l'autre; on donne
à cette action Je nom d'éleclrisation par in-
fluence.
— Électricité médicale. L'application de ré-
lectricité â la médecine a pris depuis plusieurs
années une très grande extension. A ce point
de vue, on distingue trois modes d'application
de rélectricité : î* l'électricité statique; 2* le
yalvanisme ou les courants continus ; 3* ïélec-
tricité d'induction ou les courants induits. Le
premier procédé est à peu prés abandonné.
Aujourd'hui, on n'emploie plus que les cou-
rants continus et les courant sinduits par la
méthode dite éleclrisation localisée, ou faradi-
Aution.du nom de Faraday.
— Par extens. Télégraphe électrique. Nous
avons appris cela par l'électricité.
— Fig. Gœthe apprenait de Voltaire le don
magique de communiquer \a.vieyi'€tectricitc,
à des multitudes. {E. (Jumet.)
ÉLECTUlFIC.\TIOX. s. f. {pr. é-lek-tri-
(l ka-cion ; et. ir., électricité ; lat., facere, faire).
Phys. Action de rendre électrique.
* ÉLECTRIQUE, adj. 2 g. [éi. gr., TÎi£:<Tpov,
ambre, succin). Phys. ^ui a rapport, qui tient
à rélectricité. Phénomène électrique. Commo-
tion électrique. Aigrette électrique. Atmosphère
électrique. Bain électrique. Balance électri-
que. Courant électrique. Décharge électrique.
FiTce électrique. Frictions électriques. L'ex-
périence, comme la théorie, démontre que la
couche e/?t7r(^H(r n'est pas la même sur tous
les points d'un même corps autre que la sphère.
(Becquerel.) Les effets électriques qui ont lieu
dans l'action de la lumière sur les liquides se
compliquent des effets qui se manifestent au
contact de la lumière et des lames de platine
servant à accumuler les premiers. (Id.)
— Qui produit, qui développe l'électricité.
Vertu électrique.
— Qui sert à éleclriser ou à faire des expé-
riences sur l'électricité. Machine électrique.
Batterie électrique. Canon électrique. Carreau
électrique. Cerf-volant électrique. Conducteur
électrique Tension électrique.
— Qui peut se charger d'électricité, et don-
ner lieu aux phénomènes électriques, au déve-
loppement de l'électricité. Matière électrique.
Corps électriques. Le verre est électrique. La
résine est électrique.
— Fig. Coup d'oeil électrique. Impression
électrique. Parole électrique. A peine les gi-
rondins eurent-ils vu Dumourjez qu'il furent
convaincus; son esprit était électrique, il frap-
pait avant qu'on eût eu le temps de discuter.
(Lamartine.) Notre race, entre toutes, électri-
que et nerveuse, avec ce don brillant, a un
défaut fatal, la mobile imagination. (Michclot.)
~ Aigrette électrique. Jelde lumière qui s'r-
ohappe sous forme de gerbe d'une p'»int'_- inr-
lallique placée surle conducteur d'une ni.i'iii-
ne electriqueenmouvement.il Atmiiaphércclrv-
trique. V. atuosphërk. ij Ruin ctcilnqur. V.
B.ii.N. il Balance électrique. V. balance. |1 Bulle-
rie électrique. V. batteuie. || Canne Cleclnqur.
V. CANNE. [[ Canon ou pistolet électrique ou de
l-'u/Zfl.V. CANON, PISTOLET, jj Canlloii élcctrîqur.
V. CARILLON. |l Carreau clrclriquc. V. carreau.
\\Crrf-v(ila}if èlectriqucV .CEKT-yohKiHT. I| Coin-
motiiiii électrique. V. commotion. || Conducteur
électrique. V. conducteur. || Courant électri-
que.\'. cour /lTIT. |i Danse électrique. V. danse.
Il hccharye électrique. V. décharge. || Étincelle
électrique. V. étincelle. || Fluide électrique.
V. vLmt)E.\\Fvrce électrique. Force d'attrac-
ELEG
c'p\clsion(i'uni-i)r|)si;li'
ELEC
ELE(]
13 47
îlrisé. Il Fric-
l'ctricité à la
iilteun four-
I et la sensa-
uère électri-
•lue. Machine
i.l.iH
chi
1 |il.it<'au
l qui tourne êiitr-' i|n,ii
En face du plateau sont dis|)M-^i s <
leurs métalliques soutenus p n >\<
verre et terminés par des lir.ui'ii
nées qui ombrassent le plateau ;
Machine électrique de Rem^dea,
de ces branches est garni de pointes. Le pla-
teau, par son frottement contre les coussins,
se charge d'électricité positive, laquelle agit
par influence sur l'électricité neutre des con-
ducteurs, la décompose en électricité positive
qui se fixe sur leur surface et en électricité né-
gative qui,s'écoulant par les pûintes,fait passer
le plateau â l'état neutre. |1 Œuf électrique. V.
OEUF. Il Pendule électrique.X. pendule. || Pisto-
let électrique. V. pistolet. 1| Plateau électri-
que. V. PLATEAU. Il Télégraphe électrique. V. té-
LÊGRAPBE:
— Zool. Se dit de plusieurs animaux qui
peuvent développera volonté des phénomènes
d'électricité. Gymnote électrique.
ÉLECTRÎQUE.MENT. adv. (rad. électri-
que]. Au moyen de l'électricité.
— A lafavon de l'électricité.
ÉLECTRIS ABLE.adj.2 g. (rad. électriser).
Susceptible d'acquérir d'une manière quel-
conque les propriétés électriques. Corps elec-
trisable.
ÉLECTRISAXT. part. prés, du v. Électri-
ser.QuI électrise. Les machines électrisant les
corps. Des discours électrisant la multitude.
ÉLECTRISANT. ANTE. adj. Qui a la pro-
priété de développer rélectricité. Corps élec-
trisant. Matière électrisante.
— Fig. Qui produit dans l'âme des commo-
tions vives, promptes, fortes, puissantes, ana-
logues àcellesque le fluide électrique produit
sur le système nerveux. Éloquence électrisante.
lïegards électrisants. Paroles électrisanles.
* ÉLECTRISATÏOX. s.f. (pr. é-lek-tri-za-
cion; rad. électriser). Phys. Opération qui a
pour but de développer dans un corps quel-
conque ou chez un individu les phénomènes
électriques. Électrisation par frottement. Élec-
lrisation par communication, par bain. Élec-
trisation par frictions. Électrisation par étin-
celles. Électrisation par courant. Électrisation
par contact. Électrisation parchaletur.Électri-
salion par compression.
~~ Électrisation localisée. Application locale
del'électricitéàchacundes organes. || Électri-
sation .Italique. Application, au traitement des
maladies, de l'électricité statique.
ÉLECTRISE, ÉE. part. pass. du V. Électri-
ser. Se prend adjectiv. Corps électrise. Animal
électrisé.L'airye.stc/é'c/meaupointquelepoil
des animaux pétille au plus léger frottement.
(A. Martin.) Grey découvrit seul les moyens
de la conimunif ation de l'électricité à de très
giaiii* - -il-i uh p - du corps électrise. {Sene-
bi'i - I. :■ I - |j' nie vers l'aimant, si l'am-
bi' !i II. III. !■- corps légers situés dans sa
sph. 1' I < !■ M 1. lU'. L-'est dans l'impulsion d'un
fluide sortant de l'aimant ou du corps èleC'
tri.'té, qu'il faut chercher la cause de ces phé-
nomènes. (Libes.)
— Fig. Avoir l'àmo électrisée. Être électrise
par l'éloquence. D'Artagnan, ivredejoie, c/^c-
trisé d'amour, croyait presque âla tendresse
deMilady.(A.Duma^.)
* ÉLECTRISEU v , | n, (. V. ÉLEC-
TRICITÉ). Phys. Di.iiiii I I ., 1. 1,1 vertu de
produire des phén'ii i. - 'i pies, et le
mettre en état dor.ii.ui.in ^ii. i •■■■uo même
vertu à d'autres corps. Éleclriser par le frotte-
ment. Éleclriser par influence. Électriser en
plein air. Éleclriser dans le vide. Ily a deux
nnni-'rr-= 'Vrln-fr/s'erles corps: par frottement
et ]<Av M;ii'i.i!. '■ Iti'isson.)
\i I \ - iii'its. M™" deS*** ayant tiré
qui I I .■ lin, ri |..,, toutes les dames voulurent
rirnitt-r, tt vnii:t notre grande académie éiectri-
.îa«/, raisonnant, cxpliquanl, comme ces mes-
sieurs font. (A. Martin.)
— Fig. Animer, enflammer, faire une impres-
sion vive et profonde. Électriser les cœurs. l-;in-
quenceqni électrise. Le discours de leur eliff
les élcclribu lellcuient qu'a la preniiéi'o atta-
que tous les retranchements furent cmportés.
(Acail.)
— s'ELECTRisER. V. pron. Être électrise. La
résine s'électrise par le frottement.
- Fig.
CœUISs'élr.ti i-^Ti'lil ,1 . .- 1
S'ëchautfr .■! ■ .h; In r. .,11
tend, on a h > --. m ivni.ii
[E. Laboula^.-..
ÉLECTRlSEUR,EUSE*B.Phys.Celui,celle
qui électrise.
— Médecin qui emploie l'électricité comme
moyen curatif.
ÉLECTRITIOX. s.f. (pr. é-lek-tri-cion\.
Pliysiol. Mode de sensibilité qui nous conduit
à la perception de l'état électrique des corps
extérieurs.
*ÉLECTRO-AIMA\T.s.ra.Phys.Nom don-
ne a un cylindre de fer doux entouré d'un fil
métallique isolé qui forme autour de lui un
grand nombrede spires et dans lequel l'aiman-
tation est produite par le passage d'un courant
voltaique dans le fil, et cesse aussitôt que
cesse le courant. L'électro-aimanl peut affec-
ter différentes formes appropriées a\ix usages
qu'il doit remplir.Souvent on lui donne la forme
d'un feràcheval. La figure ci-dessus représente
le premier électro-aimant, construit en 1831
parM.Pouillet.Qn peut, comme l'indique cette
figure, attacher au fer doux un plateau qu'on
a chargé de difl'érents poids. Lorsque Vélectro-
aimant a des dimensions un peu considérables
et que la pile est elle-même un peu forte, l'e-
lectro-aimant pewt supporter des poids de plu-
sieurs centaines de kilogrammes. (Focillon.)
ÉLECTRO-RÏOLOGIQUE. adj. Phys. Se
dit dos phénomènes électriques qui accompa-
gnent les actes vitaux.
ÉLECTRO-C APILLAIRE.adj.Phys.se dit
deseffets produits par deux liquides conduc-
teurs de rélectricité, séparés par une cloison
à interstices capillaires.
ÉLECTRO-CAPILLARITÉ, s. f. Phys.
Propriété électrique des tubes capillaires.
El rrTi:n r \PlLLO-CHlMlE. s. f. Di-
d.ii ! 1: ! I -i phénomènes électro-chi-
niH[" ' |i r l'influence des parois des
tuh.'~ . .i]Hll II:. -.
ÉLECTRO-CAPILLO-CHIMIQUE.adj.
2 g. Didact. Qui appartient à l'électro-capillû-
chimie.
ÉLECTRO-CAUSTIQUE.adj.Chir. Se dit
d'une application à la chirurgie de la chaleur
obtenue par les appareils électriques.
*ÉLECTRO-CUIMIE.s.f.Didact.Système
de chimie dans lequel la théorie des phéno-
mènes chimiques repssc sur l'application des
lois connues de l'électricité.
h.iH I lto-( IIIMIi.M
0"
et en particulier dans les actions rliiniiques,
estindispensable pour concevoir la théorie des
appareils éiectro-chimiqites simples et compo-
ses à courant constant. (Becquerel.)
ÉLECTRO-CIIIMISME.s.m.Didact.Théo-
rie dans laquelle tous les phénomènes chimi-
ques généraux et particuliers des corps sont
expliqués par les lois de la polarité éleclri-
que.
ÉLECTRODE, s. f. (et. gr.,ïi>.£XTpov, ambre ;
©■S'-;, route), Phys. Point par lequel un courant
électrique pénètre dans un corps.
ÉLECTRO-DYNAMIE.s.f. (rad. électri-
cité et (/^««/«(c). Phys. Force du courant d'une
pile. Il Unité de force de l'électricité cn mouve-
ment.
ÉLECTRO-DYNAMIQUE, adj. 2g. Phys.
Qui est susceptible de donner lieu â un cou-
rant électrique. Corps électro-dynamiques.
* ÉLECTRO-DYXAMIQUE. S. f. Partie
de la physique qui traite dt; l'action récJproi|ue
des courants électriques les uns sur les autres
et sur les aimants.
ÉLECTRO-DYi\AMISME. S. m. Physiq.
Ensemble des phénomènes élcctro- dynami-
ques,
ÉLECTRO GALVANIQUE. adj.2g.PI.ys.
Se dit quelquefois pour désigner le fluide élec-
trique, lorsqu'on parle des effets de la pile vol-
taique.
ÉLECTRO-GALVANISME, s. m. Phys.
Ensemble des effets électro galvaniques.
ÉLECTROGÈNE. adj. (étym. gr., ^Xi«f v.,
ambre, d'où électricité i^ewây, je produis). Qui
produit l'électricité. Appareil électrogène.
— ëlectrogène. s. m. Phys. Cause inconnue
des phénomènes de l'électricité.
ÉLECTROGÉNÈSE ou ÉLECTROGÉ-
NIE, s. f. frad. éleclrogène). Physiol. Produc-
tion de rélectricité par les tissus vivants.
ÉLECTROGRAPBE.adj.ets.(ét.gr.,n>itx-
Tfo-^, ambre ; Tçâsw, j'écris). Didact. Auteur qui
écrit sur l'électricité.
ÉLECTROGRAPHIE, s. f. (rad. électro-
graphe). Traité sur l'électricité.
ÉLECTROLOGIE.s. f.(étym.gr.,^Atx-cpov,
ambre, succin ; /.oyo;, discours). Didact. Traité
sur le succin. |] Traité sur l'électricité.
ÉLECTROLOGIQUE, adj. 2g. Didact.Qui
a rapport à l'électrologie.
ÉLECTROLYSABLE.adj. 2 g. Phys. Qui
est susceptible d'être électrolysé. Corps élec-
trolysable.
ÉLECTROLYSATION. s.f. (pr. é-tek-tro-
li-za cion: rad. électrolyser). Analyse, décom-
position d'un corps parréleclricitè.
ÉLECTROLYSÉ. s. f.Chim. V. ÉLECTROLY-
SATION.
ÉLECTROLYSÉ,ÉE.part.pass.du v.Élec-
trolyser. S'empl. adjectiv. Corps électrolysé.
Matière élcctrolysée.
ÉLECTROLYSER. v. a. I-"» conj. (et. gr.,
/;"':'-; lin! 1. . /j.,., je dissous). Analyser,
<I'*. I I iiiuyen de l'électricité. Élec-
tLKC.TKOL-i TE. s. m. (et. gr., îiAtxTfr.v,
aniliic; >.jO), je dissous). Corps dont les élé-
ments sont décomposés par l'électricité.
ÉLECTROLYTIQUE. adj. 2 g. Phys. Qui
a les caractères d'un électrolyte.
— Qui se fait par électrolysation.
ÉLECTROLYTIQUEMENT. adv. PhyS.
Par des procédés électrolytiques.
ÉLECTRO-MAGNÉTIQUE.adj.2g.Phys.
Se dit de la force qui produit les phénomènes
de l'électro-magnétisme.
* ÉLECTRO-MAGNÉTISME, s.m. Phys.
Ensemble des phénomènes magnétiques qui
sont produits par l'électricité ou par l'action
mutuelle de corps èleclrisés et d'aimants.
— Théorie des actions et réactions des cou-
rants sur les aimants et des aimants sur ie&
courants.
ÉLECTRO-MÉTALLURGIE, s. f. Phys.
Travail des métaux au moyen de l'électricité.
*ÉLECTROMÈTRE.s.m.(ét.gr.,^UxT9ov,
ambre; [leT^Ew, je mesure). Phys. Instrument
propre à déterminer d'une manière approxi-
mative la quantité de fluide électrique dontun
corps est chargé. Électrométre deVolta.Élec-
Iromêtrc à cadran. Électrométre de Carvallo.
Électrométre de Péclct. Le meilleur électro-
métre et le seul qui puisse permettre de me-
surer exactement les effets de rélectricité, est
la balance de torsion. (GauU. de Claubry.)
— Électromètre à cadran. Électromètre ordi-
nairement adapté à le boule du conducteur de
la machine électrique, et composé d'une tige
conductrice â laquelle est fixé un demi-cercle
d'ivoire sur lequel sont tracées des divisions.
Au centre de ce cercle est une petite aiguille
d'ivoire terminée par une balle dcsureau, ser-
vant à indiquer l'énergie de rélectricité par le
nombre de divisions qu'elle parcourt.
ÉLECTROMÉTRïE. c. f. (rad. électromè-
tre). Phys. Partie de la physique qui a pour
objet de mesurer l'clcctricitc.
ÉLECTROMÉTRIQUE.adj.2g.Phys. Qui
a rapport à l'électrométrie. expérience élcc-
trometrique.
ÉLECTROMttCROMÈTRE. z. m. (et. gr.,
r;>.ïxTf'.v, ambre; [iixj'o;, petit*, (tEtpov, mesure'.
Phys. Instrument propre à mesurer les plui
petites quantités d clectricité.
ÉLECTItOMICROMÉTRIE.s.f.(rad.e/C(-
tromicromètre). Phys. Art de mesurer les plu
pct'tec quantités d'électricité.
ÉLECTROMICROMÉTRÏQUE. adj. 2 j
Phys. Qui a rapport à réiectromicroraétric.
ÉLECTROMOTEUR, TRICE. adj. 2 i:
Phys. Qui produit ou développe l'électricil-^
Appareil électromoteur. Substance électromu-
tiice.
— Force électromotrice. Celle qui s'exerce
entre les substances hétérogènes, aux surfaces
de jonction, produit la décomposition des flui-
des naturels, dont chacun se disperse, et em-
pêche leur recomposition.
— S'emploie presque toujours substantive-
ment au masculin, p^ur .I.'-^Il:;!- I T. ut appareil
propre à développer 1. '.in i [u le simple
contact de corps de ili:; i ■ Unélec-
Iromoteur. La pile di- \-'\{.\. . -( ,'1 cUctromo-
tenr métallique. (Orfila/
— Palhol. Appareil électrique deâliné au
troitcmenl des maladies.
i:u8
ELEC
ELEG
ELEG
ÉLECTRO-MLSCULAIRE. adj. Physiol.
Se .lil des pliénoméni-s de coiUiactiùn prodmls
dans les muscles par réleclricilé.
* ÉLECTRO-NÉGATIF, IVE. adj. Qui se
poile au pèle posilif de la pile de Voita.
ÉLECTUOIMIILE. S. m. (et- gr-, f.""?'?"'
ambre ; =ai<.., j'aime). Phys. Partisan de 1 elec-
liicité employée comme moyen thérapeutique.
* ÉLECTUOrHOUE. S. m. (et. gr., f.'"-
,.«., ambre ;=£?", je porte). Phys Instrumenl
pi onre à rendre lélectricité sensible a volonté.
11 est composé de deu.\ plateaux circulaires,
dont l'un inférieui-, est de résine et se nomme
.oiiiiiuinemeiit le gilUaii de lélectrophore ;
l'aulio supérieur, est en bois, et offre à sa
surface une feuille d'élain collée, et porte à
son centre une colonne de verre qui sert à 1 1-
soler. Cet instrument a été invente par \\ ilck.
ÉI.ECTRO-PHYSIObOGIE.S.f. Physiol.
Ensemble des phénomènes physiologiques pro-
duits par l'èlectiicité.
ÉLECTRO-PHYSIOLOGIQUE. adj Phy-
siol. Qui a rapport aux phénomènes physiolo-
giques produits par l'électricité.
ÉLECTRO-POLAIRE, adj. Phys. Se dit
d'un conducteur qui possède un pôle positif et
un pèle nég.itif.
ÉLECTRO-PONCTEUR. s. m. (pr. é-lêk-
IropoHk-teur). Médec. Celui qui pratique 1 e-
lectroponclure.
ÉLECTRO-PONCTURE. s. f. (et. gr., iiltx-
Tf«, ambre; punnere. piquer). Thérap. Sorte
de traitement thér,i|i''mi«pi''<i>i> '■"iisist.-' a nd-
ministrerrélectrii'ii- .r.Mii 'Vi 11 I n.-nll.yi"
plantées dans ly-i-Mi--'! ! - i -- i- I > hi.i
nistration de Veiccl' '■-:'''■'< 1:^1 <' '■\^^'- 'iii'' l"'''
galvanique, des conducteurs cl des aiguillrs
a acuponcture. (Forget.) Véleflro-ponclureesl
un moyen énergique, car il emporte les effets
combinés de l'électrisalion et de l'acaponclure,
et il porte directement l'électricité dans les tis-
sus. (Id.)
ÉLECTRO-PONCTURÉ,ÉE.part.pass.du
v. Électio-poiiclurer. S'empl. adjectiv. Avon-
été électro-poncturé.
ÉLECTRO-PONCTURER. v. a. 1" conj
(rad. êlectro-poHclure). Thérap Electriser au
moyen d'aiguilles implantées dans les tissus
des parties.
♦ ÉLECTRO-POSITIF, IVE. adj. Phys.
Qui se porte au pôle négatif de la pile voltaique.
Corps électro-positif.
*ÉLECTROSCOPE.S.m.(ét. gr.,{i\sxTf'.v,
ambre ; »»o-su. je découvre). Phys. Instrument
propre à déterminer l'espèce d'élnclricité dont
un corps est char-
gé.L'électroscope
ordinaire se com-
pose d'une cloche
de verre C ren-
versèesurun pla-
teau b et mainte-
nue sur ce plateau
par quatre colon-
nettes de cuivre
l,â,3,4.Lapartie
supérieure de la
cloche est endui-
te 7, T, d'une cou-
che de gomme la-
que pour la ren-
dre plus isolante.
Le bouton métal-
lique a est termi-
ne par une tige
de métal qui tra-
verse la cloche C; KleLliu-Ci'iio.
à sa partie intérieure se trouvent deux petits
trous dans lesquels on passe deux fils de métal
au bout desq\iels on fixe de petites balles de su-
reau. Si on touche le bouton a avec un cor()S
électrisé, les deux balles 5, 6 s'écartent immé-
diatement.Lese(e(;<)'0«eope.!Sontplusou moins
sensibles, selon l'intensité de l'électricité dont
on veut reconnaître l'e-xistence. (Becquerel.) Le
plus sensible et le plus simple éleclroscopc est
sans contredit une boule de moelle de sureau
attachée à l'extrémité d'un long fil de soie, ou
la réunion de deux pendules semblables: le
degré d'éloignemenl des boules de la verti-
cale indique en même temps jusqu'à un certain
point la quantité d'électricité. (Gaultier de
Claubry.)
ÉLECTROSCOPIE.S. f. (et. gr., î;7.t»T}ov,
ambre, succin; ^noitiu, je considère). Phys.
Partie de la physique qui recherche de quelle
espèce d'électricité un corps est animé.
ÉLECTROSCOPIQlIE.adj.2g. Phys. Qui
a rapport à l'électroscopie. Recherches élec-
Iroscopiques.
ÉLECTRO-SÉMAPHORIOUE. adj. Se
dit d'un svstèrae de signaux électriques ayant
pour but de faire communiquer les navires
avec la terre.
ÉLECTRO-STATIQUE, adj. Phys. Se dit
des effets de la pile voltaique ordinaire et de
la machine électrique.
ÉLECTRO-SUBSTRACTEUR. s. m.
Phys. Instrument destiné àempêcher la forma-
lion de la grêle.
ÉLECTRO TÉLÉGRAPniQUE.adj.PhyS.
Qui a rapport au télégraphe électrique.
ÉLECTRO-THÉRAPEUTIQUE. adj. Qui
a rapport a l'électricité employée comme
moyen thérapeutique.
— ÉLECTRO-THÉRAPEUTIQUE. S. f. Application
de l'électricité à la thérapeutique.
ÉLECTRO-THERMIE. S. f. Méd. Emploi
de la chaleur provenant de sources électriques
pour certaines opérations.
ÉLECTRO-THERMIQUE, adj. Méd. Qui
concerne l'électro-thcnnie.
ÉLECTRO-TRIEUSE. S. f.Techn. Machine
servant à séparer le minerai de fer de substan-
ces étrangères au moyen d'aimants.
ÉLECTROTYPE. s. m. Coquille de cuivre
formée par dépôt électro-métallique, et repro.
duisant une gravure typographique.
ÉLECTROTYPIE. s. f. Art de recouvrir
d'une couche métallique, par voieeleclro-chi-
mique, les clichés et autres objets analogues.
ÉLECTROTYPIQUE, adj. Qui a rapport
a. l'électrotypie.
ÉLECTRO-VITAL, ALE. adj. Physiol.
So dit des phénomènes électriques accompa-
gnant les actes vitaux.
ÉLECTRO-VITALISME. S. m. Physiol.
Système dans lequel on e.xplique les actes vi-
taux par l'électricité.
ÉLECTRUM. s. m. (•pr.é-lek-tromm : ét.gr.,
j;'(,txTjov,niême signif.). Alliage d'or et d'argent
très estimé des anciens.
ÉLECTRYON. Roi deMycènes, fils de Per-
sée et d'Andromède, père d'Alcmène, tué par
Amphitryon, son gendre.
* ÉLECTUAIKE. S. m. (et. lat., cledmi-
riiim: dL-rivé de iHiiirrc. faire choix). Pharm.
l'iuiiumc iili iiiHar.'iili(Hie d'une consistance
,„,,1!,, ini |..ii |iln-. rpaisse que le miel, que
I ,,,, „|,i,.iii :iv li^ i-MuIres, des pulpes,des
, Miia^.ln -irip,! i.'l.etc.Électuairela.va-
tif. Éleciuaires emollients. Électuaires narco-
tiques. Électuaires toniques. Les éleciuaires
toniques sont ceux que l'on fait avec des subs-
tances amères ou stypliques. (Barbier.) C est
moi qui avais reçu du génie de la montagne
le talisman au moyen duquel on connaît le se-
cret des maladies, et les électuaires spéciaux
que la nature a produits pour y porter remède.
(Ch. Nodier.)
ÉLÉDONE. s. f. (et. gr., l-XiS-ivr,, poulpe).
Mol 1. Genre de céphalopodes cryptobranches,
ayant pour type l'élédone musquée.
— Enlom. Genre de coléoptères taxicornes
dont le type est l'élédone agaricole.
ÉLÉE.Géogr.anc. Ville d'Italie, en Lucanie,
à l'embouchure de l'Hclès. Patrie de Parme-
nide etde Zenon d'Élée.Auj.C«s(«Ha»»m'f i/e/te
Briiva.
— Philos, gr. École d'É/ce. École philosophi-
que fondée au vi" siècle av. J.-C, par Xéno-
phane de Colophon, qui eut pour successeur
Parménide et Zénon.Cette école continua 1 e-
cole italique et tomba dans l'idéalisme et le
panthéisme le plus absolu.
ÉLÉÉMOSINE. s. f. Aumône.(Rabelais.)
ÉLÉEN, ENNE. s. Géog;r.anc.Habitanl,ha-
bilante d'Élée, d'Élis, d'Élos ou de l'Elide.
— adj. Qui a rapport à un de ces pays ou à
SCS habitants.
— Mylh. Surnom de Jupiter adoré à Élis.
ÉLÉENCÉPH ALE. s. f. (et- gr., r/.«.iv,hui-
le; '.-[«isaliov, cerveau). Chim. Matière grasse
trouvée dans la substance cérébrale.
ÉLÉÉNE. s. m. (du gr. n,«.^v, huile). Chim.
Carbure d'hydrogène.
ÉLÉÉRINE. s. f. (étym. gr., é'I.aio-/, huile;
Ejiov, laine). Chim. Principe du suint, voisin de
l'oléine.
ÉLÉÉRIQUE. adj. Chim. Acide résultant
de la saponification de l'élèérine.
ÉLEF-D'EAU. s. m. (raiMc. élever, Cl eau).
Ancien nom du flux.
* ÉLÉGAMMENT, adv. (pr. é-lé-ga.maa:
rad. élégant). Avec élégance. Celte noblesse
que saint Grégoire appelle si c/éjamni';»' la no-
blesse personnelle. (Boss.)
— D'une manière pure, coulante, agréable.
Écrire éléïainmcnt. Parler élégammenl.Nous
savons nous plaindre élégamment. {hoU.)
* ÉLÉGANCE, s. f. (radie, élégant). Sorte
d'agrément qui ressemble assez â la grâce, si
ce n'est que celle-ci est souvent un don de la
nalure,et l'autre un résultat de l'art-L'eleganc-e
consiste, dans les individus, à avoir une taille
svelte, fiexible, les membres délicats, les mou-
vements souples et en harmonie avec le sexe,
l'ào-e, la condition. On reconnaît toujours dou
provient Vélégance : elle s'apprend, et ressort
(le toutes les habitudes d'une haute civilisa-
tion. (C" de Bradi.) On peut citer Velegance
des Franç,aises,des Polonaises, des Espagnoles,
et la grâce des créoles. (Id.)
— Agrément qui résulte de la tournure, du
maintien, de la manière d'être, de la loileltn,
del'airdesindividiisdouésdecettequalité.L'e-
lé"ance du maintien, de la tournure. Manières
remplies d'élégance. Avoir un air d'élégance.
Demeurer dansunpalais,neporterquedes ha-
bits d'un grand prix, ne se servir que de meu-
bles fragiles et précieux, ne voir et n'entendre
que des gens polis, avoir pris dés son enfance
des leçons de danse et de gymnastique d'un
maître habile, donnera presque indubitable-
ment une tournure, un maintien, une manière
d'être remplie d'<i/^»«n6'e. (C—deBradi.) Sans
beauté,la seule élégance des manières etde la
parure donnent de l'attrait à quelques fem-
mes. nd.)Vélégance des maniuns cl des vête-
ments est la première parure de la femme,tan-
dis qu'elle n'est pour l'homme qu'un avantage
secondaire. (Ourry.)
— Qualité analogue que l'on remarque chez
certains animaux qui ont reçudes formes,une
tournure alerte, svelte, fiexible, delicate.Telles
sont certaines races de chiens et de chevaux.
L'élégance du lévrier,du cheva I de course.
— En parlant des choses artistiques. Agré-
ment qui résulte d'une coupe,d'une forme, de
proportions qui annoncent la légèreté, la llexi-
bilité, la délicatesse, sans exclure la solidité.
Véléi/ance du dessin plail plus que la régula-
rité.(Acad.) L'é/éf/OBCe s'applique aux propor-
tions de l'architecture, à la distribution des
fabriques, des statues qui embellissent un jar-
din, â la coupe d'une voiture. (C"" de Braai.)
Pour les ameublements, les formes, les etotles,
le choix des couleurs, les ornements, décident
de leur élégance. (Id.) ,
— Heureux choix de mots et de tours, d ou
résulte un langage correct, précis, fidèle en
tout aux règles de la langue, ausensde la pen-
sée, aux lois de l'usage et du goût, libre avec
noblesse, et déguisant l'étude et la gène sous
un air facile et naturel. Elégance exquise, ble-
.^ance afl'ectée.Langage plein d'élégance. Avoir
de l'élégance dans le langage. La langueur et
la mollesse du style sont les écueils voisins de
Vélcaance. (Marmont.) Madame de Sevigne, de
qui l'on a dit qu'elle n'était jamais recherchée
et lamais commune, écrivait des lettres avec
une rare élégance. (C-" de Bradi.) Toutes les
compositions n'exigent pas au même degré
Vélégance du style, qui est quelque chose de
plus que sa pureté et sa correclion.(Ourry.)
— S'emploie en ce sens au pluriel pour dé-
sio-ner un Recueil de tournures et de phrases
toutes faites que l'on donne pour modèle aux
écoliers. Les élégances latines. Les écoliers
se servent des épithètes de Textor et des élé-
gances poétiques pour faire leurs vers. (Fure-
liére.) ,
— Math. Simplicité et facilite. L élégance
d'une opération.
* ÉLÉGANT, ANTE.adj. (et. \^{.,elegans.
élégant, poli, choisi ; dérivé de e(ii/pre,choisir).
Quf a de la justesse et de la grâce dans les
proportions. Se dit principalement des choses
considérées sous le rapport des formes. Meu-
ble élégant. Pavillon élégant. Taille élégante.
Le coracias est un oiseau d'une taille élégante.
(Buffon.)
_ Se dit aussi en parlant des animaux. Le
lévrier est élégant. Les chevaux de course
sont fort élégants.
— Qui est d'un goCit fin et délicat. Architec-
ture élégante.
— Qui est poli, facile et plein de grâce. Laii-
.^a^e élégant. Tour élégant. Expression éle-
vante. Discours élégant. Style élégant. Nous
n'avons du moins en Espagne aucun auteur
moderne capable de joindre à un style aussi
c;c•m«^ aussi facile, une telle force de pensée,
une telle richesse d'imagination. (X. Marinier.)
Jeune la M..., j'ai "1".
Vos iolis vers datés de Nantes.
El de ces rimes élégaules
Le lour aisé m'a beaucoup plu. (PaiiNï.)
— Parextens. Se dit detousiesouvrages de
l'art susceptibles d'élégance. Parure élégante.
Coiffure élégante.
— Qui est recherché, gracieux, noble dans
sa parure, dans ses manières. Jeune homme
élégant. Femme élégante.
— Qui parle, qui écrit élégamment.Oratcur
élégant. Écrivain élégant. Auteur élégant.
— Math.Simple et facile.Solution élégante.
Démonstration élégante.
— ÉLÉGANT, ANTE. S. Personne recherchée
dans son air, son ton, sa parure, ses manières,
son langage. C'est un de nos élégants, une de
nos élégantes. (Acad.) La Chaumière est le Ti-
voli du quartier latin; les élégants y ont des
bonnets ronds, et les fashionables des vestes
de velours. (A. de Musset.)
— L'élégant. Ce qui est élégant.
— MoU. Éléqante striée. Espèce de mollus-
que, autrement dit cyclostome élégant.
ÉLÉGI, lE.part. pass.du v. Elégir. S'empl.
adjectiv. Pièce de bois élégie.
ÉLÉGIAMBIQUE. adj. {Aeélégie,eUam-
he) Méir anc. Se dil d'un vers compose du se-
cond hémistiche de l'élégiaque, et d'un lambi-
quedimètre.
ÉLÉGIAN. s. m. Ichtyol. Genre d'acan-
thoplèrygiens sciénoïdes.
* ÉLÉGIAQUE. adj. 2 g. Qui appartient
à l'élégie, qui convient à l'élégie. Style elegia-
aue Vers elégiaques. Poésie elégiaque. Genre
ELEM
pour chanter ses propres douleurs. (Tissot.)
— Fig. Triste, plaintif, lamentable. Voix elé-
giaque.
— Subslantiv. Les élégiaques anciens et
modernes. MiUevoye s'est distingué parmi les
élégiaques modernes. Les élégiaques. (Acad.)
— Il signifie aussi les vers élégiaques.
* ÉLÉGIE, s. f. (et. gr., iXiYii», formé de
fe,hélas;'kt-(!.y,dire).Petil poème donlles plain-
tes et la douleur sont le principal caractère,
et dont le style est généralement simple, dé-
licat et surtout naturel, parce que le senti-
ment parle sans affectation. Bien que le carac-
tère principal decegenrede poésie soit la tris-
tesse, l'élégie parfois s'élève à la hauteur (le
la poésie héroïque. L'élégie, dans sa simplicité
touchanteetnoble,réunittout cequela poésie
a de charmes, l'imagination et le sentiment.
(Marm.) Comme les froids législateurs de la
poésie n'ont pas jugé Yélégie digne de leur sé-
vérité, elle jouit encore de la liberté de son pre-
mier âge. (Id.) C'est vraisemblablement sur un
tombeau que Yélégie fit entendre pour la pre-
mière fois ses tristes accents. (Tissot.) L'élégie
déplore aussi les désastres d'une nation, et s'é-
lève alors à toute la hauteur, à toute l'élo-
quence de la poésie lyrique. (Id.)
D'un ton un peu plus liaut, mais pourtant sans audace,
La plaintive cffffie, en longs habits de deuil,
Sait, les cheveux épars, gémir sur uu cercueil :
Elle peint des amants la joie et la tristesse ;
Flatte, menace, irrite, apaise une maîtresse. (BoiL.)
— Par extens. Plaintes, lamentations quel-
conques. A la moindre chose il fait des élégies.
Je t'assure que je ne m'amusai point à faire
des élégies sur mon infortune. (Le Sage.)
Pièce devers dont le caractère essentiel
était, chez les Anciens, d'être composée de
vers hexamètres et de pentamètres entremê-
lés; quant aux sujets, ils n'étaient pas néces-
sairement tristes, ils pouvaient être très va-
riés.Les élégies deTibulle.Les élégies de Pro-
perce. Les élégies d'Ovide.
— Bot. Genre de restiacées, établi pour des
plantes herbacées du Cap.
— Mus. anc.Sorte de nome pour les flûtes
clc-'iaque. Chants élégiaques. Si I ïambe n a
pas eu la préférence dans la poésie elegiague
comme dans la poésie dramatique, c est que
l'éléo-ie étail mise en chant. (Marmontel.) Les
poétSs déposèrent leurs sentiments, presque
toujours empreints d'une tristesse singu lere,
dans des rêveries poétiques, qu il faut de toute
nécessité assigner au genre elegiaque.\Tissol.)
— Vers elégiaque. Nom que les Anciens
donnaient au vers pentamètre, parce qtJ ils(;r-
vait plus que tout autie à exprimer la tris-
— Qui faitdes élégies. Poète élégiaque.Ovide
se montre assez souvent poète élrgiaque^ms
ses Héroides, jamais ou presque jamais datis
ses Tristes ; on dirait qu'il n'avait point de voix
ÉLÉGIOGRAPHE. s. m. (et. fr., élégie;
gr.,Yf«î"i j'écris). Littér. Auteur d'élégies.
ÉLÉGIOGRAPHIE. s. f (rad. élégiogra-
phe). Littér. Art d'écrire les élégies ; composi-
tion elégiaque.
ÉLÉGIOGRAPHIQUE. adj. 2 g. Littér.
Quiconceine l'élegiographie. DisserUtion ele-
giographique.
ÉLÉGIR. V. 3.2° conj. (rad. léger).1echT\.
Rendre plus mince, diminuer l'épaisseur par
le moyen des moulures. Élégir une pièce de
bois.
— Pousser des moulures en ornements sail-
lants, et former des champs dans le même bois.
ÉLÉGISSEMENT. s. m. Technol. Action
d'élégir.
ÉLEICHIE.s. f. Pierre précieuse taillée en
forme de poire. (Rabelais.)
ÉLÉIOTE. s. f. (ét.gr., rXeio;, de marais).
Bol. Genre do papilionacées hédysarées, éta-
bli pour des plantes herbacées indigènes des
Indes. •
ÉLÉIS. s. m. (et. gr., a«la, olivier). Bol.
Genre de palmiers cocoinés, établi pour des
arbres de l'Afrique et de l'Amérique tropica-
les. La médecine tire de deux espèces d'éléts
des produits employés en pharmacie,et les in-
digènes des pays où ils croissent les emploient
dans l'économie domestique.
ELEISON, s. m. (pr. é-lé-içonn). Mot grec
signifiant iii(«p/«iV et qui séchante a lamesse.
On dit plutôt, kyrie eleison, c'est-à-dire Sei-
gneur, ayez pitié.
ÉLÉLÉIDE. S. f. Antiq. gr. Indes noms des
bacchantes.
ÉLÉLÉUS. s.m. Myth. gr. L'n des noms de
Bacchus.
ÉLÈ.ME. adj. (mot turc). Se dit d'un raisin
trié pour faire du raisin sec.
* ÉLÉMENT, s. m. (pr. é lé-man; du lat.
elemenlum. même signif.). Nom quon donnait
dans l'ancienne physique à quatre substances
principales : l'air, le feu, la terre et l'eau, subs-
tancesque l'on croyait simples parce qu'on ne
savait pas les décomposer, et qu'on les suppo-
sait être les principes constituants de tous les
corps. On disait en ce sens, et l'on dit encore
dans le style ordinaire et dans le style poeli-
nue • Les quatre éléments. Le mélange des clé-
ments. Le choc des éléments. Le combat des
éléments. La mer est un élément perfide, mil;
dèle Le feu est un élément destructeur.Cclui
nui s'est emparé de l'imagination des hommes
en leur offrant le paradis terrestre, les ferait
battre contre les éléments. (Boiste.) ^as élé-
ments rivaux l'alliance et la haine. (De Flms.)
Quand l'harmonie, architecte du monde.
Développant, dans celte nuit profonde,
Les éléments péle-méle diffus
Vint débrouiller leur mélange confus.
(J.-B, RoussEAC.)
Quand il eut débrouillé la conluse malière,
Enlre les élêmeiils séparés à jamais ,
11 élablil les lois d'une élernelle pan. (DE SAI.•^•-A^GE.)
Alors du globe ému les longs ébranlemenls
i»,Wr.,.r„Tii sans retour les lois des etemfttti.
^ ' (Denne-Barox.)
— L'humilie le liquide élément, le perfide
élément, signifie en poésie, l'Eau, la mer.
l'ar Ion énorme tronc, en esquit favonné.
De l'humide ilêmenl 1» sein est sUtoiu.é. jDLURl..)
ELEM
— Dans l'état actuel de la science» Corps
simple, élémentaire ou réputé tel, faute de
moyens suffisants de décomposition, et des-
tiné à constituer, soit seul, soit réuni à d'au-
tres corps analogues, les différents corps com-
posés qui se rencontrent dans la nature. Le
soufre et l'oxygène sont les éléments de l'acide
sutfurique. Au lieu du terme élément, dont le
sens est trop vague, on préfère aujourd'hui
employer le terme de corps simple, ce qui si-
gnifie seulement qu'il n'a pas encore pu être
décomposé par nos moyens.
— Les anciens philosophes ont beaucoup
abusé du mot élément. Thaïes de Mïlet affir-
mait que l'eau était l'élément unique, ou prin-
cipe de l'univers. Anaximandre soutenait que
c'était l'inGni, sans dire toutefois ce que c'é-
tait que rinfmi. Anaximène et Archélaiis pré-
tendaient que l'air était l'élément unique, et
Anaxagoi-c, qui s'est le plus rapproché des
idées de nos chimistes actuels, pensaitque les
éléments étaient des particules en tout sem-
blables entre elles. Heraclite regarda le feu
comme le seul élément. Avant lui, Xénophane
avait dit que c'était la terre; Épicure assura
enlin que c'étaient les atomes ou parties indi-
visibles des corps. Ce fut Erapédocle qui établit
le svstème des quatre éléments, système qui
fut adopté par Hippocrate, Platon, Aristote,
Galien, et qui traversa les siècles sans que le
moindre doute s'élevât sur sa vérité. Malgré les
efforts de quelques hommes de génie, qui,
sentant toute la défectuosité de ce système,
tentèrent de le modifier, sinon de le renverser
complètement, il nous faut arriver jusqu'au
XVIII* siècle pour savoir ce qu'on doit en-
tendre par élément.
— Par exlens. Toute chose qui entre dans
la composition d'une autre, qui lui sert de
base, de principe, qui concourt avec d'autres
à la l^ormer. Il se dit des choses physiques et
des choses morales. Les éléments d'un médi-
cament. Les éléments du langage. Les élé-
ments d'un ouvrage. 11 y a là tous les élé-
ments d'un bon livre. Des éléments de pros-
périté.Les éléments du bonheur.Cne conduite
irréprochable, la justice et la douceur, voilà
les vrais élémenls de l'autorité paternelle. (De
Jussieu.)
— Milieu dans lequel vit et se meut un ani-
mal. L'élément du poisson est l'eau. L'air est
l'élément de l'homme et des animaux terres-
tres.Les poissons n'avaient pas besoin d'un des
organes du son dans un élément qui n'est pas
sonore. (B. de Sl-P.)
— Fig. Chose, lieu, compagnie, etc., qui
plaît, qui convient le mieux. Être dans son élé-
ment. La guerre est son élément. L'étude est
son élément. Dès qu'il a quitté la campagne, il
est hors de son élément. On ne vit pcis hors de
son élément. (Ducerc.) Il vivait aux combats
comme en son élément. (Malherbe.) Ce monde
de professeurs, de philosophes et de gens
d'esprit était le véritable élément d'Adrien.
(E. Renan.)
— Au pluriel. Principes d'une science, les
premiers linéaments de tout art,les documents
primordiaux qu'on inculque à l'enfance. Ap-
prendre les éléments d'une science. En être
aux éléments, aux premiers éléments. (1 Élé
ments d'algèbre. Eléments d'histoire. Élé-
ments de physique.
— Arg de joueur Argent mis au jeu.
— Ansii.Éléments organiques.Pr'mcipes cons-
litulifs des organes.
— Astron. Éléments des orbites des planètes.
Dunnécs nécessaires pour déterminer la siiua-
tiun des planètes à un instant quelconque.
— Géom. Éléments d'une ligne, d'une surface,
f/'«H solide Parties infiniment petites dont on
peut supposer que la ligne, la surface, le so-
lide, sont formés. |i Chacune des quantités
dont la connaissance est nécessaire pour dé-
terminer une figure.
— Gramm. Élément voyelle, élément conson-
ne. Se dit en parlant des lettres qui compo-
sent un mot considéré comme radical. L'élé-
ment consonne s'altère plus rarement que lé-
lèment voyelle dans la formation des dérives.
— Mus. Élément métrique. Partie de la me-
sure résultant de la division dechaque temps
en deux ou trois notes de même valeur-L'élé-
lAent métrique de la mesure à deux temps est
une noire. || Élémenls musicaux. Ensemble des
notes qui composent un morceau.
— Pathol. Éléments d'une maladie. Les di-
vers phénomènes constants ou pathognomoni-
ques qui la composent et dont on peut opérer
l'analyse ou la séparation. || Dans lécole de
Montpellier. Maladie simple, groupe de symp-
tômes particuliers, congénères, allant presque
toujours ensemble, reconnaissant des causes
spéciales, ayant leur invasion, leur marche et
leur terminaison, attaquant indifféremment
tel ou tel système, tels ou tels organes, quoi-
que pouvant affecter exclusivement chacun
d'entre eux. || Éléments morbides. Différents
principesde trouble auxquels on peut ramener
l'ensemble des maladies.
— Philos, anc. Catégories ou prédicamenls.
Aristote a établi dix éléments.
— Philos, herm. Élément froid. L'eau ou le
mercure.
— Phys. Couple des plaques de zinc et de
cuivre, soudées par toute leur surface, dont on
se sert pour construire les piles voltaiques
dites à auge.
* ÉLÉMENTAIRE, adj. 2 g. (pr. é-lé-man-
tëre). Uui aie caractère d'élément. Corps élé-
ELEO
mcntaires. Les anciens chimistes admettaient
des corps élémentaires, un feu élémentaire,
des qualités élémentaires.
— Corps, substance élémentaire. Substance
indécomposée, sinon indécomposable.
— Qui sert de première base. La sévère dis-
tinction des pouvoirs est un principe élémen-
taire de la science politique. (Vacherot.)
— Qui expose les principes généraux dun
art ou d'une science. Ouvrage élémentaire.
Traité élémentaire. Livre élémentaire.
— Mathématiques élémentaires. Les premiè-
res parties d'un cours complet de mathéma-
tiques, comprenant l'algèbre, lagéométric et la
trigonométrie.
— Classes élémentaires. Celles où on ensei-
gne les éléments, les choses les plus simples
— Peu compliqué, très simple de forme- Une
construction élémentaire.
— Fig.Le despotisme est le plus élémentaire
des gouvernements. (Vacherot.)
— Facile à comprendre. Ce que vous dites
là est élémentaire.
— Anat. Tissus élémentaires. Ceux qui foi--
ment les éléments anatomiques des autres
tissus.
— Ane. phys. Feu élémentaire. Calorique en
général, feu primitif, qu'on supposa dérobé au
ciel par Prométhèe, et qui depuis serait de-
venu la propriété de tous les hommes.
— Chim. Affinité élémentaire. Celle qui
s'exerce quand un corps composé agit par un
de ses éléments plutôt que par l'autre.
— Miner, molécules élémentaires. Celles qui
par leur combinaison produisentles molécules
intégrantes, ou la nature même de chaque mi-
néral.
— Myth. Esprits élémentaires. Esprits qui
passaient pour présider aux quatre éléments.
— Zool.et Bot. Parties élémentaires. Tissus
qu'on retrouve semblablesTi eux-mêmes dans
toutes les parties des animaux et des végé-
taux.
ÉLÉMENTÉ, ÉE. adj. (pron. é-lé-man-té).
Composé d'éléments. Les corps élémentés.
ÉLËMEXTOLOGIE. S. f. (pr. é-lé-man-to-
/o-jï; et. fr.,f7(îme«/;gr,,>.o7o;,discours}. Science
des éléments anatomiques.
ÉLÉMI. s. m. Substance résineuse qui dé-
coule d'un arbre de la famille des térébintha-
cées, et dont on distingue deux espèces dans
le commerce : Vélémi orientai ou vrai élémi et
Vélémi bâtard. L'une nous est apportée de Cey-
lan ou d'Ethiopie, l'autre se recueille au Bré-
sil.
— Adjectiv. Gomme élémi.
ÉLÉMIFÊRE. adj. 2 g. (et. fr.,e7cmi; lat.,
ferOj'ie porte). Bot. Qui donne ou produit de
I élémi. Amyride élémifère.
— ÉLÉMIFÊRE. S. f. Syn. d'AMYRIDE.
ELÉMI.XE. S. f. Chim. Résine cristallisée
de l'élémi du Brésil.
ELËMOSIN AIRE. adj. âg. (du lat. eleemo-
syna, aumône;. Qui a rapport à l'aumône. De
tout son corps on ne voyait que les mains,
qui sortaient tremblotantes par l'ouverture
du manteau, pour agiter récuellec7emo.ç/n(7/re.
(Th. Gautier.)
— ÉLÉHOSINURE. S. m. Hist. Officier qui
distribuait les aumônes. Frà An^elo s'appro-
cha de Vélémosinaire. (G. Sand.)
ÉLEN. s. m. (pr. é-lenn). Bol. Nom vulgaire
de l'élyme des sables et du roseau des sables.
ÉLENCHE. s. m. (pr. é-linche; et. gr., tuy
■/■>;, argument). Abrégé. Vieux mot.
ÉLEXCHIE. s. f.(pr.c■-//n-t•A*;duIat.e^r»■
t'fta.v, mêmesignif.).Antiq.Pe^leoblongue,pirI-
fo^me.
ÉLEXCHOS. s. m. (pr. é-lin-koss; mot gr.
qiii signifie Argument principal, sujet de la
discussion). Philos, scol. On ne l'employaitquc
dans cette locution : Ignorance de l'élenchos. So-
phisme qui consiste à prouver toute autre chose
que ce qui est en question.
ÉLENCHUS. s. m. (pr. é-lin-kuss; et. gr.,
r>.£v-/o;, blâme). Entom. Genre de rhipiptères,
établi pour trois espèces, dont l'une de l'île
Maurice.
— Mol!. Genre de mollusques gastéropodes,
à coquille univalve.
ÉLENCTIQUE. adj. 2 g. (pr. é-Unk-tike;
et. gr., i'kixfyt^ je réfute). Théol. Qui regarde
la controverse. Se dit de la partie de la théo-
logie qu'on nomme aussi Théologie scolasti-
que, et qui est opposée à la Théologie positive.
Théologie éienctique.
ÉLÉXOPHORE. s. m. (et. gr., tXEvn, cor-
beille; =e?w, je porte). Entom. Genre d'insec-
tes coléoptères hétéromères, famille des mé-
lasomes, établi pour une espèce des pays mé-
diterranéens.
ÉLÉNOPHORIES. s. f. (et. gr., UEva!, pe-
tites corbeilles d'osier; eî^w, je porte). Antiq.
gr. Fêles de Diane â Athènes, pendant lesquel-
les on portaitmystérieusement des objets sa-
crés dans de petites corbeilles d'osier.
ÉLÉOCARPE. s. m.(ét. gr., U«(a. olivier;
%<t^T.hi., fruit). Bot. Genre de tiliacées. indigè-
nes des Indes orientales, et dont on eu Itive plu-
sieurs espèces dans nos serres chaudes.
ÉLÉOCARPÉ, ÉE. adj. Bot. Qui ressem-
ble à l'éléocarpe. || ëléocarpées. s. f. p|. Fa-
mille de tiliacées ayant pour type le genre éléo-
carpe.
EI.EO
ÉLÉOCÉRAT ou ÉLÉOCÉRATÉ. s. m.
(et. gr., T/.atov, huile ; fr., cérat). Pharm. Cerat.
ÉLÉOCÉRÉOLÉ.s.ra.(ét.gr.,t\«iov, huile;
lat. cereus, de cire). Pharm. Cérat onctueux.
ÉLÉOCHAUIS.s.m.(pr.i;-/tf-(ï-fai-rwA;ét.
gr., Taoî, 'Aeo;, marais ;/à?t;, grâce). Bot. Genre
de plantes aquatiques. '
ÉLÉOCOQUE. s. m. (et. gr., rkaiov, huile ;
xôxxoî, grain). Bot. Genre d'euphorbiacées ori-
ginaires de l'Asie tropicale, desquelles on tire
une huile siccative.
ÉLÉODATK. s. m. Chim. Genre de sels
formés par la combinaison de ra<:ide éléo-
dique avec les bases salîfiables.
ÉLÉODE. s. m. (du gr.r^oitov, huile). Chim.
Partie fluide des huiles volatiles.
— Entom. Genre de coléoptères hétéromè-
res mélasomes, tribu des blapsidcs,établi pour
vingt-huit espèces de la Californie.
ÉLÉODÉ, ÉE. adj. (et. gr., r>.atov, huile).
Onctueux.
— ËLËODÉES. s. f. pi. Bot. Groupe de plan-
tes oléagineuses.
ÉLÉODENDRE. s. m. (pr. é-lé-0-dindre ;
et. gr., r^aiov, huile; ^Év^pov, arbre). Bot. Genre
de célastracées éléodendrées, indigènes de
Maurice, de l'Asie tropicale et du Cap.
ÉLÉODE\DRÉ, ÉE. adj. (pr. é-lé-odin-
//;•(,'). Bol. Qui ressemble a l'éléodendre. || èléo-
dejNDuees. s. f. pi. Tribu de célastracées ayant
pour type le genre éléodendre.
ÉLÉODEXDROX. S. m. Bot. V. éléoden-
dre.
ÉLÉODIQUE. adj. 2 g. Chim. Qui tient de
l'éléode. Quelques chimistes l'ont dit de l'acide
oléoricinique.
ÉLÉ»DOX. s. m. Moll. Syn. d'ÉLÉDOXE.
ÉLÉOGRAPHIE. S. f. (et. gr., Uaia, oli-
vier; Tfàïîiv, écrire). Traité sur l'olivier.
ÉLÉOLATE. S. m. Pharm. V. éléolé.
ÉLÉOLÉ.s.m.{du gr.è».aia,olivier). Pharm.
Medicamentqui a une huile quelconque pour
excipient.
ÉLÉOLIQUE.adj.2g.(rad. c7eo/e). Pharm.
Qui a une huile pour excipient. Médicament
éléolique.
ÉLÉOLITHE. s. m. (et. gr.,È).ato, olivier;
j.i6o;, pierre). Minér.Minéral vitreux, d'un éclat
gras et d'une couleur verdàtre ou rougeàtre,
que l'on trouve dans la syénite, en Norvège.
On la nomme aussi pierre grasse.
ÉLÉOME.s. m. Entom.Syn.de uthophile.
ÉLÉOMÉLE.s. m. (étym.gr.,rAai'.>, huile;
nrM,miel).Pharm.Baumehuileux, épais, doux,
évacuant, produit par un arbre de Syrie.
ÉLÉOMÊTRE. s. m. (et. gr., T/.oi-.v, huile;
}<,tTpov,mesure).Phys.lnstrument propre à faire
connaître la densité des huiles. [[Syn. d'oLÉo-
METRE.
ÉLÉO.MÉTRIQUE. adj. 2 g. Phys. Qui a
rapport à l'éléomètre.
ÉLÉOXÊME. s. f. (él. gT., U«i«, olivier;
v^[ia. filament). Bot. Genre d'algues marines,
voisin des arthrocladies.
ÉLÉOXORE. s. f, [d'Éléonore, n. pr.). En-
tom. Libellule déprimée.
ÉLÉOXORE DE GUYK.WI i \l IK-
XOR.FilledeGuillaume IXil- I. MJJ-
120l,epousa Louis VU, roideT: il " i. >-
légea les troubadours, mais - lu i.,;.-i -^.n
mari, surtout à la deuxième cruisade, et lut ré-
pudiée au concile de Beaugency, 1152. Elle
épousa alors Henri Plantagenet et lui apporta
sa dot magnifique. Jalouse de la bel le Rosemon-
df, elle la fit périr et excita ses fils contre leur
père. Elle gouverna l'Angleterre pendant la
croisade de Richard Cœur de Lion, se retira
dans l'abbaye de Fontevrault, et défendit en-
core la cause de son dernier fils Jean. Elle fit
rédiger un code maritime, les Rôles d'Oléron.
— ÉLÉONORE nE PROVENCE S.iirit.' . Reine
d'Angleterre, fille de RayniMi, i-i(. ;. i,.,.! \.
épousa Henri m, et, comme s;i -■ M 1 1 _
reine de France, elle se renln ■ : ! i ■ |. n ,
piété. A la mort de son mari IJTJ , .il -^ i ._
tira au couvent d'.4mbresbury, uii clic mou-
rul (1291). On l'honore le l"- juillet.
— ÉLÉONORE DE CASTiLLE. Fille de Henri II,
roi de Castille, épousa en 1375 Charles HI le
Noble, roi de Navarre, dont elle eut huit en-
fants ; elle mourut en 1416.
— ÉLÉONORE DE GUZMAN. Aimée du roi de
Castille Alphonse XI, dont elle eut Henri de
Transtamare. Après la mort d'Alphonse, elle
fut étranglée par ordre de la reine Constance
de Portugal et de son fils Pierre le Cruel (1350).
— ÉLÉONORE TELLEZ. Femme de don Joâo
d'Acunha, aimée du roi de Portugal Ferdi-
nand I^r, fut cédée au roi par son mari, et pro-
clamée reine (1371). Elle se fit haïr par ses in-
trigues, sa cruauté et sa conduite immorale;
après la mort de Ferdinand, l'infant don Joâo
la chassa et tua son favori don Fernandez
d'Andeiro. Elle fut enfermée par le roi de Cas-
tille, son gendre, au couvent de Tordesillas,
et y mourut (1406).
— ÉLÉONORE D'ACTRiCHE-Sœur aînée de Char-
les Quinl, 1498-1558. fille de Philippe le Beau
et de Jeanne la Folle.fut la femme d'Emmani»cl
le Fortuné, roi de Portugal, puis de François I«r,
roi de Fiance (15301.Veuve sans enfants (1517),
elle quitta la France et mourut à Talaveira.
ÉLÉOPHAGE. adj.et S.2 g.(ét.gr., Uaia,
ELEP
1349
olive ; si-^w, je mange). Qui mange des olives,
qui se nourrit d'olives. Les Provençaux sont
éléophages.
ÉLÉOPTÉNE. S. m. (et. gr., TAtt^v, huile ;
KTTiv^;, volatile). Chim. Partiedes huiles vola-
tiles qui reste liquide au-dessus de la tempe*
rature ordinaire.
ÉLÉOSACCHAItUM.s.m.(pr. é-ïé-o-çak-
ka-romm: et. gr., Tz-aiov, huile; «ii(/ap, sucre).
Pharm. Huile mêlée avec du sucre.
ÉLÉOSÉLINE. s. f. (et. gr., l>.aia, olivier;
ff-'Xtvov, persilj. Bot. Genre d'ombellifères dau-
cinées, établi pour des plantes herbacées in-
digènes des contiées méditerranéennes et du
Mexique.
ÉLÉOSÉLINE. ÉE. adj. Bot. Qui ressem-
ble à l'éléoséline. |f éléoséunées.s. f.pl.Tribu
d'ombellifères ayant pour type le genre éléo*
séline.
ÉI.ÉOSPOXDE. s. f.(ét.gr., D-ocuy/, huile;
onov^Yi, libation). Antiq. gr. Libation d'huile
en l'honneur d'un I»ieu.
ÉLÉOTIIÈSE. s. m. (et. gr.,rka:ov, huile;
-•:6rjii!, je place). Antiq. Esclave qui frottait
d'huile les baigneurs.
ÉLÉOTHÉSIOX.s.m.(él.gr.,£Vaf)v, huile;
Tt6r,;n, je place). Antiq. Partie du bain ou de la
palestre où l'on s'enduisait le corps d'huile et
de parfums.
ÉLÉOTHREPTE. s. m. (et. gr., Uaia, oli-
ve; BçETnii;, qui est nourri). Ornith. Espèce d'en-
goulevent.
ÉLÉOTRIS. s. m. (et. gr., UéwTpiî, nom
d'un poisson du Nil). Ichtyol.Genred'acanthop-
tèrygiens gobioides, dont l'espèce type, répan-
due dans les eaux des Antilles, est l'éléotris
dormeur.
*ÉLÉPHA\T.s.m.(dugr. rAE>a;,éléphant).
Mamm.Nom du plus grand des mammifères ter-
restres, remarquable par ses défenses redou-
tables, sa trompe, instrument de tact, de pré-
hension et d'odoration, par sa masse et sa force
prodigieuses unies au caractère le plus doux
et à une grande finesse dans les instincts. Il
constitueàlui seul la famille des proboscidiens,
ordre des pachydermes, et est caractérisé par
une peau ordinairement noirâtre, calleuse,
épaisse, nue ou à peu prés et comme inorgani-
que, des pieds terminés par cinq doigts enve-
loppés dans l'épaisseur des téguments et ne se
dessinant au dehors que par des ongles atta-
chés sur le bord d'une espèce de sabot. Monter
un éléphant. Gouverner un éléphant. Dresser
un éléphant. Réduire un éléphant en captivité.
Dés la plus haute antiquité, on a soumis les
éléphants, non a la domesticité, ils n'en sont
pascapables,maisa la captivité; on les adres-
sés à faire le service de bètes de somme et de
trait, et, avant l'invention des armes à feu, on
les employait très utilement à la guerre. En
Orient, les éléphants sont connus dès la plus
haute antiquité, et nous savons par Justin et
Diodore que les Indiens s'en servaient pour se
défendre contre Sèmir^mis.L' éléphant est d'un
caractère assez dou.x et d'une grande docilité.
(Duponchel.) L'éléphant approche de l'homme
autant du moins que la matière peut appro-
cher de l'esprit. (Buff.) Sous ses pa's Véléphant
ébranle la terre, de sa main il arrache les ar-
bres. (Id.)
).*adniirable éléphant, dont le colosse énonae
Caclie un esprit si lin dans sa masse difforme.
Que, pour son rare instinct, dans un coi-ps si grossier.
Presque |>onr ses vertus adore un |)euple entier;
L'élep/xiiit en un mot. qui sait si bien connaître
L'injure, le bienfait, ses tyians et son maître...
(Deluxe.)
— Éléphant hlanc. Éléphant atteint il'une
maladie analogue à l'albinisme. Animal adoré
par les Hindous, et spécialement par les Sia-
mois et les Birmans. Ils croient que les âmes
des rois ou des héros passent dans le corps
des éléphants blancs, et regardent comme une
faveur inappréciable la possession de ces ani-
maux rares.
— Éléphant de guerre. Éléphant qu'on em-
\.\--\; iji 1 m-; les batailles.
/ , w//i/ niflm/HOHM, ou simplement H/flWi-
'. - !.■ d'éléphant fossile.
— i .Liii. Se dit d'une personne très grosse.
C'est un éléphant. Les dames, que j'avais lais-
sées minces comme des fuseaux,sont devenues
comme des éléphants. (Mérimée.)
— Par extens. Ce qui est relativement Ir-' ^
grand. L'autruche est Véléphant des oiseau v
(Buffon.) La basse,cet élépfiaatxe mammoui
des instruments à cordes. (Th. Gautier.)
— Loc. prov. Faire d'une mouche un élépha/n
Donner beaucoup d'i mportance à une chose q
en a très peu. Tant y a que cela n'est rien: j
le vous ai vouludire afin qu'à l'accoutumée:!
ne vous fasse pas d'une mouche uu éléphant.
(Malherbe.)
— Comm. Sorte de papier.
— Chevalerie. Ordre de l'Éléphant. Ordre de
chevalerie institué au xii» siècle, par le roi de
Danemark Canut IV, en mémoire de la bra-
voure d'un chevalier danois qui avait tué un
éléphant en Palestine. Il fut renouvelé enli5i
par Christian I"", et soumis à des statuts en
1693, par Christian V. Cet ordren'a qu'un seul
degré, celui de chevalier. It se confère seule-
ment aux monarques, aux princes, aux grands
fonctionnaires du royaume et aux personna-
ges illustres de l'étranger. Il a pour devise :
Magni aniini pretium.
— Ichtyol. Nom d'un centrisque appelé aussi
bécasse de mer.
1350
ELEP
— Hamm. Èléphau! de mer. Nom vulgaire du
morse et du phoque â museau ridé.
— Numism. L'éléphant remplace la tête de
Jules-César sur les premières médailles que
lit frapper le diitaleur, parce que, félon Ser-
vius, kaisar signiliait Éléphant, en langue pu-
nique. Il Hepresenté sous les pieds de César,
dans d'autres médailles, il rappelle la victoire
du dictateur sur Juba. )| L'éléphant est encore
le symbole de l'éternité, sur les médailles de
Philippe l'Arabe. \\ Sur les médailles des em-
pereui'S, il raaix|ue que plusieurs de ces ani-
maux avaient paru dans les jeux publics,
ÉLÉI>H.\\T (Ile de 1'). Géogr. L'ne des
Nouvelles-Shetland, dans locean .austral, dé-
couverte en 1819.
— ÉixpHAM (Ile de 1'). Ile de la Sénégambie
formée par le Sénégal, à 160 kil. de son em-
bouchure; elle renferme le comptoir fran^-ais
de Poilor.
— ËLÉPHIKT (Rivière de 1'). Fleuve d'.Afii-
que dans la colonie du Cap, tributaire de r.\
tiantique.
ÉLÉl"H.*XT.\. Géogr. Petite île dans la
baie et à 9 kil. E. de Bombay. Célèbre par son
temple souterrain taillé dans le roc, haut de
39 mètres, et dont la voûte est soutenue par
49 colonnes colossales.
ÉLÉI'I1.4i\T.*ll»E. s. m. .\ntiq. rom. Ce-
lui qui conduisait un ou plusieurs éléphants.
ÉLÉl'H.ANT.ARQl'E. s. m. ,ét. gr., ii.i=x;,
éléphant;«f/.uv, commun I ml \iiii i ^i-.Chef
d'une compagnie de s^: i . - |. :■ - ].;u- des
éléphants. Les étèphiiiiln ■ ; . i la tète
sous le jetdes plialariqM^ i_. liiMl'ii.)
Ér.ÉIMI.AXTE.s.f.JIamm. Femelle de l'élé-
phant.
ÉLÉI'H.AXTE.AL'. s. m. Petit d'éléphant.
ÉLÉI'H.AXTl.AQUE. adject. Monstrueux
comme un éléphant.
— Qui est atteint d'éléphanliasis.
— Substantiv. Un éléphaatiaque, une élé-
pliantiaque.
ÉLÉl'HANïl.ASIQUE. adj. Médec. Qui a
rapporta l'éléphantiasis. Symptômes éléphan-
lia'iiques. Une maladie qui a des caractères
élephantiasiques.
— Uni est affecté d'éléphanliasis.
— Substantiv. Un éléphantiasique.
* ÉLÉI'UAM'I.ASIS. s. f. (rad. éUfluiiU,
parce que, dans cette maladie, la peau se cou-
vre de in, '-il' ~ ~i lublables à celles de la
peau \.\'- I ■ l'ttltol. Nom qu'on donne
adesait^ - : : 'rites qu'on distingue les
unes df^ niii '^ ' Il tj (Il liant au mot éléphan-
liasis un aune mot. Les estropiés, les lépreux,
les êtres déformés pai- VtUpkanUasis n'échap-
pent pas ii cette saumure implacable. (P. de
St- Victor.) Il ÈlÉphaïuiusis des Arabes. Affec-
tion caractérisée principalement par une in-
tumescence plus ou moins volumineuse ou
plus ou moins dure de la peau et des tissus
cellulairesadipeux sous-jacents, intumescence
résultant d'inllammations partielles et réité-
rées du derme et des vaisseaux et ganglions
lymphatiques. || Ëléplianlnt\i\ itr C'iijt'une. Va-
riété de la lèpre à [aiini ''- n i m-si donné
lenomdema/ra«.ve.||Ê i Crées.
Affection grave de la i" i i, n i !• i i^oe par
des tubercules plus ou m : - i o - luri-édés
de taches rouge ou fau\' / , /'i.us des
/h(/c«. Maladie très fiei|M' ' ' ii la Uéu-
nion, et caractérisée par I i i i i caillan-
tes, rouges, livides, jauii i ■ -, -u ■ - ..le tu-
meurs indolentes dans li !i>-ii i < Ihilane. Les
phalanges s'ulcèrent. Il"- "- lu ii- / c' rarient,
et un dépérissement prij.:.i.-c.: i mi' a lo le ma-
lade. 1 ÉléphaiUîasisdeJuiu.\'diii:iis dolalèpro
. caractérisée par des tumeurs blanches fort
grosses qui se développent aux orteils et aux
doigts et ressemblent aux engorgements scro-
fuleux. Les tumeurs s'ulcèrent, et, gagnant le
tronc, rongent jusqu'aux os mêmes.
— Art vétér. Maladie particulière au gros
bétail du midi de la France.
ÉLÉI>HA.\T|DE. ai'i.ig.lél.{r.,élépliaiU :
gr., eUo;, aspect). Mamm. Qui ressemble â un
éléphant. Il ÉLÊPUANTIDES. s. m. pi. Famille
de pachydermes ayant pour type le genre élé-
phant.
ÉLÉPHAXTIDE. s. f. Capitale fabuleuse
du pays des éléphants, dans La Fontaine :
L'éléphant re|iarlit ; « Quoi 1 vous ne savez pas
Que le rhinocéros meilispute le pas?
Qtit.lépltaiitide a guerre avecijue Rhîiiocêre? n
ÉLÉI>nANTIX, l.\E. adj. Mamm. Qui a la
forme et la légère courbure d'une défense d'é-
léphant. Il Qui ressemble à un éléphant.
— U'élépbant.La gent éléphantine.
— D'ivoire. l|f,ipr(? èlcpkanlin. Livre formé de
tablettes d'ivoire uii les Romains inscrivaient
les édits, décrets, etc.
— ÉLÉPHANTISE. S. f. Sorte de nùtc phéni-
cienne en ivoire.
— ÉLÉPH.%NT1NS. s. m. pi. Mamm. Classe de
mammifères ayant pour type legenre éléphant.
Él.Éi»HAXTl\,lNE.s.Géogr.Habitanl,ha-
bitante d'Éléphanline.
— adj. Qui appartient à Éléphantine ou à
ses habitants.
— Chron.Qui a régnéà Éléphantine. Les rois
éléphantins. Les rois éléphantins forment la
cinquième dynastie ou la dynastie éléphantine,
selon Hanéthon.
— On dit aussi substantiv. Les éléphantins.
ELEU
ÉLÉPH.AMTINE. Géogr. anc. Ile du Nil,
à 6 kil. au-dessous des cataractes de Syène.
Carrières de granit exploitées par les anciens
Égyptiens. Ruines nombreuses de temples et
de fortilications construites par les Égyptiens
et les Itomains contre les Éthiopiens. La ville
moderne û'Assouan est en face d'Élcphantine.
ÉLÉI>H ANTIQUE, adj. 2 g. Qui a rapport
à l'éléphant.
— l'athol. Qui est affecté d'éléphantiasis. Par-
tieéléphantique. Jambe éléphantique. Homme,
femme éléphantique.
— Substantiv. Un éléphantique. Une élé-
phantique.
ÉLÉl'HAiVTOGRAPHIE. s. f. {et. gr., i\i-
ça;, éléphant ; Yfi=u, j'écris). Didact. Traité
ou histoire de l'éléphant. Cette éléphantogra-
phie est de tel auteur.
ÉLÉrH.ANTOÏDE.adj.2g.(étym. fr.,e(e-
phanl : gr., îTio;, ressemblance). Mamm. Qui
a do la ressemblance avec l'éléphant. || élé-
PHANToioES. s. m. pi. Classe d'animaux qui
se rapprochent de l'éléphant.
ÉLÉPH ANTOI'E. s. m. (et. gr., JWoa,-, élé-
phant ; t:ûj;, pied). Bot. Genre de composées
vernoniées, établi pour des plantes herbacées
de l'Amérique tropicale.
ÉLÉI»HAXTOI>É, ÉE. adj. Bot. Qui res-
semble à l'éléphantope. |1 éléphantopêes. s.
f. pi. Groupe de synantherées qui a pour type
le genre éléphanlope.
ÉLÉi'llAM'oi'KDE. adj.(ét.lat.,e/f;|/lu«-
/«*, élophalll ; l<:s. inod;. V. ÉLÉPHANTOPOnE.
ÉLKi-ii wioi'KDiK. s. (. (rad. élcpimn-
lopède ■ M' I ■ \ I iniiAMiiroDiE.
ÉLI. l'il tN I iii-ii M.i nij. 2 g. (et. gr.,
U=-a;. . ,1 |.:.,ii,; . . ■ .-!■ i.;.i;i.-rj. Qui Se nour-
ritdecliaii a ekijluuii.rcupl.eléphamophage.
— ÉLÉPHANTOPHAGES. S. m. pi. Géogr. anc.
Nom d'un peuple éthiopien qui se nourrissait
principalement de chair d'éléphant.
ÉLÉI'HANTOI'ODE. adj. (et. gr., Iai'ok,-,
éléphant; noj;, pied). Mamm. Qui a des pieds
semblables à ceux de l'éléphant.
— ÉLÉPUANTOPOnES. S. f. pi. Bot. Sous-tribu
de vernoniacées qui a pour type le genre élé-
phanlope.
ÉLÉI'HAM'OI'ODIE. s. f. (rad. éléphaii-
topode). Mi'lic. Kliplianliasis qui attaque les
extréuiili'^ ml. iiriiios.
ÉLEI'll WTOUXII'IIE. adj.-i;;. (et. gr.,
t).Éoa;,élépliaut;opvi;, ihsimh . ormiii, nui tient
de l'éléphant et de l'oi^-' i i. |i o ) i' I in.-s unes
de ses qualités. || ÉLi!;riiAM(iK.MiHi.r,. s. m.
pi. Famille d'oiseaux qui iuiiIliiuu lu dionle,
remarquable surtout par son corps lourd et
massif comme celui de l'éléphant.
ÉLÉPHANTUSIE. s. f. (du grec iXi-ia.;,
ivoire). Bot. Syn. de phyiéléphas.
ÉLÉI*HAS. s. m. (pr. e-/fc'-/'ûs.v ; mot grec).
Mamm. Nom scieiuilique de l'éléphant.
— Bot. Syn. de rhinainte ou cocréte.
ÉLÉl'HASTO.'HE. s. m. (et. gr., i>,.'=B,-, élé-
phant ; (rrô;A«, bouche). Eutom. Genre' de co-
léoptères pentamères , famille des lamelli-
cornes, fondé pour une espèce de l'Australie.
ÉLES.VIA'l'iS.s.m. Alchim.Oxyde de plomb
oblenu par la calcination.
ÉLÉSA'CES.s. m. pi. Géogr. anc. Tribu li-
gure qui habitait sur la rive droite du bas Khone
(Gard), chassée au iv siècle av. J.-C. par les
Volkes Aréconiikes.
ÉLÉ'l'IQUE.s. f.(ét.gr.,s!).iitL«b;,rampant).
lDiil.>iii. Genre de coléoptères hétéromères,
raïuilte des vésicants, établi pour une espèce
du Sénégal.
ÉLET'i'.AltlE.s. t. (de elaltari, nom indien
de cotte plante). Bot. Genre de zingibéracées,
établi pour des plantes herbacées des Indes
tropicales.
ËLEUSIXE.s.r. (d'Éteiisinc, n. myth.;.Bot.
Genre de graminées chloridées, établi pour une
plante annuelle répandue dans toutes les par-
ties tropicales du globe.
ÉLEUSI\E. adj. f. Jlylh. Surnom de Cérès,
adorr.' a Kl- u-i- r..ir. r.lru^ino.
Él.i;i-i\li- M (h. Fêtes de Cé-
rès et 1' r I' : c dans plusieurs
villes d'j la (.1. - . ' l'i i- ;;■ il- lilPiilalîleusis.
On les nommait .m--i iinr-'r:,'. •/ h: <'N\tne,oii
simplement /////a/iv 'A i.iini a l.iiii^icqiie se
célébraient ces li:<'iisnin'^. «iin lniout le saint
des saints du [miMlii i,iii./ ^1'. de ."jt-Victor.)
— Grandes el.fn^/mr^.iAMrs qu'on célébrait
au mois boedrmiii .11, . t .(m mrent instituées,
dit-on, par ÈroL-hitt.-.-, ..n par Orphée, qui ap-
pliqua a Cérùs ro nue les Égyptiens faisaient
en l'honneur .i'Isis.
— Petites (:/c«,w»/c.v. Celles qui se célébraient
au mois d'aiillu'-^o-iion, et qui furent, dit-on,
instituées en Ih iin-or illh-rcule.
ÉI.EUSI.S.s I .^A/,.H^/^.nommyth.'l.En-
tom. Genre de o.i.' .pt. i.-^ pentamères, famille
des brachélylres, fonde pour une espèce ori-
ginaire de Madagascar.
ELEUSIS. Géo?r. .me. Bour:; de l'ancienne
Attique,àl6kil. N 'i r itl. -tir -. pivsdu golfe
Saronique; aiij /./ ' '. i . ini pilloo au
commencemeiii i. . , _ . ; r .p..iinéso
par Archidainuc. r-.i t. --j .n i . . i. ,i|,ii-, cette
guerre, par les 1 renie ryr.aiis. Pendes y avait
consacré un temple à Cerès, qui futdétruit par
Alaric, roi des W'isigolhs. Ce qui faisait la
ELEU
célébrité d'Eleusis, c'étaient ses mystères, aux-
quels on se préparait par le jeûne, la prière
et la contemplation; les initiés s'appelaient
épttptes ou voyants. Il y avait peine de mort
contre celui qui dévoilait les mystères.
ÉLEUTU. s. m. Linguist. Dialecte mongol.
ÉLEUTHÉRANTHÉUÉ, ÉE. adj. (et. gr.,
lÀEiSifo;, libre; i/Snto;, lleuri). Bot. Qui n'a
point les anthères soudées ensemble. Plantes
eieuthèrantliérees.
— ÉLEUTUËRANTHËREE. S. f. Plante de Saint-
Domingue.
ÉLEUTHÉRATES. s. m. pi. (du gr. t'Ati-
Bifo;, libre). Entom. Division de la classe des
insectes, comprenant ceux qui ont les mâchoi-
res nues et libres.
ÉLEUTIIÈRE. s. m. (du gr. IXiOSifo;, libre).
Entom. Genre de coléoptères hétéromères,
famille des ténébrionites, établi pour une seule
espèce, ori^rinairc de Java.
Él-KI llll.iti: --aiiit). Douzième pape, 177-
192. lui I 1 I lrènée,docteurdeLyon,
daub^ii I' 'montanistes,etenvoya
les nii:î>i ai.au ^-- i u^aoius et Damiendans la
Grande-Bretagne pour y prêcher la foi. On
l'honore le 26 mai.
— ÉLEUTHÉRE (Saint). Évèque de Tournay,
en 496, lutta contre le paganisme et l'hérésie
qui se partageaient la Gaule Belgique, et mou-
rut d'une blessure â la tète reçue dans une
sédition des hérétiques, 532. On l'honore le
20 février.
ÉLEUTHÉRE, ÉE. adj. (du gr. li.iiHtf«;,
libre). Bot. Se dit des plantes d'une tribu des
myodaires. || électhérées. s. f. pi. V. éleu-
TMÉRIÉES.
ÉLEUTHÉKES. s. m. pi. Géogr. anc.Tribu
gauloise du pays de Rodez, au N. des Cadur-
ques.
— ËLEL'THÈREs. Boui'g sur les confîns de
l'Attique et de la Bèotie, dont l'acropole do-
minait la route d'Athènes à Thèbes. Les murs
subsistent encore.
ÉLEUTHÉRIE. s. f. (étym. gr., IVsuSiflo,
liberté). Antiq. gr. Gouvernement libre d'un
État grec indépendant.
— Bot. Syn. de neckërie.
ÉLEUTHÉRIES.S. f. pi. (et. gr., IV.i-^Stfcî,
libre). Antiq. gr. Fêtes de la liberté dans l'an-
cienne Grèce, instituées en mémoire de la ba-
taille de Marathon, consacrées à Jupiter libé-
rateur,et célébrées tous les ans, dans la plaine
de Platées.
ÉLEUTHÉROD.ACTYLE. adj. (étym. gr.,
E'AtOSîjo;, libre; âàxTji.o,-, doigt). Zool. Qui a les
doigts libres.
— ÉLEUTHÉRODACTVLE. S. m. Erpét. Genre
de rainettes.
— ÉLEiTHÉRonACTYLES. S. m. pi. Mamm. Or-
dre de marsupiaux ayant les doigts libres.
ÉLEUTHÉROGYNE. adj. 2g. (et. gr.,r/.î-:-
Ô£po;, libre; fjvî;, femme). Bot. Dont l'ovaire
n'a point d'adhérence avec le calice.
ÉLEU'I'HÉROGYNIE. s. f. (rad. éleutllé-
roçiijae). Bot. Classe renfermant les plantes
munocotylédones et dicotylédones dont l'ovaire
est libre.
ÉLEUTHÉROiVIACROSTÉMONE. adj. 2
g. (él. gr., è/.EJ8£ço;, libre; i*«x6ô;, grand ; mr,-
[iwv. ètamine). Bot. Qui a les étamines libres
et inégales. Il éleothéromacrostémones. s. f.
pi. Plantes à étamines libres et inégales.
ÉLEUTHÉROMAXE. adj. (et. gr., l\i-jU-
fo:, libre; p.avia, folie). Amant passionné de
la liberté. Le parti éleuthéromane.
— Substantiv. Les éleutheromanes.
ÉLEUTHÉUO.MANIE. s. f. (rad. c/ckMc-
romane). Amour passionné de la liberté.
ÉLEUTHÉROPHOBE. adj. (et. gr., l'uMi-
ço;, libre ; ço5:w, je crains). Se dit des hom-
mes qui ont horreur de la liberté. Parti éleu-
tlicrophûbe.
— Substantiv. Les éleuthérophobes.
ÉLEUTHÉROPHOBIE. s. f. (rad. cleu-
lltcropkol'e). Crainte, horreur de la liberté.
ÉLEUTHÉROPHYLLE ou ÉLEUTHÉ-
ROPHYLLIiXE. adj. 2 g. (et. gr., lUAiy,:.
libre; sùUov, feuille). Bol. Qui est muni de
feuilles' libres et distinctes. || éleuthérophyl-
LES ou éleuthérophvllines. s. f. pi. Famille
d'hépatiques renfermant celles qui ont les
feuilles libres.
ÉLEUTHÉROPODE.adj.2g.(ét.gr.,r/.!;Sî-
ço;, libre; uù;, pied). Ichtyol. Qui a les pieds
ou les nageoires pectorales séparées. !| éleu-
THÉROPODES. S. m. pi. Famille de poissons
holobraiiches, osseux, thoraciques, dont le
corps est arrondi et dont les catopes sont sé-
parées.
ÉLEUTHÉROPOME. adj. 2 g. (et. gr., lieC-
6£po;, libre ; «ùifia, opercule). Ichtyol. Qui a l'o-
percule dépourvu de membrane.||ÉLEUTHERO-
POMES. s. m. pi. Famille de poissons cartila-
gineux, ayant l'opercule privé de membrane.
ELEUTHÉROSTÉ.MO\E.adj.2g.(ét. gr.,
l'/.iOOsjo;, libre ; .rtV,n«.ï, étamine). Bot. Qui a
les étamines libres de toute adhérence. ||éleu-
THÉROSTÉMONES. S. m. pi. Famillc de plantes.
ÉLEUTHÉROTECH1VIQUE. adj.2 g.(pr.
c-teu-té-ro-teti-nike; et. gr., aeùStfo;, libre;
t!'/vr„ art). Didact. Se dit des sciences qui étu-
dient les moyens par lesquels l'homme com-
munique ses idées.
ELEV
ELEUTHEROTHELE. adj.2g.(élym.gr.,
r/.f;«ifoî, libre; Or.ii-,, mamelon). Bol. Qui a
l'ovaire libre.
ÉLEUTUÉRURE. s. m. (et. gr., IXtCtioo,-,
libre; oj^à, queue). Mamm. Genre de chéiro-
ptères carnassiers de la tribu des roussettes,
établi pour une seule espèce d'Afrique.
ÉLEUTHO. Myth. Déesse qui présidait aux
accouchements.
— Susceptible d'éducation.
* ÉLEA'AGE. s. m. Écon. rur. Action, ma-
nière d'élever les animaux domestiques. L'é-
levage des bœufs, des moutons, de la volaille.
— Élevage des vins. Soins que l'on donne
aux vins pour les amener â leur plus grande
qualité.
* ÉLÉV.ATEUR. adj. m. Anat. Se dit des
mustdes qui ont pour usage d'élever certai-
nes parties. Le muscle élévateur de l'œil, de
la lèvre supérieure, etc.
— Mar. Se dit d'un appareil destiné à sou-
lever les navires dans un bassin de radoub.
Appareil élévateur.
— ÉLÉVATEUR. S. m. Anat. L'élévateur de
l'œil. Vélcvaleun.\Q lalévresiipérieure.(Acad.)
— Mar. Appareil élévateur.
— Techn, Engin pour monter le blé dans les
greniers.
♦ÉLÉVATION, s. f. (pr. é-lé-va-cion). Ac-
tion d'élever, exhaussement. L'élévation d'un
mur. Donner plus d'élévation à une muraille.
— Ses effets. Une élévation de cent mètres.
— Terrain élevé, éminence. Monter sur une
élévation.Descendre d'une élévation. Une élé-
vation bornait la vue de ce côté.
— Accroissement, augmentation. Élévation
de température.
— Élérattoiide lavoi.v. Ton plus haut que le
ton ordinaire. On jugea qu'il était en colère à
l'élévation de sa voix.
— Augmentation, hausse, en parlant du prix,
de la valeur des choses. Élévation dans les
denrées.
— Noblesse, sublimité, pompe, en parlant
du style. L'élévation du style.
— Fig. Action d'élever ou de s'élever à un
état plus considérable. Des projets de fortune
et d'élévation. Les obstacles qui s'opposent à
l'élévation de quelqu'un. L'élévation ou la dé-
cadence des empires. Ceux qui ne pouvaient
souffrir son élévation se crurent enfin obligés
d'y consentir. (Fléchier.) Le ciel faisait servir
â son élévation et sa faveur et ses disgrâces.
(Id.) Tout ce qui favorise leur élévation s'ac-
corde toujours avec leur conscience. (Mass.)
— Fig. Haut degré de puissance, de fortune.
Il était un grand exemple du malheur de ceux
qui naissent dans l'e/et'afio». (Fén.) Ils devien-
nent quelquefois insolents quand ils se trou-
vent dans une plus grande élévation. (Fléch.)
Vélévation a ses assujettissements et ses in-
quiétudes. (Mass.) S'est-il frayé un chemin à
Vélévation où le clioix du prince et le bonheur
de l'Etat l'ont placé, par une valeur indiscrète'.'
(Id.) Son élévation va lui creuser elle-même son
précipice, lld.)
— Grandeur dans les sentiments, l'esprit,
les talents, etc. L'élévation du caractère. L'é-
lévation de l'esprit. L'élévation de l'âme. L'élé-
vation du cœur. Avoir beaucoup d'élévation
dans ràme,dans les pensées. L'on disait l'autre
jour en bon lieu que l'on ne connaissait point
d'homme au-dessus des autres hommes, que
lui et M. de Turenne ; le voilà donc seul dans
ce point iVélévttlion. (.M'"» de Sèvigné.) La véri-
table élévation de l'esprit, c'est de pouvoir sen-
tir toute la majesté et toute la sublimité de la
foi. (Mass.) Quelle innocence! quelle efera/io»
de sentiments ! (Id.) Plus éloigné encore par
Vélévation de son caractère que par celle de
sanaissance, d'une basse adulation. (Id.) Louis
eut toujours dans l'âme une élévation qui le
portait aux grandes choses. (Volt.) L'élévation
est une des plus nobles dispositions de l'âme ;
elle tend sans cesse vers le beau, et mène tou-
jours vers les idées libérales et grandes.(Livry.)
Plus on a d'élévation dans l'âme ou dans l'es-
prit, moins on est sujetà la hauteur. (S. Dub.)
L'élévation de l'âme, ou mègalopsychisilie,
était enseignée dans les écoles de la Grèce
en même temps que l'atticisme. (Denne-Baron. )
— Avoir beanconp d'élévation dans l'esprit.
Avoir un esprit sublime et capable des plus
grandes choses.
— Détachement de tous les objets de la terre
pour aspirer au ciel, soit par la contemplation,
soit par l'extase, soit par la ferveur de l'orai-
son mentale. L'élévation est le partage des
âmes vives et aimantes. Quelle magnanimité,
quelle élévation au-dessus de tous ces vains
objets qui forment tous les désirs et toutes les
espérances des hommes! (Mass.) Placé dans
un point d'élévation d'où le monde entier et
toutes ses grandeurs ne lui paraissaient plus
qu'un atome. (Id.)
— Archit. Description en lignes verticales et
horizontales d'un monument, abstraction faite
de sa profondeur. Élévation géométrale. Élé-
vation perspective. Élévation du portail d'une
église. Elévation de la façade d'un palais. L'é-
lévation de la façade principale d'un château,
d'une maison.
— Astron. Angle d'élévation. Angle que fait
avec le plan d'horizon le rayon visuel d'un ob-
servateur mené à un astre ou à un point quel-
J
ELEV
conqxiP de la sphère (-i^lesle. || Angle d'éléva-
tion du pôle, ou plus simplement éUvatton du
pôle. Anifle que fait le plan d'horizon avec le
rayon visuel dirigé de chaque point de la terre
au pôle visible de la sphère i-.-leste. || On dit
aussi éléialiond'une étoile. \\Cleratto« de I e-
quateur. Arc du méridien compris entre 1 hori-
ziin du lieu et le point où le méridien est coupi:
pnr l'équateur.
— Balisl. Inclinaison de l'aie longiludinal
de la pièce d'artillerie avec l'horizon. On dit
plutôt angle de projection. || D'auli-es appellent
ainsi dans le même an l'Angle formé par la
dioitequi joinllorilice delaboucheà Teu avec
le point le plus élevé de la courbe, et par une
ligne horizontale située dans le plan de celte
courbe.
— B.-arts. Élévation de croi.c. Tableau ou des-
sin représentant Jésus en croi-t, tandis qu'on
dresse l'instrument du supplice.
— Bol. Hauteur du lieu où croît une plante
au-dessus du niveau de la mer.
— Chir. Élévation dan.tletriiitemenl des plaies.
Emploi d'appareils pour maintenir les mem-
bres lésés plus haut que le reste du corps.
— Géom. Projection, sur un plan vertical pa-
rallèleàlunedesfaces, de l'objetque Ion veut
représenter. Élévation d'une machine el, en
général, de tout corps susceptible d'une des-
cription géométrique.
Liturg. Moment de la messe où le prêtre
élève successivement vers le ciel et l'hos-
tie consacrée et le calice, après les avoir ado-
rés lui-même par une profonde génuflexion.
En être à l'élévation. Sonner l'élévation. Lu-
ther avait d'abord conservé dans le sacrifice
de la messe l'élévation et l'adoration des sym-
boles eucharistiques. (Denne-Baron.) |1 Motet
chanté à l'élévation de l'hostie. Chanter une
clcvation.
— Mar. Plan sur lequel est projetée la hau-
teur de rétrave et de l'étambot sur la quille
d'un vaisseau que l'on veut construire. |{ Hau-
teur des façons d'un vaisseau.
— Mathém. Formation d'une puissance.d'une
quantité.
— Mécan. Angle d'élévation. Angle qu'une
ligne de direction fait avec l'horizon.
— Mus. Temps sur lequel on lève la main. j|
Éléttttion de voix. Passage d'un ton à un Ion
plus haut.
— Palhol. Élévationdu pouls. Mouvement du
pouls lorsqu'il devient plus plein et plus fré-
quent qu'à l'ordinaire.
— Pcrspecl. Ueprésentalion d'un bâtiment
dont les parties reculées paraissent en rac-
courci.
— Ilhét. Figure de rhétorique qui consiste à
se récrier avec ironie sur l'e-icellence d'une
chose, alin de la rabaisser réellement.
ÊLÉVATOIUE. s. m. (tîA. élever). Chir
Nom qu'on a donné à divers instruments de
chirurgie dont on se sert pour relever les piè-
ces d'os qui ont été enfoncées, ou pour soule-
ver el détacher la portion d'os qui a été sépa-
rée par la couronne du trépan. Elévatoire or-
dinaire. Élévatoire triploïde. L'élévatoire de
Petit.
— Adjecliv. Machine élévatoire. Appareil élé-
vatoire.
♦ÉLÈVE, s. 2g. (rad.e/f i'«r;. Celui, celle qui
est nourri par quelqu'un.
— Celui, celle qu'on instruit en quelque
science. Bon élève. Mauvais élève.Élève docile.
Élève indocile. Élève inlelligeni. Les progrès
d'un élève. Insti-uire des élèves. Se faire aimer
de ses élèves. Se faire respecter de ses élèves.
L'enfance de l'auguste monarque que nous re-
gardons comme voire protecteur el voire élève
surpasse déjà les vœux de la nation. (Mass.)
J'ai choisi mon élève parmi les esprits vulgai-
res, pour montrer ce que peut l'éducation sur
l'homme. 'J.-J. Rouss.)
— On le dit aussi d'un homme qui est formé
de la main d'un autre, qui s'attache à lui en
prenant ses inslnictions el suivant ses exem-
ples. Mazarin était à certains égards l'élève de
Richelieu en politique.
— Fig. Cet odieux chrétien, Yéléve de la
France. (Voltaire.) Soyons d'assez fidèles élè-
ves du paganisme pour profiler des idées jus-
tes de nos adversaires. (H. Rigaud.) Aujour-
d'hui est l'élève d'hier. (E. Legouvé.)
— Particulièrement, Celui, celle qtii étudie
les ans du dessin sous un maître. Elève du
Pérugin. Élève de Raphaèl. Élève de Michel-
Ange- ElèveduTinlorel.LeTinloretèiail élève
du Tilicn. Gros était élève de David, qui lui-
même l'elail de Vien. Les élèves de Paul De*
laroche. Les élèves d'Ingres. Les élevés de
Delacroix.
— Celui qui est instruit dans un lycée, un
collège, une pension, etc.
— S'emploie pour désigner les jeunes gens
qui suivent les cours des écoles spéciales.
Élève de l'École de Saint-Cyr. Élève de l'École
pulylechniqite. Élève de l'École de Saumur.
Ekve de l'Ecole des chartes. Élève de l'École
des arts et métiers. Élève du Conservatoire.
Il Élevé de marine. Titre des jeunes gens reçus
a l'École navale. Les élèves de marine avaient
autrefois, sous le titre d'aspirants, l'égrillarde
et bniyante répulalion des pages de la cour.
(Lecomte.) jj On dit indifféremment Étudiant
ou Élève en médecine.
— Autrefois, chaque médecin avait un élève
chez lui, à qui il donnait la table et le loge-
ment, et qui voyait les malades de moindre
ELEV
qualité, tandis q\ic le patron visitait les mala-
des importants. Cet abus a été siijnalè par Le
Sage d'une manière fort piquante dans les cha-
pilies ou il représente Gil Blaschez le docteur
Sangi"ado.
— Nom que prenaient autrefois les membres
adjoints des académies des sciences et des ins-
criplions.Daus l'Académie royale des sciences,
il V a vingt «f«««; dans celle des inscriptions,
il y a dix élèves. (Fonten.) Les élèves devaient
travailler de concert avec les pensionnaires.
(Id.) Mous ne craignons pas de comparer a un
des plus grands sujets qu'ait eus l'Académie un
simple élève tel qu'élail M. Amontons. (M.) Le
nom (l élève n'emporlc parmi nous aucune dif-
férence de mérite ; il si^mifle seulement moins
d'ancionncléel une espèce de survivance. (Id.)
— Élèves de la patrie. Qualification que
donne un arrêté du 2t décembre 1800 aux élè-
ves des prytanèes el lycées, boursiers du dé-
parlement.
— Élèves de la rue de Thiontille. Nom que
portaient les élèves d'une école de déclama-
lion établie par Cailhava en 1795 dans la rue
de Thionville, depuis rue Dauphine, dans le
local de la société littéraire appelé Musée.
— Théâtre des Jeunes Élèves. Théâtre fondé
par Belfort et Bruneau en 1799, dans l'empla-
cement de l'école de la rue de Thionville, et
ayant pour but d'exercer les jeunes Ulents
dans l'art dramatique. Il fut supprimé en 1807.
Il Ce nom a été celui d'un théâtre analogue di-
rigé par Comte, cl situé dans le passage Choi-
seul.
— Écon. rur. Animal qu'un nourrisseur de
bestiaux ou un propriétaire de haras a obtenu
par les montes, el qu'il a fait venir dans son
établissement. || Jeune animal dont le dévelop-
pement el lèducalion ne sont pas terminés.
— Horl. Nom donné aux plantes que l'on
a semées et dont on a eu des variétés nouvel-
les. Faire des élèves.
— Syn. comp. élève, disciple. V. disciple.
■* ÉLÈVE, s. f. (rad. élever). Action d'élever
les animaux domestiques, élevage. Il s'ap-
pelle Tousef et se livreàr«(fi'«desversàsoie.
(Gér. de Nerval.; Encourager la production du
beurre, c'est non seulement encourager l'élève
des bestiaux, mais c'est encore faire fleurir
l'agriculture. (Mérimée.) L'efère des bestiaux
occupe peu de monde et entraîne peu de dé-
penses. (Ed. About.)
— Parliculièrement, en parlant de la race
chevaline. Élève de chevaux. Elève chevaline.
L'«/êi'f chevaline est presque tout entière dans
un accouplement combiné assez sagement,
quant à la taille, à l'ensemble, au sang et à
une certaine symétrie, pour que son produit
puisse réunir là force physique, l'aptitude au
travail, l'activité, les facultés de vélocité pro-
gressive, toutes les qualités relatives, enfin,
qui distinguent l'espèce dont on veut une pro-
duction. (Vaulabelle.)
— S'applique également aux plantes prove-
nant de semis.
ÉLEVÉ, ÉE. parl.pass. du V. Élever. S'em-
ploie adjecliv.
— Haut. Les montagnes les plus élevées sont
ordinairement composées, au sommel, de roc
vif, degranile,de grès eld'aulresmalières vi-
triôables, qui ne contiennent que peu ou point
de coquilles. (Buffon.; Sa taille était plus éle-
vée que celle de Virginie, son teint plus rem-
bruni et son nez plus aquilin. (B. de Sl-P.) H
était, dit Joseph, de marbre blanc,si élevé qu'on
le peut voir de fort loin. (Chaleaub.) Corinne le
remarqua, et bientôt, à ses traits, à son cos-
tume, à sa tail le e'/^rrtf, elle le reconnut pour un
Anglais (M"' de Staël.)
— Placé, situé à une certaine hauteur, t^et
arbre ne se plaît que sur les lieux secs et élevés ;
mais nous en avons un autre pour les vallées
et les lieux humides. (B. de St-P.) Le bruit du
canon se fait entendre dans le séjour élevé du
tonnerre. (X. de Maistre.)
— Fig. Ce Dieu que j'ai eu l'audace d'offen-
ser est autani élevé au-dessus de moi que l'êlre
l'est du néant. (Mass.)
— Dressé. Il porte la tête élevée.
— Augmenté. Une température élevée. Un
prix élevé.
— Fig. Élevé aux honneurs, aux emplois,
aux dignités, etc. Plus elle fut élevée, plus elle
fut modeste. (Fléchier.) Ils ne sont élevés que
pour être au peuple une occasion de cliule et
de scandale. (Mass.) Plus ils sont élevés, plus
le dérèglement des mœurs les dégrade. (Id.)
Il fallait qu'ils l'humiliassent afin qu'il fût
élevé, el sa gloire avait besoin de la haine.(Le-
maistre de Sacy.)
Plus il est itfré sur les autres monarques.
Et plus de sa boulé nous aUendoiis des marques.
(BOL'RSACLT.)
— Fig. Éminent. Un poste élevé. Un rang
élevé. Une position élevée.
Dans un poste i^/eré toujours mal affermi.
Craignons une cliule êclaunte. (Lebrun.)
— Grand, magnanime. Un esprit sage et
élevé. Un cœur élevé. Les esprits forts el éle-
vés. Des génies élevés. Un jugement vaste,
élevé. Un cœur plus noble et plus élevé. Des
senlimenls plus élevés que ceux des autres
hommes. Un courage élevé toute peine sur-
monte. (Malh.) Cela suppose dans l'éléphant
des sentiments élevés au-dessus de la nature
commune des bêles. (Buff.) Il régne dans tout
l'ouvrage de Klopslock une âme élevée et sen-
sible. (M"' de Staël.) Sa naissance est obscure,
mais son âme est infiniment élevée. (Barthél.)
ELEV
— Style élevé. Style noblo.
— Construit, bâti, édifié, érigé, dressé. Des
forteresses inaccessibles élevées de toutes
parts. (Mass.) Ces asiles saints el religieux cfc-
vés au milieu de nous. (Id.) Que de riches toni-
beaux élevés en tous lieux! (Rac.) On ne sait
point encore d'après quel modèle fuient éle-
vées ces demeures des fées dont l'Espagne nous
offre les ruines. (Chaleaub.) Si l'on étudie les
monuments élevés depuis l'ère romaine jus-
qu'à la Renaissance, l'Iiisloire de chaque style
d'architecture sera la même. (.Mérimi-e.)
— Établi. Ce tribunal, élevé pour perpétuer
parmi nous le goitt el la polilessc. (Mass.) L'im-
primerie, ce puissant agent de la liberté, fut
élevée en France par un tyran. (Chaleaub.)
— Fig. Qui s'est produit, qui est né. Détruis
donc les soupçons élevés contre toi. (Lemer-
cier.)
— Élevé au-dessus de. Mais enfin on prépare
deux palans, l'un pour tourner le célacé, el
l'autre pour tenir sa gueule élevée au-dessus
de l'eau. (Lacép.) Ces globes immenses et si
infiniment élevés au-dessus de nous. (Id.)
— Élevé entre. La barrière éternelle entre
nous élevée. (Voltaire.)
— Élevé par. Près de la cité d'Alexandre on
apercevait le petit monceau de sable élevé par
la piélé d'un affranchi et d'un vieux soldai aux
mânes du grand Pompée. (Chaleaub.)
Il est un temple él€\é par l'erreur,
Oô la brillante et volage faveur...
D'un air distrait fait le sort des mortels ;
ELEV
135i
(Le pri
: Ligne.)
— Élevé pour. Les théâtres ne sont élevés
que pour fournir à vos délassements criminels.
(Fléch.) Il est vrai que de notre temps tous les
édifices sont légers el fragiles : palais, églises,
théàlres. semblent être élevés pour un jour.
(M"" C. Robert.)
— Élevé suv. L'écuyer suivait le chevalier à
la guerre, portait sa lance et son heaume élevé
sur le pommeau de sa selle. (Chaleaub.)
— Élevé vers. Des regards élevés vers les
cieux. Je ne puis faire d'autre personnage que
de souhaiter, et de tenir les mains élevées vers
le ciel. (M"» de Sévigné.)
— Qui reçoit ou a reçu de l'éducation, qiii
est ou qui a été instruit. Homme bien élevé.
Tout prince qui écrit comme une femme de
chambre a été fort mal élevé. (Voltaire.) Bonne
mère, si ton fils sait beaucoup de choses, dé-
fie-loi de tout ce qu'il sait : s'il a le malheur
d'être élevé à Paris et d'être riche, il est perdu.
(J.-J. Rousseau.) Ne vous pressez pas de juger
les jeunes gens par celle règle, surtout ceux
qui, ayant été élevés comme ils doivent l'être,
n'ont aucune idée des peines morales, qu'on
ne leur a jamais fait éprouver. (Id.)LacheyreHe
produit ordinairement deux faons qui, élevés,
nourris ensemble, prennent une si forte atlen-
lion pour l'un elpour l'autre, qu'ils ne se quit-
tent jamais. (Buff.) Un homme bien élevé aime
encore mieux qu'il en coule à sa bourse qu'à
son amour-propre. (B. de St-P.)
— Élevé à. Élevé à vivre d'humeur et de ca-
price, tout ce qui les gène el les contraint les
accable. (Mass.)
— Élevé dans. Les jeunes demoiselles fran-
çaises sont toutes élevées dans les couvenls
jusqu'à ce qu'on les marie. (J.-J. Rouss.)
Élfié dans le sein d'une chaste iiéroîne.
Je n'ai point de mon sang démenti l'origine. (Racint.)
— Élevé dans, suivi du nom de la chose qu'on
apprend. Élevés, non pas dans la science qui
enfle, mais dans la charité qui édifie. (Fléch.)
Les seigneurs avaient été élevés dans les cons-
pirations; c'était l'art de la cour. (Volt.) Oh! il
n'est pas possible à un homme élevé dans la
nature de comprendre les dépravations de la
société. (B. de St-P.) Élevée dans la religion
chrétienne, Clotilde en inspira l'estime à Clo-
vis. ^Anquelil.)
— Élevé pour. Il faudrait que le gouverneur
eût été élevé pour son élève, que les domesti-
ques eussent été élevés pour leur maître, que
tous ceux qui l'approchent eussent reçu les
impressions qu'ils doivent lui communiquer.
(J.-J. Rousseau.)
— A le même sens, en parlant des animaux.
Les petits élevés en cage, s'ils sont à portée
d'enlendre le rossignol, perfectionnent leur
chant el le disputent à leur maître. (Buffon.)
M. de la Pigeonnière a eu un perroquet mâle
el un femelle dans la ville de Marmande, en
Agenois, qui, pendant cinq ou sixannées,n'ont
pas manqué chaqiie printemps de faire une
portée qui a réussi el donné des petits que le
père et la mère ont élevés. (Id.)
— Manèg. Cheval élevé du devant. Celui qui a
trop longues les jambes de devant.
— Mar. Pôle élevé. Pôle qui est au-dessus de
l'hoiizon du lieu où on se trouve. || Latitudes
élevées. Celles qui s'éloignent de l'équateur.
— Moll. Spire élevée. Spire de coquillage qui
s'accroît plus en hauteur qu'en diamètre.
— Mvst. Qui est dirigé vers. Prière élevée
à Dieu.' Prières élevées vers le ciel. Dieu veut
que ses soldats demeurent fermes et élevés vers
le ciel, el qu'ils ne se courbent vers la terre
que le moins qu'il leur est possible. (Lemaistre
de Sacy.)
— Palhol. Pouls élevé, respiration élevée.
Pouls précipilé, respiration précipitée.
— Substanliv. C'est un mal élevé.
— ÉLEVÉ, s. m. Chorég. Action d étendre les
genoux après les avoir plies.
ÉLÈVEMENT.s. m.Aclion d'élever, éléva-
tion. L'ambition consiste à désirer l'élèvement
pour l'élèvement. (Pascal.)
— Fig. Élèvemenl d'une âme à la pensée de
Dieu. (Pon-Roy.) Peu usité.
* ÉLEVER, v. a. 1" conj. (et. lat., elevare :
formé de e, hors de; levare, lever). Ve de le se
change en é devant une syllabe mueite. J'élève,
tu élèves, il élève, etc. Lever en haut, faire
monter. Le soleil élève les vapeurs. Le voi le df
hiouillards que le soleil élève au malin. (J.-J.
— Placer, mettre plus haut. Élever un ta-
bleau. Elever un plancher. Élever un plafond.
C'est la nation qui éleva vos ancêtres sur h-
bouclier mililaire, et les proclama souverains.
(Mass.) ConsUnlin, devenu la conquête de In
croix, lit élever ce signal de toutes les nations
au milieu de ses armées. (Id.)
— F'ig.Élever ses pensées, son cœnrversDieu.
Les diriger uniquement vers lui.
— Rendre plus haut, donner plus d'éléva-
tion à. Élever un mur. Élever une maison.
— Élever dans. Nos hameaux dans les airs
n'élèvent point leurs faites. (Lebrun.)
— Dans un sens analogue.
Le soleil, riei-tint sa tête radieus
Jette uu re?3rd d'air.our sur la 1
- Élevev la tète.
£/eio»f la t
t le t
interrompre son ramage. (FLOntA.v.)
— Dans un sens métaphorique. Faire monter
à une certaine hauteur, faire dominer. Cette
sagesse souveraine qui semble se jouer des
hommes en les élevant sur les ruines les uns
des autres. (Mass.) Les ministres qui ont outre
la puissance des rois l'ont toujours affaiblie,
elils n'onU'/fre leurs maîtres que surlaruim-
de leurs ÉUls. (Id.)
— Placer dans l'élévation. Il vous a élevéx.
il vous a fait naître au milieu de l'éclat et df
l'abondance. (Mass.)
— Absol. L'audace détruit, le génie élève, le
bon sens conserve et perfectionne. (Fonlanes.
Les humbles seuls ont le ressort caché qui élève
(Gralry.)
— Fig. Investir de quelque dignité, faire par
venir aux honneurs, au pouvoir, à la forlnnc,
à la gloire, etc. On dit dans le même sens : Ele-
ver quelqu'un à une dignité. Élever quelqu'un
aux honneurs, aux dignités. Faire élever les
sujets lesplusdignesaux places les plus dislin
guèes. Sa modestie l'a élevé à une place que
le choix du prince lui avait d'abord destinée.
Voire puissance renverse ceux que votre puis-
sance avait etoe-s. (Fléch.) C'est Dieu seul qui
élève les grands et les puissants. (Mass.) Pour
élevev un seul de leurs enfanU plus haut que
sesancêtres,ils sacrifient tous les autres.(Id.)
Enfin, vous l'emportez, et la faveur du roi
Vous élève en un rang qui n'était dû qu'à moi.
((^RNEILLE.)
Tranquille, j'oubliai, sans crainte et saiw ennuis
Quel degré m'é/ei-a dans ce rang oit je suis.
(Voltaire.)
— É(('('er.«tir.«B-rfM*»»rfe. Placer au-dessus
de. Vous que la naissance el le rang élevetil
sur le commun des fidèles. (.Mass.) Les places
qui nous élèvent sur les peuples ne sont éta-
blies que pour eux. (Id.)
— élever au-dessus de. Faire monter à un
plus haut degré, dansun sens moral. Celle no-
blesse de sentiment qui Vélevait au-dessus de
sa propre grandeur. (Fléch.) La venu nous
élève au-dessus de nous-mêmes. (Mass.)
— Élever au-dessus de. Rendre insensible â,
rendre supérieur â, dans un sens moral. La re-
ligion seule les élève au-dessus des événements
efde l'envie. (Mass.) La religion nous e/fi'f au-
dessus de nos passions. (Id.)
— Élever an-dessus de, en parlant d'une rai-
son supérieure. L'esprit de D ieu élève quelque-
fois au-dessus des règles d'une venu et d une
prudence commune ces grandes âmes qui l
destine à combattre l'orgueil. (Fléch.) Elle a
élevé son esprit au-dessus des fausses idées
des hommes. (Id.)
— Fi" Élever à. Qui est le stupide que la
beauté d'un tel spectacle n'élève à la conlem
plation? (Malherbe.) Ainsi la fortune, en vou-
lant l'abattre, l'avait e/cre àla vérilablegloire,
qui est celle de la sagesse. (Fén.)
— Élever à. Jusqu'à, en parlant de la gran-
deur spirituelle dans l'ordre de la grâce. La foi
l'élève jusqu'au plus haul des cieux. (Mas.s.;
Dieu la humilié devant les hommes pour 1 e-
lever jusqu'à lui. (Fléch.)
— Élever à. Égaler à, en parlant des senti-
ments.
C'est à toi d'élner tes senUmenls f°» ">'«"»•.
Non à moi de descendre a la Honte des ■'•-_;^^_^^ ,
— Fi" Élever une chose an rang d'une autre.
Lui atli°ibuer, ou Lui donner une égale impor-
tance, un mérite égal.
— Fi" Élever quelqu'un jusqu'aux nues, jus-
qu'au ciel, jusqu'aux astres. Lui donner des
louanges excessives.
— Fi". Vanter. En disant cela je prétends
élever bfen haul les charmes de voire présence.
(M"° de Séyigné.)
J'ai beau devant les veux lui remettre Hippolrte.
Parler de ses attraiu', élever son mérite. (CORJC.)
— Fig.Donner plus de noblesse, de grandeur,
135-2
ELEV
ELEV
«lesublimilé. Élevor IVime. Élever les senti-
ments. ÉlevtM- le cœur. Êlt'vti resprii. La reli-
gion e7«rrhomme, If lii lu 1 1 ili-inr If rabais-
se. (Boisle). Les grau t - ;] i u- devant
et soutiennent Tàme. n i > ' t"i élfvf
l'esprit devra\^ toujours . ; i ' I im. ^11. 5 iMou
élève leur esprit pour en faire los coiiilnclcuis
(le son peuple. (Fléch.) La nature ëtêve le ca-
ractère physique de ses ouvrages à un carac-
tère moral sublime, en les réunissant autour
de l'homme. (B. de St-P.)
— Enorgueiliir.La prospérité nous d7m", l'af-
fliction nous abat. (Mass.)
— Fig. Élever son style. Prendre un ton plus
noble dans son style.
— Fig. Augmenter. Élever le prix d'une
chose. Elever le tauxde l'inlérèt. Élever la va-
leurde la monnaie. Eleverla température d'un
lieu, d'un liquide, d'un corps.
— Élever la voix, le ton. Parler plus haut
qu'à roi-dinaire.
— Fig. Élever la voix. Parler avec plus de
hauteur, avec plus d'assurance c^u'il ne con-
vient. Il ne vous convient pas d'élever ici la
voix.
— F:g. Élever la voix pour quelqu'un, en fa-
veur de quelqu'un. Parler hautement, ouverte-
ment pour lui, en sa faveur. On ne peut trop
élever sa voix en faveur de l'innocence oppri-
mée. (Volt.) || On dit, dans le sens opposé . Éle-
ver la voix contre quelqu'un.
— Élever les paroles. Parler haut, sur un
tonétevé. Plus haut que les autcursé'/ffaH/ ses
paroles. (Molière.)
— Faire entendre. Élever un cri. Élever une
plainte.
— Construire, bâtir, dresser, ériger. Élever
un êdilice. Élever un mur. Élever une maison.
Élever un pavillon F.I.-vfrdcs monuments, des
autels, des statu es tl.-\ir lIs fortifications.il
n'est pas vraiqut'.<iuanil le.^ Anciens élevaient
des statues à quelque vice, cela signifiait qu'ils
aimassent ce vice. (Moniesq.) On avait élevé,
dit cet auteur, une haute palissade de bam-
bous d'environ cent pas en carré. (Buff.)
— Élever à. Il élève des monuments super-
bes aux grandes actions des conquérants.
(Mass.) Nous leur avons c'/c^'C des statues, et
nous les bannirons peut-être un jour. (Barth.)
— Fig. L'art d'e'/eif^r sur un patrimoine obs-
cur une fortune monstrueuse aux dépens
même de l'équité et de la bonne foi. (Mass.) J'ai
vu sur ma ruinee/f/'cr l'injustice. (Racine.) Ils
pensèrent judicieusement qu'il était absurde
d'exiger que les hoinmesqui ontvieillisous un
ciel ardent pour élever l'édifice d'une grande
fortune... (Rayn.) C'est rêver que (Vélever des
systèmes purementgratuits. (Gondillac.)
— Élever autel contre autel. Former un parti
contre un autre.
— Établir, fonder. Élever un trône. Élever
un empire. Quoi ! un bras de chair soutiendrait
plussûrementtes royaumes que la main de
Dieu qui les a élevés! (Mass.)
— Faire naitre, susciter, opposer. Élever
des doutes. Élever des difficultés. Elever des
doutes sur la réalité d'un fait. La lecture de
ce livre a élevé des doutes, des scrupules,
dans mon esprit. Au travers même des nuages
qu'un corps corruptible et mourant élève jus-
que dans l'esprit, les yeux éclairés de la foi dé-
couvrirent la main paternelle qui le frappait.
(Massillon.)
— Nourrir dès l'enfance jusqu'à l'adolescen-
ce. Avoirde la peine à élever un enfant. Cette
femme n'a pu élever aucun de ses enfants.
Après ceux qui avaient remporté quelque avan-
tage à la guerre, les plus honorés étaient ceux
qui avaient élevé beaucoup d'enfants. (Boss.)
Ce n'est que dans la maison paternelle qu'on
prend du goût Dour sa maison, et toute femme
que sa raére n"a point élevée n'aimera point
élever ses enfants. {.I.-J. Rouss.)
— Sedit dans le même sens en parlant des
animaux. Élever desanim.aux. Élever des che-
vaux. É ever des chiens. Élever de la volaille
Élever des oiseaux. Les loriots ne sont point
faciles à élever ni a apprivoiser. (Buffon.) Les
loirs faisaient partie de ta bonne chère, chez
les Romains; ils enélevaient en quantité. (Id.)
— Faire croître, en parlant des végétaux.
Élever des plantes. Élever des arbres.
— Instruire, donner de l'éducation à. Élever
la jeunesse. Élever les enfants. La manière
dont on élevait les enfants des rois est admi-
rée par Platon, et proposée aux Grecs comme
le modèle d'une éducation parfaite. (Bossuet.)
Combien de jeunes filles fit-elle élever dans
des communautés de vierges chrétiennes !(Flé-
chTer.)LefaiaIiste^/èr(;renfant pour le tyran,
Rousseau pour la révolution (Michelet.)
— Former, faire prendre l'habitude de. Éle-
ver un enfant à la vertu. Toute Icuratlenlion
élAÎld'élever leurs enfants à la vertu, (Mon-
tesq.1 Vous êtes faible, madame, parce qu'on
vous a élevée à la faiblesse. (Bussy,)
— Mar. Élever un bâtiment. Se diriger vers
lui. Cette expression s'explique par la raison
que le bâtiment vers lequel on se dirige sem-
ble monter, s'élever en effet à l'horizon à me-
sure qu'on s'en approche.
— Math. Élever une quantité au cube. Foi-mer
sa troisième puissance. || Élever une perpendi-
culaire sur unplan. sur une droite. Tracer cette
perpendiculaire.
— Mus. Élever le ton d'un morceau. Transpo-
serunmorceau, pour qu'on puisse l'exécuter
sur imton plus haut que celui dans lequel il a
été composé.
— Piat. Faire naître,. présenter une preuve
ou vuïe lin de non-recevoir. Élever un conllit.
— s'élever, v. pron.Monleren haut,en par-
lant des personnes et des choses. Les brouil
lards s'élèvent aux approches du soleil. A me
sure que l'on s'c7èytf, on découvre, en se retour-
nant, Naples et l'admirable pays qui l'envi-
ronne. (M"" de Staël.) Montre-toi à moi comme
tu t'y montreras lorsqxie, dégagée du poids de
son argile, mon àn]e,s'e7^M»/ de la terre vere
le soleil, abordera aux rivages d'un orien t éter-
nel I (B. de St-P.) Celles-là (les mouches) s'c7^-
vi7i^H/ en l'air en se dirigeant contre le vent.
(Id.)
— Fig. Cet hymne nocturne qui s'élevait au
ciel avec ce sentiment de mélancolie. (Gér.de
Nerval.)
— Être élevé. On voit par cette énuméra-
tion que le terrain de Marly-la-Ville a été au-
trefois un fond de mer qui s'est élevé àu moins
de soixante-quinze pieds. (Buff.)
— Le tempss'élève. Sedit du temps qui s'c-
clalrcit,
— Prendre de l'élévation. Le terrain s'élève
à mesure qu'on avance. Les montagnes,dispo-
sées en amphithéâtre, vont toujours en s'éle-
vaut vers Test. (Barginet.)
— Fig. Parvenir âunesituation plusélevée.
Il n'eut besoin pour s'élever &A\is sa profession
Mille sollicitations, ni d'artifices. (Fléch.) La-
pouille fils aura besoin de s'élever beaucoup
pour atteindre où son père est parvenu. (L.
Veuillot.)
— Vi^. S'élever à. Il s'élève Rins'i par degrés
et par son seul mérite au suprême comman-
dement. ( Fléch. ) Cette maison s'est élevée au
rang qu'elle tient en France par une longue
succession de vertus. (Id.) L'homme qui con
temple la nature, qui J'étudie, s'élève par degrés
au trône intérieur de la toute-puissance. (Buff.)
— Fig. S'élever à, s'élever jusqu'à. Se mettre
de pair. Traiter d'égal à égal. Ils ont beau
descendre jusqu'à nous, nous n'oserions nous
élever jusqu'à eux.
— S'éleverà. Parvenir à comprendre, se met-
tre à la hauteur d'un certain ordre de choses
qui échappent au commun des hommes. S'éle-
ver à la connaissance de Dieu. S'élever aux no-
tions, aux idées d'ordre, de justice. S'élever
aux sublimes spéculations de la philosophie.
— S'éleverà de hautes considérations sur un
sujet. Présenter, développer sur un sujet de
hautes considérations.
— L'esprit de l'homme ne peut s'élever Jus-
que-là. Il n'est point donné à l'homme de com-
prendre cela.
— S'élever à, s'élever Jusqu'à, dans un sens
mystique. S'élever a Dieu par la foi. S'éleverà
Dieu par la prière. S'élever jusqu'à Dieu par
l'extase. Seul de toutes les créatures visibles,
l'homme avait le droit de s'd7(?i'e;' jusqu'à vous.
^Massillon.)
— S'élever au-dessus de. Être plus haut que.
Un prince pieux se démêle toujours de la foule
des autres princes dans la postérité; sa tête et
son nom s'élèvent au-dessus de toute cette mul-
titude, comme celle de Saiil s'élevait au-des-
sus de toute la multitude des tribus. (Mass.)
Tout ce qui s'(J/^iJe au-dessus d'eux leur de-
vient odieux et insupportable. (Fléch.)
— S'élever au-dessus rfp, marquant un degré
rie perfection dans la vertu, dans la piété, etc.
Il s'était élevé au-dessus des vertus humaines.
(Fléch.) C'est ainsi qu'elle s'élevait au-dessus
d'elle-même et de la mort qu'elle craignait. (Id.)
— S'élever au-dessus de. Se rendre insensi-
ble, inaccessibleà.S'éleverau-dessus des pas-
sions. S'élever par la foi au-dessus des faibles-
ses de la nature. S'élever au-dessus des pré-
voyances inquiètes de l'avenir. S'élever au-
dessus des misérables inquiétudes de la vanité.
Il s'est élevé par une austère sagesse au-des-
sus des craintes et des complaisances humai-
nes. (Fléch.) Sachons nous élever au-dessus
de la tempête, et les flots seront domptés. (Na-
poléon.)
— Prov. La vérité, comme l'huile, s'élève au-
dessus de tout .Tôt OKI tard la vérité se fait jour.
— S'élever contre. Se soulever, s'armer con-
tre. Atberstat avait été pris par le pays, qui
s'était élevé contre lui. (Malherhe.) Les rois
s'élèvent contre les rois, les peuples contre
les peuples. (Mass.)
— S'élever contre quelqu'un. Se déclarer
contre lui, contre ce qu'il propose.
— S'élever contre une proposition. La com-
battre. On dit dans le même sens : S'élever
contre ime opinion, s'élever contre un témoi-
gnage, etc. Toute hauteur qui s'élève contre la
science de Dieu. (Mass.) Grégoire s'éleva avec
autant de vigueur que d'autorité contre cette
étrange prétention. (Montalembert.)
— S'élever contre. D?tns\e langage de la Bi-
ble, Accuser, porter témoignage contre. Le fils
s'élèvera contre son père. Mon péché s'élèvera
contre moi.
— Par extens. Des charges considérables
s'élèvent contre lui.
— S'élever de. S'enorgueillir, être fier de.
Nous nous élevions de tant de prospérités.
(Massillon.)
— Absol. Celui qui s'élève sera abaissé.
— Naitre, surgir. Une horrible tempête s'est
élevée tout à coup. Quoique le vent se fût si
subitement élevée le temps étaitbeau, la voûte
du ciel était d'un bleu d'azur.(P. Hennequm.)
ELGE
— Fig. Des difficultés étranges s'élevaient
dans cette affaire. Des doutes que je ne puis
combattre s'élèvent dans mon esprit.Un peuple
doils(î7^ii.?r des cendres de Pergame.(Del.) Le
remords s'éleva dans mon cœur. (Volt.)
— Se dit des sonsqui deviennent plus aigus.
Le diapason s'élève de jour en jour.
— Se faire entendre, en parlant de la voix,
des sons, du bruit. Il s'élève un grand bruit. 11
s'élève unevoixqui crie : Victoire !(Fléch.) Que
de voix plaintives s'élèvent au ciel contre des
hommes nés pour le malheur des autres hom-
mes I (Mass.)
Et que ma voix, s'élevant dans les airs.
Mêle les cliaiils légers â leurà brillants cuncerts.
(A. Maktin.)
— S'augmenter. La température s'élève.
— Fig. Monter à, en parlant d'une somme,
d'un nombre. Ce nombre s'élève à cinq cents
Le nombre des personnes tuées s'éleva à qua-
tre cents. Le total s'éleva à vingt mille francs.
— Être construit, être érigé. Rome voyait
s'élever au milieu de ses murs les idoles di-
verses de tant de peuples soumis. (Mass. )Près
des murs de cette ville s'élève un édifice su-
perbe. (Fléch.)
— Fig. Il s'élève dans le cœur de chaque sujet
un monument plus durable que l'airain et le
bronze. [Id.)
— Se dresser. Une montagne qui s'élève. Un
rocher qui s'élève. Une chute d'eau bruyante
qui se précipite dans une tranquille vallée, ou
un âpre et noir rocher qui s'élève au milieu
d'une plaine de verdure, ajoute a la beauté du
paysage. (B. de St-P.)
— S'élever sur. A rest,le château de Stolpen
s'élève sur une base de colonnes basaltiques.
;Malte-Brun.)
— Être établi. Au milieu du palais de nos
rois s'élève un tribunal auguste. (Fléch.)
— S'élever. sur les débris de. S'élever sur les
débris de sa patrie. Un nouveau monde s'élève
Insensiblement sur les débris de celui que nous
avons vu en y entrant,
— Se dit de la peau, de l'enveloppe d'une
chose qui s'enfle. Sa peau s'élève facilement.
L'écorce des arbres s'élève dans certaines ma-
ladies.
— Être élevé, nourri, entretenu, en parlant
des enfants, des animaux, des plantes.Les oies
s'élèvent dans ces campagnes.
— Recevoir de l'éducation. Ces enfants s'é-
lèvent dans les lycées.
— Élever pour soi. Sur les débris de cette
gloirehumaine votre pieux et auguste bisaïeul
sut s'en élever une plus solide et plus immor-
telle. (Mass.)
— Aslron. anc. S'élever sur. S'approcher de
l'apogée de son déférent.
— Mar. S'élever en latitude. S'éloigner de l'é-
qualeur. 1| S'élever en longitude. S'écarter du
premier méridien. !| S'éleveran vent ou dans le
vent. S'approcher de l'origine du vent. || S'éle-
ver de la ctî/e.S'en écarter. || S'élever à la lame.
Lui céder facilement. || S'élever aux yeux. Se
dit d'un navire qui se rapproche.
— Impers. Il parait, on voit naitre. Il s'éleva
dès lors parmi les fidèles des hommes igno-
rants et superstitieux. (Mass.) Mais lorsqu'une
fois ils'eslélevé des villes capitales,ces villes
établissent une différence marquée entre deux
nations. (Volt. )S'il n'y avait pas eu à Rome des
foules de misérables, il ne s'y serait pas élevé
des Catilina. (B. de St-P.)
* ÉLEVEUR, EUSE.s.(rad.c/^i'^r). Celui,
celle qui fait venir, produit des bestiaux et
Itarticulièrement des chevaux. Éleveur de bes-
tiaux. Éleveur de la race chevaline. Être éle-
veur. Cette pensée domine chez la plupart des
éleveurs. (De Vaulabelle.) Ilestunprincipequi
trouve à peu près d'accord tous les éleveurs
doués de quelque intelligence ou de quelque
instruction. (Id.)
— L'Académie ne donne pas le féminin de ce
substantif.
*ÉLEVUUE. s. f.(rad.c7^!;^r). Pathol.Nom
générique sous lequel on désigne tous les exan-
thèmes dans lesquels il y a tuméfaction du
tissu de la peau. Avoir le visage plein d'éle-
vures. Avoir des élevures sur la peau. Il lui
vint une ébullitlon de sang qui lui fit sortir
quelques élevures par tout le corps. (Malherbe.)
* ELFE. s. m. (mot allem.). Myth. Nom que
la mythologie du moyen âge donne à des êtres
surnaturels, divinités subalternes dont les
unes, d'une nature généreuse etbienfaisante,
ont, dit-elle, le visage plus beau que le soleil,
et les autres, d'un caractère haineux et mé-
chant, sont plus noires que la nuit. Les elfes
sont petits, légers et jolis. Les enfants nés le
dimanche ont seuls le privilège de les voir. Il a
salué au bord des fontaines l'W/i? dont la rohe
blanche traîne un ourletmouillè parmi l'herbe
verte, (Th. Gautier.)
— Nom donné aux génies des Scandinaves.
ELFI\E. s. f. Myth. Femme d'un elfe. Les
elfines sontdes fées jeunes etbelles qui appa-
raissent tantôt sous la forme d'un cheval, tan-
tôt sous celle d'une bellefemmequise balance
sur les eaux, tantôt sous celle d'une jeune fille
timide qui cherche un asile dans les cabanes
des bergers.
EI.FSBOUG.Géogr.Une des 21 préfectures
de la Suède, dans le Gothland, sur la frontière
de Norvège. Ch.-l. Wenersborg; 287,(W0 hab.
ELGÉBAR. S. m. Aslron. Nom arabe de l'é-
ELIE
toile de première grandeur qui se trouve dans
le pied d'Orion.
ELGIX, MORAY ou MURRAY. Géo^r.
Comté situé au N.-E. de l'Ecosse, sur la cute
S. du golfe de Murray. Il a 217,000 hectares et
•10,000 hab., plus agriculteurs qu'industriels.
Une enclave du comiè d'Inverness le diviseen
deux parties. Gh.-I. Elgin.
ELGIIM (Thomas brcce, comte de kincar-
DiNE et d'). Antiquaire anglais, 1769-lRi-i, Il
servit d'abord son gouvernement comme di-
plomate, puis quitta les affaires et visita la
Grèce. Il y rassembla une collection précieuse
de statues, de bas-reliefs, de colonnes, de cha-
piteaux, de vases de marbre, de bronzes, de
camées, de monnaies grecques, et publia les
résultats de son voyage. Il transporta sa col-
lection en Angleterre en 181 i.Ses marbres sont
au British-Museum, sous le nom de Marbres
d'Elgin.
EL-ll.ADl. Quatrième calife abbassidc,
785-786,triomphade son compétiteur Hussein,
et eut pour successeur son frère Haroun-al-
Raschid.
ELHI\. s. m. (pr. é-line). Bot. Espèce de
souchet qui croît à Ceylan dans les rizières, et
dont la présence indique aux habitants de cet'e
ile un terrain propre à la culture du riz,
ELHUVarite. s. f. {d'EUiuyar, nom pr.).
Miner. Variété d'allophane,
ÉLIACIIV. Roi de Juda, fils de Joslas, fut
placé sur le trône par le roi d'Egypte Néchao,
608 av. J.-C-, fait prisonnier par l'armée de
Nabuchodonosor. et transporté chargé déchaî-
nes à Babylone. Il avait régné 11 ans.
— ÉLIACIN. Personnage de la tragédie d'A-
Ihalie, désigné aussi sous le nom de Joas. On
en a fait le type de ceux qui, dans leur jeu-
nesse, sont l'unique espoir d'un parti. || Ce nom
est aussi employé pour désigner un enfant
candide, innocent. C'estun Êliacin.
ÉLIAGE s. m. Éeon. rur. Syn. de sou-
TIHAGE.
ÉLIASITE. s. f. {(X'ÉUas, nom d'une mine
de Bohème). Miner. Variété mélangée d'urane
oxydulé.
ÊLICIIRYSE. s. f. Bot. V. HÉLICIIRYSE.
ÉLICIE. s. f. Éclair, lumière subite, (Rabe-
lais.)
ELICITE. adj. 2 g, (et. [aL^elivitus, part.
d'd//(70. j'attire). Philos, scolast. Qui part im-
médiatement de la volonté. Actes élicites. Les
actes élicites sont opposés aux actes comman-
dés. La volonté ne peut être forcée par rap-
port à ses actes élicites.
ÉLICOPIDE. s. m. Entom. V. bëucopide.
ÉLIDE. s. f. Entom. Genre d'hyménoptères
porte-aiguillon.
ÉLIDE. Géogr. anc. Pays de lanc. Grèce, au
N. O.du Péloponnèse. Sur sa frontière était le
mont Érymanthe;elle était arrosée par le Pé-
née,rAIphée.rÉnlpéeet le Ladon. Villes princi-
pales: Elis. Pise et Pylos.On y trouvait rfi//*/**
propre, la Pisatide et la Triphylie. Près de Pise
était la célèbve plaine d'Olympie, où la Grèce
entière se réunissait tous les quatre ans pour
lacèlébration des jeux Olympiques. L'Élidefut
d'abord habitée par les Épéens, puis par les Éto-
liens venus avec tes Hérachdes. A partir du
viii" siècle avant l'ère chrétienne, ce pays fut
gouverné par un conseil de 90 membres à vie,
cl pSiV \0 kellanodiques an directeurs des jeux.
L'Elide et l'Achaie cuiuposent aujourd'hui un
des dix nomes ou départements du royaume
hellénique. Ch.-l. Patras ; 150,000 hab.
ÉLIDÉ. ÉE. part.pass.du v. Éllder. S'erapL
adjectiv. Lettre élldée. Voyelle élidée. Il est
prohable que dans la langue latine on ne pro-
nonçait pas les voyelles e7/(/c>5.tDehéque.)
* ÉLIDER.v. a. 1" conj. (du lat. elidere.
étouffer). Faire une élision, retrancher une
voyelle finale, la supprimer dans l'écriture
ou dans la prononciation. Élider une voyelle.
Mettre une apostrophe dans l'écriture à la place
de la voyelle qu'on éllde. On élide dans la
prononciation Ve fémmin, quand il est suivi
d'une voyelle ou d'une A muette.
— A signifié Détruire, faire disparaître.
Élider les efforts de sa partie.
— s'ÉLinER. v.pron.Étre élidé-
ÊLIDIPTÈRE. s. f. (forme irrégulîère de
hélicoptère). Entom. Genre d'homoptères de
la famille des fulgoriens, établi pour cinq es-
pèces, dont trois sont européennes, les autres
du Brésil et du Sénégal.
ÊLIDRION.s. m. Métall. Alliage de cuivre,
d'or et d'argent. Inusité.
ËLIE. S. f. Entom. Genre de scutellériens
hétéroptères, ayant pour type réiieacuminéc,
commune en Europe, en Afrique et en Asie.
ÉLIE (Saint-). Géogr. Volcan du territoire
d'Alaska, sur la frontière de l'Amérique an-
glaise, près des côtes du Grand Océan; 5,113
mètres.
ÉLIE. Prophète, originaire de Thisbé, ville
de la tribu de Gad. devint célèbre autant par la
généreuse liberté avec laquelle il reprucl.a
aux rois d'Israël et de Juda leurs crimes et leur
impiété, que par la multitude des prodiges
qui accompagnèrent sa mission. Il fut enlevé
au ciel vers 800 avant J.-C; il laissa son man-
teau à Elisée, avec sa puissance prophétique.
ELIM
ÉLIE DE BEACIUONT (JcanBaptiste-Jac-
ques). JmiscunsuUe franiwis, n3'2-nsii, re-
nonça, u cause lie la faibli'ssi^ <li> si v.iiv, à la
carrièie d'avocat, qui lui pinifiiii .i ^i. - mj.-.-
cès, et acquit par ses M'tn r' ii uns
UTin Jurande réputation; le [.lu . i n i i le
Méinoh e pour tes Calas, pu\>\\' ■ i' ■ \'^\-l.
— ÉI.IE DE BEAUMONT(-l I ,. W-
mand- Louis -Léonce). Gi-'i ii
{CiIv.kIhs:, l-:iS-lH7i, in-- ,' I nrs,
.II- I ■ in. ' l--."i l>-:iL', iiil.i.- .1.- j l-,,|,-irrie
.Ir- ^ !■..:.,, -.■rii-i ,ir- |,.. i,M.| ,1e
méseiiahMir en 1832,quoi4M il iii i i. ihmii-
Ser à la politique. Il fut clin i , - , ,il-
logiu! Dutrcnoy, sous la «Im i. n i M linj-
chantde Villicrs,derecueilUi lou.iluneleiiients
d'une carte géologique de la l''ianee. Les tra-
vaux préparatoires furent immenses ; Élie de
Beaumont s'occupa presque exclusivement
des recherches géologiques et publia plusieurs
ouvrages qui s'y rattachent. On lui doit aussi
de nombreu.< et intéressants mémoires.
ÉLIÉ, ÉE. part.pass.duv. Élier. S'emploie
adject. Soutire. Ce qu'on appelle la fermenta-
tion insensible ou la maturation des vins dé-
pend beaucoup de la manière dont les vins
auront été soignés, éliés et encavés. (Pelouze.)
ÉLIÉE. s. f. (de Élie, n. pr.). Bot. Genre de
plantes hypéricinées, voisin du mille-pertuîs,
établi pour un arbrisseau de Madagascar.
ÉLIEN, le Sophiste (Claudius .filianus So-
phista). ÉiTivain grec, mort vers 260 de notre
ère, néaPréneste. De ses nombreux ouvrages
il nous reste ; Histoires variées, en quatorze li-
vres, extraits trop souvent altérés d'un grand
nombre d'auteurs ; De la Nature des animaux, en
di.t -sept livres, recueil d'anecdotes qui contient
beaucoup de fables; et Épttres rustiques.
EMEiV, EiVIVE. s. Geogr. Habitant, habi-
tante d'Élis ou de l'Élide.
— artj. Qui a rapport à Élis ou à ses habi-
tants.
— Droit élien. Corps de droit romain formé
par .Sextus ..Elius.
ÉLIER. V. a. l"conj. (de e'.préf., et //c). Pro-
prement, Ne pas laisser plus longtemps sur
la lie, en parlant des vins. Syn. de soutirer.
Êlier des vins.
ÉLIÉZER.Serviteur d'Abraham, fut chargé
par son maitre de trouver ime épouse à Isaac;
il ramena de Mésopotamie Ilébecca.
— ÉLIÉZER. Prophète hébreu du ix* siècle
avant l'ère chrétienne.
ÉLIF. s. m. Gramm. or. Première lettre de
l'alphabet arabe, de l'alphabet persan et de
l'alphabet turc. Elle n'a pas de prononrialion
propre; n'est souvent employée que i)'uii pro-
longer leson de la voyelle précédente, nu eelle
dont elle supporte le signe. || Signe numéri-
c|ue de l'unilé.
♦ÉLIGIBILITÉ, s. f. (rad. ^/i,(/(W«). Rcu-
dit
micrsIjiehUilsaBla i
Marrast.)
— Censd'éligiliilité. Ce que doitpayerd'im-
pôtsun citoyen, pourpouvoir êtrechoisi com-
me membre d'une assrmhlée représentative,
dans le système censitaire.
ÉLIGIBLE. adj. 2 g. idu latin elif/ere.
^' -
ètrr rin. i|ni ii-ul -(ri -lu lllr. i li .||il- 'u,.\]',
lad-iii,l,iU.,ii \-,,- [,;i, ,.!,,,|,:,. si„, ,',„„.
i,lr.-. s., „--,i„,|,l„i,,i||.,|, ,„,,,, i,.|„|„|-sr|,v-
teuif. a;.;!:» di: vijigt-emq ans.
— S'empl.subst. Combien ya-t-il a'éiigililes
dans ce riéparlement '? (Acad.)
ÉLIGMOUO.\TE. s. m. Mamm. V. hélig-
MODONTE.
ÉLIGNITE. s. f. (étym. lat., e, hors du ; ((■-
finum. bois). Bot. E.vostose, excroissance li-
gneuse.
ÉLIMÉ.ÉE.part.pass.du v. Élimer. S'empl.
adjectiv. Habit élimé. Ce linge est toutélimé.
Sa i:alotle de velours de colon était climce
jusqu'à lae.irih'. (.J, Sandeau.)
— Fig. C'est bien la petite passion la plus
élimce. (Crébillou lils.)
— Fauconn. Oiseau élimé.
* KLIMEIl (S'). V. pron. i" conj. (et. fr., é.
préf. augment. ; limer). S'user à force d'être
porte. Cette étofTe s'est éliméeen très peu de
temps. Peu usité.
— ÉLIMER. V. a. User, en parlant des étoffes.
Elimer une étoffe à force de la poiter.
— Fig. Polir, user, affaiblir. Il n'a point éiimé
son génie dans le frottement des querelles
littéraires. (Mercier.)
— Alg. Faire disparaître une ou pl\i<;if<iirs
inconnues des équations où eil.s s.- i \ -m.
— Faucoun. Purger l'oise.aii, jr ihcdi- -u
état de voler au sortir de la e. Klniin Imi-
ÉLI.MliVATEUR, TRICE. adj. Qui sert
à éliminer. Méthode èliminatrice.
— Phv;i..l. y„nr{iniis fliminatrices. Opér.a-
lioMssiiiii - |,ii !-~ |imII. 'S I. 'S matériaux de-
venu ni; I,:, I i ij ihi--Mie sontversésaux
SUll.ii -, Il .1, I- -, :iu il-linr'S.
— EMMINATEUR, TRICE. S. Celui, celle qui
élimine.
I
ELTR
* ÉLIMINATION. S. f. (pr. é-U-mi-no-ciott).
Action d'éliminer, do chass.M-, d'expulser, de
faire disparu ilr- l,:i v-i il.' ur^ ■,- ilirmu ivquo
par la di!,rn |. ir, |,. n i \ ,ii,niiia-
tion patii-nii II I . I 1 1 - i';.-iiiii m
— Action il u |. |,|ii ;,,iM-v -Uîlili-
dats dans un [■onriiiii |, u - i u^mii' nmli-
nuer la lutte qu'eiiii- I' iii i i k.
— Math.Opéraliiin n il.ii|ui iiar laipielle,
étant donné un n. kiiIi - i. n i il éqiialions
qui conliemi.-rii m, i, im , _;ul .linconnues,
on trouve nu- r,|iiui pu [ -riiient qu'une
seule inciuiiiu-, il. ut ii sai-ui' iaii connaître
ensuite cell- .i- i !.. uuii. .,
— PhyMiil n,„ 1 ii„ :, ,, ,1, |,|, I I I „ |l,,|,.s
matériaux •! ,i ju-- u i -me
sont versrs .mx -inl,--- -I -liu',s,.-, uii de-
hors.
ÉLIMINÉ, ÉE. part. pass. du v. Éliminer.
S'empl. adjectiv. Des noms éliminés d'une liste.
— Math. Se dit d'une inconnue qu'on a fait
disparaître.
* ÉLIMINER, v. a. l" conj. (et. lat.,f ((•»«-
nare, formé de e, préf. extract.; /iœe/i, porte).
Expulser, mettre dehors. Ne s'emploie guère
en ce sens que dans le style familier. Il faut
quinze jours pour chasser l'étranger, et dix-
huit centsans pour éliminer la monarchie. (V.
Hugo.)
— Fig. Retrancher, ôter de. Éliminer des
noms d'une liste.
— Alg. Faire évanouir une quantité, la faire
disparaître d'une équation. Simplifiez, élimi-
nez.
— Méd. Éliminer im poison, une escarre.
— s'ÉLiMiNFRA |ii-i[i l'tr- il. [ni M'-.Ces noms-
là peuvent ^■'■ I : -landidats.
ÉLINCOUlil. I, _; I ,;,, iliicant.de
Clary,arr. de C,anb:.u i.NuiJ,, .:,UU1J hab.
ÉLINE. s. f. (du gr. 'aivoî). Antiq.gr. Chan-
son des tissei-ands.
ÉLINGUE. s. f.(èt. angl-, .(//»(;, fiaiiflel M.ir,
Cordage, le plus souvent en li-uMi . ii iiv -i - -
grosseurs, quisertàèleveriini i n i i
deauxpour charger oupoui i _ , nu n >
vire. Élingues à pattes. Élin-nu d i-nib.iKa-
tion.Jl Filin garni d'un croc pour mettre un ca-
not à la mer ou t'en retirer.
— Cordage employé dans lescorderies pour
le commettage.
— Sorte de fronde.
— Ichtyol. Lotte de mer, espèce de gade.
ÉLINGUÉ, ÉE. adj- {pr . é-liu-glié ; et. lat.,
e, hors de ; liugua, langue). Bot- Qui n'a point
de langue.
— Entom. Qui a la bouche obtuse, sans
trompe.
ÉLINGUÉ, ÉE. part. pass. du v. Élinguer.
.Se prend adjectiv. Fardeau élingué. Barrique
ÉLINGUER. V. a. \" conj. (pr. é-lin-glié').
Mar. Se servir d'une clingue pour enlever, his-
ser un fardeau quelconque au moyen d un pa-
lan qui fait effort sur l'élingue. Élinguer un
fardeau. Élinguer les barriques.
— Emporter par-dessus bord.
— Fig. Que le diable m'élingue si ce n'est pas
vrai. Que le diable m'emporte, si, etc., expres-
sion figurée dont se servent fréquemment les
matelots pour confirmer leurs récits.
!•: MO >i Ys. s.m.(ét. gr., Uni;, loir; noi;, rat).
Maiiiiii. Section du genre loir.
ÉLIONURE.s. f. (et. gr., at.bî, loir; oif».,
queue). Bot. Genre de graminées andropogo-
nées, renfermant cinq espèces de l'Amérique
méridionale, toutes remarquables par leur
odeur forte etaromatique.
ÉHOSE. S. I. (et. gr., 'Aoj, marais ; !»;, mias-
me). Méd. Miasme des marais.
ÉLIQUE.adj. 2g. Philol.Seditdel'unedes
variétés du dialecte colien. Dialecte élique.
* FMiîr V u i- i-niii in-, T- ';.t i.ii ,.;/-
ges. Lhn- iMHirpiile. Ii.ln-enii
Elire un pape, un empereur. l'J
Elire â la pluralité des voix, 1
— Aété employé dan--: ]i- -.
quel conseil vous ni- i un - ,
doit à son fils élire un - i\ i m
deux fauvettes ne s- -: i-
de la maison, et ell.'^ , ,/s ./■
de préférence sur un -i m I -
G. .Sand.)
(Malherue.)
ijn 1,1m charraanl séjour. (Racine.)
— Élire. in srpuUure. Marquer le lieu où l'on
veut être ent.irre.
— .Iiirispr. liliredomieile. Assigner un lieu
certain et connu où tous les ac-tes de justice
puissent être signifiés. Élire domicile chez son
— Mvhl Prédestiner par élection à la gloire
.■11-, mile r.eiixque Dieu a élus jouiront de la
hralilu,l,;elernelle.
— rechn. Élire les osiers. Séparer en les ré-
coltant ceux qui peuvent servir à l'industrie.
ELIS
ÉLIS. Géogr. anc. Ville del'anc. Élide, sur
le Pénéo, patrie de Pyrrhon, chef des scepti-
ques, et de Phédon, chef de l'école d'Èlis.Cyl-
lénc lui servait de port. Auj. Kaloscopi (Belle-
Vue).
— Philos. École d'Élis. Seclo de philosophie
qui se rapproche de l'école mégarique.
ÉLISA BONAPARTE. V. BONAPARTE.
ELISABETH (Sainte). Parente de sainte
Anne, mère de la vierge Marie. Elle épousa Je
grand prêtre Zacharie et fut la mère de saint
Jean-Baptiste.
— ÉusAB^■TIlnFIm^'cRIF "^Tini-^ l'illf l'An-
dré II, roi il- Il ni I n n 1 I ]\\ le
.Sa/n/, laijil-i ,■ ■ I im ■, ■ , 1 "i: i ' .1 i-
ti,|ii
ELIT
1353
Elle
l.lv-'ln
11 àl'.àged
le 19 novembre.
— ELISABETH d'angoclême. Heine d'Angle-
terre, était destinée par son père à Hugues de
Lusignan, comte de la Marche; mais, le jour
de son mariage, elle fut enlevée par Jean sans
Terre, roi d'Angleterre, qui l'épousa. A la mort
de son mari,12I6,elle épousa son ancien fiancé.
Elle se réfugia bientôt â l'abbaye de Fonte-
vrault, où son fils Henri III, roi d'Angleterre,
lui éleva une statue.
— ELISABETH DE poHTDGAL (Sainte). Fille de
Pierre IlI,roi d'Aragon, et de Constance de Soua-
be, épousa Denis le Libéral, roi de Portugal.
A la mort de son mari, elle se réfugia au cou-
vent de Sainte-Claire, à Coimbre, et fonda le
monastère des Glapisses; el le y mourut en 133fi.
Elle est honorée leS juillet.
— ELISABETH DE POLOGNE. Heine de Hongrie,
épousa, 1319, Charobert d'Anj,,ii ,-i ,i,-Si,-!l,i. ii,i
de Hongrie et eut de lui troisiiU L,,iiis],-r. ran,i,
qui devint roi de Pologne; Arj,li,-. ,iin ,-|i,„isa
Jeanne, reine deNaples; Etienne, duc d'Iis-
clavonie. Elle mourut en 13S1.
— ELISABETH DE BOSNIE. Ép0USa,1363, LOUis
le Cran,!, roi de Pologne et de Hongrie, devint,
, lu 1 : (le son mari, 1382, régente pour sa
Il 1,1 -me Marie. Mais Charles de Durazzo,
|i(( I- i- Lnuis, se fîtcouronnerà Albe-Royaie;
Il lui luaasaoré par le palatin Nicolas de Gora,
et \ eiigu par Jean de Horwarth, ban de Croatie,
qui surprit Elisabeth et la jeta dans une ri-
— I I is uni II x\noDviLLE-Reine d'Angleterre,
• I ( ( I n (, ird Woodville, depuis lord
li'^' I 1 |(ieline de Luxembourg, du-
lie - - 1 I'- Il ni. Veuve de John Grey, elle
inspira un,; vive passion il Edouard IV, qui
l'épousa en 146i.Chassé du trône par le comte
de Warwick, que ce mariage avait blessé, le
roise réfugia aux Pays-Bas et la reine à West-
minster. Elle en sortit après le triomphe d'E-
douard et devint veuve en MH3. Richard de
Glocester fitpérir ses deux flis; Henri VII l'en-
ferma dans un couvent. Elle mourut à Bar-
mondsey en 1488.
— ELISABETH D'ANGLETERRE. Fille du rol
d'Angleterre Edouard IV et d'Elisabeth 'Wood-
ville, épousa Henri VII, qui unit ainsi les deux
branches de Lancastre et d'York. Elle mourut
en 1502.
— ELISABETH. Reine d'Ano-lel.^rrf, lill,^ de
Henri VlIIel d'Anne de Bolevn i,;, i,-
vint reine, à la mort de sa -I, - M- i , ,s.
Femme supérieure, elle funl i i i, i - u ,_ii-
cane par le bill des S9 artioif.^A'ii'^, ellu ^..- lit
le défenseur du protestantisma contre Phi-
lippe II, soutint les réformés de France et des
Pays-Bas, les presbytériens d'Ecosse contre sa
rivale Marie Stuart. Elle retint celle-ci prison-
nière de 1568 à 1587,et la laissa périr sur 1 écha-
faud. Elle encouragea les corsaires anglais
dans leurs courses contre les F.spagimls, ri lut
très populaire lorsqu'elle pr,--( lu '• li ,|- i ns-
de l'Angleterre, menacée pai I / , ii
rfd de Philippe II,quifut dcii n I | n n (. n
pètes, 1.588. Son pouvoir fni i- (n i(.
l'intérieur, avec ses tiilidnunx • (U . , i
Cliambre étoilée ei laCnu ,;, ,
les Anglais lui paid,,nn,i , un , ( ,; (n ,
:ipau
qui se révolta contr,- -II- -i ii(( ,-. -. ((d . ., ,
principaux ministres i ni ii(i.i((. \\,iK((i-
ghum cl -surtout Cei-il. Ave,- elle linit laliran-
■ Il ! Tnlors, en 11)03. Jacques VI d'Ecosse
- r 1 is 1 iiETH STHART. Fille de Jacques l<",
roi d'Angleterre, épousa l'électeur palatin Fré-
déric Vj le détermina à accepter la couronne
de Bohême, 1619, et mourut à Londres, après
la défaite et la spoliation de son mari.
— ELISABETH. Fille de la précédente, 1618-
1680, reçut les leçons de Descartes à Leydo, et
eut un savoir assez remarquable pour que le
philosophe en fit l'éloge dans la dédicace des
l'yiucipcs de pttilosopliie.
- ELISABETH DE VALOIS. Roine d'Espagne,
l.ùlô- L'iris, fille de Henri II, promise a Edouard
VI. roi d'Angleterre, destinée a Inu Ck 1,,, liN
de Philippe II, épousa Phi li),[,- (,(( in-u,, . i . ,'i.
Ce mariage se fit contre son-iiil mi n.il-
heureux, et Elisabeth mourut a i'-i an; -
— ELISABETH d'autriche. Uoiiie de France,
1551-1592, nile de l'empereur Maximilien 11,
épousa le roi Charles IX, montra au milieu des
pa^si,,iis fiiriruses de son temps un caractère
dnn II m ih uni. Elle prodigua à son époux
'•■ ni I , touchants, et, après l'avoir
p-i ' I I I , I - s.- retira près de son frère,
lVn,,,i iiur llnli-l|,hell.
— ÉLisAiiEiH DE PRANCE. Reine d'Espagne,
fille de llonri IV, 1602-101-1, épousa le roi Phi-
lippe IV. Elle obtint la disgrâce du ministre
Olivarés, décida le roi à prendre le comman-
dement de ses troupes et se chargea du gou-
vernement. Elle mourut trop tôt pour le bien
de l'Espagne. Elle fut la mère de Marie-Thé-
rèse, qui épousa Louis XIV.
— ELISABETH FARNÈSE. Reine d'Espagnc,
1692-1766,fille d'Odoard H.ducde Parme, épou-
se de Philippe V, 1714, chassa M"" des Ursins
et donna le pouvoir à Albéroni. Elle le seconda
dans ses réformes et dans ses projets aventu-
reux, l'abandonna ensuile,et s'efforça pendant
trente ans de donner des États en Italie à ses
fils ; don Carlos devint roi des Deux-Siciles; don
Philippe, duc de Parme et de Plaisance. Elle
se retira à la mort de Philippe V, 1716.
— lii.isABKTH lETROVNA. Impératrice de Rus-
sie, 1T(i:m:i,j, lille de Pierre le Grand et de
Cail,-! ui<-. ■.,■,■ ni , l'abord dans une retraite vo-
tnpin-n , . ,,11,- ^lunfiara de la couronne, en
rinir u , ,,,,,, ,,,,,,, ,„( |„ jeune Ivan VI,
l"'l I 1,1/ I I , - I luis une partie de la
Fin: III I. Il I n I \ , , I : i ; ; lutta con tre Fl'é-
d Il II I I- "^i-pt Ans ; fonda une
In I il , une Académie des beaux-
ai I I I II I ,1 -. et laissale trône à son ne-
^'■n I II m 1 II lui a reproché lesdesorilres
— ELISABETH-CHRISTINE. Reine de Prusse,
ni.'^ 1797, fille de Ferdinand-Albert, duc de
r.i iin-\vi,'k - \V,)lf,'nl.iulteI, épouse délaissée.
In II- I 111 I . I- r, II!, ' i,- II,a écrit plusieurs
-' ' I -u ull-inandeten français.
tiiiMuiii i'hili|,|,ine-Marie-Hélène de
i'y.\-'.' I , \[ , : I I s,, m ,1," Louis .\VI, née à
Versailles, 1 Tn i 1 7'ii, i-unime par sa bienfai-
sance inépni- ,1,1, ■ ,( - Il il, -vouement à sa fa-
mille,parlaj,u ^-s iiiiniiiines, et, condamnée
par le tribunal lev.jlnuounaire, péril sur l'é-
chafaud, 10 mai 1794.
ÉLISABETHPORT.Géogr.Villed'Afrique
(colonie du Cap), sur la mer des Indes et la
baie d'Agna. Port fréquenté.
, ÉLISAUETHTOWN. Géogr. Ville des
E'.ais-l nis Ne\v-Jersoy);21,000h.Portétroitet
peu profond.
ÉLISANT, part. prés, du v. Élire. Qui élit.
Des électeurs élisant un député.
ÉLISANT, ANTE.adj. Qui est chargé d'é-
lire.
— ÉLISANT, s. m. Nom des trois cardinaux
que le collège charge de procéder à l'élection
d'un pape, quand le conclave ne peut réussir
par le scrutin.
_ — Nom des membres du clergé chargés d'é-
lire les évéques,dans les premiers temps de la
monarchie française.
— ÉLISANTE. S. f. Religieuse du Calvaire
ayant droit de suffrage au chapitre général.
ÉLISE. Traduction A'Élisa ou Élissa,\in des
noms de Didon, reine de Carthage.
ELISÉE. Prophète hébreu, mort à Sama-
rie, vers 835 av. J.-C- ; disciple d'Élie, se ren-
dit célèbre par ses prédictions et ses miracles.
ÉLISEUR. s.m.(rad.<;;ire). S'est dit autre-
fois pour Électeur. Les éliseurs de l'empire.
* ÉLISION. s. f.(ét. lat., c/w/o ;rad. elidere,
élouffer). Gramm. Suppression d'une voyelle
finale à la rencontre d'une autre voyelle.
— L'élision signale le plus souvent sa pré-
sence dans l'écriture par une apostrophe (') ;
l'amour, l'Iionneur, et borne son action aux
voyelles rt, 6', i. Ainsi l'ondit: L'/iomme, l'émail,
i''r//r l' ui me, s' il vient, powr le tiomme, le émail,
' tu me, si il vient.
I I t^i, in s'opère également dans la pro-
u II. l,irsqu'un mot terminé par un e
■ I iniiiii'ulialeliient Mll\-| diin motcom-
I ml nur nnn \ ,,\, II-, ,11 nu- // nnn aspirée.
^ n ,1 '• .nA.-fn't'iltu^lr.-.hihlrur.ilc.insecle
n.,/.,
■ hal
il la
gligcantl'i; final du premier mil i- ,, s, lt\, li-
ses locutions, et confondant ^u ii i m r,' ^vl-
lahe avec la première du nmi ,|iii smi. iin,- ;
Vl'r'illiislrc. tabl'ovale, insecl'uile, imc'liuriint
ini\ hnnuèVhomme.
Ki-issKKN, ENNE.adj.Antiq. SeditqurI
,|n,i,,is ,|,s Carthaginois et de ce qui appai -
lient à ce peuple, à cause d'É//^5a, fondaln-,
de Carthage. Les pères élisséens.
— S4ibslantiv. Les Élisséens.
Él.issrs. s, ni.(ét.gr.,U(»».,),jeroule).En
toiii SI II In I lire circellion.
Kl, Il III \ii u n part. pass. du V. Éliri .
Si lii II- I I I II Orient c'///^?. (Ronsard.)
♦ IM I I 1 rad. élire). Ce qu'il y a dn
mii-n . Il l'in n - lui danschaqueespèced'in-
diviln- ,.u,l,- ,l,iis,-s. Troupe d'élite. Soldat
d'élue. L'élue de la n M- -,■ \:.-!\l,- de leurs
troupes était là. (Ru, u . lu i,,,,,, l'exis-
tence assurée est un, ■ ni I, r,ieSt-Vic-
tor.)Il y eut, sous le luj n- -1- I 'ins-l'hilippe,
une petite élite de femmes bourgeoises qui
eurent le goùt des choses d'intelligence. (De
Goncourt.)
— Opération mentale on physique par la-
quelle on sépare d'un tout ce qui est de nature
â en former l'élite. Faire l'élite d'une biblio-
1354
ELLE
thèque. Faire l'élite des iiiaichandises d'un
magasin. Ce n'est pas toujours une chose aussi
facile qu'on pourrait le croire, que de faire l'e-
lile de ce qu'il y a de mieux dans un objet ou
dans un sujet quelconque. (Billot.)
— S'est dit dans le sens de Choix, élection.
C'est donc la vérité, que la belle Mélile
Fait du brave Philamlre uue louable etiu. (CoiiN.)
—Compagnies d'élile.îiom qu'on donnait.iux
compagnies de voltigeurs et de grenadiers des
régiraenls d'infanterie.
—ÉLITE, s. m. Kom donné, à l'École militaire
de Sainl-Cyr. il l'élève qui aoblenu l'épauletto.
ÉLITE, ÉE. part. pass. du v. Éliter.
ÉLlTEH.v. a. 1™ conj. (rad. élile). Expres-
sion dont le peuple se sert pour dire Choisir
dans itne marchandise, telle que fruits, légu-
mes, etc., ce qu'il y a de meilleur. Vous clitez
ma marchandise.
ÉLIX.-VTIOX. s. f. (pr. ê-lik-çaiiott ;él\-m.
lat., elixalio, dérivé de e/ù«re, faire bouillir).
Pharm. Mot employé par quelques auteurs
comme syn. de décoction.
* ÊLIXIlt s. m. (étym. ar. alaksir, la quin-
tessence).Pharm. Médicament composé de plu-
sieurs substances tenues en dissolution dans
raIcool,ou teinturealcoolique composée. Excel-
lent élixir. Précieux élixir. Élixir antiasthma-
tique Élixir antiscrofuleu.x. Élixir antisep-
tique.
(Rki
— Fig. Comment donc, ma chère âme, élixir
de mon cœur, avez-vous entrepris la Un de
ma vie? (Marivaux.)
— La substance la plus pure que l'on tire do
certaines choses,et que l'on nomme aussi tein-
ture, quintessence, e,ttrait.
— Fig. Boive qui voudra Vélixir du prolos-
lantisme, du philosophisme et de tout aulii'
drogue en isme. (J. de Maistre.)
Le bel lionneur au roi d'avoir à son service
Le pressis, Vélixir de toute la malice ! (Bourrai < t
— Pop. Élixir de A«s«(irr/.Eau-de- vie de qua-
lité inférieure.
ÉLIXO. s. m. Alchim. Nom donné à Mer-
cure et au soleil.
EL-K.\NTOUR. Géogr. Comm. del'arr. du
Philippeville(.41gérie).Popul. totale 2,10Uhab.
ELK.4SAÏTE. s. Hist. relig. Membre d'une
secte judéo-chrétienne fondée en Syrie au
commencement du ii" siècle par un certain
Elkasaî, qui maintenait la loi mosaïque et ad-
mettait un grand nombre d'incarnations suc-
cessives du Christ. En Arabie, les clkasai/es,
comme les ébionites et les judéo-chrétiens en
général, vécurent jusqu'à l'istamet se confon-
dirent avec lui. (E. Renan.)
— Adjectiv. La secte elkasa'ite. Les doctrines
elkasaïtes.
ELKE. s. m. Mamm. Syn. d'ÉLAN.
EL-KEF. Géogr. V. kef (el-)
ELKÉID. s. m.Aslron.L'étoileï) de la Grandi-
Ourse.
ELKERKÉDO\. s. m. Mamm. Nom du
rhinocéros, en Perse.
ELKYS.MOLOGIE. s. f. (et. gr., ÎXxunn!.,:.
traction ; Vd-^-o;, traité). Phys. Etude des phé-
nomènes qui se rapportent aux tremblements
de terre.
ELKYSMOMÈTHE. s. m. (ét.gr.,t).x-.<an';.:.
traction; iii-rjo-^, mesure). Mécan. Dynamomé
Ire de traction.
ELKYS.MOMÉTKIE. s. f .(rad. eUiijsmomc-
tre). Physiq. Art de mesurer les forces de trac-
tion.
ELL. s. m. (mot angl.). Métrol. Mesure de
longueur en usage en Angleterre pour lesélnf
fes.
ELL.AGATE. S. m. Chim. Sel produit pni-
!a combinaison de l'acide ellagique avec uiiu
base salillable.
ELLAGIQCE. adj. 2 g. Chim. Se dit d'un
acide qui se forme par la combinaison spon-
tanée de l'infusion de noix de galle.
ELLAGITE. s. f. Miner. Variélé de siolé-
sile ferrifére.
ELLBLTH. s. m. Ichtyol. Nom vulgaire du
Oet à Dunkerque.
* ELLE. pron. personnel fém. de la 3= pors.
(du lat. t7/a, elle; le masculin ^^ était usité clans
notre vieille langue). Elle fait. Elle dit. Elles
vont. Elles parlent. Elle chante. Elles dansent.
Elle est jolie. Elles sont jolies.
— Il désigne les êtres représentés dans le
discours par des noms féminins. Stockholm
est une ville que sa situation particulière rend
admirable. Elle se trouve située presque au
milieu de la mer Baltique, au commenceintuit
du golfe Bothnique. (Uegnard.) Fers, tombez
de ses mains : le sceptre est fait pour elles.
(Voltaire.)
— Il fait les fonctions de sujet et de complé-
ment direct et indirect d'un verbe.
— Comme sujet, il n'a qu'une forme, ?/if, et
précède toujours les verljes.
Jamais la véiité n'entre mieux chez les rois
Que lorsque de .la Fable elte emprunte la voix.
(B01II1SAU1.T.)
ELLE
— Il y a deux formes pour le complément
direct, ce sont ?« et <"//f ; te précède toujours
le verbe, fiielle le suit. N'avoir qu'une femme
et ne chérir qu'elle est une loi de Dieu. Qui
chérit son erreur ne la veut point connaître.
(Corneille.)
sire, prononcez donc, je sois pvét d'obéir;
D'aulre-i aiment la vie, et je Ii> dois liair. (ConN.)
— Elle n'est guère employé comme com-
plément direct qu'avec un mot qui le modi-
fie, comme dans l'exemple cité plus haut, ou
par pléonasme, quand le complément direct
est déjà marqué par la. Je i'ai vue, elle el son
frère.
— Comme complément indir-d, il a aussi
deux formes, lui et elle. Venez avec moi, je
vous ferai parler à elle. (Mol.)
Quand sur une personne on prétend se régler.
C'est par les beaux côtés (ju'il lui faut ressembler.
(MûLIÈUK.)
— Elle s'emploie mieux comme complément
indirect quand il est suivi de même. J'ai parle
à elle-même.
— Il n'a égalcmcnl au pluriel, comme su-
jot, qu'un ' fnriii"- rl'n ll.-.!).-.r' 7 Ir'^ fi^mmes.
ELLI
- /'.
OUI";
(!>■ IImI' r \ |r I--1 I r-'l .■ I '. i I -il.-- fcm-
iiM > ''lirrrlifiii ,t .l..iin. 1- .lu I i. II. ■11:1; a une
nouvi-Ile vcniio, il est, sur quelle est plus jo-
lie <\\\'elles. (Volt.) Dans ce dernier cas, r//w
est, sujet; il est sûr qu'elle est plus jolie
qvCelles ne sont jolies.
— Comme complément direct, il a deux for-
mes, les et elles : lex se place avant le verbe,
et elles après. Ces bonrie.s. mères I elles ne
sont pas égoïstes, elles aiment elles et leurs
enfants.
Les grandes passions naissent dans un grand cœur ;
Qui les sent lortement sait en être vainqueur.
(De Bellov.)
— Il a également deux formes comme com-
plément indirect, leur el à elles. On medilquc
ma femme et mes filles étaient à la promenade
ilims la forêt; je les cherchai, el, dèsque je les
VIS, j'allai, je courus à elles. Ce qui fait que les
lemmes sont peu touchées de l'amitié, c'est
qu'elle leur parait fade après l'amour. (La
Itocliefoucauld.)
—Gomme complément des prépositions, il n'a
qu'une forme, elles. 11 ne dépend point de nous
(lavoir ou de ne point avoir des passions;
mais il dépend de nous de régner sur elles.
(J.-J. Rousseau.)
Tui, fille lit' l.i Nuit. riii.TiKl les ombres fidèles
Des cliatiir- .'.■"■"■ M.„il„nni^sent l'azur.
Sans éL-l]|.-.-i t.- ■lui-, hi 1 fjjauds auprès d'W/es
i;.i Ini h,u,.i,>il I JIII1-. (M—Tasiu.)
li'.ttaio= d une voix immorlelle
Vous iieindn:»!! dl.euiciix jours en de joyeux accords;
Moi, la douleur m'éprouve, et mes chants viennent d'elle.
(V. MUGD.)
— A elle, à elles, se traduisant par jj. Si
toutes les femmes étaient inconstantes et lé-
gères, ce serait folie de s'y attacher. Les cho-
ses de la terre ne valent pas qu'on s'y attache.
(Nicole), Tous les jours vont a la mort, le der-
nier y arrive. (IWont.)
La pauvre Babottnelte! liélas! lorsque j'y pense.
Elle ne manquait pas une seule audience. (Hagine.)
!| Lorsqu'il s'agit des personnes, il est des cas
où l'emploi de ij au lieu de à elle, à elles, est
indispensable, et d'autres où il peut être ad-
mis, surtout quand il se rapporte à des noms
qui expriment toute une espèce. L'usage doit
être ici le seul guide.
— A elle, à elles, se traduisent quelquefois
par lui, leur, même en parlant des choses. J'ai
fait réparer ma maisoiu je /«/ai donné un air
neiif.Nous trouvâmes volve procession admira-
ble; je ne crois pas qu'il yen ait une en France
qui lui ressemble. (M™*' de Sévig.)
— D'elle, d'elles, se traduisent en général
parc« lorsqu'il est question d'èlros iuauimés,
de choses. Cehu nm . i .1 t.i I 1 in n^ju-r/tc doit
craindre d'('« ;ii Ml 1 :, .i . n. . .|. la ca-
leur pour e;i tm i 11 . i un re-
vient d'une cnv/// ,1 [.'I > I .1, /; I ..iijii li.^ Bell.)
— D^elle, d'elles, même en parlant des per-
sonnes, se traduisent quelquefois par en. Cette
femme qu'on remarque par isa légèreté fait la
passion des gens et son maii en est jaloux.
(Mariv.) Les Troglodytes aimaient leurs /'^/«ï/ifir
et en étaient tendrement chéris. (Montesq.)
— D'elle, d'elles, ne sauraient se dire comme
exprimant \\n nom collectif de personnes. Ainsi
on dira : Quelque terrible que parût cette ar-
mée, le héros s'en approcha sans crainte, et
non : s'approcha d'elle sans ciainte.
— Précédé des proposiii'Mi^ ///Vf. //;'/////./7;jïTS,
elle se dit des choses uiéiiu- m.iiiiuHrs. Cette
rivière dans ses déboidfiMctiis .nuaine avec
e//d tout 1-0 qu'eMrT.TK-niiii.'. l'Uni.' 1,'ii.sserien
après ellr. I,rs fi-Mid^irs de la Fl.imli'e espa-
gnole é'air ni |i|.-,,|ii,. ^,,[1^ riitilir.i(jnii>ntsans
garnisons; Lmn^ n.uL qu';i se présenter de-
vant f //es. (Volt.)
— D'elle-même. Spontanément. La flamme
du bûcher d'elle-même s'allume. (Racine.)
— Pour les autres emplois du pronom elle,
V. IL, LUI, LEUR.
ELLE. s. f. Métrol. Aneiennc mesure de lon-
gueur usitée en Allemagne, variant de 0 m.
5076 à 1 m. 120.
RL.LÉ. Géogr. Rivière de France (Morbihan),
s'appeile,après sa jonction avec l'Isolle, rivière
de Quimperlé.
ELLÉBORASTUE. s. m. Bot. Section du
genre ellébore.
* ELLEBORE.s. m. (èl. gr., ÉaaïSoç o^, même
signif.). Bot. Genre de renonculacées cllébo-
rées, établi pour une dizaine d'espèces d'her-
bes vivaces répandues dans les parties mon-
tueuses de l'Europe, parmi lesquelles on re-
marque : l'ellébore à fleurs roses ou ellébore
noir appelé vulgairement rose de Noèl; l'ellé-
ht.ire fétide ou pied-de-griffon, l'ellébore à fleurs
vertes et l'ellébore d'Orient ou ellébore des
anciens.
— Ellébore hlanc. Nom vulgaire de la racine
ilu véralre blanc. || Ellébore d'hiver. l^om\uU
gaire de l'éranthe d'hiver.
— Médec. Nom qu'on donne à divers agents
thérapeutiques appartenant à des familles dif-
férentes.
— Les anciens employaient dans leur thé-
lapeutique, comme un médicament perturba-
teur,l'ellébore d'Orient, abondant sur les monts
Athos et Olympe, à Delphes, aux environs de
Marseille. Il jouissait d'une haute réputation
pour la guérison de la folie; ce qui le lit pas-
ser en proverbe.
— Loc.prov.//« besoin d'une dose d'ellébore.
Se dit d'un individu dont les actes ne parais-
sentpas être dictés par une raibon bien saine.
Souvent notre bon sens malgré nous s'évapore,
Et nous aurions ))esoiu tous d'un grain d'ellébore.
(llEGMA.,».)
Ma commère, il faut vous purger
Avec quatre grains â'ellébore. (La Fontaine.)
— Fig. Bon sens.
Vous le voyez, sans moi vous y seriez encore ;
Et vous auriez besoin de mon peu A'etléltore.
(MOLIÈBE.)
ELLÉBORE, ÉE. adj. Bot. Qui tient de
l'ellébore. || elléborées. s. f. pi. (juatriérae
tribu de la famille des renonculacées.
ELLÉBOKÉIKE. s. r. Chim. Corps neutre
e.vtrait de l'ellébore qui agit comme un poison
narcotique.
ELLÉBOItÉTINE.s.f.Chim. Poudre amor-
phe de couleur verdàtre provenant du mé-
lange de l'elléborine avec de l'acide sulfuri-
que.
* ELLÉBORINE. s. f. (rad. ellébore). Bot.
Nom que les Anciens donnaient à l'astrance à
rouilles étroites. || Chez les modernes, Genre
( l'orchidées renfermant des plantes de l'Europe
méridionale.
-~ Chim. Résine molle que l'on a ti-ouvée
dans la i-acine de l'elléboi-e d'hiver, et qui est
la partie active de cette racine.
ELLÉBORISÉ, ÉE. adj. Pharm. C'ui est
mêlé d'ellébore.
ELLÉBORlSEK.v. a. Ir» conj. Méd. Purger
avec l'ellébore.
ELLÉBORIS.ME. s. m. Médec. Méthode de
traitement des maladies par l'elléboi'e. Vellé-
l'orisme faisait un des points capitaux de la
thérapeutique des Anciens. (Nyst.)
ELLÉBORO'lDE. adj. 2 g. (él.U:,ellélm-e !
gr. ilSi;, ressemblance). Bot. (Jui ressemble à
l'ellébore.
— ELl.ÉBOROÏDE. S. m. Syn. d'ÉRANTHE. ■
ELLÉItlËNS. s. m. pi. Nom de membres
d'une secte fondée par le visionnaire Eilor,
mort en 17.50 ; il se faisait passer pour le Christ.
ELLESQUE. S. m. (dit gr. D.)na/.os, qui est
bien connu). Entom. Genre de coléoptères tétra-
méres, famille des curculionides gonatocéres,
établi pourquelques espèces d'Europe et d'Aus-
Iralie.
ELLEVIOU (.lean). Chanteur célèbre, né à
llonnes,l;69-18i-2, débuta dans la comédie ita-
lienne en l'J90,fut plus tard sociétaire du théà-
Iio Feydoau, et obtint les plus grands succès
il.; 1801 à 1813.
ELLEZELLES. Géogr. Ville de Belgique
(llainaut), à 29 kil. de Tournai ; 5,700 hab. Fi-
latures de lin.
ELLIANT. Géogr. Bourg du cant. de Ros-
porden, arr.de Quimper (Finistère). Bois, four-
r.igcs, bestiau.x ; 3,700 hab.
ELLIMÉNISTE. S. m. (et. gr., fA'Ai|A!.i<rti-,,-,
ELLI
batelier, passeur). Entom. Genre de coléoptè-
res tetraméres, famille des curculionides go-
natocéres, établi pour onze espèces de l'Afri-
que australe.
ELLIMIE. s. f. Bot. Syn. d'OLIGOMÉRIDE.
ELLIOT (Ebenezer). Poète populaire île
l'Angleterre, 1781-1849, composa des pièces
énergiques contre les cabarets {A teliott-^es) et
les lois sur les céréales {Cornlaw). Ces lois
furent abolies. On a publié ses Œiiires poéli-
/{ites, et ses (Muvres posthumes.
ELLIOTIE. s. f. {A'ElUot, n. pr.). Bot. Genre
(l'éi'icacées andromèdées, établi pour un ar-
brisseau de l'Amérique du Nord.
ELLIPANTHE. adj. 2 g. (et. gr., l'AiraV,;,
incomplet; S-dr);, fleur). Bot. Qui a les fleurs
incomplètes, ne renfermant que des élamines
ou des pistils.
ELLIPS AIRE.s.f.(rad. ellipse). MolI.Genre
de mollusques, voisin des mulettes.
* ELLIPSE, s. f. (du gr. raei^.;, manque-
ment,défaut,omission).Gramm. Figure de cons-
truction qui consiste à supprimer, dans une
phrase, un ou plusieurs mots, afin d'ajouter à
la précision sans rien ôterà la clarté. Quand
on dit: Dieu est bon, l'homme méchant, il y a
ellipse du verbe est : Dieu est bon, l'homme est
méchant. On parle par ellipse lorsqu'on retran-
che des mots qui seraient nécessaires pour ren-
dre la construction pleine. Cette figure doit son
introduction dans les langues au désir naturel
d'abréger le discours. En effet, elle le rend
plus vif et plus concis, et lui donne un plus
grand degré d'intérêt et de grâce. Il n'y a rien
de plus commun que l'ellipse dans le langage
ordinaire. Dans la langue usuelle, dit Marmon-
tel, le besoinque l'on a communément de dire
vite plutôt que de bien dire a introduit infini-
ment plus de ces abréviations quedans la lan-
gue soigneusement écrite; et c'est pour cela que
le style familier en admet dans toutes les lan-
gues beaucoup plus que le style noble. Certains
grammairiens prétendent que l'ellipse, pour
élre bonne, doit être autorisée par l'usage.
Nous ne sommes pas de leur avis,et nous pen-
sons, avec Condillac, qu'il suffit qu'elle soit
autorisée par la raison. « Vous pouvez, dit-il,
i< vous permettre ces sortes de tours toutes
« les fois que les mots sous-entendus se sup-
o pléeront facilement. Ne demandez pas si une
« expression est usitée, mais considérez si
i< l'analogie autorise à s'en servir. » Je m'en-
nuie beaucoup de vous, pour me servir d'une
ellipse que vous affectionnez. (Mérimée.)
— Il y a deux sortes d'ellipses : les unes qui
consistent à ne pas répéter un ou plusieurs
mots déjà exprimés ; les autres où les mots
sous-entendus ne sont pas exactement lesmr-
nies que ceux qui sont exprimés.
— Nous avons déjà eu occasion de faire re-
n a 'quer que la préposition tte, marquant un
rjpport de qualiflcation,doit être généralement
précédée d'un substantif. Si, dans une phrase,
il arrive que ce substantif soit sous-entendu
p.ireliipse,c'est à l'analyse à le rétablir. Trop
«.«/des plaisirs, et /ro^rffs nouveautés. (Volt.)
C'ost-à-dire, trop ami des plaisirs et trop ami
des nouveautés. Ce n'est pas un petit avantage
t/ite de les pouvoir mépriser. (Boileau.) C'est-à-
dire, que l'avantage de les pouvoir mépriser.
1,'affaire esl d' importance . (Corn.) C'est-à-dire,
L'affaire est une affaire d'importance. A la cour,
mon fils, l'art le plus nécessaire n'est pas de
bien parler, mais de savoir se taire. (Volt.) C'est-
à-dire L'art le plus nécessaire n'est pas /'û;'/ de
bien parler, mais l'art de savoir se taire.
— L'adjectif se supprime souvent devant la
préposition à. Les affronts à l'honneur ne se
réparent point. (Corn.) C'est-à-dire Les affronts
faits à. l'honneur. L'appareil des grandeurs au
panure est une injure. (Volt.) C'est-à-dire Est
une injure faite au pauvre. Si tu portes un
cœur à sentir le dépit. (Mol.) C'est-à-dire Si
tn portes un cœur ;»o/)rc à sentir le dépit. Je
suis homme à m'intéresser aux jeunes gens,
(kl.) C'est-à-dire Je suis homme disposé, porté
à m'intéresser, etc.
—Quand il y a dans une phrase plusieurs pro-
positions régies par le même verbe, ce verbe,
qui est exprimé dans la première, peut se
sous-entendi'e dans toutes les autres. Cette
ellipse est très belle et très usitée. Une femme
inconstante csfcellequi n'aime plus; une légère,
cel le qui déjà en aime un autre; une volage,cel\e
qui ne sait si elleaime, ni cequ'elleaime; une
iniliiférenle, celle qui n'aime rien. (La Bruy.)
L'imposture cs( lemasquedela vérité; (a /'OBS-
ir/f.unpi ni p'>>itiire naturelle; la dissimulation,
une iiiip -inii- ivipciiie; la fo iirberie, une 'ira-
pustiu' |iii -./n rf»;i/(fî/e, une impos-
ture qui ^1 .li ii\ i.M r,.iVauven.) La force de
l'homme nuil de sii liulilosse. son génie de ses
besoins, sa grandeur de son abaissement. (A.
Mart.) Les beautés de la nature nous attestent
l'existence d'un Dieu; et les misères de l'hom-
me, les vérités de la religion. (B.de St-P.) L'In-
dien du Pérou adore le soleil ; celui du Ben-
gale, te Gange qui fertilise ses campagnes; le
noirlolof, l'Océan qui rafraîchit ses rivages;
le Samoiède du Nord, le renne qui le nourrit.
(Id.) Le chardonneret icpte!"/ dans les dunes
sablonneuses; l'alouette do«« les prairies; le
rossignol dans les bocages, le long des ruis-
seaux; le bouvreuil, dont le chant est si doux,
dans l'épine blanche. (Id.) La gloire de lain-
bition est de monter, et celle de la vertu de
descendre. (Id.)
— L'ellipse du verbe est très fréquente dans
les seconds membres de phrases, dans les op-
ELLI ^i.
positions. Ma vengeance est perdue, H mes des-
seins trahis. (Corn.) Ma crainte est dissipée, et
mes ennuis ress.-s. (M.) (îe malheur semble
moili.ii.'. ■•! i(,..li,^ ni-l. ■.,,,■. .-oni'.-. l\ V..t!-..'
COI.-M-. ■: ■■- . . , ■■• .. .:■ -■M.i..' - Il !.••
J'H;.'^'l.MnM;|.l,.|!'ull,i.^,.-lu.,luVMn- .1 1rs
courtisans <\q srs gràres. (Mônle^.i.) \ "U'^ f-
gnez, Londreest libre, eti^o* loin florissantes.
(Volt.) Son regard est brùlaiït,Ar.ç;)rt.ï desordon-
nés.(Delille.)tîuclques grammairiens ont voulu
r.undamner l'ellipse dans ces sortes de phrases.
Ils disaient que le verbe étant au singulier dans
le premier membre de la phrase, l'ellipse ne
pouvait pas dans le second membre le supposer
au pluriel. Mais l'usage l'a emportéj et c'est
avec raison. L'esprit n'éprouve en effet aucun
embarras; on n'a pas besoin de réflexion pour
sentir la totalité du sens et saisir les rapports
de tous les mots entre eux. A la vérité, il faut
supposer au pluriel un verbe qui rappelle le
même verbe qui est au singulier;mais les sujets
qui sont au plurielconduisentnaturellementà
ceschangements de nombre. L'ellipse peut éga-
lement avoir lieu quand le verbe est au pluriel
dans le premier membre de phrase, et devrait
être au singulier dans le second. Ses yeux
étaient déjà, presque éteints et sa voix défail-
lante. (Fén.) Ses yeux étaient vifs et perdants,
sa roù'douce, ses paroles simples et aimables.
(Id.) Ses États étaient ravagés, son château de
Gottorp pris, «a rï7/^ de Tonningue pressée par
un siège opiniâtre. (Volt.) Les lois étaient en
oubli, les finances au pillage, la discipline mi-
lilaireà l'abandon. (Marm.; Ses chants sont la
naliive^ el son poème un inonde. f^Delille.)
— Les ellipses de phrases on .i-?nionil)re^ile
phrases ont surtout lieu dan^ !■ - !■ [■ - (ui
suivent immédiatement la '1' i.
galion. Vous manque-t-il qu'i i : /;,' i.
c'est-à-dire K Jie me manque m m nui:;! w ■■/.-
vous à la ville ?Z)fma/«, pour .Vtnu demain.
— Elles sontaussi habituellement oceasion-
nées par l'emploi du conditionnel et du sub-
jonctir.A('tr;7/eï7>i-vous cet te faveur? On sous-
entend si on vous V offrait. Fussiez vous ax\ fond
de l'abîme, la main puissanlede Jupiter vous
en retirerait. On sous-entend quandbien même
te sort, voire destin voudrait que vous {ussiez,e\i'.
—L'ellipse a souvent lieu dans les inveisinn-.
Heureux qui voit ses torts! l'adversité icud
sage. (Haum.) C'est-à-dire Heureux est celui
qui voit ses torts. Au doux plaisir d'aimer heu-
reux qui s'abandonne! (Du Trembl.) C'est-à-
dire Heureux est celui qui s'abandonne, etc.
— Elle est aussi d'un très fréquent usage
dans les comparaisons. Tout antécédent fait
supposer un conséquent, de même que toute
comparaison a essentiellement deux termes.
Si un terme corrélatif est supprimé, le raison-
nement doit le rétablir. Il mangea /an/ et plus.
C'est-a-dire II mangea tant qu'il put mangeret
plus qu'il ne devait manger. Lesort leveula/Twi.
(Acad.) C'est-à-dire Le sort veut que cela soit
ainsi que cela est. L'orateur parla ainsi. (Id.)
C'est-à-dire Ainsi que je vais le dire. L'Afrique
n'est pas si peuplée que l'Europe. (Wailly.)
C'est-à-dire Que l'Europe est peuplée. En s'ap-
prochantdes plus grands hommes, on s'étonne
de les trouver 4'/ pf/i7A.(Boiste.) C'est-à-dire Si
peiils qu'ils le ctont. Nous sommes corps au/n»/
qu'esprit. (Pasc.) Nous n'avons pas autant de
pouvoir sur les magistrats que sur les confes-
seurs. (Id.) Louez autant leur équité que leur
i'ai7/ant*^.(Boss.)Chacun pleurait leurmort au-
tant que celle de son pére.(\d.) Peut-on mener
dans le monde une telle vie .^(Id.) Hàte-toi, mon
ami, tu n'as pas tant à vivre. (La Font.) Il ne
faut pas tant d'art pour conserver ses jours.
(Id.) Ainsi que la vertu, le crime a ses degrés.
(Rac.) Et qu'on parle de nous ainsi que de nos
pères. (Id.) J'ai choisi saint Denis comme vous
saint André. (Voltaire.) Les chevaux turcs ne
sont jamais si Bien proportionnés que les barbes.
(Buff.) Aussitôt tout fut perdu ;c'était un enfant
autant que mor/.'J.-J.Rouss.)ll est plus honteux
d'ignorer que d'apprendre. (Lebrun.) Les sa-
veui*s des plantes sont bien plus développées
dans la zone torride qite dans les autres zones.
(B. de StP.) Un scarabée, un hanneton, sont, eu
égard à leur grosseur, six fois plus robustes
qu'un cheval. (A. Mart.) Jamais on n'eut si beau
sujet d'écrire. (Id.) Quel bien plus grand que
les lettres? {WWem.)
Tu ne c«iaii pas ti naïade. (La Fo.ntai.nc.)
— Il faut remaïquer que, dans les comparai-
sons, bien que l'adjectif soità un genre dans
le pr^uiier membre de phrase, l'ellipse peut le
sous-entendre à un autre genre dans le second
membre. Je suis p\\\% grande i^ne mon frère, ie
suis plus ^raru/ que ma sœur. L'àme des fem-
mes coquettes n'est pas moins fardée que letir
visage. :;St-Evrem.)La faiblesse est plus op/joice
à 1 1 vertu que le vice. (La Bruy.)
— La difl'érence du singulier au pluriel, du
masculin au féminin, ne change point la nature
des propositions ; mais la différence des temps
peut la changer entiérement;aussin'est-ii pas
permis de sous-entendre au passé ou au futur
un verbe qui est au présent dans le premier
membre. On peut donc trouver une licence
dans les vers suivants:
Xeittse été prps du Gange esclave des faux dieux.
Chréiienne dans Faris, musulmane en ces lieux. (Vor,T.)
Le poète veutque l'on sous-entende/'^wi/w de-
vant musulmane, et suivant la grammaire on
doit sous-entendre/eH.ï»^^/d, ce qui est con-
traire au sens.
— Plusieurs grammairiens veulent qu'on
ELU
répète le verbe dans les phrases où un membre
est affirmatif et l'autre négatif. Suivant eux,
Corneille a fait une ellipse irréguliére en di-
sant ■ L'amoKr«'?A7 qu'un plaisir, et l'honneur
H«rfcro/;. Aussi l'Académie a-t-elle proposé
dans le temps de refaire ainsi le vers ; L'a-
mour n't'sl 'jii'uit plaisir, ('honneur est un devoir.
C^'f.'-lrl Mlî II . ■..:-!- !■■ ■■ 1- nu l'i'llîpSC (lU
V. 1 i" . ■ ■ . i: . 1 I M ■■ .1'--- proposi-
tion^ -.11,..^' . . I , , ri . iiiii luiiiive. Cela
moiiie ri»; tr.ippi |. i ■ --<-n'. ni I Mi.'jll.-. mais
l'esprit. (Bnil, i:'.-i ;i-.iii-.- M.i w//r fruri"- ,n ■.
si l'esprit. Un u<.- -i^a |j;is -■■■i-ii'r \-mai •■•■ <|ii ..ui
fait lesrois,wuiibculumi;nlccquiisuiiltail d-j
digne tU: la postérité. (Volt.) C est-à dire Mais
on doit écrire seulement ce qu'ils ont fait de di-
gne de la postérité. Cette coustniction est trop
souvent employée parnos nvin-^Mu- i-ri'r\ins
pour qu'on puisse la rejeter. ! ■ p ' n lu
verbe serait inutilcici, puisi[ii ■< i lii
le mouvement, sans rien ajou 1er i l \p; ^ -mu
de la pensée. La conjonction mais nous n^vcle
assez, par elle-même, dans quel sens est pris
le membre de phrase qui vient après.
— Dans une proposition, il y a toujours un
verbe ; on le supprime quelquefois lorsque le
sens de la phrase conduit naturellement l'es-
prit au rétablissement de ce verbe. Vous, sei-
gneur, imposteur ? (Rac.) C'est-à-dire Vous,
seigneur, vous seriez imposteur ! Je vous re-
connais là, toujours vous-même. (Volt.) C'est-
à-dire V'o«$^/e« toujours vous-même. Chansons
que tout cela. (Mol.) C'est-à-dire Ce sont des
chansonsque touteela. Bagatelles, bagatelles ;
c'est pourme faire peur.(MoL) Ce sont des ba-
gatelles, vous me contez là des bagatelles. Un
peu plus de pouvoir, madame, sur vous-même.
(Corn.) Que de fausses raisons pourme cacher
la vraie! (Id.) Je vous pardonne cette affaire-là.
Tropde bonté, madame. (Mol.) Encor? Cent
autres coups pour cette autre imprudence. (Id.)
Nul bien sans mal, nul plaisir sans mélange.
[La Font.) Hélas ! plus de repos, seigneur, et
moins d'éclat. (Rac.) Du latin! de mon temps,
du latin! un gentilhomme en ei"!! été déshonoré.
(St-Evrem.) Allons, de la gaieté! ^Dorat.) Des
mœurs, ô mon ami, rien ne dispense d'elles.
(Marm.) Point de grâce pour les méchants. (Id.)
Un bon livre, un ami, la liberté, la paix;
Faut-il pour être heureux former d'autres souhaits ?
(Voltaire.)
— Géom. Surface plane terminée par une
courbe du second ordre, qu'on peut obtenir en
coupant le cône droit par un plan oblique par
rapport à l'axe, et de manière que ce plan ne
puisse rencontrer la base du cùne, à moins
qu'on ne suppose cette base prolongée au delà
du solide.
En vous voyant briller en l'honneur de ce jour.
Où l'astre des saisons dans son ellijjse immense.
En cessant de monter s'arrête en apparence. ^Lemierre.)
— Mtis. Suppression d'un accord réclamé par
les règles de l'harmonie.
ELLIPSE, ÉE, part. pass. du v. Ellipser.
S'empl. adjectiv. Mot ellipse. Préposition el-
lipsée. Verbe ellipse. C'est une proposition tout
entière qui a été ellipsée.
ELLIPSER. V. a. U'> conj. Néol. Faire une
ellipse; retrancher, supprimer un mot, une
proposition dans une phrase, aûn de lui don-
ner plus de rapidité et de concision. Ellipser
un verbe. Ellipser ime préposition.
ELLIPSOCÉPHALE.s.m.(ét.gr.,?XUiJ,iî,
ellipse; «tsaV.r,, tête).Crust. Genre delaclasse
des trilobiles, dont on ne connait qu'une seule
espèce.
ELLIPSOGLOSSE. s. m. (et. gr., D.>.ti-}i,-,
ellipse ; p-Za^a, langue). Erpét. Genre de rep-
tiles amphibiens, voisin des salamandres, dont
deux espèces existent au Japon.
ELLIPSOGRAPHE. s. m. (ét.gr., ÉX^Et^-tç,
ellipse ;Y?âou, j'écris). Géom. prat. Instrument
propre à tracer des ellipses.
ELLIPSOÏDAL, ALE. adj.Quiala forme
d'un ellipsoïde.
ELLIPSOÏDE.adj.âg. f étym.gr.,r>.XE;'ltî,
ellipse; il5o;, ressuniM-iTH'- ijni a la forme
d'une ellipse. Grain'illi[i- i !> I inltiyon ellip-
soïde.Sorose ellipsi)! 1- - iMiii' 'liips-ùide. Cap-
sule ellipsoïde. Crulnu^:J,lpc uiiip^uide. Éréme
ellipsoïde. Calice ellipsoïde.
— ELLIPSOÏDES, s. f. pi. Arachn. Grande race
d'arachnoïdes, qui ont l'abdomen ellipsoïde et
les yeux non portés sur une avance de la tête.
♦ELLIPSOÏDE, s. m. Géom. Surface fer-
mée, engendrée par une ellipse tournant au-
tour d'un de ses axes de grandeur invariable,
tandis que l'autre prend toutes les valeurs du
rayon d'une autre ellipse concentrique placée
dans un plan perpendiculaire à l'axe fixe. L'el-
lipsoïde de révolution est un solide dont toutes
les sections, suivant un axe, sont des ellipses
égales; elle est engendrée par la révolu! ion
d'une demi-ellipse autour de l'un de ses axes;
quand la demi-ellipse tourne autour de son
grand axe, il esi d'il allongé ; quand elle tourne
autour de son petit axe, il est aplati,
—ELLIPSOÏDE, s.f. Ligne courbe dont la forme
approchedecellede l'ellipse. Surface terminée
par une ellipsoïde.
ELLIPSOLITBE.s.m.(étym.gT., ("aeiûi;,
ellipse; XfOoî, pierre). Moll. Genre de mollus-
ques à spires elliptiques.
ELLIPSOLOGIE. s. f. (et. gr., ttCuvli^, el-
lipse; Kii'-'ii traite). Géom. Traité sur la ma-
nière de tracer des ellipses.
ELMI
ELLIl'SOSPEnME.adj.2g.(6t.gr.,rai.+ iî,
ellipse ; ii:ifn«, graine). Bol. Oui a (les graines
elliptiques.
EM.II'SOSTOMi: I h i-- -1 ■-'r.,tV/.iij!î,
ellipse; 5T.,|;i«, ])"ii. h. M II -' lii des e.i-
quilles uiiivalves .l"iii I i m.m r^tovale.||
ELLIPSOSTOMKS.S.IIi |il I .iliill. i' HlollUSqUCS
.isiptionobranches, coiiiprcnanteeu.'îdont l'ou-
verture est elliptique.
♦ELMPTICITÉ.s. f. Géom. Qualité d'une
11;.'!]!!. .'Iliplique. 1,'ellipticilé de l'orbite de la
tciii- - -I ilemontrëe.
— i.riiiiiii. Qualité d'une phrase, d'une tour-
nure elliptique.
* ELLIPTIQUE, adj. Géom. Qui appartient
ou qui a rapporta l'ellipse. Serment elliptique.
Ai'eelliptique.tl CoinpaxelUptique. Compas ser-
vant à décrire une ellipse.
— Qui a la forme d'une ellipse. Figure ellip-
tique.
— Bot. SeditdedivfTs.'^prirti.-sde-spInnlPS.
Hile elliptique. Silicni- . iM|,i,,,î. i; .|,Hl^■.•l-
liptique. Pétale eUipiiiu. I , r,ll|. - . Ill|,ll |I|'S.
Les urnes olliptiqu.s .|. , i~,(s Lrx il, urs
à réi^-rlièrc l'Hipli'/iir, .-■■iil celles qui repre-
sent'-iii .11'., f..: 1 le ■.-.I.T nu(iesovalcs,plus étroi-
tes (lu l.,iiU qiM; .lu iiulM-ii, B. deSt-P.J
— Géom. En forme .l'illipse.
— Gramm. Qui renferme une ellipse. Phrase
elliptique. Fayon de parlei- elliptique.Tour el-
liptique. Ce mot est employé d'une manière
elliptique.
— iUlh.Fotu-lionsetlipUiiiii-x. Classe de fonc-
tions algébriques a deux péi-ioties.|l Itilcf/iates
elliptiques. Intégrales dans lesquelles rentre,
sous un radical carré, un polynôme du qua-
trième degré au plus.
♦ELLIPTIQUEMENT, adv. (rad. ellipli-
9«e). Gramm. Par ellipse, en faisant une ellipse.
S'exprimer elliptiquement. L'n grand nombre
d'adjectifs s'emploient elliptiquement comme
adverbes. Parler lias, se dit elliptiquement
pour Parler d'un ton bas.
— Géom. En forme d'ellipse. Figure tracée
elliptiquement.
ELLIS (Henri). Voyageur anglais,n2M806,
conduisit une expédition à la recherche du pas-
sage du Nord-Ouest, en 1746-47. Il hiverna dans
la rivière Hayes, par ai' 80' de lai. N., et, au
mois de juin 1747, il s'avança vers le nord jus-
qu'au 66" degré, sans trouver de passage. 11
voulait continuerses recherches jusqu'à la baie
Hepulse, mais les officiers de l'expédition fu-
rent d'avis de retourner en Angleterre. Ellis
lit paraître la relation de ses voyages.
ELLISIE. s.f. (à'Ellis.n. pr.). Bot. Genre
d'Iiydrophyllées, établi pour des plantes herba-
cées de l'Amérique.
ELLOBE. S. m. (du gr. IVmS»;, enfermé
dans une eosse ou dans une gousse). Bot. Genre
de scrofulariées gratiolées, établi pour une
plante herbacée de Java.
ELLOCARPE. s. m. Bot. Synon. de cêra-
TOPTÉRIS.
ELLOPIE.s.f.(d'£/;op/'a, n.géogr.). Entom.
Genre de lépidoptères nocturnes qui ne ren-
ferme que deu.v espèces.
ELLORA. Géogr. Village de l'Hindoustan
(Nizam), fameux par ses temples souterrains.
Dans les collines voisines, on a taillé trois ga-
leries souterraines, l'uneau-dessusde l'autre,
longues de 8 kil., et ou sont réunies toutes les
divinités indiennes.
ELLOUL. s. m. Chron. Douzième mois de
l'année dans le calendrier Israélite.
ELLYCHNIE. s. f. (pr. eUik-ni : in gr. li-
"/..j/viov, mèche d'une lampe). Entom. Genre de
col'éoplèies pentamères. famille des malaco-
dermes, tribu deslampyrides, établi pour seize
espèces de l'Amérique
ELLVCH.\OTÈTE.s.m.(pr. el-Uk-no-léte;
et. gr.,l^"*.Jxvt(*v, mèche; xifiTifii, je place). Ins-
trument en métal destiné à faciliter l'introduc-
tion de la mèche dans le bec d'une lampe.
* ELME (Feu Saint-), s. m. Météore lumi-
neux regardé comme une aigrette électrique
ou quelque gaz en tlamme, et qui se produit
âuelquefois en mer, par un temps d'orage et
es nuits obscures. Le feu Saint-Elme se ma-
nifeste en forme de flammes ou vapeurs lumi-
neuses, voltigeant aux extrémités des vergues,
des mâts des navires. On le nomme aussi feu
SiiiiU-Hicolas.
—Était connu des anciens navigateurs sous
le nom de Castor et Pottia: S'il était double,
ils le considéi-aienl comme un indice de beau
temps; s'iln'en paraissaitquun, c'était le pré-
sage funeste d'une tempête imminente.
ELME (Saint-). Géogr. Fort de la frontière
de France, arr. de Cérel (Pyrénées-Orienta-
les), sur une hauteur en vue de CoUioure et
de Porl-Vendres.
ELMIDE. s. f. (él. gr., '-Xpiivî, ver). Entom.
Genre de coléoptères pentamères, famille des
clavicornes, établi pour une vingtaine d'espè-
ces de l'Europe et de l'Amérique.
ELMINlE.s.m.(ét.gr.,'t7iJif/î,ver intestinal).
Moll. Genre de cirripèdes sessilcs dont la co-
quille présente un cône quadrangulaire al-
longé.
ELMIS.s.m.Entom. V. elmide.
ELMITE. adj. Entom. Qui ressemble au
genre elmide. || eluites. s. m. pi. Groupe d'in-
sectes ayant pour type le genre elmide.
ELOG
1355
EI.MULKI. s. m. Hist. otl. L'n des vizirs su-
bordonnes au grand vizir.
ELNE (anc. lUiberis). Géogr. Bourg du cant.
etde l'arrond.de Perpignan (Pyrénée.s-Orien-
tales), sur la rive gauche du Tech; 3,100 hab.
Eglise remarquable ; commerce de bestiaux.
Dans l'antiquité, EInc était gi-ande et floris-
sante.Elle déchut sous la domination romaine,
et au temps de Tibère elle n'était qu'un vi I lage.
Reconstruite sous Constantin, elle reçut le nom
de Helena, mère de cet empereur.Sons les Wi-
sigoths, elle fut la résidence d'un évêque et
l'une des sept villes de la Seplimanie. En 1793,
prise par les Espagnols, elle fut reprise par
Dugommier.
ÉLOCHÉ, ÉE. part. pass. du v Élocher.
S'empl. adjectiv. Arbre éloché. Plante élochée.
Kl finiKlî • T. 1" conj. (él. lat., e, hors;
Util' \ r -, En parlant d'une plante,
■omme si on voulait l'ar.
ai Ir I 1 ! ■ 11!) arbre.
— A signifié Arracher, renve
• en gem-
— Teehn. Détacher unpot à fondre le verre
du siège auquel son fond était collé.
ÉLOCULAIRE. adj. 2 g. (él. lai., e, priv. ;
locula, loge). Bot. Se dit du péricarpe, quand
on n'y aperçoit pas le moindre vestige de cloi-
sons.
* ÉLOCUTION. s. f. (pr. (!-(o-*:a-cî(»(.ét.
lat., eloqui, parler haut ; formé de e, préfixe
extract.; lôqiiort\Q parle). Manière dont on s'ex-
prime, énonciation de la pensée par la parole.
Éloculion nette. Éloculion facile, pure, élégan-
te. Élocution simple, belle, noble, sublime. Élo-
culion figurée, imagée, pittoresque. La plus
simple expression du jugement est du ressort
do rélocution.
— Par extens. Partie de la rhétorique qui a
pour objet le choix el l'arrangemenldes mots
dans un discours. Les principales q\ialités de
Vélooulion sont la clarté, la correction, l'orne-
ment. (Champagnac.) La correction est la qua-
lité la plus indispensable de Vétocution. (Id.l
Véloculioii est le vêtement de la pensée. (Id.)
ÉLODE. V. HÉIODE.
ÉLODICO\. s. m. Musiq. Instrument à lou-
ches et a vent. Il consiste en une espèce d'or-
gue dans lequel les tuyaux sont remplacés par
des plaques de métal, fixées d'un seul côté et
mises en vibration par un soufflet.
* ÉLOGE, s. m. (et. gr., lUi^eiv, formé de i.,,
dans;V.i;7ii;,discours).Témoignageavantageui
que l'on rend à quelque personne ou àquelque
chose, en considération de son excellence.
Éloge durable. Éloge mérité. Juste éloge. Elo-
ge éclatant. Éloge brillant, magnifique, pom-
peux. Éloge honorable. Éloge sincère. Eloge
adroit, fin, délicat. Faire l'éloge de quelqu'un.
Donner des èloges.Recevoirdes éloges.Meriter
des éloges. Mendier des éloges. Solliciter des
éloges. Faire l'éloge de la pauvreté. Faire l'é-
loge de la beauté. Synésius a fait l'éloge de la
pauvreté, Favorinus de la laideur, Érasme de
lafolie.etc. (Acad.)L'é/oj« est un hommage dû
aux talents et aux vertus; il anime les arts, il
excite l'émulation; mais il faut le dispenser à
propos. (Fén.) Il faut avoir le courage de dire
à son siècle ce que nos contemporains font de
noble et d'utile. Les justes éloges sont un par-
fum que l'on réserve poui- embaumer les morts.
(Volt.; Les éloges que nous donnons à nos en-
nemis les accusent plus que ne feraient nos
plaintes. (Lingrée.)
— Discours fait à la louange de quelqu'un.
Éloge funèbre. Éloge historique. Éloge acadé-
mique. L'éloge de Bossuet. L'éloge de Racine.
L'éloge des femmes. Si Plutarque n'eût écrit
que les éloges des hommes illustres, on «e les
lirait pas plus aujourd'hui que le Panégyrique
de Trajan, qui coûta tant d'années à Pline le
Jeune. (B. de St-P.)
— Éloge funèbre. Discours prononcé dans la
cérémonie des funérailles, à la louange de
l'individu ou des personnages que l'on regrette.
— Éloge académique. Éloge composé pour
être lu dans une académie.
— Étoge historique d'un académicien. Biogra-
phie de chaque académicien, écrite par le se-
crétaire pour être consignée dans les mémoi-
res de l'Académie.
— Faire l'éloge de quelqu'un, avec un nom
de personne pour sujet. Le louer. Il ne perd
pas une occasion de faire votre éloge.
— Avec un nom de choses pour sujet. Élre
un tèmoigna.ge favorable pour lui. Voilà des
choses qui font son éloge. (M"" de Sévig.)
— Élre reçu avec éloqe. Être reçu avec la note
laplusélevée à un examen de l'école de droit.
Il Se dit aussi d'autres examens.
ÉLOGIÉ, ÉE. part.pass.du y.Élogier.S'em-
ploie adjectiv. Personne elogiée.
ÉLOGIER. v.a. l^'oonj. J'e(09Je, tuélogies,
il éloiiie.nous éloqions.vous élogiet.ils Hogienl.
Xéiogiais.tuéloy'iuis, il élogiait. nowiélogiious,
vous élogiiei, ils élogiaieiU. Que nous élogiions,
que vous élogiiei, etc. Louer, faire l'éloge de.
— s'ÉLOGiER. V. pron. Se louer, faire son
propre éloge. Au lieu de s'élogier dans ses pro-
pres journaux,qu'on ne lit pas,il se faisait don-
ner, dans les journaux de ses adversaires, tous
les éloges qu'on J «tonne quotidiennement el
1356
ELOI
sans mesure aux pâtes de nafé, au kaïfa, aux
biberons artiûciets, aux allumettes chimi-
ques, etc. (A. Kair.)
ÉLOGIEUSEME.XT. adv. D'une manière
élogieuse.
*KLOGlEUX, EUSE.adj. Qui est i*enipli
d'étog^es, de louanges. Discours élogieux, paro-
les élogieuses.
— Qui donne des éloges. Un orateur èlogieux.
ÉLOGISTE. s. m. Celui qui écrit, qui com-
pose des éloges.
— Adjectiv. Un auteur élogisle.
ÉLOHIM. s. m (mot hébreu qui signiHe
dtetix)- Antiq. hébr. Nom que les livres saints
donnent aux divinités qui étaient adorées par
IespeupïesdelattMTerteChanaan,lorsde l'ar-
rivée des Israélites.
ÉLOHISTE. adj. Se dit de certains passa-
is du Pentateuque où Dieu est nommé Élo-
him, et que certains critiques croient d'une
autre époque que les passages où il est nommé
Jéhovah.
ÉLOI (Saint> (Eligitis). Néà Catîllac, près de
Limoges, 58S-659, artiste en métaux, trésorier
de Clolaire il. conseiller de Dagoherl, engagea
leBreton Judicaél à se soumettre; devint évo-
que de Xoyon et prêcha l'Évangile aux Fla-
mands, aux Frisons, aux Suèves. On a de lui
17 Homélies. C'est le patron des artisans qui se
servent du marteau. On l'honore le i""- décem-
bi-e.
— Loc. prov. Froid comme le marteau de saint
Éloi.
ÉLOIGNÉ, ÉE. part. pass. du v. Éloigner.
S'empl. adjectiv. Qui est loin, au loin, dans le
lointain. Pays éloigné. Contrée éloignée Je ne
me charge point des fadaises dont on croit
faire plaisir aux gens éloignés. {M'^^ûe Sévigné )
L'existence humaine,attaquée dans ses parties
les plus nobles, sent bientôt le poison s'étendre
jusqu'aux parties les plus éloignées. (B. Cons-
tant.) Les lièvres, les gazelles, les lapins, les
gerboises, les rats. !e^ taupes, distinguent les
bruits les plus éloignés. (Aimé-Martin.)
— Éloigné, sous le rapport du temps. Temps
bien éloigné. Époque bien éloignée. Si les bon-
nes gens vivent encore, ils ne sauraient être
fort éloignés du dernier moment de leur course.
(La Fontaine.) Elles benissainnt Dieu de leur
sécurité pei'snnnelle,dont le sentiment redou-
blait par celui du danger éloigné. (B. de St-P.)
— Écarté, mis à distance. Importun éloigné.
Solliciteur éloigné.
— Fig. Pensée éloignée. Désir éloigné.
— Différent. Nous disons beaucoup de choses
c/oi^nm de la coutume. (Malherbe.) L'esprit de
l'Église est bien éloigné de ces maximes. (Pas-
cal.) Cela compose une singularité fort éloignée
de l'économie qu'elle pratiqxie en d'autres en-
droits. (M""*^ de Sévigné.)
Aussi, comme son but est difTèrenl du mien,
Je dois prendre un chemin fort éloigné du sien.
(Corneille.)
— Qui ne tient à quelqu'un que par un grand
nombre d'intermédiaires en parlant des liens
du sang. Parent éloigné.
— Éloigné de. Quoique éloignée de leur pa-
trie, ils visitèrent l'Irlande de très bonne heure,
peut-être dès le vii<ï siècle. (Malte-Brun.) Il crut
avant Colomb que les rivages de l'Espagne
n'étaient pas très éloignés de ceux de l'Inde.
A peine fus-je éloigné d'Éléonore, qu'une dou-
leur profonde remplaça ma colère, (B. Cons-
tant.) L'Académie n'est éloignée de la ville que
de dix stades. (Barth.)
Ne croyez point pourtant ({u'étoigiié de l'Asie,
J'en laisse les Romains tranquilles possesseurs. (Iîac.)
— Fig. Éloigné de. Admirez combien mon
cœur est éloigné de toute vengeance. (M™*^ de
Sévigné.) Les philosophes économistes étaient
éloignés de la connaissance des hommes et des
choses. (La Harpe.) Claude, frère de Germani-
cus, avait été retenu jusqu'alors éloigné de
tout emploi, pour raison de son inaptitude.
(Anquetil.)
Ah 'seigneur! <\u'étot<jné du malheur qui m'opprime.
Votre cœur aisément se montre magnanime I (Racine.)
— N'être pas éloigné défaire une chose. Avoir
l'intention de la faire, n'y avoir pas de répu-
gnance. N'être pas éloigné de rendre service
à quelqu'un. N'être pas éloigné de prendre une
bonne résolution. N'être pas éloigné de conce-
voir de ia haine pour quelqu'un.
— Être éloigné de compte. N'être pas d'accord
avec quelqu'un.
— Être éloigné de son compte. Se tromper.
Je suis fort éloigné de mon compte, à vous en
croire.
— Bien éloigné que. S'est dit pour Sien loin
que. Bien éloignéque les explicationsexcusent
le livre... (Bossuet.j
— Bot. Feuilles éloignées. Celles qui sont pla-
cées les unes à l'égard des autres à une plus
grande distance qu'elles ne le sont dans la
plupartdes plantes. || Lobes éloignés. Ceux qui
sont tenus à uno distance notable l'un de l'au-
tre, soit par le fliet, soit par le connectif.
— Ichtyol. Écailles e/oiffrt^f*. Celles qui sont
éparses à la surface du corps de l'animal, sans
se toucher.
*ÉLOIG.\EMEXT. s. m. Action d'éloigner,
de s'éloigner. Rétablir lordie par l'éloigne-
ment des factieux. Ce prince a rétabli ses af-
faires par l'c/oiVnem^nUlu ministre quile trom-
pait. (Acad.) Ne craignez pas que je parle ici
ELOI
de rétablissement et d'(;7"/.'/«cwÉ'»/, de prisons
et de liberté. (Fléch.) ceux qui demandaient
son éloignement faisaient eux-mêmes son
éloge. (Id.)
Le sang royal n'a point ces bas attachements
Qui fout les déplaisirs de ces éloigneinents.
(Corneille.)
— Éloignement de nouvelles. Absence, man-
que do nouvelles. Dans un entier éloignnnenl
de toute sorte de nouvelles, et vivant enfin sur
nos réflexions. (M"»" de Sévigné.) Nous sentons
vos peines dans {'éloignement des nouvelles de
Philisbourg. (Id.)
— FiK. Étip .ians IV-l.iii^tu-m.iu d.-s ntfaires.
Vivre il.iii-- I ^'iMunniirhl ■!.■-, .iir,,:rrs. Daus
réioiiiiir ■ I ii M ~ pi I \it dans
réloiij:n. , : . I s : .1 > ilnic et
heurou-c- l.r.- iu,_l::1- av. uni l.ii-.'.é autant
qu'ils l'avaient pu lu prince d'Orange dans l'é-
loignement des affaires.
— Fig. Ni^gligence, oubli. L'éloignement de
Dieu. 1.".' : II' [ii Ml II -' - î. M.irs.Vivredans
l'éloiKti' i I' - - 1, rsdeDieu.L'é-
loignoiiii ; i. h:. , i ,,, ,|iose terrible.
Est-ce dii;i.- i. î -■,■; h-u: . ii\ (■■■lour que je vous
promets depuis si longtemps? Non, messieurs,
vous ne verrez encore à cette fois qu'un plus
déplorable éloignement. (Boss )
— Absence, temps pendant lequel on est
éloigné. Éloignement de sa patrie. Triste éloi-
gnement. Douloureux éloignement. Long éloi-
gnement Pendant son éloignement. L'État
souffrira de son éloignement. (Fléch.) Je pré-
vois la rigueur d'un long éloignement. (Hac.)
N'emportez pas l'opinion d'avoir rendu votre
éloignernentnécessaiire. (J.-J. Rouss.)
— Distance de temps ou de lieu, intervalle.
L'éloignement de deux villes. Grand éloigne-
ment.Eloignement immense. L'éloignement de
deux épo(j^[\es.L'éloignement de nos demeures
nous empêche de nous voir souvent.(Acad.) Nos
alliés ont ressenti dans le plus grand éloigne-
ment combien la main de Louis était secourable.
{Bosi^.)L'élo/gnement où étaient les anciennes
et les nouvelles conquêtes du centre de l'aulo-
ntë, lit juger qu'elles languiraient jusqu'à ce
qu'on leur efit accorde une administration in-
dépendante. (Rayn.)
— Lointain. On voit dans l'éloignement une
lour, un rocher. La vue est admirable en ce
lieu-là- on y voit des coteaux, des prairies,
la rivièro qui serpente, et Paris enVéloigne-
ment. (Acad.)
— Fig II voit de grands biens en éloignement.
Se dit d'un homme qui n'est pas riche, mais à
qui il peut échoir un jour quelque grande
succession. On dit dans un sens analogue:
Voir les choses en éloignement. Cette imagi-
nation, autrefois si vive, ne lui représentait
[ihis le monde qu'en éloignement. (Fléch.)
— Retard.
Le moindre éloignement
A votre impatier.ce est un cruel tourment, (Racine,)
~ Fig. Antipathie, aversion, soit pour les
personnes, soit pour les choses. Avoir de l'é-
loignement pour une personne. Avoir de l'é-
loignement pour le mariage. L'application à
^es devoirs, V éloignement ÛQiowi intérêt. (Flé-
chier.) Notre éloignement pour eux. (Mass.)
— Peint. Effetde la perspective linéaire, ou
aérienne et du clair-obscur, qui consiste à faire
paraître en arrière les uns des autres, et jus-
que dans un grand lointain, les objets figurés
sur le plan vertical d'un tableau. L'éloigne-
ment du paysage est bien rendu dans ce ta-
bleau.
* ÉLOIGXEK. v. a. l'-<'conj.(rad.c, préf.,
et /o;«).Écarter,placer, mettre, porter,envoyer
à une distance plus ou moins grande de. Éloi-
gner une personne. Éloigner une chose d'une
autre. La nature n'emploie d'affreux contras-
tes que pour é/otgner l'hummede quelque site
périlleux. (B. de St-P.) L'Inddinne reprit :« Je
vous dirai ce que je sais, parce que vous avez"
éloigné les mouches du corps de mon fils et que
vous venez de dire do belles paroles sur le
Grand Esprit.» (Chateaub.)
Je sais qu'un juste eiïroi, X'éloignant de ces lieux,
L'a fait pour quelques mois disparaître à nos yeux.
(Racihe.)
— Remettre à un moment, à une époque
reculée, retarder, diffèn-r Éloigner la paix.
Eloigner le bonheur. Cet événement a bien
éloigné la paix. Cet accident peut éloigner
votre départ. La Russie avait essuyé des ré-
volutions qui éloignaient encore la réforme et
les arts. (Volt.)
^ Fig. Éloigner des affaires Éloigner du
monde. Éloigner d'un emploi. Ce voyage pa-
raît ridicule à bien des gens, et semble l'éloi-
gner encore de l'épiscopat ; pour moi. je dis
qu'il l'en approchera. (M^e de Sévig.)
— Éloigner de, avec l'infinitif.
(CORl
— Fi». Rejeter, repousser, chasser loin de
soi. Eloigner une pensée. Éloigner toute crain-
te. Éloigner toute idée de jalousie. Ces pen-
sées qui m'ont occupée m'ont tf'.'oe(/»e et dé-
layé celles que j'avais apportéesde Provence,
dont j'étais dévorée. (M™» de Sévigné.)
— Fig. Aliéner, inspirer de la répugnance
à. Éloigner les cœurs. L'égoisme éloigne les
cœurs. Loin d'éloigner les âmes, un tel senti-
ment ne peut que les rapprocher. Votre con-
duite éloignera de vous tous les esprits.
— S'est employéautrefois dans le sens actif
ELOP
pour Quitter, abandonner, s'éloigner. Vous ne
m'êtes jamais plus présent que quand je vous
éloigne. (Malherbe. J Ses vaisseaux en bon or-
dre ont c'/o/i/rtc la ville. (Corn.)
Allons donc, me? amis, courage !
Eloignons ce tûcheux rivage. (ScAnRON.)
— Augmenter la distance apparente. Cette
lunette éloigne les objets.
— Absol. Ce côté de la lunette éloigne.
— S'ÉLOIGNER. V. pron. S'absenter, s'en al-
ler de, se retirer, s'enfuir loin de. Cette pen-
sée ne s éloigne pas de moi. (M™» de Sévigné.)
Kn s'cloignunty elle jeta sur moi des regards
qui remplirent mon cœur de confiance et d'es-
poir. i^X du Maistre.) Le jeune Pétrarque, em-
mené par ses parents, répandit des larmes
améres en n'éloignant des rivages de l'Italie,
{M"'" de Genlis.) Les populations descendent
des hauteurs pour travailler et remontent
pour se reposer; elles s'éloignent du bruit dès
qu'elles ont le bien-être. (Lamart.)
Des nuits l'inégale courrière
S'éloignfi et pâlit â nos yeux. (De Kernis. )
De ces funestes lieux qu'il s'écarte, qu'il fuie ,
Qu'il sauve en s'éloJgnant et ma gloire et sa vie.
(Voltaire.)
— Fig. S'éloigner de la vertu. S'éloigner des
régies du devoir. S'éloigner de la pratique des
vertus. Si l'on connaissait tout le charme de
la vertu, on ne s'en éloignerait que par dé-
mence. (Bruix.)
— S'éloigner des vues de queliju'un. Ne pas
les partager.
— Ne pas s'éloigner de. Être presque disposé
à. Il ne s'éloigne pas d'accepter mes proposi-
tions.
— Être différent. Deux systèmes qui s'éloi-
gnent beaucoup l'un de l'autre.
— Peint. Paraître dans le lointain, dans un
grand lointain, en parlant des objets figurés
sur le plan vertical d'un tableau, et que l'effet
de la perspective linéaire ou aérienne, du
clair-obscur présente les uns en arrière des
autres. Le paysage s'éloigne fort bien dans ce
tableau.
— Syn. comp. éloigner, écarter, mettre
.\ l'écart. On éloigne ce que l'on veut mettre
et tenir h unn di^lance, on écarte ce dont on
veut se <h b iir.KSiT pour toujours, et l'on ne
fait que mrfrr (I i'f,,irt ce qu'on veut repren-
dre. On l'i-'i-iui- I.- Il ailles, on écarte les flat-
teurs, on iitcl ti i ciuii les importuns.
ÉLOMYIE, s. f. (et. gr.,£>.Oi;, marais; nuTa,
mouche). Entom. Genre de diptères athéricè-
res, renfermant des espèces européennes, dont
le type est l'èlomyie nébuleuse,
ÉLONGANTHE. adj. 2 g. (et. lat., e, aug-
mentatif; /0H^K5, long; gr. àv8oç, fleur). BoL
Qui a ses fleurs disposées en épi un peu al-
longé.
ÉLOXGATIOîV. s. f. (pron. é-lon-ga-cion;
ètym. lat., f, augment.; longus, long). Astron.
Éloignement apparent d'une planète relative-
ment au soleil, c'est-à-dire l'angle formé en-
tre Ins deux rayons visuels menés de l'œil à
la planète et au soleil. \\ Élongafion de deux
planètes. Différence qui se trouve entre leurs
mouvements.
— Pathol. Luxation imparfaite dans laquelle
les ligaments d'une articulation sont disten-
dus et le membre allongé sans déboitement
complet.
ÉLONGÉ, ÉE. part. pass. du v. Élonger.
S'empl. adjectiv. Terre élongée. Escadre élon-
gée. Manœuvre élongée.
ÉLONGER. V. a. I»-» conj. (et. lat., e, aug-
mentatif; lontjns, lung). On met un e après le
/ 1 t |M il I M .' Il , -tiivi d'un a ou d'un o.
\ \ . longeâmes, eic. Mar. Al-
I . il p I II _ h- quelque chose. Élon-
j'Tiiii V ii---.Mn. i-:i-ii^u''er une escadre.
— Élonger une terre. Suivre le rivage avec un
navire sous voiles, pour en contourner d'assez
près les bords.
— Absol. Les embarcations abordent les
quais, le bord, en élongeant adroitement pour
les toucher sans secousse. (Willaumez.)
— Signifie aussi Allonger, étirer, éloigner.
— Élonger nn cordage. L'étendre de manière
que plusieurs hommes halent dessus à la fois,
pour défaire les coques qui s'y forment lorsqu'il
esi ne\ï{ on vi\o\\\\\è.\\ Élonger une ancre. Rece-
voir dans une chaloupe une ancre et le càble
qui y est attaché, et la porter à une certaine
distance du navire, où, après avoir été jetée à
la mer, elle sert à retenir le bâtiment au moyen
de son càble.
ÉLONGIS.s. m. (pr. c-/o«-;V.'rad. élonger).
Mar. Nom de deux barres en chêne placées sur
les faces latérales des bas mâts, dans le sens
de la longueur du bâtiment, où elles servent
à supporter ce léger plancher que l'on voit
comme premier étage dans l'appareil de mâ-
ture d'un navire.
ELOTE. s. m. (et. gr.,rUo>J/,nomd'un pois-
son inconnu). Ichtyol. Genre de clupes, formé
pour deux espèces belles et argentées.
ÉLOTHILE. s. m. (étym.gr., 'A*»;, marais;
oiAb;, ami). Entom. Genre de diptères bracho-
ELOQ
cères, famille des brachystomes originaires
d'Europe.
— ÉLOPHILE. s. f. Erpét. Genre de rainettes.
ÉLO PHOR E.s. m. (et. gr., V'-o;. clou ; oopb;,
porteur). Entom. Genre de coléoptères pênta-
mères hydrophiliens, famille des palpicornes,
fondé pour de petits insectes qui habitent les
eaux stagnantes, nagent mal et volent rare-
ment.
ÉLOPHORïE.s. f.(ét.gr.,Uo;, marais;ço-
pia, abondance). Entom. Genre de diptères de
la famille des calyptérées, fondé pour trois
espèces, dont une des environs de Paris.
ÉLOPHOS. s. m. Entom. Genre de lépi-
doptères nocturnes.tribu des phalénites,établi
pour huit espèces des Alpes.
ÉLOPIEXS. s. m. pi. (rad. élope). Ichtyol,
Petite famille de malacoptérvgiens abdomi-
naux, de la famille des clupéi'des.
*ÉLOQUEMME\T. adv.(pr.^-/o-^fl-«KIH).
Dunemanière éloquente, avec éloquence. Par-
ler éloquemment. Écrire éloquemment. Ceux
qui s'en plaignent tous les jours le plus éloquem-
ment ne laissent pas de s'y plaire. (Fléch.)
Pendanl tous ces discours le Cicéron moderne
Parlait éhquemment, et ne selassait poinUFtORlAK.)
* ÉLOQUENCE, s. f. (et. lat., eloqnentia;
formé du préfixe e^ et de loquor, je parle). Art
de bien parler.
— Dans son acception la plus étendue. Art
de faire passer avec rapidité et d'imprimer
avec force dans l'âme des autres le sentiment
profond dont on est pénétré. La force de l'é-
îfjquence. Éloquence mâle, forte, énergique,
puissante. Éloquence électrisante. Éloquence
sublime. Éloquence solide, nerveuse, vive, vé-
Iiémente, victorieuse, foudroyante. Éloquence
entraînante. Vaincre, entraîner par son élo-
quence. Triompher des obstacles par la force
de l'éloquence. Véloquence est l'art de bien
dire ce qu'il faut, tout ce qu'il faut, et rien que
ce qu'il faut. (La Rochef.) L'éloquence est la
reine du monde. (A. de Montesq.', L'éloquence
est la liaison des idées qui intéressent. (Le pr.
de Ligne.) L'éloquence est l'expression juste
d'un sentiment vrai. (La Harpe.) L'éloquence
est une solide et forte raison accommodée au
goût et au sens général des hommes. (Péliss.)
L'éloquence est Tart d'exciter des sensations.
(Trublet ) Hermès est donc un dieu de Vélo-
quence, non point véhémente ni grandiose, mais
persuasive et déliée. (P. de St-Victor.)
Je hais les pièces d'éloqueucf
Hors de leur place, et qui n'ont pas de feu.
(La Fontaine.)
— Qualité de ce qui produit ou peut pro-
duire dans l'âme des autres les mêmes effets,
les mêmes impressions que l'éloquence. L'élo-
quence de la physionomie. L'éloquence du
geste. L'éloquence du regard. Il y avait dans
le ton de sa voix, dans son regard, je ne sais
quelle éloquence, plus forte que ses paroles
mêmes. (Acad.) Le marbre animé par l'art a de
l'éloquence. (Boiste.) Le silence et la rougeur
sont Véloquence de la pudeuroffensée, de la vé-
rité trahie, de la conscience coupable. (Id.) Les
larmes sont Véloquence des femmes.(St-Evre-
mond.) Ahl que la vérité nous donne d'élo^
qnence! (C. Delav.) Véloquence du cœur per-
suade aisément. (Ribouté.)
Croyais-lu que son cœur, contre toute apparence.
Pour la persuader, trouvât tant d'éloquence! (Racine.)
Quand Rome libre encor commandail aux humains,
Du geste, du regard la miieUe éloquence
D'un discours séducteur préparait la puissance. (Del.)
— Art d'jrner un discours, de tourner ou
de résoudre les difficultés d'une cause, de ti-
rer d'un sujet tout ce qu'il contient, talent
dont les Anciens faisaient lepartageexclusif de
la tribune ou du barreau, et que nous avons
étendu à tous les genres de discours. L'élo-
quence de la tribune. L'éloquence de la chaire.
Eloquence académique, religieuse. Éloquence
fleurie, féconde, verbeuse. Eloquence docte,
diserte. Éloquence harmonieuse.
— Les trois genres d'éloquence. Classification
suivant laquelle Aristole a rangé les diverses
compositions de l'art oratoire. Ces trois genres
sont : le genre délibératif, le genre démons-
tratif et le genre judiciaire.
— On a aussi divisé l'art oratoire en plu-
sieurs genres d'éloquence au.vquels on rapporte
les discours des orateurs, selon le lieu et les
circonstances dans lesquelles ces discours
sont prononcés. Ces genres sont : l'éloquence
de la chaire ou éloquence religieuse, l'élo
quence de la tribune, ou éloquence politique
ou parlementaire; l'éloquence du barreau ou
judiciaire ; l'éloquence des camps ou éloquence
militaire; l'éloquence académique; l'éloquence
des livres, etc.
— Éloquence se dit quelquefois pour Rhéto-
rique. Les règles de l'éloquence.
— Pièce d'éloquence. Œuvre littéraire tra-
vaillée suivant les règles de la rhétorique. Se
prend ordinair''ment^en mauvaise part. Gar-
dez-vous bien d'y toucher, vous en feriez des
pièces d'éloquence. (M™* de Sévigné.)
— Ensemble des œuvres en prose d'une
littérature par opposition à la poésie. Un cours
d'éloquence latine est professé à la Sorbonne.
— Myth. Dieude l'éloquence. Mercure.
* ÉLOQUENT, ENTE. adj. Qui a de l'élo-
quence; qui persuade, touche, émeut, élève
l'âme. Homme éloquent. Quel homme éloquent
que Démosthène ! Orateur éloquent. Être na-
turellement éloquent. H devait à la nature
ELU
d'être le plus éloquent des hommes, et au tra-
vail d'cti-e le premier des orateurs de la Grèce.
(Barthélémy.)
— Se dit également des discoiii-s et des ou-
vrages d'esprit ainsi que du style. Discoui"S
éloquent. Style éloquent. Ouvrage éloquent.
Termes éloquents.
— Qui est capable de produire les mêmes
effets, de faire la même impression qu'un dis-
cours éloquent. Larmes éloquentes. Silence
éloquent. Geste éloquent. Regard éloquent.
— Fig.Lacotère fst éloquente. h^coière rend
quelquefois éloquent.
— I^r. prov. It n'y a rien de plus éloquent
que l'argent comptant. On persuade facilement
ceux que l'on paye.
ÉLUKN. Géogr. Rivière de France (Finis-
tère), passeàLanderneau et se jette dans l'O-
céan, près de cette ville.
ÉLOSIE. s. f. (et. gr., iT.o;, marais). Erpèt.
Genre de rainettes, établi pour une espèce du
Brésil.
ÉLOïHÉRICM.s. m. (pr.c-/« /«-riomm.él.
gr.,rA9;, marais; Stiptov, bête fauve). Paléont.
Genre de suilliens fossiles.
ÉLOTOTOTL. s. m. Ornilh. Nom mexicain
du dacnis.
ÉLOl'GES. Géogr. Bourg de Belïique. à
1K kil.O.de Hons^Hainaut); 4,000 hab. Houille.
ÉLOY (Saint-). Géogr. Bourg du cant. de
Montaigut, arr.de Riom (Puy-de-Dôme) ; 3,200
hub. .Mines de houille importantes.
F.LPHÉGÉE. s. f. Bol. Syn. de psudie.
ELI'HIDE. s. f. Holl. Genre de coquilles
microscopiques.
ELl'HIXSTOXE (John). D'origine écos-
saise (niOn'ôJ, il passa au service de la
Russie en 1768, avec le gr.ade de contre-ami-
ral, contribua à la victoire navale de Chio, à
l'incendie de la ûotte turque dans la baie de
Tchesmé, 7 jviiltet 1770, et proposa à Spiriloff
de forcer les Dardanelles et de s'emparer de
Constantinople. L'amiral s'y refusa,et Elphins-
tone, desservi auprès de l'impératrice, se re-
tira en Angleterre.
ELPIDE. s. f. (du gr. È'<.-\;, espérance). Se
dit dans la locution : AU'é (le Sainle-Elpide ,
c'est-à-dire .\bbé en espérance.
ELSA..4slron.La 18i" planète télescopique,
découverte le 7 février 1878, par M. Palisa.
ELSCHEERE. s. m. (pr. elchére). \slToa.
L'n des noms de Sirius.
ELSENEUR ou BELSIN'GOR. Géogr.
Ville de l'île de Seeland Danemark), sur le
Sund, à 38kil. X. de Copenhague ; 9,000 bab
Forteresse de Kronboi^ qui commande l'en-
Uée du détroit. C'est à Elseneur que les Da-
nois percevaient sur les navires le droit de
péage à l'entrée de la Baltique ; ce droit aétè
racheté, en 1865, par les nations commerçan-
tes.
ELSGAU {Ahgaugensis pagm). Géogr. An-
cien pays sur les frontières de l'Alsace et de
la Suisse; villes pr. : Porenlruy et Délie.
ELSHOLTZIE.s. t. {<\e Elsliolli. n. pr.'.
Bot. Genre de labiées menthoîdèes, établi pour
plusieurs espèces des Indes. || Syn. de codroi-
PRE.
ELSTER. Géogr. .Nom de deux rivières de
PAIIemagnedu Noid : r£i«/erJVo«r, affluent de
rElbe,prend sa source en Lusace et se pei-d au-
dessous de Torgau ; cours de 180 kil. L'Elxler
Blanc, affluent de laSaale, prend sa source en
Sa.xc, passe à Plauen. Greitz. Ge-a, et Dnit au-
dessous de Halle.Poniatowskisynoyaen 1813;
cours de i3l> kilomètres.
ELU, UE. part, pass. du v. Élire. S'empl.
adjecliv. Les candidats élus Roi élu. Magis-
trat élu. M. Ducis a éléélii pour remplira l'A-
cadémie la place de M. Voltaire ; il a eu pres-
que toutes les voix. (La Harpe.)
— Se disait aussi des évèques choisis, mais
non encore sacrés.
— Jurispr. Domicile élu. Domicile désigné
pour y recevoir les actes de justice.
— ÉLD. s. m. Tout homme qui a été choisi ,i
la pluralité des voix, dans un corps ou uneas-
semblèe pour remplirquelque fonction ou exer-
cer quelque charge Le nouvel élu. (Acad.)
— Parextens.Élu de lagloire,dela fortune.
Qui rit auprès d'Emilie,
Ou bien luprés de Kichelieu,
E« un élu de Mlle vie. (VotTAlKE.)
— S'emploie aussi au féminin. L'élue d'un
couvent de leligieuses.
— Fii. Personne pour laquelle on éprouve
une affection toute particulière. Il est l'élu de
son àme. Il avait pour son élue cette idolâtrie
que le défaut d'espoir rend si douce et si mys-
térieuse dans ses pieuses manifestations. (H.
de Balzac.)
— Hisl. Nom qu'on donnait aux magistrats
d'une élection, parce que, originairement, ils
élaientèlus par leurs concitoyens pour faire la
répartition et juger les contestations auxquel-
les le retard des contribuables ou la fraude
pouvaientdonnerlieu.il Élu du peuple. Titre
que portail le premier magistrat municipal à
Naples. Il £/u(/u(Wuerf.Xom desjuges consuls
de Bordeaux.
— Hist. écoles. S'est dit, dans les premiers
siècles de l'Église, des catéchumènes suOisam-
ELUT
ment instruits pour recevoir le baptême. ||
Les manichéens donnaient ce litre à ceux qui
possédaient tous les secrets de la secte.
— Théol. Prédesliné à la vie éternelle. Il y
a beaucoup d'appelés, mais peu d*élus. Être
du nombre des élus.
. Jilaciame IV-
— ÉLUE. S. f. Femme d'un
lue. (Acad.)
Madame la baillivc
d'un texte, d'un passage.
ÉLUCIDÉ, ÉE. part. pass. du v. Élucider.
S'empl. adjectiv. Affaire élucidée.
* ÉLUCIDER. V. a. 1«-« conj. (et. lat.. Itn,
lumière). Éclaircir,rendrc lucide. Élucider une
affaire. Élucider une question.
— S'ÉLUCIDER. V. pron. S'éclaircir. L'affaire
peut s'élucider.
ÉLUCUBR.\TEUR.TRICE. adj. et s. Qui
se livre à des élucubrations, à des travaux d e-
rudition longs et assidus.
ÉLUCUBRATIF, IVE.adj. Qui est propre
aux élucubrations,aux recfierches. Génie élu-
cubratif. Esprit élucubratif.
* ÉLrcUBR.\TIOX. s. f. (pr. élu-ku-bra-
fion;dulat.^/ucHi';û//o.mèraesignif.).Ouvrag'e
composé à force de veilles et de travail. Élii-
cubration poétique. Doctes élucubrations. Pas-
sons à quelques réQexions,discussions, e'/tfr«-
l'rations àvL genre philosophique et moral, sur
les choses delà gueule. (Gr. de la Reynière.)
En songeant quelquefois aux f7«t'H&rrt/ïo?v5 aux-
quelles la latitude de mon sujet m'a entraîné,
j'ai eu sincèrement la crainte d'avoir pu en-
nuyer. (Briii.-Sav.)
— Les veilles, les travaux mêmes qu'un ou-
vrage a coûtés.
ÉLUCUBRÉ, ÉE. part. pass. du v. Élucu-
brer. Sempl. adjecliv. Ouvrage élucubré.
ÉLUCUBRER. v. a. I" conj. (du lat. élu-
cui'rare^ travailler la nuit, veiller). Composer
à force de veilles. Êlucubrer un ouvrage.
ÉLUDABLE. adj. ^ g. Que l'on peut élu-
der. La question n'est pas éludable.
ÉLUDÉ, ÉE. part. pass.du v.ÉIuder.S'empl.
adjecliv. Question éludée. Difficulté éludée.
Par combien de délours
L'iaseosible a longtemps éludé mes discours ! (Rac.)
* ÉLUDER. V. a. l"'conj.(ét.Iat.,Wttrftfre;
formé de e. de; ludere, jouer). Éviter avec
adresse. Eluder une question, une difficulté.
L'esprit e'/ud^ quelquefois avec succès lesobs-
tacles que les règles lui opposent. Beauch.)
Au fond, c'était éluder la difficulté plutôt que
la résoudre. (B. de Sl-Pierre.)
— Remh<j; vain, sans effet; se sou=ttaii" à.
Éluder une promesse. Éluder les traites. Elu-
der les poursuites, les artifices de quelqu'un.
Éluder une loi. lia toujours c/ade l'abrogation
de ces lois, qu'il avait souvent promise. (Benj.
Coqs tau t.)
L'artifice en vain se pro|K>se
tf éluder ses arrêts vengeurs. (J.-B. Bocss.)
— S'est dit dans le sens de Tromper.
J'éludais un chacun d'qn deuil si vraisemblable
Que les plos clain'oyants l'auraient cru vérilable.
(Molière.)
— Absoi. Il ne cherche qu'à éluder.
— s'éluder. V. pron. Être éludé. Ce sont des
promesses qui s'éludent toujours.
— Échapper â soi-même.
Suspends tous ces emplois frivoles :
Homme vain, c'est trop l'éluder. (La Motte.)
ÉLUDEUR, EUSE. adj. et s. Celui, celle
qui élude toutes les questions. Éludeur éter-
nel.
ÉLUDORIQUE. adj. â g. (et. gr., T/atov.
huile ; j'5wç, eau). Peint. Se dit d'un genre de
peinture qui s'exécute en faisant passer le pin-
ceau à travers une eau très claire, pourattein-
drc le fond sur lequel on couche les couleurs
à l'huile. Peinture éludorique.Le procédé de
la peinture éludorique^ inventé par Montpelit,
donne à l'huile toute la délicatesse de la mi-
niature. (Bout.)
ÉLUER. v.a.l" conj. Nettoyer, laver. (Ra-
belais;.
ÉLUL. s. m.Chron. V. elloul.
ÉLURE. s.m. (ét.gr.,ar>.oy5o;,chat). Mamra.
Ancien nom de l'animal que nousappelons vul-
gairement civette.
ÉLUROPE. s. m. (et. gr-, arAoujo;, chat;
zojç, pied). Bot. Genre de graminées, voisin des
dactyles, établi pour une espèce des parties
biimides du littoral méditerranéen.
ÉLURUS. s. m.(ét.gr.. ar^ouço;, chat).Mylh.
éirypt. Divinité des Égyptiens, représentée or
dinairement sous la figure d'un homme ou
d'une femme, avec une tète de chai.
ÉLUSAIX, AIXE. s. Géogr. Habitant, ha-
bitante d'Eauze (anciennement Elusa).
— adj. Qui a rapport â Eauze ou à ses ha-
bitants.
ÉLUS.ATES. s. m. pi. Géogr anc. Tribu de
l'anc. Gaule, dans laNovempopulanie, voisine
des Auskes; cap. Elusa (Eauze).
ÉLUSION. s. f. Tromperie. Vieux moL
ÉLUTIIÉRIE. S. f. Bot. Syn. de GUARÉE.
ÉLUTIAX. adj. Épuré. (Rabelais.)
ELYS
ÉLUTRIATIOX.s.f.(pr.^-/tt-/ri-fl-Cïon;ét.
gr.,X-5titoiGv,vase). Anc.chim. Action de verser
d'un vase dans un autre.
— Décantation d'une liqueur dans laquelle
on a délayé une substance réduite en poudre.
ELV.-W. s. m. Miner. Roche porphyrique.
ELV.\S. anc. Alba). Géogr.ViUe de Porlu-
gal.atiikil.X.-E.d'Évora(Alentéjo);1i,()Û0hab.
Évêcht:. Forteresse, arsenal, fonderie de ca-
nons. Contrebande active sur la frontière voi-
sine d'Espagne. Prise par Jtuiot en 1808.
ELVASIE.s. {.{A'EUas, n. pr.). Bot. Genre
d'ochnacèes castelées, établi pour un arbris-
seati du Brésil.
ELVELLACÉ, ÉE.adj.Bot.V.HELVELLACÉ.
ELVELLE. S. f. Bot. V. HELVELLE.
ELA*E\. Géogr. Ch.-l. de cant. de l'arr. de
Vannes (^Morbihan); 3,-WO hab.
ELVEXD. Géogr. Chaîne de montagnes de
la Perse qui soutient le plateau de la Perse à
ro.,continuéevers le S.-E. par les monts Bakh-
téry.
ELVIRE.s.f. (d'E/r/r^. n.pr.). Bot. Genre de
composées sénécionidées, établi pour une es-
pécp d'Amérique.
Kl\l--( i: \ -:'. anagramme de Va /er/r/*).
Eii' iiiptères héléroptères, fa-
m .i<_'ns, établi pour une es-
P'"' ■ ■ ^'
ELWAXDU. s. m. Mamm. Espèce de ba-
bouin de Ceyian.
ELWART (Antoine-Amable-Élie). Compo-
siteur français, né à Paris, 1808-1877. Il fut
élève de Lesueur et de Fétis et remporta le
grand prix de Rome en 1834. On lui <ioit un
Solfège enfantin et plusieurs J/^VAarftjf déifiant
et d'harmonie. Il fît représenter des quatuors,
dessymphonieSjComme Rulh et Boos; deux ora-
torios, des messes, etc. Il a écrit un poème di-
dactique en quatre chants : {'Harmonie musi-
cale ; VHistoire de la Société des concerts du
Conservatoire ; VHistoire des concerts populai-
res de musique classique, etc.
ÉLYMAÏS.Géogr.anc. Ville de l'anc. Perse,
prés de Suze,babitèe par les Éiyméens ou Éla~
mites.
* ÉLYME. s. m. (et. gr-, ë)iu[ti;, même si-
gnif.).Bot. Genre de graminées hordéacées,qui
croît dans les endroits sablonneux des côtes
de la mer.
— Antiq. gr. Sorte de flûte phrygienne.
ÉLYMÉE. Gèogr. anc. Ville de l'anc. Ma-
cédoine, dans le pays appelé Élyméolide. Auj.
Grepno.
ÉLYMÉE V, EXXE. s. Géogr. anc. Habitant,
habitante d'Élymais ou de l'Élymaide.
— adj. Qui a rapport à Élymaïs ou â ses ha-
bitants.
— Myth. Surnom de Jupiter à Élymaïs.
ÉLYMÉOTIDE.Géogr.anc. Contrée de l'an-
cienne Macédoine.
ÉLYMÉOTE. s. 2 g. Habitant, habitante
d'Élymée ou de l'Élyméotide.
— adj. Qui a rapport à Élymée, à l'Élyméo-
tide, ou â leurs habitints.
ÉLYXAXTHE.s. m.(ét.fr.,tf/yHe;gr.,av9o;.
Oeur). Bot. Genre de cypéracées. établi pour
des herbes feuillues de l'Afiique.
ÉLYXE. s. f. (éL gr., r/.tvo;, branche). Bot.
Genre de cypéracées, tribu des élynées, établi
pour une espèce des montagnes de la Laponie.
ÉLYXÉ, ÉE. adj. Bot. Qui ressemble au
genre èlyne. || élynées. s. f.pl. Tribu decypé-
racées ayant pour type le genre élyne.
* ELYSÉE, s. m. (du gr. ^Xu<r(; OU tKiuoi^,
arrivée; plaine ou arrivent les âmes). Myth.
Séjour délicieux, destiné aux mânes des hom-
mes vertueux qui s'étaient signalés par des
actions utiles à l'humanité, par des exploits
héroïques ou par quelque mérite éclatant. Les
poètes mytholi>gues, en décrivant l'Elysée,
ont épuisé tout ceque l'imagination peut offrir
de plus riant, de plus beau, de plus enchan-
leur.Virgile yconduitson héros dans le sixiè-
me livre de l'Éne/rf^, et nous en alaisséune ra-
vissante peinture; mais rien n'égale le tableau
qu'ena fait Fénelon dans son Télémaque.Ledé
licieux Elysée. L'heureux Elysée. Le paisible
Elysée. L'immortel Elysée.
Lorsque les dieuxoffraîent onËft/se» aux sages,
Ëtaient-ce des palais 1 c'étaient de vert» boca^'es ;
C'étaient des près lleuris. séjour des doux loisirs.
Où d'une longue paix ils goûtaient 1» plaisji-s
(J.-B. RoussEAir.)
— Le mol Elysée, même en vers, prend tou-
jours l'article. Gresset a eu tort de dire:
Sous ces lauriers, vainqueurs du sort.
Que les citoyens d'Elysée,
Sauvent du soufûe de la mort.
n fallait de l'Elysée.
— Par anal. Lieu agréable arrosé par des
eaux limpides et planté de beaux arbres. Vivre
dans un Elysée. C'est un Elysée. (Acad.) Pour
cet effet, je choisirais une des îles de la Seine,
dans les environs de Paris, enfin d'en faire un
Elysée. (B. de St-P.)
— Nom donné à des lieux'publics oti se
tiennent des bals et autres divertissements. I!
y a des moulins, des cabarets et des tonnel-
les, des élysées champêtres et des ruelles si-
lencieuses. (Gér. de Nerval.)
— ELYSÉE. Palais national situé à Paris, rue
du Fauboiu'g-Saint-Honoré.Bàtlen 17^ par Mu-
ELYT
1357
let pour le comte d'Évreux,il fu l habité par M»*
de Pompadour, le financier Beaujon et la du-
chesse de Bourbon. Il devint propriété de la na-
tion eri 17D3, appartint à Murât, à l'empereur
Napoléon I"', qui y descenditaprèsla bataille
de Waterloo, au duc de Berry, au roi Louis-
Philippe. Il fut la résidence dû prince-prési-
dent et a été restauré en 1851. C'est aujour-
d'hui la résidence du président delà Répu-
blique.
* ÉLYSÉEX, EXXE. adj. Myth. Qui appar-
tient à l'Élysee, aux champs Élysées. Bon-
heur élyséen. Repos élyséen.
— Qui demeure, qui habite à l'ÉIysée. Om-
bres Élyséennes.
* ÉLVSÉKS. adj. m. pi. Myth. Ne s'emploie
qn. iiiion : Les champs Élysées.
L i: i -s bienheureux. Les poètes
II' - I -^ur le temps que les àraes
d(_v 1 , ^. i ins les champs Élysées.
(Nocl.)
— Champs-Elysées. Bfagnifique promenade
située dans l'enceinte de Paris, entre la place
de la Concorde et l'arc detriomphe de l'Étoile.
ÉLYSIE. s. f.Moll. Syn. d'ACTÉON.
*ÉLYSlEXS.adj.m.pl.Syn.poètiqued'ÊLV-
SÉF-; '^■- - ' 'iMe danscctle locution ; Lm
ch'. ' ^ champs Ëlysées.rÉlysée.
V' - i.s' sont bien réjouissants:
V' - nival dans toute son éten-
due. >i.... n,_. ,-..,v,t:ne.)
La Fayette et Segrais, couple sublime et tendre.
Le modèle, avant vous, de nos galants écrits,
Des cbamps Élyûens. sur les ailes des Ris,
Vinrent depuis dans Paris. (Voltaire.)
ÉLYTRAIRE.s. m. (et. gr., rXuTiov, étui).
Bot. Genre d'acanihacées nelsoniées, établi
pour une espèce herbacée de l'Inde.
* ÉLYTRE.s.m.(ét. gr., Tavtçov, gaine,étui).
Entom. Enveloppe coriace et dure qui, dans
les insectes coléoptères et orthoptères, recou-
vre et protège les ailes inférieures, qui sont
membraneuses rt plissées en travers chez Jes
premiers et en long chez les seconds. Quelques-
uns font ce mol du genre féminin.
— Annél. Écailles du dos des annèlides.
— Bot. Nom des conceptacles communs qui,
dans quelques algues et certains lichens, ren-
ferment les conceptacles particuliers des sè-
minules. S^m. de thèque.
ÉLYTREMl>HR.\XIE. S. f. (pr. é-li-tran-
fra-kçi : ét.gr., T/.jToov.vagin ; TjiïçaÇtîjObstruc-
tion'). Pathol. Obstruction du vagin,
ÉLYTRHÉMI E. s. f. (ét.gr., T^-ut^ov, vagin ;
oTtia. sang). Pathol. Congestion sanguine du
vagin.
ÉLYTRICULE. s. f. (dimin. d'élytre). Bot.
Chacune des petites fleurs dont la réunion
forme une fleur composée.
ÉLYTRIGIE. S. f. (él. gr., Tautocv, gaine).
Bol. Genre de plantes graminées.
ÉLYTUITE. S. f. (et. gp., rxy-cfov, vagin).
Pathol. Inflammation du vagin.
ÉLYTRO-BLEXXORRHÉE.S. f. Pathol,
Blennorragie vaginale.
ÉLYTRO-CAUSTIQUE. adj. (et. gr.,r/.u-
Toov, va'-rin; fr. caustique). Chir. Se dit d'une
pmce servant à la cautéris-ation du vagin.
ÉLYTROCÈLE. s.f. (ét.gr., n.uTçov, vagin;
■xii'Kri, tumeur). Chir. Hernie à travers les pa-
rois du vagin.
ÉLYTROCL.ASIE. S. f. (étym. gr.. fwTpov,
vagin; kï-buiî, rupture). Pathol. Rupture du
ÉLYTRODOX. S. m. (él. gr.,rÀuTpov, étui;
ôSoiî, dent). Entom. Genre de coléoptères tè-
tramères,de la famille descurculionides gona-
tocères. établi pour trois espèces d'Europe.
ÉLYTROGOXE. S. m. (et. ^r.^ Tz-uif -.v, étui ;
Ycovia, angle). Entom. Genre de coléoptères tè-
tramcresaribu des phyllobides,établi pour une
espèce de la Nouvelle-Guinée.
— ÉLYTROGONE. S. f. Entom. Genre de co-
léoptères tétramères, tribu des cycliques, éta-
bli pour deux espèces de Saint-Domingue.
ÉLYTROÏDE. adj. 2 g. (étym. gr., r/.u-:p^y,
gaine, enveloppe; eUo,-, ressemblance). Anal.
Qui ressemble à une gaine. Membrane ély-
Iroïde.
ÉLYTUOÏTE. S. f. (et. gr., TxuTjov, gaine).
Pathol. Inflammation du vagin.
ÉLYTROPAPPE.s.f.(ét. gr..rAyTç&v, étui;
zàîT-oî, aigrette . Bot. Genre de composées sé-
nécionidées, élabli pour six espèces du cap de
Bonne- Espérance.
ÉLYTROPHORE. s. f. (et. gr., Ca-j-.ç^^^ gai-
ne ; o'-çb,-, qui porte). Bol. Genre de graminées
festùcacées , ayant pour type Télytrophore
articulée.
ÉLYTROPLASTIE. S. f. (et. gr., r>.uTçov,
vagin ; T:Xâff<T£iv, restaurer).Chir.Opérationpar
la<Jiel le on répare une perte de substance dans
le vagin.
ÉLYTROPTÈRE. adj. (éL gr.,E).yToov, gai-
ne ; ^teçôv. aile). Enlom. Se dit des insectes
dont les ailes antérieures sont des élytres. |]
ÉLYTROPTÈRES.s. m. pi. Ordre d'insectes qui
sont plus généralement désignés sous le nom
de coléoptères.
ÉLYTROPTOSE. s. f. (et. gr., Ta-^tscv, va-
gin; "5<n;, chute). Chir. Renversement dn
vagin en dehors.
ÉLYTRORRAGIE. S. f. (él. gi., iXii-îf.
1358 EMAI
vailin ; ftTv,couler).Palliol.Écoulement de sang
par le vagin.
ÉLYTUORRAGIQUE. adj. 2 g. Mèd. Qui
a rapport u l'elyliorragio.
ÉLYTRORIIHAIMIIE. s.f.(ét.gr.,D.jTpov,
vagin; f«jT.,suture).CIiir. Suture dans le va-
gin.
ÉLYTRORRHEE. s. t. (étym.gr., rijTfo-,
vagin; fi«i, je coule). Mèdec. Écoulement rau-
queux par le vagin.
ÉLYTROSPHÊRE. S. f. (élym. gr., I^u^jov,
gaine; isatua, sphère). Entcmi. Genre de co-
léoptères te'trameres.lribu des chrysomélines,
éubli pour trois espèces du Brésil et de la Co-
lombie.
ÉLYTROSTÉNIE. s. f. (et. gr., tKjifow, va-
"in; irti'.î,-, étroit). Patliol. Rét»écissement du
vagin.
ÉLYTROTOME. S. m.(ét.gr., èluTfov, va-
gin ; Tiii»,, incision). Chir. Ciseau.x servant â
iêlytrolomie.
ÉLYTROTOMIE. S. f. (radie, éli/trolomc).
Chir. incision du vagin.
ÉLYTRL'RE. S. m. (et. gr., ll-jTfov, gaine;
oifi, queue). Entom. Genre de coléoptères té -
tianiéres, de la famille des curculionides go-
nalocères, établi pour deux espèces de l'Ocèa-
nie.
ELZÉRIN'E. s. r. (A'Elzérine, n. pr.). Po-
Ivp. Genre de polypiers flexibles, établi pour
trois espèces des côtes de la Méditerranée et
de la mer de Chine.
* ELZÉVIR.s. m. Philol. Nom qii'on donne
.lux éditions que l'on doit a la famille des El-
zévir. Bel elzévir. Posséder toute la collection
des eUévii-s.
ELZÉVIR ou ELZÉVIER. Nom de plu
sieurs imprimeurs célèbres du XTI« et du xvii"
siècle, tous de la même famille, et établis à
Amsterdam et à Leyde. Les Elzévir se sont
immortalisés par les belles éditions sorties de
leurs presses.
* ELZÉVIRIEN, ENNE. adj. Philol. Qui
appartient au.x eizévirs.
— Qui aélé adopté ou publié par les Elzévir
et les éditeurs qui les ont imités. Édition el-
zévirienne. Format eizévirien.
ÉM.*. s. f. Ornith. Nom d'une autruche amé-
ricaine.
ÉM.ACI ATION. s. t. (pr.«-i«o a-a-cion; rad.
émaiier . Didact. Amaigrissement, maigreur
considérable.
*ÉM.ACIÉ,ÊE. part, passé du v, Ém,icier.
S'empl. adjectiv. Pathol. Qui a beaucoup mai-
gri.Hommeémacié. Femmeémaciée. Voyez ces
"êtres hâves, rabougris, cinaciés. bossus et boi-
teux, à poitrine resserrée, qui végètent à peine.
(Virey.)
— .irachn. Se dit d'espèces dont une des par-
lies du corps est déprimée.
— L' Académie ,qui n'admet pas le verbe Éma-
cier, ne donne ce mot que comme adjectif.
ÉM.ACIEMENT. s. m. Syn. d'ÉMACiATiON.
Dans ce physique, le monde ne voulait voir
que le tourment de la pensée, les stigmates du
travail, ïémaciement de la spiritualité. (De
Concourt.)
ÉM.ACIER. V. a. 1" conj. (et. lat., ema-
eiare ; formé de e, préf., et macies, maigreur).
Ce verbe prend deux i de suite aux deux pre-
mières personnes du pluriel de l'imparfait de
l'indicatif et du présent du subjonctif. J'éma-
citt'ts, nom émaciious, etc. Que mai émanions,
que vous émaciiez.
— s'ÉaiACIER. V. pron. Devenir mai.gre. Que
de constitutions herculéennes j'ai vues sema-
cier au souffle des imprudences et des excès!
(Raspail.)
ÉMAGE s. m. Ane. coût. Droit levé sur le
sel en Bretagne.
ÉM.AGE.AT. S. m. Hort. Radis noir duMé-
doc.
•É.M.AIL.s.m. {pr.é-mall,ll mouill. ; et. ital.,
smaf/o, dérivé du lat. »«a/(Aa, sorte de ciment).
Sorte de vernis vitreux, transparent ou opaque,
dont on se sert pour recouvrir, par la fusion, la
porcelaine , la faïence, la poterie, le verre cl
les métaux. L'émail le plus simple, et celui qui
sert de base à tous les autres, est l'émail que
l'on obtient par la calcinalion du plomb et de l'é-
lain.Ëmail blanc. Émail coloré. Émail opaque.
Employer des émaux colorés pour la peinture
sur por'celaine,sur faïence. Cadran d'émail. Per-
les d'émail. Collier d'email. Chapelet d'émail.
Des yeux arlidcielsen émail. Peindre surémail.
Peintre en émail. Peinture en émail. Fabri-
quer de l'émail. Les émaux sont généralement
lires de Venise, où ils sont réputés pour leur
bonne qualité, et surtout la faculté bien pré-
cieuse pour les peintres en émail, de pouvoir
subir plusieursfeux sans sedécomposer.(Bon-
temps.) On croit que c'est Jean Toutin, orfè-
vre à Chàteaudun, qui le premier, vers 1630,
imagina de faire des émaux de belles couleurs
opaques, et de les employer à peindre des
portraits inaltérables, ainsi que des sujets his-
toriques.'.Duchesncaîné.) Ils insèrent des yeux
A'émail dans les cavités de son masque. (P. de
Saint-Victor.)
— Ouvrage émaillé. Être connaisseur en
émaux. Ce peintre ne réussit pas également
bien dans les dilTérents émaux.
EMAI
— Émail lies dents. Substance d'un blanc
laiteux, lisse et polieàsasurtace,qui revétla
couronne des dents.
— Fi", etpoét. L'émail (les ilenls. Véclàldei
dents fort blanches, et même les dents blan-
ches elles-mêmes.
t'iie lèvre où s'empreint la rougeur du corail,
ne la blBiKlieiir des «lents relevé encor requit/. (Df-L.)
Kl Vètnnil de les dems esl jdns blanc qne la laine
lie l'agneau qu'a baigne la limpide funlaine. (MiLl.KV.1
— t'mazi s'est dit, dans un sens métaphori-
que,pour Cadran d'une horloge,d'une montre.
t'est poiu- les vrais amis que le lemps a des ailes
Le cercle de noire ex
L'airain mobile qui '.
Marque l'instant fatal qui
(D,:.
— Fig.et poét. Grande et agréable diversité
de couleurs et de fleurs. Riche émail. Vif émail.
Émail étincelant, brillant, luisant, varié, bi-
garré. Tendre émail. Émail changeant,éblouis-
sant. L'émail des fleurs. L'émail des prés. L'é-
nuiil d'un parterre. L'émail des champs. L'é-
mail du gazon.L'émail frais dont le printemps
orne les près. Le tendre émail de la fougère.
(Rac.) Toutes les cousines et les sœurs avaient
de beaux habits tout neufs, de différentes cou-
leurs, avec beaucoup de pierreries ; cela faisait
le plus bel effet du monde, comme l émail d'un
parterre. (M"-» de Sévigné.) Tu pares les ro-
chers d'un émail gracieux. (Caslel.)
Le temps compose, épure et colore ces pierres
Dont l'éclat le dispute au vif émail des fleurs. (URi..)
De yèmtiit élégant des champs et des prairies.
L'aiguille de Slinerve orna ses broderies. (ClSTEu.)
— Par extens. Heureusement, l'enfance est
protégée d'une candeur résistante, d'un émail
sur lequel glissent toutes les souillures. (A.
Daudet.)
— Émail des volcans. Lave vitreuse.
— nias. Nom des couleurs, métauxctfouiTU-
r,>5 dont tin r,-\\ est chargé. On compte en ar-
moiries deux
métaux: l'or
et l'argen' ;
EMAI
lemétal. I| Émaux des peintves. Plaques de mé-
tal émaillées sur lesquelles on faisait des ta-
bleaux. Il Émail photographique. Poudre Une
d'email que l'on dépose au moyen d'un blai-
reau sui- laglace préparée,aprés son exposition
à la lumière. Cette poudre s'attache aux par-
ties qui n'ont pas subi l'action de la lumière,
à caus'.! de leur état hygrométrique persistant ;
les parties impressionnées retiennent aussi
une petite quantité de poussière et donnent les
demi-teintes et les blancs. On détruit le col-
lol ion par l'acide sulfurique et on passe au feu.
I Èmailde la porcelaine, de la, faïence. Matière
vitreuse dont on l'enduit. || Email en relief.
Celui dont la surface est inégale. || hmaiix en
taille d'épargne. Sorte, d'émaux sur une gra-
vure en taille douce.||E«(ai/a»e. Celui qu'on a
usé pour le rendre égal et poli. Il est opposé à
émail en relief.
ÉMAILLAGE. S. m. (pron. é-ma-llaje. Il
mouill.). Action d'émaiUer; résultat de cette
action.
— Sorte de maquillage, auquel se soumet-
tent certaines femmes pour cacher leurs rides
et se donner l'aspect de la jeunesse.
ÉM.AILLÉ,ÉE.part. pass. du v.Émailler.
S'empl. adjectiv. Une montre émaillée.
— Fig. Orné, embelli de fleurs. Parterre
émaillé de fleurs. Prairie émaillée de fleurs.
Des prés émail lés de fleurs. Des campagnes
cmaillces de fleurs. Nos lapis verts, nos rives
cnintllccs. (Lebrun.)
Le parterre est èinnillé
D'une diversité plus grande, (Malherbe.)
— Par extens. C'est dans les terres de l'Inde
que les perroquets émaitlés de mille couleurs
se perchent sur les rameaux gris des palmiers.
(B. de Sl-Pierre.)
— Fig. Cet ouvrage est émaillé de tours fins
et de réflexions délicstes. (Mèm. de Trévoux.)
— Ironiquement. Il faut espérer que toutes
ces platitudes émaillées de fautes grammati-
cales et prosodiques qu'on appelle des livrets
ont fait leur temps. (Th. Gautier.)
* ÉMAILI.ER. v. a. l"'coni.(pr.e-m«-//c',
/; mouill.). Travailler en émail, appliquer do
l'émail sur quelque chose. Orner, embellir
avec de l'émail. Émailler une bague. Emaillor
de l'or. Émailler de la porcelaine.
— Fig. Orner, embellir, par la variété et l'é-
clat des couleurs. Le printemps émaillé les
prairiesde fleurs. Mille fleurs naissantes «wisiY-
laienl le tapis vert dont la grotte élait envi-
ronnée.(Fén.)Vois comme lemuguet s'abreuve
du ruisseau caché; vois comme il émaillé la
verdure de ses fleurs nombreuses. (Deleuze.)
Le bluet qui. bravant l'ardente canicule,
ÉtnaiUera les cliamps de la blonde Gérés. (RouciiER )
— Fig. Émailler son style d'e.xpressions bril-
lantes.
s conversations
xaïUe d-a
(PON
jardin ren\ersées , sur un
champ d'azur; quand les poin-
tes du premier rang sont ap-
[lointées avec celles du se-
cond, et celles du troisième
avec celles du quatrième, la
fourru te se nomme con/rc-Mir.
\.' hermine est liguree par un
i:liamp d'argent semé de mou-
chetures de sable ; on appelle
i.c..,....e contre-hermine un champ do
sable semé de mouchetures
d'argent .Les Anglais comptent deux couleurs
de plus : la sanguine et Vorangé.
— Conchyl. Matière analogue à l'email qui
recouvre la surface intérieure des ctjquilles.
.l'ai plusieurs de ces coquilles dont l'c/aa// csL
ljienconservé.(Buff.)El le changeant t/ma/i qui
(loint les coquillages, (del.)
— Techn. Émaux de basse taille. Plaques d'nr
et d'argent ci>^elé, que l'on recouvrait d'un lo-
ger émail. || Émail champlevé. Se distingua do
rémail cloisonné en ce que l'email fondu est
placé dans les cases creusées dans le métal
même. WÉma'U cloisonué.UmaW fabriqué par la
soudure de petites lames sur une plaque de
fond. M Émaux de niellurr Bijoux d'or ou d'ai-
gcnl emailles de noir. l| ÉmaMrf'o;/pwc.Ceux
qui sontcontenus dans une partie creusécdans
Pratiquer sur une personne l'opération
dite cmailtage.
— s'ÉMAiLLEB.v.pron.Être émaillé.Certains
métaux s'émaillent plus facilement que dau'
Ires.
— Fi". Le gazon s'émaille de fleurs. Au mois
de maifon voit les prairies s'émailler de mille
sortes de fleurs. Il est si agréable de voir l'eau
bleue s'émailler de flocons d'argent. (H. Cas-
tille.)
ÉMAILLERIE. S. f. (pron; é-ma-lle-ri, H
mouill.). Art de fabriquer les émaux.
*ÉMAILLEUR, EUSE. s. {pr. é-ma-lleur,
Il mouill ; rad. émailler). Techn. Artiste qui
travaille les émaux, qui en couvre et en orne
certains métaux, tels que l'or et le cuivre, ou
qui en fait à la lampe plusieurs sortes d'ouvra-
ges curieux. Ce nom.qui devrait être propre aux
industriels qui fabriquent et façonnent les
émaux, s'est étendu cependant aux orfèvres et
atixjoailliers qui montent les pierres précieu-
ses, aux lapidaires qui les contrefont, aux ar-
tistes qui peignent sur émail, aux marchands
verriers, couvreurs de flacons et bouteilles d'o-
sier, aux faïenciers, enftn aux patenùtriers et
boutonniers en émail et en verre.
— Fig.
L'adroit et gentil émaitleur
Oui brillanlales Géorgiques,
Des iioéles académiques
Deldle est encor le meilleur.
(LE)
— Celui qui travaille les tubes et les tiges
de verre.
— Techn. Lampe d'émailleur. Appareil qui
consiste en un bec de chalumeau alimente
par un souflîet. La flamme est celle qui est
fournie par le gaz ; cet appareil sert à travail-
ler le verre et l'émail.
— ÉMAILLEUSE. S. f. Femme qui pratique
l'opération de remaillage sur le visage.
_ L'Académie ne donne pas le féminin de ce
substantif.
ÉMAILLEUX, EUSE. adj. (pr. é-ma-lleu.
Il mouill.). Qui est en émail ou de la nature de
l'émail.
ÉMAILLO'IDE. S. m. (pr. é-ma-llo-ide. Il
mouill. ; et. Ir., émail; gr., !Î.Si>;.forme). Techn.
Travail qui a pour but de couvrir les métaux
d'un coloris semblable à celui de l'émail.
*É,\IAILLURE.s.f.(pr.e-mo-i/ari!,fl mouill.;
rad. fW8i7/er). Application de l'émail sur quel-
que autre matière.
— Art d'émailler. Apprendre l'émaiUure.
EMAN
— Ouvrage qu'on a émaillé.
— Fauconn.Nomde taches rouges qu'on voit
sur les pennes des oiseaux de proie.
ÉMANATEUR. s. m. (rad. émaner). Techn.
Appareil pour favoriser l'émanation de certains
produits volatils, spécialement du goudron.
ÉMAIV.ATIF, IVE.adj. (rad. cma»er). Phi-
los. Qui se rapporte à l'émanation.
* ÉM.A NATION, s. f. (pr. é-ma-na-ciou; et.
lat., emanalio, effusion, dérivé de manare. cou-
ler, découler). Phys. Dé.gagement des fluides
impondérables qui se détachent des différents
corps animaux, végétaux ou minéraux, par
l'action simultanée de l'air et de l'eau, sans
décomposition apparente du corps qui les pro-
duit. Émanation odoriférante. Émanation sub-
tile. Émanation végétale. Émanation animale.
Ém,'ination minérale. Émanation lumineuse-
Emanation électrique. Émanation magnétique.
Ttiute odeur est produite par ewûHa/ioa ; les
molécules dètachéesdu corps odorant se répan-
dent dans l'air environnant, et viennent affec-
ter l'organe olfactif en nous causant une sen-
sation de plaisir ou de malaise. (Richer.jL'ema-
nalion odoriférante exerce en plus d'une cir-
constance de pernicieux effets sur l'économie
animale. (Id.)
—Les fluides émanés eux-mêmes.Les odeurs
sonl les émanations de certains corps. Nous
sommes ordinairement avertis par l'odorat de
la présence de ces émanations miasmatiques
quiaccompagnent lesmaladies.(Richer.)Nous
voyons plusieurs insectes, les mouches, les pu-
cerons, les papillons, les vers, vivre et pullu-
ler parfaitement bien au sein d'une atmos-
phère infectée A' émanations putrides-(Id.)D'au-
tres plantes conservent sur les hauteurs, par
leur feuillage rampant et leui-s racines super-
Ucielles, les émanations de poussière que les
xenls y déposent. (B. de St-P.) Un air épais et
chaud monte aux joues, chargé d'émauations
végétales. (U. Taine.J
— Fig. Votre autorité n'est qu'une émana-
tion de la puissance divine. Le symbolisme
mythologique est une émanation de la pensée
guerrière. (Proudhon.)
— Philos. Système de l'émanation. Théorie
cosmogonique suivant laquelle Dieu aurait fait
sortir de lui-même, par voie d'écoulement, la
matière et la forme du monde. Ce syslènie
équivaut au panthéisme. \\ Dans le système d'E-
picure, comme dans celui de D'émocrite, Se dit
de certaines images qui, selon ces deux philo-
sophes, s'échappent des objets el agissent sur
les organes de l'homme pour produire la sen-
sation.
— Phys. Émanation lumineuse. Dans l'hypo-
thèse de Newton touchant la propagation du
fluide lumineux. Émission de particules impon-
dérables que les corps lumineux lancent hors
d'eux-mêmes, cl qui suivent la ligne droite
pour parvenir jusqu'à l'organe de la vue. Le
système de l'émanation lumineuse, qui a pri;-
valu jusqu'à nos jours par l'habitude qu'avait
prise le monde savant de reconnaître l'infailli-
bilité du physicien anglais, a été de nos jours
peut-être irrévocablement détruit par Young,
Fresnel et Arago,quiont renouvelé le système
des ondulations.
— Théol. chrét. Manière dont le Fils procède
du Père,el le Saint-Esprit du Père et du Fils.
ÉMANATISTE. adj.et s. Théol. Qui a rap-
port au système de l'émanation ; qui en est par-
tisan.
ÉM ANCHE, s. f. (rad. manche). Blas. Pièce
de l'écu formée de pointes triangulaires.
ÉMANCHÉ. adj. m. Blas. Se dit de l'écu
couvert d'émanches.
ÉMANCIPATEUR, TRICE.s. Celui,celle
qui émancipe.Prométhée a été i émaucipateur
primitif. (Michelet.)
— Adject. Société émancipalrice.
* ÉMANCIPATION, s. f.(pr. é-«tan-ci-pa-
r.ion; ra.A. émanciper). \iil<i-pAV lequel une per-
sonne qui est sous la puissance paternelle ou
sous l'autorité d'un tuteur en est affranchie.
L'émancipation d'un mineur. Révoquer une
émancipation. Aussitôt que l'émancipation du
mineur est prononcée, le conseil de famille lui
nomme un curateur,à l'effet de l'assister dans
la reddition de compte que lui fait son tuteur.
'Taillefer.) Dés le jour où Vémancipation a été
révoquée, le mineur rentre en tutelle el y reste
jusqu'à sa majoiité accomplie. (Id.) L'eiHanci-
pation d'un fils s'opère ordinairement par la
seule déclaration du père ou de la mère, reçue
par le juge de paix assisté de son greflier.
(Chabrol-Chaméane.) L'emancipa/ion d'un mi-
neur résulte de la délibération qui la autori-
sée et de la déclaration que le juge de paix,
comme président du conseil de famille, fait
dans le même acte. (Id.)
— État de celui qui est émancipé.
— Par analogie. Affranchissement d'une dé-
pendance quelconque. Émancipation des colo-
nies. Dans Vémancipation des républiques, la
population lombarde s'était relevée la pre-
mière. (E. Quinel.)
— Émancipation de la femme. Doctrine so-
ciale qui réclame pour les femmes les mêmes
droits civils et politiques que ceux qui sont
accordés aux hommes.
— Fig. Émancipation intellectuelle. Le bien
ne peut être émancipé sans entraîner à sa
suite une certaine émancipation du mal. (Mon-
tai.) Vémancipation de l'esprit humain a éto
EMAN
dans la réforme, un fait plus qu'un principe,
un résultat plus qu'une intention. (Guizol.)
— Ane. jurispr. Émancipation des gens de
mainmorte. Concession que les seigneurs fai-
saient à leurs serfs, de toutes les franchises
dont jouissaient les hommes libres.
— Dr. féûd. Acte par lequel le seigneur con-
cédait a son vassal la Iibcrlû,les prt;ro.^^'^t1v^;s
et les franchises dont jouissaient les lioiimies
libres, en l'affranchissant des droits auxquels
il était assujetti par sa naissance.
— Hisl. Acte qui était nécessaire à Rome pour
affranchir de la puissance paternelle non seu-
lement un mineur, mais aussi un homme fait.
Lorsqu'un père voulait émanciper son fils, il
le vendait trois fois fictivement en présence
de sept témoins, dont un portait une balance
pour peser un prix imaginaire. || En:>embledos
faits par lesquels les villes et les communes
s'affranchirent de la domination des seigneurs.
L'émancipation des communes.
— Émancipation des catholiques. En Angle-
terre, modification des serments de supréma-
tie et de foi et hommage, décrétée par un bill
du 10 juin 1829, qui a permis aux catholiques
d'entrer au parlement et de remplir, à quel-
ques exceptions près,tous les emplois publics.
— Hist. ecclés. Situation des religieux pro-
mus à une dignité qui les affranchissait de
l'obéissancedueàleurs supérieurs. || Situation
des monastères exemptés par le pape de la ju-
ridiction de l'ordinaire. || Lellre d'émancipation.
Lettre qui déliait un abbé appelé à un évèché,
de tout engagement envers sa communauté, et
un religieux promu à une abbaye, du serment
d'obéissance à son abbé.
— Philos. Émancipation de la chair. Réac-
tion contre les doctrines spiritualistes,prêchée
par l'école saint-siraonienne.
ÉMANCIPÉ, ÉE. part.pass.duv. Émanci-
per. S'empl. adjectiv. Mineur émancipé. En-
fant émancipé. Fille émancipée. Peuple éman-
cipé. Noir émancipé. Dans la législation fran-
çaise actuelle, le mineur est émancipé de plein
droit par le mariage.
— Fig. Libre, affranchi. Les peuples chez
lesquels la parole qsI émancipée soxvl faits pour
servir d'organe â tous, et plaider les uns pour
les autres. (Edg. Quinet.)
— Qui prend trop de liberté. Vous vous êtes
bien émancipé. C'est un garçon émancipé.
— Substantiv.Un émancipé. Un jeune éman-
cipé.
— Signifie aussi Esclave noir émancipé. On
tenta d'abord d'établir la masse des émancipés
lians les colonies de nègres de la côte occiden-
tale africaine. (Dicf. de la Conv.)
* ÉMANCIPER. V. a. l"-" conj. (et. lat.,
cmanctpare ; formé de e, et manciparcMàrivé de
manceps, acquéreur). Affranchir par un acte
légal une personne qui est sous la puissance
paternelle ou sous l'autorité d'un tuteur. Éman-
ciper un fils,une fille. Émanciper un mineur.
Se faire émanciper. Le père de famille éman-
cipait son fils en lui donnant un souflïet. (Mi-
chelet.) Un père ou une mère émancipent h-nvs
fils parlem* seule déclaration devant le jui,^c
de paix. (Id.) Les pères et mères naturels ont
le droit tVémanciper leurs enfants reconnus,
comme les pères et mères légitimes. (Chabrol-
Chaméane.)
— Fig. Émanciper le peuple. Avant d'émanci-
per cette multitude, il eût fallu l'instruire.
(Acad.) Le progrès, après avoir èmaucipê Tes-
clave, après avoir émancipé le serf, travaille
encore éperdiimenl à émanciper le prolétaire.
(E. Pelletan.)
— s'ÉMAKciPER. v. pron. Être émancipe. Un
enfant qui peut s'émanciper.
— Fig. Se donner trop de licence, sortir des
bor-nes du devoir, de la bienséance. La jeu-
nesse doit toujours se laisser conduire, et tâ-
cher de ne point s'émanciper. (Racine.)
— Ne pas garder la mesure nécessaire et
convenable à l'état où l'on est. Vous vous éman-
cipez trop. Il s'est un peu trop, il s'est extrê-
mement émancipé dans cette occasion.
— S'affranchir. L'esprit humain a mis long-
temiis à s'émanciper. Le christianisme, débar-
rassé d'une attache gênante pour lui, s'éman-
cipe de phxs en \ih\s. (E. Renan.)
— S'émancipera. Il s'est émancipé à lui par-
ler peu respectueusement. Qu'il ne ^'émancipe
pas jusqu'à insulter la reine,ni l'honneur d'au-
cune autre dame, car je me fâcherais et le
ferais pendre. (Anquetil.)
— S'émanciper avec. On risque beaucoup de
n'émanciper avec les souverains. (Boisle.)
— S'émanciper de. J'eusse mieux fait de
m' émanciper tout à fait des bienséances de mon
sexu,n"élant pas née pour m'y assujetti r.(Chris-
tine de Suède.)
ÉMANDIBULÉ, ÉE.adj. Zool. Qui est dé-
pour\'u de mandibules.
ÉMANDitOXAGE. s. f. Vltic. Ébourgeon-
nagc de la vigne dans le Puy-de-Dùme.
ÉMANÉ, ÉE. part. pass. du v. Émaner.
S'emploie adjectiv. Parfum émané des fleurs.
Lumière émanée du soleil. Efiluvesémanés des
corps.
— Fig. Issu, sorti, né de. Tout ce que la dé-
bauche et la corruption ont de plus honteux:
les trahisons, les assassinats et les poisons ; de
plus noir: le concours de tous les crimes les
plus atroces : voilà ce qui forme le tissu de
I histoire de Constantinople; voilà la source
pure d'où nous sovii émanées les lumières dont
EMAT
notre siècle se glorifie. (J.-J. Rouss.) L'histoire
d'un animal sauvage est donc bornée à un pe-
tit nombre de faitsffmancsde la simple nature.
(Buffun.)
11 esl ties sens hnnnés de ta flamme,
Trésors de l'homme, organes de son ftme,
He sa jeunesse aimables enclianleurs,
Et de l'amour rapides inventeurs. (Beiinard.)
* ÉMANER, v.n.l" conj. (et. lat., ^,préf.
extnu-t.; vfnnitrf, rouler). Découler, provenir
de. Sr liii [. M'M-iilicrf'ment des parties très
sultlilrsri i]r,.ir|,r.squise détachent ets'ex-
lialL'iit Mrs rni|.^, I ,rsi corpuscules quî émaucnt
des corps oilontntïi. Dans le système de New-
ton, on suppose que la lumière émane du so-
leil.
— Tirer son origine. Le Verbe émane du
Père éternel, et le Saint-Esprit émane <^\\\ Pi're
et du Fils. (Acad.) Ces coutumes (■w'/»f/;/niMms
directement du dogme de l'immortilllr ilc
l'àme que de celui de la reformai ion des coips.
(Mont.) La liberté émane de Dieu, qui livra
l'homme à son franc arbitre.(Chateaub.) Toute
existence c»/ane de l'Être éternel. (La Mennais.)
L'amour, même le plus pur, émane des sens.
(Laténa.)
ÉMAXISTE.s.m.Phil. Partisan du système
des émanations.
É.MANUÉ, ÉE. adj. (et. lat., e priv. ; ma-
nia, main). Mamm. Qui est pri%'é de mains.
— ÉMANUÉs. s.m.pl. Famille de mammifères
privés de mains.
ÉM.'XRGÉ, ÉE. part. pass. du v. Émarger.
S'empl. adjectiv. Note émargée.
— Dont on acoupé la marge. Une page émar-
*ÉMARGEMENT.s.m. Action d'émarger.
On faitcouriraprésies messagers d'État, déjà
en route; ils reviennent ; on reprend l'arrêté,
et, par l'émargement qu'un renvoi indique, on
ajoute: etau roi de Sardaigne aussi. (Sallentin.)
— Ce qui est porté en marge d'un compte,
d'un inventaire, etc.
— Payement du traitement.
— Fcnille,état d'émargement. FeinUe on sont
inscrits les traitements des employés, et ou
ils signent en marge pour acquitter.
* ÉMARGER. V. a. l" conj. (rad. marge .
On met un « après le .9 lorsqu'il doit être suivi
d'un a ou d'un o.J'émarge.tn émarges, il émarge,
nous émargeons, vous émargez, ils émargent. J'é-
margeais, ta émargeais, etc. J'émargeai, etc.
Émargeant. Porter, arrêter quelque chose eu
marge d'un compte, d'un inventaire, etc. Êmai-
gin- une observation. Émarger une note.
— Couper la marge. Émarger une page.
— Absol. Émarger au compas.
— Signer un reçu en marge d'un état, d'un
compte. Cet employé émarge l'étal du mois ilf
— Dans un sens plus étendu, Marquer par
un signe ou une signature en marge. Émarger
'^irr la liste électorale les noms des électeurs
qui ont voté.
— Absol. Avez-vous émargé? Je ne peuxpas
uii!itre madame votre mère à l'amende; elle
n'cmorye pas. (L. Halèvy.)
ÉMAUGINATIROSïRE. adj.(étym. lai .
cmarginatus, échancré ; rostrum, bec). Ornitli.
tjiii à le bec échancré. Syn. decïiÉNiROSTRE.
ÉMARGIXATURE. S. f. (du \ai. emarginu-
tn-s. échancré). Bot. Échancrure légère et Ici -
minale.
ÉMARGIXÉ, ÉE. adj. (et. lat., cmargina-
liis; rad. margina, marge). Bot. Qui est ter
miné par un sinus rentrant ou une entaille ar
rondie.
ÉMARGIXULE. 9. f. (dimin. d'émarginé).
Moll. Genre de coquilles univalves qui a pour
caractère principal d'offrir une légère échan-
crureà l'extrémité d'un sillon interne.
ÉMASCULATEUR, TRICE. s. (rad.cmflA-
ctder). Celui, celle qui enlève ou détruit les
organes générateurs d'un animal mâle. Oi'oi-
qu'e les lois condamnent les émasculatenrs a. la
peine des travaux forcés, elles n'ont pas en-
core pu parvenir à en détruire la race; il y a
même des femmes qui s'en mêlent. (Laurent.;
ÉM.ASCULATIOX. s. f. (pr. é-mass-kîi-la-
cion:. Castration; action d'èmasculer.
~ Fig. Émasculation morale.
É.MASCULÉ, ÉE. part. pass. du v. Émas-
cider. S'empl. acîiectiv. Homme émasculé. Ani-
mal émasculé. Bêle èmasculée.
— Fig, Un esprit émasculé.
ÉMASCULER.v. a. 1'"'^ conj. (étym.lat-, e
priv. ; masculus, mâle). Chir. Enlever ou dé-
truire les organes générateurs d'un animal
mâle. Emasculer un animal. Émasculer un
taureau. Emasculer un cheval.
— Fig. Émasculer l'intelligence. Mutiler
lïirue d'un peuple, émasculer son intelligence,
qu'y a-l-il de plus honteux, de plus horrible?
(Th. Gautier.)
ÉMATHIE. Géogr. anc. Province de l'anc.
Ma<M-doine, au N. de l'Haliacmon et â l'O. de
i'Axius; ch.-I. Édesse.
ÉMATIIIEX, ENXE. s. Géogr. anc. Habi-
tant, habitante de l'Émathie ou de la Macé-
doine.
— adj. Qui a rapport a ce pays où à ses ha-
bitants.
— Poét. Les champs cmathiens. La plaine de
EMBA
Philippes. Il Nom donne quelquefois à l.i Ma-
cédoine entière.
KM \ TIIKiN ^ ni- d l'.matkioii, n. myth.)-
Eiilini 1 1 . ..1. ,|,i. rrs penlamères, de
la r.iiiiill' il' I \. -. riubli pour six es-
péfrs .1. IWiiMiiLini in.i ulliinale.
KMItA. Geui;!-. tieuve du Turkestan, dans
le pays des Kirgliiz, ainuent de la mer Cas-
pienne ; SOU kil. de cours.
E.VIBABËII. Géogr. Village de la Basse-
lïjjyple, sur la rive gauche du N'il. L i fut li-
vrée la bataille dite des l'!/ramiiles,le-l<limlU-l
1798.
ËMBABILLÉ, ÉE. adj. (pe.^an-l/abi-tlé. Il
mouill.; rad. Ijabit). Qui a une'mauvaise lan-
gue, qui est bavard. Il est populaire.
KMB AB<H'I\K,ÉE. part. pass. du v. Em-
b.ilii.iiiiiri-, S i/iii|il. adjectiv. Un homme emba-
liiMuii'- (iir f.'iiiiii'- ombabouinée.
— M ; /:, ' /t r^,/'' /''Huinc. Bâtiment en
m.in, ; I lusune mer dif-
fi.'ih-, 11.
•i\ii;\KiM i\iit> 1. l"conj.(ét., bas-
lat. /"; '/ 1 de miniatures). Amadouer
pai '!■ .iniener à son but par des
parili - Il iii. h . i:mbabouiner quelqu'un. Se
laiî^srr riitljal-uuiiict par une femme. Wsetnba-
lioiiiiwreiU le pauvre duc de Sully. (St-Simon.)
— s'embabouiner.v. pron. Être embabouiné.
— Mar. S'engager dans un passage péril-
leux.
EMB.iCLE. s. m. (rad. bâcler). P. et ch.
Amoncellement de glaçons formant une espèce
de barrage dans un cours d'eau, au moment
d'ime débâcle. I/eau trouva enfin un libre
cours dans toute la longueur de Vemhâde. (L.
Figuier.)
— Embarras quelconque dans les cours d'eau .
E.MBADES ou EMB.ATES.S. f. pi. (et. gr.,
;;i3o:TtJoi, je mets le pied dans). Antiq. gr. Co-
liiurnes, chaussures que portaient les comé-
diens,et qui allaient également aux deu.x pieds.
EMB.AGl'É, ÉE. part. pass. du v.Embaguer.
EMBAGUER. v. a. 1'" conj. (rad- lianue).
Mettre des bagues. Embaguer une femme. Vieux
mot.
EMB ÀII.LOXXEU. v. a. V. BÂILLONNER.
♦ iMit \| I m;k s. m. Action d'emballer,
rr.-ii!' I I Mon. Faire un emballage de
rii.iM il . -, i- iiii_-ubles. De nos jours, l'art
de 1 i-mlmiui'je .i i.iit beaucoup de progrès, et,
grâce à une fouie de petites inventions, de
nioyens ingénieux, on transporte à de longues
distances une quantité de choses très fragiles,
telle sque chapeaux de femme à plumes, gazes
montées, etc., qui se placent si artistement
dans des boites, que le tout parvient en Amé-
rique sans être seulement froissé. (De Moléon.)
— Tout ce qui sert à emballer, comme pa-
pier, carton, caisses, tonneaux, cordages, etc.
— Toiles d'emballage. Toiles tissées à large
maille, destinées à envelopper les objets que
l'on fait voyager, ou les caisses dans lesquel-
les on renferme ces objets. Il y a des toiles
d'emballage qui sont bitumineuses.
EMBALLE, s. f. Mar. Nom donné à des
voiiN [léi ludiques, souillant pendant l'étédans
la Méditerranée.
— Pop. Faire des emballes. Faire des em-
barras.
EMB.ALLÉ,ÉE. part. pass. du v. Emballer.
S'empl. adjectiv. Marchandises emballées.
— Fam. Mis en voiture, en parlant des per-
sonnes. Une fois les trois amis emballés dans
leur fiacre, je repris le chemin de la maison.
(II. de Balzac.)
— Fig. et fam. Trompé. Emballé par des hâ-
bleurs.
— Terminé avec rapidité. Quant à la ba-
l'onne Dudevant, ce fut bien lestement em-
ballé, comme nous disions au quartier latin.
(G. Sand.)
— ;imf'»(/e,' S'emploie comme interjection
pour Perdu! afhcvé!
E.MltAi.LEMKNT.s. m. (rad. s'emballer).
Moin.iiM ni, ^ Iiui et irréfléchi. Méfiez-vous
il('^ , ^' , :::. ' li'scoups dc coièrc OÙ l'ou
viu I , I .^r. (A. Daudet.)
• 1. u i: V 1.1.1, lï. V. a. l" conj. (rad. balle).
Meiu.: .1.111, uiiu balle,dans une caisse. Em-
baller des marchandises. Emballer des meu-
bles. Emballer des livres.
— Absol., en parlant des marchands qui se
préparent à partir. Tous les marchands ont
déjà emballé.
—Fig.et pop. EiH4a//('n7!/c(i/K'»«.Mettre quel-
qu'un en voiture pour une destination quelcon-
que. Je l'ai emballé (mon ami) hier pour Turin,
où il ne restera que quelques jours. (Mérimée.)
Il Mellrc quoiqu'un en prison.
-- fi. . f fin, <-' Inin- quelqu'un en le trom-
pant It ■ ,1 1 II \ rilli. relayé, tourmenté,
qulM... > :l M.vi,i,,j
— A-, ii.'i . ■ lul'iiitir. (liabelais.)
— s'emb.vllek. v. pron. litre emballé,
— Se mettre en voiture.
— Se surcharger de vêtements.
—Prendre le morsauxdenls,en parlant d'un
cheval.
— Fig. S'emporter, se passionner facile-
ment. If s'emballe à tout propos.
* EMBALLEUR. S. m. Techn. Ouvrier qui
fait le métier d'emballer les objets que le com-
EMBA
1359
merce ou les particuliers expédient, soit par
terre, soit par mer, dans toutes les parties du
monde, l-es emballeurs, à Paris surtout, S'>ni,
généralement connus sous le nom delayelier-
— Pop. Hâbleur.
— Arg. Agent de police, jj Emballeur de ir
froidis. Croque-mort.
— Adjectiv. Layetier emballeur.
— Préposé emballeur. Douanier chargé d-
veiller aux ciidi.-dlages.
— Clirriil riiilmllnir. Cheval qui a des di-
posiliiinsas'.Mdialler.
E.MBALLO.VL'RE. S. f. (et. gr., IftCiV/s
j'enferme; lip-i, queue). Mamm. Genre de pe-
tites chauves-souris dont la c|ucue est enve-
loppée dans la membrane interfémorale, ctqui
est propre à l'Amérique méri<lionale.
E.MBALLOTTER. v. a. l^conj. Mettre en
ballot. Vieux mot.
EMR M.iriiowER. v. a. 1" conj. (rad.
bahiiii \- ■ ] ipiqucter.
IMi;\\i>i I i: part. pass. du v. Emban-
ilir >. ji I Im iiv. Un enfant embandé. Un
enfant ilunt le corps et les bras sont libres
pleurera moins qu'un enfant fra*«nrfe dans son
maillot. (J.-J. Rouss.)
EMB.AXni:!! -ri. t'- r,,nj. (rad. boude
Envelop(>i-i . lu 1-^ bandes. Emban-
der un enl:ii;f ■ ■ ' ■ UuL.
— s'EMB,\Mii II \. |,i 1, i-Ure embandé.
EMBANUUÉ, ÉE. part. pass. du v. Em-
bnnquer. S'empl. adjectiv. Navire embanqué.
(huions embanqués.
EMB.ANQUER. v. a. 1" conj. (rad. bouc).
Tcchn. Passi'r les canons d'organsin au centre,
pour se disposer à ourdir.
— s'embanquer. v. pron. Être embanqué.
— EMBANQOER. V. n. Mar. Arriver sur un
b:inc, particulièrement sur le grand banc de
Tcrrc-N'iuve, ou se fait la pèche de la morue.
On il.' '•<--': 'r^:l':nii/uer.
iCMi; X l'iiiiiN '^. m. (pr. rt«-ia-/io«;étym.
îrr., ; . Ilr. Entom. Genre de coléo-
pler. , le ;. i..ii,e.. b établi pour une espèce
trouvée â Aïkausas, dans la région des monta-
gnes Rocheuses.
EMB.VR. s. m. Métrol. Mesure de capacité
de Suède, équivalant â 78 lit. 515.
EMBARBE. s. f. Techn. Ficelle bouclée
pour le lissage des dessins, dans les manu-
factures.
EMBARBÉ, ÉE. part. pass. du v. Embar-
ber. S'empl. adjectiv. Jeune homme embarbé.
EMBARBER. v. a. 1" conj. (rad. barbe).
Mettre de la barbe.
— s'EMBiRBER.v.pron.Se mettrede la barbe.
E.MRAItBOTTER(S'). V. pr. 1" conj. (rad.
burbotler). S'embarrasser dans ses phrases.
EMBARHOUILLÉ, ÉE. part. pass. du v.
Embarbouiller. Visage embarbouillé.
— Embarrassé dans ses discours.
EMBARBOCILLER. v. a. 1" Conj. Bar-
bouiller. Embarbouiller ses doigts de confi-
tures.
— Troubler quelqu'un, lui faire perdre le
fil de SCS idées.
— s'E.MBvnBouiLLER.v.pron. Se barbouiller.
— %,■ |ilii,-. 1. . Miiii il m- -"^discours,
da„. m . iM . 1 1 I , . Il . . iiuinuaient
à 11.1 -1.11 : ^ - -i mal qu'il
fallut le ile..r.:.iii-i. > .- u:,l- ~:i..l-ii ,
*EMBARCAI>ÉRE.s. m. {\a.d.emliarqiifr).
Mar. Nom donné par les Espagnols et les Por-
tugais, lors de la déeou\eHe de l'Amérique,
aux points de la cùle !.■ phi^ fivorablement
situés dans le voisinaji d- - _■ ml s villes, où
il était possibled'enili.iiiiiier |i - min-handises
et les expéditions de tmite naiiin' provenant
de ces villes, et destinées à l'exportation. La
Vera-Cruz était et est encore l'embarcadère
de la ville de Mexico.
— Par extens. Nom donné à des massifs de
maçonnerie, des espèces de jetées qui, du ri-
vage, s'avancent dans la mer, en s'élevant à
la hauteur d'une embarcation, pour faciliter
les eiiib.iniuenient';. Ces mêmes massifs ou
jeléi,, -.i\ liii 1 jali'inent aux débarque-
meui-, ,a|i|irll'iii .111"! ilehareadéres.
— PeiU'.^ eu liliii-ai-'e nu en degrés pour des-
cendre au niveau d'une pièce d'eau.
— Ch. de fer. Lieu où se font les charge-
ments des marchandises et où les voyageurs
se réunissent pour monter en wagon.
*EMBARC.ATIO\.s.f. (pr.aii-Jnr-ia-aon.-
rad. embarquer). Mar. Bateau non ponté allant
àlavoileeliuaiues. Les embarcations du bord
sont : la el.al -■. nu -1 iiid canot, un petit
iir, le canot et la
e embarcation a
;t son armement.
yoledi. .■,„iinii..i.M
sonequi|ja„'e, -ai li. ^
— Petitbâtiment, navire, en gênerai.
EMBARDAGE. s. m. Mar. Action d'embar-
der.
Navi". fluv. Moment où un bateau entre
sous une arche de pont.
EMBARDÉ. EE. part. pass. du v. Embar-
der. S'empl. adjectiv. Vaisseau embardé. Fré-
gate embardée.
— Navig.fluv.Engagé sous l'arche d'un pont.
EMBARDÉE, s. f. (radie, embarder). M.'ir.
Mouvement de rotation alternatif de gauche a
droite et de droite à gauche, que le vent ou un
-1360
EMBA
courant considérable imprime à l'avant d'un
navire à l'ancro. Faire des embardées sur tri-
boixl et sur bàlKinl.
EMBARDKI.I IMKNT -^ m. Couvr. Se
dit des parlie-- : : - -• pi i^-rt'S en chevau-
chure, les une- - - i ii . L-i'mmedaiisle>
èvent;uls de lu. ai in> •■[ .t.- :i,Mitoa, et parfois
dans les armements des murs ou des jouées de
luL-arne.
— Xavijî. tluv. Engager un bateau sous une
arche de pont.
— Pop. Se tromper.
EMBAIll^LLA.s. f. Bot. Nom d'une espèce
de noyer de Ceylan.
K.MBAKGElt. v. a. l"^* conj. Embarquer.
Vieux mol.
* EMB.ARGO. s. m. (pr. a«-ftar-</o ,* motem-
pruntë de l'espagnol, venant du l»as-lat. iin-
Mrrii/rt.séquestii' Si [i; r f de na-
vires ou de mai. Il m •■ '7/ofut
naturalisé dau^ il m avant
que nous reus-.iMi~ ;i i i :■- XV,oa
se servait encore de l;i loiutiou irilrnlidiontie
commerce. Mettre l'embargo. Prononcer l'em-
bargo. Maintenir l'embargo. Lever l'embargo.
L'embargo est l'obstacle que, par des motifs
présumés fondés sur l'intérêt public, un gou-
vernement apporte au départ de tous ou de
quelques-uns des vaisseaux qiû se trouvent
dans les ports de sa domination, sans distin-
guer s'ils appartiennent à ses sujets ou à des
étrangers, dans la vue soit d'employer ces navi-
res â son service, soit d'empèchcr des commu-
nications avec >rv r-iii.'.|i - nii'>I>]Ui'r.iis i'em-
bai^osefait en |. ' ;■ m. -mr n'est
pashostile;elh ■ : hn I iiiiolle un
gouvernement,^.'.'! .; mi I i ^u.i ir auu autre,
frapperait d'anètou de ïr^equesire les navires
appartenant à la nation ennemie. Le beyaeom-
mencé par mettre l'embargo sur tous mes biens,
navires, palais, et ce qu'ils contiennent... (A.
Daudet.)
— Par exlens. Empêchement ou interdiction
de commerce.
— Fig. On a mis l'embargo sur tous les jour-
naux de ce parti.
EMBABGUER.v.n.l'-econj.Arg. Rentrer.
EMBARILLAGE. s. m. (pr. an-ba-ri-Uaje^
U mouill.). Action de mettre en bani,dansun
baril. Embarillage des sardines.
EMB.ARILLÉ, ÉE. part. pass. du v. Em-
bariller. S'empl. adjectiv. Sardines embaril-
lées. Figues embarillécs. Des pains de cire
embarillés.
EMBARILLER. v. a. 1« conj. (pr. anba-
ri-llé, U mouill. ;rad. baril). Mettre en baril.
Embarillerdes sardines. Erabariller de la pou-
dre.
— s'embariller. V. pron. Être mis en baril.
E.MBARQCANT. part, prés, du v. Embar-
quer.
EMBARQUANT, AXTE. adj. Qui est em-
barqué sur un navire à quelque titre que ce
soit.
E.MBARQUÉ, ÉE. part. pass. du v. Em
barquer. Sempl. adjectiv. Passagers embar-
qués. Troupes embarquées. Marchandises em-
barquées.
— Fig. Parti. Le voilà embarqué pour Paris.
— Fig.Engagéâ, lié par. Et dans un fol amour
ma jeunesse embarquée. (Rac.) Je suis embar-
quée dans la vie sans mon consentement; il
faut que j'en sorte, cela m'assomme. (M"*» de
Sévigné.)
— Embarqué à. Occupé à. Saintrailles, gou-
verneur et gentilhomme de la chambre de
MonsieurleDuc,étant cmèarçMe'au jeu, le petit
prince se déroba bien finement. (Bussy.)
*EMBARQUE.ME\T. S. m. (pr. «n-iar-A'e-
man). Mar. Action d'embarquer; introduction
à bord d'un navire de tout ou partie du per-
sonnel et du matériel qu'exige sa destination
militaire ou commerciale.
— Relaliveraentaux personnes qui prennent
passage sur un bâtiment, Embarquement si-
gnifie Action de s'embarquer. Vembarquement
était devenu impraticable. (Anquetil.)
— Inscription d'un marin au rôle d'équipa-
ge, d'un passager au registre du bord.|| Avoir
deux ans d'embarquement. Être resté pendant
ce même temps au rôle d'équipage d'un bâti-
ment.
— Troupes d'embarquement. Irow^es portées
â bord d'un bâtiment et destinées a aller com-
battre au delà des mers.
— Fig. Engagement dans une affaire, sur-
tout dans une intrigue.
Gardons-nous d» embarquements
Où le reiKis du cceur fait un cruel naufrage.
(Sallentin.)
— Comra. Fraîspour embarquer une caigai-
son. Ces marchandises ont coûté mille francs
d'embarquement.
*EMBAROUER.v.a.l'-''conj.(rad.frûr^«e).
Mettre dans une barque,dans un vaisseau, dans
un navire; prendre à bord. Embarquer des mar-
chandiscs,une cargaison. Embarquerdes trou-
pes, des passagers. Embarquer le matériel et
le personnel de guerre,
— Embarquer en grenier. Embarquer sans
emballer. Embarquer en grenier le blé, le bis-
cuit, le sel, etc.
— Embarquer un coup de mcr^ un paquet de
EMBA
mer, ou absol. embarquer. Recevoir une forte
lame par-dessus bord.
— P.ue\ien> Faire monti^r dans un véhi-
cule iiu.l.. r. pi.' .1 ■ \ i.-iis .l'ciiil'.ifqnrr mes vi-
siteur- ■ . . ■ il. .- .^him .!.■ r.-r.
— 1 ■ . ! . ■ , .[ ;. 1 I ,.■ . ho^r. ciilraîner
dans 4ii.-l.[M.' , hii.^ju,-. Il -r iH..i,.l piesque
toujours en mauvaitr pni 1 imIm; \n<-y quel-
qu'un dans unemauv.ti- di m i :iihai-quer
quelqu'un dans wuq itiin u \ ,- nhurquer
dans 1
un gr.i
tenez
-h-p'
'■■■I ■ ^1 ■ - ::.l.^) Je
ne vuuUiMis[.as \iiw^rni!''i' /-.n .i.ih. iiur mau-
vaise querelle. (Menni-ei
— Absol. Montera bord. J'embarquerai de-
main.
— Arriver à bord par force majeure. On dit
que la mer embarque, lorsque les lames, pas-
sant par-dessus la muraille du navire, tom-
bent dans la cale par les écoutilles. Suus les
tropiques, on voit quelquefois des bancs de
poissons volants embarquer par les sabords,
c'est-â-diie tomber dans la batterie, en s'élan-
yant par les sabords.
— Faire embarquer quelqu'un. Lui faire pren-
dre passage sur un bâtiment, ou l'enrôler dans
l'équipage.
— s'fmr \ RC'FR vpron. Monter à bord, pren-
dre pa-•-^(L''■ ^111 MU bâtiment. S'embarquera
Toulon ^.;iii II I Ml [iniir les Antilles. S'em-
barqurf ■-ni un n i\ in' de commerce, sur un
bateau ,1 \,iprni . -^wv le vaisseau amiral. Agir
dans la .-..Inr. . c^i s'embarquer pendant la
tempèi-'. lixi^tr, gui tremble dés le port, ne
doit puuii <ciiibiir<inrr. (Dest.) Il y resta jus-
qu'au retour du pilote du port, qui s'était em-
barqué pour aller le reconnaître, suivant l'u-
sage. (B. de St-P.)
— Par extens. Monter dans un véhicule quel-
conque. Ils se sont embarqués à la gare de
Lyon.
— Fig. S'engager à quelque chose ou dans
quelque chose. S'embarquer dans une pauvre
atfaire, dans une fausse démarche. S'embar-
quer légèrement, imprudemment,dans un pro-
cès, dans une disiussion. J'ai bien voulu mVm-
barqiui it IIP pi i~.s.i' les côtes pour faire sa
fortiiui . I I, 1 ,, ux pas pour l'envoyer à
Uuin.p-i w ■ .1. -.vigne.)
ConiijiL' tu .It t.M,..L„^ i.-mi.sU fail hon s'expliquer.
En d'autres il vaul mieux ne s'y iioint embarquer.
(COHNEIUE.)
— S'embarquer à, suivi d'un nom, dans le
sens de Se livrer, s'adonner. S'embarquer au
jeu. Je ne sais pourquoi je m'embarque â tout
ce discours. (M™" de Sévigné.)
— S'embarquer à, suivi d'un infînitif.Atten-
dant à juger d'une personne après qu'ils se
sont embarqués à l'aimer. (Malherbe.) Il s'em-
barquait à payer aux États cent mille francs
puisqu'il n'avait de fonds. (M"» de Sév.) Je
coupe court, parce que je ne veux pas m'cw-
harquer à vous dire les sentiments de mon cœur
là-dessus. (Id.) Cela est plaisant, que je m'em-
barque a vous dire, pour une simple maigreur,
tout ce qu'on dirait pour les plus grands mal-
heurs. (Bussy.)
— S'embarquer dans. Laissez-moi la liberté
de vous écrire, sans vous embarquer dans des
réponses qui m'ôteraient le plaisir de vous
mander des bagatelles. (M'"« de Sévigné.) Je
ne m'embarquerai point dans un récitque vous
saurez encore mieux par lui-même. (M™" de
Coulanges.)
— Loc. prov. S'embarquer sans biscuit. En-
treprendre un voyage sans être pourvu du né-
ce^>saire; s'engager dans une entreprise sans
avoir les moyens de réussite, ou sans prendre
les précautions voulues.
Pour s'être, (
01) dit,
(Di
— On dit aussi, dans le même sens: S'embar-
quer sans boussole. Il faut savoir lire dans les
astres pour sV;«/'fl;v/ifer sans boussole. (C. Fée.)
* EMBARRAS, s. m. (pr. au-ba-ra; rad.
barre). Obstacle, en génêr.il. Il est bien plus
empêché de tout cet enih,!: : ,r , .px - il ,i\ :iii ,i
faireun poèmeépiqu'-. M - hmir
pensée rigoureusement .. ., i- . .n-
vernement du monde un n/i''.,-/ ,/ , i; i;(ii:iu. ..
— En particulier, Objet matériel qui entrave
une roule, un chemin, une rue; qui gène la cir-
culation. Les embarras de la place publique.
Les embarras du marché. Un embarras de voi-
tures, de charrettes. Un embarras causé par la
foule. A certaines heures, la place,délivrée des
embarras du marché, offre un champ libre à
ceux qui veulent jouirdu spectacle de la foule,
ou se donner eux-mêmes en spectacle. (Bar-
thélémy.)
Quand un aulre à l'instant, s'efforçant de passer.
Dans le même embarrasse vient embarrasser. (BoiL.)
— Fig. Ce qui nuit â la commodité, à la tran-
quillité, à la régularité de la vie, etc. Depuis
que ce corps est devenu mortel, il semble n'ê-
tre plus pour moi qu'un embarras, et qu'un
attrait pour me porter au mal. (Boss.) La mort
n ote rien au juste que l'embarras du corps
terrestre qui l'eloignait de Dieu. (Mass. )Traile
est utile â ceux qui ont trop de bien, il leur
ôte l'embarras d\i superfiu. (La Bruyère.) Use
fait un embarras de sa propre fortune. (Boil.)
— Causer de l'embarras à quelqu'un. Être de
trop chez une personne, l'obliger à faire des
EMBA
frais ou à se mettre à l'étroit, pour vous rece-
voir et vous loger.
— Pop. Ce n'est pas l'embarras. Ce n'est pas
cela qui embarrasse.
— Fam. Met/re une fille dans l'embarras. La
rendre enceinte.
— Ton fusion d'^i'hoses difficiles à expliquer,
à deli i.'iiii. I. I iiHftre en ordre. Ce qui s'op-
pose a I i \pr.liii.Mi prompte d'une affaire.
Grand < ujIi.u i.i-^, Kiuliarras inexplicable. Il y
a beaucoup 1 1 embarras dans votre procès, dans
vos affaires, dans la succession qui vous est
échue. L'art de former un nouvel embarras.
(Boil.) Je cherchais à lever l'embarras d'une
succession embrouillée. (J.-J. Rouss.)
— Grande importance mise à de petites cho-
ses.
— Faire un embarras, de l'embarras. Causer
une gêne, occasionner du dérangement à quel-
qu'un. II serait fâcheux qu'elle vous fit un em-
barras pour revenir. (M""" de Sévigné.)
— Faire de l'embarras à quelqu'un. L'arrêter,
le contrecarrer dans ses desseins. Il n'y avait
point de compétiteur qui lui fit de l'embarras.
l^M""' de Sévigné.)
— Faire de l'embarras, beaucoup d'embarras.
Se donner de grands airs, afficher de grandes
prétentions.
— On dit, dans le même sens: Un faiseur
d'embarras, une faiseuse d'embarras. Quelque-
fois même. If peuple personnifie l'euïbarras
dans l'individu qui fait l'important. Voijei donc
monsieur l'embarras ! Voyez vous madame l'em-
— Difficulté quelconque. Éprouver de l'em-
barras. Rencontrer des embarras. Discerner
d'où provient tel ou tel embarras. Être assu-
jetti à mille embarras. Se jeter dans de prodi-
gieux embarras. Triompher d'un i.'iand em-
barras. Succombera d" |i. Ill- F ui!mi i;is. VeJH-
barras où il est d'aci nduites
de l'Église dans les pn 11 i- i, . i, ,i\eccel-
les d'aujourd'hui. (M""-!' >- i.-n- ■-iiùtqu'on
sort de i'ordie natuiel, tout a son embarras
pour bien faire. (J.-J. Rouss.) Toute la peine
s'évanouit, tous les embarras disparaissent,
tout devient facile et coulant, tout prend â
mes yeux une face riante. (Id.)
— Gène domestique, gêne pécuniaire. Un
père de famille dans l'embarras. Un négociant
dans l'embarras. Il me soulageait dans mon
embarras. (Fén.)
— Peine qui résulte de la multitude des af-
faires Être ennemi du travail et de l'embar-
ras. L'indolence craint l'embarras. Les grands
n'aiment ni la peine, ni l'examen, ni l'embar-
ras. L'administration des affaires publiques
entraîne nécessairement de nombreux embar-
ras. Se trouver dans un embarras d'affaires le
plus grand du monde. 11 s'est montré dans
les plus grands embarras paisible et dégagé.
(Boss.) Il n'interrompit jamais le cours de ses
bonnes œuvres dans ses plus grands embarras
d'affaires. (Fléch.) Vous devinez combien cela
entraine d'embarras. (Voit.)
— Gêne, malaise extérieur qui résulte de la
nécessité de parler, de se prononcer, d'agir. Ne
pouvoir cacher son embarras. Laisser aperce-
voir son embarras. Dissimuler adroitement,
froidement, son embarras. Trahir son embar-
ras par les regards, les gestes, la contenance.
L'embarras irritant de ne s'oser parler. (Ra-
cine.) La dame le comprit, se troubla encore
davantage et cacha son embarras sous un
grand air de dignité. (A. Daudet.)
— Irrésolution, perplexité, incertitude. Em-
barras d'esprit. Embarras de cœur. Flotter en-
tre mille embarras. Être dans un étrange em-
barras, dans un cruel embarras. Leur raison,
qu'ils prennent pour guide, ne présente â leur
esprit que des conjectures et des embarras.
i^Boss.) Vous me plongez dans le plus grand
embarras où je me puisse trouver. (Volt.) Je ne
vois qu'un moyen do sortir de V embarras où ']e
suis, c'est que la main qui m'y plonge m'en rc-
tu-e. (J.-J. Rouss.)
— Embarras de, suivi d'un infinitif. Il n'a
point en ses vers Vembarras de choisir. (Boil.)
— Arg. Drap de lit.
— Pathol.£^/HAarra.V(//ï5/;'fy«e.Surabondance,
amas accidentel de saburre ou de matières
muqueuses, résultant d'une altération de sécré-
tion des follicules muqueux de la membrane
interne de l'estomac et même des intestins,
d'où encore le nom d'embarras intestinal donné
aussi â cette sorte de maladie. || Embarras des
premières voies. État marqué par la bouche pâ-
teuse, la langue chargée, etc., et qu'on attribue
a un arrêt de la migration des aliments dans
l'appareil digestif.
— Syn. comp. embarras, timidité. LVw/'ffr-
ra* est extérieur et tient aux circonstances;
la. timidité tient au caractère et ne se produit
pas toujours au dehors.
EMBARRASSWT. part. prés, du v. Em-
barrasser. Qyù • nih L! i.i~-i' Ih-s voitures em-
barrassant une iiir. \h'~, liuujfurs embarras-
sant le cerveau. Iirs iiiiti. uUes embarrassant
l'esprit.
Cette réflexion embnrrassnnt notre homme :
On ne dort point, dit-il, quand on a tant d'esprit.
[La FONTAIKE.)
* EMB.\RRASSANT, AIVTE. adj. Qui
cause ou qui peut causer de l'embarras, qui est
incommode, qui gêne. Des bagages embarras-
sants. Un fardeau embarrassant. Des charrettes
embarrassantes. L'animal, revêtu d'une peau
nouvelle, sort de cette espèce de fourreau, qui
EMBA
n'était plus pour lui qu'un corps embarrauant.
(Lacépèile.)
— Se dit (les personnes. Un homme embar-
rassant. Une femme embarrassante. Un entant
embarrassant.
— Fig. Des affaires embarrassantes. Une
entreprise embarrassante. Une situation, une
position embarrassante. Une question embar-
rassante. Un ari^ument embai'iassant. \}n soin
embarrassant. Mourir est la chose du monde
la plus simple pour un honnête homme, et la
\Àu% emliarrassuiUe pour un scélérat. (Boiste.)
Ma situation devint ^/«/'arrfWsaM/^, je commen-
çais même à faire diète, il fallait prendre
promptement un parti. (Le Sage.)
.le st-rais affranchi du commerce des sens.
Et n'aurais pour mon corps nuls soins embarrassants.
(Regkaku.)
— EMBARRASSANT. S. m. Cc qui cause de
l'embarras. L'embarrassant, c'est de commen-
cer.
EMBARRASSÉ, ÉE. part.pass. du v. Em-
barrasser. S'einpI. adjectiv. Chemin embarras-
sé. Rue embarrassée.
— Fig. Dans les temps embarrassés et mal-
heureux, tout ce qui passe pour mvstère est
odieux. (De Retz.)
— Empêtré, entortillé.
L' essieu crie et se rompt : l'intrépide îlippolyle
Voit Voler en éclats tout soii char fracassé ;
Dans les rèiies lui-même il tombe embarrassé.
— Fig. Troublé. gêné dans sa contenance. Le
prieur se sentit embarrassé enentrantdansia
chapelle. (Le Sage.) Voulez-vous voir un per-
sonnage bien /^mAan'as-ve." placez un homme en-
tre deux femmes avec chacune desquelles il
aura des liaisons secrètes,puis observez quelle
sotte figure il fera. (J.-J. Rouss.)
— Air embarrassé, contenance embarrassée.
Air,contenanced'une personnequi éprouvede
l'embarras, du trouble, de la gène. Ici, Jean-
nette baissa les yeux d'un air embarrassé. (X. de
Maistre.j
— Qui nesaitque faire, que dire, que répon-
dre. La question n'était pas peu délicate pour
un homme naturel, aussi je iusiori embarrasse.
(Le Sage.) Les gens d'esprit ne sont jamais e/w-
barrassés de prouver tout ce qu'ils veulent.
(Gh. Xodier.) Tu as l'air embarrassée comme si
tu avais quelque chose a me demander. (Mé-
rimée.)
— Irrésolu, incertain. Il est tellement em-
barrassé qu'il ne sait quel parti prendre. (Lav.)
Résolu et déterminé au dedans, lors même
qu'il paraissait embarrassé au dehors, (Boss.)
C'est faute de plan, c'est pour n'avoir pas assez
réfiéchi sur son objet, qu'un homme d'esprit
se trouve embarrassé, et ne sait par où com-
mencer à écrire. (ButT.)
— Qui est en mauvais état. Affaires embai-
rassées. Ses atîaires sont assez embarrassées
Il On dit, dans le même sens : Un homme em-
barrassé dans ses affaires.
— Qui manque de clarté. Style embarrassé.
Il On dit aussi ; Des idées, des notions embarras-
sées.
— Prononciation embarrassée. Prononciation
lente et mal articulée.
— Compliqué comme intrigue, en parlant
des piècesde théâtre. C'est l'incommodité des
pièces embarrassées, qu'en termes de l'art on
nomme implexes, par un mot emprunté du
latin, telles que sont Rodogune et Héraclius.
(Corneille.)
— Qui est enceinte en parlant d'une femme.
Ma fiancée, qui avait peur que je ne revinsse
pas, étant déjà embarrassée, pensa mourir du
regret de sa noce_perdue. (P.-L. Courier.)
— Embarrassé à. Un acteur qui est embar-
rassé a. jouer un rôle. (Lav.) Je suis fort em-
barrassé â choisir ce que j'aimerais mieux que
vous eussiez, ou un rhumatisme, ou de la tié-
deur pour moi. (Bussy.)
— Embarrassé avec. Ils sont muets et em-
barrassés avec les savants. (La Bruy.)
— Embarrassé de. Toutes nos sœurs sont à
vêpres, embarrassées d'une méchante musi-
que ; et moi j'ai eu l'esprit de m'en dispenser.
(M"'^ de Sévigné.)Je n'étais plus embarrassé que
d'une chose, je ne savais de quelle façon enta-
mer la parole. (Le Sage.) Je ne fus pas embar-
rasséde ma contenance avec ces messieurs ;
dés le soir même, en soupant, je me parai,
comme eux, d'un dehors sage. (Id.) Les cOtes
de la Suède, d'un accès assez généralement
difficile, sont embarrassées d'une infinité de
rochers et de beaucoup de petites îles. (Ray-
nal.) Les jeunes gens rougissaient, emAan"a.sf«
qu'ils étaient de leur couronne. (Chateaub.)
— Embarrassé de sa personne. Se dit d'un
homme qui ne sait quelle contenance avoir.
— Patbol. Qui éprouve un commencement
d'obstruction. Le président Amclot, après
avoir fait hier mille visites, se trouva un peu
embarrassé sur le soir, et tomba dans une apo-
plexie épouvantable. (M"" de Sévigné.)
— Se ditdes organes eux-mêmes. Estomac
embarrassé. Poitrine embarrassée. || Langue
embarras.'ice. Langue qui est gênée dans ses
mouvements,qui n'articule pas distinctement.
Et dés le premier mot ma langue embarras-
sée... (Rac.) Il Tête embarrassée. Tête dont les
idées se troublent.
— Fig. J'eus le cœur un peu embarras.té â
Villeneuve-Saint-Georges, en revoyant ce lieu
où nous pleurâmes de si bon cœur au lieu de
rire-CM"*» de Sévigné.)
EMBA
EMBAIlRASSEMK^T. s. m. Vieux mot
qui signilio Action d'eniljarrasser.
* EMDAKIIASSEK. V. a. i'" conj. Causer
'le l'embarras. Embarrasser la place publifiuf.
Embarrasser la rue. Embarrasser le chemin,
la route.
— Gêner l'action, empêcher la liberté du
mouvement. Un vêtement trop serré ou trop
étroit embarrasse le jeu des organes. Les lon-^s
plis d'un manteau embarrassent la marchedi;
celiii qui en est couvert.
—Enlorliller.Le chasseur l'embarrassa dans
son lasso.
— Fig. Ce sont des témoins qui vnnsemlinr-
rassent et vous gênent. (Mass.) On doit éviter
les divisions et les sous-divisions, parcequ'el-
les embarrassent l'esprit. (Con<lill.)
— Apporter des entraves à une chose. Em-
barrasser la marche, re.\pédition, la conclu-
sion d'une affaire.
— Embrouiller, compliquer, rendre obscur.
Embarrasser une affaire, un procès, une ques-
tion, une phrase. Loin de décorer nos histoi-
res, ils ne font que les obscurcir et les embar-
rasser. (.Mass.)
— Mettre en peine, donner de l'irrésolution,
jeter dans I.i perplexité. Oui, mais de cetlo
ni.jii : I -';i: ::i.'('/(7n-a.wc. (Corn.) Quel prii-
di.- ,111 1 1 ' .ubie, m'embarrasse .' (Hai;.)
('ê,_'; LU 1 h :i! :- l'actious dout je dois pai'Iur
m'ri/t:'nini.:'.,\ l i-.h.) Aureste, messieurs, je
viens de bon cœur vous apprendre ce secret qui
vous a tant embarrasses. (J.-J. Rouss.)
— Rendre confus. Modérez des bontés dont
l'excès m'embarrasse. (Rac.)
— Embarrasser à, suivi d'un infinitif. De
grosses bottes embarrassent à marcher. L'em-
pereur n'était guère en étal de faire exécuter
ce décret, étant lui-même assez embarrassé à
se défendre contre le Turc. (Racine.)
— Embarrasser avec. Vous m'embarrassez
avec vos questions.
—Embarrasser flans ou en. Ponr embarrasser
l'homme en des nœuds plus subtils. (Boil.)
Et montre-nous cel art. connu de les amis.
Qui, dans ses propres lois, embarrusse Tliémis. (Bon,.)
— Embarrasser de.
Tu V
Te>
— Embarrasser par. Embarrasser la rue par
des tas de pierres.
— Fig. Embarrasser une âme faible par dos
propositions captieuses. Embarrasser l'esprit
par des sophismes, par des subtilités, par des
objections.
— Absol. L'abondance desbiens ne nuit pas.
mais quelquefois elle embarrasse. Sa vue em-
barrassait. (Boil.)
— Patliol. Obstruer. L'usage trop exclusif
et trop longtemps continué des aliments fa-
rineux, du lait, des viandes salées, celles sur-
tout dont la chair est compacte, suDlt pour
embarrasser l'estomac.
—s'embarrasser. V. pron. S'empêtrer, s'en-
tortiller. S'embarrasser dans des lilets, dans
des broussailles, dans des cordages. Avec mon
pistolet le cordon s'embarrasse. (Corn.)
— Fig. S'unir, se mêler. Ces personnages
episodiques iio'wenl s'embarrasser si bien avec
les premiers qu'une seule intrigue brouille les
uns et les autres. (Corneille.)
, —S'inquiéter, se soucier, se mettre en peine.
S embariasser de l'issue d'une entreprise.
S'embarrasser de ce qu'un ennemi peut (m^u-
ser ou dire. Toutes ces règles sont d'un long
détail, dont je ne leui conseille pas de s'eiiibur
rosser. (Racine.) Je ne sais comment je me suis
embarrassée dans ces moralités ■?(M'»'> de Sév.)
— Se mêler de. S'embarrasser d'une affaire.
S'embarrasser d'une discussion délicate. A
quoi bon vous embarrasser de ces choses-là'.'
Kc vous c«i/<«n'(Msi?j point de lire ce grand mé-
moire. (M"" de Sévigné.)
— Se troubler. S'embarrasser devant un
prince, devant une assemblée imposante, de-
vant ses juges.
— Dans un sens analogue. Au récit d'une
grande action, notre Ame s'emba?rasse, notre
cœur s'émeut, la voix nous manque, nos lar-
mes coulent. (Diderot.)
— S'embrouiller. En sa propre fourbe un
menteur s'embarrasse. (Corn.)
—Sa langue s'embarrasse.Se dit de quelqu'un
qui balbutie.
— S'embarrasser da;is. L'àme qui s'est éloi-
gnée de la source de son être ne reconnaît
plus ce qu'elle est ; elle s'est embarrassée dans
toutes les choses qu'elle aime. (Boss.)
— S'embarrasser dans ses discours. Perdre la
suite de ses discours, le fll de ses idées.
— S'embarrasser de tout. Se fairede la peine
pour la moindre chose. || .Vf .i'embarras.<er de
rien. Ne se soucier, ne s'inquiéter d'aucune
chose.
— S'embarrasser de quelqu'un. Prendre soin
de lui. Il voulut bien s'embarrasser de cet en-
fant. (Acad.)
Et si d'une offre en l'air voire àme cncor frap|tée
Veut lien s'einbarrauer du rebut de Pompée.
ICORNEILLK.)
— S'emplir, éprouver un commencement
d'obstruction, en pariant des canaux, de la pi i-
trine, etc.
— Se gêner, s'apporter mutuellement ties
entraves. Ces deux puissarres d'un ordre si
différent ne s'unissent pas mais s'embarras.'^ent
l
EiMBA
mutuellement quand on les confond ensem-
ble. (Boss.) Ses passionsse multiplient, ses pro-
jets s'embarra.^seul . (Mass.)
—Embarrassera soi. S'embarrasser lespicds
dans des broussailles,
EMU ARIIÉ, ÉE. part. pass. du v. Emhar-
rer. S'empl. adj.icliv. Cheval cmbarré.
E.MUAIIItE.MENT. s. m. Action d'embar-
rer; résultat de cette action.
EMBAKKEK. v. a. !■• conj. (rad. barre).
Enfermer avec des barres, prendre entre des
barres.
— Mar. Embarrer un levier,un anspect. Le pl.i-
cer de fac;on à pouvoir diriger convenablement
le canon.
— EUBARRER. V. n. Vcrr. Saisir le creuset
par sa ceinture.
— Engager un levier sous un fardeau pour
le soulever.
— .Mar. Faire tourner la barre du gouver-
nail plus qu'il n'aurait fallu.
— s'embarrer. v. pron. Se prendre entre
des bancs. Se dit d'un cheval qui s'est pris la
jambe entre les barres de l'écurie.
EMB.ARRIQUEIt. v.a. l"conj. Mettre en
barrique.
E.UBARKUIIE. s. f. (rad. embarrer). Art
vétér. Excoriation, déchirure provenant de ce
qu'un cheval s'est embarré.
— Chir. Fracture du crâne, dans laquelle
uneesquille passe sous la portion saine de l'os,
et comprime plus ou moins le cerveau.
— embarrcres. s. f. pi. Couvr. Plâtres que
l'on fait de chaque côté des faîtières pour les
sceller.
— Techn. Plateau formé par lés traverses du
bard.
E.UBAS. adv. Mot tout à fait inusité, que
plusieurs auteurs du xvii« siècle ont employé
pour la loc. En bas. On l'employait même avec
la prépositions» répétée. On lit dans Perrault:
Descendre en embas.
EMBASE. S. f. (pr. an-baze;-r&i. ba.ie). Ar-
queb. Toute partie de métal sur laquelle une
autre pièce vient s'appuyer. || Embase de bague.
Partie du bourrelet de la douille d'une baïon-
nette.
—Artill. Renfort de métal aux tourillons des
bouches àfeu, pourempêcher le ploiement de
ces tourillons et le vacillement entre les flas-
ques et l'affût, vacillement qui, au moment de
l'explosion, peut occasionner la rupture de
l'affût.
— Coutell. Partie renflée du couteau à gaine,
qui pose sur le manche ou sur la virole.
— Couvr. Lame de plomb ou de zinc placée
au bas d'un arêtier de comble couvert en ar-
doise.
— Forg. Embase d'enclume. Différence de ni-
veau entre l'enclume et sa bigorne. Il Assiette
qu'on réserve sur l'arbre delà grande roue en
le forgeant, pour recevoir celle-ci, et la soute-
nir par un côté.
— Men. Partie d'un ouvrage de menuiserie
qui repose sur une autre pièce.
^Serr. Socle d'un barreau de rampe ou de
grille. Il Partie saillante d'une espagnolette
profilée au droit des lacets qui tiennent la tige.
Il Embasede clef. Petite moulure sous l'anneau.
* EMBASE.ME.NT. s. m. (r^â. embase). Ar-
chit. Espèce de base continue en manière de
large retraite au pied d'un édifice.
E.MBASICÈTE. S. m. (et. gr., rfiSadi;, en-
trée ;xoiTïi, commerce avec une femme). ,\n-
tiq. rom. Homme livré à une infâme débau-
che. Il Vase de forme obscène dans lequel les
Anciens buvaient quelquefois pendant leur.-;
orgies.
EMBASIUS. adj. m. Myth. Surnoiii sons
lequel était invoquée une divinité par ceux qui
étaient sur le point de s'embarquer.
E.MBASSUKE. s. f. (de en. et bas). Verr.
Parois du four du verrier, depuis le plan de la
base jusqu'à la naissance de la voûte.
EMBASTILLÉ, ÉE.part. pass. du v. Em
bastiller. S'empl. adject. Personne embastil-
lée. Ville embastillée.
— Fig. Liberté embastillée.
E.MBASTILLE.ME\T. S- m. (pr. an-bnss-
ti-lle-man. Il mouill.; rad. embastiller). Action
de mettre à la Bastille. Résultat de cetle ac-
tion. L'embastillement du grand Condé. L'em-
bastillement de Latude.
— Par extens. Action de mettre dans un:î
prison quelconque par l'effet d'un abus de pou-
voir. Embastillement d'un écrivain, d'un jour-
naliste.
— Action d'entourer de bastilles, de forts.
L'embastillement d'une ville. L'embastille-
ment de Paris.
— Fig. Action de gêner, d'entraver, de com-
primer par la violence. L'embastillement de
la parole, de l'opinion, do la presse, de la li-
berté d'un peuple.
EMBASTILLER. V. a. i" conj. (pr. ««-
ba.i-li-llé , Il mouill.; rad. bastille). Mettre à
la Bastille, dans une bastille ou prison d'Él.it.
— P.ii- ,Al.-L,~ PiirTHi.'r- ,1m, s nii,- |Hi.,,n
qu'-l,', ' :■ ■■ 1' t : ■ i:-: ■ ;-- ■■ [, ,,i
En. lu : ,,, I . , ■ ,, i: li,, ,. .,-- -,
tiller les hommes libres.
— Entourer de bastilles, de forts. Embas-
tiller une ville. Embastiller Paris.
EMBA
_ — Fig. Gêner, entraver, comprimer par la
violence. Embastiller la liberté, l'opinion, les
droits politiques d'un peuple.
E.MBASTION.\É, ÉE. part. pass. du v.
Embastionncr. S'empl. adjecliv. Entouré de
bastions. Ville embaslionnèe.
E.MBASTIONXE.MENT.s. m. Action d'em-
bastionner. L'embastionnement de Paris.
EMB.ASTION.NEU. v.a. 1" conj. (rad. *«.!-
lion). Entourer de fortifications. Embastionncr
une ville.
* E.MBATAGE. s. m. Techn. Action dcm-
batre, d'appliquer des bandes de fer sur une
roue ; résultat de cette action.
KMB.XTAGE. s. m. (rad. W/). Action d'cni-
liâler; résultat de cette action. Embâtaged'un
mulet.
E.MDATAILLÉ,ÉE- part. pass. du V. Em-
bataiUer. S'empl. adject. Soldats embataillés.
Armée embataillée.
EMBATAILLE.MENT. s.m. (pr. an bâta-
lle-man,ll mouill. ; rad. embatailler). Art milit.
Action de passer de l'ordre en colonne à l'or-
dre en bataille.
EMBAT .AILLER, v. a. 1" conj- (pr. an ba-
ta-llé, Il mouill.). Ranger on bataille. Eniba-
tailler un escadron. Embatailler une armée.
E.MBATAILLONîME, EE. part. pass. du v.
Embataillonner. S'empl. adject. Soldats em-
bataillonnés.
EMB.ATAILLO.VXER. v. a. 1" conj. (pr.
an-ba-ta-llo-nc. Il mouill.; rad. bataillon). Art
milit. Former des soldats, des compagnies en
bataillon. Mettre en bataïUoix,
— s'embataillonker. v. pron. Être mis ou
se mettre en bataillon.
E.MBATE. s.m. Entom.V.AMB.iiE.
EMBÀTÉ, ÉE. part. pass. du v. Embàter.
S'empl. adject. Ane embàté. Bêle de somme
embâtée.
— Fi.g. et fam. Une personor- . rnl .'il,', .rmi,
autre personne ou d'une chc--, m ,,iii I-
*E.MB,ÀTER. v.a. l"c,iiij i,. I, -,:' M, l
tie le bât. Embàter une bêle ij,- -r,.,!!!!!!.,', un
cheval, un âne, une mule, un mulet.
— Faire un bât, fabriquer un bât.
— Fig. et fam. Charger d'une chose ou d'une
personne incommode. Embàter quelqu'un
d'une affaire désagréable. Embàter quelqu'un
d'un imbécile, d'un fâcheux, d'un importun.
Vous nous avez embàlcs d'un homme insup-
portable. (Volt-)
— s'embàter. v. pron. Être embâté.
— Fig. et fam. Se charger d'une mauvaise
affaire, d'une personne fâcheuse. S'embàter
d'une femme acariâtre.
EMBATÉRIE. s.f. (et. gr.,'i-y, vers; j«i-,.„.
je marche). Antiq. gr. Espèce de marche mili-
taire. On remarquait surtout l'embatérie des
Spartiates.
EMBATÉRIEN, E\XE- adj. Antiq. gr.
Qui est relatif à l'embatérie. Rythme emhatè-
rien. Flûte embatérionne. Sacrifice embatérien.
E.MBATOIR. s. m. (rad. embatre). Techn.
Fosse longue et étroite, ordinairement pleine
d'eau, dans laquelle les taillandiers et les ma-
réchaux ferrants placent debout les roues des
voitures qu'ils veulent ferrer.
EMB.VTONiV'É, ÉE. part. pass. du v. Em-
bàtonner. S'empl. adj. Des gens embâtonnés.
— Archit. Rempli d'un bâton. Cannelure em-
bàtonnée.
* E.MB.ÀTO.\XER, V. a. 1" conj. (pr. an-
bâ-to-né ; rOid. bâton). Armée d'un bâton. Embâ-
tonner ses gens.
— Archit. Remplir les cannelures d'une co-
lonne de figures de bâtons.
— s'eub-îton.ner.v. pr. S'armerd'un bâton.
* E.MBATRE. V. a. 4« conj. (rad. battre)^
Techn. Couvrir, garnir une roue de bandes lie
fer. Embatre les roues d'une charrette.
— s'EMBAïRE. V. pron. Être embaltu, garni
de bandes de fer.
— S'est ditpour Arriver, s'abattre. Jem'em-
batis sur une caverne cachée. (Montaigne.)
EMB.ATTÉS. s. m. pi. Mar. Vents réglés
qui soufflent sur la Méditerranée, après la ca-
nicule. On dit plutôt vents étésiens.
EMBATU, UE. part. pass. du v. Embatre.
S'empl. adjectiv. Des roues embatues.
♦E.MBAUCBAGE.s.m.Action d'embaucher
un ouvrier, de l'engager, de le retenir pour
travailler dans une boutique.
— Bienvenue, repas qu'un ouvrier paye à
ses camarades, lorsqu'il est admis à travailler
chez un maître.
— Embuuchane militaire. Provocation à la
désertion. Action de faire passer des soldats
à l'ennemi. Le crime d'embauchage est puni
de mort.
— Fig. Action de se concilier des partisans
par des moyens illicites. Emb.iuchage d'élec-
teurs. Embauchage de conspirateurs.
EMB.AUCHE. s. f. Écon. rur. Prairie pro-
pre à engraisser le bétail. On doit plutôt dire
embouche.
E.MB.\UCIIÉ, ÉE. part. pass. du v. Em-
EMBA
1361
baucher. S'empl. adjectiv. Ouvriers embau-
chés. Embauché dans une boutique, dans un
atelier. Soldats embauchés. Embauché dans
un parti d'insurgés, sous un drapeau ennemi.
EMOACCIIÉE.s. f. (rad. wiiaiMîAtfr). Mar.
Moment ou lus ouvriers, après leurs repas du
malin et du midi, reprennent leurs travaux.
E.MB.At'CHE.\IE\T. s.m.Se dit quelque-
fois pour Embauchage. Action d'embaucher,
nésultat de cette action. L'embauchenientdes
ouvriers,
* EMBAUCHER. V. a. l"conj. (rad. han-
che). Mettre en bauche ou en boutique. Rete-
nir, engager un ouvrier, le prendre à son ser-
vice.
— Sous l'ancien rûginio, EnnMer par adresse.
il l'a emhauihé fort adroitement. (Acad.)
— En mauvaise part. Entraîner, attirer un
ouvrier d'un atelier dans un autre.
— Dans la même acception : Embaucher des
soldats. Les entraîner dans un service étran-
ger ou ennemi. On l'accuse à'avoir emôauchc
plusieurs soldats. (Acad.) Le sang coulait par-
tout; les clubs embauchaient les régiments.
(Lamartine.)
— Enrôler dans un parti, ou Entraîner dans
une action politique. Un conspirateur qui em-
bauche des partisans. Un préfet qui embauche
des électeurs pour le candidat officiel.
— Les ouvriers emploient le verbe Embau-
cher dans le sens de Commencer ou ébaucher
un ouvrage. 11 est, dans ce cas, synonyme
d'Ébaucher.
— s'EMB\ucHER. v. prou. Être embauché.
— Pratiquer l'embauchage l'un surl'aulre.
* EMBAUCHEUR. EL'SE. s. Celui, celle
qui embauche, qui engage.
— Se disait surtout de celui qui enrôlait des
soldats.
— Par extens. Les princesses étaient les
embaucfieuACS des factions. (Lamart.)
— L'Académie ne donne pas le féminin de
ce substantif.
* KMBAUCHOIR. s. m. (rad. embaucher).
{'■r]\u K-péce de jambe de bois formée de
I I iip iiL'ces, le devant et le derrière delà
itiiilnj M'iiarés par une planche en coulisse
qu un eiilunce plus ou moins pour élargir la
botte. Au bout de la pièce de devant est Oxé,
à charnière, le bout du pied. Embauchoirs de
bottes. C'est sur VembaKclioir qu'on place les
Ijolles pour les cirer. (Lenorm.) On dit aussi
cmbouchoir, qui est préférable.
EMBAUCHURE. s. f. (rad. embaucher).
ïechn. Fourniture générale des ustensiles né-
cessaires dans une fabrique de sel.
EMBAUDER. v. a. !'« conj. Arg. Prendre
par force, voler avec violence.
EMBAUMÉ, ÉE. part. pass. du v. Embau-
mer. S'empl. adjectiv. La belle Cléopàtre fut
embaumée et retrouvée intacte, 1:26 olympia-
des après, par l'empereur Héraclius. Sous le
pontificat de Sixte IV, on découvrit le cada-
vre embaumé de Tulliola, fille de Cicéron.
— Fig. Ils sont morts embaumés d'espérance
et de gloire. (Barlhél.)
Dans un pur souvenir, chastement embaumée,
Ils gardent au fond d'eux l'àme qu'ils ont aimée.
(Th. GAUTUi::.)
— Par extens. Chambre embaumée. La na-
ture embaumée. La brise embaumée. Les jar-
dins embaumés.Lorsque les navigateurs péné-
trèrent pour la première fois dans l'océan Pa-
cifique, ils virent se dérouler au loin des flots
que caressent éternellement des brises embau-
mées. (Chaleaub.)
— E;H^ûî/;«erfe. Un zéphyrléger rafraîchissait
l'atmosphère, et l'air éiaXi embaumé du parfum
des fleurs. (Deleuze.) Jamais les plaines de
l'heureuse Arabie ne furent embaumées d'un
air plus réjouissant et plus pur que celui qui
enivre mes sens et ravit mon âme. (Id.)
Heureux! il trouve enfin ce vent consolateur,
Embaumé des parfums que le rivage exhale. (Dej '
— Fig. Esprit embaumé de vérité, de pO'_
sie. Cœur embaumé de vertu, d'amour.
Il est doux de respirer encore
Cet air du sol natal où l'on croit rajeunir.
Cet air qu'on respira dés sa première aurore.
Cet air tout embaumé d'anlîque souvenir. (Lamap.i \
* EMBAUMEMENT. S. m. Action d'em
baumer, d'employer des baumes ou des ni .
tières balsamiques.
— Action de conserver par l'emploi des bni:
mes; particulièrement, Action de garantir p.n
ce procédé les cadavres ou corps morts de I
pulréfaction.Les Egyptiens pratiquaient l'en,
baumement, non seulement.des hommes, mai>
encore des animaux sacrés.
— L'usage des embaumements date des pr* ■
miers âges de la civilisation; les peuples, en
recourant à ce moyen de conservation, ont
voulu pieusement honorer les morts et cher-
cher à les soustraire à la loi naturelle de la
décomposition; toutefois, cet usage n'a guèn'
été général que chez les Égyptiens et chez 1rs
Guanches, anciens habitants des iles Cana-
ries. Les Egyptiens avaient trois sortes d'em-
baumements : les pompeux, les médiocres et
les simples. Tout leur système peut se n-
duire aux opérations suivantes : 1» vider ton-
tes les cavités du corps, soit en retirant les vis-
cères, qu'ils lavaient dans une liqueur aroma-
tique, soit en les dissolvant par une liqueur
caustique; 2" enlever aux corps leur graisse «t
leurs partiesmuqueuses par l'actiondunaU-uiii
m
130-2
EM13E
longtemps prolongée ; 3» opérer ladessiccation
des corps, soit à l'air, soil dans une étuve, les
oindre de vernis coloré, les emmailloter dans
un nonïbre considérable de bandelettes trem-
pées dans des liqueurs aromatiques, les déco-
rer ensuite de divers ornements, et les enter-
mer dans des espèces d'étuis en bois ayant
forme humaine
* EMBAUMER. V. a. 1" conj. (pr. aii-M-
nié ; rad. fa«»if ). Employer dis iKuinies ou des
matières balsamiques pour préserver un corps
mort de la corrupltT)n. Emb.unner les coi-ps,
c'est leur donner un simulacre d'immortalité.
Joseph fit embaumer Jacob son père. Nous li-
sons dans l'histoire ancienne qu'Alexandre Ht
embaumer Darius, que des Égyptiens et des
Chaldéens l'embaumèrent lui-même peu de
temps après, .aujourd'hui, on embaume a peu
de frais un cadavre.
— Fig. 11 y a toujours au fond de mon cœur
une larme chaude qui filtre goutte à goutte,
et qui tombe en secret sur la mémoire povir la
rafraîchir et pour rfHiiaumcr en moi. (l.araart.)
— Par estens. Parfumer, remplir de bonne
odeur. .4u printemps, les fleurs embaument la
nature. Les orangers fleuris embaument l'air.
Embaumer une chambre avec des Heurs ou
des essences. Toute la montagne qui domine
Terracine est couverte d'orangers et de citron-
niers qui embaument l'air d'une manière déli-
cieuse. (M»" de Staël.)
— Celle liqueur embaume la bouche. Elle a
une saveur e.vquise.
— Fig. Les vertus embaument le cœur.
— Absol. Ce vin embaume. Ces liqueurs em-
baument. LesÊgypl iens surtout avaient poussé
l'art d'embaumeià. unhautdegréde perfection.
(Bouillet.)
— s'EUBiDMER. V. pron. Être embaumé.
Dans l'ancienne Egypte, tous les morts s'cm-
baumaienl.
— Se parfumer.
* EMB.^UMEUR. S. m. (pr. imbû-mciir).
Celui qui embaume les corps morts.
— Adjectiv. L'Egypte ne recula pas devant
le problème; ce peuple embaumeur se lit fos-
soyeur. (P. de St-Victor.)
EMB.\USSER. v. a. 1" conj. (rad. bau).
Mar. Garnir de ses bau.x. Embausser un vais-
seau.
EMB.WIÉRÉ, ÉE.adj. Qui a les mâchoi-
res déboîtées. (Rabelais.)
EMODEX. Géogr. V. EMDEN.
EMBECQUÉ, ÉE. part. pass. du v. Em-
becquer. S'empl. adjectiv. Petits oiseau.x em-
becqués Haraei;on embecqué.
E.MBECQUER OU EMBÉQUER. v. a. 1"
conj. (rad. bec). Donner la becquée à un peiil
oiseau.
— Fam. Forcer quelqu'un à manger.
— Écon. rur. Faire manger de force la vo-
laille pour l'engraisser.
— Pcch. Attacher l'appât à la pointe d'un
hameçon.
E.MBECQUETER.v.n. 1" conj. (ni. bec).
Mar. S'avancer en dedans d'un cap, à l'entrée
d'un détroit, d'un canal, etc.
EM BÉGUINE, ÉE. part. pass. du V. Embé-
guiner. S'empl. adject lleligieuseembéguinée.
Les traitant de folles, A^embèguinées. (Racine.)
— Fig. Entiché. Vous serez toujours embè.
gttiné de vos apothicaires. (Molière.)
*E.MBÉGUINER. v. a. l^conj.fpr. aii4c-
(jhi-né; rad. béguin). Coiffer d'un béguin, en-
velopper la tête d'un linge en forme de béguin.
D'un crêpe noir Hècube embégninée. (Racine.)
— Fam. etiron. Faire prendre à une fennne
l'habit religieux.
— Fig. Persuader, entêter, infatuer. Embé-
guiner quelqu'un d'une idée, d'une opinion.
■Tout ce qui tient une plume s'est donné le
mot pour embéguiner le peuple. (Proudhon.)
— Dans un sens analogue, Embéguiner quel-
qu'un d'une personne, d'une femme.
— SEUBËGinNER. V. pron. Mettre un béguin.
— Mettre une coiffure quelconque. S'embé-
guiner d'un capuchon.
— Se mettre en tète; s'infatuer. S'embégui-
nerd'une folle idée, d'une opinion bizarre.
— S'énamourer.S'embéguiner d'une femme.
— S'enticher. S'embéguiner d'un intrigant,
d'un hypocrite,
— Ce mot est familier, et se prend presque
toujours en mauvaise part.
E.MBÉLIE. s. f. Bot. Genre de myrsinacées,
tribu des ardisiées, comprenant des arbris-
seaux de l'Asie tropicale, souvent grimpants
au moven de denticules appliqués sur les pé-
tioles. '
E.MBÉLIE, ÉE. adj. Bot. Qui ressemble à
une embélie. || embéliées. s. f. pi. Tribu de
plantes ayant pour type le genre embélie.
EMBELINÉ, ÉE. part. pass. du v. Embe-
lincr. S'empl. adject. Une fille embelinée.
EMBELI.VER. V. a. 1" conj. Capter, endoc-
triner. Embeliner une fille.
— s'EMBELiNER. V. prou. S'cndoctriner.
E.M BELLE, s. t. (pr. anbé-le). Mar. Partie
du corps d'un bâtiment comprise entre les deux
gaillards.
E.MBELLI, lE. part. pass. du V. Embellir.
EMBE
S'empl. adject. Un palais embelli. Des jaruins
embellis. Une jeune fille embellie,
bans sa poiiipc élù^niuc ailmirez CliautiUy,
DeliOros en b«iros, d'il^c en A;je embelli. (Dixiur..)
— Embelli de. Un esprit embelli des attraits
de la science. L'n r,,,,, . .nli.-lli >Irs ,1, armes
de la vertu. Le luI"-' m iIim-. l i iv, i fer-
me ses vagues sur .lli': nid'- I 1- [i.Liupa-
rente laisse voir «i^ ailiiii^ r/jj'^.'.'/ aune
douceur nouvelle, (l)cleuze.)
(.\. Mai
— Embelli par. Les dehors de celte ville sont
rmbfllis par lo l'i.nL:..qui roule auprès de ses
iiuus des eaux rxiniiiement claires. (Barth.)
U n'attache du prix aux richesses que lorsque,
tempérées et embellies par les vertus, elles
nous mettent en état de nous couvrir d'une
gloire immortelle. (Kl.) Viens avec cette figure
céleste où brille la lumière delà raison embel-
lie par la vivacité de l'esprit et la sensibilité
du cœur. (Deleuze.) Elle était pourtant très
jolie, embellie par l'air des champs qui allait
si bien à sa beauté luxuriante. (A. Daudet.)
— Par extcns. Exagéré. Récit embelli.
■* EMBELLIE, s. f. (rad. embellir). Mar.
Clian_^(^m-ni favorable et passager du temps
(lu d. lit 11 i|.> l'atmosphère. Boulanger pro-
liii lialnlriiii ni de ce qu'en terme de marine
on a|i|H.llL uiir embellie. (Alex. Dum.)
— Lorsqu'il s'agit d'un bâtiment à rames. In-
tervalle séparant des lames qui se succèdent.
Dans les Antilles, pour se rembarquer, on
pousse la pirogue à l'enn. pnpi'iidirulaire-
ment àla lame, en prolit mi .1 \\ ml" llie; si
le moment n'est pas bi'ii' i quel-
quefois que la pirogue m inim;. -n, l'ujt au
moins, que ceux qui la niuulwiibuuicjuverts
par la lame.
— Fig. Circonstance favorable.
*E.MBELLIR. V. a. 2» conj. (pr. an-bc-lir;
rad. bel). Rendre beau ou plus beau, orner,
ajouter à des objets des formes ou des acces-
soires qui les rendent agréables, précieux, in-
téressants, etc. Embellir un édifice. Embellir
^me magnifique et délicieuse maison. Embellir
un jardin, un parc. La toilette embellit une
personne. I.e snleil rinbollit la nature. Cette
essence • il' ' iMnt. U fallait le soleil
pour eiiii'' '■■' ' I ' '!■ ce grand théâtre du
monde, r. i ;M/'('/(i< des champs l'a-
riditésan \ hrs prairies riantes, des
arbres M".' 1 1 < ^ ^ . . 1 1 x.<<enl les environs do
laville. I'.' I I' I ilsmonumentsCTràe//(s-
.<:entmv ■ , ): i ir admiration s'accroit
insensilil' m ! i - in'jls examinent à loisir
ces leni|.l. -,' '^ \'"< h |nfs,ces édifices publics,
que (ou ^ !■ - Il I .• ^' ni il isputé la gloire d'em-
bellir. fl faiii.a I iji'ili'douzeans. plus ro-
bii-ie et plus n.i. ; ■ .i \'f I' - r.,i ■ |i.ensà
ut le
I lit le
1 iiar-
tenl deschampsa:-':L-sli'- 1 f -,lu^ i;-' '' I
res.plaines riantes ^[w'dciitùcllu'ù 1 iulIujIiiij .'
(Libes.)
Les vertus, les talents, les grâces, la bonté,
Ont le don û'emitcUir la plus laide figure.
(De La lîouTnAvE.)
— Fig. Vous auriez pu honorer notre siècle,
et embellir pcul-cU'c nos histoires. (Mass.)Cha-
que jour embellissait le rèjne ilc Lnnis. (Id.)
La vérité simplement éii' m .i m -uiin pas, il
faut l'animer, l'e/H/ie///;' .1:1 i a mit le
langage, ne pouvant l'i'/u ■ Insépa-
rable de la poésie, h m n I |ii' ' iiiiii iiiil.iit ses
charmes, ou pliiii ■■11'' lin iniiiii !> - sinns,
cartoute son ainlui i-ni il uni nul', ■Un- -a cum-
pagne. (Barth.) li auiir- hails imuriai.ait em-
bellir son éloge, et ne soiu pus neccssuiies a
sa mémoire. (Id.) La poésie embellil la vérité.
(La Serre.)
Qui ne verra eomliien leur lilmtc facile
Doit enidei lir la vie et doil imh- 'in un h ■ iilASTEL.)
-Orner aux dépens ili li-ni' I niliellir
un conte, une histoire. C.n ni i l' i- i- i nue de
ces vaines images qui- li i. 'nhcllit.
(Mass.) Laflction n'em/n / - i i i, .m des
hommes; elle dégrade i - n i l i : n'ii'. (B.
de St-P.)Je n'ai jamais ain m , <!l',-lli le
bien que je rencontrais sur niuu chemin. (Mon-
talembert.)
— Embellir de. On élève sur les débris de la
gloire du mort la gloire du vivant; on cwfe/W
de ses. dépouilles et de ses vertus celui qui
prend sa place. (Mass.)
— Absol. La tristesse n'embellit pas.
— EMBELLIR. v.n. Devenir beau ou plus beau.
Une jeune personne qui se forme et embellit
de jour en jour.
— Loc. prov.Ne faireque crollrc cl embellir.
Devenir tous les joursplus grand et plus beau.
Cette jeune fille ne fait que croître et embellir.
— Fig. et par plaisanterie, soit en bien, soit
en mal. Cela ne fait que croître et embellir. Cc\a
augmente de plus en plus. Ce jeune homme
s'enfonce de plus en plus dans le libertinage.
Cela ne fait que croître et embellir.
— s'emdellir. X'. pron. Devenir beau ou plus
beau, agréable ou plus agréable, etc. Pendant
qu'Oronte augmente avec ses années son fonds
et son revenu, une flUe naît dans quelque fa-
mille, s'élève, croît, s'embellit, et entre dans
sa seizième année. (LaBruyère.) Quaml je me
promène dans mon champ, tout rît, tout s'em-
bellit à mes yeux. (Barth.) Tout renaissait pour
■ EMBE
s'craic//ir; tout 5'<™?'c;/iS5u;7 pour plaire. (Bar-
thélémy.)
— S'embellir de. Paris ^■niih,'llisx,ni des dé-
pouilles des nations. (M.is-i 11 !.. -. .iiii|ia.i,'ne5
UiViWQS s' embellissaieiU di^ [iiiini.i- i.iyons
du soleil. (Barthél.) De rameaux clraugeis un
arbre a'emhellit. (Delîlle.)
Dn milieu de ceue Ile un Iierceau toujours (rais
Monle, se courlie en votite. el s'embellit sans Irais
Ue touffes d'aubépine el de lilas sauvage, (lloucnen.)
EMBELLISSANT. part. prés, du V. Embel-
lir. Qui embellît. Des monuments embellis-
sant une ville.
EMBELLISSANT, AN'TE. adj. Qui donne
de l'attrait, de la grâce, ou plus d'attrait, plus
de grâce. Ifeureuses les imaginations embel-
lissantes ! aWç.s goûtent jusqu'au désabuse-
ment un bonheur idéal. (Boiste.)
* EMBELLISSEMENT, s. m. (pr. an-bé-
//-re-;«aK). Action d'embellir. L'embellissement
d'un palais, d'un temple, d'un jardin, d'une
place publique. Ils concouraient avec plaisir à
l'embellissement de la nouvelle ville. (Barth.)
— Ce qui sert à embellir; ornement. Cette
forêt est un grand embellissement à ce palais.
Les embellissements sont nombreux et aug-
mentent de jour en jour dans la ville de Paris.
Ajouter de nouveaux embellissements à un
édifice.
— Fig. Les figures de mots et de pensées
sont les embellissements du discours. La
science est l'embellissement de l'esprit. La
bonté est l'embellissement de l'âme. La poli-
tesse est l'embellissement de la société. Le goût
le plus exquis doit présider à la répaitition
des embellissements d'un objet quelconque.
— Traits imaginés que l'on ajoute a un récit.
EMBELLISSEUR. s. m. (rad. embellir).
Néol. Celui qui a la manie des embellisse-
ments.
— Se dit surtout par dénigrement. Nos em-
bellisseurs no sont que des b,adigeonneurs.
E.MBÉQUER- v. a.l" conj. V. EMBECQUER.
EMBÉRIZE.s.m. (et. allem., Emmeris, mê-
me signif.). Ornith. Kom scientifique du genre
bruant. || Ortolan jaune.
EMBÉRIZIDÉ, ÉE. adj. (et. Sr.^embcrine ;
gr., tfSo;, aspect). Ornith. Qui ressemble à un
embérize ou bruant. || eiubërizidées. s. f. pi.
Section de la famille des fringillidées qui a pour
type le genre embérize.
EM BÉRIZINÉ, ÉE. adj. Ornith. Syn. d'E.\i-
BËRIZIDÉ.
EMBÉniZO'lDE.adj.2g.(ét.fr.,cw;vr/.-p,-
gr., tUî;, forme). Ornith. Qui a la forme d'un
embérize.
— EMBÉRizoÏDE. S. m. Genre d'oiseaux d'A-
mérique, voisins des tangaras. L'embérizoïde
est un oiseau de plaine, ^à bec court, courant
avec vitesse dans les herbes épaisses.
— EtiiDÉRizoïOES. s. m. pi. Famille de pas-
si; iimux, quia pour type le geiu'e embérîzoïdc.
EMBERLIFICOTER. V. a. 1™ conj. Pop.
Embarrasser. Pourvu que Mariamie ne soit
pas là ; parce que, quand elle est là, ta mj
gêne, ça m'emberlificote. (Marville.)
— s'euberlificoter. v. pron. S'embarras-
ser. Il s'emberlificote dans ses discours. Mais
il s'emberlificota dans les jupons qui lui bar-
raient le clieinin, et faillit tomber. (É. Zola.)
EMBERLIFICOTEUR, EUSE. S. Celui,
celle qui emberlificote.
EMBERLUCOQUÉ, ÉE. part. pass. du v.
s' Emberlucoquer.
* EMBERLUCOQUER (S'), v. pron. 1"
conj. S'emplir la tête de chimères, de fadaises,
etc., se coiffer d'une idée, d'une opinion ; s'en-
têter d'une chose.
— emberlucoouer. v. a. Emplir la tête de
chimères sembables à celles que les moines
ont coutume de loger sous leurs capuchons de
bure. On a écrit emburelucoquer. Kemburelu-
ciyqucz jamais vos esprits de ces vaines pen-
sées. (Rabelais.)
— Offusquer La fumée du vin commençait
à emburelucoquer les parties du cerveau. (Ra-
belais.)
— Tromper, allraper.
E.VIBERNAGRA. S. m. Ornith. Kom d'une
espèce du genre tangara.
EMBERNAGROÏDE. adj. 2 g. (étym. fr.,
cmbernagra; gr., j4o,-, ressemblance). Ornith.
Qui ressemble à un embernagra. !| emberna-
GRoiDES. s. m. pi. Sous-famille établie dans le
genre tangara, et dont l'embernagra est le type.
EMBERQUINÉ, ÉE. part. pass. du v.Em-
bcrquiner, qui n'est pas usité. S'emploie adjec-
tivement. Pop. et fam. Qui rappelle la morale
naive et enfantine de Berquîn.
* EMBESOGNÉ, ÉE part, pass.du v. Em-
besogncr. S'empl. adjectiv. et ne se dit que
familièrement et par plaisanterie. Un homme
rmbesoqné. (Acad.) Messiro Jean de Luxem-
bourg était fort nnh,-^i;ii,i- sur les frontiéi'es
de la comté de C.ni-n Cln |ucsde Monstre-
let.) Vous verrcv. Im iiinl inns de quatre cents
vers que j'ai faits sui' le rui. J'y suis fort em-
besogné, parce qu'il m'a dit que je lui montre
que je l'aime et qu'il me fera du bien. (Halh.)
— L'Académie ne donne que le paitîcipe du
verbe Embesogner, qu'elle déclare inusité.
EMBL
' EMBESOGNEMENT. s. m. (pr. an-be-zo-
gne-man ; rad. besogne). Occupation, embarras.
EMBESOGNER. v. a. ^•' conj. (pr. an-be-
zo-gné ; rad. besogne). Mettre à la besogne, don-
ner de la besogne. Je me console aisément de
ce qui adviendra ici quand je n'y serai plus;
les choses présentes m'embesogiient assez.
(Montaigne.)
— s'embesocner.v. pron. Se mettre à la be-
sogne, se donner de l'occupation.
EMBÈTAIST. part. prés, du v. Embêter.
EMBÊTANT, ANTE. adj. Pop. Ennuyeu.x.
Cela est embêtant. Cet homme est embêtant.
Il m'a dît que j'étais sa petite femme, mais
c'est bien embêtant d'être la femme d'un hom-
me. (H. de Balzac.)
EMBÊTÉ, ÉE. part. pass. du v. Embêter.
S'empl. adjectiv. Une personne embêtée. Il est
embêté par ses créanciers.
EMBÊTEMENT, s. m. Action d'embêter;
stupidité, ennui. Un maillet, dont le bruit
sans pareil, en frappant sur le ciseau sonore,
est bien le plus puissant topique pour Ycmbê-
lement d'un cerveau. (Guérin.) L'état de clou-
tîer, s'il n'avait rien de flatteur en lui-même, à
cause de la saleté de la forge et de l'embête-
ment de toujours taper sur les mêmes mor-
ceaux de fer, était un riche état. (É. Zola.)
— Ce mot, quoique fort usité, est do la plus
grande trivialité.
EMBÊTER. V. a. l™conj. (rad. bêle). Ren-
dre bête. Mot trivial.
— Fig. Ennuyer, assommer. Hein! ne m'em-
bête pas l répondit Coupeau, très contrarié. (E.
Zola.) Tous les matins il son de son bouge avec
son chien, son pliant, son affreuse musique, et
se dit : « Allons embêter le duc do Mora. » (A.
Daudet.)
— s'embêter, v. pron. S'ennuyer. Gaudron
ne s'embélait pas, se trouvait bien là, offrait
seulement de se mettre i table tout de suite.
(É. Zola.)
E.MBËTERIE. S. f. État de celui qui est
eiiibèté.
E.MBÊTISER. V. a. l" conj. (rad. bêtise).
Pousser à la bêtise.
EMBEURRÉ, ÉE. part. pass. du v. Em-
beurrer. Seprendadjectiv. Du pain embeurrê.
EMBEURRER. v. a. 1" conj. Couvrir d'une
couche de beurre. Embeurrer son pain.
EMBICHETAGE. s. m. Techn. Dislance
entre le centre de la petite platine de laçage
d'une montre et le centre de la grande plati-
ne ; cette distance est réglée de telle sorte que
le mouvement, roulant sur la charnière qui
tient à la grande platine, puisse sortir en en-
tier, sans obstacle.
EMBIDE. adj. 2 g.Entom.Qui ressemble à
une embie. || embides. s. m. pi- Division de né-
vroptères,qui a pour type le genre embie.
E-MBIE. s. f. (dugr- fuS.o,-, robuste). Entom.
Genre de névroptères qui a pour type l'embie
égyptienne.
EMBIEN, ENNE. adj. Entom. Syn. d'EM-
BlUE.
EMBIRA. S. m. Bot. Nom d'une espèce de
xvlopic dont le fruit est utilisé comme épiée
ail Brésil et à la Guyane. || Nom donné par
les Brésiliens à tout arbre dont l'écorce peut
être employée à faire des liens.
EMBIRATANHA. S. f. Bot. Espèce de fro-
mager du Brésil.
EMBITÉ. ÉE. adj. Verr. Se dit du verre
fondu qui n'est plus assez liquide pour être
soufflé.
EMBLA. Myth. Nom que les peuples du
Nord donnent à la première femme.
EMBLAISON. s. f. (rad. bas-lat., bladum,
semence, grain). Agric. Saison des semailles.
EMBLASONNÉ, ÉE. part. pass. du v. Em-
blasonner. Un homme emblasonné.
EMBLASONNER. V. a. 1'" conj. Honorer
d'un blason. Emblasonner un roturier.
*EMBLAVAGE.s. m. Agric. Action d'em-
blaver, d'ensemencer en blé. L'emblavage d'un
champ, d'une terre.
EMBLAVÉ, s. f. (rad. emblaver). Ane. ju-
rispr. Terre où l'on a récemment semé du blé.
EMBLAVE, ÉE. part, pa'ss. du v. Embla-
ver. S'empl. adjectiv. Champ emblavé. Terres
emblavées.
* EMBLAVER, v. a. l'« conj. (rad. bas-
lat., bladum. fruit, semence). Agric. Ensemen-
cer en blé. Emblaver des terres. Le sol rend
beaucoup plus qu'autrefois depuis qu'on n'em-
blave plus chaque année que le quart ou le
tiers au plus des terres arables. Autrefois, on
en emblavait généralement la moitié. Cela se
pratique encore dans les pays oii la coutume
des jachères n'est pas abolie.
— Ensemencer, en général. Emblaver un
champ de betteraves.
— s'emblaver, v. pron. Être emblavé.
* EMBLAVURE. s.!.{i-dià. emblaner). Agric.
Terre ensemencée en blé. Les emblavuresonl
besoin d'engrais abondants et souvent répé-
tés.
EMBLAY. s. m. (pr. an-blé). Agric. Partie
d'une charrue.
EMBLAVER, v. a. 1" conj. (pr. an-blé-ier).
Embarrasser. Se dit dans l'Ouest.
EMBÎ.
* EMBLE. s. ni. V. AMBI.E.
ÉMULÉ, ÉE. pari. |iass. liii v. Einbler.
* K.MliLÉE (D"). loc. ailv. (du V. mol cm-
liler, enlever, dérahei', gravir), ne plein saul,
sans(liniciiltO.-<:ii.-^"lisl,iH.^.Pr.'niIirin,rMll,
d'emblée. Ein|i-ri-r i\w viilr .l.MnI.I.- I :ii-
porlOr VmC atïni'* .! rnihln. l.l ru.' ■! il
no sonl pas arj ivrs il'i'iiil'lrr :i I r^ii-i.m |iii
les soiilioni mainlenanl. (IJ. Saml.)
— Mar. Prendre «n liàlimcnl d'emblée. L'en-
lever d'un premier elïorl.
— palhol. Billion d'emblée. V. bubon.
— .-t l'rmlilée. S'csl dil ponr A la dérobée,
fin-avuni.MU.
* E.MBLÉMATIQTE :<.li. 2 (!■, Qni lient de
remblème. Fisîiire ciiil-l. m ii hi'i-. l'unies em-
l>lémaliques.Repres.'Hi,iih.!i,>iiiMriiiatiques.
Parmi les hiéroj;lyplii'^ •■;:v|.i(.ii^. il s.; Irouve
im grand nombre de repiesecitaiions embléma-
Uque.i. l Le Roux de Lincy.) Fy thagore mil toulc
la philusophie en paroles emblématiques. (Iil.)
EMBLÉM-VTIQUEMENT. adv. D'une ma-
nière eiidihinaliiiue.
EMBI.ÉM.VTOLOr.IE. s. f. (él. gr., iVSXri-
lia,embleme;).op,-,trailù). Trailé sur les em-
blèmes.
EHBLÉ.M ATUBE. S. f. Ensemble d'emblè-
mes, peinlure allégorique. (Rabelais.)
* EMBLÈME, s. m. (et. gr., eV8><iI"-, même
signif.). Image symijoliquo accompagnée ou
non d'une légende. Pelil tableau qui exprime
allégoriquemenl une pensée. Emblème ingé-
nieux. Composer un emblème. Expliquer un
emblème. L'usage des emblèmes est prcsquo
aussi ancien que les premiers monuinenls dp
l'histoire. Alcial a composé un recueil d'em-
blèmes. La gran<le dilïlculté de l'emblème, c'est
qu'il doit dire quelque chose d'ingénieux, et ne
le dire qu'.i demi. (.Marm.) Plus l'objet de Vem-
blème sera noble, plus il donnera d'élévation
et de grandeur à la pensée. (Id.)
— Symbole. Le coq est l'emblème de la vi-
gilance. Un serpent qui se mord la queue est
l'emblème de rélernité, chez les Égyptiens. La
fumée est l'emblème du feu qui la produit. Un
torrent qui se précipite, un sablier ailé, une
horloge, sont l'emblème du temps qui s'envole.
Un calice avec une hostie est l'emblème de la
foi catholique. Si le Verbe a choisi le pain pour
se voiler, c'est que le froment est un emblème
nobleet pur de la nourriture divine. (Chateaub.)
En se cachant sous VemblèmeOm pain, le Verbe
est pour l'œil du corps un objet sensible. (Id.)
— Par extens. On appelle emblèmes, les figu-
res allégoriques dont on fait le corps des de-
vises.
— Attribut. Les emblème? de la royauté.
Les emblèmes de la prudence. Les emblèmes
de la force.
— Pop. Mensonge. Mauvaise défaite. Todore
me répond : Je suis malade... Des emblèmes!
(Cil. Monselet.)
— Antiq. gr. et lat. Nom dont les Grecs et
après eux les Latins se servirent peut; dési-
gner tous les ouvrages de marquetene,_ les
pavés en mosaïques, les images des pièces
assemblées de diverses couleurs, la broderie
dos habits et généralement tous les ornements
attachés aux meubles.
— Ornith. Genre de passereaux coniros-
trcs, établi pour une espèce qui habite l'Aus-
tralie.
— Syn. comp. emblème, devise. Les paroles
de Veinlilêine ont toutes un sens achevé ; celles
de la dei'ise ne s'entendent bien qu'étant join-
tes à une figure.
EMBLÉMIE. s. f. (et. gr.. Ifiôi'O.», j'insère).
Bot. Genre de graphidées établi pour deux es-
pèces caractérisées par des lirelles concolores
avec le talle.
E.MBLÉ.MIR. v. a. 2»conJ. Arg. Tromper,
donner do mauvaises raisons, de mauvaises
excuses.
EMBLÉPHABIS. s. m. Erpét. Syn. d'r.t-
BLÉFHARIDE.
EMBLER. V. n. 1" conj. (et. bas-lat., im-
Imlare : du lat. involare, enlever en volant).
Vieux mot qui a signifié Voler, dérober, ravir.
On lit dans les anciens commandements de
Dieu :
— prov. // est bien larron qui larron cinble.
— V. .(MBLER.
— s'EMBLER. V. pron. Fuir un danger.
EMBLEl'Il. adj. et s. m. V. ambleur.
EM ni.lC. adj. m. Pharm. iUjroboUin emblic.
V. MVItOBOLAN.
E.MBLIEK. V. a. !'■• conj. (rad. einblaijer),
Mar. Encombrer.
EMBLIQUE. s. m. (et. .ar., amleilj, même
signif. 1. Bot. Genred'ouphorbiacées formé pour
doux arbres ou arbrisseaux de l'Inde, dont les
fii'urs simulent les folioles d'une feuille pen-
née.
EMBLOQUÉ, ÉE. part. pass. du v. Em-
bloquer. S'empl. adjectiv. Corne embloquée.
EMBI.OUUEIt. V. a. 1" conj. (r.ad. bloc).
Tec-hn. Aplatir un morceau de corne cliaud en-
tre lieux plaques.
— A signifié Entasser, mettre en bloc.
EMBLOUSÉ.ÉE. part, pass.du v. Emblou-
Bcr. Un valet embloo^é.
EIMBO
EMBI.OI'SEH. V. a. 1'» conj. (rad. blmise).
Vêtir d'une blouse. Emblou.ser un paysan.
— SEMB1.01SER. V. pron. So vêtir d'une
blouse.
EMlîl.l'ltE. s. f. Agric. Champ ensemencé
dr lil.-. lin dit plutôt emblaviire.
f.MlîolilJ.INÉ, ÉE.OUE.MBOBINÉ.KE.
part. p.is^. des V. Embobeliner et Embobiner.
EMBUBELINER OU E.MBOBINER. v. a.
V" conj. (rad. bobine). Mots qui ont sigiidié et
qui signillonl encore dans quelques provinces,
Enjùler. On le trouve dans la Satire Ménippée.
C'est le préfet qui les a tous embobeltnc.i, ré-
pliqua le vieillard. (Mérimée.)
— Signifie, au propre. Enrouler autour d'une
bobine.
— s'embobiner, v. pron. Étro enroulé au-
tour d'une bobine.
EMBOOIMJUE. s. f. Mar. V. EMDOUDINCRE.
* EMBOlRE.v.a.et irr. -i" conj. (rad. boire).
Se conjugue comme Boire. Sculpt. Frotter
d'huile fondue un moule de plâtre, pour empê-
cher la matière qu'on y coule de s'y attacher.
— Pomper, imbiber. (Rabelais.)
— s'EMBOiRE. V. pron. So dit d'un tableau
dont les couleurs deviennent ternes, mates.et
se confondent. Un tableau qui s'emboit.
— Se dit également des couleurs. Les cou-
leurs de ce tableau s'emboivcnt.
EMBOISÉ, ÉE. part. pass. du V. Emboiser.
S'empl.adjectiv.U a été cmboisé par ses amis.
EMBOISER. V. a. 1" conj. (rad. v. fr., boise,
trompeur'. Pop. Engager quelqu'un par de pe-
tites flâneries, par dos cajoleries ou des pro-
messes, â faire ce qu'on souhaite de lui.
EMBOISEUR, El'SE. 3. Celui, celle qui
emboiso. C'est un emboiseur.C'est une emboi-
seuse.
EMBOÎT.VGE. s. m. (rad. emboiler). Mise
en boite.
EMBOÎTÉ, ÉE. part. pass. du v.Emboiter.
S'empl. adjectiv. Des os emboîtés les uns dans
les autres. Les Anglaises sont emboîtées et
guindées dans leur taille. (Mirabeau.) L'exlré-
mitédu lac Léman, toutfOTfio</e« dans les quais
(le la ville, est couverte en partie de ces laides
cabanes qui servent de moulins à eau ou de
buanderies. (Gér. de Nerval.)
— Fig. Une scène bien emboîtée dans ses li-
mites.
— Chorég. Se dit d'un pas dans lequel le
danseur conserve la position appelée emboî-
ture. Pas de bourrée emboîté.
* EMBOÎTEMENT, s. m. État, position de
deux choses qui s'emboîtenU'une dans l'autre.
L'emboîtement des os. L'emboîtement des mor-
taises d'une charpente.
— Ane. art milit. Espèce d'entrelacement
des soldats qu'on faisait tirer à la fois, sur
quatre et même cinq rangs, de façon que les
armes des derniers rangs ne pussent pas nuire
au.x premiers.
— Cosmol. Emboîtement des mondes. Sys-
tème d'après lequel les différents mondes
seraient emboîtés les uns dans les autres.
— Phvs'iol.Emboltemenl des germes. Théorie
d'après laquelle les germes d'êtres vivants
ne se forment pas, mais existent tout for-
més dans les ancêtres.
* EMBOÎTER. V. a. l"Conj.(rad.Joî/e). En-
châsser, faire entrer une chose dans une au-
tie. Emboîter des os les uns dans les autres-
Emboîter des tuyaux. Emboîter des cloches de
melon l'une dans l'autre. C'est une merveille
do voir comme la nature emboîte les os les uns
dans les autres. (Acad.)
— Enfermer dans une boite. Emboîter des
cigares.
— Fig. On s'étonne de voir cette rude et vive
nature se plier ainsi et se laisser emWto-dans
les formes de versification les plus symétri-
ques. (Villemain.)
— Ane. monn. Emboîter des pièces d'or ou
d'arijent. Les mettre dans une boite d'essai,
fermant à trois clés, dont l'ancien garde, l'es-
sayeur et le maître avaient chacun une.
— Art milit. Emboîter le pas. Marcher les
uns derrière les autres, en se rapprochant tel-
lement, que le pied de chaque homme vient se
poser à la place où était celui de l'homme qui
le précède. Il entendit bientôt les pas de son
capitaine qui emlioitaienl ses pas. (Alex. Du-
mas.)
— Fig. Se soumettre, céder, faire exacte-
ment comme un autre. Le curé, de la force de
d'Art,ignan sur le latin, surveillait soigneuse-
ment le jésuite pour emboîter le pas avci: lui
r-l répéif-r ses paroles comme un écho. (Alex.
Dumas.)
— Ucl. Mettre dans sa reliure un livre qui
on est été.
— s'emboîter, v. pron. Être emboîté. Les
mortaises d'une charpente doivent être bien
justes, pour que les pièces s'emboîtent très
exactement les unes dans les autres. Des
tuyaux de bois ou de métal s'emboîtent les uns
dans les autres pour conduire de l'eau.
— S'enfermer dans un lieu mi I .m .-^i à l'é-
troit. Nous nous emboîtâmes I m- I i lili„'<'ii-
ce. Il ne restait plus qu'à m'nii «H' r dm-, ime
de ces selles hautes à la iiiid.- luniiip, qui
vous pr'-ssent comme un élan et rendent la
chute presque impossible. (Gér. de Nerv.)
— Fig. Sa taille élancée s'em'iolte dans la
gaine informe d'une momie. (P. de St-Victor.)
EMBO
* EMBOÎTURE. 9. f. Endroit où les cho-
ses s'cmboiicnt. L'emboîluredosoa. L'emboî-
turo do deux ais.
— Insertion d'une chose dans une autre.Em-
boiture bien juste. Emboîture bien faîte.
— Fig. .\ous honorerons nos écrits en com-
pilant i'iularque, et en ri-mclUnl dans leur
emboitiirc naturelle les membres de l'histoire
naturello qu'il en a détachés. (Le P. Catron.)
— Chorég. Position dans laquelle les jam-
bes sont tellement rapprochées qu'elles p.a-
raissent emboîtées l'une dans l'autre.
— Méd. S'est dit pour Énarthrose.
— Men. Barre de bois qu'on met à des tenons,
mortaises ou rainures, au bout de planches
assemblées. Mettre une emboîture a une porte,
à une fenêtre.
EMBOI.E.adj. 2 g. (et. gr., l|iSd>..!>v, piston).
Bot. Qui est en forme de piston. Cette epi-
théte est donnée i plusieurs trichîacées.
EMBOLE. S. f. (et. gr., ri«SoVo;, éperon do
navire, formé de l-/, dans, et ?•/).>.<.!, je jette).
Antiq. gr. Éperon de la proue des navires. On
rappelait rostre chez les Latins.
— Tète du bélieravec lequel on battait les
murailles des places assiégées.
— Anal. Articulation par emboîtement ré-
ciproque.
— Bot. Genre de champignons non adopté.
— Chir. Réduction des os luxés.
— Litt. anc. Sorte d'entr'acte satirique.
— Mamm. Axe osseux des cornes du bœuf.
— Palhol. V. EMBOUE.
EMBOLÉME. S. m. (et. gr., ffiêoî.OT, che-
ville). Entom. Genre d'hyménoptères téré-
brants, famille des oxyuriens.
* E.MBOLIE. s. f. (él. gr., h, dans ; fAUti,
jeter). Palhol. Obstruction d'une artère par des
caillots fibrineux.
— Ce mot a désigné autrefois le Piston
d'une seringue et tout objet, jouant un rôle
■analogue.
EMBOLINE. s. f. Bot. Espèce d'clléborine.
EMBOLIQUE. adj. Qui a rapport à l'em-
bolio ou à l'injection.
EMBOLISATION. s. f. (pr. an-bo-li-za-
ciiiii). Palhol. Formation d'une embolie.
EMBOLISE. S. f. ou EMBOLISME. s. m.
(él. gr., l^8o).-.»nô;, de l|iS«au, je pousse). Anc.
chir. Action d'injecter, d'infiltrer ou d'inler-
caler dans les tissus.|| Action do réduire une
luxation.
* EMBOLISME. s. m. (et. gr., l|i.So/.i-7;»"o,-,
de b, en ; ?i'ù.u, je jette). Chron. Intercala-
lion. Addition que faisaient les Grecs, tous les
deux ou trois ans, d'un troisième mois à l'an-
née lunaire, pour la faire cadrer à peu près
avec l'année solaire.
EMBOLISMÉEN,EVXE. adj. Chron. Syn.
d'EMBOLisMiQUE. Jour embolismécn. Mois eiii-
bolisméen. Année embolismèenne.
*EMBOMSMIQUE. adj. 2 g. I, rad. ?)«?■()?«•-
me). Chron. Intercalaire. Se dii !■ s uim;-, -m'-
ajoutes dans cerlainos annor- i-n I. -. Im-
nologisles, pour former lecyclr limiii.' I' di>.-
neuf ans. Mois ombolismique. Lcinuis fiubdis-
mique était quelquefois plein et quelquefois
cave.
— Se dit également de l'année dans laquel-
le ce mois était ajouté. Année embolismique. La
troisième, la cinquième et la huitième année
deohaque octaéléride,étaient des années em-
bolismiques.
EMBOLITE. S. f. Miner. Chlorobromure
d'argent naturel.
EMBOLO'iDE. adj. 2 g. (él. gr., fyitXm.,
coin; tUo;, forme). Anliq. gr. En parlant des
anciennes troupes grecques. Qui est disposé
en embolon, ou qui forme une convexité du
côté de l'ennemi. Arrangement emboloîde des
troupes.
EMBOLOKÎ. S. m. (du gr. f|ji6o^ov, éperon,
proue df vaiss,-au). Anc. art milit. Ordre tac-
tiqii.iiit liii-li milice grecque. C'élaiU'ar-
nu,. :, ;' I , . ir lupeenordreplusoumoins
c,.i, ■'.' .'lins de front quede profon-
rtiiM. I.'i.i I 'lait un ordre offensif, non
EMBO
1363
dci
staij
* E.MBONPOINT. s. m. (formé de en bon
point, c'est-à-dire en bon état). État du corps
dans lequel la quantité de graisse est propor-
tionnée à la taille et au développement des os.
Par extension, se dil aussi de l'état des person-
nes trop grasses. Avoir de l'embonpoint. Avoir
trop d'embonpoint. Prendre de l'embonpoint.
Recouvrer son embonpoint. Il a beaucoup per-
du de son embonpoint. Ces bœufs, ces chevaux,
etc., ont repris leur embonpoint. (Acad.) Bien-
tôt un embonpoint excessif défigure tous leurs
traits. (Barlh.) La disposition à Vembonpuint
varie sous plusieurs rapports, tels que l'âge, le
sexe, les tempéraments et différentes circons-
tances.-(Charbonnier.)
Ce discours, que soutien! IVmto.ipoinf tlu visage,
Rétnblit rainiélit, réchauffe le courage. (UOILEAC.I
T.e loup (loue l'aborde liumblemenl,
Eutre en propos, et lui lait compliment
Sur son embonpoint qu'il admire. (La Fontaine, j
— Fig. Quant à l'ouvrage, il est maigre,
mais il est aisé de lui donner de l'embonpoint
(lans une seconde édition. (D'Alemb.) Law crut
avoir rendu a la France son embonpoint; il ne
la rendit que boufflc. (Moiitesq.)
— S'est dit flgupément dans le sens de Pros-
périté.
Achève ton ouvrage au liicn da cet empire.
El nous rendi rc,ii/.oii;ioi»i( comme la guérison. (Malii. 1
EMBOQUÉ, ÉE. part. pass. du v. Embo-
quer. S'empl. adjecliv. Des bœufs emboquès.
Des dindons emboquès.
EMBOQL'ER. V. a. 1" conj. (rad. lat., buc-
ea, bouche). Introduire le manger dans la bou-
che des bœufs, des moutons, dans le bec des
chapons, des dindons, des oies, etc., pour ai
célérer leur engraissement.
EMBOIIDER. V. a. 1" conj. S'est dil pom
Border.
EMBORDl'RÉ, ÉE. part. pass. du v. Em
bordurer. S empl. adjectiv. Tableau embor-
duré. Estampe cmborduréc.
* E.MBORDVIIER. V. a. 1" conj. (formé
de en, et de bordure). Mettre une bordure à un
tableau, à une estampe. Faire embordurcr un
tableau. Peu usité.
EMBORISME. S. m. Palhol. Anévrisme.
* EMBOSS AGE. s. m. (rad. embosser). Mar
Position d'un vaisseau à l'ancre qui présent-
son travers ou son flanc, soit pour se défen
dre contre d'autres vaisseaux, soit pour bal
tre un fort, soit enfin pour proléger l'entr. •
d'un passage ou d'un mouillage quelconqm .
— I.i'liu' i/r'j///'i'(\(/f/(î. Celle que forment m
cerl ' li'itimenls de çuerre cm
l)n^ iiibossage établie en avait
d'uii dieure'de toutes les d--
feii-' - i!i' ilun bombardement.
Plusieurs i rres de l'Empire,
les porls dut' : ■ 'gne ont été pré-
servés par ! ihDSsage. Brueys
avait établi .:,'.- , sa^e dans la rade
d'Aboukirde nuiMuica luriiier undemi-cerc
parallèle au rivage. (Lebas.)
EMBOSSÉ, ÉE. part. pass. du v. Embi--
ser. S'empl. adjecliv. Vaisseau de guerre em-
bossé. Flotte embossée.
— Fig. Je n'avais entrevu qu'un hommJ
embossé dans son manteau comme disent les
Espagnols, et le chapeau rabattu sur les yeu .
(E. Gonzalès.)
* EMBOSSER. V. a. 1" conj. (rad. bossr.
sorte de cord.age). Mar. Faire présenter le tra-
vers à un vaisseau dans un mouillage, pour
battre un fort ou se défendre d'autres vais-
seaux qui seraient au large. Embosser un vais-
seau en ligne droite, en ligne courbe, sur deux
lignes endentées.
— s'EMBOSSER. V. prou. Être embossé. Une
frégate, un vaisseau s'embosse lorsqu'il tra-
vaille à prendre un grelin ou une aussiérepar
l'arrière, après avoir fait frapper à fouet le
bout sur un des câbles mouillés. (Willaum.)
EMBOSSURE. s. f. (rad. embosser). Mar.
Amariage fait sur un câble mouillé, avec un
grelin ou une aussière qui servent à embosser.
L'embossure diffère de la croupière, en ce que
la dernière est amarrée beaucoup moinsavant
sur le câble, ou plus rapprochée du bord.
— Faire une embossure, faire ses embossures.
Se disposer à embosser.
EMBOTHRIÉ, ÉE. adj. Bol. Qui ressem-
ble à un embothrion. || ehbothkiEes. s. f. pi.
Tribu de plantes ayant pour type legenre em-
bothrion.
EMBOTRRIO.V. s.m.(ét. gr., y, dans; si-
8p.o->, petite fosse). Bot. Genre de proleacees,
contenant des arbrisseaux ou des arbuslesgla-
bres, indigènes de l'Amérique antarctique.
EMBOTTELÉ, ÉE. part. pass. du V. Em-
botteler. Foin embotlelé.
EMBOTTELER. v. a. \" conj. Écon. rur.
Mettre en bottes. Embolleler le chanvre.
EMBOUCANER (S'), v. pron. 1" conj.
(rad. boucaner). Se couvrir en parlant du temps,
dans l'Ouest.
— euboucaner. v. n. Pop. Exhaler une mau-
vaise odeur.
EMBOUCAUT.AGE. S. m. Pêch. Action
d'emboucauler.
E.MBOUCAUTÉ, ÉE. part. pass. du v.
Emboucauter.
EMBOUCAUTER. v.a. 1" conj. Mettre en
boucaul. Emboucauter la morue.
EMBOUCHE, s. m. Pré consacré à l'engrais
des bestiaux. C'est ce qu'on nomme dans d'au-
tres localités herbage de ijraisse, pré ou prairie
d'embouche.
EMBOUCHÉ, ÉE. part. pass. du v. Em-
boucher.S'empl.adjecliv.Corembouche.'rrom-
pette, flûte embouchée. Il (Néron) entend sif-
fler le fouet des Furies,et la trompette funéraire
embouchée par un fantôme invisible sonner au-
tour du tombeau d'Agrippinc.(P. do St-Victor.)
— V'ig. Personne embouchée. Personne à qui
l'on a donné le mot, à qui l'on a fait la leçon.
— Fi", et pop. Être mal embouché. Être gros-
sier, mai appris dans son langage. Avoir l'ha-
bitude de parler imperlinemment, de dire ou
des injurcsou des paroles indécentes. Un hom-
me mal embouché. Une femme mal embouchée.
D'ailleurs, Nana elle-même devenait mal em-
bouchée, au milieu des conversations sales
qu'elle entendait continuellement. (É. Zola.)
— Blas. Trompe, trompette embouchée, cornet
embouché. Se dit lorsque l'émail du bout de ces
instruments est différent de celui du corps.
— Manèg. CAciialcra/ioacW-Chevalàqul l'on
136^
EMBO
EMBO
EMBU
EMBR
a" mis le mors ou qwi cède aux inflexions du
mors.
— Navig^. Bateau fiiibouvhé- Bateau qui entie
dans un eiulioit resserré. Bateau embouché
dans l'arche d'un pont. ||Sedilaussi d'unlrain
de bois. Tiiin de bois embouché.
KMlîoicllEMEXT. s.ra. Action d'embou-
clier.
* EMBOUCHER. V. a. 1" conj. (rad. bou-
che). Mus. Mettre à sa bouche un instrumenta
venl, a(ind*en tirer des sons. Emboucher une
trompelte,»nelîiUe, uncor. Il avait plus d'une
fois eiHbouvht^ le? pipeaux champèlrcs.fJ. San-
deau.)
— Fig. Bmhouiker la Irompette. Prendre lo
ton élevé, héroïque, sublime. No se dit guère
que du stylo poétique, à moins que ce ne soit
en plaisantant et pour pai'lerd'un auteur dont
la pi\)sc est ampoulée, boursouflée. || Fam.
Itépéter une chose à tout le monde.
— Fig-. et fam. Emboucher quelqu'un. L'ins-
truire de ce qu'il a à dire, lui faire la leçon.
— ^ZiU^^i. Emboucher un cheval, hwx faire un
moi-s convenable à sa bouche. || Introduire le
mors dans la bouche du cheval. S'entendre â
bien emboucher un cheval.
— Mar. Pénétrer dans une embouchure , en
parlant d'un vaisseau.
— s'emboi'cber. V. pron. Se jeter, en par-
lant d'un fleuve, d'une rivière. La Loire s'eni-
Irauche dans l'Océan. Le Bhône s'embouche
dans la Méditerranée.
. — Être embouché. Instrument qui s'embou-
che avec peine.
EMBOUCHI. s. m. Sorte de trompette en
ivoire du Congo.
*E.>IBOL'CHOin.s.ra.(rad.^»i*o«('Acr)..4r-
queb. Pièce d'armurerie qui embrasse l'extré-
miiédu boisetducanon du fusil de munition;
sur le derrière est un entonnoir donnant pas-
sage à la baguette.
— Mus. Syn. d'EMBOicuiRE.
— Techn. V. embaccuoir.
♦EMBOUCHURE, s. f. (rad. cmooucher).
Mus. Partie des instruments à vent que l'on met
contre les lèvres ou dans la bouche pour tirci-
des sons de ces instruments. Chaque instru-
ment à vent a son embouchure particulière.
Celles de la trompette, du cor, du trombone,
du serpent, ont la forme d'un petit entonnoir
dans des proportions différentes. Celle de la
llùte n'est qu'un trou ovale fait à l'instrument
même; celle du flageolet est un bec; celle de
la clarinette est un bec qui porte une anche;
le hautbois, le cor anglais, le basson, ont pour
embouchureune anche composée de deux lan
guettes de roseau fort minces.
— Manière déjouer des instrumentsà vent.
C'est de la manière de gouverner l'embouchure
que dépend laqualîté du son.
— Avoir une bette, une bonne embouchure. Ti-
rerde beaux sons d'un instrument. Une bonne
embouchure est souvent le résultat d'une con-
formation particulière des lèvres.
. — Ânatom. Point par lequel des vaisseaux
moindres communique;it avec des vaisseaux
plus grands et y déchargent le sang de la cir-
culation.
— Artill. Ouverture du canon. On dit plus
ordinairement bouche.
— Chaudr.Entrée. L'embouchure d'une mar-
mite. L'embouchure du fourneau.
— Fortif. Nom donné à certaines ouvertures
que l'on a pratiquées de dislance en distance
le long de l'enceinte d'une place de guerre pour
donner passage aux bouches â feu qui défen
dent les approches.
— Géogr. phys. Extrémité inférieure dun
fu'uve, d'une rivière. Endroit par lequel celte
rivière se jette par un ou plusieurs bras, ap-
pelés aussi bouches, dans une autre rivière un
dans un fleuve, ce fleuve dans la mer. L'em-
bouchure du Rhône. L'embouchure de la Seine,
do la Loire, de la Gironde. Les embouchures
présentent divers phénomènes géologiques.
Elles sont entourées de terres d'alluvion qui
occupent quelquefoisde vastes-espaces, h'em-
IfOuchure du Mississipi ofl're un grand nombre
de passes, qui n'ont point de stabi lité. (Raynal . )
Celle rivière, après avoir formé dans son cours
une foule d'iles vas tes, fertiles et bien peuplées,
va se perdre dans l'Océan par plusieurs embou-
chures.{Ui.)
' — Géol. Cratère. L'embouchure d'un volcan.
Inusité.
— Manèg. Partie du mors qui entre dans la
bouche du cheval. Embouchure rude, facile.
Avoirplusieurs sortes d'embouchures pour les
chevaux. || Sensibilité de la bouche du cheval.
— Mar. Entrée d'un port. Leportd'Acapulco
où le vaisseau aborde a deux embouchures, dont
une petite île forme la séparation. (Raynal.)
— Technol. Entrée d'un vase. En un vase à
long col et d'étroite embouchure. (La Fontaine.)
Cjttt le plus large du perluis d'une filière par
où l'on faiipasser le lingot ou le fil qu'on veut
tirer.
- E.UBOUCLÉ. ÉE.part.pass.duv.Embou-
cler. S'empl. adjecliv.
— Blas. Qui est garni d'une boucle. Collier
êmbouclé. Pièce embouclée.
EMBOUCLER.v.a.1" conj. Attacher avec
une boucle. On dît plus ûrdinairement boucler.
— SEMBOCCLER. v. pfon. Être embouclé.
EMBOUBIMJRE.s. f. Mar. Garniture que
l'on fait à la cigale ou à Torganeau d'une an-
cre, avec des bouts de corde midtiplics, ser-
rés obliquement, et bien roustéspar plusieurs
guirlandes de ligne, pour préserver l'étalin-
gure d'un câble du contact du fer.
EMBOUÉ, ÉE. part. pass. du v.Embouor.
S'empl. adjectiv. Muraille embouée.
*EMBOUER.v.a.l'''>conj.Constr. Enduire
de boue. Embouer une muraille.
— Salir de boue. Emboiier quelqu'un. A^^'ï !
lo vilain 1 comme il a. emboué nia paillasse do
SOS pieds ! (Bonav. Desperriers.)
— Fig. Avilir, ternir, obscurcir. Embouer la
réputation de quelqu'un.
— s'EMBOUER. V. prou. .Se couvrir de bouc.
E.MBOUQUÉ, ÉE. part, pass.du v.Embou-
qucr. S'emploie adjectiv. Vaisseau embouqué.
Frégate embouquée.
* EMBOUQUEMEXT. s. m. (rad. embuii-
qncr). Entrée d'un passage entre desîles, caycs
ou autres écueils.
* EMBOUQUER. v. n. I-"" conj. (rad. bou-
che). Mar. Donner dans un détroit, dans un ca-
nal ou une passe pour les traverser. Il est op-
posé à Débouquer.
— Acliv. Embouquerune passe.
EMBOUQUI\É, ÉE. part. pass. du v. Ein-
bûuquiner. Chambre embouquinée.
E.MBOUQUINER. v. a. l"-» conj. (rad. bon-
qnhi). Remplir, entourer, envircmner de bou-
quins.Embouquinerune chambre, un apparle-
ment,un magasin. Vous vou lez m'embouquincr.
-- s'rMrni-oM\ri; v pr -n. U-'niplir ses ma-
i::\- :.- ' ' ]' ' -i iru iili'stable que
ic- i.h r M I , ■, I / .ii\ ir.i.'niierirdcbons
li\ I r~. .1 ., !-■■.- 1 .i '- 1 ,ii-..n iir ^cmbouquiner.
(Bull, de laiiKuirr .les aris.;
K.MBOURBÉ, ÉE. part. pass. du V. Em-
bourber. S'empl. adjectiv. Cocher embourbé.
Charrette embourbée. Cheval embourbé.
Le pliai-lon d'une voilure .\ foiu
Vil son cliar embourbé.,. (La Fo.vtaike.)
— Fig. Une personne embourbée. Mna person-
ne embarrassée, engagée dans une mauvaise
affaire.
— Embourbé rfa«5. L'homme ne peut subsis-
ter uniquement embourbé dans les vils intérêts
de la leri-e ; il a besoin de respirer aussi la pen-
sée. (Vircy.)
Pour venir au cliarlîer em&oin-fté dans ces lieu<(,
Le voilà qui délesle et jure de son mieux. (La Font.)
— Loc. prov. et fam. Jurer comme un charre-
lîcr embourbé. Jurer beaucoup, avec un extrê-
me emportement.
— C'est la diligence embourbée. Se dit d'une
alTaire dont on ne peut venir à bout, ou d'une
personne trop lente.
EMBOURBEMEKT. S. m. Action d'em-
bourber. Étatde ce qui est embourbé.
* EMBOURBER, v. a.l« conj.(pr. an-bonr-
lié ;vâd. bourbe). Mettre dans un bourbier, plon-
ger dans la bourbe. Embourber une voiture.
— Par extens. Embourber des voyageurs.
— Fig. et fam. Engager dans luie mauvaise
affaire, de manière qu'il soit diflicile de s'en
retirer. Embourber quelqu'un dans une entre-
prise malheureuse.
— Embourber son adversaire dajis une discus
sioii. Le forcer de se jeter dans des divaga-
tions,de se perdre dans des raisonnements ab-
surdes.
— Neutral. J'aime à laisser les sots suffi-
sants e/HioîO'ier et empêtrer encore plus qu'ils
ne sont, et si avant, s'il est possible, qu'enliu
ils se reconnaissent. (Montaigne.)
— s'EUBOURBER. V- prou. Se mettre dans un
bourbier.
— Ce cocher s'est embourbé.Cc cocher a em-
bourbé sa voiture.
— Fig. Plusieurs pauvres musiciens s'em-
tiourbaient derrière le char de LuUi. (Halévy.)
— S'embourber dans mie mauvaise a/faire.H''y
engager assez avant pour qu'il soit très diffi-
cile d'en sortir.
— S'embarrasser dans des explications. Cet
avocat s'embourbe dans la discussion.
— Pathol. Se charger d'humeurs épaisses
ou corrompues. Dans les épilepsies, le cer-
veau s'embourbe.
EMBOURBÉ, ÉE. part. pass. du v. Em-
bûurder. S'empl. adjectiv. Navire embourdé.
Frégate embourdée.
EMBOURBER, v. a. i"> conj. (rad. bourde,
pieu). Mar. Accorer un vaisseau échoué pour
qu'il ne tombe pas sur le côté.
— s'embourder. V. pron. Être embourdé.
— Il vieillit. On dilaccorcr.
KMBOURDir.UE. S. f. (radie. bourdi(jue).
Péch. Nom donné à certains goulets qui sé-
parent les différentes chambres des buurdi-
gues.
EMBOURGEOISÉ, ÉE. part, p.iss. du v.
Embourgeoiser. S'empl. adjectiv. Une société
embourgeoisée.
EMBOURGEOISE.MENT. S. m. Action
d'embourgeoiser ou de s'embourgeoiser.
— État dune société embourgeoisée. Ana
tolc goûtait {'embourgeoisement de cet inté-
rieur, le bonheur du pot-au-feu. (De Gonc.J
EMBOURGEOISER. V. a. 1" conj. (rad.
houryeois).\)orïnGv le caractère bourgeois. Em-
bourgeoiser la littérature.
EMBOURR.^GE. s.m. Techn. Action d'em-
bourrer, opération qui se fait en prenant une
certaine quantité de bourre provenant de la
tond' dfs; draj)^ potir pr.itiipKT l'cmbourrage,
un .-hi-Kii l;i [.!ii-. i!Miir,-f! i.i plus fiac,onl'en-
MMi'- .Inn.' >|ii,tiiii:.' .1 In-ili- '-j.ih'a son poids,
.'-■si III, M,.-l,ii,jr.i.'Si j,i iniilrilo lin et 7 1/2
d'huile d'olive; la bourru ainsi préparée, on
létale à la main sur la carde, puis on la fait
entrer dans le fond de la dent avec une brosse.
Rembourrage doit être uniforme partout, et
remplir ie fond de la dent jusqu'au croc ou
l'angle. (Alcan.)
EMBOURRÉ,ÉE.part.pass. du v.Embour-
r'V ^■'■;)!['l .1 ij.'oiiv. Fauteuil embourré. Ta-
( . ■ .' il ir. Solle ombourrée.
I \ii:ot liiîi.MENT. s. m. Action d'em-
1 1 1 1 . . ; il II- re qui est embourré.
* EMBOURBER, v. a. 1^» conj. (pr. au-
bou-ré ; rad. bourre). Garnir de bourre. Eni-
bourrerun fauteuil, une chaise, un divan, une
selle de cheval.
— On dit plus communément rembourrer.
— Techn. Cacher les défauts d'une pièce de
poterie à l'aide d'un mélange de terre et de
chaux. Il £;H/'0«;T^?*HH(?Cflï'rf(î. Se dit des matiè-
res provenant du cardage qui obstruent les in-
tervalles des dents de la carde.
— s'embourrer. v. pron. Être embourré.
EMBOURREUR. S. m. Rembourreur. (Ra-
belais.)
EMBOURRURE.s.f.Cequî sert àembour
rcr, à garnir de bourre. || Grosse toile qui cou-
vre la matière dont le tapissier embourré cer-
tains meubles. Ceux qui ont le corps grêle le
grossissent A'embourrures. (Montaigne.)
— S't;st dit pour Fourrure, doublure bour-
rée.
EMBOURSAGE. s. m. (rad. embourser).
Techn. Opération qui consiste à aplatir les
cuirs avec un maillet.
EMBOURSÉ, ÉE. part.pass.du v.Embour-
ser. S'empl. adjectiv. :De l'argent emboursé.
Une somme emboursée.
EMBOURSEMENT. s. m. (pr. an-bour-ce-
man). Action d'embourser; résultat de cette
action.
* EMBOURSER. V. a. l'o conj. (pr.fl»io«r-
cé ; rad. bourse). ilollve en bourse, mettre dans
une bourse.
— Fig. Et que si, en tout le territoire, n'é-
taient que trente coups de bâton à gagner, il
cnemboursait toujours vingt-huit et demi. (Rri-
belais.)
Et, si dans la province.
Il se donnait en tout vingt coups de nerfs de ba>uf.
Mo» père, pour sa "
emboursail dix
(Raci
— Absol. Ce que nous jouons est pour les
pauvrcs,et non pour embourser. (Acad.)
— Techn. Embourser une peau. L'aplatir.
— s'embourser. v. pron. Être emboursé, mis
en bourse.
EMBOUSÉ, ÉE. part. pass. du verbe Em-
bouser.
EMBOUSER. V. a. l"" conj. {va.d.bouse) . En-
duire de bouse.
EMBOUT, s. m. (pron. an-bou; rad. bout).
Tuyau qui fait le bout d'une canne.
— Chir. Partie inférieure du stéthoscope.
Il Instrumentdecaoutchoucou de toute autre
substance, qui s'ajoute aux sondes, au spé-
culum, pour en faciliter l'entrée dans les or-
ganes ou dans une plaie.
EMBOUTÉ, ÉE. part. pass. du v. Emhou-
ter. Une canne emboutée.
— Rl;i~ Vil' •■ ,■.' ■■■if('e. Pièce terminée par
une vil. 1 I [ i|ui a l'extrémité d'un
autre éni.i l i... i ■ i \<s.
EMBOl 1 LU I AtiE. S. m. {ra^d. embouteil-
ler). Techn. Action de mettre un liquide en
bouteilles. L'embouteillage du vin, du cidre.
E.MBOUTEILLÉ, ÉE.parl.pass. du v.Em-
bouteiller. S'empl. adjectiv.
EMBOUTEILLEMEXT.s.m. Syn. d' EMBOU-
TEILLAGE.
EMBOUTEILLER, v. a. l" conj. (rad.ioH-
teille). Mettre en bouteilles. Embouteiller du
cidre, de la bière. Embouteiller de l'encre.
— s'embouteiller. V. pron. Être embouteillé.
Certains liquides gazeux s'embouteillent dif-
licilement.
EMBOUTEILLEUR. s. m. Celui qui em-
bouteille.
EMBOUTER. v. a. l--" conj. Garnir d'un
embout. Embuuter un parapluie.
E.MBOUTI, lE. part. pass. du v. Embou-
tir. S'empl. adject. Corniche cmbouîie. Canne
emboutie.
EMBOUTIQUÉ, ÉE. part. pass. du v.Ein-
boutiquer.
EMBOUTIQUER. V. a. i'<= con].(vad. bou-
tique). Ane. coût. Mettre en boutique, en par-
lant du sel.
* EMBOUTIR. V. a. "2" conj. (pr. an-bou-tir).
Techn. Garnir d*uu embout. || Rendre une pla
que de métal convexe d'un côté et concave de
l'autre.
— Travailler l'argent sur l'étampe.
— Archit. Revêtir de métal une corniche ou
tout autre ornement de bois, pour les préser-
ver de la pouri'ilure.
— Techn. Faire des ornements en tôle re-
poussée. |1 Garnir de cuir un cylindre.
— s'emboutir, v. pron. Être embouti.
EMBOUTISSAGE, s. m. Action d'embou-
tir, résultat de cette action.
EMBOUTISSEUR.s.m.ipr.fl«-/'oa-/i-cr«r%
Techn. Ouvrier qui emboutit.
E.MBOUTlSSOIR.s.m. Techn. Plaque de
fer qui sert â emboutir.
— Machine qui sert à emboutir.
— Poinçon pour fabriquer les tètesde clous.
EMBOUVETÉ, ÉE. part. pass. du v. Em-
bouveter.
EMBOUVETER. v. a. l" conj. (pr. an-bon
rc-tc; rad. bouvet). Ane. mar. et Men. Assem-
bler â rainure et â languette les bordages d'un
iranc-bord les uns dans les autres.
EMBR.ACELÉ, ÉE. part. pass. du v. Em-
braceler. S'empl. adject. Femme embracelee.
EMBR.ACELER. v. a. 1" conj. (rad. bra-
celet). La lettre / se double devant une syl-
labe mnelle.J'ejnbracelle. tuembracelles.it em-
hrucette, etc. Mettre un bracelet. Embraceler
son bras. Embraceler une femme. On ne s'est
pas contenté de laisser embraceler, enchaîner
ou embaguer sa femme, sans faire semblant
d'en voir rien. (Henri Estienne.)
— s'embraceler. v. pron. Être embracelé.
EMBRAISER.v.a.l'"<'conj..\nciennefornie
orthographique du v. embraser.
— Garnii- de braise. Embraiser une chauf-
ferette.
EMBRANCHÉ, ÉE, part. pass. du v. Em-
brancher.S'empl. adject. Tuyaux embranchés.
Chemins embranchés.
*EMBRA\CHE.MENT.s. m.(rad.<?/»//rûH-
cher). Division du tronc d'un arbre, subdivi-
sée ordinairement elle-même en rameaux.
— Réunionde plusieurs cheminsqui secroi-
sent. A ce moment, la voiture arrivait près de
Saint-Ouen, à V embranchement de la route de
Saint-Denis et du chemin de la Révolte. (E.
Sue.)
— Chemin moins important qui part de \x
route principale.
— Particulièrement. Nom que prenduncho-
luin de fer qui se détache d'une autre ligne avec
laquelle il aune origine et une portion de (Kir-
'lours communes. Le chemin de fer de Paris
à Versailles, sur la rivedroite, estun embran-
chement de celui de Paris à Saint-Germain, dont
il se détache au delà du pont d'Asniùrcs, après
un parcours d'environ quatre kilomètres. (F.
lourneur.)
demie
irel
ur de ma vie ;
se pas
de
eu ce moment.
ai pas
an
ulrê
etnbrant}tenum
.AceiEB)
— Anat. Division d'un n)uscle,d'iin nerf, d'un
vaisseau, etc., en plusieurs branches.
— Didact. Division principale d'une science.
— Géogr. phys. Chaîne secondaire de hau-
teurs, qui, se détachant de la chaîne princi-
pale, prend, à une distance plus ou moins
L^rande du point de départ, une direction paral-
lèle ou légèrement inclinée à l'axe de la chaîne,
et Terme les grandes vallées longitudinales.
— Hist. nat. Nom donné aux grandes divi-
sions du régne animal et du règne végétal. Ces
divisions ont été introduites pour la premiéio
fois dans la science par Cuvier. En zoologie,
Cuvier considère le monde animal comme pou-
vant être ramené à quatre formes générales,
à quatre plans généraux de structure d'après
lesquels tous les animaux semblent avoir été
modelés. Ces quatce formes types partagent le
règne animal en quatre grandes divisions qui
sont : les rayonnes, les articulé!:, les mollus-
ques e\.\es vertébrés. Il En botanique, dans la
méthode dite naturelle, on a divisé le régne
végétal en trois eiuliranchemeuls : les acolyté-
ilones, les monocotylédanes et les lUcotyUiones.
Chacun de ces groupes se subdivise en famil-
les, ordres, tribus, genres, etc.
— Techn. Pièce de charpente posée de ni-
veau dans l'enrayure d'un pavillon. |1 Ramifl-
cation de tuyaux de conduite d'eau, de gaz, etc.
Il Nœud de soudure de tuyaux.
* EMBRANCHER, v. a. 1" conj. (pr. an-
bran-ché ; rad. branche). Joindre, réunir, lier en-
semble, comme une branche se lie au tronc.
— Réunir plusieurs routes, plusieurs che-
mins.'
— Techn. Joindre plusieurs tuyaux ensem-
ble, sous un angle plus ou moins aigu. || Lier
l'empanon avec le coyer par une pièce de char-
penterie.
— s'embrancher, v. pron. Être embranché,
former embranchement.
— S'embrancher à. Deux routes qui s'em-
branchent à tel endroit.
— S'embrancher arec. Le chemin de fer de
Saint-Germain s'embranche avec celui de Ver-
sailles.
EMBRAQUÉ, ÉE. part. pass. du v. Em-
braquer. S'empl. adjectiv. Cordage cmbraqué.
Slanœuvre embraquée.
E.MBUAQUER.v. a. i" conj.(rad.*;ïi(?«cr).
Slar. Ualer sur une manœuvre, tendre sur un
cordage, commencer à le raidir.
— Fig. Finir un travail quelconque.
EMBR
— s'EMBRAQUER. V. pion. lîlrc cnibr.aqué.
EMBRASÉ, ÉE. pari. pass. du v. lîmbra-
ser.S'empl. adjecliv. Cliarbons embrases. Mai-
sons embrasées. Car on n'a trouve du soufro
en nature que dans les mines dont les vapeurs
se sont ennammécs, olqui ont été elles-mêmes
embrasées. (Buff.)
_ 1..,, ,.vi.-i,^ l/r emhnixc. atmosphère em-
lya^i' \ ■ ''■" i.ii.'i i ;ii la chaleur estc.v-
gp^^n, , ; .1, ,!.■ dcfie votre Pro-
vei,, ■, iM |.ii,-, ,,; |iii'cepays.(M'"°ile
Sévi"iiL-.i 1,1 iiuiL iiitut.- Il .ipportait aucun ra-
fraîchissement à l'atniosplière emhrasce. (D. de
St-Pierre.) La fraîcheur naissante de la nui!
calmait les feuxde la terre embrasée. (Volney )
Cependant l'humide rnsée
Kafrafctiît la lerre embraiéc. (LEUliUN.)
— Fig. Esprit embrasé. Cœur embrasé, Em-
brasé d'amour. Embrasé de colère. Embrase
de jalousie. L'ardeur dont je suis embrasée.
(Itac.) Toujours de son amour votre àme est
embrasée. (h\.)
Dites, dites, seigneur, qu'il est Lien malaisé
De cédei- ce cju'adoie un cœur bien embrasé. (ConN.)
— Fig. Toute la France était embrasée de
gtierres civiles. (Bossuet.)
— Embrasé par. Oswald était bien loin de ce
calme : il se sentait embrasé par les charmes
de Corinne. (M""' de Staël.)
* EMBR.4SEME\T. s. m. (pr. an-bra-zc-
i«a/i)..\ction d'embraser ou de s'embraser. Elut
ditti corps dans lequel le calorique s'est dé-
veloppé avec intensité; feu violent et çeiieral.
L'embrasement d'une maison. L'embrasenien l
d'un navire. L'embrasement de la ville de Troie.
Grand embrasement . Vaste embrasement .
Lon^, rapide, affreus embrasement.
La flamme dévorait les toîLi de mes ancêtres.
Et de Vetnbraietnent les torrents furieux
pe leur comble enflammé s'élançaient vers les cieux .
(DiLLtLLF..)
Fig. Trouble violent de l'âme ; conflagra-
tion des passions. Il est diflicile d'éteindre un
grand incendie, et plus diflicile d'éteindre les
embrasements du cœur. La bonne d'Escitis
m'a fait souvenir de ce que j'avais dit à la du-
chesse de l'embrasement du céleslin. (M™" de
Sévigné.)
— Combustion politique, grand désordre so-
cial. L'embrasement a déjà gagné les provin-
— Archit. V. ÉBRASEMENT.
— Syn.comp. embrasement, incendie. L'!«-
ceiulie peut amener l'embiasement', Vembrase-
meatesl la plus haute période où puisse arri-
ver l'incendie.
*EMBUASER.v. a. l'^conj. (pr. an-hra-zé;
rad. braise ou brasier; on écrivait ancienne-
ment embraiser). Mettre en feu. Embraser dcî
tisons, du charbon. Embraser une maison, une
ville. Une étincelle de feu embrase les forêts
et les campagnes. (Mass.) Au pied de l'ile de
Fano ou de Calypso, on apercevait une flam-
me allumée par des pêcheurs ; avec un peu
d'iinagination.j'aurais pu vcir les nymphes cm-
brasuiU le vaisseau de réléniaque.(Cliatéaub.)
EMBR
Que <Ju î»iia de l'oMno
1 des leux qui v
(\Ui
— Par extens.. Rendre très chaud. Le soleil
embrase l'almosphére.
— V'v^. Éclairer. Les premiers rayons em-
brasent au loin la plaine d'Héliopolis. (Gér. île
Nerval.)
— ÉchauO'er. allumer, en parlant des pas-
sions, particulièrement du feu de l'amour ri
■dos fureurs de la guerre. Pendant vingt ans,
la guerre aembrasé l'Europe. L'amour de Dieu,
de la vertu, de la patrie, embrase tout noble
cucur.
(^'est moi qui, les rendant l'un de l'autre jaluux.
Vins allumer le (eu qui les embrase tous. (lUciNE.)
— Exciter, exalter, transporter, enthousias-
mer. Embraser l'esprit, embraser l'imagina-
tion. Le moine rendit le baiser qui avait em-
brasé son sang. (L. de Wailly .)
— Embraser de. Mais de quoi aurait servi ce
doux sentiment, si l'amour n'avait (?wôrû.ïe les
('leurs de ce feu charmant qui anime tous les
cires. (A. Mart.)
0 filles de Lévi . : .
'Jue déjà le Seigneur embraie de son zèle. (Racine.)
Un long baiser . . .
Vient in'emtirdser de son liuntide flamme. (MltxEvovE.)
— Embraser par. Embrase* par nos mains le
c<juehant et l'aurore. (Hac.)
— Archit. V. ÉDRASER.
— s'embraser, v. pron. Prendre feu.
— Concevoir une violente p ission. S'em-
braser pour une femme. S'embraser pour les
sciences. L'âme qui s'en approche s'enllamiiie
et s'embrase. (Fléch.)
— Se soulever, s'exalter. Mainte ville s'em-
bra.'.a, dont les passions religieuses sentblaient
assoupies. (L. Blanc.)
— S'embrasiT de. De l'amour de son Dieu son
cœur s'est embrasé. (Bac.)
EMBRASEL'R. s. m. Celui qui embrase.
* EMBRASSADE, s. f. (pr. aiibraçMe).
Action de deux personnes qui s'embrassent.
Donner une embrassade. Recevoir une em-
hf.'Éssade. Aimer les embrassades. Se faire
ijiille embrassatles, les plus tendres embrassa-
tles. Je t'embrasse, et j'espère que celle em-
brassade voyageuse le trouvera sans flèvre.
(M"» Campan.)
Je ne hais rien tant que les contoiVions,
De tous ces grands (.liseurs de iirotesUilions,
Cesaffaldes donneurs d'cmftross-irfes (rivolcs. (MOL.)
EMBR ASS ANT. part. prés, du v. Embras-
ser. Oui embrasse. Des enfants embrassant
leur luére.
Objet des vengeances célestes.
Que tes mères en sang, sous leurs toits embrasés,
Expirent de douleur en embranmit les restes
De lenis tendres enlants sur la pierre écrasés.
(MALriLtTl'.K-)
E.MBRASSANT, ANTE. adj. Qui aime à
embrasser, qui a l'habitude d'embrasser. Ce*
enfants ne sont pas embrassants.
— Bot. Syn. d'AMPLEÏICADLE.
E.MBRASSE. s. f. (pr. (iii.irocc ; rad. em
brasser). Techn. Bande d'élofl'e ou ganse de lil
ou de soie, qui est attachée à une patère, il
qui sert à tenir les rideaux drapes.
EMBRASSÉ, ÉE.part. pass. du v. Embras
ser. S'empl. adjecliv. Serré dans les bras. Une
mère embrassée par ses enfants.
— Par extens. Les mères portent leurs pe-
tits elles tiennent embrassés dans leur trompe.
(Buffon.)
— Saisi par la vue ou par l'intelligence. Le
point de vue embrassé de cet endroit. Les
faits embrassés par la mémoire de cethomni:\
— Suivi, en parlant d'une opinion. Le parti
embrassé par ce député.
— Blas. Pointe embrassée. Pointe qui, ayant
pour base tout le côté droit de l'écu, porte
son sommet au milieu du côté gaucho, de ma-
nière à laisser voir une partie du champ, en
haut et en bas.
— Bot. Pré foliation embrassée. Mode de pré-
foliation dans Laquelle ch.aque feuille pliéeen
deux dans sa longueur recouvre la suivante.
Il PréfoUalion demiembrassce. Prèfoliation où
la moitié seulement d'une feuille est recou-
verte par la suivante.
EMBRASSÉE. s.f.Embrassade.'V'ieux mol.
Donner une embrassée. (Montaigne.)
* EMBRASSEMENT. s. m. {[ir.an-brace-
man). Action d'embrasser, de s'einbrasser.
Long embrassement. Un doux, un tendre, un
étroit embrassement. Un froid, un triste em-
brassement. Répondre aux embrassemenls.
Fuir les embrassemenls. Se dérober, se refu
ser aux embrassennut^ l'u mi- "^I i<-!
en vain le roi lui-niéiiiL 1' 1 li M :
par de si étroits *^w/'ri;.vs('/y/( 7/ . i i- 1 i'
valent dire l'un et l'auiiu, ,i .. ^ im \iiiI'
se: Je serrais lesbras, mais j I :i - ; , i |i I !
ce que je tenais; la prince—. I i M ! ' '
parmi des embrassements si i i li- i; -
C'est avoir une trèsmauvaiseu|jiii ■ n L s li. mi-
mes, et néanmoins les bien connaiue, que de
croire, dans un grand poste, leur imposer par
des caresses étudiées, par de longs et stériles
embras.iements. (La Bruy.) De tendres embras-
sements suivirent de près celte reconnaissance.
(Barthélémy.)
Allez, et soutenant l'bonneur de vos aïeux.
Dans cet emî*i«sserrteii( recevez iries adieux. (IlAC.)
— Il signifle quelquefois Conjonction de
l'homme el de la femme; dans ce sens, il .se
dit surtout au pluriel. Embrassemenls légiti-
mes. Embrassemenls illégitimes. Achille na-
quit des embrassemenls de Thétis et de Pélèo.
— Dans un sens mystique. Il n'y a point de
plus pur embrassement ni de plus chaste jouis-
sance que celle de Dieu. (Bossuet.)
Ces deux grands liyménéeS;
Dont le (atalemdrusserneilf
Doit aplanir les Pyrénées. (MALiiEmiE.)
— Se dit aussi des animaux. D'un robuste
taureau les flers embrassemenls. (Domergue.)
— Fig. Enlacement. Du cep lascif les longs
embrasseti.enls. ( Du Bellay. ) Qu'un autre soit
plus heureux que moi, et que de longs embras-
sements unissent la liane et le chêne I (Cha-
teaubriand.)
Ni la foi que la main m'a donnée,
lii nos embrassements qu'a suivis l'Iiyménée.
. (UOILEAU.)
* EMBRASSER .V. a. l" conj. (rad. bras).
Serrer entre ses bras,élreindre dans ses bras,
en signe d'amitié ou d'amour. Ce petit enfant
se mit à l'embrasser avec lesdeuxmains. (Vaii-
gelas.) La seule espérance de vous embrassi-r
les comble de joie. (Fèn.) Rien n'est égal au dé-
sirque j'aide vous embrasser. (D'Alembcrl.)
— Donner un baiser, des baisers. Embras-
ser un père, une mère, une épouse, un enfant.
Embrasser sur les deux joues. Je vous em-
brasse mille fois de me remercier de vos éven-
tails. (M"« de Sévig.) Laisse- moi t'cmfa'tt«M)' à
la pincette, tiens, comme cela... (DeGoncourt.)
Je te dis que M. de Gallerantle vient de l'em-
brasser là, derrière un portant. (L. Ualévy.)
J'aUai
EMBR
fort. (M.) Adieu, je vous embrasse tendrement.
(J.J. Rousseau.)
— Entourer de ses bras. N'avoir pas les bras
assez longs pour embrasser un arbre. Appro-
chons de ces deux autels; respectez le premier,
i;'estcelui delà Pudeur ;(!m//ra.5.«« tendrement
le second, c'est celui de l'Amitié. (Barthèl.)
— En signe de supplication, on dit : Eoi-
brasser les'/ienoii.v de quelqu'un. Il se jette aut
pieds du roi, el lui embrasse les genoux. (M"»
de Sévigné.) Respectable vieillard, i'embrasse
les pieds : pardonne-moi si lu veux que je me
relève. (Urimm.)
— Embras.sersonéeu.S'esl dit pour L'empoi-
gner fortement avant le combat.
— Fig. Qu'un sloïquo aux yeux secs vole
embrasser la mort. (A. Chénier.)
— I'',ii!aeer. Le lierre embrasse le chêne. La
vi„'neeMilii'asse l'ormeau. Les plantes paras!-
li'S emlu'.issent tous les arbres qui peuvent
leur servir d'appui.
— Ceindre, environner. La mer embrasse la
leiie. Le liel embrasse la terre et la mer. Les
fortiflcations de celle villecmbrassent un vaste
terrain.
— Occuper, remplir. Celte armée embrasse
une vasie pl:,i„e.
— 1 I. I ;ii|.r. Il Irc, contenir, renfermer.
La inr-- III !■ i l'i.u embrasse tout, sa bonté
eml.i i--- I 'I- Il - lirsi.iiis. L'esprit de riium-
graud cœiii - i ' -i' !■ ' "'
bsi.iil vit.! i ■ -i:.- !■ - ■■ -
plils^Tnii.i. I. -1.1, „,,.|i I ^.hii.
et/i/'!,.' ■'/ ' i: I 1 1 j I I iiiiiiic le nioderni',
l'iii-i, . . I , |,iii; I- i|.liii\ Il théologie la plus
suliliiir . . ; i. - 1,1-. I.' les sciences. (Id.)
L'œil rMi'Mi.i-r le, p.iiU objets, les grands
contoudenl la vue. ^Volt.) Je vous ai fait cou-
rir à perte d'haleine dans l'intérieur de la
lie, " " - "-"" '■'■■'■ ■
EMBR
1365
Je ne l'ai point encore embrassé d'atijourd'liui. (Rac.)
Eli bien, ma fille, eniArasscî votre père,
Il vous aime toujours. (Id.,
— Expression d'amitié, d'attachement, que
l'on emploie en écrivant à quelqu'un. Je vous
embrasse tous deux de tout mon cœur, et, par
modestie, j'y joins madame votre femme. (M™*
de Sévig.) Je vous cmA/'û.îAC avec la plus tendre
amitié. (Volt.) Je vous embra.^i.^ie dumeilleurde
mon cœur, du fond de mon cœur. (Id.) Je vous
embrasse de toutes mes pauvres forces. (Id.)
Je vous embrasse de toute mon âme, avec la
plus vive tendresse ; je vous embrasse bien
Iii
r ..lu
■ i'- >.■
lion av. m imii il <-i,i !'i- '■' p ■ " I- .1,11 1
etsaUierlesell'ortsiiiiir. -.M-. l, ! m ■ r ,-.
(De Gonc.) Ce que nii .11. i 1 i , "-
jourd'hui,ceqtt'elle 'il iip i '■ -
mainje le déclarerai i,iu\ii,ui-i i: I. l'.iiin.)
— Adopter, faire choix. Se déclarer pour,
s'attachera. Embrasser la carrièi'e du barreau,
la carrièie des armes. Embrasser l'étal reli-
111 ,1,1, iiM iii.ii,--! .1, ),■ ni. . .iembrux.li-
,,,111111, I, i,-,,.ii,,!,i,...,.,ii,i,ii.il-, i:ot'n.)Pln-
-:,,il,-,l(,il.,,ii-lr,'i~. ii|.:i,ilil,i 1 li. Il ère Ut Celle
i-,jli,iiii,.,iii;ii^i''^ "liii'Ul m, lin- ,l,.]'('miira.«si'r.
(Racine.) Ailleurs on embrassait la superstition
pour elle même. (Volt.) 11 fallait qu'une géné-
ration nouvelle, formée par ses soins^embrussàt
enlin ces idées de bonheur el de gloire, iiiie
n'avaient pu supporter leurs pères. (Ll. i Les
Indiens eurent un frein de plus, en embrassant
la doctrine de la métempsycose. (M.) Les peu-
ples barbares qui conquirent rempire roni mi
ne balancèrent pas nn momeni i i-inlT.r. I
christianisme. (Montesquieu, inn -.,..li i, i imn i
par nécessité à un parti sa;.'e, (n ,iv,. ]ilii- I,
lumières on aurait cw/'/'û.^.vc l'u , li ii\ Il ivn.
Celui qui embrasse lemahoiie ii- !■ '■ ' m -u
jet turc en toul point. (Gér. il, N, , il,
— Par extens. Embrasser l,i il, hn-.,- ,lii fai.
ble, du pauvre, de l'opprimé, de l'innocent. La
pillé dans notre âme embrassant sa défense.
(Delille.)
Des mortels et des dieux j'implore l'assistance ;
J'étais vierge : une vierge embrassa ma défense.
(De Saint-Ange.)
— Dans un sens mystique. La charité em-
brasse Dieu comme un bien qui lui est uni.
(Bossuet.)
— Saisir. Embrasser l'occasion. L'occasion
est belle, il la faut embrasser. (Rao.)
— Entreprendre une affaire, s'en charger.
Embrasser beaucoup d'alîaires. Embrasser Hop
de choses à la fois. Embrasser un projet de
conquête, le projet de conquérir l'Asie.
A peine cette vierge eut l'affaire embrassée
Qu'aussilôlJupiter, en son trône remis,
Vit selon son désir la tempête cessée. (Maliieube,)
— Embrasser contre. Vous pouvez seul cou.
Ire eux embrasser sa défense. (Rac.)
— Embrasser pour étouffer. Se dit pour ex-
primer l'action d'un faux ami qui caresse quel-
qu'un pour le mieux trahir, i'embrasse mon
rival, mais c'est pour l'étouffer. (Rac.)
— Prov. Qui trop embrasse mal ètreint. Il
ne faut pas entreprendre trop de choses à la
fois.
— Manèg. Faire de grands pas et prendre
beaucoup de terrain en maniant sur les voi-
les. Ce cheval embrasse.jl Embrasser bien sou
cheval. Le serrer avec les cuisses pour être
plus ferme.
— s'embrasser, v. pron. Se presser dans les
bras l'un de l'autre; se tenir unis, confondus.
S'embrasser fraternellement, tendrement,
étroitement.
— Être embrassé, au propre et au figuré. De
si vastes connaissances ne peuvent s'embras-
ser.
EMBRASSEUR, EUSE. s. Celui, celle qui
a la manie d'embrasser à tout propos. Qiu.'l
embrasseur I C'est une perpétuelle embras-
seuse. ---.-. -.. ■
— embhassedr. s. m. Techn Bande de fer
qui embrasse les tourillons d'une pièce d'ar-
tillerie, pi.'iidanl le forage.
EMRR.ISSUIRES. s. f. pi. (rad. embras
ser). Sorte de tenailles.
EMBItASSURE. s. t.(pr un-bra-(ure '.ra-A.
embrasser). Techn. Assemblage de deux rais
de la grande roue d'un moulin, ou de deuv
raies parallèles de la signolle d'un moulin,
qui tiennent à une même traverse, il Assem-
blage de quatre rayons placés dans les lumiè-
res pialiqiiées .au grand arbre d'une roue ib-
moulin "\- nil.I i_ i|. iNitrechevronscbn
vill, 1 , , , i : i', r la souche d'un.-
chenu . i, 1,1 ,■ d'une bando lin
fer, ,1 il II , ■ m luv.iii de cheniin.-n,
une |„ , .. . II |, ,,•. ili , lM,|,n|,l,|., nli-.
de forme |il iMo.ilniuu pei. T.i J.iln le lii.i.i-i
d'une ballerie à épauleiuenl, et ménagée pou
donner passage à la bouche d'une pièce. L'i
vasemeut des embrasures, ou leur mesure
brasin, - - ;,r 1 iii.Tlons.Euil.rasii-
res i, ,, , . Il 11 -'erses feux ver-
leseiii! 1 1- ,1 ;, i-siégée.Dégorgei .
délM.l-iliinr 11 lii.t- 1111-.
— Archit. Ouverture pratiquée dans l'épais-
seur des murs d'une maison, d'un apparte-
ment, d'une chambre, pour y placer les portes
el les fenêtres. || Biais qu'on donne à l'épais-
seur des murs, à l'endroit des fenêtres. Le
capitaine lui prit respectueusement la main,
et la conduisit dans une embrasure de fenêtre
éloignée. (Mérimée.)
— Techn. Partie d'un fourneau où passe I
cou de la cornue.
— embrasures s. f. pi. Métall. Vides prati-
qués dans le massif d'un haut fourneau.
EMBR.AYAC.E. s. m. {çT.am-bré-iage). Mé-
can. Action d'embrayer. 11 y a plusieurs mo-
des d'embrayage. Lorsqu'une communication
de mouvement doit avoir lieu entre deux pou-
lies au moyen de cordesou de courroies, l'ctu-
br.iyage se fait en plaçant à la main, ou au
moyeu d'un levier, la courroie sur ces deux
poulies. L'embrayage entre deux roues den-
tées.dont les arbres peuvent àvolontè s'écar-
lt.,.„ii c. rapprocher, se faiten les rapprochant
I ■ miiii re que les dents engrènent. Les
m ,,, h- \: mbrayage et de désetnbrayage sont
111, li-|i.ii>,ibles dans les machines à vapeur et
surtout dans les locomotives, pour changer la
direction de leur mouvement et les faire mar-
cher tantôt en avant, tantôt en arrière. Appa-
reil qui permet, dans les usines, de mettre en
action ou de laisser en repos un mécanisme
dépendant du moteur principal.
— Pièce d'embraijaije. Pièce servant à em-
brayer.
EMBRAYÉ, ÉE. part. pass. du verbeEm-
brayer. S'empl. adjecliv. Courroie embrayée.
E.Ml!it,\YElt. V. a. l"conj.(pr.n)i-*r(;-/i;;
r:,,l , ;,, , ! '.r,. ,;, ; , s, m.). Mécan. Metlroeni'om-
iiiiii 11 h 1 , . |.M.,.esdo machinequisecom-
iii ,1,1, 1,:,, -i ,1 lue donl l'une doit communi-
qui.i .1 l.iuue iiiiipidsion du moteur.
— Rendre un oulil, un mécanisme, indépen.
dant du moteur pi'incipal.
— s'embrayer, v. pron. Être embrayé.
EMBRECELAT. S. m. Métall. Nom des sco-
ries et batlilures qui tombent pendant le mar-
telage.
E.MB REF. s. m.(pr.a«-6i'c/';de en. et bref).
Aur. eout. Original d'un acte dans lequel on
insérait certaines clauses par abréviation. Se
disait surtout dans le Hainaut et le Cambrésis.
EMBRELAGE. S. m. Techn. Action d'em-
breler.
EM BRELÉ, ÉE. part.pass. du v.Embreler.
S'empl. adjecliv. Chargement embrelé.
EMBRELER.v.a. l"conj. (pr am-bre-lé).
Techn. Fi-xer un chargement sur une voiture
par des cordages.
— s'embbeler. v. pron. Être embrelé.
EMBRELOQUÉ, ÉE. adj. (rad. breloque).
Garni de breloques. Un ventre embreloque.
EMBRENAGE. s. m. (et. prov., brett, son).
Teclin. Opération qui consiste à passer les
peaux dans du son.
EMBRENÉ, ÉE.part. pass. du v. Embre-
ncr. S'empl. adjecliv. Un enfant embrene.Une
chemise embrenée.
— Fig. J'ai été pur dans un temps où tout
était embrené. (P.-L. Courier.)
EHBRÈINEMEXT. s. m. Action dembre-
ner. Etat de ce qui est embrené.
* EMBREN'KR. v. a. l'" conj. (pr. an-bre-
iié ■ l'.ad bran). L'avant.derniere se change en
é devant une syllabe muette. J'emJ)'軫, ii em-
brené. etc. Salir de matière fécale.
De miel vous etntrénc le bec. (RECNiEr,
— Fig. Embrenerquelqu'ua. L'engager mal i
propos dans une mauvaise affaire.
— Techn. Embrener une peau. Lui faire su-
bir l'opération de l'embrenage.
— s'embrener. v. pron. Être embrené.
— Fig. S'engager dans une mauvaise affaire .
136G
EMBR
— Ce verbe est populaire et bas.
EMBREVADE. s. f.Bot. Genre de légumi-
neuses qui craît à l"ile Maurice.
EMBnEV.\GE. s. m. {t&A.emlirei'er). Tiss.
Ordre li,\e du croisement de la cliainc avec la
trame pour la fabrication du velours de colon.
EMBREVÉ. ÉE. part. pass. du v. Embre-
ver. Sempl.adjeoliv. Solives embrevées.
EMBRÈVEMENT.s.m.;pr.«MAr^ir- »!««)■
Techn. .Vclion d'embrever; résultat de celle
action.
EMBREVER. v. a. J" conj. (pr. an-hre-vé).
L'avanl-dernier <• se change en /* devant inic
syllabe muette. ïfmhrèn;, lu emlirèi't's, il em-
hrêie. etc., etc. Techn. l'nir dctix pirres de
boisen les assemblant l'inif < ir l'niiti r. ilo fa-
çon que l'about tic la pi. n ,. I. \' n !;.■ tiiul
enlierdansla seconde,('t qii. m iiuuil
la forme d'un prisme tn.ui^i;! m : laii^le.
Embrever des solives.
— SEUBREVER. V. proH. Ètvo ombrevè.
EMBREVt'RE.s.f. .4nc. coût. Syn. dEM-
BREF.
EMBRICONNCR. V. a. l" conj. (rad. bii-
l'on, trompeur). Friponner, tromper. Embri-
conner quelqu'un. Inusité.
E.MBltlDÉ, ÉE. parl.pass.du v. Embrider.
Cheval embridé.
EMBRIO..\DE, EE.part. pass. du v. Em
bri^'ader. S'empl. adjectiv. Ilégiments embri-
gadés.
* EMBRIGADEMENT, s. m. (pv. an-Iiri-
ga-tle-maii). Action d'embrigader; résultat do
cette action.
— Réunion d'agents quelconques par briga-
des. Embrigadement des gardes champêtres.
— Enrôlement dans un but quelconque.
— nisl. Fusion des régiments de ligne et des
bataillons de volontaires qui s'opéra pendant
la Révolution.
* E.MBRIGADER.v.a. 1" conj (pr.fl»-J)/-
ya-dé; rad. brigade). An milit. Hennir deux
régiments pour en former unebrigade.il s'est
dit surtout a. l'époque de la Révolution, où l'on
a donne aux régiments le nom de demibiiya-
des.
— Distribuer par brigades des troupes ou
des agents d'un service public.
— Introduire d.ins les cadres d'une brigade.
Le reste est embrigadé et travaille pendant
quelques semaines. (Gér. de Nerval.)
— Enrôler. Ces conspirateurs ont cherché
à nous embrigader. Désormais, l'administra-
tion est décidée à n'embrigader que les fonc-
tionnaires dont elle aura besoin. (E. Texier.)
EMBRITHE. s. in.(ét.gr.,lnef,Oriî, pesant).
Entom. Genre de coléoptères tétramères, fa-
mille des curculionides, établi pour trois es-
pèces ayant pour type l'embrithe raàle de la
Cafrerie.
E.MBRITHITE. s. f. (et. gr., J^Sp-.Oi-.;, pe-
sant). Miner. Sulfure double d'antimoine et de
plomb découvert en Sibérie.
*E\tBROCATlOS. s.!.{pv.an-bro-ktt-cioi,:
du gr. èftôfi^u, j'imbibe). Chir. Fomentation
avec un liquide gras sur une partie malade.
Il Xom donné au liquide employé pour celle
opération.
EMBROCHÉ, ÉE. part. pass. du v. Embro-
cher. S'empl. adjectiv. L'n gigot embroché.Une
volaille embrochée.
— Fig. et famil. Un homme embroché. Un
homme percé d'un coup d'épéo.
E.MBROCHEME.\T.s.m.Artculin.Aclioii
d'embrocher, résullat de celte action. L'em-
brochement d'une volaille, d'un gigot.
■* E.MBROCBER. v. a. l'oconj. (pr. aii-hro-
ché; rad. broche). Art culin. Meure en broche,
metlre à la broche. Embrocher une pièce de
bœuf. Embrocher une volaille, un gigol.
— EnQIer, accrocher en périmant. Lorsque
les pies-grièches sont rassasiées, elles embro-
chent les insectes aux longues épines des buis-
sons. ;A. .Martin.)
— Fig et fam. Embrocher quelqu'un. Le per-
cer d'un coup d'épée.
— Absol. Le chef de cuisine a ordonné d'em-
brocher.
— s'embrocher, v. pron. Être embroché.
— Fig. et fam. S'enferrer, se jeter de soi-
même sur le fer de son adversaire.
— Se percer l'un l'autre.
EMBROCREUR.s m.Celuiquiembrochf.
— Pop Celui qui passe son épée au travers
du corps (les gens
EMBROXCHÉ, ÉE. part. pass. du v.Em-
broncher. S'empl. adjectiv. Tuiles, ardoises
embroncbées
EMBROXCHER.v.a.1r.conj.Techn.R,an-
gerdc5tuiIes,desardoises,demanicrequ'elles
s'emboîtent les unes avec les autres.
— Charp. Eng.iger des pièces de bois les
unes sur les autres.
— s'emrroncher. v. pron. Être embronchc.
EMBROQCEME.VT. s. m. Techn. Action
de brocher une étoffe Vieux mot.
E3IBR
E.MBROVILLAGE. S. m. (rad. embrouil-
ler). Pop. Embarras.
E.MBR()Ull-LAMIM.s.m.(rad. CTiJra»;-
ter). Broullamini, confusion. II y a au troisième
acte un embrouillumiut qui me déplait. (Vol-
taire.)
EMBROUILLARDER (S'). V. pr.l"conj.
(rad. brouillard). Pop. Commencer à n'y voir
plus clair à cause de l'ivresse.
EMBRoriLLÉ, ÉK, pari. pass. du v.Em-
luMuilIri., ■•■rini.l ,i ii. ..Ml I -.-s embrouillé.
l'Ni.Mi ..Mil \ ■ N'-e. Vitresem-
l'i.'iiilli-.- ! .j.. :. i' I. p:ir une suite
dû L.irL-..ii.-.i.Ui L,-, Uu|. l'.n: itiAiilces, a, cru Ser-
vir don Cuilus auprès de l'iiilippe en parais-
sant le sacrilior il la fureur de son père. (M'""
de Slaël.)
— Mar. Temps embrouillé. Se dit lorsque le
ciel est chargé de brouillards.
* EMBROUILLEMENT. s.m.(pr. an-broii-
lle-man,ll mouil.; raA. embrouiller). Trouble,
confusion, désordre. L'embrouillement d'une
atïairc. Les embrouillements d'un procès, d'une
question. L'embrouillement de l'esprit. L'em-
lirouillement des idées.
— Action d'embrouiller, état de ce qui est
embrouillé. Embrouillement d'un écbeveau.
* EMBROUILLER. V. a. 1" conj. (pr. an-
brou-llé.ll mouill.; rad. brouiller). Obscurcir.
L'humidité, la vapeur embrouille les vitres.
—Mettre delà confusion.emmêler. Embrouil-
ler des flis.
— Fig. Mettre du trouble, de la confusion,
du désordre. Embrouiller une affairCjUne ques-
tion.Embrouiller l'esprit, les idées. Combien do
(o\s embruuillinis-nous notre esprit de colère ou
de triste,'.^. |.ir .1 i. IL sombres,etnousinsé-
rons end. , |i .-^ i ml istiquesquinousaltè-
rentellTi l 'i . ].- Montaigne. )£»iiro«i7-
te'un di-(ji.t. i!i: lui. ^Vull.)
Des marauds dont le vin embt'ouiHail la cervelle
Vidaient À coups de |>oing une vieille querelle.
(COHNEILLE.)
— Troubler, embarrasser. Il m'embrouille
avec tous ses récits, auxquels je ne comprends
rien. Sera bien fin qui pourra l'embrouiller.
(Lamolte.)
Voici mon vieux rêveur; fuyons de sa présence ;
Qu'il ne m'embrouille encor de quelque confidence,
(C011NEU.I.E.)
— l'ii.p. ii.'i i|ii..| pi iiii .1 111^ iiiip affaire com-
]'l I ' ^ . . . ' . .11 ([uelque pro-
'•'-■ .... I il 111 -ii-it.quidoule-
raii iiiic \.jii»iiii IUi,.,iui un iin;cliaut homme'?
(.Malherbe.)
—Absol. Toutes ces discussions embrouillent.
— Loc. prov. iV( vu, ni connu, Je l'embrom lie.
Se dit d'une chose ii laquelle on ne comprend
rien.
— Mar. Embrouiller des voiles. Les joindre
ensemble.
— s'embrouiller V. pr. Devenir embrouillé.
Un écbeveau qui s'embi-ouille.
— Fig. Nous aimons nous embrouiller en la va-
nilé,comme conforme ànotie être. (Montaigne.)
— Fig. Se compliquer. Au désordre où déjà
les alTaires commençaient de s'embrouiller.
(Malherbe.)
-Fi.?. Perdre le m de son discours, la suite
de ses idées.
— Embarrasser h. soi.
Clioisis une lieure propre .1 rentrer en loi-même,
A penser aux l>ien!ai(s de la boulé suprême.
Sans t'cni&roin7(er l'esprit de lien de curieux.
(CoUNEiLtE.)
— Mar. Devenir sombre et se charger de va-
peurs. Le ciel, le temps s'embrouille.
EMBROUILLEUR, EUSE. s. Celui, celle
qui embrouille, qui a l'habitude de jeter de la
confusion dans les choses.
EMBROUSSAILLE, EE. adj. (rad, brouf-
saille). Embarrassé de broussailles.
— Fig. Un de ces inextricables romans de
Frédéric Soulié, ténébreux, embroussaillé. (A.
Daudet.)
— Fig. L'un des franciscains, maigre, noir el
sec comme une caroube, avait une terrible phy-
sionomie de pirate sous ses sourcils embrous-
saillés. {A. Daudet.)
— Fait de broussailles.
EMBRUGER. v. a. l'oconj (rad. bruyère.
Écon. rur. Disposer la bruyère pourfaire grim-
per les vers à soie.
EMBRUINÉ, ÉE. adj. (rad. Ar«me). Açric,
Gâté, brillé par la bruine. Blés embruinés.
Planles embruinéos.
♦EMBRUMÉ, ÉE. part. pass. du v.Embiu.
mer. S'empl. adjectiv. Ciel embrumé. Un ho-
rizon embrumé. (Acad.)
— Fig. Esprit embrumé.
— L'Académie, qui n'adini'l pri« !.. vfi.)». Em-
brumer, ne donne ce moti|ii'. .;..iiiiii.' i.lji . lii,
EMBRUMER, v. a.l" l'niij, fy . ,,,,-l.rn m,-:
rad. 4r«»ie). Charger dcbrouill.ir.K, .1.. Iiiim..,
Le voisinage de la mer embrunie le ciel.
EMBR
— Fig. Mon imagination s'embrume.
EMBRUN ou E.MBRUNI, s m. Mar. Ciel
couvert de biouilUrds.|| Espèce de brume que
les vagues forment en se bi'isant el qu'elles
font tomber sur un bâtiment. De temps on
temps l'embrun, montant à plus de cent pieds,
le couronnait( le cap) d'un gigantesque i ana-
che (Alex. Dum.)
— Nom d'un vent dans les Pyrénées.
EMBRUN {Ebrodunum). Géogr. Ch.-l. d' rr.
du dép. des Hautes-Alpes, à 30kil.E. de Gip.
Place forl.. d.jminaril la vallée de la Duran le ;
1" I!.. .. iili. Il i!. I lerce de vins. Jadis ca-
l'iiil'.i' 1 ..11: !.. la province des Al es-
.■^liiiiiM. ... 10.;. 1,000 hab.
:,\llJi;L.N011t, liK, part. pass. du V. m-
brii
— Fig. Enveloppé. Il esttoul i'm*r«»i7iciians
les fourrures. (V. Hugo.)
EMBRUNCHER.v. a. l«conj. Cbarpenl.
V. E.MBREVER.
— Mol employé dans le Rhône pour signifier
Cacher, couvrir.
EMBRUNI.ir
Scmpl. a.ljcct. ,1.
lelior dans un .. i
bien
c«i/<™«( par la uHii i.iiii.,.iii. i. ^i:,.|.j
— EMBRUNI, S. ni, .Mal. V. EilBRL.N.
E.MBRUXIR, V. a. 2° conj. Rendre brun ou
plus brun.
— Assombrir. Quel voile obscur embrunit ce
flambeau '? (Ronsard.)
— Fig.Ne direz- vous pas à votre amie inquiète
les pensées qui embrunissenl votre front chéri'.'
(II. de Balzac.)
— Peint. Peindre d'une couleur trop brune.
— s'EMBnuNiR.v. pron. Être embruni
EMBRUNOIS, OISE. s. Géogr. Habitant,
habitante d'Embrun.
— adj. Qui appartient à celte ville ou à ses
habitants.
— ehbrunois. Géogr. Petit pays du Dau-
pbiné, ancien apanage des comtes d'Embrun.
EMBRUVER.v. a. 1" conj. (rad. //('»ym).
Mettre les vers il soie sur la bruyère. V. em-
BRCGER.
EMBRYOCTOME. s. f. {nn-hri.ol; toni :
et, gr-, 'l'Li-yjv,. embryon; ,.Tiim,, je lueVCIiir.
Opri'alii.ii ipii oonsisle à faire |>érir lu fœtus
dans le sein de sa mère, pour facililerraccou-
chement.
EMBRYOGÉNAIRE. adj. 2 g. Qui a rap-
port à l'embryogénie.
EMBRYOGÉNIE, s. f.(ét. gr.,ri»eji,îv, em-
bryon; YE-/E&, naissance). Anal, et Phv'^iol. For-
mation et développement de l'embryon jus-
qu'au moment de la naissance. Vembryogéine
e^l |.ii - Il .--'iifo même la plus intéressante
d.. ^ ■ . 1. ..- i.;, Itenan.)
iMiiinoi. i:\lQUE. adj. Qui a rapport
EMBRYOGÉNISTE. s. m. Qui s'occupe
d'embryogénie.
EMBRYOGRAPIIE. s. m. (rad. embnjo-
(jriipliic). Didacl. Celui qui écrit sur l'embryon.
EMBRYOGRAPIIIK. s. f.(èt.gl'., e'nSfjo'/,
embryon; ^pt>,çi...je décris). Didacl. Partie de
l'anatomie qui doime la description de l'em-
bryon.
EMBRYOGRAPHIQUE. adj. 2 g. Didacl.
Qui a rapport à l'embryographie.
EMBRYOLOGIE, s. f. (étym. gr., fn8p.j.jv.
embryon ; 'i-i-fo;, discours). Didaot. Traité sur
l'embryon.
EMBRYOLOGIQUE, adj. 2g. Didacl, Qui
a rapport h l'embryologie.
EMBRYOLOGIS'I'E. s. m. Celui qui s'oc-
cupe d'embryologie. Syn. d'EMBRYOLOGCE.
EMBRYOLOGUE. s.m.(rad,M(ii-y(?;oi/îc).
Didact. Auteur d'un traité sur l'embryon.
EMBRYOMORPIIE. adj. (et. gr., i'jiSfuov,
embryon ; iiDpçîi, forme). Méd. Qui a la forme
embryonnaire. 1| Se dit de productions morbi-
des des ovaires, du testicule, etc.
* EMBRYON. s.m.(pr.««-/'ri-o«; ét.gr.,;';.-
6pu-i'>, formé de èv, dans; ^p.Jw,je germe, je pous-
se).Anal. Ce mot, pris à la lettre et dans toute
sa latitude, devrait s'appliquer au fœtus pen-
dant tout le temps qu'il est renfermé dans le
sein de sa mère. Pris dans le sens restreint
et ordinaire,il signifie plus que yeriHC et moins
que fœlus; il désigne le rudiment d'un corps
organisé et ses premiers progrés, soit dans
l'utérus, pour les animaux vivipares, soit dans
l'œuf fécondé pour les oiseaux et les autres
ovipares. L'embryon prend le nom de fœlu.i,
lorsque son corps est suffisamment développé
pour qu'on apen;oi\'e distinctement les traits
• lu i-i. I 1-1 ..pi.^ Il ..^iirce. La durée de l'é-
liM h .1 1 I I 1 .1 .l'embryonvariebeau-
. ..iq. .Il ,' I , ' I.;- \aTtébrés. Dans l'es-
1 ImiM |........ .11.. .l'i...; est de trois mois ; à
celle époque seulement, l'embryon est mis en
EMBR
communication de circulation avec la mère
Il arrive,chez quelques mammifères,que l'em-
bryon passe directement à l'existence aérienne
etpulmonaire, se greffe à la tétine de la mère,
et parait se nourrir par une véritable diges-
tion intestinale ; c'est la loi commune des ovi-
pares; il n'y a, parmi les vivipares, que les
marsupiaux qui en offrent l'exemple. Le ger-
me est l'embryon sans vie, sans organisation
apparente; l'embryon est le germe accru et
anime ; le fœtus est l'embryon dont les organes
sont distincts, et l'enfant est un fœlus qui voit
le joui; et qui respire. (Is. Bourdon.) Vembrijon
humain nest d'abord qu'un corps arrondi et
prive de membres, long de deux lignes, dans
lequel on ne distingue ni le cœur, ni le cer-
veau, m les os, ni les muscles; il est blanc,
muqueux, semblable à un ver ; au bout de qua-
rante jours, il a la grandeur d'une fourmi, il
est long de cinq à six lignes, il pèse de quinze
•à vingt grains, il offre une tête reconnaissable
et quelques vestiges des membres,il acquiert
àcinquanle jours la grosseurd'une abeille; â
doux mois,il est déjà long de deux pouces.(Id.)
— Botan. Germe organisé contenu dans la
giaine; première ébauche du végétal naissant.
L embryon se forme sur l'ovule, où il est uni
à la plante mère par un fil ulriculaire nommé
su.ipenseur.Q\nn'l il n'y en a qu'un, l'embryon
est monocolylédoue ; quand il y en a deux, il
est dicotylcdone. Dans les plantes monocoty-.
lédones, l'embryon est le plus souvent droit et
cyltndro-conique et le cotylédon l'enveloppe;
dans les |)lantes dicotylédones, les deux coty-
lédons naissent à une même hauteur de la ti-
gelle,en face I un de l'autre, comme deux
feuilles opposées.
— Fig. et iron. C'est un embryon, ce n'est
qu'un embryon. Se dit d'un homme très petit.
— Fig. Objet, œuvre en formation. Son drame
n'est encore qu'à l'état d'embryon. Tout ce
qu'il rêve, tout ce qui est dans son cerveau à
l'état d'embryon, il le croit déjà formulé, réalisé.
(A. Daudet.)
EMHRYONÉ, ÉE, adj. Bot. Qui est pourvu
d'embryons. || eubryo.nês. s. m. pi. Grande
division du règne végétal comprenaiiL les plan-
tes qui portent un embryon.
EMBRYONELLE. s. f. (rad. embryon). Bot.
Corps reproducteur des plantes cryptogames.
EMBRYONIFÈRE. adj. 2 g. (él. fr., c»)-
bryon; lat.,/'«'o,je porte). Ilist. nat. Qui porte
ou qui renferme un embryon.
EMBRYONIFORME. .adj. 2 g. Hisl. nat.
Qui a la forme d'un embryon.
* EMBRYONNAIRE, .adj. 2 g. Hist. nat.
Qui a rapport à l'embryon. L'étal embryonnaire
de beaucoup d'animaux n'offre aucune simili-
tude avec l'être accompli. (Is. Bourdon.) Il ne
faut pas appliquer à la vie embryonnaire les
lois de la vie de l'âge mûr. (E. Renan.)
— Fig. Qui est à l'état d'embryon. La langue
de ces sauvages est embryonnaire. Le travail
embryonnaire de l'avenir est une des visions du
philosophe. (V. Hugo.)
— Bot. Suc embryonnaire. Syn. d'EMBRYON.
EMBRYONN.AIREMENT. adv. A l'état
embryonnaire.
EMBRYON.VAL, ALE. adj. Synon. d'EM-
BRYONNAIRE.
EMBRYONNÉ,ÉE.adj. Bot. Qui est pour-
vu d'embryon. V. eubryoné.
EMBRYOP.ARE. adj. 2 g. (et. gr., f^Sou^v,
embryon; lai. pario. j'enfante). Zool. Qui met
au monde de simples embryons.
EMBRYOPÉRITONIE.s.f.(rad. embryon,
et péritoine). Pathol. Grossesse dans le péri-
toine.
EMBRYOPHTORIQUE. adj. 2 g. (et. gr.,
i'uSç.jov, embryon; çOop»,, destruction). Anat. Qui
tue l'embryon.
EMBRYOPLASTIQUE. adj. (et. gr., .V
~.i, .. . lul.i vil ;-'i.>;,mi, je forme). Qui appar-
ii ' I ■iiiition de l'embryon. Cellules
l.UlilîVolTÉRE. s. m. (et. gr., r^Sf-jov,
embryon ; --isov, aile). Bot. Genre de plantes
indéterminé. '
EMBRYOS.AC. S. m. Bot. SiTl. d'OTCLE.
EMBRYOTÈGE. S. m. (étym. gr., înSpuov,
EMBU
embryon; ■ci^r„ couverture). Bot. Sorte de ca-
lotte qui recouvre une partie de l'embryon,
dans certaines graines.
E.MUItVOTULASE OU EMBKYOTHLA-
SIE. s. r. (pron. an-liri-o-ttaze ou aniri-olta-
zi; et. gr., fpiSfuov, embryon; t"*»», je brise!.
Cliir Opération qui consiste à démembrer le
fujtus dans le sein de la mère.
E.MBIIYOTHLASTE. s. m. (rad. embrtio-
tldase). Chir. Instrument propre à briser les
os du fœtus, pour en faciliter l'extraction dans
les accouchements laboricu.x.
E.MBUYOTOCIE.S.f. (iH m . i.î .. lu-
bryon; -oxij,-, celui qui a .1.- : I - I i il.
Monstruosité qui consiste en -; ','• •''■■■■ i.i ml
vient au monde renfermant dcjauniu;LUi Lins
sa matrice.
EMBRYOTOME. s. m. (él. gr., TiiSfuw, em-
bryon ; -tour., section). Chir. Instrument propre
à dépecer le fœtus dans le sein de sa mère.
EMBRYOTOJIIE. s. f. (rad. embryolome).
Anat. Dissection du fœtus.
— Chir. Dépècement d'un fœtus mort dans
la matrice.
EMBRYOTOMiai'E. adj. 2 g. Anat. Qui
a rapport à l'embryotoraie.
EMBRYOTKOI'HE. s. m. (et. gr., i]i.Z^-M;,
embryon; ifscu, je nourris). Hist. nat. Enve-
loppe, annexe de l'embryon dans une graine
ou dans un œuf.
EJIBRYULCE. S. m. (et. gr., fi^Sfjov, em-
bryon, ô'/.»!., action d'entrainer). Chir. Instru-
ment propre â extraire le fœtus, dans certains
accouchements laborieu.K.
EMBRYULCIE. S. f. (rad. eminjiilce). Chir.
E.vlraction du fœtus à l'aide d'instruments.
E.MBRYULE.s.m.'dimin. d'e»rà;-y««).Nom
donné aux premiers rudiments de l'embryon.
EMBRYULIP.ARE. adj. 2 g. Hist. natur.
V.EMBRYOPARE.
E.'HBU, t'E. part. pass. duv. Emboirc. S'em-
ploie adjectiv.
— EMBU. s. m. Peint. Espèce de tache, Ion
terne el noir propre à»m tableau qu'on n'a pu
empêcher de s'emboire. Avoir de l'embu. L'em-
bu disparait à mesure que le tableau se sèche.
On hâte la disparition de i'cmlia, d'elle-même
assez lente, en passant un blanc d'œuf sur le
tableau embu. (Boutard.)
— Mar. On dit qu'une toile à voile n de l'em-
bu,quand elle est cousue lâche à sa ralingue.
— Techn. Allongement produit par la ten-
sion sur une étoffe coupée en biais.
* EMBÛCHE, s. f. (pr. an-buche; rad. em-
busquer). Entreprise secrète, piège caché, ma-
chination occulte pour attirer quelqu'un, pour
le surprendre et pour lui nuire. Tendre, dres-
seruneembûche. Echapper à une embûche. Se
sauver d'une embûche. Découvrir, déjouer les
embûches de ses ennemis. De qui se rend tiop
lot on doit craindre wnGemhfunr. < ih- iii,.
A part ce qu'elle présente de t 1 . ■ ' ; : 1.
l'eniéStAe a un caractère de ' 1 1 I
me qui n'est pas ordinaire au pi- -'pi j'p:i;>_ ni
dit. (St-Prosp.)
— Fig. Piège, appât, séduction. Dresser des
embûches à la vertu, à la pudeur. Les appa-
rences cachent les embûches qu'on nous tend.
(Mass.) Votre cœur lui-même vous dresse des
embûches, (id.)
— Se disait autrefois pour Embuscade. Le
mari et le gentilhomme son parent étoienten
embusche en un détroit par où notre bon curé
devoit passer. (Les Cent Nouv. nouv.)
Va-t'en faire venir c«ux qae je viens de dire.
Pour les meure eu embùiite au lieu que je désire.
(MouERE.)
E.MBÙCHÉ, ÉE. part. pass. du v. Embû-
cher. Signifiait anciennement Placé en em-
buscade. Serpent embûche sous les fleurs. (Uon-
sard.)
— Eaux et for. Qui est mis en coupe. Bois
embûche.
— Véner. Qui est entré dans le bois. Cerf
embûche.
EMBCcHE.UENT. s. m. (rad. embfieher).
Action de se placer en embuscade, de tendri!
des embûches. Vieux et inusité.
E.UBL'CHER. V. a. l'« conj. Signifiait an-
ciennement Tendre une embûche, mettre en
embust-ade.
— Eau X et for.Cktramencer la coupe d'un bois.
— Venir. Embûeher la bêle. La faire rentrer
dans le bois, dans son buisson, dans son gilc.
— s'eubùcher. V. pron. Véner. Entrer dans
le bois, en parlant d'une béte qui est pour-
suivie.
— Anciennement on disait S'embàcher, dans
le sens de S'embusquer.
E.UBUER.v. a. 1" conj. Néol. Emplir de
buée, et, par extension, de larmes qui forment
comme un nuage sur les yeux. L'idée... iVem-
buer de grosses larmes ces jolis yeux clairs
lui parut insupportable. (A. Daudet.)
EMBUFELÉ, ÉE.part. pass. du v.Embut-
flcr. S'empl. adjectiv.
EMBL'FFLER.v. a. 1" conj.S'est dit pour
Mener par le nez, par allusion à la manière
dont on mène les butUes.
E.ME.N
— Fig. Tromper, séduire. Je no m'étonne
plus de ceux que les singeries d'Apollonius et
de Mahumed ««i«//te/««i. (Montaigne.)
K.M lit' FFI.ETÉ, ÉE.adj.Néol. Garni de buf-
llelei ie.s. Gendarme embulUeté.
KMUI'tiH. S. m. Agric. Puisard.
i:mbl'\e.\L'TÉ, ÉE.part. pass. du v.Em-
biiiieciutcr. S'emploie adjectivem. Terre embu-
neautee.
E.MBUIVEAIITER. v.a. l" conj. Agric.Fu-
mer une terre. Se dit dans les départements
français voisinsde la Suisse.
E.tlBUNGULA. s. m. Myth. afr. Prêtre du
Congo. Les embuiigula.^ pisseal pour être fort
savants en magie. (.Noël.)
E.MBURELUCOQt'ER S), v. pr.l'» conj.
V. K.UBEKLi;COgUER ;s').
EMBUS. s. m. Mar. V. embu.
*EMBi;SCADE.s.m.(pr.nH Ji(-si-arft;;rad.
embusquer). Lieu couvert, bois, ravin, etc., où
l'on a caché des troupes pour surprendre, pour
attaquer l'ennemi à l'improviste; la troupe elle-
même ainsi cachée. Préparer, disposer, tendre,
dresser, fouiller, enlever une embuscade. Don-
ner, tomber dans une embuscade. Sortir d'une
embuscade. La bataille de la Trébia fut gagnée
par Annibal sur Sempronius à l'aide d'une em-
buicade célèbre dans l'histoire de Rome.(Bard.)
Maurice de Saxe cite comme une des plus ha-
biles embuscades celle de l'armée du prince
Eugène à Luzzara. (Id.)
— La troupe mêmoqui doit occuper l'embus-
cade. Le sergent Laplace posa son embuscade.
(Hamilton.)
— Se mettre, se tenir, être en embuscade. Se
cacher ou être caché de manière à pouvoir sur-
prendre l'ennemi au passage.Se mettre en em-
buscade dans un ravin de facile issue, derrière
une colline, dans une vigne, dans des grains
sur pied.
— Dans un sens analogue, Se dit de toute
personne qui se cache pour en surprendre une
autre. J'étais en embuscade au coin de la rue,
prêt à le saisir dés qu'il paraîtrait. (Acad.) H
Se dit aussi des animaux. Un projet à-'embus-
cade occupe le renard. (Del.)
— Fig. Elle se mettait en embuscade poui
surprendre les cœurs. (Hamilton.)
E.MBUSQUÉ, ÉE. part. pass. du v. Embus-
quer. S'empl. adjectiv. Soldats embusqués.
Troupes embusquées. Renard embusqué. Le
loup sait se tenir prudemment embusqué.{De\.)
Les piralesembusqués se jetaient sur elles et les
tiainaient, pieds el poings liés, dans leur bar-
bue. (P. de St-Victor.)
— Fig. Dissimulé, caché. Des aloès el des
nopals embusques dans des pierres. (Gér. de
Nerval.)
* EMBUSQUER. V. a. i" Conj. (pr. ««-//«-
.^/ii; ; étym. lat., in, dans ; bas-Iat. boscns, bols).
Mettre en embuscade. Embusquer des soldats
derrière un village, contre une chaussée.
— s'embusquer, v. pron. Se mettre en em-
buscade.
— Par analogie. Se cacher pour attendre ou
surveiller quelqu'un.
EMBUT. s. m. (et. lat.,»i. dans; butis, ton-
neau).Vieux mot pour Entonnoir. On ne faisait
que lui entonner vin en gorge avec un embut.
(Ilabclais.)
EMBUVAGE. s. m. {rad. emboire). Techn.
llaccourcissement de la chaîne parle tissage.
EMDEN ou EMBDE\. Géograph. Ville de
Prusse (ancien royaume de Hanovre), dans le
cercle d'Auricli. Port important sur le golfe de
Dollart, près de l'embouchure de l'Ems ; 13,000
hab. Bade vaste et e.xcellente,dontrentiéccst
éclairée par le phare de l'île de Borkum.
ÉMÉ. s. m. Ornith. V. émeu.
ÉMÉCHÉ, ÉE.part. pass. du v. Éméclier.
Cheveux éméchés.
— Fam. Dans un état voisin de l'iviesse. A
plusieurs reprises, après des journées de dé-
sœuvrement passées de chantier en chantier,
de cabaret en cabaret, il était rentré éméclié.
(É. Zola.)
É.MÉCRER. V. a.l" conj. (rad. m«7ic).Mct-
Ire en mèches. Émécher-des cheveux.
— s'ËsiÉcuER. V. pron. Être mis en mèches.
— Pop. S'enivrer. Il s'éméchera ce soir.
ÉMÉNADIE. s. f. Entom. Genre de coléo-
ptères hétèromères de la tribu des mordellones
qui a pour typerémena(liebiuia<:ulée, insecte
qui se trouve dans le midi de laFrance,etd'int
la larve vit et se métamorphose dans la ra-
cine de l'éryngc champêtre.
EMENDANDA. S. m. pi. (pr. cmin-dan-da ;
mot latin). Typogr. Corrections qu'il faut faiie.
É.MEXD.ATEUK. S. m. (pr. é-man da-tcur ;
rad. cmcnder). Celui qui corrige un texte.
É.MENDATIF, IVE. adj. (pr. c-man-da-tif;
rad. èmendcr). Qui réforme. Châtiment éincn-
datift
É.MEXD.ATIo\. s. r.(pron. é-man-da-cion;
rad. cmendcr). ('orrection, réforme. Vieux et
inusité dans cette acception.
— A été employé pour Amende.
— Correction d'un texte.
— Lilt. Fi^Mire de pensée qui consiste àdire
une chose un peu hardie, en paraissant se re-
prendre ou demander pardon aux auditeurs.
EMER
£.UE\DÉ, ÉE. part. pass. duv. Ëmender.
S'empl. adjectiv.
— Prat. Décision émendée. Décision corri-
gée, réformée, infirmée,
* ÉMEN'DER. V. a. l" conj. (pr. éman-dé;
du lat. emcndare, mêraesignif.). Prat. Corriger,
reformer, infirmer. Émender une décision.
Dans les juridictions supérieures, tout arrêt
d'inlîrmalion se tei'mine par la formule sui-
vante : La cour a mis et met l'appellation, et
ce dont est appel au néant r èmcndaut, el fai-
sant ce que les premiers juges auraient dû
faire, elle infirme leur décision, et ordonne, etc.
— Iléfcu'nier, coniger. Émender le texte d'un
auteur ancien. Vieux en ce sens.
É.MERALDINE. s.r.(rad. énteraude).C.h\a>.
Substance vert-pré extraite de la rosanilino.
*É.MERAUDE.s.f.(dugr.i>:t4f«-;i<i,-, même
signilicMt.'. Mni.'-r.SubsIfinee vitreuse, fusible,
d'alni •, . , : ;:,-,: ,■:,•. .le
ghiciuL'. iML . ' j ! ' - Ihuie d'a-
lumine et »>^ ' 1 I ' i -iuoine. Le
granit graph: [ , 1 ■:' ; -pécialde
l'émcraudc;. I [i. I, I 1: ! I 1:1. insto el les
roches su bordunnees eii lenfermeiit aussi. L'è-
nieraude est très recluîrchée; la plus belle, la
plus estimée, est la vari-'ië d'un beau vert qui
vient 'le P' '•' e" .-r .-..lorée par l'oxyde
do eti' ]■ I eetrise par le frot-
lenii : ■ . . I !■ verte,vive,neUe,
Iran--! Il i~e, bi'illante, élin-
celann.rh.i vii.i. ... 1 1 .vuite.lirarolct.rnl.
EMER
136"
liera
t.iille
(Mol.
ll.iVl
Coui
■-- 1.)
ent
ls:.lll;iniini' ^el■-
sandalos â pointes i e-
amas d'émc-
— I ii'resj'i. Variété de tourma-
line. Il limcraudc ;«o(jWo«. Variété verte de fluo-
rure de chaux. || Émeraude orieutale. Télésie
verte.
— Fig.
L'insecle vert qui rôde
Sous les brius d'iierbe verts.
(V. Ik-,
— Par extens. Le vert, la couleur verte. L't'-
mcraude des rameaux. (Racine.)
Eiidèi-ul-ail l'azur, le pourin.- > i''
('■
— On dit aussi dans le ne I '
meraude, couleur d'émeraudi'. v ■ ; ■ ■ ^
cantharide nichée dans la corolle de la r'jse en
relève le carmin par son vert d'émeraude. (B.
de Saint-Pierre.)
— Alcbim. Èuieraude des philosophes. La
rosée de mars et celle de septembre.
— Entom. Cétoine d'un vert émeraude.
— Ornith. Émeraude améthyste. Nom du
colibri vert et bleu.
— Adjectiv. Qui ala couleur de l'émeraude.
Vert émeraude.
— ÉUERAUDES. S. m. pi. Ornith. Groupe de
colibris.
ÉMERAUDINE. S. f. (rad. émeraude). En-
tom. Nom vulgaire de la cétoine dorée.
— Miner. Dioptase.
É.MER.VUDINÉ, ÉE. adj. Hist. nat. Qui a
Il couleur verte de l'émeraude, qui ressemble
à l'émeraude.
ÉMERAUDITE. s. f. (rad. émeraude). Mi-
ner. Nom de plusieurs variétés vertes dedial-
lage, dont l'une est aussi appelée vert de Corse.
ÉMÉRE. S. m. Bot. V. ÉMÉans.
ÉMEROÉ,ÉE. part. pass. du v. Émerger.
S'empl. adjectiv.
— Bot. Végétal émergé. Végétal c|ui, étant
ordinairement plongé dans l'eau, s'élève par-
fois à la surface.
ÉMERGEANT, part. prés, du v. Émerger.
ÉMERGEANT, ANTE. adj. Jurispr. Dom-
mage émergeant. Se dit d'une chose où l'on perd,
loin d'y gagner.
ÉMERGEMENT. s. m. (rad. émerger). Ac-
tion de s'élever au-dessus des eaux. Émerge-
ment des montagnes.
* ÉMERGENCE. S. f. (rad. émerger). Lieu
d'où sort une source.
— Fig. Apparition soudaine. Il est impossi-
ble que le prince et que les intérêts que sa mis
sion est de défendre consentent à se réduire
et â s'annihiler devant les principes en émer-
gence et les droits nouveaux qui se posent.
(Proudhon.) || Circonstance pressante. Dans
une telle émergence, il faut aviser prompte-
ment.
— Anat. Point d'émergence. Point tl'oû sort
un nerf.
— Pliys. l'oint d'émergence. Point par lequel
un rayon lumineux sort d'un milieu qu'il a tra-
versé.
'* É.MERGENT, ENTE. adj. (rad. (fmt'j'i^w).
Phys. Qui sort d'un milieu après l'avoir tra-
versé. Rayon émergent.
— 7'crra/«(.'J«cr.(/^«/. Celui que la marée basse
laisse à découvert.
— Chron. L'an émergent. Celui qui com-
mence tme période, une ère.
— Miner. Se dit d'un cristal composé de six
prismes rhomboïdes, dont cinq tendent à pro-
duire un prisme unique, et le sixième semi 1
sortir decet assemblage en faisant desangl.
rentrants avec les deux prismes adjacents.
— L'Académie ne donne ce mol que comne
adjectif masculin.
«ÉMERGER. v.n. l"conj.(ét.lat., e, prei
extract ; maycrc, plonger). Sortir de terre, 1 e
parlant d'une source. La fontaine le Sprudel
à Carlsbad, émerge de terre entre l'église et 1 1
Téplc. (Chateaubriand.)
— Sortir en montant, sortir d'où l'on et f '
plongé, s'élever. Les Açores émergèrent du s<
des flots. (Ghateaub.) Du milieu du lac saei
émergeait une montagne. (Id.)
— Fig. Que des profondeurs de l'Oriei
émeriie, dans sa splendeur, celui qui dissipei
ces ténèbres. (Lamart.)
* ÉMERI. s. m. (et. gr., <i^:;i;,rad. «rfii
je frotte, je polis). Slinér. Composé métalliqn-
fort pesant et fort dur formé d'alumine, do
silice et d'oxyde de fer, d'une couleur grise,
rougeàtre ou noirâtre. L'émeri passa long-
temps pour une mine de fer, mais les parties
ferrii/in. ii-i > v^ ni m ^i jielitc dose el telle-
meni ■ !;,' : |i|i -. eii ■ 1. limant n'exerce i).as
snr>;;- ; 1 ' i > , i| 1 1 ; iM.'; ilsetrouvemêlé
àteui. - 1- , n,;hi ^.|ii lu i|i i lernentàcellesd'or,
de cuivie et de fer. Il est d'un fréquent usage
dans l'industrie et les arts, et sert à brunir
l'oi', à couper et à tailler le verre, le marbre,
les pierreries, à l'exception du diamant. Il polit
le fer, l'acier, les glaces, les pierres les plus
dures.
— Potée d'émeri. Matière séchèe qui tombe
en boue de la meule des lapidaires, et qui con-
tient de la pierre d'émeri en poudre.
— Bouché à l'émeri. Se dit de flacons dont le
goulot et le bouchon sont polis avec de l'émeri
pour que le bouchage soit plus parfait.
— Tache noire sur certains marbres.
ÉMERI AU (Maurice-Julien, comte). Amiral
fiançais, né à Carhaix, l"6-2-18i5- 11 se distin-
gua dans la guerre d'Amérique sous le comte
d'Estaing, ei combattit â Aboukir de manière
à mériter les félicitations de Nelson et de
Bonaparte, -1708. Sous l'Empire, il devint vice-
amiral, commanda l'armée navale de la Médi-
terranée, défendit avec succès Toulon contre
une flotte anglaise, 1813, et tut mis à la retraite
en 1816.
ÉM ERIC ou HENRI. Roi de Hongrie, régna
lie ir.Ji'ja 1-201. Suecesseurde son père, BélalII,
; i , - i 1. - il' npies de son frère André,
! /ira, que lui enlevèrent les
. , il. des croisés, 1202, et eut
( . .:: i --• il - m fiIsLadislas III.
É.UERICIE.s. f. Bot. Syn. de vallaride.
É.MERILITE.s. f. (rad. émeri). Miner. Es-
pèce de chlorite qu'on trouve dans une mine
d'émeri de l'Asie Mineure.
* ÉMERI LLON. s. m.{pr. é-me-ri-llon. Il
niouill. ;ét. lat., merula, merle). Ornith. Nom
vulgaire d'une espèce de faucon qui habite
l'Europe et le nord de l'Amérique; on le trouve
en France et en Allemagne,dans les forêts mon-
tueuses qui confluent aux campagnes. C'est le
plus petit des oiseaux du genre faucon. L'é-
merillon est courageux et hardi, et il fond sur
les plus grands oiseaux ; lorsqu'il a saisi sa
proie, il s'enlève avec la rapidité de l'éclair.
Quand Vémerillon passe le long d'une haie qui
recèle desoisillons, sa vue glace à un tel point
d'épouvante les pauvrets cachés dans le feuil-
lage, qu'ils restent saisis de terreur et se lais-
sent prendre sans cherchera fuir. D'Orbigny.)
— Ane. art niilit. Canon très long et étroit.
— Cord. Petit crochet qui a un bouton tour-
nant sur un bois percé, et qui sert; à accrocher
le fll, dans les corderies.
— Mar. Crocde poulie ou de palan destiné à
se prêtera la rotation des manœuvres surelles-
mémes. Croc â éracrillon.||Fort crochet tour-
nant sur bout de chaîne, que les marins em-
ploient pour pêcher le gros poisson.
— Techn. Outil de boutonnier. || Crochet du
rouet à fller les cordes à boyaux.
* ÉMERIIiIjOXNÉ, ÉE. part, pass. du v.
Émerillonner.S'empl.adjectiv.Gai,vif, éveillé.
Être émerillonné. Avoir l'œil émerillonné. Je
vous trouve bien émerillonnée aujourd'hui.
(Acad.)
Oui tu m'as Iriponnê
Mon cœur inlriponnable, œil émcriUonni. {ScAlin )
— Substantiv. Un émerillonné. Une émeril-
lonnée. Faire l'èmerillonnée. Vous nous feriez
grand plaisir de nous donner cette petite éme-
rillonnée. (M"" de Sévig.)
— L'Académie, qui n'admet pas le verbe
Émerillonner, ne donne ce mot que comme
adjectif.
É.MERILLONNER.v.a. I"conj. (r.id.i;';«<;-
rillott, petit oiseau de proie). Regarder .avec
un œil d'émerillon, avec la vivacité de l'ème-
rillon; convoiter des yeux. Danton a passé
quatre ans à émerillonner la succession. (Fa-
Ijre.) . .
— s'ÉMEHiLLONNER. v. proH. Devemf jovial.
ÉMÉRIS. s. m. Bot. V. ÉMisRUS.
ÉMERl.sÉ, ÉE. part. pass. du v. Émeriser.
S'emploie adjectiv. Toile émerisée.
ÉMERISER.v.a.l" conj. Couvrir d'émeri.
Émeriser du papier, de la toile.
ÉMÉRITAT. S. m. (et. lat., e. à cause de ;
meritum, mérite). Chez les Romains, Récom-
pense accordée à un soldat après plusieurs
i368
EMES
années de service. L'empereur Avigusle porta
la valeur de rémérital à son plus liaul degro.
CaliRula fll subir à rémèrilal une ùnormo Ui-
miiiiaion.
— De nos jours. Qualification des professeurs
cldesdo.'l-Mr-.i..„l |pss,.|-vii-.>sonl all.Miil un
noinl>ro a i- :;■ - - ii\.' i> ir l.--i niii\.i ^!ii>- La
récouipciiM' '1'- l'iii :'lit. I. l m ^ <■! -:: i' I.' .II'-
cordait l.i ir. . iii|.. Il- 1. I . ni.in.i: .|.. ..l'ivs
trente ans de sci vice>. t-i la i.ii^.ut . .'ii.-i>tor
dans une pension é^ale aux trois ciumiiumcs
ilu traitement que le professeur éuierilc avait
tonclié pendant les dernières années de son
activité.
* ÉMÉRITE. adj. m. (et., V. éméritat). Se
dit de celui qui, avant exerce un emploi pon-
dant un certain temps, le quitte pour jouir de
la récompense de ses mérites. Professeur ému-
rite. Docteur émériie.
— Fig. Se ditde quelqu'un qui a lon^^lrmps
pratiqué une chose. Un jo ir ;r i m. i il. , 1 n
buveuréniérilc. Il n'y av.iii •
deux ou trois de ces ivi.'^! - i-
la convereation ne consisl m -H' ;'■ l'i 'H - n
pii-set on hoquets. (Mérimée. î Toi qui, de in.m-
vais êcoliorâue j'étais, me fis bandite'iHcr/Vf.
{Th. GauticrO
CerlaînA7ièn/« envieux,
PUl auteur du capdcieux. (VOLTAinE.)
*ÉMERSION.s.C. (et. Iat.,e»ier«ii«, supin
de OHeryo.j'émerge). Action d'cmerger.L'tHU';'
iioiide nouvelles iles est un des phénomènes
les pluscurienx et les plus considérables dont
le relief du globe soit aujourd'liui le thcàtie.
(A. Maury.)
— Aslron. Réapparition d'un astre qui viml
d'èlrecclipsé.L'emersion des satellites de .lu
piter. L'occultation et l'émersion ont joue un
grand rôle dans la science, en servant a il.-
terminer la vitesse de tianslation de la lo-
iniére.
— itimite ou scrupule d'émersioit. Arc que
le centre de la lune décrit depuis l'instant uu
elle commence à sortir de l'ombre de la tenc
jusqu'à la lin de l'éclipsé.
— Phys. Réapparition d'un solide qui re-
monte à la surface d'un lluido plus pesant que
lui, et dans lequel il a été jeté ou plonijè.
♦ÉMÉRUS.s. m. {pr. é-mé-russ). Bot. Séné
bâtard.
ÈMEUVEILLABLE. adj. 2 g. (rad. émer-
veiller). Admirable, élonnant, prodigieux. Inu-
sité.
Thélis ne suivait-elie pas
Ta bonne grâce el les appas,
Comme un objet émerveillable ': (Malherlii:.)
É.MEIIVEILLÉ, ÉE. part.pass.du V. Émer-
veiller. S'empl. adjecliv. Une personne émer-
veillée.
Lorsqu'on eut bien montré son Iront royal qui tremble
Au peuple emm-eillé... tV. Huoo.)
— ÉmerreiUê de. Losniiit, qui n'avait jamais
entendu pu h ) l- li r.ni 'lui', fui cincrreilU
de la la - :■— ■ ■ i M.u- liruu. Èmer-
veiUce.\<.<: -I • .,.--..■: I .i.lniiuL-,elle
desoenilu l.ili.u- ,.\ M ulm , nu.ui.l.'llepelle-
Ira chez eu.v,elle resta émerveillée do la pio-
prêté du logis. (E. Zola.)
— Émerveillé ie. suivi d'un inrinitif. Nanon
fut tout émerveillée de voir une robe de cham-
bre en soie verte à Qeiirsd'or et à dessins anti-
ques. (U. de Balz.)
— Émerveillé /wir.Nous sommes émerreillcs
par une espèce de charme ou avec une vi\ e
satisfaction, â la considération d'un objet qui
nous paraît mcrveilleux,prodigieux, supérieur
à notre inlelliguncc. (Lav.)
ÉJIEItVElI.LESIEXT. S. m. (pr. é-mer-vé-
Ue-maii, Il mouill.}. État d'une personne éiiier-
veillèe. Mon cmerveillemeiitdme toujours que
le Qls de Samuel Bernard nousail fait banque-
route, el qu'il ait trouvé le moyen de fiiias-
ser huit millions obscurément et sans plaisir.
(Volt.) Comme il s'entend à traduire l'étomie-
mcnl, Vémeireillemenl de ces jeunes regards
trompes avec des tour» d'adresse ! (De Gonc.)
*É.\IEUVEILLEK.v.a.l'e conj. [\>r.â-mer-
véllé, U mouill. ; rad. merveille). Jeter dans
l'étonnoment, donner de l'admiration à. Cet
événement émerveilla tout le monde.
— Absol. Le jour, cette vallée émerveille.
(V. Hugo.)
— s'ÉUERVEiLLEK. v. pion. Être émerveillé.
U n'y a pas de quoi s'émerveiller.
— S'émerveiller de. Qui ne s'émerveillerait
de l'entendre raconter desi prodigieux événe-
ments.
É.MEIl'V(MichelPARTiCELLi,sieurd').ltalien
du pays de Sienne, vint en France avec Maza-
rin, qui le lit contrôleur général des finances
en IliUi, cl surintendant en lG'i8. Il imagina
une multitude dédits buisaux, tomba dev.ini
les colères du Parlement et du peuple en 10 U
et mourut en IGîjO.
ÉnÈSE. s. ni.(él. gr.,fii!»iî, vomissement).
Enlom. Genre d'Iièmiptères, de la famille îles
géocorises, comprenant des insectes qui se
traînent lentement sur leurs longues pâlies
comme sur des écliasses, et qui liabitent les
régions méridionales.
ÉMÈSEouÉMATII.r.éotri-.VilledclaCœlé-
Syric. Elleavaiiu;. ■■ : u-I. 'l i <..|. il. .I..nt llé-
liogabalefut gr.n. i i . i . ■ i. i' vastée
par les Arabes, I'- i .: • M u- ; h-s Ma-
meluksd'Ee'ypt'.'.eiiiiu.. i- u uu tu lulilement
E.MEU
de terre au xn» siècle. Victoire d'Ibraliim-I'a-
cha sur les Turcs, en 1832; auj. Iloms.
É!HÉSII>E.adj.-2g. (et. tf.,(!iHèsc;gr.,lS;»,
forme), lîiilnm. Qui lesscnible à un émèse. ||
KUÉsiDES. s. m. pi. Fainillo d'hémiptères qui
a pour type le genre émèse.
ÉMÉSIEX, E\XE. S. Géogr. anc. Ilalii-
tant, habitante d'Émèsc.
— adj. Qui appartient à Émèse ou à ses habi-
tants.
ÉMÊSIS.s.m.(ét.gr.,tn!<riî, vomissement;.
Entom.Genredelepiiloptèresdiurnes,tribudcs
érycinides, de la Guyane.
K.UÉSOI>É,>IE.s. m. (et. fr., CHièse, -gr., 5:'-
|4a;, corps). Kntoni. Genre il'hémiptéres héle-
roptères, de la famille des réduviens, ayant
pour type réniésoLlémo domestique, insecte
d'un brun jaunâtre qui se trouve communé-
ment on Italie et en Espagne.
i';mi': riOlTÉ. s. f. (rad. émclique). Didaci.
1. ! 1, vertu d'un médicament tiui produit
-sèment.
I Ml II VF. s f l'iad- (■■m('((7««).Chim. Alca-
I î ! . !il. -ii!-i:ni.e blanche, pulvéru-
I. M'. ,1, i!i. I lîi- 1 1 ,111 iieusolubledansl'cau
iiM! i.', ii,'~ ii.M|.|. vi iMUiposée de carbone,
dazole, Il liyilroiîeiie el a'i.vvL'.uie l.'.uu.Hinc
est contenue dans l'écon < !■ I qn uu.ina
gris; elle n'a ni odeur ni - n u i. ~ -u ■ ilile^î,
elle est seulement amère et |m ut s n luiuu.^lrer
ilissoute dans l'eau pure.
*É.>IÉTIQUE. s. m.(dugr.tnioj, je vomis".
Phariii. Sol lil.inc, crislallisant en oclaéilres,
lr.in<;|.,-irrul. efflMre=,-enl. ,lrr.v,.pM=nMe à la
emk;
iiiiii
lli,n
jullelu
Uu Iralc double di
liim. Se dit des sels
diid il'.-djiiii l.iul-, ■
et fafilur I ihj, -Il
— Clulll. \iau .|.
potasse et il .ml un
— ÉMÉlKil K- .il
dont reuirliiir Lui 1.1 l'ise.
— Vin cmcUquc Viii uu l'on a fait infuser de
l'antimoine.
—C'esl le vin ëmélique.Se dit Qgurément pour
C'est la dernière ressource. 11 faut que j'aie une
conversation avec Sa Majesté ; c'est le vin émé-
lii/ue. (Bussy.)
ÉMÉTISÉ, ÉE.part. pass. du v. Émétiscr.
S'empl. adjectiv. Tisane émétisée.
*ÉMÉTISER. v. a. l'« conj. Mêler do l'é-
métique dans quelque boisson. Émotisor une
boisson. Eméliser une tisane.
— Faire prendre de l'ométique. Émétiscr un
malade.
ÉMÉTO-CATII AltTIQl'E.arlj.îg.fi
il- .Me
. >.' .lu il--
médicaments eilielo - calliarUqurs iur.-,.|u un
veut agir sur toute la longueur du canal intes-
tinal.
— Substantiv. Un émélo-cathartique.
ÉMÉTOGRAI'IIE. s. in. (et. gr., innb;, vo-
missement ; yp"=iu, j'écris). Didact. Celui qui
écrit sur les vomitifs.
ÉiMÉTOGR.AI'IIIE. S. f.(rad. éméloyriiphr ■
Didact. Traité sur les vomitifs.
ÉMÉTOGRAl'HIQUË. adj. 2 g. Dida. t.
Qui a rapport à rémctographie.
ÉMÉTOLOGIE. s. f. (et. gr., i\u-t,i, vomis
sèment ; "(.670;, discours). Didact. Traité des vo-
missements et dos vomitifs.
li.MÉTOLOGlQUE. adj. 2 g. Didact. Qui a
rapport à l'émétologie
É.MET'I'EUH.s. ni. Celui qui émet. Lémcl-
tour de papier-monnaie est l'État.
* ÉMETTRE. V. a. 4» conj. irrég. (et. l.d..
emillere: formé de e, hors de, et millere. en-
voyer). Se conjugue comme Melire. Produire
au dehors.
— Signifie en particulier Metlie en circula-
lion. Émettre du papier-monnaie. Émettre de
nouveaux billets.
— Exprimer. Émettre un avis. Émettre ses
opinions.Éniettre des vœux. Émettre ses idées.
— Prat. Èmellre appel. Interjeter appel.
ÉMEU. s. m. (et. lat., emotus, mis dehors).
Fauconn. Excrément que rendent ies oiseaux
de ploie. Ce faucon se porte parfaitement, car
il renil bien son émeu.
— Ornitli. Un des noms du easoar à casque.
É.MEULAGE. S. m. Action d'émeuler la
nacre.
ÉMEULÉ, ÉE. part, pilss. du v. Éniculer.
Nacre émeulée.
É.VIEULER. v.a. 1" conj. (rad. »«eu/t'). Pas-
ser à la meule.
* ÉMEUTE. s. f. (et., (■;«», part, pass.duv.
émouvoir). Mouvement tumultueux, sédiiii.n.
Émeute populaire. Émeute terrible, mena-
çante. Les émeutes furent assez noniliieuses
sous la république romaine, et pourtant, diri-
gées par les Gracques, elles ne parvinrent point
arenverser le pouvoir romain. fOurry.) Ilcrut
que cette fwcn/c du peuplesei.-il.-nMn.il delle-
mème, el qiu- l.i.-r unie 1 ip' unii ci i.'.ut.'.t la
place deerllr 1 m |..i.- 1 : \ I ll.liert
contre Dauuiu, ee,i l'eu/' .1, \. llu-- . l.cs
(■■/««««conlielcseliieliens iiel.uecU pojiit ra-
res. (E. Kenan.)
— Fig-
i. t.nnl lelns.
Ont fal
(Mu
ÉMEUTE, ÉE. part. pass. du v. Emeuter.
S'empl. adjectiv. Peuple émeute.
ÉMEUTER. v. a. 1" conj. Exciter à la sc-
ditioUj soulever une émeute.
—Fig. On émeute toute une famille. (Bourd.)
ÉMEUTI, IE. part. pass. du v. Éraeulir.
♦ÉMEUTIER, ÈUE.s.(rad.(;«ic«/c). Néol.
Celui, celle qui fait partie d'une émcule. Ce fut
que V,
<Xé-
menl. les auUos a se grouper autounOurry.)
Polignac est un émeutier. (V. Hugo.)
— S'emploie adjectiv. Il est un point de vue
plus vrai, plus pur, plus élevé que toutes les
déclamations et les conspirations émeulieres.
(G. Sand.)
—L'Académie ne donne ce mot que comme
suli.lautif masculin.
i:mi.i rili V. n. 2» conj. (rad. émeu). Fau-
1 iiiiu lu uhr reiueu,enparlantdesoiseauxde,
preie. Cet ui.-eau se porte bien, car il èmeutit
sans dilliculté.
— Se dit pour Rendre toute sorte d'excré-
tions.
— ÉMEUTiR V. a. Ilist. Dans l'ordre de Malte,
Requérir une dignité.
— s'ÉMEUTiR. v. pron. Être émcuti.
É.MEUTITION. s.f. (pr.c-«ic(i-/î-do«).IIist.
Action d'éineulir, de requérir une dignité dans
l'ordre île Malte.
É.flEX. s. m. (altérât, du lat. rumex, patien-
ce, oseille). Bot. Genre de polygonées, établi
pour une herbe annuelle qui croit en Europe,
en Amérique et au Cap.
E.MGALO.s.m. Mamm. Pachyderme de l'A-
frique qui ressemble au sanglier.
ÉMIADIAPENTE. s.f. (et. gr., *,ni,demi ;
5tâ, par; tte'vtî, cinq). Mus. anc. Quinte dimi-
nuée, chez les Grecs.
ÉMIAULE. s. f.(rad. miauler). Ornith. Nom
vulgaire de l.i mouidle, sur les côtes de la Nor-
mandie. Gi.uuli' I ]u iule. Petite émiaule.
ÉMll>ii. 1 1; MIDI rs. s. m. (du lat. semi-
r/H5,gonlle, Lut lu lue de coléoptères peii-
tamères, lamille ile> sternoxes, ayant le port
des agriotes, et qui a pour type l'eucnémidc
géant de Mannerheini.
ÉMiniTOX. s. m. (et. gr., r,!»t, à demi ;Si;,
deux fois ; Tivo,-, ton). Mus. anc.Tierce mineure,
chez les Grecs.
ÉMIÉ, ÉE. part. pass. du v. Émier. Des trois
façons qu'on donne a laterre,alin que le grain,
la trouvant plus émiée, s'enracine plus faciic-
inent... (Malherbe.)
* ÉMIER. v.a. l'« conj. (rad. mie). Émicller.
ÉMIETTÉ, ÉE. part. pass. du v. Émictter.
S'emploie adjectiv. Pain èmietté. Cassonade
émiettée.
ÉMIETTEMENT. s. m. Action d'émiettor,
de séparer sous les doigts les parties d'un corps
mou et frialdo.
* l'iMli I II u ■. .1. 1" conj. (du lat.m/r«.
un. lu I; i iies,enpetitesparties.
I, lu 1 I .1 ... lier de la cassonade. On
-,. N, Il :i -.'. II. |;;. inuient de la boue pour
cmtcilcr les leries. iUaspail.)
— l'ig-
Ces cbants que ton Renie èmiette
Tombent à îa vauiic inquièle
Qui n'a jamais rien ciitenau. (V. Huco.)
— s'ÉMiEXTER. v. prou. Se réduire en miet-
tes. Ce pain s'émiette.
— Fig.
Douce mère intiuièle
Dont la bonliS partout dans la maison ^'èmiette.
(V. Huoo.)
É.MIGR.AN'T. pan. prés, du V. Émigrer.Qui
émigré.
*ÉMIGIIAIVT,ANTE. adj.ets. Celui, celle
qui émigie pour aller s'établir hors de son
pays.
— Nom donné, sous la Révolution, à ceux
qui sortaientde F'rance paropposition au nou-
veau gouvernement. Les nobles émigrants. Les
émigrants. Les èmigrantes.
— S'applique aussi aux animaux, surtout
aux oiseaux. Les grues em/i/rort/i'.v passent dans
des régionsoù,en plein jour, l'œil les dislingue
à peine. (G. Sand.)
— S'est dit pour Émigrette.
* ÉJllGR.ATlOi\. s. f. (pr. é-mi-grOiCion :
rad. émiijrer). Action de quitter son pays pour
aller s'éiabllr dans un nuire. Émigration vo-
lontaire. Émigraimu luivin. l.'eiiu;.UMlion des
nobles et des piuii,^ piulint l.i lluiululioii
française. L'inN,,-i.iu U,- l.uipiie .le liyz.inee
par les riu'.-.-.uuu , l .niniruliim d'une loule de
tirées. Il lu I s, à vrai dire, il ne s'é-
tait iiiuiiii u .1 u lueux à fendroit de IV
miyraUuii ,■'■ .'.ujiu.iu )
EMIL
— Élat des personnes émigrèes. Être dans
l'émigration. Vivre dans l'émigration. Souffrir
les maux de l'émigration. Leur émigration fut
longue et douloureuse.
— S'entend particulièrement de l'émigra-
tion qui eut lieu en France à la suite des chan-
gements qui s'opérèrent danslegouvernenient
lie l'Etat, en 1789. A l'époque de f émigration.
Pendant l'émigration.
— Les personnes émigrèes. Émigration nom-
breuse. Une partie de l'émigration. Toute l'é-
migration. Cependant toute l'émigration n'i-
vait pas renoncé au projet de reconquérir sa
patrie. (Depping.)
— Zool. Passage annuel el régulier de ccr-
lains animaux d'une contrée dans une autre.
Emigration des oies. Émigration des hirondel-
les. Émigration des harengs.
ÉMIGRÉ, ÉE. part. pass. du v. Émigrer.
,S'empl. adjectiv. Peuples émigrés. Peuplades
'émigrèes. Familles émigrèes.
— S'empl. substantiv. Un émigré. Une émi-
gréc. Loi contre les émigrés. (Acad.)
— S'entend particulièrement des prêtres et
des nobles qui quittèrent la France sous la Ré-
volution, pour éviter la persécution qu'ils re-
doutaient. Vendre, conûsquer les biens des
émigrés. Rendre leurs biens aux émigrés. Le
retour des émigrés. Des lois sévères furent ren-
dues contre les émigrés. U fut défendu sous
peine de mort de faire passer des secours aux
eiuiji-^. I.u iiips des d'Hiijre*, peu redoutable
1 - ; . ulileorganisationet du peu d'ac-
1.1 1 |.ii 1 _u ul entre les combattants, devint
l.i n-u. .J._-, iLpublicains, qui ne se lassèrent
p.is do répandre leur mépris dans des carica-
tures avidement accueillies par le public.(Dep-
ping.) Rentré sous un faux nom, il obtint ii la
longue sa radiation de la liste îles émigrés.
(J. Sandeau.)
* ÉMIGRER. V. n. 1" conj. (et. lat., e»ii-
grare ; formé de e, hors de, et migrare, chan-
ger de demeure). Quitter son pays pour aller
s'établir dans un autre. Les Grecs émigraieat
en fouie pour s'établir dans les colonies qu'ils
avaient fondées en Italie, dans l'Asie Mineure,
dans la Thrace, sur la cote septentrionale de
l'Afrique. (Depping.) Les Juifs, réduits en es-
clavage par les Égyptiens,eraîjrér««i dans l'A-
rabie déserte et finirent par s'établir dans la
Palestine.(ld.) Toutes deux ««/jrnwi/le même
jour, suivirent la même route et choisirent le
même coin de terre pour y vivre plus rappro-
chées. (J. Sandeau.)
—Changer de contrée en parlant des oiseaux
el d'autres animaux. Les hirondelles émigrent
tous les ans.
— Émigrer sur. C'est le long des fils d'arai-
gnée que les petites cochenilles émigreut sur
les nopals voisins. (B. de St-P.)
— U se conjugue avec les deux auxiliaires
avoir Kl être \vcc avoir il désigne l'action d'é-
migrcr, et avec être le résultat de cette ac-
tion. L'Académie n'admet que l'emploi de l'au-
xiliaire atiot'r.
ÉMIGRETTE. s. f. Petit inslrtimenl qui
consiste en un disque de bois, d'ivoire ou d'e-
caiUe, creusé dans son pourtour à une cer-
taine profondeur, et traversé par un cor.lon
qu'une légère secousse fait enrouler autom .le
la rainure, de sorte que le disque remonte ;e
long delà corde. Jeu de l'émigrette.
EMILE (PAUL-). Élève de Fabius Cuncta-
lor, consul avec Terentius Varron ; fut vaincu
et tué à la bataille de Cannes, 21G av. J.-C.
— EMILE (P.VUL-). Fils du précèdent, 227-158
av. J.-C, prêteur en Espagne, vainqueur des
Liguriens, est surtout célèbre par la défaite
de'Persée, roi de Macédoine, il Pydna, 168 av.
J.-C, et par son niagnilique triomphe de liois
jours. Il fut le père de Fabius ^milianuset de
Scipion Emilien.
— EMILE (Saint). Martyr en Afrique en 205,
sous le règne de Septinie-Sèvére.Fèle le 22 mai.
EMILIE, s. f. Bot. Genre de composées sé-
nécionidées renfermant des plantes annuelles
et rameuses répandues dans l'Inde orientale,
il fleurs d'un jaune satranè, ou citrin, ou pour-
pres.
EMILIE. Géogr. anc. et niod. Province de
l'ane. Gaule Cispadane, créée après la mort de
Constantin, en S37, entre la Ligurie à l'O. et
la Flaminie à fE. ; villes principales Bonanta
et Plaecttlia.
— De nos jours, on a appelé Emilie les ter-
ritoires de Parme, de Modène et des Romagnes,
annexés au royaume d'Italie par décret du
18 mars 18G0.
ÉMILIEN (Caius Marcus .•Eniilianus\ Em-
pereur romain, 2Ô3. Gouverneur de Pannonie
et de Mœsie sous Gallus, il fut proclamé par
ses troupes, délit Gallus. qui fut massacré avec
son nis VoUisianus à Interamna; mais il fut
battu lui-même à Spolète par Valérien et
égorgé par ses soldats.
— ÉuiuEN. Un des généraux romains qui
prirent la pourpre pendant l'anarchie militaire
du régne de Gallien. U régna sur l'Egypte, de
259 à 268, fut fait prisonnier par Théodote. lieu-
tenant de Gallien, el étranglé dans sa prison.
É.MILIEiVNE{Voie). Géogr. anc. Construile
par le censeur vEmilius Scaurus, en 110 .av.
J.-C, elle prolongeait la voie Flaminienne d'.\-
riminum à Aquilée. Elle donna son nom, en
337, il la province d'Emilie, qu'elle travei-saiL
É.MILIOIK (Saint-). Géogr. Bourg du canl.
EMIR
et do l'aiT. do Ulinnrne tOironilo); 3,WI0 hab.
Vins i-oiisos li'ùs csliint-s. l'alric (le Guailcl.
ÉMINCÉ, ÉE. part. pass. du v. Émincer.
S'enipl. adjccliv. Viande émincée. Du mouton
ëmincé.
— ÉamcÉ. s. m. Art culin. Morceau de viande
coupée en tranches fort minces. Un excllcnl
émincé. Un émincé de gigol.de poular<le.(Acad.)
* KMINCEII. V. a. 1" conj. (rad. mince). I.e
c prond une cédille devant a, o. Xous éminçom:.
J'cmiiifiiis, lu éminçais, il éminçait. J'éminçai,
In éminças, elc. Eminçant. Art culin. Couper en
tranclies fort minces, en parlant île la viamle.
Ëminccr de la viande.
ÉMIKE. s. f. Mélrol. Ancienne mesure de
superficie en usage dans le midi de la France,
mi elle variait depuis 7 ares et demi jusqu'à
5'J ares et demi.
— Mesure de capacité de Suissc,qui varie de
1 litre 35 à 1.5 litres 2.5. i| L'émino est encore
nsitce en Italie, où elle varie de 20 litres à 23
litres 01.
É»lIXÉE.s.f.(rad. «»ii«e). Métrol. Ancienne
nie-nro agraire de Provence, qui équivalait à
im liuitième d'hectare.
ÉMINEII. Géogr. Cap de la Turquie d'Eu-
rope, sur la mer Noire, à l'extrémité des Bal
kans.
— ÉHisEH-DiGH. Nom t'urc des Balkans;
anc. Uxmiis.
* ÉMISEM.MEXT. adv. {■pr-é-mina-man:
rad. éminenl). Par excellence, au plus haut
point, au souverain degré. Posséder éminem-
ment une qualité, une science, une vertu. Les
règles sont inutiles au génie, il possède émi-
nemment le sentiment du beau, et les régies
ne sont autre chose que ce sentiment réduit
en méthode. (Beauch.) L'Amérique du Nord,
pays éiniwtumeiit bourgeois, dévorera inces-
samment l'Amérique du Sutk (E. About.)
— Philos, scol. Se dit par opposition à For-
mellement.
* É-MINE.VCE. s.t.{iir.é-mi-naiice: du lat.
eminenlia. élévation). Topogr. Expression gé-
nérique qui sert à désigner toute élévation de
terrain au-dessus du niveau du sol. Les colli-
nes, les buttes, les montagnes, sont des émi-
nences.
— Fig. Grande supériorité, soitde caractère,
soil d'intelligence. L'éminence de sa vertu est
telle qu'elle le met à l'abri des attaques de
l'envie. Il étonna le monde par la supériorité
de son génie et l'éminence de sa vertu. (Mon-
talembert.)
— Titre de dignité que l'on donna, à partir
du vil" siècle, aux évoques et ensuite aux car-
dinaux exclusivement. Ce litre leur fut conféré
par Urbain VIII, par un décret du 10 janvier
11)30. Ils quittèrent alors les titres d'illaslris-
sime et de réi'éreniiissime qu'ils s'étaient attri-
bués jusque-là.
— Par extens. Personne à laquelle on ac-
corde ce titre. Il marche gravement ainsi qu'une
Émineiice. (Lamartine.)
— En ce sens, il s'écrit avec une capitale.
Votre ÉminMre est-elle alléeà la cour ?(Acad.)
On lui donne de VÉminence. (Id.)
— Anat. Saillie que présentent nos organes,
soit dans l'état de sanlé,soit dans l'état de ma-
ladie. Il Éminence cotlttlérale. L'accessoire du
pied d'hippocampe. \\ Émiueucesmamillatvcs.
Tubercules méduHaii'es entre les bras et la
moelle allongée. IIÉm/ncHCfs partes. Saillies de
la partie moyenne du foie. || Éminence Itiénav.
Partie saillante du pouce dans le creux de la
main.
— Par éminence. En éminence. loc. adv. Émi-
nemment.Surtout. Par-dessus tout. Vous n'avez
rien, ni dans votre esprit, ni dans votre cœur
(celui-là par ^Hi/«eHCf),ni dans votre personne,
qui ne nï'y entraine fortement. (M-^^de Sévig.)
* É Jl I X ENT, E.\"TE. adj. (pr. é mi-nan ; du
lat. eminere, s'élever au-dessus). Haut, élevé.
Lieu émincnt.
— Apparent. Ayant au lieu le plus émincnt
de s<jn visage les marques de son malheur et
de l'avantage de son ennemi. (Malherbe.)
— Fig. Emploi, poste éminent. Place, di-
gnité éminente.
— Excellent, supérieur. Un homme émincnt.
Une doctrine éminente. Une vertu éminente.
I.ospluse»i<'rt<*«/-sen sainteté. (Uac.) De toutes
lesqualitèsde l'àmo, la plus éminente est la sa-
frosse, la plus utile est la prudence. (Barth.)
Je voudrais donc, seigneur...
(.hie )>our cooibte de gluîre et de magnificence,
l'n sciirneur émiiteiif en rîclie>se, eu |>llts^allce,
Rnlin de voire empire après vous le premier,
Par la bride guidât son superbe coursier. (Racikp..)
♦ÉMINEN'TISSI.ME. adj. 2 g. Csuperlat.
A'éminent). Oui est très éminent. L'énu'nentis-
sime cardinal de Richelieu. Dés que l'èminen-
tissime cardinal sera arrivé, nous commence-
rons. (V. Hugo.)
ËMIKINS. s. m. pi. Espèces. Mot hélinni
employé par Rabelais.
ÉMIOLION. s. m. (mot grec). Mus. anc. Me-
sure à cinq temps, chez les Grecs.
* ÉM I It. s. m. (mot arabe qui signifie prince,
clief, commandant,. .S'est dit d abord, dans les
pays de langue arabe, de toul*i personne re-
vêtue d'une autorité quelconque.
— Titre honorifique donné aujourd'hui en
Turquie aux descendants de .Mahomet. Il s'en
tiouve dans toutes les classes de la société,
1
EM]M.\
même parmi les mendiants. Les émirs par leur
inérc sont plus estimés que ceux qui le sont du
chef de leur pérc. Les émirs se distinguent par
la couleur verte qui i'ègne surtout dans la
mousseline de leur turban. Les vieux scheiks
vénéraient l'cm»-' jeune et prudent. (V. Hugo.)
— Èniir al-ma ou Emir de l'eau, et Emir al-
liahrow Émir de la mer. Titre que portail, dans
les premiers temps de la domination mahomé-
tanc en Espagne, rofiicier chargé de la surveil-
lance des cotes et île la direction des arme-
ments maritimes. De ce nom vient celui A'a-
mirat. || Émir al-monmcnin. Chef ou comman-
deur des croyants. Titre qui fut donné aux
successeurs d'Omar, et qui resta l'apanage des
califes ommiades et ensuite des califes ahbassi-
des. On se servait ordinairement de ce titre,
commandenr des croyants, lorsqu'on adressait
la paroleà ces princes. || Émiral-ii o demin.Chcl
des musulmans. C'était un titre de moindre im-
portance que celui d'émir at-monnienin; il fut
donné comme marque de distinction auxprin-
cesalmoravidesd'Atriqueetd'Espigne, qui re-
connaissaient la suprématie des califes de Bag-
dad. Il É»iirn(-o;«i«.Chefdeschefs,titre donné
att commandant des soldats tm-comans qui for-
maient la garde des califes abbassides.
ÉMIS.ISE. part. pass. du v. Émettre. S'em-
ploie adjectiv. Papier émis. Proposition érnisr.
Vœux émis. Des opinions librement omises.
* É.MISSAIItK. s. m. 'et. lat., emis.^ariiis.
formé du c. Ii t - 1 . "<i//'. j'envoie). Agent
que l'on env - ut pour sonder les
sentimenl-i . • , - 1 autrui, pour faire
quelque pi"|- I i |iio ouverture,pour
sjmer des lu i :i-. i , - n-iionset la contc-
nanced'un ( h!, i [.uli contraire, etc.
Se prend ■■! ;,i. . ; ii- : ■ ■ ii mauvaise part.
Envoyer dcscjun^-ui. ». Ijire semer de faux
bruits par ses émissaires. Découvrir, arrêter
des émissaires. S'il vous a remis la lettre de
Rosine, c'est sans doute un des émis.iaires du
comte. (Beaum.) Infâmes suborneurs, émis.^ai~
res dudiable, dont vous faites ici l'olIice,etqui
puisse vous emporter tous... (Id.)
— Anat. Émis.saires de Sanlorini. Petites
branches veineuses qui font communiquer les
veines intérieures et les veines e.xtérieures de
la tête.
— S'empl. adjectiv Canal émissaire. Canal
d'écoulement souterrain. Le canal émissaire,
ou substantiv. l'Émissaire du lac Fucin.
— Philos. Canal émissaire. Voie par laquelle
les disciples de pythagore croyaient qu'im ob-
jet lançait hors de lui les particules de sa pro-
pre substance qui se dirigeaient vers l'œil de
l'observateur.
— Bibl. Bouc émissaire. V. bocg.
ÉMISSIF, IVE. adj. (rad. en»'*, part. pass.
du V. émettre). Phys. Qui a le pouvoir, la fa-
culté d'émettre du calorique ou de la lumière.
Pouvoir émissif.
* ÉMISSION, s. f. (et., V. émissif). Action
d'émettre.
— Émission des vœux. Prononciation solen-
nelle des vœux.
— Émission de noix. Acte par lequel on pro-
duit au dehors un son de l'organe vocal, jj Pi-o-
duitde cet acte, considéré abslractivementclc
sa tonalité, dont le plus ou moins d'élévation
constitue l'intonation.
— Fiuanc. Action de mettre en circulation.
Émission de papier-monnaie. Émission de ren-
tes. Il n'est presque pas de jour où une com-
pagnie quelconque ne fasse une émission d'ac-
tions ou d'obligations. L'cJHÙ.ïïOrt est dite faite
au pair quand le prêteur donne en échan.ge du
titre qu'il reçoit la somme que ce titre repré-
sente. [Dict. de la Gonv.)Comme mesure finan-
cière, l'e/KW^ion des assignats était très criti-
quable. (Thiers.)ll Opération à émission.Opévsi-
tion à terme sur une valeur qui n'existe pas
encore, mais dont on prévoit l'émission pro-
chaine.
— Médec. et Pliysiol. Action par laquelle un
liquide est poussé hors du corps. L'émissioti
du sperme. L'émission de l'urine. La manière
dont se fait l'émission de certains liquides four-
nit des moyens de reconnaître et île signaU-r
diverses affections des organes destinés à celte
action. || Émission sanguine. Saignée.
— Philos. Terme emplovc par Pythagore cl
ses sectatc-ui - p' n- \iii Tnerleurssentimenls
sur la visi'ii ^ i , I - platoniciens, Action
par laquell'' i'- 1 i ■, nt qu'il sort de l'ob-
jet et de l'œil ci: [ i;:.u < lu.uialions, qui se ren-
contrent et s'embrassent les unes les autres
à mi-chemin,d'où elles retournent ensuitedans
l'œil, et portent, parla, dans notre âmc,ridée
des objets.
— Phys. Action par laquelle un corps fait sor-
tir hors de lui des atomes provenant de sa pro-
pre nature, ou de quelque autre substance qui
lui est unie. L'émission de la lumière. L'émis-
sion des corpuscules odorants.
ÉMISSIONN.^IRE. s.m.Celui qui fait une
émission.
— Adjectiv. Banquier émissionnaire.
ÉMISSIONNISTE. adj. et S. Phys. Q-ji a
rapporta la thé-orie de l'émission de la lumière.
Qui est partisan de cette théorie.
ÉMISSOLE. s. f. Ichtyol. Genre de chon-
droptérygiens, formé aux dépens des squales.
* EMM.4G.\SI\.AGE. s. m. Action d'em-
magasiner, de mellrc, de garder en magasin.
L'emmagasinage des marchandises. L'emma-
EM.M.\
gasinage des vins.Droitd'cmmagasinage.Frais
d'emmagasinage.
E.MMAGASIXATEUR, TRICE. adj. Qui
cnmiagasiue. Itecipient emmagasinateur.
— Substantiv. Corps qui emmagasine une
force.
EMMAGASINÉ, ÉE. part. pass. du v. Em-
magasiner. Marchandises emmagasinées.
EMMAGASINEMENT. s. m. {rad.eiHiiia-
tjasincr). Placement des maichandises dans
un magasin. L'emmagasinemenl des marchan-
dises.
— Accumulation. Émmagasinement de con-
naissances.
— Photogr.Absorptionde lalumièreparnne
substance soumise à l'insolation, puis conser-
vée dans l'obscurité.
* EMMAGASINER, v. a. 1" conj. (rad. ma-
gasin). Mettre dans un magasin, ou en maga-
sin, diverses marchandises, pour préparer un
approvisionnement dont on poutavoir besoin,
et mettre lesobjetsdestinés â la vente à l'abri
de toute avarie ou de tout accident. Emmaga-
siner des marchandises. On devrait encoura-
ger en Europe la culture d'un blé qu'on ne
peut emmagasiner. (B. de Sl-Pierre.)
— Par anal. Ce garçon emmagasine dans sa
i-li;unbre un las de curiosités achetées à bon
marché. (H. de Balzac.)
— Fig. J'ai vu auUnt et plus de tableaux que
vous ; ma tête en a emmagasiné plus que tous
les potentats du monde n'en peuvent acquérir.
(Grimm.)
— Absol. Il y a certaines r,;gles pour bien
iMiirna;.rasiner, et il faut les connaître si on ne
vt-ut pas s'exposer à des pertes.
— Photogr. Absorber la lumière solaire.
— s'emmagasiner, v.pron. Être mis en ma-
gasin.
— Photogr. Se dit de l'emmagasincment de
la lumière. La lumière s'eiiîmagasine.
EM.M.AG.ASINEUR. s. ni. Celui qui em-
EU.M.AIGRI, lE. part. pass. du v. Emmai-
grir. Jeune fille emmaigrie.Je crains déjà que
vous ne soyez emniaigrie et dévorée. (M"" do
Sévigné.) Nous vous pardonnerons de n'être
pas emniaigrie de notre absence. (Coulanges.)
* EM.UAIGRIR. V. a. 2» conj. (rad. mai-
gre). Rendre maigre. Le café engraisse l'un, il
cmmaigrit l'autre. (M""» de Sévigné.)
— EMMAiGRiR. V. n. Devenir maigre.
— s'EMUAiGRiR. V. pron. Devenir maigre.
Moi. jaloux ! Dieu m'en garde et d'être assez badin
Pour ra'aller emmaigrir avec un tel cliagrin !
(MoLTÉnE.)
EMM AIGRISSEMENT. s. m. Action dém-
maigrir.
EMM AILLER (S'), v. pron. l™conj. (rad.
)«aj;/e).S'enchevètrer,commèlesmaillesd'une
chaîne. Peu usité.
EM.M.AILLOTÉ, ÉE. part.pass.du v. Em-
mailloter.S'empl. adjectiv. Enfant emmailloté.
J.-J. Rousseau demandait que les enfants ne
fussent pas emmaillotés.
— Fig. Pensée emmaillotée dans les mots.
— Par extens.Qui est à l'étroit dans ses vê-
tements.
— Par anal. Les arbres... sont d'une hau-
teur extraordinaire, avec des troncs noueux
emmaillotés de plantes parasites. (Th. Gaut.)
— Entom Jiijmphes emmaillotées. Celles donl
l'enveloppe laisse voir les diverses parties de
l'insecte parfait qui s'y trouve emmailloté.
EMMAILLOTE.MENT. s. m. Action, ma-
nière d'emmailloter. L'emmaillotement des
enfants. Les liaisons et emmaillotemenis des
enfants ne sont plusnécessaiies, et les mères
lacèdémoniennes élevaient les leurs en toute
liberté de mouvements de membres, sans les
attacher ni plier. (Mont.)
*EMM.AU.I,OTEH. v. a. 1" conj. (radie.
maillot). Kl- I I i.liisiours
couches 11; ' " niiiiniil-
Me les CI, : iillriii .le
bossus,d'' I ] s ,i.- ra-
chitiqnes. -i ■ ■ ■-.
fJ.-J.Rous •"-
ter l'enfaui i"'
des machui'j^ ■:■■■..- .. ■ .- i'Vi^,
et qui ne servent qii à coutianur la nature.
(Barthélémy.)
— Par extens. Serrer comme dans un mail-
lot. Elle emmaillota son pied droit de manière
à le grossir excessivement. (M™» de Genlis.)
lorsque Malherbe veut, par exemple, parler
d'un enfant qui meurt en naissant, il représente
la mort Yemmaillotant dans le tombeau. (Noél.)
— Fig. Gardons-nous de croire que le créa-
teur nous ait donné la raison pour VemmaiUa-
1er. (J. Simon.)
— Arg. Emmailloter un môme. Préparer un
vol.
— s'emmailloter. V. pion. S'envelopper, se
serrer dans ses vêlements.
— Envelopper à soi. Le major Chasot s'élait
emmailloté la tête. (Volt.)
— Théàt. Revêtir un maillot en parlant d'un
danseur.
EMM AlLLOTEUR.s. m. Celui qui emmail-
lote.
—Viç;.Emmailloleurs de vanité blesséc.(CIia-
teaubriand.)
— Pop. Tailleur.
EMMA
13fj'.i
EMMALADIR. v. a. 2» conj. Rendre m
lade.
— KMu.\i.,vDiR. V. n. Devenir malade.
EM.M.VNCIIAGE. S. m. Action d'emmai
cher.
EM.M A NCn E.s.f.(rad.»ia«f A«). Blas.Tri.. i
gle pyramidal qui s'avance du bord au cent: '
de l'écu.
EMMANCHÉ, ÉE. part. pass. du v. En
mancher. S'enipl. adjectiv. Couteau bien ei
manche. Cognée bien emmanchée. Navire ci
manche. Frégate emmanchée.
— Qui est attaché comme un outil à un ma'
cite. Ce sont belles armes, mais elle sont m
emmancltées, (Mont.)
— Fig. Entamé, commencé. Une affaire em-
manchée, bien emmanchée. Que dites-vous do
celle affaire? comment vous paraît-elle em-
maïukée'! (M'"" de Sévigné.)
— Emmanché à gauche. Se dit d'une affaire
mal engagée; de choses faites à contresens.
Il est sage naturellement, et par une suite di'
pensées emmanchées à gauche, il joue le fou ■ f
le débauché. (M"" de Sévigné.)
— Emmamlié de. Le héron au long bec <•/.
manche d'un long cou. (La Font.)
— Blas. Se dit ties armes qui ont un man-
che d'un émail différent. Il Se dit aussi des par-
ti lions de l'écu où les pièces s'enclavent en
forme de triangles pyramidaux.
— Peint, iîemlire hien emmanche, mal emman-
clié. Membre ([ui se lie bien ou mal au corps.
*EM M ANCIIEMENT.s.m. Action d'emman-
cher. L'emmanchement d'un outil. L'emman-
chement des couteaux.
— Dess. Assemblage des membres avec le
tronc de la figute, oudes parties des membres
les unes avec les autres, au moyen des arti-
culations.
■*EMMANCHER.v.a.l"'conj.(rad.)Ha«c/i(;)
Mettre un manche à un outil, à un inslrument.
Emmancher une cognée.
— Fig. et pop. Entamer, commencer une
affaire.
—FMMANCHER.v.n.Mar. Entrer dansla Man-
che ou tout autre bras de mer-
— S'EMMANCHER, v.pron. S'ajuster au man-
che.
— Fig. C'est une affaire qui s'emmanche mal.
Je ne vois point comme toute celle charge se
pourra emmanclier, à moins que Lauzun ne
prenne le guidon en payement. (M""" de Sév.)
* EMM.ANCIIEUR.s.m.Techn.Ouvrierqui
emmanche des instruments.
♦EMMANCHURE. S. f. (rad. emmancher).
Techn. Ouverture pratiquée à la partie supé-
rieure d'un habit, d'une robe, d'une chemise,
etcpour y adapter les manches ou pour laisser
passer les bras.
E.MM.ANDRINÉ, ÉE. part. pass. du V. Em-
mandriner. S'empl. adjectiv.
EMM-ANDRINER. v.a. l"conj. (rad. maii-
drin). Techn. Syn. de mandriner.
É.MM.AN-VEQIINÉ. ÉE. part. pass. du v.
Emmanne luiner. S'empl. adjectiv. Arbre ein-
nnniiequine.
«EMMANNEQL'IXER. v. a. l" conj. (rad.
mannequin). Ilortic. Mettre les racines d'un ar-
bre qu'on vient de lever avec la motte dans un
panier à claivc-v<ii'\ qii'"n appelle à Paris un
mannequin. ■'''■■' ' ■■'icrcelle motte dese
Ijriser. 11 i :::ner cet arbre. On
emmannci ut les arbres verts,
donllesm: : îles, que quelques
instants d oxi> :siv:..ii :i . air suffisent pour les
frapper de mort. tHoz.)
* EMMANTELÉ, ÉE. part. pass. du '^-Em.
manteler. S'emploie adjectiv. Enveloppé d'un
manteau.
— Fig. Les bœufs emmanlelés de noir crai-
gnent plus les mouches, qu'estans d'autre cou-
leur. (0. de Serres.)
— Artmilit. Revêtu d'une enceinte fortifiée.
Place cmmantcléc.
— Ornith. Se dit d'une espèce de corneille
qui est de plumage gris cendré sur les ailes, et
noir sous le ventre. Corneille emmantelée.
— L'Académie, qui n'admet pas le verbe Em-
manteler, ne donne ce mot que comme adjec-
tif.
E.MMANTELER.v. a. \" conj. (rad. Hion-
teau, anciennement manlet). Ve de la syllabe
te se change en è devant un e muet. J'emman-
lèle. J'emmanlélerai. S'csKWl pour Envelopper
d'un manteau.
— Fig.
n uni iteS v:VtII»ntC PSt .. _,
nleta les c
(A. JAars.)
— Art milit. Revêtir une place d'une en-
ceinte fortifiée, par opposition à démanteler.
EMM.VXUEL. (mot hébreu qui signifie Dj'ck
arec nous]. Nom du Messie dans Isaie.
— EMMANUEL le Eorluné. Roi de Portugal,
ll9.5-1.5'il, successeur de son cousin Jean 11,
vit les grandes découvertes des Portugais cl
la fondation de leur empire des Indes. Il pu-
blia le t'oi/c Emmanuel et augmenta beaucoup
le pouvoir royal.
— EUMANIEL 1", II, III, IT, ducs de Savoie.
V. CIIARIES-EMMAXIEL.
— EMMANi'EL-PHiuBERT. Duc de Savoîe, ne
172
1370
EMME
à Chaœbérv, 1528, duc en 1553, dépouillé de
ses Élats par François l", se fli le général de
Charles-Uuirit el ga?na la victoire de Sainl-
Quentin, 1557. Il repril son duché au traité de
Cateau-Cauibivsis, 1559, pereècut^i^puis toléra
les Vaudois, travailla à la reconstitution et à
l'agrandissomeut de ses Ëtals, et essaya de
prendre le Danpliiiié pendant les (tuerres de
religion en France. Il mourut en iSfiO.
EMMAItCUËMENT. s. m. (rad. manhe).
Charp. Entaille faite dans les limons, pour re-
cevoir les marches d'un escalier. Ligne d'em-
marchement.
— Disposition dos marches d'un escalier.
— Gradins d'un pays montueux.
— Techn. Disposition des marches du mé-
tier à tisser.
EMMAICGRR. V. a. 1" conj. (rad. marge).
Mettre dans les marges.
EMM.\RGOL'ILLÉ,ÉE.adj.(rad.»»ii';o»iV-
lis). Sali comme par un margouillis. Les sculp-
tures de François 1" sont emmargoiiillées do
badigeon jaune. (V. Hugo.)
EM.M.4RINÉ, ÊE. part. pass. du v.Emma-
riner. S'empl. adjeoliv. Vaisseau cmmariné.
— .accoutumé à la mer. Personne emmari-
née.
EMM.AKINER. V. a. i'" conj. (rad. en, el
mariH). Mar. Garnir un vaisseau de monde et
le mettre en état de n.aviguer. Emmariner un
navire. || .Accoutumer à la iuer. Emmariner «no
personne.
— S'EMM.VRINER. V. pron. Être emmariné,
pouvoir être emmariné. Ce vaisseau ne peut
s'emmariner. || S'accoutumer à la mer.
EMM.lKQUISÉ,ÉE.part. pass. duv. Em-
marquiser.
EMM.4RQUISER.V. a 1" conj. Faire mar-
quis, donner le litre de marquis.
— s'emuarqciser. V. pron. Prendre la qua-
lité de marquis. || Ne se dit qu'ironiquement.
EM.tI.lSC.\R.ADÉ,ÉE. adj.Qui est en mas-
carade. Acteur emmascaradé.
EMM.ASSE, EE. part. pass. du v. Emmas-
ser. S'empl. adjectiv. Troupes emmassées.
EMM.*SSEMEXT.s. m.(rad.e»»«flS«er).Arl
milil. Évolution de la tactique moderne, qui
consiste à réunir l'infanterie en masse, à former
les masses dans les grandes manœuvres.
EM-M-ASSER. v.a. 1" conj.frad. masse). Arl
milit. Réunir en masse, former les masses.
Ëmmasser les troupes.
— s'emhasser. v. pron. Être emmassé.
EMM.-\STOQUER(S').v.pron.l"conj..4rg.
Se bien nourrir.
EMMATELOTAGE. s.t.{rad. emmntelotcr).
Mar. Désignation de deux matelols qui doivent
avoir le même hamac.
EMMATELOTER. v. a. l" conj. (rad. ma-
telot). Mar. Classerdeux par deux les hommes
d'équipage pour l'emplacement du hamac.
EMM.AÏ'S. Géogr. anc. Bourg de Judée, à
Il kil. N. de Jérusalem.
EMME. s. f. (pr. emm). Nom de la lettre M.
EM.UE.s. f. (pr.emm). Techn. Nom que l'on
donne, dans les ouvrages de terrassements,aux
proGIs qui sont faits de distance en dislance,
soit en déblai ou tranchée, soit en remblai,
pourdéterminer la forme que l'on veut donner
à une digue, â une chaussée, à un rempart, etc.
Ce mot vient de la lettre M, dont il est la pro-
nonciation ; et en elTet, ces sortes de profils
sont ordinairement composés de plusieurs li-
gnes qui se joignent sous différents angles, à
peu prés comme les jambages de cette lettre.
Les emmes servent à constater le cube des
terres déblayées. Dans quelques pays, ces sor-
tes de tranchées se nomment ptemeM.
EHME. Géogr. Nom de deux rivières de
Suisse:LayraBrfe£»i»i«,aflluenldel'Aar,pien(l
sa source à l'O. de Brienz (Oberland bernois;
et se perd à Emmenholz (canton de Soleure).
La petite Emme, aSluent de la Keuss, prend sa
source près do la précédente.
EMMÉCHÉ, ÉE. part. pass. du v. Emmé-
cher. S'empl. adjectiv.
EMMÉCHER. v. a. 1" conj. (rad. mèche.)
Techn. Mettre une mècho dans la gorge d'une
pièce d*artiflce.
EM.M ÈL.AGE. s. m. Action do s'emmêler,en
parlant de la soie grège.
EMMÊLÉ, ÉE. part. pass. du v. Emmêler.
S'empl. adjectiv. Écheveau emmêlé. Cheveux
emmêlés. Là se trouvaient des petits arbres
noueux, plantés l'un près de l'autre, emmilës,
tordus, hérissés. (L. Gozlan.)
— Fig. Embarrassé, compliqué. Rien de si cm-
ffi^/é que la marche des planètes dans le sys-
tème rie Piolémée. (Amyot.)
E.MMÉLÉE. S. f. (rad. gr. (liU;, mélo(lic\
Antiq. gr. Sorte de danse grave et tragique en
usage chez les Grccs.ll Air propre à cette danse.
EM.MÊI.EMEXT. s. m. Action d'emmêler,
de s'cmniùler.
* EMMÊLER. V. a. \" conj. frad. miler).
Brouiller, confondre. Emmêler de la soie, du
fil. Emmêler un écheveau. Emmêler des lllets
de pêche Emmêler ses cheveux.
— Fig. Emmèlerune affaire.
EM-ME
— s'emmêler. v.pron.Êlro troublé, brouillé. 1
Du Dl qui s'emmèlo.
EMMÉLÉSIE.s,f.(él.gr., iiimHî, élégant).
Entom. Genre de lépidoptères nocturnes, iri-
bu des phalénides.
EM.MELIE. S.f. V. EMMÊLÉE.
E.«MÉ\AGÉ,ÉE. part. pass. du v. Emmé-
nager.S'ompl.ailjectiv.Navire bien emméuagé.
Famille ennnénagée. A Londres, une rmiuitm
de capilalisles, sous le nom .Irr.uiiip.uiiii' 'II-
plaisance, lutte de zèle et de .lipiii-^^ |i ni'
obtenir de la construction navale Mes i].i\ ires
plus vîtes à la course, et plus eyuuueilùiiicnt
emménages. (Page.)
■* EMMÉNAGEMENT. s.m.(rad. emména-
ger). Action de ranger des meubles dans un
nouveau logement.
— Par oxtens. Celte enceinte était très
ulile à l'industrie agricole, et fort commode
pour VemménagcmentAu bétail el de la recolle.
(G. Sand.)
— Mar. Opération qui consiste à pratiquer des
compartiments dans l'intérieur d'un vaisseau .
— EMMÉNAGEMENTS. s. m. pi. Comparlimenls
et logements pratiqués dans riniérieur d'un
navire. Les soutest les faux ponts, les cham-
bres d'officiers, Ole, sont des emménagements.
(.icad.)
* EMMÉNAGER, v. n. 1" conj. (rad. mé-
nage). Ranger des meubles dans un nouveau
logement, après leur transport d'une maison
dans une autre.
— EMMÉNAGER, v. a. Emménager quelqu'un.
L'aider à transporter ses meubles dans un
nouveau logement, à les ranger, etc.
— Mar. Diviser en compartiments tout l'es-
pace compris entre les murailles d'un vais-
seau, pour y loger le personnel naval et l'ap-
provisionnement général en vivres, munitions,
voiles et cordages, etc.
— s'emménager, v. pron. S'installer dans
un nouveau logement. Il lui a fallu huit jours
pour ^'emménager. (Acad.) Se fournir de meu-
Ijles en se mettant en ménage. Il coule beau-
coup quand on se marie à s emménager. ijvèy.)
— Mar. Être emménagé. Se dil d'un bâtiment
en état de recevoir son installation.
E.MMÉNAGOGRAPnE. s. m. (et. fr., (■)«-
ménagogne : gr. Ypa?ïi, description). Didact. Ce-
lui qui écrit sur les emménagogues.
E.MMÉNAGOGRAPHIE. s. f. (rad.fmm«-
ïmjo.'/r«;>Aé).Didacl.Traité sur les médicaments
emménagogues.
EMMÉNAGOGRAPHIQUE. adj. 2 g. Di-
dact. Qui a rapport à l'emménagographie.
* EMMÉNAGOGUE. adj. 2 g. (et. gr., îf.-
(lïiva, règles, menstrues ; «70,, je pousse, je con-
duis). Médec. Qui agit sur le tlux menstruel, qui
favorise l'écoulement des menstrues. C'est â
l'action stimulante des médicaments diffusi-
blesque nous devons rapporter leur effet enh
ménagogue. (Boyer.)
— Substantiv. Un emménagogue. Des em-
ménagogues. Les emménagogues excitants et
diffusibles ont une influence marquée sur l'é-
coulement des règles. (Boyer.)
EMMÉN.AGOLOGIE. s. f. (et. fr., «»»«('-
H8^o^«e;gr.,Xô-fo;, discours). Médcc. Disserta-
tion, traité sur les remèdes emménagogues.
EMMÉNAGOLOGIQUE. adj. 2 g. Didacl.
Qui a rapport à l'emménagologie.
EMMÉN.4NTHE. S. f. (et. gr.,li.nsvii,-, per-
sistant ; ïvOoî, fleur). Bot. Genre d'hydrophyl-
lées, renfermant des plantes herbacées, dres-
sées, ramifiées, qui habitent la Californie.
EMMENÉ, ÉE.part. pass. du v. Emmener.
S'empl. adjectiv. Un malfaiteur emmené par la
garde. Une jeune fille emmenée par son amanl.
* EMMENER, v. a. 1" Conj. (formé de e,
hors de, el mener). Se conjugue comme Mener.
Mener quelqu'un d'un lieu où l'on est en quel-
que autre lieu. La rapidité du temps, qui tra-
vailleautantconlre nous que pour nous, en em-
menant nos chères créatures, comme il nous
les amène. (M"» de Sèv.) Il emmène captif ce
premier auteur de notre captivité. (Mass.)
— En parlant des animaux et des choses.
Emmener des marchandises. Des soldats qui
emmènent des bestiaux.
EMMÉNOLOGIE.S.f. (él., V.EMMÉNAGOLO-
gie). Médec. Traité sur les phénomènes, les
périodes ouïes dérangements des menstrues.
EMMENOTTÉ, ÉE. part. pass. du v. Em-
menotter. S'empl. adjectiv. Voleur emmenollé.
* E.MMENOTTER. v. a. i" conj. (rad. me-
nottes). Mettre des fers ou des menottes aux
pieds ou aux mains.
EMMÉORRHIZE. s.f. Bot. Genre de rubia-
cèes, formé pour un arbrisseau volubile du
Brésil.
EMMERCIMENT. s. m. Ilisf. Amende pé
cuniaire proportionnée au délit, â la faute.
E.MMERDÉ, ÉE. part. pass. duv. Emmer-
der.
E.MMERDEMENT. s. m. (rad. emmerder).
Triv. Contrariété, ennui.
EMMERDER. V. a. 1" conj. Triv. Salir de
merde.
— Fig. et triv. Ennuyer, mépriser.
— s'emmerder, v, pron. Se salir avec de la
merde.
— Fig. S'ennuyer beaucoup.
EMMI
EMMÉSOSTOME.adi.2g.(ét. gr.,.Vii.s»oî,
qui est au milieu; mina, bouche). Échin. Se
dit des échinodermes qui ont la bouche placée
au milieu du corps. || emmésostomes.s. m. pi.
Famille tl'oursins.
EM.METR.AGE. s. m. Conslr. Action d'em-
mélrer.
K>IMKTHÉ,ÉE. part. pass. du v. Emmé-
lier. S'empl. adjectiv. Travaux emmétrés.
IC^IMICTItER. V. a. \" conj. (rad. mètre).
Conslr. Disposer des matériaux pour tacililer
un métré.
EMMÉTROPE, adj. els. (ét.gr.,lv, dans;
ii!T{r/, mesure ; ùij., œil). Méd. Qui a la vue
ordinaire.
EMMÉTROPIE. S.f. (rad. emmétrope).Mcd.
Vue dont la portée est moyenne.
E.MMEUBLÉ, ÉE. part. pass. du v. Em-
meuhler. S'empl. adjoctiv. Maison emmeublèe.
E.M.UEUDLEMENT, s. m. (rad. meuble).
Se dil dans le langage populaire pour jimcu-
blo
nt.
EMMEUCLEK. V. a. 1"> conj. (rad. meu-
hte). Signifie, dans le langage familier. Meu-
bler. Mettre quelqu'un dans ses meubles. Ven-
dre ou louer des meubles.
— s'emmedbler. v. pron. Être emroeublé.
EMMEUL AGE. s.m.Agric. Action d'emmeu-
1er, de réunir eu meules les foins qui viennent
d'être coupés. Résultat de cette action.
EMMEIILÉ,ÉE. part. pass. du v. Emmeu
1er. S'empl. adjectiv. Foins emmeulés.
EM.MEL'LER. V. a. l" Conj. (rad. meule).
Agric. Mettre, réunir en meules les foins fraî-
chement coupés. Il ne faut emmeuler les foins
qu'après les avoir bien fait sécher.
— s'emmeuler. v. pron. Être emmeulé.
E.M.MI. prép. (pr.«H-«/i;ét. lat.,»H. en.dans,
et médium, milieu ; on le trouve écrit en mi de
deux mots, et emmi d'un seul mot dans nos
ancien sauteurs; 1'» de en s'étant changée en
m par la règle d'attraction, on a dit emmiponv
entni). S'est dit pour Au milieu. Il n'est plus
usité. S'étant tout du long du jour promené
emmi la place. (Malherbe.)
EM.MIELLÉ, ÉE. part. pass. du v. Emmiel-
ler. S'emploie adjectiv. Gâteau emmiellé. Li-
queur emmiellée. Je n'ai jamais pu remar-
quer quelle sorte de becquée la mère leur ap-
porte, sinon qu'elle leur donne à sucer sa lan-
gue encore tout emmiellée du suc tiré des
Heurs. (BufT.) Afin de remjjlir ma coupe d'un
vin de Samos emmiellé. (Gér. de Nerval.)
— Fig. Paroles emmiellées. Paroles douce-
reuses, mais peu sincères, faites pour trom-
per en caressant.
— Fig. Un parler eiH»u'e//e de salèvre coulait.
(Ronsard.) On vous écrira une lettre emmiel-
lée. (Volt.j Tout ce que le blason e-xhume de
cercueils, la prose fleurie et les mensonges
emmiellés des poètes, ne peuvent ennoblir des
actions blâmables ni justifier un crime. (Pi-
chol.)
— Agrio. Couvert d'une matière blanche et
poisseuse.
* EMMIELLER. V. a. 1™ conj. (él. gr., h,
dans; i^eX,, miel). Enduire, remplir de miol.
— Mettre du miel dans une liqueur, dans une
boisson quelconque. Emmieller du cidre.
— Fig. Ce sont des moqueurs qui se plient à
notre belise pournouse/«m/r//er elatlirerpar
ces opinions el espérances convenables à notre
mortel appétit. (Mont.) 0 muse, je l'invoque,
rnimîeUe-moï le bec. (Régnier.)
—Fig. Emmieller les bords du vase. Faire pas-
ser ce'^qui est pénible au moyen de quelque
douceur préalable.
— Bas et pop. Emmerder.Coupeau cria qu'on
était chez soi, qu'il emmiellait les voisins. (É.
Zola.)
— Mar. Emmieller un élai. Remplir le vide
qui est le long des torons des cordes dont
l'élai est composé.
* EMMIELLltRE. s.f.(rad.CT«H»'(;ito'';. Arl
vêt. Topique composé, que certains hippialres
appliquent sur le pied des chevaux, poiu'adou-
cil" ou détendre la corne.
— Agric. Amaigrissement des blés qui res-
tent longtemps verts el mûrissent difficile-
ment.
EMMINÉ, ÉE.adj. (rad. mine). Qui a telle
ou telle mine. Un homme malemminé. 11 aies
yeux gros et fort enfoncés en la tête, les na-
rines fort ouvertes, et à le prendre tout en-
semble, ilestexlrêmement mal eramjHe. (Mal-
herbe.)
EMMINEUR, EUSE.s.(rad.i«î'»oO. Techn.
Celui, celle, qui était employé autrefois à me-
surer le sel, à lemellre en minois.
E.MMITONNÉ, ÉE. part. pass. du V. Em-
mitonner. S'empl. adjectiv. Femme emmiton-
née. On le trouvait e»i»»/o««e dans les martres
jusqu'aux oreilles. (Mont.)
EMMITONNER. V. a. f" conj.(rad. miton
ou mitaine, sorte de gant fourré,sans doigts).
Envelopper dans une ètofl'e douce et moelleuse.
— Fig. Emmitonner quelqu'un. Le circonve-
nir, l'endormir sur ses intérêts.
— s'emmitonner. v. pron. Être emmitonné.
EMMITOUFLÉ, ÉE.part. pass. du v. Em-
mitoufler. S'empl. adjecliv. Vieillard emmi-
EMMU
touflé. C'était autrefois lacoulume en France,
que, lorsque les gens d'une noce bourgeoise
étaient surlepoinlde se séparer,chacHn gan-
tait ses mitaines, el on sedonnaildes coups les
uns aux autres, avec la main fermée et ainsi
enwiilouflée ;on appelait cela donner des no-
ces. (Le Duchat.)
— Prov. Jamais rltat emmitouflé ne fritsou-
ris. Pour agir avec liberté, il ne faut être cm-
b:u"rasso de rien.
— Fig. Dis que j'aurai la tête moins emmi-
touflée, je reverrai ce procès avec attention.
(Voltaire.)
* EMMITOUFLER. V. a. t'" conj. (diiv.fr.
moufle, mitoufle, gant). Envelopper de fourru-
res la léteetlecou, pour les tenir chaudement.
La Waulers,qui devait, en sortant de son théâ-
tre, chanter l'air de la Nuit, de la Flîite en-
chantée, venait d'entrer lo\il ennnilouflée dans
ses capuchons de dentelles. (A.Diudet.)
"— Fig. Emmitoufler \e droit, envelopper le
gôanl-peupledellanelle elle coucher bien vile.
(V. Hugo.)
— s'emmitoufler, v. pron. Être emmitouflé.
—On dit: Celte femmes'emmitottfle, est emmi-
touflée duns ses coites, pour dire qu'elle se cou-
vre la tète d'une façon exagérée.
EMMITRÉ, ÉE. p.art.pass.du v.Emmitrer.
S'empl. adjecliv. Evèque emniilré.
EMMITRER.v.a.l" eonj.(rad.mi/rc). Don-
ner la mitre à un évèque, le sacrer.
— s'emmurer, v. pron. Être emmitré.
EMMONITEou EM.MONSITE.S.f.(d'£)«-
mon.i, n. pr.). Miner. Variété de slrontianitedcs
États-Unis.
EMMORPHOSE. S.f. (étym.gr., l», dans;
n'.oii;, forme). Entom. Mode particulier de mé-
tamorphose de certains insectes.
EMMORTAISÉ, ÉE. part. pass. du v. Em-
n.ortaiser. S'empl. adjectiv.
* EMMORT.AISER. V. a. 1" conj. (rad.
mortaise). Techn. Faire entrer dans ime mor-
taise le bout d'une pièce de bois ou de métal.
— s'EMMORTAlsER.v. pron. Être emmortaisé.
* EMMOTTÉ, ÉE.part. pass.du v.Emmot-
ler. S'empl. adjectiv. Arbre emmolté. Plante
emmotlée.Les Génois vendent de jeunes oran-
gers, déjeunes citronniers emmoltés, (Acad.)
— L'.\cadéraie,qui n'admet pas le verbe Em-
motter, ne donne ce mot que comme adjectif.
EMMOTTER. V. a. l'» conj. (rad. motte).
Environner, couvrir de molles de terre la ra-
cine des arbres ou des plantes.
— s'emmotter. v. pron. Être emmolté.
EMMOUFL.AGE.s. m. Action d'emmoufler.
EMMOUFLÉ, ÉE. part.pass.du v.Eramou-
fler. S'empl. adjecliv.
E.MMOUFLE.MEXT. s. m. Céram. Action
d'emmoufler; résultat de celte action. Avant
ou pendant Vemmouflement. les pièces doivent
être séchées et chaufl'èes dans un séchoir voi-
sin du moufle, et celui-ci porté et tenu même
à une assez haute température tant que dure
Vemmouflement. (Brongniarl.)
EMMOUFLER. V. a. 1" conj. Céram. Met-
tre des poteries dans un moufle. Emmoufler
dans des moufles fixes, dans des moufles mo-
biles.
EMMOUSTACllÉ, ÉE. part. pass. duv.
Emmoustacher. S'emploie adjectiv. Qui a, qui
porte des moustaches.
EMMOUSTACHER. v. a. l" conj. Garnir
de moustaches, mettre des moustaches.
— s'EMMOi'STACHER. V. pion. Se mettre des
moustaches, |i Laissercroitresesmoustaches.
EMMUCHÉ, ÉE. adj. Se disait autrefois
pour Caché. Ce vieux mot s'esl conservé che»
les campagnards de la Beauce et do la Nor-
mandie.
EMMULÉ, ÉE. part. pass. du v.Emrauler.
S'empl. adjeoliv. Richesses emmulées.
EMMULER. V. a. 1" conj. (rad. meute). S'est
dil pour Amonceler.
EMMUR AILLÉ, ÉE. part. pass. du v. Em-
murailler. S'empl. adjecliv. Ville emmuraillée.
EMMUR.4ILLER. V. a. 1" conj. Entourer
d'une muraille. Qui la voiidroit emmurailler
comme Strasbourg, Orléans ou Ferraie, il ne
seroit possible. (Rabelais.)
EMMURÉ, ÉE. part. pass. du v. Emmurer.
S'empl. adjectiv. Une ville emmurée de hautes
murailles. (Amyot.)
— EMMCRÉE. S. f. Religieuse cloîtrée de l'or-
dre de Saint-Dominique, à Rouen.
EMMURER, v. a. l" conj. (radie, murer).
Entourer, environner de murs.
— Fig. La nature nous laisse aller par le
monde, tous libres et déliés; mais nous nous
lions nous-mêmes, nous emprisonnons et «;«-
murons,en nous astreignant et réduisant à peu
de petite et étroite place. (Amyot.)
— SEMHURER. V. prou. Être emmuré.
EMMUSC.\DINÉ, ÉE. part. pass. du v,
Emmuscadiner. S'empl. adjecliv.
EMMUSCADINER.v.a. l"conj.(rad. mus~
eadiu). Parer comme un muscadin.
— s'emmcscadiner. v. pron. Fam. Se parer
comme un muscadin.
EMMUSELÉ, ÉE. part. pass. du v. Emmu
scier. S'empl. a<ljcctiv. Chien emmusele.
— Blas. Sedit d'un animal qui eslreprésenté
EMON
avec une museliùrc d'un autie email quo son
corps.
* EMMUSEIXR. V. a. 1" cdnj. (pp. ««•»(«-
zi>lc ; i-ail museler). Se conjugue comme Muse-
ler. Meure une muselière a un animal.
— Par exions, llàillonner. Les voleurs l'em-
nuisetleront.
— Vig. Amorcer, séduire. I.cs moyens ilonl
les imposteurs se servent pour Vcmmmelcr ut
le conduire où ils veulent. (J.-B. llouss.)
— s'emuuseler. V. pron. Être cnmiusclé.
EMMUSQUÉ, ÉE. pari. pass. du v. Em-
musquer. S'empl. adjectiv. Mouchoir emnius-
que. Femme eiiimusquée.
EMMUSQUER. V. a. 1" conj. (radie, mus-
quer). Parfumer do musc.
— s'EuuusQL'En. V. prou. Être emmusqué.
ÉMODES (Monts). Géogr. anc. Ancien nom
de l'Himalaya occidental.
ÉMUDINE. s. f. Substance crislallisable,
orauj^'LU, qu'on retire de la racine de rhubarbe-
É.MOELLÉ, ÉE. parl.pass.du v. Émocller
S'empl. adjectiv. Os émoellé.
li.MOELLER. V. a. 1" conj. (pr. é-moi-lé ;
formé du préf. c, hors de, et de moelle). Oler
la moelle d'un os.
— s'ÉMOELLER. v. pron. Être émoellé. Un os
qui s'émoelle bien.
* ÉMOI. s. m. (et., préf. séparât. «';anc.
haïU-aUem. magaUf pouvoir). Peine,souci, cha-
grin, inquiétude, tourment.
lluslan, témoin de l'invincible effroi
Qui s'empavnil de toute lassemlilce.
Clierclic lui-même â cacher son émoi.
(IJAOua-Lor.Ml.vN.)
Grand Jupiter, dirait, dans son àtioî,
Une l)iclns.nu maître du tonnerre.-. (MoNVEL.)
— Sensation agréable. Dans ce cas, émoi doit
être accompagné d'une épithète.Un doux émoi.
Un joyeux émoi.
— Techn. Fort plancher de bois établi entio
quatre jumelles, sur le sommier du pressoir à
cidre.
E.'\IOÏ. s. m. Ichlyol. Poisson du genre po-
lynôme, de la mer du Sud.
ÉMOL. s. m. Pliil.i^ \ Tnii 1-, L-iii.-s
qtte reconnaissai'-iii :- -ui -i -il: h.iis.
* É.MOLLIEM ] \ I I ! I .. //-
fiu;ét. lat.,f/«w/;/('. i II- , , -i.iiiii..
et mollis, mou). M'- i. ij u . I i ■ < i [ii > i i i |,i-ii.
priété de ramollir - i |, ,1, |, i,..;; ,|,,^
solides moins sen. 1;. inc i. .ur.Unrii. ii.'s
herbes émollientus L i itiupiiL-ie cmuilu-ntr a
tin caractère qui lui est propre et qui la dis-
tingue des aulres propriétés médicinales; les
effets qu'elle provoqtte sont constants. (Coste.)
— Pliarm. Espèces cmollienles. Feuilles sc-
elles do mauve, de guimauve, etc. 1| Varines
émotliailcs. Farines de seigle, de lin, d'orge.
— Fig. Cest uti écrivain émoUient.
— ÉMoiLiENï. s. m. Un médicament émol-
lient. Des émollienls. Les émoUients sont op-
posés aux astringents. Emollient aqueux. Faire
usage des émollienls. (Acad.) Les émollienls
aqticHX conviennent dans lecas de sécheresse.
(Itozier.)
— Fig. Ses trois enfants lui servirent d'é-
mollieiil pottr éteindre les ardeurs de sa pro-
bité. (H. de Balz.)
* É.MOLUMENT. s. m. (él. lat., emohimen-
tmn, gain, profit, fait de molere, moudre; pro-
prement, le ptolil qu'un meunier tire de son
moulin;, nétribution attachée à une fonction
quelt:onque
— revenu casuel par opposition à la réiribu-
lion fixe qui consliluo le véritable (lailc-iiipnt
payé par le Irésor. Dans ce sens, il s'iiuploie
plus généralement au pluriel. La loi altribiio
aux olliciers ministériels des émolumeiils. en
outre ilu remboursement de leurs avatiees.
Creulet.)
— Parexlens. n.ilji, |ii,,fii. ,ii ,uila','f. Tirer
un grand émolttiiinii, |, ,, n, i- rmoltiitu'iUs
d'tine alîaire. Ce ^.n , . i nm :f. .
— Jurispr. La |..iil i . •. , i ., qii.-l.iirun
dans unechosoa |.m|h. '.\. ii , ,i,.,ii i ;■., ,|:,„s
oe sens que r.trlin,. I 1 VM,, > , „;,. ,^,,| ,1,, n„e
iMoi I lit \ , viiii: arij. 2 g. Pral. Qiii
'■ ' ' '" '■■' ' m hiiiK iii V Portion émolmneit-
tairij.
ÉMOLU.MENTÉ, ÉE. part. pass. du v.Émo-
lutnenter. HVmpl.aclj Tr.-tvail émolitmenlé.
ÉMOI.t'MFN'l'Kn, ■- , ,, |. ,.,,,,, |,|. ,. ,„,,-
EMOT
I.,, lu
mttUiplie sans ttecohMle les vacations et'ies
écritures pour gagner davantage.
— Par extens. Gagner, faire quelque profit
dans une afifaire quelconque. Inusité.
ÉM«)\CT10\. s. f. (pr. é-monkciou: et.
]:0.,c'mimclum. supin de emuiifjere, moucher,
tirer deliors). Évacuation lies humeurs super-
flues ; action de se moucher.
* ÉMO\CTOIRE. s. m. (radie, émonction).
Méd. Tout organe destiné à donner une issue
aux excrétions soit naturelles, soit artificielles.
à l'aide desquelles l'icoiinnii,' reiette hors
d'elle toutes lesiii.iiHM .|iii hn .ni ii. i.ingé-
nes, tant celles qm ■ n ' .i i ; i' ii i . que
celles qui se Sfinl. i 1 1 - lu, ,i -ni, '-s
dcp'n'iM-- ,i!\ inc^ cumine les émoncloircs spé-
n.iii'. .i. Il \ lion; la perspiration pulmo-
h.i Il \ riiiiincloirc do la respiration.
— Èmottcloires arlificiels. Cautères, vésica-
toires.
♦ÉMOIVDAGE. s. in. (rad.cmoH(/<;r). Arbo-
rie. Action d'émonder. L'émondage des arbres.
I.is instruments propres il l'émondage. La sai-
r' MiiM) \ riiiN. - f. iir.jn, é-iiiiiii ihi tiiin;
V"; -' ii'i:-il'l'-"ii lliNlil.-.
ÉMON'DÉ, ÉE. part. pass. du v. Émonder.
S'empl. adjectiv. Arbre émondé. Arbres émon-
d(:s.Allée émondée.On voit soMvent des arbres
frappés d'une vieill'-'^^i' pi i m iin < i ' ii ' ii'b-e
de la vigueur et ]ti;ii] I' i i mis
après avoir été c'w"//'/, s ,1 / i; i. , ii>i-.)
— Fig. Tout ce qui r-i ,\„ ,i ui,,, ,|.- la
poésie est emo»(/e avec une rigueur impitoya-
ble. (Th. Gautier.)
ÉMONDEME\T. s. m. Action d'émonder;
État de ce i|iii ■ -l 'II. 'Il 11'.
* ÉMOMii i:
de;)««ni/n - i
bre,ledelMi. . m -ii««e=. d.-^ licliens,
des gales. ilu l-.i-nwi t.ii ~ ,'hK,,(-. .|i- .han-
cres,des iiI-it''-. 'lu . m. h'- iil.ml.'- pli -i-ih.-s.
On émondi-' l''^ -n lu.- ii uiini - ■•!] pi. in \rnt,
ceux qui foriiieiit les iiiassiisdus j.iitliiis an-
glais, les allées et les charmilles. Cet attire
éiiwnde un arbre et plante ses rameaux. (Del.)
— Se dit aussi pour Couper les pousses la-
térales d'un ai-bre.
— Absol. C'est le moment d'émonder,
— Nette ver dos grains, les dépouiller de leur
peau, do Irm i ,i\ ■ l.ip|i.-\ Emonder le riz, les
lentilles, I - 1- 1-. r •! -. , rlo.
— Fig. Il' 1' III I '1 'lu superflu. Émonder
— Techn. Émonder la bourre. Éplucher et
battre la bourre dont les fondeurs se servent
pour fabriquer certains moules.
— s'ÉMONPi-ii ■-■- pi.'ii. Être émondé,
* ÉSI*>MH ■> I p' Branches coupées en
émondam I i' ivecces branches, On
(ait des [a„--'i: -■■'-■- l'--- cmoiides. (Acad.)
— Vèner. Fientes d'oiseau de proie.
— Au singulier. Nom donné dans l'Ouest
aux arbres qu'on exploite en têtards.
É.MONDEUR, EUSE. S. Celui, Celle qui
émondé, qui ôle les branches superflues. Sau-
les,dont l'éimmlcnr effeuillait la couronne. (La-
martine.)
Du Iiaut de CC5 rodiers, et d'éclios en écliûs,
Entends de VêmmJrur la vois relenlisîante, (Tissor.)
— Celui, celle qui nettoie les grains.
— ÉMONDEOR. s. m. Agric. Instrument qui
sert à l'émondage desarbres.il Sorte de crible,
ÉMONDOIR. s. m. Instrument servant i
émonder les arbres.
ÉMORCELÉ, ÉE. part, pass. du v, Émor-
celer. S'empl. adjectiv. Terre émorcelée.
É.MORCELER. V, a. 1" conj. S'est dit pour
Moi-celer.
— Fig. C'est émorceler la majesté du roi en
autant de parcelles que vous faites de cham-
bres. (Et. Pasq.)
ÉMORCELLEMENT.s.m.dad.ewori.rto-.)
S'est dit pour Morcellement. Était leur traité
un émorcellemenl du royaume de France en
pliisii-urs pièces souveraines. (Et. Pasq.)
ÉMORFILAGE. s. m. Action d'émorliler;
résultat de cette action.
É.MORFILÉ, ÉE. part, pass, du v. Émor-
filer. S'empl. adjectiv. Outil éiuorfilé.
ÉJIORFILER. V. a. 1" conj. Otcr le moifil
et les vives arêtes d'une pièce de métal.
— S'applique aussi au cuir.
— s'ÉMORFii.KR. v. pi'on. Elle émoifilu.
ÉMOSS. s. f. Arg. Émotion.
É.MOSSE. s. f. Uol. Nom vulgaire d'un ar-
brisseau de la Guyane.
ÉMOTIF, IVE adj.Physiol. Qui est rela-
tif aux émotions ; qui les suscite.
* ÉMOTION, s. f. ipr. r-mn ànn-.iXn lat.
', ',;"'!' , .Ii'll M'Hi' .' ni 'l.ili- I' - 1 'UrS,
' M, 1' . .. 'I 'iii'- r"'-',,' ii'i' I,' . 'V"!i du
-Ébra,
par quelii
ries oiseaux lui causera-t-ii une èitiolioii volup-
tueuse, si les accents de l'amour et du plaisir
lui sont encore inconnus? CI. -,1. llouss.) Une
àme qui m ''i h".;r. l'i i p n ia_;er ses<!)«o-
tions ii\t\" \i ! I' l'i iiii' I "Il secours, et
se fait ou ■ 1 h . , ' 11- I; 'iili.) De tous
les besoin, i cii' '■ , I" pli-- 'I m-'creux est ce-
lui dQSémolioit.^. It's I.cvis-, t-iorinni-; se livrait
EMOU
au charme de cette soirée, et s'en pénétrait
avec joie ; Oswald ne pouvait cacher son émo-
tion. (M"» de Staël.)
— Ètonnement des esprits. Cette nouvelle
inattendue lui causa une grande émotion. Il
est capablede recevoirsans lîmo/îontoutle pis
qu'on lui puisse apprendre. (M"'" de Sévig.) Le
prélat se réveille, et, plein d'émoliott... (Boil.)
— En émotion. Tout le Parnasse est anémO'
lions pour remercier et le héros et riiéroine.
(M""» de Sévignè.)
— Se dit aussi du tumulte intérieur, des
mi'ir. ciiii m , 111 ilsqui agitent la foule elpré-
ff II iii 1 1rs, les soulèvements jiopti-
1,111, .1(11' pu,- \Mtis dire ce soir, ni personne,
\,iiS èmOlK'u h: p ilpl" PU''iit l'i.'nl"! .'Ii^''\-e-
lies dan- u' ' u ' il'' \ ili.)
— Sepn.i'i I I 1,,' Ml. "iiii-ii. Il -st
dangereuxdrso Itniivrr au milicud'unc einu-
tion populaire.
— Pathol. Petite agitation fébrile.
— Syn. comp. ÉMOTION, TnnrmF, \.'niicilinii
est un mouvementde l'âin-' pi 'i m uu" p,is-
sion douce, mais qui ne v.i p. i , i , ' i ' inm-
bter. Letroulflecstune vi\c,i_ u u, .u i, i ,inip'
excitée par une passion violente et qui la met
hors d'elle-même.
É-MOTIONN.-tBlLlTÉ. s. f, (pr. é-mo-cio-
nit-bi-lilé; Tàd. émotionnable). Néol. Facilité à
s'émouvoir.
ÉMOTIONÎV..\BLE.adj.(pr.e-MO-Cîo-HaJ;(;;
rad. émotion). Qui s'émeut facilement.
É.MOTIONNÉ, ÉE. part. pass. du v. Émo-
tionner. S'empl. adjectiv. Elle était très blan-
che et si émolionnée, qu'elle avait failli tom-
ber. (É. Zola.)
ÉMOTIONNER. V. a. l'" conj. (pr. é-mo-
cio-né). Causer des émotions.
— s'ÉMOTiONNER.v.pron. Éprouver de l'émo-
tion. Monsieur Cardinal n'avait pas le temps
des'cwo(i(i»«e('dans une journée pareille. (L.
Ilalévy.)
É.MOTIVITÉ. s. f. (rad. (?»«o(îoa)- Aptitude
à s'émouvoir. Imitressionnabilité. Il y a entre
la mobilité et Vimolivilé la même différence
que celle quiexistecnlre le mouvement et l'é-
motion. (Cerise.)
ÉMOTTAGE.s.m.(rad. émoller). Agric. et
Ilort. Action de briser les morceaux de terre
qui sont restés unis après avoir été soulevés
avec la charrue ou tout autre instrument. Dans
les champs, l'émottage se fait à force de her-
ser.
ÉMOTTÉ, ÉE. part. pass. du v. Emotter.
S'empl. adjectiv.Ghamp émotté. Jardin émotlé.
Terre émottée,
ÉMOTTEMENT. S. m. Action d'émotler;
résultat de cette action.
* ÉMOTTER. V. a. \" conj. (rad, molle).
Agric. Briser les mottes de terre qu'a soule-
\ées la charrue ou tout autre instrument. On
émette avec la herse.On émotte aussi avec dtîs
rouleaux armés de dents. En général, la né-
cessité d'émotler vient do ce que le labour n'a
pas été fait oui» l'époque ou de la manière qu'il
devait l'être. (Boz.)
— Raflin. Casser ou écraser les grosses ag-
glomérations de sucre.
— s'ÉMOTTER. V. pron. Être émotté.
É.MOTTEUR,EUSE. s. Agric. Celui, celle
qui émotte.
— ÉMOTTEUn. s. m. Baflln. Instrument pro-
pre à concasser les sucres agglomérés. Trans-
porté au grenier, le sac est détaché par un
autre homme, puis ouvert, et le contenu en
est versé dans une traînée qui alimente un cmo/-
leiir. (Soulas-Bodin.)
ÉMOTTOIR.s. m. (rad. AhoWci'). Agric. Ins-
trument dont on se sert pour briser les mottes
de terre.
ÉMOI', «. m, flniilh Genre d'.-.-lin«siers
lui" :l"'iu '■■ r"|-,i:'-| ■ un "i-.',iii'' ill'.de
lii p, '■ .P' I . 1 Mil'- .I'- 1 I .Il II' II'-. '|ui se
ti'Ur..'p.l 1' lai"-, l'Uijii. -Kcii.^, >,ii'liair
a, dit-on, le goiit tle celle du breul.
É.MOIiCIIÉ, ÉE. part. pass. du v. Emou-
cher. S'empl. adjectiv. Cheval éinouché.
— Dont on aôté le boulon. Fleuret éinotiché.
* ÉMOUCIIER. V. a. l'" conj. (rad. wo«c/«c).
Chasser les mouches. Emoticher un cheval.
— Parexlfiis.,Fi'appor,Batlre.ll me lilewoK-
cher les cp lul.', l.i' >,iLrc.)
— Agiic 11 il I uns do blé séparés de
l'épi par l',i' I u I I PiiPige.
— Esci'. Luiiiiitiicr un /Icnret. En oler la mou-
che ou le boulon pour l'aiguiser et en faire de
la sorte une arme offensive.
— s'ÉMOueHER. v. pron. Être émouchè,
* ÉMOUOIlKT. s. m. (et bas-Iat., museelits,
do mnscu, mouche, .à cause de son pltiiuage
moucheté). Oriiith, Nom sous lequel on dési-
^'ic I "iitcs les petites espèces de faucons. ||
\ l'ii' les oiseleurs de Paris donnent a la
I lie, et particulièrement à la femelle de
..M' .'-]H'ce,
— Fig. La lète seule, une petite tête d'émou-
chet. regard d'acier et bec de proie, restait im-
passible avec ses trois cheveux blancs héris-
sés... (A Daudet.)
— Art vèlèr. Crin de la queue d'un cheval,
— Techn. Nom que donnent les tanneurs à
la queue des animaux dont ils préparent les
lieaux.
E.MOU
1371
ÉMOUClIETAGE.s. m. Tfclm. .action d'é-
moucheli-i ; n uliii le . clii' u lion. L'émoii-
elielaoe i-i i u ii'i" i. i ulims, qui font
disparailni m p-i u u- ni :i 1 . laldutissu,
.sont exéciilc- ilui' li mIIc [iic îles femmes,
(Kaulîmann.)
ÉMOUCHETÉ,ÉE. part, pass.du v.Émou-
cheter. S'empl. adjectiv. Ciseau émoucheté.
ÉMOUCHETER.v.a. l'<'conj.(rad.;HO«<;/(e).
Techn. Casser la pointe d'un instrument aigu.
— Techn. Émoucheter les rubans. Leur don-
ner le Uni,
ÉMOUCHETEUR. s. m. (rad. émouclier).
Celui (lui chasse les mouchés. On dit mieux
émouelieur.
* ÉMOUCUETTE.S.f.if.ii! '"'/'" 'ic Techn.
Sorte de caparaçon à maille 'U im iiu ili.nt
on couvre toutes les partie- lu ■ 1.' ',u l.titia-
i-ho qui iic-'uii iK.lnt occtip..., i„u l.r .^elle;
aiii iii 1' ' ■ tu cuiiverture pendent de petites
C'u p - ipp'î. . vulelles, qui par leur mouve-
meiii eu Il' iii 11! cheval,
— Ornilli. Syn. d'£HOVCUET,
É.MOUCIIEUR, EUSE. s. (rad. émouche-
ter: on lit dans Rabelais émoucheleur). Celui,
celle qui chasse les mouches.
Au!isitdt tait que dit -. le ilddle émoucheur^
Vous empoigne un pavé, le lance avec raideur.
(La Fosiaine.)
*ÉMOUCIIOIR.s.m.(r.ad.(!«/oi«'/ic)).Techn.
Queue de cheval attachée à un manche dont
on se sert pour chasser les mouches,
* ÉMOUDRE. V, a. 4» conj. irrég. (rad. mou^
dre). Se conjugue comme J/imrfrc. Techn, Don-
ner le tranchant aux instrumenls de fer ou
d'acier, à l'aide d'une meule qui tourne sur
cllc-mènio, qu'on arrose avec île l'eau, et sur
laquelle on appuie, pendant son mouvement
de i-otation,nnslrument que l'on veut émou-
dre. Émoudre des couteaux, des ciseaux, etc.
— User sur la meule une surface métalli-
que pour la rendre unie. Émoudre un canon
de fusil.
ÉMOULAGE. s. m. Techn. Action d'émou-
dre.
ÉMOtTLERIE. s. f. (rad. émoudre). Techn.
Opération par laquelle on fait porter une lame
sur une lime en mouvement, jusqu'à ce que
celle-ci soit entièrement blanche.
* ÉMOULEUR. s.m.Techn. Celui qui émoud
les couteaux, les ciseaux et autres instruments
tranchants.
ÉMOULU, UE. part. pass. du v. Émoudre.
S'empl. adjectiv. Couteaux émoulus. Hache
émoulue,
— Combattre à fer émoulu. Combattre tout
do bon et à outrance. Ce pas d'armes n'était
pas dangereu.x, on n'y combattait pas à fef
émoulu. (Volt.) '
— Fig. et fam. // est frais émoulu. Se dit
d'un homme qui sort d'un établissement d'é-
ducation, ou qui a approfondi quelque matière
depuis peu de temps. Il est frais émoulu d'al-
gèbre Monsieur est frais émoulu du collège.
(Molière.)
É.MOUSSAGE. s. m. (rad. cmousser). Agric.
Opération ayant pour objet de détruire les
mousses qui nuisent à différentes espèces de
cultures. Émoussage des gazons. Éraoussage
des arbres,
— Action d'enlever les mousses ou les lichens
qui recouvrent les toits en chaume,
— Action d'émousser, dans la fabrication
des fleurs artificielles.
ÉMOU9SE. S. f. Nom donné, en Vendée et
en Bretagne, ;t un Vieil arbre creux. Un gros
vieux arbre creux et mort où un homme peut
ce fourrer comme dans une gaine, ces sauvages
,-,pp,'!lenl eu une ,<mn;^-:e. (V. Hugo.)
I M.ii vsi II U' I- pass. du V. Émous-
H' 1 II ^empl. adjectiv. Ra-
S',M .1 1--' Il I' lie 'Uieiissèe. Ne la déchire
poiiil par un fer ciinnisxc. (DeliUe.)
Les mortels, plus instruits, en sont moins inhumains.
Le fer est fl»«oi(Ssë, les bûchers sont éteints. (Volt.)
Fig. Se rlit il.- elî'.c.'B .(ni "ni pordu leur
force, leur ' i ' i m ■ i il P' i. "'ii eniuns-
sé. Sens eiu ' , I u'i' ■ e-- -i--, I ' ~ -eus
de la vue ei i'' I "Uie m -eiaieui p i- Mp'-isà
une lelle al teiaiion el ne pourraient être cmi/KS-
sés de cette façon. (Buff.)
Quand du- plaisir le trait est émoinsé.
Plus d'un athlète, avant l'auhe glacé.
Attend le jour, se morfond et se gène;
Il faut un dieu pour une nuit d'Alcméne. (Beiwam.)
— Èmonssé par. Je veux passer d'une ex-
périence de iiliysiqtie à un opéra ou â une
,:,\„' I e-e! ipi luengofil uc soit jamais (-«lOBs-
,,, p ; 1 1' 1 \'iltaire.) La sensibilité de la
Î,.;.! ' P' -Il , niiinssée ^rxv un long usage.
(llicliui . Au- - 1, quand mon palais est émoussé
par l'ig^.'(Dchile.)
— Blas. Se dit d'un instrument de fer sans
pointe.
— Bot. Se dit d'organes dépourvus de poin-
'c-'*. , . ,
É.MOUSSE, EE. part. pass. du v. Emousser
(rad. mousse, subst.j. S'empl. adjectiv. Qu'on a
dépouillé de sa mousse. Arbre émoussé. Prai-
rie émoussée.
ÉMOUSSEMENT. s. m. Action d'émous-
ser ; état de ce qui est émoussé.
— Fig. Affaiblissement. Émoussemenl dil
caractère.
* É.MOUSSER. v.a. !'• conj. (rad. moaufe;
1372
ExMOU
obtus). Rendre un corps aipu, un instrument
tranchant, moins aigu, moins tranchant; leur
ôterentièrement la pointe ou le tranchant, soit
en cassant, soit en arraiidissant. Émousser le
tranchant d'un sabre. Émousser la pointe d'une
épéo.
— Fig. Oter la vivacité, la force, en par-
lant du goût, de l'esprit, des dcsii-s, etc.
La volupté émoHsse le courage. L'habitude
cmousse le plaisir. Les longues peines énjous-
sent l'esprit. La libéralité clos dames est trop
profuso au mariagt-, et ciiioiisse la pointe de
l'affection et du iKsir. ;.Monl.)
— Énerver, at^liiblir. en parlant des sens.
Une finesse de sens que tout cnilivc et rien
nVwo.iijc appreiul a ces peuples ù discerner
les lieux paroû l'on a passé. (Hayn.) La goutte
sereine reconnaît pour cause tout ce qui peut
émoasser la sensibilité de la rétine, (nicher.)
— Art milit. Étmtisser tes angles d'un Ifatait-
Ion. En transformer les coins en pans, de façon
que le carré devienne un octogone.
— s'ÉuocssER. V. pron. Èlrc émoussé. Los
lancettes s'cmovissent. L'acier de Damas coupe
le fer sans s'émousser. Si mes épèes pou-
vaient un peu s'émousser et ne me pas percer.
(.M"» de Sévigné.)
— Fig. S'émousser sur. II y a cent traits qui
s'éniQussent sur un cœur noble ; il en vient un
enfin qui porte le coup de la mort. (Volt.)
— Fig. Perdre de son énergie, de sa viva-
cité. Toutes les sensations s'ëmoitssent à force
de se reproduire. (G. Sand.)
* ÉMOUSSER. V. a. l"=conj.(rad. mousse.
s. f.). Agric. Détruire les mousses qui nuisent
à différentes cultures, soit en les arrachant,
soit en les faisant périr. Émousser un arbre.
Émousser une pépinière. Émousser une prai-
rie. On é mousse une prairie en y répandant de
la cendre non lessivée ou de la chaux vive,
mais dans une moindre proportion. (Roz.)
— Chez les Qeuristes, Séparer les pétales
ailhérents provenant de la même coupe.
- — s'ËiioussEK. V. i)ron. Être émoussé.
ÉMOUSSOIR. s. m. Ce qui rend mousse,
moins aigu. Se se dit qu'au fiîuré. La politesse
est ime sorte d'cmoHs.ïoii" qui enveloppe les as-
pérités de notre caractère. (J. Jouberl.)
ÉMOUSSOIR. s. m. Ilortic. Instrument
propre àéniousserles arbres. La lame, le man-
che d'un émoussoir. Un émoussoir à flamme. L-\
lame des èmoussoirs de M. Noisselte est imie et
un peu tranchante d'un coté, pour enlever les
lichens sur les écorces lisses; de l'autre cijté,
elleestûnement dentée, pour les écorces à sur-
face raboteuse. (Thouin.)
ÉMOUSTILLÉ,ÉE.part.pass.duv.Émous
liller. S'emploie adjectiv. Homme émoustillé.
Jeune fille èmoustillée.
* É.MOUSTILI.ER. V. a. 1" conj. (pron. é-
mouss-tillé. Il mouill.;rad.»iO(w<i7/e). Stimu-
ler, mettre en bonne humeur, exciter à la
gaieté, rendre plus vif, plus animé. Sa mère,
en lui donnant un jeune maître de chant, fai-
sait toutde son mieuxpourr««o»s//i/er, mais
cela ne réussit pas. (J.-J. Itousseau.) Peut-être
avait-il besoin, pour (•»io!ts//7/fr sa royale ma!
tresse, de pavaner ainsi sous ses fenêtres en
compagnie de Suzanne Bloch. (A. Daudet.) Elle
savait se montrer juste assez coquette poin-
imoustiller le poète et lui faire apprécier son
bonheur. (Id.)
— Absol. Ce vin émoustillé.
— s'ÉMOt-siiLLER. V. pron. Être émoustillé.
É.MOUV.WT. part. prés, du v. Émouvoii'.
* É.MOUVAXT, AXTE. adj. Qui émeut.
Une situation émouvante. Une tragérlie émou-
vante. La fascination de la grenouille ou do
l'oiseau par la vipère est le drame le plus émou-
tanl qui se puisse voir. (Toussenel.)
ÉMOUVE.MEiNT. s. m. Action démouvoir;
résultat de cette action.
É.MOU VER. v. a. 1" conj. Pop. Émouvoir.
É.MOUV'EUR. s. m. Celui qui émeut, qui
agite.
^ — Enparlantdes agitateurs, deceuxqui ex-
citent le peuple i la sédition. Le duc de Bour-
gogne fil pendre dedans Paris plusieurs île
leurs complices et des principaux émoureurs
du commun, auxquels il fit couper les têtes.
(Monstrelel.)
* ÉMOUVOIR, v. a. 3« conj.irrég. (du lat.
emotere, faire changer de lieu). Se conjugue
comme Itoutoir. Mettre en mouvement, mou-
voir.
— Agiter, en parlant des eîTcts physiques. Le
Bulcil émeut les vapeurs.
— Exciter, soulever, en parlant des Ilots,
d'une tempête, etc. Il ne faut qu'un faible vent
pour émouvoir les flots. Le vent commençait
à émouvoir les flots. Poussière émue par la
course de quelque troupeau. (Malherbe.)
— Troubler les sens. La vue du supplice l'é-
mut à tel point qu'il s'évanouit.
— Fig. Causer du trouble dans l'âme, y ex-
citer quelque mouvement, quelque passion.
Plus on a lecœurtendrect l'imagination vive,
plus on doit éviter ce qui t':nd â les émoueoir.
(J.-J. Rousseau.)
Ij pitié calme \ orage
Que rire a (ail émouvoir. (iiu.iicH::,: )
E>IPA
— Se dit de riioinnu'. Il i.'st facile, difficile
Que t
— Fijj. Émouvoir le crur. la tendresse, Vamnnr-
propre de ijtit'l'iu'uii .Mais loi*sqii'il est question
d'émoiiVoir le cœur et (rt^ntlaramer les lias-
sions, c'est tout autre chose. (J.-J. nouss.) Vous
voulez avec Tari de votre âge émouvoir mon
amour-propre. (Id.)
Allons ; cherclions ailleurs par quelle Iicnreuse adresse
Je pourrai de mon père émomoir la teiitlresse.
(Racine. \
— Disposer à la sédition, exciter, soulever.
Les factieux tentèrent d'émouvoir la multi-
tude.
Si tu n'étais qu'un lùclie, on aurait quelque espoir
Qu'enfin lu pourrais vivre, cl ne rien émouvoir.
(COHNCILLE.)
— Émouvoir à compassion, émouvoir à xédi-
/ion. Toucher de compassion, exciter à la sé-
dition. Inusité.
— A;TÎtoi'lr-;hum'-(ir'^, C.-I te médocine f';HCH/
les 1, I . .. i.,^. (Acad.)
Son 1 -.'allume
et.;: - :;,né.)
— 1 ..-. ■ . .'. ■.. d. quelqu'un.
Exciter sa colcit;,
— Susciter, produire, faire naître.
Ces jours pasjÈs, tlicz nn vîoil liîstrion,
t'n chroniqueur émut l.i que^Uon,
Qaand dans Patiâ coininença la mêtliode
be CCS siiDets qui soiil tant ii la mode. (IUcinb.)
— Fig. Émouvoir une ùtlition, une querelle,
une dispute, etc. Exciter, faire naître une sé-
dition, une querelle, etc.
— Fam. C'est lut qui a ému la noise. C'est lui
qui a soulevé la querelle.
— Prov. et fig . /( ne fuut pas émouvoir les fre-
lons. Il ne faut point se faire d'ennemis, quel-
que petits qu'il soient.
— Absol. On n'émeut point sans être ému.
(Turgot.) La persuasion s'insinue et pénètre
par tous les moyens de séduire, d'intéresser et
d'émouvoir. (Marm.)
Un absurde dédain paraissait rejeter
El le dot] d'éwtoiiroir et celui d'iovenler.
(L* Harpe.)
— Philos. L'objet émeut la puissance. La pré-
sence de l'objet fait naître le désir.
— S'ÉMOUVOIR. V. pron. Être ému. Cepen-
dant l'appareil nutritif s'émeut tout entier.
(Brillat-Savarin.)
— S'élever, se soulever. Les vagues commen-
çaient de s'émouvoir. (Malherbe.)
— Parcxlcns.,en parlant des émotions po-
pulaires. Le peuple commençait à s'émouvoir.
(.Acad.)
— Se troubler, être louché. Une saurait par-
ler sans s'émouvoir. C'est un homme qui ne
s'émeut de rien. (Acad.) Parle sans l'émouvoir.
(Corn. )Le peuple romnin (.lus qu'un autre s'é-
mouvait par 1>~ ^[M , i i. I - M :iiili-..|,)
— S'atten.li I . ' . :, ,-.,„.,n, je l'ai
vu s'e»jo»r(/i; i; i .,,/ jusqu'à pleu-
rer. (J.-J. H.. n - , I il U-, ., ,•,««»!>«( (le
compassion II 1' i - i ■ -. (l-'rétluric.)
— Sedilil - - J niées ou personni-
fiées.Le Sun il ~V, / ,/, .1. Il indasagràce.(P.de
St- Victor.) L'enfer scincul au bruit de Neptune
en furie. (Boil.)
Au seul bruit répandu de sa marche étonnante,
Le Danube s'cmeiif. (Boileau.)
— Être suscité.
Entre deux bourgeois d'une viîle.
S"ei*ii(( i.idis un ditréren.!. (La Fontaine )
— Impers. Il s'émut une grande tempête,
une grande querelle.
— Magnan. Se dit de la graine des vers à
soie quand elle commence à blanchir. Les co-
cons s'émeuvent.
EMOUV, AMOY ou IIIA-ME\. Géogr.
Ville de la Chine, prov. de Fo-kien. Port excel-
lent dans le détroit de Formose, ouvert aux
marines de tous les pays depuis 18V2.
EMP.\BUXGO. s.m.JIamm. V. empac.iss».
E.MPAFFE. s. r. Arg. Drap de lit.
EMPAFFER(S'). v. pron. 1™ conj. (rad.
paj]'). Pop. Se griser.
EMPAGAMSEIt. v. a. 1« conj. (du bas-
X^l.pagaaus, païen). Donner lecaractére du pa-
ganisme.
— s'eupagihiser. v. pron. Prendre le ca-
ractère du paganisme. Nos mœurs s'empasa-
nisent.
♦EMPAILLAGE, S. m.Action OU artd'cin-
paiUer les animaux.
— Action d'empailler, de garnir de paille.
Empaillage de chaises.
— Action d'entourer de paille certains vé-
gétaux, pour les présot ver du froid.
— Mar. Abri pratitiué dans certains bateaux.
E.MPAILLÉ, ÊE. part. pass. du v. Empail
1er. S'empl. adjectiv. Oiseau empaillé. Chaise
empaillée. Le premier jongleur, environné di!S
huit garJiensdii temple, vêtu de lonçs habits,
et portant un \ù\y>y\empaillé sur la teto, verse
du baume decopaltua sur la flamme, etolTre
un sicrilice au soleil. (Chateaub.j Des croco-
diles, des singes, des boas e»/;;fi{'//(;«, souriaient
aux vitraux de l'église. (IL de Baizac.)
EMPA
— Fig. Mais la tradition embaumée, empail'
lëe, palpahln, simulant la vie, comment la bra-
ver'.> (P. de Sl-Victor.)
— Substanliv. Pop. Un empaillé, une empail-
lée. Un homme lent et maladroit, une femme
lente et maladroite.
E.MrAILLEMEXT. s. m. Techn. Action
d'empailler les chaises, de les couvrir de pail-
les tressées sur lesquelles on s'assied.
— Action d'entourer les plantes de paille à
cause du froid.
— Action de mettre dans du fumier de la
paille, des feuilles, des herbes.
— Action d'empailler les anmiaux.
— Écon. rur. Nom donné à l'ensomble des
pailles qui proviennent des récoltesde céréa-
les. Le premier soin du fermier doit être de ne
vendre aucun chaume, empaillemenl ou fou -
rage, jusqu'à concurrence bien entendu de ses
propres besoins, et en suppléant â ceux qui
lui manquent à l'aide des feuilles d'arbres, et
des aiguilles de pins qu'il peut ramasser dans
les bois- (De Morogues.)
* EMPAILLER v.a.l'-econj. (pr.fl«-;îfl-//r',
// mouill.;rad.;)rt(//^). Techn. Garnir de paille.
Empailler des cbaises.
— Envelopper de paille. Empailler des bal-
lots, des boîtes, etc.
— Empailler des animaux. Les remplir de
matières projires â les conserver dans les ca-
binets d'histoire naturelle. Pour empailler les
oiseaux il faut, après avoir fait sortir par le
bec les aliments contenus dans l'estomac, ou-
vrir Fabdomen de l'anus au sternum en sau-
poudrant légèrement toutes les partiesavec du
plâtre; on bourre le corps avec du coton ou
de la filasse. (Boquillon.) C'est là qu'on analy-
sait, qu'on disséquait, qu'on empaillait les ani-
maux. (Gh. Nodier.)
— Ilort. Empailler tes cloches. Les emboîter
les unes dans les autres, ayant soin de mettre
entre elles un peu de paille, afin qu'elles no se
cassent pas, lorsqu'on les relire pour les con-
server dans les serres. || Empailler les pieds
de cardons et d'artichauts. Les entortiller de
paille, pour les faire blanchir en interceptant
la lumière. \\ Empailler des arbres d'espalier.
Les abriter par im petit paillasson, lorsqu'ils
Sont exposés U la trop grande ardeur du soleil.
Il Empailler des arbres fruitiers placés dans
des terres cultivées. Les g3Lvn\r ûe liens de paille
jusqu'à une certaine hauteur, afin qu'ils ne
soient endommagés ni par les bestiaux ni par
les charrues. || On empaille aussi les arbres
et arbustes qui craignent les gelées d'hiver.
* EMPAILLEUR, EUSE.s. (pr. ûH-pa-//ettr,
Il mouill.). Techn. Celui, celle qui empaille les
chaises. ||Celui, celle qui prépare les animaux
morts pour les conserver.
EMPALAXGE. s. m. Mamm. Bufile d'Afri-
que.
EMPALÉ, ÉE. part. pass. du v. Empaler.
S'empl. adjectiv. Homme empalé. Et celui qui
dirait publiquement à un derviche qu'il en-
seigne des sottises courrait risque d'èti'C fw-
/)fl/e. (Voltaire. 1 Je veux bien croire, nous dit-
il, que cet Italien a été pendu, puisque moi-
même j'ai été empale. (J. Janin.) Ces torches
vivantes, ces chrétiens empalés et enduits de
cire. (P. de St-Victor.)
* EMPALEMEXT. s. m. Action d'cmpalcr;
genre de supplice en usage chez les Turcs.
* EMPALER. V. a. 4«conj. (pr. an-pa-lé .
rad. pal). Ficher un pal aigu dans le fonde-
ment d'un homme, et le faire sortir par-des-
sous l'aisselle.
— Parexlens. Transpercer des inseclesavec
une épingle pour une collection.
— Enfoncer une pièce dans un objet quel-
conque.
— Fig.
On la grille (la virile) en lerre p.ipal« ;
Le Grand Turc rècorclic ou Vempale :
Mieux vaul encorle fonJ du nuits. (Lebhun.)
— Arg. Tromper, duper.
—s'empaler, v. pron. Être empalé par acci-
dent ou se faire une blessure analogue.
EMPALETOQUÉ. ÉE, adj. (rad. palefnc].
EMPA
panacher. Sempl. adjectiv. Casque empanache
huppe; v.ijia pourquoi Itahi'lais dit : Empale-
toqué comme une huppe. Cormenin s'est servi
decemotdansson Livre des orateurs.
EMP.XLMAr.r. s. m.(ét.lat.,;)ff/mfl,paumc
lii- l:i inrilii . nfi r:Uion d'escamotage qui se
pr.iiiiliii .i\rr I i |i;uune do la main.
EMPAMPUÉ, EE. adj.frad. /KïWjjrc). Garni
de pampre. Thyrse empampré.
* EMPAX.s. m. (pr. an-pan : et. ail-, spannen,
éIendro\ Espace cninpiis entre l'extrémité du
p'Hii-'f ri ,t ,; ■ In |. ':; .!iii_'t dans leur plus
gf.i! I I ' I Mipan, de deux em-
|i;iti ^ ,1 m ii de six c;«;;«HS.
(r.rr !, x. 1 . il M ui_ . M-oau, repais-loi de
ma fi-ii.e, repais loi -Ir iiii-n courage, ton aile
en deviendra plus grande d'une aune et ta serre
d'un empan. (P. de St-Victor.)
— lirod. etPassem. L'étendue des deux bras.
EMPAN.4Cn.AGE. s. m. Action d'empana-
cher ou do s'empanacher.
EMPAX.ACIIÉ, ÉE. part. pass. du v. Em-
N'est pas petit emlurras. (La FoxTALtE.)
* EMPANACHER, v. a. l" conj. frad. pa-
nache). Garnir de panaches ou d'un panache.
Empanacher un casque.
— s'empanacher, v, pron Être empanaché.
— Fig. On s'empanache d'impérialisme. (La-
martine.)
i:miva\da. Myth. Déesse protectrice des
vill.i^jres, chez les homains.
EMPAMSSURE. S. f. Tiss. Tache qui
souille plusieurs fils contigusdansune chaîne
E.MPAN.XÉ, ÉE. part. pass. du v Empan-
ner S'empl. adject. Navire empanné. Frégate
cmpannée.
* EMPAX\ER. V. a. l"conj. (rad. panne).
Mar. Mettre un vaisseau dans une situation
lefle qu'il ait les voiles orientées pour le main-
tenir sans faire de sillage. Empanner un na-
vire.On empanne sous diverses allures et avec
plus ou moins de voiles.
~ EMPANNER, v. lî. Sc dit duu navîie mas-
qué par le côté de l'écoute de ses voiles.
EM PAXXO.X OU E.MPAXOX. S. m (et., V
empenner). Charp. Chevron qui ne va pas jus-
qu'au haut du faîte, mais qui s'assemble dans
l'arêtier à tenon et à mortaise. || Empannon dé-
lardé. Celui qui, employé dans une croupe en
biais, a ses faces latérales tailléesou déiardées
perpendiculairement au plan de trait. \\ Empan-
non déversé. Celui qui, employé dans une
croupe en biais, conserve ses faces latérales
aussi en biais, par rapport an plan du toit.
— Ane. art milit. Partie d'une flèche qu'on
garnissait de plumes. IJPlume'^ qui garnissaient
la flèche. || La flèche elle-même.
— Charr. Se dit des extrémités postérieures
des côtés du brancard qui passent entre le
lissoir de derrière et reçoivent les consoles de
fer qui soutiennent les moutons de derrière.
E.MPAXSEMEXT. s. m. (rad. panse). Art.
vét. Gonflement de la panse, chez les bêtes â
laine.
EMPAXTOUFLÉ,ÉE.adj.(rad.pan;oH/7é').
Chaussé de pantoufles.
— Enfermé dans une enveloppe. Empunto-
phlé. (Rabelais.)
EM PAPILLOTE, ÊE. part. pass. du v. Em-
papilloter.
EMPAPILLOTER.v.a. 1" conj. (rad. pa-
pillote). Garnir de papillotes.
EMPAPIXÉ, ÉE.adj. Qui est empêtré, en-
glué.
— Fig. Ils ouvrirent le garde-manger, où
ils trouvèrent ce pauvre prisonnier empapiné
d'œufs, de fromage, de lait et autres cbo^es.
{Cent Nouv. nouv.)
EMPAQUETAGE, s. m. Action d'empa-
queter.
EMPAQUETÉ, ÉE. part. pass. du v. Empa-
queter. S'empl. adjectiv.
— Fig. Enveloppé comme un paquet. Pour-
quoi, estimant un homme, l'estimez-vous tant
enveloppé et empaqueté. (Mont.) Si l'hiver cou-
vi-e de neige les montagnes d' A ïbe, votre jwète
lira tout courbé et bien ^;H;jflYtt<*/c dans sa robe
de chambre. (Dacier.) Ainsi l'un dans l'autre
empaquetés, portons-les là-haut sur quelque
roche, friande pâture aux vautours. (P.-L. Cou-
Kolre déîtinl était en cirraçse porté,
Bieti et dûment empaqueté. (La Foktaixe.)
Les oiieaux, ses tendits confrères.
Le voyant, pour le noir rivage,
Bien et dûment emparfielé.
Se partagèrent son plumag*. (F. de Keufch.)
— Fig. Pressé, foiilé. Noïis étions six empa-
quetés dans un carrosse. (Laveaux.)
* EM PAQUETER. V. a. 1" conj. (rad. pa-
quet). On double le / devant une e muet. J'em-
paquette, lu empaqucttes^it empaquette. etc. Met-
tre quelque chose en paquet. Empaqueter des
habits, du linge, des livres.
— Envelopper comme on enveloppe un pa-
quet. Est-ce par zèle aussi que vous avez etn-
paquetéles yeux de ma mule"? et votre cata
plasme lui rendra-t-il lavue.(Beaumaichais.)
— Fig. On m'a empaqueté pour Commercy.
(Voltaire.)
— s'empaqueter, v. pron. Être enveloppé.
— Fig. et fam., en parlant des personnes,
Être enveloppé soigneusement. S'empaqueter
dans un large manteau.
— S'entasser dans un étroit espace.
E.MPAR.ADISÉ, ÉE. part, pass.duv. Em-
paradiser. Sempl. adjectiv. Homme empara-
disé. Imagination empai-adisée.
EMPARADISER. v. a. !'• conj. (rad. pfl-
radis). Mettre en paradis, placer dans un état
de délices.
— Philol. Vart d* e m paradiser les âmes. Titre
d'un livre ascétique du xviv siècle.
— s'emparadiser. v. pron. Être emparadisé.
— Fam. Se placer au spectacle dans les loges
du comble, vulgairement appelées /^ararfw.
EMPAR.AGÉ, ÉE. part. pass. duv. Empa-
rager. S'empl. adjectiv. Fille emparagée. Fille
unie à une personne d'une condition sortable,
E.^IP.\RAGEMEXT.s.m.,Vad.c/H;)arû^cr;.
S'est dit pour designer un Mariage sortable.
EMPAR.AGER.v.a.l'o conj. (rad. v. fr./ïû-
raye, noblesse). Prend un e après ie g quand la
EMPA
terminaison conniifutu; par a ou o. Marier cini-
\L'nabIcniunt une fille.
— s'EUi-ARAGER. V. pron. Èlre cmpara^-é.
KM l'Ail AGIÉ, IÎE.atlj.(raa. paragc). S'esl
ilil pour niche en famille, bien apparenlé.
EJIl'ARi;. s. f. Ferrure transversale d'une
poric, qui entre clans le gond.
EM PAKE, ÉE. part. pass. du v. slîmp.uvr.
Ce participe passe s'acconlr i.iiijn.n v, rimi
toujours précédé de son rè;^'inh' iiii ■! >|iii ist
se. Les contes de fées ne m ainii^i ni. |ilii, .Ic-
puis que les spectres et les hri.i^auil^ .-^e suut
emparés des vieux cliàteanx. (A. Martin.) J'en-
tends le gazouillement confus des hirondelles
qui se sont empalées du toit de la maison. (.\.
de Maistie.; Là, ma main s'ul:iil empnrér ma-
chinalement du 'purlrait ilr M'"- .le ll.iul-l'.;is-
tel,et l'autre s'amusait à hIcm- la pimi-sier.' qui
le couvrait. , M. I n^ h.iinMr ,.|iinl,iiiui, ,1.- y\-
chesseseM'' l.i\. ..•in', .;■..', i. ~ i.pMuhTs
hommes d'- 1 l ; i' i ■ i ,, . - , : ,iii
emparés dr .i.m ,. i: . .. . i :. ■ ■ '.M ; .hiIm' ut
de Jésus-Chn-I. .1.- m m,- 1. v mli.l.'lcs. J'.li.i-
teaub.) Comment s'esl-c-llc emparée, de vous'.'
Comment, dans son deIirc,vous a t-elle arraché
au.t liens des convenances? (X. Marmier.)
EMPAREMEiMT. s. m. Action de s'empa-
rer.
E.MPAHENTÉ, ÉE. part. pass. du v. Em-
parenler. S'emploie adjectiv. Femme cmpa-
rentée.
E.Ml'AKENTER.v. a.l'-''conj.(rad.;i«rc«/).
Être ou devenir parent de quelqu'un; donner
à quelqu'un des parents par alliance.
— s'euparenter. v. pron. Être emparenté.
* EM l'AUER (S'). V. pron. 1'° conj. (et. lat.,
in, dans; parare, préparer). Se saisir d'une
chose par force ou par adresse ; s'en rendre
maître en prévenant les concurrents, en écar-
tant ceux qui ont quelque droit à y prétendre.
S'emparer d'un héritage, d'une maison, d'une
place, d'un trône. Les Hollandais parvinrent
à s'emparer du cabotage de l'Asie. ^Raynal.)
Sélim mit lin à tant de révolutions en s'empa-
rant, en 1776, de l'Egypte et de la Syrie. (Cha-
teaubriand.)
— Fig. Les grands croient être seuls parfaits,
n'admettent qu'a peine dans les autres hom-
mes la droiture d'esprit, l'habileté, la délica-
tesse, et s'em;7a;r«^ de ces riches talents, com-
me de choses dues à leur naissance. (LaBruy.)
Le despotisme bannit toutes les formes de la
liberlé;rusui-palion, pour motiver le renverse-
ment de ce qu'elle remplace, a besoin de ces
formes; mais en s'en emparant elle les pro-
fane. (B. Constant.) L'État crut faire acte d'ha-
bileté en s'emparant de la superstition pour
la régler. (E. Kenan.)
— Fig. S'emparer de la conversation. Parler
toujouis, sans vouloir souffrir d'interlocuteur.
— Fig. S'emparer de guelifu'un, de l'esprit de
qiielqn'nn. Le dominer. Celui qui no s'empare
pas fortement, puissament de la femme, n'eu
est estimé ni aimé. (Michelct.)
— Fig. Dominer, maîtriser, en parlant des
passions, des idées, des sentiments. L'amour
s'est emparé de son cœur. Une terreur pani-
que s'empara des vainqueurs. Quand l'ambi-
tion, la jalousie, la haine, la colère se sont une
foisempore'es de quelqu'un,etc.(Acad.)Les habi-
tudes de l'enfance et le préjugé de l'éducation
n'emparent de nous avant que nous ayons le
temps de réfléchir. (Fénelon.) Quand le despo-
tisme s'empare de la liberté, il faut que l'ai-moe
se refuse à le soutenir. (M™" de Staël.) Quand
une idée est vraie, elle s'empare des âmes et
finit toujours par triompher. (E. Laboulaye.)
Biemôl l'amour, feilile en tendres sentiments,
S'emiiar.-! du théâtre ainsi que des romans. (BoiLEAU.)
— Chim. Absorber par combinaison. L:i grais-
se, qui est très avide d'o.xygène, rancit en s'en
emparant, lorsquV;lle reste quelque tempse.x-
posée A l'air. (Kicherand.)
EMPARESSER. V. n. 1" conj. (rad. pares-
se). Devenir paresseux.
EMPAKFUMÉ, ÉE. part. pass. du v. Em-
parfumer. S'emploie adjectiv. Temple enipar-
fumé.
EMPARFUMER. v. a. i" conj. rr.id. par-
fumer). S'est dit pour Parfttmor, embaumer.
— s'emparfumer. v. pron. Être emparfutné.
EMPARLÉ, ÉE. adj. (rad. parler). Vieux
mot qui signifiait Eloquent, babillard. Celui,
celle qui a la parole facile. Un prince bien
emporté. (Et. Pasq.)
EMPARLERIE. s. (.{ràû.parler). S'est dit
pour Babil, propos, discom-s.
EMI'ARLIER. s. m. (rad. parler'. Sii,'tii-
flait Avocat, orateur.
E.MPARQUÉ, ÉE. part. pass. du v. Em-
parquer. Moulons cmparqués.
EMPARQUER. v. a. l'« conj. (rad. pare).
Mettre dans tin parc. Emparqtter des brebis.
— Fig. Séditirc. Charost se laissa emparqtter.
(Saint-Simon.)
EMPAS. s. m. (de l'ital. impa.tsare, mclUc
des entraves). S'est dit pour Entraves. El dti-
lera ce temps de passe-passe, jusques à tant
que mars ait mis les empas. (Ilabelais.)
EMI-ASME. s. m. {ri. gr., •f^T.i,7u, je ré-
pands). Pharm. Poudre iMi fumée qu'on répand
sur le corps pour en absorber la sueur et en
chasser la mauvaise odeur.
EMPA
EMPASSÉ, ÉE. part. pass. du v. Empasser.
' S'cmpl. adjectiv. Abcès emjiassé.
EMPASSER. v. a. 1" conj.Chir. Faire ve-
nir £1 stippuialion.
— s'empasser. v. pron. Être etnpassé.
EM PASTELÉ, ÉE. part. pass. dti v.Empas-
teler. S'empl. adjectiv. Etoffe cmpastclée.
EMPASTKI.EIt. V. a. 1" c.iuj. ir.ia. pastel).
Ondotiblel:il.iiri;.|' ^,lhl i ll.ilii'mtielte.
J'einpasteltr. ! ... , , telle. i'eiit-
pastellerut .1 , . , . I .ni. Donner
le bleu au.\ . t .;i, . |,.a le 111.^^.11 .lu pastel.
— s'eufasieler. V. pron. Etre empastelé.
EMPÀTAGE. S. m. (r.ad. empàteryiceXm.
Première opération de la fabric.iiioti du savon,
qiti a pour but decoiiÉl 1 . hiiiiiiiin-mcntral-
cali aux corps gr.is. I, / j/// f/^c/- pi '-sente de
nombreuses et gravr^ ililli ulli^ il faut four-
nir au corps gras la Icsbuc cau-Lnitte néces-
saire peu à peu, et à une densité convenable,
afin que le savon, en se formant, ne puissi! ni
se dissoudre dans la liqueur, ni s'y réunir eu
grains iî-..,.-r"^f t,
K >1 I • \ I I II
pair,
(lamr
dosl..
ip Hnr..'[.r,r.
.V.'.!,i;|V-r,Mp
•t.)
ùnpàter.
ngueem-
ilées. Les
de pommade,
avaient
ù le jour
■Ou
paie
fin pu /ce. Oie engraissée avec de la
^Embarrassé, recouvert. La jetée que fit
construire le conquérant, tout empalée par les
sables, ne montre plus les traces d'un travail
humain. (Gér. de Nerval.)
— Géol. Se dit des roches formées de fraj?-
ments unis par une pâle. || Texture empalée.
Texture des roches empâtées.
— Grav. Des chairs bien empâtées. S'entend
du travail des tailles et des points lorsqu'il
rend bien le moelleux des chairs.
— Manèg'. Cheval empâté. Cheval aux formes
épaisses. || Jarret empâté. Jarret trop charnu.
— On dit d'une manière analogue : Un homme
empâté.
— Mus. yoi.v empâtée, exécution empâtée.
Voix, exécution qui manque de netteté.
— Techn. Scie empâtée. Scie qui a retenu
de la sciure entre ses dents.
EMPATELI\É, ÉE. part, pass, duv. Em-
pateliner. S'empl. adjectiv.
II la si :
Etîi bie.
net.
Qu'il a (ail ce qu'il a voulu. (U. Belleau.)
EMP.\TELIXER. v. a. l'-oconj. {rad.pate-
lin). Caresser, séduire par des manières sou-
ples et artificieuses.
* EMI»ÂÏE.MK\T. s. m. État de ce qui est
pâteux ou empâte. L'empâtement d'une subs-
tance.
— Chir. Gonflement œdémateux du tissu cel-
lulaire qui, pressé par les doigts, en conserve
l'empreinte.
— Écon, dom. Action d'engraisser de la vo-
laille avec de la pâte. L'empâtement des din-
dons.
— Grav. Effet produit par le mélange dos
points, des tailles et des hachures.
— Méd. Engorgement des viscères abdomi-
naux et de quelques organes. L'empâtement
du foie, des glandes, de la langue.
— Mus. Empalement des sons. ElTet qu'on ob-
tient en les fondant. || Empâtement de la voix.
État d'une voix grasse et voilée.
— Peint. Opération par laquelle on couvre
et l'on charge plus ou m .in^ -!■■' inl- ur l.i i .i|.>
d'un tableau. || État d un t.ihir ui -mi^ l. i,,|,
port de la couche de r'ui.in -- .|i>ii! il r^, t -i -
me. Empâtement abunduil. buii, nuiuvai^ -jin
paiement.
EMIMTE\ÔTRÉ,ÉE.part.pass.duv. Em-
patenôtrer. S'empl. adjectiv. Quand ces sitVIcs
ont porté de ces fils, la Fran- . ,i |,..iif ir>
sages qui leur ont bien fait «nhi, i 1 1 ,|,,,
royautés ni les empires ne s Nil i. i' i !>
moines empatenôtrés. (Pamphl. <■ . i,i l.ijh
EMPATENÔTIlER.v. a.l■•<'conj.(raa./i«-
/fHd/^(:). Fournir des patenOtrcs.
— s'eupatenotrer. v. pron. Être empale-
nôtré.
* EMPATER, v.a.l'"" conj. {rad.;;rf/('}. Rem-
plir un moule de pâte.
— Empâter les mains. Les couvrir de pâle ou
de quelque autre substance qui produit l'elTet
tlo la pâte.
—Remplir de pâte les trous d'unemeule do
moulin.
— Rendre pâteux. Cela empâte la bouche, la
langue, etc.
— Écon. dom. Engraisser la volaille avec ih*
la pâte.
— Grav. Produire par la gravure un effet
identique à rcmpâlcmcnt d'un tableau.
— Mus. Empâter les sons. Les unir, les ma-
rier d'une manière suave et moelleuse.
— Peint, Empâter un tableau. Le rouvrir de
couleur épai-^sp, f.';//;T?/rr st- fnrn I Inujnursen
bonne part, iiUM,t[ii.> l'tin [iiii^-.- [trindre fort
bien aussi en l'h 'Ht 1.1 nt |c.r.,iil. ui ^ ic.'ci-nmcnt.
Un tableau bi--n - minh-, lii-n nnnu j de rou-
Icurs. |[ Empâter une (tt/ure. Manu-rc particu-
lière à quelques peintres de préparer leur ta-
bleau, qui consiste à mettre les couleurs cha-
cune à sa place, S9is d'abord les mêler ou les
EMPE
fondre enseuible. Cette figure n'est qtt'cmpà-
tée.
— s'EMPÀTEii. V. pron. Devenir p.iteu\.
EMPÀTEUR. s. m.Écon.rur.Cclui qui em-
pâte la volailliî.
E.MPATRO.\lVÉ,ÉE.parl.pass.du v.s'Em-
patronner. S'empl. adjectiv. Intrigant empa-
EMPE
1373
tic
E.MPATIt<t\M
patron). S' t.- s\ i t |. .
une maison, il. mi \
patron dequelquti cl
donne aujourd'hui {
V -ltron.1" conj. (rad.
1 ■ iidre maître dans
I vii'>; se déclarer l?
1 1--C dans If seii=;([u'on
1 lu- siinpalroni.srr.
EMPATTAGE.s.m.ArliMnd'.'mpallrr.d'at-
tacher,denxeravecd<-s|i;m.s.l,/7//;»(///(/ycd.-s
rais s'opère à l'aide lii' l u^ |i> nii^ scies cir-
culaires montées sur un m m. ,11 lu. . et espa-
cées parune rondellniu- |t,n rti,tni,'o suivant
l'épaisseur des empalttJinLnt:^. ,.^U- l'reuve.)
EMPATTÉ, ÉE. part.pass.<lu v. Empalb-r.
S'L-mpl. adj. Montant enipatté. Roue cmp atcL-.
* EMPATTEME\T.s.m.Étatdeccquiest
empatté.
— Archit. Saillie ou plus grande épaisseur
des fondations sur le plan vertical du murau-
quel elles servent de base. Cette saillie est plus
ou moins forte, selon le plusou moins d'épais-
scur et de poids des constructions surélevées.
— Bot. Nom donné à la base des hydrophy-
tes, qui sert à les fixer sur les rochers ou sur
les corps auxquels elles sont attachées.
— Charp. Se dit des pièces de bois qui ser-
vent de base et de support aune grue.
— Ilortic. Endroit de la tige d'où sort le ra-
meau.
, — Mar. Longueur des torons décommis dans
un cordage épissé. [| Action d'enlacer ces
mêmes torons.
EMPATTER.v.a.l"conj.(rad.;jff//e). Techn.
Faire des empattures, garnir de pattes un ou-
vrage do menuiserie, de serrurerie ou d'cbé-
nisterie.
— Charr.Faire les pattes des rais d'une roue.
— Const. Fonder la maçonnerie qui sert de
pied à un mur. j| Unir les pièces de bois qui
servent de base a une grue.
— Mar. Fairedes empattures; joindre, dans
la construction d'un navire, deux pièces de
bois juxtaposées. || Croiser les torons d'uncor-
dage les uns entre les autres, avant de passer
les boutsopposés entre d'auti'es torons pour en
faire une épissure.
— s'EMPATTER. v.pron. Être empatté.
EHPATTURE. S. f. (rad. empatter).lcc\\v\.
Assemblage bout à bout de deux pièces de
bois, au moyen de pattes ou tenons.
— Mar. Étendue en largeur et en longueur
des surfaces par lesquelles deux pièces de bois
se louchent.
EMPÀTURÉ, ÉE. part. pass. duv. Empâ-
turer. S'empl. adjectiv. Troupeau empâturé.
EMPATURER. v. a. l'^conj. (rad. pâture).
Faire paître. Mener paître. ||II est à regretter
que ce verbe ne soil plusen usage, car l'idée
qu'il présente ne peut plus être rendue que
par une périphrase.
— s'empàturer. V. pron. Être empâturé.
EMPAUM E. s. f. (et., V. empaumer)- Const.
Saillie conservée sur les parements quand on
taille une assise ou un tambour de colonne.
EMPAUMÉ, ÉE. part. pass. du v. Empau-
mer. S'empl. adjectiv. Éteuf empaumé. Balle
cmpaumée.
— Fig. Empaumé par wn enjiMeur.
* EMP.AUMER. v.a. !'• conj. (rad. paume).
Prendre, saisirdans la paume de la main.
— Fi;;. Empaumer une affaire. La saisir, la
— Il- ■- i ; I ■ |nl((u'un, serendre maître
desMhi ].: .1 i -iij l. i-.Jevoisqu'ila, letraîtro,
cmpitiinu- -."w (■ p; li. jMolière.)Tu connais l'art
iXempaumcr une fille. (Volt.)
N'.iti riez-vous point êtc ifltUi
h'empaumer le cœur de la hellc ? (VoLTAinF: )
— Fig. ni tam. Empaumer la parole. La. [yrcn-
dro, s'en nnparer,
— Jru ilo paume. Recevoir une balie sur le
milieu de la main, de la raquette ou du battoir,
de la manière la plus favorable pour la ren-
oyer
— Fig. Empaumer la l>a lie
ur l'i
• l'occasio
idi'.-lavoi
hier. '| Mu ,i;i .[u un , ini-i, nnpuuinr l.i vuie lors-
qu'il la II...!!.. . L .-.ij liii.la 1,1 sui-.iu.
— s'empaumer. V.pron. Être empaumé. Don-
ner àplein dans quelque tromperie.
* EM PAU MURE. s. f. (pr. an-pâ-mure ; rad.
paume de lamain). Chass. Le haut du bois du
rerf et du chevreuil, qui est large, renversé
et terminé par plusieurs andouillers.
— Techn. La partie du gant qui couvre la
paume de la main.
EMPAVÊ. s. m. Arg. Carrefour.
EMPECER. v.a. l--" conj. (et. ilal., m/Je-
r/flrc, enduire de poix). Mar. Goudronner.
EMPÊCHANT, part. près, du v. Empêcher.
EMPÊCHANT, A\TE. adj.Qui ompèche.
La longueur de leurs piques était empêchante.
(Malherbe.) Le joug le plus empêchant que le
monde impose. (Bossuet.J
EMPECnE,KE.part.pa«s.du v.Empêcher.
S empl. adjectiv. Qu\ se trouve flans l'impossl-
bilitê d'agir, qui ne peut remplir les devoirs de
sa fonction. Pour le préfet empêché. (Acad.)
Dis-lui que je t^ms empêché, et qu'il revienne
une autrefois. (Mol.) Un point sans plus tenait
le galant empéclié. (lU.)
Je suis bien empMié : la virile me presse,
Le crime est avéré, lui même leconlesse. (Raunk.)
— Empêché â. Nos nécessités ne nous coû-
tent que peu de chose ; r.i^st aux délices que
nous sommes ^/Hpf'(7/r. ^|i,l,i il. ll.-i loi-t
empéctiéixivomiicr ^.i. i i. . n, i i ^n lils
en santé à Époifis<-^. I I i. i i i' \\ d.;
Sévig.) J'étais fort r///y- i 'm , ],i ,i,_;, i i|:,!js le
désespoir quatre mille ramilles de mes cunci-
toyens. (Mérimée.)
Jeunes cœurs sont hmxempêehés
A tenir leurs secreis cncliis. (La Fontaine )
T.PS mystères de cour souvent sont si cacliés
(lue les plus dairvojauls y sont bien etnpéfhéi.
(CoiiNeitte.)
— Fam. Homme empêché à rendre ses comp-
tes. Homme embarrassé, qui est dans uno
grande anxiété d'esprit.
— Empêché de. Ils entrent on une confusion
si grande, qu'ils sont quelquefois bien cmpê-
cActfde se trouver. (Malherbe.) Tous les com-
mentateurs sont fort emprc'iésdo dire le sens
de ces deux d.^rni.-rs v.-i-^^. f»acine.)On seiait
hicn empêché d'- du.. , .• ,|ni arrivera de ce
nuage répandu piii.Mi M'"<' de Sévigné.J
— Fam. ïtiniiiii,- r)Nj'rt hr île sa personne, de
sa contenante H m i ■ | n ne sait comment
se tenir, qui. ' ' . :, : md embarras. Le
vieux s'y a~-]' ' !. niment fort fw-
pêchédesa [ni -,,i,[,- M-iinirc.)
— Fig. Il aies miiins- empêchées. Il ne peut
rien faire.
— Substantiv. Faire Vempêché..\f^nr\nr l'em-
barras que donnent les gramlr'^ .nirtivr^
*EMPÊCHEMENT. s. m I i i !i •
de faire unechose,ou qu'une il, ;
obstacle, opposition. Mettreun < nj,,, i,. m. ut ,i
l'exécution d'un projet. Oler, vainciOj lever un
empêchement.
clierclie VemnëchnneHt :
(HAUlERriE.)
— Empêchement de la langue. Gêne dans la
prononciation.
— Asiron. Empêchement de lumière. Position
d'une planète tardive qui se trouve entre deux
planètes véloces.
— Dr. can. Empêchements dirimnnts, empê~
chements prohibitifs. Obstaclns apportés par
l'Égliseau sacrrnimt du iii:inr\p.\
— Dr. civ. Eiiipccheinnil dtrniiiiut. \. es em-
pêchements on ini-a[ia('i[<'N ipii i..iit iin nlisiarlc
le^alâla cclébralion du mai lu- . : . il ;(
i* te lien d'un premier mariaL:. . \[-\ ,: : j : i
parenté à certains degrés; 3" lui [.i; n
trois cas d'incaparité sont dé..liii - ^ ///y ^ - -
ments dirimanfs.\\Empêchenient prohilulif-Em-
pèchemcnt qui ne rend pas le mariage nul.
*EMPÈCIIEn.v.a. l'-Tonj.O'Iviii.Ial-./w
pedicare, fonnr di' ///, d.in-.. rf /i,' ,//,■,/, [.ji'j.''
Apporterde rMi'i' ■-l'i ■;., : i i ..!■-' i :■ l ■! i- -
cher un mari i. 1 n u i,. ', . , ■ )
cher la délivr:fn.-i' il'dii'' -■ 'H.in", .i. i r- -!_■■-
ment de vous empêcher la fatigue du v<.yap-e.' t
àmoiladouleur. (M™*^ de Sév.) Alors je deman-
dai à Nèoptoléme comment Ajax Télamonien
n'avait pas ewpfcAc celte injustice. (Fén.)
Quoi ! madame, faut-il que mon peu de puissance
Empêche les devoirs de ma leconnaissancu ? ^Cotl^. /
— Faireobstacle à quelqu'un. Oui, j'ai juré
sa mort, rien ne peut xw'empêcher. (Molière.)
— Empêchera quelqu'un. Il croyait que l'ar-
chiduc était de ses amis, et qu'il ne \\\\cmpê-
cherait pas. (Malherbe.)
— En parlant des objets matériels.Celte di-
gue empêche les inondations. Cette muraille
empêche la vue,
— Fig. Interdire.
Cet orgueilleux espvit. eiiilé de ses succès
. (ConN.l
S'il an I l'i 1,1, I. M-. il y va d'un.- fatvn ."ini
faitn.. :■ Il I i\,iitprise,ilenseraitbien
empè> h M i::.. I ! >
_[',,! ,M. I, i I II qu'unechosen'aîtqu'une
actinii ,111, ( h I I [I de jeunesse et trop de
vieill' - ' ' ^prit. (Pascal.)
_ Siiui I i;n \' il"', il régit la préposition
(/(? avec l'jrdindil, ou bien la conjonction ^/«e
avec le subjonctif.
— Empêcher de. M est bon d'empêcher ces
emplois fastuiMix déire donnes p..-nt ."-tre à
(insâiiii- iii-!i'l in. - r-'l II ^'i-'it "■ 'MIS d.'
Vemp'i /, ■■' ■ !■■ Il' 'Il I 'I il'" ''' !'■ 1 ■ 1 ■ ■ \ l^ I '■
(J.-.l. li ■■ ■■ I ':■'■■! ■ '- ' ^''il-/-v-ii^ ■|M.' J-
d'empêcher de se fairi; ,1 iiin i :. <■ ■
— Empêcher que. V<'n\\\ ii ■ - i ■
les Romains fussent si j il 'uv d. n -
aigles et leursdicux à l.ii<-trdi- li-m^ 1. :.'i"ii^,
sinon pour empêch€r(\\xo le tumulte et 1 agita-
tion des guerres ne fît oublier ce qu'on doit
aux dieux qui y président? (Mass.)
1374
EMPE
Dis-lui que l'aïuiti*. i'alliaiice el Timiour,
Ne pourroiil em}>f<~her que les Irois Curiaces
Ne icrvent leur ita>s contre les trois Horaccs. (CoaN.)
— Prov. et lig. Il faut souffrir ce i;«'oii ne peut
empêcher. Ayi-z la force qui produit le bien et
qui appreiKl à supporter le mal que nous ne
pouvons pas empêcher (De Juss.)
— REM. GRAMii. Après ne pas empiclier que,
on peut mettre ou supprimer la négation. Je
uempHke pas qu'i.' ne fusse ou qu'/i fasse ce
qu'il voudra. (Acad.l Mais après empêcher sans
négation, il faut mettre ne. U» pluie empêche
d'aller se promener, empêche qu'on « aiHe se
promener. (Acad.) Cela a empêche que le siège
Se Meui-s ne s'e?t pas encore fait. (Malherbe.
Illuiéehappe assez de cruautés pour ewpf <7i«-
que personne ne la méconnaisse. (Racine.) Il
marche, dort, mange et boit comme les autres,
mais cela n'empêche pas qu'il ne soit fort mala-
de. (Mol.) La pluie presque continuelle empêche
qu'on ne se promène dans les cours et dans
les jardins. (Id.) Empêches qu'elle ne se mclc
d'aucune affaire. (,Volt.) Le mot propre est sou-
vent difScile à renconlrer, et quand il est trou-
vé, la gène du vere et la r\mc empêche qu'on ne
l'emproie.(ld.)Cettecure secrète (le Sévère est
un mauvais artilice qui n'empêche pas que la
cure ne soit publique. (Id.) Les plus violentes
cabales n'ont jamais eu lieu que contre des ou-
vrages de mérite et n'ont point empêché qu'on
les entendit. (La Harpe.) Toutes les pratiques
anciennes et modernes n'empêcheront pas que
l'on ne viole les lois de la nature, et que l'on
ne soit rebelle à Dieu en coupant volontaire-
ment la trame de ses jours. (Formey.)
Cela n'etnpfcfie pas que dans ce jour, madame.
Nous ne menions â «n une si belle llamme. (REGN'»nr.)
Hé! pourrai-je emj)*V/ier, malgré ma diligence,
yue Roxane d'un coup n'assure sa vengeance ? \Bac.)
Empêcher que Caron, dans sa ïnl.->!e barque,
.^iusiquele berger ne passe le monarque, (BoiLEAU.)
Celte friponnerie
Xeinpêche pas qu'un homme se marie. (Vol.TAir.E.)
— Cependant on trouve aussi des exemples
de la suppression de ne après empêcher que.
sansnégalion,surloutenpoésie.Pourfw;)C(/ifr
queceu.x d'Autriche empiètent cet État. (iMalli.)
>'ous pourrions par un prompt aclial de cette eîcl.nve
Empêcher qu'un rival vous prcviemic et vous brave.
(SIOUÈllE.)
— s'EUPÊcHER.v.pron.Se détendre de, s'abs-
tenir de.Lc perDde,il n'a pu s'empêcher de pâlir.
, (Rac.) Notre cher el mallic-iuiux -inii a \>avU:
deuxheurescenvih . i i' n',
qtieplusieursn'om i '•
(M"" de Sévig.) V ira
ses disciples, qu'il 1. i, ....... .-.-.:, iJ/ Je
rire quelquefois de iour cnlhuuaiaauie inéli-
gieu.v. (Chateaub.)
— S'empêcher de quelque chose, empêcher
quelqu'un de quelque chose, ne se disent plus
aujourd'hui. Los religieuses avaient plus d'un
moyen pour s'empêcher en justice de lui rien
rendre. ;Racine.)
EMPÈCHEL'U. s. m. Pop. Trouble.fète.
EMI'KDOCLE. Philosophe grec d'Agrigen-
te, vivait vers iU av. J.-C. ; il fut le chef du
parti populaire, législateur, poète, médecin,
et regardé comme un magicien, comme un
dieu.'On dit qu'il se jeta dans le cratère de
l'Etna, afin de cacher sa mort. 11 nous reste
près de 500 vers de ses deux ouvrages sur lu
Nature et sur les E.rpialions.C:csi un libre dis-
ciple des pythagoriciens et des ôléates.
E.MI'ÉDOCLÉE. S. f. (d'Empédocle, n. pr.).
Hol Genre de dilléniacées, formé pour un ar-
brisseau brésilien à feuilles alternes et àfleui s
blanches.
E.MPÊDOCLÉEN, ENNE. adj. Philos. Qui
appartient à Empèdocle.
— Doctrines empcdoelcennes. Mélange des
principes de Pytliagore et de ceux de l'école
d'Ionie.
E.MPÉGIÉ, ÉE. adj. (rad. piège). S'est dit
pour Attrape, pris au piège.
■* E.>IPEIG.\E. s. f. (et. bas-lat., impeditt ;
de in, dans ; p«s, pied), rechn. Cuir ou étoffe
qui forme le dessus du soulier et qui couvre
le cou-de-pied.
EMPEIGXÊ, ÉE. adj. (rad. peigne).Te<ybn.
Se dit de la disposition des lils dans la chaîne.
E.MPEIGXEMEXT. s. m. (rad. empeigne).
Techn. Disposition des lils dans la chaîne.
EMPELLEMENT. 3.m.(r.ad.pe((e).Tcchn.
Pelle ou bonde qui s'élève ou s'abaisse à vo-
lonté pour retenir ou faire sortir l'eau d'un lac,
d'un étang, d'un canal.
E.M PELOTÉ, ÉE. part. pass. du v. Emp^-
loter. Sempl. adj. Fil einpoloté. Oiseau cmpo-
loté.
EMPELOTEMEXT. s. m. Action d'empc-
loter ; résultat de celte action.
EMPELOTER. V. a. 1" conj. (r.ad. pelote).
Techn. Mettre en pelotes. Se dit du lil, des
tresses, etc.
— s'esipeloter. V. pron. Fauconn. Se dit
de l'oiseau qui ne peut digérer la nourriture
qu'il a avalée.
EMPELOTOXXAGE.s. m. Action d'empe-
lolonner. L'empelotonnage du fil, de la soie.
EMPELOTOXXÉ, ÉE. part. pass. du v.
Empelolonner. Sempl. adjccliv. Fil empelo-
tonnè.
EMPELOTONXE.MENT. s. m. (rad. pelo-
EMPE
ton). Art milit. Évolulion pour former le pelo.
ton d'infanterie. Deux pelotons qui se recou-
vrent opèri-nl un empeUilonuement. (Bard.)
EM PÈX.VGE.s. f (rad. empêner). Serr. Étal
d'une serruic montée sur trois pênes.
E-MPÈXÉ. ÉE. \KUf. li:i==. du v. Knipèlier.
S'oinpl. ailjectiv. Siiini. i mi,. i;. r.
EMPÈXElt.v.a. l'"o.,,| i.M. , - «,■ .Tc.'hn.
Monter le pêne d'util- -'iHu^-. IN n "~itc.
— s'eupëner. v. pron. Étie einijéiiè.
EM PENX.4GE.S. m-{rad.(')Hpi^n'i<'r).Techn.
Action de garnir une llèche de plumes.
EMPENNE, s. f. (étym. \al.,pcnna, plume,'.
Ane. art milit. Aileron de plume que l'on adap-
tai t il une nèche pour assurer la justesse de son
vol.
— Blas. Empennes. Plumes qui garnissent la
nèche.
EMPENNÉ, EE. pari. pass. du v. Empan-
ner. S'empl. adjecliv. Flèche empennée.
Mortellement atteint d'une llèclie empennée.
Un oiseau di^plorail sa triste destinée. {L\ FONT.)
— 'l'aul empenné. S'est dit pour Toul d'une
pièce, loul droit. In j^iand pan de mur étant
brus.|iiemeiit i-iilcvé hors de terre, rechut tou-
tes l'ois loul empenne (.Mont.)
— Fig. On nous plaque les sentences de Ci-
céron en la mémoire, toutes ««;)c»K(/«s comme
des oracles, où les leltres el les syllabes sont
de l.i -iili-laiii'.' dr 1 i ,Ii..-^-, M.iiil.) Opinions
EMPE
iens souverains du nouveau monde. Des em
pereuis gouvernaient le Mexique el le Pérou •
..... ,_ . „j1||
l'fu PM. N l'.,-|U,.-,,
— bl.is. Se dit duu il.ii.L.runUailqui as
ailerons ou eniponncs d'un émail pai'liculic
— Bol. Feuille empennée. Feuille ailée.
EMPENNELAGH.s. m (lad. rmpcnm-U
Mar. Assemblage ili-ii.u \ .hi-m - uilh ■ -
grosseur inégale, 4.' i '[■■■■■ [■ !' -i [■
"cée en avant de la p ■ ! i : ; i '
travaillent ensciulU'. a i;!
EMPEXNEI.É, ÉE. par
penneler. S'empl. adj. Anci
EMPENXEI.KIt. v. a. 1
dev.antunc ^» liai"' "H'
penuelles, /■■■■ < ' .' < ' -
.iempeunti/i ' u/.. ,M >. i'
ancre, la
pass. du V. Eui-
3 euipeniielées.
eonj. Il double 1'/
■:,ii'nniclle,tttcm-
.1 , /^tpennellerui.
-.1 une petite
, liiaid près d'une
-i'ande,pourqu elles travailloiilonsemblea re-
tenir plus sûrement un vaisseau contrede forts
courants, une grosse mer ou un vent violent.
— s'EMPENNEiER. V. pron. Êlre empennelé.
Doux ancres qui s'empennellent.
EMPENNELlE.s.t.(i'ad.c»ip(;«)i(;to'). Mar
Nom de la plus petite dos deux ancres qui for-
ment un cmpennelagc.
* EMPEXNEU. v.a.l'°coni.(du lat. jictuc,
I.lumc). Garnir les nedies île plui
rctir
, la Mil
Il de
nèelies avec des plu
ni,.)
Ile l' ] ■ :. -
empenne les tiails qu'on lui
EMPEXOIR.
Ciseau recour; é
sont également
sens. );eiii|ie:v-ei
surruriei - i ; |
V. pron. Êlre empenne.
«. m. !•'!.. ,-«el/irii.'\Tcclin.
,,;,, I.H.N eMli unie- qui
i,,::.li ■-. III II- -m -livers
* EMl'l Kl 1
fail ile<»/r .. '■
: ],, il 1 il., iiiipnal'ir.
— Ce titre, que, dans le principe, les soldats
romains donnaient â tout général d'armée el
il il jouissait, l'.epcn
' sous les successeu rs
disait plus habitiiel-
oiiie même, comn
nt la conquête espagnole. Les empereur
1011 sont plus souvent appelés Incas. Monté-
iiiael Guatimozin turent les derniers empc-
ursdu Mexique.
_llueli|ue--. :;,,., ,,'n=;l.i'"r;enl-'-.nMii«si
.lieh-senir : ,:, I - ,./-., . ;■ I- li"- ^c
lit.|uel.|
iig-Z
Le sou
Au
.iHielel,
I .M..:_-,i
-ne pi
lAiigleti
point îe titre d'empereur, comme chef du
I\oyaunie-Fni. bien que l'on appelle ses EUls
rEmiiiielM-ilnniii'iueetquerépithèteimpiTin/
s'a|.|i!i|ni ,,n r.iilement des trois royaumes
iiiii- . r. II- I le Victoria a ajouté àses li-
tres rrliiMi iiiiii'ialrice des Indes.
Fiir. Il venait d'être proclamé empereur
des pociiarils. (E. Zola.)
— On appelait ainsi autrefois dans les collè-
ges, l'écolier qui était le premier de sa classe.
— Arg. Vieux soulier d'occasion.
— Ilist. nat. On a donné le nom d'empereur
à divers animau.'S quise distinguent au.\ yeux
des aiiiaieiii - pu- une grande taille ou par
des , .iiieiir. Il ill.intes :dans l'ornithologie, à
uri |Hiii 11 l-i dont la tête est ornée d'un
brillaiildiaileiiie-, dans l'entomologie, à un pa-
pillon diurne, l'argynne papliie, connu vulgai-
rement sous le nom de tabac d'Lspagne ; dans
l'ichtyologie, au xiphias espadon dans l'erpé-
tologie, au boa devin ; dans la conchyliologie,
il plusieurs coquilles variées. Tous ces noms
ne sont employés que par les marchands.
— Métrol. Monnaie d'or frappée à refligic
d'un empereur d'Allemagne.
EMPERIÈRE. s. f. S'est dil pour Impé-
ratrice. El avec raison, Pindarus appelle la
- iitiimn, la reine et empcricrc du monde.
M.',.:.ii-'iie).
• M i'F.l!LÉ,ÉE.part.pas3. duv. Emperler.
- . Il |il ie. adjectiv. L'une travestie on garçon.
, eilTee il'un morion, laissant l'autre vêtue en
quce, coiffée d'un attifet emperlé. (Montaigne.)
EMPERLER.v.a.l" conj. Orner de perles.
— Fig. Emperler le style. Ils disent que Mal-
lierbc cwpcr/e trop son stylo. (Courval.)
— Fig.
dcl'aul'iii:' Il
dant on en li' i
immédi.ii - i i '
lemenl, pumc uu n.ar.
— Empereur se dit absolument des empe-
reurs romains.tantque l'empire subsista dans
son intégrilé, c'est-à-dire depuis Augusle jus-
qu'à Thèodose le Grand. Je veux être empereur
ou simple citoyen. (Corn.)
— Après la chute de l'empire, la qualifica-
tion d'empereur s'accordait au prince cou-
ronné roi des Romains, ' """"• '""'"e .-nnim,
le fut Chai'lemagnc.
— Empereur rlii. l'il
dans Ti
Home,
I i<:i
;de |i.
tOUJOUl'S lel- liJlJi.i;: 1 '15 .1 l'ili e, I SI iiieiil.
— Absol. S'est dit autrefois de lEmperour
d'Allemagne, sans autre dénomination. Les
troupes de l'Empereur. Les États de l'Empe-
reur.
— L'Empereur se dit aussi absolument en
France de l'empereur Napoléon I".Du temps de
FEmpereur. A lanuil,eiii.|ii.iiileniille hommes
placés sur le frnni .le ineiin i. . il. ni- la vaste
plaine d'Austerln/, iimh- le lir.ibles
feux, saluent Na|"ileiiii I ■ ii-sde:
Vive VEmpereur: i.M.ui j .-i lliLni-.,
F.l ÏE„>rere«r dont la mi-moiro
Est en iioiincur cliei les Français. (Béhangeh.)
— Titre par lequel on désigne quelques an-
I.'.Vurore est um
Uni tous les ma
Empciic, ce dil
-on, les ncurs. (ScAar.ON
s'emperleb-v. pron. S'orner de perles.
EMPERX.V. s. m. Pêch. Ne s'emploie que
dans celte locution usitée pour la pêche que
l'on nomme enceinte -.faire empcrna, Disposer
les filets pour cette pêche.
EMPERON. s. m. Sorte de bois pour le
charronnage.
EMPERRUQUÉ, ÉE. adj. Qui porto une
perruque.
* EMPES.\GE.s. m. Techn. Action d'cm
peser du linge avec de l'empois; façon donl
une chose est empesée.
EMPESÉ, ÉE. part. pass. du v. Empeser.
S'empl. adj. Col. empesé. Colleretteempescc.
-Fani. -e-l:! '1 1' a- -iiiieil'iiil r,iir>-sl
yue
flHpC.-<<
■l, m'eût dit un mot maladroit
e, ! lus. (F. Fabre.)
— Slijle empesé. Style dans lequel on re-
marque une trop grande affectation d'arran-
gement, d'exactitude, de purisme.
— Fig.
l^conlons la muse empesée
, l« pr
(GllESEET.l
olléglaux.
-- Mar. Se dit d'une voile mouillée pour la
rcndie plus impénétrable au vent, par un très
petit trais. Voiles empesées. Peu usité.
— EMPESÉ, ÉE. s. Celui, celle qui a l'air em-
pesé.
— L'empesé, s. m. Ce qui est guindé, privé
de naturel.
* EMIM'.SKI!. V. a l- ■ . le la 1 :''lipili.l).
I.'f de l.l^.llll ilellin le : le -" OU
èllCVaill une ,.ll,il-e mil e ./, ... llCIU-
pèses, il eiiipe^i', etc. luci.ii. .Vi ■ e.mneler le
linge avec de reiiipuis Los bl.uicliisseitses
trempent dans l'empois très affaibli la partie
qu'elles veulonl empeser, cl en passant dessus
le fer chaud, elles fixent dans le linge l'em-
pois, qui lui donne la raideur nécessaire.
(Lcnormand.)
— Fig. Cet autour empèse trop son style.
— Mar. Empeser les voiles. Les mouiller par
un très petit frais, pour les rendre plus im-
pénétrables au vent.
— s'empeser. V.. pron. Être empesé.
■* EMPESEUR, EUSE. s. Celui ou celle qui
empèse.
él.'il .1
. 1,'arl
pour
son
de 1
letissa-e deseli'lli-. l-e m , <<" le nomme
plus communément encolleur.
— Fig. M. l'abbé de La Chambre appelait le
père Bouhours, en qui l'on prétendait qu'il y •
EMPH
avait plus d'art et de contrainte que de naturel,
Vempeseur des muscs. (Duclos.)
E.MPESï.AXT. part. prés, du v. Empester.
EMPESTANT, AXTE.adj. Qui empeste.
Une odeur empestante.
E.M PESTÉ, ÉE. part. pass. du v. Empes-
l '1'. S'empl. adjecliv. Pays empesté. Ville cm-
P -siée.
? Quel coup affreux du sort
VOUS fail cbercber la mon?
(Voltaire.)
— Qui peutdonner la poste. Un airempeslé.
— Qui sent très mauvais. Fi ! ne m'approchez
p;is : votre haleine est e«ipe«/ee. (.Molière.)
— Fig. Tant que le breuvage empesté rem-
plit la bouche et tapisse l'organe, lasensation
est confuse et l'état suppoi-table. (Brill.-S.-i-
var.) L'Église était plus que jamais empestée
par l'hérésie. (Montalemb.) J'ai voulu peindre
■la déchéance fatale d'une famille ouvrière
dans le milieu empesté de nos faubourgs. (E
Zola.)
Vons. malbeureux, assis dans la cbaire empestée
Où lé mensonge régne el répand son poison. (Rac.)
— EMPESTÉ, ÊE S. Personne atteinle de la
peste. Fuyez cet empesté.
■* EMPESTER, v. a. 1" conj. (du lat. pes-
tis, peste). Répandre la peste.
— Répandre, communiquer une odeur fé-
tide et désagréable. Nous avons un é.gout col-
lecteur qui a empesté la ville pendant trois
mois. (Mérimée.)
— Fig. Répandre des erreurs. Les différen-
tes sectes s'accusent mutuel lemenl d'avoir f»/-
peslé le monde de leurs hérésies. (Marmonlcl.)
— Absol. Son haleine empeste. Ce cadavre
empeste.
EMPÉTR.*CÉ, ÉE. OU EMPÊTRÉ, ÉE.
adj. Bot. Qui ressemble à un empétrum. || em-
PÉTRACÉES. s. f. pi. Famille d'arbrisseaux qui
a pour type le genre empétrum.
E.MPÈTR.-VNT.part.prés.du v. Empêtrer.
EMPÈTR.ANT.ANTE. adj. Qui gêne, em-
barrasse, qui cause un empêchement. La bos-
selle m'a fait peur • c'est un jeu traître et em-
pêtrant. (M™° de Sévigné.)
EMPÊTRE. S. m. (et., V. empêtrer) Écon.
rur Entrave pour lier les animaux, en Nor-
mandie.
EMPÊTRÉ, ÉE. part. pass. du v. Empê-
licr. S'empl. adjectiv. llomnie empétié. Che-
val empêtré.
— Fig.On est quelquefois empêtré dans son
orgueil'. (M»» de Sévig.) La raison empêtrée des
passions ne nous sert non plus que les ailes
aux oiseaux englués par les pieds. (Charron.)
— Style empêtré. Style confus, embarrassé.
— Zool. Se dit des mammifères à membres
courts et pouvant à peine marcher.
EMPÊTREMENT. S. m. (rad. empêtrer).
Obstacle, empêchement.
♦ EMPÊTRER, v. a. 1'° conj. (étym. lat.,
in dans ; bas-lat. pastorium, entraves). Lier la
jambe d'un cheval ou d'une autre bête que l'on
met en pâture.
— Par cxtens. Embarrasser dans une chose
quelconque. 11 aiiivaque ledocteurayantem-
pêtré ses jambes dans les ronces du champ,
tiébucha el s'étcnditgentimenl sur le chaume.
(J. Sandeau.)
— Fi?. On donne d'abord à la cour le nom
,1,. iniini- Il ir civilité; mais il y a toujours
, ! |iM e 11 i les; on les réduit bientôt en ('!«-
/ ' ,' i . 1, nisesamisetsesvalels.(M""'dc
\| enli iiai.^
— l'ii^a Embarrasser. Vous nous avez empê-
trés dtm homme fort incommode.
— Fam. Engager. Empêtrer quelqu'un dans
une mauvaise affaire.
— s'empêtrer. V. pron. Être empêtré. Elle
eut peur, fit un pas en arrière, et, s'empêtrunt
dans sa traîne, tomba avec un grand cri. (A.
Daudet.)
— Fig. et tam. S empêtrer d'une femme.
Oui, Nérine. je suis à Vimbécile maître
Qui s'est acoquiné, dans ce taudis cbnmpèlre,
.\ la triste moitié dont il s'est cwij>êin^. (LaCuacss.)
— Fig. S'aslreindre.Ainsi se ruinent de santé
ceux qui se laissent empêtrer à des régimes
contraints et s'y astreignent supei'Stitieuse-
ment. (Montaigne.)
— Fig. L'esprit humain ne tait que fureter
et quêter, el va sans cesse tournoyant, b,itis-
sant et s'empêtrunt en sa besogne, comme nos
vers à soie, et s'y étouffe. (Montaigne.)
— F'f.S'empêlrer dans une manvai.ie affaire,
dans Iles embarras. S'engager mallieureuso-
ment dans une affaire, dans des cmbari'as.
Une fois engagé dans les voies tortueuses qui
s'écartent (lu droit chemin, on s'y enfonce, on
s'y empêtre, i. Sandeau.)
EMPÈTROIR. s. m. (rad. empêtrer). En-
trave pour losjambesdupalicntqu'on va exé-
cuter.
EM PÉTRUM.s. m.(pr. an-pé-lromm ; étym.
■'r tVïtTPw, qui croît surlesiocheis). Bot. Gen-
re déplantes formé pour de petits arbrisseaux
de la famille des bruyères, procombanls, très
lameux, indigènes de l'Europe et de 1 Asie bo-
réale.
EMPEURÉ, ÉE. adj. Saisi de peur.
EMPH.\NE. adj. (et. gr., înçiviis, brillant).
E3IPH
AracIin.So dit dune épuire de Géorgie,répeiie
erophane.
* EMPHASE, s. f. {et. gr., i>j«»i;, formé
do lusaiviiv, faire briller; do saivu, je monlro).
Affectation outrée dans l'expression, dans lo
ton de la voii, dans le geste, (juoi plus grand
supplice que d'entendre prononcer de médio-
cres vers avec toute l'emphase d'un mauvais
poète '! (La Bruy.)
I.es marchands de patlios. et les faiseurs d'rmpftas»r,
£t lous tes baladioi <iiii dansent sur la idira^e.
(A. BAliDicn.)
— nhét. Figure de pensée qui consiste !i
euiployer nn mot dans un sens plus étendu,
plus énergique que sa signification ordinaire,
comme glacé d'effroi, liiillani do colère.
EMPHASE, ÉE.part. pass. du V. Empha-
ser. S'empl. adjoctiv.
M les j;rAiids mois, ni le Ion em/)'i«*é
Au sens cuinmtm n'ont jamais imposi. (J.'B. Itoi'ss.)
EMPH.ISER. V. a. 1" conj. Dire avec em-
phase. Je vais te peindre ces devoirs qu'ici tu
noijs em/iliasfs. (Boissy.)
EMPHASISTE. s. m. Celui qui parle ou
dcrit avec emphase. Vemphasisie Brébeu f . (Ita-
cine.)
* EMPH.ATIQUE. adj. 2 g. Qui a de l'em-
phase. So dit de ce qui a rapport aux person-
nes. Discours, prononciation, ton emphatique.
Le lu.te emphatique de l'Orient choquait la no-
ble simplicité des Grecs. (P. de St-Victor.)
—Qui parle avec emphase. Orateur, auteur
emphatique.
— S'emploie souventdans un sensanalogue
à celui d'Emphase, figure de pensée. Mot pris
dans un sens emphatique.
— Gramm. Se dit de certaines lettres et do
leur emploi dans la langue hébraïque.
* EMPII.ATIQUE.MEXT. adv. D'une ma-
nière emphatique.
EMPHRACTIQUE ou E.MPLASTIQUE.
adj. 2 g. (du gr.ljispâffffw, j'obstrue, je bouche).
Pharm. Se dit des substances ou médicaments
qui bouchent les pores,comme lacire,lagrais-
se, etc. Application eraphractique.
— Substantiv. Un emphractique. Des em-
phractiques.
E.MPHUACME.s.m. (du gr.l]«=fiY;»!i, obs-
truction). Chir. Obstacle que la position du
fœtus apporte àsa sortie dans les accouche-
ments diSiciles.
EMPHRAXIE. s. f (pr. an-fitt-kti ; ùa gT.
t^spi^ffM, j'obstrue). Médec Embarras, obstruc-
tion ou réplétion des conduits ou des cavités
par une matière quesonabondanceou ses qua-
lités rendent morbifique.
EMPHYSÉ.MATEUX,ElISE.adj.Méd.Qui
est de la nature de l'emphysème. Tumeur em-
physémateuse. Un Jeune homme dont la mai-
son était en feu.se précipita dans la rue dune
fenêtre du second étage, et dans sa chute se
fractura le crâne. Le soir même de l'accident,
il devint empbtj.sémateiu, et respirait avec
peine; il mourut dans la nuit. (Breschet.)
* EMPHYSÈME, s. m. (du gr. îjiçjsiu,
j'enfle en soufflant). Pathol. Tuméfaction l'nolle,
crépitante, sans changement de couleur à la
peau, sans douleur produite par l'accumulation
d'air dans le tissu cellulaire. Vempbysème a^i
un des accidents les plus fréquents des plaies
pénétrantes du thorax ou des fiactures des
cotes. Il survient fréquemment dans les plaies
pénétrantes faites avec une baïonnette, une
epée, un stylet ou tout autre instrument à
lame étroite, (Breschet.) L'empliysèmepeul en
core survenir à la suite de lésionsd'autresor-
ganes que les poumons. Les gaz qui se déve-
loppent dans les voies de la digestion peuvent
quelquefois produire des crevasses de ces or-
ganes, et passer dans le tissu lamineux des
parties voisines. Les animaux ruminants sont
assez sujets a cette sorte d'c»ip/iys««ie.f Charb.)
EMPUYTE. s. m. (et. gr., lji=i.-4,-, inséré).
Entoni. Genre d'hyménoptères térébranls. fa-
mille des tenthrédiniens, qui a pour type l'em.
phyte à écharpe.
* EMPUVTÉOSE. s. f.(ét. gr., lusÙTiu»!;,
de l/, dans; sunOu, je plante). Jurispr^ Bail à
longues années. L'effet propre et particulier
du bail emphytéotique est d'opérer la transl.i-
tion et l'aliénation à temps de la propriété do
l'immeuble donné en emplitjléose. (Bousq. )
Telle maison serait louée dix écus, telle autre
quinze, par un bail (Xempliijtéose perpétuelle.
(Ë. About.)
* EMPHYTÉOTE. s. 2 g. Celui, celle qui
jouit d'un bien a titre demphyléose. L'emplnj-
téole acquiert sur sa chose un droit de pro-
priété dont ilpeut disposerpardonation,vente,
échange ou autrement, avec la charge toute-
fois des droits de bailleur. (Chab.-(iham.)L'««
phyliote n'est qu'un fermier à longues années,
il n'est aussi qu'un détenteur précaire, puis-
qu'il possède par autrui. (Bousq.)
♦EMPHYTÉOTIQUE, adj. 2g. Jurispr.
Qui appartient à l'emphytéose.
— Bailemphylcoliquc. Contrat par lequel le
propriétaire d'un fond-; en transfère à quelqu'un
la propriété lilili! pour droits à long temps, à
la charge d'y faire rertaines améliorations uti-
les. Le bail emphylmliqiic ne se fait pas ordi-
nairement pour moins île vingt ans, ni pour
plus de quatre-vingt-dix-neuf .années- L'Eat,
les communes, les établissements publics
EMPI
diiment autorisés, en font particulièrement
usage. (Chabrol-Chaméane.)
— Canon emphyléotique. Redevance annuelle
que paye le preneur d'un bail emphytéotique
en reconnaissance du domaine direct réservé
par le cédant.
EM PH YTIE. s. f. (étym. gr., !•/, dans ; eart-,
plante. Bot. Maladie qui attaque les plantes
d'une contrée.
EM PICORIS. s.m. {pr.ttK-piko-riis : et. gr.,
E^-l;, cousin ; vô9i:,punaise).Entom. Genre d'hé-
miptères héléroptéres qui a pour type l'empi-
coris marbré.
EMPIDE. adj. 2 g. (et. f r., cuip/j ; gr. tMo,-,
aspect). Entoni. Qui ressemble à ime erapis.||
EMPiDES. s. f. pi. Famille de diptères, qui a
pour type lo genre cmpis.
EMPIECEMENT, s. m. (rad. pièce). Pièce
mise sur certaine partie d'un vêtement pour
la rendre plus solicle,
EMPIÉGÉ, ÉE. part. pass. du v. Empié-
ger. S'empl. adjectiv.
E.MPIÉGER. v.a.t" conj. (rad. p('i?srf). Pren-
dre au piège.
— Fig. Tant cpte Je vivrai, je no serai qu'un
sot, et une chaleur de tète m'cmpicyera comme
un sot. (Diderot.)
— Fig. Tromper. Empiéger quelqu'un-
— s'empiéger. v. pron. Étro pris au ijiègo.
— Fig. Être attrapé.
EMPIERRÉ,ÉE. part. pass. du v. Empier-
rer. S'empl. adjectiv. Itouto empierrée.
*EHPiERKE.ME.\T.s.m.Aotion d'empier-
rer ; résultat de cette action.
— .4gric.Empilement de pierres dans un trou
ou dans un fossé, pourdonnerdel'écoulement
aux eaux entre leurs interstices,
— Constr. Grossier revêtement depierro.
— P. et ch. Lit de pierres destiné à consoli-
der un chemin,
* EMPIERRER, v. a. l'«conj.(rad.p/eii«).
P. et ch. Garnir une route de pierres pour la
conserver, l'affermir.
— Agric. Empiler des pierres dans un trou ,
dans un fossé.
— s'empierrer, v. pron. Être empierré, être
garni de pierres.
EMPIÉTANT, part. prés, du v. Empiéter.
E.MPIÉTA\T. adj. m. (rad. pieit). Fauconn.
Qui a les pieds bons et beaux. Oiseau empié-
tant.
— Blas. Qui tient sa proie dans ses serres.
EMPIÉTÉ, ÉE. part. pass. du v. Empiéter.
S'empl. adjectiv. Usurpé, pris sur autrui. Ter-
rain empiété. Champ empiété. Héritage em-
piété.
— Véner. Qui a les pietjs bons et beaux. Un
chien bien empiété.
* EMPIÉTEMENT, s. m. Action d'empié-
ter. Ilésultat de cette action.
— Par anal. Les empiétements de la mer sur
la terre.
— Fig. Les empiétements d'une autorité sur
une autre.
* EMPIÉTER. V. a. l'isconj. (pr. an-pié-lé;
Ta.d.en,eipietiy L'c de éter, se change en é de-
vant une syllabe muette, excepté au futur et
au conditionnel. J'empiète, tu empiètes, il em-
piète, etc. J'empiéterai, lu empiéteras, elc. J'em-
piéterais, Hou^ empiéterions, etc. Usurper. Em-
piéter une toise, plusieurs sillons sur un chacnp.
Empiéter un arpent.
— Fig. Les Guises soudain après la mort du
roi Henri empiétireul le maniement de toutes
les affaires du royaume. (Pasquier.) [I lui coû-
tera une armée de cinquante mille hommes et
quatre millions d'or, pour empêcher que ceux
d'Autriche empiètent cet État. (.Malherbe.) Lo
peuple leur laissa empiéter le pouvoir suprê-
me, dont ils usèrent tyranniquemcnt. (Boss.)
— Absol. Empiéter sur un terrain, sur un
champ.
— Par extens. Gagner, s'étendre. Ilsn'étaienl
pas (ses yeux) d'une grandeur surprenante, et
ils n'empiétaient pas sur le reste de la ligure.
(E. About.)
— Par anal. Se déborder sur quelque chose,
couvrir un terrain voisin. La mer empiète sur
les cotes. La rivière empiète lous les jours de
ce côté.
— Fig. Entreprendre au préjudice de. Em-
piéter sur les droits, sur l'emploi, sur les at-
tributions de quelqu'un. Empiéter au tant qu'on
peut. KempiétOHS point sur l'horrible fonction
des démons. (J.-J. Bouss.)
— Se laisser empiéter à. Se laisser gagner par
une chose. Se laisser empiéter aux préven-
tions. (Méré.)
— Constr. Donner du pied. Empiéter une
colonne.
— Fauconn. Enlever la proie avec les pieds.
Les faucons empiètent, quand ils assomment
la proie en la liant.
E.MPIÉTEUR. s. m. Celui qui empiète.
Vempiéteur est condamné à la restitution du
champ. (A. Dum.)
EMPIFFRÉ, ÉE. part. pass. du v. Empif-
frer. S'emploit; adjectivem. Fam. Quia mangé
excessivement ; stoigé ; devenu gras et replet.
Un enfant empiffré.
— Empiffré de. Enfantempiffréde confitures,
de pâtisseries.
E.MPI
* EMPIFFRER. V. a. 1"» conj. (rad.p/y/ïr,
gourmand). Fam. Faire mangerexcessivenuMU,
rendre trêsg^ras. Emniffrer un enfant. La bonne
nourriture et le repos l'ont empiffré.
— Empiffrer de. On l'a empiffré démarrons.
— s'empiffuer. v. pron. Mangeravec excès,
se gorger, devenir excessivement gras et re-
plet, S'einpifTrer à un repas. Il so^t bien em-
piffré depuis peu. Vous vous emprlTrez a la vie
que vous menez. Ils se dépêchaient de sVtfi-
piffrer sans lâcher un mot tout haut. (É. Zola.)
E.MPIFFRERIE.s.f. Action d'empiffrer ou
do s'empiffrer; effet de celle action.
EMPIGÉ, ÉE. part. pass. du v. Empiger.
S'empl. adjectiv,
EM PIGER. V. a. 1" conj. (et. lat,, pix, picis.
poix). On mctun^aprèslci/suivîdetf, 0. J'c/H-
pigcain. Noux pmpiqmnJi.fXf. Enduire de poix.
EMPILAor \ : r.mpiIer,dopla-
cer sous un les uns sur les
autres. L'en i it être faitdans
un lieu sec, ■ i
— Temps duiaiit I-tjuoI une choi^îe reste
empilée.DansIa première année de l'empilage,
fait pendant le printemps, si les bois ont i>tu
abattus l'hivor. <,ii .nni.i'ntiH^ra tout à fait les
pièces les un- -((u'à les mettre
en contact,.'! t : ne se fasse point
d'abord trop j
EMPILE, s, r. .lu 1,1t. pilui. poil, ou du fr.
peille, chiffon). Fêch. S.nte de fils ddiès ordi-
nairement doubles, auxquels on attache un
hamevon, et qui s'ajustent aux lignes ou cannes.
EMPILÉ, ÉE.part.pass.duv.Empiler.S'em-
ploie adjectiv. Mis en pile. Bois empilé. Livres
empilés. Boulets empilés. Éeus empilés.
— Pèch. Attaché à une empile. Hameçons
empilés,
* EMPILEMENT, s. m. Action d'empiler.
II État do ce qui est empilé.
* EMPILER. V. a. l'* conj. (rad. /j//^). Met-
Ire en pile. Empiler du bois. Empiler des li-
vres, des paquets. Empiler du fumier. Empiler
des boulets, des bombes. Empiler des éeus.
— Jeux. Empiler les dames. Les mettre en
tas sur la première flèche du triclrac.
— Pèch. Attachera une empile, Empilcrdes
hameçons.
— Absol. Amasser de l'argent. Cet usurier
empile.
— s'eupiler. v. pron. Être mis en pile. Les
éeus s'empilent chez lui.
EMPILEUR, EUSE.9. Techn. Ouvrier, ou-
vrière qui empile les marchandises.
— EMPILEUR. s. m. Celui qui était préposé à
l'empilement des bois.
EMPIPEUR. s. m. (rad. pipe). Celui qui
ariangû Iûs harengs saurs dans les tonnes,
EMPIR.VXCE. s. f. (rad. empirer). Monn,
Défectuosité ou altération des monnaies.
— Comm. Diminution de valeur des mar-
chandises pendant un trajet.
* EMPIRE, s. m. (du lat. imper ittm).Gow-
vernement dans lequel la souveraine puissance
est réunie dans une seule personne qu'on ap-
pelle empereur.
— Étendue des pays soumis à la domina-
lion d'un empereur. C'est en ce sens que l'on
dit: L'empire romain. L'empire d'Orient. L'em-
pire d'Occident. L'empire de Trébïzonde. L'em-
pire d'Allemagne. L'empire français. L'empire
du Mogol. L'empire chinois. L'empire de Rus-
sie. L'empire de Russie est le pays de la terre
où les hommes sont le plus malheureux. (De
Custine.)
— Haut-Empire. Empire romain avant sa
décadence et son démembrement, c'est-à-dire
depuis Auguste jusqu'à Constantin, ou jusqu'à
Thèodose le Grand. Se dit par opposition à
Bas-Empire. \\ Le Bas-Empire. L'empire romain
à son temps de décadence, que les uns font
cummencerau règne de Valérien, et lesautres
à celui de Constantin; et plus particulièrement
l'empire grec de Constantinople depuis Cuns-
tantin, selon les uns, ou Arcadius, selon lesau-
tres, jusqu'à sa chute, en 1153. L'histoire du
Bas-Empire. Médaille du Bas-Empire. Les écri-
vains du Bas-Empire. |I Le saint-empire. L'em-
pire romain rétabli en Occident parCharlema-
gnc en SOO-llEmpire romain get^ianigue(Saittt-).
Titre ofliciel de l'empire d'Allemagne de 962 à
1806. Il Le Céleste-Empire. La Chine.
— Empire d'Orient. V. orient (Empire d').
— Empire d'Occident.X.occiïi£^T{EmpiTcd'),
— Empire romain. V. romain (Empire).
— Empire d'Allemat/ne. \.ALLEi£\GViE.
— Empire byzantin. V. orient (Empire d'J.
— Empire grec. V. orient (Empire d').
— Empire latin. Nom de l'empire d'Orient
pendant qu'il fut sous la domination des croi-
sés de race latine, de l^Olà 12G1. Le territoire
de l'empiroétait divisé en principautés,duchés,
comtés,baronnies féodales, et le doge de Venise
avait le titre de Seigneur d'un quart et demi de
l'empire.
— Empire s'est dit particulièrement et ab-
solument de l'ancien empire d'Allemagne. Les
électeurs de l'Empire. Les princes de l'Empire.
Les cercles de l'Empire. ||0n dit aussi le *«/«/-
fw/pîrc. Prince du saint-empire. Comte du saint-
empire. Marquis du saint-empire.
—L'Empire. Se dit de l'Empire français fondé
par Napoléon !« le 13 mai 180i, et du régne
même de Napoléon !«•■. Se dit aussi du second
EMPI
1375
Empire fondé par Napoléon IH. Ministre de
l'Empire. Cénéral de l'Empire. Baron de l'Em-
pire. II a servi sous l'Empire,
— Le siège de l'empire. Le lieu d'où émanent
les ordres de l'auloritè souveraine, la rési-
dence de remporciir. Constantin transféra le
siège de l'empire de Uome à Constinople en
330. (Compl.de l'Acad.)
— Par extens. L'étendue des pays placés
sous la domination d'un souverain puis^rmt,
quel que soit son titre. L'empire d'.\lt:xLiiidn;
fut partagé entre ses généraux. Le va-tLM-m-
pire que ce roi gouverne. Cimenter toutes les
parties du nouvel empire. (Monlesq-)
D.tns 1«B mains des Persans jenne,eiifant apporta.
Je gouverne lemf/ire où je fus acîielé. (Racine.)
— Ensemble des peuples soumis à un sou-
verain puissant. Porter au prince les vœux de
tout l'empire. Tout Vempire a vingt fois cons-
piré conire nous. (Rac.'j Les révolutions du pa-
lais n'ont pas retardé d'un moment les progrès
de la félicité de Vempire. (Volt.)
— Puissance politique, domination plus ou
moins étendue d'un peuple, abstraction faite
delà constitution de l'État et du mode de gou-
vernement intérieur. Fonderdesempîrcs.Sub-
juguer des empires. Renverser des empires.
1,'éiablissemeni et la décadence des empires.
Affaiblir les forces d'un empire. II est à croire
que le genre humain, dans les climats favora-
bles, jouissait autrefois d'une vie plus saine et
plus heureuse que depuis l'établissement des
grands empires. (Volt.) Les législateurs et les
enthousiastes n'ont guère songé qu'à se faire
des empires. (B. de St-P.) La France possédait
autrefois dans r.Amcrique septentrionale un
vaste empire. (Chateaub.) Le géniecréeou ré-
génère les empires; le caractère seul les sou-
tient ou les élève. (S. Dubay.)
Jamais siècle passé n'a vu monter empire.
Où le siècle présent verra monter le liea.fMALHCRBE.)
— Temps qu'a régné un empereur.Sous l'em-
pire d'Auguste. Le cours ne fut pas long d'un
empiresi doux. (Boil.)
— État, qualité d'un empereur, et parexten-
sion, d'un souverain puissant quelconque. Naî-
tre pour l'empire. Être destiné à l'empire. Sou-
tenir le poids, le fardeau de l'empire. Aspirer
à l'empire. Parvenir à l'empire. Dans l'espoir
d'élever Bérénice à Vempire, (Rac.) Vous qui
l'avez appelé de si loin à l'empire. (Id.) Néron,
s'ils en sont crus,n'est pas né pour rfW/»/;'e.(Id.)
J'ai soiiliailé Vempire. et j'y suis parvenu ;
Mais en le soubailant je ne l'ai pas connu. (Corneille.)
— Loc. prov. Il ne céderait pas pour un em-
pire. "Rien n'est capable de le faire céder.
— Droit de commander sur, domination abso-
lue sur. l'n autre était chargé de Vempire du
monde. Ita.j. L-'s ennemis avaient paru céder
à la i I : '!<'s deux mers. (Mass.) 11
eut 1 . f'inpire<im futàla vérité
de p. t-^
— Puuv'M,, '■"■-r:t absolu, domina-
lion, pui&saii ' rcer un empire
despotique .1 . -nrses domesti-
ques, sur 5^1 ; 'ufants. Exercer
un empire tv: - amis. Avoir un
empire absi Sa vertu louto
seule lui doi.: i 'irope un empire
bienplussfu ■ ■ ; . [ue n'auraient pu
lui donner ses vict•-iilv^. i^Mass.)
Que j'ai sur voire vie un empire suprême ? (R.tCISE.)
— '/■ , ' ' :i avec empire. Le traiter
avec iiteur, avec rudesse.
— - ' iii pouvoir que l'hommo
exerL:L . „. :'-. .: aux, et decelui que les ani-
maux exercent entre eux. Dieua soumis kVem-
pire de 1 homme les animaux qui rampent sur
la terre, les oiseaux qui volent dans les airs.
(Massillon.)
J'ai vu s'entre-choquer deux superbes laureaux ;
Cependant qu'incertain qui de ces deux rivaux
Doit vaincre et conquérir l'empire du bocage,
Tout le troupeau (remit de leur lutle sauvage.
(De S.iINT-.\SCE ,
— Fig. Se dit dans le même sens del'ascen
dant, du pouvoir que l'on a sur les cœurs, siu
les esprits, sur les passions, sur soi-n f.
Avoir de l'empire sur soi, sur les espi '
les cœurs. Exercer un tyrannique emp;
les opinions. Je connais tout Vempire q ^
sur mon amie, et je ne crains point d'en alm-
ser en l'exerçant en votre faveur. (J.-J. Rouss
Une fois il embrassa ses genoux avec violence,
et semblait avoir perdu io\xi empire s\xt: sa pas-
sion. (M™«de Staël.)
— Exercer, avoir de Vempire sur soi-même.
Commander à ses passions.
— Fig. Ascendant, pouvoir, influence que le-
choses morales exercent sur nous. L'empir.-
de la vertu, de la beauté, de la raison, des pas-
sions. L'empire de la mode. Vos conseils siu'
mon cœur n'ont eu que trop d'empire. (Racine.)
Mais,hélas! de l'amour ignorons-nous Tempirc.
(id.) La conscience n'a plus crié que faiblement
conlteVempire de la passion. (Mass.) Vempire
de la beauté est passager; mais celui de la vert >i
subsiste toujours. (St-Evrem.) L'empire de la
coutume est bien plus v.aste que celui de la
nature. (Voltaire.) Vous joignez Vempire de la
beauté à celui de l'esprit et des talents. (Id
L'empire de la mode est faux et passagei
(Chabanon.) Serez-vous délivré de Vempirede^
sens*.';J.-J.Rous.) Je m'exerce à conserver sui
moi-même Vempire de ma volonté. ïd.) Vous
exercez dans la simplicité de la vie privée I-
despotique empire de la sagesse et des bien-
1376
EMPI
EMPL
EMPL
faiis (hl nisseiaieiusouvoiuarrachésàleurs
médilalions pa. 1Vm,w><- quo les sens exerço,. t
sui-c.iv.(Comtill.) La crainte a bien plus dcm-
pire sur nous que lespérance. (W ) lot ou
tai-a le climat i\picnd son emptre. (Itayn.)
_ Cercle imairinaire embrassant tout un or-
(lie lie raits, d'idées ou de connaissances. L em-
pire des lettres. L'empire dos ans. L cmpiro
amoureus. Cette couturière est souveranio
dans rcmpire de la mode. Tout Icm/i/Jramou-
rcux est rempli dhistoires tragiques. ^M™ .u.
Sévigné.) LViapiiv des sciences et des arts est
un monde éloi/né du vulgaire.ou 1 on fait tous
les ioui-s des Sécouvertcs, mais dont on a bien
des relations fabuleuses. (D Alembert.)
Kl .K-(ianl la vi^-ilc it Ma«,
Lui Oi»l«il» l'o'vi"' >!« btanTt-ans. (BEH^.^ )
Poimiuoi laul-il «I»'»» 1'™ >•« "^'^ Jélices
Ou "on nous promel dans VeiHpirf anioiireus.
Nous y trouvions, prés des ris .1 desKu»,
Lts (anx soupçons suivis dos »iiuslice> .' ^
- Poét. L-empire de Neplime, rcmpire des
ondes, le liquide empire, fempire ecumenx.h^
mer. lemple de Ihvée, lempire des ve»ls Les
airs. I/empirede l'Iuloii, lempire sombre, le le-
Héloeiu empire. L'enfer.
Vous le s.ivei, OresK a vu l« sonibros bords.
Kl l'on ne revient poinl de i'einf ire des
iCutOlLL
Anx aquilons imp^lncux
Inlei-dis l'on|ii.e des ondes. (nE.MOCSTl
,s unciel lenëbreux «or.e el le Zf|>liïie.
i airs qu'ils onl Ironblts se ais|.nlaie-.t 1 empi.
rcxnérience. Il Se prend surtout en mauvaise
part, pour M,M.n-in sans i-lu.le, sans mettindr,
un .■i,.| i. I I ■ 1 .. !'■ ii-i::-- I ' ^' ■ '■ '■ ' ^'j'^''_
piVinue's turent Apolloiuusotlilaucias. Les em-
piriques s'opposaient aux dissections du corps
humain.
* EMPIUIQUEMENT. adv. D'une manière
empirique.
* E MCiniSMK. s.m.fpr. m-pi-rissmc:i-:id.
«,;.,VW«,', Sv-l,■,n.-.■,,,l.lis„rlas,n,l.■ohs,.,•.
l-ic. |.,i:-'.n.iv ,n,iiH.,in.-. Kmpinsnl.' ..uliv.
quer la iialm,' „, 1 i i ■ '" ■ '"^'"^ .,"""'',
raies, l'fH/;"" '"' • ■ : -~"Uiccqii.
l'on ait pour V ivihi 1 ■ '," ' ■ '^1
— M'Sl l'iMini'ir .1--- ' h ,;l^i o--.l'n aveugle
II,,.- |,1 M-'^ |,iil.|iiiii.'s. l.a scîence et 1.- .■■-■iii-
EMPLANTER. v. a. 1'» conj. {pr. mt-phin-
^■'. Ilorl. Syn. de planter.
IMl-I.ANTUItE.s. t.U-ad.emplanlcr). Mar.
I , ii^-i inriU dans lequel est planté le pied
!, ~>|i ii\ principaux mais, à bord d'un bàti-
— Nom d'un plant quelconque en Franchc-
Cuintê.
EMPL.ASTIQlJE.adj.a g.(pr. an-plass-like;
du"r é'»-'/,cri(r:ixi>;, qui enduit). Qui a les carac-
tères d'un emplâtre. ll Qui sert à taire les em-
plâtres. Onguent emplaslique.
— Qui sert à coller.
EMl'L.4STIl.4TION. s. f.(pr. nn-plass-lra-
ri.-/i;ét.gr.,eV'i)v«<rx}ov,rad.iin!).àtriTc,-,j'enduis).
Chir. Action do couvrir d'un cmplatic.
— Ilort. Action d'enter en èciisson.
EMI'LASTRÉ, ÉE. part. pass. du v. Em-
plaslrer. S'empl. adjecliv.
EMI'LASTUEU. v. a. l" conj. (pr. aii-ptu-
.ç/ir .etyin., V.EMPLASTRATtON).Horl. Enteren
nli l'i
—Hisl. Empire de Calilër 11 ■ ;' ' - i^ ' "
Association des clercs de> p ■ ,.;. .i- h' - [
Chambre des comptes de fan-, l'- <^i'=a'. i.i
un chef appelé empereur, qiii,deiiicuraiil oaiis
la rue de Calilée, se nommait empereur de On-
înée II avait juridiction sur les clercs de pro-
ciueiirs près de la Chambre des comptes.
— Myst. Empire eélesle. Le royaume des
cieux.
— Navi" nuv.Crf/e ifempire. Nom donne par
lesbatelie'-s au coté gauche de la Saône et iii
Rhône par opposition au cole droit dit eôle ilii
roijttume.
— Adjectiv. Srion lanv'il' 1 I riupii • ii .i ■
çais sous Napoléon 1°''. Lu' ! ' * "'
l-'am. Qui est de mauvais l- :. i ' - ■ '
Quant au mobilier, il est (lu jiii 1- |i."-r</i-
pire que je connaisse. (Ger. de Nerv.J
EMPinÉ, ÉE. part. pass. du v. Empirr^r.
Sempl.adjectiv.Mal empirè.Fortuneenipiici'
Position, situation empirée. Depuis la levolii-
tion.cedéfaut national me semble empireJ^Vi-
rellet.)
* EMPIUÉE. s. m. V. EMPYRÉE.
EMPiUEMENT. s. m (pr. an-pi-re-man).
Action d'empirer, état pire que le précédent.
On ne peut nier que ce qui nous peut faire vi-
vre heureusement ne soit bon; caril nest
point susceptible d'empirsmen». (Malherbe.)
* EMPIRER. V. a. 1" conj.(pr. flii-pi-i-c).
Rendre pire, faire devenir de pire qualité, de
pire condition, mettre en pire état. Empirer son
mal. Empirer sa condition. Empirer un marche.
Le malheur empire les mauvais car.actères ; il
améliore les bons. (Boiste.) La douleur m l.a
pauvreté ne nous empireul point. (Malherbe.)
— Fam. Empirer son viarehé. Rendre sa si-
tuation moins bonne.
— Empirer quelqu'un. Nuire à sa santé. Ils
m'ont très assuré que la vendange de cette
année m'aurait empirée. (M"" de Sévigné.)
— EMPIRER. V. n. Devenir pire, être, tomber
en pire élat. Les affaires empirent.Une mala-
rlie empire.L'n malade empire.La condition des
peuples empire presque toujours par les fré-
quentes mutations degouvernements.(Boiste.)
J'ai peur de mon eut qui empire sans cesse.
(J.-J. Rousseau.) Le vulgaire ci oitque le monde
empire à mesure qu'il vieillit. (Id.)
— Comm. Se gâter, se corrompre. Ces mar-
chandises empirent.
— Ane. prov. (/« qui amende vaut mieux que
deux qui empirenl.Vn homme dont la conduite
^'améliore offre plus de g.arantie que plusieurs
dont la moralité va en décroissant.
— s'empirer, v. pron. Devenir pire. Leur
état allait s'empiranl. (Bossuet.)
EMPIRICfS (Sextus). Philosophe du com-
mencement du ni" siècle de notre ère. Il élait
médecin de l'école «Bipin'viK'.e'est-à-dire expo;
rimentale,d'où lui vint son surnom. II a expose
l'abrégé delà doctrine des sceptiques dans les
3 livres de ses U'jpolijposespyrrhoniennes.ci a
écrit 11 livres conlre les ilalliémaliciens.
* EMPIRIQUE, adj. 2 g. (pr. anpi-rile:
et. gr., é»i:!iji«'o;; formé de iv, dans; ^tija, es-
sai)T Qui' appartient à l'empirisme; qui n'est
fondé que sur l'expérience. Idée, pensée em-
pirique. Médecin empirique.
— Log. Déflnilion empirique. Définition des
idées considérées telles qu'elles sont fournies
par l'expérience. On l'oppose à Définition cn-
noématique.
— Phys. Formule empiriqiie.Formxûe qui n'a
d'autre bxse que l'expérience.
— EMPiRiOCE.s.m.Philosophe qui fait dériver
toutes nos idées do l'expérience; celui qui
donne à l'expériencenne importance exclusive.
Les empirique» sont opposés aux idéalistes.
(Acad.)
— Médcc. Médecin qui ne s'appuie que sur
- Pli
,p„.| r>.
iP. phil.i>.opln,- (la
lUk'!
peuvent être, ut ne sont en effet, qu'un aveu
gic empirisme. (Rostan.)
EMPIRISTE. s. m. Partisan de l'empi-
risme.
EMPIS. s. f. (pr. an-piss; étym. gr., t|xit\(,
mcuoheron). Entom. flcnro de diptères bracho-
,.,,,,,, fiiniilrclr, tiiiv-i.imr'-, avant pour type
i-,,,,, ';-',,,,, ..il--, lii I- 1- ■■ M'iii'oieetquiso
J,,,,„',, ,,„ |'.„,,|„.. , ,, \,.. ',. . l'i r.hili, etc.
,-„Pl- M V'.' '■ -■ !■ n-.T-nt-Joseph
A: 1-
hihlirttli.'M'i ■- 11
,i,pies:.S„;i'r'.//.'
..In.
./Mf
ly-
dub-
,/,-,/ l'nnh.
..yp:H;u/».v;.lr-,li,,inrsqui
^ .. le hardiesse : liulliwil. un
l'.Hir : 'li's comédies, en vers et en pro-
|. ->pi.lloson reconnaît de la finesse
E.MPISSEMENT. s. m. (rad. pisser) Art
vétér. État de la mamelle d'une vache engor-
gée de lait.
EMPITE. adj. 2g. Entom. Syn. d'EMPiDE.
EMPLACÉ,ÉE. part. pass. duv.Emplacor.
S'empl. adjecliv. Sel emplacé.
*KMfl.A<.KMi:Ni' -^-"i-pi'-""-;''" "' man:
, „l ,,/„,, , l.„.,i<.,ii-hl-i.. s,,u. l,.,:,pp.i,1.los
' ...u— iH.l":l.---i'i'-l""l"" ''■'"""■"f^
;iuuL:i..uùit.'ln„ja,-ii„,.lui, pa.v.W'-.Bel
emplacement. Emplacement magnihque. Bon
eraplacement.Emplacemenlfavorable.Empla-
ccnient d'un jardin, dune maison. Choisir un
bel emplacement pour établir une usine, une
maison de commerce, une maison d'éducation.
Charles XII, lui, ne veut de la terre que 1 ew-
placemenl d'un camp et le terrain d une ba-
taille (P. de St-Viclor.) || Place qui est ou qui a
été occupée par une ville ou par un monument,
etc. L'emplacement d'une maison. LempUace-
ment du Louvre. L'emplacement dcNinive.Tout
cet emplacement de Lacédémone est inculte, le
soleil l'embrase en silence et dévore incessam-
ment le marbre des tombeaux. (Chateaubr.)
N'est-ilpassingiilierque, dans une ville aussi
fameuse que Carthage, on en soit à chercher
V emplacement même de ses ports'.' (Id.)
— Espace de terrain environné de rues, de
bâtiments. Emplacement à vendre, à louer.
— Sal. Action de décharger et de placer le
sel dans les lieux de dépôt. || Manière dcnl les
massesde sel sont disposées dans les greniers.
EMPLACER. v. a. 1" conj. (pr. an-pla-cc:
rai place). Se conjugue comme Placer. Ne se
dit que du sel et sinnilio Le mettre d,ans les
greniers où il doit être décharge, conserve el
distribué. Emplacer du sel.
EMPL AGE. s. m.{pT.au-plaje). Action d'em-
plir. Inusité. , , ,
— Action d'ouiller, chez les marchands d,
vin.
— Constr. Masse d'éclats de pierres qu on
mêle au mortier pour les jeter entre deux rangs
de pierres taillées.
EMPLAIGNÉ, ÉE. part. pass. duv. Eiu
plaigner. S'empl. adjectiv.
EMPLAIGNER. V. a. 1" conj. (pr. an-pIc
gnié). Teclin. liarnir les draps avec les char-
dons. On dit plus communément lamer.
EMPLAlGNElJlt. s. m. Techn. Celui qui
emplaigne, qui garnit les draps avec la croix
de chardons. On dit mieux laineur.
EMPLANQUER. v. a. Ir'conj. Arg. Arri-
ver.
EMPLANTÉ, ÉE. part. pass. duv. Emplan.
ter. S'empl. adjectiv.
* EMPL.ÂTRE. S. m. (pron. an-pldlre; él.,
V e.viplastration'). Préparation pharmaceu-
liriui> srilide mais s aniollissantpar lachaleur,
, t a>ll,erant pluso,, m-.iiis aux parties sur les-
,p„.l|,.. M, |-,,,,pl„|n..r.np!àtn-«U.mn.;h..iMO,
,,.|,h:,|.p'- ^<^V'H"-' l.'P.tn,u... a-h.u'.-.l,
,. ,„.l„liual;f I- p II- "-II- -■"' l-iiipl''lr"
,|,.V,..,,l,.-v,-i,:,l-„.-,,l. (l.arhvUuu M-Im.u-
queta.lonnr un rmpUUrcx laremc qui la gué-
rie de ses convulsions. (M"" de bevig.)
— Par extens. Mastic dont on recouvre les
plaies lies arbres.
— l'i .le vous dis et vous douze que tous
. , - un Icins n'y feront rian (rien) que de l'iau
■ ni riauc; que votre fille a besoin d'autre
, huse nue de rhibarbe (rhubarbe) et de sene,
et qu'uii mari est un emplâtre qui gant (gué-
rit) tous les maux des filles. (Molière.)
— Fi", et fam. Ce qui couvre un mal, le ca-
che et ne le guérit pas. Mettre un emplâtre a
une affaire, à sa fortune.
— Personne qui est ordinairement infirme.
C'est un emplâtre. (Acad.) EUeaun emplàire do
mari. (Mo!.)
— Par extens., et dans un sens analogue.
Personne qui n'a aucune vigueur d'esprit, qui
, .,1 m, in il. le il agir comme il convient, et qui
I,, 1,11 ,111 i|i,i,,ii,r de l'embarras d,ins les af-
in,,. ,1 1,1 , iii, se môle. C'est un pauvre em-
plâtre. U"el emplâtre que cet homme-là!
— Fig" et fam. Donner un emplâtre à quel-
qu'un. Lui donner un soufflet.
— Prov. Oit il n'y n point de mal, il ne faut
point d'emplâtre.
— Arg. de joueur. Portée de cartes préparée
pour tricher au jeu.
— Arg. de voleur. Empreinte.
— Ce mot a été indifl'éreminent masculin
ou féminin iusqu'au xvm" siècle. Une eniplàlrc
qui me défigure. (Racine.)
EMPLÂTRE, ÉE. part. pass. du v.Emplà-
trer. S'empl. adject.
— Fi" Il y en avait une (fenêtre), au troi-
sième, où s'étalait une couche d'enfant empla-
trée d'ordure. (É. Zola.)
EMPLÂTRER. v. a. 1-» conj. (pron. an-pla-
tré- r.ad empiàlre.. Techn. Etendre le vernis
sur'iine peau, pour faire prendre a cette peau
la couleur de l'or.
— Mettre un emplâtre.
— Gêner. Tous ces gens-là nous emplitrent.
— Pop. Donner un soufflet.
EMPL.VTRIER. S. m. (pron. au-pla-tri-c).
Pharm.Lieu où l'on prépare, où l'on conserve
les emplâtres.
EMPLECTITE. S. f. (et. gr., l(.!!'Kt«rt;, tres-
sé). Miner. Variété de bismuth sulfure cupri-
fère de Saxe.
EMPLF,CTO\.5-m.(pr. an-p!cJ'-/o«,;ét.gr ,
iilrela
nliq.
EMPL
EMPLEURE. s. m. (et. gr.,in«'«.iuç«i», j ai-
taque en flanc.) Entom. Genre de coléopler.
pcntamères, de la tribu des hydrophiles, qu
a pour type l'empleuro sombre, commun en
Europe.
E.viPLÈVRE.s.m.(ét. gr.,l-<,dans;rt.iuf>,-/,
membrane). Bot. Genre de diosmées. formé
pour un arbrisseau du Cap, remarquable par
l'absence de corolle et de disque.
EMPLI, lE. part.pass.du v. Emplir. S'empl.
adjecliv. Rendu plein. Coffre empli. Vase em-
pli. Armoire emplie. Bouteille emplie. Sac em-
pli. Jai le cœur malade et d'amertume empli.
(V. Hugo.)
EMPLI. s.m.(pr.e»-p;«)-Ilaf'"- '-'C" voisin
des fourneaux où l'on place les formes voles.
Il Quantité de formes que l'on a remplies. Ces
formes sont du même empli. Voilà l'empli de
ce matin. || Seconde cuite du sucre réunie a la
première.
— Se dit aussi dans la savonnerie.
* EMPLIR. V. a. 2<'Conj.(pr. an-pi(c;du lat.
implere, même signif.). Rendre plein. Emplir
un tonneau, une bouteille de vin, d'eau, de quel-
queliqueur.Emplirun sac de M", un rilTn-ile
marchandises. Emplir une ai u„, i - !■ Ii u !• s.
Einpiirscspochesdcfruits, .1 i' i - un iu"t
videsurlerivage,e«(;ii«»'o«»-ii I' ■ - ^ ù'-'
— Par abus. Couvrir. Il empid de sang Uois
serviettes. (Racine.)
— Fi'. Emplir la terre de sa folie. Emplir
,,,„, . ,|■^. ,1 1 11, nivelle. Un tel amour si fort,
,, , ,, ! iiiplet, emplit tout, comble
1 M ,, :, 1 Les hurlements aigus des
l,.i,,n,, ,, ,; /^ „»'»( les maisons. (G. Flaubert.)
Mors je ne'viivais rien, j'étais tout entier à ces
iieaux projets d'avenir dont les enfants emplis-
.■■cnl leurs heureuses journées. (A. D.audel.) Au
sortir du cal-nage dont ils (•/«p/ireiK Jérusalem,
les croisés allèrent pieds nus.pleurant et chan-
laiit, jusqu'au saint sépulcre. (H. Taine.)
— Fig. et fam. Emplir bien sou pourpoint.
lilre f i-ùs et gras; manger beaucoup.
— emplir, v. n. Techn. Faire un empli.
— Mar. Avoir «ne voie d'eau.
— S'EMPLIR. V. pron. Devenir plein. Le na-
vire s'emplissait tellement d'eau qu il était
prés lie couler bas.
— Fig.
Ali ! quand l'amour jalons bouillonne dans nos lÉles
Quand noire cœur se jonlle et s'onjiOl de lemjiMes !^.
— Syn comp. EMPLiR,REMPLiR./ic;«p(ir c'est
emplir de nouveau achever d'emplir.
EMPLISSAGE. s. m. Action d'emplir. Em-
plissage d'une barrique.
EMPLOCIES. s. f. pi. (pr. anpioci; et. gr.
■..-Xifi, formé d'j|iirW»o,, j'entrelace). Anliq.
-r. Fêle athénienne où les femmes paraissaient
avec leurs cheveux tressés.
* EMPLOI, s. m. (pr. anploi ; il., V. em-
ployerV Application d'une chose a un us.nge.
L'emploi du temps.L'emploi de ses biens. L cm-
oloi de ses revenus. L'emploi d'un moyen.
L'emploi d'une phrase, d'une lociilion, d un
mot L'emploi du merveilleux. L emploi du
verbe. Bon emploi. Mauvais emploi. Fane un
di^ne emploi de sa fortune. Avoir 1 emploi de
son patrimoine. L'emploi du fer dans les cons-
tructions. (Acad.) On ne sapproprie les choses
auon possède que par leur emplot.{i.-i. Rouss.)
Si vous ne pouvez prolonger ma vie.au moins
ne l'abrégez pas, en m'ôtant \ emploi du peu
d'inslanls qui me sont laisses par la na ure.(ld.)
L'emploi de la charrue remonte a la plus haute
antiquité. (Raspail.) .
_ Par extens. et dans le langage ordinaire,
nouble emploi. Tout ce qui a été inutilement
repété.
- Emploi du travail, des capitaux. Action de
les appliquer à l'industrie.
_ Occupation. Les pauvres femmes du voi-
sina-'e sont soignées et traitées par des sœurs
dres'sées a cet emploi. (Racine.)
|,'in
De réglel
Heureux qui ... ,
es désirs Jaisant tout son emploi .'
(La FosTAlNE.)
uierres ,. i . - m li i- ml. Lempleelon des Ro-
mains .1 I ''■ tpie celui des Grecs,
parce .pn i ; i- reliaient entre elles,
parde li m l' - p" ' i. >iiansversales,lesdeux
surfaces exlerieures du mur.
* EMPLETTE, s. f. (pr. an-pléte : du vieux
fr. emploivlc. du v. employer). Achat de quelque
marchandisc,d'un meuble, d'un vôtemcnt,rt un
livre Ole. Bonne emplelte. Mauvaiseemplelle.
Faire emplette de quelque chose. Faire des
emplettes. Celte femme est allée faire des em-
nlctles. Ce marchand a fait grande emplette
d'étoffes. Quand il a acheté ce diamant i
crovait faire une bonne emplelte, et il s est
trompé. Vous avez fait là une belle emplette I
Un liloc de marbre élail si beau
(Ju'un slaluaire eu lit VmtplMe. (L» Fontawf..)
— Chose achelée. Jolie emplette. Belle em-
plette. Rare cmploHe. Voyez mon emplette. Je
vais vous montrer mes emplettes.
- Être en empMle. Se disait d'un marchand
qui allait acheter ses marchandises. JM-""'"
Tes emplettes, aller aux emplettes. Se dit dans
le même sens.
- Être de bonne emplette. Être avantageux
à acheter. Marchandise de bonne emplette.
— Fig. Avoir bon air. La dame était de bonne
emplette. (La Font.)
— Faire son emploi d'une cime. S'y occuper.
El que je lasse enOn mes plus iréqnenls finnois
De narcourir nos monts, nos plaines el nos bois.
Lie partourii (MOLIÈRE.)
- Commission. Donner de l'emploi à quel-
qu'un. Ne vous chargez pas de cet emploi.
_ Charge, office, rôle. Emploi important.
Grand emploi. Bel emploi. Emploi hoiioiablo.
Soi Vimeux. Pénible emploi. Donner un
emnio Être sans emploi. Demeurer sans em-
pl'orCheï;=herde l'emploi.Aspirerat|X emp c,s^
Accepter, refuser un emploi. Se bien acquitier
rte son eAiploi.Avoir de g-'an^s emplois .4vor
les plus beaux emplois dans lepec, dans la
robe N'avoir qu'un petit emploi.II est p us fa-
cile de parailre digne des emplois qu'on n a pas
o e (te ceux que l'Sn exerce.(La Rochcf.) Ton es
trât^ZiXi^ ne comden"ent pas a o e
sortes de personnes. (St-Evrem.) Ils a^ aient ue^
maximesdegouvernemeni.il.- '■iiu-">|^^-j, _-
pourlesmaintenir,et un. i;i 111^ '■ ^ I " i ,,'.,,.,, s
dans tous les frapio"- (.B '" '' ''.' . ';, .^ '.
vastes États d'autre nobl.--->i'''_
J J Roiiss ) Il remplit d'abord avec dislmct^n
es «S/s auxquels sa naissance et sa sagesse
ava en? appelé. (Barthélémy.) La carrière des
[tT,^!nrscl^des mploisu'eslf^stetmee^<pM-
EMPL
conque a les talents nécessaires pour y parve-
nir. (Rayn.) L'homme célébie,(iue cependant le
sort avait force d'accepter un emploi miséra-
ble dans une société qui pourtant sait ce qu'il
vaut. Gér. de Nerv.)
— Compt. Application qu'on fait d'une som-
rnc dans la recette ou dans la dépense ; Taction
d'en faire mention soit en dépense, soit en re-
cette Il n'a pu justifler l'emploi des deniers
qu'on lui a confles. \\ Faux emploi. Somme por-
tée en dépense, sans que la dépense ait été
faite.
— Jurispr. et Financ. Collocation de cer-
tains deniers ou capitaux. Kègler l'emploi des
denieis qui proviennent dune vente. Il n'a pu
juslilier de l'emploi de ces fonds. L'emploi
dune dot, des capitaux d'un mineur. Être ga-
rant du défaut d'emploi ou de remploi. Quit-
tance d'emploi.
— .Mar. Emploi du temps. Règlement pres-
crivant l'heure et la durée desdivers services.
— Théât. Rôle dont un acteur est spéciale-
ment chargé. Avoir l'emploi, tenir l'emploi des
rois, des valets, des soubrettes, des amoureu-
ses. 1] Dans le même sens, on dit : Les rôles
d'un emploi. Un chef d'emploi.
E.MPLOICTER. V. a. l"conj. Employer.
(Rabelais.)
EMPLOMBADURE. s. f. Mar. Mot em-
ployé dans le sens d'Epissure, en Provence.
EMPLOMBER. v. a. l'^conj. (rad.p/om»).
Mar. Garnir de plomb la poignée des avirons.
Il Se disait des nefs qu'on doublait de plomb.
Il Épisser, en Provence.
EMPLOY.ABLE.adj.2g.Susceptibled'ètre
employé.
EMPLOYÉ.ÉE.part. pass.duv.Emplover.
S'empl. adjectiv. Qui est mis en usage, qui
sert a un but quelconque. Argent bien employé,
mal employé. Depuis, cet ornement a été em-
ployé à Constantinople dans la dégénération
de l'art. (Chateaub.) Oh I qu'est-ce que cela
fait, reprit le père Goriot, puisque les douze
mille francs sont employésy (H. de Balzac.) Je
résolus de me raidirjusqu'à la fin du drame,
de ne pas en manquer une scène, d'assister à
l'entière expiation de cette vie si malheureu-
sement employée. (J. Janin.)
— Employé à. Onze jours furent employés à
cette operation,et pendant celemps.il ne prit
aucun repos et ne se permit aucune distrac-
tion. (Aimé Martin.)
— En parlant des personnes. Occupé à quel-
que chose,appliqué à quelque travail.a quelque
opération. Employé aux travaux du labourage.
Les grands capitaines n'ont point de meilleur
remède a la désobéissance des soldats que de
lestenircontinuellementenip/oyes.^Malherbe.)
Gcdéon, surpris à cette nouvelle, représenta
sa bassesse, et dit à l'ange que, sa famille
étant une des moindres familles de toullsraêl,
il no pouvait être employé à ce grand ouvrage.
(Leniaistre de Sacy.) Je restai sous la tutelle
de mon oncle Bernard, alors employé aux for-
tilications de Genève. (J.-J. Rouss.Des forçats
employés à ces funèrailles,aucunne survécut.
(E. Guinot.)
— Employé à, suivi d'un infinitif. Employé à
faire du bien. Employé à porter les lettres,
les journaux. Les maris, dit-on, ne se soucient
point de tous ces talents. Vraiment, je le crois,
quand ces talents, loin d'être employés à leur
plaire, ne servent que d'amorce pour attirer
chez eux de jeunes impudents qui les désho-
norent. (J.-J. Rouss.) Les uns étaient employés
à faire des briques et des tuiles; les autres à
bâtir des magasins, des cabanes ; d'autres à
déblayer, à aplanir le terrain, à porter des
poutres, à former des chemins. (Michaud.)
— Employé avec. Remède employé avec suc-
cès. Argent employé avec gain. Les matières
minérales, végétales et animales, étaient em-
ployées avec succès. (Delille.) Il n'est presque
point de vei-s descriptifs chez les modernes,
où la Fable n'ait été employée avec quelque
avantage. (Michaud.)
— Employé comme. Le ressort de l'air est
employé comme moteur dans le fusil à vent.
(Libes.)
— Employé dans. Procédé emplové dans les
arts mecaniques.Mot emplové dans la langue
Phrase employée dans le discours. Stvie em-
ployé dans le poème épique. Dès qu'on eut
cessé de croire aux nymphes, aux dryades à
Flore,a Pomone,et à touleslesdivinilès cham-
pêtres, les images vagues de la mythologie du-
rent être moins fréquemment employées dans
les poésies bucoliques. (.Michaud. )
— Employé en. Somme employée en folles
spéculations. Revenu emplové en bonnes œu-
vi-es. La soirée tout entière fut employée en
enfantillages, et le père Goriot ne se montra
pas le moins fou des trois. (H. di- Balzac.)
— Employé par. Matière emplovée par l'ou-
vrier. Temps employé par la terre à tourner
surelle-meme.Les èlémenU aveugles sontrai-
ployes par une intelligence très clairvoyante
;B- de St-P.) De véritables cris dappel, de v--
ritables signes de détresse, ont été employés
par les dauphins frères réunis auprèsde Saint-
Tropez. (Lacepéde.) Robert, moine, pour pein-
dre la défaite de cette armée, se sert précisé-
ment de la comparaison employée par J -B
Rousseau. (Chateaub.)
— Employé pour. Puissance emplovée pour
le bien.Argent employé pour soutenir la guer-
re. Jamais la force ne fut employée pour em-
pécher ses pleurs. (J.-J. Barth.) Quant au vin,
I
EMPL
il ne doit être employé pour les enfants que
comme remède. (B. de St-P.) L'apologue étant
employé communément pour rendre une vérité
plus sensible, il ne peut être écrit avec trop de
simplicité. ^Arnault.)
— Express. proverb.CM^ bien employé.C'esl
bien fait, bien agi. Poussez, c'est moi qui vous
le dis; ce sera bien employé .' {iio\\ère.)Je suis
méchante,cela m'a réjouie ; c'eslliienemployé !
(M™" de Sévigné.)
— EUPLOTÉ, ÉE. s. Celui, celle qui a un em-
ploi. Commis de bureau. Un employé dans la
l'égie des tabacs. Un employé du ministère de
l'intérieur, de l'octroi. Avoir beaucoup d em-
ployés. Mettre un employé à la retraite. (Acad.)
— Ch. de fer. Employé-pihle. Celui qui ac-
compagne un train pendant un certain temps
pour s'assurer qu'il n'y a pas d'interruption
sur la voie.
— Écon. pol. Celui qui cède son travail à un
autre, par opposition à celui qui le fait faire et
que l'on nomme employeur. C'est dans cette
catégorie qu'il faut mettre les divers agents
qui prennent le nom d'employés. (J. tiarnier.)
— L'Académie ne donne pas le féminin du
substantif.
* KMPI.OYF.R. V. a. !'• conj.(pr. an-ploi-
"' . 'ir«,impliquer,mettredans).
1' 1 !i de ce verbe.on c<jnserve
'' trouve dans l'intiniiif, ex-
C'i' I -ylkibe muelte. J'emploie, lu
emploie.^, il emploie, nous employon.'/, l'o/w em-
ployez, ils emploient. J'employais, nous em-
ployions, etc.J'employai.eic.J'emploierai.J'em-
ploierais, etc. Emploie, employons, employez.
Que j'emploie, que nous employions .elc.Que j'em-
ployasse, etc. .Mettre en usage, appliquer à un
service, â un but quelconque. Employer de l'é-
toffe. Employer de l'argent. Employer des re-
mèdes.Bien employer son temps. Mal employer
son temps. Employer tout son esprit, toute son
industrie, tous ses soins, toute son éloquence.
Employer le crédit de ses amis. Employer ses
amis. Employer toutes sortes de moyens. Em-
ployer ses bons offices. Employer la douceur.
Employer la violence, les châtiments, les coups.
Employer un genre, un style, une phrase, une
locution, un mot. Employer les termes pro-
pres, les toui-s les plus élégants. Oserais-je
dans cet éloge employer la fiction et le men-
songe? (Fléch.) Cet auteur a employé tout son
temps et tout son esprit à se consumer sur la
tournure des vers, et n'a jamais songé à ac-
quérir des idées. (La Harpe.) Xous avons em-
ployé huit heuresa toutes nos courses, et il était
quatre heures de raprès-midi.(Chateaub.) Mal-
heureux que je suis, j'ai donc employé le men-
songe et l'hypocrisie dont j'avais horreur !
(E. Scribe. )C'est une folie d'em;?(oy«r son argent
â acheter un repentir. (De Juss.)
—Donner de roccupation,de l'emploi à quel-
qu'un ; faire servir quelqu'un à un but quel-
conque.Eraployer un grand nombre d'ouvriers.
Employer un agent à de grandes affaires, dans
de grandes négociations. Employer quelqu'un
dans les finances. Employer un officier dans
l'armée d'Afrique. Employer quelqu'un sur les
frontières, sur les côtes, dans les bureaux do
tel ministère. Il les employait dans ses expé-
ditions. Il est permis d'acheter des secours et
d'employer des âmes que l'avarice jette dans
les dangers. (Fléch.) C'est à Dieu seul .i nous
employer selon les vues qu'il s'est proposées.
(Massillon.)
— Employer à. Employer son bien à de fol-
les dépenses. Employer un terrain à la cul-
ture. Employer ses trésors au salut public. Em-
ployer de l'argent aux nécessités de l'État. Je
reprends doncce mot pour ['employer à tout le
reste du monde. (M"" de Sévigné.) Il n'employa
pas beaucoup de temps à ce beau panégyrique.
(Boss.) J'ai employé à cette recherche toutes les
forces de ma raison. (B. de St-P.)
— Employeri. suivi d'un infinitif. Employer
le temps a s'instruire. Employer son autorité
à faire des heureux. Elle employait son temps
à procurer du repos. (Boss.) J'ai employé deux
heures à parcourir à pied la voie douloureuse.
(Chateaubriand.)
— Employer contre. Employer son talent
contre la vérité.Employerson autorité contre
les faibles. Employer la ruse, la perfirlie con-
tre quelqu'un. Employer toutes sortes d'ar-
guments contre son adversaire. Employer la
trahison contre son pays. Les biens, les talents
du corps et de l'esprit, n'étaient destines qu'à
élever nos cœurs juscju'à Dieu, et nous les em-
ployons contre lui-même. (Mass. JOn n'employa
pas la violence contre les chrétiens; mais on
leur prodigua le mépris. (Chateaub.)
— Employer dans. Employer un mot, une
phrase, une locution dans le discours. Em-
ployer les figures, les métaphores dans un ou-
vrage purement philosophique. Employer un
nouveau procédé dans les arfs mécaniques,
dans la pharmacie,dans la chirurgie. Employer
un remède dans un moment inopportun. Les
poètes emploient dans les détails ce même
merveilleux que leurs prédécesseurs avaient
employé dans l'ordonnance et la conception de
leurs ouvrages. (Michaud.) Il n'a employé le
merveilleux dans sa Henriadeque comme oc-
casion. (Id.)
— Employer en. Employer son bien en folles
dépenses. Employer la plus grande partie de
son revenu in charités, en aumônes. En leur
faveur employez mon crédit. (Rac.)
— Dans le sens de Employer dans. Employer
un procédé en mécanique, en pharmacie, en I
EMPO
— Employer pour. Employer son autorité
pour le bien, pour lesalut du peuple. Employer
son revenu pour soulager les malheureux.La
lumière de l'étoile la plus voisine de la terre ?m-
;»/0('e dix ans pour venir jusqu'à nous. (Arago.)
— Loc. prov. Employer le vert et le sec. Em-
ployer toutes sortes de moyens pour réussir à
quelque chose.
— Compt. Employer une somme en recette.
S'en charger en recette. || Employer une somme
en dépense Porter cette somme dans la dépense
du compte. || Employer une somme en reprise.
Reprendre et retirer une somme donton s'est
(r;ili.ir I .liaivû en recette, mais que l'on re-
1'!' : ■ ' ■ !■ !!■■■■ |u-' i.'.' |. ment on ne l'a
I' / / ; sur L'état.
^' ; ! I ieri5e,surré-
— s'employer. V. pron. Être employé, être
mis en usage. Ce mot, cette tournure s'emploie
dans la littérature moderne. Ce procédé s'em-
ploie en mécanique. Ce traitement s'emploie
en médecine.
— En parlant des personnes. S'appliquer,
s'occuper. S'employer à l'étude. S'employer â
rendre service aux malheureux. La résolution
qu'ils avaient prise de s'employer à la vertu.
( Malherbe.) Je veux à le servirm'«»;p/oyer tout
entière. (Rac.)
Son fils, plein d'ardenr et de joie,
San; perdre un seul moment prend sa béche.et s'em/iloie
A nettoyer la place avec beaucoup de soin. (Barbe.;
— S'employer pour. Agir pour quelqu'un.
S'employer pour quelqu'un, pour un jeune
homme. Il s'est employé pour moi de la ma-
nière la plus bienveillante.il s'est employé pour
lui obtenir cette charge. Je n'aime pas à man-
quer de parole, quand j'ai promis de m' employer
pour quelqu'un. : Racine.)
EMPLOYEUR, s. m. Écon. polit. Celui qui
emploie les travailleurs. L'exécution d'un pro-
duit exige le concours de plusieurs connais-
sances. J.-B. Say a signalé : i° le travail du sa-
vant ; 2° celui de l'entrepreneur, ou employeur.
;j. Garnier.) '^ '
EMPI.UMÉ,ÉE. part. pass. du v. Emplu-
mer. S'empl. adjectiv. Garni de plumes. Oi-
seau emplumé.Les abeilles irritées se jetèrent
sur toute la famille emplumée,H y eut des bles-
sés et des morts. (Frai ière.)
— Chir. anc. Suture cmplumée. Suture d'une
plaie qui se faisait en liant les fils sur une ti^e
de plume. °
EMPO
1377
EMPHI.MEMEXT. s. m. (rad. emplumer).
Action de garnir de plumes.
— Anc. législ. Châtiment qui consistait à
couvrir de plumes une personne enduite d'a-
bord d'une matière gluante.
■ * EM PLUMER, v. a. 1'« conj. (pr. an-plu-
mé-.nà. plume). Garnir de plumes les marteaux
d'un i-laveein. Emplumer un clavecin. Il n'est
plus usité qu'en ce sens.
— s'EMPLtJMER. v.pr. Fig. Réparer ses pertes,
s'enrichir. Celhomme s'est bien emplumé dans
celte maison.
— Pop. Rétablir sa santé, engraisser. S'em-
pltunerà vue d'oeil.
— S'orner de plumes.
E.MPLURE. s. t.ipr.an-plure ;rSiA. emplir).
Techn. Feuille de vélin que les batteurs d'or
mettent à l'extrémité deleursoutils, afin d'a-
mortir la violence des coups.
EMPXEUMATOSE. s', f. (pr.an-pneu-ma-
toze ; et. gr., êiAïrve-jfjiâTioffiî ; formé de èv, dans;
i:viu, je souffle). Pathol.Emphyséme,tympanite
ou mètèorisme.
E.MPOCHÉ, ÉE. part. pass. du v. Empo-
cher. S'empl. adjectiv. Sommes empochées.
Argent empoché.
* EMPOCHER.v.a. l"conj.(pr.fln-p(wA<;,'
rad. poche). Fam. Mettre en poche avec em-
pressement, avec avidité. Empocher de l'ar-
gent. Empocher des fruits, des gâteaux. Si j'a-
vais empoché ces pistoles, elles me pèseraient
comme un remords. (Al. Dumas.)
— Mettre du blé en sac.
— Fig. Son chef lui adressa des mots très
durs qu'il lui fallut bien CT/poc/icr. (Acad.) Nana
se traînait, empochait toujours des tatouilles de
son père. (É. Zola.)
— Absol. Elle chantait pouille et empochait.
(Saint-Simon.)
— s'empocher, v. pron. Fam. Être mis en
poche.
EMPOIGNADE. s. f. (rad. empoigner). Ac-
tion de contester, de discuter violemment. C'é-
tait alors de terribles empoignades, des dis-
cussions dont le père sortait vaincu, dompté
par la logique de sa fille. (A. Daudet.)
EMPOIGNANT, part. prés, du v. Empoi-
gner.
EMPOIGNANT, ANTE. adj. Qui empoi-
gne.
— Fig. et fam. Une scène empoignante.
EMPOIGNE, s. t. Action de saisir avec la
poigne. De temps en temps, dans des embras-
sadesà pleine empoigne, résonnaient des bai-
sers goulus. (De Gonc.)
— Syn. de poignée. Saisirun objetavec des
empoignes.
EMPOIGNE, EE. part. pass. du v. Empoi-
gner. S'empl. adjectiv. Fam. Bâton empoigné.
Cognée empoignée. Épée empoignée.
— Pop. Arrêté, saisi. Voleur empoigné. Hom-
me empoigné.Femme empoignée. Filou empoi-
gné parles sergents de ville.
— Blas. Se dit des flèches en faisceaux, ras-
semblées par le milieu, comme celles qui figu-
rent dans les armes des États de Hollande.
E.MPOIGNEMENT. s. m. (pr. an-po-gne-
man). Pop. Action d'empoigner, d'arrêter. Ré-
sultat de celle action. L'empoignement d un
filou, d'un escroc.
* E.MPOlGNER.v.a.l"conj. {rsiA. poigne).
Fam. Prendre et serrer avec le poing. Empoi-
gner quelqu'un par les bras, par les cheveux.
Empoigner un objot.Pour bien jouera la paume,
il faut bien empoigner sa raquette. H empoijna
un tromblongorgéde chevrotines et ledéchar-
gea. (V. Hugo.)
— Fig.
L'occasion est chaude et prompte à s'éloigner.
Aussitôt qu'elle s'offre, il la faut emi/oigner.
(Tristan.)
— Par extens. et fam. Arrêter, saisir. Em-
poignez cet homme-là.
— Par extens. Ne pas quitter quelqu'un.
-;- Par anal. Nu comme un bon lutteur, em-
poignant le roc nu de ses fortes racines, il
(l'arolle) attend l'avalanche, indomptable et
superbe. (Michelet.)
— Fam. Causer une forte émotion. Ce roman
m'a empoigné.
— Criticpier. S'attaquer à quelqu'un par
paroles ou écrits.
— Arg. de théâtre. Sifller.
-;- s'EMPOiGSER. v. pron. Fam. Être empoi-
gné. Ce manche ne s'empoigne pas aisément.
— Fam. Disputer. Au dessert, monsieur Car-
dinal et le sénateur s'empoignèrent sur le coun
d'Etat. (L. Halévy.)
— Pop. Se battre, se prendre aux cheveux,
à la gorge, fisse sont empoignés, on a eu beau-
coup de peine â les séparer.
EMPOIGNEUR, EUSE. s. Celui, celle qui
empoigne.
EMPOIXTAGE. s. m. (pr. an-poin-taje ;
rad. empointer). Techn. Action de fabriquer la
pointe d'une épingle ou d'une aiguille.
E.MPOINTÉ, ÉE. part. pass. duv. Empoin-
ter. S'empl. adjectiv.
EMPOIXTER. v. a. 1" conj. (pr. an-poin-
té ,rad. pointé). Techn. Contenir lesplis d'une
pièce d'étoffe par quelques points d'aiguille.
Il Fabriquer la pointe dune épingle ou d'une
aiguille.
EMPOINTERlE.s. f.Lieuoù l'onempointe
les aiguilles ou les épingles.
EM POINTEUR, s. m. (pr. an-poin-teur).
Techn. Celui qui empointe les pièces d'étoffe.
Il Celui qui fabrique la pointe des épingles et
des aiguilles.
EM POINTURE, s. f. (rad. empointer). Mar.
Nom donné aux deux coins supérieurs d'une
voile carrée où les ralingues de côté et de tê-
tière se réunissent aux deux capelages de la
vergue, de manière à former de chaque côté
un œillet qui sert de passage aux rabans. ||
Cos.ws d'empoininres. Cosses fixées sur les ra-
lingues aux empointures. || Rabans d'empom-
tures. Rabans qui servent à fixer à la vei^ie
les empointures lorsqu'on envergue la voile
ou qu'on prend un ris. || Prendre «ne empoin-
ture. Fixer une empointure à un adent d'une
vergue. Le raban d'empointure est bagué sur
la vergue à l'adent; il passe dans la cosse
d'empointure de l'arrière à l'avant et revient
sur Iavergue;on faitainsi deuxou trois tours.
Il Contre-empointure. Elle se compose de trois
ou quatre tours de rabans passés dans la cosse
et autour de la vergue perpendiculairement;
on arrête par une demi-clef.
* EMPOIS, s. m. (pron. an-poi; rad. poix).
Sortede colle faite avec de l'amidon, et dont on
se sert pour rendre le linge plus ferme etplus
clair. Empois blanc. Empois bleu. Eau d'empois.
Mettre de l'empois. Passer du linge à l'eau d'em-
pois. Mettre du linge à l'empois.
E.MPOISE. s. f. (pr. an-poize; du v. franc.
poiser. peser). Mécan. Coussinet sur lequel
s'appuient, dans les machines, les tourillons
des axes tournants. On écrit aussi empoé^-
EMPOISOXNAXT. part. prés, du v. Er -
poisonner.
EMPOISOXN.ANT, ANTE. adj. Qui em-
poisonne. Une odeur empoisonnante. Il nous
prentlra quelque humeur empoisonnante, dont
nous serons tous étonnés. (.M™"^ de Sévigné.)
EMPOISON.VÉ, ÉE. part. pass. du v. Em-
poisonner. S'empl. adjectiv. Qui a pris du poi
son, à qui on a donné du poison. Un chien em-
poisonné. Un homme empoisonné. Une femme
empoisonnée. Bri tannicus est mort empotsonnr
(Racine.)
— Par extens. Infecté de poison. Un met>
empoisonné. Des flèches empoisonnées. Des
fruits empoisonnés. Une fontaine empoisonnée .
Un puits empoisonné. Une plaie empoisonnée.
Des armes empoisonnées. Un poignard em-
poisonné. En un mot, une grande partie de la
terre ne serait qu'un vaste marais empoisoniit:
et habité par des monstres, sans le travail a^-
173
1378
EMPO
sidu de la race humaine. (Volt.) C'est un ar-
senal d'armes empoisonnées qu'il quille et re-
prend à son gré. (B. Constant. 1 Loi-sque les ha-
bitants de plusieurs îles voisines du Kam-
tchatka ti\)uvent des baleines endormies, ils
s'en approchent sans bruil,les pei*cent de dards
empoisonnés. ^Lacép.)
— l'arexagér. Mauvais, nuisible, meurtrier.
Vin empoisonné. Viande empoisonnée.
Suiioat que des buissons la vigne environnée
ÉTÎle des troupeanx la dent empciMntier. (Deulle.)
— Fi*. Cor rompu, dangereux pour Tcspritet
les mœurs. Des louanges empoisonnées. Les
discoui-s empoisonnésde la médisance. J'ai dû
craindi-e du i-oi les dons empoisonnés. (Rac.)
— Troublé, rempli d'amertume. Joie empoi-
sonnée. Plaisir empoisonné. Existence empoi-
sonnée. Douceur empoisonnée du crime Le
charme de voir ces bonnes gens heureux n'est
point empoisonné par l'envie, on s'intéresse à
eux véritablement. (J.-J. Rouss.)
— Empoisonné de. Un air empoisonné de fac-
lîons et de révoltes. L'n discours empoisonné
de fausses maximes. Une vie empoisonnée de
remords.
Mon cœur, empoisonné d'an amour dangereux.
Fut toujours criminel, et toujours maUieui-eux. (^Volt.)
— Empoisonné par. Prince empoisonné par
son médecin, liénéral empoisonné par un traî-
tre.!! Fig.Discours empoisonnés par la flatterie.
Vie empoisonnée par la misère. Conduite em-
poisonnée par la médisance. De tels discours
sont empoisonnés et par la dignité de celui qui
parle,el par la maligne et flatteuse approbation
de ceux qui écoulent. (Fléchier.) Toutes les so-
ciétés sont empoisonnées par le défaut de sincé-
rité. 'Mass.) Antigone, fils d'AristobuIe, einpoi-
tonné par les ponipéiens,fait la guerre à son on-
cle Hircan, et appelle les Parthes à son secours.
(Chateaubriand.)
* EMPOISOXXEMEXT.s.m.Action d'em-
poisonner. Résultat de cette action. Horrible
empoisonnement. Empoisonnement raffiné.
L'empoisonnement est un crime capital. L'em-
poisonnement est un homicide clandestin.
— Au sens actif. Empoisonnement de Bri-
tannicus. || Au sens passif. Les empoisonne-
ments de Locuste.
— Bot. Suspension ou arrêt de végétation
causé par diversessublanceseteuparliculiet"
par les matières minérales. Cet effet constitue
un véritable empoisonnement. (Nysten.)
— Fig. Le pays, grâce aux journaux, est sa-
turé des préjugés dont un seul, poussé à fond,
suflirait à V empoisonnement de la masse.(Prou-
dhon.)
— Jurispr. Attentat à la vie d'une personne
par l'effet de substances qui peuvent donner
la mort plus ou moins promptement, de quel-
que manière que ces substances aient été em-
ployées ou administrées, et quelles qu'aient été
les suites de cet attentat.
— Méd. Ensemble des symptômes produits
par un poison. Les empoisonnements peuvent
être divisés en trois groupes : 1* les empoison-
nements instantanés, dont l'invasion est brus-
que et la terminaison rapide; tels sont ceux
par l'acide cyanhydrique, le cyanure de po-
tassium; 2« les empoisonnements aigus, c'est-
à-dire ceux qui se manifestent violemment au
bout de quelques heures ; 3° les empoisonne-
ments lents ou chroniques dont les accidents
se déclarent à la longue et simulent une ma-
ladie lente.
* EMPOISONNER, v.a. i« conj. (pr. an-
poi-zo-né; rad. poison). Donner, faire prendre
du poison. Empoisonner une personne. Em-
poisonner un chien. Il la maltraitait souvent,
et, chose incroyable! il Vempoisonna jusqu'à
neuf fols; mais elle fut toujours secourue si à
propos qu'elle en revint. [Grimm.)
— Par exagér.
Je sors de chez un fal, qui, i)Our m'einpoiionuer.
Je pense, exprêà chez lui m'a forcé de dincr. ^Boil.)
— Par extens. et dans un sens analogue.
Infecter de poison. Empoisonner une source.
Empoisonner un poignard» des armes, des flè-
ches. Empoisonner des viandes, des fruits.
Empoisonner une fontaine, un puits. Empoi-
sonner une plaie.
— Empoisonner des terres. Jeter dans des
terres des choses propres à faire mourir les
chiens, afin d'empêcher la chasse.
— Empoisoniter un étang, une rivière. Y je-
ter des substances propres à faire mourir le
poisson.
— Fig. Respirer encore un air qu'ils empoi-
sonnent. (Voltaire.)
— Avoir des qualités vénéneuses qui peu-
vent produire rempoisonnemenl,en parlant de
certaines substances. La noix de galle empoi-
sonne les chiens.
— Absoi. Il y adeschampignonsqui empoi-
sonnent.
— Par extens. Remplir d'une odeur infecte,
moibiflque, en parlant des personnes et des
choses. Lorsqu'on eut remué la terre, il en
sortit une vapeur qui empoisonna tous les tra-
vailleurs.
— Absol. L'haleine de cet homme empoi-
sonne. Cet homme empoisonne. Ce gibier gâté
empoisonne. Ce poisson est pourri, il empoi-
sonne.
— Communiquer une maladie contagieuse.
EMPO
L*arrivêe de ce vaisseau contaminé, a empoi-
sonné la ville.
— Produire un effet nuisible quelconque.
Maison que les souris empoisonnent. Jardin
qu'empoisonnent les mrmvaises herbes.
— Fig. Coi 1 r-i il 1-1 les mœurs, en
parlant de d" ;v:iis exemples, de
inauvaîscoii-- i -^ nner lesesprits.
Empoisonner I i |, m,, s-, impuisonner l'édu-
cation. Empûisnnii.M- renseignement. Empoi-
sonner une génération tout entière. Cette doc-
trine a empoisonné beaucoup d'esprits. Ces
maximes sont capables d'empoisonner la jeu-
nesse. La négligence empoisoim-; quelquefois
les actions les meilleures. Ses maîtres avaient
empoisonne par la flatterie son beau naturel.
(Fenelon.)
— Au sens moral, Troubler, altérer, rem-
plir d'amertume ; causer des chagrins, des re-
grets durables. Empoisonner l'existence. Em-
poisonner le plaisir. Empoisonner la douceur
de la vie. Empoisonner une passion criminelle.
Ce souvenir empoisonnait ma vie. Des plaisirs
que la crainte empoisonne. Cette action em-
poisonne le reste de ses jours. Cette idée em-
poisonne ma joie. La méfiance empoisonne les
relations sociales. Cette pensée n'est bonne
qu'à empoisonner ma vie. (Voltaire.) Mon père,
unamourmalheureux,une passion pour un être
doué de toutes les vertus, pour un homme ou
plutôt pour un Dieu, a empoisonné son existence.
(L. de Wailly.) La mort même, qui empoisonna
tant de plaisirs, n'y offre que des perspectives
consolantes. (B. de St-P.)
— Donner un tour malin, défavorable, dan-
gereux, odieux à ce que les autres ont fait ou
dit. Empoisonner les choses les plus innocen-
tes. Empoisonner un ouvrage. C'est un mau-
vais '-^prii. inn- mauvaise langue qui empoi-
sonn-' h>ui II ,i\,iil un fonds de mauvaise hu-
meur,> ai m l'I.' • Iniipoisonner toutes les joies du
monilL-, Sl-Evnm, Le monde empoisonne d'or-
dinaire les choses qu'il ne comprend pas.
(Bouhours.)
— Fig. Empoisonner de. Empoisonner un
royaume de factions et de révoltes. Pallas de
ses conseils empoisonne ma. mère, (Rac.)
Et cliez les animaux, jamais uii médecin
ti'etnpoiso'iiia les bois de son art assassin. (BoileaU.)
— Fig, Empoisonner par. Corrompre. Em-
poisonner l'esprit par les flatteries. Empoison-
ner la santé par de mauvaises doctrines. Em-
poisonner la moralité publique parla corrup-
tion.
— Fig. Dénaturer, envenimer. Empoisonner
les discours et les actions d'autrui par la mé-
disance, par de malicieuses interprétations.
— Empoisonner pour. Celte pensée empoi-
sonne pour moi les plus douces jouissances.
— s'empoisonner. V. pron. Prendre du poi-
son, se faire mourir par le poison. Cet homme
s'est empoisonné. Cette femme s'est empoison-
— Fig. Être dénaturé, être envenimé. Tout
s'empoisonne dans la bouche du calomniateur.
Tout s'empoi.tonne entre les mains de cette
funeste passion; la piété la plus avérée n'est
plusqu'une hypocrisie mieux conduite. 'Mass.'
— S'empoisonner avec. Il s'est empoisonne
avec de l'opium, de l'arsenic.
— Fig. Se corrompre. Notre goût s'empoi-
.sonne dans ce milieu.
*EMPOISON\EUR, EUSE. S. (rad. em-
poisonner). Celui ou celle qui donne, qui fait
prendre du poison. Il fut condamné comme
empoisonneur. Sous Louis XIV on condamnait
au feu les empoisonneurs. L'ew/poiSOKHCHrd'An-
nibal, de mon maître. (Corn.)
— Fig. et par exagér. Celui, celle qui vend
des substances mauvaises ou nuisibles. Le
meilleur cuisinier n'est que le plus habile ^wi-
poisonnettr.{A.Kion.) Ohé ! maître Orsini, notre
hôte, lavernier du diable, double empoison-
neur. (Alex. Dumas.)
Dans le monde entier,
Jamais empoisonueur ne sut mieux son métier.
(BOILEAO .)
— Fig., au sens moral. Homme qui débite
une morale pernicieuse, une mauvaise, une
fausse doctrine. C'est un empoisonneur public.
De tels poètes sont des empoisonjieurs puhWcs^
auxquels il faut interdire tout commerce. (Rol-
lin.)
— Adjectiv. Qui contient du poison. L'empoi-
sonneuse coupe a son remède encore. (La Font.)
— Fig. Nuisible, pernicieux, funeste.
Loin du trône nourri, de ce fatal honneur.
Hélas '. vousignorezle cliarme einyoisoHiietir. (Racine )
E.M POISSÉ, ÉE. part.pass. du v.Erapois-
ser. S'empl. adjectiv. Fil empoissé. Cordages
empoissés. Navire empoissé.
— Barbouillé d'une matière gluante. Les
doigts empoissés de confitures.
* E.MPOISSER. v, a.l^conj. (pr. an-poi-
ce ; rad. poix). Enduire de poix. Empoisser des
cordages. Empoisser des navires. On dit mieux
poisser.
EMPOISSONNÉ, ÉE. part. pass. du v. Em-
poissonner, S'empl. adjectiv. Peuplé, repeuplé,
garni de poissons. Un étang empoissonné. Un
canal empoissonné.
— Par extens. Abondant en poissons, bien
servi de poissons. Cne rivière bien empoisson-
née. Une table bien empoissonnée.
* EMPOISSONNEMENT, s. m. Action OU
EMPO
manière d'empoissonner. Faire l'empoissonne-
ment d'un étang.
* EMPOISSONNER, v. a. l"conj, (pr. an-
poi-ço né; rad.;)o/Aso«).Peupler,repeuplerj gar-
nir de poissons- Empoissonner un étang, des
fossés, un canal. Pour empoissonnerun étang,
il faulun millierde petits poissons parchaque
arpent.
— s'empoissonner, v. pron. Se garnir, être
garni do poissons. Ce fossé s'empoissonne. Ce
canal s'est beaucoup empoissonné.
EMPOIVRER (S'). V. pron. !'• conj. Arg.
S'enivrer.
EMPOLÉMIE. s. m. (et. gr., L:Aî:-)At>if>,-, qui
a rapport à la guerre). Antiq. gr. Nom par le-
quel on désignai t, en temps de guerre, la charge
des archagètes ou rois de Lacédémone.
EMPOLÉUS. adj. m, ipr.an-po-lé-itss;ét.
gr., êjiTToAew ; formé de tv,dans;::oi.îw, je vends).
Myth. Surnom de Mercure. Mercure Empoléus
était le patron des marchands et des cabare-
tiers.
EMPOMMAGE. s. m. (ra,d. empommer). Ac-
cident par lequel un bœuf peut s'étouffer en
avalant une pomme. Se dit en Normandie.
EMPOMMER (S'), V. pron. 1" conj. (rad.
pomme). S'étouffer en avalant une pomme. Ces
vaches se sont empommèes.
EMPORE, s. m. (et. gr-il^rôpiov, marché).
Méd. Autrefois, Réservoir que l'on supposait
recevoir les esprits animaux fil très par le pulpe
médullaire de toute la substance cendrée du
cerveau.
EMPORÉTIQUE. adj. 2 g. (pron. an-po-ré-
tike ;ét. g. yiy.T.'^^ij>ii^]G pose à travers). Pharm.
Qm sertà filtrer les liqueurs. Papier emporé-
tique.
EMPORIES. Géogr. anc. Ville d'Hispanie
(Tarraconaise),chez les Indigètes, sur la Médi-
terranée. Aujourd'hui Ampnrias.
— EMPORTES. Ville de Sardaigne, aujourd'hui
Caslei-Surdo.
~- EMPORIES. Contrée de l'Afi-ique propre,
près de la petite Syrte.
E.MPORIQUE adj.2g.;dugr. cit-6ftov, mar-
ché). Antiq. Se disait d'une espèce de papier
d'Egypte très commun et employé aux embal-
lages. Papier emporique.
EMPORITAIN,AINE.adj.Géog. anc. Qui
appartient à la ville d'Empories et à ses habi-
tants.
—Subst.Iîabitant.habi tante de la ville d'Em-
pories, Un Emporitain, une Emporitaine.
E.MPORIUM. s. m, fpr. èmm-po-riomm ; du
^r. £;xi:opiov, marché). Antiq. rom. Lieu où les
Romains établissaient un marché, une espèce
decomptoiren pays ennemi,etqu'ils fortifiaient
pour avoir leurs subsistances. Victumries,prés
de Plaisance, élaitunemporium que Ton avait
fortifié pendant la guerre des Gaulois.
EMPORT. S. m. Dr. Action d'emporter. Dé-
sertion avec emport d'effets militaires.
— A iemporl de. loc, adv. D'une égale éten-
due.
EMPORTAGE. s. m. Argot. Sorte de filou-
terie pratiquée par les emporteurs.
EMPORTÉ, ÉE. part. pass. du v. Empor-
ter. S'empl, adjectiv. Les blessés furent ^»«;)or-
tés du champ de bataille. (Acad.) Le plus jeune
sourit emporté dans ses bras. (St-Lambert.) La
chose fut emportée d'une rapidité que rien ne
pouvait arrêter. (Volt.)
— Pris d'assaut. Tous les postes furent em-
portés en deux jours- (Rac.) Ils reprenaient leur
pouvoir d'assaut, et Rome avaita redouterd'ê-
Uc emportée ainsi de vive force. (A. Guiraud.)
— Séparé violemment. Il a eu le poignet ^m-
porté d'un coup de canon. (M™» de Sévigné.)
— Tué, détruit. Je ne comprends pas dans
ce calcul ni les femmes, ni les enfants, ni les
vieillards emportés par la faim, les séditions
et les flammes. (Chateaub.)
— Entraîné. Nos sentiments, nos cœurs l'un
vers Va.uire emportés. (Voltaire.)
— En parlant des personneset des animaux
capables de passions, Qui est violent, colère,
irritable, fougueux, transporté par une passion
quelconque. Un homme emporté. Une femme
emportée. Un cheval emporté. Le jeune hom-
me emporté veut arracher par la violence de
l'homme mûr sa confiance et son amitié. (X.
Marmier.)
— Se dit également du caractère, des pas-
sions, du style, de l'éloqiience, etc. Caractère
ruiporté. Désirs emportés. Passion emportée.
Eloquence emportée. De bonne heure il s'était
fait connaître par ses désordres, ses querelles
et une éloquence emportée. (Thiers.) Si la mo-
narchie et la démocratie sontsœurs, on nes'en
douleraitguère,carrune est aussi douce,tran-
quille et modérée, (jue l'autre est pétulante,
emportée et Iracassière. (S. Dubay.)
— Emporté dans. Il arriva donc qu'emporté,
sans m'en douter,dans celte foule d'arguments
en sens contraire... (J. Janin.)
— Emporté de. Emporté d'un désir curieux.
Emporté d'une fougue insunsëc.
— Emporté par, dans le sens propre. Oi' il
arriva que le pauvre mourut, et iul emporté pnv
les anges dans le sein d'Abraham. (Chateaub.^
Emportes par les courants du pôle, ils vont
achever de se fondre dans les latitudes les plus
tempérées. (B, de St-P.)
EMPO
— Dans le sens figuré. Emporté par l'ardeur
des plaisirs de l'amour, l'homme aime avec
fureur. (Rostan.)
Et son cœur, emporte par l'erreur qui t'abuse,
Cberclie partout la mort que cbacun lui refuse.
(CORKEIIXC.)
— Emporté sur. Emportés sur leur trace avec
la rapidité d'une flèche, les cavaliers, pressant
de l'éperon, se précipitent de toute la vitesse
de leurs chevaux sur les fuites du cerf. (X.-
B. Saintine.)
— Substantiv. Vous êtes un emporté. C'est
une folle, une tfffl;)or/^>. (Acad.) Dieux ! que cet
emporté me cause de tourments ! (Corneille.)
* EMPORTEMENT. S. m. Proprement, Ac-
tion d'emporter. Inusité en ce sens.
—Fig. Mouvement violent, déréglé, causé par
quelque grande passion. Emportement de co-
lère, de débauche. Emportement monstrueux.
Ce n'est que l'ivresse, {'emportement, l'extinc-
tion de toute raison qui la rend heureuse. (Mas-
sillon.) Ils n'ont plus d'autre règle que l'f mpor-
<ew/c«/ de leurs désirs. {\d.)V emportement deXdi.
femme de Puliphars est conservèjusqu'ànous.
(Id.j Le désordre des mœurs et l'emportement
des passions. (Fléch.) On en jugeait par quel-
ques emportements de jeunesse sur lesquels il
ne faut jamais juger les hommes. (Volt.) Cet
emportement de haine n'était pas seulement
dans le peuple.(ld.)Lesfmpor/ew/tfH/.« qu'il avait
eus étaient vite retombés. (G. Flaubert.)
— Se prend quelquefois en bonne part. L'em-
portement de sa valeiB*. L'emportement de sa
joie, de son amour. Vingt années employées
dans l'ambassade de Hollande n'avaient point
éieintun feu et un emportement de valeur qui
lui coûta la vie. (Volt.)
feu leur inspire,
pas les détruire, (CoRSEiUX.)
— Vif témoignage d'indignation. Noble em-
portement. Juste emportement. Pardonnez cet
emportement^ messieurs, à une juste indigna-
tion. (Fléch.)
— Accès de colère. Grand emportement. Ter-
rible emportement. Emportement violent. Hor-
rible emportement,' Emportement ridicule.
Avoir de fréquents emportements. Se livrera
de violents emportements. Se laisser aller à
d'affreux emportements.
Et ne voyais-tu pas, dans mes emportements.
Que mon cœur démeulait nia bouche à tous momeots ?
* EMPORTE-PIÈCE. S. m. Techn. Oulil
tranchant, dont ]e contour de la partie tran-
chante a tin périmètre égal à celui que doit
avoir la piècedecoupée||Pl., des ««porte-^HttC
— Fig. Raison efficace et contre laquelle on
n'a rien à dire. Autorité puissante ; intercession
à laquelle on ne peut résister. Cet argument
fut un véritable emporte-pièce. Le favoritisme
est de nos jours encore le meilleur emporte-
pièce.
— Fani. Orateur, écrivain, prédicateur, sa-
tirique très mordant. -
— Adjectiv. L'n passage emporte-pièce.
— A l'empor/epiéce. loc. adv. Nettement.
* EMI'OUTER.v. a. 1" conj. (rad. en, elpoi-
1er). Enlever, ôter d'un lieu, porter hors d'un
lieu. Emporter un malade.Eraporler un blessé.
Emportez vos meubles. Chaclas reprit le che-
min de son pays, emportant ces précieu.t res-
tes, qui résonnaient sur ses épaules comme le
carquois de la mort. (Chateaub.)
— Loc. prov. Vous ne [emporterez pas en pa-
radis. Se dit pourciprimer qu'on se vengera
un jour ou l'autre.
— Que te diable vous emporte! que le diable
m'emporte! le diable m'emporte! Locutions fa-
milières et assez grossières pour donner plus
d'énergie à ce que l'on affirme.
— Porter avec soi. Emportez ce livre, vous
le lirez à loisir. Il ne revient jamais d'un voyage
sans avoirperdu une bonne partie de cequ'ila
emporte.iX. Marmier.jLe bureau des longitudes
accorda a M. Cook la montre marine ou le garde-
temps qu'il avait emporté dans son second
voyage. (La Harpe.)
— Fam. Emporter ses clignes et ses claques
S'en aller avec tout ce qu'on a. || Pop. Mourir.
— Fig. S emporte du chagrin de mon Gis. M"«
de Sévigné.) Ces biens lui échappent,il n'en em-
porte avec lui que l'amour, que le regret de les
perdre, que le crime de les avoir acquis. (Mass.)
n'emportez pas l'opinion d'avoir rendu votre
éloignement nécessaire. (J.-J. Rousseau.) Vivre
jourot nuit sous un masque doré qu'on emporte
au tombeau. (E. Quinct.)
— Arracher,entrainer par une force naturelle
ou acquise. La débâcle a emporté plusieurs
ponts. La voiture a emporté cette borne. Le
courant emporte le vaisseau. Ce boulet est at-
taché à une longue queue, de l'extrèmilé de
laquelle descend obliquement une foliole fort
allongée, avec laquelle le vent {'emporte au loin
en pirouettant. (R. de St P.)
Voyez-vous ces canuls que le flot menaçant
Pousse, enlève, repousse, m<i»or/e ea mugissant?
^£sm£nard.)
— Loc. prov. Autant en emporte le vent. Se
dit d'un discours frivole qui ne doit rien pro-
duire, d'une promes-ie, d'une menace, qui ne
doit point avoir d'effet. Ne vous alarmez point
de ses menaces, autant en emporte le vent. Ne
croyez point à ses serments, autant en emporte
le vent.
— Fig. Faire réussir promptement, en dépit
EMPO
de tous les obstacles. Emporter une affaire.
Emporter une chose de haute iutle.
Il comhatiit Antoine avec tant de conrage,
Qu'il etnpoi-lait déjà sur lui quelque avantage,
(COHNEILLE.)
— Emporter un choix'. Le faire accepter. Que
votre seul mcvile emporte ce grand choix. (Cor-
neille.)
— Emporter la balance. Avoir l'avantai^e. En-
fin votre rig-ueur emporta la balance. (Kacine.)
— Emporter que. S'est dit pour Obtenir, faire
(li'cider que. Le célèbre Vauban emporta que la
ville serait attaquée séparément du château.
St-Simon.)
— Fig. Se rendre maître de. Emporter une
place. Emporter une place d'emblée. Empor-
ter tous les postes en peu de temps. Emporter
une forteresse, une défense, une redoute.
— Fig. Entraîner, pris en bonne part. La jeu-
nesse et la fortune lVmpo//^M/ victorieux jus-
qu'au fond des Indes. (Racine.)
— Fig. Jeter dans quelque excès blâmable,
dominer.entraîner.L'ambilion l'emportait. L'a-
mour du plaisir l'emporte. Il est difficile d'ar-
rêter celui que les grandes passions empor-
tent.
La frayeur les eniporle ; et, sourds à cette fois.
Ils ne connaissent plus ni le frein ni la voix. (Raci>-e.)
Mais déjà devant eux une chaleur guerrière,
Emporte loin du bord le bouillant Le^diguîére.
(BOILEAU.)
— Emportera. La colère Ta emporté àlaven-
geance. Moi-même oii m' emportait une aveugle
colère? (Rac.)
Vemporle à tous moments â braver ma puissance.
iCûHNEILLE.'i
— Se laisser emporter à. Se laisser emporter
à la vengeance. La jeunesse se laisse empor-
ter aux plaisirs. Je me suis laissé emporter au
plaisir de me renouveler à moi-même toutes
ces aimables idées. (M™® de Sévigné.) Maisdo-
cile autant que courageux, le cheval ne se laisse
point emporter à son feu. (Buff.)
Mais à quelle fureur me laissant emporter.
Contre ses tristes jours vais-jevous ii-riter? (Racixk. i
— Emmener. Alors, mes yeux mouillés de
larmes suivaient sur vos horizons une voile
lointaine, emportant vers d'autres mondes un
ami malheureux. (B. de St-P.)
— Fig-, dans un sens analogue. Une douleur
que le temps tfm;»oî7tf avec tout le reste. (Boss.)
Le temps emporte jusqu'à la force et à la fer-
veur de la pitié. (Fléch.)Tout est emporté par
cettesuilerapide de moments qui passent. 'Id.)
Pallas n'emporte pas tout l'appui d'Agrippine.
(Racine.)
— Fig.Avec un nom de personne pour régime,
Tuer, faire mourir.Cette fièvre l'emporta. Dans
celte ville, le choléra emporta la moitié de la
population. Il espérait que les maladies tfmpor-
leraient bientôt des gens aussi malpropres.
(H. Taine.)
— Détruire, faire cesser, faire disparaître.
Un remède qui emporte la fièvre. Une chose
qui emporte les taches. Je donnais mon linge
aune blanchisseuse de la rue Poulet; mais
elle m'emportait tout avec son chlore et ses
brosses. (É. Zola.)
— Séparer violemment. Le coup de canon
vient donc, et «mpor/^ le bras de Saint- Hilaire,
qui montrait cette batterie. (M°»« de Sévigné.)
— Par eiagér. Il m'emporterait la figure
avec ses ongles, si je le laissais faire !
— Emporter la pièce. Entraîner avec la chose
ce qui la tenait attachée. Il ne voulait arracher
que le bouton, mais il a emporté la pièce. || Fig.
Ce sont choses qu'il faut avoir auprès de nous,
mais non pas les y coller, afin que quand la for-
tune voudra les prendre, pour les porter en
quelque autre part, elles s'en aillent sans em-
porter la pièce. (Malherbe.) [| Arriver rapide-
ment au but qu'on veut atteindre. Cette hé-
roide est courte; mais elle va au fait eiemporte
la pièce. (Grimm.) || Faire des satires,des rail-
leries très mordantes. C'est un homme qui em-
porte la pièce. (Acad.)
— Fî^. Entraîner, attirer après soi, par une
suite nécessaire. La vie emporte la mort. Cette
condamnation emporte la confiscation des
bieuï». La ruine de Rennes emporte celle de la
province. (M"»» de Sévjgné.) Une grande recon-
naissance emporte avec soi beaucoup de goût
et d'amitié pour la personne qui nous oblige.
(La Bruy.) Chez les Grecs, la prise d'une ville
emportait son entière destruction. (Montesq.)
— La forme emporte le fond, ou le fond emporte
ia forme. Dans le jugement dun procès, la for-
me prévaut sur le fond, ou le fond sur la forme.
— Comporter. Les piliers de ces arches fm-
portent seize pieds sur chaque face. (Chateau-
briand.)
— L'emporter. Exceller, prévaloir, avoir le
dessus. Cet avis l'emporta. L'homme ne dif-
fère pas beaucoup de l'homme, mais celui-là
doit Vemporter qui a reçu de son éducation le
courage de lutter contre la nécessité même.
(Boiste.) Des questions oiseuses, où l'on ne
s'intéresse pas pour le fond de la vérité, mais
seulement pour la gloire de l'avoir emporté.
(Massillon.)
— L'emporter sur. La sagesse Yemporta tou-
jours sur la folie. (Boiste.) La conscience Vem-
porte sur l'opinion publique. (Id.) Le bon sens
l'emporte sur l'esprit, l'instruction sur Téru-
dition. (Id.) La réalité Vemportait sur la poésie.
EMPO
(Ed. Quinct.) Le régime libéral et contractuel
Vcmportr do jour en jour sur le régime auto-
ritaire. (Proudhon.)
Ton arl, WWc Genlts, Vemportant sur le n^lre,
Ne fait i-arli-r qu'un sexe, cl cliarme l'un et laulre.
(La lUni-E.)
— Vemporter sur... en. Les femmes vont
plus loin en amour que la plupart des hommes,
mais les hommes l'emportent sur elles en ami-
tié. (La Bruyère.)
— L'emporter snr... par. Le roi Vemportait
sur tous ses courtisans, par la richesse de sa
taille et par la beau té majestueuse de ses traits.
(Voltaire.)
— Prov. Le plus fort t'emporte.
— Vèner. Le vent emporte la voie. Se dit du
vent qui empêche les chiens de sentir la piste.
— s'euporter. V. pron. Être emporté, pou-
voir être emporté. Prenez tout ce qui peut
s'emporter. On lui donna tout ce qui pouvait
s'emporter sans effort. Cela s'emporte facile-
ment.
— Fig. Ne pouvoir être retenu, gouverné, en
parlant d'un cheval ou de tout autre animal
qui se laisse mener ordinairement. Ce cheval
semporte.
— ■ Fig. Se livrer, s'abandonner à toute sa
force, à son impétuosité. Le style de Julien est
vif, animé, spirituel ; saint Cyrille s'e/H;jor/f,
il est bizarre, obscur et contourné. (Chateaub.)
— Fig. Se fâcher violemment, se mettre en
colère, il s'emporte aisément. Les gens bilieux
s'emportent facilement. Ah ! vous êtes dévot et
vous vous emportez! (Mol.) Il s'emporte contre
ses juges avec plus de fureur encore qu'il n'en
avait étalé contre ses ennemis. (Volt.)
Trop chaud ami qu'il est, il s'emporte à tous coups
Pour un fourbe insolent qui se moque de nous
(CORÎTEILLE.)
— Fam. S'emporter comme une soupe au lait.
Se dit d'une personne qui se met vite en co-
lère, mais pour peu de temps.
— S'emporter à. Mais tous deux s'emportant
à plus d'irrévérence. (Corneille.) N'imitez pas
le cynisme où se sont emportés plusieurs écri-
vains, qui n'avaient que cette manière de faire
parler d'eux. (La Harpe.)
— S'emporter eUy dans. Hélas! que je tu em-
porte en regrets superflus! (Voltaire.)
Si bien qu'enfin, outré de tant d'indignités,
Je Tfi'Miis emporter dans les extrémités. ^Corneflle.)
— Hortic. Ne pousser que du haut et pres-
que point du bas et des côtés. Cet arbre s'em-
porte.
— Vén. Se dit des chiens trop ardents dans
la poursuite du gibier.
EMPORTE-TERRE, S. m. Techn. Instru-
ment avec lequel on enlève la motte de terre
qui entoure les racines d'une plante que l'on
transporte. 1| PI., des emporte-terre.
EMPORTEUR. s. m. (rad. emporter). Arg.
Filou qui,avec la bête et le bachotteur,s'enlend
pour duper un niais au billard.
EMPOSIEUX. s. m. pi. (et. fr., en; prov.
potz. puits). Nom donné dans le Jura à de vas-
tes entonnoirs naturels où se précipitent cer-
tains cours d'eau et les eaux pluviales.
EMPOTAGE.s. m. (rad. empoter). Action
de metttre en pot, en parlant des confitures,
des conserves, des sirops.
— Bouillon dont on mouille les potages.
— Hort. Action de planter un végétal dans
un pot. L'empotage des végétaux. Les empo-
tages et les rempotages sont usités en jardi-
nage pour la culture des végétaux étrangers
des climats chauds. (Thouin.)
EMPOTÉ, ÉE. part. pass. du v. Empoter.
S'empl. adjectiv. Confitures empotées. Sirops
empotés. Végétal empoté. Arbuste empoté.
— Pop. Maladroit. Quel homme empoté ! Une
autre, tffflpo^tfc.avaitamené ses deux mioches,
qu'elle trainait-à droite et à gauche, grelot-
tant et pleurant. (É. Zola.)
— Substantiv. Un empoté, une empotée.
EMPOTEME\T. s. m. Action d'empoter.
* EMPOTER. V. a. l" conjug. (radie, pof].
Écon. dom. Mettre en pot. Empoter des fruits,
des confitures, des conserves, des sirops.
— Hort. Planter un végétal dans un pot. Em-
poter des fleurs. On empote des végétaux étran-
gers des climats chaudsetdes arbres et des ar-
bustes dune difficile reprise à la transplanta-
tion.
— s'empoter. V. pron Être mis en pot.
EMPOt'DRÉ, ÉE. part. pass. du v.Erapou-
drer. Vêtements empoudrés.
EM POUDRER. V. a. l"-" conj. (rad. pondre).
Couvrir de poudre, de poussière. Empoudrer
sa robe.
EMPOUILLE.s.f.(pr.ûH-;ïO«-ntf, /'mouill.).
Prat. Nom donné aux fruits, à la récolte, à la
moisson encore sur pied.
EMPOUILLÉ, ÉE. part. pass. du v. Em-
poiiillcr. Terre empouillée.
K.MPOUILLER. V. a. l" conj. (rad. em-
piiHiile). Se dit dans quelques localités pour
Semer les blés.
EMPOULETTE. S. f. Mar. V. AMPODLETTE.
EMPOL'PÉ, ÉE. part. pass. du v. Empou-
per. S'empl- adjectiv. Pris en potipe. Vaisseau
empoupè.
EMPOUPER. V. a. 1" conj. (rad. poupe).
EMPR
Mar. En parlant (lu venl, Prendre un vaisseau
en poupe.
— SEsii'OiPun. V. pron. Être pris en poupe.
E.MPOUUI'nÉ, ÉE. part. pa.ss. du v. Em-
pourprer. S'empl. adjectiv. Coloré de rouge ou
de pourpre. Les bords empourprés de riiori-
/on. Des raisins empourprés. Des fleurs eni-
pourprées. Cette côle vermeille, ces collines
t'mpourprées qui semblent des nuages, c'est
rile même de Vénus. (Gér. de Nerv.)
— Empourpré de. Le gemma empourpré de
la vi;,'ne et le bourgeon cotonneuxdu pommier
siî gonllent et se crèvent. (B. de Sl-P.)
— Revêtu de la pourpre. Cardinal empour-
pié.
*EMPOlIRPRER.v.a.lr''conj. (rad. poar-
pre). Colorer de pourpre ou de rouge. Si je me
souille, j'ai de quoi laver ma tache; et rien ne
lai^^r ili- [[.ir.- .i.Tririf moi que mon manteau
qiKui.l !.■ -mI.;1 l nnpuurpre. {E. Quinet.) De
ijr.iiiil.'.. iliiiitii''^ iiiijmnrpraieiU le ci*-l par
ilem.-r.-. ,(_,. l-'linlifit )
nés que l'aube empourprait les bords de l'horizon,
Ils menaient leurs troupeaux... (La FONTAiNt.)
— s'empourprer, v. pron. Devenir pourpre.
Le ciel s'empourpre à l'horizon. Sa voix s'en-
nait, ses joues s'empourpraient. (G. Flaubert.)
t'n joli ruisseau descend de la montagne, en-
caissé entre deux murs de pierres roulées qui
s'empourprent de pavots et de mauves sau-
vages. (H. Taine.)
EMPOUSE. s. f. V. EMPHSE.
EMI'OUSTEUR. s. m. Arg. Escroc, filou.
Vendeur de produits de mauvais aloi.
EMI'OUTAGE. s. m. Techn. Action d'em-
pouter.
E.'VIPOUTÉ, ÉE. part. pass. du v. Empou-
ter. Corde empoutee.
EMI'OUTER. V. a. I" conj. Techn. Passer
dans les trous de la planche d'arcade, dans le
métier â la Jacquard.
EMPOL'TRERIE. S. f. {r^à. foutre). Techn.
Ensemble des deux poutres qui soutiennent le
plancher du beffroi d'un moulin.
♦E.MPREIXDRE. v. a. .1° conj. irrég. (él.
lat., iniprhttrrf. imprimer ; fait de f». dans; et
premnr. \mi-.<.-v . J'empreins, nivis emprri-
gnons, ils r inyni, nient.. l\-mpn-iitnais..]' emprei-
,lnls..yeuipienHl,.i,.rempre,,„h a, s. Empreins,
empreiiiiiiiiis. Que l'empreniiie. ,,iie nous ein-
EMPR
1379
pre/>/>u
Il ii-.-i.
..-tiia
. l-iiiliiii
une surface. Empreindre une fis:ure. Emprein-
dre une marque. Empreindre des caractères.
Voilà de la monnaie préparée, îl^ne reste plus
qu'à l'empreindre. Il dut empreindre le sceau
dans la cire,
— Fig. Empreindre une idée dans l'esprit.
La nature a empreint ces sentiments dans le
cœur de tous les hommes. (Acad.) Chaque peu-
ple a, comme chaque écrivain, sa forme intel-
lectuelle,que le premier empreint dans sa lan-
gue, le second dans son style. (La Mennais.)
— s'empreindre.v. pron. Être imprimé,être
appliqué sur un corps, une surface.
— Fig. Cette longue histoirequeje vous ra-
conte doit s'élever, s'abaisser, s'?w/i/'^i«rfr^ de
mille couleurs. (Villemain.)
EM PREI \T. El \TE. part. pass. du v. Em-
preindre.S'empl. adjectiv. Imprimé. Leurs pas
étaient empreints sur la neige, sur le sable.
Monnaies ou la croix était empreinte, [hac'me.)
— Fig. Visible à l'esprit, observable, sensible.
L'n caractère degrandeurest empreint sur tous
li.*s monuments de cette époque. La douceur,
la tristesse, la majesté qui est empreinte sur
Sun visage. Ce sont des sentiments empreints
dans le cœur de tous les hommes. L'idée de
celui qui nous a créés est nw;)reirt/c profon-
«lément au dedans de nous. (Boss.) L'auguste
majesté sur votre front empreinte. (Uac.)
Le nombre est infini des paroles e>npreiules.
Que regarde l'Ap6lre eu ces lumières saintes.
(Malherbe.)
— £»/prm/rf^. Je ne vois rien là à comparer
à ce spectacledont mes yeux sont toujoursem-
preints. (Lamartine.)
* EMPREINTE, s. f. Action d'empreindre,
résultat de cette action. Empreinte en creux.
Empreinte en relief. L'empreinte d'une clef,
d'un cachet, d'un sceau, d'une pierre gravée,
d'une médaille. L'empreinte des pas sur la
neige, sur le sable. La balle avait' laissé son
empreinte sur la cuirasse. (Acad.) En sortant de
table, il retrouve ses parquets et ses meubles
souillés d'empreintes inconnues. (Gér. de Ner-
val.) Le feu qui dévora Phèdre et Médèe res-
pecte ce sein tranquille sur lequel les sculp-
teurs venaient pi-endre ['empreinte des coupes
de l'autel. (P. de St-Victor.)
Les herbes dont les feuilles peintes
Gardent les sanglantes etnpreintes.
Delà lin tragii|tie des rois. (Malherbe.)
— Fig. L'empreintedu génie. L'empreintedu
doi?t de Dieu. L'empreinte de la loi éternelle.
Les liominis sniii .Himme les monnaies, il faut
les |in-ii.li.- i.iiiii li-ur valeur, quelle que soit
leur rnn.i I ihh' ('.liactm met à ce qu'il fait IVm-
prcinit- de '^■'11 i-jiactère. (Beaum.) Ses périls
portèrent toujours l'empreinte de son. cœur.
(Gress.) L'éducation peut métamorphoser un
Sût en savant; mais elle n'effacera jamais l'c;»-
pretnte originelle. (Beauch.) L'ouvrage étonne,
mais c'est l'cm/jrc/n/tf divine dont il porte les
traits qui doit nous frapper. (Buff.)
I.a foi de ses aïeux, ion amour et ta crainte.
Dont il porte dans l'âme une éternelle empreinte.
(Malheiuil /
— Anat. Nom donné aux inégalités qu on
remarque à la surface des os, et qui sont tantôt
déprimées, tantôt élevées.
— Mar. Cabestan à empreinte. Sorte de ca-
bestan.
— Géol. Figure laissée sur une pierre par
une plante, un insecte, un poisson, etc. On
trouve beaucoup d'empreintes de poissons qui
n'ont point leurs analogues vivants.
— Par extens. Pierre chargée d'empreintes
fossiles.
— Peint. Première couche de couleur éten-
due sur la toile avant le dessin.
EMPREXDRE. v. a. l* conj. S'est dit autre-
fois pour Entreprendre.
EMPRÊS.adv. Après, auprès de. Vieux rnot.
EMPRESSANT, ANTE. adj. Qui cause de
l'empressement.
EMPRESSA\T(S'\part. prés, du V. s'Em-
presser.En s'etnpressant beaucoup, ils faisaient
les zélés et les importants. (Boss.)
EMPRESSÉ, ÉE. part. pass. de v. s'Em-
presser. S'emploie adj*rl. Qui sedonnebeau-
coup <1'- urnivi'iiM'iif . --Il p. M) ■, r.,ii' à bout de
qur|.(ii.' ri,.,--.-, '-..li j. ■■;: ! ■ ' ■ -,■ ■ 1 1 l'jtqu'un et
lui r'unpl.-m r rii I . 1, . ■ i -I iinhommc
très .'Mijiri'--i'. l''rniiir' .■iM|.i.'^-., .■, Je l'ai vue
tendre, empressée, attentive, i J.-J. Rouss.)
Doutez-vous qu'à ses pieds nos tribus empressées..?
Mais pourquoi me Oatter de ces vaines pensées V
(Racine.)
— Qui témoigne, qui annonce de l'empres-
sement, on parlant des choses. Ardeur em-
pres"-''-', Zélerni)iressé. Airempressé. Manière
enip î 'LIS faire coup sur coup des
qii ^. sur votre santé, sur vos
att., ■-.)
} ■ 11, dans ses bras caressé
Kl l..(iji(iii[-~ iii^'-ii.ilile à son zélé empressé.
De niwii retour enfin un souris fut le gage, (L.Racwe.)
— Kmpresué à. M. de Coulanges est si em-
presse â vnir vik lettres. (M""" de Sévigné.) Sa
liiiiiilli'iiiipcra/i/vMfeàexécuterce pieux pro-
jet, lîn^... .\\'/-\oiis pris soin de faire parler
Ic^ iiniiiiiios Ifs rnoins empre^sésk vous plaire?
[rén.j La jeunesse, etsurtout les femmes, sont
les plus empressées à accueillir les nouveautés
dont la mode compose son cortège. (Beauch.)
Comme il avait étudié ce cœur si feible et si
bon, empressé à se dévouer, à protéger. (A.
Daudet.)
— Empressé autour lie. Lorsqu'ils furent en
état de parier, tous ces Phéniciens empressés
autour d'eux voulaient savoir leurs aventures.
(Fén.) Je les ai vus soumis, autour d'elle em-
pressés. (Volt.)
— Empressé de. .le n'ai point d'enfants; mais
ceux de mon hôtesse sont plus empressés de
me plaire qu'à leurs parents. {B. de St-P.)
— Substantiv. Faire l'empressé. Faire l'em-
pressée. Il fait ['empressé auprès de cette
femme. (Acad.) Va, vient, fait l'empressée. (La
Fontaine.)
* KMl'iii ssiMi \ r ~ m. Action des'em-
pi-. ~ : rkii qui recherche
iitip' . \j\\- avec empresse-
meiii \1 11 1 ; 1 ' ' i.;.--ement. Accueillir
quelqu'un avic cnipres^enient. Avoir beau-
coup d'empressement pour quelque chose. Il
recueillait avec empressement ses discours ainsi
que ses exemples. (Barth.)
Malgré Vemftrrsiemmt d'un curieux désir.
Il laiil iioiir lui jiailer attendre sou loisir. (CoRN.)
A cet einnreiii^»ei\t, à cette noble ardeur.
Qui lie recoiiiiallrait ra|.|iétit d'un auteur? (CoLNET.)
— Hâte. Le trop grand empressement qu'on
a de s'acquitter d'une obligation est une espèce
d'ingratitude. (La Rochef.) Ce qui augmente
rempr«s.ïe»«e;i/ que j'ai de vous voir, c'est pour
ne point penser en aveugle sur des vérités qui
me sont si sensibles. (M"" de Sévigné.) Ce
matin je me suis levé de bonne heure, et avec
l'empressement d'un enfant je suis allé m'en-
fermer dans l'île déserte. (J.-J. Rousseau.) Le
mal est fait, c'est une nécessité qu'il l'endure ;
tout mon empressement ne servirait qu'à l'ef-
frayer davantage et augmenter sa sensibilité.
(Id.) Il court après la llalterie avec autant
d'empressement que la llatlerie court après les
autres princes. (Barthél.)
— Soins empressés, bons offices, surtout au
pluriel. Témoigner de l'empressement auprès
d'une personne. Avoir beaucoup d'empresse-
ment pour quelqu'un. L'ingrat est-il touche de
mes empressements ? (Racine.) Soleri m'a conte
les empressements de recevoir M. de Grignan
à Avignon. (M"» de Sévigné.) Je le vis redou-
bler d'empressement et de tendresse pour moi.
(J.-J. Rouss.) Ils leçoivent les étrangers avec
beaucoup d'empressement et les traitent avec
magniflcence. (Barth.) Je vous conjure de me
mettre en état de répondre à des empressements
si honorables. (Volt.) La jeune fille s'avoue en
soupirantqu'elle ne peut répondreaux empres-
sements qu'il lui témoigne. (Stendhal.)
— Iron. Affectation de bienveillance.
— S'emploie aussi avec un nom de chose
pour sujet. La vertu ne perce point la foule,
elle n'a ni avidité, ni empressement ; elle se
laisse oublier. (Fénelon.)
EMPRESSER, v. a. 1" conj. (rad. presser).
1380
EMPR
Mar. Haler fortement en parhinl dvm coixiage,
d'une bouline.
* EMPRESSER (S'). V. pron. 1*^ coni.(rati.
prfsse). Se donner beaucoup de mouvement,
soit pour venir à bout de quelque chose, soit
pour prévenir quelqu'un et lui complaire en
toutes choses. C'est un liomme qui s'empresse
fort. (Acad.) Tout s'empresse, tout part. (Rac.)
De quelle sagesse dois-je vous entretenir? Ce
n'est pas de celle du siècle , qui ^'empresse
et qui s'inquiète. (Mass.^
Quel charme, au moiinlM mal qui nous vient menacer.
De la Tûir aussiti» accourir, s'emitreiser,
Seffrayer duo péril..! (Boilbau.)
— S'empresser à. Xesemble-t-il pas qu'il ne
montre une figure si douce et un air si tou-
chant qu'aiin que tout ce qui l'approche s'in-
téresse à sa faiblesse et s'empre^^e à le secou-
rir".'(J.-J. Rouss.) 11 dit: à grand bruit toute la
horde se lève et s''empres.^e à quitter son cam-
pement sinistre. (Mérimée.)
Le reste pour son Dieu montre nu oubli fat^I,
Ou même, s'etnpresstjnt aux autels île Uaal,
&« fait initi«r â ses honteux mystères.
Et blasphème le nom qu'ont invoqué leurs pères.
(Racine.)
— S'empresfter auprès de, autour de. Un au-
tre s'empressait auprès de la Middleton. (lla-
milton.)
— S'empresser de. Ceux qui rendent compte
des ouvrages doivent rarement s'empresser
de les juger. (Volt.) Au bruit de son arrivée, les
principaux de la nation, mêlés avec la multi-
tude, s'empressent de se rendre auprès dun
hérosqui, depuis un si grand nombre d'années,
remplit la terre de son nom. (Barth.) Adieu,
dit le Portugais en s'empressant de gagner la
porte quand Eugène entra dans un petit salon
coquet, gris et rose, où le luxe semblait n'être
que de Tèlègance. (H. de Balzac.)
— S'empresser pour. Narcisse plus hardi s'em-
presse pour lui plaire. (Racine.)
— Syn. comp. s'empresser de, s'empresser
À. On s'empresse de faire une chose qui n'a pas
un but marqué hors de la personne qui agit.
Je m'empresse de marcher. On s'empresse à
faire une chose qui a un but marqué hors de
de la personne qui agit. Je m'empresse à faire
ma cour. Je m'empresse à le secourir.
EMPRIE. s. f. Entom. Syn. de dolère.
EMPRIMERIE. s.f.(rad.im;)n>Hcr).Techn.
Grande cuvede bois dans laquelle les tanneurs
mettent les cuirs pour qu'ils y rougissent.
EMPRISE, s. f. (de l'espag. empressa). Che-
valerie. Entreprise chevaleresque; vœu de
prendre part à un pas d'armes; promesse de
combattre. || Signe extérieur que le chevalier
portait jusqu'à l'accomplissement de son vœu.
li Emprise à l'écii pendant. Exercicequi consis-
tait â suspendre son ècu à un passage, pour
jouter avec tous ceux qui viendraient loucher
l'écu du bout de leur lance.
— Action de prendre une portion de terrain
pour une appropriation quelconque.
— Ane. prat. Emprise de testament. Dans
la coutume de Douai,Acte judiciaire par lequel
l'héritier ou l'exécuteur testamentaire s'enga-
geait à remplir toutes les clauses du testa-
ment.
— P. et ch. Largeur mesurée de l'axe d'une
route au sommet du talus de remblai.
E.MPRISOi\.\É, ÉE. part, pass.du v. Em-
prisonner. S'empl.adjeclivera. Homme empri-
sonné. Malfaiteur emprisonné.
— Par analogie. Les rois d'Espagne étaient
emprisonnés dans l'étiquette. Les ondes dans
leur lit étaient emprisonnées. (Rac.) Les vents
emprisonnés brisant la nue par un feu qui se
précipite sur la terre, donnent naissance â la
foudre. (Libes.) Chaque langue est /îw/imoHHe>
une fois pour toutes dans sa grammaire. (Re-
nan.)
\a sève emprisnnnée en ces étroits canaux.
S'élève, se déploie, et s'allonge en rameaux. (MiCH.)
— Fig. Et pourtant, il faut vous plaindre à
quelqu'un, car la douleur qui reste emprison-
née d^ns le cœur le ronge et le dévore. (Alph.
Karr.)
*EMPRISONXEMENT.s. m. (r^d. empri-
sonner). Action de mettre en prison. II en a tant
coûté pour l'emprisonnement de ce criminel.
Procès-verbal d emprisonnement. Procéder â
l'emprisonnement d'un criminel. Le débiteur
dont l'emprisonnement est déclaré nul, ne peut
être arrêté pour la même dette qu'un jour au
moins après sa sortie. (Bousq.)
— Détention d'un prisonnier. Son emprison-
nement a duré longtemps. Si le ravisseur n'a-
vait pas encore vingt et un ans, ilsera puni d'un
emprisonnement de deux à cinq ans. (Bousq.)
— Emprisonnement cellulaire. Peine qui con-
siste a enfermer le condamné seul dans une
cellule.
* EMPRISOWER. V. a. 1« conj. (et. fr.,
en. et prison^. Mettre en prison. Emprisonner
quelqu'un. Faire emprisonner quelqu'un. Em-
prisonner un malfaiteur. Emprisonner un dé-
biteur. Emprisonner un voleur.
— Par extens. Tenir trop à l'étroit. Cette
bottine emprisonne votre pied.
— Fig. Enfermer, enclore. Les eaux débor-
de**s nous emprisonnèrent dans un étroit es-
pace. (Acad.)
— Fi g. Circonscrire . Le théâtre est avant tout .
chose de fantaisie; je ne comprends donc pas
EMPR
qu'on Yemprisonne dans un système. (Alex.
Dumas.)
— Se dit des gaz, des liquides qui ne peu-
vent s'échapper.
— S'empi. absol. Le créancier qui avait fait
emprisonner était tenu de pourvoira la nour-
riture de son débiteur.
— s'emprisonner. V. pron. S'enfermer com-
me dans une prison. S'emprisonner dans sa
maison. S'emprisonner dans sa chambre. S'em-
prisonner dans un couvent.
—Fig. Être enfermé. Ce sentiment ne s'em-
prisonne pas au fond du cœur.
EMPRISON;\EUR. S. m. Celui qui empri-
sonne.
EMPROSTATE. s. m. (du gr. eiinpoTÔev, en
avant). Antiq. Nom des soldats ou rangs de la
milice grecque qui formaient le front de la
phalange.
EMPROSTHOCYPHOSE. s. f. (et. gr, é|i-
-f'î(j9£v,devant;xuoî.;, courbé). Méd. Courbure
de l'ëpine i.lorsale'ou du sternum en avant.
t:Mi'iti»s I iioMÉLOPHORE. S. m. (et.
fTi.. - - ! \ int ; [tiXo;, membre; çî'pw, je
pni 11 i 1 l( m 11 -tre douteux qui porterait des
niLiuliiL'^ j-_. .L'^^uiies en avant du thorax.
E.MPROSTHOTOME. S. m. Méd. V. EM-
PROSTHOTO>OS.
EMPROSTUOTOiXOS. s. m. (et. gr., t)>.-
rsodQtv, en avant; tôvoç, tension). Méd. Es-
pèce de tétanos dans lequel la tension spas-
modique se remarque particulièrement dans
la contraction des muscles fléchisseurs de la
tête, du cou, du thorax, de l'abdomen et des
lombes, et surtout des massélers.
* EMPRUNT, s. m. Action d'emprunter.
Faire un emprunt. Aller aux emprunts. Recou-
rir aux emprunts. Argent d'emprunt.
— Acte par lequel le prêteur cède â l'em-
prunteur l'usage d'une valeur. L'emprunt sup-
pose la restitution ultérieure de la valeur em-
pruntée, soit en une seule fûis,soitau boutde
certains termes.
— La chose empruntée. Vivre d'emprunts.
Ce qu'ils trouvaient le plus lâche après le men-
songe, était de vivre d'emprunt. (Boss.)
— Fig. Cet écrivain failbeaucoupdemprunts
àses contemporains.
— Fig. Ce qui est étranger, par opposition
â Naturel. Vertu d'emprunt. Beauté d'emprunt.
Nom d'emprunt. Une femme qui n'est belle
que pai'ce qu'elle est parée,est une fausse belle :
elle n'est belle que par emprunt. (Balz.) Je n'ai
jamais été gai que par c;«/>;'tt/i^(Volt.)ll s'ima-
ginait savoir le grec, dont il n'avait qu'un usage
d'emprunt. (E, Renan.)
L'une parait gentille.
Pour savoir se servir une beauté <X'em]\runt,
MeUie un visage blanc sur un visage brun. (Regnahd.)
— Pur emprunt. D'une manière furlive, pré-
caire. Racines qui ne sont encore tendres et
qui ne tiennent ^ue par emprunt. (Malherbe.)
Nous tenons la vie et les biens comme par em-
prunt. (Racine.)
— Agric. Terres d'emprunt. Terres enlevées
au voisinage pour exécuter un remblai ou tout
autre travail.
— Eaux et for. Arbre d'emprunt. Arbre d'une
ancienne vente qui sert de pied cornier à une
nouvelle vente.
— Fin. Emprunts publics. Valeurs emprun-
tées par un gouvernement au nom de la société
qu'il représente. Sous bien des rapports l'em-
prunt public ne diffère de l'emprunt particulier
qu'en ce qu'il se fait par le gouvernement au
nom et au comple des particuliers.
—Emprunt forcé. Emprunt contracté par l'É-
tat, en imposant à tous les contribuables une
certaine somme comme avance tle fonds, pro-
portionnée â la cote de leurs impositions. Les
emprunts forcés ou imposés par l'autorité, dans
des moments difficiles et sous la pression d'in-
fluences révolutionnaires ou despotiques, à ime
certaine classe de citoyens, sont des expé-
dients injustes, peu praticables, peu pratiqués
et peu productifs. (J. Garnier.)
— Fam. Se dit aussi d'une somme qu'on ne
peut refuser de prêter a un particulier.
— Hist. Levée d'argent que le roi faisait sur
les villes fX 1""^ cnmmiin.nuésen leurdonnant
rembours-'iii'Hi ,i i.i^nlii- sur quelques droits
qu'il établi'-- ut < n m- fu.- temps. Province
exempte df î'^i- iiii|. n. emprunts et contri-
butions, il (lius-^eti empiuut. Caisse oixcXi^cMWy
de 1673 àlTlU, était admis â déposer les fonds
qu'il voulait faire valoir,
— Jeux. Jeu de cartes qui se joue à jeu com-
plet et jusqu'à six personnes.
— Mar. Passage qui mène à la traverse d'un
bateau foncet.
EM PRUNTÊ, ÉE. part.pass. du v.Emprun-
ler. S'empi. adjectiv. Somme empruntée. Ar-
gent emprunté.
— Qui n'est pas propre â la personne ou à
la chose dont il s'agit. Autorité empruntée. La
lumière de la lune est une lumière emprun-
tée. Ornements empruntés. Toute leur majesté
est empruntée. Un mot emprunté du latin.
(Acad.) 11 y a une infinité de choses que par
faute de noms propres il faut nommer de noms
empruntés. (Malherbe.)
—Fig. Beauté empruntée. Charmes emprun-
tés. Je l'ai surprise avant qu'elle eut fabriqué
^on teint et désarmée de ses charmes emprun-
tés. (Sl-Evrem.)
EMPR
Mi?inp elle avait encor cet éclat empriinlé
botit elle eut soin de peindre et d'orner son
Pour réparer des ans l'irréparable outrage.
(Qui
— Signifie quelquefois Gêné, embarrassé,
en parlant de l'air, de la contenance. Que di-
tes-vous de ma tille, marquis? Elle a l'air un
peu empruntée : mais avec de l'éducation ne
tiendrait-elle pas sa place dans le monde'.*
(Restif de la Bretonne.)
— Emprunté à. Tout ce que les monuments
de l'antiquité païenne renferment de haute
philosophie et de vérité est incontestablement
emprunté aux Écritures sacrées. (Villeneuve-
Bargemont.)
— Emprunté de. La liberté qu'on a présentée
aux hommes à la fin du siècle dernier était
empruntée des reliques anciennes. (B. Consl.)
Blanca choisit une zambra, danse expressive
que les Espagnols ont empruntée des Maures.
(Chateaubriand.)
— H\is. Accord emprunté. Accord par emprnni.
* EMPRUNTER, v. a. l" conj. (et. lat., 2«,
préf., et promutuari, emprunter). Demander
et recevoir en prêt. Emprunter de l'argent.
Emprunter de l'argent à usure,àgros intérêts.
Emprunter un cheval. Emprunter des livres.
Le ministère e;«p;7fn^a de l'argent de tous côtés.
(Volt.) Je soussigné confesse devoir à M, Blaizac
la somme de huit cents écus, pour le plaisir
qu'il m'a fait de m'en emprunter quatre cents.
(Id.) Homère rapporte qu'il neigeait â Ithaque
quand Ulysse arriva, ce qui l'obligea d'em-
prunter un manteau du bon Eumée. (B. de St-
Pierre.) L'homme qui donne deux sous de son
bien est plus riche que celui qui emprunte dix
mille francs (De Juss.) Je chargerai un de mes
amis, fort lancé dans la société russe d'ici,
d'emprunter ponr moi les poésies détachées.
(Mérimée.) Lorsque l'État et les communes em-
pruntent pour faire des dépenses et des con-
sommations improductives, ils anticipent sur
l'avenir. (J. Garnier.)
— On dit dans un sens analogue ; Emprun-
ter le masque de la vertu. Emprunter les ap-
parences de la vérité. Si l'on emprunte le mas-
que de la vertu, elle nous l'arrache bientût
du visage. (Mont.) Emprunter les fausses cou-
leurs de la rhétorique. (Boss.) D'un suppliant
emprunter le langage. (Racine.) De Sidrac elle
emprunte l'image. (Boil.)
— Fig. Tirer, recevoir. Les magistrats em-
prunteut toute leur autorité du roi. (Trév.) Les
désirst'm;j7'Hrt/f«/ toute leur noblesse de leurs
sujets. (Id.) La langue la plus parfaite serait
celle qui, sans rien emprunter d'aucune autre,
aurait suivi les progrés d'un peuple éclairé.
(Condill.) On dit que c'est de lui que les sages
de la Grèce empruntèrent l'art de renfermer les
maximes (Barth.) Les Grecs ont emprunté des
Égyptiens l'idée de la forme des temples. (Id.)
Enfin, c'est dans le sein de la terre que nous
allons chercher un éternel repos, ou plutôt
c'est là que nous allons déposer les éléments
que nous lui avons empruntés. (B. de St-P.)
Cicéron et Macrobe n'ont trouvé de raisonnable
dans la physique d'Épicure que ce qu'il avait
emprunté de Démocrite. (Libes.) Ici la scène
empruntait à son milieu un aspect imposant.
(A. Daudet.)
—Feindre. L'orgueil ewprHM/e les sentiments
de la vertu. (Mass.)
— Prendre, se servir de, avoir recours â.
Emprunter le nom de quelqu'un. Il faut que la
religion, pour plaire, emprunte\es joies et tout
l'appareil du siècle, i Mass.) Etait-il juste d'^w-
prunter mon nom pour abuser de ma maîtresse?
(d'Ablanc. Il ^/«;j;'«H/flrautoritéduroi.(Fléch.)
Il empruntait la voix de son confesseur pour
demander pardon à tout le monde. (Boss.)
Ta géiiérosilé doit répondre â la mienne.
Et pour venger un père emprunter d'autres bras.
(CORNEILLE. }
Marche sans «■in;>ri(jiler d'ailes de ton effroi;
Je ne coui-s pas après les Inches comme toi. (Id.)
— Emprunter de. Tirer de. C'est la seule
chose que j'emprunte de cet auteur. (Racine.)
— Dans un sens ironique et familier. S'ap-
proprier indûment.
On a mis en prison niailemoiselle Rose :
Ses maities l'ont surprise, alors qu'elle emitruntait
A leurs tiroirs l'argent qu'elle nous remettait.
(POMSABI> )
— Quand ce verbe a pour régime indirect un
nom de chose, il se joint ordinairement à ce
régime par la préposition de. La lune emprunte
sa lumière du soleil.
Aimez donc la raison : que toujours vos écrits
Empruntent d'elle seule et leur lustre et leur prix.
(BOILEAU.)
— S'il a pour régime indirect un nom de per-
sonne, il prendra encore la préposition rf^,
lorsque la chose empruntée n'ote rien â celui
qui la prête. Emprunter son autorité du roi.
Emprunter des pensées d'un auteur. Je n'ai
rien emprunté de Perse, ni d'Horace. (Boil.)
Cette foule de rois, les consuls, le sénat.
Qui tous de mon amant empruntaient leur éclat.
(Racine.)
— Il prendra la préposition à, le régime in-
direct étant un nom de personne, s'il est ques-
tion d'un effet dontquelqu'un se dessaisit pour
en laisser l'usage a un autre. J'ai emprunté
mille francs à mon frère.
— S'cmp. absol. On donne qxielquefois des
avis de peur d'en recevoir, comme celui qui
EMPY
emprunte le premier de peur qu'on ne lui de-
mande.(Noël.) En général, quand nous dépen-
sons ou désirons dépenser plus que nous n'a-
vons à dépenser, nous empruntons ou cherchons
à emprunter. Pecqueur.J
— Prov. AV choisit pas qui emprunte.
— Arithm. Opération qui, dans la soustrac-
lion, consiste, lorsqu'un chiffre est trop faible,
â l'augmenter d'une unité de l'ordre immé-
diatement supérieur pour rendre la soustrac-
tion possible.
— Jeux. Obtenir, moyennant finances, une
carte qu'on n'a pas et qu'il faut jouer.
— Mus. Se dit d'un tuyau d'orgue qui ruroit
le vent destiné à un autre.
— s'emprunter. V. pron. Être emprunté.
— Emprunter l'un à l'autre.
* EMPRUNTEUR, EUSE. s. Celui, celle
qui emprunte, qui a l'habitude d'emprunter.
Un emprunteur. Une emprunteuse. C'est un
personnage fort mauvais que celui d'emprun-
teur.Il faut que ï emprunteur soit majeur.(Mol.)
Le crédit suppose chez Vemprunteurun travail
productif capable de payer le profit du capital.
(J. Garnier.)
Que faisiez-vousan temps cliaud?
Dit-elle à celte emprunteuse. (La Fontaine.)
— S'empi. adjectiv. Personne très emprun-
teuse.
Ici gtt un prélat i'emiJruuteuse mémoire.
Qui toujours prit et jamais ne rendit.
Seigneur, s'il est dans votre gloire,
Ce ne peut être qu'à crédit. ("*)
— Se dit aussi decertaines choses morales.
Esprit emprunteur. Mémoire empi-unteuse. De-
puis que je travaillepourvous, les ressorts de
mon esprit emprunteur sont diablement usésl
(Regnard.)
EMPSALMISTE.s.m.(ét.gr.,^«ln"o;„psau-
me).Nom des médecins qui prétendaientguérir
des plaies ou des maladies en prononçant cer-
taines paroles, telles que les versets des psau-
mes.
EMPSYCHOSE. s. f. (pr. an-pcikoze : él.
se, l^Jl^}/uyôw,j'anime; formé de £v,dans, etOjyT.,
ame). Philos. Action d'animer. Unionde l'âme
avec le corps.
EMPTION. s. f.(pr. an-pcion;d\\ lai. emptio,
achat ; rad. emere, acheter). Syn. d'ACHAT.
— Antiq. rom. Manière de rédiger un testa-
ment prescrite par la loi des Douze Tables. Le
testateur disposait, par une vente simulée, de
toute sa fortune en faveur d'un particulier qui
devenait ainsi légataire universel,ou qui trans-
mettait les biens aux légataires.
EMPTO'lQUE.adj.î g.'du gr.iniîTiu, je cra-
che). Médec. Qui crache lesang.
— Qui a rapport aux crachements de sang.
EMPTOTIQUE. adj. ig. (et. gr.,6v. dans;
T.:;ia, je consterne). Qui est sujet à tomber.
I] Qui résulte d'une chute.
EMPUANTI, lE. part.pass. du v. Empuan-
tir. Mes cheveux exhalaient une odeur de
corne triàlée, dont j'étais tout empuanti. (Edm.
About.)
* EMPUANTIR, v. a. 2« conj. (radie, en,
et puer). Rendre puant. Empuantir l'eau. L'eau
qui croupit et les végétaux qui tombent en
pourriture empuantissent les marais.
— Remplir d'une mauvaise odeur. Voilà un
cloaque qui empuantit tout le voisinage.
— Infecter. Il empuantit tout le monde de sa
mauvaise haleine.
— Fig. Elle empuantit la ville de ses débau-
ches.
— s'empuantir, v. pron. Se corrompre, de-
venir puant. L'eau s'empuantit à force de crou-
pir.
— S'infecter mutuellement.
* EMPU.4NTISSEMENT. s. m. (rad. em-
puantir). État d'une chose qui devient puante,
il faut criiiiidre i'empuanli.isement des eaux.
(Trév.) Elle mangea de l'ail et de l'échalote,
et cacha avec \eiir empuantissemenlVodeur de
ses ivresses. (De Gonc.)
EMPUS.-VIRE. s. f. (radie, empuse). Bot.
Genre d'orchidées pleurothallées, établi pour
une espèce du Népaul.
EMPUSE. s. f . Nom donné aux fausses idées
parles philosophes duxvi' et du xvu'siécle.
EMPUSE.s. f.(d'£m;iiMC.n. myth.). Entom.
Genre d'orthoptères ayant pour espèces prin-
cipales l'empuse putinicorne, bel insecte qui
se trouve dans le midi de l'Europe et en Egypte.
EMPUSE. Myth. Spectre horrible qu'Hécate
faisait voir aux condamnés, lequel avait un
pied d'airain et un pied d'âne.
* EMPYÈME. s. m. (et. gr., (ni:ùii|i« ;rarl.
i:ii5»,pus). Médec. Amas et collection de pus
dansune cavité. etplus particulièrement dans
celle de la poitrine.
— Chir. Opération qui a pour but de facili-
ter l'écoulement de ces matières.
EMPYÈSE. s. f. (radie, empyime). Médec.
Abcès profond. || Abcès de l'arriére-cavitè de
l'œil.
EMPYÉTIQUE. adj. Pathol. Quia le caiM2
tère de l'empyème.
— Qui a un empyème.
EM P VOCÈLE. s. f. (et. gr., Iv. dans ; -^o.,
pus; xViiri, tumeur). Pathol. Accumulation du
pus dans le scrotum.
EMPYOMPHALE. s. m. (et. gr.,lv, dans;
EMU
it-^ov, pus; ^t*?aU;, onibilic). Pathol. Tumeur
suppurée de l'ombilic.
EMPYOSE. S. f. (et. gr., Iv, dans ; iîîov,pus).
Pathol. Production de l'empyème.
EMI*YKÉAL, ALE. adj.Didact. Quiarap-
porl iil'ompyrée.
*EMl'VRÉE.s.m.(ét.«rr..lv,ilans;rCrp.f.ni'.
Nom donné au plus haut dfs .-i-'i^. .m Im m "h
l'on suppose que les bienhcur-nv i --,. ni li.-
réternolle béatitude. D'apivs I' -^ il— -iio-
jïéos .!.' rA)mr»?*"^tp de Pluluiiu c, le> AU' i.-iis
comiifiHii! tiiv <'s|.rcesde cieux, tous coucen-
lri.|n. -, |r^ M 11^ :iii\ autres» en forme de globe,
et dniit |i-in|ivi..- occupait la partie la plus
: du I
— Poét. Ciel. Ces mondes, ces soleils, flam-
beaux de Veiiipyrce. (Rouch.)
L'œil aime...
A compter la foule azurée
Drt éloîles dans Vempyrée. (Lamauti.ne.I
— Fig. Être dans Vempyrée. Vivre dans les
délices.
— Être toujours dans l'empyrée. Être dans
les nuages, se perdre dans le sublime.
— S'empl. adjectiv. Le ciel empyrée. Mi-
nerve s'en retourne au ciel empyrée. (Racine.)
* EMPYREL'MATIQUE. adj. 2 g. Chim.
Qui tient de l'empyreunie. Odeur empyreu-
matique. Huile empyreumatique. Le goût et
l'odeur erapyreumatiques sont des qualités
reoommandables pour la plupart des liqueurs
alcooliques. L'odeur empyreumatique est due
à une portion de la substance organique dé-
composée par la chaleur et surtout à la partie
huileuse. (Cadet-Gassicouit.)
* E.MI*YREUME.s. m. (et. gr., Vzù?€-j[t* ;
rad.nùç, feu). Saveur, odeur particulière que
les matières animales et végétales contractent
quand elles sont chauffées trop fortement et
trop longtemps. On évite l'empyreume en dis-
tillant au bain-marie. On a cherché vainement
à imiter l'empyreume avec du caramel pour
le communiquer à l'eau-de-vie. Comme les
substances animales ou végétales sont les seu-
les qui contiennent de l'huile ou un corps gras,
lorsqu'on expose au feu une substance incon-
nue, et qu'elle exhale une odeur dempyreu me,
on peut en conclure que cette substance est
organique.
EMPYIIOOPIIYTE. S. m. fét.gr., l;xî:yçôw,
je brîde ; sut^v, plante). Hist.nat. Plante dont
le suc exerce une action caustique.
EMS. Géogr. Petite ville de Prusse (ancien
duché de Nassau), sur la Lahn, à :22 kil. de
Coblenlz; 2,700 hab. Elle doit sa prospérité à
ses bains d'eau minérale.
— Hist. PiiHctations d'Elus. Convention con-
clue à Ems par les princes ecclésiastiques de
Mayence, Cologne, Trêves et Salzbouiv* en
1786, pour interdire les appels à Rome et
s'affranchir de l'autorité des nonces.
— EMS. (anc. A masius ou Amisus). Fleuve de
l'Allemagne du Nord. Il prend sa source dans
le Teutobîïrger-Wald, près des sources de la
Lippe, coule dans un pays plat, passe près de
Munster, arrose Lingen, Meppen et Gnit dans
le golfe de Dollart. Cours 380 kil.
— EMS-occiDEMTAL. Département du pre-
mier Empire français, ch.I. Groningiie, îovmé^
en 1810, d'une partie de la Hollande.
— EUS-ORIENTAL. Département du premier
Empire français, ch.-I Aurich, formé, en 1810,
d'une partie de la Hollande.
— EMS-supËRiEUR. Département du premier
Empire franyais,ch.-1.0jï/wifrrucA,formé,eni8IO,
d'une partie du Hanovre et de la Westphalie.
ÉMU, UE.part.pass. du v. Émouvoir. S'em-
ploie adjectiv. Être fort ému. Les sens émus.
Homme ému. Femme émue. Je n'ai point été
fatiguée ni émue. (M™* de Sévigné.) Elle a vu
la mort dans son plus terrible appareil sans
en être émue. (Fléchier.)
Mais du pu|)ilr« sort une vqîx effroyable i
Bronlin en est ému. (BoiLEAU.)
— Mis en mouvement. C'est la seule vue
d'une lettre cachetée, que je n'ai point ou-
verte, qui m*a ému mes vapeurs. (M""» de La-
f;iyetle.)Hfaut rapaiser notre sang, qui a été
If-rriblement ému pendant le voyage. (M"" de
— Répandu, soulevé,en parlant des choses.
Poussière émue par la course de quelque trou-
peau. (Malherbe.)
— Fig. Ton àme est calme et tranquillc,les
objets s'y peignent tels qu'ils sont; mais la
mieune.toujours émue comme une onde agitée,
les confond et les défigure. (J.-J. Rouss.)
— Fig. Ébranlé.
Sous les coups redoublés tous les bancs Tetentit.sen(.
Les murs en sont «nus. {Bon eau )
— Fig. Touché, attendri, mélancolique. Ces
yeux que n'ont emttê ni soupirs, ni terreur.
'ltacine.)On sort d'une représentation lecteur
encore tout ému du récit de l'inforlime d'un
héros fabuleux. (MassiUon.) Je vous assure que
moncœuraété bien «/««.(Voltaire.) Des heures
entières, nous restions dans la contemplation
rêveuse, jamais froide, émue toujours. (Mi-
chelet.)
— Fig. Irrité, déchaîné. Il calme les orages
émus. (Boss.) Il n'arriva qu'une fois à Platon
d'être un peu ému contre un de ses esclaves.
iFêneion.)
— Excité, en émeute. Je vois le peuple ému
pour prendre son parti. (Corneille.)
EMUL
— Pop. Légèrementivre.ll commence àêlre
ému. Il était hier légèrement ému. Est-ce qu'il
serait un peu ému? (Ch. Monselet.)
— ^wuà. Voilà pourquoi nous sommes ^w/tw
à la vue du petit tertre qui couvre les cendres
d'un enfant aimable par le souvenir de son
innocence. (B. de Sl-P ) Je défierais l'imagi-
nation la moins religieuse de n'èlre pas émnr
à cette rencontre de tant de peuples au tom-
beau de Jésus-Christ. (Chateaub.) Son oreille
(du sauvage) ne se sent pasewHC aux doux ra-
mages des chantres des bois. (Virey.)
— Ému de. Marguerite, au récit de M"»* de
Latour, fut émue de pitié. (B. de S. -P.)
Lui seul n'est point rtnu des secrets qu'il révèle ;
Il parle froidement d'une gloire éternelle. ',L. Racine.)
~ Ému par. Le coeur «mu par ces conversa-
lions pieuses, je portais souvent mes pas vers
un monastère voisin de mon nouveau séjour.
(Chateaubriand.)
Les mortels accouraient pour admirer tes filles.
Que verront-ils*? Des Dots «mus par les tempêtes,
Des courtisans plongés dans le sein des douleurs.
ILe Franc iJE Pompigkan.)
* ÉMULATEUR, TRICE. s. Celui, celle
qui est animé du sentiment de l'émulation. On
est émulateur de ceux à qui l'on voudrait res-
sembler. Il y a plus d'envieux de sagloire que
d'émulateurs de sa vertu (Trév.)
— S'empl. adjectiv. Leur espèce fut de tout
temps, comme l'on sait, plus qu'aucune autre
émutatrice de la nôtre. (Richer.)
— L'Académie ne donne pas le féminin de
ce mot ni son emploi comme adjectif.
* ÉMULATIOX. s. f. (pron. é-mn-la-cion;
rad. émule). Sentiment noble qui nous pousse
à imiter et même à surpasser par des efforts
louables et généreux ce que nous admirons
dans les autres. Noble, belle, louable émula-
tion. Manquer d'émulation.Excilerl émulation
de la jeunesse. Donner de l'émulation. Vém^i-
lation est un aiguillon à la vertu. (Fénel.'l Pla-
ton dit que l'envie est la fille de l'émulation.
(St-E\Tem.) La force des jeunes chevau.x et
leur ardeiu-nese marquent ordinairement que
par (les signes d'émulation. (Buff.) L'émulation
est un dessenliments les plus caractéristiques
de l'espèce humaine. (St-Prosper.) Tous les
petits rois barbares mettaient leur émulation
à rendre service aux Athéniens. i,E. Renan.)
— Syn. comp. émulation, envie. L'émula-
tion admire les actions louables et tâche de
les imiter ;r^7i!7> leur lefuse les louanges qui
leur sont dues.Vémulation est gènéreuse,elle
ne songe qu'à surmonter son rival; Venvie est
basse et ne tend qu'à abaisser un concurrent.
L'émulation est une vertu ; Yenvie, un vice.
* ÉMULE, s. m. (du lat. aemultts. rival). Con-
current,rival, compétiteur. Il est l'émule d'un
tel. C'est sonémule.Surpassertous ses émules.
Autrefois notre émule, à présent notre appui.
(Voltaire.)
Le généreux Pelée eut pitié de mes larmes.
llmeât ton émule et ton compagnon d'armes. (Del.)
— Antagoniste. Achille avait en Hector un
digne émule.
— Se dit aussi de deux personnes regardées
comme étant d'un mérite égal, en quelque art,
en quelque profession.
— Fig. Se dit en parlant deschoses. Londres
fut de tout temps Vémule de Paris. (Volt.)
L'amiante allongeant ses membranes soyeuses,
Qi>i, se c)iant:eaiit en fil, donnent ce lissu lin
Triomphant de la flamme, et Vétnule du lin. (Delilxe.)
—S'emploie aussi au féminin. Garlhage était
Vémuie de Rome, la digne émule de Rome.
(Acad.)
ÉMULER. V. a. 1" conj.(rad. c»m/tf). Riva-
liser d'émulation, devenir l'émule de quel-
qu'un. La pâque finie, chacun retourne en son
pays, lier de pouvoir émuler aivec les musul-
mans le litre de pèlerin. (Volney.) Peu usité.
* ÉMULGEXT, ENTE. adj. (du lat. emul-
gens, qui trait). Anat. Qui porte le sang. ]] Vei-
nes, artères émnigentcs. Celles qui portent le
sang aux reins.
*ÉMULSIF, IVE.adj. (et., V. ÉMULSION).
Méd. Qui produitdu lait végétal. Se dit des se-
mences des dicotylédones, avec lesquelles on
peut faire des émulsions, et qui sont oléagi-
neuses, tellesqueiesamandes douces etamè-
res, les noix, noisettes et avelines, etc. Les
semences de melon, de concombre, de citrouil-
le, sont aussi émulsives.
ÉMULSIXE. s. f. (rad. émultif). Chim. Fer-
ment contenu dans les amandes.
* ÉMULSIO\. s. f. (et. lat.. emnlsio, rad.
mulgere. traire, tirer du lait). Espèce de lait
végétal fort différent du lait animal dont il n"a
querapparence,el formé par l'huile des aman-
des que leur mucilage rend miscibles à l'eau.
On prépare les émulsions avec toutes les se-
mences dont les cotylédons piles avec de l'eau
forment un lait d'amande. Le sirop d'orgeat
étendu d'eau est une véritable émulsion.Ému I-
sion camphrée. Émulsion purgative. Émulsion
térébenthinée. Émulsion huileuse. Quand on
liiisse reposer quelque temps une émulsion,
elle se sépare en deux parties,et l'huile monte
à la surface comme dans le lait. (Cadet-Gas-
sicourt.)
ÉMULSIO\NÉ,ÉE. part.pass.du v.Émul-
sionner. S'empl. adjectiv. Potion émulsionnée.
ÉMULSIOWEMEXT. s. m.Pharm.Action
d'émulsionner.
— Physiol. Division des substances absor-
EN
bées par leslomac qui leur permet de traver-
ser les vaisseaux chylifcrcs.
* ÉMULSIONNEK.v.a. l"conj.Mêleravec
une émulsion. Émulsionner une potion.
— Physiol. Diviser les substances de fa^on
qu'elles puissent traverser les vaisseaux cliy-
UKres.
ÉMUS. s. m. (pr.é-muss ;ét.gr., lnùç, tortue).
Entom. Genre de coléoptères pentamères, voi-
sin des staphylins.
KMUS. Mylh. gr. Roi change en montagne
pour avoir pris le nom de Jupiter.
É.MYDE.s. r. (et gr., liiùî, tortue). Erpét.
Genre de l'ordre et de la famille des chélo-
niens, qui renferme des tortues d'eau douce .
— Paléont. Syn. de élodite.
KMYDE, ou ÉMYDOÏDE. adj. 2 g. Erpét.
Syn. d'ÉMïDÉ.
E.tlYDÉ, ÉE. adj. Erpét. Qui ressemble à
une émydc. || emydées s. f. pi. Famille de
reptiles chéloniens, ayant pour type le genre
émyde.
ÉMYDIE. s. f. (rad. émijde). Entom. Genre
de lépidoptères nocturnes de la tribu des litho-
sides.
— Infus. Genre d'infnsoiressystolides, tribu
des tardigrades.
ÉMYDIENS. s. m pi. (ni. émyile). Erpét.
F.'xmille de chéloniens comprenant les es-
pèces qui vivent dans les eaux stagnantes.
ÉMYDINE. s. f. (rad. émyde). Chim. Subs-
tance granuleuse extraite des œufs de tortue.
ÉMYDO-S.\CRIEN, ENNE. adj. et. gr..
ijii;, ilSo;, tortue ; aa-;?'.,-. lézard)- Erpèt. Qui
tient à la fois des tortues el des lézards. || émy-
DO-SiURiENS. S. m. pi. Famille de reptiles
ayant pour type le crocodile.
É.MYSAURE. s. m. (et. gr., jnàî, tortue ;
onîfo;, lézard). Erpét. Genre de tortues ayant
pour type la tortue serpentine de l'Amérique
du Nord.
* EN. prép. (pr. au ; en gr. IV, en lat. î'«.dans\
Cette préposition sert, comme la préposition
rfû/w, à marquer un rapport d'intériorité, c'est-
à-dire le rapport qui existe entre une personne
ou une chose, et le lieu, l'espace, etc., qui la
renferme, le milieu où elle est placée, et dans
lequel elle exerce son action, son influence.
Vovager en pays étranger. Vivre en province.
Aller en Suisse. Tenir des oiseaux en cage.
Mettre quelqu'un en prison. (Acad.) Avoir un
dessein en tête. (Id.)
— En se met devant les noms de pays et
de provinces, quand on les emploie sans ar-
ticle. En France. En Espagne. En Italie. En
Angleterre. En Chine. En Amérique. En Asie.
||0n emploie rfni/s.avec l'article. Dans laFrance.
Dans l'Espagne. Dans l'Italie. Dans l'Amérique.
Dans la Chine. Dans l'Asie. || Avec les noms de
villes, on ne se sert jamais de en. Dans Paris.
A Paris. Dans l.yon. A Lyon. Cependant autre-
fois on mettait fréquemment e?i devant un nom
de ville â la place de à. En Lacédémone, le pan-
crace et le ceste étaient défendus. (Malherbe.)
Il mescontenta sa noblesse, qui l'alla d'un cœur
franc saluer en Avignon. (Pasquier.) J'écrivis
en Argos pour hâter ce voyage. (Racine.)
Avanl qu'avec toule autre on me puisse engager.
Je serai mari*, si Ton veul. en Alger. (ConNElLLE.)
— La préposition en se place devant les mots
qui marquent ;
— 1° L'état, la manière d'être, la disposition
d'une personne ou d'une chose. Être en vie,
en bonne santé, en appétit. Être en bonne
humeur, en colère, en fureur, en verve. Être
en crainte, en espérance, en doute. Être en
danger. Être tout en eau, tout en nage. Une
femme en couche. Une vigne en fleur. Du blé
en herbe. Un portrait en pied. Une allée en
pente. Une armée en bataille. Être en péni-
tence. Un enfant en nourrice. Être en appren-
tissage. N'être plus en fonction. Être en pos-
session d'un bien. Être en armes. Être en paix.
Être en iruerre. Vivre en paix, en rep"S. Être
en liberté. Être en chance, <-n bonheur. Être
en extase. Être en vigueur. Être en usage. Un
liquide en effervescence, en ébullition. Une béte
en chaleur. Lorsque les dattiers sont en fleurs,
les Arabes vont couper des rameaux mâles
pour féconder les femelles. (Castel.)
— 2» Le genre d'occupation. Être en affaire.
Être en oraison. Être en prières. Être en ins-
tance.
— 3» Le résultat d'un changement de nature,
une modilication quelconque. Être méumor-
phosè en fleur .Se résoudre en pluie. S'en aller
en fumée, en vapeur. Mettre en pièces. Tomber
en défaillance, Aller,tomberen décadence.Mot-
trc en couleur, teindre, colorer enbleu, en rou-
ge, etc. Mettre on lambeaux. Mettre en désor-
dre. Mettre en déroute. Un habit en lambeau.x.
Des cheveux en désordre. Une armée en dé-
route. Narcisse fut métamorphosé en fleur.
(Acad.) Il pense voir^ii pluiedissipercetorage.
(Rac.) Leur piété a trois écueils à craindre qui
peuvent changer en vices toutes leurs vertus.
(Mass.) On croyait déjà voir ces temples chan-
gés en mosquées. (Fléch.) Le bon n'est que le
beau mis en action. (J.-J. Rousseau.) La guerre
se chauLTeen intrigues. (Volt.) Tout se chan.ge
en passions dans le cœur de l'homme. (M°"»de
Staël.) Les hommes érigent facilement en
obligations pour les autres ce dont ils s'arro--
gent sans fac;on la dispense. (S. Dubay.) Ici
le baume coule en ruisseaux odorants. ( I>e-
iille.) Des algues pourprées furent suspen-
EN
1381
diu.s en guirlandes aux flancs des rochers d-
l'Océan. (B. de St-P.) L'onde se change en vin
dans la grappe parfumée; on la savoure dau-
la pèche, l'orange, l'ananas; elle se teint m
bleu dans la violette, dore le souci, argenté !•
lis, colore en pourpre l'œillet, et verdit le feu il
lage. (A. Martin.)
Lesi
clair
Ne grossissenl point en lorrenls. (Racim
L'attaquer, le meure en quartien,
Sire loup l'eût fait volontiers. (La Fon'
I.^, le froid Hollandais devient imp<tueui ;
H décliire en morceaux deux frères vertueux. (Voltaii-
Ces amas de vapeurs qui, formés en nuages.
Redescendent en pluie ou tombent en orages. (Bicsv.
— 4» La forme d'une chose. Des arbres tau-
les en buisson. Se terminer en pointe. S'élever
en pyramide, en forme de pyramide. Mettre
quelque chose en boule. Des perles en poire.
Une fenêtre en ogive, l.o sci-ntid gi-nro des ar-
bres funèbres renf'-rn l'ii - r .'iil rn
obélisque ou en pyi i: i !■ -il s
plantes aquatiques, IN !' i i ■ ) i 1-
Ics creusées e» gouttiLiL*. I - "ii' - ' ' li--
sées, comme les glaïeuls, qui les porltnli-« la-
mes de poignard ou renflées dans le milieu en
lames d'épée.(Id.) Les feuilles des nymphseas
sont planes et contournées en cœur. (Id.)
— 5- Le genre de culture. Ce terrain a été
mis en potager. Mettre une partie de terrain
en vigne. Cet arpent est en vigne. Ce terrain
est en potager.
— 6° Le mode de division. Partager une ar-
mée en deux corps. Diviser une pomme en
deux, en trois, en quatre. Un poème en qua-
tre chants.Une comédie en cinq actes. J'ai une
extrême tristesse de voir que mon âme se soit
divisée en (leui corps aussi faibles que le vôtre
et le mien. (Voiture.)
— 7» L'espèce de vêtement qu'une personne
a sur elle, la cli.iussure qu'elle a aux pieds.
Être en veste. Être en chemise. Être en man-
teau. Être en uniforme. Êtreen habit de chasse.
Être en redingote Être en paletot. Être en
blouse. Être en blanc, en bleu, en rouge, en
noir. Être en deuil. Être en bottes. Être en pan-
toufles. Germinie croisait des femmes portant
la canne de leur mari, des loretles en soie au
bras de leurs frères en blouse. (De Gonc.)
— 8° L'espèce de costume, de travestisse-
ment. Être en général Être en soldat. Être en
bourgeois. Une femme habillée, travestie en
homme. Un espion déguisé en ermite. Se cos-
tumer en turc. Ce matin il était en commission-
naire, et une heure après, en beau monsieur.
(Scribe.)
— 9° L'espèce, la nature de la chose,de la qua-
lité, de l'action dont on parle. La récolte en
vin. Terre fertile en blé. Être riche en imineu-
bles. Fortune qui consiste en rentes sur l'État.
Posséder tant en argent et en billets. Parler
d'une personne en bien ou en mal. Vois tu, je
ne veux pas être un juge en peinture. (Rac.)
La Normandie, comme vous savez,est une terre
fertile» pommiers. (Regnard.) Le lait en hiver
est plus crénieux.et plus riche par conséquent
en beurre. (Morogues ) La monarchie est un
océan pacifique, el la démocratie une mer agi-
tée.semée d'écueils et fertile en naufrages.(Du-
bay.)
— 10° Le genre de profession, d état, de mé-
tier. Docteur en médecine. Menuisier en bâti-
ments. Ouvrier en soie. Tourneur en bois, en
ivoire. Peintre en bâtiment, en miniature.
— 11° La matière dont une chose est faite.
Une table en marbre.
— 12» La manière dont une chose se fait.
Expliquer une chose en deux mots. Se ruiner
en folles dépenses. Aller quelque part en trois
sauts, en toule hâte. Voyager en poste. Dire
une chose en secret. Parler en cachette à quel-
qu'un. Se rendre en droite ligne chez une per-
pnnn-^ l'Il" «"=1 cnnlée en perfection. (M"" de
Se i_ii- .'■ \ Il v.e» tapinois, faire la guerre
a f,, ; 1; Mil s'assemble M tumulte, en
liinini' Il I , !.. Volt.) Le poisson volant est
de la },-iu»»iur d un hareng; il vole en troupe
et d'un seul jet aussi loin qu'une peidrix.(B. de
St-P.) Il signe un bon contrat écrit e« bonne
forme. (Racine.)
al. aeilé de tourments,
— 13° Le langage ou legenre d'écriture dont
on fait usage. Écrire un livre en français, en
grec, en latin, en italien, etc. Traduire en
prose. Improviser en vers. Parler en anglais.
Écrire en ronde, en bâtarde, en gros, en fin.
Écrire en grosses lettres. Comédie en vers.
Drame en prose. Inscription en caractères
greos, en hiéroglyphes.
— li° La destination d'une chose. Armer en
course, en guerre. Mettre en vente. Meltreen
^ao-e en dépôt. Donner en otage. Livrer en
proie. Arborer un drapeau noir en signe de
deuiL
— 15» Le motif qui fait agir, ou le but qu'on
se propose. Faire une chose en haine de telle
pereonne, en considération de ses services. En
reconnaissance de ses bienfaits. En vue de lui
plaire. Donner une chose en échange d'une
autre. En mémoire de moi. En exécution de
tel arrêt. Payer une somme en déduction d'une
autre.
— 16° Les divers sentiments que nous éproii
vons à l'occasion de certaines personnes ou de
rerl-iines choses. Avoir en horreur. Prendre
quelqu'un en amitié, en grippe, en haine.
Prendre une parole en bonne,en mauvaise part
_ n« La conformité. En bonne philosophie
138^
EN
En bonne politique. En bonne justice. En cons-
cience. Je vous le dis en vérité. En effet.
— S'emploie d.%ns lesens de comme, à la ma-
nière, à la façon i/c'. et il nest rien de plus com-
mun ni lie plus conforme au génie de notre
langue que cet emploi. Vivre en homme do
bien, en bon chrétien. Agir en roi. Comman-
der en maître, en chef. Parler en étourdi, en
écervelé. Se battre en désespéré. Traiter en
esclave. Pour vivre en honnête homme il faut
avoir du bien. (Bours.) Je prétends n'éli-c pomt
obligée à me soumellre e« esclave à vos vo-
lontés. iMol.) Je vous dirai franchement et
en ami, que le mariage n'est pas votre fait.
(Id.) Crovez-vous que ce nous soit une gloire
d'être «ôrlis d un sang noble, lorequc nous
vivons en infâmes > (M.) Puisque entre hu-
mains vous vivez en vrais loups. (Id.) 11 fallut
pour cet an vivre en mère affligée. (La Font.)
Comment veu.t-tu que l'on te traite? — i'ii roi.
(Racine.) En père aussi tendre que sage.il lui
représentait les horreurs de ces sortes d'en-
gagement. (Bourdaloue.) Guillaume le Conqué-
rant avait traité les .anglais en esclaves qui I ne
craignait pas.;Volt.)La conscience nous avertit
en ami avant de punir en juge. (Stanisl.) Ceux-
ci avaient fui en désespérés. (Anquet.)
Et je puis sans rougir faire iin aveu si doux
A celui que déjà je regarde en époux. (MOLIÈRE.)
Ils ne s'auendaieni i>as, lorsqu'ils nous virent naître.
Qu'un jour Doniitius me dut parler en maWrc. (Rac.)
Il tut comme accablé de ce sanglant outrage ;
Mais bientôt il le prit en bomnie de courage.
En galant liomme. (I-A FoNTAL-iE.)
Un ànier, son sceptre à la main,
Deux coursiers » longues oreilles. (M.)
Messieurs les sots, je dois, en bon clirétien.
Vous silllcr tous, car c'est pour votre bien. (Volt.)
O mes amis, vivons e» bons clirétiens.
C'est le l'arti, crovez-moi. qu'il faut prendre. (Id )
— S'emploie aussi avec la signification de
diiianl, pendant. En hiver. En élé. En automne.
En tout temps. En temps de guerre. En temps
de paix. En ces temps de calamité. En votre
absence. En plein jour. En plein soleil. En
même temps.
Eu nourrissant les (leurs, font croître en même temps
L'iierbe qui les offusque et vit à leurs dépens. (Castel.)
— Se met également devant l'indication d'une
époque. En 1830. En l'an 500 de la fondation
de Rome. En l'an 700 de l'hégire.
— S'emploie pour marquer le temps qu'on
emploie à faire une chose. En une heure. En
peu de temps. En mille ans. L'Écriture sainte
marque que Dieu lit ce grand ouvrage en six
jours. (Leniaistre de Sacy.) C'est dans ces fo-
rêts torridiennes que des ouragans nécessai-
res, au défaut deshivere, détruisent c« un jour
des légions d'insectes qui s'y multiplient toute
l'année. (B. de St-P.; L'écureuil a les ongles si
pointus, et les mouvements si prompts, qu'il
grimpe enuninslantsui unhêtrcdont l'écorce
est fort lisse. (Buff.)
— En s'emploie pour à. Faites la besogne
que vous avez en la main. (Malherbe.) Je fais ce
qu'en ma place unbon prince doitfaire.(Corn.)
Je n'avais en main que ma houlette. (Fènelon.)
Il Pour sur Les moins sévères lois en ce point
sont d'accord. (Corneille ) Le roi Dt son entrée
dans Stockholm sur unchevalalezan,ferréd'ar-
eent. ayant le sceptre à la main et la couronne
ï» lête.(Voltaire.) || Pour arec. Bien souvent on
ennuie en termes magniûqiies. (Boil.)
— £B,qui répugne absolument à recevoir
l'article, s'il n'est pour ainsi dire effacé par
l'élision. s'accommode de tous les pronoms et
de tous les suppléants de l'article. Ce cher pa-
rent fut heureux dans sa naissance, dans son
mariage, en ses enfants, en ses emplois. :.Palru.)
Un danseur de corde ne fait que vouloir, et à
l'instant les esprits coulent avec impétuosité,
tantôt dans certains nerfs et tantôt en d'autres.
(Fén.) Il ne faut point avoir de mollesse en sa
vie. (Regnard.) Un bon mot en ce siècle est un
fort argument. (De Bern.) Je sais quel est le peu-
ple : on le change en un jour.(Voll.)
Le mérite a toujours des charmes éclatants.
El qtiiconque peut tout est aimable en tout temps.
(COKNEILLE.)
Eu une âme bien faite.
Le mépris suit de près la faveur qu'on rejette.
(MoLlEtlE.)
Le peuple en ce qui Oatteou clioquesa manie
Trouve de la justice ou de la tïrannîe. iCkEbillon.)
En un cœur généreux, de remords combattu,
La bonté de la ctiute affermit sa vertu. (Laeosse.)
— Se place souvent devant le participe pré-
sent d'un verlie. lorsqu'on veut exprimer une
action qui a une durée, dans l'intérieur de la-
quelle, s'il est permis de le dire, on est censé
être; il indique le terme dans lequel l'action
principale est comprise, comme le contenu
dans le contenant. On apprend en vieillissant.
Parler en tremblant. Le mal va en augmentant.
Un ruisseau qui va en serpentant. On n'est
pas où l'on pense en me faisant injure. (Mol.)
On hasarde de perdre en voulant trop gagner.
(La Font.) Les yeux, en la voyant, saisiraient
mieux la chose. (Boil.) Il riait en me regardant ;
son ris éuil malin, moqueur éternel. (Fén.) En
disant ces mots. Mentor prit une lyre. (Id.)
En parlant ainsi, de profonds soupirs interrom-
paient toutes mes paroles. (Id ) En le laissant
ainsi maître de ses volontés, vous ne fomen-
tez point ses caprices. (J.-J. Rouss.)£n faisant
des heureux, un roi l'est à son tour. (Volt.) Le
bœuf, en paissant l'herbe, acquiert autant de
chair que l'homme ou que les animaux qui ne
vivent que de chair et de sang. (Buff.) Locke
ne se doutait pas qu'en refusant à l'homme des
idées innées, il fournissait des arguments à
EN
ran.-u-chie elau malérialismc.(B. de St-P.) Nep-
tune en souriant entend sa plainte amère. (De-
mie.)
Sa muse, en arrivant, ne met pas tout en feu.
Kl pour donner beaucoup ne nous promet que peu.
' (BOtLEAl'.)
La graine en se gonflant boit le suc qui l'arrose ;
C'est un œillet naissant, c'est un lis, une rose.(DELtLLE.)
—En sert aussi à former plusieurs locutions,
adverbiales. En avant. En arrière. En dehors.
Eu dedans. En haut. En bas. En dessus. En
dessous. En travers. f.n long. En large. En
biais.
— En avanl.y. avant S'emploie quelque fois
subslanlivement. Ces mystérieuses perles qui
donnaient ;i son regard celte flamme, à tout
son être cet en avant si vibranl et si extraor-
dinaire. (A. Daudet.)
— Fig. Avoir quelqu'un en lête. L'avoir pour
adversaire.
— Avoir quelque ehose en tète- Y penser tou-
jours.
— Il est en moi île faire une chose. Se dit
pour exprimer qu'on en a le pouvoir.
— En tant que. loc. conj. Selon que, autant
que, comme.
—Eu son uom.Vie son chef, personnellement.
— De... en. Aller de province en province.
Tomber de fièvre en chaud mal.Allerde mieux
en mieux. Voltiger de fleur en fleur. Courirde
belle en belle. De fil en aiguille. De point en
point. V. DE.
— REM. GRAMM. L'on a souvent cherché à
établir les nuances qui distinguent les deux
propositions en et dan.i. La principale différence
c'est que e« se met devant les molsnon déter-
minés, et i/«H.s devant les noms déterminés,
En Fr.ini-p, dcns In France. En outre, en s'em-
ploie Li II. i.ili 111^ m lorsqu'il s'agit d'un état
perni.ih'iit. 'l un.' .ution qui a nécessairement
mie ilti plii^ ml moins longue, souvent il-
limitée ; tandis que dans sert, au contraire,
lorsqu'on veut exprimer un état transitoire,
une action relative à quelque circonstance
particulière ou hmitée dans sa durée. Ainsi un
homme en priion est un homme retenu en pri-
son pour un certain temps; un oiseau en viige
est un oiseau toujours retenu dans une cage.
Mais dire qu'un homme est dans une prison,
n'indique pas qu'il y soit retenu; on met un
oiseau dans une cage provisoirement pour .le
transporter d'un lieu dans un autre.
— En vill,-..'>i' •■(,'■'■. riiiaiiil on dit .l'une
personne qUi : ■ , .'rst liicr ^n .'lie
n'est pas cli.-/ . i i i h,i i|ii .-II., ^i ilniis
la ville cela M,:iiiii.' .in-llr im-sI pas li„is, ik-
la ville. || É/rc en aimiutijne signilie quon est
en mouvement, qu'on est en marche, hors de
chez soi. Il ne faut pas confondre cette expres-
sion avec être dans la campagne, à la campagne,
qui signifie qu'on a les champs pour séjour. {|
Il y a également une différence entre être en
maison, en cpée, en robe, etc., et être dans la
mai.wn. ituns t'épce,dans la robe. Etre en maison,
c'est Élrc domestique , être dans la maison, c'est
se trouver dans la maison.Un avocat est en robe
lorsqu'il a revêtu la robe pour faire acte de sa
profession; mais il esldans la robe parce que, sa
profession ne pouvant s'exercer sans la robe,
la robe en est devenue le symbole.On explique
de même Être en épée ou dans l'épée, et toutes
autres locutions analogues.
— Dans la prononciation, en se lie avec la
syllabe suivante devant une voyelle ou une h
muclle.En Angleterre, en Italie, en élé.en hiver,
enhomme en un mnmctil, eu urnrunt. Prononcez
ei„ii s'il y ;i\ii\iaii-n-Aniilelerr:;aH-n-Ilalie,
an-n-dte. iia-n hirer, etc. Mais si le mot suivant
commence par une consonne ou par une A as-
pirée, Vn ne se fait point sentir. En France, en
citoyen, en trois heure», en héros.
— EN, préfixe, entre dans la composition
de certains mots, et conserve à peu près le
même sens que la préposition en. Encais.'icr,
c'est mettre en caisse ; entasser, c'est mettre
en tas ; endormir, c'est meltre, plonger dans
le sommeil ; emanglanter , c'est mettre dans
le sang; enivrer, c'est mettre dans l'ivresse.
Lorsque le motqui suit en commence par une
des lettres *, p ou m, \'n de en se change en m :
embaumer, empailler, emmailloter, etc
* EN. pron rel. 2 g et 2 nombres, (du lat.
inrfe, de là ; on écrivait anciennement, end,
eut). De la, de lui, d'elle, d'eux, d'elles, de cela.
Ce mot tient toujours lieu de la préposition de
et d'un mot déjà exprimé, ou même d'une
phrase,d'une proposition précédemment énon-
cée et qu'on ne veut pas répéter. Revient-il de
la ville? Oui, il en revient, c'est-à-dire 11 re-
vient de là, il revient de la ville.
— En, relatif à des personnes et signifiant
de lui, délie, d'eux, d'elles. Vous me confirmez
dans la bonne opinion que j'en ai. (M"» de Se-
vigné.) Cette femme qu'on remarque par sa
légèreté fait la passion des gens, et son mari
en est jaloux. (Mariv.) Les princes sont surtout
ceux qu'on peut le moins se flatter de bien
connaître. La renommée en parle rarement
sans passion. (Rayn.) Si nous repoussons les
femmes avec ingratitude, après en avoir reçu
tant de soins, elles s'éloignent sans se per-
mettre un murmure. (Ségur.)
— En relatif à des choses. Les limites des
sciences sont comme l'horizon ; plus on en ap-
proche, plus elles reculent. (M'»» de Necker.)
La mort nous a si bien investis qu'il n'y a plus
de moyen d'en échapper. (Malherbe.)
Ma sœur, quelle voix nous appelle 1
', les agréables sons (Racine.)
EN
EN
t trop tAt les roses du bel &ge.
Un n'eu recueille point les fruits. (Bebnis.)
La fortune a son prix ; l'imprudent en abuse,
L'bypocrite en médit, et rhonnéte borome en use.
(Delille.)
Le lou vers les plaisirs s'élance avec ardeur.
Le saue en prend le miel, mais sans blesser la fleur.
(Id.)
— En. tenant la place de propositions en-
tières; dans ce cas, tantôt il reporte l'esprit
sur ce qu'on a dit, tantôt il le fixe sur ce qui
va être dit. A qui saurons-nous gré, si nous
n'en savons point aux dieux ? (Malherbe.)
J'aime mieux, n'eu déplaise à la gloire, [toire 1
Vivre au monde deux jours, que mille ans dans fliis-J
Et l'ï
1 pique.
Possédé par un autre un cœur qu'on a manqué. (Id.)
Tout donner au plaisir n'est pas da la sagesse;
Tel qui pense autrement, même avant sa vieillesse,
S'en repentira tôt ou tard. (Absiult.)
— S'emploie, suivant cp.ielques grammai-
riens, comme complémentdirecLPour avoir de
vrais amis il faut être capable d'en faire et digne
d'en avoir. (La Rochef.) Le glaive a tué bien des
hommes; la langue e«a tué bien plus. (Fr. de
Neufch.) Mais il ne faut pas croire que le pro-
nom en représente à lui seul le complément
direct ; il n'en est qu'une partie. En effet, ce
mot se décomposant toujours par de ce, de cet,
de celte, de ees, avec renonciation du nom déjà
exprimé ou sous-entendu, il ne saurait venir
immédiatement après un verbe dans l'analyse
logique ; il y a nécessairement enlre lui et ce
verbe un nom que l'ellipse permet de sous-
entendre, mais que l'on doit rétablir dans la
construction pleine. Ainsi, lorsqu'on parlant
de fruits, je dis : J'en mange, en. qui se traduit
par de ces objets en question, est le fragment
de cette expression ; plusieurs, quelques-uns
de ces objets; et c'est cette expression entière
qui est le complément direct du verbe manger:
je mange quelques-uni de ces objets dont /ai
parlé, c'est-à-dire des fruits.
— « Lorsque en, dit l'Académie, est suivi
d'un adjectif se rapportant au mot que ce
pronom rappelle, on peut ordinairement le
résoudre parce mot seul, sans la préposition
de. A-t-il des protecteurs ? Il en a de très
puissants. 11 a des protecteurs très puissants.
At-il des amis? Il n'en a qu'un seul. Il n'a
qu'un seul ami. C'est la seule récompense
qu'il ambitionne, il n'en veut point d'autre.
Il ne veut point d'autre récompense. » L'A-
cadémie se trompe étrangement. Sans doute,
en parlant de protecteurs, on peutdire qu'une
personne en a de très puissants, et cela signi-
fie réellement qu'elle a des prolecteurs puis-
sants. Mais dire, comme l'Académie, que dans
ce cas en se résout par le mol protecteurs seu\
sans la préposition de, c'est commettre une
erreur toute matérielle, et cette assertion est
d'ailleurs démentie par la traduction même
donnée par l'Académie, où la préposition de
revient nécessairement et forcément, car
qu'est-ce autre chose que des, si ce n'est de et
les contractés? Et quand l'Académie, analy-
sant cette phrase : C'est la seule récompense
qu'il ambitionne, il n'en veut point d'autre, la
traduit par :I1 ne veut point d'autre cecom/ien-
se, elle ne s'aperçoit pas qu'elle ne fait qu'ex-
pliquer le mot autre, et que cette explication
ne touche en rien au mot en. Dans la phrase
qui nous occupe, en est pour de toutes les ré-
compenses qu'on pourrait lui offrir, donc e» ne
se traduit pas seulement par un nom, mais par
un nom et la préposition de,
— En général, on se sert du pronom en lors-
qu'il est question d'êtres inanimés, de choses ;
et s'il s'agit, au contraire, de personnes, on
doit employer de lui, d'elle, d'eux, d'elles, etc.,
pour ^n rappeler l'idée. On dit avec en : Le zèle
est une vertu qu'on n'estime plus : on se»
moque comme d'un usage qui convenait à la
grossièreté de nos pères. (Fléch.) Celui qui est
dans la prospérité doit craindre d'en abuser.
(Fén.) On revient d'une erreur à force d'en
rougir. (DeBelloy.) J'aime trop la valeur pour
en être jaloux. (La Harpe.) On dit,au contraire,
avec de lui, d'elle, etc.Ilercule, qui avait vaincu
tant de monstres, ne pouvait vaincre cette pas-
sion (l'amour), et le cruel enfant Cupidon se
jouait lie lui. (Fén.) Timocrate ne perdait pas
un moment pour me faire remarquer cette in-
telligence, et pour m'obliger à perdre Philo-
clés pendant que je pouvais encore m'assurer
de lui. (Id.) Numa avait de longues conversa-
tions avec la nymphe Égérie; on ne voit pas
que César en eût avec Vénus, quoiqu'il des-
cendit d'e//e en droite ligne. (Volt.)
utrul
Doit craindre qu'
Ce qu'on donne i
vevancbe o
(Molière.)
mécliants toujours on le regrette,
Pour tirer (Ceux ce qu'on leur prête.
Il faut que l'on en vienne aux coups.
(La Fontaine.)
Eh ! qui pourrait compter les bienîails d'une mère 1
A peine nous ouvrons les yeux à la lumière.
Que nous recevons d'elle, en respirant le jour.
Les premières leçons de tendresse et d'amour. (Duels.)
— Mais cette règle n'est pas absolue : sou-
vent aussi les écrivains font usage de en pour
les personnes,et emploient de lui,d'elle,d'eu.r.
d'elles, poat les choses. Un vieillard amoureux
mérite qu'on en rie. (Corn.) On ne saurait dire
si Ésope eut sujet de remercier la nature ou
de se plaindre défie. (La Font.) Les 'Troglody-
tes aimaient leurs femmes et en étaient ten-
drement chéris. (Montesq.)
D'un vaillant homme mort la gloire se publie.
Mais j'en lais moins de cas que d'un poltron en vie.
(Tu. COIINEILLE.)
Auprès d'Anselme encor nous vuusoxcuArons,
Pour en pouvoir tirer ce que nous désirons. (MOLltUE.)
De ces cœurs défiants l'espèce atrabilaire
Ressemble, je le vois, aux chevaux ombrageux .
Il faut les aguerrir pour venir â bout d'eux. (PiRON.)
Dès que le lailile oiseau peut essayer ses ailes,
Loin du sein de sa mère il vole sans appui;
Il est seul dans le monde, et Dieu prend soin de lui.
(Chesieb.)
Un seul jour vit périr Thèmar et sa mémoire ;
Sa veuve à des dieux sourds ayant ses vœux ofierls
r^'en fut pas entendue et tomba dans nos fers.
(CUATEAL'BnUNO.)
— Employé comme pronom, c'est-à-dire
comme relatif,le mot en ne peutrappelerqu'un
nom déterminé. Les efforts pour augmenter sa
fortune empêchent d'en jouir. (Boiste.) Ceux
qui ont des torts ne peuvent souffrir d'en avoir.
(Lemare.) Je ne serais pas sitôt chez vous
qu'il m'en faudrait revenir. ( Malherbe. ) || Les
phrases suivantes ne sont donc pas exemptes
de-reproche. Il est faux qu'on ait fait fortune,
quand on ne sait pas en jouir. ( Vauven.) Il n'y
a point de gens qui aient plus souvent tort
que ceux qui ne peuvent souffrir d'en avoir.
(La Rochefoucauld.)
- Si je n'ci
z fait
— Le pronom en ne doit non plus se rap-
porter ni au sujet ni au complément du verbe
de la proposition où il figure. La phrase sui-
vante est donc incorrecte. La civilité est un
devoir d'en recevoir. (La Rochef.)
— En s'emploie avec plusieurs verbes dont
il change ou modifie la signification, et donne
lieu à une foule de gallicismes qu'il n'est pas
toujours très facile d'expliquer. En est-ce as-
sez, ô ciel ! (Corn.) Mais, Néarque en est donc ?
(Id.) II en tient, le bonhomme, avec tout son
phébus. (Mol.) Bon! bon! tu voudrais bien ici
m'en donner d'une. (Id.)Ayant...surcequi n'en
peut mais déchargé sa colère. (Id.) Mais c'en est
trop, Clèone. (Racine.) Je ne sais point encore
comme ces gens de guerre en usent à l'égard
des pauvres bourgeois. (M»» de Sévig.) Présen-
tement je ne sais plus où j'en suis ; les honneurs
et les représentations me feront périr, si vous
n'avez soin de moi.(Id.)Camille repartit a Bren-
nus, qu'étant dictateur,on n'avait pu rien arrê-
ter sans sa participation. La dispute s'échauf--
fant, on en vint bientôt aux armes.(Vertot.)Eh!
peut-on être heureux sans qu'il en coûte rien ?
(Lafosse.) La vertu malheureuse en est plus
respectable. (Chénier.) I! en est de l'esprit des
hommes par rapport à celui des femmes, com-
me du rouge à l'égard du rose. (Ste-Foix.) Le
théâtre doit en imposer aux yeux, qu'il faut tou-
jours séduire les premiers. (Volt.) Il y a du dan-
ger à trop approfondir, il faut le plus souvent
s'en tenir aux surfaces (M"= du Deffand.jJe ne
m'en prends qu'au vice et jamais à la loi. (Fabre
d'Églant.)Soupçonner mon amour ! j'en appelle
à vous-même. (Chateaub.) J'en suis pour mon
argent et ma répuution. (P.-L. Courier.)
C'eu est fait, mes amis, il n'esl plus de pairie.
Plus d'honneur, plus de lois, Rome est anéantie.
— Lorsque le verbe est à l'impératif, le pro-
nom en se met toujours avant le verbe, si la
phrase est négative. N'en parlez pas. N'en
donne pas. N'en mange pas. N'en prenons pas.
N'en versez pas. N'en prêtez pas. N'en jugez
pas mal. N'en diles pas de mal. N'en lisez pas.
Ne» disputons plus ; chacun a sa pensée. (Mol.)
Il Mais s'il n'y a point de négation, le pronom
en se place après le verbe, et si celui-ci est
terminé par un e muet, on intercale une s entre
le verbe et le pronom, qu'on réunit par un
trait d'union. Donnes-en. Manges-en. Parlez-
en. Donnez-en. Prenons-en. Versez-en. Brûlez-
en.
Mais ne m'enlevei pas ces fruits de nos amours.
— Eh bien ! jouissez-en, possédez-les toujours.
(LONGEPIERBE
— Hors de l'impératif, le pronom en pré-
cède toujours le verbe, que la phrase soit ou
non négative. J'en pense bien. Il en veut. J en
désire. Je n'en pense pas mal. Pour n'en pas
dire de mal. Il n'en veut pas. Vous en aurez.
Vous n'en aurez pas. On vous en donnera. On
ne vous en donnera pas. L'homme consomme,
engloutit lui seul plus de chair que tous les
animaux ensemble n'en dévorent. (Buff.)
Qui peut de son secret me cacher la moitié
Eh dit trop et trop peu, m'offense et me soupçonne.
(VOLTAUIE.)
Quelle amie oserait m'ouvrir une retraite ?
Je n'en ai pas besoin... Partout on peut souffrir.
(.VNDBIEL'X.)
—Lorsque les pronoms personnels sont com-
binés avec en, ils se mettent toujours avant ce
pronom. Dispense-m'en. Inquiète-t'en. Blâme-
l'en. Étonnons-nous-en. Détournez-vous-en.
Retirez-les-en. Ne m'en dispense pas. Ne t'en
inquiète pas. Ne l'en blâme pas. Ne nous en
étonnons pas. Ne vous en détournez pas. Ne
les en retirez pas. Je m'en vengerai. Tu t'en
vas. Il ou elle s'en réjouit. Nous l'en gronde-
rons. Il nous en aurait prévenus. Nous vous en
empêcherons. Ils ou elles s'en garderonl.Vous
les en empêcherez. Je ne m'en vengerai pas.
Tu ne t'en iras pas. Il ou elle ne s'en réjouit
pas. Nous ne l'en avertiions pas. Il ne nous
en aurait pas prévenus. Nous ne vous en em-
pêcherons pas. Ils ou elles ne s'en garderont
pas. Vous ne les en empêcherez pas. Parlez-
m'en. Donne-t'en. Répondez-lui-en Promets-
nous-en. Meltezvous-eri. Portez-leur-en. !Se
m'en parlez pas. Ne t'en donne pas. Ne lui en
répondez pas. Ne nous en promets pas. Ne vous
. en mettez pas. Ne leur en portez pas. \ous
ENAM
m'en parlerez. It t'en enverra. Il ou elle s'en
promettail. Vous lui en adresserez. II nous en
doit. Il vous en parle. Us ou elles s'en donnent.
Nous leur en ùtcrons. Vous ne m'en auriez pas
parlé. Il ne t'en eût pas envoyé. Il ou elle ne
s'en est pas prorais. Vous ne lui en eussiez
pas adressé. Il ne nous en doit pas. II ne vous
en parle pas. Ils ou elles ne s'en soui-icnt pas.
Nous ne leur en ôterons pas. En touto chose,
fais ce que tu dois, et quelle que soit l'opinion
du vulg^aire, ne Ven inquiète pas. (Boisle.) Ré-
pondez-ra'c», vous dis-je. (Racine.) Va, va-t'f »
commencer, il ne me faut plus rien. (Mol.)
Puisque c'est une chose qui doit vous faire tant
de plaisir, ma chère, ne m'en veuillez donc
pas. (M™" de Sèvignë.)|| On s'exprimerait donc
mal en disant ; Je vie suis en ailé. Je ne me
serais pas en allé. Le pronom en ne doit jamais
être séparé des pronoms personnels; il faut
dire : Je m'ensuis allé. Je tic m'en serais pas allé.
Le pauvre homme et la pauvre femme tom-
baient des nues : j'ai ajouté beaucoup de choses
honnêtes, et je nVen suis allé emportant leurs
bénédictions. (De Boufllers.) A mon arrivée
dans cette petite ville, je descendis chez les
meilleures gensdu monde, et je crois que je
ne m'en serais pas allé si facilement sans la
nécessité qui m'obligeait à continuer mon
voyage. (J.-J. Rouss.)
— Lorsque en se trouve en rapport avec deux
verbes dont le dernier est à rinûnitif, l'usage
oi'dinaire, surtout en prose, est de le placer
entre ces deux verbes. Je dois en parler. Il
faut en profiter Vous pouvez en jouir. Elle
veut en être instruite. Vous pensez en venir à
bout. Il espérait s'en rendre maître. Nous de-
vons en être satisfaits. Ils peuvent en user. Le
temps ne parait long qu'à ceux qui ne savent
qu'CH faire. (S. Dubay.) Le premier élan du
peuple est précieux, il faut savoir en profiter.
(Napol.) Il Cependant ce pronom peut aussi se
placer devant le premier verbe; mais celte
transposition semble plus particulièrement
réservée au style poétique ou oratoire. Vous
en croyez venir à bout. Il en pensait devenir
maître. Nous en devons être satisfaits. Ils en
peuvent user. J'en dois parler. Vous en pouvez
Jouir. N'y a-t-il pas assez de terre dans l'uni-
vers pour en donner à tous les hommes plus
qu'ils n'en peuvent cultiver? (Fén.)
La mort esl un remède, à Irouver quand on vent.
Et l'on s'en doit servir le plus tard que l'on prat.
(MoLiÉnE.)
Demain Le temps est court et le terme est prochain ;
Il en faut profiler. (LoxGEriEi-.TiE.)
— L'emploi de en ou de son^ sa, ses. leur,
leurs, présente aussi quelques difficultés. V.
SON.
— Dans la prononciation, si en est devant un
verbe commençantpanme voyelle ou par une
A muette, \'n se lie avec le verbe. Vous en êtes
assuré, en a-ton parlé, pour en honorer les
dieux, nous en avons reçu des nouvelles. Pro-
noncez vous an-n-êtes assuré, an-n-a-t-on parlé,
pour an-nhonorer les dieux, nous an-n-avons,
reçu des nouvelles. Mais si e» est après le verbe,
i'« ne se lie point avec le mot suivant, lors
même que ce mot commence par une voyelle.
Allez-vous-en an jardin, parlez-en au ministre,
faites-en habilement revivre le souvenir, va-l'en
oit tu voudras, donnez-m'en un, parlez-en à
votre frère.
É\.\CHSVS.Mvth.Divinité malfaisante des
Vakoutes.
ÉNADELPHIE. s. f. (él.gr., lv,dans; k^ù-
çô;, frère). Térat. Inclusion d'un fœtus dans
un autre.
ÊNAGOXIEX. adj. (et. gr., iv, dans;à-;i.v,
combat). Myth. gr. Surnom de Mercure, lio-
noié à Olympie comme dieu des athlètes.
EXAIGRIK. v.a.â« conj. (pron. an-è-grir ;
rad. aigre). Rendre plus aigre.
— Fig.
Ta douleur, Clèophon, sera donc inciirahle.
Et les sages discours
Qu'apporte à l'adoucir un ami secourable
Venaigrissenl toujours, (Malheupe.)
ÉNALCIDE. s. f. Bot. Syn. de tagète.
ÉP.'ALIOSAURIEXS. s. m. pi. (et. gr..îv«-
/.i'.;. marin; ff«jpo;, lézard). Erpét. Ordre de
reptiles fossiles qui sont presque sans analo-
git- avec les animaux aujourd'hui connus.
• ÉXALLAGE. s. f. (él.gr., ivaU7.-;T„ chan-
gement; de èvttUâTffw, je change). Gramm.
Sorte d'ellipse qui consiste à changer les mo-
des, les temps. Ainsi parla le prince, et cour-
tisans rf'a;^p/onrf/r, c'est-à-dire et les courtisans
s empressèrent à'^^^X^ndW V.la préposition de.
É.\ ALLOCOROME. S. f. Chim. Syn.de bi-
COLORINE.
Éi\.\LLOSTÈGUE.adj.(ét. gr., t%aXiLo,-,dif-
férent; ffTevT,, toit). Foram.Qut ades loges réu-
niessur plusieurs points distincts. || énallos-
TÈGUES. s. m. pi. Famille des foraminiféres,
comprenant ceux dont les loges sont assem-
blées en tout ou en partie par alternement, ou
empilées sur deux ou trois axes distincts sans
former une spirale régulière.
ÉXAMBL'C (Diel d'). V. denambcc.
ÉNAMOL'RÉ, ÉE. part. pass. du v. Éna-
mourer.S'empl.adjectiv. Rempli d'amour. Mais
<dle ne paraissait pas plus énamourée de lui
que le premier jour. (G. Sand.)
— Substantiv. Quelque pauvre énamouréeva.
s'y repaître de doux souvenirs. (P. -L.Courier.)
* ÉNAMOURER (S'), v. pron.l" conj. (de
rital.«n«aw(ïrarc,mêmesignif.).Deveniramou-
ENAS
renx. Se prendre d'amour. Je n'entends pas
dt'cellcs qui leur sont conjointes par mariage,
mais des autres dont 'ils a' énamoure ni. (Et. Pas-
quier.)
— ÉNAMOURER. V. a. Gauscr de l'amour,
ri'Uiplir d'amour, rendre amoureu.x.,
É.XANCHÉ, ËE.part.pass.duv.Ënancher.
ÉXANCHER. V. a. 1" conj. Techn. For-
mer la place de la branche de l'épingle avant
celle de la tète. On dit aussi énaucher.
ÉXANGRÉ, ÉE. adj. (rad. ancre). Mar. Se
disait autrefois pour Ancré.
ÉXAXGLE. adj. (rad. angle). Qui est dans
un angle, un coin. Vieux mot.
ÉXAXTÈSE. S. f.(ét. gr., Évavîiov,vis-à-vîs
du). Anat. Rencontre des vaisseaux ascendants
et descendants.
EXANTHÈME, s. m. (et. gr., tv, en; iv-
6îTv, fleurir). Palhol. Éruption qui se produit in-
térieurement.
ÉXAXTIOPATHIE. s. f. (et. gr., èvavTio;,
opposé, contraire ;t:«8o;, affection). Médec.Sys-
tème consistant à traiter les maladies par des
médicaments propres à produire des symptô-
mes opposés à ceux de ces maladies elles-
ÉXAXTÏOPATHIQUE.adj. 2 g.Méd.Qui
a le caractère de l'énantiopalhie.
ÉNWTïo^r ^. f.Cdugr.ÈvavTÎo;, opposé).
PIhI . ' ,., . -"ntradiction; chacune des
diK i ; , ,:, dans le système des py-
lli.i.^' ■: III. .1 II ut la source de toutes cho-
ses. Arislntc développe ainsi la décade des
énantioses: « Le but et l'indéterminé; l'im-
pair et le pair; l'un et le multiple; la droite et
la gauche; le mâle et la femelle; l'immobile
et ce qui est mû; la ligne droite et la courbe;
la lumière et les ténèbres; le bien et le mal ;
le carré et le long. »
— Gramm. Sorte d'antithèse.
— Méd. Traitement par les contraires.
ÉN.AXTIOTRÈTE. adj. -2g. (ét.gr-.ivavTt^r,
opposé; ipiT.TÔ,-. perforé). Infus. Dont la bouche
et l'anus sont situés à l'opposé l'un de l'autre.
!] ÉNASTiOTRÈTES. s. m. pi. Famille d'animal-
cules infusoires.
ÉXAPHALODE. s. m. (du gr. v>5.:ay.:,4\,,-.
laineux). Entom. Genre de col-'opiV-ix-s triia-
mères, famille des longicornes, tribu des i-e-
rambycins, établi pour deux espèces du Mexi-
que et des États-Unis.
ENARBRÉ, ÉE. part. pass. du v. Enar-
brer. S'empl. adjectiv. Pignon enarbrè. Roue
cnarbrèe.
— Manèg. Cheval enarbré. Cheval cabré.
EXARDRER. v. a. i« conj. (pron. an-nar-
i-zv ; rad. (ïrd;y). Techn. Monteret lîxer une roue
ou un pignon sur un arbre ou sur une tige.
— s'enarbrer. v. pron. Il se disait autre-
fois d'un cheval qui piaffe et se cabre.
ÉXARGÉE. s. f. Bot. Syn. de callisémée.
ÉXARGIE. s.f. (du gr. l>àpYEi«. évidence).
Philol. anc. Figure dépensée quedécrit Quin-
lilien,etqui a de l'analogie avec l'hypotypose.
ÉXARGITE. s.f.(ét. gr.,lvaevEitt, évidence).
Miner. Sulfure de cuivre arsénifère du Pérou.
ÉXARIE. Géogr.anc. Ile d'Italie auS.-O de
la Gampanie. Aujourd'hui/icAia.
ÉXARME.s. m. (du gr. Évapftri^w, j'adapte).
Anc. art miiit. Poignée du bouclier ou le bou-
clier lui-même.
ÉXARRABLE.adj.âg. (rad.f*ïwrriT).Néol.
Que Ion peut décrire, exprimer, raconter. Ne
s'emploie que par opposition ou par allusion
à son composé inénarrable.
ÉXARRATIOX. s. f. (pron. é-nar-ra-cion),
Néid. Action d'énarrer, de raconter. || Longue
narration.
— Hist.relig. Nom donné aux homélies, dans
l'Église latine.
ÉX.ARRÉ, ÉE. par*, pass. du v. Énarrer.
ÉXAURER.v. a. If'^conj. (du Ut.narrare,
raconter). Ncol. Narrer, raconter longuement.
— s'énarrer. v.pron. Êtrcénar)'é. S'énarrer
EXARRHÉ, ÉE.part. pass.du v.Enarrher.
* EXAURHEMEXT, EXAURHER. V.
arrheme.nt, arrher.
F.XARRHEt'R. s.m. [vad.enarrher). Celui
qui dunnc des arrhes.
ÈXAUTHROCARPE. S.m.(ét.gr.,evaf(ip'/;,
arlii.-ulé; vj.'i-h;, fruit). Bot. Genre de crucifè-
res raphanées, établi pour trois ou quatre es-
pèces d'Egypte de Syrie et de lile de Chypre.
ÉX.ARTHROC.ARPË, ÉE. adj. Bot. Qui
ressembleaunenarthrocarpe.il énarthrocar-
PÉES. s. f. pi. Famille de crucifères qui a pour
type le genre énarthrocarpe.
ÉXARTHRODIAL, ALE. adj. Anat. Qui a
r:i|ipi'it aiixénarlhroses.
É\ AItTHROS.S. m. (et. gr., evaçOpo;, arli-
ciili- . .Nmoi de liges de polypiers crinoïdos.
ËXARTUROSE.S.f.(ét.L'i . -...1 .s-: ■. .')-,■..■,
jointure, articulation), Anat. A . ' irt-
lhrodiale,làcheet niobile,d.iii j i . .1 1 i n lu
d'un os est rei;ue dans la caviiu piu:oii.l<_ a un
autre, cL peut se mouvoir en tous sens.
ÉXASÉ, ÉE.part. pass.du v. Énaser. S'est
dit pour Qui a perdu le nez. Juslinien tout
ENCA
cssaurillé et énasé au'il étoit, est réintégré en
sa couronne. (Pasq.)
ÉXASER.v. a.U''conj.(rad. lat.,nfl«u.s,nez).
Se disait pour Couper le nez, arracher le nez.
— s'énaser. V. pron. Se frapper violemment
le nez.
ÉXAUCIIER. V. a. 1" conj. V. énancher.
ÉXAULT (Etienne). Littérateur français,
1817-1883, a écrit un grand nombre de romans,
dont les principaux sont : la Vallée des per-
venches, le Portefeuille du diable, l'Homme de
minuit et le Vagabond, ces deux derniers en
collaboration avec L. Judicis.
ÉX^-AUTE. s. m. (et. gr., àz\, toujours ; vaO-
■:r.;, nautonier). Antiq.gr. Magistrat de Milet
qui connaissait des diffôrends maritimes.
EX-BAS (EX), loc.adv. Du côté du bas.
Vous avec rois les fleurs en en-bas? rMolière.)
Peu usité.
EX-BELLE, s. f. Mar. Tir direct.
ENBEVRER-V-a.!--^ conj.(rad.ital., i'ciw^,
boire). Se disait autrefois pour Remplir.
— Fig. Inculquer une doctrine, en pénélrer.
— s'enbevrer. v.pron. Se remplir, se péné-
trer.
EXBOHÉ.MÉ, ÉE. part. pass. du v. Enbo-
hémer.
EXBOHÉ.nER. v.a. l'-«conj. [v^A-bohème).
Néol. Enrôler dans la bohème.
— s'enbohémeh. v. pron. S'enrôler dans la
bohème.
EX ÇÀ. adv. V. çÀ.
EXCABAXAGE.s.m. (rad. encabaner) Ac-
tion de mettre des vers a soie sur des claies.
Encabanage des vers à soie.
EXCABAXÉ, ÉE.part. pass. du v. Encaba-
ner. S'empl. adjectiv. Vers à soie encabanés.
EXC.ABAXEMEXT.s, m..{t9>à. encabaner).
Mar, anc. Partie de l'intérieur d'un vaisseau,
qui se rétrécit depuis la ligne du fort jusqu'au
plat-bord.
EXC.\B.AXER. v. a.l" conj.(rad. t:a?;«He\
Mettre des vers à soie sur des claies.
* EXCABLURE. s. f. Mar. Longueur d'un
câble de cent vingt brasses ou de 200 mètres
environ. \\ Mesure de distance surtout entre
les vaisseaux en escadre. Être à dix encablures
du vaisseau amiral.
— ENCADASTRER. V, a. Faire entrer dans le
cadastre.
EXCADDIRES,s.m,pl.Antiq. Prêtres car-
thaginois attachés au culte des dieux Abba-
dirs.
EXC ADEX ASSÉ, ÉE. part.pass.du v. En-
cadenasser. Prisonnier encadenassé.
EXC.ADEX.\SSER. V. a. 1" conj. (rad. ca-
denas). Enchaîner, lier, garrotter. Encadenas-
ser des captifs.
EXCAI)RÉ,ÉE. part. pass. du V. Encadrer.
S'emploie adjectiv. Une gravure encadrée. Un
portrait encadré. 11 y avait une monstrueuse
tête de guerrier romain dessinée a l'estompe
par la ûlle de l'aubergiste, et encadrée dans qua-
tre baguettes de bois peint en noir. (G. Sand.)
— Par exlens. Bordé. Lettre de faire part
encadrée de noir. Gravure encadrée dans le tex-
te.l'ne vaste plaine encadrée par une chaîne de
montagnes. Une charmante maison de campa-
gne encadrée de vertes prairies. Les maisons
alignent sans monotonie leurs croisées enca-
drées de marbre vert. (11. Taine.)
— Dans un sens analogue. La lune rayonnait
encadrée de légers et blancs nuages. La douce
figure de celte jeune fille était agréablement
encadrée de cheveux blonds.
— Fig. Une anecdote adroitement encadrée
dans un sujet y jette de la variété, en relève
souvent l'aridité ou la sécheresse. L'éloge de
la reine avait été très adroitement encadré dans
le discours.
— Art milit. Mis dans le cadre d'un régi-
ment. 'i'Mnc'Tp'^ d'armée. Conscrits encadrés
d.ui'^ uiir r-Miihi.'nio. Il Dont le front estplacé
ciili. |. -■ riii 1. Il niients. Peloton encadré.
— .MmiT Si- iht des cristaux dont les facet-
tes prèsententunesortede cadre autour d'une
forme stmple,déja existante dans la même es-
pèce.
* EXCADREMENT. s. m. Action d'enca-
drer, ce qui sert â encadrer. Faire un bel en-
cadrement,(m riche encadrement. Dorer,bron-
zer un encadrement. Sculpter un encadrement.
L'encadrement d'un tableau.
— Fig. Ce qui ressemble à un cadre, ce qui
produit un effet analogue. Des arbres formant
un encadrement à un paysage.
— Archit. Nom des ornements servant d'en-
tourage à un panneau, â une fenêtre.
— Art milit. Sergent et caporal formant la
.cjam-hr- d'un bataillon,
* i:\c \l>RER, V. a, 1" conj. (rad. cadre).
l'Iacri ii.iiis un cadre. Encadrer une estampe,
un tahieau.
— Border. Au loin, les Alpes grisâtres en-
cadraient sévèrement ce vaste et magniûque
paysage,
— Dans un sens analogue. De longs et bril-
lants rideaux de pourpre encadraient le soleil
couchant.
— Par extens. Entourer de manière à faire
ENCA
1383
ressortir la beauté des formes. Des cheveux
noirs en bandeaux encadraient cette blanche
et délicieuse fl^^ure. Une coiffure de dentelles
encadrait son joli visage. Une robe de salin
rose encadrait sa taille élégante. Une longue
barbe encadrait sa mâle figure. La mère atta-
cha au cou de l'enfant une de ces collerettes
d'alors qui eiicadraienl si bien d'un tuyauté de
linge blanc la joue de l'enfance. (De Gonc.)
— Placer comme dans un cadre. Laissons re-
poser les campagnes tranquilles où j'aime le
plus à encadrer mes récits. (G. Sand.)
— Fig. Insérer dans un ouvrage d'esprit,
comme digression, comme épisode, etc. Enca
(lier habilement une anecdote dans un sujet.
— Unelileà encadrer. Se dit ironiquement
de quelqu'un qui est très laid.
— Art milit. Encadrer un peloton. Leformcr
de tous les officiers, sous-officiers et capo-
raux nécessaires pour les manœuvres.
— s'ENXADRER. V. pron. Être encadré; se
prend au propre et au ligure.
* ENCADREUR. S. m. Celui qui encadre,
qui fait des cadres.
ENGAGÉ, ÉE. pari. pass. du v. Encager.
S'empl. adjecliv. Oiseaux encagés.
— Fig. et fam. Mis en prison. Il est encagé.
Connaissez-vous certain rimenr obscur
Avant la rage et non l'art de médire.
Pour SCS méfaits dans la (jeole cncu^é? (VOLTAIRE.)
— Se dit des pièces d'artillerie versées en
cage. Une pièce encagée.
ENCAGEMEXT. s. m. Action d'encager.
Pour que \f i-ar vii'r-^ An roi Louis XI soit
mieux con~.i > . [n :; . tout en préparant
les noceS"i'i .m- h.'' \Hk Vencayemenl du
cardinal La liilin . I,. \. uillot.)
* ENCAGER. V. a. 1" conj. (rad. caje).On
met un e après le ffdevanln,o.J'c«cayeai.«,HO««
encuffeons, etc. Mettre en cage. Encager des
oiseaux.
— Fig. et fam. Encager un enfant dans une
pension. Encager une fille dans un couvent. ||
Mettre en pri.eôn. Sans le courage du seigneur
le .Mendoza j'étais reprise et encatjèe a Ségovie.
Mf
s'engager, v. pron. Être encagé.
— Se tenir enfermé chez soi.
ENCAISSABLE, adj. Qui peut être en-
caissé.
ENCAISSAGE, s. m. Horl. Action d'encais-
ser. L'encaissage d'une plante, il'un arbuste.
— Action démettre en caisse. Encaissage de
marchandise.
ENC\ISS.4NT. part. prés. du v.Encaisser.
E.\C.*ISSANT, ANTE. adj. Qui forme un
encaissement. Quand le minéral ou les roches
encciisaantes ont peu de consistance, on ména-
ge de distance en distance des massifs intacts.
Les minerais sont abattus en morceaux aussi
gros que possible et séparés sur place des mor-
ceaux stériles de roche encaissante.
* ENCAISSE.s.f.Jrad. faî'ssel.Banq.Ce qui
est en caisse. L'encaisse s'élevait à 25,000 fr.
— E/icttisse métallique. Valeurs en métaux
précieux.
EXCAISSÉ,ÉE.part.pass. duv. Encaisser.
S'empl. adjectiv. Un arbustecncaissé. Des mar-
chandises encaissées.
— Par extens. Pressé, serré. Les voyageurs
étaient encaissés dans une diligence.
— Reçu, perçu. De l'argent, des fonds encais-
sés. Le marché fut conclu, le million encaissé.
(V Hugo.)
— Fleuve encaissé, rivière encaissée. Fleuve,
rivière dont les bortls sont escarpés et élevés
de beaucoup au-dessus de la surface de l'eau.
Je trouve une rivière profondément encais-
sée et toute couverte de cabanes en boi5.(Gér.
do Nerv.) Un joli ruisseau descend de la mon-
tagne, encaissé entre deux mui-s de pierres
roulées qui s'empourprent de pavots et de
mauves sauvages. (U. Taine.) || Dansie même
sons, on dit : Un chemin encaissé, une route
encaissée.
— Lieuencais.<:é.L\eu resserré et dominé par
dos hauteurs. Un vallon encaissé. Une ville
encaissée.
* ENCAISSEMENT. s. m.Action d'encais-
ser, de mettre dans une caisse. Résultat de
cette action. L'encaissement d'une pacotille.
— ArtiU. Dépôt et rangement désarmes por-
tatives dans des caisses destinées à cet usage.
— Comm. Action de recevoir de l'argent.des
valeurs et de les mettre en caisse. || Paye-
ment effectif du montant d'un effet de com-
merce.ll Faire la réserre de l'encaissement. Sti-
puler dans une transaction qu'un litre com-
mercial.un billet, une lettre decliange,n'opere
libération ou payement qu'autant que la con-
dition de l'encaissement est remplie.
— Hortic. Action de mettre un arbre,un ar-
brisseau, un arbuste, dans une caisse remplie
de terre. L'encaissement d'un oranger, d'une
plante exotique. || Faire un Jardin par encais-
sement. Y planter des arbres dans des trous
garnis de bonne terre.
p. et ch. Ouvrage de charpente, en forme
décaisse de grand.- iliimii- , inr l'on rem-
plit de maçonnerie lu I h'ii hes,pour
former un batardeaii I 1 i : iilre les pi-
les d'un pontdesatr.iuiilLMi i.f fnnderunc
pile, une calée deponi, un mur de quai, etc., par
ettcai.'isement. Faire supporter cette pile, celte
culée,ce mur,pardes assises qui ont été trans-
i3Si
ENCA
portées et posées sur leurs fondations au moyen
de grandes caisses ilotlantes que l'on nomme
catssons. |j Enc^ttsxetnent naturel d'une rtvtère^
d'un fleuve Élatd*une iiviêi'0,d'un fleuve qui se
trouvent naturellement bordés d'une barrière
de roches resserrées entredes rives élevées. ||
Encaissement nrtificiet.y. encaisser. Trano liée
creusée dans le sol d'une route ou d'une rue el
l'empliedecailloux. || Déblai sur lequel on met
un lit de sable pour soutenir le pavage.
* ENCAISSER. V. a. l'»conj. lUellre, pla-
cer dans une caisse. Encaisser des marchan-
dises.
— Comm. Mettre en caisse, serrer dans \me
caisse de l'ai-gent, des fonds, des valeurs.
— Hort. Mettre \m arbre, un arbrisseau, nn
arbuste dans une caisse remplie de terre. On
encaisse les plantes exotiques, qui doivent
être rentrées dans les orangeries et les serres
pour y passer l'hiver. On enc^iisse aussi les
arbres de pleine terre, pour en obtenir des
lleui-s ou des fruits précoces, en les cliaulTant
pendant l'époque des froids.
—P. et ch. Encaisser fiîir rflM/^.Crenserl'rm-
placement qui doit '"-i'-- 'f-'îf"^ pn- l;i r^nin
assez profondément i> ^ ' i: : 1:^111;
bledescouchesdet- ; 1 1 1 1, , 1,,
de béton susceptibles 1 -1 ii, / < , ,, v ,
nne rivière, un fleuvf l' 1 - 1 1 ~ l - - n-
tilîcielles plus ou ni^ii - ; 1 m < ~ 1 i ■ i
cette rivière, de ce ili : 1 1 1 1 1 - 1 „ -
contenues sur les dcu\ n\ '■■- |...in trjuiai i-.ri
le eou!"s et la profondeur do Itau.
— Parexlens.Se dit des hauteurs qui resser-
rent naturellement un coursd"eau,tme route,
etc En cet endroit, le Clain, s'élargissant avec
les coteaux qui l'encaissent, forme un bassin...
^J, Saîideau.)
— s'kncaisser. V. pron.Éireencaisséjdans
toutes les acceptions du verbe.
— S'enfoncer de façon âèlredominépardes
hauteurs. Une vallée qui s'encaisse entre deux
montagnes.
EXCALIFOURCHOXXÉ, EE. adj. (rad.
califourchon). Qui est à califourchon. Familier
et burlesque. Proserpine dit en parlant de Plu-
ton qui l'enlève :
tin ramoneur de clieminée
Me Uent eiuaUfoiinhonnée. (D'AsEOUCY.)
E\C.'\LMI\É, ÉE. adj. (rad. cabne). Mar.
Se ditd'un navire qui est sous l'influence d'un
temps calme.
EXCALYPTE. s. f. (et. gr., t^xa-AOTi-cu, je
cache). Bol, Genre de mousses vivâces â liges
rameuses, qui croissent en gazon sur la terre
dans les régions froides et tempérées de l'hé-
misphère septentrional.
EXCALYI»TÉ, ÉE. adj. Bot. Qui ressem-
ble à une encalypte. || encalyptêes. s. f. pi.
Tribu de mousses acrocarpes, qui a pour type
le genre encalypte.
ENCAMPAXEMEXT. s. m. (du lat. cam-
pana, cloche). Mar. Évasemenl d'une bouche à
feu.
* EXCAX. s. m. (corruption de inquant, qui
se dit encore dans plusieurs provinces et qui
est formé du latin tn quantum^ pour combien;
cri public qui se fait par un huissier pour in-
diquer le prix des marchindises mises en ven-
te, ou pour répéter le prix ofl'ert par les en-
chérisseurs) Vente publique des marchandi-
ses ou de meubles,qui se fait, volontairement
ou par autorité de justice, par l'intermédiaire
d|officiers ministériels, au plus offrant et der-
nier enchérisseur. L'encan n'est qu'une simple
vente aux enchères. Une loi défend de vendre
à Tencan les marchandises neuves. Mettre à
l'encan. Acheter à l'encan.
— Fig. Vendre, mettre à l'encan. Prostituer
pour de l'or, trafiquer d'une chose. Vendre sa
conscience à l'encan. Mettre son vote, son suf-
frage à l'encan. Une femme qui met son hon-
neur à l'encan. Un homme puissant qui met
les places à l'encan. Dans la décadence de l'em-
pire romain, les soldats vendaient à l'encan le
trône des Césars. La conscience privée était à
Yencan. (Lamart.)
s son appui, d'adroits déclamaleurs
s iraliis offensent-ils les mœurs?
'. de leurs plu:
Pourquoi, ;
Par s€i sec
D'opprobres et d'Iiorreurs tracenl-ils des volun
{Satiriques.)
— On dit de même en parlant d'une per-
sonne : Se mettre à l'encan, se vendre à l'en-
can.
EXCAXAILLÉ, ÉE. part. pass. du v. En-
canailler. S'empl. adjectiv. Un homme enca-
naillé. Une femme encanaillée.
EXCAXAILLEMEXT. s. m. Action d'en-
canailler, de s'encanailler. Vencanaiilement,
prélude aristocratique, commence ce que la
Bévolution devait achever. (V. Hugo.)
* EXCAXAILLER. v. a. l'» conj. (pr. an-
ka-na-llé. Il mouill. ; rad. canaille). Mêler, ac-
cointer, mettre en rapport avec de la canaille.
— EncanatUer une compagnie. Y introduire
une ou plusieurs personnes qui ne sont pas
faites pour y être admises.
— s'EitCA!VAiLLER. V. prou. Hanter, fréquen-
ter de la canaille, se lier avec de la canaille.
Un homme qui se respecte se garde de .s'en-
canailler. On s'enranaille dans la compagnie
des gueux, des débauchés, des mal famés. Il
esivraiguele siécies'CTicanâtf/é furieusement.
ENCA
(Mol.) Mon cher duc, c'est ce soir que je mVw-
canaille. (U1.) La résolution est prise, il faut
que je devienne marquise, quoi qu'il en cuûlf;
et, pour cet effet, ji' v.ii-^ .ibsnlintiriU miniir.-
avec ces petites gens ili>rit j-^ inr •^m-^ r^/r./n/;.-
/«. (Dancourt.) Ce v.-iii,' .vi n,- i.uinh't.
EXCAXTEUR. s. ni. là-lui qui vuud a 1 en-
can.
EXCAXTIlIS.s. m (pr. rtH-fcfln-/w*;ét. gr.,
Iv, dans; *avQ^.;. aiiî^le de l'œil). Méil.Timieur
qui c-i r,iii>ir |..ii liiujiii'-nlation du volume
de 1,1 >-.M'..iiriil.' I.i.-i\ m il. ■,,|:ins le grand angle
de l'uil, ri i|iii [Mv^i iiti i[iirlquefois uncarac-
tûre i';iii.;ltcii.\.
EXCAPK, ÊE. part. pass. du v. Encaper.
S'empl. adjectiv. Navire encapé.
EXCAPELÉ, ÉE. part. pass. du v, Enca-
peler. S'empl. adjectiv. Cordage encapelé.
EXCAPELER. v. a. \'*> conj. Mar. Se disait
autrefois pour Arrêter, fixer un cordage.
EXCAPER. V. n. l""" conj. (rad. cap). Mar.
Donner entre deux caps.
— Activ. Encaper le navire.
i:\<: \ri rowKii. v. a. 1" conj. Mettre
■■iMi-Mi !.■ I , i-i.- l(;ibelais.)
i:\< \ 1*1 ( in>\\É, ÉE. part. pass. du v,
r.irMpi). :-i,i,.i ^^■ln^■ll. .Tljenijv. Jamais tête
I- ■:: ,- ,.■,'/,-■ \\<- lu! pi..|.ir a ih t(rc métier.
I .i|\ 1' J Ml I i Ii.iLiti' ,t liH'- )i' -■iirix- tout pur
ii:iiis i:i --CM' ,1 un iu^.mu, d |a larme dans les
-ros epis cnntj'Uihnin,,-'^ Au uiais. (.B.de St-P.)
Les homm-s in l- -< 1 1 'i-nutaienl immobi-
les, iowi enrii}'ii(hniiii,-\ il.nis leurs vêtements
de laine giis.-. (i. Il:iiilni (.)
— Manèg. Cheval encapuchonné. Cheval qui
ramène re.xtrémitéde la tète contrele poitrail.
— Ornith. Cyyne encapuchonné. Nom vulgaire
du dronte.
— Véner. Se dit d'un faucon dont on enve-
loppe la tête d'un capuchon pour l'empêcher
de voir avant qu'on le lance.
— ENCAPUCHONNÉ. S. m. Hist. ccclés. Nom
dnnnu â certains religieux,disciplesde Wiclef,
qui parurent en Angleterre vers l'an 1387.
* EXC APUCHO^fxER (S'), v. pr. l»"" conj.
(rad. capuchon ). Se couvrir la tête d'un capu-
chon, ou de toute autre étoffe en alîectantla for-
me. Encapuclionncr plaisamment, drôlement.
— Par exlens. Embrasser l'état religieux.
— Manèg. Se ditd'un cheval qui rapproche
trop la têtedu poitrail. Ce cheval a une ten-
dance à s'encapuchonner.
— ENCAPUCHONNER. V. a. Gouvrir d'un ca-
puchon.
— Ironiq. Encapnvhonner quelqu'un. Lui faire
embrasser la vie uiuuastique.
EXCAQUÉjÉE. part. pass. du v.Encaquer.
S'empl. adjectiv. Harengs encaqués. Sardines
encaquées.
— rig. Voyageurs encaqués dans une voi-
lure.
*EXCAQUEMEXT. s. m. Action, manière
d'encaquer, de placer dans une caque. La ma-
nière d'encaquer le hareng a étéimaginée en
Hollande, en U16, par Wilhem Bulkels, et sa
découverte a paru si utile que celui qui l'a faite
est considéré comme un des hommes qui ont
le mieux mérité de leurs semblables.
* EXCAQUER. V. a. 1" conj. (rad. caque).
Mettre dans une caque. Encaquer des harengs.
— Fig. et fam. Presser les gens, les entasser
les uns sur les autres. Encaquer des specta-
teurs dans une salle de spectacle, des voya-
geurs dans un wagon, dans une voiture. |1 Se
dilaussi en parlant des choses. On m'a conté
qu'il (Henri IV) avait encaqué dans la Bastille
plus de 50 millions de notre monnaie. (Volt.)
— s'encaquer. v. pron. Être encaqué ; être
entassé.
* EXCAQUEUR,EUSE. S. Celui,cellcqui
range des harengs dans une caque.
EXC ARCAXXÉ, ÉE. part. pass. du v. En-
carcanner. Condamné encarcanné.
EXCARCAXXER. v. a. l«'oconj. (rad.ffl;--
can). Néol. Mettre au carcan. Encarcanner un
prisonnier.
EXCARDITE. s. f. (rad. fffr(///^).MolI.\om
des bucardes fossiles.
— Échin. S'est dit quelquefois des noyaux
intérieurs des échinodermes fossiles.
EXCARPE, s. m. (et. gr., t-fitaçT.o;^ qui porte
du fruit). Archit. anc. Guirlande composée
de feuillages, de fruits et de fleurs. Perrault
nomme encarpes trois petits ornements, en
forme de gousses de fève, qu'on ajuste à l'an-
gle oiil'ove se marie avec la volute.
EXCARRADE ou EXCARADE. s. f. Arg.
Porte d'entrée.
EXCARRAIL1.ADE. s.f.Métall.Minc gril-
lée propre à servir dans les fours catalans.
EXCARRASSER.v.a.l'''conj.Seditdans
le Bordelais pourMnttre lesfi'itslesunssurles
autres afin qu'ils tiennent moins de place.
EXCARRÉ, ÉE. adj. Engravé, échoué, en
parlant d'un vaisseau. (Babelais.)
EXCARRELÉ,ÉE.adj. Garni de carreaux.
EXCARRER. v. n. l-"" conj. Arg. Entrer.
EXC.\RT.s. m. (ét.,V. ENCARTER). Hel. Pa-
ges détachées de la feuille à la pliure et for-
mant un petit cahier qui s'intercale au milieu
du cahier principal.
ENCA
EXCARTAGE. s. m. Impr. Action d'encar-
ter.
— Techn. Représentation des dessins desti-
na s ;(n\ chiffes brochées. Il Insertion do cartons
I \u- ir- plis des étoffes.
i;\(: \llTATIOX. s. f. (pr. an-karta-cion;
rail, c/icfirlcr). Hel. Opération de l'encart.
EXCARTÉ, ÉE. part. pass. du v. Encarter.
Pages encartées. Drap encarté.
* i:\r \itTFR. V. a. l^conj. (rad. carte).
Iin|ii tiM. Ml ih''. in-^crerun carton, une portion
de irinlli , A I - ii,iii(it où ce carton, cette por-
tion tlf t'iiiiic .init être. Encarter dans une
feuillo in-l:i les huit pages qui se placent en-
tre les huit premières et les huit dernières pa-
ges de la feuille.
— Mettre les feuilles imprimées entre des
cartons pour les satiner à la presse hydrauli-
que.
— Techn. Placer des cartons entre les plis
du drap qu'on se propose de catir à chaud.
— SENGARTER. V. pron. Être encarté.
EXCARTOXXAGE. s. m. Action d'encar-
tonner, de mettre sur du carton. L'encarton-
nage des dentelles. L'encartonnage de cette
étoffe se paye 1 franc, l'emballage de 1 fr. 50c.
à 2 fr. 50 c. (Kauffmann.)
EXCARTOXXEMEXT. s. m. État d'une
chose encartonnée. L'encartonnement d'une
gravure, d'une estampe.
EXCARTOXXER. v. a. !•■« conj. Syn. d'EN-
CARTER.
EXCARTOUCHAGE. s. m. frad. cncflr/OH-
cher). Action de mettre de la poudre dans les
cartouches.
EXCARTOUCHER. v. a. l-"" conj. (rad.
cartouche). Mettre une poudre explosive dans
des cartouches.
*EX-C AS. s. m. (rad. cas). Supplément, chose
préparée pour servir en cas de besoin. Ce ban-
quier a toujours un en-cas disponible.
— En-cas de nuit ou simplement en-cfl*. Col-
lation tenue en réserve dans la chambre à cou-
cher. L'en-cas du roi. Le prince, s'étant levé
avec appétit, se fit servir son en-cas de nuit.
(Acad.)
— Sorte de voiture. || Sorte d'ombrelle qui
peut servir de parapluie.
— Hist. Table dressée dans les châteaux du
moyen âge pour les hôtes qui pouvaient sur-
venir.
EXCASQUER. v.n. l'-c conj. Arg. Entrer.
Il Se jeter avec colère sur quelqu'un.
EXCASSURE, s. f. (rad. cassure). Techn.
Entaille faite par le charron au lissoir de der-
rière et â la sellette du devant pour y placer
les essieux des roues.
EXCASTAGE. S. m. Techn. Action d'encas-
ter.
EXCASTÉ, EE. part. pass. du v. Encaster.
S'empl. adjectiv. Poteries encastées.
— Numism. Se dit d'une monnaie formée
de l'avers et du revers de deux autres médail-
les.
EXC A STELE, ÉE. part. pass. du v.Encas-
teler. S'empl. adjectiv,
— Se dit d'un homme à l'esprit étroit.
— Art vétér. Cheval encastelé. Cheval qui
souffre d'une encastelure.
* EXC ASTELER (S'), v. pron. l»-" conj. (et.
bas-lat., incastcllare, entourer de murailles,
par comparaison de la corne du cheval avec
une muraille). Art vétér. Se dit d'un cheval
dont le talon devient trop étroit et la fourchette
trop serrée.
* EXCASTELURE. S. f. (rad. encasteler).
Art vétér. Ditformité du pied du cheval qui
consiste dans le rétrécissement du sabot en ar-
rière, par suite de l'aplatissement des quar-
tiers et du rapprochement des talons, qui se
portent l'un vers rautre,au préjudice de la four-
clietle, dont ils repoussent et compriment la
base.
EXCASTER.v.a.l"conj.(rad.c«etcfl5e//c).
Céram. Syn. d'ENCASTRER.
— s'ENCASTER V. prou. Être encasté.
EXC ASTEUR. S. m. (rad. encaster). Cérara.
Ouvrier qui dispose les pièces avant de les met-
tre au feu.
EXCASTILLAGE. s. m.{^T.an-kaS'ti lia-
je,ltmo\n\\.\ rad. ejicastiUer).Mar. Élévation
de l'arrière et de l'avant, et toute la partie du
vaisseau qui se voitdepuis la ligne d'eau jus-
qu'au haut du bois.
EXCASTILLÉ, ÉE. part. pass. du v. En-
castiller.
— Mar. Se dit d'un navire très élevé dans
les parties qui dominent le pont.
EXCASTILLEMEXT.s. m. (pr. an-kasti-
lie-man,U mouill.). Action d'encastîller. || Effet
de cette action.
EXCASTILLER. v. a. i'-<'conj. (pr. anka-
sti-llé. Il mouill. ;rad. eu, eicastel, château).
Enchâsser, mettre â l'abri dans un endroit ;
enfermer comme dans un castel.
— s'ENCASTiLLER, v. proH. Être encastillé.
EXGASTRÉ, ÉE. part. pass. du v. Encas-
ENCE
Irer. S'empl. adjectiv. Tableau encastré dans
un lambris. Elle était encastrée dans le mur
de transept, sous la retombée de l'arc que
forme l'ouverture de l'abside. (Mérimée.) Il alla
leur montrer la maison voisine, une maison
construite avec de la pierraille cnca*/ree dans
du ciment rouge. (De Gonc.)
— Fig. Le drame naissant semblait encastré
dans le rituel de Bacchus. (P. de St-Victor.)
— Numism. Se dit d'une fausse médaille sou-
dée sur une autre.
* EXCASTREMEXT. S. m. Action d'en-
castrer; résultat de cette action.
— Artill. Entaille demi-circulaire faite sur
les flasquesd'unafîùtde canon. Il Entaille dans
la platine d'une arme â feu pour y placer le
bassinet.
* EXCASTRER.v. a. 1" conj. fét. bas-lat.,
cnslulum, coffre). Techn. Enchâsser, joindre
deux pièces en les faisant pénétrer l'une dans
l'autre au moyen d'une entaille.
—Céram. Arranger les pièces de poterie dans
des étuis. Encastrer des faïences, des poteries,
des porcelaines.
— s'encastrer, v. pron. Être encastré. Ces
deux choses ne s'encastrent pas bien l'ime dans
l'autre.
EXCASTREUR. S. m. Celui qui encastre
les poteries.
EX-CATAAL. adj. et s. m. (rad. cataal).
Anat. L'nedes pièces primitivesde la vertèbre.
EXCATALEPSIE, s. f. (et. gr., Iv, contre ;
xa-cà/.riiiç, invasion). Patholog. Apoplexie, cata-
lepsie.
EXCATALOGUÉ, ÉE. part. pass. du v.
Encataloguer.
EXCATALOGUEMEXT. s.m.Action d'en-
cataloguer.
EXCATALOGUER. v. a. l-"" conj. (rad. ca-
talogue). Cataloguer.
— Inscriresurune liste les artistes d'un théâ-
tre.
EXCAUME.s. m. (ét.gr., eyxaujjia, composé
de Êv, et dexaiw,je bride). Mèdec. Pustule pro-
duite par une brûlure. || Cicatrice que laisse
une brûlure. || Ulcère de la cornée transpa-
rente et de la sclérotique, qui donne souvent
lieu à la fonte de l'oeil.
EXCAUSSEMEXT. s. m. Art vétér. Nom
vulgaire de l'hydropisie chez les moutons.
EXCAUSTE. s. m. (et. gr., îvxouffTi);, qui
peint àl'encaustique).Entom. Genre de coléop-
tères pentaméres, de la tribu des clavicornes,
comprenant de grands et beaux insectes^ or-
nés, sur un fond noir, de taches fauves variées.
* EXCAUSTIQUE. s. f. (du gr. èv^aîw, je
brûle). Peint. Mode de peinture que les Anciens
avaient le secret d'employer, au moyen de ci-
res coloriées et liquéfiées au feu. On attribue
l'invention de l'encaustique à Aristide de Thè-
bes, qui vivait vers l'an-ilO av. J.-C, et le per-
fectionnement à Praxitèle.
— Préparation de cire dont on imprègne le
marbre d'une statue â l'aide d'un réchaud â
main, pour la préserver des mousses, ou seu-
lement pour lui donner une teinte plus douce.
— Nom de diverses préparations dont la cire
fait la base, et dont on enduit les plafonds, lam-
bris, meubles,parquets, etc., etc., dans le dou-
ble but de les garantir de toute altération et
de leur donner un lustre et un brillant qui les
rendent agréables â l'œil.
— S'empl. adjectiv. Préparation encaustique.
Peinture encattstique. (Acad.)
EXCAUSTIQITÉ, ÉE. part.pass. du v.En-
caustiquer. Parquet encaustiqué.
EXCAUSTIQUER. v. a. l» conj. (rad. en-
(■flH.s7/^M('). Frotter d'encaustique. Encaustiquer
un meuble.
EXCAVÉ, ÉE. part. pass. du v. Encaver.
Mis en cave. Vin encavé. Barriques encavées.
Ce qu'on appelle la fermentation insensible ou
la maturation des vins dure en général beau-
coup plus qu'on ne le croit ordinairement: l'é-
poque est spéciale pour chaque nature de rai-
sins, et dépend beaucoup de la manière dont
les vins auront été soignés, éliès et encavés.
(Pelouze.)
— Par plaisant. Tombé dans une cave.
Il sont snr ma parole.
L'un et l'autre acavés. (Racine,)
* EXCAVEMEXT. S. m. Action d'encaver,
effet de cette action.
* EXCAVER.v.a.4"conj.(rad.f(i('c).Mctfre
en cave. Ne se dit qu'en parlant des boissons.
Encaver une pièce devin. Encaver de la bière.
— s'encaver.v. pron. Être encavé. Cesgros-
ses futailles s'encavent difficilement.
* EXCAVEUR. s. m. Celui qui encavé, qui
met des pièces de vin en cave. Un adroit en-
caveur.
EXCAVURE. s. f. (rad. encaver). Chir. Ul-
cère de la cornée, qui est étroit, profond, sem-
blable â un petit fossé.
* EXCEIXDRE.v. a.40 conj. irrég.(ét.lat.,
in, dans; cingere, ceindre, entourer). Se con-
jugue comm'p Ceindre. Enfermer, entourer,
environner. Enceindreune ville de murailles,
un fossé de palissades.
— Entourer comme d'une ceinture. Cette
rivière cnceint la ville.
— Syn. comp. enceindre, ceindre, entou-
rer, environner. V. ceindre.
ENCE
ENCE
ENCE
ENCE
138c
EXCEINT, EIXTE. paît. pass. du v. En-
ceindre. S'umploîe adjectiv. Entouré. Une ville
enceinte de murailles, de fossés, de palissades.
— femme enceinte. Femme grosse. Une fem-
me enceinte de son premierenfant. Une femme
enceinte de six mois. Lorsqu'elle était emrintf
de son premier enfant. (Acad.) La femme,
ënorme, étalant son ventre de femme enveinte,
dont sa jupe, de violet crvi, élargissait enciire
la rondeur, i E. Zola.)
* E\CEIXTE. s. f. (rad, enceindre). Circuit,
lour, circonférence. L'enceinte des murailles.
— Ce qui forme clôture autourd'un espace.
\}x\e enceinte de'fossés. Une enceinte de mu-
railles. Une double, une triple enceinte.
— Par oxtens. Troupe qui entoure quelqu'un.
Des soldats formant une enceinte autour de
leur général.
— L'espace même qui est clos, entouré. Ré-
server une enceinte pour le roi et pour sa
suite. Vous entrez dans une enceinte au bord
du Tibre, et vous dites: C'est ici qu'est l'Eglise
de France; vous vous trompez, l'Eglise de
France est en France. (E. Quinet.) Il s'arrêta
devant les trois marches d'ébéne qui condui-
saient à laseconde ^«c^/h/c. (G. Flaubert.)
Athènes, &i longtemps delà gloire amoureuse,
Fit Oeurir tous les arl$ dans son enceinte heureuse.
(Dkrchoux.)
— Salle plus ou moins vaste dans lintérieur
d'un édifice. L'enceinte de la Chambre des dé-
putés. L'enceinte d'un tribunal. Pénétrer dans
l'enceinte.
J'ai gouverné sans peur, et j'abdiijue sans crainte.
(De Jocy.i
— Ceinture naturelle. Une enceinte de fo-
rêts. Une enceinte de rochers. Une enceinte de
montagnes, qui se termine à la mer, forme la
plaine ou le bassin d'Athènes. (Chateaubriand.)
— Fig. Ils se renfermèrent dans Venceinte
d'une retraite austère. (Massillon.)
— Fortif. Ligne magistrale, ensemble de
bastions et de courtines formant la clôture ou
l'escarpe du corps d'une place. On donne le
nom de première ejiceinte à l'enveloppe de
murailles et de terre-pleins qui entourent, y
compris le chemin couvert, une forteresse,
quand la place est, en outre, munie d'unedou-
lile enceinte.
— Hippodr. Enceinte de pe.iage. Endroit où
l'on pèse, selle et fait promener les chevaux
avant la course.
— Pêch. Espèce de parc que forment rapide-
mentau milieu de la merdes matelots montés
sur des chaloupes, pour entourer les poissons
de passage et voyageant par troupes.
— Véner. Endroit qu'on entoure de toiles, de
filets, ou de chasseurs, pour y prendre ou tuer
du gibier. j| Cercle marqué par des branches
d'arbres dans un bois, pour détourner le cerf
et savoir exactement le lieu où il se cache. |t
Double enceinte. Piège à loups.
ENCEIXTER. v.a. 1" conj.(ét., V. encein-
due). S'est dit dans le vieux langage pourRen-
dre enceinte.
Tant y vint Milon, tant l'aima
Que la demoiselle emeinta.
(MAitiE DE France.)
EXCEIXTUUER. v. a. l'-«conj. {vAA.cein-
lure).Se disait autrefois pour Rendre une fem-
me enceinte.
EXCELADE. s. m. (d'Encelade, n. pr.). En-
tom. Genre de coléoptères pentamères, de la
famille des carabiques, qui a pour type l'euce-
lade géant, très grand insecte de Cayenne.
EXCEL.ADE. Myth. Géant, fils du Tartare
et de la Terre. Jupiter, pour le punir de son
orgueil, le frappa de la foudre et l'ensevelit
sous le mont Etna.
EXCELIALGIE. s. f. (et. gr., IrxoUia, in-
testins; «>,YOî, douleur). Pathol. Douleur dans
les intestins.
EXCÉLIALGIQUE. adj. 2 g. Pathol. Qui
a rapport à l'encélialgie.
KXGÉLIE. s. f. (et. gr-, îv, dans ; «a(«, ca-
vité). Bot. Genre de synantherées, trib\i des sé-
nécionées. renfermant des sous- arbrisseaux
de l'Amérique tropicale.
_ EXCÉLIOX. s. m. (et. gr., ï^xoiXia, intes-
tins). Bot. Genre d'algues voisin desaspéroco-
ques.
EXCÉLITE. s, f. (du gr. t^.oa.a, intestins).
Pathol. Inflammation des intestins. Entérite.
EXCELLULÉ, ÉE. part. pass. du v. Encel-
luler. S'empl. adjectiv. Moine encellulé. Déte-
nus encellulés. Femmes encellulées,
— Fig. Nous sommes tous encellulés dans
ce vaste univers.
EXCELLULEMEXT.s. m. Action d'encel-
luler; état d'une personne encellulée.
EXCELLULER. v.a. i'-<'conj.(rad.ctf//7</(r).
Mettre, enfermer dans une cellule. Encelluler
une personne, une religieuse.
1
— Mettre des prisonniers dans des cellules.
Encelluler des détenus.
— s'encelluleh. v. pron. Être encellulé.
— Se mettre, s'enfermer dans une cellule.
Un moine qui s'cnrellule.
KXcr. Ml-.s, -. f |,|. .iii _•:■ ; ,,^!,,a, dédî-
'-.i.'- \..', . ■!.■.(.,,,, .,!■■, lion d'un
Iriri!-: i; ; ■. ■ r 1 ..■ I ^ ,', ail achevé
la '■■'Jj-i I H.-i im t iiii •_■ hii' '■, •.t, ^•■A'jn Suidas,
au comincnccmeiitd'uutjgrandu entreprise na-
tionale.
— Antiq. hébr. Fête célébrée par les juifs
en mémoire de la purification par Judas Mac-
chabée.||Fète juive en mémoire de la dédicace'
du temple par Salomon. || Fête juive en mé-
moire de la dédicace du temple par Zorobabel.
— Hist. ecclés. Fête que célébraient les pre-
miers chrétiens à l'occasion de la dédicace d'un
temple.
* EXCEXS. s. m. (pr. rtn-ffln ; du lat. incen-
.«um, brûlé, en prenant l'effet pour la cause).
Substance gommo-résineiise qui découle de
plusieurs arbres, et dont l'espèce la plus pré-
cieuse, nommée aussi oliban, est Vencena in-
dien produit par le boswellie thurifère, très
abondant aux environs de Calcutta. L'encens
nous ariive en larmes rubicondes ou jaune
clair, ovales, ordinairement de la grosseur
d'une fève,demi- transparentes, fragiles, répan-
dant, quand on les brûle, une odeur balsamique
délicieuse, et d'une saveur légèrement amére.
L'encens indien est appelé encens mâle; celui
d'Arabie, encens femelle : le plus commun porte
le nom de manne d'encens. Grain d'encens.
— Depuis un temps immémorial, on brûle
l'encens sur les autels. Les païens employaient
ce parfum dans leurs sacrifices, il remplaça les
herbes sauvages brûlées devant les idoles. Une
aveugle fureur poussait les pères à immoler
leurs enfants, et à les brûler à leurs dieux, au
lieu d'encens. (Raynal.) [i On faitaussi usage de
l'encens dans les cérémonies du culte catho-
lique.Brûler de Tencens. Faire fumer l'encens.
Bénir, offrir l'encens. Donner de l'encens. ||
Offert d'abord à Dieu, l'encens le fut bienlH
aux grands de la terre. On en brûla devant les
princes, puis devant les seigneurs.
— Fig. Flatterie, hommage, compliment,
louange, adulation. Encens légitime, merce-
naire, vulgaire, mérité, dû, insipide, fade, flat-
teur. Les rois aiment l'encens. L'encens lui
porte à la tête. Je consens a tout ce que fait
M™* de Coulanges pour son temple; elle n'en
aura pas si souvent notre encens, mais elle
l'en estimera peut-être davantage. [M"»" de Sé-
vigné.) Il est difficile qu'on ne mêle pas quel-
ques grains de son propre encens a celui qu'on
reçoit des autres. (Fléch.) Le vice obtient {'en-
cens qu'on refuse à l'honneur. (Satiriques.)
El ces hautes vertus que de vous il hérite
Vous donnent votre part aux encens ([u'il mérite.
(COKNEILLE.)
Retirons-nous d'un camp où, Veneen% à la main,
Le fidèle Taxile attend son souverain. (Racine.)
Je ne puis, en esclave à la suite des grands,
A des dieux sans vertus prodiguer mowencens. (BoiL.)
Les champs et la nature animent ses accents.
Et ce bonheur si pur a son dernier encens. (LEBnCN.)
— Donner un grain d'encens. Glisser un mot
flatteur, un mot d'éloge.
— Encens de cour. Promesse sans fondement.
V. Eau bénite de cour au mot eau.
— Prov. Selon les gens Vencens. On doit me-
surer la louange au mérite de la personne.
— Poét. Quelques auteurs ont employé en-
cens au pluriel. Mais quoique nos encens le
traitent d'immortel. (Corn.)
Cet empire que tient la raison sur les sens
Ne (ail pas renoncer aux douceurs de^ e»ii:piis. (MOL.)
Qu'un auteur qui partout va gueuser des encens. (Id.)
—Bot. Nom donné au romarin officinal. |t En-
cens blanc et encens de Tliuringe. Résine sécré-
tée par les pins. |J Encens d'eau. Le sétin des
marais. [| Encens marbré. Résine sécrétée par
les sapins.
— Féod. Droit de Cencens. Droit de se faire
encenser pendant la messe.
EXCEXSÉ,ÉE.part. pass. du v. Encenser.
S'empl. adj. Autel encensé. Évèque encensé.
— Fig. Flatté, adulé. Roi encensé. Riche en-
— En parlant des choses inanimées. Vices
encensés. Vertus encensées. Jamais l'orgueil
d'un peuple ne fut plus magnifiquement en-
censé. (P. de St-Victor.)
— Encensé par.
Les maîtres toutefois par l'erreur eneemês
Jamais impunément ne furent offensés. (RACtKE.)
A l'autel de l'Amour, par moi trop encensé,
Je vêtu porter encor mes pas et mon hommage.
(Parny.)
— Suh'ïtantiv. L'enren<;eup et l'encensé.
*R\rr\^rAI|- \T.- i., \>v..ni ,,ri >r mur.
pas
'^ 1 1 ' I ■ il iiice, les seigneurs
aval' : I I ri[ :, 'iisements, et le re-
fus (!• I I ti ui . I, \>- source intarîssa-
blede piorcs «t de i idicultiS. Ils n'invoquèrent
plus le Seigneuravec la saXenniiQ des encense-
ments et des victimes. (Mass.)
* EXCEXSER. v.a. U" conj.(pr. an-çan-cc;
rad. encens). Brûler de l'encens devant quel-
qu'un ou quelque chose. Encenser l'autel. En-
censer l'évéque. Encenser le clergé. Encenser
le peuple. Encenser le temple. Encenser le
cercueil d'un mort. Les premiers chrétiens re-
fusaient d'encenser les idoles et volaient coura-
geusement au martyrp. De larges fleurs étran-
gères balançaient leurs urnes sous mon bal-
con, comme pour m'encenser. (Th. Gaut.)
— Absol. On encense pendant la messe.
—Fig. Ilonurer, rendr.f un culte, rendre hom-
nia;.'''. I-.H' ■■n-' i !■ - i m -, !.>'i\. Il v a encore
E.)
— Dans un sens analogue, mais en bonne
part. Encenser la vertu, la sagesse. La vertu
nicritf qu'on l'encense.
— Flatter, louer avec excès. Encenser les
rois, les princes, les puissants de la terre, les
favoris de la fortune. On encense et on adore
l'idole qu'on méprise. (Mass.) Tous ceux qui
Vencensaient, le voyant sans ressource, chan-
gèrent leurs flatteries en des insultes sans
pitié. (Fén.)
— Dans le même sens, Se dit des défauts et
di's vices. Pour gagner les hommes, il n'est
point de meilleure Voie que de donner dans
leurs maximes et d'encenser leurs défauts.
(Molière.)
— Fam. Encenser à tour de bras. Louer à
l'excès, sans mesure.
— Manèg. Faire un mouvement de bas en
haut avec la tète, en parlant d'un cheval. Ce
cheval encense.
— s'encenser, v. pron. Se donner de l'en-
cens, se louer soi-même excessivement.
— Se louer mutuellement. Ces deux écri-
vains s'encensent â qui mieux mieux.
* EXCEXSEUR.s. m. (pr. an-çan-ceur ; rad.
encenser). Celui qui donne de l'encens. Inusité
au propre. On appelle tliuriféraire celui qui
encense à l'église. ^
— Fig. Louangeur, flatteur. Fade encenseur.
Encenseur éternel, importun, fatigant, insup-
portable.Encenseurdeprofessiitii.(,)iji dit coiii-
tisan dit encenseur. Haïr, lun, in. |.i;-rr l<-s
encenseurs. C'est une peste -1'. i |. i l !■ s
encenseurs. C'était autrefui- 1 i : i,,, A<-
louer les gens en face; mais « uUul .i;.. lu-tu-
vaise coutume, qui exposait r^«ftf>i.vf«r et Icn-
censé aux méchantes langues. (Volt.)
t^XCEXSIER. s. m. Bot. Espèce de roma-
rin qui exhale en brûlant une odeur d'encens.
* EXCEXSOIR.s.m.(pr.att-fa«-fo/;-.-rad.
encensa). Cassolette surmontée d'un couver-
cle eu forme de dôme, et suspendue â de pe-
tites chaînes, dont on se sert à l'église pour
encenser. Tenir, porter, présenter, agiter, ba-
lancer l'encensoir. Vencensoir est ici dans la
main des bourreaux. (Lemierre )
— Fig. Donner de Vencensoir, un coup d'en-
censoir ; donner de l'encensoir sur le nez, ou pur
le nez, ou ou travers du visage. Casser le nez â
coups d'encensoir. Donner en face de» louanges
exagérées.
Mais un auteur novice à répandre l'encens.
Souvent à son héros, dans un bizarre oiivr.ige.
Donne de Vencensoir aa travers du visage. (Boileau.)
— Fig et poét. Sacerdoce, pontificat, auto-
rité spirituelle, puissance ecclésiastique. Uni
porte Vencensoir ne peut porter l'épée. (Le-
mierre.)
Qu'est-îl besoin, Nabal, qu'à tes yeiix je rappelle
De Joad et de moi la fameuse querelle,
Quand j'osai contre lui disputer Yencenaoirl {Racine.)
L'absolu pouvoir
Met dans les mJmes mains le sceptre et Vencensoir.
(VOLIAIRB.)
Quel droit as-tu reçu denseinner, de prédire,
De porter Vettcemon- et daff(-cl.r r.-m|iire'' (fd.)
— Toucher à l'encensoir, mettre la main à
Vencensoir. S'ingérer dans des fonctions ecclé-
siastiques, empiéter sur le pouvoir spirituel.
— Astron. Constellation de l'hémisphère aus-
tral qu'on nomme aussi Autel.
— Bot. V. ENCENSIER.
EXCÉPHALALGIE. S. f.(ét. gr., tv, dans;
«ïoftAii, tète; a'AYo;, douleur). Pathol. Douleur
dans l'encéphale.
EXCÉPHALALGlQUE.adj.2g. Quiarap
port â l'encéphalalgie.
EXCÉPHALARTOS.s.m.(ét.gr.,Èv,dans;
KtsaATî, lète; «çTo;, pain). Bol. Genre de cica-
dees renfermant des arbres ou des arbrisseaux
recherchés et cultivés en Europe en raison de
la beauté de leur port, qui simule celui des
palmiers.
EXCÉPHALE. adj'. 2 g. Qui est renfermé
dans le cerveau. Se dit particulièrement de
vers de la famille des hydatides, qui se déve-
loppent dans le cerveau.
*EXCÉPHALE.s.m.(pr. rtï(-(7'-/fl/'';ét. gr.,
l«, dans; xeoa)./,, tètr \iiii I 11 1 iiii-lf des ap-
pareils organiques rn ; i |.- crâne;
et, par extension, En- m.i ' utres ner-
veux contenus dans l<_ ■ I iij_ '1 ! ;: la colonne
vertébrale.
— Entom. Genre de coléoptères hétéromères
de la famille des taxicornes, qui a pour type
l'encéphale submaculé de l'Australie. || Genre
de coléoptères pentamères, de la famille des
brachélytres, quia été rétmi auxgyrophcncs.
EXCKPHALHELCOSE. S. f.fét. gr., lYxt-
çaV.oî, cerveau ; Ukui^i;, ulcération). Pathol. Ul-
cération du cerveau.
EXCÉPHALIE.s.f. Pathol. Maladie de l'en-
céphale.
EXCÉPHALIOX.s.m.Bot. Syn.dewÉMi-
TELLE.
* EXCÉPHALIQUE. adj. i g. Anat. Qui a
rapport, qui appartient à l'encéphale, qui est
placé dans la tète. Organe encéphalique. Vais-
seaux encéphaliques. Membranes encéphali-
ques. Masse encéphalique.
EXCÉPll ALITE, s. f. PathoI.Inflammation
de IVnr.pha!.- mu iU- la substance du cerveau.
La fnriisi.-.nii rrifnit];.'ii.-,t;r V encéphalite ^oni
eiKMi . m .'Il 1 iiui .•onloudues par la plupart
<h-^ 'I bien qu'elles diffèrent
li'uii .Lielle, il est pour ainsi dire
inij . lai actuel de nos connais-
san«.._^,-i..: J., r^. ij-.jii„' lier l'une de rautre,et d'en
fixer les symptùmes caractéristiques. (Joui*-
dan.)
EXCÉPH ALITHE. s. f. (et. fr., encéphale ;
gr. îiWoç, pierre). Miner. Pierre flgurée imitant
le cerveau de l'homme.
EXCÉPIIALITIQUE. adj. 2 g. Médec. Qui
concerne fencéphalite.
EXCÉPHALOCELE.s.f.(ét.fr.,tf7iCepAa/?;
gr. xTiAr,, tumeur, hernie). Chir. Hernie du cer-
veau ;i travers les parois du cràne. Lorsque
Veiiri-vlhrin, r!r t-i . ■[, . 'i (aie, elle dépend de
l'i.^ , .' ■ I ,1 i 1 : hianelles OU de quel-
que . , 1 . h: ; I... il I 11 ; -^lellen'est qu'acci-
dent' llr,.;Uci- >uU':il iiii..i:randeperledcsub-
stance des parois du c ràne, produi te par certai-
nes fractures, par la carie, par l'application
de plusieurs couronnes de trépan, etc. (J. Cloq.)
EXCÊlMÏALOCÉLIQUE.adj.âg.Chir.Qui
a rappui t .à lencephaluCL'Ie.
EXrÉPII M.ODIALYSE. S. f. (et. fr., en-
céphr:'-: .' ^ > '. :, dissolution). Pathol. Ra-
nioii r I ilution du cerveau.
K\« I rii \i <HHALYTIQUE.adj.2g.Qui
coni"'-" iM' I . If. ^i.ii.'iluilialyse.
EXtiÉPIIALo'lDE. adj. 2 g. (et. fr., encé-
phale; gr. eT^o;, forme). Didact. Qui a l'appa-
rence de l'encéphale.
— ENCÉPHALOÏDE. S. m. Matière cérébrîfor-
me, homogène, d'un blanc Iaiteux,àpeu près
semblable à la substance médullaire du cer-
veau, quoique moins liante, et formant le plus
souvent les tumeuis appelées vulgairement
squirreuses ou cancunuses. L'encéphaloide
peut exister sous trois fijrrues différentes : elle
est enkystée, rassemblée en masses irrégulié-
res et sans kystes, ou infiltrée dans le tissu
d'un organe. (Laennec.)
— Zooph. Nom donné anciennement à une
espèce de madrépore.
EXCÉPHALOLITHE.s. m. (et. fr., encé-
phale; gr. XiSoî, pierre). Pathol. Concrétion cé-
rébrale.
EXCÉPH ALOLITHïASE.s.f.(ét.fr.,*'»fc'-
phale; grî^iôiaffi;, maladie de la pterie). Pathol.
Formation de concrétions calculeuses dans le
cerveau.
EXCÉPHALOLITHIQUE. adj. 2 g. (rad.
enci'phalolithej. P^lhol.Qui a rapport aux con-
crétions cérébrales.
EXCÉPHALOLOGIE. S. f. (et. fr., encé-
phale; gr. aqyoî, discours). Didact. Traité sur
l'encéphale.
EXCÉPH ALOM.\LACOSE.s.f.(ét.fr.,en-
céphale; gr. naï-axbî, mou). Pathol. Ramollisse-
menL du cerveau.
EXCÉPHALOPATHIE. S. f. (et. fr., f««-
phale ; gr. -àOoî, maladie). Pathol. Maladie du
cerveau.
EXCÉPHALOPATHIQUE. adj. 2 g. Pa-
thol. Qui a rapport à l'eucèphalopathie.
EXCÉPH ALOPHTARSIE.s.f.(èt.fr.,fHC?'-
phale ; ^w oftetpw, je corromps). Pathol. Lésion
organique du cerveau.
EXCÉPHALOPHT.4RTIQUE.adj.2g.Pa-
thol. Qui concerne l'encéphalophtarsie.
EXCÉPHALOPHYME. s. m. (et. îr.,encé'
phale; gr. ?i7[ia, endure). Pathol. Tumeur dé-
veloppée dans le cerveau.
EXCÉPHALORRAGIE. s. f. (et. fr., tfMce-
phale ; gr. ^a^àî, rupture). Pathol. Hémorragie
cérébrale.
EXCÉPHALORUAGIQUE. adj. 2 g. Pa-
thol. Qui a rapport à l'encéphalorragie.
EXCÉPH.4LOSCOPIE. S. f. (et. fr., encé-
phale; gr. 9X01ÎEW, j'examine). Anat. Examen,
étude de la structure du cerveau.
EXCÉPH.ALOSISME. s. m. (et. fr., encé-
phale ;gv. ffiTix^i;, sifflement). Pathol. Commo-
tion cérébrale.
EXCÉPHALOSISMIQUE. adj. 2 g. Qui
concerne l'encéphalosisme.
EXCÉPHALOTHLIPSE. S. f. (étym. fr.,
encéphale ; '^v . û>.£-iti;, coiupression). PaUiol. Op-
pression, écrasement, contusion du cerveau.
EXCÉPHALOTHLIPTIQUE adj. 2 g. Pa-
thol. Qiu a rapport â l'encéphalothlipse.
EXCÉPHALOTOMIE. S. f. (et. fr., enn'
phale : gr. ■i'>v-i\-, sectioa). Anat. Dissection a.
lencephaieou cerveau.
EXCÉPH %LOTO.\IIQUE. adj. 2 g. Anat.
Qui a rapport à l'encéphalotomie.
174
1386
E.NCII
KNCÉPHALOZOAIRE. adj. â g. (él. fr.
mcépkalf; gr. 'Jcv, animal . Zool. Se dit dim
animal qui est pourvu d'un cerveau.
— Substantiv. Un encéphalozoaire.
EXCEItCLÉ, ÉE. part. pass. du v. Encer-
fler. S'empl. adjectiv.
ENCERCLER, v. a. l" conj. Entourer d'un
cercle. || Entourer comme un cercle.
ENCERCUEILLI, lE. part, pass.du v. En-
cercueillir. S'empl. adjectiv.
ENCERCl'EILLIR. V. a. ï» conj. (pr. ««-
cer-keulHr, Il mouill.; rad. f«-t-«<fiO. Mettre
au cercueil, dans un cercueil. Vieux mot.
EXCEZ.A. s. f. Hêch. Sorte de pêche qui se
tait en CaLilo.ine, de jour ou de nuit, avec le
Dlora ùu le ûchoir.
Ei\CH.4GUI.\É, ÉE. part. pass. du v.En-
chagriner. S'empl. adjectiv. Femme enchagri-
née.
EXCH.4GRIXER.V. a. lr»conj. (rad. cAa-
griii). -Attrister. Enchagriner un enfant.
EXCH.4Î.\É, ÉE. part. pass. du v. Enchaî-
ner. S'empl. adject. In prisonnier enchaîné.
In chien enchaîné. D'espace en espace, on
voit des tigres et deslions «if4ai««s,aBn qu'ils
ne troublent point la fète.(Chateauhr.) J'étais
debout, giifhaiité au milieu de l'assemblée. Le
sacriûce achevé, le mico prend la parole, et
expose avec simplicité l'affaire qui assemble
le conseil. (Id.)
— Par extens. Retenu, arrêté. Insensible-
ment leurs sillons s'aplanissent, et, sur une
merimmobile,lenavire,comme(;»cA<i;«e.cher-
che inutilement dans les airs un souille quil'é-
branle. (Marmontel.)
— Fig. Qui est sous le joug. Ils adorent la
mainqui les lient enchaînés. (Racine.) Que si le
gouvernement voulait suppléer par son acti-
vité propre à l'aclivilé de l'opinion enchaînée.
(B. Constant.)
— Se dit du mariage. Enchaînée à Guzman
par des liens éternels. (Voltaire.)
— Enchaîné à. Les malheurs sont souvent
enchaînés l'un à l'autre. (Rac.)
Heureux si ses vertus, l'une à l'autre enchai»éps,
Ramènent tous tes ans ses premières années '. (Rac.)
De mon devoir esclave infortunée,
A d'étemels ennuis je me vois enchainée, (Id.)
— Enchaîné de. Quoi ! toujours e«c4aîiie de
ma gloire passée. (Racine.) C'est-à-dire Retenu
par la crainte de déshonorer, de ternir ma
gloire passée.
— Enchaîné par. Enchaîné par l'amour, par
ledevoir, par l'honneur. Enchaîné par un ser-
ment. Enchaîné par la crainte de déplaire. Les
événements sont enchaînés les uns les autres
par une fatalité invincible. (Volt. )£«i;Aiî/«cs par
leurs systèmes, les botanistes se sont attachés
particulièrement à considérer les plantes du
côlédes fleurs. (B. de St-P.)
— Enchaîné sur.
— Bot. Qui offre l'apparence d'anneaux dis-
posés à la suite les uns des autres, et cons-
tituant une chaîne. Itameaux enchaînés.
— Lilt. Rimes enchaînées. Nom donné quel-
quefois aux rimes battelées.
* EXCH.AÎXEMEXT.s. m. .Action de met-
Ireâ lachaine. Enchaînement des prisonniers.
— Fig. Suite, liaison, connexion entre des
choses de même qualité ou propriété, et dé-
pendant les unes des autres. L'enchaînement
des êtres, des idées, des causes et des effets,
des événements. Un enchaînement de propo-
sitions, de paradoxes, de preuves. Un enchaî-
nement de malheurs. Avoir de l'enchaînement.
Manquer d'enchaînement. Toute la suite de sa
vie parut uneiu-hainemenl continuel de crimes
monstrueux. (Fénelon.) Ils en faisaient un Dieu
sans puissance et sans liberté ; ils l'assujettis-
saient à un enchaînement fatal d'événements.
(Mass.) Certaines lectures engageantes amu-
sent le cœur par un enchaînement àc passions
agréablement exprimées. (Fléchier.) Cène fut
qu'un enchaînement de fêtes, de plaisirs, de ga-
lanteries depuis le mariage du roi. (Voltaire.)
La nature, dans Venchalnement méthodique des
innombrables anneaux de sa création n'apoint
laissé d'espace vide. (Ch. Nodier.)
Par quels secrets ressorts, par quel enchaînement
Le ciel a-t-il conduit ce grand événement? (RACWE.)
* ENCHAÎ.XER. V. a. 1" conj. Lier, atta-
cheravec une chaîne. Enchaîner un tigre. En-
chaîner un fou furieux. Enchaîner un captif.
Enchaîner des forçats. De cent chaînes d'ai-
rain son bras va m'enchainer. (Volt.)
— Fig. Subjuguer, soumettre, réduire par
la force. Enchaîner une nation, une ville, un
peuple. Ou il enchaîne, ou il aveugle, ou il
dompte tout ce qui est capable de résistance.
(Boss.) On n^enchaîne pas les bras de vingt mil-
lions d'hommes en encliainant leur pensée.
(La Harpe.)
Son pouvoir malheureux ne sert qu'a le gêner.
Et pour le rendre libre, il le faut enchaîner.
(BoiLEAU.i
— Enchaîner quelqu'un à sa promesse. L'obli-
ger à l'accomplir.
— Arrêter, contenir. Enchaîner la valeur,
le courage, la colère, la fureur. Enchaîner les
passions. Un obstacle enchaîna pendant quel-
ENCH
que temps la valeur du général. (Volt.) Peu à
peu l'arlisle se fait un système technique qui
Venchaine., et dont il ne peut s'affianehir ni
s'écarter. (Diderot.)
— Réprimer, empêcher de se manifester.
Il arrête les vœux, captivçles désirs.
Abaisse les regards, ctouffe les soupirs,^
Dans le milieu du cœur enehaint la tendresse.
(Cohneille.)
— Refroidir, glacer, suspendre l'action de
l'esprit, le jeu des organes. Le froid excessif
des hivers, qui suspendait le coure des fleu-
ves, enchaînait toute l'activité des hommes.
(Raynal.)
Elle approclie, elle liésite, elle craint, elle admire;
La surprise ciiMniiie ses sens. (J.-B. RotJSSEAU.)
— Dans un sens analogue. I.e froid enchaîne
les rivières.
L'hiver, qui si longtemps avait blanchi nos plaines,
Kenchaine phis le cours des paisibles ruisseaux.
(J.-B. Rousseau.)
—Rattachera, subordonner à, concilier avec,
rendre inséparable de. On était encore loin du
véritable but de la politique, qui consiste à
enchaîner au bien commun tous les ordres de
l'État. {Voltaire.) C'est ainsi que yenchainais
tous les vices de la corruption à la suite des
richesses. (Raynal.)
Maudit soit le preniitr dont la verve insensée
Voulut avec la rime enckai»er la raiion ! (BoiLEAU.)
— Enchaîner la victoire à son char, à ses ar-
mes, à ses drapeaux. Être toujours vainqueur.
Dans un sens analogue, en parlant d'une co-
quette ; Enchaîner un amant, des amants àson
char.
— Attacher, captiver. Enchaîner les cœurs
par sa beauté, par les bienfaits, par la vertu,
par la douceur, par la piété.
Une flme généreuse
Einhauie tous les cœurs par le nœud des bienfails.
(Lebrun.)
— Coordonner, établir entre des choses une
dépendance, une relation mutuelle. Enchaî-
ner des preuves. Enchaîner les sciences entre
elles. Dieu a enchaîné merveilleusement entre
eux tous les êtres de la création par une gra-
dation insensible, depuis l'ange radieux jus-
qu'au plus petit atome de poussière.
— S'ENCHAÎNER. v. prou.Sc lier. Les vérités
s'enchaînent les xmes aux autres. Dans le
monde matériel comme dans le monde moral,
les causes s'enchaînent aux effets. Les scènes
les phisfînement traitées s'^ntAfl/n^H/ mal. (Mé-
rimée.)
— Se mettre à la chaîne soi-même.
— Fig. S'attacher. Moi-même à votre char
je me suis enchaînée. (Racine.)
EXCH.AIXEUR. s. m. {v^d.. enchaîner). Min.
Ouvrier chargé d'accrocher et de décrocher
les bennes.
* EIVCHAÎlVURE.s.f.(rad.^n(:Aa;rte/-). En-
chaînement, en parlant des ouvrages d'art.
— S'emploie aussi quelquefois au fig. Ven-
chainurc des rapports qu'un être peut avoir
avec tous les autres, la filiation de ceux que
l'attention présente à la raison, en un mot,
cette vue claire et détaillée de la marche de la
nature dans la production des effets, forme ce
qu'on appelle la théorie d'un phénomène. (Se-
nebier.)
EXCHALAGE.s.m. (rad. envh(iler).'ïechn.
Action d'empiler le bois pour le service d'une
saline.
EXCHALÉ, ÉE. part. pass. du v. Enchaler.
S'empl. adject. Rois enchalè.
EXCHALER.v. a.!'" conj. Techn. Empiler
le bois pour le service d'une saline.
— s'enchaler. v. pron. Être enchalé.
EXCHALEUR, s.m. (rad. enchaler). Techn.
Ouvrier qui fait l'enchalage, qui empile du
bois dans une saline.
EXCHAMBREMEXT. S. m. (rad. encham
ftr^r). Action de circonscrire une source d'eau
minérale.
EXCHAMBRER. v. a. 1"-oconj. (rad. cliam-
bre). Mettre les vers à soie sur la bruyère.
EXCHAXTATIOiX. s. f. (pr. an-chan-ta-
cion ; rad. enchanter). Se disait pour Enchan-
tement.
EXCH.AXTÉ, ÉE. part. pass. du v. Enchan-
ter. S'empl. adjectiv. Ensorcelé. Un homme en-
chanté. Une femme enchantée. Un animal en-
chanté.
— Fait par enchantement. Plein d'enchan-
tements. Palais enchanté. Armes enchantées.
Paroles enchantées. Ils ont bien voulu me lais-
ser voir d'ici le dessous des cartes, qui est en-
chanté pour vous. (M"« de Scvigné.) Plusieurs
d'entre eux se jetaient dans les ondes, et sui-
vaient àlanage la nacelle eH('Aart/e>. (Chateau-
briand.) Ce que je n'avouerai pas sans un peu
déboute, c'est que l'attrait qui me portait vers
la pantoufle enchantée absorbait mes facultés.
(X.de Maistre.)!! aurait fallu qu'il portât une ar-
mure fincAan^e'^ pour qu'elle résistât aux coups
de son adversaire. (Alex. Dumas.)
Cette groUe enchantée et ce séjour magique,
De Fingal, uous dit-on, lut la demeure antique.
(Delille.)
— Merveilleux, extraordinaire, délicieux.
Lieux enchantés. Séjour enchanté. Jardins en-
chantés. Il y eut hier au soir une fête, extrê-
mement enchantée à l'hOtel de Condé. (M"« de
ENCH
Sévigné.) Le docteur arriva Ma pagode par l'a-
venue de bambous qui côtoie le Gange et les
îles ew/mn/fW de son embouchure.(R. deSt-P.)
Tout se trouve dans les rêveries (î;icAan/c>*oii
nous plonge le bruit de la cloche natale. (Cha-
teaub.J Le premier pavillon qu'on découvre
sur ces rives enchantées est celui de la mort,qui
flotte au-dessus de toutes les félicités humai-
nes.iId.}C'étail à cette heure-lâ un lieu enchanté
que cette allée de tilleuls. (A. Karr.)
Dans cet asile enchanté
Pourquoi l'amour heureux n'a-t-il pas une place ?
(Parny.)
— Satisfait, ravi, émerveillé, charmé. Être
enchanté. Je suis enchanté. Le vieillard en-
chanté sq livre à l'épanchement de son cœur.
(J.-J. Rouss.) D'autres fois, il offre à l'œil du
spectateur ertcAa«/c les campagnes délicieuses
de l'antique Sicile. (X. de Maistre.)
Cécile avait cent fois aux Romains enchantés
Fait applaudir ses ver«, au théâtre chantés.
(Andiuecs.)
Ce n'était point, Égine, un feu tumultueux
De mes sens e}tchantêi enfant impétueux. (Voltaihe )
Sous mes yeux encha»itès la nature rassemble
Ce qu'eUe a de beautés et d'horreurs tout ensemble.
(Boucher.)
— Enchanté de. Nos cœurs e/ichantésdG l'a-
mourdu monde. (Ross.) Tout le monde eslen-
chanté ici desa vertu et de sapOlitesse.(Voll.)
Un médecin doué d'une douce faconde
Va partout au hasard prometlanl la santé.
On sait qu'il trompe tout le monde,
Tout le monde en est enchanté. (F. de Kecfch.'i
— Dans le style de la conversation, pour té-
moigner son consentement, sa satisfaction, on
ditelliptiqueraent : Enchanté de, pour Je suis en-
citante de. Adieu, monsieur le duc; enchantée
de votre obligeance. (Eug. Scribe). Enchantée
d'être en pays de connaissance, dit la comtesse.
(H. defialzac.)
— Enchanté par. Là, de saints muets, comme
un peuple enchanté parun philtre, accomplis-
sent sans paroles les vendanges. (Chateaub.)
Non que, par les yeux seuls lâchement enchantée,
J'aime en lui sa beauté, ha grâce tant vantée. (Rac.)
— Liturg. Pain enchanté. Se dit pour Pain à
chanter, pain bénit.
ENCH.AXTELAGE. s. m. Action d'enchan-
teler, de mettre dans le chantier.
EXCHAXTELÉ, ÉE. part. pass. du v. En-
chanteler. S'empl. adjectiv. Rois enchantelé.
* EXCHAXTELER. V. a. 1« conj. (rad.
chantier). Il prend deux / devant un e muet.
y enchante lie, tu enchantelles, il enchantelle,
etc. Mettre dans le chantier. Enchanteler du
bois.
— Mettre sur deux trains ou pièces de bois,
pour élever au-dessus de terre. Enchanteler
un tonneau de vin.
~ s'enchanteler. v. pron. Être enchantelé.
*EXCHANTEMENT.s. m. Action d'enchan-
ter, d'ensorceler par des paroles ou des opéra-
lions magiques. L'enchantement se pratiquait
pour évoquer les démons, jeter les maléfices
et aussi pour guérir les maladies.Faire un en-
chantement. Faire des enchantements. For-
mule d'enchantement. Les enchantements de
Médée. Les enchantements d'Armide. Les en-
chantements de Merlin. Défaire, conjurer, bri-
ser, rompre un enchantement.
Dans le sein de la mort ses noirs enchantements
Vont troubler le repos des ombres. (J.-B. Rouss.^
— État de la personne ou de la chose qui
est enchantée ou ensorcelée par un charme,
par une opération magique. L'enchantement
de Renaud. Qui ne prendrait ceci pour un en-
chantement? (La Font.) Je ne comprends pas
par quel enchantement vous auriez pu ne les
pas rencontrer. (Racine.)
— Chose merveilleuse, surprenante, ravis-
sante. Donner une fête magnifique qui ressem-
ble à un enchantement, qui n'est qu'une suc-
cession d'enchantements. Il y a de l'enchante-
ment à la magnificence de votre château. (M"""
de Sèvig.) Malgré tous ces enchantement.^! de la
terre enrichie par l'art humain, l'instinct de la
vie immortelle proteste. (Edg. (iuînet.)
— État voluptueux des sens, de l'esprit ou
de l'àme.Étre dans l'enchantement. Rester dans
l'enchantement. Jouer une symphonie, repré-
senter un opéra qui produit un enchantement
général. Ainsi disparaît tout à coup la figure
du monde, ainsi s'évanouit l'enchantement des
sens. (Mass.) Les pavots que le sommeil, par
l'ordredesdieux, répand sur la terre, apaisent
tous les noirs soucis par leurs charmes, et
tiennent toute la nature dans un doux enchan-
tement. (Fén.)Cedoux enchantement de vertus
a disparu comme un songe. (J.-J. Rousseau.)
Cette riche culture, ce paysage si varié, si ro-
mantique, le tiennent dans un état d'enchante-
ment. (Roques.)
— Joie très vive. Il est plongé dans l'en-
chantement. M. de Câlinât, au milieu de Ven-
chantement delà victoire, comparait le plaisir
que lui causaient ses triomphes guerriers avec
celui çïue lui avaient fait ressentir autrefois
ses triomphes de collège. (Duss.)
— Comme par encîiantement, ou comme par
un e«t'Aan/c/Heft/,loc.adverb.Sedit pour expri-
mer la rapidité ou la facilité avec laquelle
s'est faite ou s'est opérée une chose qui sem-
blait demander beaucoup de temps ou offrir
de grandes difficultés. Les années paraissent
longues, quand elles sontencore loinde nous;
arrivées, elles disparaissent, elles nous échap-
pent en un instant, et nous nous trouvons,
ENCH
comme par un enchantement, au terme fatal
qui nous parait encore si loin. (Massillon.) De
superbes édifices sortent comme par enchante-
ment du sein de la terre. (Id.)
*E\CH.AXTER.v.a.i"conj.(ét.lat..incan-
/ar^;rad.cûn/«5,chant,conjuration,charme.Les
conjurations se chantaient dans l'antiquité;.
Charmer, ensorceler par des sons, par des paro-
les, par desopérations prétendues magiques.
H y a encore aujourd'hui des gens assez simples
pour croire qu'il existe des sorciers capables
d'enchanter les hommes et les animaux.
— Par extens. Adoucir, au point de faireou-
blier. Un baume qui adoucit tous les maux, un
charme qui les enchante. (Rossuet.)
—Fig. Séduire, engager, entraîner par la per-
suasion du langage, l'attrait des promesses, la
douceur de la possession. Les paroles flatteu-
ses enchantaient son cœur. (Fén.) Tout ce qui
nous e«cAa«/£ s'évanouit avec nous. (Fléchier.)
Le monde nous occupe, les sens nous «H'ÀaH-
tent. (Ross.) La figure du monde nous saisit et
nous enchante. (Massill.) Là, pour nous enchan-
ter, tout est mis en usage.(Roil.)II (Pluton)f/î-
chanle les morts qu'il effrayait autrefois. (P.
de St-Victor.)
~ Causer un vifeldélicieux plaisir, ravir en
admiration. Le spectacle de la nature enchante
les esprits élevés et les cœurs purs. La musi-
que enchante les imaginations ardentes elles
âmes sensibles.
Soit que de ses douces merveilles
Sa parole enchante les sens. (MALHERBE.)
— Absol. Ici tout enchante,
— S'ENCHANTER. V. pr. Être ravi de plaisir.
— Se plaire mutuellement. Ils se sont en-
chantés dès qu'ils se sont vus.
— Syn. comp. enchanter, charmer, ravir.
V. charmer.
EXCHAXTERIE. s. f. (radie, enchanter).
Effet résultant d'une science, d'une conjura-
tion magique.
* EXCHAXTEUR, ERESSE. adj. Qui en-
chante,qui ravit, qui charme. Regard enchan-
teur.Maintien enchanteur. Voix enchanteresse.
Discours enchanteur. Plume enchanteresse.
Style enchanteur. Spectacle enchanteur. Plai-
sir enchanteur. D'un regard enchanteur con-
naît-il le poison ? ^Rac.) Le spectacle enchan-
teur delà, nature n'est connu que de l'homme.
{A.Martin.)
Mats les traits enchanteurs en offraient à son père
La douce ressemblance et le vivant portrait. (Del.)
On oubliait ses attraits enchanteurs
Dés que sa votx frappait ses auditeurs. (GnESSET.)
— ENCHANTEUR, ERESSE. S. Celui, celle quî
enchante par des paroles, par des opérations
prétendues magiques. Célèbre enchanteur.
Fameuse enchanteresse. Les sirènes étaient
des enchanteresses. Armide l'enchanteresse.
Un des enchanteurs les plus fameux est sans
contredit l'enchanteur Merlin, qu'on fait vivre
en Ecosse au v siècle, et qui joue un grand
rôle, par ses enchantements, dans les romans
de la Table ronde. Gircé Y e}ichanleresse.{\ca.(\.)
Tout l'univers est plein de maudits é'rtt'Aan/fHnç.'
(La Fontaine.)
Prit »
— Par extens. Celui, celle qui fait des cho-
ses merveilTeuses. Mi'* Scudéry étant à Ver-
sailles : Ce palais, lui dit-on, est vraiment un
palais enchanté. — Oui, répondit-elle, mais il
faut que l'dnc/iflH/é'Hr (LouisXIV)y soit. (SalL)
— Fig. Celui, celle qui chercheâ tromper, à
séduire par le charme, l'adresse, l'artifice du
langage. Se défier des enchanteurs. Le monde
est plein de dangereux enchanteurs.Parmi les
femmes elles-mèmes,que d'aimables mais per-
fides enchanteresses !
— En bonne part. Celui, celle qui charme,
qui séduit, qui captive, qui attache, par les
avantages du corps, par les dons de l'esprit et
du cœur, par les grâces de toute sa personne.
Les poètes sont des enchanteurs. Une femme
jeune, belle, spirituelle, est une douce enchan-
teresse.
— En parlant de certaines choses quî im-
pressionnent délicieusement les sens, les fa-
cultés intellectuelles ou morales. La poésie, la
musique sont des enchanteresses. La vertu est
une divine enchanteresse. Le travail lui-même
est un enchanteur qui fait oublier l'inanité et
les peines de la vie. Le pinceau de Boucher
est un enchanteur <\\ii suspend toutes les fonc-
tions de l'âme pour ne laisser agir qu'une ten-
dre admiration. (De Gonc.)
— Enchanteur de.
Hais qui peut compter tes merveilles,
Enchanterei%e de nos sens ! (L. RaCIXE.)
EXCHAPÉ, ÉE.part. pass. du v. Enchaper.
S'empl. adjectiv. Vins enchapés, marchandises
enchapées.
EXCHAPELÉ, ÉE. part. pass. du v. En-
chapeler. S'empl. adjectiv. Tête enchapelée.
EXCHAPELER. v. a. I" conj. (du v. fr.
chapel, chapeau). Mettre un chapeau de fleurs
sur sa tête.
— s'enchapeler. v. pron. Être enchapelé.
EXCH.APER.v.a. !'« conj.(rad. chape, cou-
verture;. Comm. Enfermer un tonneau devin
dans un second tonneau.
— Par extens. Enfermer un baril, soît de
ENCH
poudre, soit de toute autre marchandise, dans
un second baril.
— SENCUAPER. V. prou. Être encliapé. Les
vins de Chypre s'enchapent dans des futailles
doubles et cerclées.
ENCIIAPEROXNÉ, ÉE. part. pass. du V.
Enchaperonner. S'empl. adjectiv. Etre enclia-
peronnë. Avoir la tète enchaperonnëe. Jeune
niteenchaperonnée. Dans les funérailles roya-
les, le g^rand maître, les maîtres des cêréino-
nies,les hérauts d'armcs,ct;ux qui conduisaient
le deuil élâienl enchaperon/iés.
E\CHAI*ERON\EMli:\T. S. m. Action
d'enchaperonner; résultat de cette action.
* EXCHAPEROIVXER. v. a. 1" conj.
(rad. chaperon). Couvrir la tête d'un chaperon.
— Yen. Envelopper la tète du faucon d'un
chaperon. Un page portait sur le poingun fau-
con qu'il venait d'enchaperonner.
— s'enchaperonner. V. pron. Se couvrir la
tête d'un chaperon.
EXCHAPURE. s. f. (rad. chape). Art milit.
Morceau de peau quisaisitlachapeoule cadre
d'une boucle et qui la ïxxq à une courroie.
EiV'CHARACTIQUE. adj. 2 g. (pr. an-ka-
ra-ktike). Ghir. Qui a rapport à l'encharaxie.
e:vCHARAXIE. s. f. {pr. anka-rak-ci; et.
gr., èv, dans; yaoâTf^w, je sillonne). Chir. Sca-
rifîcation.
EXCHARBOXXÉ, ÉE. part. pass. du v.
Encharbonner. Pantalon encharbonnè.
EXCHAUBOXXER. v. a. 4" conj. (rad.
vhurbott). Souiller de charbon. Encharbonner
un vêtement.
— SENCHARBOSNER. V. pron.Sc salir de char-
bon.
EXCHARBOTTÉ, ÉE. adj. S'est dit pour
Embarrassé, entrave.
— V. Hugo a d'il encharibol té : Monsieur, vous
avez l'air tout enchariboUc.
EXCH.ARGÉ, ÉE. part. pass. du v.Enchar-
ger. S'empl. adjectiv. Message enchargé.
EXCHARGER.v.a.l"conj.(rad.fAar9e;-).
Recommander vivement, donner charge, char-
ger de faire une chose. On m'a enckaryé de
prendre garde que personne ne me vît. (Mol.)
Il est vieux et populaire.
— s'encharger. v. pron. Être enchargé.
EXCH.ARXÉ, ÉE. part. pass. du v. Enchar-
ner. S'empl. adjectiv. Meuble encharné.
EXCHARXER. V. a. l" conj. (rad. char-
nière). Techn. Mettre des charnières à un cof-
fre. Encharner une armoire, une malle, un ire-
crétaire.
— s'ENCHARSER.v.pron. ÈLrc encharné. Celle
boîte s'encharne.
EXCIIARXIÉ, ÉE. part. pass. du v. En-
charnier.S'empl. adjectiv. Vignes enchamiécs.
EXCHARXÏER. v. a. l»"* conj. (rad. cAar-
«/é-O.Vitic. Soutenir une vigne avec des char-
niers ou échalas.
— s'encharnier. v. pron. Être encharnié.
EXCHARROX. s. m. (rad. char fée). 'Sova,
en Normandie, dune toilereraplie de cendres,
qu'on met sur le linge dans la cuve de lessive.
EXCH.ARTRÉ, ÉE. part. pass. du v. En-
chartrer. S'empl. adjectiv. Homme enchartré.
EXCHARTRER. v. a. 1" conj. (rad. dmr-
tre). S'est dit pour Emprisonner.
— s ESCHARTRER. V. prou. Être enchartré.
EXCHÀSSÉ, ÉE. part. pass. du v. Enchâs-
ser. S'empl. adjectiv. Perle enchâssée. Aben-
Hamet aperçut le nom de BoabdileHcA«55^' dans
des mosaïques. 0 mon ror,s'écria-t-il, qu'es-tu
devenu'.' (Ghateaub.) Une pierre lumineuse,
eiu-hànsée à son front dans un symbole obscène,
éclairait toute la salle. (G. Flaubert.) L'homme
est là enchâssé tout vif dans le panneau de
cèdre, comme un oiseau de proie cloué sur
une porte. (P. de St-Viclor.)
— Par extens. S'emploie pour exprimer ce
qui est naturellement à demeure, et comme si
on l'y avait fixé. Les dents sont enchâssées
dans les alvéoles. L'œil est enchâssé dans l'or-
bite.
— Fig. La modestie est belle, ff«t'Ad«5cV à pro-
po;-.(Buiirs;uiU.)N"iis savons tous les mots dont
il*; V, ^.1 r , ;ii . 11,11^ ;nii.'iis, ce me semble,
n'>ii- ; ' ii'-n placés ni si bien
eii''r ^l - tVétaitunpetitcoin
d«' \'i ilii M- '■;/(/( '/s.w .1.(11-- i i route grise. (Edm.
Aboul.)
— Bot. Se dit des graines, quand elles sont
fixées une a une>dans les fossettes d'un pla-
centa alvéolaire. La graine de l'orme est en-
ihiUsée au milieu d'une foliole ovale. (B. de
St-Pierrc.)
— Numism. Pièce enchâssée. Pièce formée de
deux qualités différentes de cuivie. en sorte
qu'une partie paraît enchâssée dans l'autre.
EXCH.isSEMEXT. s. m. État de ce qui est
enchâssé.
* EXCIl.VSSER. V. a. l" conj. (rad. en, et
chànse). Mettre dans une châsse.
Qui de l'Ane ou du maiire est fail pour se la<^ser ?
Je conseille â ces gens de le (aire enthàisf-r.
(La FOSTAIWE.)
— Fig. Quand il sortira une vérité de la bou-
che de ce petit abbé (l'abbé Dubois), je la ferai
enchâsser. (M"«d'Hauterive.)
— Encastrer, fixer, incruster dans du bois,
dans de la pierre, dans de l'or, de l'argent, ou
ENCH
toute autre matière. Enchâsser des rubis, des
perles. Enchâsser un diamant, un saphir. En-
châsser du corail.
— Fig. Se d it de ce qu'on ajoute, de ce qu'on
vresaut<.[li|.l-a..:lHUin..U.UlU:.,l..-t.l'.i^4>nr|- ^
-s'enchâsser, v. pron. Être enchâssé.
*EXCH.\SSURE.s. f. Action d'enchâsser.
Ses effets. L'enchâssure de cette bague est
belle et riche.
— Fig. Ces pensées sont ingénieuses, mais
elles pèchent par leur enchâssure.
EXCHASTELER.v. a. l'oconj. (rad.v.fr.,
chasfel, château). Ane. mar.Munirde châteaux
sur l'arrière et l'avant. Enchasteler un navire.
Vieux mot.
EXCHATOXXÉ, ÉE. part. pass. du v. En-
chatonner. S'emploie adjectiv. Diamant en-
chatonné.
— Méd. Se dit des calculs lorsqu'ils sont en-
gat^és dans les cellules vcsicales.
EXCHATOXXEMEXT. s. m. Techn. Ac-
tion d'ènchatonner. Effet de cette action.
EXCHATOXXER. v. a. l""" conj. (rad. cha-
ton). Techn. Fixer une pierre précieuse dans
im chaton.
— s'ENCHATONNER.v.pron. Êtreenchatonné,
s'incruster dans un chaton. Cette ém'êraude
s'enchatonne bien.
EXCH.\TRE. s. f. (radie, encastrer). Pièce
dans laquelle on en encastre une autre.
EXCH.\ULAGE.s. m. Chaulage.
EXCHAULER. v. a. l"^* conj. V. CHAULER.
EXCHAUMÉ, ÉE.part.pass.du V. Enchau-
mer. S'empl. adj. Grange enchaumée.
EXCHAC.MER.v. a.l'-°conj.{rad. t'AaH;«(? .
S'est dit pour Couvrir de chaume.
— s'ENCHAUMER. V. prou. Être enchaumé.
EXCHAl'SSÉ, ÉE. part. pass. du v. En-
chausser. S'empl. adj. Légumes enchaussés,
— Blas. Se dit d'un écu lorsqu'il est taillé
obliquement depuis le milieu de l'un de ses
cotés jusqu'à la pointe du cùté oï)posé. Les
écus sont enchaussés à dextre ou à sénestre se-
lon que l'écu est taillé à droite ou à gauche.
— Hort. Plante enchaussée. Plante couverte
par le pied.
EXCHAUSSEXAGE. s. m. Techn. Action
d'enchaussener les peaux.
EXCHAUSSEXÉ,ÉE. part. pass.duv. En-
chaussener. S'empl. adjectiv. Peaux enchaus-
senées,
EXCHAUSSEXER. v. a. l'" conj. (r-ad.
chaux). Techn. Plongerles peaux dans une les-
sive de chaux, pour en détacher facilement le
poil.
— SENCHAUSSENER. V. pron. Être enchaus-
sené.
EXCHAUSSEXOIR. s. m. (rad. enchans-
sener). Techn. Cuve pour enehaussener.
*EXCHAUSSER.v. a.!-"" conj. (rad. cAû«.î-
,ï^/').Hort. Couvrir des légumes de paille ou de
fumier pour les faire blanchir, ou pour les ga-
r.iiitir de la gelée. Enchausser des pieds de
c.îlcri. d'artichauts.
— Techn. Enchausser une rowe. Y mettre des
rayons.
— s'enchai'sser. v. pron. Être enchaussé.
EXCHAUSSUMER. v. a. 1« conj. Techn.
Syn. d'ENCHAUSSENER.
EXCHAITSSUMOIR. s. m. Techn. Syn.
d'ENCHAUSSENOlR.
ENCH AUX. s. m. (rad. cAfltt.r). Techn. Vaso
rempli de chau.ï liquide ; chaux détrempée.
EXCHEIRÈZE.s.f.pr.(fl;i-/,c-;rje;ét.gr.,tv,
dans; /.e\ç, main). Anat. Procédé pourfaciliter
une opération.
EXCHÉLYDE.s. f.jpr. an-kê'lide:ét.gc.,
t^/_iXu;, anguille). Helmint. Genre d'animalcu-
les infusoires des eaux corrompues, qui of-
frent la forme de petites anguilles.
EXCHÉLYDIE. s. f. (pr.a»-/i:c-/i-(//;ét.gr.,
tY/£>.uî,anguilIe). Helmint. Genre d'helminthes
voisin des vibrions.
EXCIIÉLYEX,EXXE.adj.{pr.fl«-frc-;/-ei;«;
ét.gr., éY/c>.uî,anguille).lnfus. (juise rapporte
au genre ênchclyde. || enchélyens. s. m. pi.
Famille d'infusoires ayant pourtype le genre
enchélyde.
EXCHÉLYOÏDE.adj.2g.;pr. ff«-A'^-/i-o-irfe;
et. gr., e-f;_t).ii;, anguille; eTSo;, forme). Ichtyol.
Qui ressemble a une anguille. ||encuélyo;des.
s. m. pi. Famille de poissons.
EXCHÉLYOPE. s. m. (pr. an-ké-ti-ope ;
ét.gr., EY7,*"'-^îi anguille; w-J*, aspect). Ichtyol.
Blennie vivipare.
EXCHÉLYSOME. adj. 2 g. (pr. an-ké-li-
zi)mc:>.l. '^v.. èV/e),u;, anguille; (r.«ii.«, corps).
Ichtyol. So dit des poissons qui ont le corps
long etcylindrique commeceluide l'anguille.
EXCHÉXOPE. s. f. (pr.an-ké-nope; ét.gr.,
i'y/o;, èpée ; ivwïtïi, face). Entom. Genre d'hé-
mipières homoptères, famille des membra-
ciens.
EXCIIÉXOT. s. m. (rad. chéneau). Techn.
Rigole en ttois dans une ardoisière, conduisant
l'eau du fond jusqu'au puisard.
ENCH
EXCIIEOIR. v. a. S" conj. (rad.cAo^r). Ane.
prat. S'ssldit pourTomber, succomber. || En-
cheoir de son appel. Succomber en appel.
* EXCHERE. s. f. (radie, cher). Offre d'un
prix plus rl.'vr que la mise à prix, ou que le
l»! i\ .!■ I 1 't. 1 1 (, I' 1111 autre. Il s'appliqvie aux
• lin>-~.|<<i 1,1 uu se donnent à bail au
|ilit-> mIIi Ml \ I M \ enchères, à l'enchère,
il laclialcui !■- _.i>;lières. Mettre aux enchè-
res, à l'enchère. l'aire vendre aux enchères
une maison, un terrain. Le commissaire pri-
seur reçoit les enchères. Ouvrir les enchères.
Crier les enchères.
— Au feu des enchères. Dans une venteà l'en-
can. Cette galerie se vendra au feu des en-
chères.
— Fig. Mettre aux enchères les places, les di-
gnités, les honneurs. Les vendre à qui en offre
le prix le plus élevé.
— Fig. Il est à l'enchère, sa conscience est à
Venchère. Seditd'un hommeprêt à vendre au
pouvoir sa plume, ses opinions, son vote.
— Couvrir une enchère.Q'SnT un chiffre plus
élevé que celui de lamise â prix ou du der-
nier enchérisseur.
— Admin. Enchère au rabais. Celle qui a
lieu dans les adjudications au rabais faites
par le gouvernement, lorsqu'un entrepreneur,
ayant offert de faire tel genre d'ouvrage pour
un certain prix, un autre enchérisseuroffre de
le faire pour un moindre prix.
— Ane. coût. Enchère de quarantaine. An-
nonce d'une enchère qui devait avoir Heu qua-
rante joursaprès.
— Procéd. Folle enchère. Offre qui dépasse
la valeur réelle de la chose vendue et à la-
quelle l'enchérisseur ne peut satisfaire. Vente,
revente sur folle enchère. Poursuivre la folle
enchère. Frais de folle enchère. 1| Se dit aussi
de la différence en moins entre le prix de la
seconde adjudication et celui de la première;
cette différence est à la charge de l'adjudica-
taire qui a provoqué la folle enchère.
— Fig. et fam. Payer la folle enchère. Porter
la peine de sa témérité, de son imprudente
conduite. Vous pourriez bien porter la folle
enchère de tous les autres, et vous n'avez point
de père gentilhomme. (Molière.)
EXCHÉRI, lE. part. pass. du v. Enchérir.
S'emploie adjectiv. Marchandises enchèries. Il
ne m'est pas possible de parler d'ici sur cet
article, qu'en vous assurant en général que le
pain est fort enchéri. (M""> de Sevigné.)
*EXCHÉRIR.v.a.2« conj. (rad. ^«('Aértr'. Met-
tre enchère sur une maison, sur un objet ex-
posé en vente publique, un immeuble.
— Absol. Enchérir sur quelqu'un. Il a ap-
pelé des gens pour enchérir.
— Fig. Ajouter à ce qu'un autre a fait, le
surpasser, soit en bien, soit en mal. Il n'y a pas
moyen d^enchérir ce que vous m'avez écrit.
(Balzac.) Inusité. On dit aujourd'hui enchérir
sur. Il enchérit sur la magnificence du roi. En-
chérir sur l'éloquence des Anciens. On eHcAm/
encore sur les résolutions des dernières as-
semblées. (Bac.)
— Enchérir sur une idée. L'élever plus haut,
la pousser plus loin. || Ce mot enchérit sur tel
antre. Il ajoute à l'idée que tel autre exprime.
— On dit aussi L'enchérir sur. Le Provençal
a de quoi {'enchérir par-dessus le Grec. (Malh.)
— Absol .en ce sens. Phèdre ^K^Aen"/ souvent
par un motif de gloire. (La Fontaine.)
— Activ. et par extens. Élever le prix d'une
marchandise. Enchérir une denrée. Cet arma-
teur a fort enchéri ses cotons. Le journalier
ayant^Hc/im'son travail, plusieurs colons lais-
sèrent leur héritage en friche. (Voltaire.)
— S'est dit pour Chérir, aimer tendrement.
— enchérir, v. n. Devenir plus cher, aug-
menter de prix. Les soieries ont beaucoup en-
chéri.
* EXCHÉRISSEMEXT. s. m. (rad. enché-
rir). Élévation de prix. L'enchérissement des
denrées. Vne mauvaise récolte amène renché-
rissement des blés. Le peuple souffre de ren-
chérissement des vivres.
— Fig. Exagération. Ces enchérissements dé-
hontés que la chaleur première nous suggère
en ce jeu (les plaisirs de l'amour), sont non
indécemment seulement, mais dommageable-
ment employés envers nos femmes. (Mont.)
* EXCHÉRISSKUR, EIJSE. S. (rad. enché-
rir). Celui ou celle qui fait, qui met une en-
chère. Vendre au plus offrant et dernier en-
chérisseur. Il y a eu grande lutte entre les en-
chérisseurs. Premier, second enchérisseur.
— Fig. Celui qui va au delà, qui enchérit sur
une chose. Les Grecs, grands imitateurs et
i;r&nds enchérisseurs sur les fables orientales,
métamorphosèrent tous les dieux en hommes
ou en bètcs.(Volt.)
— Fol enchérisseur. Celui qui fait une folle
enchère.
— L'Académie ne donne ce mot que comme
substantif masculin.
EXCHETIBER. v. a. l'oconj.Arg. Arrêter.
EXCHEVALEMEXT.s. m.(rad. chevalet).
GoDstr. Etai d'une maison pour y faire des
reprises en sous -œuvre.
EXCHEVAUCHÉ, ÉE. part. pass. du v.
Enchevaucher. S'emploie adjectiv.Poutrcs en-
chevaur'hèes.
EXCHEVAt'CHER. V. a. l" conj. (radie.
chevaucher). Techn. Faireune enchevauchure.
ENCH
1387
— s'enciievaccher. v. pron. Être cnchn-
vauL-hé.
ENCHEVAUCHURE. s. f. (rad. rnckevaii-
fher). Techn. Jonction de deux pièces, dont
l'une couvre l'autre en partie, comme les tui-
les, les ardoises, etc. || Jonction d'une pîècr
de bois, d'une dalle, d'une tuile, par feuiUurc-
ou par recouvrement.
E.XCHEVÈTRÉ, ÉE. part, pass du v. En-
chevêtrer. S'empl. adjectiv. Fil enchevêtré.
— Par extens. Se dit des choses enchevêtrées
l'une dans l'autre, c'est-à-dire si confusément
mcices les unes aux autres qu'il est diSicile d'
les séparer,d'y mettre de l'ordre.
— Fig. PÀraseencJfii^^ref. Phrase embrouil-
lée. De longues périodes enchevêtrées.
ENCHEVÊTKEMENT. S. m. Action d'en-
chevêtrer; effet de cette action. L'enchevê-
trement d'un taureau.
— Fig. L'enchevêtrement des pensées, des
périodes.
* ENCHEVÉTHEIS.v. a. l'iconj. (du lai
incapislrare). Proprement, Mettre un chevêtre.
un licou. Ce taureau était.si méchant qu'il a
fallu l'enchevêtrer.
— Fig. Embarrasser, embrouiller. Ench';-
vétrer son style.
— Charp. Joindre des solives par un che-
vëtre.
— s'enchevêtrer, v. pron. Être enchevêtn
— En parlant d'un cheval, Se prendre le pi*- î
de derrière dans la longe de son licou. C'
cheval s'e.st enchevêtré.
— S'embrouiller. Fil qui s'enchevêtre.
— Fig. J'ai tâché de démêler cet écheve-in
confus qui s'enchevêtrait dans mon âme. (Th.
Gautier.) .
— Fig. et fam. S'embarrasser, se fourvoy- i
dans une afîaire, dans ses raisonnements. 11
s'est enchevêtré dans ce procès, il aura peiiv
à s'en tirer. L'orateur s'enchevêtra dans un-
période ronflante et interminable.
ENCHEVÈTREUR. s. m. Celui qui ench^ -
vrêtre, qui embrouille.
*ENCHEVÈTnURE.s.f.(rad.c«c/ieiié/iw).
Archit. Assemblage des solives d'un plancher
à l'endroit où l'on veut placer un foyer, ou
faire passer des tuyaux de cheminée. Solive^
d'enchevêtrure. Il faut de la solidité aux sol
vos d'enchevêtrure.
— Artvétér. Blessure qu'un cheval se Caila
un pied en s'enchevêtrant. Ce cheval arabe
boite d'une enchevêtrure.
ENCHEVILLÉ, ÉE. part. pass. du v. En-
clieviUer. S'emploie adjectiv. Serrure enche-
villée.
— Palhol. Se disait autrefois d'une suture
que l'on pratiquait en glissant une cheville
dans l'anse du fil, à chaque point que l'on ti-
rait en recousant une plaie. Suture encheviilée.
ENCHEVILLER.v.a. 1" conj. (pr. an-che-
vi-llé; Il mouill. ;rad. ckeiiille). Maintenir par
des chevilles.
EiVCHiDIÉE. s. f. (pr. an-lii-di-é: et. gr.,
tY/o;, javelot; f-îto;, propre). Bot. Arbrisseau
de la famille deseuphorbiacées,tribudesphyl-
lantées. Les habitants d'Amboine l'ont appelé
arlire des Javelots, parce que ses feuilles sont
employées à la guérison des blessures faites
par ces armes.
ENCHIFRENÉ, ÉE, part. pass. du v. En-
chifrener. S'empl. adjectiv. Nez enchifrené.
* ENCHIFRÉNEMENT. s. m. (rad. enchi-
frener). Embarras dans le cerveau, dans le nez,
causé par un rhume. Les chanteurs redoutent
renchifrènement.
*ENCHIFRENER.v.a.l'«conj.(rad.cAaH-
frein). Causer un enchifrénement, un rhume
de cerveau qui embarrasse le nez. L'air froid
m'a enchifrené.
— s'enchiprener. v. pron. Être enchifrené.
Je me suis tout â coup enchifrené.
ENCHIRIDION. s. m. (pr. an-ki-ri-dion;
ét.gr.. iv, dans;/.ti9, main). Polygr. Petit li-
vre renfermant des préceptes et de précieux
enseignements. L'Enchiridion d'Épictète, de
saint Augustin.
EXCHOCÈRE.s. m. (pr.an-io-cére). Entom.
Syn. de xiphocére.
EiVCHO\DROME. s.m. {py.an-kon drome ;
et. gr., tv, dans; yôvîpoî, cartilage). VA\\r. Tu-
meur composée de substance cartilagineuse.
ENCHOPHORE. s. m. (pr. an-ko-fore ; èi-
gr., fY/.'î. lance ;oojb;, porteur). Entom. Genre
d'hémiptères de ' la famille des fulgoriens,
établi pour cinq espèces qui proviennent du
Brésil et de la Nouvelle-Guinée.
ENCHOPHYLLE. s. m. (pr. ùn-lio-flle : et.
gr., £■(■/»!, épée; oO'iX-.v, feuille). Entom. Genre
d'hémiptères homoptères de la famille des
membraciens.
ENCHORIAL, .*LE. adj. (pr. an-korittl:
et. gr., iv, dans: fia-f^.m, contréej. Paléogr. Se
dit d'une des tr.ns sortes d'écriture dont se
compose le système graphique des anciens
Égyptiens. L'écriture enchoriale dérive de
l'hiératique ou sacrée.
— S'empl. subst. L'enchoriale admet des si-
gnes symboliques et contient plus de carac-
tères phonétiques que les autres genres d'é-
ciiture.
EXCHORIQUE. adj. 2 g. V. ENCHORIAL.
ENCHRO'ITE. s. f. (pr. «»-A;'((-(W;étgr., iv,
1388
ENCL
Cuivre arséniaté
dans;xjio, couleur). M
vert.
E^'CHYLÊNE. s. m. (pr.a«-Ai-;<»«;ét. gr.,
ivjfiu, j'infuse; laTva, eiiveloppe). Bot. Genre
de chénopodiacèes, renfermanl quaU"e ou cinq
espèces indigènes de l'Australie.
ENCHYLIOJV. s. m.(pr. an-Aiii'oa.ét. gr.,
tï, dans ; juVin, suc). Bot. Genre de lichens, de
la section des collèmacées.
EKCHYME. s. m. (pr. an-kime; et. gr., ir
ji.,, je répands). Pathol. Action de remplir, ré-
plètion. Peu usité.
ENXHYMOME. s. m. (pr. an-Umome ; et.
gr., lv7_:■^-. je repan.ls'. Pathol. Distribution, cir-
culation naturelle du sang dans les vaisseau.K.
* EXCHY.MOSE.s. f. (fT. an-kimoze ; et.
gr., l^ii", je répands, ou lv](Ujtô;, juteux). Pa-
thol. Effusion soudaine du sang dans les vais-
seaux cutanés, causée par une violente com-
motion. La joie, la terreur, la grande colère,
peuvent produire l'enchymose.
EXCHYSIDÉRITE. s. f. (pr. an-ki-ci-ié-
rite ; et. gr., srjt'u, je répands ; aiSnf»»» fe"")- Mi-
ner. Nom donné à divei-spyro.vènes très ferru-
gineux et de couleurs très foncées.
EXCHYTE. s. m. (pr. aiikile ; et. gr., i^M-,
je veï-se dans). Antiq. rom. Gâteau des Ro-
mains qui se faisait dans un moule.
E\CH YTRÉ. s. m. ;pr. an-ki tré:él. gr., iv,
dans;ïJ-f», poil. Annèl. Genre de lombricinés,
petite espèce de vers de terre très commune
dans les pots à lleui-s.
ENCHY'TRIE.s. r.(pr.fl»-ti-/ri;ètym.gr.,
in.'"-, je verse). Antiq. gr. Nom donné aux
femmes qui portaient l'eau lustrale aux funé-
railles.
ENCIBLE. adv. Arg. Ensemble.
EXCIRÊ,ÉE.part.pass.duv.Encirer.S'em-
ploie adjectiv. Toile encirée.
EXCIRE.ME.VT. s. m. Techn. Action d'en-
cirer. Effet de cette action.
EXCIRER.v. a. 1" conj. (rad. cire). Techn.
Enduire, imbiber de cire. Encirer une toile.
Encirer un parquet.
— s'encirer. V. pron. Être enciré.
EXCIS.s. m.ouEXCISE.s.f.(du la.t. cxsus,
tué).Anc.légi5. Meurtre d'une femme enceinte
ou de l'enfant qu elle portait.
EXCITÉ, ÉE. part. pass. du v. Enciter.
S'empl. adjectiv. Personne encitée,
EXCITEMEXT. s. m. Action d'enciter.
EXCITER. V. a. 1" conj. (et., V. exciter).
Ex.îiler, provoquer, animer.
— s'ENaiER. V. pron. Être encité. Vieux et
inusité.
EXCKE (Jean François). Astronome alle-
mand, né à Hambourg, 1791-1865. Secrétaire
de l'Académie des sciences de Berlin,directeur
de l'Observatoire, fut chargé de continuer la
publication des Annuaires astronomiques com-
mencée par Bode, détermina l'orbite delà co-
mète de 1860, la distance de la terre au soleil ;
conçut l'idée d'un milieu diaphane, répandu
partout, qu'il appela l'èther, publia la iVott-
retle Méthode pour calculer tes perturbations des
planètes, et entreprit dans le nouvel obser-
vatoire de Berlin une série d'observations ré-
gulières publiées sous ce litre : Observations
astronomiques faites à Berlin.
EXCLASSÉ, ÉE. part. pass. du v. Enclas-
ser. S'empl. adjectiv. Livres enclassés.
EXCLASSE.MEXT. s. m. (rad. endosser).
Classiûcation, action de classer, de mettre en
ordre. On dit mieux classement.
EXCLASSER. v. a. 1" conj. (rad. classer.)
Ranger par ordre, parclasse.Enclasser les ma-
telots. On dit mieux classer.
— s'esclasser. v. pron. Être enclassé.
EXCLAVAXT. part. prés, du v. Enclaver.
EXCLAVAXT, AXTE. adj. Qui enclave.
Les propriétés enclavantes et les propriétés
enclavées. Les pièces enclavantes.
EXCL.AVATIO.X. S. f. {pv.an-kla-va-cion:
rad. enclaver). Mar. Fosse où l'on conserve les
bois de mâture ou de construction dans de l'eau
de mer. H Système de pieux disposés dans
cette fosse pour maintenir les bois.
* EXCL.AVE. s. f. Se dit d'un terrain en-
ferme, enclavé dans un autre sans en être une
dépendance.Ce champ est une enclave qui don-
ne droit de passage sur la propriété qui l'en-
toure. Huit cents hectares sans une enclave
quand on réunit Xoriolis et la Roche-Targé;
voila bien l'affaire d'un grand chasseur. (L. Ua-
lévy.)
— Pays entouré de tous côtés par un autre
pays. La principauté de Monaco était une en-
clave de^ Gênes. Le comtat Venaissin était une
des enclaves de la France.
— Se dit aussi d'une portion déplace ou de
surface quelconque qui anticipe sur une au-
tre, en .sorte qu'elle la rétrécit ou en diminue
la superficie.
— Archit. Engagement d'un corps dans un
autre. || Partie avancée d'un cabinet, d'un es-
calier, etc., qui empiète sur une pièce.
— Dr. ecclés. Église située dans un diocèse
auquel elle n'appartenait pas. Cette paroisse
est une enclave de lel évèché.
— Jarispr.Aniz. L'enclai-eoM les enclaves d'une
juridiction. Toutes les terres et justices qui
ressortissaient à une juridiction supérieure.
ENCL
Ce prèsidial fut réuni à tel bailliage avec tou-
tes ses enclaves.
— enclaves, s. f.pl. Hydraul. Enfoncements
ménagés dans les faces des bajoyers d'une
écluse, afin d'y loger de grandes portos pour
faciliter le passage des bateaux.
ENCLAVE D'ARTOIS. Gèogr. Petit terri-
toire de l'ancien comté d'Artois, comprenant
13 paroisses, près de Montreuil. distrait de l'Ar-
tois p,ir le traité de Madrid, 1516. Il fut exempt
des tailles et gabelles jusqu'à la Révolution.
ENCLAVÉ, ÉE. part. pass. du v. Enclaver.
S'empl. adjectiv. Deux flefs enclavés l'un dans
l'autre. Une province «ic/at'sV dans un royau-
me voisin perd bientôt sa physionomie natio-
nale. (Mirab.)
— Se dit des personnes. Ces tribus indiennes,
f/jc/ot'ïî'esdans les défrichements des blancs,onl
pris quelque chose de nos mœurs. (Chateaub.)
— Fig. Remâchant telle indignité et l'ayant
enclavée sur son cœur. (Noël du Fail.)
— Blas. Ècu enclavé. Celui qui est divisé en
plusieurs parties entrant carrément l'une dans
l'autre. Un écu enclavé de quatre pièces.
— Diplom. Lettres enclavées. Lettres qui
sont enfermées dans d'autres lettres plus gran-
des; on se servait surtout de ces lettres pour
illustrer les titres et les initiales des anciens
manuscrits.
— Mar. Retenu par les glaces. Navire en-
clavé.
— Pathol. Se dit de l'enfant immobile dans
le détroit de la matrice, et dont la position pré-
sente le caractère de l'enclavement.
♦EXCLAVE.MEXT.s.m. Action d'enclaver;
effet de celte action.
— Pathol. État de la tête du fœlus, quanil
elle ne peut franchir le détroit supérieur du
bassin.
* ENCLAVER, v. a. l'«conj. (étym.lat.,!)!.
dans ;r/a«rf(?rc, fermer). Enfermer, enclore une
chose dans une autre. On ne l'applique guère
qu'en parlant d'une pièce, d'une terre, d'un
héritage, d'un territoire ou d'une juridiction,
d'un diocèse. Enclaver une pièce de terre dans
une autre. Il a enclavé une partie de la forêt
dans son parc.
— Constr. Enclaver une pierre. La mettre en
liaison avec d'autres, ainsi qu'on le pratique
dans les raccordements.
— Jurispr. Attacher aune juridiction supé-
rieure.
— Mar. Mettre une pièce de bois dans une
enclavalion. |] Introduire le bout d'un cordage
dans sa rablure. H Euclarer un navire. Se dil
des glaces qui le retiennent.
— Techn. Engager, encastrer une pièce de
bois dans un mur, des solives dans les entail-
les d'une poutre. || Arrêter, fixer une pièce de
bois avec des boulons de fer.
— s'enclaver, v. pron. Être enclavé. Ces
deux diocèses s'enclavent l'un dans l'autre.
Ces deux pièces s'enclavent fortement.
ENCLAVURE. s. f. (rad. enclaver,. S'est
dit pour Clôture.
— Portion de terrain enclavé.
EXCLEXCHEou ENCLANCBE. s. f.(rad.
clencfie). Mécan. Coche d'une pièce destinée â
être mise en mouvement, dans laquelle s'en-
gage le bouton d'une seconde pièce qui suivra
le mouvement de la première, et qu'on peut
en séparer instantanément.
EXCLENCHÉ, ÉE. part. pass. du v. En-
clencher. Pièce enclenchée.
ENCLENCHEMENT, s. m. (rad. enclen-
cher'. Mécan. Mise d'une pièce en état d'agir
quand on voudra.
ENCLENCHER. V. a. l'« conj. (rad. clen-
che). Mécan. Rendre plusieurs pièces d'un mé-
canisme solidaires par l'enclenchement.
ENCLESTRE. s. f. Ane. mar. Pièce de
bois d'une tartane.
ENCLIANDRE. s. f.(ét. gr., ifAliu, je pen-
che; ivTjf, &-'{;<>;, étamine). Botan. Variété de
fuchsia-
* ENCLIN, INE. adj. (et. lat., iM/!»!S, pen-
ché). Porté de son naturel vers quelque pré-
férence. Être enclin au bien, être enclin au
mal . Ce mot exprime plus généralement l'idée
du mal que celle du bien. Cet homme est en-
clin à l'ivrognerie, â la colère, à la médisance.
Plus enclin à blâmer que savant à bien faire.
(Boileau.) L'homme est de son naturel enclin à
louer le passé aux dépens du présent. (G rimm.)
Un certain animal difficile à connaître,
Et de qui la nature est fort encline au mal.
(Mouèhe.)
Ses sentiments étaient assez suivis
Par la jeunesse aux nouveautés eiufinf, (Voltaire.)
— Courbé, incliné (Rabelais.)
ENCLIN, s m. Action de s'incliner. Nous
ferons un enclin de tête toutes les fois que
nous nous rencontrerons. (Saint François de
Sales.)
ENCLINER. V. a. 1" conj. Incliner. (Rabe-
lais.)
EXCLINOMÉNE. s. m. (et. gr.. l-,i\ui^i-
vo;, même signif.). Gramm. gr. Mot assez court
pour perdre son accent en s'appuyant sur un
autre. Les enclinoménes se divisent en pro-
clitiques et enclitiques.
— Adjectiv. Les mots enclinoménes.
EXCLlQUET.\GE.s.m.(rad.e/(fiji?«e(<T).
Techn. Appareil composé d'un crochet, d'un
ENCL
cliquet et de son ressort manœuvTant ensem-
ble, qui s'oppose à la rétrogradation de la
puissance ou de la résistance dans les machi-
nes. Il Action de cet appareil.
EXCLIQUETÉ, ÉE. part. pass. du v. En-
cliqueter. S'emploie adjectiv. Machine cncli-
quetee.
ENCLIQUETER. v. a. et n. l'« conj. (rad.
cliquet). Se conjugue comme Cliqueter. Techn.
Se dit de l'action d'un cliquet engagé dans les
dents d'un rochet.|| Faire un encliquetage. Ar-
rêter par un encliquetage.
— s'ENCLiguETER. v. prou. Être encliqueté.
■* ENCLITIQUE, s. f. (étym. gr., Iv, sur;
»'/.i-,oi, j'incline). Gramm. Se dit de certains
mots qui, s'appuyant sur le mol précédent,
semblent ne faire qu'un avec lui. Ces mois,
très communs chez les Grecs, se rencontrent
dans la langue latine et même dans la langue
française. En latin, les monosyllabes que, ce,
ne ; en français, je dans aimé-je, ce dans est-
ce, sont des enclitiques.
— Enclitique est ordinairement du féminin,
parce qu'on sous-entend particule; mais, d'a-
près l'Académie on le fait quelquefois du mas-
culin en sous-entendant mot.
— On appelle souvent enclitiques les encli-
tiques véritables et les proclitiques, c'est-à-
dire tous les enclinoménes.
— Adjectiv. Particule enclitique.
EXCLOÎTRÉ, ÉE. part. pass. du v. En-
cloîtrer. S'ompl. adjectiv. Religieux encloitté.
Religieuse encloîlree.
Ce mystique eitctoitrè. fier de ;
(Vo
EXCLOÎTRER. V. a. 1" conj. (rad. en, et
cloître). Renfermer dans un cloitre.
— s'encloïtrer. v. pr. Ètreencloîtré. Il est
clair que, si tous les garçons et toutes les fil-
les s'encloilraient, le monde périrait. (Volt.)
* ENCLORE. V. a. i' conj. défect. (rad. en,
el clore). Se conjugue comme Clore. Clore de
murailles, de fossés, de haies. Enclore un ver-
ger. Enclore les faubourgs dans la ville.
— Par extens. Enfermer dans un clos, dans
un espace que l'on enceint. Enclore un pré,
une pièce d'eau dans un parc,
— Renfermer, contenir.
Et je porte â manger
.4 ceux qu'etulot la tombe noire- (I-A FoSTAlKE-)
— Mar. Euclore un écueil, un banc de sable,
etc. En faire le tour.
— Techn. Enfermer dans l'auge ou ferrer en
même temps les deux parties de la tèle d'une
épingle.
— s'enclore, v. pron. Être enclos.
— Entourer de murs sa propriété.
EXCLOS, OSE. part. pass. du v. Enclore.
S'empl. adjectiv. Pré enclos. Courenclose. Une
lettre que vous trouveiez enclose dans ce pa-
quet. (Malherbe.) Figutez-vous une enceinte
carrée, pavée et enclose de murs. (E. About.)
— Blas- Lion enclos. S'applique au lion d'E-
cosse, enfermé dans un double trescheur.
* ENCLOS, s. m.[TaLA.enclore). Espacecon-
lenu dans une enceinte de maisons, de murs,
de fossés, de haies, etc. L'enclos du Pré aux-
Clercs. Grand enclos. Petit enclos. L'enclos
Saint-Lazare. Comprendre dans l'enclos. Ren-
ftrmer dans l'enclos. L'enclos du Louvre. Un
homme est estimé sacrilège, qui dérobe quel-
que chose de sacré, combien qji'en quelque
part qu'il la melle, ce ne puisse être que dans
Venclos du monde. (Malherbe.) A une portée de
trait du bout du village,on apercevait des «if/o«
pompeusement nommes parcs. (Defauconpret.)
Je n'ap|)elle plus Rome un enclos de murailles
Que ses proscriptions comblent de funéiailles-
(COBNEItXE.)
— 11 se prend aussi pour l'Enceinte même.
Faire un enclos- Réparer son enclos. Ils aper-
çurent un enclos de pierres sèches. (G. Flaub.)
— Techn. Demi-cercle de bois à l'usage des
épingliers.
ENCLOS AURIEX. s. m. pl.(él.gr.,tYxloro;,
attaché avec un collier; fr. saurien). Erpét.
Classe de grands reptiles fossiles.
ENCLOTI, lE. part. pass. du v. Enclotir.
Sempl. adjectiv. Lièvre encloti.
ENCLOTIR. V. n. 2» conj. (rad. c/osi.Vén.
Se dit d'un lapin ou de tout autre gibier qui
entre en terre. Les limiers ont tait enclotir ce
renard.
— SENCLOTiR. V. prou. Être encloti.
ENCLOTURE. S. f. (rad, enclore). Techn.
Tour de la broderie.
EXCLÔTURE, s. f. (rad. enclore). Ce qui
sert xle clôture.
ENCLOUAGE. s.m. Art milit.Action d'en-
clouer une pièce de canon.
ENCLOUÉ, ÉE part.pass. duv. Enclouer.
S'ompl. adjectiv. Canon encioué. Batterie en-
clouée. Qr il arriva que la veille de l'inspec-
tion tous les canons du Polygone furent en-
cloués. (Las-Cases.)
— Arg. Sans vigueur, sans énergie.
.* ENCLOUER. V. a. l"conj. (radie, clou).
Art milit. Enfoncer avec force un clou dans la
lumière d'un canon pour empêcher l'ennemi
de s'en servir. Après avoir enlevé la batterie,
nous enciouàtnes les canons.
— Fig. Arrêter, empêoher,entraver,La dou-
ENGO
leur encloue l'esprit comme le courage, et arra-
che le masque à la gravité. (Balzac.)
— Fig- Interrompre ce qu'on a commencè-
Mes Origines de la langue ilalienne ont été
longtemps enclouées. (Ménage.)
— Anciennement, Syn. d'ENCLORE.
— Arg. el fig. Mettre une chose en gage. Sa
montre est enclouée il y a beau temps.
— Art vétèr. Piquer un cheval jusqu'au vif
avec un clou, en le ferrant. Un cheval fougueux
est aisé à enclouer.
— s'enclouer. v. pron. Art vètér. Être en-
doué. Se dit d'un cheval qui se blesse au pied
avec un clou, avec un fragment de verre, ou
tout autre objet tranchant ou piquant. Ce che-
val de course s'est encioué.
— Fig. S'enferrer, se prendre dans son pro-
pre piègcs'embarrasser dans ses arguments.
Je vous y prends, monseigneur, voila que vous
,vous enclouez vous-même. (Bouchon-Dubour-
niol.)
EXCLOUEUR. S. m. Soldat chargé d'en-
clouer les pièces de canon.
* ENCLOUURE. S. f. (pron. an-klou-ure).
Plaie, incommodité d'un cheval encioué. Ce
cheval souffre d'une enclouure. Il boitera long-
temps de son enclouure.
— Fig.et fam.Embarras,obstacle, diBiculté,
VoiLi bien où est l'enclouure. J'ai trouvé l'en-
clouure de cette affaire. De l'argent, dites-
vous : ah ! voilà l'enclouure. (Molière.)
Il n'est plus question
Oue de gagner son frère, et c'est la Venclouure.
(DestO(}CHE5-)
* ENCLUME- s. f. (et. lat., iacus, ineudis,
même signif.). Techn. Masse de ter habituel-
lement portée par un bloc de bois, sur laquelle
on bat le fer, l'argent et les autres méUuï.
Enclume de maréchal, de serrurier, d'orfèvre,
de taillandier.
Que sous nos marteaux enflammés
A grand bruit l'enclume résonne. (J.-B. Roi'SS.)
Et le mar-.eau pesant, sur Vendmnc bruyante,
Ne forgeait point encor l'épée étincelante. (DELILI.E.)
— Fig. La religion réformée est une enclume
qui a déjà usé bien des marteaux. (Théodore
de Bèze.) Racine le fils a bien Venclume de
son père, mais il n'a pas son marteau. (J,-B.
Rousseau.)
— Fig.Remettre un ouvrage sur l'enclume. ^e-
toucher, donner une meilleure forme à un ou-
vrage de littérature.
— Loc. prov. Être entre le marteau et l'en-
clume. Craindre le péril, avoir à souffrir des
deux côtés. Être embarrassé â se déterminer
entre deux partis, entre deux personnes qui
ont des intérêts contraiies.Je me vois de tous
côtés entre Venclume et le marteau. (Voltaire.)
Il // (ttut être enclume ou marteau. Se dit quand
on est dans la position où il faut opter entre
souffrir le mal ou en faire. || // vatU mieux être
marteau quenclume.Uieuz vaut battre que d'ê-
tre battu.
— Anat. Osselet de l'oreille intérieure quia
quelque ressemblance avec une enclume ; il
reçoitle choc et les impressions d'un autre os,
nommé le marteau.
— Passem. Sorte de bigorne crénelée de
sillons plus ou moins profonds et larges, pour
maintenir et façonner les ferrets ou afférons
des ferrets.
— Techn. Billot rond des paumiers-raque-
tiers, sur lequel est fixée debout une broche
de fer, et à côté une courte lame de fer. || Ou-
til pour tailler l'ardoise. || Carré d'acier ou
les maîtres teinturiers gravaient leur nom pour
marquer les étoffes.
* EXCLUMEAU ou EXCLUMOT. S. m.
(diminut. d'enclume^. Techn. Petite enclume
portative.
EXCLU.METTE. s. f. (diminut. d'enclume).
Agric. Petite enclume portative à l'usage des
faucheurs.
— Techn. Morceau de fer employé par le
boisselier pour soutenir les planches qu'il veut
clouer, et pour river les clous.
EXCOCHE, s. f. (rad. coche). Techn. Nom
que les sabotiers donnent à un établi disposé
de façon à assujettir le sabot sous la main de
l'ouvrier.
— Entaille quêtait le boulanger sur le mor-
ceau de bois appelé taille, pour marquer le
nombre des pains qu'il fournil à crédit.
— Mar. La voile est encoche. Se dit pour
constater la plus grande hauteur à laquelle
puisse s'élever une vergue qui porte une voile,
— Serr. Entaille ou coche sur le pêne ou
sur la gâchette d'une serrure pour lui servir
d'arrêt.
EXCOCHÉ, ÉE. pari. pass. du v. Enco-
cher. S'empl. adject. Flèche encochée,
ENCOCHE-MENT.s.m. Actiond'encocher.
* ENCOCHER- V. a. 1" conj. (rad. coche).
Meure la corde d'un arc dans la coche d'une
flèche. Encocher une flèche.
— Pris par Rabelais dans unsensérotique,et
dans le sens de Ficher, mettre dans le cran.
—Serr. Entailler la gâchette ou le pêne d'une
serrure.
— Techn. Faire des coches sur un morceau
de bois, soit pour des repères, soit pour mar-
querdesfourniluresdepain.il f:hnz les boissc-
liers. Planter des chevilles dans les trous pra-
tiqués au fond d'un vaisseau il'osicr, alin qu el-
les serrent et i
utiennentlcs osiers. ||.\sseia-
ENCO
blet* les chantiers au innyen décoches dans
l'exploitalion du bois do flottage.
E\COCHURE. s. f. (rad. encocher). Mar.
Entailleou cocho à l'extrémité de la vergue où
l'on amarre le bout des voiles.
Ei\COCONîVÉ, ÉE. part. pass. du v. En-
coconner. Vers â soie encoconnés.
ENCOCONNER. V. a. 1^" conj. (rad. cocon).
Mettre les vers à soie sur la bruyère.
ENCOFFRÉ, ÉE. part. pass. du v.Encof-
frer. S'empl. adjectiv. Argent encoffré. Somme
encoffrée.
* ENCOFFRER. v. a. 1" conj. (rad. coffre).
Mettre, serrer dans un coffre. Il se dit ordi-
nairement des choses que l'on met sous clef
par avarice, par méfiance, ou par friponnerie.
Au lieu de tenir une maison honorable et se-
lon son rang, il préfère encoffrer son revenu.
Une dort que d'un œil auprès de l'or qu'il en-
coffre. Il a encoffré l'argent destiné aux mal-
heureux. Il a encoffré l'argent qu'on lui avait
donné pour paraître dans celte ambassade.
— Fig.et fam. Se dit quelquefois pour Met-
tre en prison. On a encoffré ce tireur de laine,
ce voleur.
EXCOIFFER (S'), v. pron. l'" conj. (rad.
coiffe). S'enticher. On s'entête et on s'encoiffe.
(Pascal.)
* ENCOIGNURE ou ENCOGXURE. s. f.
(pr. an-ko-gnure ; rad. t;o««). Angle rentrant for-
mé par la jonction de deux murailles. Pierre
d'encoignure. Ménager une armoire dans une
encoignure.
— Par extens. Petit meuble que l'on place
dans les angles des appartements. Une encoi-
gnure de bois de palissandre.
— Mar. Ganse qui entoure les cosses à l'en-
vergure des voiles.
ENCOLÉRÉ, ÉE. adj. (rad. colère). Mis en
colère; provoqué par la colère. Parole encolé-
rée.
* ENCOLLAGE, s. m. Action d'encoller, ef-
fet de cette action. Appliquer un encollage.
— Techn. Couche de colle que l'on passe sur
les moulures et les sculptures avant de pein-
dre, d'apprêter ou de dorer. || L'effet de l'en-
collage est de donner aux matières sur lesquel-
les on l'applique une consistance (jui facilite
le travail, en assure la durée, ou lui donne une
apparence, un lustre qui en rehausse le prix.
Il Préparation pour boucher les pores du bois
et le préserver de la piqûre des vers. || Toile
d'encollage. Toile encollée. || Encollage blanc.
Blanc délayé dans un bain de colle de parche-
min, et qui sert à donner une couche très
chaude.
ENCOLLÉ, ÉE. part. pass. duv. Encoller.
* ENCOLLER. V. a. \"> conj. (rad. colle).
Techn. Étendre, appliquer sur quelque chose,
bois ou étoffe, un apprêt fait de colle, de
gomme,ou de toute autre matière. Encoller une
toile avant de l'imprimer, un store avant de
le peindre. Encoller la chaîne des étoffes,
— Dor. Donner une certaine préparation au
bois que l'on veut dorer. Encoller des sculp-
tures, des moulures.
— Mav. Encoller une ancre. En souder la croi-
sée â la \evge.
ENCOLLETÉ, ÉE. part.pass. du v. Encol-
leler. Lapin encolleté.
ENCOLLETER. v. a. l""» conj. (rad. collet).
Prendre dans un collet.
— s'ENCOLLETER. v. prou. Pêch. Étrc encol-
leté dans un filet. Harengs qui s'encol letton t.
ENCOLLEUR. s. m. Ouvrier qui encolle
les chaînes d'un tissu.
— ENCOLLEUSE. S. f. Machine à encoUcr.
ENCOLLUKE. S. f. (rad, colle). Soudure,
réunion. Mot pou usité.
ENCOLONNEMENT. s. m. (rad. colonne).
Artmîlit. Disposition des troupes en colonne.
ENCOLl'ISME.s. m. (et. gr.,6v,dans; xiX-
Tioî, vagin). Pathol. Injection dans le vagin.
ENCOLPITE. s. f. (et. gr., Ev, dans; yô>.-
To;, sein). Pathol. Inflammation du vagin.
* ENCOLURE, s. f. (rad. col). Partie du
cheval qui s'étend depuis la tète jusqu'aux
épaules et au poitrail. Belle encolure. Maigre
encolure. Ce cheval a l'encolure fine. L'enco-
lure épaisse, chargée, déchargée. Il est trop
chargé d'encolure. 11 a l'encolure d'un cheval
anglais, d'un arabe, d'un barbe.
Chez lui deux bons chevaux de pareille eiuoiure
~ ' ' ' ; pâture.
Trouviûeut daus l'écurie i
IBOILI
— Fig. et fam. en parlant des personnes.
L'air, l'apparence, les dehors. On ne l'emploie
guère qu'en mauvaise part. Il a l'encolure d'un
sot. C'est un fripon, et il en a bien toute l'en-
colure. 11 a l'encolure d'un tapageur,d'un iier-
â-bras.
— Être d'encolure à. Avoir l'air, l'apparence
de.
Aussi i]ue vous cherchiez de ces sages coqueUes
Qui burnent au babil leurs faveurs plus secrètes.
Et qui ne tout l'amour que de babil et d'yeux
Vous êtes d'encolure à vouloir un peu mieux.
(Corneille.)
— Manég. Encolure de cygne. Celle dont la
courbe est marquée vers la tête. |1 Encoluj'e
fausse. Celle qui ne s'unit pas d'une manière
insensible avec les épaules et le poitrail. ||
Encolure penchée. CeWo, qui est trop développée
dans le bord supérieur. || Encolure renversée de
ENCO
cerf. Celle ilonl le eonlnur, l'arc et la rondeur
se trouvent en (Irhsiis.iiuanil .dl.sil.'vniii'nt se
trouver en (lefssi.iis. || Kiifolun' riiin'r. ('-<:lle
dont la courbe .st hicn pr.irK. nrcr ,lans Uiute
sa longueur. || Hiiinture bien smlic. C'Ile qui
s'assemble agréablement avec lepoitrailelles
épaules.
— Mar.Nomque l'on donne ,i la liauteurdu
milieu de chaque varangue, iril.onl.-lljàbord,
au-dessus de la sablun .le l.i .(uillr. || Epais-
seur de la courbe au iinini il. |.,iirii..n de ses
branches. || Ligne d'eiuriliiif. i;..urlie passant
par le milieu de toutes les varangues d'un na-
vire.
— Serr. Réunion de plusieurs pièces de fer
soudées les unes aux autres.
—TaiU. Dégagement de l'habit autour du cou.
ENCOMBOMA ou ENCOMUOMATE. s.
m. Antiq. gr. Espèce d'habit que portaient les
jeunes filles; selon quelques écrivains, c'était
seulement le manteau des esclaves.
ENCOMBKAIVCE. s. f. (rad. encombrer).
Embarras, malheur, peines. Gardez-moi d'««-
combrance. (Fabliaux.)
— Se dit des marchandises qui, plus volu-
mineuses que lourdes, sont d'un chargement
embarrassant, d'un arrimage difficile.
ENCCMBRANT. part. prés, du verbe En-
combrer.
El puis, il revenait avec la grande armée,
* ENCO.'UBRANT, ANTE. adj. Qui cause
de l'encombrement. En admettanlquele trans-
port des marchandises encombrantes^ entrais,
fourrages, charbons, etc., se fasse à meilleur
marché ou plus commodément par la voie na-
vigable que par les chemins de fer, les canaux
sont plus favorables au développement de l'a-
griculture et de certaines branches d'industrie
ou de commerce. (A. Perdonnet.)
— Fig. Les bourgeois de Paris conçoivent
périodiquement l'idée burlesque de perpétuer
leur figure, déjà bien encombrante par elle-
même. (H. de Balzac.)
♦ENCOMBRE. S. m. (et., V. ENCOMBRER).
Empêchement, obstacle, accident. Il est arrivé
sans encombre. M. de B*** est .irrivé en bonne
santé à Paris, sans encombre. (Simiane.)
Perrelle sur sa télé ayant un pot au lait
Bien posé sur un coussinet,
Prétendait arriver sius ennombre à la ville. (L.4 Font.)
— On l'employait autrefois au propreetsur-
tout au pluriel pour Les débris qui encom-
brent une place, un passage, «ne rue.
ENCOMBRÉ, ÉE. part. pass. du v.Encom-
brer. S'empl. adjectiv. Cette route est encom-
brée de voitures. Passage encombré.
— Encombré de. La cour était encombrée de
charrettes, de bétail, de fumier, de volailles,
de tous les instruments de la vie rustique. (La-
martine.) La porte du monastère était encom-
brée de carrosses du matin au soir, et les plus
nobles et les plus belles dames de Madriil
confessaient au prieur leurs secrètes pecca-
dilles. (L. de Wailly.)
— Fi.tj.lls n'ont pas l'esprit encombré de dis-
sertations et de théories, comme nous l'avons
depuis Diderot et Gœthe. (H. Taine.)
— Encombré par. Les marches de notre pa-
lais sont encombrées par nos victoires. (G.
Flaubert.)
— Jurispr. Mariage encombré. Dans la cou-
tume de Normandie, Position des époux lors-
que le mari avait aliéné une dépendance de
l'héritage de sa femme. || Bref de mariage
encombré. Action intentée par la femme pour
rentrer dans la possession de ses biens indii-
ment aliénés par son mari.
♦ENCOMBREMENT. s.m. Action d'encom-
brer. État de ce qui est encombré. Ces maté-
riaux causent beaucoup d'encombrement dans
la rue. Pour éviter rencombrement,les voitures
entreront par «n côté, et sortiront par l'autre.
Le patron amena la voile, et prit les rames
pour se guider plus sûrement dans l'encombre-
ment tumultueux du port. (A. Daudet.)
— Coram. Existence sur une place de com-
merce d'une quantité de marchandises trop
considérable pour être absorbée par ta deman-
de. Si, par le flot des concurrences, la produc-
tion surabonde, il y aura encombrement et vente
à perle. (Proudhon.)
— Mar. Embarras qui provient de marchan-
dises d'un gros volume et exigeant beaucoup
d'espace, telles que les balles de plumes, do
chanvre, de liège ;on fait le prix du fret des
march.imiises, selon la place qu'elles occupent
dans le vaisseau, selon leur encombrement.
Il Tonneau d'encombrement. Unité adoptée pour
le fret des objets encombrants et valant envi-
ron 1,500 décimètres cubes.
♦ENCOMBRER, v. a. 1'" conj. (étym. bas-
lat.jincDmirari;, formédecomérj.abatis, coupe
de bois). Obstruer, embarrasser. Encombrer
un passage. Encombrer une rue. Une foule de
voitures encombrent le passage. Des navires,
des embarcations de toute sorte encombrent le
golfe. Les voitures «nt'omire»^ la vaste chaus-
sée, les piétons encombrent les vastes trottoirs.
(L. VcuiUot.)
— Fig. Ils encombrent toutes les carrières.
— Fig. Surcharger, accabler quelqu'un de.
Si nous n'écrivons pas le soir l'événement du
matin, le tiavail nous encombre. (Chateaub.)
C'était là unedrOle de dot qu'elle lui apportait,
ENCO
file ne pouvait vraiment pas Y encombrer (Xq
deux mioches. (É. Zola.)
— Mar. Obstruer la cale et jusqu'à l'entre-
pniit d'un navire.
— s'encombrer, v. pron. Être encombré.
Les rues s'encombrent de voitures. Les fossés
s'encombrent de pierres et de terre apportée
par les eaux..
— Fig. Les capitaux s'encombrent. La cer-
velle imaginative travaille, h'encombre de rê-
ves. {H. Taine.)
ENCOMBKEUX, EUSE. adj. (rad. encom-
brer). Difficile,fàchoux,ombraijeu.x, hargneux.
Je la trouve si encombreuse et si ennuyeuse.
(Itoman de la Hose.)
EXCOMnitlER.s.ni.fr.-id.c«f7*//(trer).Vieux
mot qui -iuMiili iiL IjiiImiims. prilr. dommage,
i/ùmr hi'-n |pi.'|,;uc'' .-iMilr.- I;i iiii.it,l;i supers-
tiliun, l<-;s iloiilrurs oL autres riicdiiihriers de
l'humaine nécessité. (Montaigne.)
ENCOMÉDIENNÉ, ÉE. part. pass. du v.
Encomédienner. S'empl. adjectiv. Il a cté en-
comédienné.
ENCOMÉDIENNER. v. a. 1'" conj. (rad.
comédien). Enrôler parmi des comédiens, Scar-
ron est l'inventeur de ce mot burlesque et hors
d'usage.
— s'encomédienner. v. pron. Prendre l'état
de comédien.
— Par extens. Fréquenter des comédiens,
des comédiennes.
ENCOMIASTE. s. m. (du gr. èY'«^l^t''^i élo-
ge).Panégyriste. L'archevêque de Lyon, parlant
de Jacques Clément, s'écrie : « Bienheureux
confesseuret martyr de Dieu, que je serais vo-
lontiers le paranymphe et Vencomia.ste de tes
louanges ! » (Sat. Mènlp.) Il est vieux et inu-
sité.
ENCOMIOGRAPnE.s.m.(ét.gr..îr'«il*'o^
louange \ vçiçu, j'écris). Qui écrit des éloges.
— Titre que portaient dans l'antiquité des
hommes de lettres, chargés d'écrire la vie des
princes.
EXCOMIOLOGIQUE. adj. 2 g. (et. gr., i-c
y;..'.[j.tov,éloge ; Ao-pîi parole, discours). Art poét.
Qui a rapport â un éloge.
— Métré encomiologiqiie, ou suhst. l'eneomio-
logique. Mètre employé dans les panégyriques ;
on distingue Vciu-nmiolngique archiloguien, et
W'ncomioloyique tilc.'.ichonfii.
ENCOMION. s. m. Lilt. Nom grec d'un
poème lyrique dans lequel on faisait l'éloge
d'un personnage.
ENCOMMENCÉ, ÉE. part. pass. du v.En-
commencer. On poursuivit la chose encommen-
cée. (La Fontaine.)
EXCOMMENCEMEIVT.S. m. S'est dit pour
Commencement.
ENCOMMENCER.v. a. l" conj. (rad. coîK-
mencer). S'est dît pour Commencer.
ENCOMMISSIONNÉ, ÉE. part. pass. du
V. Encommissionner.
ENCOMMISSIONNEMENT. s. m. Action
d'encommissionner.
ENCOMMISSIONNER. v. a. U" conj. (rad.
commission). Gonfler un projet à une commis-
sion.
* EXCONTRE, s. f. (rad. contre). Événe-
ment, aventure, rencontre.
— À l'cncontre de. Loc. prépositive dont on se
sert dans le sens de Contre. On disait autrefois
au palais, plaider pour nn tel, à l'encontre d'un
tel, pour un tel contre un tel.
— A l'opposé de. A Venconire de l'homme,
la femme n'est point avilie par la domesticité,
(Proudhon.)
— En face, à la rencontre de. L'héroïne s'a-
vança courageusement â {'encontre des dou-
leurs. (Chateaubriand.) Nous autres, gens de
guerre, nous risquons souvent notre poitrine,
â {'encontre des épées. (V. Hugo.)
— Fig. et fam. Aller à l'encontre de quelque
chose. Y mettre obstacle, s'y refuser. Il mar-
che toujours à rencontre de mes desseins. 1|
Absol. Cela est juste, personne ne va à ren-
contre.
— Ane. prat. Vendre àVencontre de soi-même.
Être soi-même l'acquéreur d'un bien, en fei-
gnant de l'avoir vendu II n'est pas loyal de
vendre à rencontre de soi-même.
— Mar. Deux bâtiments sont à l'encontre
l'un de l'autre lorsqu'ils courent dans des di-
rections opposées mais parallèles, l'une ayant
les amures à bâbord, et l'autre à tribord.
— Encontre, prép. Contre. Ce n'est coup sûr
ertt'Ott/r(T tous esclandres.( La Fontaine. )Inusité.
— L'Académie ne donne que la locution A
l'encontre.
ENCOXTRÉIS. s. nt. Vieux mot employé
dans le sens de Choc, mêlée.
EXCOXTREMONT. adv. (de encontre et
mont). Navig. fluv. En remontant le courant.
ENCONTREVAL.adv. (de encontre elval).
Navig. lluv. En descendant le courant.
EXCONVENAXCE. s. f. S'est dit dans le
vieux langage pour Arrangement, pacîGcation.
ENCOXVENANCER. v. a. 1" conj. (rad.
convenance). Concilier, arranger à l'amiable. ||
S'est dit encore dans le sens de Promettre, ac-
corder. Inusité dans ces deux sens.
EXCONVEXANT, ANTK. adj. A été em-
ployé pour Convenuj promis.
ENCO
1389
EXCOPE. S, m. (et. gr., iv, dans;xomr|, di-
vision, section). Ëchin. Nom d'une petite divi-
sion de la famille des oursins.
ENCOPE. s. f. (('■t. gr.,lv, dans; Kr-ri), cou-
pure).Pathol. Blessure faite par un instrument
tranchant.
EXCOQUÉ,ÉE. part. pass. duv. Encoquer.
ENCOQUER.v.a.l"conj.(ét.,V.ENCOCHER).
Mar. Faire rouler un anneau de fer, ou la bou-
rje d'un cordage le long de la vergue, pour l'y
fixer. On dît aussi capeler.
ENCOQÛRE. s. f (pr. an-ko-kure), Mar. Ac-
tion d'<;ncoquer; résultat de cette action. ||
Partie de la vergue où l'on encoque.
ENCORBELLÉ, ÉE. part. pass. du v. En-
corbellcr. S'emploie adjectivement.
* ENCORBELLEMENT. S. m. (rad. cor-
beau). Archil. Saillie portant à faux au delà du
plan verticald'un mur,ct soutenue par descor-
beaux. Des lits de briques, en encorbellement
les uns au-dessïis des autres, forment des cor-
niches. (Mérimée.)
— Fig. La philosophie ne doit pas être un
encorbellement bâti sur le mystère pour le re-
garder à son aise. (V. Hugo.)
ENCORBELLER. v. a. l""" conj. (rad. cor-
beau). Archit. Construire un encorbellement.
ENCORDAGE s. m. (rad. corde). Techn.
Ensemble des cordes employées au montage
d'un métier à tisser.
ENCORDÉ, ÉE. part. pass. du v. Encorder.
ENCORDER. V. a. l" conj. (radîc. corde).
Techn. Faire l'encordage.
* ENCORE, adv. de temps, (du lat. arf hanc
horam, à cette heure). S'emploie pour marquer
que l'état ou l'action dont il s'agit s'est con-
tinué, se continue ou se continuera jusqu'au
temps indiqué par le verbe ou par les autres
circonstances du discours. Il est encore grand
jour. Il n'est pas encore arrivé. Je n'ai pas en-
core la force de me lever. Il vivra encore dans
dix ans. Il n'est pas encore le maître. Il n'est
pas encorevenu.il n'était pas encoreaverti.il
n'est pas encore jour, encore nuit. Gomment!
vous n'avez pas encore fini? Il n'est pas encore
majeur. On ne l'a pas entendu encoi e murmu-
rer. Une terre inconnue et peut-être fabuleuse
où nul mortel n'a pu encore aborder. (Mass.)
— Pas encore se dit pour Non pas encore,
quand on répond à une interrogation. Est-il
arrivé'? Pas encore.
— De nouveau. Versez-nous encore une ra-
sade. Je le verrai encore une fois.
Alle^
— Outre cela, de plus. Outre son travail or-
dinaire, on le chargea encore de... On ajoute
encore à cela qu'on honore leurs cendres d'un
reste d'éloge; on ajoute encore cette vaine dé-
coration à celle de leur pompe funèbre. (Mass.)
N'est-ce pas assez pour eux de ramper et de
rendre des hommages, faut-il encore leur ag-
graver le joug par le mépris ? (Id.)
C'«st peu d'élre agréable et charmant dans un livre,
11 (aut savoir encore et converser et vivre. iBoilead.)
— Davantage. Ah ! laisse à ma fureur le temps
de croître tfKtwc. (Rac.)
— Malgré tout cela. Ose-t-il croire e/icor son
crime pardonnable? (Corneille.)
— Sert quelquefois adonner plus de force à
l'adjectif précédé de plus^ et dans ce cas il se
place avant cet adverbe ou après l'adjcctif.Ce
maître de la nature, plus grand encore par le
titre de serviteur fidèle de la maison du Sei-
gneur. (Mass.) Dieu vous élèvera encore plus
haut que vos ancêtres. (Id.)
— Placé au commencement d'une proposi-
tion, il exprime une restriction qui enchérit
sur ce qu'on vient de dire. Ce mot n'est guèr<-
usité qu'en ohysique, encore ne l'emploie-t-on
que fort rarement. L'homme n'aimo que lui, t.!
encore ne s'aîme-t-il guère. (Alph. Karr.)
— Suivi de la conjonction mais, il s'oppos..!
à non seulement. Non seulement il est libéral,
mais encore il est prodigue. Non seulement il
refuse tout secours aux malheureux, mais en-
core il ajoute à leur misère.
— Mais encore s'emploie interrogativemenl
pour insister. Parlez donc. — Non. — Mais en-
core ?
— Encore si. Un mo\Ti?. si. Encore s'il voulait
se relâcher sur cet article, on pourrait lui ac-
corder le reste.
Encor 5) vous naissiez à l'abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage,
Vous n'auriez pas tant à souffrir. (La Fontaine )
Encor si les exploits, moins grands et nioiiis rapides,
Laissaient prendre courage à nos muses limîdes,
l'eiil-êlre avec le temps, à force d'y rêver.
Par (luelquecoup de l'art nous pourrions nous sauver
(BOILEAU.)
— S'emploie comme une sorte d'interjection,
lorsqu'on blâme quelqu'un d'une nouvelle fau-
te,d'une marque d'obstination répétée.Eh quoi !
encore I ou tout simplement Encore !
— Encore que, loc. conj. Bien que, quoique,
veut toujours le subjonctîf.C'étaitune grandr
princesse, encore qu'elle fût prisonnière. (Mal-
herbe.) Encore que cette précipitation ne soit
pas pour vous, j'en profiterai pour vous bien
recevoir. (M"" de Sévigné.) Encore quelesrois
de Thébes fussent les plus puissants de tous
les rois d'Egypte, jamais ils n'ont entrepris sur
les dynasties voisines. (BossO L'envie honore
le mérite, encore qu'elle s'efforce de l'avilir
(Marmontel.) Les magnificences do Louis XI\ ,
1390
EiNCO
ENCO
encori' qu'un peu pei-sonncllcs, ont laissé un
moilleursouventrqueleslèsinericsdeLoutsXI.
(E. Aboul.)
Eitcor que son retour.
En utt gr«nd embarras jeWeicï mon amour. (Molière )
Encor qu'à mon de»oir je coure saus terreur.
Mon cceur s'en effarouclie, et j'en frémis d'Iiorreur.
(CoitNîULLE.)
— Substanlîv. Les mais, les si, les encore.
— D'encore en encore. En poursuivant tou-
jours. D'encore en encore il est arrivé à savoir
ce qu'il voulait.
— REM. GR.\MM. Pouf la comiuoditè du vers.
il est permis aux poètes de supprimer l> final.
Ciicor îi i>our rimer, dans sa vcr^e indiscrète
Ka mii^e au moins souffrait une froide opitlièle. (BoiL.)
Après cinq ans d'.imour et d'espoir siiperllu?,
Je pars fidèle eiictfi-, quand je n'espère plus. {Racine, j
Plus j'ai cherché, mndame, et iilus je cltercUe eiicor
En quelles mains je dois confier ce trésor. (Id. )
Encur, etttar. eucor f
— Syn. comp. encore, aussi. Encore a plus
de rapport au nombre et à la quantité; sa
propre énergie est d'ajouter et d'augmenter.
Quand il n'y en a pas assez, il en faut euvore.
Au-isi esl plus relatif à la similitude et â la
comparaison. II exprime surtout la conformité
et régalité dans tes choses. Le corps est il ma-
lade, l'esprit l'est aussi.
E^*COK\AIL. s. m. (pron. an-kor-nall, il
mouill.;rad. corwf). Mar.Demi-rouct de poulie.
Il Place qu'il occupe dans certains clans au
bout d'un mât ou d'une vergue.
EXCOnx.AT. s. m. (rad. corne). Ane. mar.
Jaumière. |1 Partie de la corne qui embrasse
le mal.
— Moll. V. ENCORNET.
* EXCOaXÉ,ÊE.part. pass. du v. Encor-
ner. S'empi. adjectiv. Qui a des cornes, qui
porte des cornes. Animal encorné.
Capitaine renard alLtit de compagnie
Avec son ami bouc, des plus haut eiicontés.
(La FONTAIKE.)
— Blessé à coups de corne. Encorné par un
bœuf.
— Garni de corne. Cn arc encorné.
— Art vétér. Qui est dans le voisinage de la
corne, en parlant du javart, maladie qui vient
au pied du cheval. Javart encorné. || Atteinte
encornée. Bles.sure que se fait un cheval à la
partie interne du boulet et qui atteint le des-
sous de la corne.
— L'Académie, qui n'admet pas leverbe En-
corner, ne donne ce mot que comme adjectif.
EN'CORXEILLER. v.a. l-^» conj. Engouer
quelqu'un de Corneille. Mot créé par Voltaire.
EXConNER.v.a.i"conj.{rad.cor«^}.Don-
ner des cornes.
— Pop. Tromper un mari.
Et |iar le moyen de D<-dnle
E,HOr»a la maison royale. (Scahron )
— Percer à coups de cornes.
Aurions-Hous eu le loup si ma clièvre héroïque
N'avait encomé le bandit? {F. i>E Neufch.i
— Techn. Garnir un arc de corne à ses deux
extrémités.
ENCORXET. s. m, (rad. cornet). Moll. Pe-
tite espèce de calmar qui sert d'appât pour la
pèche de la morue. |[ Encornet i/itfantext/ue.
Poulpe à huit bras. || On dit aussi encornât.
EXCORXETÉ, ÊE. part. pass. du v. Encor-
neier. Femme encornetée.
EXCORXETER. v.a.1" conj. (rad. fon(C/).
Il prend deux / devant une syllabe muette.
J'cncometle, tu encornettes, il encornette, nous
encornetoiis, etc. J'encornetterai. Mettre en cor-
nets, dans un cornet. Encorneter des dragées.
Encornetcrdu café. Les épiciers encornettent
leurs denrées.
— Mettre une cornette. Encorneter une rc-
— Fam. S'est dit par extension pour Ajuster,
parer une femme.
— s'encohketer. v. pron. S'affubler d'une
cornette. Elle s'éia-it encornetée avecunegràco
charmante. (Marmontel.)
Le temps venu d'attraper le galant,
Meîsire Bon se couvrit d'une jupe.
5'enconiela... {La Fo.\T.une.)
EXCORXURE. s. f. (rad. corne). Les cor-
nes des bœufs ou des vaches. || Manière dont
elles sont placées.
EXCOSTE. s. m. (rad. côté). Ane. jurispr.
Intioduction indirecte d'un jugement interlo-
eulotre.
EXCOSTÉ. adv. S'est dit pour A cùté.
EXCOTILLOXXÉ, ÉE. part. pass. du v.
Encolillonner. Dirigé par une femme ou par
los femmes.
EXCOTILLOXNER.v.a. 1" conj. (pr.an-
ko-tt-iloné,ll Tnou\\\.\ rad. cotillon). Soiimel-
iT'i aux volontés d'une femme. Cette femme
linira par vous encotillonner.
— SENCOTILLONNER. V. pron. Sc laîsser di-
riger par une femme.
EXCOTOXXÉ,ÉE. part.pass, du v.Enco-
lonner.
EXCOTOXXER.v. a. l"conj. (lad.to/ortj-
Garnir de colon, de duvet.
Le second Age
Nous vient encùfoiiner de barbe le visage.
IROHSAHI..)
— s'encotonner. v. pr. Se garnir de coton,
de duvet.
EXCOTYLE. S. f. (él. gr., tv,dans; r^'.ù>.T,,
creux). Anliq. gr. Espèce d'e.tercice gymnas-
tique. Deux joueurs formaient un creux avec
leurs mains réunies,unautrejoueur y appuyait
son genou et se faisait porter ainsi en équili-
bre.
EXCOUARDI, lE, part. pass. du v. En-
couardir. S'empi. adjectiv. Homme encouardi.
Femme encouardie.
EXCOUARDIR.v.a. 2« conj.(rad.fOHfln/).
Vieux mot qui signifiait Rendre lâche, poltron,
couard.
EXCOUBERT. s. m. Mamm. Sous-genre de
mammifères de l'ordre des édentés, du genre
tatou, qu'on trouve au Paraguay, oûil vit dans
des terriers. Sa lète, qui a beaucoup d'analo-
gie avec celle de la beleltc, lui a fait donner
"quelquefois le nom de tatou-belette.
EXCOUDER.v.a.l"conj.(rad.('0«rfe).Vitic.
Couder les sarments dans les jeunes vignes.
Locution locale particulièrement en usage dans
l'Yonne.
EXCOULOIR, s. m. (rad. couler). Techn.
Pièce de bois entaillée d'une fente où passe
l'étoffe à mesure qu'on la tisse.
EXCOURAGÉ, ÉE. part. pass. du v. En-
courager. S'empi. adjectiv. Homme encourage.
Femme encouragée. Ce jeune homme a besoin
d'être encouragé.
— Fig. E,xcité, animé. Le commerce encou-
ragé. L'industrie encouragée. La culture des
terres a surtout été encouragée. (Volt.)
La règle avec la p.iis, sous des abris tranquilles,
Aux arts eiuotirni/es assura des asiles. (Volt.)
— Encouragé à. Encouragé à bien faire. En-
couragé à étudier. Encouragéàpoursuivre une
carrière honorable. Le méchant par le prix au
crime encouragé. (Corn.)
— Encouragé par. Encouragé par l'exemple
de son père. Encouragé par ses antécédents
glorieux. Encouragé par ses premiers succès,
Vincent vient lever, au milieu de la capitale,
l'étendard de la charité. (L'abbé de Beauvais.j
Le talent encouragé par les honneurs et animé
par un grand sujet peut s'élever au-dessus de
lui-même. (La Harpe.) Les plus grossiers bar-
bouilleurs sont encouragés par le succès. (Id.)
EXCOURAGEAXT. part. prés, du v. En-
courager. Qui encourage. Des professeurs en-
courageant leurs élèves. Des mères encoura-
geant leurs enfants, les encourageant à bien
faire.
* EXCOURAGEAXT, AXTE. adj. Qui est
dénature, qui est propre à encourager. Des
paroles encourageantes. Des exemple encouia-
goanls. Ce mauvais succès n'est guère enrou-
myeant. (Acad.)
* EXCOURAGEMEXT. s. m. Action d'en-
courager.
— Ce qui encourage, ce qui sert à encoura-
rager. L'hommea besoind'encouragement.Les
éloges et les récompenses sont des encoura-
gements pour la vertu, pour le mérite. Le re-
pos, qui sert de délassement aux travaux pas-
sés, et d'encouragement à d'autres, n'est pas
moins nécessaire à l'homme que Je travail
mème.(J.-J. Rousseau.) Il paraît absurdequ'au
lieu des encouragements que méritent ceux qui
tentent des découvertes, \m État purement
commerçant mette des entraves à leur indus-
trie. (Raynal.)
— Dans un sens particulier. Subvention, ré-
compense administrative. En France il faut
des encouragements pour développer l'instinct
colonisateur.
— Société d'encouragement. Société composée
de savants qui est destinée à propager, par le
* EXCOURAGER. v. a. 1" conj. (rad. cou-
rage). On met un e après le g quand il doit
être suivi de a, o. Nous encourageons. J'encou-
rageais. Encourageant .^ etc. Inspirer, donner du
courage. Encourager ses élèves. Encourager
ses soldats. Il voulut encourager la noblesse
qui défend la patrie et les agriculteurs qui la
nourrissent. (Volt.) Sehiiramis... encourageait
l'armée. (Id.) Ces plaintes publiques encoura-
geaient les factieux. (Id.)
— Pousser plus loin dans la même voie. Le
matérialisme encourage les Nérons. (Voltaire.)
— Exciter, protéger, favoriser. Encourager
l'industrie, les arts, le commerce, l'agricul-
ture. II ne faudrait pas que la religion «nrOH-
rageàt les dépenses des funérailles. (Montes-
quieu.) SwW'i encouragea surtout l'agriculture.
(Volt.) Je ne dirai rien de la gravure en médaille
qu'une chose, c'est que la gloire des souve-
rains est intéressée à Vencouragcr. fDiderot.)
— Dans un sens analogue. Encourager la
ENCR
vertu, encourager le talent, encourager le mé-
rite. Il a cherché ces talents jusque dans les
boutiques et dans les forêts pour les mettre au
jour elles encourager.
— Encourager le vice, le crime, la récolte.
Rvciter, pousser au vice, au crime, u la ré-
volte.
— Encourager à. Encourager à bien faire, à
la patience, a pratiquer la vertu, à être sobre.
Le prêtre l'encourageait à mourir en chrétien.
It faut que votre pieux exemple encourage les
personnes de votre sexe et de votre rang a
croire qu'on s'ennoblit encore en perfection-
nant sa raison, et que l'esprit donne des grâ-
ces. (Volt.)
Allez, en lui jurant ((ue votre àme l'adore,
A de nouveaux mépris l'encourager encore. (Rac.1
— Encourager dan.t. Engager à persévérer.
Encourager quelqu'im dans ime résolution.
— s'encourager, v. pron. Être encouragé.
— S'encourager l'un l'autre, mutuellement.
Vous vouliez qu'ils pussent s'encourager l'un
l'autre. (Mass.)
— S'encourager soi-même.
* EXCOURIR.v. a. irrég.â" conj.(ét. lat.,
incurrerc; formé de in, dans, et currere, cou-
rir). Se conjugue comme Courir. Attirer sur
soi, mériter, s'exposer à. Il se prend toujours
en mauvaise part. Encourir une amende. En-
courir les peines portées par la loi. Encourir
les censures ecclésiastiques. Encourir l'excom-
munication. Encourir l'indisfnation publique.
Encourir le déshonneur, l'infamie, la honte,
l'opprobre, le mépris, la haine. Encourir la dis-
grâce du roi, le châtiment de Dieu. Certains
écrivains ont encouru la haine de tous les gens
de lettres par la manière outrageante dont ils
en ont traité quelques-uns. (Encycl.) Dusse je
encourir la colère du peuple, je lui dirai hardi-
mentla vérité. (Barnave.)Le vicomte d'Orthez
désobéit aux ordres sanglants de Charles IX,
sous peine d'encourir la disgrâce et peut-être
la vengeance du roi. (Millot.)
— s'encourir. V. pron. Se mettre à courir en
toute hâte vers. Il est vieux et inusité.
L'abêocié des frais et dn plaisir
'S'encourt en haut en certaio vestibule.
(La Fostaine.)
EXCOURRE. V. a. 4<ï conj. Ancienne forme
du mot accourir.
EXCOURTIXÉ, ÉE. part. pass. du v. En-
courtiner. Lit encourliné.
EXCOURTIXER. V. a. l'* conj. (rad. cour-
tine). Garnir de rideaux, de tapisseries. En-
courtiner un lît.
— Entourer d'une sorte de courtine.
EXCOURU, UE. part.pass. du v.Encourir.
S'empi. adjectiv. Subir la peine encourue.
EXCOURUE, s. f. (rad. cours). Jurispr. anc.
Courant d'une rente, des intérêts d'une som-
me prêtée. Les intérêts sont dus pour dix an-
nées, sans préjudice de l'encourue.
EXCOUTURE, s. f. Mar. Disposition dos
madriers encouturés.
EXCOUTURÉ, ÉE. part. pass. du v. En-
coulurer. S'empi. adjectiv.
EXCOUTURER. V. a. l"conj. (rad. cou-
ture). Mar. Croiser des bordages un peu l'un
sur l'autre, au lieu de les joindre carrément.
On dit aussi border à clin.
EXCRAGE. s. m. Typogr. Action d'encrer,
de charger, d'imprégner d'encre les balles ou
les rouleaux pour imprimer.
EXCRAIXÉ,ÉE. adj. Anc. art vétér. Blessé
au garrot.
EXCRASICHOLE. adj. m. (pr. an-kra-zi-
cole ; et. gr.., iv, dans;x&à;, tête; y.o>.r,, bile).
Ichtvol. Se dit d'une espèce d'anchois dont
la tête contient une substance amère.
EXCR ASSÉ, ÉE. part. pass. du v. Encras-
ser. S'emploie adjectiv. Habit encrassé. Peau
encrassée.
* EXCRASSEMEXT. s. m. Action d'en-
crasser, résultat de celte action.
* EXCRASSER. v. a. l'" conj. (rad. cras-
.•ic). Rendre crasseux, remplir de crasse. Les
cheveux longs chez les hommes encrassent les
habits.
— Obstruer de scories. Houille qui encrasse
les grilles.
— ENCRASSER. V. n. Devenir crasseux. Il
laisse encrasser ses habits. Laisser encrasser
sa peau.
— s'encrasser. V. pron. Être encrassé. Des
vêtements qui s'encrassent. Des étotîes qui
s'encrassent aisément.
— Fig. et fam. S'avilir en fréquentant mau-
vaise compagnie, se mésallier. Il s'est en-
crassé par ce mariage. H s'encrasse dans ces
mauvaises compagnies.
— Fig. Contracter des habitudes mauvaises
et dont on ne se défait qu'avec peine. Il ne
pourra se blanchir facilement la conscience,
tant elle s'est encrassée.
— Fig. Dégénérer, faiblir. Son esprit s'en-
crasse.
EXCRATIQUE ou EXCRATITE. S. m.
(dugr. ÈY^paxTiç, continent, chaste). Hist.relig.
Nniiï d'une secte chrétienne fondée vers l'an
150, par Tatien. Ses membres soutenaient
qu'Adam n'était pas sauvé et traitaient le ma-
ENCR
riage de corruption et de débauche; de là leur
nom d'encratites, ou continents. Ils s'abste-
naient de chair et même de vin, qu'ils rem-
plaçaient par l'eau dans l'eucharistie.
EXCRAVATÉ, ÉE. part. pass. du v. En-
cra va ter.
EXCRAVATEMEXT. s. m. (rad. encrava-
/?;■). Action de mettre sa cravate ou de mellie
une cravate à un autre.
— s'encravater. v. pr. Mettre sa cravate.
* EXCRE. s. f.(èt.bas-lat.,mt'(ïîM7n/ï7i,d'où
les Italiens on fait inchiostro). Toute liqueur
servant à tracer les caractères des raanuscri ts,
à dessiner, imprimer, et en général composée
de tannin et d'acide gallique, unis à l'oxyde de
fer et tenus en suspension dans l'eau par une
solution de gomme. Bonne encre. Encre lui-
sante. Encre coulante. Encre épaisse, trop
blanche. Bouteille d'encre. Cornet à encre En-
cre double. Encre indélébile. Encre à écrire.
Encre à marquer. Vencre est d'autant meil-
leure et moins altérable qu'il s'y trouve plus
de gallate, comparativement à la quantité de
tannin, i Pelouze.) Je crèverais plutôt que d'a-
vouer ce que tu dis, et je te soutiendrai mon
opinion jusqu'à la dernière goutte de mon en-
cre. (Mol.)
— Se dit aussi de toutes les compositions
liquides qui servent àécrire,quelle qu'en soit
d'ailleurs la couleur. Encre rouge. Encre verte.
Encre bleue. Encre jaune. Encre de couleur.
Il Encres autograpkiques. Celles avec lesquel-
les on écrit sur un papier préparé pour trans-
porter les caractères sur les pierres lithogra-
phiques. || £ncrtf bleue. Dissolution de bleu de
Prusse dans l'acide oxalique. || Encre de la Cfiine
ou de Cftine. Composition sèche et noire qu'on
tirait d'abord de la Chine et dans laquelle en-
trent de la gélatine, du noir de fumée et un peu
de camphre. j| Encre de conservation. Espèce
d'encre propre à conserver le dessin sur pierre,
quand le tirage doit être suspendu. || Encre à
copier. Encre qui sert à reproduire sur une
feuille de papier humide les caractères qui
ont été écrits surunefeuillesèche. L'encreor-
dinaire à laquelle on ajoute du sucre et un
excès de gomme jouit de cette propriété. \\ En'
créa écrire. Encre formée d'un principe colo-
rant, dissous ou tenu en suspension dans de
l'eau plus ou moins épaissie. Pour l'encre or-
dinaire, ce principe est celui qui résulte delà
réaction du sulfate de fer sur la noix de galle
ou l'acide tannique; quelquefois on y ajoute
du sulfate de fer ou une décoction de bois de
campèche-W Encre d'imprimerie. Pâte liquide
qui consiste dans un mélange de noir de fu-
mée et d'huile de lin cuite. || Encre indélébile.
Encre qui présente à un très haut degré la
propriété de résister pi us ou moins aux actions
chimiques et mécaniques auxquelles on peut
soumettre l'écriture. |j Encre pour le lingcDiS'
solution de nitrate d'argent épaissieà la gom-
me. La place sur laquelle on veut écrire est
préparée avec une solution de carbonate de
soude. Il Encre lithographique. Encre servant
àl'impression lithographique proprement dite,
cl a pou près semblable à l'encre d'imprime-
rie. Il Encre oléique. Encre mêlée d'huile dont
la poste se sert pour timbrer ses dépêches. [|
Encre rouge. '^ncvQ formée d'une dissolution
ammoniacale de carmin, de cochenille, ou de
bois de Brésil, avec addition d'alun et de crème
de tartre, [l Encre sympathique ou de sympathie.
Nom donne aux liquides qui ne laissent aucune
(race bien sensible des caractères formés par
eux sur le papier,et quedes agents physiques
ou chimiques font reparaître sous diverses
couleurs.
— Fig. Millesoupçons plus noirsque Vencre
s'emparèrent de son imagination. (Hamilton.)
i/ègoîsme écrit à Vencre le mal qu'on lui cause,
et au crayon le bien qu'on lui fait. (Ségur.)
Quelques maisons de maraîchers basses et neu-
ves, petits cubes blancs dessinés dans cette
nuit d'encre, rompaient seules la monotonie
de la vue. (A. Daudet.)
— Suer de l'encre. Être très embarrassé.
— Fig. Écrits, ouvrages littéraires.
Cent fois plus mallieureux et plus inlàme encore
Est ce fripier d'écrits que l'iutérèl dévore.
Qui vend au plus offrant son encreet ses fureurs.
(VOLTAmE.)
— Loc. prov. Écrire de bonne encre. île la
lionne encre â quelqu'un. Lui écrire en termes
peu mesurés et même menaçants. J'écrivis
â la grande-duchesse une lettre d'assez bonne
encre et je lui annonçai ma visite. (Mérimée.)
Il C'est la bouteille à t'encre. Ce n'est pas une
.ilfaire claire. || Être dans la bouteille à l'encre.
Être dans le secret d'une intrigrtie, au couranl
d'une affaire équivoque. Il n'y a plus d'eiure au
cornet. Se dit en parlant d'un homme dont l'es-
prit est épuisé ; ou, dans un autresens,qui n'a
plus que le souffle.
— Rabelais a écrit au masculin/!» encre pour
fine encre.
—Bot. Plante à encre. Nom vulgaire de l.i co-
riarie à feuilles de thym, plante de la Nou-
vi>lle-Grenade dont le suc est très bon pour
l'écriture.
— Hist. du Bas-Emp. Encre sacrée. Encre
rouge pourpre qui servait au.t empereurs pour
signer leurs actes ; il y allait de la peine de
mort pour celui qui avait en sa possession de
l'encre sacrée, ou cherchait à corrompre l'of-
Ucier chargé de ce dépôt.
ENCR
— Moll.Liquèurnoire contenue clans le corps
(les sèches et qui n'est autre que la sépia.
ENCRÉ, ÉE.part.pass.du v. Encrer. S'em-
ploie adjecliv. Formes encrées.
ENCRÈCHEMENT. S. m. (radxTét/if .En-
ceinte de pieux pour préserver les fondations
d'ime construction hydraulique.
ENCREMÉ, ÉE. adj. Tcchn. Se dit du fer
que l'on forge au sortir de l'aflinerie, lorsqu'il
passe sous le marteau après la seconde chaude.
— EKCRENÉE. S. f. Techn.État mince du fer
encrené.
ENCRÈPÉ, ÉE.part.pass.du v. Encrêper.
S'enipl. adjectiv. Être tout encrèpé.
ENCRÈPER.v.a. \" conj.Garnir de crêpe.
Encrêper un chapeau.
— s'ENCRÉPER. V. pron. Se dit dans le style
plaisant pour Prendre un crêpe, se vêtir d'ha-
bits de deuil. Allez vous encrêper, sans perdre
un seul instant. (Regnard.)
♦EN'CRER.v. a. l'"conj.Typogr. Charger,
imprégner d'encre, les balles ou les rouleau.^
pour imprimer.
— Chez les imprimeurs en taille-douce. Faire
entrer l'encre dans les tailles d'une planche
gravée au moyen du tampon.
— ENCRER. V. n. Prendre l'encre, en parlant
des lettres. Ces lettres n'encrent pas comme
il faut.
— S'ENCRER. V. pron. S'enduire d'encre.
EXCREUR. adj. m. Techn. Qui sert à en-
crer. Godet encreur.
— Rouleau encreur. Rouleau servant à met-
tre l'encre dans la presse typographique.
* EXCRIER. s. m. Petit vase où l'on met
de l'encre, et où on la prend avec la plume.
Encrier d'argent. Encrier de bronze. Encrier
de verre. Encrier de porcelaine. Savez-vous
àquoi je compare cette mort de Marie-Thérèse ?
A un encrier qu'on a renversé sur la carte géo-
graphique de l'Europe. (Galiani.)
— Bot. Nom qu'on donne à diverses espèces
de champignons. Encrier farineux. Encrier à
fleurs. Encrier sac.
— Techn. Espèce de planche ou de table
carrée sur laquelle les imprimeurs prennent
avec les balles ou le rouleau l'encre dont ils
noircissent la forme.
EXCRIXE. s. f. (él. gr., iv, en forme de;
xfiïov, lis). Zooph. Genre de polypiers échino-
dei mes, que l'on coneidére comme des curia-
les portées sur une tige articulée.
EXCRIXITE. s. f. (rad. encrine). Échin.
Genre d'encrines fossiles qui renferme len-
crine moniliforme, grande et
belle espèce caractéristique.
Les encrinites commencent à
pîiraitre dans la craie et de-
\ icnnentdeplusenpiusnom-
liieuses à mesure qu'on des-
ri^nd vers les formations les
l^iiis anciennes des terrains
de transition. Les encrmites
sont desamas de petits corps
de différentes ligures, articu-
lés les uns avec les autres, et
qui ainsi réunis,donnent nais-
sance â des espèces de lames
longues sillonnées transver-
salement, qui, par leur réu-
nion, représentent en quel-
que façon la fleur de lis.Lors-
forme. que les encrinites sont com-
posées de cinq de ces la-
mes, le total porte le nom de pentacrinite. (P.
Gervais.)
EXCRIXITIQUE. adj. 2 g. Géol. Se dit
d'un terrain qui renferme des encrines fossi-
les. Terrain encrinitique.
EXCRIXO'lDIEX,EXXE. adj.(ét. fr., en-
criiif; gr. tUo;, aspect). Zool .Qui ressembleaux
encrines. |{ ekcrinoïoiens. s. m. pi. Animaux
dont la nature se rapproche de celle des encri-
nes.
EXCRIXOS. s. m. Échin. Articulation dos
tiges cl'encrines.
EXCRIVORE. adj. (et. fr., «tttve ; lat.wro,
je dévore). Qui détruit les taches d'encre. Sa-
von encrivore.
— ENCRIVORE. s. m. Chim. Mélange d'acide
oxalique et d'acide tartrique employé pour en-
lever les taches d'encre.
EXCROISÉ, ÉE. part. pass. du v. Encroi-
ser. S'empl. adject. Fils encroisés.
EXCROISE.MEXT. s. m. Techn. Action
d'encroiser, de faire un encroix.
— État des fîls encroisés.
EXCROISER. V. a. l" conj. Techn. Croiser
les fils d'une partie ourdie. On encroise les fds
en les disposant sur l'ourdissoir tels qu'ils doi-
vent être passés dans les lices et dans le peigne.
EXCROIX, s. m. (rad. croix). Techn. Divi-
sion que le tisserand établit, au moyen de che-
villes,entre les fils destinés à former la chaîne
d'une étoffe.
— ■ Fil de coton que le teinturier croise sur
des chevilles, afin de pouvoir le teindre sans
le mêler.
' ENCROUE, EE. part. pass. du v. s'En-
ENCU
crouer. Se prend adjectiv. et se dit d'un ar-
bre qui, en tombant, s'est embarrassé dans les
branches d'un autre arbre. Il y a des ordon-
nances relatives aux bois encroués.
— Parextcns. Sedit de tout ce qui s'atta-
clie en tombant.
— L'Acadëmie,qu i n*admet pas le verbe s'En-
crouer, ne donne ce mot que comme adjectif.
EXCROCEK (S') V. pron. l'« conj.(ét.bas-
lat.. inenuialus, dérivé de cvuXj croix). S'em-
barrasser dans les branches d'un autre arbre,
en parlant d'un arbre qui est tombé.
EN'CROÙTAIVT. part. prés, du verbe En-
croûter.
ENCROÛTANT, ANTE. adj. Zool. Qui en-
veloppe naturellement les corps, et forme au-
tour d'eux une sorte de croûte plus ou moins
épaisse. Polypier à lames encroûtantes.
— Qui est revêtu d'une croûte. Polypier en-
croûtant.
EXCROÙTÉ,ÉE. part. pass. du v. Encroû-
ter. S'empl. adject. Tableau encroûté.
— Fig et fam. Être encroûté de préjugés.
Avoir beaucoup de préjugés. || Un pédant en-
croiilé. Un homme d'une extrême pédanterie.
J'aime le vrai, je me plais a l'entendre:
J'aime â le dire, à gourmander mon gendre;
A bien maler ceUe fatuité
Et l'air pédant dont il est encroûté. (Volt.iihe.)
— Substantîv. C'est un encroûté.
ENCROÛTEMENT, s. m. (rad. encroûter).
Phys. Se disait autrefois, dans le système de
Descartes, de l'état des tourbillons à l'exté-
rieur desquels il se forme des masses de ma-
tière, qui, plus tard, deviennent les planètes.
— Action des'encroûter.Ilseformedansles
chaudières des encroûtements qui ofifrent sou-
vent de grands dangers.
*ENCROÛTER. v. a. l«conj. (ét.lat.,»i-
cnistare, incrustei-, revêtir; fait de crnsta,
croûte). Archit. Enduire un mur, lier des pier-
res avec un mortier.
— Couvrir d'une croûte. La poussière en
croûte ce tableau.
— Fig. La paresse encroûte rintelllgence.
— s'encroûter, v. pron. Se couvrir d'une
croûte.
— Fig. Se dit de l'esprit et du cœur. L'esprit
de cet auteur .s'encroûle. L'esprit de cet auteur
s'alourdit. M Cet homme s'encroûte. 11 devient
stupide. Il Le cœur des vieillards s'encroûte. H
devient plus dur, moins généreux.
— Ane. phys. Se garnir d'une espèce de
croûte, en parlant des tourbillons de Descar-
tes.
ENCUI. adv. S'est dit autrefois pour Au-
jourd'hui.
ENCUIRASSÉ,ÉE. part, pass. du v.Encui-
rasser. S'empl. adject. Chevalier encuirassé.
— Par extens. Uncorps encuirassé dépous-
sière, des vêtements encuirassés de boue.
— Fig. La conscience d'un libertin ne se net-
toie pas facilement quand elle est trop encui-
— Zool. Couvert d"un test, d'une enveloppe
solide. Crabe encuirassé.
*ENCUIRASSER (S'), v. pron. 4 « conj.
Mettre sa cuirasse, revêtir sa cuirasse.
— Par anal. Mettre un corset. Les femmes
s'obstinent à s'encuirasser. (J.-J. Rousseau.)
— Par exlens.et fam. Se couvrir d'une croûte.
Des vêtements qui s'encuirassent de poussière
de boue, dégraisse. Des métaux qui s'encui-
rassent d'une croûte de rouille, de poudre.
— Sans régime indirect. Se salir, devenir
crasseux. Ses vêtements s'encuirassent.
— ENcniRASSER. v. a. Couvrir dune cui-
— Couvrir de poussière.
— Fig. Je vis qu'Argenson ne se dépouille-
rait pas de cette vieille peau jésuitique que ses
fonctions de la police avaient collée et encui'
rassée en lui. (St-Simon.)
ENCUISINÉ, ÉE. part. pass. du v. Encui-
siner.
ENCUISINER. V. a. 1" conj. Mettre en
rapport avec la cuisine ou les cuisiniers. En-
cuisiner quelqu'un.
— s'encdisiner. v. pron. Fréquenter la cui-
sine; se mêler à des domestiques. Il appar-
tient au style burlesque.
ENCULASSÉ, ÉE. part. pass. du v. Encu-
lasser. S'empl. adjectiv. Fusil mal enculasse.
ENCULASSER. v. a. l""» conj. Arqueb. Pla-
cer la culasse au canon d'une arme à feu. Cet
arquebusier a mal enculasse ce fusil, c'est-à-
dire il a mal appliqué la culasse.
— -s'enculasser. v. pron. Être, pouvoir être
enculasse. Ce pistolet s'enculasse bien.
ENCL'VAGE. s. m. Écon. dom. Action d'en-
cuver le linge.
— Agric. Action d'encuver la vendange.
— Techn. Composé de trois cuirs et de six
bandes que le hongroyeur met ensemble dans
la cuve pour les préparer. I| Foulage que les
bongroyeurs font subir aux peaux.
ENCUVÉ, ÉE. part. pass. du v. Encuver.
S'emploie adjectiv. Linge encuvé. Vendange
encuvée.
ENCUVICMEXT. s. m. Tann. Action d'encu-
ver les peaux.
ENCY
— Conduit souterrain propre à recevoir les
conduites de gaz.
*EÎVCUVER. V. a. i'" conj. Mot dont les
blanchisseurs, les tanneurs et les vendangeurs
se servent pour dire Mettre dans la cuve, ran-
ger dans le cuvier.
ENGYAIMTIIE. s. m. (et. gr., iyxuoç» plein,
gros; «v«oî, fleur). Bot. Genre d'éricacées, tribu
des andromédées, indigène de la Chine.
ENCYCLÈME.s. m. (et. gr., iv, dans;iiû-
xXo;, cercle). Anliq. Machine circulaire et cou-
verte qui, dans les théâtres antiques, repré-
sentait l'intérieur d'une chambre,
ENCYCLIE.s. f. (et. gr., i-, dans; x^xao;,
cercle). Bot. Genre d'orchidées, tribu des dcn-
dt'obiées, du Brésil.
— Phys. Nom que les physiciens donnent aux
cercles concentriques qui se forment à la sur-
face de l'eau tranquille lorsqu'on y laisse tom-
ber un corps.
* ENCYCLIQUE. S. f. (et. gr., rv«u)().o(, cir-
culaire; formé de èv, dans, et kûxXo;, cercle).
Lettre que le pape adresse au clergé et aux
lidèles lorsqu'il veut faire connaître sa pen-
sée sur quelque point de dogme ou de disci-
pline ecclésiastique. L'encyclique du pape Gré-
goire XVI au sujet de La Mennais.
— Adjectiv. Une IqHtq encyclique. {kG3-à.)
— Par extens. Se dit de toute lettre circu-
laire adressée par une autorité religieuse au-
tre que le pape. Saint Paul, en avançant dans
sa carrière, avait pris le goût des épîtresency-
cU<iues.{K. Renan.)
— Code encyclique. Nom qu'on donnait au
moyen âge à un règlementdisciplinaire adopté
par un synode ou un concile, et que l'on en-
voyait aux différentes Églises.
ENCYCLOGRAPUE. S. m. Didact. Auteur
d'une encyclôgraphie.
ENCYCLOGRAPniE.s.f.(ét.gr.,tv,dans;
jtûxï.o;, ceicle; Ypâç^^i j'ècrisl. Collection réu-
nie de traités sur toutes les branches des con^
naissances humaines, ou sur toutes les divi-
sions et subdivisions d'une science. Encyclo-
gi'aphie médicale.
ENCYCLON.s.m.(ét. gr., tv, dans ; x6)(>.o;,
cercle). Antiq. gr. Robe longue dont se cou-
vraient les femmes grecques.
ENCYCLOï'ÈDE. s. m. Expression par la-
quelle Voltaire désigne les auteurs de VEncy-
clopédie : J'attends Venajclopède d'Alembcrt,
avec son imagination et sa philosophie.
♦ENCYCLOPÉDIE, s. f. (et. gr., r-f^ux^o;,
circulaire; Tatîeîa, éducation, enseignement).
Nom que les Grecs donnaient à l'enchaine-
ment de toutes les notions qui devaient entrer
dans l'éducation d'un homme libre, c'est-à-
dire d'un homme jaloux de ne rien ignorer de
ce qui concerne l'homme.
— Science universelle, enseignement de tou-
tes les connaissances humaines.
— Titre qu'on donne à cette espèce de livres
qui ont la prétention de former un répertoire
universel des connaissances humaines, soit
dans toute leur étendue, soit plutôt en abrégé
et de manière à n'en rien omettre de fonda-
mental ou d'essentiel. Encyclopédie méthodi-
que. Encyclopédie du xviii* siècle. Encyclo-
pédie du xix" siècle. Encyclopédie des Gens
du monde. Encyclopédie nouvelle. Encyclopé-
die pittoresque. Encyclopédie catholique. Pu-
blier une encyclopédie. Résumer la science
d'une époque, marquer avec précision le point
où elle est arrivée, puis la divulguer et la ré-
pandre, telle est la tâche importante des en-
cyclopédies.
— S'entend particulièrement de l'Encyclo-
pédie du xviii^ siècle, de Diderot et de d"A-
lembert, publiée de 1751 à 1777. VEncyclopé-
die est un habit d'arlequin où il y a quelques
morceaux de bonne étoffe et trop de haillons.
[Volt.) Il n'est presque pas un article de V Ency-
clopédie qui ne prêche le doute philosophique,
le déisme, ou le matérialisme, ou l'athéisme.
(Lebas.) Le pape a écrit un bref à M. le maré-
chal de Biron pour le remercier d'empêcher
les soldats aux gardes de lire ï Encyclopédie.
(Griram.)
— Titre qu'on donne quelquefois à tort à des
ouvrages spéciaux qui embrassent le total
d'une science particulière. Encyclopédie de
droit. Encyclopédie des sciences mathémati-
ques. Plusieurs maisons voulurent même avoir
leurs livres généraux, \e\iv^ encyclopédies iXh\^
toire naturelle. (Michelel.)
— Par extens. Ouvrage qui traite de beau-
coup de sciences, d'un grand nombre de su-
jets, quel que soit d'ailleurs son litre. L'ouvrage
de Pline l'Ancien est une véritable encyclo-
pédie.
— Partie d'un dictionnaire qui développe un
sujet dont on na donné d'abord qu'une ana-
lyse succincte.
— Fig. Se dit d'une personne qui possède
des connaissances universelles. Cet hommelà
estune véritable encyclopédie. Sa tête est une
véritable encyclopédie. Comment voulez-vous
qu'on s'ennuie avec ime pareille femme? C'est
une encyclopédie vivante. (L. Halcvy.)
— Encyclopédie méthodique. Encyclopédie
dont les articles sont disposés, non suivant l'or-
dre alphabétique des mots, mais suivant l'or-
dre logique des matières.
* ENCYCLOPÉDIQUE, adj. 2 g. (rad. en-
cyclopédie). Qui comprend, qui embrasse tou-
tes les sciences. Recueils encyclopédiques. Ou-
ENDE
1391
vrage encyclopédique. Publication encyclopé-
dique. Journal encyclopédique. Magasin ency-
clopédique. Annales encyclopédiques. Revue
encyclopédique.
— Qui a le caractère de l'encyclopédie. Dic-
tionnaire encyclopédique.
— Dans un sens particulier, qui a rapport à
l'Encyclopédie du xviii' siècle. Rousseau se sé-
parait de Diderotjde Grimm,de la maison d'Hol
bach et enfin de cette armée euc-yclopédique
dans laquelle il était enrôlé. (Villemain.)
— .Arlire encyclopédique. Tableau, index,
guide des lecteurs qui veulent recueillii 1 m.
une encyclopédie, soit toutes les notioii-
s'y trouvent disséminées par articles i' !-■
suivant l'ordre alphabétique, sur une ;,■ m u ■
ou sur un art, soit des aperçus sur diverses
sciences ou arts liés entre eux par des rapports
quelconques, soit enfin des vues générales sur
l'ensemble des connaissances humaines.
— Fig. Avoir une tête, une érudition ency-
clopédique. Posséder de grandes connaissances
en tout genre. Leibnilz avait une tête ency
clopédique.
ENCYCLOPÉDISME. S. m. Philol. Sys-
tème, principes des encyclopédistes.
* ENCYCLOPÉDISTE, s. m. Auteur qui
compose une encyclopédie ou du moins qui
prend une part active à sa rédaction.
— Il s'applique particulièrement aux écri-
vains de la grande Encyclopédie du xvni'sii
de. Les encyclopédistes n'^lieignirenlpzs\euv
but ; ils n'élevèrent pas aux créations de l'es
prit humain un monument digne de leur ri-
chesse et de leur gloire. (Lebas.) Les encyclu-
pêdisles réussirent tort bien à propager leurs
doctrines et à faire pénétrer leur esprit dans
la société. (Id.)
— adj. Qui a rapport aux encyclopédistes.
Le mouvement encyclopédiste.
ENCYCLOPOSIE. s. f. (et. gr., Iv, dans,
«ixio;, cercle ; Trdui;, action de boire). Anliq.
gr. Action de boire à la ronde, en commençant
par la droite de l'amphitryon.
ENCYE. s. f. (et. gr.,£'Y«u«ç, plein). Entom.
Genre de coléoptères pentamères lamellicor-
nes,tribu des scarabéides phyllophages, ayant
pour type l'encye de Commerson.
ENCYLIGLOTTE. Filet, attache de la
langue. (Rabelais.)'
ENCYONÈ.'WE. s. f. (et. gr., f-f^uo;, plein;
viîfiit, filament). Bot. Genre d'algues filamen-
teuses, de la tribu des diatomées.
ENCY'PnOTYPE.adj.2g.(ét. gr.,lv.dans;
xJrçoî, cuivre ; tûtto;, type, empreinte). B.-arts.
Qui est dessiné, gravé sur le cuivre.
ENCYItTE. s. m. (et. gr., iv, dans; «Oj-niç,
filet). Entom. Genre d'hyménoptères térébrants
de la tribu des chalcidiens, qui a pour type
l'encyrte du citronnier.
ENCY'RTITE. adj. Entom. Qui ressemble
au genre encyrte. || encïrtites. s. m. pi. Di-
vision de la famille des chalcidiens.
ENDACIN. s. m. Bot. Espèce de champi-
gnon.
E\D.*CRYE. s. f. (ètym. gr., fviayfut, qui
verse des larmes). Entom. Genre de lépidop-
tères nocturnes, voisin des cossus, formé pour
un seul individu des contrées méridionales de
l'Europe.
END ADELPHE, adj. (ét.gr., fviîv, en de-
dans; iSeXeoî, frère). Térat. Monstre double
ayant ses deux parties tellement soudées
qu'elles paraissent n'en faire qu'une.
ENDAHOLLA.s. m. Bot. Genre de crassu-
lacées d'Abyssinie.
ENDALE. s. m. Entom. Synon. de notio-
PHILE.
ENDANCHÉ, ÉE. adj. (rad. rf»O.BIas. Se
dit de l'écu ou des parties de l'écu dont les
bords sont entaillés de petites pointes ou de
dents.
END ANGION.s.m. (et. gr.,fviov,en dedans;
4Y7«Tov, vase). Bot. Couche plus intérieure des
cellules, dans les conceptacles des floridèes.
ENDARTÉRASIE. s. f. (et. gr., îvSov, en
dedans;ifttfiii;,dilatation des artères). Pathol.
Anévrisme delà membrane interne de l'aorte.
END.4RTÉRITE. s. f. (et. gr., fv«ov, en
dedans ; fr. arlérite). Pathol. Inflammation de
la membrane interne des artères.
ENDAUBAGE. s. m. (rad, ehdauber). Art
culin. Manière de mettreendaubeune volaille,
une pièce de viande. || Ensemble des ingré-
dients èpicés qui servent à composer une
daube.
— Mar. Nom donné aux comestibles prépa-
rés pour être mangés en mer.
ENDAUBÉ, ÉE. part. pass. du verbe En-
dauber.
ENDAUBER. v.a. l"conj. Art eulin.Mettre
en daube, accommoder en daube.
ENDAL'BEUR. s. m. Mar. Celui qui fait
les endaubages.
ENDAZÉ ou END.4ZEH. s. m. Métrol.
Mesure de longueur employée autrefois en Tur-
quie pour les étoffes ; elle équivalait à 653mil-
limètres.
ENDÉANS. prép.(abrév. d'e» rf<rfa)«).Dans
l'intervalle, la limite, le délai de. Je vous li-
vrerai vos marchandises endéans les six mois.
Ancienne locution.
1392
ENDE
ENDEAVOUR. Géogrr. Parlic de TAvistra-
lie, dans la Nouvelle-Galles méridionale, de-
puis le fleuve Enileavour jusqu'à la baie de la
Trinilè.
— ENDEAvocR. DétTOit entre l'Auslralie et
les ilis du Pi'incede-Galles.
EVDECADÉ, ÉE. part. pass. du v. s'En-
décader.
ENDÉCADER(S'). v. pron. 1" conj. (rad.
lUcadi). Se disait, à l'époque île la Révolution,
pour S'endimanoher. Les muscadins s'endé-
cadaient avant d'aller au club.
* E>"DÉC.\GOXE. s. m. V. HENDÉCAGONE
EXDÉC.*GY.\E. adj. i g. V. HENDÉCi-
GTNE.
EXDÉCANDRE. EXDÉCANDRIE. EN-
DÉC.^XDRIQIE. V. HENDÉCANDRE, HENDÊ-
CANDRIE et HENDÉCANDRIQCE.
EXDÉC.*PH'»'LLE.adj.V.HEKDÉC4PHTLLK.
EXDÉC.ASYLL.ABE. adj. i g. V. HENDÉ-
CASYLLABE.
EXDÉCHER. V. a. \" conj. Arg. Ruiner.
Mettre dans la dèche.
EXDÉE. s. m. (et. gr., tvitYi;, qui manque
de). Enlora. Genre de coléoptères télramères
de la famille des curculionides gonatocères,
ayant pour type l'endée pur de la côte de Gui-
née.
EXDELLIOXE. s. f. Miner. Sulfure triple
d'antimoine, de cuivre et de plomb, découvert
près d'Endellione (Angleterre).
EXDÉMATIE. s. f. Hist. anc. Sorte d'air de
danse en usage dans les fêtes, à Argos.
ENDÉMEXÉ, ÉE. adj. (rad. démener). Qui
se démène. Lorsque trop curieuse et trop en-
démenée. (Régnier.)
EXDÉMICITÉ. s. f.État d'une maladie en-
démique.
EXDÉMIE. s. f. (et. gr., Iv, dans ; Jiipio;, peu-
ple). Maladie commune au."! habitants dune
contrée. La goutte est une endémie très répan-
due en Westphalie. (Virey.)
EXDÉMIOLOGIE. s. f. (et. fr., endémie:
gr. kd;»,-. traité). Didact. Traité des endémies.
* EXDÉMIQUE. adj.2 g. (rad. endémie).
Qui est parliculier. propre à un peuple, à une
nation. Peu de contrées sont plusexposées que
la Hollande à toutes les affections endémiques
qui résultent d'un sol humide. (Virey.)
— Par extens. L'ivrognerie est le vice endé-
mique des climats rigoureux. (Mérimée.)
— Bot. Se dit d'un genre ou d'une famille de
plantes, dont toutes les espèces croissent dans
un même pays.
EXDÉMIQUEMEXT. adv. D'une façon en-
démique.
ESDE\TE. s. f. (rad. dent). Techn. Liaison
de deux pièces de bois, qui, de distance en dis-
tance, entrent l'une dans l'autre au moyen de
dents.
EXDENTÉ, ÉE. part. pass. duv.Endenter.
S'empl.adjecl. Garni de dents. Roue tndenlée.
— Se dit familièrement en parlant des per-
sonnes ou des animaux. Les requins ont la
gueule bien endentée. Les Normandes ont, en
général, la bouche mal endentée. Tous gens
bien endentés. (La Font.) Ajoutez que nous som-
mes six enfants, tous bien endenlés.[E. About.)
— Blas. Se dit d'un pal, d'une bande et au-
tres pièces composées de triangles alternes de
divers émaux. || Se dit des pièces de l'écu dont
les bords sont entaillés de petites dénis.
— Diplom. V. ENOENTCRE.
EXDESTEMENT. s. m. Action d'enden-
ter ; effet de cette action.
— Charp. Y. endente.
— Mac. Sorte d'engrenage entre deux pièces
de bois, sur lesquelles on fait des dents pour
les unir en les posant l'une sur l'autre bien
ajustées. || Disposition de vaisseaux rangés
sur deux lignes parallèles de telle façon que
ceux d'une ligne correspondent aux intervalle;^
de l'autre.
♦EXDENTER. V. a. !'• conj. Mettre des
dents à une roue ou à toute autre machine.
—Charp. Réunir deux pièces de bois par des
dents placéesde distance en dislance sur leur
longueur, et dont elles se pénètrent.
— Mar. Joindre des pièces de màts,vergties,
au moyen d'adents en saillie et en retraite. ||
Ranger des vaisseaux en endentement.
— S'ENDENTER. V. pron. Être endenlé.
ENDENTS. s. m. pi. Constr. Endentement.
EXDEXTCRE.s.f. (rad. (/«lO. S'est dit pour
Ensemble des dents. Belle endenture.
— Anc. mar. Contrat dont le litre était di-
visé en deux parties découpées capricieuse-
ment.
— Diplom. Chirographe ou charte-partie,
dont la marge, séparée de la souche, offre une
«eclion dentelée, au lieu d'être en ligne droite.
EXDÉOXOSE. s. f. (et. gr., ?-*€.«, défaut;
vô9&f, maladie;. Palhol. Maladie par défaut.
EKDÉPIDERME.s.m.Anal.Syn. d'ËPiTRË-
utm.
ENDÈQUE. s. f. (él. gr., r,«t»., onze).Échin.
Groupe d'èchinodermes détaché des astéries.
EXDÉRIEX.ENXE.adj. él.gr., Iv.dans;
*if8î, peau). Anal. Se dil pour Sous-cutané.
ENDERMIQUE. adj. i g. (et. gr., Iv.dans;
ENDI
it'piii. peau). Thérap. Se dit d'une méthode qui ,
consiste à appliquer les médicaments a la sur-
face du derme, préalablement dénudé par l'ac-
tion de vésicatoires, ou sur celle des tissus
sous-cutanés.
EXDERMOSE. s. f. Méd. Application de la
méthode enderinique.
EX-DESSOUS, s. m. Mar. La face d'une
voile enverguee qui est tournée vers l'arrière.
EX-DESSl'S.s. m. Mar. La face d'une voile
enverguee qui est tournée vers l'avant.
ENDETTÉ, ÉE. part. pass. du v. Endetter.
S'empl. adjectiv. Oui, j'aimerais mieux être la
marquise la plus endetléede toute la cour, que
de demeurer veuve du plus riche financier de
France. (Dancourt.) En 1683, à la mort de Col-
berl, l'Élat n'élait^oint endetté. (J. Garnier.)
Il est depuis cinq ans à Paris, de bon compte.
J'arrive : je le troute encore au premier pas.
Endelté, vagabond, sans ce qu'on ne sait pas. (PlBON.)
—Endetté de. Quant aux finances, la France
et l'Angleterre, pour s'être fait la guerre, se
sont trouvées endettées chacune de trois mil-
liards de nos livres. (Volt.)
ENDETTEMENT. S. m. Action de s'endet-
ter. Endettement public.
* ENDETTER, v. a. l" conj. Charger de
dettes.
— s'endetter, v. pron. Faire des dettes.
L'honnête homme n'aime pas à s'endetter.
ENDÈVÉ, ÉE. pari. pass. du v. Endêver.
Se prend adjecliv. Mutin, irritable, emporlé. 11
faut être bien endéve pour s'ubsliner à soute-
nir cela.
— Subslantiv. C'est un endêvé, une endê-
vée. Il fait Vendévé. (Acad.)
* ENDÊVER. V. n-l'-conj. (et. inconnue).
Ressentir un grand dépit de quelque chose.
Faire endêver quelqu'un, il endéve de voir
qu'on ne fait pas attention à lui. Il endêvait de
ne pouvoir entrer au théâtre. Enfin tout jus-
qu'à la bonne Perrine, qui était si bonne fille
el que les enfants de chœur faisaient lant en-
dêver. (J.-J. Rouss.) Il n'est pas extraordinaire
qu'un épicier ne perde pas l'occasion de faire
endêver un prince. (Mérimée.)
ENDHYMÉXINE. s, f. (ét.gr., c.îov.en de
dans ; V^.^, membrane). Bot. Membrane in-
terne des graines de pollen.
ENDiABLÉ.ÉE.part.pass.du v. Endiabler.
S'empl. adjectiv. Possédé du diable. Peu à peu
l'opinion s'établit que les hommes naissent en-
diablés et damnés. (Voltaire.)
— Enragé, furieux. C'est un esprit endiablé
qui ne songe qu'à mal faire. Je viens de dire
que vous étiez fou, le terme est trop faible ;
c'est archifou, c'est ensorcelé, c'est endtahlé
que j'aurais dû dire. (Ch. de Bernard.)
— Plein d'ardeur, de mouvement. C'est un
homme d'affaires vif et passionné, entrainant,
c;i(/ni/'/e, terrible pour aller àson but. (Miche-
let.)
— Être endiablé. Être acharné. C'est être
bien endiablé apiàs mon argent. (Molière.)
— Être endiablé de. Avoir la manie de. Cha-
cun est endiablé de me croire habile homme.
(Molière.)
— Mal en point, embrouillé. Sa fortune est
à sa manière aussi endiablée que la mienne. (Ra-
belais.)
— Un chemin endiablé. Un chemin très mau-
vais, périlleux. Une pluie continuelle, des che-
mins endiablés. (M"-» de Sévigné.)
— Subslantiv. C'est un endiablé, une endia-
blée. (Acad.) Familier.
* ENDIABLER. v. n. l" Conj. Se donner
au diable, enrager. Ah ! vous endiaUerez, mou
vieuxcousin maudit. (V. HugO-}\\ Faire endia-
bler quelqu'un. Le tourmenter à plaisir. Fami-
lier.
— s'endiabler. v. pron. S'opiniâtrer. Cha-
cun s'est «nrfmi/e à me croire médecin. (Mo-
ENDIAM.ANTÉ,ÉE.adj. Garni de diamants.
Cette femme est endiamantée.
— Par extens. Nuit endiamantée.
— Fig. Style endiamanté.
ENDIAXDRE. s. m. (et. gr., tviioî, sans
abri; àvT.ç, àvjçô;, homme, en bot. étainine). Bot.
Genre de laurinées cryptocaryées, établi pour
quelques espèces de l'Australie.
EXDIE.s.f. (ét.gr.,i''»Jii«, manque). Gramm.
Retranchement d'une ou plusieurs lettres,
comme dans chartier pour charretier.
EXDIGAGE. s. m. Eaux et for. S'est dil
pour Action d'endiguer.
— Droit que l'on attribue à un parliculier
d'acquérir les parties du rivage qu'il pourra
soustraire aux eaux de la mer au moyen de
iligues. Laloidu 16 septembre 1807 autorise le
gouvernement a céder aux conditions qu'il ju-
gera convenables les lais et relais de la mer et
le droit d'endigage.
EXDIGUÉ.ÉE. part. pass. du V. Endiguer.
S'empl. adjecliv. Etang endigué.
— Fig. Des libertés endiguées.
♦ENDIGIJEMENT. s. m. (thA. endiguer).
Eaux el for. Action de construire une iligue
pour opposer un obstacle aux inondations de
la mer.des fleuves.des étangs,des cours d'eau.
— Travaux faits pour endiguer.
— Droit nomme aussi endigage.
ENDO
* ENDIGUER. V. a. 1" conj. Eaux et for.
Contenir des eaux a l'aide d'une digue.
— Fig. Endiguer la liberté.
ENDIMANCHÉ, ÉK. pari. pass. du v. En-
dimancher. S'emploie adjectiv. Homme endi-
manché. Femme endimanchée. C'était la fêle
du village; laplace, l'église et la mairie étaient
endimanchées. (V.Hugo.) L'un aurait l'air d'un
fort de la halle endimanché, l'autre d'une mar-
chande de poisson. (Gér. de Nerval.)
— Endimanché de. Des hommes diaprés de
guenilles, ou (!n</i»ii!;K:Aé.5 d'habits à grands re-
vers et à collets crasseux, traînaient sur le
marbre de grands sabres dont la lame devait
être encore gluante de sang. (E.Gonzalès.)
ENDIMANCHEMENT, s. m. Parure d'une
personne endimanchée. Tout l'intérieur bour-
geois du beau soldat est illuminé par l'éclat
de cetendimanchement militaire. (E.Bergerat.)
* ENDIM ANCRER (S'').v. pron. 1" conj.
(rad. dimanche). Mettre ses plus beaux habits.
Le samedi, mes pauvres juifs s'endtmanchent
de leur mieux pour envahir les synagogues.
(E. Aboul.)
Le lendemain, le baron ^'endimanché.
Pour assister au banquet solennel. (E.-LOBM.)
— Fig. La vanité n'est que l'arldes'enrfi'man-
cher tous les jours. (H. de Balz.)
— ENDIMANCHEH. v. a. Vêtir quelqu'un de
ses habits de fêle, du dimanche. La fermière
a endimanché ses filles.
ENDINION.s. m. (et. gr.,fïSov, en dedans;
rv.oï , nuque). Anthrop. Point situé au centre
de la croix de l'endocrane, au niveau de l'i-
nion de l'exocrane.
ENDIOMÉTRE.S.m.Phys.V. ECDIOMÈTRE.
ENDIPTE. s. m. Bot. Syn. de phacélie.
ENDITER. V. a. 1" conj. Vieux mot em-
ployé pour Indiquer, accuser.
* ENDIVE, s. f. (et. gr., rvTuêo-/, mêipe si-
"nif.). Bot. Un des noms vulgaires de la chico-
rée cultivée.
— Endive marine. Ulve laitue.
ENDIVISIONXEME.XT.s. m. (rad. cnrfi-
visionner). Art milil. Formation d'une division
parla réunion de deux pelotons.
ENDIVISIONXER. v. a. l'« conj. Art mi-
lit. Former les régiments en divisions.
ENDIZELÉ, ÉE. parl.pass. du v. Endize-
1er.
ENDIZELER. V. a. l'« conj. Mettre en di-
zeaux.
ENDLICHÈRE. S. f. Bot. Syn. d'EMMÉOR-
RHIZE.
ENDOBLASTE. s. m. (et. gr., fvSov, en de-
dans ; p'kaiTo,-, germe). Physiol. Nom donné aux
noyaux d'épilhélium enlourés par le pèriblasle.
EXDOBRAXCHE. adj.-2g.(él. gr.,f,io«,en
dedans ; fr. Iiranchies). Annêl. Qui a les bran-
chies internes. ,1 endobranches. s. m. pi.
Groupe d'annélidesà branchies internes.
EN DOC AUDE. s.m.(él.gr.,fvîov,en dedans;
xafSitt, cœur). Anal.Membrane qui tapisse l'in-
térieur du cœur.
ENDOCARDIAQUE.adj.(rad.ra<iofar(Jf).
Méd. Se dil des bruits et des phénomènes qui
se produisent à l'intérieur du cœur.
ENDOC.ARDITE.s.f.(rad.emiofa/rf«). Pa-
lhol. Inllammation de la membrane qui ta-
pisse l'intérieur du cœur.
ENDOC.4RPE.s.m.(ét.gr.,fvîov,en dedans;
xap-ô--, fruil). Bot. Membrane qui revêt la ca-
vité intérieure du péricarpe des fruits, et
qu'on appelle chair dans la pèche, et pulpe
dans le raisin.
— Genre de lichens angiocarpes, type de la
famille des endocarpées.
ENDOCARPE, ÉE. adj. Bot. Qui ressem-
ble à un endocarpe. Il Qui a les fruits à l'inté-
rieur. Il ENDOCARPÉES. S. f. pi. Famille de li-
chens ayant pour type le genre endocarpe.
EXDOC.ARPOX. s. m. Bol. Syn. d'ENDO-
C.VRPE.
EXDOCÉPHALE. adj. (ét.gr.,fviov, en de-
dans ; xt-a'.r,, tête). Zool. Qui a la tête cachée.
— ESDOCÉPHALE. S. m. Enlom Genre de co-
léoptères télramères, de la tribu des chryso-
mélides, indigènes du Brésil.
— ENDOCÊPHALES. S. m. pi. Moll. Syn. d'ACÉ-
PHALES.
ENDOCÉRAS. S. m. (et. gr., îvJov, en de-
dans ; «oaî, corne). Moll. Genre de nautiles fos-
siles.
EXDOCERVICITE.S. f. (et. gr., fv«w, en
dedans ; lat. cerrtx^ col). Palhol. Infiammation
de la muqueuse du col utérin.
ENDOCHORION.s. m.(pr. ttn-do-ko-rion :
él. sv.., èvSov, en dedans; fr. chorton). Anal.
Feuillet interne du chorion.
ENDOCHRO.ME. s. m. (pr. ati-do-krome ;
él. gr., É'-.S'.v, en dedans; yow(ia, couleur). Bol.
Cellule qui, dans les algues Vilamenteuses.con-
lienl la matière colorante de chaque segment.
ENDOCLADIE.s.f.(ét.gr.,sviov,en dedans;
x/.àioî, rameau). Bot. Genre d'algues, établi
pour une espèce du Brésil.
EXDOCR.ANE. s. m. (et. gr., fvJov, en de-
dans; fr.crdne). Anlhropol. Surface interne de
la cavité crânienne.
ENDOCRANITE. S. f. (radie, endoerane).
ENDO
Pathol. Inflammation de la paroi interne du
crâne.
ENDOCTORER. v. a. 1" conj. (rad. lat.,
doctiir, docleur). Faire quelqu'un docteur. Il
Vendoclora moyennant sa pècune. (Boulanger
de Chalussay.)
EXDOCTRINABLE. adj. Qui peut être
endoctriné.
ENDOCTRINÉ, ÉE. parl.pass. du v. En-
doctriner. S'empl. adjecliv. Personne endoc-
ti inée. Les préjugés des esprits endoctrinés
sont plus opiniâtres que les illusions des ima-
ginations incultes. (De Custine.)
ENDOCTRINEMENT, s. m. Action d'en-
doctriner. [I Résultat de celle action.
* ENDOCTRINER. V. a. l"conj. (dee«et
doctrine). Instruire quelqu'un, enseigner quel-
que science ou doctrine. Il le feit très bien en-
doctriner par Aristoteles. (Rabelais.)
— Donner des instructions sur un point pré-
cis.Il s'acquittera bien de sa commission,je l'ai
endoctrine comme il faut. (Acad.) Cette Vala-
voire ne me dit point que vous eussiez été mal,
vous l'aviez bien endoctrinée. (M"" de Sévig.)
— Faire la leçon.
Mais toujours critiquer en vers pieux et froids
Sans daigner seulement endoctriner les rois
(GlLBEBT.)
— Endoctriner quelqu'un. L'abuser par des
promesses fallacieuses, l'amener à faire ce
qu'on veut de lui. Trop de tribuns ont endoc-
triné la multitude.
— s'endoctriner, v. pron. S'instrtiire mu-
tuellement.
ENDOCTRINEUR. s. m. Celui qui en-
docirine ; pédant. On y concentre toujours l'art
dans la seule manière de Corneille et de Ra-
cine ; on y cite avec emphase quelques pages
de Bossuet, el là finit la théorie de ces endoc-
trineurs.CHevc.) Ce mot ne s'emploie que dans
un sens de dénigrement.
EXDOC YME. s.m. (él.gr., fvSov, en dedans ;
);yeiv,ètre grosse . Terat. Monstre double com-
posé d'un fœtus contenu dans le corps de
l'autre.
ENDOCYMIE. S. f. (rad. en(lo(^me).Térat.
Monstruosité par inclusion.
EXDOCY"MIEN,EX.\E. adj. (rad. endocy-
wf;. Terat. Qui conlienlun corps plusou moins
développé dans son intérieur.
— Subslantiv. Un endocymien.
ENDOCY.MIQl'E. adj. 2 g. Térat. Qui a
rapport a l'endocymie.
EXDODAQUE. s. f.(ét.gr.,îv,dans;î,;itxa,
douze). Bot. Genre douteux de la famille des
aristolochiées.
ENDODERME. S. m. (élym. gr., fvjo», en
dedans ; *tf jm, derme). Bot. Couche d'ulricu-
les placéeentre le liber et le système ligneux.
— Polyp. Couche muqueuse interneséparée
de lectoderme par le mésoderme.
EXDODONTITE.s.f. (et. gr., fviov, en de-
dans ; dit.i;,dent). Pathol. Inflammation de la
membrane qui tapisse la cavité des dents.
ENDOESTHÉSIE.s. f. (ét.gr.,.'vioy, en de-
dans ; nWvo.ç, sensation). Philos. Sensibilité
intérieure ou sentiment inlerne,avec toutes ses
nuances.
ENDOGASTRITE. S. f. (él. gr., êviov, en
dedans; Yio-tr.j, ventre). Pathol. Irritation de
la membrane muqueuse de l'estomac.
ENDOGÈNE, adj. 2 g. (él. gr., fvJov, en de-
dans ; YEvviw, j'engendre). Bot. Se dit des vé-
gétaux dans lesquels l'accroissement se fait
parle centre de la tige, de manière queles par-
ties de nouvelle formation refoulent de dedans
en dehors celles de la formation ancienne, jj
Couche de cellule du pistil ou de l'archégone
des mousses.
Miner. Se dit des roches formées dans la
partie la plus centrale de la terre.
— ENDOGÈNES. S. m. pi. Bol. Grande division
du genre végétal.
ENDOGÉNÉSE.s.f.(ét.gr.,fvSo«, en dedans;
^l'viTi;, génération). Physiol. Formation de cel-
lules a l'intérieur d'autres cellules.
ENDOGONE.s.m.(ét.gr.,èviov, en dedans;
Yiivoî, rejeton). Bot. Genre de champignons.
— Couche intérieure du fruit, formant la
capsule dans les mousses el les hépatiques.
EXDOLEUQUE. s. f. (et. gr., f.Sov, en de-
dans; Àsj.Ji, blanc). Bot. Syn. de métalasie.
ENDOLORI, lE. part. pass. du v. Endolo-
rir. S'empl. adjectiv. Qui ressent de la dou-
leur. Bras endolori. Tête endolorie. Sa main
dotice et légère sait aller chercher tout ce qui
les blesse et faire poser plus mollement leurs
membres endoloris. (J.-J. Rouss.)
— Fig. Une âme endolorie. Le contact de la
vie des autres était devenu blessant pour ses
pensées endolories. (De Concourt.)
— Syn. comp. endolori, doclocrecx. En-
dolori s'applique'plus parliculièremenl a ce qui
ressent de la douleur, et douloureux à ce qui
la cause.
* ENDOLORIR. V. a. 2» conj. Causer de la
douleur.
— s'ENDOLORiR.v.pron. Devenir douloureux.
Son bras s'endolorit.
ENDOLORISSEMENT.s. m.frad. endolo-
rir . Nèol. Étal d'une partie devenue doulou-
reuse.
ENDO
ENDOLYMIMIE. s. f. (él. fr., fvS»., en de-
dans; fr. lymphe). Anal. Liquide albumineux
contenu dans l'oreille interne.
EKDO.MÉTRITE. S. f. (et. gr., l'vJov, en de-
dans; fr. mélrile). Pathol. Inflammation de la
muqueuse de l'utérus.
EXDOMIE. s. f. (étym. gr., fvJona, affaisse-
ment}. Entom. Genre de coléoptères hclcroinè'
res, famille des Irachélydes, de l'Italie.
E.VDOMMAGÊ, ÉE. part. pass. du r. En-
dommager. S'empl. adjectiv. Les moissons ont
été enilommagées. Ils ont diné miraculeuse-
ment sur notre dîner, qui était déjà un peu en-
(loiniitatfè. (M*»» de Sévigné.)
E.\DOMM.\GEMENT. S. m. Néol. Action
d'endommager. || État de ce qui a été endom-
magé.
* Ei\DOMM.\GER. V. a. 1" conj. Causer
du dommage. Endommager un tableau, un li-
vre. Le tonnerre a endommagé la flèche de
l'église. La pluie endommage les moissons.
Endommager sa santé. On ne s'élève point à
cette importante fonction s3lR5 eittiomniager s3l
fortune. (Diderot.^
— s'endoumager. V. pron. Être endommagé.
E.NDOMYCHE. s. m.(pion an-do-mike :él.
gr., evîov, en dedans ;[i'jxbî, lieu retiré). Entom.
Genre de coléoptères trîmères, de la tribu des
fongicoles, d'un beau rouge écarlate.
ENDOMYCHIDE. adj. -2 g, (pr. an-ilo-mi-
kifte;él. fr., endomijclte : gr. eUo;, aspect). En-
tom.Qui a le caractère d'un endomyche.il endo-
UYCHIDES. s. m. pi. Famille d'insectes coléop-
tères tri mères.
E.NDO.M YQUE. s. m. Entom. V. endomyche.
E\DO\.\ltTÉRITE. s. f. (ét.gr.,fvSov,en
nedans; -ipTr.jio, artère). Pathol. Inflammation
de la membrane interne des artères.
E\DO.\E\TÉRITE. S. f. (étym. gr., fv«««,
en dedans ;rv:Ej^v, intestin). Pathol. Inflamma-
tion de la membrane interne des intestins.
E.\OONÉI>IIRITE.s. f. (étym. gr.,."viov, en
dedans; fr. népltrite). Pathol. Inflammation de
la membrane qui tapisse le bassinet du rein.
E\OOI>AR.4SITË. s. m. (et. gr.. fvSn, en
dedans; fr. parasile). Zool. Parasite interne.
EXDOI'ËRICARDITE. s. f. (et. gr., t'vJov,
en dedans ; U\ péricarde). Pathol. Inflammation
simultanée de l'endocarde et du péricarde.
EXUOPHLÉBITE. S. f. (et. gi-., f»*ov, en
dedans; çi.ij., veine). Pathol. Inflammation de
la membrane interne des veines.
E.XOOI'HLÉOX. s. m. (et. gr., f.Sov.en de-
dans; çAoîà;, écorce). Bot. Nom donné au liber.
ENDOI'HLOÉE. s. f. él. gr., f-îo», en de-
dans; s'A-ïi'*;, écorce). Entom. Genre de coléop-
tères beléromères, famille des taxicornes, qui
se trouvent sous l'écorcedu hêtre, dans la forêt
de Fontainebleau.
. Bot. Syn. d'EXDOPLÈ
E^■DOI»UR.*GME.s.m.(ét.gr..^^.v,en de-
dans; =çâYi^«» cloison). Bot. Diaphragme inter-
posé entre les cellules dont les algues marines
sont formées.
ENDOrUYLLE.s. m. (él.gr.,fyi5v, en de-
dans; =;"aXov, feuille). Bot. Genre de champi-
gnons, voisin du genre urèdo.
EXDOI'LÈVRE.s.f.(ét.gr.,?,j!..,en dedans;
1:^1»;*, côté). Bol. Pellicule intérieure de la
graine.
EXDOI'OG«)NE.s.m.(él.gr., f-,iov, en de-
dans; !:ii;«>v, barbe). Bot. Genre d'acantlia-
céos echmatacanlhèes.dont la lèvre supérieure
de la corolle est velue intérieurement; on en
connaît trois ou quatre espèces de l'Inde.
— Entom. Genre de lépidoptères diurnes.
EXDOI>TÈRË. s. f. Bot. Syn de caiyoke.
EXDOITILE. adj. {ét.gr.,;vi!>,,en dedans;
»tiUv, petite plume). Bol. Embryon de certai-
nes plantes dont la gemmule est entièrement
renfermée dans sa cavité cotylédonaire. || Se
dit aussi des plantes qui ont des graines de ce
genre.
EXDOR. Géogr. anc. Ville de Judée, près
du mont Thabor (tribu d'Issachar). La pytho-
nisse d'Endor, interrogée par Saiil dans sa
grolte.évoqua l'ombiedu prophète Samtiel.qui
prédit au roi la défaite de Gelboëctsa mort.
EXDORHIZE.adj.(ét.gi-..;'.îov, en dedans;
fiîa, racine). Bol. Dont la radicule ne s'allonge
presque pas, mais donne naissince à des ra-
dicelles simples.jjEMDOHHizES s. m. pi. Grande
division des végétaux correspondant aux mo-
nocolylédones.
EXDORHIZÉ,ÉE.adj. Bot. Qui produit un
cndorhiic. Plante endorhizée.
EXDOICIME.s. f. Bot. Syn. de baldcine.
ENDORM.^GE (À L'). loc. adv. Arg. Se
dit d un vol commis sur une personne que l'on
a endormie à l'aide d'un narcotique.
ENDOR.MWT.part. prés, du v. Endormir.
Oui endort. De longs discours endormant les
auditeurs.
E.XDORM.4.\T, AXTE.adj.Qui est propre
àendormir.II mâche de l'opium, dont il ignore
la qualité endormante. (Volney.)
— Fig Qui accable d'ennui. Ouvrage endor-
mant. Lecture endormante.
EKDORMEMEXT. S. m. (rad. endormir).
Assoupissement.
ENDO
*EXDORMEUR,EUSE.s. Celui, celle qui
ennuie, qui endort. Le plus grand endormeur,
c'est un corps académique. (Mercier.)
— Par exlcns. Ce qui calmOt ce qui rond
moins vif. Le tabac est le plus puissaii', endor-
meur de l'énergie humaine. (J. Lecomlc.j
— Fi». Flatteur, enjôleur, celui qui, par ses
flatteries ou ses promesses, entrelient quel-
qu'un dans une inaction préjudiciable.
— Fig. et prov. Cent un endormeur de mulots,
de couleuvres. C'est un homme qui sait adroi-
tement amuser avec de belles promesses.
— Arg. Voleur à l'endormage.
— Hist. Enilnnnriir s'.ifipliqiiait, à l'cpoque
d'^ l.i li.",-h;[i..i, ,,M, .-, I ',■ i,. I', défaite de
Gii'"i ! I;- ;l ::. I ' 1 ' •. ' \: '"■ i ''uxquicou-
scill.i: :,: 1 |. !,■■ , ,.'■ .. ;,- |. jàUK avaut
demiuu.cj Ils it,.-^.>iuc<.:-. c^vUctiiea :1a dicta-
ture et ta terreur.
— Ichtyol. Nom vulgaire de la torpille.
— Jurispr, anc. Malfaiteur qui, pour dépouil-
ler plus facilement sês victimes, les endorlau
moyen de quelque drogue jetée dans les ali-
ments.
— Ornîth. Kora vulgaire de la crécerelle.
— EXDORMEUSE, s.f. Chanson pour endormir
les petits enfants.
— L'Académie ne donne ce mot que comme
substantif masculin.
ENDORMI, lE. part. pass. du v. Endormir.
S'empl. adjectiv. Comme il était déjà lard, les
nymphes entrèrent et la trouvèrent encore
{oui endormie. (La Font.)
— Se dit des organes. Il a les yeu.x endor-
mis.
— Fig. Engourdi. Jambe endormie.
— Enseveli. Là, plus d'un brave est endormi.
[C. Delavigne.)
— Qui n'a ni activité, ni énergie. Esprit en-
dormi. Cœur endormi. Caractère endormi. Ma
prudence n'est pas tout à i:i\l endormie. {Corn.)
Vos bons mots réveillaient sa langueur endor-
mie. (Colnet.) Sa lyre baisse de Ion pour ber-
cer leurs âmes endormies. (P. de St-Victor.j
On supplante Alidor, du moins en apparenc
Ei\DO
ENDO
1393
Et i
Ton c
nffre
e OfÎGIi!
bras endormi. (Corn.)
— Endormi dans. Les autans, enrfonHis dans
leui-s cavernes ténébreuses, surpris d'y revoir
tout à coup la lumière, se réveillent furieux-
(B. de Sl-Pierre.)
— Endormi par. La Suède endormie par des
négociations. (Voit.)
— Endormi sous.
Et que 50US mon amour ma valeur endormie
Couronne tant d'exploib d'une telle iitîamie !
(COBPfEILLE.)
— Endormi .sur. On se plaint souvent de la
fortune quand on ne devrait accuser que soi ;
on la cherche bien loin et avec beaucoup de
peine, tandis qu'elle est endormie sur le seuil
de la porte. (Beauch.)
— Anc. mar. Navire endormi.Celui qui, après
avoir été arrêté, n'avait pas encore repris son
erre.
— SuJîStantiv. L'endormi. Hé! l'endormi, il
faut se réveiller. Une belle endormie. (Acad.)
il Faire l'endormi. Feindre d'être endormi. Elle
fait l'endormie
— Arg. Juge.
— ENDORMIE, s. f. Bot. Nom populairc de la
pomme épineuse.
— Loc. prov. Ai'o/r mangcde l'endormie. Avoir
un sommeil profond et un réveil difficile.
* ENDORMIR, v.a. et irrég.2* conj. Se con-
jugue comme Dormir. Faire dormir. Endormir
un enfant. Bercer un enfant pour l'endormir.
Le son des cloches, qui réveille les chantres
et les enfants de chœur, ^/irfor/ les chanoines.
(La Bruyère)
— Par exag. Ennuyer e\cessivement,fa(iguer
jusqu'à provoquer le sommeil,en parlant d'une
personne ou d'une chose. Je vous endormirai
qudque jour des affaires de celte province.
(M"*' de Sévigné.) J'endormirai monsieur tout
aussi bien qu'un autre. (Racine.)
— Par extens.Apaiser,engourdir.Le chirur-
gien a eu soin d'endormir le bras avant de le
couper. II y a des remèdes qui endorment la
goutte, aucun ne la guérit. Cette attitude for-
cée m'a endormi la jambe. (Acad.) Où les chi-
rurgiens ne peuvent guérir la plaie, ils sont
contents de Vendormir et pallier. (Montaigne.)
— Fig. J'ai été à la campagne, où je n'ai songé
qu'à endormir mon esprit. (M"* de Scudéry.)
Coligny lui-même, bien convaincu de l'épui-
sement du calvinisme.s'attache à endormir sa
prudence accoutumée. (L. Blanc.) Elle essayait
de s'éloigner de lui, de fuir ces baisers, ces
cai-esses,cetenlaccmentpassionné où il endor-
maiV d'ordinaire les scrupules, les remords de
la faible créature. (A. Daudet.)
—Fig. Amuser quelqu'un, aGn de le tromper
ou de l'empêcher d'agir. Endormir quelqu'un
avec de belles promesses. Cette incertitude
endort elle-même notre vigilance. (Volt.)
— Fig. Ensevelir.
L.a mort ans Iroides mains la prit toute parée
Pour Vendormir dans ce cercueil. (V. Huco.)
— Absol. Ce roman endort. Sa lecture n'of-
fre pas d'intérêt, elle fatigue, elle ennuie.
— Arg. Tuer.
Pans sa bouclie à
El, lasse de parler, succombant sourrelTort,
Soupire, étend les bras, ferme l'oeil, ci t'endort.
(BoiLCAU.)
— Fig. Cesser, se reposer. Le jour s'endort.
Los bruits s'endorment. La mer s'endort. Les
couleurs s'endorment comme dans l'ombre du
passé et le voile du fané. (De Gonc.J
Toujours pr*tc au combat, la sombre Pampelune,
Arant de s'endormir aus ravons de U lune,
Ferme sa ceinture de tours. (V. Huco-)
— Fig. S'apaiser. Le remords s'endort durant
un destin prospère et s'aigrildansTadversité.
(J.-J. Rousseau.)
— Ilesler indifférent, inactif. Cet usurier ne
s'endort pas sur ses intérêts. Si vous vous en-
dormez ainsi, vous perdrez votre procès. Il
nous faut quelque chose de nouveau pour nous
réveiller; on s'endort; et le grand bruit est
cessé jusqu'à la première occasion. (M"" de
Sévigné.)
Hélas ! qu'est dei
Ou les rois s*bonaraient du nom de lai
S'en'tominîent sur le
Laissaient leur sccpti
tcrapç, cet beureux temps,
^^]
— S'endormir dans te vice, dans les plaisirs.
V demeurer, y croupir. Le mérite en repos s'en-
dort dans la paresse. (Boil.) On s'endort dans
l'amourdes biensde la terre. (Boss.) Les douces
erreurs et les songes sur lesquels notre esprit
s'endorl. (Massillon.)
Où s'endort u
— Poés. S'endormir du sommeil de la lombc,
dn dernier sommeil, etc. Mourir. Il s'ciiduniiil
du sommeil des justes. (iMassillon- .M.ii^ il m.'
semble que l'ombre de Chapelle .s est endmmie.
(A. Martin.) || En style biblique on dit ; S'endor-
mir dans le Seigneur. Le pauvre M. de Saintes
s'est endormi celte nuit au Sei.çneur d'un som-
meil éternel. (M™ de Sévigné.)
Mais le ciel avait au trépas
Condamne ses jeunes aitiws.
Au ciel elle a rendu sa vie,
El doncemenl s'est eitdonme. {Parnv.1
Démoslhéne, éimisanl la conpe de la mon,
De son dernier sommeil IranquiUement s'endorl.
S'endormir avec.
(Mil
allre.
Le tranquille taureau s'entlort
— S'endormir dans. Il s'endorl dans une
lâche et molle oisiveté. (Boil.)
— S'endormir de. Le loir six mois entiers
s'endort d'un lourd repos. (Delille.)Je mesuis
endormi d'un prorond sommeil, et je me suis
réveillé, parce que le Seigneur m'a pris sous
sa protection. (La Harpe.)
— S'endormir sur.
(LE0»1L1ï )
Peut changer de sottise et clioisir son ennui. (DiaiI-LC \
— Express, prov. el fam. tic pass'eiidormir.
Se montrer actif el vigilant pour ses intérêts.
Ce sera trop tard assurément t il y a des gens
qui ne s'ffndoiiHen^ pas. (M"ede Sévigné.) Il Être
unjoyeu.\el bon vivant. || Onditdans le même
sens : Ne pas s'endormir sur le rôti. Tenons
nous ferme, il ne s'agit pas ici de s'endormir
sur le rùti. (Scribe.)
— Parlez à lui, il s'endorl.Se dit d'un homme
qui ne songe pas à ce qu'on lui dit.
E-\DOU.MISSE.MENT. s. m. (rad. endor-
mir). Se disait autrefois pour Assoupissement.
L'habitude de l'ivrognerie cause un certain
endormissement. Comme si les auditeurs eus-
sent été assoupis dans un endormissement d.-
l'esprit. (Sat.Ménip.)Volre lettre m'a failplai
sir, parce qu'elle m'a réveillé d'un endonnis-
scmenl où j'étais et m'a donné sujet de fain-
travailler ma mémoire. (Malherbe.!
E.VDORRUIZE.adj.Bot. V. ENDORDIZE.
'* ENDOS. S. m. (pr. ando). Syn. d'ENDOS
SEMENT.
ENDOS, s. f. Arg. Échine.
ENDOSCOPE, s. m. (et. gr., r.So,, en de-
dans ; crrroriT», examiner). Chir. Appareil des-
tiné a explorer Turètre el la vessie.
ENDOSCOPIE, s. f. Chir. E.xamen de l'u-
rètre au moyen de l'endoscope.
ENDOSIPUIE. s. f. (et. gr., f.S=v, en de-
dans; <Ti=i./, tuyau). Annél. Ordre d'annélides.
ENDOSIPHIÉ, ÉE. adj. (rad. endosip/tie).
Annel. Qui est renfermé dans un tube.
— ENDOSIPHIÉS. s. m. pi. Groupe d'annélides
comprenant plusieurs espèces parmi lesquel-
les on remarque les amphitrites, aphroditcs,
serpules,eic.
ENDOSMOMÈTRE.s.m.(ét. fl•.,«)lrfo.^mo-
sc,■gr. ni-:pit», je mesure). Phys. Instrumentait
moyen duquel on rend sensibles et mesura-
bles les phénomènes de l'endosmose.
ENDOSMOMÉTRIE. s. f. (rad. endosmomé-
tre). Phys. .Action de mesurer l'intensité de
l'endosmose.
ENDOS.MOMÉTRIQUE. adj. 2 g. Phys.
Qui se rattache à l'endosinomètrc ou a l'en-
dosmométrie.
*ENDOSMOSE.s.f.(ét.gr.,fviov,cn dedans;
ù7l>i;, impulsion). Phys. Double courant qui
s'établit entre deux liquides de densité dilTé-
rente, et séparés par une cloison membra-
neuse.
ENDOSMOSER. v.a. )'• conj. (nd.«m/o«-
mose). Phys. Exctcer une action endosmoli (ue.
— s'endosmoser. V. pron. Subir une action
endosmotique.
ENDOSMOTIQUE. adj. Phys. Qui a rap-
port â l'endosmos*.'.
ENDOSPER.>IE.s.m.(ét.gr.,r,i,v, en il -
dans; oirtf^a, graine). Bol. Corps inor-ani.|i e
joint â l'embryon dans beaucoup de végétaux;
il concourtà le développer en lui fournissant sa
substance. || Genre de papilionacèes, élahli
pour un arbrisseau grimpantde Java. || Genre
d'algues, voisin des nostocs.
ENDOSPERiVIÉ, ÉE. adj. Bot. Qui est
muni d'un endosperme. Il Qui con^eine le
genre endosperme. || endospermées. s. f. pi.
Division d'algues niamenteuscs cluisoiinées,
vertes, ayant pour type le genre enilospeiine.
ENDUSPER.UIQI;e. adj. Bot. Qui est ac-
compagné d'un endosperme. Embryon endos-
pcrmi<iue.
ENDOSI-ORE. s.r.(ét. gr.r/i,-,, en dedans;
erroj*, semence). Bol. Membrane mince qui ta-
pisse l'intérieur de certaines spores.
ENDOSPORÉ, ÉE. adj. (rad. endospore';.
Bol. Dont les semences ou spores sont situées
à l'intérieur.
ENDOSSAGE. s. m. V. EXDOSSURE.
* ENDOSSE, s. f. (rad. endosser). Le faix,
toute la peine, la responsabilité de quelque
chose.
— i/o foi, vous ttvei l'entlosse de celle affaire.
Vous en èles responsable. Il faut que vous
ayez Vemiosse de toutes mes affaires, mon pau-
vre monsieur. (M'"" de .sévigné.) || .Avoir l'en-
dosse d'un procès. En avoir la peine, l'embar-
ras. Il esl familier et peu employé.
— Arg. Épaule.
ENDOSSÉ, ÉE. part. pass. du v. Endosser.
S'empl. adjectiv. Cette valeur a été endossée
par des gens solvables.
— Endossé de.
Mais comiTient, avec un cœur d'airain.
Refuser un billet endossé de ma main ! iRKti.NAlto.)
— Mis sur le dos. Un habit endossé.
— Fig. Me voila endossé de l'oraison funèbre
de Gresset. (S'Alemlierl.)
_ — Agric. Lalfonr endossé. Labour dont les
sillons sont séparés par une créle relevé.
* ENDOSSE.MENT. s. m. (rad. endosser).
Cequ'un écrit au dos d'un acte. On dit plus sou-
vent aujourd'hui endos.
— Comm. Ordre qu'on écrit au dos d'un bil-
let, d'une lettre de change, pour en transférer
la propriété à quelqu'un. Endossement en
blanc.
— Dr. coul. Quittance que le seigneur ou «on
receveur donnait au dos du contrat de vente
d'un héritage dépendant de sa seigneurie.
— Techn. V. endossure.
* ENDOSSER, v. a 1" conj. Placer sur le
dos. Endosser le harnais, la cuir.sse.
— Endosser la cuirasse, l'uniforme. Entrer
dans l'ariuée. || EiuloSfcr le Aur/iu/x s'applique
en ce sens non seulement à l.i profe siuii mi-
litaire mais encore à toute les proi'ess.oits. Cet
avocat est infaligable,il endosse le harnais tons
lesjours. || Endosser lasoutane. Se faii-'- prélre.
Eu endossant la robe monastique, tiassio lure
semble avoir recommencé à vivre. (Moiita-
lemberl.)
— Fi,g. Charger quelqu'un d'une mission fâ-
cheuse. On l'a eud.isse d.; cette iiiauv ,ise cuii
mission. Je ne veux pas endosser celle r- -
ponsabililé.
— Fig. Endosser un enfant. Le reconnaitrc.
— Agric. Relever, au moyen de la charru- ,
les sillons dans leur milieu.
— Comm. Endosser une lettre de change, un
billet. Mettre au dos, avec sa signature, l'or-
dre de payer a un autre la somme énoncée dans
le corps de la lettre, du billet. \\Endos.ver en
blanc. Signer un titre qui ne porte encore an
cune mention.
— Jeux. Charger de la perte ou en être ohm
gé. Endosser toute la dépense à un autre. J'a
tout endossé.
— Techn. Faire le dos d'un,volume relié.
— s'endosser, v. pron. Être entlossé.
* ENDOSSEUR, EUSE. s. Celui, celle q
endosse une lettre de change, un billet, ei
— Fig. cl très fam. Un autre a fait l'enfant.
mais il esl l'endosseur.
— Techn. Ouvrier relieur qui fait l'endos-
sure.
— L'Académie ne donne pas le féminin déco
mol.
ENDOSSURE. s. f. (rad. endosser). Papct.
Opération par laquelle un relieur prépare !••
dos d'un livre.
EXDOSTÉITE. s. f. (él. gr., fvSov, en de-
dans; i>'r::ov, os). Palhol. Inflammation de li
face interne du canal médullaire des os long<.
ENDOSTOME.s.m.(él.gr.,fvSov,ended.ans;
ffT&[jia, bouche). Bot. Ouverture que présente a
son sommet la membrane interne de l'ovub-.
ENDOTHÉLIUM.s.m.(pr.(iB-rfo-/e-/io»<m,
et. gr., fvSov, en dedans ; tiiX>i, mamelon). Anat.
1394 ENDR
Épilhélium de l'appireil circulatoire des sé-
reuses et des synoviales.
ENDOTHÈQUE. s. f. (et. gr., f»Sov, en de-
dans ; H":- 'oje). Bot. Membrane interne d une
loge d'.inlhére.
ENDOTHEUMIQUE. adj. (ét.CT., •v«<.v,en
dedans ; »se;":. chaud). Cliim. Se dit des com-
binaisons qui se tonnent avec absorption de
chaleur.
— Phvsiol. Réaction endolheriHique. Actron
de la lumière décomposant l'acide carbonique
dans la respiration végétale.
KXDOTOSCOI'E. S. m. (et. gr., tvjov, en
dedans ;.•«. irt;. oreille; n„r.i^. j'examine).
Médec. Instrument employé pour voir dans
l'oiville.
E.VnOTUIC. s. m. Bot. V. ENDOTRICBE.
EM>OTUICHE.s.f.Cét.gr.,f.îo»,ended.ans;
l5^=, poir. Bot. r.enre de gentianees, établi
p'oùr des gentianes dont la corolle est velue a
la gors;e.
EXDOTRICHÉ, ÉE. .idj. (rad. eniotriche).
Bot. Qui est velu à l'intérieur.
EXDOTUOPE. s. m. (et. gr. fviiv. en de-
dans; Tsir.;, carène). Bot. Genre d'asclepiada-
cées, tribu des cvnanchées, établi pour des
arbrisseaux volubiles de l'Australie et de l'Inde
orientale.
ENDOf .\mER.v. a. l"conj. S'est dit pour
Assurer un douaire.
EXDOl'ILLETTER. V. a. 1" conj. Revêtir
d'une douillette.
ENDU
EXDOUSSEURE. S. f. Archit. Dernier re-
vêtement. (Rabelais.)
ENDOl'Z.*I\É, ÉE. part. pass. du v. En-
douzjiner. S'empl. adjectiv.
EXDOL"Z.\I\EMEN'T. s. m. (rad. enioH-
tainer). Action de mettre par douzaines.
EXDOfZ.iIXER. V. a. l"conj. Mettre, sé-
parer par douzaines.
— s'ENDOCZAiSER. V. pron. Se mettre par
douzaines.
EXDR.*CH ou EXDR.\CBION.S.m.Bot.
Syn. de hcmbertie.
EXDRESSIE. S. f. Bot. Genre d'ombellifé-
res sésèlinèos, formé pour une seule espèce qui
croit sur les Pyrénées.
EXDRI.*GUE. s. m. Autre forme du mot
vxnBiAGUE. J'ai fait tant de chemin, avec vos
romanciers à la mode, sur le dos des serpents
ailLS. des eniiriagues et des griffons. (Ch. No-
dier.) Je combattrais parmi des tourbillons de
flamme et de fumée, des orques, des endna-
giies et des dragons. (Th. Gaut.)
EXDRIVET. s. m. Mar. Bannière qu'on his-
sait en tète du màt principal.
EXDROGCEU(S'). v. pron.l" conj. Néol.
(rad. drogue). Se gâter le corps ou l'esprit par
de mauvaises choses.
— Arg. Chercher un vol à commettre.
* EXDROIT. s. m. (rad. en, droit). Partie
déterminée d'un espace.Endroit propre à bâtir.
Endroit convenable, large, resserré. Arriver
d'un endroit. Aller à unendroit.Élever une Tiai-
son,un palais dans un endroit.Être enterré dans
un .-ndroit.On trouve des cantons fertiles, quoi-
qu'on certains endroit.'!, par l'inégalité du ter-
rain, la culture exige de grands travaux. (Bar-
thèl.) J'ai observé cetteégalité de hauteur dans
les endroits où j'ai voyagé. (Buff.)
— Toute place ou toute partie d'une chose
quelconque. Visiter tous les endroits d'une mai-
son. Éprouver de la douleur à tel endroit du
corps. Choisir dans un gigot l'endroit le plus
cuil. Il dit que la ville a des endroits faibles et
mal fortinés. (La Bniyère.)
— Fig. Dans un endroit de l'âme si profond et
si retiré que les sens n'en soupçonnent rien.
(Bossuel.) Notre petite comtesse nous man-
quera cet hiver:voilàune«rfro(7 de mon cœur
qui vous ferait pitié. (M"" de Sévignè.) Je vous
parcours, je vous dévide, je vous redévide, je
passe par mille endroits tristes, fâcheux, d'au-
tres doux et sensibles. (Id.)
Ville, pays. Être de tel endroit. Être né en
lel endroit. Les lettrés de Vendrait citaient, à
l'appui de cette opinion, l'exemple du czar
Pierre le Grand. fJ. Sandeau.)
Padoae est un fort b«l endroit.
Où «le très grands docteurs en droit
Odi lait mcneille. (A. DE McssET.)
— Fam. et prov. Être de son endroit. Être
ctrangerou peu habitué aux usages du monde,
de la bonne société.
— Source, origine. Laconjurationd'Amboise,
qui est l'endroit par où ont commencé toutes
les guerres. (Bossuet.jJe ne vous manderai plus
guère de nouvelles, mais ce que je vous dirai,
i I sera bon.vient directement des bons endroits.
(M™ de Sévignè.)
— Partie.passaged' un discours,d'une poésie,
d'une œuvre d'esprit. Bel endroit d'une comé-
die, d'une tragédie. Les plus beaux endroits de
Corneille et de Molière. Il y a dans cette co-
médie des endroits d'un comique parfait. Cet
endroit-là me fait pleurer, et je suis assurée
qu'il vous serre le cœur. f.M^'de Sév.) Je suis
lasse d'écrire, et non pas de lire tous les en-
droit» tendres et obligeants que vous avez se-
més dans votre lettre. ;i.l.} Il chanta plusieurs
endroit» de cet opéra. (Racine.)
HÎ[i[>o<:rate commande
Et dit en quelque enàrnil, que. i>oiir hiçn se perler.
U *e laul quelqaefou dérot>er au sout«r. (IlE&jiAAit.)
— Moment, partie de la vie. Je n'oublicr.'ii
jamais cet endroit de ma vie, il me semble qu il
nous a fait une liaison particulière. (M"" de
Sévig.) Il y a des endroit,-: dans la vie qui sont
bien amers, et bien rudes à passer. (Id.)
— Point, côté. L'hypocrite se trahit toujours
par quelque endroit. Du jour de ma naissance,
d'incroyables malheurs les assaillirent par
vingt endroits. (A. Daudet.)
— Fig. et fam. Endroit sensikle. Ce qui inté-
resse le plus. Prendre quelqu'un par son en-
droit sensible. Cherchons pour l'attaquer quoi-
que endroit plus sensible. (Racine.) Vendrait le
plus sensible était dcjouir du nom de Bavière.
(M»e de Sévigné. )
— Endroit faible. Le point sur lequel on est
le plus facilement attaquable. Prendre quel-
qu'un par son endroit faible. Ce sur quoi on
est le moins fort, le moins préparé. Dans son
examen il a échoué sur la physique, qui était
son endroit faible.
— Bc; ou vilain endroit. Ce qui séduit, ou ce
qui produit une impression fâcheuse. Se mon-
trer, se faire connaître par son plus bel endroit,
par son vilain endroit.
— Le beau côté d'une étoffe. L'endroit de ce
drap. L'endroit de celte soierie.
_ Fig. Je vous fais voir l'envers des événe-
ments que l'histoire ne montre pas ; Ihistoirc
ne montre que Vendroil. (Chateaubriand.)
— Fam. A l'endroit de. A l'égard de, envers,
relativement à. Être respectueux a l'endroit
des magistrats. Harpagon était fort chatouil-
leux à l'endroit de sa cassette. La sagesse a de
l'amitié à Vendroil de lous les homnn-s. La fo-
lie n'a pas même de l'hum-iniir a I emlniil (le
sesamis. (Malherbe.) Le niHi il 1 ,1. - , -phn]^ ii a
pasdùêtre facile à mon cnrfji"' i.< l'.l' N- " ■
D'aventure, est-ce que voua avL-z.lea Jubsuiiis
à mone«rfroir?(Th. Gaut.)
— En son endroit. A son égard. Quel moyen
aurai-je de me revancher en son endroit '/ (Mal-
herbe.) Toujours hautaine et rude en son en-
droit. (La Fontaine.)
— Syn. comp. endroit, lieu, place. Le lieu
est l'espace considéré comme un tout ; Vendroil
une partie de cet espace; la place est le lieu
ou l'endroit considéré relativement à une per-
sonne ou à une chose qui l'occupe.
EXDROMIDE. s. f. (du gr. à-Sjr*^;. four-
rure). Antiq. gr. Chaussure propre à la course,
à la chasse. Dianeet ses nymphes chaussaient
l'endromide
— Antiq. rom. Robe de bain garnie de poils,
de fourrures, imitée des Gaulois.
— Couverture dont on se couvrait après les
exercices gymnastiques.
— Entom. Genre de lépidoptères nocturnes,
ayant pour type le bombyx versicolore.
EXDROMIDE. adj. Entom. Qui ressemble
au genre endromide.llENDBOMiDES.s.f.pl. Tribu
d'insectes lépidoptères nocturnes.
EXDIJC AILLER. V. a. l" conj. (pr. an-dii-
ka-ller, U mouill.). Mettre en relationavec des
ducs. Euducaillerses amis.
— S'ENDUCAILLER. V. prou. Être en relation
avec des ducs. Collé exprime avec humeur les
dèsasréments qu'il éprouvait en tiavaillant
pouiMes grands seigneurs, en s'enducaillant,
c'est son mot. C'est dans ce sens que Duclos
lui recommandait à chaque élection de ne pas
sendttcailler. (Arnault.)
* ENDUIRE, v. a. i» conj (du lai. induceir,
même signif.). Couvrir d'un enduit. Enduire
une muraille de plâtre. Enduire un vaisseau de
goudron. Enduire un bassin de ciment.
— Par analogie.
Ole d'autour de cliaque roue
Ce mallieiireux mortier, celle maudite boue
Qui jusqu'à l'essieu les eitdiiil. (La Fo.vt.)
— ENDUIRE. V. n. Fauconn. Digérer bien la
chair. Cet oiseau enduit bien.
— s'ENDCiBE. V. pr. Se couvrir d'un enduit.
— Être couvert d'un enduit.
EXDUISANT. part. prés, du v. Enduire.
EXDUIS.AXT, AXTE.adj. Qui est propre à
enduire. Une masse enduisante.
EXDUIT, ITE. part. pass. du v. Enduire.
S'empl. adjectiv. Un mur enduit de plâtre. Los
boutons des fleurs sont couverts d'écaillés en-
duites d'un léger vernis, sur lequel l'eau glisse
sans laisser d'humidité. (A Martin.) 11 ya des
pitons enduits de terre comme ceux de la plaine
des Cafres. (B. de St-P.)
— Fig. Mais si vos intentions sont seulement
endiiilesdu bien public. (Nie. Pasq.)
* E.XDUIT. s. m. (rad. enduire). Techn. Cou-
che de chaux, de plâtre, de ciment, de bitume.
Enduit de ciment romain. Enduit de plâtre. ||
Matière molle ou liquide propre à être étendue
sur la surface d'un corps. Un enduit de gou-
dron. Le vernis est un enduit conservateur.
— Fig. Il ne faudra pas beaucoup de temps
pour le débarrasser de Vendait pédagogique
des jeunes écoles. (G. Sand.)
— Archit. Revêtement de mur qu'on fait en
plâtre, en mortier de chaux, en sable, pour en
rendre lasurtace plane et unie.
— Pathol. Couche de matière purulente qui
seformeàla surface de quelques organes.En-
duit bilieux, jaune, blanc, noir, fuligineux.
— Physiol. Enduit fœtal. Couche de matière
blanchâtre qui recouvre la peau de beaucoup
de nouveau-nés.
— Techn. Couche de matière quelconque
ENDU
qu'on applique sur les toiles, les bois, etc., pour
boucheries pores, détruire les effets de l'humi-
dilé. Enduit hyJrofuge.
EXDCR ABLE. adj. Qu'on peut endurer.
EXDURANCE.s.f. Qualité de celui qui en-
dure Les Piussiens ont mis du sang danslou-
tes leurs races d'artillerie (chevaux), et ont
obtenu, de la sorte, la rapidité et Vendurance
que le sang seul peut donner. (Joum.off.)
EXDritANT. part. prés, du v. Endurer.
* KM)t liAM', .-XXTE. adj. Palicnt. qui
soulfi':it-i iiiiiit lis rontrariélés, les injures.
Un liu.iil.i.i .H liii.iiil. I ni' femn,,- , ndur.inlf.
Ce soldat ..'M iirui I, hn.ini .\iii-i, i|uiiii|ii.||os
hommes fus-rii( ilii\ iiiii- m mi- i '■ - i/. ';l
que la pitiu u .luivlli- .iii il'i ' - ' '!'" ^i""
alléiiiliiin, '■'■II.- |...-i-n.a./ au ai--.,.ii.i)iJi:iucnl
d'S i";ii uUi-. liiiiitaiiies, tenant un juste milieu
cnii.i rimliiliiiii- de l'état primitif et la pétu-
lanlu ;n-iiviir di- notre amour-propre, dut être
lépoquo la plus heureuse et la plus durable.
(J.-J. Rousseau.)
— Syn. comp. endurant, patient. L'homme
e«(/«i'u«( supporte avec constance dus injures,
des persécutions, par faiblesse, par prudence
ou par lâcheté. L'homme patient souffre avec
calme et dignité, par grandeur, par élévation
d'âme.
EXDURCI, lE part. pass. duv. Endurcir.
S'emploie adjectiv. Corps endurci. Cheval en-
durci. Criminel endurci Peuples endurcis. Ils
étaient plus robustes et plus endurcis que les
autres peuples. (Volt.) Vraiment il fallait être
un coupable bien endurci pour résister à une
prière aussi touchante. (A. Daudet.)
Quelle haine eitdttrcte
roiirrail eu vous voyant u'êll-e Itoiul adourie ?
(KvClXE.)
— Endurci à. Endurci à la fatigue,aux coups,
au travail, aux intempéries de l'air, aux pri-
vations, àla douleur,auxinjures,aux affronts.
Ces peuples sont fort CTrfurtfs au travail.(Buff.)
— £;irfiif«((a«s.Cetliommeesl endurci dans
le vice. Un tyran dans le crime endurci. (Rac.)
Il n'était point comme elle endurci dans le
crime. (Volt.)
— Endurci par. Les mains sont endurcies par
le travail.
Hii>poIyle, eii(/i(rci par de sauvages lois,
Entend padev d'amour pour la première fois. {Rac.)
— ENDURCI. S. m. Relig. Celui chez qui
tout sentiment de piété s'est éteint. Ces hom-
mes ne peuvent goûter les vérités évangéli-
ques : ce sont des endurcis. (Acad.)
* EXDURCIR. V. a. 2" conj. (du lat. indu-
rescere. même signif.). Rendre dur. Le grand
air endurcit la pierre. On endurcit le fer en lui
donnant une nouvelle trempe.
— Par extens. Rendre fort, robuste. Le tra-
vail endurcit le corps.
-Fig.
Il iaul agir de lorce avec de tels esprils.
Seigneur, el qui les Halle endurcil leurs mépris. (CoRN.)
— Fig. Rendre insensible. L'adversité en-
durcit les hommes. Voire patience donnera
siijetà l'ingrat de s'amender, et quand cela no
serait pas, vos reproches ne pourraient de rien
servir qu'à l'empirer. Ne lui endurcissez pas le
front. (Malherbe.) Les richesses endurcissent
le cœur. (Fléch.) Un cœur qu'ont endurci la fa-
tigue et les ans. (Rac.) Il attendrit la sœur, il
endurcit les frères. !ld.)Si la tristesse attendrit
l'âme, une profonde affliction Vendureil.{3.-i.
Rousseau.) La superstition endurcit les cœurs.
(Volt.)Rien n'endurcit comme le métier de cri-
minaliste et de tortionnaire. (P. de St-Victor.)
— Fig. Endurcir à. Habituer à. Endurcir de
bonne heure les enfantsau travail,aux intem-
péries de l'air, aux exercices gymnastiques.
Endurcissez leurs corps aux intempéries des
saisons, des climats, à la faim, à la soif, à la
fatigue. (J.-J. Rouss.) Une éducation mâle et
militaire les endurcissuit de bonne heure à la
fatigue, et les familiarisait avec le danger.(Jd.)
Les travaux rustiques les ont d'avance endur-
cis à la guerre. (Id.) || Dans un sens analogue.
Endurcir le caractère aux injures. Endurcir
l'âme auxcoupsde l'adversité. || Rendre ferme
contre.Endurcir le cœur au plaisir. La doctrine
stoïcienne endurcissait l'âme à toutes les misè-
res de la vie.
—Endurcir dans. La vieillesse Vendurcil dans
le crime. (Mass.)
— Absol. L'ambition endurcit.
— Relig.Abandonner àses égarements. Dieu
endurcit le cœur des pécheurs. Le Seigneur
avait endurci le cœurd'Holopherne.
— s'endurcir, v. pron. Devenir dur. S'en-
durcir à l'air. S'endurcir à force de marcher.
Le corM^'endurcit à l'air. (Lav.) La peau des
mains s'endurcit à force de travailler. (Id.)
Nous faisons plaisir aux arbres que nous ar-
rosons de peur que la terre qui n'est point
remuée,venant à s'«irf«r«'r par la sécheresse,
ne soit occasion de les faireendurer.(Malh. i
— Fig. S'endurcir à. S'accoutumer à se ren-
dre insensibe à.S'endurcir au travail, à la dou-
leur, aux affronts. Le carme, le feuillant s'eii-
((«rcif aux travaux. (Boil.) Il avait acquis avec
art l'habitude de n'être pas aisément trouble,
ets'ètaiteniiurci aux distractions. (Fontenelle.)
— Être insensible, impitoyable. S'endurcir
à la voix de la souffrance. S'endurcir aux cris
des malheureux.
— S'endurcir à, suivi d'un infinitif. Il n'y
avait pas jusqu'à ses chagrins et ses peines,
ENEA
(ju'elle ne comptât pour des avantages, en ce
qu'ils avaient empêché son cœur de s'endurcir
aux malheurs daulrui. (J.-J. Rouss.) Loin de
s'endurcir â supporter les révolutions des sai-
sons et dos climats, chacun aspire à se sous-
traire à leurs influences. (Virey.)
— S'endurcir contre. Il s'eiuturcit contre les
cris de sa conscience. (Mass.}Les hommes cor-
rompus s'endurcisieni bientit contre tout ce
qui pourrait les toucher. (Fén.)
— S'eniliii, il /./'(^ r : Il ,i-ter l'habitude de.
S'endureii i i i . i uis le crime.
* EXDl 1!( i^^i 111 \T.s. m. (pr. an-dur-
ci-ce-man; i.i.Lfii:luuii ,. Etat de ce qui de-
vient dur.
— Fig. Endurcissement à la fatigue.
— Fig. Opiniâtreté, entêtement. Il prenait
mon refus pour de Vendurcissement. (Pascal.)
— Relig. Opiniâtreté d'une âme sans piété,
.sans vertu. Un grand endurcissement. Horri-
ble endurcissement.Tomber, mourir dans l'en-
durcissement.
Qu'csl-elle souvenl, qu'un amas
De sacrilèges, d'atlenlals,
D'endwrdsiemeiits invincibles ? (ConKElLLE.)
—P3lhoV Endurcissement du tissu cellulaire.
Maladie des enfants nouveau-nés dans laquelle
une portion ou la totalité des téguments offre
de la dureté.
EXDl'RE. S. m. Zooph. Genre de polypiers.
EXDURÉ, ÉE. part. pass. du v. Endurer.
S'empl. adjectiv. Froid enduré. Faim endurée.
Soif endurée. Injure endurée.
Sou
: prudence un outrage .
rs les plus hauts a servi de degré. (Rac.)
* EXDl'RER. V. a. 1" conj. (du lat. indu-
rare, supporter . Souffrir, éprouver. Endurer
une grande chaleur. Endurer de la douleur.
Endurer un froid glacial.Endurer de la misère.
Tous les maux qu'une esclave endnre dans les
fers. (Corn.) Le pays n'étant pas propre pour
le vignoble, ils enduraient grande disette de
vin. (Montalemb.)
— Par extens. Endurer la rigueur du froid
malgré sa vieillesse. (Boss.)ll est dans la nature
de l'homme d'eiiifnrer patiemment la nécessite
des choses, mais non la mauvaise volonté d au-
trui. (J.-J. Rouss.) Elle avaitpar avance, pour
tout endurer, l'insensibilité de son corps mis
au tombeau. (De Gonc.)
— Permettre, tolérer.Pourqtioi endurez-vous
ces plaisanteries blessantes. Ilfautde ses amis
CHiiiir«r quelque chose. (Mol.)
—Fam. Endurer que, ne pas endurer que, avec
le subjonclif.N'endurez pas qu'on maltraite vos
enfants. Elle ne pouvait endurer qu'on lui dit...
(Bossuet.)
Vous qui sans désespoir ne pouviei fiiditrer
Que Pyrrhus d'un regard la voulut honorer. tlUC.)
— Endurer de, avec l'infinitif. Mais hair un
rival, endurer d'être aimée. (Corneille.)
— Absol. Enfant, tu es venu au monde pour
endurer ; endure, souffre et tais-toi. (Montaigne.)
l'endure de vos belles paroles, parce quelles
viennent de vous. (Malherbe.)
Tu vois quelle inconslance accompagne les hommes.
Faciles â fléchir quand il ïaot endurer. (MalHeiibe.)
On recommande assez la patience aux antres,
Mais il s'en trouve peu qui veuillent endurer.
(ConsF.tLLE.)
— Mar. Diminuer l'effort produit sur les avi-
rons. Il Endure hàliord ou tribord! Endure pur-
tout : Commandements en usage dans la ma-
rine pour diminuer l'effort sur les avirons ahn
de favoriser un mouvement.
— S'ENDURER, v. pion. Être enduré. De tels
outrages ne sauraient s'endurer.
— Syn. comp. endurer, souffrir, suppor-
ter. Soulfrir. c'est sentir actuellement de la
douleur, de la peine. Endurer, c'est de plus
éprouver la peine qui résulte de la durée du
mal. Supporter a rapport au courage qui lutte
contre le mal.
EXDURIR. v.a. 2° conj. S'estdit autrefois
pour Endurcir.
EXDL'STOME.s. m. (él. gr., IvSiu, je cou-
vre; «rtina, bouche). Entom. Genre de coléop-
tères hè'tèiomères, famille des laxicornes du
Sénégal.
EXD1i'.\I-ITE. s. f. Miner. Minéral de cou-
leur rose.
EXD YM.\TIE. s.f. Antiq. gr. Danse des Ar-
giens.
EXDYMION. S. m. Bot. Genre de liliacées
hyacinthées, ayant pour type l'hyacinthe amé-
thyste qui croit en France.
EXDYMION. Myth. Berger d'une rare
beauté qui fut condamné par Jupiteràun som-
meil perpétuel pour une insulte faite à Junon.
Diane,quiraimait,letranspoitadansune grotte
de la Carie, ou elle venait le visiter. On attri-
buait les éclipses de lune à ces visites.
— Prov. Sommeil d'Endijmian.Sommeil long
et profond. Dormir le sommeil d'Endymion.
ENDYTIS.s. m. (et. gr., .-«Si.-, je recouvre).
Liturg. Ancien nom des couvertures d autel.
ÉXÉ.A DE. Myth. Descendant d'Énée ou com-
pagnon d'Énée.
— Nom donné quelquefois aux Romains par
les poètes.
ÉXÉAS. S. m. Mamm. Petit .animal qui res-
semble beaucoup au sarigue.
ÉNÉATEUR. s. m. Antiq rom. Trompette
ENER
attaché aux escadrons de cavalerie romaine^
selon Suétone.
ÉXKDRÊYTE.S. m. (ét.gr., IvtîçtuTr.;, qui
est en embuscade). Entom. Genre de coléop-
tères lélraméres de la famille des curculioni-
des ortfiocères» de la Touraine.
ÉKÉE. s. m. [d'Èitée,n. myth.)- Entom. Pa-
pillon des Indes.
ÉIVÉE. Myth. Selon ITomère était fils de Vé-
nus cl d"Anchise;il futluii dt-s br.ivi-s défen-
seurs de Troie, échappa à l'incendie d*; sa pa-
irie, perdit sa femme Creuse, mais sauva son
vieux père et son fils. Les traditions acceptées
par Virgile dans son Éiiéidelc montrent errant
suries raers, abordant a Carthage. où l"amour
de Didou essaye vainement de le retenir, puis
abordant dans cette Italie promise par les des-
lins à ses descendants. Époux de Lavinie, fille
du roi Latinns, vainqueur de Turnus, roi des
RuLules, il se noya dans le .Numicius. Les Ro-
mains l'adorèrent sous le nom de Jupiter Imli'
gère.
ÉXÉICOLLE. adj.2^. (ct.lat., seneitx, d'ai-
rain ; tollnin. cou).nist. nat.Qui a le cou bronze.
ÉXÉIDE. s. f. Phiiol. Poème de Virgile, dont
Énée est le héros.
É.XÉIDE. S. m. Genre de lépidoptères de
l'Amérique méridionale.
ÉNÉILÈME. s. m. (étym. ^\:^ tv, dedans;
trXiiiAa, enveloppe). Bot. Membrane interne de
la graine.
ÉXELÉ, ÉE. part. pass. du v. Éneler.
ÉXELER. v. a. l''*' conj. Agric. Oler tes nê-
les^ synonyme dans beaucoup de pays des niel-
les des blés.
— Dépouiller un animal de sa laine.
ÉXÊLÉU.\I.s. m. {^v. é-nélè-omm; éi. gr.,
6Tv6;,vin; TAwiov^huile). Pharm. Mélange de vin
et d'huile.
ÉNÊME. s. m.(ét. gr., Èv,dans; «Tix«,sang).
Méd. Médicament appliqué par les Anciens sur
les plaies sanglantes.
ÈXÉ.MIOX. s. m. (du gr. îveixsu, je vomis).
Bot. Genre de renonculacèes elléborées de
l'Amérique du Nord.
ÉXÉMITE. s. m. Médec. Syn. d'ÉNÈUE.
ÉXÉMITIQUE. adj. 2 g. (rad. êiiémile).
Pharm. anc. Se disait des médicaments appli-
qués sur les plaies saignantes.
ÉXEXGAS s. m. pi. Géogr Peuplade nè-
gre, sur la côte occidentale de l'Afrique.
ÉXÉOCÉPHALE. adj.2g.(ét. \ai.,xnen!t,
d'airain ;gr. »E=aftT., tète). Hist. nat. Qui a la
lêle bronzée.
ÉXÉOPTÈRE. s. f. (étym. gr., Ivîo;, muet;
itTEçiv, aile). Entom. Genre d'orthoptères de la
famille desgrillonicns, dont le type est l'énéop-
lère brésilien.
ÉXÊORÈME. s. m. (et. gr-, Iv, dans; a'w-
pETv, èlever,suspendre). Pathol. Matière légère
et blanchâtre en suspension dans l'urine en
repos.
*ÉXERGIE. s. f.Cét.gr./t.., dans; «v^v, ou-
vrage, action). Force, puissance, vertu! action,
eflQcacilé- L'énei^ie d*un remède. L'énergie
musculaire.L'énergiedes sinapismcs. Les ani-
maux tirent d'eux-mêmes, ou de leur appareil
neri'eux surtout, Vénergie excitatrice. (J. Vi-
rey.) C'est la terre à l'état sauvage livrée aux
énergieit aveugles de la production. (P. de St-
Victor.) A la fin, elle cédait à l'affaissement de
toutes ses énergies physiques et morales. (De
Concourt.)
— Fig. Force morale, vigueur de l'âme. Un
caractère plein d'énergie. Déployer de Té-
nergie. L'énergie de l'àme. L'énergie des pas-
sions. L'homme porte en lui-même xine énergie
naturelle qui le tourmente, et que le goût, le ca-
price ou l'ennui tournent vers les tentatives les
plus singulières. (Itayn.) L'humanité possède
en soi assez d'énergie morale pour refaire un
monde nouveau sur un idéal. (E. Quinet.)
— Intensité d'action dans les choses publi-
ques et privées. Napoléon déploya une grande
énergie dans ses revers. Le conspirateur Ma-
let avait pris ses mesures avec énergie.
— Se dit aussi du style, de la parole. La parole
de cet orateur a bien de l'énergie. Il y a dans
la Bibledesimages d'une grande énergie. Par-
ler avec énergie. Discours plein d'énergie. Je
n'ai jamais entendu parler noire langue avec
plus d'énergie et de justesse. (Volt.) Se piquer
de n'avoir pas d'accent, c'est se piquer d'ùier
aux phrases leur grâce et leur énergie. (J.-J.
Rousseau.)
— Phys. Énergie dynamique. Élément qui se
transforme en chaleur, travail ou force, sans
changer de valeur numérique.
— Théol. Une puissance de la Divinité. Pho-
tin niait la Trinité, et ne reconnaissait qu'une
seuleénergiedans le Père, le Verbe et l'Esprit.
— Syn. comp. énergie, force. La force est
la faculté d'agir puissamment; Vénergie est ce
aui meut vivement celte faculté,ce qui l'anime
ans son action.
_*ÉXERGIQrE. adj. 2 g. Qui a do l'énergie.
■'■ri.-T_ j.-p;,. II. . Ml, III-' ."[..■ivique. Pa-
role .-r, i.i !■,.
giqn.- Ai. -
giqu.-.Kni,-,:.
parlental'im i
y ii^ue des l:in,:
ra:tpas l'Ilaln
unique liberl--
II- M.'nesqui
[' rdu le plus^«er-
-■^OQnenedonne-
ii seulement pour
lin jour en public
ENER
des formes énergitjues do sa langue politique
du moyen âge ! (E. Quinet.)
— ÉNERGIQUE, adj. et S. Gramm. ar- Un des
quatre modes de l'aoriste, qui s'emploie pour
ajouter do la vigueur à l'expression. L'éner-
gique ou la forme énergique.
— ÉNERGIQUES. S. m. pi. Hist. rclig. Nom dos
calvinistes qui soutenaient que l'eucharistie
n'esJ jninf Ir - i]. ■. niiis la seule vertu, la puis-
san>'' <■:.■■[ ; I ' .'- sus-Christ,
— Al . ! :; I I '■'■■ lu genre olios, dont le
type r.--t I . 1 ..- . . |..:iil.ien.
* EXERGlQUEMEXT.adv.D'une manière
énergique. Se conduire ènergiquemcnt. Parler
énergiquement.
ÉXERGISÉ,ÉE.part.pass.duv.Énergiser.
ÉXERGISER. V. a. l"^* conj. {rad. énergie).
Néol. Itendre énergique. Donner de Ténergie.
— s'ÉNERGisER.v. pron.S'oxciter à l'énergie.
* ÉXERGUMÈXE.s. 2 g. (et. gr.. Kdans;
TjYov. action;. Théol, Possédé du diable, tour-
menté par les mauvais esprits.
— Fig. et fam. Celui qui manifeste ses sen-
timents par des gestes furieux ou des discours
exaltés. Quand on la contredisait, c'était une
petite énerguméne. (Le Sage.^ 11 n'est point de
faction qui n'ait ses éncrgumènes. (Voltaire.)
— Par extens. Énergnmène de sensibilité.
(J.-J. Rousseau.)
ÉXERTHÉXÈME.s.f.(ét.gr..?vEo9£,au-des-
sous ; 'îii'.;, bois). Bot. Genre de gastéromyces,
croissant sur les chênes dépouillés de leur
ÊXERVAXT. part. prés, du v. Énerver.
*ÉXERVAXT, AXTE.adj. Qui est propre
à énerver. 11 y a plus de maladies de faiblesse
ou d'atonie sous les températures chaudes ou
énervantes. (Virey.)
— Fig. Les terreurs énervantes du despo-
tisme. Ne nous abandonnons donc pas à la (as-
cinai'ion énervante de ce taux idéalqui, duhaut
du Vatican, plane sur toute la race romaine.
(E. Quinet.)
ÊXERVATIOX. s. f. (pr. é-ner-va-cion; for-
mé du préfixe extractif e, et du latin nervtts,
nerf). Hist. Supplice qui consistait à appliquer
le feu sur tes jarrets elles genoux du patient;
il était en usage sous la première et la seconde
race des rois de France.
— Fig. V,' énervation des mœurs et la dissipa-
tion font le désaccord de l'esprit. (Michelet.)
— Art vétér.Section de deux tendons à la tête
d'un cheval.
— Bouch. Introduction d'une lame de cou-
teau entre le crâne elles premières vertèbres
d'un bœuf, ce qui amène la mort instantanée.
— Pathol. Découragement du malade. Fai-
blesse morale.il Abattement des forces physi-
ques. Il Interruption aponévrolique de la lon-
gueur des libres charnues d'un muscle.
— Syn.COmp.ÉNERVATION,AFFAIBLlSSEMENT.
AffaihUssement exprime, en général, toute di-
minution de forces. Énervation, qui est peu
usité, se prend dans le même sens, en offrant
l'idée d'une plus grande durée.
ÉXERVE. adj.-i g. (rad. nerf). Bot. Se dit
des feuilles sans nervures, comme celles de
la tulipe.
ÉXERVÉ, ÉE. part. pass. du v. Énerver.
S'empl. adject. Homme énervé.
— Fig. Esprit énervé. Style énervé.
Imilile à la terre, et mis au rang des morts.
Ton esprit énervé croui»il dans la mollesse, (Volt.)
— Par extens. Qui a les nerfs agacés. Je me
sens tout énervé aujourd'hui.
— Bot. Se dit de feuilles sans nervures.
— Mar. Cordages énervés. Cordages avariés.
— Techn./ttfwor^Cflfrpe'.nessoitquiaperdu
son élasticité.
— ÉNER\'É, ÉE S. Celui, celle qui asubi le sup-
plice de lénervation.
— Les énervés de Jnmièges. On nomme ainsi
deux fils de Clovis H, qui, d'après une légende
du XII* siècle, se révoltèrent, et eurent les
nerfsdes bras et des jambes coupés; ils furent
ensuite abandonnés dans un bateau sur la
Seine et recueillis par les moines deJumiéges.
ÉXERVE.MEXT. s. m. Action de celui qui
s'énerve par des excès ; etTet de cette action.
— Fatigue quelconque des nerfs. Ses éner-
itw/(?h/s l'abandonnèrent, et ce fut une ardeur
d'action folle et continuelle. (G. Flaubert.)
♦ÉXEUVER.v. a. 1'" conj. (et. lat.,e, préf.
extract.; «^rrfw, nerf). En lever la force, le nerf.
Le trop grand usage du vin est capable d^éner-
ver un homme. (Acad. ) L'abus des parfimis
blase le sens de l'odorat, éaerve et amollit le
corps. (Maquel.)
— Par extens. Affaiblir, en parlant des cho-
ses.Une délicatesse exagérée énerve la langue.
— Fig En cariant des choses morales. C'est
une étude qui énerve l'âme. Tout ce qui rend
l'autorité injuste et odieuse Vénerve et la di-
minue. (Mass.) On énerve la religion quand on
la change. (Boss.) Les femmes, dont l'armée
était trop remplie. [iHiissaient des cris qui t'Hcr-
vaientenciw- 1.- !■ hh ,..- V.ili I,- - pi ■■fu-iMii-.
dansunten.p- . .' ■..!^ ' ... :, ,!■:■■ ■ ^ !■ : ■!■-
pouravoir.lu:.' ■ ■ ■, .../ ■:, >■;: ■. .r 11
Il faut aimer I , ■, .'i iif. i.i \ mI.'i . nmi- m>' p.i>
Vénerver (0. Feuillet. i l,a tyrannie éiinve les
faibles, les mine, les hébètc. (P. de Si- Victor.)
Et noire tuxe asialîiiiie
N'a point •^»e»i'<? sa vigueur. (J.-B, Rousseau )
ENFA
ENFA
1395
ne l'aHulation b basse ignominie.
En aviliiiiant lAme énene le génie. ^Delille.)
— Absol.Lachaleur excessive (f«crw et acca-
ble. (Lav).
— Art vélér. Couper le tendon des muscles
releveurs de la lèvre supérieure du cheval,
pour donner plus de grâce et de finesse au nez.
— Hist. Appliquer au patient le supplice de
l'énervation.
— s'énerver, v.pron. Être énervé. Nos bras
ne se sont poinl énervés dans losartsde la mol-
lesse. (Uayn.) Les nations se sont énervées en
voulant énerver les nations rivales. (Id.)
— Fig. Perdre son énergie, sa force. Leur lan-
gage s'énervait en se polissant. (Acad.) L'em-
pire s'énerve par le relâchement de la disci-
pline. (Bossuet.) Son âme si résolue s'énerve
sous ie coup de cette parole séductrice. (Mon-
ta lemberl.)
EXÉT.AXT, .^XTE. adj. (pr. a né tan; et.,
en et étant). llois enétant. Bois sur pied.
ÉXEYÉ, ÉE.part. pass. duv. Éneyer. Can-
nes éneyees.
ÉXE YER. V. a. l"-» conj. (pr. ê-né-ic).'ïcQhn.
Oter les nœuds du bois, avant de le fendre.
EXF.^GOTÉ, ÉE. part. pass. du v. Enfa-
goter. Qui est velu d'une façon ridicule. Vieille
femme enfagotée.
EXFAGOTER. v. a. \"^ conj. (rad. fagot).
Entasser. surcharger d'habits lourdset ridicu-
les. Enfagoter un enfant. Il est très familier et
peu usité.
— s'exfagoter. v. pron. Se parer sans goût,
se surcharger de vêtements. Cette femme
s'habille avec goût, mais sa sœur s'enfagote.
EXFAISSELER. v. a. 4" conj Se disait
autrefois pour Empaqueter, mettre en fais-
ceaux.
EXFAÎTÉ, ÉE. part. pass. du v, Enfaiter.
* EXFAÎTEAU. s. m. (rad. enfaiter). Ar-
chit. Tuile creusequi se place sur le faite d'une
maison ou d'un édifice.
* EXFAÎTEMEXT. S. m. (rad. enfatter).
Couvr. Table de plomb qui se met sur le faite
des maisonscouvertes d'ardoises. Dos crochets
de ferarrêtentet soutiennent les enfaitements.
(Acad.)
* EXFAÎTER.v.a.l" conj. Couvrir le faîte
d'une maison avec de la tuile, du zinc ou du
plomb.
— Mettre des objets dans une mesure de ma-
nière qu'ils en dépassent un peu le bord.
* EXF.XXCE. s. f. 'et. lat., infantia; de in-
fans,enianl). Le premier âge de la. vie humaine;
celui pendant lequel l'être humain n'a pas en-
core l'usage de la parole.
— L'âge où l'être humain ne possède que les
premiers rudiments de la parole et de la raison.
Cetàge, dans l'acception ordinaire, s'étend de-
puisla naissance jusqu'à radol'-='''n.^.- ..p.,:|MP
à laquelle les organes se soni '
d'unemanièreremarquable. K:.
gracieuse, timide, faible, lendi' . I
innocente, docile, volage. La niueie, i iii,.,^e-
nuité,lesamabilités,les grâces, les charmes, les
joies,lescaresses de l'enfance. Les maladies. les
chagrins de l'enfance. Elle a vu son enfance éle-
vée avec eux. (Rac.) Quel soin ne pi it-eil.- p is
de votre frt/iinct' ■.' ■Fléi.-h.) h'enfufnr A>- •■,■{ .m-
gusle monarque surpasse dcj.i 1rs \>>-n\ i.-
toute la nation. (Mass.) Dans rc/;/'""''.- ""H"' 'li-
sons sans secours des progrès qui paraissent
aussi rapidesqu'élonnan'ts.(Condill.) Venfajtce
a des charmes si doux. (Ducis.)
— Se dit de celui ou de celle qui est dans
l'âge do l'enfance. L'enfance et la vieillesse
s'appuient toutes deux sur leur faiblesse. Les
soldats n'épargnèrent ni la beauté, ni la vieil-
lesse, ni l'enfance. Nous plaignons le sort de
Venfance, et c'est le nôtre qu'U faudrait plain-
dre. (J.-J. Rouss.) Elle fit approcher une femme
qui avait élevé son enfance. (Barlh.) Un léger
défaut de prononciation prêtait à ses paroles les
grâces naives de Venfance. (Id.)
Heureuse, lieureuse Venfance
Que le Seiinieur instruit el prend sous sa défense'
(lUciSE,)
— Puérilité, action d'enfant, état semblable
à celui d'un enfant. Dans cette acception, il a
un pluriel. Faire une enfance, des enfances.
S'anuiser à des enfances. Passer son temps a
des enfances. Dans une longue enfance ils l'au-
i-aient fait vieillir. (Rac.) Ils ne sont guère em-
pressés chez ces petites fllles, ils ne font que
des enfances. (M"» de Sévigné.)
I.'imliécile Ibraliim. sans craiadre sa naissance.
Traîne exeiniu de péril une éternelle enfance. (Rac.)
— Age de la vie où l'homme, ayant perdu
l'usage de sa raison, n'a plus la conscience de
son être ni celle de ses actes. Être en enfance.
Tomber en enfance. Un peuple est la proie ilcs
courtisans sous un enfant roi, ou sous un roi
en f/i/âwce. (.Mass.) L'omnipotence fait retom-
ber en enfance l'homme qui n'est pas de taille
à la supporter. (P. de St-Victor.)
— Commencement de ce qui est susceptible
d'accToissinionts et de progrès. L'enfance du
TiiHNiir l/.rifiu. '■ lies arts, des sciences, des
|. Ml .-, !> l III iii 'lie, du commerce, de laci-
\'ili~.iii 111. II.', I, I iiOince d'un empire, d'une
iiiMM II lui . il iiîi ii'jiublique. L'enfance d'.A-
thi-ii. N. 1, i; iiM ijii.ind le monde plus inno-
ceniiiij' 1 ù I - son ««/"aiice. (Boss.) Dans
ceihw/'^ I III niieuxdire,danscechaos
du i.iriiii Iriii, lii iiio.;Racine.)L'àgcd'or,àge
heureux dn monde en son enfance. (De Saint-
Ange.) L'art des fortillcations était encore dans
son enfance. (Volt.) Il faut espérer que notre
raison ne resteia pas dans une éternelle ««-
fance. (Barth.) Vers les temps de la baWille de
Marathon, la peinture et la sculpture sortirent
de leur longue enfance. (Id.) La science, d'ail-
ieu rs,était relativement en <:ii/a/it«.(O.Feuill.)
— Pathol. Boulon de l'enfance. Petite tumeur
qui occupe le point central de la ligne médiane
de la voûte i>alatine chez les petits enfants et
gène la succion et la déglutition.
— Physiol. Période de la vie qui s'étend de-
puis la naissance jusqu'à l'âgedeseptans. Elle
comprend : i" la première enfance, qui finit à
l'éruption des premièi-es dents de lait {sept à
huit mois); ^* la seconde enfance, qui s'étend de
la première dentition jusqu'au commencement
de la dentition permanente.
— Syn. comp. être hans l'enfance, être
EN ENFANCE. Être ttans l'enfancc.c'al être dans
le piemier âge de la vie ou Ion n'a pas encore
le plein usage de la parole et de la raison;
être en enfance, c'est être sur la fin de sa car-
rièi'C, avoir perdu la raison, sinon la parole,
par suite de l'épuisement des organes.
EN F.\!VÇON. s. m. (rad. enfanl). Fam. Petit
enfant. Il est très ancien dans notre langue.
Par lesumenl il tiéclare la dame
Son liérilièi-e, arrivant le Jéces
De Venfançûn... (L\ FosTATSE.)
El ce qni plus ratlenlion réveille
Quand vous ïo\ei ces lietils enfunfons. (J.-B.Boiss.)
* EXFANT. s. i g. (et. lat., infans, formé de
in, préfixe nègat.. et de fari, parler). Littéral.,
Garçon ou fille qui n'a pas encore l'usage de la
parole. ]] Par extension. Garçon ou fille en bas
âge, qui est dans l'enfance ou qui n'a pas en-
core l'usage de la raison. Un enfant à la ma-
melle. L'n enfant mort-né. (jnenfantcharmant.
Un enfant mutin. Tenir un enfant suries fonts
baplistnaux. Des jeux d'enfant. L'Amour est re-
pi-èsentésous lestraitsd'unjolienfant. Ungros
enfant. Un enfant doux comme un agne lu. Un
enfant aux blonds cheveux. Un ange d'enfant.
Un amour d'enfant. Un bijou d'enfant. Enfant
gracieux, vif, léger, aimable, enjoué, nnitin,
docile, laborieux, espiègle, frais, étourdi,
bruyant,doux, tapageur. L'enfanl était moinsà
l 'étroi t.moins gêné, moins comprime dans l'am-
nios, qu'il ne l'est dans les langes. (J.-J. Bouss.)
Voulez-vous que Venfanl garde sa forme origi-
nelle,conservez-la dès qu'il vient ati monde.
iM.i ftoinulus permit d'exposer les enfants
difformes et monstrueux. (Montesq.) La vie de
Venfanl est fort chancelante jusqu'à l'âge de
trois ans. (Bulfon.)
— En général, on est enfant jusqu'à douze
ans ; on donne souvent ce nom aux adolescents
impubères.
L'un vieillard, l'autre eu^uuf, non pas des pins petits.
Mais garçon de iiuinze ans. si j'ai bonne mémoiie.
(La Fontaine.)
— Les petits enfants sont entre la première
année, inclusivement, et la cinquième ou la
sixième; ]esjennes enfants sont entre cet âge
et celui oii l'enfance expire. U'n jeune enfant
couvert d'une robe éclatante. (R,ac.)
— En parlant d'une très jeune fille. Une belle
enfant. Une enfant si douce, si aimable. Une
pauvre enfant. Une méchante enfant.
— Au pluriel, le féminin est rarement usité,
quoique ce ne soit pas une faute. J.-J. Rous-
seau a dit: Les femmes sont de grands (>«/■«»/*.
Il Une mère qui aurait perdu ses fdles, et qui
n'aurait pas eu de garçon, dirait: Mes enfUnts
sont toutes mortes.
— Enfant gâté. Se dit d'un enfant entouré
par sa famille delà sollicitude la plus tendre.
Il se prend quelquefois en mauvaise part, en
parlant d'un enfant dont les parents supportent
tous les caprices avec une indulgence qui va
jusqu'à l'aveuglement.
—Par extens. Personne à qui l'on passe tous
ses caprices. Cet homme est l'enfant gâté de
tous ses amis.
— Enfanl lerrihte. Enfant qui répète étour-
diment ce qu'il a entendu dire, et qui blesse
ainsi profondément ceux à qui il s'adresse.
Par extens. Se dit d'une personne dont les
paroles milailioites compromettent lacause.
L'enfant terrible d'un parti.
— L'Enfant 3ésii.<:. Nom donné à Jésus enfanl,
aux statuettes ou dessins qui le représentent.
— On dit proverbialement : Être sage comme
l'Enfant Jésus.
— Être un c«/'fln^ Rester faible, peu instruit,
peu avance dansune brancheqiie l'on cultive.
En physique, ce sera toujours un enfant. Uii
n'est qu'un enfant dans sa propre langue,quani I
on ne lit que les auteursde son temps.
— Se comporter, se tenir, agir comme un en-
fant, parler comme un enfanl. Agir Avec etoiir-
derie tenir des discours frivoles, peu sensés.
Ce collé''ien s'est tenu à table comme un en-
fant. Ce°vieillard radote, il parle comme un
enfant II Dans un sens analogue, on tia-.taiie
f enfant. Etre enfant. Elleest «i/'im«au delà de
ce qu'on peut imaginer. (M»" de Sevigne.) Pen-
dant que les philosophes radotent et font les
enfants. (J.-J. Rousseau.) Eh ! mon Dieu ! Ma
rianne, que vous êtes enfant: (Marivaux.)
— Faire t enfant. Signifie aussi Affecter une
ignorance, une naïveté que l'on n'a pas. Allons !
ne faites pas l'enfant.
— Être innocent comme l'enfant gui lient de
nnitre. L'être tout à fait.
— Fam. C'est un jeu d'enfant, ce n'est qu'un
1396
E.NFA
jeu fenfanl. C'est «ne cliose facile, que l'on
peut faire sans peine. || Ce iCestpasJett, ce n'est
pus un jeu ireufaul. Se rtit d'une atTaire grave
et sérieuse, ou d'un ciif^agcment dont on ne
peut se dédire. Une élude de chemin de fer
n'est pas jeu d'enfant. Souscrire des lettres de
cluinoro n'est pas un jeu d'enfant.
— Teinie de familiarilc affectueuse, en par-
lant à un inférieur ou à quokiu'un plus jeune
que soi, pour le llatter.Ma belle enfant, toute
la société a été enchantée de vous.|| Pour le con-
soler..^llons,mon enfant, comptez sur mon ami-
tié. Je serai là pour vous proléger, ma chère
cnfant.jl Pour lui oi-donner quelque chose. Par-
tez, mon enfant, hienlùt il fera nuit. H Pour l'y
engager. ,Au\ armes! enfants, et marchons a
l'ennemi ! Et le vin donc, mcsenfants.' ça cou-
lait autour de la table comme l'oau coule à la
Seine. (É. Zola.)
0 fille* (Je Lési. iroupe jeune el fidèle.
E»fttHls, ma seule joie eu mes lougs dépl,ii5ir«.
(BaC.NE)
— Fig. el fam. Bon enfant, bonne enfant. Ce-
lui oucellequi a bonne humeur.bon caractère.
Il est aimalile et gai, c'est vraiment un bon
enfant. La Lisette de Béranger est une bonne
et joyeuse enfant. La jeime Eudo.\e eslune
bonne enfant. (Hacinc.) || /( est lion enfant,
bien bon enfant de croire cela, de se prêter à
de telles complaisances, pour II est bien sim-
ple de croire, de se prêter, etc.
Les mai'U, de tous temps,
Ont èlé bons enfcinls. (E. DEDnAL's.)
—Fils OU fille, quel que soit leur âge, par rela-
tion au père et à la nièro, ou à 1 un des deux seu-
lement. Avoir dc~ . iif.iiiN l;r-i. 1 x. me avec
cinq enfants. Il I _ i î - - , - :iiiue.ses
eufuttùi. {Miiss. Il - Miticns
demapuissaneo. K.ii ,l . ii- ,l[i. p t~~i rqucl-
ques joursa iacaMipagne, i-hez une benne mère
de famille, qui pieiuiit un grand soin de ses
™/!i«/* et lie leur éducation. (J.-J.Ilousseau.) Je
laisse a mes enfants le plusprécieu.\ des héri-
tages, celui d'une bonne renommée. (Id.) Mes
chers eii/"(i«/«,dit-il, — à ses fds il parlait. (La
Fontaine.)
En aimant ses eitfatits, c'est soi-même qu'on aime ;
Uais, pour jouir d'un soit pariiiilement lieurcnx
Il faut s'en laiie aimer de uiêlT.e. (I_i Ciia'ussee.)
—Enfant aliantlonnc ou enfant trouvé. Celui
qui n'a aucune famille, ou qui, appartenant à
une famille, est l'éduitâ n'avoir d'autre recours
que la charité publique; se dit particu lièrement
desetifants qu'on ruuve exposes el dont le père
el la mère ne se font pas connaître. La charilé
est la mère adoptive des enfants trouvés. || En-
fant adoptif. Celui au prollt duquel un étranger
fait, dans les foiiues légales, une déclaialion
d'adoption.L'enlaniadoplifestmisabsoluiuenl
sur la même ligne que l'enlanl légitime. || En-
fant adultérin. Celui qui est né du commerce de
deu.\ personnes dont l'une ou l'autre ou toutes
les deu.v étaient mariées à un tiers. || Enfant
cliéri. Entant de famille qui élait avantagé au.'c
dépens de tous les aulres; celui des enfants
au.xquels on attribue la quolilé disponible II
Faire enfant chéri. .K vanlager un de ses enfants.
\\ Enfant émancipé. Enfant affranchi légalement
de la tutelle. {| Enfant impubère. Celui qui n'a
pas encore alleint l'âge de puberté. || Enfant
incestueux. Celui qui est né de personnes entre
Itsquel les le mariage est prohibé pour cause de
parenlé ou d'alliance. Avant 1789, on confon-
dait lotts ces enfants sous la dénomination de
bttlttrils.\\Enfants tégitimes.EnUnlsnea de deu.v
persoiin.-^ unies par un luariage légal. || Enfant
(•j ,';i;i' i:''-;i'|ui, né hors le mariage, aobtenu
I' 1 • '■ ' ' ' -iibséquenldesespéreet luére
' .1 i -es de la légitimation. Il Dans
'"' I ""■ '■ i-lalion, onappelailaussi<;/i/««/.(
(r;/(/(/«t'j'.i-eux qui, bienque bâtards, recevaient
du prince des lelties île légitimation. || Enfant
majeur. Celui qui aalleini l'âge de majorité. ||
Enfant mineur. Celui qui est encore dans les
liens de la minorité. || Enfants nature Is.UnUnla
nés hors le mariage, ou déclarés non légitimes,
b:en que nés pendant le mariage, jj Enfant na-
/i/rci*j«i;i/e.Celui qui est néde personnes capa-
bles de s'unir par le mariage au moment de sa
conception. |) Enfant posthume. || Enfant né
après la mort de son père. || Enfant pubère.
Celui qui a atteint l'âge de puberté. || Enfant
reconnu Enfant né hors du mariage, mais dont
le.-, par.juts se déclarent dans lacle de l'étal
civil ou ilans un acte authentique.
— Faire un enfant. Accoucher, en parlant
d unefeinine; Eiigendrer.en p triant d'un hom-
me. Jupiter enleva Prutogenee, femme de Lo-
crus, et lui Hl un enfant. (Uacine.)
— ilal d'enf'int. Le travail de l'accouche-
ment.
— Enfant de l amour. Celui qui est né hors
mariage.
Cliann.int baiard, ciïup noble, ime sublime,
Le tendre amour me faisait sa victime -
Mon salut Tient d'un enfant de l'amour! (Voltaire.)
— Enfant de Melchisédeeh. Celui dont l'ori-
gine est inconnue.
— Enfant du premier lit. Enfant d'un pre-
•"'^j; maria.'e. \\Enfaut du second, du troisième
H/.Enfant d'un second.d'un troisième mariage,
etc. Si j'avais des enfants d'un second lit, je
me croir.iis la grand'nieredeceuxdu premier.
(J.-J. llous-seau.)
— Fam. Cest bien Ccnfanlde sa mère. Il res-
setiibe beaucoup â sa incre; il en a ou les
traits, ou les manières, ou les qualités ou les
trave s.
— EnfaiU de famille. Enfant en puissance
ENFA
re. Il Signilie aussi Enf.inl de
— Traiter quelqu'un en enfant de bonne mai-
son. Le traiter sévèrement, le châtier. Celte
locution ne s'emploie plus.
— Enfants de la patrie. Nom qu'on donna-
aux enfants trouvés, sous la llévolution.
— Enfants bleus. Enfants gris. Enfants rou-
ges. Orphelins ainsi nommés d'après la cou-
leur de leur uniforme, et qu'autrefois on éle-
vait dans les hospices.
— Enfants a.uisiés. .N'oni des enfants élevés
dans les hospices.
—Enfants de troupe. Fils de militaires élevés
dans les casernes, aux frais de l'Étal. Les pu-
pilles de la garde étaient,en partie, des entants
de troupe.
— Pop. Enfant de la balle. V. bille.
— Descendant. Les enfants d'Abraham.
Des enfaufs de Japet toujours une moiliiS
Kouniiia des armes à l'aulie. (La Fontaine )
— Petits-enfants. Les entants dos entants,
les arrière-petits-entanls, en quelque degré
qu'ils soient.
1- Se dit parfois en parlant des petits des
animaux. Son père le laissait courir sans sou-
liers, et, pijur faire le philosophe, disait même
qu'il |j,iin,ii[ I h:i .illr tout nu, comme les c«-
fants .1. . I I. I I uibert.)
Il'' l'iii;. "iii- ih '■' . l'.-ilouelte agitée
U'elie toujours au guet èl faire seiitinello,
(La Fontaine.)
Une laie aux poils blancs, Ironie enfiitts blancs comme elle
Vont s'oltrir a tes yeux, et lont donner leur nom
A celle Albe, bériliére et lille d'Ilion. (Delille.)
— En parlant des végétaux.
Taule l'I'inle en naissant déjà renferme en elle
U-mfanIs qui la suivront une race immorlclle.
(L. Racine.)
— Être l'enfant de telle on telle ville, de tel
ou tel paiis\ pwo iié.F,ntanldeParis,deLyon,
de Bord'
.l''M:(
■ille.
—Le '|Mi ' -1 I. l'i'i luit, lerésultat, personne
ou clin-.... iCi]]i "l'iri quelconque personnilié.
Les enfants de la gloire el de la magnincence
sont rarement les enfants de la sagesse et de
la vertu. (Mass.)
Sorlcit de mon esprit, ressentiments jaloux,
Noirs enfants du dépit, ennemis de ma gloire,
(Cou:
'•. cl fig. Les menteurs sont enfants du
' • n-.'-iil'-iir-: -■ 'i,t 'ri.i'^'' , |, il II' (lia-
• ■ ■■, ■ - 1- r-spril
;; 1,1
'"''■''"'■ ^'■'"' 1 1 ■ \|'i iiiierque
la niaheeest preeuee aiij.iui'l'liui. '| Cet enfant
a trop d'esprit. Une vivra pas. Se dit d'un en-
fant très intelligent dont la santé inspire des
craintes ; se prend aussi 1res souvent ironique-
ment.
— Arg. Enfant île chœur. Pain de sucre. ||
Enfant tîe giberne. Entant de troupe. || Enfant
de trente-siv pères. Fils dont la mère a eu des
amants. || Enfant de maître .Jacques. Enfants de
Salomim. Enfant du père Soubise. Noms des
membres de trois sociétés de compagnonnage.
— Admin.des hôp. Enfants truurés. Nom des
hospices où on recueille les enfants trouvés, el
les orphelins. On l'a mis aux Entants trouvés. ||
L'Enfant. Jésus. Nom d'un hospice do Paris, oii
les enfants des pauvres sont soignés gratuite-
ment pendant leurs maladies.
— Alchim. Les enfants de la nature. Les qua-
tre éléments. || Enfant desphilosoplies. Le mer-
cure.
— Art dram. Enfants sans-souci. Nom d'une
troupe de baladins que s'adjoignirent les frères
de la Passion, et qui rompaient l'uniformité et
la tristesse de leurs mystères par leurs farces
el leurs chansons. Leur chef se nommaitro'»i('«
des sots.
— Art milit. Enfants perdus. Se disait au-
trefois des soldats détachés qui commençaient
une attaque. Le capitaine Ilodi-igiie de Vil-
landa commandait lesenr.nil-. ["'l'iu-, .î la ba-
taille de llouvray. Il PareM. hs., in r,i|i|iliquo
aux personnes que l'on |"'ti^>" , ni. mi dans
quelque entreprise périlliu-"', "II qui ^ y jet-
tent d'elles-mêmes.
— AstTon.EnfanIs de Dercéto. ou enfants d'A -
lergatis. Un des noms de la conslelialion des
Poissons.
— Cuit, calhol. Enfant de chœur. V. choeur.
— Écrit, sainte. Enfant prodigue. Titre d'une
parabole célèbre de l'Évangile, dans laquelle
un enfant, après avoir obtenu de son père la
part qui lui revenait lie son bien, s'en va en
pays étranger, où il dissipe toul en débauches.
— Par extens. Fils tle famille qui se range,
après une vie dissipée, et rentre au foyer pa-
ternel. ' ^
— Lesenfants de lumière. Ceux qui sont il-
luminés par les vérités de l'Évangile. Que les
entants de ce siècle apprennent aujourd'hui île
moi la prudence des e«/an^î de lumière.(Fléch.)
]| Les enfants des ténèbres. Les gcnli\s,\cs ido-
lâtres, et, par extens., les héi-étiqnes.|| Les en-
fants des hommes. Les hommes. Cela s'applique
presque toujours en ni.auvaise part à ceux qui
vivent dans l'iniquité. || Enfants de Dieu. Tous
les hommes sont lesenfants de Dieu. Tous les
chrétiens sont les entants de Dieu parlagrâce;
tous les fidèles sont entants de Dieu et de l'É-
ENFA
glise. Différente des aulres mères, qui mettent
horsd'clles-mémeslesrtiftn/.îqu'elles produi-
sent, l'Eglise ii'.iu'''n. h, :. -s siensqu'en les re-
cevant dans N"ii -. h, |u 'H les incorporant à
sonumlè.{Boss 1 iI"M' n neillirlescHta/s
lie Dieu sous S'-^ ni,., i i si le mondeexige
tant des enfants de la terre, qu'est-ce que Dieu
ne (loi t pas demander.des enfants du ciel'? (Mas-
sillon.j||£«/i2ntorfe l'Eglise. Les chrétiens ca-
tholiques.
— Hist. Enfants île France. Dénomination
particulière aux enfants, petits-enfants el frè-
res et sn^iiis du r.ii régnant. 1| Enfants d'hon-
neur, i; I,! !-', .11," , ., 'in-n élevait avec les
prini' - / ' V/.-/U,' .Marmitons de la
ciiisni' //'''/-'/'■ /rtH^tt^'V. Enfants
<I"i' ■' m u- '1' Il ii.~ LU' nés de Français
établis ilan.i le Levant, elaienlélevésauxfiais
du gouvernement et instruits spécialement
dans les langues orientales pour être employés
comme drogmans ou interprètes. Celte institu-
tion date do Louis .XIV. On dit aujourd'hui les
jeunes de langue.
— Jurispr. Droit des douze enfants. Usage qui
accordait l'exemption de loùl impûl aux p,a-
renls qui avaient douze entants.
— Mamm. Enfant du diable. Nom vulgaire
des moufettes.
— Mar. Enfant trouvé. Celui qui s'est caché
à bord pour naviguer et ne se montre qu'après
le départ du navire.
— UoW. Enfant au maillot. Nom vulgaire des
coquilles terrestres du genre maillot.'
— Styl. poél. On appelle les poètes, les (■«-
finis d'.ipoUon : ]fa <j,i..rri,-.r<, !,.= minnts de
Mars; les médi^i-'n-, h . ,"',."/ , ,' /-' , ■■'■„iie,lcs
' 1 :rl''téme.
ultivateui'S.li'
L'Amour per-^i
Venfnut '/r I'i:i
Venfint • r ,
Torli
: . 1 . :: uni ailé,
' '■ ■ ' „i„„i lie Guide.
-Mais de {'enfant
■ M'.llev.)
' 1 ' i.-iidre el si cruel,
Hs 'le-im, de la terre. (Volt.)
— Un enfant de Loyola.ile saint Bruno,de saint
/)omj«/i7«e. Un jésuite, un trappiste, un domini-
caiUjCelui quis'estincoporéàl'nneou àTautre
de CCS familles religieuses, dont le fondateur
est regardé comme le père spirituel.
_ — D'enfant, loc. adv. Digne d'un enfant C'est
une conduite d'enfant.
— ENFANT, adj. m. Qui est dans l'enfance,
qui est en bas âge. Un roi enfant.
— Fig. Un peuple enfant. Un peuple qui ne
tait que commencer son existence; un peuple
qui débulc sur la scène politique.qui en est aux
premiers éléments de la civilisation, des arts,
des sciences, de l'industrie, etc.
— Quia le caractère de l'entant. J'aurais eu
peine àcroire qu'il yeût desspectateuis assez
enfimts pour aller voir celte imitation. (J -J.
Ilousseau.) ^
— Poét.En parlant deschoses.Bordsoù mes
pas enfants suivaient Napoléon. (V. Hugo.)
— Syn. comp. enfant, puéril. La qualité
d'enfant s'applique aux personnes; celle de pué-
ril a leurs discours ou â leurs actions.
ENFANTÉ, ÉE. part, pass.du v.Entanler.
S'empl. adjectiv. Un fils enfanté dans la dou-
leur. Dans le fond de la Thrace un barbare
enfanté. (Bacine.)
— Fig. Produil.Un système laborieusement
enfanté.
— Enfantéde.
Neptune esl un vain nom, el le coursier ardent
Nefutpoint enfanté dun coii]i de sou trijeul. (Hosset.)
^~ Enfanté par. La plupart des vices sont
enfantés par l'oisiveté. Des théories dange-
reuses ou ridicules, enfantées par des esprits
malfaisants ou désœuvrés.
ENFANTEAU, EIVFANTELET. s. m. EN-
FANTKLETTE. s. f. (rad. enfant). Anciens
diminutifs d'Entanl. Dors, cher eufantelet. vrai
portrait de Ion père. (Clotilde de Surville.)
*E\FAlVTEME.\T.s.m.Aclion d'enfanter,
de mettre un enfant au monde ; accouchement;
couches. Les douleurs de l'enfantement. Hâter
l'entanlemenl. L'enfantement aété laborieux.
Les épouses hurlent ton nom dans la douleur
des enfantements. {G. Flaubert.)
— S'esldit des animaux. Avez-vous observé
l'enfantement des biches'? (Sacy )
— Fig. L'enfantement de la liberté. L'hiver
est un long el pénible eufaateinent du prin-
temps. (A. Karr.)
— Fig. el fam. Être dans les douleurs de l'eu-
faateineat.Se dit d'un auleurqui compose avec
beaucoup de peine.
* EXFAiXTER, V. a. I" conj. Accoucher,
mettre au monde un enfant. L'Écriture sainte
dit . Une vierge concevra et cntanteiaun fils.
Enfanter un garçon, une fille. Inusité, si ce
n'est dans le style poétique ou biblique.
— Par exlens. Une terre déposséilée d'elle-
même ne peut enfanter un peuple indépen-
dant. (E. Quinet.)
Cieux ! répandez votre rosée,
Et que la terre cu/rt)ite son Sauveur! (Racine.)
Sitôt que le devoir l'ordonne,
La France enfante des soldats. (Lvmothe.)
— Fig. Produire, causer, avoir pour effet.
Enfanter péniblement un volume. Enfanter un
projet. Enfanter des miracles, des prodiges,
des maux. Dieu remua le ciel el la terre pour
enfanter ses élus. (Boss.) L'adulation eu faute
l'iirgiioil. (Mass.) Ces monstres qu'il a plu à la
Providence de permettre que la nature enfan-
ENFA
tût. (Mass.) Les auteurs se donnenldes contor-
sions pour enfanter des expressions de génie.
(Barth.) Le méchant a élé en travail pour pro-
duire l'injustice; ilaconçu le mal et enfanté
le crime. (La Harpe.) Ces esprits débiles n'ont
pas la force d'enfanter les idées générales. (H.
Taine.) En condamnant les fureurs que souffla
le sombre génie de la Ligue, on a trop oublié
ce qu'il enfanta d'héroïsme. (L. Blanc.)
Qui regarde les biens ou la condition
N'a qii un amour avare ou plein d'ambition,
E Scudéri, dont la fertile plui
'■■)
'!(Boil.)
— Prov. et fig. Lamontagnea enfanté une s.,..
ris, c est la montagne qui enfante une souris. Ce
grand projet, celte belle entreprise, celle pro-
messe si vantée, n'a rien produit, ne produit
rien qui réponde à l'espérance qu'on en avait
conçue.
— Théol. myst. Enfanter une âme en Jésus-
Christ ou à Jésus-Christ. La rendre digne du
Sauveur.
— Absol. Enfanter dans la douleur. La loi
de Moïse obligeait les femmesjuivesàse pré-
senlerau temple pour être piiririées, quarante
jours après qu'elles avaient enfanté.
— s'enfanter. V. pron. Être enfanté.
— Syn. comp. enfanter, accoocher, en-
gendrer. V. ACCOCCHER.
* EXFAXTILLAGE. s. m. (pr. an-fan ti-
Itiije, H mouill.;rad. enfant]. Discours, maniè-
res qui n'appartiennenl qu'à l'enfance ; puéri-
lités, bagatelles. Les enfantillages ne convien-
nent pas à un homme grave. Se fâcher pour si
peu de chose est un enfantillage.Fairedes en-
fantillages. Dire des entantillages.N'aimerque
les enfantillages. El \'enfantillagerepven3.nl\e
dessus, il se mit à rire de leur détresse comme
de la chose la plus plaisante du monde. (A
Daudet.)
— Syn. comp. enfantillage, pdérilité.&i-
fanlillage a plus de rapport aux actions; ;<««.
rilité en a davanla.ge aux discours. Faire des
enfantillages, dire des puérilités.
EXFAiVTILLEU.v. ni'" conj.îpr. aa-fau-
?(-W(;,;;mouill.). Vieux mot qui signifie Se livrer
à des enfantillages.
* ENFANTIN, INE.adj. Qui lient de l'en-
t.int. Visiige enfantin. Air enfantin. Voixentan- ,
tine. Manières enfantines. Venez faire parler
vos esprits enfantins. (Bacine.) D'une mainf«-
fantine elle apprit à gouverner le mors tî'un
coursier. (J.-J. Housseau.)
— Se prend substantivement. Et je le crois
(le monde) trop vieux barbon pour faire l'c»-
fantin el le virginal sans se rendre ridicule.
(Th. Gautier.)
ENFANTI.V (Barthélémy- Prosper enfan-
tin, dit le Père). Né à Paris, 1796-1865, élève
de l'Ecole polytechnique, accepta de Saint-Si-
mon mourant la mission de faire connaître la
doctrine saint-simon!enne,et la développa dans
le Producteur. En 1830, il devint, avec Bazard,
l'un desdeu\Péressuprèmes.Us se séparèrent
bientôt sur des questions de morale; les doc-
trines d'Enfantin, soutenues dans le Globe, le
firent condamner à un an de prison, en 1832,
ellasociélé saint-simonienne fut forcée de se
séparer. Il alla en Egypte et finit parexercer
des fonctions importantes dans l'administra-
tion du chemin de ter de Paris à Lyon. On lui
doit : Doctrine de Saint-Simon: Économie po-
litique et saint-simonienne; Colonisation de l'Al-
gérie; etc.
ENFANTISE. s. t. Enfantillage.
ENFANTOMER. v.a. 1'» conj. (radie, fan-
?()/«f).Se disait autrefois pour Ensorceler.,char-
mer. Troubler les sens.
ENFARINE, EE. part, pass.du v. Entari-
ner. S'empl. adjectiv. Arlequin avait l.t figure
noire, et Pierrot le visage enfariné. Ce bloc
enfariné ne me dit rien qui vaille. (La Font.)
— Qui a une connaissance superficielle.
Les gens de grec enfarinés
Connaîtront .Macare et Tliéléme, (Voltaipe.)
— Fig. el fam. Être enfariné d'une opinion,
d'une doctrine, elQ. Etre prévenu en faveurde
celte opinion, de cette doctrine. Il est enfariné
du platonisme.
— Prov. et pop. Venir la gueule enfarinée.
Venir mal à propos et avec une sotte confian-
ce. Je hais ce style de dire toujours que lout
esl de nos amis; c'est un air de gueule enfa-
rinée qui n'appartient qu'à qui vous savez.
(M'"" de Sévig.) Cette gueule^/i/"ar/«cc,quim'a
obligée de vous dire de si bon cœur une faus-
seté, ne m'emiiêchera pas de vous en mander
peut-êtie encore. (Id.)
■* EXFARINER. v. a. 1" conj. Poudrer de
farine. Pour jouer le rôle du bailli, ilenfarina
sa lète.
— Fig. et fam. Endoctriner quelqu'un. Le
prévenir en faveur de. Enfariner quelqu'un
d'une opinion, d'un système.
— s'enfariner.v. pron. Se couvrir de pott-
dre, lie farine. S'entariner en traversant un
moulin.
— Fig. etfam..S'' ; .'.'>" .'■..'' -■ '. i N'en
prendre qu'une ' iiiii.-i; - ii lello.
Pour arriver aii\ .- i .1 faut
non seulement s\'u;u/'r:rr '1' ih. 1 '^e', mais
ENFE
se faire un j^iand fond do politiqtio. (Abbù de
Bonzi.)
EXFASCIÉ, KE. adj. Affecté de fascialion.
Dans les vij,niys attaquées par le pliyllnxora,
rùpid^-rmo des racines est crevns'^.;. enf.i-^ri»*,
* KM'EU. S. m. (pr. an-fcn:<'i. I.ii.. "ii'rr-
H«.v, b;is, sous-entendu /o('««, lieu , Li-u -...ui.i-
rain ou h'S damnés suUisseiiL li' ^liinm- m l.'
leurs crimes. Il est le contrait^ l^ m i !■■
Paradis. Los supplices de l'cnh i I m i
de Tenfer. Les feux de l'enlVi i ■ i , l
les réprouvés. Les démons di- l . i ■ i M' n i ^ i
de l'enfer. Tomberdans renf(_'r li > iii' i l hi-.
l'enfer. Jésus Chnstabrisélosp ; i. i. l . ni r.
Songez qui3 ce qui paraît le plu~ . ih i v mi i l.i
plup;u-( 'l'"^ |pMiMii^"^0'^t rp (|iril . il' i.tiiiMS
VU. ri ,M.|.-M. ,■: ' ■un 11-, \nic , ,lri>!rr M .1-'
SéviL' I , . i h,M- nr 1 iMli|.';,:.liruil
des liin ,|.l.-,.'//,/.V.llir 1,1- I.ir mrl.Ul-
colic «les pncius a iiuoutus. {VA\. i\udiL'r.J
— Le pluriel n'ajoute rien à la signification
de ce mol. La discorde rentrait dans les enfers
d'où elle était sortie. (Boss.)
— Les peines mêmes que souffrent les ré-
prouves.
— Au pluriel, Enfers ou Limbci. Lieu où les
âmes ju-stes attendaient la dclivranfo du Me.s-
sio. Jésus-Christ est descendu aux enfers.
— Dans la Bible, signifie quelquefois La
mort, le tombeau. Jacob dit qu'il pleurera Jo-
seph jusque dans l'enfer. Voulez-vous donc,
dit'il encore, entraîner par la douleur mes
cheveux blancs dans les enfers'.' Jobdemande
à Dieu qu'il le protège dans l'enfer.
— Enfers au pluriel,signine encore les lieux
souterrains ou les païens croyaient que les
àmesallaienl après la mort. Les champs Ély-
sées, séjour des bienheureux.et le Tartare où
les méchants étaient tourmentés, faisaient par-
tie des enfers. Cerbère gardait les portes des
enfers. Orphée descendit aux enfers pour y
chercher Eurydice. Je suis roi des ert/iîr.s. Nep-
tune est roi de l'onde. (Quin.)
— En ce sens, s'emploie aussi au singulier.
i.'cnfcr sômeiil au bruil de Nepliine en furie :
l'iutnii sort de son trône, il pâlit, il s'écrie. (Boilead.)
— Le roi des enfers. Pluton, j! La reine des
enfers. Prosorpine. || Les (rois jiîf/ es des enfers.
Minos, Eaque et Uhadamauthe. || Les filles
d'enfer. Les Furies. Hé bien! filles d'enfer, vos
mains sont-elles prêtes ?(Uacine.)
— Enfer se prend aussi pour Les démons,
les puissances de l'enfer. L'enfer tout entier
s'est déchaîné pour le perdre. Ces foudres de
bronze que l'enfer a inventées pour la destruc-
tion des hommes. (Fléchier.) Je pense qu'avec
eux tout l'e/ï/'^r est chez moi. (Boileau.)
— Autrefois on ne mettait point d'article de-
vant enfer. Les flammes d'enfer. (Mass.)
EtlDK.)
— Lieu où l'on est extrêmement ^èné^ tour-
menté. C'est un enfer, un vrai enfer, un vé-
ritable enfer. Ce monde, hélas ! est bien un au-
tre fK/tV. (Volt.)
— Fig. L'enfer pour les femmes est la vieil-
lesse. (St-Evremond.)
Comliien n'ii-t-on pas vu de belles aux doux yeux,
Tout à coup se cliniigeant eu bourgeoises sauiages.
Vrais démons, apporter l'enfer dans leurs ménages?
(BOILEAU.)
— Par cxtens. Nom donné aux lieux de dé-
bauche, aux maisons de jeu. Que de fortunes
s'engloutissent dans les enfers de Begent's-
sireetl
— Endroitd'unebîbliothéqueoùron tient en-
fcrm'-'S Ifs livres regardés comme dangereux.
Il vomirait jeter à l'enfer tous tes livres de ses
ennemis.
— Peine extrême, douleur cuisante, violent
supplice, remords poignants de la conscience.
Avoir l'enfer dans le cœur. Porter l'enfer avec
soi. Porter son enfer avec soi. Les méchants
portent k-ur enfer avec eux. Dieux! qui me
délivrera de cet enfer?
—Tison d'enfer. Iloninic très inLT.hantJemme
livs Tii.-h.niii' nui .-\>i(i' :hi lu il, 'pij en doune
l"e\i-iMj. >■ i;r[ Il ,, ,..i ,■ i|, iM ■ Mt! toutes
lesl>r -. -.. ■- > ..^1 ,,n h.. .11 .1 ,■,,; T. Il On dit
dans !■■ :i!riii<. ^,Ms r, r-.! mil' l'iii h' "l'en fer, un
ni'instii- échappé de l'enfer. Les JL-suites appe-
laient Pascal, l'auteur des Provinciales, un ti-
son, une porte d'enfer. Et comment prouver
qu'on n'est pas une porte d't?i/'(?r/(Pasc.)
Fai* cl.oir en sacriKce au démon de la France
Les fronts troji élevés de ces âmes A'etifer. (Maliierde.)
— Fam. Jouer un jeu d'enfer. Jouer très gros
jeu. A Frascati, l'on jouait souvent un jeu
d'enfer.
— Allerun traind'enfer. Aller fort vite. Ces
voitures, au risque d'écraser les passants, vont
d'un train il'enfer.
— Fig. Ce prodigue aura bientijt dévoré son
patrimoine, il y va d'un train d'enfer.
— Feu d'enfer. Feu très vif,très grand. Dans
les usines à gaz, il y a un feu d'enfer.
— Faire un feu (/V«/iT.Sedit,àrarmée,d'un
feu rapide et bien nourri de l'infanterie et des
batteries. A Waterloo, l'artillerie de la garde
faisait un feu d'enfer.
— Artculin. Faire griller guetf/ne chose an feu
d'enfer. Le faire griller à un feu de charbons
très ardents, le faire saisir. Cette grillade a
iHé mise au feu d'enfer.
ENFE
ENFI
ENFI
1397
•■IM.'l.
On 1
plat ■
liqiie. SociiMl i-lail i;llilr . ,.
ner passage à l'air. Il sert à l'oxydalion du mer-
cure.
— Rcnn. rur. Citerne' mi vi(>nnenl s'épancher
li's rTÉiix aiii ont iii' iiiTlii'-^ .1VCC le marc d"o-
i<- iiii'elles contiennent.
pi M[i en tire.
riposéo, dans les jeux à
h Jhiilr ilriifn. Iliiih
— .leux. Pénitence
gages.
— Teirhn. Endroit où sont les fourneaux et
les bouilleurs d'une machine à vapeur.
— Typogr. Cassetin destiné à recevoir les
mauvaises lettres que tiouvele compositeur;
un dit mieux aujourd'hui ra^sefiit du diable.
EXFEUMÉ.ÉE. pari, pa-s ^lu v Enformer.
S'empl. adjectiv. Ccim i. -i ,i[ i, rite floris-
sante armée courait ii-iih pli!- >|iie jamais
d'èii-e enfermé sans n/ssMinvo. ,\"li.j
— Enfermé dans. Enfermé dans une cham-
bre, dans une prison. Des habits enfermés dans
ime malle. Fidèle à sa douleur et dans l'omltre
enfermh- 'lii'- ' I/ii^-a flan» Ir- ciiil IVij'it
'/■''
et enluietilai, I i :, ,i ... \|: '. :.: i \', : , ,
■A une éilucah- ■ . i,t - ;. . i ■ ■ ' 'I
est presque ti'Mi-', Il ~ ,■ ,;,7 .'.r- .ii-i-hh iii .i.m^
cette spécialité, .;l.l.) Les momies de seconde
classe sont enfermées dans des bâches moins
riches et sous des suaires plus grossiers. (P.
de St-Victor.)
A dévorer des œufs le chien accouliimé
Voit un gros escargot dans sa coque ctifenné.
(F. deNeufciuteac.)
— Enfermé par. Enfermé par l'ordre du roi.
L'aiHiiée française enfermée par des forces su-
périeures.
— Xiirire enfermé. Navire pris par les glaces,
ou dans les teri'cs.
— Moll. Qui est pourvu de coquille.
— S'empl. subst. Sentir l'enfermé ou mieux
le renfermé. Cette chambre sent l'enfermé.
(Acad.)
— ENFERMÉS. S. m. pi. MoU. Famille com-
prenant parmi les acéphales testacés tous les
animaux de cet ordre qui sont pourvus de co-
quilles.
* ENFERMER. v.a.l"conj. (étym. fr., en.
dans:, fermer). Mettre dans un lieu d'où il soit
très difficile et impossible de sortir. Enfermer
quelqu'un dans sa chambre. Enfermer un pri-
sonnier dans un eacliot. un oiseau dans une
làife
LV»fe,
l (|U uu lie
Pour jauiai
icliol le
s toiuhe e
entre qua-
Icrmé dans le ber-
le berger revient
■nze.)
ilede sa vie. (BoiL.)
mu par prière
lenfennè Molière. (IJ.)
— Fig. Enfermer quelqu'un dans des argu-
ments, dans un cercle vicieux.
— Particul iéienienl.Mrtlre, détenir dans une
maison defni. . .
defous.Enf. iMi.
portemenlF. (. '
-Fig. etp^A
gerie. Fermai un
un mal qu'il r.illin :iiii
ou laisser qiii'Ii[n un d
sence peut aibL-moni ca
— Pare.xtcns.^V-'''"
sa douleur, etc. Se teni
honte, son cbagrin à tous les yeux.
— Fig. Contenir, comprendre. Enfermer p;a
clémence dans son cœur. Les harangues de [x-
mosthcnecnfcrmont de grandes beautés Coït i-
futui^. ■ ' ■ ■■ i' - l-Irniih-
lll,,
ihnl,l
wr h- l.nifnlan.. Uhcr-
\\ "I- !'■>[, l'.-ui'i; rentrer
■!■ ,111 .Iriin.'s. lIMettJ-e
is un lii-ii on sa pré-
ser du dommage.
^son chagrin, sa honte.
à l'écart, cacher sa
tout
ferme poin' ni ,, i
solu, lenèr.-. ,:
et d'infinitr i - m.
— Avoirpuni ' pi. Il . .Laqualilédemen-
teur enferme l'inteiitiun de mentir. (Pascal.)
— Serrer une chose avec soin, dans un meu-
ble, dans un lieu qui ferme. Enfermer d»js lia-
bits dans une armoire,des bijoux dans unéi-riu,
des livres dans un cabinet, de l'or dans une
caisse, des papiers dans un secrétaire.
— Absol. Enfermer à clef, sous clef, sous la
clef.
— Clore de toute parts. Enfermer un camp
de palissades. Enfermer un champ de haies,
de fossés. Enfermer un jardin de treillages, un
parc de murailles,
— Cerner, environner pour empêcher qu'on
ne sorte d'un lion. Enfermor l'ennemi de Iniitrs
[^ Fi
rmuus. ;id,}
, entourer.
— s'enfermer. V. pron. Se retirer dans un
lieu qu'on ferme, pour y demeurer seul et en
rU'\ Ln nii^antlirnpe s'enferme et ne
-Mn'i^ .1 , lu- ■ F.'iT:uid s'en fri ma d:iuy
ih. ' . . i. III- lir.KJ.unanli. Iv >
ch'ifn
Hr
nifiid-.. ii.ii i-li^iuux. Charles-Uuinl, fati-
gue de sa ;,'i\tndetu- et de sa gloire, s'enferma
dans un monastère.
— S'enfermer avec un malade. Se dévouera
un malade et rester avec lui jusqu'à la fln de
sa maladie.
— S'enfermer dans une place. S'établir dans
une place pour la défendre pendant un siège.
(Rai
— Se contenir l'un l'autre. Ces trois choses
ne se séparent Jamais et ^'enferment l'une l'au-
tre. (Bossuet.)
EIVFERMeitlE. s. f. Affectation à s'enfer-
mer. Peu usité. Quoique cela fftt devenu le
secret de la comédie, la même enfermerie, la
même cacherie furent toujours de même. (St-
Simon.)
EXFFRMEITR. P. m. Celui qui enferme.
(Linguet.) ' '" ' ^ '" '■"
l:\FEK.MIER. s. m. InPirmicr. (Rabelais.)
EXFÉllOWK, ÉE.part, pass. du v. Enfé-
ronner. Porc enféronné.
ENFÉItOWER. V. a. !•■• conj.{rad. fèron,
fil de fer). Passer un fil de fer dans le nez des
porcs pour les empêcher de fouiller la terre
avec leur groin. Usité en Normandie.
ENFERRE, ÉE. part. pass. du V. Enferrer.
S'empl. adjectiv. Ennemi enferré.
— Fig. Orateur enferré. Celui dont l'argu-
mentation tourne contre sa cause.
* ENFERRER, v. a. l"-» conj. Techn. Per-
.cer avec un fer, avec une épée, un épieti, une
baïonnette, une pique, une lance, etc. Enfer-
rer un combattant. Enferrer son ennemi en
pleine poitrine d'un coup de lance.
— SigniHait autrefois Charger de fers, de
chaînes. Puis le fit lier et enferrer tie grosses
chaînas : préalablement le fit occire. (Uabel.)
— Techn. Placer les coins de fer dans les
joints des blocs d'ardoise.
— s'enferrer.v. pron. Venir se jeter sur le
fer de son ennemi. Lorsqu'on engage mal son
épée, on court le risque de s'enferrer.S'enfer-
rer jusqu'à la garde.
— V\'^. Se nuire à soi-même par des paroles,
dus [■;ii-^'.iiiiriniri[> ou une conduite inconsi-
■ piège qui vous est dressé,
e que l'on avait dressé soi-
SepP'n.lie
même.
ENFERRURE. S. f. (rad. e«/'«wr). Techn.
Placement de coins de fer dans un bloc d'ar-
doise.
— Se disait autrefois pour Chaîne.
EXFICr. s. m.frad. enfouir). Dans l'Anjou,
Sépttlime il'^ famille. Maurice de Craon fit ba-
in liii^ Ir.ii^' il-'s cordeliers d'Anfjers un
^ //f / |. lit II ^ ii'iliiire deceux de sa maison.
(;-in|,l, .|i' l'Arad.)
KM^'EUILLE, ÉE. part. pass. du v. En-
feuiller.
ENFEUILLER. v. a. l'" conj. (pr. an-feu-
lié. Il mouill.; rad. feuille). Couvrir de feuil-
lages. On le trouve dans Rabelais.
— Garnir de feuilles. Tous les ans, la na-
ture enfeuille les arbres.
— s'enfeuiller. v. pron. Se couvrir de
fi.'uillcs. Les arbres s'enfeuillent au soleil de
rvi'l.xxç AILLES, s. f. pi. Fiançailles.
Ilalirl.ii, ;
i:\Fici:i.É, ÉE. part, pass du v. Enfice-
Icr. .'î'unipl. adjectiv. Chapeaux enlicelés.
EiVEICELER. V. a. l'« conj. Se con|u;,'nc
comme f/(.'i?/t'r. Techn. Serrer avec une li«a'Ile.
Les chapeliers et les fabricants de tabac em-
ploient ce mot.
— s'ENFiCELER. V. pron. Être enfieelé.
EXFIELD. s. m. (pr. e'm-flld; d'Enfielrl, n.
gc<ii,'i'.). Art milit. Fusil de munition se char-
geant par la culasse.
ENFIELLÉ, ÉE.part. pass. du v.EnficIler.
S'empl. atljectiv.Cœurenûellé. Langue enflel-
lée. Plume enfiellée.
ENFIELLER. v. a. l" conj. Se disait pour
Teindre de fiel, mêler de fiel, remplir de fiel.
On doit ensucrer les viandes salubres ii l'en-
fant, et enfteller celles qui lui sont nuisibles.
(Montai;,'ne.)
r. ' llcivli-.- amer; ni','rir, nlférer. Pour
,■;/'>,/.,' h ,.•'■..■ !..ti\ iiiirM.",!, ,ni'S.(Hons.)
I 1 I ■ '' , ■ iM'i I ' \ I . iiipoisonne
l"i|h , Il • ri <■■,. I,ii 1 1 Iiiad.iucfn/Îe/W
lll- la sorle laaili-e toi .' 1 1 h. l.aut.)
Tout semblable ii l'envie, à qui l'élrange r.nge
De riieur de son voisin enftette le courage. (ItËGNlEIt.)
— s'enfieller. V. pron. Être enliellé.
F.\Fli:uiR. V. n.2» conj. Devenir fier. Nul
lioniini- n'.-ntiérittant et si vite qu'un parvenu.
II iist viiiix et inusité.
lil marais : leur pu-
l'iir stagnation est
'111 enfièvre les peu-
EXFIKVRE, EE. part. pass. du v. Enfié-
vrer. S'emijl. adjectiv. Malade de la fièvre.
— Fig. Transporté d'une passion violente.
Enfiévré d'amour, de colère, de haine, de ja-
lousie.
EXFIÊVREMENT.s.m. État de celui qui
est enfiévré: action d'enfiévrer.
lahe nin.lir, rM,.|,i
na\., l' ni Jh' i I,-. In l'iiji
/lévrena.r,.- .1 ,„,:,
pandre la liivi. i.,
vrent les h.alni:i.ii
peste, l'ima/in il IJ
enfièvre volir ini'
-Fig. Qniilil iMi
trescibilité rsi . \ il
malsaine, leiii' Inii
pies. (V. Hugo.)
— Par extens. Agiter comme par la fièvre.
D'en parler seulement, il exhale un tel feu
qu'il m'a presque enfiévré de sa passion, moi
qui n'y ai que voir. (Beaumarch.J
— ENFIÉVRER. V. n. Prendre la fièvre.
— s'enfiévrer, v. pron. Être enfiévré.
i:m i<;\KUR. s. m. Arg. Pédéraste.
' 1 . Mil, A DE. s. f. (rad. enfiler). Suite, con-
liiiii lll Il' choses disposées sur une même
ligne nu sur une môme file.
— Longue suite d'appartements dont h s
portes sont ouvertes sur une même ligm-
droite. Une Ionique enfi'ade de chambres. Lan-
glée a lait ii'iidiv son beau lit dans la cham-
bre di- li r. INI i'U\aiix, qui est ouverte pour
allon.-.r l,'„iila,l,\ M'"= de Sévigné.)
— ri.:^. et laiii. Langue enfilade de phrases,
d'arguments, d'cptthetes, etc. Suite longue >i
ennuyeuse de paroles. Les rhéteurs s'égarent
souvent dans une enfilade de phrases pompeu-
ses et vides.
— Pop. Suite de pertes ou de malheurs suc-
cessifs.
— Art milit. N'om donné à des Iranchées,
des llL.-1M-^ ilr -. lll- I Mr. II. -Il-, .|ili
sont .Il ..II..-. .1 .[.Il |..il\ . ni . ( . . .: - ni. Il ..1-
lay....Mrirl-. ■-•■... n.l.- l.-i, ■.._■„... l:,.n... 1. l.,.i,-
che. Eiilila.li: combe, liarrijr uii.j ciilil.i.l.^. I i-
rer par enfilade. l| Ligne droite que suit un
projectile qui peut agir parallèlement à un
chemin couvert, aux défenses d'une place, etc.
— llort. Longue suite de salles de verdure.
— Jeiix..\ii triclrac,r)iiricu lié que l'on éprouve
à fiire pisser les dames d'un coté du ta-
blier a 1 .iiiir.-. F,\iter l'enfilade. Perdre la par-
lie pai lin... 1 1 II I. !.. I Au whist. Action de trans-
poii'i .'.|..i. . Il \-ante les points excédants
de la |..iih, I .l.-iite.
— iVlar. Aciiiin de tirer des boulets de canon
dans le sens de la longueur. A Navarin, le
vaisseau du commodore anglais reçut une bor-
dée d'onfil.ule.
— F.:i i-iifi!,iili\ loc. .idv. Se dit de plusieurs
pie.:.-- .!.- |.l iiii-['i.-.l qui communiquent suc-
cessii. iii.iii. Ii'^ .-hambres en enfilade.
E.'VFILAiiE. s. m. Arg. Arrestation opérée
sur le coupable surpris en flagrant délit.
EXFILÉ, ÉE. part. pass. du v. Enfiler.
S'empl. adjectiv. Aiguille enfilée. Perles en-
filées. Anneaux enfilés. Les Chinois se ser-
vaient pour leurs calculs tle petit.^s boules en-
filées dans des fils darclial. (Volt.) A descor-
nes .)• :iniil.i|.i< i-i lient enfiles des bagues, des
bri.-.-l..'- '. Il rt.)
— I II ■ II- nos cupidités est comme
cell' .1 - . I II, .L-ipii les stoïques tiennent
qu.:- Ir-. .I..SIIIIS s. .ut i-n/i((-.t. (Malh.)
— Art milit. B.Utu en ligne droite.
— Ulas. Se dit ih- piéi-es rondes et ouvertes
passées dans ries fasces, des lances, des ban-
des, etc.
— Jeux. Qui a subi l'enfilade.
— Mar. Frégate enfilée. Celle qui a été bat-
tue en enfilade.
ENFILE-.AIGUILLES. S. m. Techn. Ins-
trument pour enfiler les aiguilles. || PI., des
enfUe-aiguilles.
* ENFILER. V. a. 1" conj. Passer un fil
ou quelque autre chose par le trou d'une ai-
,y-iiille, d'une perle, etc. Enfiler les grains d'un
chapelet, les perles d'un collier. Enfiler une
aiguille.
— Par anal. Tout en parlant, la patronne
]m enfilait le panier au bras et la poussait vers
la porte. (E. Zola.)
— Pop. Enfiler des perles. Travailler avec
nonchalance.
—Kous ne sommes pas icipourenfiler des per-
les. Nous ne sommes pas ici pour nous occu-
per de bagatelles ou de choses inutiles.
— Fam. Enfiler un chemin, une route, uneal-
(f'(?. S'engager dans un chemin, dans une route,
dans une .allée.
— Enfiler le degré. S'échapper rapidement
pir un escalier. |j Enfiler lamelle. S'enfuir. ||
Enfiler la iicnc/if. S'enfuir à la hâte. Il fut con-
traint d'e/i/i/«r la venelle. (La Font.)
— Absol. Enfilera droite, à gauche. Prendre
cette direction.
— Fig. et fam. Enfiler un discours. S'enga-
ger dans un long discours. L'assemblée sera
bient.'.i .li'iiralie et ennuyée, si vous enfilez un
is^'iger quelqu'un dans une
>iiiper, enjôler. Les escrocs
1398
ENFL
ENFL
du bon ton enfilent les provinciaux clans les
tripots et les y (.Icpouillont.
— S'ouvrir sur. Une porte qui enfile une
chambre.
— Arlmilit. Enfiler une tranchée. La battre
en lig-ne droite. Le canon des remparts eniile
la tr;uieliée.Vaubanconseillait aux in;?ênieurs
de tracer la tranchée de manièi-e à n'être pas
enfilée par les batteries de la place.
— On dit dans un sens analogue : Le vent en-
file une rue.
— Escr.Passer son épêe au travers du corps
de son advei-saire. C'est'un spadassin, il enfile
un homme sans remords ni vergogne. (Volt.)
— Jenx. Au trictrac, Prendre de suite un
grand nombre de trous.
— Mar. Enfiler un luUiment. Tirer des coups
de canon sur un bâtiment ennemi dans le sens
de sa longueur.
— Techn. Passer la tète d'une épingle à l'en-
droit ou elle doit être serlieou rivée. || Enfiler
lies fleurs. Faire passer par leur centre le fil
de fer sur lequel on monte le cœui*. \\Enfiler
des feuilles. Les traverser d'un fil de fer qui
va du centre â la base.
— s'exfiler. V. pron. Être enfilé.
— Fig. Il ne peut ni prévoir les choses fu-
tures ni se ramentevoir les passées ; et par-
tant il n'en peut savoir les conséquences : or
c'est de cela que s'enfile l'ordre et l'entre-suite
des choses. (Malh.)
— Prov. et fig. Cela ne s'enfile pas cotume des
pertes. Cela est plus diflicile à faire qu'il ne
parait.
— Fig. Se laisser entraîner dans une perte
considérable.En faisant toujours paroli, il s'est
enfilé dans une perte de dix mille piastres.
— Pop. S'endetter.
— S'enfuir. Dès qu'on le menace, il s'enfile.
Peu usité.
— Se jeter soi-même sur le fer de son en-
nemi. 11 fit un fau.^ pasets'enfilalui même sur
rèpéedeson adversaire.
— Arg. S'enfiler des briques. Jeûner.
— .leux. Au trictrac. Perdre forcément le
tour. S'enfiler pour avoir trop pressé son jeu.
EXFILEUR, EUSE. s.(rad.?H///cr).Techn.
Ouvrier, ouvrière, qui passe les tètes des épin-
gles dans les branches, et qui les prépare à
être pressées entre les denx tètoirs.
— Ouvrier, ouvrière qui enfile des perles.
— Fig. et en mauvaise part. Enfileur de pa-
roles. Énfileur de mots, de discours.
Ciienfileiin de daclyles
Coiffés de plirases imliéciles. (Oresset.)
— Pop, Enjôleur. C'est un enfileur.
EXFILURE. s. f. Action d'enfiicr. L'enfi-
lure des perles.
— Fig. Suite, enchaînement. Une belle enfi-
/cure de paroles courtoises. (Montaigne. )Le des-
tin n'est qu'une enfilure de causes accrochées
l'une à l'autre. (iMalh.)
*E\FI\. adv.fét. lat., ni, dans ; /(»î,s, fin ;
on disait anciennement, en la fin). Pour finir,
pour conclusion, en un mot, après tout, bref.
Enfin ce long procès est terminé. La politique
de Tibère n'était point d'accord avec ses pas-
sions particulières; enfin l'homme d'État cé-
dait continuellemenlâ l'homme. [Montesquieu.)
Quelques lecteurs demanderont ce que je
trouve enfin de si beau dans l'action d'Ale.^an-
dre. (J.-J. Uouss.)
— A la fin. Enfin je vous rencontre. Enfin
les mauvais jours sont passus, et nous tou-
chons au printemps. Nous avons couru de
grands dangers, mais enfin nous sommes sau-
vés.
Qu'il est mailt-e ëquilalile. et qu'enfin il console
Ceux qu'il a fait pleurer. (Malh^hbe.)
Enfin Toas l'emportez, et la faveur du roi
Voas élève en un rang qui n'élail dû qu'à moi.
(COllNEILLE.)
Enfin Malherbe vint, et, le premier en France,
Fit sentir dans les vers une juste cadence. ^BotLEAt'.)
— Enfin! employé comme exclamation, in-
dique la satisfaction que l'on éprouve de voir
une chose se terminer.
EXFLACQUÉ, ÉE. adj. Arg. Condamné,
emprisonné.
EXFLACQUER [S'), v. pron. U" conj.Arg.
Se perdre.
EXFLAMMAISOX.s.f. Signifiait autrefois
Inflammation, incendie.
EXFLAMMÉ, ÉE. part. pass. du v. Enflam-
mer. S'emploie adjectiv. Une maison enflam-
mée. Le Vésuve enflammé. Une tumeur enflam-
Le salpêtre enft-nnmê
Dans le lobe brûlant chasse l'air comi)riiné, (Dillille.)
— Fig. Ces flambeaux, ce bâcher, cette nuit
enflammée. (Itacine.)
— Qui a la couleur de la flamme. Elle se
sauve dans les bras de sa mère et cache dans
ce sein maternel sonvïsa^e enflammé de honte.
(J.-J. Rousseau.)
— Fig. Vif, brûlant, plein de feu. Des yeux
enflammés. Des soupirs enflammés. Des paro-
les enflammées. Ces discours enflammes que
vous ferez au dedans des cœurs. fBoss.) Ses
joues «n/?amff*etf<,ses lèvres de corail,sesdents
brillantes, son cou d'albâtre, sur un fond de
gards. fX. do
verdure, frappèrent lou;
Mais ire.)
— Fig. Surexcita l.t HivLiLrru^ est plus en-
flammée que jani,i:- M ^<- >'vigiié.)
— Irrité. AussitM pi.' ^ ^ n ^\uv'[ plein de U-û
était enflammé. -^ i -> ---■ i ,1' i!Hlonnait,et i!
n'était plus le iii''; :. n;: - Vrn.)
— Enflamme iti i ! nieamourtu
me \ois en fltimmr. U i ■ /. v /-//////;■ du /élude
la religion etde lamuur de la patrie. (Fléch.)
— Enflammé par.
Par l'amour enflammé, dans sa barbare joie,
L'Érébe impatient allend df^jâ sa proie. {Michavu.)
— Blas. Se dit d'un cœur, d'une grenade,
d'un volcan ou d'une autre pièced'oûil sort de
la flamme.
— Pathol. Qui a de l'inflammation. Une tu-
meur enrtammée.
EXFLAMMEMEXT. S. m. État de ce qui
est enflammé.
♦EXFLAMMEU.v. a. l"-" conj. (éL lat., in-
flammare ; vad.flamma, flamme). Mettre en flam-
mes, en feu, embraser.Enflammer une maison.
— Fig. Échaufîer, donner de l'ardeur, de la
chaleur. Les spiritueux enflamment Je sang.
La colère enflamme les yeux. La honte en-
flamma son visage.
— Exciter, encourager, animer. Je sais corn--
bien est pur le zèle qui Venflamme. (Rac.) Un
guerrier que \3.co\eve enflamme. (Boil.) Les pré-
dictions ont été de tout temps un moyen dont
on s'est servi pour séduire les simples et pour
enflammer les fanatiques. (Volt.) Un essaim de
délateurs toujours odieux, mais toujours re-
doutés, enflamme ces guerres intestines. (Bar-
thélémy.) La sévérité des lois ne saurait étein-
dre dans les cœurs le désir de plaire, et les
précautions de la jalousie ne servent qu'à Ven-
flammer. {\d.) La liberté enflarnme le génie, elle
élève te cœur. ^Ghateaub,)
— Allumer les feux de l'amour, rendre amou-
reux. Ses beaux yeux enflamment tous les
cœurs. La passion qui m'enflamme. Puisqu'im
si grand mérite a pu vous enflammer. (Corn.)
— Pathol. Causer de l'inflammation. Cette
blessure lui enflamme le bras.
—s'enflammer, v. pron. Être enflammé. Les
pyrites humectées par X'Qdwsenflamment d'el-
les-mêmes. (.Buiî.)
— Fig. Dès que le lion aperçut le tigre, son
œil s'enflamma de fureur. Tout mon sang, de
colère et de honiQ s" enflamme. (Racine.) Que la
guerre s'enflamme et jamais ne finisse. (Id.)Ccs
désirs s'enflamment. (Fléch.) Ne donnez pas le
nom d'hommes courageux à ceux qui sont agi-
tes de passions désordonnées, et dont le cou-
rage s'enflamme et s'éteint avec elles. (Barth.)
lis sourient en voyant le Français qui s'fji-
/?fl?«/»e, qui, au mot de patrie et de gloire, va se
faire casser les os. (H. Taine.)
— S'enflammer par. Cette indigne passion se
nourrit et ^enflamme par les remèdes mêmes
qui guérissent les autres passions. (Mass.)
—S'enflammer pour. Un jeune homme ardent
s'enflamme pour un objet aimable, cela n'est
pas extraordinaire. (J.-J. Rouss.)
— Mèdec. Prendre tes caractèresde l'inflam-
mation. Cette plaie s'est enflammée.
— Syn. comp. enflammer, allumer. Com-
muniquer le feu, c'est allumer: mettre subi-
tement en flammes, c'est enflammer.
EXFLANELLER. v. a. l^conj. Couvrir de
flanelle.
— s'enplaneller. v. pron. Se couvrir de fla-
nelle. Mon tailleur voulait me forcer à porter
une ceinture de flanelle sur la peau, parce que
je lui dois mille écus; a cela je lui ai répondu ;
0 tailleur, donnez-moi quittance, et je m'en-
//u7iÉ*//(', pour vous conserver- ma pratique, puis-
que vous y tenez tant. (E. Sue.)
— Arg. S'enflaneller de. Boire quelque chose
de chaud.
EXFLAXQUER. V. a. 1" conj. Arg. Perdre.
EXFLAQUER. v. a. 1" conj. Arg. Revêtir.
EXFLE. s. m. Sorte de jeu de cartes.
EXFLÉ, ÉE.part. pass.du v. Enfler. S'empl.
adjectiv. Un corps enflé. Ballon enflé. Les joues
enflées. Avoir le pied enflé.
— Groséi. Une rivière enflép. r>ps vnjlps en-
flées.£«//c du tribut de plll^|rij|si|\ Hii'SOtdeS
donshumidesdu ciel, \<- \i\ ^ .l\ inrciM-c une
majesté progressive, et. dn irihnit s.'s vngues,
il arrose des empires florissants, i^beleuze.)
— Fig. Plus grand, lorsqu'il paraît toutseul,
que tant d'autres ne le sont, enflés de tout le
faste et de toute la pompe qui les environne.
(Massillon.)
— Un mémoire enflé. Celui dans lequel les
marchandises sont mises à un prix trop élevé,
ou autre que celui dont on est convenu.
— Fig. Plein, rempli.f;H^e.ç de tant d'audace.
(Boil.) Ce vainqueur, enflé de ses titres, tom-
bera lui-même à son tour. (Boss.)
Et quand je puis venir, etifié d'une nouvelle,
Donner à son repos une atteinte mortelle,
C'est lors que plus il m'aime. (Molière.)
— Fara. Être enflé comme un ballon. Être ex-
cessivement enflé. Le joyeux Falstaff avait le
ventre enflé comme un ballon.
La quintciise déesse incessammciit repose,
Le creui' gros de chagrin, sans eu savoir la cause;
N'ayant pensé jamais, l'esprit toujours troublé.
L'œil chargé, le teint pile, et l'iiypocondre en/lé.
(Voltaire.)
ENFL
— Dans un sens absolu, Être cii/lv. Être liy-
dropique.
— Fi;^. Orgneilleiix entiché. Un genlillâtre
enfle de ses titr-es. Pauvre créature t'ii/lée au-
dessus de ta condition (Malherbe.) Eit/lè de
tant de succès etde la prise de Fri bourg. (Boss.)
— Slyle enflé. Style ampoulé. || Rôle enflé.
Rùlc d'un caractère exagéré.
— Animé, excité. Cœur, courage enflé. Es-
pérances enflées,
— Enflé par.
Elles
naçanls et les goutFres profonds,
i eitjlés par les liébris des moins.
(De.
— Bot. Se dit en parlantd'une partie mem-
braneuse et renflée, dont la partie moyenne
est resserrée à son sommet de manière à pa-
raître gonflée d'air.
— Conchyl. Se rtitd'une c iquillelorsqu'elle
a l'air d'avoir été gonflée, telle que la venus
enflée.
— .leux. Se dit, à l'enfle, du joueur qui ne
peut fournir la couleur demandée et qui doit
ramasser les cartes qui ont été jouées.
— Philol. Eiiflén, points enflés. Certains rai-
sonneurs du xvii" siècle désignaient par cette
expression les molécules de la matière.
— Substantiv. Un enflé. Un gros homme.
— L'enflé, s. m. Ce qui est enflé. L'enflé et
l'ampoulé.
— ENFLÉE.'s. f. Arg. 'Vessie.
— Syn. comp. enflé, gonflé, bouffi, bour-
souflé. Enflé olîre l'idée d'une fluide dans le
corps; (jron//i; offre l'idée d'une forte tension par
plénitude; liou/fî. l'idée d'une enflure grave et
flasque ; boursouflé, l'idée d'une enflure de la
peau, comnie dans une brûlure.
ENFLE-BŒUF. S. m. Entom. Nom vul-
gaire du carabe doré. On nomme ainsi ce co-
léoptère, parce que, dit-on, il fait enfler les bes-
tiaux qui l'ont avalé.
ENFLÉCHER. v. n. 1" conj. Mar. Monter
aux mats, aux hunes, en s'élançant sur les
cordages appelés enfléchures.
ENFLÉCHURE.s. f. (rad. flèche). Mar.Nom
donné à des menus cordages qui travei'sentles
haubans et servent d'échelons pour monter aux
mâts, aux hunes. || Faire enfléchure, tes enflé-
chures. Enflécher.
ENFLEMENT. S. m. Action d'enfler. || Ef-
fet de cette action,
* ENFLER. V. a. l" conj. (et. Iat.,««, dans;
flare, souffler). Grossir; gonfler en remplissant
de vent, de fluide. Enfler les joues. Enfler un
ballon. Enfler une cornemuse. L'hydropisie
enfle le corps. Les plaies enflent les torrents,
les rivières. Champagne, au sortir d'un long
diner qui lui enfle l'estomac. (La Bruy.)
—Enfler les voiles.Les frapper et les déployer
en parlant du vent.
— Fig. Le vent du bonheur enfle nos voiles.
— Fig. Enfler le courage. Enfler le cœur. Aug-
menter le courage. Cette victoire enfla le cœur
à nos bataillons. Le sang de Jupiter doit enfler
leur courage, («ac.) Il Enfler les espérances.
Donner de nouveaux motifs d'espérer.
— Remplir.
De les lilies pompeux cn/ïf)- leurs dédicaces- (BoiL.)
— Fig. Agrandir. Les gens en place enflent
et grossissent leur âme et leur discours natu-
rel selon la hauteur de leur siège magistral.
(Montaigne.)
— Fig. Enfler la renommée de quelqu'un. En
faire grand cas, l'exalter, la publier.
Ma voix, depuis dix ans qu'il commande une armée,
A-l-ellc refusé d'e«/ler sa renomuiOe » (COB.NEILLE.)
—Enfler sonslyle. Écrire d'un style ampoulé.
—Enfler la voi.v, le son. Les rendre plus forts.
Il enflait sa petite voix de la façon la plus co-
mique. (E. About.)
— Enfler la di-pen.sc Ajful.T au nombre ou
aupri.\ .lc'-nl,|ri-. alin -II- liriii-liciersur ladé-
pense. Le maiiir (nmirl fniliL la dépense. || On
dit de iiiriii,'. Eiiilrriui mrinfure. un compte. \\
ji.iijs 1111 - u- Ml i_ir; Enfler le cahier, en-
(}rri!'^i'' ^ :: ! 4i>^ choses inutiles, afin
,!,■ 1,.. _!,, Il 11 ,, ; is et avoués sont très
iprc».. i-hllri ;u, i..lc.,.
— Fig. Enorgueillir, rendre vain. Tous ces
biens qui vous enflent au-dessus de l'humanité.
(Malherbe.) Ce prince, que ni sa naissance, ni
sa valeur, ni la victoire elle-même, ne peuvent
enfler. (Boss.) La prospérité ne l'avait point en-
flé, l'adversité ne l'abattit pas. (Fléch.) Les plus
hautes places sont toujours au-dessous des
grandes âmes; rien ne les enfle et ne les éblouit,
parce que rien n'est plus haut qu'elles. (Mass.)
— Arg. Boire.
— Orfrv.ALTiin.lir ;i\i marteau, sur la bigor-
ne, les |i,ii th -. min i.iii i-s des pièces d'argen-
terie, qui il<'i\ ini I H-r le ventre, comme aux
pots à l'eau, aux -aliaiéres.
— enfler, v. n. S'emploie surtout au pro-
pre. Le genou lui enfle à vue d'œil. La Seine
enfle. Les poisons font enfler le corps.
— Le lait enfle. La chaleur le fait soulever,
— Fig, La science, le succès enfle.
— Jeux. A l'enfle, Prendre toutes les caries
qui ont été jouées.
— s'enfler, v. pron. Devenir plus gros par
l'introduction du vent, d'un fluide, etc., ou par
une cause de maladie. La Garonne s'enfle. Son
ENFO
pied commence à s'enfler. Ce torrentqui s'enfle
et s'élève à grands flots. (Boss.)
Le cliélive pécore
S'en/l(t si bien qu'elle creva. (La FosTAtsE )
— Fig. Un levain d'orgueil qui s'enfle. (Flé-
chier.) Il paraîtrait bien plus pardonnable â
ceux qui naissent, pour ainsi dire,dans la boue,
de s'enfler, de se hausser. (Mass.) Nous autres
juges ne nous c«/ïoa* pas d'une vaine science.
(Montesq.) Le trésor n'a pas besoin de s'enfler
des faibles débris d'une famille malheureuse.
(Voltaire.)
— Prendre un langage ampoulé.
Un poêle s'cii^e, se guindé,
El se croil au sommel du Pinde. (La Motte.)
ENFLEURAGE. s, m. Techn. Action d'en-
fleurer.
ENFLEURÉ,ÉE. part. pass. du v. Enflou-
rer. S'empl. adjectiv. Pommade enfleurée.
ENFLEURER. v. a. 1" conj. (radie, fleur).
Termede parfumeur qui signifle Implanter dos
fleurs dans un vase rempli de graisse qu'on
veut charger de leur odeur,
— s'enfleurer. v. pron. Être enfleuré.
ENFLEURI, lE. adj. Garni de fleurs. Une
forêt d'arbres ioalenfleuris de blanc etde rose.
(Biirger.)
* ENFLURE, s, f. (rad. enfler). Pathol. Tu-
meur, grosseur, gonflement, bouffissure qui
survient extraordinairement sur quelque en-
droit du corps, La morsure d'une bète veni-
meuse produit l'enflure. La ponction diminue
l'enflure de l'hydropisie. Toutes les tumeurs
sont des enflures.
— Par anal. Gonflement des vagues de la
mer.
Les enflures des mers sont autant de miracles
Qu'enfante leur sein orgueilleux. (t:ou.NEII.I.E.)
— Fig. Orgi.ieil, vanité. L'orgueil est une en-
flure du cœur qui se grossit lui-même ; c'est
pourquoi il faut piquer cette enflure, pour en
faire sortir le vent qui la cause. (Nicole.)
— Fausse image du grand, du noble. En-
flure du style, du pathétique,dans le style,dans
la pensée. Je hais les mots d'e«/ÏKrtf. (Pascal.)
Ondislingue deuxsortes d'^rt^ur^*; l'une con-
siste dans des pensées simples et vulgaires et
qu'un esprit faux s'efforce de rendre grandes
et pompeuses; l'autre, est le sublime outré, ou
ce que la critique appelle le gigantesque. (Lav.)
— Véner. Première poussée du bois des che-
vreuils.
ENFOLIE.s. f. Vitie.Marcottede vigne em-
ployée pour les plantations nouvelles.
ENFOLIÉ, ÉE. part. pass. du v. Enfolier.
S'empl. adjectiv. Creuset enfolié,
ENFOLIER. V. a. I'-" conj. (rad. feuille).
Frapper le creuset dans lequel ona fait fondre
de l'argent pour en détacher les feuilles col-
lées aux parois.
ENFONÇ.-VGE. S. m. Action d'enfoncer,
d'empiler. L'entonçage du hareng dans un
baril.
— Mar. L'une des avaries ordinaires à la
cliarge de l'armateur.
— Techn. Action de mettre le fonda un ton-
neau, j] Effet de cette action.
ENFONCÉ, ÉE.part. pass. du V. Enfoncer.
S'empl. adjectiv. Chemin enfoncé. Façadeen-
foncée. Portes enfoncées. Les bâtiments étaient
extrêmement bas et c«/i)n(;e.s.(Racine.) Des cor-
des partant de mon cou, de mes pieds, de mes
bras, allaient s'attacher à des piquets enfoncés
en terre. (Chateaub.)
il sait qu'en son absence une ^tarie en foncée
Introduit des nlous avides de butin,
Dans sa maison qu'ils ont forcée. {F. l'E NErrcn.)
Et le soc enfoncé dans un terrain docile.
Sous ses robustes mains donne un sillon facile.
(ST-LAMBEnr.)
— Un lieu enfoncé. Un endroit retiré, soli-
taire. Il Terrain enfoncé. Terrain qui n'est pas
au niveau du reste, qui est profond et forme
cavité.
— Fig. Se dit d'un homme secret, dissimulé.
Il n'était pas de ces hommes enfoncés et impé-
nétrables, sur le cœur desquels un voile fatal
est toujours tiré. (Mass.)
— Avoir les yen.r enfoncés dans la tête.kvo'iv
les yeux creux. L'encoubert a le museau aigu,
les yeux petits et c/i/'onfM, la langue étroite et
pointue. (Bufl'.)
— A voir la tète enfoncée dans ou entre les épau-
les. Représentez-vous un petit homme haut
de trois pieds et demi, extraordinairement
gros, avec une tête enfoncée entre les deux
épaules. (Le Sage.)
— Être enfoncé dans les affaires jusqtt'au.r
sangles. 1f être engagé fort avant.||Dan3 un sens
analogue on di t aussi . Êlre enfoncéjusqu'au cou.
Il s'est enfoncé jusqu'au cou ilans le combat de
Saint-Antoine. (Racine.)
— Avoir l'esprit enfoncé dans la matière. Se
dit d'un homme épais et stupide. Mon Dieu, ma
chère, que ton père a la forme enfoncée dans
la matière ! que son intelligence est épaisse,
et qu'il tait sombre dans son âme! (Molière )
— Élre enfoncé dans ses méditations, dans l'é-
lude, etc. liti-e profondément occupé. Je suis
enfoncé dans des travaux pénibles qui parta-
gent mon temps aveclacolique.(Volt.)!l resta
deux ans sans peindre, enferméet enfoncé dans
l'étude du dessin. (De Gonc.)
—Enfoncé dans la tour.II est fort enfoncé dans
la cour; c'est tout dit. (MoUère.)
ENFO
— Culbulé, détruit. Les bataillons enfoncés
demandèrent quartier.
— Par extens. Se dit populairement d'un
homme battu, mis à bout de ressources. Voilà
notre adversaire enfoncé.
— Bot. Se liit (It'« fiMiillPs dont les interval-
les des ncrviii' s --Mut n mx. |] Se dit des su-
tures des val\ <■--. l"i--'|ii.lh_'s sont placées au
fond d'un sili-ii plus n,i uiMius profond. || Se
dit encore dos tulieirult-^ d'un lichen, quand
ils sont plonifes dans la subslam-.* nn"'iuc de
la plante. || Se dit eiilin di.-s rarin.'s fusiformes
qui pénètrent profondément en tfne.
* EXFOXCEMEiXT. s. m. Action d'enfon-
cer. L'enfoncement d'un clou dans la muraille,
d'un pilotis dans les fondations.
— Action de rompre, de briser. L'enfonce-
ment d'une porte, d'une barricade.
— Creux. Il y avait un enfoncement par le-
quel on pouvaitcntrerdanslecamp.tHichelet.)
Ln avant des chaises s'étendait la plagi^ avec
son sable piétiné et plein d'enfoncements de
pas. (De Gonc.)
— Ce qui paraît le plus éloigné, le plus re-
culé dans un lointain. Voyez quelle belle prai-
rie dans l'enfoncement de la vallée! Dans l'en-
foncement du tliëàtre,on admirait le palais des
doges.
— Archit. Partie d'une façade qui forme un
arrière-corps derrière un ou plusieurs pavil-
lons. L'enfoncement de la façade du Luxem-
bourg, L'ne armoire pratiquée dans l'enfonce-
ment d'un mur. (Marivaux.)
— Constr. Profondeur des fondations d'un
bâtiment, d'un édifice. \\ Profondeurd'un puits
dont la fouille doit se faire jusqu'à un ceitain
nombre de pieds au-dessous des plus basses
eaux.
— Mar. Endroit enfoncé dans une baie, dans
une rade. Abri pourun vaisseau. Se halerdans
l'enfoncement. Nous mouillâmes dans l'enfon-
cement.
— Peint. Nom des bruns sans reflets qui se
trouvent dans le milieu des plis des draperies.
Jl II u a beaucoup (V enfoncement dans ce tableau.
L'ettet de la perspective des fonds y est bien
rendu
* EXFONCER. V. a. l"-" conj. (rad. en, et
foncer). Le r prend une cédille devant û,o.A'ott*
enfonçons. Renfonçais, etc. Pousser vers le fond,
mettre au fond. Enfoncer un vase dans l'eau.
— Faire pénétrer avant par force. Enfoncer
(les pilotis dans les fondations, un clou dans
la muraille. L'intrépide Paul, suivi de Domin-
gue, allait d'une case à l'autre, malgré la fu-
reur de la tempête, assurant une paroi avec
«narcboulant, et enfonçant là un pieu. (B. de
St-Pierre.) Unapprenli ^/i/9«f(? son couteau par
derrière dans le corps du premier soldat fr-an-
çais, qui tombe sans faire un mouvement. (H.
Taine.)
— Fig. Ces sentences enfoncent la vérité
dans notre souvenir. (Diderot.) La solitude et
les bois inspirent une certaine tendresse qui
ne sert qu'à enfoncer le trait qu'on voulait ar-
racher. (St-Evre:n.) Enfonçoan dans son c-œur
le trait qui Iadécbire.( Voit.) Au lieu de glaives,
il (le stoïcisme) n*a que des sarcasmes à enfon-
cer au cœur de Néron. (P. de Sl-Victor.) Cha-
que pas qu'il faisaitréloignait deParis, deson
bruit, de ses lumières, l'enfonçait plus profon-
dément dans Ja nuit et le silence. (A. Daudet.)
li'fnfonçmis loiiiefois ni voire œil, ni le mien,
bans ce profond abîme oii nous ne voyons rien.
(COLNEilLE.)
— Enfniieer son chapeau sur sa îHe. Faiie
que la tèle entre plus avanl dans le chapeau.
— Fi;^. et fam. Enfoncer son chapeau. Pren-
dre une attitude de fanfaron. Faire des bra-
vades, ou Prendre une résolution hardie, un
parti vigoureux, dans quelque circonstance
périlleuse. Vous avez beau enfoncer votre cha-
peau et faire Je matamore, vous nem'effravez
pas. Ma foi 1 il enfonça son chapeau, et 1 epêe
à la main, il se jeta sur l'escorte. (Mariv.)
— Rompre, bnser en poussant, en pesant.
Enfoncer une porte. Enfoncer un plancher.
Les bombes enfoncèrent les voûtes de l'église.
En enfoHfant la voûte de ces bastions, on de-
vait trouver deux cavitésassez vastes classe/
profondes pour engloutir toutes les drp.iuilhs
de Marseille. (E. Guinol.) Mais Fram.ois lui
avait enfoncé une côte à une joute qui'i.'utlieu
à Neuliac en 1810, et Ivan en était mori. (E.
Souveslrc.) La pointe de l'épée du capitainr<
me coupa la lèvre supérieure et m'enfonça une
dent. (Ch. Nodier.)
— Fig.el tam.Enfoncer unpporle ouirrte.S'e!-
forcer pour vaincre un obstacle ima^'inaire.
— Serrer quelqu'un par des raisonnements,
le sonder, le pénétrer. Il y a des gens qui ne
payent que de mine ; ils n'ont pas, si j'ose le
dire, deux pouces de profondeur; si vous les
enfoncez, vous rencontrez le tut.(La Bruy.)
— Pop. et fam. Surpasser. Cet acteur en-
fonce tous ceux qui ont joué ce rôle avant lui
Vous n'êtes pas de force au piquet ; je vous
enfonce. (Gavarni.)
— Déjouer. Il croyait me mettre dedans,mais
je l'ai enfoncé. Il m'apprenait la vie qu'il fal-
lait mener pour ne pas être enfoncé. (E. Sue.)
— Dépouiller, faire perdre. On l'a enfoncé
jusqu'à son dernier écu.
— S'est dit dans le sens de Pénétrer, exa-
miner à fond. Enfoncer une question.
-- Art milit. Enfoncer un bataillon carré, un
tscailron. enfoncer les rangs. Les peicer, les
rompre, les renverser, en les abordant.
ENFO
— Fig. Les mains élevées à Dieu enfoncent
plus de bataillons que celles qui frappent.
(Bossuet.)
— Fauconn. Se dit de l'oisean qui fond sur
sa proie en la poussant jusqu'à la remise. L'é-
pervier vient d'enfoncer la perdrix.
— Iinprim. Enfoncer une ligne. Mettre un
cadratin au commencement d'une ligne.
— Manég. Enfoncer lot éperons dans le ven-
tve du cheval. Les lui faire sentir avec violence.
Enfonçant donc les éperons dans les flancs de
mon cheval, je courus sur les Turcs. (Cha-
teaubriand.)
— Techn. Rendre plus creux. Enfoncer un
plat. Enfoncer le burin dans la planche de
cuivre. || Placer le fond à une futaille.|| Join-
dre ensemble toutes les parties d'un ouvrage
de layeterie.
— ENFONCER. V. n. Aller an fond. La cha-
loupe enfonça dans la mer. Le lunlin lit un
faux pas, et enfonça jusqu'au jimi i ni il. h,- i.i
boue. Nous étions faits connu . i: i m
sortent d'un bourbier où ils . i,; , ,
qu'aux oreilles. (ftegnard.)M.ili:i - li p-li -m.
du sol, il lui semblait queses pieds ciijunçuicnt.
(C. Flaubert.)
— Entrer bien avant en quelque lieu. En-
foncer avant dans ime mine pour y suivre le
filon.
— Fig.
Marécageuses et léj-êres
Ou l'on dûilcraîiiare <ïei»{oncer. (NnxtiNAIs.)
— Fig. Montrez aux femmes combien elles
sont capables d'enfoncer dans lesdilîicultés de
droit. (Fénelon.)
— s'enfoncer. V. pron. S'affaisser, péné-
trer bien avant vers le fond. S'enfoncer dans
la boue. S'enfoncer dans l'édredon.
— Fig, Je n'ai réussi qu'à nous enfoncer jus-
qu'au cou dans les dettes et dans la misère.
(A. Daudet.)
— S'effondrer. Il y avait tant de monde que
le parquet s'enfonça sous le poids.
— Être ou paraître dans un onfoncement.
Une plaine qui s'enfonce dans l'intérieur des
terres. Une vallée qui s'enfonce entre doux
montagnes. La voûte du ciel bleu s'enfnnçnilk
l'horizon, d'un côté dans le poudroiement des
plaines, de l'autre dans les brumes de la mer.
(G. Flaubert). Une palissade crevéeouvraitun
passage qui semblait i^'enfoncer a.n milieu des
plâtras d'un chantier de démolitions. (.É.Zola.)
— Fig. Les années s'enfoncent et se perdent
sans retour dans l'abîme des temps. (La Bruy.)
— Pénétrer dans un lieu, dans une direc-
tion. Depuis trois jours j'ai pris la fuite, et
après avoir erré dans la campagne, je me suis
enfoncé dans ces souterrains. (A. Filon.) Mais
il s'enfonça brusquement dans la forêt, en di-
rigeant toujours sa course vers le nord. (B. de
St-P.) Il s'était enfoncé dans le sud, par la rive
droite du fleuve. (G. Flaubert.)
— Pénétrer au vif, jusqu'au vif. Le cousin se
sert du tuyau de sa pompe comme d'un pieu,
pour s'enfoncer dans un des pores de la peau
(B. de St-Pierre.)
—Fig. Se livrer tout entieràune passion. Un
homme qui s'enfonce dins la débauche, dans
lejeu.Elles'cM/'cwfVf/yclia'iiipjourdansungoLit
plus sauvage ili^ >lt'ni'-nt it d'éloignement
des vivants, h' i."n'.iiiii A chaque nouvel
ennui, ellr- >.'riifnin ait .l.n,^ |.- s.miI plaisir de
faire s-^ [i-;- i-'p- i. n j -w V. /..la.i
— II. s 'I - h I toute
pré').',- :-. .■.^■. ...■■! î . . , ,ie le-
tudo. I.n ■...-ti.iiii - ,■, Liii.t il- bu, II.' foi sur
ces mali.rrs, il b'Ltait enfnmé dans les téné-
bresde la métaphysique (J.-J. Uouss.)
— Fig. S'enfoncer dans la rêverie. S'y plon-
ger tout entier.
— Pop. et fam. Se tromper, se ruiner II a
pensé me faire accroire ce mensonge, il s'est
enfoncé. La veine a changé, il s'est enfoncé.
Jamais il ne fut une telle dissipation : on est
quelquefois dérangé; mais de s'abimer et de
s'enfoncer à. perte de vue, c'est ce qui ne de-
vrait point arriver. (M">< de Sévigné.)
— Se ruiner mutuellement.
— Enfoncer à soi. On s'enfonce une aiguille
dans le doigt, un filet nerveux a été lésé, voilà
un état maladif. (Petit.)
— Arg. de théàt. Échouer.
* rXFOXCEUIl. s. m. Celui qui enfonce.
— Fig. et fam. Écrivain qui critique sans mé-
nagement.
— Pop. Enfonceur de portes ouvertes. Homme
qui se vante d'avoir vaincu des difficultés qui
n'existaient pas. Ce fanfaron se pose en héros;
c'est un enfonceur de portes ouvertes.
— Arg. Filou qui se fait agent d'alfaircs,
payeur de rentes, agent de remplacement,
usurier, escompteur. Le plus habituellement
on l'appelle og7-e.
EXFONÇOIR. s. m. (rad. enfoncer). Techn.
Espèce de pilon, de masse qui sert à fouler
les peaux.
— Par extens. Tout outil avec lequel on en-
fonce un objet dans un autre.
*E\FO\çUilE.s.f. {rad. c«/'(ï/im-). Cavité,
creux, dépression. La rue est pleine d'enfon-
çures.
— Fig. Il y a dans les sciences des étendues
et enfonçures très inutiles que nous ferions
mieux de laisser là. (Munt.)
ENFO
ENFO
i399
— Anat. Ancien nom de l'articulation dite
artkrodie.
— Pattiol. AfTaissementdu crànc produit par
un choc violent.
— Techn. Sf* dit des pièces qui forment le
fond d'un l^'nnr.m, d-nn.- futaille L'cnfnnçure
dec.rtl..- l.,MTi<[iir iiv^i ,,,,^ ^,.ii,|.. ]] .vssr.niblage
des .ai-s (lU" lOii ru-t .m i-ihI AMn lu pour su«-
leiiir la pailla--..' -■! 1-^ mmU'I.i..
E\roM>ia:, KK. i.aiU pass. du V. Enfon-
divr. s.-[iipl. ailj.Tiiv. Ch.MMin enfondré.
— Fig. Ce n'csL duiir pas de merveille si
Plutarque ayant eu tant d'instruction et de
mai très éloignés du chemin de la vérité spiri-
tuelle et des prédécesseurs enfondré.i en l'a-
bîme d'ignorance, y est demeuré. (Montaigne.)
ENFOXDREMËXT. s. m. (rad. enfondrer).
S'est dit pour Destruction, renversement.
E\FO\DUEIl. V. a. l-"» ronj. (rad. fond).
.^•p^t.lit i>-.iirr,nr.-pnrrr D-^ .■li.'tnin - j'.Ti .".ilr
.irnnl. .lt,uj.' w- inn--. ,il|. , |,;,i. I..,-. .M ,u-
taigne.)
— s'enfondrer. V. pron. Être enfondré.
— Se dit encore dans certains pays pour
S'effondrer.
EXFOXTANGÉ, ÉE. adj. Paré d'une fon-
tange. Te voilà assez bien enfontangée, à ce
qu'il me semble, (Dancourt.)
EXFORCÉ, ÉE. part, pass.du v. Enforcer,
S'empl.adjecliv. Retranchement enforcé. Fille
enforcèe. Vieux et inusité.
EXFORCER. v. a. 1«^« conj. S'est dit pour
Forcer, violer.
EXFORCI, lE. part. pass. du v. Enforcir.
S'empl. adjecliv. Enfant enforci par un bon
régime. Cheval enforci. Vin enforci.
* EXFORCIR.v.a.2<'conj. (pr. flH-/'or-i7>;
rad. force). Rendre plus fort. La bonne nourri-
ture a enforci ces poulains.
— Rendre p'us épais. Enforcir un mur, une
haie.
— Enforcir la monnaie. Se disait pour Aug-
menter la valeur des espèces.
— ENFORCIR. V. n. Devenir plus fort. Ce vin
enforcira à la gelée. Ce conscrit enforcira à la
fatigue.
— l'i'hlM I I''|.,iis3eur, de l'embonpoint.
Cet (II! I , I Ipus les jours.
~ s ) w "\:< \r. [Pion. Être enforci. Loin de
s'enlji. .:,:! i.i^ibliL de plus en plus. Les en-
fants s'uafurcissoat par la gymnastique.
— Manèg. Se dit d'un cheval qui se développe
et devient fort et vi;
— En Normandie et en Bretagne, on dit en-
core/'om/' au sens neutre pour enforcir.
EXFOUCISSEMEXT.s.m.(rad.^«/bmrj.
Action d'augmenter la valeur de la monnaie.
EXFORESTÉ, ÉE. part. pass. du v. Enfo-
r ester. S'empl. adjectiv. Enfoncé dans une fo-
rêt à ne pas savoir comment en sorUr. Voya-
geur enforesté. || Planté en bois, en forets,
liiuyères enforestées.
EXFORESTER. v. a. l" conj. Planter un
terrain en bois, en forêts.
— Ane. admin. Annexer aux forêts de l'État.
— s'enforester. v.pron. S'engager dans un
liois, s'égarer dans une forêt.
EXFOUGÉ, ÉE. part.pass. du v. Enforger.
S'empl. adjectiv. Mains enforgées.
EXFORGER v, a. 1" conj. (rad. forge).
C.harger de chaînes. Et pour lors les enforger
de pieds et de mains, (Montaigne.)
— s'enporger. v, pron. Être enforgé.
EXFORMÉ, ÉE. part, pass. du v, Enfor-
mer. S'empl. adjectiv. Chapeau enfermé. Mou-
lure enfermée.
EXFORMER.v.a. l" conj. Techn. Donner
à une pièce quelconque une forme grossière,
ébauche de la forme qu'elle doi| avoir.
— Enformer un bas, un chapeau. Les metti-e
sur la forme.
EXFOUÏ, lE. part. pass. du v. Enfouir.
S'empl. adjectiv. Mis, caché en terre. Fumier
enfoui. Cassette enfouie. Les trésors enfouis of-
fensent Hermès comme réfraciaires à l'échange
universel. (P. de St-Victor.)
Tii peux sans Ii? leniir me reiirocher cet or;
Uaulies bouches un jour te diront sur ma tomlie,
Ou fui etifoHi mon trésor. (Lamaiitink.)
— Par analog. Il (le château) est enfoui dans
la verdure comme un nid d'oiseau. (Th. Gaut.)
— Situé dans un fond. La prison de la Con-
ciergerie est enfouie sous le Palais de justice.
— Enfoncé. De grands yeux enfouis sous
d'épais sourcils.
— Fig. Jamais des édifices exposés à l'air ne
se sont ainsi maintenus, et ce souvenir enfoui
s'est retrouvé toutentier. (L. de Wailly.) C'est
le moment ou la parole, jusque-là ^w/'ohïV dans
le mystère, devient vie, realité. (E. Quinel.)
L'on eût dit qu'elle répondait bien moins à lui
qu'à elle-même, a une pensée tentatrice (?«/(»w/e
sous sa résistance. (A. Daudet,)
* EXFOUIR,v.a.2»conj.(ét.lat.,m.dans;
/"orf^rCjCreuscrl. Mettre, cacher en terre, Enfouir
de l'argent. Enfouir un animal mort.
— Fig. Dérober à la vue, cacher à la con-
naissance. Enfouir la vérité.
— Par extens. Placer avec intention ou par
mcgarde une chose dans u n endroit ou i I est dif-
ficile de la découvrir parmi d'autres choses.
— Fig. Se dit des talents qu'on laisse inu-
tiles, des avantages du corps que l'on cache.
Ranimez, je vous prie, sa noble ardeur; il ne
faut pas qu'il cn/ba^vseunsi beau talent. (Volt.)
Celui làest maudit qui, désertant sa tâche, en-
fouit le talent que la Providence lui a confié
pour le faire valoir. (La Mcnnais.)
— Retirer dans un lieu reculé. Ils emportent
de cesopulentes contrées d'immenses dépouil-
les qu'ils vont enfouir dans leurs incultes et
misérables déserts. (Raynal.)
— Hort. Couvrir de terre. Enfouirdu fumier.
Enfouir des plantes, de jeunes arbres.
— S'ENFOUIR, v. pron. Se cacher, se blottir.
se réfugier. Le lièvre alla s'enfouir au plus
épais du taillis.
— Fig. Se retirer dans un lieu reculé. Après
la perte de sa fortune, il alla ^'enfouir au fond
de l'Auvergne. (Diderot.)
EXFOUISSABLE. adj. Qui peut être en-
foui. L'or est facilement enfouissable.
fou il
*EXFOUISSEUR. s.m. Celui qui enfouit,
et plus particulièrement Celui qui cache un
trésor dans la terre.
— Entom. Nom générique de divers insectes
du genre nécrophore.
EXFOURAILLER.v, a. 1" conj.Arg.Arrê-
ter, mettre en prison.
EXFOURCnÉ,ÉE. part. pass. du %•. En-
fourcher. S'empl. adjectiv. Cheval enfourché.
EXFOURCHEMEXT. s. m. (rad. enfour-
cher). Techn. Assemblage de chevrons sur un
faîte, lorsque ceschevrons sont unis à tenons
et a mortaises ouvertes. |I Sorte d'assemblage
de pièces de menuiserie. || Extrémité d'une
barre de fer séparée en deux branches. || En-
semble des cordes et des ficelles de i'empou-
tage dans le tissage.
— Hort. Espèi.-e de greffe.
* EXFOURCHER. v. a. 1« conj. (rad. en,
et fourche). Montera cheval jambe deçà, jambe
delà. Enfourcher un cheval. Il est familier.
— Fig. Enfourcher une idée, une opinion.
— Fam. Percer avec la fourche. Au moment
où le loup allait se lancer sur lui, il l'a enfour-
ché.
— Mar. V, AFFOURCHER.
— s'enfodrcher. v. pron. Être enfourché.
EXFOURCniE.adj.f.(rad. /"ortn-AiO-Véner,
On dît qu'un cerf a la tète enfourchie, quand
les dards du sommet forment la fourche.
EXFOURCHURE S. f, Techn. Naissance
de la fourche que forment les deux jambes
d'un pantalon.
— Se dit aussi d'un arbre. C'est ordinaire-
mentsur \'enfourckured\in arbre que les écu-
reuils établissent leur domicile. (Bufl".)
— Manég. Partie du corpsentrelescuisses.
~ Yen. Se ditde la tête d'un cerf dont l'ex-
trémité du boisafl'ecte la forme d'une fourche.
EXFOURXAGE. s. m. Techn. Action d'en-
fourner, de mettre au four.
EXFOURXÉ,ÉE. part. pass. duv. Enfour-
ner. S'emploie adjectiv. Pain enfourné. Pâle
enfournée.
— Fig. Engagé. Combat désavantageu sè-
ment enfourne. (St-Simon.)
— Enfoncé, absorbé. Enfourné dans la lec-
ture.
EXFOURXÉE. s. f. (rad. enfourner). Techn.
Action de mettre au four le pain ou la pâtis-
serie. On dit mieux fournée.
EXFOUUXEMEXT. s. m. (rad. enfourner).
Action d'enfourner. Enfournement du pain, des
briques, des poteries.
— Fig. Ce qui est de telle importance que
de là dépend le bon enfournement de notre
campagne. (Richelieu.)
— Techn. Suite des opérations d'une verre-
rie, depuis l'instant de la première fonte, jus-
qu'à ce que le verre soit entièrement afliné et
pi et à être travaillé.
* EXFOURXER, v, a. i"-" conj. Techn.
Mettre dans le four. Enfourner le pain. En-
fourner de la pâtisserie.
— Fig. Tous les soirs on lève une dalle, un
omnibus apporte les morts de la journée, et
on les enfourne là dedans l'un après l'autre.
(E. About.)
D'aulre côté pour mon éptlre orner.
Je ne saurais quel propos enfourner. (MaroT.)
— Fam. Enfourner de gros morceaux de
nourriture dans sa bouche.
— Absol. Pour bien faire du pain, il faut
bien enfourner. (Régnier.)
— Fig. Bien enfourner, mal enfourner Bien
débuter dans une affaire, mal débuter Son
entreprise n'aura pas de succès, il a mal en-
fourné.
— Prov. et fig. A mal enfourner on fait les
pains cornus. Le fâcheux résultat d'une alfairc
provient ordinairement de la mauvaise direc-
tion dès le principe.
iiOO
ENFU
— Techn. Mettre dans un creuset les ma-
tières destinées â produire du verre par leur
fusion.
— A l'exfoiimer. loc. adv. Au début, dès le
principe.
— s'EKFOURNKR. V. piDn. Êtie enfournë.
— Fig. Maraison refusede m'enfourne) àce
plaisir. (.Montaigne.)
— Prendre un chemin, s'engrager dans un
cneinin. Nous nous eafoarHànes bravement
dans un couloirdont le sol n'était ni planchéiè
ni carrelé. (Th. Gaut.)
— Fig. et fam. // s'est mal eafournè. il s'est
enfonmi dans une mauvaise affaire. Il s'est en-
gasrè dans une mauvaise voie, dans une affaire
qui ne pourra que lui nuire.
ENFOURXEl'R. S. m. (radie, enfourner).
Techn. Ouvrier qui dispose les briques dans le
fourneau.
— Boulanj. Celui qui met le pain au four.
— Verr. Celui qui enfourne la matière dans
les verreries.
ENFOUUnÉ, ÉE. part.pass. duv.Enfour-
rer. S'cnipl. adjectiv. Feuillets entourrês. Col-
lier enfourré-
EXFUUKKER- V. a. 1" conj.(rad. fourrer).
Techn. Se dit des batteurs d'or qui mettent
les cauchers ou feuillets de vélin dans lesfour-
reaux.
— En fourrer un fo/(i>r.En bourrer l'intérieur.
— s'EXFOCRRER. V. pron. Être cnfourré.
EXFRAXGÉ, ÉE.part. pass. du v. En fran-
ger. S euipl. adjectiv. Ilideaus enfrangés.
EXFUANGEK. V. a. 1" conj. Garnir de
franges. Enfrangcr des rideau.v.
EVFH.ASQUÉ, ÉE. part. pass. du V. En-
frasquer. S'erapl. adjectiv. Bosquet enfrasqué.
— Fi.i;. Les voilà (les jurisconsultes) enfras-
gués et embrouillés en linQnité des flgures et
partitions. (Mont.)
Ei\FR.\SQUEU.v.a.l"conj.(élym.ital.,î«-
frasca, rameau). Couvrir de feuillage.
— Fig. Embrouiller, embarrasser.
— s'exfrasqcer. v pron. Être enfrasqué.
— Fig. Xe vaut-il pas mieu.x demeurer en
suspens que de i'enfrasqner en tant d'erreurs
que l'humanité a produites? (Montaigne.)
EXFU.AYÉ, ÉE. part.pass. du v. Enfrayer.
Scmpl. adjectiv. Caides enfrayées.
EXFK-AYER.v. a. \" conj.(rad. frayer).
Techn. Mettre en train des caicles neuves.
EXFR.AYL'RE.s. f. (rad. f «/rayée). Techn.
Première portion de laine, préparée avec des
cardes neuves.
EXFREIGXEl'R.s. m. Celuiqui enfreint.
* EXFREI.XDRE. V. a. 4' conj. (et. lat.,
infringere, rompre, briser). J'e»/)c(«.'i, nous en-
freiijnOHS. l'enfreignais, nous enfreignions. J'en-
freignis. J'ai enfreint. J'enfreindrai, nous en-
freindrons. Enfreins, enfreignons. Que j'enfrei-
gne,quenomenfreignions.Qucj'enfreignisse,que
nous enfreignissions. Enfreignant. Violer, déso-
béir, transgresser, contrevenir à. Il se dit des
lois, des traités, désengagements, des règles,
de tout ce qui lie moralement. Enfreindre la
loi. Enfreindre un vœu. Il a enfreint nos con-
ventions. C'était la première loi du devoir que
rien ne nous eût permis d'enfreindre. (Volt.l
Telle est la loi sacrée de la naltire qu'il n'est
pas permis à l'homme d'*?H/'reiHrfrc.(J.-J. Rous-
seau.)! la fallu tant de règlements pour surveil-
ler l'exercice de cette profession dangereuse
qu'il lui est impossible de ne pas en enfreindre
quelqu'un. (L. Veuillot.)
AuraU-je enfreint les lois que j'observais sans peine,
Avaol qu'un fol amour m'eut tait sentir sa ctiaîne'?
(C. Delavicne.)
— s'enfreindre. V. pron. Être enfreint. Les
lois ne doivent pas s'enfreindre.
EXFREIXT, EIXTE. part. pass. du V. En-
freindre. S'emploie adjectiv. Vœu enfreint. Loi
enfreinte.
E.VFRÉXÉ, ÉE.part. pass. du v.Enfréner.
S'empl. adjectiv. Cheval enfréné.
E.NFRÉNER. v. a. 1" conj. S'est dit pour
Mettre un frein. Enfréner un cheval fougueux.
Inusité.
— s'EXPRÉXER. V. pron. Être enfréné.
EXPRIMER, v. a. 1" conj. Arg. Dévisager.
Uogarder lixement quelqu'un.
EXFROQL'É, ÉE. part. pass. du v. Enfio-
quer. S'emploie adjectiv. Moine enfroqué.
— ENPROecÉ. s. m. Ils ne s'attendaient guère
à rencontrer les e«/'ro(/ue5 à cheval comme des
dragons de feu sur les poutres embrasées des
édifices de Saragosse. (Chateaub.)
* EXFROQUER. v.a.l"conj. Revêtir d'un
froc. Faire moine. Il ne se dit qu'en plaisantant
et par mépris. Il n'est bon à rien, il faut Venfro-
quer. (Acad.)
— s'enfroquer. v. pron. Être enfroqué. Il
quitta le monde et s'enfroqua.
E.NFUI.IE.part.pass.du v. s'Enfuir.S'empl.
adjectiv. L'ne personne enfuie.
— Fig. Disparu, passé, évanoui. Les années
enfuies. Les plaisirs enfuis. Il regrette sans
cesse sa jeunesse enfuie.
* EXFUf R (S'), v. pron. 2" conj. irrég. (rad.
en, elfui). S'éloigner avec vitesse de quelqtie
lieu. Ne me parlez pas de cela, ou je m'enfuis.
J'ai vu le moment oii le voleur allait s'enfuir.
Elle s'est enfuie d'un pas rapide. Ils se sont en-
ENFU
fuis de tous côtés. S'enfuir au loin. S'enfuir en
désordre. Elles servent aujourd'hui à laver le
linge comme autrefois, et nous y vîmes des
femmes qui nous dirent des injures en s'en-
fiiyaiU. (Chateaub.)
— Avec ellipse du pronom. Vous me tourmen-
tez, vous me ferez enfuir.
— S'écouler rapidement. Puis l'eau s'enfuit
descendant la pente, jusqu'à la rencontre du
nouveau fiol qui monte et la couvre. (II. Taine. )
-Fig.
Du rocher cliancelaiil qtii i'enfuit sous nos pas
Le bruit sourd el profond moule à peine d'en bas.
(LA,tAui..>i.:.)
— - Couler d'un vase par quelque fente. Pre-
nez-y garde, votre huile s'enfuit. Le vin s'en-
fuit. Vuln- luit va s'enfuir. || Il se dit aussi du
:' :i la liqueur sort. Cette dame-
. Plie s'enfuit. Cette futailleest
- enfuit. Je trouvai que jamais
1- -1 nourrice ne s'enfuyaient; la
fiiilii-ii- nie prit de croire qu'elle n'avait pas
assez de lait. (M"" de Sévigné.) {| Fuir, en ce
cas, s'emploie plus ordinairement.
— Loc. prov. Ce n'est pas là que te pot s'en-
fuit. Ce n'est pas là que l'affaire est en péril ;
ce n'est pas là le reproche que l'on peut adres-
sera une personne.
— Se répandre par-dessus. Le lait bouillant
monte et s'enfuit. La bière mousse et s'enluit.
— Fig. Disparaître.
La terre a disparu, le soleil s'est enfui.
Dieu s'est montré soudain ' je u'ai Jilus vu que lui.
(Aimé SlAitTlH.)
— Par extens. Les rivages s'enfuient loin de
nous.
— Fig. Passer, s'évanouir, s'éloigner. Mon
bonheur s'est enfui pour jamais. Dans ce der-
T- :■ --^ ^'i le monde s'enfuit et l'éternité
" -- ,11 me vient très souvent cou-
des idées qui s'enfuient au
nlt.l
i liélas! après la v
lonl leau sest e»l
e, ilvieiitdeiarir.
ILam.a,:
— S'enfuir avec. Son âme furieuse s'enfuit
avec tout son sang. (Fén.)
— S'enfuir dans. S'enfuir dans une maison.
S'enfuir dans une église. S'enfuir dans la cam-
pagne. S'enfuir dans les bois.
II dit : le sacrifie à ses mânes si cliers,
>ifuit dans les enfers.
(Dei
— S'enfuir de. S'enfuir de la prison. S'enfuir
de la maison paternelle. S'enfuir de quelque
lieu. Après avoir ouvert une porte avec peine,
je m'enfuis de ma cliambre. (J.-J. Rouss.}
Un maître fon qui, dit-on,
Fit j^diâinainle fiedaine,
De= loges de Chaienton
S'est enfui l'autre semaine. (BéranCER.)
— REM. GRAMM. Autrefois s' ('«/"Hi;' s'écrivait
en deux mots comme s'en aller. Lequel sV«
estuit fui et retiré aux Pays-Bas. (Montaigne.)
Mais aujourd'hui en ne se détache point du ra-
dical/«ïV. Ce serait donc une faute bien gros-
sière que de dire : il s'en est fui. Toutefois il ne
faut pas croire avec Girault-Duvivieret Littrè
qu'on ne puisse pas dire ils s'en sont enfuit!.
Quand le complément indirect de .t'enfuir est
remplacé parère, ce pronom di'it rtro exprimé
comme avec tout autre vij lt : mu- luis au-
cun cas la particule e« n i i : |i née ni
retranchée du verbe s'»/// I - :. ■ i i^nfui.
(Malh.) M. deChaulne?, y ^ ini , ,Lii~ < . g.uver-
neur, le marié s'en serait enfui. ^M'"" de Sévi-
gné.)
E;\FUM.4GE. s. m. Action d'enfumer.
— Techn. Défaut de la porcelaine dure que
l'on attribue à la fumée produite pendant la
cuisson.
ENFUMÉ, ÉE. part. pass. du v. Enfumer.
S'empl. adjectiv. Il n'y a si vil praticien qui,
au fond de son étude sombre et enfumée, ne se
préfère au laboureur qui jouit du ciel et qui
fait de riches moissons. (La Bruy.) Enfin nous
arrivons dans une taverne fort enfumée. (Gér.
de Nerval.)
— Gêné par la fumée. Renard enfumé dans
son Icriier.
— Se dit de verres noircis par la fumée pour
regarder le soleil. Verres enfumés.
— Troublé par les fumées du vin.
T'ai-je fait voir de joie une belle animée
(Juî, souvent d'un repas sortant tout enfumée. ."f
(Bou.eAU.)
— B.-arts. Tableau enfumé. Tableau noirci
par la fumée ou par l'action du temps. Je ne
distinguais rien que des piliers vermoulus, des
tableaux enfumés^ des pans de mur verdàtres.
(H. Taine.)
— Techn.Porcelaine enfumée. Porcelaine de*
venue d'un gris jaunâtre pendant la cuisson.
— Zool. Se dit de quelques animaux dont le
corps sombre et brun semble avoir ret;u une
teinte de fumée.
— ENFUMÉ, s. m. Erpét. Nom vulgaire des
amphisbéncs.
— Ichtyol. Nom vulgaire d'un poisson du
genre chétodon.
* ENFUMER. v. a. 1" conj. Noircir par la fu-
mée. Les chandelles enfument le plafond, les
meubles. Les faussaires enfumaient les par-
chemins pour les faire paraître vieux.
— Incommoder par la fumée. Vous allez nous
ENGA
enfumer si vous mettez du bois vert au feu. (Aca-
démie.)
— Fig. Enorgueillir, par allusion à la fumée
de l'encens. Gardez qu'un sot orgueil ne vous
y'iQïinc enfumer. (Boil.)
— Étendre une teinte rousse sur un tableau,
ou l'exposer à la fumée.
~ Chass. Enfntnerde.ttenard.^.de.'i btaireau.v.
Les obliger par la fumée à sortir de leur ter-
rier. || On dit dans le même sens : Enfumer les
a/'e/Uds, pour les obliger à sortir de leur ruche.
— Techn. Faire un feu doux dans le four-
neau â briques afin de le chauffer par degrés.
— s'enfuuer. v. pron. Devenir enfumé. Mes
rideaux se sont enfumés.
— S'environner de fumée. Nous n'avions que
du bois vert pour faire notre feu, et nous nous
sommes bien enfumés. Les Lapons s'enfument
pour se préserver des moucherons.
E\FUMOIR.s.m.(rad. fH/'«»ier}.Écon.rur.
Ustensile employé dans le transvasement des
abeilles.
E\FU\ESTÉ, ÉE. part. pass. du v. Enfu-
nester. S'emploie adjectiv. Jour enfunestè. An-
née enfunestèe.
EXFUSTER.v.a.l" conj. Arlill.Munird'un
affût. Enfuster un canon. Vieux mot.
— Enfusler du vin. Le mettre en fûts.
ENFÙTAGE. S. m. Action de mettre le vin
dans les fûts.
EXFUTAILLÉ, ÉE. part. pass. du v. En-
futailler. S'empl. adjectiv. Des vinsenfutailles
avec soin.
ENFUTAILLER. v. a. 1"^ conj.(pr. en-fu-
ttt-llé, Il mouill.). Gomm. Mettre en futailles.
Enfutailler des vins.
— s'enfutailler. v. pron. Être enfutaillé.
Le vin peut s'enfutailler.
EXGADDI.Géogr. anc.Villede Judée(tribu
de Juda), près de l'embouchure du Jourdain,
dans la mer Morte. Près de là était le désert
du même nom.
E\GADI\E (en allcm./«M/Afl/).Géogr.Val-
lée de la Suisse (canton des Grisons), renferme
rinn supérieur. Elle est bordée de hautes mon-
tagnes, telles que le Martensbriick et leMaloïa ;
elle est très profonde et a 75 kilomètres de
long sur :2 de large; sauvage et déserte dans
sa partie haute, elle est riche et peuplée dans
sa partie basse; 12,000 hab. calvinisles.L'En-
gadine fit partie duTyrolet fut le théâtre des
combats du duc de Rohan contre les Autri-
chiens, 1635-1636.
ENGAGÉ, ÉE. part. pass. du v. Engager.
Mis en gage. Ses effets, sa montre, même les
bijoux de sa femme sont engagés.
— Embarrassé, empêtré. Ses pieds se trou-
vèrent engagés dans les ronces.
— Retenu, comprimé. Fer engagé dans la
plaie. Le geôlier prend la lampe et ouvre la porte
d'un souterrain au fond duquel on apeVçoit So-
crate les fers aux mains et les jambes engagées
dans une grosse pièce de bois. (B. de St-P.)
— Qui a péri''h< I,:,^ !,■ ilans une passe
étroite et difli'ii' l . > . lu- un défilé.
— Placé. Lf I i ^ -. Lii I . - malheurs est
d être engagé daii.= au cLaL au-dessus de ses
forces.
— Fig. Blanca se trouva bient Jt eiifiagée dans
une passion profonde,par l'impossibilité même
où elle crut être d'éprouver jamais cette pas-
sion. (Chateaub.) Il ne parle qu'à un piqueur,
e?ïf7ff(?c dans une dissertation à perte de vue sur
les fumées du cerf que l'on va lancer. (Mérimée.)
— Lieparuneobligation.il s'est engagé dans
cette affaire par des actes qu'il ne, peut révo-
quer. M. d'Harouys était ^Hj/AffC aux États avant
que de l'être avec sa femme. (M^^deSévig.)
— Lié par une promesse. Elle est engagée
pour la première valse.
— Avoir sa parole engagée, être engagé de pa-
role. Être lié par sa parole.
^ J'étais, par les doux nœuds d'une amour mutuelle.
Engagé de parole avecque cette belle, (MonEiiE.)
— Attaché. Esprits indépendants encore
faibles de cœur, par certaine fibre de famille,
ils restent plus ou moins engagés Siup3issé.{}ii-
chelet.)
— Astreint à. Il est engagé par son poste à
des frais de représentation. La religion dis-
pense de ces devoirs ceux qui n'y sont point
engagés par un caractère particulier. (Flèch.)
— Enrôlé. Soldat engagé. Matelot engagé.
— Dans un sens analogue ; Engagé au théâ-
tre.
— Déterminé à. Engagé à bien faire. Enga-
gé à mal faire. Engagé à mettre ses projets
à exécution. De peur qu'ils ne fussent mal-
heureusement engagés à faillir toujours parce
qu'ils avaient failli une fois. (Boss.)
— Fig. Commencé, provoqué. Combat en-
gagé. Partie engagée. Querelle engagée. Dis-
cussion engagée. Une escarmouche engagée
trop témérairement avec les Turcs. Il me pa-
rait que M. de Montausier ne ménagera guère
la maison de Polignac, de faire rompre par
son opiniâtreté un mariage si engagé et si as-
sorti. (M™" de Sévigné.) Les discussions criti-
ques et philologiques engagées avec les éru-
dils, les hellénistes et les hébraïsants, ne sont
pas pour tout le monde. (La Harpe.)
— Archit. Cûlonite engagée. Celle dont on
ENGA
suppose un partie enfoncée dans le mur. Là,
sans doute pour cacher la vue de ces quatre
piliers, on multiplia les colonnes engagées.
(.Mérimée.)
— Econ. polit. Capital engagé. Capital qui
n'est plus disponible.
— Jurispr. Domaine engagé. Domaine que le
souverain concède avec la faculté d'y rentrer
en remboursant le prix.
— MaLV.Balterie engagée. hàtlerie eriCoo^hré&
d'objets. Manœuvre engagée. Cordage qui ne
peut fonctionner par suite d'un accident. |)
Il Navire engagé. Navire couché sur le flanc.
Il Vergue engagée.Xevgue dont l'extrémité est
arrêtée par un cordage.
~ Sport. Cheval engagé. Cheval inscrit pour
prendre partà une coui-se.
— ENGAGÉ. S. m. Comm. Nom que l'on don-
nait autrefois à celui qui, voulant s'établir aux
Indes, s'engageait àscrvirpendant trois ans la
personne qui lui faisait des avances pour le
voyage, ou lui en promettait pour son établis-
sement. On appelait aussi les engagés, les
trente-six mois de service.
— Celui qui a contracte un engagement vo-
lontaire dans l'année. Un nouvel engagé. {Acad.)
Il On dit également un engagé volontaire \\ En-
gagé conditionnel. Jeune soldatayant contracté
un engagement d'un an, en vertu de la loi du
27 juillet 1872. On dit aussi volontaire d'un an.
EiXGAGEABLE.adj.Qui peut être engagé.
ENGAGEANT, part. prés, du v. Engager.
Des pères engageant leurs enfants à combat-
Ire et à mourir pour la patrie.
* ENGAGEANT, ANTE. adj. Qui egt at-
trayant, dont la nature est de fiât ter, d'attirer,
d'engager. Il se dit des personnes et des cho-
ses. Manières engageantes. La cour ne vit ja-
mais rien de plus engageant que la princesse
Anne de Gonzague. (Boss.)
Elle attirail les gens
Par des airs engageants (BêranoEB.)
* ENGAGE.ANTES. S. f. pi. Ancienne pa-
rure de femmes : nœud de rubans sur le sein.
Il Espèce de manches de soie, de velours, ou
de dentelle qui pendaient au bout du bras. Et
comme les grandes engageantes de dentelles
pleurant sur les bras, se modèlent, se dessi-
nent !... (De Gonc.)
* ENGAGE.MENT. s. m. Action d'engager
quelque chose ; l'effet de celte action. Mettre
en gage. Engagement de meubles. Engage-
ment de bijoux.
— Se dit aussi de l'acte même, ou de la re-
connaissance qui renferme l'énoncé d'un en-
gagement. Un engagement du Mont-de-Pièté.
— Promesse, obligation, par lesquelleson est
lié, engagé. Former un engagement, des enga-
gements. Enfreindre son engagement. La voie
des armes où les engagements de la naissance
et le service du prince vous appellent. (Massil-
lon.) Renfermé dans les modestes emplois de
la robe, il ne jetait seulement pas les yeux sur
les emiagements éclatants, mais périlleux de l'é-
pée. ^i'iéch.) Le but de nos désirs serait de nous
débarrasser entièrement de cette glu, qui fait
une contrainte et un engagement dont on vou-
drait être tiré. (M""* de Sévigné.)
— Faire honneur à ses engagemnts. Payer ce
qu'on doit; et fig.Tenirtoutcequona promis.
— Ce qui engage. C'est un engagement sa-
cré. Vengagement ne compatit point avec mon
humeur. (Slolière.)
Et ne t'a-l-on point dit par quel engagement
Bajaïet a pu faire un si prompt cliangemenl? (Racine.)
— Attachement. Que de cœurs préparés n'op-
posent à la force de la vérité que nous leur an-
nonçons que les longs engagements qui les lient
à vos mœurs et à vos plaisirs! fMass.)
— Engagement de cœur. Liaison d'amoHr,de
galanterie. Bérénice n'ayant pas ici avec Titus
les derniers engagements qiie Didon avait avec
Énée. (Racine.) Il ne voit dans la honte de ces
^H^ra^^/wi?///* qu'une faiblesse innocente. (Mass.)
En violant ses engagements, elle m'affranchit
des miens. (J.-J. Rouss.)
— Acte par lequel on s'engage. || Traité que
signe pour un temps plus ou moins long un
acteur avec un théâtre. C'était un engagement
pour nous deux dansun théâtre de la banlieue
parisienne; elle à raison de cent franco par
mois; moi à raison de cinquante. (A. Daudet.)
— Combat qui a lieu entre des corps déta-
chés ou entre deux bâtiments de guerre. Nous
avons eu un engagement avec l'avant-gardeen-
nemie. Après q"iielques douteux engagements,
le général proposa la bataille aux Allemands.
L'escadre n'ayant pas rallié la corvette, celle-
ci profita de la nuit pour éviter un engagement
imprudent.
— On l'emploie quelquefois, en parlant de
ceux qui s'engagent à servir quelqu'un pour
un certain temps. Je fis mes conditions d'en-
gagement avec le major et vingt hommes qui
devaient, sous ses ordres, m'accompagner jus-
qu'au pied de l'Himalaya. (V. Jacqueraont.)
— Pendant la Révolution française, la Con-
vention effaça le mot de domesticité et le rem-
plaça par celui d'engagement.
— Engagement à. La jouissance d'un grand
revenu lui pouvait être dans la suite un enga-
gement à demeurer sans vocation dans l'èlal
ecclésiatique. (Fléch.)
— Engagement dans. La. grandeur de la mai-
ENGA
son d'oùellc étaitsortie n'était pour elle qu'un
engagement plus cti'oil dans le scliisme de ses
ancêtres. (Boss.)
— Engagement {le. Co premier succès est un
ençagrmènt d'en mériter rt'autpes.Dans Venga-
gement où je suis de vous parlerdes grandeurs
d'un saint. i^Fléch.)
— Artniilit. Dans un sens particulier, Sedil
de l'enrôk-ment volontaire d'un soldat. On no
peut contracter i'enga:>N^meiit rnilil.iin- avant
l'âge de dix-huit ans. || En;i(ti/,'iiirnl > nmt/foni-
nel. Nom donné à l'eng''';-'^'''!!''''' 'niiiia.ii- pir
les volontaires d'un an. |1 S'appliini.iil antn-lnis
à l'argent même que le soldat recevait on sen-
rôlant. Chaque homme a reçu cent l'rancsd'ew-
gagement.
— Escr. Engagement df Vèpre. Attaque faite
pour assujettir avec snn '''im'-- !>' Jrini-inrLou le
faible de colle de son eiinmii, itiii .1 .■m- maî-
tre de lali<rne droite cl M.- u>\r,-v ra.lvursaire
à n'agir qu'en deux temps ou plus.
— Féod. Seigneurie engagée. Celte terre est
un engagement.
— Jurispr. Généralement, Tout acte par le-
quel on oblige un bien envers une autre per-
sonne, comme à titi e de gage ou d'hypothéqué.
(I Acteqni cède à quelqu'un la jouissance d'un
bien pour un temps déterminé.
— Sport. Lettre que le propriétaire d'un che-
val adresse aux commissaires des courses pour
leur annoncer qu'il a l'intention de faire cou-
rir ce cheval.
♦ENGAGER, v. a. l'-^conj. (rad. gage^. On
met un e après le g lorsqu'il doit être suivi de
a, 0. Nous engageons. J'engageais, etc. Mettre en
gage J)onner en gage. Engager ses meubles, sa
vaisselle d'argent.
Saint-.\niant n'avait rien.
Mais quoi ! las de traîner une vie im)>orlune,
II engagea ce rien pour diercher la fortune.
(BOILEAU )
—Donner pour assurance. Engager sa charge
Engager une maison à des créanciers. Robert
engagea k Guillaume le Roux la Normandie
pour subvenir aux frais de son armement.
(Voltaire.)
— Fig. Engager sa foi, sa parole, son honneur.
Donner sa foi, sa parole, son honneur pour as-
surance.
Et je puis II
ENGA
— Engager son cœur, sa foi, sa main.elc.Offvir^
donner son cœur, sa foi, sa main, aimer. Mon
père, avant de la connaître, Julien avait déjà
engagé sa foi à une fiancée toute belle, toute
céleste. (L. Wailly.) Je lui prèle mon bras saiïs
engager mon âme. (Corneille.)
Quelle douceur exlR^me
B'engager à ce Dieu son amour et àa foi! (Racine.)
— Lier par quelque obligation. Ce traité en-
gage tous les signataires. Cette démarche n'en-
gage à rien.
— Fig. Lier, joindre, unir. Un serment solen-
nel nous engage tous deux, l'n secret terrible
nous engage l'un à l'autre. Songez-vous quel
serment vous et moi nous engage'/ (Corn.)
— EiiiM'i. 1.1 L'iiorre nous menace-t-elle?
on t'wj <-:' I Ml. ,[[i lie soldats. On dit dans le
ment'' -' n liij .' I des matelots pour l'équi-
page d im II iMi ■■ marchand, pour faire la pè-
che de la baleine.
— Faire contracter un engagement. Le di-
recteur de ropéra a engagé cette cantatrice.
— Prendre des gens à gages. Engager un
domestique. Engager une bonne. Engager un
valet. Engager une nourrice. Engager une cui-
sinière.
— Dans un sens analogue. Prendre à son
service, pour un temps. Engager une vingtaine
d'hommes pour se faire accompagner dans une
course périlleuse.
— Embarrasser, empêtrer. Engager un ba-
teau dans le sable.
— Arrêter, retenir.
MaUieur donc k celui qu'une afTaire impri!'vue
Engage un peu trop tard au détour d'une rue !
(BOILEAD.)
— Commencer,provoquer. Les tirailleurs en-
gagèrent le feu. Les hussards escarmouchaienl
mais sans engager le combat. Wurmser ne vou-
lait pas engager le combat, mais Bonaparte le
for^^a à l'accepter.
— Dans le même sens, on dit* Engager la
partie. Engager la discussion. Engager laque-
relie. Engager une conversation.
— Fig. Engager le combat, un combat. Provo-
quer, commencer une querelle.
— Engager à. Décider par la persuasion, par
des raisons ou des prières à faire quelque
chose. Il m'a engagé d'aller voir celle pièce,
qu'il dit être charmante. On l'avait (•n^^^;.'.' à
venir débuter à Paris. 11 m'a engagé â sollici-
ter pour lui. Engager à une pénitence longue
et laborieuse. Engageant les uns â l'écouter
avec plaisir, les autres à lui répondre avec
connance.(Fléch.)
'Hoxis fngagea tous deux par sa taL-iltté,
A la laisser jouir de sa créduiiié. (Racine.)
— Fig. Entraîner, attirer. Les erreurs où les
demiers de ses pères l'avaient engagé. (Boss.)
Si toutefois l'ardeur de son nolile courage
t'engageait quelque jour au delà de ses droits.
iJ.-IÏ RotJ£SEAtJ.)
— Dans un sens analogue. Le beau temps
engage â la promenade. OU est celui que quel-
I
que passion favorite n'engage pas constam-
ment dans cfrlaiiii's ri.'nc<iîilri;s, à ne se con-
duire qf.r .la|Mr- l'uni, irsM-ri i-^a- qur 1rs
choses |.,hl -111 - 'Il lin i':i:i dn n ' T,, n,. 1 1 1 l.i. ■ ■
Cetln |M--|..i,, M Ml.- |Mi \'^ [•.-lu.-^. - n>-
gagcw^>n^\\.[.'\i^<\,\ .,;a\1.-\ i.lus |.<ni (lur riMM^
ne voudrions. i^Rcgn.)
— Inviter. Il m'engagea à déjeuner.
— Engager à. Èlv un cn^^i;.'emont, un motif
de faire une r!i...... ,i -h .■■ni: ■■ ,"i, V.iir.- |>i ■>':•■<
sion vous em/ti'i: ' ■ • ;.-iii. i.ir ri< '-li
Cet intérêt a !■ i, i. !i.|. ■ .,";,■ 1.- \iij1 h- '-i
les Hollandais ,i i.;, i, .mi mi .[uils w.ui pu.
la balance égalr cnlrt- N-s princes du Nuid.
(.Voltaire.)
— Engager dans. Voilà ce qui m'a engage dans
ce terrible récit. (M'"" de Sévigtié.)
Fa le peuple du moins pourr:iit le par la» er,
Si dans quelque attentat II o^ait rfiiff(i(/er.(Co»NEiLLE,)
— Enjai/rr ilr. .le n-vins hier ausoirdc Pom-
poniii-. Il M ' ir i,.iii|n,iM,. nous avait enga-
gés i\ .\\\ I M ! ^ : l.e peu d'aisance
deui'h II, : |. < ir suivre la mode
du tenip- .ji '\-: nv\Av: ^<j- Ijiix ainés pages de
Louis XIII. iSt-Simuii.;
— Engager en... Qui vous engage en des ré-
parations infinies. (Massilion.)
— Faire entrer dans un parti. Elle engage la
Hollande dans les intérêts du roi. (Boss.) Une
église, un prélat mV«(/ape en sa querelle. (Boil.)
— Absol. Cela n'engage à rien.
— Archit. Faire pénétrer une construction
dans une autre.
— Escr. Engager le /"^r. Saisir avec le fort de
son épéele faible de celle de l'adversaire, en
sorte qu'il ne peut détourner le fer.[|QueIque-
fois il signifie seulement, Toucher le fer de son
ennemi. Engagez de quarte, et tirez de tierce.
— Mar.£«,çfl^e;' «71 (?o;rffl^c.Introduire l'extré-
mité d'un cordage entre deux objets qui le ser-
rent et l'empêchent de céder.
— Sport. Engager un cheval. Le faire inscrire
pour une course.
— ENGAGER, v. n. Mar. On dit qn'un navire
engage, quand il est couché sur le flanc par une
violente rafale.
— s'engager, v. pron. Être mis en gage.
Ces effets ne s'engagent pas facilement.
— S'endetter, accumuler ses dettes. Ce né-
gocianlest fort endetlé,et,chaquejour, il s'en-
gage de plus en plus.
— S'engager pour. Servir de caution à quel-
qu'un. Il s'est engagé pour son associé et s'est
— Fig. Nous nous engageons de toutes parts.
(Bossuet.)
— S'engager à. S'obliger, promettre. Je me
suis engagé, maitre Jacques, à donner ce soir
â souper. (Mol.) Les entrepreneurs qui s'étaient
engagés à fournir des vivres aux Moscovites
exécutèrent avec le grand vizir le marché qu'ils
avaient fait avec le czar. (Volt.)
■ ? eiiiMre ml mien parent gascon,
te maudit iiiauaye. (Regnaud.)
— S'engager de, se dit dans le même sens
que s'engager à. Voyez quelle gageure ces pau-
vres gens se sont engages de soutenir. (M™" de
Sév.) Les rois s'engageaient de ne plus donner
les biens ecclésiastiques. (Monlesq.j Ainsi, les
Saxons payèrent à Pépin, dans une de ces as-
semblées, une redevance de trois cents che-
vaux, qu'ils s'étaient engagés de payer tous les
ans à pareille époque. (Anquet.)
— S'obliger â servir quelqu'un pour un cer-
tain temps. Les matelots qui vont â la pèche
dans les mers du Sud s'engagent pour deux et
trois ans. Il s'était engagé au service de Car-
Uiage. (G. Flaubert.)
— Contracter un engagement. Ce chanteur
va s'engager â l'Opéra-Comique.
— S'engager à quelqu'un.
Qui %'e»gat}e aux rois,
Se fait de leurs desseins d'inëvitablLS lois.
(HOTllOU.)
— Entreprendre. Son imagination ne s'engage
à rien qu'elle ne soutienne avec toute la grâce
et tous les tons nécessaires. (M™"deSévigné.)
— Se lier. Je me suis tellement engagée d'a-
mitié avec cette petite. (M™" de Sévigné.j
— Pénétrer, s'avancer beaucoup, entrer
fort avant. S'engager dans un défilé. Les zoua-
ves s'engagèrent dans le ravin, à la poursuite
des Arabes. Il parvint jusqu'à la hauteur du
soupirail, s'y engagea et disparut. (G. Flaubert.)
On les laissa s'engager dans la rue de Satheb,
jusqu'à la porte de chêne doublée de plaques
d'airain. (Id.) iNous nous engageons sous une
voùled'aspect grandiose. (Gér. de Nerv.) Après
avoir quitté la place et nous être engages dans
les rues. (Id.) Il renvoya ses gens, et, sa ser-
viette sous le bras, s'engagea sur le pont de la
Concorde. (A. Daudet.)
— Fig. Nous ne trouvons, hélas ! après nous
y être engage.-^ iui)>i iidiiimirnt, qu'un chemin
âpre et ditïi'ii'', Ma--. VmiI.i pourtant toutes
les absurdilLs 41111 imi ij.vurer, quand on
s'engage dans lu lau.v pi uicipc qui vient d'être
combattu. (Uayn.)
— S'engager dans. Il s'est engagé dans des
complaisances, des douceurs, des bontés, des
facilités dont il me parait que vous devez lui
tenir compte. (M'»«> de Sévigné.)
—S'engager dans les liens du mariage. Se ma-
A qui .
ENGA
rier. On dit poéliquement clans le mùme sens ;
S'engager sous les lois de l'hymen.
A piine au llls d'Ëgte
Sotis les lois de riiymcn je m'élais cn^aatc. lUciNE.)
— S'engager dans les ordres. Recevoir les or-
di'és sacrés.
— Absol.
Je dispute avant que je m'engage.
Mais quand je l'ai pi-omis, j'aime étcniellemenl.
tMALlIF.RBE.)
Et si ma passion chei-cliail à s'excuser,
Mille exemples fameux pourraient t'autoriser :
Mais je n'en veux point suivre oii ma gloire %'engagr.
(COHNEIt.LE.)
— Commencer, naître, s'élever. Le combat
s'engagea etse décida en faveur de notre cs-
cadie. Les Autrichiens étaient vaincus avant
que l'action s'engageât. Elle le Ht asseoir sur
im divan à cûlé d'elle, et la conversation s'cii-
j/at/ca. (A. Daudet.)
— Ait milit. Seni-ôler. Hoclie et Lefcbvre
s'engagèrent comme simples volontaires dans
un bataillon de l'armée du Rhin.
— Jeux. Proposer de tenir contre un joueur.
— Mnr. S'engager sous voile. Se dit d'un bâ-
timent pris en travers par un coup de vent
violent, qui'le fait fortement incliner.
— Pathol. Se dit d'un organe dont les fonc-
tions deviennent embarrassées chez un mala-
de. La poitrine s'engagea. La tête est lourde,
s'engage,on craint une congestion au cerveau.
— Syn. comp. engager, obi.h.fh rm/u'/rr
exprime un devoir moins siin i i ;
S'ENGAGER, PROMETTRE, DONM 1; ■■ \ IM"M
Promettre, c'est faire espérer. ]i.ii 1- li^ i ~
un avantage à quelqu'un, sans que rii'U pui~^e
forcer à l'accomplissement. S'engager, c'est
contracter par écrit ou en présence de témoins,
une obligation formelle. Donner .sa parole,
c'est promettre sur son honneur,sur sa loyauté.
■* E\'G.\GISTE. s. 2 g. Entrepreneur qui
engage des ouvriers.
— Jurispr. anc. Celui qui tenait quelque do-
maine , quelque droit par engai^ement. 1! ne
s'appliquait guère qu'aux domaines du roi. Les
engagistes des domaines du roi.
— L'Académie ne donne ce mot que comme
substantif masculin.
EIVG.*I\ANT. part. prés, du v. Engainer.
Qui cngaine-
ENGAIiVANT, A\TE. adj. Didact.Qui en-
veloppe comme dans une gaine.
— Bot. Feuille «!7«!«a«/f.Celledontla base
forme un tube cylindrique qu engaine la lige,
comme dans les graminées.
— Conchyl.Se dit des coquilles qui sont co-
niques et sans spire proprement dite. Coquilles
engainantes.
ENGAINÉ, ÉE. part.pass. du v. Engainer.
S'emploie adjectiv. Couteaux engainés. Sabre
engainé. Épèeengainée.
— Bût. Se dit de la tige lorsqu'elle est déve-
loppée par des bases de feuilles ou par des
pétioles engainants. Tige engainée.
— Ornitli. Qui a le bec garni d'une gaine.
Échassier engainé.
— Sculpt. Statue engainée. Se dit d'une sta-
tue dont les membres sont remplacés par une
espèce de gaine dans laquelle ils semblent
renfermés.
— ENGAINÉS. S. m. pi. Oinilh. Famille d'oi-
seaux échassiers.
* E\'G.\I!VEIl. V. a. l" conj. Mettre dans
une gaine. Engainer des instruments de chi-
1 lugie. Eni^ainer des couteaux.
— Bot. En pailant des feuilles. Envelopper
les tiges par leurbase. Des feuillesqui engai-
nenl une tige.
— s'ENGAiNER.v.pron. Se rouler autour. Des
feuilles s'««#aîna«< réciproquement sur deux
rangs opposés. (Poiret.)
E\G.\LL.\GE. s. m. Teint. Action d'engal-
Icr.
Ei\'G.\LLÉ, ÉE. part. pass. du v. Engaller.
S'empl. adjectiv. Étoffe engalloe.
EKGALLER. v. a. l" conj. Tremper une
étoffe dans une infusion de noix de galle. En-
galler une étoffe.
— s'engaller. v. pron. Étr'e engallé.
ENGAMÉ, ÉE. part. pass. duv. Engamer.
— Arg. Enragé.
ENG.\.'»IER.v.a.l"conj. (del'anc. hautall.
guman, jeu). Signifiait autrefois Instruire, en-
seigner.
— ENGAMER. V. H. Pêch. Se dit du poisson
quand il avale l'hameçon.
ENG.ANE. s. f. Comm. Espèce de soude.
E\GA.\TÉ, ÉE. part. pass. du v. Enganter.
Le vaisseau fuyait à toutes voiles dans la crain-
te d'être cnganté.
— Fam. CoilTé, engoué. Il est enganté île
cette personne.
ENG.WTER.v. a.l''"conj,(rad.ya«/).Mar.
Courir sur un bâtiment, l'approcher d'une ma-
nière sensible. Le sloop fuyait à toutes voiles,
dans la crainte qu'on ne l'engantât.
— Fig. Prendre, dominer. Ce jeune homme
modèleétait méprisé de la demoiselle de comp-
toir qui pendant longtemps avait espéré Veu-
ganter. (H. de Balzac.)
— Arg. Voler.
— s'enganter. v. pron. S'engouer. S'engan-
ENGE
1401
— Map. S'approcherde très près.
ENGA.w.MÉDER.v. a.l'«conj.(de Gany-
méde, nom luyth.). Abuser honteusement d'un
jetinc honuiie. Mot burlesque et très libre.
IN.)
ENGAIt Alite, adj. (él.bas-lat., angariare.
soumettre à la corvée). Féod. Qui est sujet à
la corvée.
EN-GARANT. adv,(rad. garant). Mar- Ex-
pression affi'Clée surtout à faire entendre. lu'nn
doilpi-iidn. de;,n'aiidcspréraulions|.ci\M lilfi'
E\<;Mll)r, ■-, I. (I id. iinrde). Vilic. X.iiii
qu'un 'I' Mil ■ 1 III 'lui l'|ii' - 1 lu'oobles àunsar-
meiil i|ii II ' I I! ! III' II,' ]ji long,dansrin-
tenli'iii 11 : i 1 p i ' i- lucoup de fruits
aux buui^i i.ii.^inil i-ii -|..'i Liii.int.
— Agric. Enguuriliàseiitentdes arbres. C'est
l'étal des arbres qui, plantés même en saison
convenable, ne poussent point, quoiqu'ils se
conservent vivants,
ENGARDER. V. a. 1" conj. (rad. garder).
Empêcher, garder de, prendre garde, obser-
ver. (Rabelais.)
ENGARRE. S. f. (rad. garre). Pêch. Filet
lesté par un de ses cotes avec des bagues dc!
plomb, que deux bateaux font avancer en le
maintenant toujours tendu.
ENGAROTTÉ, ÉE. adj. (rad. garrot). Art
vétér. Blessé au garrot. Cheval engarrotté.
ENGASTRILOGUE.S.2g. (ét.gr.,£/,dans;
Y«ciTr,p. ventre; 'Ai'/o,-, parole). Syn. d'ENGAS
TRlilYTHE.
ENGASTRIMANDRE. S. 2 g. V. ENCAS-
TBIMYTHE.
E\GASTRIM YSME. s.m. (ét.gr.,êv,dans;
■/aTTT.p, vi-iitie; ij.;!)',;, parole). Manière de par-
ler ,]'iii :,ii .|ili'1l \"\\ II' ^.'inble pas sortir
,1e l.i !i 1 / "i;^me serait plus
corr-'ii ■ ! ji. I il i-iymologie.
E\>;.vt>i iiiM^ 1 1"-^ - g- (étym. gr., iv,
dans; -îuisi'.f, vciitie; i/Jlo;, parole). Ventrilo-
que. Nom donné aux personnes qui ont la fa-
culté de rendre, sans remuer la bouche et les
lèvr'--. 1 - ='iiv~ n il pendants et différents de
ceux 1' :i ! Il lire, et qui semblent par-
tir (!■■ i II II' ventre.
ENc; v^ 1 itiM^ 1 ilISME. s. m. V. engas-
TRIMYSME.
ENG.*STROM.4IVTE. S. m. (étym. gr., >,,
dans ; ^«ni,?, ventre ; |i<ivTi,-, devin). V. engas-
TRIMVrlIE.
ENG.WÉ, ÉE. part. pass. du v. Engaver.
S'empl. adjectiv. Des pigeonneaux engavés.
ENGAV'En. V. a. l" conj. (rad. gaver). Or-
nith. Se dit de certains oiseaux qui nourris-
sent leurs petits en dégorgeant dans leur bec.
Le pigeon engave ses petits en faisant glisser
dans leur œsophage ses aliments réduits en
chyle, et seulement amollis, humectés, quand
les pigeonneaux ont plus de force.
— Écon. rur. Signifie, dans le nord de la Fran-
ce, Engraisser la volaille. Dans le Bas-Rhin,
on engave les oies en leur introduisant de force
la nourriture dans le bec.
— s'engaver. v. pron. Être engave. C'est à
cette époque que la volaille s'engave.
— Par extens. et pop. Se gorger de nourri-
ture. Un gourmand qui s'engave.
E\GAZO\XÉ, ÉE. part. pass. du v.Enga-
zonner. S'empl. adjectif. Des terrains enga-
zonnés.
ENG.AZONNE.MEXT. s. m. (rad. engazon-
ner). Action de couvrir de gazon.
— Propriété de se couvrir de gazon. Les
prairies naturelles ont perdu Vengaionuement
naturel et la permanence, pour acquérir les
propriétés des prairies artilicielles. (Morog.)
EiVGAZONNER. v. a. 1" conj. Couvrir de
gazon. Engazonner une tombe, un jardin, une
éminence.
— s'engazonner. y. pron. Se couvrir de ga-
zon. Les prairii s étiiriil une surface de ter-
rain assez IV -, I- -' . liiiiiiiii' i.iiui iii.uMiii-
s'engozoïmi'r n i' .i' i!' ■ m' 'I'' I'! hi''-- [ l't
plupart de la I I I . ,- 1 .. ■ - M i
ENGÉ, ÉE. |..ul. |j.i»a du \.Lii„iji. LiuL'ji-
rassé. Me voici enge de ce lourdaud.
* ENGEANCE, s. f. (du lat. ingignere, en-
gendrer). Race. Il ne se dit proprement que
de certains aiiim.ui^ .li.m.sliques, et particu-
lièrement dr iiniiiiu. - .■-in-oes de volailles.
Des poules d'uni' -i.m I. .n-fance. Ces canes
chinoises sont d unr 1m-II.' cugeance.
— Par extens. Se dit de tous les animaux.
Du temps que les bfles parlaient,
Les lions eiilre aulris vuulaienl
Être admis dans noire alliance;
vÔïau'ia n'°i're'erce'lcinp-s-là. (LA FONTAINE.)
— En parlant des personnes, il se dit en
mauvaise pai t et comme une flétrissure. C'est
une engeance de scélérats que toute cette fa-
mille. Maudite engeance !
Procréez des enfants
Oui puissent liériler devons en droite fisne:
De tous collatéraux l'enj/wnce est trop maligne.
(llECNAnD.)
— Se dit parfois d'une seule personne.
Ah : mallicureuse engeance ! Apanage du diaWe <
C'est toi qui m'as joué ce tour abominable. (Regnard.)
ne
1402
ENGE
ENGH
— Fig. Se dit des choses.
La peur, la trjiIiiM>n» le inenrlre. la Tcngeance,
L"lionible ilcses|Htir. et loiile celle rtijtfutiw
De maux qu'on voii régner... ^RéCMER.)
— Euiieance s'emploie encore en Lorraine
dans le sens d'Embarras. J'aurais des dilTicul-
lês, des pi-occs, ce serait une belle engeance,
toute une engeance, (Litlrè.)
EXGEAN'C K, ÊE. part, pass, du v. Engean-
cer. S'empl. adjectiv. Embarrassé. Engeance
dune Glle» d*un garyou.
E\GEA>*CER. V. a. 1« conj, (rad. engean-
ce). Expression familière et abusive qui signi-
fie Embarrasser de quelqu'un. Qui diable vous
a engeances do cet homme-là V
— s'F.NGE.\,NCEn.v.pron. Être engeance. Com-
ment pouvezvous vous engeancer d'un pareil
homme?
EXGEIGNÉ, ÉE. part. pass. du v. Engci-
EXOEIGXEn. V. a. 1»* coT\\.{^Y.aH'jé-gné ;
rad.erti;(«).SigniliaitautrefoisTromper,duper.
Tel. comme dit Merlin, ciiide engeiguer aulniî,
Qui souveiil s'eiigeiijne soi-même. (La Fomai.ne.)
— La Fontaine dit à propos de ce mot :
J'ai regret que ce mpt soit trop vieux aujourd'liuî,
]t m'a toujours semblé d'une énergie extrême.
— s'KNGEiGNER. V. pi'on. S'abuscr soi-même.
EXGEL. s. m. Mètrol. Ancienne unité de
poids qui, en Hollande, valait 1 gr. 537.
E.XGEL (Jean-Jacques). Auteur dramatique
allemand^ né à Pachim (Mecklembourg-Schwe-
rin, en 1741, mort en 1802, fut d'abord théo-
Jogien, puis philosophe et mathématicien, en-
seigna la morale au prince royal de Prusse,
plus lard Frédéric-GuiUaume III, et devint di-
recteur du luéàlre de Berlin, de 17S7 à 4793.
EXGELBERGE.Impéialrice, morte en 800.
Elle épousa l'empereur Louis II, flls de Lothai-
re, fut accusée d'adultère par les comtes d'An-
halt et de Mansfeld. et défendue victorieuse-
ment en champ clos par Boson, comte d'Ar-
les, qui reçut le tilie de i-oi et la main d'Her-
raengarde, fille de Louis II. A la mort de son
mari, 875, elle fit agrandir le patrimoine de
son gendre et mourut prisonnière en Allema-
gne.
EXGELÉ, ÉE. part. pass. du v. Engeler.
— Substanliv. C'est un engeté. Cest un jeune
*iomme peu dégourdi.
EXGELER. v. a. 1" conj. (rad. geler). Se
conjugue comme Geler. Geler tout à fuit.
EXGELHARDTIE. s. f. {(X'Engelhardt, n.
pr.). Bot. Genre de juglandées, établi pour une
dizaine de grands arbres de l'Asie tropicale.
EXGELMAXX (Godefroy). Un des inven-
teurs delà lithographie, né à Mulhouse, 1788-
1839. Il fonda une iraçrimerie à Mulhouse, puis
à Paris, 1816, perfectionna toute la partie ma-
térielle de l'art, et inventa la chromo lilhogra-
phie, ou impression en couleur. Il a publié un
Manuel du dessinateur lithographe.
* EXGELL'RE. s. f. (et. lat., m, en ; gelu, ge-
lée). Pathol. Sorte de gonflement inflamma-
toire, espèce d'érésipèle phlegmoneux de la
peau et du lissu cellulaire sous-jacent, avec ou
sans ulcération, et dont la naissance dépend
de l'action locale du froid, ou plutôt de l'im-
pression alternative d'une température chaude
et froide, mais en même temps humide. Avoir
des engelures aux doigts, aux mains, aux or-
teils, aux talons, aux coudes, au nez, aux oreil-
les, aux lèvres. Les engelures sont plus fré-
quentes aux mains qu'aux pieds et au visage.
Engelures ulcérées. Engelures difficiles à gué-
rir. Les engelures naissent d'une manière lente
et successive, (Jourd.) Jamais le froid ne dé-
termine les engelures: toujours elles provien-
nent de l'exposition subite d'une partie échauf-
fée à une température froide ; mais surtout de
celle d'une partie engourdie par le froid aune
forte chaleur. (Id.)
EXGEX. Géogr. Ville du grand-duché de
Bade, à 40 kii. de Constance,sur l'Aach ; -2,300
hab. Victoire du général français Moreau sur
les Autrichiens, le 3 mai 1800.
EXGEXCEMEXT. s. m. V. agencement.
E.XGKXCER. V. a. 1'" conj. V. AGENCER.
EXGEXDRABLE. adj. Qui peut être en-
gendré.
. Engen-
EXGEXDRAXT, AXTE. adj. Qui est sus-
ceptible d'engendrer. Force engendrante.
— ENGENDRANT. S. m. Celui qui engendre.
Cette émanation constitue fortement le sys-
tème nerveux de l'être engendré, le rend d'au-
tant plus vivace et vigoureux que l'engendrant
est plus robuste. (Virey.)
EXGEXDRÉ, ÉE. part. pass. du v. Engen-
drer (rad. lat. genus, race). S'empl. adjectiv.
L'être engendré.
-;- Engendré de. Cet indice est équivoque,
puisque de jeunes chevaux engendrés de vieux
étalons ont aussi les salières creuses. (Buff.)
— Causé, déterminé. Passions engendrées
par la faiblesse.
— Fig. Produit, éclos. Toutes les idées ne
sont pas encore engendrée». (Chaleaub.)
EXGE?ÎDRÉ, ÉE. part. pass. du v. Engen-
dier (rad. gendre). Qui a puiir gendre. Expres-
sion ironique et plaisante, <_ii;ée par Molière:
Voici M. Diafoirusle père ut M. Diafoirus le fiis
qui viennent nousrendre visite. Que vous serez
bien engendré!
EXGEXDREMEXT.s. m. Action d'engen-
drer; résultat de celte action.
* EXGFXnRKR. v. a. 1''' conj. (.H \:\i..ge-
•rare
Pio-
duirt
se dit li'.' ■ ■■: l ■- ,iti;ir r, .. n i ■ -. sur-
tout. Fn.--rii,iiri- ,| . ,'i,t,ii,[- (.li..' : , ..■i,iii'un
a la fortune si b-^i ipi.' ir ■ i l.;-: ■ . i.-> om-
bres de son pareil! i_'< pu; -- l urées,
ne fait-il pas un l - n m ! i ix qui
l'ont e»^e«rfrd'.' (.MalliLil" l...i i_.mi'_ -_ >lit que
Tharè l'ayant eHf/('«(//i; a soixante et dix ans, il
vécut jusqu'à deux cents ans. (Volt.)
— En parlant des végétaux. Chaque arbre
porte des semences propres à engendrer son
semblable. (Bossuet.)
— Absol. Tout ce qui engendre est vivant.
(Bossuet.)
— Par extens. Produire, faire naître. La dé-
bauche engendre des maladies. Les brouillards
engendrent des fluxions. Il n'est pas un vice
qui ne puisse engendrer cent maladies. (De Jus-
— Fig. Avoir pour effet, pour résultat, sur-
tout en mauvaise part. Le jeu échauff'eles tè-
tes et engendre les disputes. L'oisiveté engen-
dre le vice. Allons, morbleu I il ne faut point
engendrer de mélancolie. (Mol.) L'union même
engendre les folâtres querelles, et l'on ne s'a-
gace mutuellement que pour montrer combien
on est sûr les uns des autres. (J.-J. Bousseau.)
— Prov. La familiarité engendre le mépris.
Trop de facilité, trop d'abandon dans ses rela-
tions, affaiblit les égards que les hommes se
doivi-nt entre eux, surtout le respect que l'in-
fèrieiu" doit à son supérieur .|| Il n'engendre point
de mélancolie, la mélancolie. C'est un homme
insoucieux et d'une gaieté expansive.
— Géom. Être censé décrire quelque figure
par son mouvement. Le développement d'uiïe
courbe engendre une autre courbe. Le point
qui engendre une cycloïde. La ligne engendre
toutes les formes, comme le rayon de lumière
toutes les couleurs. (B. de St-P.)
— Théol. On dit dans le dogmatique : Le Père
engendre le Fils de toute éternité. Tout ce que
l'Eglise engendre, elle se l'unit très intime-
ment; en cela diiîérenle des autres mères, l'É-
glise Ti engendre ses enfants qu'en les recevant
et en les conservant dans son sein. (Boss.)
— s'engendrer, v.pron. Être engendré, être
produit. La perle s'engendre dans la mer. L'or,
l'argent, les diamants s'engendrent dans le
sein de la terre. Les querelles s'engendrent
facilement entre les gens du peuple.
— Syn.comp. engendrer, accoucher. V. ac-
coucher.
EXGEXDRER.v.a.l'-»conjug.(rad.^e«(//'t').
En style comique. Donner pour gendre. Voulez-
vous que Chrysanthe ait le cerveau perdu au
point de m'engendrer d'un cadet tout au plus
qui ne possède rien? (J.-B. Rouss.)
D'autant ]<Ius que par là je contredis ma femme
Qui voudrait m'engendrer d'un grand complimenteur
Qui ne dit pas un mot sans dire une fadeur.
IDestouches.)
— s'engendrer, v. pron. Prendre un gen-
dre. Ma foi I je m'engendrais d'une belle ma-
nière I (Molière.)
EXGEXDREUR.s.m. Celui qui engendre.
EXGEXS. s. m. pi. (pr. an-jan; rad. engin).
Véner. Équipages de chasse. Vieux et rare-
ment employé.
EXGEÔLEMEXT. s. m. V. ENJÔLEMENT.
* EXGEÔLER. v. a. l'" COnj. V. ENJÔLER.
* EXGEÔLEUR, EUSE. s. V. ENJÔLEUR.
*EXGER.v.a.l''' conj.(pr. a«->e). Charger,
embarrasser. Votre père se moque-t-il de vou-
loir vous enger de son avocat de Limoges';*
(Mol.) Il est vieux, familier, et tout à fait hors
d'usage.
EXGER A I .s.m.Agric. Sorte de râteau qu'on
adapte à la faux.
EXGERB.IGE. S. m. Agric. Action d'enger-
ber les blés qui sont en javelles.
EXGERBE, ÉE. part. pass. du v. Engerber.
S'empl. adjectiv. Blés engerbés.
EXGERBEMENT. s.m. Agric.Actiond'en-
gerber les blés qui sont en javelles.
* EXGERBER.v. a. 1" conj. Agric. Mettre
en gerbe le blé qui est en javelles.
— Par extens. Entasser les gerbes, soit dans
une grange, soit en plein air ; former des ger-
biers. Un paysan reconnaît un Dieu dans le
blé qu'il engerbe dans sa grange et dans le vin
qu'il entonne dans sa cave. (B. de St-P.)
— Entasser des choses les unes sur les au-
tres. Engerber des sacs de blé. Engerber de^
tonneaux.
— Arg. Arrêter, mettre en prison.
— Artill. Ranger des barils de poudre dans
un magasin.
— s'engerber. v. pron. Être engerbé.
EXGERMER.v. a. l'" conj. (rad. germe).\\
s'est dit pour Ensemencci-.
EXGHIE.X. Géogr. Ville de Belgique, dans
le Hainaul;3,9r)Uhab.
— enghien-les-bains. Village du cant. de
Montmorency, arr. de Pontoise (Seine-et-Oise),
â 16 kil. de Paris ; l,SÛOhab. Eaux sulfureuses ;
bains très fréquentés.
ENGL
EXGIIÏEX(Fran(,0is DE BOURBON-VENDÔME,
comte d'). Frère du roi de Navarre Antoine, du
cardinal de Bourbon Charles, et du prince de
Condé Louis, 1519-1545, gagna la bataille de
Cérisoles, en 1514.
— ENGHIEN (Louis-Antoine-Henri de bolr-
BON-CONDÉ, ducd'). FilsdeLouis-llrni! .lii-i-i'li
de Bourbon, prince de Condé, nr t iJi miillv
enlTTâ, fusillé à Vincennes. en iMiL mh\ii.>^'^
parents à l'étranger en 1789, se distingua dans
Varmée de Condé, déposa les armes à la suite
du traité de Lunéville,l8Ul, et s'établit à Etten-
heim, dans le grand-duché de Bade. Le pre-
mier consul, le regardant comme un complice
de Cadoudal, le fit arrêter et conduire à Paris.
Le duc, traduit devant une commission militai-
re, fut condamné à mort et fusillé dans les fos-
sés du château de Vincennes, le 21 mars 1804.
EXGIBATES.S. m. pi. (et. gr., l-rytiSaTa;
de à-^YETov, vase;pa£vw,je marche). Antiq.rom.
Petites ligures creuses qui se mouvaient dans
des vases pleins d'eau en imitant ta voix hu-
maine ou le chant des oiseaux, par le jeu ca-
ché d'une machine hydraulique. I| Figurines
placées dans l'eau et dont on étudiait les mou-
vements pour en tirer des présages.
EXGIDE ou EXGIDITE. adj. 2 g. (et. fr.,
engis;gv. eT5o;. aspect). Entom. Qui ressemble
à im engis. || engides ou engidites. s. m. pi.
Tribu de coléoptères pentamèi-es, famille des
clavicornes, ayant pour type le genre engis.
* EXGIX. s. m. (pron. an-gin ; du latin inge-
nium). Signifiait Esprit, adresse, e.xpédient,
ruse.
— Se dit encore quelquefois dans cette lo-
cution proverbiale : Mieux vaut engin que force.
— Machine, instruiDcnt. Le tyran Phalaris
prenait pIaisird'avoirplusieursf«yiH5 propres
à tourmenter les criminels. (De la Porte.) Ra-
belais, anticipant les temps qui ne sont pas en-
core, veut qu'il s'essaye à faire des e7i;j/«*, des
machines qui remuent, travaillent elles-mê-
mes. (Michelet.)
— Art milit. Nom générique donné jadis à
toutes les machines de guerre, avant l'usage
des canons. Engins de guerre, engins à feu.
\\ Engins à verge. Les diverses espèces de cata-
pultes, les pierriers, etc.
— Mar. Terme de mépris qu'on applique à
un petit bâtiment mal construit et mal armé.
— Mècan. Machine triangulaire qui sert à
enlever des fardeaux parle moyen d'un treuil
à bras qui dévide un câble.
— Techn. Machine placée dans le comble
d'un moulin pour enlever le blé, la farine. \\
Treuil qui sert à tourner un moulin vers le côté
d'où souffle le vent. |j Machine établie sur le
chef d'une carrière pour enlever les blocs d'ar-
doise. Il Planche garnie de clous pour dresser
le fil de fer.
— engins, s. m. pi. Chass. et Pèch. Pièges,
filets, collets pour la chasse et la pêche. De là
naîtront engins à vous envelopper. (La Font.)
Il Engins prohibés. Sorte d'instruments de
chasse ou de pêche défendus parce qu'ils dé-
truiraient trop de gibier ou de poisson.
— Au singulier, en ce sens. Engin à prendre
les rats. (Scarron.)
— Fig. Engin à prendre les sots. (Volt.)
EXGiXADURE.s. f.(rad.eH(/z«).Mar. Amar-
rage au moyen duquel on réunit deux pièces
de bois qui doiven t se fortifier l'une l'autre dans
le sens de leur longueur.
EXGIXIEK. s. m. Techn. Faiseur d'engins.
EXGIXITE. adj. Entom. V. engide.
EXGIPOXXÉ. adj. Enjuponné, vêtu d'une
robe. Veau engiponné. Veau en robe de docteur.
(Rabelais.)
EXGIROXXER. v. a. 1" conj-iràd. yiron).
Envelopper, environner.
EXGIS. s. m. (pr. au'jiss). Entom. Genre de
coléoptères pentamères, famille des clavicor-
nes, renfermant des insectes de petite taille,
qui se tiennent dans les champignons pourris
et sous l'écorce des arbres aux environs de
Paris.
EXGISOME. s. m. (ét.gr., ir;'^'^f^^ î^ m'ap-
proche). Ghir. Syn. d'EMBARRURE.
EXGLAIXÉ, ÉE. adj. Syn. de barbelé.
EXGLAKDÉ, ÉE. adj.Blas. V. englantê.
EXGLAXTÉ, ÉE. adj. (rad. gland). Blas.Qui
porte des glands. S'applique à un chêne qui
porte des glands d'un autre émail que l'arbre.
EXGLE-FOXTAIXE.Géogr.Bourgducant.
du Uuesnoy, arr. d'Avesnes (Nord) ; 2,000 hab.
EXGLESTRE. s. m. Pèch. Partie du filet
nommé tartane.
KXGLOBE, ÉE. part. pass. du v. Englober.
S'emploie adjectiv. Compris. Terres englobées
dans un domaine. Plusieurs réponses englo-
bées dans la même lettre.
* EXGLOBER. v. a. l'"*' conj. (rad. globe).
Réunir plusieurs choses pour en former un
tout. Englober une prairie dans un parc. Englo-
ber tous les comptes dans un article général.
Englober tous les événements d'une période
historique sans les analyser. L'empire romain
ne fut pas assez flexible pour se prêter ainsi
aux nécessités des communautés qu'il englo-
hait. (E. Renan.)
— s'englober, v. pron. Être englobé.
E.XGLOUTI, lE. part. pass. du v. Englou-
E.NGL
tir. S'empL adjectiv. Des morceaux engloutis
sans être mâchés. Des vaisseaux engloutlsau
fond des mers. L'ne fortune engloutie. Des es-
pérances engluulies. Nous voyons des monta-
gnes atîaissées, des lochers fendus et brisés,
des contrées englouties. (Buffon.) Et deux nou-
veaux verres d'absinthe sont confectionnés,
battus, engloutis. (Gh. Monselet.)
— Englouti dans. Toutes ces petites républi-
ques furent engloîUies d.^n?> une grande. (Mon-
tesquieu.) Le sol spongieux tremblait autour
de nous, et à chaque instant nous étions près
d'être e«^/ou(ïsdans les fondrières. (Chaleaub.)
Assez dans ses sillons votre sangeng/oi((i
A fait fumer le cbamp dont il était sorti. (Racine.)
— Englouti par. Enira.iné par la rapidité du
courant, il est enfin englouti par un tourbillon,
et il la perd de vue pour jamais. (Deleuze.)
* ENGLOUTIR, v. a. 2« conj. (et. lat., iu.
dans; glutire, avaler). Avaler gloutonnement.
Il engloutit les morceaux sans les mâcher. Lnc
baleine engloutit de gros poissons tout entiers.
Les gros brochets engloutissent les carpes.
Un d'eux s'étant écarté, notre malade levittfH-
gloulir par un chien avide. (Boss.)
— Par extens. Absorber, faire disparaître.
Toute l'Europe sait que la mer a englouti la
moitié de la Frise, i, Voltaire.) Que d'hommeset
de richesses l'Océan a tfHi^/o«//*.'(MiIiev.) Ces
avantages sont balancés par des tremblements
de terre qui ont quelquefois englouti des vil-
les entières. (Barth.) La Suisse a vu des mon-
tagnes entières, sur plusieurs lieues de long
descendre et engloutir des vallées, des villa-
ges. (Michelet.) Le sol s'ouvrit subitement et
l'engloutit debout sur son char. (P. de St-Vict.)
— Fig. Pouah ! vous m'engloutissez le cœur !
(Molière.) J'ai toujours été accablé d'occupa-
tions assez îvïvo\esqxiiengioulisse/it tous mes
moments. (Volt.)
— Fig. Accaparer, cumuler.
Sans cesse vous brûlez de voir tous vos parents
Engloutir à la cour, charge, dignités, rangs. (BoiL.)
S'il eugloulil à jamais l'héritage
Dont la nature avait fait mon partage.(VOLTAlBE.)
D'avides hériUers
Eiigloudssent déjà toute celle richesse
Ces terres, ces palais, etc. (J.-B. Rousse,\l'.)
—Consumer, dissiper de l'argent, des riches-
ses. Il a englouti en peu de temps toute cette
riche succession. (Acad.) Pourquoi les quatre
mille francs destinés a cette vaisselle ont-ils
été engloutis encore dans cet équipage? i_M°"»
de Sévigné.)
-~ Engloutir dans.
L'effort des vagues profondes
Engloutissait dans les ondes
Bergers, cabanes, troupeaux. (J.-B. Roctsseac.)
—Engloutir sous. iJnna.\iîrsigel'engloutitso\is
les flots. (Mass.)
— s'engloutir, v.pron. S'absorber, se per-
dre. Et dans cet abime il va se perdre et s'en-
gloutir pour toujours. (Mass.) Et Pompéi s'en-
gloutit sous les iXols de ia.la.ve brûlante. (^Merc.)
— Syn. comp. engloutir, absorber. V. ab-
sorber.
EXGLOUTISSAXT. part. prés, du v. En-
gloutir. Qui engloutit.
EXGLOUTISSAXT, AXTE. adj. Qui en-
gloutit, qui a l'habitude d'engloutir. Le rossi-
gnol est extrêmement âpre a la proie, englou-
tissant et avide. (Michelet.)
*EXGLOUTISSEMEXT.s.m. Action d'en-
gloutir. Résultat de cette action.
— Fig. Seules les formes idéales échappent
aux engloutissements de la durée, et perpétuent
pour nous les œuvres et les pensées parfaites.
(H. Taine.)
Moi que, sans mon aveu, l'aveugle destinée
Embarqua sur l'étrange el frêle bâlimenL,
Je ne veux pas nou plus, muette et résignée.
Subir mon engloutissement. (M"' ACKERMANN.)
EXGLOUTISSEUR.s.m. Celui qui englou-
tit.
— Adjectiv. Le chien engloutisseur. Cerbère,
EXGLUAGE. s. m. Action d'engluer.
EXGLUAXTÉ, ÉE. part. pass. du v. En-
gluanter. S'empl. adjectivem. Il était tout en-
gluante d'une potée de son qu'il pétrissait pour
ses canards. (L. Gozlan.)
EXGLUAXTER. v. a. !•■*• conj.(rad.^/i/ûH/).
Enduire d'une matière visqueuse comme delà
glu.
— s'engluanter. v. pron. Être engluante.
EXGLUÉ, ÉE. part. pass. du v. Engluer.
Des oiseaux englués.
— Enduit de glu. Baguette engluée.
— Fig. Il les veut convaincre et les y laisse
longtemps englués. (Nicole.) C'est par là que
je suis le plus fortement englué. (Th. Gautier.)
— Ane. expr. prov. La chevêche est engluée.
Les voleurs sont pris au piège.
EXGLUEMEXT.s. m. (pr. an-glu-tnan). Ac-
tion d'engluer ; résultat de cette action.
— S'est dit des humeurs. Engluement des
humeurs au haut du nez.
— Hort. Composition avec laquelle on recou-
vre les plaies des arbres, et même leur tige
entière pour les garantir du froid et du chaud,
les conserver sains et vigoureux ou pour fa-
cdiler la reprise d'une greffe. L'argile, ou
mieux la glaise, mélangée avec la bouse de
vache, est le plus simple et le meilleur des en-
gluements. On écrit aussi englument. On lieles
ENGO
lanières et on enveloppe le lout avec un des
engluments cités plus haut. (Vilmorin.)
* EXGLL'ER. V. a, 1" conj. (pr. anglu-é;
rad.^/H). J'niglug, nous engluons. J'engluais,
nous engluions, vous engluiez, etc. Que nous en-
gluions, que vous engluiez, etc. Frotter, enduire
de glu. Engluer des branches pour prendre
des oiseaux.
— Prendre avec de la glu. Engluer des oi-
seaux.
— Kig. Ces louanges étaient belles et bon nés,
mais je n'étais pas assez sot pour m'en laisser
engluer. (St-Simon.) Que celui qui a rais le
pied sur les gluaux de l'amour tâche de s'en
tirer promptement, et de n'y pas laisser en-
gluer ses ailes. (Mirab.) Enduisons-le dt; cire
et de miel ; cngluoiis-l^ des pieds à la tète. (J.
Sandeau.j
— s'engluer. V. pron. Se prendre à la glu.
Des oiseaux qui viennent de s'engluer. Un li-
not qui s'est englué lesailes,
— En général, Se prendre à une matière
gluante quelconque. Des mouches s'engluent
sur la peinture fraîche.
— Fig. Se prendreâ un piège. Il voulait nous
tromper, il s'est englué lui même.
E\GLUMEN. s. m. {pr.an-glu-menn). Horl.
V. ENGLUEMENT.
ENGLYPHIQL'E. adj. 2 g. (et. gr., £v,dans;
YVjçii,gra\'ure). Qui a rapport à la gravure. Pro-
cédé englyphique.
EXGOBAGE. s. m. Techn. Action d'engo-
ber.
ENGOBE. s. m. Techn. Substance terreuse
qui sert aux potiers à recouvrir une pâte céra-
mique pour en changer la couleur.
E\GOBÉ, ÉE. part. pass. du v. Engober.
S'empl. adjecliv. Pâte engobèe.
EXGOBER. V. a. l"-" conj. (radie, engobe).
Techn. Recouvrir d'un engobe une pâte céra-
mique.
— s'engober. V. pron. Être engobe.
— Se gorger de nourriture, dans le patois
norniand.
ENGOMM.\GE. S. m. Techn. Action d'en-
gommer. Engommage des toiles.
ENGOMMÉ, ÉE. part. pass. du v. Engom-
mer. S'erapl. adjocliv.
EXGOMMER. v. a. l" conj.(pr. an-go-wé).
Enduire de gomme. On dit ordinairement gom-
mer.
— Céram. Couvrir les cazettes d'un émail
très chargé de plomb.
— s'engoumeb. v. pron. Être engommé.
EKGOXASE. s. m. (et. gr., iv, dans; 70VJ,
genou% Astron. Nom donné à la constellation
d'Hercule que l'on représente agenouillé.
ENGOXATE. s. m. (étym., V. engonase).
Aniiq. rom. Cadran tracé sur des superficies
triangulaires. || Horloge solaire qui était sup-
portée par un Hercule à genoux.
E\GOi\CÉ, ÉE. part.pass-du v. Engoncer.
S'empl. adjectiv. Une personne engoncée dans
son habit, sous son chapeau.
— Qui a le cou enfoncé dans les épaules.
Montaigne n"était rien moinsque beau ni jeune,
bien fait, mais un peu gras, engoncé et furt
rouge. (St-Simon.)
EXGOX'CEMEXT. s. m. État d'une per-
sonne engoncée.
* ENGO.XCER. V. a. 1" conj. [Ae en et
gond; engoncer étant compare à l'état d'une
porte mise en ses gonds). Le c prend une cé-
dille devant a, 0. Il engonçait. Engonçant. Ren-
dre la taille lourde, épaisse, contrainte, gênée,
en parlant d'un vêtement qui produit ce mau-
vais effet.
— s'engoncer, v.pron. Être engoncé. S'en-
goncer dans sa cravate.
EXGORDE. s. m. Bol. Plante du Brésil, de
la famille des graminées \ elle sert a la nour-
riture des chevaux.
EXGORGÉ,ÉE.part.pass. du v. Engorger.
S'empl. adject. Ègout engorgé. Tuyaux engor-
gés. Pompe engorgée. Veines engorgées.
— Engorgé de. Vaisseaux engorgés d'hu-
meurs.
— Engorgé par.
On doit priser ces honnêtes enfants
Qui de Savoie arrivent tous les an?,
Kl dont la mail) légèrement essuie
Ces longs Canaux engorgés par la suie. (Volt.)
— Fig. Les vaisseaux se cabraient les uns
sur les autres, comme une cavalerie engorgée
dans un défilé. (P. de St-Victor.)
— Art vétér. Cheval engorgé. Cheval dont les
jambes sont gonflées par le sang et les hu-
meurs.Ce cheval a les jambes engorgées. Cette
jument est engorgée.
— Artill. Canon engorgé. Canon dont la lu-
mière se trouve bouchée.
— Constr. Moulure engorgée. Moulure sur la-
quelle il y a une couche trop épaisse de pein-
ture.
— Maniif. Drap engorgé. Drap que le foulon
n*a pas entièrement dégraissé.
— Techn. Moulins engorgés. Ceux dont les
roues ne tournent pas parce que l'eau est trop
haute.
* EXGORGEMEXT. S. m. (rad. engorger).
Embarras dans un tuyau, dans uncanal. L'en-
gorgement dugaz a fait crever les tuyaux de
ENGO
conduite. L't'n?orgoment d'une pompe, d'un
égout, d'un moulin.
— Fig. Ce qui gêne, embarrasse. Cne seule
affaire ne finissant point, il se faisait un en-
gorgcnienl(i\n arrêtait et perdait toutes les af-
faires par des lenteurs qui n'avaient point de
fin. (St-Simon.)
— Fig. Engorgement des finances. Embarras
dans leur administration, j] Arrêt dans la cir-
culation des valeurs.
— Bot. Obstacle à l'écoulement de la sève
dans les plantas H 1rs arbres.
— Min. No-iM 'y\'' u . .-i,-. .nfir ■! uis le toit
ou dans le s^l 1 ,1 ! ii iê terre.
— Pathol. H ! ■ '' ■ -. !, ^tension
des vaisseaux < i 1 ; !'■ n - pu ii^ îi iance et
i'épaississemcnl du? lluidos.L'cngorgementdu
foie est dangereux. On remédie à l'engorge-
ment des vaisseaux par la saignée.
* EXGORGER. v. a. 1" conj. (rad. en, et
gorge). Se conjuguecomme Gorger. Boucher im
tuyau, un canal. Les immondices ont engorgé
le grand égoul. La suie a engorçé les tuyaux
de ce calorifère.
— Bot. Embarrasser les vaisseaux par où
coule la sève d'un arbre, d'une plante.
— Palhol. Former obstacle à l'écoulement
du sang, des humeurs. Le sang nccircule plus,
il engorge les vaisseaux.
— Tech. Garnir un coffre de toile, faire la
gorge d'une malle. |[ Heraplir d'une composi-
tion convenable l'âme ou le trou vide qu'on a
laissé à l'orifice d'une pièce d'artifice.
— s''ENGORr.ER. V. prou. Être engorgé. Les
tuyaux du poêle s'engorgent. Les veines s'en-
gorgent.
— Mar. Se combler de sable, de galets. Un
havre, un chenal, un port qui s'engorge.
EXGORGEt'R. S. m. {râd. engorger). Celui
qui, avec les lèvres, donne du grain aux pi-
geons,
EXGOUAXE-PASTRE.s.ra. (ét.prov., en-
ganar, attraper ;;;fls/re, pâtre). Ornith. Un des
noms de la lavandière.
EXGOUÉ, ÉE. part. pass. du v. Engouer.
S'empl. adjectiv. Une personne engouée à force
de crier ou de manger.
— Fig. Épris, entiché. Une femme engouée
d'un freluquet. Un homme engoué d'une opi-
nion, d'un svstème. Elle est engouée de vous,
c'est son mo't. (M""^ de Sévig.) Notre duchesse
de Boin-gogne, qui, malgré tout son mérite,
est un peu trop engouée de la danse, des bals
et des mascarades. i^M"«de Maintenon.)
* exgoi:emext ou exgoùmext. s.
m. (pr. an-gou-man). Empêchement causé par
quelque chose qui engoue, qui obstr\ie. Il y a
engouement dans l'estomac des personnes qui
ont trop mangé. État de celui qui est engoué.
— Fig. Prévention, entêtement, admiration,
enthousiasme pour une chose et plus souvent
pour une personne. Avoir de l'engouement. Xe
pas guêrir,ne pas rabattre de son engouement.
Avoir un engouement étrange, inconcevable,
inguérissable. L'engouementdu public pourle
mélodrame accuse son mauvais goût. Auprès
de {'engouement la sagesse est sans prix. (Du
Trembl.) L'engouement n'a pas de durée. (Id.)
L'amour peut s'égarer dans ses premières
affectionset surtout par l'éducation; il y puise
des fantaisiesetdesPM(/ow^w«r/i/5.{B.de St.-P.)
L'engouement tombe, et l'échec qu'éprouve
l'amour-propre rend injuste envers l'objet
trop apprécié. (Stendhal.) 11 se trompe quel-
quefois, il a des engouements ridicules et des
retours injustes, mais il vit et vivifie. (E-About.)
— ÀvlsclèT. Engouement du feuillet. Accu-
mulation de matières alimentaires durcies,
entre les lames du îeai\\et.\\ Engouement du
jabot. Réplétion excessive du jabot.
— Pathol. Obstructionde la cavité d'un or-
gane, par le séjour des matières qui s'y amas-
sent. Il y a engouement des bronches, quand
les mucosités s'y accumulent; engouement des
intestins, quand les matières qui doivent
les parcourir y séjournent. || Engouement d'une
hernie. Arrêt et accumulation des matières
dans l'anse intestinale que contient le sac
herniaire.
— Syn. comp. engouement, entêtement.
L'engouement est Tattachementaveugle de ce-
lui qui s'est fait une idée exagérée cîu mérite
d'une personne ou d'une chose. L'entêlemetil
est la persévérance, le mal chronique, si l'on
peut dire ainsi, de l'engouement.
* EXGOUER. V. a. l'« conj. (radie, gare).
J'engoue, nous engouons. J'engouais, nous en-
gouions, vous engouiez. Que J'engoue, que nous
engouions, que vous engouiez, etc. Embarras-
ser, obstruer le gosier. Ce dindon avala un
morceau trop gros qui l'engoua.
— s'engouer v. pr Être engoué. S'engouer
en mangeant avec trop de gloutonnerie.S'en-
gouer à force de crier.
Il ne mange pas. il d^^vore,
Kt le fait tant avidement,
Qu'il s'eiigoue ordinairement. (SCAnnON.)
— Fig. S'enthousiasmer, se passionner,
s'exalter. Beaucoupde lecteurs s'engouentdes
plus pauvres livres.
Mais mon punie a toujours, je l'avoue,
Fui ce fniix air dont le bourgeois s'engoue.
(J.-B. ROCSSEAO.)
— S'engouer en faveur de. Vous avez encore
un autre défaut, c'est de vous prévenir, et,
ENGO
commeon dit, de vous engouer à l'excès en fa-
veur de certains ouvrages. (D'Alembci t.)
— Absol. Il ne faut pas plus s'engouer que
critiquer sans réflexion. Le penchant à s'en-
gouer est un signe de faiblesse. (Jouffroy.)
— Pathol. S'embarrasser, s'obstruer. L'in-
testin s'est engoué.
EXGOL'FFRAXT.part.prés. du V. Engouf-
frer. Qui engouffre.
EXGOL'FFR.AXT, AXTE. adj. Qui est
susceptible d'engouffrer.
— engouffrants, s. m. pi. Ornith. Famille
d'ûiseauxcomprenantceuxqui engouffrent les
insectes en volant.
EXGOL'FFRÉ, ÉE. part. pass. du v. En-
gouffrer. S'empl. adjecliv. Perdu dans un gouf-
fre. Le torrent roule engouffré dans les caver-
nes qu'il a creusées. (H. Taine.)
— Retiré dans un fond. Nous manquions
tout à fait de fourrages, fort engouffrés entre
les deux camps et acculés au Rhin. (Saint-Si-
mon.)
— Fig. La vérité est engouffrée en de pro-
fonds abîmes où la vue humaine ne peut pé-
nétrer. (Montaigne.)
— Fig.Anéanti, dévoré. Fortune engouffrée
dans une mauvaise spéculation,
■* ENGOUFFRER (S'), v. pron. 1" conj.
(rad. gouffre). Se précipiter dans un gouffre.
Il se dit des rivières ou des torrents qui dispa-
raissent en se précipitant avec fracas dans un
gouffre, dans quelque ouverture de la terre.
Le Rhône s'engouffre à seize kilomètres au-
dessous de Genève.
— On leditaussides tourbillons de ventqui
entrent avec violence dans quelque endroi t res-
serré. Le vent s'engouffrait sous les arches du
pont. Le vent s'engouffre dans la cheminée.
— Fig. S'anéantir, se perdre. Que de fortu-
nes viennent s'engouffrer dans les jeux de
bourse! Il a vu toute sa fortune s'engouffrer
dans les maisons de jeu.
— Se retirer dans la retraite. .
Votre Sainteté s'en ira
Toute réduite en sa pensée
i^'engoii/frei-, la tête baissée
Dans quelque courent réformé. (Scaiuion.)
— ENGOUFFRER. V. a. Attirer, faire tomber,
disparaître dans un gouffre. La mer engouffra
nos vaisseaux. La rivière, grossie, engouffrait
avec fracas sous les arches ses eaux rougeà-
tres et bourbeuses. (F. Fabre.)
Son ombre plane encor sur tant d'Iiommes sublimes
Qu'Aboukir engouffra dans de sanglanU abSmes.
(BARTHELEMY.)
— Fig.et fam. Faire disparaître comme dans
un gouffre. Ce gourmand engouffre les mor-
ceaux. Gargantua engouffrait à chaque repas
d'énormes pièces de viande. Aussitôt que le
vacarme des bagages qu'on engouffrait dans la
cale ouverte lui permit de se faire entendre...
(A. Daudet.)
— Fig. Dévorer. Dissipateur qui engouffre
rapidement son patrimoine.
EXGOUJURE. s. f. Mar. Espèce de rainure
disposée en travers, sous les caisses des mâts
de hune et de perroquet, et destinée à recevoir
le braguet.
ENGOULAXT. part. prés, du v.Engouler.
Qui engoide. Des affamés engoulant de gros
morceaux.
BKGOULAXT, AXTE. adj. Blas. Animal
engoulant. Celui qui est représenté engloutis-
sant dans sa gueide une pièce des armoiries.
Dans les armes de Milan, qui porte d'argent à
la bisse ou guivre d'azur, a lissant de gueules
couronné d'or, la guivre est engoulante.
EXGOULÉ, ÉE. part. pass. du v.Engouler
S'empl. adjectiv.
— Blas Se dit des diverses pièces, bandes,
croix, sautoirs, dont les extrémités sont enga-
gées dans la gueule d'un lion, d'un dragon,
dans le bec de l'aigle, etc.
— S'est dit aussi d'un vêtement ayant une
ouverture pour passer la tête. Chape engoulée.
Manteau engoulé.
ENGOULE-AOÈT. adj. Se dit de la fête
de saint Pierre es liens, au commencement
d'aov^t. La date de la Saint-Pierre engoule-aoH
est en tète doplusieurs chartes des xi®, xii^'et
xiii" siècles.
EXGOULEMEXT.s.m.(rad.fn</o«^er).Nom
donné à la bouche d'une rivière, d'un ravin,
d'vin fossé. Vieux et inusité.
* EXGOULER. V. a. 1" conj (rad- v. fr.,
goule, gueule). Saisir tout d'un coup avec la
gueule. Ce chien lui engoula la jambe à belles
dents.
— Avaler tout d'un coup. Engouler des
alouettes rôties.
— Blas. Se dit des pièces dont les extrémi-
tés entrent dans les gueules d'animaux.
— s'engouler. v. pron. Être engoulé.
— Ce verbe est vieux, et ne se dit plus que
dans le peuple.
EXGOt'LEUR. s. m. (rad. <?«i/(îK/(V'). Gour-
mand, glouton. Vieux et trivial.
* EXGOULEVEXT. S. m. (rad. engouler ei
vent). Ornith. Genrt! de passereaux fissiroslres,
comprenant des oiseaux nocturnes de forme
massive, qui varient pour la taille de la gros-
seur d'une grive à celle d'un chat-huant, et
dont le bec, démesurément fendu, leur a fait
donner le nom vulgaire de crapauds volaïUi.
ENGR
1403
Les engoulevents sont très agiles à la marclif ,
et perchent très rarement.
EXGOLRDI, lE. part, pass.du v.Engour-
dir. S'emploie adjectiv. Un bras engourdi. Des
membres engourdis. Organes engourdis. Com-
me tout a un terme dans la nature, si le froid
devenait trop rigoureux ou dtuait trop long-
temps, les quadrupèdes ovip:ip;s cngourdis^ît-
riraient. (Lacepéde-lQuand les S imoï' des tom-
bent engourdis sur la terrecouverte de frimas,
leurs chlensviennent les couvrir de leur corps!
(Alibert.) L'esclave secoue la rosée qui glac*-
son corps engourdi. (P. de St-Victor )
— Fig. a^avoirpan les main.* engourdies. Etn'
adroit pour voler. Vous me trouvez l'air d'un
fripon qui n'aura pas les mams engourdies \>Qm
emporter l'argent d'une maison. (.Marivaux.)
— Fig.Espriteniïourdi. Courage engourdi. Ar-
deur engourdie. Tout rcveillail l'amertumedu
la douleur, un peu engourdie i>ar les ténèbres
et le repos de la nuit. (Villen.-Bargeinont.)
— Froid, insensible.Cœur engourdi. Ame en-
gourdie. Laissons donc aux cœurs engourdis
par la prospérité et l'égoisme leure maximt.s
arides et impitoyables. (Villen.-Bargcmont.)
D'unrej^ard de les yeux récliaulTe ces cœurs froids.
Engourdis sous un joug dont ils aiment If. poids
(C. UCLAVICHE.)
* EXGOL'RDIR. v. a. 2^ conj. (rad. en. et
gourd). Faire éprouver un engourdissement.
Oter ou diminuer le mouvement, le sentiment,
dans le corps ou dans quelque partie du corps.
En Russie, le froid engom-dissait les soldats de
la grande armée. La torpille engouMit la main
de celui qui la touche.
— Fig. La paresse engourdit l'esprit. Les vo-
luptés engourdissent la vertu. La mollesse en-
gourdit le couraç'e. L'égoisme engourdit le
cœur. Il se prenait à lout ce qui pouvait e/i-
gourdir son impatience, en attendant l'heureux
moment de son retour. (Hamilt.) La misère ré-
veille enfin nos génies, que le plaisir avait f/i-
gourdis. {Le Sage.)
— Absol. Le sommeil engourdit. Les narcoti-
ques engourdissent.
— s'engourdir, v. pron. Être engourdi Les
mains, les pieds s'engourdissent par le froid.
Tout le corps s'engourdit parla vieillesse. Ses
membres épuisés s'engourdissent, et le cours
du fleuve l'entraîne. (Fén.)
— Fig. L'esprit s'engourdit par l'oisiveté. Le
cœur s'engourdit au sein des plaisirs.
- — Zool. Tomber dans le sommeil d'hiver, en
parlant de certains animaux. L'écureuilnc
s'engourdît pas comme le loir pendant l'hiver.
(Buff.) La marmotte est sujette plus qu'un autre
animal à s'engourdir par le froid. (Id.)
EXGOURDISSAXT. part. près, du v. En-
gourdir. Qui engourdit.
EXGOURDISS.AXT, AXTE. adj.Qui jette
dans l'engourdissement. Sedit au propre et au
ligure. Cette sécurité engourdissante qu'inspire
une haute fortune territoriale. (Virey.)
* EXGOURDISSEMEXT. s. m. (rad. en-
gourdir). Sentiment de pesanteur que l'on
éprouve dans une partie du corps, avec défaut
ou diminution de sensibilité et de mouvement
dans cette partie. Il y a engourdissement dans
une partie, toutes les fois que le fluide n'a pas
un libre cours. Éprouver un engourdissement
au pied. Craindre qu'un engourdissement ne
devienne une paralysie.
— État dans lequel l'esprit est appesanti
comme dans un demi-sommeil. Un engourdis-
sement total muta jusqu'à la faculté de parler
et dépenser. (M""* de Genlis.) Il se sentait en-
vahi par Y engourdissement des gens ivres. (G.
Flaubert.)
— Fig. Torpeur des facultés. Tomber dans
l'ergourdissement. Tirer quelqu'un de son en-
gourdissement. Sortir de l'engourdissement.
Secouer l'engourdissement. Si cela ne vous
excite pas à secouer l'engourdissement dans le-
quel vous laissez votre âme, rien ne vous gué-
rira. C'est une mauvaise école que le sépulcre;
il enseigne l'immobilité, l'engourdissement, lo
sommeil. (P. de St-Victor.)
— Engourdissement de. Il retomba dansl'^n-
gourdissement de son désespoir. (Volt.) L'Eu-
rope parut dans l'engourdissement de la sur-
prise et de l'impuissance. (Id.)
— Zool.Sommeil profond et prolongé de cer-
tains animaux, pendant l'hiver.
EXGOYOou X'GOYO.Géogi'. Royaumedu
Congo, en Afrique, sur la côte de l'Atlantique;
capitale Cabinda.
EXGRADER. v. a. 1« conj, Constr. Opérer
une cngradure.
EXGRADURE.s.f. {TaiA.engrader). Constr.
Jonction d'une bande de plomb sur une autre,
au moyen de clous. I| Bord d'une bavette fixée
sur le devant d'une lucarne.
EXGR.*ILLER. v. a. l"conj.Arg Attraper.
EXGR.-VIX. s. m. frad. grain). Agric. Espèce
ou variété de fioment dont les sous-variétés
sont l'épeautre, le petit épeautre. etc. || Faux
engrain. Variété de froment unibarbe.
— Manufact. Tabac que l'on triture uno
deuxième fois pour le passer au tamis.
— Techn Biseau pratiqué à la face inté- .
rieure d'une meule tournante, pour engager
sous cette meule les matières qu'elle doit
broyer.
1404
ENGR
KNGUAIXAGE, EXOIlAlXEK.V.EXl.RE-
NAGE, EXGREXER.
* ENGKAIS.s. m (pr «ii-ji^.rad gras).
Aîi'ic Débris île substances organiques, végK-
l;iles et animales, donl la décomposition ulté-
licuri' peut fournir des produils propres à la
niurilion des planles.Kngrais animaux.Engrais
vogêlaux Engrais minéraux. Engrais ycrls,
ni.als ou desséchés, liquides, infects, désinfec-
l.s, mivlcs, carboneux Les meilleures terres,
lorsquVIles sont pures, ne fournissent aucun
aliment à la nutrition dos végétaux; elles ne
sont que les milieux des différents engrais qui,
par leur décomposition, leur résolution en ptm-
clpes élémentaires, comourenl à l'accroisse-
ment du végétal. iFelouze.)
— Engrais flamaud. Matières des fosses d'ai-
sances mises en citerne et étendues d'eau. Cet
entrais est liquide. || Engrais humain. Mélange
dcxi-rémenis humains, de poudrelle et île
oliarlion ou de terreau carbonisé. On l'appelle
aussi engrais ilésinfetW. \\ Engrais mixtes. En-
srais formés d'un mélange de matières ani-
males et de matières vé^irétales. || Engrais nor-
mal. Engrais formé d'un mélange proportionne
de fumier de liœuf, de cheval et de porc. ||£«-
grais rerts. Herbes et feuilles que l'on enfouit
vertes pour servir d engrais.
— Pâture qu'on donne à des volailles pour
les engraisser. Mettre des dindes, des chapons,
des oies à l'engrais. Engrais des oiseaux de
basse-coiir.
— Pâturage où l'on met engraisser le bétail.
Mettre les bœufs à l'engrais.
— Engrais à l'herbe. Engraissement des ani-
maux dans les champs. || Engrais île foulure.
Engraissement des animau-x à l'ctable.
— Fam. Se dit aussi des personnes. C'est un
fonctionnaire à l'engrais. Bonaparte disait à
Sieyès qu'il ne voulait pas être un porc à Veii-
grais de six millions.
— Fig. Ce qui peut développer l'esprit.
Que la science amasse un engruh salutaire,
Comme autour de la piaule ou amasse la terre.
.MILLEVOÏE.)
ENGR.AISS.AGE. s. m. Écon. rur. Action
d'engraisser des besliatix.
EXGtt.AISS.AXT.part. prés, du v. Engrais-
ser. Oui engraisse.
ENGRAISSANT, .ASTE. adj. Qui est de
nature à engraisser. Le climat de Madrid est
un des plus engraissants. (Mérimée.)
— Qui fait des taches de graisse. La pom-
made est trop engraissaulc. (M"" de Sévignè.)
EXGU.AISSÉ, ÉE. part, pass.du v. Engrais-
ser. S'emploie adjectiv. Rendu gras. Les vers
fH^rrtme* des entrailles de cet homme auront
été mangés par les hirondelles. (Volt.)
— Fig. fn commis engraissé des malheurs
de la France. (Boil.) L'n ermite à sandale, en-
graissé d'ignorance. (Volt.)
— .amendé par le fumier, en parlant du sol.
— Fig. Dans nos champs engraissés de tant
de funérailles (Bouh ) C'était une création du
christianisme, une moisson engraissée du sang
des apiMres. (Chaleaub.)
— Fig. Les mots pleins de l'onction divine
opèrent secrètement ; on s'en nourrit, l'àme en
est engraissée. (Fénelon.)
* ENGRAISSEMENT, s. m. Action d'en-
graisser, de rendre gras. Particulièrement, Ac
tion d'engraisser la terre et les animaux; état
de la terre qui a reçu beaucoup d'éléments de
nutrition ; état des animaux qui ont pris le
gras. L'engraissement des terres est la source
des richesses agricoles.
— Se dit quelquefois de l'homme, et signifie
Tendance à devenir gras, état de celui qui
engraisse. L'engraissement est, dit-on, le pre-
mier signe de la vieillesse. Presque toutes les
femmes, à trente ans, voient leur taille s'é-
paissir par l'engraissement.
— S'emploie quelquefois dans le sens d'En-
grais. Mettre des engraissements à la terre.
— Techn. Action d'établir une charpente,
c'est-à-dire de fixer l'assemblage de manière
que les tenons ne pénètrent l'un dans l'autre
que par force, et ne laissent aucun vide dans
les mortaises.
* ENGR.AISSER. V. a. 1" conj. (pr. a» jre-
eéiTAti graisse). Écon. rur. Faire devenir gras,
faire arriver à un embonpoint e-xcessif. Engrais-
ser des bœufs, des cochons, des moutons, de
la volaille.
— Se dit du corps humain. Ce n'est pas vi-
vre en homme que de vivre uniquement pour
engraisser son corps.
— Fig. Louis XII avait coutume de dire : L'n
bon pasteur ne saurait trop engraisser son
troupeau. Que faisons-nous autre chose.quand
nous flattons notre corps, que d'accroître la
proie de la mort, de lui engraisser sa victime'.'
Boss.) Ma muse engraissera tes malheureux
enfants. (Colnet.)
— Salir, souiller de graisse. Engraisser un
habit Engraisser du linge, un chapeau. || Dans
ce sens, l'emploi du mot graisser est plus usité
et plus convenable.
— Loc. prov. V œil du mailre engraisse le che-
nal. V. CBEVAL.
— Agric. Amender, améliorer, fertiliser. En-
graisser des terres avec du fumier, de la chaux,
de la marne.
— Charp. Engraisser l'arrle d'une pièce de
bois. L'élargir en diminuant la pointe.
ENGR
— Metall. Engrais.ier le feu. Donner au lai
tiur plus de coiisistance.
— Techn. Grossir la base de certaines pièces
de poterie en y ajoutant des saillies, alin que
la pièce se détache facilement du moule.
— ENGRAISSER, v. n. Devenir gras. Cet en-
fant a beaucoup engraissé depuis un an. Mé-
nagez davantage votre cheval, il engraissera.
Engraisser il vue d'œil.
— Engraisser de haine, de malédictions, de
mal avoir. Ne pas laisser de proUter, malgré
la haine et les clameurs de ses ennemis.
— Archit.Se dit d'une pierre qui, d'un côté,
fait un angle bien ouvert. Cette pierre en-
graisse.
— S'ENGRAISSER. V. piou. Prendre de I em-
bonpoint. Le loir, engourdi pendant quatre ou
cinq mois, ne pourrait s'engraisser que de I air
qu'il respire. (Buff.)
— Fi". Profiter de. S'engraisser des misères
publiques.
Ses chanoines vermeils et brillants de sauté
S'cnraissmeal d'une longue et sainte oisiveté.
■* (BoiLEiU.)
— Fam. S'engraisser dans une a/faire. 'ï faire
ungrandgain, de larges bénéflces.
— Devenir plus fertile par l'effet des en-
grais.
— Se couvrir dégraisse. Le collet de l'habit
s'engraisse facilement. Il ne leur suffit pas (aux
Arabes)que leurs burnouss'enjraùscdi pour les
remplacer, il faut qu'ils tombent en lambeaux.
(Pasquier.)
— Loc. prov. On ne saurait manier du beurre
Qu'on ne s'engraisse les doigts. U reste toujours
de l'argent dans les mains de celui qui en ma-
nie beaucoup.
— Écon. dom. Un vin, une liqueur engraisse,
c'est-à-dire S'épaissit, prend l'aspect et la con-
sistance de la graisse, de l'huile.
ENGI! Vfisrili - m. Celui qui engraisse
des bo-i I I tisseur de bœufs. Les
eugrai.^" i-si que lesbœufs qu'ils
achètent nu' 1 ' i' '' L'rr>sse,les pieds courts,
et surtout le veiilii; large. (Soulange-Bodin.)
ENGR.AIVGÉ,ÉE. part, pass.du v. Engran-
ger. S'empl. adject. Blés engrangés.
ENGR ANGEMENT. S. m. (rad. engranger).
Agric.Action de serrer, de rangerlesblés dans
ia''grange. Uésultat de cette action.
* ENGR ANGER.v.a.l" conj.(rad.jrraii(irc;.
On met un e aprèsle g quand il doilètre suivi
de a,o.!iousengrangeons.3'engrangeais.Nous en-
i;r««yf8»if»,etc.Serrer, rangerdansia grange.
Engranger ses avoines Engranger la moisson,
ses gerbes.
— Absol . L'époque ou l'on engrange.
— s'engranger v. pron. Être engrangé.
ENGR.\i;LIS.s.m.(pr.««-iirr(i-hss). Iclilyol.
Poisson du genre dupe, voisin des anchois.
ENGR.AVÉ. ÉF. pnri. pass. du v. Engraver
Trad. rfraî'wL >• '"l'I nl;..iiv. Chaloupe cn-
gravéedans lrs,!i. n i, i.core faire une
lieue dans une m-i' |.l..i ■ nii/ravce par les
débordements dlii\t;i. ^U. Kiine.)
— Chass. Se dit d'un chien dont les ongles
sont blessés par le sable.
ENGRAVÉ.ÉE. part. pass. du v.Engraver
(rad. jrflt'cr). Vous y verrez votre nom engravé.
(.Marot.)
ENGRAVÉE. S. f. (rad. gravier). Art ij^t.
Maladie du pied des bœufs qui résulte de la
compression exercée sur la corne de leurs
pieds par les pierres sur lesquelles ils mar-
chent, ou par l'introduction de graviers entre
leurs ongles.
*ENGR.AVEMENT. s. m. Navig. Action
d'engraver, de s'engraver. Etat d'un bateau,
d'un bâtiment léger, d'un train de bois engra-
vé. Les engravemenls sont à craindre dans la
Loire.
*ENGR.AVER. v. a. l"conj (nd.gravier).
Navig. Engager un bateau, ou un petit bâti-
ment, un train de bois, dans le sable, sur des
îiaviers, ou dans un bas-fond. Engraver un
canot par imprudence ou par maladresse.
— Ensabler. Lni-s d'une rupture du fossé de
Craponne, qui emii- ,a et engrava une terre en-
semcncéede blé... (ijappeau.)
— Mar. Enfoncer une futaille, un objet quel-
conque dans le lest qui est.i fond de cale, de
manière à le recouvrir tout entier ou en par-
tie. Engraver des tonneaux.
— Neutral.La gabare a engravé. Nous avons
engravé à cent brasses du port.
— s'engraver. v. pron. Nav. Être engravé.
L"n bateau qui s'est engravé profondément.
ENGRAVER. v. a. 1" conj.(rad. grarei).
S'est dit pour Graver.
Me souvenant du nom qu'au fond du cœur
Amour m'engrave eu grosse lettre écrit. (Ronsaud ')
—Const. Entailler, en parlant du plomb d'une
gouttière ou d'une lucarne. || Clouer par l'ex-
trémité, en parlant d'une bande de plomb.
ENGRAVURE.s. f. Action d'engraver.
— Constr.Nappe de plombd'une couverture.
ENGRÉGE. s. f. S'est dit autrefois pour
Excédent de charge.
ENGRÉGER. V. a. l"conj.Signinait Aggra-
ver, augmenter. Au réveiller engrègeni lestlou-
leurs. (Dubois.)
* ENGRÈLÉ,ÉE. part.pass.du v.Engrcler.
S'empl. adject. Dentelle engrclée.
ENGR
— Blas. Se dit des pièces honorables de
lécu qui sont dentelées tout autour.
— L'Académie, qui n'admet pas le verbe En-
grèler, nedonne ce nom que comme adjectif
et en termes de blason.
ENGRÈLER. v. a. 1" conj. (radie, grfle).
Techn. Mettre une engrêlure à une dentelle.
*ENGRÈHJRE.s.f.(rad.fH(/r('(fr).Techn.
Petit point très étroit que l'on meta une den-
telle. Il Dent de passement.
— Blas. Bordure engrêlèe,qui n'a do largeur
que le quart delà bordure ordinaire.
ENGRENAGE, s. m. (rad. srraiH). Action de
mettre du grain pour attirer legibier.
* ENGHEN.VGE.s. m. (du lat.o'f/ia.cran).
Mec. Action d engrener. Système, disposition
tle plusieurs roues dentées qui s'engrènent
les unes dans les autres, pour transmettre ou
moililicr l'action d'un moteur. L'engrenage
conique. L'engrenage plan. L'engrenage à vis.
iglc ; b, Engn
— Engrenage conique. On a recours à ce mode
d'engrenage dans le cas oii les axes se cou-
pent ordinairement à angle droit. Les roues,
au lieu d'être cylindriques, sont coniques et
ont pour sommet commun l'intersection des
deux axes. || Engrenage di/férenliel. Celui qui
donne à un arbre un mouvement qui est la dif-
férence dedeuxautres- 1| Engrenage elliptique.
Engrenage transmettant un mouvement de
rotation variable à un axe parallèle. || Engre-
nage d'Huygcns. Engrenage dans lequel le rap-
port des vitesses des deux arbres est varia-
ble. Il Engrenage de Laliire. Engrenage qui sert
à transformer un mouvement circulaire en
mouvement rectiligne. |1 Engrenage à lanterne .
Engrenage composé d'un tambour qui porte,
parallèlement à l'axe, des tiges cylindriques
appelées /'iweaiu. Ceux-ci sont mis en mouve-
ment par une roue d'engrenage dont les dents
portent lenom d'altuchons.
— Fig. Concours d'événements auxquels on
ne peut échapper. Une fois engagé dans cette
affaire, il a dû y rester; il était pris dans l'en-
grenage. Je me trouvais pris dans un engre-
nage de mensonges et de réticences. (J. San-
deau.)
— Mar. Arrimageou disposition dune futail-
le, d'un boucaut, etc., dans les vides que pré-
sentent les antennes d'un plan de la cale.
— Techn. Action d'introduire dans les mou-
lins les matières à broyer.
ENGRENANT, part. prés, du v. Engrener.
Qui engrène. Des roues engrenant les unes
dans les autres.
ENGRENANT, -ANTE.adj.Qui a la faculté
d'engrener.
— Philos. Passion engrenante. Dans le fou-
riérisme. Une des trois V^issions distributives
ou mécanisantes. C'est 1 expression du désir
de la variété dans les travaux ou les plaisirs.
ENGRENÉ, ÉE. p.irt. pass. du v. Engre-
ner (rad. grain). S'emploie adjectiv. Garni de
grain. Moulin engrené.
— Nouiri de grains. Cheval engrené. Volail-
le engrenée. Quand une fois les chevaux sont
ce qu'on appelle f/ijr««es,e'est-à-dire lorsqu'ils
sont au grain et à la paille, comme ils sont
plus vigoureux, on a remarqué qu'ils étaient
aussi moins dociles, et plus difficiles à dresser.
(Buffon.)
ENGRENÉ, ÉE.part. pass. du v. Engrener
(rad. cran). S'empl. atljectiv. Se dit de roues
dont les dents entrent les unes dans les autres.
La société ressemble à des roues engrenées :
celle qui s'isole n'est plus rien. (Boiste.)
— Fig. Engagé, commencé, disposé. Affaire
bien, mal engrenée. Les poiriers ne peuvent
jamais porter d'ananas; l'instinct d'un epa-
gneul ne peut être l'instinct d'une autruche:
tout est arrangé, engrené et limité. (Volt.)
ENGRÈNE.VIENT. s. m. (rad. grain). Écon.
rur. Action d'engrener, de mettre le blé dans
la trémie du moulin.
— Action de nourrir les animaux de grains.
L'èngrènement des chevaux, de la volaille.
— Action d'introduire le blé dans la ma-
chine à battre.
ENGRÊNEMENT. s. m. (radie, lat., crena,
cran).Techn. Action d'engrener les roues ; état
des roues engrenées.
— Fig. Arrangement, agencement. Engrène-
raent de capacités.
* ENGRENER, v.a. 1" conj. (du lat. gra-
num, grain). Ve de enerse change en é devant
une syllabe muelle. J'engrène, tuengrénes, elc.
J'engrènerai, tu engrèneras, etc. J'engrènerais,
etc. Commencer à verser son grain dans la
trémie du moulin. Engrener la trémie.
— Absol. Le meunier ne veut pas qu'il en
grène.
ENGU
— Prov. Puisqu'il a engrené, c'est à lui de
«nmrfrc.ll faut qu'il achève cequ'il a commencé.
— Arg. Arriver.
— Art vétér. Nourrir les chevaux de bon
grain, soit pour les rétablir, soit pour leur
faire prendre de l'embonpoint.
Neutral. en ce sens. Quand les jeunes
chevaux ont ce qu'on appelle engrené, c'est-à-
dire lorsqu'ils sont au grain et a la paille...
(Buffun.)
— Écon. dom. Engrener de la volaille. L'en-
graisser avec du grain. On empâte des oies,
on engrène des poulets.
— Comm. Charger des colis sur unbàtirnenl
qui n'est pas encore en mesure de partir. ]|
Engrener des boucauts, des futailles. Les arri-
mer en engrenage.
« ENGRENER, v. n. 1" conj. (èl lat , crf-
na, cran). Mècan. Faire entreries dents d'une
roue dans celles d'une autre roue, ou dans les
ailes d'un pignon, de manière que l'une des
deux pièces mise en mouvement fasse tourner
l'autre. Cette petite roue engrène mal dans la
grande.
— Fig. et fam. Débuter dans une entreprise.
Le plus difficile était d'engrener adroitement.
Bien engrener. Mal engrener.
— Prov. Qui bien engrène, bien finit.
— Activ. Mettre en marche. Engrener un
métier.
— Faire passer les épis avec la paille dans
la machine à battre.
— Mar. Engrener une pompe. Jeter de l'eau
dans une pompe pour la préparer à agir.
— Techn. Prèler une seconde fois, et après
l'avoir jauni, un ouvrage destiné à être dore,
de manière que sa surface soit parfaitement
égale et polie. Il Introduire le grès entre les
surfaces de deux glaces disposées l'une sur
l'autre.
— s'engrener, v. pron. Être engrené.
Entrer l'une dans l'autre, en parlant des
dents de roues. Ces deux roues s'engrènent
bien.
— Fig. Les rouesdelamachinedece monde
s'engrènent de façon à ne pas me laisser l'es-
pérance de vous voir. (Voltaire.) Le progrès de
ramusement,le progrès de la locomotion, mille
autres progrès qui s'engrènent et qui tiennent
à mille autres,ont amené des choses étranges.
(L. Veuillot.)
EXGRENEUR. s. m. Ouvrier qui engrène
la machine à battre.
* ENGRENURE. s. f. (rad. engrener). Anat.
Sorte d'articulation immobile dans laquelleles
os s'unissent par leurs bords, au moyen de
dentelures et de petites cavités q\ii se pénè-
trent réciproquement. Telles sont les articu-
lations des os du crâne.
— Mècan. Position respective de deux roues,
dont l'une engrène dans l'autre.
ENGREVER.v. a.l" conj. S'est dit pour
Aggraver.
* ENGRI. s. m. Mamm. Sorte de léopard
du Congo.
ENGROGNE. S. f. Métrol. Monnaie de cui-
vre en usage dans la Bourgogne au xy siècle.
ENGROIS.s. m. Techn. Petit coin placé en-
tre le manche et latètedespointesetdes pics
de l'ardoisier.
ENGROSSÉ, ÉE. part. pass. du v. Engros-
ser. S'empl. adjectiv. Une femme engrossée.
* ENGROSSER. V. a. l" conj. {ni. gros).
Rendre une femme enceinte ou grosse.Qui eût
cuidé que le beau-père eût engrossé la Glle de
son hôtesse? (Heptamèron.) N'a-t-il pas fallu
que votre père ait engrossé votre mère pour
vous faire '? (Molière.) Bas et grossier.
— ENGROSSER. V. U. Devenir grosse ou en-
ceinte.
ENGROSSECR.s. m. (rad. e ngrosser).f op.
Celui qui a rendu enceinte une femme ou une
fille.
EXGROSSI, lE. part. pass. du v. Engros-
sir. S'empl. adjectiv. Une personne cngrossie.
ENGROSSIR. v. a. 2'conj. S'est dit pour
Rendre gros.
— Syn. d'ENGROSSER. Apollon l'avait cngros-
sie. (Racine.)
— Xeutral. Devenir gros. Engrossir beau-
coup.
EXGROSSISSEMENT, s. m. (lad. eHgro.s-
.çfrV Action de rendre enceinte ou de devenir
enceinte. (Rabelais.)
ENGRUMELÉ, ÉE. part. pass. du v. En-
grumeler. S'empl. adjectiv. Lait engrumelé.
* ENGRUMELER (S'), v. pron. 1" conj.
Il prenddeux Idey^nlunemvcl.J'engrumelle.
luengrumelles, il engrnmelle. Se mettie en gru-
meaux. Dans certaines maladies des vaches,
leur lait s'engrumelle.
— Avec ellipse du pronom se. Ce saisisse-
ment a fait engrumeler le lait de la nourrice.
— ENGRUMELER. V. a. Mettre en grumeaux.
ENCl'ENILLÉ,ÉE. part. pass. du v. En-
gucniller. S'empl. adjectiv. Une personne en-
guenillèe.
-Fig.
Tout le pliélms qu'on reproche à DrébenI,
£„9iicni»f des rimes du P..nt-Neuf. (J.-B. RorssEAVl
ENGUENIELER.V. a.l" conj.{pr.«li-9Af-
nillé. Il mouill. ; rad. guenille). Couvrir de
guenilles, vêtir de haillons.
ENHA
— s'ENGBESILlEB. V. pron. Se couvrir (le
tiailtons.
ENGIERUANO DE MAUlGJi V.V.MUiI-
GNY.
ENGUEIIU A\T. s. m. Féod. Soldat équipé
et soldé par un vassal.
ENGtIEULADE. s. f. Pop. Syn. dEMOCEU-
lEMENT.
ENGUEUI.AGE. s. m. Arg. Action d'en-
gueuler, de dire une série d'injures sans in-
terruption.
E.XGUEULEMENT. s. m. Pop. Action d'en-
gueuler, de s'engueuler.
— Constr. Nom des deux entailles de l'em-
bi'èveraent dans lequel l'arbalétrier reçoit l'a-
rête du poinçon.
ENGUEULEIt. v. a. l" conj. (rad. gueule).
Pop. Accabler d'injures grossières.
— S'ENGUEULER. V. pron. Se dire réciproque-
ment de grosses injures. Ils se sont engueulés
comme des portefaix.
EN'GUEULEUR, EUSE. s. Celui, celle qui
engueule, qui a l'habitude d'engueuler.
ENGl'EUSÉ, ÉE.part.pass du v. Engueu-
scr.S'empl.adjectiv.L'ne personne engueusèe.
EJVGUEUSER. v. a. 1" conj. (pr. an-glieu-
té; rad. gueux). Tromper, séduire par de bel-
les paroles. Engueuser quelqu'un. Engueuser
une femme.
ENGUICHÉ.ÉE. adj.(du V. franc. jiu'cAc,
lien). Blas. Se dit d'un cor, d'une trompe, d'un
clairon dont l'embouchure est d'un autre émail
que le corps de l'instrument.
ENGUICHURE. 3. f. (rad. eiiguiché). hlas.
Embouchure de la trompe, du cor de chasse.
— Cordon attaché par trois anneaux au cor
de chasse et servant à le porter.
ENGUIGXONM5, ÉE. adj. Néol. Qui adu
guignon.U a celte conviction paralysante qu'il
est enguigmiiné. (A. Daudet.)
E\GCIRLAIVDÉ,ÉE. part. pass. du v. En-
guirlander. S'empl. adjecliv. Glissant sur le
magnifique canal, la vue est arrêtée à quel-
que distance au-dessous de sa chute par une
ile couverte d'un bois d'ormes engnirlanilés de
lianes et de vigne vierge. (Chateaub.)
— Fig. Galerie enguirlandée de spectateurs.
ESiGUIRLANDER. v. a. l" conj. (pr.aB-
gkir-tan-dé). Garnir, décorer de guirlandes.
— Entourer d'objets comparés à une guir-
lande. Enguirlander une robe de volants.
— Fig. Séduire. Être facile à enguirlander.
— s'engciblauder. v. pron. Être enguir-
landé. Un ruisseau s'enguiriaiidail de dionées.
(Chateaubriand.)
ENGYOMMASAURE. S. m. (et. gr., Irfii,
auprès ; Sm»», œil ; daîf o;, lézard). Erpét. Genre
de reptiles fossiles se rapprochant des croco-
diles.
ENG'VSCOPE. s. m. (et. gr., Iy-;!;, près i
«xonEM, je regarde). Phys. Espèce de micros-
cope forméd'un globule de verre supporté par
deux lames de plomb.
ESiCVSTOME.s. m. (et. gr., i-^yù;, proche;
mi^iiy bouche) Erpét. Genre de crapauds qui
habitent l'Amérique et la côte du .Malabar.
EXHACIIÉ, ÉE. part. pass. du v. Enha-
cher. S'empl .adjectiv. Terrain enhaché. Pièces
de terre enhachées.
ENHACHEMEXT. s. m. (rad. enhacher).
Archil. Portion de maison qui entre dans une
maison voisine.
EXH.ACHER. v. a. 1" conj. (pr. an-a-chc;
rad. hache). Se dit d'un terjain divisé en par-
celles s'emboitant les unes dans les autres par
angles rentrants et sortants.
— s'enhacher. v. pron. Être enhaché. Ces
pièces de terres s'enhachent les unes dans les
autres.
ENHAILLONNÉ.ÉE. part, p.iss. du v. En-
haillonner. S'empl. adjecliv. Pauvre enhail-
loniié.
E.NH.AILLOKNER. v. a. l"conj. (pr. an-
à-Uoné, U mouill.). Couvrir de haillons, de
guenilles.
— s'£.>'HAILLa^NER. v. pron. Être enhail-
lonné.
EXHALE, s. m. (pr. a-na/e ; du gr. t.»/..-;,
maritime). Bot. Genre d'hydrocaridées, qui
croît sur les bords de la mer,dans l'Inde et à
Ceylan.
EXIIARDÉ, ÉE. adj. (rad. harde). Chass.
Qui est en troupe. Sangliers enhardés.
EXH.ARDI, lE. part. pass. du v. Enhardir.
S'empl. adjectiv. Homme enhardi. Troupes en-
hardies.
Que li'nn cliamp qui n'esl pas à soi
Vti mnti^irque enlève une pomme.
Par l'exemple eiihafdii, ses courlisans, sans frein.
Coupent l'arbre le lendemain. (Le Bailly.)
— Enhardi par. J'attachai sur elle des re-
gards enhardis parsonimmobilité,sonsilence.
(Ch. Nodier.)
* EXIIARDIR.v.a.2' coni.(pr. an-ar-iir;
rad. hardi). Reridn; hardi, plus résolu, donner
du courage, de la hardiesse. Allons parier au
peuple, enhardir les timides (Volt.) Le stoï-
cisme même enhardit par sa résignation ce
régne effréné. (P. de St- Victor.)
— Fig. C'est l'orgueil des rois tout seul qui
autorise et enhardit les adulations et lesmau-
ENHU
vais conseils. (Mass.) Le flatteur enliardil la
timidité du crime. (Id.)
— Enhardir à.
(CoiîSEItLE.)
— Faire enhardir quelqu'un. Lui faire donner
d'' la hardiesse.
Voyei-voHS comme Ollion saurait encor se taire.
Si je ne l'avais fait cii/iai-ctir par mon frère'.'
(ConNElLLK.)
— Absol. L'impunité enhardit. (A. de Musset.)
— s'enhardir v. pron. Être enhardi. La
nottc française détruite, le divan s'enhardit a
déclarer la guerre à la France. (Napol.)
— S'enhardira. Je ne l'ai pas traduit si lidè-
Icmcnt, que je ne me sois enhardi plus d'une
fois à étendre ou resserrer ses pensées. (Cor-
neille.)
EXHARDISSEMENT. s. m. Action d'en-
hardir, de s'enhardir.
EXII.AR.MOXIE. s. f. (pr. an-nar-moni: et.
gr., l-/, dans ; 4ç|i.o-/ia, liaison). Mus. Emploi du
genre enharmonique.
— Mus. anc. Qui appartient au troisième
genre de la musique des Grecs.
— Aujourd'hui, Qui procède par intervalles
moindresque ledemi-ton. Il se dit de cette pro-
gression particulière de l'harmonie qui con-
siste à passer du bémol d'une note au dièse
d'une autre note immédiatement inférieure, et
réciproquement,c'esl-à-dire que, selon le mode
employé, le même son sera produit par la note
supérieure bémolisèe ou la note inférieure
diésèe.
* EXIIAUMOXIQUE. adj. 2 g. Qui appar-
tient, qui a rapport à l'enharmonie.
— Genre enharmonique. Passage d'une note à
un autre sans que l'intonation de la note ait été
changée d'une manière sensible. || Intervalle
enharmonique. Comma. || Transition enharmo-
nique. Passage d'un accord à un autre beaucoup
plus éloigné par une suite de modulations à la
dominante ou à la sous-dominante.
— ENHARS10MQUE. S. m. Le genre enharmo-
nique. Chez les Grecs, l'enharmonique résul-
tait d'une division particulière du tétracorde-
Ses intervalles étaient plus petits que ceux du
diatonique et du chromatique. C'était le plus
ancien, le plus difficile, et, dit-on, le plus agréa-
ble des trois genres.||Chez les modernes, c'est
par V enharmonique cpie l'accord de septième
diminuée appartient à quatre tonalités distinc-
tes, et peut conduire de l'une à l'autre.
EXHARN ACHÉ, ÉE. part. pass. du v. En-
harnacher. S'empl. adj. Cheval enharnaché.
— Fam. Vêtu d'une façon bizarre. Homme
singulièrement enharnaché.
EXH.ARX.ACHEMENT. s.m. (pr. an-or-Jia-
che-man). Action d'enharnacher. Ce qui sert à
enharnacher. || Le harnais lui-même.
* EXHARN ACHER. v. a. 1" conj. (pr. an-
ar-na-ché). Mettre le harnais à un cheval.
— Fig. et par plaisant. Vêtir, habiller d'une
manière bizarre et do mauvais goût. Qui vous
a enharnaché de la sorte?
— s'ENHARNACHER. V. pr. Être enhamaclié.
— Se vèlir d'une façon ridicule.
EX-HAUT (ES), loc. adv. Dans le haut;
dans la direction du haut. Vous avez mis les
lleurs en en-bas'/ — Vous ne m'aviez pas dit
que vous les vouliez e» eK-/iaii/. (Mol.)
ENH.A'i'EUR.s. m.(pr.an-f-(ci(V.rad. Aoîcl.
Techn. Ouvrier qui dispose les briques en haie
pour les faire sécher.
E.XHAZÉ, ÉE. adj. (pr. an-a-ié). S'est dit
pour Embarrassé d'affaires.
EXHEXDÉE. adj. f. Blas. Se dit d'une croix
quand ses branches sont terminées par deux
crochets entre lesquels se trouve un fer de
lance, ij On le dit aussi quand son pied est re-
fendu.
EXHERBÉ, ÉE. part. pass. du v. Enher-
ber. S'empl. adjectiv. Terrain enherbè. Prai-
rie enherbée.
* ENHERBER. V, a. 1" Conj. (pr. annerr-
hé). S'est dit pour Mettre un terrain en herbe.
— Empoisonner, parce qu'autrefois les poi-
sons se tiraient du suc des plantes vénéneu-
ses.
— s'ehherber. v. pron. Être enherbè.
EXHEUDÉ, ÉE. part. pass. du v. Enheu-
dcr. S'empl. adjectiv. Bestiaux enheudés Va-
ches enheudées.
ESHEUDER. V. a. 1" conj. (pr. an eu-dé).
Entraver, maîtriser des animaux au moyen
d'entraves, de heudes.
EXHILAR.ANT, AXTE. adj. (rad. hilare).
Qui inspire le rire, la gaieté Personne enhila-
rante. Auteur enhilarant.
EXnUCHÉ, ÉE. part. pass. du v. Enhu-
cher. S'empl. adjectiv.
— Mar. Bâtiment enhuvlié. Bâtiment dont
l'avant oti l'arrière sont trop élevés sur l'eau,
ce qui gâte ses proportions et le fait obéir trop
facilement à la lame sur une mer agitée.
EXillJCHER. V. a. 1" conj. (pr. an-u-ché;
rad. huche). Mettre dans la huche.
— s'ENHUCHER. V. pron. Être enlmché.
EXHl'l ou EXHCV. adv. (pr. a-nui). En ce
jour, aujourd'hui. Ce vieux mot est encore po-
pulaire dans toutes les campagnes et les villes
de l'est et de l'ouest de la France.
ENIG
EXHUII.É, ÉE. part. pass. du v.Enhuilcr.
S'empl. adjectiv. Moribond enhuilc.
EXHUlLEMEXT.s. m.(pr. ttti-nuileman;
rad. huile). S'est dit pour Extrême-onction.
EXnuIl.ER. v. a. 1" conj. (pr. an-nui-lé).
Oindre d'huile en donnant l'exlrême-onction.
EXH'VDRE. s. m. (pr. an-ni-dre ; éi. gr., •>,
dans; ù'i^f, eau; qui a de l'eau dans l'inté-
rieur). Entom. Genre de coléoptères pentamè-
res, famille des gyrinides. || Genre d'insectes
aquatiques.
— Erpét. Serpent d'eau.
— ENiiYDRE.s. f.Bot. Gcnrc de plantes aqua-
tiques de la familledes composées sènécionèes,
indigènc'sde l'Asie et de l'Amérique tropicales.
— Manim. Loutre marine de la cùtc N.-O. de
l'Amérique.
EXHVDRE. adj. Miner. Se dit du quartz
hyalin ou fluorine renfermant quelques gout-
tes d'eau. On fait monter en bagues ces cris-
taux cnliydres comme objet de curiosité.
— ENHïDRE. S. f. Ce minerai lui-même.
ENHYDRIX, INE. adj.Mamm. Qui se rap-
porte â l'enhydre. || enhydres. s. m. pi. Divi-
sion de la famille dos loutres ayant pour type
le genre enhydre.
EiXHYDROBlE. s.f. (ét.gr.,lv,dans; ;îi»f,
eau; jii.;, vie). Erpét. Genrede batraciens peu
connu, voisin des rainettes.
ÉNICE. s m. (du gr. î-/-.»!.;, singulier). En-
tom. Genrede diptères, tribu des anlhracides
du Cap.
ÉXICOCÉPHALE. s. m. (ét.gr.,«<i»b;, uni-
que, simple; »£=a)i)-., tête). Entom. Genre d'hé-
miptères hétéro'ptêres de la familledes redu-
viens, qui vit aux Antilles.
ÉXICOCÉRE. s. m. (et. gr., tvi«o;, seul,
unique; xéfoi;, corne). Entom. Genre de coléop-
tères pentamères, famille des palpicornes.
ÉXICOCICHLE. s. f. (pr. é-ni-ko-cikle : et.
gr.. tvtxô;, unique; xt/"/.vi, grive). Ornith. Genre
de passereaux, voisin des fauvettes.
ÉXICODE. s. m. (du gr. î-.-x'o;, unique). En-
tom. Genre de coléoptères tétramères, famille
des longicornes de la Nouvelle-Zélande.
ÉXICOGN.ATHE. s. m. (pr. é-ni-ko-gknate ;
ét.gr., é-/ocô;, simple; yvôôo;, màchoire);Ornilh.
Genre de la famille des psittacidés, établi pour
une espèce du Chili.
ÉXICOXETTE.s.m.(ét.gr.,tyixb;, unique;
vTjTT», canard). Ornith. Espèce du genre canard.
ÉXICOXÈVRE.s.f.(ét.gr.,tvixi;, singulier;
vijp-.ï.iiêivure'; Entom. Genre de diptères delà
faniill' 1' - 1 un -t iiiifs, établipourune espèce
du lui: I I' I \ ; I i|u.- c_'t du mididela France.
||(;.iii . i I |.i i'- la tribu des muscides,
etalili i'"iii iiiir .^jp«'(ro des Indes orientales.
ÉXICOl'E.s. m. (et. gr., t-,ix"o,-, unique, sin-
gulier; ro-j^, pied). Entom. Genre de coléoptè-
res pentaméres,fa'mille des serricorncs.|l Genre
de diptères brachoeères, tribu des muscides,
établi pour une espèce qu'on trouve au mois
de juillet en .\llemagne et en Angleterre dans
l'herbe, sous les chênes.
ÉXICOPTÉRYX. s. m. (ét.gr., évix'o;. uni-
que ;-î£pjE, aile). Entom. Geprede diptères de
la famille des asiliques.
ÉXICORNIS. s. m. Ornith. Syn. de four-
NIER.
ÉXICOSTO.ME. s. m. (et. gr., tvi»b;. singu-
lier ;<r:(:ii«, bouche). Entom. Genre de lépidop-
tères, tribu des linèites, établi pour une espèce
peu connue qu'on trouve au mois de juin dans
les clairières des bois taillés.
ÉMCOTARSE. s. m. (et. gr., s.i.'o;, singu-
lier; laçii,-, tarse). Entom. Genre de coléop-
tères pentamères, famille des lamellicornes,
tribu des scarabéides coprophages, établi pour
deux espèces du Brésil et de Cayenne.
ÉXICURE. s. m. (et. gr., ivix'oç, singulier;
oOf»., queue). Ornith. Genre de l'ordre des pas-
sereaux dentirostres, établi pour des oiseaux
de l'Inde et de l'archipel Indien.
ÉNIELLAGE. s. m. Agric. Action d'arra-
cher les nielles qui se trouvent dans les cul-
tures.
ÉXIEXS. s.m.pl.(pr. é-ni-ein). Antiq. Nom
d'un ancien peuple de la Grèce.
ÉNIF. s. m. Aslron. Nom d'une étoile de la
constellation de Pégase.
* É.XIGMATIQUE. adj. "2 g. (pr.énig-ma-
tike). Qui tient de l'énigme, qui renferme une
énigme. Discours énigmatique. Paroles énig-
matiques. Leltresénigmaliques. Peinture énig-
matique. C'étaient ces demi-mots, ces tours de
phrase énigmatiques dont on se sert pour parler
par dessus la tête des enfants. (A. Daudet.)
— Homme énigmatique. Homme dont on ne
connaît ni la vie,ni la position, ni les sentiments.
— Palcogr. Sert à distinguer la troisième
branche de l'écriture symbolique des anciens
Égyptiens, selon la division de Clément d'A-
lexandrie.Le soleil est représenté sous la forme
d'un scarabée, dans l'écriture énigmatique.
(Cliampollion.)
* ÉNIG.MATIQUEMEXT. adv. D'une ma-
nière obscure et énigmatique. Les prophètes
parlent toujours énigmatiquement et par U-
gures.
ÉNIGMATISÉ, ÉE.part. pass.duv. Éiiig-
matiser. Sempl.adjectiv.Discours énigmatise.
Action énigmalisée.
ENIV
■1405
ÉXIG.MATISER. V. n. 1" conj. (pr. énig-
ma-li-zc; rad. énigme). Parler énigmatique-
ment.
— ÉNiGMATisER.v. a. Rendre une chose obs-
cure, énigmatique.
— S'ÉNIGUATISER. V. pion. Étrc énigmatise.
* ÉNIGME. s. f.(pr. é-nighme ; él. gr., «''vtv-na,
fait de «rvo,-, proverbe, apologue . Exposition,
description uu dcliniiion d'une chose naturelle
enterih' m' ! ipii i inicset souventcontradic-
loires.[u II iii <-t la rendent diflicileà
deviiii 1 I' i ■! Il' '-nigme. Recueil d'énig-
mes. 1 jiiL II - ' iii.-:inr». Deviner une cnisiMie.
La vertudc ïcntgiuci/^l r.il.sini ii<-. t ml lu li
que le bon esprit la pois-' '■' lut i u . ili • - -^ y
être quelque peu applui"'- l.ilnuii '.■■•■■ii
quelque c'nitf me a troiiipci uneiilaiil. ,La Funt.,
— Mot de l'énigme. Mot qui fait le sujet de
l'énigme et qu'il s'agit de deviner. Nous avons
vu tout Paris indigné de ce qu'une énigme du
Mercure se trouvait n'avoir point de mot.(Mar-
montel.)
— Fig. Ce qui donne l'explication de toute
chose difficile à comprendre. Voilà le mot do
l'énigme. L'immortalité est le mot àc l'énigme
de la vie. (Droz.) Rien n'esl plus ennuyeux
qu'un mari qui cherche le mol d'une énigme.
(Th. Gautier.)
— On appelait ainsi autrefois certains ta-
bleaux exposés dans les collèges pour exercer
l'esprit des écoliers à deviner le sens caché
sous les figures.
— Fig. En parlant des personnes. 0 Dieu !
qu'esl-ce donc que l'homme'? Est-ce un prodige?
est-ce un assemblage monstrueux de choses
incompatibles? est-ce une énigme inexplicable ?
(Bossuet.)
— Fig. Chose, discours obscur; ce que l'on
ne peut expliquer, comprendre, interpréter.
Sa conduite est une énigme. La vie est une
énigme dont la mort donne le mot. (Boiste.) Nos
clartés ici-bas ne sont qu'énigmes sombres.
(Racine.) M"» de Mainlenon eût peut être suc-
combé sous le poids de ce qu'elle avait voulu
paraître; elle s'établit de plus en plus par la
confirmation de sa transparente énigme. (St-
Simon.) Si un seul corps est une énigme pour
nous, quel le e;i(',ijfme n'est-ce pas que l'univers?
(Cond.) Comme s'il n'avait pas le cœur de sa
femme à deviner, la plus grande énigme de tou-
tes! (Th. Gautier.)
—Poés. Petit ouvrage ordinairement en vers,
où, sans nommer une chose, on la décrit par
ses causes, ses effets, ses propriétés, mais sous
des termes ambigus, de manière â rendre cette
chose difficile à deviner.
— Ce mot ne s'emploie plus qu'au féminin,
il etaitmasculinautiefois.ee m'estun énigme.
(Malherbe.)
Mais le sang qu'enferment nos veines
N'a plus de roules inCKflaines,
Et cet e.iîgme est pénétré. (DE LA Motte.)
— ÉNIGME. S. f. Entom. Genrede coléoptères
pentamères, famille des carabiques,êtabli pour
une espèce de l'Australie.
ÉXILÉME.s m.(êt.gr.,lïe{/.i',|ia;deE'<,dans;
lileT», rouler). Bot. Une des trois membranes de
l'ovule.
ÉXIMBAS. s. m. Bot. Palmier d'Afrique.
ÉXIMIE (Sainte-). Géogr. Ch.-I. de canton
de l'air, de Florac (Lozère) ; 1,100 hab. On dit
que sainte Énimie, lillede Clotaire II, y fonda
une abbaye.
ÉXIOUSSES. s. m. pi. Géogr. Peupladede
la famille des Esquimaux dans l'Amérique du
Nord.
ÉXIPÉE. Géogr. anc. Fleuve d'Èlide.
— ÉNIFÉE. Rivière de Thessalie, prend sa
source au mont Othrys, passe à Pharsaleetse
jette dans le Pénée. Aujourd'hui Carissa.
ÉNISPE. s. m. Entom. Genre de lépidop-
tères nymplialicns, établi pour une seule es-
pèce.
ÉXn'ER(SE). v.pron. 1" conj. S'efforcer,
faire effort. (Rabelais.)
ÉXITII.ARE.s m. Genre d'hémiptères hé-
téroptères, famille des notonectides, de Bom-
bay et du Brésil.
ENIVRANT, part, prés du v. Enivrer. Qui
enivre. Une vaine folie enivranlXi raison. (Boi-
leau.)
* ENIVRANT,ANTE adj.(pr.««-n« uran).
Qui enivre. Le vin est enivrant. La graine du
pavot â opium ne participe point de la vertu
enivrante et soporifique du suc de sa capsule.
(Castel.)
Cl.anlei'la li.p.eur riiinTOiilc
Que verse en rianl l'amitié. (BKBANGER.)
— Fi». Accueil enivrant. Louanges enivran-
tes. Dans cette image même je ne vois plus la
Divinité, je n'y vois qu'une femme : voilà ces
traits enivrants qui portaient le trouble dans
tout mon être. (E. Scribe.) Cette atmosphère
de beauté, de gràce,d'amour, a quelque chose
d'e«(iira«(. (Gér. de Nerval.)
ENIVRÉ, ÉE. part. pass. du v. Enivrer.
S'empl. adjectiv. Homme enivré. De l'extré-
mité des avenues on aperçoit des ours enivrés
de raisins qui chancellent sur les branches des
ormeaux. (Chateaub.)
— Fig. Que vais-je voir maintenant dans ce
même asile, où tout respirait la volupté dont
mon àme était enivrée! (J.-J. Rouss.) Ce sont
des phrases qui se sont enivrées, et qui se soP'
i06
ENJA
mises àcourirles unes apiès lesauti-cs.(Chas-
tellux.)
— Enivré lie. Néron de sa grandeur n'était
pointfBiiTe. Ilac.) Point euiiTé de sa jeunesse
comme le sont tous les jeunes gens qui sem-
blent avoir le diable au corps. (M"' de Sévi-
snè." (tuand un homme enivré <lc sa lecture
fuit un premier pas dans le monde, c'est pres-
que toujours un fau s pas. (St-Évrem.) Je dirai
que j'ai voulu peindre un homme fnii')'^ de sa
passion, et non pas un himime raisonnable.
(Volt.) De la fureurcommuneavcc zèle enivre.
(Id.) In cœur gonllè d'orgueil et de haine eni-
rré. (M.) Ehiitc d'une émotion délicieuse, (lot-
tantdansun tourbillon de pensées incertaines,
il demeure immobile. (I)eleuzc.) Il entrame ce
peuple enivré d'être libre. (Legouvé.)
t'n dragon, enivrf des plus mortels poisons
Qu'eiiianlent les péchés de toutes les saisons. (Corn.)
Ces insensés qui du monde,
— Absol.
Se remplit du bonliet
Mou iime t
(VOLIAIKE.)
* EMVREMEXT. s. m. (pr. an-ni vre-man).
Étal d'une personne ivre, .\clion de s'enivrer. A
Sparte, l'enivrement des esclaves était pour
les enfants des citoyens une Ic^on de tempé-
rance.
— Pour désigner l'étal d'une personne ivre,
on dit plus ordinairement ivresse.
— Fig. L'enivrement de l'amour et des pas-
sions. L'enivrement de la volupté. L'enivre-
ment de l'oi^ueil. L'enivi-cmenl de la gloire.
Mettez vous en garde contre Yeuivrement des
passions. (Fén.)Heureux si, dans Ventvreme/U
de son rôle, il ne s'était pas cru au-dessus
d'une défaite, au-dessus d'un assassinat I (L.
Blanc.)
Alors tout est en proie
Au fol fiiirrfment d'une indUcrète joie. (Voltaire.)
— Absol. Nous croyons avoir entrevu un épi-
sode d'un jeune prince au milieu de Veiiivre-
ment qui la rendait si troublée. (M""" de Sévi-
%né^ La passion de l'élude, ainsi que toutes
les autres, a ses instants d'humeur et de dé-
goût, comme ses moments de plaisir et d'cBî-
rrement. (D'Alembert.)
* ENIVRER, v. a. 1" conj. (pr. ait-ni-rré;
du lat. inekriare, même signif.}. Rendre ivre,
troubler le cerveau. Se dit proprement des
boissons. Du sommeil et du vin les vapeurs
lesMiiT«/. (Delille.)
— Par extens. S'est dit de certaines choses
qui affectent le cerveau et troublent la raison,
comme les vapeurs du vin dans la cuve, la fu-
mée du tabac, etc.
— Faire boire au point de rendre ivre. Les
vieillards sont faciles à enivrer. On a enivré
cet homme pour le voler.
— Absol. Le raisin qu'on foule dans la cuve
enivre.
— Fig. Aveugler, étourdir, éblouir. La pros-
périté enivre. La douce vapeur de l'espérance
enivrait mon cœur. ( J.-J. Rousseau. Comme
cela devait arriver, le parfum de Rome enivra
l'âme si profondément chrétienne de l'abbé
Lavernède. (F. Fabre.)
Longtemps leui
Tel I
Tel de baisers Mars
me elle
(MOLLEVALT. )
— s'esI'Vrer. V. pron. Être enivré. Cet hom-
me s'enivre dès le matin. Celui-là chez eux
est sobre et modéré qui ne s'enivre que de vin,
l'usage trop fréquent qu'ils en ont fait le leur
a rendu insipide. (La Bruy.)
—Fig.Je n'aime po'mlkm'enivrer d'écriture.
(M""= de Sévignè.) Rendslui compte du sang
dont tu l'es enivrée. (Rac.) Qui s'enivre à vos
yeux de l'encens des humains. (Volt.) Le héros
kenivrait d'un douloureux plaisir. (Delille.)
Jera
r de la ï
(Ra
Mais le ligre cruel. .
Se soûle de carnage et
— Fig. S'enivrer de déiices. Se remplir de
joie.
— Fam. S'enivrer de ton vin. Boire tout seul
avec excès.
— Fig. et fam. S'entêter de ses propres
idées, avoir trop bonne opinion de soi.
— Bol. Arbre à enivrer. Coque du Levant.
EXIXE.adj.2g. pr. é-nikce ;él. \3il. ^enixus,
pari. pass. de enilor, je m'efforce). Qui s'est ef-
forcé. Il Fortement prononcé, énergique, fait
avec effort. Des vœux énixes. (Lanjuinais.)
ÉXIXEMEXT. adv. (rad. énixe). D'une ma-
nière ardente.
EXJ.ABLÉ, ÉE. part. pass. du v. Enjabler.
S'emploie adjectiv. Tonneau enjablé. Futaille
enjat>Iée.
ENJABLER. V. a. \" conj. (pr. an-ja-Hr).
Techn. Mettre les fonds des tonneaux dans les
jables ou rainures faites aux douves pour les
arrêter.
— s'enjabler. v. pron. Être enjablé.
ENJA1-É,ÉE. part. pass. du v.Enjaler. S'em-
ploie adjectiv. Ancre enjalée.
ENJ.\LER. V. a. 1" conj. (pr. an-ja-lé; rad.
as). Mar. Garnir une ancre de son jas. Les
marins disent enjomler.
— s'ENMLER. V. pron. Être enjalé.
ENJA
EN JALOUSÉ, ÉE. part. pass. du v. Enja-
louser. S'empl. adjectiv. Femme enjalouséo.
ENJ.\LOl'SER. V. a. 1" conj. (pr. en-ja-
lott-ié). Rendre jaloux. Donner de la jalousie.
— s'ENJAiocsER. V. pr. Être enjalousé. Vous
n'avez cause en rien de vous enjalouser. (Cent
Nouv. nouv.) Cemot, assez r,arechezlesvicux
auteurs, n'est plus en usage aujourd'hui.
ENJAMBADE. S. f. Enjambée. Inusité.
Et qui pourrait d'une eiijambade
Lu passer sans tomber dedans.
Prendrait le ciel avec les dents. (SCARRON.)
I \.l \>iiî M.f.. S. m. (rad. enjamber). ian^i.
^\',^ r . M ihiiM-ede faire s,iuter la coupe
(Il I I i;i I le paquet inférieur sur le pa-
-"1"
ENJ.AMBÉ, EE. part. pass. du v. Enjam-
ber. S'empl. adjectiv. Fossé enjambé.
— Placé à califourchon. Enjambé sur un
cheval.
— Se dit de l'objet sur lequel on est placé
à califourchon. Poutre enjambée par des cou-
vreurs.
— Fam Être haut enjambé. Avoir les jambes
très longues.
♦E.MJAMBÉE. s. f. (pr. an-jan-hé). Espace
qu'on enjambe ou qu'on peut enjamber; l'ac-
tion, le pas qu'on fait pour enjamber. Aller
parenjambées. Le petit Poucet ne pouvait faire
de bien grandes enjambées. (Perrault.) Il n'a-
vait plus qu'une enjambée à faire pour sauter
dans la chambre du premier étage. (V. Hugo.)
Ils vont, et, en deux ou trois enjambées, ils dé-
vorent les espaces intermédiaires. (Th. Gaut.)
Je le trouvais lisant, écrivant, marchant de
long en large à grandes enjambées. ( A . Daudet.)
Toutes ces rues sont étroites; la plupart sont
des ruelles qu'on franchirait d'une enjambée.
(H. Taine.)
— Fig II avait la superstition de ces bottes
de cent lieues qui lui faisaient parcourir l'Eu-
rope à grandes enjambées. (P. de Sl-Victor.)
— Prov. et fig. // va d'une seule enjambée de
Rome à Pékin. Il saute brusquement d'une ma-
tière à une autre.
'* ENJ AMBEMENT.s.m.(pr.<?n-/ii«-Je man;
rad. enjamber). Poés. Rejet au vers suivant d'un
ou de plusieurs mots qui complètent le sens
du premier vers. User, abuser, de l'enjambe-
ment. Il ya enjambement lorsque le sens com-
mencé dans un vers ne se complète que dans
une partie du vers suivant. Nos vers ne souf-
frent point d'enjambement. (Rayn.)
— Voici des exemples d'enjambement.
Du palais d'un jeune I.ipin
Dame belette, un beau ma
S empara.
dimanche (observez qu'un i
: aux Panoramas, uu bien ai
(Ra.
(La Fos
que la coliue
boulevard).
r-)
'* ENJAMBER, v. a.l" conj. (pr. an-janbé;
rad. jambe). Étendre la jambe plus qu'à l'or-
dinaire pour franchir un ruisseau, un fossé,
un obstacle quelconque. Enjamber un ruisseau
Il enjambait les soldats qui dormaient, roulés
dans leurs manteaux. (G. Flaubert.)
— Fig. Vers le cinquième millier (de vers),
la fatigue se fait sentir, l'on commence à en-
jamber dans les strophes, â sauter même des
pièces entières. (L. Veuillol.)
— Se dit d'un écolier qui franchit une classe
Cet é\éved. enjambé la cinquième, c'est-à-dire a
passé de sixième en quatrième.
— Se dit d'un officier ou d'un fonctionnaire
qui monte d'un grade inférieur à un grade su-
périeur sans passer par tous les grades inter-
médiaires. Enjamber un grade.
— Par extens. Se dit des choses. La route
plonge dans une vallée assez étroite, dont le
fond est occupé par une petite rivière qu'elle
enjamiie. (Th. Gaut.)
— Neutral. Il suffit d'enjamber pour passer
le ruisseau. Prenez garde à cette pierre, en-
jambez pardessus.
— Marcher h grands pas. Voyez comme il
enjambe !
— Avancer, se prolonger, faire saillie sur
une chose. Ces solives n'enjambent pas assez
sur la poutre.
— Enjamber sur. Usurper, empiéter. Nous
avons plaidé, il voulait enjamber sur ma pro-
priété. Votre charrue enjambe sur mon champ.
— Fig. J'ai plutôt fui, qu'autrement d'e«;a;«-
ber par-dessus le degré de fortune auquel Dieu
logea ma naissance. (Montaigne.) Qu'on vous
menace d'un supplice d'ici à cinquante ans;
vous n'avez dequoi vous mettre en peine, sinon
que vous veuilliez enjamber par-dessus tout cet
espace d'entre deux. (Malherbe.)
— Poès. On dit qu'un vers enjamiie sur un
autre lorsque le sens d'un vers n'est achevé
que dans le vers suivant.
De lourds alexandrins l'un sur l'autre enjambant
Comme des écoliers qui sortent de leur banc.(V. Hcco.)
ENJAMBONNÉ, ÉE. part. pass. duv. F.n-
jambonner. S'empl. adjectiv. Viande enjam-
bonnée.
ENJAMBONNER. V. a.l" conj. (pr. an-
jan-bo-né. nd. jambon). Écon. dom Conserver
la viande soit en la salant, soit en la fumant.
Vieux mot hors d'usage, dont l'emploi a tou-
jours été rare.
— s'enjambohner. v. pr.Étre enjambonné.
ENJO
— Fig.Ma prophétieestqu'àla longue vous
vous enjambonneret et resterez sèche et bien
portante jusqu'à la décrépitude, (Galiani.)
ENJARRETÉ,ÉE. adj. (pr. an-ja-relé;nA.
jarret:. Manèg. Qui a les pieds entravés, liés.
Cheval enjarretè.
ENJAVELÉ, ÉE. part. pass. du V. Enj.ive-
1er. S'empl. adjectiv. Blésenjavelès.
■* ENJAVELER. V. a. 1" conj. On double
la lettre l devant un e muet. J'enjavelle.luen-
javelles,il enjavelle, etc. Agric. Mettre en ja-
velle des blés, des avoines ou d'autres grai-
nes. Enjavelerdes avoines, enjavelcr des blés.
— s'ENJAVELER. V. pron. Être enjavelé.
ENJET.s. m. (rai. jet). Littér. Espace com-
pris entre les premiers grands repos d'une pé-
riode.
'* ENJEU, s. ra. Ce que l'on met au jeu en
commençant à jouer, et qui sera le prix du ga-
gnant. Je ne gagne rien, j'ai seulement retiré
mon enjeu. Le Grisbourdon se saisit des enjeux.
(Voltaire.)
— Fig. J'ai rais cinquante mille francs pour
enjeu dans mon usine. Lorsqu'une tète est
Venjeu d'un discours, on ne s'amuse pas â po-
lir une phrase. (Cormenin.)
— Fig. et fam. Retirer son enjeu. Se retirer
d'une entreprise hasardeuse, abandonner une
affaire périlleuse. Dès qu'il s'aperçut de la
mauvaise gestion de la fabrique, il cessa d'en
être le capitaliste et retira son enjeu.
ENJOAILLÉ,ÉE.part. pass. duv. Enjoail-
1er. S'empl. adject. Femme enjoaillée.
ENJOAILLER.v.a.l"conj.(pr. an-;o-a-/;(;.
(/ mouill; rad. joyau). S'est dit pour Se parer
de joyaux, en donner.
— s'ENJOAiLLER. V. prou. Être enjoaillé.
* ENJOINDRE. V. a. etirrég. i" conj. (du
lat. injumjere, prescrire, ordonner). Se conju-
gue comme Jo/nrfrc. Ordonner, commandere.x-
pressémenl, prescrire. L^Église catholique en-
joint l'observation du jeûne.
— Enjoindre de. Le ciel a fait ceux dont nous
tenons le jour les maîtres de nos vœux, et il
nous eslenjoinl de n'en disposer que parleur
volonté. (Mol.)
— Enjoindre que. Mon frère, un père enjoint
queje vous satisfasse. (Rotrou.)
— Ce mot s'emploie surtout pour affirmer
les actes de l'autoriléspirituelleou temporelle.
L'évêque enjoint à tous ses diocésains. Il est
enjoint à tous les contribuables, etc.
— s'enjoindre, v. pron. Être enjoint.
ENJOINT, OINTE, part. pass. du v. En-
joindre. S'empl. adjectiv. Ordonné, prescrit.
ENJOINTE, ÉE.adj. (pr. an-join-lé ; rad.
joint]. Fauconn. Se dit d'un oiseau, en parlant
de la longueur do ses jambes. Un oiseau court
enjointe.
ENJÔLÉ,ÉE.part.pass.du v. Enjôler. S'em-
ploie adjectiv. Femme enjôlée.
ENJÔLEMENT, s. m. Action d'enjôler.
'* ENJÔLER. V. a. 1" conj. (rad. enelgeole ;
on écrivait autrefois engeôler). Cajoler, sur-
prendre, caresser, endormir par de belles pa-
roles, par des discours flatteurs. Enjôler une
femme, une fille. Les caresses qu'il vous fait
ne sont que pour vous enjôler. (Mol.) Je hais
bien ces vilains hommes-la qui veulent enjôler
les filles. (M"" de Genlis.)
— s'enjôler, v. pron. Être enjôlé.
— Se tromper, s'abuser réciproquement.
•*E.NJÔLEUR, EUSE. S. (pron. an-jô leur:
rad. enjôler). Celui, celle qui caresse, qui trom-
pe, qui attire par de beaux discours, par la
flatterie. Vous autres courtisans, vous êtes des
enjôleurs. (Mol.) Jeune fille, prends garde à ta
vertu, c'est un enjôleur. (Favart.)
ENJOLIVÉ,ÉE.part.pass.du v. Enjoliver.
S'empl. adjectiv. Meuble enjolivé. Maison en-
joUvée. Au-dessus de cette table il y avait un
baromètre ovale à bordure noire, enjolivé par
des rubans de bois doré. (H. de Balz.)
* ENJOLIVEMENT, s. m. (pr. aa-jo-live-
mon ; rad. enjoliver). Ornement qui rend une
chose plus jolie; ce qui sert à parer, à embel-
lir, à enjoliver.
* ENJOLIVER. V. a. 1" conj. (rad. joli).
Rendre joli. Rendre plus joli. Il se dit des cho-
ses et point des personnes. Cette guirlande de
roses enjolive bien votre robe. Il a enjolivé son
cabinet de charmantes bagatelles.
— s'enjoliver, v. pron. Être enjolivé.
— Devenir plus joli.
* ENJOLIVEUR, EUSE. S. Celui, celle qui
enjolive, qui a la manie des enjolivements.
C'est un enjoliveur sans goût.
— Techn. Ouvrier qui confectionne des enjo-
livures; celui qui en fait commerce.
Adjectiv. Ouvrier enjoliveur. Marchand
enjoliveur.
— L'Académie ne donne ni le féminin de ce
mot ni son emploi comme adjectif.
'* ENJOLIVURE, s f (rad. e»joliver).En-
semble des enjolivements qu'on fait à de pe-
tits ouvrages de peu de valeur. Celte bourse
est Irop unie, j'y ferai mettre quelques enjo-
livures.
— Artill. Bandeau sur lequel sont marqués
l'année et le lieu de la fonte des pièces, et qui
est placé sur la culasse.
I EXJONCHÉ, ÉE. part. pass. du v. Enjon-
ENLA
cher. S'emploie adjectiv. Jardin enjonché de
ENJONCHER. v. a. i" conj. (pr. an-jon-
ché ; rad. joneber). Couvrir de joncs, de feuil-
lages, de fleurs. Partout ou il passait on enjon-
chait le chemin de fleurs et de feuillages. On
dit plus fréquemment jonc/ter.
— s'enjoncher. v. pron. Être enjonché.
ENJONQUER. v. a. 1" conj. (rad. yonc).
Mar. Serrer avec des cordages (le jonc.
— s'ENJONOi'ER. V. pron. Se munir de cor-
dages de jonc.
* ENJOUÉ, ÉE. part. pass. du v. Enjouer.
S'emploie adjectiv. Esprit enjoué. Femme en-
jouée.
J'aime, après les combats, qu'une voix enjouée
Rie... (V. Hi'oo.)
— Se dit des choses morales. La sagesse n'a
point de honte de paraître enjouée quand il le
faut. (Fénelon.) Mais, hélas 1 nous n'avons que
trop à regarder aujourd'hui l'àme enjouée, le
cœur plein de vie et de force, Tesprit riche et
ingénieux de cette aimable femme. (X. Marm.)
— Se dit aussi de la conversation, du style,
des œuvres de l'esprit. J'aime la conversation
enjouée. Voltaire excelle dans le style enjoué.
Il m'a écrit une lettre fort enjouée. Le cin-
quième est trop sérieux pour une pièce si en-
jouée. (Corneille.)
— Personne enjouée. Personne gaie, badine
Un jeune homme fleuri, vif, enjoué, spirituel,
n'est pas souhaité plus ardemment ni mieux
reçu. (La Bruy.) On ne connaît pas d'abord les
gens; je ne te croyais pas si spirituel ni si
enjoué. (Le Sage.)
— Syn.comp. enjoué, gai, réjouissant. On
est gai par humeur, enjoué par le caractère,
et réjouissant par les façons d'agir.
— L'Académie qui n'admet pas le verbe
Enjouer, ne donne ce motquc comme adjectif.
♦ENJOUEMENT ou ENJOÛMENT. s. m.
(pr. an-jou-man ; rài. enjouer). Gaieté douce,
badinage léger et gracieux. L'enjouement sied
bien à l'enfancfl. Je ne vous ai jamais vu cet
enjouement. Horace à cette aigreur mêla son
enjouement. (Boileau.) N'est-ce pas de ton cœur
que viennent les grâces de ton enjouement ?
(J.-J. Rousseau.)
Vn aimable enjouetnent, une douce langueur,
Mêlés également, font sa charmante humeur.
(M- DeshoixiERES.)
ENJOUER. v. a.l" conj. (pr. an-jou-é :Tid.
jouer). S'est dit pour Réjouir, rendre gai. La
Fontaine enjoué sa narration et occupe agréa-
blement le lecteur. (Boil.)
ENJOUER. V. a.l" conj. (rad.>0M«). Chass.
Mettre en joue. Enjouer son fusil.
EXJUGER.\1E. s. m. Miner. Nom donné
au marbre rose de Grez (Mayenne).
ENJUPOXNER.v. a. 1" conj. Affubler d'un
jupon.
— s'ENJOPONNER.v.pron. Fam. S'affubler d'un
jupon.
— Fig. S'attacher à une femme.
ENKIRIDION. s. m. V. ENCBIRIDION.
ENKYANTHE.s. m. (et. gr. Ifyijiti, plein;
J-/0o;, fleur). Bot. Genre d'éricacées, formé pour
des plantes de la Chine.
•* ENKYSTÉ, ÉE. part.p.as5. du v. s Enkys-
ter. S'empl. adjectiv Pathol. Qui est renfermé
dans un kyste. Abcès enkysté.
— L'Académie, qui n'admet pas le verbe
s'Enkyster, ne donne ce mot que comme ad-
jectif.
ENKYSTEMENT. s. m. Méd. État d'une
tumeur enkystée.
ENKYSTER(S').v. pron. 1" conj. (rad. e»,
et kyste). Méd. S'envelopper d'un kysle.
ENLACÉ, ÉE. part pass. du v. Enhacer.
S'empl. adject. Rubans enlacés. Cordes enla-
cèes.Branchesenlacées. Bras enlacés. Serpents
enlacès.On ra'aapprisque lescarcsses,comme
les anneaux d'une chaîne, se tiennent étroite-
ment enlaeées.CH. Marm.)Çà et là, des groupes
de figures enlacées se confondaient avec les
marbres blancs. (H. de Balzac.)
— Pris comme dans des lacs. Une femme
étendue à terre, enlacée d'un énorme serpent
qui la dévore (Diderot. )Les plus antiques ima-
ges la représentent avec la tête d'un cheval,
enlacée de serpents, portant un dauphin sur la
main droite et une colombe sur la main gau-
che. (P. de St-Victor.)
— Fig. Captivé, séduit. Pardonnons le souci
qu'elle donne à ce qu'elle aime, à la peurqu'elle
a qu'il ne soit jamais enlacé. (J.-J. Rouss.) On
comprend la colère des hommes de force et
de violence qui le combattaient, en se sen-
tant enlacés par cette diplomatie hypocrite.
(P. de St-Victor.)
— Blas. Arrangé en forme de lacs.Chevrons
enlacés.
•* ENLACEMENT, s. ra. Action d'enlacer.
Effet de cette action.
* ENLACER.v.a.l" conj. (rad ;ar,ï).Secon-
jugue comme Lacer. Mêler, passer l'un dans
l'autre des lacets, des cordons, etc. Enlacer
des rubans, des tresses, des cordons.
— Par extens Enlacer des branches d'ar-
bres, des rameaux les uns dans les autres.Des
femmes qui enlacent gracieusement leurs bras
en dansant.
— Passer plusieurs choses dans un même
lacet Enlacer des registres, des papiers.
ENLE
— Serrer, étreinclre.Enlacer quelqu'un dans
ses bras. Les serpenls enlacent do leurs replis
Laocoon et ses deux enfants.
— Fi;;. Envelopper, embarrasser. Tandis que
mon cœur ouvert et confiant s'épanchait avec
des amis et des frères,des traîtres m'eiUafaieiU
en silence de rets forgés au fond des enfers.
(J.-J. Bouss.)Cent serpents sur son casque en-
lacent leurs replis. (Delille.)
Tels jouaient ces guerriers ; tels, dans ces doux combals,
Us enlaçaient leur course et confondaient leurs pas.
[Otuu.z.)
— Charp. Percer avec un laceret les tenons
cl les joues des mortaises d'un assemblage de
charpente pour les cheviller ensemble.
— s'enucer. v.pro». Passer l'un dans l'au-
tre, en parlant des rameaux, des branches, des
racinos,etc.Lcs rameaux de ces églantiers s'en-
lacent les uns dans les autres. Le serpent s'en-
lace autuur du caducée de Mercure. Il s'y joint
des lianes de divers feuillages qui, s'eiUaçanl
d'un arbre à l'autre, forment ici des arcades de
fleurs, là de longues courtines de verdure. (B.
deStPierrc.)
— S'élreindre l'un l'autre.Les lutteurs s'en-
lacent.
ENL.\ÇCRE ou ESJLASSURE. s.f.(pr. lin-
la-(tt-re). Techn. Action d'enlacer. || Trou pour
enlacer.
ENLAIDI, lE. part. pass. du v. Enlaidir.
S'empl.adject.Un visage enl.iidi. Une persunne
enlaidie. Un visage enlaidi par la petite vérole.
*ENL AIDIRv.a. 2" conj.(rad.;ai(/). Remire
laid. Cette coiffure vous enlaidit. La petite
vérole a bien enlaidi celte jeune GUe. La dé han-
che enlaidi Ipromptement les plus jolis visages.
Il y a des personnes que la parure enlaidit.
— Fig.Peut-êtrc mon àmea-t-elle encore des
taches et des ridesqui ['enlaidissent à vos yeux.
(Massillon.)
— Absol. La colère enlaidit. L'âge enlaidit
tous les jours. Le chagrin enlaidit.
— Neutral. Devenir laid. Ce jeune garçon en-
laidit en grandissant.
— s'enlaidir. V. pron. Se rendre laid. Cette
femme s'enlaidit en se parant. (Acad.)
* ENL.AIDISSEMENT. s. m. (pr. an-lè-di-
ve-imn). Action d'enlaidir; effet de cette ac-
tion.
EXL.ARME. s. m. (rad. larme). Chass. Nom
donné aux grandes mailles que l'on ajoute â
un lilct pour prendre plus facilement les oi.
seaux.
— Pèch.Nom de petites branches de troène
que le pêcheur met le long d'un verveux.
ENLAR.MÉ, ÉE. part, pass.du V. Enlarmer.
S'empl.adject. Filet enlarmé. Verveux enlarmé.
ENLARMER. V. a. 1" conj. Chass. Ajouter
des enlarmes à un filet.
— Pêch. Mettre de petites branches le long
d'un verveux.
EN'LARMURE. s. f. Pêch. Ensemble des
enlarmes formant la bordure d'un filet.
ENLASSER. v. a. \" conj. V. ENLACER.
ENL.ASSL'RÉ. s. f. V. ENLAÇURE.
ENLEÇONXÉ.ÉE. adj. (rad. ;«f(m).Se di-
sait autrefois pour Instruit, savant, endoctriné.
ENLEV AGE. s. m.Techn. Manière d'impri-
mer sur toile en enlevant la couleur avec le
chlore partout ou le cylindre s'applique.
— Action d'enlever le parchemin dans la fa-
brication du point d'Alençon.
— Opération des prestidigitateurs et des es-
crocs qui enlèvent une ou plusieurs cartes
d'tm jeu sans qu'on s'en aperçoive.
— B.-arls. Opération délicate qui consiste à
enlever toute une peinture d'un panneau ver-
moulu pour la reporter sur une toile neuve.
— Xavig. Huv. Action de précipiter les mou-
vements des avirons dans une course de ba-
teaux.
ENLÈVE, s. f. (rad. enlever). Palette de bois
à long manche employée à Lyon au jeu de mail.
ENLEVÉ, ÉE. part. pass. du v. Enlever.
S'empl. adjectiv. Matériaux enlevés. Porte en-
levée. Le sol, emporté devant nous, manque
à nos pas, tandis que d'autres colonnes de sa-
ble, enlevées derrière nous, roulent sur nos
têtes. (Chateaub.)
— Accueilli avec empressement. Ilya presse
à votre souvenir ; ce (jne vous envoyez ici est
tout aussitôt «Bière. (M"" de Sévigné.)
— Fig. Ravi d'admiration. H fut enchanté,
enlevé, transporté de la perfection des vers de
la poétique de Despréaux. [M"« de Sévigné.)
— Fam. Très réussi. Un article enlevé. Une
scène enlevée.
— En parlant d'un dessin large, facile et
hardi, les artistes disent : Cela est enlevé !
— Ravi, emmené par force, par violence.
Qu'il pourstiive, s'il veut, son épouse enlevée.
(Racine.)
— Pris de vive force. Barricade enlevée.
— Fig. Sviffrages enlevés.
— Enlevé à. Il a souvent enrichi le trésor
des dépouilles enlevées à l'ennemi. (Barth.)Les
arts frivoles dont nous notis glorifions ont été
enlevés^ l'Italie, et ils font aujourd'hui sa fai-
blesse et son malheur. (B. de St-P.)
— Enlevé de. Un homme enlevé de sa maison.
Un prisonnier enlevé des mains des gentlar-
mes.
— Enlevé par. Le toit d'une maison enlevé
ENLE
par le vent. Une jeune fille enlevée par son
amant. Un malade enlevé parla lièvre. Les ri-
chesses nous sont enlevées par la violence dos
hommes, ou nous échappent par leur propre
fragilité. (Fléch.)
— Blas. Se dit de certaines pièces de l'écu
qui paraissent enlevées.
— S<:u\^i.Feuillesenlevées.Vcu\\\es d'arbres
détachées du fond.
— ENLEVÉE, s. f. Ce qu'on enlève en une fuis.
— Pop. Réprimande, correction manuelle.
* ENLÈVEMENT, s. m. Action d'enlever,
d'emporter quelque chose d'un lieu. Assister
â l'enlèvement d'un corps, d'un cadavre. Ordon-
ner l'enlèvement des décombres.
— Se dit aussi des choses <jue l'on enlève
malgré celui qui en est propriétaire. L'enlève-
ment des meubles d'un locataire.
— Rapt, ravissement; action coupable par
laquelle une personne est enlevée malgré elle.
L'enlèvement d'une jeune fille est sévèrement
puni par nos lois. L'enlèvement des Sabines.
— Par e.xtens.Se dit même quand lapersoime
se laisse enlever.
— Prise de vive force.Enlèvement d'un bas-
tion, d'une redoute, d'un navire.
— Accaparement. Enlèvement des grains.
— B.-artS. V. ENLEV4GE.
* ENLEVER, v. a. 1" conj. (pron. an-/e-i'c ;
rad. en. et lever). Se conjugue comme Lever.
Lever en haut. Enleverun fardeau. Enlever de
grosses pierres avec une grue. Archimède in-
venta des machines assez puissantes pour en-
lever les vaisseaux de la flotte romaine.
— Lever en haut avec violence, avec rapi-
dité. Le vent enlève la poussière. L'ouragan
enleva la toiture de l'édifice. Le tourbillon en-
leva cet homme et le jeta dix pas plus loin.
— Enthousiasmer, ravir d'admiration. Enle-
ver la salle. Enlever les spectateurs. Je lis
iM. Nicole avec un plaisir qui m'enlève. (M»" de
Sèvig.) Le charme de ces paroles douces et for-
tes enlevait tous les cœurs. (Fén.) Dans les réu-
nions de jeunes gens, un conteur qui sait faire
le Marseillais est sûr d'enlever l'auditoire. (E.
About.)
— Par anal. Obtenir en excitant l'admiration.
Enlever les suffrages. Malgjè la profondeur
de ses pensées et le désordre apparent de son
style, ses vers, dans toutes les occasions, en-
lèvent les suffrages. (Barth.)
— Entraîner, enthousiasmer. Le colonel
Labédoyère enleva tout son régiment aux cris
de : Vive l'empereur!
— Absol. C'est par ces sortes d'endroits tout
pleins de zèle et d'éloquence qu'il enlève et qu'i 1
transporte. (M""> de Sévigné.)
— Fam. Faire une chose rapidement. Il faut
enlever cette affaire.
— Faire monter. Un plateau de balance qui
enlevé l'autre.
— Loc. prov. Cela enlève la paille. Cela est
au-dessus de tout, cela est victorieux, décisif.
Un dit plus communément : Cela lève la paille.
— Oter, retirer, emporter quelque chose
d'un endroit. Enlever le couvercle d'une mar-
mite. Enlever le couvert de dessus la table. En-
lever le tapis qui couvre le parquet d'une cham-
bre. Toutes ces rivières transportent à la mer
avec leurs eaux une grande quantité de par-
ties minérales et salines qu'elles ont enlevées
des différents terrains par où elles ont passé.
(Buffon).
— Par anal., en parlant des personnes. Enle-
ver un malade de son lit, de son fauteuil.
— Enlever dans. Conduire et transporter.
A f^ui destinez-vous l'appareil qui vous suit ?
Venez-vous m'enlererdaus relcnielle nuit? (Racine.)
— Enlever vers.
'oliséde. ou le fait observer ;
'er. (Corn.)
— Enlever un corps. Prendre un corps moi-t
pour le porter en terre, ou pour le présenter à
l'église. Leclergè vint, en jurande pompe, en-
lever le corps. Il On dit aussi que la Justice a
enlevé un corps, pour du'e qu'elle s'est saisie du
cadavre d"un homme lue, noyé, etc.
— Enlever comme un corsbi ou comme un corps
saint. V. CORPS et cohsin.
— Enlever des marchandises. Se hâter de les
acheter, de les accaparer, de sorte que les
concurrents n'en trouvent plus qu'avec difQ-
cultè. Cet armateura enlevé tous les cotons tlu
Havre. On a enlevé tous les cafés de la place.
Enlever le plus beau gibier, le plus beau pois-
son de la halle. Enlever les blés, les farines du
marché.
— Retirer indûment. Enlever des objets sai-
sis Enlever des meubles malgré la protesta-
tion du propriétaire.
— Voler, emporter, prendre par force. En-
lever tes bijoux d'une femme, la caisse d'un
comptable.
— Fig. L'intrigue et la flatterie ont souvent
enlevé les récompenses dues au talent et au
mérite. (La Harpe.)
— Oter, soustraire à. Il fut par Josabclh à
ta rage enlevé. (Racine.)
— Fig. II y a des torts qui enlèvent au pou-
voir jusqu'au droit d'avoir raison. (Giiizot.)
— En bonne part, Arracher Enlever des dra-
peaux à lennemi. Il enleva trois drapeaux à
l'ennemi. (Fléch). Héraclius battit Gosroës en
627, reconquit la vraie croix, que le roi des
Perses avait ^«/ci'cV, et la reporta à Jérusalem.
ENLE
(Chateaub.) Je m'appelle Chactas, fllsd'Out.v
lissi,flls deMiscou,quiont enlevé plus de cent
chevelures aux héros muscogulges. (Id.)
— Dans un sens mystique. Hélas! Seigneur,
le monde et le démon vous enlèvent tous Itjs
jours tant d'àmes, et moi, ne pouriai-je jamais
vous en gagner une '.' (Fléch.)
— Fig. Faire mourir tl'une manière prompte,
imprévue, prématurée. La fièvre typhoïde en-
lève souvent un malade en quatre jours. Le
choléra a enlevé des milliers de victimes. La
nature n'a que des larmes sans consolation à
donner à ci.mix que la mort a enlricx. (La Mi;ri-
nais.) ].i- iiiriiii' .lr,lii] (|in 1:1 cnlrr.' Il iii'i-' !•■
men.ii'r '!■■ 1 '■iil''\ 'r .m-^i mi Jiiii l'.'i II 'I'-
St-Pl.Tir, I ■„• ^.'illr J.HIIII.;.' ,-na;l l'nirrr .111
royauiuu d.; Juiuoalclu buu clicl cl scb dultli-
seurs. (Michaud.)
— Ravir, emmener en usant de force, de
violence, de séduction. Enlever un débiteur en
vertu d'un déciel de prise de corps. Enlever un
prisonnier dos mains des gendarmes. Enlever
une jeune fille mineure. Louis le Bègue e«/em
une religieuse de son couvent. (Dulaure.) C'est
peut-être ma fille qu'on a enlevée: ce sont des
secrets de famille qu'on doit étouffer. (Bcrn. de
St-Picrre.)
— Dans un sens analogue, Enlever un ami
à quelqu'un. Enlever un amant à sa m.iîtresse.
Enlever un allié à un prince. Si la comtesse
croit l'aimer elle se trompe : elle n'a voulu
que me l'enlever. (Marivaux.)
— Se faire enlever. Se dit d'une personne
qui consent a son enlèvement.
— Séparer, détacher une chose de celle à
laqtielle elle est adhérente. Enlever la croûte
d'un pàlé. Enlever l'écorce d'un chêne. Enle-
ver la peau d'une anguille.
— Oter, faire dispar.iitro. L'alcili volatil en-
lèie les taches de grais-- !.• -^ ' mx de javelle
enlèvent la couleur di-^ . 1..1I. , Il u\- a point
de cosmétique qui enlevi- lr^i:i.|H „dc lapeau.
On enlève l'écriture à laide d un agent chi-
mique.
— Fig. Le roi voulait enlever les principales
causes de séparation qui étaient entre les
Golhs et les Romains. (Montesq.) Enlever à
quelqu'un l'opinion même absurde qui le ren-
dait heureux est une barbarie. (Lingré.) L'in-
gratitude enlève moins de plaisirs au bienfai-
teur qu'à l'ingrat, (id.) D'un souffle tu as enlevé
tout ce qu'il y avait en moi de beau et d'hon-
nête. (A. Karr.)
— Enlever le gosier, le palais. Se dit d'un
mets, d'une boisson qui font éprouver une sen-
sation de brûlure. Manger du piment qui enlève
le palais. Boire de l'eau de vie qui enlève le
gosier.
— Pop. Enlever le ballon. Donner un coup de
pied au derrière.
— Art milit. S'emparer, empoitor d'assaut,
forcer avec énergie et promptitude. Enlever un
poste, une place, une province. En une seule
campagne. Napoléon enleva aux Autrichiens
toutes leurs places fortes en Italie.
— Surprendre. Enlever un quartier, un ré-
giment.
— Chaudr. Battre le fond d'un chaudron avec
le marteau rond. |1 Enlever une pièce de cuivre.
En aplanir les bosses au marteau. || Redresser
un chaudron bossue.
— Éperonn. Séparer sur l'enclume â coups
de marteau la branche d'un mors, d'un barreau
de fer.
— Manég. Enlever un cheval. Le porter vigou-
reusement en avant.
— Techn. Chez les serruriers et les taillan-
diers. Séparer d'une barre de fer le morceau
dont on veut faire quelque ouvrage. Enlever
une clef.
— Véner. Enlever la meule. Entraîner les
chiens par le plus court chemin où l'on a vu
le cerf, pour leur faire retrouver la voie.
— S'ENLEVER. V. pron. S'élever. Le ballon
s'enleva majestueusement dans les airs.
— Fig. S'emporter, se mettre en colère. Il
s'enlève comme une soupe au lait.
— Se détacher. La peau s'enlève. L'écorce de
ce chêne s'enlève.
— Disparaître. Taches qui s'enlèvent au
moyen d'acides.
— Être enlevé. Les blocs de pierre les plus
pesants s'enlèvent au moyeu dime grue.
— Se vendre facilement, rapidement. Ces
marchandises s'enlèvent dès qu'on les met en
vente.
— Se dérober à soi-même. Cette gaieté, non
plus du vice, mais du remords qui cherche à
s'étourdir, à se distraire à s'enlever a soi-
même. (Villemain.)
— Pop. Souffrir, mourir de faim.
ENLEVEUR, EUSE. S. Celui, celle qui en-
lève.
— Celui qui enlève une femme. Singulier
enlèvement que celui oii l'enleveur était en pri-
son ! (Mirab.)
— Art milit. S'est dit autrefois de certains
partisans qui cherchaient à surprendre, à for-
r.cr les ennemis dans leurs quartiers. De là
leur nom d'enleveurs de quartiers. Dieu vous
garde de tous enleveursde quartiers! (Voiture.)
— Imprim. Ouvrier qui enlève les feuilles
et débarrasse les tables.
* ENLEVURE. s. f. (rad. enlever). Patliol.
Petite vessie ou bulle qui vient sur la peau.
Avoir le visage tout couvert d'enlevurcs. Dans
ce sens, on dit aussi et mieux élcvure.
ENLU
]-'.07
— Brod. Saillie faite par de gros fils écius
dans une broderie.
— G.int. Retaille des peaux de chevreaux ou
d'agneaux dont on fait les gants.
— Peint. Partie d'une peinture qui se gon-
fle et se détache de la toile.
— Sculpt. Relief, saiHic.
— Techn. Fragment d'acier qu'on a séparé
de la masse dont il faisait partie. || Pièce for-
gée lorsqu'elle est séparée do la barre dont on
l'a tirée.
E\LI A SSÉ, ÉE. part, pass.du v. Enliasser
S'eni|ilirie adjectiv. Je l'ai chez moi, celte ga-
/i lii . I iilniixredMea d'autres pièces. (Beaum.
i:\i.l A s SKIS. v. a. \" conj. (pr.««-((-a-«'!.
.Neul. .Mi Un: en liasses. Enliasser et étiqueter.
— s'ENLiASSER. v. pi'on. Être enliassé.
ENLICERONNÉ, ÉE. part. pass. du verbe
Enliceronner. S'empl. ailjectiv.
ENLICERONNER, v. a. i" conj. (pr. an
li-cero-né: rad. lice). Jlanuf. Tendre les lices
sur les licerons.
— s'enliceronner. v. pr. Être enliceronné.
ENLIÉ, ÉE. part. pass. du v. Enlier. S'em-
ploie adjectiv. Pierres cnliées.
* ENLIER. V. a. 1'" conj. (rad. lier). Se con-
jugue comme Lier. Archit. Joindre et engager
des pierres ensemble en élevant des murs.
— s'enlier. v. pron. Être enlié. Ces pierres
s'enlient parfaitement.
ENLIGNÉ, ÉE. part. pass. du v. Enlignci .
S'empl. adjectiv. Pierres enlignées. Poutres en
lignées.
— Rel. Livre bienenliyné. Livre dont la re-
liure est si bien faite que, lorsqu'on l'ouvre, les
lignes des deux pages se correspondent exac-
tement.
— Typogr. Qui est disposé par lignes. Ou-
vrage bien onligné, mal enligné.
ENi.lcvnil'VT s. m.Techn. Action d'en-
ligne] I : .1 : I .1 est enlignè.
— U. I \ ;. I iiLicer tes pages d'un livre
de faeei [Il [<■- lu hes de l'une soient exacte-
ment'vis a-vis eelle's de l'autre.
* E.NLIGNER. v.a. Ireconj. (pT.ttn-ti-gné).
Techn. Placer sur une même ligne, niveler.
Enligner des pierres. Enlignor des poutres. ||
Donner à une pièce de bois exactement la
même forme qu'à une autre.
— Mar. Enligner des bordages. Les disposer
les uns à la suite des autres afin de former la
courbure de la coque.
— Typogr. Disposer les lignes d'un livre.
— s'enligner.v. pron. Être enlignè.
ENLIOIBÉ, ÉE. part. pass. du v. Enlioii-
ber. S'empl. adjectiv. Pièces de bois enliou-
bèes.
ENLIOUBER. V. a. 1" conj. (rad. lioube).
Tecbn. Ajouter une pièce de bois taillée en
coin dans le bout d'une autre qui a été ouverte
pour la recevoir. La seconde pièce enlioubela
première.
— s'enliouber. v. pron. Être enlioubé.
ENLISÉ, ÉE. part pass. du v. Enliser. Il en
faut (de l'argent) pour remettre à flot la Caisse
territoriale, ensablée depuis des années, enli-
sée jusqu'en haut de sa mature. (A. Daudet.)
ENLISE.MENT. s. m. Action d'enliser ou
de s'enliser. On écrit aussi enlizement.
ENLISER. V. a. 1'° conj. (pr. an-li-zé; rad.
lise). Engloutir, en parlant du sable qui s'af-
faisse. Le sable enlisa le cheval et la voiture.
On écrit aussi enlizer.
— Absol. Le sable enlise. Une fondrière en-
lise.
— s'enliser, v. pron. S'enfoncer dans les
sables mouvants. Il est facile de s'enliser sur
les grèves du mont Saint-Michel.
ENLUMINÉ, ÉE. part. pass. du v. Enlu-
miner. S'empl. adjectiv. Images enluminées.
Fleurs enluminées. Cartes enluminées. Nous
avons reçu de Cayenne un rouge-queue, qui
est représenté dans les planches enluminées.
(Buffon.)
— Fig. et fam. Teint enluminé. Visage en-
luminé. Style enluminé.
De Faleroe enluminée. (J.-B. Rouss.)
ENLU.MINEMENT. s. m. Action d'enlumi-
ner. État de ce qui est enluminé.
* ENLUMINER. V. a. i" Conj. (du lat. illu-
minore; rad. lumen, lumière). Colorier une es-
tampe, y mettre les couleurs convenables. En-
luminer des lithographies, des cartes à jouer.
Il faut que la gravure qu'on enlumine soit elle-
même fine et tiès légère. (Pelouze.) Les cou-
leurs de ses joues semblaient faites de celte
poussière impalpable qui enlummelts ailesdes
papillons. (E. About.)
— Fig, et fam. Rendre rouge et enflammé.
Il n'est guère usité qu'en parlant du teint, du
visa-^e. Le vin lui a enluminé la figure.
— Enluminer sou style. Y répandre des or-
nements qui ne manquent pas d'éclat, mais de
naturel et d'àpropos.
— Absol. Art d'enluminer.
— s'enluminer, v. pron. Se farder, se met-
tre du rouge. S'enluminer le visage, ou absolu-
ment s'enluminer. La coquette a beau s'enlu-
miner, elle n'en parait pas moins vieille et ri-
dée. C'est aux hommes que les femmes dési-
1408
ENNE
rent plaire, c'est pour eux qu'elles se fardent
et qu elles sVa/urai/icn/. iLa Bruy.)
— Prov et bass S eiUitminey la trogne, le mu-
seau ou enluminer sa Irogne. Boire avec escés,
parce que leffel du vin est d'enHaramer, de
rougir le visage des ivrognes.
Je I
■ le ■
De ce Irsit que je bois sans eau. (St-Ama,m>.)
— Devenir rouge. Sa trogne s'enlumine.
* ENLUMINEUR, EUSB. s. Techn. Celui,
celle qui enlumine, qui fait métier d'enluminer
des estampes, des cartes de géographie, etc.
Ne voilà't-il pas que de jeunes personnes, plus
ou moins initiées au.v arts du dessin, douées
d'un certain goût et d'une grande légèreté
dans les doigts, se sont faites enlumineuses !
(Pelouze.)
— S'est dit quelquefois dans le sens de Pro-
neur, apologiste. Si j'étais grand enlumineur
de mes actions. (Montaigne.)
* ENLU.MIXURE. s. f. Art d'enluminer, de
colorier des estampes. Les produits de la litho-
graphie se prêtent en général beaucoup mieux
que ceux d'aucun genre de gravure au procédé
de Yenluminure. (Pelouze.)
— Peinture des anciens manuscrits.
— Fig. Ornement recherché, déplacé, dans
un ouvrage d'esprit. Le style rose et frais n'est
que de l'enluminure. (Cormenin.)
Quittant le tun de la nature.
Répandent dans tous leui^ discours
; L'académique eidumiiiui-e,
Et le Ternis des nouveaux tours. (GnEssET.)
— Fam. Se dit en parlant d'une Irogne rou-
gie par le vin. Le barbon n'est pas moins connu
par la confusion et les ténèbres de son esprit
que par l'éclat et l'enluminure de son visage.
(H. de Balzac.)
— Grav. Estampe enluminée. Ce tableau
n'est pas peint, c'est tout au plus une enlumi-
nure.
E.VXA. Géogr. Ville de la Sicile, près de la-
quelle fut enlevée Proserpine. C'est dans Enna
et Agrigente que commença la première guer-
re des esclaves, 133 ans av. J.-C. Aujourd'hui
Castrogiofannt.
EX.V.ASÉ, ÉE. adj. Camus. (Rabelais.)
EXX.ASSÉ, ÉE. part. pass. du v. Ennasser.
S'erapl. adjectiv. Poisson ennassé.
EXXASSEU. V. a. 1'° conj. Pèch. Mettre
dans la nasse. Ennasser du poisson.
— Fig. Se dit quelquefois pour Tromper.
— s'E.XNiSSER. V. pron. Être ennassé.
EXXÉ.ACAXTDE. adj. 2 g. ipr. én-né-tt-
kante :ét.gr , l'<-/s'a, neuf ;«»«v(a, épine). Ichtyol.
Qui a neuf épines ou neuf rayons aiguillonnés
à la nageoire dorsale.
EXXÉACOXT.4ÈDUE.adj. -2g. {pr.èn-né-
tt-konta-édre : él. gr., l-,vivr,»ovTa, quatre-vingt-
dix; iJoai, base). Miner. Qui présente quatre-
vingt-dix faces, en parlant d'un cristal.
EXXÉACORDE. S. m. (pr. én-né-a-korile ;
et. gr., ivvio, neuf; jrofîi;, corde). Mus. anc. Ins-
trument de musique à neuf cordes.
EiXXÉ ACTES, s. m. pi. (pr. èn-né-a-kle ;
ét.gr., twia, neuf; 4»Ti;, rayon. Échin. Groupe
d'étoiles de mer, caractérisé par ses rayons au
nombre de neuf.
EXNÉADACTVLE. adj. (pr. èn-né-a-da-
klite : et. gr., év/ioi, neuf; iàxToXo;, doigt). Zool.
Qui a neuf doigts.
EXXÉADE. s. f. fpr. èn-né-ade; étym. gr.,
iv/iii;,neuvaine). Didact. Assemblage de neuf
choses, ou de neuf personnes,
— EMSÉADES. S. f. pi. Titre de la collection
des traités de Plotin qui forment une sorte
d'encyclopédie philosophique.
EXXÉADÉC.AÉTÉRIDE ou EXXÉADÉ-
CAETERIS s. f. (pr. èii-ué-a-dé-ka-é-té-ride
ou riss ; étym. gr., tw.i», neuf ; i«a. dix ; i-.'j:,
année). Ch'ronol. Cycle de dix ans, chez les
Grecs.
EXXÉ-4GOXAL, ALE. aJj. (pr. èn-né-a-go-
nal; t3i1. ennéagone). Géom. Quia neuf angles.
Figure ennéagonale. || Dont la base est uii en-
néagone. Pyramide ennéagonale.
EXXÉAGOXE. adj. 2 g. (pr. èn-né-tt-gone :
et- gr., i;;U, neuf ; Yuvi«, angle). Qui a neuf
angles.
* EXXÉAGOXE. s. m. Géom. Poly^-one à
neuf angles et à neuf côtés.
— Acal. Genre de diphydes, qui a pour type
l'ennéagone hyalin, corps organisé trouvé
dans le détroit de Gibraltar.
— Fortif. Place à neuf bastions.
EXXÉAGYXE. adj. V. ENNÉ4GYNIQUE.
EXSÉACYXIE. s. f. (pr. én-né-a-ji-ni;
et. gr., lv/-'i, neuf; -;.,■/>., femme). Bot. Ordre
comprenant des plantes â neuf pistils.
EXXÉAGYXIQUE. adj. 2 g. (pr. èn-né-a-
ji-nike;ia<\ enn«a#yn/e).Bot.Qui a neuf pistils.
EXXÉAHEXAÉDRE.adj.2g.(pr.è»-n(!-a-
é-kza-èdre; et. gr., W.u, neuf; ïî, six; 'ijsa,
base). Miner. Se dit d'une variété de chaux
fluatée qui cristallise en cube, et dont chaque
angle solide est remplacé par six facettes si-
tuées de biais.en tout cinquînte quatre faces.
EXNÉAXDREou EXXÉ AXDRlQUE.adj.
2 g. (pr én-ne andreua èn-né-an-dnke ; et. gr.,
!■-•<■«, neuf ; i/r.f, à/if il;, homme, mâle). Bot. Qui
a neuf étamines, comme la rhubarbe, le lau-
rier.
ENNE
* EXXÊAXDllIE. S. f. (pr. èn-né-an-drt ;
rad. (•«Ht'(i«f/rc.) Bot. Neuvième classedu sys-
tème lie Linné, comprenant des lleurs herma-
phrodites a neuf étamines.
EX.\ÉAXDRIOUE.adj.2g.Bol.V.ENNÉAN-
DRE.
EXXÉAXTHÈRE. adj. 2 g. (pr. èn-ué-an-
tète : él. gv.y Ivvsa, neuf; àv9Ti ci;, fleuri). Bol.
V. ENXÉANDRE.
EXXÉAXTHÉRIE. s. f. Bot.Jpr. én-né-an-
îé-ri). Syn. d'ennéandrie.
EXXÉ.VPÉT.ALE. adj. "2 g. (pr. èn-néa-pé-
tale; êl. gr., lvv£a, neuf; -ixaV-ov, pétale). 0"i
a neuf pétales. Corolle ennèapétale.
EXXÉAPilARMAQUE. adj. (pr. èn-né-a-
/fli-;HûÀe;êt.gr.,ÊvvÊajneuf;oâçfiaxov, remède).
Ane. pharm. Se disait d'un médicament com-
posé de neuf substances.
EXXÉAPHYLLE. adj. 2 g. {èn~né-a-file ;
étym.gr., Êws'a, neuf; oûi.X'Jv, feuitle). Bot. Qui
est composé de neuf folioles. Plante ennéa-
phylle.
EXXÉ.APOGOX. S. m.(pr. èn-né-a-po-gon ;
et. gr., Ivvia, neuf; TTii^wv, barbe). Bot. Genre
de plantes établi aux dépens des pappophores.
EXXÉAPTÉRVGIEX, EXXE. adj. (pr.
èn-Hé-a-pl€-ri-jicitt;é\..%v.^vé-^ia.,ïie\\{\r,xi^-^ly
nageoire). Ichtyol. Qui a neuf nageoires. || en-
NÉAPTÉRYGiENS. S. m. pi. Glasse de poissons.
EXXÉARRilÈXE. adj. â g. (pr. èn-né-a-
rène ; él. gv.f lv/£«, neuf; aps>^v, mâle). Bot.
Syn. d'ENNÉANDRE, ENNÉANTUÈRE.
EXXÉ.4SÉP.ALE.adj.2g. {^r.èa-né-a-cé-
pttle). Syn. d'ENNÊAPHYLLE.
EXXÊASPER.ME. adj. 2 g. (pr. è/i-tié-a-
.tpt-rme; et. gr., t-v;a. neuf; TZEPua, graine».
Bot. Qui contient neuf graines. Fruit ennéa-
sperme.
EXNÉASYLLABE. adj. (pr. èn-né-a-cil-
labe ; étym. gr., iwia, neuf; fr. syllabe). Se dit
d'un vers qui a neuf syllabes.
E\XÉ.\TÉRIDE. s. f. (pr. èn-né -a-lé -ride ;
rad.gr., bvîa, neuf). Chronol. Espace de neuf
ans.
— Antiq. gr. Fête que Ion célébrait tous les
neuf ans. Les jeu.x: Pythîens étaient primiti-
vement séparés par une ennéatéride, et la
fête elle-même était une ennéatéride.
EXNÉEX, EXXE. s. Géogr. Habitant, ha-
bitante d'Enna.
— adj. Qui appartient à cette ville ou à ses
habitants.
— Myth. gr. Surnom de Gérés et de Proser-
pine.
EXXÉHÉMl.MÈRE. adj. (pr. èn-tté-é-nii-
mèie; étym. gr., tvv£a, neuf; r^^x^ demi ; :it.oô;,
jambe). Métr. anc. Se dit des césures qui tom-
bent sur le milieu du cinquième pied. Ex : La-
mentis, gemiluque, et femineo ululatu. (Virgile.)
— ENNÉHÉMiMÈRE. S. m. Mesure de quatre
pieds et demi.
EXIVEIGÉ, ÉE. adj. Couvert de neige.
* EXXEMI, lE. s. (pr. è-ne-7ni:ét. lat., Dii-
»«"c«.ç; formé de in, préf.négat,et «7/ut'Us, ami).
Cclui,cellequihaitquelqu*un,qui veut du mal
à quelqu'un. Se faire un ennemi, des ennemis.
Avoir des ennemis. Pai'donner à ses ennemis.
Dompter ses ennemis. Aimer ses ennemis.
Triompher de ses ennemis. Je ne trouve aucun
protecteur au monde contre Vetinemi qui me
poursuit. (J.-J. Rousseau.) Dès qu'on veut faire
quelque bien, on est sûr de trouver des eime-
mts. (Id.) Peut-être avez-vous quelques ennemis
au monde qui vous ont desservi. (Volt.) Il n'y
a point de petits ennemis quand il s'agit de la
superstition. (Id.) Son mérite lui a fait des enne-
mis; il s'en est attiré lui-mêmeen versant dans
ses écrits une ironie piquante contre plusieurs
auteurs célèbres. (Barthèl.^ Les femmes n'ont
pas de plus cruelles ennemies que les femmes.
(Duclos.)Jene serai jamais l'^H/i^m/ d'un grand
homme. (Dorât.) Je crainsd'un ennenilles pré-
sents dangereux. (Jouy.) Craignez û'unennemi
les soins officieux. (Haumont.)
— Ennemi Juré. Celui qui a pour ainsi dire
fait serment de toujours haïr quelqu'un.
— Se faire des ennemis. Donner lieu à d'au-
tres de nous détester.
— Celui, celle qui a de l'aversion, de l'anti-
pathie, de la répugnance, de l'éloigneraent
pour une chose bonne ou mauvaise, juste ou
injuste. Être l'ennemi des procès, des querel-
les. L'ennemi du repos public. L'ennemi delà
philosophie. L'ennemi de l'injustice. L'ennemi
de l'étiquette. L'ennemi du faste, de la chasse,
de la lecture. Il n'est pas de plus grands en-
nemis du bonheur et de la santé que l'oisiveté
et la paresse. (De Juss.)
— Absol. et indéfiniment. Parti avec lequel
on est en guerre. Là il surprenait les ennemis,
ou les battait en pleine campagne. (Fléch.)
Bayard a-t-il jamais compté ses ennemis? (De
Bell.) A l'ennemi vaincu l'honneur doit des se-
cours. (Favart.) Les ennemis campés derrière
ce marais étaient appuyés à un bois, ils avaient
l'avantage du nombre et du terrain. (Voltaire.)
Tant de victoires avaient donné aux Suédois
une si grande confiance,qu'ils ne s'informaient
jamais du nombre de leurs ennemis, mais seu-
lement du lieu où ils étaient. (Id.)
— Passera l'ennemi. Déserter, se mettre au
service des ennemis de son pays, et par exten-
sion, Changer départi, en politique.
ENNE
— Ennemi de l'État, ennemi public. Homme
séditieux, fauteur de troubles.
— Fam. Être ennemi de nature. S'opposer à
ce que la nature demande ou pour les autres
ou pour soi-même.
Ti m- 1.' style de la chaire,on dilVennemi
';uin ou absolument l'ennemi, pour
1' démon. Le diable, la chair et le
II!' - ht les trois ennemis de l'homme. \\ll
a ctc l'ii-n tenté de l'ennemi. Il a fait une mau-
vaise action. || L'ennemi de Dieu. L'impie.
— S'applique aussi aux passions. L'orgueil
est le plus dangereux ennemi que vous ayez à
combattre. (Fléch.) Les combats de la foi sont
des combats de tous les jours; nous avons af-
faire à des ennemis qui renaissent de leurs
propres défaites. (Id.)
— Se dit aussi des animaux, pour marquer
l'aversion qu'ils ont les uns pour les autres.
Le chien est l'ennemi du chat.
— Se dit particulièrement de certaines cho-
ses nuisibles à la santé. L'alcool est l'ennemi
de la santé. Le café est Vennemi des nerfs.
(Acad.)
— Se dit également de toutes les autres
choses qui ont de l'antipathie, une sorte d'op-
position entre elles, soit au physique, soit au
moral. Le feu est l'ennemi de l'eau.
— Loc. prov. Ami au prêter, ennemi au rendre.
Prodigue de protestations en recevant un prêt,
ingrat ou de mauvaise foi quand il faut le ren-
dre. ||i*//« de morts, moins d^ennemis. Paroles
prêtées à Charles IX, le jour de laSaint-Barlhé-
lemy. || // n'y a point de petit ennemi. Vennemi
le plus faible, le moins redoutable en apparence
peut être fort dangereux. Les Turcs disent :
Tiens pour un éléphant ton ennemi, ne fât-ilpas
plus gros qu'une souris. [| Autant de prissur fen-
nemi. Se dit quand on obtient un avantage, si
peu considérable qu'il soit, de quelqu'un qui
est dans la disposition de ne rien accorder, ou
dansune mauvaise affaire. i| Il faut se défier d'un
ennemi réconcilié. |j // faut faire un pont d'or à
l'ennemi qui fuit.\\ le mieux est l'ennemi du bien.
Il Mieu.v vaut un sage ennemi qu'un imprudent
ami.
Qu'un bon ami qui m'égraligne {Ai;kai;lt.)
nieu n'est si dangereux qu'un ignorant ami ;
Mieux vaudiail un sage ennemi. (La FootaIne.)
— Astrol. Maison des ennemis. Le douzième
signe.
— Hisl. Ennemi public^ avec le sens absolu.
Se disait des chrétiens pendant les persécu-
tions des premiers siècles. || Nos amis tes enne-
Hi/.*.Nom donné ironiquementaux alliés en 1814
et 1815.
— ENNEMIE, s. f. Femme qui refuse de cé-
der à l'amour qu'on a pour elle.
Vei-s une belle ennemie
Parlons sans bruit nos pas,
Et ne réveillons pas
Sa rigueur endormie, {MoU!^;HE.)
— ENNEMI, lE. adj. Qui nuit, qui cherche à
nuire. Des personnes ennemies. Un voisin en-
nemi. (Acad.) On n'est plus ennemi quand on
est malheureux. (Favart.)
— Qui a de l'aversion, de l'antipathie, de
l'éloignement, etc. Les ambitieux sont néces-
sairement ennemis. Deux coquettes ennemies.
— Qui appartient à un parti opposé. Pays
ennemi. Nation ennemie. Armée, flotte, ville
ennemie. Il faut marcher dans le monde com-
me en pays ennemi. (St.-Évrem.)
— En parlant des animaux. Le chien et le
chat sont ennemis. Le chat et la souris sont
ennemis. Le crapaud est ennemi de la belette.
Le lion est ennemi du tigre.
— Qui est opposé, qui forme un contraste.
Le feu et l'eau sont ennemis. Les qualités ex-
cessives sont ennemies. Cette herbe est enne-
mie de la vigne.
— Fig.et poèt. Contraire, défavorable. La for-
tune ennemie. Les destins ennemis. Les vents
ennemis. Sous quel astre ennemi faut-il que je
sois née ?(Rac.) Je fuis; ainsi le veut la fortune
ennemie. (Id.) Je ne vois partout que des yeux
ennemis. (Id.) Je vous conjure de ne point vous
raccommoder avec cette écritoire ennemie, qui
suffit pour vous épuiser. (M"»'' de Sév.)
0 rage! 6 désespoir! d vieillesse ennemie!
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ! (Corn.)
A peine on se hasarde a jurer qu'on l'admire.
Et pour apprivoiser ce respect ^iiiirmi.
Il faut qu'en dépit d'elle elle s'offre à demi. (Id.)
— Ennemi de. Ennemi de sa santé, de son
repos, de son bonheur, de son salut. Rome,
toujours ennemie du christianisme, fit un der-
nier effort pour l'éteindre, et acheva de l'éta-
blir. (Boss.) Le nouveau roi de Prusse n'était
pas moins ennemi des vanités du cérémonial
et de la magnificence que le monarque de Rus-
sie. (Volt.)
— Être ennemi de soi-même. Nuire à ses
propres intérêts.
— Astrol. Se disait d'un astre que l'on sup-
posait de nature à nous nuire. Des astres enne-
mis j'en crains moins le courroux. (Racine.)
— B.-arts. Couleurs ennemies. Couleurs qui
tranchent trop, dont l'opposition produit un
tun dur. Il Couleurs qui. mêlées ensemble sur
la palette ou sur la toile, s'effacent, se détrui-
sent l'une l'autre matériellement et en peu de
temps. On dit qu'il y a des couleurs amies et
ennemies, eiV on Cl raison^ si l'on entend qu'il
y en a qui s'allient si difficilement, qui tran-
chent tellement les unes à côté desautres.que
l'air et la lumière, ces deux harmonistes uni-
ENNU
versels, peuvent âpeinenousen rendrele voi-
sinage immédiat supportable. (Diderot.)
— Phys. Pôles ennemis-. Pôles qui se repous-
sent, en parlant des aimants.
— Syn. comp. ejînemiEjADversaire, anta-
goniste. Les ennemis se haïssent, cherchent
à se nuire. Les adversaires se poursuivent par
intérêt. Les antagonistes sont divisés par leur
différente façon de penser.
EX!NÉOCTOXE.s.m.(pr en néoklOtte;él.
gr. ,èvvtb<;, muet ;xTovo;, meurtre). Ornith. Section
du genre pie-grièche.
EXXEZAT. Géogr. Ch -I. de cant. de l'arr.
de Riom (Puy-de-Dôme) ; 1,300 habit. Église
commencée au xv siècle.
EXXILLAGE. s. m. (pron. an-niîlaje, Il
mouill.). Techn. Liaison de l'arbre ou axe tour-
nant avec la meule tournante dans un moulin.
EXXIUS (.Quintus). Poète latin né à Rudiœ
en Calabre,2iO-l"0 av.J.-C, centurion pendant
la seconde guerre punique, ouvrit à Rome une
école pour l'enseignement des langues grec-
que, latine, osque; il eut d'illustres amitiés,
obtint le droit de cité et fut enseveli dans le
tombeau des Scipions. II était en grande véné-
ration dans l'antiquité, à cause de ses nom-
breux ouvrages, tragédies imitées des Grecs,
.\nnales poétiques en 18 livres surl'histoire de
Rome, etc. Il ne reste de lui que de trop courts
fragments.
EXXOBLI, lE. part. pass. du v. Ennoblir.
S'empl. adjectiv.
— Ennobli par. Cœur ennobli par la vertu.
Le Parnasse français eH«o/'/i par ta veine. (.Boi-
leau.)
Naples, divin séjour, jardin de l'Italie,
Où le palmier t;i-andit sous un constant soleil,
Ou l'orgueil se repose, ou la gloire s'oublie,
Oïl d'un volcan redonlanl le réveil.
On voit par le danger la paresse ennoblie.
(M— DE Gm*BDTN.)
* EX.XOBLIR. V. a. 2» conj. (rad. en et no-
ble). Donner de l'éclat, de la considération, de
l'importance, de la dignité, du lustre. La vertu
ennoblit l'homme. Lecrimequï l'élève est pour
lui comme une vertu qui l'ennoblit. (Mass.; Les
eaux qui baignent ce lieu fertile inspireront à
son enthousiasme lyrique des vers qui Venno*
bliront (Horace) à jamais. (Carapen.) Le rayon
divin dont l'homme est animé l'ennoblit et l'élè-
ve au-dessus de tous les êtres matériels. (Buff.)
— S'applique principalement aux choses.
Ennoblir une action. Ennoblir un sujet. Enno-
blir son style. Ennoblirun terme. Ennoblir une
expression. Les beaux-arts ennoblissent une
langue. Cette idée est commune,mais elle l'en
noblit. Le génie et le talent ennobUs-tent tout.
(Volt.) Un reste d'aqueduc romain pare el en-
noblît la vallée. (Michelet.) De tout temps les
moines avaient fK«oW/ la pauvreté.(Montalem-
bert . ) C'est le propre de la Grèce d'avoir ennoblt
toute chose. (E.Renan.)
— Absol. Des parchemins achetés par la
fortune ou la faveur ont anobli bien des fa-
milles, mais il n'y a que les sentiments élevés
et lesgrandesinspiralions qui ennoblissent,
— s'eknobur. v. pron. Être ennobli. Devant
le majestueux spectacle de la nature, l'âme
s'épure et l'expression s'ennoblit.
— Syn. comp. ennoblir, anoblir. Au svii*
siècle,on ne faisait aucunedislinction entre en-
noblir et anoblir. Il n'est plus permis aujour-
d'hui de confondre ces deux termes. Anoblir,
c'est donner des lettresde noblesse ; ennoblir,
c'est donner de l'éclat, du lustre.
EXXOBLISSE.MEXT.S. m. Action d'enno-
blir. Il y a un ennoblissement dû à l'amour vrai,
qui pettt relever une femme tombée. (H. de
Balzac.)
EXNODIUS (Magnus Félix). Né à Arles,
473-521, d'une illustrefamillegauloise, diacre
à vingt et un ans, dirigé par saint Épiphane,
devint évêque de Pavie. On a de lui : 9 livres
de Lettres, Panégyrique de Théodoric, Apologie
du pape Symmaque, \ie de saint Épiphane, des
Sermons, desPoésies, la Biographie d'Ennodius
lui-même, etc.
EXXOÉ.M.ATIQUE. adj. 2 g. (pr. èn-no-é-
ma-tike; ét.gr., Êwor.natucô;, riche en idées).
Philos. Qui se forme dans l'esprit. || Définition
ennoématique. Celle que l'on donne d'uue idée,
en la considérant telle que l'esprit l'a formée
en lui-même.
EXXOÈME. S. f. (pr. ètt-nO'ème: étym. gr.,
èwor.^a, pensée, réflexion, conception). Philos.
Produit de la sitiiple conception ou del'ennoer-
EX\OERGIE.s.f.'pr.^«-/iO-cr-/ï';ét.gr ,Èv,
dans ; vôo;, esprit ; ïçyov, action): Philos. Sim-
ple conception active, faculté de se former des
idées immédiatement à la suite d'une sensa-
tion ou d'un sentiment.
EXXO.ME. S. m. (pr. en nome; et. gr., ev-
vo;io;, légitime). Entom. Genre de lépidoptères
nocturnes, tribu des phalénites, établi pour
onze espèces qu'on trouve généralement dans
les bois.
EXXOYAGE. S. m. (rad.ïioyfr).GéoI.Sorte
de gouttière diversement inclinée que forment
les plis d'une couche.
* EXXUI. s. m. (du bas-lat. inodium. formé
de odium, haine). État dedécourag^ment et de
langueur, sorte d'atonie morale produite par
l'oisiveté, le manque de distractions ou de va-
riété dans les occupations ou les plaisirs. On
ne saurait entendre celte lecture sans ennui.
ENNU
sans mourii'd'cnnui. (Acatl.; Je me meursdVH-
ïiKi quand je vous entends, vous aulros riches,
parier de vos intérêts et de vos affaires. (Ra-
cine.) On se tire de l>H»Hï' comme des mauvais
chemins. (M™»de Séviirn.'.ISLiris la .-nnsolaliun
de la lecture, nous ninnrri'Mi^ ■{'<-iiti v/ |,i .-.ti-
tement. (Id.) Vennui ni |inî m i n i
foi'mitc.(Lamot.) L'f'""'"' nm '■ ' .-..;:. !■
Bailly.) L'ennui est uiia\aui-H^uL Uti ji. .u.L.
(M"»" du Deffand.) Vennui toujours mène au
dégoiit. (Slass.}LVrtHH/eslla maladie des sens
inuliles,des paresseux etdcssols. (Cfi. Nodier.)
Lorsque le grand Byron allait (juiuer Ravetuie
El clierclier sur le» mers quelque plage lointaine
Où finir eu liéros mn immortel euttui...
(A. DE Mts&ET )
— Chagrin, souci, inquiétude, contrariété.
Les ennuis de l'exil, de l'absence. Les ennuis
de la vieillesse. Distraire ses ennuis. Augmen-
ter ses ennuis. Celle affaire lui a donné beau-
coupd'c«KHf. (AcadO Ses ^H/iHÙ sont des jeux,
son angoisse une Icintc. (Malherbe.) Adieu. Je
sens mon cœur qui se gonlK' d'ennui. (Th. Corn.)
L'heureux Aman a-l-il quelques secrets ^HHHf's."
(Hac.)Trainer de mers en mers ma chaîne et mes
enttuîx. (Id.) C'est un bonheur qu'ils soient tous
aimables cl d'une bonne sociélè; sans cela ils
feraient Vennui de votre vie, au lieu qu'ils en
font la douceur et le plaisir. (M™" de Sév.) Plus
1 amc est vaste, plus Vennui est grand. (La-
martine.)
Le front chargé d*£>tiiitis, le cœur plein de tristesse,
l'atrocle se présente au fils de la déesse. (Aignan.)
l-:\'MriTEU(S').v.pron.l'-'>conj. Vieux mot
qui signifie S'attarder. V. anuiter.
EWL'SUIlE.s.m.Techn.Morceau de plomb
qui est sous le bourseau d'un comble.
E\i\UY.\i\T.part.prés.duv. Ennuyer. Qui
ennuie. Conteurs ennuyant tout le monde
*EN I^U YANT,A\TE.adj. Qui produit l'en-
nui, qui chagrine,contrarie, importune actuel-
lement. Un jeune homme amoureu-K est en-
nnyant, s'il parle sans cesse de son amouraux
personnes qui ne s'y intéressent pas. (Lav.)
— Syn. comp. ennuyant, ennuyeux. En-
nuyant s'applique à une aclion ; ennuyeux mar-
que une qualité inhérente au sujet
ENXUVÉ, ÉE. part. pass. du v. Ennuyer.
S'empl. adjcctiv. Personne ennuyée. Le régent
était né ^B«Hyc.(Sl-Sim.)Tous les gens ennuyés
qu'on amuse avec tant de peine doivent leurs
dégoûts à leurs vices. (J.-J. Rouss.)
— Qui exprime l'ennui. Air ennuyé, figute
ennuyée.
— Ennuyé de. Les gens oisifs, toujours c/i-
«ayc'.ï d'eux-mêmes, s'efforciii !■ 1 mr i un
grand prix à l'art de lesanuiv i J -i I; i- ;
Jeconçoisque votre belle im:i-ni. ''.i [i l i . i m-
qtielquefois très CHnaycV des tri-h^ l-t iil~ ie
votre charge. (Volt.) Un moment, eniuujc M'uno
besogne ridicule, le supérieur laissa aller son
carnet sur la pierre et se leva. (F. Fabre.)
Ces sénateurs, de leur place ennuyéi.
Vivent d'honneur et sont iort mal pajés. (Vùj.t. i
— Substanliv. Personne ennuyée. Nul n'est
plus ennuyeux que Vennnyé (Boisle.)
* EXXUYEll. V. a. l-"" conj. (radie, cnnm).
J'ennuie, tu ennuies, il ennuie, nous ennuyoux.
J'ennuyais, nous ennuyions. J'ennuierai, tu en-
nuieras. Que tu ennuies, que vous ennuyiez.Ca^^i-
scr do l'ennui, fatiguer l'esprit, chagriner. Le
plaisir fatigue, le repos ennuie, le travail oc-
cupe.Nous pardonnons souvent à ceux qui nous
fHNHitfni; mais nous ne pou\' Ml- iMiI-nn i ;i
ceux que nous cH«uyoH.ç. (La l; !j , . i' i
Les conversations nous ennu(:i [■■\ '.' - | |i .
silions d'humeur et la conlr;iti.:i l'- -> ntj-
mcnts. (Mass.) Les courtisans ne puMvaieni par-
venir â amuser le roi; tout Vennnyait. (Marc.)
VxiG bielle pensée perd tout son prix si elle est
mal exprimée; elle nous chwhïc si elle est répo-
lée. ( Volt. )Le bonheur même nous e«H«/(î.'(Rig.}
ENOM
ENOP
ENOR
i40[
Dos rî<lii'iil<'s avvnlures
D'un amuuieux en cheveux gris? (M,
i qu'ils font vous ennuie : ô le plaisant déloui
s ont bien ennuyé le roi, toute la
(Uoi
MI.)
— Affliger, tourmenter. Nous sommes e.x-
li'èmemi?nt ennuyés de la pcrteque nousavons
faite. (Malherbe.)
— Ennuyer à. 11 nous ennuie à crier ainsi.
— Ennuyer de. Tennuyer du récit de tes pro-
presexploils. (Boil.)
— Ennuyer par. Les conversations nous en-
nuient par les oppositions des hommes et la
contrariété des sentiments. (Mass.)
— Absol. Le secret iVennuyer est celui de
tout dire. (Voltaire.) On n'approfondit point les
questions, de peur d'ennuyer. (J.-J. Uouss.)
— Impers. Je sens q\i'i[ m'ennuie de ne vous
plus avoir.'M"'«= de Sêv.)ll vous ennuyait d'èlro
maitic chez vous. (Molière.) Ce soir, comme il
m ennuyait de l'attendre, j'ouvrais de lemps en
temps la porte pour voir si tu venais. (Le-
monnier.)
— Vrov. Il ennuie à qui attend. Le tomps pa-
raît bien long quand on atlend quelqu'un ou
qtielque chose.
— s'ennuyer, V, pron. Éprouverdc l'ennui,
prendre de l'ennui. Le inonde depuis qu'il esi
monde se plaint qu'il sV:'H//«î>.(^Mass.;Celu!qui
prétend ne jamais s'ennuyer est un sot ou un
menteur,s'il n'est même l'un el l'autre. (IW^de
Soinmery.)
Quand un roi n'aime pas les divertissements.
Il faut <iuc ses peuple» i'ennmcnt. [V. qe Neufcii.)
1
— S'ennuyer àj avec l'inllnilif. S'ennuyer à
atlendre.
— S'ennuyer de. Se lasser de, éprouver du
rlégofit pour. A la fin, je m'ennuvai de leurs
|.nrn|..«., N,. i„Mj< niuntffiftK p..itil -le rlnnn-T.
'M illi-il. Il f m.fn .iM. 1,1 n.itiiiv .|- i-h-uiinr
cliijt.cs qui les diil ciKinnes dans le cuinnience-
mcnt. (La Bruy.)
Profanes amateurs de $|icclaGlcs frivoles,
bunt l'oreille i'eituuie au son de mes i)arulL's...(ItAC. •
—S'ennuyer de quclqu'un.Dcyiucr :n\[ri[i]i,>ui
de le voir,ou d'avoir de ses nouvrll's.i.' m -/(-
nuie beaucoup de vous, pour im- <'-y\ir dun"
ellipse que vousaffectionm.z. M'^iimuc.;
* ENXX'YEt-SEMKNi', ;i.l-, Av.-c ennui,
d'une manière eniiuv' u-'. P.i-'-i r la soirée
ennuyeuscment.CoMibi'îHlf nuIlKuieu.'C âqui
il ne reste d'autre consulation que de redire
ennuyé usemoit leurs misères ! (Fléch.) S'ils n'é-
crivaient passi platement et si ennuyeusement.
(Grimm.)
* EXXUYEUX, EUSE. adj. Qui est de na-
ture à ennuyer, qui porte habituellement l'en-
nui avec soi. Homme ennuyeux. F-Muruo en-
nuyeuse.Plus il est('/j//7'/''" I ■ '['-
plaudit. (Gohiet.) L'!,..ii,in.
le sot qui ne parle pi^ mj i
(M"odo Somraery.; Lln lui.j i ; _ ' i^
m'ont semblé plus lourds elplus ennu'jeii.i qu'il
n'est permis. (Mérimée.)
— Se dit également des choses. Discours
enniiyriix. 'j'iivei^ifi-n rririnv.-'ii-r-. Lecture
ennnvrit-r, K. -, m .:!: ! ,- . ■ -:,ni<-GS sont
clii'rr-i|..-rii\ijir..i; ■Il ■ I I . ■ ; ■nt,aulant
qu'ellrb s..i,t .'i,,ifr-/< V ''.■ - r.: ■ ^. iM™-^ de
Sévig.) Heureux le» i'"ii|.|.'- ■ [..hi I lusioire est
ennuyeuse! {Voit. ) Ahl 'in -n ^^ i m Iicureuxsi
le ciel ùtait de la vi.- [ .!i- !■ - -// w/'vu* inter-
valles qui séparent do puuih in^^lauls! (J.-J.
Rousseau.)
— Ennuyeux à. Un si long entretien vous se-
rait ennuyeux. (Racine.)
— Fum. Ennuyeux comme la pluie. Très en-
nu y eu. \.
—S'empl. quelquefois substant^v.en parlant
des personnes. C'est un ennuyeux, je vous en
avertis. Dieu vous garde de cette ennuyeuse !
Dans les petites villes on rencontre beaucoup
d'ennuyeux et peu d'ennuyés. C'est im eu-
nuyeux, un grand ennuyeux. (Acad.) Il n'y a cjuc
les sots et les ennuyeux qui aient besoin d'être
riches. (M"" de Lespinasse.)
EXXYCUIE.s.f.(pr. €nn-ni-ki;Gi. gr., È.v-:-
/i-)î, nocturne). Entom. Genre de lépidoptères
nocturnes, famille des pyralites, établi pour
dix espèces qu'on trouve dans les clairières
des bois et les prairies sèches et élevées.
ÉXOBARBE.s.m.{ét.lat.,aî«ejw, d'airain;
harha, barbe). Ornith. Espèce de passereau de
Java et de Sumatra.
ÉXOCH. nist. s. Fils de Caïn, bâtit la pre-
mière Ville, Enocliia.
— É^ocH. Septième patriarche, père de Ma-
(husalem; fut transporté au ciel â cause de sa
piété.
ÉNOCYCUQUE. adj. 2 g. (élym. gr., tvo,-,
année ;xû)(>.o;,cercle). Se dit d'une fête ou d'une
cérémonie qui avait lieu à la fin d'une période
chronologique. Fête énocyclique.
ÉXODE. adj. 2 g. (élym. lat.,^, sans; nodus,
nœud). Rot. Qui est dépourvu de nœuds.
— ÉNODE. s. m.Enlom. Genre de coléoptères
lètramères, qui a potir type le dasyte nigri-
corne.
ÉXOUÉ, ÉEou ÉXOUÉ,ÉE.adi.Bol. Syn.
d'ÉNODE.
ÉXODIEX, EX\E.adj.(étym. gr-, Èv,sur;
ô5'y;, chemin). Myth. Qui préside aux chemins.
Surnom de Mercure.
ÉXCESOI'HAGITE. s. f. (rad. en, et œso-
vhttfje). Mèd. Inllammation delà muqueuse de
l'œsophage.
ÉXOICYLE.s. f. !'pr. c-no-i-cile; et. -xw,
bliV.'^'.'i ' • .-!..■' .'i','..;, m" M '!■'.',; i! !..'. I..'.
mois.l.'ciolire et n.iveinbre-
ÉXOiSELÉ, ÉE. part. pass. du v. Énolse-
Icr. S'empl. adjectiv. Faucon énoisclè-
É.NOISELER. v. a. U*> conj. (étym. (v.^en et
oiseau). Fauconn. Instruire l'oiseau, l'accoutu-
mer au gibier.
— s'ÉNOiSELEti. V. pron. Être énoisclè.
ÉXOL.ME. adj. 2":. (du gr. svAiio;, prelrc
qui rend des oracles). Antiq. gr. Épithète d'A-
pollon et de la prêtresse qui montait sur le tré-
pied sacré.
ÉXOMARCHE cm ÉXOMARQL'E. s. m.
Antiq. railit. V. énomotarque.
ÊXOMOTARQUE. s. m. (et. fr., énomole ;
gr. 4?/.i;, chef). Antiq milit. Chez les Grecs,
Chef d'une énomolie.
ÉNOMOTE.s.m.Antiq.gr.SoIdat qui faisait
partie d'une énomolie à Lacédémone.
ÉXOjMOTIE. s. f. (pr. C'UO-mo-ci: du gr.
ivunoTîa, même signif.). Antiq. milil. Subdivi-
sion de la phalange grecque. La force numé-
rique de l'enomotie a varié. On peut conjectu-
rer qu'elle a été (le vingt à cinquante hommes.
Il Subdivision de la inora des Lacédcmoniens,
qui était, dit-on, composée de vingt-cinq hom-
mes.
ÉiXO.tllMlALE. s. f. (ùl. gr., iv, dans; oV-
zvj.h;, nombril . l'aLhol. Dureté au nombril.
i':\«>N<;i';. i.i:. p.. ri, p.i-s. du v. ijn.nrrr.
r> .!,■
siddime dont ell..-s y sont cnouices. (Rac.) J'es-
père que les faits énonces dans ma lettre fe-
ront impression sur un cœur comme le vôtre.
'V..Uaire.)
— Sul'sianliv. Ce qui est énoncé. U nous a
lui j.iH.nce de ses griefs. L'énoncé fVutiQ vè-
1 ih- Aeaileniie.) || Un simple énoncé. Une chose
axancee sans duveloppemenl, sans explica-
tion, sans preuves. Il Un faux énoncé. Une chose
avancée contre la vérité.
— Malhèm. Ensemble de conditions que
doivent remplir les inconntiesd'un problème.
— Pal. Le contenu d'un acte, d'un jugement.
Le notaire nous a lu l'énoncé de l'acte.
* ÉXO.XCER. V. a. !•■« conj. (et. lai., eunn-
tiare, formé du préf. extracl. e, de, hors ; cl de
nnntiare, aimoncer). Le c prend une cédille de-
vant a, 0. Nous ènonçofis. J'énonçais, ^sonsvaun-
frf?«(7«,ctc. Faire connaître par I i lu il. Lh u
cer ses idées. Énoncer son "|,,), ,:, ,j.
ment. Il mesemblequesi l'on - M- - I i .1.
progrès des vérilés, il serait inuiil- l- lii i ■ ii^ r
des raisonnements pour les dénionlrer, que ce
serait assez de les énoncer. (Condill.) U faut
observer qu'il y a bien de la différence entre
concevoir un sens total et énoncer ensuite, par
la parole, ce que l'on a con(,*u. (Dumarsais.)
Ainauld, le [;rand Arnauld fit mon apologie.
Siu' mon tombeau futur, mes vers, pour {'énoncer.
Courez eu lettres d'or de ce pas vous placer. (.Boileau.)
— Énoncer avec. II énonce ses pensées avec
beaucoup de force et de clarté. Mais de mes-
quines considérations personnelles ne doivent
pas empêcher d'énoncer avec indépendance ce
que l'on croit être la vérité. (Rostan.)
— Procéd. Énoncer faux. Faire une déposi-
tion contraire à la vérité.
— S'ÉNONCER, v. pr. S'exprimer. Cet homme
s'énonce en forl bons termes. Il s'énonce d'une
manière obscure. II s'énonce clairement. Cet
s'en ■, .'■. ' pi';^ !■■..', ''.Il u , |';-.|..".i'nn
premières années sans dénouer sa langue.
(Voltaire.)
— Être ém.ncé. Ce que l'on conçoit bien s*t'-
nonce clairement. (Boil.)
— Syn. comp. énoncer, exprimer. Le pre-
mier déclare la chose el la fait connaître ; le
second désigne une image plus marquée, plus
complète. On énonce la pensée en la rendant
d'une manière intelligible; on Ve.tprime en la
rendant d'une manière sensible.
*ÉNOXCIATIF,IVE. adj. Oui énonce, qui
fait mention d'un fait.
— Gramni. Conslruilion énoneiative.'E\pTeS'
sion proposée par Dtnnarsais pour désiijner ce
qu'on appelle -l'Hii iIm-nhuI , ,>.i^/r u //un ana-
lytique,ceï\v I : ' ■' - 1. . ^ . ~ nipisdans
l'ordre le pi 11^ ■ - ! )lu/scnon-
cialifs. Ex\>vi--~'u ].:■■]> ■-■•■■ |.i: li.Mij^._-e pour
désigner les nvis ([ui i-noiiceiU une idée pré-
cise. Il Proposition énonciative. Celle qui est
proprement l'énoncé d'un jugement.
— Ilisl. Acte énoncialif. Nom donné à l'acte
d'accusation porté contre Louis XVI.
— Log. Terme énoncialif. Terme qui énonce
une négation ou une aflirmation.
— Pal. Tenue énoncialif. Terme qui fait con-
naître distinctement une chose.
— ÉNONciATiF. s. m. Syu. de prédicat.
*ÉXOXCIATIOX.s.f.(pr.)î-rtOrt-W-a-cïOH)-
Acliun dénoncer Ha insisté sur renonciation
des faits.
— Ce qui est énoncé. On ne condamne pas
un accusé sur renonciation de faits dépourvus
de preuves.
— Manière rlc .^'énoncer, quant .^ l'expres-
-i-ii ■■! .1 r.'i I. Il ; '',■ ■ . Hî l'expres-
I 1 iiiénon-
■ ■' nue, ses
II, ir,;,-i. - . I i\aienl la
foUH.- ,1e rel...,n..,ir.-. S.tiiil -Siiiimm.,
— Log. anc Proposition qui nie ou qui af-
firtne. Il y a ti oisopéralions de rentciidcmcnt :
la simple perception, Vénonciation et le raison-
nement, (.\cad.) Dès que l'ensemble des mots
énonce un sens, il fait ime proposition ou une
énonctalion. (Duinarsai*.)
— Pal. Expov,- ■^Minninip-' d-- fiit^ r,„ ,i,^ rni-
sonnemenis il.m- mi ,i. i. ;m.|,. i.n . \ -■ \ ■■■■--
verbal conlimf I <ii -n .iih i.- i mi- H .i i i i
clairement l'i'iiMuri.ai'.n <[<■ ••<■[[.•■ •■^■\y{\\\^-'\
tlans le contrai. Iclle est lenoni:iation des de-
lits qu'on lui reproche.
É.XOl'ER. V. a. l*-*^ conj. Tcchn. Syn. d'É-
KOUER
ÊXOPHE. S. m. (et. ^r., l,i^'t.io;. armé).
Entom. Genre de coléoptères pcnlamèros, fa-
mille des serricornes, établi pour dix-neuf es-
pèces.
— ÉNOPLiE. S. f. Genre de coléoptères té-
Iramères, famille des longicornes, tribu des
lamiaires, établi pour une espèce d'Assam.
ÊXOPMEXS.s.m.(pad éaoplie).\\fi\m\x\i\\.
Famille d'enlozoaifcs nématoïdes, parasites
des animau.v.
EXOPLOCÈRE. S. m. (étym. gr., ivô::/,',;
armé; xipa;, corne). Entom. Genre de coléop'
rcs tétramèrcs, famille des prioniens, élai
pour une espèce originaire des Indes orienta-
les, et qu'on trouve aussi à Cayenne.
ÉNOI'LODÈRE. S. m. (étym. gr., tv<>T:>.o;,
armé; îi>»i, cou). Entom. Genre de coléoptères
tétramères, famille des longicornes.
ÉXOPLOPS. s. m.-(él. -rr., Èvôrî.»;, armé;
i-i, face). Entom. Genre d'hémiptères hèté-
rdplères, famille des coréens.
ÉXOPLOSE. s. m. (et. gr., évôîiA',;. armé).
Ichtyol. Genre d'acanthoptèrygieiis, famille
des percoïdes thoraciques. Le type de ce genre
est l'énoplose armé.
ÉXOPLOTEUTHE. s. m. (et. gr., Ivoî:).»,-,
armé; tevO^;, sèche). Moll. Genre de céphalo-
podes comprenant cinq espèces.
ÉXOPLURE. s. m. (et. gr.. ê.ot:ao;, armé;
6if7., queue). Entom. Syn. de bérose.
ÉXOPS. s. m. llclminth. Syn. dcLERNÉE.
ÉXOPTE. s. m. (du grec tvô—o;jiai, j'ins-
pecte). Anliq. Inspecteur qui surveillait, dans
les repas publics, la distribution des boissons.
ÉXOPTROM.WCIE. s. f. (et. gr., É'/o--:f'.v.
miroir; [xav-itia, divination). Divination au
moyen d'un miroir magique.
ÉNOPTROMAXCIEX, EXXE. s. Celui,
celle qui pratique l'énoplromancie.
ÉXORCUITE. s. f, 'pr. r-nnrlilr:<-^ 2r.,
Êv, dans;opzt;,tcsti.-ul.' :\1imi l':-ii- ii_M,.-e
de formerondequi rn M I i. I IIP ;i> iiif i ni
la figure approche de mIi- Ir- h -n. ui, -.
EXORGUEILLI, lE. part. pass. du verbe
Enorgueillir. S'emploie adjecliv. Esprit enor-
gueilli.
Si (jnelqu'un me trouvait jolie.
Mil petite .ime eiiorgucHUe
Atissilôt vers lui s'écliappait. {PArtxr.)
* EXORGUEILMIi. v. a. 2" conj. '[.r. an-
nor-g/ten-llir, Il mowi\ , .|u^-lMU.'^-un- i" ■'^'•n-
cenlé-nor-ffhcu-Uir ; i-: !;■ ' r-
gueilleux.La furiuii' ' . i i > > ^.
Les sticcès l'unt en, i _ . ;■- I . \< -■■.v la
enorgueilli. Les scion. .- i s .-nil.-nl.l.-s ..-u
vres saintes nous cnor<iueillisscnt.[yi:\'>^\\\o\\.'
Les premières victoires, enoryueillissnnt les
triomphaleui-s, allumèrent dans le cœur des
vaincus d'iiumorlels sentiments de rage et de
vengeance. (Virey.)
— s'ENOiuii F.ii.i lit. V. pron. lUre enorgueilli.
S'en' M jii-'inii .1.- -I'- I l-!i.'--i's. Les petits es-
pu
cil.- p-Ml - h..|,>.i. 1. ll.M^ >Ull..Ml d-lll rll.- ,l,,lt
senon/firtién. H,m iii.-l, Ou &///'/;.•/"'■'//'/ do ?on
éterniïe, ou abundunne pai- grùcu à la pairie le
lemps rapide. (E. Quinet.)
Cessez de vous ettorgiieillir
De vos Utirters ima{;(naires. (J.-B. Rotr^s )
— Fig. D'un fruit qu'il ignorait son tronc
s'enoryueilUt. (Delille )
ÉXORMAL, ALE. adj. (rad. normal). So
disuilautrefois pour Irrégu lier, oxtiaordiuairo.
* KXOKME. adj. -2 g.(ét.lat., eitorniisjor-
les Bori-ouiée. L'homme a purgé la terre de
ces animaux gigantesques dont nous trouvons
encore les ossements CKonHcs.(Buir.)Les quais,
le mule formé de blocs énoruies existent en-
core. (E. Itcnan.)
A coi> mots. d*un tionnel couvrant sa l^te énormfi.
Elle nrcnd d'un vieux cliaiilrc et la taille Cl la furm«.
— Fig. Toutcequiestexcessif dansson s^^w
re ; se prend presque toujours en mauvaiso
part. L* An^-'Ir-ierm a une dette publique énor-
nie. 1 '■- u.v^ 'il' justice sont énormes. Le par-
ricid.- . I un 'riiti ■ i-normc. Un désordre, urt
chaus., uii' r-iiu ocn-me. (Uacinc.) Là, dans
1410
ENQU
l'amas confvis des cliicanes énormes. (Boileau.)
C est une énorme puissance que celle des mots.
(Xav.de Maislre.)A force de rêveries et d'alier-
raiions, j'ai une peur CHorme de tomber dans
le monstrueux. (Th. Gautier.)
CcUe fHorn\t aclioii Mit presqu'à nos yeux
Outrage la nature et blesse jus<iu*aux dieu\.
— Par extens. el fam. Le bal ctail superbe,
im inonde énorme. (M'"« de Genlis.)
— Se dit aussi de la durûc. Il atlendit une
énorme longueur de temps.
—Ane. pral. Lésion énorme. Lésion qui outre-
passe le double de la valeur de la chose ven-
due. l.a lésion énorme donnait lieu à la resci-
sion du contrat. On disait même ; Lésion énor-
* KXORMÉMEXT. adv. Excessivement,
d'une manière énorme.
K\ORMlSSniE. adj. 2 g. (forme superla-
tive dVwwrwc). Très énorme. |1 Lésion énormis-
sime. V. énorue.
* ÊNORMITÉ. S. f. (rad. énorme). Excès de
grandeur,de grosseur. L't;;i«rw//<' de leu is mas-
ses semble assurer aux pyramides une durée
éternelle. (Volney.) Celle pure et sobre Attiquc
était, à l'époque tertiaire, la région des énor-
»i//w...(P. de St- Victor.)
— En général, Chose en dehors de toute pio
portion. L'iniquité de l'impôt est en raison di-
recte de son énormité. (Proudhon.)
— Fig. Gravité. Ce que je vous écris ici est
pour vous faire voir Vénormité de votre tort.
(Volt.) Il En parlant des crimes, des méfaits,
Atrocité. Son emploi le plus ordinaire est dans
ce sens : L'énormité d'un crime. || Sesl dit
aussi pour Action atroce, crime épouvantable.
L'énormité de Ravaillac épouvanta la France.
— A -lion ou parole absurde, révoltante. Il
dit des énormités.
— Iron.On Ta employé quelquefois par plai-
santerie, en partant de peccadilles. Vous avez
critiqué ses vers, il ne vous pardonnera pas
celte énormité.
ÉXOUMOX. s. m. Môdec. Principe vital
d'nippocrale.
ÉXOSICHÏIIOX. adj. m. Mytiiol. gr. Sur-
nom de Neptune.
ÉXOSSÉ,ÉE.part.pass.du v.Énosser.Scm-
ploie adjectiv. Gosier énossé.
É.XOSSER. V. a, 1" conj. (rad. os). Boucher
le gosier avec im os.
— s'ÊNOSSER. V. pron. Être énossé.
ÉXOSTÉAL.adj.m.(ét.gr.,£v,dans;ôffTi-.v,
os).Ornitb. Se dit de l'os carré des oiseaux. Los
énostéal.
— Substanliv. L'énostéal.
ÉXOSTOSE. S. f. (et. gr., Iv, dans; o^rriov,
os). Pathol. Tumeur qui se forme dans le ca-
nal médullaire.
ÉXOUAGE. s. m. {rad. énoner). Techn. Ac-
tion de débarrasser les draps, à la main, des
nœuds et des corps étrangers qui se trouvent
à la surface.
ÉXOL'É, ÉE. part. pass. du v.Énouer. S'em-
ploie adjectiv. Draps énoués.
* ÉXOUER. V. a. !'■■' conj. (rad. nœud). Ma-
nuf. Éplucher les draps, en ùter les nœuds. On
dit aussi épinceter. \\ Énoner en yras. Éplucher
le drap ayant qu'il soit dég-rai?sé. || Énoner en
maigre. Éplucher le di'ap après qu'il est dé-
graissé.
— Techn. Énoner des sondures. Séparer Ii's
nœuds des vieilles soudures de plomb, avant
de les faire fondre.
— s'ÉNOCEn. V. pron. Être énoué.
ÉXOUEUR, EUSE. s. (rad. énouer). Manuf.
Celui, celle qui épluche les draps, qui en arra-
che les nœuds.
ÉXO URÉE. s. f. Bot. Genre de sapindacées,
établi pour une seule espèce de la Guyane.
ÉXOUROC. s. m. Bot. Arbrisseau laiteux
et sarmenteux de la Guyane.
EXPLAQUE, s. f. Aï^. La police.
EXQLWDRUPÉDÉ, ÉE. part. pass. du v.
Enquadrupéder. S'empl. adjectiv. Famille na-
turelle enquadrupédée.
EXQLADRUPÉDER. v. a. l" Conj. (rad.
quadrupède). Signifiait Mettre au ran,? des qua-
drupèdes, métamorphoser en bête, l/imagina-
lion des Grecs enquadrupéda Chiron.
— s'E.NQCADRUPÉDER. v. pron. Être enqua-
drupédc.
EXQU.ART. s. m. V encart.
EXQrÉRAXT (S'), part. prés, du v. s'En-
quérir. Qui s'enquicrt. Des personnes s'enqué-
rant de tout ce qu'on dit d'elles.
*EXQrÉRAXT, AXTE. adj. Qui a Ihabi-
lude de s'enquériravectrop de curiosité. Vous
êtes vraiment trop enquérant.
* EXQUÉRIR (S»). V. pron. et irrég. 2«
conj. (pr. çan-ké~rir; et. lat., inqntrei-e; formé
de la prép. iH.dans, et tjuœrere, chercher). Je
m'enquierx, nons noua enqucrons. Je m'enqné-
raÎH, nouK nomt cnquériom. Je m'enquis.nous nous
enqaimes.Je m'enqnerrai. nons nousenquerrons.
Enquters-loi , enquérons-nous. Qnejem'enquière,
iftte noM nowt enquénon^. Que je m'eiiquisse,
que nous nous enquixsionx. S'enquérant, enqnis,
enquixe. S'informer exactement, minutieuse-
ment, faire des recherches. Jeme.suis enquis
de cet homme dans toute la ville, et je n'ai pu
i-:.\QU
savoir sa (icraeurc. Enquorez-vous avec soin.
de ce qu'il prétend l'aire. Il Tant s'enquérir prcs
des témoins (lu fait. Il n'est pas d'un roi de
s'p«7«e/ir des propos du peuple. (lioiste.) Com-
mentons par nous etimciii de la nature des
choses mystérieuses. (Chateaubriand.) Nul ne
vint me secourir; nul ne s'enijiiit de ce que j'é-
tais devenu. (G. Sand.)
— S'eiK/iicrir à. Je m'ensuis enquis à M. VA-
vocal. (Kacine.)
— Prov. Trop enquérir n'est pas lion. On s'^mi-
quicrt quelquefois de choses qu'on est ensuite
fiché d'avoir apprises.
— Syn. comp. s'enqoérik, s'informeb. On
s'enquicrt de ce qu'on a un grand intérêt de sa-
voir, et on le fait avec ardeur, avec empres-
sement, avec un très grand soin ; on s'informe
par un intérêt léger, par bienséance.
■• EXQrEnilE. v. a. i' conj. (pr. nn-krre).
Iil |..
:,|,l„
ir ,1 l[l^ .iUp lO-
,1 ,«.//„7r,M,nur
d'être vérilié.
— Blas. Armes à enquerre ou « enquérir. Ar
mes qui offrent dans leur disposition une faute
contre les régies, faute taiteà dessein pour que
l'on s'informe du motif de cette irrégularité.
— ENQUERRE. S. m. Prat. Recherche de l'ori-
gine. Faire l'enquerre.
EIVQUERUÉ, ÉE. adj. Blas. Se dit des ar-
mes à enquerre. Armes enquerrécs.
E\gUEST.\NT, .\XTE. 'adj. (pr. «»-/,(■-
.■.1,1,1 : r:v\ .i:'-'l''"i -'■-' 'I" I""" iii'-'i-",^'a-
tii. I, M ■ •" ; : .:• i. • l'i I. - , !■ ■■- ■■ua
ITv^,. ;, I I 1. .!|.-|j" ■ l.li "M ili' 1' 1' 'Il'll''' Cn-
qucslunlc el non résolutive. tiMontaigiic.)
ENQUESTER. V. a. 1" conj. Informer. (Ra-
.f,f,,r, „«-/„■/,•.■.
-•|""-|"-|"'-''
l..,|,n,,lS,|.
I JUS-
faits articulés dans
m, i I. Ordonner une enquête. Pro-
r. I m: [iiète. L'ouverture d'une en-
i|i, , I 1.1 d'uneenquête.Leprocês-ver-
l.,i I . H |n. I. I, 'enquête a été faite devant le
Il i1m;:i il . IV :i 1. . nquête faite en favcur du mari
;t rir il ritii I uulle. Achcver, recommencer
uiio riiiinrir. Enqucle se dit aussi au criminel
dans le lanjrage ordinaire. Dans le langage du
droit, on (.lit i'nforuwlion.
Mriis je voii un liandil, qui ne craint plus l'i-iK/wt'P,
.\ ma liourse en iileiu jour adresser sa requéle.
(C. Delavigne.)
— Enquête par commune renommée. Sorte
d'enquèlc dans Inquollc des témoins sont ap-
pelés à di
ce qu'ils
ICwinfle ,
tnc de
M I.MIJ ,.l|,(,|.h
ine.J
„„l:r-.;,fi„rh-.i:r\\
,l,.|..n.lriir. ■' l-.K'iu
\.m~ l irl ,lil .
7c ili
llll.l
,|riii ;;„.;i,,7<7'./; , ■,;■;'. 1.1 ll< M'" ■' l"'"l"l'SqUO
I,.* .Irl.n-.ni.n^ drs IriiiM,,,.- >,.nl r.mML'necs
dans un procés-verl.>al. || Eiiqucle respective.
Celle qui a lieu tant de la part du demandeur
que de celle du défendeur, et qui tend à éclai-
rer des faits articulés par l'un, et contestés par
l'autre. || Enquête verliale. Celle qui a lieu à
l'audience, qui est le résultat des dépositions
des témoins.
— Eliidi-.. 1, .II- I , li.-s. m in.-.ti.'i-p dp haute
adminisii ' ■ ' ' ■'■ ,■'• • ''■'■ '''■ rnnlorité.
Enqnétr.i ' .. ■ '.',.!'. i .. ■..-.. rciale.
lAiT.U.rl. .;, .. . I. . I.nr.il. Mil li^houil-
Mvr.-t hll'l'' ""''I'" il--l|.|Url,.-, .,m I -ri.
rcl,ll.i|l-.rni-nl .1.111 .-Im'I..:.. .1. I. I. I...llli
Il Enquête de commodo el ni,'<',„Ni,nl„ i,..|Il- qui
précode la mise en activii.' .i. . . . i.l s usi-
nes ou fabriques ranîi'f-^ |,ii l.i I i .laiis la
rln^-s.-. .!.•= .".IriV.li'^-iPmfiil^ .1 iiijc|-.u.\ uu insa-
|.;. . /■„,.-./,. I, :,:!.■..,,■ ,1 : ,> II- d'ctpropria-
1/ . |., . , . .' . .[.[jUcation des
|,l .,;. ...... |....|,.., i. , |., .li.res. Il Enquête
, ,, ' / l.iinLi.iv uidi>iiii'.-L' par une as-
^, ;, ; I, ! . . .ii\'e, et faite enson nom par une
, ... p. .i-iaie, en vue de constater des
1,1 , 1 . , l, I , .1. il hr des renseignements propres
à rei-lairer sur des matières d'intérêt public.
— Dr. can. Information faite pour la cano-
nisation d'un saint.
— Hist. On apv.rlnii. .'lnii= l.-s parlements,
Cltamlires des eiir-' ' ' ' iil'-ment tes <>«-
i/«f/es, aeschaiiil.i' . i .. n .i ait les appel-
lations des senti'ii. I . i. Il lin - sur procès par
écrit.
— Jurispr.anc. Enquête d'e.tamenà futur. CcUe
qui avait lieu par avance, sans qu'il y eût de
procès commencé, lorsque l'on craignait que
l'absence ou la mort prochaine de certains té-
moins ne vinssent à la preuve d'un fait impos-
sible. Il Enquête de sang. Toute information en
matière criminelle. || Enquêtes par tourbes.
Sorie d'information que les cours souveraines
oidonnaient, pour savoir les us et coutumes
d'un lieu, lorsque, dans un procès pendant de-
vant elles, il s'élevait des difficultés sur un
point de coutume ou sur un article conçu en
termes obscurs ou ambigus. || Convertir les in-
formations en enquête. Rendre civil un procès
criminel.
— Mar. Enquête de pavillon. Action de don-
ner lâchasse à un navire auquel on veut faire
hisser son pavillon.
ENRÂ
n. Iro conj. (pr.
Chercher, s'en-
qij. :, . ' .. . \ ■ ■; i.l.i'i. iiiademoiselle,
% I'. /./ .!i. iimn humeuret
(li. III, Il , I I: I...... 1 Ml s vi'ii' ,|u'on vous en
fera de bons rappoits. tJlarivau.x.)
— Signifie aussi Se soucier, et s'emploie
alors avec la négative. Il ne s*en(^uête de rien,
ou simplement, il ne s'en enquête. Dans ce
sens, s'enquêter parait être une corruption du
m«\-s'iuquiéter. Ils nes'enquêtcnt point de cela.
(Mnliéi-e.l
' r M.H'l'.Trt'R .1 Ij III s. m ,1, . , lui qui
et piiqiièleurs.
—Dans l'ancienne administration, cette dé-
nomination s'ajoutait à beaucoup de noms de
charges ; il y avait le s-i-.ind m.niire enquêteur
des eaux et forêts, rh.iiL-e .le i-mi pn r-on-
cernaitraménageiiiiiit di -- ii.ri k : le-unlMtoc-
tes enquêteurs, cli.u^'es île l.i \eiiiii .iinui des
comptes des bâtiments civils, etc.
— Substanliv. Un enquêteur. Le commissah-e
ou l'agent chargé des enquêtes.
— Hist. Enquêteurs royaux. Inspecteurs en-
voyés par saint Louis pour surveiller la con-
duite des officiers royaux. Ils disparurent à la
luorl de ce roi.
— Hist. ecclés. On appliquait la dénomina-
tion d'enquêteur 3UX inqtùsiteurs delà foi. Les
enquêteurs de la foi.
EXQUEUTER. V. a.l"conj. (pr. en-lteu-té ;
rad. queue). Mar. Passer sur la pointe d'un banc
sous-marin sans danger d'échouer.
ENQUI. s. m. (pr. an-ki). Mar. Palan qui ser-
vait à serrer les drosses des racages.
ENQUILLER. V. a. 1" conj. (pr. an-ki-Ué.
Il mouill.). Arg. Cacher entre ses jambes une
chose volée. || Entrer.
EXQUILLEUSE. S. f. (pr. an-ki-lleuze, Il
mouill.). Arg. Nom donné aux détourneuses.
Les cnquilleuses savent placer sous leur robe
Ull.. piei-, .| il. .11.. 1.. -JM .1 J". II. ..fie-, el Riar-
eli iu.a.h.iiiJ.Uil, une ..u .leiev [..leees ..le mali-
nes ou de dentelles qu'elles ramassent avec le
pied, el qu'elles saven t cacher dans leur chaus-
sure.
ENQi:iNAUDÉ, ÉE. part. pass. du v. En-
quinauder. S'empl. adjectiv.Opéraenquinaudé.
ENQUINAUDER. v. a. et n. 1" conj. (pr.
en-ki-no-dc; rad. QuinauU). Faire prendre à
quelqu'un le style de Quinault, l'engager à imi-
ter les opéras de cet auteur. La Fontaine, qui
a crée ce mot, lui a donné ce sens dans sa sa-
tire du Florentin:
Il (Lulli) me persuada.
A tort, à droit me demanda
Dii doux, du tendre, el semblables sornettes,
Petits mois, jargons d'amourcues
Coutils au miel; bref, il m'i;ti?ni«HHda.
— Fig. Séduire, tromper. A quinze ans, un
jésuite m' enquinauia ; ']e fus novice, on m'abê-
tit pendant deux ans. (Volt.)
— s'enquinauper.v. pron. Être enquinaudé.
ENQUIQUINER.v.a.l" conj. Arg. Agacer,
vexer. Ce qui V enquiquinait le plus, c'était un
petit tremblement de ses deux mains.(É.Zola.)
ENQUIS, ISE. part pass. du v. s'Enquérir.
S'empl. mli-.-ti- Pvil ieie,.,o.Te .iDn-^ une en-
quête. 1ei . i". I'; ■ ' ■ ■■ l'.i ■ l.e té-
moin, eii.| . ' . . , , . , |iiindit
eliai
pi.ns
du que.,
i.lbe.)
iNyuis. s. m. Jurispr. anc. Information.
1 1! i ordonna un nouvel enquis. Requérir un
EXR.ACI.XABLE. alj. Qui peut être enra-
ciné.
EXRACIXATION. S. f. (pr. an-ra-ci-na-
cion'. Néol. Ilortic. Action d'enraciner, de s'en-
raciner.
EXR,.\CIXÉ, ÉE. part. pass. du v. Enraci-
ner. S'empl. adjectiv. Qui a pris racine.
— Se dit d'une plante qui a beaucoup de ra-
cines.
— Fig. Vice enraciné. Habitude enracinée.
Abus enraciné. Préjugés enracinés. Lorsqu'un
abus est CH/acniP'. il fautun coupde foudre pour
le détruire. (Voit. ' On v.iii iei. par un exemple
frappant, combiei ■' ' ' i li le I-' reirdilii* la
vérité quand un- ' i i ,,;,;«.-■., Cha-
teaub.)Lcs vieill. - !--. .i..i.i.i.ii-les ,«r„nuees
danslaxéiii-i-- ■. i ■. -■ el.ranleespardeslois
nouvelle- r i. ^i \ i.-tnr.)
I.-ii, Il milieu dp Ion sein
tConNEiLLE.)
— Constr.Qui a une culée nommée enraci-
nement, .letée enracinée.
ENlt.\<:iM;Mi:N I'. s. m. Action d'enraci-
ner,deM II. I m. I I macinement des arbres.
— Fi;;. 1. 1 iii I m. lit des vices. L'enraci-
nement deo !i.iliilu-l'.-;-.
— Agric. Consolidation des racines d'un ar-
bre encaissé, Irausplanlé.
— Constr. hydraul. Espèce de culée.
■* EXR ACIXER (S'). V. pron. 1" conj. Pren-
dre racine, s'attacher au sol par des racines,
l-ne plante qui s'enracine,qui commence à s'en-
raciner. Les plantes marines s'enracinent sur
ENRA
les sables et les rochers de la mer. (B.de St-P.)
— Fig. Un mal qui s'enracine. Une opinion
qui s'enracine dans les esprits. La haine s'en-
racine dans son cœur. Les mauvais penchants
ne s'enracinent que tri ii*racilenient dans l'âme.
Comment
elles pu ^
Que i-.i
bizarres avaient-
ner'/ (Rayn.)
.me I.uiUr. (UOIISEILLE.)
— Par ellipse du pronom. Il ne fautpas lais-
ser enraciner les abus. (Volt.)
— ENRuciHER. V. a. Faire prendre racine à.
Enraciner un arbre. La nature enracine si bien
les chênes gigantesques dans le sol. qu'ils ré-
sistent sans peine à tout l'effort des vents.
— Fig. Enraciner les abus. Enraciner les pré-
jugés. Enraciner les vices. Enraciner les mau-
vaises habitudes. Voilà comment on enracine
les préjugés chez les hommes. (Voit.)
Parle pour m'arracher ces tendres s
(Jue
rdes V
tCORNElLLE.)
— ENRACINER. V. n. Prendre racine, pousser
des racines, s'attacherait sol par des racines.
Cet arbre a bien enraciné.
EXR.AGÉ, ÉE. part. pass. du v. Enrager.
S'emploie adjectiv. Qui a la ra.ge, qui est saisi
d'un délire furieux accompagné d'horreur pour
les liquides el d'envie de mordre. De tous les
animaux, les chiens sonl les plus sujets à de-
venir enragés. Les personnes enragées sont
très difficiles à guérir.
— Pop. ClUen enragé. Homme très méchant.
— Fig. et fam. Furieux, aveuglé par la fu-
reur, par quelque passion violente. Cet homme
est enragé. Il faut être enragé pour agir ainsi.
H faut que vous soyez enragé pour prendre
cotte résolution. Il faut être bien f/ii'ayc« pour
l'aimer autant qu'on fait. (M"» de Sèvigné.)
— Excité. Pei-sonne n'aura-t-il le pouvoir
d'obtenir de vous quelque espèce de soin et de
régime pour tempérer un peu ce sang si en-
ragé'/ (M™* de Sévigné.)
— Qui est extrême, excessif en son genre,
qui porte les choses à l'extrême. Se prend le
plus souvent en mauvaise part. Un enragé co-
quin. Un scélérat enragé. Un persécuteur en-
ragé. Un amoureux enragé. C'est un enragé
bandit. C'est un joueur enragé.
— Fig. el fam., en parlant des choses. Vio-
lent,excessif, extrême. Un mal enragé. Une dou-
leur enragée. Une faim enragée. Une passion
enragée. Une audace enragée. Il fait ici un
temps enragé depuis trois jours. (M™* de Sév.)
Il va falloir peut-être des interrogatoires et
faire une polémique ewaj/ec. (Mérimée.)
—Musique enragée.musique d'enragé. Musique
très bruyante et discordante.
— Fig. cl pop. Être enragé contre une per-
sonne, contre quelque chose. Les poursuivre de
sa colère, de son acharnement. Une fille depuis
longtemps enragée contre sa mère. (Racine.)
Toutes les dames de la cour étaient enragées
centre elle. (M"= de Sév.) Ce qu'il y a de sûr,
c est que cette femme cruelle est «rai/ef contre
moi. (Stendhal.)
— Loc.prov. Quand on reut tuer son cliien, on
dit qu'il est enrage .Qu^nA on veut nuireàquel-
qu'un, ou lui faire une injustice, le perdre, on
lui suppose des torts, des défauts, des vices
qu'il n'a pas. || Manger de la vache enragée.
Eprouver beaucoup de privations et de lati-
gues.
— Bot. Piment enragé. Petit pimenta saveur
très piquante.
— ENRAGÉ. ÉE. S. Personne enragée. Soigner
un enragé. Guérir un enragé. Attacher les en-
ragés. Les enragés sont à craindre.
— Fig.et fam.Celui,celle qui est d'une éner-
gie fougueuse, qui s'acharne à quelque chose.
C'est un enragé. C'est une enragée. M.ais c'est
un enragé que cet homme-là. (Acad.) Prouve à
ces enriigés que tu es le roi. (E. About.)
— Personne qui est exli-èmn. e\ee««ive en
son genre. Vous avez atV.u"- i .m -nti-equi
pousse toujours les ch"-. -i ,. . C'est
en ce sens que l'on dit : '.' ' - - - -"■ - e. 'uragé,
se battre comme un enrage . lumcr le jeu itimmc
un enragé- Crier, se battre, jouer a l'excès.
— Ilist.tes enragés. Nom donné en Vi'iZ aux
révolutionnaires lès plus exaltés.
EXRAGE.AXT. part. prés, du v. Enrager.
Qui enrage. Des femmes enrageant de dépit.
Une personne enrageant en secret.
* EXRAGEANT, AXTE. adj. Fam. Qui fait
enrager, qui cause une vive irritation, un vio-
lent chagrin. Cela est enrageant.Des contradic-
tions enrageantes. Rien n'est plus enrageant
qu'un professeur allemand qui croit avoir une
idée. (Mérimée.)
EXR.AGEAT. S. m. (pr. an-rtt-ja). Vitic.
Sorte de cépage noir hâtif du Médoc.
ENRAGEMEXT. s. m. État de celui qui
enrage.
EXR.\GÉMEXT. adv. D'une manière enra-
gée.
*EXRAGER.v.n.1"'Conj.(rad.Metc«i/ff).So
conjugue comme Iluger. Être saisi de la rage.
Si ce chien ne boit pas, il enragera.
— Fig. et fam. Souffrir «ne douleur exces-
sive. Il enrage des dents. H enrage du mal do
dents. Enrager de douleur.
— Fig. et fam. Éprouver un besoin vif cl
pressant accompag
faim.
; de douleur. Enrager de
EXRA
— Dans un sens analogue, Éprouver un dû-
sir ardenl et violent. Enrager do jouer.Enrajîcr
de parler. Enrager de chanter. Enrager de se
montrer.
— Eprouver un dépit.un déplaisir sensible.
Eiira!,'fr do voir son ennemi parvenir aux em-
pliiis. Enrager de se voir humilié. Morbleu,
j'eiimiie d'avoir raison. (Brueys.)
— Ahsol., dans le même sens. Doit-il enra-
ger! Comme il enrage! Je n'y puis plus tenir,
i'emaiie! (Mol.) Jugez s'il y a lieu (ïeiiragcr en
de semblables malentendus. (Racine.)
— Faire enrager. Faire éprouver du dépit.
Faire enrager une personne. Bien que vous
m'ayez fait cruellement enrayer cet été avec
vos si et vos non. je vous assure que je suis
bien ti i^t.- ili' ne pus vous dire adieu, (Méri-
mée.' ir.ih- il :ii.|, lait tout, moitié par pitié
poui' SI 111 (1 lili . m liiiii aussi pour le plaisir de
faire ciuiir/, j- li; inn; (.iiansanti.(De Concourt.)
, |>our
De Falaise à Paris ïieiil par le messager. (RtGNAno.)
— Enrager après. Être passionne pour. L'un
e«iaj« après les femmes; l'autre veut toujours
avoir le ventre à table. (Malh.)
— Eurai/er contre. Etre en colère contre. 11
enrage contre vous.
-- Enrager i/f. .r/nrwi/,- ilr me taire et d'en-
tendre mentir. Cu n. ilh .
— Enrager :/iii\ .VriinKir que mon père et ma
mèro ne m'aient pas l,iit bien étudier dans
toutes les sciences quand j'étais jeune. (Mol.)
— Expr. prov. Vrendre patience en enra-
geant. Dévorer en silence un outrage, une con-
trani-li' ■•■i nih- 'li~-'r.'f'' iiu'i'n no pi'Ut s'fm-
il nirm/er la hêle et
pê'-li'
te 1,1 'I
I. t''
que ]■
■Il ;
souvent recours au il
bitude de mentir.
— Activ. Ce qui m'enrage, c'est l'obstination
de cet enfant.
KMtAGERIE. s. f. Acte d'homme enragé,
furieux. Il s'est fait ici une penderie d'un prê-
tre sorcier qui avait fait des enrageries plus
que diaboliques. (Malherbe.)
ENRAIDIR. v. a. 2'conj. Rendre raidc.
— ENRiiDiR. v. n. Devenir raide.
EXIl.AIDISSEMENT. S. m. Action d'enrai-
dir; résultat de cette action.
ENn.tlEMENÏ. s. m. V. ENRAYEMENT.
E\R.A.>IER. V. a. l'» conj. (rad. rameau).
Mettre les vers à soie sur la bruyère.
E.VR.ASERv. a. 1" conj. Syn. d'ARASER.
E.\RAY.4GE. s. m.(pr. an-ré-iaje). Action
ou manière d'enrayer.
— Hiqûie aux pieds des boeufs.
ENRAYÉ, ÉE. part. pas5. du v. Enrayer
(rad. rayon). S'empl. adjectiv. Roue enrayée.
— Fig. Arrêté. Affaire enrayée.
EXK.AVÉ. part. pass. du v. Enrayer (rad.
raie). S'empl. adject. Champ enrayé.
* EXR.4YEMEXT ou ENRAIEMENT, s.
m. (pr. an-rê-ie-man ou ««-)■«-»«««). Action d'en-
rayer ; résultat de cette action. L'enrayement
d'une roue.
* ENRAYER, v.a.l" conj (pr. an-rè-ier;
rad.cayo«).Se conjugue comme Pajer.Techn.
Garnir une roue de rais. Enrayer une roue.
— Arrêter une roue par les rais ou au moyen
d'un sabot, en sorte qu'elle glisse et qu'elle no
tourne poi nt. Enrayer un chariot. Enrayer deu x
roues.
— Par extension. Rendre moins rapide le
mouvement de. Dans les rues escarpées de
Lausanne, je faisais enraijer mes jambes. (M""
Necker.)
— Fig. Il faut faire aux grands parleurs ce
qu'on fait aux roues des carrosses â la des-
cente d'une montagne,il faut les e«r«y6T.(Mén.)
— Absol. La cote est rapide, il est prudent
d'enrayer.
— Fig.et fam. S'arirh r V,.i>- m ,ii_r/ \.\rf
bien en herbe, je vuu-i n n i - i \ il:i
plus de mauvaises [il 1 '-i> i ' i ' is
tenu de mauvais piopu;,U'-;iituq': ic.n ijer.
(J.-J. Rousseau.)
— Fam. Renoncer aux succès, à l'amour.
Vous êtes encore coquetteàvotreàge, il serait
temps d'enrayer. (Sali.)
— s'enrayer, v. pron.Èlre enrayé, pouvoir
être enrayé. Les roues s'enrayent quelquefois
d'elles-mêmes.
ENR.\YER. V. a. 1'» conj. (rad. raie). Agric.
Tracer le premier sillon dans un champ qu'on
veut labourer.
— Enrayer de.^ sillons. Labourer de façon à
faire un ados au milieu du champ.
ENR.tYEUR. s. m. (pr. an-ré-ienr). Celui
qui enraye.
— Techn. Ouvrier qui conduit la sonnette à
déclic, dans la construction des pilotis.
ENRAYOIR. s.m. (pr. an-réioir ; rad. en-
rayer). \ri mi lit.Nom donné autrefois à la coche
d'une noix d'arbalète qui retenait la corde
bandée.
— Techn. Machine destinée â enrayer une
voiture. Mettre l'eni-ayoir à la roue d'une voi-
ture.
■* ENR.*Yf RE. s. f. (pron. anré-iure). Ce
qui sert à enrayer. Bonne enrayure, mauvaise
enrayure. Solide enrayure.L'enrayure se brisa
au milieu de la descente.
EMU-:
— Arlill. Chaîno servant à cnrayni' ïesrouos
(l'affût et do fo«i';jon.
— Techn. Assemblage d'un cnirait. ilUn mi
deux d(;nii-enlrails,dugouss<[,.'ii-,. | v ^mi
tenir un poinçon et composer la i^ i iiii'>|ii .ini-
h\(id'unéiiiiicG.\\IHancfieràeniaijiiic.V\u\wU^v
dont les solives sont disposées en forme de
rayons.
EXK A YURE. s. f. Agric. Première raie que
trace la charrue en labourant.
EXRÉGIMENTAtlON. s. f. (pr. an-ré-ji-
mimta-nim). Néol. Action d'enrégimenter.
E\ m < . I M t \ r i':. ÉE. part. pass. du v. En-
réiiiiM ,' - Il ; >p- adjectiv. Soldats enre;ji-
nu'iii. i 11 1 . -s enrégimentées.
E\ui.(.iMl..\ iKMENT.s. m.Actiond'en-
réginientur.
* ENI6ÉGIMENTER. V. a. 1" conj. Art.
milit. Incorporer dans un régiment. Pendant
la campagne de Saxe, on enrégimentait les
conscrits la veille de marcher au feu.
— Former un régiment de plusieurs compa-
gnies séparées, de plusieurs hommes de diffi;-
rents corps. Les débris de ces bataillons déci-
més par l'ennemi furent enrégimentés dans
le Sô" de ligne.
— Fig. Enrôler dans un parti. Ils ont essayé
de nous enrégimenter dans leur société.
— s'enrégimenter, v. pron. Se former en
régiment. Se mettre dans un régiment.
— Se former en groupes. Se mettre dans un
parti, dans une coterie.
ENREGlSTRABLE.adj.2g. Qui peut, qui
doit être enregistré. J'ai assez duré pour ren-
dre ma durée rumarquable et enregistrable .
(Montaigne.) Voltaire l'a également employé.
ENREGISTRÉ, ÉE. part. pass. du v. Enre-
gistrer. S'empl. adjectiv. Acte enregistré. Les
actes sous seing privé n'ont de date certaine
que du jour où ils ont été enregisti-és. Il voulut
que tout fût enregistré, soigneusement écrit.
(G. Flaubert.)
* E.XREGISTREMEXT. S.m. Action d'en-
registrer.
— Particulièrement, Transcription d'un acte
dans un registre, soit en entier, soit par extrait,
dans le but de le rendre plus authentique, ou
de lui donner plus de force. L'enregistrement
d'un exploit, d'un procès-verbal. L'enregistre-
ment n'est exigé à peine de nullité que pour
lesexploits etprocès-verbaux sujets à un sim-
ple droit fixe.
— Ce qu'on écrit sur un acte, sur un con-
trat, etc., pour constater qu'ils ont été enregis-
trés. Lisez l'enregistrement. L'enregistrement
de ce privilège, de cet exploit, porte telle date.
— Se ditaussi du lieu où l'on enregistre.Al-
1er à l'enregistrement. Sortir de l'enregistre-
ment. Notre argent sera mieux placé sur un
hectare de plus que dans la caisse de Vcnro-
gislremenl. (De Juss.)
— Action de prendre note de certains faits
pour en conserver le souvenir.
— Opération des compteurs et autres appa-
reils qui notent certains faits dont l'observa-
tion directe serait difflcile ou impossible.
— Absol. Venregistrement. L'administration
de l'enregistrement. Ce jeune homme se des-
tine a roiircfîisLrement. Les lois organiques
de 1. n< /''/-.' /;/ sont celles du 23 frimaire
an \ Il J . r ' I . du 14 août 1793, du 12
d<.'' ! i' '^ I --ervice est administré par
un Ml _ :i. lal relevant du ministre des
finances, par \W-~> directeurs, inspecteurs, vé-
rificateurs et receveurs. (L. Grég.)
— knc.\\xvi^^v .Enregistrement des lois . Acte
par lequel les par!em"nt';. npiM"^ nv-.ir v.Tilio
les lois qui leur étai'i:' '!!'.'■ - "i M' m ilu
roi, en ordonnaient II i i' > -mi luis
registres, ainsi que I . i ..i ..m jh lu h l^ il..:
leur ressort pour y t-tt-j iJuiMi.;u=, ciae.,n3-
irées et exécutées.
* ENREGISTRER. V. a. l'« conj. (pr. an-
re-jiss-tré ;v!iii. registre). Insciire sur un re-
gistre.
— Particulièrement, Mentionner sommaire-
ment ou littéralement sur un registre public,
des actes ou des conventions faites,moyennant
un droit fiscal pour assurer leur existence et
constater leur date. Enregistrer un acte, un
exploit,un procès-verbal. Les notaires,grefliers
et secrétaires d'administration doivent faii-e
enregistrer leurs actes aux bureaux dans l'ar-
rondissement desquels ils exercent leurs fonc-
tions.
— Fig. Recueillir par écrit, et même con-
server dans sa mémoire. Enregistrer des faits.
L'histoire a enregistré les hauts faits de nos
soldats.
— Fig. Tenir compte de. Qu'il s'observe
bien, car ses ennemis enregistrent, observent
toutes ses actions. Ne faites pas d'aveux con-
tre vous, l'envie les enregistre en nolanivolvo
indiscrète modestie. (M""» du Deffand.)
— Ane. législ. Faire l'enregistrement d'un
édit, d'une ordonnance royale.
— L'Académie permetd'écrire aussi tfHrcffi-
tremcnt eienregitrer^ mais cette orthographe
est entièrement inusitée. Rien, d'ailleurs, ne
justifie cette modification, qui n'a d'autre effet
que de remplacer des expressions correctes
par des mots d'une prononciation sourde et
désagréable.
— s'enregistrer, v. pron. Être enregistré.
Les actes notariés, et généralement tous les
actes civils, judiciaires et extra-jvidiciaires,et
E.MU
les jugements a'enregislrenl maintenant sur
les minutes, brevets ou originaux. (Chabrol-
Chaméane.)
ENREGI.STREVR. S. m. Néol. Celui qui
enregistre.
— Adjectiv. Se dit d'appareils qui notent cer-
tains faits dont l'observationdirecteseraitdif-
licile ou impossible.
ENRÈNÉ, ÉE. part. pass. du v. Enrêner.
S'empl. adjectiv. Cheval enrêné.
ENRÊNER. V. a. 1'» conj. Manêg. Arrêter
et nouer les rênes d'un cheval.
— s'enuè.ner. v. pron. Être enrêné.
EXUÈNOIRE. s. f. (rad. enriner). Manêg.
M.jn-caii lie bois auquel on attache les rênes
des chevaux.
ENRHUMÉ, ÉE. part. pass. du v. Enrhu-
mer.S'empl. adject. Homme enrhumé. Femme
enrhumée. Enfant enrhumé. Le prince estCM-
rhmué,i& courtisan veut l'être. (Lamotle.)
— Fig.
.Au pied <1« tn>ne une liarpc se rouille ;
Bardes du slcrc, éles-vous cnctiumcs? (BËBANGEiii.)
— ENRHUMÉ. S. m. Celui qui est enrhumé.
* ENRIir>lEH. V a. 1"> conj. (et. gr., iv,
dans: --••■ "'i- 1 -i ; forméduv. fiu, jecoule).
Cau Mil rhume. Le froid enrhu-
ma [lorsonne de constitution
gr,_-l. . lit lymphatique.
enrlimiiri ■■■-[ [■ li -i 1.--!! .j;i :l i - ' !• : . - i.i-
inspiiv..iiri! -..it.i|.|.li.|ii.-.il.i-i..: 1 ■ !"■ . 1-.
qu'ilail p.iiirv.liKiili' Ii^miIi-Lum-- <irjr,,;;
dans le canal alimentaire, soit même qu'il pro-
vienne du frisson de la fièvre ou d'une impres-
sion morale. (Forget.)
— Arg. Ennuyer.
— s'enrhumer, v. pron. Gagner un rhume,
devenir enrhumé. On a'enrliume avec d'autant
plus de facilité qu'on éprouve alternativement
l'impression du froid et de la chaleur, lorsque
le corps se trouve dans un état de transpiration.
(Forget.)
ENKHUNÉ, ÉE. part. pass. du v. Enrhu-
ner.
E.VRIIU.NEK. v. a. 1" conj. Techn. Placer
la tète d'une épingle à l'extrémité de la hanse
ou du 111 de laiton.
— s'enrhuner. v. pion. Êlre enrhuné. La
manière dont les épingles doivent s'enrhuner.
ENRIIYTIIME. EXRHYTHMIQUE. adj.
V. ESRYTUME, ENRYTHMIQUE.
ENRICHI. lE. part. pass. du v. Enrichir.
Personne enrichie. Ceux même que la seule in-
dustrie avait enriclits ne pouvaient guère fon-
der leur propriété sur de meilleurs titres.(J.-J.
Rousseau.)
r'p^l |>ar loi qu'on v.t voir le: Muses fjiric/iiVi
Ti<> l^iir lun^ue disette k jamais alTranchtes. IBOIL.)
Iic^ linMinies eiii-icliis de dc^iioiiilles immenses
Liuieiit a leur torlune égaler leurs dispenses. llîEHOl.)
— Fig. Le jardin, enrichi par l'art, m'ouvre
ses belles perspectives et ses promenades ver-
doyantes. (Deleuze.)
— ENRICHI, lE. s. Personne enrichie. Ce sot
a toute la morgue d'un nouvel enm-fti. (Acad.)
* E.NRICHIR. V. a. 2" conj. Rendre riche.
Le commerce enrichit les États. Le Irafic dos
laines l'a enrichi. Ils appauvri--, ni i. m- m u-
sons pour d/(;7trA/;" des mon.a^i: ' 1 i. i.
Lesdeuxmcrsquientourent' I 1 . ^ <if
votre nivaiim.'. Massill. i La l- i : ■ i.'-l m u. !.•
nu'a ciMvi 'i/r-i - li.i!i!l:iiil--. mais ses habitants
tu soiil..iii*...a 1.1 i.l.ii.io, c.i.i./u( les humains. (DeL.)
— Orner par quelque chose de riche, de pré-
cieux Il a enrichi mon album de beaux des-
sins. Enrichir de pierreries la poignée d'une
épée.
— Fig. La chimie a enrichi l'industrie de
ses décoMvcrtes. Il cherche à enrichir son es-
prit ■ ^.- ■ ■i--:i'-- —.■,... M VI-;, Il enrichit ses
(ii- ■ ' ■ -. ,1 1 mages, d'ex-
. l'i' u avait pris
Il - •- lions et de
' 1:1 bien, pen-
■■ 1 /r votre mé-
. 1-1 -'lies. (Volt.)
1. |.i. -i-iilent ces
^c.-s a l'admiration
ENUO
11
pi.'
pi"^
6es(,'iari-s. .lla<s. \
danî que vous êtes )■ i
moire par la connall^^
Que pensei-iu/. - vi'ii-
chefs-d'œu\ i ■ i- i .
publique'.' I- i i li- la patrie? ou ces
hommes plu ■ i i - i i.- qui Vonl enrieliie
par leurs \i;iii- ' i -.' liniss.)
Puur iiuus lainaiite de Ccphale
Enn.:/nl Flore de ses pleurs. (J.-B. Rouss.)
— Enricidr un poème, un ouvrage. Y ajouter
des épisodes, des portraits, des ilctails pour
rembelltj- et le rendre plus intéressant. Enri-
chir un ouvrage de recherches curieuses.
— Enricitir une tangue. La rendre plus abon-
dante et plus riche par des expressions, des
locutions, des totn-s nouveaux, heureux et que
l'usage consacre. Il faut voir de quels mots
elle enrickit la langue. (Boil.)
— Absol. Le commerce enrichit.
— s'enrichir, v. pron. Devenir riche, être
enrichi. S'enrichir aux dépens d'autrui. Ce
marchand s'est enrichi en peu de temps. S'en-
richir des dépouilles des plaideurs. Le cabinet
de cet antiquaire s'est enrichi d'une collection
de médailles. On s'enriclUt.ie crois, en faisant
quelque bien.(noger.) Piron, refusant d'entrer
dans la finance, disait qu'il en craignait trop
l'ai 1er et le venir, c'est-à-dire la maniércde s'y
enricliir et de s'y être enrichi. (Sali.) C'est vé-
ritablement ^'enrichir que de s'ôter des be-
soins. (Uern.)
— Fig. La mémoire s'enrichit par la lecture.
Quand la fortune l'eut abandonnée, elle s'«»-
richit plus que jamais elle-même de ses vci"-
tus.(Boss.) 'i'oulcs les beautés dont notre lan-
gue s'est depuis enrichie. (Mass.)
— Loc. prov. Qui paye ses dettes s'enrichit.
— Min. Un filon s'enrichit lorsqu'il devient
plus épais ou plus chargé de parties métalli-
ques.
■*ENRICniSSEMENT.s.m.(rad.e«m7ij')').
Action de rendre riche, plusriche.
— Oinr-mi-nt. parure. L'enrichissement d'un
hall: • !' -t un grand enri-
chi— l.i'speintures.les
diiiiii ri, sont un enri-
chi>-i I 111 palais.
— Fig. .Ne SI' ilil gijcriiiiui! dans ce sens. Un
sage emploi de néologismes et de mots étran-
gers contribue à l'enrichissement d'une lan-
gue. Il a ajouté à son discours des traits, drs
citations qui sont un grand enrichisscnient.
J'ai pris pour m'expliqucr un style siniph- it
mécontente d'une expression nue de me-- opi-
nions, bonnes ou mauvaises, sans y chercher
aucun enrichissement d'è\oiiUQncc. (Corneille.)
EXRIClIISSErn.s.m. Celuiqui enrichit.
ENRILE. s. f. Bot. Genre de plantes grim-
pâmes qui croissent aux Philippines.
ENRI.ME.ÉE.part. pass. du v. Enrimer.
ENRIMER. v. a. 1" conj. Techn. Pousser le
poinçon directement au-dessus de l'enclume,
en approchant ou en écartant la boîte avec le
pousse-broche.
ENRIMER (S'). V. pron. 1" conj. S'embar-
rasser dans les rimes. Et en rimant bien sou-
vent je m'enriine. (Marot.)
ENRIMEUR. S. m. (rad. enrimer). Techn.
Ouvrier qui conduit la sonnette à tiraude.
ENRISÉ,ÉE. adj. S'est dit pour Riant.
E.\ROB.4GE. S. m. Action d'enrober.
— Action d'ajouter de la mélasse ou de la
glucose au café qu'on brûle, afin qu'il soit plus
luisant et plus lourd.
— Al il'iii l" r.'\''iir I'- Iliiugicsd'une mince
eiurl'lip' .1.1 '1 1.. -1. ..:|.|ili-.
_ A. 11.11 .1 . M \ . lu !• - : lap.des d'une mince
cuurli'. ili: ii.l.iinii. ii'iin li'S conserver.
E.XROBÉ, ÉE. part. pass. du v. Enrober.
Fût enrobé. Café enrobé. Viande enrobée.
EN ROBER. v.a.l" conj. (rad.ro*e).Comm.
Couvrir d'une double enveloppe. Enrober un
tonneau.
— Soumettre à l'enrobage. Enrober du su-
cre. Enrober des bougies.
ENIIOCHÉ, ÉE. part. pass. du v. Enrocher
ENROCHEMENT, s. m. (rad. enrocher).
Archii 11 v.lraul A mas de pierres que l'on forme
au pi' 1 I iiii. l'i'. l'une culée de pont, d'une
jei. . . 1 I :i. I 1 laiion établie sur unsol niu-
l,i|,.. |.,,,i 1 , .1. il u. Ire des affouillements ou
debdi-i;iavui.-iiu.iiis.
ENROCHER. v.a.l" conj. Archil.hydraul.
Faire un enrochement.
— s'ENROCHER. V. pron. Être enroché. Ce
terrain mobile s'est accidentellement enroché.
ENROIDIR. V. ENRAIDIR.
ENRÔLli:. i'k iiivt, piss. du V. Enrôler.
S'empl. adj. ■ u» enrôlés.
_ Fig. C : . i e un peu enrôlée
danslasari. ii.. Sévig.)Ceuxqui
êtai-ii' ■•■ '. ..1 c bcraient regardés
ciHi .U eussent reconnu qu'ils
étai. I-- les bannières du men-
— Siilisiaiiliv. Personne enrôlée.
* ENRÔLEMENT, s. m. Action d'enrôler
ou des enrôler. La loi défend les enrôlements
forcés. Faire signer un enrôlement. Mon en-
rôlement a été volontaire. Les racoleurs rece-
vaient une prime pour chaque enrôlement. Il
décréta Venr/ilement de tous les citoyens vali-
des, r, riviliiTi '
— \ : .|iii constate l'enrôlement. Je
vi, 1, Il H enrôlement. Il partit pour
la 11 ..ni 11 . .1 . . -MU enrôlement dans son sac.
* E.NRÔLEK. V. a. 1" conj. Mettie, écriie
sur le rôle.
— Se dit particul iêrement des gens de guerre
que l'on engage pour le service de l'armée de
terre ou de mer. Enrôlerdes matelots. Enrôler
des soldats. On l'a enrôlé dans un escadron de
dragons.
_ |.;_, 1 ,,. une affiliation, dans
M,.,, h ^7,, funeste, chez xm
, de rendre l'i
i.usl,.
elle lu
uli.)
propre:
— s'enrôler, v. pron. s.: i- i - Imc
soldat. Il s'est enrôlé dans 1 m i . i .. • >
1er dans les zouavr^ '^' ni : i i m i n. .nt-'-
rie. S'enrôler voloni i I \ ,.. Il II-
rôlerdans l'armée .Il : -m .: n i uis
accomplis. L'onassniinii ii a ip' .i.- i. ii.iis
ceuxqui refusaient de s'enrôler. i.Monialcnili.)
— Par extens. et fam. Entrer dans unealli-
lialion quelconque. Il s'enrôla parmi les saint-
simonieiis. S'enrôler dans une confrérie, dans
une société. Shakespeare s'enrôla dans une
troupe de comédiens.
141\>
ENRO
EXRÔLEl'n. s. m. Art milit. Nom des gens
cliarjrès auli-ofois d'enixïler les jeunes gens
pour le ?ei'vice militaire.
EXUOQt'EH.v.a. l"conj. Pêch. Laver des
morues dans l'eau de mer après qu'elles ont
été IraiH'liées.
EXIIOSSEU. V. a. 1« conj. Ar^. Ilcndre
quoiqu'un possesseur d'un mauvais cheval,
hi-s maquignons des Champs-Elysées les ont
furossés. (Koqueplan.)
E\ROi:É. ÉE. part. pass. du v. Enrouer.
S'empl. adjectiv. Une voix eni-oiièe.rn homme
enroué. Sa voix enrouée et hésitante nn pou-
vait achever aucune parole, (rén) La tourte
relie seule îrémit dans la forêt : sa voix seni-
ble enrouée \t3LV la douleur. (ï)clcuze.) La cor-
maille fw/wif^ appelle aussi l'orage. (Delille.)
Il poussa des cris enroues qui me fendirent
l'àme. {Gér. de Nerval.)
— Pris adv. Parler enroué. Parler d'une voix
enrouée. Dans celle acception il esl ramilier.
* EXUOUEMENTouEMIoCwENT.s.m.
(pr. an rou-man ; rad. enrouer). Haurilé de la
voix pi"od»iite ordinairement par une inflamma-
tion siqvrfi(?ielle de la membrane muqueuse
dont est revêtu l'organe vocal. Grand oiiroue-
ment. L'enrouement peut être produit par nue
espère de tension avec sécheresse de la mem-
lirane muqueuse qui tapisse le larynx. (Petit.)
* EXUOL'Ell V. a. 1"» conj. (du lat. rau-
far/,être enroué;. Rendre la voix rauquo,moius
libre, moins pure. H suflît d'une légère inflam-
mation dans la meuihiane muqueuse qui ta-
pisse le larynx, pour enrouer la voix. Le brouil-
lard, le serein ont enroué ce chanteur.
— Absol.l'n courant d'air suffît pour enrouer.
— s'esrocer. v. pron. Perdre la netteté de
sa voix. S'enrouer à force de parler Elle s'est
enrouée à force de crier. Vous qui vous êtes
enroué tant de fois à la louer. (Racine.)
— .Avec suppression du pronom personnel.
Non, non. In n'irai jias. ardent bénéficier.
Faire enrouer pour toi Corbin ni le Mazîer. (EoilEau.)
EKROUILI.Ê, ÉE. part. pass. du v. En-
rouiller. S'empl. adjectiv. Métal enrouillé. Fer
eu roui lié.
— Fig. A la cour on s'y fait une manière d'es-
prit qui, sans compai-aisim. juge plus linembnt
des choses que lout le savoir enrnuiUé îles pé-
dants. (Mot.)
EXROUILLEMEXT. s. m. (pr. an-roH-Ue-
man, //mouill.). Action de s'enrouillor. État de
ce qui est enrouillé.
* EXROUILLER. v. a. I»-*» conj. (pron. an-
rouUé. Il mouill.). Rendre rouillé, former de
ta rouille sur quelque métal. L'humidité en-
rouillé le fer.
— Fig. et fam. Se dît de l'esprit, de l'imagi-
nation. L'oisiveté, la vieillesse enrouillé l'es-
prit. Vous allez vous enrouiller en province.
La tristesse, avec le temps, enrouillé et moisit
l'àme, abâtardit lout l'homme, endorl et as-
soupit sa vertu. (Ctiarron.)
— s'esrouiller. v. pr. Se couvrir de rouille.
Le fer s'enrouîUe.
— Fig. Je viens d'un pays où je me suis fort
enrottillé. (Volt.) |1 On dil'plus ordinairement
rouiller, se rouiller.
— Loc. prov. A> pas laisser enrouiller ses
àeuts. Manger de grand appétit.
EXROCILLURE. S. L Signifiait autrefois
Rouille.
EXROULAGE s. m. Action d'enrouler, de
s'enrouler. L'enroulage du fil. Donner plus de
longueur aux bobines pour faciliter l'enroulage
de la corde.
EXROULÉ, ÉE. part. pass. du v. Enrouler.
Singe à queue enroulée. Étoffe enroulée. Elle
le trouve enroulé par la queue à un des balus-
Ires. (G. Flaubert.)
— Entom. Se dit des chenilles qui vivent dans
l'intérieur des feuilles qu'elles roulent en cor-
net.
— ENROOLÉs. s. m. pi. Concliyl. Famille qui
réunit tous les genres dont lacoquillealaspire
presqueenlièrement enveloppée par le dernier
tour.
* EXROULE.MEXT. S. m. Action denrou-
ler, drt senrouler. Résultat de cette action.
— Archit. Ornement en ligne spirale. La vo-
lute est une espèce d'enroulement. || Suite d'or-
nements, ordinairement de rinceaux, engagés
les uns dans Ins autres par diverses circonvo-
lutions. On ne doii pas se montrer trop sévère
pour rarabes'jiie,qui consiste en rinceaux, en
festons, en enroulements, Gn feuillages. (Mariés.)
— Bot. Déformation des organes axi les roulés
sur eux-mêmes de haut en bas.
— Chir. II y a enroulement lorsque le cordon
ombilical est enroulé autour du cou ou d'un
membre du fœtus.
— Ilort. Ce qui est contourné en spirale. En-
roulement d'une plate-bande debuisoude ga-
zon. L'enroulement des feuilles dans le bour-
geon.
— Semir. Contour du fer en forme de vo-
lute.
* EXROULER. V. a. 1" conj. [vTi^. rouler).
Rouler une chose autour d'une autre ou sur
elle-même Les singos enroulent leur queue
autour des branches pour s'y suspendre.
— ManuL Enrouler une pièce d'étoffe sur un
ctflindre. La rouler sur elle-même autour d'un
cylindre.
ENS.\
— s'enrooler. v. pr. Former des tours sur
soi-même ou sur un autre corps. Le serpent
s'enroulaautour de son corps. Les cobécs s'en-
roulent gracieusement autour de ces appuis.
Les arabesques s'enroulent bien autour de ce
médaillon. Autour de son front soucieux s'ch-
roM/n un serpentd'or,en guise de diadème. (Gér.
de Nerval.)
EXUOCLEUR, EUSE. adj. Qui sert à en-
rouler. Cylindre enrouleur.
EXROL'LOIRE. s. f. Techn. Pièce de bols
sur laquelle passe l'étoffe avant de s'enrouler
sur le dèchargeoir.
EXROmxÉ, ÉE. adj. Livré à la routine.
Travailleur enrouliné.
EXROUUUE. s. f. Ane. synon. d'ENROUE-
MENT.
EXRL'BAXXÉ, ÉE. part. pass. du v. En-
rubanner. S'empl. adject. Chapeau enrubanné.
Canne enrubannée.
EXRl'B.\XXEMEXT. S. m. État d'une
chose couverte de rubans. La coquetterie y a
une ampleur, le chiffonnage, Venrubannemrnl.
les fanfioles y ont une opulence et une somp-
tuosité royales. (De Gonc.)
*EXRI:BAXXER (S'). v. pron. 1'" conj.
Se couvrir de rubans. Et quand je me serais
enrubanné de la tête aux pieds?
— ENnUBA,NNER.v. a.Néol. Couvrir, orner de
rubans ou de décorations. Enrubannerun cha-
peau. Enruhannerun màt.Enrubanner un dais.
I.e mîiiîMre graUait son front pour deviner
Quel frac son ordonnance alKiil enniOmnier.
(AN.
— Par plaisant. Décorer d'un ou de plu-
sieurs ordres.
EXUUE. s. f. (rad. rue). Agric. Sillon com-
posé de plusieui-s raies de terre relevées par
la charrue.
EXRYTRME. adj.2g. (ét.gr.,lv,dans;py«-
ikh;, rythme). Didact. Qui est dans le rythme.
Qui observe un rythme quelconque.
— Pathol. Se dit du pouls lorsque ses pul-
sations se reproduisent avec un ordre quel-
conque.
EXRYTRMIQL'E. adj. Qui osl soumis au
rythme.
EXS.s. m. (pr. flniJ5; mot. lat. qui signifie
être). Philos, hermêt. Pouvoir, vertu que cer-
tains êtres déploient sur nos corps.
— Alchim. Ens primnm. Teinture qui devait
convertir un demi-métal en métal noble.
— Ane. chim. Ens Veneris (l'ens de Vénus).
Hydrochlorate ammoniaco-cuivrique, obtenu
par la sublimation de deux parties d'hydro-
chloratc, d'ammoniaque et d'une partie de
deutoxyde brun de cuivre. || Ens Martis (l'eus
de Mars). Hydrochlorate ammoniaco-ferrugi-
neux, résultantde lasublimalionduselammo-
niac et du peroxyde de fer.
EXS {Anesus) Géogr. Rivière d'Autriche, af-
fluent de droite du Danube, passe à Rastadl,
Steyer, Ens, et finit après 237 kil. de cours;
elle reçoit la Salza styrienne et la Steyer.
Elle divise l'archiduché d'Autriche en deux
parties : Pays au-dessus de l'Ens ou Haute-Au-
triche, cap. Lintz^el paij.^ au-dessous de l'Eus
ou Basse-Auti'iche, cap. Vienne.
EXSABLÉ, ÉE. parL pass. du v. Ensabler.
S'empl. adjectiv. Enfoncé dans le sable. Bàli-
menl ensablé. Barque ensablée.
— Couvert de sable. Prairie ensablée.
* EXSABLE.MEXT. s. m. (radie, ensabler).
Amas de sable formé par le vent ou par un
courant d'eau. Les ensablements si communs
dans le lit de la Loire gênent la navigation. On
remarque un ensablement à l'embouchure de
cette rivière.
— Action de remplir de sable. Résultat de
celle action. Ensablement d'un navire.
* EXS.ABLER.v. a. -1*^* conj. Faire échouer
sur le sable. L'eau est si basse dans la Saùnc,
que le batelier nous a ensablés.
— Couvrir de sable. Ce débordement a en-
sablé la plaine.
— Remplir de sable. Ensabler une barque.
— Pèch. Tendre des filets sur un fond de
sable sans y mettre de lest.
— s'ensabler. v.pr. S'échouer sur le sable.
Le bateau s'est ensablé.
— Fig. Croyant avoir, par cette manœuvre,
délivré le bateau de ma foriune du péril de
s'ensabler, je ne craignis plus rien. (Le Sage.)
— Être rempli ou couvert de sable.
EXS.ABOTAGE. S. m Action d'ensaboter.
Ensabotage d'un projectile.
EXSABOTÉ, ÉE. part. pass. du v. Ensa-
boler. S'empl. adjectiv. Pied ensabolé. Gens
ensabolés. Je suis épouvanté de voir tous les
jours des villageois pieds nus ou ensahiftés.
(nacino.)
— Enrayé par un sabot. Roue ensabotée.
— .^rtill. lîoulel ensahoté. Boulet mis dans
un sabot de bois au sommet de la gargousse
pour qu'il entre avec elle dans le canon.
— ENSABOTÉ. s. m. Hist. rellg. Sectaire vau-
dois du XIII' siècle qui portait de mauvaises
chaussures, comme un signe de pauvreté évan-
gèlique. On trouve aussi, en ce sens, ensabaté
(rad. savate)^ ou ensaObalas, nom d'une marque
qu'ils portaient à leurs souliers).
EXSABOTEMEXT. S. m. Arlill. Acllon
d'ensaboter im boulet.
ENSA
EXSABOTER.v.a.l'-' conj. Chausser quel-
qu'un avec des sabols. Familier.
— Arlill. Ensaboter un boulel.Le placer dans
im sabol de bois et le faire entrer dans rànie
du canon avec la gargousse.
— Techn. Enrayer une voiture avec le sa-
bot. Ensaboter un chariot, une diligence.
— s'ensaboter. v. pron. Être ensabolé.
EXSABOTEUR. S. m. Celui qui ensabolé
les projectiles.
EXSACnÉ, ÉE. part. pass. du v. Ensa-
cher. S'empl. adjectiv. Grains ensachés. Pom-
mes ensachées.
EXSACHEMEXT. s. m. Comm. et Écon.
rur. Action d'ensacher, de mettre en sacs.
* EXSACHER. v.a. l'-econj.(rad. sac.]Mel-
tre dans un sac. Ensacher des noix, des pom-
mes, des grains.
— Fig. Entasser. Vous ensachez le mal en
le remuant, comme les pals s'enfoncent plus
avant el s'affermissent en les branlant et se-
couant. (Montaigne.)
— s'ensacher, v. pron. Être ensaché.
EXSACREUR. s. m. (rad. fHjçffcArr). Comm.
Ouvrier que l'on emploie pour mettre des den-
rées en sacs.
EXS.ADE. s. m. Bot. Figuier des Indes dont
l'éc-trce et les feuilles servent à fabriquer des
étoffes.
EXSAFRAXÉ, ÉE. part. pass. du v.Ensa-
franer. S'empl. adjectiv. Étoffe ensafranée.
— Fig.
EXSAFRAXER.v.a.l^conj.Techn.Tein-
dre en safian.
— s'ENSAFRANf:R. V. prou. Élrc ensafrané.
EXSAISïNE, EE. part. pass. du v. Ensai-
siner. S'empl. adjectiv. Acquéreur ensaisiné.
* EXS.AISIXEMEXT. s. m. (pr. an-cè-zi-
ne-man). Ane. prat. Mise en possession civile.
Aciion d'ensaisinerun contrai; acte par lequel
on ensaisiné.
— Dr. coût. Ensttisinement des rentes consti-
tuées. Formalité qui donnait au créancier un
privilège pour sa créance.
*EXSAISIXER. v. a. l" conj. (pr. an-cè-
zi-né; rad. saisine). Ane. prat. Mettre en pos-
session d'un immeuble, d'un héritage.
— Dr. coût. Ensaisiner une rente. La recon-
naître par acte authentique.
— Dr. féod. Se disait du seigneur censier
lorsque par un acte il reconnaissait un acqué-
reur pour son nouveau tena,ncier.
— s'EssAisraER. V. pron. Être ensaisiné.
EXS AL, ALE. adj. (étym. lat., ensis, épée).
Qui a la forme tl'uneépée.
— Ane. chir. Cautère ensal. Sorte de cau-
tère dont on se servait pour brûler les lèvres.
On disait aussi ensel.
EXSAXGLAXTÉ, ÉE. part. pass. du V.
Ensanglanter. S'empl. adjectiv.
Sa voix s'éteint, ses bras ensaugiantés.
Ses Urges mains cherchent sous la bruyère
Un vieux mousiuel cacinj sons la pouçs'iére.
(C. bELAVtr.NE.)
— Par extens.Toutes les pages de notre his-
toire sont ensanglantées, ou par des massa-
cres religieuXjOU par des assassinats judiciai-
res. (M-"» de Staël.)
— Poét. Quia la couleur du sang. Ciel en-
sanglanté.
— Blas. Se dit du pélican quand il a la poi-
trine tachée de sang, ainsi que de quelques
animaux qui ont la gueule sanglante.
— Hist. nat. Se dit des plantes, des insectes,
des poissons, des oiseaux, qui ont çà el là sur
leurs fleurs ou leurs fruits,leurs ailes ou quel-
que autre partie de leur corps, des taches rou-
ges.
— ENSANGLANTÉ, s. m. Ichtvol. EspèCC dc
poisson du genre gobic.
— Syn.com p. f.nsam,i v\ i k. s vm,; \\t.£^w-
M«(/i(ïïJ/e ou Clin ■ 1 1 <!■ -' _ - siiisang
qui vient du dclmrs ; > ,/ , , '. i ur --.lug qui
appartient à l'ol'j^t iiHiii. .\ .y.-, t ■ ;,■ versé
par l'objet.
EXS AXGLAXTEME^T.s.m. Action d'en-
sanglanter
* EXSAXGLAXTER. v.a. l-e conj. (pron.
an-çan-glanté). Tacher, souiller, couvrir de
sang. La blessure qu'il reçut ensanglanta ses
habits.
— Fig. Que la coupe d'Atrée ensanglante ses
mains. (Delille.)
Et je no répondis pas (inc m.') m.iin à vos veux
Keusangia»ie a la fin nos funestes adieux. (Rac.)
Vas-lti, d^s l'aube dn jour,
Secondé d'un plotnli rapide^
Ensanglanter le retour
be quelque lièvre timide? fJ.-B. RocssEac.)
— r'ig. Ce prince a ensanglanté son règne. Ce
prince a été cruel, a fait mourir injustement
beaucoup de citoyens. Charles IX ensanglanla
^on règne.
— Ensanglanter des Jeux. Les faire dégéné-
rer en luttes, en rixes sanglantes.
EXSE
— Ensanglanter la scène. Faire périr, dan";
une pièce de théâtre, un ou plusieurs des per-
sonnages sous les yeux des spectateurs.
— s'ensanglanter, v. pron. Être ensan-
glanté.
— Fig. Se nuire à soi-même. Le pamphlé-
taire s'ensanglante les doigts aux ronces du
chemin. [Cormenin.)
EXSATELLE.s.f. Moll. Genre d'acéphales.
EXSAUVAGÉ, ÉE. part. pass. du v. En-
sauvagcr. Rendu sauvage. Le jtiif, ensauvagc
par la haine, est désormais sorti de l'huma-
nité. (H.Taine.)
EXS.AfV.AGER.v.a. l'-''conj. Rendre sau-
vage. Il ne faut pas ensauvager les mœurs
d'un peuple. (Daunou.)
~ s'ensacvager. v, pron. Devenir sauvage.
Ce pays s'ensauvage de jour en jour.
EXSECRETER. v. a. 1" conj. (et., préf.
/•H . el secret). Pop. Mettre à une marionnette ou
à un pantin tous lesfilsouressortsqui servent
à le faire mouvoir.
EXSECTIOXXEMEXT. s. m. (pr. en-cèk-
cio ne-man). Art milit. Évolution pour former
la section d'infanterie. Le commandement par
section en ligne produit un ensectionnement.
(Bardin.)
EXSEÏGXABLE. adj. 1 g. Qui peut être
enseigné.Le style, legoût,ne sont point choses
enseignables.
EXSEIGXAXT, AXTE.adj. Qui enseigne.
— Qui donne un enseignement. Il y a des
réactions inévitables, enseignantes, ma^'islra-
les, vengeresses. (Chateaub.)
— Corps enseignant. Se dit des corps aux
quels l'instruction publique est confiée dans
divers pays. On ne peut s'empêcher de regret-
ter les corps enseignants, uniquement occupés
de recherches littéraires et de l'éducation de
la jeunesse. (Chateaub.)
— Membre du corps enseignant. Membre de
l'Université de France.
— Théol. Église enseignante. La réunion des
premiers pasteui-s de l'Église.
— Subslantiv. Celui qui enseigne. L'ensei-
gnant et l'enseigné.
*EXSEIGXE. s. f. (du \:kt. signum, signe,
marque). Marque, indice servant â faire recon-
naître quelque chose. Il a feint de ne me con-
naître pas, encor que je lui aye dit mon nom
el donné des enseignes àe l'avoir autrefois vu
en Provence. (Malherbe.) La sincérité est la
mère de la vérité et Venseigne de l'honnête
homme. (Diderot.)
Mais quoi! dans les frelons
Ces pus^igiies étaient pareilles. (La Fokt.)
^ Enseignes des pèlerins. Amulettes que les
pèlerins portaient â leuis vêtements pour se
faire reconnaître.
— S'est dit pour Renseignement. Donner
de bonnes enseignes sur quelqu'un.
— A bonnes enseignes. A juste titre, avec des
sûretés. Il n'y a pas trop de siueté de se met-
tre sur le Rhône qu'a bonnes enseignes. (Ra-
cine.) Je vous crois, et je sais que vous êtes
tout comme il faut pour n'être persuadée qu'à
bonnes enseignes. (M™*' de Sévig.)
— A telles enseignes que... La preuve en est
que... Oui, madame, vous aurez de la musique,
â telles enseignes (\\\e\'^i ordre décommander
cent bouteilles de Surène pour abreuver la
symphonie. (Le Sage.)
— Tableau, figure ou toute autre indication
qu'un marchand place sur sa maison, au-des-
sus de sa porte, pour désigner sa profession,
son commerce. II loge à l'enseigne du Lion
d'or. L'hôtel apourenseigne une léle de Maure.
L'enseigne des anciens merciers était l' Y, parce
que rv représente des grègues les jambes en
l'air el qu'ils vendaient des lie-grègues (nœuds
pour attacher les grègues). Ven-teigne fait la
chalandise. (La Font.) Le Caravage n'ayant
point un jour de quoi payer sa dépense au ca-
baret, en peignit {'enseigne, et cette enseigne
fut vendue dans la suite un prix considérable.
(Sallentin.)
— Fig. On ne passe point dans le monde
pour se connaître en vers, si l'on n'a mis l'en-
seigne de poète.
— Loc. prov. C'est une enseigne à bière. C'est
un mauvais tableau. \\ A bon rin point d'ensei-
gne. Ce qui est bon n'a pas besoin d'être vanté,
pnJné. Il A l'enseigne de la lune. En plein air, â
la belle étoile. Le pauvre diable couchait à l'en-
seigne de la lune. j| On dit aussi, mais plus ra-
rement : Loger à l'enseigne de ta belle étoile. \\
Je suis logé à la même enseigne que rotis. J'é-
prouve le même malheur, la même disgrâce
que vous.
— Drapeau, signe militaire. Les premières
enseignes des Romains furent des bottes de
foin ; plus tard, on les remplaça par des aigles.
On dit encore aujourd'hui : Marcher tamt/our
battant, enseignes déployées.
— Fig. Marcher, combattre sous les enseignes
de quelqu'un. Suivre et défendre les doctrines
de quelqu'un.
— Charge d'un enseigne, de celui qui por-
tail le dra'peau, l'enseigne. Obtenir une ensei-
gne. Vendre son enseigne.
— S'est employé pour désigner une Compa-
ENSE
{ïnio do soldats. Scion les cîrconstanr,os. la
force de l'ensoijjno s'élevait jusqu'à celle d'un
hatriilI'Xi.Le nombre des soldats variait de deuK
A cinq ct'nts. On leva ii'iK enseignes d'inranlcrie.
(Daniel)
— Cli.n'alerie. Enxeiqne an faveur. Ecliarpc,
ruban ou Iniii'' ;tii(iv \\\<-'-\- A<-\..\''\\'-'- A-' l.i pi-
nirode la .la. im.- l- .-l.-. .,l,,r .r. u- .■I,.,
sic; lo cheval,. i|,.Mtn[ I ,■,,-.■,. !,.■ : u-f h-
tournoi pour <•■ t. un' t >■'■ afiir .!-■ -^.i .I.ihh',
— Joaili. Enseiyne-s de diiimants, de pierre-
lien. Joyau fort à la mode autrefois, et qui
était compose de plusieurs pierres montées on
forme de rose. Le surintendant p-M-tnit inir-f^-n
seignedediamantsàson ch-itM' rt ^ i r ini ut
de toile d'argent, et n'en pain ni ipi.' Ii> l.-
vant. qui r-Iait toiu couvert .le ui;iii>lrs ni-^r/-
IJU.^ .I.pi.MI.M.. M.-iUMTll.-.l
— M . / , -■ r/,7 iHird. Pavillon placé à
Va ■ ■ ■ ' 'Mil', soit à nn petit mât
nniiiMi' ,','7/ r/r ;i inl!'>n.\\G(iule d'eiiseif/ne. Au-
Ircf'us, F'rlii. ru;U plan: à l'arrière du navire,
et qui servait a déplnynr le pavillon. On dit
aujourd'hui mât de pavillon.
— Mt'lrol. Ancienne mesure de drap qui va-
lait trois aunes.
— Techn. Marque faite par l'ourdissmir à
chaque tour de l'ounli^-snli-.
— ENSEIGNE. S. m. I ih- 1 ■ I ■ Il [■h T qui por-
tait le drapeau, tu ' / 1 1 des monta
le premier sur la lu ■ \ . ; ,
— S'est dit autrelMi-> i^nn laiii";ire, cri de
ralliement. Clairons,sûnncz les enseignes.Crier
son enseigne.
— Diplom. Signifiait autrefois Sceau. Signe
des enseigne^ impériaux.
— Mar. Enseigne de vaif/xeaii. Olficier de ma-
rine dont le grade est immédiatement infé-
rieur à celui de lieutenant de vaisseau. A l'o-
rigine, ces officiers étaient chargés de la garde
des CHjf^/fl'n^* ou pavillons de poupe. || Ensei-
gne de vaisseau auxiliaire. Grade donne à un
capitaine au long cours, lorsqu'il est appelé au
service dans la marine de l'État.
ENSEIGNÉ, ÉE. part. pass. du v. Ensei-
gner. S'empl. adjectiv. Qui est donné comme
enseignement. Doctrine enseignée.
— Qui reçoit un enseignement. Enfants en-
seignés dans les écoles. Qui ne tiendra compte
ni de ceux qui l'ont mis au monde, ni de ceux
de qui il a mangé le pain, ni de ceux qui l'ont
enseigné'/ (Malherbe.)
— Enseigné de. Un théologien enseigné de
Dieu. (Boss.)
— Enseigné par. Je ne refuser.-ii jamais d'ê-
tre ^«se/(/«epar le plus petit de l'Église. (Boss.)
— Substantiv. L'enseigné et l'enseignant.
*E\SEIG\EMEXT. s. m. (rad. enseigner].
Précepte, instruction. Il se dit plus oniinaire-
menl en parlant des choses morales. Donner
de bons enseignements. Il a bien profité des
bons enseignements. Les enseignements que
Dieu donnait à son peuple. (Bossuet.)
— Fig. Les enseignements de l'expérience.
Il est rare que les malheurs d'autrui nous ser-
vent d'enseignement. Les révolutions donnent
un enseignement qui pénètre partout. (Guizot.)
On n'a pas encore voulu comprendre ces ensei-
gnements du passé. (Montatembert.)
— Action d'instruire, art d'enseigner. Se
consacrer à l'enseignement. Ce professeur a la
pratique de l'enseignement. L'enseignement
universitaire. L'enseignement des jésuites. Ce
qu'il y a de plus difficile peut-être dans Vensei-
gnement est de connaître la portée des esprits
et de s'y soumettre. (Geoffroy.)
— Absoi . Les trois degrés de l'enseignement
adopté par l'Université de France. L'État donne
Venseigncmeift, c'est cet enseignement-Va. qui
seul s'appelle et a le droit de s'appeler l'ins-
truction publique ; lotit autre enseignement,
qui que ce soit qui le donne, est un enseigne-
ment privé, particulier, qui est donné pour le
compte de ceux qui le donnent, à leurs risques
et périls, comme aussi à leur profit. (Rossi.)
— Enseignement agricole. Ensoi^nr* mont qui
a pour but les méthodes et l'S iit'iri.,|.-^ pro-
pres à l'agriculture. Il Enseii//iruir/il i/iihf.!r/rl.
Enseignement des procèdes pu ii.nli<i^ .i unt?
ou p|-- = irtt'^ ir lu=;tries. || Enteninemenl tnté-
gi-i' 11. -■■'■ .'ntcomprenanltoutesiescon-
11. H M. Il I i.iTisables dans la société au
nnli. u II 1 i.im iio l'enfant est appelé à vivre.
Il LHSf'ignrmnif libre. Enseignement donné
par les particuliers, par opposition à l'ensei-
gnement donné par l'État et que l'on nomme
Enseignement public ou universitaire. ]| Ensei-
ffiiri/irii' ni:ii,ia!airi'. Disposition de la loi for-
';.ii.' I ,1 iru'oyer leurs enfants à l'é-
i-"i. I : ''I rut primaire. C<^U\\ qui com-
pi' ! ! ■ - i.i.Mii.isélémentsdes lettres et des
sciences it qui se donne dans les écoles pri-
maires. Il Enseignement professionnel. Celui ovi
on donne à l'enfant des connaissances utiles
pour la profession à laquelle il se destine. (| En-
seignement secondaire. Celui qui embrasse les
éléments de la philosophie, des sciences phy-
siques et mathématiques, l'étude du grec, du
latin, etc. Il se donne dans les lycées, les col-
lèges communaux, les collèges de plein exer-
cice, les institutions et les pensions. || En-
seignement secondaire spécial. Enseignement
secondaire dans lequel l'i-lude des langues an-
ciennes est remplacée par uue étude plus ap-
profondie des langues vivantes et des sciences
pratiques. || En.'iei gnement .supérieur. Celui qui
est destiné à former des professeurs pour tou-
tes les branches des connaissances humaines,
ENSE
et dos savants pour l'exercice du droit, de la
médecine, ntc. Cet enseignement a pour base
IVcnl.-nMfiiti!-, I'- fiP'iliHSflftdroit.deméde-
i-iu''. .I'-- '-■■: ■ ■ !■■ ! Mrrs, etc.
— -^' .iii !■ I ;! 1 . 1,1^ uiélhodes d'ensoi-
^.'■iK'iii ni, :t. --■,'. II,. 1,>. .Ts propos-'s. li En-
iVUrtu.U i,u II ,.. .■:. i ;, /■.,■,■., ;.../,■«/
mntiirl M. Ml . I. I : . - !.- |,in,. li.ih'M.ml,
''■'îi~ IVinpI...: .[■■ ■A-::^ !.■■ plu- .i' -.
^.Mi~ !,■ hii-i- tic moniteurs, |i.>in l.ni.- np-'t'-r
.ni\ .Hiii'-^ ce qu'eux-mêmrs \i. -1111. ■ni, .l'ap-
l'ivnlM', Il Enseignement sniinUiuif . "sh'WvA'-
tl apie-. laijuelle le professeur 1 h . - ■ .ins-
tamment à la masse des ri. . 1 1 . 1 i->o
ou d'une subdivision de la ri 1 , . . !, 1 i.iit
faire à tous en même temps i. - ni> [n. ■• > \rr-
cices. Il Enseignement universel ou Mr/hoile
Jacotot. Méthode inventée par .lacotot, et d'a-
près laquelle il serait possible de s'instruire
sans maitre.
— La carrière de l'enseignement. Il veut
entrer dans l'enseignement.
— Prat. Au pluriel. Se disait autrefois des
pièces tendant à prouver, à établir un droit,
une possession, une qualité. Il était ordinai-
rement accompagné du mot titres. Titres et
enseignements.
* l,\st.i<.\i:it. v. a. l"conj. (et. lat. l'ji-
si'i:> M- '/««m, signe). Instruire. En-
sei-:. . ---e. Enseigner des enfants.
Un I .ibi. u .i.._i^'iie. J'ai dit que ce grand Dieu
enseigne les lois, et en leur donnant et en leur
ôtant la puissance. (Boss.)
— Montrer quelque science, quelque art, en
donner des leçons. Enseigner la philosophie,
la morale, la déclamation, les mathématiques,
la chimie. Enseigner l'équitation, la musique,
la danse. Celui qui ne sait rien croit enseigner
aux autres ce qu'il vient d'apprendre. (LaBruy.)
Orpheline dés mon enfance, je n'ai compris des
idées religieuses que ce que M. d'Albemar m'en
a enseigné; et, comme il remplissait tous les
devoirs de la justice et de la générosité, j'ai
cru que ces principes devaient suffire à tous
les cœurs. (M""» de Staël.) Les missionnaires
avaient réussi en Amérique, en enseignant à
des sauvages les arts nécessaires; ils réussi-
rent à la Chine, en enseignant les arts les plus
élevés à une nation spirituelle. (Volt.)
— Par extens. La mort enseigne souveraine
ment le prix de la vie. (Virey.)
Si vos yeut pénéirani jusqu'aux clioses futures
Vous iiouvaienlt'HScigii^r leurs belles avetiUires.
(MALHF.nitF. I
C'en est fait, il u'e^t plu^ ! et ma main criminelle
Vient <.\'€niei>}nei- le meurlre i la race moi-lelle.
(GRDF.nT.1
Pour défendre mon cœur d'un amour si perfide...
Ma vertu suffisait, et vos leçons, ma mère.
N'ont point à votre fille enseigné l'adultère. (M.)
— Absol. Les gens qui veulent toujours
enseigner empêchent beaucoup d'apprendre.
(Montesquieu.)
— Par extens. Indiquer, faire connaître
quelque chose à quelqu'un. Enseignez-moi le
village de Montfermeil. Enseignez-nous l'en-
trée des catacombes.
— Fig. Et vovis m'avez du cvima emeigyié le
chemin. (Corn.)
— Enseigner à, suivi d'un infinitif. Un Dieu
que votre bouche pn.ç^/-^«e à blasphémer. (Rac.)
Ils enseignaient à sacrifier l'intérêt particulier
et même la vie, à l'intérêt général et au salut
de l'État. (Boss.)
— Enseigner de, suivi d'un infinitif. Vous
eîiseignes d'être cruel à un qui ne le peut ap-
prendre. (Malh.)
— Enseigner que. Si l'Écriture sainte nous
enseigne que toute âme doit être soumise aux
puissances, elle nous enseigne que toute puis-
sance doit veiller sur les âmes qui lui sont
soumises. (Fléch.)
Vos royale? vertus lui vont trop rnseigtipr
Que son bonlieiir cojisiste à vous faire régner. fConN i
— s'enseigner, v. pron. Être enseigné.
— Syn. comp. enseigner, apprendre. V.
APPRENDRE.
I-:XSEIGNEUII. s. m. S'est dit pour Celui
qui enseigne. Grand et notable enseiyneur de
lois, s'il en fut onc. (Noël du Fail.)
— Chirom. Signifiait autrefois le Doigt in-
dicateur. Quand la mensale coupe le tuber-
cule de Venseigneur. (Montaigne.)
* EXSELLÈ. ÉE. part. pass. du v. Enseller.
S'empl. adjectiv.
— Manég. Cheval ensellé. Cheval qui a le
dos creux, enfoncé comme le siège d'une selle.
— Mar. Vaisseau ensellé* Vaisseau dont le
milieu est bas, et les extrémités relevées.
— L'Académie, qui n'admet pas le verbe En-
seller , ne donne ce mot que comme adjectif.
EXSELLEK. v.a. l-"" conj. Mettre lasellc
à un cheval. Le seller.
EXSELLURE. s. f. État d'un cheval en-
sellé.
EXSEMAGE. s. m. V. ensimage.
* EXSICMIlI.E.adv.ipr. «/(-(V?»-/'/*-; rt.I.it.,
m, d:nis ; .umili.s. st.Miililalil.-, ou siiniil. on
mr-me temps ou licul. l.un ave- ranlrc. les
uns avec le^ autr.s. Vivre ensemble. Manger
ensemble. Voyager ensemble. Coucher en-
semble. Arriver ensemble. Causer ensemble.
ENSE
Danser, chanter ensemble. Mettre ensemble.
Oter (rcnscmbic. Ce qui fait que les amiinls
no s'ennuient jamais d'ôtic ensemldc, c'est
qu'ils se parlent toujours (rcux-mènies. (La
Uochefoucaulil.)
—ttire- liirn ensrmhle. être mal ensemble. Être
„„ nV-h.; |i,>- .l',,.,-.ra.
>. il! ri I les clioses. Ccs (leux parties
!,■ \ .1 L. Il .itinn ne vont pas bien en-
s, liiM.-. l.i'^ .■.jr,is ont l'air bête, fier et mé-
i-liant : trois qualités qui vont bien ensemlde.
(Diderot.)
— A la fois, en mijme temps, simultané-
ment. Les deux adversaires liréient ensemble.
I,ns chevaux s'élancèrent ensemble.
ENSE
1413
(Coi
— Uellre ensemble. Réunir, rassembler. Met ■
tre ensemble jusqu'à vingt-six mille hommes.
[Racine.)
— Tout r« ■•'.'.'. ■ I':. (.■mil--. Cri r-,-
pritsisolri ' ' .',;'. , M r
Afln que I' .,;... i i:._
lisi"; Iniil r -. - I..., .J,ir j.; .-,..,, inil :'a
seml'lr ilrlitir . i rlnulien: (.Corn.) L'argot est
tniil ri/^r'/iihlr un phénomène littéraire et un
rusullal -.rrial. ..V. Ilil=-n.)
— En niasse, a II ' \ ' i. ut ensem-
ble. Vous remarqii riiilnscphie
tout ensemble est ri, :ii:us en ce
qui est de ses parir ■!
— Le tout ensemble. V.-ndn; If tout ensem-
ble. Le tout pris ensemble, sans avoir égard
aux détails. Il y a quelques défauts dans ce
tableau, mais le toni pris,MnW.- .si agréable.
Celle jeune Pille a i|r- in- m i. _-iiiiers, mais
le tout ensemble r^i - i ni i iniuvedans
ClSlOrel PnlIUV rtr- r r r ; , , i n Is ; IC tOUl
e„yeml,lrn:'\ pn^ j, ■ ■ • i-s^u. (Voit.)
— |ir-, 1/ Il II te OU d'en-
seiiililr lui'' / ■ ■ -■ M r r, .ivriir donné
ll.MUrllVriir til lu lUr. 1,1 ■. ( il l.l'fi qUClqUC
sorte, ses pinpurlions partirulirres. Los lèles
ne sont guère ensemble, comme on dit en ter-
mes de métier. (Thoré.)
— Ensemble ! S'emploie souvent comme
terme de commandement pour faire exécuter
simultanéîucnt une manœuvre par plusieurs
personnes.
— D'ensemble, loc. adv. Avec ensemble. Agir
d'ensemble.
— Syn. comp. ensemble, a la fois. Ensemble
signifie de compagnie, les uns avec les autres ;
à la fois signifie en même temps.
— ENSEMBLE. S. m. Union des parties d'un
tout dans l'ordre, la disposition convenable ;
ce qui résulte de cette union. Tons cr,^ c-muftes
de villageois forment un ;r/t , ihl, , ,-, irhlc
L'ensemble d'un tableau, 1 ur . i ii, , i un
pavs.iw. L'ensemble de hr,, ,|. M iii,|ner
ll-f!!-rniMr, I,r niéiilr ,Ir 1 , ■! i-, 'i i, I .l,r i,..rsqil0
l'a -I li..ii,|"ilir, l,,iil,'- l.'^ |i,.itiesclu Vi-
s;i_^r -,,iit ,1 III- un ri 11 .i,, r,,|,,.v Iriirpropor-
li,,„. I.iiriniuui, l.iii r».,u,/ /,•. Illuminent en-
core assez ladonrr h, ■ ,|.-, |i,uis,,rs, et
repondent au calmi' ,lr I mtrri.ur iiuii. Mi-
chel-Ange doit sa ir|iiit,iii,iu . (ilis^ilr ,1 \ en-
semble grandiose dr ms Lrmnprs .i de ses
formes. (J.-B. Delestre.) Célail le temple de
Tanit, ensemble de monuments et de jardins,
de cours et d'avant-conrs, bordé par un petit
murdepierirs =r. h^s k;. Flaubert.)
— Rnpui I ,iii 1, - I, '^ intellectuelles, des
ouvrages d ■ i M i, |u,-r d'ensemble dans
ses vues. ,1 II -II,,-, Mettre de l'ensemble
ilun- lin ,1 1 -, in -, dans un poème, dans un
iiiu 1 ij. |.liil — pliique. Ce drame présente de
li,:in\ ,1 1 ni-, in.cis il manque d'ensemble.
LuiiiK-,, Il ilrl.iil ahsliail, vont bien aux
es,, m- .nui-, mil- ,1 l^ |,n.i, - i -|.rils, il faut
id'u
- La lulallle. L'rn.rnililij dr, Inrc
nation. La nature ou l'univers est l'ensemble
des êlres que Dieu a semés dans le temps et
l'espace. (Descnret.^
- ,lir, r,.T,, .'II', ',' \', ,■,-■ Ir- tl-|,'nuis vues, les
1 d'il
— Art inilii. Evrrulicin rxarie rt simultanée
des mêmes mouvements. Les conscrits com-
mencent à mettre de l'ensemble dans leurs
mouvemenls.
— Manèg. Aroir de l'ensemble. Se dit en par-
lant d'un cheval qui est dans de justes propor-
tions, et lorsque la po^iitinn de son corps et de
sr-, ïli.uiill, - fiil liirn i,rr, = nmerdPsnsqnali-
1,,- ,; i,l, I , , , I ! , , I [ i:,„i,lii,n' Miii ilirrid
1,. |rn ilrs ,i,i,,,n.-ts
i;r//rr Mi« rfiinil rn-
l-lh'
1,1 |r
'l'-l'l 1
— Mar. Mouvement d'ensemble. Manoeuvre gé-
nérale d'une tlotle ou d'une escadre.
— Mus. Il y a de Vfihirmhli- il,ins un orches-
tre, lorsque tous Insi it,tiii~ jnnent parfai-
tement, soit pour linnin iii nu-ni pour la me-
sure ; lorsque tous b- r h, 11-1, - liiinlentd'une
vnis justi- i-t bien ir I 11. I ,, danssapar-
lie. Esrriitrr ni iiiii svmphonie,
nn npnia avrr eii~i ; il > u u ivec ensem-
ble. Il ilnneau (/'<■«.;«, ;,-. u -nnplementen-
semhle. Morceau a diverses parties, chantées
par plusieurs voix. Tu mettras quelques cou-
plets et quelques ensembles à mes dcrnièns
pièces, alln qu'elles ne ressemblent pas tro|i u
des comédies. [Ch. Monscict.)
— Théil. Accord avec lequel des acteurs
représentent une pièce do théâtre. Jouer une
pièce avec un parfait ensemble, sans aucun
ensemble.
EXSEMEXCK, KE. part. pass. du V. En-
semencer.S'empl. adjectiv. Champs ensemen-
cés. Terres ensemencées. Lorsqu'ils arrivent
a des terres ensemencées, ils y font un dégât
considérable. (Buff.)
* ENSEMEXCEMENT. s. m. Agric. Action
d'ensemencer; résultat de cette action. Ense-
mencement i la volée. Procédés d'ensemen-
cement. Ensemencement au jet libre. Ense-
mencement avec le semoir ou avec le plantoir.
♦ E\SEME\CEU. V. a. 1'" conj. (rad. SiT-
iiiniir . (In nul nu,' ', un ' " ' devant a. 0.
^.n/^ rir.i-.'in 'U r, ,/,,.' ' ,, ,'' SonS eUse-
luiiii ninr. . \.y'.\ S' ^' \ '■• ii u, urrdansune
irnr, d.uis uucli.iiii|j Ji.pi ipir- ,' la recevoir.
Ensemencer un champ, une grande pièce de
terre. Le fermier fume ses champs avant de
les ensemencer. '
— Par extens. Ensemencer un cours d'eau, tin
étang. Y mettre du menu poisson.
— Fig.
Nous fi'impft élevi^'S par une sainle femme
n,ii lie belles leçons eiis^i/iPHfu noire anie.
lA. Deschamps )
~ s'ensemencer, v. pron. Être ensemencé.
— Syn.cninp. f.^sr.munceb, semer. Semer a
rapport au ^^i ,iiii ; r'rsi I,- blé qu'on sème dans
le champ. f«.M'w<in . / a r i|i|J0rtà la terre.C'esl
le champ i|n' n-rmrnrc de blé.
i;\sl N M) V / Il II slLVA DE SOMODETIl-
i,.\. n, 11 lu:- i \. I >r,a, près de Vallado-
lid, Hi'in I n.J. Il .11 iiiini-iie des finances sous
Fnrilniiiii.l VI, lui i.iiirise a l'avénement de
Charles 111, 17.^a.
EXSÉrL'LCIlK, ÉE. part. pass. du v. En-
sépulcrer.
E.N.SÉl'ULCnEn. V. a. 1" conj. (pr. an-ci-
pul-l.rc). Mellre dans un sépulcre.
i:\si':i'l'LTl'llÉ,ÉE. part. pass. du V. En-
sr| ,1. ^ , uipl. adjectiv.Un pasteur ensc-
;»,,;, . Il I, ,1.
1 Nsi 11 1 11 iti.;n. v. a. l">conj. (rad.M-
pnU , , II- ' u . Vieux mot.
i: \ s I 1,1 1 1 I (rad. sec). Art vétér. Mala-
ilir ,1, - 11. m- . 1 lies v.iches.
E.vsiiitnii, ÉE. part. pass. du v. Enserrer.
S'empl. adjecliv.
Tels d'un loil élevé perlant le poids immense,
Deux cliénes vigoureux, liin dans l'autre ejiîeri-i*s.
Résistent aux tureiirs des autans conjurés. I.AlCNAK )
— Ilort. Enfermé dans une serre.
ENSEBHEMENT. S. m. Action d'enserrer.
* ENSEllREU.v. a. 1'° conj. (pr. an-cé-ré:
rad. eu et serrer). Enfermer, mettre sous clef,
serriH-, garder.
u I
; liani
L'ari
(1.»
— Par extens. Contenir, embrasser. Elle (la
ceinture) enserrait dans ses plis une bourse do
cachemire brodée. (E. About.)
Le ministre fameux que celle tombe enserre
Ne témoigne que trop aux yeux de l'univers.
Que la pourpre est siijelle .i l'injure des vers
IMallkviili,:
— Enclaver , tenir à l'étroit. Sarlandc est
une petite ville des Cévennes, bâtie au fond
d'une étroite vallée que la montagne enserre
do partout comme un grand mur. (A. Daudet.)
— Fig. Des règles étroites qui enserrent le
génie.
De Rome en ce temps-U l'invincible piiis?anee
Enserrait l'univers dans une cliatne immense. ("*)
— Ilort. Mettre en serre. Enserrer des oran-
gers.
ENSETÉ. s. m. Bot. Bananier d'Abyssinie,
encore peu connu des naturalistes.
EXSEUILLE.MENT. S. m. (pr. an-ceu-lle-
»(««,/; mouill.; rad. i«i(),Archit. Hauteur com-
prise entre l'appui d'une fenêtre et le plan-
cher.
— V II 11. iili, I. nient,nauleurderappuid'uno
f. Il, I I ,, I I,, siir un voisin. Cettehauleiir
,-i I, I , |. lu les règlements et les cou-
EXSEVELI, lE. part. pass. du v. Enseve-
lir. S'emploie adjectiv. Un corps enseveli. Des
maisons ensevelies par un Iremblement île
i.ri. Il tombe enseveli dans l'abîme liquide.
■1.)
viens. Ton père ensereli dans la foule
.]rs 1,1,11 Is. (Itac.)
On, si dans leur fureur le sort ne les seconde.
Tomber ensereli sous les débris du monde. (DEUtl-E-)
Fi«". Un homme enseveli dans la retraite.
Cette iiTimortalitê sera ensevelie dans les mi-
nes et les débris de l'univers. (Fléch.) Il reçut
le coup moitel et demeura comme enseveli
dans son triomphe, (Id.)
— Caché.
s rherbe.
aul du ciel. .
— Fig. Être enseveli dans un profond cha-
1414
ENSI
giin, dans une profonde rêverie. Young était
enseveli dans ses lugubres méditations.
La su|i«vbe Athalie
Daus un sombre cliagrii» parait ensealit. (Racine.)
— Oublié.
La Franc* à l'Es^Mgne s'allie
Leur diïcortle e&l enseretie. (Maliieb&e.)
— Entom. Épitbéte donnée à l'alitronc <les
insectes, lorsque sa face supérieure est cou-
verte par le thorax, les élytres ou autres orga-
nes du vol.
— Substantiv. Les ensevelis.
* EXSEVELIU. V. a. 2« conj. (et. lai., iu.
dans ;«(•»<•;/><■. ensevelir). Envelopper dansun
drap, dans un linceul, un corps avant de l'en-
fermer dans le cercueil, ou simplement pour
le mettre en terre. Ensevelir un mort.
— Par e.\tens. Inhumer, donner la sépul-
ture. Les Romains bridaient leurs morts, les
chrétiens les enseietisseiil. (Lav.) Tantôt il eii-
seeelissait lui-même les soldats morts pour la
gloire de Jésus-Christ. (Mass.)
— Par anal.
Loin, bi«ft loin, trijUs pensées.
Ou nos »u*èr«s p,nssèes.
Nous avaient rtiseielis. (MAUtEliBE.)
Voiles, crêpes, habits, lugubres ornements.
Posipe, oî» m'enseielit sa première victoire. (Cors.)
— .Absol. Qui tôt enserelit, bien souvent as-
sassine. (Molière.)
— Engloutir. La mer furieuse ensevelit les
vaisseaux dans ses abimes. 11 suffit de quel-
ques secousses pour ensevelir dans les entrail-
les de la terre cette ville riche et florissante.
— Fig. Tl ne tint presque à rien qu'il n'«n-
i«'ir//7tout le parti de M. lePiince. (De Retz.)
— Oublier, taire. 11 faut ensevelir cette
aventure.
— Tenir caché.
l>; trésors dont le ciel voulut vous embellir.
Les avez-vous reçus pour les t*7iseieiir '! (RACtSE.)
— S'ESSETEUR. V. pron. Être enseveli. On
peut dire que de ses propres mains il s'est en-
ieielisoas les roses. (P. de St- Victor.)
Et le grain, détaché de l'herbe qui pâlit.
Dam le limon poudreux tombe et s'eusei-e/if.
(ST-LAMBEr.T.)
— Fig. Que le monde voit peu de ces veuves
désolées qui seiisevelisseiil pour ainsi dire
elles-mêmes dans le tombeau de leur époux.
(Boss.) Plût à Dieu que je m'euseielisse avec
Jésus-Christ pour être son cohéritier ! (Id.)
— Sensei'âtiy dans la retraite, tians la ioli-
tuile. ViiTeloin des hommes. Se retirer entiè-
rement du monde. Ces hommes s'étaient ense-
eelis vivants dans les solitudes. (Flécb.) Et oij
allez-vous".' — Le sais-je?... M'enfermer, m'f«-
set'elirdixnsune retraite. (.\. Dum.)
— S'ensevelir sous les mnrs, sons les ruines
û^une plaee. Se faire tuer sous les murs écrou-
lés, sous les ruines fumantes d'une ville, en
la défendant. Le général Daumesnil était ré-
solu à s'ensevelir sous les murs du fort de Vin-
cennes plutôt que de le rendre â l'ennemi. 11
voulaits'eH«ere//rsous les ruines de sa place.
(Voltaire.)
♦EXSEVELISSE.MENT. s. m.Actiond'en-
sevelir. Lenseretissement des morts est au nom-
bre des œuvres de miséricorde. (.\cad.)
EXSEVELISSEUR, EUSE. s. Celui, colle
qui ensevelit. Les pénitents gris de Marseille
font vœu d'être les ensevelisseurs des pau-
vres. Comme morte à elle-mêiue, sa personne,
remplie de son abjection, ne conservait pas plus
de volonté qne le cadavre entre les mains des
ensevelisseurs. (De Concourt.)
ENSBEIMou EXTZHEIM. Géogr. Comm.
de l'anc. arr. de Strasbourg (Basse-Alsace);
700 hab. Victoire deTurennesur le duc de Lor-
raine, général des Impériaux, 4 octobre 1674.
ENSIC.\UDE. adj. 2 g. (et. lat., ensis, épée ;
cauda. queue). Qui a la queue plate, amincie
sur les bords et pointue.
EXSIFÈRE. adj. 2 g. (él. lat., ensis, épée;
fero. je porte). Bot. Qui a les rameaux en for-
me d'épée.
ENSIFOLIÉ.ÉE. adj. (et. lat., eiMÙr, épée;
folium, feuille,. Bot. Qui a des feuilles en for-
me d'épée.
EXSlFORME.adj.(étym. lat., e»»is, épée;
forma, formel. Anal. Qui a la forme d'une épée.
Cartilage ensiforrae.
— Bot. Se dit des feuilles, des fruits, du
style de certaines plantes épaisses au centre,
tranchantes sur les bords, et rétrécies de la
baseau sommet,
— Concbyl. Se dit des coquilles en forme de
sabre.
— Entom. S'applique aux antennes des in-
sectes, quand elles sont larges à la base, ter-
minées en pointe et anguleuses.
— ENSiFOEiUES. S. f. pi. Bot. Famille déplan-
tes dont les feuilles ont la forme d'une épée.
E\SIL.4(;E.s.m.(rad. silo). \%ric. Enfouis-
sement du blé, des céréales, dans une fosse
pratiquée dans la terre, dans un silo.
ENSILÉ. ÉE. part. pass. du v. Ensiler. Se
prend adjectiv. ,Maïs ensilé.
ENSILER, va. 1" conj. (rad. «i7o). Mettre
dans des silos. Ensiler du blé.
E.\SILOT.4GE. S. m. Syn. d'ENSit\CE.
ExNSO
EXSI.'rt.-VGE.s.m.Techn. Action d'ensinier;
elïul tie cette action. || Opération dans laquelle
on mélange à la laine une certaine quantité
d'huile qui est nécessaire pour la rendre plus
douce et moins cassante au cardage et à la
filature. La quantité d'huile pour Xensimageàe
la laine varie d'un quart à un cinquième. selon
la qualité des laines et la saison dans laquelle
se fait cette opération. (Alcan.)
EXSI.MÉ, ÊE. part. pass. du v. Ensimcr.
Étoffe ensimée. Laine ensimêe.
EXSIMER. v. :i. If'o.iHJ. '.nrrupt. de «»-
sainer.raA.sai:: \ r : i - l'Imile ou
de saindoux ui. ' '"ndre
plus facilemeni "' --l'àîa
laineunecert.ini . [i m kiren-
dre moins cassantr.
ENSINE. s. f. (du grec ivatio, j'enfonce).
Entom. Genre de diptères, famille des acipho-
rées, étiibli pour quinze espèces de l'Europe,
de la côte de Coromandel et du Chili.
EXSirEXiVK. adj. 2 g. (et. lat.,«SiS, épée ;
penna, plume), Ornith, Qui a les ailes ou les
plumes recourbées en forme de sabre,
EXSIROSTRE. adj. 2 g. (étym. lat., ensis,
é[>ée\toslrum, bec), Ornith. Qui a le bec ou le
rostre comprimé et recourbé en forme de sa-
bre.
ENSISHEIM, Géogr, Ancien ch.-l.de cant.
de l'arr. de Colmar (Haute-Alsace), sur l'Ill;
3,800 h.ib. Autrefois capitale de la Haute-Alsace
et siège du conseil souverain de toute la pro-
vince, 1659-1674.
ENSISTERXAL. adj. m. (étym. lat., ensis,
épée; fr. sternum). Anat. Se dit de l'apophyse
ensiforme du sternum. U PI., ensisternauj:.
EXSIV.*L.Géog. Bourg.de la pi ov.de Liège
(Belgique:, à 23kil. de Liège; 5,300 hab.
EXSLÉXIE.s. f. (de Enslen,nom pr.). Bot.
Genre de plantes de la famille des asclépia-
dacées cynanchées, établi pour une seule es-
pèce de Virginie.
ENSOIEMEXT ou EXSOYEMENT. S. m.
Techn. Action d'ensoyer.
ENSOLEILLÉ, ÉE. part. pass. du v. Enso-
leiller. S'emploie adjectiv. Chéret, le peintre
des bois ombreux, des clairières ensoleillées.
(Th. Gautier.)
EXSOLEILLE.MENT. s. m. État de ce qui
est' ensoleillé. Tout le public était frappé de
Vensoleillemeul de ce corps de femme. (De
Concourt.)
ENSOLEILLER, v. a. l"conj. (rad. soleil).
Éclairer de ses rayons, en pariant du soleil.
Inusité au sens propre.
— Par extens. Embellir, rendre brillant. La
jeune fille aurait bien voulu avoir cesdiamants
pour ensoleiller sa toilette. (Em. Gonzalès.)
ENSOMMEILLÉ, ÉE. adj. (r^A. sommeil).
Endormi, porté au sommeil. Une jeune fille en-
sommeillée.
— Fig. Un cœur ensommeillé.
ENSONAILLE. s. f. Navig. Petite corde
qui fixe l'extrémité de la crosse du gouvernail
d'un bateau foncet.
EXSORCELAXT. part. prés, du v. Ensor-
celer.
EXSORCEL.*XT,.\NTE.adj. Qui charme.
Des paroles ensorcelantes.
ENSORCELÉ, ÉE.part. pass.du V. Enscf.
celer. S'empl. adjectiv. Une personne ensorce-
lée. Pauvre tête ensorcelée. Esprit ensorcelé.
Bétail ensorcelé.
— ■ Fig. Une jeune comédienne dont le roi
est ensorcelé. (M"= de Sévigné.)
* ENSORCELER. V. a. 1" conj. (rad. sor-
cier). On double la lettre / devant un e muet.
y ensorcelle, tu ensorcelles, il ensorcelle, etc.
Causer, par de prétendus sortilèges ou prati-
ques de magie, ou maléfices, une maladie, un
trouble extraordinaire de corps ou d'esprit. Ur-
bain Grandier fut accusé d'avoir ensorcelé les
religieuses de Loudun.
— S'emploie pour exprimer une chose que
l'on ne peut expliquer, à lat^uelle on ne com-
prend rien. Il faut assurément qu'on l'ait en-
sorcelé. (Regnard,)
— Fig S'emparer de l'esprit ou du cœur de
quelqu'un, exercer sur lui une influence inex-
plicable. U flatte, il s'insinue, il ensorcelle tous
ceux qui ne pouvaient pas le souffrir. Cette
femme aussi belle que corrompue l'a ensor-
celé. Se laisser ensorceler par les beaux yeux
d'une jeune fille.
— Ensorceler de. Rien n'est pareil aux cajo-
leries dont elle sut bientôt ensorceler M"'" de
Maintenon. (Sainl-Simon.)
— s'ensorceler, v. pron. Être ensorcelé
* ENSORCELEUR, EUSE. S. Celui, celle
qui ensorcelle, qui charme.
— Adjectiv. Les doux appas ensorceleurs.
(Voiture.)
* EXSORCELLEMENT.s. m. Action d'en-
sorceler, son effet prétendu. Charme, maléfice.
Dans toutes nos campagnes, au milieu du
XIX* siècle, la croyance à l'ensorcellement est
encore générale.
— Fig.etfam. C'est une passion qui tient de
l'ensorcellement. Son amour pouroette femme
est un véritable ensorcellement.
ENSOUFRÉ, ÉE. part. pass. du v. Ensou-
frer. S'empl. adjectiv. Allumettes ensoufrees.
* ENSOl'FRER. v. a. 1'- conj. Techn. En-
ENSU
diiire ou imprégner de soufre, ou de la vapeur
ilii soufre. Ensoufrer des allumettes. Ensou-
fier des laines. On emploie plus ordinairement
soufrer.
— s'ensocfrer. v. pron. Être ensouf ré.
EXSOL'FROIR. s. m. (radie, ensoufrer).
Techn. Lieu ot^t l'on expose les laines, les soies,
etc.. à la vapeur du soufre. Il Appareil ou panier
qui sert à briller le soufre.
ENSOL'ILLER (S'), v. pron. 1" conj..lIar.
Se dit d'un navire qui s'ensable.
ENSOl'PLE.s.r. (du lat. msutein'H). Techn.
Cvlindre autour duquel on enroule ce qui doit
seVvir de chaîne à un tissu. || On dit aussi en-
sulileou ensuple, et même ensuplan,s. m., mais
ensouple est plus usité.
— Ensouple des lirodeurs.Hnch'me formée de
colonnes de bois traversées par des latles,pour
le travail des brodeurs,
— Adjectiv. Cylindre ensouple. Pour co.Ti-
plèter l'explication des différentes parties du
métier, nous allons revenir sur les cylindres
eusouples dont nous n'avons dit que quelques
mots. (Ch. Laboulaye.)
ENSOUPLE.*U. s. m. Techn. Rouleau op-
posé à l'ensouple, où s'enroulent la toile, le
drap, après le tissage.
ENSOURDin. V. a. 2" conj. Rendre sourd.
Vieux et inusité.
ENSOUT.ANÉ, ÉE.part. pass. du v.Ensou-
laner. S'empl. adjecliv.
ENSOl'TA.XER.v.a.l"'» conj. Couvrir d'une
soutane. Faire prendre la soutane.
— Fig. Faire entrer dans les ordres.
— s'ensootaner.v. pron.Fam. Se vêtir d'une
soutane.
EXSOUTER. v. a. 1" conj. (radie, soute).
Mettre dans la soute d'un navire. Ensouter des
poudres, du lest.
E.XSOYÉ, ÉE. part. pass. du v. Ensoyer.
E.XSOYER. V. a. 1" conj. (rad.soie).Techn.
Garnir d'une soie de cochon le fli dont se sert
le cordonnier pour coudre la semelle du sou-
lier.
EXST.ATITE. S. f. (du grec ly<rTàvr,;, qui
reste). Miner. Silicate naturel de magnésie
trouvé dans les Vosges et en Moravie.
EXSU.\IRER. v. a. 1'° conj. (pr. an-çu-é-
ré). Envelopper d'un suaire, d'un linceul un
corps mort, le mettre dans un suaire. Ori écri-
vait anciennement ensuérer. Ce furieux Égyp-
tien échauffé après la charogne d'une morte
qu'il embaumait et cnsuérait. (Montaigne.)
ENSUAIREUSE. s. f. (radie, ensuairer).
Femme qui enveloppe les morisdans un suaire.
EXSUBLE. s. f. V. ensocple.
EXSUCRÉ, ÉE.part.pass. du v. Ensucrer.
S'empl. adjecliv. Viandes ensucrées.
EXSUCRER. V. a. l" conj. Mettre du su-
cre dans. On Aoil ensucrer les viandes salutai-
res à l'enfant, et enflellcr celles qui lui sont
nuisibles. (Montaigne.) On dit mieux ««o-er.
ENSUIFÉ, ÉE. part. pass. du v. Ensuifer.
S'empl. adjecliv. Vaisseau ensuifé.
EXSUIFER.v. a. 1" conj. Techn. Frotter ou
enduire de suif.
— s'essdifer. v. pron. Être ensuifé.
♦ENSUITE. adv. (pr. fl«-fui<«,rad. suite).
Après, à la suite de cela. Destinée première-
ment par sa glorieuse naissance ei ensuite y^r
sa malheureuse captivité à l'erreur et à l'héré-
sie. (Boss.) Ces hérésies ont duré un certain
nombre d'années, etsont tombées ensuitesLvec
la puissance de leurs sectateurs. (Mass.) Dio-
gène, sans dire mot, écrivit ceci ensuite. (Ra-
cine.)
— EnsiKiede. loc. prép. Son emploi est pres-
que restreint aujourd'hui aux locutions sui-
vantes : Ensuite de cela, ensuite de quoi. En-
suite de cela, la séance fut levée. Ensuite de
quoi, il fut appréhendé au corps. Ensuite de
cela il m'a avoué qu'il avait enlevé une comé-
dienne. (Scarron.) Ensuite de cette belle ré-
flexion. (M'»° de Sév.) Cette troisième saignée
fut bien cruelle, ensuite de la seconde. (Id.)
H voudrait vous prier euswite de l'instance
D'excuser de tantôt son trop de violence. (MoLtËHE.)
E.VSUIVA.XT. part. prés, du v. s'Ensuivre.
Qui s'ensuit.
♦ENSUIVANT, AXTE.adj.Prat. Suivant,
qui vient après. H est vieux. Le dimanche en-
suivant. Le mois ensuivant. .\u mois de juillet
ensuivant. (Malherbe.)
— Le Dictionnaire Li tiré fait de ce mot un ad-
jectif masculin. Rien cependant n'empêche de
dire ; La semaine ensuivante. Joset fil accord
de partir à la Saint-Jean ensuivante. (G. Sand.)
— S'emploie adverbialement.
Mazet pourtant se ménagea de sorte
Qu'à sœur .\fnics. quelques jours eiisuivuiit.
Il fit apprendre une semblable note. (La Fo.\ta1ne.)
'* ENSUIVRE (S'). V. pron. 4" conj. irrég.
(pr. fun-iui-vre ; rad. suivre). Il ne s'emploie
qu'à la troisième personne tant du singulier
que du |.! :;i' I /' .'nixiiil, ils s'ensuivent. Il
s'ensinK. , If, lient. U s'ensuivit, ils
s'ensiiin ■■:■ I iirii.Ils'ensuivrait. Qu'il
.<^'eiis»n, ij.: ,:.» 7 (17/. Suivre, être après.
Il a conimenlé If premier chapitre et tout ce
qui s'ensuit. Quand la tête est perdue, le reste
s'ensuit.
— Dériver, procéder, venir de, suivre im-
ENTA
médiatement. Un grand bien s'ensuivit de tant
de maux. Le tribunal cassa la prooédure et
tout ce qui s'était ensuivi. (Acad.) Ils firent une
trêve, et la paix s'ensitîvil. (La Font.) Mais il
s'ensuivit de cette ruine totale de Troie beau-
coup de petites révolutions. (B. de St-P.)
— Se dit particulièrement de toute consé-
quence qui découle nécessairement d'un prin-
cipe. Considérez les erreursqui s'ensuivraient
de cette proposition.
— Il est souvent impersonnel dans les deux
derniers sens, et demande l'indicatif quand la
phrase est affirmative, et le subjonctif quand
elle est négative. Dans les phrases interrogali-
ves, le sens indique le mode que Ton doit em-
ployer. U s'ensuivit des malheurs irrépara-
bles. Il s'ensuit que je suis ruiné. Il s'ensui-
vrait que la constitution serait plus respec-
tée. 11 s'ensuit que l'arianisme est une hérésie
condamnable. Il ne s'ensuit pas que vous ayez
torl. S'ensuit-il que nous ayons tort? Parce
qu'il y a de fausses relig^ions, a'ensuit-û qu'il
n'y en a pas une véritable'? (Boss.)
— On disait autrefois Ensuivre, v. a., dans
le sens de Suivre, observer. H ensuivit, comme
écuyer, M. de Turenne. Je n'ignore pas les lois
de notre politesse, j'aime à Us ensuivre. (Mon-
taigne.) Ij Dans ces deux acceptions, il n'est plus
usité.
— On trouve dans Rabelais la forme ensui-
— REM. GRUIM. Le pronom en et l'expression
âe là, peuvent s'employeravec s'ensuivre, com-
me avec s'enfuir. Us'eiisuiidelà. que... (Acad.)
De là il s'ensuit. (D'Olivet.) Voyons ce qui s'en
ensuivit. (Fontenelle.)
— Syn. comp. s'ensuivre, résulter. S'^b-
suivrc indique une conséquence ; résulter màr-
que le résultat de plusieurs raisonnements di-
vers.
EXSL'PLE. S. f. V. ENSOUPLE.
— ENSupLES.s. f. pi. Techn. Principales piè-
ces du métier àbroder. On dit aussi ^«.«(ïu/>/w.
EXSt'I»LE AU. S. m. Techn. V.ensocpleac.
EXSrRIIt.v.n.â" conj. Devenir sur, aigrir.
On dit mieu.x surir,
EXTABLE, EE. part. pass. du v. Entabler.
S'empl. adjectiv. Cheval entablé. Pièces enla-
blées.
—Archil.Feuiltes e«/flô/e>*. Feuilles formant
des bordures sur les parties saillantes desen-
tableraents.
*EXTABLEMEXT. S. m. (rad. ea, et table).
Arcbit. Saillie en pierre qui est au haut des
murs d'un bâtiment, et qui sert à soutenir la
charpente ou la couverture. || U désigne plus
g Eeulement
e; *, iarnuer; e, frise; d. arcLÎ-
, abaque; /", cliaptteau. La partie
l'entablemeat.
spécialement cette partie des édifices qui est
au-dessus des pilastres ou des colonnes, et qui
comprend l'architrave, la frise et la corniche
prises ensemble. L'entablement du portique
de la Madeleine.
— Entablement à ia capucine. Celui qui, au
lieu d'être mouluré est chanfreiné. || Entable-
ment de couronnement. Celui qui couronne un
mur sans colonnes. |1 Entablement recoupé. En-
tablement qui fait retour, par avant-corps, sur
une colonne ou pilastre.
— Onditparextens. Entablement d'un meu-
ble.
*ENTABLEU (S**), v.pr. l*"' conj. (rad. /a-
ble). Manèg. Se dit dnn cheval dont les han-
ches devancent les épaules quand il manie de
deux mains,tant sur les voltes que sur les chan-
gements de main.
— ENTABLER. V. a. Coutell. AjustcF dcux piè-
ces l'unc avec laulre à demi-épaisseur.
EXTABLCRE. s. f. (rad. entabler). Techn.
Point où se trouve le pivot des ciseaux.
EXTACAGE. s. m. (rad. taquet). Techn.
Assemblage de baguettes adapté a l'ensouple
pour supporter le velours sans altérer sa beau-
té ni le froisser. Il Rainure longitudinale faite
sur l'ensouple, dans laquelle s'engage une ba-
guette qui retient l'extrémité de la chaîne ou
le commencement du tissu.
— Action d'entaquer; résultat de cette ac-
tion.
ENTACHÉ, ÉE. part. pass. du v. Entacher,
ENTA
S'empI.adjectiv.Un homme entaché de lèpre.
— Fi", lilro ciUa.-hi- .l'> vices. Lin homme
ent.i.-li.-l..v.iii--. i..n, i.-M ,. M.,. ,.sl tou-
iours,'«'-,. «, 1 iinr 1 ' " I ■ '■■ Itarlh.)
Il v.-U,-A A iin.'i !■ ■ lu,, abbe
qii'il>,iv,iii,'«toAtau,uM. . M lii .Ifiiib.)
— .\bs.ii. Va hiimme eiiUiclic. Lu homme dont
la inoralilcoii l'hoimeuL' a qiieUiue tache.
— Prat. Un uelc entaché de nullité. Un acte
nul.
* ENT.VCIIEK. V. a. 1" conj. (rad. tache).
liifoctcr,gdter, souiller. Il n'est guère d' visage
en ce sens.
— Fig. Cet arrêt n'entache point son hon-
neur.
— Gàtor par une maladie. La lèpre l'entache.
— Absol. Calomnier, médire. J'avoue que je
ne sais rien de si ridicule que la rage d'entacher.
(Voltaire.)
— s'extacher. V. pron. Être entache.
EXTAD.l. s. m. Bol. Genre de miniosées,
établi pour sept ouhuitespèces de l'Asie et de
l'Amérique tropicales. Quelques-unes sont cul-
tivées en Europe.
ENT.\GE. s. m. (rad. enter). Action de forer
les bijoux et de substituer du cuivre a l'or en-
levé, tout en laissant les marques des poinçons.
ENTAILL.*GE. s. m. Action d'entailler.
* E.\T.\ILLE. s. f. (pr. a«-talle,U mouill.).
Coupure avec enlèvement de parties dans une
pierre, dans une pièce de bois ou toute autre
matière résistante. Faire des entailles dans
une poutre. Une entaille profonde.
— Par analog. Incision profonde faite par un
instrument tranchant dans les parties char-
nues ou osseuses. Entaille accidentelle. En-
taille profonde. Entaille mortelle. Légère en-
taille. Les entailles accidentelles des parties
molles sont presque loujoursdcs plaies graves,
àraisondeleurprofondeurelde la violence du
coup qui lésa produites. (.lourdan.)
— Fig. Sa flamboyante épée n'avait pas de
tranchant;nulle part elle n'a laissé son entaille.
(P. de St-Victor.)
— Chir. Scarilication profonde pour opérer
le dégorgement prompt de quelque partie tu-
méfiée, par exemple, de la langue.
— Eaux et for. Partie d'exploitation d'une
foré t.
— Horl. Incision faite à un arbre pourarrè
ter le cours de la sève.
— .Mar. Trou pratiqué dans les huniers.
— Techn. Instrument qui sert aux graveurs
en bois à assujettir les petites pièces qu'ils ne
pourraient aisément tenir entre les doigts. |]
Outilde menuisier-ll Trou faitavedentailloir.
Entaille à sifflet, ii gueule de loup, etc. || Pièce
de bois fendue ou on place la scie pour en li-
mer les dents.
— Moll.Nom vulgaîredes coquilles du genre
émarginule. || Section du même genre à fente
1res courte.
ENTAILLÉ, ÉE. part. pass. du v. Entail-
ler. Sempl. adjectiv. Bois entaillé. Pierre en-
taillée.
* ENTAILLER, v. a. l" conj. (pr. aii-ta-
Ué, tt mouill.). Faire vine entaille dans quel-
que chose ; creuser une pièce de bois pour y
emboîter une autre pièce. Entailler une poutre
pour y emboîter des solives.
— Techn. Enclaver dans le bois la tête d'un
boulon, une équerre, etc.
— A signifié Sculpter. Entailler une tète
dans la pierre.
— Arg. Tuer à l'aide d'une arme tranchante.
— s'entailler, v. pron. Entaillera soi. S'en-
tailler le doigt.
E.\TA1LLEUU. s. m. (rad. entailler). Cise-
leur, graveur. Vieux mot.
ENT.AILLOIll. s. m. (pron. an-ta-lloir, H
mouill. ; rad. entattler).'Techn. Sorte d'outil à
l'usage des facteurs d'instruments et des me-
nuisiers.
* EXTAILLl'RE. s. f. (pr. anla-llnre. Il
mouill.; rad. entailler). Entaille. Faire une en-
taillure. On dit plus ordinairement entaille.
— A signifié Sculpture, ciselure.
E\"T.*LE. s. m. ;ét. bas-lat., enlalum, alun'.
Conchyl. Genre non adopte de coquilles fos-
siles.
— 3linér. Ancien nom de l'alun de plume.
ENTALEXTEIl. v. a. l" conj. Faire naître
le besoin, le désir de quelque chose. (Rabelais.)
EXTALINGUEIl.v.a.l" conj. Mar. V.ÉTA-
LISGCER.
EXTALITE. s. f. Mon. Dentale fossile.
EXTAI.oPIIORE.s.m. (et. tc.,entale: gr.
çoi'o,-, qui p.irlG I. Zooph. Polypier fossile de la
famille des sorlularîées, des calcaires jurassi-
ques.
* EXT.\>IE. s. f. (radie, entamer). Premier
morceau qu'on coupe d'un pain. Réservez-moi
l'entame. Donnez-moi l'entame. Voulez-vous
l'entame ? Avoir l'entame du pain. On dit aussi
entamure.
~- Fig. Prémices. Il a l'entame de cette chose.
EXTAMÉ, ÉE. part. pass. du v. Entamer.
S'cnipl. adjectiv. Pain entamé. Melon entamé.
Pièce d'éiolfc entamée. Le rocher fut entamé
par le milieu, et l'armée fut introduite au bout
de huit jours dans le marquisat de Saluées.
(Gaillard.)
EM.\
ENTE
ENTE
1415
— Se dit d'une légè
taillé.
— Fam. Ma machin
lamée ni dépérie. {M"
— Par extens. Sun
paris. (liDssiiiM.l N',n
; blessure. Un doigt en-
si ba
ôi kW
Unie
• Fig. Accumulé
qu .-m f-
— Commencé. Une atl'aire entamée.
EXTAME.MENT. s. ni. Action d'cnlamer.
* ENTAMI'I! V n 1" e .i,i él. Inl,. rtltn-
minare, mett:' I i le : ii !■ , r > !■■ iii"' !>■ ':ie
déchirure,uiie|ii m ■ i , i-: ■!! I m i I 1 1..- m.
Entamer laeh.iii I -.iiiii ,ie -.lue. il mn
ma le crâne. On entame leeoice de ecrlains ar-
bres pour en tirer la gomme.
Avant (|ue <tu terrain
Yolrc l'iîclie imprudcnle ait entamé le sein. (Del )
—Oterd'unechose entière une première par-
tie. Entamer un pâle. Entamer une bouteille
d'alicante. Entamer nn niê|..n. Entrimer un
pain. Entamerunei'i' ' ' ' ' ' i ;
Entamer un rouleau
— Vi^. Entamer la
lie quelqu'un. Y p"ii' ,
faillite aforleiil.niii : - i-
lamerla re[iiii h i |. ~, . , i m-
de nation nu 1 1;--' c ' ' '
— Fig. cl fan,./:;.// I :i,lj.._tcl,
entreprendre sur le- |U un. Te-
nez-vous ferme, ne entamer.
Je connais mesdron-. - pas qu'il
les entame. Il On lei! 1 . , id dans le
sens de Prendre qnii: . ■ sur quel-
qu'un dans une di- I i|. isition a
fortement entamé le nnni-i' i- i i.i dernière
séance de la Chambre.
— Se Itti.wer entamer. Se laisser fléchir sur
son devoir, sur sa résolution, sur les secrets
:=:. rie, (j.t linniniec:! pei-'iiis'ilselais-
.1,11 .1 |.."i 1.- .■ .!i-.-i.'i squinese
laiss"!it .■Ml.. III. 1 |. .r iii'i'ii i''.' .l'or. Il ne
se lai ^-.■11' ).. .ml .■■,./'.....■. -m l.'^ aii.lH,.ncesqu'il
avait eues .lu i i ^i-^iiii..ii-
— Fig. C.iii.iii.ii. . r 1 - ...euper de quelque
chose. Entaiie 1 i h ..i--i.jn. Entamer une
affaire. Apru= ,iv.ju fiduMC un premier sujet,
il était conduit parles parenthèses à en trai-
ter de tout opposés. (II. de Balzac.)
Absol. La limvère a donné à ce mot le
sens [. tt h.itli.i .1.' s.' iieUie en avant, faire la
pieii.ii. I. !.■ I'. t - ttiiealacourno veut
eni,ii^i< . ■'!• -"■,'..'■ i .|.|.iiver, parce que, ju-
geant .1.:- .etit-- |.:ir^..i ttit;.me,on espère que
nul n'entamera, ol qu on sera ainsi dispensé
d'appuyer. C'est une manière douce et polie de
refuser son crédit, ses oflices, sa médiation à
qui en a besoin.
— Art milit. Entamer un carré, un corps de
troupes. Commencer à le rompre, à le faire flé-
chir.
— Jeux. Commencer à jouer d'une couleur.
— M,anèg. Entamer le chemin. Commencer à
galoper. \]'Entanier un citerai. Commencer son
éducation au manège.
— Neutral.Onditqu'«« citerai entame itu pied
droit, du pied gauche, quand il pose en avant
le pied droit, le pied gauche, en prenant un
temps de galop.
— S'ENTAMER. V. pron. Être entamé, dans
le sens propre et figuré. Le pain s'est cnlamè.
La discussion s'entame.Voici encore une aven-
ture qui s'entame et dont je t'adresse fidèle-
ment les premiers détails. (Gér. de Nerv.l
* ENTAMURE. s. f. (rad. entamer). Petite
incision, petite déchirure. La tête esl meur-
trie, mais il n'y a point d'entamure. Le sang a
coulé, il y a eu ontamure.
— La première partie séparée d'un tout.
L'enlamui e du pain. L'entamure d'un jambon.
— Se dit aussi de la partie entamée. Je veux
vous offrir un morceau de ce jambon, du côté
de l'entamure.
— Art vét. Blessure produite par le frotte-
ment d'une longe sur le pli du paturon.
— Chir. Solution de continuité des parties
dures, jj Enlèvementd'une partie d'un os sans
fracture.
— Tiichn. Pierre du premier lit d'une car-
rière nouvellement exploitée.
EX TAXT QUE. loc. conj. V. TANT.
EÎNTAriIIE.s r (étym.gr.,i.,Tàç.'-;. sépul-
cral). Entom. Division de coléoptères compre-
nanl le genre nécrophore.
EXT.*QUAGE. S. m. Techn. V. entacage.
EXTAQUÉ, ÉE. part. pass. du v. Entaquer.
EXT.\<JUER. v. a. 1™ conj. (et., V. enta-
C.VGE). Techn. Attacher, joimlre des pièces de
velours ensemble, de manière à ne point lais-
ser d'inlervalle entre elles et à ne pas toucher
l'étoffe.
ENTASIS. s. f. (mot grec). Archit. anc. Nom
par lequel les Anciens désignaient un Renfle-
ment dans le galbe d'une colonne.
ENT.ASSÉ, ÉE. part. pass. du v. Entasser.
S'emploie atljcctiv. Que de corps en/«s.scs.' que
de membres ép.irs ! (Rac.) Tes greniers crou-
leront sous tes grains ««/«.«e.». (Delille.) Ces
glaces s'élèvent au-dessus des nues,
des monts de cristal entasses les uns
autres. (B. de St-P.)
iU3 mot pour mol,
iivcnt fait qu'un sol.
(UOlLEAi;.)
-Par exagér. Se dit de personnes ou d'ani-
tiK exlri'-inenienl press.-s dans .luolquecn-
ii,.\,,tt,.ti..i,- .1,1 ■ • ... . . i.loge.Les
tu,.. II. .,.iii 1. 1 entassés
li.ilt tuilier. -, II, 1 l'e. qu'ils
ranliel..ui.l.;,''l . Il, ■ -1 ,'.,| •■ I- ! '■■■■" 1 'I-
même me li--. iii i' 'n ' ' I .ibrc,
— Fig. et (tii, /.',. ...'.,. 1M-. Avoir la t-aille
épaisse et r.ittt.i- . . i. u.- femme est assez
jolie, mais elle esl entassée. Ce groshomme est
entassé.
— Bol. Se dit des feuilles nombreuses et
très rapprochées les unes des autres sur la tige .
* EXT.ASSEMENT.s.m.(pr.a«-/a-c«-»iii«).
Am.as de plusieurs choses entassées les unes
sur les autres. Entassement de pierres. En-
l.nssemenlde livres, de papiers. Enlassemeni
de marchandises.
— Fig. Il a fait un grand entassement de
citations. Entassement d'idées. Entassement
d'arguments.
— Élatd'hommesou d'animaux réunis dans
un lieu étroit. On sait quelles mœursienlasse-
menl du peuple doit produire. (J.-J. Rouss.)
* EXTASSER.v. a.l" conj. (pron. ««-/«-rc;
rad. en, el tas). Mettre en las, mettre plusieurs
choses les unes sur les autres. Entasser des
marchandises. Entasser des sacs de blé. En-
tasser des papiers.
Les géants, cliez les dieux osant porter la guerre,
Etilasiêrent des montsjusqu'aux aslres des nuits. (VûLT.)
— Par extens. L'énorme ville entassa le long
du fleuve ainsi que des bastions ses maisons
monumentales. (H. Taine.)
— Fig. Enlas.îe-l-'\l les dépouilles des enne-
mis pour en faire des trophées de sa propre
gloire? (Fléch.)
Mais n'jtllez pîis aussi sur les pas de Brii'I»euf,
Même en une Pliarsale, entasser sur les rives
De morts et de mourants cenl montagnes plaii
(Boi
— Al . itittttl. 1. multiplier. Entasser des vi-
vres. ,|.^ tttiiiiiti lits dans une place dont on
prev.ii l-, -;,_.■, i: est un plaideur enragé, il
cnt.is-, [.t...-. .s ~iif procès. Il a entassé trop de
citations tl.ins son livre. Vous entassez vertu sur
vertu, bonne œuvre sur bonne œuvre. (M»» de
Maintenon.)
— Entasser paroles sur paroles. Parler beau-
coup sans rien (lire qui mérite d'être dit.
— Entasser sou sur sou, écu sur écu. Se mon-
trer avare ; épargner sur les plus petites choses
pour amasser. A force d'entasser sou sur sou,
Hriiilirandl amassa une grande fortune.
— Se prend absolument dans ce sens.
Je demande à ces gens de (lui la passion
Est d'etilnssci- toujours, mettre somme sur somme.
Quel avanta;re ils ont que n'ait pas un autre liomme.
(LA FoNtA.KE.)
— Réunir dans un endroit étroit un trop
grand nombre de personnes ou d'animaux. En-
tasser des bestiau.x dans un wagon.
— sENTAssEit. v.pr.in. Être entassé. Tous
|es|.,i--i-. ■ ■ ilans la chaloupe.
(;.■ tu , 1 : Il des champs in-
f(.,.t, t. -relies sesont e/t-
/n.y,uT- el , I i I' leuze.)
— S'amonceler. J ai .vu de semblables effets
au cap de Bonne-Espérance, sur la montagne
do la Table, où les nuages s'ck<(i.wch( fréquem-
ment, de manière que snn pl.ilerui parait cou-
vertdune draperie l.lmi.lte, li, ,|e^i-p.)
EXTASSEUR, eim:- s. Iim Celui, celle
qui entasse son argent, lôiitasseiii' ilecus.
EXTAULER.v.a.l'<-conj.(rad. taule, mai-
son). Arg. Pénétrer dans un lieu habité, dans
une maison.
*EXTE.s.t.(ét.gr.,t'i<.=uTd.<, implanté). Agric.
Jeune pousse d'arbre greffée sur un antre ar-
bre. Faire une ente. L'ente a bien réussi. |1
Greffe faite avec une ente. || L'arbre même ou
l'on a pratiqué une ente. Le verger esl plein de
jeunes entes.
— Archit. Sorte de pilastre.
— Chass. Peau d'oiseau empaillée, bourrée
de foin, et lichéesur un piquet pour attirer dans
des pièges des oiseaux de la même espèce.
— Hort. Ente ou ante au gros. Variété de
pomme à cidre du pays d'Auge. C'est la mous-
selle de l'Ille-et-Vilaine.
— Peint. Manche de bois du pinceau. L'ente
du pinceau.
— Techn. Partie du volantd'un moulin. V.
ANTE.
E.XTÉ, ÉE. part, pa.ss. du v. Enter. S'cmpl.
adjectiv. Pommier enté. Poirier enté.
— Par analogie. Nous pouvons bien imaginer
dislinclement une tête de lion entée sur le corps
d'une chèvre sans qu'il faille conclure pour cela
qu'il y ait au monde une chimère. (Descaries.)
— Par exlons.ll fallaitquecenouveau peuple
fût oi^c sur le premier. (Bossuei. Ils apprirent
eux-mêmes les idiomes poi.nl - . "' -or
celte languoprogressivemeiit -" \ ! ■"-)
— Vxg.Celtematson, cette fur: -nr
/(•;/i;ai((rc.Elleafailalliance.i\ ■ t lu i 'îi,
elle a pris le nom elles armes de telle fainille.
La piété la plus avérée n'est plus qu'une hypo-
crisie mieux conduite, la naissance la plus il lus-
tre, qu'un grand nom sur lequel on est enté.
(Massillon.)
— Se dit aussi d'une personne qui réunit des
qualités diverses. Un .Normand enté sur un
Gascon. Target, académicien enté sur un avo-
cat, ne se fit pas même distinguer au second
rang des avocats, après le jeune Barnave. (Gh.
Nodier.)
11 me craint... Vous faites le plongeon.
Petit noble n nasarde, «iftf sur sauvageon, (IlEONAnD.)
— Se dit également des défauts, des vices
joints à de belles qualités, à des vertus. Cet
homme rivnil liein. [.de vires enlés sur. le
bonne- .|ii:iht.- |...s,,.pt-...-lte-elii.-t,l f.ll.ies
dai
.ieji.
établie, e..nlirine I iiiilol..nce inséparable de
longs atlachemrmls. ;M"'« de Sévigné.)
— Blas. Se dit de deux parties de l'écu qui
s'engrènent par des échancrures rondes. l!t'H/«'
en pointe. Se dit d'une entaille qui sepi .ttt,|u.■
à lapoinle de l'écu par deux émaux :it r i, I -.
— Techn. Canne entée. Canne coin|.., . , 1.
plusieurs pièces emboîtées les unes dans les
autres.
— ENTÉES, s. f. pi. Véncr. Fumées de cerf ou
de biche (pii tiennent ensemble, et qu'on ne
peut séparer sans les rompre.
ENTÉDOX. s. m. (et. gr., i.,T4;,au dedans;
tSu, je mange). Entom. Genre d'hyménoptères
térébranls, famille des chalcidiens.
EXTÉLE. s. m. (étym. gr., i-/Tsi.T„-, parfait,
entier). Entom. Genre de coléoptères tétramè-
res, famille des curculionidesgonatocères.
EXTÉLÉCHIE.S. f.(él.gi-. i...l m- :->■:,
perfection; f/^., j'ai). Didact. E--. u , iii.-ui. le
l'ànie, principe de la vie oi^',itii,|tte. s. tt-iitve
et intellectuelle, dans le langa^-e des penp.tte-
ticiens. Je ne pense pas que nous nous occu-
pions beaucoup de X'entéléchie. (Th. Gaut.)
— Monade de Leibnitz.
ENTÉLÈTE. s. f. (él. gr., |./Te).»,î, parfait).
Conchyl. Nom donné à des coquilles bivalves
de la classe des brachiopodes.
EXTELLE, s. f. (étym. gr., lt-.ii.\,.>, je com-
mande:. Mamm. Espèce de singe appartenant
au genre semnopithèque.
E.\TÉLODOX.s.m.;él.gr..i-/Ti).r,;, p.arfait;
è^o-i;, dent). Mamm. Espèce île cochon fossile.
ENTÉLOI>E. S. f. (et. gr., s'/Ttl,».;, entier;
Tioà;. pied). Entom. Genrede coléoptères tétra-
mères,famille des longicornes, établi pour une
seule espèce de Java.
EXTEMEXT. s. m. Agric. .action d'enter les
arbres, les vignes.
EXTEN.A.XT DE. loc. prép. (rad. tenant).
Tout auprès de. Enlenanl de celle grotte était
balle une espèce de grande salle. iKacine.)
EXTEND.AXT. part. prés, de v. Entendre,
Qui entend. Les enfants, entendant ce récit,
furent saisis d'un grand effroi.
EXÏKiXD.AXT, AXTE. adj.Quî est doué do
la faculté d'entendre, de percevoir les sons.
La médecine peut, jusqu'à un certain point, ré-
parer les disgrâces de la nature, en ramenant
des êtres qu'elle semblait avoir condamnés au
silence à l'état d'enfants entemlants et parlants.
(Itard.)
— Subslantiv. Un entendant.
* EXTEXDEMEXT s. m. (rad. cnlenilrr
Psvchol. Faculté de comprendre, ou bien l'àme
.... ....... .,.. ....,, .,,,'..11.1 ,,;i ,1..- iii..,.s
elle-i
V.i
en tant qu'elle
lit de
s-inlfo. luirent, eiitt
lemleinent. Les ol.
tenl à rontendeni.
l entendemeht ne \
Ton pe
;nd toul étonné.
ti des nuits si profondes,
irnelesienî (Maliieiibi:.
ttteadetHcnt
(La Fontaine.
— Pop.Enlente. Il n'y a point d'entendement
dans ce ménage.
Nous avons le gouvernement.
Disent-ils en clio<|uanl Icuis verres,
Mais il faut de VentenJcntiil
El se consulter entre frères. (P. DrroNT.)
* E.NTENDEUR. s. m. Celui qui entend et
qui conijoit bien quelque chose. H n'est usité
que ilans ces façons de parler proverbiales : A
lion entendeur peu de paroles. A bon entendeur
.wlnt. Il me serait 1res agréable de passer ce
j.inr-la en votre compagnie; à bon entendeur
salut, llériniée.)
EXTEXDOUOIRE. s. m. (rad. entendre).
Inlelligence, compréhension. (Rabelai>=.)
* EXTEXDRE.v. a. -^conj. (él.Ud .tittcit-
dere tendre <â, vers; sous-entendu a/iiranm. sen
esnr'ili innr. èiiu friiortudos sons,cnreeevetr
e-' . ,,,,, ,1 r,.;j, l,-r..tiie.I'iil.ndrela
,1 I 1 I , 1 ■ N,,t\ l'.i.i.'ti.lre le son
il^.s, 1, , ;, 1 1,1. u 11.- lit lii-ill.i.l.u Monsieur,
on .1 .«i.u.iu i..mc !.. lunl des bruits .sourds
dans la monta.-ne. (B. de St P.) J'ai entendu
avec joie ces paroles que l'on m'a dites : Nous
irons dans la maison du Seigneur, (l.a Harpe.)
— Dans un sens mélaphoriquo, ayant pour
complément le nom de la personne ou de la
1416
ENTE
chose qui produit le son, le bruit qui frappe
l'ouïe. Entendre le canon. Entendre les lam-
boui-s qui batteiiL la générale. Entendre une
pei-sonne. Entendre un instrument. Entendre
la llùle, le hautbois. Entendre un chanteur.
Entendre un orateur, un prédicateur. N'es-tu
pas las de dormir sur la terre dure, de boire
le v-naii^re des camps et toujours d'c«^CH(//r la
trompette ? (G. Flaulwrt.)
I»e Pan el dWpollon les fabuleux (roupeaiix
K'oul pas des immoi-teU entendu les pipeaux. (Ross. )
— Suivi d'un inflnitir. J'ai vu de ces petits
enfants qui croyaienl parler cinq ou si. \ lan-
gues : je les ai f«/cm/HA' successivement parler
allemand, en termes latins, en termes français,
en termes italiens. (J.-J. Rouss.)
— ^bsul. La vieillesse i'enipèche d'entendre.
— Fani. Entendre dur. Avoir l'oreille dure,
paresseuse; ètie un peu sourd. Parlez plus
haut, il entend dur. |! On dit aussi : Entendre
hattt.W Entendre riait: Entendre distinctement.
Il // entend de corne. Il a l'oreille dure. H U en-
tend de travers. Il entend autre chose que ce
qu'on dit. || // n'entend pas de cette oreille-là.
Se dit d'un homme qui ne veut pas écouter la
proposition qu'on lui fait.
—Pop. K entendre ni à hu, ni à dia. Être sourd,
ne rien entendre.
— Fig. Entendre par quelqu'un. Se laisser di-
riger par lui. Grésus ne voit. nV«/tvji/,n'aijit que
par vous-même. (Boursaull.)
— Que je vous entende! Menace employée
pour imposer silence.
— Loc. prov. U se fait tant de bruit qu'on n'en-
tendrait pas Dieu tonner. \\ Il n'est pn-e sourd., il
H'est pas de pire sourd que celui gui ne veut pas
entendre. \\ Qui n'entend qu'une cloche, n'entend
qu'un son. Pour savoir qui a raison, il faut en-
tendre les deux parties. |! Entendre les joies du
paradis. Entendre le bruit d'un divertissement
auquel on ne prend point part.
— Appi endre. Entendre parler de. Je suis
bien aise d'entendre de ceux qui viennent de
vos quartiers comme vous vous comportez dou-
cement avec vos serviteurs. (Malh.) Il était en
assez bonne posture, étant gouverneur des ne-
veux du roi, pour tf/i/tf/jj/t* des nouvelles as-
surées de tout ce qui se passait dans la Syrie
qui en est voisine. (Corn.) A vez-vous jamais en-
tendu une victoire plus glorieuse? (Boss.)
^ Entendre dire. Apprendre par ce qui se
dit. J'entends dire partout que vous vous ma-
riez. Il Entendre parler de. Se dit dans le même
sens. Il n'en voulut jamais entendre parler.
(Bossue t.)
— Écouter avec attention, prêter volontiers
roreille. Entendre les avocats des deux par-
lies. Entendre des témoins. Entendre la lec-
ture d'un roman. Parlez, je suis prêt à vous
entendre. Les femmes et les puissants ne veu-
lent rien entendre qui ne leur plaise. (Volt.)
Vous vous souvenez sans douledavoir entendu
M. Patin nous faire des beaux récits de l'or-
ganisation de cette immense créature. (A.
Martin.)
— Entendre en confession ou simplement en-
tendre. Recevoir la confession de quelqu'un. Je
veux bien vous entendre dans l'octave du Sainl-
Sacremunt. (Bossuet.)
— Entendre la messe, les vêpres, le sermon.
Assistera la messe, aux vêpres, au sermon,aux
offices de l'Église.
— Aller entendre un acteur, un prédicateur.
Assister à un spectacle, à un sermon.
— Fam. A> savoir auquel enlendi-e. Avoir af-
faire à plusieurs personnes qui parlent, qui sol-
licitent à la fois ; éprouver quelque embarras
â les satisfaire. Vous parlez tous à la fois, je
ne sais auquel entendre.
lU parlent tous ensemble, el d'une voix sî leiidre
Que nioncœur tout êrau lie sailauuuel tfjtr^iidre.
lBo»»Evai.E.)
— A> savoir à quoi entendre. Se dit d'une per-
sonne qui nu sait quel parti prendre.
— Se faire eiileiiilre. Être entendu. Mais le
nom de Tarquin vient do se faire enteiulre.
(Voltaire.)
Alors de lonleâ parts un Dieu se fait fnleitdre,
11 âe cacbe au savant, se révèle au cœur leiiilre.{FoKT.)
— Parler, s'adresser à.
Mais la gloire, madame,
Ne È'élait point eiicor fait entendre à luoii cipiir.
(Raci.ve.)
— E.\aucer. Dieu vous entende ! Et le Sei-
gneur m'a entendu: il a pris pitié de moi, et il
s'est fait mon soutien. [La Harpe.)
— Croire, ajouter foi.
— A entendre. Si l'on écoutait, sî l'on ajou-
tait foi à. A entendre les réformateurs, il fau-
di-ait recommencer le monde. (Volt.)
— Comprendre, avoir l'intelligence, saisir
le sens de. Entendre une langue. Eruendre le
latin. Entendre le grec. J.- h .n j nu i;- ■. u niieu.'ç
chanter, niM/^rtrfr^ Ies.ii[ - i ; .M""»do
Sévigi.é.; Souvent onc/i/. < / 1 i h | i .niToil
bien M/fnrfre. (Mol.) Son -ih ji ■ • r 1 1 nistesse
de son visage me faisaient assez entendre ce
qu'il voulait me reprocher. (Fénelon.) En par-
lant aux enfants, dés leur bas âge, une langue
qu'ils n entendent point, on les accoutume à se
payer de mots. (J.-J. Itousscau.) Mais, jcsais ce
que je dis, et vous ne pouvez m'enlendre... je
me comprends à peine moi-même. (Mérimée.)
Et par un nioiivemenl .|ue je ne puis enleitdre.
De ma fureur je passe au jelc de [nyu fc-endre.
(CUB.VEILLE.)
— Dans le mèuie sens, avec un nom de per-
ENTE
sonne pour régime. Poète ou non, explique-loi
si tu veux qu'on t'entende, car le seul objet du
langage est d'être entendu. (Ch. Mart.) C'est le
sort de Rousseau d'être réfuté par des gens
qui n'uni pas voulu ou qui n'ont pas su {'en-
tendre. (Grimm.)
— honnerà enl endre, laisser entendre , faire
entendre. Insinuer, dire quelque chose puur
faire croire.
— Entendre le numéro ou le Tu aulem. Être
prompt à saisir une affaire.
— Entendre à demi-mot. Saisir rapidement,
comprendre facilement le sens des paroles.
— Vous îh' entendez bien. Vousmecomprenez.
El s'il dit (ju'il n'en fora rien.
Qu'il aille,.. Vous n^•c„U^ttdt", bien. tSCARHO.N.)
— Entendre l'apologue. Comprendre la chose
dont il s'agit.
— Entendre //«c.ï.sr, malice à quelque chose.
Attacli'i 1111 M'[i^ lin rt malinà quelque chose.
— .>(■ I . ' r.iiru,!:-,- malice. Faire ou dire une
chose --,111- iiiiii\,iisr. intention, sans arrièi'fî-
penstH- Il .1 lui . I M 11 - i < >n à votre disgrâce, mais
sans y '■nirinlif maln-e.
— E"''-iiih r "t /lit' m'. plaisanter ie.h'ienpven-
dre lii i.iillirii', 1,1 [.l.usanterie, ne point s'en
fàclii r.\ 1- - ', ' ; ! 1 1 M. [1 lailleriequand
d'avilr- I 1 ; :.i. Lruerre sur vos
petilsli ; i ' I; I \ i p [-.avocramour-
pioprr i I I, lii II m . . -.jj.-t.il n'enlend pas
raillerie l,.i Uinv Enlendre la raillerie, la
plaisanin II-. S;i\fiir railler, plaisanter, connaî-
tre l'art il.' iiill.i. lit' plaisanter. Peu de per-
sonnes • ■nhiiltiit la liiiL" et innocente plaisan-
terie.|| î\f pas entendre la plaisanterie, la raille-
rie. Se dit aussi pour Être sévère.vouloir être
obéi.
— Entendre raison. Consentir à ce qui est
juste et raisonnable. 11 n'y avait eu que le roi
capable de lui faire entendre raison. (M">« de
Sévigné.)
D'ailleurs aussi mon maître
Esl un autre brutal qui n'entend point raison. (Regnaud.)
— Loc. prov. IS'entendre ni rime ni raison.
Refuser \m\- liunv ;ir, p ir d' lint de jugement,
el suri'iiit ji II - i,î I ! ! n quiescer à une
chose, a iiM-' |M !■ .', 'I, 1 r - 'iiiiiible.
— Eu!. -Nil If ['<//■ lin \ a 1 ,■ i.iubler sa valeur ;
nentendczpds\)iv ce mot une hardiesse vainc,
indiscrète, emportée. (Flêch.)
— Faire entendre. Faire comprendre. Vous
me faites fort bien entendre les désordres que
La Jarie a faits dans celte terre. (M™» de Sévi-
gné.) Il est des cas où l'on doit faire entendre
plus qu'on n'en dit. (Volt.)
— Alt-.l r.'tllni,]. ,!■■ r!.|M|,|r|,.ls.
— Al. / , ■ , iirefois
dans I'- ■ 'I ■! - . ;:'. : Il ■■ .1. !.. ■■ -,iis faire
bien. ~ <j\\\' : <:y:ii[ [j^y [ lhu :fii l - ,>ljliére.)
— Euleudez-vous '/ Se dit dans le même sens
pour exprimer la colère, une menace.
)
— Qu'entendez-vous, qu'entend-il par là y Que
voulez-vous dire, que veut-il dire par là? Que
prélendez-vous faire, ou dire'? On dit aussi :
Comment f entendez-vous ? comment l'enlead-il '{
— Fam. Faites comme vous l'entendrez. Fai-
tes comme il vous plaira, comme vous le juge-
rez convenable, à propos. Ne demandez avis ix
personne, faites comme vous l'entendrez.
— Prov. Chacun fait comme il l'entend. Cha-
cun agit à sa guise. Je ne trouve pas â reilire
à votre conduite,chacun fait comme il l'entend.
— Interpréter.II y a plusieurs manières d'ew-
tendre les mêmes passages. (Chateaubriand.)
— Présumer. Je n'ai pas entendu que celte
convention s'exécuterait ainsi.
— Avoir l'intention, le dessein de, avoir en
vue. Quand je loue cette oeuvre, j'entends
parler de son style, et non de son esprit anti-
religieux.
— Être habile en quelque chose, en avoir la
connaissance et la pratique. Entendre le des-
sin. Entendre le commerce, les affaires. Enten-
dre la scène. Entendre la procédure. II entend
bien son métier.
— Ne rien entendre à. Être très inhabile à.
Cet avoué n'entend rien aux affaires. Ce plai-
deur n'y entend absolunient rien. Il n'enlend
rien à ("■nnilnin- ,;-\\r tf-nr-jaHun.
— Eitl'-ihlr.- ■ ■ ' - I , .,1 )..iiraih.-mont
commriii il tau I i,_ I I Ki- iii.M'i. il ans ses
intérêt--. .\'- ri.ii.i,./ [m- .(m il ^i.iil.lii; dans
cette atTaire, il unlL'iid trup bien i>us inlércLs.
— Manèg. Entendre bien le.t jambes, les ta-
lons. Se dit d'un cheval qui obéit facilement
â la direction que lui imprime le cavalier.
— Prat. S'empl.quelquefois pour Défendre.
Il S'entendre fy«(/«w/«e;'. Entendre sa condam-
nation.
— Neutral. Entendre à quelque chose. Y con-
sentir, l'approuver. Il ne veut entendre â au-
cune conciliation. Je lui ai proposé un arran:^e-
ment, il n'y veut point entendre. Achille n'en-
tend à aucune composition. (Racine.) Ma main
droite ne veut entendre encore â nulle autre
proposition qu'à celle devons écrire. (M"»» de
Sr'vi.'né : ^■■hnintir-r.'- proposa la chose au roi
(T \iiL'l-trn-- '{u\ \\\- voulut point cnlendre.
I I 11' -1 tn.'' I . M 1 iiii'i et moi ne voulûmes
CHlcn'Irt: ,t Meii .\ Imm.)
— Vuuloir, exiger, pm-i, hf .i - nir'n.lsque
vous obéissiez. J'enleiil- |i i m i, -.fasse
ici sans mes ordres, i - / |.i r sur
votrclitière. (M"'" deSev ,,. L'au- cLtu accep-
ENTE
lion, il peut être suivi du subjonctif ou de l'in-
dicatif si'l-.n l'iiléP qn-on a dans l'e-^prit. Non,
s'il vu II- |>laii. if w'rnfi'inls pasqn" v.>us fassiez
dedr|ii'h-'. .1 ipi.' \fMis .■iiv.'vif/ \\i-n acheter
pour iii.'i, MmI ^iij iiil ]•- VMii-^ ail lin. rela, j'ai
'.ntendm\w vous n iriez pas le repeler à tout le
monde. (Planche,)
— s'entendre, v. pron. Être entendu. Cela
s'entend de loin. CttlL- cloche s ei.lend de toute
la commune. Le eaimii Wc Wairil^» s'enten-
dait à dix lieues il ij rh. iiii|i .|. hat iill' Tn bruit
atrreuxs'ert^fV/f/, \ 'U. Au i I <lii 1 1 ne même
une voix s'entendit. ,l(.l.,l'ariuuL b'ciUcndait le
travail sourd des Cabires et des Dactyles recon-
struisant pour eux le fantôme d'un univers.
(Gérard de Nerval.)
— Entendre réciproquement les paroles les
uns des autres. Le bruit est si grand dans cette
cohue qu'on ne s'entend pas.
— Se comprendre les uns les autres. Les
hommes ne pouvaient guère suffire à leurs be-
soins, et ne s'entendant pas, ils ne pouvaient
se secourir.(VoIt.) Il n'y a que les bons cœurs
qui savent s'apprécier et s'^«/eHrfrc. (Bonnin.)
Quand les gens d'esprit et d'honneur s'enten-
dront, les sots et les fripons joueront un bien
petit rôle. (Duclos.) On dirait que les cœurs
qui s'aiment s'entendent à demi-mol, et qu'ils
ne sont que comme entr'ouvcrts. (Chateaub.)
— Être d'intelligence, se concerler.Souffrir !
terrible expression des destinées de Thomme;
et comment tous ne s'entendent-iis pas pour
en affaiblir le sens? (Fén.)
— S'entendre avec quelqu'un. Agir de concert
avec lui. On l'accuse de s'entendre avec l'en-
nemi. Vous croyez bien que je nu veux point
m'enlendre avec vos ennemis. (M™" de Sév.)
— S'entendre avec, signifie aussi Sympathi-
ser, vivre en parfaite intelligence avec. Mon
voisin est un aimable garçon, et je m'entends
fort bien avec lui. Ils ne feront pas longtemps
bon ménage, ils ne s'entendent pas ensemble.
—Prov. Ils s'entendent comme larrons en foire.
Se dit de gens mal intentionnés qui sont d'in-
telligence pour faire quelque mauvaise action.
— S'entendre à une chose. Savoir bien faire
une chose, s'y bien prendre. Nul auteur ne
s'entend mieux que Scribe à fih?r une scène.
II s'entendait à émouvoir et â intéresser. (De
Concourt.)
— S'entendre en musique, en tableaux. Être
connaisseuren musique, en tableaux. Rossini
s'entendait en musique mieux qu'homme du
monde.
— Fam. Il s'y entend comme à ramer des chou.v,
comme à faire un coffre. Se dit d'une personne
qui ne comprend rien â ce qu'elle fait.
— Fam. Je m'entends bien. Je sais bien ce
que je veux dire. Vous riez de moi, mais je
prendrai ma revanche, je m'entends bien.
— // ne s'entend pas lui-même. Il ne sait pas
lui-même ce qu'il veut dire, expliquer. Il veut
diriger le débat, et il nes'entend pas lui-même.
— Nous commençons à nous entendre. Nos
opinions commencent à se raellre d'accord. Si
vous m'accordez que le peuple a le droit d'é-
lection, nous commencerons à nous entendre.
— Entendons-nous. Comprenons bien les in-
tentions les uns des autres, fixons bien la va-
leur, le sens de nus paroles. Si dans cette oc-
casion j a|i[fiii(.' le ministère, il ne faut pas en
conclui' 1 1 II' j'.i|>i in III vc sa poUtique générale;
entendiiiis n mis. I luns.)
— Kiie cuiiipiiB. Cela s'entend facilement.
Ce passage nes'entend pas facilement.
— Cela s'entend, cela s'entend bien. Cela se
suppose ainsi, i^ela ne peut être autrement,
doit être ainsi. Vous payerez le« marchandises
au fur et à mesure des livraisons, cela s'en-
tend.
— Faïu. S'c/i/c/irf.s'emplnje, parpnrenthèsc.
en faisant ellipse du pinniiii .(*'(/. t ans le sens
de Ainsi qu'on doit le i 'mi.'ii ti< .larrive-
rai à Lyun vers midi, si i.s .rmn.lahMns nere-
tardenl \'\- n. ii \' -il''-, senlend.ll n'yapas
déplu-- I ! Il chanter au lulrin, dans
notre '. . , !
EXTK.XDl , L i:.part. pass. du v. Entendre.
S'emploie adjecliv. Aux champs, les enfants
épars, éloignés du père, de la mère et des au-
tres enfants, s'exercent à se faire entendre à
distanri', pf 1 Tii. ^iin r la T > rp de la voix sur
l'inlot v ;' I II' ! 'iixdont ils veu-
lent ùfl. '.-,... .\ ,1 I, . I.s.l
— E-'Hii- iji ■! Il [ilu- M lu nlequedechan-
ter puur nulle pas entendu? (La Harpe.)
A ses pieds une mère alleiidrie, é|ier(lue.
Prie un Dieu bienfaiteur duut elle est entendue.
(A. M.viiTiN.i
— Compris. Vous avez beau prendre des pré-
cautions pour qu'il ne meure pas, il faudra
pourtant qu'il meuie, et quand sa mort ne se-
rait pas l'un viai'' ,|, \..^ -Ml,.,, encore seraient-
ils mal /v;/f/;//< } .1 i; , - La religion est
une es|iri-r ,li i i i_ ■; m; i -rUe entendue ÛB
tous les hnnine- ( I, d. ■..:'.< _
— C^est entendu. C'est une chose arrêtée,
convenue,
— Inlorprcté d'une certaine façon. La psy-
cholo.'i.' r:i!r<i'l-ir -■ li.n la mélhode universi-
taire, ri i:i, I ; ; li. i PruudhOU.)
— /.'/ r.iuljsposè, bien ordonné.
Un bài Ml lurii eiitiMithi. Un appartement
biencntenlu. Cette esquisse est m s chaude
que les précédentes, mai> mieux t-nfriidue de
lumière, et bien ordonnée [.mm I etlei. ind.'l ||
Ou dit dans le sens eunUaue, mul entendit.
ENTE
Appartement ma) entendu. Le contraste mal
entendu est une des causes les plus funestes du
maniéré. (Lav.)
— Intelligent, habile. C'est un homme en-
tendu. C'était un garçon sage, bien entendu
dans le commerce. (Gèr. de Nerval.)
— Entendu à, au. Un homme bien entendu
aux affaires, au jardinage, à la profession des
armes, à la guerre de partisans.
— Entendu dans. \\ s'est monlré très entendu
dans la conduite de celte affaire. Ce peintre
est fort entendu dans son art. C'est un négo-
ciant très entendu dans le commerce.
— Jurispr. La cause, l'affaire est entendue.
Les débats sont clos; il ne reste plus qu'a dé-
libérer et à prononcer.
— Bien entendu, loc. adv. Vous êtes décidé
à faire appel? — Bien entendu. Ferez-vousce
que je vous ai dit?— Bien entendu.
— Bien entendu que. loc. conj. A condition
que, à condition pourtant que. Je vous accorde
ce délai, mais bien entendu que ce sera le der-
nier. Voila mon opinion, bien entendu que je
ne l'impose â personne. Je vous permets de
partir, mais bien entendu que vous reviendrez
demain.
— Subslantiv. Faire l'entendu. Faire le ca-
pable, l'important. Il est toujours malséant de
faire l'entendu. Il fait {[entendu. (Acad.)Nese-
riez-vous pas au désespoir qu'il fût seul de
son âge qui n'eût point été à cette occasion,et
que tous les autres fissent les entendus ?{9A'»'>
de Sévigné.)
— Faire l'entendu de. Je voudrais que vous
sussiez avec combien de bon esprit et d'adresse
il a réglé les pas de ce petit Noinlel pour i'en-
pècher de faire l'entendu aussi de sa commis-
sion. (M"" de Sévigné.)
EXTÉ.XÉBRER. v. a. l^o conj. Néol. Enve-
lopper de ténèbres, obscurcir.
— Fig. Priver des lumières de la civilisation.
Enténéhrer les peuples. (Ghateaub.)
— s'enténëbrer. v. pron. Être enténébié.
Le jour s'enténèbre.
*E\TEXTE. s. f. {vad. entendre). Interpré-
tation d'un mot, d'une phrase équivoque qui
offre plus d'un sens. Mots à double entente.
Phrase à deux ententes. Dans ce sens, il ne
s'emploie guère que dans ces locutions, et
dans cette phrase proverbiale : L'entente est
au diseur. Celui qui parle entend bien ce qu'il
veut dire, ses paroles ont un sens caché que
lui seul entend.
— Accord. Il y a de l'entente dans cette mai-
son.
— Arrangement méthodique, combinaison
des partiesd'un livre, d'un discours, d'un dra-
me, d'un tableau, d'un ouvrage de sculpture eï
d'architecture Une belle entente du clair-obs-
cur. Il y a dans celte tragéilie une grande en-
tente du théâtre. Il montre une vraie entente
de la composition. (E. Renan.)
-Polit. Entente cordiale. Se dit des témoi-
gnages de bon vouloir et d'équité qu'échangent
entre eux deux États.
E.\TEXTIF,IVE.adj.(rad.tf«/fHrfrc;. Atten-
tif, entendu à. Vieux mot.
Ei\TE\TIVE.MEXT. adv. Attentivement.
(Rabelais.)
* EXTER. V. a. l--" conj. (rad. ente). Agric.
(Iretîer. Faire une ente. Enter un sauvageon.
Enter un ehàlaignier. Enter un pommier. Enter
un cerisier. Enter fi'anc sur franc. Enter en
écusson. Enter sur un prunier. Enter en fente,
en œillet, en œil dormant. Enter en bouton.
Enter en poupée.
— Fig. Us entent sur cette politesse un es-
prit de règle. (La Bruyère.)
— Allonger une chose dont le haut a été
coupé. Enter des bas.
— Charp. Assembler plusieurs pièces Tune
sur l'autre dans la même direction.
— Fauconn. Rattacher une penne de Toiseau
quand elle est froissée, rompue ou halbrenée.
— Mar. Enter deux pièces de bois. Les joindre
en les mettant lune au bout de l'autre, et en as-
semblant leurs extrémités parle moyen d'en-
tailles et d'adents.
— s'enter, v. pron. Être enté. Toutes les es-
pèces de prunier peuvent s'enter lés unes sur
les autres.
— Fig.L'espritpcuts'entersur lejugement,
jamais le jugement ne s'ente sur l'esprit.
Lvïinion. nouveau ricbeet fils d'un père lieureux,
Sùuliaile de :>>.nter sur la vieille noblesse. ( Uestouches .)
EXTÉRAOÈXE. s. f. (et. gr., Ev-tijov, intes-
tin ; àÎTiv, glande). Anat. Ganglion lymphati-
que des intestins.
E\TÉR.4DÉXOGRAI»HIE.S.f.(ét. fr.,^«-
téradène ; gr. voàsw, je décris). Anat. Descrip-
tion des ganglions lymphatiques des intestins.
EXTÉRADÉXOLOGIE. s. f. (et. fr., enté-
radène;gv.l6-!o;. discours;. Anat. Traité des gan-
glions lymphatiques des intestins.
EXTÉRADÉXOLOGIQUE. adj.2g. Anat.
Qui a rapport à lentéradénologie.
EXTÉRALGIE. S. f. (et. gr., «vTtpov, intes-
tin; a/.-;o;, douleur). Médcc. Douleur aiguédes
intestins.
EXTÉRALGIQUE. adj. 2 g. Médec. Qui a
rapport à l'entéralgie.
EXTÉRAXGIEMl'HRACTIQLK.adj.Qui
a rapport à rentérangiempliraxie.
EXTÉRAXGIE.MrURAXIE. s. f. (pr. ai-
ENTE
té-ranji èmm-frak-ci ; «t. gr., ïvtsoov, inlcslin ;
ir/u, j'étrangle; iiicf»»»», j'obslrue). Patliol.
Obstruclioii par étranglement du canal intes-
tinal.
ENTER AUCTIE. s. f. (et., Èfr. fviijov, intes-
tin; lai. arctus, étroit). Médec. Rétrécissement
de l'intestin.
E^TKltE. S. m. (élym.{ïr.,îïTeçov, intestin).
Pailiiil. l'.MU interne, membrane muqueuse.
K\ I ini:< iiiM"-: ^ 111. lad. gr., fvTîf.v,
jijt,.,iiii \i, i, ,■ l'.iiii^^i' lit dans les intes-
till^, ■ Li_..iiill il.li.illi'-rVLtme.
EMI'.ltKolASIK.». 1. lel.gr., Tnifiiv, in-
testin; txTau.;, action d'étendre). Médec. Uila-
tation de l'intestin.
ENTÉItELCIE. s. f. (et. gr.isvTisoï.inleslin ;
r*»»;, uk-ére;. Fatliol. Ulcération de l'intestin.
EXTËIIÉLÉSIE. s. f. fét. gr-i^Tijov, intes-
tin; tTi.y,t,;. enloriillemerit). Pathol. Doulinir
occasionnée par l'invagination ou l'élraiigle-
menldes intestins.
E.VTÉISEN'CH YTE. s.m. (et. gr., ?,T!fi.--,in-
testin; ï-^xiiio, je verse). Cliir. Instrument ain-
ections.
EXTÉRÉPII'LOCÉLE.S. f. Cllir. V.EXTÉ-
RO-ÉPIPLOCÈI.E.
E\TÉUÉIMPLOMPHALOCÉI.E.S. f. (et.
gr., iVsfov, inleslin; U\épipiomphaiocèle).C\\\i'.
Hernie de l'intestin et de l'épiploon p.ar l'om-
bilic.
E\TÉRÉTIQl'E. adj. 2 g. Qui concerne
rentérite.
E\'TÉREXHÈME. s. m, él. ffr.. f-Tij'.v, in-
testin ; Iî, hors ; «Tj>'/.. -iiu l'.iiii-i i;ii.iii>-1h'-
ment de sang dans riniii i-m 1 un -u m^
ENTÉnilELCOSlv -. I .l.u'i. ,-..-,. m
lestin ; tXxo;, ulccic;. F.illiul. L|.er.ai"ii d'-»
intestins.
ESTÉRHÉMIE. s. f. (et. gr., intim. intes-
tin; dîna, sang). Patliol. Congestion sanguine
de l'intestin.
ENÏÉRIDION. s. m. (ct.gr., f/T£oo-/, intes-
tin ; t!Jo;, forme). Bot. Genre de champignons.
ENTÉRIE.s. f. Pathol. V. ENTÉRITE.
EXTÉRINAL, ALE. adj. (rad. eiilcnner).
Qui concerne, qui permet l'entérinement, (i
PI. m,, entcriiiaiix.
ENTÉRINÉ, ÉE. part. pass. du v. Entéri-
ner. S'empl. adjectiv. Lettres de noblesse en-
térinées.
* ENTÉRINEMENT, s. m. Jurispr. .4ction
d'entériner. L'entérinementdun rapport d'ex-
perts. Il Homologation d'une grâce. État d'un
acte entériné.
* ENTÉRINER. V. a. l"conj.(ét. basiat.,
itUeriimre, formé du latin i«/ei/er, entier). Ju-
rispr. Ratifier juridiquement un acte qui ne
pourrait valoir sans celte formalité légale. En-
tériner des lettres de noblesse, de grâce.
ENTÉRION. s. m. (et. gr., f/-tto-.v, inleslin).
Annél . Genre d'annélides, voisins des lombrics,
et comprenant les vers de terre.
*ENTÉRIQl'E.adj.2g. (étym. gr., ?yTEf'-v,
inli-^fin ptrh'l ijiii appartient aux intestins.
i-:\ I I i!i^( iihm:êle. s- f. (pr. niilcri-
shi-» ' ' i:-',v,intestin;fr./AT///0(r/i' :.
CiiN 11' I hi ■ ml ^iiuale par l'échancrure is-
chiatiqiie.
* ENTÉRITE, s. f. (et. gr.,f/T!S'.v, inleslin).
Pathol. Inllammation des intestins. Entérite
superficielle. Entêriln ]ili!i-_mnn.tr i- (jiti-fîtr-
chronique. || Enlciir , ': , ;; M.iili.-
spéciale à la preiin' i' ■ i : ' > ! : - *■
par desselles abiiiiil.iiifi . lui.:; il, -in'iii,
SonI |i:i^ .l'ihll.'^ :i\< '■ i,i|ih!il''- m." 1 Iivs
pron -, , t:„lrnl,- /.Il ,. :,l. „.,■ r- .'./,•',,>,•.
Synnn .1.- i.nnin M M nul: /./,,,', i-
«f«,ïi'..ii/'ï.'(,.r;-/«, ;»/•;.(».«.■ 1 ■■ I i I Ir-
rite r;,r I' l"l 1^' • |i II 11 lii' lii ' ■ '11-
nesil''.!.- 1'- '''lii '1 ml' -im.il,' i . ' i' I .1-
liondf lijpilh.-liiiiM Ci'ii.' \ II" i' I ' ' 1,1'/
l'homme, se rencontre souv. i,i i , i ' i- '"
bovine. Il En/m/« /«*«■<■«/<■// V \ i i .h -
rite catisée par la présence iti ii,i i im-
liaires et d'ulcérations consemU'. *.j Uaii^ l in-
testin.
ENTÉIIODR ANCHE, adj. (ét.gr., fvtipov,
intestin ; ,bpi;7.i« , branchies). Annél. Dont les
branchies sont cachées dans L'intérieur du
corps. Il ENTÉUOBIIANCIIES. S. m. pi. Oïdie
d'annélides.
ENTÉRO-CARCINIE.S.r. (ét.gr.,i",TifO'y,
Intestin; xàpxr/o;, cancer). Pathol. Cancer de
l'intestin.
ENTÉUOCKLE.s. f. (ét.gr., ."«tisov, inles-
lin; • " l'iiii'. iiimi m . Cllir. Hernie ab-
dijimi 'I' I ' I'' ' l'i l'iii 'luune portion d'in-
le^liii 1 II I ' ' ! iii'li II--, incomplète.
E.\ 1 bHoi.hLHiUi;. adj. 2g. Quiconcerne
l'entéruccle.
— Subslanliv. Viientérocélique. Celuiqui est
attaqué il'entérocéle.
ENTÉRO-COLITE. S. f. (et. gr., f/xifo-,.
intestin; fr. mille,. Pathol. Entérite des enfants
à la mamelle.
ENTÉRO-CYSTOCÈLE. S. f.{ét. gr.,.''-/Ts-
fo», inleslin; fr. cystocèle). Chir. Hernie formée
par la vessie, et par une purtion du canal in-
testinal.
ENTÉROCVSTOSCHÉOCÈLE. S. f. (pr.
un-té-ruxislo-skéo-cèie ; et. gr., ivtioov, intes-
I
ENTE
tin; tU:i;. vessie; S<r/_tm, scrotum; «i"/.>i. tu-
meur). Chir. Hernie scrotalo de l'intestin et de
la vessie.
ENTÉRODÈLE. adj. 2 g. (et. gr., ?«!?«,
intestin; isiloç, manifeste). Zool. Qui a un in-
testin bien .Mrai-t.-risé. || KMÉRODÈLES. s. m.
pi. biin- I m, ll.'l ii,lii-"in'S.
I.\ I I IIIIDI M N -.1 1 (et. gr., ïïTlfO'/,
int-'^i lii - ' '' j' 1. Il .l'athol. Plaie avec
sép'ii.ai.iii .uiii|.l.-u .!■ I iiiliislin.
ENTÉROIHAbYTIQlIE. adj. 2 g. Pathol.
Qui a rapporta l'entérodialyse.
ENTKRODUTIIIÉNIE. s. f. Chir. Syn. de
DOTHIÉNENTÉRIE.
ENTÉUOD YNIE. s.f.(ét. gr., fz-ijov, intes-
tin; o5r,'„ douleur). Pathol. Douleur intesti-
nale.
EXTÉnO-ÉPIPI.OCÉLE.S.f. (ét.gr., ï---
Ttfov, intestin ; fr. épiplocéle). Chir. Hernie for-
mée à la fois par l'intestin et par l'épiploon.
ENTÉRO-ÉPIPLOHPH.AI.E.S.f.(ét. gr.,
f/Tijv,. intestin ; fr. épiploiliphale). Chir. Hernie
oml'iiHi- ili- 'I ur W inellese trouve une portion
d'ini' ' ■ ' ■ ' 1' i'mrin.
K\ I I 11(1-1. Xsl UOCÉLE.S.f.(èl.gr..."yTi-
p'J■,, ml' -Im . Il '/'is/;'ocëf^). Chir. Hernie ven-
trale et .ilidominale.
ENTÉROGRAPHE. s. m. (et. gr., E'/Tifo/,
intestin; Ye«?*i, description). Pathol. Auteur
qui décrit les" fonctions, les usages et les alfec-
lions des intestins.
— Bot. Syn. de sagédie.
FXTFROGRAPHIE. S. f. (rad. eiilérof/rn-
jJi'' \M il IVirtie de l'analomie qui donne la
l'-'i i),i 'Il lies intestins.
I MllioGRAPHIQUE. adj. 2 g. Qui a
rapport à l'entérographie.
ENTÉROHÉSIIE. s. f. (et. gr., Kitcçov, in-
testin •«.•;i«,san.[rVPalhol. Congestion sanguine
au r.'iTi 'I 11.1' -"'I il.
K.Nil l:n III MOKR.AGIE.S. r.(ét.gr.,t"/-
tio''.: 'nmorriu/if'). Pathol. liémov-
ra'gli- i m- 1 ml' -lui.
ENTÉIlO-HÉPATITE.S.f.(ét.gr.,f.T£fr/,
intestin; î,T:ap, foie). Pathol. Inllammation si-
multanée de l'intestin et du foie.
ENTÉRO-HYDROCÈLE. s. f. (et. gr., fy-
Ttpoï, inleslin; fr. hydriicèle). Chir. Hernie in-
testinale compliquée d'hydrocéle.
ENTÉRO-HYDRO.VIPII Af.l- 5 fit ir ,
E'/TEçi'/, intestin; ù:/iyilr(implitth i;iiii , II' i ni.t
ombilicale dont le sac renreniii i I i i n- um'
portion d'intestin et une ceiluiiii' qU'Uiui. de
sérosité.
ENTÉRO-ISCHIOCÈLE.S.f.(pr.a«-/«-ri)-
ins-ki-o-céLe : et. gr., E-^TEp-iv, intestin ; fr. ischio-
cèle). Chir. Hernie ischialique formée par l'in-
testin.
ENTÉROLITHE. s. m. (et. gr., v,iifm, in-
testin; "Ai9o;, pierre). Pathol. Calcul intestinal.
ENTÉROLITHIASE. s. f. (et. gr., t",Tijov,
intestin ;"AtOiaii;, maladie de la pierre). Pathol.
Formation de pierres ou de calculs dans le tube
intestinal.
ENTÉROLOGIE. s. f. (et. gr., fvTîpo-/, in-
testin; /.ôïo;, discours). Anal. 'Traité sur les
fonctions et les affections des intestins.
ENTÉROLOGIQUE. adj. 2 g. Anal. Qui a
rapport à l'entérologie.
ENTÉRO-M ALACIE. s. f. (et. gr., fytioiv,
intestin; |Ai>«xo;, mou). Pathol. Ramollisse-
ment de l'intestin.
ENTÉUO-MÉROCÊLE.S.f.(ét.gr.,f,T.fov,
intestin ;fr. mérocèle). Chir. Hernie crurale for-
mée par l'intestin.
ENTÉRO-MÉSENTÉRIQUE. adj. 2 g.
(et. gr.,EvTEp-.w, intestin; fr. niéseiUére). Pathol.
Qui a rapport au.ic intestins et au mésentère.
ENTÉRO-MÉSENTÉRITE. s. f. (et. gr.,
ËvTEço'/, intestin ; fr. méseiUérile). Pathol. Car-
reau.
ENTÉROMORPHE. s. f. (ét.gr., e'/T£çov, in-
testin; jA'iosr., forme). Bot. Section desulvesqiie
caractérise leur forme tubuleuse.
ENTÉROMPnALE.s.f. (ét.gr., e',iej«, in-
leslin; ûiisaU;, ombilic). Chir. Hernie ombili-
cale dont le sac ne renferme que l'intestin.
ENTÉROMYIASE. s. f. (él. gr.. E"-/rEoov, in-
testin ; jAuTa, mouche). Pathol. .\tîeclion pro-
duite et entretenue par des insectes.
ENTÉROPARISACTIQUE. adj. 2g. Qui
concerne l'entéroparisagoge.
ENTÉUOPARISAGOGE. s. f. (et. gr.jfvit-
fiv, intestin; i:ipi«o;, presque égal; 4-i»-;i-,, ac-
tion de conduire). Pathol. Invagination des in-
testins.
EXTÉROPATHIE.s. f. (étym. gr., e^teo-.-,,
intestin ;7!à0o,-, affection). Pathol. Maladie des
intestins.
E\TI--ni>i-ATHIQIIE.adj.2g. Pathol.Qui
a r.i]'i I ' iii' i"|iathie.
I \ i p Kiiri iilsTOLE.s.r.(él.gr.,E"Tifw,
inl•■^llll . - . iiii iiir; utéUh., je serre). Pathol.
ConsiMiiiiuiHi occlusion desinlestins par une
cause qui agit soit dans l'intérieur de l'abdo-
men, soit hors de celte cavité, comme dans la
hernie élranglée.
ENTÉUUPHI.ÉODE. adj. 2 g. (et. gr., eVe-
jo», intestin ; sAoïb;, écorce). Bot. Se dit du dé-
ENTE
veloppement des lichens sur l'inléiieur mis à
nu des liges des autres plantes.
ENTÉROPIILOGIE. s. f. (ét.gr., E'vtEe',/,
inleslin; «■w(i<.j, j'enllamnic). Pathol. Entérite
ou inflamination des intestins.
ENTÉROPIII.OGIQVE. adj. 2 g. Pathol.
Qui a rapport à l'enlérophlogie.
ENTÉltOPllYMlE.s. f. (et. gr.,f/T£6o'', in-
testin ; çi;|io, tumeur). Pathol. Phtisie intesti-
nale.
ENTÉROPLÉE. s. f. (et. gr., ."yrij^v, intes-
tin ;itV.Éo,-, plein). Infiis. Espèce d'infusoiresdes
environs de Paris.
ENTÉRO-PNECM.ATOSE. s. f. (él gr.,
fv-tipov. intestin ; it.iiù;««, vent). Pathol. Accumu-
lation de gaz dans l'intestin.
ENTÉROPYRIE. S. f. (et. gr., iVisov, in-
testin ; itOp, feu). Pathol. Fièvre mésentérique.
ENTÉROPYRl(iUE.adj.2g.Qui a rapport
à l'entéropyrie.
ENTÉRORliAPlIIE.s. f.(él.gr.,EVT£p«, in-
testin; foiïi;, couture, suture). Chir. Suture que
l'on pratique pour remédier aux solutions de
continuité du canal intestinal.
ENTERORHAPHIQUE.adj.2g.Qui a rap
port à l'entérorhaphie.
ENTÉIlORIl AGIE. S. f. (él. gr., e'^teç-,-/, in-
testin; pE'w, je coule). Pathol. Écoulement de
sang qui a lieu par les intestins.
ENTÉRORRAGIQUE. .■idj.2g. Qui a rap-
port à i'entérorragie.
ENTÉROIIRHÉE. s. f. Pathol. Syn.d'EN-
TÉRORRAGIE.
ENTÉRORRHÉIQUE. adj Pathol. Quia
rapport à renlérorrhec.
ENTÉRO-SARCOCÈLE. s. f. (él. gr., fv-
tEço-^ intestin; fr. sarcocéte). Chir. Hernie in-
testinale compliquée d'escroissance charnue,
ou mieux de sarcocèle.
ENTÉROSCHÉOCÈLE s. t.{pr. ait-lé-ro-
ské'ii-cèle; et. gr., É'-TEpo'y, intestin; fr. o.^clièo-
céle). Chir. Hernie scrètale formée par l'intes-
ENTEROSPDIGME. S. m. (él. gr., eVeçî-.,
intestin; noiYna, nœud). Chir. Hernie intesti-
nale incarcérée ou étranglée.
ENTÉROSTÉ, ÉE. adj. (et. gr., ÉvTEpo», in-
testin; ûTTi'ov, os). Moll. Qui a un ou plusieurs
os dans l'intérieur du corps. || entérostés. s.
m.pL Famille de céphalopodes décapodes com-
prenant les espèces qui comme les sèches, les
calmars, etc., ont une pièce intérieure osseuse,
poreuse ou cornée en forme de lance.
ENTÉRO-STÉNOSE. S. f. (ét.gr., rvxEpo-/,
intestin ; <T-:f,ii;, étroit). Pathol. Rétrécissement
de l'inlestin.
EXTÉRO-SIPIIYLIDIE. s. f. (et. gr.,É'v-
Tsfv/, intestin; fr. .'^iphijlis). Pathol. Affection
siphylitique de l'inlestin.
ENTÉRorOME. s. m. (et. gr., E'vxEfv/, in-
testin ; T'.;iV., section). Chir. Instrument pour
ouvi-ir pTinirii' tuent le canal intestinal dans
Anat, U --' ' 1
— Chir. Opération pratiquée pour ouvrir les
intestins ou détruire un anus contre nature.
ENTËROTO.MIQL'E. adj.2g.Chir. Quia
rapport à l'enlérotomie.
ENTÉROTRYPIE. s. f. (étym, gr., («Epov,
intestin; TpJa», trou). Pathol. Perforation de
l'inlestin.
ENTÉROZOAIRE. s. m. (et. gr., fvxEpov,
intestin ;Ço,<ii9io'/,dimin. de Çùo-*, animal). Zool.
Nom des helminthes et larves qui ne vivent
que dans l'intestin des animaux.
EXTERIIAGE. s. m. (rad. terre). Techn.
Massif de terre dont le fondeur remplit la fosse
autour du moule pour donnera celui-ci plus
de solidité.
E.NTERRÉ, ÉE. part, pass.du v. Enterrer.
S'empl. adjêi-iiv. Oomwell fut enterré en n:o-
narf|iii' Ii-l'iIiihi. il laissa dans l'Europe la ré-
piiiali "11 '1 iiri h "inine intrépide, tantôt fanati-
que,tuiii 1 "iiil.i .et d'un usurpaleurqui avait
su 1 lîxiiL-r. I \ ullaiiv.) Le Dante haeiilerré à ll.-i-
veiine. (La Harpe.) Toutes les semences ne doi-
vent pas être enterrées^ la même profondeur.
(M. de Dombasle.) Germinie avait été enterrée
sans une croix. (De Gonc.)
— Par cxtens. Un homme enterré sous les
ruines d'un bâtiment écroulé. En 1618, la vil le
de Pleurs en Valleline fut enterrée sous les ro-
chers au picil desquels elle était située. (Buff.)
— Fam. Se dit d'une maison, d'un jardin
dont la situation est trop basse. Celle maison
a la vue bornée, elle est trop enterrée. Le jar-
din est enterré d'un mètre au-dessous du rez-
de-chaussée du logis.
— Fig. Oublié. J'admire l'étoile de M. de Lau-
zun,qui veut encore rendre son nom éclatant,
quand il semble qu'il soit tout i fait enterré.
(M""> de Sévigné.)
Combien de rois, pranJs Jieiix ! jailis si révérés.
Dans rélernel oulili sont en loiile mierrét / (Volt.)
* ENTERREMENT, s. m. Action d'enter-
rer.
— Action de mettre un corps mort en terre.
Cérémonies funèbres à l'église, au cimetière.
ENTE
1417
Enterrement magnifique. Aller à l'enterre-
ment. Assister à un enterrement. Faites, par
vos belles cl bonnes actions,que lejoup le pins
hrillantdtî votre e.xistence ne soit pas celui d'-
votre enlcnrnu'iil. (Boisle.)
— Par exttMis.Il se dit aussi d'un convoi fu
nébre.
ise s'avance. (BoiL.)
— Frais de lasépullure. Vous payerez Ten-
terrement.
— Vigure.air d' enterremenl.V\^\.\YQ^3Àv iv'isw.^
soml)re.
— Enlerremeiit fâv'/.Enterrementqui se fait
sans cérémonies reli;^ieuses.
— Ar?. Ouvrage gâché par un ouvrier mal-
habile. Il Morceau de charcuterie placé entr.-
deux trancties de pain.
* EXTERREK. v. a. l-"" conj. (rad. terre).
Enfouir, mettre dans la terre. Enterrer des oi-
gnons de tulipe. Enterrer de jeunes plants.
Enterrer de l'argent dans une cave.
Ail lieu d'ftitrrrer ton argent,
riiclie, en |iroie aux fausses alarmes.
Va |>liitAt dire â l'iiidi»ei)l :
Kornioiis ensemble un faUceau d'armes,
(P. r)[*-û.sT 1
— Fig. et fam. Enterrer beaucoup d'aryeut
dans un endroit. Y dépenser beaucoup en bou-
leversements de terre.
— Inhumer, mettre un corps en terre. En-
terrer un vieillard. Enterrer un enfant Enter-
rer dans le^hœur d'une église. Enterrer dans
le monastère. Enterrer en terre sainte. On l'a
cnterrcaux flambeaux. Je veux qu'on Venlerre
dans sa robe de noces.avec des souliers blancs,
une couronne. (G. Flaubert.)
— Fig. et fam. Enterrer quelqu'un. Lui sur-
vivre. C'est un vieillard encore vert, il nous
enterrera peut-être.
— Fam. et par plaisant. Ce médecin enlen '•
deux ou trois malades tous les jours.
— Fig. Ces veuvesdésoléesqui s'ensevelis-
sent pour ainsi dire elles-mêmes dans le tom-
beau de leurs époux, y enterrent tout amour
humain avec ces cendres chéries. (Boss.)
— Absol.Les Anciens brfdaient au lieu d'en-
terrer.
— Fig. Obliger à vivre dans un lieu où on
meurt d'ennui. On l'enterra au fond delà pro-
vince.
— Effacer la réputation de quelqu'un, en le
surpassant, ou en le critiquant. Molière a en-
terré lous les auteurs ses devanciers, ses con-
temporains ou ses successeurs.
— Fig. Tenir secret, caché. Il ne parlera pas,
il a enterré son secret. Pourquoi ne paspublii;r
vos œuvres? vous enterrez vos talents.
— Enterrer le carnaval. Se livrer aux der-
nières réjouissances, aux dernières folies du
carnaval.
— Prov. et fig. Enterrer la sifnayotjue arec
honneur. Se servir de manières honnêtes pour
détruire quelque chose. || Se prend aussi en
bonne part et signifie Terminer une aflaire,
une entreprise, sortir d'un engagement, il'une
liaison, par un moyen adroit et honorable.
— Mar. Mettre dans la cale avec le lest du
vaisseau.
— Polit. Enterrer une proposition. 9>q dit fa-
milièrement pour Itenvoycr une pi'Op"sition
à une commission, et s'arranger de manière
qu'elle ne suit pas discutée.
— s'enterrer, v. pron. Être enterré,
— Fig. S'enterrer soux les ruines d'une place.
Mourir en défendant une ville assiégée, plu-
tôt que de la rendre.
— Fig. S'enterrer dan.i le repos, dans l'oisi-
vctc. Co repos où vous \ous enterrez devant la
mort. (Malh.)
— Fam. S'enterrer dans la province, dun.t soit
doHKunr. rlr. i^hnllri II lui.ii.h' [ii.ur viMv en
pr.iun.-,..,, 1,1 .',nn|., m M :■ i i -I.,..,, 'l'.i.
nav;i;t \>\n- i^-u-- .|.,' ■■ ■ ■ !■■ I'..,,-. il
monts Corl.iK'11'-. l'. l\ilMr.,.
— S'entcrrrr fi"i/ nf '--■luigner du monde,
rompre tout '■Miiiuirir... avr-c lui. C'est un mi-
santhrope, il s'enterre tuut vif.
— Fig. Je vous déclare que mon dessein
n'est pas de renoncer au monde, et de m'en-
terrer toute vive dans un mari. (Molière.)
— Manèg.i/rt cheval .t'enterre quand il bais-
la tète et s'abandonne sur les épaules.
ENTERREUR, EUSE. adj. Qui enterre.
— Enlom. Colcoptère enterreur. Nom \ir
gaire donné à une espèce d'acare, l'acare \<
gelant.
— Manèg. Se dit d'un cheval qui, en cher-
chant un point d'appui sur la main du cava-
lier, baisse la tète et s'abandonne sur ses
épaules.
— Subslanliv. Certain curé grand ^H/en-e«r
de morts. (J.-J. Houss.)
EXTERVER. V. a. l"^" conj. Arg. Savoir.
EXTÈTA\T. part. prés, du v, Entêter.
E\TÈTA:sT, AXTE.adj. Qui produit V^
létement. Le charbon que lui vendait le ch^u
bonnier d'à cùté, du fort charbon de Pans,
plein de fumerons, l'enveloppait de son odeur
entêtante. (De Gonc.)
* E\-TÈTE. s. m. Admin. Ce qui s'écrit en
tête d'une lettre, d'un tableau. Faire imprini' r
des en-tètes de lettres. (Acad.)
178
1418
ENTH
ENTÊTÉ, ÉE. part. pass. du v. Entèler.
S'empl. adj. Qui a de rcnlèleiuenl, opiniàlre,
trop pi-évunu. In eiifanl enlèté. On est plus
tranquille sur uiuljeval eiiléléqae sunxacbe-
val quintcux. jDo Juss.)
— Dont la tOte subit une influence quelcon-
que. Knlèlè par l'oileur des lleui-s.
— Ëalèléile. C'est un homme entêté de l'é-
lévation de sa fortune. Sa llllc est eulèlée d'un
lionime de cour, un liomnie de cour la veut
épouser, et elle meurt d'élre épousée. (Danc.)
E»li(é de sa prétendue inséiiaiabilitc du fait
et du droit. ;Uacine.; J'ai vu .M"» de Monaco ;
elle me parut toujoui-s entitée de vous. (M"° de
Sévigné.)
— Ealéli que. La mère Angélique de Saint-
Jean était eut fiée aussi qu'elles ne devaient si-
gner en aucune sorte. (Uac.J
— Subslanliv. Personne aveugle dans ses
opinions, et opiniâtre à les soutenir. C'est un
fiitt-té, wtio entêtée. (Acad.)
— Syn. comp. ENTÊrÉ, obstisé. V. obstiné.
* EXTÈTEME.VT. s. m. (rad. entèler). Al-
tacliement opiniàlre d'une personne à son opi-
nion.à ses goùls.à ses projets. Son entêtement
la perdu. Si l'erreur n'est point un crime, Ven-
tilement peut endcvenirun. (La Bruy.) J'aime
la poésie nyeceiilétemenl. (Molière.) Ils ont re-
commencé sur nouveaux frais à parler de vous
et de Grignan avec enlëlement. (M™» de Sévi-
gné.)
— Fig. Ne m'en parle plus. Vois-tu; j'ai des
entêtements de fortune, et je craindrais de me
faire, avec cette petite p rsonne, une affaire
de cœur qui me mènerait trop loin. (Dancourt.)
— Objet de l'entêtement. Vous étiez la co-
queluche et {'entêtement de certaines femmes.
\Ui Bruyère.)
— Action de porter à la tète Entêtement
produit par des tleurs.
— Syn. comp. extêtesent, opiniâtreté.
V. OPIXHTRETÉ.
* E.VTÈTEK. V. a. 1" conj. (radie, tète).
Faire mal à la tête. Envoyer à la tète des va-
peui-s qui atîecient !e cerveau, qui étourdis-
s.'ut. Ou l'emploie avec ou sans régime.
■— Fig. Donner de la vanité, de l'orgueil.
La ([ualilé Vent^ie. et tous se; eiitretieits
^v sont que de clievaux, de pages et de chiens.
(.MoutBE )
— Absol. Le charbon entête. Les vins fu-
meux entôtent.L'odeurdu musc entête. Le par-
fum trop pénétrant des roses entête. Le tabac
entête. Les louanges entêtent.
— Préoccuper, prévenir en faveur d'une
personne ou d'une opinion. Son acception est
toujours en mauvaise part. Qui vous a entêté
de cet homme, de ce système'.'
— Techn. Attacher la tète d'une épingle à
la hanse, de manière qu'elle paraisse y avoir
été soudée.
— s'entêter. V. pron. Être entêté. 11 s*est en-
têté deceltefemme.il s'entête du romantisme.
11 s'est entêté de cet auteur, du système pha-
lanstérien.
— Absol. S'obstiner; se préoccuper, se pré-
vanir. Les ignorants s'enlèlent facilement.
Elfes s'entHent dans leur noire rancune. (P.
de St-Viclor.) Voyez-vous, monsieur Coupeau,
vous avez tort de vous entêter. (Ê. Zola.)
—Syn. comp. entêter, FASCINER, INFATCER.
Les esprits vains, les têtes faciles à fermenter
et à s'exalter sUnfalnenl. Les esprits faibles et
superficiels sfe fascinent. Les gens inconsidérés
et sans jugement s'entêteul.
EXTÈTEl'U.s. m. Techn. Celui qui entête
les épingles.
ENTÈTOIR. s. m. (radie, entêter). Techn.
Machine propre à attacher les têtes d'épingles.
EXTBÉASTIQlE.s.m. (dugr. lv«.«.rT.»=);.
mêmesignifii^at.). Aniiq. gr. Xom donné aux
hommes qui se prétendaient inspirés.
EVTB ELM I.N'THES. s. m. pi. (et. gr., Ivto;,
dedans ; t'i.;»!/;, ver). Heirainth. Nom donné à
une classe du règne animal qui comprend les
vers intestinaux.
EXTIIÉo.U.*XIE. s. f. (étym.gr., h. dans ;
Biô;, Dieu ; jiav{ii, folie). Méd. Folie religieuse.
E\'TUL.\SIE. s. r. (et. gr., tvSla,..;, action
d'enfonœr; formé de &i.iw, je brise, j'écrase).
Pathol. Fracture du crâne, dans laquelle les os
ont été brisés, enfoncés et ont perdu leur ni-
veau.
* E.NTHOUSI.ASME. s. m. (et. gr., Iv'joj.
çiaffjiô;, même sens; formé de Iv, dans; ©so;,
Dieu ; S-rt^a. souffle, haleine). Transport, exal-
tation extraordinaire de l'àme, causée par une
inspiration divine. L'enthousiasme des prophè-
tes. Saûl, se trouvant parmi les prophètes. fut
saisi du même enthousiasme qu'eux. (Acad.)
h'eulfiousiasme dionysiaque fut une des gran-
de inspirations du génie d'Eschyle. (P. de St-
Victor.)
— État de l'àme des pythies et des sibylles,
agitées sur le trépied d'une fureur divine. L'en-
thousiasme des prêtres qui rendaient les ora-
cles. Quelquefois les pythies succombaient
sous la puissance de leur enthousiasme.
— En généra.. Transport qui s'emparo de
l'àme, la_ m lilrise. et la met liors de sa situa-
tion ordinaire. Venlhotisia.<itne en tout genre
est ridicule pour qui ne l'épiouve pas. (M** de
ii\Aèl.)Les enthouAtasmes sont vifs mais de peu
de durée ; la vertu est un enthonsiasme. ((ia-
liani.) Venthousiasme pour les morts et les
ENTI
absents est l'amère satire des vivants et des
présents. (Id.)Vous me faites souvenir que l'sn-
lAonsiasme est une fleur de la jeunesse. (Alex.
Dumas.)
— Mouvement extraordinaire de l'esprit qui
transporte les poètes, les orateurs, les artistes,
et donne au cerveau plus d'activité. L'enthou-
si.asme d'un orateur. L'enthousiasme des poè-
tes. La chose la plus rare est de joindre la rai-
son â ['enlhomiasme. (Volt.) Il avait cru y trou-
ver l'entliottsiasme; mais Venthonsia.sme ne se
laisse pas rencontrer par ceux qui le cher-
chent : il vient a nous quand nous le méritons.
(G. Sand.)
— Vive admiration, goût excessif pour une
pcr.sonne ou pour une chose. Vous expliquez
Homère p3v enlliousui.Miie vl non par art. (Ra-
cine.) Et puis il m. i. . Il 1 111. ,"'i«»s»wm« pour
vous, pour M. .1. . , ^i ■ lie Sév.) Nous
neparlonsdevou- ! ..,.■ .'i .'/.v;«.s«i(;.(Volt.)
Nos entlionsiasni,:^ n; i..ji .inii|j.aliies tiennent
à des erreurs. (A. de .Maizière.)
— Grande allégresse. On le reçut avec en-
thousiasme.
— En mauvaise part. Voyez quel diable d'en-
Ihonsiasme il leur prend de me venir chanter
aux oreilles comme cela. (Molière.)
E\TIIi>t'--i \-;mi'-. ée. part. pass. du v.
r.iiili - i adjectiv. Homme en-
ili ii~ 1- .ihousiasmée. Être en-
liiniisi.i-i l -^ |. .|ires vers. J'étais e«/Ao«-
siiismé sur vutiv Ixinne foi. (Racine.)
— £jj/Ao«*/rt.s;«é(/e. Elle est toujours enthou-
siasmée de votre mérite. (M™" de Sévigné.)
On dit qu'autrefois un Tliébain
' Enlhotmasmi de sa ville.
En faisait sonner haut les cent portes d'airain.
(F. DE NEUFCHVTEAU.)
*K\ 111(11 --1 V'-MKIl. V. a. 1™ conj. (pr.
an-toii-:: , ^irlwtisiasme).ChavmeVy
ravir d i ' i l..i.'ture de cet ouvrage
nous a li ■.■ ■ I :.',-! i^iiiés.
— Pris en inau\aise part. Il s'est laissé en-
thousiasmer de cette mauvaise musique.
— s'enthol'SIasmer. v. pron. S'engouer de
quelqu'un ou de quelque chose. Cet homme
s'cntliousiasme facilement. Les imaginations
arilenlcs sont promptes à s'enthousiasmer, et
plus encore â se détromper.
* Ei\THOUSI.4STE. s. et adj. -2 g. (rad.
enthousiasme). Celui, celle qui a pour quel-
qu'un, pour quelque chose, une admiration
vive et [joiiçsoo à un très haut degré.
— Ab-ol. U"i ""Mil'- est sujet à s'engouer,à
se prenilie 1 un .uiu^.'lo enthousiasme. Les
enthousiiiîl.-s i- ml li.'ureux.
— Celui qui est animé de cette espèce d'en-
thousiasme qui conduit au fanatisme. C'est un
enthousiaste.
D'abord enlliousittslc et bientôt imposteur,
Ijn lève prépara sa future grandeur. (Deulle.)
— Emplovô comme adjectif, il conserve le
mêraesioi-'ll ••=< (■••:< ^'l'iimiviusie de cet ou-
vrage.'.\' ! ' 'il '' I !■ lUribuetoutàla
volonli ; I ' I I 1 ;.' ,1 l'imagination;
l'homnii— 11 II - I 1 ,,i. I. 11. .M"" de Staël.)
On dit que nous soiuiuls le pouple le plus en-
Ihousiaste et le plus léger de l'Europe. (Gé-
rando.)
— Se dit aussi des choses. Des transports
enthousiastes.
— enthoisiastes. s. m. pi. Hist. relig. Hé-
rétiques, les mêmes que les euchites, lesmas-
saliens. etc. ; on leur avait donné ce nom parce
qu'ils croyaient avoir des inspirations du ciel
et de l'EspritSaint. ||Nom qu'on donne encore
aux anabaptistes, aux quakers, et à quelques
autres sectes d'hérétiques, parce qu'ils sou-
tiennent que l'Écriture tloit être expliquée
par les lumières de l'inspiration divine qu'ils
croient avoir.
ENTHOUSIASTEMEXT. adv.Nèol. D'une
manière enthousiaste.
E.VTHOL'SI.ASTIQUE. adj. 2 g. Qui tient
de l'enthousiasme. Elle joue également bien
du piano et de la harpe, mais elle préfère ce
dernier instrument, par je ne sais quel sen-
timent ««(/loiw/as/ijas pour les harpes céles-
tes dont sont armés les anges. (Brill.-Sav.)
ENTHYMÉM ATIQUE. adj. 2 g. Phil. Qui
est de la nature de l'enthymèine. Science en-
thymemaiiquc.llQui s'appuie sur l'enthynième,
qui emploie cet argument.
* EXTUV.MÈME. s. m. (et. gr., IvOjpir.fia,
pensée ; formé de iv, dans ; et de Sufib;, esprit).
Philos. Syllogisme abrégé, composé de deux
propositions, l'antécédent et le conséquent.
Faire un enthymème. Réduire un syllogisme
en enthymème. Dans l'art oratoire, l'emploi de
l'enthynième est plus fréquent que celui du
syllogisme.
ENTnYMÉ.\IISME.s.m.(rad. ««/Aymràe).
Littér. Figure consistant dans le rapproche-
ment rapide de deux propositions, qui opère
dans l'esprit une conséquence vive et frap-
pante.
EXTHYRSEI». v.a. 1"> conj. Se disiiit au-
trefois pour Orner comme un Ihyrse, entourer
de lierre.
EXTIBOIS. s. m. Techn. Morceau de bois
placé dans l'élau pour y appuyer la pièce qui
doit être limée.
ENTICHÉ, ÉE.'part. pass. du v. Enticher.
S'emploie adjectiv. Être entiché d'erreurs. In
homme entiché d'opinions dangereuses. Vieil-
l.ird entiché d'avarice. Vous en êtes un peu
ENTI
dans votre âme entiché. (Mol.) Il faut se délier
de son imagination, surtout quand on est un
peu entiché d'un système. (Griram.) Votre
mère... l'estime beaucoup'.' — EUeenest enti-
chée. (Mérimée.)
— Se dit d'un fruit qui
ENTICHEMENT, s. m. Action de s'enti-
cher, état de celui qui est entiché.
* ENTICHER, v. a. !'• conj. (corruption de
entacher). Commencer à gâter, à corrompre.
Il ne s'emploie guère qu'en parlant des fruits.
— Fig. Votre éducation vous a entiché d'i-
dées fausses.
— Techn. Tailler d'après un patron, en em-
piétant sur une pièce posée à côté de celle
que l'on laille.
— s'enticher. v. pron. Prendre un goût exa-
géré. Il s'est entiché d'un système absurde.
— S'éprendre de quelqu'un. 11 s'enticha de
cette femme.
ENTIENGIÉ. s. m.Mamm. Animal d'Ethio-
pie signalé par Dapper, et qui parait être une
espèce d'écureuil
* ENTIER, ÈRE. adj. (pr. anti-é; du lat.
integer, intact). Dont rien n'a été retranché,
qui a toutes ses parties, qui est complet. Cn
pain entier. Un gâteau entier. L'ne poire entière.
Et de chaque partie
Vn arbre tout entier peut recevoir la vie. (DELUXE.)
— Qui n'a subi aucune atteinte. Son hon-
neur est entier. Sa réputation est entière.
— Dans un sens analogue. Angélique avait
couru les quatre coins du monde, seule avec
Roland, et on assure le lecteur qu'elle était
aussi e«//èrc que quand elle était sortie de chez
son père. (M"® de Sévig.)
— Ne laisser Tien d'entier. Bouleverser en-
tièrement. Défiez-vous de ces dangereux es-
prits, de ces hardis novateurs, en un mot des
sociniens, qui bientôt, si on les écoulait, ne
laisseraient rien d'^H/ier dans la religion chré-
tienne. (Bossuet.)
— Considéré dans son ensemble, dans toute
son étendue. L'année entière. La vie entière.
Le monde entier. Le monde entier aurait ap-
partenu aux naturalistes romains. (Del.)
— Appliqué aux choses morales, il se met
quelquefois très élégamment devant le subs-
tantif. .Avoir une entière confiance dans le Sei-
gneur. Vivre dans un entier abandon. Il vivait
dans un entier détachement des biens et plai-
sirs du monde. Charge-toi de ma conduite, je
t'en remets l'entière direction. (J.-J. Rouss.)
Un entier abandon vous était nécessaire,
Un seul pas indiscret eût trahi ce mystère. (DE Belioï.)
— La question reste, tîemeitre entière. LaL ques-
tion n'est point changée,est toujours la même.
— Fig. Opiniâtre, obstiné, entêté. C'est un
homme fort entier dans ses opinions. Cette
femme est très entière. Il ne vous fera pas de
concession, il est trop entier.
— En lui adjoignant lemot /ou<,onluidonne
plus de force. J'ai attendu une heure tout en-
tière. J'ai copié le manuscrit tout entier. L'ne
éternité tout entière. Défier une armée tout
entière. Conserver son sang-froid tout entier.
Et Bome toul entière a parlé par ma bouche.
(Corn.) Je veux qu'il voie que vous m'aimez,
et que, si vous avez mon cœur toul entier, j'ai
une place dans le vôtre. (M"" de Sévig.)
— Mourir tout entier. Ne laisser après sa
mort aucun souvenir, aucune renommée. Sonl-
ils morts tout entiers avec leurs grands des-
seins? (Corn.)
— Signifie aussi Mourir avec toutes ses fa-
cultés.
— Fig. Tout entier. Uniquement occupé de,
entièrement livrèâ. Celte affaire, cette charge,
cette science exige un homme tout entier. Sain t
Louis s'appliqua tout entier a régler ses Étals.
(Mass.) Livré lotil eut ierk mon nouveau goût,
je ne faisais plus que lire, je ne sortais plus.
^J.-J. Rousseau.)
— Arithm. Nombre entier. Celui qui contient
un certain nombre de fois, et sans fraction, la
quantité prise pour unité principale. || Unité
entière. Se dit d'une unité quelconque, par op-
position aux nombres qui indiquent des frac-
tions.
— Art vétér. Cheval entier. Cheval qui n'a
pas subi l'opération de la castration. Les che-
vaux entiersoiM aussi la soie plus forte que les
hongres et les juments. (Bufl".)
— Bot. Qui n'offre sur ses bords ni incisions,
ni découpures, ni dentelures. Calice entier.
Feuille entière. Le sandal est un arbre de la
grandeur du noyer; ses feuilles sont entières,
ovales et opposées. (Raynal.)
— Féod. Homme lige entier. Vassal qui n'a fait
le serment de fidélité qu'à un seul seigneur.
— Manèg. Cheval entier à une main. Cheval
qui refuse de tourner d'un côté.
— Prat. Les choses ne sont pas entières, c'est-
à-dire Il y a eu modification dans l'état des
choses, les circonstances ne sont plus les mê-
mes.
— entier, s. m. Toul, unité mathématique.
Quatre quarts fontun entier. Extraire les en-
tiers qui sont dans une expression fraction-
naire. (Acad.) On avait pris autrefois des en-
tiers ou unités arbitraires pour toute espèce de
mesure. (Billot.)
— Mot composé qui fait le sujet d'une cha-
rade.L'entier ou le tout a difl'érentes parties ap-
pelées, premier, second, dernier. Dans la plu-
EXTO
part des charades, le sujet de la charade est
personnifié, et l'on dit ; mon entier ou mon tout,
mon premier, mon dernier.
— Un cheval entier.
— i'« son entier, ou leur entier. On se sert
de ces locutions pour marquer que les choses
dont il est question n'ont rien de changé, d'al-
téré, que leur état est le même qu'auparavant.
Ce passage d'Aristote est rapporté en son en-
tier dans ce livre. La chose est toujours en
son entier. Ces colonnes sont encore en leur
entier. Les arènes de Nîmes se sont conservées
presque dans leur entier.
— En entier, loc. adv. En totalité. J'ai lu ce
manuscrit en entier. Il faut remanier cet ou-
vrage en entier.
— ENTIÈRE, s. f. Arg. Lentille.
— Syn. comp. entier, complet. V. complet,
ENTIERCEME.XT. s. m. (rad. entiercer).
Dr. coût. Action de saisir une chose mobilière
et de la mettre en mains tierces.
ENTIERCER. V. a. 1" conj. Dr. coût Met-
tre en main tierce.
* ENTIÈREMENT, adv. En entier, tout â
fait, complètement. Être entièrement ruiné.
Abandonner entièrement un ami. Se livrer en-
tièrement à l'étude. Mourir entièrement au
monde. Quoique la mémoire et le raisonnement
soient deux facultés entièrement différentes,
cependant l'une ne se développe véritablement
qu'avec l'autre. (J.-J. Rousseau.) La nature hu-
maine, dans son ensemble, n'est ni enlieieineiil
bonne, ni entièrement mauvaise. (E. Renan.)
— Svn. comp. entièrement, en entier. En-
tièrement modifie le verbe, et se rapporte di-
rectement à l'action; en entier, modifie la
chose elle-même, et s'applique immédiate-
ment à l'objet de l'action. Cet exemple men-
ti e bien les deux nuances : J'ai visité entière-
ment le palais; j'ai fini de visiter le palais; fe
t'ai visité en entier, j'ai visité le palais tout en-
tier, dans toutes ses parties.
E.XTIF. s. m. Mot d'argot qui n'est guère
employé que dans l'expression : Battre Fentif,
signifiant Parler argot.
EXTIFFER. V. a. 1" conj. Arg. Pénétrer.
— Enjôler, par caresses ou flatteries.
EXTIFI.È, ÉE. adj. Arg. Marié, mariée.
EXTILLETTE.s.f.(pr.a>i-/(-/;f/e.//mouill.).
Techn. Petit morceau de bois qu'on place sur
la clenche pour la fixer.
EXTIME. s. m. (élym. gr., fvTsi»»;, estimé).
Entom. Genre de coléoptères tétramères. fa-
mille des ryncophores, ornés des plus belles
couleurs, depuis le vert doré jusqu'au fauve
pâle.
EXTIMIDE, adj. 2 g. (étj-m. fr., entime: gr.
iTîo,-, ressemblance). Entom. Qui ressemble à
î'entime. || entimides. s. m. pi. Groupe de la
famille des curculionides, ayant pour type le
genre entime.
EXTIT.ATfLE ou ENTITULE. S. f. (di-
min. i'entile). Philos. Petite entité.
* ENTITÉ, s. f. (du latin eus, enlis, être).
Didact. Ce qui constitue l'être ou l'essence d'une
chose. La philosophie proclame dans l'âme
trois puissances, qui ne constituent pas trois
êtres différents ou trois entités, pour parler la
langue du moyen âge.
— Idée abstraite. Dans l'analyse des facul-
tés humaines, il faut se garder de créer de
vaines entités. (Compl. de l'Acad.)
— Pathol. Entité morbide. Principe inconnu
des affections dites essentielles.
E.XTITULE. s. f. V. entitatcle.
EXTOBDELLE. S. f. Annél. Syn. de phyl-
LINE.
E.XTOCÉI'H.ALE.s. m.(ét.gr.,bTtis,en de-
dans, x<=ii"/.r., tête). Entom Pièce correspon-
dante à fentothorax, et qu'on trouve dans la
tête des insectes hexapodes.
EXTODER.ME.s.m.(ét.gr.,iv:ô;, en dedans;
Si^-j.a, peau). .Anat. Couche interne du blasto-
derme.
E.XTODERMIQfE. adj. 2 g. Anat. Qui a
rapport à l'entodei-me.
EXTODISC.AL, ALE. adj. iét.gr.,lvT».-,en
dedans ; Si^x'..-, disque). Bot. Se dit de l'inser-
tion des étamines, torequelle a lieu en dedans
du disque.
ENTOGANE. S. m. (étym. gr., cvtô;, en de-
dans; -rivo;, brillant), flot. Genre de diosmées
réuni au genre mélicope.
ENTOG.ASTRE.s.m. (étym.gr., lvTb5,ende-
dans ; Yao^r.o, ventre). Enîom. Pièce correspon-
dante a l'entothorax, qu'on trouve dans le pre-
mier anneau de l'abdomen des insectes hexa-
podes.
ENTOHY.AL. s. m. (étym. gr.,l-.T'o;,ende-
dans; ionS*,;, hyoïde). Anat. Os placé au cen-
tre de l'appareil' hyoïde chez les animaux.
* E.XTOIL.AGE S. m. Comro. Action d'en-
toiler; résultat de cette action.
— Toile même dont on se sert pour entoiler.
Entoilage de mousseline.
— Techn. Réseau auquel on coud une den-
telle. Il Dentelle sans picot, et qu'on peut cou-
dre par chacun de ses côtés. L'entoilage sert
de monture à la belle dentelle. || Tout ce qui
sert de soutien ou de monture à quelque autre
partie de l'ajustement, d'un travail plus fin et
plus délicat.
ENTO
ENTOILÉ, ÉE. part. pass. du v. Enluilin-.
S'ompl. ailjuctiv. Estampe entoilée.
* E.\TOILEIl. V. a. l" conj. (rail. liiiU).
Tei'lin. Coudre, appliquer un ajuslenierit do
dcntidlo ou de tout autre tissu dclicat sur do
la tuile, sur delà donlollo moins lin.'. r.niHih'r
uno cravate, des m^in.-liell. s. Knli.ilr,- nin'
guimpe, un tour do ;r"r,-r. i-;m..ii.M- nu ih (|i.
— Entoiler une estanipr. nue ntrle ilr iieui/ni-
plue, un tal/leau. Les coller sur île la toilo.
ENTOIIt. s. m. Ilort. Instrument dont on
se sert pour enter.
ENÏOISAGE. s. m. Action d'cntoiscr.|| F.f-
fot de cotte opération.
ENTOISÉ, ÉE. part. pass. dit v. Enluiser.
S'enipl. adjectiv.
EiSTOISER. V. a. 1" conj. (radie, loise).
Constr. Disposer des matèriau.v,le plus souvent
en un tas de forme carrée, pour faciliter l'opé-
ration du toisé.
ENTOLER, V. a. 1" conj. V ENTAHLEB.
ENTOI.o.Vl.V. s. m. Bot. Genre de champi-
gnons établi aux dépens des agaricins.
E\TO.>IBEI(. V. a. 1" conj. Ncol. Mettre
dans la tombe.
E\ÏOME.S. m. 'rt- ■-■!■ .: -'.;.:. inoisci En-
tom.Nom coUeotitd.- h, i . ni h-nios, pinir-
viis de piods égaloiN' II' ni ih
ENTOMIQUE. ailj, ,j,ni. i«/:y;«f,. Eiltom.
Qui a rap[iort aux insectes.
ENTOMIZE. s. m. Ornith. V. entomïze.
EXTO.MOISIE. adi.-2 a. (ot. !rr.. ivTofiov, in-
secte; piiw, je vis. lli~i n.i 1,111 Ml dans le
corpsdesinsectes.il iMnMi.n:!-. ~. f. pi. En-
tom. Tribu demy-jin. -^ i. ,,: mi.^s vi\ant
dans le corps des autico hi^olIo^,.
EXTOMOCÉ«E.adj.(ét.gr.,JVTo;iio,-, divisé;
«sQ«;, corne). Enlom. Qui a les antennes divi-
sées en segments. llENTOMOCÈRES. s. m. pi. Di-
vision des brachûcéres dans l'ordre des dip-
lorcs.
ENTOMOCIIILE. s. m. (pr. aii-to-mn-kile :
ètym.gr., evtoho;. coupé;-/£ï"/.o;, lévi-e). Entom.
Genre de coléoptères hétéromêres, famille des
nielasomes.
E\TO.«ODE. 5. m. (él.gr., î/-oi<ov, insecte).
Crusl. Syn-. de ciiondracanihe.
E.XTOMODÈIIE. s. m. (ctyni.gr., t^-.ty.-,;,
coupé; îîçïj, cou). Entom. Genre de coléop-
léi-es hétéromêres, famille des mélasomes.
ENTOMOFUGE. adj. 2 g. (et. gr., ivTo|»ov,
insecte ; çii^w, je chasse). Pharm. Qui chasse
les vers.
— Substantiv. Un entomofuge. Des entomo-
fuges.
ENTOMOGÈNE.adj.2 g.';ot. sr., f,To,»'.v, in-
secte ;Ytvïà<ii, j'engendre). P.illi'il. nui ir~iiUo
do la présence et des rava-. ~ 1 un pni-iic
dansles tissus vivants. Malades, ni .m . ip.s.
— Entom. Qui vit sur lesmr,octo» iicjUs.
ENTO.MOGÉ.XOSE.s. f. (rad. entomnyène).
Palliol. Maladie provenant, à l'extérieur ou â
l'intérieur, du parasitisme d'un insecte, leijuel
poilc sur son passage la destruction, et quel-
quefois l'empoisonnement immédiat.
EXTOMOGItAPIIE. s. m. (et. gr., i,::;j.'.,,
iri^c I. : w .... l'.n ris). Didact. Naturaliste qui
on II - Il iin I M' des insectes.
I,\ po\]<>(.ii MMUE.s. f. (r.ad.cn/omni/ra-
plii' L'iii_;., ILrii. lire des insectes.
ENTO.VIOGKAI'HIQUE. adj. 2 g. Didact.
Qui a rapport il l'entomographic.
E.XTO.VIOÏDE. adj. -2 g. (él. gr., fvTo/ov.in-
.scclc; eTîo;, ressemblance). Entom. Qui a de
la ressemblance avec un insecte.
ENTO.MOLITIIE. s. m. (et. gr., v,-.',;im, in-
secte ;>.iOî;, pierre). Entom. Empreinte d'insecte
fossile.
— Crust. Ijeure de crustacés fossiles.
— Miner. Pierre schisteuse ou divisée par
lames, d.ms laquelle on remarque les emprein-
tes de divers insectes.
* ENTO M o I.OG 1 E. s. f. (et. gr., £',toh5v, in-
secte; ■lo-,'.-. i!i- II!- iMilaci. Branche de la
zoologie .lui 'I Mil i I iii^iuire des insectes,
ammauXMii iii.iii, .insbranchies, respi-
rant par doN :ii h i ,1 ilunt lo corps et los
membres sont arli'iil' - . iiii.hnis i c/./n, .//.'.:
yîe. si jeune encore :i 11 w nr -n . i. . m j ji . -, -
brillantes découvoi h-, I t .il II . I i ii i .1. .),,i
gnée, que Réaumur ci..>.ut dc.ou ,^c ju^iiiici
de renlraînementirresistibloqui l'attirait vers
, a fait de rapides progrés depuis
nw>
'D'Orbis:.)
d.
* t.MoMOLOGigt t. .ilj.;; g. Qui a rap-
port a rcnlomolo^^ie. Faune cntomologîque.
Travaux, études entoinologiques.
* ENTO.UOLOGISTE. s. m. frad. eiilomo-
loyie). Didact. Kaluralisto ijin i.. upi i. | ...
tude des insectes ou qui en ii i i, Mic-
tions. L'homme qui n'étudi' Il II, ,, 1, ,j|,fi
dans son cabinet iicut êti- -ii -i i ipi, m . niuis
il ne sera jamais profond (rH^ywy/yrt^sYc.'X.Cler-
mont.)
ENTOMOMÉILIXE. S. f. (étym. gr., ht;-
liov, insecte; |i!"/.i, miel). Chim. Substance ex-
traite des élytres dos coléoptères.
ENTOMO.MVCÈTE. s. m. (él. gr,, J^t,^-,/,
ENTO
insecte; |jul»>i;, champignon). Dot. Champignon
tpii croit sur les insectes.
EXTOMON. s. m. Crust. Syn. tl'ASELLE.
ENTOMOPIIAGE. adj.2 g.(ét. gr.,î/-:ofiov,
iuMvIo; ;i. ,„, ji, mange). Zool. Qui se nourrit
1 II! , Il ■ 1 \ MiMnpjUGES. s. m. pi. Entom.
I II, II' i III . , I, , mlooptères.
I.\ I iiMdi'iiii.E. adj. et s. m. (él. gr., ï-i-
-, I, , I, ,,. i':ninol. Didact. .amateur.
Oinitli. G
doi-
l'Iiil,'
EXT0.M01'I10KE.adj.2g.(èt.gr., tV-tono/,
insecte; çofii;, qui porte). Didact. Qui porto, qui
contient (les insectes.
EXroMoiMiVTE.s. m.(ét.gp.,(vt..fi.ov, in-
sc:. ir ; ;j- ,.|ilniio,. Bot. Champignon qui croit
sur IcsiiiMi-i,,^.
F\ l'iniortriizR.adj. 2 g.(ét._gr., f/Ton»-/,
iii^i , I ! I hic). Bot. Qui naît ou prend
i;n I (iMiisi I 1,1 s. s. m.fotvm. gr., i'-t«'i'.;,
ci.nii , ni,- riiriii.l.'nrrdcroléop-
K.N ID.MO.SI l-.l.l I I 1 J I I Ji . - , :,
coupé , i-r.'Ti, toit . i.i','ii I 1,1 I I I I 1,1 ,!,■
roprésonto une sor'c i' 1 1 ' il,' i \ i,,m,i -i i -
GUES. s. m. pi. Foram. l'çhi,, limilli' 1, l i i-
mtnifcros, comprenant les crpi, ii,,|i,, |,,- im-
ciosci, piques qui ont les lnji - !■ I' ui - i i
quilles divisées par des cl ois- -n^ ii -, tnli, ^.
ENTO.MOSTOME.adj.2g. (ét.gr., ^vto;!»;,
coupé ; r.i'/.i., bouche). Zool. Dont la bouche
ou l'ouverture est échancrée. || entcmosto-
MES. s.m pi. Moll. Famille de gastéropodes â
coquilles univalves, renfermant les genres
alêne, buccin, casque, etc., etc.
ENTOMOSTRACÉ, ÉE.adj.(ét. gr., i;-.„-
11',;. coupé ;oTT5a/o'y, coquille). Coiichyl. Qui a
une cnqiidlo do plusieurs piocos. || en'Iomos-
TK,lcÉs. s m. pi. Crust. Divisinn do cru^t.icés
aqnatii|ucs, habitant pour la plupart les eau.x
douces.
ENTOMOSTRACITE.s.f.(rad.f«/(/mos;r«-
cé). Crust. Syn. do paradoxyde.
ENTOMOTILI.E.rcIi J- pr <ni-ln-„in-lille,
Il mouill.; et. gr.. :,-.,•.. m- , i, ; --/,,, je
blesseV Entom. Qui Mc" ilu., {■:- m -m les.
Il E\Tn-\tOTlf 1 rs. s. 111. pi. fauiille diliï.ecles
liyiii'ii, |,i r, - îTi.'lirants.
i; \ 1 1 > M I ■ \ . 1 it 1';. s. m. (et. gr., fv-rono/, in-
sc, (. ; 1,1 ;, ,,. |,- dévore). Ornith. Genre de
p.issci c'iiix iiisoctivores créé pour une espèce
qui habite le Cap.
E.XTOMOZOAIRE. adj. (et. gr., îvTo]»o;,
coupe; ÏJ'oov, animal). Zool. Dont le corps est
divisé en se.gments ou anneaux. Hentomozoai-
RES. s. m. pi. Classe d'animaux articulés, avec
ou sans vertèbres.
ENT0.M0Z001.0GIE. S. f. Syn. d'ENTO-
MOLOGIE.
EXTOMVCÉLION. s. m. (et. gr., i-,T«,-, de-
dans; fr. mijeélion). Bot. Genre de champi-
gnons épiphytos.
EXTO.MYIAZE. s. f. Patliol. V. ENTÉRO-
MTIAZE.
EXTO.MYZE.s. m. (et. gr., Evt!,;. dolans;
;*j^,>, jo me plains). Ornith. Genre de philodoii^,
EXTO.X.s. m. (rad. c«<er). Morceau ra|)poilo
à une douvelle pour remédier â un défaut du
bois.
ENTONNAGE.s. m. (rad. en/oniier). Écon.
rur. Action de mettre un liquide on fûts. Le
prcssura.ge et l'entonnage des vins.
ENTONNAISON. s. f. (rad. eiUoumi). Ac-
tion de mettre en tonneau.
ENTONNE, s. f. Arg. Chapelle.
ENTONNÉ, ÉE. part. pass. du v. Entonner
(rad. limite . .S'ompl. adject. Liquide entonné.
!■; \ I < » \ \ I' . I-: !■:. part. pass. du v. Entonner
''r.i'i /"" ^ ' mil! ,iil|i'Ctiv.Chœurbienentonné.
i: \ I ( I \ \ I . M !■; XT. s.m. Action d'entonner
un li.piide.
♦ ENTONNER. V. a. I" conj. (rad. loime).
Vnrsop un liquide dans un tonneau. Entonner
ilil-.ill FntTllr-T ri" l-l l.ici'r- f'iil , .IVUT .lu ci-
l|. , I 1 I |ii r, •■■ I-i ■ n, , ■■ I ', ], IV, 'in l'C-
oavc. ',11. do M IVi
— Fig. et pop. Ilicn entonner. Boire beaucoup-
— Par oxtens. Faire prendre des aliments.
C'est comme un nouveau-né; il faudrait lui
entonner sa nourriture. (H. de Balzac.)
— s'entonner, v. pion. En parlant du vent.
S'engouffrer, se précipiter avec violence dans
un lieu rcs^ci i .' I., ■.,!([ ^'entonne dans cette
Nalleo. Lo\ciit '-I I iiiiiiiii'dans la cheminée.
— Être oiii'iiiii' I ' -, ', 111^ "^'entonnent immé-
diatement apir, l.i iu,i.,.. (Lar.)
■* ENTONNER. V. a. 1" conj. (rad. <0«). Mus.
Mettre un air sur le ton. Entonner un air. Il a
très bien entonné le chœur des conjurés.
— Absol. Ce coryphée entonne bien, entonne
juste.
— Dans une acception plus générale. Com-
mencer à chanter. Entonner des cantiques. Il
nous entonna une joyeuse chanson. Quatre
.iiitrcs, debout au milieu d'eux, entonnaient
sucie.bsivemcnt les strophes. ^Gér. do Nerv.)
ENTO
Lo chœur (les femmcsc/i/o««fi sa Ionique plainte
par des litanies de dieux protecteurs. (P. de
St-Victor.)
C'est lui par '[ui je cliniitc, et lui par qui '^'entonne
Ues&iiii mon cliulumcau tous les vers <|uc je sonne.
(MAIjrKRBE.)
— Fi?. Entonner les louanges de quelqu'un.
Faire hauteiuentson éloifc; célébrer ses louan-
— Entonner la trompette. Prendre un style
élevé.
— Miis.relig;. Chanter le commencement, les
proiniuis mots d'un psaume, d'une hymne,d'un
— s'entonner. v.pron. Être entonné, mis sur
le Ion.
E\TO\\EKIE. s. f. (rad. tonne). Tcchn.
Liou on sont ranimés tes tonneaux que le bras-
seur emplit de bière â mesure qu'un brassin
esta point.
*E\TO\\OIR. s. m. Instrument avec lequel
on l'utoiinR un liquidr- d.ms un tonneau, dans
nn v;is.'. lùuonnuir do bois. Entonnoir de fer-
■I il de basse-fosse. tV.Hu.1,'^0
lurels donnent naissance
ENTO
1419
M 1
— Par c-xteus. Le gosier de ceux qui
à boire.
Ce bon seigneur, que la soif pique
Pi'S le iiiarui jusqiies au soir.
net
N"a |.liis fail qu'un eiuonnoir. (De CllAULlEU.)
— Anal. Petite cavité conique au contre du
limaçon, dans l'oreille intonc N i'^ ca-
lices des reins. \\ Entonnoir :!'< «' ', ..>/,■»
du cerveau. Dépression quel: ii i' mic-
rieure de cette cavité au-do^n - 1, 1 1 h_' pi-
luilaire.
— Artill. Ce qui sert à couler la poudre dans
la lumière des pièces. ]| Embouchure par où
passe la baguette d'une arme à feu.
— Bot. Pédoncule creux et en forme d'en-
tonnoir de certains lichens. ]| Nom de diver-
ses espèces de champignons. [[Fleurs en enton-
noir. V. IHFtJNDIBULIFORMES.
— Chir. Instrument en forme d'entonnoir,
destiné soit à diriger des vapeurs, soit à con-
duire des cautères actuels vers certaines par-
ties malades.
— Conchyl. Nom vulgaire des patelles pro-
fondes et coniques.
— lliirt. .{l'Ifie ,11 ciilmuinir ^'Hl" il-, ili.;,,.,-
iilin
— Jeux. Sorte d'instrument dans lequel on
jette quelquefois les dés au lieu de les lancer
du cornet sur la table.
— Min. Espèce de cratère produit par l'ex-
plosion d'une mine. L'entonnoir d'une mine.
— Pliys. Entonnoirmagique. Entonnoiràdou-
ble fond qu'on fait couler à volonté.
— Techn. Partie supérieuredu fouràchaux.
— En entonnoir, loc. adv. En forme d'enton-
ENTOPARASITÉ. adj. et s. m. (et. gr.,
è'^t'o;, en dedans ; (r.para.'^ite^. Ilist. nat.Qui'vit
dans l'intérieur d'un ,'inim,-il rci d'un vr.^'-î.il.
EXToi'ÉitiPiii:i:i(j( i cl 'I II I,
•ivTv;, on dedans; h. f i 'i''i''i "' l'-i'li-i 'Jm.i
rapport au groupe de >cnN;i:i.,ii^ cin-.c. pu
la périphérie interne.
ENTOI'IITAL!mE.s.f.(ét.gr.,l»T-o;, en de-
dans; fr. Ofilitatmie'. Modec. Inllammation des
p:ilt|.- ilililiic. de l'n-il.
I,\ riii'll I MMDIli! \<;IE. S. f. (él. gr.,
i/-;...' Il, |, lui-, h c/i///„,'wnn'«.(/«), Médec.Ué-
E\ rolMI VI.I.IX, l\E. ailj ol !7r , Èv-Î.;,
on dcMans;i:/i-,,..,,,foiiiilo;. But. Qui j„,ilo dos
boiir-omis .MiLjcnniics |,loic„-cs dans I., .sulis-
lance nionic ,1, I, |,l,inic. || entopuïllines.
s. f. pi. Famille ,rii,,|,,,ii |iics.
ENTOriM l.i.dc Mit'E. .adj. 2 g. (él.gr.,
IvtJî, en dod.iià,; ^^z,/,,., (ouille ;»«?=!>;. fruit).
Bot. Dont la fruclilïcationnaît dans le sein des
feuilles. || entophyllocarpes. s. f. pi. Famille
de mousses.
ENTOPlIYTE.adj.2g.(ét..gi-..tvTl,-, en de-
dans ;3UTbv, plante). Bot. Qui croît sur les plan-
tes.
— F.NTOPHYTES. S. 111. pi. Série de mucédi-
nécs, renfermant des champignons qui crois-
sent.sur les plantes vivantes ou mortes, dans
leur tissu morne.
-- M. I V, _, i nix parasites qui se dévelop-
pe,ii .1 II , I I I, II,,.
r,\ I iiPII-l i (XiENÈSE. s. f. (ct.gr., Svrt;,
on il. ,1.11, ;., ...|,l.mie;-;tvrài.i,j'engendre).Bol.
P,ei|iiclieii de-i pliiiiios iwivisites intcmes.
i:xT()riivi'o<;i';\i;i'iQUE. adj.âg. Bot.
Qui a rapport a roulepliylogonèse.
ENTOPOGONE.adj.-2g.(ét.gr.,lvT<>,-.cn de-
dans; itcl-foiv, barbe). Bot. Qui a le péristome
interne formé de cils libres ou réunis en une
KNTOPTIOUE. adj. 2g. (ètym.gr., Ivv,;, eu
dolans ; ;r-:oi»«i,ie vois). Phys.Qui se forme clans
les piisTues ou les cubes de verre refroidi ra-
pidement. Couleurs entoptiques.
— Vision eutoplii/ne.PcrcepUon visuelle des
corps contenus dansTintérieurmême del'œil.
ENTOQUER. V. a. l'e conj. (rad. loc). Ar-
rêter une toupie qui tourne eu la frappant
d'une autre toupie.
* ENTORSE, s. f. (dulat. lorqnere.loràro).
Dîsiciisien^,il,ii,.-ei \iel, Tito des tcndons ct dcs
li;;,iieeiii, ,| iiii.iihiiion, sans qu'il y ait
dc|.i im hi 1 — ,11, ,|, , partiesosseuses. Se
donne,- ■ ,11,, ,,-,,,
— Fig. et faiii. On lui aitunnr nm- n,l„rse. Se
dit en parlant d'un homme en ,,1 e , ,1, i , ,e,ir,
dont on a alTaibli la puissa il m m.
— On dit dans le même sens: .^aloiiuno, son
crè<lit, son opinion, a soulfert une rude en-
torse.
Don
do«xi:i.rps,|ucl,-.„„|„e«.
— Liltér. Donner une entorse à un passage.
Dénaturer le sens d'un passage,et luien prê-
ter un qui n'est pas le véritable.
— Techn. llésidu de la cire fondue.
— Tiss. Torsion de plusieurs fils groupés
derrière l'enverjure.
ENTORSE, ÉE. adj. Qui a une entorse.
* ENTORTILI..AGE.S.ni.(pr.flH-(or-/!-;k-
je. Il mouill.). Action d'entortiller, d'emmêler.
Entortillage d'un écheveau de coton.
— Ce qui est entortillé, obscur et prétentieux.
Vieille chanson qui valait bien VcJitortiUaije
nioderno. :.I.-J. ïtouss.)
— M,|i|,-, |l,L'e ; i|,,ce,l,'^ |i|e,n i l'o, |U 1 VOqUOS,
d,-in^ le ,1 m ,1e 1, ,,,,,, e,,. ,|, , , , | i 1-0. .Ic SU iS
do<.-„le ,, I, 1 1 I ,11- l,,~ I. |,,,-, lies, l'évasion,
de .^ublilile, .1 c„/„, //■,■„',,,■. .Miub.J
ENTOIt'l 11,1 i:. il: l'Ut. pass. du v. En-
tortiller. Sei,i|,i ,, I, ii\. Ilsliienllancersur
le loit.conln- leNin.riiv l'i contre les fenêlres.
dos floches entortillées do mèches allumées.
iVoltaire.)
— Fi.i^. Phrase entortillée. Période entortil-
léo. Discours entortillé. Style entortillé. Voyez
avec quel nalurel M"» de Sévigné et d'autres
dames écrivirent; comparez ce style avec tou-
tes les phrases enlorlillées de nos petits ro-
mans. ;Volt.)
— Bot. Syn. de voi.ubile.
— Chir. Sntnre enlorlMce. Suturequi se fait
pour former los saignées.
* ENTORTII.LE.MENT. s.m. Action d'eii-
lortillor. || Son etTet.
— Tour qu'une chose fait on s'entortillant.
L'entortillenieut des cobées. L'entortillement
du convolvulus. L'entortillement de la cléma-
tite.
— Fig. Embarras dans le style. Il y adel'en-
tortillement dansée passage.
* ENTORTILLE», v. a. l"conj. (pr. (?«-
Inr-li-llé. Il iii'iiiill-; rii'l. Ifirtiller). Envelop-
Ito
I |i.i|Mor.Deux
— II., ^I,tl^-. I -1 !n,,iiiju' défaut de
iiiMi n il, m- le- i |, - ~. le l'embarras, de la
. iinin-ien ,1,11- -e> |i,ii les, de manière à eu
le,, !,.■ I i,iie|iij,,,i, ,, ,|,iii,;ile. Entortiller son
-1 11, / ,' /'/cr^we^iyw'HK. Séduire, trom-
p,i , Il I',' ip, un il ses fins, malgré lui.
Enl' i I : , lillo.Victorino e-îldouco,
ellei,-i .,,-,, iiij, -eih ,,,,,,, ltiontèt^H/o;*//7/c son
poieii iiii-i,, I ,,i,,iiioune toiipied'Al-
loiiii^iie ,,M I il 1 1 ,1,1 sentiment. (H. de
B:U/e-. i;i lin |ieiii ,,,niiiioicedeParis,il avait
non sculemoiit le. çoi'it, mais encore le génie na-
turel : ilexcellaiLà vendre, a « entortiller » le
consommateur. (De Gonc.)
— Pop. Eiinuyer.Ehî laissez- moi, vous m'en-
tortillez.
— s'entortiller, v. pron. S'attacher en fai-
sant plusieurs tours. La clématite s'entortille
autourde sa petite fenèlre.Le lierrcs'entorlille
autour de l'orme.
— S'envelopper dansunecouverture,un man-
teau, etc.
— Fig. S'embarrasser dans ses paroles. Il
s'entortille dans ses discours.
— Absol. Il va encore s'entortiller.
ENTORTILLEUR, EliSE. S. (pr. «»-to'-
ti-Ueur, il mouill.). Celui, celle qui entortille,
qui trompe par un langage captieux.
ENTOSPHÉNAI.. ALE. adj. (et. gr.,èv:b,-,
en dedans ; fr. splicnoide). Anal. Qui a rapport
au sphénoïde.
— ENTOSPHÉNAL. S. m Une des pièces du
sphoncndo.
ENTOSTERNAL, ALE. adj. (él. Çl'.,i-<T'o;,
en dedans; h. sternum). Qui est place dans le
sternum.
— ENTOSTERNAL. S. m. LuC dos piècCS d
sternum.
i4-:?o
ENTO
ENTR
ENTR
ENTR
ENTOSTIIODON. s m Cl. gr., f»Ti>»(liv,
dedans; i'hj;, deiu) Bol. Genre de mousses
funarioïiles.
EXTOSTHVMKXE. S. m. (et. gl'., èWoiOiv,
dedans; înV... membrane). Bol. Genre de mous-
ses acrooarpes.
E>TOTHORAX.s. m.(ét.gr., iv:!>;, en de-
dans ; 9.ifa;, poitrine). Entom. Pièce, en forme
d V, du Iborax des inseclcs.
E>"TOTHniX.s.m.(él.gr.,l.Tô;,en dedans;
8ç>;, cheveu, lilamenl). Bot. Genre d'algues
d eau douée.
EXTOTOnnHÉE.s. r.(ét. gr.,lvt4;, en de-
dans ; 0-:,-, oreille ; f su, jecoule). Palliol.bcoHle-
menl dans l'oreille interne.
* EXTOfll. s. m. (rad. leur). Environs, cir-
cuit. Il ne s'emploie qu'au pluriel. Il lait siir-
viillcr les enlours de la pl,ice. .tux sombres
eiilniirs des glaciers, vous retrouvez la lumière
dans ces petits lacs solitaires qu'on voit avec
saisissement. (Micbelet.)
— Fig. Les enlours lie quelqu'iiii. Les secré-
taires, les amis, les parents, les commis, les
serviteurs de quelqu'un; sa société intime. Ce
vieillard esl faible, il se laisse gouverner par
ses enlours.
— Fan). Savoir bien prendre les enlours. Sa-
voir mettre dans ses intérêts ceux qui ont de
l'intluence sur les personnes dont on attend
un service.
— A /■(•»/««<■. e.xpress. adv. Nous avons une
influilé de cboses à Venlour de nous, qui nous
regardent, et ne font qu'attendre l'occasion
d'entreprendre sur nous. (.Malherbe.) V. alen-
TOCR.
— Syn. comp.Exioi'RS, VLENTOURS. Enlours
exprime quelque chose de plus intime et de
plus habituel que les alentours,
* EXTOUUAGE.s.m.Tout cequi entoure.
Il Ornementsqui entourent un objet précieux,
un bijou, un tableau. Eutouiage de perles, de
saphirs. L'entourage de la miniature est cou-
vert d'arabesques d'or.
— Fig. et fam. F.nlours de quelqu'un. Cet
homme se perd, il a un mauvais entourage.
Son entourage nuit à sa réputation, il n'est si
jolie fille qui, pour avoir do l'entourage, ne soit
forcée d'être aimable. (G. Sand.)
— Techn. Enveloppe qui entoure une ma-
chine.
EXTOl'n.ANT. part. prés, du v. Entourer.
Qui entoure.
EXTOCR.AXT, ANTE. adj. Qui sert à en-
EXTOUnE, EE. part. pass. duv.Entourer.
S'empl.adjectiv.La plupart des écrivains et des
penseurs travaillent dans la solitude, ou seu-
lement entourés A'unpelil cercle qu'ils domi-
nent. (M"" de Staël.)
— Environné de toutes parts.
Oh ! béni soit le tiel qui me fait une vie
D'abiutes entourée et de spectres suivie ; (V. Hugo.)
— Se dit de celui autour duquel l'on s'em-
presse, à qui l'on prodigue les témoignages
de respect ou d'affection. Entouré de soins, de
tendresse. On dit souvent, pour excuser les
rois, qu'ils sont mal entourés: ceux qui sont
habiles font leursalentours. (Le pr. de Ligne.)
Le vieil apôtre, en ces dernières années voi-
lées de mystère, parait avoir été fort entouré.
(E. Renan.)
— Miner. Dont les décroîssements ont lieu
sur tous les angles solides, et les arêtes autour
de la base d'un noyau prismatique.
«ENTOURER. V. a. l"conj. (rad. /o«;).En-
vifO:iner, cein'.lre. Entourer une ville de mu-
railles.
— Fig. 0 roi, que les cœurs de tes sujetsd/i-
lourent ton trJne ! (De iMaist.)
— Menacer. Les dangers nous entourent de
toutes parts.
— Se dit des peisonnes qu'on met ou qui
se mettent autour de quelqu'tm. La police en-
toure d'espions les partisans de cet homme.
Les agents l'entourèrent et le saisirent. Les
plus réso\visentonrent leprévôtet leforcentde
les mener au palais. (Anquet.)
— S'empresser, se réunir autour de quel-
qu'un pour le circonvenir, l'abuser ou le cap-
ter. Les héritiers s'entpressent d'entourer le
lit d'un moribond.
— Entourerde soins,tIe respect, etcProdi^ûec
les soins, le respect, etc. Ces anges, que nous
appelons sœurs de charité, entourent de mille
soins le pauvre qui souffre. La ville même
dont elle (Hélène) ravage les foyers, dont elle
décime la jeunesse, ['entoure de respect et
d'admiration. (P. de St-Victor.)
— Envelopper. Entourer une victi me de ban-
dcletlis.
— s'entourer. V. pron. En parlant des per-
sonnes, ftéuBirautourde soi. S'entourer de ses
enfants. || Enparl,anldeschoses,S'entourer de
livre.*, d'objets d'art.
— Se dit d'une personne qui en choisit d'au-
tres pour confidents, pour conseillers. Il faut
toujours s'entourer d'hommes probes. Un roi
qui s'entoure de femmes ne voit jamais la vé-
rité s'approcher de lui.
— Fig. S'entourer de précautions, de mystère.
.Se conduire avec de grandes précautions, avec
beaucottp do mystère.
— Syn. lomp.ENTnrRER. environner Dans
ce qui environne, l'eloignement est plus grand
que dans ce qui entoure.
EXTOURNER v. a. 1" conj. Signifiailau-
trefois Etilyurcr, environner. || Se ditenforc
aujourd'hui pour l'Iier .autour. Entourtiir un
câble sur une poulie, il vieillit.
ENTOCRXOIÉ. adj. Enguirlandé. (Rabe-
lais.)
*E\TOURM'RK. ». f. find. cntiinrner).
Techn.il. E'-haiwi-m. .1 im. m in.ljc dans la
partie qui toucli.' i lu--. Il.> r-i ,i l'épaule.
L'enlourimre de .-ri Ii.iImI. .Ir relie robe, de
cette chemise, est trop einiile.
— Le haut de la manche lui-même.
— Fig. et fam. Cela le gène dans les entour-
nures Cela le met mal à l'aise. || C'est là l'en-
tournure. C'est là le point dilficile.
EN-TOUT-C.-\S. s. m. Espèce de para-
pluie qui est pluspelitque les parapluies ordi-
naires, et plusgrandque les ombrelles, et dont
on se sert pour se mettre à l'abri de la pluie et
du soleil.
ENTOZOAini-: ali -2? éi. L-r.. b-'o;. en de-
dans ; ^^.ùov, aniiii.il /l'I ijMi \ il danslecorfiS
d'autres animauvi i M"/iriiE(i^s.s.m.pl.Clas-
sodanimatixconi|iien.iiii i, s \ eis intestinaux.
EXTOZOÉ,ÉE.adj.(rad. enlozoaire).\Mm.
Qui vit dans le corps des animaux. Vers eii-
tozoés.
— Bot. Qui croit dans le corps des insectes
morts ou vivants.
— ENTOzoÊs. s. m. pi. Nom d'une branche de
la race des animaux acéphales gastriques.
ENTOZO'lQUE.adj.Sg. Syn. d'ENTOZOÉ.
E\TOZOOGÉNÈSE. s. f. (et. gr.,i--Tii;, en
dedans ; Ç^uv, animal : ytvvo;u,j'engendre).Helin.
Production des vers intestinaux.
ENTOZOOGÉNÉTIQUE. adj. 2 g. llelm.
Qui a rapport à l'entozoogénèse.
ENTOZOOLOGIE. S. f. (et. gr., Ivto,-, en de-
dans; î^rùov, animal; '/.ô-fo:, discours). Didact.
Histoire des vers intestinaux.
ENTOZOOLOGIQUE.adj.2g. Didact. Qui
a rapport à l'entozoologie.
ENTOZOOLOGISTE. s. m. Didacl. Natu-
raliste qui s'occupe spécialement de l'entozoo-
logie.
ENTOZOON. s.m. (et. gr., Ux^cj, en dedans ;
!;mov, animal). Arachn. Syn. de simonée.
EXTOZOOSE. s. f. Helm. Syn. d'ENiozoo-
GENÈSE.
Ei\TOZOOTIQUE.adj.2g. Helminth. Syn.
d'ENTOZOOtiÉNÉTiyUE.
EXTR' ABATTRE (S').v. pron. 1° conj. S'a-
battre l'un l'autre.
E\TR' A BORDER (S'). V. prou. l" conj. Sa-
border mutuellement.
ENTR'ACCOLER (S'), v. pron. 1" conj.
S'accoler réciproquement.|| Se lier par quelque
affaire,se soutenir mutuellement dans quelque
entreprise.
* ENTR' ACCORDER (S'). V. pron. l'-e conj.
S'accorder, vivre l'un avec l'autre en parfaite
intelligence. Ces deux associés s'cnlraccor-
dent très bien.
EXTR' .ACCROCHER (S').v.pron.l''» conj.
S'accrocher mutuellement.
* ENTR' ACCUSER (S'), v. pron. 1" conj.
S'accuser réciproquement. Ces bandits s'en-
tr'accusaient devant le tribunal.
ENTRACHÉLE. S. m. (pr. an-lra-téle ; il.
gr., êv, dans; ■cçàxvi/.oî, cou). Enlom. Genre de
coléoptères tétrainéres, voisin des brenthes.
* ENTR' .ACTE. s. m. {pr. an-trakie ; rad.
entre, et acte). Intervalle qui, au théâtre, sé-
pare un acte d'un autre. Dans l'entr'acle. Les
enlr'actes sont trop longs. On suppose l'écou-
lement de vingt années pendant cet entr'acle.
Les Anciens mettaient des chœurs dans les
entractes. (Trév.)
— Fig. Il y a des entr'aetes à nos conversa-
tions, que M. de Pompone appelle des traits de
rhétorique pour capter la bienveillance des au-
diteurs. (M"° de Sévigné.) Que de gens dans
le monde dont la vie se passe en entractes ! (S.
Dub.) Il (Pétrone) chante, soupe, récompense
des esclaves, en fait chàlier d'autres, et com-
pose une snlire rielii|iie iieiiiliiil ]i -, f II I r'uctes
de son v..|n].iN. ii\ -i!|.|iiHi I' 1. — i-Mclor.)
Nous av"i, . ., 1„. ■ . ,: 1,1 , \lh, hi'- '■ .
Nous à-'ons tout raj'c fmr «...e' autre cl.ose.
(V. Hugo.)
— Sedit aussi d'un petit spectacle, de tout di-
vertissement qui, sans se rattacher à la pièce
que l'on joue, se donne entre les actes. || Dans
ce sens, on dit plus ordinairement intermède.
— Mus. Petite symphonie que le composi-
teur place quelquefois entre deux actes il'un
opéra.
ENTR'ADMIRER (S'), v. pron. 1'" conj.
S'admii-er réciproquement.
ENTR'ADMONESTER (S').v. pron. 1"
conj. S'admonester réciproquement.
ENTR' AFFRONTER (S').v.pron. l"Conj.
S'affronter l'un l'autre.
ENTRAGE.s.m.(rad. c«/r(;r).Dr.food. Droit
payé au seigneur en prenant possession d'un
lief ou d'un bail à cens.
ENTRAGUES (Charles DE BAi.zic n'j.Hen-
illi.Miiiiip du . In.- de i;. lise, Henri le H.tlalfé,
■■'.■\-..' |.n le !,,,„, MU .iM.'Ielit,,. |,,>, MaU-
Uil>.
elLl
— ENTRAGUES (Henriette de b.vlzac d'). Fille
de François d'Entragues, frère aine du précé-
di-nt. et de .Marie Touehei. succéda à Galirielle
il IMlee- <l;uis 1,1 faveur de llejili IV. Klle
el .le lin le | , , , , L | H 1 -:i I <|e \e||,eiul e| imO
-e eenle ,|e Ina.l.t.e ,,i.e >„|ly dé-
e.lni.t. Llle eiUra avec auli liere, le euluU; d'Au-
vergne, et son père, dans un complot dont
faisaient partie le (lue de Savoie et le roi
d'Espagne. Elle fut éloignée de la cour, et
mourut en 1633.
* ENTR'AIDER (S').v. pron. 1" conj. S'ai-
der mutuellement. Il se faut entr'aider, c'est la
loi de nature. (La Font.) H ne suffit pas que les
hommes ne se nuisent point l'un à l'autre, il
faut qu'ils s'entr'aident, il faut qu'ils s'aiment.
(E. Souvestre.)
ENTRAIGUES. Géogr. Bourg du cant. et
de l'arr. de Carpentras ( Vaucluse) ; 2,000 hab.
ENTR'AIGl) ISER (S'). V. pr. i" conj.S'ai-
guiser réciproquetnent.
♦ENTRAILLES, s. f. pi. (pron. an-trallc.
Il mouill. ; élyni. bas-Iat., interalia ; du grec
i.-if «.intestins,. Anal. Vi^eere.■ilenfcl■nlés dans
les e,,Mles s | , I . „ .e | , „ e | , M - , el s | lee , a lemeUt
.■,ii\ .|in -eiil . ..niiiMi- .1 ,11- l.ili.l ■,,. En-
llallles liilll. es, IniIIl. el, e-. | ,1 1 1 ■ 1 1 , 1 Ill'S . lU-
llauiui.iUuii deliUaiileb. A\uu' le» uliltailles
déchirées par le poison.
— Dans un sens plus général, il signifie non
seulement les viscères, mais toutes l'es parties
enfermées dans le corps de l'homme ou des
animaux, comme le poumon, le foie, la rate,
etc. On a fait l'autopsie du corps, et toutes les
entrailles ont été trouvées saines. On a porté
son cœur à Reims et ses entrailles à Saint-De-
nis. Les Anciens faisaient consulter par leurs
devins les entraillf. s des victimes, et préten-
daient connaître r.-:venir par ce moyen.
— Par extens. Estomac.
Le s,
— Matrice, considérée comme l'organe de la
gestation. Enfant qui sort des entrailles de sa
mère. Jésus, le fruit ievosenlraitles, est béni.
(Évangile.)
— S'armer contre ses propres entrailles. S'ar-
mer contre sa famille, contre ses enfants.
— Déchirer ses propres entrailles. Se dit d'un
pays en pt-oie aux discordes civiles. || Sentir
ses entrailles se déchirer. Éprouver une vive
douleur. Mille objets de douleurs déchiraient
mes entrailles. (Racine.)
— Fig. Tendresse, affection, dévouement,
sensibilité. Lorsque Dieu forma le cœur et les
entrantes de l'homme, il y mit premièrement la
bonté. (Boss.) Cœurs étroits, e«//-fl///C5 resser-
rées, que la foi et la charité n'ont pas dilatées
pour comprendre toute l'étendue de l'amour
de Dieu. [Id.) Mes entrailles n'ont point encore
pris le train des tendresses d'une grand'mère.
(M"'" de Sévigné.) C'est une chose ridicule que
les petites entrailles que je sens déjà pour
cette petite personne. (Id.) Michel de l'Hôpital
se sentait des entrailles pour le peuple. (L.
Blanc.)
Mais j'ai toujours pour lui des
iHtes de pèi-e
(DtSTOU
— Avoir des en/ railles. Posséder im cœur
1res tendre pour ses amis, très sympathique
atix malheureux. La plupart do nos philan-
thropes n'ont pas d'entrailles.
— Cet acteur a des entrailles. Il se montre
dans son rôle, plein de chaleur, de vérité el de
pathétique.
— Lieu profond , intérieur d'une chose. On
tire les métauxdcs entrailles delà terre. Cher-
chez comment l'or se purifie dans iese/Urailles
de la terre. (Mass.)
Cora. le nibb qui nous flatte
Alix ciilrailles du sol cacliait sa pui-cté;
Mais de sa robe d'écarlale.
L'homme 6lant la souillure, admira sa beauté.
IH. LAtiIviÈRE.)
— Fig. Pénétrer dans les entrailles d'nn sujet.
Descendre au fond de la question, aller droit
au cœur du sujet que l'on traite.
— Lang. myst. Les entrailles de la miséri-
corde de Dieu. La tendresse et la bonté que
Dieu prodigue au.x hommes. 0 mon Dieu! les
entrailles de votre miséricorde n'en sont-elles
pas émues? (Mass.) Il ouvre les entrailles de
sa miséricorde à des sujets dont il pourrait
châtier l'insolence. (E. Quinet.)
* EXTU' .AIMER (S').v.pron. t'-'ccnj. S'ai-
mer l'un l'autre. Les hommes vains ne peu-
vent s'enir'aimcr.
*E\TllAl\>.iii \.v\ .■ii.'Mi.ini i.,n.'léna-
lurelleet eomninh i - i , uvcom-
paijnon qui a <ir i - i i \ i i lu iniit, de
IV«/rfl/H,delagati (.'. i' iiMluii j.ri ^^■ Nerv.)
—En litléralure.Celtc pièce, ce discours, ce
morceau manquent d'entrain.
— Ardeur au travail. Travailler avec entrain,
.le n'ai pas d'entrain aujourd'hui. Je ne me sens
pas d'entrain.
EXTRAÎNABLE. adj. 2 g. Qui peut être
entraîné, qui se laisse entraîner. Nous sommes
très entrainablcspar l'imiginalion, la passion
et l'oxcnipie.
ENTUAÎXAXT.part. prés, du v. Entraîner.
* E\TRAÎ\A\T, A\TE. adj. Qui en-
traine. Il ne s'emploie qu'au figuré. Un style
entraînant, l'nc éloquence entraînante. Une
musique entraînante. Gœthe n"a pluscellear-
ûf^.wT entraînante f\\\i\u\ inspira Werther; mais
la chaleur de ses pensées suffit pour tout ani-
mer. (M'"« (le Staël.)
ENTRAÎNÉ, ÉE. part. pass. du v. Entraî-
nr-r S'emploie adjectiv. Et toujours enfrahié,
croyait toujours choisir. (Delille.)
— Entraîné à. Entraîné au jeu.
C'en e
Malj-r.
-, plei
1 Tau tel «
^uhî le joug de l'iiymèiiée. {PAfsxv.'.
— Entraîné dans. Je me trouvais entraînée
dans l'attente d'une bonne année, et quelque-
fois d'une ruine. (M"'" de Sévigné.)
— Entraîne par. Par un charme fatal vous
filles en f rainée. (Rac.) L'homme esl tellement
entraîné p^ir celte impulsion céleste, que, lors-
qu'il cesse de prendre la Divinité pour son
modèle, il ne manque jamais d'en faire une
sur sa propre image. (B. de St-P.'i Des aigles,
entraînés par le courant d'air, descendent en
tournoyant au fond du gouffre. (Chateaub.) Rien
ne peut les soustraire au sacrifice, ils sont^i-
trainés par un pouvoir fatal. (Id.)
■ —Entraîné vers.Si\'Eu\'opeeslent7-aînce vers
l'avenir, c'est qu'encore une fois, Dieu le veut.
[Ed. Quinet.)
De soins lumuliueux un prince environné
Vers de nouveaux objets esl sans
(Rai
— Htppiatr.CA(îi'fl/fH^rfl/«e. Cheval préparé
pour la course. On voit des animaux qui n'ont
jamais mangé que de l'herbe et du foin, et ne
connaissent pas le goi^it de l'avoine, faire les
mêmes miracles que le cheval le mieux en-
traîné. (E. About.)
* ENTRAÎNEMENT, s. m. Action d'en-
traîner. État de ce qui est entraîné.
— Fig. L'entraînement des passions, de
l'exemple II faut se défier de V entraînement
de l'opinion dominante. ;Say.1 Tant que vous
ne consentirez pas â ces distractions, re«/r«//i^-
ment involontaire de votre imagination n'in-
terrompra pas le mérite de votre action. (Des-
mahis.)
— Impression vivequisetrahità l'extérieur.
Ce fut un entraînement général auquel per-
sonne ne put résister.
— Se dit de la méthode employée pour dres-
ser un cheval de course.
— Parextens. Système d'édticatlon physi-
que auquel on à soumis aussi l'homme.
— Écon. polit. Système au moyen duquel on
arrive à faire travailler plus vite tous les ou-
vriers d'un même atelier.
— Techn. Dans lesmachlnesà coudre, Mou-
vement de va-et-vient qui donne à ta griffe la
facilité de faire avancer plus ou moins l'étoffe.
* ENTRAÎNER, v. a. 1« conj. (rad. en, et
traîner). Traîner avec soi, après soi, enlever.
Le Rhône, dans ses débordements, entraîne
tout ce qui s'oppose à sa marche.
— Fig. Ce fleuve qui entraine tout n'entraîne
pas sitôt une telle mémoire. (M™* de Sévigné.)
Une fatale révolution que rien n'arrête «»-
^/•aîHC tout dans lesabimes de l'éternité. (Mass.'J
— Le temps jioiis entraîne. Les années s'é-
coulent rapidement, sans que nous puissions
en ralentir le cours. Le monde nous occupe,
le présent nous entraîne. (Boss.)
— Emmener de force, conduire avec vio-
lence. Est-ce Phèdre qui fuît ou plutôt qu'on
entraine? (Rac.)
— Eiiiiii- II' I ,1 r*'. ,rt- Ne le fatigue pas, dit
Bianrlj.! ;, // Eu^rène dans un coin
dclar) ■■;. Il Lllrilz!")
— pni II I ,t .jin I I II' those avec force, mal-
gré la volonté. Quand les Hébreux, pour c«-
Iraîner avec eux le reste du monde, sont prêls
à recevoir le baptême el l'esprit d'avenir, la
Providence les enlève à la vallée et aux idoles
de l'Egypte. (Ed. Quinet.)
— Entraîner à. Porter à quelque chose par
la persuasion. Il m'entraîne à espérer que
Rome, Savoie et la mer se termineront selon
nos désirs. (M™*' de Sévigné.)
— Occasionner. Ces trois causes combinées,
et surtout la dernière, ont entraîné la ruine de
l'empire romain. (B, de St-P.) L'ablation des
paupières entraiae l'insomnie. (Hicherand.)
— Entraîner avec soi, après soi. Avoir pour
résultat, pour conséquence. Dans ces accep-
tions, il se dit surtout des choses fâcheuses.
Chaque mauvaise action entraine avec soi son
infortune. (Bossuet.) |[ Se faire suivre par .Tout
hommequicrie: Suivez-moi! je vaisvous con-
duire au bonheur, entraine après lui la multi-
tude. (Boiste.)
— Absol. Le charme de celte lecture de cette
musique entraîne. Une grâce el une éloquence
qui entraine, ou qui enlève, comme vous vou-
drez. (M'^'-ileSévi^nié )
— ni[>)i;in E'iirdiiiry un cheval. Augmen-
ter sa \!_ I ^ .'Isa légèreté par une
alimeiii.ii i 'H ■ i. iMi' qui le débarrasse de
toutes I.'- Il m- ihiiiii's. et le rende plus vile
à la course.
— Par exions. Se dit aussi d'un lutteur, li'un
jockey, de tout homme que l'on prépare pour
un but spécial.
ENTR
— Jurispr. Avoir pour conséquence. Toute
peine afflictive el infamante enliaine la perte
desdi-oilscivils.Auliefois.la peine des travaux
torcésà perpétuité enlrainait la flétrissure.
— s'ENTRAisER. V. pron. Être entraîné. Il re-
lut une vingtaine de pages de Jean Jacques,
poursc mettre en haleine, s'eiiliaiiiaiil a l'a-
mour comme un athlète s'e«(ifl«ic à la course.
(L. Halcvy.)
— Se pousser l'un l'autre à agir.
— Être la conséquence l'un de l'atitre. Les
perfcctionnemcnis s'entrainent l'un l'autre.
E.M'U.XÎ.VEl'U. s. m. Celui qui entraine,
qui prup;ire les chevaux pour la course.
EiNTIl.AI.XS.Géogr.Bourgdu cant.de Varzy,
arr. de Claniecy (Nièvre), surleNohain. Bois,
grains; -2,tU(lliab.
E.M'Il AISON. s. f. {rad. eiilirr). Temps où
les poissons se rendent de la mer dans les
étangs salés ou dans les cours d'eau.
* ENTK.AIT. S. m. (rad. Irait). Ctiarp. Pièce
principale ou poutre qui porte, dans une ferme
dccomble les arbalétriers et le poinçon. Qiiil-
quefois on en place deux, et on Iesdésiiïnç[>ar
les noms de grand et de petit entrait. \\ Pièce
de bois posée horizontalement, et sous laque lie
sont les poteaux d'un cintre, pendant la cons-
truction d'une voûte ou d'une arcade.
ENTRANT, part. prés, du v. Entrer. Qui
entre. De jeunes personnes entrant dans le
monde n'ont d'autre gouvernante que leur
mère, souvent plus folle qu'elles, et qui ne
peut leur montrer les objets autrement qu'elle
ne les voit. (J.J. Rouss.)
* E.VTIIAXT, AXTE. adj. Engageant, insi-
nuant, intrigant. Ce jeune homme est aima-
ble, il a quelque chose d'entrant. Des manières
entrantes. Il est familier et peu usité.
Sois entrante, effrontée et sans cesse importune ;
En ce teti>|is l'impudence élève la iortuiie. (Rec.nai-.D-)
— Se dit de celui qui prend son tour dans
l'exercice temporaire d'une fonction.
— Substantiv. Celui qui entre. Les entrants
et les sortants. Les personnes qui entrent dans
lui lii;u et celles qui en sortent. Dans ce sens,
il est familier.
— Jeux. Celui qui est admis à jouer dans le
cours d'une partie.
ENTU'.Al'EUCEVOlR.v. a. 3' conj. Aper-
cevoir uu peu, à la hâte.
EXTRA l'ETÉ, ÉE. adj. Archit. Se dit trun
pignon de mur à quatre ou cinq pans.
*E\TR'AI»I'ELER(S'). v. pron. 1" conj.
S'appeler l'un l'autre. Ils s'entr'appelaient dans
les bois sans pouvoirse rejoindre.
— Se dit aussi des animaux. Est ce que les
animaux ne savent pas employer la voix à se
plaindre, à se réjouir, à s'entr'appeler au se-
cours et à s'aimer? (L. Blanc.)
ENTR'APPRENDRE [S'). V. pron.. i« conj.
Se donner des leçons réciproques.
EXTR'AI"l»ROCHEK(S').v.pion.l"'conj.
S'approcher l'un de l'autre.
E.VTIt'ARQL'EBUSËR (S'j. v. pion, l'»
conj. S'arquebuser l'un l'autre.
ENTR'ASSASSI.\ER (S').v.pron. l'^conj.
S'assassiner l'un l'autre.
ENTR'ASSIGNEU (S'j. v. pron. 1" conj.
S'assigner l'un à l'autieun rendez-vous. Lancer
une assignation l'un contre l'autre.
ENTR'ATT.AQUER (S'). V. pron. l"Conj.
S'attaquer l'un l'autre.
ENTRAVAGE. s. m. Arg. Action de com-
prendre.
ENTRAVAILLÉ, ÉE. adj. (rad. Irarail).
Blas. Se dit d'un oiseau qui est représenté les
ailes éployées, avec un bâton entre les ailes et
les pattes.
ENTRAVANT, part. prés, du v. Entraver.
ENTRAV.AXT, ANTE. adj. Qui est de na-
ture à entraver.
* ENTRAVE, s. f. (èl. fr., en: lat. Iralics,
pouti-e). Lien dont on embarrasse le?. jarjil»cs
d'un cheval ou d'un autre animal.Lcplu^ sou-
vent, les entraves ne sont qu'une coi-dcqui lie
les pieds de devant ou de dorricre entre eu.K,
ou un des pieds de devant avec celui de der-
rière correspondant, ou avec la tête. On met
des entraves âun cheval pour lui donner l'al-
lure de l'arable. Des chevaux, retenus par des
entraves, raangeaientdes tas d'herbes coupées.
^G. Flaubert.) Les éléphants, dont les rations
étaient diminuées, se débattaient dans leurs
«»<ratr.!.(Id.) Il Entraves en bracelet. On nomme
ainsi tleux espèces de bracelets en bois qui s'ou-
vrent et se ferment, par le moyen d'une che-
ville. Ces bracelets, qui se mettent ordinaire-
ment aux jambes de derrière, sont réunis par
une corde ou une sangle.
— Fig. Obstacle, empêchement. Cet homme
ne connaît ni frein ni entraves. Les tyrans
mettent des eniravesk la liberté des peuples.
Le génie brise les entraves de la routine.
Tous les liommes «ivaiils s«nl ici-has esclares,
Mais suivant ce qu'ils sont, ils différent ientinvei :
Les uns les itortent d'or, el les autres de [er.(R£GNlcii.)
— Le pluriel est plus usité que le singulier,
mais on emploie aussi ce dernier nombre. La
jeunesse est fougueuse, elle a besoin d'une en-
trave qui la ictiennc.
EMU
EMR
ENTR
1421
EXTUAVE, EE.parl. pass. du v. Entraver.
Scmpl, adjecliv. Cheval entravé.
— Fig. Gêné, embarrasse; arrêté dans son
mouvement. Affaire entravée. Personne entra-
vée dans ses projets.
ENTRAVEME\T. s. m. (rad. entraver).
Supplice qui a quclcjuc ressemblance avec ce-
lui de la canguc chinoise.
*EXTRAVEn. V. a. V" conj. Mettre des
entraves. Entraver un cheval. Entraver un
taureau.
— Fig. Embarrasser. Il s'efforçait par cette
fin de non-recevoir d'entraver la marche du
procès. Cesbruits de guerre entravent les affai-
res. Tantôt la peur nousmet des ailes aux ta-
lons , tantôt elle nous cloue les pieds au sol et
les entrave (Mont.) Tiop de fantaisies embar-
rassent le train de la vie; comme trop de baga-
ges entravent la marche d'une armée. (S. Du-
bay.) Qui entrave la pensée attente à l'homme
même. (V. Hugo.)
— Fauconn. Arranger les jets de l'oiseau de
manière qu'il ne puisse se déchaperonner.
— Arg. Comprendre. |1 Entraver niberte. Ne
rien comprendre.
— s'entraver, v. pron. Être entravé.
— Se faire mutuellement obstacle.
EXTHAVERSER.v.a l«conj.(rad.en,et/rfl-
rers). Mar. Présenter le côté d'un bâtiment de
guerre, son travers, à une batterie à terre, ou
a un point de la côte, ou à des navires que l'on
— SENTRAVERSER. v. proH. Être mis en tra-
vers d'un objet, en parlant d'un navire.
* EXTIl*AVEnTIR (S'), v. pron. 2« conj.
S'avertir mutuellement. Ils convinrent d'un si-
gnal pour s'entravertir de la présence de l'en-
nemi.
EXTRAVESTISSE.MEXT. s. m. S'est dit
pour Don mutuel
E.\TRAVOX. S. m. (rad. entrave]. Art vé-
tér. Anneau de cuir qu'on adapte au paturon
du cheval.
aveu.K.
EXTRAYGUES. Géogr. Ch.-I. de canl. de
l'arr. d'Espalion (Aveyron); I,1K)0 hab.
* EXTRE. prépos. (du lat. inter). Au milieu
do. Cette préposition a la propriété d'indiquer
une idée de position dans l'espace qui sépare
deux ou plusieurs termesopposés. Il s'est venu
mettre entre deux hommes qui se querel laient.
Il était assis entre nous deu.ç. Se jeter entre
deux hommes qui se battent. Êtampesest entre
Paris et Orléans. Ce bataillon se trouvait entre
deux feux. Un continent entre deux mers.
— Entre deux eaux. Plongé dans l'eau sans
pourtant perdre pied. \\V\g. Kager eulre deux
tanx. Ménager les partis.
— Regarder quelqu'un entre les tjeux. Le re-
garder fixement, en face.
— Entreqnatre ijeux.{^T.entre quatre z yeux].
En particulier, sans témoins.
— Entre quatre murs. En prison.
— Entre deux vins. A moitié ivre.
— Entité deux feux. Exposé â recevoir le feu
de l'ennemi dans deux directions différentes.
Il Fig. Entre deux attaques parties de person-
nes différentes.
— Entre quatre planches. Dans le cercueil.
— Entre la vie et la mort. Dans un état voisin
de la mort.
— Fig. Un philosophe a dit que chaque vertu
était entre deux vices. Je me trouvais entre
deux périls. Flotter entre la crainte et l'espé-
rance. Partagées ^B^rtf pâmer de rire et mourir
de peur. [M™* de Sèvigné.) Les hommes faibles
passent leur vie entre le tort et le repentir.
(Boil.) Un magistrat intègre peut se trouver
placé entre la haine d'un premier ministre et
le mépris de la nation, mais il ne peut balan-
cer. (Malesh.) L'homme est placé libre^H/rf le
vice et la vertu. (Marmontel.)
— Se dit de l'espace enfermé par doux ex-
trémités qu'on désigne. La distance est grande
entre la France et l'Amérique. Mesurer la dis-
lance entre les deux pôles, entre le ciel et la
terre.
— S'emploie pour marquer ce qui tient de
deux choses, ce qui participe de l'une ou de
l'autre. Le gris est entre le blanc et le noir.
— Entre tes deux. Se dit d'une chose dont on
ne peut parler ni en bien ni en mal, qui n'est
ni bonne ni mauvaise. Êtes-vous satisfait, mé-
content de cette affaire? — Entre les deux.
— S'applique au temps, à la durée. Je vous
verrai entre trois et quatre heures de l'aprés-
midi- On a entendu un solo de hautbois entre
les doux pièces. Je suis arrivé ici entre deux
inondations. '^Mérimée.)
— Entre deux soleils. Entre le moment du
coucher et le moment du lever du soleil
— Fam. Entre ci et là. Désigne un laps de
temps entre deux époques, un intervalle entre
deux lieux déterminés.
— Entre temps. Pendant ce temps.
— Loc. prov. Entre ekien et loup. V. chien.
Il Entre la poire et le fromage. Vers la fin du re-
pas, lorsque la gaieté produite par le bon vin,
la bonne chère, rend plus expansif. Je lui par-
lerai de notre affaire entre la poire et le fro-
~ Dans, en. Serrer un ami entre ses bras.
Son époux la retient tremblante entre ses bras.
(Voltaire.^
— Entre les mains de. En possession de.
.Ainsi donc ce mallieufetix eiifani
netoinbe eifire ses niains el meurt ^ire&que en naii^anl.
(VOLTAUIC.)
— Entre les bras de. Au pouvoir de. A la li-
bre disposition de.
— Signifie aussi Parmi. 11 se signala entre
les plus braves. Ma librairie, qui est une des
bel les entre les I ibrairies de village, est assise
à un coin de ma maison. (Montaigne.)
ne combien de jeune* maris
Kn la ijuerelle de PAris
Tunitia la vie entre les armes ! (MALHEltuE.)
— Entre tous, entre toutes. Au-dessus de
tous, de toutes. Je vous salue, Marie, pleine de
grâce ; le Seigneur est avec vous ; vous êtes
hii\\\Q entre toutes les femmes. (Évangile.)
Un mut de voire bouclie, eii terminant nos |teîne?,
Peut rendre Esilier lieureuse e^Ure toutes les reines.
(Racine.)
— Eittre antres. S'emploie pour désigner
particulièrement Une personne ou une chose
parmi d'autres ptTsonnes ou d'autres choses.
J'ai vu les plu^ hf^aux tabieau.x de Rome, entre
antres la Tran^li-utation de ILiph-ir'!. Aca 1.)
— Iti^lnhiirr. rcpaiin .,■: . In-
d'.-ll.- \.'- '.,.I-M1~ Ir 11 - ,
parta„'.:-r5 L-ilU.J luu- !■_■- Iil: ; ■ - I : n^
du failli ont été vendus, et le pii.\tcparli uiiltc
sus créanciers.
— S'applique auxdiversesrelationsqui unis-
sent les personnes. Il n'y a plus d'intimité en-
tre nous. 11 y a procès entre ces deux familles.
La querelle a été vive entre ces deux hommes.
L'amour entre les rois ne l'ait pas l'hyménée.
(Corn.' La haine entre les grands se calme ra-
rement. ^Id.) Il est bien permis de brouillereH-
tre eux ses ennemis. ;Coll. d'Harlev.) Les in-
convénients et les avantages de ce genre d'ou-
vrages sont encore un objet de contestation
entre les critiques et les auteurs. (Delille.)
— Il n'y a rien de commun entre nons, entre
tons et moi. Aucuns rapports ne nous lient, ou,
Nous n'avons rien à faire, à démêler ensemble.
— Entre eux. Mutuellement, les uns les au-
tres.
Ils
tlesgtieux! (BCltANCEn.)
riirrnir. Ils se parlaient les
' '(■« se concerlèreut
■il les uns avec les
. i rient qu'entre eu.i'.
i.riii qi-i avec des personnes
— Us pariniriii I-
uns aux ani'' - /
entre eiu\ 1 1 -
autres. Il /--
Les juifs ne >-■ in.ii
de leur religion.
— Fam. Cela soit dit entre noits, ou soit dit
entre nous, ou même, avec l'ellipse complète,
entre nous. Qtie cela reste dit, renfermé entre
nous. Ce n'est pas, entre nous, que ce ne soit
tin endroit des plus glissants de son affaire.
(M"» de Sévignc.)
lu ont tons de l'espiit. et lui n'en avait )ias.
L* lionliomnie, etitie nous, n'avait que du génie.
(VIOÉE.)
— Entre vous el moi. Se dit dans le même
sens.
— Entre soi. Parmi les personnes de sa fa-
mille, ou Parmi ses amis, parmi ses pairs, ses
collègues. On discute ceschoses-Ià entre soi, cl
non pas en public.
— Entre liommes, entre femmes. Se dit quand
il n'y a que des personnes du même sexe. Di-
tes-moi, Renée, puisque nous sommes là entre
hommes, comme vous dites... (De Goncourt.)
— Se dit des rapports que les choses ont ou
peuventavoircnsemble.il n'y aentreces deux
ouvrages aucune analogie.
— Se dit aussi de la liaison, du rapport qui
unit les unes aux autres les diverses parties
d'une chose.
— Entre, c'est-à-dire Tant de l'un que de
l'autre. Entre pièces de 5 francs et pièces de
10 francs, j'avais 100 francs dans mon secré-
taire.
— Mar. Un bâtiment est entre deux feux,
quand il est canonné tribord et bâbord. || llest
entre vent et marée, lorsque le vent et la ma-
rée agissent sur lui en senscontraiie. || Il aie
vent entre deux écoutes, lorsqu'il est poussé
par un vent de l'arrière.H Fig. S« trouver entre la
vergue et les rahans. Èlve dans une position
fâcheuse, et aussi entre deux vins.
— D'entre, loc. prép. On l'a retiré tout san-
glant d'entre ses mains.
— Par entre, loc. pré^i. En passant entre. Par
enlrei\cttx aisde qui la jointure s'était lâchée,
laissa tomber son argent dans sa boutique.
(Malherbe. 1 1l fallaitaller aux ennemis parM-
tre les deux villages. (St-Simon.)
— HEM. GRAMM. On n'élide pas i'e final de
entre quaml le mot suivant commence par une
voyelle. Ainsi, on doit écrive eiUre eux, entre
elles, entre amis, etc.
— Cette préposition sert à composer plu-
sieurs noms et plusieurs verbes. £;i/r^-deux.
£»(r'acte. Enlremcls. EntreUcev, etc. || Dans
les verbes personnels, elle exprime une ac-
tion réciproque. S'en^ré^-battre. S'«Bfr'aider.
S'e«<re-choquer,elc. Il Dans quelques autres,
elle marque une action diminutive. £«/i'ou-
vrir, enlrew'iv.
— Syn. COmp. ENTRE. PARMI. V. PARUI.
ENTHÉ,ÉE. part, pass.du v.Entrer. S'em-
ploie .'idjcctiv. Peisonncs entrées. Le voila en-
tré: il rit, il cric,il éclate ; on bouche ses oreil-
les, c'est un tonnerre. (La Bruy.)
— Ce participe prend, selon le sens, l'auxi-
liaire f/r? ou l'auxiliaire avoir. V. entrer.
KN'TRE-B.-VII.LÉ, ÉE. part. pass. du v.En-
tre-bàiller. S'empl. adj. Fenêtre entre-bàillée.
ENTRE-BAiLLEMENT.s.m. (rad.fn(r«
bâiller). Légère ouverture d'une porte.
♦ENTHE-BÂILLER. v. a. 1" Conj. (pr.
an-tre-Mtlé, Il motiill. ; rad. Miller). Entr ou-
vrir légèrement. Entrc-bâilter une porte.
— s'ENTRE-BÀiLLER. V. pr. Être entre-bàillc.
ENTHE-bAillIiRE. s.f. (pv.au-lrelia-lltt-
rc. Il mouill.). État d'une porte entre-bàillée,
d'tin rideau entre-bàillé.
* ENTRE-BAISER (S').v. pr. l'^conj-Se
baiser l'un l'autre.
ENTRE-BALAXCER'S'). v.pr. l"=Conj.
Se balancer mutuellement.
E\TRE-B ANDES. S. f. pi. Manuf. Bandes
travaillées avec une trame de couleur diffé-
rente, â chaqtte bout d'une pièce d'étoffe.
ENTRERAS, s. m. Manuf.Trop grand éloi-
gnement ou distance inégale des lils de la
chaîne d'une étoffe.
EXTRE-B.*T. s. m. Syn. d'ESTRE-B.txDE.
EXTRE-B.VT s. m Techn Le milieu du
bât d'une bête de somme.
EXTRE-BATTE. 5. f. Manuf. Syn. d'EN-
TRE BANDES.
EXTUE-BATTRE (S'). V. pron. 4" conj.
Se combattre, se battre l'un l'autre. Séparez
ces hommes, ils vont s'entre-baltre.
— Avec ellipse du pronom se. Nous les lais-
serons entre-batlre.
EXTRE-BIEXFAIRE (S'), v. pr. 4° conj.
(rad. bienfait). Se faire du bien l'un à l'autre.
EXTUE-BLESSER ,S';.v. pron. \" Conj.
Se blesser l'tin l'autre.
EXTREBOUQUE. s. f. Péch. Première <
chambre des bourdigues du côté de l'entrée. '
EXTRE-B RISER (S'), v. pron. 1" conj. Se
briser l'un l'autre.
ENTRE-C.ARESSER (S'), v.pron.l'^conj.
Se caresser réciproquement.
EXTRE-CASSER (S').v.pron. 1" conj. Se
casser l'un à l'autre. S'entre-casser les dents,
les os.
EXTRECASTEAL'X (Joseph-Antoine bru-
ni, chevalier d"). Navigateuret amiral français,
né à Aix, 1739-1793, entra dans la niaiine à
15 ans, et servit dans la guen e de Sept Anset
dans la guerre d'Amérique. En 1786, il fut créé
commandant de la station des mers de l'Inde,
et fit une belle expédition de l'Inde en Chine.
En 1787, il obtint le gouvernement des iles de
France et de Bourbon, et, l'année suivante, il
fut nommé chef de l'expédition envoyée par
Louis XVI à la recherche de LaPérouse. Il mou-
rut dans celle expédition (20 juillet 1793).
EXTRE-CÉDER (S';, v. pron. i" conj Se
céder l'un à l'autre.
EXTRE-CEXT.s m.(rad. cenCi. Féod. Droit
dit au seigneur sur les mines e.\pIoitées dans
son domaine.
EXTRE-CHAMAILLER (S?). V. pron. 1"
conj. (pr. an-tre-clia-ma-tlé, ^/mouill. ;rad.cAii-
mailler). Se disputer bruyamment.
EXTRE-CII ARGER (S'), v. pron. l"conj.
Se charger réciproquement, s'accuser l'un l'au-
tre.
* EXTRECH.AT.s.m.(ét.lat., intreceiato,
entrelacé). Chorég. Saut léger pendant lequel
le danseur croise rapidement et plusieurs fois
les deux pieds avant de toucher le sol. Battre
un entrechat. Entrechat à six, à huit. Passer
un entrechat.
— Fig. Son éloquence ne procède que par en-
trechats. (M". Necker.)
— Pop. Battre itn entrechat. Être pendu.
EXTRE-CHERCUER(S').v.pron.l'<'Conj.
Se chercher, se rechercher mutuellement. Les
Athéniens s'cntre-cherchaient sans pouvoir se
rencontrer. (Hollin.)
EXTRE-CnÉRIR (S'). V. pron. 2° conj. Se
chérir l'un l'autre.
EXTRE-CHOQUEMEXT. s. m. (rad. en-
treckoqtier). Choc de plusieurs combattants.
Il Choc de deux choses qui se heurtent.
— Mus. Choc de deux sons qui se heurtent.
* EXTRE-CHOQCER(S»).v. pr. i"conj.
Sechoquerlun l'autre. Les vagues qui s'fH//e-
choquent dans une tempête, (l'en.)
— Fig. Se contredire avec aigreur; s'oppo-
ser l'un à l'autre pour se nuire. Ces deux ad-
versaires s'entre-choquent à tout propos.
— Se combattre mutuellement.
— Avec ellipse du pronom se.
Quel envieux démon et quel cliarme assez fort,
F.-iisait etitre-Kitoquer deux volontés d'accord.
(t>}itM:tLt I
— ENTRECHOQUER. V. a. Choqucr l'un conli c
l'autre. L'emploi de l'actif est très peu fré-
quent.
EXTR'ÉCLAIRCIR (S'), v. pron 2' conj.
(rad. éclaircir). Se donner réciproquement des
éclaircissements.
14^-2
ENTR
ENTU
EXTRE-CLORE. V. a. l» conj. (rail.doitr).
Fermer â demi, enlie-biillei'. Veuillez eiUie-
clore la fenêtre.
EXTRE-CLOS, OSE. part. pass. du v. F,ii-
tre-clore S'empl. adjectiv. On apercevait un
pi'usei yeux, sous ses paupières eiitre-closex.
;ii. liauberl.)
ENTK'ËCLOS, OSE. adj. A demi éclos. Un
K>uton de rose enlr'éclos.
* EXTRE-COLONXE. s. m. V. enireco-
LONNESIENT.
— Nom qu'on donnait, au xvm° siècle, .aux
loiesdu rez-dechaussée dol'Opéra.placèesdu
cjtè de la reine.
— L'Académie écrit f>ilie-colt)iuie sans .<;il
serait plus logique d'écrire enlre-eolunnes, ce
mot signifiant : Espace compris entre deux co-
lonnes.
♦ENTRE-COI.ONXEMENT. s. m. (rad.
colonne). Arcliit. Nom donné à l'intervalle com-
pris entre deux colonnes voisines, déterminé
par l'oi-dre siu- lequel lédi lice est établi. Les
enlre-colonnements sont ordinairement éî^aux.
Dans chaque enlrc-colounement, il y avait un
cachot. ;V. Hugo.) On dit aussi enlrecolonne.
EXTRE-COMB.\TTRE (S'). V. pron. l'
conj. Se combattre l'un l'autre, ou les uns les
autres.
EXTRE-COMMUXIQUER (S'), v. pron,
l'o conj. Se communiquer l'un il l'autre un fait,
une nouvelle, un ordre.
EXTRE-COXFESSER (S').v.pron. 1" conj.
Se confesser l'un à l'autre.
ENTRE-COXXAÎTRE(S'). V. pr. l" conj.
Se connaître mutuellement. Puisque ces quar-
tiers doivent être si éloignés l'un de l'autre,
que les acteurs aient lieu de ne pas s'eitlre-
connaitre. (Corneille.)
EXTRE-COXTREDIRE (S'). V. pron. V
conj. Se contredire l'un l'autre.
EXTRE-CONTREF.AIRE(S'). V. pron. i«
conj. Se contrefaire l'un l'autre.
EXTR'ÉCORCE. s. f. (rad. érorcc). Défaut
qui résulte de la soudure de deux branches
entre elles.
* ENTRECÔTE. S. m. Art culin. Morceau
de bœuf coupé entre deux côtes. Un entrecôte
bien tendre. On devrait écrire entrecôtes.
— Arg. Entrecôte de lirodeuse. Morceau do
fiomage de Brie.
— Tiss. Croisement compris entre doux
côtes.
ENTRE-COrnOYER (S'). V. pr. l"Oiinj.
Se coudoyer l'un l'autre.
EXTRE-COUPE. S. f. (rad. entrecouper).
Archi t. Espace compris entre deux voûtes sphé-
riques superposées.
— Dégagement qui s'opère dans un carrefour
par deux pans coupés opposes, pour ménager
plus d'espace au tournant dos voilures.
— Entre-conpe douille. Celle où les quatre
pans du carrefoursont coupés.
— Techn. Manière de couper l'étolTe do fa-
çon à en utiliser le plus possible.
* EXTRECOUPÉ, ÉE. part. pass. du v.
Entrecouper. S'empl. adjectiv. Mots entrecou-
pés.Voix entrecoupée. Ses paroles étaient en-
Irecoupées, obscures, et quelquefois elles n'a-
vaient aucun sens. (Fén.)
— £«.'r(rconperf«.AusuddeTobolsk,s'étendle
cercle d'Ischim.des landes,parsemées(le tom-
beaux, ei entrecoupées de lacs amers. (M™» Cot-
lin.) Les noirs écueils blanchissent au loin, et
font entendre des bruits affreux, entrecoupes
de lugubres silences. (B. de St-P.)
— Entrecoupé par. LaGrèceest un petit pays
monVigneux, entrecoupé par la mer. à pou prés
de rétendue de la Grande-Bretagne. (Volt.)
— Bot. Vaisseau.centrecoupés.Ceuiiqui com-
posent le tissu cellulaire moniUforme.
— Chir. Suture entrecoupée. Suture formée
d'une série de points isolés.
— Pathol. Se dit de la respiration, lorsque la
dilatation du thorax a lieu par plusieurs mou-
vements d'inspiration,et son resserrement par
plusieurs aspirations successives. Le malade
a la respiration entrecoupée.
— Sylvie. Coupé par des éclaircies. Forêt
entrecoupée.
EXTRECOCPEMEXT. s.m.{rad.ra<m:o«-
per]. Arrangement des choses qui s'entrecou-
pent, qui sont entrecoupées.
Je regardais tes fleurs
Et Ventrecoupemettt iîe leurs tormps tliverses
Peintes de cent façons, jaunes, rouges et perses.
(ItUSSAMl)
♦EXTUECOUPER. v. a. 1" conj. Couper
en divers endroits, par divers endroits, inter-
rompre. Les cours d'eau qui entrecoupent le
parc le rendent plus frais, plus agréable.
— Fig. Les soupirs entrecoupaient sa voix.
En parlant ainsi, de profonds soupirs entrecou-
paient mes paroles. (Fén.)
— Techn. Tailler une étoffe de manière à
en utiliser le jilus possible.
— s'esirecocper. v. pron. Se couper l'un à
l'autre. A quoi bon s'entrecouper la gorge'/ ( Vau-
gelas.)
— Se dit de lignes qui se croisent.En tirant
à ces lignes de s parallèles qui s'entrecoupent.
(Malebranche.)
— Fig. S'interrompre nuituellement.
Nous MOUS eti/ri"coii/)(imes
De mille questions qui nous l'ouvaienl touclter.
(MouÈ,,,;.)
— Art Vflér. Se dit des chevaux et îles au-
tres aiiiiii i.ixiui -■ M..-v,ciii ,-11 .se fronaiit uii
pied cpi.ii- I 111^:. |ii n,.| iN iii.ii-cheiil.Uii dit
plusc, ini.' m M'o.iii'cr.
EXllti ( oriis -. m. [r.ul. com-.v). Agric.
Hocipi i I 1 i! Il ij.'s entre les habitants
deplu-i-; . -.
— Ali ■ i;i > ' !■ rontractéeentre deux
seigneurs pour poiiiieltre aux sujets de l'un
de prendre domicile chez l'autre.
EXTR'ÉCOVTEU ;S'). V. pron. l">Conj.
S'éCOUtci' l''i-ipl"illR'llltMlt.
EXTIlIXioi Vllllt ;s'}. v. pron. -2» conj.
Se couvriE ivri|iiu.|iieiiu-nt.
EXTRli-015AIXDRE(S').v.pron..i«conj.
Se craindre l'un l'autre.
EXTRE-CROISÉ, ÉE.part.pass.du v. En-
tre-croiser. Lignes entre-croisées.
ENTRE-CROISEMENT, s. m. État d'une
chose entrecroisée, de plusieurs choses qui
s'entre croisent.
— Anat. Passage réciproque des fibres, des
tubes nerveux d'un côté a l'autre du plan mé-
dian du corps.
— Écon. rur. Accouplement successif de
races diverses.
* ENTRE-CROISER (S').v.pron l"conj.
Se croiser l'un l'au tre. Les arabesques qui s'en-
tre-croisent sont d'un bel effet. Des lignesqui
s'entre-croisent.
— ENiRE-CROisER. V. a. Cioiser dans divers
sens-
EXTRE-CUEILLIR. v. a. 2" Conj. Cueillir
un fruit avant son entière maturité.
-X Cueillir en plusieurs fois.
ENTRE-CUISSE, s. m. Entre-dcux des
cuisses. |[P1., des entre-cuisses.
■*ENTRE-DÉCHIRER(S').v. pr.l^cnnj.
Se déchirer mutuellement. Les ambitieux sont
des insensés qui s'enlre-décliirenl en allant à
la tombp. ^Fén.)
— Fi,L' "^T lli '• îfiiiroup l'un de l'autre.
EXIlii III <i \ i!i;it (S"). V. pr. l"conj.
Se df il luin'ii l'un à l'autre. S'(^/i-
lre-dciia:n \s ^n ii-. J.-J. Itouss.)
ENTRE-DÉCOURAGER (S'), v.pion. 1"
conj. Se décourager mutuellement.
E.XTRE-DÉF.AIRE (S'). V. pron. -i" conj.
Se défaire l'un l'autre. La victoire n'est restée
à aucun des deux partis ; ils se sont entre-dé-
faits.
EXTRE-DÉFENDnE(S').v.pron.4» Conj.
Se détendre l'un l'autre. S'interdire récipro-
quement.
ENTRE-DEMANDER (S"), v. pr. I"c0nj.
Se demander l'un à l'aulre.
EXTRE-DÉPOSSÉDER (S'). V. pron. 1"
conj. Se déposséder l'un l'autre.
ENTRE-DÉROBER (S').v. pron.l'» conj.
Se dérober quelque chose l'un à l'autre. Nous
allons voir les chefs plus habiles à s'entre-dé.'
roher des partisans qu'à conserver ceux qu'ils
avaient. (Garnier.)
*ENTRE-DÉTRUIRE(S').v.pron.i«conj.
Se détruire l'un l'autre. La vendetta excite ces
deux familles à s'entre-détruire.
— Être en opposition, en contradiction. Tant
de mouvements opposés qui s'entre-dctrui-
sent. (J.-J, Uouss.)
* ENTRE-DEUX. s. m. Ce qui est entre
deux choses. L'entre-deux des épaules. On a
tait une chambre de ces deux cabinets en en-
levant l'cntre-deux. Un peu d'herbe était là,
frisée, jaunie et veloutée par le soleil, qu'on
apercevait se couchant tout en feu dans les
entre-deux des maisons. (De Gonc.)
— Fig. Qu'on vous menace d'un supplice
d'ici â cinquante ans ; vous n'avez de quoi vous
metti'e on peine, sinon que \'ous vouilliez an-
jambcr|i:Lr-ilr~si|.,|o,ilrfl"^|i.lir-l iulrcdcux.
(Mallifili- |'.,r r.Hr iMVrlir, , I - , , .11 1 |.rHt l'f«-
tre-deuj .[w k „.|i,,h' .lu |..n|,|.' i;,,lzac.)
— Artciiliii ICaIre-dc-ia lie lUuruc.VMÙad'unc
morue entre la tète et la queue.
— Maijuf. Entre-deux d'un drap. Endroit où
les forces n'ont pas tondu le drap d'assez près.
Il Bande de dentelle ou de broderie servant
a orner des objets de lingerie.
— Mar. Enlre-druxdes sabords. Espace plein
de laii.ir.ill. ii.ti I i.'ure qui est entre deux
saboi'.U / . lies lames. Espace vide
que l.ii- I....I.. . li..^ les lames élevées par
unei-n..-. M. . Instance du grand mât au
mât do TMisaiiiL-.
— Mécan. Partie pleine qui sépare les deux
orifices du tiroir d'un cylindre à vapeur.
— T.-. lui X i.i luii:..!' .(ui s.. Il fi-nfour-
ncur. Il \. - ■!■ I :•■ .1 \I. iitih- .[11. r..ri place
entre il. i. ?■■.,.;.■- . . -i .m.- .'^j. .■.-■■ decon-
sole. Il liiillr .['M -■■ i.iiii.' .l.iiH Ir MTre pen-
dant qu'on le li-availl''.
— ENTBE-nEBX. adv. Entre deux choses.
Ces planches ne sont pas bien jointes, il y a
du jour eutrcdeur. (Acad.) || .\i d'une façon. ni
ifune aiitn-. l'.c L'i;.'ol osl-il tendre ou dur?
Entre-deux. Fait-il chaud'.' Entre-deux. (ke^A.)
Maiheurcusi-nicnt, ce sont ceux qui ne sont ni
forts, ni faibles, les gens il'cii/rf-rfp/i.r, qui font
ENTR
les entendus et troublent le monde. (Pascal )
EXTRE-DEUX-MERS (I,'), Géogr. An-
cienne prévôté de France, entre la Dordogne
et la Garonne; ch.-l. Créon (Girondel.
ENTRE-KKVoiit s' . v. iM'on. 3« conj.Se
d.-vuir i|u.-l.|ii.- .II..-.' lui, :i r.uitre.
♦ |.,M iii:-i>iM)lti li S-). V. pron. 1"
conj. .^|. .Ii\"r.-r iniilin.|l..iu..ut. Les Scorpions
s'cntre-dévorent. Le plus f,'rand nombre des
animaux ne subsiste qu'en s'entre-dèvoruut.
(Vircy.)
— irj.T Q.^ ,-i,i,v,- s.i faire du mal mutuel-
lemi'iii I 1,1 intss'entre-dévorentpar
la Cl ' '! I ;:--'. font.
EXTRE-DIFFERER. v. n. 1" conj. (rad.
différer). Différer l'un de l'autre.
ENTRE-DIRE (S"). V. pron. 4° conj. Se
dire l'un à l'autre. Ils ont toujours des choses
mystérieuses â s'entre-dire.
Les femmes
S"e)i(re-rf(ârticii( en leurs menus devis...
(Lj Fost.une.)
ENTRE-DISPUTER (S').v. pron. 1" conj.
Se disputer l'un à l'autre.
* ENTRE-DOXNEU(S').v. pron. 1"> conj.
Se donner quelque chose l'un à l'autre, les
unsaux autres. Ces deux amis s'entie-donnent
de touchants témoignages d'affection.
Et que depuis naguère
Tous deux s'étaient eii(rc-do)iiié la foi. {La Font.)
— Ab.sol. Se frapper l'un l'autre. Les deux
éperviei'ss'en(re-(io«na*e;t<du bec. (Vaugelas.;
* ENTRÉE, s. f. Lieu, endioit par où l'on
entre. L'entrée de la m . - .. I . i.'i .e de la
ville. L'entrée delà pri~.; I ..*. i loglise.
L'entrée du jardin. I. . i . ' i \ n;,'. Dés
l'entrée du vestibule. T.. Il I . 1 un ■■ lu bois.
L'entrée du port, de la lade, du clieual.
— Fig. Vous devez mettre un bien que l'on
vous a fait à Ventrée de votre àme, pour avoir
sujet d'y penser à toutes heures. (Malherbe.)
Les courtisans savent que la flatterie est l'e;!-
tréc de la faveur. (La Bruy.)
— Par anal. Se dit de l'ouverlure de cer-
taines choses. L'entrée d'une manche, d'une
botte, d'un gant, d'un fourreau, d'un chapeau.
Ces souliers sont trop étroits d'entrée.
— Action d'entrer. Il vint dans notre loge,
et à son entrée chacun se leva pour le saluer.
Dès son entrée, on s'aperçut qu'il était fort gai.
Nous finies notre entrée dans une cour irrégu-
lière. (Gér. de Nerval.)
— Action d'entrer solennellement dans une
ville, en parlantd'un roi,d'un général, d'une ar-
mée victorieuse.L'entréedu roi dans sa bonne
ville de Paris. L'entrée des vainqueurs dans la
capitale ennemie. || Réception, honneurs ren-
dus à cette occasion. Paris fit une magnifique
entrée au premier consul après la bataille de
Maren;,'". 'in lui |.i .'parait des entrées el Aes
trioniijli'.-- Il t. lu.' Ils avaient fait ici une ma-
nière d c/i/rcc a UI..11 lils. (M"= de Sév.)
— Admission. Depuis son entrée au coUé.ge,
cet élève a toujours eu les premiers prix. Ma
sœur vient de faire son entrée au couvent. Il
n'a rien publié depuis son entrée à l'Académie.
— Droit de siéger dans une assemblée. Les
princes avaient entrée à la Chambre des pairs
à vingt-cinq ans. Il a son entrée au conseil
d'État.
— Faculté d'entrer dans un lieu public, un
musée, un bal, un théâtre, une exposition,
etc. L'entrée de ce musée est gratuite. L'en-
trée de l'exposition a été taxée à un franc.
— Privilège, faveur d'entrer sans payer
dans un théâtre. Il s'emploie le plus souvent
au pluriel. Avoir ses entrées. J'ai perdu mes
entrées à la Comédie-Française. On a suspendu
les entrées de faveur.
— Somme payée pour visiter une exposition
publique.
— Somme payée pour l'entrée. L'Assistance
publique prélève un droit sur les entrées des
théâtres. || Se dit aussi pour billet d'entrée.
Prenez-moi deux entrées pource bal.
— Commencement. A l'entrée du printemps.
A lenlrée du diner. A l'entrée du livre. Vers
l'entrée du carême.
— Accès. J'y ai fait mettre lecorps de mon
grand carrosse, dune manière que le soleil n'a
point d'enlrée dedans. (M"'° de Sèvigné.)
— Fig. Donner entrée à. Être l'occasion, la
cause de. Votre indulgence à donné entrée à
tous ces abus.
— Action de commencer une chose. A son
entrée en séance. Dès l'entrée de table, on ser-
vit des vins de France.
— Début dans le monde, dans une profes-
sion. Depuis son entrée au corps, ce soldat n'a
pas été puni. Il a fait son entrée dans le mon-
de avec éclat. Je n'ai jamais vu une si souhai-
table entrée dans le monde et dans la guerre.
(M™» de Sèvigné.)
— Entrée en possession, en ;ouis.sance. Action
de commencer à posséder une chose, à en jouir.
A son entrée en jouissance du bail, il paya un
pot-de-vin.
— Admin. Petit tableau indiquant le sujet
de la discussion dans un conseil.
— Archil. Entrée de chœur. Décoration pla-
cée entre le cliujiir d'une église et le reste de
la nef.
ENTR
— Art culin. Nom des mets, généralement
solides et sans sauc:;, qui se servent au com-
mencement dti repas. Il y avait huit entrées.
Une tourte d'entrée.
— Aslron. So dît du moment auquel le so-
1. il nu II lu h :i!.Ti._'e à parcourir un des
>ijii. I , . , l,..'nti'ce du soleil, de la
lun.'l.h 1. 1. . i)u dit encore, en parlant
.1.'^ 1,1 il,...-, I. , ;,ir le la lune dansfombre,
tlaiis la pénonibie, >;'t'-.
— Bot. On substitue quelquefois ce mot â
celui de gorye^ en parlant des corolles mono-
pétales.
— Cèvêm. Entrées. Jusqu'en 1789, on nomma
entrées les réceptions journalières chez le roi,
la reine, b- dauiiliiii, etc. L'entrée familière au
réveil lu 1 1 .1 i:i idée aux princes du sang
et d,. 1 1 .1 .|.. et quelquefois à quel-
ques -, .1 s, ou à des favoris. Elle
a pn I, ;. !.i . ! . ~ rutrées de dame d'hon-
neur. M" I ~ .11,..)
— (, ' .< Celles qu'avaient les
gentilsl ^ 1. 1,1 chambre. || Petites en-
trées, i^elles au,\.[uelles donnaient droit quel-
ques autres charges. Les grandes et les peti-
tes entrées différaient surtout par l'heure plus
ou moins matinale où l'on était admis.
— Par extens. Il avait ses grandes entrées
dans la pièce où Guay avait son rouet. (De
Goncourt.)
— Celui ou celle qui avait ses entrées. Le
p. Letellier, M™" de Maintenon, et une douzaine
d'entrées, maîtres ou valets, y reçurent ou y
suivirent le saint sacrement. (St-Simon.)
— Chorég. Entrée de ballet, ou simplemeril
entrée. Divertissement exécuté par une partie
des sujets de la danse, dans un ballet, dans
un opéra, lue cnti'ée de nymphes, une entrée
de bi'i i" 1^ li,.-i_'ii,iit autrefois les Intermè-
des, lui i 1. .11 '1 ,>. lis.iit encore des actes d'un
opéra |. ill. u 1 .1 - nn' .'liaqueacte offraitunsu-
jet nùuv,_,iu Jct.i. hu. La Guimard dansa dans
la seconde entrée.
— Fig. Fuire une entrée de ballet dans une
conipofjnie. Y entrer sans faire les civilités né-
cessaires.
— Comm. Ce que l'on inscrit en tète de cha-
que livre ou registre. 1| Lirre desentrées. Livre
sur lequel on inscrit les marchandises et les
valeurs reçues.
— Eaux et for. Bois d'entrée. Bois qui com-
mencent à dépérir.
— Douane. Droit imposé sur les marchandi-
ses qui entrent dans un État, dans une province,
dans une ville. Payer l'entrée, les droits d'en-
trée. Frauder l'entiée. Droit d'entrée et de sor-
tie.
— Hist. Ce qu'on payait en entrant en char-
ge, bienvenue. \\ Jo!jeu.^e entrée. Inauguration
des anciens souverains de la Belgique. Lors
de leurjoyeuse entrée dans Bruxelles, les ducs
de Brabaiit juraient de maintenir les libertés
et franchises nationales.
— Hist.ci;',-!.'- /i /.' ... , .'/.'nst^CK/ree. Lors-
qu'un chapili. I ■ ■ ' m musse au roi qui
faisait sa prciii . . : ! . u- une ville, celui-
ci la remettait .i 1 .j jj:.-.,ia-u.jue qu'il voulait
élever à la dignité de chanoine, dont cette
coiffure était la marque.
— Jeux. Au reversi, Faircentrfe. Faire levée.
— Mus. Momenloù il. ..pi.' m-li nmcnl.cha-
quc partie commenc . - - ; i. i.lre. La
flûte a manqué son tiii M , m .le inu-
sique exécuté, dans les ...ji.jui.iu. s religieu-
ses, à l'entrée d'un haut personna.i^e.
— Navig. Le passage qu'il faut .suivre pour
entrer dans une i a.:!.', une baie, un port, et non
l'on v..'i 1.11. 1 .1 ...'il. i.' .'.'Ke rade, de cette
baie. 1 i i I i iii.ii e d'une rivière,
endrii , , .1 1,. son lit pour se
jeter. lui.-. lî.. ...n. i .m. i. , .u dans un lacou
dans la mer. |1 llurre deiilrée. Celui qui est ac-
cessible en tout temps, parce qu'il contient tou-
jours assez d'eau pour porter les navires. ||
Avoir l'entrée. Avoir satisfait à tous les règle-
ments sanitaires de police ou de douane afin
de pénétrer dans la rade, le port.
— Techn. Ouverture faite dans une plaque
de tôl,'. l' Il ! . [ti 11. !. 1' 1 ' luit une clef dans
laseri , . , , ■ I e de la serrure.
— Tl. .1 M . : I. .'leur, une actrice
entre eu s. ...ne e i .■ i m ,,. le salué par mille
bravos à Sun entrée en scène. Celte actrice a
fait une fausse entrée. Le comique a manqué
son entrée.ll Air de courte durée annonçant l'en-
tiée en scène d'un personnage de la pièce.||E«-
trée des artistes. L'entrée d'un théâtre réservée
spécialement aux artistes et employés.
— Turf. Somme d'argent que le propriétaire
d'un cheval qui doit courir est tenu de payer
pour que ce cheval puisse être admis.
— D'entrée, loc. adv. D'abord, premièrement.
Il lui apprit d'entrèe,sansménagement,la mort
de son lils. Cette expression vieillit
— Jeux. D'entrée de jeu. Dès le commence-
ment du jeu. Il joua à la bouillotte, et d'entrée
de jeu il gagna dix louis.
— Fig. et fam. D'abord. D'entrée de jeu, il
se mil à pérorer.
EXTRE-FÀCHER (S'), v. pron. 1" conj.
Se fâcher mutuellement.
EXTRE-FAIRE (S'), v. pr. -l' conj.Se faire
l'un à l'autre. Les villes mêmes senlre-font
des reproches et se demandent en un siècle la
revanche d'un plaisir fait par un autre. (Malh.)
■* EXTREFAITE. S. f. (rad. entre, et faire).
Pondant ce temps-là, pendant que les choses
ENTR
en élaienllà. Dans CCS- enlrefailes. Sur celle
pntrefailc. Dans lenlieraile il lomba malade.
11 ne s'emploie guère que dans ces façons de
parler adverbiales: damces eutrelailei; sur t«
eiUtefailes. La guerre de France esl arruee
sur ces (TM/re/a(7M.{Regnard.)
EXTHE-FA VORISER (S'). V. pr. 1" conj.
Se favoriser l'un Taulre.
KNTREFE\D.s.m. Se dit pour Ilefend.
EXTRE-FESSES. s. m. Partie de la vache
située entre les fesses, en arrière du pis.
EÎVTRE-FESSOX. s. m. Partie du corps
située entre les deux cuisses. Dans ce sens, il
esl vieux et bas. || PI. îles eiilre-fessons.
— Art vèlér. Excoriation qu'un cheval trop
grasse fait entre les fesses.
— Pathol. Espèce d'inflammation èrésipéla-
leuse déterminée quelquefois, entre les fesses
el il la région du périnée, i)ar le frottement
continuel de ces parties pendant une longue
marche. Mot vulgaire.
ENTRE-FESTOIEMEXT. s. m.. action de
s'entre-festoyer.
EXTRE-FESTO YERfS'j.v.pron. 1" conj.
Se festoyer réciproquement.
EXTREFEUILI.E. s. f. Agric. Intervalle
entre les feuilles d'un cep de vigne.
— Bol. Nom des feuilles secondaires qui
poussent à l'aisselle des feuilles déjà dévelop-
pées.
EXTRE-FIER JS'). V. pron. 1" conj. Se fier
l'un à l'autre.
* ENTREFILET, s. m. Article de journal
très court qui se trouve ordinairement séparé
du précédent et du suivant par un filet.
EXTREFIX, IXE. adj.Comm. Qui n'est ni
fin, ni gros, qui est de qualité moyenne.
EXTRE-FL.\NQUER (S';.v. pr. 1" conj.
Art milil. Se couvrir par le flanc.
ENTRE- FLATTER (S'). V. pron. l"conj.
Sa flatter réciproquement.
EXTRE-FOL'ETTER(S'î.v.pron.l"conj.
Se fouetter l'un l'autre, les uns les autres.
*EXTRE-FRAPPER{S').v.pron.l"conj.
Se frapper l'un l'autre. Armés de couteaux,
ces hommes s'entre-frappaient avec fureur.
EXTRE-FROISSER;S').v. pron. 1" conj.
Se froisser réciproquement.
EXTRE-FROTTER (S'), v.pron. l"conj.
Se trotter réciproquement.
ENTRE-FCIR (S').v. pron.2« conj.Se fuir
l'un l'autre. Les choses du monde sont enfilées
d'une sorte qu'en seiilre-fuyant elles se sui-
vent. (Malherbe.)
ËXTRE-GARDER(S'). v. pron. 1" conj.
Se garder réciproquement.
* EXTREGENT. s. m. (rad. enire, et gens).
Manière adroite de s'insinuer, de se conduire
dans le monde. Cet homme fera son chemin,
il a de l'entregent, il sait son monde. C'est une
très utile science que celle de Venlregenl ; elle
est,comme la beauté,conciliatrice des premiers
abords de la société. (Mont.)
EXTREGENTER (S'). V. pron. 1" conj.
(rad. eiilregeiit). Se conduire avec adresse, se
faufiler dans le monde. Tant il se savait bien
eitlregenler en toute compagnie. (Desperriers.)
EXTREGLOSER (S'), v. pron. 1" conj.
(rad. ealre, et gioser). Se commenter mutuelle-
ment. Il y a plus de livres sur les livresque sur
les choses dont les livres parlent: nous ne fai-
sons que nous eniregtoser. (Mont.)
EXTR'ÉGOUGEMENT. s. m. Action de
s'entr'égorger.
* ENTR'ÉGORGER ;S';.v. pron. 1" conj.
S'égorger les uns les autres. Les soldais ivres
s'enlr'égorgeaient. Il est d'autant plus ridicule
de représenter les sauvages comme s'eitlr'c-
gorgeanl sans cesse pour assouvir leur bru-
talité, que cette opinion est directement con-
traire à l'expérience. (J.-J. Kouss.) En vérité '.'
Les Français s'enlrégorgeiit-'ûs de celle ma-
nière? (Mérimée.)
— Par exagér. Se combattre avec violence.
EXTRE-GOURMER (S'), v.pron. 1" COnj.
Se gourmcr réciproquement.
KXTRE-ÉGR.\TIGXER (S'). V. pron. 1"
conj. S'égraligner l'un l'autre.
Égraligner sur soi-même une partie du
corps.
EXTRE-GR.\TTER S';, v. pron. 1" conj.
Se gratter l'un l'autre.
-^ Fig. Se flatter l'un l'autre.
EXTREGREFFÉ, ÉE. part. pass. du v.
s'Entregreiler. S'empl.adjecliv.Racines enlre-
gi-elîées.
EXTREGREFFER (S"), v. pron. d'« conj.
Bot.Segiefl'er lesunssurles autres. Se dit des
organes qui, après la maturité, sont réunis el
ne forment plus qu'une seule masse. Les lon-
gues racines du cbtsia rosea descendent de la
cime des arbres jusqu'à terre, et quelquefois
ces racines venant à senliegreffer et à se cou-
vrir d'une seule et même écorcc, forment un
immense fourreau dans lequel est renfermé
le tronc étranger qui soutient dans les airs
celui du cliisià. (Mirbel.)
EXTRE-GROXDER(S').v. pron.l'«conj.
Se gronder l'un l'aiUre. Une fois mariés, ils ne
cessèrent des'enlre-gionder.
ENTRE-GL'ERROYER (S'). V. pron. 1"
conj. (rad guerroyer). Faire la guerre l'un con-
tre l'autre.
« EXTRE-H AÏU (S'). V. pr. 2° conj. Se hair
mutucllemenl. I.'i^sprit du parli porte les ci-
toyens divisés d'opinions à s'enlre-hair.
EXTRE-llAXTER (S';.v. pron. 1" conj.
Se hanter l'un l'autre.
EXTRE-IIAI'I'ER (S'), v. pron. 1" conj.
Se happer l'un l'autre.
ENTRE-nARCELER(S').v.pron.l"coni.
Se harceler mutuellement.
EXTRE-HAni'ER (S'), v. pron. 1" conj.
(rad. harpev, de /ia;7)on).Se saisir, s'empoigner.
ENTRE-HEL'KTEMENT. S. m. Action de
s'entreheurter.
ENTRE-REURTER (S'). v.pron. l«conj.
Se heurter mutuellement. Mon carrosse et ce-
lui de la présidente s'entre-heurlérenl avec
violence.
EXTRE-HIVER. s. m. Agric. Labour fait
au commencement de l'hiver.
EXTRE-HIVERXAGE. s. m. {TO,A.f.nlie-
hiverner). Labour que l'on donne en hiver à la
suite des dégels.
EXTRE-HIVERXÉ, ÉE. part.pass. du v.
Entre-hivcrner. S'empl. adjecliv. Labour en-
tre-hiverné.
EXTKE-HIVERXER. v. a. 1" conj. (rad.
hiver). Agric. Donner un ou plusieure labours
aux champs pendant l'hiver, entre les gelées.
EXTREILLISSÉ, ÉE. adj. (pr. an-tré-lU-
eé. Il mouill.). Fait en forme de treillis ; qui
ressemble à une treille.
EXTRE-IMMOLER (S')- v. pron. l'«conj.
S'immoler l'un l'aulre.
Ils se>ilre-i>»»totf>it tous au commun adverîaiie.
Tous pensent le percer, quand Us percent leur irére.
' (COR.NEILLE.)
ENTRE-JETER (S').v.pron.l"Conj. Jeter
de l'un à l'autre.
EXTRE-JOINDRE(S'). v.pron. 4» Conj.
Se joindre réciproquement.
EXTREJOUE.s.f. Dr. coul. Espace réservé
pour donner libre cours à l'eau.
ENTRE- JOl'ER {S'), v. pron. l"conj. Se
jouer, se tromper l'un l'autre.
ENTRE-JURER (S'), v. pron. 1'° Conj.
Se jurer réciproquement quelque chose l'un à
l'autre.
EXTREL.4CÉ.ÉE. part. pass. duv. Enlre-
lacer. S'empl.adjectiv. Elle fit donc comme un
petit berceau de joncs enirelacés. el y ayant
mis ce petit enfant, elle l'expi Isa siii- !.. l.uia.lu
Nil. (Lemaistre de Sacy.) II! Il '■
tws signifièrent la paix. (V n
forme de coupe, et composa - 1 -
entrelacée de quelques brins a .i.:.... ^ -^...cs.
;Buff.) Sous un bocage touffu de lalamaqucst'ii-
irelacés de lianes, on ne distinguait en plein
midi aucun objet. (B.de St-P.)
U nous peint les bergers el les jeunes bergères.
Les bras enirelacés, dansant sous les ormeaux. ^Del.)
— Fig. Le contentement du sage esl d'une
conlexture si bien entrelacée, et d'un assem-
blage si fort, que la fortune n'a point de pouvoir
assez pour le rompre. (Malh.) Le prinlemps
renaît et penche sur '■<'. gazon sa corbeille en-
trelacée de violettes el de primevères. (A. Mar-
tin.)
— Minér.Se dit d'une variété de cristaux aci-
culaires, lorsque les aiguilles secroisenl dans
tous les sens.
* ENTRELACEMENT. s.m.Élat des cho-
ses entrelacées les unes dans les autres.L'en-
trelacement de ces arabesques est d'un char-
mant effet. L'entrelacement des guirlandes.
Entrelacement de chiffres.
— Mélange. Entrelacement des rimes mas-
culines et féminines.
* ENTRELACER. V. a. 1" conj. (rad. eii/rc.
et lacer). Le c prend une cédille devant «. u.
Nous entrelaçons. J'entrelaçais. JVoii* entrelaçu-
mM.etc.Mettre.enlacer l'un dans l'autre.Enlre-
lacer des branches de laurier avec des rameaux
d'olivier. Rosine entrelaça ses cheveux d'une
guirlande de perles. Les écureuilscommencent
par transporter des biichelles qu'ils entrelacent
avec de la mousse.(Bu£f.) Ils nagent sans cesse
autour l'un de l'autre, entrelaçant leurs bras,
et se donnant les plus tendres baisers. (B. de
Sl-P )Le cocotier, qui est un très grand arbre
des riva^esde la zone lorride, vient dans les
sables tout purs, qu'il entrelace A'une quantité
si prodigieuse de chevelu, qu'il en forme au-
tour de lui une masse solide (Id.) Ce caducée
au entrelacent les serpents aux prises qu'il sé-
para un jour sur le sable, esl à la fois un insi-
gne de héraut et une baguette d'enchanteur.
(P. de St-Viclor.)
— Se disait autrefois pour Entremêler. En-
trelacer un discours de citations, de moralités.
On écrivait aussi enirelasser.
— s'ENTRELACEB. v. pron. Être entrelacé.
Les vignes sauvages, les bignonias, les colo-
quinlos, ^'entrelacent au pied de ces arbres.
(Clialeaubriand.)
— Fig. ODiou d'.amour! c'est dansunc telle
solitude que la félicité et la sécurité s'c«/r<r/a-
cent. (Pichol.)
* ENTRELACS. S. m. (pr. an-lre-U; rad.
entre, et lacs). Arcliil. Ornement composé de
fleurons liés et croises les uns avec les autres,
qui se taillent sur les moulures el dans les
ENTR
frises. Des entrelacs, des losanges, des lignes
de perles s'alternaient sur les murs. (G. Flau-
bert.) Leur corbeille (des chapiteaux), fort éva-
sée, esl entourée de rinceaux et d'entrelacs.
(Mérimée.)
— B.-arts. Los peintres donnent ce nom à
des ornements dr> feuillages ou de vignes qui
se cniisinl lins un libleau. || Les sculpteurs
appcll.-ni i-,iiri\ai^ il'rippui Aes ornements à
jour qui leniplai-.iit les baliistres, pour rem-
plir les appuis evides des balcons ou rampes
d'escalier.
— Calligr. Traits de plume qui se lient et
s'entrelacent les uns dans les autres.
— Coiff. Disposition de divers agréments ou
fleurs enirelacés dans les cheveux.
— Passem. Cordons ou filets propres à atta-
cher des rideaux, des ornements.
— Serrur. Rouleaux et joues qui forment di-
vers compartiments.
EXTRE-LAISSER (S'). V. pron. 1" conj.
Se laisser réciproquement quelque chose.
EXTRELARDÉ, ÉE. part. pass. du v. En-
trelarder. S'empl. adjectiv. Se dit de la viande
dans laquelle on a piqué du lartl.
— Se dit aussi de viande mêlée de gras cl de
maigre. Du bceuf entrelardé.
— Fig. Entremêlé. Vous accusez ce berger
de vous avoir volé six-vingts moulons, et vous
entrelardez là dedans mille autres balivernes.
l'Brueys.)
— Style entrelarilé. Style mêlé de français
et d'une autre langue, surtout de lalin.
EXTREL-ARBEMEXT. S. m. Art culin.
Action d'entrelarder, état d'une viande entre-
lardée, sa façon.
— Entrelacement. (Rabelais.)
*EXT«EL.ARDER.v.a.l"'conj.(rad.ra/r«,
et (ai'rf). Art culin. Piquer de lard une viande,
mettre du lard entre les chairs. Entrelarder
un foie de veau. Entrelarder un fricandeau,
un râble de lièvre. Entrelarder une volaille, un
filelde bœuf. On dit plus ordinairement y/jner.
— Par anal. Mêler des ingrédients. Entrelaf;
der un nougat d'amandes. Entielarder un pâté
d'épices. Entrelarder une daube de clous de
girofle.
— Fig. el fam. Entrelarder im ouvrage, un dis-
cours de vers, de passages grecs et latins, f in-
sérer des vers, des passages grecs et latins.
— s'entrelarder, v.pron. Etre entrelardé.
— Fig. Se déchirer les chairs.
ENTR
14-23
EXTRELARGE. adj. 2 g. Coinm. Qui lient
le milieu entre large el étroit.
EXTREL.ASSE. s. f. Jrad. enirelac.t). Mé-
lange, entrelacement. J'entendsque la matière
se distingue de soi-même sans Venlrelasse de
paroles, de liaison et de couture pour le ser-
vice des oreilles faibles et nonchalantes. (Mon-
taigne.)
ENTRELASSURE. s. f. (rad. entrelacs).
Entrelacement, complication de figures.
EXTRE-LIER(S'). v. pron. 1" conj. Se lier
l'un l'autre.
*EXTRE-LIGNE. s. m. Espace qui esl
entre deux lignes d'écriture. Il est défendu
d'écrire dans les entre-lignes sur les livres de
commerce. Il est défendu aux notaires d'écrire
en entre-ligne, il faut qu'il fassent des renvois
en marge el des apostilles parafées des par-
ties. (Acad.)
— Ce qui est écrit dans cetespace.
— Enlom. Petit papillon du genre des tei-
gnes.
— Imprim. V. inierucne.
— Mus. Espace ou intervalle qui esl entre
les lignes de la portée.
EXTRE-LIGXÉ, ÉE. part. pass. du v. En-
Ir.-lV'ner.
KXTRE-LIGNER. v. a. 1" conj. F.crirc
eiilio deux lignes.
EXTRE-LIRE.v. a. i* conj. Lire l'un après
l'autre.
— Lire à demi, imparfaitement, en toute
hâte. Beaumarchais l'aemployé dans ce sens.
Je n'ai fait que l'enlre-lire. Ce mol n'a pas
réussi.
EXTRE-LOIRE-ET-ALLIER (L'). Géogr.
Ancien pays de France ; ch.-l., Sainl-Pierre-ie-
Moutier (Nièvre).
EXTRE-LORGXER (S'). V. pron. 1" conj.
Se lorgner réciproquement.
ENTRE-LOUER (S'). V. pron. 1" conj. Se
louer mutuellement, échanger des louanges.
♦ENTRE-LUIRE.v.n.l" conj. Luire à demi;
jeter une lueur indécise ou intermittente. On
voyait laluneentre-luire à travers le feuillage
des chênes.
— Fig. I.a nature est comme une peinture
voilée el ténébreuse, entre-luisant d'une infinie
variété de faux jours. (Montesquieu.)
ENTREMAIL.S.m.Syn.d'ENTRE-MAILLADE.
Il PI., des enlremaux.
EXTRE-MAILLADE. S. f. Pêch. Filet
muni de pierres pour le lircr au fond, et de
liège pour le faire flotter.
EXTREMAIN. S. m. (rad. main). Mus. Vn
dos diapasons de la muselle. On le nomme
aussi >e« d'entre-main, et cinq.
*ENTRE-M.ANGER(S'). v. pron. 1'" conj.
Se manger l'un l'autre. Depuis le plus grand
desanimaux que les eaux produisent jusqu'aux
plus petits, tout est en action et guérie. On s y
entre-mange, on s'y entrc-pille, sans pudeur m
mesure, (plucho.)
EXTRE->I.\XGERIE. s.f. Dispute,discus-
sion vive.
— Fam. Bayle appelle les querelles des aca-
démies de Lcyde,très vives de son temps, des
entre-mangeries professorales.
ENTR'EMBARRASSER (S'), v. pron. l"
conj. S'embarrasser mutuellement.
ENTIt'EMBRASSER(S').v.pron.l"conj
S'embrasser l'un l'aulre.
ENTRE-MÉFAIRE (S'), v.pron. i' conj.
Se faire réciproquement du mal les uns aux
autres.
ENTREMÊLÉ, ÉE. part. pass. du V. Entre-
mêler. S'empl. adj. J'en ai un frisson par toiii
le corps... tout ça esl d'un rouge si pâle, en-
tremêlé de flammes claires et ardentes. (.\.
Marmier.)
— Fig. De la conception d'une monarchie',
J. Brutus bâtit un état entremêlé de l'autorii'
des potentats et du peuple. (El. Pasq.) Ses dis-
cours étaient un peu entremêlés de menaces • i
d'injures. 'M"» de Sévigné.)
E\ 1 liiM " ! !MENT. s. m. Action d'enlre-
mél. 1 lie action.
*K\ 1 Kl \n. 1 I it v.a. l'«conj.(rad.(?«/re,
etwi.i. . .Ml Ici i,kisieurs choses parmi d'au-
tres choses. Entremêler des marguerites ave
des bluets. Entremêler des fleurs roses parnu
des blanches. Enlremêler des rubans bleu
parmi des rouges.
— Par exlens. Mêler ensemble des railleries,
des critiques, etc. Soyez clair, n'entremêlez
point des questions si difl'érentes. Entremêler
des railleries dans une critique sérieuse. Le
commerce entremêle les hommes, il ne les unit
pas. (Boistc.) Le sujet de Jeanne d'Arc étant
tout à la fois historique et merveilleux, Schil-
ler a entremêlé sa pièce de morceaux lyriques,
et ce mélange produit un très bel effet, même
à la représentation. (M»» de Staël.)
— s'entremêler, v. pron. Etre entremêlé.
Ces couleurs s'entremêlent bien.
— Fam. S'entremettre. N'allez pas vous en-
tremêler dans celle querelle.
EXTRE-MESURER (S'), v. pron. 1'^ cunj.
Se mesurer mutuellement. Chacun s'entre me-
sure et forme des intrigues. (Corn.)
EXTRKMl^TIER.s. m. Cuisinier chargé de
la priiKii.iiiiin il.s entremets.
* kntui:mi;ïs. s. m. (rad. entre, elmel-'i).
Kxl culin. .\uni donné à diverses préparations
que l'on sert sur la table avec le rôti et avant le
dessert. Les entremets étaient anciennemijnt
et sonl encrii f de nos jours au dîner splendide,
ee (Ml I ■■ iiiN I III' les oit enlr'actes étaient au
II,,.,, :■:':- l'.iecs, chez les Romains et
m/ii, 1 ,11 s l'enfance denotre scène.
(V..1,M I I, I, instant de ce service. On en
était a leiitrcmels.
— Ane. coût. Spectacle, divertissement qui
se donnait entre les différents services d'un
grand festin, pnnr n'-'-uper les convives.
— trtdiam s ,.,i lit n ni- Intermède. C'était
une êspèi-e .\- -|" ■ i . l' "met, où l'on voyait
des hommes .t M-s ml-ns .'vprimer une action;
ce que nous appelons aujourd'hui païUomime.
La procession de la Fêle-Dieu,que le roi René
d'Anjou, comte de Provence, établit a Aix en
llG-2, était un ballet ambulatoire, compose d un
grand nombre de scènes allégoriques, appe-
lées entremets. iCastil-Bl.izo.)
*ENTREMETTEL'R,ElISE.S.Celui,celle,
qui s'entremet, qui s'emploie dans une affaire
entre plusieurs personnes. Soyez l'entremet-
teur dans cette négociation. Voici quelques ar-
ticles qu'il a dictés lui-même à notre entremet-
teur. (Mol.)
— Celui, celle qui facilite des intrigues ga-
lantes, un commerce illicite. En ce sens, il se
dit surtout au féminin. Lorsque Venus, dans
l'Iliade, l'invite au lit adultère où 1 attend Pans,
c'est avec le mépris d'une vierge repoussant
une entremetteuse qu'elle (Hélène) refuse da-
bord d'obéir. (P. de Sl-Victor.)
— Agric. Métayer qui fait valoir des terres,
des vignes, etc., sous la condition de partager
avec le propriétaire la moitié des récoltes, des
fruits.
* ENTRE.METTRE (S'), v. pron. i,' conj.
(rad. entre, et mettre). S'employer pour le suc-
cès d'une affaire qui intéresse d'autres person-
nes. U s'entremit pour lui faire obtenir de 1 a-
vancement. Le curé s'entremit pour apaiser
cette hainecntredeux frères. Tousse levèrent,
quelques-uns pour s'entremettre àa.ns la qtje-
relle. la plupart pour éviter d être trop près.
(Mérimée.)
., , ,1,;.],.,. dun.' alT.iiri'. en traiter avec
^^,, ■' ' , " 1 . Hienl. Je me
^' ' ' iiiic ami com-
^^ tue d'un ar-
,'',' ~ . ti ■■ fn/remis des
Ahliih!
M.illii
1 (.1
,-«l,','';,il',lf-
raii.-,.n,ii'inai>isciviubleaiixi;ei,s. M-i|i.'-re.)
Elle témoigna même une vive repugiiani-e a
s'entremettre de celte affaire. (J. Sandeati.)
EXTREMIS, ISE. part. pass. du v. s'Entre-
mettre. S'empl. adjectiv. Personne entremise
dans une affaire.
14-2^
EMU
* EXTIIEMISE. s. f. Action d'une personne
qui s'enlrenipl, qui inloipose son office, son
ci'édil pour aider quelqu'un. Il s'est servi de
l'enlreniise de son oncle le général.
Qui cruir.iit en «--fTet qu'une telle entrei^rise
Du lili d Agaiiieiuiiou inérilât Veniremise? (Racins.)
— Se dit .lussi des choses. La peinture est
r,irl d'aller à l'ànic par l'entremise des yens.
— Mar. Nom donné aux pièces de bois que
l'on place dans les vaisseaux entre les bau.v et
baiols, et sur lesquelles portent les liiloiies
des ponts. Elles servent à maintenir d'autres
pièces de bois à leurs dislances respectives. ||
Chacune des pièces de bois qui bordent les
écoulilles d'un poal.
EXTRE-MOBILLOV.S m.Cpr.««/re-IHO-
ili-lloii. Il mouill.) Archit. Espace entre deux
modillons. Les entre- modillons doivent être
égau.v dans une corniche.
EXTIlE-Moyi'Kll (S'). V. pron. 1" conj.
Se moquer l'un dr huilrc.
EXTnE-MoitlutKvS'j.v. pron.l<'conj.Se
mordre luii l'autre. Attachez ces dogues, ils
vont s'cnlrc-niordre.
EXïlt'E.\ll»ÈCHEn (S'). V. pron. l"conj.
S'empêcher l'un l'autre, se nuire mutuelle-
ment. La paillardise et l'ivrognerie sont ileu.v
occupations qui s'enli'empêcheril en leur vi-
gueur. (.Montaigne.)
EXTirEXCOURAGEn JS'). v. pron. 1"
conj. S'encourager l'un l'autre.
ENTRE-XEUF.s. m. (rad. iierl"). Techn. Es-
pace entre les nervures sur le dos d'un livre. ||
PI., des eiilie-uerfs.
EXTR'EXLEVER(S'). v. pron. 1"> conjug.
Enlever réciproquement quelque chose l'un à
l'autre.
* EXTRE-XŒIJD. s. m. Bot. Nom donne à
l'espace contenu entre les nœuds d'une tige
noueuse. || Portion comprise entre deux paires
de feuilles. !| PI., des ealre-nœads.
EXTRE-XOUER (S'). V. pron. l" conj. Se
nouer réciproquement.
E.XTR'EXTEXDUK{S'). V. pron. i" conj.
(rad. e«/r« e\.enleiulre). Être d'intelligence l'un
avec l'autre.
*ENTRE-XUIRE (S'). V. pron. 4» Conj. Se
nuire l'un à l'autre.
EXTR'EXVO'i'ER(S'). V. pron. l'" conj.
S'envoyer quelque chose l'un à l'autre.
EXTRE-IMRDOXXER (S'). V. pron, 1'"
conj. Se pardonner mutuellement. Conseiller
aux hommes de s'entre-pardonner leurs torts.
EXTRE-P.4RLER (S'), v. pron. 1" conj.
Se parler l'un à l'autre. Deviser,converser en-
semble. Ils s'entre-parlaient à voix basse.
EXTRE-I>.\RLEUR. s.ni.{rad. enlre-par-
ler). S'est dit pour Personnage dramatique.
* EXTREl'AS. s. m. (rad. entre, et pas).
Manèg. Espèce d'amble.
— Désignait avdrefois un Instrument de tor-
ture ayant à peu prés la forme d'un chevalet.
EXTRE-l'.'Vt'ER (S'), v. pron. I™ conj. Se
payer l'un l'autre, l'un à l'autre.
H ne me prêle rien que je ne lui renvoie.
Nous nous eiilre-pat/om d'une même monnoie. (CoitN.)
* EXTRE-I'ERCEU (S'), v. pron. 1" conj.
Se percer l'un l'autre.
EXTRE-PERSÉCCTER (S"), v. pron. 1"
conj. Se persécuter l'un l'autre.
EXTRE-riCOTER (S'). V. pron. 1" conj.
Se picoter réciproquement, se harceler l'un
l'autre.
EXTRE-PIED. s. m. (rad. pied). Techn.
Parlied'une meule de foin qui joint concentri-
quemenl la feuillure. || PI., des entre-pieds.
EXTRE-IMLASTRE. s. m. Archit. Espace
pratiqué entre deux pilastres. || PI., des en-
tre-pilastres.
EXTRE-PILLER JS'). V. pron. l'''^ conj. Se
piller réciproquement. La supériorité et l'in-
fér-iorité, la maisli-ise et la subjection s'eittre-
pillent perpétuellement. (Montaigne.)
E.\TRE-PLAIDER(S'). V. pron. l"'conj.
Se faire réciproquement un procès l'un a
l'autre.
EXTREI'LAXT. S. m. {ni.enlre.elplanl).
Vitic. Cep que l'on plante dans une vieille vi-
gne, pour en regarnir les vides.
EXTRE-POIXTILLÉ,ÉE. adj. B.-arts.Se
dit des tailles qui sont entremêlées de poin-
tillé.
* E.XTREPOXT. S. m. Mar. Étage, iutor-
vallequi sépare deux ponts dans un vaisseau.
Étage inférieur dans un grand navire. || Es-
p.ice compris entre la batterie basse et celle
inmiédialement au-dessus. Le chef seul de-
meure avec nous, dans Venlrepont, et prend ses
repas a noire table. (Gér. de Nerv.) || Faux- en
trepoal. Second entrepont.
EXTRE-PORTEIl (S').v. pron.l" conj.Se
porter l'un l'autre; se porter l'un à l'aulre.Ils
souffrent sans gémir les coups qu'ils s'enlre-
pjileiit. (Brebeuf.)
E.XTREPOS.AGE. S. m. Action d'enlrcpo-
ser, de mettre en entrepôt.
EXTREPOSÉ, ÉE. part, pass.du v.Entre-
p^jser. Marchandises entreposées.
* EXTREPOSER. V. a. 1" conj. (r3(\. entre,
et poser]. Mettre, déposer des marchandises
ENTR
dans un entrepôt. Entreposer des marchandi-
ses dans une ville.
— S'emploie dans quelques provinces pour
Déposer. Entreposer sa canne, son chapeau.
— S'ENTREPOSER. V. pron. Être entreposé.
*EXTUKPOSElIR,EUSE.S.(rad.c«((r^«-
jter). Comui. personne commise à la garde d'un
entrepôt, des marchandises entreposées.
— Fin. piiM Eni|.liiyé préposé à la g.arde et
i la v. iiii I ' 1 1 1 ii's denrées dont le gou-
verneni' I > I.- monopole. Entrepo-
seur de -' i I M i 1 ' iir de tabac.
— L'Ae.i.Uiài;i im_ aoime pas le féminin de
ce mot.
*EXTREPOSITAIRE.adj.2g (rad.,'»<r«-
BO.vcr). Qni possède ou qui dépose des mar-
chandises dans un entrepôt. Un marchand en-
trepositaire.
— Substantiv. Un entrepositaire.
— L'Académie ne donne ce mot que comme
substantif.
♦ENTREPÔT s.m.{Ta.â. entreposer). Lieu
do réserve oii l'on met des marchandises en
dépôt ; dans ce sens, il est synonyme de Maga-
sin. Magasin d'entrepôt. Il y aà La Villette de
bons entrepôts.
— Admin. Magasin où l'on vend quelque mar-
chandise pour le compte du gouvernement.
L'entrepôt des sels. L'entrepôt des tabacs.
— Se dit aussi des magasins publics où sont
déposées les marchandises sujettes à des
droits, jusqu'il l'acquittement de ces droits.
L'entrepôt des vins, des eaux-de-vie, est gardé
à vue par des employés de l'octroi.
— Comm. Villes d'entrepOt. Villes dans les-
quelles les marchandises sont déposées jus-
qu'à ce qu'on les dirige vers le lieu de leur des-
tination, soit par terre, soit par eau. || Ports li-
bres ou places de commerce où les marchan-
dises étrangères qui ne peuvent entrer dans
la consommation intérieure du pays sont dé-
posées d.ins ,lr^ Ml i-a^ms surveillés par la
douane, | i' eiiv . ii-niii' i. exportées.
—Comiiii\si:nnuuri--<il',iitn-iuil. Facteurs qui,
dans les vdies d'eidrcpôt.se chargent derece-
voir les marchandises qui arrivent pour leurs
commettants, et de les leur faire parvenir.
— Écon. polit. Entrepôts réels. Les magasins
publics et spéciaux destinés au dépôt des mar-
chandises qui doivent être réexportées ou ex-
pédiées plus loin. Il Entrepôt fictif. Se dit du
séjour.dans des magasins particuliers,(les mar-
chandises déclarées en entrep Jt.
ENTRE-POURSUIVRE (S'). V. pron. i»
conj. Se poursuivre l'un l'autre.
EXTRE-POUSSÉ, ÉE.part. pass. du v.
s'Entre-pousser.
*EXTRE-POIISSER(S').v.pron.1''''conj.
Se pousser mutuellement.
— Se pousser quelque chose l'un à l'aulre.
EXTKEPRENABLE. adj. Qui peut être
entrepris.
ENTREPRENANT, part.prés. du v. Entre-
prendre. Qui entreprend. Des gens entrepre-
nant l'impossible.
* ENTREPRENANT, ANTE. adj. Qui est
hardi à entreprendre. Un homme entrepre-
nant. Ce négociant est trop entreprenant. Ce
chef de pailUins e^Jt liés cnlreprnn.ini. Il suf-
fit d'un pi ni.r faillie, l lha|i|illilll.>,rt d'unSU-
jet puis-ant ri ,«/r,v-/ ,■/;«;,/. |i..iir |, longer le
n,y,iniiir .iilh i' Min- mi al. ma ,1.- ,lrvastroS.
Vnll. II.- La-nr; ni . i. -lai.'- .: • r ■ , ,r/r//i<,;/ï
ruilt eulrcpniiiiul: , il- a, a. a, il.- a.aiie ilu
commerce a leurs autres superioriles. (Malte-
Brun.)
— En mauvaise part, signifie Téméraire, prêt
à entreprendre sur le droit d'autrui. Mon ad-
versaire est entreprenant, je me liens sur mes
gardes. Cet homme se perdra, il est bien en-
treprenant.
— Alisiil. lloiiiMie har.li auii.a'.s li.s leiiiiiies.
* ENTltErHKMlItl':. V a.niv-, i-aaii|.
(rad. enirr. et pr.'mirr > |ii.'
Prendy. l'nihliv la ie-,.-liil la laii.' une
chose. i;aiiiiMaia,|. a lrx,aai|, a. l'.nl i r, ,i a ai. I , e
une tà.'laa iill ^..V.IJ... une .-..iLin. le Hii. ne
tait p.is rnllfvrrn.h.' .m, ., , .. u i' r. .a ,.-,
l'amour de l.i _ ; . . .... ma-- !'■-• [iiu^ \iii-
gaires, l'amoiii |. . . i. -■ . i 1..11-. eniin I..11I
ce qui porte I.- ... 1 ... . .i ' U. .-.-ml In
voyage n'est p.i- i.ln- 1.1 lini .[n il en nitirjuciid
un autre. (Regnard.)
Plût 311X dinux que vous-même eussiez vu de quel -iêle
Cette ti'Oii|ie fiihcpi-fnd une action si belle I (CotiNlciLLi^.)
— l'iri II iiiiil iiiheprcndre. Prêt h se porter
— .\!.- I lin I- ni if prend assez, mais aucun
n'exécute. x.')i\i., Cet hommeque son ambition
engageait ioujours ,à entreprendre. (Boss.)
Laisse-les espérer, laisse-les entreprendre ;
It sntnt que ta cnuse est biausc de Dien, (M«l.nFniiti )
ENTR
homme méchant. Sur cela il entreprenait tout
le monde. (Kacine.) Alexandre voulut s'affer-
mir avant que (X entreprendre son rival. (Bos-
suet.)
— Chercheràséduire. Il avait misàmal tou-
tes les femmes qu'il avait entreprises. {hwss.'j.)
— Embari'asser, rendre douloureux. Ma gout-
te m'entreprend tout le pied.
— Entreprendre de. Cette religion est si bien
établie qu'il faudrait des lumières '
et bien nouvelles pour ru/;r/nv/i.(;
ter et de la combattre. (.Mas, nu a \.iuse«-
treprenez de suaver un elu.ti. n .' Cnii.)
— Entreprendre sur. Joint à cette préposi-
tion, il signifie Empiéter, usurper. Entrepren-
dre sur son voisin. Entreprendre sur l'autorité
des supérieurs. Ses quatre enfants partagè-
rent son royaume, et ne cessèrent d'entrepren-
dre les uns sur les autres. (Boss.)
n'ei
inblau
on des in.u.^li'.s .1 ha l.m 1 ..M.' iiiai-..n a l'iii 1 ..-
pris la fourniture des lits pour larmee. Il .1
entrepris pour un demi-million la construction
du théâtre.
dou-
(COHNEILLE.)_
un mauvais appui
■epiendrait sur lut. (lii.i
— 1 I
Il ma
ter. .Ne
^:»'.e; ;,
.\ quiconque puur
— Eiil reprendre sur une chose ou contre quel-
qu'un. .\ii. ni. i I peut sur ses jours sans
moi ri. Il . ' ' Uac.)
Et 1... I .1 i.i'a fait entreprendre,
La liai... .... ... .....lit su m'en défendre.
(COIlNEtLLE.)
— Jeux. Commencer un coup. Entreprendre
la vole. Entreprendre le reversi.
— s'entreprendre, v. pron. Être entrepris.
— Devenir malade. Chez cet homme, c'est
la tète qui s'entreprend.
— Se .lispnt. r :>\ri-. Je ne voudrais pas
m'enti-..|ii'.ii.li.. .a\... v.ius.
* E.\ 1 ItKi'ItlCVKL'R, El'SE. s. Comm.
Celui, celle qui entreprend à forfait un ouvra-
ge, une fourniture. Entrepreneur des fortifi-
cations. Entrepreneur du pavage. Entrepre-
neur de la fourniture des fourrages de l'armée.
— Celui qui se charge de l'exécution de toute
espèce de travaux de construction. Entrepre-
neur de peinture, de maçonnerie, de serrure-
rie, de menuiserie. Entrepreneur de bâtiments.
Entrepreneur de chemins de fer.
— Celui, celle qui esta la tête d'un grand
ètablissement,qui occupe beaucoup d'ouvriers,
d'ouvrières. Entrepreneur de confection. En-
trepreneuse de lingerie, de broderie.
— En mauvaise part. Celui qui se livre à
une industrie peu avouable ou ridicule. En-
trepreneur de niariages.Entrepreneurdejeux.
— Entrepreneur de succès dramatiques. Chef
de claque.
— Écon. polit. Entrepreneur d'industrie. En
général, Tous ceux qui confectionnent un pro-
duit quelconque, comme les feriuiers dans
l'industrie agricole ',01, dans l'industrie manu-
facturière,ceux qui dirigent une fabrique, un
atelier.
— Adjectiv. Maître entrepreneur.
EXTRE-PRESSER(S').v.pron.l™ conj. Se
presser l'un l'autre.
ENTRE-PRÈTER (S').v. pron. l"Conj. Se
prêter quelque chose l'un à l'autre.
Et le trio de louves surannées
Qui. tour à tour à me mordre acharnées,
Dans leur fureur semblent s'entre-priler
L'unique dent qui leur a pu rester.
(J.-ll. R01ISSE»II.)
ENTREPRIS, ISE. part. pass. du v. En-
Ireprendre.S'empl. adjectiv. Il parait que dans
!.■ iiième temps ileutencore la pensée de faire
..\|ilorer le Crand Océan: du moins le second
\..V.r.;e deGrijalva, entrepris par ses ordres,
s.Mil.le avoir eu cette destination. (Malte-
Brun.)
Instruis-moi des secrets que peut l'avoir appris
Un voyage si long pour moi seul entrepris. tRAClsl.;.)
— Alt. nu.-. Il ,1 .'lé vivement entrepris par
ses e iiii~ i...liii.|iies.
— p.r. In,, . ial..iii.issé. J'ai le ventre tout
entrepris. J'ii la jiinbe tout entreprise par
mon rliutnatismc. J'ai la tête tout entreprise.
(Acad.)
— Fig. et fam. Gêné dans son maintien, in-
timidé.
Quelle pitié de voir l'orateur entrepris
Relire sous la voûte uu sermon mal appris ! {Saniecque.)
♦ENTREPRISE, s. f. Action il'enlrepren-
.h.', .I..,s.iu que l'on exécute, l'air.- nu.' eu-
ii.-|.ii,.'. I .inuer une entreprise. \. .11.1 |..aii .■in-
1,1 plus singulière, laplusétomi.itile e/i/i. /'ivm'
qui jamais ait été faite. (J.-J. Kouss.;
Le sort en est jelé, Ventreprise en esl faite.
Je ne saurais brûler d'autre feu que du sien...M.vLllEIViiE.)
— Fig. Projet.
L'entreprise est fort belle.
Et digne seulement d'Alexandre et de vous. tBoiLE.AU.)
— Opération militaire. Rome fit tous les
jours déplus grandes entreprises. (Bossuet.)
— Par extens. Taquinerie. Nous mangeons
tous ensemble fort joliment, nous réjouissant
d.'S entreprises injustes que nousfaisonsquel-
queLiis lis uns sur les antres. (M"" de Sév.)
— Ueviilte, soulèvement, conspiration. Le
leiideiu.iiii de ces révolutions éclatent les en-
treprises de la noblesse contre le peuple. (E.
Quinet.) Il était colonel des gens de pied, loi s
de la première entreprise de M. le Prince. l-Me-
riiiiée.)
— Usurpation, violence.
fuii't-i-lrc que rouzieme esl prête d'éclater. tConN.)
EiNTR
— Empiélement.Une entreprise sur les pré-
rogatives du roi.
— Tentative faite sur une femme. Croyez-
moi, no vous exposez pas aux entreprises de
cet homme.
— Attaque contre quelque chose. Leurs en-
treprises contre le livre de la Fréquente Com-
munion. (Racine.)
— Grand établissement d'industrie, ou île
service public. L'entreprise des boues de Pa-
ris. L'entreprise des pompes funèbres. L'entre
prise des messageries, etc.
— Indust. Action de fournir quelque chose
à forfait. Les travaux publics s'exèculent par
entreprises.
— Fauconn. Oiseau de grande entreprise.
Oiseau qui attaque résolument sa proie.
EXTRE-PRODUIRE (S'), v.pron.l" conj.
Se produire mutuellement. Ces deux rares ver-
tus lui étaient si naturelles et si inséparables
en lui, qu'il semble qu'en cette histoire que
j'ai mise surnotre théâtre, elles se soient tour
à tour entre-produites dans nos âmes. (Corn.)
EXTRE-PROMETTRE(S').v.pron.i«COtlj.
Se promettre quelque chose l'un à l'autre.
EXTR'ÉPROL'VER (S'). V. pron. 1'" conj.
S'éprouver mutuellement.
♦ ENTRE-QUERELLER (S'), v. pron. l'«
conj. Se quereller l'un l'autre. Ces deux hom-
mes ne font que s'entre-quereller.
EXTRE-QUITTER (S'), v. pron. 1" Conj.
Se quitter l'un l'autre.
♦ ENTRER, v. n. 1" conj. (et. lat., inirare,
dérivé de intro, en dedans; ire, aller). Passer
du dehors au dedans. Entrer dans un bois, dans
un jardin, dans un verger Entrer dans la ville.
Entrer dans un salon, dans une maison, dans
une chambre. Dès qu'elle e«//'ai( dans la mai-
son du roi, elle i;essait d'être reine.(Fléch.)Les
amiraux d'Egypte entrent dans sa tente. (Id.)
Entrons quelquefois sous ces toits pauvres et
dépourvus. (Mass.) Car Pharaon est entré dans
la mer avec ses chars et ses coursiers, et le
Seigneur a ramené sur eux les eaux de la mer.
(La Harpe.)
— Entrer en scène. Venir, paraître sur la
scène pour y jouer son rôle. H Fig. S'engager
dans une affaire, prendre part à une action
dont on n'a été d'abord que simple spectateur.
Il Dans une autre acception, il signifie encore
Être à son tour d'agir, de parler, d'être mis en
avant. Ce sens est familier.
— Enircren prison. Être mis en prison.
— Entrer au sermon. Entrer dans une église
pour y entendre le sermon.
— Loc. prov. /; ne faut pas vouloir entrer dans
le sanctuaire. 11 est dangereux de vouloir péné-
trer les secrets des grands.
— Pénétrer.Les racines des plantes entrent
dans la terre. Faire entrer un clou dans une
planche. La lumièren'entre dansée salon que
par une seule fenêtre. Une cheville qui n'entte
pas assez avant. Quand le soleil entre dans iiia
chambre, j'en sors, et m'en vais dans le bois,
où je trouve un trais admirable. (M"°de Sév.)
— Fig.
Les ombres par trois fois ont obscurci les cieux
Deimis que le sommeil n'est entré dans mes jeux.
' ^ iRiClSE.)
— Être placé, enfoncé. La lame de i'épée
entre dans le fourreau.
— Par hypallage on dit: Ce chapeau ne peut
entrer, n'entre pas bien dans la tète, pour La
tête ne peut entrer, n'entre pas bien dans ce
chapeau.
— Cela entre comme dans du beurre. Cela en-
tre facilement, sans ell'orts.
— Fam. Ce bruit entre dans la tète, dans les
oreilles. Ce bruit importune, étourdit.
— Fig-, en parlant des choses intellectuelles
et moi-ales. S'insinuer, naître. La vengeance
entre dans son àme.Aujourdhui la défiance et
l'ègoisme entrent dans tous les cœurs. Cette
goutte vous a donné seulement quelques pen-
sées noires, et vous a fait entrer dans l'avenir
par le côté le plus triste qui peut se présenter
a vous. (M»« de Sévig.) Allez, dit le Seigneur à
l'esprit de mensonge, entrez dans la bouche
des prophètes du roi Achab. (Mass.) Le men-
songe et la duplicité entrent difficilement dans
un cœur à qui la vérité ne saurait nuire, et qui
n'a rien à craindre ni a espérer des hommes.
(Id.)Ces paroles divines «i/rCT'CH/ jusqu'au fond
de mon cœur, elles y firent renaître la joie et le
courage. (Fén.) Il est difficile d'i-«(;ei' un peu
avant dans notre droit politique, si l'on ne con-
naissait parfaitement les lois et les mœurs des
peuples guerriers, (Montesq.) La calomnie en-
tre tr.'s aisément dans un cœur né jaloux et
soup. ..iin.ii\ v.lt-. J'en(« dans une nouvelle
,.3ii.,„.i, .|.n n. I 11 linir qu'a la mort. (J,-J.
Rouss ~ I. .■,[.1 11 luimain peut encore faire un
pas et entrer plus avant dans le sein de la na-
ture. (Buff.) Non, mon ami n'est pas entré dans
le néant. (X. de Maistre.) Je n'approuve m ne
désapprouve rien, et, si j'ai une opinion, elle
neutre point dans mes ateliers. (L. Veuillot.)
— Ii.iiis le sens mystique, Comme si la grâce
pouvait f«/rtTdans une âme remplie de désirs
séculiers, (Flèch.)
— Fam. Cela n'est jamais entré dans la tète
lie personne. Cela, cette idée, ce projet est si
absurde, si invraisemblable, que personne ne
l'a jamais eu. Il On ne petit lui faire entrer cela
ilaits la tète. On ne peut le lui persuader, le lui
faire comprendre.
EiNTR
— Entrer dans le sens d'un auteur. Pénétrer
dans le sens d'un auteur. Le traducteur est
parfaitement entré dans le sens de Walter
Scott.
— Entrer dans la pensée de quelqu'un. Con-
cevoir fl approuver les motifs qui le font poii-
ser de telle manière. || De même, on dit : En-
trer dans les intentions, etc. Que je voudrais
entrer da.ns les motifs et dans les circonstances
de ses actions ! (I''lêch.)
— Fam. Je n'entre pas là dedans.Ces raisons,
ces considérations ne me louchent pas.
— Entrer dans les sentiments, dans les idées,
dans les vues de quelqu'un. S'y conformer, les
partager. Je me plais avec elle, parce (qu'elle
entre dan^ mes sentiments. (M"'" de Sévigné.)
La lonlivi^^e (|ii.-j'ai lieu d'attendre de vous
doit viMi> in--|i:ivi [,ibontédV«/rerunpeudans
mes ?.i!iiiiiiirii-. I)L-.slouches.)
— Eulrcr ihiii.s lu peine, dans les chagrins,
dans lu dunleur de 'Quelqu'un. Considérer avec
inlérél la y'wxo., les cli.igrins, la douleur de
quelqu'un. Xenlre fort bien dans tous vos dé-
plaisirs, vous ne pouviez vous adresser à une
pei-sunne qui les comprit mieux que moi.: M-""
de Sév.) Je suis entré dans tous les cliiii,'iins
cl dans toutes les inquiétudes qu'aeueslabellc
Provençale. ( Bussy.) Vous avez daigné loujou rs
entrer dans toutes mes peines avec une ten-
drossc qui les a soulagées. (Volt.)
— Entrerdans les plaisirs de quelqu'un. S'y
arrêter, y prendre part. Son naturel vif et
hardi était selon mon goût, il entra dans mes
plaisirs. (Fén.)
— En parlant d'un homme qui ne dit mot en
compagnie, on dit ; Il n'entre point dans la con-
versation.
— Entrer dans les soupçons. Se laisser aller
à des soupçons. Il entre dans des soupçons et
dans des frayeurs dont nous ignorons le sujet.
(Massillon.)
— On dit d'un auteur, d'un artiste, qu'il
entre bien dans les passions, lorsqu'il les ex-
prime, les représente avec vérité ;et d'un ac-
teur, qu7/ entre Inen dans U caractère de .<!on
personnage, lorsqu'il pai-ait ressentir les émo-
tions qu'ont éprouvées les personnages qu'il
représente.
— Entrer dans une affaire. Prendre pari à
une affaire, soit pour la conduire, soit pour en
tirer du prolit. Depuis qu'il est onlrêdanscette
aiTairc, il a fait dcnormes bénélioes. || Entrer
dans une affaire pour un intérêt. Y prélever un
intérêt de tant.
•r- Entrer dans les détails d'une affaire. S'en-
gager dans l'examen d'une affaire, en déve-
lopper les détails, il £«/rt'r dans le fond d'une
affaire. L'examiner à fond.
— Absol. Entrerdans le détail, dans les dé-
tails. Expliquer une clios»; avec détail. S'clen-
ENTR
tunis, dans de 'jitinds développements. J'ulais
/■«/rd'dansunediscussion importante touchant
lu fertilité de la Judée. (Cbatcaub.)
— Être admis quelque part. Élro reçu dans
unecompag-nic, dans un corps. Entrt'r à l'E-
cole polvtcchnique. Eiilr-M- il.ins If's hiireniv;
de la ^'u'crre. Entrer au Constil d'Etat. Entrer
àl'lnslitul. Entrer dans i'ariillerie, dans k-s
spahis. Entrerdans la robe. Entrer à lEcole
des mines. Entrer dans l'Eglise. Entrer dan-;
les ordres. Je la fais entrer dans les vestales.
(Racine.)
— Entrer dans les pages, ai(.v pages, ou sim-
plement, entrer page. Être reçu page.
— Entrer au service. Se faire soMat.
— Fig. Entrer en condit ion,aH service de qiwl-
qu'un. Devenir son domestique.
— Entrer en religion,entrer au couvent. Se fai re
rdij^ieux, religieuse.
—Entrer dans la gloire et dans la joie du Sei-
gneur. Être admis dansles cieux. Dieu l'a pu-
riliée, afin qu'elle fût digne d'entrer dans sa
gloire. (Fléch.) Trop heureux d'entrer dans la
joie du Seigneur par les larmes, par les souf-
frances. (Id.)
— Entrer en ménage. Contracter mariage.
— Entrer au mariage. Se marier.
Mais '|iiaiiil j'eus bien pensé que j'allais, à mon .^g(>,
Au soiiir (le Puiliers £ji(rer au iitariage... (CoiiN )
— Entrer SOUS des liens. Sa dit en parlant de
l'amour, du mariage.
pQur
— Entrer dans une famille. Épouser un mem-
bre de cette famille.
— Commencer à éprouver. Je crois que nous
aHons?«;/rrdans les rigueurs du mois de mai.
'M*"" de Sévigné.)
— Fig. Commencer, débuter. Entrer en fonc-
tion, en exercice. Entrer dans le commerce,
dans la banque. Entrer en guerre. Entrer en
campagne. Entrer en explication. Entror au
C(mference, en négociation. Entrer en cunip')-
sition. Entrer en rhétorique. Entrer en proccs,
en dispute.
— Entrer en agonie, dans l'agonie. Commen-
cer à éprouver la crise qui précède la mort,
bientôt après, elle entra dans l'agonie. (Rac.)
— Entrer dans le monde. Commencer à pa-
raître,a se produire dans le monde. C'est sous
les auspices de cet homme respcdabl. que tu
vas entrer dans le monde (.l.-J. Uouss.;
— Entrer en matière. Commencer â traiter
1
le sujet, la matière dont il estquestion. Apres
un brillant cxordo, l'orateur entre en matière.
— Entrer en connais.sance de c'fltt.Ç(î-Commen-
cer à avoir dus notions, des renseignements
sur quelque cliose. Cotte locution n'est plus en
usage.
—ËH^'^rcH^ffî/cmcH/. Commencer à s'acquit-
ter d'une partie do ce qu'on doit.
—Entrer en cause avccqnelqu'un.VoÀvQ cause
commune avec lui, soutenir sa cause.
— Entrer en danse. V. danse.
— Entrer en comparaison. Se dit de deux
choses qui peuvent être comparées, mises en
parallèle.
— Entrer en pourparlers. S'aboucher avec
quelqu'un.
— Entrer en arrangement. Faire ou accepter
des propositions d'arrangement.
— Entrer en vin. Se mettre en trainde boire.
(Rabelais.)
— Entrer à table. Commencer le repas.
— Entrer en colère, en fureur. Se mettre en
colère, etc.
Morbleu! l'entre en finie,
Kn songeant qu'un morceau si tendre et si friaml
boit tomber sous la main d*un maudit Bas-Normand
^Kegnaiid.)
— Entrer en humeur. Concevoir de Thumeur,
du chagrin.
Quand je \
i liuin
(Moi
— Entrer en désespoir. Commencer à se dé-
sespérer.
El l'accord que son père a conclu pour ce soir
La [ail a tous moments entra- eu désespoir. (Mol. )
— Entrer en espérance. Concevo'w un espoir.
Je ne vois point que les gens de bien ayent de
quoi craindre ce dont les méchants semblent
entrer en espérance. (Malherbe.)
— Entrer dans l'étonnement. Éprouver de
l'étonnement. Kentrez pas tout à fait dedans
l'étonnement. (Molière.)
— Fig. Concourir à, contribuer à. Cela entre
pour beaucoup dans ma résolution. Xouscott-
fondons noire fortune avec nous-mêmes, nnu'^
faisons entrer la naissance, la grandeur, les
titres, les dignités, les biens, dans ridée de cr
que nous sommes. (Mass.) Le conseil sax-indu
roi de Pologne hésitail beaucoup d'^-w/zr/' d:ui^
des mesures qui pouvaient lui être sifune^ii ~
(Volt.) Les bras, les mains et tout le curp-^ rt'-
trent aussi dans l'expression des passion-.
(Buffon.^
— Entrer dans la dépense. Ç.oiiiv\hutv kXa, dé-
pense.
— Entrer, opposé à sortir. II est sorti de
cette maison des rois et des empereurs; il y
est entré des impératrices et des reines. ;Fle-
ohier.)
— S'est dit pour Avoir son commencement.
La semaine qui entrera lundi. (Malherbe.)
— Entrer parmi. Être mis au rang de. Pris
avec modération par les hommes, le via peut
entrer parmi leurs aliments comme une bois-
son bienfaisante et cordiale. (B. de St-P.)
— Faiîeentrer. Insérer, ajouter.Faire entrer
une clause dans un traile.
— Impers. Tenir, èli c contenu dans quoique
chose. Combien enli.-i-i! <\>- p^ ..s .U-vindans
les caves de l'enti'ep'^i Ml mir.! ii. > peu d'ar-
gent dans le trésor du li-c An \r..-[. .
— Être employé d;Mi- I i rMinp^-ltion, ou à
la confection d'une chose. U entre deux aunes
tle drap dans ce paletot. Il entre du sulfate do
qtiinine dans ces pilules. Il entre beaucoup de
substances dans cet élixir.
— Fig. Il entre beaucoup de vanité dans celte
action. U y entre plus d'orgueil que de verila-
et la ju-lice
(Massillon.)
— Fig. // entre biende l'homme en cela. Cette
personne agit par des considérations qui dé-
cou vrcnt bien la faiblesse ou la noblesse de l'hu-
inanité.
— Il n'entre pav dans mes vues que. Cela ne
s'accorde pas avec mes vues.
— Arg. Entrer atu Quinze-Vingts. Tenir les
yeux fermés; dormir.
— Ane. art milit. Entrer en bannière. Se di-
sait autrefois pour Prendre rang parmi les
banncrels, parmi les gentilshommes ayant
droit de bannière.
— Droit coul. Entrer en pteige. Se porter ga-
rant.
— Escr. Entrer en mesure. Approcher de son
adversaire en faisant un petit pas en avant.
— Hist, nat. Entrer en vlui'rur. eu amour.
S'ajtpliqneaUX fr-nir!lr, .[•■ rril.i:i,> ,,iiiim mi \.
lors.-in'.-lIcscon.nM'nr.nt , i, ,'.. ,. in , :■■ .-.
Lt'SerurcMlls <■«//■(■/// --li .lUmMi' .m |.iinl. n.ps,
et iiu-Ut'nt bas au nlul^ d.: in.u uu au ruiiuiu.-ii-
ceiniMil de juin. (BulT.) H Entrer en rut. Se dit,
dans U', inênïc snns, des bêtes fauves, et par-
ticulicicinent de la biche.
— Jeux. Entrer en Jeu. Sti dit, àcertains jeux
de caries, de <-eliii qui. ayant levu une main,
est en état de joii.-r cmun.' il lui plaît.
-Fig. cl fam. Entrer Mans une affaire, dans
tine discussion, avoir son tour, soit pour agir,
soit pour parler
— Manèg. Entrer dans les coins. Se dit i'un
ENTR
cavalier lorsqu'il tourne son cheval dans les
quatre coins du manège, en suivant exacte-
ment la muraille.
— Pal. Entrer en ordre parmi d'autres créan-
ciers, lïtre rais dans l'ordre de ceux qui doi-
vent être pavés par lang d'hypothèque ou (le
privilège. Il EM/;rr en partage. Cette locution
a le même sens que la précédente.
— ENTRER. V. a. Faire entrer. Entrez la voi-
lure dans la cour.
— Comm. Entrer des traites. Les inscrire
sur les livres.
— Mar. Le Ilot ou le flux entra le bâtiment dans
le port, c'est-i-dire Le Ht entrer.
— REM- GRAMM. Entrer se conjugue avec
l'auxiliaire être. On AU je suis entré, et non p:is
/aiM/rc. Toutefois, pourcxpiini' 1 ji 1 t i" i
sonne dont on parlait avait f;iiM 1 f i !■ ]••-
ser du dehors au dedans, on ■!; . > :. ■ ■
XVII' siècle: Elle a entré; auj-u:,lluii ■ ^iiu
construction n'est plus usitée l'uur marquer
l'état de cette même personne après qu'elle a
accompli l'action d'entrer, on a toujours dit :
Elle est entrée.
E.XTUE-U ABOTER (S'). V. pron. i" conj.
Il a été employé ligurément dans le sens de Se
heurlir iiiiitu.ll. ii].,'iit. i-.-lianger des paroles
haiii I M - : t. '-nparlantdu duc
d,. M , le premier dau-
plui.. Mires: Laissez-les
faiic.i... i se poliront.
Ei\TUE-ltAl-'UAicuill (S'). V. pron. 2'
conj. Se rafraîchir réciproquement.
ENTIIE-RAIL. s. m. Espace entre les rails
d'un chemin de fer. || PI., des entre-rails.
ENTIIE-RANG. S. m. Espace entre les
rangs. || PI., des entre-rangs.
ENTltE-llECEVOIR(S').v. pron. 3»conj.
Se recevoir l'un l'autre.
E\TIlE-HECO\N.AÎTRE (S'). V. pron.
•i« conj. Se reconnaître l'im l'autre.
ENTRE-RÉG.ALER(S'). V. pron. 1" conj.
Se régaler l'un l'autre.
ICM T! TMîIc. MtDER.v. a. Ifconj. Uegar-
di.i - , jeter un furtif coup dœil.
— s I M 1: 1 i:; , vi;i.ER. V. prou. Se regarder
mniu li Il I ^.leux rivaux s'entre-rcgar-
ENTR
1425
i' entre-reijttrdaient comme au mt
Les yros malous s'entre-regardent.
Ou de leurs yrîffcs s'eulreiardeut. (Sc^Rno.N*.)
E\TRE-KEGRETTER(S'l.v.pron.l"conj.
Se regretter mutuellemenl. Ces deu-ï amis s'en-
ti'e-rcgrettent sincèrement.
Ei\TRE-RENCONTRER{S').v. pron. 1"
conj. Se rencontier l'un l'autre.
*ENTRE-RÉl»ONDRE (S'), v. pr. .l«conj.
Se répondre l'un à l'autre. Le canon des An-
ïlais et celui du maréchal Ney s'entre répon-
diient.Cesdeux chœurs s'entre-répondentavec
beaucoup de justesse.
E.\TUE-KEPROCHER(S').v.pr. l"Conj.
Se reprocher l'un à l'autre certaines choses.
EX'rilE-REVOIR (S'). V. pron. 3» conj. Se
rcvo.r l'un l'autre.
EXTUE-RIOS. Oéngr. L'une des provinces
delà Conn"l.r;iiii.n .\r/.-niine. entre leParana
a rO.,et ri II, u <■,■ > i l -u|ifr(icielll,0OOkil.
carrés; p"|ii.' '1 " 1 ■• hab.; ch.-l., Com-
ception.Hu'\" ~ \"''ii i ■ - iicvedebètail, com-
merce de lauR■^.
ENTRE-RUINER (S'), v. pron. 1" conj.
Se ruiner réciproquement.
ENTRE-S \It01(l>S = m 'rnl snlmr,!' M:u-.
Nom desl.nr.l i ;■ ■- im i ■■ -m'.-) ,•.,! ,.vi.-M,.|in.-
mentla niilLiiM.' 'l'un I..i1:iim'';I. l m- I ml'-r-
vallequisiMiim I-- -'I"! l-linir lialni.'.
ENTRE-S \ISIIt i^S'}. V. pron. -2° conj. Se
saisir l'un l'autre.
EVTRE-SAI.IJER (S'), v. pron. i" conj.
Si.' -.itii. I r i.i|ir i (M-'Uieut. Sont-ils fâchés'.* Je
lu- 1. r II ; . , iiitre-saluer.
h\ I ii'i SI i!iii,HJER(S').v.pron. l"conj.
idrc
*Ki\rUE-SECOURlR{S'). V. pr. 2» conj.
Se secourir mutuellement. Les hommes di;-
vraient tous s'entre-secourir comme des frè-
res.Ses troupes sont bien postées pours'entrc-
secourir.
E\'rRE-SÉm!IRE (S'), v. pron. i» conj.
Se séduire l'un l'autre.
EXTRESEMER. v. a. 1" conj.(rad. semer).
Se disiit pour Parsemer, entremêler, varier.
Us entresèment leur style décadences dogma-
tistiîs. iiMontaigne.)
EXTUE-SERRER (S').v.pron. l" conj. Se
scrior rt;riproquemcnt.
EXTRE-SERVIR (S'), v. pron. 2" conj. Se
servir l'un l'autre.
* ENTRESOL, s. m {et. fr., e«/re. et soi'.
Archit- En général, rout logement pris sur la
liauteur d'un otage. || Dans un sens plus res-
treint, Appartement pratiqué entre le rez-de-
chaussée et le premier étage. Un entresol bien
éclairé. Un entresol obscur. Être logé à l'entre-
sol.
— Conférencesde l'entresol. Confcrancesmo-
raies et politiques qui se tenaient chez l'abhé
Alary, à un cnlrcsol de la place Vendôme, au
commencement du xviii» siècle.
ENTRESOI.ER. v. a. l'» conj. (rad. entre-
Se
sol). Const. Pratiquer des entresols dans les
étages très hauts de plafond.
ENTRE-SORT. s. m. Baraque de saltim-
banques où l'on exhibe les monstres. Il PI., des
entre-sort.
ENTIiE-soi 1 r iiin s- v. pron.2«conj
pr. l" conj.
ENTRE-SOURCII.S. s. m. Se dit quelque-
fois de l'espace compris entre les deux sour-
cils.
ENTRE-SOUTENIR (S'), v. pron. 2' cou
Se soulenir nmtuellement. Les deux chefs ii
division avaient ordre de s'entre-soutenir.
1) faut (lonnei
Le temps ile se lemeUre et de te réuni
E.\TRE-SOUVENIR(S').v.pron.2«coii
S'est dit pour Se souvenir vaguement, â demi
Laquelle histoire me fait souvenir, ou pim.
mieux iMie,entre-souvenir d'une autre. (II. Esi
ENTRE-SUITE, s. f. (rad. suite]. Dispn-,-
tiondecequi suit.Orilii'*iiitiiiii ', t^ii
Lascher la bonde â riif:> ''■ I i;
(Nie. Pasquier.) Or f ■ -i I' ' ! > i
i'ordreet rcH/rc-*ï/i/('di'> ciiM-. ~. ^I iP,. i : ■
ENTRE-SUIVI, lE.adj. Qui ne se suit p.. •
également, qui est entrecoupé.
I.'.iisc et rcnuui de U vie
(lut leur course cnlie-siiiBie
Aussi ualurellemeut
Que le cliautl el la [roidure. (Mauieiuif..)
'* ENTRE-SUIVRE (S'). V. pron. 4" conj.
(rad. suivre). Aller de suite l'un après l'autre.
Les jours et les nuits s'entre-suivent. Les sai-
sons s'entre-suivent.
(CUIINEII-I-E.)
ENTRE-SUPPORTER (S').v. pr. 1" conj.
{rad. supporter). Se donner un support mutuel.
ENTRE-SURPRENDRE. V. a. 4» conj.
Surprendre un peu, à peine.
— sENTRE-scRPESDRE. v. pr. Sc Surprendre
mutuellement.
* ENTRETAILLE, s. f. (rad. taitle).Gn\:
Taille plus nourrie dans certains endroits que
dans le reste de sa longueur. || Taille légère
glissée entre des tailles plus fortes. C'est ce
que les graveurs appellent tailles ouvrées.
— Chorég. Pas qui se fait en jetant un pied
à la place de l'autre.
ENTRE-TAILLÉ,ÉE. part, pass.du V. En-
trc-lailler. Cheval entre-taillé.
■* ENTRE-TAILLER(S').v.pron.l"COnj.
Art vétér. Ne se dit qu'en parlant d'un cheval
qui se heurte les jambes l'une contre l'autre en
marclianl.i-'t qui se blesse, s'entre-coupe.
* KNTItKT AILLURE.s, f. (rad.c«/rf-(n(7-
ler]. .An v.-ur. Blessure que se fait un cheval
qui s'entre taille.
— Encore une contradiction de l'Académie :
elle écrit entre-tailler (.s') avec un trait d'union,
et entretaillure sans trait d'union.
EXTKK-TAI.OWKil s' [ i !■ nj.
Sc siiiviv ,1 Li lil.'. -.111- li.l ! ' ij' nul
lesni.illi.iiis.-.iiiiiii.'iK.'i.l.ii--. - , ,, ,■:,!.
les uns \eii.mil quand 1rs auii. - -. i, ■, i.i ,Le
Sage.)
ENTRE-T.iTER(S'). v. pron. 1" conj. Se
tàter réciproquement.
*EXTRE-TE.\lPS.s.m.lnlervalle de temps
qui s'écoule entredeuxactions. Je n'aifailque
monter à ma chambre; dans cet entre-temps,
ma montre m'a été volée. Dans l'entre-temps,
les religieuses avaient muré leur porte de clô-
ture. (Racine.) Tout est à craindre dans cet
entre-temps. (M'"" de Sévigné.)
* |.:\THl;'rK\I-;^ll-:\T. s. m. 'r:,i\.Cfllrrle-
ni.'
etd't
{Malherbe.) Ces siiiumcsimmcni
gent destinées pour Vcntrctènement île cette
cirroyahlo multitude de gensdoguerre.{Vaug.)
— Signifie aussi La conservation d'une chose,
les dépenses qu'elle exige. L'entretèneraent du
pavage, des grandes routes.
— Fig. L'amitié de cet oncle ne va pas toute
seule, il y faut de Ventrctênement. (M'»" de Se-
— Ce mot a vieilli. On dit aujourd'hui eu'rc-
lien en ce sens.
ENTRETENEUR, s. m. (rad. entretenir^.
Celui qui entretient. Boutefeu el enireleneiir
de séditions. (Litl.)
— Celui qui pourvoit aux dépenses d'une
mailresse.Ou bien l'amant, Veutreteneur, c'est-
à-dire la servitude et l'infamie. (A. Daudet.)
* ENTRETE.NIR.v.a.S' conj. (rad entre.
et tenir). Se conjugue comme Tenir. Arrêter,
lixer, tenir ensemble. Celte pièce île bois en-
tretient toute la charpcnte.La clef entretient la
voûte.
— Tenir, conserver en bon état. Entretenir
un jardin. Entretenir les chemins. Entretenir
le pavé. Enirt -nir .in briiimcnt.
_ Fig. l'.iii -iili-i-i' I . reiidredurable. En-
tretenir la II II i> ml' lli-' ll'''■.Entretenir^ami-
lic.Enlrell■lli; Ir irii ijiii, u-nirune liaison cri-
minelle. Entretenir une corrcspond.ince avec
ses commettants. Entretenir la disc-i rd ! parmi
des frères. Enlretenir une jeune lllle ilans de
11'J
1426
EMR
ENTR
sages pensées. Enlictcnir des intelligonces
avec les iiisursés. Entretenir riiuiustiic. Entre-
tenir quclqii'iMuiaiis niieidef. Les vestales en-
Irelenaienl le fen s.40re. Ou bannira «le Salente
Itms les arts qui t-Hlirtienuenl le laste. (l'en.)
Mille niisseau.«c desceinient vies niunta^'nes et
enfretientteitl une fraîcheur perpétuelle sous
des on>brages toujours verts. (Volt.) La plupart
de ceux qui nous entourent nou&eiUrelieniienl
dans des préjugés qui leur sont i-oniiuuns et
que souvent ils nous ont donnés. (Condillac.)
Ta «!};« itrévoyance
Au fort de II famine <iitrttù\t rabojidaiice. (DolL.)
— Eiilreleitiv commene uvec quelqu'un. Être
en relations habituelles avec quelqu'un. Il en-
Iretexail commerce avec des huguenols. (Ita-
— Enlrelenir ses pensées, ses rêieries. Itèver,
méditer. N'entretenez pas ainsi vos folles rêve-
ries.
— Fig. Entretenir quelqu'un d'espèranees, de
belles promesxes. L'amuser en le beri^ant de
fausses espérances, en lui faisant des promes-
ses trompeuses.
— Fournir toutes les choses nécessaires à la
subsistance. Entretenir une armée. Entretenir
sa famille. Entretenir ses enfants au collège.
Entretenir ses parents malheureu.x. Entretenir
un pauvre de vêtements, de linge. Babylone, à
elle seule, entretenait pour le service de la cour
tin haras de seize mille cavales et de huit cents
étalons. (P. de St-Victor.)
— Entretenir un grand train, un nombreux
domestique. Avoir beaucoup de valets, de che-
vaux, etc.
— Entretenir une femme, une fille. Pourvoir
aux dépenses d'une maitresse.C'estainsi qu'un
laideron, qyi n'eût pas été honoré d'un regard
dans la rue, surtout de la part des gens usés,
s'il parait souvent sur la scéne,trouve à se faire
entretenir fort cher. (Stendhal.) Il a escroqué
les diamants de sa femme, *^t Tvpf Ip produit c«-
/r*'/*fH/unefemmede clianirr'' i ii-liv Méri-
mée.) L'n homme d'honiHur ifiii i-r- i iid a la
main de mademoiselle .M.inii Hiiai>l nu peut
pas entretenir une fliledopora. (hl.)
— Tenir convei-sation. Le ministre m'a en-
tretenu avec bienveillance. Je cherche l'occa-
fiion de l'entretenir de ma demande. Je l'ai en-
tretenu de notre procès. Je m'en vais vous en-
tretenir aujourd'hui de ce qui s'appelle de la
pluie et du beau temps. (M"" de Sévigné.) Va
de notre combat re«/rf/««r pour moi. (Corn.)
Tous les jours il entretenait de ses grands des-
seins cette jeunesse bouillante qui s'attachait
à ses pas. (Barth.)
— E«/rd/eni'rî««i7K'K« lie. Causer aveclui de.
— Fig. Dire en faveur de.
De qtioi qu'en La faveur noire amour jn'etitrctmiue.
Ha générosité doit répondre â la lienrie. (CoBi\tlLLE.>
— Manèg. Entretenir un cheval. L'exciter de
manière a ce qu'il conserve son ardeur et une
vitesse égale dans son allure.
— Mar. Entretenir un olfider. Lui compter ses
services sans interruption, qu'il soit ou non em-
ployé.
— Techn.Erapécherqu'ime chose se dérange,
la tenir ferme pendant que l'on travaille aux
autres parties de l'ouvrage. || Enlrelenir une
dentelle, un ruban. Leur laisser, en les cousant,
assez d'ampleur pour qu'on puisse les tuyauter.
— s'entretenir. V. pron. Se tenir récipro-
quement. Ces deux pièces de bois s'entretien-
nent.
— Subvenir à ses besoins. Il ne gagne pas de
quoi s'entretenir. Il s'entretient avec son reve-
nu. Il s'entretient d'habits, de linge. Il s'entie-
tenait avec la pension qu'il recevait de sa fa-
mille.
— S'entretenir du jeu. Y trouver de quoi vi-
vre.
— Se conserver. Ine femme qui s'entretient
toujours fraîche. Vos chevaux s'entretiennent
gras. Les pins s'entretiennent toujours. Votre
santé s'entretient très bien.
— S'entretenir ta main. Continuer à tenir la
main agile et adroite par l'exercice..
— Converseravecquelqu'un. S'entretenir de
propos frivoles, d'afifaires sérieuses. S'entre-
tenir de bagatelles. S'entretenir de femmes.
Les amis s'entretiennent par lettre. Dans le tu-
multe des armées, il s'entretenait des douces
et secrètes espérances de la solitude. (Fléch.)
Quand pourrai-je donc m'enirelenir avec vous
à loisir de ces études charmantes qui nous oc- '
ciipenl tous deux si agréablement'.' (Volt.)
— Fig. S'entretenir avec soi-même, s'entrete-
nir de ses propres pensées. Méditer, rêver.
— Lang.myit.S'cn/r«/e/(irrfe /)ie«.Parler de
Dieu. Il S entretenir avec Dieu. Méditer la sainte
parole de Dieu.
E\THETEXU,UE.parl. pass. du v. Enlre-
lenir. S'enipl. adjectiv.
— Maintenu en Ixin état. Corinne monta sur
le vaiss -au, dont l'intéiieur était c«/rtf/(?n?i avec
les soins it la propreté la plus recherchée.
(M"» de Slael.) A Lima, la pureté de l'air est
entretenue xiM les brises qui viennent des An-
des. (A. Martin.)
— Pourvu des choses nécessaires à sa sub-
sistance. Armée bien entretenue.
— Femme entretenue. Femme qui, pour prix
de SCS faveurs, vit aux dépens d'un homme.
Elle avait bu a ces petites lichades matinales
avec des bonnes de femmes entretenues. (De
Concourt.)
— Entretenu se dit aussi d'un homme à qui sa
maîtresse fournit les moyens de vivre.
— Blas. Se dit de plusieurs clefs et autres
meubles dont les anneaux sont entrelacés.
— Mar. Se ilit du marin qui reçoit un traite-
ment sans faire un service actif. Capitaine en-
tretenu. Lieutenant, enseigne entretenu.
— Techn. Se dit d'une dentelle, d'un ruban,
cousus de manière à pouvoir être tuyautés.
— Suh&UxnlW.Vneentretenue. Une femme en-
tretenue.
* EXTUETIEX. s. m. (rad. entretenir). Soin
qu'on prend, dépense que l'on fait pour main-
tenir une chose en état. L'entretien du linge.
Celte caserne est d'un granil entrelien. L'entre-
tien de lacouvertiu'e. L'entretien du pavé. L'en-
tretien des routes.
— Fig.
0 vous, à ma douleur objet terrible et tendre,
Internet entretien de haine el de pitié.
Restes du grand Pompée, écouler sa Dioitié.
(COHNEII.LE.)
— Subsistance, ce qui est nécessaire à tous
les besoins de la vie. Cet homme se ruine pour
l'entretien de ses enfants. Cel avare dépense
bien peu pour l'entretien de sa maison.
— Se dit parliculièrement de ce qui est né-
cessaire à l'habillemenl. Dans ce prix, je com-
prends la nourriture el l'entretien de mes do-
mestiques.
— S'est dit pour Occupalion. soin, diligence.
Je me donne partoutde r(TH//r//f'rt,et toujoiii-s
occupe mon esprit à quelque méditation. (.Mal-
herbe.)
— Conversation, discours, propos qui sont la
matière de laconvérsation. Avoir un entretien.
Solliciter un entrelien. Après un long entretien.
Mon père m'a rapporté ce matin l'en/retien
qu'il eut hier avec vous. (J.-J. itouss.'i Cet(?«-
tretien, durant \yj:]n''[ ii-ms n-- (;<jrnii!iMns pas
les heures,noii'^ t m' m ~ ii- [u ,t r. iir in dîner.
(Id.) Dans les i'n/w,'/.'//\ .|'i -Il ,n iii m pré-
sence de Lysis, hj-i-tlu ILittuL su-^ uieilles,
AristoLe éclairait Sun esprit, Platon entlammait
son àme. (Barth.)
En tous cas j'avertis
Qu'elle a reiili-elieii maigre et le discours concis.
(IU0K4I1D.)
— Dans le style élevé, il s'applique quelque-
fois au sujet même de la conversation ou â la
personne dont on s'entretient, dont on se sou-
vient. Tantôt il s'emploie dans ce sens avec le
verbe faire, tantôt il se prête à d'autres cons-
tructions. Ainsi puisse-t-ll toujours vous être
un cher entretien. (Boss.).
— Faire l'entretien du public, de tontes les so-
ciétés. Se dit d'une persunne ou d'une chose
quiatliiv laiii iiii'ii lu |iiiiM ■.. I dniii 1.11 p.arle
beat ur h ' ■ . :, ' / ■•''ifu/rrlesu-
jeld'lni r , ,/;,7,r':,,-.
— Did u 1 h, M ;il;rljlL.^u:nlspersonneS,
sm* des ^11,. 1 . ihi. : ^>ants. Les entretiens du
PorliqiiH l" Il . \\' I,- . il serlde titreàdesou-
vra.^es si i ;, n\ pc -- nh.s sous la forme de con-
versatini. I ■ r ' inns de Balzac. Les En-
tretien- r:
— Eh m 1» 1' 'i~. s faites pour la nourri-
ture dr- ilil'ii r;\ •' ■ slniueS.
— P. et ch. EiUrelicn courant. Travaux or-
dinaires qui, chaque année, s'exécutent dans
les attributions des pont*^ nt chaussées, du gé-
nie et de l'artdl.i !> ' /', ■ , ' .« simple. Tra-
vail dontl'obj't' ' I' 111 d'une chaus-
sée pavée, en SI I I ! 'i'\('r les Haches
et à remplacer ji u 1' ~ pi,.-, neufs ceu-X-hors
de service.
— Kehg.Enlretiens spirituels. Discours, ins-
tructions sur des matières de piété.
EiVTIlE-TIREK (S').v.pron. 1" conj. Se ti-
rer réciproquement.
ENTUETISSEU.v.a.l"conj.(rad.e«fre,et
ti.sser). Unir par le tissu.
ENTKETISSU, UE. adj. (rad. enlretis.<:er).
Qui est mêle, joint en forme de tissu à d'au-
tres choses. Il leur met sur la tète une couronne
entrelisstte de feuillage d'or. (Berchoux.)
E.VTRETISSUUE. s. f. État de ce qui est
entretissu.
*Ei\TUETOILE. s. f. (rad. toile). Techn.
Réseau ou ornement de dentelle placé enlre
deux bandes de toile.
* EXTItETOISE. s. f. (rad. toise). Archil.
hydr. Dans les ponts en bois ou en fer. Nom
donné aux pièces qui relient entre elles les fer-
rures, dans le sens latéral.
— Ch.de ter. .Nnin il-mnii ,, ili- ihiii'iis ho-
rizontales qui || ■ 1 I I I , I- . ii les-
quels reposent |i i - d - \\ i ii m l'en-
semble de la lin- II. ih\ I ,, Niii.i'i ili' tiionze
placée entre la balance et le levier de la sou-
pape, pour limiter la pression.
— Mar.Pièce de bois placée en travers entre
celles qui forment les flasques d'un afrt"it. ||
Pièce de bois d'.issemblage aux bigues d'une
machine à mater.
— Techn. .Mcireau de l.i.is.|iii siiini..nleoer-
laines pi. •.■••s il unr \ n n, h - ii.n m., nions
de deiTi..|. -.■ lu i ■ i i ' .-rs et
lesse||iiir iT-. il iiiii. |iiii .1 II II - I II 1 .11 r.. de
fer destinée a iii.iint'iinid .inii. > pi- ■._■;, dans
une position invari.diled'écarli-mentuu de r.ip.
prochement. \\ Entretotse croisée. Assemblage
de pièces de bois, de barres de fer en foiuie
de sautoir.
ENTR
E\TnE-TOUCUER(S').v. pron. l""» conj.
Se toucher miUiiellement. se toucher léi^ère-
inent. Leurs mains s'entre-louchaîent douce-
ment.
EiV'Ta^ÉTOL'FFEU fS^). v.pron. !■■« conj.
S'étouffer l'un l'autre, être utuutTés l'un par
l'autre.
EXTRE-TRAVEovi ENTRE-TRAVÉE.
s. f. (rad. travée). Ensemble des poutrelles qui
s'appuient sur des poutres maîtresses.
E\TRE-TROMPER (S'). V.pron. 1" conj.
Se troniperl'un l'autre.
EiXTRE-TROUVER (S'J. v.pron. l"conj.
Se trouver l'un l'autre.
*E\TRE-TUER (S').v. pron. l"conj. Se
luer l'un l'autre, les uns les autres. Si la po-
lice n'était pas accourue, ils allaient s'entre-
iuer.
EXTREVAUX. Géogr. Ch.-l. de canton de
l'arr. de Caslellane (Basses-Alpes), sur le Var;
1,5U0 hab. Ville forte, citadelle.
EiXTRE-VEXDRE (S»), v. pron. 4" conj. Se
vendre quelque chose l'un à l'autre. Marot l'a
employé dansée sens.
— Néol. Se trahir mutuellement. La plupart
des voleurs, une fois sous la main de la justice,
s'enlre-vendent.
EXTRE-VEXIR. v. n. S" conj. Ane. syn.
d'iNTERVEKIR.
EXTRE-VISITER{S'). v.pron. 1« conj.
(rad. r/.s7/e;"). Se rendre visite mutuellement.
Au jour de l'an, les amis s'entre-visltent.
EXTRE-VOIE. s. f. (rad. voie). Espace
compris entre deux voies d'un chemin de fer.
[| PI., des entre-voies.
— Archit. hydr. Couche de sable ou de gra-
vierdont on recouvre la chaussée sur laquelle
doit être posé un chemin de fer.
* EXTREVOIK. V. a. 3« conj. (rad. entre,
et voir). Se conjugue comme Voir. Voir impar-
faitement, en passant. J'entrevois le clochera
travers le brouillard. Je ne puis affirmer que cet
homme est l'assassin, je n'ai fait que l'entre-
voir. Derrière le vitrage trouble aux mailles de
plomb, oncH/r«'OiUineUgureblême. (P.de St-
Victor.)
— Corneillea employé (^n/r^t'ofr en le fdsant
suivre d'uninlinitif : J'eH//'CfOi4s'avanccrvcrs
moi.
— Absol. L'on ne peut pas tout voir; il faut
souvent se contenter d'entrevoir. (Bonnet.)
— Fig. Je n'ai fait qu'entrevoir son mérite.
Entrevoir les desseins, les intentions de quel-
qu'un. Tu m'as fait entrevoir que je pouvais
l'aimer. (Ilacine.) Lajustice n'est pas toujours
si bien voilée qu'elle n'entrevoie les personnes
qui la recherchent. (Fléch.)
— Prévoir confusément ce qui doit arriver.
Entrevoir des malheurs. Entrevoir l'issue d'un
procès U laissa entrevoir qu'il ne prêterait
jamais son ministère à ce crime. (Volt.)
— s'entrevoir, V. pron. Avoir une entrevue.
Nous nous enlrevimes chez l'avoué.
— Se rendre visite. C'est un de mes amis,
nous nous entrevoyons souvent. Us sont voi-
sins, ils s'entrevoient les uns chez les autres.
Dans ce sens, ce mot est peu usité.
EXTRE-VOULOIR (S'). V. pron. 3" conj.
Vouloir quelque chose l'un pour l'autre. Ils
s'entre- veulent beaucoup de bien.
— Suivi d'un inlinitifactif. Uss'entre-veulent
chasser. Us veulent se chasser l'un l'autre.
* EXTREV<n ^ - i; il!, entre, et rotis-
50//'). Techn. F, il I l^iiton recouvre
les solives d'un i i l-^ cacher. || In-
tervalle enlre il'i-\ ~ ;r I- liiis un plancher.
Ij Planche propre a faire des panneaux.
EXTUEVoCtÈ. ÉE. part. pass. du v. En-
trevofu-jr. S'empf. adjuctiv. Cloison entrevoû-
tée.
EXTREVOÙTER. v, a. l" conj. (radie.
voûte). Techn. Garnir déplâtre les intervalles
laissés entre les solives.
EXTREVU, UE. part.pass.du v.Entrevnir.
Qu'on a vu à peine. Une personne entrevue au
bal, entrevue par quelqu'un.
* EXTREVUE. s. f. (rad. entrevoir). Visite,
rencontre concertée pour se voir, pour parler
d'atîaires. Demander une entrevue. Obtenir
une entrevue. Convenir d'une entrevue. Mana-
ger xmc entrevue entre deux personnes. L'on-
Irevue de Napoléon et de l'empereur Alexan-
dre. Leur entrevue fut pour le vieillard un
redoublement de douleur. (Fén.)
Comme entre deux rivaux la liaine est naliirelle,
L'entrevue aUéuient st; leriiiine en querelle. (Cohn.)
— Syn. comp. entrevue, abouchement. En-
trevue ne signifie que l'action de se voir, de
s'assembler. Abouchement a plus de rapport à
l'action de concerter les moyens défaire quel-
que chose.
EXTR'EXCITER (S'), v. pron. \"> conj.
S'exciter mutuellement. Par de lîouveaux ef-
forts les rameui-s s'entr'e.vfitent. (Brébeuf.)
EXTR'EXHORTER (S'), v.pron. 1" conj.
S'exhorter mutuellement. A l'exemple du chef,
les soldats s'entr'exhortent. (Corn.)
EXTR'HIVER. S. m. Agric. V. entre-hi-
VER.
EXTR'HlVERXER.v. a. l""» conj. Agric.
V. ENlUE-niVERNER.
ENTR
EiVTRiCHOME. s.m.(pr. an-tri-kome ; du
gr. ÈvTfi/w(j.a). Anal. Cartilage tarse, bord des
paupières où les cils sont implantés.
EN'TRIGUET. s. m. 'V. lESTRIGCET.
EXTIfl.MMOLER (S'), v. pron. \" conj.
S'immoler réciproquement. Ils s'c«//''i;hwo/ch;
tous au commun adversaire. (Corneille.)
E\TR'IXCOM.\IODERtS'). v. pr. l"conj.
S incommoder réciproquement.
1'" conj.
EXTR'I.\JURIER(S'). v. pru
S'injurier mutuellement.
E\TR'I.VSTRUIRE (S'), v. pron. 4' conj.
S'instruire l'un l'autre.
EM'RIPAILLÉ, ÉE. adj. (rad. en, el Iri-
paille). Quia un gros ventre, une grosse panse.
Il faut un roi qui soit gros et gras comme qua-
tre ; un roi, morbleu! qui soit eulripaillé comme
il faut. (Mol.)
Pliébns, de tous les dieux le plu, ri:In>in7lr,
En pêâe pour le moins uue demi-iluuuitiie
(BOL-RSACLT.)
EXTRITE.s.f.fét.lat., fritus, broyê}.GéoI.
Miner. Nom de roches cristallisées confusé-
ment.
EXTRITIQUE. adj. (rad. entrite). Miner.
Se dit des roches cristallisées confusément.
EXTR'OBLIGER (S'), v. pron. 1" ronj.
S'obliger mutuellement. Les hommes doivent
s'entr'obliger.
EXTR'ŒIL. s. m. Partie de la face qui se
trouve entre les deu.\ yeux.
1" conj.
EXTROLLE.MEXT. S. m. Arg. Vôl.
EXTROKLER. v. a. l'-conj. Arg. Empor-
ter. Le gliert'e«/;o//c,souflluur de mécLes.(Ger.
de Nerval.)
E\TR'O.MBRAGER(S').v. pfon. l-"» conj.
S'ombrager réciproquement.
EXTR'OPERCULE. s. m. {ya^à. opercule).
Anat. Partie osseuse de la tète des puiSbuns
placée derrière le maxillaire inférieur.
EXTROriE. s. f. (et. gr., Iv-ipoKi*. retour).
Phys. Quantité de chaleur qui reste conslanle
dans un corps passant par une série de trans-
formations.
EXTROIMOX. s. m. {élym. gr., Iv, dans;
TpETïw, je tourne). Chû-. Ueuversement des pau-
pières en dedans.
EXTROQL'E. s. m. (ét.gr., èv,dans;Teo/o;,
roue). Zool. Nom de petits corps fossiles en
forme de rouelles, ronds ou elliptiques, pen-
tagones ou en étoiles à cinq branches,d'épais-
seurtrès variable, niaisqui ont le plus souvent
sur leurs faces planes des stries ou sillons di-
vergents du centre a la circonférence.
EXTR'OUBLIER (S"*), v. pron. l"^ conj.
S'oublier mutuellement. Les cœurs qui ont été
une fois unis par les liens de l'amour ou de
l'amitié ne devraient jamais s'entr'oublier dans
l'absence.
EXTR'OUÏ, ÏE. part. pass. du v. ErUr'oun-,
S'empl. adjectiv. Paroles enlr'ouies.
*EXTK'OUÏR. v. a. 2« conj. Ouïr imparfai-
tement.
EXTR'OUVERT, ERTE. part. p;iss. du v.
Entr'ouvrir. S'empl. adjectiv. Qui est un peu
ouvert. Votie porte était entr'ouverle. Laissez
la fenêtre entr'ouverte. Bouche entr'ouverle.
Fleurs entr'ouvertes. Là son sein entrouvert
verse une manne utile. (Del.) Et sur les larges
feuilles du figuier, la figue entr'ouverte laissait
couler son suc en gouttes de miel el de cris-
tal. (B. de StP.)
I.es boas monstrueux, les crocodiles verts.
Moindres que des lézards sur ses murs entr'ouvertt
Glissaienl parmi les blocs su|>erbes. (V. Hl'GO.)
— Art vélér. Cheval entrouvert. Cheval qui,
par suite d'un effort, écarte les membres anté-
rieurs.
*EXTR*OUVERTURE.s. f. (rad. enlr'on-
vert). État de ce qui est enlr'ouvert. Glisser
une lettre par l'enlr'ouverlure d'une porte.
— Art vétér. Incommodité, maladie du che-
val qui résulte d'un écart violent.
* EXTR'OUVRIR. V. a. 2» conj. Ouvrir un
peu, à demi. Entr'ouvrir la porte, la fenêtre.
Entr'ouvrir les yeux. Entr'ouvrir la bouche.
Entr'ouvrant le sein de la terre, je vous mon-
trerai les cristaux cachés sous la verdui-e. [A.
Mart.) La fleur de l'aloès serpentin ne s'ouvre
que vers le mois de juillet, sur les cinq heures
du soir : on la voit aloi-s entr'ouvrir peu à peu
ses pétales, les éi en Ire, s'épanouir et mourir.
(B. de St-Pierre.)
— Fig. Entr'ouvrir la porte à. Permettre l'in-
troduction. Entr'ouvrir la porte aux abus.
— s'EiNTR'ouvRiR. V. pron. Être entr'ouverl.
S'ouvrir un peu, à demi. Une porte qui s'en-
Ir' ouvre. La terre s'entr'ouvrit sous leurs pas.
Les eaux de la mer Bouge s'entrouvrirent de-
vant l'armée de Pharaon. Ses yeux s'ent'iou-
vrent, il se réveUie. Déjà les roses s'enir'nu-
vrent et le rossignol chante. La voûte s'cnir'ou-
vre. Les choses qui ne sont pas achevées ne sont
jamais fermes : tantôt elles s entrouvrent^ lan-
lùt elles penchent, tantôt elles se croulent.
(Malherbe.)
— Fig. Devenir accessible. L'âge ou l'âme
s'entr'ouvre aux passions.
I
ENUR
ENTRURE.s. f. frad. entrer). Agrlc. Sillon
plii-i ,.u m.iiiw iMnrnn.l que lo soc do lach.irrue
d'uiir ii.iih'ui: iiii il'iiii sabol. (Muio;;.)
lv\TUM!sn:n(s'J v. pron. l"conj. Nôolog.
S'iiMi- lun raiilre.
KM'l'UB.W'XÉ, ÉE. adj. Coiffe d'un tur-
ban.
* ENTIJRE. s. r. (ratl. enler). A?nc. Fenle
que Ion dispose sur uni- iilantepouf y motlre
une ente. Taire une enline.
— Art milit. Kép.aralion que fait un arque-
busier à la ruplure d'un bois de fusil. || Pièce
de bois par Laquelle on remplace le bois qui est
gàlé d.ans un fusil, un pistolet, etc.
— Charp. Assemblage de deux pièces de bois
bout à bout.
— Teclin. Nceud fait à un fil cassé et qu'on
double sur plusieurs aiguilles pour le mieux
assurer.
— Techn.Fraude qui consiste à couper la par-
lie d'un bijou d'or ou d'argent qui porte l'em-
preinte du ptiinçon de contrôle, pour la souder
à nu objet de moins de valeur.
— ENTCRES. s. f. pi. Petites pièces de bois
qni en traversent une grosse pour former des
échelons des deux côtés, comme on en voit sur
les roues des carrières.
ENTYCHITE. S. m. (et. gr.,lv,dans; tii,-r„
hasard). Hist. relig. Disciple de l'hérétiqtie Si-
mon le Magicien. Les entychites étaient accu-
sés de pratiquer la promiscuité des sexes.
ENTYE. s. m. (ét.gr., 1;-.m>, j'enrichis). En-
tom. Genre de coléoptères létramères de la fa-
mille des cureulionides gonalocères, établi
pour quatre espèces du Brésil.
ENTYLIE. s. f.{ét.gr.,lv, préfixe augment.;
tiUu, je déchire,je divise). Entom. Genred'hè-
miplères homoplères, famille des membra-
ciens, dont l'espèce type habite la Pennsylva-
nie.
EMTYPOSE. s. f. (du gr. lvTÙzu»t;, emprein-
te). Anat. Nom donne à la cavité glènoide de
l'omoplate, à cause de son peu de profondeur.
ÉNUCLÉATION. s. f. (pr. é-mi-klé-a-cion :
rad. énuclcer). Chir. Mode d'extirpation qui
consiste à faire une incision sur une tumeur,
et à la faire sortir à travers la plaie, à peu prés
comme un noyau qu'on chasse en pressant un
fruit. yOpèration dans laquelle on laisse un os
,â découvert.
— Pharm. Opération par laquelle on tire l'a-
mande ou le noyau d'un fruit.
— Fig. Dans le langage didactique. Se dit
pour Solution d'une difficulté.
ÉXUCI.ÉÉ, ÉE. part. pass. du v. Énuclèer.
S'cmpl. adjectiv. Tumeur énucléée.
ÉMJCLÉEll. v.a.l"conj.(ét.lat.,fH«f;e(i-
rf. extraire le noyau, formé de «,préf.extracl.,
et de niiclens, noyau). Chir. Extirper en entier
et en l'incisant une tumeur circonscrite.|| Met-
tre à nu un os dans une opération.
— Fig Èimcléer un problème, «ne ilifficuUé.
Résoudre ce problème, cette dillicultô.
— Pharm. Extraire l'amande ou lo noyau d'un
fruit.
ÉXULON. s. m. (et. gr., ?ïou>.ov, forme de Iv,
dans; oL).»/, gencive). Anat. Partie interne des
ncives.
* EN'L'MÉRATEUR, TRICE. S. (rad.eHlt-
mérer). Celui, celle qui fait une énumération.
— L'Académie ne donne pas le féminin de ce
mot.
* ÉNUMÉR.\TIF, IVE. adj. Qui a rapport
à rénuniérution, qui énumère.
— Gramm. Atlverlie énumératif. Adverbe qui
sert il compter, à énumérer, à classer, comme
premièrement, deuxièmement, etc.
* ÉNUMÉRATION. s. f.(pr.eMa-»ie'r«-«on;
rad. cuBuiercr). Dénombrement de choses. Sim-
ple énumération. Énumération Pidèle, exacte,
lQngue,nombreuse, courte, détaillée. L'énumé-
ration des griefs de l'opposition est ample. L'é-
numération de ses torts est exacte.
— Log. Énumération incomplète. Sorte de
sophisme qui consiste à faire une énumération
incomplète, et à conclure comme si elle était
complète.
— nhét. Figure qui consiste à rassembler
rapidement les circonstances éparses et désu-
nies d'une action, toutes les parties d'un tout,
à les présenter avec ordre et de manière à
frapper l'imagination.
ÉNUMÉRÉ, ÉE. part. pass. du V. Énumérer.
S'empl. ailjcctivement.
* ÉXl'.MÉRER. v.a. l"conj. (Aa lat. enu-
mertire, niéuie sÎLrnif ). \,'é de erer ^e '-liiinge
en é devant une svII.iIh- inin-ii.-. cvr.i.ii.io fu-
tur et au couditiiHii,.'! .r,,ni//ifrr , I; niuiniTes,
il éniimere. etc. ./'i «nuirciiu;, .ir. .] cnidiiére-
rin.s. et.\ D>-nouibiii . Il m dit d une -laiLle
multiiiide dont l'énumèration est dllïicile ou
im[}o^-i!ile. yui pourrait énumérer le nombre
des étoiles'?
— Compter un à un.
— Rhél. Faire une énumération. Énumérer
les circonstances éparses et désunies, et les
présenleravec ordre pour frapper l'imagina-
tion. Ces généreux chrétiens ont énuméré les
motifs de leurs sacrifices. (Montalemb.)
ÉNURÉSIE. s. f. (du gr. lv>vp!u, j'urine).
ENVA
Pathol. Écoulement involontaire et s.ins irrita-
tion de l'urine.
ENV.MII, lE. part., pass. duv. Envahir.
S'empl. adjectiv. Les États envahis. Les pro-
vinces env.'ihies.
— En parlant dvi feu, de l'eau. Terres enva-
hies par l'inondation. Maisons envahies par
le feu.
— Par exiens. Rempli.. lardin envahi parles
ronces. Salle envahie par la foule.
— Fig. Campagnes envahies par le luxe.
Ames envahies par la tristesse.
*i\\MMi! < -' i ''1 Uf.inradere,
Uni
l'air
;l . : ;. i . : lnVahir UU
— Abbol. Gouvcnieinent qui jio songe qu'à
envahir.
— Dans un sens analogue, en parlant des
particuliers. Envahir le bien de son voisin. En-
vahir une terre. Envahir une propriété, un hé-
ritage.
— Pénétrer en grand nombre, remplir. Les
invités ont en-. ;ilii II-^ pirluis. La foule venait
de nouveau rnnihir -I ■. iiinibreux cafés, ses
casinos et sus |i Lvilliiii, -Irijants. (Gérard de
Nerv.) Qu'on se li„'uie -elle cohue de stryges
envahissant la scène avec leurs cris sauvages.
(P. de St- Victor.)
— Se dit aussi des animaux. Sauterelles qui
envahissent un pays.
— Se dit aussi de l'action de s'emparer de
tout ce qu'on peut comparer à un domaine. I.e
commerce des Anglais envahit toutes les con-
trées.
— Fig. Envahir la puissance souveraine. En-
vahir lautorité. Quand tous les esprits et l'at-
tention générale se portent sur un même point,
sur la politique, par exemple, on se plaint que
la politique envahi/, tout. (Ed. Barré.)
— Par extens. Occuper, se jeter sur, en par-
lant des eaux, du feu, etc. Une rivière qui en-
vahit la plaine. Vaincue d'un autre côté, la
mer se porte sur une autre plage et étend son
empire auxdépens des terres qu'elle envahit,
aux lieux où le travail et la vigilance de l'hom-
me sont en défaut. (Ed. Barré.)
ENVAHISSANT, part. prés. duv. Envahir.
Qui envahit. Des troupes envahissant les pro-
vinces.
*ENV.AHISSANT, ANTE. adj. Qui est de
nature à envahir, qui usurpe, qui envahit. L'ar-
mée envahissante. Les troupes envahissantes.
Les eaux envahissantes. L'ambition envahis-
sante. Politique envahissante.
*e.\vaiii-~--i-:mkn t - ^n vm,.', i . h\-4-
hir. L'en\Mli - ■ . ■ ■ -, 1 ■■ I —
ment des jn' r- ■ ■ 1' ^ ■ "'«
successifs, la i'i-iU'J'-' s ■-■l i:l '.-.1 Hiih' \' .[il'-l-
ques provinces; en ISlô, un cnruhissciiu'iil\ui
a enlevé ces provinces. (Barré.)
— Dans un sens analogue. S'emparer du bien
de son voisin par envahissement. L'envahisse-
ment d'un héritage. Un voisin plantesa borne
dans mon champ et s'empare d'une partie
de terrain dont jusque-là j'avais recueilli les
fruits, 11 commet \m envahissement sur ma pro-
priété. (Barré.)
— Par extens. Les envahissements du fleuve
sur ses bords, de la mer sur les terres. La
terre et la mer se combattent par des envahis-
sements continuels. (Barré.)
— Fig. Les envahissements du pouvoir. Les
envahissements de l'autorité. L'envahissement
est le but de tous les actes hostiles dont l'in-
térêt personnel est le mobile. (Barré.)
— Anat. Substitution du tissu d'un organe
au tissu d'un autre organe qui s'atrophie et
disparaît.
* ENVAHISSEUR, EUSE. S. Celui, celle
qui envahit. Des plaines sont accourus les di-
vers envahisseurs de l'Europe. (Chateaub )
— Adjectiv. Qui tend à envahir. Gouverne-
ment envahisseur. Peuple envahisseur.
— L'Académie ne donne pas le féminin de
ce mot, ni son emploi comme adjectif.
ENVAISSELÉ, ÉE. part, passs. du v. En-
vaisseler.
E.\ V AISSELER. V. a. 1" conj. (rad. en, et
vaisseau). Mettre dans des tonneaux. Envais-
seier du vin.
ENVALÉ, ÉE. part. pass. du v. Envalcr.
S'empl. adjectiv. Verveux envalé.
ENVALEMENT. s. m. Pèch. Action d'en-
valer, de tenir un verveux ouvert.
ENV.*LER. v.a. 1" conj. Pèch.Tenir le ver-
veux ouvert. Envalor le verveux.
ENVASÉ. ÉE. part. pass. du v. Envaser.
Canal envasé.
— Mar. Se dit d'un navire échoué sur un
fond de vase.
ENVASEMENT, s. m. (rad. envaser). Dépôt
de terre ou de vase fait par les eaux sur un
terrain. Envasement d'un canal, d'un port.
— État d'une chose envasée.
ENVASER. V. a. 1" conj. Remplir devase.
Envaser un égout, un canal.
— s'envaser, v. pron. Se remplir de vase,
de boue, d'ordures. En 1826, le conseil de salu-
brité de Paris tut chargé de diriger le curage
d'un é;îoiit qui, ayant été abandonné pendant
un grand nombre d'années, s'était envasé jus-
qu'à la voùle, et d.ins Ifquel l'infection était
portceàun si haut degré, que tous les ouvriers
ENVE
qui avaient tenté d'y nénétrcr avaient été
asphyxiés. (P. Duchàtel.)
— S'enfoncer dans la vase. Barque qui s'en-
vase.
— Se dit de certains animaux qui secachent
dans la vase.
ENVEIl.l.oTAGE.s. m. Écon. ruf. Action
d'enveillotcr.
ENVEILLOTEMENT. s. m. V. EMVEILLO-
TAGE.
EN VEILLOTER. v. a, 1" conj. (rad. teil-
lole). Éion. rur. Mettre l'herbe en veillotes, en
petits tas. Enveilloter de l'herbe.
— s'ENVEii.LOTEB. v. pr. Être, pouvoir être
enveilloté. Manière dont l'herbe s'enveillote.
ENVELOI'I'ANT. part. prés, du v. Enve-
lopper.
ENVELOIM'ANT. ANTE.adj.Quialapro-
pii.M,- d rriv. Inoii, r. La partie enveloppante.
_ : eur harmonieuse dont les
p|,i, i.lusbrftlantes héroïnes de
R;ir 1, _ h, irmefjii'f/oppff'i*. (A.Dau-
det.)
— ENVELOPPANTE, s.f. Géom. Toute ligne qui
en enveloppe une autre.
* EXVELOl'I'E. s . f. Tout ce qui sert à en
velopper, à couvrir quelque chose en l'entou-
rant. Défaire l'eiiveloppe d'un paquet. Enve-
loppe de toile cirée.
— Feuille |.lii r ,1 l'.r. aiH'e pour renfermer
les lettres. 1. .ii, . ! .|.i" .lime lettre. Mettre
une lettre ^nn- rn\ . [ .|i[m'.
Écrire suus Ccnirluppe de quelqu'un. Met-
tre sous son adresse des lettres qui sont desti-
nées à un autre. On dit, dans le même sens :
Écrire sous le pli, sous le couvert de quelqu un.
Cette dernière locution est plus usitée.
— Ce qui enveloppe naturellement un objet.
L'enveloppe gazeuse qui entoure notre globe.
PJ.T porm.-evh'rîeiir-p. .iftp.'in 'lice, dehors.
Unerudeeir.' -m ' i '-" '■'•-•■ ' '•■•'^"\i\"^''
vousarrèti-v [. ' .1' !'!'■ ~ m. . liM i-imt
se cache Sun- 11'"' '■''" ",(/■- . |. ........ \ ■'Hs ne
verrez la venir, ,0 a d-m.. tl .-vu.,ac Ullç,«i-
veloppes.(Viin.) A toute idée il laut une enceloppe
visible, à tout principe il faut une habitation.
(V. Hugo.)
— Parler .lans enveloppe. Parler avec une
rude franchise, sans ménagement, en termes
propres.
— Anat. Nom des membranes qui recou-
vrent et protègent certains organes : telles
sont les méninges qui recouvrent le cerveau,
et les membranes qui, chez les mammifères,
enveloppent le fœtus.
— Art milit. Ouvrage de fortification qui en
couvre, qui en protège un autre.
— Bil. On entend p.-ir ce nmt non seulement
tiloll-s.'l.'lIHlIir-. -"II. •';. ■ ■■■i- ■I"'' j " "■
menœs.W Kuretoppr celiuliiin\ i; ii- !• i. -
corce recouvrant le liber, et 'mI i n \. 1 1 |i.u-
la chlorophylle. ||E«!'e/oppf.v p'n.i:,'^ !..■ p. n.ui-
theou l'ensemble des orgaiw-'iui iv. cnvifiit
\i.ii.,r'm:-^-\n,\A.\\Enveloppcsemiuale.):\em-
hv.uv 'im .MMl'i.pe les graines. |) Enveloppe
subci'-i:,\ i;iii' h'- de l'écorce qui fournit le
iiege.
— Géom.Envcloppe d'une courbe mobile. Cour-
be fixe à laquelle la courbe mobile est tangente
dans toutes ses positions. || Envelopped'une sur-
face mobile. Surface fixe à laquelle la surface
mobile est tangente dans toutes ses positions.
— Mècan. Seconde chemise entourant le
cylindre d'une machine à vapeur, et destinée à
empêcher les déperditions de chaleur.
— Techn. Réunion des carreaux formant le
corps d'un poêle.
KW 11 ol-l'l- !■ V hol |H" lii - . l-.nve-
I,,,,, -. :. '. • I :••' ■ ' VV'-.
ENVE
1427
L, , i;.ii
"/7"
il I'
■ s lie
iiriit.
des idées confuses et se sert d'expressions obs-
cm-es.
— Discniirs enveloppé. Discours dans lequel,
par prihLn. i-, ..n d. une plus à entendre qu'on
ne dit I On .iiipitl'- aussi Raisonnement enve-
loppe, un li.uMinni' lit i-onlus, obscur, embar-
rassé. P.arler ambigu ment, d'une manière f«rc-
lappée. (La Bruy.)
— Entom. Se dit des chrysalides des lépidop-
tères, parce qu'en effet elles sont enveloppées
d'un léger réseau de soie entre des feuilles.
— ENVELOPPÉE, s. f. Fortif. Ouvrage qui a
pour objet de lélrécir un fossé.
— Géom. Chacune des courbes mobiles tan-
gentes à l'enveloppante.
— ENVELOPPÉES, s. f. pi. Eutom. Grande di-
vision des lêpidoptèn^s diurnes.
ENVELOPPEMENT. S. m. Action d'enve-
lopper.
— Fig. État des choses enveloppées, comme
à l'état de germes, comme principes. Chez les
peuples de l'Orient, la plupart des principes
sociaux sont encore en germe, à l'état d'enve-
loppement.
* EXVEl.OPPER.v.a.l"coni. (et. inconn.;
le rad. reliip se trouve dans les langues ro-
ni.inc's). Mettre autour de quelque chose une
etolfe, un papier, un linge, de manière a la cou-
vrir, à l'entourer entièrement. Envelopper des
vêtements. Envelopper des gants. Envelopper
le pied d'un arbre. Envelopper des boites de
bonbons.
— Ayant pour sujet le nom de la chose qui
enveloppe. Je vois que la première couche qni
enveloppe le globe est partout de la même subs-
tance. (Buff.)
— Par extens. Environner, entourer. Tout à
coup une noire tempête enveloppa le ciel.(Féne-
lon.) Un tourbillon de poussière forme un épais
nuagequi couvre le ciel et qui enveloppe tout le
camp. (Id.)
[;,,jvrrl,'..ilii.iia,l.;h,.|.nl.Mn
ilsnenoiil -■■.'■ (■.• .pi' I n.''-' .'.'"■ ■'.' I" o-'os
des gem.'iv' ' . ■:■'■ . ri !■ 'i. ' ''■'■ • l'^^is-
tancene |. i '.i i i ..i ' i i 'i' ■!' i' '"■ |''^so-
lides. ;Bii!I I ■ ; ■ . 1 " --■ ''"1'^''
„„,i,.|„. lu,. .. ! 'II'"." "/'" I ii.--l'-.ioi.esde
, ,1 ,1-^,, -. il .|. , , .-II.- i.liateaub.) 11
,.-1 .i, > > Imi lU .ipi ' -. Il i-i' -. lii-'obres, enve-
loppc 'le lii"nin.ii'ls. .Vil"" -M.iiHii.)
— Fig. Toutes sortes de duretés enveloppées
dans toutes les honnêtetés du monde. (M'"« de
Sèvigné.) Le roi d'un noir chagrin parait enve-
loppé. (R.ic.) Les entretiens ne sont plus que des
mensonges enveloppés sous les dehors de l'ami-
tié et de la politesse. (Mass.) Souvent cette ve
rite esl enveloppée à son apparition dans des
paroles sauvages et des actions atroces. (Cha-
teaub ) L'homme et l'enfant parlaient, envelop-
pés du bien-être que donne le sentiment de
l'abri. (A. Daudet.)
— Qui est compris avec d'autres dans quel-
que chose de défavorable, de fâcheux. 11 croyait
qu'étant brouillé avecProlésilas, il ne pouvait
être envelopperons sa ruine. (Fén.) Saint Evre-
mond, att.aché au surintendant, fut enveloppe
dans sa disgrâce (Volt.)
— Avoir l'esprit enveloppé dans la matière.
Être fort grossier, entièrement dépourvu d'es-
prit. Il On dit, dans le même sens, mais avec un
correctif :£»?)•(/ enveloppé, pour Homme qui a
'eloiipe
.,sc.le ,
— Quelquefois il signifie simplement Enlou
rer quelqu'un pour le dérober aux regards.
Mais les préIres bienldl nous ont enveloppé
On I
- Fig. Cl
enveloppt'iii
Une nuit ob
La sensati'.i
(Ra
' 77"'
r, voiler. Les poètes
i (ions et de fables.
' >onesprit.(Fléch.)
mes nos idées et nos
1 lill.
_ l'iivi'Uipici- ,juflque chose, nn r««'/. Racon-
ter en par "l'-'Ie'-entes et gazées quelque chose
de troii libre.
— Comprendre quelqu'un dans. 11 ne se dit
que des choses défavorables, fâcheuses. Enve-
lopper quelqu'un dans une proscription, dans
iiip 1 ullile, dans un désastre. Nous gémirions
,11 S' .1. I sur un iriomphe qui, avec la défaite
p s, uii' luiade 1 Église, envelopperait la perte
de nos tréres. (Racine.)
Cr^on bannit Médèe, et ses ordres précis
Dans son bannissement eiii'e(o;»paieH( ses fils.
(ConNEli I R )
— Fig. Saisir, retenir comme dans un filet.
Ce dialecticien a le talent d'envelopper ses
adversaires. Admirables sans doute pour en-
velopper une dupe. (La Bruy.)
— Envelopper dans. Envelopper un enfant
dans ses langes. Envelopper un homme dans
son manteau. Envelopper un mort dans un lin-
ceul. Envelopper la vérité dans des paroles obs-
cures.
— Envelopper de. Ils enveloppaient celte vé-
rité de fables ridicules. (Volt.) J'ai enveloppe
mon jugement de tous les égards de l'intérêt et
de l'aniitié. (Helvétius.)
Dès que l'ombre tranquille
Viendra d'un crSpe noir envelopper la ville. (BoiLEAU.)
— Envelopper sons. Envelopper le mensonge
sous les dehors de la vérité. Envelopper la vé-
rité sous les apparences de l'allégorie, de la
fable.
— Art milit. Environner, presser, cerner. En-
velopper l'ennemi. Envelopper une place En-
velopper un camp. Envelopper une armée. Le
comte de Guiche enveloppe des escadrons et
les force à se rendre. (M»' de Sévigné.)
— Véner. Envelopper un défaut. Placer les
chiens au-dessus et au-dessous de l'endroit
où ils ont été mis en défaut. On dit aussi absol.
Envelopper.
— s'envelopper, v. pron. Envelopper soi.
S'envelopper chaudement pour se garantir du
froid.
— Envelopper à soi. S'envelopper le doigt.
S'envelopper la tête. S'envelopper les pieds.
S'envelopper le corps.
— S'envelopper dans. S'envelopper dans un
voile. S'envelopper dans sa vertu. Je m'enve-
loppe dans mon innocence. (Voltaire.) On leur
reproche d'avoir provoqué les combats par une
politesse insidieuse, de s'èlve enveloppés dans
des discours indignes de la France. (Raynal.)
— S'envelopper de. S'envelopper d'un man-
teau, d'un voile. S'envelopper de nuages.
Quand le soleil se couche dans le sein des on-
des et que la terre s'enveloppe des ombres da
la nuit... (Fén.)
— S'envelopper en.
Elle veut qu'en détours la chose s'eiwelopfie ; i
El ce mol dil à cru lui cause une syncope. (Beonaud.)
14-28
ENYE
ENVELOIU'EUU. S. m. Celui qui enve-
loppe.
— Figr. S'est dit cie eelui qui sait couvrir do
paroles décentes un sujet trop libre. Quelque
bon eiiieloppt'ur qae soit La Fontaine, il y a
dans ses contes des endroits un peu trop gail-
lards. iBussy-Rabulin.)
EXVKXI.MÉ, ÉE. part. pass. du v. Enve-
nimer. S enipl.ailjectivem. Flèche envenimée.
Discours envenimé. Ce peu de lignes sem-
blaient distiller un baume salutaire sur sa bles-
sure c«irHii«e>.(J.J.Rouss.JLa querelle renais-
sait plus gHinutiièt^ que jamais. (Id.)
Tous \M Iraiu nii.)/iiui«s
Qii<! iXiui la loi lune coiilrsire
Vin du ci<l lait décoclii:!'. (M AMiuinE.)
Heureuse en mes ntallipuit si ce triste hymén^e
Pour le Iwulieur «le Konie à Cês.ir in'eùtîlonnêe,
Et SI j'eusse avec moi portt^ d,ius tn maison
D'uu astre «m-enimc l'iuvinciblc poison! (ConsKTLlE.
Amour, lu penlts Troie! et c'est de loi que vint,
Cette querelle envenimée. (La Fontaine, j
* EXVEXniEll. V. a. 1" conj. Infecter de
venin, communiquer le venin.
— Par e.vtens. Envenimer la bouche. Y faire
naître des élevures.
— Envenimer «ne blessure, vne plaie. La rcn
dre douloureuse, plus difticile a guérir. Ils en-
venimaient les blessures en y versant de la
poussière. (G. Flaubert.)
— Fig. Il y a des blessures que le temps gué-
rit, il y en a d'autres qu'il envenime (Volt.)
— Envenimer un souvenir. Le rendre plus
douloureu.\.
N'rdreuimr (loin! le cuisant souvenir
Que le commandement devait m' appartenir. (CûnN.)
— Envenimer un discours, wie action. Lui
prêter un sens, un motif odieux.
— Envenimer quelqu'un , l'esprit de quelqu'un.
etc. L'aigrir, l'irriter. Vousavez envenimé mon
adversaire contre moi. Il a envenimé l'esprit
de son père. Cette jalousie secrète qui enve-
nime presque tous les hommes contre leurs
semblables. (Boss.) Des intrigues de cour com-
pliqiiaient et envenimaient ces griefs. (P. de
Saint-Victor.)
— s'ESVENiMER. V. pron. Être envenimé.
Seigneur, mesplaies se sont envenimées et cor-
rompues à la vue de mes égarements. (La
Harpe.)
— Fig. Prendre un caractère plus violent.
Querelle qui s'envenime.
EXVEXIMEUR. adj. et s. m. Néol. Celui
qui envenime. Les envenimeurs de vos inten-
tions et de toutes vos paroles. (Mercier.)
EX VERGÉ, ÉE.part. pass.du v.Enverger.
EXVERGEMENT. s. m. Action d'enver-
ger. Envergement du câble.
* EXVERGER, v. a. 1" Conj. (rad. en, et
verge). On met un c après le j lorsqu'il doit être
suivi de a, o. îioits envergeons. J'envergeais, etc.
Croisersur les doigts les Qls d'une chaîne, pour
les appliquer ensuite sur les chevilles de l'our-
dissoir.
— Boissel. Garnir les soufBels de baguettes
de bois sur lesquelles on applique et on tend
le cuir.
— Navig. Passer la corde de halagede l'a-
mont à l'aval ou de l'aval à ramont, à la ren
contre d'un obstacle.
— Papet. Balancer la forme pour que la ma-
tière s'étende dans le sens des brins de la ver-
genre, ou s'introduise dans leurs intervalles.
— Vaun. Garnir de brins d'osier.
— s'e.nverger. v. pron. Être envergé.
EXVERGEITR. s. m. (rad. verge). Ancien
préposé au mesurage par verge .
EXVERGEl'RE, ou EXVERJL'RE. s. f.
(pr. an-rerjure : md. enrerger). Teclin. Action
denverger. || Késullat de cette action.
EXVERGUÉ, ÉE. part pass. du v. Enver-
guer. S'empl. adjecliv. Voiles enverguées.
— Fig. Embarrassé, engagé dans une posi-
tion ditlicîle. Navire envergué. Manœuvres
enverguées.
* EXVERGl'ER. v. a. \" conj.(rad. en, et
tergne). Mar. Attacher les voiles aux barres de
bois transversales auxquelles elles sont sus-
pendues. On envergué les voiles aux approches
du départ. (Lecomte.)
— s'euvergiter. v.pron.Étre envergué. Les
voiles à drailles s'e«iifryi«>n« sur leurs drailles,
au moyen de bagues assez libres pour que
celles-ci puissent rapidement se détendre ou
se replier le long de ce cordage incliné. (Le-
comte.)
* EXVERGURE.s. f. (rad. envergiier). Mar.
Développement d'une voile dans la partie qui
touche â la vergue. ||0n dit qu'un bâtiment à
beaucoup ou peu d'envergure, selon que ses
voiles présentent plus oumoinsde largeuron
desurfare âleur partie supérieure. || Largeur
d'un bâtiment.
— Navig. fluv. Lieu où l'on envergué.
— Ornith. Extension des ailes déployèesd'un
oiseau. De tous les oiseaux, le condor est celui
dont les ailes ont le plus d'envergure. Le corps
disperse prenil les ailes des oiseaux de haute
fnvergure; il monte avec eux vers les cimes.
Il plonge dans l'éther, il participe à la vie des
régions sublimes. (P. de St- Victor.)
ENVI
EVVERMEr.Googr.Ch.-I. deeant.de l'arr.
de Dieppe (SeineInfciieurc);l,30'J liai).
EXVKRMII.L(>XXÉ,ÉE. part. pass. diiv.
ICnverinillonncr. ScinpI. adjecliv. Livre i-ii-
vcimillonné.
EWI'IÎMTII IIWTR V a. Ire conj. (pr.
an-ver-: ' [I \r. il. Donner une
teinte. Ir . .;i I II.. I iiiilliiiiuer le visage.
ENVERR.4GE. S. m. Action d'enverrer.
— Tcchn. Portion de verre ou de cristal
fondu qui reste adhérent aux creusets.
EiWERRÉ, ÉE. part. pass. du v. Enverrer.
EXVERRER. v. a. 1" conj. (rad. en, et l'cr-
re). Verr. Verser dans un vase neuf une petite
quantité de verre en fusion, pour enlever la
crasse ou la poussière du vase.
*EXVERS.prépo3.(pr.(î«-i)A'; compose de
en et de vers ; c'est le versus in ou le in... ver-
susdes Latins). A l'égard de. Il est charitable
envers le prochain. Soyez indulgent envers
moi. La miséricorde de Dieu envers les hom-
mes. Montrez-vous charitable envers les mal-
lieiiicux. Il e^t reoomiaissant envers son bien-
ii' 'Il IniMii^, II.- Clivez pas ingrats envers
r ■ I 'Ni iiaitre envers son roi. Je
\ !■ Ml iti h .ri.^ on tàcheà me noircir.
M .:. -i.' , 1 . ii\ .]iii -..lit .-niPls envers les ani-
maux devraiiMii|i. ii~. T m rii,,.iis qu'il faut mé-
nager le servileiii 1 ni 11 :: I . -.lin. (De Juss.)
Pourvu que Xi|.li.i.. , i.,'..i.i.,i ...Ire époux.
ENVI
Mev
(Ra
—Envers et contre tous. Contre tout le monde.
Envers et contre tous je protège Dorante. (Pi-
ron.) .
— Syn.comp. envers, vis-i-vis. V. vis-.v-vis.
♦EXVERS. s. m.';pr. OH-r(-r;du lut. iiifcV'
.v;,,,,ll-l.iUMir,-...l- . I.l. Il lu,.,,,,,,.,, i: 1... l'une
'■■""■'■'l"' "" 'l"l I I' ■ I " MIC. 11
.-1 ..ii|i..v,, ., |,:n III ,i I i. Il, i/eu-
i-tofl
— tloffe à den.v envers. Étoffe dont les deux
côtés sont semblables. On dit plutôt élo/j'e sans
envers.
— Fig. Gens à deiu.envers. Gens souples et
trompeurs.
— Se dit aussi en parlant des feuilles des
plantes. L'envers des feuilles.
— Intérieur d'un vêtement. L'envers d'une
chemise. L'envers des bas. L'envers d'un ha-
bit. L'envers d'une robe.
— Fig. Voilà l'CMer* tout justede ce que nous
pensions de lui ; ce sont des points de vue fort
différents. (M'"° de Sévigné.) Les deux envers
d'une opinion: (Marmontel.)
Un envers du bon sens, un jugement i» ganclie.
(Mo
— A l'envers, loc. adv. Dans un sens con-
traire à eelui qvi'il faut. Sa signification otîre
plusieurs nuances, selon les choses auxquelles
on l'applique.
— Mettre une chemise à l'envers. La passer
de manière que le côté des coutures soit en
dehors.
— Mettre ses bas à l'envers. Mettre en dehors
la partie intérieure et garnie des bas.
— Relais à l'envcrs.Y. relais.
— Tombera l'envers. Tomhrr =nr ]•-■ .l.-n;. On
dit également et mieux I il i i ! i , nM.j-se.
— Voir la feuille à l'eni : \ i i i m i i.,
-V'xg.eltîm.Sesaffairf. ...,'„ ,„,,7.v.Ses
affaires sonten désordre. j|.4r,>;/-/f,s7)r//ff l'en-
vers, la tète à l'envers. Être dépourvu de juge-
ment, de sens commun; ou simplement Être
troublé, bouleversé.
ENVERSAILLER (S'). V. pron. i" conj.
(pr. an-ver-ç.a-llc, H mouill.; rad. Versailles).
Se disait, au xvii" et au xviii° siècle, pour
Fréquenter la cour, prendre les habitudes de
la cour.
EX VERSE,EE., part. pass. du v. Enversor.
S'empl. adjecliv. Étoffe enversée.
EXVERSER.v. a. 1'» conj. Tenhn. Façon-
ner une étoffe en l'étirant dans tous les sens.
EXVERSI, lE. part. pass. du v. Enversir.
S'empl. adjecliv. Étoffe enversie.
ENVERSIR. V. a. 2» conj. Techn. Carder
une étoffe avec des chardons. Enversir une
étoffe.
EXVI. s. m. [ét.,V. ENVI (i I,'), express.adv].
Jeux. Argent qu'on met à certains jeux de car-
tes, pour enchérir sur son adversaire.
* KWr'v !.'■. r,vnr.-<,.i-,Tin,-lv, '.■iviii, !,,■ ,
picacile, son génie. (Moiilaleinb.)
— Se dit aussi des choses qui semblent riva-
liser. Et qu'ensuite à I'mdî mille autres hvmé-
nées... (Corneille.)
— Il se dit même, par exlens., d'une seule
personne. La flotte qu'a Venvi favorisait Nep-
tune. (Corneille )
— A l'envi de. loc. prépos. En rivalisant avec.
Toulelois mon cœur
A IVnci de Cliiménc adore ce vainqueur. (ConNEli.LE.)
Ilcanx déserts qu'à l'curi des cieux
De SCS trésors plus précieux,
A combles la nature. (Hacim!.)
* V.\\\ \ltl.K ailj. -Jg. Digne d'envie. Di-
gne d'--ii. , ii\ I, \ ,[.ii l'on peut porter envie.
Bien Pin I iM.' ijii ilu.'s enviables.
EXVlU.viiK.s. III. Techn. Action d'envider
le iil.
— Tiss. Enroulement du tissu sur le cylindre
envideur. Cet envidagede tissu se fait généra-
lement au moyen d'un encliquetage. (Gh. La-
boulaye.)
EXVIDÉ, ÉE. part. pass. du v. Envider.
EXVIDER. v. a. Ir» conj. (et., V. dévider).
Techn. Tourner le fil autour de la broche.
EXVIDEUR, s. m. Ouvrier qui envide, qui
tourne le 111 autour des fuseaux.
— Techn. Cylindre de bois sur lequel s'en-
roule l'étoffe à mesure qu'elle est tissée. On
l'appelle aussi ensouple de travail.
— Adjecliv. Cylindre envideur.
* EXV I E. s. f. (et. lat., invidia ; formé de in,
en, et videre. voir). Inquiétude de l'àme causée
par la considération d'un bien que nous dési-
rons, et dont jouit une personne. Être dévoré
d'envie. Sécher d'envie. Il est au-dessus des
traits de l'envie. L'envie le ronge. Les grands
services ne mettent pas toujours au-dessus de
l'envie. (Mass.) L'envie est plus irréconciliable
que la haine. (La Kochef.) Le sage doit aussi
bien supporter les vices des méchants sans co-
lère, q.ie leur prospérité sans envie. (Charr.)
La mort seule ici-bas, en lerminant sa vie,
Peut calmer sur son nom Pinjuslite el IVueie. (Bon..)
On s'adoiait d'un bout à rautre de la vie. (v. Hugo.)
— Envie personnifiée. L'Envie poursuit
l'homme de génie jusqu'à la tombe. (Diderot.)
— Serpentmi serpenl.i de c-nrif. s.niiments
mauvais inspirés par l'ejn n- i:. iti . xpiession
vient de ce que les poeli--. |i - |,,.iiiii.j- et les
sculpteurs,ont représente renvieavec une che-
velure formée de serpents.
— Être au-dessus de l'envie, liors des attein-
tes de l'envie. Être inaccessible à l'envie. La
vertu vous met au-dessus de [envie. (Mass.)
— Porter envie à quelqu'un. Souhaiter un
bonheur égal au sien, sans en éprouver du dé-
plaisir. Il On dit, dans le même sens : Tout vous
réussit, votresortest vraiment digne d'envie.
On regarde avec envie une jeunesse florissante.
(Massillon.)
— Faire envie. Donner de l'envie, exciter
l'envie. Il fait envie à tout le monde.
— S'est dit dans le sens de Jalousie. Vos pè-
res ont reconnu qu'il y avait trop d'envie au
nom de niaîtie, et trop d'injtire au nom de ser-
viteur. (Malherbe.)
— Désir que l'on a de posséder une chose, de
faire quelque chose, inspiré par le sentiment
ou le goût. Grande envie. Légère envie. Envie
déréglée. Envie immodérée. Avoir envie de
tout. Avoir envie de voyager. Avoir envie de
plaire. Est-il possible, sire, que vous en ayez si
grande envie que vous dites? (Malherbe.) J'en
avais pour moi toutes les envies du monde.
(Molière.)Les voyages ont leurs travaux comme
leurs plaisirs ; mais les fatigues qui se trouvent
dans cet exercice, loin de nous rebuter, accrois-
sent ordinairement l'envie de voyager. (He-
gnard.) Dans tout le souterrain du Pausilippe
et en général dans tout Naples, on a envie de
se boucher le nez. (H. Taine.)
— Pas,!erson enDi«. Satisfaire son désir.
— Faire passer l'envie de quelque ctiose à
quelqu'un. Le rassasier, le dégoûter de cette
chose ; l'en corriger.
— On dit encore : L'envie lui en est passée, lui
en a passé. Il n'a plus le désir de telle chose.
— Se dit aussi des choses qui excitent le
désir. Des gâteaux qui lui faisaient grande c«-
17^. (J.-J. Rousseau.)
— Absol. Des fruits mfiis à faire envie.
— Urne prend envie. J'ai la volonté, le désir.
Il lui prcii.l des lunes d'pdiiip devoir Pauline.
;M">« de Sevignc.)
I qu'il vous ci.t pris curie
! ! (Mairet.)
— Goût bizarre, désir souvent irrésistible,
auquel les femmes sont quelquefois en proie
pendant leur grossesse.
— Fig. etfam. Se dit aussi, en plaisantant,
de tout désir subit et pressant, de tout appétit
déréglé.
— Besoin, disposition à quelque chose. J'ai
giMUde envie de boire Cet enfant a envie de
I Il, Il éprouve des envies de vomir, des
,:■ ■iiicnts decœur.
l'i iv. Il vaut mieu.i. faire envie que pitié
Il 1 ml mieux inspirer l'envie aux hommes, que
d'c^vciler leur pitié.
— Myth. Divinité allégorique, flile du géant
Pallas et de Sl'yx.
— Palhi.l. r.tili. ii.in.iilr i|ui se détache
près de- ,. lui.-. .11. i .-ull,. 1.- plus souvent
d'une gci lin., ijui ,1 h. Il iii\ il.iiirls des mains,
sons la Miii 1,, ..,,- |i,ii(i..s. Il .Marque, tache,
niii|M,,iiii., r..u.'.',liviile, violette, brune, avec
..Il " 11,-- l'iil. .|ue les enfants apportent quoi-
qu'il-- .11 11 lissant, etdonl l'origine n'a pas
ENVI
— Syn. comp. envie, jalousie. V. envieux.
E\VIÉ,ÉE.part. pass. du V. Envier. SeinpI.
adjecliv. Un poste, un emploi envié, recher-
ché, désiré par un grand nombre de person-
nes. Des jours toujours à plaindre et toujours
enviés. (Rac.)
0 lionheitr! b plaisirs enviés des dieux même,
l)e tant de voluptés souvenir douloureux !
Esl-il uti sort plus rigoureux ? (LÈbrun )
E WIEILLI, lE. part. pass. du v. Envieil-
lir. S'empl. adjectiv. Un homme envieilli dans
la souffrance et la pauvreté.
— Fi^. Des pécheurs envieillis dans le crime.
(Racine.) PécheurstfwyiV/ï/w sortant de leur in-
famie. (Pasc.)
— Erreurs, habitudes envieiUies. En*eurs,
habitudes invétérées.
* EWIEILLIU. V. a. 2o conj. (pr. anvi-è-
Uir, Il mouill. ; rad. vieil). Signifiait autrefois
' Rendre vieux.
Ou la mort jeunes nous prendra.
{Roman delà liose.)
— Faire paraître vieux. Cette longue barbe
vous envieiilit.
Devenir vieux. Il en-
— s E^VIEILLIR.v. pron. Devenirvioux. Mon
âge, avant le temps, par mes maux s'envieit-
lit. (Régnier.)
EWIEILLISSEMEXT. s. m. Action d'en-
vieillir; résultat de cette action.
* ENVIER. V. a. 1" conj. (rad. envie). Il
prend deux i de suite aux 1« et 2« personnes
du pluriel de l'imparfait de l'indicatif et du
présent du subjonctif. J'enviais, nous enviions,
vous enviiez. QHefenvie,qu€ nous enviions, que
vous enviiez, etc. Voir avec un dépit secret le
bonheur, les avantages d'autrui. Il a toujours
envié le succès de son frère. Allons, n'envions
plus son indigne conquête. (Racine.)
— Désirer pour soi un avantage, un bonheur
pareil a celui d'une autre personne, mais sans
être attristé, irrité, qu'elle le possède. La
France n'a rien à envier aux plus glorieuses
nations du monde. Il n'envie dans les grands
que le pouvoir de faire des grâces. (Mass.) La
valeur, la réputation, la naissance, les agré-
mentsdu corps et de l'esprit, nous \qs envions
s'ils nous manquent. (Id.) Vous êtes libre, in-
dépendant ; l'envie votre bonheur. (E. Scribe.)
— Envier quelqu'un. Le jalouser, lui porter
envie, il me semble que non seulement je me
plains, mais encore que yenvie les autres.
(M""^ de Sévigné.)
— Ambitionner. C'est le poste que j'envierais
te plus.
— Kavoirrien à envier. Avoir tout ce qu'on
pout désirer.
— Envier à. Refuser une chose a quelqu'un.
Vouloir la lui ravir. Wenvierez-\Q\x^ l'honneur
de mourar à vos yeux? (Gorn.)
(RAi
—Le ciel nous a envié ce grand homme. Il est
mort.
— s'envier, v. pron. Se porter envie; être
jaloux. Ils s'envient leur bonheur.
EXVIER. V. n. 1" conj. (rad. envi).AQ\.\\.
Faireunenvi;jouer pour voir qui aura le point
le plus haut.
— Envier sur. Renchérir, surpasser. Montai-
gne l'a employé dans ce sens, qu'il na plus au-
jourd'hui : Quelquefois il lui plaît (à la fortune)
envier sur nos miracles.
EWIEUSEME.XT. adv. D'une façon en-
vieuse.
* EWIEUX, EUSE. adj. Qui a de l'envie,
qui est sujet à l'envie. Un esprit envieux.
Homme envieux. Femme envieuse. Ne soyons
pas envieux du bien d'autrui. Il est envieux
de vos talents. Les coquettes se font honneur
d'être jalouses de leurs amants, pour cacher
qu'elles sont envieuses des autres femmes. (La
Rochef.) On a beau n'être pas envieux, on rage
toujours quand les autres chaussent vos sou-
liers et vous écrasent. (È. Zola.)
Quel démon envieux
M'a refusé l'honneur de mourir à vos yeusî (HacïSK.)
— Se dit d'une manière analogue en parlant
des astres, d'après la croyance des astrologues.
Un passant inconnu, touché de celte enfance.
Dont un astre envieux condamnait la naissance.
(COKNEtLLE.)
— Qui a le caractère de l'envie. Regard en-
vieux. Dessein envieux.
— Désireux. £«i';c/a' d'arrêter le carnage et
les flammes. (Lemercier.)
— Substantiv.Lesenvieuxsont toujours tour-
mentés. C'est un envieux. La fortune fait bion
des mécontents et des envieux. Un envieH.v n'a
jamais de repos. (Acad.)
Et son trop de mérite importunant les yeux,
De ses propres amîsluî fait des envieux. [WoiLEKv.)
— Syn. comp. envieux, jaloux. On est Ja-
lou.vde ce qu'on possède, et ^«î'/sh^ de ce que
les autres possèdent. Un amant esljalou.vdn
sa maîtresse, un roi de ses prérogative^. Un
homme privé de sa fortune est envieu.v de la
prospérité d'autrui.
E\ VILASSE. s. f. Bot. Sorte d'èbénier de
Madagascar.
ENVI
* ENVINÉ, ÉE. adj. Qui a pris l'otioiii' .lu
vin. Ce baril est enviné.
— Fam., en parlant des personnes. Il a l'ha-
leine envince.
ENVI\En. V. a. i" conj. (rad. vin). Garnir
do vignes.Bacchiise«ii/Bi; nos coteaux. (Ducis.J
* EWIItOX. adv. (rad en. et virer, tour-
ner). A peu près;unpeuplusou un peu moins.
Il est environ deui heures. Il est passé il y a
environ trois heures. Il me doit enviion quatre
mille francs. Environ dans le même temps,
Ninive fui liUiiM'l quelques anciens royaumes
établis 11-- r - m i-es et ces glacesoccu-
pent/'.i I ' us de hauteur. (BulTon.)
La liaiii '■> ; uleest environ de qua-
rante jm I- Il M Ml lils, ces masures cl ce
terrain imulti- «laienl habiles, il ya.enviroit
vingt ans, par ileux familles qui y avaient
trouvé le bonheur. (B. de St-P.)
— ENyinoN. prép. A peu prés au temps de.
Environ le mois de mai. (Acad.)
Enviran le temps
Otie tout aime et que tout pullule dans le montle.
(La FONTiENE.)
— Dans le voisinage de. A la rue Saint-IIo-
noré, environ Saint Innocent. (Malherbe. i Lno
petite glande située environ le milieu de la
substance. (Descartes.)
— Dans le Maine, on dit : Il est environ faire
quelt/ne cliose, c'est-à-dire II y est occupé
— BEM. GRAMM. C'csl un pléuliasillc lie dire :
Nous avons fait environ six ou srpl mille pii-
sonnicrs. En elTet, celle expression ma ou xiyl
mille prisonniers offre une quanlitc inrcrtaiac
à laquelle il est surabondant d'ajoutcmiîvroK.
qui exprime également un nombre incertain.
Pour ètie correct, il faut dire : ]N'o«s avons fuit
environ six mille prisonniers.
E\VlltO\X.*XT. part. prés, du v. Envi-
lonner. Qui environne. Des murs environnant
un parc
* EÎVVIKOXXAXT, AXTE. adj. Qui est
dans les environs. Des patrouilles sillonnaient
toutes les ruesenvironnantes.Lavillede Saint-
Sauveur, au sud du Mont-Cassin, en Italie, et
les bourgs ««i'iro«/ian/s, sont l'ouvrage des re-
ligieux de Saint-Benoît. (Chateaub.)
— Qui est proche. Les pieds des enfants, ac-
coutuiués à s'affermir dans les ténèbres, les
mains exercées à s'appliquer aisément a tous
leseorpse/irir«ii«a«/.ï.le conduiront sanspeine
dans la plus épaisse obscurilc.(J.-.l. Rousseau.)
Au printemps, Jésus-Christ s'assied sur une
montagne et tire des objets environnants de
quoi inslruire la foule assise à ses pieds. (Cha-
teaubriand.)
EXVIROXXÉ, ÉE. part. pass. du v. Envi-
ronner. S'euipl. adjectiv. Rien n'est plus jare
que la piété «nr/ro/iuéf de grandeur et de puis-
sance. (Mass.) Plus le troue est environne de
pièges, plus les rois ont besoin, ô grand Dieu !
que vous les environniez do votre protection.
(Id.) Lorsque Philippe, triomphant sur les rui-
ncsd'Olynthe, insultaitles nations et menaçait
lalibertédelaGrèce,le divin Platon, (■««roniie
de ses disciples, allait s'asseoir au sommet du
cap Siiniuin. (A. Martin.) Il semblait un dieu
sidéral loulenvironné du firmament. '^G. Flau-
bert.)
Le juste enfin remporte la victoire, ,
Et (te ses longs combats, au sein de l'Eternel,
Il se repose edci.-oniiê de gloire. (GlLBEltT.)
EXVIROXXE.MEXT. s. m. Action d'envi-
ronner; résultat de cette action.
* EXVinoXXER. V. a. l'^conj. (rad. envi-
ron). F.ntourcr, mettre autour, enfermer. En-
vii'onner un parc de murs. Environner une
ville de murailles. L'Océan environne les îles
Britanniques de toutes parts.
— Être, se mettre autour de quelqu'un, de
quelque chose. Les guérillas environnaient le
village. Le prévôt et ses archers environnaient
la retraite do Mandrin.
— Vivre habituellement dans la société de
quelqu'un. Dèsque nous sommes malheureux,
tous ceux qui nous environnent prennent de
l'empire sur nous. (M"»« de Tencin.)
— Il se dit au figuré dans les acceptions
précédentes. Il est environné de dangers. La
foudre Yenvironne aussi bien que le criim'.
(Ilacine.) Je parle des pauvres, de ces infurlu-
nés que la faim, la misère, les calamilés, les
nécessités domestiques et tous les plus noirs
soucis environnent. (Mass.) Les passions envi-
ronnent l'homme. ^A. Libes.) Dieu nous a envi-
ronnés des nuages de l'ignorance pour notre
bonheur; il nous a mis à une distance infinie
de sa gloire. (B. de St-P.)
— Mar. Faire le tour de. Environner une île.
— s'environner, v. pron. S'entourer. S'en-
vironner de gardes. S'environner de person-
nes suspectes.
* EN VIUOXS. s. m. pi. (rad. raw'ron). Lieux
d'alentour, circonvoisins. Londres et ses envi-
ions. L'avant-garde s'avança jusqu'aux envi-
rons de la ville. On envoya des gendarmes
dans tous les environs. Ln jour que j'étais as-
sis au pied de ces cabanes, un homme déjà
sur l'âge vint à passer aux environs. (B. de
St P.) J'ai un plaisir au roulement de la voi-
ture qui m'emporte par lestlélicieux environs
d'ici. (De Gonc.)
— Pop. Aux environs de. A peu près. II me
doitatixenvironsde douze centsfrancs. jj Vers
le tenigisde. Aux environs de Noël. Il est plus
correct de dire : Il me doit environ donze cents
francs, et vers Koêl.
ENVO
— La Fontaine l'a employé .au singulier : On
tremble B l'euviron.
ENVISAGÉ, ÉE. part. pass. du v. Envisa-
ger. S'empl. adjectiv. La fécondité seule était
envisagée comme la qualité la plus précieuse.
(De Ségur.)
EXVIS.ACEMEXT. s. m. Action d'envisa-
ger. Il Corneille l'a employé dans le sens de
Figure : Ai-je d'un assassin Venvisagement
blême*.*
*EXVISAGER.v.a.1"conj.(pr.e»-iii-3«->(:,'
rad.«», et visage). Itegarderquelqu'unau visa-
ge Envisager quelqu'un. J'attends un fermier
qui me doit onze mille francs, et que je n'ai pu
encore envisager, {ii'"' de Sévig.) D'abortl ses
traits me frappèrent, et après l'avoir envisage
quelquesmoments,je reconnus, à n'en pouvoir
douter, que c'était l'aventurière qui avait si
bien tait le rôle de Camille. (Le Sa.ge.)
El je n'ouvris les veux que pour oii-isniïer-
hei miens nue sur le marbre on venait d'égorger.
(Voliaihe.)
— Fig. Examiner, porter sa réilexionsur une
chose, la consi ^ li r rti ,-sj,i il. J'envisage l'a-
venir avec t'ii 1 ;, : '-■■ r la mort sans
trembler. Pour M , -se de Soissons,
elle n'a pu (■«(;- mi i- ii;onabian voulu
lui donner le tcnips il.- s.nuiir. (M»» de bevi-
gné.) Pendant piès d'un an. nous avions envi-
"sage la vie sous toutes ses faces. (B. Const.)
Mais, dètournnnl les yenx d'un tableau si funeste.
Eclairés par le guiil, cniisuycoiis les ans. (GlLBEUT.l
— Avoir en vue. C'était l'objet le plus ordi-
naiie de la guerre, et le principal fruit qu'on
envisageait dans la victoire. (Vertot.)
— Compter sur. Lue grâce précieuse, mais
que je n'ose envisagcv de si loin.(M""'deSevj
— Se faire une idée de. Un moment de ré-
flexion lui fit envisager la désagréable aven-
ture que ce serait. (Hamilton.)
— Envisager avec. Par des phrases presque
synonymes, il arrête notre imagination sur les
objets qu'elle envisage avec plaisir. (La Serre.)
— Envisager comme.
Que d'hommes amourcuii de la gloire céleslc,
Envisagent la croix comme un lardeau lunesle! (Cous.)
— Envisager de, avec l'infinitif. Puisque j'«i-
visage bien de partir dans l'état où est ma
tante. (M"" de Sévigné.)
— s'envisager, v. pron. Être envisagé. H Se
regarder mutuellement au visage.
L'un et l'autre rival, s'anétant au passage.
Se mesure des yeux, s'observe, s'cjuisuffe. {tïolLEAtl.)
— Se considérer soi-même. Chacun s'envi-
sage toujours par certains côtés favorables.
(Massillon.)
*EXVOI. s. m. Action par laquelle on en-
voie. Faireun envui d.- maicliandiscs. Par l'en-
voi de tel jour, in li' r. 11 ii'.il. . 1 ■ Kl. i'.r
disait dans s,, . , - ,'. ' n'
nus; mais le -■' '.' i ■ ' l' ■:. ■ ;■ ' ' ' ' ' i i ' ■ ■ l'i
drap pour h-s -, .'■in , •■l. in. m.. - ni \ , mot
de cette dépêche, ilsètaicni habill._'s. (Tliieis.)
— La chose même qui est envoyée. Avez-
vous reçu mon envoi du ôcourant?
— Comm. Lettre d'envoi. Lettre qui donne
avis d'une expédition, et relate les marchan-
dises qui en font partie.
— Jurispr. £«j'Oîf« possession. Autorisation
émanant d'un jugement, en vertu de laquelle
les héritiers présomptifs des absents déclarés,
les héritiers irréguliers, les enfants natuiels,
les conjoints et rÉtat,se mettent en possession
des biens qui leur sont dévolus.
— Littér. Vers qui accompagnent une pièce
de poésie, et servent à l'adresser, à en faire
hommage à quelqu'un. || Plus particulière-
ment. Dernière slrophc de l'ancienne ballaile
et du chant royal. L'envoi du chant royal com-
mençait ordinairement par ce mot, Prince.
Liturg. calhol. Leçon de matines ou fin
d'office dans certains monastères ou commu-
nautés.
EX VOILÉ, ÉE. part, pass.du v. sEnvoilcr.
S'empl. adjectiv. Lime envoilce.
* EXVOILEU (S'), v. pron. 1" conj. (rad.
voile). Techn. Se courber à la trempe. Ces li-
mes se sont envoilées à la trempe.
EXVOILUnE. s. f. (rad. s'oti'OiVcr). Action
du fer ou de l'acier qui se courbe à la trempe.
— Techn. Espace qui existe entre les lames
des ciseaux lorsqu'ils sont fermés.
* EX VOISINÉ, ÉE. part. pass. du v. En-
x'oisiner. S'empl. adjectiv. Être fort bien envoi-
siné, mal envoisiné.
— L'Académie, qui n'admet pas le v Enyoi-
siner, ne donne ce mot que comme adjectif.
EXVOISIXEn. V. a. l" conj. Entourer de
voisins. On n'oublie pas A'envoisiner convena-
blement cet homme. (J.-J. Houss.)
— s'ENVOisiNER. V. prou. Se donner tics voi-
sins.
EXVOLÉ, ÉE. part. pass. du v. s'Envoler.
S'emploie adjectiv. Les oiseaux envolés. Los
poussières eni>o;««du charbon badigeonnaient
cette halle d'une suie grise. ! É. Zola.)
— Fig. On ne peut plus rappeler les illu-
sions envolées. En remettant le pieti sur le
pont. Tanger, que nous crevions envolée, nous
apparut de nouveau. Alex. Dum ) Puis le duc
s'inclina profondénirni ci s'éloigna d'une mar-
che eni'o/cc et légère. (A. Daudet.)
EXVOI.EE. s. f. Séol. Action de s'envoler
I en même temps. Des envolées de pigeons par-
ENVO
taieni à tout instant et couraient se nicher
dans les creux des sculptures. (De Concourt.)
— Fig. Une prose ou des vers entiers pren-
nent leur envolée tout à coup. (A. Dauilet.)
ENVOI.EMENT. s. m.NéoI. Action de s'en-
voler. Les pigeons restent indécis pendant
quelques secondes ; puis, tout à coup, c'est un
euvolemeni immimse, unanime.(Journ.oinciel.)
— Fig. Éttmnez-vous maintenant des zig-
zags, des envolements de mon esprit. (A. Dau-
dcL)
* ENVOLEIl (S'), v. pron. 1" conj. (rad.
voler). Prendre son vol, s'enfuir en volant.
Une abeille qui s'envole. On voil s'envoler à
grands cris, vers le sud, une volée de grues
retardataires. (Mérimée.)
— Par anal. L'Indien lui disait : Colombe,
si lu n'es pas l'àmo (le mon fils qui s'est envo-
lée, tu es sans doute une mère qui cherche
quelque chose pour faire un nid. (Chateaub.)
Lorsque pour moi vers Dieu ta voix s'est en-
volée.[\. Hugo.)
— Par extens. Être emporté par le vent. Des
papiers, des plumes qui s'envolent. Des feuil-
les desséchées qui s'envolent.
— Fig. P.isscr rapidement, s'évanouir. Le
temps s'envole. L'occasion s'envole. Le char-
me s'envole. Avec l'âge les plaisirs s'envolent.
Les grâces s'envolent avec le temps. Les illu-
sions de la jeunesse s'envolent avec elle.
Nos beaux jours
S'fmoUnt les premiers, s'enro/ent pour toujours.
(DtETlLE)
— Fam. Disparaître. A l'annonce de cette
catastrophe, le h.al s'est envolé. Les deux che-
vaux, la mule au marché s'envolèrent. (Boil.)
— S'envoler à. Satan sans répliquer s'envole
à ses conquêtes. (Delille.)
— S'envotev après. 0 dieux ! je sens mon àme
ajirès lui s'envoler. (Corneille.)
— S'envoler dans. L'àme juste s'envole dans
le sein de Dieu. (Mass.) Architecte, il semble
que ta cathédrale une fois bâtie s'envolerait
dans les airs. (L. Veuillot.)
— S'CHMto' S)»'. Les lourds nuages de rame
s'envolent sur ces hauteurs. (Michelet.)
Et de ses naiics ouverts son jme Ingilive
S-envoU avec un cri sur l'infernale rive. (Laouange )
— Fig. cl prov. I! n'y a pins que le nid. les
oiseau.i se .sont envolés. Se dit lorsqu'on cher-
che une personne, une chose, dans l'endroit
où elle n'est plus.
Avec ellipse du pronom se. Le chien a
fait envoler les bécassines. Le plus léger bruit
fait envoler ces oiseaux.
EXVOLUMÉ, ÉE. adj. Ane. mar. Se disait
d'un vaisseau ayant de grandes œuvres mor-
tes.
ENVOÛTÉ, ÉE. part. pass. du v. Envoû-
ter. S'empl. adjectiv. Un homme envoûté.
ENVOÛTEMENT, s. m. Ilist. Opération
magique par laquelle on envoiilait, on ensor-
celait une personne. Ce prétendu maléfice était
en usage au moyen âge.
* ENVOÛTER. V. a. \" cnnj. (et. bas lat.,
invultare: rad. nllu.'i. vIst?-. F.iiiv un.- ..né-
ration magique qui cn-'-i ..i 1 !■ I. -i I l. I-
1er une image decir.:'..i. it i. ' . ' : i . .. s
parolescabalisliques. .lin- . i. - n i. .m.-
souffrir les mêmes lournuMils a la |i.-i=.jiiiie
représentée par cette figure.
— REM. GRAMM. Lcs dictionnaires de La-
rousse et de Littré blâment l'Académie d'é-
crire Envoûter avec l'accent circondexe, en se
basant sur ce que ce mot ne vient pas de
votte. Celle critique ne nous parait pas justi-
fiée envoûterayant pour radical r«^/H5.comme
voûte vient de rodi/a-s; dans un cas comme
dans l'autre la suppression de l'I peut amener
l'accent circonnexe.
ENVOV.ABLE.adj. Quel'on peut envoyer.
ENVOV.AGE. s. m. (rad. enrager). Min.
Point de jonction des galeries de roulage avec
le puils d'extraction.
— Chambre d'enroiiage ou rf'iîcrrnc/wsc. Par-
tie de l'envoyage spécialement disposée pour
élever les produits de rexploilation à l'orince
du puits d'extraction.
ENVOYE, s. m. Erpél. Un des noms de
l'orvet.
ENVOYÉ, ÉE. part. pass. du v. Envoyer.
S'emploie adjectiv. Messager envoyé. Cadeau
envoyé.
— Envoyé à. En Angleterre, les coupables
condamnés à l'exil sontcnroycsà Botany-Bay.
(Michelet.)
— Envogéde. Cinq ou six mille hommes, les
uns envoyés d'Espagne, les autres levés par
les partisans du prince de Condé, le poursui-
vaient au cœur du royaume. (Volt.) Que New-
ton, cet esprit céleste envogé de Dieu pour
expliquer l'univers par des lois d'une simpli-
cilè sublime, raconte lui-même ta gloire. (De-
leuzc.)
— Envoyé en. Huit mille furent envoyés d'.a-
bord en Poméranie, province voisine du llols-
loin. (Volt.) jefus envogé en Hollande, au mo-
ment de sa réunion, pour y recevoir les objets
relatifs à la marine. (Las-Cases.)
— Envoyé par. Cette chaleur envoyée par le
soleil ne serait pas seule suffisante pour main-
tenir la nature vivante. (BufT.) Deshayes, en-
voyé par Louis XlHà Jérusalem,passaversl an
1G29 à Athènes. (Chateaub.)
— Popul. et fig. C'est envogé. C'est bien ré-
ENVO
14-29
pliqiiê. On applaudit, on cria bravo, c'était
envogé. (E. Zola.)
— ENVOYÉ, ÉE. S. Personne envoyée do la
part d'une autre.
— ENVOYÉ, s. m. Ministre envoyé par un
prince souverain ou parun État dansunecour
étrangère ; r'csl un grade inférieur à celui
d'ambassadeur. Un envoyé extraordinaire.
C't'st l'envrjyé de' France en Serbie. Il n'y a
point d'ambiiss.ideiir lie tel prince dans cette
cour, il n'y a qu'un envoyé. (Acad.) Les suffra-
ges des envoyés se réunirent en faveur d'Isa-
belle. (Anquet.)i
— Par anal. Tout grand homme auprès du
peuple est Venvogé de Dieu. (Uéranger.) Le
plus pauvre musulman trouve pour ses hôtes
une réception cordiale ; ils sont les envoyés de
Dieu. (Feydeau.)
— ENVOYÉE. S. f. Femme d'un envoyé.
— Syn. comp. envoyé, agent. Dans la di-
plomalie,r^nrwytf,de mêmeque l'ambassadeur,
tient au ministère; l'ajcii^ n'y tient point. Il
n'a point de caractère officiel.
* ENVOYER, v. a. 1" conj. fpr. an-voi-
ié; et. lat.,;/iM.(i.\ m.'.in.. -i-m: : f.i n..'. \- 1 1
propos, /a, en. . ' i ' . ■ .' -
voie, nous eui^'i ' , . /,
J'enverrai, uouf, ,:i ,' ,./.',;....■/ ,«"■.■ ...
verriouf.tiue J'ruidie, <//«• nous envoyions. Qui-
j'envogasse, que nom envoyassions. Faire aller
quelqu'un en quelque lieu, pour y faire un
message, ou dans quelque autre dessein. En-
voyer quelqu'un à la campagne, en province,
en Italie. Cher époux, prends garde à ces con-
seillers impériaux qu'on a envoyés ici; ces
grandes chaînes d'or leur donnenlun air... (X.
Marmier.)
J'attends dam
; guerrier magnanir
r Acbillas et Seplime. (ConN i
— Déléguer. Envoyer des dépulésà la Cham-
bre.
— Envoyer an jour. Faire naître.
Quand je «luillai la Perse, et brisai Tesclavage
Ou m'envoywif au jour le ciel m'avait soumis.
ICOHSElLLEi
— Envoyer à la mort. Remettre quelqu'un à
celui qui doit lui donner la mort. Exposer
quelqu'un à un péril mortel.
— Envoyer dans l'antre monde. Faire mou-
rir. Que de médecins envoient leurs malades
dans l'autre monde ! Ne vous fiez pas àce char-
latan, il vous enverra dans l'autre monde.
— Fig. et fam. Envoyer quelqu'un au diable,
à tous les diables. Le repousser avec indigna-
tion ou colère. || On dit, dans le même sens :
Enrager promener, envoyer paître, euvoger à
Cliuillol. S'il me fiche un abalage, je Venvoie
à Chaillot. (É. Zola.)
— Fam. Jeter à bas, renver.ser. D'un coup
de pied il l'a envoyé au bas de l'escalier.
— Faire porter une chose d'un endroit dans
un autre. Cependant j'avais envogé en France
cinquante millions au moins pour le service de
l'Èlat. (Las-Cases.)
— Pousser, lancer, jeter. Envoyer des bou-
lets sur les retranchements des ennemis. En-
voyer une pierre au loin avec la fronde.
— Avec un nom de choses pour sujet. Les
vapeurs que la mer nous envoie. La pâle lu-
mière que la lune nous envoie. Le soleil en-
voyait ses rayons sur nos têtes. Le vin nous
envoie des fumées à la tête.
— Fig. Ah ! qu'un seul des soupirs que mon
cœur vous envoie... (Bac.) Aux cris qu'a son
abord vers le ciel il envoie. (Boil.)
— Se dit aussi en parlant des choses qui
nous viennent du ciel, du destin, de la Divi-
nité. C'est Dieu qui envoie du ciel les géné-
reux -. iiiiiii.iil-. lis sages conseils et toutes
les) Il - i" Il - Boss.) Envogez-mo'i la sa-
o-es-. Il II 1 II I . ...iix. (Mass.) Souffrons avec
îési.^'ii 11 Il- 111 luxquele ciel nous envoie.
(Lacordaiie.)
— S'est dit pour Diriger. Envoyez vos yeux
où vous voudrez, vous rencontrerez toujours
quelque trait qui vous semblera niable. (Mal-
herbe.)
— E/iMi/cr, suivi d'un infinitif. Envoyer faire
compliment. Envoyer reconnaître la position
de l'cnnemi.Envoyer demander quelque chose
à quelqu'un.
On ciaitiiiait qu'Amural, par un ordre sévère,
\einoif'>l demander latOle de son frère. lIÏACtNE.)
— Envoyer, suivi d'un infinitif, prend souvent
la préposition pour.
— Absol. Envoyer chez quelqu'un. Envoyer
savoir de ses nouvelles. Notre convive n'ar-
rive pas, je vais envoyer chez lui.
— Envoyer à quelqu'un. Envoyer chez lui.
L'envoyer chercher. Armande, prenez soin
d'envoyer au notaire. (Molière.)
— Envoyer aux nouvelles. Envoyer chercher
des nouvelles.
— Arg. Envoyer en paradis. Tuer.
— Mar. Mettre la barre du gouvernail sous
le vent, pour commencer à faire virer un bâ-
timent vent devant. Pour commander cette
manœuvre au timonier, on se sert du mot :
Envoyez!\\ Commencer le feu. Canonniers. en-
voyez ! Envoyer une bordée. Envoyer un coup
de canon.
— s'envoyer, v. pron. Être envoyé.
— S'envoyer l'un à rauti:e. S'envover des
messagers. S'envoyer des boulets. S'envoyer
des lettres. S'envoyer des cadeaux.
ENVOYEUR, s. m. (rad. ««noyer). Comm.
1430
EOLI
Celui çiuî fait un envoi, qui expédie des mar-
chandises.
— A-lmin. Se dit, dans l'administration pos-
tale, de celui qui, par l'entremise île la poste,
envoie des fonds à un correspondant.
EXW.VGO.XNÉ, ÉE. part. pass. du v. En-
wagoinier. S'emploie adjectiv. Mis en wagon.
Maix-handises euwajonnees.
EWV'.AGOWEIl. V. a. I" conj. Mettre en
wagons. Enwagonner des bestiaux.
ENXU. s. m. Entoni. .\om donné, au Brésil,
à certaines espèces de guêpes.
ÉN1'.*LE. s.ra.(ét.gr.,lvui*io;, belliqueux).
Erpël. Geni-e de sauriens, famille des igua-
niens, établi pour deux espèces de la Guyane
et du Bi-csil.
ÉXYGRE. s. m. (6t.gr., fvuYî'î.qni vitdans
l'eau). Erpét. Genre d'ophidiens, famille des
boas.
ÉXV.MÉ\OSPERME. S. m. Bot. Syn. de
PLEIROSPERME.
ÉXYO. s. f. {iïÉnyo, nom myth.). Arachn.
Geni-e d'aranêidcs voisin du genre clotho.
ÉXVO. Myth. Surnom de Bellone.
ÉXVOCI'CLE. s. m. Entom. Genre de né-
vroplères, famille des phryganiens.
KXYPXALISME. S. m. (étym. gr.,lïil!r/iov,
songe). Magnétisme animal.
ÉXYPXIOTISME. s. m.(étym.gr., ivjsviov,
songe). Médec. Sommeil magnétique.
EXZIO. Fils naturel de l'empereur Frédé-
ric II, I22l-li72, fut couronné par son père roi
de Sardaigne, gagna sur les Génois la bataille
navale de la Melloria, mais fut ballu et fait
prisonnier à Fossal ta par les Bolonais, en 1219.
Les instances de Frédéric ne purent le rendre
: la liberté; il vécut 23 ans renfermé dans un
palais de BolOj2:ne.
EXZo'i'que. adj. (étym. gr., ïv,dans;!;.û-.v,
animal). Géol. Se dit des terrains qui renfer-
ment de nombreux restes d'animaux.
EXZOOTIE. s. f. (et. gr., £v, dans; Ç.:--»,
animal}. Pathol. Affection propre à des agirlo-
mérations d'animaux, qui a pour caractère es-
sentiel d'être circonscrite en un lieu, y étant
née ou s'y étant fixée à la faveur de certaines
influences locales.
EXZOOTIQf E. adj. 2 g. (rad. enzoolie).
Qui est pi-opre aux animaux d'un pays.
EXZOOTIQUEMEXT. adv.D'une manière
enzootique. L'affection dont il s'agit peut ré-
gner enzootiqiiementoa épizootiqueinent ; mais
le traitement doit rester le même dans tous les
cas. (Cardini.)
ÉOCÈXE. adj. (et. gr., >ii.;, aurore; xatv"»;,
récent). Géol. Se dit de la couche la plus an-
cienne des terrains tertiaires.
ÉOÏDIXE. s. f. Chim. Matière colorante
rouge extraite du bois d'asperge.
ÉOL.AXTHE. s. m.(ét. gr.,«fo5i5;, panache;
JvSo;, fleur). Bot. Genre de la famille des la-
biées, établi pour une espèce originaire de
l'Inde.
ÉOLE. s. m. (et. gr., «tfoLo;, léger). Entom.
Genre de coléoptères, tribu des élatérides,
ayant pour type l'éole aimable, du Brésil.
ÉOLE. Myth. Dieu des vents, fils de Jupiter
et de Ménalippe. Ses douze enfants soufflaient
lesvents;son pouvoir était subordonné a celui
de Neptune.
— Phys. Bouches d'Éole, Fissures des mon-
tagnes, par lesquelles s'échappe un courant
d'air.
ÉOLIDE. s. f. Conchyl. Genre de mollus-
ques polybranches, famille des dermobran-
ches.
ÉOLIDE. Géogr. V. ÉOUE.
ÉOLIDE. adj. et s. m. Myth. gr. Ulysse ou
Céphale, ou Athamas, le dernier, flis, et les
deux autres, petits-fils d'Éole.
ÉOLIDICÈRE. s. m.(étym. fr.,eo/ii;c; gr.
xfsa;, corne). Zool. Genre d'entozoaires de
l'ordre des planariées.
ÉOLIE ou ÉOLIDE. Géogr.anc.Contrée de
l'Asie Mineure, au N.-O., entre la Troade au
N., et rionie au S. Elle fut peuplée par des co-
lons éoliens qui fuyaient le Péloponnèse,envahi
par les Doriens. Ils y fondèrent douze villes
unies par un lien fèdéralif : Cyme ou Cumes,
Larisse, Grynia, Néon-Tichos, .Myrine, Cilla,
Temnos, Élée, Pitane, Notion, Égirouse et
Smyme.Cette dernière devint une possession
des Ioniens.
* ÉOLIEX, EXXE. adj. Géogr.anc. Qui ap-
partient à l'Ëolie ou à ses habitants.
— Ues Éotieniies. Pciiteii îles situées entre
l'Italie et la Sicile. Auj. iles Lipari.
— ffa;/>«eo/ie«/ie. Instrument à cordes d'une
sonorité si sensible qu'il renddes sons harmo-
nieux lorsqu'on le suspend et que le vent
vient à frapper ses cordes. On dit aussi : harpe
éolique, ou éoli-harpe.
L« s*pt e?pritî voilés des harpes éolifimi.
Qui chaDteiit leurs amoun aux auiu melancolitiiics.
(SOUMII.)
— llhl.Confédéralion éittienne.CuWe qui exis-
tait entre les douze villes que les Éoliens pos-
sédaient en Asie.
— Mus. anc. Hocle éotien. Un des principaux
modesde musique grecque.
— Philol. Dialecte éolieii ou substantiv. l'i-o-
EPAC
lien. L'un des quatre principaux dialectes de
la langue grecque.
— ÈoLiEsxE. s. f. Comm. Étoffe légère dont
ou fuit dus robes.
— ÉOLIENS. S. m. pi. Une des quatre tribus
helléniques. Ils descend,aient d'Èolus, lils
dllelleu et petit fils de Deucalion.
ÉOLI-HARPE. s. m.V.ÊouENXE (Ilarpo).
EOLI.VE. s. f. Mus. Instrument à vent, à
clavier, à languettes d'acier. || Jeu d'orgues
établi d'après le même pcincipe.
*ÉOLlPYLE. s. m. .-t i-.' . A^V";. V.n'.o ;
sûiil, porte; porte d'K"!- l'ir - n iil.> .|i> hm'-
lal creuse contenant -1 ■ i m . ' [ n, .hni'ir.-,
produit un jet cunliniii. . i].. .i qm - . rh i|,|i,.
par un bec recourbé adaptu mu- un punit quel-
conque de sa surface.
— Techn. Sorte de ventilateur que les fu-
mistes emploient pour former un courant d'air
et chasser la fumée.
— Adjectiv. Lampe culipyte. Lampe à alcool
à l'usage des plombiers.
♦ÉOLIQUE. adj 2 g. Syn. d'ÉOLiEN.
— Chemins de fer éoU'jtie.f.Nom donné à cer-
tains chemins de fer atmosphériques.
ÉOLODICON.s. m.Mus.Syn.d'ÉOLi-HARPE.
ÉOLO-DORIQUE. adj. 2 g. Philol. Qui
participe du dialecte éolien et du dialecte do-
rique.
ÉOLOTHRIPS.s. m. (étym. gr., «roiio,-, bi-
garré; 6p\'^, ver rongeur). Entom. Genre delà
famille des thripsiens, dont les espèces, indi-
gènes et peu nombreuses, se trouvent particu-
lièrement sur lesréséd.as.
ÉOX. s. m. (dugr. «fi.,v, temps). Philos. gnost.
Émanation, intelligence éternelle, sortie du
sein de Buthos ou Bythos pour constituer le
plérome.
— Anat. Contour des yeux.
— Antiq.gr. Arbre à gui dont fut construit
le vaisseau des Argonautes.
ÉOX DE L'ESTOlI.E.r.enlilhfimmebrot.in
JUdlaur ,.,.>: ,•/,;,-,.,,, II 1, ,1 ..■,i,,I [. - j.;.,-
vmcesi;n laisaut des adeptes, et fut cundaniiie
à la prison perpétuelle par le concile de Ileims.
— ÉON (Charles Gencviève-Louis-Auicusle-
André-Timothée de baim"m h \^ iT.uhii-
re, 1728-lSlO, chevalin , - i , ,
bre par l'ambiguïté ■\' i.i ! i- .-
matique, employé son. !. III. ;.: |.ii |. i- w.
fut forcé sous Louis XVI .le levélir des liiiluls
de femme, retourna en .Vngleterre, 17S.f, avec
une pension du roi, et y vécut eniioniiant des
assauts d'armes. li a composé plusit;urs ou-
vrages d'histoire et d'économie politique.
ÉOXIE. s. f. Bot. V. OEONIE.
ÉONIEX ou ÉOXITE. s. m. Hist. reliî.
Partisan d'Ëon de l'Estoile.
ÉOPHYTOX.s.m. (étym.gr., ii;,î, aurore;
= j-bv, plante). Paleont. Plante fossile du ter-
rain cambrien.
ÉOPS.4LTRIE. s. m. (ét.gr., iii,î, aurore;
•ia>.Ti;piov, instrument de musique à cordes).
Ornith. Genre de dentirostres percheurs, éta-
bli pour trois espèces d'Australie.
ÉOS. s.m. (ét.gr.,i,ù,-,aurore). Ornith. Genre
de préhenseurs, voisin des cacatois.
ÉOSIXE. s. f. Chim. Substance colorante.
BOSPHORE. s. m. (du gr. "Eoi^rçifo,-, Luci-
fer). Infus. Genre d'infusoires, famille des hy-
datides.
ÉOL'D. s. m. Mus. Espèce de luth oriental.
ÉOl'S. Myth. Surnom d'Apollon. || Un des
chevaux du Soleil.
ÉOUSE. s. f.Bot. V. ÉouvÉ.
ÉOUVÉ. s. m. Bot. Nom vulgaire du chêne
vert ou yeuse.
ÉOZOOX. s. m. (ét.gr., ii«;, aurore ;ÇSov,
animal). Paléont. Nom donné à des restes d'un
foraminifère géant que l'on rencontre dans le
terrain cumbrien.
ÉPACHTES. S. f. pi. (pr.(;-;)fll/e;motgrec).
.\ntiq. gr. Fêtes que les .\théniens célébraient
en mémoiie de la douleur que causa à Céiès
la perte de sa fille.
ÉPACMASTIQUE.adj.2 g. (rad. êpacme).
Pathol. Se dit des maladies aiguës qui tendent
à s'aggraver.
ÉP.ACME.s.m. (ét.gr., re\, sur ;&»!«;■„ force).
Pathol. Le plus haut degré d'intensité d'une
maladie aiguë.
ÉPACRÉ, ÉE.adj.Bot. Syn.d'ÉPACRiDÉ.
ÉPACRIDE. s. f. (et. gr., in'., sur; ï./ço;,
lieu élevé). Bot. Genre type de la famille des
épacridées, établi pour une trentaine d'espè-
ces de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande.
ÉPACRIDE, ÉE. adj. Bot. Qui ressemble
à une ép.acride. i| ép.icridées. s. f. pi. Famille
de plantes ayant pour type le genre épacriile.
ÉPACIOX. adj. m. Myth. Surnom de Jupi-
ter.
ÉP.ACTAL, ALE. .adj. Astron. Qui se rap-
porte a l'epacte. Nombre épactal.
— ÉPACTAL. s. m. Anat. L'un des os du crâne.
♦ÉP.ACTE. s. f. (du gr. tr.a.t-.;:, intercalé,
sur.ajouté'i. Chron. Nombre de jours que l'on
ajoute à l'année lunaire, pour l'é^'aler à l'an-
EP.\I
née solaire. Elle dési^j^ne l'âge delà lune, et se
trouve indiquée au commencement desalma-
nachs.
— Épacte majeure. Se dit quelquefois de Vé-
pacte solaire, par opposition à épacte uiitteure,
qui est l'épacte lunaire. || Cycle des épactem. Es-
pace de trente années, après lequel les èpac-
Ics approximatives reviennent dans le même
— Astron. Calcul en jours, heures, minutes
et secondes, de la différence qui existe entre
les révolutions lunaires et les révolutions so-
laires.
ÉPACTÉEX. s. m. Myth. Surnom de Nep-
tune et d'Apollon chez les Samiens, et d'Apol-
lon à Actium.
ÉPACTRE. s. m. (du grec T-KaxTpov). Anc.
mar. Petit vaisseau grec marchant a la voile
et à l'aviron.
ÉPACTROCÈLE. s. m. (et. îv., épactre ;^
gr. xïUw, je cours). Anc. mar. Petit épaclre.
ÉPAGON. s. m. Mar. Monnc. (Rabelais.)
* I P \(.M;I I II I i: ^ ; I il / ; :■!■:,■
dai
iiJ, r i
le nez e.\i'ellent; rU sont propres a la tliasse
dans les cantons couverts, et on les emploie au
poil et à la plume. L'épagneiU et le petit da-
nois produisent le chien-lion, qui est mainte-
nant fort rare. (Buff.)
— Adjectiv. Chien épagneul. Chienne épa-
gneule.
ÉPAGOGE. s. m. (du gr. Êra-fw-fî;, importa-
tion). Antiq. gr Nom de certains magistrats
d'Athènes qui s'occupaient spécialement des
causes commerciales.
ÉPAGOGIQCE. adj. 2 g. Antiq. gr. Qui
appartient, qui a rapport à IVpagogue. Ordre
épagogique. Évolution épagogique.
— Log. Argument épagogique. Argument par
induction.
ÉPAGOGUE. s. f. (étym. gr.,êT:àY«, je mar-
che contre). Antiq. gr. Évolution de la milice
grecque, qui se rapprochait de l'ordre on co-
lonne des modernes.
— Antiq. gr. V. épagoge.
ÉPAGOMÈXE. adj. et s. m. (du gr. t-âyw,
j'ajoute). Chron. Se dit des cinq jours que les
anciens Égyptiens et les Chaldéi-ns ajoutaient
aux 360 jours de leur année v.i.m-' C^ iii 11^-
position de l'année datait do l ■ ' ;— : a
du cycle caniculaire. Les jom^ . | i. i:,. n. ^
répondaient aux cinq jours c^iiii'l' m. m n: ^"^
de notre année républicaine.
ÉPAGRIE OU ÉPAGRIUS. S. m. (du gr.
ÈrôYçio;, villageois). Entom. Genre de coléoptè-
res tétrameres, famille des curculionidesgo-
natocères, établi pour deux espèces du Mexi-
que.
ÉPAILLAGE. s. m. (rad. épailler). Action
d'effeuiller les nœuds inférieurs des cannes à
sucre. Vépaillage a pour but de donner à l'air
un accès plus facile dans les champs de can-
nes. (A. Baudrimont.)
— Action de débarrasser les draps de toutes
les matières végétales.
ÉPAILLÉ, ÉE. part. pass. du v. Épailler.
S'emploie adjectiv. De l'or bien épaillé, mal
épaillé.
ÉPAILLEMEXT. s. m. (pr. épa-Ueman, H
mouilL). Techn. Action d'épailler, et résultat
de cette action.
ÉPAILLER. V. a. !■■• conj. fpr. ê-pa-Ué, Il
mouill. ; rad. paille). Techn. Enlever de lor
toutes les saletés qui proviennent de la fonte
ou du mal forgé.
— Débarrasser le drap des matières végé-
tales,
— Agric. Opérer l'épaillage.
ÉPAIX (Saint-). Géogr. Bourg du cant. de
Sainte-Maure, arr. de Chinon (Iniire et-Loire) ;
•2,000 hab.
* ÉPAIS, .AISSE.adj.(dulat.*pmK5,même
signification). Qui a de l'épaisseur. Se dit en
parlant d'un corps compact, pour indiquer la
piofondeur ou l'espace qu'il offre d'une surface
à l'autre. Un murépais. Une muraille épaisse.
Un bloc épais. Une planche épaisse de dix li-
gnes. Un mur épais d'un mètre.
Trop heureuse maison, et vous, murs trop épais,
Qui cacliez à mes yeux le plus beau des objets.
(Recnard.)
Une télé sortait en forme de pupitre,
Uoiu le triangle affreux, tout hérissé de crins,
Surpassait en grosseur nos plus épais lutrins. (Bon.)
— Se dit par opposition à mince. Un épais
manteau. Plus la plante est rameuse, plus le
calice de sa fleur est épais. (B. de St-P.) De
gais patineurs, le visage caché sous im mas-
que, les mains enveloppées dans un épais man-
chon, tracent sur l'onde solide cent figures va-
riées. (Poug.)
— Fani. Avoir la taille ^/)«W5fi. Avoir la taille
grosse et ramassée. On ditaussisimplement .
Etre épais, très épais.
— Fig. et fam. Avoir la mâchoire épaifise.
Avoir l'esprit très pesant. C'est une mâchoire
épiisse. if Avoir la langue épaisse. Avoir de la
difficulté à parler.
— Se dit encore .k- . li.- ~ -Im. =. ^-rurs
les unes contre les .im i; - .1 II l' ■
épaisse. Cheveux (']ii!- iii, 1 ■
feuillage de cetarl'i< . d , , ^ , ! u'v
passait pas une guulto de plun.-. , li. ^l-.- M-P.
EPAI
Voyez ces plages désertes, ces tristes contrées
où l'homme n'a jamais résidé, couvertes ou
plutôt hérissées de bois épaiJt et noirs. (Buff.":
Le gazon verdoyant, «;)«(«, mais court et serré,
était mêlé de serpolet, de baume, de thym, de
marjolaine et d'autres herbes odoiantes. (J.-J.
Rouss.) Il donnait tête baissée au plus épais des
chiffres, et les grosses colonnes ne lui faisaient
pas peur. (A Daudet.)
— Se ditaussi en parlant des choses fl'iiil.^s
ou gazeuses qui ont une ci-rt aine ojn^isi m. e,
une certaine densité. Vin épais. Eucie t-p u-s:-
Brouillard épais. On distinguait a la luuur des
éclairs de longues fdes de nuagesepuw. ^B. de
St P.) Il en sortit une Tumée fort épaisse, qui
l'obligea de reculer deux ou trois pas en ar-
riére. (Galland.) Le ciel y est le plus souvent
couvert d'une hmme épaisse et froide. (Kayn.;
Des brouillards épais et fréquents jettent un
voile obscur sur ces hideuses campagnes. {\d.]
— Épais à couper au couteau. Très épais; se
dit surtout tigurément d'un esprit lourd, gros-
sier.
— Fig. Le soleil de Provence dissipe au
moins à midi le plus épais chagrin. (.M""> de Sé-
— Par anal. Nuit épaisse, ténèbres épaisses.
Nuit noire, grande obscurité. Ils courent pleins
d'effroi au milieu des ténèbres épaisses. (Lacép.)
— Poét. et fig. Épais nuage. L'obscurité, la
cécité, ou la mort. Ses yeux se couvrirent à
l'instant d'un épais nuage semblable à celui de
la mort. (Fén.;
Quand de la nuit l'épois nuage
Couvrait mes yeux de son l,andeau. (ScRIBE.)
— Fig. Ignorance épaisse. Ignorance com-
plète, profonde. Tout est tombé dans la plus
épaisse ignorance. (Volt.)
— Chargé, grossiei-, vicié. Un air épais. Xe
respirer qu'un air épais et malsain.
— Fig. Lourd, pesant, grossier. Pour son
esprit, je vous avertis par avance qu'il est des
plus épais qui se fassent. (Mol.) Il avait l'in-
telligence si épaisse, que mes premières le-
çons furent en pure perte pour lui. (Le Sage.)
La grosse gaîté de Vépaisse opulence. (Gres-
set.)
— Bot. Se dit de toutes les parties dont l'é-
paisseur, comparée à celle d'organes analo-
gues, est plus grande que ne semblerait le
comporter leur étendue.
— Manèg. Cheval épais. Cheval qui n'est pas
lin, élancé.
— Mus. anc. Genre épais. Dénomination em-
ployée par J. J. Rousseau pour désigner le genre
de musique grecque où, dans chaque tetra-
corde, la somme des deux premiers intervalles
est moindre que le troisième.
— Pêch. Tissure épaisse. Se dit de la tissure
d'un filet à mailles serrées.
— EPAIS, s. m. Épaisseur. Pierre qui a plu-
sieurs pieds d'épais. Mettre du rouge, et en
avoir toujours un pied d'épais sur la figure.
Il y a de la neige deux pieds d'epais. (Acad.)
— Il est aussi adv. La neige a tombé fort
épais. Cette graine ne doit pas être semée si
épais. (Acad.)
— Syn. comp. épais, gros. Une chose est
grosse par l'étendue de sa circonférence; elle
est épaisse par lune de ses dimensions. Un
arbre est gros. Une planche est épaisse. Il est
dillicile d'embrasser ce qui est gros. On a de
la peine à percer ce qui est épais.
ÉP.AISSEMENT. adverbe. Dune manière
épaisse.
*ÉP.*1SSEUU. s. m. (rad. épais). Malh.
Nom donné à l'une des trois dimensions de la
matière étendue, qui, avec la longueur et la
largeur, en complète la définition.
— Dans le langage ordinaire,signifie la Pro-
fondeur d'un corps solide. Pratiquer une ar-
moire, un escalier, une cheminée, dans l'é-
paisseur du mur. Lorsque le corps a acquis
toute son étendue en hauteur et en largeur,
par le développement entierde toutes sespar-
ties, il augmente en épaisseur. (Buff.) L'épais-
seur des feuilles et des tiges des plantes ma-
rines est propre à recevoir toutes sortes d'ins-
criptions. (B. de St-Pierre.)Tous les escaliers
étaient pratiqués dans ['épaisseur du mur. (V.
Hugo.)
Et son corps, ramassé dans sa courte grosseur.
Fait gémir les coussins sous sa molle épaisseur.
{BoiLEAC.)
— Degré de densité d'un tissu. Épaisseur
d'un drap.
— L'épaisseur d'un bois, d'une forêt. L'en-
droit où les arbres sont le plus près les uns
des autres. Ils se réfugièrent dans la plus pro-
fonde épaisseur des bois. (Rayn.)
Fjff. L'épaisseur des bataillons. Il faut
dans l'instant leur opposer des bataillons d'une
épaisseur assez forte. (Volt.)
— Défaut lie fluidité d'un liquide. Sirop qui
a de l'épaisseur.
— Se dit aussi pour Densité, surtout dans
res phrases : L'épaisseur de l'air. L'épaisseur
du brouillard. L'épaisseur de la nuit. L'épais-
seur des ténèbres.
— Se dit de la lourdeurde l'esprit. L'épais-
seur de fintelligence de cet homme.
— Fi». Obscurité de l'intelligence. L'une
règle nos erreurs; l'autre est bien haut par-
dessus cette épaisseur où nous sommes. (Mal-
herbe.)
EPAN
— LûC. prov. H s'en est failli île l'épaisseur
d'un clieteii. Il s'en est fallu de peu.
ÉPAISSI, lE. pari. pass. du v. Épaissir.
S'empl.adjecliv. .Sauce épaissie avec île la fa-
rine , avec; des jaunes d'œufs. D'un nuage
épaissi mes yeux se sont couverts. (Volt.)
— ÉPAISSIS, s. m. pi. Infus. Nom donné à
une famille de Tordre des gymnogènes inap-
pendieés, comprenant ceux de ces animaux
dont le corps a une certaine épaisseur.
* ÉP.AISSIll. v. a. 2i! conj. Rendre plus
épais, relativement à la dimension. Epaissir
une nuiraille.
— Hondre épais, plus épais, relativement à
la consistance. Mettre du sucre dans un sirop,
mettre lie l.i farine dans une s^iuoe pour l'é-
paissir. l)es vapeurs qui u['ais>i^^''iil l'air. 11
n'est pas ridicule de smiliiiiit inrun s m^' au-
quel onpitMid tant d'iiiiM Ot -<■ ii ki (iiilli^c «.'t
se rafraichis?e;vous ne li.'vii z ju h^.t, ce me
semble, qu'a épaissir le volie. (Sl'»= de Séy.)
— Fig. Épaississons la nuit qui voile sa nais-
sance. (Voltaire.)
— ÉPAISSIR, v. n. Devenir épais. Sauce qui
épaissit en cuisant. Liqueur qui épaissit en
vieillissant.
— On dit qu't'a homme épaissit, pour dire
que Sa taille devient grosse, épaisse.
— s'épaissir, v. pr. Être épaissi. Sirop qui
s'épaissit. Nuage qui s'épaissit. L'ombre s'est
épaissie. Dans la vieillesse, le sang, la lymphe
et les autres humeurs doivent s'épaissir.{h»S.)
— Sa laille s'épaissil.Se dit en parlant d'une
personne qui grossit.
— Sa langue s'épaissit. Sa langue s'embar-
rasse.
— Fig. et fam. Son esprit s'épaissil. Son es-
prit devient plus pesant, plus obtus.
ÉI'AISSISS.4NT.part. prés.du v. Épaissir.
ÉPAISSISSANT, AXTE. adj.Qui alapro-
prièté d'épaissir ou de s'épaissir. Matière
épaississante.
— Subslantiv. On laisse ensuite l'étoffe dans
«n courant d'eau pour enlever les épaissis-
sants. (Gaultier de Claubry.)
* ÉI'.AISSISSE.MEXT.s. m.Action d'épais-
sir, de s'épaissil-. Condensation, état de ce
qui est épaissi. L'épaississement d'une liqueur.
L'épaississement de la taille. 11 ne s'emploie
guère qu'au propre.
— Épaississement lie la lani/î/e. Embarras de
la langue d'un lionmie qui parle difflcilenient.
ÉI'ALÉ,ÉE. part. pass. du v. Épaler.
ÉI"ALE.\IENT. s. m. Comparaison des me-
sures neuves avec l'étalon, dans le jaugeage
des brasseries. Mot en usage parmi les commis
préposés à la levée des impôts sur les liquides,
— S'empl. également en parlant des mesu-
res roniies pour les grains, les farines, etc.
Él'ALEIl. V. a. 1" conj. Pratiquer l'épale-
mcnt.
ÉI>ALL.-\<iE.s. m. (du gr.é!:iiX),«r>;,chango-
nienl). Bot. Genre de la famille des composées
sénécionées, originaire de l'île de Madagascar.
Il Section du genre pimélée.
ÉI»ALI'É,ÉE. adj (et. lat.,cps/pa/»,s, formé
rie e priv., elpalpa, palpe). Entom. Se ditdes
insectes dont la bouche est dépourvue de pal-
pes.
ÉPALl'ÉBItÉ. BE. adj. (et. lat., e priv.;
p«/peira. paupière). Zool. Qui n'a point de pau-
pièi'e. Ileptilesépalpébrès.
ÉI>ALTE ou ÉI'ALTÉS.S. m. (ét.gr., i-«.\-
■tr,;. aitornantl. Bot. Genre décomposées asté-
rec^. r i' ini !ir. l'Inde orientale,rAuslralie
etr.iii. : ; ' ,' -lie.
ti'M iiiJi : I, ailj.(ét.fr.,ep«W«;gr. (îio;,
as|jc'i 11 t. Hiii H-i-emble à l'épalte.llÉPAL-
TiDÉEs.s. f. i»l. Famille de plantes qui a pour
lype le genre épaile.
É1»AM INONDAS, Célèbre général thébain,
chassa de Thébes les Lacédémoniens, gagna
sur eux la bataille de Leuctres, 371 av. J.-C,
envahit quatre fois la Laconie, releva Messène,
fonila Mégalopolis. et fut blessé mortellement
à Manlinée, ou il défit les Lacédémoniens, 362
av. J.-C.
«Él'AMI'HAGE s. m. Agric. Action d'é-
patnfiK-f l.t-patnpragene se pratique point en
Uali> , ' 1. 1. i i- ': . ni dans le midi de la France,
pal' t ; 1 1. ^ pays la chaleur y supplée.
El' wii'lii., KK. part.pass.duv. Épamprer.
S'empl. adjt-ctiv. Vigne épamprée.
* ÉI>AMI>UEMENT. S. m. Agric. Action
d'èpamprer la vigne.
* ÉI'.A.VII'IlElt. v. a.l" conj. Agric. Oler
à la vigne les pampres, les feuilles inutiles
qui empêchent le raisin de mûrir.
— Se dit aussi des blés dont on diminue la
végétation herbacée. Épamprer les blés.
Él'ANACLISE. s. f. (dugr ii!«v.«-/.l./c.-y, se
replier sur). Antiq. gr. Mouvement d'un corps
de troupes ou d'un soldat qui se replie, qui
rétrograde.
ÉI'ANADII'LOSE.S.f.(dugr. i-««JreV;i.i,
je répète . Hliét. Figure de diction qui consiste
à rcpi-u-r. à la Un du dernier membre d'une
période, le mot ou les mots par où commence
le premier membre.
ÉI'ANAI.EI'SE. s. f. (du grec i=«-/«.i|4i,-,
action (le iccnniniL-ncer, reprendre). Uliét. Fi-
gure d'eloculiua qui consiste â répéter un ou
EPAN
plusieurs mots, ou même un membre do phrase
tout entier.
ÉI'ANAI'II :. - I. il -i' -tr, siir;à-/«,
en haut; çi'f.u, i- |. -< <" i 'rHie do
mots par laqiiiil' iiipi' !■ im mot au
cummencemciil ilf ih i^u ' iii'iii^ri ■! une pé-
riode.
Él'ANASTIIASIE.s.f.Patliol.Syn.d'EXAN-
TBÊME.
Éi'AN vs ruiii'iii: ^ r "lu gr. iitav«iTst.!î.i,
..ictiiiii il' Il !ili' t. Figure d'élocu-
tionqiii' 1' .1' 1' I I. iiiiinédiatement au
coniiuriii.ini lU l1 mi nicnilne de plirase, le
mot qui lerniiiie le membre précédent.
ÉI*.\NC1IÉ,ÉE. part. pass. du v. Épancher.
S'empl. adjectiv. Eau, iiqu.urépanrlire. Dans
la|.niliin.-.|,' -II,:. l"|ii,-,,>/i' 'n -
ni sou-
EPAN
— Pathol. Se dit du sang,d'une humeur qui
s'accumule dans une partie du corps qui n'est
pas destinée à la recevoir.
Él'ANCIIOIll. s. m. Archit. hydraul. Ou-
vrage d'art par lequel se déversentjS'épanchent
les eaux d'un canal, d'un étang.
ÉI'.WD.AGE. S. m. (radie. ep««(/r«). Agric.
Action de réijandre de l'engrais sur le sol.
* Él'AXnRE. V. a. i= conj. (et. lat., e, loin
da\ piiihl,-n\ l'ii n.lri'. l'iili ri. Jeter, répan-
dre ça . 1 I I, '|.ii|'ll'i - ht, au propre des
cliosi'-s -. ' II''- 'III ii'iNi'l' - 'ini peuvent aisé-
monls'.ii.i'i-.-"! . n.iiiil'li'. i-i aisément se sé-
parer. Épandre du foin pour le faner. Epan-
dre du fumier dans un champ.
Leri-m-iiire a fait Jtlace à l'humide Am.iUliée,
El riii-Jie eptnid ses flots sur la " '" "
EPAR
1-431
(Lii
aui-ail du r " Il liai'tic
infi/rn-'Ul-e .1.' la [i "iliiii'', iliii il' 'I mi'r issue
au sang épanché. Jd.)
lïeiilrons.et qu'un sang pur, par mes mains ê/)«m'Aê,
La\e jitSLiiies au marlire où ses pas ont louclie. (Rac.)
— Fi-', nu- |i II iiiut de leur nom la gloire
est épil'h ht'' M'a-l'c./
— Qui ' -I |i "' !'■ I ciimmuniquer ses senti-
ments.Que \ uns un \'jycz d'épanchées, sujettes
à discourir. (Bossuet.)
* ÉPANCHEMENT. S. m. Action d'épan-
cher, ou d'être épanché. Fécondsépanchements
de pluie et de rosée. (Corneille.)
— Par extens. Il n'y a rien de plus contraire
à la prière que Vépancheiaent de l'àme dans
les sens. (Nicole.)
— Fig. H n'yapoinicli'l "1 im iml-^i' retenir
ces épanvheineiUs lie \'t i "Viii' pu imitàre-
compenserlavertu.(Itai'in''- Al' nu niuslafai-
saitvoirmagnilique etiuepiusabiedaiis Vépaii-
chemeiUde ses dons. (Marmontel.)
— Fig. Aveu, confidence qui suppose tou;
jours un certain attendrissement dans celui
qui parle, et annonce qu'il se confie entière-
ment à celui qui l'écoute. Un plein épanche-
ment de consolations. (Corneille.) Le sentiment
est un épanchemenl afferiupiix dans le sein de
l'amour ou de l'amitic. i i l: .u--' m II n ' a
p\\i^d'épanchements\>''i. i' ■. i i i 11 l-
vieillard enchante su n.' ■■■•'■
son cœur. (Id.) On doit cu.j sensible auxu^j.i
chements d'une personne sage et prudente dans
sa conduite, et s'en trouver honoré. (C"» de
Bradi.)
_ M' I r, lii-i 'Il iiu extravasation d'un li-
qui 1. lui I 1" partie du corps qui n'est
pas 'I' - Il I I ' ntenir. Épanchement do
sang.'l' ^' !■ '-H'- liianchementsereiix, puru-
lent. Les épancliements sont de- i ■ 1' m - i
doutables : ceux qui se fornnir 1 n I i i
lorsqu'ilsne sont pas mortels. ' I , i 1 i p
lysie, l'apoplexie ou la folie. C'esl un (/'«'i î
«w«« de sang dans la poitrinequi causa la merl
duducde Berri.àla suitedu coup de poignard
que lui porta Louvel. (Charb.)
* ÉP.ANCIIER.v.a.l" conj. {yad.pencher .
Faire couler doucement une liqueur en peu
chant, en inclinant le vase qui la contient.
Épancher du vin. Épancher de l'huile. Les nym-
phes sur ses mains épanchent une eau pure.
(De Saint-Ange.)
Le liruil des eaux qui d'un cours inéjjal
Vonl è/juni'/ier leur limpide crislal. ^ti.-LoiiMUN. )
— Par extens. Le geste du semeur, épanchant
le grain par larges secousses, semble la béné-
diction de son prêtre. (P. de St- Victor.)
— Fig. Une forêt qui épanche ses ombres.
Seul il savait épancher et retenii" son discours.
(Bossuet.) Le soleil de ses feux épanche les tré-
sors. (Del.)
Puisque cette grandeur à son troue aUacIiée.
Sur nul autre que vous ne peut être êpaticliée. (CoilN.)
C'est loi qui. pour l'abeiHe, as dans le sein des (leurs,
b'uue manne secrète e/iauc/ie les douceurs. (C.\SIEL )
— Fig. et fam. Épancher sa bile. Exlialer sa
mauvaise humeur, sa colère.
— Épancher stinciri'i "/ <' "e, l'i ■ .'■rniiitinii^
de son cuiur. Ouvrir - ' i' ,
avec conftance, avee |. m ' ' I ,' ' -n
cœur dans le sein de I ..nui,' i le u. i' i luO
de merveilles, épanchons nos cceiiis sur la pieté
Ile Louis. (Boss.) i'épancherai dans votre sein,
me dit-elle en m'emhrassant, tous les senti-
ments de mon cœur.(J.-J.Rouss.) Quenesuis-
je au coin de votre feu pour epa«c/ier mon cœur
dans le vôtre I (D'Alemb.)Mais pourquoi épan-
clierais-ic mon cœur avec vous ? (Id.)
— sii'iMHiii V. pron. Se répandre. Le
San. n l'ouverture d'une veine
Le-i' s par la glande lacrymale,
s'i-yiin'e /' lui le conduit nasal. (Charb.)
— Par extens. Se répandre,en parlant d'une
foule. Cette longue masse de soldats en armes
s épanchait enlre les hautes maisons. (G.Flau-
bert.)
— Fig. Le sommeil sur ses yeux commence
à s'épancher. (Boil.)
— Fig. Ouvrir son cœur sans réserve, cinii-
muniqiter ses sentiments. .M"n ''lui i i - e
;ja«r/icr n'a que vouset lesiliiu '. Iii u lu
cœur plein d'un sentimenl qm i 1' mu
ks'épanclier. [J.-J. Rousseau.) iM.-n . œui iians-
porte ne peut se contenir au dedans de moi,
il a besoin de s'épancher. (Id.) On ne résiste
guère a s'épancher avec l'objet qu'on aime.
(C"» de Bradi.)
Il s"é/inHcAoi( en llls qui vient eu liberté
Uaus le sein de sa mère oublier sa liené. (Iiaci.ne.)
— Par extens. Répandre. J'abandonne mon
sang a qui voudra l'cpaKi/rf. (Corneille.) Ce
neuve épand ses eaux dans les vertes prairies.
(Aignan.) Et l'olive onctueuse e;)aH(/a(( ses flots
d'or. (Millevoye.)
— Fig. La lune épandait sa douce lumière.
Dieu épandait tour à tour sur le peuple juif des
fléau.x etdes prospérités.
(COKWElLUE-l
La terreur de son nom qui devance ses armes
Épandil dans les rangs de si vives alarmes...
(Perrault.)
Prov. Èpands ton fumier prés et marie ta
fille loin. Soigne ton avoir el garde-toi des tra-
cas.
— s'ÉP ANDRE. V. pron. Être épandu. Le Rhô-
ne, dont les flots s'épandent dans les plaines.
(La Harpe.) D'autres pitons sont en forme de
table, oit l'on voit fréquemment les nuages
s'amasser els'épandre en forme de nappe. (B.
deSt-Pierre.)
— Par analogie. Des troupes qui s'épandent
autour d'une ville. Les Vandales s'épandirent
dans l'Afrique.Un embrasement qui s'épanda.u
loin dans une forêt. (La Bruyère.) Pourquoi la
funles'ivuiiif elle a Q-fands flots des maisons
ilaii- 1'-* 1 11'-'.' .1 Sandcau.)
— 11.' Il -. ' |i iiil en générosités. Sa charité,
, uu' un tl'ii'v '■ -'iiii d'une source vive et
abunlai I''. I iiiui' -' - I" l'I- ■ ' ''<i>'iitdit sur
t.am.ii' 1. i'"- iH !■ - i I I'" Il les peu-
ples seul' m . Il lux-n I - ' : nuuvelle
quiclienlie, se.™«./-e. .1., M' un u-..
— Se dit des regards qu'on porte au loin. En
voyant ses regards s'épandre sur les eaux...
(Corneille.)
s-.. M i:i iiii'''!' u irlant d'une nou-
ii, , , I I , I I , 1 I ,1 I I /luarf qu'Enghieu
— luii" I -"iinillinii lit I l'une planète à l'au-
tre, il s'épund de lon.i,'ues et vastes traînées de
lumière qui se ci-oisent. (Fontenelle.)
ÉPANDU, UE. part. pass. du v. Épandre.
S'empl. adjecliv.Le grain épandu sur la terre.
Les ombres cependant sur la ville éitaiidiies
Du [aile des maisons descendent dans les vues.
IBOILEAC.)
Leur front entrouvert el tendu
Fail rougir la verdure
D'un sang péle-mèle épaudit (Raci.ve.)
(COlCiEILLE.)
Parmi les courtisans dont la foule èpandite
Brille dans celle cour et s^lTre à votre vue.
(Recnard.)
ÉPANNÉ, ÉE. part. pass. du v. Épanner.
ÉPANNEI.AGE. s. m. (radie, épanneler).
Techn. Première taille d'une arête pour y pra-
tiquer une moulure.
— Nom donné aux pnriie- -operflops retran-
chées d'un bloc de m n i ire.
ÉPANNELÉ, ÉK, l'i ' 1 I 11 V. Épan-
neler. S'empl. adjeelu .M i |i unielé.
ÉPANNELEU. v. a. 1" conj. (ctym. v. fr.,
pannel, panneau). On double la lettre / devant
une syllabe muette. J'épnnnelle. J'épannetle-
rais. Techn. Dégrossir le marbre, enlever tout
ce qui excède les plans du polyèdre.
— Tailler une arête en chanfi-ein.
ÉPANNELLEMENT. s. m. Techn. Action
d'épanneler, et résultat de cette action.
ÉP.ANNEIt. v. a. l''° conj. (rad. panneau).
Aplanir un des côtés d'un carreau de pierre
meulière.
ÉPANNEL'R. s. m. Ouvrier qui épanne.
ÉPANODE. s. f. (du gr. l^.;.-.-,*,;, récapitu-
lation'). Rhetor. Figin. .11 i .spèce do
répétition qui se fa nu ' i uniràtour
plusieurs mois qui ii ' i ■ i u- dévelop-
per l'idée contenu. ■.lan- . h .' nul eux. On l'ap-
pelle aussi réitression.
♦ ÉPANOUTIIOSE. s. f.(dugr.ti!!(vdp!li'.»i;,
correction). Rliét. Figure qui consiste à fein-
.h.' .1.' r.-lracterce qu'on avait dit, pour ajoii-
un .pu l'|u.- chose de plus énergique. Ex ; Il
. -|.. I '■. i|u.' .lisje'? il estsôrque vous luircn-
II,'.'. Jl.-ll.-e.
EPANOUI, lE. part. pass. du v. Épanouir.
S'empl. adjectiv Une rose épanouie. Des Heurs
épanouies. Il périssait, tel qu'une fleur qui,
étant épanouie le malin, répand ses doux par-
fums dans la campagné,et se flétrit [)eu à peu
vers le soir. (Fén.) Des roses épanouies pen-
daient en berceau sur toute la longueur do
l'allée. (G. Flaubert.)
— Par extens.
La (usée, en gerbe épanouie.
Décbire le brouillard avec ses llécbes d'or.
(V. IH:oo.)
— Fig Un visage épanoui. Tous les cœurs
étaient épanouis. C'est demain, ma très chère
enfant, que votre cœur sera épanoui. (M"» de
Sévigné.)
— Qui éclate au dehors. Veux-tu de ces en-
jouements épanouis '! (Molière.)
*ÉPANOUIU(S'l.v. pr. 2' conj. 'rad (•/■«»-
rfre). S.' 'Ill 'I.', f.'Uilli'-. 'ini ."nui" II-' !'•
culien.'in, .' I' . 11' u' - '|'. ' ■ ' i ' ' ' ' '
ployer j. I, U' I,' I' '■ I ' .II' '' I n I' , ,1 ,1.
deri.s.' 'I n .. I ' II. ll"Urs qui SV|..-1-
nouis-. In I I ,1 1',- la déesse des
amolli- Il r" < épanouissait
au milieu .le- .. .u .. li ■■ -i-l'-J
Elle aurait soiin. si U llcur
Qui ne s'est point épanouie.
Pouvait s'ouvrir a la fraîcheur
Du veut qui passe el qui l'oublie. (A. de Miss.)
— Avec ellipse du pronom se. Le soleil fail
épanouir les fleurs. (Acad.)
— Par extens. Des huîtres qui s'épanouis-
sent au soleil. Le mortel fortuné est celui qui,
chaudement roulé en boule et le ventre plein,
sent son estomac qui opère et sa peau qui s'c-
panoiiit. (H. Tainc.i
— Fig. Dan- ' l's charmes com-
mencent à s'c/n. ' II. mil. .n.) Son front,
ce vaste chain|. u - . ,. ". ' ^imiiH sa forte pen-
sée, était parti. ■iiliei.n..j.iOuulevcrsè. (F.Fa-
bre.)
— Fig. Devenir serein, exprimer, ressentir
la joie. Son visage, son front s'épanouit. Ses
traits s'épanouissent. Au récit d'un bienfait.le
cœur s'épanouit. (Boisle.) Jénisalem s'épanouit
en fête. (Gér. de Nerv.)
— Fig.et fam. Là-dessus sarates'esl épanouie
d'un rire extravagant. (M™" de Sévig.) Ah I ah !
monsieur, vous voila de bien bonne humeur, et
je ne sais vraiment pas quel sujet vous croyez
avoir de vous Unlépanoiiir la r.ite. (Dancourt.)
Si vous supposez pourtant qu'on puisse encore
aller à la comédie pour s'«;)anoair la rate.( Volt.)
— Anal. Se dit de vaisseaux, de fibres diver-
geant au même point ou a peu près.
— ÉPANOUIR. V. a. Ouvrir, faire ouvrir en
parlant des feuilles el des fleurs. Le soleil a
epaiiuni e.- Ii.ul'.n de rose.
.-lu. il I liii-.iLionderhomme,cen'cst
pas-.ul . r, c'est encore re;)a»o«<r.
(Le I'. I I I u'-ctti les plus exotiques
peuv. I, , .11- crainte leurs calices
sin.-'iiii , 1 ', 1,1
_ 1 : 111 / /»..«ic/«ra/e.Réjouir, faire
rire. Ce c "UL' n.'U- a épanoui la raie.
— Lajote épanouit le visai/e, le cœur.l'imafii-
nalion, etc. Avec quelle satisfaction l'imagina-
tion vient se reposer sur le présent, qui la ra-
nime '1 r, ;;...," /'' i..iiiuTie.)
*1. fVMH f-si Ml N i -m.Action de s'é-
pan.n ' , ' une fleur déploie
sespei .!'.- î II ' I l'U' I II .'ifolle d'une fleur.
La chaleur contribue licaueoup à l'épanouisse-
ment des fleurs. (Lav.) On cultive au Jardin du
roi une espèce d'aloès serpentin sans épines,
dont la fleur, grande et belle, exhale une forte
odeur de vaniiledans le temps de son épanouis-
sement, qui est fort court. (B. de St-P.)
Fig. L'épanouissement de la civilisation
grecque. La I - . .n <■-' I < ponouissement de
i'ètrcdansla I , i i un mie, la grandeur
et la honte. I . - i la morale est un
épanniiisseiiicai I ^ ni' - ,V. Hugo.)
— Vis;. Épanouissement du cœiir.EHclde la joie
sur une personne dont lecœur était serré par
le elia'-;iin. || Épaaiiui.i.ii'ment du risage. des
Iraih- 'ill j, Il .1 -' l'ii 'lue iiii'iiil t'iiit .iemp
parla j"i'
les eiHiii"
(Ml
a quoi nous som-
-ummes ensemble
— Anat. Épanouissement des vaisseaux, des
nerfs, des fibres. Disposition qui résulte de leur
subdivision à peu près au même niveau.
ÉPANTHE. adj. 2 g. (élym. gr., l-\ sur;
Sv6o;, fleur). Bol. Se dit des champignons qui
croissent sur les fleurs des végétaux.
ÉPAPHÉRÈSE.s.f.fêt.gr. ir'.,sur; i=«'.f:'vi,
j'enlève). Méd. Saignée plusieurs fois répétée.
ÉPAPHIE ou ÉPAPIIIUS. s. m.Enlom.
Genre de coléoptères penlamères, famille des
carabiques, tribu des subulipalpes.
ÉPAPIIRE. s. m. (du grec .'n«=jo,-, couvert
d'êcumel. Entoni. Genre d.- coléoptères telra-
inères, famille des longicornes, créé pour une
espiic' .1.- il.- l'Iiilippines.
ÉPAPIIIIOI'l'I'K.s.m. (dugr. ivraifcHiTO,-,
gracieux Mni.. ni. (ii-nre d'orthoptères, de la
famille des mantions, que l'on trouve sur les
Él'APill'S. Mylh. Fils de Jupiterel d'io,
causa, dit-'iii. ii Iii'-'-i' iie-nt la mort de Phaè-
lon en lui . ni i n li-sance. On a dit
qu'il futlel I' M luphis.
KPARAi-1 r\i I 1.1 I Ij. Bot. Scdit des
fleurs qui sont depouivues de paiapotales,
c'est-à-dire de nectaires.
1432
EPAR
*ÉPARCET. S.ill. ÉI'AUCETTE.S. f.Bot.
r. ESPARCETTE
É l'AltCllIE. S. f. ietym. gi-., l-\, sur ; ijx"!
jp oommaiiili^;. Dansrenipired'Oricnl, Siiluli-
visioii d\in llième ou tlivision mililuii-e.
— Dii-'nilé d'éparque.
— Eiiltussio, Diocèse.
— Dans la Gi-cce moilorne, Arronilissemeul
ou sub.tiviâion d'un nome.
* ÉI»AKEU(S'). V. pron. l^conj. (cl. lai., «,
pré(. se far.; para, je prépare). Manèg. Se dit
d'un cheval qui dèlache des ruades. Clicval qui
sépare au moindre coup de fouet.
Ér.AHÈTE. s. m. .^nliq. gr. Membre d'une
milice naiionale d'.Areadie qui se distingua
dans lasîuoirecnu-eTlièbes el Sparle. On êcril
moins lileu éparile.
Él'.\KG\'.\.\T. pari. prés. du v. Épargner.
Qui épargne.
* ÉP.AnCNANT, ANTE. adj. Qui use d'é-
par^'ne, qui épargne sur loul. Homme Irès
épai-gnant. Être d'humeur épargnanle.
— Substauliv. Les épargnants.
* El* .4 KG X E. s. r.(ét., V. épargner). Parci-
monie, économie dans la dépense. Épargne
mesquine, sordide, honteuse. Faire des èp ir-
gnes, de grandes épargnes. L'épargne est une
science doue rien dépenser mal à propos.(.Mal-
herbc.jAinsi l'ordre et la régie lui licunent lieu
d'épargHe.olii s'enrichit de ce qu'il adépe[isc.
(J.-J. Housseau.)
— Épargne île bouche. Diminution de dépense
faite sur la nourriture, sobriété. Premièrement,
clleesl nourrie et élevée dans une grande cpar-
gnedc bou'"lie.:Molière.)
— Aller à l'épargne. S'attacher à épargner.
— Ce qu'on a épargné, économisé. Vivre de
ses épargnes. Acheter quelque chose de ses
épargnes, avec ses épargnes.On travaille parce
qu'on doit laisser à sesenfants ou à ceux qu'on
aime le fruit île ses sueurs et de ses épargnes.
(De Jussieu.) Un ouvrier qui met de cùtc deux
francs par semaine ne peut pas tirer parti de
celte faible somme; il est obligé d'accumu-
ler les épargnes de plusieurs semaines, de plu-
sieurs années (J. Garnier.)
— Fig. Elle prétend jouir de ses épargneiicl
vivre sur sa réputation acquise. (.M"** de Sèv.)
— Se dit encore en parlant du temps et de
tout ce quon ménage. Il n'y a point de plus
belle épargne que celle du temps. L'épargne
des mots.'jlédecin n'employant qu'avec une
sage épargne les ressources de l'art. (Condor-
cet.)
— Fig. Aller à l'épargne des mo/s. Affecter la
concision.
— B.-arts. Tailler en épargne. Se dit d'une
manière de graver qui consiste à enlever le
fond, en ménageant ou laissant en relief les
parties qui doivent paraître. Les gravures sur
bois sont taillées ou gravées en épargne.
— Dor. Mélange de blanc d'Espagne, de su-
cre et de gomme, dont on couvre les parties
qui doivent être brunies.
— Écon. polit. Caisses d'épargne. Institutions
destinées à recevoir les plus petites épargnes
el à les tenir toujours à la disposition des dé-
posants, loul en leur en servant les intérêts.
La première caisse d'épargne fut créée à Berne
en 1787 ; elle fut imitée à Edimbourg en 181.3,
à Londres en 1816, el à Paris en 1818. En 1835,
la loi intervint dans l'organisation des caisses
d'épargne, pour fixer le maximum des sommes
à déposer el le taux des intérêts.
— Hist. Nom qu'on donnait au trésor royal.
Billet de l'Épargne. Ordonnance de l'Épargne.
Le trésorier de l'Épargne. .le suis ingrat à la vé-
rité, si je ne m'estime plus son redevable que
d'un roi qui aurait vidé les coffres de son Épar-
gne pour m'enrichir. (Malh.) Remplir l'Épargne
du prince. (Fléch.)
— Horl. Poire d'épargne. Variété de poire de
moyenne grosseur, peu colorée, el de forme
allongée. _
ÉI'.ARGXÉ, ÉE. part. pass. du v. Épargner.
S'cmpl. adjectiv. Il ni â la reine des funérail-
les lrès,magniliques où rien ne (ut épargné.
(Rollin.fNe lui dites pas que la vie d'un pr^--
mier prince du sang, si nécessaire à l'Etat,
doil être épargnée. Boss.) Une seule éçlise fut
épargnée, el ce fut l'église du Saint-Seplilcre.
(Chateaub.) La terre de Chanaan ne fut pas
épargnée dans cette stérilité extraordinaire.
(De Sacy.) L'écureuil est un joli petit animal
qui, par rinnocence même de ses moeurs, mé-
riterait d'elle épargné. (Buff., H y a formation
de capital,quelleques<jit la chose dans laquelle
réside la valeur épurgnée. J. Garn.)
Quand rnuTfiére est épargnée
Vaia«meiit l'ouvrage ejtjélruit. (AnsA'.LT.)
» Él'.AKG.VER. V. a. i" conj. (él. inconn. ;
peut-être le lat. parcere, qui a le même sens).
User d'épargne dans la dépense. Ti'y pas em-
ployer touli'argenl qu'on y pourrait appliquer.
Épargner son bien. Épargner son argent. Xe
pas épargner sa bourse, la bourse de ses amis.
Ce que Ion prodigue, on l'oie à son héritier;
ce que l'on épargne sordidement, on se l'oie à
soi-même. (La Bruy.)
— ,4bsol. Faire des épargnes.Nous disons d'un
homme qui épargne beaucoup, que c'est une
âme basse et ressenée. (MalherlMî.) Renoncez
à récriture, ^pûf'/jicj sur moi. (M*^ de Sévigné.)
Ils me firent voir que sans rien retrancher de
leur maison, il ne tiendrait qu'a eux d'rpir-
gner beaucoup,et d'augmenter leur revenu plu-
tôt que de se ruiner. (J.-J. Rouss.)
EPAR
— Épargner sur. Épargner sur sa table, sur
sa toilette. Le paysan se soucie moins d'épar-
gner le produit que d'cpacjMec sur les fruits.
(J.-J. Rousseau.)
— Ménager quelque chose que ce soit, ne
l'employer qu'avec scrupule, qu'avec réserve.
Épargner le beurre, l'assaisonnement, la ctjau-
delle. ij On n'a point épargné le sel, le poivre,
dans ce ragoùl. On y a mis trop de sel ou trop
de poivre. |{ A'e point épargner le vin. le.i li-
gneurs dans un repas. En donner aux convives
autant qu'ils peuvent en ilèsirer.
— Fig.etfain X', ,. i- <:< pus, épargner sa
peine, ses. soi:!^ i ' ■''"'' aucun soin
pourenécart.i ■ - - : ■ lae, ils de douleur
et de peine an\ i :- '^ I t "■ '' tuuuaine est assu-
jettie. (J.-J. KeUbS.j
— Fig. Us s'avancent à la grandeur par tou-
tes sortes de voies, sans épargner les plus cri-
minelles. (Boss.)
— l^ericn épargner. User de tous les moyens.
Il avait ordre de' ne rien épargner pour faire
mourir lelèmaque. (Fén.)
— Fig. Épargner une chose à quelqu'un. L'en
dispenser ou l'en préserver,ne pas la lui faire
subir. Épargner à quelqu'un de la peine, du
travail, lui épargner un soin, un embarras. Je
vous épanine souvent de lire mes peines sui-
votre sujet. (M"» de Sévigné.) Puisse-t-il e/iar-
yiiiTdé— niiais m mniile .le >i t.Tribles Ic-
^ons: I; . , . , , - la dou-
leur-! ~ ..reprit
— Cesser, en parlant d'un discours inutile
ou qui déplait. Ne m'épargnez pas vos lettres.
(Malherbe.^ Enfin pour épargner les discours
supeillii-. r . ■ "••! et m'epnrf/nc
iHi dit de même
.■ontinuez point
purgner le reste.
Eparf/ii':- .'/-.
ce di>c..ii]i>. \i.
(Vieille chanson.)
— Par extens. Faire que l'on n'ait pas be-
soin d'une chose. Ces deu.x maximes bien en-
tendues épargneraient beaucoup de préceptes
de morale. (J.-J. Rouss.)
— Prendre soin, ne pas exposer. Toutefois,
épaniaci v..iie tél.- 5,u-rëe. Racine.) Ceux qui
viveni - i- 1 I 1 : .:• .1. -..-i.liristdoivpntepar-
i^Hf,. Il -, 1 , !.■ sien. (Fléch.; Je
■|„ia.. : i I : 1 ponv épargner le
sang du= .:l,r..l:.jii-. ,.Mi [.l'IiI.)
— Ménager, respecter. Épargner la vieilles-
se, l'enfance. Épargner l'infortune, la douleur.
Grands dieux! eparj»» mes malheurs.(Rac.)l,e
peuple aime les rois qui savent ïépargner.{M.)
Si lu veux qu'on l'épargne, épargne Miss'i les au-
tres. (La Font.) Le sort qui vous poursuit ne
m'a point épargné. (Volt.)
— Fig. Épargner quelqu'un. Ne pas le traiter
aussi mal qu'on pourrait le faire. Je pouvais
lui faire beaucoup de mal, mais je l'ai épargné.
Son imposition est moins forte que celle des
autres ; on l'a épargné.
— Se dit aussi dans le sens de Parler avec
modération.
Car vous np m'épargne: guère,
■ Vous, vos l)ergei-s et vos cliiens. (L.V Fontaine.)
— Wépargner personne. Accuser, censurer
tout le monde, médire de tout le monde. Hom-
me méchant et qui n'épargne personne.
— IVe pas épargner quelqu'un. Le mettre en
avant, l'employer en toute occasion. Si je suis
à portée de vous rendre service, je vous prie
de ne me pas épargner. (Volt.)
— Faire grâce à quelqu'un, ne pas l'enve-
lopper dans le traitement qu'on fait éprouver
à d'autres Épargner les vaincus. En perdant
tous les miens, tu m'as seul épargné. (Corn.)
— Fig. Dieu les épargne si peu qu'il ne craint
pas de les sacrifier i l'instruction du reste des
hommes. (Boss.) Les coups de votre colère l'ont
épargné au milieu des débris do son auguste
famille. (Mass.) La mort n'épargne personne.
(Fléchier.)
— Épargner la sensibilité, épargner l'amoiir-
propre, la'modeslie, etc., de i/ncliiu'iin. Ne rien
dire ou ne ri.n i .ii. .|'ii [.nl^s-. >.. iier trop vi-
vementlaseiiMi.l I. ;■■ .| . i |.i .ii..!.|.-sser son
amour-propio. - 1 il. 1. -t ,' I mU-m- la va-
nité on du ui..iii~ I .j'-'i ./v ' l'i.-. h- Je iiour-
rais en dire beaucoup .lavantage, si je ne vou-
lais épargner la modestie de ces pères. (Boss.)
— Loc. prov. N'épargner ni Gaultier ni Car-
guille. N'épargner ni ami ni ennemi.
— Arg. Épargner le Poitou. Se mèlîer, pren-
dre ses précautions.
— Menuis. Forn-er une seconde figure en
poussant celle qu'on s'est proposée.
— Peint, et Dcss. Employer le blanc de l'i-
voireou du papier pour pi-oduire sans peinture
ni crayon les lumières des chairs. || Épargner
des blancs. Laisser en blanc certaines parties
d'un dessin, d'une gravure, d'une peinture,
pour obtenir des effets de lumière.
— Techn. MénagiT quelque chose dans la
matière que l'on travaille, de manière à en ti-
rer un embellissement. ûLi uiêrne quelque pièce
détachée. Épargnei- une t.ihilièrodins un mor-
ceau de buis.ll Etendie l'épargne sur une pièce
à dortr.
_ Taillriir. ciinlnrière qui épargne l'étoffe.
TaiHo.H . ■ ... .11 . ■ 'pji taille. l'ètotTe de ma-
nie:o .|i. il . .. I -t assez pour faire eiwore
quel l'o' oiii.- .Il ■-•. Le tailleur a épargne un
gilet sur le diap de ce manteau.
EPAR
— s'épargner, v. pron. Ménager ses pas, ses
soins, son crédit. S'il peut vous obliger, il ne s'y
épargnera pas.
— Ne pas s'épargner. Parler franchement de
soi.
— S'épargner quelque chose. Se refuser à soi-
même quelque chose, s'en priver. S'épargner
jusqu'à la nourriture.
— Fi.'. S'cpariini'r une chose. S'en dispenser,
s'yso.i-ii III ■;■. Il, ligner des soins, de l'em-
barras- 1 - I , 1 ,, unies. Épargna voi\s au
moins i. ; , I I , i /e lieues en un jour. (M»=
de ScM-'ii. ij.i. 1. larmes je me serais e/jflr-
gnées. sij'avais su faire seulement un chapeau
de paille! (B. de St-P.)
— Se traiter avec ménagement de part et
d'autre. Ces deux adversaires ne se sont pas
épargnés.
ÉI'AKGXEUR, EUSE. s. Technol. Celui,
celle qui épargne.
ÉrARlTE. s. m. Antiq. gr. V. éparète.
ÉP.lItPILLÉ, ÉE part. pass. du V. Épar-
piller. Sempl. adjectiv. Des papiers qui sont
éparpillés. Le long et gros bec du loucan, et
sa langue faite en plume, étaient nécessaires
à un oiseau qui cherche les 'xnseclcséparptllés
dans les sables humides des rivages de l'Amé-
rique. (B. do Sl-P.)
— Fig. Nous trouvons notre pauvre secret
c;)(!rp(7;e partout. (M™ de Sévig.i Nous allâmes
habiter un petit village éparpillésnr les bords
d'une petite rivière. (Ch. Nodier.)
— Bot. Éparpillé est employé quelquefois
comme synonyme d'ÉPARS.
* ÉP.ARIMLLEMEXT. s. m.(pr. é-par-pi-
lleman, Il niouill. ). Action d'éparpiller; étal
de ce qui est éparpillé. L'éparpillement de la
lumière. L'éparpillement des livres, des pa-
piers de quelqu'un.
* ÉPARPILLER, v.a. 1" conj. (pr. é-par-
pi-llé, Hmouill.; et. ital., sparpagliare,fa,U du
prèf. es, et du prov. parpalhô, papillon). Ré-
pandre, disperser va et là. Il se dit en parlant
de certaines choses minces et légères. Épar-
piller de la paille, du foin. Éparpi 1er de la
braise. Éparpiller de la cendre. Éparpiller des
livres, des paiiiers.
îîoiis verrons dans la cnur le co<i fier el snperbe,
Pour y clierclier le grain, éparpiller la gerbe.
^i:0L.\liDEAL-.)
— Par anal. Éparpiller ses troupes, ses forces
Les distribi;ei- en petits corps éloignés les uns
des autres.
— Fig Éparpiller son argent. Êparpillerses
idées. Eparpiller ses pioductions, ses oeuvres
La vie de Paris éparpille toutes ses idées.
(Voltaire.)
Partout ta Providence
Niveler l'abondance.
Éparpiller fargent. (BÉnANGER )
— Peint. Éparpiller les lumières. Les répan-
dre t.a et là sur un tableau, de façon iju'elles
ne forment plus de masses, n'étant point con-
trastées par les ombres qui les soutiennent.
— s ÉPARPILLER. V. prou. Être éparpillé. Des
papiers qui s'envolent et qui s'éparpillent.
— Par extens. Une centaine de personnes
s'éparpillaient devant une scène où s'exervait
un médiocre jongleur. (L. Veuillol.)
— Fig. Ces bonnes créatures qui n'imagi-
naient pas que les secrets de leur beauté et
de leurs caprices s'éparpilleraient dans l'uni-
vers. (Gér. de Nerv.)
Sur le elavterqui (remit sous vos cbanls,
S'éparpille en notes sonores. (V. Hcr.o I
— Ne pas être fixe dans ses idées. Recueil-
lez-vous-y, au Ueadevous )! éparpiller. (M"« de
Maintenon.)
— Syn. comp. éparpiller, disperser. Pîs-
ptfrssr se dit lies objets un peu consid..-ral):es
que l'on sépare, que l'on éloigne les uns des
autres, à .les distances plus ou moins consi.lé-
rahl.- /'i,,.'M,'. / -., .IM .1.- in.h.i. ..bjetsqui
étai.'i,' , ■ ! - ,1 I"' " - ;, i .'. iii'onéloi-
<rne|. - ,, ' '! - I !, - I.-: .',.■> peucon-
liiléiMi,'. - /;.,,,,,,,,.'.,■ ~ii|.|,,.-. ,i.i~si des ob-
jets légers et'que le vent seul peut quelquefois
disperser.
ÉP.VRQUE. s. m. (et., V. ép.irchie). Hist.
Préfet de Constantinople, sous le Bas-Empire.
* ÉPARS, .ARSE. adj. (pron. é-par: étym.
\:il.,sparsus. part.pass. de spargere, dispereer).
Répandu yâ et là, dispersé sans ordre. Des
troupeaux epars dans la campagne. Des ba-
taillons èpars dans la plaine. Des documents
epars dans les archives. Les membres «pars de
la vipère coupée en morceaux ont encore du
venin.(Vol taire.) Il a recueilli les lumières épar-
ses dans les contrées qu'il avait parcouiues.
(Barth.) La Pologne se mettait en mouvement;
ses membres épais tendaient à se rejoindre.
(Thiers.)
Il voit de toutes parts
Ses llàles délcnseots par la iiaveur èpan. (BolLEAU )
Quelques arbres ë/uii-s dans d'iiumeiises vallées
Élèvent sur les caus Icui-s liges déponillées
(Si-Lambeiit )
— Des cheveuc épars. Des cheveux flottants
et <-n désordre. Elles secouent leurs cheveux
êpars comme des bacchantes. (Fén.)
Laissez.inoi relever ces voiles détachés
Et ces cheveu» èpan dont vos jeux sonl cachés.
EPAU
— Par extens. Sans fixité. Il est sûr que mille
liaisons secrètes doivent être le fruit de leur
manière de vivre épar.9es el isolées parmi les
hommes. (J. J. Rousseau.)
— Bot. se dit des feuilles, quand elles sont
solitaires sur un même plan horizontal autour
de la tige.
ÉPARS. s. m. Mar. Se dit de petits éclairs
qui ne sont pas suivis de coups de tonnerre.
ÉP.ARSE.MENT. adverb. D'une manière
éparse.
hPAUSER. v. a. 1" conj. Néolog. Rendre
épars.
ÉPART. s. m. Techn. Pièce de bois rjui lie
ensemble les brancards d'une charrette.
— Bot. Syn. de SPART.
ÉPARTIR (S'). V. pron. 2« conj. Se distri-
buer. La bruine à son choix s'épart surleshu-
mains. (Corneille.) Vieux mot.
* ÉPARVINou tPERVIX. s. m. (du bas-
lat..spfltr««s). Arlvétér Nom donné autrefois à
l'éminence osseuse qui est à ta partie latérale
interne et supérieure de l'os du canon. On ap-
pelle aujourd'hui éparvins Aes tumeurs osseu-
ses qui se développent dans l'articulation du
jarret du cheval, et quipeuvent être produites
par des coups, des chutes, des travaux forces,
etc. Un jour, entre une dissertation sur l'en-
tretien des prairies artificielles el une discus-
sion sur Véparrin d'une jument. ..(J. Sandeau.)
II Èparvin de bœuf. Celui qui occupe toute la
face interne du jarret ; il est ainsi appelé parce
qu'il donne à cette partie la forme du jarret du
bœuf. Il Éparrin calleu.t. Celui qui est situé à
la face interne et inférieure du jarrel.|| Epar-
i;,i sec. Celui qui n'est point apparent a l'ex-
térieur.
ÉP.AT.AXT. part. prés, du v. Épater.
ÉPAT.*NT, .ANTE. adj. Pop. Surprenant
Une nouvelle épatante.
ÉP.AT.AROUFLER. V. a. 1" conj. Arg.
Étonner au plus haut point.
ÉPATE, s. f. Arg. Air d'importance.
— Faire de l'épate. Faire des embarras. Ces
jeunes lrouptei"S font de l'epa/e.des embarras,
si vous aimez mieux (J. Noriac )
ÉP.ATÉ, ÉE. part, pass du v. Épater .S'em-
ploie adjectiv. Un verre épaté.
— Fam. Nez épaté. Nez gros, large et court.
Les nègres ont le nez épate. (Acatl.) On peut
dire qu'il est très commun d'y voir des pointes
de nez épatées (La Harpe.)
— Pop. Surpris. Je suis épaté de ces aven-
tures.
— Mar. Hauhans, galhanban.t épatés. Ceuxqui
font un certain angle avec la têteile leurs mats.
— Techn. Sertissure épatée. Celle dont la
circonfèiencc est plus large en bas qu'en haut.
ÉP.\TEMEXT. s. m. (rad. épater). Mar. An-
gle plus ou moins ouvert que le bas des hau-
bans forme avec le mal sur la tête duquel ils
sont capelés.
— Étal de ce qui est épaté. L'épatement du
nez dc^s nègres. •
— Pop. Êtonnemenl, stupéfaction.
— Bol. Nom de filaments en forme de patte.
* ÉP.ATEH.v. a. !'• conj. ;rad.p««<). Techn.
Donner â un ouvrage d'art, à un corps, moins
de saillie qu'il n'en doit avoir, et peu de hau-
teur, eu égard à la base.
— Épater un terre. En rompre le pied. Il Dans
le même sens, Épater un chien. Lui casser la
patte.
— Écraser. Épater le nez d'un enfant.
— Pop. Faire tomber sur les pattes, el fig .
Surprendre. Cela vous épate. Il nous regarde
d'une façon triomphante, el il dit : Je les ai
épatés, les boui-geois ! (Privai d'Anglemont.)
— s ÉPATER. V. pr. Être épaté. Il s'est épaté
au milieu de la salle.
— Tomber de toute sa longueur.
— Se laisser tomber, se jeter. Ils ne s'as-
seyaient pas en fils de financier, c'ost-à-dirc
en s'épataut dans un fauteuil (Roger de Beau-
voir.) Je viens au beau milieu m'épater lour-
dement. (V. Hugo.)
— Pop. Être surpris. Il s'épate de loul.
ÉP.ATEIR. s. m Arg. Faiseur d'embarras.
ÉP.AL'FRER S'), v pron.l" conj.Constr.
Éclater. Se dit de l'éclal du par 'meiil d'une
pierre, emporté par un coup tle têtu mil
donné. L'assise est alors exposée à se fendic.
ou du moins à s'epaK/'rer sur les arêtes. (Gour-
lier.)
ÉP-AUFRl'RE. s.f. (rad. s'epa«/';er).Constr.
Éclal détaché du parement d'une pierre do
taille par un coup de masse mal appliqué.
* ÉP.AULARD.s.m. (rad. fpBM(f\lclityol.
Nom vulgaire d'un dauphin de la section îles
marsouins, qu'un appelle aussi orque.
* ÉP.AULE. s. f. (et. lat., spatkula, omopla-
te). Partie du corps qui joint le cou au bras,
chez l'homme. L'épaule est soutenue par deux
os, la clavicule et le scapulum ; de forls liga-
ments unissent ces os entre eux, ainsi qu'aux
os de la poitrine et du bras ; elle est mue par
des muscles nombreux qui la fixent au tron.-.
Avoir une grosse épaule, une épaule plus forte
que l'autre. Avoir les épaules larges, de larg.s
épaules. Avoir l'cpaule démise, rompue, fi i-
cassée. On l'a vu porter lui-même les coi i ^
morts de s:;s soldats, et courber ses epau.i •
royales sous ces fardeaux de charité cl de nn-
EPAU
séricorJe chrétienne. (Fléch.) Nous étions épaii-
leconU'- éimule, pialcnnU;-\i\r.d,lonf.]es!)ei!s
ten.llls ri |r, |„a^ riilMl .■,,,,., luS SCl-
penls.rii 1, !n,~.;|.H. ri' I. ■ . I -irrreson
cnil.-iiji [■■■u IJi I. . !,■, , . • >ns vous
rep.'lirniri-. rh,v v,iU, -u,- h.. -,;■,,/.■>. (B. de
■re.}
t rois s
(lu fer.
Courber servilement
— .4 noir ta lite enfoncée dans les épaules.
Avuii- le cou très court, en sorte que la této
touche presque au.\ épaules, et qu'on paraisse
engonce.
— Hausser les épaules, lever les épaules. Té-
moigner du déplaisir, du mépris, en haussant
les épaules. Voilà, dit-il en levant les épaules,
de bien plates niaiseries. (Voltaire.) On dit de
même ; Hausser les épaules de pitié, de mépris.
— Plier les épaules. Témoigner par ce mou-
vement sa désapprobation.
— Fig. et fani. IHiii/er les épaules. Se sou-
mettre, shumilier. llsneuiLiU .l.inr plus d'au-
tre parti a picnlii- .lue dr ployer I
ces épaules roidics à la cunsistan
(Saint Simon.)
— Marcher des épaules. Balancer les épaules
en marchant.
— Fam. Manger, jouer par-dessus l'épaule.
Manger, jouer derrière les autres, sans avoir
(le place à la table.
— Lire pardessus l'épaule. Lire ce que tient
une personne derrière laquelle on est placé.
— Fig. et fam. Regarder, traiter quelqu'un
pardessus l'épaule. Le regarder, le traiter avec
mépris.
— Fttireune chose par-dessus l' épaule. L^ faire
avec négligence.
— Fig. et fam. Porter quelqu'un sur les épau-
les. Se dit d'un homme (jui est à charge, qui
déplaît. Elle nous portait tous sur ses épaules,
tous nos (iiscours lui déplaisaient. (M"'> de
Sévigné.)
— On le dit aussi des choses. Quand nous
n'aurons plus Philisbourg sur nos «pan/fs...
(M»« de Sévigné.)
— Être sur les épaules de quelqu'un. Lui être
à charge.
— Fam. Prêter l'épaule, donner un coup d'é-
paule à quelqu'un. Venir au secours de quel-
qu'un. L'aider en quelque chose.
— Prêter l'épaule à une chose. La favoriser.
Perfides, vous prèlez épaule à leur reiraite.
Et c'est ce uni vous îail me la leuir secrète.
— Faire épaule, s'est dit dans le môme sens
Les stoïciens disent que les vices sont utile-
ment introduits pour donner prise et faire
épaule à la vertu. (Montaigne.)
— Fig. et fam. Mettre quelqu'un dehors par
les deux épaules. Le chasser honteusement. On
dit que M. (le Grignon a ordre d'aller pousser
par les épaules le vice-légat hors d'Avignon.
(M"» de Sévigné.)
— Loc. prov. Mettre à quelqu'un le mous-
quel sur l'épaule. Le faire partir comme soldat,
l'envoyer à la guerre. || Pousser le temps avec
l'épaule. Gagner du temps, ou se désennuyer
comme on peut, en attendant quelque chose.
Voilà comme je suis à toujours pousser le
tempsavec l'épaule. (M"" de Sévigné.) Vos let-
tres me donnent courage et m'aident à pous-
ser le temps par Vépaute, comme on dit en ce
pays. (Uacinc.) || Il est bien large, mais c'est des
épaules.Se dit.par plaisanterie, (l'un avare. H II
n'a pas les épaules as.\ez fortes, il a les épaules
trop faibles. Signifie qu'un homme n'a pas as-
sez de talent, assez de bien ou de ressources.
Il a les épaules trop faibles pour entreprendre
cette affaire.
— Partie du corps qui joint le cou à la jambe
de devant, chez les quadrupèdes. Bœuf, che-
val qui s'est blessé â l'épaule, qui s'est (iémis
l'épaule.
— Ia)C. prov. Sentir l'épaule de mouton. Sen-
tir mauvais. || JVe pas Jeter les épaules de mou-
ton par la fenêtre. Être très avare.
— Art culin. Épaule d'un animal tuéà la bou-
cherie, et que l'on accommode de dilTérentes
manières. Épaule de mouton braisée. Épaule
de veau rtjtie, à la bourgeoise. Épaule d'agneau
en musette.
— Entom. Dans les insectes hexapodes, se dit
du second article des pattes antérieures au
bras, et, quelquefois aussi, des coins anté-
rieurs du test de la poitrine.
— Escr. Avoir de l'épaule. Faire tous les
mouvements avec cette partie du corps. C'est
nn grand défaut dans un tireur que d'avoir de
l'épaule.
— Forlif. Épaule d'un bastion. Le flanc d'un
bastion. H Angle d'épaule. Angle qui est entre
le flanc et la face d'un bastion.
— Manég. L'épaule en dedans. Manœuvre
d'équitation qui s'exécute en amenant les
épaules du cheval dans le manège, et en con-
servant toujours les jambes de derrière sur la
piste II Épaule gagnée. Se dit du cavalier qui
sait diriger les épaules d'un cheval. [| S'aban-
donner sur les épaules. Se dit d'un cheval qui
ne s'assied pas sur les hanches et ne plie pas
les jarrets. [[ Trotter des épaules. Se dit d'un
cheval (lontle trot est lourd.
— Mar. Partie de la muraille extérieure d'un
navire comprise entre l'éperon et les porte-
haubans de misaine. || Épaule de mouton. Sorte
de voile triangulaire.
— Techn. Épaule de mouton. Cognée à l'usage
I
EPAU
des charpentiers. || En Belgique, Tuyau do bois
que les tisserands chargent de 111 pour faire
la trame de l'étoffe.
ÉI'.VL'I-K, KE. part. pass. du v. Épauler.
S'emploie adjecliv. (Jui a l'épaule démise ou
rompue. Ln clu-val iî)i;tiilé.
— Bête épauler, lin.- >lr ii lii le somme
qui ne vaut plii^ i ii-n. ■■! m"i " ''^i |.1ms i-n otat
de servir. Il l'i-' m i-i- I'. r--,,.. ,,l.,..lunioiit
sans ■■..1,1 ;r. - r - H. |. :. I , ■ -r nur llfir
ép:iul- I ■ ' . !.. >'■ ni .111--! r .11
hoilUllr 1 .: .1 |.. : ■ I . I, rM'.lil, -.1 l'. - 1 , N I . , 1 I . , 1 , ,
Il Se .1.1 iMii. 1,1 r,|iii sr.i il,-.|„„iiin-..-. lin
l'a trompe, on lui a fait épouser iinr licle
épaulée.
— Appuyé contre l'épaule. Un fusil épaulé.
— S'Miipiiii |i.'irl'-^ protections. Un employé
ép:iili,- I ■■ ■ ■ ,•'-
— \ ; ■ !■ i ji- par un épanlement.
— Il .1 1 \ /';.,;'.»(/(!. Arbre dont le vent a
cassé les branches.
— Mar. Se dit d'un navire soutenu au tan-
gage par l'épaule. Un vaisseau mal épaulé.
* ÉPAULÉE, s. f. Effort que l'on fait avec
l'épaule pour pousser quelque chose. lïouler
une pierre, faire avancer une poutre par épau-
lées.
— Fig. et fam. Faire une chose par épaulées.
La faire à diverses reprises et avec négligence.
— Charge qu'on porte sur l'épaule.
— Bouch. Quartier de devant du raouton,(lont
on a retranché l'épaule.
— Conchyl. Nom marchand d'une coquille du
genre telline.
— Constr. Maçonnerie faite par épaulées. Ma-
çonnerie qui n'est pas élevée de suite ni de ni-
veau, mais à diverses reprises pai- redans.
*Él>AULEMENT.S.m.;rad.. i.'v - C n-lr.
Nom par lequel les charpeiUi'i - -
deux faces suivant lesquelles ' ,■■
pièce de bois pour former un i.mj'M, ■■' -ur p ■^■
quelles cette pièce de bois s'app.iie lors^iirelle
presse la pièce avec laquelle elle est assemblée.
Il Mur qui sert à soutenir des terres.
— Fortif. Partie avancée dun liane couvert
non arrondi. || Dans les ouvrages de campagne.
Sorte (le massif de terre ou parapet, qui sert
à se garantir des feux de l'ennemi, à favorisrr
lesapproches, etc. || En général, Toutaccident
de terrain à l'abri duquel on peut dérober cer-
taines manœuvres à l'ennemi, ou le contenir en
s'y appuyant.
— Fig. Dans le dessein de se faire un épau-
lementconlro le cardinal, il se jeta plusque ja-
mais aux jésuites. (St-Simon.)
— Hydraul. Nom des murs entre lesquels est
comprise la passe navigable d'un barrage.
— Mar. Se dit de l'avant d'un vaisseau, lors-
qu'il est rende avec grâce, et forme une belle
opposition â la mer, dans les grands silla,:.'es.
— Men. Petit espace de bois plein entre 'leiix
mortaises, ou entre une mortaise et l'extrémité
de la pièce.
— Techn. Partie du fusil où s'attachent les
oreilles de l'anneau.
■* ÉPAULER, v. a. l^conj. Rompre, démet-
tre l'épaule. Il ne se dit qu'en parlant des qua-
drupèdes. Épauler un cheval, un mulet.
— Aider, assister. Épauler quelqu'un, l'é-
pauler de tout son crédit, de tout son pouvoir.
C'est bien la moindre chose que nous devions
faire que d'épauler de nos louanges le vengeur
de nos intérêts. (Molière.)
— Art milit. Appuyer une arme à feu contre
l'épaule. Épauler un fusil, une arquebuse. ||
Épauler des troupes. Les mettre à couvert du ca-
non par un épaulement.
— Constr. Épauler une maison. L'étayer.
— Coutell. Faire baisser une partie et mon-
ter l'autre, à l'aide do la lime et du marteau.
— Mar. Épauler un navire. Augmenter les fa-
çons de son avant.
— Techn. Diminuer la largeur d'un tenon,
pour qu'elle soit égale à celle de la mortaise.
— S'ÉPAULER, v. pron. Être épaulé. Un cheval
qui s'est épaulé.
— Fig. S'entr'aider. Des frères, des associés
qui réussissent en s'épaulant.
— Agric. Se dit d'un arbre qui périt d'un
côtéetporte sa sève d'un autre côté. Lesvieux
arbres sont sujets à s'épauler.
— Art milit. Se couvrir d'un épaulement.
ÉP.4ULET1ER. S. m. (rad. épaulelte). Se
dit , fam. et par dénigrement, des officiers en
général, et particulièrement de ceux qui tirent
vanité de leurs épaulettes
■" ÉPAULETTE. s. f. {md. épaule). Bande de
toile, d'étoffe, attachée sur la partie du vête-
ment qui couvre l'épaule. Les épaulettes d'une
chemise. Les épaulettes d'une robe.
— Ruban que les religieuses s'attachent sur
l'épaule.
— Large galon garni de franges que les mi-
litaires portent sur chaque épaule, de même
forme et de même couleur pour les simples
soldats d'une même arme, mais variant pour
les olTiciers et indiquant par divers change-
ments le grade dont ils sont pourvus. L'usage
(les épaulettes est d'origine française, et c'est
au marérhal de Belle-Isle qu'on doit cette mar-
que distinctive, dont la forme et la grandeur
ont subi chez nous de nombreuses variations.
Les frangits des épaulettes sont en laine pour
les soldats, en or ou argent pour les officiers.
EPEE
tissées à gros grains, dits graines d'épinards,
pour les offl-^ici's supcricui-s.
EPEE
1433
Kp:
■ Il liiiiiiiecon-
'1 un jour une
.lie Juss.)
Porl.-i I 1 ]i, I., ■■
lettre, ni, , : , ,, ,
un rti;liii[i .!.■ 1. i'
dans une anin i, i
soldat qui, :t\ '■' I
(liiite,nepuissi .
épaulelte au foiul
Sun liabil d'ordonnance avait deux épaulelte».
De son grade A la guerre éclatants inleritréles,
IVoLTAïue.)
— Cagner .(cv ./' m.. //. . MT-iiter son grade
parsoncour.ij i ' i d'éclat,
— Entom, I'. 1 : lippe la base de
l'aile antérieui.; ilu^ iiij' lus hyménoptères,
— Mar, Nom d'une entaille rectangulaire que
l'on fait sur l'arête d'une pièce de bois devant
servir d'appui aux oreilles d'une pièce qui s'en-
dente avec la première, ||Renfortqui sert d'ar-
rêt dans un mât,
— Typogr, Pièce de fer adaptée au corps de
certaines presses en fonte.
ÉP.\ULIÉRE. 5. f. (radie, épaule). Sorte de
bretelle, bande d'étoffe qui soutient un panta-
lon, une jupe d'enfant.
— Partie de l'armure d'un chevalier, qui cou-
vrait et défendait l'épaule.
— Entom. Nom donnéàchacune des trois piè-
ces mobiles placées en dedans de l'apophyse
bifurquée des ély très des insectes coléoptères.
— Fechn. Pièce métalliquequi réunit le cas-
que de certains scaphandres au vêtement im-
perméable.
ÉPAULIES. s. f. pi. V. APAULIES.
ÉPAULU, UE. adj. Burl. Qui a de grosses
épaules.
ÉPAURE.s.f. Navig. Solive qui sorti faire
la levée d'un bateau foncet.
* ÉP.*VE. adj. 2 g. (du lat. ezpavere, s'ef-
frayer). Jurispr. Se dit des choses égarées, et
dont on ne connaît point le propriétaire:Biens
épaves. Cheval épave. Vache épave. Des bê-
tes épaves.
— ÉPAVE, s. f. Chose égarée, abandonnée.
S'emparer des épaves. Confisquer les épaves.
Les épaves appartiennent â l'État. (Acad.)
— Épaves d'abeilles. Essaims égarés. || Épa-
ves il'eau. Effets trouvés au milieu des fleuves
ou riviéicî ii,ivi;rahles, ou sur leurs rives. Il
Èpare.^ l'on, n'rr.. ,'t immobilières. Héritages
abaiiiiiiiiiin-. il li'iiil le propriétaire est incon-
nu. Il Épurer iinii// nues, ousim\ilGmenl épaves.
Objets naufragés que la mer rejette sur ses
bords. Ceux qui ne savaient point nager s'é-
chappèrent sur des planches et des épaves de
toute sorte. (E. Renan.)
— Droit d'épave. Droit de s'approprier les
épaves.
— Fig. Restes d'une perte. Les épaves d'une
immense fortune. Il se cramponne à l'épave du
trône qui lui reste encore. (P. de St-Victor.)
ÉPAVÉ,ÉE.adi.(rad.(;'pij)'e). Anc.législ.Qui
est né hors du royaume, sans que l'on sache
précisément en quel lieu.
ÉPAVITÉ s. f. Dr. coût. Droit d'épave. ||
Quelquefois, Droit d'aubaine.
ÈPE. s.m. (et. gr., (t'Ttoî,élévation). Entom.
Genre de coléoptères subulipalpes, établi pour
une seule espèce, l'épe fauve.
* Ki'K 1 1 I H i: s. m. (et. lat., spelta, sorte
dcM' I. : I ! le blérougetoutàfaitdis-
tiiii i ! I [lie l'on cultive en France
dans ' . i i;iiM> 1^ - 11- montagnes; il donne une
farine moins abondante que plusieurs autres
espèces de blé, et d'une fermentation plus dif-
ficile. Galette d'èpeautre. De la bouillie d'é-
pcaulre. De la paille d'èpeautre.
ÉPEC. s. m. Ornith. Nom vulgaire du pic
varié.
ÉPÈCHÉ, ÉE. part. pass. du v. Épêcher.
S'einpl. adjectiv. Poêle épèchée.
ÉPÊCHER. v.a. 1" conj. (rad. pêcher).S!il.
Puiser ce qui reste au fond de la chaudière
ou poêle pour le reporter au réservoir. Épêcher
la poêle.
ÉPÊCIIISTE. s.m. Sal. Ouvrier qui épêche.
* ÉPÉE. s. f. (et. lai., spatha. I.irge épée,et
outil de tisserand; ou. lu cil t.. i;wr/(nM, abattre,
tuer). Arme offensive iiun rmi |. uin au côté,
enfermée dans un f.iiiirr.n- L"n_'Me épée.
Courl- r|iù.. I.,|i..i- .1- 1 .11- V. -I- UMl-
Epc- 1 l'i... I i. i-i.'l.- il. !•■. I n-. 1.
d'ép.'ii.I. .-■..ilii.l M' 'i-ii' ■ .!■ I- .'.li '".'■
êpé.'. Cein.lre l'i-ii.-r. l-n |ii iiim r i iiii|m1 ./nv
égale tous les miens l'.i'rn Lnns i i....- i.i.-,
brûlant d'une sainti- ..ii|i u nn' .■. .......n.' \ r-
pée d'une main, le bm. !.'■. ■! ■ runi-. il. ■■■h.
Monsieur, prenez 1;. |. .r de ces
deuxc'p«e«laquellev II i M 1 S'il était
là, je lui donnerais lu..; .11.. i \ cpée As.n%
le ventre. (Id.) Le czai, .itJj.js I, mi.is, fit ren-
dre les épées à tous les ofliciers, ^^ oit,)
Il a brisé la lance et Vépée homicide
Sur qui l'imiiieté fondait son lerme apiiui,
(J,-B, BOUSSEAO.)
— Fig. La bêche des esclaves a fait plus de
bien que l'épée (les conquérants n'a fait de mal .
(B. de St-Pierre.)
— Plat d'épée. Partie plate de la lame d'une
épée.
— Épée à deux matns. Épée à lame très lon-
gue dont on se servait au moyen âge.
— Épée à deux tranchants. Épée qui coupe
des deux o'jtés. 1| Fig. Moyen de nuire aux au-
tres qui peut êlre aussi nuisible à celui qui
s'en sert.
— Épée de chevet. Courte épée que l'on pla-
çait sous son chevet pendant la nuit. || Fig.
Chose, personne dont on use en toute circons-
tance, 'l'oujours parler d'argent ! voilà leur épée
de chevet, de l'argent ! (Molière.)
— Éfée flainboijante. Épée dont la lame est
très brillante, et semble jeter des flammes.
— Épée d'État. Épée qu on porte, dans les
cérémonies solennelles, devant le souverain
lii! la Glande Bretagne.
— Fig. Épée de Damoclès. V. dahoclès.
— Pas.ter au fil de l'épée Massacrer, égorger.
Leurs habitants furent passés au fil de l'épée.
(Bossuet.)
— Mettre ta main à l'épée. Se mettre en de-
voir de tirer l'épée, la tirer à demi. || Tirer
l'épée tout à fait hors du fourreau
— Faire mettre à quelqu'un l'épée à la main.
Le forcer à se battie. Je fls dessein de lui faire
mettre l'épée à la main. (Malherbe.)
— Fig. Tirer l'épée. Se dit d'un prince, d'une
nation qui déclare la guerre. La Suède n'avait
pas encore tiré l'épée. || Signifie aussi Faire
personnellement la guerre. Charles-Quint, qui
n'avait pas encore tiré l'épée^ tient en prison à
Madrid, non seulement un roi, mais un héros.
(Vo'taire.)
— Poser l'épée. Cesser de combattre.
— Rendre son épée. S'avouer vaincu ou se dé-
clarer prisonnier.
— Briser son épée. Abandonner le service mi-
litaire.
— Mettre son épée au service de quelqu'un. Of-
frir de se battre pour lui. S'enrôler dans l'ar-
mée d'un prince ou d'un pays.
—Po;'/er/'(i;?e'(7. Être officier. Il A signifié aussi
Être gentilhomme, quand les nobles seuls
avaient le droit de porter l'épée.
— N'avoir que ta cape et l'épée. Se disait d'un
gentilhomme sans fortune.
— Roman de cape et d'épée. Roman d'aventu-
res héroïques.
— Faire deux coups d'épée. S'est dit pour Se
battre en duel.
Plutôt, si votre amour a tant de véliémence.
Faisons deux coups d'épée au nom de la beauté.
(COUNEILLE.)
— Un coup d'épée dans l'eau. Se dit d'un effort
qui n'aboutit à rien.
— Fig. et fam. Faire un beau coup d'épée.
Faire une sottise insigne, remarquable.
— Fig. Se blesser de son épée. Se faire le mal
qu'on vuiiliil faire aus autn^s. Pour moi, je me
blcs~:.i i. ;■.:... .il !.. ..... |.. f...' ''vrr. que j'en
pWui.i ., I,. :., :. .1 .. M' l.- Si-viglie.)
_ I : I , . , . i;iie forle-
mciii |.ii li'i ....'11. I' I !. -. . .L'iHciidreune
déeibi..n.
— Se faire blanc de son épée. Se prévaloir de
safon-e polir arriver àiin résultatsatisfaisant.
— Fi-FWri
Ne l'..li|.'iii.' 4
tenir '///.. 1 ,'i..-/. Il lu l'iiiiili- lie l'épée. La soute-
nir en iiii.ii.i.;:uii .1.. s... st.ivirde l'épée ou la
soutenir avec ardeur, avec énergie. Cet avan-
tage remporté à la pointe de l'épée était plus
considérable que nous ne pensions. (M""* de
Sévigné.) A ce compte, les discours d'un men-
teur deviennent des vérités, sitôt qu'ils sont
soutemisàla pointede re;iee.(J.-J.Rouss.)||S(!
laisser insulter l'épée au côté. Se laisser insul-
ter, injurier, sans répondre, sans répliquer. H
Presser, poursuivre quelqu'un t'épée dans les
reins. Le presser vivement et sans relâche de
conclure une affaire, de consentir à quelque
chose; ou, le réduire dans la dispute â ne sa-
voir plus que répondre. || Mettre, faire passer
quelque cliose du côté de l'épée. Mettre en ré-
serve quelque profit, quelques fon(ls. Se dit
ordin.-iii.-ni.-nt ri, nnnv.ii=i' part. || Etre ou ra
être m, I , /.- . ' . .' l'ir. Être en grande
iniiii.i ..... . I . II...
— Il- , s II- lient pas au four-
reau.iiuiU\ .. i .: -l i....j..iirs prêta
mettre l'épi.. - i . ; m - imt a sebat-
tre. Il So« r;. . . ' . . ■ ... i- >■■ dit d'un
homme qui i... j n.. ..- ... '' 1 • | imiir se bat-
tre. Il Son épée est trop courte. V. court.
— Fam. Traineur d'épée. Bretteur, homme
qui porte une longue épee,sans être militaire,
sans aller à la guerre.
— Chevalier de la petite épée. Nom cpron
donnait autrefois aux filous.
— Fig. On dit d'un homme qui manie bien
l'épée, qui se bal avec ii.uia.ïe, que c'est une
bonne, une rude èpee. i|ii';( est brave comme son
épée. brave commf l'epce quil porte: (îtdun
grand gencr.il, qm' ccsl une illustre epee.
Acli.lle. beau cmnie le jmir.
Comme un eiilaiil pour sa poupée. (SilWASlN.)
—Fig. Il fut tantôt le bouclier, tantôt l'épée de
son pays. (Fléch.)
Absol. L'état militaire, surtout par oppo-
sition à la Robe. Homme d'épée. Les gens d'é-
pée. Quitter la robe pour l'épée, pour pren.lie
l 'épée. Prendre le parti de l'épée. Ceux qui sont
dans les emplois de la guerre croient que c'est
une prééminence de l'épée de ne s'assujettir à
"ucune loi. (Boss.) Il ya une raison commune
180
143^
EPEL
EPER
pour la robo, une autre pour la Hnance, une
autre pour Vépée. {J.-J. Houss.)
— Fi^. Valeur desarmes. Le di*oil delepêe.
Ne devoir son élëvalion qu'a son épée. Son
sceptre n'était point soutenu par \'épée. (Volt.)
— Sxud d'épêe. Nœud de rubans qu'on alla-
cbait à la garde de l'épèe.
— Loc. prov. H mut mieux fire percé d'une
cpée bte» luisante que d'une épêe nmilièe. De
deux maux il faut choisir le moindre, ou, l ne
chute glorieuse est préférable à un malheur
ignoble. Il Mourir d'une bette èpèe. Succomber
glorieusement, ou. Recevoir du dommage pour
une cause honorable. Si je meurs de cette ma-
ladie, ce sera dune belle épée, et je vous lais-
serai le soin de mon épitaphe. (M"« de Sèv.)
Il Mourir d'une tilaine épee. Se dit dans le sens
contraire. Il Laisser une épée a«.r mains d'un fou.
C'est laisser une épée entre les mains d'un fu-
rieux, que délaisser un précipice à votre har-
diesse,(.M"' de Sévigné.)|| Couiher comme t'épée
du roi, dans son fourreau. Coucher tout habille.
Il Se battre de l'épée qui est chei le fourbisseur.
Se disputer des choses qui ne sont pas entre
les mains de ceux qui se les disputent. \\ Jouer
del'épée à deux latoas.S'ea(uir.\\X'ttvoir jamais
m d'épée que c/ies le fourbisseur. Ne s'être ja-
mais lialtu. Il L'épée use le fourreau. L'activité,
la contention de l'esprit nuit à la santé. || /.a
gourmandise tue plus de gens que l'épée. || A
raillant linmme, courte épée. || L'épée est la meil-
leure langue pour répondre à l'oulraije. \\ Quicon-
que se sert de l'épée périra par l'épée.
— Alchim. Épée des philosophes. Le feu.
— Art vétér. Épée ou épée romaine. Lon j épi
de poils qu'on remarque sous la crinière de
certains chevaux.
— Blas. Épée hante. Celle dont la pointe est
dirigée vers le haut de l'écu. || Épée garnie.
Celle dont la lame et le pommeau sont d'énnil
différent.
— Escr. Le fort de l'épée. La partie de la
lame la plus proche de la garde. || Le mi-fori
de l'épée. Le milieu de la lame. || Le faillie de
fépée. L'extrémité de la lame.
— Hisl. Ordre de l'Épée. Ordre suédois insti-
tué sous Gustave I" en 1523 pour défendre la
religion catholique contre la doctrine de Lu-
ther Supprimé lors de rétablissement, par le
même prince, de cette doctrine en Suède, il
fut rétabli en 1748 pour récompenser les ser-
vices militaires. || Ordre de l'Épée. Ordre de
chevalerie du royaume de Chypi c, institué par
Guide Lusignan, en 1 192.|| Ordre des deux Épées
de Jésus-Christ. Ordre militaire de Livonie et
de Pologne, institué en l'â03 et 1-201, pour pro-
pager le christianisme dans ces Ét.ats.
— Ichtyol. Épée de mer. Nom vulgaire de l'es-
padon et de la scie.
— Hamm. Espèce de dauphin.
— Manèg. La main de fépée. Se disait au-
trefois de la main droite On l'appelait aussi
la main de la lance.
— Slyth. Emblème sous lequel les Scythes
adoraient le dieu de la guerre.
— Pêch .Instrumentanalogue à la fouine,pour
prendre les poissons en les piquant.
— Techn. Chacun des deux montants d'un
avant-train de charrue. |1 Partie du chevalet
du métier à tisser la soie. || Lien de ter qui
unit le bras de l'arbre de la grande roue dont
on se sert pour tailler les pierres précieuses
avec le coude de ce même arbre. || Grande
alêne droite à l'usage des cordieis et des bour-
reliers Il Epée de trempure. Barre de fer ser-
vant à soulever nu à baisser la meule courante
d'un moulin. || Épée de la bascule du frein, f'iéce
d'un moulin à vent.
ÉPÉE (Charles-Michel, abbé de 1'). Fonda-
teur de l'Institution des sourds-muets, né à
Versailles, l'i 1-2-1789, fut d'abord un adversaire
de la bulle Unigenilus et fut condamné par de
Beaumont, archevêque de Paris. Il entreprit
alors, seul, à ses frais, l'éducation des sourds-
muets, et à force de zèle et de patiente intel-
ligence, il réussit. On a de lui : Inslilulion des
sourds-muets par la voie des signes.
EPEEXS.s.m.pl.Géogr. anc. Premiers habi-
tants de l'Elide, qui avaient pour roi Épéus,
fils d'Eodymion.
EI'EIIY. Géogr. Bourg du cant. de Boisel,
arr. de Péronne (Somme; ; 2,000 hab.
ÉPEICHE. s. m. (étym. allem., Spechl, pic).
Ornilh. Nom vulgaire de quelques espèces du
genre pic.
ÉPEICHETTE. s. f. Omith. Petite épei-
che.
ÉPEIGXÉ, ÉE. adj. Techn. Se dit d'une
douve de tonneau qui a été rompue dans le
sable.
ÉPEIRE. s. f. (étym. gr., l,:^, sur; A^,, je
noue). Arachn. Genre d'araignées dont la prin
cipale espèce est très commune aux environs
de Paris.
ÉPEIRIDE.adj.(étym.fr.,«p«r«;gr. îTi,;,
aspect;. Arachn. Qui ressemble à une epcire.
Il ÉPEiRiDES s. f. pi. Famille d'araignées avant
pour type l'épeire.
EPEI.E, EE. part. pass. du v. Épeler. S'em-
ploie adjecliv. Mot épelé. Phrase cpelée.
* ÉPEi.ER. v. a. \" conj. (du goth. spilton,
raconter^. On double la lettre / devant un e
muet. Jepelle, tu épelles, il épelle, etc. Nom-
mer les lettres oui composent un mot, et en
former des syllabes, en les assemblant lune
avec 1 autre. Epeler un mot. Nous ne savons
pas encore épeler l'alphabet de la nature, com-
ment pourrions nous en assembler les pen-
sées? (B. de St-P.)
— Parexlens. Lire lentement. La magie l'oc-
cupe un moment; il fait venir des devins, et
il épelle avec eux les grimoires de l'Orient.
(P. de St-Victor.)
— Absol. Ne faire qu'épeler. Enfant qui com-
épeler.
ÉPELETTE. s. f. Techn. Outillage d'un
charron ou d'un tonnelier.
* ÉPELL.4TION'. s. f. (pr. é-pel-ln-cion).
Action, art d'épeler. Essayer l'épellation d'un
mot. Entendre bien l'épellation.
ÉPEXCnv.ME. s. m. (et. gr., kl, sur; Iv.
dans; x^pii;, suc). Bot. Tissu dans lequel pré-
dominent les cellules dont le contenu est de
nature amylacée.
ÉPEXOY.MAIRE. adj. Anat. Qui a rap-
port à l'épendyme.
ÉPENDVME. S. m. (et. gr., \-\, sur; f,-
5i.;jia, vêtement.) Anat. Membrane qui tapisse
les ventricules du cerveau et le canal de la
moelle.
ÉPE.XDY.MITE. s. f. Palliol. Inflammation
de l'épendyme.
ÉPEXDVTE. s. m. (et. gr., lA, sur; Iviiu,
je revêts) Antiq. chrél. Vêtement de dessus
porté surtout par les moines.
ÉPÉNOS. s. m. (étym. gr., f-aivoç, éloge).
Poésie exaltant les hauts faits des héros grecs
qui en étaient l'objet.
* ÉPEXTHÉSE. s. f. (et. gr., ÎTtivt.o.î ; for-
mé de •tT\, sur; Ïvti6ir,n:. j'insère). Gramm. Fi-
gure de diction qui consiste a insérer une let-
tre, et même une syllabe au milieu d'un mot.
* ÉPEXTHÉTIQUE. adj. 2 g. Gramm.
Qui est ajouté par épenthèse. Lettre épenthé-
lique. Syllabe épenthétique.
ÉPÉOLE. s. m. (étym. gr., 1-1, sur; afolo;,
bigarré). Entom.Gimre d'hyménoptères melli-
féi-es, établi pour deux espèces des environs de
Paris.
ÉPÉPIXÉ, ÉE. part. pass. du v.Épépiner.
S'empl. adjectiv. Raisin épépiné.
ÉPÉPIXER. V. a. l'» conj. Oter les pé-
pins d'un fruit. Épépiner du raisin.
ÉPERDRE. V. a. i« conj. (radie, perdre).
Troubler, égarer. Le participe seul est aujour-
d'hui en usage. V. éperdc.
* ÉPERDU, UE. adj. (rad. éperdre). Qui est
agité, troublé par-la crainteou par quelque pas-
sion violente. Accourir toutéperdu. Mes filles,
soutenez votre reineeperrf(«.(Rac.)Ah! comte,
est-ce vous qui m'avez écrit la lettre que je
viens de recevoir'? J'étais si fort étonnée en la
lisant que j'en paraissais éperdue. (M">" de Sé-
vigné.) Zadig soitait d'auprès d'elle égaré,
éperdu, le cœur chargé d'un fardeau qu'il ne
pouvait plus porter. (Volt.) Sur l'horizon tout
rouge, des ombres noires couraient éperdues.
(G. Flaubert.) Elle s'élance, éperdue, à la pour-
suite du ravisseur. (P. de St-Victor.)
Un nuage confus se répand sur ma vue ;
Je n'entends plus, je tombe en de douces langueurs :
Et |t.-ïle, sans haleine, interdite, éperdue,
l'n frisson me saisit, je tremble, je me meurs. (Boit..)
Tout à coup Cléopàtre au milieu du carnage
Dans sou cœur éperdu clierciie en vain sou couraoe,
(ESMÊ.N.^R0.)
— Se dit aussi d'un amour violent. Comme
un honteux effet d'un amour éperdu. (Corn.)
— Éperdu de. Éperdu d'amour. Éperdu de
crainte. Ils regagnent la nef, de frayeur éper-
dus. (Boil.)
♦ÉPEUDU.MEXT.adv.D'une manière vio-
lente, éperdue. Il se dit surtout en parlant de
l'amour. Être éperdumeni amoureux. S'aimer
éperdument.
— Crier éperdumeni. Crier de toutes ses for-
ces.
*ÉPERLAX. S. m. Ichtyol. Genre de pois-
sons de l'ordre des malacoptérygiens abdomi-
naux, famille des saumons. L'unique espèce,
longue d'un décimètre environ, est remarqua-
ble par sa couleur argentée et la délicatesse
de sa chair.
— Èperlan bâtard. Nom vulgaire de plusieurs
poissons d'eau douce. || Èperlan franc. Petit
poisson de l'embouchure de la Loire. || Èper-
lan de mer. Variété d'éperlan qui ne remonte
pas les cours d'eau, jj Èperlan de Seine. Espèce
d'able.
EPERLECQUES. Géogr. Bourg du cant.
d'Ardres, arr. de Saint-Omer (Pas-de-Calais);
2,200 hab.
ÉPERLÈQUE. s. m. Bol. Variété d'orme.
EPERLIX. s. m. Sorte de pâturage dans les
colonies. Les hinnissemenis des chevaux tes-
tés à Véperlin se mêlaient aux mugissements
des mornes. (Itog. de Beauv.)
ÉPERX.Af.X. s. m. pl. Écon. rur. Ouvertu-
res des claies des parcs à moutons,
ÉPERXAY. Géogr. Ch.-I. d'air, du dép.
de la Marne, à 32 kil. deChàlons, sur la live
gauche de la Marne 16,100 hab. Collège, tribu-
nal de commerce, port très animé, centre de
la fabrication et du commerce des vins de
Champagne. Cette ville est très ancienne; elle
aété assiégée et prise par Henri IVenl592; le
maréchal de Biron périt dans le siège.
EPER
ÉPERNÉE. s. f. Bot. Genre de légumineu-
ses, formé pour un arbre propre à la Guyane
française.
ÉPERNOX.(autrefoi3A«/fis/).Géogr.Bourg
du cant.de .Maintenon, arr.de Chartres(Eure-et-
Loir), sur le chemin de fer de l'Ouest; 2,200 h.
Commercf; de blés et de farines. La seigneurie
de cette ville fut érigée en duchè-pait'ie pour
Xogaret, l'un des favoris de Henri 111.
EPERXOX (Jean-Louis DE kogaret de la
VALETTE, ducd). Favori de Henri 111. 155i-16l2,
était issu d'une famille de petite noblesse du
■foulousain. Il accompagna le duc d'Anjou au
siège de La Rochelle, 1573, et fut surchargé
d'honneurs par son maître, devenu roi. Duc et
pair, colonel général de l'infanterie, amiral de
France, gouverneur de plusieurs provinces, il
reçut encore une dot de 300,000 écus, comme
futur époux de Christine, sœur de la reine.
Après l'assassinat de Henri III, il abandonna
Henri IV, intrigua avec Philippe H, et ne fit ja-
mais une soumission sincère. 11 était dans le'
carrossedu roi lorsque Ravaillac commit son
crime, 1610. De Luynes le relégua en Guyenne,
et Richelieu le priva de ses charges.
*E PEROX. s.m. (du celt. ipor, même sign.).
Brandie de métal qu'on met autour des talons,
et au milieu de laquelle joue une espèce d'é-
toile nommée molette, donlles pointes servent
à piquer et à faire avancer le cheval. Avant
le xiv« siècle, l'éperon ne consistait qu'en une
sorte de dard sortant du talon de la chaussure,
et comparable, pour la forme et la disposition,
à un ergot de coq. Éperon doré. Éperon d'a-
cier. Branche d'éperon. Déchausser les épe-
rons. Donner de l'éperon. Enfoncer l'éperon,
les éperons. Nous voyant donc, moi d'un cùté
et don Antonio de l'autre, il donna de l'éperon
à son cheval. (Le Sage.) Le cheval qui attend
l'éperon ne gagne pas le prix de la course.(De
Jussieu.)
— Souffrir l'éperon. Se dit d'un cheval peu
sensible à l'éperon. On dit au contraire d'un
cheval facile à conduire et à stimuler, qu'il a
l'éperon délicat et fin : qu'il connaît l'éperon ;
qu'il fuit l'éperon : qu'il s'attache à l'éperon, se
manie aisément arec l'éperon. \\ Serrer l'éperon
à un cheval.Le piquer pour le faire aller à toute
bride. || Enfoncer les éperons dans le rentre d'un
cheval. Les lui faire sentir vivement. || Veine de
l'éperon. Veine voisine du lieu où pique l'épo-
l'on.
— Prov. /; faut lesaigner à la veiue de l'épe-
ron. Se dit de quelqu'un qu'on soupçonne de
faire le malade.
— Fig. Cette ambition, qui porte mes vues
au delà de mon existence et de celle de mes
contemporains, est une pointe de plus à mon
éperon. (Diderot.)
— Gagner ses éperons. Faire ses premières
armes avec distinction. || Fig. Gagner, mériter
les récompenses que l'on obtient.
— Chevalquin'a niboucheni epfro». Cheval
qui a la bouche dure, qui n'est point sensible
à l'éperon.
— Loc. prov. n'avoir ni bouche ni éperon.
Être stupide, être complètement insensible. ||
Homme qui a besoin d'éperon, auquel ilfautdon-
ner un coup d'éperon. Homme nonchalant.qui a
besoin d'être •paussè,e\(A{é.\\.ivoir plusbesoin
de bride que d'éperon.X. bride. \\ Donner un coup
d'éperon Jusqu'à tel endroit. Aller en diligence
jusqu'à tel endroit. On dit plus ordinairement
dans le même sens : Donner un coup de pied. \\
Chausser de près les éperons à quelqu'un. \
CHAUSSER. Il Vilain ne sait ce que valent éperons.
Se disait dans le temps où la noblesse seule
formait la cavalerie des armées.
— Éperon se dit, par analogie, de l'ergolque
les chiens, les coqs et d'autres animaux ont
derrière la jambe, et que certains échassiers
et palmipèdes ont au fouet de l'aile. Le mâle
diTfère du coq paon et du coq faisan par un dou-
ble e;;«r«» qu'il a à chaque pied. (Buff.)
Cbevalier belliqueux, de ses deux éperons
11 défend ses plaisirs et venge ses affronts. (LM.ANSE.)
— Protubérance ou plaque cornée placée
en arrière du boulet du bœuf et du cheval,
qui est la trace d'un doigt non développé.
— Nom des rides qui se forment au coin de
l'œil des personnes qui vieillissent. Avoir l'épe-
ron.
— .\nat. Petite saillie formée dans l'intérieur
des artères parleur membrane interne, au ni-
veau de chacune de leurs divisions.
— Arbor. Instrument dont on se sert pour
repiquer les clairières en glands.
— Archit. Ouvrage de maçonnerie en pointe
qui se place devant les piles d'un pont, pour
rompre le cours de l'eau, ou en dehors d'un bâ-
timent ou d'une muraille pour les soutenir.
li Extrémité la plus avancée d'une digue.
— Bol. Pointe ou prolongement en cornet que
l'on remarque à la base du calice, de la co-
rolle ou des pétales de certaines fleurs. Fleur
terminée en éperon, jj Éperon de la Vierge ou
Éperon de chevalier. La dauphinelle, dite aussi
pied-d'alouette.
— Chevalerie. Éperons d'or ou dorés. Ceux
que portaient les chevaliers. || Éperons d'argent.
(!eux des écuyers. |) Chausser tes éperons à quel-
qu'un. L'armer chevalier. II Couper les éperons.
Dégrader un chevalier. || Ordre de l'Éperon.
Ordre militaire institué, en 1266, par Charles
d'Anjou, roi de Naples, pour récompenser la
noblesse qui s'était déclarée pour lui contre |
EPER
Matnfroi. I| Ordre de VÉpcron d'or. Ordre ins-
titué par le pape Pie IV, en i5C0, pour récom-
penser le mérite civil. Il fut réformé par Gré-
goire XVI en 18il.
— Chir. Saillie qui se trouve dans l'anus con-
tre nature.
— Écon. rur. IVom donnéaui grains de seigle
qui restent dans les épis après battage.
— Entom. Nom donné à certaines épines in-
sérées à rexlrémité du tibia de quelques in-
sectes.
— Fortif. Ouvrage élevé en an^Ie saillant,
au milieu des courtines ou au-devant des por-
tes pour les défendre. On construit aussi des
éperons sur les bords d'un cours d'eau dans
le but d'empêcher l'ennemi de pénétrer par
celle voie.
— Géol. Extrémité brusque et élevée qu'un
rameau de monta°rne présente en arrivant dans
la plaine, lorsqu'il semble comme coupé a pic
et arrêté dans le milieu de son cours.
— Hist. Journées des épei-o)is. Nom donné à
deux batailles également funestes aux Fran-
çais : la première à Gourlrav. en 130i; la se-
conde à Guinegale, le 18 août 1513.
— Jard. Nom donné aux bi anches courtes,
droites, regardant l'horizon, elquisont placées
en forme d'éperon.
— Mar.Parliede la proue d'un bâtiment ter-
minée en pointe qui a plus ou moins de saillie;
elle supporte la tigure qui donne son nom a-;
vaisseau. La Panagia, qui tient à la main u .
éperon de navire, a pris la place de Vénus Ri
tia. (Gér. de Nerval ) Les cperoiut de galèi -
étincelaient. (G. Flaubert.) Amy-nias, lefrut--
d'Eschyle, fendit d'un premier coup d'épernu
une galère phénicienne. (P. de Sainl-Victor.
Charpente en bois recouverte de fer et termi-
nant i'avant du bâtiment en forme de pointe.
L'n navire à éperon s'avance à toute vapeur
sur un navire ennemi de façon à faire péné-
trer cet éperon dans les flancs de ce dernier.
Il se retire ensuite laissant une large voie
d'eau par laquelle la mer pénètre dans le bâ-
timent et le fait couler.
— Pathol. Saillie formée a l'intérieur des in-
testins, dans certains cas de hernie.
ÉPEROXXÉ, ÉE. part. pass. du v. Éperon-
ner. S'empl. adjectiv. Cheval vigoureusement
éperonné. Navire éperonné.
— Fig. £.vcité, stimulé.
— Qui porte des éperons. Être botté et épe-
ronné. Le chanoine était botté, éperonné ; un
beau surplis blanc et bien plissé couvrait son
habit. (Malte-Brun.) Elle enienditrelenlirdans
le corridor le bruit de bottes eperonuées. (G.
Sand.)
— Fig et fam. Être éperonné ou avoir les yeux
éperonnés. Avoir au coindel'œil les rides nom-
mées éperons.
— Bot. et Zool. Qui est pourvu d'un éperon.
Fleur èperonnée. Corolle éperonnée. Cop épe-
ronné.On prétend que les chiens éperonnés ne
sont pas sujets à la rage. (Acad.)
—ÉPERONNÉ. s.m. Ichtyol. Poisson du genre
spare.
ÉPEROXXELLE. S. f. (rad. éperon). Bot.
Nom vulgaire du grateron, de la croisetteet de
la lampourde.
ÉrEnoxXE.MEXT. S.m. Action d'épcron-
ner,
* EPEROX.XER. v.a.l"-* conj.{râd.éperou).
Chausser, attacher les éperons à quelqu'un.
Êperonner un cavalier. Domestique qui épe-
ronné son maître.
— Donner un coup d'éperon à un cheval.
Êperonner son cheval. L*n tourbillon de pous-
sière et de fumée annonçait une escarmouche
lointaine, nous éperonnâ mes nos chevaux. (Ph.
Chasies.)
— Fig. E.'ccitei", stimuler. Êperonner un
jeune liomme. Il aurait mauvaise grâce â êpe-
ronner les autres. C'est une intelligence un peu
lente qui a besoin d'être éperonnée de temps
en temps. (Acad.)
— Absol. dans le même sens. Êperonner vi-
goureusement. Êperonner pour arriver le pre-
mier.
— Êperonner un fo^..\rmer ses ergots de poin-
tes d'acier, pour le faire battre.
— Escrira. Faire un mouvement comme pour
donner un coup d'éperon. En se fendant, il ne
faut point êperonner.
— s'ÉPERONNER. v. pron. S'cxciter, se sti-
muler.
ÉPERONXERIE. S. f. (rad. éperon). Com-
merce et fabrication de tout ce qui a rapport
au harnachement des c|ievauxdeselleetd'at-
telage, et à certaines parties de la carrosserie.
Fabrique d'éperonnerie.
*ÉI»EROXXIER. s. m. Artisan qui fait ou
vend des éperons, des mors, des étriers et au-
tres objets du même genre.
— Ornilh. Genre de gallinacés, famille des
paons, originaires de l'Inde, du Tliibet et de la
Chine. Les mâles sont ornés de couleurs bril-
lantes.
ÈPEROXXIÈRE. s. f. Bot. Nom ^Tilgalre
de- pieds-dalouetie et d'autres plantes dont
les Heurs ont des éperons.
ÉPÉRU. s. m. Bot. Genre de la famille des
légumineuses, établi pour des arbres de la
Guyane.
ÉPERVERIE. s.f. Art de dresser les éper-
viers à la chasse.
EPHE
* Él'ERVIER. S. m. (ét.anc. haul-alleni.,
sparvari, épervier). Oi-nilh. Oiseau de pi'ne
diurne placé entre les milanset les autours.Son
vol est peu élevé, mais impétueux et rapide.
EPHE
Épervier.
Petit épervier. Grand épervier. Épervier com-
mun. Épervier chanteur. L'épervier. tant mile
que femelle, est assez docile, on l'apprivoise
aisjmout. (Buff.)
— Épervier lies alouettes. La cresserelle fe-
melle. Il Épervier marin. Le fou. || Épervier
pattu.'fiom d'un aigle-autour. || Épervier àser-
peiit. Le milan de la Caroline.
— Fig. Usurier, homme rapace.
— Loc. prov. C'est un viariane d'épervier, ta
femelle vaut mieux que le mâle. C'est im mariaire
où la femme est plus entendue, plus agissante
que son mari. || On ne saurait faire d'une buse
11» épervier. V, bose.
— Chir. Bandage au moyen duquel on main-
tenait autrefois un appareil appliqué sur le
nez.
— EiUom. Nom de plusieurs espèces de pa-
pillons crépusculaires.
— Myth. égypt. Symbole du soleil.
— Numism. Épervier mitre. Épervier coiffé
d'une espèce de bonnet que l'on voit sur des
pierres gravées et des médailles.
— Pèch. Sorte de filet à prendre du poisson.
Coup d'épervier. Pêcher à l'épervier. Jpler l'é-
pervier. Il Nerfs de l'épervier. Cordes allachées
au centre de ce fliet, et au moyen desquelles
on le relient en le lançant, et on le serre quand
le poisson est pris,
* ÉPEItVIÈIte. s. f. (rad. épervier). Bot.
Genre de composées chicoracées, dont les es-
pèces sont très nombreuses. L'épervière des
murailles.
* ÉPEItVIX. s. m. V. ÉPARVIS.
ÉPÉTER.v. a. l'^conj. Dr. coût. Empiéter
sur le grand chemin avec une charrue, en la
faisant tourner au bout du sillon.
Él'ETIT. s. m. Bot. Plante de la Guyane.
ÉrEl'ILL.AGE. 3. m.Techn.V. ÉPAILLAGE.
Él'EULEU.v. a. 1" conj. Techn. lletircr
avec une pince les fils qui traversent le par-
chemin dans le point d'Alençon.
ÉI'EULEUSE. s. f. Techn. Ouvrière qui
épeule,
ÉI'EURÉ, ÉE. adi.(rad. peur). Effrayé, saisi
de peur. Il regaida d'un air épeuré la Côte-des-
Prètres. (A. 'Theunet.)
Él'ÉUS. noidesÉpéens, en Élide.
— ÉPÉus. Fils de Panopée, constructeur du
cheval de bois à l'aide duquel les Grecs en-
trèrent dans rroie ; fondateur de Métaponte, en
Italie.
ÉPE.XÉGÈSE. s. f. (du gr. l-iwY", je m'a-
vance). Gramm. Un des noms de la figure que
l'on appelle plus ordinairement opposition.
ÉI'FIG. Géogr. Bourg de l'arr. de Schles-
tadt Basse-Alsace). Tuiles, grains, vins, fer ;
ébènisterie ; 3,000 hab.
ÉPHA. 9. m. Antiq. hébr. Mesure de capa-
cité pour les choses sèches, en usage chez lis
Juifs et les Égyptiens, valant environ 18 litres.
ÉPHAPTIDE.s. f. et. gr., i=«r:T\;; formé
do U\, sur, à ; ôi:t<.j, j'attache). Antiq. gr. Man-
teau de pourpre que portaient les guerriers.
ÉPIIÉBARQUE. s. m. (él. gr., tV.S'î.ado-
lescent;4f/i;, commandant). Antiq. gr. Celui
qui présidait au.t exercices des éphèbes.
*ÉPHÈBE.s.m.(dugr.s"5»i5o,-,mêmesignif.).
Antiq. gr. Se disait, à Aihènes, des jeunes
gens de dix-huit à vingt ans. En tête mar-
chaient des éplièlies vêtus de robes ioniennes.
(P. de St-Victor.)
— Physiol. Celui qui entre dans Vk^n de la
puberté. Sur la poitrine potelée et pleine do
l'épliélie s'arrondit avec une grâce étrange la
gorge d'une jeune vierge. (Th. Gaut.)
— Bot. Genre de cryptogames croissant sur
des rochers arrosés presque toute l'année par
des cours d'eau.
— Entom. Genre de coléoptères Irimères, fa-
mille des fongicoles, de l'Amérique,
— Adjecliv. Je suis jaloux de ces grands an-
ges éphèhes avec des chevelures et des robes
nouantes, (Th, Gaut.)
ÉPHÉBÉON, s. m. (du gr. iftfitiy adoles-
cent). Antiq. gr.Entlroit du gymnase où les jeu-
nes gens se réunissaient pour leurs exercices.
ÉPHÉBICON. S. m. Antiq. gr. Syn. d'ÉPHÉ-
BÉON.
ÉPIIÉOIE. s.f. [r&A.épliébe). Antiq. gr.Écolc
pour les jeunes gens.
ÉPUÉBIES.s. f. \t\.{vaLA.éplièbe). Antiq.gr.
Fête privée que les Grecs célébraient lorsque
leurs enfants arrivaient à l'âge de puberté.
ÉPHÉBIQUE. adj. Antiq. gr. Qui a rapport
à l'éphébie.
— Qui tient ilr r.hfiiiv.. I..- mnmrnt .-liMisi
parCoriolisét,nl..liii "H h imlK li.in-. ni I.'
poêle levé pai- 'l-ux rniuiK.il- ii\ [l'iii'- 'i-'i-
res épllébiqucs rrssrnilil.uil a di'^ ;,'i.'iili-^ il'-
l'hyménée. (De Gonc.)
ÉPIIECTE. adj, 2 g. (et., V, éphectiqi'e).
Philos, S'est dit d'une chose sur laquelle on
suspend son jugement. Quelques dictionnaires
écrivent à tort épliectitc.
ÉPHECTigUE. adj. 2 g. (et. gr., It\ sur;
f/,u,j'arrête).Philos.Qui suspend son jugement.
Philosophe éphcctique,
— Suhstantiv. Les éphectiques,
ÉPHEBUACÉ.ÉE. adj. Bot. Qui ressemble
à un éphedre. || éphedracêes, s. f. pi. Famille
de conifères, ayant pour type le genre éphèdre.
ÉPUÈDItE, s. m. (du grec i=tif!),-, séden-
taire). Antiq. gr. Athlète qui restait sans anta-
goniste, quand le nombre de ceux qui devaient
combattre était impair.
— Bot. Genre de conifères, tribu desgnéla-
cées,renfermant des arbustes très rameux,pro-
près aux plages maritimes des climats tempé-
rés des deux hémisphères.
— Entom. Genre d'hyménoptères lérébrants,
famille des ichneumoniens,
ÉPHÉDRÉ, ÉE. adj. (et. gr,, ïirl, sur; 'i5;<«,
siège). Zool, Qui est composé d'articulations
empilées les unes à la suite des autres,
ÉPHÉDRISME. s. m, (du grec Uiioi<ii*'o!,
mêmesignif.). Antiq. gr. Jeu analogue à celui
que nous appelons cheval fondu.
ÉPHELCE. s, f. (du gr. i^Ano., j'entraîne).
Médec. Caillot de sang rejeté par la toux. ;|
Croûte qui recouvre un ulcère,
♦ÉPHÉLIDE. s.f. (et. gr.,li\, sur ;li'A.io;, so-
leil). Pathol, Tache produite sur les téguments
par les rayons solaires. On dit communément
taches de rousseur. !| E~ r •■ I 1 1 he cutanée
produite par une ailr ! , i 1 i. l'ie. Ephé-
lide hépatique. Épli' i - ' i"e, etc.
* ÉPHÉMÈRE, a Ij. J , jl -r., til, sur;
f,[iîoa, jour). Qui ne vil. qui ne dure qu'un jour.
Insecte éphémère. Fleur éphémère. Fièvre
éphémère. La mouche éphémère ne voit pas
deux aurores. (B. de St-P.)
— Par extens. Qui n'a qu'une durée très
courte. Puissance éphémère-Bonheur éphémè-
re. Succès éphémère. Opinion éphémère. Ou-
vrages éphémères. Productions éphémères. Qui
m'eût dit que je ne les reverrais de ma vie, et
que là finiraient mes éphémères amours? (J.- J.
Rouss.) Les flibustiers, peuple éphémère qui ne
brilla qu'un instant. (Raynal.)
— Pathol. Fièvre éphémère. Fièvre causéepar
un refroidissement ou un excès de fatigue, et
qui est généralement de très courte durée. On
l'appelle communément courbature.
— ÉPHÉMÈRE. S. m. Entom. Genre de névrop-
tères, famille des éphémérines, devant leur
EPHl
diques contiennent des épbémérides.Consultcr
les éphémérides universelles.
— Au singulier, Ouvrage iiKlii|n;ii]i 1-^ laiis
sujets à calcul et à prévisii>n I m I him. - .
Quelques personnes demanduMiii (Ui 1 N"/-
lical Almanac devint une éphciiicndc jsU'iH"-
raiquc complète. (Arago.)
ÉPHÉMÉRIDIQUE, adj. Qui est en forme
d'éphémérides. Cependant j'avais lu, j'avais
même écrit une histoire exacte et presque éphé-
méridique de la famille Borgia,(A. Dumas,)
ÉPHÉMÉRlE.s.f.idu gr.!-r,;«!;''<, fonction
de chaque jour'. Ami.T Îi'-It rii "■ I.'s
classes dans [.....in^'il. - !.■ ■ pi-'''i ■ , i.i . .-i .!."ii
distribués, et M'ii '■''■■'■' "' ''' ' ''
serviceduteuii.il' iirnlirit i"'i^ h , i- u, . .1 mu.'
semaine,
ÉPHÉMÉRIN, INE. adj. Entom. Qui res-
semble à un éphémère.
— ÉPHÉMÉRINE. S. f, Bot, V, ÉPHÉUÉIIE.
— ÉPHÉMÉRINES. S. f. pi. Entom. Famille d in-
sectes nèvroptères ayant pour type le genre
éphémère,
ÉPHÉMÉRIS. s. f. (et., V. ÉPHÉMÈRE). An-
tiq. rom. Nom d'un livre sur lequel étaient ins-
cntes les actions et dépenses journalières,
ÉPHÉMÉROPYRE, S, f, (ét,gr., i?',l»iço;,
de ch.ique jour ; -Jo, nèvre). Médec, Fièvre quo-
tidienne,
ÉPHÉPni, s. m, Chron. V, épiph.
ÉPnÈSE, Géogr, anc. Ville de l'Asie Mi-
neure, à 60 kil. S, de Smyrne (lonie), sur le
Caystre et prés de la nvn- tgix. Elle fut célè-
bre, dès lapins baule miiiuiti . | ii- -"U tem-
ple de Diane, qui fut li' i:\ i i- 1 ■ i.-ii un. l'ui^
brûlé par Érostrate.. '.Cl ; r ,i i I u ii ■;^ir:ii ■
temple fut orné par li < phi- _'i m. K artiste-.
de la Grèce; Constantin le lit raser. Ephese a
vu naître Heraclite, Parrhasius et Apelle; le
troisième concile œcuménique y fut tenu, 431.
ÉPHÉSIAQUE. adj, 2 g. Antiq. Qui appar-
tient à la ville d'Éphèse ou à ses habitants.
ÉPHÉSIEX, ENNE. S. Géogr. anc. Habi-
tant, habitante d'Éphèse.
— adj. Qui appartient à cette ville ou à ses
habitants,
Hist. Lettres éphésieimes. Caractères in-
ventés par les Éphèsiens, et qu'on faisait pro-
noncer aux démoniaques, pour leur procurer
du soulagement,
ÉPnÉSIES. s, f. pi. Antiq. gr. Fêles célé-
brées à Éphése, en l'honneur de Diane, où les
hommes se faisaient un point de religion de
s'enivrer et d'e.xciter du tumulte dans la ville.
ÉPnÉSITE. s. f. Miner. Silicate double
d'alumine et de chaux hydratée, trouvé près
d'Ephèse (Asie Mineure),
ÉPHESTIEN, ENNE, adj.(ét. gr., isl.sur;
S^tio, foyer). Antiq. gr. Qui présidait au foyer
domestique, Jupiter éphestien. Dieux éphes-
tiens.
ÉPHESTION. Ami et confident d'Alexan-
dre le Grand, mourut â Ecbatane, en Médie,
l'an 345 av, J.-C,
ÉPHESTRIDE. s. f. (et. g^.,l7C!^t?^,-, même
si:.'nir.). Antiq. gr. Espèce de surtout.
ÉPlIESTRIES.s.f.pl. Fêtes qu'on célébrait
a Thèbes en l'honneur du devin Tirèsias, et
pendant lesquelles on habillait alternalive-
ment sa statue en femme et en homme.
— Mascarade moderne où l'on a vu les mê-
mes^hangements.
ÉPIIÉTE.s.m.(du gr.Uî'T-nî, même signif.),
Anliq. gr. Membre d'un tribunal criminel d'A-
tlienes auquel on pouvait en appeler des sen-
leiii-cs des autres tribunaux,
ÉPIII. s. m. Mélrol. Syn. d'ÉPHA,
ÉPUIALE. s. f. Bol. Section du genre gat-
ÉPIIIALTE.S. m,(èt.gr., iit-i,sur;âU'i;i«i,
lute). Médec. Oppression nocturne, cau-
— Èntom. Section de la famille des ichneu-
moniens, établie pour des espèces parasites
nii incube auquel on attri-
s. m. Ornith, Section du
EPHY
1435
nom à la courte durée de leur vie, La rose et
Véphémère sont aussi les emblèmes de l'insta-
bilité. (Lacépède.)
— ÉPHÉMÈRE, s, f. Bot. Genre de plantes de
la famille des commélinacées. || Espèce de
mousse voisine des phasques.
ÉPHÉMÈREMENT. adv. D'une manière
éphémère,
ÉPHÉMÉREUTE. s. m. (rad, éphémérie).
Antiq, hêbr. Se dit des prêtres thérapeutes,
parmi lesquels chacun alternativement prési-
dait l'assemblée pendant un jour entier,
* ÉPHÉMÉRIDES.sf. pi. (rad. éphémère).
Tables astronomiques par lesquelles on dé-
termine, pour chaque jour, le lieu de chaque
planète dans le zodiaque. Consulter les éphé-
mérides.
— Éphémérides d'une comète. Position d'une
comète indiquée par de courts intervalles dans
une'assez longue durée,
— Livres ou notices gui indiquent les évé-
nements arrivés , le même jour de l'année, â
différentes époques. Quelques feuilles pèrio-
I l'ii I M lin.
1 : 1 • 1 1 1 1 1 1 ; < I s I : s . t. (et. gr., lui, sur ; lif »j ,-,
Ml. ! \i : -11. ur, en général. Il Sueur cri-
ÉPIIIGUAMME, s. m, (et. gr., i-\, sur;
voin^a, feuillet). MoU, Nom donne à l oper-
cule presque memlw-aneux que certains mol-
lusques terrestres ont la faculté de former en
certain temps de l'année, pour boucher l'orifice
de leur coquille,
ÉPHIMÊRE. s, m. (dugr. isiiiiço;, aimable,
désirable). Entom. Genre de .cle.ii.iere ■ i. ira-
méres, famille des curculiomli - lui. iii < tes,
établi pour une espèce de l.i .iim n pi
ÉPHIPPARCHIE. s. f, let. gr., i^ , .-or;
Î1HI0,-, cheval ; Sfiu, je comm.andei, Antiq. gr.
Corps de mille vingt-quatre cavaliers,
ÉPHIPPAROUE.s, m. Antiq.gr. Comman-
dant d'une éphipparchie.
ÉPIIIPPE. s. m.(ct. gr.,lT:>, sur; ïmïos, che-
val), Ichtyol. Genre do chétodons propres aux
mers des Indes et de l'Amérique.
ÉPHIPPIE.s. f.(ét.gr.,l.i^i:i»»,selle). En-
tom. Genre de diptères brachocères, famille
des notacanthes, ayant pour type l'éphippio
Ihoracique qui se trouve sur le tronc des vieux
chênes.
— Moll. Espèce d'anomîe.
ÉPHIPPIGÈRE. s. m,(ét. \3.t.,ephippium,
selle; gererCyj>orU:T). Entom.Genred orthoptè-
res, famille des locusliens,dont l'espèce prin-
cipale est commune aux environs de Paris,
ÉPHIPPION. s. m. (du gr. l=ii:,:..ov, selle),
Anat. Fosse pituitaire de l'os sphénoïde.
ÉPHIPPIORYNQUE.S. m.(ét.gr.,l5Îi:î:i'y/,
selle; jOy/»;, bec). Ornith. Genre d'échassiers,
voisin des cigognes,
ÉPIIIPPIPIIORE, S. m, (et. gr., IfU-t-.,,
selle; çop-u, je porte), Entom. Genre de lépi-
doptères, famille des nocturnes, renfermant
une trentaine d'espèces.
ÉPHIPPITYQUE. S. m. (et, gr,, U(ii!!i'.v,
selle ;tu/aTo{, fortuit). Entom.Division du genre
phanéroptère,
ÉPHIPPlîRE.s. m. Ichtyol, Syn.d'ÉPHiPPE
ÉPniSTÈ.ME.s. m.(èt.gr.,Ui<rTr,ïii, je nie
place sur). Entom. Genrede coléoptères héte-
romères, famille des taxicornes , de l'Angle-
terre,
ÉPHNIDll'S.s. m.(pr. ef-ni-ii-ms; ét.gr.,
«!oïlîi->;, inattendu), Entom, Sous-genre de
coléoptères pentamères. tribu des harpalien-,
fondé pour une seule espèce, l'èphnidius ade-
lioide, de Java.
* ÉPHOD. s. m. (littéral. ,4iii;/toO.Antii|
jud. Ornemenl des prêtres hébreux. Celui qn
portait le gian.l prêtre avait la forme d'iiie
tiiiii.iu.;. iM.'e..iiniie [i.ir devant et descendant
ju-|ir.iuv i.il'iiis |,:ir derrière ; il était d'or,
.lti\.i.-iiitli.|, .1'- piiurpre, de cramoisi et de
lin lui relui. s. Lepliudque revêtaient les minis-
tres inférieurs était de lin seulement. Ce vêle-
ment paraît encore avoir fait partie du costu-
me affecté aux juges et aux rois. David mar-
chant lev.uit l'nri'ilie pnrtriiiun f'pAoïf de lin.
(FresM-M iiii| il l'iir i' it.' auguste cérémo-
nie, .s.ilii ■ ix.iit i.'M m - 1 l'.bede lin, sa cein-
ture br.i.l.ie, SI. Il .7./1..1/ ouvert sur chaque
épaule. (Uer.de Nerval. j
ÉPHODE.s. f (du gr. fooio;, voie, moyen),
Rhét.Undesnomsde la figure que l'onappelle
plus ordinal renient iHô'/«Ha/^o«.
EPIIONSKIK.A. s. m. Ornith, Espèce de
courlis qui habite la Floride,
ÉPHOR.AT.s.m.Antiq.gr.Dignité d'éphore,
jl Temps pendant lequel on exerçait cette
charge.
*ÉBHORE.s.m.|ét,sr..i-\siir;'-,.«.,.jevois,
j'inspecte). Aiii 1 1 . ^1 1 1. m .m-,
institué poin ■ 1 is
etservirile n ■. 1 . ~ ' ' '''•
Lesèphores.i.iii il" ■ '■ ' .•'■.■ iii eliuisis
annuellement parmi les seiiuleuis.
— L'Académie ne donne ce mot que comme
substantif masculin pluriel,
ÉPHORE. Historien grec, né à Cyme, en
Èolide,vers380av,J.-C,Ilfut,avecThéopompe,
élève d'Isocrate, et composa une Histoire
qénérale, commençant au retour des Héracli-
des et s'étendant jusqu'au siège de Périnlhe,
en 341. Cet ouvrage est perdu, ainsi que tous
les autres livres d'Éphore.
ÉPHORIE. s. f. Charge d'éphore.
ÉPHORIQUE. adj. 2 g. Qui appartientauï
éphores. Dignité éphorique.
ÉPIIRADE. s. m. Entom. Syn. deiRAcav-
PHLÉE.
ÉPHRA'iM, (à'Èphraim, fils de Joseph).
GéoLcr. anc. Une des douze tribus d'Israël. 1|
Foièt au delà du Jourdain près de laquelle
Absalon livra bataille aux troupes de David,
et où il périt.
ÉpHR.a'im. Deuxième fils de Joseph, donna
son nom à une tribu Israélite établie entre
le Jourdain et la mer, au S. delà tribu de Ma-
nassè,au N. des tribus de Dan et de Benjamin.
ÉPHRA"lMITE.adj.2g.Géosr,anc. Quiest
do la tribu d'Éphraim.
— Substantiv, UnÉphraîmite.
ÉPURE»! (Sainl) de Nisilie. Né vers 320,
mort vers 378, le plus célèbre théologien de
l'È-lise de Syrie, bon prédicateur, refusa l'é-
piseopat. Ses ouvrages, écrits en syriaque, ont
été traduits en grec, en latin et en français.
ÉPHYDATIE. s. f. (et. gr., 't-rX, sur ; M^e,
eau), Zool. Éponge d'eau douce,
ÉPHYDRE. s. m. (étym. gr.,i:!t,sur ;Mo.f,
eau) Antiq. gr. Vase dont on se servait pour
distribuer aux avocats de chaque partie une
égale quantité d'eau. Les plaidoyers étaient
n°esurès par le temps qu'elle mettait a sé-
couler.
— Entom. Genre de diptères brachocères,
famille des alhéricères, fréquentant le voisi-
nage des eaux,
ÉPHYDRIADE. S, f, (et, gr., Uaifi»;; for-
mé de irX, sur; OSuf, eau). Myth. gr. Nymphe
des eaux.
ÉPH Y RE.s.m.(d'ÊpA.i;rfl.n. myth.). Entom.
Genrede lépidoptères, famille des nocturnes,
tribu des phaléniles.
— Acal. Genre de méduses peu connu.
— Crust, Genre de décapodes macroures,
famille des salicoques, de la Méditerranée.
1436
EPI
ÉPHYRE. Géogi'. anc. Nom piimitif ilc
Corinthe
ÉrBYRÉEN, ESNË. s. Gco,,'r. anc. Habi-
tant, habitante d'Éphyre ou Corinthe.
— ad). Qui appartient à Corinthe ou àses ha-
bitants.
* Él'I. s. m. (du lat. spica, même significa-
lion\ Bot. Partie des plantes irraniinées pla-
cée au sommet de leur liio, l'i uni porte les
grains. On le dit aussi quelquefois de la réu-
nion des fleurs qui doivent donner les grains.
Epi long, court. Grosépi. Epi serré, bien garni,
fécond, précoce, hâtif, mur, jaunissant, doré,
maigre, languissant, tardif. Des épis flottants,
ondoyants. Des épis nourriciers. LVpi germe
ets'élance,impatientd'éclore.(Uoucher.)Dans
son germe en naissant on voit mourir l'épi.
(Thomas.; Virginie feignait de glaner çà et là
sur leurs pas quelques épis de blé. (B. de St-
Pierre.) L'agrégation de fleurs en cône ou en
171» est fort commune aux herbes et aux arbres
du .Nord. (Id.j Les graminées des pays chauds
ont aussi presque toutes lenrsépis divergents.
D'allégresse pour nous lu gonfles les rahins.
Et l'ifpî nourricier est un don de tes ninins. iCastel.)
LVpi. sur les sillons mollement agile,
Jaunit elpreiut l'éclat des beaux jours' de IVté.
(MiciiAm.)
Tels les épii Aoris qu'agite un vent (ol.ilre
Dans le s«in de Cérés se bercent mollement.
(Dh BniDEL.)
— Prov. Jatiuii» acril ne se passa sans épi.
— Mèche de poils ou de cheveus qui pousse
dans unedireclion contraire àcelledes autres.
Epi de cheveux. || Disposition du poil partouT-
— .trchil. Assemblage des chevrons autour
du poinvon d'un comble pyramidal || Couron-
nement de métal, de terre cuite ou de faïence,
qui surmonte les extrémités de la ligne supé-
rieure d'un toit.
— Archit. hydraul. Ouvrage de charpente,
de maçonnerie ou de fascines qui pan de la
rive d'un cours d'eau et s'étend en Ion" ou en
travers. Dans le premier cas, on le nom'me épi
de oordage.
EPlC
— Art vétér. Frisure naturelle du poil du
cheval, qui se relève sur un poil couché.
— Asiron. Épi delà Vierge. Étoile de la pre-
mière grandeur, qui se trouve dans laconstel-
lalion de la Vierge.
— Bot. Fleurs ea éius. 1 1. m.. 1 in^-rcs .lu-
tonr d'un axccommun ,1 I ,11 * 1. |,itii.'e.
Il £/)i.w«;i(e. Celui d.iiii :! n ni ali.t-
chées immédiatement sm \'.^y, /y / , ni/ipo.\é.
Celui qui est formé d'èpillelsaltadiés à l'a.te
commun.
— On a donné ce nom à diverses plantes. ||
Epi celtique. Valériane celtique. || Épi d'eau.
Nom vulgaire de quelques polamogètons. \\
Épi //fttri.L'cpiaire germanique. || Épi (le liiil
ou delà «erje.L'orriithog.ile pyramidal. ||£;)i
de nard. Le nard. Il É/i/rfar^»/. Espèce d'agros-
tide. Il Épi .faui'açje. L'asaret d'Europe. |i Épi
trifolié. Espèce do trèfle.
— Chir. V. SPICA.
— Ciinsir. Crochet de fer garni dépeintes,
que 1 nu pl.ir,. sur un mur d'appui pour empè-
alulr, I! r>i.5pri5ition des lii-i,|ues d'un
pa\
H
/ '!■ il ■ !;i,,ire de
Brelil^li. •1:.. ,,: |. ! , I , ,: _ ,:, ^r.
-Lain 1././/,/, ,:■;,:„.,.■.',,'... V,,uiil.i.i, cdcdia-
matits qui a la forme d'un epi de blé.
— Mar. anc. Épi du vent. Direction, lit du
vent. On disait qu'un vaisseau était dans Vcpi
du venl. lusqu'ij ,i.iit, par rapport à l'équi-
page, dans la ,liiv,ti,,n du lit du vent.
— Pali-iiit. f,';./ :l,- l>lé. Production fossile
rapporl.c nu a une léle d'encrinc à panache,
d'après les nombreuses articulations dont cha-
cune des barbes parait formée, ou à un épi de
grauiince.
ÉriAGE. s. m. (radie, épi). Agric. Forma-
tion de l'épi, et sa sortie du tuyau du chaume.
Il Epoque de cette formation.
ÉPIAIRE. s. f. (rad. épi). Bot. Genre de
labiées, qu'on appelle aussi slachyde.
EPIAL. s. m. Anat. L'une des pièces de la
vertèbre primitive.
* ÉPIALE. adj. f. (et. gr., iiiialo;, flèvre
continue). Méil. Ne s'emploie que dans l'ex-
pression Fii-vre épiule. La même maladie que
la flèvre algi.le.
EIMALTK. s. m. (dugr. litii'ATri;, cauche-
inai ,. Crusl. Genre de décapodes brachyures,
famille des oxyrynques, ayant pour type l'é-
piaitebituberculé.
ÉPIAN. s. m. PathoL Maladie de la peau,
nommée aussi pian.
EPI AXGOTIQUE. adj. (ét.gr., Isi, sur; 4y-
Vii--.v,v.iisseau).Bot.Cor;)scpi«»jo/iy«es.Uayons
in._-i|iillaiiTs que ne dissout pas l'acide sulfu-
riqUL- l'unrentré.
KPIAT10\. s.f. (pr. é-pi-a-cicm; md.épi).
Bot. Formation ou développement de l'épi
dune plante graminée.
F.PIBADE.s.m.(ét. gr.,.îiti5«l«u,;forqiéde
Ér:,sur,vers; |ia(yu,jemarche).Antiq. Navire en
IIS i.'f chez les Grecs et chez les Romains, et
■ in|,loyo .1 transporteries passagers. On dit
ausïi cpiliatége.
ÉPIIJATE. s. m. (du gr. liieàt.;,-, passager
sur un vaisseau). Antiq. Soldat de marine, ou
simplement soldat que l'on embarquait.
ÉPIBATÈUE ou ÉPIBATÉRIOIV. s. m.
(du gr.E!;,;,,-,.j,o;.qui s'embarque). Philol.anc.
liiscuurs eu prose ou en vers qu'un citoyen
adiessait à ses amis au retour d'un long voya-
ge, et dans lequel il rendait grâces aux dieux.
ÉPIBATÉRIE. s. f.(ét.gr., lj\, sur;?o;iv...,
je marche). Bot. Section du genre coccule.
ÉPlBDA.s.f.(du gr. liicî., même signif.).
Antiq. gr. Quatrième jour des apaturies, à
Athènes. || Second jour de la célébration des
noces.
ÉPIDDELLE. s. f. (et. gr., tit-i, sur ; ?isj.x.,
sangsue). Annél. Genre d'hirudinées, voisin
des sangsues.
ÉPIBLASTE. s. m. (et. gr., tni, sUr; p),«T-
TiTov, blaste ou bourgeon). Bot. Appendice qui
garnit le blaste de quelques graminées.
ÊPIBLASTÉSE. s. f. (yaA. épiblaste). Bol.
Accroissement dû au développement des cor-
puscules reproducteurs dans les parties mê-
mes où ils se forment.
ÉPIBLASTÉTIQUE. adj. 2 g. Bot. Qui a
le caractère de l'épiblastèse.
ÉPIBLÉME.s. m. (dugr. Iu!65iï;ho;, appen-
dice). Bot. Genre d'orchidées néottiées, com-
prenant une seule espèce, de l'Australie.
ÉPIBOLIE. s. f. (et. gr..U\, sur;pàU,.,, je
jctte).Physiol. Disposition des parties i» la suite
les unes des autres.
— Médec. Cauchemar.
ÉPIBULE.s. m.(mot gr. signif. trompeur).
Ichtyol. Nom ."cientiflque du genre filou.
ÉPIBULIE.s.f. (rad. épibule). Acal. Genre
d'acalephesphysophorides, qui vit dans la Mé-
diterranée.
ÉPICAI.ICIE. s.f. (et. gr., h\, sur;>(!i.),u;,
calice). Bot. V. épistaminie.
ÉPICALIE. s. f. (et. gr., 1-1; sur; »«>,■,;,
beau). Entom. Genre de lépidoptères noctur-
nes, établi pour une espèce qui vit en Bolivie.
•iPlCALLE. s. m. (et. gr.,în^, sup; xàn»,-,
EPIC
beauté". Entom. Genre de coléoptères hétéro-
mères, famille, des taxicornes.
ÉPlCAlUPE. s. f. (et. gr., l„\, sur ; .aiini,,
courbure). Bot. Genre de graminées, voisin du
EPICAI\IPTE. s. m.(dugr.i7^t,4,^,:^o;,COUr-
be'. Entom. Genre de coléoptères hétéromé-
ros, famille des laxicornes,établi pour une es-
pèce de Ja\a.
ÉPICANTIIIS. s. f. (pr. épi-kan-tiss; et.
gr., ê-i, sur ; ,a--«b;, angle). Pathol. Maladie
de l'angle interne de l'œil.
ÉPICAUDIATOPIE. s. f. (et. gr., h\. sur;
xaçSia, cœur ; tdso;, lieu).Méd.Position du cœur
plus élevée qu'elle ne l'est ordinairement.
ÉPK: xltlDK, -, m. (et. gr., Ui, sur; x.-
fi,-,squihn i.iii,! lii\isiond'isopodes,necom-
prenani -pi un iiv, p.iit nombre de crustacés
parasil. s vixaiit lixes sur le corps d'autres
crustacés.
ÉPICARPAIVTHE. adj 2 g. (et. gr., l-\,
sur; ttifr.h;, fruit; SvOo;, fleur). Bot. Se dit des
plantes dont la fleurest supportée par l'ovaire.
ÉPIC.\RPE.s. m.(etym.gr.,t,ti, sur;.ap-
1:0;, fruit). Bot. Membrane qui revêt extérieu-
rement le péricarpe.
— Mèd. Topique que l'on appliquai! autrefois
sur le poignet, sur le pouls, et auquel on sup-
posait une action fébrifuge. || Sachet ou emplâ-
tre que l'on applique sur le corps.
ÉPICARPIÉ, ÉE.adj.(rad. (7iK'ar/jc).Bol.
Qui est porté par le fruit.
ÉPICARPIQUE. adj. 2 g. (rad. épicarpe).
Bot. Qui est supporté par l'ovaire ou le fruit.
ÉPICARPURE.s. m. (étym. gr.,irt,sur;
xafni;, fruit; oipà, queue). Bot. Genre de mo-
rées, établi pour des arbres lactescents de
l'Inde.
ÉPICAULE. adj. 2 g. (ét.gr., Ui, sur;»«u-
Voî, tige). Bot. Qui croilsur la tige des plantes.
Champignons epicaules.-
— ÉPICAULE. s. m. Entom. Genre de coléop-
tères pentamères, famille des lamellicornes,
propre au Brésil.
ÉPlCAULlDE.s.f.Entom.Syn.d'ÉPICAUi.E.
ÉPICAUME. s. m.(ét.gr.,lTitx»una;formé
de £=\, sur ; xaiu, je brûle). Médec. Ulcère de
la cornée transparente de l'œil.
ÉPICAUSTÉRE. s. m. (et. gr., Ui, sur;
xaiu, je brûle). Anciennement, Foyer, chemi-
née devant laquelle on se frottait les membres
avec des substances graisseuses parfumées.
ÉPICAUTE. s. m. (du gr. Uix.vxo;, brûlé
à la partie supérieure). Entom. Genre de co-
léoptères hétéromères, famille des vésicants,
établi pour près de cent espèces.
* EPICE.s.f. (dulat.i;)(;(;ie.ç,espèce,et par
extension, drogue). Substance végétale d'une
odeur et d'une saveur piquantes ou aromati-
ques, employée dans l'art culinaire pour re-
hausser le goût des sauces ou des préparations
analogues. De bonnes épiées. De flnes épiées.
Des épices commuées. Des épices éventées.
Mettre des épices dans un pâté. Ce mot s'em-
ploie surtout au pluriel. On confond souvent
les épices avec les denrées coloniales.il est
vrai que la presque totalité dcsépices sont des
denrées coloniales; mais il s'en faut de beau-
coup que toutes les denrées coloniales soient
des épices. (A. Mangin.)
— Épice blanche ou petite épice. Nom qu'on
donnait au gingembre.
— Quatre épices. Mélange de girofle, de mus-
cade, de poivre noir, de cannelle ou gingembre
en poudre, dont on se sert dans la cuisine.
— Fig. Se dit quelquefois du mordant du
style. Auteur qui n'épargne pas les épices.
— Pain d'épice. Sorte de pain qui se fait avec
de la farine de seigle, du miel et des épices.
Pain d'épice de Beims, de Montbéliard. Mar-
chand de pain d'épice. Acheter du pain d'é-
pice, des pains d'épice.
— Se dit de la couleur de ce pain. Il avait
les cheveux plats, un visage de pain d'épice.
(J.-J. Rousseau.)
— Fig. etfam.l'»c/!/ic(';)/cc. Un homme spi-
rituel, fin, rusé.
— Loc. prov. C'est chère épice. Se dit d'une
marchandise plus chère qu'elle ne devrait être.
Il Dans les petits sacs sont tesbonnes épices, tes
fines épices. Se dit en parlant des personnes
petites de taille, mais spirituelles.
— Épices, aw pluriel, désignait autrefois les
confitures, les dragées et autres friai.dises du
même genre. Des boites d'épices. Apporter les
épices. Servir les épices.
— Fig. Autrefois, Droit alloué aux juges dans
les procès par écrit, parce que ce droit con-
sistait dans l'origine en véritables épices, c'est-
à-dire en boîtes détruits confits et de dragées.
Il me redemandait sans cesse ses èpicf^,
Et j'ai tout bonnement couru dans les offices
Chercher la boite au poivre... (IÏ.\ciNt-)
— Loc. prov. Aimer les épices ou le pain
d'épice. Se disait en plâùsantant, desjugespeu
délicats qui recevaient volontiers l'argent des
plaideurs. || Dans le même sens : J/«»y«r rf«s
épices.
Ce fut certes un triste jeu
(.Luanda Paris dame Justice,
Pour avoir trop mangé d'ê|iice,
Se mit le palais tout en (eu. (St-Awand )
— Arg. Épice-viiictle. Épicier.
EPIC
— Bot. Arbre aux quatre épices. Nom vul-
gaire du ravensara aromatique.
ÉPICÉ, ÉE. part. pass.duv.Épicer. S'em-
ploie adjecliv. Ragoût trop épicé.
— Fig. Cela est épicé, trop épicé. Le prix en
est trop élevé.
— Rempli de traits mordants, satiriques.
C est un pamphlet fortement épicé.
EPICEA, s. m. Bot. Genre de conifères,
voisin des sapins
ÉPICÉDE ou ÉPICÉDION. s. m. (du gr.
s-.x;f,Jiio,-, funèbre). Antiq. Discours ou poème
ftinebreque l'on prononçait aux obsèques dune
personne de distinction, devant le cadavre
même, et avant qu'il fût enseveli.
ÉPICÉDIQUE. adj. 2 g. Antiq. Qui est de
la nature de l'épicéde. Poème épicédique.
ÉPICÉMASIE. s. f.(ét.gr.,t^i,sur;xoi^i...,
je me couche). Anc. mèd. Sommeil.
* ÉPICÉIME. adj 2 g. (du gr. Isixo.vo;, com-
mun). Gramm. Qui s'applique à des êtres des
deux se.ïes, sans pourtant changer de genre.
Passer, viitpes, en latin, caille, en français, sont
épicènes, sont des noms èpicènes.
ÉPICÉPHALE. s. (et. gr.,Ui, sur;xe=«).r„
tète). Térat. Genre de monstres a deux têtes'.
ÉPICÉPHALIE. s. f. Térat. Monstruosité
des épicéphales.
ÉPICÉPHALIQI'E. adj. Térat. Qui arap-
port à l'èpicéphalie.
* ÊPICER. V. a. 1" conj. (radie, épice). On
met une cédillesous le c devanta.o. Nousépi-
(ons. J'épiçais.Épifant, etc. Mettre des épices,
assaisonner avec des épices. Épicer une daube,
un ragoût.
— Fig. Mettre de la raillerie ou de la licence
dans ses paroles.
— S'empl. absol. Cuisinier qui n'épice pas
assez, qui épice trop.
— Fig.et fam. /( épicetrop, il épice rudement.
Se disait d'un juge qui taxait trop haut les
épices, les droits d'un procès.
ÉPICÉRASTIQUE.adj. et s. m. (du gr. Ir.i-
xtfàvvjUi. je tempère). Médec Se dit de subs-
tances émollientes, rafraichissantes, que l'on
croyait propres à tempérer l'acrimonie des hu-
meurs.
ÉPICÉRE.s.m. (du gr. lrixo.-.po,-, qui vient
à propos). Entom. Genre de coléoptères tétra-
mères, famille des curculionides gonatocè-
res, établi pour une vingtaine d'espèces du
Mexique et des États-Unis.
* ÉPICERIE, s. f. (radie, épice). Collectif
qui comprend non seulement les épices, mais
encore le sucre, le café, le miel, les substan-
ces végétales aromatiques venant des Indes,
etc. Les épiceries de l'Inde. Commerce d'épi-
ceries. Fonds, magasin, boutique d'épicerie.
Trafiquer en épicerie. De l'île de Salahat,nous
allâmes à une autre, où je me fournis de clous
de girofle, de cannelle et d'autres épiceries.
(Galland.) Il est presque impossible de bien
préciser la nature du commerce de Vépicerie,
tant est grande la variété des objets qu'il ren-
ferme. (J. Garn.) Le commerce de Vépicerie en
gros nécessite le maniement de vastes capi-
taux, et exige un talent de spéculation qui n'est
pas donné à tout le monde. (Id.)
— Commerce de l'épicier. L'épicerie en gros,
en demi-gros. L'épicerie de détail. Se mettre
dans l'épicerie. Quitter l'épicerie.
— Fig. et fam. Bassesse, mesquinerie. L'e-
picerie du siècle avait enfin rompu le cercle
magique d'excentricité dont Rodolphe s'était
entouré. (Th. Gautier.)
— Anc. coût. Corps des marchands épiciers,
qui comprenait les épiciers proprement dits,
les ciergiers, les apothicaires et les conU-
seurs.
ÉPICEIIQUE. adj. -2 g. fétym. gr.,ls'i, sur;
xEçxoç, queue). Zool . Qui porte des grelots au
bout de la queue. || épicerqces. s. f. pi. Erpét.
Groupe de reptiles ophidiens renfermant les
crotales ou serpents à sonnettes.
ÉPICES (Iles aux). Géogr. Les Moluques.
ÉPICHARIS. s. m. (pion, ê-pi-ka-riss : du
gr, ti;i/_apiî, gracieux). Entom. Genre d'hymé-
noptères porte-aiguillon, famille des mellili-
eîens, des contrées chaud»s de l'Amérique
méridionale.
ÉPICIÏ.ARIS. Affranchie connue parsa par-
ticipation au complot de Pison contre Néron,
en 65. Dénoncée, elle fut soumise aux plus
cruelles tortures et s'étrangla avec son lacet.
EPICHARME r
dans ri le de C -,
vers -iso, passa -
et le reste de si \
roi Hiéron. Api
I lii! Tsophe grec, né
ml J- C. , mort
■ M _Mre,en Sicile,
1' M-..", à la cour du
ou pé de philosophie.
il conçut le projet de changer en comédies
régulières les farces grossières qui récréaient
les Grecs de Sicile, et fut considéré comme
un des créateurs de la comédie grecque.
É PI C H É M E.s . m. (pr. é-pi-kème ; ét.gr.,èr\,
sur; yr.iiT], coquille). Zool. Articulation acces-
soire qui se voit à la base du tibia, dans quel-
ques arachnides.
ÉPICnÉRÉM ATIQUE. adj. 2 g. (pr é-pi-
ké-ré-ma-tike). Log. Qui s'appuie sur l'épiché-
réme, qui se sert de cet argument.
* ÉPICUÉRÈME. s. m. (pr. é-pi-ké-réme;
du grec ÉT:t/_£tpr.na, attaque, argument). Rhét.
Sorte de syllogisme dont chaque proposition
EPIG
esl accompagnée do sa preuve, à laqviclle on
ajoute lies iiiées ou des faits subsidiairos.Tout
ouvrage où le raisonnement domine peut,
quelle que soit son étendue, se résumer en un
épkhéreme. (Do ReilTenberg.)
ÉPICHILE. s. m. (et. gr., Irt, sur ; /.iTao,-,
lèvrel. Bot. Partie supérieure du tablier des or-
chidées, quand cette partie est divisée en deux.
Él'ICHLOnE.s. m. fpr. é-pi-klare;él, gr.,
li!l, sur; /luf^î, vert).Entom. Genre de coléop-
tères pentaméres, famille des lamellicornes,
établi pour une espèce rapportée du Chili.
ÉPICHLORITE. s. t. (pron. é-piklo-rile :
étym., V. ÉriCHLORE). Miner. Silicate hydraté
d'alumine et de maiinosie renfermant des tra-
ces de fer et de calcium.
ÉI'ICHLORHVDIIINE. s. f. Chim. Syn.
de GLYCIDE.
ÉPICHORI.IL, ALE. adj. (pron. e'-pi-in-
riat). Anat. Qui se rapporte à l'èpichorion.
ÉPICHOIlIEiV, EX.VE. adj. (pr. é-pi-ko-
Tieiii: et. gr., i-i/.^fio,-, local; de è-i, sur;
lipa, contrée). Myth. Se disait des dieu.ï pro-
pres à une contrée.
ÉPICHOBION. s. m.{jir.épi-koii-OH : él.
gr., liz\^ sur; /«piiv, cliorion). Anat. Membrane
fœtale, appelée aussi membrane cadiigtie.
ÉPICHORIONITE. s. f. (pr. c-pi-kn-ri-0-
»i7e). Pathol. Inflammation de l'èpichorion.
ÉIMCHORIQUE. adj. 2 j. (pr. c-pi-ko-rike).
Médec. Syn. d'ENDÉMiguE.
ÉPICHTOXIEX, E\.\E. adj.(pr. é-pi-klo-
iii-f in ; et. frr., l-./Sdvio;, qui habite sur la terre ;
formé de i-!C\, sur'; /,!»», terre). Myth. gr. Se dit
des dieux terrestres, par opposition aux dieux
infernaux, et quelquefois aux dieux célestes.
ÉPICUYSE. s. f. (pr.e-pi-i/jc; et. gr., irf,
sur;);iji;, action de verser). Bol. Genre d'hy-
phom'yces céphalotrichiens, établi pour des
champignons èpiphytes, à réceptacle formé de
filaments rameux.
— Antiq. Espèce de pot à col élroitetà petit
liec,qui servait à verser le vin dans les coupes.
ÉPICHYTE. adj.2g. (pr. é-pi-kile :éi. gr.,
l-r.\, sur; jyth;, répandu). Bot. Qui croît sur les
amas de terres rapportées. Champignon épi-
chyte.
ÉPICIA. s. m. Bot. Syn. d'ÉPicÉA.
«ÉPICIER, ÈRE. S. (radie, épice). Celui,
cellequivend en détail les différentes denrées
exotiques et indigènes employées soit comme
comestibles, soitcomme assaisonnements. Bon
épicier. Épicier bien achalandé. Riche épicière.
Aller chez l'épicier.
— Épicier droguiste. Épicier qui joint à son
commerce celui des substances exotiques ou
autres en usage dans la pharmacie et dans plu-
sieurs arts.
— Fig. et fam. // faut envoyer ce livre à l'épi-
cier, il n'est bon que pour l'épicier. Se dit d'un
livre sans valeur qui ne se vend point. Cette
expression vient de l'usage de vendre aux
épiciers le papier inutile, pour leur servira en-
velopper leurs marchandises.
Un sonnet sans défauts vaut seul un long poème
EPIC
A peînedans Gombaut, Maynard etMalIeville,
Eli peul'Ou admirer deux ou trois entre mille.
Le reste, aussi peu lu que ceux de Pelletier,
ïi'a (ail de citez Sercy qu'un saut cbei VepUier.
(l!011.EAtJ.)
— Ceal un épicier. Se dit, par dénigrement,
d'une personne aux idées vulgaires et étroites.
La société ne se divisa plus à leurs yeux qu'en
bourgeois et en artistes, les épiciers Ql les hom-
mes. (Privât d'Anglemont.)
— Épicier du roi. Officier de la maison du
roi qui était chargé spécialement des épices.
— Adjectiv. Marchand épicier. Un garçon
épicier. (Acad.) J'entrai chez un marchand e;»/-
cier qui avait un fils hydropique. (Le Sage.)
— Fam. Se dit d'une chose ayant un carac-
tère de vulgarité et de mesquinerie. Allons
vraiment, c'est épicier. (Balzac.)
— ÉPICIERS, s. m. pi. Un des six corps de mé-
tiers de Paris. Il comprenait, à l'origine, les
épiciers proprement dits, les apothicaires, les
confiseurs et lesciergiers. Il y avait vingt-huit
épiciers seulement en 1292. Ils avaient pour
patron saint Nicolas.
ÉPICIUCODE s.m.(ét.gr.,lT!i.sur; ««..;,
coupe; ô^c.;, chemin). Zooph. Genre de polypiers
sertulariés.
ÉPICITHARISME. s. m. (et. gr., 1-1, sur;
xidaçi;, harpe, cithare). Antiq. gr. Symphonie
qtie l'on jouait après la représentation d'une
pièce de théâtre.
ÉPICLADIE.s. f. (et. gr., Iï:1, sur ; .(.ij,,;,
rameau). Zooph. Genre de polypes, voisin des
actinies.
ÉPICLÈRE. adj. 2 g. (étym. gr., t-ixlr.fr,.-,
même signif). Antiq. gr. Qui hérite. Fille épi-
cière.
EPICLIDIES.s.f.pl.(dugr. l.:.x>.ii<„, je cé-
lèbre). Antiq.gr. Fêtes athéniennes en l'honneur
de Cérès.
ÉPICLIIVE. adj. 2 g (ét.gr., In.w.ivi,,, pen-
ché). Bot Se ditdu nectaire, quand il esl placé
sur le réceptacle do la fleur.
— ÉpicLiNE. s. f. Entom. Genre d'hémiptères
homoptères, famille des cicadellicns, établi
pour une espèce des Indes orientales.
■ .!'■ '[.itTi-es la-
li - ' L'ioines.
//;.■ . Turat. In-
ct d'une autre.
ÉPICOLIQUE. adj. 2 g. (et. gr., kl, sur;
»miov,colon). Anat. Qui rcpund aux différentes
parties du côlon. Ht:;,'ii'ii Z ph ili [H''.
ÉPICOMBE. s. m. ^ I I - Ml ;».:nSo,-,
bourse). Antiq. Se dit il. r 'ii- I i.i^.js rem-
plies de pièces de monu.iuiiiu LUI ;3'_[iaLuur jetait
au peuple de Constanliuuple, quand l'empe-
reur sortait de l'église, après son couronne-
ment.
ÉPICO.ME. s. m. (et. gr., (si, sur ; xonii, che-
velure, et, par extens., tète). Térat.Monstroqui
a deux tètes implantées l'une sur l'autre.
ÉPICOMÈTE.S. m rt
Tïi;, chevelu). Entom. ti'in '
mellicornes, établi aii\ i \
ÉPICO.tlIE. s. f. (i..'i <
scrtion d'une tète sur le su
ÉPICOMIEX, EXXE. adj. (rad. épicome).
Térat. Quiadeux tètes l'une au-dessus de l'au-
tre. Monstres épicomiens.
ÉPICOMIQUE.adj 2g.Térat. Qui a les ca-
ractères de l'èpicomie.
ÉPICONDYLE. s. m. (et. gr., l-l, suis «'■'•
kj'i.ti-, condyle). Anal. Tubérosilé externe de
l'extrémité cubitale de l'humérus, au-dessus
de la petite tète du condyle.
ÉPICONDYLO-CARPIEN. adj. Anat. Se
dit d'un des muscles de la salamandre.
— Substantîv. L'épicondylo-carpien.
ÉPICONDYLO-CUBITAL. adj. et s. m.
Anat. Nom du muscle anfoné, qui s'étend do
l'épicondyle, ou tubérosité externe de l'humé-
rus, à la partie supérieure du cubitus.
ÉPICONDVLO-D IGITAL.adj.Anat.se dit
de l'un des muscles du bras de la salamandre.
— Substantiv. L'épicondylo-digital.
ÉPICOSDYLO-RADIAL. adj. et s. m.
Anat. Nom du muscle court supinateur du bras,
qui s'étend de l'épicondyle au tiers supérieur
des faces postérieure et externe du radius.
ÉPICONDYLO-SOUS CARPIEN. adj.et
S. Anat. Se dit d'un des muscles du carpe de la
grenouille.
ÉPICOXDYLO-SUS-MÉTACARPIEN.
adj. et s. m. Anat. Nom du muscle second ra-
dial externe, qui s'étend de l'épicondyle à la
face externe de l'extrémité supérieure du troi-
sième os du métacarpe.
ÉPICOXDYLO - SUS - PHALANGET-
TIEN COMMUN, adj. et s. m. Anat. Noiri du
muscle ex tenseur commun des doigts, qui s'é-
tend de l'épicondyle aux phalangettes des
doigts qui suivent le pouce. || Èpicomhjlo-sus-
pliala-hrtl:rn i/v j'riii doKjt. Nom du muscle
extMi , ; lu p.2titdoigl,qui s'étendde
ré,.i< !i d mgctte, oudernièrepha-
ÉPICONBYLO SUS-RADI.AL.adj.Anat.
Se dit de l'un des muscles du bras de la gre-
nouille.
— Substantiv. L'épicondylo-sus-radial.
ÉPICOPE. s. m. 'étym. gr., l-\,sur;>iù-»i,
rame). Antiq. Sorte d'embarcation grecque.
ÉPICOPHOSE. s. f. (étym. gr., l-i, sur ;
«usl;, souid). Méd. Surdité absolue.
ÉPICOPTÉRE. s. m. (du grec i-ixittxM, je
coupe). Entom. Genre d'hyménopières téré-
brants, famille des chalcidiens, dont l'espèce
principale habite l'Anglelerre.
ÉPICOQUE. s. m. (et. gr., \ii\. sur ; xdxv:'-;,
grain). Bot. Genre de champignons èpiphytes.
ÉPICORALLUM. s. m. (pron. é-pi-ko-ral-
lomm; et. .gr., iitl, sur; lat. corallitim, corail).
Zooph. Genre de polypiers ayant pour type
la gorgone éventail.
ÉPICOROLLÉ, ÉE. adj (et. gr., Sri, sur;
fr. corolle). Bot. Dont la corolle s'implante sur
l'ovaire.
ÉPICOROLLIE.s. LBot. État d'une plan-
te à fleurs épicorollèes. || Classe do plantes
dicotylédones, dont la coi-olle est monopètale
et épigyne.
ÉPICR.ilVE. aiij. V. ÉPICRÀMIEN.
* ÉPIGR.VNE. s. m. fét. gi--. ;-•- sur : v?e,.-
•.î'jv, crâne). Anat. Muscle ii,>ii,ii,i ii d I
Ensemble clés parties qui en\ n .; ■ i ■ ; un .
— Entom. Piètre du crâne '!• - m i h. ,, qui
comprend la majeure par tiède la trie, dont elle
occupe principalement la région supérieure.
ÉPICR.ÀXIEX, EXXE. adj. Anat. et En-
tom. Qui appartient, qui a rapport à l'épi-
ci'àne. Muscle èpicrànien. Aponévrose épicrà-
nienne. Pièce épicrànienne.
ÉI-ITRASE. .i. f. (du grec snxijàwj^A.. je
ternp.i- ^l.■ I. Mijde de traitement par de
prt h : ' , : ,, ! - auxquels les humoristes
stipii II il il I' .[Hiètédecorriger peu à pou
ÉPI CR ASTIQUE, adj. (rad. fpicrase). Méd.
Emollient. Médicament épicrastique.
ÉPICRATE. s. m. (du gr. irt»f«Tr,.:, puis-
sant). Erpét. Genre d'ophitliens, famille des
boas.
ÉPICRIANTHE. s. m. (étym. gr., U.'xp.o/,
palpe, antenne ; ivd-.;, fleur). Bot. Genre d'or-
chidées épidendrécs, établi pour une plante
herbacée de Java.
ÉPICRION. s. m. (et. gr., Ul, sur; Ixt^w,
EPID
tillac^. Erpét. Genre d'ophidiens, voisin des
cécilies.
ÉPICItlSE. s. f. (du grec citixf.iri;, juge-
mont). Mcdcc. Jugement que l'on porte sur
l'issue probable d'une maladie. || Phénomène
qui complète une crise.
ÉPICROCUM. s. m. (pron. é-pikro-komm ;
et. gr., Ul, sur; xjoxo;, safran). Antiq. gr. Vête-
ment de femme.
ÉPICTÈTE. Philosophe stoïcien, né à Ilié-
rofiolis, en Phrygie. vécut au i" siècle. Esclave
d'Ép.tphroditc, il eut souvent loccasion de
EPII)
1-437
duri's ipi I ir '
maitri'. ii' -' i iî
Nicop'ili-. III I.|
pliie sli
soumise à de
i|.î. -^ lit mort de son
h il, lin 11, il se retira à
V I i,-i'i.i,'na la philoso-
iil pal l'exemple de sa
ie. Arrien, son disciple, a rédigé le traité de
la Vie et de la mort iÉpictéte, et le fameux
Manuel.
ÉPICTOi\E.s. m. Entom.Syn. decïCLOME.
ÉPICURE. s. m. Ornith. Syn. d'ÉNicuBE.
ÉPICURE. Philosophe grec, né à Gargette,
près d'Athènes. 337-270 av. J.-C, ouvrit une
école à Mitylène, puis à Lampsaque, enfin à
Athènes. On a de lui : les Haximes certaines,
trois Lettres sur la physique, quelques parties
du Traité de la nature, etc.
— Troupeau d'Épicure, Enfants d Èpicure.
Disciples d'Épicure, et, par dénigrement, Gens
de plaisir. 1| Pourceau d'Épicure. Se dit dans ce
dernier sens.
ÉPICURÉISME. s. m. Doctrine d'Épicure.
En ce sens, on dit mieux épicurisme.-
ÉPICURÉISTE. adj. 2 g. Philos. Se dit
quelquefois particulièrement des doctrines
d'Épicure, des personnes qui appartiennent à
la philosophie d'Épicure.
— ÉPICURÉISTE.S. m. Partisan d'Épicure. Les
épicuréistes ne doivent pas être confondus
avec les modernes épicuriens.
* ÉPICURIEN, ENNE. adj. Qui appar-
tient, qui a rapport à Épicure, à sa philoso-
phie. Système épicurien. La doctrine, la mo-
rale épicurienne. Quelle indigne et épicurienne
idée de vouloir que Dieu même n'ait aucune
prise sur la volonté de l'homme. (Fénelon.)
— Substantiv. Un épicurien. Un sectateur
d'Épicure. Cicèron s'adresse en ces termes à
VépicitricnTorqvalus. (La Harpe.) Celte fausse
opinion sur les épicuriens est encore refue.
(De Pongerville.)
— Dans un sens particulier, Personne adoii-
née au plaisir, qui ne s'occupe que de ses plai-
sirs. Un épicurien. Une épicurienne. Ce sont
d'.iimables épicuriens.Cest un trii.ncépiciirien.
(Acad.)
♦ÉPICURISME. S. m. Philos. Doctrine
d'Épliiii'-. î.'i'|iîiiii i^iiii l'f'i-'- .1 l'iiiimme la
colin, 11-^ IIP ''ili' 1,1 '.' I ,' il ! ,1 l'univers
a tiiuj .111- .'mm.. Il l'i I . tii]iijsè d'a-
toinrs ni.iiviMhlrS ri un,, M.,, qu'il n'y a
pas hrsoin d'un Difu cieilcur, elc. ; il fonde
la morale sur l'intérêt bien compris; le bon-
heur consiste dans la santé du corps et dans
la quiétude de l'âme.
— Se dit particulièrement de la manière de
penser el de vivre des épicuriens, ou person-
nes adonnées au plaisir. Combattre l'épicu-
— Fig. S'abstenir pour jouir, c'est ïépicu-
risme de la raison. (J.-J. Rouss.)
* ÉPICYCLE. s. m. (étym. gr., til, sur;
xixio,-, cercle). Aslron. Orbite circulaire dont
le centre était supposé se mouvoir sur la cir-
conférence d'un plus grand cercle nommé dé-
férent ; il servait à expliquer les mouvements
directs, rétrogrades ou stutionnaires des pla-
nètes.
ÉPICYCLOÏD.4L, ALE. ailj. Gèimi. Qui
a rapport, qui appartient a l'épicycloide.
* ÉPICYCLO'IDE. s. f. (él. gr., Is'i, dans;
.;xV,.,î, cercle, et tT«o,-, ressomb(.tnce). Géoni.
Courbe engendrée par la révolution d'un point
de la circonférence d'un cercle, qui roule sur la
partie convexe et concave d'un autre cercle.
ÉPICYÈME. s. m., ou ÉPICYÈSE. s. t.
(él. gr., l-i, sur; xùsiv, concevoir). Med. Super-
relation.
ÉIMCYRTE. s.m. (dugr. tsimçToî, courbé,
convexe). Entom. Genre de coléoptères pen-
taméres, famille des malacodcrmes, tribu des
cèbrioniles, établi pour cinq espèces du Brésil
et de Cayenne.
— Ichtyol.Genredesalmonidèsqu'on trouve
au Brésil.
ÉPICYSTOTOMIE. s. t. (et. gr., l-\, sur;
xjuTi;, vessie; toh>„ section). Chir. Taille sus-
pubienne.
ÉPIDAURE. Goo-r. ano. Villi' d'Arj»olide
(Gm.t- . - ir I' J'.lli 'Il Xiiil.Iii-.i'.I'l'i'' i'ii'l»'
lllli
cttio, en lialiii.'ili.i ; la seconde, i\«;j(i/( de Mal-
voisie, en Laconie.
ÉPIDAURIEN, ENNE. s. Géogr. anc. Ha-
bitant, habitante d'Épidaure.
— adj. Qui appartient à Épidaure ou à ses
habitants.
— Surnom d'Esculapc, adoré à Épidatirc.
ÉPIDAURIES. s. f.pl.(rad. Épidaure).. Knl.
gr. Fêtes célébrées en l'honneur d'Esculapc. H
Jour des épidaurics. Le liuitiome jour des èlcu-
sinies.
ÉPIDÊME. s. m. (et. gr , It.\, sur; i«ni.), je
construis;. Entom. Petit prolongement lamel-
laire qui existe dans l'intérieur du thorax des
animaux articulés. etest pltisou moins mobile.
Épidemes d'insertion. Épidèmes d'articulation.
ÉPIDÉMÉTIQUE. s. m. (et. gr., 1-1, sur;
Sf,]!.',;, peuple). Antiq. rom. Ollicier qui, sous
les empereurs, assignait dans chaque ville les
logements militaires.
ÉPIDÉ.MIALE. adj. Épidémique. (Rabe-
lais.)
ÉPIDÉMICITÉ.s. r.Pathol. Caractère épi-
démique d'une maladie.
* ÉPIDÉ.MIE. s. f. (et. gr., ti:i,sur; H^-'t,
peuple). Maladie qui attaque un grand nombre
do per-sonnes à la fois. Maladie qui dégénère
en épidémie. Pays où règne une épidémie, qui
esl désolé par des épidémies. Causes d'une
épidémie. L'«;)i</«»e dépend dune cause com-
mune et générale survenue accidenlellement ;
telle esl l'altération de l'air, des aliments, etc.
Ellediffère donc de Veiidémie, qui dépend d'une
cause commune habituelle, soit constante, soit
périodique.
— Fii.'. Il V a dfs épidémies morales. Enthou-
sia>iiji , ■ I' il ' iii ijuiest une véritable épi-
dénni' I !■ massacres s'étendit jus-
qu'à M - I ■ I l'.i nan.)
— Aiiiij :-;r //i. /(■>«(«. Fêtes que l'on célé-
brait au retour d'un parent ou d'un ami. || Épi-
démies d'Apollon. Fête que les Delphiens célé-
braient tous les ans, et à laquelle ils croyaient
qu'Apollon lui-même assistait.
ÉPIDÉMIOLOGIE. s. f. {et. tr., épidémie ,
gr. li-jo;, traité). Traité sur les épidémies.
ÉPIDÉ.MIOLOGIQUE. adj. Mèd.Quia rap-
port à l'èpidèmiologie.
* ÉPIDÉMIQUE adj. 2 g. Qui lient de l'é-
pidémie.Mal épidémique. Maladie.affectinn épi-
démique. L'atmosphère, qui esl la vraie source
ou du moins toujours le véritable conducteur
des causes des maladies épidémiques, pi-oduit
ces maladies de diverses manières. (Nacquarl.)
— Qui a rapport à l'épidémie. Symplôrnes
épidémiques. Une maladie qui a le caractère
épidémique. Le caractère épidémique ne peut
être considéré que comme une propriété des
maladies épidémiques, non comme un de leurs
symptômes. (Nacquarl.) Le mode épidémique
imprime-t-il quelques variations aux mala-
dies? (Id.)
— Fig. Engouement épidémique. Passions
épidémiques. La nation française est parfois
attaquée d'une maladie d'esprit épidémique.
Ces hori-eurs épidémiques sont comme ces gran-
des pestes qui ravagent quelquefois la terre.
(Voltaire.)
ÉPIDÉ.MIQUEMENT.adv. Dune manière
èpidémique,avec le caractère d'une épidémie.
Ces maladies ont souvent régné épidémique-
ment en différentes contrées de l'Europe. (Re-
nauld.)
ÉPIDÉMIURGE. s. m. (étym. gr.,iî:'i, sut;;
Jr.tiioufY'o,-, démiuige, ou tribun). Antiq gr.Ti-
Ire des magistrats que les Corinthiens en-
voyaient tous les ans a Potidée, pour gouver-
ner cette ville.
ÉPIDENCE. s. f. Mar. Cordage auquel on
suspend un hamac.
ÉPIDENDRE. adj. 2 g. (et. gr., litl, sur;
S.'vSjov, arbre). Bot. Qui croît sur les arbres,
les troncs d'arbre. Lycoperdon épidendre.
— ÉPIDENDRE. s. m. Genre d'orchidées, de
l'Amérique méridionale, dont les espèces sont
parasites sur l'ècorce des arbres.
ÉPIDENDRE, ÉE. adj. Bot. Qui ressemble
à un épidendre. || épidendrées. s. f. pl.Tribu
d'orchidées ayant pour type l'èpidendre.
♦KI'IKKUMi: - m '1 -r., t-iiipptl,-; formé
fl,^ .•- , |, , . \Iriibrane sèche, dé-
pi.ûii , , , I ■ nerfs, fine et trans-
pa,.,,ni . I , ,.: l'/i II' Il surface de la peau
del'hoiùiin-, rxicpl- I- I iilriiils qui corres-
pondent aux ongles. L . |ihli Mil' iioil et S'' "^"
produit par une exiiiiim du liiuine, et lait
l'office d'un vernis s.x qui ..mpeclie le contact
immédiat des corps extérieurs sur les papilles
nerveuses, et amoindrit les sensations tac-
tiles. On le nomme aussi, moins S'iuvent, sur-
veau et cuticule. Enlever l'épiderme. Ecorcher
l'épiderme. Coup qui n'a effleure que 1 epider-
me. Les Anciens croyaient Vépiderme produit
par le dessèchement d'un fluide fourni parles
mamelons de la peau, par la surface exlerne
du derme ; aussi disaient-ils qu'il n était pas
une partie du corps, et l'appelatent-ils une ef-
florescence de la peau. (Chaussier.)
— Fi" Avoir l'épiderme sensible. Être facile
à toucher, à oiTenser. || ClialouMer l'épiderme.
Flatter.
— Fi". Superflcie. Il y a dans le monde lit-
téraire des cirons qui grattent I épidémie des
bons ouvrages pour faire naître des ampou-
les. (Linguel.)
_ Bot. Membrane transparente, incolore,
nui recouvre toutes les parties du végétal ex-
posées directement .a l'action de l'air et des
agents almosphériques.
— Conchyl. Peau qui recouvre quelquefois
les coquilles, el que l'on enlève pour mettre à
nu leurs belles couleurs.
— REM. GRAMM Quelques auteurs ont fait ce
mot féminin, se conformant en cela à l'étymo-
1438
EPIE
logie îrrttCiiue,où le mut i-iiif?L\; est dugemc
féminin-
La bt-aiilé ilii visage est un frêle ornement.
Une fleur passagère, un èdal d'un momenl,
El qui n'est attadié qu'à U simiile êpiàenM. (Mol.)
Êl'IDEItMÊ, ÉB. adj. Ilist. nat. Uni est
recouvert d'un ùpidenne. Animal èpidcnne.
Membrane épidermée.
— B.-arts. Se dit d'un tableau qui s'écaille.
ÉPIDEUMIQCE. adj. i g. Anal. Oi" appar-
tient, qui a rapport â lépiderme.Tissu epidei-
mique, membraueèpidermique. || Syslëmeepi-
dermique. Système qui comprend I épidémie
cutané et celui qui tapisse les membranes mu-
queuses.
— Erpèt. Écailles èpidermiqaes. Celles qui
sont formées par lépiderme, et qui se trou-
vent dans les reptiles à peau ècailleuse.
— Palhol. Globes épidermiques. Corps sphé-
roïdaux qui se trouvent dans les tumeurs des
ganglionset des muqueuses.
ÊlMDEKMOÏDE.adj.i g.{él.h-., épidémie ;
gr. tUo;, ressemblance). Anal. Qui ressemble
â l'épiderme.li Qui traite de lépiderme. Sys-
tème épidermoïde.
ÉIMDERlIOSK.s. f.(rad. cpirferwKrj.Chim.
Produit e.vtrait de la fibrine par l'action de l'a-
cide chlorbydrique.
ÉriDÈSE. s. f. (et. gr., t-iitTi;; formé de
ètX, sur; Jio., je liel. Chir. Application d'une
bande ou d'une ligature.
ÉPIDÉSIOLOGIE. s. f. (èlym.fr.jep/V/iw.-
gr. \^-,ii, traité'. Chir. Traité sur l'art de faire
et d'appliquer les bandages.
ÉPIDESME. ?. m. (du gr. liiJtTuo;, bande,
lien), cuir. Lien destiné à assujettir un appa-
reil.
ÉPIDI-\PHU.4GM-4TOPIE. s. f. (él. gr.,
£-\, sur ; fr. diaphragme ; gr. -iso,-, lieu). Patliol .
Déplacement du diaphragme.
ÉPIDIC.4ZOMÈXE. S. f. (du gr. é=i«ixi-
^•5;jia:, je réclame un héritage). Antiq. gr. .\tlic-
niènne qui réclamait l'exécution de la loi en
vertu de laquelle le plus proche parent d'un
défunt devait épouser l'héritière directe de ce-
lui-ci.
— -Adjectiv. Femme épidicazoraénc.
ÉPIDICTIQUE. adj. -2 g. (du gr. l-iÎ!-<-
vjii'-, je montre}- Rhét- aiic. Se disait du geiin:
d'éloquence que Ion appelle aussi genre dé-
monstratif.
ÉPIDIDV.UE-s- m. (et. gr., lT^., sur;iii-j-
!»!>;, testicule). Anat. Petit corps oblong, ver-
miforrae, grisâtre, couché le long du bord su-
périeur du testicule, et qui est un conduit
formé de la réunion de tous les vaisseaux sénii-
nifères repliés sur eux-mêmes.
ÉPIDIDVMITE.s. f. Patbol.Inaaiumaliun
de répididyme.
ÉPIDIQL'E. adj. 2 g. (du gr. Isiinî,-, Uli-
gieux;. Anliq.gr. Héritage qui pouvait être ré-
clamé par les épidicazoïnénes. || Se dit aussi
de l'héritière dont on réclamait la main.
ÉPIDISC.IiL, .*I,E.adj. (et. gr., t-\, sur;
^•Ttor. disque)- Bol- Qui s'insère sur le disque.
Étamines ëpidiscales.
ÉPIDOSE- s. f- (étym- gr-, i-^, sur; «i»;;,
don). .Méd. Accroissement.
ÉPIDOTE. s. m. (et. gr., Ici, sur; io:»,-,
donné). Miner. Substance minérale dont on ;t
formé un sous-genre de silicate divisé endeu-x
espèces.
ÉPIOROME. s. m. (du gr. î-iîjojio;). An-
tiq. Voile de vaisseau de la seconde grandeur.
-^ ÉPIDROME. s. f. Pathol. Atiluencedes hu-
meurs vers une partie du corps.
ÉPIE. s. m. (rad. e;ï/er). Espion. Vieu-'c mot.
— Ce mot a été employé au fém. par J.-J.
Rousseau, en parlant tl'une personne qui épie,
qui écoute aus portes.
ÉPIÉ, ÉE. part. pass. du V- Épier (rad- épi'.
S'empl-adjecliv-Qniesten épi- Des blés épiés.
Des seigles qui sont déjà épiés.
— CAi>«cp/e. Chien qui a sur le front un bou-
quet de poils formant une sorte d'épi. || Queue
àeckienépiée. Queue de chien dont les poils s'é-
cartent comme les barbes d'un epi de blé.
— Bot. Qui est disposé en épi. Fleur épiée.
ÉPIÉ, ÉE- part pass- du verbe Épier (rad.
allera. spehdn). S'emploie adjectiv. Personne
dont les démarches sont épiées.
ÉPIEMEXT.s.m. S'est dit pour .Action d'é-
pier.
ÉPIEXTÈRE.s- m- (ét-gr-, i^l, sur; i"-^.-
9-//, intestin). -\nat- Membrane muqueuse gas-
iro-pulmonaire.
* ÉPIER. V. n. l'"conj.(rad. épi). Monter en
épi- Des blés, des orges qui commencent à
épier Ce sont des blés qui épient^ des fruits
qui nouent, des vignes qui fleurissent. ^B. de
St-Pierie.)
*ÉPIEn.v.a.l"conj.(deranc.haut-allem.
xpektîn.m(:mcsi^n.).J'épie, lions épions. J'épiais,
nous épiionx. cous épiiti. Que nous épiions, que
vousépiiez, cic. Observersecrétementetadroi-
tement ce que fait ou dit quelqu'un, ce qui se
passe en qut;lque lieu. Epier quelqu'un. Épier
ce que fait quelqu'un. Epier les mouvements
de l'ennemi. Epier les actions, les démarches
de quelqu'un. Je ne sais pas du moins épier ses
discours. (Racine.) De quel droit osez-vous
m'e;/«rdela sorte'-' (Dest.) Point d'importuns
EPIG
laquais épiant nos discours, critiquant tous bas
nos maintiens- jJ.-J- Uouss.)
A tout l»as,\rj il ^oni V^ie
Et la prend bientôt sur le lait. (Lamotte.)
— Épier le moment, l'occasion, te temps d'a-
gir. Se tenir prêt à proliter du moment, de
l'occasion, etc. Je viens pour épier \a moment
favorable. (Rac.) J'épiais le moment de causer
avec vous. (Collin d'ilarleville.)
— Absol. Feignant de ne rien voir, observe,
écoute, épie. (Ilauleroche.)
— Vén. Épier le relevé. Guetter le temps où
la bète sort du lieu qui lui a servi tle retraite
pendant le jour, pour aller repaître.
— s'épier, v. pi'on. S'observer l'un l'autre.
Fig. Observer les mouvements de son
âme. U s'épie avec soiu.
— Syn. comp. épier, espionner. Épier sup-
pose des soupçons que l'on veut éclaircir. Es-
pionner suppose l'ignorance de ce qui est ou
de ce qui se passe, et le désir de le connailre.
ÉPIEIC- s. m. (rad. épi). Dans la coutume
de Flandre, Droit domanial que l'on acquillait
en grain.
ÉPIÈRE. s. m. (et. gr., èî:i>iooî, utile). En-
tom- Genre de coléoptères pentamères, fa-
mille des clavicornes, établi pour neuf espèces
d'Italie et d'Amérique.
ÉPIERR-4GE. S. m. V. ÉPIERREME.NT.
ÉPIERRÉ. ÉE. part- p.ass- du v. Épierier.
S'empl. adjectiv. Terrain bien épierré.
*ÉPIERRE-ME.\T. s. m. Action dépiei-
rer; résultat de cette action. L'èpierremenl
d'un champ. S'occuper de l'épierrement. On dit
quelquefois épierrage.
♦ ÉPIERRER.v.a. l"conj.(él.lat.,e,,pt■él-
extract- ; ti- pierre). Oter les pierres. EpiiM--
rcr un champ. Épierrer les cariés d'un jar-
din. Pline raconte qn'un laboureur d'un can-
ton d'Italie, ayant tait épierrer son champ, il
n'y pouvait plus rien ci oitre, et qu'il fut obligé
d'y l'aire rapporter des pierres, alin de lui
rendre sa fècondilé. (B. tle St-P.)
— Absol. S'amusera épierrer.
— Techn. Épierrer nne peau. Vsidoaàr avec
une pierre a aiguiser.
ÉPIERRIER. s. m. (rad. pierre). Teclin.
lirillage servant a retenir les corps lourdsqur
les chiffons déposent dans les piles à déliler.
ÉPIET. s. m. V. ÉPILLET.
ÉPIETTE. S. f. (rad. épi). Bot. Nom vul-
gaire des stipes.
* ÉPIEU. s. m. (et. lat.. spiailnm, pointe'.
Sorte d'arme à fer plat et pointu, dont on se sert
.(uelquefois a la cliasse .lu sinirlicr .H des au-
trcsïru- .uiini.nis. ,U , i . . ' ■ i . -' r a-..
l'épieii. l-t,:- u. : .. :,■,.,.-
USa.^'f. '!'■ Il'; I--' . .- |i I -
l'empl'j: 1 (■/'/' .ï ! ' lui. : ■ 1 .1. : :
les lleches .1..- ..■..•rl.-iins [i.-iii.i.:.*. ,B..i-.l.) 11 vou
lulèlte sculpté sur son tombeau en habit tk-
chasse, r(';'/f't à la ceinture et un lévrier à ses
pietls. (P. tle St-Viclor.)
— .Ancienne arme de guerre, sorte de pique
en bois dont l'e-tlrémité était garnie d'un fer
large et pointu ou simplement durcie au feu.
Cestavec un épieu que fut lue Coligiiy. Besme.
gontilhoinme allemand, vint à l'amiral avec
un grand épieu, et lui fourra dans le corps ce
large épieu. (Brant.) Les Mysiens tenaient en
arrêt de longs épieux durcis à la flamme. (P.
de St-Viclor.)
— Blas. Épieu emmanché. Celui dont le man-
che est d'un autre émail que le fer.
ÉPIEUR, EUSE. s. m. Néol. Celui, celle
."ïui épie, qui observe.
ÉPIGAMIE. s. f. (et. gr., it:t, sur; yi'^o;,
mariage). Anti.j- gr- Faculté de contracter des
mariages ensemble, que les traités tralliaiicu
l'Oiiclus entre deu-t villes grecques donnaient
aux citoyens de ces deu-x villes.
ÉPIG-ASTR.-ALGIE.S. f.(ét.gr-,i-i7«.r:îii.-/,
épigaslre; H'hfi;, douleur)- Pathol. Douleur à
l'èpigastre.
ÉPIGASTRALGIQUE. ailj. 2 g. Pathol.
Qui a rapport à l'épigastralgie.
* ÉPIGASTRE. s. m. (étym. gr., i-l, sur;
-fa^TT.a, ventre). Anat. Région supérieure de
l'abdomen, qui s'étend depuis l'appendice -\i-
phoidejusqu'àdeux travei'sde doigt au-dessus
du nombril; elle se diviseentleux parties, une
moyenne, appelée vulgairement te creu.v de
l'estomac, ettleux latérales.
— Entom. Se dit du. premier segment ven-
tral tout entier des insectes hexapodes.
— Zool. Partie supérieure de la région an-
térieure tlu ventre des mammifères, celle qui
se rapproche le pltis tle la poitrine.
♦ÉPIGASTRIQL'E- atlj. "2 g. Anat. Qui ap-
partient, qui a rapport â l'èpigastre. Région
épigastrique. Centre èpigastrique. Artère épi-
gastrique- Lorsque les enfants ont des vers
dans l'estomac, la présence tle ces animalcu-
les est communément indiquée par un senti-
ment d'érosion au centre épigastrique. lie-
nauld.)
ÉPIG.ASTROCÉLE.S.f.;ét.gl'., irrfoi.7Tji«-/,
épigastre; «V^i» tumeur, hernie). CAùr. Her-
nie dans laquelle l'estomac se présente à tra-
vers un écarlement des fibres aponévroti<iues
EPIG
ÉPIGÉ, ÉE. adj,(ét.gr., £1:1, sur;.jS!, terre).
Bot. Qui croit sur la terre, qui s'élève au-des-
sus de terre. Cotylédons épigés.
— ËPIGÉ. s. m. Genre de la famille des éri-
cacêes andromédées, renfermant deux arbus-
tes élégants de l'Amérique méridionale.
ÉPIGÉE. adj. 2 g. Myth. gr. Qui présidait
aux choses terrestres. Dieux ou tlivinités épi-
gées-Nymphes épigées, ou subst-, les épigées.
ÉPIGÉIQUE. ailj. (rad. épigé',. Géol.Sedit
tl'un dépjt superficiel de formation récente.
ÉPIGÈiNE. adj. 2 g. (et. gr., l-'., sur;Yî'vo;,
naissance). Miner. Qui offre le phénomène de
l'épigènie. Cristal épigène
— Bot. Qui croit sur la face supérieure des
feuilles- Champignons épigénes.
ÉPIGÉNÈSE-S- f- (et. gr., lil, sur;^!'»!.'^;,
naissance). Physiol. Système tians lequel on
explique la formation des corps organisés par
une aildition successive de leurs diverses par-
ties.lJTliéoriede la conception suivant laquelle
le nouvel être rei;oit à la fois du père et tle la
mère les éléments nécessaires à sa formation.
— Pathol. Nom donné aux symptômes qui
surviennent durant le cours d'une maladie,
sans en changer la nature.
ÉPIGÉSÉSIQUE.adj.2 g. Physiol Quiap-
partient, qui a rapport à l'épigénèse.
ÉPIGÉNÉSISTE. s. m. Didact. Physiolo-
giste qui adopte les doctrines de l'épigénèse.
ÉPIGÉME. s. f. (et. gr., ii:i, sur; Ytv.-iu,
je nais). Sfinér. Phénomène qui a lieu quand un
cristal, sans changer de forme, change de na-
ture chimique.
ÉPIGÉNIQUE. adj. Miner. Qui se rapporte
à répigénie.
ÉPIGEX.VÈ.ME. s. m. Pathol. Syn. d'ÉPi-
GÉNÊSE.
ÉPIGEONXÉ, ÉE. part- pass. du v. Épi-
geonner. S'empl. adjectiv.
ÉPIGEON'XER. V. a. 1" conj. (pr. é-pi-Jo-
ué). Constr. Employer le plâtre en le levant
ilottccmentavec la main et la truelle, elle po-
sant sans le jeter ni le plaquer.
ÉPIGI.NOMÈNE- adj- 2 g- (et-, V.ÉPIGÉNÈ
SE)- Medec. Qui survient dans une maladie.
Symptômes épiginomenes.
ÉPIGLOSSE. s. f.(ét.gr., i-\, sur; Y>.s<ru»,
langue). Entom. Sorte d'appendice membra-
netix particulier à la bouche des insectes hy-
ménoptères.
* ÉPIGLOTTE.s.f.(ét gr.,l-1,sur;YX<»"l;.
glotte). Anat. Espèce de valvule fibro-carti-
laginouse, située un peu au-tlessous de la base
lié la langue, et ayant pour fonction de recou-
vrir exactement l'ouverture de la glotte au
moment de la dégltitition, et d'empêcher ainsi
l'introduction des aliments dans les voies aé-
riennes.
— Entom- Diaphragme tle l'anneau corné
qui forme les lèvres des stigmates, chez les
insectes.
ÉPIGLOTTI-ARYTÉXO'IDIEN, EXXE-
adj- Anal. Se dit il' un des muscles du larynx.
— Substantiv. L'épiglotti-aryténoidien.
ÉPIGLOTTIQUE. a.lj. i g. Anat. Qui ap-
p.irtient, qui a rapport a l'épiglotle. Glande
epiglottique. On dit aussi épigloltieu.
ÉPIGLOTTITE. S. f. Pathol. Inflammation
.!.> l'épiglotte.
ÉPIGNATHE. s. m. (pr- é-pi-ghnale: étym-
gv., i-\, sur; t-iOo;, mâchoire)- Téiat. Implan-
tation d'une secontie tête sur la màchoire-
ÉPIGNATHIEX, EXXE- adj- (pron. é-pi-
ilkua-li-em; ra.l. épigualhe). Térat. Qui a une
lête implantée sur la mâchoire. Monstre épi-
gnathien.
ÉPIGX-ATHlQUE-ailj.2g. Térat.Quioffie
les caractères de l'épignathe.
ÉPIGONATION. s.m.(pi'. é-pi-gonacion;
et. gr., i="i, sur ; vd-^j, genou). Littirg. gr. Mor-
ceau d'èloffe riche cpieles archimandrites por-
tent au côté lorsqu'ils officient.
ÉPIGOXATIS. s. f. (et. gr., ira, sur; vd.j,
genou). Anat. Un des noms de la rotule.
ÉPIGOXE. s. m. (et. gr., iri, sur;rti»o:ia'-,
je nais 1. Physiol. Syn. de superfétation.
— Bot. Enveloppe florale qui n'entoure les
organes sexuels que d'un seul côté.
ÉPIGO.XE. Temps hér. Nom donné aux fils
des sept chefs venus avec Polynice pour assié-
scr Thébes, usurpée parÉtéocle-Les Épigones
prirent la ville, devant laquelle avaient péri
leurs pères, à l'e-tception de l'un deux, Adraste-
— Fig. Ceux qui forment la seconde généra-
tion tIans un parti, dans une opinion. Les épi-
gones du doctrinai'isme. (Schérer.) Il fut com-
me nn apôtre, un épigone de la grande généra-
tion des disciples de Jésus. (E. Renan.)
ÉPIGOXÉIO.V. s. m- Mus- anc- Instrument
de musique à quarante conles, en usage chez
les Grecs.
*ÉPIGRA»IMATIQl'E.adj.2g. Quitient
de lépigramme. Trait cpigrammatique. Style
épigramraatique.
•— ÊpiGRAMMATiQUE. S. m. Genre épigram-
matique.
ÉPIGRA-M.H.\TIQrEnEXT. adv. Ncol.
D'une manière epigrararaalique.
EPIL
ÉPIGRAMM.ATISÉ,ÉE-part. pass. du V.
Épigiammatiser. S empl. adjectiv.
ÉPIGRA.M-M-ATISER. V. n. 1" cohj. Néol.
Faire des épigrammes.
— Il a été aussi employé, mais sans succès,
comme v. a. Épigraramatiser les gens en place,
les ministres.
♦ÉPIGRAM-tlATISTE-S-m-Celui qui fait,
qui compose des épigrammes L'n bon épi.^ram-
rnatisle- C'est un tle nos meilleurs épigramma-
tisles- Peu usité.
— Adjectiv. -Auteur épigrammatiste
* ÉPIGR.AMME. s. f. (et gr., Isï. sur ; -,fi;i-
^a,fait deYçiçw,j'écris). Petite pièce de poésie
sur un sujet quelconque, et présentant tjne
pensée fine, salirique,exprimée d'une manière
précise et mordante. Chez les Anciens,et luéme
autrefois chez les modernes, Vépigramme, com-
me le prouve l'étymologie du raot,n'èt3il le plus
souvent qu'une simple inscription, ou une pe-
tite pièce exprimant des pensées soit délicates,
soit satiriques; aujourd'hui, elle n'a plus que
ce dernier sens. Une idée plaisante ou maligne
en fait le fond,et elle se termine ordinairement
par un bon mot ou par un trait piquant- Une
bonne épigramme. Une épigramme spirituelle.
Une épigramme bien tournée. Une épigramme
pleine desel Une épigramme sanglanle-Aigui-
ser une épigramme Décocher une épigramme.
Se venger par une épigramme. Que pour lui
Vépigramme aiguise tous ses traits. ^Boil.) .Mar-
tial,chez les Latins, a aiguisé l't'pfjfraiHw/f beau-
coup plus que les Grecs (La Harpe ) Les épi-
grammes qui ne roulent que sur des obscénités
sont méprisées des honnêtes gens. (Volt.)
— Épigramme à la grecque. Se dit par déri-
sion d'une épigramme fade et sans sel.
— Pointe de lépigramme. Trait malin qui la
termine.
— Par extens Mot ou trait qui, dans la con-
versation ou dans un écrit, présente une criti-
que vive, une raillerie mordante. Conversation
toute en épigramme Écritdontchaque phrase
est une épigramme. Compliment qui a tout l'air
dune épigramme. -\e pas s'épargner les épi-
grammes. Le jeu commence à passer Irj»-
gramme. (De Guérie.) Un homme masqué lui
ayant lancé, pendant les courses du carnaval,
une épigramme offensante.César le fit arrêter et
conduire â la prison Savella. (P. de St-Victor.)
— Fig. La vie est une épigramme dont la
mort est la pointe. (Castel )
— Artculin. Épigramme d'agneau. Ragoût au
blanc dans lequel on f .il entrer quelque par-
lie intérieure de l'animal.
— A été employé adjectiv Cela m'a paru
fort épigramme. (M"» de Sévigné.)
— REM. GRiMit. Épigramme était primitive-
ment du genre masculin. U y a un épigramme
dans Martial, qui est des bons.(Mont.) Aujour-
d'hui, le genre féminin est seul admis.
* ÉPIGRAPHE. s. f.(ét.gr., ssiT?"?'. ; formé
de i-i, sur ; •rç«i=", j'écris). Inscription que l'on
met sur un édifice pour en indiquer l'usagcla
date, etc. En ce sens, on ne dit plusqu'iiitrrip-
lion.
— Sentence ou citation mise en tête d un li-
vre, d'un chapitre, pour en indiquer l'objet ou
l'esprit. Epigrapheen grec, en latin, en anglais.
Une épigraphe juste et bien choisie prévient
favorablement le lecteur; une épigraphe am-
bitieuse excite au contraire sa sévérité. ;De
Reiffenberg.)
— ÉPIGRAPHE, s. m. Antiq. gr. Titre de cer-
tains ofliciers publics d'Athènes qui étaient
chargés de tenir les registres des contribu-
tions.
* ÉPIGR.APHIE. s- (. {rudk. épigraphe).
Philol- Science qui a pour objet l'élude et la
connaissance des inscriptions. Vépigrapkie
est une des sources les plus claires où l'histo-
rien ait jamais puisé. (E. Aboul.)
— Entom. Genre de lépidoptères noctmnes,
tribu des tinéites, établi pour deux espèces
qui se trouvent dans les bois au commence-
ment du printemps-
ÉPIGR-\I^HIER. s- m. Recueil d'épigra-
phes.
♦ÉPIGRAPHIQCE. adj. 2 g. Qui convient
à l'épigraphe, qui est piopre à l'épigraphe.
Slyle épigraphique Je ne connais pas de pays
où le luxé épigraphique soit poussé si loin. (E.
Aboul.)
♦ÉPIGR-APHISTE. s. m. Celui qui s'oc-
cupe d'épigraphie.
ÉPIGA-XE. adj. 2 g- (él- gr-, tT:\,sur; T"»r.,
fpmelle)-Bol. Qui naît sur l'ovaire ou au-dessus.
Élamines, nectaires épigynes.
ÉPIG'ïNl E- s- f. Bot. État d'une plante dont
les étamiues ou la corolle sont épigynes.
ÉPIGVXIQl"E.aflj.2g- Bol- Se dit de l'in-
sertion de la corolle ou des étamines épigynes.
ÉPIGYXOPHORIQl'E- a.lj. 2 g- (él- gr.j
trf, sur; fr. gguophore). Bot- Qui est phacé au
sommeld'un gynophore- Nectaire épigynopho-
rique.
ÉPIHYSSOPE. s. f. Bot- Un des noms de
ta cuscule-
ÉPIIODHVDRIXE. S- f- Chim. Synon. de
GLYCIDE.
ÉPIKIE- S- f- (dugr-t=!i'-»r.;, modéré). Ane.
lêgisl. Tempérament qui, sans èlre injuste,
modérait la sévérité de la l"i.
ÉPlL.ACHXE.s. f.(pr- é-pilnl.ne:Cl. gr-i-^,
sur; '««z'ii duvet). Entom. Genre de coléoplè-
EPIL
res irimères, famille des cocclnellides, établi
pour une cinquantaine d'espèces.
ÉI'ILAGE. s. m. Action d'Apiler.
ÉPILAMl'E. s. m. (du gr. l!:a..uir«!, clair).
Entom. C.erne de coléoptères hétéromercs. fa-
mille des taxicornes, èiabli pour huit espcces
de .lava, de la Guinée, de Madagascar, du Cap
et de l'Australie.
Él'ILA.Ml'RE. s. m. (et. gr., t-\, sur; >.an-
r.fhi, brillant). Entom. Genre d'orthoptères, fa-
mille des blattiens, de l'Amérique méridio-
nale.
ÉPILAXCE. s. f. Fauconn. Espèce d'épi-
Icpsie à laquelle les oiseau.^ sont sujets.
ÉPILARCHIE. s. f. (du fçr. iî:i7.«Ml«). An-
liq. milit. Chez les Grecs, Escadron composé
de centvingt-huit hommes. || Commandement
de cet escadron.
ÉPILARQUE.s.m. Antiq. milit. Comman-
dant d'une épilarchie.
ÉPIL AIIV.XGIEN, ENNE. adj. (él. gT., M,
sur; fr. laii/iix). Anat. Quise trouve au-dessus
du larynx.
ÉPILASIE. s. f. (él. gr., Iri, sur; -Ain-.o;,
touffu). Entom. Genre de coléoptères hétéro-
mères, famille des mèlasomes, fondé pour une
seule espèce de Cayenne.
ÉPILATION. s. f. (pr. é-pi-liition). Action
d'épiler.
— Méd. Enlèvement des poils ou des che-
veux.
* ÉPILATOIRE. adj. 2 g. Qui sert à épi-
1er. Onguent épilaloire Pâte épilatoire. Pou-
dre èpilatoire. Ç.à et là étaient disséminées
des tentes où l'on vendait pendant le jour des
pâtes épilaloires. (G. Flaubert )
— Où l'on épile. Salon épilatoire.
— ÉPIUTOIRE. s. m. Substance destinée à
faire tomber les poils, lin bon épilatoire. Se
servir d'èpilaloires.
ÉPILÉ. ÉE. part. pass. du v. Épiler. S'em-
ploie adjectiv. Menton soigneusement épile.
ÉPILÉNIE. s. f. (du gr. l-iXr,v«.o;, qui se
fait ou se chante auprès du pressou'). Mus.
anc. Chanson des vendangeurs.
Antiq. gr. Danse, pantomime où l'on imi-
tait les vendangeurs foulant les raisins.
— ÉPILÉNIES. s. f. pi. Fêtes en l'honneur de
Bacchus.
ÉPILÉPIDE. s. f. (et. gr., l-\, sur; ).i-\;,
écaille). Bot. Genre de plantes de la famille
des composées sénécionidées, établi pour une
espèce du Mexique.
* ÉPILEPSIE. s. f. (él. gr., l-ar,^iif., sur-
prise; formé de h\, sur, et iajiôdvc.v, saisir).
Médec. Maladie cérébrale qui se manifesie par
accès plusou moins fréquents,caraclérisès par
des mouvements convulsifs, avec abolition to-
tale des fonctions des sens et de l'entendement.
L'èpilepsie a reçu les noms vulgaires de mala-
die lunalit/Uf ou maladie des lunatiques, mal ca-
duc et haul mal. Plusieurs animaux sont sujets
à l'èpilepsie. César eut deu.x attaques d'epi-
lepsie,nm le surprirent dans une audience pu-
blique. (I.a Harpe.) La vue d'un accès à'épilep-
sie sufTu pour rendre épileplique une personne
bien portante. (Esquirol.)
ÉPILEPSIFORME. adj. 2 g. (rad. épHep-
sic, et forme). Médec. Qui a le caractère de l'è-
pilepsie. Attaque, convulsion épilepsiforme.
ÉPILEPTIFORME. adj. 2 g. Syn. d'Épi-
LEPSIPORME. Accès èpilepliformes. (llaspail.)
* ÉPILEPTIQUE.adj.-2 g. yui appartient,
qui a rapport à l'èpilepsie. Sympl'ime épilep-
tique. Convulsions épileptiques. La plupart
de ceux qui étaient attaqués d'accidents épi-
leptiques succombaient. (Renauld.)
— Qui est attaqué d'épilepsie, sujet à l'èpi-
lepsie. Avoir des enfants épileptiques. L'n
jeune homme, ayant l'eçu dans l'enfance des
coups sur la tête, devint (!;M'(«p/iî«e. (Esquirol.)
— Fig. Des gestes épileptiques. Une musi-
que épileplique.
— Substantiv. L'n épileplique. Une épilep-
lique. Maison pour les épileptiques. hcfiepilep-
tiques perdent toute connaissance en un mo-
ment. (Acad.) Un épileplique peut tomber dans
le feu, dans l'eau, se précipitei* par une croi-
sée. (Esquirol.) Le docteur Ponlier a guéri un
cpileptique par la cautérisation du nerf sa-
phéne de chaque jambe. (Id.)
ÉPILEPTOGÈlVE. adj. (et. fr., épilepsie ;
gr. -[ivviu, j'engendre). Med. Qui produit l'è-
pilepsie.
— Zone épileptogène. Partie de la peau de
cerlains animaux dont le pincement cause des
accès d'épilepsie.
ÉPILEPTOÏDE.adj.(ot. tv., épilepsie; gr.
l'ÎJoî, forji ). Méd. Qui présente les apparen-
ces de l'èpilepsie.
■* ÉPILER. V. a. \" conj. (él. lai., e, pré-
fixe exlracl. ; pi/?/.v, poil). Arracher le poil, ou
le faire tomber au moyen d'un topique. Se
faire épiler le menton. Personne qui se fait
épiler.
— Absol. Onguent à épiler.
— Enlever les cheveux blancs. Se faire épi-
ler pour cacher son âge.
— Techn. Enlever les jels dos pièces d'élain
tondues.
— s'ÉPiLER. v. pron. S'arracber, s'enlever
soi-même les poils ou les cheveux blancs. Pas-
EPDI
ser son temps à s'épiler. S'ôpiler tous les jours
soigneusement.
ÉPI I i;i I!. Il SI": s. Celui, celle qui épile,
dont II 1' I 'I d'épiler. Quand elle fut
ivIlI.I . , riiez une cpileuse de la
rue Liiii'i'. JK i,..iir.)
l'.PILI.MME. s. m. (du laLcpi/immal. Antiq.
rom. Onguent comnuin qu'employaient les
Komains.
ÉPILIMMQUE. adj. 2 g. (ét.gr., l-\,sur;
Wn-/);, marais). Miner. Se dit des terrains la-
custres supérieurs.
ÉPIIISSE. s. m. (et. gr., ItCk, sur; iicrri;,
lisse). Entom. Genre de coléoptères penlamè-
res, famille des lamellicornes, établi pour cinq
espèces de Madagascar,
ÉPII.ITUE. s. f. (él. gr., Et:\, sur; 'i.iDo;,
pierre). Bot. Genre de nyctaginées, établi pour
une petite plante de Java, croissant sur les
rochers, qu'elle couvre comme d'un tapis.
* ÉPILLET. s. m. (pr. é-pi-lté. Il mouill. ;
rad. épi). Bot. Petit assemblage de fleure donl
la réunion forme l'épi. Épillet composé de
deux, de trois fleurs.
ÉPILOBE. s. m. (et. gr., U\, sur; ^oSk;,
gousse). Bot. Genre de plantes herbacées, vi-
vaces, famille des œnothéracées, dont plu-
sieurs espèces sont cultivées pour l'ornoment
des jardins.
ÉPILOBIAGÉ, ÉE. adj. Bot. Qui ressem-
ble à un épilobc. H épilobiacées. s. r. pl.Tnlni
de la famille des onagraires, ayant pour type
le genre épilobe-
ÉPILOBIANÉ, ÉPILOBIÉ, ou ÉPILO-
BIEN. adj. Bot. Syn. d'ÉpiLOBiACÊ.
ÉPILOGAGE. s. m. (rad. épilocjiicr). Rai-
sonnement, discours d'epilogueur.Mot hasardé
par Mirabeau.
ÉPILOG.\TIO\. s. (. (pr. é-pi-lo-ga-cion).
Action d'épiloguer.
ÉPILOGISME.s.m. (ét.gr.,È-^.,sur;'>,«Y.T.
pio,-, raisonnemenl). Raisonnement qui induit
d'un fait sensible à un fail caché.
* ÉPILOGUE, s. m. (él. gr., Ii1, sur; \o-
Yoj, discours). Conclusion d'un discours, d'un
poème; espèce d'adresse au lecteur, qui se
trouve à la Hn d'un recueil de tables, de contes,
etc., et même à la fin de chacune des parties
de ce recueil, quand elles ont été publiées sépa-
rément. L'épilogue d'un poème, d'un dis-
cours.
— Antiq. Pièce de vers, discours qu'un au-
teur adressait au public, à la fin d'une tragé-
die ou d'une comédie, pour remercier les spec-
tateurs.
ÉPILOGUE, ÉE. part. pass. du v. Épilo-
guer. S'empl. adjectiv. Prenez garde, votre
conduite est épiloguée.
* ÉPILOGUER. v. n. l" conj. (rad. épi-
logue). Censurer, critiquer. Homme qui épi-
logue sans cesse, qui épilogue surtout. Detai-
les-vous d'épiloguer sur les bienséances de
votre voyage. (M'»' de Sévigné.)
Acliv. Épiloguer les actions, la conduite
d' autrui. J'ai été un peu fâchée de ne vous point
voir prendre possession de celle chambre dès
le matin, me questionner, m'épiloguer, m'exa-
miner. (M"'> de Sévigné.) Familier.
— s'ÉPiLOGDER. v. prou. Se critiquer mu-
tuellement.
* ÉPILOGUEUR, EUSE. S. Celui, celle
qui épilogue, qui aime à épiloguer. Et lonépi-
loguear d'homim; ose bien mo dire qu'il ne me
reste que six mois à retourner la salade avec
les doigts. (J.-J. Rouss.)
— Adjectiv. Un homme épilogueur. Une
femme épilojueuse.
— L' .Académie ne donne ce mot que comme
substanlit masculin.
ÉPILOIR. s. m. Pince a épiler.
ÉPILOPHE. s. m. (et. gr., Irl, sur; Voço;,
crête). Entom. Genre de coléoptères télramè-
res, famille des xylophages, établi pour trois
espèces du Brésil.
ÉPILURE. s. f. Techn. Ce qu'on enlève en
épilant les pièces d'élain.
ÉPIMACHIE. s. f. (él. gr., l5t\, sur; |iA;(ï|,
combat). Antiq. gr. Ligue purement défensive
enlre deux ou plusieurs Étals.
ÉPIMACRRE. s. m. (pron. é-pi-mnkre).
Entom. Section d'hyménoptères, famille des
chalcidiens.
ÉPIM AKJE.s.m. (et. gr.. t-\ préfixe augm. ;
iiavCa, folie). Médec. anc. Fou furieux.
ÉPIMAQUE. s. m. (du gr. l-lii«x'-î, aisé à
attaquer, à prendre). Ornith. Genre d'oiseaux
de l'ordre des passereaux lénuirostres, dont
les plumes, d'un vert d'émeraude ou d'un vert
doré, servent à la parure des dames.
ÉPIMÈCE. s. m. (du gr. lTt.nr,»;i.j, j'allonge).
Entom. Genre de coléoptères lètramères, voi-
sin des charançons. || Syn. de platygastre.
ÉPIMÉCIE. s. f. (él. gr., !i:.n»i-.<ii.i, j'allon-
ge). Entom. Genre de lépidoptères nocturnes,
formé aux dépens des cléophanes.
ÉPIMÈDE. s. m. (du grec Hxv.i,iin). Bot.
Genre de plantes herbacées, vivaces, famille
des berbéi idacées.
ÉPI.MÉLÈTE. s. m. (élym. gr., l-.ne"is|>oi,
je prends soin de;. Antiq. gr. Nom de plusieurs
magistrats d'Alhéncs.
ÉPl.'MÉLIDE. s. f. (et. gr., ts'i, sur ; iir.'wv.
EPIN
tronpeau).Mylh. Nom des nymphes qui avaient
soin des fruits et des troupeaux.
ÉPI.MÉLIEN. adj. m. Myth. gr. Surnom de
Mercure, ;i Coronée.
ÉPIMÉMDE. Poète et prophète, né à
Giiosse,cn Ciele.vivriil vers l'an ttUU av. J.-C.
Sa réputation s.- ie|nielii il.uis touie l.i r.ie. e.
et on le crut l.l^■ l -■ S"' mI' lliint lie !■ ^
dieux. Les Atli.iniii-. illl;^.-- .l..' I.i lu-'-, l-
firent venir ; il piinlia la ville, eUblit il iiiile-.
règlements et réconcilia les partis
— Sommeil d'Épiménide. Se dit en parlant
d'une peisonno qui icpaiait api ' " - ' "
i lalra-
iil dormi
EPIN
1439
une longue
abs
ditji
Cinilimil '--eljL aii^ '1 iii-i un-' i-ii l'i le-.
ÉIMMÉMES s. f. pi. Antiq. Offrandes dé-
posées c-,liaque mois par les Grecs dans le
temple d'Éiechlhée.
ÉPIMÈRE.s.m (ètym gr., lut, sur; |xr,fo;,
cuisse). Entom Pièce latérale de chaque seg-
menl du thorax des insectes hexapodes.
— Adjectiv.Se disait, dans l'arithmétique an-
cienne,d'un nombre qui en contient un autre,
augmenté de plusieurs de ses parties ; ainsi 9
est épiinère de 7, puisque 9 = 7+2.
ÉPIMÉRIDE. adj. 2 g. (élym. gr lui, sur;
ns'jo;, parlie). Miner. Se dit des cristaux dont
les bords subissent un dècroissemenl de plus
que les angles.
ÉPIMÉRISME. s. m. (du gr. i-tiiiei^ui, je
récapilule). Rhèt. Arlifice oratoire par lequel,
au milieu même du discours, pour aider la
mémoire des auditeurs, on reprend la division
et on récapilule les parties déjà traitées;
comme lorsque l'on dit : Nous avons prouvé
d'abord telle chose, ensuite telle autre, il nous
reste, etc.
ÉPIMÉTHÉE. Temps hér.Fils de Japetet
de Clymène, auquel on allribue la création des
hommes imprévoyants et slupides.
ÉPIMÉTRAL, .ALE.adj. Bot. Qui appar-
tient, qui a rapport à l'èpimètre. Feuilles épi-
métrales.
ÉPIMÈTRE. s. m. (él. gr., U\, sur, en ou-
tre ; iisTfov, mesure). Antiq. Parlie de la car-
gaison d'un navire que l'on accordai t. an pilote
pour son salaire. || Surcroit d'impôt que les
percepteurs levaient pour s'indemniser de leur
peine.
— Bot. Partie en forme de membrane, quel-
quefois aussi de poil ou de brosse, qui entoure
l'ovaire d'un seul côté, dans beaucoup de plan-
tes composées.
— Miner. Syn. de chabasie.
ÉPIMÉTRIQUE. adj.2 g.(êt.gr.,È5t1, sur;
nsT5ov,dans le sens de rythme). Lill. Qui n'est
point fait pour être chanté.
ÉPIMONE. s. f. (él. gr., iT.\, sur; nt-/oj, je
demeure). Rhél. anc. Répétition immédialo
d'un mot, faite pour donner plus de rapidité
au discours.
ÉPI.tlORIOJJ. adj. (et. gr., tri, sur; nooio.,
petite partie). Anc. arithm. Se disait d'un
nombre qui en contient «n autre plus une
seule de ses parties ; ainsi 9 est epimorion de
8, puisque 9 = 8 -j- 1.
ÉPIMULIE. s. f. (et. gr., U\, sur; f.i1.ii,
meule de moulin). Mus. anc. Chanson des meu-
niers.
ÉPINAC. Géogr. Ch.-l. de canl. de l'arr.
d'Aiitun (Saùne-et-Loire) ; -1.400 hab. Fabrique
de bouteilles; mines dé houille.
ÉPI\.AGE.s. m. Techn. Opération qui con-
siste .i faire écouler l'eau dans laquelle on lave
la pâte du savon avant de la faire cuire.
— Action de disposer des épines autour d'un
jeune arbie pour proléger sa croissance.
ÉPINAIE.s. f. Agric.Lieu planté d'épines,
lieu où croissent des arbustes épineux
ÉPIVAL. Géno-r. Ch.-l du dép. des Vosges,
àHTi'.kil, !■:, .1'- I'mh-, -"■■1 . M - lii Kll.a une
pa-
piers; llj,.5U0 hab.
* ÉPINARD.s. m. (rad. épine). Bot. Genre
de plantes de la famille des chénopodiées, qui
se cultive dans les jardins pour ses feuilles
aqueuses, inOilores, d'une saveur particulière
et légèrement amère, qu'on mange cuites et
assaisonnées de différentes manières ; elles
sont émollientes et déleisives. Épinard à grai-
nes piquantes, rondes. Épinards d'Angleterre.
Il Variété de luilue.
— Epinard dou.v ou de la i;./;,. . , l,- phy-
tolaque. Il Épi««ï'rf /)•«!«• I- 1 : ' i Il
Épinard des juifs, ta. cori:ir i] lu 1 I in-
nard du ilalatar onde la Chili r. i.i i.i il.H
Èpinard des murailles. hA pariétaire. \\lCpiiiiml
sauvage, L'ansérine sagittée et le bon-Henri.
— Les feuilles même de l'épinard, cuites et
préparées pour être mangées. Épinard au gra-
tin, au sucre, au lait, au jus. Manger des épi-
nards.Crèmed'èpinards. || Vertdépinards. Jus
que l'on relire des épinards cuits el piles. On
le conserve, el on s'en sert comme assaison-
nement dans les sauces et ragoûts.
— Fig. Frange, gland, épaulelle à graine d'é-
pinards. Frange, gland, etc., ilont les filets
ressemblenl â un assemblage de graines d'é-
pinards. - - -■
— Par extcns. Graine d'épinards. Le grade
d'officier supérieur.
—Vixa.l'lat d'«>inarrfs.Tableau représentant
un paysage peint de couleurs d'un vert cru.
— Àrg.A(/er au.v épinards. Recevoir de l'ar-
gent d'une lllle publique.
— Adjeeiiv. Vert épinard ou simplement épi-
niinl. V. Il .1.- couleur crueel dure. Le mercier
, lin II. 11! il. jdis paysages épimird. Daiimier.
EPI.NAItl). s. m., ou ÉPIXAHUE. s. f.
Ichlyol. Épinoche commune.
ÉPI\.AY(Louise-Florence-Pélronille de la
I.IVED'I, n-ri-nra. Femme d'un fermier ?én./-
,-al,alee..|.iniiri'|i.,i . . ,, i ei.in. -, i'. uM • ;. l'ii-
suppln ■■!.■ 'i' ■-■• ■ '■•ii"-li' '1 •■"■ ■ ■"•
bàtil-il.'in-l I ■ lill-. le .M..nlh|..|i n. . !■ 1
Ermitage pour J.-J. Itoussenn pi ■ l ■ ti' : i
cée d'econduire, ctqui se veii I i ''
dans ses Confessions. Elle éi 1 1
U-aile:Conversatîonsd'Emilii,'i '■ " "••'"''
ÉPINÇAGE. s. m. (radie. «j)i«twj. Techn.
Opération qui a pour but d'arracher avec soin
lousies nœuds faits par les tisserands pour
rattacher les fils rompus.
ÉPINCÉ,ÉE.parl.pass.duv.Épincer.S'eni
ploie adjecliv.
ÉPINCELER. v. a. l" conj. Syn. d'ÉPiN-
CETER,
ÉPINCER. V. a. 1'° conj. (rad. pincer). S-
conjugue comme Pincer. Agric. Supprimer,
entre deux sèves, les bourgeons qui ont pousM
au printemps sur le tronc des arbres.
— Techn. Tailler du grès avec l'épinçoir. i
Syn. d'ÉPiNCETER.
ÉPINCET.AGE. s. m. Techn. Action d'é-
pinceter les étoffes.
ÉPINCETÉ, ÉE. part. pass. du v. Épince-
ter. S'empl. adjecliv.
ÉPINCEÏER. V. a. 1" conj. (rad. pincer
On double la lettre ( devant une syllabe muet
te. Jepincette. J'épiaielterais. Fauconn. Aigui-
ser les serres el le bec d'un oiseau.
— Techn. Enlever avec de petites pinces
les nœuds, pailles et bourrons qui restent à la
surface des étoffes.
ÉPI.VCETEUR, EUSE. s. Techn. Celui,
celle qui épincette le drap. On dit aussi épin-
ceur, épinceuse. Après le dégraissage, le drap
esl remis aux mains de l'épineeleuse, qui en
enlève toutes les ordures visibles ainsi que
tous les gros fils. (Legenlil.)
ÉPIXCETTE. s. f. Techn. Nom de petites
pinces dont on se serl pour epinceter.
ÉPIXCEUR, EUSE. S. Techn, V, épince-
TECR.
ÉPINCHER. V. a. 1" conj. Syn. d'ÉPiNCER.
ÉPIiVÇOIR. s. m. (vaA. pince). Techn. Es-
pèce de marleau ii deux teles disposées en
coins non tranchants, servant à tendre les
blocs, à tailler lus pavés.
ÉPIN'ÇURE. s. f. (rad. épincer). Petit frag-
ment détaché d'une pierre qu'on épince.
* ÉPINE, s. f.(du lai. 4-p/««, même signif.).
Arbre ou arbrisseau donl les branches sont
garnies de piquants. Épine blanche. Épine
noire. Une haie d'épines. Un fagot d'épines.
Terrain où il ne croit que des épines. Le bou-
vreuil à tête noire fail son nid dans Vépine
blanche. (B. de SI P.) A l'éclat monotone des
neiges de l'Apennin avait succédé la fleur de
la blanche épine. (Poug.)
Vépiue est en fleurs ; à Vépiiie blanclie,
Eu me promenaul, j'ai pris une branche.
(J. RiCHEPIN. )
— Chacun des piquants ou aiguillons qui
adhèrenl â l'épine ou à quelques autres arbres
ou arbustes. Les épines d'un rosier, d'un gro-
seillier. Se piquer avec une épine. Avoir une
épine dans le doigt, dans le pied.
— Couronne d'épines. V. codronne.
— Fig. Elle mit, selon les conseils du Sage,
une haie d'épines autour de ses oreilles. (Flé-
chier.) L'aversion est l'épine du senlimenl,
comme la sympalhie en esl la rose (S. Dubay.)
Vépiiie suit la rose, el ceux qui sont conlents
Ne le sont pas longtemps. ^Malhebbe.)
— Fig., au pluriel. Difficultés, obstacles. Les
épines de la science. Les épines de la chicane.
Les épines donl la vie est semée, est hérissée.
Quinlius, qui voyait que les Béotiens ne se
déclaraient encore ni d'un côté ni d'autre, ne
voulut pas demeurer avec cette épine en l'es-
prit. (Malherbe.) C'est au travers de toutes les
épines que vous voyez, que j'espère parvenir
sùieraenl à la joie de vous recevoir. (M"" de Sé-
vigné.) Les plaisirs poiient avec eux leurs epi-
ne.i. (Mass.) Chercher le ciel au travers des épi-
nes.{a&û.)
— Fig. Marcher sur des épines. Se trouver
dans UBC conjoncture délicate, difficile. || Etre
sur les épines , sur des épines.ÈU-e dans l'inquié-
tude, dans une grande impatience. Ah I je me
trouvais sur d'étranges épniM.' (Corneille.) ||
Avoir l'e.ipril sur des épines. S'est dit dans ie
même sens. N'ayez point pour ce fail l'esprit
sur des épines. (Molière.)
— Se dit aussi du lieu où croissent les épi-
nes.
— Loc. prov. C'est «a vrai fagot d'épine.', ou
c'est un fagot d'épines, on ne sait par où le pren-
dre. Se dit d'une personne revéche, bizarre, fà-
cheuse.Elle n'est vraiment point un fagol d'épi-
nes ; elle est fort bonne a ses amis, et fort sen-
KL
i40
EPIN
sibleàloursinlércls. (M""deSév.) |{ lUiij a
pas de roxe.t sans épines. Il n'y a point de plai-
sir siuis [loinp, point de joie qui ne soit mélan-
gée de quelque chagrin. On trouve mainte
êpiiie où l'oEi eherclie des roses. (Regnanl.l II
est plus d'une èptae au rosier de la vie. (St-l)o-
nal.) Il C'est une épine aupied. C'est un enipé-
clicnient,un sujet d'inquiétude, d'embarras. ||
Tirera quelqu'un uneépine du pied, hors du pied.
Délivrer quelqu'un d'une situation pénible, fà-
cbeuse. Que ne vous otez-vous, et à nous, cette
épine du pied'.' (.M»» de Sév.) On dit de même .
Atoir une épine, une grosse épine hors du pied.
— .Vnal. Éminence osseuse, allongée, telles
sont I épine nnsate, Vépine maxillaire, ['épine
palatine. Vépine de l'omoplate, du radins: les
épines iliaiiies. etc. || Épine du dos, épine dor-
sale ou simplement épine. Suite des vertèbres
qui i-éjnent le long du dos.
— Fig. Courber l'épine. Faire quelque plati-
tude.
— Par analog. La double chaîne qui fait
comme Vépine du dos de Java, offre des vallées
intérieures concentrées, abritées. (Michelet.)
— Ane. législ. Délit de l'épine du dos, ou Dé-
lit de l'épine. Crime de sodomie.
— .tntiq. rom. Espèce de digue qui régnait
sur le grand axe du cii'que, de l'une à l'autre
borne. Les chars et les coursiers devaient faire
le tour de l'épine du cirque.
— Bot. Le mol épiiif ••ntr,' a m, la lit-nomi-
nation vulgaire de phi~i , \ Èpiiit'
rf'.A/'ni)i/ir.Le lyciet d'.ïi: . I . / ,::,irclir.
L'épine vinette. || É/im ..i,.- 1. iilcpine ut
le buisson ardent. || Ep!>ir am, ■:■,■. \x paliurc
épineux. Il Épine araî'i'i lu Vm. i, .1 luliépine.
Il Épine ardente. Bims>n ail.-Tii || Lpiiie blan-
che. L'aubépine. H On donne le même nom
à quelques autres plantes, telles que l'amé-
lancher de Virginie, le chardon aux ânes, le
chardon-marie, le néflier, l'êcliinops, etc. ||
ÉJpine blanche sanvafie. 1' li i; i m .nmmun.
Il Épine de bœuf. La biiu-i i i i ou ar-
rète-breuf et la bardai!' Ipine de
iouc. L'astragale, jj £;>/ ; >; V,':,<jn(iiie. Le
filaria à larges feuiMes. \\ Épine <lc cerf. Le
nerprun purgatif. || Épine aii.c cerises. Le juju-
bier. Il Épine du Christ.^ Nom vul.jaire du ju-
jubiei-cl du paliuio. || Épine croisée. Lefévier
à troisépincs. |;/;/i,/ifi/u«';.'c.l.o,'roseillierépi-
neux. Il Épine éloilée. La centaurée à fleuis
pourpres. 1| Épine, fleurie. Le prunier épineux
ou prunellier. || Épine girole. Nom,vulgaiie
d'un champignon du genre hydne. 1| Épine Jau-
ne. L'argousier, le palinre épineux et le scoly-
me tacheté. || Epine du Levant. Le néflier à
feuilles de tanaisie. Ij Epine de lis. La cal^■^lK•c
à grandes fleurs. || Epine luMinle. L'.alisifi rt
le néflier luisant. || Épine munmie "U manne.
L'argousier. [[Epine noirc.Le prunellior.il Epi-
ne puante. Nom vulgaire de divers nerprun». ||
Épine de rat. Le petit houx. || Épine royale. Le
néflier petit corail. 1| Épine au scorpion. Nom
vulgaire de plusieurs espèces de panicauts, et
du chardon Roland, jj Épine solstitiale. Espèce
de centaurée. || Épine toujours verte. Le houx
et le fragon.
— Entom. Épine noire ou épine de velours.
La chenille de l'ortie.
— Hort. Épine d'été. Sorte de poire hâtive,
moyenne, allongée, verte, mais jaune vers la
queue. |I £/)/nd(rA//'cr. .Grosse et longue poire
d'un vert blanchâtre. 11 Épir.e rose.Gvo^so poire
hâtive, presque ronde et d'un rose pâle. || Va-
riété de châtaigne.
— Ichtyol. Certains poissons armés d'épines
ont aussi reçu un nom vulgaire qui rappelle
celte propriété. Épine croche. Le diodon atin,ga.
Il Épine double. Le syngnathe typhle. ]] Épine
de Judas. La vive. || Longue épine. Le diodon
holacanthe. [j Épine vierge. L'epinoche.
— MètallÉp/«fS. Pointes qui hérissent lecui-
vre après l'opération du ressuage et de la liqua-
tion.
— Techn. Canal inférieur de la chaudière, où
l'on brasse le savon avant de le cnire. || Drap
gris d'épine. Sorte de drap.
— Zool. Excroissance dure et acérée, qui se
développe sur le corps de certains animaux.
L'oursin est un genre de zoophytes à coquille
calcaire, hérissée d'épines mobiles.
— Synon. comp. épine, aiguillon, h'cpine
diffère de Vaiguillon en ce quecelui-ci naît de
l'écorce et s'enlève avec elle, tandis que Vé-
pine nait de la substance même du bois, au-
quel elle adhère intimement.
ÉPI3IÉE. s. f. S'emploie quelquefois dans
le sens d'6chinée.L'ep(«c> de cochon, montée
sur un plat creux,flanquéede grosses pommes
de terre rondes,arrivait au milieu d'un nuage.
(É. Zola.)
ÉPINELTE.s. m. Entom. Syn. d'ESHYDRE.
Él'IXÈ.ME.s. m.(ét.gr.,li:l,sur; v);fL«, filet'.
Bot. Partie supérieure du fliet des étamines,
dans les fleurs composées.
ÉPIXÉPHÈLE.s.m.(étym.gr.,iî:l,sur; vs-
çÉ'jLTj, nuage). Ichtyol. Genre de percoides.
ÉPIXÉPHRITE. s. f. (ètym. gr., E-i, sur;
«•sfi;, rein). Mèdeclnflammation des capsules
surrénales.
EPINER. v. a. 1" conj. Entourer d'épine
la lige d'un arbre nouvellement planté, pour
la protéger.
* ÉPINETTE. s. f. (rad. fpiffc). Instrument
de musique à clavier et àcordos de fli dar-
chal. Il a été remplacé par le clavecin, puis par
le piano.
EPIN
— Bol. Nom vulgaire de plusieurs espèces
do sapins. L'ùpinelte blanche et l'épinutle
rougo. Les pécheurs de Terre-Neuve font une
sorte do hière avec le? jeunes pousses de Vc-
;)/«/■//(? blanche. ;Acad.)
— Ècon. dciii. Suii-' tl<- UnW divisée en ca-
ses, où l'on LMifiTiiif .1. - \.i| Mlles pour les en-
graisser. Meltio .I'-.[,..mI. i^.tics chaponsàrê-
pinetle. Une epiuutlubiL-iii^Mniic.
— Pêch. Sorte d'hanieyon que l'on fait avec
des épines d'arbre. Pêche à l'cpinetle.
* ÉIMXEUX, EUSE. adj. Qui a des épines,
des piquants. Arbuste épineux. Tige épineuse.
Les plantes épineuses. La châtaigne encore en
l'air était couverte de cuir et d'une coque épi-
neuse. \hAc Sl-P.)Lcs cochenilles naissent au
Mexique, sur la feuille épaisse et éptneitse du
nopal. (Id.)
— Fig. Leurs clairons jettent des cris rau-
ques.lcur lauriers sont ep/«e/u" comme des ron-
ces. (P. de St-Viclor.)
— Fig. Plein de difficultés, de contrariétés,
d'obstacles. Matit-n- épineuse. Oi"''^lion épi-
neusi-..iiriii.',.i,ii. 1!-^,. ^:iu i:...ii II. ■-.■pilleuse.
JadiiiiM ;ii> M I , , , . <!■ au mi-
lieu 'l* Mil! '1 .1 : r... I. i; I 11 I. -. r/'ntei(xes,
ctraUp-Liiitc.',. ,,.M ■ .1.. ,^ i. l ... - •uiialion
si sècheet si tf^^/it^M.^(^ Un r,.,iii> / .in bel es-
prit la carrière cpineusr li-il I-r- [iius hauls
intérêts, la diplomatie .i^'-^ <riiiii(.'-^. sont sou-
vonL bien vaoms épineux. (^Michelet.)
— Blessant, qui fait souffrir. Un regret épi-
neux d'avoir jadis été. (Régnier.)
— Se dit des personnes, et signifie Qui fait
des difficultés sur tout. Homme très épineux.
Esprit épineux, (lette Puisieux élait bien èpi-
neme;li\QM veuille avoir son àme! {M"'^ de
Se vigne.)
— Anat. Se dit de toute partie qui ressemble
à une épine. Artère épineuse. Apophyse épi-
neuse. Trou épineux,
— Mamm. Rat épineux. L'èchinomys roux.
— Mar. Se dit, dans certaines mers, des en-
droits dangereux, tels que les hauts fonds, les
rochers dispersés, etc.
— Ornith. Cflïwrrf épineux, .sarcelle épineme.
Genre de canard et de sarcelle.
— ÉPINEUX, s. m. Un des muscles du dos.
— Ichtyol. Nom de deux poissons des genres
baliste et pleuronecte.
* ÉIMXE-VINETTF - f. H^.' \i l.^i -!.■ I;,-
digène, type de la fami: i il 11
présente de nombri_ii-. : : : i ; :, . i
porte de petites haiesTui.. -, -^ i.]. !i.-- .u |> ,1-
ches, suivant l'espèce. Les i-tamim-s des épi-
nes-vinettes sont si irritables, qu'il suffit de
toucher leur filet avec une épingle pour les
faire replier contre les pistils. On recherche
beaucoup cet arbuste pour boucher les trouées
des haies d'aubépine, de prunellier, de char-
mille, etc. La densité de ses touffes, son feuil-
lage d'un vert agréable, ses nombreuses fleurs
et ses fruils brillants, lui font produire des ef-
fets très avantageux au second ou au troisième
rang des bosquets,ou même isolément dans les
jardins paysagers.Un fourré, une haie d'épine-
vinette. Se cacher derrière une èpine-vinelte.
— Fruit de cet arbuste. L'épine-vinelle
est acide et très rafraîchissante. Cueillir des
épines-vinettes. Conserve, confiture d'épine-
vinette. Gelée d'épine-vinette. Glace d'èpine-
vinette.
— Pharm. Vin â^épine-vinette. Boisson ra-
fraîchissante faite avec les fruits de l'épine- vi-
nette mêlés à une certaine quantité d'eau et
de sucre. On la prescrit surtout dans lesaffec-
lions scorbutiques.
— Pêch. Larve qui se trouve dans la viande
gâtée, et dont on se sert comme d'un appât.
On l'appelle vulgairement asticot.
ÉtMXGAICD ou ÉIM.XGAUE. S. m. Aitill.
Sorte de pièce de canon qui ne portait pas une
livre déballe, et qui n'est plus en usage.
ÉPINGLAGE, s. m. Action d'enlever avec
une épingle. Épinglage des porcs ladres. Épin-
glage d'un bec de gaz.
— Action d'épins:ler, de fixer avec des épin-
gles.
* ÉriXGLE. s. f. (du lat. spinnla, petite
épine). Brin de fil de laiton, de cuivre ou de fer,
quia une tête et une pointe, et qui sert a atta-
cher quelque chose. Grosse épingle. Petite
épingle. Épingle blanche. Épingle jaune. Épin-
gle noire. La iri--. );i |i.> m.' ■fini.' .'pin:.:l'j.Ln
cent d'èpingl'--'- 1 ih^pumi. .1 .■[.in,jlr,.ut.i.lii'r
avec ime épin^l. •-.■ pi l'i' 1 ,i\ n' nu.' rimi^M.-.
S'enfoncer unu-p; il j;|.- >|.iiiN|r .l.n-t. N'.'n \is-
je pas un plus Lémcraire l'obliger d'ajouter
une épingle à ton fichu ?(J.-J. Kousseau.)
— On dit fam. d'une chose qui n'a aucune
valeur ou que l'on méprise: Cela ne vaut pas
une épingle. Je n'en donnerais j}as une épingle.
Je m'en soucie comme d'une épingle.
— Fig.Ge cœur plein d'assurance n'était donc
qu'un ballon gonflé'.' Une épingle a tout fait
périr. (Beaumarchais.)
— Tuer quelqu'un à coups d'épingle. Lui faire
souffrir une longue suite de douleurs, de clia-
guns, de mortifications. Pourmoi, dût-on blâ-
mer ce goCit-Ià, je préfère ces militaires bru-
taux, qui dégainent leur sabre et qui marchent
droit sur vous, à ces rhéteurs doucereux qui
vous assassinent à coups d"f;;)/«(;/^.(Cormenin.)
— Fam. Être tiré à quatre épingles. -Êti-e
ajusté, paré avec un som qui va jusqu'à l'af-
fectation. On le dit aussi figurément d'un ou-
EPIN
vragc d'esprit dont le slyl.; est froidement re-
cherché.
— Fig. et fam. Tirer sonêpingle du jeu. Se dé-
gainer a<lroitement,se retirersans perted'une
affaire mauvaise, périlleuse. Il était compromis
dans celte intrigue, mais il a su tirer son épin-
gle du jeu.
— Loc. ppov. Mettre une épingle au bout de
s/t manche. Prendre une précaution queh^onque
pour ne pas oublier une certaine chose. || Une
épingle ne tomberait pas à terre. Se dit d'un en-
droit ou la foule est très serrée. [[ Chercher vue
épingle dans une botte de foin. Vouloir entre-
prendre une chose impossible.
— Espèce de bijou en forme d'épingle, ordi-
nairement terminé par une pierrerieou quel-
que autre ornement,et dont les hommes se ser-
vent pour tenir leur chemise fermée sur la
poitrine. Épingle de diamant, de rubis. Ache-
ter une épingle. Perdre son épingle.
— Épingle à cheveux. t.^\n^\^ à deux bran-
ches pour retenir les cheveux dans la coiffure
des femmes.
— Au pluriel, Sorte de gratification qu'on
accorde a une femme dont on a reçu quelque
service. Donner tant pour les épingles de la
aile.
— Ce qu'on donne à «ne femme ou pour
une femme, quand on a fait quelque marché,
quelque affaire avec le mari. Donner tant d'é-
pingles, tant pour les épingles. Ces vingt-cinq
louis sont les épingles demadame, sont pour
les épingles de madame.
— Nom donné aux arrhes, en Bourgogne.
— Art culin. Filet de glace qui se forme dans
une crème ou dans toute autre composition
glacée.
— H\sl. Conspiration de l'Épingle noire.Coi)s-
piration qui se forma sous la Restauration. Les
conjurés avaient pris pour signe de rallicmonl
une épingle noire qu'ils portaient à leur che-
mise.
— Techn. Goutte de soudure qui perce dans
l'intérieur du tuyau de plomb que l'on soude.
Il Petit morceau de bois fendu dont on se sert
pour attacher du linge ou des estampes sur
une corde.
* ÉPIiXGLÉ, ÉE. part.pass. du v. Épingter.
S'empl. adjectiv. Femme bien, mal épinglèe.
Le soir,il redescendait de la montagne cliargé
de foin ou de pauvres papillons épingles, dont
il grossissait sa collection. (Lamartine.)
— Comm. Tissu à petites cites légères en
travers de l'étoffe. Velours épingle. Taffetas
épingle.
— L'Académie, qui n'admet pas le verbe
Épingler, nedonnecemotque comme adjectif
masculin dans la locution Velours épingle.
ÉPlXGLEli. v. a. 1" conj. (rad. épingle).
Allacherou li.ver avec des épingles. Épingler
un fichu. Épingler des insectes dans une col-
lection. Les jeunes ouvrières avaient eu beau
épingler çà et là la robe et le fichu, la nature
avait rompu l'étoffe à chaque mouvement.
(Lamartine.)
— Épingler 7,'// /':.;. ri\. 1 .r.. des épin-
gles les div.i ^ ii!i ^ !. I I i. ne. Épin-
gler une mai 1 . F,lle l'a-
vait coiffée, i>"i: lu-,'. Il iii;,i..r. 1 1 //;■<//(>• et pa-
rée comme pour une noce. {L. Gozian.)
— Art milit. Percer la gargousse d'un canon
avec l'épinglette. || Déboucher la lumière d'un
fusil avec l'épinglette.
— Techn. Épingler un bec de gaz. Nettoyer
avec une épingle les trous par où s'échappe le
ÉPIXGLEUIE. S. f. Manufacture dépin-
gles. Il Commerce d'épingles.
* ÉPINGLETTE. S. f. (dim. d'épingl€).'Pc-
tite épingle.
— Art milit. Sorte d'aiguille de fer dont on
se sert pour percer les gargousses avant de
les amorcer. H Épingle de fil de fer que les
soldats d'infanterie portaient à une de leurs
bon tonnières,et avec laquelle ils débouchaient
la lumière du fusil avant l'adoption du fusil à
aiguille.
— Mar. Sorte de petit épissoîr.H Dégorgeoir
servant à introduire la poudre dans la lumière
d'une pièce qui a raté.
— Min. Broche cylindrique formant le noyau
que doit remplacer la mèche, quand on a
bourré les trous de mine. N'est plus en usage
aujourd'hui.
— Techn. Aiguille dont se servent les dra-
piers pour nettoyer les étoffes à mesure qu'on
les fabrique. )| Broche fixée sur le derrière du
métier Jacquard, et passant dans le talon des
aiguilles.
ÉPIXGLEUU. s. m. Artilleur qui épingle
la gargousse.
* ÉPIXGLIER, ÈRE. S. Celui, celle qui
fuit ou vend des épingles.
— Épinglier griltageur. Fabricant de grilla-
ges en fil de fer ou de laiton.
— Techn. Pièce de la bobine d'un rouet à
nier.
ÉPIXGLIXE. s. f. Comm. Étoffe de laine
à petites côtes.
ÉPIXGLOTOME. s. m. (et. fr., épingle;
gr.Toiir,, section). Techn. Instrument servant à
couper les fils destinés â la fabrication des
épingles.
EPIP
ÉPIXCLOTTE. s. f. Ichtyol. Nom vulgaire
de répinoche.
ÉPIXIAC. Géogr.Bourgdu canton deDol,
arrond.de Saint-Malo (Ille-et-Vilainc); i2,300h
ÉPIXICIEiX, E.XXE. adj Ant. gr. Qui fait
partie de la célébration des épinicies. Jeux
épinicions. || Se dit quelquefois d'un chant
composé pour obtenir un prix.
ÉPINICIES. s. f. pi. ;ét gr., iTi-i.sursvUr,,
victoire). Antiq.gr.Fête que l'on célébrait pour
une victoire; sacrifices et actions de grâces
offerts aux dieux au sujet d'une victoire.
ÉPIXICIOX. s. m. Anliq. gr. Pièce de vers
composée pour célébrer une victoire; hymne
que l'on chantait dans les épinicies.
— Liturg. cathol. Désigne le Saiictus, qui se
dit ou se chante après la préface.
ÉPIXIER. s. m. Ornith. Un des noms du
larm.
* ÉPIXIÈRE. adj. f. Anat. Qui appartient
à l'épine du dos. Colonne épinière. Moelle épi-
nière.
— ÉPiMÈnE. s. f. Bot. Un des noms vulgai-
res de l'aubépine.
* ÉPIXIERS. s. m. pi. Vèner. Fourré d'é-
pines où se retirent les bêtes noires.
ÉPINOCHE. s. m. Comm. Café de première
qualité.
ÉPIXOCHE.s. f. {ni.épiae). Ichtyol. Gen-
re de poissons acanthoptérygiens, famille des
joues cuirassées, vivant dans les ruisseauX;
É|.inoclie.
les rivières et les -eaux salées. Le niàle cons-
truit au fond de l'eau un nid composé de brins
d'herbe dans lequel la femelle vient déposer
ses œufs. Quoique sa chair soit délicate, on
l'estime peu comme aliment, à cause de ses
épines et de sa petite taille, mais on s'en sert
pour nourrir les porcs, pour fumer les terres
et faire de l'huile.
ÉPIXOCHER. v. n.l"conj. V. pignocher.
ÉPIXOCHETTE. S. f. (dim. à'épinoche).
Ichtyol. Nom vul.gaire de deux petites espèces
du genre épinoche.
ÉPIXOMlQUE.adj.(ét.gr., liA, sur,v£no,-,
loi). Qui est supérieur ou contraire à la loi.
Inusité.
ÉPIXOTIOX. s. m. (pr. épi-no-ti-on ; et.
gr., Î5ti,sur ; vS-.o;, dos). Anat. Omoplate.
ÉPIXYCTIDE. s. f. (et. gr., i-\ sur; vO-,
vuxt's;, nuit). Médec. Pustule inflammatoire, or-
dinairement de la grosseur d'un pois, qui s'é-
lève la nuit sur la peau et se dissipe avec le
jour. L'épinyctide est rarement unique et so-
litaire.
— Bot. Genre de lichens.
ÉPIODIE. s. f. (et. gr.,i-'i,sur;çir„chant).
Anliq. gr. Marche funèbre.
ÉPIODONTE. s. m. (ét.gr., tit^sur; oioi,-,
diovTo;, dent)- Mamm. Mammifère du genre
dauphin, commun dans les mers de Sicile.
ÉPIOMIDE. s. f. (élym. gr., i-l, sur ; ii»o,-,
épaule). Anat. Partie supérieure de l'épaule.
ÉPIOX. s. m. Agric. Petit épi.
ÉPIOXE. s. m. {A'Èpioue, n. pr.). Entom.
Genre de lépidoptères nocturnes, dont deux
espèces surtout se font remarquer par la vi-
vacité de leurs couleurs.
— Anat. Face interne de la muqueuse ulé-
rine.
ÉPIOXE. Temps hèr. Femme d'Esculape
et mère de Machaon. Elle en eut quatre Biles :
llygie, Églé, Panacée et Jaso.
ÉPIOOLITHHJUE.adj.2g.(ét.gr.,£î:\,sur;
i'iv, œuf; "^îQo;, pierre). Miner. Se dit des ter-
rains situés au-dessus du calcaire oolithique.
ÉPIORNIS. s. m. (pr. é-pi-or-niss ; et. gr.,
tr.\ sur;ôpvi;, oiseau). Ornith. Oiseau dont la
race est éteinte, et qui vivait à Madagascar.
C'était un èchassier dont les œufs.gros comme
six œufs d'autruche, servaient de vases aux
Malgaches.
ÉPIP.*CTIDE. s. f. (du gr. èiti-axT^.;, lelè-
borine). Bot. Genre d'orchidées néotliées, éta-
bli pour trois espèces communes aux environs
de Paris.
ÉPIPALLADIUM .S. m. (pr. é-pi-pal-la-
d'iomm). Antiq. gr. Tribunal des èphètes, sur la
place de Pallas.
ÉPIPAROXYS.ME. s. m. (et. gr., iit\ préf.
augm. ; fr. paroxysme]. Méd. Paroxysme, qui
semble élre surajouté à la maladie.
ÉPIPASTIQUE.adj.(dugr.é-i-ia»ir., sau-
piuidrer). Pharm. Se dit d'un papier saupou-
dre de poudre de canlharidesHxée par une ma-
tiere gluante.
ÉPIPÊDE. s. m. (du grec tsi-tio;, aplati).
Entom. Genre d'hémiptères hètéroplères, fa-
EPIP
mille îles snilellùriens, établi pour une espècs
d\\ Brfcil. Il (iuiiro île colêoplùres télrameies,
famille des cui-culioiiides gonaloccres, ci-éé
pour une e!>pèce de Cayenno.
lilMrÉDOMÉl'RIE S. f. (lit. gr., litliîtîf/,
plan, surface ; tiit^n, mesure). Math. Mesure
des fiiîures géométriques qui s'appuient sur la
même base.
ÉIMI»ÉDO.\OTE. s. m. (et. gr., litfeiio;,
plat ;vSto,-, dos). Enlom. Genre de coléoptères
mélasomcs, établi pour deux espèces du Chili.
Érll'ÉDORYNQUE. S. m (et. gr., tcim-
io;,égal,plat;fOY/o;,bec). Entom. Genre de co-
léoptères lélram'ères, famille des curculioni-
des gonatocéres, établi povir une espèce du
Brésil.
ÉPII'ÉUIPIIÉUIQUE. adj (él. gr., U\,
sur ; fr. périphérique). Psychol.Se dit du groupe
de sensations causées par la périphérie ex-
terne.
ÉPIPÉT.VI.E. adj. 2 g. (étyni. gr., ès\,sur;
Ttitaio., fouille, pétale). Bot. Qui naît sur la
corolle ou suriespetales.Étamines épipétales.
ÉIMI'ËT.ALK, ÉE. adj. (rad. épipélale)3o{..
Se dit d'une plante dont les étaniines naissent
sur les pétales.
ÉlMI'ÉTALIE.s.f.(rad.(;pi>e7(i/(;).Bot. Étal
d'une plante dont les étamines s'insèrent sur
la corolle.
ÉI'II'ÉTIOLÉEN, ENNE. adj. (et. gr.,i-1,
sur; lat. pcliolm. pétiole). Bol. Se dit des sti-
pules,quand ils adhérent â la partie supérieure
du pétiole.
Él'IPÈTItE. s. m. (et. gr., U\. sur; its'iça,
pierre). Polyp. Groupe d'alcyonellins,dont l'es-
pèce unique est rangée par quelques auteurs
parmi les alcyons.
ÉPIPH ou ÉPIPHI. s. m. Chron. Nom du
onzième mois de l'année solaire des Égyptiens.
ÉPlPIlANE.adj. (et., V. EPIPHANIE). Myth.
gr. .Surnom de tous les dieux, et particulière-
ment de Jupiter.
— Surnom de quelques-uns des successeurs
d'.tle.xandre.
— ÉPIPHANE. s. f. lufus. Gurn-e dinrusoircs
liydalid(>s.
Ki'i ril V vr -^ 1 i;i II . I. ,: ir. l'Église
g,.,,,.,,. (,.-.. .1 d'Élcu-
thér-i. : , I , ;lii, mort
,otconi-
II
en lu:: I. -■ ;i . r. . • 1
battit Ariiis «n Urigene.
— ÉPIPMANE (Sainl), 43S-497. Évoque de Pa-
vie, 4G6, joua souvent avec succès le rôle de
médiateur entre les chefs romains et barba-
res, le Patrice Uicimer, le rui dis Wisigotlis,
Euric, Odoacre, rhéodoric le Gr.nid; il obtint
de Gondebaud. roidesBours,'uii,'nons,leretour
en Ligurie de milliers de laliuurcins 4ui avaient
été enlevés. L'Église l'honore le -21 janvier.
— teirHkTiE,leSi-olasli;jue. A ir.uluit du grec
en latin au commencement du vi'' siècle, les
Histoires ecclésiasliquesde Sozoménc,Socrate,
Théodoret, et a concouru à la rédaction de
ÏHisloria triparlila de Cassiodore.
— ÊPIPHANE, surnommé V Aiiiograpke . Moine
et prêtre de Jérusalem, vivait dans le x» siè-
cle.
ÉPIPIIANÊE. s. m. (èl. gr., iii.joi./>„-, re-
marquable). Enlom. Genre de coléoptères té-
Iraméres de la famille dos curculionides go-
natocéres, établi pour une espèce de Madagas-
car.
* EPIPHANIE, s. f. (et. gr., tcioavti»., ap-
parition ; formé de èiî\, sur, au-dessus ; oai.jo[Aai,
j'apparais, je brille). Relig. calhol. Fêle de la
niauifeslation de Jésus-Christ aux ;,'.-ritîN. i-t
de l'adoration des mages. On ili 1,111^^1 Ir lunnU-s
Rois, parce qu'on suppose, d'aine- un ... !-■ t ilu
psaume lxxi que lespersonna.L'i s im vinivnl
adorer Noire-Seigneur avaient relie qualité.
L'Epiphanie est indiquée sur Icscalcmliiers
pour le 6 janvier ; mais, depuis le concordai de
1S01, elle est transférée au dimanche qui suit.
Le joureie l'Epiphanie. La fête de l'Epiphanie.
Le premier, le second, le troisième, le qua-
trième dimanche après l'Epiphanie.
É1'IPH.\N1E.S. f. (ét.gr.,li:l.SUr;çaiv',n»i,
je parais). Habitude extérieure du corps.
ÉPIIMIAIViS.s. m. (du gr. l7:iifavr.;, remar-
quable). Enlom. Genre de coléoptères penta-
luéres de la famille des slernoxes.
ÉPIPIIARVNX. s. m. (et. gr., iit\, sur;=«-
fj^ï, pharynx). Entom. Valvuleétroilequi, dans
quelques hyménoptères, ferme le pharynx, et
qui est un appendice de son bord supérieur.
ÉPIPIIÈGUE. s. m. (et. gr., tri, sur; oa-
Y'iî. hêtre;. Bot. Genre d orobanchées, établi
pour une piaule de l'Amérique du Nord, crois-
sanl en parasite sur les hèlres.
KPIPIIÉNOMÉNE. s. m. (ét.gr.,iii-i, sur;
a«ivô;ie/ov, phénomène). Med.Sympl»jnie qui sur-
vient quand une maladie est déclarée, et qui
est comme surajouté à ceux qui ont suffi pour
en déterminer le caractère.
ÉPIPIIÉIIIDE. s. f. Bot. Syn. de svcone.
ÉPI PHI LE. s. m.(étym.gr., lui, sur; oiioî,
ami). Entom. Genre de lépidoptères dont l'es,
pôce type habite la Bolivie.
ÉPIPHLÉE OUÉPIPHLOÊ.S. m. (éU gr.,
l:!\, sur; o'/.oi'..;, écorce). Enlom. Genre de co-
léoptères'iienlaméres, famille des térédyles,
dont l'unique espèce est originaire de Cayenne.
ÉPIPHLÉODE. adj. 2 g. (et. gr., ii:1, sur;
I
EPIP
çTioi^î, éoorceV Bot. Qui naît sur l'épidcrmc des
végétaux. Lichons epiphléodes.
ÉPIPHLÉOiN.s. m. (et. gr., lii'..,sur; ç>.oti;,
écorce) Bot.Couche subéreuse de l'écorce qui
fournit le lié^e.
ÉPIPHLÉOSE. s. f.(él.gr., lx\,sur; oam!i,-,
écorce). Bol. Épidorme des végétaux.
— Conchyl. Épidémie corné qui recouvre un
grand nombre de coquilles.
ÉPIPHI.OGISME. s. m. (et. gr., i«\. sur;
= /../YeTii!i;, inllammation). Palhol. Chaleur brû-
lante.
ÉPIPHLOGOSE. s. f. (et. gr., ta, prélixe
augmentai. ; fr. plUogosc). Médec. Second de.
gré de la phlogose, ou augmentation.
Éi'il'IlI.OSI-, s r llit.nrit. V. ÉPIPHLÉOSE.
* Él'Ii'lloMMi II lu i,'r.iiii=Mvii|i«,ex-
e.Iamaiii'ii lUi.t"! |,\ 1, lin .II. m sentencieuse
par laquelle ijn l'-iunni' un discours intéres-
sant. Peu usité.
* ÉPIPHORA. S. m. (étym. gr., émsof/.,
apport, de i-\, sur, et oofiiv, porter). Médec.
Écoulement continuel de larmes, qui coulent
sur les joues au lieu de passer par les points
lacrymaux. On dit aussi cpipkore.
ÉPIPIJOUE. s. m. (él. gr., iB\, sur; çofs'u,
je porte). Gramm. Répétition d'un ou de plu-
sieurs mots à la fin de chacun des membres
d'une période.
— Bot. Genre d'orchidées vandées, établi
pour une herbe épiphyte du Cap.
— Méd.V. ÉPIPHORA.
ÉPI|-HOSPHOUITE.s.f.(ct.gr.,l-l,sur;
fr piosphorc). Miner. Phosphate double de
ch.iux et de fer.
ÉPIPHRAGMATIULE. adj. 2 g. Bol. Qui
a le caractère d'un épiphragme. Membrane épi-
phragmatique.
ÉPIPHRAGME. S. m. (étym. gr., i-\, sur;
çîi«.[na, cloison). Bot. Membrane transversale
qui ferme l'urne de quelques mousses.
— Moll.Espéce d'opercule au moyen duquel
certains mollusques bouchent leurs coquilles
pendant l'hiver.
ÉPIPHRASE. s. f. (él. gr., èi;1,sur;op«».;,
phrase). Litt. Figure de style par laquelle on
ajoute à une phrase que le lecteur ou l'auditeur
eût pu croire finie, un ou plusieurs membre»
destinés à développer des idées accessoires
plus ou moins importantes.
ÉPlPHHO\.s. m. Enlom. Espèce de papil-
lon
ÉPIPHYLLAXTIIE. adj. 2 g. (él. gr., i-\
sur; =-Ji).ov, feuilli' ; V.-,,:. n.-iir;.Bot.Se ditdes
plantés dnnl II - il ' ■ n-- ni sur les feuilles.
ÉPlPUVLI.i, .1 h i- .ivin.gr.,!-'!, sur;
=ÙV./.o.<, feuille I. [ nu: . eiii ou s'insère sur
les feuilles di;^ 1,1 n,- \_ u ic épiphylle.
— ÉpiPHYi-ii . I '■ Il lie plantes de la
famille des car II II -. n lui par lesbotanisles
modernes à une seule espèce.
ÉPIPHYLLI.V, INE.adj. (rad. épiplnjHe).
Bot. Dont les organes reproducteurs naissent
a la surface des feuilles. || épiphyllines. s. f.
pi. Section de la famille des hépatiques, com-
prenant celles dont les organes reproducteurs
croissent à la surface des feuilles.
ÉPIPHYLI ii^l'l HMI il;-^ i l.gr.,l-'u
sur; oùViov. 1- . 1 H il. Sedit
des fougères, I I , ' ' iiionnail
en général sm i, .l, - li - -i - up - hiliacés.
ÉPIPHY'SAIIIE. adj. 2 g. Anal. Qui a le
caractère d'une épiphyse. || Points épipliijsai-
res. Points complémentaires d'ossinoalion.
ÉPIPHYSE. s. f. (él. gr., i- , -m ; .... j ■
nais). Anal. Nom sous lequel < n ii -i.ir - , i-
taines apophyses pendant le|i" i . 1 I i j u-
nesse, où elles sont encore .sepm'i - pu um;
couche cartilagineuse du corps de l'os avec
lequel elles doivent se solidifier plus lard. Les
épiphyses ne se voient que dans les os longs et
dans les os composés, c'est. à-dire rnrnies pnr
la réunion d'os courts et do- I i •.
les os coxaux et les vertèbre- J . i 1 - , .
p/iy«es disparaissent par l'apii II II, n n i.
velles fibres osseuses qui iiai»-ei.t uni, du
corps de l'os que des extrémités elles-mêmes,
et qui s'engrènent et se réunissent mutuelle-
ment. (Id.)
— Entom. Genre de coléoptères hétéromè-
res, famille des melasomes, tribu des piméli-
tes, londé pour une espèce du Cap de Bonne-
Espérance.
ÉPIPHYTE. adj. 2 g. (et. gr., Is'i, sur; çu-
Tbv, plante). Bot. Se dit des plantes qui vivent
en parasites sur d'autres vègétaux.morts ou vi-
vants.Plusieurs champignons sont épiphytes.
— ÉPIPHYTE. S. m. Plante épiphyte.
- — Entom.Genre de coléoptères pentamères,
famille des malacodermes, tribu des mélyri-
des.
ÉPIPHYTIE. s. f. (él. gr., U\ sur; oui;,v,
plante). Agric. Maladie qui attaque à la fois un
grand nombre de plantes de même espèce.
ÉPIPHYTIQUE.adj.Bot.Qui a rapport aux
végétaux épiphytes.
— Agric. Malailic épipliyliqne. Maladie pro-
duite par les épiphytes, et aussi Maladie ré-
gnant par épipliytie.
ÉPIPHY'TIS.VIE. S. m. Bol. Production des
épiphytes.
ÉPIPIG.UE. s. m. (él. gr., ii-i, sur; iJinia,
EPIP
appareil). Ane. chir. Instrument autrefois en
usage pour réduire les luxations du bras.
ÉPIPLÉROSE. s. f.(ét.gi'., lui, préfixe aug-
ment.; itAV.fua,,-, réplétion).Médec.Embonpoint
excessif.
ÉPIPLOCÉLE. s. f. (et. gr., UM.mw, épi-
ploon; aj//.^, hernie, tumeur). Chir. Hernie de
rêpiploon.Êlleéstphis fréquente chez les adul.
t'.-s que chez ies enfants, dont l'épiploon est
moins chargé de graisse. Èpiplocélc étrao-'l''-.
L'étranglement de l'êpiplocélo. Le dia^Mi.-iii
lie rêpiplocéle.L'e/)!;)/oréte forme une iuiih n
généralement moins volumineuse que iw 1 i-l
l'entérocèle. (Jourd.)
ÉPIPI-O-EIVTÉROCÈLE.S. l.(ét. gr., liti-
it'Aoov, épiploon; ïvtspt../, intestin ;x!f|).)i, hernie,
tumeur). Chir. Hernie de l'intestin et de l'épi-
ploon tout à la fois. On dit aussi entéro-épipto-
célc.
ÉPIPLOÏQUE. adj. 2 ï. Anal, cl Chir. Qui
appartient, qui arappuit i li inpl Cavité
épip.o'ique. Artères é|.:(il , j n \ j'ju'r.dices
cpiploiiiiies. Franges i;r.i: -. i ■ l lees par
le péritoine sur le cuuUiur di s mle-lins, et
dont la disposition est analogue a celle des
épiploons.ll Hernie épiploiquc. Épiplocèle.
ÉPI PLO-ISCIIIOCÈLE. S. f. (pr. é-pi-plo-
i-slu-a-eéle : et. gr., Uiuloov, épiploon; Ir/io-.,
ischion ; xilr,, hernie, tumeur). Chir. Hernie de
l'épiploon par l'èchancrure ischialique.
ÉPIPLO'ITK '. f. Mi'ilei- lell immaliondes
EPIR
1441
êpiploons, et p
nomme i^astiii-i
plus étendu i|i:
de ,/,(,m',..-'i. . I
mal.,. Il
■!ui qu on
lii.itUCOUp
i- le nom
issi cette
l.'ét.'
épiplii i.,,j-,,.-,, . I.Î2L , , .,, hernie, tumeur).
Chir.lleruie'de l'épiploon par l'areade crurale.
ÉPIPLO.MPHALE. S. f. (et. gr., l:iii:'(,oo./,
épiploon ; diiçaV/,-, nombril). Chir. Hernie de
l'épiploon par le nombril.
É PI PLOM PH R ASE. s. f. (él. fr., épiploon;
gr. Ot'iliso), j'obstrue). Chir. Induration de l'é-
piploon.
* ÉPIPLOON. s. m. (él.gr., iiîirioov; formé
do U\, sur;-"AE'io, jefiottej.Anat.Double feuillet
membraneux formé par un prolongement du
péritoine, et flottant sur la surface des intes-
tins. On le divise en trois portions, que l'on
considère comme autant d'èpiploons particu-
liers, et en trois appendices principaux, dont
un a aussi reçu le nom û'épiploon. Les trois
êpiploons sont : 1° le pelil, ou le gastro-hépa-
tique, étendu du côté droit du cardia, à l'ex tré-
nuté correspondante de la scissure du foie ;
2» le grand épiploon, ou épiploon ijastro-coU-
^«célendu de la grande courbure de l'estomac
au colon ; 3° l'épiploon gastrospténique,q\.ù,Aes
bords de la scissure de la rate, se porle à la
face postérieure de l'estomac. |1 Épiploon coli-
que, ou appendiee colique de l'épiploon. Nom
donné il un prolongement qui régne le long du
cùlon ascendant. Beaucoup d'individus doivent
leur obésité, leurétald'embonpoint,à l'immen.
site de la graisse accumulée dans leurs êpi-
ploons. (Virey.)
ÉPIPLOSARCOMPHALE.S.f.(ôt.gr.,È-i-
ï:'aoov, épiploon ; ffà.p;, chair; ojjtçaAbî, nombril).
Chir. Hernie ombilicale de l'épiploon, devenu
dur et comme squirreux.
ÉPIPLOSCHÉOCÈLE. s. f. (pr. é-pi-plo-
ské o-cèle ; elym. gr., luia'Aoo-/, épiploon ; it/tm,
scrotum; x>iA>i, hernie, tumeur). Chir. Hernie
de l'épiploon, qui descend jusque dans lescro-
tum.
É PI PODE. s. m.(ét.gr.,li:'i, sur ; tto-Jî, pied).
Ilot. Tubercule qui, dans certaines plantes,
naît sur le sommet du pédoncule, auprès de
l'ovaire.
ÉPIPODIQUE.adj.2 g.Bol. Qui appartient,
qui a rapport à l'épipode.
ÉPIPOGE. adj. 2g.(ét.gr.,litl,siir;i:.;T"»i
liarhe). But. Se dit des plantes donlles racines
- 1,1 J s de fibres longues, menues, res-
:,i ii.i I une sorte de barbe.
- 1 I il iii.E. s. m. Genre d'orchidées arélhu-
„ . s, ,|iii I |i,iiir Ivpe et espèce unique une pe-
ut,.- |.|iiii, I i Il iiiuve dans les Alpes.
|.;i'ii',n v-r - f. dugr. êicn:o>.âÇw,jeflotte
sur) -\ii, il I liictuation des liquides. Ac-
lion par laquell,.- une substance se sépare d'un
liquide, monte il sa surface et y surnage.
ÉPIPOLE. Temps hér. Fille de Trachion,
qui, sous des vêlements d'homme, accompa-
gna les Grecs au siège de Troie. Son sexe ayant
été découvert par Palamède, elle fui lapiiiee.
ÉPIPOLES.s. f. pl.(ét.gr.,ïir'i, sur,aupiés;
T.i'i.M, ville). Antiq. Quartier septentrional di^ la
ville de Syracuse, fortifié par Denis l'Ancien.
ÉPIPOLIUUE.ailj. Chim. Qui a r.ippi.rl à
l'èpipolase. |; liiHu.ufijii-pipulii'jr h 'f, -' . ri
se produit a lu -m i.ur .Ir , . . ,
transparents. I mir nupn:/ ;. . \
quelle une siili-tan,.-e ,ittan,i, un.,' ,;., I:
ÉPIPOLISÉ, ÉE. adj. (rad. epipulMCj. l'iiy-
siol. Se dit d'une substance qui s'est séparée
d'un tissu et se montre au dehors.
ÉPIPOLISME. s. m. Physiol. Manifestation
de la force épipolique.
ÉPIPOMPEUTIQUE. adj. 2 g. (du gr. Ui-
noii'!'"", je marche en triomphe). Anliq. .Se dit,
selon quelques aichéologues,des hymnes com-
posés pour des cérémonies solennelles.
ÉPIPONE. s. f. (du gr.ti:ii:ovi>;, laborieux).
Entom. Genre d'insectes hyménoptères porte-
aiguillon, créé aux dépens des polistes,et qui
ne conlicnt qu'un petit nombre d'espèces.
ÉPIPOUUE. s. m. (dugr. Inirox^ç, couvert
d'une toison). Entom.Genre de coléoptères tri.
mères, dont les espèces appartiennent toutes A
l'Amérique.
ÉPIPRYTANÉIUM. s. m. (pr. é-pi-pri-ttt-
né-iiiinm : ,'I.gr.,litl,auprês;nfu™-/tt',.,,le pryla-
ni . .lnh,|. gr. Nom d'un tribunal d'Athènes
H./'iiii ,11 l'rytanée, et qui jugeait les objets
in,niini ,]ui avaient occasionné la mort (l'un
,;ilny.i, i.i ,ij.i,,riiiidamnés, étaient trans-
porl,'- il , il I, 1 1 ii'iire.
Él'Ii' 1 i.iii., 1,1. :ulj.(ét. gr., lui, sur;iiTi-
fo-i, aile.. K'it uui .-.e prolonge en aile ou lami-
niini-e purtaot une aile ;i son sommet. Légume
épipléré. Graine épiplérée.
ÉPIPTÉRll>iElV,ENi\E. adj. (et. gr., lui,
sur; itTtfic, fougère). Bot. Qui croît sur les fou
gères ou sur les mousses.
ÉPIPYXIDE. s. f. (et. gr., is'i, sur; suElj,
boîte). Infus. Genre d'infnsoires dinobryens
qui se présentent sous forme d'ulricules coni-
ques, cl sont fixés par un pédicule sur les con-
fervc.-.
ÉPIQU.AGE. S. m. (pr. épi-kaje ; rad. épi-
quer). Teclin. Application i froid des couleurs
pour la teinture.
* ÉPIQUE. adj. 2 g. (él \m.,epicus, fait du
gr.r-o^, vers, principalement vers de six pieds .
Se dit d'une grande composition en vers con-
tenant le récit d'uno.avenlure exil aoi'dînaii.'
et mémorable, d'une .i, il n I ■' i i l'i, . i ml '1
lie d'épisodes et de li i 1' , i, i -
(JEuvre épique. Le pi : i i
sente les grandes aetum- I- - I, ; ,-. |, m m !■
une versification grave el majestueuse. Hnll. i
Un poème épique ne doit pas être traité comme
une satire. (J.-B. Rouss.;
apport
epii
dans lesa,-li-,n- ./n/»,', mi ,1, .,iii.iiii|iies. ,.lie-
lille.)Desréiui-.7>/')»,,vs Mn,,n riiinienlreles
intervalles du iliiinjun, l'uni L- .si-Victor.)
Dun airpli.i;;iji,,l i-'i , I.. | ij.-in/,.i.;iif.
Dans le vaste r.^c,l ■l'u„c l.,n-iie action,
Se soutient jiar ta fable et vit de tictiou. (BoiLEAU.)
— On dit aussi : La muse épique. Un poète
épique. Le poète épique me mène avec lui dans
une longue carrière, et je l'y suis avec plaisir.
(La Harpe.)
— Se dit quelquefois ironiquement des ou-
vrages dont le style ou le ton est trop relevé,
Irop figuré pour le sujet. Ce ne sont point des
ver? dramatiques, ce sont des vers épiques.
Il On dit de même : Prendre le ton épique, le
style épique.
— Par extens. Digne de la poésie épique.
Les diagnns clieveliis, les grenadiers épiques,
El les rouges lanciers iourmiUaul dans les iiitiiies...
(V. Hcoo.)
— L'épique, s. m. Le genre épique.
ÉPKJUER.v.a.l" conj.fpr. é-pi kéi-Techn.
Appliquer la teinture à froid sur les étoffes.
ÉPIRE. Géogr.anc. Pays de l'anc. Grèce, au
N.-O., sur la mer Iniuehne, montagneux, arrosé
parleCocylii I i \ i,- i m niuiTissant desche-
vaux renom lis appelés mo/o.«-
scs.LesviUesi ; .1. 1-,: . uent: Dodone, Bu-
throte, Ambia. le, eiu. luuple-o par des Pélas-
ges, l'Épireeut pour rois les Éacides, descen-
dants de Néoploléme ou Pyrrhus.fils d'Achille ;
puis elle eut un gouvernement populaire, fui
saccadée par Paul-Émile, 168 av. J.-C, et de-
vint province romaine. Elle forme la partie nié-
ridionaie do l'Albanie.
ÉPIUOTE. s. 2 g. Géogr.anc. Habitant, ha-
bitante de l'Épire.
— adj. Qui appartient ù l'Épire ou à ses ha-
bitants.
ÉPIRRHÉE. s. f. (él. gr., 'îttI, sur, vers;
t.Tv, couler). Palhol. Afflux des humeurs.
ÉPIRRHÉIQUE. adj. 2 g. Palhol. Qui a
rapport à l'épirrhée.
ÉPIRRHÈIVIE. s. m. (et. gr. Ul, sur; fs'o,,
je parie). Littéral, anc. Une des strophes de la
parabase, dans la comédie grecque.
ÉPIRRHÉOLOGIE. s. f. (él. gr., Ul, sur;
ficj, je coule ; 7.c;to,-, traité). Didact. Nom sous
lequel des auteurs ont désigné la partie de la
bnianiquequi traite de l'infiuence des agents
ou milieux extérieurs sur les êtres organises.
ÉPIRRHINE. s. m. (et, gr., iiîi, sur;tl»,
ii,,4- nez). Entom. Genre île coléoptères penta-
mères tribu desscarabéides, dont les espèces
habi lent les Indes orientales et le Cap de Bonne-
Esperance.
1 f r i( li II I / 1 M'IIE. s.ni. (et. gr., lil, sur :
il,.,ii). Bot. Genre d'oroUan-
I , . I : , ; I I ' trois espèces observées
(.il,, I,. . [. ,. I ■ ,i, l'ile de Java.
ÉPiRR"IZEadj.2 g. (étym. gr., tiii, sur;
sita racine). Bot. .Se dit des plantes parasites
qui croissent et se développent sur lesracines
des végétaux.
ÉPIRYNQUE. s. m. (étym. gr., lui, sur;
pivyo,-, bec). Enlom. Genre de coléoptères le-
Iramères, famille des curculionides gonatocé-
res, dont l'espèce unique est indigène du Cap
de Bonne-Espérance.
181
1442
EPIS
KPISCAPHE. s. m. (du gr. Esimisil;, qui
creuse la lericl. Enlom. Genre (ic coléoptères
clavicoines. élalili pour des insceles d'Afrique,
ornés, à l'exeeplioii d'une seule espèce, do lâ-
ches ou bandes l'auvcssur un fond noir.
ÉlMSCArHIES. s. f. pi. (él. gr., ir^. sur;
»»iîr,,bai-qHe,..\nliq.gr. Fèlc des barques, ou
fête nautique cèlëbroe par les llhodiens.
ÉI'ISCÊXIES. s. f. pi. tél. sr., la, sur;
«T.vr., tente). Anliq.gr. Felequecëlébraieiil les
Laccdémoniens. || S'emploie quelquefois en
parlant de la fête des tabernaclos ou tcnlcs,
chez les Juifs.
ÉIMSCÉMC.U. s. m. (pr.éfiseé-uiomm:
et. gr., iri, sur, au-dessus: «î.T,«r.,scenc).Antui.
"r. et i-om. Se dit des dcu.t ordres d'architec-
ture au-dessus du ivz-de-cliaussée qui déco-
raient le fouil du lliéàlic, appelé proprement
la soéne. || Selon quelques .luteurs, l'êpiscé-
nium était unemplaceraent pour les machines,
ménagé au-dessus de la scène.
Él'ISCHÉSE. s. f- (pr. é-piskèie ; du sr.
U;»x>-.^t;,action d'arrêter). Médec. Suppression
d'un écoulemeni, d'une séciétion.
ÉI*ISCIHO.\. s. m. (pr. cpi-.«*7-<»i,'ét.gr.,
l-\, sur; •j/.iov, hanche). Anat. Ancien nom do
l'os pubis.
ÉriSCIE.s.f. (dugr.lri»ieio;. qui aimc l'om-
bre). Bot. Genre de ge'snériées, établi pour cinq
ou sis espèces d'herbes vivaces propres à l'A-
mérique tropicale.
— ÉPisciE. s. m. Entom. Genre dhémiplères
homoptcres, trib\i des fulgoriens, établi pour
une seule espèce du Brésil.
ÉIMSCIÉ,ÉE.adj.Bot.ûui ressemble aune
ûpiscie. Il ÉPisciÉES. s. f. pi. Tribu de plantes
qui a pour type le genre épisoie.
£I>ISCIRE. s. f. Antiq. gr. Fête célébrée à
Scira, dans l'Atliquc, en l'honneur de Cérès et
de Proscrpine.
* ÉPISGOP.*L, ALE. adj. {él. \al..episci>-
;)«.«, cvêque; formé du gr.i-inxo--,;, surveillant).
Uni appartient à révèque- Palais èpisiopal.
Dignité épiscopale.Lesnin.^m.iiii .■ni*,-npaux.
— Qui convient à uif ' ■ i.-rede
saint Chrysostome éii _ianils
et au.v puissants, mèu] - .!.■ leur
plus grande prospérité, avo- um- iwce et une
libcrié vrnimcnl épiscopate. (Itoliin.)
— Égltxe èpùcopule. Nom donné à l'Église ré-
formée d'Angleterre qui a conservé la hiérar-
chie, contrairement au presbytérianisme. V.
ASGUC-isE (Église).
— Anat. Yttlrule épiscopale. La valvule que
l'on nomme plus ordinairement unti'ale.
— ÉPiscoPACx. s. m. pi. Nom donné au.': ad-
hérents de la secte religieuse qui domine en An-
gleterre depuis le règne d'Elisabeth, et que l'on
appelle plus ordinairement anglicans, ('e mol
d'èpiscopaux s'oppose à celui de presbytériens,
et vient de ce que les premiers admettent des
cvèques, tandis que les autres rejettent toute
hiérarchie ecclésiastique.
ÉPISCOP.4I.E.MENT. adv.(rad.epmop«().
En èvéque, comme il convient â un évèque.
KPlSCOP.\LIEi\, EXNE. S. Membre de
l'Église épiscopale aux États-Unis.
— .\djectiv. La secte épiscopalienne.
ÉPISCOP-ALlTÉ.s.f. (rad.«p/sro;i«0.nist.
S'est dit pour Revenus d'un èvéque.
* ÊPISCOPAT. s. m. (pr. é-pisko-pa : rad.
épiscopal). Dignité d'èvêque. Entrer dans l'épis-
copat. Parvenir à l'épiscopat. Élevé malgi é lui
a l'épiscopat, il continua à porter l'habit de so-
litaire. (Montalemb.)
— Corps des évêques. Honorer l'épiscopat.
Question qui intéresse l'épiscopat tout entier.
La création de l'épiscopat est l'œuvre du ii»
siècle. (E. Renan.)
— Temps pendant lequel un évèque a occupé
le siège. Pendant son court épiscopat.
* ÉPISCOP.4l'X. s. m. pi. V. ÉPISCOPAL.
ÉPISCOPE. s. m. (ét.gr., It:;i«»i:o;, Surveil-
lant). Antiq. Titre d'un inspecteur ou d'un m.v
gistrat des colonies grecques. || Magistral ro-
main, inspecteur des diocèses.
ÉPISCOPIS.\XT. part. prés. du v. Épisco-
piser.
ÉPISCOPIS.*\T. adj. m. Fam. Qui aspire
à l'épiscopat. Des abbés épiscopisants.
ÉPISCOPlSEn.v.n.l"conj. (du lat. cpis-
fopiw.évêquej. Aspireràl'épiscopat. || Prendre
des airs ou des manières qui ne conviennent
qu'à un évèque. 11 est familier dans les deux
sens.
ÉPISCOPIl'S (Simon). Né à Amsterdam,
1583-1643, théologien calviniste, partisan d'.\r-
minius, joua un rôle important dans la lulle
rentre les gomaristes, souffrit pour la cause
de la liberté religieuse, fut condamné par le
synode de Dordrecht, 1618, et chassé. C'est lui
qui a été le vrai fondateur de la secte armi-
nienne. Ses écrits forment 2 vol. in-fol.
ÉPISCYRE. s. m. (él. gr., l^\, sur;»»îpo;,
pierre crayeuse (Ionise servaient les joueurs).
Antiq. gr. Sorte de jeu île paume des Grecs. Il
se jouait en trar;.inl une ligne avec de la craie
au milieu de l'es-pace choisi.
EPISE. s. f. Enlom. Genre de coléoptères té-
tramères. famille des curoulionides gonatocc-
rcs, établi pour dix-sept espèces du Cap de
Bonne-Espérance cl une du Sénégal.
ÉPISÉMASIE. s- f. (et. gr., irf, sur;«T.-
EPIS
auivu, jo donne des indices). Mcdec. Invasion
d'une maladie, premier moment oii elle se fait
remarquer. || Gesliculalion, mouvement dos
mains. (Rabelais.)
ÉPISÈMEouÉPISÉ.MON.s. m.(dugr. iri-
sriiiov, siîne, marque). Antiq. gr. Nom des trois
caractères étrangers à l'alphabet dont les Grecs
se servaient dans leur numération écrite, le
digamma, le coppa cl le sampi. |{ Nom donné
plus parliculièrement au digamma employé
comme chiffre. L'épisèmc marquait le nombre
6, et, avec l'accent inférieur à gauche, il valait
0,000.
— Archéolog. gr. Signe dislinclif. Le bras
gauche couvert d'un bouclier qui a pour épi-
séme im grand astre. (De Witte.)
ÊPISÈME. s. m. (du gr. l-loti'io;, qui porte
un signe). Enlom. Genre de lépidoptères noc-
Imncs, établi pour cinq espèces du midi de
l'Europe.
ÉPISKP.-\LE. adj.2,g. (et. gr., t-\,sur; fr.
sépale). Bot. Qui naît ou croît sur les sépales
du calice.
ÉPISIXE. s. m. (du gr. i-iTivr.;, exposé).
Arachn. Genre d'araignées dont laseuleespèco
connue habile les environs de Paris.
ÉPISIOCÈLE. s. m. (él. gr., t-issio-, pubis ;
■/^'i.ri, hernie). Chir. Chute du vagin.
ÉPISIORRAGIE.s. f. (et. gr.,ti:ti7u^v, pu-
bis ; f s'u, je coule). Pathol. Ecoulement de sang
par l'es grandes lèvres.
ÉPISIORRAGIQUE. adj. Palhol. Qui a rap-
port â l'épisiurragie.
ÉPISIORRAPIIIE. S. f. (et. gr., iri»tiov,
pubis; foLçr,, suture). Chir. Suture des gran-
des lèvres.
* ÉPISODE. S. m. (du gr. s-ti^iS.sv, inci-
<lcnt). Action incidente et subordonnée à l'ac-
tion principale d'un poème ou d'un roman, ser-
vant à développer le sujet- et k y jeter du mnxi-
vemenl et de 1 !" ' ' ' '
Épisode bien u
de V Enéide, • 1
Téléiuaf/iie. l i /, /; i :,
chez II 1' Il iii-l ii~. (Volt." Si les épisrtdes
sonttiii, 1- Il . i laut plus ou moins grand
dans le iiraijie,ilb luiit partie inlégranle de l'é-
popôe. (La Harpe.)
Au lecteur fatigué |iréscnlez â propos
D'un épisode Iieurenx Tagréable repos. (DELtLI.E.)
C'estainsi qu'anime d'un rapi,le intérêt,
Vépisode â vos citants donne un nouvel attrait.
(Cl.AUSS*nD.)
— Par exlens. Fait, incident isolé en appa-
rence, mais qui se rattache plus ou moinsàun
grand événement. Un épisode de la Réforma-
lion. Un des épisodes les plus sanglants de notre
Révolution.
— Il s'applique aussi à certains événements
de la vie privée. A ce dernier voyage se rap-
l)0rle un des épisodes les plus remarquables de
celle vie, d'ailleurs si calme et si sagement
occupée. (Ch. Nod.)
— Art dram. Partie de la tragédie grecque
placée entre deux chants du chœur. Vépisode
est toute cette partie de la tragédie qui est en-
tre deux cantiques du chœur. (Racine.)
— Mus. Idée accessoire que l'on introduit
dans une fugue, et que l'on nomme aussi diver-
tissement. Les épisodes se composent ordinai-
rement d'imitations formées du sujet et du con-
tre-sujet. Ils jettent de la variété dans la fugue
et servent à moduler
— Peint. Action ou scène secondaire ajoutée
à celle qui fait le sujet principal du tableau.
— REM. GRAMM. Au XVII" siécle, cc Hiot était
indifféremment masculin ou féminin.
ÉPISODIÉ. ÉE. part. pass. du v. Épisodier.
S'emploie adjecliv. Quelle fable ridiculement
épisodiée! (Ilauteroche.)
ÉPISODIER. V. a. l'« conj. (rad. épisode).
Étendre une fable en y entremêlant des épi-
sodes. Quand le poète a composé sa fable, il
doit l'épisodier par les circonstances. (Acad.
de niS.) Ce mot n'est plus en usage.
*ÉPISODI<JUE. adj. 2 g. Qui appartient
â l'épisode, qui n'est qu'accessoire. Personnage
épisodique. Action épisodique. Scène épisodi-
que.
— Comédie épisodifitte. Comédie dont les scè-
nes n'ont aucune liaison nécessaire entre elles ;
telles sont les Fdclieu.c de Molière, le Mercme
galant, de Boursaull, les Originaux de Fagan,
etc.
— Poème épisodique. Poème formé de plu-
sieurs chants indépendants les uns des autres.
ÉPISODIQUEMEXT. adv. D'une façon
épisodique.
ÉPISOME. s. m. (pron. é-pi-çotne ; du gr.
l-iiujn:, corpulent). Entom. Genre de colôip-
tércs tétraméres,familledescurculionidcsgo-
natocères, établi pour onze espèces des Indes
orientales et de la Guinée.
ÉPISPADE. adj. et s. m. Anat. Celui qui
est affecté dépispadias.
ÉPISPAIH.-VS. s. m. (pr. é-pi-spa-di-ass;
él. gr., l~\, sur, ati-<lossus ; «:'iw,jetlivise. j'é-
carte). Anat. Vice de conformation des parties
génitales de l'homme, caractérisé par la situa-
tion a^iormale de l'ouverture du canal de l'u-
rètre, qui se trouve placée à la partie moyenne
et supérieure de la verge. C'est l'opposé de
ytiypospadias.
EPIS
ÉPISPADIQl'E. adj, Mèd. Qui se rapporte
à l'épispadias.
É:p1SI"ASE. s. f. (élym.. V. ÉPISPASTIQCE).
Palhol. Éruption locale née sous l'inlluencD
d'un traitement.
ÉPlSPASME. s. m. (él. gr., è-\, sur; imàu,
je lire). Méd. Inspiration qui exige de grands
efforts.
— Chir. Opéralion par laquelle les Juifs per-
sécutés dissimulaient la circoncision, en s'a-
ilaplaut un prépuce factice. Ces rigueurs eu-
rent pour conséquence do faire pratiquer dans
un grand nombre de cas l'opération de l'épts-
pasme. (E. Renan.)
*ÉPISP.\STI(JUE. adj. 2 g. (et. gr., l-i-
crauT'.x».;; formé de i-ii-àu, j'attire). Pharni. Se
dit de toutes les substancesqui, appliquées sur
la peau, y déterminent une douleur, une rou-
geuretune chaleur plus ou moins vives, bien-
tôt sitivies du soulèvement de l'épiderme par
une accumulation de sérosité qui donne nais-
sance à dos ampoules ou vésicules nommées
plilyctènes. Pommade épispastique. |j Emplâtre
épispastiqne, taffetas épispasliîiue. Emplâtre,
tafletas, préparés avec des substances épispas-
tiques.
— Substantiv. Un épispastique. De violents
cpispasliques. Se servir d'épispastiques. Les
èpispasliques les plus en usage sont les can-
tliarides, l'ècorce de garou, l'ammoniaque li-
quide, l'aride acétique concentré, etc. Appli-
quer un épispastique. (Acad.)
— ÉPISPASTIQDES. s.m.pl.Eutom. Nom donné
à une familledinsectes coléoptères qui répond
à celle des vésicants
ÉPISPERMATIQUE. adj. 2 g. Bot. Qui
appartient, qui a rapport â l'épisperme.
ÉPISPERME. s. m. (et. gr., i-t, sur; im-f-
jiK, graine). Bot. Tégument propre de la graine.
Il Nom donné au sac membraneux dans lequel
sont contenues les spores de quelques algues.
Il Genre d'algues marines.
ÉPISPHÉRIE. s. f. (et. gr., E-i-, sur; «roaT-
(a, sphère). Physiol. Mot employé par quel-
ques physiologistes pour désigner les circon-
volutions et les sinuosités de la substance ex-
térieure du cerveau.
ÉPISPOR.\XGE. s. m. (et. gr., l-\ sur;
(7=cjà, graine ; à^YsT'', vase). Bot. Tégument des
corps reproducteurs des fougères.
ÉPISSÉ, ÉE. part. pass. du v. Épisser.
S'emploie adjectiv. Cable bien èpissé.
♦ÉPISSER. v. a. 1" conj. (du haut-allem.
splizan, fendre). Mar. Réunir deux bouts de
cordage, les joindre ensemble en entrelaçant
les toronsqui les composent. Épisser un câble.
Épisser des grelins.
ÉPISSIÉRE. s. f. Techn. Filet destiné à
garantir un cheval des mouches.
*ÉPISSOIR. s. m. Mar. Sorte de poinçon
avec lequel on ouvre le bout des cordages qu'on
veut épisser. On s'en sert à bord des vaisseaux
et dans les ateliers de garniture.
— Pêch, Sorte de chevilles de fer dont les
emballeuses de poisson se servent pour écar-
ter les osiers des paniers et y passer les ficel-
les.
* ÉPISSURE, s. f. (rad. épisser). Mar. As-
semblage de deux bouts de corde, par l'entre-
lacement de leurs torons. Épissure longue.
Épissure carrée.
ÉPIST.AMIXAL, ALE.adj. (ét.gr., «='i, sur;
<r:;,pi«,v, étamine). Bot. Qui se développe sur
les étaniines. Glandes épistaminales.
ÉPIST.AMIXÉ, ÉE. adj. (rad. épislaininal).
Bot. Se dit des plantes dont les étaniines nais-
sent sur le pistil.
ÉPIST.*>II.ME. s. f. (rad. cpislaminé). Bot.
État des plantes dont les étaniines sont im-
plantées sur le pistil.
ÉPIST.APIII'LIX. adj. m. (et. gr.,!--!, sur;
<r:a=;"/.T„ luette). Anat. Synon. de palato-sia-
PHÏU.\.
— Substantiv. L'épistaphylin.
ÉPIST.ASE. s. f. (et. gr., l-\, sur; aràu, je
reste). .Méd. Matière qui se tient à la surface
lie l'urine.
ÉPIST.ATE. s. m. (étym.gr., é-iirriTr.;, in-
tendant, directeur).Anliq.gr. A Athènes, Prési-
dent d'une décurie chargée de l'administration
d'une tribu. 1| Magistrat désigné chaque jour
pour garder les clefs de la citadelle et les
sceaux publics. || Il y avait aussi les épislates
des eaux, chargés de surveiller les aqueducs, et
les épislates des travaux publics.
— Sous les Ptolémées d'Egypte, l'épistate
remplissait des fonctions analogues â celles
d'un juge de paix.
— Antiq. milit. Soldat de l'ancienne phalange
grecque qui occupait une place en arriére du
dernier rang, ou, comme on dit aujourd'hui,
en serre-file.
ÉPISTATION. s. f. (pr. é-pista-cion; rad.
épi.iler). Pharm. Opération par laquelle on dé-
truit la cohésion des corps mous, en les écra-
sant dans un mortier. L'épistation diffère de la
pulvérisation et de la trituration, par l'état pâ-
teux de la substance sur laquelle on opère, et
par le mouvement particulier imprimé ati pi-
ion.
ÉPIST.4XIS.S. f. (pr. (•Tij-.rfwl-r/f. éf -l-..
tri, sur ;«à!^tiv, couler goutlo ■ . '■ ^1 ' ■
Hémorragie de la membrane [iiii. i-
lement de sang par les nann-. Li|e-ii\is
EPIS
n'est jamais dangereuse à moins que l'on n'ait
négligé toute espèce de secours. Les causes
prédisposantes sont l'élévation de la tempéra-
ture, l'enfance, le tempérament sanguin, le
travail d'esprit, les passions vives, etc. Dans
le langage ordinaire, on dit saignemenlde nez.
Il Quelques-uns font ce mot masculin. Les en-
lunts provoquent re;i;s/a.r(S.auquel leur âge les
prédispose, d'ailleui s, en portant fréquemment
leurs doigts dans les narines. (Forget.)
ÉPiSTÉ.ÉE.parl.pass. duv.Épister-S'em-
ploie adjectiv.
ÉPISTÉMOX. s. m. (et. gr.,l-iTTr,}ioi-/, ha-
bile). Bot. Genre de papilionacées lotees, éta-
bli pour un arbrisseau du Cap.
ÉPISTÉ.MOXARQUE. s. m. (et. gr., i=i-
TTf.jAwv, savant, habile ; «?/>;, chef).llisl. ccclés.
Titre d'une dignité dans l'Église grecque. L'é-
pistémonarque est chargé de veiller au main-
tien de la doctrine.
ÉPISTÉXIE. s. m. (et. gr , l-'i, sur; «ri-
v(i;,élroit".Entom. Genre d'hymenoptèreschal-
cidiens, qui vit en parasite sur certains in-
sectes.
ÉPISTÈPHE. s. m. (et. gr., i-\, sur; «ri-
co;, couronne). Bot. Genre d'orchidées arélhu-
sées dont les espèces, au nombre de cinq ou si x,
sont toutes originaires de l'Amérique méridio-
nale.
ÉPISTER. V. a. 1™ conj. (et. lat., pi-fto. je
pile). Didact. Réduire en pâle une substance
qu'on pile dans un mortier.
— Écraser les sirops mous pour en déttiiire
la cohésion.
ÉPISTERX AI-, AI,E. adj. (et. gr., !s1, sur;
fr. sternum) Anat. Qui appartient au sternum.
Pièce èpisternale.
— Enlom. Apophyses épislernales. Celles
qui se portent dans l'intérieur du corselet de
l'insecte, et se diligent obliquement en dessus
et en dehors.
ÉPISTERXUM. s. m. (pr. é-pi-ster-nomm ;
étym. gr., èî:1, sur; fr. sternum). Entom. Pièce
située lie chaque côté du sternum des insec-
tes hexapodes, qui est soudée d'une part avec
lui, de l'autre, avec la pièce supérieure du
segment.
ÉPISTILBITE. s. f. (et. gr., l-\, sur; fr.
stilhite). Miner. Silicate hydraté naturel d'alu-
mine et de chaux.
*ÉPISTOLAIRE. adj. 2 g. (du lat. epis-
lolaris, même signif.). Qui appartient à l'épi-
Ire, à la manière d'écrire des lettres. Forme
épistolaire. Style épislolaire. C'est le naturel
qui fait le principal mérite du style épislolaire.
(Marm.) L'emploi de la forme épistolaire per-
mettant de s'adresser direclementj ses ad-
versaires, donne au raisonnement une allure
plus pressante, et laisse, d'ailleurs, le champ
libre à tous les mouvements de l'éloquence.
(Chamfort.) Ouf ! voilà une tirade d'une lon-
gueur interminable, et qui sort un peu du stylo
épistolaire. (Th. Gaul.)
— Littér. Genre épistolaire. Genre qui com-
prend non seulement les recueils de lettres
familières écrites par des personnages célè-
bres, mais, par extension. Tous les oiivrages,
soit romanesques, soit polémiques, soit didac-
tiques, publiés fictivement sous forme de let-
tres. Le style de M"' de Sévigné, qui reslei a
dans le genre épistolaire ce que La Fontaine
est dans celui de l'apologue, offre l'image
fidèle d'une conversation animée, expansive,
tantûl badine, tantôt grave, parfois dramati-
que, souvent médisante, toujours naturelle et
légère. (Chamfort.) En général, chez nous, ce
sont les femmes qui tiennent le sceptre du
genre épistolaire. (Id.)
— Paléogr. Seditdu papier augusleou royal,
dont les anciens se servaient pour écrire tics
lettres. || Caractères épistolaires. Caractères
égyptiens plus communément appelés démoli-
qnes ou épistolographiques.
— Se dit substantiv. des Auteurs dont on a
recueilli les lettres. Une collection dépislo-
laires. M"" de Sévigné occupe une place très
distinguée parmi nos épistolaires. Les catalo-
gues de bibliothèque mettent cet auteur parmi
les épistolaires. (Acad.)
ÉPISTOLE. s. f. (dti lat. epislotû, mêm
signif.). Se disait pour Épitre, lettre.
ÉPISTOLETTE. S. f. (dimin. d'épi-ilole).
Petite lettre. Se dit quelquefois par plaisan-
terie.
ÉPISTOLI-APHORE.s.m. (étym.gr., s=;-
(TT-Ar., letti-c; çi'çu, je porte). Antiq. gr. Messa-
ger, porteur de lettres, de dépèches. || Selon
quelques archéologues, Commandant en se-
cond d'une flotte.
ÉPISTOLIER, ÈRE. S. (et. lat., epistola,
lettre). Celui, cellequi écrit, qui compose beau-
coup de lettres. Ce terme a été créé par Mé-
nage, qui a appelé .M. de Balzac le grand fp/>-
toÙer, ce qui ne veut pas dire qu'il a e.xcell.-
dans le style épistolaire. CSoél.)
— Celui, celle qui excelle dans l'an d'écrit
des lettres.Pline le Jeune fut un médiocre épis
tôlier. L'art, se joignant en elle au génie, en ,i
fait l'incomparable épistolière qui a laisse i
raille lieues derrière elle Balzac et Voilure, et
que Voltaire lui-même n'a pas surpassée. (Vil-
lemain.)
— A signifié Secrétaire et Courrier.
— Hist. ecclés. Nom donné, dans quelques
chapitres, au chapelain qui chante l'épître.
EPIT
— I.iluii;. c-.LlIiol. Livre qui conlicnl les é|ii-
ins.ru ou ih.uilea la messe, cl qui se place au
iùléi,';iuilie de lautel.Peuusiléaujouid hui en
ce sens.
KI'lSTOI.ISKU.v. n. l"eonj. 'lUi bl ''/"'f:
, Les
(•|.i-i
v,,i.i,iir,> (les rois d'Égyplc de
1.1 ilvnaslic d.'S Lri-i.lcs, ([ui dirigeait les ola-
blisscments lilléraircs el les euUcs.
ÉIMSTObOGRAPlUE. s. f. (lad. cpisld-
lograplw). Ai-l d'écrire des lellres.
— Anliq. égypt. Syslcmed écriture vulgaire.
ÉIMSTOLOGU.AI'HIQUE. adj. 2 ç. (rad.
(•pMW/otfi-upAie). Paléogr. Se dit de 1 espèce
d'uerilure égyptienne qui est plus souvent ap-
pelée dfuwtique.
— Qui a rapport à l'épistolographie.
Él'ISTOME. S. m. (et. gr., i-A, sur ; irtiiia,
bouchel. Enloin. Chez les insectes, Partie de
la Icle qui se trouve immédiatement au-des-
sus de la bouche.
— Bot. Nom d"iiiir m\ p.irtirs qui rnuMvnt
rorificedll r.-. n -ii'l.- -iu.-i.. r, ,1 ,n- iMau-
coup dcmoii-^i^. ,! kimstimks -m |il. Onhe
de mousses cijmpn ii:iiit crllr^ .(iii .iiii I ciiilice
de l'urne fermé par une membrane horizon-
tale.
ÉPISTOMONADE.s. f. Infus. Genre d'in-
fusoires peu connu.
ÉPISTU.4TÈGE. S. m. (étym. gr., li:1, sur ;
»-f«Tr.7V;, général). Anliq. gr. Général en se-
cond.
— Anliq. rom. Chef d'une épislratégie.
ÉinsTK.\TBGIE. s. f. (rad. éfislratè-Oc).
Anliq. rom. Sous l'empire, Juridiction établie
sur plusieurs stratèges ou chefs de nomes.
ÉPISTUOl'IIE. s. f. (du gr. i-.i»Tf ==»>, je re-
tourne). Anliq. milit. Espèce de conversion en
usage dans la milice grecque.
— Littér. V. ÉPIPHORE.
ÉPISTROPIIÉE. s. f. (étym. gr., t-^, sur ;
c-jssu, je tourne). Anal. Nom donné à la se-
conde vertèbre cervicale, parce que la pre-
mière tourne sur elle comme sur un pivot.
ÉPISTROPHICO-OCC1PIT.4L. a.lj. m.
Anal. Se dit d'un des muscles du cou.
— Substanliv. L'épislrophico-occipilal.
ÉPISTItOPIIIQUE. adj. 2 g. Anat. Qui a
rapport à l'epislrophée.
* ÉPISTYLE. s. f. (et. gr., It^., sur; -rri-
/.-.,-, colonne). Archit. anc. Syn. d'*ncHiTRAVE
Il hn pluriel, les trois parties de l'entablement
considérées colleclivement.
— Bol. Genre d'euphorbiacéesphyllanthées,
établi pour des arbres el ai-brisseau.x de la Ja-
maïque.
ÉPISTVLIS. s. m. (pr. d-pi-stitiss ; él. gr.,
ic», sur; iTiuii'i;, colonnette). Infus. Genre d'in-
fusoires vorlicelliens.
ÉPISL'S. s. m. Enlom. V. épise.
ÉPISYLLOGIS.ME. s. m. (pr. c-pi-cillo-
jissiiie : et. gr., i-.\. sur, auprès; fr. sijUogis-
mr'. l'JiilHS. Si' dû, fl.ins la l'iL'iquo de Kant,
(luii iMi~iiîiii.iii.Tit qui f.iii |i:[iur' d'une série
|,..lv~vll.i.-i-in.if, .(qui |n-.-ii.l ii.iiirunedeses
pi émisses 1.1 conclusion dviu i ai^oimement pré-
cèdent. Celui-ci s'appelle pnsijUagisme.
ÉPISY N ALÈPHE. s. f. (pr. é-pici-iia-léfe ;
ct.<^r.,l-\, sur; ffuv«Xei=w,jecontracle).Gramm.
Espèce de contraction qui consiste dans la sup-
pression d'une voyelle dans l'intérieur d'un
mot.
ÉPISY'NAXGIXE. s. f. (pron. ;-pi-ci-nan-
jiiie: ét.gr.,ti:l, sur; »jï«rri> angine). Médec.
Spasme du pharynx, dans lequel la déglutition
est empêchée, et les liquides sont chassés par
la cavité nasale. On dit aii'!«i rj'i"iiiii«-lic.
ÉPISYSAPHÉ. s. f. '['I ' / ' ■' ;■■.■ et.
gr., E:;^, sur; ff-jvttsr., COIIj'Mi 1 I. ^l . .nie.
Con jonction de trois létra 1'^ cm-, i iiiifs.
ÉPlSY'NTHÉTIQUE.adj.i g.(pr.c -^i-fCJM-
lé-like ; él. gr., i-iii/ftsiri,-, formé du préf. aug-
ment. l-^, sur; siv, avec; THr.ni, je place).
Hisl. médic. Se dit d'une secte médicale dont
les partisans se propesaient de concilier les
principes des méthodistes avec ceu.x des empi-
riques el des dogmatiques.
— Substanliv. Un épisynthétique. La secte
des épisynthéliques,
ÉPISYNTHÉTIS.ME. s. m. Didact. Doc-
trine, système des épisynthéliques.
ÉPISYRON. s. m. (pr. c-p/ «-ro« ; du .gr.
î-iojaw, j'entraîne). Entom. Genre d'hyménop-
tères" sphégides, établi aux dépens du genre
pompile.
ÉPIT. s. m. Tcchn. Grande perche de bois
qui forme le manche d'une pelle â feu dans les
salines.
ÉPITAGMATAUQUE. S. m. (étym. gr.,
l-tT«-;;Aa, épilagme; à&/.ô;, chef). Anliq. milit.
Commandant d'un épitagme.
ÉPIT.AGME. s. m. fdu gr. i-lT«v|m, même
signif.). Antiq. milit. Nom d'une subdivision
des milices grecques. L'épilagme d'infanterie
se composait de 8,1'J2 hommes; l'épilagme de
cavalerie, de 4,096.
* ÉPITAPUE. s.f. (él. gr., l-i-rijio-/ ; formé
EPIT
de cTi\, sur; Tàso;, tombeau). Inscription mise
sur un loiiiliiaii un f.iili- p"Ur être mise sur uu
ImiuIniu I . |, ' i|.!..- |H iii Ml. , Il ),i-ose ou en
M-t - !, I lie- - ■ cil, ipal mérite
i-si ,1 . , c, , I 1 ■ : ■ 11' plus faci-
Ic-niLiil :-,! !■>' •■ il m- Il IN iir ; ■ l'.|.it.-iplie en
prose. lipitaphe en vers. Kini iiiln '■" ^ivlr la-
pidaire. Épilaphe en latin. Kici i|ilic in nin-
çais. Épilaphe funéraire. Épiiiplic -^i imi. raie.
Épilaphe honorable. Èpitaiili -ii mim l.|ii-
laphe courte,. laconique. Epit n ' i : r i-'-,
emphatique. Épilaphe sim|il. ,' M lu: i -m-
piiscr iinn épitapho. Mcllrc. ici: '.ii' ini.!-
EPIT
EPll
et la plN- |.'; c - i: : I i ! M , I i|iio
rexpressinii i c •■ •! i ■ i m ', ■ , i '.!,■- .i- iinns
d'un honi c i '■ i ' I' ■■ ''■ ■ < , ''"/''"■.«
épigraminali |M' - !• i : i' |n, ;:il\CS
et plaisaiil. -. !■ - en . - ii hi-r-lanlcs et
cruelles. M 1- ,/.;.. c .'laïUes et ca-
lomnieuse"-. Il II' - i|ii' Il il-- ■■■' inspire trop
souvent, bout, vli; luii.- lu- „'. liii - de satire, le
plus noir et le plus lâche. (Ul.) Lui-même
(Méléagre) signale son origine étrangère dans
ïépitaphe anticipée qu'il avait composée pour
son tombeau. (P. do Sl-Victor.)
— Kig. Un grand nom Si?ns mérite est une
cpitaplie sur un cercueil. (M"» de Puiseux.)
— Loc. prov. faire l'cpilaplie de quelqu'un.
Dire, après sa mort, ce qu'on en pense, soit en
bien, soit en mal. || SIeuleur comme une épila-
phe. Se dit d'une personne exagérée dans ses
louanges. || // fera l'épilaplie du monde, dugeiire
Immain. Se dit d'un homme robuste et qui pa- .^
rail destiné à vivre longtemps.
— Archit. Se dit d'une tablette ornée do
sculptures, que l'on place sur le mur d'une
église ou contre un pilier, avec une inscrip-
tion sépulcrale.
— REH.GRiLWi. Épilaphe ''I ri i l'i î" = m.is-
culin. Du temps de Vau.^'il i I' ' ' ' 1' '" ■ "ti
faisait encore ce mot des il - '' iiai
plus qu'à mourir, mon t'/iW'/; ' -1 '•'■'■ l'oi-
neille.)
ÉPIT.\PHIER. S. m. Recueil d'épitaphes.
ÊPiT.APlIISTE. s. m. Celui qui compose
des épitaphes, des inscriptions. Vieux et inu-
sité.
ÉPlT.4RCIIIE.s.f.(dugr. isi-ao/in, même
sens). Anliq. grecq. Corps de cavalerie de 128
hommes.
* ÉPITASE. s. f. (et. gr., i-i-rit(7:,-, fait de
t-i-:!o<.i,j'étends,j'augmente). Litt. anc. Partie
du poème dramatique qui vient après l'expo-
sition, et où l'action se développe. C'est ce que
les modernes appellent le nœud de l'intrigue.
— Anc. mètriq. Appui de la voix sur la syl-
labe accentuée.
— Médec. Début d'un accès, d'un paroxysme.
_ Mu- I r lu grave à l'aigu.
ÉPIT V ^ I lr!Ta;t;, Ordre, com-
mandeiii ' Ordre analogue h
celui qiiu lu :.- . . . --- Icrnc appelle seconde
ligne.
ÉPITE. s. f. Mar. Petite cheville de bois
ronde ou un peu aplatie, dont on se sert prin-
cipalement pour boucher les trous de clous,
dans la carène d'un vaisseau.
ÉPITÉLE. s. m. (et. gr., l~\, préf. augm.;
rfM, loin). Entom. Genre de coléoptères pli-
niores, formé pour une espèce de la Nouvelle-
Galles du Sud.
* ÉPITH.ALAME. s. m. (et. gr., l-::\, sur;
Siiaiinç, lit nuptial). Littér. Sorte de poème ou
de chaut composé à l'occasion d'un maria.ge
et à la louange des nouveaux époux. Tendre
ppithalamP-P,pitlialamo,inimir"n\ Fpilhalame
in_-.-iiicu\. Kiiillialanic Icc I. c-l c-- l'un- un
i-pillialam.'. Uc-nlii-. i-lianl- i- u-, -cil '.' lime.
\:fpiihul«me laiiii lui imi- iiijii.iii..u l-' [tpi-
tlialame grec. (Uenne-Bamn.) L alliance di; Na-
poléon avec une archiduchesse d'Aulriche fit
éclore une foule d'épillmlames. Ilil.)
D^jâ dans mon cerveau roule un épillitila»>c.
Que devant qu'il soiljourje préiends meUtc an nel.
(l'n.os.i
Si j'osais hasarder une fausse épigramme,
Je dirais que Vépilhalame
Est répilaphe du plaisir. (Panaiiu.)
Par exlens.
(V. Ile,
— Antiq. On distinguait chez les Grecs Vé-
pillialamc cmnéliquc, qui se chantait au cou-
cher des époux ; et Vcpilhalame égcrliquc, qui
se chantait a leur réveil.
— B.-arts. Se dit des gravures allégoriques
composées par certains dessinateurs hollan-
dais pour accompagner des vers sur la célé-
bration d'un mariage. Les épilhalames de Ber-
nard Picard.
ÉPITH.ALAMISTE. s. m. Auteur d'épi-
thalames. Inusité.
ÉPITH.ALAMITE. adj. m. !>lyth. Surnom
de Mercure dans l'île d'Eubée.
ÉPITRÉLl.AL, ALE. adj. Anat. Qui a rap-
port à lépithclium. Cellules épilhèlialcs.
— Chir. Tumeur épilhilittle.'XamewT formée
des éléments de répîthélium.
ÉPITHÉLIO.n.A. s. m. Chir. Tumeur epi-
Uiéliale.
EPITIIKI.IQUE. .adj. Zool. Qui a rapport
à l'épithélium.
ÉPITIIÉLIUM. s. III |ii'. ii'i Ic-ti-omm;
ét.gr., !::•,, sur; Or,/.,. i- !■". Miat. Mot la-
tin par lequel on il, uic l-jul-ime mince
qui
les
reuses, vasculaires et glandulaires.
— Zooph. Tunique qui enveloppe le corps
des polypiers.
* ÉPITIIÈME. s. m. (et. gr., U\, sur; •iHr.i'a,
je mets, je place). Phçirm. Toul médicament
topique qui ne lient ni de la nature de lon-
guent, ni ilecfilc de l'einplàlre. Epithèmesec.
Épithéme iikci l:|.illjcnic li.iuide.
_ Bot. Ccm. .1 iL'ui - ili.itomées.
— Ornilli. Apiiciih ce cnrnéqui surmonte le
bec de certains oiseaux.
ÉPITHÈQUE. s. f. (él. gr., li:l,en dessus;
Or.xr,, boite). Entom. Genre d'insectes libellu-
lîens qui ne renferme qu'une seule espèce
détachée des libellules.
ÉPITHÉR.APEUSIE. s. f. (et. gr.,lit\,sur;
Osfa-tJu, je sers). Gramm. Figure par laquelle,
bien loin de rétracter ce que l'on vicnldedire
d'amer ou de violent, on le confirme et l'ap-
puie, en faisant voir que l'on sacrifie tout au-
tre intérêt à celui de la vérité.
* ÉPITIIÈTE. s. f. (du gr.l-iOtTo;, ajouté).
Lillér. Mot par lequel on désigne un mot qua-
lilicalit qui ajoute à l'idée principale. L'épi-
thète donne à l'idée ou plus de force, ou plus
de noblesse, ou plus d'élévation, ou quelque
chose de plus fin, de plus délicat, de plus tou-
chant, ou quelque siiyulai ilé piquanle, ou une
cHiliin |i!ii- i: ICI'- cl |i!ii- vIm-. cm quelque
liM ' : I ' c - - aiii; yeux de
|-, -, ' I I c ■ -II'' Celle, riche,
liri,'i , , -, 1,1 , ,,. c _ . ,,,!,- I cilieteexpres-
sive, energrine. Epiilicie i.ei--,', riiiilieie for-
cée. Épithète vague, oisive. Kiciliei,, iicide.
Épilhète ridicule. On fait pa— i île laiiv lai-
sonnemenls <lan« de« phrases s.jicjies, parse-
mées d'e/i/V/ic/c s linlliiiies. (Boiste.) Un adjec-
tif sans lequl Il lie SI 1 ait confuse, incomplète
ou vague, et iiui ne l.iit que l'éclaircir, la dé-
cider, la circunscriie, n est donc pas ce qu'on
entend par une épithèle. (Marmonl.) Une épi-
Ihéte qui dans le style ne contribue à donner à
la pensée ni plus de force ni plus de grâce,
est un mot parasite. (Id.) Lorsque les épithétes
sont froides ou surabondantes, elles ressem-
blent à ces bracelets et à ces colliers qu'un
mauvais peintre avait mis aux Grâces. (Id.)
Encor si, pour
Ma muse au m
sdesmoupourles t
— Épilhèles caraclérisUques. Celles qui ca-
racltiisenl immédiatement le subslanlit. ii
/■"/ // 'i, -, , <i >l ,i4icloires. Celles qui disent le
I ,1 I inon devrait dire. Il Ép(7/ii?/e.5
,, I - pii ne désignentque des traits
\ L_i,, - I 1 II iiix du substantit.il £/)i//iète
n/M'«ic.s. Celles qui ne disent à peu près rien.
— Se dit des adjectifs que l'on réunit dans
un dictionnaire el qui peuvent servir d'épi-
thétes à un substantif.
— Qualification. Se prend d'ordinaire enmau-
vaise part. Vous l'alTublez d'une belle épi-
thète. En 1815, il s'est rencontré une chambre
de députés en France qui, par sa haine de la
liberté, a mérité Vépilhète d'introuvable. (T.
Delord.)
— REM. GRAUM. Au XVI' et .TU xvii' siècle,
on a fait ce mot masculin, lu - i/v/'iCcs eisifs.
(Balzac.) Cet épilhile nc-i '1 ■ a -Achille
qu'en cet endroit. (Racine. : d ilci m rc;i;y/ip(<!
vous surprend, mais je ne m'en dedis point.
(M™" de Sévigné.)
ÉPITHÉTIQUE. adj.2g. Néol. Chargé,
rempli d'épithètes. Style épilhétique.
ÉPITHÉTISME.s. m. (rad. épithèle). Rhét.
Figure d'éloculion qui consiste â modifier l'ex-
pression d'une idée principale par celle d'une
idée accessoire.
ÉPITHÉTOMAXIE. s. f. (él. gr., E-iOsTov,
épithète ; [««via, manie). Néol. Abus desèpithè-
tes ; haliitude, manie d'accumuler les épithé-
tes. L'épilhélomanie est un des vices qu'il
faut éviler avec le plus de soin ; il donne au
slvie et à la cnnversatinn un ton d'emphase
et'depi'-iliiill- ii,li,-,il. Il c-t ■
c des
elle
;«T(ai/<'l,lliiicl ,1e ^,,1,, ,',-cei,eC/,- l.imllle.Pl-
card, dans un de ses runians, .a ilepeint assez
gaiement celte épilhélomanie. (Ourry.)
ÉPITRIXIE. s. f. (étym. gr., l-l, sur; 91;,
(li-/!>;, montagne). Bot. Genre de rubiacées cof-
féacées, établi pour un arbrisseau originaire
de l'Inde.
ÉPITHY'M. s. m. Bol. Un des noms de la
cuscute.
ÉPITICIIISME. s. m. (él. gr., ll:1,sur;T£•r•
-/o;, mur). Antiq. gr. Oonstruction élevée sur
des substructions anciennes.
ÉPITIÉ. s. m. Anc. mar. Espèce de parc
il boulets formé d'un relrancheinent de plan-
ches. On l'appelle aujourd'hui p»rc eiigobelet.
♦ÉPITOGE.s. f.(étgr.,iT:l, sur;lat. toga,
toge). Antiq. rom.Espèce de manteau que les
Romains portaient quelquefois par-dessus la
logo.
— Sorte de chapeau ou de capuce que les
présidents à mortier et le greffier en chef du
Pai lement portaient autrefois dans les solen-
nilés.
— Ornement en étolTe, dont la couleur varie
suivant les grades el la nature de l'enseigne-
ment et que les professeurs de l'université
portent sur l'épaule, par-dessus la toge.
ÉPITOIR.s.m. (rad. <;pi((;).Mar. Petit poin-
çon de fer quadrangulaire avec lequel on ou-
vre lesgournables pour y enfoncer lesépites.
ÉPITOMATEUR. S. m. Phil. Celui qui
compose un épitomé ou abrégé. L'épitomateur
de Grégoire de fours.
* ÉPITO.MÉ. s. m. (él. lat., evitome; formé
du gr. li:'i,de, sur; Toiii,, secii il , u,),c rnn
livre, et particulièrement 'lui,, ci i, i:|ii-
lomé de l'histoire romaine, Il lie i ,1 ci-c-
que. Épitomé de Troguc-I'onipce, dlluliupc.
Épilomé de Baronius.
— Particulièrement, abrégé d'histoire sainte
ou d'histoire grecque à l'usage des élèves qui
commencent l'étuile du lalin. Traduire l'épi-
lomé. En être encore à l'épilomé.
— L'Académie ne donne que la forme épi-
lomé, mais l'on trouve aussi et l'on prononce
Épitomé. Kepler dit, au quatrième livre de son
cpilome... (Volt.)
— Syn. comp. épiiomé, abrégé, précis,
SOUMAIRE. V. ABRÉGÉ.
ÉPITOMER. v. a. 1"> conj. {rad. épilomé).
Réduire en abrégé. Mot qui est aujourd'hui
hors d'usage.
ÉPITO.MITE. S. f. (ét.g^.,l-^, sur ; to|«t., sec-
tion). Zooph. Tige d'encrmite fossile.
ÉPITO.MOX. S. m. Zooph. Genre de poly-
piers.
ÉPITOXXER (S'). V. pron. 1" conj.Arg.
Avoir du chagrin, de la peine. Se désoler.
ÉPITOXIS.s.f. (pr. épi-lokciss ; ét.gr., tn^,
sur; ToEov, arc). Antiq. Pièce de la catapulte
qui recevait le trait qu'on devait lancer.
ÉPITRAGE. S. m.(ét. gr., i-\, sur ; Tf'i-/«:,
bouc). Entom. Genre decoléoptèiestélramères,
famille des lénèbrioniles, renfermant une
quarantaine d'espèces toutes originaires de
l'Amérique.
ÉPITRAXE. s. m. (ét.gr., l-\, sur;Tf«.-.i-,;,
brillant). Entom. Genre d'hyménoptères chal-
cidiens, que l'on trouve surtout en Europe.
♦ÉPÎTRE. s.f. (et. lat., epM<oia, lettre; dé-
rivé du gr. Imo-roXiii formé lui-même de i-i,
vers; o-tiVA», j'envoie). Lettre missive des an-
ciens. Les Épitres de Cicéron. Les Epîlres fa-
milières. Il compose un thème, madame, que
je viens de lui dicter sur une épUre de Cicé-
ron. (Mol.) Il Dans ce sens, on se sert égale-
ment bien aujourd'hui du mot lettre.
— On se sert quelquefois, familièrement ou
par plaisanterie,du molépilrc en parlant d'une
lettre ordinaire. Recevoir une longue èpitre,
une ennuyeuse èpitre. Accabler quelqu'un de
ses épitres.
— Épttre dédicaloire.DoA'unee d'un ouvrage.
— Prov. elpop. Être familier comme lesepi-
tre.i de Cicéron. Être d'une familiarité indis-
crète, importune.
— Pièce ,!ev.r-i-n fu-me île îeitre ou de dis-
cours aile - I |, , 1 I e l|,!tie héroïque.
Èpitre m ,1 ,1, le" ici llpitrebadine.
Kliître sailli [II,,, i,[iih, 1, _■■ le, Kpitre f.acile,
aisée. Les epitrcs il llor.ice. Les épitres de
Boileau. Les épitres de Pope. Le poète Rous-
seau tombe dans le même défaut dans son
èpitre k ce même Racine. (Volt.).M.deCrouzas
vient de nous donner une réfutation des épi-
tres de Pope. (J.-J. Rouss.)
— Épîlres des apôtres. Partie du Nouveau
Te-famentqni comprend les lettres adressées
Pic i,,s ■i|i,Mc,,s .iii\ ii,|,l,,- ,1e la primitive
|,,, ,1,-., r|,ih. - ,1, -,uiii iciiil l,,|,iircsauxThes-
-;,l ,1,, ;, h-. Kl, lue ,iu\ i.,il,i|, ,s. Épitres aux
I , c I -, I |,llre au-v iLunaïas. Epitres aux
PI I 1 uiue aux Hébreux.. Épitres i
1 1 I i-auxÉphèsiens. ||E;)«re*i;(i-
l!i i , , I 1 - ainci nommées parce qu'el-
l,,5 seul ,1 ! - . r.iiiiversalitè des fidèles.
_Mei, , Il - des apôtres, et quel-
quefois 1 1 ,, I un, 1 1 i 1 1 0, que le prêtre ré-
cite ou qui, 1, - Cl
entre la collecte
était à répitre.
— Le côtédel'épltre. Le côté droit de l'autel,
en entrant dans le chœur. Se placer du côté
de l'épître. Le célébrant se tient du côté de
l'épître.
— Épilre farcie. Épître mêlée de latin, de
grec et de fiançais, qu'on chantait au moyen
ÉPITRICOE. adj. et s. V. épitriqi'E.
ÉPITRIHALITE. adj. 2 g.(ét.gr., 1=1, sur;
Tî.T;, trois; SX;, sel). Miner. Se dit d un mine-
rai mélangé avec trois autres sels auxquels
il a imprimé sa forme.
ÉPITRIQUE. adj.2g. (ét.gr., Ï7:'i,sur;9f1t,
poil). Zool. Qui a des cils ou des poils sur le
,-nrps II ÉriTRiOPEs. s. m. pi. Famille delà
, I , , I, - j, il-,'L-.'i«iriqiie«. renfermant ceux de
. i-iTf.,
I n i Ilil I I 1; cl s lu
(i ,-,, , I ,|, un ,.Mil, -■ ,l
Micliquedes anciens, de l'cii
d'un autre nombre pins |,
Ainsi,! est épitriterelatÎM 1
— Prosod. Nom d'un pied ne u 1,111 .,iuc ou
latin composé de quatre syllabes, donl Iroi*
longues el une brève.
[tose
i.etc.
1444
EPIZ
— Mus. anc. Ityllime coiiespondanl an pied
méti'iquo qui porte le même nom.
ÉlMTltocilASME s.m. {pr fpi tro-kaxs-
tuf, du trr. £T:f:f&/affiAô;,mèmesi!ïnir.'). Granim.
Figmequieonsis'ieiiaccumuloi'qnolqiiesidéi's
Ires fortes en un petit nombre de mois. L:i
phrase célèbre do César : Yeiii, l'idi, nci. est
un êpilrochasme.
ÉriTROCHLÉE.s. f. (pr. é-fi-lrohlt} ; cl.
gr., ÈTt^, sur ; Tç^z«Via, poulie). Anal. Éminunco
située a la partie interne de rexirémilé cubi-
tale lie l'humcrus, au-dessus de la trccldee.
ÉriTUOCHLO-C.^KPIEN. adj. Cl s. in.
Zool. Se dit d'un muscle de l'avanl-bras do la
ÉriTROCHLO-Cl'BIT.*!.. adj. ois. m.
Zool. .-ic dil d'un muscdo du bras de la sala-
mandre.
ÉlMTr,OCHLO-MÉT.\C.AniME\.adj.cl
s. m. Anal. Kom du muscle radial interne, qui
sV'lend de l'épitrochlée à l'cvlrémité supé-
rieure du second os du métacarpe.
ÉI'lTROCHLO-I>.4LM.4IUK. adj.cls. m.
Anal. Muscle palmaire grêle, qui s'clend de
l'épitrochlée jusqu'au ligament annulaire ilu
cai pe et à l'aponévrose palmaire.
ÉlMTROCHLO-rHAL.AXGIMEN COM
MUN.adj. et s. m. Anal. Muscle sublime du
bras, qui s'étend de l'épitrochiéc jusqu'aux
phalangines ou secondes phalang(?s des q\ialre
doigts qui suivent le po\ice.
ÉPITnOCHI.O-ritÉMÉT.AC.AnPIEN.
adj. et s. m. Art vélér. Se dit du muscle ex-
tenseur droit antérieur du canon.
ÉPlTROClILO-PIlÉPHALAXGIEK.adj.
et s. m. Art vétér. Se dil de l'extenseur du
pied.
ÉPITROCHLO-R.ADI.AL. adj. et s. m.
Anat. Muscle rond pronaleur, qui s'étend de
l'épitrochlée à la parlie moyenne du radius.
ÉlMTROCHLO-SOUS-fHAI.ANGET-
TlEX.adj.ets. m. Zool. Muscle de la main de
la grenouille.
ÉPITROCHLO-SOUS-RABIAL. adj. et
s. m. Zool. Muscle de l'avanl-bras de la gre-
nouille.
ÉPITROCHLO-SL'S-C.*nPIEN.adj.cl
s.m. Art vélér. Fléchisseur externe du canon.
♦ÉPITROPE. s. r. (da gr. i-.Tp;i:i.>,je con-
cède, J'accorde). lihétor. Figure qui consisle
à accorder quelque chose que l'on pourrait
nier, afin d'obtenir ce qu'on îlemantlc.
ÉPITROPE. s. m. (du gr. é-i-:poi:o,-, même
Eignif.).Anliq. gr.Tutenr, curateur. || Adminis-
trateur, intendant. Il S'esl di', chez les Grecs
modernes, pendant la domination ottomane,
de certains arbitres nommés pour lerminei-
les différends, atin qu'ils ne fussent point
portés devant la justice turque.
ÉPITROPIEN. adj.Mylh. Surnom d'Apol-
lon chez les Dorions.
ÉPIT'VRUM. s. m. (pr. é-pi-li-romm ; du
gr. iiiTuj^;, olive). Antiq. Mets composé d'oli-
ves conlites dans de l'huile et du vinaigre, avec
des aromates.
ÉPIXAXTHIS. s. m. (étym. gr., l-\, sur ;
Ça--(tô;, jaune). Enlom. Genre de coléoptères
pentamères, famille des lamellicornes, dont
l'espèce principale se trouve à Madagascar.
ÉPIXÉ.VAGE. s. m. Antiq. gr. Chef d'une
épixenagie.
ÉPI.\É\AGIE. S. f. Antiq. gr. Syn. de mé-
RARCHIE.
ÉPIXYLE. adj. 2 g. lèl. gr., i-\. sur ; liU-,,
bois). Bol. Qui croit et végète sur le bois, sur
le tronc des arbres. Agai ic épixyle.
ÉPIZÉPHVRIEX, EN\E. adj.(él.gr., 1-1,
sur; 'Céçjfo;, zèphyre, vent d'ouest). Qui est â
l'ouest. Locriens épyzéphyriens.
ÉPIZO.AIRE adj. 2 g. (étym.gr., jrt,sur;
ÇIov, animal). Zool. Qui vit on parasite sur le
corps d'un animal. Animal épizoaire.
— Bol. Se dit aussi de quelques cryploga-
— Substantiv. Un épizoaire. Les cpizottires
appartiennent à des groupes assez différents
du règne animal. (P. Gervais.)
ÉPIZOÏQL'E. adj. 2 g. (rad. épizoaire). Mi-
ner. Se dit des terrains primordiaux, supé-
rieurs â ceux qui renferment des débris de
corps organisés. 1| Syn. d'ÉPizoAiRE.
— ÉPizoÏQCES. s. m. pi. Entora. Premier
ordre de la classe desdicéres hexapodes, ren-
fermant ceux de ces insectes qui vivent aux
dépens des autres animaux.
ÉPIZOOXOSOEOGIE. S. f. (et. gr., IrA,
sur ; ,-i'/', animal ; voti;, maladie ; "/.<>•/'>;, dis-
cours, traité;. Didact. Histoire des épizooties.
*ÉPIZOOTlE.s.f.(pr. É-pi-zo-o-U; et. gr.,
Iiï1,sur ; vT,ov, animal).Maladie contagieuse qui
s'étend sur un grand nombre d'animaux â la
fois. Longue épizootie. Épizootie qui détruit
beaucoup de bestiaux. Arrêter une épizootie.
Causes qui produisent les épizooties. Caractè-
res qui distinguent les épizooties. Marche que
suivent les épizooties. Chercher les agents cu-
ratifs à opposer aux épizooties. Les principes
généraux applicables aux épidémies le sont
aussi aux épiioolies. fN. Clenuont.)
* ÉPIZOOTIQl'E. adj. 2g. Qui appartient,
qui a rapport â l'épizootie. Maladie épizooli-
que. Contagions cpizooliques.
EPLU
ÉPIZOOTIQUEMENT. adv. D'une ma-
nière epizoolique.L'affecliondontil s'agit peut
régner enzootiquemenl ou épiiooliquement.
(Cardini.)
ÉPI.AIGXÉ, ÉE. part. pass. du v. Éplai-
gner. S'empl. adjecliv. Des draps èplaignés.
ÉPL.AIGXER. V. a. 1" conj. (du v. fran;.
éplimcr. aplanir). Techn. Tirer le poil dudrap
avec des chardons.
ÉPLAIGXEUR, EUSE.s. Techn. Ouvrier,
ouvrière qui éplaigne le drap.
ÉPLEURÉ, ÉE. adj. A été employé dans
le sens d'iîploré. Elle trouva ses femmes tou-
tes cplciirces. (M""> de Sèvigné.)
ÊPl.OIKMEXT. s. m. Action d'éploycr ;
ri i! I.- . . l'i: . -t éployé.
I 1-1 oi; \ 1 iiix. s. f. (pron. é-plo-ra-cion).
r; , . > iiii qui est cpioré. O discours
iluL. 1 !i a iii.ijcslé, de douleurs, d'c;)/oi'a/io««
sublimes. ^Lamartine.)
■* ÉPLORÉ, ÉE.adj. (du lat. p/orarcplcu-
rcrl Qui est tout en iileuis. l'nc mère, une
.■||..u^r rplnlc'c. l'ilC Inil r|,l,,ir || > il, nOU
ImUi ail -IMU.l .■ll.'IniH, ur. 1. : . , ,' '■.•.• qui
ill lui Ir nrlrlL.l. M, , - :: Wllt.)
enceinte. jl>. de St-Viclor.)
— Fig. Les tristes images de la religion et
de la patrie l'plorées. (Fléch.) On intéressa leur
zèle et leur piété par l'image de la religion
cplorcc. (Malte-Brun.)
Le mnllieur ê/itorè tendit ses brasvers bieti,
L'iioiniiie connut un culte en tout
{Ov
— Par cxlc
A 1,1. M.. „„ ,.. ,1 liai. (A. DE Mcssf.l.l
— Substantiv. De belles éplorées.
ÉPI.OREMENT. s.m. Action, état d'une
personne éplorée. Je ne comprends rien à vos
éplorcments.
*ÉPLOA'É, ÉE. adj. Blas. Se dit d'une aigle
qui a les ailes déploycos, étendues. D'argent
à l'aigl.- ,']■]•.•:.■,' ,Ir - iM.r r. M.-' ,il_l.' ,'ploijée
nous IVi ( ■ I. ;■, 1 • . ::. r ; ! -n vol.
(M"' dr -■ I ' I - ■■■■ " 1-. -entés
avec di'^ iiil-- (/,/'//,< ^ ri ir rr^iimir riHisacrè
par la tradition. (Mérimée.)
* ÉPLUCHAGE. s. m. Action d'éplucher,
particulièrement les étoffes, les laines, etc.
Opération de l'épluchage.
— Fig. Examen approfondi et minutieux.
— Papet. Opération qui consiste à enlever,
à l'aide du grattoir, les boutons de pâle qui
sont restés sur le papier.
ÉPLUCHÉ, ÉE. part. pass. du V. Éplucher.
S'empl. adjfrliv. Légumes bien épluchés, mal
épluclié^. Silrli' (riii r|,liirliri'. Laioc éplu-
Chée. (".ri lilll' lir S..lr r|,|lirhuC.
_Fi-'. I.\ iiMiiir iiiii.ii^rinriit. Votre con-
duite SrlM rlilllrlirr ,r, r,' -rlll.
■*ÉPLUCnEMEXÏ.s.m. Action d'éplucher.
L'épluchement du riz, du café, des herbes.
— Ilorl. Action d'i'itcr une partie des fruits
ll'llll .■lllllr, |r>lS,|llll M'Il rsL Irllnr m, IrOp
^i.Nii.l iiniihrr. \:rl'!u,li,-i,jr:,l ,|r, .uLl-r^ doit
^r t.i.lr jr[ ~ jllr |..~ iMlll - -rjil ;J1 il- rr|nlnedeS
liuibcUcs. J-.i Qnilitllilc,
* ÉPLUCHER, v.a. l"conj. (etym. lat., e,
préf. extiact.', pilarc, arracher les poils). Net-
toyer, eiile\etcequ'il y a de mauvais, degàté,
il,iiis,ir.^ liri|irK.,l,sLi.iiiir~.rir.. Éplucher des
lui 1.1 , f.|ilih Iri Ml, Ji:. r.iducherduriz,
ilr^ l-iiiilli- ^- !.- Il 'iiirs du marché
aux priii s lir i.; tr. lir^ iniiiiies malinalcs,
ou bien tardives, cplui-haienl leurs denrées à
la lueur des lanternes. {Gér. de Nerval.)
— Fig. Le saint, l'élu de Dieu, autrefois fut
l'ascète constamment occupé â cpiiwhi'r son
âme. (Michelet.)
— Se dit aussi des fruits dont on enlevé
l'enveloppe. Éplucher une poire.
— Se dit aussi de la volaille dont on enlève
les bouts déplume, du poisson dont on ôte les
écailles, etc.
— Srilii :iii^-i rii |,ail,uil lies étoffes, des
laines, ■!' - -■ i' -■, i ir , .i.imi un enlève les
bourres. I. i im. i |,h hrr ilu drap, de la
soie, dr 11 I iiiir I l'iii -hri ilii i-rin.
— Fig. et fam. Itecherchcr avec malice ou
curiosité ce qu'il y a deinauvais, de repro-
chable en quelque chose. Éplucher unouvrage.
Éplucher un livre. Éplucher la vie, les actions
de quelqu'un. Éplucher la gonéalogie d'une
famille. Les philosophes anciens n'ont voulu
éplucher a*a vif les communes opinions, aux
lins de n'engendrer du trouble en l'obéissance
des lois et coutumes de leur pays. (Mont.) Il
épluche curieusement toutes ces choses l'une
après l'autre, et met peine de s'en informer.
(Malh.) 11 s'annoncera comme un simple par-
ticiilier, mais sois certain qu'il doit i'épluchcr.
(Mérimée.)
Cependant je m'y Ironve, el liien que ma pensée
Épluche â la ligueur ma conduilo passée... (CoiiN.)
— S'enquérir de la conduite, des moyens
d'existence d une personne, tâcher de la trou-
ver en défaut sur quelque point. Éplucher des
témoins. Éplucher une personne suspecte.
Mais vous êtes toujours à éplucher les autres.
(Mérimée.)
EPOI
— Dans un sens analogue. On a donné ma
dernière hvochure'ix éplucher â un substitut.
(P.-L. Courier.)
— Loc. prov. Éplucher des écrevisses. S'ar-
rêter à des bagatelles, â d:s minuties. 11 faut
éviter en propos communs les questions sub-
tiles et aiguës, qui ressemblent aux écrevis-
ses, où il y a plus à éplucher qu'à manger.
(Charron.)
— Absol. Et qui, sans éplucher, n'avalât l'é-
perlan. (Régnier.)
— Agric. Éplucher un champ. Enlever avec
soin les plantes qui le recouvrent.
11 nous faudrait mille personnes
Pour éphiclier loiil ce canton. (La Foîîtaine.)
— llortic. Éplucher un arbre. En ôler le bois
mort, les fruits supertlus.
— Papcl. Enlever les boutons de pâte du
papier.
— s'ti'iiiinii \ |iirn. Être épluché. Sa-
lade qui I. - ! 1 '.■ |iiiint.
— Sr II ' f - animaux qui se net-
toientrl -r 1 1.(11 I .lit de leur vermine. Les
oiseaux s'épluchent .■i\'cc leur bec. Les singes
aiment à s'éplucher au soleil.
— Fig.S'examiner intérieurement avec soin.
* ÉPLUCHEUR, EUS2. s. Celui, celle qui
épluche. Une vieilicèplucheused'herbes. Draps
qui sont entre les mains de l'éplucheur, de l'è-
plucheuse.
— Fig. et fam. Un cplucheur de mois. \^n
grand èplucheurde phrases. Redouter, fuir les
èplucheurs C'est un éplucheur insupportable.
Ce diable ét.iil tout yeux et tout oreilles,
Gc-iiid éplucheur, clairvoyant â merveilles.
(La FoNrtiM! )
— Éplucheur de sacs. Homme de loi qui se
livre avec passion à sa profession.
— Techn. Ba««i/' c/i(ti(7if«)'.Machine servant
à éplucher la laine ou le coton.
ÉPLUCHIN.s.m.(rail.cpiKc/i«r). Nom donné
aux petits fruits ou légumes de rebut qu'on sé-
pare des autres.
* ÉPLUCHOIR. s.m.(rad.('p//tt'to').Techn.
Atelier dans lequel on enlève les corps étran-
gers mêlés à la pâte du carton.
— Sorte de petit couteau dont se servant les
fabricants d'étoffes, les vanniers et d autres
artisans, pour éplucher, nettoyer leurs ouvra-
ges.
■* ÉPLUCHURE.s.f. Ordure, chose inutile
ôlée de ce qu'on épluche. Il est surtout usité
au pluriel. Balayer les épluchures. Jeter des
épluchures. Chercher dans les épluchures- Les
Grecs, rasés, plus blancs que des marbres, je-
taient derrière eux les épluchures de leur as-
siette. (G. Flaubert.)
— Fig. Ces deux hommes-lit ne sont que les
épluchures des grands vices. (M™" Geoiîrin.)
— Techn. Nom des corps étrangers enlevés
sur les étoffes par les épinceteuses.
ÉPLUMER. v.a. 1" conj. {ra.ll. plume). S'est
dit pour Arracher les plumes d'un oiseau. V.
DÉPLUMER.
ÉPOCHXIOX. S. m. (pr. é-poli-ni-oii ; él.
gr., t-'i, sur; o"-/vvi, poire). Bot. Genre d'hypho-
myces croissant sur les végétaux en putréfac-
tion.
* ÉPODE. s.f. (et. gr., l7r»>*»i; formé le W\,
sur; i;.5r„ chant). Littèr. gr. et lat. Troisième
partie d'un chant divisé enstrophe, antistropho
et épode.
— Toute pièce de vers lyriques, dans la-
quelle on trouve alternativement un grand
vers et un petit, mesui'e inventée par Archi-
loque et imitée par Horace.
— Quelquefois, Chant magique.
ÉPOIGXE.s.f.Sorte de gâteau à pâte feuil-
letée. Vieux mot.
ÉPOINÇOXXÉ,É3. pari. pass. du v. Épcin-
çonner.
ÉPOIXrowrn v. a. 1" conj. {raA.poin-
fciii). Sr ' 11' r.'i ; is Piquer, aiguillonner,
•lii.ir.in 1 la 11 .|ii.. la îaûn e.^;>oi)ifO)ine,
Soilaiil liuiï de son liiil rencoiilre une lionne.
(BÉCMER.)
ÉPOIXDRE. V. a. i" conj. Faire sentir un
aiguillon, au propre el au figuré. Vieux mot.
ÉPOIXT, OINTE. part. pass. du v. Époin-
dre. Qui sont ces deux bergers dont ton cœur
est cpoiW! (Régnier.)
ÉPOIXTAGE. s. m. Techn. Action dépoin-
ler un outil, un instrument.
ÉPOIXTÉ, ÉE. pari. pass. du v. Épointer.
S'empl. adjecliv. Couteau épointé. Aiguilles
èpointées.
— Chass. Chien époinlé.Chien qui s'est cassé
les os des cuisses.
— Manèg. Cheval épointé. Cheval qui s'esl
démis la hanche par quelque effort, ou dont
les hanches ne sont pas égales.
— Miner. Se dit des cristaux dans lesquels
les angles solides de la forme primitive ont
été remplacés chacun par une facette.
— Techn. Rendu pointu.
ÉPOl.XTEMEXT. s. m. Teclin. Élal d'un
outil, d'un instrumeni épointé.
* ÉPOIXTER.v. a. Ir'conj. (rad. pointe).
Oler la pointe à quelque chose. Épointer un
couteau, des ciseaux. Épointer des aiguilles,
des épingles.
EPON
— s'ÉpoiNTER. V. pron. Devenir épointé.
ÉPOIXTILLAGE. s.m {pr.époitt-li-llaje.
Il mouili.). Techn. Action d'épointiller les draps.
ÉPOIXTILLÉ, ÉE. part. pass. du v.Époin-
liiler. S'empl. adjecliv. Draps épointillés
ÉPOIXTILLER. v. a. 1'» conj. (pr. é poin-
ti-llé, Il mouili.; vad. pointe). Techn. Enlever
avec des pinces les ordures qui se snntintro-
duiles dans le drap pendant la fabiication.
ÉPOl XTURE. s. f. (rad. épointé). Art vélér.
Maladie des chiens qui leur rend une hanche
plus basse que l'autre.
— Techn. Action d'épointer les nerfsqui ser-
vent à la rcliure.||Pai celles de ficellesqui pro-
viennent de cette opération.
* ÉPOIS. s. m. pi. (et., V. ÉPIEU). Véner.
Cors qui sont au sommet (le la tête du cerf. Il
y a des épois de coronure, de palmure, de tro-
chure et d'enfourchure.
ÉPOLLICÉ, ÉE. adj.(ét. laL, e, de ; poUex,
pouce). Zool. V. ÉPOucÉ.
ÉPOMIDE. s. f. (élym. gr., i-'i, sur; iv'iy
épaule). Antiq. Court vêtement de femme, qui
se jetait sur les épaules ||Dans le Bas-Empire,
re/Jo;H/(/c, portée par les fonctionnaiics ecclé-
siastiques, devint une marque de dignité.
— Anat. Partie supérieure de ré[taule.
ÉPO.MIDIOPTÈRE.S. m (ét.gr.,l-<„|iiS.o-/,
épaulette ; intfbv, aile). Entom. Génie d'hymé-
noptères porte-aiguillon, caractérisé par une
partie écaiUeuse en forme d'épaulette qui se
trouve à la naissance des ailes.
ÉPOMIXE. s. f. Syn. irrégulier d'ÉPOMiDE.
ÉPO.MIS. s. m.fdugr. ê-wiAl;,sorte deman-
teau). Acal. Genre d'acalèphes, famille desmé-
dusaires de l'île de Taiti.
— Entom. Genre de coléoptères pentamères,
f imillo des carabiques, dont les espèces habi-
tent les endroits humides et le bord deseaux.
ÉPOMOPHORE. adj.2g. (ét.gr.,l-^, sur;
<'jHo;, épaule ; oop'o;, porteur). Zool. Qui porte
sur l'épaule uiie tache en forme d'épaulette.
— ÉPOMOPHORE. s.m. Mamm. Genre de chau-
ves-souris (l'Afrique, voisin des roussettes.
ÉPOMPHALE. s. m. (et. gr., ti:l, SUr;.;ll-
^a\!l;, nombiil). Pharm. Médicament qui s'ap-
pliquait sur l'ombilic.
ÉPOXA. Myth. Divinité des écuries et des
étables chez les Romains.
ÉPOXDURE. s. f. Agric. Quantité dont les
peiches d'une vigne se dépassent l'une l'autre.
* ÉPOXGE. s. f. (du lal. spongia, même si-
gnif.). Zool. Genre de spongiaires formant des
masses fixées ordinairement aux rochers, et
dont les espèces sont très nombreuses. C'est
un tissu fibreux, plus ou moins flexible, percé
d'une infinité de trous qui le rendent suscepti-
ble de pomper toute espèce de liquide, et d'aug-
menter de volume par cette absorption. Éponge
marine,fluviatile.Petite,grosse éponge. Éponge
de cuisine, d'écurie, de toilette. L'éponge est
une production naturelle que tout le monde
connaît par l'usage assez habituel qu'on en
fait. (Lamarck.) L éponge calcinée a été préco-
nisée autrefois contre le goitreet lesscrofules.
(Nyslen.) || Éponge d'eau douce. Spongille.
L'ànier, qui tous les jours traversait ce gué-là.
Sur l'âne â X'êpo.iQe monta. (La Fo.VTAlNE.)
— Fig. Je me sens si pleine de sérosités par
les continuelles petites sueurs dont je suis im-
portunée que je comprends qu'une bonne fois
il faut sécher cette éponge. (M'"" de Sèvigné.)
— Passer l'éponge :ur quelque chose.h'eSMer.
Il Fig. En effacer le souvenir, n'en plus parler.
llelis un morceau de cette harangue sur la-
quelle heureusement le temps n'a point passé
Véwnqe de l'oubli. (La Harpe.) Le capitaine
MÔnistrol a hâte de passer l'éponge sur cette
espièglerie. (Ch. Monselet.)
Sur les noires couleurs d'un si triste tableau
Il faut passer Vépuuge et lirerle rideau. (ConX.)
— Fig. et fam. Presser l'éponge. Contraindre
à restitution ceux qui se sont approprié des de-
niers dont ils avaient le maniement. Les finan-
ciers s'étaient tellement enrichis, qu'il a fallu
presser Icponge. || Pre.<iser l'éponge signifie
encore Tirer d'une contrée ou d'une personne
tout ce qu'il est possible d'y prendre.
CeUe veuve, je crois, ne sérail poinl cruelle.
Ce sérail une epontje il presser au besoin. (tlEGNARD.!
— Fam. Ivrogne. Cet homme est une vraie
éponge.
— Loc. prov. Boire comme une éponge. S'im-
biber facilement. Ce drap boit comme une
éponge. Il Dans un sens plus restreint. Boire
excessivement. || Avoir une éponge dans te go-
sier. Se dit dans le même sens. || Vouloir séclier
lu mer avec des éponges. EnlteprenAveunecliose
impossible relativement aux moyens dont on
peut disposer.
— Arg. Maîtresse. |I Éponge d'or. Avoué.
— Art vétér. Tumeur molle el indolente qui
se développe à la pointe du coude des chevaux
quise couchent en fléchissant leurs jambes, de
manière que l'éponge du fer presse contre ce
coude.
— Rot. Éponge d'églantier. Protubérance des
rosiers vulgairement nommée liédégar.
—Cb'wn.Éponqe de platine. Platine spongieux
obtenu par la décomposition par le feu du chlo-
EPOP
rure ammoniacal. On dit plus souvent uinusse
de platine.
— Liiurg. Èpnnge liturgique. Éponge dont on
PO sert dans l'É^^lise grecque, pour faire tom-
ber (Uns le calice ïe pain sacré qui est reste
âvu* la patène.
— Manê^. Extrémité de chaque branche du
fer à ferrer les chevaux.
— Pharm. Épongea tacite. Éponge enduite
de cire jaune. t| Epongea la ficelle. Tranche
d'ëpon^e entourée de lice lie dont on se sert
pour dilater une plaie. || Éponge hrùtce, calci-
née ou torréfiée. Poudre d'eponge carbonisée.
— Techn. Châssis bordant la table sur la-
quelle on coule le plomb en nappes. Il Levain
de la pâte dans le Boulonais.
— Véner. Ce qui forme le talon de la bête.
ÉPOXGÉ. ÉE part. pass. du v. Éponger.
S'empl. adjectiv. Table soigneusement épon-
gée. Eau épungêe.
KPOXGEAGE. s. m. (pr. ê-pon-jaje). Ac-
tion d'éponger.
* ÉroXGEU. v. a. !■•• conj. Nettoyer avec
iine éponge. Eponger une table, une voilure.
Éponger une toile cirée.
— Élancher, enlever avec une éponge, et
même avec un linge, etc. Éponger de l'huile,
éponger de l'encre, avec un morceau de drap,
avec un chiffon. E\\e épongeait le sang avec le
coin de son tablier, et faisait taire ses enfants
qui pleuraient, comme s'ils avaient reçu la dé-
gelée de coups de fouet. (Ê. Zola.)
— Fig. Il faut vivre au jour le jour, oublier
beaucoup, enfin éponger la vie à mesure qu'elle
s'écoule. (Gljamfort.)
— Techn. Dorer le pain d'épice avec une
éponge imbibée de jaune dceuf.
— s'éponger, v. pi'on. Être épongé.
— Éponger soi-même. L'abbé, inondé de
sueur, s'était laissé tomber sur une chaise et
s'épongeait avec son mouchoir. (J. Sandeau.)
ÉrOXGIEIt. s. m. (rad. éponge). Mot créé
par La Fontaine, pour désigner l'âne chargé
d'épongés :
EPOXIXE. Femme de Sabinus, célèbre par
son dévouement conjugal.
ÉPOXTAGE. s. m. (rad. éponter). Action
de débarrasser les végètau.t des pontes d'in-
sectes.
ÉPOXTE. s. f. (rad. pont). Dans les mines,
Paroi supérieure ou inférieure d'un tjlon.
ÉPOXTER. v. a. 1« conj. [va^û.ponte). Sou-
mettre à l'épontage.
ÉPOXTEL'R. s. m. (rad. éponter). Celui qui
cponte.
ÉPOXTILL.\GE. s. m. {pr. é-ponti-tlaje.
il mouill. ; rad. épontiUer). Mar. Action de pla-
cer des èpontilles pour étayer les ponts, les
gaillards, etc.
— Action de fabriquer les éponlillcs. || En-
semble des èpontilles d'un navire.
ÉPOXTILLE. s. f. {[tron. é-pon-tille. Il
mouill.; rad. éponte). Mar. Éiai de ter ou do
bois placé verticalement sous les baux et bar-
rots, entre les ponts des grands bâtiments. H
Nom des étais servant à maintenir sur sa qui Ile
un navire en construction.
ÉPOXTILLE, ÉE. part. pass. du v. Épontil-
1er. S'empl. adjectiv. Gaillards èpontilles.
ÉPOXTILLEU.v.a.i'-«corij.(pr.e-;ïO»i-/i-Wc,
// mouill. 1. Slar. Soutenir avec des èpontilles.
Éponliller les bau.\ du pont d'un vaisseau.
* ÉI'OXVME. adj. 2 g. (et. gr., Ul, sur;
ovjna, nom). Anliq. gr. Sedit des divinités pro-
tectricesdes villes, et qui leur donnaient leur
nom. Les dieux èponymes. || Se dit des héros
dont les noms furentdonnèspar Clislhèneaux
ai.\ tribus qu'il établit à Athènes. Cécrops,
Antiochus, Ajax, étaient au nombre des héros
èponymes. !| Archonte éponyme. Le premierdes
neuf archontes à Athènes, celui qui donnait son
nom à l'année. |! Épkore éponyme. Le premier
des cinq èphorcs de Lacédémone; il donnait
son. nom â l'année.
— ÉPONYME. s. m. L'archonte éponyme, les
dieux èponymes.
Él*OXYMIE. s. f.rrad. cpontjme).\n\.\<{.^om
de chose emprunté â une autre chose ou a une
personne.
— Fonction de l'éponyme; sa duré";.
ÉPOXY.MIQUE. adj. Qui se rapporte à l'c-
ponymie.
^ * ÉPOPÉE. s.f.(ét. gr., iTTOTioifa; formé de
»-■);, vers, ctroic'w, je fais). Récit en vers d'é-
vénements héroïques, poème épique. Une vé-
ritable épopée doit être 1 encyclopédie de l'épo-
que.(Boisle.)L"f>o;ït'e est le plus grand ouvrage
que puisse entreprendre 1 esprit humain. (Le
Eatteux.^ Vépopée doit renfermer une vérité
morale sous le voile de rallègorie.(LeP.Bossu.)
Selon Aristole, Vépopée est. comme la tragédie,
une imitation du beau par le discours. (La
Harpe.) Les sujets sont empruntés à la grande
épopée germanique des Niebelungen. (Gèr. de
Nerval.)
— Épopée héroi-eomique. ou épopée badine.
Poème épique où les événements sont traves-
tis, où l'autour rabaisse un sujet élevé, comme
EPOT
Vniiaire dans la Pucelle, ou bien en rehausse
un petit, comme Boileau dans le Lutrin.
La badine épopér, en son tour ironique,
Suil riiispiralion d'nii cipricc comique. (CiiAUSS;inD.)
— Fig. Ensemble d'actions mémorables, hé-
roïques ou merveilleuses. Toute cette épopée
des origines chrétiennes est l'histoire des plus
grands plébéiens qu'il y ail jamais eu. (Kcnan.)
Cen
Arcole, Austertilz, Monlmîraî).
épopée
avec Vèpit,
(V. Hugo.)
ÉPOIMITAL>lIE.s.f.(ét- gr., li:\,sur; «-
îaXft*-);, œil). Enlom. Genre de névroptères, fa-
mille des libclluliens, formé pour une espèce
de Madras.
ÉI»OPS. s. m. (et. gv., ê;:\, sur; î.i, face).
Ornith. Xom spéciliquc de la huppe commune.
ÉPOPSIDE.adj.2g.(ét.fr.,(f;ïo;)s;gr. E-.-îo:,
ressemblance). Ornith. Qui ressemble à la hup-
pe. ][ ÉPOPSiDES. s. m. pi. Famille d'oiseaux
ayant pour type le genre huppe.
ÉI*OPTE. s. m. (dugr. ÊTrûTt-ronat, je vois).
Antiq.gr. Initié admis à la contemplation des
my?léres. 1| Magistrat, inspecteur.
— adj. m. Myth. Surnom de Neptune à Mèga-
lopolis.
ÉPOPTÈUE. s.m.(ét.g^.,È-^,su^;oî:^o^ia!,
je vois). Entom. Genre de coléoptères triméres.
famille des fungicoles, établi pour deux espè-
ces de l'Amérique méridionale.
ÉPOPTIE. s. f. Dignité d'épopte.
ÉPOPTIQUE. adj.-J g. Ant. gr. Qui appar-
tient, qui arapportauxépoptes,à l'èpoptismc.
— Phys. Couleurs époptiqiies. Couleurs iii-
séesqui se produisent sur les lames transpa-
rentes extrêmement minces.
ÉPOPTISME. s.ra. {rad. épopte). Antiq.gr.
Le troisième et dernier degré d'initiation aux
mystères d'Eleusis.
* ÉPOQUE, s. f. (étym. gr., Êroyi;,qui a le
même sens, dérive de Èîiî/w, je flxei j'arrête).
Point fixe dans l'hisloire-etordinairement mar-
qué par un grand événement. L'époque de la
création. L'époque du déluge.
— Se dit souvent de l'événement historique
que Ton prend pour point de départ d'une ère.
L'époque de la naissancede Jésus-Christ. L'é-
poque de la fondation de Rome.
— Époque se dit aussi d'un certain nombre
d'événements remaixjuables que l'on choisit
dans l'histoire d'un peuple, ou dans l'histoire
universelle, pour y établir des divisions, et de
chaque espacedetempsqui s'écoule entre deux
de ces événements. Les principales époques
de l'histoire ancienne, de l'histoire moderne.
Les époques de l'histoire sacrée.
— Faire époque. Se dit d'une action, d'une
circonstance remarquable et qu'on ne peut pas
oublier. Chose qui fait époque dans la vie.
— Brouiller tes époques. Confondre les dates.
— Par extens. Toute portion de temps, con-
sidérée par rapportàcequis'yest passé. Épo-
que heureuse. Époque malheureuse. L'époque
de la naissance. L'époque du mariage. L'é-
poque de la mort. Les époques de la vie. L'é-
poque de la moisson, des vendanges. La plus
belle époque de l'année. La foi est devenue,
pour ainsi dire, la première et la plus sûre
époque de la monarchie. (Mass.) La vie est di-
visée en deux époques, celle des désirs et celle
des dégoûts. (De Meilhan.) Le siècle des faux
philosophes et le régne de la philosophie sont
deux époques bien différentes. (Grimm.)
— Être lie son époque. Avoir les idées de son
temps.
— Absol. Le temps où nous vivons. Le grand
malheur de l'époque, c'est l'indifférence. (Th.
Gautier.)
— Astron. Époque des' moyens mouvements
d'un astre. Lieu moyen de cet astre fixé pour
un instant déterminé, pour trouver ensuite, en
partant de cet instant, le lieu moyen de l'astre
pour un autre instant quelconque.
— Géol. Chacune des périodes qui se sont
écoulées entre deux grandes i-èvolutions du
globe.
— Numism. Époque des médailles. Années du
règne des princes, ou de la fondation des vil-
les, marquées sur les médailles antiques.
— Philos. Suspension du jugement,qui, trou-
vant dos raisons égales pour affirmer et pour
nier, ne doit, selon les sceptiques, se prononcer
ni dans l'un ni dans l'autre sens. Pyrrhon ap-
puyait cette opinion de plusieurs arguments
qu'on appelle raison d'époque.
— A l'époque. loc. prépos. A Vépoque de leur
naissance, une multitude d'araignées Ulent
dans les nopaliéres. (B. de St-P.)
-:- A pareille époque. A une date correspon-
dante dans une autre année.
— Pop. Au pluriel, Avoir ses époques. Avoir
ses menstrues.
ÉPOQUE, ÉE. adj. (rad. époque). Dr. Dont
l'époque ou la date est donnée.
ÉPOS. S. m. (dugr. èro;, parole). Litt. gr.
Uécit, chant épique^
ÉPOSTR.\CISME. S. m. (et. gr., Er-jffrpa-
xtffjLà;, formé de iT:\,sur,o(r:eax<.v, coquille). Ant.
gr. Jeu d'enfants qui consistait â lancer des
coquilles sur l'eau, pour faire des ricochets.
ÉPOTIDES. s. f. pi. (et. gr., Inl, sur; o^;,
.oTb;, oreille). Antiq. Nom de deux poutres qui
étaient fixées sur les cotés de l'éperon, dans
les vaisseaux anciens, pour préserver cette
partie du choc des vaisseaux ennemis.
EPOU
ÉPOUCÉ. ÉE. adj. Ornith. Qui n'a pas de
pouce, dont le pied est dépourvu de pouce, il
ÉpoucÊs. s. m. pi. Grande classe doiseau.t
comprenant ceux qui n'ont point de doigts en
arriére.
ÉI>01;drÉ, ÉE. part.pass. duv.Époudrcr.
S'empl. adjectiv. ËtofTe èpoudrée.
Él'OUDRER. V. a. !'• conj. (rad. pondre).
S'est dit pour Époussetor.
Él'OUFFÉ, ÉE. part. pass. du v. s'Épouf-
fcr. S'empl. adjectiv.
—Se dit aussi d'une personne qui s'empresse
inutilemcntoupour trèspeu dcchose,au point
de ne pouvoir plus respirer qu'avec peine. Ar-
rivcrquelquepart toutépouffé.Familieret peu
usité.
* ÉPOUFFER (S'). V. pron. i" conj. (rad.
pou/fer). Pop. S'enfuir secrètement, disparaî-
tre. S'épouffer dans la foule.
— Fam. S'épouffer île rire. ScloulTer de rire.
ÉPOUILLÉ.ÉE. part. pass. du v. Ëpouil-
ler. S'empl. adj. Enfant bien ëpouillé.
* ÉPOUILLER. V. a. l'« conj. (pr. épou-
ller. Il mouill.; radie, po»}. Olcr les poui.
Épouiller un enfant.
— s'ÉPOciLLER. V. pron. Chercher ses poux.
Un mendiant qui s'épouille. Le singe sipouil-
(a;/ attentivement, allongeant une de sesjam-
beSjlcnanl dans une de ses mains son pied tordu
comme une racine. (De Gonc.)
ÉPOL'L.4RD.\GE. s. m. Techn. Triage au-
quel on soumet le tabacpour enlever les feuil-
les moisies.
ÉPOULARDÉ, ÉE. part. pass. du v. Épou
larder. S'empl. adj. Tabac époulardé.
ÉPOULARDER.v. a.l" conj.Techn.Trior
les feuilles du tabac.
— Absol. Faire l'époulardage.
ÉPOULARDEUSE. s. f. Nom des ouvrié-
res qui, dans les manufactures des tabacs,
sont chargées de trier et de classer les feuil-
les de tabac qui arrivent de Cuba.
ÉPOULLE, ÉPOULLEUR, ÉPOULLIX.
V. ESPOLE, ESPOLEUR, ESPOLIS.
ÉPOUMONÉ, ÉE. part, pass.du v. Épou-
moner. S'empl. adjectiv. litre tout époumoné.
* ÉPOU.MO\ER. v. a. 1'" conj. Fatiguer
les poumons. Discours, lecture qui époumone.
— s'Épou.MONER. v. pron. Se fatiguer les pou-
mons. S'époumoner à force de crier, à force
d'appeler. Un chanteur qui s'époumone.
*ÉPOl'S.AILLES. S. f. pi. (pr. e'-poK-M-
lle,ll mouill.: et. lat.,.«po«.!a//n, dérivé de spon-
dere^ promettre). Célébration du mariage. Cé-
rémonie nuptiale. Le jour des épousaiùes. La
cérémonie des épousailles. Assister aux épou-
sailles.
— ÉpottsaiUes s'applique aussi aux pro-
messes de mariage, et alors ilestsyn. de fian-
çailles.
Présent d'épousailles. Celui qui est fait le
EPOU
1445
•du 1
* EPOUSE, s. f.V. ÉPOUX.
ÉroUSÉ, ÉE. part. pass. du v. Épouser.
S'empl. adjectiv. Il y a douze ou quinze jours
qu'ils (nrenl épousés. (Malherbe.)
— Substantiv. Son épousé la faisait dame.
(La Fontaine.)
*ÉI»OUSÉE.s. f. Celle qu'un homme vient
d'épouser ou va épouser. Conduire l'épousée.
Sortir avec son épousée. Au côté de la chemi-
née était Vépousée. ^Malherbe.)
— Fam. Marcher comme une épousée. Marcher
avec lenteur et gravité, avec un air de ré-
serve.
— Loc. prov. Être parée comme une épousée
de village. Être parée avec affectation , d'une
manière ridicule, || Voir l'épousée. Se disait de
soKlals saisis d'une terreur panique.
* ÉPOUSER. V. a. 1"^ conj. (rad. épou.x).
Prendre en mariage. Épouser sa cousine. La
personne est belle et bien faite; elle me plaît
et est ravie de m'époiiser. (Mol.^ Mais, je te prie,
la honte est elle d'épouser-cc\\xi qu'on aime, ou
de l'aimer sans Y épouser? (J.-J.Rouss.) Il ne faut
épou.'ier jamais que son semblable. (Lenoble.)
Il l'avait épousée en secret et sans dot, pan-e
que les parents de sa femmes'étaientopposès.
âson mariage.(B.deStP.) Toi qui es heureuse
près d'un mari qui t'aime et que tu as épousé
d'amour. (Alex. Dumas.) C'était bien l'histoire,
telle que la racontait leur cocher Joe, d'un
vieux crampon qui tcnaità se faire épouser. (A.
Daudet.)
Bientôt Ipliigépie, en épousant Acliilte,
Vous va tous son appui présenter un asile. (Rac.)
— Absol. Il y a des tempspendant lesquels
l'Église défend d'épouser.
Voulez-vous aimer sans cesse,
AmanU, n'épOHSfz jamais. (Ocisaclt.)
— Sedit des choses que l'on reçoit en se
mariant. Il a épousé beaucoup d'argent. Dans
un temps où les ténors épousent huit cent mille
livres de rentes, il n'y a plus d'arithmétique.
(De Concourt.)
— Épouser la misère. Se marier avec quel-
qu'un de très pauvre.
— Prov. Qui épou.fe la femme épouse les det-
tes. Il Tel fiance qui n'épouse pas. Sedit iî^uré-
mentdeceux qui, ayant commencé une affaire,
ne la mènent pas à lin.
— A signifié Marier. Aucun des curés ne
voulut les épouser. (Scarron.)
— Fig. S'attacher parchoix àunc personne,
aune clinse. Être également bien avec tout le
monde, et n'épouser personne. Épouser les in-
térêts, les passions, la querelle de quelqu'un.
Épouser une opinion, un parti. Le mien me
fait ici <î;jO(/«tfr ses inquiétudes. (Molière. )Dois-je
épouser ses droits contre un père irrité? (Rac.)
Les mêmes liensqui l'attachèrent au prince son
époux l'allachérent â la France; elle parut
avoir épousé la nation. (Mass.)
— Épouser une étude. S'y adonner avec pas-
sion.
— Arg. Épouser la foucandièrc. Jeter le pro-
duit d'un vol lorsque l'on est surpris. l|f'/;o«Arr
la camarde. Mourir. || iÇ;ïo«.?(rr la veuve, tire
guillotiné.
— Ilist. Droit d'épouser la mer. Privîlégcqtie
le pape Alexandre III accorda au doge de Ve-
nise (1177], en lui conférant la souveraineté
de l'Adriatique comme récompense du service
rendu par les Vénitiens, qui avaient détruit ta
Hotte de l'empereur Frédéric I^', alors en dé-
mêlés avec le saint-siège.
— s'ÉPOCSER. v. pron. Se prendre pour mari
et femme. S'épouser en face de l'Église. C'en
est fait, ils se vont épouser. (Rac.)
— Signifiait autrefois Consommer le maria-
ge. Se marier sans s'épouser, c'est trahison.
(Montaigne.)
* ÉPOUSEUR. s. m. Celui qui doit épou-
ser, qui est connu pour vouloir épouser. Il se
présente un épouseur, plusieurs èpouseurs.Je
ne sais si c'est la peine de te dire qu'à l'occa-
sion de la noce, il m'est venu encore,ces jours
passés, deux épouseurs. (J.-J. Rouss.) Il est fa-
milier et souvent ironique.
Un marquis, de même caractère.
Grand épouseur aussi, la galup« et la Daire. {ReGNAno.)
— C'est Vépouseur du genre humain. Se dit
d'tm homme qui promet le mariage â toutes les
lilles, et se met peu en peine de tenir sa pa-
role. Mon maitre n'est pas Vépouseur du genre
humain, il n'a pas dessein de vous tromper.
',Mol.)ii Un épouseur à toutes mains. Se dit lians
ie même sens.
ÉPOUSSÉ, ÉE. adj. {raiVic. pou-ise). Agric.
Se dit d'une terre qui, surchargée de princi-
pes végétatifs, fait pousser les blés trop en
herbe.
ÉPOUSSEMEXT. s. m. Agric. État d'une
terre èpoussée.
ÉPOUSSET.AGE. S. m. AcUon d'épousse-
ter.
— Techn. Dernière façon que l'on donne â
la poudre de guerre ou de chasse.
ÉPOUSSETÉ, ÉE. part. pass. du v. Épou&-
seler. S'empl, adjectiv. Tapis bien épousseté.
— Fig. Corrigé, battu.
ÉPOUSSÈTEMEXT. s. m. Syn. d'ÉPOCS-
S ETAGE.
* ÉPOUSSETER. V. a. 1« conj. (radie.
épowsette). Il prend deux / devant un e muet,
excepté au futur et au conditionnel. J'^pOH**c-
terai. J'épousseterais. Nettoyer avec des épous-
seltes, ou vergettes. Épousseter un habit, un
manteau. Épousseter un tapis. Ils criaient
qu'ils allaient tout â l'heure épousseter la do-
rure de leur peau et leur faire boire du fer.
(G. Flaubert.)
— Épousseter un cheval. Le nettoyer avec
répoussette, après l'avoir étrillé.
— Fig. et fam. Épousseter quelqu^un. Le c<m
riger. le battre. On l'a bien épousseté. Il s'est
fait épousseter comme il SuMt.JeVépoiusseterai
comme il faut. (Acad.)
— Critiquer vivement.
— Techn. Faire l'épousselage de la poudre
à canon.
— Absol. On passe son temps à épousseter.
— s'ÉPOCSSETER. v. pron. Épousseter soi.
Allez vous épousseter.
— Être épousseté. Les habits doivent s'é-
pousseter tous les jours.
ÉPOUSSETEUR,EUSE.s.Celui, celle qui
époussette.
ÉPOUSSETOIR. S. m. Techn. Petit pin-
ceau â l'usage liu diamantaire.
* ÉPOUSSETTE. s. f. (rad. pousse, qui n
formé poussière). Espèce de brosse pour net-
toyer les habits, les étoffes, etc. S'emploie pre—
que toujours au pliu'iel. Des époussettes trop
dures.Prendre les époussettes.Vieux et inusité.
On dit aujourd'hui vergette.
— Morceau d'étoffe avec lequel on nettoio
un cheval, après Tavoirétrillé. On se contenio
de frotter les chevaux avec Vépoussette et d?
les laver. (Buff.)
ÉPOUTI, lE. part, pass.du v. Époutir.
ÉPOUTÏ. s. m. Techn. Petite ordure qui se
trouve dans les draps et autres ouvrages de
laine.
ÉPOUTIAGE. S. m. Techn. Action d'épou-
tir.
ÉPOUTIER. V. a. 1" conj. ou ÉPOUTIR.
v. a. '2" f onj. Pratiquer l'époutiage. Syn. d'Ëpi>-
CETER.
ÉPOUTlEUR,EUSE.s.Techn.Syn.d*ÊPiv
CETEtR.
ÉPOUTlSSAGE.s.m.Techn.Syn.d'ÉPiN-
CETAGE.
* ÉI'OUV.WTABLE. adj. 2 g. Qui caus-
de l'épouvante. Spectre épouvantable. Vision
épouvantable. Un crime épouvantable. Des
1446
EPOU
menaces cpouvanlablcs. Des plus fermes États
la eluite épouvantable. (Racine.) La voilà donc,
Giiot, celle hyilie époumiilabU. (Boil.)
El sur mon bouclier, solide, iinjiénitrnble.
Je ret^is, en riant, le clioc tiWmantahU.
(LDCË ut: LXNOIVAL.)
— Se dit aussi, par exagciation et en mau-
vaise part, do tout ce qui est e.\cessif, éton-
nant, incroyable. Laideur épouvantable. Faim
épouvantable. Douleurs épouvantables. Bruit,
fracas épouvantable. Voilà qui est épouvan-
table. Il fait une cliére épourantable, ce ma-
réchal. (M"« de Séviçné.) Je vous écris tout
ceci avec une rapidité époimaaiable. (Rac.) A
ce spectacle, je poussai des cris époitranlabies.
(Gallois.) Les ruisseaux roulent, bondissent
avec l'impétuosité des torrents; les cascades
deviennent d'époiifaiHabtes chutes d'eau. (Bor-
nasse.)
lis gagnent leurs vaisseaux, ils en cou|tcnt les cibles,
^ous laissent pour adieux des cris rpom-aitinbles.
(COHNEILLE.)
— Subslantiv. Ce qui touciie à Vèpoitvanta-
bli\ c'est l'objet même que l'on emploie pour
attirer la fotde, c'est la femme nue. (L. Veuil-
lot.)
* ÉI»Ol"V.AXT.\nLEMEXT. .idv. D'une
manière épou\ iiittMr, .'\i-..ssive. Être épou-
vantablenii'iii 1 1 i^ i.iïi n . |n.uvantablement.
Cet homme 1 1 \ - : m ifiriiwaiitalitemenl.
(Ilegnard.) l.rpn - 1 • mr- maux, c'est que je
m'ennuie époiniinlalilemciil. (Mérimée.)
* ÉPOUV.ANT.AIL. S. m. (pr. é-pou van-
tail. Il mouill. ; radie, épomnnieyy. Mannequin
grossièrement fait ou gucuilli >|;i. I i, i,; ,, ,
au bout d'un bâton, dans un I I .
chènevière, dans un jardin, i !
lesoiseaux, Mettreun '_-|H.ii\ i: i ;;.il.^
oiseaux avec un éptiM - ijuc les
oiseaux les peuples : ir Vépou-
ranlail. (,V. Hugo, r mis.
~ Fig. Il tâche Ac .- ,,. . ,|iil- tout le
poids de votre colère n'est qu'un cponraittail
dont on fait peur aux âmes simples. (.Mass.)
C'est là que ces terribles Semnathées \ ien-
nent chercher le gui sacré que nos ancêlies
appelèrent longtemps le rameau des spectres,
Ycponvantail de la mort, et le vainqueur des
poisons. (Marchangy.)
— Fig. et fam. cpouvantail -/■ : a - , - ' ■. u
cliéneviêreou simplement dp:i. i j
ne laide, mal faite, ou pei"sonui Lilii;. . i uii^'
manière bizarre. Cn vieillard ljui ^cta.-^e Uuiu
craindre est un vrai cpoitvantail de clicnevière.
(Mont.) Il On dit aussi d'une chose dont on veut
faire peur, et qui ne peut épouvanter que des
personnes timides, que c'est un épomantail à
chènevière.
* EPOUV.4XTE. s. f. (radie, épouvanter).
Terreur soudaine, causée par quelque chose
d'imprévu. Épouvante terrible. Prendre l'é-
pouvante. Être saisi d'épouvante. Donner, cau-
ser de l'épouvante. Jeter, porter l'épouvante
dans un pays, dans une ville. L'invasion subite
des Turcs jeta dans tout le monde chrétien
l'ètonnement et l'épouvaiUc. {Pléch.) LcMiin
à leur aspect d'époiivanle frissonne.(Boil.) Cette
même image qui m'est si chère ne me donne-
rait qu'épouvanle et qu'effroi. (J.J. Rouss.) La
biche,encore enfant, d'epoucan/e bondit. (Uel.)
Dans les murs, hors les murs, la désolation,
l'épouvante, le vertige de la terreur, se répan-
dent en un instant. (Marmontel.)
Leurs cris. Taboi des cliiens. les cors mêlés de voix,
Annoucent l'epoiitnit/e aux hôtes de ces bois.
(l.\ FONTAISE.)
— Par extens. Ce qui épouvante. J'ai vu
toutes les épouvantes des batiilles. (G. Flau-
bert.1 C'est de l'intérieur que doivent venir
les auteui's mystérieux de ces épouvantes si
elles sont fondées sur quelque chose de réel.
(Ch. Nodier.)
ÉPOUVAXTÉ.ÉE.parl. pass. du v. Épou-
vanter. S'empl. adjeetiv. Pour moi, plus épou-
vanté peut-être que tous les autres, je gagnai
la campagne. (Le Sage.) ils y entrent souvent
pour dormir, pour teter,et aussi lorsqu'ils sont
f;K»«ra»to.(BuB'.)L'enfantepo«(ia«/(;s'écartedo
son père.(Del.)Ses yeux cpoKiiastés cherchaient
en vain le fond. (Id.) L'imagination même reste
épouvantée devant la grandeur de la création.
(A. Martin.)
Dans une (orèt sombre Hermione emportée,
Au gré de son coursier fuyait êfOuvaMléf.
(Baotjn-LonMUN.)
Les yeux ipouvantèi danslc£ vastes campagnes
Ne reconnaissent plus ni vallons ni montagnes.
(DELtLLE.)
— Par extens. Le (lot qui l'apporta recule
épouvanté. (Racine.)
— Épouvanté de.
ï.(PAnsr.VAt..)
— Épouvanté pour. Ce n'est que pour ses
jours qu'elle est épouvantée. (Rac.)
* ÉPOUV.^NTE.ME.'VT. s. m. (rad. épou-
tanler). Terreur, épouvante. Vous n'y trouve-
rez rien d'épouvantable que le seul épouvau-
tement que nous en prenons.(Malherbe.) L'Écri-
tiire appelle la mort le roi des épouvantements.
(Chaleaulj. Il n'y a rien à comparer à cette
idée dans les épouvantemenls de l'agonie. (Ch.
.N'Xlier.) Le dratue commencé dans Véponvan-
/»•(«(•«< se denotie dans lapoihéosc.(P. de Saiiil-
\ ictor.) Il étonna le v sié.le, si habitué pour-
tant aux cpoueantementi. (Id.)
EPOU
* ÉPOUVAXTER. V. a. l'«conj. (et. lat.,
es, dc\ pavor, ci'ainti-)- Causer tlo rt-pouvaiUe,
effrayer. Épouvanter qurl'junn |iar '\r-~ mina-
COS. Ûnfanlquolcuii'iii ii . i i mi . |...m', mi. lu
homme que la moiriiii' > !i ■-> i |. .u\ uih l'-mi
dc(litïicuUéquilesi'''l'ii(''. p..; ni ,1,- |.['i'ii,.iui \r~>
épouvanle. (rièclï.) V- ■ \ \ y i.-. .[iii m'oc-
cupe et qui vw'épomu i! . M t -:! s .n ombre
cpoiiranta votre stimuI \ t^l. Cirn.) La
(Ita
— In^|iii'i'i'.li'l'li..n'.-ni-jlrr;tv,TM.in.Losful
nom (i'.is- I-..11I V,'pi>nraiilcv\ l'anvlc. :llai-iiie.)
Pounail illr .■II.- .'a|j;tl'lt:- .l'un.' inlri-ut- i,m-
lante, elle iniu l'ouibre même du crime épou-
vante ? (Le Sage.)
— Frapper de stupeur. C'est l'idée de l'infini
qui épouvante riiomme arrêté au bord du Grand
Océan. (De Gustine.)
Le chrétien m*êpoHvante, cl ce ((iie dit l'iilli^^e,
Eu déi)it de mes sens, je ne juiiâ l'écouter.
(A. DE MOSSET.)
— Par exagér. Décourager, faire reculer. \ji\
travail, un voyage si long m'a épouvanté ; je
n'ai pas osé l'entreprendre. D'un côté, le cré-
dit du défunt m'épouvante. (Racine.)
— Absol. Les grosses joies procèdent de la
tei'rctir; elles ('/)««/'««/('«/. (A. d'Houdetot.)
— Kpiiiiruiilcr de. Il h's cpniirantait de ses
li-iMniplics iM|ii.lc^. A.ai.' (jui d'un bruit si
Irn-ihlr ,7.«.r,/7/«/,-/l/l, 'S crimes, (liic.)
U'un coupable paiti déici
Lpottvaittaient Valois de leurs s
des cris. .M.l Le llaniibr s'.nlrnt. le Ta-.' s'f-
poiii'anle (Boil.) Je m'épouvante à l'idée que
lu pouvais rester enfermée dans ce sépulcre.
(Alex. Dumas.)
Il vole vers Jnnie , et sans s'(^j)0«i'(t»i(cr,
D'une profane main commence à l'arrêter. (Rac.J
— Loc. piov. C'est unbott cheval de bataille.
il //ja'i; ■ l' r,"'/ ;' ,s (//( Itruit. Se dit de ceux qui
li'^'iii I . ,i , I niiMiaces.
* l.rol \. m -.K. s. (et. lai., .tpojww. for-
me ilu '. . .■.;^«/M< (.'.piometlrc'. Olni.ivilrqiie
le mariage unit a une petsoiinr rmi :i;ifte
sexc. Prendre un époux. l'.n: .L i\ .lune
épouse. Le futur époux. La iiiiii;i , [rn-r,
l'erdia' un ('/../«.iMinr ,7i'.,v.-.,' .|ii i, .in-- . -i m.
alh.
épn:r . i , , : mi; ' Molière.)
Cuillli ■ ! 'Mil I,, .■ ,,. . '.n épouse'/
[M- Il I : . v i . ^ . t |. ... 1 1'1,'nait sur
lotis -I- iiiuiiii- .'-.', 11 II--. 111. L'estime
d'un ./'..vi il-il I l. 1 .(NI iiii. La Chauss.)
Um/ir, . ,1 ini -1,1 11.-., [ihi-l,. |,,,iailfe. (Id.)
Une r/i'i/.M' iilcmii'.c I Ni ri,r,,iv |iltis aimable.
(Id., tj ii. .11 |ih. 1-1 Im-ii li.ih lil.- .1 ni être bon
époin l'Kii I !..■ li..i,li.iiri!. -,'M,j estdans
la CMllliinrr. . |lrvl,,||[,iil|r>. i 1. ,';in,7 ,(' llu hérOS
se doit a la palno. (Arn.) L'cpoiisc du chrétien
n'est pas ime simple mortelle : c'est un être
extraordinaire, mystérieux, angélique; c'est
la chair de la chair, le sang du sang de son
époux. (Chateaub.) Entre ce saint foyer et le
berceau de son enfant, l'époux est toujours
jeune, d'un cœur tout virginal. (Michelet.)
Plus que l'on ne le croit, ce nom d'é/)our engage ;
Et l'amour est souvent un fruit du mariage. (Mot.)
— Fig. L'épou.f des vierges, le céleste cpoui.
Jésus-Christ. Il L'cpnusc ilc Jésus-Christ. L'É-
glise. On dit il" lui- nu .hsnx-Christ esll'é-
pou.v de son /. \ ' ■ m.. ■ . ssc à tous
les besoins .! 1. ii -us. Christ.
(Racine.) || L.v. .>,;;,,■..■.. im .Sic/'i.'/i . /cv (71,1.,-
sesdeJésits-Christ, du Ijuu Un il 1 1 i
ses. Heureuses de pouvoir fnim
fidèles à .lésus-Chrisl! (Flé.-ln. 1 1. - .iiii.i. -
de hiiTiir-,.-.-, ..Il-, iii; ,.ii lion, en venleni
aux 11 ,1 11 MiTimée.)|| Épouse
du .s.i / 'Il .Marie, qui conçut
par li'i 'Il lu - mil I -|ii'il.
— Alisiil. L'Epoux et t'Epouse. Personnages
mystii)iies du Cantique des cantiques.
— S'emploie au pluriel potir désii^nrr cnl-
lectivenient deux n''iii\ I III i II 1 '-ni. miii
ellafemrae.Les futur- ' 1 I h i\.
Des époux bien assni I - \, 1 |. 11
en amants qu'en cpo/ir 1. ~ij. ,1 iinii- 1- ux
époux n'ont été plus contctils t|ite nous l'étions
l'un de l'autre. (Id.)
Chez les èpoitx tout ennuie et tout lasse ;
Le devoir nuit : chacun est ainsi fait. (La FoMT.)
-- En poésie cl dans le style soutenu, époux
et épouse se disent élégamment en parlant du
mâle et de la femelle des animaux. Elle souf-
fre l'époia qui doit la féconder. (Lalanne.)
L'é/JOua: voluptueux de ce troupeau lascif.
Le bouc, suit avec peine, et traîne un p.is tardif. (ItossET.)
L'animal (le cheval), arrêté surles monts de la Thracc.
De son e/'owrc errante interroge la trace. (ROLCiiiirt.)
— Pop. Époux, épouse. Amant, maîtresse.
La blanchisseuse, dés la première nuit, s'en
était allée retrouver son ancien époux, aussi-
tôt que ce jeanjean île Coupcau avait ronllé.
(É. Zola.)
— Syn. comp. épodx, mabi. Le nmi rnmi r .si
du style soutenu, et a rappoii anv li. h 1 ii
fection, de caractère. L'n len li 1 1 i. -
époux assortis. Le mol viari i-i 1 n..,!.. 1 . i a
rapport au lien légal ou à l'umiju i.lij.-i.joe. Lu
EPRE
mari doit protection à sa femme. Époux, épouse
ne s'emploient jamais pour mari, femme, dans
le langage familier. Dire : Mon époux, mon
cpoiv^e.ftmv Mon mari, ma femme, c'est dénoter
un manque d'éducation.
Êl>R.\ULT. s. m. Bot. Ln des noms vul-
gaires du céleri.
•* ÉfREINDRE. V. a. -l» conj. (étym lai.,
crprimerc, formé du picf. exlract. ex, cl linpjr-
mere, (iresser). J'epreins, tu éprcius. il cpn-tnt.
nous épreignons, vous épreignez, ils épreninent.
J'épreignais, nous épreignions, elc. J'épreiijiiis,
nous épreignimcs. J'épreindrat. J'épreiudrais.
Epreiiis, épreignons. Que j'épreigne, que nous
épreignions. Qneféprcignisse. Épreignant Ser-
rer, presser quelque chose, pour en exprimer le
suc, lejiis. Épreiudiedes herbes. Épreindie un
cilLaiii. Kpieinilre du verjus. Faire bouillir des
ri'uilies ei en epreindre le suc.
— s'ÉPRKixnitE. V. pion. Être épreint. Raci-
nes qui doivent s'èpreindre à moitié cuites. -
ÉI'REI\'T,Eli\TE.part.pass.duv. Éprein-
die. S'emploie adjeetiv. Se servir d'un citron
déjà épreint.
* Él'REINTE. s. L [va.A. epreindre). Dou-
leur intestinale, accompagnée de fausses en-
vies d'aller à la selle. Il ne s'emploie guère
qu'au pluriel. De cruelles, de vives ôpreintes.
Senlir, éprouver des épreinles. Dans le lan-
gage méclical, on dit ténesme.
— S'emploie quelquefois au figuré, en par-
lant de lelfet de ce qui accable, de ce qui tour-
mente. Les cris que le peuple rend sous \'é-
preinte de tant de subsides. (Pasq.) La voilà en
proie aux épreinles de l'Esprit qui gonfle son
sein. (P. de St-Viclor.)
EPREMESML iJean-Jacqucs ddval D').Né
à Pondichery, 1746-1791, devint conseiller au
parlement de Paris, et se signala par son op-
position, à la cour. Idole du peuple pendant
quelque temps, il perdit sa popularité lorsqu'il
eut parlé contre la double représentation du
tiers aux futurs États généraux.Élu député de
la noblesse de Paris aux États, il se montra
défenseur aussi e.xalté des privilègesqu'il avait
été adversaire opiniâtre de la cour. Après le
II) août, il futarrélé, condainnéà mortel exé-
cuté.
■* ÉPRENDRE (S'). V. pron. i" conj. (rad.
ori'itilrr . Se conjugue comme Prendre. Se pas-
-'. uni 1 avec violence et souvent d'une façon
. - iiuililc pour une personne ou pour une
il — .s I prendre d'un nouvel amour. Ils se
S1..111 r|ii 1» l'un de l'aulre. Ne va pas l'éprendre
de ces femmes qui regardent un chacun du
haut en bas. (Molière.) Les hommes s'épren-
nent plus volontiers d'une chimère que d'un
bien qui s'offre de lui-même. (G. Sand.) Un plé-
béien lui fait don d'une petite statuette ; il s'é-
prend de celte poupée. (P. de St-Victor.)
— Se mettre à, en parlant du feu. Si quel-
quefois le feu s'éprend en ces corps. (Descar-
ies.)
— ËPRSNDRE. V. a. S'emparer de l'esprit ou
du cœur. El l'amour qui pour lui m'éprit si fol-
lement. (Corneille.) Sa vertu, sa douceur, sa
polilesse,tout m'avait épris en lui. (St-Simon.)
'* Éi'nK('\'F. s. f. (radie. (7)roTO^r). Essai,
expri I 11 11 1 lit d'une chose. Faire l'é-
preir, i ,: Il 11 ine. Faire l'épreuve d'un
caiimi \ i.. i. 1 montre à l'épreuve. Épreu-
ve aisce, cpietn'c difficile à faire.
— Êpreuveà o«/ni«cf.Épreuve dans laquelle
on fait éprouver à l'objet un efl'ort bien plus
grand tiue celui qu'il doit subir d'ordinaire.
— Se dit aussi en parlant des personnes, et
signifie un essai tenté sur le caractère desin-
ilividiis, et qui en fait saillir les qualités et
il N I : 111- 1 Ht' I une épreuve, des épreuves
I ; 1 1 I I M iiie quelqu'un à l'épreuve.
M li II courage,la fidélité, lapa-
Il Mil 1 (til 111 1111. L'c;ïreKti^ est hasardeuse
pLUir un liuninio d'État. (Bossuet.) Elle était
inébranlable dans ses amitiés; la reine sa
sœur en fit Vépreuve. (Id.) L'épreuve la moins
équivoque d'une vertu solide,c*est l'adversité.
(Mass.) Je vous avertis que je vais mettre votre
amour à une étrange épreuve. (J.-J. Rousseau.]
Vépreuve des amis, c'est le malheur extrême.
(Demouslier.)
— .1 l'épreuve de. Capable do résister à. Cui-
rasse à l'épreuve des balles, de la balle. Vase
à l'épreuve du feu. Chapeau, manteau à l'é-
preuve de la pluie.
— Fig. Être à l'épreuve de l'argent, de la ten-
tation, de la séduction, de la médisance, de la
calomnie, de la raillerie, de la critique, des in-
jures, etc. Je ne suis pas à l'épreuve de toute
la tendresse que me donne une conduite si
charmante. (M™e de Scvignè.) 11 n'y a presque
plus d'amitié qui soit à l'épreuve de la fran-
chise d'un ami. (Fléch.) 11 n'est pas à Vépreuve
d'une perle, d'un procédé, d'une disgrâce. (Mas-
sillon.) Les vertus humaines ne sont àl'épreu-
ve de rien. (Id.) Mon tendre attachement pour
vous est à l'épreuve du temps. (J.-J. Rouss.)
— Être à l'épreuve rie tout, à toute épreuve.
Être d'une probité, d'une fidélité reconnue, et
que rien ne saurait corroiupre.
— Ami, serviteur à toute épreuve. Ami, ser-
viltMir liant le dévouement, dont la fidélité est
11, .11. l'alilr.
'. 1» .ii/c. zèle, probité, etc., à l'épreuve, à
^■■<ir < n < .11 r. Courage, zèle, probité, etc., que
iicii il util aille, que rien ne rebute, que rien ne
EPRO
peut séddire. On vous regardait comme un
lioinme intègre et d'une probité à Véprenve
dans l'adminislralion de votre charge. (Mass.)
— Fam. Être à l'épreuve on à l'épreuve de ta
bombe. Être capable de résister à tout, être in-
vincible
— Faire épreuve de. Essayer, faire l'essai le
J'ai fait de mon courage une épreuve derniùi' .
(lïacine.)
Ainsi, sans rien clioisir, de (out on fait épreuve,
bt voilà justement comme on hit une veuve.
(RECNAtlD-)
— Malheur, danger qui nécessite de la f- -
melê,du courage Soutenir répreuve,ies épi ■
vesde la mauvaise fortune. Soutenir de nul'
de pénibles épreuves. Il vient, dans les p:
rudes épreuves, apprendre la guerre auxc ; -
du prince son père. (Boss.) Jamais on n'a pa--
par de si longues et de si rudes épreuves, {l
chicr.) Le temps des épreuves ne durera i- 1-
toujours (Massill) A quelle eprewe^o ciel! i -
duis-tu Mithridate. (Rac.)
— Ane. art miiit. Engagement corpsà corp-.
dans un carrousel, dans un tournoi. On disait
anciennement éprouve.
— Fr.-maçonn. Chacun des dangers aux-
quels on expose les néophytes pour les éprou-
ver.
— Grav. Nom des premières feuilles qu'"n
tire sur une planche gravée, pour juger dn
travail ou s'assurer qu'il n'y apoint de fautr^
Lorsque le graveur a fait mordre sa plan- !
il tire les épreuves d'eau- forte ; lorsqu'elle •-
ébauchée, l'épreuve li'essai ; anUdy quand il i
iini. des épreuves qu'on nomme épreuves ter-
minées. \\?av extens., on appelle anss'i épreuve
Toute estampe tirée après que le travail est ter-
miné. Voilà une belle épreuve. || Èpreure avant
la lettre, avecla f^Wre. V. lettre. [1 Épreuvearec
la remarque. Celle qui a été faite avant que
l'artiste ait fait disparaître quelque accident,
tel qu'une fausse taille, etc. {| Épreuve boueuse
Celle tirée sur une planche trop chargèed'en-
cre. et où les traits se confondent. 1| Épreuve
brillante. Celle dont .les blancs sont vifs et
les traits distincts. 1| Épreuve grise. Celle qui a
été tirée sur une planche usée. || Épreuve uet-
ffeuse.CeWe dans laquelle on voit çàet là quel-
ques taches blanches.
— Imprim. Feuille imprimée sur laquelle le
correcteur indique les fautes à corriger, l'au-
teur, les changements à faire. Picmiére épreu-
ve.Seconde épreuve, ou simplement premièr>^.
seconde. Lire, corriger une épreuve. Reviv:
ime épreuve. Donner une épreuve au corre
teur, à l'auteur. Pourbien corriger une épreui t
il fauts'obstinerày trouver des fautes.[Boistt.j
— Jurispr. anc. Épreuve Judiciaire, ou sim-
plement épreuve. Manière de décider de la vé-
rité ou de la fausseté d'une accusation en ma-
tière criminelle, usitée depuis le ix« siècle jus-
qu'au xii«. Les deux parties, l'une pour prou-
ver son accusation, l'autre son innocence, se
soumettaient à des épreuves périlleuses, dont
les plus communes étaient : l'épreuve de l'eau
chaude, l'épreuve de leau froide, l'épreuve du
feu, l'épreuve de la croix, l'épreuve du fer ar-
dent, l'épreuve du duel, l'épreuve par serment.
— Liqueur d'épreuve. Nom de certaines pré-
parations toxiques en usage dans TAfrique tro-
picale pour reconnaître l'innocence ou la cul-
pabilité des accusés.
— Épreuve canonique. Sorte d'épreuve judi-
ciaire usitée en Espagne.
— Photogr. Épreuve négative. Celle dans la-
quelle les clairs sont marqués par des om-
bres et les ombres par des c\a'n's.[\Épreuve po-
sitive. Épreuve obtenue par le renversement
des nuances de la précédente et reproduisant
à leur place les ombres et les clairs du mo-
dèle.
— Polit. Épreuve par a,\sis et levé Mode de
volalion adopté par les Chambres législatives.
et qui consiste à faire lever les partisans d'un-
proposition, pendant que les adversaires ris-
tent assis.
— Turf.Distanceâparcourirdans une courut
en partie liée.)[ Chacune des deux ou trois man-
ches d'une course en partie liée.
— Syn. comp. ÉPREr\'E, essai, expérience.
L'expérience regarde proprement la vérité des
choses • elle décide de ce qui est ou de ce qui
n'est pas, éclaircit le doute et dissipe l'igno-
rance. Vessai concerne particulièrement lu-
sage des choses; il juge de ce qui convient ou
ne convient pas, en fixe l'emploi et délermin-*
la volonté. L'<^;»;"eM'tf a plus de rapporta la qua-
lité des choses; elle instruit de ce qui est U-n
ou mauvais, distingue le meilleur, et enlè\ >
la crainte d'èti*e trompé.
ÉI'RIS, ISE. part. pass. du v. Èprendro.
S'emploie adjeetiv. II est des âmes pétries d-_
fange, qui ne sont éprises que du gain. (L t
Bruy.) On a beau dire que les soins des pas-
sions font la félicité de ceux qui en sont éprts.
(Mass.) Souviens-loi du beau feu dont nous
sommes épri.'i. (Corn.) Il fut éprl^ de sa rare
piété et de ses grandes lumières. (Racine.)
Tu sais de quel courroux mon cœur alors épris
Voulut, en loulilianl, punir ions ses mt'pris. (Racine
I-'amoiir prodigieux dont un prince est épris
Se nourrit par la liaine, et ciolt par le mépris. {Volt
— Épris pour.
Vi\ esprit i
— Au propre, Qui est en feu. Fagots épris. ■
ÉIMIOBOSCIDÉ, ÉE. adj. (et. lat., e priv. ; M
proboseis, idis, trompe). Enlom. ijui n'a point
EPRO
do trompe. || épboboscidés. s. m. pi. Classe do
lorilrc des diplùros,coniprenant ceux qui n'ont
puiiit do trompe.
Él'UOT. s. m. lelUyol. Poisson peu connu
do la Manche.
l^j'iiorvK, KK. i>Mii. P'i*'^- '11' ^'- K|"'"U-
vprourcr. ;X. de Jlaiati'e.)
l'Qur coinliler t.Tiiiemoiil Jiii
Kn :
a
— nessenli. Ah ! douleur non encore éproii
ire! (Rac.)
— f'priiiiir pur. Rt'-trîon (■|»rriin-.''p p;ir un
Ir.-ndilcrni-rU dcl.-ri.' I..'s liniil.'s ,1,- la ic-inr,
l.iiil d.- r..is ,7ir,.i»,v> |i,,r -.- ^I.HM.-li s,
(B.j>^.>..n.-.,'.|U.., .I.ii.-i.r, ■,„„,. l.-i >m-
i-,-ilx.|i.i ..:,1 . t. rri,.,in:s<:wnmc vous par le
nialli- , i; ! -1 1'.)
— ^ \ 111 donné au.t condamnés
d'*> hi.jiM ~ .1 t'^ maisons centrales dont on
a L'pnuivr la lumne conduite.
♦ ÉPUOUVEK. V. a. 1^= conj. (yOLÛ. prouver).
Taire r.'prnuvc. l'essai. Éprouvor une arme à
CCS, au- i\ li-s a l.ifii eproiirti-.s cl les connail.
(J.-J. llouss.) Mahometmourutempoisonnépar
une femmequi voulait eproKPe»' sa divinité. (L.-
J. Larcher.)
— Se dit aussi des personnes, et de ce qui
a rapport aux personnes,et signifie Tenter sur
elles, sur leur caractère, un essai qui en fasse
saillir les qualités et les défauts. Éprouver
quelqu'un avant de se fier à lui. Eprouver la
probité, la lidélitè.le savoir de quelqu'un. Dieu
éprouva par de longues infirmités sa résigna-
tion et sa pati'ih'i'. Fil' 'lii' 1. S.ijiioiir, vous
m'avez èpni/a , ■ i \ -i - m i. - ■■ hiiii.et toutes
mes actions \ ..ii~ n; ]. . -m. , 1, i Harpe.)
lisse iilaigiientiiu ,111 I !•, ■ l'-m -r.-iiid cœur,
— Éprouver contre. Va contre un arrogant
éprouver ton courage. (Corn.)
— Connaître par expériein > . I! rri<''i/a :i
- ses dépens qu'il ne faut jainii- : i i. r
sur sesamis. (Acad.)Lc sacnl' i • i m-
ètre des voluptés inédites : ii'ini [ i l'n/rurr . 'A
viole une vestale. {P. de St-Victor.)
— Ressentir, essuyer, être en butte à. Éprou-
ver certaines sensations. Éprouver de la dou-
leur, du plaisir. Éprouver des peines, de l'en-
nui. Éprouver un froid rigoureux, une chaleur
insupportable. Éprouver une commotion élec-
trique. Éprouver un refus. En approchant de
Naples, vous éprouves un bien-être si parfait,
que rien n'altère les sensations aj^réables
qu'elle vous cause. (M""= de Staël.) Zadig mar-
chait ini|iiiet, a;,'ité, l'esprit occupé de tous
les rihh 1 mil- F 1 ,1e toutes les infortunes
qu'il ,- (Volt.) Malgré les nom-
bni.-i - lui.' Chactas avait eproK?/ccs
de U jjdii Ilj 1 1 aurais, il les aimait. (Cha-
teaubriand.)
yépyoïtre l'insolence
Du riche et du puissant. (BÉliANGER.)
— Épriiui'i ii'iui'i'/i 1 jii .u\. V iiiiiibien il
est pcnibh-' 'I > ■ ; .j i l'-iusé. J'c-
pranvai au^^i m >i ■ mi' - i !■■ \oisinage
des grands .-^i -I nu- n u\ .r,\ i-. uls. (B. de
Sl-Pierre.)
— Suivi d'un adjectif. Toujours de pius eu
plus je Yéprouve cruelle. (Corneille.)
ail-
prnsptTilés ont pu cpr/itu'i'r >[c!i n-vuis, i;l eu
éprouvent encore. (Mass.) La forme de gouver-
nement établie par Thésée avait tf/irowre des al-
térations sensibles. (Bartli.)
— Absol. C'est faux ; moi, je n'éprouve pas
ainsi. (Alex. Dum.)
— Prov. La fortune prouve les amis ; l'adver-
sité les éprouve.
— s'ÉPRODVER.v. pr. Se mettre à l'épreuve.
Elle s'cproM'Oi/. elle se corrigeait, elle veillait
sur cllc-mc'mi- 'I"l. hi r > Contre un si grand
courage il \..,'-,\ ,. fllac.)
—SemeUir lui M. ;■ l I rprcuve.Lesdeux
adversaires ch. i h. m i -éprouver. Le salon
de .M"'" de st.t,;l lut un point de réunion oii
toutes les notahilités du temps vinrents'c;inj«-
ver. i,U"" d'Abraiités.)
— Être éprouvé. Un métal s'éprouve par le
feu. Un ami s'éprouve dans l'adversité.
* KI'ROUVETTK. s. f. (rad. éprouver). Ins-
trument à l'aide duquel on peut vérifier l'état,
la qualité d'une chose.
— Chim. Tube fermé & l'une de ses extré-
mités.et servant ix recueillir des gaz ou à faire
rliaufiér de petites quantités de liquide. ||
ICprouvette i/raduée. Éprouvctte portant une
division,et servant à mesurer les volumes des
gaz.
— Cliir. Espèce de sonde.
— Fliys. Pclilr cloche de verre dont on se
sert pour ifcucillir les gaz sur l'eau ou sur le
mercure. |) Baromètre à deux branches, dont
l'une est fermée, qu'on place dans le récipient
de la machine pneumatique, pour se rendre
EPUI
compte des degrés de raréfaction que l'air ac-
quiert il mesure que le virle se forme.
— Teclm.K-.|ii--e lep.u/r-inrl.Muovnnlrh-
quellelescMii' ,' . t- ;. :1 i ' i-
devin dans h i . ' . I , i i . • i i
me de petite |. -u. 'lie .i ,■ ,. |ii. i ie . i i 1 1-
leurs verscni ■•.•!,, i ,-. |', miiie .|, i . m le
vie qu'ils \e l. ; ' ^ ; le |. |,e, et
que les COUlel;. ; - e I .'II. Ml 1 lin l.[-
soir, pour le e.i -. I ij.ii ! eij.e.el , ..iinii-
tre le grain .le r,e lei ' e, .!.■ lei 1 ,„<
laquelle ,,U fend.lelel ,ll,.|,eureu V-ll' Ll .|ii:i-
lité. Il liprimr.il,- U p::uihr I -lei,-lle ,|e,l,n.. ,i
vérilier la l'urcc de lu peuJre a eai„,n, Wl-lpr^in-
vette à ressort. Appareil pour éprouver les
poudres de chasse.
— KPROUVKTTES. S. f. pi. Métall. Barres de
fer qu'on place dans le fourneau de cémenta
tion pour connaître le degré de carburation du
fer.
ÉIMIOUVEUR. S. m. (rad. éprouver). Celui
qui fait l'épreuve des armes à feu.
El"S. s. m. Droit coût. Mouche à miel.
EI'SILON. s. 111. (pr. rn-ri-lmm). Ci-ainili.
Nom de l'c lire' il-'- i.iee- . ein.| let-
tre etdeuxiiii - i ei.i. .i- -
l.i'MiM I. -: \ ille d'An.gIeterre, à 22 kil.
S rlel.eiihe- ~iiii.-y,; -l,im lial.i. ; célébrc
par ses courses de elevanx. et |iai ses eaux
minérales purgati\'t--, le in - \iiiit le sul-
fate de magnésie app le e; ,/ /,/ee./«.
EPSOMITF. = ! 1/ . '/.u.gcugr.;. Miller.
Sulfatedeiu i i - - I.. ii iie.
EPT.\.TeII- - I ,
qui ne se lieii.eiii i e
tre II.
* ErT.\CORDE. s. f. V. HEPTACORDE.
* El*T.\GOXE. adj. et s. V. heptagone.
EI'TE. Géogr. Rivière de France, affluent
de droite de la Seine,prend sa source près de
Foi'ges rseiii.--lnréncuio),ai'rose Gournay,Gi-
soi-s. s ,:|,,.r] „,-. ;i-r|.ie. r.iax-. et finit au-
des^ii -I : I eeurs.Elle
serv e . : I \ iiiandie et
àrile-.|e 1 :,ne'. ;l'.' ri'' .aleh ' lialsctd'eu-
trevues eurent lieu sur ses buds entre les
Capétiens et les Plantagonets.
ÉPUCÉ, ÉE. part. pass. du v. Épucer. S'em-
ploie adjectiv. Chien soigneusement épucé.
* Éi'L'CEIt. V. a. I" ceiij. (rad. puce). Le r
prend une cddiç devant «. o. Nous épuçons.
J'épuçttix. ^iius épufàincs, etc. Oter, chasser le;
puces. Épucer un chien.
— S'ÉPUCER. V. pron. S'ôter les puces. Un
singe, un chien qui s'épuce. Familier.
ÉPUCHE.s.f,(rad./i«t7i, anc.forme AQpuils].
Écon. rur. Pelle dont on se sert pour enlever
la tourbe.
ÉPUCHETTE. s.f. (dim. de épuclie). Ècon.
rur. Petite épuche.
* ÉPUIS.\BLE. adj. -2 g. Qui peut être
épuisé. Une mine épuisable.
ÉPUISANT, part. prés. duv. Épuiser. Qui
épuise. Des travaux épuisant l'imagination et
la santé.
ÉPUISANT, ANTE. adj. Qui est propre ii
épuiser. Traitement épuisant. La pomme de
terre est une des plantes les plus épuisantes.
(Chaptal.)
ÉPUISÉ,ÉE.part. pass. duv. Épuiser. S'em-
ploie adjectiv. Une source épuisée. Un sol épui-
sé. Non, mais mon fils, qui est juste, soulicn-
cles passés'.' (Viiey.j
L'homme, les animaux, la cimiiagne épuisée,
Vainement à la unit demandent la rosée. (St-La-MU.)
— Fig. Il attendait que ma colère fi'it épui-
sée. (Fén.)
Il est vrai que des dieux le coiiri-onx embrasé
Pour nous faire périr semhle s'être c^utsù. (IIACINE.)
— Vu esprit épuisé, une imaffinalionépuisée.
Un esprit, une imagination usés, devenus sté-
riles. Sur ma Muse épuisée ses bienfaits des-
cendus. (V. Hugo.)
—Épuiséde.Uiya àme csi épuisée Ae douleur
et d'ennui. (J.-J. Itouss.)
— Éj»ii^ê pitr. Son rieur, épuisé par tant de
mcihi ,1.1 . - i;liateaub.)
— I _ / . I lllasé. Je ne sais puisqu'on
dii. 1 ,,, sur les louanges. (Biissy.)
— \: ! //e,////, f-pKis£ Homme quia pei'du
ses I I lu -I I les ou intellectuelles.
— I 11/ h!i t.npnisée Édition dont tous les
exi-ioi'l.ii'es ..ut etc vendus par l'éditeur et,
par conséquent, ne se trouvent plus quedifli-
cilement dans le commerce.
♦ÉPUISEMENT, s. m Action d'épuiser et
résiili il 1. . ■ II.- .i.ii.ii.l, .liul-aiieiit des eaux
d'un |.iM- I.' |.ii.- r 'In...- le.
— l'ai . \i. Il- l'.i I.' ['. e,-'t. --i\.' .-t complète
des forces, duut le,,.;uHus prjiicipalcs sont
les maladies, les débauches, les travaux ex-
cessifs de corps ou d'esprit, les chagrins pro-
EPUI
fonds, les passions trop vives, etc. Tomber
dans l'épuisement. Études, méditations qui
jettent dans l',-,misomenl, dans un grand epui-
■seni.ajl. .1 ,11 Ml .1. - n'Ui^niiriih l.i.'U Laiil.!.',
EPUR
1447
M'
lou.l,
:i)UlSC
toutes les causes tVépuiscmcnt. (Virey.) Il y a
des épuisements même par suite ue trop abon-
dantes nutritions. (Id.)
— l'ig. Il lu.n 1 1',/. ,"■ , '„ ,7/ .1-1 < ..Pur pour
Icir.ui .1.- 1.1 ce , ,1 ,1. I; , . .a
— p.Tic lie 1..I. . . .1 ... ,,:,i. I, .'i.uisement
d'une nali'in I. . |.u ; . ne ni .1. 1 . m |. ne romain.
C..|ieiiv liu-i , 11. a. . ,.uv,-iiiicii désormais
lie Yr/riiu ijinil iii .■ il lie -lue, s'attacho à eii-
d.M uni- -a I I.a,. .■ e'. .niuuiée. (L. Blanc.)
— s, hi III - -I 11 .H. III. lit (les finances épui-
sées |. Il 1, , 1, ]. Il . s ex. essives.Ucmédierà
— 1 _ \ .1.1 ' ./»/;.s. ■«»■«< du capital pla-
néiaii- Il I iiiia-t-elle atteintlascien-
— f ', I I I . 1 I me substance qui ne con-
lieni |.lii i .. u du principequ'on s'estproposé
— M i'.>\n. Méthode par épuiseinenl.Mùi\iOf.\a
|iii . iiisi-i.. à épuiser toutes les racinesd'une
* ÉPUISER, v.a. l" conj. (radie, puiser).
Tarir, mettre à sec. Épuiser une fontaine, un
puits, une citerne. Épuiser les eaux pour jeter
des fondations.
— Se dit aussi en parlant du sang et de tout
ce qui contribue à l'entretien des forces du
corps ou lie la vi.gueur de l'esprit. Épuiser le
san,g par des saignées. Des débauches qui
épuisent les forces. Des études qui épuisent
l'esprit. Vous voyez que votre tête neveutplus
que vous Vépuisiez par des écritures infinies.
(M'"" de Sévigné.) Les forces que son cœur lui
fait trouver Vépuisent. (Boss.) Et comme sa
fuite précipitée avait épuisé toutes ses forces,
il se coucha par terre, et Jaëi le couvrit. (Le-
maistre de Sacy.)
— Absol. J'étais donc brillant d'amour sans
objet, et c'est peut-être ainsi qu'il épuise le
plus. (J.-J. Rousseau.)
— Épuiser un sot, une terre. En absorber
tous les sucs nourriciers. Plante qui épuise le
sol. S'il s'assure un gain actuel, c'est bien
moins en améliorant la terre qu'en Vépuisant.
(J.-J. Rousseau.)
— Par extens. £;iM'.!erK«(; ««)«. En extraire
tout ce qu'elle contient.
— Fig. Absorber, consommer de manière à
ne rien laisser. Épuiser le trésor publie. Épui-
ser l.'s la. -II. -- -. |. s nii .11 .- .l'un Fl,,l Ti-iii-
Épui^
■ la II.
is voulions ou toujours eci'iie,iiu
toujours lire. L'un nous importunerait et nous
épuiserait de matière, l'autre nous affaiblirait
l'esprit et le dissoudrait.(Malherbe.) J'ai épuisé
tout mon esprit à écrire il la maison et à Bou-
cart ; vous n'aurez que le reste. (M™° de Sévi-
gné.) De Claude en même temps épuisant les
richesses. (Rac.) Il semble que l'abondance a
épuisé une de ses cornes dans nos jardins et
dans nos campagnes. (B. de St-P.)
— Se dil aussi fi,'iirement des chos. s mora-
les 1 pin il si. \ I I I 111
Isip.
sans vei tu,qiii tiou\e en lut nièiueson tour-
îiit'? iCliateaub.)
De mes persécuteurs j'ai vu le ciel complice.
Tant d'hoiTeurs n'avaient point épuisé son coun-onx.
(RlClNE.)
— Fig. Ne rien oublier, dire tout ce qui
nccine une chose, tout ce dont il est ques-
pitrcdAUelIKl-uc, salis ._u e.v,._pl._l une .eulc
principauté. (M'»° de Sévigné.) Vous avez dé-
sormais épuisé la satire. (Boil.) Épuise en ta fa-
veur ta science fatale. (Id.)
— Épuiser une idée. En tirer tout ce qu'elle
renferme.
— Fig. Épuiser son art, son talent. Mettre en
usage toutes les ressources de son art, de son
talent. Horace et Virgile épuisèrent leur art
]. .111- . mi.oisonncr Augustede leurs louanges.
I,. li.nai...)
— lu /■'/ /lomme qu'on ne .saurait épuiser.
lu li..ui!ii.- quiaun grand fonds de savoir,qui
parle ave»: une égale facilité sur toutes sortes
de matières.
— S'ÉPUISER, v. pron. Élre épuisé. Un sol,
une terre qui B'e,,nisénl lies ies=,,u,-ees f|ui
s'épuisent, .l'ai Ii.-,IU lu .■,■",■, ■.,. le- ' .un ^ ,\|,i|-
herlii.-, I,e -.au !.•. ..;. I L I . i. i- ne |.. ni
M
- la . 1 s , ,, , , I a force de travail.
S'ej.i. . Il r iichitecte ne s'est
pas cyioi ,. .11 la si 111, a III,' .le ce Palais-Royal.
(Corneille. iVoila le lion Corbinelli q\ùf épuise
en raisonnements sur les affaires présentes.
(M"» de Sévigné.) Il s'épuiie en folles dépen-
ses. (La Bruy.) Pourrais-tu me dire à propos
de quoi je m'épuise en sottes lamentations'.'
(J.-J. Rouss.) Il s'épuise en invectives contre
tous les endroits quelconques où le poète s'a-
vise de penser (La IIarpe.)Rome et (ionstanti-
nople i- épuisaient à satisfaire les caprices de
'■e Il II lieux enfant gâté de la force. (P. de
— Lil 1 Se vendre jusqii'au dernier exem-
plaire, en parlant d'une édition. Une édition
qui s épuise rapidement.
ÉPUiSETTE, s. f. (r.ad. épuiser\. Pêch. Pe-
tit filet en forme de poche, monté sur un cer-
ceau, et attaché à un long manche de bois. \\
Écope servant à tirer l'eau d'un bateau.
— Oisel. Filet dont on se sert pour prendre
les petits oiseaux dans une volière.
ÉPI'ISEUR. s. m. Celui qui épuise.
I l'UlSEVOLANTE. S. f. Mécan. Moulin à
vent dont on se sert pour épuiser les eaux d'un
endroit qu'on veut mettre à sec.
ÉPULAIRE.s. m.(ét.lat.,pp«k»'«,dérivédc
eputum, repas, festin). Antiq. rom. Citoyen in-
\\w au festin sacré qui avait lieu les jours de
fêles solennelles.
— adj. Qui a rapport aux repas.
* ÉPULIDEou ÉPULIE. s f .1 l-i- ,'->,
sur; ov'wv, gencive). Médec. p. iii.- in m-
charnue qui se développe sur 1.- ju' i ,. -. .i -
dinaîrcment à la suite d'une mil imni iti..ii j.--
néi'ale ou paiia il. l' la 1 i-lie. Wcpulic ne
doit pas être '' , .. [■■.. . . V.ipurulie.
*ÉPULo\'s. n. 1.1. t. lat., cputoues,
dérivé de epuluni, lujiiii . Autiq. rom. Prêtres
institués l'an ôôi de Rome pour préparer les
festins sacrés dansles jours solennels. Ils for-
maient l'un des quatre collèges sacerdotaux
de Rome.
— Fi.g. Convives. Ces neuf modernes épu-
lons. ((ihapelle.)
— Adjectiv. Triumvirs épulons. Septemvirs
épulons. Décemvirs épulons.
* ÉPULOTIQUE.adj.2g. (ét.gr.,l-»,sur',
'.'j'i.Y,, cicatrice . Médec. Syn. de cicatrisant.
— Substanliv Un épulotique. Cette drogue
est un bon épulolii/fw. (Acad.)
ÉPULi;.M.s. m. pr. é-pu lomiii: mot latin).
Antiq. lat. Festin célèbre aux funérailles des
citoyens ou à l'occasion d'une fêle publique.
ÉPUR.AGE. s. m. Opération consistant à
épurer.
ÉPUR.ANIEN, EN\E.adj.(ét.gr.,l-\,sur;
oîp«vo5, ciel). Mylh. Se disait des divinités
célestes.
KiM U \ Il I H S. m. Appareil pour épurer
ÉPUR.ATIF, IVE. adj. Nêol. Qui épure,
qui sert à épurer.
■* ÉPURATION, s. f. (pr. é-pu ra-cion).Ac-
tion d'épurer, de rendre pur. L'épuration des
eaux malsaines. L'épuration du sang. L'épu-
ration des métaux. L'épuration d'une huile,
d'un sirop.
— Fig. L'épuration des mœurs. L'épuration
de la langue, de la littérature, du théâtre. L'r-
puration du goût est la conséquence do lame-
lioration de la destinée publii|ue. ;r, lill.
— Fig. Épuration d'uncorps.di.m' , .e/i;'./.i«;,',
d'une administration. Éliminail.n .1. s m. m-
bres, des personnes jugées iiidieues d'en lam.'
partie,
ÉPURATOIRE. adj. 2 g. Techn. Qui sert
à épurer. Appareil épuratoire. Fontaine épii-
ratoire.
* ÉPURE, s. f.(rad. pur). Archit. Dessin en
grand d'un édifice ou d'une partie d'un édifice,
que l'on trace sur une muraille, sur un plan-
cher, pour yi.ieiili.- .I.'s ni.'-iii.'- I, .'iiiii'e
d'un bàtimeiii 1 ' imi .■ i un.' ■. -iii.', I. . pi ni-
d'une façade, Inii'' ...l "in.. ,, IL pu -. i.i.iii'iu
réduite faile d .ipres leale^leodeU geuliicUlo
descriptive.il Dessin lini,par opposition a Cro-
quis.||Ensemble de lignes etde points que l'on
trace sur un plan pour résoudre un problème
de géométrie.
ÉPURÉ, ÉE. part. pass. duv. Épurer. S'em-
ploie adjectiv. Air épuré. Huile épurée. Plus la
fonte est épurée, plus elle est compacte, dure
et difficile à forer. (Buff.) L'alui'.s|,liei.. rpim-e
n'est plus condensée par le fi..il In i. a..
— Fig. Se dit des choses qui suit .m m . s ,,u
plus haut degré de pureté quelles peuvent
avoir. Une foi épurée. Un goût épure. Un style
épui'é.
Tel est du Glorieux le chaste et sage antenr ;
Dans ses vers é^iurés la vertu parle au cœur. (VoLi i
— Fig. Qui a subi une élimination. Cette s.
ciélé n'est pas assez épurée pour nous.
pour
s..s;.'ii,, ',.„,' 1. I,..'.in'upl..,n du siècle. (1,1.)
/;;i.;/(' l'ur. i.i>uré par toi, le ruisseau cir-
eule ].ius ).i illaiii dans la prairie. (Deletize)
L'imagination même do mon àme, épurée par
le recueillement et la prière, ne devait rien
produire qui approchât de ce rêve. (Ch. Nodier.)
— ÉPURÉE, s. f. Entom. Genre de coléoptères
pcntaméres, de la famille des clavicornes.
ÉPUISEMENT. S. m. Action d'épurer. Épu
rement des métaux.
— Fig. Épurement de goût. La croix est l.i
vraie épreuve de la foi, le vrai fondement de
1448
EQUA
EQUA
EQUE
EQUE
lespOrancc, lo pat fail èpurement de la charilê.
(Bossuel.)
Qu'un lel «purement demande un grand courage!
Qu'il esl nieiue aux plus grauds d'un difficile usage !
En toul lem^ts. en lous lieux, en toutes actions,
Ce digiie é/.ui-#meHf de les intentions
Doit garder sur toî-méiue une puissance égale. (M.)
— Action d'exclure certains membres d'un
corps politique ou autt'e. Ëpuremt;nt d'une
administration.
* É1*L'REU. V. a. I" conj. (rad. put). Ren-
dre pur, plus pur; séparer une matière, un
corfè quelconque de tous les autres corps
éti-ang-ei-s avec lesquels il peut èlremêlê.Épu-
rerde l'eau trouble avec du sable, du charbon.
Épurer un mèi;i). Le feu est un des principaux
agents chimiques ou physiquesdont on se sert
pour épurer la plupart des corps. (Libes)
— Epurer un corps, une compagnie, une admi-
HÎstralion^ etc. Éliminer, renvoyer les mem-
bres ju^ês indignes d'en faire partie, les per-
sonnes incapables oit suspectes.
— Fig. Épurer ta langue Je style. Les corri-
ger, les reniireplus corrects, plus polis. Ilfaut
beaucoup il'annees pour épurer la langue et
former le goût. (Voit.)
— Fig. Épurer le goût. Le rendre plus sûr.
plus sévère, plus délicat. Des ouvrajes, des
lectures propres à épurer le goût.
— Fig. Épurer un auteur, unécrivain. Retran-
cher des ouvrages d'un auteur toul ce qui est
contraire à la religion, au.ï mœurs, aux bien-
séances.
— Fig. Épurer le théâtre. Se dit des auteurs
qui donnent au théâtre des pièces où rien ne
blesse les raœurs,et qui par leur exemple ins-
pirent â leurs contemporains le même senti-
ment de bienséance. Corneille est véritable-
ment le premier qui ait épuré notre théâtre.
— Fig. Épurer Vàme, le cœur, les sentiments,
etc.. rf(f^H^/^H'u«. Chasser du cœur de quelqu'un
tout sentiment coupable, tout sentiment con-
traire à la morale, à la décence, à la probité,
etc. On étouffe degi-andes passions, rarement
on les^/>Hr^.(J.-J. Rousseau.) Le désespoir, pour
les cœurs que la foi n'a pas encore épurés, esi
comme une sorte <ie révélation ténébreuse de
i'élernitè des peines. (M"» de Staël.)
— Fig. Épurer les mœurs. Les rendre plus
pures, plus régulières.
— Épurer de.
Mais qui connaît, Seigneur, les pécliés d'ignorance !
Épure-m'exi dés aujourd'hui. (CoitSElLLt.)
— Mar. Épurer l'eau. La rendre potable.
— s'ÉPCRER. V. pron. Devenir plus pur. De
lorqui sepure au creuset. Une liqucurqni s'é-
pure en reposant. Ce vil globe à mes yeux s'a-
baisse, mes yeux s* tf^Hr^H/. (Lebrun.)
— Fig. L'àme, l'esprit, le cœur s'épure. Les
idées s'épurent. Des sentiments qui s'epurenl.
Plus il approche de la mort, et plus il s'épure.
(M"* de Sévignè.' Ainsi, parmi les souffrances
et dans les approches de la mort, s'(;/j«;e comme
dans un feu Tàme chrétienne. (Boss.)
— Fig. S'améliorer, se perfectionner. Des
mœurs qui s'épurent. La langue coramen^;ail
à s'épurer. (Volt.)
— Syn. comp. épurer, pcrger, purifier.
L'action ûe purger rend la chose nette, saine,
libre de ce qui luiùtait sa pureté apparente ou
l'offusquait. L'action de purifier rend en effet
à la chose sa pureté, son intégrité, sa vertu
essentiellequ'elle avait perdue par altération,
mélange ou corruption. L'action d'épurer sup-
pose déjà une sorte de pureté, mais elle î'aug-
mente par des raflBnements, des purifications,
des perfectionnements successifs.
EPUREUU. s. ra. Ouvrier qui épure les
huiles.
* ÉPURGE. s. f.(rad. purger).hol.'Som vul-
gaire de deux espèces d'euphorbe dont l'une
contient un suc irritant et caustique. Ses se-
mences donnent une huile très purgative.
ÉPYRÈI.E. s. ra. (et. gr., rJ?, feu; r/.a;ov,
huile). Chim. Huile empyreumatique.
ÉPYRIS. s. m. Enlom. Genre d'hyménop-
tères lérébrants, famille desoxyuriens, établi
pour une espèce des environs dé Paris.
ÉQL'AL, ALE. adj. (pr. é-kou-at;d\x latin
sequalu, même signif.). S'est dit pour Égal.
ÉQUALIFLORE. adj. 2 g. (pr. é-kou-a-li-
fiore; ét.lal.,a?vtta//.î,égal ; {l6s, neur).Bot.Dont
toutes les fleurs sont égales en longueur. Dis-
que équalillore.
ÉQt'ALITÉ.s. f. (pr. é-kon-a-U-té ; du lat.
xgualitas, même signif.).SesL dit pour Égalité.
Véqaalité est la première pièce de l'équité.
(Montaigne.)
ÉQUAXI.ME.adj. (pr.^-Jto«-a-Mîmf;ét. lat.,
a5(/««j,égal;û«/»i/«,âme).Ûui a l'humeur égale.
Peu 1
lité.
EQUAM.UITE. s. f. (pr. é-kou-a-ni-mi-té ;
rad. éi/uanime). Égalité d'àme, tranquillité in-
térieure, impartialité. Je me suis maintenu en
equaaimite et pure indifférence. (Montaigne.)
EQU.AXT s.m.( pr.ékou-an:éi. lui. y zequaus,
part. prés, du v. xguare.ega.ier). Aslron. Nom
que les anciens astronomes donnaient â cer-
Ums cercles qui étaient excentriques par rap-
port à la terre, etquilssupposaient parcourus
par les planètes.
ÉQUARRÉ. s, m. (pr. é-ka-ré). Techn.Carré
trace dans le cercle qu'offre la section d'un
ironc d'arbre, afin d'équarrir celui-ci.
EQU.ARRi, lE. parl.pass. du v. Éqiiarrir.
S'empl. adjecliv. Pièce de bois équariie. Un
cheval êquarri. t'n Chinois ne conçoit fias plus
un jardin régulier qu'un arbre équarri. (li. de
Si-Pierre.)
ÊQCARRIÉ, ÊE. part. pass. du v. Équar-
rier. S'empl. adjectiv. Parchemin équarriè.
ÉOUARRIER.v.a. I«conj.(pr.tf-Â'rtr/-f).
Techn. Couper les barbes du parchemin.
— Dresser la cire des llanibcaux.
* EQUARRIR. v. a. 3» conj. (pr. é-ha-rir;
rad. ç«arre',qu'onécrivaitautiefois pour currc).
Tailler à angles droits. Équarrir unt pierre,
un bloc de marbre. Équarrir une poutre.
— É']uarrir une f/lave. l-a rendre carrée en
se sorv.ih^ Il li un iiit et des pinces.
— Ti I iiH-nt.Équarrir un jardin,
un iiaii i i: : ;.1l'uù nous sommcs dV-
quarni \ -j ui m- - -a même nos arbres, nous
accoutume a considérer tout ce qui s'écarte de
notre équcrre comme livré à la confusion. (B.
de SI- Pierre.)
— Techn. Agrandir un trou avec un équar-
rissoir.
— Abattre et dépecer un cheval, une bêle
de somme.
■* ÉQUARRISS.AGE. s. m. (pr. é-ka-riça-
je). Chai'p. État de ce qui est équarri. On dit
qu'une poutre aquarante centimètres d'cf^uar-
ri.'maye, pour dire qu'elle a quarante centimè-
tres dans tous les sens.
— .4clion de tuer et d'écorcher les bêtes de
somnieoudetrait hors de service. Ordonnance
de police concernant l'équarrissage.
— Clos, chantier d'équurrissage. Endroit dé-
signé pour l'équarrissage, et qui est ordinaire-
muni hors de la ville.
* ÊUUAnRISSE.\IE\T. s. m. {pwé-ka-ri-
ce-vian). Action d'équarrir. \\ État de ce qui est
équarri. L'équarrissement d'une pierre, d'un
morceau de bois. Tai l ier par équarrissement. | j
Manière de mesurer les pierres ou d'en tracer
les faces.
*ÉQUARRISSEUR.s. m.(pr.e-Aan-mir;
rad. équarrir). Celui dont le métier est de tuer,
d'écorcher, de dépecer les bêtes de somme ou
de trait hors de service. Mener un cheval chez
l'équarrisseur.
— Ouvrier carrier chargé d'équarrir les pier-
res.
— Celui qui équarrit le bols.
ÉQUAURISSOIR. s. m. (pv.é-ka-rl-çoir ;
rad. équarrir). Techn. Instrument dont on se
sert pour agrandir les trous déjà pratiqués dans
le cuivre ou dans le fer. || Instrument à l'usage
du cirier, de l'orfèvre et du vannier-H Couteau
de l'équarrisseur.
— Lieu où l'on équarrit les bêtes de somme.
EQUASILLE.MEXT. s. m. (pr. é-ka-zi-lle-
maii. Il mouill.). État du bœuf qui s'équasille.
ÉQUASILLER (S'), v. pron. 1" conj. (rad.
quasi). Se dit du bœuf dont les muscles et les
tondons se déchirent quand on l'aijat.
* EQUATEUR, s. m. (pr. é-kou-a-teur : du
lai. xquare, rendre égal, parce qn- . \'.<\ ^^\\\i.' !.•
soleil passe à l'équaieur, ily a f..M:i:i' . iiin l> >
jours et les nuits'i. Astron. Giuri I •■< i 1. b l,t
meiU ' ! (,: . i
con Ti ■ I > I ' 1 ■ - .
etdeio" r, ■ . .1. ~ :• „■.. ,1 ,.: , ■ i . ;. -.' u
des lieux sur la (-■MV ~r .1- l- n,, ■ ■ i l; !■ ■:;■
élévation au-iii—ii~ l' i i.jii . .
que l'on nomni..' latituiii'. li [u.ii-.m l'iir-i;.-,
équateur céleste.
— Réyions, pays situés .wus C équateur. Ré-
gions, pays situés sous le plan idéal tracé par
l'équaieur sur la sphère céleste. On dit de
même : Les peuples qui habitent sous l'équaieur.
— Cercle semblable dans une planète ou un
corps céleste quelconque.
— Cercle qui marque le milieu d'un aéros-
tat.
— Gèom. Équateur d'un ellipsoïde. Cercle dé-
crit par Taxe mobile de l'ellipse méridienne. |i
Equateur hyperboloide. Cercle de gorge.
— Phys. Équateur magnétique. Ligne irrégu
Hère formée autour du globe par la continuité
des points où l'inclinaison de l'aiguille magné-
tique est nulle.
ÉQUATEUR. s. m. (pr. é-kou-a-teur). Antiq.
rom. Ajusteur de la monnaie.
ÉQUATEUR (République de 1'). Géogr.
État de r.\mérique du Sud. borné par la Nou-
velle-Grenade au N., le Brésil à TE., le Pérou
au S., le Grand Océan â l'O. La superiicie est
deG50,OOOkil. carrés suivant les uns,de 493,000
seulement suivant d'aulres. On y voit le golfe
de Guayaquil. Le pays est traversé du N. au S.
par la chaîne des Andes de Quito, formée de
deux chaînes parallèles, qui soutiennent un
plateau élevé de 2,700^:2,000 mètres; elle ren-
ferme plusieurs volcans célèbres .Chimborazo,
Pichincha, Colopaxi,Cayambé-Urcu, Antisana,
Sangay. L'Éi^uateur offre trois régions distinc-
tes : la côte, étroite, marécageuse, malsaine;
les montagnes elles plateaux élevés, d'un cli-
mat tempéré, fertiles, mais exposés aux trem-
blements de terre; la grande plaine de l'Est,
arrosée par les affluents de gauche du Maranon:
Paute, Marona,Pastaza, Chambira, Tigre,Xapo,
Putumayo, lapura ou Caqueta, etc. On trouve
de grandes richesses minérales peu exploitées ;
on récolle ; quinquina, café,cacao, tabac, indigo,
colon, caoutchouc, céréales, plantes médicina-
les, etc. On fabrique de gros draps, des cha-
peaux de paille; les forêts de TE. sont magni-
liques. La capitale est Quito; il y a neuf dépar-
lements. On a récemment formé imc dixième
province, celle d'Orienlp. ijni r rif'M-mn les tri-
bus indiennes de l'Est [. i |. f. ;! .i n .--t d'en-
vii'onl,000,000d'hab..-^: ^ , ; -Indiens
deTEsl, dont lenonibir < -t m -mu : [laruiiles
lndiens,ou remarque les ^Juiohas.qui cultivent
les terres des plateaux, les Maynas et lesOma-
guasdu bassin du Maranon.Les iles Galapagos
dépendent de la République. L'Equateur, jadis
partie de la capitainerie espagnole de Quito,
puis de la République de Colombie, se rendit
indépendant en l&jO. Il y a un président pour
quatre ans,un Sénat de vingt-quatre membres
et une Chambre de députés, tous nommés par
le suffrage universel.
*ÉQU.\TION. s. f. (pron. ékon-a-vionU'i.
lai., sequalio. formé de ^rijua'c. \- m In - _Mi .-
Alg. Expression de la .Miiim :, l . : ■ : i-
blie entre deux quaiilii' > -i-' ^ i I ; . i
lions bini"iint"-s. F.iinatu.-n- U in .in'- - L^u.!!.! ..-
tran^rpinlarit''-^. Y. [iiallons expunentielles.
— l{c-"r>.irr '//!■■ r I nation. Trouver la valeur
de l.i 4ii,iriiui; ni l'-tcrminée et inconnue qui
s'y trouve iiee aux quantités connues, valeur
dont la substitution dans chaque membre, â la
place de l'inconnue, doit rendre ces membres
identiques.
~ .Mt'iuhrrs il'u/it' e<j/iiif in/rLc-> d*-\ix qnanl'ilés
qui sont .InriiK-.'^ r.iiniiip .-.-al^s mire elles. On
Iesst'i>ai-u|.ar !-■ ^ï^^ik^cjuIc ^,.,liucines d'une
équatîOJi.^c dil des valeurs Ues inconnues dans
les équations supérieures au premier degré. î|
rcrm^^r/'Hwetf'yrta^/ott. Les différentes quantités
dont chaque membre.de l'équation est compo-
sé, et qui sont séparées entre elles par le signe
plus {-{-) ou le signe moins {—). || Discussion des
équations. E \amen des équations d'un degré dé-
terminé, des conditions qu'elles expriment, et
de la valeur significative de leurs racines. ||
Théorie générale des équations. Réduction de
toutes les équations d'un degré quelconque à
une formulegénèrale.II Résolution générale des
équations. Méthode cherchée pour la résolution
des èqualions d'un degré quelconque.
— Astron. Différence qui existe entre un élé-
ment vrai d'un corps céleste et son élément
moyen, c'esl-à-dire la quanti lé dont il faut aug-
menter ou diminuer sa position, calculée dans
riiypolhése d'un mouvement moyen unique,
pour trouver sa véritable situation résultante
de son mouvement réel el inégal. \\Équationdu
ventre d'une p/flHtf/e. Différence entre le mou-
vement vrai d'une planète et le mouvement
moyen uniforme qu'on lui suppose pour facili-
ter les calculs. M Équation séculaire d' une pla-
nète. Quantité dont une planète, au bout de
quelques siècles, est plus ou moins avancée
qu'elle ne le serait, sises révolutions avaient
été toujours de la même durée. || Équation per-
sonnelle.Temps qui s'écoule entre lefaitde l'ob-
servation et l'enregistremeni de ce fait, et dont
il faut tenir compte dans les calculs. || Éguation
du temps. Différence entre le temps vi-ai et iné-
gal indiqué par le soleil, et le temps moyen
marqué par une pendule bien réglée. )f Pendule
âtf^ufl//o«.Macbinedonl l'usage est de marquer
dans les pendules le temps vrai et le temps
moyen. || Méthode des équations de condition.
Melliode suivie pour déterminer et corriger les
erreurs des tables.
— Ghim.Égalité exprimant d'une façon sym-
bolique les réactions produites entre des co'rps
mis en présence.
— Gëom. Équation d'une ligne, d'une surface.
Relation algébrique qui existe entre les coor-
données d'un point quelconque de cette ligne
ou de cette surface.
— Fig.Concordancc absolue. Pour qu'un État
parvienne à son plus haut point de grandeur
relative, il faut qu'il y ait équation entre sa po-
pulation el son territoire. (Rivarol.)
* ÉQUATORIAL, ALE. adj. (pr. c-kou-a-
to-ri-al). Didact. Qui est situé sous l'équaieur.
Contrée équatoriale. || Quiappartientàréqua-
teur. Les plantes équaioriales. || PI. m., équa-
turiaiLt.
— Ligne équatoriale. L'équaieur.
— ÉQUATORIAL. S. m. Aslrou. Instrument
dont on se sert pour suivre lemouvement des
aslres, pour déterminer leur ascension droite
el leur déclinaison, au moyen de deux cercles,
le cercle équatorJal et le cercle de déclinaison.
Les équaloriaux de l'Observatoire de Paris.
(Acad.)
ÉQUATORI.\LEMEXT. adv.(pr. é-kou-a-
to-ri-a-le-man : rad. équatorial). Phys. Dans une
position analogue à celle de l'équaieur par rap-
port à la terre.
ÉQU.ATORÏEX, EXXE. s. Habitant, habi-
tanle de la république de l'Equateur.
— adj. Qui appartient à celte république ou
à ses habitants.
ÉQUERRAGE. s. m. (pr. éker-raje; rad.
équerre). Techn. Angle dièdre que forment en-
tre ellesdeux face? planes d'une pièce de bois.
— Action d'équerrer.
— Mu. /';.'./,, -/^A équcrrages. Relever la
gran !■ . ' ■ •~\^\• les plans des diverses
paru- ; — Il !| Porter les équerrages.
Présent' I la lau — .■ cquerre sur une pièce dé-
sig.née.
*ÉQUEHRE.s.f. (pr.c-Atf/-tf;ét. lat., e,de;
quadroy carré). Instrument de bois ou de mê-
lai composé de deux jambes fixes ajoutées
perpendiculairement l'une à l'extrémité de
l'autre, et qui sert à tracer où à vérifier des
angles droits. Grande équerre. Petite équerre.
Équei-re en bois, en métal. Fait à l'équerre.
Poser l'équerre. Dresser à l'équerre. j| Double
équerre. Inslrimienl formé de deux règles as-
semblées enT. Il Equerre à épaulement .Equerre
dont l'une des branches est trois fois plus
épaisse que l'autre. i| Fausse équerre. Équerre
ordinaire dont les blanches sont mobiles, de
façon qu'on donne une valeur quelconque à
l'angle qu'elles forment, j) Équerre à onglet.
Équerre qui porte un rebord saillant. || Triple
équerre. Instrument formé de trois règles as^
semblées en angle trièdre, dont lous les angles
sonldroils et servant à élever ou à vérifier des
perpendiculaires sur un plan.
— Planchette triangulaire dont un des an-
gles est droit et qui sert plus particulièrement
a tracer les diverses parties d'un dessin â li-
gnes droites.
— Instrument qui sert à tracer et à décou-
per des ovales, el qu'on appelle encore croix
mobile, ou compas à ellipse.
— Ce qui est à angle droit, ce qui a la forme
trune équerre. Édifice qui n'est pas d'équerre.
Mettre d'équerre. Disposer en équerre.
— A équerre ou d'équerre. A angle droit. || A
fausse équerre. A angle aigu ou obtus. Pavillon
bâti à fausse équerre.
— Fig. Nous avons l'habitude de consîdéier
tout ce qui s'écarte de noire équerre comme
livré à la confusion. (B. de St-P.)
— Arg. Fendre son équerre. Se sauvera toutes
jambes.
— Astron. Constellation de l'hémisphère aus-
tral.
— Géom. Équerre d'arpenteur. Prisme creux
en cuivre percé d'ouvertures placées dans des
plans perpendiculaires, de façon que deux
rayons visuels menés par ces ouvertures fas-
sent un angle droit ayant son sommet au cen-
tre. On se sert de cet appareil dans le levé des
plans pour tracer des droites sur le terrain, des
perpendiculaires. [1 Équerre octogonale. Instru-
ment qui porte huitouverluresau lieu de qua-
tre. Il É^H^/Térf/rap/dowé/r^.Instrumeutquisert
à la fois d'équeri-e el de graphometre. || Équer-
re à réflexion ou À miroir. Instrument portatif
composé d'un parallélépipède creux en cuivre,
portant trois couples de miroirs, el laissant sur
ses bords des ouvertures pour permettre aux
rayons lumineux de venir s'y réfléchir.
— Fr.-maçonn. Un des outils symbohques
adoptés par l'ordre.
— Ilydraul. Coude que l'on fait à des tuyaux
de conduite.
— Mar. Empatture et assemblage à mi-bois.
— MoU. Nom vulgaire d'une coquille du
genre perle.
— Techn. Pièce de fer plat, en forme de T
ou de L, servant à consolider les grandes
pièces de charpente ou de menuiserie, les an-
gles de réservoirs hydrauliques, et l'asscin-
ijlage de certains ouvragesde coffrctier. \\ Le-
vier coudé qui, dans certaines serrures â deux
pênes, est altriqué par la clef pour faire mou-
voir le demi-tour.
ÉQUERRE. ÉE.part. pass. du v. Équerrer.
S'emploie adjecliv.
ÉQUERRER. v. a. U* conj. (pr. é-kë-rc .
rad. équerre}. Techn. Donner â une pièce de
bois la forme, l'êquerrage qui lui convient.
ÉQUERRET.s. m.Ornith. Nom vulgaire de
plusieurs oiseaux ilu genre mauve.
ÉQUERRIXE.adj.f.Écon.rur. Se dit d'une
race de vaches taitières chez lesquelles l'ecus-
son embrasse les mamelles et la face inlerne
des cuisses, et forme ensuite une sorte d'é-
querre.
ÉQUES. s. m. pi. .Equi, .€quicolx\ Géogr.
anc. Peuple du Laliuni qui habitait, au N.
des Ilerniques, un payscouvertparl'Apennin;
ville principale,Prt;/(^.s/c.Ilsfirent longtemps la
guerre à la république romaine, furent soumis,
au IV* siècle avant l'ère chrétienne, avec tout le
Latium, s'unirent aux Samnites, en 305, pen-
dant la guerre de l'indépendance italienne, et
furent exterminés comme leurs alliés.
ÉQUÈS.s.m.(pr. é-ku-ëss ; du lat. eques, che-
valier). Ichtyol. Nom scientifique du genre che-
valier.
* ÉQUESTRE, adj. 2g. [pr.é-ka-estre:éi.
lat., equeslris, dérivé de equtts. cheval). Qui re-
présente une personne à cheval. Figure éques-
tre. C'esl qu'en ce temps la statue équestre de
bronze qui est au haut de la montagne d'aimant
aura été renversée dans la mer par le prince
Agib. (Gall.)
— Qui a rapport aux chevaux, à l'art de les
dresser, de les monter. Les races équestres,
llabitudeséqueslres. Leur existence était tout
e^n^-v/rc: ils semblaient clouésau dos de leurs
chevaux. ^P. de St-Victor.)
— Anliq. rom. L'ordre équestre. L'ordre des
chevalieis romains. || Rangs équestres. Les
équestries,ou places rèservèesaux chcvaliei'^
près de l'orchestre, dans les théàli es romains.
Il Courses ou Jetts équestres. Courses de che-
vaux dans le cirque.
— Diplom. Sceau équestre. Sceau qui repré-
sente un cavalier.
— Hisl. Ordre équestre. Le troisième des qua-
tre ordres dont se composaient les corlès *r.\-
ragon. || Ordre de la noblesse, dans le royau-
me des Pays-Bas. || En Pologne, on appelle
ordre équestre la noblesse du second rang. 1|
EQUI
Biens équestres. Biens do. la noblesse, des che-
valiers, en Prusse.
— Mylhol. Épithétc de NepUine, que l'on ai-
sait avoir créé le cheval en frappant la terre
de son Irident. || Épilliéte de la Fortune. Tem-
ple (le la Fortune équestre à Itome-
ÉQUESTItlES. s. r. pi. (pron. é-kuesslri).
Anliq. rom. V. équesthe (Rang).
ÉQUEUilDIlKVILLE. Géogr. Bourg du
cant. d'Octevillc, arr.de Cherbourg (Manche).
Commerce de salaisons, grains, bestiaux;i,yO()
habitants.
ÉQL'EVILLES. S. f. pi. (pron. é-ke-vUle, Il
mouill.). Balayures, dans certains pays.
* ÉijUl ANGLE, adj. 2g. (pr. é-kui-auglc;
et. Iat.,«i/ii«.!, égal; a«(7«/»s, angle). Géom. Dont
les angles sont égaux entre eu.x. Figure équian-
glp. In rectangle est une figure équiangle. Un
triangle équilatéral est aussi équiangle. En
général, tous les polygones réguliers sont
équianglcs.
— On se sert encore de ce mot dans une
auti-e acception. On dit, par exemple, que deu.>;
triangles sont èqiiiaiigtes entre eux, lorsque les
angles du premier sont respectivement égaux
aux anglesdu second. Il est donc important de
ne pas conrondre un polygone équiangle tout
seul avec un polygone équiangle à un autre,
puisque le premier est une Dgure dont tous les
angles sont égaux entre eux, tandis que le se-
cond a seulement ses angles égaux à ceux d'un
autre polygone.
— Arg. Indifférent. || Cela m'est équiangle.
Cela m'est égal.
ÉQUIAXE. adj. 2 g. (pron. é-kui-akce: et.
lat., sequus, égal ; axis, axe). Miner. Qui a des
axes égaux. Amphibole équiaxe.
ÉQUICOSTÉ, ÉE. adj. (pron. é-kui-ko-stà ;
élynr. lat.. xquus. égal ; aisla. cote). Hist. nat.
Qui offre des cotes ou des saillies égales. Fruit
équicosté. Coquille équicostée.
ÉQUICnunAI.. adj. m. (pr. é-kni-kni-rul :
et. lat., xquns., égal ; crus, uris, jambe). Qui a
deux jambes égales.
— Géom. Dont deux côtés sontégaux. Trian-
gle équicrural. On dit mieux triangle isocèle.
ÉQIIIOÉ. ÉE. adj. (pr. é-ku-i-ié; du lat.
equus, cheval). Mamm. Qui ressemble au che-
val. Il ÉQUiDÉs. S. m. pi. Famille de pachy-
dermes qui a pour type le cheval.
ÉQUIDIFFÉRENCE. S. f. {^t. é-hui-lli-fè-
rancc; él. lat., xquns, égal ; fr. di^érence).U.nh.
Égalité de rapports par différence ou rapports
arithmétiques.
ÉQUI DIFFÉRENT, ENTE. adj. (pr.e-4l«-
di-fé-ran ; rad. équidifférence). Didact. Qui offre
des différences égales entre elles. Rapports
équiJiirérents.
— Quantités continûment équidi/férentes.
Quantités en proportion arithmétique telles
que la différence de deux quelconques de ces
quantités consécutives est une équidifférenco.
{f Quantités discrètement équidif éventes. Quan-
tités qui, prises deux à deux, ont des différen-
ces égales.
ÉQUI DILATÉ, ÉE. adj. (pr. é-kui-di-ltt-lé :
et. lai. ,«?««, égalenient;fr. dilaté). Phys.Qui
offre la même dilatation ou largeur.
ÉQUIDIQIJE.adj.2 g. (pr. ékui-dike ; élym.
lat. ,X7un«, égal ; dico, je dis). Littér. lat. Se ilit
d'un vers latin contenant deux propositions
distinctes et opposées dans toutes leurs par-
lies.
ÉQUIDISTANCE. s. t.(pr. é-kui-di-stancc ;
ètym. lat., squus, égal ; fr. distance). Distance
égale.
* ÉQl'IDISTANT, ANTE. adj. (pr. é-kui-
éi-slan: rad. équidislance). Géom. Qui, dans
toutes ses parties, est également éloigné des
parties d'un autre corps.
^ Entom. Se dit des pattes ou des paiics
de pattes des insectes hexapodes, lorsqu'un
Intervalle égal les sépare l'une de l'autre à
leur base.
ÉQL'IDO.MO'IDE. s. m. (étym. lat., af//«i«.
égal ; fr dôme ; gr. eWo;, aspect). Arcliit. Figui e
polygonale qui couronne un dôme.
ÉUUIEIt. s. m. (pr. é-ki-é). Tcchn. Anneau
de fer dans lequel passent les sommiers, à
chaque bout de la scie des scieurs de long.
ÉQUIFFLE. s. f. (pr. é-ki/le). Jouet avec
lequel les enfants lancent l'eau comme avec
une seringue.
Éut'iFORHE. .ailj. 2 g. (pr. é-kui-formr :
élynï. lat., arf/rtM-v, égal; forma, forme). Littér.
lat. Se dit d'un vers latin contenant ime seule
proposition, sans aucune incidence. Vers éqiii-
foi-me.
ÉliUlCNO.N. S. m. (pr. é-ki-gnon). Techn.
Bande de fer dont on garnit le dessous de la
fusée (l'un essieu de bois.
ÉQUILARGE. adj. 2 g. (pron. é-kui-larje;
él. Uii. .,xque, également \ te. large). Didacl. Qui
offre la même ïargeur/lans toute son étendue.
♦ÉCiUILATËRAL, ALE.,adj.(pr.e-A•|l(-to-
/(/-;■fl/ ; et lat., a?(/aa.ç, égal plains, lateris,i:ù\c).
Geom. Se dit d'im triangle ou d'un polygone
qni a ses côtes égaux entre eux. {| PI. m., eqai-
latéraux.
— Arg. Cela m'est cqutlaléral. Cela m'est
égal, indifférent.
— Conchyl. Se dit d'une coquille bivalve
I
EQUI
EQUI
EQUI
1449
qui, lorsqu'on la partage, présente deux moi-
tiés exactement semblables.
—ÉQUILATÉn*LES.S.r.pl.Arachn. Famille d'a-
ranéides caractérisée par un abdomen à trois
côtés égaux.
* ÉQUILATÈRE. adj. 2 g. (pron. ékui-la-
tère; étym., V. éocii-atéral). Géom. Dont les
côtés sont égaux à ceux d'un autre. Triangles
équilatéres. Vieux en ce sens.
— Ugperhole équilatcre. Celle dont le demi-
axe est égal à l'ordonnée centrale rendue
léclle.
ÉQCILBOQUET. S. m. (pron. é-kil-ho-kè).
Techn. Instrument de bois dont le menuisier
se sert pour vérilier les mortaises.
ÉQUILE. s. m. (pr. c-ku-ile; du lat. cquus,
cheval). Antiq. rom. Bâtiment sous lequel on
abritait les chevaux.
ÉQUILIBRANT, part. prés, du v. Équili-
brer. Qui équilibre.
ÉQUILIBR.VNT, ANTE. adj. (pron. é-ki-
li-bran). Qui a la propriété d'équilibrer. La
puissance équilibrante.
ÉQUILIBR.VTION. s. f. (pr. c-ki-li-bra-
cion; rad. équiUlirer). Mise ou maintien en
équilibre.
* ÉQUILIBRE, s. m. (pr. c-ki-Ulire; et.
lat., sequilibrium; fait de xquus, égal, et lilirn,
balance). État des corps maintenus en repos
sous rinHuence de plusieurs fon^e^qui ^p<-,.n-
tre-balancent exactement. Le lîn !<■ **!■ in |n.'
passe sans cesse de l'atmo^lih' 1 tlit'ii. •'
de la terre à l'atmosphère, 1-1 ' ■ |.i--i,-' i"
peut visiblement s'effectuer saii» deleiuiini,-!
une rupture d'équilihre dans les colonnes at-
mosphériques. (Libes.)
— Équilibre stable. Disposition d'un corps
qui revient de lui-même à sa position, après
en avoir été lé.gèrement écarté. || Equilibre
instable. Disposition d'un corps qui ne revient
pas à sa position première. || ICquilibre indif-
firent. Disposition d'un corps qui, étant dé-
tourné de sa position, garde la position qu'on
lui donne.
— Êlre en équilibre. Se tenir droit, n'être
penche ni d'un côté ni de l'autre. On dit dans
le même sens ; Se tenir en équilibre, garder
l'équilibre, perdre lejuilibir. 11 faut qu'un
Dot le soulève pour (|'i i - i ' l^' ses bras
et qu'il sente que S'iii 'tellement
eaéquilibre a.wec\'c.i'. 1. - I l.osspecta-
teurs prévoient en ri.uii lin' ' iin^ prochaine;
mais l'adroit patineui-, s appuyant sur un de
ses talons, reste un instant immobile, glisse,
et reprend avec grâce son équilibre. (Poug.)
En vain la jeune espiègle étend les bras, en
vain elle se balance pour rétablir l'équilibre.
elle tombe. (Id.)
— SIettre une chose en équilibre. Faire que
son poids soit partagé si également qu'elle ne
penche ni de l'un ni de l'autre côté.
— Tour d'équilibre. Tour d'adresse dans le-
quel on maintient le corps ou quelque objet
en équilibre, malgré les difficultés de la posi-
tion.
— Perdre l'équilibre. Perdre la position où
l'équilibre se maintient.
— Fig. Arriver à un certain état d'équilibre
entre le crime et la vertu (Massillonr) De la
droite raison je sens mieux l'équilibre. (Boil.î
L'équilibre des fortunes est rompu. (Barth.)
La passion de la vertu lient tout en équilibre.
(J.-J. Rousseau.)
— Fig- Faire l'équilibre. Rendre les choses
égales.
— Parcxtens. Harmonie qui doit régner dans
les fonctions vitales lorsque rien ne les déran-
ge. La santé résulte de l'équilibre des humeurs.
(S. Dubay.)
— Fi.^.Él.-ddel'ànie lorsque aucune pa--.inn
n'y predoiiiM. ■ M iii.t -mi 1 ' i i i: ; ■ -!■■ -"H
âme. Il a\M i i •.! 'i : -,!■■-•
sentiments ■ ni-,- > . i ■ .i ■ i .i ^ 'i- ni I . -
movivoir, di.-i-.u.^..i l ^iiuiUi'u- luimunau-^ Ji:
la vie. (A. Daudet.)
— Chorégr. Position du corps sur un seul
pied.
— Manêg. Action du cavalier qui suit avec
souplesse les mouvements de son cheval.
— P(ùnt. et Sculpt. V équilibre d'une composi-
tion. La disposition bien entemlue des grou-
pes, des masses qui s'y trouvent.
— Polit. Se dit en parlant d'États, de pou-
v„ir-^,,Mlili.|.i.";.|i.is,.l,.d,u îiliuutuellement.
I.'.-Milllll.:. •,!.■! V.n<'-y- 1 '.-[nAA Ir^pmiv.iU'S
,|.,„, „„..,•..•,::. M,. M !.. - -■. „ .l.'l.'.pd-
i.i'i" i.i I l'i-' I ' ' I '' I ' !'''-i' ■' !<:-
(/«Ulirc du lliuii.,..'. V ,1 \ , i<iihr,- [,.,\a\-
(|ue est uneréverif. \ n n I < i .lait l'en-
chaînement de t'uii. ■- |m i i. s roy.-udes
partielles, qu'elles n.cM ui ninirrlicnient ap-
pelées à se faire iquiiivre. iL. Ulano.)
ÉQUILIBRÉ, ÉE. part.pass. duv. Équili-
brer. S'empl. adjecliv. Pouvoirs équilibiès.
Forces équilibrées.
— Fig. Le Paganetti, si humble, si plat tout
à l'heure, s'éloigne avec l'aplomb il'un honune
équilibré de quatre cent mille francs. (A. Dau-
det.)
— Dont les facultés se maintiennent en un
jusle rapport. Le génie girondin, celui de Fé-
nelon, Monlai.gne, Montesquieu, celui du grand
parti qui, en 93, périt pour ne pas tuer, est vif,
mais modéré, équilibré, ce semble. (Michelel.j
On sent en lui, ce qui est rare, un homme di-
gne de ce nom, équilibré d'étndes el de carac-
tère, d'exercice et d'action. (M.)
_Miii'-i '-' ilii 'I iwi'' \:ii ii'i-' '!■■ i-hiux car-
Ijtiii.-il iM' ' ■ ' 1" '!'"■■ 'I"l' '■ i''liescl do
quaii' iI;mii,|. ■r\' , - ii ^ iii'- \'i'' h's iiouibrcs
de foivc.-. i.;l.iiii. .ii:-. 'l.:u.\ u-:ij'j':':b de formes
étant égaux, ils offrent une sorte d'équilibre.
— Ornith. Pieds équilibrés. Pieds posés au
milieu de l'abdomen, en sorte que le corps de
l'animal debout est presque horizontal et en
équilibre.
♦ÉQUILIBRER. V. a. 1" conj. Mettre en
équilibre.
— Fig. Maintenir en des forces égales. Équi-
librer les différents pouvoirs d'un Étal. La Ré-
volution fiançaiseasecoué toutes les fortunes
et c^ai/rtrc davantage toutes les conditions so-
ciales. (Vircy.)
— S'ÉQUILIBRER, v. prou. Se mettre en équi-
libre.
— Se faire équilibre l'un il l'autre. Poids qui
s'équilibrent.
— Fig. Se compenser.
ÉQUILIBUISMË. s. m. (pr. é-ki-li-briss-
me). Tour d equilibriste.
ÉQUILIBRISTE. s.{pr.é-ki-li-brisste). Ce-
lui, celle dont le métier est de faire des tours
d'adresse, qui s'applique à maintenir certaines
choses en uquilibre. Un adroit equilibriste.
Elle est danseuse de corde et equilibriste.
— Fam. Diplomate, homme d'État s'occu-
pint de maintenir l'équilibre des puissances
ou celui des divers pouvoirs publics.
ÉQUILLE.s.f.(pr.e-t;7fe, H mouill. ).Techn.
Croûte qui couvre le tond de la chaudière à
cuire le sel. || Outil dont on se sert pour rom-
pre et détacher cette croûte.
— Pêch. Nom vulgairedel'ammodyte appât,
r|ue l'on nomme aussi quelquefois appât de
vase.
ÉQUILLEun.s.m.(pr.<;-/a-i/cw, iimouill.;
rad. cquillc). l'echn. Ouvrier qui rompt la
croûte du fond des poêles, dans les salines.
ÉQUILUNE. s. f. (pr. ékui-lune; et. lat-,
xquus, égal ; fr. lune). Astron. Moment où la
lune traverse l'équateur.
ÉQUIMULTII'LE. adj. 2g îpr. ékui-mul-
liple; èl. lat., xque, également; fr. multiple).
Arithm.Se dit quelquefois de deux ou plusieurs
grandeurs qui sont formées en multipliant
deux ou plusicins nombres différents par les
mêmes facteurs : 15 et 6 sont équimultiples,
relativement à 5 et 2.
ÉQUIX, INE, adj.(pr. é-ku-ein ; du lat. equus,
cheval). Qui a rapport au cheval, qui appar-
tient au cheval.
— Art vétér. Variole équine. Espèce de va-
riole qui affecte !e cheval et peut se communi-
quer à l'homme et au bœuf.
Chir. Pied éqtiin. Difformité dans laquelle
le pied présente une disposition assez sembla-
ble au sabot du cheval, et n'appuie que sur la
pointe.
ÉQUINETTE.s. t.(pr. é-ki-nète).Mar. Par-
tie horizontale du support des girouettes, sur
laquelle on cloue l'étamine.
ÉQUINIQUE. adj. (pr. é-kui-nike; él. lat.,
equus, cheval). Chim. Se dit d'un acide trouvé
à l'état de sel neutre dans le lait de jument.
ÉQUINISME.s. f. (pr. e-A;a"-M(s.îH(c).Pathol.
État d'une personne qui a le piedéquin.
ÉQUINOLITE. s. m. (pr. é-kino-lite). Mi-
ner. Substance minérale du Mexique, analo-
gue à la substance appelée spliérolite.
*ÉQUI\OXE.s.m.'pr- r ki-iirikce :cLUI.,
nation des cqu
aile
équinoxe et celui de l'année suivante est la
durée de l'année solaire. (Coulier.) Les cara-
vanes étaient parties régidièrement à Véqui-
«o.re d'hiver. (G. Flaubert.)
— Temps où le soleil passe à l'équateur d'une
planète quelconque. Equinoxe de Vénus, de
Jupiter.
— Prccessiott des équinoxes. V. pbécession.
*ÉQUINO.\IAL, ALE. adj. fpr. c-ki-nok-
ci-al.) Qui appartient, qui .i i hI' ■' ' ' !.■ |m-
noxc. Cercle equinoxial. 1 i . i ' 'I'"-
Points équinoxiaux. Il yar-iii' i ; n ri ,lo
nuit par toute la terre, qu.m I h - i. il pisse
par les points équinoxiaux. (Billot.)
— Points équinoxiaux. Points d'intersection
de lecliptique et de l'équateur.
— Cadran equinoxial. Cadran qvd est décrit
sur un plan parallèle à l'équateur.
— Bot. l'icurs équinoxiairs. Fiem-squi s'ou-
vrent et s.- f.M ni.Mii mus les jours à une heure
flxe et drP I m , .1- III iniere que le temps
de leurs I i I i celui de leur réveil
et de leur • \' m-ii ^ ' m ni.
— Géogr. Qui est situe sous l'équalcur. Ré-
gions équinoxiales. || France équinoxiule. An-
cien nom de l'établissement français à Cayenno
— Océan equinoxial. Partie de l'Océan située
enti-e les tropiques. Le Grand Océan equinoxial
estpli' r iiti. I, : r'iios d'Amériquc ct d'Asie ;
Yociiiii w ; , .'/»i;iMia(, entre les côtes
d'Ail l'I i I I ■■,::, liqiie.
— 1,1-iiir ,./■/(, 'r M iiili\ Equateur.
— Nom qui a éié donné aux parties de cette
ligne tracées réellement sur la terre pour quel-
ques observations astronomiques.
— Substantiv. L'équinoxial. L'équateur.
ÉQUINTÉ, ÉE.part. pass. du v. Équinler.
S'enipl. adjectiv. Lanière équintée.
ÉQUINTER. v. a. 1'" conj. (pron. é-kin-té).
Équip.milil.Taillercn pointe l'extrémité d'une
lanière. On équinte les contre-sanglons.
*ÉQUII*AGE. s. m. fpion. é-ki-paje: rad.
C(7H/p(?r). Train, suite d'' ' h, , ,in -, . ,|. , n i - .^,
de valets, etc. Grari'i ' i i h - - : i -i-
page. Les équipa.L'es i ,;, |. i : m, i
seigneur. Faire son c'iiiipi.-:' |si Im h . [ui-
page. Partir, arriver avec tout son uiiuip.igo.
Traînant en lous lieux de pompeux èquipagei
Le duc et le maniuis se reconnut aux pages.
(BolLEAt; )
— Voiture de luxe, avec tout ce qui en dé-
pend. Un bel équipage. Un riche équipage. Un
équipage à la mode. Avoir équipage, un équi-
page. Rouler éfiuip.age. Monter dans son équi-
pa.ge. Oui, mon ami, je suis le maître de cet
hôtel ; j'ai un équipage, une bonne table, et de
plus un coffre-fort. (Le Sage.)
— S'est dit simplement pour Les chevaux
attelés à une voilure. L'équipage suait, souf-
llait, était rendu. (La Fontaine.)
-L'ensemble des vêtements, de la toilette
dequelqu'un. M"' de Montpensier fut hier voir
la reine avec le grand deuil, c'est-à-dire voile,
nages, et tout Véquipageque lesveuves portent
ordinairement. (Malh.) On nous montra aussi
des habits de Lapons, faits de peaux de jeunes
rennes, avec tout l'équipage, les bottes, les
gants, etc. (Regnard.)
Le trop superbe équipage
Peut souvent en un passage
Causer du retardoment. (La Foitaim:.)
— Par exlens. Tout ce qui, dans un habille
ment, est fait d'une même matière. Habille-
ment avec tout un équipage de broderies, de
dentelles. Tous les équipages de point de France
et de point d'Espagne, les plus beaux et les
mieux choisis du monde. (M"» de Sévigné.)
— Partie de l'habillement || Un équipage de
tète. Une coiffure. Un seul équipage Ae tête, cinq
cents ècus. (Coulanges.)
— Fig. J'ai maintenant affaire à des capri-
ces, à des fantaisies, équipages d'esprit que
toute femme apporte en naissant. (Marivaux.)
— Fam. Manière dont une personne est vê-
tue. Il ne se dit guère qu'en mauvaise part.
Être en fort mauvais équipage, dans un triste
équipage, dans un piteux équipa.ge. Qui cher-
chez-vous, monsieur, avec cet équipage? (Re-
gnard.) Ne soyez point surpris, don Juan, de
me voir à cette heure et dans cet équipage.
(.Molière.)
Mais vous ne dites rieii de tout mon étjitijwge.
.\i-je bien d'un sergent le port et le visage f lltAClNE.)
— Iron. et fam . Le voilà dans un bel équipage !
Il est dans un bel état.
— Fi», et fam. // estdans un mauvais, dans un
triste équipage. Se dit aussi d'un homme mal
dans ses affaires ou ruiné. 1] En parlant des
choses.
Le pis fut nue l'on mil en piteux éqiiipntje
Le pauvre potager : adieu planclics, carreaux!
Adieu cliicorée et poireaux] (La Fontalve.)
— Loc. prov. L'équipage de Jean de Paris. Un
i'.|ui|iriL;e magnifique. Le roman de Jean de
;',i7>, p"|)Ulaire au temps de la Bibliothèque
lil. III'. .1 donné lieu à celte expression. Tout
I .Il .1 ni un air pour me faire savoir qu'elle
, un ,;, /!-/./.■ In Jean de Paris. (M"" de Sé-
.i_ii. I j <■ i 'i/mge de bohème. Un équipage
— \.t niii I innv't'ir de guerre. Les four-
.,,1, , , L, , III . I n n n- Imites et autres appa-
,, n , ,1 i ji ! n hsiingue l'équipage
,[, iii'i, ... I )i|. I • ins vivres, un équi-
|,i In.. I ■:!!,■ rrfinipoqe dc quet-
lii.in. I I ..I lin i inij.ijn' Equipage de
p.inl. -Mlliinl llinn.-.,llli' p.ilU jnllT UU pOUt
militaire.
— Astron. Sorte d'oculaire dans les instru-
ments (l'astronomie.
— Comm.Équipage de rouUer, de conducteur,
etc. Ensemble des objets qui servent au rou-
Uer pour le transport d'un lieuàun autre tics
marchandises dont il se charge.
— Constr. Équipagede construction. Les cha-
riots, chèvres, grues, échafauds, échelles, etc.,
nécessaires pour construire une maison, un
édifice, etc.
— Mar. Réunion de lous ceux qui sont em-
barqués sur un bâtiment pourson service ou
sa manœuvre, à l'exception des officiers qui
fnriiii ni l'nlii iin'ijor. L'équipage d'un vaisseau
.In I 1,1 il. I 'in 11 iviie marchand. Tout l'r</"«'-
vii'ir -In-nspi iMiit alors de son salut, se préci-
pii.ui nn li'ul.- a la mer. (B. de StP.) |1 Rôle
sur lequel smit inscrits tous les marins du bord.
Mécan. Combinaisondesbalancierset des
liges qui fonl mouvoir les pistons d'u,i sys-
tème dé pompe.
— Mélall.Réunion d'au moins deux cylindres
de laminoir, accompagnés de lous les appa-
182
1450
EQUI
ÈQUI
EQUI
EQUO
reils nécessaires pour les mettre en mouve-
ment.
— Teehn. Ensemble de toutes les lames de
lices qui servent au lissage d'une elotfe. IJ En-
semble des m:ichines et des outils servant à la
construction dos divers ouvrages qu'on Taliri-
que dans un atelier. || Chaudière servant à la
cuite et à révaporation du jus de canne à su-
cre, dans les suci-eries des colonies.
— Théàtr. Ensemble des ouvriers machi-
nistes chargés démonter les décoi-s et de ma-
nœuvrer les appareils destinés à produire les
changements a vue, etc.
— \én. Équipage (le dtiixse. Les valets, pi-
queurs, chiens, chevaux, etc.
— Syn. comp. équipage, train. V. train.
ÉQljH'.AItEll. v. a. 1™ conj. Égaler. (Ra-
belais.)
* ÉQUIPE, s. f. (pr. ékipe: rad. équiper).
Kaviir. Série de baleaus amarrés les uns aux
auli'cs. allant a la voile ou tramés par des
hommes.
— Compagnie de canotiers de la Seine.
— Ch. de fer. Ensemble des ouvriers qui
travaillent à la formation d'un train. Homme
d'équipe.
— Techn. Compagnie d'ouvriers occupés à
vn même travîiil.
ÉQUII'É, KE. part. pass. du v. Équiper
S'empl. adjectiv. Soldat équipé.
— Iron. et fam. Comité te voilà équipe! En
quel état tu te trouves.
— Fi». et tum.Iliiélébienériiiipé. Seditiro-
niq. d'un homme qui a été maltraité ou ba-
foué.
— Blas.Sedit d'un vaisseau qui a ses voiles
et ses cordages. De sinople à la nef équipée
d'argent. || Se dit d'un homme à cheval armé
de toutes pièces.
— Mar. Muni d'un équipage de marin.
— Techn. Meule équipée. Meule de repas-
seur toute prête à servir.
ÉQUIi'ÉDE. adj. 2 g. (pron. é-kui-pèile : él.
lat., Z']iiu.-i, e.-^al ; p^.v, pedis, pied). Zooi. Qui
a les pieds ou les pattes d'égale longueur.
* ÉUUIPÉE. s. f. (pr. é-ki-pé : rad. équiper).
Action de voy.iger avec un équipage. Je fais
pourtant de pelileséqtiipées de temps en temps.
(M'" de Sèvigiié.)
— Fam. Entrepiise téméraire, démarche ir-
rénéchie, dessein qui ne peut réussir ni être
de ilurée. II me paraît qu'il a voulu f;iire cette
équipée pour M"« de Tonquedec. (M™^ de Sé-
vig.) Toirasa faitune pHiitépiipée loutebril-
laiite, où il a battu et tué trois à qualie cents
hommes. (M.) Une femme quitte son mari sans
dire mot; ellefiit une plaisante équipée. (Du
Rozoir.) Si vanité ne le cédait pas à celle qui
pousse Néron à tant de pitoyables équipées. (E.
Renan.)
— Syn. comp. équipée, imprudence. V. im-
prudence
* ÉQUIPEMENT, s. m. (pr. é-ki-pemnn).
AH milil. .\i:tion d'équiper. S'occuper de l'é-
quipement d'une compagnie, d'un bataillon.
Frais d'équipement.
— S'ent -nd aussi des effets d'uniforme pro-
pres aux hommes, de certains attirails relatifs
au harnachement des chevaux. L'espèce et la
quantité des e.ïelsd'équipemeuf sont détermi-
nés par des devis, et doivent être conformes
à des modèlesadressés aux corps par le minis-
tre de la guerre. (Bard.^
— Graïul équipement. La giberne, le ceintu-
ron, la bi-etelle de fusil, etc. || l'élit équipe-
ment. Le linge et les chaussures.
— Mar. Action de pourvoir unbàliment,une
flotte,de tout ce qui est nécessaire à la manœu-
vre, a la subsistance, à la défense, etc. Pour-
voii- à l'équipement d'un vaisseau. Ordonner
l'équipement d'une flotte.
* ÉQUIPER.v. a. 1" conj. (pron. é-ki-pé;
rad. ^s^Mî/;. Pourvoir quelqu'un des choses né-
cessaires, et sui-tout de vêtements. Équiper
un jeune homme. L'équiper à neuf. Équiper
un soldat, un cavalier.
— Se dit aussi des animaux. Équiper des
chevaux, des mulets. 11 perdit encore trois
lunes à équiper les cent douze éléphants. (G.
Flaubert.)
— Mar. Munir un bâtiment, une flotte de
tout ce qxii est nécessaire à la subsistance, â
la manœuvre, a la défense, comme munitions,
agrès, matelots, etc. Équiper un vaisseau de
ligne, un vaisseau marchand. Faire équiper
une flotte. Ces rainasseursd'argentef(ii!/Mi(;«/
des navires. fG. Flaubert.) L'on équtpei a des
galères qui vous reconduiront dans vos pa-
tries. (Id.)
— Techn. Équiperwiemachiiie. LagamW de
tous les agrès nécessaires pour qu'elle fonc-
tionne.
— s'équiper, v. pron. Être équipé. Dépen-
ser tant pour s'équiper. S'équiper à ses frais.
— Fam. S'accoutrer. S'équiper plaisamment.
Peut-on s'équiper de la sorte!
ÉQUiPET. s. m. (pr. é-ki-pé). Mar. Sorte de
cofifre fixé à la murai. le dans les chambres des
officiers et des maîtres, et servant à ranger
quelques petits objets.
ÉQUIPÉTAI.É, ÉE. adj. (pr. é-kui-pé-la-
lé; et. lat., ari/i««. égal; pc/a/»»/, pétale). Bot.
Dont les pétales sont égaux ou à peu prés.
ÉQUIPEUR. s. m.(pr. é-ki-peur; rad. équi-
per). Techn. Ouvrier armuiier qui ajuste tou-
tes les pièces d'un fusil pour les faire jouer en-
semble. On dit aussi équipeur-mouleur.
ÉQUIPlEll.s. m. (pron. é-ki-pi-é). llummc
d'équipe.
ÉQUIPOLLÉ, ÉE. part. pass. du v. Équi-
poller. S'empl. ailjectiv., et signifle Comparé
avec. La perte équipoUée au gain.
— Blas. Se dit de neuf carrés disposés en
échiquier, dont cinq, savoir, ceux des quatre
coins et celui du milieu, sont d'un émail dif-
férent de celui des quatre autres carrés. Cinq
points d'or équipoUès à quatre d'azur.
ÉQUIPOI.LE.M.MENT. adv. (rad. équipai-
1er). Avec èquipuHence.
* ÈQVli'OLl.r,?iCV:.s.(.{pr.é-ki-pii-lattce ;
rad. equipoUer). Didact. Égalité de valeur. Peu
usité.
— Log. EqiiipoUence des propositions. Pro-
priété des propositions qui reviennent, qui
équivalent l'une à l'autre.
— Mathém. Méthode des équipollences. Mé-
thode dans laquelle on représente par des no-
tations algébriques les droites tracées dans
un plan, pour exprimer les relations géométri-
ques des diverses pai'ties des figures planrs.
■* ÉQUIPOI.LENT, ENTE. adj. ( pr. é-ki-
pol-lttii; rad. équipoller). Éjal en valeur à une
autre chose. Raison équipollenteà telle autre.
Profit éqnipollent à la perte. Des quantités
équipoUentes.
— Arg Cela m'est équipollent. Cela m'est
égal, m'est bien indifférent.
— Miner. Se dit d'une variété produite par
des décroissements en nombre égal sur deux
angles ou sur deux bords. Fer oligiste équipol-
lent.
— ÉQUipoLi.ENT. s. m. Rendre l'équipollent.
L'équipollfiil fie rf qu'on a rei;u. Je lui ai ren-
du Véquipnllnit. (Arad.)
— A iéqniptiUciil. loc. adv. A proportion,
selon la mesure, le rapport qu'une chose peut
avoir avec une autre. Il a perdu vingt mille
francs dans cette entreprise, et les autres à
l'équipollentde ce c|u'ilsavaient mis.
* ÉQril'OI.I.Elt. V, .1 1" conj. (pr. é-ki-
pol-ler : et. I,ii., .r iiiiiu,ll,'ir : formé de Xf/ue,
également, et pullrie, valoir). Valoir autant
que. Bénéfices qui équipollent les pertes. L'un
èquipoile l'autre. Peu usité.
— équipoller. v. n. Une raison qui èqui-
poile à une autre. L'un èquipoile à l'autre.
ÉQUIPONDÉItANOE. s. f. (pr. é-klli-poil-
dé-ruHce; rad. équipomlérunt). Didact. Pesan-
teur égale, égalité de force avec laquelle doux
ou plusieurs corps tendent à se rendre vers un
centi-e commun.
— Fig. Équipondérance de raisons, de mo-
tifs.
ÉQUIPONDÉRANT,ANTE. adj. (et. lat.,
sequc, è.galenient; pauderarc, peser). Didact.
Qui a le même poids. Deux substances èqui-
pondérantes.
— Fig. Article essentiel article équipondé-
ranl h tous ceux qui vous sont contraires.
(J.-J. Rousseau.)
ÉQUIPONDÉRATION. S. f. (pr. é-kui-pOll-
dé-ra-cion). Qualité do ce qui est équipondè-
rant.
ÉQUIQUOTIENT. s.m.(pr.e-/i«j-;.o-ci-n II. •
et. hil.ysequus, égal; W.quolieut). hvMnn. Pro-
portion par quotient ou géométrique.
ÉQUIRIES. s..f. pi. (pr. é-kui-ri:él. lat.,
equus, cheval). Antiq. rom. Fêtes célébrées tous
les ans au champ de Mars, le troisième jour des
calendes de Mars.
ÉQUISÉLIS. s. m. (pr. é-kui-cé-Uss). Ich-
tyoi. Syn. de coryphêne.
ÉQUISÉTACÉ, ÉE. adj. (pron. é-kui-cé-ta-
cé; du lat. equiselum, prèle). Bot. Qui ressem-
ble à une prêle. || équisétacées. s. f. pi. Fa-
mille de plantes cryptogames qui ne renferme
que le genre prèle.
ÉQUISÉTATE. s. m. [pron. é-kui-cé-tale).
Chim. Sel produit par la combinaison de l'a-
cide équisétique avec une bise salifiable.
ÉQUiSl';TlQUE..idj.2g. (pr.e-/f«l-fc-/^/.■(?;
du lai. (ijui.s ■//»«. prèie).Chim.Se dit d'un acide
qui existe dans la prèle.
EQC ISETUiVl. s.m. (pr. é-kui-cé-tomm; mot
lat.). Bot. Nom scientifique du genre prèle.
ÉQUISOXAXCE.s. f. (pr. é-kui-fo-nancc ;
et. lat.. xpie, également; .lonare, sonner, ré-
sonner). Mus. Consonance de l'octave et de
la double octave.
ÉQUISYLLABISME. S. m. (pr. é-kui-cil-
la-lnsxme ; étym. lat , xquus, égal; fr. syllabe).
Gramm. Prononciation de toute syllabe dans
un temps égal.
* ÉQUITABLE, adj. 2 g.(pron. é-ki4aUe).
Qui a de l'équité. Homme équitable. Magis-
trat équitable. Tribunal équitable. Les hom-
mes équitfihtes sont plus i-ares que les grands
génies. tM"= do Puysieux.)Les supplicescruels
de l'antiquité étaient bien moins des punitions
d'une justice équitable que des vengeances
d'une politique féroce. (B. de St-P.)
Un jour, il m'en souvient, le sénat équitable
Vous pressait de souscrire à la mon d'un coupable.
(Hacine.)
— En parlant des choses, il signifie Con-
forme à l'équité. Jugement équitable. Partage
équitable. C'est, je crois, le moyen le plus sur
de porter sur ce point un jugement équitable.
(J.-J. Rousseau.)
■* ÉQUITABLEIWENT. adv. (pron. é-ki-la-
ble »M«).D'une manière équitable,avec équité.
Juger, prononcer équitablement. Notre nation,
plus vaine ou plus frivole, comme on l'en ac-
cuse, ou, pour parler plus équitablement, plus
attachée à ses maîtres, se fait une gloire de
copier leurs mœurs. (Mass.)
ÉQUITANT, ANTE.adj.(pr. (!-t«!-/a«;ét.
lat. equilans, qui est il cheval ; rad. equus, che-
val). Bot. Se dit des parties tellement disposées
que la moitié de l'une, pliée en long, reçoit dans
son pli la moitié de l'autre, pliée de la même
manière. Feuilles èquitantes. Cotylédons équi-
tants.
ÉQUITATIF, IVE. adj. Bot. Syn. d'ÉQUi-
iant.
* ÉQUITATION. s. f. (pron. é-kui-ta-cion;
et. lat., equitatio. fait de equus, cheval). Art de
bien monter un cheval, et de le conduire d'a-
près certains principes. Les règles de l'équi- .
tation. Les termes d'équitation. S'adonner à
i'équitation.Labaseder«jKiVa//o«est la bonne
position du cavalier, et la solidité qui en est
la suite. (Baucher.)
— Action de monter à cheval pour la santé,
pour faire de l'exercice. Malade auquel les mé-
decins recommandent, prescrivent l'equita-
tion.
— Écoles d'équitation. Écoles militaires fon-
dées en France sous le ministère et par les
soins du duc de Choiseul (21 août nCi), et pla-
cées dans les villes de Metz, Douai, Besançon
et Angers.
* ÉQUITÉ, s. f. (pr. é-ki-té : et. lat., xqni-
tas, dérivé de sequus, uni, égal). Justice, droi-
ture, llonmie plein d équité. Homme sans équi-
té, qui n'a point d'équité. Juger avec équité,
contre l iiii'- I r|uit.'. Ile voliecœur, Abner, je
connai- I < "' i; i ) La force tenait lieu de
droit ri A, -11111:' H'iil.)ll ne se détourna ja-
mais .lu dMiii. hi'iiMii do rej«//e.(Flech.) C'est
sur quoi ['équilc m'obligea te prévenir. (J.-J.
Rouss.) Véquiié doit régler la conduite des-
rois. (Gosse.) On doit pour l'équité parler con-
tre soi-même. (Roger.) L équité rarement est
l'arbitre des rois. (Marm.) On doit obéir quand
Véquité commande. (Desforges.) Un monarque
n'est rien sans Véquilé. iLemercier. ) Contre la
fatalité il dresse V équité, ii laterreur il oppose
la miséricorde. (P. de St-Viclor.)
Princes, les lois de \'ê(fmlê.
Seules, dans tous les lemps, font voir
(ST^i
— Justice exercée, non d'après la rigueur
des lois, mais avec une modération convena-
ble. On l'a absous parce qu'on a eu plus d'é-
gard il l'équité qu'à la justice rigoureuse. Une
longue indulgtmce est l'équité d'un père.
(M.-J. Chénier.)
— Caur d'équité. Nom d'un tribunal, en An-
gleterre.
— Myth. Déesse appelée plus souvent Thé-
mis ou la Justice.
— En équité, loc. adv. Conformément à l'é-
quité.
— Syn. comp. équité, justice. V. justice.
ÉQUITER. v. n. l'i conj. (pr. ékui-lé: du
lat. equus, cheval). Se livrer â l'èquitation.
ÉQUITÉS, s. m. pi. (pr. é-kui-tés.i). En-
tom. Nom scientifique des papillons appelés
vulgairement chevaliers.
ÉQUITURES, s. m. pi. (Équiluri). Géogr.
anc. Tribu de l'ancienne Gaule, sur les bords
de la Durance.
ÉQUIVALANT, part. près, du v. Équiva-
loir. Qui équivaut. Des refus équivalant à une
insulte.
ÉQUIVALEMMENT. adv. (pr. é-ki-va-la-
man). D'une manière équivalente.
* ÉQUIVALENCE, s. f., (pr. éki-vtt-lan-
ce; rad. équivaloir). Didact. Égalité de valeur.
En indiquant les divers degrés de compara-
bilité de tous les sujets d'étude et d'enseigne-
ment, nous avons établi que ces degrés sont
des équivalences, des ressemblances et des dif-
férences. (Laurent.)
— Équivalence de grades. Obtention d'un
grade de l'Université de France, sans examen
ni thèse, équivalant au grade qu'un gradué
d'une université étrangère a dans son pays.
— Phys. Équivalence des forces.lhémAe dans
laquelle on démontre que les forces de la na-
ture ne se perdant jamais, ne font que se con-
vertir en une somme équivalente d'autres for-
ces.
* ÉQUI V A LENT,EiVTE.adj. Qui équivaut,
qui est de même valeur. Chose équivalente,
équivalente à une autre. Somme équivalente.
C'est par ces signes, ou par' d'autres équivalents,
que la nature écarte l'homme des lieux nuisi-
bles. (B. de St-P.)
• — Se dit aussi des expressions, des paroles
employées pour rendre une même idée. Alors
son ami lui parla dans ces termes ou au moins
dans d'autres termes équivalents. (Le Sage.)
— Gèom. Qui a la même étendue sans avoir
la même forme. Un carré et un triangle peuvent
être équivalents sans jamais être égaux.
— Mécan. Deux systèmes de forces sont équi-
valenis lorsqu'ils ont une même résultante de
translation et un même moment résultant.
— équivalent, s. m. Donner l'équivalent.
néiloiiimager par des équivalents. Offrir des
équivalents. (Acad.) L'or parait ii l'avare le prix
et l'équivalent de toutes les jouissances.
(Boibtc.)
— Chim. Nom donné à des quantités maté-
rielles qui peuvent, dans les combinaisons, se
remplacer de manière à ce que l'une d'elles
puisse représenter telle ou telleautre, et con-
tluire à en apprécier le poids.
— Econ. rur. Équivalent d'un engrais. Quan-
tité de cet engrais qui, pour une égale super-
ficie de terrain, équivaudrait, quant aux pro-
portions de l'azote et des phosphates, à la quan-
tité moyenne du fumier de ferme employé
annuellement.
— Littér. Locution, beauté de style, figure
qui n'est point identique avïc celle de l'origi-
nal, mais par laquelle on essaye de rendre ou
plutôt de remplacer celle-ci, dans une tra-
duction. Kecourir à un équivalent, àdes équi-
valents, aux équivalents.
— .-1 t'équivalent, loc. adv. D'une manière
équivalente.
ÉQUIVALEUR. S. f. Syn. d'ÉQUiVAi.EXCE.
* ÉQUI V.A LOIR. V. n. 3«conj.(pr. é-ki-va-
loir : et. lat., xquivalere, formé de xque, éga-
lement, et valere, valoir). Se conjugue comme
Valoir. Être de même prix, de même valeur.
La livre sterling équivaut à 25 fr. 22.
— Par extens. Être à peu près le même que.
Réponse qui équivaut à un refus. Compliment
qui équivaut âuneinjure. Expression qui équi-
vaut à telle autre.
ÉQUIVALVE.adj.2g. {pr.é-kui-valve:él.
lat., xquus, égal; valva, valve). Moll. Dont les
valves sont égales en grandeui- et en profon-
deur,ou de forme semblable. || ÉQUiVALVES.s.f.
pi. Famille de branchiupodescomprenantceux
dont la coquille est équivalve.
ÉQUI VOCATION. S. f. (pr. é-ki-voka-cion).
Action d'équivoquer.
* ÉQUIVOQUE, .adj. 2 g. (pr.e'.ti'-i'ofrd; et.
lat., xquu.v, égal ; vo.v, vocis, voix). Qui a un
double sens, qui convient aditférentes choses.
Discours équivoque. Parole, expression équi-
voque. Je ne veux point laisser équii6quesdd.ns
votre cœur les sentiments que vous devez avoir
pour l'ami et la belle sœur. 'M"'<= de Sévi,'ne.)
Ce mot est équivoque. \\ !' imt rri,i,nir.(Boil.)
Un habile négociateur ^aii pu l.i niihi.'uinent,
et se servir de tours et *l'- \^(' j/mu /iies. pour
les interpréter ensuite bciun les occasions. (La
Bruyère.)
— S'applique à toutes les chose? sur lesquel-
les on peut porter des jugemen., opposés. Ac-
tion,mérite, vertu, crédit é.^uivoque. I.alinesse
est unequalitè ei/tt/iioi/Hfi placée entre le vice
et la vertu. (Héreau. )
— Par extens. Qui manque de franchise.
Sa politiqur était équivoque et louche comme
son caractère. (P. de St Victor.)
— Homme équivoque, personne équivoque.
Homme, personne dont le caractère, la position
dans le monde, la réputation, ne sont pas bien
sûrs, et à qui, par conséquent, la prudence ilé-
fend de se fier Elle compare ses guides rà«(-
voqncs, glissant t./Ujours entre deux mondes,
avec l'homme au cœur simple et fort. ;Michc-
let.)
— Se dit des choses dans un sens analogue.
Naissance équivoque. Réputation équivoque.
Ils s'engagent dans des professions eqn<vo}ues
dont ils se cachent longtemps à eux-mêmes
les périls et les conséquences. (La Bruy.)
— Méd. Signe équivoque. Signe qui peut con-
venir à plusieurs maladies ou alVections dillé-
rentes.
— Physiol. Génération équivoque. Hétérogé-
nie.
— Poés. Rime équivoque. Petite pièce de poé-
sie badine, autrefois en usage, dans laquelle
les dernières syllabes de chaque vers étaient
reprises avec une signification différente à la
Un du vers suivant.
— ÉQUIVOQUE, s. f. Phrase, expression qui
a ou qui peut avoir deuxou plusieurs sens. Plai-
sante équivoque. Équivoque fade, grossière.
De basses équivoques. H faut éviter les équi-
voques. (Acad.) Il est bas et indigne d'un hon-
nête homme d'user d'équivoque. (Gir.)
— Défaut d'accord, d'entente.
— B.-arts. Défaut de précision, soit dans la
poseon l'expression d'une ligure, soit ilans la co-
loration de deux objets rapproches, soit, eiilin,
dans l'observation de la pei-spcctive. Équivo-
que de mouvements. Équivoque de plan. Equi-
voque de couleur, de clair-obscur,
— Au commencement du svai" siècle, équi-
voque était encore indifféremment masculin
ou féminin, comme le prouve laxii» satire de
Boileau, publiée en 1705, et qui commence
ainsi:
Du langage français bizarre bermapliroilile,
De quel genre te taire, ê^iiii'ogiie maudite.
Ou niandir; car, sans peine. auxritneursliasar.!eu3c,
L'usage encor, je crois, laisse le choix des deux.
ÉQUIVOQUE, ÉE.part. pass. du v.Équivo-
quer.
— l'o.'s. liimc cquivoquée. V. ÉQUIVOQUE.
* K Q I 1 \ «xjt l'R.v, n. 1" conj. (pr. é-ki vn-
/,(•■. l\, ni ..•iiiivuciiicÈquivoquersiirlesmots,
sur les tenues. Homme qui ne fait qii'équivo-
quer.
— s'équivoquer. v. pron. Dire un mot pour
un autre. Jugez par là combien vous vous êtes
équivoque. (Bussy.)
ÉQUORÉE. s. f. (pr. é-ko-ré:A\\ lal.xquor,
oris, la mer, l'océan). Acal. Genre iracaléphcs
monostomes, dont l'organisation et les mœurs
ERAI
se rapprochent beaucoup de celles des médu-
ses.
ÉQroillDÉ,KE.adj.{pr.c-Aorï-rfe). Acal.
Qui resscmlileàuneéquorée. ||éuuoridées. s.
f. pi. Famille cl'acalèplies, qui a pour type le
genre èquorèe.
ÉQUULE. S. f. (diniîn. du lat. eqmts, che-
val). Ichtyol. Genre de scombéroîdcsdu la mer
des Indcï:.
ÊQUULÉUS.s. m. (pr. é-ku-u lé-uxs ; Yi\i\.
lai., ei/««.v, cheval). Antiq. rom. Instrument de
toiture en usage chez les anciens Romains.
ÉQL'fS. s. m. (pr. é-kn-nss ;mot lat.). Mam.
Nom scientifique du genre cheval.
*Én.\BLE.s.m.Rot.nonrf^ilppîantos tvpe
delà r.imill.> ■!■ ^ a :-i\u:- ■- 'v. . ■ n,..i\ l'.-n-
fL-rm:int «■:.', ; I . ■ . ,-:■:,■,,,
U'l)uisa-. ■[■,,;■ . -. ,. . I ,...-. ,,i ,..■ .i.-
mar(iiclci-ii': .1,, l'i nii.:..i.- m^-i ,l l i .-li.'u (h'i,[.>,
àlaniL'iHn-..Tie, ctdaiis^iirîcirntrsi.artiHsd.'s
conslru-ii-ms navales-H Érable à .vutre. Érable
quidonin-, par la perforation du ironc, au pi in-
temps, une sève abondante, dont on extrait
du sucre || Érable sycomore. Nom vulgaire de
l'érable faux platane.
— Bronssiit d'érable. Nom des souches sur
lesquelles on a coupé des taillis pi^-ndant plu-
sieurs génération^. |i Manne il cnihle. Sucre ex-
tra vase qui retrouve en pot it-^ grumeau xhl.mcs
sur les feuilles de lerable. j| Suor d'énihle. Li-
queur sirupeuse qu'on tire de la sève de l'é-
rable à sucre.
ÉU.AIîLET.s.m.(drmin.dV/aft/c). Bot.Nom
d'une variété dorme cultivée en Flandre, et
dont les feuilles sont grandes et Fecorcerou-
geàtre.
ÉRACLISSE. s. f. Bot. Section du genre
andrachne.
ÉltADlCATIF,IVE.adj. (rad.erflrf/pfl/îOK).
Médec. Qui emporte la maladie et toutes ses
causes. Guérison éradicative.
* ÉRADICATIOX. s. f. (pr. é-ra-ifi-ka-ci-
on; et. lat., eradûatio. formé du piéfixe ex-
Iract, c ou^'j, et de rorfi.r, /m, racine). Didact
Action de déraciner, d'arracher quelque chose
par la racine.
— Médec. Action d'emporter complètement
les causes dune maladie.
ÉltAFLÉ, ÉE. part. pass. du v. Érafier.
S'empl. adjecliv. Visage crafié. Peau éraflée.
ÉKAFLE.<HENT. S. m. (rad. érafler). Art
milil. Déchirement queproduitunboulet brisé
dans l'àme du canon.
* É« \FLER. v. a. i"> conj. (radie, rafle).
Écoi'lni- Ir _. (. ihiiit. eQleurer la peau avec
qut-liii ' (1 ' i iijii. Les grilTfS du chat lui
ont '1 i; 1 i I . ,1 1. 1 trirème bondit : ellec'rû-
fla II I !- -i il^li-.- a l'angle du mule. (G. Flau-
bert.)
— Artrailit. Produire l'éraflement dans une
pièce de canon.
— s'ÉRAFLER. V. pron.ÉLre déchiré,écorché.
* ÉUAFLL'RE. s. f. (rad. éra/îer). Fam.
Écorehure légère de la peau. Èrallure d'épin-
gle, d'épine, etc.
— Arr niilit.Syn.d'ÉRAFi-EMENT.
— Techn. Hachure faite dans les bois ouvrés
par une main inhabile.
ÉKAGROSTIDE S. f. (et. g:r., fap, prin-
temps ;fr.fli/ro.WiV/ïr. Ilot. Genre de grammées,
intermédiaire entre les brizes et les paturins.
ÉRAIGE.s.f. Race, lignée. (Rabelais.)
ÉRAIGME. s. f. Bot. Nom vulgaire de la
nigelle, eu Normandie.
Éll.AILLÉ, ÉE. part. pass. du v. Ërailler.
S'empl. adjectiv. Étoffe éraillée.
— Par extens. Déchiré superficiellement.
Cuir éraillé.
— .iroir l'œil éraillé, les yeux éraillés. Avoir
les paupières plus ou moins renversées en de-
hors ; avoir des tiletsrougesdans l'œil. Je n'ai
pas eu toujours les yeux éraillés et bordésdé-
carlale ; mon nez n'a pas toujou rs touché â mon
menton; et je n'ai pas toujours été servante.
(Volt.) C'était un vieux pilote aux paupières
éraillées p^v le vent. (G. Flaubert.)
— Voix éraillée. Voix usée. Et vous savez,
ajouta-t-il avec son bon sourii e, sa voix érail-
lée et canaille, quand il n'y en aura plus, il y
en aura encore. (A. Daudet.)
ÉRAILLÉ-LOXGUE-TIGE.s. m. Bot. Bo-
let des environs de Paris, remarquable par
l'odeur de soufre qu'il exhale.
* ÉRAILLEMENT. s. m. {pr.é-rà-lle-man.
Il mouill. ; rad. érailler). Action d'erailler.
— Renversement de la paupière inférieure.
Ce qui arrive lorsque, par Véraillement du bord
libre de l'une ou tle Tautre paupière, une pe-
tite portion i\f^ la sclérotique ou de la cornée
reste à découvert, prouve l'indispensable né-
cessité du ces parties. (Richer.)
ÉRAILLÉ-PERROQURT. s. m. Bot. Es-
pèce de bolet des environs de Paris, à surface
irré^rulièrement déchirée et dont la chair chan-
ge de couleur quand on l'entame.
«ÉRAILI.ER.v. a. l"'conj.(pr. é-râ-llé. Il
mouill.; et. lat ^e, préf.e\tract.;ruU«/«,racloirJ.
Techn. Tirer une etotfe de fa^on que hs (ils
se relâchent, s'entr'ouvrent et se séparent.
Ërailler du satin.
— Déchirer la surface.
— Arg. Tuer. || Prendre. Voler.
— S'ÉRAILLER. V proD. Être effilé, déchiré.
ERAS
— Anat. Se dit des chairs lorsque les fibres
s'en séparent par quelque effort.
* ÉRAILLURE. s. î.{)iVOV\. é-râ-llure. Il
mouill.; rad craiZ/er). Techn. Marquequi reste
â une étoffe de suie ou â une toile dont le
tissu s'est séparé dans la frame ou dans la
chaîne par un effort violent.
— Déchirure, écorchure superHciellc.
ÉRALLOIR. s. m. Bàlon armé de quatre
ou cinq fourchons pour fouler le raisin, en
Bourgogne.
ÉRAXARQUE. s. m. (et. gr., Epàvg;, con-
tribulion,aumùnc; &?/.*;, commandement). An-
tiq. gr. Administrateur des deniers des pau-
vres.
— Pr-ésident d'une association du genre de
celles appelées éranes.
ÉR.AXDOU. s. m. Dans la Vendée, Celui
qui chante quand les bcêufs travaillent. On
fait cas d'un bon cra«rfoH,parce qu'il fait faire
plus de travail dans îe même temps. (Vivien.)
ÉRANE. s. m. (du gr.êpàvo;, festin par écot.
collecte). Antiq.gr. Repas ou chacun payait sa
part. Il Collecte. || Association de diveiti^^s.-
ments et de secours mutuels. Chaque cmne
avait ses décisions gravées sur des sli-l'-s, si.-s
archives, sa caisse commune. (E. Renan.)
ÉRANGÉLIE. s. f. (et. gr., Ta?, printemps;
à^Y^Xo;, messager). Bot. Syn. de galaktue.
ÉRANIEX, EXiXE. adj. Syn. d'jRANlEN.
Les langues èraniennes.
ÉRAMQUE. adj. 2 g. Qui concerne la so-
ciété des éranistes,en Grèce.
ÉRAiXISTE. s. m. (du gr. Èçavirrrr.;). Mem-
bi'e d'une société d'éranes. || Atiiliéd'unérane.
Les éranisles, ou ihiasiles, célébraient en-
semble certaines fêtes, se réunissaient pour
des banquets. (E. Renan.)
ÉRANT. s. m. Agric. Sorte de charrue à
soc mince et effilé, sans coulre et sans vcrsoir.
ÉRANTHE. s. f. (ét.gr., tap, printemps;
ivOo;, rteur}. Bot. Genre de renonculacées, de
|.i tribu des elleborées, établi pour deux es-
pèces
ERAXTHÈME. s. m. (étym. gr., e-ap, prin-
temps; ivûo;, fleuï*; qui fleurit au printemps.
Bot. Genre d'acaathacées, établi pour une
quarantaine d'espèces des contrées tropicales
du globe.
ÉRAQUIER. s. m. Mus. Instrument arabe
à anche.
ÉR A RD (Sébastien). Facteur d'instruments
de musique, né à Strasbourg,1752-l831.Il vint
â Paris en 1768, construisit le premier piano
fait en France, imagina le piano organisé avec
deux claviers, l'un pour le piano, l'autre pour
l'orgue, inventa l'orgue expressif, construisit
un piano â queue et une harpe à double mou-
vement.
ÉRARIC. Roi des Oslrogoths.fut élu après
le meurtre d'Ildibald. en 511. Détesté des Os-
trogoths, et découragé par les succèsdi- Bcli-
saire, il engagea avec Justinien des né.'Meia-
tions cachées, et fut tué par les siens, enôil.
Totila, neveu d'IUlibahl, lui succéda.
ÉRASISTRATE. Célèbre médecin et ana-
tomisiegrec du m" siècle av. J.-C, né dans
rile de Céos, ouà Chios, selon Galien. vëcutâ
la cour de Séleucus Nicator,roi de Syrie. passa
ensuiteà AIexandrie,dont l'école de medei:inc
était déjà célèbre, et, abandonnant la pratique
de son art, se consacra aux recherches analo-
miques. Ses ouvrages sont perdus, mais ils
sont souvent cités par Galien.
ÉRASISTRATIEX. S. m. Méd. Nom des
médecins de l'école d'Érasistrate.
ÉRASME, s. f. (et. gr., tpàfftno;, aimable).
Bot. Genre de plantes analogues aux brunia-
cées.
ÉRASME (Didier ou Désiré). Né â Rotter-
dam, 1167-1536, enfant naturel, orphelin à 13
ans, acheva ses études à Paris, et de bonne
heure eut la haine de la théologie pédanlesqite
et de la vie monastique à laquelle on le desti-
nait. Il se perfectionna a Oxford, voyagea en
France, en Hollande, en Belgique, en Italie,
étudiant partout, et se liant avec les hommes
les plus savants. Il enseigna le grec à Cam-
bridge, vécut auprès de l'imprimeur Froben à
Bâle, 011 il mourut, et acquit une sorte de ré-
putation universelle. Ecrivain élégant, spiri-
tuel, satirique, il attaqua la discipline ecclé-
siastique, l'ignorance des moines, mais res-
pecta les dogmes et mérita les injures de Lu-
ther en défendant la cause du libre arbitre et
de la tolérance. Parmi ses nombreux ouvra-
ges, qui forment 9 ou 10 volumes in-folio, on
cite surtout ses Adages, son Élone de la fnlie.
ses Colloques, son beau livre De ÀmabiU Eccle-
six Concordia, son De Libero Arbilrio, etc.
— Philo!. Prononcialioii érisuiieinie.ha. pro-
noneialion du grec, telle qu'elle fut modifiée au
xvr siècle [»ar F>rasme,qui proposa et fit adop-
ter pour les lettres grecques, contraiiement
au système reuchlinien, une prononciation
analogue à celle des lettres latines.
— ÉRASHiEN ou ÉRASMiTE. S. m. PartJsan du
système d'Érasme.
ÉRASMIQUE.adj.^g. Philol.Syn.d'ÉRAS-
MIEN
ÉRASTE (Thomas UEBER, dît). Célèbre
médecin, théologien et philosophe, né à Bà!c,
ERDE
ERE
1451
l-'j2l-1583. Il professa la médecine à Bologne
et a Ileidelberg, et la morale à Bàle. firaste
soutenait que l'Église n'a aucun pouvoir de
faire des lois.des décrets,de censurer ou d'ex-
communier. Cette doctrine rencontra, surtout
eu Angleterre, de nombreux adhérents, aux-
quels on donna le nom d'érasliens.
ÉRASTIAXISME. s. m. Hist. rclig:. Doc-
trine des érasliens.
ÉRASTIEX. s. m. Uist. relig. Partisan de
la doctrine d'Éraste.
ÉRASTOME. s. m. (et. gr., Ifâw, j'aime;
<rrojx«, bouche). Antiq. Poésie d'amour.
ÉRASTRIE. S. f.(ét.gr.,îpàffT?ia, amante).
Entom. Genre de lépidoptères nocturnes, voi-
sin des plialénites.
ÉRATÉ, ÉE. part. pass. du v. Érater. S'em-
ploie adjectiv. Chien ératé.
— Fig. Gai, enjoué, éveillé, fin, rusé.
— ÉRATË. s. m. Homme vif, gai, enjoué. C'est
un ératé.
* ÉRATER. V. a. 1" conj. Oter la rate.
— s'ÉRATER. v. pron.Fam. S'essoufflera force
lie courir.
ÉRATO.s. î.(d'Érafo. n. mylh.). Bot. Genre
.le composées astèrées, établi pour une herbe
de rOrénoque.
— Entom. Espèce de papillon diurne du genre
liéliconie.
— Moll. Genre de gastéropodes, voisin des
porcelaines.
ÉRATO. (du grec épa-ô;; dérivé de Èpio.,
j'aime). Myth. Fille de Jupiter et de Mnémo-
syne; muse de la poésie erotique.
— ÉRATO. La 62« planète télescopique, dé-
couverte le U septembre 1860 par MM. Foers-
ter et Lesser.
ÉRATOSTHÈXE. Mathématicien et géo-
graphe grec, né à Cyrène, '276-196 av. J.-C.
Il vécut d'abord à Athènes, d'où l'appela le roi
d'Egypte Ptolémée Évergète, qui lui donna
la direction de la bibliothèque d'Alexandrie.
Astronome, géomètre,poéte, géographe et phi-
losophe,Ératosthène fut surnommé Pentalhle,
titre décerné à l'athlète vainqueur dans les
cinq luttes des jeux Olympiques. Il dres^^a la
table chronologique des rois égyptiensde Thè-
bes, écrivit l'abrégé des conquêtes d'Alexan-
dre et la description de la Grèce. En philoso-
phie, il fut assez illustre pour être appelé le
second Platon. Il ne nous reste que des frag-
ments de ses oeuvres.
ÉUAV.W. s. m. Bot. Espèce de ricin de
Guinée.
ÉRAX. s. m. Entom. Genre de diptères bra-
chocères, f;imille des létrachètes, établi pour
une quaianlaine d'espèces démembrées du
genre asile.
ÉR.AYÉ, ÉE.part. pass. du v.Érayer. S'em-
ploie adjectiv. Terre érayée.
ÉRAYER. V. a. l^conj. (rad.raie). Agric.
Commencer le labour aux deux côtés, de sorte
que les deux premières tranches tombent dans
les deux rigoles, et que les deux dernières,
s'éloignant l'une de l'autre. laissent une rigole
ouverte là où était auparavant l'ados ou milieu
du sillon.
ERB.ABE. s. m. Relat. Violon arabe à une
seule corde.
ERBAGE. s. m. Drap grossier des forçats
sur les anciennes galères.
ERBID. s. m. Mythol. pers. Initié au culte
créé par Zoroastre.
ERBI.\. s. m. Bot. Genre de canches, fa-
mille des graminées.
ERBIXE. s. f. Miner. Oxyde d'erbium na-
turel.
ERBIUM.s. m. (pr. èr-biomm). Chim. Métal
rare voisin do l'yttrium.
ERBRAY. Géogr. Bourg du cant. de St-J«-
Iiende-Vouvantes,arr.deChàteaubriant( Loire-
Inférieure); 3,000 hab. Carrières de marbre
ERBUE. s. f. Techn. Fondant argileux qu'on
ajoute au minerai de fer dans les hauts four-
neaux, pour en faciliter la fusion.
— Agric. Terre siliceuse dépourvue de chaux.
ERCÉ. Géogr. Bourg du cant. d'Ousl. arr.
de Saint-Girons (Ar-iège) ; 3,100 hab. Mines de fer
et d'étain.
— ERCÉ-EN-LAMÉE. Bouig du caut. de Bain,
arr. de Redon (Ille-et-Vilaine); -2,-200 hab.
ERCILIE. S. f. Bot. Genre de phytolacées,
établi pour une plante du Pérou.
ERCILLA Y ZL'XIGA (Don Alonzo de).
Poèteespagnol, né à Madrid, 1533-1596. Il prit
part à la guerre que les Espagnols firent aux
Araucans du Chili. C'est cette guerreqn'il chan-
ta dans son poème épique de la Araiicana, en
36 chants. Ce poème renferme assez de quali-
tés pour avoir obtenu l'admiration de Cervan-
tes et les éloges de Vohaire. Ercilla devint
chevalier de Santiago et chambellan de l'em-
pereur Maximilien lI,etmourut cependant dans
la pauvreté.
ERCIXITE OU ERCYiVITE. S. f. Miner.
Syn. d'ANDRÊOLlTHE.
ERD. s. m. Chron. Nom du vingt-cinquième
jour ilu mois solaire chez les Parscs.
ERDEVEX. Géogr. Bourg, du cant. de Belz,
arr. de Lorient (Morbihan) ; !i,300 hab.
ERDEBERICRT.s. m.Chron. or. Mois per-
san qui eorn-spond, selon l'ère ehoisie, au si-
gne du Taureau ou a celui du Scorpion.
ERDI. s. m. Bois des forêts d'Islande dont
on fait des avirons.
ERDRE.Géoçr. Affluent de droite de la Loi-
re, passe à Candé, Nort,et Ûnitâ Nantes. Cours,
95 kil.
* ÈRE. s. f. fdu lat. sera, nombre). Chron.
Point fixe d'où l'on commence à compter les
années. L'ère de Nabonassar, des Séleucides.
Fixer l'ère. Il était naturel que chaque peuple
prît finur point de départ de son comput chro-
n<.I(..'i 1 ,. m, fiiî -.nllantdesaproprehistoîrc.
Aii>-; il! i'sères chez les différents
peiii: ! Il iiidre que celle des calen-
drirt--. Iriiii I ^1 l'un étudie les monuments
élevés depuis l'ère romaine... (Mérimée.)
— On distin.rue leséres antérieures à Jésus-
Christ, qui commencent â l'ère de la création
et ûnissentâ l'établissement de l'èrechrétien-
ne,et les ères postérieures â Jésus-Christ,com-
mençant â l'ère chrétienne et s'étendant jus-
qu'à nos joui h. '\ Ere d'Abila. d'Adana^ d'Eges^
d'Amasie, < i 1 : 1 portant le
nomdeces-, / 1 Abraham.
Ère qui con, patriar-
che et pré'-r ! ,. i'^\:}.\.\k'A.\\Ere
acliaqne ou luiieiun'. V. actia^i'e. Ij £r^ d'A-
le-iandre le Grand ou ère de Philippe, appelée
aussi ère des Lag/des. Èie qui commence le 12
novembre 32lav. J.-C, avec le règne de Phi-
lippe Aridée,. frère naturel et successeur d'A-
Ie.xandre. || Êr^rf'^/^XûMrfr/cproprementdite.
qui commence en l'an 3 av. J.-C. || Ère d'.\-
lexandrie modifiée. Ère qui commence l'an 7
après J. C. !| Ere des Arméniens. Ere instituée
par l'Église arménienne lors de sa condamna-
lion parle concile de Chalcèdoine: elle com-
mence le 9 juillet de l'année 532. Il Ere de l' As-
cension.Èrt: qui commente en l'an 39 de l'ère
vulgaire. || Ère des augustes. V. auguste. || Ère
cécropiqiie. Époque â laquelle Cécrops alla fon-
der une colonie en Grèce, 1562 ans av. J.-C,
selon Icï marbres de Paros. I| Ere césarienne ou
Césnréenne a' Antiovhe . Ère qui commence avec
l'autonme de l'an I8av. J.-C. || Ere chrétienne^
ère vulgaire on ère de l' Inearnation.Po'ini tie dé-
part proposé au vi« sièide par Denys le Petit,
adopté en France sous Pépin et Charleraagne,
d'après lequel les modernes supputent les an
nées soit avant, soil depuis la naissance de Jé-
sus-Christ, arrivée dans la47H« année delà
période julienne. Denys le Petit a placé la nais-
sance de Jesus-Christ cinq ans trop tard. Pour
éviter toute erieur, il faut mettre en concor-
dance la première année de l'ère chrétienne
avec l'année certaine d'une autre ère. || Eredes
consuls ou ère an e (/ s- Humains. Ère qui re-
monte ar.in -21'. n H iiH . liiSansav.J.-C.i|£rfi
de la création u\\ ei r //i>uiflii I ne des Jui's.Les Suifs
la font commeii'^ 1 '■-.'jW ,ll.^,lv. J.-C. || Ère dto-
détienne ou des nuali- -. i;[ ^t, il. lie par les
Egyptiens a ravèiuMij. • ! 1- imm a l'em-
pire; eilecommenif i J> ■' -^^ ,, fCred'Es-
payneou Ihérienne. E\ii: /uinuiuucc le l*^"- janvier
38ans av.J.-C,, cest-a-dae a l'époque de la pou-
m'ssion de l'Espagne par Auguste. || Ere évan-
(/c'/i'çae.Nomque l'on a proposé de donner à la
véritable ère de la naissance de J.-C, qui com-
menceraitcinq ans plus tôt que l'ère chrétienne
vulgaire.c'est-à-diiel'anSav. J.-C ; elle n'est
point en usage || Ère de la fondation de Rome.
Ered'nprés laquelL' !■ ^ P. m i ^ inpiaient
les anne^. Elle coiiiiij > ''d'^^nnée
de la période julieiui". i.'l 1 1 ' iv.J.-C,
la -4" année de la 6^ ulv: ]■ : l Lre f/recqne
ou des olympiades. Ere qui commence au sols-
tice d'été de l'an 776 av. J.-C. Elle date de l'o-
lympiade de Coi œbus, premier vainqueur aux
jeux Olympiques. \\ Ère de l'hégire. Ere em-
ployée exclusivement par tous les mahomè-
tans. Elle commence â la fuite de mahometdc
La Mecque à Médine, le 15 ou le 16 juillet 622.
It Ere d'iezdedjer. Ère qui fut établie a l'avè-
nement au IrÙne de Pers -nu prince qui porte •■.-
nom ; elle comni-Mi.-.' le 16 juin 632 après J.-C.
WÈrede l'indepemiunee îles Éfats-Unis. Èi-
fixée au 4 juillet lT7i. (j Ere Julienne. Ëreél:i
blie par Jules César; ellecommence le l'^'^jati
vier 15 ans av. J.-C. Son année est l'année jn-
\\ennp.\\Erede la liberté. Ère ad.ipi.V- après l.
n juillet 1789. Sur les monnaie ^ . : - i ! - i ■
les publics, l'année commen> ■ ,1 i' ;
1790est designéesous Ien<"iiii : i 1-
berté ;cette ère fut remplace, t _'J - ; ' 1 ■■
1792 par l'ère républicaine. || Ere momlaine de
Constantinople.Ève employée dès le vu» siècle
dans les dates des conciles, et conseï vèe par
les Russes jusqu'à Pierre le Grand. Elle a pour
point de départ la création du monile ^ : h li
supputation de l'Église grecque;elle f"-.
au !*■■ septembre 5508 av. J.-C (| Ere >j ^
nassar, on des Babyloniens, ain^i appekc ijan,
que les observations des Chahléens, envoyée-.
par Callisthèneen Grèce, se rapportaient au
commencement du règne de Nabonassir a
Babylone ; elle commence le 26 février 7 17 ans
av. J.-C li Ère de Ptolémée Pkiladelphe et ère
de Denys l'Astronome. Ères qui di'.fèrent de
mois e[ commencent toutes deux en 2!^3 a\ .
J.-C l'.ir ,:■ ! '.!'!n aine. Èreétabliecn Trin ■
le 2- i I "iJ, jour de la fond n : '
lai;-; [ :: ! I lise; par un sén II ,
suU'-l.i ^-' iiii-'h.i.a- an XIII. l'usa?'- ■'■■ ■ ■ "■■
èreaelè supprimé à partirdul^'' janvier 18)6,
Il Ère des Séleucides ou stjro-macedonicnne, ou
ère d'Apamée, ou ère des rois, appelée aussi,
1452
EREG
chez les Juifs et les ArahcSyère des coiilrals.^re
qui commence à la prise de Babylone par Séleu-
riis Nicanor, dans l'été do l'an 31"i av. J.-O. ||
Ère lie Tyr. Ère établie par lesTyriens. lorsque
Bala, roi de Syrie, leur accorda l'autonomie.
Elle commence le 19 octobre 125 av. J.-C.
. — Suite même des années que l'on compte
depuis un certain point fixe. Il est bon d'aver-
tir que ce mot ère signifie un dénombrement
d'années commencé â un point que quelque
grand événement fait remarquer. (Boss.)
— Dans le style élevé et poétique, Époque
très remarquable où un nouvel ordre de cho-
ses s'établit, commence. Une ère de gloire, de
bonheur, de prospérités. L'ère qui s'ouvre sera
féconde en grands résultats La découverte ilu
feu a été l'èiï initiale de l'humanité (P. de St-
Victor.)
Dans ceue ira nouvelle
Tu grïii,lira5 heureuse au sein de tes s|)lende
(Mu
— Chronol. ind. Ère île S,ikâ. V. sakà.
— Numism. Èiesilesméilnilles. Époques d'a-
près lesquelles on suppute les années gravées
sur les médailles antiques.
* ÉRÈBE. s. m. (et. gr., tfîSo;, ténèbres).
Myth. Fils du Chaos et de la Nuit, fut précipité
dans les enfers par Jupiter, qu'il avait attaqué
avec les Titans. |1 Fleuve des enfers. || L'enfer
même.
L'àine qui lui est commise
Félonne ne doit (las ïuir
Pour sa damnation n'encourir,
Et n'être en VÈrébe remise. (MiLHEltBE.)
— En poésie, se prend pour la Nuit même
ou pour le Dieu qui préside à cette nttit éter-
nelle qui remplit l'empire des morts.
— Entom. Genre d'insectes lépidoptères, fa-
mille des nocturnes.
ÉKÉBIOÉ, ÉE. adj. Entom. Qui se rap-
porte au genre érébe. || ërëbidés. s. m. pi.
Sous-tribu des noctuelles ayant pour type le
genre érèbe.
ÉRÉBIE. s.f. (du gr. "çsSos, noirceur). En-
tom.Genre de lépidoptères diurnes, voisin des
satyres. 1| Genre de diptères de la tribu des
entoraobies, établi pour deux espèces.
ÉRECHTHÉE. Roi d'Athènes, successeur
de Pandion,au xvi" siècle av. J.-C. Il amena, dit-
on, d'Egypte une colonie qui apprit à Tripto-
lème des procédés moinsgrossiers pour lacul-
lure du blé. Il établit les mystères d'Eleusis,
immola sa fille Clithonie avant d'aller com-
battre les envahisseurs venus de Thracc, et
périt dans la bataille. Sousson règne, l'Attique
reçut Xuthus et son fils Ion, qui y amenèrent
une tribu d'Hellènes.
EltECIlTHÉIDE. adj. 2 g. Anliq. gr. Qui
appartient à Érechthée.
— Hist. gr. Tribu érechlhcide. La première
des six tribus athéniennes établies par Clis-
Ihène.
ÉRECHTHÉOX. s. m. Antiq. gr. Temple
d'Érecthèe,dans la citadelle d'Athènes.
ÉRECHTHipE. s. Nom patronymique des
descendants d'Érechthée.
ÉRECHTITE. s. f. (et. gr., ifsjSu, je brise).
Bot. Genre de composées sénéci'onées, établi
pour une vingtaine d'espèces qui croissent en
Amérique et en Australie.
* ÉRECTEUR. adj. m. (du latin eriijere,
dresser, relever). Anat. Se dit des muscles is-
chio-caverneu-xqui, en se contractant, redres-
sent la verge ou le clitoris.
— Substantiv. Les érecteurs du clitoris, de
la verge.
— Anliq. rom. Celui (pu était employé dans
les courses de chars à élever des images de
dauphinsou d'œufs sculptés sur l'épine du cii--
que, afin de marquer le nombre des courses.
* ÉRECTILE. adj. 2 g. Physiol. Qui a la
faculté d'entrer en érection.
— Anat. Tissu érectile. Tissu particulier de
l'économie animale, essentiellement vasctt-
laire et nerveux, auquel on rapporte les di-
verses parties dont le mode de motion est une
dilatation active.
— Médec. Humeurs érccliles. Nom scientifi-
que de ce qu'on nomme vulgairement envies,
lâches de vin.
ÉRECTILITÉ. s. f. (rad. érectile). Physiol.
Faculté d'entrer en érection ; propriété parti-
culière du tissu érectile, à laquelle on attribue
les pliènomènes de l'érection.
♦ÉRECTION, s. C. (pr. é-rek-cion : et. lat.,
ereclio, fait de erigere, élever). Action d'éri-
ger, d'établir, de dresser, de fonder.
— Action par laquelle une chose est mise
dans une situation perpendiculaire à l'hori-
zon. L'érection d'un obélisque.
— Action d'élever une statue, un monu-
ment, en l'honneur de quelque personnage i|.
lustre ou en mémoire de quelque événement
important. Jadis, chaque seigneur, chaque
abbé, avait voulu attacher son nom à l'érection
d'une chapelle. (Mérimée.) Peut-être faut-il
attribuer â cette époque l'éreclicn d'un jubé
dont j'ignore l'emplacement. (Id.)
— Fig. Institution, établissement. L'érection
d'un tribunal, d'un titre, dune charge.
— Géom. Élévation d'une ligne. L'érection
d'une ligne perpendiculaire sur une autre, est
un problème enseigné dans les Éléments d'Eu-
clide.
— Physiol. État d'une partie qui, de molle
EREM
qu'elle était d'abord, devient raide, dure et
gonllée par suite de l'accumulation du sang
dans le.s aréoles de son tissu, f c J .n- 1.
pénis et h-s mamelles. |1 État .In m. n, lit . ^
ril, dans lequel il cesse d'être |" u I mi. . i -.
soutient de lui même pourcoopcirr a 1 .iii\ ir
de la génération. Il Action par laqttelle riioiiiint'
couché se lève pour mettre son corps debout.
ÉRECTIVE. adj. f. Vertu éreclive. Ce qui
protluit l'érection. (Rabelais.)
ÉRECTO.MÈTRE. s.m. (étym. lat.,«'ecto,
ilressé;gr.iJi:Tfov, mesure). Appareil servant à
empêcher les pollutions nocturnes.
ÉUÉDOPHYTE.s.m. Bot. Plante dont les
étamineset le pistil sont supportes par un dis-
que.
ÉREINTAGE.s. m.Syn.d'ÉREINTEUENT.
ÉIIEI N'I'.WT. part. prés, du v. Éreinter.
ÉREINTANT, ANTE.adj.Qui éreinte.Une
course éreintante.
ÉREINTÉ, ÉE. part. pass. du v. Éreinter.
S'emploie ailjectiv. Homme éreinté. Femme
éreintée. Je ne veux point tàter de l'avantage
d'être éreinté sous les coffres d'un roi. (Niver-
nais.)
— Fig.Fatiguc à l'excès. Ouf ! je suis cran/é.
(Regnard.)
— Se dit des choses hors d'usage. Coiffure
éreintée. Insti-ument éreinté.
— Littèr. Critiqué vertement. Auteur éreinté.
ÉREINTEMENT. s.m. (rad.(;r«i»ter).Néol.
Action de critiqueravec violence, sans ména-
gement, un auteur, une oeuvre littéraire. Il
faudra écrire un éreinlcmenl sur le maudit
ci'oupier. (A. W'oiff.)
* ÉREIiN'TER.v. a. 1" conj. Rompre les
reins, les fouler.
— Pop. Battre à l'excès. Jean voulait érein-
ter le docteur. (F. Soulié.)
— Mettre hors d'usage.
— Fam. Fatiguer à l'excès. Ce travail m'è-
reinte.
— Maltraiter la réputation, le talent de quel-
qu'un, surtout en littérature. Éreinter un au-
teur. Le livre de CharlesfuterciK/e àpcuprès
sur toute la ligne. (De Concourt.)
— B.arts. Gâter une étude en terre faite
d'après le modèle.
— s'ÉREiNTER. v. prou. Se fatiguer excessi-
vement. Se rompre les reins.
— Se critiquer mutuellement avec violence.
ÉREliMTEUR. s. m. Celui qui éreinté dans
ses livres, ses écrits.
ÉRÉMACAUSIE. s. f. (et. gr., iipî'nct, peu
à peu; xaCTîri,-, combustion). Phys. Altération
des matières organiques soustraites auxforces
vitales.
EREMBODEGEM.Géogr.Bourg de la Flan-
dre orientale (Belgique), à 31 kilom. de Gand;
4,10U hab.
ÉRÈME. s.m. (étym. gr., ffrin-o,-, solitaire).
Bot. Boite péricarpienne qui n'a ni valve ni
suture.
ÉRÉMÉE. s. f. (cl. gr., eV,fL-)5, solitaire).
Bot. Genre de myrtacées, tribu desleptosper-
mées, établi pour un arbrisseau de l'Australie.
ÉRÉUIAPIIILE. s. f. (et. gr., Ifvinla, so-
litude; çt'u'ui, j'aime). Entom. Genre d'orthop-
tères qui habitent les déserts de l'Egypte et
de l'Arabie.
ÉRÉMIAPHILIEX, ENNE. adj. Entom.
Qui se rappoi'te au genre érémiaphile. || ÉnÉ-
MiiPHiLiENS. s. m. pi. Groupe d'insectes or-
thoptères, famille des mantides.
ÉRÉMIE. s.f. (étym. gr., lp/inia, solitude).
Bot. Genre d'éricacées, établi pour sept ou huit
espèces du Cap.
— ÉRÉMIE. s. m. Erpét. Genre de sauriens,
famille des lézards, établi pourune quinzaine
d'espèces de l'Orient et del'Afrique.
ÉRÉ.UITE. S. f. (et. gr., fpri(ii;, solilaire).
Miuér. Phosphate naturel de cérium, de lan-
thane et de thorine.
* l':i!l'.Ml MOI I. .1 Ij -1 'J r|. ^T. ,;;,,;. T,,-,
Cfinili-. ;.,.:■ . . . i. • : : Mil li.'iil .h I . I -
frairie â la Gargaaliia si en dehors des sobrié-
tés érémiliques de la maison. (Th. Gaut.)
— Vie érémitique.Wc que mènent les solitai-
res dans le déserl.
ÉREMIVE. s. m. (étym. gr., Ipeiivôî, obscur).
Entom. Genre de coléoptères tétramères tic
la famille des curculionitles gonatocèrcs, éta-
bli pour trente et une espèces du Cap.
ÉRÉMODIE. s. m. (ét.gr.,i>,i«o;, solitaire;
?ioi, vie). Ornith. Syn. de fournie».
— ÉRÉMOBiE. s. f. Entom. Genre d'orthop-
tères de la famille des grilloides qui habiteot
les bords de la Méditerranée.
ÉRÉMODENDRO.V. S. m. (pr. é-rc-mo-ilin-
(Iron: ét.gr., tprjiAo:, solitaire; 5=vSpov, arbic).
Bot. Genre d'arbrisséau.x myoporinés, créé
pour une espèce de l'Australie.
ÉRÉMODICIE.s. f. fét. gr., rçiiiio,-, désert ;
îix>i,justice).Anc. prat. Péremptiond'instance,
conilamnation par défaut.
ÉRÉMODON. s.m.(ét. gr.,rprino;, solitaire ;
oîc-j,-, tient). Bot. Genre de mousses acrocar-
pcs haplopéi'istomèes, de la tribu des splach-
nées, des régions froides et tempérées.
ERET
ÉRÉMONT. s. m.Techn. Morceau de bois
enchâsse sut l'avant-train d'un catTosse,et qui
vifnl ,11,1.1 , . ; I,- liriiiin.
I.lll Mol'ilil I s m. (et. gr., lf>ifLia, iso-
I' I"' m . Il lihtyol. Genre de mala-
,upii iy^u.11.1) .tiJudL.^j famille des anguillifor-
ntcs.
— Bot. Genre d'arbrisseaux de la famille des
myoporinées, qui croissent en Australie.
— ÉRËMOPHiLE. s. f. Ornith. Genre de pas-
sereaux, voisin des alouettes.
ÉRÉMOIMIYLLE. s. m. (et. gr., tf>iiio;, dé-
sert, isolé; çi'kVioï. feuille). Bot. Genre déplan-
tes de la famille tics vcrbénacées.
ÉRÉMOSI'ER.MÉ, ÉE. adj. (étym. gr., ipi-
[xo;, solitaire; çTiipixa, semence). Bot. Qui a des
spores solitau'es. || ërémospermées. s. f. pi.
Groupe d'algues.
ÉRÉ.MOSV\E. s.f. (et. gr., tpr.no, jyr„ so-
litude). Bot. Genre de plantes delafamille des
saxifragacées, dont l'unique espèce croît en
Australie.
ÉRÉMURE. s. m. (étym.gr., fpr,i»o,:, soli-
taire ; o-jp&, queue). Bot. Genre tloliliacées an-
théricées, établi pour deux espèces qui crois-
sent sur le Caucase.
ÉRÉNÉE.s. f.(ét. gr., e:pv«To;, pacifique).
Entom. Genre de coléoptères lamellicornes qui
viventau Brésil.
ÉRÉNER. V. a. l'» conj. (et. lat., erenare,
formé de reues, reins). S'est dit pour Éreinter.
ÉRÉMQUE. s. f. (du gr. t!pr.vi-.,b;, pacifi-
que). Entom. Genre de coléoptères tétramè-
res, famille des longicornes, établi pour trois
espèces du Brésil.
ÉRÈSE.s.m. (et. gr., Ips^^ju.je rame). En-
tom. Genre d'araignées pulmonaires, ftimille
lies aranéides.
ÉRÉSICIITHON. Myth. Aietd maternel
d'Ulysse. Ayant abattu un chêne dans un bois
sacré, il fut condamné par Cérès à souffrir sans
cesse de la faim. Il se dévora lui-même.
ÉRÉSIE. s. f. (et. gr., spîïia, action de ra-
mer). Entom. Genre de lépidoptères diurnes,
tlont l'espèce type habite le Brésil.
* ÉRÉSII'ÉLATEUX, EUSE. adj. Médec.
Qui tient de l'ércsipèle. Symptômes, traite-
ment, exanthème érésipélateux. L'exanthème
érésipétuteiLV peut avoir pour cause l'interrup-
tion de la sueur par un refroidissement subit.
(Renauld.)II y a toujours érythème dans les in-
llammations érésipélatenses. (Id.)
— Qui est affecté de l'érésipèle. Élre érési-
pélateux.
— Substantiv. Un érésipélateux. Une érési-
pélateuse.
* ÉRÉSII'ÉLE. s. m. (étym. gr., îpjiii-îli»;,
même signif.). Médec. Tumeur infiammatoire
aigiic, douloureuse, communément plane, su-
peificielle,non circonscrite, qui s'étend en lar-
geur sur quelque point de la surface de la peau,
et dont la couleur rose, pourpre ou rouge foncé,
passe momentanément au blanc par l'effet
d'une compression opérée avec les doigts. Éré-
sipèle bilieux. Érésipèle adynamique.Érésipèle
symptomatique. Érésipèle accidentel. Vérési-
pele est une maladie commune aux deux sexes ;
néanmoins, les femmes en sont plus souvent
atteintes que les hommes. (Renauld.) Les per-
sonnes sujettes aux érésipètes doivent prendre
de grandes précautions pour se garantir du re-
tour de cette affection. (Id.)
— S'est dit autrefois au féminin. Une petite
énj.'iipèle ou érésipèle sur le ventre. (Racine.)
— Art vétér. Maladie qui attaque les mam-
mifères et surtout les bêtes à laine, occasion-
née par le passage subit d'une grande chaleur
à ungranil froid, etc.
—L'Académie donne la préférence à la forme
érésipèle, tout en faisant observer que érijsi-
pèlc était plus conforme à t'ètymologie.
ÉnÉSYrilE. s. m. Bot. V. éRïsiphe.
ÉRÈTE. s. m. Entom. Syn. d'EUNECTE.
ÉRÉTHISÉ, ÉE. adj. Qui est dans un état
d'irritation, d'éréthisme. Quand on a soif (et
en notre qualité de chasseur nous y avons
souvent été exposé), on sentdistinctementque
toutes les parties inhalantes de la bouche, du
gosier et de l'estomac, sont entreprises et
"éréthisées. (Brill.-Sav.)
* ÉRÉTHISME. S. m. fét. gr., IptSiani,-, ou
ij-Oi^pia, fait deipsii!;...,jirrito).ModfC.Élald'ir-
llUllM
eiic,?int'-S, (Cazcaux.)
— État morbide qui résulte d'une excessive
irritabilité nerveuse. L'éi'éthismeaccomp.igne
la première période des maladies -^iL'iii-^, T^nt
quert;rc7/j/swedure, il n'yapuihi 1 ■ 1 1-. m !,'
solution de la malatlie â espii'' \ n I, ^i
\'érctliis:iie se prolonge au dcl.i lu i i m Ii-
iiaire,ou s'il revient, a]ni- a\ -.i h-iiti u, c'e-t
d'un très fâcheux aii;,MM . il
— Fig. Onnous a fa.is i lu- lui i liilcs de tout
ce qu'ily aile viulenl il 111- 1 . x.ili uiiun delà
fierté M' --u.i-i iluu- 1 1'/.-,7(/ -/«,'. lu iirsespoir.
(De Bull il.l . i:iiu/ rlliu uiiu M ii,iiiMiù mala-
dive, tiuu su lu ir,ui';«/,iiuui I lulir.il... lous les
dons du iU.-liuali-.s»e s iiiussaïunt puiif la tor-
Itirur. (De Gonc.)
ÉUKTIIISTIQUE. adj. Méd. Qui iJloduit
réiéthismc.
ERGO
ÉRÉTHIZO\. s. m. (et, gr., îfiOîCu, j'ir-
rite). Mamm. Genre de mammirères rongeurs,
voisin tlesporcs-épics.
ÉRETMOSAURE. acij. (étym. gr., îftîj*?»^,
rame; sa^fo;, lézard). Erpét. Se dit des sau-
riens dont les pattes sont propres à la nata-
tion. Il ÊRETuosAL'RES. S. m. pi. Groupc de rep-
tiles sauriens nag^eurs.
ÉRÉTKIAQUE. adj. 2 g. et s.m. Philos.
Qui appartient à l'école philosophique d'Éré-
trie. Philosophie èrétriaque. Doctrines érétria-
ques.Un èrétriaque.
ÉRÉTRIE. Géogr. anc. Ville de Tiie d'Eii-
bée, sur la c«Jte 0., rivale commerciale du
Chalcis. Elle fut ruinée par les Perses, -iitU
av. J. C.,et devint le siège d'une école phil'>-
sophique qui porta son nom et qui fut fondée
par Mënédème. Auj. Palxo-Castro.
— Philos. École d'Érétrie. École de philoso-
phie qui se rapproche de l'école mégarique.
— Terre érélrienne. Terre argileuse de cou-
leur cendrée, qu'on tirait du voisinage d'Éré-
trie, dans l'île d'Eubée. On l'employait autre-
fois en médecine et en peinture. Citée par Dios-
coride et Hippocrate.
ÉREUXÈTE. s. m. (et. gr.,lpEuvïiTr,î, inves-
tigateur). Ornith. Genre dechassîers qui ha-
bitent l'Amérique.
ERFURT. Géogr. Ville de la prov. de Saxe
(Prusse), sur la Géra, àl36kil. S.-O. de Mag-
debourg, ch.-l. de régence, place forte, a une
belle cathédrale; son université a été réunie
à celle de Halle en i816. Tissus de laine, ru-
bans, fil, etc. Elle est célèbre par Tentrevuede
Napoléon I" et d'Alexandre en 1803 ; 53,000 h.
— ERPCRT (Régence d'J. Division administra-
tive de la Prusse, dans la province de Saxe,
au S. de la régence de Mersebourg ; 404,000h .
Ch.-l. Erfurt; ville principale, Kordhausen.
ERGASILE. s. m. (et. gr., èp-raj(«, travail).
Crust- Genre de crustacés sipiionoslomes, pa-
rasites qui vivent sur les branchies des pois-
sons.
ERGASILIEIV, EXNE. adj. Crust. Qui se
rapporte au genre ergasiie. || ergasiliens-. s.
m. pi. Tribu de crustacés siphonoslomcs.
ERGASTIXES. S. f. pi. (engr. I^Ya(jTTv«!).
Antiq. gr. Jeunes Athéniennesqui étaient ch:ir-
gées de tisser le péplos ou voile de Minerve,
pour les grandes panathénées.
ERGASTULAIRE. S.m. Antiq. rom. Geô-
lier des ergastules, â Rome.
* ERGASTULE. S.m. (et. \al..ergasliiltm,
prisonoùl'on travaille). Antiq. lom. Prison ou
ion enfermait les esclaves condamnés p-mr
quelque grand crime. C'était la voix dt;s «-s-
claves dans Vergastule. (G. Flaubert.) Spen-
dius, qui avait passé trois ans dans ï'erga6lnU\
connaissait imparfaitement les quartiers.(ld.)
La destinée, qui avait jeté Épictéte dans Ver-
gastule d'un affranchi de Néron, éleva son dis-
ciple sur letrijne du monde. (P. de St-Victor.)
— ercjastules. s. m. pi. Les esclaves enfer-
més dans cette prison.
ERGATE. s. m. (et. gr., l?YâT»i;, ouvrier).
Entom. Genre de coléoptères tétramères de la
famille des longicornes, qui habitent l'Europe,
où ils vivent sur le pin.
ERGATIES.s. f.pl. (pron. ^r-ffa-r/; du gr.
î'fvov, ouvrage). Antiq. gr. Fêtes qu'on célé-
brait à Sparte, en mémoire des travaux d'Her-
cule.
ERGATILE. s. f. Ornith. Nom vulgaire de
l'hirondelle lic rivage.
ERGEUO\. s. m. Céol. Limon s.ableux qui
recouvre le dépôt caillouteux en Belgique.
ERGIXE. s. m. Moll. Nom spéciGque d'une
espèce du genre argonaute.
* ERGO. conj. Log. Mot latin qui signifie
donc, et qui marquait la conclusion dans le
syllogisme, tel que l'employaient les scolastï-
ques. On s'en sert quelquefois encore pour
conclure im raisonnement.
— Fam. Il croit que sa Tdle aime, ergo les
rendez-vous. (L'Héritier.) Le gant était a vos
pieds, ergo vous seul aviez le droit de le ra-
masser et de le rendre. (Mérimée.)
— Se dit substantiv. Les scolastiques ne sor-
tent point de leiwsaigiti et de leurs ergo.
Au séj'tiir de Vergo, Ribaudier on personne
Estropiail alors un dUcuiirs eu latiii. iVoltaiiie.)
ERGO-GLU ou ERGO-GLUC. S. m. Ex-
pression familière dont on se sert pour se mo-
quer des grands raisonnements d'une suite
de faits qui n'aboutissent à rien, et qui parait
tirée de cette conclusion des scolastiques : Erijo
glu capiuntur flir^.'Doncon prend les oÏs.nuix
;ivec la glu. Cette femme de chambre l'avait dit
à cette blanchisseuse, celte blanchisseuse à la
nièce, cette nièce à son confesseur, ce confes-
seur à ce bon religieux, et ce bon religieux qui
n'aurait pas voulu mentir au sieur Sigoigne ;
ergo-gluc. (Scarron.)
ERGOLIS. s m. (pron. err-go-Uss). Entom.
Genre de lépidoptères nymphaliens qui ha-
bitent les Indes orientales.
* ERGOT, s. m. (et. inconnue). Protubé-
rance plus ou moins longue et pointue, suite
déporon, place à peu près au milieu du pied
ERGO
de certains oiseaux, du cùlé interne. Un ergot
de coq.
— Fig. cl fam. Se lever sur ses ergots, se te-
nir sur ses ergots, monter sur ses ergots, l'arlcr
avec colère et d'un ton fier et élevé.
— Nom donné au.x ongles des cinio-ls ini|ai -
failemcnt tiéveloppës clicz rriiam^ niiiiiiin
fèros, et qui so trouvent en ;.''1j i 1 r ■
derrière les autres. Les ongl'> li , .1 ;.i i .
dimentaires du cochon donu^iliiiu.; cl Jlo i u-
minants sont des ergots. (Cloiiuet )
— Fig.
Le saiot-iière avait pi» ce Ira.-aî
llaisé l'ei-^ot de messcr Salarias. (Voltaiiie.)
— Arg. Se fendre l'ergot. S'enfuir.
— Agric, l'i'orluclion vé^éLalc en forme d'é-
peron ou du cnine qui virul sur I''s épis do
ERIC
ERIC
ERIG
1453
quelques graminées, principalement surceu.v
de seigle, et dont l'usage alimentaire a sou-
vent déterminé en certains pays des épidémies
meurtrières.
— An:il. Ergot de Morand. Tubercule médul-
laire qu'on observe dans la cavité ancyroïde
ou digitale. || Les ventricules latéraux du cer-
veau.
— Art vétér. Portion de corne située au mi-
lieu du fanon, derrière le boulet du cheval.
— Bot Ergot de coq. Espèce d'alisier.
— Hortic. Portion de branche mortequi reste
sur les arbres fruitiers, comme il arrive sou-
vent aux branches qui ont été écussonnées.
— Médec. Maladie occasionnée par l'usage
(lu seigle ergoté. On l'appelle aussi ergolisme.
Il Nécrose; mal des ardents.
— Tecim. Saillie laissée sur les jantes des
volants ou des roues d'engrenage pour aider
à les assembler.
— Véner. Nom donné aux ongles de surcroît
d'un chien. Aux sangliers, on les nomme les
gardes; aux cerfs, les os.
— Zool. Corne molle ou tumeur sans poil
que portent entre lesjambescei'tains animaux
à pieds fourchus.
* ERGOTAGE. S. m. V. EBGOTEBIE.
*ERGOTÉ,ÉE adj.Qui est pour\ai d'ergots.
Un coq bien ergoté
— Armé d'éperons en forme d'ergots.
Se sent encor dilTainer les câtés
Par deux talons de i>oiiiles ergotes. (J.-B. RoDSS.)
— Fig et fam. Qui a de bons moyens de dé-
fense ou d'attaque, qui entend bien ses intérêts.
Homme ergoté; journaliste, plaideur bien er-
goté.
— Cliien ergoté Chien qui a un ongle de sur-
croit au deilans et au-dessus du pied.
— Bot. Seigle ergolé. Seigle dont les grains
sont attaques de la nialailie appelée ergot. Les
grains ergotes se rompent facilement et se cas-
sent net, en faisant un petit bruit,comnie une
amande sèche. (Ilenauld.) En examinant une
grande quantité de grains de seigle cr^o/e,Tillet
s'aperçut que plusieurs contenaient un ver à
peine sensibleâ l'œil nu, qu'il crutyavoir pris
naissance et qui s'y nourrissait. (Id.)
ERGOTÉ, ÉE. part. pass. du v. Ergoter.
S'empl. adjcctiv. Hortic. Arbre ergoté.
* ERGOTER. V. n. 1" conj. (du lat. ergo,
donc). Se dit de ceuxqui argumentent avec la
forme du syllogisme, qui est la plus fréquonle
dans les écoles. Ils ont longtemps ergolé sur
cette proposition en Sorbonne. (Trév.)
— Fig. et fam. Pointiller,chicaner, contester
mal à propos et avec importimité. Ces deux
tiommes ne peuvent s'accorder; ils sont tou-
jours à ergoter l'un contre l'autre:. (Trév.)
— Fig. el fam. // ergote sur tout. Il trouve à
r. dire à tout.
ERGOTER.v.a.l"conj.Hortic.Débarrasser
(le SCS pri,'ofs. flrgoter un pénher, tin prunier.
* i:u<.<i I t icii: I I I I . /<!'flrr). Fam.
Cllir r, , , '.,, M ■., Mn.-tisccon-
tesi:ii!.. !■ I 1 11' I!' 1 III 11- que rtu-
r.ii.iii I . ]" i\i . . -f'h II. , . I lui- h'S jours
-.1 (M ih 1,1 ,1 II |inii-r, à nianiiol 1er lies priè-
I . 1 1,1 11 1 1\ 1 un ■ pi'iiic vilaine aventure as-
,, ,, I. j,, iL.hIr. .I.-J. UOUSS.)
* EI((;(>'l'ElJIt, EUSE. s. '[mI .■/'.,„/,;•.
Celui, celle qui dispute sur li- , ', , , ! i i
simples, et qui enveloppe di- ; im
gumentation les niaiseries lis |iln , \nl i i
II est familier. C'estuncri/u/cujd'école quis lit
en quoi deux sens se contredisent, et non pas
en quoi ils s'accordent. (Cormenin.)
— Adjcctiv. Un homme ergoteur.
ERGOTIIVE. S. f. Chim. Matière nauséa-
bonde qu'on extrait du seigle ergolé.
ERGOTININE. s. f. Chim. Corps retiré de
l'ergot du seigle, et qui n'a pas les propriétés
du seigle ergoté.
ERGOTIS.s. m.pl.(pr. fiT-jo /(,'rad. ergo-
ter). Chicanes ihéologiques.
EÎIGOTISEU. v. n. l"conj. Ergoter. Peu
usité.
ERGOTISME.s. m. Manie d'ergoter, de sr
servir des arguments en forme ; sophisme. Je
crois que ces ergotismes en sont cause. (Mont.)
Si chaque ergoteur se disait : Dans qu-liious
années, personne ne se >, ,ii, i, i.i ,1, tm--. crg<i-
ti.Mues, on ergoterait !,, tu ui, iii'iii^, \'uli.
ERGOTISME. S. m. (rad. ergot), tiéd. En-
semble des accidents qui caractérisent la ma-
ladie produite par le seigle ergoté. Ergotisme
convulsif. Ergotisme gangreneux. Les princi-
paux symptômes de Vergotisme sont la gan-
grène des doigts et des orteils, quelquefois
même des pieds et des mains. (Chomel.)
ERGOTISTE. adj. 2 g. Qui a rapport à la
manie d'ergoter.
— ERGOTISTE. S. m. Celui qui a l'habitude,
la manie d'ergoter.Je trouve les ergotistes plus
tristement encore inutiles que les poètes.
(Montaigne.)
ERGUÉ-ARMEL. Géogr. Bourg du cant.
et de l'arr. de Quimper (Finistère) ; 2,800 hab
— ERGUÉ-GABÉRic. Bourg du cant. et do l'arr
de Quimper (Finistère). Céréales, cidre, four-
rages ; 2,300 hab.
ERHMANN (Frédéric - Louis). Physicien,
1741-1799, inventeur des lampes à r.ir inflam-
mablc. Il a écrit : Deseri}:liondes lampes à air
inflammable ; Observations sur les montgolfières.
ÉRIACIlNE.s. f. (pr. (■-)•«-«*«,• clym.gr.,
î'jto-/, laine ; «/vr,, duvet). Bot. Genre de grami-
nées de la tribu des avénacées, qui croissent
en Australie.
ÉRIAL s. m. Agric. Sorte de charrue sans
avant-train, ou araire,usiléc dans le Berri.
ÉRIANTIIE. adj. 2 g. (et. gr., ?fio-,, laine;
avOo;, fleur). Bot Qui a des fleurs velues, dont
les baies extérieures sont garnies de poils épais.
— F.RïANTiiE. S. m. Genre de graminées an-
dropogonces, établi pour une vingtaine d'es-
pèces répandues dans le bassin de la Méditer-
ranée, l'Amérique, l'Inde, le Cap et l'Australie.
ÉRI ANTHÈRE. s. f. (et. gr., ffio-, laine;
fr. ûH/Aére). Bot. Genre de plantes acanlhacées
qui croissent dans l'Inde.
ÉRIBERT. Archevêque de Milan, mort en
10l.5,fut le lieutenant de l'empereur Conrad H
en Italie,souleva contre lui la noblessedeLom-
bardie, fut battu et jeté en prison par Conrad.
Il s'échappa, lutta alors con're l'empereur et
inventa le carroccio, pour donner plus de force
aux milices milanaises.
ÉRIBLE. s. f. Bot. Nom vulgaire de l'ar-
roche, en Guyenne.
ÉRIC, t'Enfunt. Roi de Danemark, mort en
8G0, fut converti par saint Anschaire, et de-
vint le protecteur duchristianisme.il Éric i"'',
leBon. Koi de Danemark, mort en 1()03, fonda
les ghildes ou corporations. |i Éric ïV,lHogpen-
7(ï«ff (impôt de la charrue). Roi de Danemark,
moit en 12.50; soutint contre ses frères de lon-
gues luttes qui épuisèrent ses ressources, au
point de l'obliger à établir une taxe sur les
charrues. Ses sujets se soulevèrent ; son frère
Abel l'attira dans une embuscade,o(i il fut tué.
Il ÉRIC V, Glipping (clignant de l'œil) Roi de
Danemark, mort en r28b. Il triompha d'un pré-
tendant appelé aussi Éric, et accorda a la no-
blesse et au clergé le droit de justice. Il fut tué
près de Viborg, par des partisans de AN'alde-
niar, duc de Slesvig, son antagoniste. |] Éric vi,
Menred (homme de parole). Mort en 1319, sou-
tint contre Haquin,roi de Norvège, une guerre
dol9aiis. [[ ERIC VII, roide Danemarlt V. Éiiic
XIII, Il ,|, >i. ,|i " lliliMlr./i'r;,/.i(iriM l;,.i
n,-lllt-,,|-. ll:l,-, U--,,,UX,. I ,;ln fnl'lMSIlinlMS
attaque par lui avec le secoursde*^ Danois. 11 1-.'
battit et le tua près d'Upsal en 983, chassa le roi
de Danemarkdeses États, et réunit sursa tête
les deux couronnes II fréa, riif.on, le titre
d'mW. Il ÉRicix, le S,ini' H ,1 I, -n.-de et de
Danemark, mort en lnin. iii ImIh ,Iis églises,
convertit au Christian -iii I.- i |.,l.iires de la
Finlande. Appremuil la j.n^e d I psal par le
prince danois. Magnus, il marcha à l'ennemi et
fut tué sur le champ de bataille. || Éric x, Ar-
konunij (roi des bonnes années). Roi de Suède,
1210-l-ilt;, était fils lie Canut et petit-lUs de
saini l-'.rii- Il ■ !■ fil. Ir |in îiiirr, 'arrcr par les
évéquf-. Il , 1, h I 1 |. ,11 |,i i\ il,,/.-,. Son ma-
ria;;.- ,iM , liii.i ,, ,1 ,11 1 ■ Wilili Tiiar II, roi
de n.iii, 11, M : II, 1,, ,1, I I- ,1, Il .. j.ays, qui
qiiilr.ii |. , , i i,i,i:.i,- ' I un., ,|,n-s
neuf ansde caplivilé.
ÉRICA. s. f. (mot lat.). Bol. Nom scientifl-
qiie du genre bruyère.
ÉRICACÉou ÉRICIXÉ, ÉE. adj. (du lai.
eriee. eriees, bruyère) Bot. Qui ressemble i
une bruyère.
, pistil.
— LKiCACÉES ou ËRiciNÉES. S. f. pi. Famille
de plantes dicotylédones, monopétales, à èta-
mincs périgynes, renfermant les bruyères
en particulier. Les baies d'un grand nombre
d'éricaoées sont alimentaires, ont une saveur
agréable et un peu styptique.
ÉRIC AMÉRIE. s. f. (et. gr.,lf eixu, je brise ;
[itj\ç, partie). Bot. Genre de composées asté-
roidées, qui habitent l'Amérique boréale.
ÉRICATE. s. m. (et. gr.jlfiixi.,, je brise)
Entom. Genre de coléoptères pentamères delà
famille des carabiques, établi pour une seule
espèce du Sénégal.
ÉRIGÉ, s. m. Vitic. Cépage du déparlement
de Meurthe-et-Moselle.
ÉRIGÉ, ÉE. adj. Bot. Syn. d'ÉRiCACÉ.
ÉRICÉTIIM.INE. adj. (du lat. erice, bruyè-
re). Botan. Qui croit dans les landes et les
bruyères.
ÉRICHTE. S. m (âe Érichlhon, n. myth )
Crust Genre de stomapodes dont les espèces
se trouvent dans les mers des pays chauds
ÉRIClITnov.Mvth.MagicienncdeThessa-
lie. liriii- ili;^ l'uri./s
ÉliKII riloMIS. Roi d'Athènes, succes-
st'ui' il \iii|ili . !■ , ii.au xvi" siècle av. J.-C. On
luiaiiiiiii 1 iir ' iiiiiin des chars. Il dédia à
Miii'-i , I II I \ I ■|iuie,unestatuedeboisqui
est il )., , - i.oument connu delasculp-
turi
— ÉRiciiTHONius. Roi de Troie, frère d'Ilus,
successeur de Dardanus, son père, au xv siè-
cle av. J.-C. Il fut le père de Tros.
— ÉRicnTiiOMUS. Astron.Nom de la constel-
lation du Cocher. La douzième des vingt et une
constellations septentrionales.
ÉRICHTIEiV, ENNE. adj. CrusL Qui se
rapporte au genre érichtc. t| érichtiens. s. m.
pi. Tribu de crustacés stomapodes ayant pour
type le genre érichle
ÉRICHTONIE.s. f. (d'Én'fAMott.n. myth.).
Crust. Genre de cruslacés de la famille dos
crevettines,dont l'unique espèce habite le» cô-
tes de la Bretagne.
ÉRICIBE. s. f. Bol. V. ÉBICYBE.
ÉRICICOLE. adj. (et. lat., eriee, bruyère ;
co/ô, je cultive). Zool. Qui vit dans les bruyères.
— ÉRICICOLE. s. m. Entom Groupe de lépi-
iloptéres du genre satyre, dont l'espèce type
habite le midi de la France.
ÉRICINE.s.f. (du lat. er/œ, bruyère) Chim.
Matière colorante d'un beau jaune clair, obte-
nue en faisant bouillir des branches écrasées
et pulvérisées tie bruyère ou de peuplier.
ÉRICINÉ, ÉE. adj. Bot. V. ÉRICACÉ.
ÉRICI.VELI.E. s. f. (dimin. du lat. erice,
bruyère). Uot. Genre d'éricacées, établi pour
deux espèces d'arbustes de Madagascar et de
la Cafrerie.
ÉitICINOL. s. m.Chim. Substance extraite
do l'éricoline.
ÉRICINOIVE. s. f. Chim. Corps produit par
la distillation sèche des plantes de la famille
des éricaeées.
■i.I.
li.ltlc«)'ll)t:.a,lj. -J u'. ri. ..-r .lji,vr.,)ij iiy.-re;
ili.i, luriiic,. liul. Qui rcssoniblo a la bruyère.
ÉRICOLINE. s. f.(ét. lit., erice, bruyère).
Chim. Substance résineuse des bruyères.
ÉRICOPniLE.adi.2g. (élymol.gr.,l}tl«r.,
bruyère ; çt^sw, j'aime). Bot. Qui croît sur les
bruyères.'
ERICSSON (John). Ingénieur suédois, né
dans le Vermeland,180318«9 En 1829, il fit une
machine à vapeur qui atteignait la vitesse de
50 milles à l'heure; il passa auxÉtats-Uniset
y devint bientôt célèbre; on lui doit une ma-
chine à air chaud, avec laquelle il fit marcher
un navire de 2,200 tonneaux sans le secours
de la vapeur. Lorsque la gueri'e civile éclata,
il construisit la fameuse batterie du Monilor,
qui a servi de modèle aux vaisseaux défendus
par une tour mobile, armée de gros canons.
ÉniCULE. s. m. (dimin. du lat. ertnaceus,
hérisson). Mamm. Genre de mammifères car-
nassiers intermédiaire entre les hérissons et
les tenrecs.
ÉRICYBE. s. f. (et. gr., ffiov, laine; «•:Sr„
tèle). Bot. Genre de plantes, voisin des convol-
vulacées, établi pour une douzaine d'espèces
de l'Inde.
ÉRICYBÉ, ÉE. adj Bot Qui se rapporte au
genre éricybe. Il ÉRiCYBÉs s. m. pi. Groupe d'ar-
brisseaux ayant pour type le genre éricybe.
ÉRICYDiVE s. m. (et. gr., ifi, pi-éf. aug-
ment. ; «uJvè;, glorieu.\). Entom Genre d'hy-
ménoptères térèbrants de la famille des chal-
cidiens.
♦ÉRID.AX.s m. Astron. La troisième des
quinze constellations méridionales, placée au-
dessous de la Baleine, et composée de quatre-
vingts étoiles.
ÉRIDAN. Géogr. anc. Fleuve d'Italie, ainsi
nommé de la chute d'Éridan, ou Ph.iéton, pré-
cipité dans ses eaux. C'est aujourd'hui le Pô.
Virgile le nomme le roi des fleuves et lui donne
des cornes dorées. ||Ruisseauqui se jetait dans
l'Ilissus, au-dessus d'Athènes. || Rivière du
Nord, citée par Hérodote, qui parle de l'ambre
recueilli prés de son embouchure; c'est peut-
être la Vistule.
ÉRIDELLE. s. f. Techn. Sorte d'ardoise
étroite et longue qui a deux côtés taillés elles
deux autres bruts.
ÉRIE. s. f (et gr , fpiov, laine). Bot Genre
d'orchidées malaxidées originaire de l'Asie.
ÉRIÉ. Géogr Lac de l'Amérique du Nord,
borné au N par le Canada, à l'E., au S. et à
ro. par les États-Unis,dans lesquels il baigne
les Élats de New-York, Pennsylvanie, Ohio et
Michigan ; 450 kil. de longet 90de large. La na-
vigation de lÉrié est très active, mais elle est
dangereuse au N. à cause des rochers, et inler-
rompue par laglace pendant l'hiver. Les villes
principales de ses bords sont : Buffalo, Eriè,
Painesville, Cleveland et Croghausville Au
commencement duxix* siècle, il fut le théâtre
de nombreux faits d'armes dans la dernière
guerreentre lesAméricains et les Anglais; une
flotte anglaise y fut prise le 10 septembre 1813.
— ÉRIÉ (Canal). Canal entre Buffalo, sur le
lac Ërié, et Albany, sur l'Hudson ; 500 kil. de
long, 13 mètres 33 de large, 1 mètre 33 de pro-
fondeur. Il a coûté 45 millions, et futconstruit
de 1822 à 1825.
ÉRIEN.s.m.IIist. relig. Partisan de laseclo
d'Érius.
ÉRIÉNE s. f. Relig. pers. Nom de l'Édon
d'Ormuzd, dans le Zend-Avesta.
ÉRIESTHE. s. f. (et. gr.,ffiiiv, laine; luSr,,-,
vêtement). Entom. Genre de coléoptères peu
tamères, famille des lamellicornes, tribu dis
scarabéides, créé pour trois espèces du Cap.
ÉRIGÉ, ÉE. part. pass. du v. Ériger.S'eni-
ploie adjcctiv. Les empereurs furent presqu,
les seuls dont les cendres reposèrent dans le .
monuments érigés à Rome. (Volt.) Ce nouveau
duché fut érigé en royaumeen 1701,sous l'aieul
du grand Frédéric. (Chateaub.)
ÉRIGÉNE (Jean Scot).Philosophe irlandais,
né dans l'île d'Érin, vers le commencement do
ix° siècle, mort vers 875. Il vint à la cour dr
Charles le Chauve et vécut dans son intimite-
comme jadis Alcuin dans celle de Charlema,
gne. Le plus important de ses ouvrages est
le DeDirisione ïia/urjj, un des monuments h-.
plus remarquables de la philosophie scolasli
que. Le panthéisme de Scot Érigène n'a pa~
clé réfuté de son temps, parce que personru-
ne l'a compris. Érigènesoutint la thèse de l'ai >
solue liberté de l'homme, et effraya par ses
hanliûsses au sujet de la grâce. Scot Érigènu
a écril en ou Ire un assez grand nombre d'opus-
cules de divers genres.
ÉRIGÉME. S. f. Bot. Genre d'ombellifèrcs
1454
ERIN
hyilrocolylées, lenfeiinant une plante qui croît
dans It'S marécages de l'Aniérique boréale.
* ÉltIGEIt. V. a. 1" conj. (ilu lat. eri!)eie\On
met un e muet après le y devant les voyelles
a et o.Xoii^iérigeoituJ'érigeats Kous grtyetiiiit:^
Dresser, êtever,conslriure. Ériger une eulonne,
un obélisque. Autrefois saint Louis èr'.ije<4 ce
lutrin. (Boileau.)
— Le plus souvent une idée de consécration
s'ajoute au sens, lîriger un mausolée, une sta-
tue, une colonne, en niémoire il'un grand évé-
nement, en l'iioimeur de «luelquc ^^--raiïd per-
sonnage Ufritft'fi les \' i .\ ! :. i i\'iufls il
donna le nom du Dieu .;1 ; l.chan-
gementp-arûlnioinscir 1 i -, . Onduit
ériger au Bosphore troi- v.i'ir- ,1 ■ -cize cou-
dées chacune, représentant le pcupled'Atlienes
coui-onné par ceux de Byzanceet de Perinthc.
(Barthélémy.)
— Fig. Sedit d'un ouvrage d'esprit, d'une
publication importante. Concevez combien de
siècles e.vige la lenteurde l'esprilhumain pour
en venii' jusqu'à êri(jer un tel monument aux
sciences. (Volt.)
— Ériger arec. Éiiger avec pompe.
— Ériger sur. Ériger sur une place publique.
— Instituer, établir. Les papes avaient érigé
CCS tribunaux par politique. (Volt.)
— Ériger e». Donner le titre, les privilèges
de. Ériger une terre en comté, en marquisat,
en duché. Eriger une église en cathédrale. Le
pape ne peut ériger une église en cathédrale
ou métropolitaine sans le consentement du
prince. (Févret.)|| Ériger une rommi.taion, une
fonction en titre tl'o/fîce. Faire d'une commis-
sion,d'une fonction amovible, une charge ina-
movible.
— Fig. Et bienlùt en oracle on érigea ma voix.
(Racine.)Chacuu veut en sagesse ériger ssl folie.
(Boileau.) L'argent en honnête homiua érige un
scélérat. (Id.) L'oisiveté érige bien des gens en
mauvais poètes. (St-Évrem.) On reconnaissait
à ses g'-Stes calmes l'homme pénétré de soj-
mèmé, qui érige les convenances en principe.
(H.Taine.)
— s'ériger. V. pron. S'attribuer une auto-
rité, un droit, une qualité qu'on n'a pas ou qui
ne convient pas. S'ériger en auteur, en savant,
en censeur, en critique, en bel espi'it, en ré-
formateur, etc. Quand des Costard et des Mé-
nage s'érigeât en grands personnages, on en rit.
(Boil.) On n'aura pas la présomption de s'«i-
ger en juge de ce grand procès. (Uaynal.)
— Être érigé. Cette maison s'érige rapide-
ment.
ÉRIGÈRE ouÊRIGÉRON.s.m.(ét.gr.,."p,
de bonne heure; île î.o ou Tap, printemps; |î-
çuv. vieillard). Bot. Genre de composées asté-
rées, vulgairement nommé séneçon L'èrigére
fournil, quand on le brCde, une grande quan-
tité de potasse.
ÉRIGÉRÉ, ÉE. adj. Bot. Qui ressemble à
un èrigére.
* ÉRIGNIi ou ÉRINE. s. f. (et. vieux fr.,
aragne, araignée). Cliir. Instrument formé d'une
lige d'acier aplatie dan- - n mil;, u, . l ,lont les
extrémités sont poiiuii - : )■ n i -s l-ucio-
chets. Érigne simple. E: - ■ I . : nu ^esert
de l'erigne dans des <li--rrii.,ii- ,ii licites et
dans quelques opérations cliirur,:,'-icales, pour
écarter certaines partiesque l'instrument Iran-
chanldoit ménager; on s'en sert aussi dans la
résection des amygdales.
*ÉRIGOi\E. s. f. [d Éroigne, nom myth.).
Astron. Nom de la constellation de la Vierge.
— Arachn. Syn. d'An(;us.
— Entom. Genre de diptères de la famille
des calyptéiées, tribu des entomobies, établi
poui' huit espèces.
ÉRIGO.VE. Myth. Fille d'Icarius et sœur
de Fenelope, fui aimée de B.iccliiis. Elle se
pendit en apprenant la mort de son père, lue
par des bergers; Jupiter la plaida dans la cons-
tellation de la Vierge.
— ERIGONE. Fille d'Égisthe et de Clytem-
nestre, devint prêtresse de Diane, après la
mort de s.s parents.
— Énico.NE. La 163» planète télescopique,
découverte le 26 avril 1876 par M. Perrotin.
ÉRIGO.MDE. adj. (et. fr., érigone; gr. iT-
io,-, aspect,'. Arachn. Qui se rapporte au genre
érigone.il ÊRIGOMDES. s. f. pi. Iribu d'aranéi-
des ayant pour type le genre érigone.
ÉRIGOXIE.X, EXXE. adj. Astron. Se dit
de la lonst-ll.ition de la Canicule, qui est prés
de celle d'Eiigone.
ÉKI.U.\.\"rE. s. f. Hortic. Tulipe rouge à
feuilles vertes et jaunes.
ÉRi.'M.AT.lLIE.s. f. Bot. Syn.d'ÉRiCYBE.
ÉRI.UO'IDKS. s. m. pi. r-athol. S.iblo on
dépjt qui se forme dans l'urine.
Élll.X. Géogr. anc. Ancien nom de llrlande.
ERI.X.ACE. s. m. (él. lat., erinaceits, héris-
son). Bot. Genre de papilionacées, tribu des
loiées, établi pour un petit arbrisseau do la
péninsule iberi |ue,elcultivé dans les jardins
sous le nom Xantltgllis.
ÉRI.NACÉ, ÉE. adj. (du lat. erinaceus, hé-
risson). Hamni. Qui ressemble au hérisson.
— ÉRi»*cÉE. s. f. Bot. Genre de lloridées,
voisin des delesséries.
ÉRIXACEIDÉ, ÉE.,^dj.;étym.lal..c^^■»a-
«l«, hérisson; gr. tîio;, aspect). Mamm. Qui
ressemble au genre héiisson. || ÉRi."<icÉiDÉs.
ERIO
s. m. pi. Tribu de mammifères insectivores
ayant pour type le genre hérisson.
ÉRIXE. s. f. (du grec Ifiïb;, figuier). Bot.
Genre île scrofularièes graliolèes, dont on con
naît une seule espèce des Alpes.
ERIXÉE. s. f., ÉRIXÉUX S. m., ou ÉRI-
NOSE.sf. Bol. Genre do champignons hypho-
niyces qui vivent sur les feuilles d(?s plantes
et nuisent à leurs fonctions.
ÉRIXIE. s. f. Bot. Syn. de camp.inui.e.
ÉRIXITE. s. f. (de Ériu, anc. nom de llr-
lanile). Miner. Arséniate de cuivre naturel.
ÉRIXXE. Femme poète, née à Téos, c(m-
temporaine et amie de Saplio, mourut à dix-
neuf ans laissant des poèmes, dont le plus con-
nu était intitulé la Quenouille.
ÉRIXKVE ou ÉRIXXYS. Myth. La pre-
mière des Furies. || S'applique à toutes les Fu
ries en général. Les Ériniiyes.
ÉRIOBOTRVE. S. f. (et. gr., fpit,v, laine;
?oTfu;, grappe). Bot. Genre do pomacecs appelé
vulgairement Inliucier du Jupon; on en connaît
quatre espèces, de la Chine, du Japon cl <lu
Répaul.
ÉRIOC.4CIIRVDE. s. f. Bot. Syn. do UA-
GYDARIS.
ÉIIIOC ALICE, ÉE. adj. (étym. gr., fpiov,
laine, fr. ('«/«■«). Bol. Qui a le calice velu.
ÉRIOC.4LIE. s. f. Bot. Syn. iIactinote.
ÉRIOC.ALY.V. s. m. Ilot. Syn. d'ASPALi-
THE.
ÉUIOCARPE. adj -2 g. (ét.s-r.,ff,ov, laine;
»af-'o,-, fruit). Bot. Qui a les fruits velus
— ÉRIOCARPE. s. m. Genre de composées,
tribu des astéièes, qui habite l'Amérique du
Nord.
ÉlîIOC.\RI*IIE. S. f Bot. Syn. de mo.nta-
GXÉA.
lillIOCAULE. adj.ag. (èl. gr., fpiov, laine;
xav/.b;, tige). Bot. Qui a la tige velue.
— ÉRIOCAULE. s. m. Bot. Genre type de la
famille des èriocaulées, renfermant près de
cent trente espèces de plantes herbacées crois-
sant dans les terrains marécageux.
ÉRIOCAULE, ÉE. adj. «ot. Qui rcssom-
hle à un ériocaule. || èriocaulées. s. f. pi. Fa-
mille de plantes monocotylèdones ayant pour
type le genre ériocaule.
ÉRloc.AULOxÉ,ÉE.adj.Bot.Syn.d'ÉRio-
CAULÉ.
ÉRIOCÉI-nALE. adj. 2 g (et. gr., fp,-,v,
laine; xtoaW,, tèle). llist. nat. Qui a la tête ve-
lue.
— ÉRiocÉPHALE. S. m. Bot. Genre de com-
posées anthèiiiidées, établi pour une vingtaine
d'espèces du Gap.
ÉltlOCÉIMIALÉ, ÉE. adj. Bot. Qui res-
semble a un ériocéphale.
ÉRIOCÉRE. s. f. (et. gr., fç.oy, laine; «S-
pa;, corne). Entom. Genre de diptères nénio-
céres, de la tribu des tipulides, établi pour une
espèce du Brésil.
ÉltlOCIIILE s. m. (pr.é-ri-o-kile;(:l. gr.,
E-piov, lame; xeYVo;, lèvre}. Bot. Genre d'orchi-
dées arèlhusées, établi pour une espèce de
l'Australie.
ÉitiOClILOÉ.s. t.{pr.é-ri-a-klo-é:él. gr.,
è'piov, laine ; //.ÔY5, herbe). Bot. Genre de gra-
minées agrostidées, établi pour une dizaine
d'espèces de l'Amérique et de l'Asie.
ÉltlOCIIUYSIDE. s f. (et. gr., ép.ov, du-
vet; /pucl^, or). Bot.Genre de graminées andro-
pogorièes, établi pour une herbe de l'Améri-
que tropicale.
ÉRIOCLADE. adj. 2 g. (et. gr., rpiov, du-
vet; KXâSû;, rameau). Bol. Qui a les rameaux
velus.
ÉRIOCLADIE. s. t (rad. érioclude). Bot.
Genre de composées sènècionées, établi pour
une espèce de l'Australie.
ÉRIOCLIXE.S.f. Bol. Syn. d'OSTÉOSPERME.
ÉRIOCXÈ.ME. s. f. (et. gr., l'piov, duvet;
xvr.fiii, jambe) Bot. Genre de mélastomacèes,
établi pou»- des espèces qui croissent au Bré-
sil.
ÉRIOCOME. S. m. (et. gr., rp.sv, duvet;
id^r,, chevelure) Bot. Syn. de montagnëa.
ÉRIOCYCLE. s. f. (et. gr., fçicv, duvet;
xjxio;, cercle) Bot. Genre d'ombelliféres, tribu
des sésélinées, créé pour une espèce qui croit
sur rilimalaya.
ÉRIODE. s. m. (et. gr., lpi.;ir.;, laineux).
.Mamm. Singe du Brésil ayant les narines ou-
vertes infèrieurement comme les catarrhi-
i;iiloi)i:\m;i- ,,u ERlODENUiiox. s.
111. .lïi. , lune; iivifov, arbre}. Bot
Geiii'' i ■ - - Ijombacees, établi pour
sept ou li ni ' -pi ■■. (lescontrees tropicales de
l'Aineriquc et de l'Asie.
ÉRIODERME. s. m. (et. gr., fpitv, duvet;
Sipiin, peau). Bot. Genre de lichens, créé pour
une espèce qui croît à l'île de la Ueiinion.
ÉRIODIXE. s. f. (él. gr., tpi,iJri,-, laincuX;.
Bot. Genre de synanthérees de la f.imille des
corymbifères, renfermant un arbuste du Cap
de Bonne-Espérance.
ÉRIODOXTE.adj. 2g. (ét.gr.,reiov, laine;
o'îoi,-, <i{ivt4;, dent). Bot. Qui a les dents du ca-
lice velues.
ERIO
— ÉRIODONTE. S. m. Eutom. Genre d'arai-
gnées, de l'Australie.
ÉRIOG ASTRE, s. m. (et. gr., ipio», duvet,
YUTTr.p, ventre). Entom. Genre de lépidoptères
nocturnes,établi pour trois espèces de l'Europe
Il Genre de diptères brachoceres, détache du
genre enipis.
ÉRIOGLOSSE. s. f. (et. gr., fp.ov, duvet;
f/i'-a^a, langue). Bot. Genre de sapindacées,
établi pour une espèce qui croit à Java
ÉRIOGOXE. s. m.(èt. gr., fpiov, duvet ; yiva,
angle). Bot. Genre de polygonèesde l'Amérique
du Nord.
ÉRIOGOXÉ, ÉE. adj Bot. Qui se rapporte
au genre èriogone. {| ëriogonées.s. f. pi Tribu
de pclygollers.
ÉRIOGVXIE. S. f. Bot. Syn. de ldtkée
ÉltlOLÉXE. s.f. (et. gr.,fpiov, laine; -mrva,
tunique). Bot. Genre de buettneriacèes,compre;
nant trois espèces d'arbres qui croissent dans
l'Inde.
ERIOLÉXÉ, ÉE. adj Bot. Qui se rapporte
au genre èrioléne. || ériouènées. s. f. pi. Tribu
de buetlnériacées ayant pour type le genre
ériolène.
ERIOMÈTRE. S. m. (et gr., tp.ov, duvet;
;A:Tpt,v, mesure). Fliys. Instrument propre à me-
suier les épaisseurs des libres lesplusdétiées.
ÉRIO.MVS. s.m. Mamm. Syn.de cuinchilla.
ÉUIOI'.M'PE. s. m. Bot. Syn.de bléphari-
pappe.
ÉRIOPE. s. f. (et. gr., fp.oy, duvet; i:--ô;,
pieil). But. Genre de labiées plectranlhées, éta-
bli pour une douzaine d'espèces du Brésil.
— ÉRIOPE. s m Entom Genre de lépidoptè-
res nocturnes de la tribu des hadénides.
ÉRIOI'ELTASTE. s. m. (et. gr., fp.ov, du-
vet; lîtlta^i;,-, couvert d'un bouclier). Entom.
Genre de coléoptères pentameres, famille des
lamellicornes, tribu desscarabèides,établi pour
une seule espèce.
ÉRIOI'ÉTALE. adj. 2 g. (et. gr., fpiov, du-
vet; fr pétale). Bot. Qui a les pétales velus.
— ÉRiopÉTALE. s. m. Genre tl'asclépiadees
céropégiees de l'Inde.
ÉRIOf IIORE. adj. 2 g. (et. gr., fficv, du-
vet ;o<pw, je po; te). Bot. Qui est chargé de poils
laineux.
— ÉRiopiiORE. S m. Genre de cypéracées,
établi pour une quinzaine d'espèces qui crois-
sent dans lesenilroits marécageux de l'Europe
et de l'Amérique.
ÉKIOI'HYLLE. adj. 2 g. (et gr., fpiov, du-
vet; ipCUsv, feuille). Bot. Qui a les feuilles ve-
lues.
— ÉRIOPHYLLE. S. m. Syn. de bahia.
ÉRIOIMIYTE. s. m. (et. gr., fp.ov, duvet;
ouTov, plante). Bot. Genre de labiées ballotées,
établi pour une seule espèce de l'Inde.
ÉRIUI'ILE. adj. 2 g. (él. gr., fji<iv, laine;
-T/.o;, feutre). Bot. Qui a les fruits velus.
ÉRIUI>ODE. adj. 2 g. (et. gr., fp.m, duvet ;
-oi>;, -^5û;, pied). Hist. nat. Qui a les pattes ou
les pédicules velus.
ÉRIO l'TÈRE. adj. 2 g.(ét. gr., fpiov, duvet ;
uTepiv, aile). Zool. Qui a les ailes velues.
— ÉRIOPTÈRE. S. m. Entom. Genre de diptè-
res nemocères, famille des tipulaires, établi
pour quinze espèces de l'Europe et de l'Améri-
que du Nord.
ÉRIOSÈME.s. f. (et. gr.,fo.ov, duvet;!ri;vi«,
étendard). Bot. Genre de papilionacées phaseo-
lèes, établi pour une quinzaine de plantes du
Cap et des régions tropicales.
ÉRIOSOLÊXE. S. m. (et. gr., rpiov, duvet;
iTu'/,>;v, tube). Bot. Genre do daphnacées peu
ÉRIOSOME.s.m.(ét.gr.,ffiov,duvet;irSi««,
corps). Bot. Genre d'hémiptères homoptères de
la famille des apliidiens || Genre de diptères
brachoceres, tribu des vesiculeux du Biésil.
ÉRIOSi'ER.UE. adj. 2 g. (étym. gr., tjiov,
duvet; ff-£'p[jLa, semence). Bot. Qui aies graines
velues.
— ÈRIOSPERME. S. m. Genre de plantes du
Cap, placé soit parmi les liliacées, soit parmi
les broméliacées, et établi pour une douzaine
d'espèces.
ÉRIOSPERMÉ, ÉE. adj. Bot. Qui se rap-
porte au genre eriosperme. || ériospermées. s.
f. pi. Groupe de plantes smilacées ayant pour
type le genre eriosperme,
ÉRIOSPHÉRE. s. f. (él. gr., fpiov, duvet;
(T^aTpa, sphère;. Bot. Genre de composées sènè-
cionées, établi pour six espèces du Cap.
ÉniOST.AClIYÉ, ÉE. adj. (pr. e-ri-o-s/d-
i/'-e.-ét. gr., £pir-, laine ;^i/.j;, épi). Bot. Qui a
des fleurs disposées en épis velus.
ÉRIOSTÈM E. s. m. (étym. gr., ïpio., duvet ;
fftïjjiwv, étamine). Bot. Genre de la famille des
diosmées, établi pour des arbrisseaux de l'Aus-
tralie.
ÉRIOSTÉMONE. adj.2 g.{ta.<i.criostéme).
Bot. Qui a les étamines velues.
ÉRIOSTOME. adj. 2 g. (ét.gr., tpiov, duvet ;
r.i-f.»., bouche). Hist. nat. Qui a la bouche ou
l'ouverture velue.
— ÉRIOSTOME. s m. Bot. Genre de plantes la-
biées.
ÉRIOSTYLE.ailj.2 g. (ét.gr., ffiov, duvet;
fr. stijle). Bot. Qui a le style velu.
ERIV
ÉRIOSYXAPHE. s.f. (et. gr., fpiov, duvet ,
«jjvttïr., liaison;. Bot. Genre d'ombelliféres peu-
cédanées, établi pour une espècedes bords du
Volga.
ÉRIOTHÈQUE S. m. (et. gr , fpi'.v, duvet ;
6r.xT,, boite). Bot. Genre de sterculiacèes bom-
bacees, établi pour deux espèces du Brésil.
ÉRIOTIIRIX. s m. (et. gr , ff.ov, duvet;
6p'î;, poil). Entom. Genre d'insectes diptères
— Bot. Genre de composées sénécionidées.
établi pour une plante suffrutescente de l'île
EltlOX.s m.Ichtyol Poisson du genre sau-
— Bot. Plante de la Jamaïque.
ERIPE. s. m. (et gr., tfi, préf exprimant le
superlatif, 5:11;;, pied) Entom Genre de coléop-
tères pentameres, famille des carabiques, éta-
bli pour deux espèces du Mexique.
— Arachn. Espèce d'araignée du Brésil.
ÉRIPIlE.s.m (ét.gr, tf 1=0;. chevreau) En-
tom. Genre decoléoptéres tétramercs, famille
des longicornes, établi pour trois espèces du
Mexique et du Brésil.
ÉRIPHIE. s. f (et. gr., lfi.?iov, petit che-
vreau). Entom. Genre de diptères brachoceres,
tribu des inuscides,établi pour une espèce trou-
vée au Mont-Cenis â la lin de juillet.
— Bot. Syn. de beslérie.
— Crusl. Genre de décapodes brachyures,
dont une espèce, l'ériphie a front épineux, se
trouve sur les côtes de France.
ÉRI PII YLE. Femme d'Amphiaraûs, un des
sept chefs qui assiégèrent Thebes. Son mari
s'était caché pour ne pas aller au siège, ou il
savait qu'il périrait. Eriphyle découvrit sa re-
traite a Polynice pour un collier d'or. Alcméon,
son flls, la tua pour venger son père.
ÉRIRHIX. s. m. ou ÉRIRIIIXE. s. f. (et.
gr., èpi, préf. augment. , p'iv, nez). Entom Genre
de coléoptères tètramères, famille des cuicu-
lionides gonatocéres, établi pour soixante es-
péces.
ÉRIRHIXIDE. adj. 2 g. (et. fr., érlrhiii .
gr. tlS'jt, aspect). Entom. Qui ressemble a un
èrirliin. || érirhinides s. m. pi Famille d'in-
sectes coléoptères, formée aux dépens des
charanij-ons.
ÉRIRIIIPiDE. s. f.(ét. gr., Ipi, préf. aug-
ment. ; pirï;, éventail). Entom. Genre de coléop-
tères pentameres, famille des lamellicornes,
tribu des scarabéides, établi pour une dizaine
d'espèces du Mexique.
ÉRIS. Myth. Nom grec de la Discorde.
ÉRIS.MATIRE. S. m. Oinith. Genre de
palmipèdes, voisin des macreuses, et dont 1 es-
pèce type est le canard à tète blanche
ÉRIS.MATURIXÉ, ÉE. adj Ornith. Qui se
rapporte au genre érismature || érisuaturi-
NÉES. s. f. pi. Groupe d'analinecs, ayant pour
type le genre érismature
ÉRISME. s. m. (du gr. ffi<>;i«, querelle, ob-
jet de discussion). Bot. Ilacliis des plantes gra-
minées. Il Genre de vochysiacèes, établi pour
cinq ou six espèces d'arbres des forêts do la
Guyane et du Brésil.
ÉRISSOX s. ni. Mar. Ancre à quatre Lias,
dont on se servait dans les bâtiments de bas
bord et dans les galères.
ÉRIST.ALE. s. m. (ét.gr., ipi, préf aug-
ment.; (nai-âu, je distille). Entom. Genre de
diptères brachoceres, établi pour soixante-trois
espèces.
ÉRISTHÈTE. s. m. Entom. Syn. d'ËVES-
TBEIE.
ÉltiSTIE.s. f. Bot. Tulipe pourpre et blanc.
ÉRISTIQUE. adj. 2 g. (pr. é-ri-stike ; i.\n
gr. lfioTr,,-,qui dispute). Didact. Qui appartient
à la coniroverse. Ecrit eristique
— ÉRISTIQUE. s. f . Didact. Art de la contro-
verse.
— ÉRISTIQUE. s. m. Philosophe de l'école de
Mégare.
ÉRlT.AXXIQL'E.adj.(ét.lat.,m<,«,bruyère;
fr. tannin). Chim. Se dit d'un acide qui est le
tannin d'une espèce de bruyère.
ÉRITHALE ou ÉRITH.ALIDE. s m. (et.
gr., Èpi, préf. augment, ; OàXAw, je verdoie). Bot.
Genre de coffèacées guettardées, établi pour
des arbrisseaux des Antilles.
— Entom. Genre de lépidoptères nocturnes,
établi pour une espèce.
ÉRIÏHAQUE. s. m. Ornith. Genre d'oi-
seaux établi aux dépens des rouges-goi^es.
ÉRITRIC. s. m. (et. gr., «piov, laine; *fi;,
poil). Bot. Genre de borraginées, voisin des
myosotis, qui croit sur les montagnes d'Eu-
rope.
ÉRIL'DAPHE. s. f. Bot. Genre d'homali-
nèes établi pour trois espèces du Cap.
ÉRIULE. s. m.(el. gr., Ipi, pièf. augment. ;
o'j>.o,-, frisé). Entom. Genre de coléoptères pen-
tameres, famille des lamellicornes, qui habite
la Guinée.
ÉRIVAX. Géogr. Ville de la Russie d'Asie,
capitale de l'Arménie russe, sur le Zanga;
I2.(X)0 hab. Fonderie de canons. Erivan a des
fabriques de tissus de eoton et do maroquins.
Elle fut, au xvi» siècle, la résidence des so-
phisde Perse; le traité de Turkmandschaî, en
18i8, la céda à la Russie.
— ÉRITAN (Pays d'); il forme, avec celui de
ERMI
EROD
Nakhtchivan, la province russe (\'A rmént'e. C'é-
tait,avant!828,nnklianalpersfin;5W.0lK)h.nb.;
climat s.iiii. Ce pays eslc-oiupris dans letjrand
gouvernement du Caucase.
ÉUIX. s. m. Erpét. V. éryx.
Eltlv-EL-ACKAB. s. m. Bol. Arbuste du
Kordofan, dont le bois passe pour guérir les
piqûres du scorpion.
EKLACII.Nom de l'une desphisanciennes
familles suisses, orig-inaire de la Bonig<»;,'nc;
on compte parmi ses membres : Jran-Loius
d'erlach, 15D5-Hi50. Compa.iînon d'armes de
Guslavc-Adolphp, il se mît au servici; d-; li
France avec l'.ii iim-^> .!■■ V.'ir,.i; . ].i ;t pu i i I.i
vicloirede I,ft,- :.-',■:■ , , , , i, |, ■, ; ,■,'
la Fronde, rf l'.i ■ , - . , ,. :■ i
1617. [| (;/wr/.-.-/..,./vi,ini uii, i:i'.-r;K. |.-,n-
tré au sorvici' de la Fiam-o, (iti'il (juiila .m
commenci-mr-nt de la Révolution. Lors(]ue Ui
Directoire (U entrer une armée fran(,-aise en
Suisse, d'Erlach fut nommé commandant en
chef dps troupes helvéliquos; mais, à la nou-
velle de la prise de Berne par les Fran»;ais, il
fut tué par ses soldats, qui le soupçonnaient
de trahison.
ERI.O.X (Drouet d'). V. drouet.
ERMAII.LÉ, ERMAILLI ou EltMAIL-
I>Y. s. m. É -on. rur. Celui qui est charj;o de
la direction d'une fabrique de froma-:os de
Gruyère. Il Association de propriétaires de trou-
peaux, qui mettent leur laitage en commun
pour la fabrination des fromages, et qui parta-
gent les produits dans la proportion de leur
mise.
ERMAN (Georges- Adolphe^. Physicien et
voyageur allemanLl, né à Berlin, l8UiM851. En
1828, il entreprit un voyage autour du monde,
pour faire des observations magnétiiiups sur
différents points du gU>b.':c>sr if.T[.i l 's los don-
nées qu'il fournit que G r— [>mi - i i 'ir-a théo-
riedumagnèlismetrn' -'] . [| iN Vnyaije
aufeitrde la terrera /nu. >• t .{/> ^ i lutnonale
et tes deiu Oféaiis. Ses tia'taux bui la physique
et le ma^'Hutisme terrestre ont étu publiés
dans plusieurs revues scienlitiques.
ERMELA\D,(lVûmm). Géogr. Pays de la
Prusse orientale; villes principales ; Frauen-
bourg, Iloilsberg, Braunsberg L'Ermeland ap-
partint d'abord aux chevaliers Teutoniques,
puis à la Pologne depuis 1 166, enfin à la Prusse
depuis 1772.
ERMENONVILLE. Géogr. Comm.ducant.
de Nanteuil,arr. (le. Senlis (Oise); 500 hab. Vieux
château, embelli au xviii*' siècle par le comte
noné de Girardin. J.-J. Uousseau y passa ses
derniers jours etful 'inhumé ilansV île des Peu-
pliers, am milieu d'un lac du parc. En 1791,
son corps en fut tiré pour être porte au Pan-
théon.
* ERMIN. s. m. Relat. Droit de douane qui
se paye pour l'entrée et lasorliedes marchan-
dises dans le Levant.
* ERMI.NETTE ou HERMIXETTE. s. f.
Techn. Espèce de petite hache dont le fer est
courbe et le man'-he fort court, dont on se sert
pour planer le bois, et surtout les pièces con-
caves. Elle sert aux tonneliers et aux charpen-
tiers.
— Se dit d'un couvent d'ermites. Il y avait
autrefois un ermitage au mont Valérien, près
de Paris. (Acad.)
— Fig. Maison écartée et champêtre, que
quelqu'un a fait bâtir pour y vivre dans la re-
Irait** et hors du commerce du monde.
— Ilist. Maisonnette habitée par J.-J. Rous-
seau, près de Montmorency.
— Ctén^w L'Ermitage. Coteau sur les bords
du Hhône (Dr 'Uiej; il produit d<'S vins estimés
&its vms de i Er/Hilage, dont les meilleurs crus
sont ceux de Bcssu, Grelïion, Meal, Itecoulé.
Qui nous rendra ]'anti<|ue usage
De cps sou|iers délicipux.
Ou la franclihe et Vennila^ja
Réutiissaietit nos bons aietix? (DÉSAUClEns.)
* ERMITE S. m. (du gr. fpT.iAo;, désert). So-
litaire qui s'ust retiré dans un désert pour y
servir Dieu, mieux vaquera la contemplation,
et se débarrasser des affaires du monde. C'é-
tait la demeure d'un ermite, qui depuis long-
temps vivait et priait sur cepi-omontoire isolé.
(Gérard de Nerval.)
— Fig. Grâce à l'orgueil aristocratique et à
la timidité soulTranle, Lon'lrcs n'ost qu'une
nombreuse collection d'ermites. (Stendhal.)
— Fig. Vivre comme un ermite. Mener une
vie fort retirée, fuir le monde et la société.
— Pâté d'ermite- Nom donné, par plaisan-
terie, aux noix sèches ou â une ligue sèche
dans laquelle on a renfermé une noisette, une
amande.
— Prov. et fîg. Quand le dia'ile fut vieux, il
se fit ermite. L'âge nous rend sages, i.e di ihic
eut tort quand il se Ht ermite. {M'"" Deshoulic-
res.)
— Crust. Crustacé du genre pagure, appelé
aussi Hernard l'ermite.
— Eniom. Genre de lépidoptères. H Genre
de coléoptères.
— Hist. relig.Nom donné i\ des religieux qui
vivaient isolés dans des cellules, quoique fai-
sant partie de congrégations. Ermite de Gon-
ER\E on V. \!ï\F C.-oT Hivi.TP .riflnn-
de, prend sa -.utvr ,| ,,, ].■ nmitr .1,- Fi-nn.-i-
nagh.forme !>■ I m .|-|.(i,.-. |, , - ,, i.i.iu -ki.l, n,
et se jeited.ii.^ l' vil uiii^iur i|.[.-, i;ii ■■.mm ■- A'-
110 kil. — Le lac è/hc a h'.) Uil. .li,'loji-pi 1 mIc
large, est divise en deux bassins et est semé
de nombreuses îles,
ERXÉE. Gèogr. Ch.-I. de cant. de l'arr. de
Mayenne (Mayenne), sur l'Ernée ; 5,400 hab.
Cli/uterie, chanvre, lin.
ERNEST |f'-. le Piru.1. Duc de Saxc-G'.lha
w .
tli.-i et Alteiil-nurg, n'iô-LSOi, rL-fornia Irs li-
nances, fonda des h«'ipitaux, des ouvroirs, des
iiislitutious de prévoyance, encouragea l'ins-
truction, protégea les sciences, fonda l'obser-
vatoire de Seeberg,et filmcsnrerle méridien.
Il ERNFSTin. DucdeSaxe-Cobourg-Gotha,I7>5l-
184 i,combattit avec la Prusse contre Napoléon,
en 1806 et en 1813 ; il hérita du duché de Saxe-
Gotha en 1826.
— ERNEST -AUGUSTE. Roi de Ilanovre, 1771-
1851. porta, jusqu'en 1837, le titre de dite de
Cumherland . Il cassa la constitution de 1833, la
remplaça parcelle de 18W,etla viola souvent.
Jusqu'en 18iS, il s'étudia â favoriser la no-
blesse et la propriété territoriale; mais alyrs
les événements l'obligèrent à accomplir des
réformes.
ERiXESTI (Jean-Auguste). Célèbre philolo-
gue allemand, né à Tennstadt (Tliuringe\ en
1707, mort en 1781. Il fut professeur de litté-
rature ancienne à Leipzig; puis il enseigna a
l'université de cette ville les lettres ancien-
nes, l'éloquence et, enQn, la théologie. Il a pu-
blié des éditions d'Homère, de Callimaque, de
Polybe, de Cicéron, de Tacite, de Suétone, etc.
Ses opuscules de critique et de théologie sont
nombreux.
ERNESTIE. s. f. {(l'Ernest, n. pr.). Enlom.
Genre de diptères de la famille des calyp-
térées, tribu des entomobics, établi pour une
espèce.
— Bot. Genre de la famille des mélastoma-
cées, tribu des rhexiées,établi pour une plante
de la Nouvelle-Grenade.
ERXESTIXE. adj. f. Hist. Branche Ernes-
tiiie. Branche ainée de la maison de Saxe.
ERNEUTE ou ERXOTTE. S. f. (et. angl.,
earth, terre; nut, noix). Bot. Nom vulgaire de
la terre-noix. || Nom vulgaire de la raiponce.
ERXODÉE. s. f. (du gr. Ipvui^Tj,-, rameux).
Bot. Genre de rubiacées spermacocées des iles
Caraïbes.
ERXOUF (Jean-A'i-'i^'in, bTr^n , r^pn.-rii
français, né à Alenrnn, \"^\ \-^r. \ - '.■-
néral de division en 17 ' . ! ; ; i u . i n
de la bataille de Fleiiii-, P Mhi - , i i . i ,i-
major deMassénaen Miissr-,1 :'.'.-., et ;tila pren-
dre le gouvernement de la Guadeloupe, qu'il
défendit jusqu'en 1810 contre les Anglais.
Nommé inspecteur général d'infanterie par
Louis XVIII, isii, il v-^:\\-.\ vainement d'arrê-
ter Napoléon a -'Il iit..iir lie l'île d'Elbe, et
reçutà la se'-'»n t- H- tamatinn le commande-
ment de la 16^ divisinn militaire, 1816. Il fut
député de l'Orne et de la Moselle.
ERXOUTEX. s. m. Ermite morave.
ERNSTIXGIE. S. f. Bot. Syn.de mat\yb\.
ÉRO. s. f. Araehn. Genre d'aranéides, voi-
sin des ihéridions.
ÉROCOXOPES. s. ra.pl. Moucherons aé-
riens. Peuple imaginaire que Lucien représente
comme d'habiles archers montés sur des mou-
cherons.
ÉROCORDAGES. s. m. pi. Sauteurs aé-
riens. Peuple imaginaire que Lucien suppose
combattre avec des raves en guise de flèches.
ÉRODÉ, ÉE. part. pass. du v. Éroder. S'em-
ploie aaject.
— Bot. Qui semble avoir été rongé par un
animal. Feuilles érodées.
— Méd. Qui est déchiré ou rongé par une
sorte d'écorchure ou d'ustion.
— Technol. Dont le bord est inégalement
denté.
ÉRODEXDROX. s.m. (pr. f-ro-dîn-drnn:
ét.gr , éfci?, amour; 5év5pov, arbie). But. Syn.
de PROTÉE.
ÉRODEXTIE. s. f. (pr. cro-dan-ci; rad.
éroder). Mat. méd. Remède de la classe des
caustiques.
ÉRODER. V. a. 1" conj. (du lat. erodcre,
même signif.). Déchirer, ronger. Éroder Jes
chairs. Eroder les feuilles.
ÉRODIE. s. f. (du latin eroderc, ronger).
Entom. Genre d'Insectes coléoptères, famille
des mélasomes, des parties chaudes de l'Eu-
rope et de l'Afrique.
— Ornith. Syn. de drohe.
ÉRODIERou ÉltODIOX. s. ni. (et. gr.,
èiw^iii;, héron). Bot. Genre do plantes de la fa-
mille des géraniacécs, dont on connaît qua-
rante et quelqiHS e-^péces.
ÉRODIORYXQUE. s. m. (et. gr., Ipwiiô;,
héron; jûî/o;. heej. Entom. Genre de diptères
l)rachoceres,famille des tabanicns,élabii pour
une espèce du Cap.
EROT
ÉRODISQUE. S. m. (et. gr , t^oiji:^;, hé-
ron). Enttim.tienredc coléoptères tetraméres,
famille des curculîonides gonatocère-i, établi
pour six espèces du Brésil.
ÉRODITE. adj. Entom. Qui se rapporte au
genre érodie. j| érodites. s. m. pi. Tribu de
coléoptères hétèiomèrcs ayant pour type le
genre erodie.
ÉRODOXE. s. f. (étym. gr., ?ji..;, amour;
ôîc-j;, dent). C'inchyl. Genre de coquilles bi-
valves.
ÉRODORE. s.m. (étym. gr., t>wç, amour;
^wpov, don). Entom. Syn. de proctotrupe.
ÉROG.-VTEUR.s.m. (du lat.sro^o. je donne
en présent). Antiq. rom. Celui qui distribuait
aux soldats la paye ou les vivres.
KROLlE.s. f. Ornith. Syn. de falcinei.i.e.
ÉROLLE. s. f. Ornith. Syn. d'EURYLAiME.
ÉROMAXCIE. s. f. V. AÉROMANCIE.
ÉROXIE. S. m. Entom. Genre de lépidop-
tères, famille des piérides.
ÉROI*E. s. m. Crust. Genre d'amphipodes
non caractérisé.
ÉROPIIILE. s. m. (et gr., Ê'ap. printemps;
=t>.Ew, j'aime). Bot. Genre de crucifères, établi
pour six nii >f\<i cï-pLcos i!e petites plantes
prini iii.-; ' - i . ; ! Il les murs et dans
le-^ p lî .1 . - I Europe.
Kinu;\iii ;; . ni. lat., ro.ç, ror/.ç,
roseej.l..i:iii.. A|.i.ai..Éi vi o- aporation et de dis-
tillation.
ÉROS.Myth.Dieu de l'amour chez les Groc^.
ÉROSIF, IVE.adj.Qui érode. L'action èro-
sive des eaux.
*ÉROSIOX. s. f. (et. \Al.,erosio, faitde cro-
dere, ronger). Méd. Destruction partielle plus
ou moins lente de nos parties, l. '■ ; in \ :n-
une cause violente ou méi^aiii i i n
lente, spontanée. Le mot c/" /
exactement ta destruction »!•■ : i [•■ mi in r> -
compagne diverses dartres, et les affecliuas
cancéreuses appelées rongeantes. (Charb.)
— Effet ou action d'une substance érosive.
— Gèol. Dégradation progressive produite
par l'action des eaux sur certaines roches.
ÉROSME. s. m. Bot. Syn. de figuier.
ÉROSTRATE.Éphésien obscur qui incen-
dia le fameux temple de Diane pour rendre
son nom célèbre. Les Éphésiens défendirent
par une loi de prononcer son nom. Cet événe-
ment arriva la nuit même où naquit Alexandre,
356 av. J.-C.
ÉROTÉMATIQUE. adj. 2 g. (et. gr., lp<i-
TTi^jia, interrogation). Philos. Qui est énoncé sous
la forme interrogative. Argument, méthode
érotèmatique.
ÉROTICO-BACHIQUE.adj. (rad. c>o//7«e
et bachique). Qui concerne l'amour et le vin.
ÉROTiCOM AXIE. s. f. Médcc. Syn. d'ÊRO-
TOMANIF.
ÉKOllIHIS n KItoTIFS s f p], (pr.
é-ro-i : , ■ ! - . , tirmè de
tV,;. ■■ . ■. \ ■,!_:- i |. ■ --U Ihonneur
d Bi"-. ■■M I...J. I ■!!, .[II.' I-'-. I ti.-iu'-iis célé-
braient tous les cinq ans avec magnificence.
ÉROTIOX. S. m. (pr. é-rocion). Bot. Syn.
de FRÉZIÈRE.
* EROTIQUE, adj. 2 g. (et. gr., îçwtixô,-,
fait de tfw;, amour). Uni appartient, qui a rap-
port à l'amour, qui en procède. AIkidias,Rho-
dien, est pris de délire t'7y/iV/«^ pour une sta-
tue de Cupidon de Praxitèle. (Esquiros.) Une
femme avait empoisonné un jeune homme en
lui faisant boire un philtre e;(///>^;i^. (P, deSt-
Victor.)
— Litt. Poème erotique, vers erotiques, chan'
son erotique. Poème, vers, chanson qui ont pour
objet la peinture cieramour.il (Pètrone)chante,
siMipe, récompense des esclaves, en fait châ-
tier d'autres, et compose une satire cVo//ç?/e
pendant les entr'actes de son voluptueux sup-
plice. (Paul de St-Victor.j
— EROTIQUE, s. m. Nom donné aux poètes qui
ont chanté l'amour. Lcsc/fJ/Z^KCtf grecs. (Acad.)
— Nem d'anciennes poésies relatives â l'a-
mour.
ÉROTIQUEMEXT. adv. D'une manière
erotique.
ÉROTISME. s. m. (et. gr., ï'ow;, amour).
Amour sensuel. || Tendance erotique.
ÉROTOMAXE. adj. et s. 2 g. Médcc. Syn.
d'ÉROTOMANlAQUE.
ÉROTOMAXIAQUE. s. 2 g. Médec. Celui,
celte qui est atteint d'érotomanie. Les éroto-
nianiaques sont le jouet de leur imagination.
Les érotomaniaqnes sont constamment pour-
suivis parles mêmes affections, qui sont d'au-
tant plus cruelles qu'elles résultent de toutes
les passions conjurées. (Fossati.)
— Adjectiv. Un homme crotomaniaque.
* ÉROTOM AXIE. S. f. (et. gr.. ÉV..T&,-, gé-
nitif de É'çw,-, amour, et naviv., delin>, tin-i-urV
Mcdec. Espèce d'aliénation nicTiiilf luiluih'
jiar l'amour, mélancolie éroliqur \:iriiinuhniir
consiste dans un amour exciu^il ti ii.-^ \ m,
tantôt pour un objet réel, tantôt [tour un objet
imaginaire. (Fossati.)
ÉROTYLE. s. f. (du grec Ip^-îuXo;. amou-
reux). Entom. Genre d'in«ectes coléoptères,
famille des clavipalpes, dont on connaît qua-
tre-vingt-dix espèces.
ERRA
1455
— Antiq. Pierre fabuleuse dont Démocrite
et Pline vantent l'usage dans la divination.
ÉROTVLÊXE. adj. 2 g. Entom. Qui res-
semble â un er-.tyle. I| érotylènes, s. m. pi.
Famille d'insectes coléoptères clavipalpes.
ERI*E. Géogr. Bourg de la Flandre orien-
tale (Belgique), â -26 kil. de Gand ; 2,300 hab.
EI6 l'ÉTIOX.s.m. (et .gr.,îprt-rôî,qui rampe).
Bot. Section ilu genre violette.
ERI*ÉTODRYAS.s.m.(étym.gr., IsriTiv,
reptile ; 5fJî, arbre). Erput. Sous-genred'e cou-
leuvres.
EtïPKTOfMt MMIE. S. m. (et. gr., UzîT^i;,
reiiii'-: i : . Dtdact. Celui qui s'oc-
cup<' 1 1^ reptiles.
Eitri liM.i; M'illE. s. f. (rad. erpclogra-
phc). bida't. Di;sc.iipiioudes reptiles.
ERI-ÉTOGRAIMIIQUE. adj. 2 g. Didact.
Qui a rapport à Terpetographie.
* ERPÉTOLOGIE, s. f. (étym. gr., «zstî.;,
reptile; AÔTo^discoui-sJ.Zool. Science qui traite
de la connaissance et de l'étude des reptiles,
— Méd. V. HERPÉTOLOGIE.
ERPÉTOLOGiQfE. adj. 2 g. Didact. Qui
a rapport a l'erpétologie.
ERI»ETOKOGISTE.s.m.(rad.cr;ïtf7o/o///i7).
Didact. Naturaliste qui se livre spécialement
à l'étude des reptiles.
ERrÉTOX. s. m. (et. gr., Éot:c:1;. qui ram-
pe). Erpét. Genre d'ophidiens aont on ne con-
naît qu'une seule espèce.
ERl»opiOX. s. m. (ét.gr.,'Efî:w, je ramprO-
Bot. Section du genre anœctangic, formée des
espèces à tiges rampantes.
ERI»S-QUERBS. Géogr. Bourg du Bra-
bant(Belgique), àl7 kil.de Bruxelles; 2,200 h.
ERQUIXGHE.M-LYS. Géogr. Bourg du
cant. d'Armentières,arr.de Lille (Nord);2,20D h.
ERQUY. Géogr. Village du cant.de Pléncuf,
arr. de Saint-Brieuc (Côles-duNord);2,600h.
ERRAXT. part. prés, du v. Errer. Qui erre.
La terreur et la mort errant de toutes parts.
(De la fosse.)
Seule, f.rrant à pas lenls sur l'aride rivage,
I.a corneille enrouée aiipelle aussi l'orage. (Delille.)
* ERRAXT, AXTE. adj. Qui erre de côté
et d'autre; qui n'a point de demeure fixe. Les
Tartares sont des peuples errants. Tribus er-
rantes. Chaque famille errante dans ce beau
pays transporte ses tentes d'un lieu en un au-
tre. (M"" de Sév.) Les hommes (7n'aK/s jusqu'ici
dans les bois, ayant pris une assiette plus fixe,
se rapprochent, se réunissent en diverses trou-
pes. ^J.-J. Rouss.)
Noti loin des rocliers de l'.^Uas,
Au milieu des déserts où cent Irilms errantes
Proméuent au hasard leurs cliameanx el leurs tentes,
Un jour, certain enfant précipitait ses pas. (FtoniAN.)
— Se dit aussi des animaux, dans un sens
analogue. Des animaux qui vivent errants dans
les déserts. La biche légère, e;TflH/e sur la col-
line, ne prèle point l'oreille au murmure du
zéphyr. (A. Mart.) S'il rencontre des cerfs er-
rants en paix sur riicrbc, il vient au milieu
d'eux. (Del.)
— Qui se promène négligemment, qui se
porte de côté et d'autre sans but arrêté. Il
pleurait de dépit, et alla trouver Calypso er-
rante dans les sombres forêts. (Fén.)
Tantôt errant dans les prairies.
J'étudie au bord des ruisseaux. (Dk Vili.iehs.)
— Par extens. Se dit des choses. Durant ces
courses errantes et ces divers séjours, il écrit
les sentiments et les réflexions de son âme à
un ami. (Ste-Beuve.)
Souvent mes pas errants
Parcourent du tombeau l'asile sotitaîre. (Solmet )
-— Mener une vie errante. N'avoir pas um
existence fixe, régulière.
— Se dit aussi des choses qui ont un mouv. -
ment propre ou qui subissent une impulsion.
Des feuilles errantes et que le vent emport<
dans toutes les directions. Les feux follets cj-
rants dans l'atmosphère. (Parny.)
F.t lYonne. en son con,F t'nmUe el fugitive.
Se plan â les l'aiynur de ses flols toujours purs.
(BertIN i
— Fig. Ses yeux errants allaient sans cesse
de Mentor à Télémaque, et de Télémaque a
Mentor. (Fén.) Ses yeux creux sont pleinsd'un
feu âpre et farouche; ils sont sans cesse er-
rants de tous côtés. (Id.) Autrefois mon ima-
gination errante t:t vagabonde se portait à ton-
tes clin-.-. : an i-ui .fim, i .,j,.- me ramène à moi-
mèn)>' -■■ I. i;;' M ■'■ - liuie-Beuve a laiss-'
beau i. ' j . , errantes et vaga-
boiii.!'' - .iM-^ ■ i; lii' I ( sans gouvernai!
dans les urages de celte vie. ['SX""' de Sévigné.
Les regards errants sur la chaîne successive
des montagnes portent l'esprit, en un clin d'œil,
d'Antièchc à Jérusalem. (Volney.)
— Chevalier errant. V. chevalier.
— Juif errant. V. jcif.
— Asiron. Étoiles errantes. S'est dit pour
Planètes.
— ERRANT, s. m. Celui qui erre en matière de
foi. Uedrcsser les errants. Ramener les f7T«H/.ï.
(Acad.) Turenne, devenu catholique, avait ôte
aux errants leurs vains prétextes. Bossuet leur
ôta leurs préjugés. (P. Larue.)
— Adjectiv. Nos frères errants.
ERR.ARD (Charles). Peintre et architecte,
né à Nantes, 1606-1689. II fut un des douze
1456
ERRE
ERRE
ERSE
fondateurs de l'Académie de peinture en 161S,
décora les apparlcmcnts du l.nuvro, de 1G53 à
1655, et fon.la IM i I. ini.- I ■ H ni.- en IGOG. 11
en conçut !■■ i ' i ' lii i pu l'olbert,
partit pourl II II i. i i . I -, ruVirigca
col utile élab!'i-~ m. ni 11- |H i - i niMt.
* EKllATA. S. m- (.mot lai., [jI. dciraliim,
qui signilie faute). Liste qui contient les fautes
survenues dans Timpression d'un ouvrage et
l'indication de la manière dont elles doivent
être corrigées à la lecture. Ce fut Henri Es-
tienne I" qui introduisit les errata. {De Reif-
fenborg )
— Livre qui contient le rcl' ^ ' - - m. u-
d'un autre livre. Le livre il i n
sur les médailles pourrait cl 1 1
des anliquau-es. Le Uictionn.Li i M 1. 1>
peut être appelé Verrata de Moieri . ^ fn-von \ . )
— Fi^ Une femme galante est \\n recueil
d'historiettes dont l'introduction est le plus
joli chapitre ; mais bientôt il ne reste plus aux
curieuï que i'errala. (S. Arnould.) Un errata
est un acte de contrition qui vient toujours trop
lard. (De Rciffenberg.)
— Faire des errata. Corriger, critiquer.
— Lorsqu'il ne s'agit que d'une faute à rele-
ver, quelques-uns disent erratum, et l'Acadé-
mie autorise cet emploi.
EKKATICITÉ. s. f. (rad. errer). Mot par
lequel Icsspiriles désignenll'État des esprits
crrauts.
* EKIIATIQUE. adj. 2 g. (et. lat., ernili-
eus; Ae errare.emr). Médec. Irrégulier, dé-
réglé. Se dit des fièvres intermittentes qui ne
suivent aucun type I-'iévre erratique.
— S'est dit autrefois pour Qui manque do
fixité. Rien n'est si souple et si erratique que
notre entendement. (Montaigne.)
— Astron. Planètes erratiques. Les comètes.
— Chiin. Acide erratique. Principe colorant
du coquelicot.
— Géol. Dtoc erratique. Bloc Iranspoité par
une cause quelconque sur un terrain qui n'a
pas la même constitution que lui.
— Par extens. On voit les trois éléments
anthropologiques fondamentaux, le nègre, le
jaune et le blanc, arriver jusqu'aux confins du
continent, et se montrer parfois d'une manière
erratique, à l'état de pureté plus ou moins
complète, soit sur la lerre ferme, soit dans
quelques-uns des archipels qui en sont, pour
ainsi dire, le prolongement. (Quatrefages.)
— Ornith. Se dit des oiseaux qui, sans être
des oiseaux de passage, vont souvent d'un lieu
à un autre.
— Zool. Qui n'a pas d'habitation fixe.
— L'erratique. s.i.La fièvre erratique Quant
à Verratiqne vague, on doit la combattre par
les moyens qui lui sont particulièrement ap-
plicables. (Uenauld.)
*EnilATU.M.s.m.(pron. err-ra-tomm). V.
EnR\TA.
* EllUE.s. f.(étym. lat., tter, route). Train,
allure.
— Prendre de ferre. S'enfuir.
— Grand'erre. Vite, promptement, au plus
tôt. Cejeunehommeva(?m«rf'^;7r,il aurabien-
lôtmangé tout son bien. (Acad.)ll soutient tant
qu'il peut l'honneur de notre nation, qui s'en va
grand'erre. (Volt.)
— Faire quelque chose à grand'erre.SigmCml
autrefois l-'airc quelque chose avec force,
promptitude et courage.
— Bot. Nom vulgaire de la graine de l'ers.
— Mar.Sedil, dans un sens figuré, delà hku-
chc d'un vaisseau, de sa vitesse ou de sa len-
teur. Le vaisseau endormi' est ccluiqui n'a pas
encore pris son erre, son train, sa manière
d'aller.
— Véner. Erres, s. f. pi. Traces, vestiges.
Les chasseurs suivent les erres du gibier. Les
erres du cerf. Le cerf va hautes erres, est de
hautes erres. Démêler, retlresser les erres du
cerf. Il Lieux par où une bète s'enfuit de bon
ou de mauvais temps, comme une jeune bète
ou une vieille qui est recrue. || Parties de de-
vant de toutes les bètes à quatre pieds, c'est-
à-dire les pieds et les épaules.
— Fig. Reprendre les premières erres, les der-
nières erres. Recommencer à travailler sur une
alfaire, la reprendre où on l'avait laissée.
— Retenir à ses premières erres. Reprendre
une manièred'agir qu'on avait abandonnée.
— Fig. ilarclier sur les erres, suivre les erres
de quelqu'un. Tenir la même conduite que lui,
suivre les mêmes voies, être dans les mêmes
sentiments, marcher sur ses traces.
— REM. GRAUa. S'est employé autrefois au
masculin. On m'a dit qu'il continue toujours
ses premiers erres de parler contre un homme
qu'il ne nomme point. (Malherbe.)
* EKREMENTS. s. m. pi. (pr. è-re-mau;
rad. e/vrr . Procédés habituellement employés
dans la conduite des affaires. Suivre les erre-
ments de quelqu'un. Je suivrai de point en
point les errements que vous m'avez tracés.
Aussi longtempsque les gouvernements parmi
nous ne changeront pas d'errements, il n y a
pas lieu d'espérer que se ferme le gouffre des
révolutions. (Ë. de Girardin.)
— Signifiait la même chose que Gage de
bataille.
— Ane. prat. Errements de plaids Ga^es don-
nes par les plaideurs au moment où l'instance
civile se liait.
— Jurispr. Suivre les derniers errements
d'une alfaire. Suivre les derniers actes d'une
procédure. Donner copie des derniers erre-
ments.
ERRÉKÉ, ÉE. adj. Syn. d'ÉKEiNTÉ.
ERKÉlMIonE.s. f. (ét.gr.,l{,{i.ijofoî,mèmo
sens), .\ntiq. gi-. Femme qui portait les objets
sacres dans les cérémonies religieuses.
* ERRER. V. n. 1" conj. (du lat. crrare,
même signif.). Aller l'ù et là, a l'aventure, en
part.uii
de C.ii I
ru .la
ri |i,
- h. 'Il
lli. !..
étaient honteux de voir le juin
ravages. (Deleuze.) On voit il i
s;uis bernes en\-r a l'avcnluir
de Irn;- I ■ iiihl.'liiilll.'-
i,|il|.
la CHiiil,.,;- ,|.- I h , i,.|.li. -, il, nidiriil •\:,\\^
des dèd.iles parmi les ténèbres. (P. de Saint-
Victor.)
— Par anal. Le-; yeux attachés au ciel, où
le crnî^saiu deln lime errait dans les nuages,
je reili Im n, ,, mi destinée. (Chaleaub )
— r 11 I >:ii 11- i:iii' dispei'sé, en parlant des
chos. -, II- inlieiviU avee ^lnpen|■ dans une
salle obscure, ou des I. 'III li-illisileiin-vi.|.', rr-
rrtU'«/ parmi des plais I i! mil- II, l,iiiii
— Fig. Quels gens insneui ,■,,,■/ u.uy.uv,
debeauiés en herinlés ..,an.- jaiiiai» ae li,\ei sur
aueunr ,' ,1 ,1 lluiss.) Laissant «vec sa vue
élonii I i,i\i' \. Hugo.) Je me SUIS pro-
mené [ilusiriji- jiiiirs dans les sentiers perfi-
des cl riants qui errent autour de toute pas-
sion naissante. (Th. Gaut.)
— Errer au p-é, à la merci de. Ëlro emporte
en divers sens par.
Lo bonheur fie riniple est toujours agile ;
Il ene à la merci de 5a [iioiire inconstance, |Racixe,)
— Errer sur le Parnasse. S'adonner à la jioé-
sie.
— Errer comme une âme en peine. Avoir des
inquiétudes. Le jour, elle errait, comme une
àmo en peine, dansées appartements. (J. San-
deau.)
— ViS-Laisser errer son imagination, sa pen-
sée .S'ab:indonner i des inéililàlions sans suite
et sans I iaison dans II ■- le -■ l'inl mi I i |ii ;, le,
vous laissez cnrr \'i'i I' iii. imi, n-
de. (Boss.) Combien \ i -
sev errer leurs pen-ii- i i iiui - -1. n - mts
les créatures au lieu de les réunir en .lésus-
Clirist I (Flèch.) || Laisser errer sa jo/zime. Écrire
ee qui vient à l'idée. Sur le papier je laisse
rrrer ma plume. (Delillc.)
— Se tromper,avoir une fausse opinion. Con-
vaincu que le pape ne peut jamais eirer sur
quelque matière que ce soit. (Racine.) Tous
ceux qui errent sont-ils de bonne foi? (Boss.)
11 serait bien triste qu'un homme si éloquent
errât dans la foi, (Volt.)
— Errer de bonne foi. Se tromper avec sin-
cérité.
ERRER. V. a. 1" conj. Donner des terres
ou des arrhes. On disait anlrefois Errer une
l'Iaee, mil lilii'-M. I..|-ii;..|. -,il ,, Il-
* ERREUR, s, f. iil.i l.il ' ii<,i 1,. ni I-
ta raison, Ei-renr dr ii'-n u i iililf, iiin- -n ,.-,é
pitale, prii.iii. , j !■■, ii.irlieuliere, ele,
Viviip I II in , 1 : 111, Combattre, vain-
cre I I I I - I i un crime, il est
1 • ,11
"lile
expijbe. ,,Mulleie,, Ol
reurs un temps qu'on emploierait peul-élre à
découvrir des vérités. (Vol taire. )0 conscience!
sans toi je ne sens rien en moi qui m'élève au-
ilessii; ,1,:--, i.ri, ,,. ,(iie le triste privilège de
m'e-,n I I ,1 , in erreurs,à l'aided'im cn-
tciiili II, i.'^Me et d'une raison sans
priiniiM ,1 ,1 r. Mss,) L'fcT/'Cw;" est sujette an
reloiir. l'iron,) L ignorance est la mère de l't'r-
reur. (Itenauld.) L'erreur commune des gens
de la société est de croire que le monde qu'ils
voient est le monde entier. (E, Renan.)
— Erreur popalaire.FiUsso opinion adoptée
par le vulgaire.
Mettre en erreur. Faire que quelqu'un s.i
npo.
— 'l'irer d'erreur. Délrompor.Prîncesse, c'est
à vous à me tirer d'erreur. (Racine.)
— Ellipt. Erreur/ C'est une erreur.
— Malentendu. J'ai reçu une lettre où je
n'entends rien, il faut qu'il y ait en cela de l'er-
reur, qu'elle s'adresse à un autre.
— Faute, méprise. Erreur de calcul. Après
s'être fait rendre compte de la colonie, Kléber
adressa au Directoire une dépêche pleine d'er-
reurs (Thiers.)
— Illusion. Où manque un bien réel, la
douce erreur abonde. (Delillc.)
— Prov Erreur n'est pis aimpte. On peut
toujours revenir sur une eri-eur commise.
— Égarement. Les plus eoui-les erreurs sont
toujours les meilleures. (Molière.) Par l'erreur
d'un moment ne jugez point ma vie.(Gresset.)
Mais oii va ma fureur? quelle ei-rnir me transporte,
De vouloir eu géant aux astres commander? (Halii,)
Kli bien ! ai-je eu raison d'expier mon erreurf
Je suis diiin de vous et quute envers l'honneur.
(De Belloy,)
— -^11 iiiui 1.1, iini.vl.i.i.iil dans les mœurs.
De SI I I . luiis revenu. (Rac.)
S". M .|.,ii et de courage,
'"" '""■"'""■"""'-■"""""' \s-ll-c\U..]
— Poét. et fig. Courses, détours, circuits. Il
liinmène en courant ses aimables erreurs
1 l'arsoval-Grandmaison.)
Je sens naître dans moi la vague rêverie
Qui suit les erreurs deson eau. (U \\.\m-t.)
— Se dit dans le même sens en parlant tl'un
voyage où l'on n'arrive pas directement au
Terminaient les cr;eMri d'uneiiéiiilile course,
(DE fO.-ilAKES.)
Coiitez-inoi d'Ilion les lerriblcs assauts,
El vos longues erreurs sur la terre et sur l'onde.
(Deml.e,)
— Astron. Différence entre le calcul et l'ob-
servation. Il Erreur d'un quart de cercle. Qnan-
ses et que l'on peut eoi-riger.
— Législ. Erreur de droit.ignoTuncede la loi,
quand on ne sait pas ce que la lui or.L.nne ou
défend. Il Erreur défait. Fait ,.■, .n i |. i
autre avee bonne foi. Ignoraiii ||
Erreur judiciaire. Condainnii |.i . , . .■
injustement contre quelqu'un,,, l.n;- ^r ,h' ^^ lui
Erreur qui a lieu lorsque dans un acte on ii.iin-
mc une personne ou une chose pour une autio.
Il Faire erreur de personne. Prendre une per-
sonne pour un.' antre, i| L'rrrnir fO'liiH/itn' fuit
ledroit.Ua\ Inii l-.- -n l-ir nui ini
décida que In- i -lii- . i 1.- .l.'.i .i- r. iniii- |i ir
un préteur ei'-\-.' a ...■it.' .Ii.jiui.' s.m^ .{....n
connût sa coniliLion d esclave étaient valables,
etqu'on ne pouvait rien rejeter de ce qu'il av.tit
fait.
— Mathém. Erreur de calcul. Méprise qui
se fait en comptant et marquant un nombre
pour un autre.
-^^èdGC. Erreur de lieu. Terme employé par
Boerhaave et son école, qui admettaient plu-
sieurs ordres de vaisseaux capillaires, pour ex-
primer la déviation des liquides, lorsqu'ils pé-
nètrent dans les vaisseaux qui ne leur sont pas
destinés.
— Théol. En matière canonique, Verreur est
un ju.gement faux dans le fait ou le tlroit, la
morale ou la foi. Verreur et la nouveauté se
faisaient entendre dans toutes les chaires.
(Bossuet.)
— HEM. GRJtUM. S'est employé autrefois au
masculin. Cet e/vc«i' n'a pas seulement saisi le
même peuple. (.Mallierbe.)
* EltRIIIi\, INE, adj. (étym.gr.,lv, dans;
^v^nez, narine) Mèdcc. Qui s'introduit parles
■ purger les humidités du cerveau.
rliin.
s. m. Médec, Remède dont l'ac-
H-mlirane pituitaireet
iiliiil
'■iriiiii.T ...1 |iii.ii .1 1 . i.n ri.i MI..1 1,. jiedu nez.
i:ititiiii-,sis -, III. ,iii -I n i.;, prostr.i-
lion), Palhol. Aballenienl .lesyéii,\, alors qu ;
le malade ne peut pas même les tenir ouverts.
♦ EUROXÉ, ÉE, adj, (et, lat,, erroneus, er-
laiil,.!,' , ■!;.., l'i i:.' .ji.i I ..,i:.'iil .|i-s erreurs.
|iii li.sii .I- i I I I ,' - I ■ . I I . I ri. né. Opi-
-- Ih.i.l \^: 1 1 . ' I ihii.iin .111 -enlimenl
cm In- lil.l.'s ; se dit en nialiere de foi,
en [• Il I iiii 'i 1 ii.i Irine qui contientde Ter-
reni'. Iin.ir rmiiée.
Elli;<>\nii,\T adv. D'une manière er-
roné., Mif .1. s i.iiis erronés, les souverains
pontife- ..ni .;/..;;( '//(■/!/ prononcé. (Patru.)
* ERS. s. m. (pron. err ; du latin ervum).
Bot. Plante légumineuse vulgairement appelée
vesce noire. Quelques espèces produisent les
lentilles.
— Hippiatr. Épaule du cheval, que d'autres
nomment ars.
ERSBYlTE.s. f.fd'£r.v/jy,n.jjéogr.). Miner.
Substance peu connue qui parait être un sca-
polithe.
ERSE, s, f. Mar. Nom donné à îles cordages
épissi's des .leiix bouts ensemble, de différen-
tes 1. . |i .111 former une espèce de ba-
gu n I., destinée à lever des ob-
joLs .[11 , .11.1 poids sous un petit vo-
lume. ,,i, . d'cunjii. Erse tenant lavir.iii .(ni
agit sur un tolet. || Erse de ... .> n r -. {iii
sert de point d'appui aux ci... i i n .!.■
manœuvre. Il £r.ïfrf«!)io«ucr«.,<, I i n li-
bère qui sert à lier le gouveinatl a 1 ei.iiul.it,
.afin qu'il ne puisse sortir de sa place ilans les
mouvements qui lui sont imprimés verticale-
ment. Il Erse de mât. Anneau eapelc au tenon
d'un màt pour soutenir les faux haubans, ||
Erse de poulie. Cordage qui entoure la caisse
de la poulie. || Erse de vergue. Erse entourant la
vergue.
ERUG
* ERSE. adj. 2 g. Qui appartient aui an-
ciens Écossais. Langue erse. Poésies erses.
— Linguist. La luiirjae erse, ou Verse, s. m.
L'un .les trois dialectes de la langue gaélique
i.ne.'lh.in':,quc parlaient les anciens Irlandais,
et qui a etè remplacée par Virishou irlandais
moderne. La langue erse et la langue gaélique
tiérivaient toutes deux de l'ancien idiome bre-
ton, en usage en Angleterre avant la domina-
tion romaine. La langue erse se parle encore
en Irlande et dans les hautes terres de l'Ecosse.
ERSEAU. s, m. (dimin. de erse). Mar. Pe-
tite erse plus faible, plus légère, telle que
l'estrope de l'aviron, faite d'un cordon relit é
d'un cordage qui a subi la torsion.
— Valet de bouche à feu.
ERSEE. s f. (élym. gr., !fT»i, rosée). Acal.
Genre d'acaléphes hydrostatiques de la famille
des diphydes.
ERSKINE (Thom.as). Jurisconsulte écos-
sais et lord chancelier d'Angleterre,n50-1823.
Après six ans de service dans la marineet dans
l'armcc de terre, il se mit à étudier ledroit.En
ITi^. il . il. s 1 à plaider et remporta au
ban 11 ; I- succès. En 1783, il fut en-
vov. II. ).ar les électeurs de Ports-
m.'iiMi, -I , iii_' I ,(vec Fox dans le parti des
wighs, et lilparlie du ministère éphémèrede
1806, comme lord grand chancelier. Il parla
contre la traite,pour les catholiques irlandais,
[innr les Grecs opprimés, il réclama la réforme
de la pénalité, défendit la liberté de la presse
et siuiout le jugement par le jury: aussi le
roi lui donna-t-il pour armes douze jurés assis
autour d'une table. Ses discours principaux
ont été publiés.
ERSTEIN. Géogr Ane. ch.-l. de cant. de
l'arr. de Schelestadt (Basse-Alsace), sur 1111 et
le chemin de fer de Strasbourg à Bàle ; 4,000
hab. Teintureries, tanneries.
ERTHÉSINE. s. f. (anagramme de TAc-
résine). Entom. Genre d'hémiptères hétérop-
teres de la Chine.
ÉRUBESCEXCE. S. f. (du lat. ernhescere,
rougir). Didact. Action de rougir. [[ Etat decc
qui commence à rougir.
— Pathol. Rougeur qui se montre surlapcau
et qui indique l'approche d'une éruption.
— Par extens. Action lie rou.gir de honte. L'ë-
riibescence est la manifestation delà pudeur.
ÉRUBESCE.\T, ENTE. adj. (rad. m(*cs-
lence). Qui rougit, qui devient rouge. Peau
érubesoente.
— Fig. et poét. Les bois éruhescents â l'en-
trée du printemps. (B. de St-Pierre.)
ÉRUBESCITE. s. f. Miner. Minerai de cui-
vre de l'Australie.
ÉRUCA. s. f. (mot lat.). Bot. Nom scienti-
fique du genre roquette.
* ÉRUCAGE, ÉRl'CAGO ou ÉRUC.*-
GUE. s.f. (et. lat., erwca, roquette). Bot.Genre
de plantes crucifères, espèce de roquelt.; qui
croit dans les blés des provinces méridiona-
les. L'érucage fait éternuer. (.\cad.)
ÉRUCAIRE.adj,2 g. (du \3t. ernca, ch.'-
nillc). Qui ressemble â une chenille.
ÉRUCAIRE. s. f. (du lat, «rocii, roquette
Bot. Genre de crucifères, établi pour un.'
dizaine d'espèces qui croissent dans les eu
droits déserts.
ÉRUCARIÉ, ÉE. adj. Bot. Qui ressemble
â une érucaire. H érucariees. s. f. pi. Famill.'
de plantes crucifères ayant pourtypelegenic
érucaire.
ÉRUCASTRE.s. m. (ét.lat.,«-«c«, roquet-
te). Bot. Genre de crucifères brassicées qui
croit sur les bords tle la Méditerranée.
ÉRUCE. s. f. Roquette. (Rabelais.)
ÉRUCIFOUÉ, ÉE. adj. (et. lat.. «•«ca, ro-
quette; foliuin, feuille). Bot, Dont les feuilles
ressemblent à celles de la roquette.
ÉRUCl FORME, adj. 2g.(étym. lat.,crH<vi,
chenille; forma, forme). Zool. Qui a la forme
d'une chenille.
ÉRUCIGÈNE. adj. 2 g. (et. I.al., mic». che-
nille; gr. Ycvviu, j'engendre). Pathol. Qui pro-
vient (Tu parasitisme des chenilles on des lar-
ves des papillons. Maladies èiaicigènes.
ÉRUCIGÉXOSE. s. f. (radie, ériicigènc).
Pathol. Maladie vègètaleou animale provenant
du parasitisme des chenilles ou larves des pa-
pillons.
ÉRUCINE. s. f. (du lat. eriiea, roqtietle).
Chim. Substance extraite de la moutarde blan-
che.
ÉRUCIQUE. adj. (rad. éritcine). Chim, S.-
dit d'un acide gras obtenu par la saponiliea-
tion de l'huile de moutarde blanche.
ÉRUCIR. v. a. 2» conj. Véner. Sucer une
branche, en parlant du cerf.
ÉRUCIVORE.s. f. (ét.lat., cnfca. chenille;
voro, je dévore). Ornith. Genre d'oiseaux, voi-
sin des pies-grièches.
ÉRUCO'iDE. adj. 2 g. (et. lat., erma. ro-
quette ; gr. eTSo;, forme). Bot. Qui ressemble
a la rnipielte.
* I i!i i: I' \Tio\. s. f. (pr. é ruk-tn-cion ;
et, I n , l'.rmé de erttcture. roter).
Mi'l- I - - re, par la bouche, de gaz
prov. iMiii .1. ; . -loniac, et qui annonce une
ERUP
digestion laboiieuse. Les personnes dont le
système nerveux est très irritable, et surlout
les femmes, éprouvent nn modo particulier
d'éructation qu'on nomme vulgairement l'a-
peuis.
ÉnrcTER.v.a. et n. i"conj 'i-i .V, Ênrr-
tation). Itcndrc par la boui-ln .1 .,:■■'■ hum
les trazcurUenus dans l'estoiii.ii'. nu, uni 1. |i
à l'indijfestiun de truffes, qu.in.l 1 1 li.inu. mui
au secom'S du patient. M. S'" ouvrit sa Uiiiîit
bouche et ériiiia violemmentunseul fragment
de truffe, qui alla frapper la tapisserie. (Brill.-
Savarin.)
— Fig. Vomir des injures.
ÉnUDIIt. V. a. 2«conj. (étyni. Iat.,fn(rfire,
instruire; formé de e, hors de; riulis, igno-
lant). Tirer, faire sortir de l'étal d'ignorance.
Peu usité.
Messieurs les ans, vous me leiej crêJit :
Je vous dois iilus que je ne saurais dire,
Puisque c'est vous qui m'avez érudit. (Cazotte.)
■* ÉRUDIT, ITE. part. pass. du v. Érudir.
S'empl. adject. Docte, savant ; qui a acquis un
savoir protond et varié. Homme érudit. Femme
érudite. Il faut avoir dos livres, sans doute,
mais on ne devient pas criulil par leur seule
possession. (Percy.)
— Peuple éntdil. Ensemble des personnes
érudites.
— Se dit aussi des choses.Un travail érudit.
Un livre érudit.
— Substantiv. Un érudit. C'est un éruiil, un
de nos érudits. (Acad.) De la cette foule d'êra-
dits profonds dans les langues savantes jus-
qu'à dédaigner la leur.(D'Alemberl.) Il est plus
facile et plus commode de tourner en ridicule
l'enirfiïque de l'imiter. (Percy. )0n confond vo-
lontiers les vrais ériutils avec ces doctes opi-
niâtres qui, ayant plus l'usage des bibliothè-
ques que du monde, et plus de lecture que de
jugement, sont insupportables dans la société,
où ils ne commettent que dus inconséquences.
(Id.)
— Fam. Ce n'est qu'an érudit, pour dire In
faux savant, un homme entêté de so.i érudi-
tion, et fortement prévenu pour les Anciens.
— L'Académie, qui n'admet pas le verbe
Érudir, ne donne ce mot que comme adjectif
et substantif.
— Syn. comp. ébcdit, docte, savant. V. sa-
vant.
* ÉRUDITION, s. f.(pr. e-ra-(/(-cîOH ; rad.
érudit). Ce mot était autrefois synonyme d'Ins-
truction. On était érudit quand on était éclairé,
et dans toutes les professions, sans en excep-
tercelle des ai-mes, on avait de l'érudition lors-
qu'on avait appris ce qu'on devait savoir. Au-
jourd'hui ce mot signifie Grande étendue de
savoir, de connaissances en littérature, en phi-
lologie,en matière historique. Trait d'érudition.
Travaux d'érudition. Quand on a l'esprit faux,
l'ignorance vaut mieux qu'une vaste érudition,
qui ne produit que de la confusion et de l'obs-
curité. (St-Evr.) Il est plus utile de se remplir
la tête de réflexions que de remarques d'erm/i-
lion. (Bayle.) Depuisqu'on s'est plu à persifler,
à dénigrer les hommes qui ont de l'érudition,
on ne se donne plus guère la peine d'en acqué-
rir. (Percy.) L*dr«(/i7/o« doit être regardée non
pas précisément comme le luxe, mais comme
le complément des études spéciales. (Id.) Sué-
tone se préparait par des travaux de solide
érudition à son rôle d'exact et impartial bio-
graphe. (E. Renan.)
— Puits d'érudition. Homme d'une érudition
profonde.
— Se disait autrefois de chaque observation
savante, de chaque note d'érudition que Ion
ajoutait à un ouvrage. Il y a trente éruditions
par page dans mon Histoire de Sablé. (Ménage.)
— S'est dit pour Action d'instruire, ensei-
gnement. En pleine chaire, où ne se doit tenir
propos qui ne soit totalement à l'érudition de
son prochain. (L'Heptaméron.)
* ÉllUGINEUX, EUSE- adj. (et. lat., xru-
ginosus : fait de xrugo, rouille). Qui tient de la
rouille d'un métal quelconque, mais plus par-
ticulièrement du cuivre; qui a la couleur de
la rouille, qui est verdàtre, porracé.
— Médec. Bile érugineuse. Matières verdâ-
tres qu'on rend par le vomissement ou qu'on
évacue par en bas. || Se dit aussi quelquefois
des crachats couleur de rouille qui sontexpei'-
torés dans la seconde période de certaines péri-
pneumonies.
* ÉRUPTir, IVE. adj. Médec. Qui est ac-
compagné d'éruption ; avec éruption sur la
peau. On comprend sous la dénomination de
fièvres éruptives la variole, la rougeole, la
scarlatine, la miliaire, etc. (Chomel.)
— Géol. Produit par une éruption volcanique.
Terrains éruptifs. || Plan éruptif. Plan suivant
\equel se fait une éruption de volcan.
♦ÉRUPTION. S. f. {fT.é-rupcion; et. lat.,
sruptio ; fait de erumpere, soi'tir avec violence).
Action d'une force plus ou moins intense qui
opère de l'intérieur vers les parties extérieures
d'un corps quelconque, et, par analogie. Toute
espèce d'effort par lequel un corps soumis à
l'influence d'une force quelconque tendà chan-
ger, et change en effet ses dimensions, ses li-
mites, ses propriétés, etc.
— Éruption des dents. Sortie des dents. Il
importe que les enfants s'accoutument d'abord
à mâcher; c'est le meilleur moyen de facili-
ter l'éruption des dents. (J.-J. Uouss.)
— Par extens. Un chêne droit et sans bran-
I
ERYN
ERYT
ERYT
1457
chcs jusqu'il la hauteur de quinze pieds, scié
à quatorze, afin d'éviter les ilèf.iuls du bois
causes I..-U- l'énoiluni •{■■ . Iii.uhIm , II11IT..11
tton. ihl I
bleniriii .1
qu'un lv|,l
, plus lu
((('/"
U- volcan,
P. do St-
ic la Ch
Victor
— Se dit aussi en parlant de la matière re-
jetée par les volcans. Une éruption de lave.
Une éruption de cendres.
— Fig. Une éruption non interrompue de
grandes œuvres et de découvertes a signalé
ces trente dernières années. (Michelet.)
— Médec. Évacuation instantanée et plus
ou moins abondante d'un liquide ou d'une hu-
meur quelconque. Éruption de sang, de pus,
de vents, de sérosités, etc. |1 Soi'tic de la ma-
tière morbifique sur la surface de la peau, et
qui forme des taches.
ÉRUSC.4TEUR. s. m. (du latin seruscari.
mendier, attraper de l'argent). Nom donné aux
prêtres de Cybéle, parce qu'ils mendiaient
dans les rues, une sonnette à la main.
ÉRUSSAGE. s. m. Action d'érusser.
ÉRUSSER.v. a. l^conj. Effeuiller les pous-
ses des ormes et des frênes dirigés en têtards.
Se dit en Maine-et-Loii'e.
ERl'ALENT.A.s. f, (étym. lat., ciTura.ers;
Irns. lentille). Pharm. Farine de lentilles dé-
cortiquées.
ERVIE. s. f. Entom. Genre de diptères br.a-
chocéres de la tribu des muscides, établi pour
une espèce de la Caroline.
ERVILIE. s. f. (dimin. du lat. ervum,ers).
Bot. Section du genre ervum.
— Infus. Genre type de la famille des ervi-
liens, qui vit dans la Méditerranée.
— Moll. Genre de mollusques acéphales, à
coquille bivalve, de la Manche.
ERVILIEN, ENNE.adj. Infus. Qui serap-
porteau genre ervilie. !| ERViUENS.s.m.pl. Fa-
mille d'iiïfusoiresayantpour type le genre er-
vilie.
ERV'ILIER. s. m.(étym. lat., frwmi, ers).
Bot. Espèce du genre ers.
ERVU.M. s. m.(pr. err-vomm ; et. lat., ervum,
ers). Bot. Nom scientifique du genre ers. 1| Nom
scientifique du genre lentille.
ERVY. Géogr. Ch.-l. de cant. de l'arr. de
Troyes (Aube), sur l'Armançon; 1,600 hab.Toi-
les, coutils.
ERWI.\ DE STEINBACH. Architecte al-
lemand, mort à Strasbourg en 1318. Ce fut à
lui que Conrad de Lichtenberg confia le soin
d'achever la cathédrale de Strasbourg par la
construction de deux tours et d'une façade.
La pierre fondamentale fut posée le â5 mai
li77, et, après 28 ans de travaux, Ernin mou-
rut avant d'avoir achevé son œuvre. Cette ca-
thédrale, un des plus étonnants monuments
du style gothique, fut continuée après lui par
son fils, Jean Erwin, puis par Hilz, de Cologne.
ÉRVCHTIEN, EN\E. adj. Crust. Qui se
rapporte au genre érychtus. || êrychtiems.
s. m. pi. Tribu de crustacés stomapodes ayant
pour type le genre érychtus.
ÉRYCHTUS. s. m. Crust. Genre de crusta-
cés stomapodes.
ÉRYCIBE. s. f. Bot. V. ÉRICYBE.
ÉRYCIE. s. f. Entom. Genre de diptères,
tribu des entomobies, établi pourcinq espèces.
ÉRYCIJI, INE. adj. Entom. Qui se rapporte
au genre érycie. || értcines. s. f . pi. Groupe de
diptères ayant pour type le genre érycie.
ÉRYCIXE. s. f. Entom. Genre de lépidoptè-
res diurnes.
— Conchyl. Genre de coqinlles univalves, fos-
siles et quelquefois vivantes, de la famille des
mactracées.
ÉRYCI\E. Myth. Surnom de Vénus adorée
sur le mont Éryx, en Sicile.
ÉRYCINIDE. adj.(ét. fr., éricijne ; gr.,i'So;,
aspect). Entom. Qui se rapporte au genre éry-
cine. Il ÊRYCINIDES. s. f. pi. Tribu de lépidoptè-
res ayant pour type le genre érycine.
ÉRYMANTIIE. s. m. [il'Érijmunthe, nom
géogr.). Entom. Genre de coléoptères penta-
mères, tribu des clairons, de la Cafrerie.
ÉRYMANTIIE. Géogr. anc. Montagne sur
la frontière occidentale d'Arcadie;auj. Clietma.
Hercule y prit un sanglier qui dévastai tic pays.
— érymanthe. Rivière d'Arcadiequi prenait
sa source au mont Erymanthe et se jetait dans
rAlphée;auj. bimitzana.
ÉUYMANTHIDE. s. f. (A' Erymanthe , nom
géogr.). Astron. Constellation de la Grande
Ourse.
ÉRYMNE. s. m. (et. gr., Ifuji-zb;, fortifié).
Erpèt. Genre d'ophidiens, voisin des couleu-
vres.
ÉRYNGE ou ÉRYNGION. S. m. (et. gr.,
>;fu^-fo,-,iipJYY,ov,barbede bouc). Bot. Nom scien-
tifique du genre panicaut.
ÉRYNGIÉ, ÉE. adj. (rad. érgnije). Bot. Qui
ressemble au panicaut. || ëryngiees. s. f. pi.
Famille de plantes qui a pour type le genre
panicaut.
Klt^NMi'i 1 ICntuii il'rire de diptères
iiv|ii. !■ i 1. 1 1 I Mil II. Il', l'Titomobies.
Klt^oN ni ijii-f i,.iiie de décapodes
niaiii'in-cs. ]\ i.rii^iai;e I'ismIc des Calcaires
ilAnspaidi.
ÉltYPIlIE. s. f. Entom. Genre de diptères
de la famille des muscides,
ÉRYSIBE. s. f. Bot. Syn. d'ÉRVsipiiE.
ÉRYSIM.4STRE. s. m. (rad.crysî'me). Bot.
Genre de crucifères, tribu des sisymbrices,
formé aux dépens du genre érysime.
ÉRYSIME ou ÉRYSIMON. s. m. (et. gr.,
toOmiiov, fait de ifiiu, je guéris). Bot. Genre île
p'ianlescrucifèrcssisymbriées, comprenant un
très grand nombre d'espèces.
ÉRYSlMO'lDE. adj. 2 g. (et. fr., érysime;
gr., tUoî, aspect). Bot. Qui ressemble à l'éry-
sime.
* ÉRYSII'ÉL.ATEUX, EUSE. adj. V. ÉRÉ-
SIPÊLATEUX.
* ÉRYSIPÈLE. s. m. V. ÉRÉSIPELE.
ÉRYSIPHE. S. f. (él. gr., Ifu^iSii, nielle).
Bot. Ge " ■ ■
sur li.ii
l'^S.
EH^ Ml I M \ I I I \ I I si 1 11 ERY-
TIIKM x riijt K. I ij. -J j i|. I". nui a les ca-
ractères de l'crytliéme. liiUammalion érythè-
matique.
ÉRYTHÉME. s.m.(ét. gr.,!fi.(l>-fLa,rougeur),
Médec. Inflammation superficielle de la peau,
caractérisée par des rougeurs légères, superfi-
cielles, irrégulièrement circonscrites, de forme
et d'étendue variables. L'éry thème n'est point
à proprement parler une maladie, mais bien
un signe de maladie.'
ÉRYTHÉMO'IDE. adj. (et. fr., érythéme;
gi-., itîo;, aspect). Pathol. Qui ressemble à un
érythéme.
ÉRYTHR ACANTHE, s. m. (et. gr., èfuSpôî,
rou.ge; fr., acanthe). Bot. Genre d'acanthacées,
tribu iIl-s tliuiil«r-iues.
ÉRVTIIIt \ltSl\E. s. f. (et. gl-., èeuSpb;,
rouge ; l.ll,,^/'.^/^^. t.rôle).Chim. Substance d'un
rouge fonce, obtenue par la combustion du ca-
codyle.
ÉRYTHRÉ, ÉE.adj. (du gr. IpuSfJ;, rouge).
Didact. Rouge.
— ERYTHRÉE. S. f. Bot. Genre de plantes gen-
tianées renfermant la petite centaurée, qui se
montre avec profusion dans tous les bois de
l'Europe.
— Arachn. Genre d'arachnides trachéennes
ou acarides vagabondes.
ÉRYTHRÉF ^V r\r,p-,r:- %'■ r, '.'.nr,.' jvir 1, 5
.\nciens à la iif 1 ! i ' • ■ 1 u uu
forme, à eau-.! ■ • 1 1 : ; lu . ii ■ , \' t M n-
di-omède, qui ^ V ir 'V.i, ..'1 ■!. M' .■.n-'Ui 1 11. .'I-
dusable.qui forme son lit. Arrien a laisse un
précieux Périple de cette mer.
ÉRYTHRÉEN,EMVE. adj. Qui concerne la
mer Éi-ythree.
ÉRYTHRÉINE. S. f. Chim. Corps résultant
de l'action d'une faible dissolution ammonia-
cale sur l'érythrine.
ÉRYTHRÉME.s.m.(dugr. louOpl;, rouge).
Pathol. Syn. d' érythéme.
ÉRYTHRIDE.s. m. (ét.gr., ifuOfo;, rouge).
Chim. Corps obtenu parla combinaison de l'é-
rythrine avec une base.
ÉRYTHRIN, INE. adj. (et. gr., îj-.,«ç!);, rou-
ge). Hist. nat. Qui est rouge ert totalité ou en
partie.
— ÉRYTHRiN.s. m. Ichtyol. Genre de dupes,
voisin des brochets. || Nom spécifique des gen-
res saumon, spare et squale.
ÉRYTHRINE.s.f.(dugr.lfoOpo,-,rouge).Bot.
Genre de plantes légumineuses, type de la fa-
mille des érythrinées, renfermant une ving-
taine d'espèces frutescentes, originaires des
deux Indes.
— Chim. Substance colorante rouge.
— Miner. Arséniate de cobalt naturel.
— Ornith. Genre de passereaux, voisin des
gros-becs.
ÉRYTHRINÉ, ÉE. adj. Bot. Qui se rap-
porte au genre érytbrine. jj érvtiirinèes. s. f.
pi. Tribu de légumineuses ayant pour type le
genre érytbrine.
ÉRYTIiniNELLE.s.f.(étym. gr., IçuOjiî,
rouge). Inlus. Genre d'infusoires, établi pour
une espèce.
ÉRYTIIRIQUE, adj. m. (rad. érythrine).
Chim. Se dit d'un acide produit par l'action de
l'acide azotique sur l'acide urique.
ÉRYTHRISME.s.m.(ét. gr.,lçoOfb;,rouge).
Anthropol. Singularité qu'offre un individu aux
cheveux rouges qui est isolé dans une race aux
cheveux noirs.
ÉRYTIIRITE. s. f. (et. gr.,tçu6çb;, rouge).
Chim. Substance qui résulte du dédoublement
de l'érythrine.
— Miner. Feldspath rose.
ÉRYTHROBENZINE. S. f. Chim. Matière
colorante rouge obtenue au moyen de la ni-
trobenzine-
ÉRYTUItOCARfE. adj. 2g. (et. gr., Ijj-
ÉRYTHROCENFAURINE. S. f. Chim.
Substance extraite de la centaurée rouge.
ÉRYTIIROCÉPH.ALE. adj. 2 g. (et. gr.,
tçuOflî, rouge ; xi=a<ir,, tète). Hist. nal. Qui a la
tète rouge.
ÉRYTHROCÈRE- adj. 2 g. (él. gr , IH?»;,
rouge; xifaç, corne). Zool. Qui a les antennes
rouges.
ÉRYTROCHILE. s. m. (pr. é-ri-lro-kile).
Bot. Syn. de hacarangua.
ÉRYTROCHITON.6.m.(pr.e-ri-<ro-A»-/on;
ètym. gr., ipvKfb,-, rouge ; /itiiv, tunique). Bot.
Genre de diosmées, tribu des cuspariées, éta-
bli pour une espèce du Brésil.
ÉRYTIIROCNÉME. adj. 2 g. (et. gr., Iju-
9pb;, rouge ; xvr.^r,, jambe). Zool. Qui a les jam-
bes rouges.
ÉRYTHROCTÉNE. adj. 2 g. (et. gr., Ifu-
dffi;, rouge; ktv,v.î;, peigne). Zool. Qui a lesan-
tennes pectinéos et rouges.
ÉRYTHRODACTYLE.adj.2g.(ét.gr.,Sfv-
ef'o,-,rouge;îoixTuV,oî,doigt). Zool. Qui a les doigts
ÉRYTHRODANE. S. m. (et. gr., IpuSpJç,
rouge;Jivo;, don). Chim. Principe colorant rouge
de la garance.
— Bot. Ancien nom de la garance.
ÉRYTIIROGASTRE. adj.2 g. (et. gr., Iji.'-
9p'o;, rouge ; Y«'"nÇi ventre). Zool. Qui a le ven-
tre rouge.
ÉRYTHROGÈNE.s.m.fét. gr.,lf j6f4;, rou-
ge ; -;îvvdu, j'engendre). Chim. Principe colo-
rantrouge de certaines fleurs.
ÉRYTHROGLUCIQUE. adj. (et. gr., ifu-
ôpô;, rouge ;fr.,fif/ur/'^Me). Chim. Se dit d'un acide
dérivant par oxydation d'une solution d'èry-
thrite.
ÉRVTHROGONYS. s. m. Ornith. Syn. de
PLC%1ER.
ÉRYTHROGRAMME. adj. 2 g. (et. gr.,
îçuQpôî, rouge; 7eà(iiia, lettre, trait) Zool. Qui
est marqué de traits rouges.
ÉRYTHRo'lDE. adj. 2 g. (et. gr., îfujpi;,
rouge ; cTJik, ressemblance). Didact. Qui est
d'une couleur rougeàtre.
— Anat. Membrane ou tuniqueéryttii^îde o\i
subst. l'érylhroide. Enveloppe musculeuse et
rougeàtre que le crémastère forme au cordon
testiculaire et au testicule.
— ÉRYTHR0ÏDES. S. m.pl.lchtyol. Petite tribu
de clupéides.
ÉRYTHROLA.MPRE. s. m. (et. gr., ipu-
e&ôî, rouge; "/.aji-pô;, brillant), Erpét. Genre de
reptiles ophidiens, voisin des couleuvres.
ÉRYTHROLANIE. S. m. (et. gr., IpuSplc,
rouge; lat., /a«»<j,pie-grièche). Ornith. Genre
d'oiseaux formé aux dépens des langrayens.
ÉRYTHROLÉINE. s. f. (étym. gr., èju9pi;,
rouge; fr., oléine). Chim. Liquide huileux ex-
trait de l'orseille et du tournesol.
ÉRYTHROLÉNE. S.f. (it. gr., ipadpb;, rou-
ge ; ^aT:-^a,tunique). Bot. Plante de la famille des
composées carduacées, qui croit au Mexique.
ÉRYTHROLEUQUE. adj. 2 g. (et. gr..'epu-
SpJ;, rouge ;iiu«b!, blanc). Hist. nat. Qui est
rouge et blanc.
ÉRVTHROLITMINE. s. f. Chim. Mali. 1 .
rouge extraite du tournesol.
ÉRYTHROLOPHE. adj. 2 g. (et. gr., Ip.-
Bpiî;, rouge ; ).o=oî, huppe, crête). Ornith. Qui
porte une huppe rouge.
ÉRYTHROM.ANNITE. S. f. Chim. Synon.
d'ÉRYTHRITE.
ÉRYTHROMÈLE. adj.2g. fét. gr., îp^«pb,-,
rouge ; |iiloi,-, noir). Qui est marqué de rouge et
de noir.
ÉRY'TRRONE. S. m. (et. gr., tputpb;, rou-
ge). Bot. Genre de liliacées tulipacées, établi
pour des plantes bulbeuses herbacées de l'Eu-
rope australe et de l'Amérique boréale. Une
espèce, Véryllirone denl-de-iliien ou vioulle est
cultivée dans nos jardins.
ÉRYTIIRONIUM.s. m. Chim. Syn. de va
NADIUM.
ÉRYTHRONOTE. adj. 2 g. (et. gr.,!puOf' :
rouge; v:;To,-,dos). Zool. Qui a le dos rouge.
ÉRYTHROPALE s. m. (et. gr., îpuOi
ronge; ità/.r,, poussière). Bot. Genre d'arbi i
seaux grimpants de la famille (Ks cucurbii 1
cées, originairo de Java.
ÉWYTHROPE.adj.2 g. (étym. gr., Ifufpb,-,
rouge; uoiJi, pied). Zool. Qui a les pieds ou les
pédicules rouges.
— ÉRYTHROPE. S. m.Oinitli. Section du genre
faucon.
ÉRYTHROPHLÉE. s. m. (et. gr., !pu«pb;,
rouge; oX'-.b;, écorce). Bol. Genre de legumi-
neuses,'tribu des mimosées, établi pour un
grand arbre de l'Afrique tropicale.
ÉRYTIIROPHRVS. s. m. Ornith. Syn. de
COCA.
ÉRY'TIIROPHTALME. adj. 2 g. (él. gr.,
ipaepi,-, rouge; i;9«).fib,-, œil). Zool. Qui a les
yeux rouges.
ÉRYTHROPHYLLE. adj. 2g. (étym. gr, ,
ipuDpb;. rolige; çiUov, feuille). Bot. Qui a les
feuilles rouges.
— ÉRYTROPHYLLE. S. f. Chim. Matière qi
183
1458
ERYX
colore en rouge les feuilles de certaines plan-
tes au moiiiL'iu de liur chute.
ÉRYTimol'OGOX. s. m. (él.gr., ifjSjb;.
rouje, eûvtjv, barl)e). Bol. Genre (te coinpo-
sèes, tribu des sénècionées, établi pour dos
suus-ai-brisseaux du Cap.
ÉKVTHKOlMlOTIDE.s. f. Chim. Syn. de
PROTÉINE.
ÉRYTHROrS. adj. 2 g. (et. gr., tovSobç.
rouge; !ù^, œil}.Zool. Qui a 1 œil borde de rouge.
ÉRYTHROI*TÉUE.adj.2g.(ét.gr.,lfu8p«;,
rouge; ctijoï, ailc\ Zool. Quia les ailes ou
les nageoires rouges.
ÉRYTHROPYGE.adj. 2 g. (ét.gr.,lpuOç!jî,
rouge; sj^r., derrière). Zool. Qui a le croupion
ÉKVTlIKOPYGIE.s. f. Ornith. Syn. d'AÉ-
EOX.
KllYTHRORII.\MPllE.adj.2g.(étym.gr.,
Is jtfj;, rouge ; t»;i=o;, bec). Ornith. Qui a le bec
rouge.
ÉRYTHRORCHIS. s. t.{pr.é ri-lroi-km;
et. gr., lojtoo;, rouge; fr., orchis). Bot. Genre
d'orchidées, établi pour une plante herbacée
de Java.
ÉRYTHRORÉTIXE.s.f. Chim. Corps pul-
vérulent jaune.
ÉRYTHRORHIZE. adj. 2g. (él.gr., !çj«jb;,
rouge; fi;», racine). Bol. Qui a les racines rou-
ges.
ÉRYTHRORY-XQUE. adj. 2 g. (étym. gr.,
bjSjo;, rouge ; f j^ï»;. lJ«C;.Ornith.Qui a le bec
rouge.
ÉRYTHROSE. s. f. (et. gr.,lfuefiî, rouge).
Chim. Matière colorante obtenue par l'action
de l'acide azotique sur la rhubarbe.
ÉRYTHROSI.VE. s. f. Chim. Substance
ronce résultant de l'action de l'acide azotique
sur la tyrosine.
ÉRYTHROSOME. adj. 2g. (él.gr., tjjllpl;,
rouge; ow;jia, corps:. Zool. Qui aie corps rouge.
— ËnvTHROsoME. S. m. Ornith. Section du
genre gobe-mouches.
ÉUYTOROSPERME. adj. 2 g. (étym. gr.,
\yj't/oi^ rouge; ff^rspiia, graine, semence). Bol.
Qui a des graines rouges.
— ÉRïiHROSPERME. S. t. Bot.Genre de bi\a-
çèes, établi pour des arbres ou arbrisseau.^ de
l'île Maurice.
ÉRY'THROSPERMÉ, ÉE. adj. Bot. Qui
ressemble a un érythrosperme.||ÉRYTHROsPER-
JIÊES. s. r. pi. Tribu de la famille des ll.acour-
tiacécs, qui a pour type le genre érythro-
spei-me.
ÉRYTHROSPIZE. s.t. Ornith. Syn.d'ÉRY-
TBRINE.
ÉRYTHROSTERXE. adj. (et. gr., !fj«pb;,
rouge; r.if.m, poitrme). Zool.Qui a la poitrine
rouge.
— ÊRTTHROSTERSE. S. m. Ornith. Section du
genre gobe-mouches.
ÉRYTHROSTICTE. s. m. (et. gr., iouOf'o,-,
rouge; mxTi,-, tacheté). Bol. Genre de plantes
bulbeuses de la famille des colchicacées, qui
croit en .Afrique.
ÉRYTBROSTOME.adj.2g.(él.gr.,l5u»j!,;,
rouge; rziiia.bouchei. Zool. Qui a la bouche ou
l'ouverture rouge.
— ÉRYTHROSTOME. S. m. Bot. Fruit héléro-
carpien ayant un placenta conique, qui sup-
porte un grand nombre d'ovaires bacciformes
provenant d'une seule fleur.
— Ornith. Section du genre perroquet.
ÉRYTHROTE. adj. 2 g. (élym. gr., êçuOpi;,
rouge ;o:;,iT'o;, oreille). Zool. Quia les oreilles
rouges.
ÉRY'THROTBOR.AX.adj. 2 g. (élym. gr.,
lfa»5-„-, rouge; «ùjai, poitrine). Zool. Qui a la
poitrine, le cou rouge.
ÉRYTHRO.\YLE.adj.2 g. (et. gr.,ljuOjii;,
rouge;;/*-.», bois). Bot. Qui a le bois roiige. "
— ÉRTTHROXTLE, S. m. Genre de plantes mal-
pighiacées, originaire des contrées tropicales ;
l'espèce type esl appelée vulgairement liais
major.
ÉRYTBROXYLÉ, ÉE. adj. Bot. Qui res-
semble à un erythroiyle. Il ÉRYTHROXYLÉES.S.
t. pi. Famille de plantes dicotylédones ayant
pour type l'erythroiyle aréole des Antilles.
ÉRY'THROZY.ME. s. m. (et. gr., IfA^h;.
rouge; îii"i, levain). Chim. Ferment trouvé
dans la racine de la garance.
ÉRYTHRi:re. adj. i g. (et. gr., is;,So>„-,
rouge ; cijà. queue). Zool. Qui a la queue rouge.
— ÉRYTURCRE. s. f. Ornith. Section du genre
moineau.
ÉRYX. s. m.;d'£'ry.r, n. mylh.).Ei pél. Genre
d'ophidiens assez semblablesaux orvets, établi
pour un assez grand nombre d'espèces de
l'Asie et de l'Afrique.
— Enlom. Genre de coléoptères héléroniè-
res, établi pour une espèce d'Angleterre.
ERYX. Géogr. anc. Ville de Sicile, à 10
au pied du mont P.iyx ; aiij.C«««//UB». Le moiil
£rjfx. auj. ban-Giiiliano, possédait un temple
célèbre consacre aVènus. A la lin de la première
guerre punique, le général carthaginois Amil-
car Barca se posta sur la crête et tint trois ans
en échec les légions romaines.
ÉRYX. Myth. Roi de Sicile, vaincu par lier- |
ESBR
cule, qu'il avait défié, et enterré sur le mont
lîryx.
ERZEROUM. Géogr. Ville de la Turquie
d'Asie (Armeniel,ch.-I. du pachalik de cr nom,
a 1,100 kil. E. de Constanlinople; GO,UOO hab.
Son nom vient .le Àrz-ni-el-Honm. Il-ih' ilr<
Itomains, ou di* Air tiniiiiintn-nm, riia Irllr .l.'^
llomains. AiThcvr.in' annènifii ; .■oii..iil,-ils
franijais, angLiis, i ii^>,> ,i aiiii ii^hien ; .Ik.. ..si
la meilleure |..i~ i. . , i,,)' i:, . ,, ,ie l'Asie oci-
dontale. Erzi-r.n!. . ■ i . niiepôl au com-
merce de la Tui |„i . [ Il l'i.ise; elle pos
sède de grandes i.ilmqii.;, .larmes blanches.
— ERZEROUM (Vilayetd). Division politique
de la Turquie d'Asie comprenant la haute
Arménie, il renferme -i sandjaks: i';'«ro;;«,
Tcliitilir, Kars el Uaijasid.Sul très montagneux,
arrosé par le haut Kuplirate; 800,000 hab.
ERZ-GEniRGE.;J/»«/,tm,.-/««(^ttra).Géogr.
Chaîne de nioiiiijn •=: riAUnmn-n,-. cnlrc le
royaume de Six ,; \ n i l.i i>„,:,énie au
S.-E. Elle ses- , , _; r.. I,. lu-iM-depar-
lage des eaux I i . n m is^ii ihi Fjph-
lel-Ber-. ,1 ,■,,-:,! ,in - -ii ,,,, ^,.|.; |,,sr,„'aux
Rpisr.,-,;-l„r... .1,.,:! ,ii,- .-1 s.| .uee- par
l'Elhr.lMl,-!;,:., .-I !-„,a.. !,. |.;(l k,|. ;son
point ruliuinnii a l.Jiiii m, ■Mrs. Mil,' est cou-
verte do forêts et possède de grandes riches-
ses métalliques, argent, cuivre, étain, plomb,
fer, etc.
* ES. prépos. (pr. è ou èss devant une con-
sonne; devant une voyelle ïs se lie : mailre è-
î-arts). Mot formé par contraction de la prèp.
en et de l'art, plur. les, pour signifier dans les.
J'ai retiré mon ami de la main descorsaires, si
après cela il tombe es mains d'un autre enne-
mi... (Malherbe.)
— Son emploi a vieilli, et il n'est plus guère
usité que dans les expressions analogues à
celles-ci : Slailre es arts, bachelier, licencié,
docteur es lellres, es sciences. En liturgie, on
dit encore : La fête de saint Pierre es liens, et,
en style de pratique: Remettre une sommées
mains de quelqu'un. Hors de là, il ne s'emploie
plus que par plaisanterie ou par affectation
d'archaïsme. Le vilain que ledit procureur du
roi p.ir son serviteur le gendarme a fait cons-
tituer «■ prisons. (P.-L. Courier.) Bien exami-
née, maniée elmaicliandée,larobe fut remise
f.s mains de Lucile. (Ch. Monselet.)
Oue s'il advient que ces pelils vers-ci
Tombomès mains de queUiue galant liomme. (Volt.)
— Hist. Clievalier es armes, es lois. S'est dit
des chevaliers qui rendaient aux souverains
des services militaires, ou qui remplissaient
des fonctions de justice, après le noviciat des
armes ou l'épreuve des degrés.
ES. s. m. Arg. Escroc.
ES ACUS. s. m. (d'Ésacus. n. myth.). Ornith.
Genre d'oiseaux, établi pour deux espèces du
Brésil et de l'Inde.
ÉSAÏTE. s.m.Hisl.relig. Nom des sectaires
qui honorent Cain,Ésaû, et tous ceux que l'É-
criture représente comme des impies et des
réprouvés.
ÉSALE. s. m. (du gr. «!<,àXt,v, émerillon).
Entom. Genre de coléoptères, tribu des luca-
nides, fondé pour une espèce, l'èsale scara-
béoide d'Auliiche.
ÉSALIDE. adj. 2g. (et. fr., ésale: gr., ,Tio:,
forme). Enlom. Qui ressemble à un ésale. || És*-
LiDES. s. m. pi. Famille d'insectes coléoptères
ne renfermant que le genre ésale.
ÉSALOX. s. m. Ornith. Nom du hobereau.
ÉSAPHE.s. m. (du gr. 4=»i, loucher). Chir.
Exploration de l'utérus au'moyen du doigt
introduit dans le vagin.
ÉSAQL'E. s. m. Ornith. V. ésacus.
ÉSAIJ. Fils aine d'isaac et de Rébecca,frère
de Jacob. H futappelé Ésaii, c'est-à-dire Aom-
me fait, p^rcii qu'il vint au monde couvert de
poil ; ou Edom, c'est-à-dire le Roiu:, d'où le
nom des Etlomites ou Iduméens, ses descen-
dants. Il vendit son droit d'aînesseà son frère
pourun plat delentilles; puis, étant absent au
moment où Isaac l'appela pour lui donner sa
bénédiction, il en fut frustré par une ruse de
Jacob et chercha longtemps son frère pour le
tuer; il finit par se réconcilier avec lui el lui
céda la terre de Chanaan.
ESBAIVOYER. v. a. 1" conj. Récréer, di-
later. (Rabelais.)
ESBASIR. v. a. 2«conj. Arg. Tuer.
ESBIG\ER(S').v. pron. i" conj. Popul.
S'ècliapper, s'en aller. Moi, je m'esbiijnc, vous
savez ! je n'ai pas envie qu'il secoue mes puces.
(E. Zola.)
ESBLI\DER(S'). V. pron. 1" Conj. Arg.
S'étonner, être slupélle.
ESBROUFFAXT.parl.prés.duv.Esbrouf-
fer. Qui esbroulîe.
ESBROUFFAÎVT, AXTE. adj. Qui est de
nature à esbroulîer, à étonner.
ESBROUFFE. s. f. Fam. et pop. Étalage de
grands airs qui en imposent. Fairedel'esbrûuf.
fe. Tu vois que;a lombe mal el que tu as pris
un mauvais moment pour faire une estiroulïe
pareille. (L. Halévy.)
— Arg. Vola feslirou/fe. Genre de vol qui
s'opère en bousculant dans une foule celui que
ut dévaliser.
ESCA
ESBItOUFFER. V. a. l"conj. Fam. et pop.
Se moquer, en imposer par des actions exagé-
rées ou par des paroles trompeuses.
— Volera l'esbroutTo.
— SESBRODFFER. V. pi'on. Faui. el pop. S'ef-
frayer d'un rien.
ESBROUFFEUR, EUSE. s. Arg. Celui,
Celle qui fait de l'esbrouffe, des embarras.
— Voleur à l'esbroufTe.
— Adjectiv. Coupeau, son sac de zingueur
passé à l'épaule, marchait de l'air esbroulfenr
d'un citoyen qui est d'attaque. (Éra. Zola.)
Qu'est-ce que vous voulez'.' Les maîtres sont
trop eslirou/feiirs aussi. (A. Daudet.)
ESBROUFFIER,ÉRE. s. Celui, Celle qui
fait de l'esbroulTe. || Celui qui pratique le vol
à l'esbrouffe.
ESBROUSSER (S'), v. pron.l" conj. Pop.
S'esquiver.
ESCA. s. m. Mélange de bolets avec lequel
on fabrique l'amadou.
♦ESCABEAU, s. m. {iluM. secabellum).
Siège de bois élevé sur quatre pieds, sans bras
ni dossier. S'asseoir sur un escabeau. .Autour
de l'appartement élaienl rangés des escabcau.v
d'ébène. (G. Flaubert.)
— Par extens. Objet quelconque sur lequel
on pose les pieds. La terre esl appelée dans
l'Écriture l'escabeau des pieds de Dieu.(Bour-
daloue.)
ESC ABÉCHE. s. f. (rad. escabécher). Pêch.
Conserve de poisson, particulièrement de sar-
dines à l'huile.
ESCABÉCHER. T. a. 1" conj. (èl. prov.,
es, de\cabessa, tète), pèch. Préparer, mariner
les sardines pour les conserver.
* ESCABELLE. s. f. Escabeau. Adrasle
pose sous ses pieds une riche escalietle :PhUo
lui présente une corbeille d'argent remplie de
fils merveilleux, et place entre ses mains une
quenouille d'or chargée de laine violette, svm-
bole de sa royauté domestique. (P. de Sl-'i'ic-
tor.)
— Piqueiir li'escabelle. Piqueur d'assietle,
parasite.
— Loc. prov. lienmer ses escabelles. Déména-
ger, changer de domicile. On lui a fait remuer
ses escabelles. || Signifie aussi Changer d'étal,
de fortune, de situation. Il a dû remuer ses es-
cabelles. Il 0« lui a liien dérangé les escabelles.
On a mis du désordre dans ses affaires, on a
rompu tous ses plans. Il était en colère contre
cette mort barbare,qui, sans considérer ses pro-
jets el ses affaires,venait ainsi déranger ses es-
cabelles. (M"" de Sévignè.)
ESCABELOX ou ESCABLOX. s. m. (du
lat. scttbellum, marchepied). Archit. Sorte de
piédestal mince à la base, avec encorbelle-
ment au sommet, sur lequel on plaçait un
buste, un vase ou tout autre objet d'art, dans
les cabinets des curieux, dans les galeries de
palais, etc.
* ESCACHE. s. f. (rad. écaclier). Moi-s de
cheval, de forme ovale. Escacheà pignatelle.
Escache à bavette. Escache à bouton. Escache
montante. L'escache est arrêtée à la bouche
par un chaperon qui entoure le banquet.
■* ESCADRE. S. f. (et. ilal., sqnadra, bri-
gade, dérivé de quadro, carré). Mar. Subdivi-
sion d'une armée navale. Armer, approvision-
ner une escadre. Il y avait toujours une escadre
en station dans ces parages. (Raynal.) L'esca-
dre de Brest, forle de quinze vaisseaux, reçut
l'ordre d'appareiller. (J. Lecomte.)
— Dans un autre sens, ce mot désigne l'une
des trois divisions d'une flotte, distinguées par
la couleur de leurs pavillons. L'amirauté an-
glaise divise toutes ses forces navales en esca-
dre blanche, escadre rouge, cwadre bleue. L'an-
cien titre de chef d'escadre a été remplacé en
France, depuis 1789, par celui de contre-ami-
ral.
— Escadre d'évolution. Petite flotte armée,
de peu de vaisseaux ou seulement de frégates
el corvettes, pour l'instruclion des équipages
de ligne, sur la tactique, la manœuvre et les
exercices. || Excadre légère. Nom collectif par
|r.|iii| nii .I.Si^'iir, .luis unr escadro de vais-
srni\, 1rs li.'iiniiiiiis ,|r ^'iL'ii'c moius forls,
r"iniii.-i'if,Mirs,,Mi ^.'Il.■s,.n■isos, quis'ytrou-
Vi ui. I A'v£«,//v(/V;fo,/7,//i,./(, Réunion de vais-
seaux chargés d'observer les mouvements de
— Fam. Troupe d'animaux ou groupe d'ob-
jels qui nagent ou qui flottent. Que j'aimais
ces escadres de petits canards à cous d ème-
laudps, qui naviguaient incessamment d'un
bord à l'autre et formaient quelques rides sur
cette pure glace ! (Th. Gautier.)
— Hisl. milit. Se disait autrefois pour Es-
couade.
* ESCADRILLE, s. f. (pr. e.fskadritle. Il
mouill. ; dimin.A'escadre). Mar. Petite escadre,
le plus souvent composée de bâtiments légers.
Les divisions de la flotlille de Boulogne étaient
des escadrilles.
* ESCADROX. s. m. (et. Hz\.,squadrone,
dérivé de squadra, brigade). Corps de cavale-
rie composé de quatre pelotons. Un escadron
de cuirassiers, de carabiniers, de dra;jons, de
lanciers, de chasseurs, de hussards. Chef il'es-
c'adron. Former, rompre l'escadron. Enfoncer
un escadron. Gros, pelit escadron. En 1G.'1.5, les
ESCA
escadrons français prenaient naissance el se
pariagaienl, suivant les temps, en compagnies,
ou en pelotons. (Banlin.)
— Chef d'escadron. Olïîoier de cavalerie d'un
grade immciliatcnienl supérieur à celui de ca-
pitaine.||(Jn donne aussi ce litrca rO£Bcierqui
comuiantlu un batiillon à pied de la garde ré-
publicaine, de lartillerie. etc.
— On disait autrefois un escadron d'infan-
terie, parce qu^-, quand l'infanterie moderne
s'organisa, elle était dépourvue d'une langue
qui lui fût propre, et se trouva forcée d'em-
prunter les termes de la cavalerie, qui était la
seule arme dont les écrivains se fussent occu-
pés.
— L'escadron est aujourd'hui, ainsi qu'un
b-itaillon ou une batterie, un groupe élémen-
lairede formation; et, par rapport aux ma-
nœuvres d'une division d'armée, on le consi-
dère comme une unité tactique d'hommes a
cheval.
— Par extens. Ensemble des troupes d'une
même arme.
Rcvcl le suit de prés : sous ce chef redouté
Marclie des cuirassiers Veicadron îtidurapté.
(B«LEAC.)
— S'est dit d'une troupe d'hommes à pied
ou à cheval. Il partagea sa troupe en deux es-
cadrons. Dieu est d'ordinaire pour les gros
escadrons contre les petite. (Bussy-Rabutin.)
— Fig. Se dit d'une troupe quelconque de
gens. Qu'il trouve de pédants un escadron
fourré. (Boil.) Et partout des plaideurs les^.*-
cadrons épars. (Iti.)
— Fig. Se dit de plusieurs personnes unies
et liées ensemble pour soutenir un même parti
dans certaines occasions. Un escadron coiffé
d'abord court à son aide (Boil.) Les gros es-
cadrons de belles paroles dont sont composées
les épitres liminaires. (Scarron.)
— S'est dit aussi d'une troupe d'insectes, etc.
J'ai passé une heure auprès d'un escadron de
fourmis qui traînaient le corps d'une grosse
mouche le long d'une pierre. {H. Taine.)
D'insecleà lumineux mille escadrons légers
Vietmenl tourbillonner dans les bois d'orangers.
tUSTEL.)
— Se dit des vents, des nuages, etc. Des mi-
nistres du dieu les wcûrfro/w flottants. (La Fon-
taine.)
— Hist. Escadron volant. Faction de cardi-
naux qui, dans un conclave, disent n'embrasser
les intérêts d'aucune cour. || Nom donRé aux
jeunes filles dont s'entourait Catherine de
Médicis dans un but politique. || On donne le
même nom aux jeunes actrices qui figurent en
groupe sur la scène.
— Hist. milit. Escadron sacré. Escorte que
tous les officiers qui avaient des chevau.x for-
mèrent à Napoléon I^dans les désastres de la
campagne de Russie.
* ËSCADROWER. v. n. t-^* conj. (rad,***-
cadran). .\rt milit. Faire les évolutions et les
manœuvres particulières a la cavalerie. Ces
tioupes escadronnent bien. Dans huit jours, il
s'en ira s'y établir avec toute cette noblesse,
pour leur apprendreà f.çfa(/roH«fret àprendre
un air de guerre. ^M"" de Sev.)
— Se ranger en escadron.
— Fig. et fam. Ces deux officiers sont brouil-
Jés,ilsn'f6t'rtrfronHeH/ pas bien enserabie.(Trév.)
ESCADRO.WISTE. s. m. Hist. Cardinal
qui appartient à un escadron volant.
ESCAFE. s. r. (et., V. escaffignon). Jeux.
Coup lie pied donné à un ballon pour le ren-
voyer. || En termes d'écolier, Coup de pied, en
gt-néral.
— Pop. Chaussure, soulier.
ESCAFER.v.a. !'« conj.(rad.MCfl/'c).Terme
d'écolier. Donner une escafe, un coup de pied.
— s'escafer. v. pron. Se donner des coups
de pied.
ESCAFFIGNON' ou ESCAFIGXO\.s.m.
(du lat. scaphinm. petit bateau, parce que les
souliers de ce temps, dits « la pouiai ne, étaient
faits en forme de petits vaisseaux). Sorte dû
chaussure légère. Vieux langage.
— Pop. et bas. Sentir l'escaffignon. Sentir
mauvais des pieds.
ESC AFILOTTE. S. f. Techn. Côte de bœuf
qui a été perforée par des fabricants de moules
à boutons,
ESCAFILLOX. s. m. Brou de noix. Vieux
mot.
ESC AILLE, s. f. (anc. forme a'écaiUe).mu.
.Argile schisteuse et foliacée qui accompagne
les couches de houille.
ESCAJOLLE. s. f. Bot. Genre de plantes
graminées du Levant, sorte d'alpiste.
ESCALABREfX, EUSE. adj. Pleinde dé-
cision, de hardiesse. Mon Gil Blas, grand. mai-
gre, esvalabrcHX... (Chateaub.)
* ESCALADE. S. f. Action d'escalader.
— Attaque d'une place, assaut qui a lieu à
l'aide d'échelles, et sans qu'il soit pratiqué de
brèche, ou, du moins,sans que la brèche forme
rampe. Escalade vive, audaciensc. Grande, pe-
tite escalade. Escalade de jour, de nuit. Don-
ner, tenter l'escalade. Emporter la place par
escalade. Les mâchicoulis du moyen âge étaient
unedes précautions contre l>5Cfl/(i(/c. (Bardin.)
— Action d'un voleur qui se sert d'une
échelle ou de tout autre moyen pour s'intro-
ESCA
ESCA
— Action (le jfravir,iie monter pûniblomont.
I/escalatle d'un balcon. L'escalade d'une tnon-
tagne escarpée.
ESCALADÉ, ÉE. part.pass. du v. Escala-
der. S'iMiipI. adji'ct. Maison escaladée. Rcm-
parlcsciilailu.
* ESCALAUEIt. V. a. l" conj.'.hi lat-vo//-/.
cchc'IIe). Attaquer, surprcruli '■. riniMii ic |,,ir
escalade; monter avec des rr lu n, , ^mi h-, mu
railles d'une ville quon as>ir..'. i ,i plirr lut
escaladéeen j)lein jour. L'u.^a.^.Ml * r,i\ii^dt:r lub
villes était très fréquent avant l'invention de
la poudre.
— Monter avec une échelle sur. Les voleurs
ont escaladé la muraille. Escalader une mai-
son. Escalader un mur.
— Gravir plus ou moins péniMement un es-
calier, une monlaifii'-, un tnnr. et--. Escalader
six étages. Escalailfi i!- mi 'I > m'. Escalader
un roclier.EnlinCic i i ; i - ■ par l'abbé
Mieal,qui lui (il un > - ir .ri./ '/■i.i vivement le
large perron de l'uvcch-.-. A-. 1 al>ie.) Au pied
du phare, les belles vagues vertes se creusent
et escaladent les rochers, éparpillant au vent
leur panache d'écume. (H. Taine.)
— Parextens. Escaladerunarbre.Laplupart
des arbres fruitiers sont moins élevés et plus
aisés à escalader que ceux des forêts. (B. de
St-Pierre.)
— Fig. Nouveaux Encelades,des savants ma-
térialistes ont entassé volumes sur volumes
pour escalader le ciel et détrôner le Très-Haut;
ils n'ont pas même pu sonder leur tombe.
(Boiste.)Tantque l'opposition n'aura qu'un but,
fX escalader le pouvoir, la majorité ne songera
qu'à tenir la minorité en échec. tÈ. de Girardin.)
— Fig. Escalader les superlatifs. Prodiijuer
toutes soites d'exagérations.
— s'escalader. V. pron. Être escaladé.
ESCALADEUIC. S. m. Celui qui escalade.
ESCALADOX ou ESCALADOU. s. m.
Techn.Espècededévidoirpourlasoie. || Aiilre
espèce de dévidoir qui sert pour les matières
grossières.
* ESCALE, s. f. (et. lat., scaln, échelle). Ane.
art niilit. Échelle â pétard ayant un nombre
plus ou moins grand d'entretoiscs, dont on se
servait quand uneporte qu'on voulait pét;irdcr
ou renverser était précédée d'un fossé. Défier
Vescale, la sape, la mine, la surprise et les
assauts. (Malherbe.)
— Conim. Nom des ports de la Méditerranée
sitviéssurlacôted'Afriqueeten pai ticiilier sur
celle des États barbaresques,ou les Européens
ont établi des comptoirs pour trafi juer avec les
indigènes. || Nom donné aux comptoirs établis
sur le Sénégal.
^ — Mar.Échelle de bord et,par extension, Ite-
iâche, parce qu'on descend du navire à l'aiiie
d'une échelle. I| Faire escale dans un port. S'y
arrêter, y mouiller.
ESCALEBETTE. s. f. Techn. Réunion de
deux pièces de bois parallèles qu'on établit
obliquement sur le devant et le derrière des
voitures.
ESCALEMDEIlG.s.m. Sorte de coton des
montagnes qui vient de Smyrne.
ESCALER. V. n. l""" conj. Terme usité dans
le Levant,et qui signifie Relâcher, faire escale.
ESCALETTE. s. f. Soier. Parallélépipède
de bois bien équarri qui sert pour la lecture
du dessin de soieries.
— Rubann. Espèce de peigne de bois.
— Saut d'un oiseau d'un doigt sur l'autre.
ESCALIBOR. s. m. Épée magique du roi
ArLus, a laquelle nulle épée ne pouvait résister.
* ESCALIER. 5. m. {pr.Avx-^tf/f,f;.-r. bas-
lat., .^ca/an'HW;du lat. scala. --ri.riir -^m,!,' ilo
degrés superposés qui, dans r - <■ t, d i f nis.
serlàmonleretâdescendri.' I, /i c, i .-. n .
Le petitcscalier L'escalier dcdcuitiKU' iULiiE.
Escalier obscur. Un escalier furi soiubre. Ln
escalier bien, mat éclairé. Les loges d'escalif r.
Les marches d'un rsealier. Le giron ol la con-
tremarche 'l'un i"'-i-:iîl-r. 1,1 ■ |. tlifi (l'un I -. I li..T.
La l'ampc "\i ■ '< r ,■ ■ ■■>';■ ^l ■,' !■ s-
cendrelV^r , i . ■ ■ i , i, , - ! ,-.
qu'on a m.Énin-- 't.'dire dans lachandtre. ;lm-
bert.) Un peuple tombe vite dans la décadence
lorsqu'il ne fait que remonter et redescendre
les escaliers d'un tombeau. (P, de St-Victor.)
Le prélat et sa troupe, â pas tumultueux,
Difsceiidaîeut du palais ri'scuJù-r tortueux. (Uoileau.)
— Escalier dr de nage meut, de service. Esca-
lierparoti " i lîi l> -■ i vu i- d'une maison. || Es-
calier dcviir I ,, , I |,, I ,ippari.-nt et placé
dans Ihs <;n !i .1 .1 11 ^ 1 inie maison.
— Fi^. C'-uv lui .1 . l_Li^'iicnl tout haut la po-
pularité vont la uicudier par les escaliers déro-
bés. (J. Simon.)
— Escalier circulaire. Escalier dont les li-
moiT^ 4.,nr . inttV- , i i,-, m in;hestriangulaires.
Il /-■'"''' '/■ '/ 1^ '11' dont les marches,
t:n I !i ' irnnedeleursexlré-
nn ' I ! \ Escalier tournant,
t'MM ■ .\uMM'',',l,.''..i,'!n'^!ilt.ul,i'nn
éf.L- ,, l.iMlM' l.MUl, /',vr,///,Tr|ispn'ul.Ml'un
abMi.l malaisé. (V. Hugo.) A gauche, au fond
du VL-stibule, s'ouvre une porte donnant sur
un escalier en vis. (^Mérimée.)
— Conchyl. Nom marchand d'une coquille
univalve, papyracéc, de la famille des vis.
— Ilv huil. .Ml' liinc ipii sert à élever l'eau
l'M- .■■■i.'luii-.. ,f .|iu a |.i.tir base lo vieux sys-
li-tii- >ir| .M,.ir luaclnnedeMaiiy.
— .Mai*. L.MuUn' lie commande. Escalier mo-
bile placé a tribord d'un vaisseau monté par
un amiral.
— REM. (iRAMM. Il ne faut pas confondrcr«-
ealirr -v^rr. )lei/r('. \'\\ is,Mlier ou l'escalier est
un as,i'MiltM-iLrr Mil un-- ^'-nti de degrés. La io-
< iiii.Mi |i.>jiui.iM<- //niii/cr les escaliers quatre à
* ESCALIN. s. m. Mélrol. Monnaie des
Pays-Bas, de Suisse, dont la valeur variait d'un
lieu a un autre, et qui équivalait environ à
soixante-quatre centimes de France.
ESCALLE. s. f. Écaille. (Rabelais.)
ESCALLOME. s. f. Bot. Genre de saxi-
fragacées, établi pour des arbres ou arbi'is-
seaux de l'Amérique tropicale, t^t dont deux es-
pèces sont cultivées dans nos jardins.
ESCALLOiMÉ, ÉE. adj. Bot. Qui ressem-
ble â une escallonie. [| escalloniees. s. f. pi.
Groupe de saxifragacees ayant pour type le
genre escallonie.
— On dit aussi escalloniacé.
* ESCALOPE, s. f. (du V. fr. escalope, co-
quille). Sorte d'assaisonnement.
— Art culin. Tranche de veau ou de toute
autre viande apprêtée. Une escalope de veau.
— Comm.Nom des fèves sans robe etâ coty-
lédons séparés, chez les épiciers.
ESCALOPE, ÉE. adj. (rad. escalope). Re-
plié en deux et retenu par une épingle. Les
pailes escalopées de son bonnet. (G. Flaubert.)
ESCALPE. s. f. Action de scalper.
ESCAMBARLAT. s. m. Hist. Nom donné
à ceux qui, dans les guerres des partis, avaient
un piedilans les deux camps.
ESCAMETTE. s. f. Comm. Toile de coton
que l'on lire du Levant.
* ESCAMOTAGE, s. m. Art, action d'es-
camoter. Il Son effet.
— Vol détourné ou subtil.
— Fig. Détour habile. Des escamotages de
paroles.
ESCAMOTE, s. f. {rad. escamoter). Petite
balle de liège que les saltimbanques prennent
adroitement avec le bout des doigts, font dis-
paiaitre, changer de place, reparaître subite-
ment, et multiplient à leur gré sans que les
spectateurs s'en aperçoivent.
— En général, Objet que les saltimbanques
escamotent.
ESCAMOTÉ, ÉE. part. pass. du v. Esca-
moter. S'empl. adjcctiv. Montre escamotée.
— Giamm. arabe. Se dit des voyelles qui ne
sont point représentées par des signes graphi-
ques, que les Arabes font entendre surtout
dans la lecture du Coran, et qui passent dans
un temps très rapide et presqueimperceplible.
* ESCAMOTER, v. a. l'-o conj. (et. esp.,
escamolar Qw cscamodnr. niénif> sjo-nif.). Faiie
des tours d'adresse - i i. -nii^iii,. Kairc dispa-
raître, changer qu'-i]i Il lin tour de
main sans qu'on s'-n i|. : i . l.-> amoterdes
cartes, des di";. 'i'- b : l,. s lubilesescamo-
teurs ne se 1 i ■ i ■ | . i - vct/wio/er des balles
de 1 iège r i N i : . i i - 1 ^ , ; 1 1 e aussi des balles
etdcsponnii- -'!'■ iMun-, I. s L^rosseurs, des car-
tes, des montres, des lapins, des enfants et jus-
qu'à des personnes adultes. (AudifTret.)
— - Dérober sublilement,sansqu'ons'en dou-
te. Un filou lui escamota sa bourse. Les uns
trompent au jeu, font sauter la coupe, substi-
tuent des cartes ou des dès ; les autres escamo-
tent i\cs bourses, des tabatières, des montres,
des colliers. (Audiffret.)
Je veux, par mon savoir extrême,
.e ^ous«cam« u. un « comme moi ""-'J^^^^^^^^^
— Fig. Le temps est un charlatan qui esca-
mote le présent en faisant briller l'avenir. (Bois-
te.) Ce garçon-lâ se vante de savoir escamoter
les filles. (Corn.) La générale c«Cû;«y/(ï si vive-
ment son dépit, que l'œil d'une ennemie n'au-
rait j'ien vu. (E. About.)
— Fi'^.Escamoter une place, une nomination.
Parvenu' par des moyens illicites, par des in-
trigues, â se faire donner une place au déti i-
ment d'un homme honnête et simple.
— Art mtlit.£.çcaH/o/(?r/'«7'we. Supprimer dans
le maniement du fusil certians mouvements
voulus par l'ordonnance, afin d'accélérer l'exé-
cution.
— Brod. Tirer les extrémités des fils d'or ou
de soie du côté de l'envers de l'étolTe.
— Théàt. Escamoter les mots. Dire faible-
ment ou adroitement un mot trivial ou trop cru.
— s'escamoter, v. pron. Être escamoté. liCS
tabatières, les montres, s'escamotent facile-
ment,
* ESCAMOTEUR, EUSE.s. Celui, celle qui
esc.iniote.qui fait mètierd'escamoler.liy ade
très honnêtes et très habiles escamoteurs dont
le talent tient jns.prâ nn -vrl;
[ l..'.li
Pinutti,Hirii-,ri,u. (
— F.im. Tiloii ([ni drinb.j snl.itil.niriit, qui
trompe au jeu.
— L'Académie ne donne pas le féminin de ce
mot.
ESCA
ESCAMPATIVOS.s.m.pI.(rad.«»iampec).
Fiiile scciùle; déiiiarchc fui-tive et coupahlc.
Faire des escampulîvos. Faire escampativos.
Vous faites des ettcampativos pendant que je
dors. (Mol.)
— Se dit aussi au singulier. Je ra"en vais
faire un petit esvampalivos. (Sorel.)
— On trouve aussi escampative, s. f. Il était
évident que l'on méditait une escampative.
(Chateaubriand.)
ESC.^MPÉ, ÉE. part. pass. du v. Escamper.
S'empl. adjectiv.
* ESCA.UrElt. v. n. I" conj. (et. lat., ex,
hors de; campus, champ). Pop. cl fam.. Se; reti-
rer habilement, s'enfuir en jurande hâte. Ci-ai-
^'n,-ml la pcli.-.., il e^campii. I.Vuie toinin.rir.iit
* ESCAM1"KTTE. s. t. (pr. éss-kuii-pile ;
rad. escumper).Vam.e\. pop. Il a pris de la poudre
d'escaiiipelte. Il s'est enfui.
£SC.\NDOLA. s. f. Mar. Chambre où les
ar.L^^jusiiis j^'ardaient les armes dans lesancien-
ESCAi\DOLE. s. t. Ane. mar. Pompe.
ESCAXER. v. a. 1" conj. Arg. Otor, enle-
ver. Il Fuir.
KSCANTILI.OMNAGE. s. m. (pr. éskttll-
It'tîo nujc, il mouill.). Féod. Droit dû au sci-
ijiicurpuurla visite etrétalonnage des poids et
ESC.\P. s. m. iial. ,-.,//), r. lau - hh. ll:in-
lier l'e.iaip. Aticoni i -!-.■ m i; , - . ,i .-.in-
naître le gibier qti il I II 1' M M! I. r,iire
e.sciip à HH oiseau. Lui ïdii<^ cjuimiIiu ^ju ''i-
bier.
* ESCAPADE, s. f. (pron. ess-ka-pade: et.
ital., siiippiild, rscapade, même étyn». que le
fi. iiiuirii; . I : liappée, action de manquer â
S" h I II L'r se divertir. Une escapade
d ' M :i prit le train du libertinage,
on i. [ii;f ■ / Il 1 tiitre niaîtred'ou il faisaildes
esi-aptiilfs cunimo il en avait f:iii liu la iiiii^on
paternelle. (J.-J. Rouss.) 11 I Hii . ,.it\, ni ([iic
je gagnai quelque chose a r. ur r ((//ui/r. mi
j'avais joué un si grosjeusaiib ^avuirpuuiquui.
(Ch. Nodier.)
— Manég. Action subite d'un cheval qui s'em-
porte.'trefused'obéiràson cavalier. Ce cheval
est sujet à faire des escapades.
*ESCAPE. s. f. (pr. èss-kape ;A\\\^\.. scapnSt
fût). Arcliit. Fût dune colonne ou la partie la
plus proche de la base. Ailoucissement qui sert
à lier et accorder avec les fûts des colonnes,
tant par en haut que par en bas, les filets par
lesquels ceu.\-ci se terminent dans certaines
ordonnances.
ESC.^PÉ, ÉE. part. pass. du v. Escaper.
S'empl. adjectiv. Faucon escapé.
ESCAPER. V. a, t" conj, 'anc. forme d'e-
ihapper). Faii-nnii. M. 'in- l- jilii.r .-n liherté
pour lâcher i - ;..,■ m -ii' [n -c i - 1 ii-mr^uile.
— Arg. As^:i---iii' r. '.\ Svti. . ^t^n \hper.
— s'escaper. v. prun, Être c&capé. Le gibier
qui doit s'escaper.
ESCA PITU.V. s. m.(ét.lat., capiU,\.èle). Bot.
Nom donné au panicule mâle du maïs, dans
quelques parties de la France.
ESCAPOULEIl. V. a. 1" conj. Métall. Dé-
gi'ossir dans la forge.
ESCAItBALLE ou ESC AKBEII.LE. s. f.
Coin m. Dent d'éléphant du poids de di.x kilos et
aii-il.js-..us.
l.'-i MiitlIlKS. S. f. pi. (pr. é-skar-hil-
/'', iiiiiii. du lat. cflW'o, charbon).
Il il. 1 I i-ii. I- lie houillequi ont échappé
a une I iinba.^U'^u complète, e' rpii ^ont mêlés
avec des cendres. Les cantunnn-is iir~rii, m ins
de fer ramassent lesescarbill- ■■ iiinlir r.. il., la
grille du foyer des locomolix i -.I.' h nu lu par-
cours de la voie. Lii^ntrn mi. liit riMie giosse
voi.v, le maître méiMni. im \ mi., |„ „. je faire
vider les (.■.«•uW'i7;f.v l„ \\.ù.■.^
ESCAIlBIT.s.m.lrcIni. ijuiilde calfateur.
ESC AUBITE. S. f. Mar. Petit vase dont les
cali'ais »e servent pour tenir l'etoupe mouillée
et tremper leurs ciseaux et leurs ferrements
lorsqu'ils travaillent.
* ESC.VRBOT. s. m. (du latin scarahxius,
fait .lu 1,'r. (T^àpaSo;, scarabcel. Enlom. Insecte
cnlei.pl.-iv peiilaniérede la f.-liniiln .lesrlavi-
Ci.iai.-.lnliii il.- lii.IrriiM.s. ,,Ni-,.|,l,,il .lans
ESCA
1159
imil
renc
;m 1,1
gairedusriiK i- ivi. . .; ' , . n . , ' ' ■ -
de sapins; il \' pi " I i i !■ :■ -. !,. 'n. ■ i |.
bres.lINoini ai, m l. ai v ..iai 1 r
nesi'iiiiH ' ^ /;..,(/,'/»N/»/Y..';oinviil,'air..ilo
la riii i ' : Esvarhol de la fartnr.i<om
vtil- I I I 1 II tirion meunier. i| E^airliot
tirr:r \ II, 'iit.aire du bracliin pétard.
ESCAIlItOTE. adj. f. Qui tient de l'oscar-
bot. Quand la race escarliote est en quartier
d'hiver, (l.a Font.)
♦ !■:>.<: M!i!or<;l.i,. ^ i lu I ii ,././,,•/«■
t.in.'C, qui lui aecurdaienl des prc.priéles 5iii-n<a-
tuielles. Suivant quelques auteurs, il existait
do ces pierresquî étaient lumineuses pendant
l'obscurité, et qui brillaient d'un si vif érlat
qu'elles pouvaient éclairer un appartement. A
son bras droit s'enroulait un serpent fl'acier
sur la crête duquel brillait une escarttouete.
(Gérard de Nerval.)
— Briller comme une escarbouclc. Jeter un
vif éclat.
— Par extcns. Un ciel semé i'encarhoucles.
Un ciel briliimt.
— Blas. Pièce qui embrasse le champ de
l'écu, et qui est formée de huit rais terminés
chacun par un bouton.
Dé< <]em.iin, si lu le veux,
Les escarfjoudct ducales
Se noieront dans tes ctieveux. (ALEX. Dumas.)
— Ornith, Espèce d'oiseau-mouchc de la
Guyane.
ESCAIIBOUII.LÉ, ÉE. part.pass. du v.
Escarbouiller.
ESCARBOUILLER. v. a. 1" conj. (et., V.
ESCAnuiLLEs). Pop. Écraser.
* ESCARCELLE, s. f. (pr. rsskar-céle ;
et. bas-lat., escharcellns, avare ; dérivé du lat.
e.t'far^tT/r, prendre). Grande bourse que l'on
portait à la ceinture. Sedit familièrement poiir
lîourse quelconque. Il a rempli, il a vidé son
escarcelle. El, bras dessus, bras dessous, lé-
gers comme nos escarcelles, nous nous mimes
en route pour le quartier Latin. (A. Daudet.)
Pour tout carquois, d'une larye escarcelle
Eu ce pays le dieu d'amour bC sert. (Là Font. )
— Fam. Mettre la main à l'escarcelle, fouil'
1er dans l'escarcelle. Se dit d'un avare qui s'o.
blige à quelque dépense; d'un père qui marie
sa fille et lui compte sa dot. Il faut fouiller à
Vescarcelle. (La Font.) || Il pleut dans son escar-
celle. Il devient riche.
ESCARCELETTE. s. f. (dimin. d'escar-
celle). Petite escarcelle.
ESCARCHER. V. a. l" conj. Arg. Regar-
der.
ESCARE. s. f. Arg. Embarras, empêche-
ment, contretemps.
— Faire des escares. Faire des embarras.
ESCARÈNE (L'). Géogr. Ch.-I.de canl. do
l'arr. de Nice (Alpes. Maritimes); 1,500 bab.
ESCARGASS.AGE.s. m. {rstA. escargasse).
Déirraissage des déchets de laine qu'on doit
nier et tisser.
— Etablissement oi'i se fait cette opération.
1 se \iir. \s';f ~ r. lal , -(,iriy<)(). Ma-
cliii :■ , - a i'ortes ai-
^Miil, '. . , , ■■Il :• , -, I : I I ,, . i,,isons feu-
liaa - ,■! Il- ,l,', :i, 1- 1 ■ I m;, "M il-,- coton.
•* ESCARGOT, s. m. (et. incertaine). Moll.
Nom vulgaire des hélices terrestres. Les yeux
du limaçon terrestre connu sous le nom (.l'es-
cargot, sont placés au sommet de ses grandes
cornes; les petites en sont dépourvues. (Bon-
net.) Quoique la chair des escargots soit indi-
geste, bien des personnes la recherchent à
cause de son bon goût. (Brill.-Sav.)
— Prov. Il est fait comme un escargot. Se
dit d'un homme contrefait, difforme.
— Par extcns. Ce vilain et dangereux «.vcar-
gol se produisit à la cour et chercha à s'y ac.
Clocher. (.Saint-Simon.)
— Arg. Vagabond. || Sergent de ville.
— Hydraul. Machine propre à élever les eaux,
et qu'on nomme plus ordinairement vis d'Ar-
ckiméde.
— Techn. E.wulier en escargot, ou simple-
ment escargot. Se dit quelquefois d'un escalier
en spirale. Il Nom d'un organe de certaines ma-
chines, telles que la machine â raboter. I|Sorte
de voiture. (|Nom donné aux lampionsfaitsaveo
la coquille de l'escargot.
ESC.-VRGOT.AGE. s. m. Action dedétruire
les escargots dans les vignobles.
ESCARGOTEUIE.s. f. Espèce d'enclos OÙ
l'on nourrit des escargots. Pline rapporte avec
détail le soin extrême que les Romains pre-
naient pour leurs escargoteries. (Heurteloup.)
ESC ARGOTiÈRE.s.f. Écon.rur.Syn.d'ES-
C.VRGOTERIE.
ESCARGOULE. s. f. Bol. Nom vulgaire de
quelques champignons bons à manger, et en
particulier de la coulemelle.
ESC.ARLMANT. s. m. (et. bas-lat., scara-
maynum, sorte de manteau). Étoffe ricbe em-
ployée dans le moyen âge â faire des vête-
ments. H Vêtement fait de cette étoffe.
ESCVRLINGUE.s. t. Mar. Ancienne forme
du mot CARLINGUE.
* ESCARMOUCHE. s.f.(ét. anc. haul-;il-
1 ,11. , ', , „;,, 1 .■'. Art milit. Combat
- ! , ^ lirailleursoudepe-
(:■- 1,1, ,, ,11, , - |,|,, ,|eux armées sont
quefois mal- 1 , ;, ,, i 1 i ,, ,, i I ii,- , ^**;^-
moucke eiu' I, ■ ,■ 1 1 •,], i''iii,' mh-mi ,a\',,,' h^s
Turcs Chail..;,,- ,|,' : <■'■■ t lu ■ !■ I '■ lu l'ii ■.
(Mass.) On Bnga:^e les escui m <. ,,, ', u' -,,n-
der les intentions de l'advei^i ,,|,i sa
force, détourner son attenii i l'i une
opération, reconnaître une pu-it.,,,ji. L.\pl ler
un terrain, faire des prisonniers, aliu d'en ob-
tenir des renseignements, dérober un mouve-
ment, masquer un travail, etc. (Bardin.)
— Attaclier l'escarmouche. La mettre en ac-
tion par un premier mouvement, une première
tentative.
1460
ESCA
— Guerre d'escarmouches. Campagne qni ne
consiste qu'en combals partiels, en petits en-
grageraenis.
Fig. Léger engagement quelconque. Es-
carmoucbcs de la Chambre (les députés. Escar-
mouches amoureuses. Escarmouche de plume.
Les escarmouches amouieuses sont le passe-
temps des belles oisives. (A. de Musset.)
* ESC.ARMOUCHER. v. n. 1" conj. Com-
battre par escarmouche. On ne combattit point,
on ne ut qu'escarmaucher. (Acad.) On est sou-
vent obligé dans les retraites descarmoiiclier,
pour arrêter la marche de l'ennemi el s'oppo-
ser aux différents corps de troupes leçères qui
veulent harceler l'armée qui se retire. (Encycl.)
— Fig. Se livrer à des discussions, à des dis-
putes légères. On n'a pas approfondi la ques-
tion, onii'a taiiqixescarmoiu^er. (Acad.)N'aUcz
paslui conter tout ceci;«CflrmoarA« seulement
avec lui selon que vous le trouverez disposé.
(M~° de Sevigné.)
— s'ESCiRHOUCHER. V. pron. A le même sens
qu'Escarmoucher. Il me semble fournir bien
suffisamment où mordre en mes imperfections
avouées, et de quoi s'y soûler, sans s'escarmou-
cher au vent. (Mont.)
— Fig. L'écriture est un champ de bataille
où l'on s'attaque, où l'on s'escarmoucke de bien
des manières. (Montosq.)
* ESC.*RMOUCHEt'R. s. m. Soldat qui
va à l'escarmouche. Vaillant, hardi, intrépide
escarmoucheur.
ESC.4RKÉ, ÉE. pari. pass. du v. Escarner.
S'empl. adjectiv. Cuirescarné. Peau escarnée.
ESCARNER. v.a. !'• conj.(ét. lat., cr.de;
earo, carnii, chair). Techn. Parer, amincir du
cuir. Il Se dit particulièrement pour Enlever
une partie de l'épaisseur d'une peau, alin d'y
placer une pièce.
— s'ESCARNER. V. pr. Être escarné. Du cuir
qui s'escarne facilement.
* ESC.AROLE. s. f. Bot. Plante potagère,
espèce de chicorée laitue.
* ESCAROTIQUE.adj.2g. ets. m. Métiec.
Se dit des substances qui, appliquées sur une
partie vivante.l'irritent violemment, la désor-
ganisent el la font tomberen escarre ; tels sont
les acides minérau.'i concentrés, les alcalis
caustiques, etc.
— ESCiROTiQUE. S. m. Rcméde caustique
qui brille les chairs.
* ESCARPE, s. f. (de l'ital. scarpa, même
signif.). Pente donnée à la muraille ou terre-
plein d'un ouvrage ou d'une enceinte, formant
la partie extérieure du rempart, qui régne au-
dessus du fossé du côté de la place. C'est au pied
mèmede r«scflr;)eque viennent aboutir les tra-
vaux du siège offensif qu'on nomme la descen-
te du fossé ou le trou de mineur. C'est Vcscarpe
que les batteries de brèche insultent. (Bardin.)
V. RETR.INCHEHENT.
— Par opposition, on AHcoiUrescarpe, en par-
lant de la ligne extérieure du fossé du côté de
la campagne.
— Archit. Talus d'un mur jusqu'au cordon.
— Techn. Outil de maçon, instrument pour
régler le talus d'un rempart ou d'un mur.
ESCARPE, s. m. Arg. Voleur, et particuliè-
rement Celui qui ne recule pas devant l'assas-
sinat, "rhénardier était signalé comme escarpe,
et delenu sous prévention deguet-apens noc-
turne. (V. Hugo.)
ESCARPÉ, ÉE. part. pass. du v. Escarper.
S'emploie adjectiv. Rocher, chemin escarpé.
Pente, montagne escarpée. A l'embouchure de
rindus était'îin fort construit sur un roc es-
carpé qiw battaient les flots de la mer. (Baynal.)
Les collines se couronnèrent de noyers, elles
monts escarpes virent sortir de leurs flancs les
majestueuses forêts. (B. de Sl-P.) On ne voit
autour de soi que de grands rochers, escarpes
comme des murailles. (Id.) Le bouquetin ne se
trouve que dans les sommets escarpés des Al-
pes ; c'est là qu'il broute des plantes inconnues
aux laboureurs. (Id.) Ils ont parfois, à quatre
ou cinq cents pieds plus haut, un champ d'or-
ge si escarpé qu'on s'attache à une corde pour
le moissonner. (H. Taine.)
LTionnenr est coiïiin„ une lie escarpée et sans liords ;
On n'y peut plus rentrer dés qu'on eu est deliors.
(BollJiAtJ.)
— Fig. Le chemin de la science est souvent
Lien escarpé.
* ESCARPEMENT, s. m. Étal de ce qui
est escarpe, d'une pente raide. L'escarpement
d'une montagne, d'un talus, etc.
— Fortif. Perpendiculaire du terrain qui s'é-
lève du fond du fossé au sommet du rempart,
et à la crête des glacis.
— Géogr. Versant le plus abrupt d'itno mon-
tagne; celui qui se rapproche le plus de la per-
pendiculaire. Il Côte escarpée. Ces écumes s'a-
massaient dans le fond des anses, et le vent
qui en balayait la surface les portail par des-
sus rtr^fûrp^mer/i/ du rivage à plus d'une demi-
lieue dans les terres. (B. de St-P.)
«ESCARPER, v. a.l"conj. (rAii. escarpe).
Couper droit de haut en bas. Escarper un ro-
cher, une montagne. Peu usité. On dit mieux
couper a pic.
— SESCARPER. v. pron. Devenir escarpé. Ce
rocher ne peuts'escarper.Le chemin s'esjarpe.
ESCARPER. v. a. l'«conj. Arg. Assassiner.
«ESCARPIN, s. m. (du bas-lat. scarpiut,
espèce de soulier découvert). Sorte de soulier
ESCA
à semelle mince, qu'on porte ordinairemeni en
été. Se metlie en escarpins. Danser en escar-
pins. Escarpins pour faire des armes.
— Sorte de chausson decuir, ordinairement
blanc, que l'on mettait dans les mules. On à\-
s3ih:Se metirr en escarpins déctuiussé.s,pour Olov
ses mules et ne jï^arder que ses escarpins.
— Par plaisant. Escarpins de Limoges. Sa-
bots,les paysans limousins portant tous des sa-
bots.
— Fig. el pop. Jouer de l'escarpin. S'enfuir.
— Arg. Escarpins de cuir de brouette. Sabots,
parce qu'ils sont faits en bois comme les
brouettes. {[Escarpitis renifleurs. Souliers per-
cés, qui prennent l'eau.
— Ane. lég^islat. Sorte de torture qui consis-
tait dans le serrement des pieds. On lui a mis
les escarpins.
— Cordonn. Mode de confection qui consiste
à assembler à l'envers la semelle avec l'em-
peigne et à la retourner ensuite.
— Techn. Souliers très forts dont on se sert
pour fouler les peaux. On les appelle aussi tfs-
varpins de boutique.
ESCARPI\E. s. f. Art milit. Petite pièce
de canon ou forte arquebuse à croc dont on se
servait à bord des vaisseaux.
ESCAUPINER. V. n. l'-e conj. {ra,<\. escar-
pin). Courir légèrement. Le poids de son ar-
i^'-ent ne l'empêche point d'escarpiner. Fami-
lier et peu usité.
— s'escarpiner.v. pr. S'enfuir légèrement.
ESCAUPOISE. s. f.Navig. fïuv. Grand cha-
land de rivière.
* ESCARPOLETTE. S. f. (cl. \iix\..,scarpo-
lelta, petite ccharpe). Sorte de siège suspend»
par (les cordes, auquel on imprime un mouve-
ment oscillatoire semblable à celui d'un pen-
dule. On donne aussi quelquefois à cette machi-
nelo nom de Z'fl/rt»r/j/>(".Ii'' jt-u de l'escarpolette.
Depuis qu'un ;ri.iii ! iiiuitii.' ,to nos dames ont
décidément ri'n i,' \Vu .\j-- le leurs jambes,
Y escarpolette rsi ,|. \ . nu, im i .i la mode ; on la
trouve dans Ions Irv j ulin-^ publics el dans
beaucoup de jardins particuliers. (Vaidy.) On
voit des hommes, rivalisant de mollesse avec
les femmes, partager leur goiil pour Vescarpo-
Ictle. (Id.) Plusieurs personnes éprouvent,pun-
dant qu'elles sont sur l'escarpolette, une forte
constrictioii à la poitrine, des anxiétés, des
vertiges, etc. (Id.)
Puis lu me vois, du pieil [iressant Vcscarpoleffe,
Qui d'un vieux maiToiinier fait criei' le squelette.
(v.nuGo.)
— Fig. Indécision. Ne vous avisez pas de me
balancer entre la terreur et la volupté, c'est
une escarpolette sur laquelle je ne saurais me
tenir longtemps. (Dider.)
— Prov. Tête à l'escarpolette. Tète folle, lé-
gère.
— Fig. Mœurs à Vescarpole'Jc. Mœurs légè-
res. Lorsqu'on a, comme M"'-' des Ursins, des
mœurs à \' escarpolette, on ne devrait pas atta-
quer son prochain à tort et à travers, comme
elle le fait. (Liouville.)
— Arg. dethéâtre. Charge, fumisterie, mau-
vaise farce.
ESCARRE.s. f.(ét.,V.ÉQUERRE).Blas.Pièce
des armoiries qui a la forme d'une équerrc.
* ESCAURE. s. f. (pr. €fis-);iire ; du gr. U-
y/ioa, employé dans le même sens et qui signi-
lïe"Foyer,àtre).Chir. Croûte noire qui se forme
sur la peau, la chair, les plaies et les ulcères,
par ràcreté des humeurs ou l'application de
quelque caustique.
— Antiq. gr. Sorte d'aulcl 1res élevé sur le-
quel on sacrifiait aux héros.
— Malgré l'étymologie et l'autorité de tous
les dictionnaires et traités spéciaux, l'Acadé-
mie éciit escarre, au lieu de eschare.
* ESCAURE. s. f.(él.angl.,scar, cicatrice).
S'est dit pour Ouverture faite avec fracas,
avec violence. Le canon a fait une grande es-
carre dans ce bataillon, dans la muraille de lu
place. (Acad.)
ESCAItlïrR, V. a. l'-"conj. S'est dit pour
Équanii . /■.■w>//7''Miis poutres. (Malherbe.)
ESC AltuilK: \ I lox. s. f. Chir. Forma-
tion, appatiliMM des f'jcurres.
ESCARRIFIÉ, ÊK. part. pass. du v. Es-
carrifier. S'empl. adjectiv. Plaie escarrifiée.
ESCARRIFIER. V. a. l»"» conj. (pr. è-ifcrt-
ri-fié). Cliir. Former une escarre.
— sIescarrifier. v. pron. Se convertir un
escarre.
ESCART.s.m.(anc. orthog.d'e(.'fl;7).Avani-o
sur son adversaire, dans la course qu'on doit
fournir au jeu de barres. Je demande dix pas
d'cscart.
— Comm. Sorte de cuir qui vient d'Alexan-
drie.
— Féod. Droit d'escart. Dixième de la valeur
ou du prix d'une propriété peri;u par le sei-
gneur sur celui qui, n'étant pas bourgeois, suc-
cédait à un bourgeois dans cette propriété.
KSCARTARLE. adj. 2 g. (pr. ess-kar-la-
blc; rad, écarter). Fauconn. Se dit d'un oiseau
fort chargé de plumes, très coiUumicr de mon-
ter en essor lorsque le chaud le presse, el qui.
ESCH
par cela même, est sujet à s'écarter, à s'éloi-
gner.
— Féod. Sujet au droit d'escarl.
ESCASSE. s. f, Mar. Pièce de bois sur la
conire-quille d'une galère.
ESCATE. s. f. Mar. Terme employé dans
les établissements français de l'Inde, dans le
sens d'Enfléchurc.
ESC.AUBAIV. s. m. Ane. mar. S'employait
pour Écubier.
ESCAUDAIN. Géogr. Bourg du cant. de
Boitcliain,arr.de Valenciennes (Nord); 3,600 h.
ESC.AUDE. s. f. Navig. Petite barque dont
on se sert sur les marais.
ESC AUDŒUVRES.Géogr.Bourgdu cant.
et de l'arr. de Cambrai (Nord) ; !i,iOO liab.
ESCAUME.s. m. Ane. mar. V. ÉCHOUE.
ESCAUPILE. s. f. Armur. Cuirasse espa-
gnole. Il Cotte d'armes rembourrée et piquée. '
ESCAUT, (en flamand ScheUe, en latin
Scfl///ij).Géogr. Fleuve tributaire de lamerdu
Nord, qui vient du plateau de Saint-yuentin,
arrose, en France ; Cambrai, Bouchain,Denain,
Valenciennes, Condé ; en Belgique : 'Tournai,
Oudenarde, Gand, Dendermonde, Rupelmon-
de,Anvers,et finit en Hollande par deux grands
bras, l'Escaut oriental et l'Escaut occidental
ou lloiidt, qui communiquent avec la Meuse
elle Walial et entourent les ilesdela Zélande.
Son cours est de 350 kil. Ses affluents sont, à
gauche; la Sensée, la Scarpe, la Lys ; à droite,
la Honelle, la Ilaisne, la Dender, le Rupel. La
fenucture des bouches de l'Escaut par les Hol-
landais depuis 1618 ruina le port d'.\nvers ;
depuis 1832, la navigation est libre.
— ESCAUT (Département de 1'). Ancien dé-
parlement français formé de la Flandre orien-
tale, en 1801, après le traité de Lunéville; ch.-
1, Gand; arrondissements: Gand, Oudenarde,
Dendermonde et le Sas de-Gand.
ESCAUTOX. s. m. Écon. dom. Sorte de
bon il lie de mais ou de millet dont on fait usage
dans qitelques parties de la France.
ESC AVE. s. f. Pêch. Sorte de filet du genre
de la seine,employé dans le midi de la France.
* ESCAVEÇ.-\DE. S. f. (rad cavccott). Ma-
nèg. Secoitssedu caveçon lorsqu'on veut faire
obéir le cheval.
ESC AVER. V. a. 1" conj. Arg. Empêcher.
ESCAVILLE.s.f.(pr.es.s-ta-!'iHe,/;mouill.).
Bot. Espèce de champignon bon à manger.
ESCAYOLE. s. f. Bot. Un des noms de
l'alpisle, dans le Midi.
ESCII.A. s. m. (pr.é-stfl). Mar. Bâtiment de
transport au moyen âge.
ESCHARIÎOT. s. m.Bot. Un des noms vul-
gaires de la châtaigne d'eau.
ESCHARE. s. t. (pr. è-skare).\'. escarre.
— Zooph. Polypier flexible, à rayons, à tiges
minces, cellules tuberculées, genre de l'ordre
des escharées.
ESCH ARE, ÉE.adj.2g.(pr.é-Ua-ie'). Zooph.
Qui ressemble à une escharo. || escharées. s.
f. pi. Famille de polypiers ayant pour type le
genre eschare.
ESCHAREI.LIEX, EXNE. adj. (pr. «-iAd-
rè-li-ein). Zooph. Uni ressemble à une eschare.
Il escharelliens. s. m. pi. Tribu de la famille
des escharoides.
ESCHARELLIIVE. S. f. (pr. è-ska-rè-line ;
dimiii. A'escliarc). Zooph. Genre d'escharoïdes.
ESCHARIE\, EMVE. adj. (pron. é-skari-
ein). Zooph. Qui ressemble a une eschare. Il
ESCHAR1ENS. S. m. pi. Tfibu de la famille des
escharoides.
ESOHARIFICATIOX, ESCHARIFIÉ,
ESCH.ARIFIEIt.V.ESCARRlFICATION, ESCAR-
RIFIE, ESCARRIFIER.
ESCHARIIVELLE. S. f. (pr. è-ska-ri-néle :
rA(\.escliare). Zooph. Genre d'escharoïdes, type
de la famille des escharinel liens.
ESCHARINELLIEX, ENNE. adj. (pr. é-
.ska riiiê-li-cin). Zooph. Qui ressemble a une
escliafinelle.llESCHARtNELLiENS. s. m. pi. Tri-
bu d'escharoïdes du genre escharinellc.
ESCHARITES. s. f. (pr. é-ska-rite). Zuol.
Eschare fossile ou rétépore.
ESCUARO'IDE. adj. 2 g. (pr. è-skii-ro-iilc :
et. fr., eschare; gr.,iîj>;, forme). Zooph. Qui
a l'apparence d une eschare. jj ESCUARoioEs.s.
m. pi. Faraillede polypiers du genre eschare.
ESCUAROTIQUE. adj. 2 g. V. ESCARO-
IIOUE.
ESCHATOLOGIE, s. f . (pr. é-ska-lo-ln-ji ;
ét.gr., E(i-/aToî, dernier ;Xôvo;, discours). Thèol.
Science oii doctrine de ce qui doit arriver à
la fin ilu monde.
ESCIIATOLOGIQUE. adj. (pr. è-ska-to-lo-
jikc). Thcol. Qui a rapport à l'eschatologie.
ESCHEiV. s. m. (pr. é-chenn). Métrol. An-
cienne unité de poids usitée en Allemagne pour
les matières précieuses. 11 équivalait il envi-
ron Ogr. 054 Il Poids usité en Danemark et en
Suéde.
ESCIIE.XBACH l'Woirrim d'). Poète ou
minuestnger all'in ni'l Mu xiiio siècle, né au
château d'Esiln'nli uii. |.i.^ île Nuremberg, en
Bavière. Ses drii\ imn i|mii\ ouvrages sont :
le Titurcl et le l'tintiul, dont le second seul
ESCH
est achevé. Ce sont des développements poé-
tiques sur la recherche du Saint-GraaI.
ESCHIEL. s. m. (et. lat., scala, escalier).
Mar. anc. Pont volant qui faisait communiquer
le bâtiment avec la terre.
ESCHIF. s. m. Anc. art milit. Fortificalion
que l'on construisait en saillie sur un mur d'en-
ceinte, au moyen âge.
ESCHILLOX. s. m. (pr. ess-chi-lton. Il
mouiîl.). Météore fort dangereux dans les mers
du Levant, trombe, siphon.
ESCHIXE, le Socratique. {.Eschines). Phi-
losophe grec, né àAthènes,s'attacha à Socrate
dès sa jeunesse. Il fut toujours pauvre et sou-
vent méprisé. Il reste sous son nom trois dia-
logues : Sur la Vertu, Eryxias el A.vioctius.
— ESCHINE. Né dans le dème de Cothocidc
(Attique), 380-31 1 avant J.-C, Ois d'un maître
d'école, lutteur dans un gymnase, médiocre
acteur, brave soldat, parla pour la première
fois à la tribune en 360. el eut bientôt un rang
distingué parmi les orateurs. Il fut d'abord
ennemi déclaré de Philippe; mais il se lais
sa gagner par l'or et les promesses du roi, et
devint son serviteur. Les trois ambassades
dont il filpartieavec Démosthène le démasqué
rent, et Démoslhène fut dès lors son ennemi
politique et son rival. Eschîne devint le chef
du parti macédonien à Athènes; il défendit
l'exilé Antiphon, fit rendre par lesamphiclyons
un décret contre Amphissa, et prépara ainsi
la seconde guerre sacrée, dont profita Philippe.
Après Chéronée, i! entra en lutte directe avec
Démosthène, surtout au sujet du procès de Cté-
siphon; il fui vaincu par le grand orateur, qui
dévoila ses perfidies, el il fut forcé de s'e.xiler
d'Alhènes. Il vécut en lonie, en Carie, et fonda
à Rhodes une école célèbre d'éloquence.Il nous
reste d'Eschine son discours contre Timarque,
qui se pendit de désespoir; l'apologie de sa
conduite dansl'aflfairede/'Awïfr/w^arfeet le dis-
cours contre la Couronne.
ESCHRAKIS. s. m. p!. Nom d'une secte
particulière chez les mahométans, qui est, à
proprement parler, pythagoricienne.
ESCHRÉFITE. S. m. Hist. relig. Membre
d'un ordre monastique musulman fondé en
1471 par Séyid AbduUah Eschref Roumy.
ESCHROLOGIE. s. f. (pr. ê-skro loji; et.
gr., a'Txpô;, honteux; ■).o'i'o;, discours). Philol.
anc. Itéunion de syllabes à double sens, l'un
simple, l'autre obscène. L'eschrologie est évi-
tée avec soin dans les écrits de l'antiquité.
ESCHROTE. s. m. (et. gr., a!<T/p(;TT,;,sale).
Entom. Genre de coléoptères scarabéides co-
prophages, fondé pour une espèce de Cayenne.
ESCHSCnOLTZIE. S. f. (de Eschscholtz,
n. pr.]. Acal. Genre dacalèphes de la famille
des béroïdes.
— Bot. Genre de papavéracées, établi pour
des plantes herbacées, vivaces, de l'Amérique
septentrionale.
— Entom. Genre de coléoptères pentamères,
famille des sternoxes, tribu des élatèrides,
établi pour une espèce du midi de la France,
détaché du genre élate.
ESCHWÉGITE. s. t {d'Escftwège.n. pr.).
.Miner. Nom de deux minéraux dont l'un est
une variété d'amphibole et l'autre une variété
dilvaïte.
ESCHWEILÈRE. s. f. Bol. Syn. de lé-
CYTHIS.
ESCUYLE. (.Eschy lus) -Le premier en date
des trois grands poètes tragiques de la Grèce,
naquit à Eleusis en 535 av. J.-C, et mourut
à Gela, en Sicile, en 456. Il combattit à Mara-
thon, à Salamine et à Platée, et puisa ses pre-
mières inspirations poélijjues dans les émo-
tions d'une guerre patriotique. Après avoir
conquis un grand renom par ses pièces, il quitta
Athènes, probablement en 469, et partit pour la
Sicile. Une anecdote rapportée par Pline l'An-
cien attribue sa mort à la chute dune tortue
enlevée par un aigle, qui la laissa retomber sur
la tête chauve du poète. Eschyle ajouta beau-
ciup à l'appareil des décorations, à l'éclat de la
scène ; il inventa le masque et le manteau tra-
giques, il y joignit le cothurne; il exhaussa la
scène; il ajouta un personnage à l'unique ac-
teur qui venait faireun récit entre deux chants
du chœur, rejetant ainsi le chœur au second
plan, et faisant du dialogue l'objet principal de
la tragédie; enfin, il donna au style tragique
une noblesse et une pudeur soutenues qui ont
paru quelquefois excessives. Selon la biogra-
phie d'Eschyle, le nombre de ses pièces s'éle-
vait à 70, dont 5 drames satyriques. Il nous
reste 7 tragédies ; Promé théc enchaîné , les Sept
Chefs devant Thèbes, les Perses. A gamemnon, les
Choéphores. les Euménidesjes Suppliantes.
ESCHY\.4\THE. S. m. (pr. ê-ski-nanfc:
et. gr., atiryjvT,, pudeur; avfio;, Heur). Bot. Genre
de la famille des cyrtandracées, renfermant
un petit nombre d'espèces d'arbrisseaux grim-
pants remarquables par la beauté de leurs
fleurs, et appartenant à l'Asie tropicale.
ESCHYNA\THÉES. s. f. pi. Bot. Sous-
tribu de la famille des cyrtandracées, ayant
pour type le genre eschynanlhe.
ESCHYKITE. s. m. (pr. è'^ki-nite ; 6u gr.
aî'T/Ovw, je méprise). Miner. Substance miné-
. raie, noire par réflexion, jaune brunâtre par
transparence, composée d'acide titanique, de
zircone, d'oxyde de cèrium,de chaux et doxy-
dule de fer,qu'on trouve dans les monts Ourals.
ESCUY\OMÈNE.s. m.(pr. è-ski*no-mène ;
ESGL
Escr.
ESCO
ESCO
1461
étym.gr., ol9/uvo^f*o;> pudibond). Bol. Genre
(le légumineuses, tribu des hédysarées, ion-
fermant environ trente espèces de sous-arbris-
seaux à feuilles sonsilivcs, propres a la région
cquatoriale.
* ESCIENT, s. m. (pron.M«-c/-tf»;ét. lai.,
scie/i4, part. près, de scire, savoir). Connais-
sance, conscience de ce qu'on fait, de ce qu'on
a fait; il ne s'emploie qu'avec à, comme dans
ces phrases : àson escient,k sa. connaissance \ à
i»OH esc/V«^, sciemment, tout de bon, sans feinte,
sérieusement. Nous ne croyons pas à bun es-
vient aux préceptes que nous ont donnés les
hommes sa^es.(Malherbe.) Bien d'auUui lune
picndras, ni retiendras à ton escient. (Uccalo-
guc.)
ESCIO\\EMErvT.s.m.(rad.5ao«).Kbour-
geonncmcnt.
*ESCLAIllE. s. m. Fauconn. Oiseau d'une
belle forme, d'un corps allongé, et qui vole bien.
ESCLAME. adj.2 ■^. et s. m. Véner. Se dit
d'un animal dont le rorps est grêle et menu.
Les ceils sont bruns, longs et esclames.
— Fauconn. Se dit d'un oiseau qui n'est
point épaulé.Ondit que les esclames sont plus
beaux voleurs que les goussuts ou ceux qui
sont courts et bas assis.
— Manèg.Se disait autrefois en parlant d'un
cheval trop fatigué et qui n'a point de boyaux.
Cheval esclame.
* ESCLAXDRE.s. m. (et. lai.yScandaliim,
scandale). Bruit, éclat, scandale provenant de
quelque accident fâcheux. Va-t'en donc sans
plu^ ii'esciajtdre, et ne reviens point. (Gêr. de
Nerval.)
^ Faire esclandre. Quereller quelqu'un en
public. Il Éclater d'une façon scandaleuse. Sa
façon de vivre a Uni par faire esclandre.
— Caitser de l'esclandre. Faire tapago; occa-
sionner publiquement quelque scandale.
— S'est dit pour Attaque, rixe.
Quand on n'a qu'un endroit à détendre,
Ou le munit de peur d'csc(a)icire. (La Fontaine.)
— REM. GRAMM. Cc mot était autrefois fé-
minin, mais aujotird'hui on doit toujours rem-
ployer au masculin.
* ESCLAVAGE, s. m. (rad. esclave). État,
condition de celui ou de celle qui est esclave.
iJur, odieux, rude, cruel, insupportable escla-
vage. Esclavage personnel, civil, perpétuel.
Réduire en esclavage. Tirer de l'esclavage.
Tomber en esclavage. Vivre dans l'esclavage.
h'esclavage proprement dit est rétablissement
d'un droilqui rend un homme tellement propre
à un autre homme, qu'il est le maître absolu
de sa vie et de ses biens. (Montesquieu.) LVa-
clavage n'est pas si vieux, qu'en juillet 1315,
Louis X,dil le Hutin, n'ait dû faire une ordon-
nance enjoignant â tous seigneurs qui ont des
hommes de corps de leur donner franchise.
(Condorcet.)Les nègres sont bornés parce que
l'esclavage brise tous les ressorts de l'àme.
(Kaynal.) L'esclavage toujours produit l'igno-
minie. (La Harpe.) La liberté féconde la vie,
autant que Vesrtavage éteint son énergie et sa
chaleur. (Virey.) Dieu Gt la liberté ; rii"inmc
a fait Vesctavage. (A. Chén.) Fondée sur Ve.siia-
rage, Sparte s'était prise dans les entraves que
ses lois lui avaient forgées. (P. de St-Victor.)
— Se dit aussi des animaux qui sont privés
de leur liberté, qui sont en cage. Dans ['escla-
vage le rossignol ne chante plus. (Nauilet.)
— Fig. Se dit de la dépendance dans la-
quelle on est sous la domination d'un prince
trop absolu. Dure, dure à jamais l'esclavage de
Rome I (Corn.) Ni les préceptes ni Tindustrle ne
sauraient exciter cette fureur divine que la
liberté inspire ctqucrc^fr/flpaff^ étouffe. (Saint-
Evrem.) Toujours l'usurpation enfanta Vescla-
vage. (D'Épagny.)
— État d'une personne dominée par quelque
passion. L'esclavage des passions. Le vérila-
- ble amour n'esl-i! que {'esclavage '! (Liadiéres.)
— Toute espèce de gène qui captive l'âme,
comprime l'essor de l'esprit, lient dans ime
sorte d'assujettissement,de 50umission,de dé-
pendance. Cet emploi est un véritable escla-
vage. Les emplois éclatants ne sont qu'un es-
clavage illustre. (Massill.) Les femmes crient
kXesclavage; qu'elles attendent que l'homme
soit libre, car Vesclavage ne peut donner la li-
berté. (G. Sand.)
— L'esclavage de ta rime. La gêne, la con-
trainte qu'elle impose. Ce qui m'effraya le plus
en rentrant dans cette carrière, ce fut la sévé-
rité de notre poésie et Vesclavage de la rime.
(Marraontel.)
— Comm. A été employé autrefois dans le
sens de Monopole.
— Grav. Manque de liberté dans la façon d'at-
taquer et de (inir les tailles.
— Techn. Parure dcdiamant,demi-cercle de
pierreries qui couvtc la gorge.
— ESCLAVAGES, s m.pl.Autrefois,Uubans des
souliers des femmes.
— Syn. comp. esclavage, servitude. V. ser-
vitude.
ESCLAVAGISTE, adj.2 g. Qui est partisan
du système de l'esclavage. Les États esclava-
gistes de l'Amérique ont été vaincus dans la
guerre <lc sécession.
— esclavagiste s. Partisan de l'es'-lavagc
dans les pays où l'esclavage existe encore.
♦ESCLAVE, adj. 2g. (et. bas-lat., «c/flrtt-ç,
si.-ivp,du nom des Slaves réduits à la servitude
par Olbon le Grand et ses successeurs). Qui est
en servitude cl sous la puissance absolue d'un
maitrc. Homme esclave. Femme esclave.
— Par exlens. Us en faisaient un Dieu sans
lihorté el sans puissance, tf^c/ar^T des destinées.
( Mass. ) Je suis si esclave du temps que je m'abs-
tiens de tout projet. (Mérimée.)
'(Cohn.)
— Fig. Se dil de ceux qui, par (latlerie, p:tr
intérèt,se metlenldans I.idrf"Ti ian'-od-^rpi'-l-
qu'un et suivent avi'iu'lnu.-nt ^c^ v..|..rii. -
Etre esclave des caprin ■■> -ii' -^..n i.m.i- - !■ m M
eslf*dflr^-né dcquirun ]w 1 .i.iji-t.-. U'>il'-.iii,
Les besoins nous ont faits e-sclates l'un de 1 au-
tre. (La Cliauss.)
— Élrc esclave d'une femme, d'une maîtresse,
de l'amour. Être soumis aux moindres volontés,
aux plus légers caprices d'une femme, d'une
raaitressc, etc.
— Être esclave.Ètve attaché à un emploi qui
ne laisse pas de liberté, à un travail, une occu-
pation, un devoir qui exige trop d'application,
d'assiduité. On est esclave dans cette maison.
— Êlreesctave desespassions,deses intérêts,
de la faveur, etc. Tout faire pour satisfaire ses
passions, pour obtenir la faveur, pour donner
cours à son ambition.
— Être esclave de sa parole. Exécuter fidèle-
ment ce qu'on a promis.
— Avoir une âme esclave. Avoir une âme
vile et basse.
— esclave, s. 2 g. Celui, celle qui a perdu
sa liberté, par conquête, naissance, achat ou
aliénation volontaire. Vendre, acheter, déli-
vrer, racheter un esclave. Affranchir un es-
clave. L'n esclave nègre, chrétien, turc. Parmi
les Romains, le maître avait droit de vie et
de mort sur ses esclaves. (Acad.) Vcsclave n'a
qu'un maître, l'ambitieux en aautant qu'il va
de gens utiles à sa fortune. (La Bruy.l Vous ne
commandez pas à des esclaves, mais ;i uno na-
tion libre. (Mass ) L'esclave craint le tyran qui
l'outrage. (Racine.) Obéir et haïr, c'est le fort
d'un esclave. (■iouY.) Nous venons de la Rivière-
Noire, demander la grâce d'une pauvre esclave
marronne, à qui j'ai donné, ce matin, le déjeu-
ner de la maison, parce qu'elle mourait de faim.
(B. de St-Pierre.) Quand on pense en esclave, on
mérite de l'être. (Stassart.) D'après la loi ro-
maine, l'esclave est une chose, non une person-
ne. (Dufau.) l'n esclave a raison quand il brise
ses fers. (Desforges.)
— Métier d'esclave. Métier très pénible.
— En esclave. A la manière des esclaves,
avec la plus entiérp soumission.
— Fig.et poét.Étre l'esclave de ses passions.
Il est bien honteux pour l'espril humain que
la litlérature soit infectée de ces intrigues qui
devraient être le seul partage des esclaves de
la fortune. (Voltaire.) Vos passions, dont vous
fûtes souvent Vesclave, vous ont laissé ver-
tueux. (J.-J. Rouss.)
Ainsi, les souverains, si liers du diadème,
Sont les esclatei-uts de leur grandeur suprène.
(Ducis.)
— Par exagér. Amî ou amant dévoué.
Voy cesie dame icy : ton c«nr tant soil-il brave.
ha sous son empire et sera son esciaxe. (Uonsaho.)
Est-il courage si brave
Qai pût avec<[iie raison
Fuir d'être son esdai-e
Et de vivre eu sa prison? (Malherbe,)
— S'applique aussi aux animaux. Un ani-
mal domestique est un esclave dont on s'amu-
se, dont on se sert, dont on al)use, qu'on altère,
qu'on dépayse et que l'on dénature. (Buff.)
— Se dit aussi des choses. La rime est une
esclave, et ne doit qu'obéir. (Boil.) Lecorps est
un esclave qui doit obéir à l'âme. (Voltaire.)
— Arg. Domestique, garçon de café ou de
restaurant.
— Dr. rom. Esclaves de la peine. Individus
condamnés à travailler dans les mines, ou ;i
combaltre des animaux féroces pour divertir le
peuple. Il n'était plus citoyen romain,celui qui
était atteint par la cond:imnation capitale : on
avait soin de le débaptiser d'avance, pour ainsi
dire, et de déclarer qu'il était devenu esclave
de la peine qu'il allait subir. (Manno.)
— Hist. Esclaves de la vertu. Ordre chevale-
resque de dames institué en H>6'2 par l'impé-
ratrice Éléonore de Gonzague, femme de l'em-
pereur Ferdinand III.
— Hist. rom. Guerres des esclaves ou guerres
serviies. Luttes soutenues par les Romains con-
tre leurs esclaves soulevés. La première eut
lieu en Sicile, sous la direction d'Eunus, es-
clave à Enna, 139-133 av. J.-C. La deuxième
eut également pour théâtre la Sicile, 103- KW
av. J.-C; Salvius, puis Athénien, furent los
pi incipaux chefs des esclaves. La troisième,
qu'on appelle aussi guerre des gladiateurs,
éclata en Italie, 7^71 av. J.-C, et fut dirigée
par Spartacus.
— Ichlyol. Genre de poissons des Indes.
— Ornith. Esclave des palmistes. Geiu'c d'oi-
seaux sylvains d'Amérique, famille des chan-
teurs. Il Troupiai d'Haïti, ainsi nommé à cause
de sa faiblesse, par opposition à d'autres dits
Tyrans. || Nom d'une espèce de tangara.
ESCLAVES (Côte des). Gèogr. V. CÔTE.
— ESCLAVE(Lac de r).Lac de la Nouvelle-Bre-
t.igne (Amérique du Nord); il reçoit la rivière
de l'Esclaie, qui a enviion iOO kiî. de cours.
ESCLAVER. v. a. 1« conj. Rendre esslave,
asservir, La philosophie, en son cxccs^csclave
notre franchise naturelle. (Monlaignc.)
Ni ses bcaulés «n mille cœurs icnlti
N'ont fitJtfcc; ma libre affection. (I;oksaiid.)
— Vieux et inusité.
ESCLAVIXE. s. f. Vêtement des matelots
et des pèlerins emprunté aux Esclavons.
— Ane. art mil- Sorte de dard.
ESCLAVO.V, 0.\.\K. s. Gèogr. Habitant,
habitante de l'Esclavonic.
— ESCLAVOX. s. m. Linguist. Langue de la
famille slave.
— adj. Qui appartient à l'Esclavonic ou à ses
habitants.
— Se disait autrefois de tous les peuples
d'origine slave.
ESCLIPOT. s. m. Pèch. Caisse dans la-
quelle on laisse tomber la morue tranchée et
habillée.
ESCLOT. s. m. Nom donné, dans le Midi,
a une espèce de sabot en bois d'une seule
pièce.
ESCLOTIER. s. m. Fabricant d'esclots.
ESCOB.AR. s. m. (pr. èss-ko-bar, (\'E.\cobar
y Mcndoza. n. pr.). Homme faux, adroit, hypo-
crite,qui sait résoudre, par des réticences men-
tales, les cas de conscience les plus subtils. Le
mot ^.s'toôar, devenu synonyme de menteur, de
fourbe, etc., est une flétrissure indélébile ap-
pliquée dans notre langue au nom du jésuite
espagnol. (Ourry.)
Cet liahit de cafard
Me donne l'encolure et l'air d'un escobar.
(A. DE Musset.)
— Se dit de l'ouvrage d'Escobar, c'est-à-dire
de sa Théologie morale. Aclieter un Escobar.
.l'ai toujours i.iiblie a vous dire qu'il y a des
Escobar de ditTereiitcs impressions. (Pasc.)
ESCOBAR Y MENDOZA (Antoine). Jé-
suite espagnol, né â Valladolid. 1581)1609, a
écrit, parmi de nombreux ouvrages, la Théo-
logie morale, le Tratfc '''■ ''.' * v.'.'fv r( du droit
et le Traité des cas <!>■ \- iM-al a at-
taqué, dans la S" el i t ' - ~ /' i mviales,
lesdoctrinesdujésuii'.' -puu i. ''tie maxime
surtout : que la pureté d intention justifie les
actions réputées blâmables par la morale et
les lois humaines.
*ESCOBARDER. v. n. 1" conj. (rad. cs-
coftar).Fam.User de réticences, de restrictions
mentales, d'équivoques, pour tromper, man-
quer â sa parole, éviter avec adresse toute
controverse qu'on sent ne pouvoir tourner â
son avantage, tout raisonnement qu'on sent ne
pouvoir attaquer avec franchise.
*ESCOBARDERIE.s. f.(rad.f.îfo/'a;rfcr).
Fam. Mensonge adroit, subterfuge. faux-fityant,
échappatoire, pour tromper, trahir sa parole,
l'interpréter à sa guise. Les subtilités qui nous
ont tant fait rire, dans les Provinciales, aux
dépens d'Escobar, ont depuis conservé le nom
(Xescobarderies. (La Harpe.)
ESCOBARTIX, INE. adj. Qui a le carac-
tère d'Escobar, d'un casuiste relâché. Ridicule
de dire qu'une récompense éternelle est of-
ferte â des mœurs cscobartiues. (Pascal.)
E5COBÉDIE. s. f. (de Escobeda, nompr.).
Bot. Genre de personnées gèrardiées du Mexi-
que et du Pérou.
ESCOCHÉ, ÉE. part. pass. du v. Escocher.
S'empl. adjectiv. Pâte escochée.
ESCOCHER. V. a. l" conj. Boulang. Battre
la pâte avec la paume de la main, afin de la
ramasser en uneseule masse.EscochcrIapâtc.
ESCOFFIÉ, ÉE. part. pass. du V. Escoffier.
S'empl. adjectiv. li a été escolïiè.
ESCOFFIER. V. a. 1" conj.(étym. lat., ^.ï,
i\e\conficiQ,\'ac\\Qyc).3'escofrte,uous escoffions.
J'cscoffiais, nous escof/î ions, vous esco/fiiez. Que
fescoffie, que nous escoffiions, que vms escortez.
Tuer. EscofiQcr quelqu'un. Familier et popu-
laire.
* ESCOFFIOX. s. m. (ét.ital., cuffîa. coiffe).
Ancienne coiffure à .l'usage des femmes du
ïjeupIe.U la battit et lui arracha son escoffîon.
(Acad.) D'abord leurs esco/p.ons ont volé sur la
place. (Mol.) Ce mot est encore en usage dans le
midi de la France.
* ESCOGRIFFE, s. m. (de la réunion des
mots français escot, bâton, et griffe). Nom qu'on
applique aune personne qui prend hardiment,
sans demander. Un escogriffe. Un tour d'esco-
griffe.
— Pop. et fam. Se dit d'un homme de grande
taille, effronté et mal bâti. C'est un grand esco-
griffe. Allez, vous devriez envoyer promener
tous ces gens-Iàavec leurs fariboIes,et surtout
ce grand escogriffe de maître d'armes,qui rem-
plit de poudre tout mon ménage. (Molière.) Ils
sont deux ou trois grands escogriffes et autant
de valets;ce ne sont pas des hommes, cesont
des diables. (Dancourt.) Je trouvai le grand
escogriffe bleu de la veille, perché comme un
ara sur le perron. (A. Daudet.)
ESCOME. S. m. Mar. Sorte de grosse che-
ville de bois.
ESCOMl'EXS.s. m. Ichtyol. Nom vulgaire
de la scorpènc pourceau sur les maichés de
Marseille et des ports de la Méditerranée.
ESCOMPTABLE, adj. (pr ess-kon-table).
Qui peut être escompté.
* ESCOMPTE, s. m. (pi. ess'konte; rad,
compte). Uemisc, retenue faite prir le créancier,
perto â laquelle il se soumet pour loucher un
payement avant i'èohéanr-e ou le terme Qxépar
l'usage. Faire l'escompte. Prenrlre tant pour 1 es-
compte. L'avance que fait \m banquier qui
prend un effet et en paye le montant par an-
ticipation, moyennant un certain bénéfice,
constitue l'opération qu'on appelle escompte.
(Paris.)
— Arithm. comm. Escompte en dedans. Es-
compte qui se prend en calculant quelle est la
somme qu'il faudrait placer au jour de l'opé-
ration, pour quelle produisît â l'échéance le
total porté au billet qu'on escompte. || £<-
compte en dehors. Celui qui se prend en calcu-
lant les intérêts de la somme portée au billet,
pendant le temps qui reste à courir, et en les
reiranchàni de celle somme \\ Règle d'escompte.
Régie au moyen de laquelle on trouve la so-
lution des opérations relatives â l'escompte.
— Banq. Payement d'un effet avant l'échéan-
ce, moycimant une prime convenue. î| La prime
elle-même. || Taux de l'escompte. Quoiilé varia^
ble du prix de la remise ou escompte.
— Comptoir d'escompte, ban'/ue d'escompte,
caisse d'escompte. Nom d'établissements créés
pour escompter les effets de commerce.
— Bouts. Faire un escompte. Payer intégra-
lement, avant l'échéance, une valeur achetée
â terme, et se la faire livrer.
ESCOMPTÉ, ÉE. part. pass. du v Escomp-
ter. S'empl. adjectiv. Somme escomptée. Ar-
gent escompté. Billets escomptés. Lettre de
change escomptée.
— Fig. Dont on use par avance. Des plaisirs
escomptés.
* ESCO.M PTER. V. a. !■■» conj. (pr. esskon-
te). Faire lescompte. le calculer, le déduire.
Quand un banquier paye une lettre de change
avant réchéance,il escompte rintérêtdu temps.
(Acad.)
— Payer à quelqu'un avant l'échéance le
montant d'un effet, moyennant un escompte.
Escompter un effet, une lettre de change, un
billet.
— Absol
A lorce d'encaisser, de compter, A' escompter ,
Tu pourras par\-eDir à te faire écouler (DCFitKSNY )
— Fig. Se dit quelquefois pour Dépenser,
consumer rapidement et prématurément. Es-
compter sa jeunesse. Escompter la vie.
Passer ses jours en liberté.
C'est, en terme de banque, escoinp/er sa jeunesse
(Pan^hd.)
— Bours. Exiger la livraison immédiate d'un
tilre qui a été acheté à terme, et que l'on paye
intégralement.
— s'escompter, v. pron. Être escompté.
— ■ Fig. Être employé d" avance.
— Se donner mutuellement par avance ce
que l'on s'était promis dans l'avenir.
* ESCOMPTEUR, s. m. (pr. ess-kon-teur;
rad. escompter). Comm. Homme qui fait l'es-
compte.
— Adjectiv. Banquier escompteur.
ESCOXCE. s. f. (du latin abscondere, ca-
cher). Sorte de bougeoir dont la flamme était
cachée comme celle d'une lanterne. Vieux mot.
ESCOXCERIE. S. f. (et. lat., ex. de ; conào.
je cache). Action de cacher les preuves d'un
procès. Soustraction de pièces dans une af-
faire légale. Vieux et inusité.
* ESCOPE. s. f. V. ÉCOPE.
ESCOPERCHE. s. f. V. écoperche.
* ESCOPETTE. s. f. (et. ital.. schioppetlo.
même signif.). Art milit. Arme â feu, sorte de
carabine que l'on portaitordinairement en ban-
doulière. La milice sainte sort des monastères
de l'Espagne, la croix dans une main, Vcsco-
pette dans l'autre ; elle retrouve dans les mos-
quées l'âme guerrière de Mahomet. (E.Quinct )
— Escopettea,élé syn. d'Escopettier, comme
lance l'était de Lancier. On disait également :
Il s'est avancé à la tète de cent escopettes ou
escopettiers.
— Barbe à l'escopet/e. Barbe à la mode des
escopettiers, qui laissaient croître leur barbe
et leurs moustaches d'une certaine façon.
— Petite écope pour jeter l'eau.
* ESCOPETTERIE. s. f. Salve, décharge
de plusieurs escopettes. Une terrible escopel-
tcrie. Un grand bruit d'escopetterie annon, i
l'arrivée du gouverneur. (Trév.)
— Fig. Coulon avait dit à l'oreille de Mou
sieur -nie Vescopetteriedcs enquêtes ne seia;;
pas moins forte. (De Retz.)
ESCOPETTIER. s. m. Hist. milit. Soldait
armé d'une escopette.
ESCOR. s. m. Jeux d'enfants. Avance que
le poursuivant donne au poursuivi dans une
course. V. escart.
* ESCORTE, s. f. (de l'ilal. *cor/ff, dérivé
du lat excorrigere, diriger). Troupe armée qui
accompagne un convoi, des bagages, une per-
sonne, pour les proléger, les défendre contre
toute atlaqite Bonne, forte, redoutable escort'-
Faible escorte. Donner, attaquer, battre une f -
COI te. Servir d'escorte. Pour assurer ma fmt
ai je ici dés escortes ? (Corn.)
— Escorte d'honneur. Troupe de soldats ou
du citoyens armés qui accompagne le souve-
di6-2
ESCO
rain, les membres de sa famille, etc., ou louto
autre peisonne ju,'ëe digne de cet honneui-, i
l'entrée, a la sortie, ou même d.«ns l'intérieur
d'une ville. Escorte brillante On lui improvisa
une escorte.
— Faire escorte, servir d'escorle. Accompa-
gner F.iiiv escorte a un ami jusqu'à sa demeu-
re. Il S'applique quelquefois à des gens non
armés et même â une seule personne qui en
accompagne une avitre.
— Se dit de ceux qui, par la nature de letirs
ronclions,accompagnent partout un souverain,
un grand dignitaire, etc.
J'entends frapper à la porte.
J'oavre, bon Uieii ! c'était lui,
Suid il nne iail>le ricarU. (BËftANGSR.)
— Siiiis f escorte de. Escorté par. Il partit
sous l'escorte de cinq cavaliers.
— Fig Bientôt l'ambition et toute son ei-
corte. (Boil.) Les dieux sont une bonne escorte
pour ceux qui s'y contient. (Fén.)
— Art inilit. Escorte Je coiii'ot. Dètacliemcnl
mis, en vertu d'un ordre de route, sous un clief
spécial, accompagné du numbre nécessaire
d officiers
—Mar.Ensemble des vaisseaux de guerre qui
accompagnent des bâtiments de transport, dtis
navires marchands, pour les proléger, les dé-
fendre ou les surveiller pendant leur traver-
sée.
ESCORTÉ. ÉE. part. pass. du v Escorter.
S'empl. adjcctiv. Carloman partit pour llotnc
magntliquement escorté. (Anquet.)
— Parextens.Les planètes sont escortées de
leurs satellites. (L. Figuier.)
— Fig.
* ESCORTEIt. v.a. !'• conj.(rad.«ior/c;-
Accompagner pour guider, protéger ou déten-
dre. Le corps de cavalerie qui escortait le con-
voi.
— Escorter quelqu'un. Faire escorte, servir
d'escorte. Accompagner quelqu'un d'un lieu à
un autre, dans la crainte qu'il ne lui arrive
quelque malbeur, quelque acciilent, ou simple-
ment dans le but de retarder la séparation. Je
vous rscor/^rai jusque chez vous. ^Acad.)
— Fig. Le mérite est un sot si l'argent ne
Vc'^corte. (Gresset.)
-;- Se faire escorter. Payer des gens qui vous
accompagnent pour vous protéger contre quoi-
que danger qu'on peut prévoir.
— Syn. coinp. ESCORTER, accompagner. V.
ACCOMPAGNER.
ESCOT. s. m. Comm. Sorte d'éloUe de laine.
— -Mar. Angle le plus bas de la voile latitic
qui est triangulaire.
— Techn.Nom donné auxmorceaui encore
adhérents que chaque bloc d'ardoise laisse à
son banc en se séparant du sol.
ESCOT.\RD. s. m Mar. Palier de l'écou-
tille.
ESCOTI\. s. m. Mar. Ancien nom des écou-
tes des huniers.
* ESCOU.\DE. s. f. (pr è-skou-ttde; cor-
ruption du mot escadre). Art milit. Petite frac-
tion d'une compagnie d'infanterie ou de cava-
lerie sous les ordres d'un caporal ou d'un bri-
gadier. D'après la nouvelle organisation, sur
le pied de paix, chaque compagnie contient huit
escouades; sur le pied de guerre, elle en con-
tient seize. Autrefois les escouades de cavale-
rie s'appelaient Brigades. (Acad.) L'escadre
autrefois avait un caractère administratif et
lactique, mais actuellement Vescouade n'a plus
rien de tactique. (Bardin.) En garnison, une es-
couade est quelquefois une chambrée de sol-
dats, quelqtiefois une portion d'une chambrée.
L'assiette du logement a lieu pai- tf5C0/wrf«.(ld.)
— Escouade lirisêe- Escouade formée de sol-
dats de plusieurs régiments-
— Contrôle d'escouade. Feuille dont les four-
riers font usage en route pour délivrer par es-
couades les billets de logement des compa-
gnies.
— Par anal. Troupe de gens dirigés par un
surveillant. Escouade d'ouvriers.
— Petite réunion. Une joyeuse escouade de
collégiens venait de s'installer sur la prome-
nade.
— Mar. Section délachéc d'une compagnie,
pour les besoins éventuels du service. j| Section
de vingt-cinq élèves à l'École navale.
ESCOUADIEU.s.m.^rad.Mcorarfe). Celui
qui, dans les ateliers nationaux, en 1818, com-
mandait à onze hommes
ESCOUB.ARDE s. f. Bot. Espèce de cham-
pignon bon â manger.
ESCOUBLE.4U V. SODRDIS.
ESCtMJDE. s. f Techn. Instrument de car-
rier employé pour les pierres tendres.
ESCOUE s f Mar. Terme qui servait à dé-
signer les grandes liaisons d'une galère.
ESCOUrE s. f. (rad. rscope). Chaufourn.
Pelle de fer dont on se sert dans les fuurs â
chaux. Elle est arrondie du coté du tranchant,
et en pointe dans le milieu.
ESCOL'IIGÉ, ÉE. part. pass. du v. Escour-
ger. S'empl. atljectiv. Garçon escourgé.
* eSCOURGÉE s. f. (et. lai., prêt. es:co-
r«iii».cuir;.Fouetqui est fait de plusteurs cour-
roies de cuir. Fouetlcravec desescourgées. On
épousselte les tapisseries avec des escourgées
ESCR
— Fam. Se disait des coups donnésavec celte
espèce de fouet. Il reyiit une bonne escourgée.
Tel tutelle avait convié à son lit à coups des-
couryêe. (Montaigne.)
♦ESCOURGEON. s. m. (diibas-lat scario).
Bol. Espèce d'orge liàlive qu'on fait ordinairo
mcnl manger en vert aux chevaux. || Ancien
nom du hotiblon.
— Se disait autrcfoisd'unepetiteescourgée,
li'un petit fouet
— Techn. La nièrede cuir servant de lien pour
un Ueau.
ESCOURGER. v. a. {"conj (et., V. ESCOUH-
GÉE) Fouetter.
ESCOURRE.s.m.Mar. A rebours. IJ&ieM-
courre. Coinuiandement lorsqu'on veut que les
ramettrs voguent â rebours et reviennent sur
leur sillage
ESCOUSS.AGE. s. m. Techn. Retirement
Se dit en parlant des faïences communes.
* ESCOUSSE. s. f. (et. lai., excussus, part,
p.iss. Àeexeutere. secouer, agiter). Course iju'on
prend de quelque distance pour s'élancer, sau-
ter avec plus de légèreté. Prendre son escousse.
Familier et peu usité.
— Fig. Ne prenez pasde si loin \o\.ve escousse
pour être en peine: ne donnez pas à votre ima-
gination la liberté de vous inquiéter. (M"" de
Sévigné.)
ESCOUSSOIR.s. m. (et lat., excussus, se-
coue). Techn. Machine dont on se sert pour sé-
parer la niasse de la tige du chanvre.
ESCOUTE. s. f. Arg. Oreille.
ESCOUTOUX.Géogr. Village du cant elde
l'arr. de Thiets (Puy-de-Dôme) ;:2,000 hab.
ESCR.ACIIE. s. m. Arg. Passeport. |1 Escra-
che tarte. Passeport falsifié:
ESCR.ACIIER. V. a. l'" conj Arg. Deman-
der le passeport ii quelqu'un. || Montrer ses pa-
piers, son passeport.
ESCR.*.\lURES.s.f.pl.(rad.e'(;re»Jfi'). Verr.
Impitrelés qui Iloltenl à la surface du verre en
fttsion.
ESCRÉI'É. ÉE. part. pass. du v. Escréper.
S'empl. adjecliv. Soie escrépée.
ESCRÉI'ER. V. a. 1" conj. Techn. Éventer
la soie teinle en bleu pour la déverser.
— s'escréper. v. pron. Être escrépè.
* ESCRI.MÊ. s. f. (radie, escrimer). Art de
faire des artnes, exercice par lequel on apprend
a se battre à l'èpèe ou au sabre. Maître cl'escri-
me. Salle d'escrime. Tours il'escfinie On dit
plus communément aujourd'hui maître dor-
mes, salle d'armes; mais, en parlant des pro-
cédés de l'art, on dit toujours coup d'escnmc,
tour d'escrime. A ne considérer l'escrime qite
comme exercice, il n'en est pas de plus con-
venable aux jeunes gens et de plus complet.
Vescrime faitagircontinuelleinenl le cerveau ",
toutes les facultés sont en jeu. i,Barré.)L'art de
l'escrime^ bien que perfectionné par l'observa-
tion, est attjourd'hui moins généralement ré-
pandu, moins cultivé, à Paris mètne ; il se perd
tout à fait en province. (Id.) Il a appris et il
répète, depuis son enfance, Ve.wrtme de ces
coups de sabre, qtt'il s'est accoutumé à consi-
dérer comme sa Dn piochaine. (P. de Saint-
Victor )
— Fig. Cet avaricieux, quand il était ques-
tion d'aller chez lui, savait des détours à'es-
crime pour se sauver. (Tabouret) Sa vie est
un combat, son commerce une escrime. (Del.)
.Mais, encore une fois, qui sait si celte alluic
oblique ne tut pas Vescrime nécessaire des lut-
tes compliquées qu'il eut à subir'? (P. de St-
Viclor )
Dans les combats d'eâprit fameux maître d'fscrfme.
Enseigne-moi, Molière, oii m trouves la rime. (BOIL.)
Vous leur avez lait voir un coup d'escrime
Qui dans le cœur leur donne un coup d'estoc
(Vo.
— Résolution dont on s'est armé d'avance
contre un malheur. En ce sens, Montaigne a
dit ; H n'y a si belle e.\crime qui ne se perde
quand on envient là (à la mort .
— Prov. Être hors d'escrime. Être troublé, et
ne savoir plus comment se défendre |,Fam. Élre
à bout de raisons.
* ESCRI.MER. v. n. l"conj.{èt. ital.,«i;/ier-
mire, dérivé de l'anc haut-allem. skirm, bou-
clier). S'exercer â faire des armes avec tics
fleurets, a se battre à l'épée ou au sabre. A qui
wirjmerajf etàquilulterait le mieu.x. (Racine.)
— Se battre corps à corps.
— Fam. Agiter un objet qu'on tient à la
main, comme on ferait d'un fleuret. Escrimer
avec un manche à balai.
— Fig. et fam Disputer l'un contre l'autre
sur quelque matière d'érudition, de .science.
11 y a plaisir â voir ces savants escrimer l'un
contre l'autre.
— s'escrimer. V. pron. Se battre au fleuret,
à l'épée ou au sabre. Ils s'arrêtèrent sur l'em-
placement d'un jeu de boules.qui leur partit un
terrain très propre à s'escrimer commodément.
(Gérard de Nerval.)
— Par exlens Se battre avec n'importe quel
objet.
Le cliat était sourenl agacé par l'oiseau ;
L'un s'e^nmaïf du bec, l'autre jouait des pattes.
(La yosvMSC.)
— Sedonnerde lapeine, s'appliquer, se fati-
guera faire ce qui présente des dilVtiMil tés. Deitx
manœuvres s'e.vcr/jHU/(TH^stir une pompe pour
tirer l'eau d'une cave. (E. About.)
ESCU
— S'escrimer de quelque chose. Savoir faire
quelque chose, mais non sans queltjue embar-
ras. Il joue du violon, il s'en escrime. Je fais
des vers, je m'en escrime quelquefois. || Em-
ployer une chose, s'en servir sans réflexion,
sans jugement. Ce mot esl la cheville ordi-
naire des vieux poêles français; surtout Du
Bellay s'en esl fort escrimé. (Malherbe.)
— S'escrimer des pieds et des mains. Faire
tous ses efforts pour grimper en quelque en-
droit à l'aide dus pieds et des mains |1 ^e dit
aussi ligurément pour Faire tous ses efforts
pour parvenir à quelque chose
— Prov. S'escrimer contre la mer avec une épée
de bois. Ramerauxgalercs.il S'escrimer des ma-
ihoires Man^^er avec appétit || Avoir où s'es-
frimer. Avoirquelque chose surquoi Ton peut
faire tomber sa colère.
* ESCRIMEUR, s. m. Celui qui entend l'art
d'escrimer. Escrimeur.s à outrance. Il y aplai--
sir â voir faire des armes à deux bons escri-
meurs (Acad.) L'un fut bon chevalier, l'autre
bon escrimeur, (Ronsard.) EnQu, il était adroit
escrimeur et i-xceWent cavalier. (Mérimée.)
— Fig. Brutus est un escrimeur de philoso-
phie qui oublie seslei;ons et perd sa science
sur le pré. (Balzac.)
* ESCROC, s. m. (pr. è-skro ; et. ital., scroc-
co. même signif., de l'anc. haul-allem. scurgo.
coquin). Fripon, fourbe, homme impudent qui
a coutume de tirer quelque chose des gens par
fourberie, par artifî'^e. C'est un escroc, un vil
escroc. A femmeavare, galant wtTOf.(I.a Font.)
De toutes les entreprises qu'elle pouvait for-
mer, celle-Ia me paraissait la moins ruineuse ,
j'y envisageais une occupation continuelle qui
la garantirait des mauvaises affaires et des es-
crocs. (J.-J. Rouss.)
— Fig On dit d'unauleurqui intrigue pour
se faire un nom, que c'est un eserocde réputa-
tion, etc.
— Au féminin. Il me semble que vous me
prenez pour une escroc. (M™ de Sévigné.)
ESCROQUÉ, ÉE. part. pass. du v. Escro-
quer. S'empl. adjecliv. Bien escroqué. Somme
escroquée.
— Victime d'une escroquerie. Homme es-
croqué par un fripon.
* ESCROQUER, v. a. l"conj. (rad. eacroc).
Tirer quelque chose d'une personne par four-
berie, par artifice. Il escroqua tellesomme sous
prétexte de l'emprunter.
— Par extens. Dérober adroitement. Escro-
quer une montre, un cheval. Il a escroqué les
diamants de sa femme, et avec le produit entre-
tient une femme de chambre d'icelle. (Méri-
mée.)
Aussitôt fait que i)il : Raton, avec sa fiaUc,
D'une manière délicate,
Ëcarleuii peu la cendre et retire les doigts.
Puis les reporte à plusieurs fois.
Tire un marron, puis deux, et puis trois en escroque.
{La Font-UNE.)
— Fig. Il est si aisé d^escroquer des appro-
bations, qu'elles ne doivent pas faire une au-
torité. (M™" de Sévigné.)
— Escroquer un dîner. Se dît d'un parasite
qui prend part à un dîner auquel on ne la pas
prié.
— Escroquer prend quelquefois pour régime
le nom de la personne qui est trompée de cette
manière. Il escroque les marchands.
— Absol. // escroifue partout où il peut, tant
qu'ilpeut. II trompe ou vole partout.
— s'escroquer, v. pron. litre escroqué. L'ar-
gent s'escroque facilement.
— Se faire de mutuelles escroqueries. Dans
le partage, ces coquins cherchaient à s'escro-
quer leur argent.
* ESCROQUERIE, s. f.Action d'escroquer.
Petite, grande, infâme escroquerie. L'escroque-
rie est un délit dont te caractère est en quelque
sorte dans le vague, qui se compose de faits sou-
vent indéterminés, et dont la moralité ne s'ap-
précie jamaissans difficulté. (Dubard.)
*ESCROQUEUR,EUSE.S.Celui,cellequi
escroque. Xe s'emploie gtière qu'avec un com-
plément ou régime. C'est un escroqueur d'ar-
gent.
ESCUALDU.XAC. adj. et s. m. Linguist.
Nom que se donnent dans leur propre langue
les populations du midi de la France et du
nord de l'Espagne que nous appelons Basques.
ESCUAR.-V.s.m Linguist Langue des peu-
ples basques ou gascons. L'escuara, qui pa-
rait avoir été l'idiome des anciens Ibères, ne
se rattache â aucune langue connue.
ESCUBAC. s. m. Syn. de scusac.
ESCUDARDE s. f. Bot. Espèce de cham-
pignon.
ESCUDE. s. f. Bot. Ancien nora du coty-
lédon.
ESCUDO, s. m. (mot espagnol signif. écu).
Métvol. Pièce de monnaie de divers pays. Sa
valeur est . en Espagne, de 2 fr 59; au Chili,
de 9 fr. 45; aux iles Philippines et au Mexi-
que, de 10 fr. 18.
ESCUISSÉ, ÉE. pari. pass. du v. Escuis-
ser. S'empl- adjecliv. Bois escuissé.
ESCUISSER. v. a. l*^* conj. Sylvie. Se dit
des bois taillis que l'on éclate en les abattant.
ESCULACÉ, ÉE. adj. Bot. Qui ra-sembic
à Fescule. |j escclacêes. s. f. pi. Division de la
ESGO
famille des sapindacées ayant pour type le
genre escule.
* ESCUL APE. s. m {A'Esculape. n. myth).
Médecin L'Esculjpe du village. Notre Ésctr-
lape.
— Par extens. Le cuisinier de génie est
VEsculape de la digestion. (Raspail.)
— Aslron Constellation du Serpentaire, ou
d'Ophiuclius
— Erpét. Espèce de couleuvre.
ESCULAPE. Myth. Dieu de la médecine,
fils d'Apollon etdeCoronis. Apollon conQa son
éducation au centaure Ctiiron, qui lui donna la
connaissance parfaite des simples. Jupiter le
fotidroyasurla demande de Pluton, pouravoir
r(!SsuscitéHippolyte. On l'adorait sous la foinic
d'ttnserpent, parliculièrementàÉpidaure. Les
Grecs l'appelaient Asclépios.
— Iconol. On représente Esculape avec une
ix>uleuvreà la main ou autour du bi'as;un coq
est auprès de Itti.
— L'art d'Escnlape. La médecine.
ESCL'L.APIES. s. f. pi. Anliq. rom. Fêtes
célébrées â Rome en l'honneur d'Esculape.
ESCl'LATE. s. m Chim. Sel produit parla
combinaison de l'acide esculique avec une
base.
ESCULE. s. m. (et. lat., «.'(•»/«*, chêne). Bot.
Genre de la famille des esculacees, arbre indi-
gène dans l'Asie Mineure, et connu sous le nora
très impropre de marronnier d'Inde. \\ Espèce
de chêne â glands comestibles des Aticiens.
ESCl'LEXCE. s. f. (et. lat., rsculentia, de
f jca, alitnent). Quaiilé sapide de ce qui est bon
â manger. Chaque substance a son apogée d'M-
culence, quelques-unes y sont déjà parvenues
avant leur entier développement. ^Brill.-Sav.)
ESCL'LE\T.EXTE.adj.ig. :rad. lat.,Mf«,
aliment, nourriture). Didact. Qui est propre a.
être mangé, à servir de nourriture. Le goût est
un sens par lequel nous apprécions toti t ce qui
est sapide ou esculent. (Brill.-Sav.)
ESCULÉTINE. s. f. Chim. Produit obtenu
en chauffant l'esculine avec de leau addition-
née d'acide sulfurique.
ESCl'LI.N'E. s. m. (du lat. seseulus, chêne,
marronnier). Chim. Substance alcaline qtt'on
trouve dans l'écorce du marronnier d'Inde.
ESCULIQUE. adj. m (rad. esculine). Chim.
Se dit d'un acide contenu dans le marron
d'Inde.
ESCULO-T.AXXIQUE. adj Chim. Se dit
d'un acitlequi existe dans le marronnier d'Inde.
ESCU.tlEL. s. m. Bot. Syn. de codlemf.u.e.
ESCUPIR V. n. 2" conj. Saliver, arracher
dtt bout des lèvres Vieux mot.
ESCURIAL (L'). Géogr. Petite ville d'Es-
pagne, prov. lie Ségovie, a lOkil. N.-O.deMa-
dridjSUrleversanlS. duGuadarrama;3,0OOh.
On y voit le fameux chàteatt de Saiji/lanrfii/
de l'Escurial.toadé par Philippe Il.en mémoire
de la bauille de Saint-Qttentin. livrée le jour
de la fête de saint Laurent, en 1557. Ce monu-
ment, à la fois palais, éjlise et couvent, a la
forme d'un gril.
ESCURIEU. s. m. Ancienne forme du mot
ËCCREl'IL.
ESCUROLLES. Géogr. Ch.-I. de cant. de
l'arr. de Gannat (Allier); 1,100 hab.
ESDR.AS. Scribe ou docteur de la loi chez
les Juifs,obtint du roi Arlaxerxès Longue-Main
la permission de ramener dans leur pays les
Hébreux captifs qui n'avaient pas suivi Zoro-
babel, i67 av. J.-C. Il nous reste 4 livres sous
le nom d'Esdrm : lesdeux premiers seuls sont
canonique .les deuxdernierssontapocrypbes.
ÉSÉCHIÊLIXE. s. f. Infus. V. ÉzÉcmÈ-
U.NE.
ÉSEILLE.s. f. (pron. ésèlte.ll mouill.; et.,
préf. es, et a;il). Vitic. Chacun des bouigcons
qui naissent il'un sarment de vigne taillé à
deux yeux.
ÉSEXBECKIE. s. f. (d'Éseiiieci, nom pr.).
Bot. Genre de diosmées psilocarpées des con-
trées tropicales de l'Amérique. || Syn. de Ci-
ROVAGLIE .
ÉSENBECKIXE.s. f. Chim. Alcali extrait
d'une espèce d'ésenbeckie.
ESÈltE. s. f. Bot. Syn. de drosére. On dit
aussi fere de Calaliar.
ÉSÉRIXE. s. f. Chim. Alcaloïde cristallisa-
ble nettlralisant les acides que l'on exU-ait de
la fève de Calabar.
ÉSEXUEL, ELLE. adj. 2 g.(pr.<:'-c<;'-Jf «-«'.■
du préfixe priv. e, et du lat. 4f.cu.v,soxe). Hisl.
nat. Qui n'a pas de sexe.
— Bot. Syn. d'AGAHE.
ESFOIRÉ, ÉE. adj Sans vigueur, lâche.
Le périgourdin esl un langage brodé, traînant,
esfoiré. (Montaigne.)
ESGALIVÉ, ÉE. part. pass. du v. Esgali-
ver. S'empl. adjectiv. Soie esgalivee.
ESGALIVER. v. a. 1" conj. Teint. Tordre
fréquemment et lègérenienl la soie teinte.
— s'ESGALiVER. V. prou. Être csgalivé.
ESG.AXARER. V. a. l'« conj. Arg. Rire.
ESG.ARD. S m. Arg. S'cmplote iLans celle
seule expression : Faire l'esgard. c'est â-due
Déioberâ des complices une parlie du pioduit
d'un vol.
ESGOCR. adj. Arg. Perdu
ESOT
ESGOrUDE on KSGOURVE.
Iroilic.
ESPA
f. Arg.
ESGOUVKKXK. s. f. Aig. Oreille.
ESlIRIlltÊ, ÉK.part. pass.tlu v.Ksliorbcr
ESIIKUBKII. V. a. l'" conj. (ra<lic. herbe),
Aiîi'ic. Kiilcver les mauvaises herbes, débar-
rasser des herbes en gënépal. Esherber une
planche île lé^'umes.
ESHERBOIR.s.in.(rai. esherher). Tocbn.
Sorte de grande tenaille dont les deux mors sonl
plats et larges.
ESliXAou ESHXE.s. f. (pr. ess-naouess-
iie). Enlom. Gonredenévroplëresde la famille
des libL'lluline^^éLabli pour «ne vingtaine d'es-
pèces qui vivent dans les marais. On les nom-
me vul,'airi;nient ttemniseUes.
* E-si-Ml. (pr. é-ci-mi). Ancien terme de
musiqiK.' par lequel on désignait le ton de mi
ou m'-di.uilc.
ESJAKKRTER. v.a. l'oconj.Crad./an-tf/).
Couper les jarrets. Le coquin se tenait caché
et prêt à esjarreter la monture du voyageur.
ESJOUISSAXCE. s. f. (rad. jouissance).
Satisfaction. La plus expresse marque de sa-
gesse, c'est une eajonissance constante. (Mon-
taigne.) Vieux mot.
ESKIMAUou ESKIMOS. Linguist. V. es-
quimau.
ESKI-SCHEnER.Gêogr. Ville de la Tur-
quie d"Asie,à 40 kil.N.de Kutahi.'h. Eauxthcr-
males. Huines de l'ancienne Donjlée. Les pre-
miers croisés y gagnèrent une grande viclûire
sur Kilidge-Arslan, sultan de Uoum.
ESLINGUE. s. f. Ane. art mllit. Sorte de
fronde. || Sorte d'arbalète.
ESLIXGUEUR. S. m. Ane. art mîlit. Hom-
me d'armes qui se servait de l'eslingiie.
ESMARCHIE. s. f. Bot. Syn. de cêraiste.
ESMARKITE. S. f. Miner. Variété d'anor-
Ihite.
ESMÉXARD (Joseph-Alphonsei. Né à Pé-
lissanne en Provence, 1709-1811, proscrit com-
me royaliste après le 10 août 1792, exilé au 18
fructidor, consul de France à Saint Thomas,
censeur des théâtres, membre de l'Institut, a
été un versificateurfaci-ede l'école de Delille.
On lui doit le poèmede /a JVaii(.9a//0H et les pa-
roles de deux opéras, 7Vaya« et JFfrHfl/irf Corlez.
ESMILIÉ, ÉE. part. pass. du v. Esmilier,
S'enipl. adjectiv. Moellons esmiliés.
ESMILIER. V. a. Uoconj.Techn. Équarrir
des moellons avec un marteau et piquer leurs
parements.
— s'eshilier. V. pron. Être esmiliê.
ES\ARD. s. m. Pêch, Ligne qui est atta-
chée à la tète d'un filet et qui tient à une
grosse flotte de liège.
ESXEH. Géogr. Ville de la Haute Egypte,
sur la rive gauche du Nil, à il kil. S. de Thè-
bes;anc. La/opo/rv ; 5.000 hab Fabrique de
châles et d elones de coton hieu très Unes. Da-
vout y battit les Mamelucks en 1799.
ESXÈQUEou ESXÈKK s. m.Mar.Navire
à voiles et â rames du xii" siècle.
ESXEUX. Géogr. Bourg de la prov. et à
18 kil. de Liège (Belgique) ; 2,100 hab.
ÉSOCES.s.m. pi. Ichtyol. Famille de pois-
sons malacoptérygiens abdominaux qui a pour
type le genre ésox.
ÉSOCIIE. S. f. (et. gr., ttî, dans \ ô'yxo;, tu-
meur^. Medec. Tumeurquise développe en de-
dans de l'anus.
É^OCIOE. adj. Ichtyol. Syn. d'ÉsociEN.
ÉSOCIEX, EXXE. adj. 2 g. (et. lat., esox,
brochet). Qui ressemble à un brochet.
ÉSODERME.s. m.(él.gr., eto», en dedans ;
Jtftta, peau). Enlom. Cuticule fibreuse qui re-
vêt en dedans l'enveloppe extérieure du corps
des insectes.
ÉSOX. Roi d'Iolcos, père de Jason, fut dé-
trône par son frère Pélias, rétabli par son lîls
et rajeuni dans sa vieillesse par Medée.
ÉSO-XARTIIEX. s. m. (et. gr., t'rTu,en de-
dans; fr. narthex]. Archit. Narthex intérieur.
ÉSOXIDE. Mylh.gr. Jason, filsd'Éson.
* ÉSOPE, s. m. (d'^.ïo;je, célèbre fabuliste
grec). Fam. Homme bossu, contrefait. C est un
Ésope.
ÉSOPE. Fabuliste grec, peut-être ne en
Phrygie, à Amorium, 620-560 av. J. C.psclav.',
affranchi protégé par Cresus, eut une vie iVirt
peu connue, racontée par le muine byzantin
Planude, dont la biographie est pk-ine d».' pué-
rilités. Il n"a pas invent.; la fable, mais sest
distingué par la simplicité desiïs récits et l'â-
propos de ses moralités. Les Ffl/'/f*que nous
avons sous son nom lui appartiennent par la
donnée, mais leur prose est d'une époque bien
postérieure.
— ÉSOPE ou asopus.Acteur tragique romain,
rival de Uoscius, ami de Gicéron, qui admirait
et étudiait sesgestes. Il était le favori du peu-
ple et amassa une fortune immense.
ÉSOIMQUE. adj. 2 g. Philol. Qui est d'É-
sope. Se dit du genre de fables attribué â
Ésope. Fables ésopiques.
ÉSOREILLADE. s. m. (et. fr.,c.ç. préf. sé-
parât. ; oreille). Ane. législ. Peine qui consis-
tait à couper les oreilles au condamné.
* ÉSOTÉRIQL'E. adj. "2 g. rét. gr., I«,t£9i-
x>i,-, Intérieur). Philos. Se dit de la doctrine se-
crète réservée aux initiés dans l'école de Py-
thagoie. Il est opposé a exolcripie L*ensei;,'nc-
mont dos frères de la Hose-croix était aussi
c.sott:nffttf. (De IteitTonber;,'.)
ÉSOTKItlSMi:, ^ Ml ',:<] .'sn/n/./iif':.\'h]-
lO.S. Eli^rlj,M,..|. |,; :, I,,. - .1 Mlf -l^rlc,,,. ^.■.
Crélt! r.MlIlnui, I ; ■ ■ , ■ ::,■ ni ., ,!-■, .-.Ilili.'^.
ÉSOUCIIi:.Ml,.\r..-.. 111. [\,v.c-i-iju-i:ln--iiiun;
vad. souche). Eaux et fur. V. EssoL'CUEUE^T.
ÉSOX. s. m.. Ichtyol. Nom scientifique du
brochet.
* ESPACE, s. m. .
sîgnilicat.). Étenduf Ar
cii'lle,depulsun point i'
pa.-
}''!iii(iii. même
lî' '1 ^uperti-
1 iMii. . (irand,
■ I [M.;.; vide,
l'ii.i.'i-rde l'es-
;: |ii"-qu'alors
comiMiini' -(■ Il Mil , i.i |..n- .111 I iiji' .l.insret f.v-
pace.fi. INI.", suopirs s exhai^iuMii plus librement
parmi cesveri^ers. (J.-J. Uouss.)Le lleuve d'A-
mur coule dans l'wjîat'^ de cinq cents lieues,
(lîuffon.)
— Fig. Pour être heureux, il faut peu chan-
ger de place et tenir peu d'espace. (La Font.)
Le tourbillon, qui est si violent pour tous, était
paisible pour eux, et donnait un grand espace
au plaisir d'un commerce si délicieux. (M""*» de
Sévigné.)
— Dans un sens abstrait, Élenduo inilrfînie.
Le temps et l'espacf, I.'-fiii- m Ii lui
V espace, en étendue, |.- i-uii. . i, l n . . i
deux modes ou m;in ,- .^ i . ; . i i
leurs parties ou fra-Hii-ns, - ,' i, . ~
présentes, soit â venir, sont in- ;i m ji- ~ i ,;,
tout. (Virey.) Le temps et 1' ^'
conditions indispensables, ali i i
lement à l'existence, maïs encui'. _t \.i _ ju^li -
vation de toute espèce d'èlres. (HumUert.)
— Absol. L'étendue qui embrasse l'univers;
l'ideequi reste après avoir fait abstraction par
la pensée de tous les corps, ou d'une partie
seulement des corps de l'univers. Il y a un mi-
lieu résistant dans les c.vpflr^.v célestes. (Virey.)
L'espace pur, étant partout également péné-
Irable, ne présente qu'une continuité sans fin.
(Id.) Dieu est le lieu des esprits, comme l'es-
pace e^l le lieu des corps. (Malebr.)
— Espaces imaghtaires. Espaces ciéês par
l'imagination, hors du monde réel, pour y pla-
cer des chimères. Il Fl^.Êlre. rnyaqer.se perdre
dans les espaces imaginaires. Se former di-s vi-
sions, se repaitre d'idées chimériques.Son es-
prit est toujours dans les espaces imaginaires.
— Regard perdu dwts l'espace. Regard qui ne
se fixe sur aucun objet.
— Se dit aussi de l'étendue du temps, de sa
durée. Dans l'espace de six jours. Dans un long
espace de temps. L'importance de la vie n'est
pas en {'espace, mais en l'usage. (Malh.) Dans
un espace de douze ans vous avez épuisé tous
les sentiments qui peuvent être èpars dans
une longue vie. (J.-J. Uouss.)
— Art miiit. Intervalle qui doit se trouver
entre les rangs, les files et les lignes des sol-
dats en bataille.
— Géom. Se dit de l'aire d'une figure ren-
fermée par des lignes droites ou courbes qui
la terminent. Espaces formés par l'ellipse, par
la parabole. || Gconiétrit dans l'espace, par op-
position à Géométrie plane. Partie qui traite
des corps et des lignes qui ne sont pas com-
plètement contenus dans un plan.
— Mécan. Ligne droite ou courbe que l'on
conçoit décrite par un point mobile dans son
mouvement.
— Philos. Idée d'espace. Selon l'école de Con-
dillac, Idée qui reste dans l'esprit après que
l'on a fait abstraction, par la pensée, de tous
les corps, ou seulement d'une partie détermi-
née des corps de l'univers sensible.
— Métall. Espace nuisihle. Partie d'un souf-
flet dont on ne peut chasser l'air,
— Mus. Intervalle blanc qui se trouve dans
la portée. Il y a quatre espaces dans les cinq
lignes, plus autant d'autres espaces que l'on
ajoute de lignes hors de la portée, soit en des-
sus, soit en dessous.
— Phys. En physique, on considère l'espace,
indépendamment de la matière ou dos corps.
Comme il faut limiter l'espace, au moins par
la penséc.on lui donne alors le nom d'étendue.
L'espace est donc le lieu indéfini ou se li-ou-
vent les i'orps,ct l'étendue est l'espace terminé
par la matière ou par des suppositions de li-
mites idéales.
— REM. GRAMU. Espocc sc disait autrefois
au féminin, genre qu'il a gardé comme terme
d'imprimerie. Il me montra une espace de lieu,
pour signifier quec'élait autantquil en pour-
rait en une telle espace. (Montaigne.)
— ESPACE, s. f. Imprim. Nom de petites piè-
ces de fonte, de même corps que le caractère
auquel elles appartiennent, mais plus bas.ses
que la lettre. On les met entre les mots pour
qu'ils apparaissent isolés dans l'impression,
et elles serventaussiàjuslifier les lignes. Met-
tre une espace entre deux mois. (Acad.)
ESPACÉ, ÉE. part. pass. du v. Espacer.
S'empl.adjectiv. Séparé par un intervalle. Des
colonnes bien espacées. Des lignes mal espa-
cées. Des goujats munis de frondes étaient es-
pacés sur les ailes. (G. Flaubert.)
— Espacé deMs suivaient des lignes de mai-
sons brisées, espacées de jardins. (De Gonc.)
— Séparé par un certain laps de temps.
Coups espacés.
ESPA
* ESPACEMEXT. s.m. frad. espacer,. H'. a-
lance entre un corps et un autre.
— Archit. Intervalle entre des choses espa-
cées. L'esp-acement des Kolives, des pieds-
droits, des colonnes.
— Hist. relig. Dans les couvents, et parti-
culièrement chez les chartreux, Endroit qui
sii t de promenade. L'espacement du cloître
— Imprim. Action d'espacer. Intervalle qu'on
laisse entre les mots ou les li/ncs. Espacement
régulier. L'irrégularité île l'espacement.
* ESPACER, v. a. !'■'* «-nnj. (rad. espace).
Le (■ l'i rii I - i till.- il.'\;ini ,/.(,, }ious espa-
çons .1 '■ ./'./. '// . .\'t I . '■■^l'u* '/nir^. -If. Han.L:êr
pluMi'ii ■ I !j .-i' . ■!■■ i.uMii ,1 1,11 -.. r ru trc elles
l'esp.*.;.; i.e. u^.>.iuc. Espacer d>:^ al bres, des
livres.
— Séparer par un certain intervalle de
temps. Esi*ai'er ses repas.
— Inipnhi M. ■ni- --Ml,.' il'- i :u' ■■ C -i^rr
Con\-<'ii.i I . ■ . ^. ; .1 ■ ■■! |i''. ■ ■ . 1. ■ ;. !■ II. ils
et 1,-^ l-'^'.^ ' ■ I ..■ ■ , . ■ ■■ I |.i,-
ESPA
1463
espa
I.L.-
Tt très mal. Celle partie de l'art typogra-
plni|iie est malheuieusenient trop négligée
aujourd'hui.
— Maronn. E-ipticer tant plein que vide. Mé-
nager entre les poteaux et les solives des es-
paces de même épaisseur que ces poteaux et
s 1 .1 \i:f,r. v. pron. Être espacé. De lar-
_- - h ! I ihitiis s'espuçaient ensuite dans des
I !.. (,. l'Iaulwrl. En^MU- ie.'.painieiil les
Ir-.-
oUCli(
,--'_■!; iriiieilt au
luillLU Je |julull>c= d.jlUîit.j,. ,,A. Il lUdet.)
— S'étendre sur un grand espace, en parlant
des troupes. Louis de Bade avait jeté un pont
de bateaux sur le Rhin à Hagenbach, et de là
s'était espacé en Alsace par corps séparés. {SI-
Simon.)
— Fig. .4u sortir du salut, Brissac lui conta
ce qu'il avait fait, non sans sVspaco' sur la
piété des dames de la cour. (St-Simon.)
ESI>AD.\. s. f. (él.esp., espada, épêel.Dar.s
les courses de taureaux, en Espagne, on donne
ce nom au toréador qui tue le taureau.
ESP.4DAGE. s. m. Techn. Action d'espa-
der.
ESPADE.s. f. (et. ital. ,.«;;«(/«. épée). Techn.
Sabre de bois à deux tranchants dont l'espa-
deur se sert pour battre le chanvre, le déga-
ger des chL-nuvoltes et l'affiner.
— i ,1. Mil qiii' l Mil iImiiik- au chanvre après
qu'il i I [, hi .\. iih I' INI i sur l'entaille du
chi'valii • I .111 Ir II cl i\ '■' l'i'spade jusqu'à ce
qu'il Suit .llll.-IVU.rht .llllllr.
ESI>.ADÉ, ÉE. part. pass. du v. Espader.
S'empl. adjectiv. Chanvre espadé.
ESP.ADER. V. a. 1" conj. Techn. Battre et
affiner le chanvre sur le chevalet, avec l'es-
pade.
— s'espader. v. pron. Être espadé.
ESPADEUIt.s. m. (rad. m/wi/cc . Techn.
Ouvrier qui nettoie et pare le chanvre avec
l'espade.
ESl'ADOLE. s. f. (dimin. d'e«p«(it'). Techn.
Instrument qui sert à battre la tUasse avant
de la passer au peigne.
* ESI'ADOX. s. Ml. (et. ital., .^pniUinr. fait
de spa.iu . <\'- ■ i.i iii Im '■{ lu/. ■ \" '■ .|ir..n
niait en nmniero i-le lance. i_Baid,J
— On a aussi donné ce nom à im sabre de
cavalerie long et droit.
— Escrim. Se dit du sabre dont on apprend
à se servir. Appi'endre l'i'spadon. Maître d'es-
padon. Il Demi-etipadon. Épee à la la[ne droite
et plate.
— Ichtyol. Grand poisson cartilagineux, du
gonie des squales, famille des scombéroidcs,
dont la mâchoire supérieure est armée d'un
os plat.
* ESI'ADOXNEU. V. n. 1" conj. Se servir
de l'espadon. 11 espadonno bien.
— Fig. Lutter, se débattre, s'escrimer.
ESPADONNElïR. s. m. (rad. espadoinii'r).
Tireur d'espadon. Escrime d'espadonncur,
ESP.*DOT ou ESPAUDOT. s. m. Pêch.
Sorte de crochet de fer Bxé a l'eitrémité d'un
bâton, et avec lequel on prend les poissons
restés au fond desécluses.
ESP.*DniI>LE. s.f.(dimin.dercsp.s;)flrto,
spart). Soulier de cordes que poi-tent les mon-
tagnards espagnols et français des Pyrénées.
— Arg. Chaussure, de quelque genre qu'elle
soit.
ESPAGNE. (Hispaiia. Uesperia. Iheriu).
Gcogr.fUal du S.-O. de IEurope,entrc3li"0'.3l)"
et 1.3" tl) 10" lat. N., et entre 1° »:&' long. E.
et 11" .50' W long. 0. Elle a pour bornes ■ au
N., le golfe de Gascogne, la Bidassoa, les Py-
rénées, qui la séparent de la France; à l'E.,
la Mtiditerranée, au S., la Méditerranée, le
détroit de Gibraltar et l'océan Atlantiiiuc ; à
ro., le Portugal et l'Ail intique. Elle a 50«,0fl6
kilomètres carrés de supi-rlicie, en y compre-
nant les Canaries. Elle (urnie un vaste qua-
drilatère massif; quatre chaines parallèles aux
eûtes soutiennent au centre le vaste plateau
des deux Castilles ; ce sont ; au N., les monts
Asluiirri- .1 n.uii.il.ri's;à l'E., les monts Ibé-
ricii~; Il -, I 1 -I I 11 Morena;àro.,deschai-
nc-ii iii- ' I il. -.[ ni séparent nettement l'Es-
pri-/n. lu I' iiu/ii <:c plateau est coupé de l'E.
à l'i). |. Il .1.1. I. liiir-s, la sierra Guadarrama
et I I I I .le; il se compose de plai-
ncs\i I. . h. i> s, stériles, sans eau, sans
arlii. ;. Il" pu ru m iras et miieias.
!)!• rii,. ] ... ...... Il |.i ii...i.i -.. .l.-iachc une
Chain.. .|.| \ Il ' .' I. I. .!. " insqu'aul
capsdii.v'.i .1 I .... ' ... : . ■• I... les Pyré-
nées jn.sipi .iu\ ' .ip.> i.nn/ .1 1...1 Iji la; au S.-
E.. tes sierras Nevada et do Itituda jusqu'à la
pointe de Tarifa; au S.-O., la sierra d'Aroche.
Ces montagnes ne sont pas généralement très
élevées, mais elles présentent presque partout
des crevasses, des défilés, des ravins imprati-
cables.C'est donc un pays favorable à la guerre
défensive, â la guerre de partisans, ;ui^x (/ne-
)-(//a», lescnlnn,iiiii..:iii 1... .1.1 |. Il 1.1 !:ii:. n. s;
c'est unobst.i. . .. i .i. .1 i i
Les cours d'- .'tii n. - ...i i i,. i. . \
facile et ne s..iii [11.. ' !, l.-p i.-ii. 1. - i lu
commerce; la plupart sont des tnrrenis dans
presque tout leur cours. Les principaux tribu-
taires de la Méditerranée sont : la Mouga, la
Fluvia, le Ter, le Llobrégal, l'Èbre, le Guada-
laviar, le Jucar, la Sogura, la Guadaljore, le
Guadiaro; dans l'océan Atlantique sc jettent
la Bidassoa, le Ncrvion, le Nalon, la Navia, le
Minho,leDouro, le'l'age, le Guadiana, le Gua-
dalquivirel le Guadaléte. Leclimat est sain et
tempéré dans la région du Nord; sur le pla-
teau, les hivers sont froids, les étés chauds et
secs ; au Sud, l'hiver est pluvieux, l'été bridant ;
les plaines voisines de la Méditerranée sont
souvent exposées au soiano ou vent de l'est.
— Pnmiliil:i>iiA.:\ population totale est d'en-
vinni iTiiiiMiiii 1 iidiltants. Cette population
est .1 . . iiiK-, avec un mélange de
Pela-.. .1 II ;. s. (ians les temps anciens;
de G. nnjiii., Wiiigoths,Suèves, Vandales) et
surtout il" Arabes, au moyen âge.
— Gouvernement. Le gouvernement de l'Es-
pagne esi um.- uiuiiarchie constitutionnelle. Le
ponviii 1 .i-li!ii ipijartient au roi et aux Cor-
lis.y I - - ! I.nx chambres, le Sénat et
1er... Il . I I i nies. LeSènatcomprend les
graiil- 1 L-|.a^ii possédant un certain reve-
nu, les archevêques et évêques, les capitaines
généraux et les présidents des cours suprêmes,
qui, tous, sont membres de droit, puis les se.
naleurs nommés à vie par le pouvoir exécutif
dans certaines catégories fixées par la Constitu-
tion, enfin les sénateurs élus par les corpora-
tions de l'État et les citoyens les plus impo-
sés. Le nombre des sénateurs de droit et des
sénateursàvie ne peutpas dépasser 180; celui
des sénateurs élus ne peut non plus dépasser
ce chiffre. Les députés du Congrès sont élus
pour Sans, au suffrage direct, par les r.II .. -
électoraux, dans la proportion de un
par 50,0110 habitants. La couronneosi .,
taire par droit de primogéniture;la loi s ih in
n'existe pas.
— Administration. Jusqu'en 1833, l'Espagne
fut divisée en 11 royaumes ou gi-andes provin-
ces ; royaumes d'Aragon, de Navarre, de Mur-
cie, provinces Basques, Vieille-Castille, Nou-
velle-Castille, Andalousie, royaume de Major-
que, de Galice, de Léon, d'Estrémadure. Elle
est aujourd'hui divisée, pour les affaires mili-
taires, en 11 capitaineries générales, et, pour
l'administration, en 19 intendances civiles ou
provinces. Vuiei l'énuméralion desquatorze ca-
pital i ni i.- il il il.. --ni- .\i i. jnn; Navarre; pro-
vins - n . 1. .^ . ' i-iille; Léon et Astu-
rios;\... i. I .111 I , ili.e;Estramadure,
Andal'.nsie ; i.i . n.i 1.- . \ al'.nne etMurcie; Ba-
léares; Canaries.
— Religioa. La religion est le catholicisme;
il y a 8 archevêques : folède, Santiago,Sara-
gosse. Valence, Seville, Grenade. Burgos,Tar-
ra^'.jiie, cl .31 évoques. La liberté des cultes
na ei.;. proi-lanièe qu'en 1868.
— //i,s/r«c/!0». L'instruction primaire est très
peu développée. L'Espagne est un des pays
de l'Europe ou l'on rencontre le plus de per-
sonnes ne sachant ni lire, ni écrire. L'instruc-
tion supérieure est plus soi.gnée : outie rie
nombreuses écoles, des gymnases et des sé-
minaires, il y a 10 universités, d'ailleurs, bien
déchues : Madrid, Barcelone.Grenade,Ovierio.
Salamanque, Saragosse, Santiago, Séville,Va-
lençe cl Valladolid.
— .irmée, flotte, budt/et. L'Espagne est au-
jourd'hui dans unèiat anormal, de telle sorte
qu'il est difficile d'indiquer ses forces militai-
res, sa marine, son budget. L'armée se divise
en armée active et réserve; l'effectif de l'ar-
mée active est d'environ 100,000 hommes, et
avec la réserve, de iOO.OOO. Il y a en outre une
armée coloniale de 'tO.OOO hommes. La marine
militaire comprend prés de 130 vapeurs, ar-
més de pi us de 500 canons et montés par 1 1.01 lO
matelots. Il y a trois arrondissements mariti-
mes : le Ferrol, Cadix et Carthagène ; le budget,
toujours en déficit, est d'environ 800 millions.
La dette publique s'élève à dix milliards.
— Richfss's. Les productions de l'Espagne
sont nombreuses et variées. Le régne animal
1464
ESPA
ESPA
compicnd de belles races de chevaux, de mu-
lets, de chévies el de «louions méi'inos. Le
règne végétal présente l'olivier, le figuier, l'o-
ranger, le citronnier, le mûrier, la vigne, le
grenadier, etc. Le règne minéral est fort ri-
che; si on ne trouve presque plus de métaux
précieux, il y a en abondance du ploml», de
rétain, du fer, de l'anlimoine, du mercure, du
salpêtre, du soufre, de l'asphalle, de la houille
et du marbre.
— ImlKSlrif el CtfiMwciir.L'industrie de l'Es-
pagne, si brillante à la lin du xv" siècle, était
devenue presq lie inill.'. I ^ ui . I m- r. s der-
nière temps, el i.'r,i-o . i ■ fr.in-
çais,elleareprisi|u.li|i^ >ii .. - iii. ui<;iu;lcs
principatix objets de laL'ii^jjii.jn >oiil ics draps,
les soieries, les tissus do cotun, les savons, les
ouvragesdefer.L'Espagne n'exporte guère que
les produits de son sol : le vin, l'eaii-de-vic,
les fruits, l'huile, les grains, la laine, la soie
grêge, le mercure, leplouib, le liège- Elle iin-
porle principalement des denrées coloniales,
des bois de construction. Les principaux ports
de commerce sont ; Cadix, Barcelone, Cartlia-
gène, Alicante, Btibao, la Corogne.
— Co/oHi«.L'Espagne, autrefois la première
puissance coloniale du monde, n'a plus qu'une
petite partie deson immense empire. Ellepos
sède en .Afrique, outre les Canaries, qiu ne sont
pas considérées comme colonies, Ceuta, Po-
iion de Veloz, Meltila, Mesalquivir et l'île An-
nobon ; en Amérique, la capitainerie générale
de Cuba, la capitainerie g.îuérale de Porto-
Rico et les Vierges espagnoles; en Océauic. la
capit;iinerie générale des Philippines, compre-
nant les Philippines, les Mariannes et les C:iro-
lines.Lap'>pulation totale des colonies estd'en-
viron 8.300,000 hab.
— Clteiiiiiis de fer. L'Espagne possède envi-
ron G,000kil. de chemins de fer, dont les prin-
cipales lignes sont: Madrid-Saragosse-Alicanle,
Nord-Madrid-Irun, Saragossc Barcelone, Pam-
pelune-Saragossc, Séviile-XérèsCadix, etc.
— J>oidi«/»iM»r(?s. Depuis le l'^janvierlSâO,
le système métrique décimal français a été lé-
galement adopté, mais les anciens poids cl
mesures sont encore souvent employés. L'u-
nité monétaire, qui a été successivement l'r*-
cttilo (2 tr. 59) et le réal (0 fr. 26), est aujour-
d'hui la pfjc.rt, '|ui v,rul.l franc. Les pièces
frappées d'après ce système sont les pièces
d'argent de 1,3 et 5 pesetas, et i réaux (0 fr. 50),
et lapièced'orde25pesetas,ditea/;)/ions«rf'or.
— Ilist. Les Ibères et les Celtes furent les
plus Muciens habitants de l'Espagne. Les Phé-
niciens, puis les Carthaginois, y fondèrent des
colonies et furent chassés par les Romains,
quiconquirenttoute la péninsule. Lors de l'in-
vasion des barbares, elle fut ravagée par les
Vandales, les Suèves et les Alains; vci-s le
milieu du v siècle, les Wisigoths y fondèrent
un royaume qui fut détruiten711 parles Ara-
bes, et remplacé par le califat de Corcloue.
Pendant tout le moyen âge, les chrétiens, ré-
fugiés d'abord dans la Galice, luttèrent contre
les musulmans, les refoulèrent peu à peu et
fondèrent plusieurs royaumes qui, à la fm du
XV" siècle, se trouvaient réduits àquatrc . Por-
tugal, Navarre, Ai-agon, Castille. Au commen-
cement du XVI" siècle, le mariage de Fei'di-
nand d'Aragon avec Isabelle de Castille et la
conquête du royaume de Grenade réunirent
l'Espagne sous une seule domination. La dé-
couverte de l'Amérique, les nombreux domai-
nes que Charles-Quint possédait comme hé-
ritier des maisonsd'Autricheet de Bourgogne,
enfin ses conquêtes en Italie portèrent à son
apogée la puissance de la monarchie espagnole,
qui ne lit plus que décroître a partir de Phi-
lippe II. La maison d'Autriche perdit succes-
sivement les Pays-Bas, le Roussillon, l'Artois,
la Flandre méridionale et la Franche-Comté.
A la mortdeCharleslI, la maison de Bourbon,
avec Philippe V, succéda à la maison d'Autri-
che. Napoléon remplaça momentanément, par
son frère Joseph, Charles IV et Ferdinand VII,
qu'il foi-ça à abdiquer. En 1815, ce dernier
monta sur le trône, eut à lutter contre les ten-
dancesdu parti libéral et provoqua l'interven-
tion de la France et l'expédition de 1823, qui
lui rendit son pouvoir absolu. Depuis sa mort
(1833), l'Espagne a presque toujours été en
proie à la guerre civile. Isabelle II, après de
longues luttes contre le prétendant don Car-
los, son oncle, a été renversée en 1808 par les
libéraux. Les certes de 1870 appelèrent au
Ironeleduc d'Aoste, fils de Victor-Emmanuel,
qui ne tarda pas à abdiquer. La république
qui lui succédasuccomba bientôt, et. âla suite
du coup d'État de 1875, Alphonse XII de Bour-
bon, fils d'Isabelle, fut appelé au trône. Al-
phonse XII, mort en 1885, eut pour successeur
son fils posthume, Alphonse XIII, sous la ré-
gence de sa mère, Marie-Christine d'Autriche.
— Prov. Faire des châteaux en Espagne. V.
CHÂTEAU.
— Chron. Ère d'Espagne. V. ère.
— Géogr. Ifourelle-Espagne. V. uexiqde
— M'inér. Blanc d'Espagne. V. blanc et craie.
ESI'AGNEN. s. m. Horlic. Plant d'olivier
originaire d'Espagne.
ESPAGNOL, OLE. s. Géogr. Habitant, ha-
bitante de l'Espagne. Il y a deux hommes dans
chaque £.«;7fl#«o/, un indépendant de l'époque
des communes,un sujet façonné par Philippe II.
(E.Quinet.)
— A fexpagnole. A la façon des Espagnols.
Vivre à l'espagnole.
— Pop. Antir le rentre A l'espagnole. Av.vir
le ventre creux, par allusion a la grande so-
briété de ce peuple.
— ESPACNOL. s. m. Ling. Langue espagnole.
— Arg. Vermine, pou.
— ESPAGNOLE. S. f. Artcul. Coulistrès épicé
préparé à l'avance, et que l'on adjoint à cer-
taines sauces.
— adj. Qui appartient à l'Espagne ou à ses
habitants.
— LANGUE ESPAGNOLE. La langue espagnole
est une langue néo-latine formée de la langue
populaire parléi' par les légionnaires et les co-
lons envvr- Il I!ri,'. Elle comprenait un
grand M i i iii-tos : le galicien, le ca-
talan, lai i ; .; Il 11 rien,le castillan. Ce der-
nier est diiu.u la langue nationale, et les au-
tres sont tombés i l'élal de patois. Outre le
latin, qui fait le fond de la langue, on trouve
dans le castillan beaucoup de mots empruntés
à l'arabe, à l'hébreu, à l'allemand, au français
et à l'italien.
— UTTÉRATURE ESPAGNOLE. La littérature
espa.^nolecommcncc au xii" siècle : les poésies
réunies sous le rinni dr /liy«/u;ircrns chantent
les héros populaiii ^. ^m imit le Cid, dans un
langage naïf et lier. Au xiii siècle, Alphonse X
écrit ses lois eu i,s|.a^'iiul el fait composer la
Cronica gênerai et la Grande Cuiiijnêle d'outre-
mer. Dès lors paraissent de nombreux poèmes
burlesques, moraux, religieux, chevaleres-
ques 011 allép a iiie s. rr-iiiii'^ dans les Cancio-
neros.i.' xv si< 1 1 uiiniué p.ar d'élégants
prosateiii - : lia iiaiili» (il 1 Pu li:ar, Antoine de
Lebriza, I'. iw il. i.usuiaii. et le poète drama-
tique Rojas. auteur de la Cclestine. Mais c'est
au xvi« el au xvii» siècles que la littérature
espagnole brille du plus vif éclat. Au théâtre,
Lope de Rueda, Juan de Timoneda, Juan de la
Cueva, Virnès, Cervantes, ouvrent le chemin
aux trois grands poêles dramatiques Lope do
Vega, Alarcon et Calderon de la Barca, à la
suite desquels on peut citer Guilhen de Castro,
Guevara, Montalvan, Gabriel- Tellez, Mescua,
Moreto, Diamante, Matos Fragoso. Les romans
de chevalerie sont nombreux et provoquent
l immortelle satire de Tinn Quichot/e de Cer-
vantes. Huriailii lii- Mmili/a. Aleman, Vicente
Espinel, Quevedij, e rivent des romans pica-
resques. Gines Perez de Hita, mais_ surtout
Juan de Mariana et Luis de Avila y Zuniga sont
de grands historiens. Cette époque produit
d'éloquents écrivains ascétiques : Juan d'Avila,
Louis de Grenade, sainte Thérèse, saint Juan
de la Cruz, et de nombreux poètes: Garcilaso
de la Vega, Diego Hurtado de Mendoza, Alonzo
de Ercilla, l'auteur de XAraucana, et le pré-
tentieux Gongora. On peut encore citer les his-
toriens Antonio de Solis, Moncada, Sandoval,
Zuriiga, Gonzalez de Avila; les romanciers
Carvajal et Vêlez de Guevara; les poètes Luis
de Belmonte, Manuel de Villegas, Zarate. Le
xvni« siècle est une époque de décadence ; les
poètes, Moratin, Cadasso, Iriarle, Jovellanos,
Ramon de la Cruz, imitent les écrivains fran-
çais, comme les prosateurs Campomanès, Llo-
rente, etc. Cependant la littérature espagnole
se relève après 1830. On peut citer des histo-
riens distingués : Torreno, Muiïoz, Navarete,
Moron,De Los Rios,Lafuente, etc.; des philo-
sophes, Balmès et Donoso Cortés; des poètes,
des romanciers, des auteurs dramatiques, Es-
pronceda, Martinez de la Rosa, Zorilla, Breton
de las Ilerreros, Guttiercz, Gil y Zarate, etc.
ESPAGi\OLET (L'). V. RIBERA.
* ESPAGNOLETTE, s. f. (rad. Espagnol).
Comm. Étoffe de laine qui se fabriquait pri-
mitivement en Espagne. Espagnolettes croi-
sées. Espagnolettes non croisées. Camisole
d'espagnolette.
— Jeux. Faire espagnolette. Se dit, au jeu de
reversis, quand un joueur a trois as et le qui-
nola, quatre as et le quinola, ou simplement
quatre as. || Joueur qui a l'espagnolette.
— Serrur. Espèce de fermeture de fenêtre
ou de porte, formée d'une tige de fer tlroite et
ronde, assujettie ordinairement sur le montant
à droite de la croisée, par deux ou trois pitons â
vis, reçus dans des collets que porte la tige de
fer, et sur lesquels elle roule sans pouvoir ni
monter ni descendre. Tourner l'espagnolette.
Espagnolette â verrous. Espagnolettes à vis.
— Quelques écrivains ont employé ce mot
pour désigner une Jeune fille espagnole. Ce
n'était que pour donner une preuve de ten-
dresse â certaine petite Espagnolette qui avait
les yeux sur lui. (Ilamilton.)
ESI>AGNOLISÉ,ÉE.part pass.du V. Espa-
gnoliscr.S'empl.adject.La reine de .Suède, qu'on
dit être loulQcspugnolisée. (Guy Patin.) Lesli-
guenrs cspagnotiscs appréhendaient qu'Henri
n'embrassât le catholicisme. (Péréfixe.)
ESPAGNOLISER V. a. 1" conj. Donner
une tournure, une allure espagnole. Habiller
à l'espagnole. Donner une terminaison, une in-
flexion espagnole à un mot fi ançais. L'aulevir a
espagnolisé son vers tant qu'il le pouvait faii'c
sans trop d'emphase. (J. Janin.)
— ESPAGNOLISER. v. n. Affccter les mœurs,
les locutions espagnoles.
— s ESPAGNOLISER. v. pron. Prendre l'air, le
ton, les manières espagnoles.
ESPAGNOLISME. S. m. Façon de parler
propre aux Espagnols.
— Patriotisme étroit chez le peuple espa-
gnol.
ESPA
ESPALE. s. f. (rad. cpaule). Mar. Dans une
embarcation à rames. Distance de la poupe au
dernier banc de nage de l'arrière.
— Ichtyol. Nom vulgaire de la cépole.
ESPALET. s. m. Aruiur. Partie d'un chien
de fusil qui Itii sert d'appui quand il se dé-
bande.
ESPALIÉ, ÉE. part. pass. du v. Espalier.
S'empl. adjectiv. Pécher bien espalié.
ESPALlEU.v. a. 1" conj.(étym., V. espa-
lier, s. m.). Ilort. Étendre les branches d'un
arbre frutier contre un mur ou un treillage.
— s'ESPALiER. V. pron. Être espalié.
* ESPALIEIt. s.m.(èt. '\{n\..,spalliere, fait
de spalla, épaule, par allusion â un mur, une
boiserie, contre lesquels on appuie les épau-
les). Hortic. Un ou plusieurs arbres disposés
devant un mur sur lequel ils sont palissés.c'est-
à-dire sur lequel on a fi.xé leurs branches en ■
les développant en éventail. Arbres cultivés
en espaliers. Grand, bel espalier. Espalier bien
exposé. Plier, tailler, accommoder un espalier.
Les fruits des arbres en espaliers sont moins
abondants et moins savoureux que ceux des ar-
bres en plein vent. (Morog.) Les fruitsdes espa-
liers qui sont dans le voisinage delà terre sont
plus tôt mûrs que les autres. (Id.)
Et sur mes espnlters, industrieux génie.
Sais SI bien exercer l'an de La Quiulinîe. (BoiLEiu.)
— Le mui' même qui soutient les arbres.
— Contre-espalier. V. ce mot à son ordre al-
phabétique.
— Arg. Faire espalier. Se dit dans le même
sens que Faire trottoir. Les nymphes qui font
espalier dans certaines rues se nomment les
demoisellesdela rueSaint-Honoré, les demoi-
selles du Panorama et du boulevaid du l'em-
ple. (Ilolfman.)
— Ane. mar. Celui qui réglait les mouve-
ments des lameurs afin de les faire nager en-
semble. Il Premier rameur d'un banc dans une
chaloupe. Il Esti'ade près des bancs.
— Pêch. Piquet de la pantenne. Se dit des
morceaux de peau qui sont à l'entrée de la
pantenne de la paradière.
— Théât. Espalier d'opéra. Nom donné aux
figui'ants, figurantes qui se tiennent contre le
décor. Les petites filles qui se destinent à être
danseuses et qui figurent tians les espaliers.
(Th. Gautier.)
ESPA LION. Géogr. Ch.l. d'arr. du départ,
de l'Aveyron, à 32 kd. N.E. de Rodez, sur le
Lot;i,000hab. ■l'anneries,flanellesimprimées,
commerce de bois.
ESPALME.s. m. (et., V. espalmer). Techn.
Matière qu'on môle au goudron employé à cal-
fater la caiène des vaisseaux. || Sorte de mas-
tic qu'on étend sur la pierre.
ESPALMÉ,ÉE. part- pass. du v. Espalmer.
S'empl. adjectiv. Un navire espalmé de frais
est meilleur voilier et vabeaucoup mieux qu'un
autie à pi'oportion.
* ESPALMEIt. V. a. l"conj. (et. lat., ex-
pal mare ; dc«, de;pa/;««, paumede lamaiji).
Mar. Nettoyer, laver la carène d'un bâtiment,
depuis la quille jusqu'à la ligne de l'eau, et
l'enduire de suif ou autre matière. Espalmer
un bâtiment, une chaloupe.
— Tecbn. Espalmer une pompc,des roues d'af-
fût, etc. Il Appliquer sur un canon, une gibeinc,
un enduit noir, et le frotter avec la paume de
la main pour leur donner du brillant.
— s'espalmer. v. pron. Être espalmé.
ESPALMECIt. s. m. Celui qui espalino,
qui élend de l'espaluie sur le bois ou sur la
pierre.
ESPALV-SAINT-MARCEL. Géogr. Vil-
lage du cant. et de l'arr. du Puy (Haute-Loire);
2,20;j hab. Ruines du château où Chailes VII
se trouvait, lorsqu'il fut proclamé roi en 1422.
D'autres placent cet événement à Mcung-sur-
Yévie, en Berry.
* ESPAIl. s. m. (étym. celt., spnr, pouti-e).
Mar. Matéi'iaux de sapin pour mâts de chalou-
pes ou de canots, bouts-dehors dl^vergues,e^c.
Toujours on se munit tl'espai'S, comme re-
change, dans les bâtiments qui font des voya-
ges de long cours. Ces pièces ont de 8 à 10 mè-
tres de longueur; on les distingue en espars
doubles qui" ont près de 200 millimètres de ilia-
métre, et en espars simples qui ont de 100 à
120 millimètres de diamètre.
— Artill. Levier donton se sert pourremuer
les pièces de gros calibre.
— Pêch. Nom de fortes perches plus minces
que les mâtercaux.
— Vitic. Variété de raisin.
— L'Académie ne donne ce mot que comme
substantif masculin pluriel.
ESPARAGE. s. m. (rad. esparer). Techn.
Opération qui consiste à frotter certaines
peaux avec une poignée de spartes et de joncs,
pour en adoucir la surface.
* ESP.ARCETTE. s. f Agric. Nom vul-
gaire du sainfoin.Parloul cultivée pour former
des prairies artificielles, l'esparcette pousse
dans les terrains les plus secs et les plus sté-
riles. On dit aussi esparceil, esparcet ou épar-
cet.
ESPARCIER. S. m. Petite écluse mobile,
munie d'un manche, servant à fermer un pe-
tit canal d'inigalion.
ESPARE. s. f. Sorte de javelot du moyen
âge, dont le fer était recourbé.
ESPE
ESI' ARE, ÉE. part. pass. du v. Esparer.
S'empl. adjectiv. Peaux esparées.
ESPARER. V. a. l" conj. Techn. Frotter
les peaux avec du jonc.
ESPARGOULE. S. f. Bot. Nom vulgaire do
la pariétaire.
ES PARGOUTE. s. f. Bot. Petit muguet ou
spergule, plante employée contre l'esquinau-
ESPARNINE. s. f. Vitic. Cépage des Hau-
tes-Alpes.
ESPART. s. m. Techn. Morceau de bois
dur tourné terminé par ime boule, et servant
à tordre les échevcaux de soie au sortir de la
teinture.
— Carr. Nom donné aux six morceaux de
bois qui composent la civière à tirer le moel-
lon.
ESPARTERO (Don Baldomero),duc de la
Victoire. Général et homme politique espa-
gnol, né à Granatula, dans la Manche, 1702-
1879, combattit contre les Fiançais de 180S ii
181-i, puis contre les colonies insiu'gées <le
l'Amérique. Après la mort de Ferdinand VII,
il se déclara en faveurd'Isabelle, se distingua
dans la guerre carliste, qu'il termina, el de-
vint successivement lieutenant général, comte
de Lucana, duc de la Victoire, grand d'Espa-
gne de première classe, président du minis-
tère et, enfin, régent (8 mai 18il). Renverséet
exilé en 1843, il rentra en Espagne en 1818,
fut nommé président du conseil en 1851, mais
SB retira définitivement en 1856, à Logrono,
d'où il adhéra à la révolution de 1868.
ESPARTILLE. s. f. V. ESPADRILLE.
ESP.ATAGE. s. m. Métall. Opération qui a
pour but d'amincir la tôle.
ESPATARD. s. m. (radie, épater). Techn.
Enclume et marteau de fonte qui arment im
gros martinet dans une usine â fer. H Cylindre
tranchant sous lequel on passe les barres de
fer pour les couper dans le sens de leur lon-
gueur.
ESP.ATULE. s. f. Bot. Nom vulgaire de
l'iris fétide ou glaïeul puant, plante aquati-
que, purgative.
— Techn. V. spatule.
ESPAURE. s. f. Mar. Solive pour la cons-
truction des bateaux.
ESPAL'TE.s. m. Bot. Nom vulgaire delé-
peautre.
* ESPÈCE, s. f. (et. lat., species, fait de
spectare, regarder). Sorte, qualité des êtres ou
des objets d'après leurs formes ou leurs pro-
priétés. Cheval de belle espèce. Marchandises
de toutes les espèces. Grande, belle, forte es
pèce. Petite, faible, mauvaise espèce. Voilà des
poires d'une belle, d'une bonne espèce. (hcuA.')
— Espèce de. Quelque chose d'approchant.
Cette femme est une espèce de gendarme. Une
espèce de manteau fiottail sur ses épaules.
— Fam. Des gens de toute espèce. Il y avait
ilans cette réunion, dans celle assemblée, des
gens de tout état, de toute condition, on y
voyait des gens de toute espèce. Nos arlequins
de toute espèce imitent le beau pour le dégra-
der, pour le rendre ridicule. (J.-J. Rouss.)
— Fig. Chacun se promet une espèce <rim
mortalité sur la terre. (Boss.) Aussi, par une
espèce de réaction instinctive, je me suis tou-
jours désespérément cramponné à la matière.
(Th. Gautier.) Le cerf poussa une espèce de
sifllcment et s'abattit aussitôt. (Mérimée.)
— Une espèce de. Se dit par dénigrement,
en faisant allusion à la profession de certaines
personnes. Mais aussi pourquoi la fille d'un due
de Hamilton épouse-t-elle une espèce de crou-
pier? (Mérimée.)
— Iron. et fam. C'est une plaisante espèce
il'liomme. C'est un homme sans considération,
dont on fait peu de cas. || Absolument cl dans
un sens analogue : C'est une espèce, une paiirre
espèce. ïi faut quelque chose qui puisse inli-
mider le tribun, l'avocat, le libelliste el cent
autres espèces. (L. Veuillot.)
Quelqu'un qui me conseille
De m'empéuer ici d'une espèce pareille. (GliE^CT )
— La belle espèce.' Se dit ironiquement tle
gens auxquels on trouve peu de qualités de
corps ou d'esprit.
— lion, et fam Yoilà un ptiilosophe de non-
retle espèce, un journaliste d'espèce uonrelle,
un Iwmine d'espèce singulière. Se dit il'un hom-
me qui a ou qui affecte des idées exagérées,
des opinions bizarres, extraordinaires. On dit
aussi dans le même sens : C'est un fim de uou-
vetleespèce, d'espèce singulière, c'est à-dire un
plaisant original.
— Division d'un genre renfermant plusieurs
êtresou plusieurschoses,réunis sousuncainc-
tère commun par où ils se distinguent des au-
tres êtres, des autres choses. Les diverses es-
pèces d'iinimaux, de plantes. La conservation,
la destruction de l'espèce, des espèces Les
espèces moyennes dans la nature dérangent les
projets de toutes les mèthodes.parce qu'on ne
sait où les placer. (Buff.) Le chien est celui de
tous les animaux carnassiers dont l'e.ipèceesl
lapins variée. (Id.)
—L'espèce humaine. L'universalité des hom-
mes, le genre humain. La guerre est un fieau
pour l'espèce humaine. La nature a mis dans
les aliments une douceur qui attire et une
vertu qui opère la conservation do l'^s^ifre hu-
maine. (Barth.)
'ESPE
— Fum. L'espèce femelle. Les femmes.
an Vispfre (cmello
Il brille eiicor m«]'jri son ].oil srison.
(J.-J. ROVSSEAU.)
— Arillim. Cramlears dr lu mfme eupéce, (jran-
ilcnrs lie di/féreutes espèrri l-''s [.icmièies
sont lie la nicmenatcin', - "iinii'- ilix hmires lU
dix minutes; les secouai ^ -ni -l' n am-e dif-
fércnle, comme dix liemv^ ri hv miiUes.
— Chim. CoMeclion de proprieles qui n'ap-
partiennent qu'à un coips ou à une collection
d'êtres identiques par la nature, la propoi'tion
et l'arrangement de leurs molécules.
— Géom. Triangle donné d'espèce. Triangle
dont chaque angle est duniKi. |] Courue donnée
d'espèce. Courbe dont la nature est connue,
ainsi que le rapport qu'ont entre eux les diffé-
rents paiamctres.||(/«e<'i/(p.s« esl donnée d'es-
pèce, loi s lu'on coiuiaît le rapport de ses axes.
— Hist.nat. Espèces naturelles. Espèces pro-
duites pai- les seuls soins de la nature et qui se
perpétuent sans dégénéi'ation. Il £s7)éc'es/iy/'ri-
Sm. Espécus produites par leconcours de deux
espèces con^'énères.|lEsp^i'COTi/ii«tî"«- Espèce
fondée sur l'idi-nlite de formes cl Je structures
internes cl extcrnes.La foriuo est le caiaclère
essentiel des espèces or!;.ini>ii'<s.(Viiey.) \\Es-
pèce inorganique. L'idcuiii.- il.^ In mniposilion
chimique, et non l'idiiii 1' i— r i ni.s ou de
laslructure, constitue I r j. i i ; miriue.La
compositioncst le seul I 1 i.ii,. : Uuneiilal
de re.vpé('C inorganique.; \ki:\.j n Etpèccs per-
dues et antédiluviennes. Celles qui n'exisleut
plus qu'à l'état fossile.
— Jurispr. Celte loi est applicable à l'espèce,
n'est point appiicalde à l'espèce. Celte loi con-
cerne ou ne concerne pas le cas particulier sur
lequel il s'agit de prononcer.
— Litlér. Le genre et l'espèce. L'n des lieux
communs de la rhétorique.
— Mar. Classement des bois en usage pour
les constructions navales, suivant leur lon-
gueur, letu' consistance, leur diamètre, etc.
— Miner. Collection de corps composés des
mêmes principes, combinés dans les mêmes
propoi'tions définies.
— Opt. Se dit des rayons de lumière diver-
sement réfléchis par l'inégalité de la surface
des corps, et qui tonl sur la rétine de l'œil ces
impressions qui sont cause de la vision.
— Pharm.Se dit dos poudres mélangées qui
forment la base des électuaires. Espèces de la
confection d'hyacinthe, etc. ||Se dit aussi de
poudres composéesolïicinales,ou de fragments
plus ou moins menus,du mélange dedi\'uises
substances végétales qui ont enti'e elles des
propriétés médicinales analogues. Ainsi, au
lieu de dire Poudie de diarrhodon, on dit des
Espèces de diarrhodon. On dit Espèces vulné-
naires.céphaliques, pectorales, pour dire Thé
vulnéraire, céphalique, pectoral, etc.
— Philos. Se dit, dans la classification des
idées ou conce-pls, d'une division du genre, la-
quelle, relativement à des espèces inférieures,
peut devenir genre à son tour. Ainsi nous dis-
tribuons nos connaissances en difl'érentes clas-
ses ; quelques-unes moins générales s'appel-
lent espèces par rapport aux classes plus gé-
nérales qu'on nomme genres. En retour, le
genre lui-même devient espèce, relativement
à des genres supérieurs.Le concept supérieur,
dit Kant, s'appelle genre par rapport au con-
cept qui lui est inférieur, et le concept inle-
rieur s'appelle espèce par rapport au concept
qui lui est supérieur.
— Philos. SCOKE»;!.-,,,. hi I •■ -,i. I ; ,,-
tiens des olijeis sun^ihi' M . M im: ;■ • , .
et de là parlées dan, - , I :
ClaireS,distcUe-lC5.E-lJe';' . ■ml,, 'i, ! ■. -, hl'i-
ses. Cette mémoire qui avait clu si piouiple cl
si présente devint toute vide des espèces et des
images du siècle. (Fléch.)
— Prat. La chose même qu'on a empruntée.
Il faut rendre en espèce un cheval qui a été
prèté',c'est-à-dire 11 faut rendre le même che-
val.
— Relig. Espéces,t\an^ le sacrement de l'eu-
charistie. Apparences du pain et ilu vin après
la transsubstantiation. Les espèces du pain et
du vin. Espèces sacramentelles. Communion
BOUS les deux espèces. En se réservant le pri-
vilège exclusif de communier sous les deux
espèces, les pcélies su scpaiaient du reste des
fldèles. (L. Blanc.)
— ESPÈCES. s.f.pl.Métrol.,Comm. Se dit des
pièces de monnaies d'or ou d'argent. Faire un
payement en espèces ayant cours. Les espèces
d'or et d'argent. Les espèces étrangères. Aus-
sitôt que les banques èmetlenl du papier en
excès, les hillets ne lai'denl pas à leui- revenir
pour être changés contre espèces. ',J. Garuier.)
— Se disait autrefois dans un sens tout con-
traire au sens actuel, poui- I>eni'ées,par o[)po-
sition à Argent. Payer en espéces.c'élait payer
en nature. Les redevances en espèces étaient
soldées en blé, volailles, fruits, etc.
— Payer en espèces sonnantes. Payer en es-
pèces d'or ou d'argent, et non point en billets,
en papier.
— S'emploie quelquefois au singulier. Il ne
manque qu'une petite circonstance à noire sa-
tisfaction, c'est de recevoir de l'argent. C'est
ce qu'on ne voit point ici; Vespèce manque,
c'est la vérité. (M"» de Sévigné.)
ESPÉJOA. s. f. Bot. Genre de composées
sénécionées, établi pour plusieurs espèces du
Mexique.
l!:sPÉLÉTIli:.s.r.(dc Espéléta.n.pr.). Bot.
I
ESPE
Genre de composées sénécionldéos, établi pour
des plantes vivaccs des régions froides dos
Andes.
ESPELETTE.Géogr.Ch.-I.decant.dc l'arr.
de Bayomio (Basses-Pyrénées); l.liOO hab.
ESrE\ >; m fpr è ■jfrni'' l'è-h Pièce qui
comii'"-'' !'■ Iltel .In -.11 11 i' '■,, ri.....iiee.('.ti;i-
que p,.v, <|.. I,.-|„ ,, -, , , . I t ileiMie
de Inii-iirur el Mï |.ia--ns ,!,■ iii^. ur.
ICSI'ÉIIABLE. adj. i g. Susceptible d'arri-
ver; qu'on peut espérer. Toutes choses sont
espérables à un homme pendant qu'il vit. (Mon-
taigne.)
*ESPÉR.-VNCE. s. f. (rad. espérer). Attente
d'un bien que l'on désire el que l'on considère
comme probable.Espèiance trompeuse, fausse,
vaine, fugitive, mensongei-e 1 ner. liiie- >
ccvoir désespérance^. Ti^ui.pr I. s . -[..i m-
ces de quelqu'un. Vi\ir .!'■ |i i ue- ^ ■ tl iii, i
! duu
cesd'iiii'iii'i-'innr. Viiii I- Il liiio ses espéran-
ces. ri"i !■ 1 ' 1)1 [ .■ I m; HMîi' ri l'espérancc. Le
senti lit ilr- I ,■ ./r, ,;//''<-[ l'inumim à tout le
monde. ; .M'" .le .^uv .; Loy t/uiiCf, toute trom-
peuse qu'elle est, sert au moins à nous mener
à la fin de la vie p.ir un chcuiin agréable. (La
Rocher.) L'espérance est un emprunt fait au
bonheur. llUvM\)L'espérance est le songe d'un
homme éveillé ; c'est le pavot qui endort nos
peines. (J.-J. Rouss.) h'espcrance trompée ac-
cable et décourage. (Volt.) lespénince lient
lieu des biens qu'elle promet. (La Chaussée.)
\:espérnnce adoucit tout, et l'amour rend tout
facile. (La Menu.)
Mon crpiir. lassé Je tout, même de \'eii>érance,
N'ira plus de ses vœux imponuiier le son. (Laha[IT.}
— Par antiphrase.
Grâce aux dieux, mon malheur passe mon espérance /
Oui, je le lone, 6 ciel 1 de ta persévérance. (Racine.)
— Espérance de. Nous ne pouvons avec de
telles nouvelles nous ôter tout à fait l'c^pé-
rance de votre retour. (M""* de Sovignë.) Les
plaisirs ont arrêté bien des espérances de for-
tune. (Mass.) L'immortalité est la plus douce
espérance de la foi. (Fléch.)
— Espérance que.
Quittes celte espérance.
Que deux fois en un jour il change de crovance.
(C0RNE1U.E.)
— En espérance. En perspective.
Quoi! déjà de Titus épouse en esi'éi-ance.
Ce rang cuire elle el vous met-il lanl de distance ?
(Racine.)
— Etre sans espérance. Se dit d'une maladie
qui ne pardonne pas, d'un maladequi semble
perdu. Il souffre d'un mal sans espérance. A
quel propos me réserverai-je aux rigueurs
d'une maladie qui n'a point d'e.ïpera«c«.''( Mal-
herbe.) M"" de Monaco se meurl encore : elle
est hors de toute espérance de pouvoir vivic.
(M"» de Sévigné.)
— Donner des espérances, être de grande espé-
rû«tr. Se dit d'un enfant dont les heureuses dis-
positions font prévoir qu'il pourra avoir un
grand mérite.
— Se prend quelquefois pour La pers-iuno
ou la chose sur laquelle on fond' s n ■ -p' rin-
ce. C'est là maseuleespérance Il ;. 1 ' 1
espérance. Ses enfants, loin il ' . ;, , ,,
rattcf, sont le sujet de sa tem In. ~ ni
père le menait toujours à la cli;t.-se, mais inu-
jours sur des tcn-es incultes, pour ne pas dé-
truire les espérances du laboureur. (Barth.)
— Signifie quelquefois Intention. J'ai plus eu
que lui, encore qu'il ait eu autant que moi,
parce qu'on me l'a donné sans espérance de le
retirer. (Malherbe.)
— Au pluriel, Accroissement probable des
biens d'une personne à la mm-t de ses pa-
rents. La nouvelle mariée n'apporte en dot à
son époux que sa beauté et des espérances.
— Poét. L'Espérance personnifiée. La flat-
teuse Espérance^n front toujours serein. (Volt.)
Sahil, « divine Ejpfronce.'
Toi dont le charme séducteur
Donne une aile à la jouissance,
Ule une épine â ladoiileur!
iPlUl.lPON DE H MaD1:IAINE.)
— Mytii. Divinité allégorique dos anciens.
L'Espérance resta seule au fond de la bniin de
Pandore; on la fait sœur du Sommeil, qui sus-
pend nos peines, et de la Mort, qui les finit.
— Nmnism. Les médailles au revers des-
quelles l'Espérance est gravée sont en gi-and
nombre. Elle est représentée par nue lenimo
qui présente de la main dmii nn |, i_i n
d'herbes naissantes ou une pli i
et qui de la g.iuclie relève s i i i i
avec les inscriptions : Spcs piil'iuu. ^'/.( . au-
gusla. Spes perpétua.
— Jeux. Jeu de l'espérance. Esiièce de jeu de
dés.
— Mathém. Événement probable, d'après la
comparaison du nombre des cas favorables ou
défavorables qui peuvent se présenter.
— Tlièol. Vertu théologale et infuse par la-
quelle nous attendons de Dieu, avec confiance,
sa grâce dans cette vie et le bonheur éternel
dans lanlri . L'espéi-.inc.^ suppose nécessairc-
mriilli fn I - il ■ ,\ vn- opposés à l'espé-
i-.-iiiir II, 1 •■! le désespoir. ||
E.v/'i , I ,. ' I mi n'est pas accom-
pagnr, 1, I 1 , Il iM'i t / . nra lice formée. CqUq
— Syn.comp. espérance, espoir. Ces deux
mots sont d'une synonymie très étroite et peu-
ESPE
venl presque toujours s'employer l'un pour
l'aulre. Cependant espérance a généralemonl
ESPI
1465
eple
un f;t
l/f'7"//r. ,11 nirairc,est
,i,| ,',iii,., h iiii ,1 un objet
détcTuiHie, nt ,|iii II ,-., '|ii iiil Ir , 1 , ■ - 1 1' cst Sa-
tisfait OU reconnu irii'alisable. I.>.v;;cra'i6'e est
souvent la seule consolation de nos misères;
on a ['espoir de réussir dans une affaire que
l'on entreprend.
ESPÉRANT, part. prés, du v. Espérer. Qui
espère.
ESPI';r,\NT, ANTE. adj. (Jui est rempli
d'espci m ■ I ' - il II II mort saisit l'àme
espcnii! I |,,, , I, 1 , i;erminiearriva
sui'l's I, , 1,1 iimise, toute gaie,
toute '■■,/|,n ri!r. li,' imn' .,
ESPlillK. s. f. (vie Esper, n. pr.). Bol. Genre
d'algues marines Irnuvé à Nice.
ESPÈHE. s. f. Vieux mot qui se disait pour
Espérance.
— A l'espère, loc. adv. A la gr.ice de Dieu,
au hasard. ||7'^H(//'iî ses filets à l'espère.hoisal'ion
usitée parmi les pêcheurs de la Provence.
ESPÉRÉ, ÉE. part. pass. du v. Espérer.
S'emploie adjectivement. Bonheur espéré. Joie
espérée.
— ESPÉRÉ, ÉE. s. Celui, celle qu'on désire.
Si le loisir lu as, avec l'envie.
De me revoir, û ma jeune espérée.' (MAnoT.)
* ESPÉRER, v.a. l"'conj.(dulat. s;)«ri!r«,
même siguif.). L'c de érer se change en è de-
vant un e muet, excepté au futur et au condi-
tionnel. J'espère, lu espères, il espère. J'espé-
rerai. Nous espérerions. Élre dans l'altente
d'une chose désirée et possible. Espérer une
meilleure fortune, une récnnipen.se, une suc-
cession. EspiTcr de- recciM ses, des hon-
neurs, des ri, -II, ,■ ,11,11, iM, .1 -■ - ne, -és.Nous
devons louL e-1, ■ ,, l , l , ■ i, innu. (^uel
malheureux n . v/i, ;(,n/ p i -. , n i m niant, du
secours ou (le l.i paie .' i liecii.j Jlmns on mé-
rite un bien, moins on Vosee.iperer. (Molière.)
On jouit moins de ce qu'on obtient que de ce
qu'on espère. (J.-J. Rouss.)
— S'emploie quelquefois avec un nom de
personne pour régi me, dans le sens d'Attendre.
Je lis, je me promène, je vous espère. (M»» de
Sévigné.)
Hélas ! en l'espérml dans ces belles demeures.
Mon amour mesurait et les jours el les heures. (Del.)
— Neutral. Il y a plus à craindre qu'à espé-
rer. Espérer, c'est jouir. Il esl permis d'espé-
rer. Je pars fidèle encor quand je n'espère plus.
(Racine.)
Belle Philis, on désespère,.
Alors qu'on espère toujours. (MoLItuE.)
Je ne sais quelle voix me dit encore : Espère.
llélas ! pour espérer esl-il jamais trop tard 1
(Campenon.)
— Avoir la vertu de l'espérance. Il n'y a
point de réprobation pour ceux qui espèrent.
(Bossuel.)
— Espérera. Vl-Ms^espère aux bontés qu'une
autre aura pour moi. (Molière.) J'espère au
changement de climat, à la vertu des eaux.
(.VI""> de Sévigné.) Le néant auquel ils espèrent
après celle vie. (Boss.)
— Espérer de. Je ne dois pas espérer mieux
de l'avenir que du passé. (M"'" de Sévig.) E,v;)(;-
ro/KdeNeptuneuneprompte justice. (Racine )
Il n'y a rien à craindre ni à espérer des hom-
mes. (M,iss.) Et sans espérer r'\en de mes faibles
écrits. (Il.r.l.)
— Espérer en. Lechevalier se portait un peu
mieux; yespère en sa jeunesse; la jeunesse
revient ilo loin. (M'"' de Sévigné.) SouvQiiez-
vous d'un fils qui n'espère qu'en vous. (R,ic.)
— Espérer que. i'espère que quand vous
viendrc/ vens trouverez tout pacifié. (J.-J.
ROUS- .IV ;ic, ■,|n-, rlionnéleln ilnv,,|,e.,
se pr ;i I I ,,, 11, I 111- M.-, irit r. 1 | ||
COUlrr, - -,,,!i,, ni ililili lie f.ilc
sont plongées. (lUyn.)
i'espéniis que, luyant im indigne r
Je prendrais quelque place entre ti
ellr
(['.<
— Espérer ç«^, portant à l'esprit une idi-e de
fnlur, ne devrait jamais être suivi d'un verbe
au pi'éscntou au passé. Cependanton ditsoii-
vent; J'espère que vous vous portez bien;
pour : Je ine flatte, je pense, je crois que vous
vous portez bien.
es. 11;
le fil
priU
''■/'" ■ l'ir-
mettre assez indiller
le conditionnel, soit Icui.j m IC^rerez-nnis
que je le fasse, ou f/,7C jr Ir /rnii > Espéruil-il
que je vinsse, ou que je viendrais lui demander
pardon ?
— Lorsqu'il est suivi d'un verbe à l'infinilif,
il prend ou rejelte inilifféremmcnit la prépo-
sition de. J'espère le voir aujourd'hui. Il espé-
rait toucher cette somme, peut-on espérer île
postenn- I; n \i>ir- i '- h 1 1 1 ,i I , , i ;. !'■ m
perei 1 il,. lin ,ii.ii.'iini.,|iirl| n'-.r 'l',,
j'cnaie.(ld.).Nrili,i;ri.-,ulplns,jee,impns,ji. 1
no f.'illail plus espérer île -iiùrii'.{J.-J. Rouss.)
Il visita tous les endruiis de la ville ou il espé-
rait de le pouvoir trouver. (L'abbé Prévost.)
En couchant celte nuit même dans le lit qu'il
e-ipérait d'occuper avec nia maîtresse. (Id.)
ESPÉREUR. s. m. Celui qui espère.
ESPÉRIE. s. f. Bot. V. ESPÈRE.
ESI'EULUKTK. s. f. V. PERl.uiîTE.
ESPHI.ASE.S
i!;, dans, et •V.«,u,
fracture du crâne
en plusieurs pièce
f. (et. gr., f<7ol«iri; ; formé do
je romps). Cliir. Espèce de
dans laquelle l'os est brisé
s et enfoncé.
ESPICIIEI, '.
r/ii«i)- Géogr. f, i|i
26kil. S. de l'i m
ncien ISarharinm promonlo-
ilii l'iriiii/al.sur l'Océan, à
Il 11 M,, In rage.
* ESPlÈ<;i.i:
gel ou Eulenspii-ij
1 1, _' j ri. .iMom., Vlespie-
/, Inimn de Iteule. hibou, et
Spiegel. miroir), t'am. Fin, subtil, éveillé, qui
faillie petites malices. Enfant espiègle. Uno
jeune fille très cspiè,gle.
Chacun luit au hasard, hormis Vespiégle Lise,
Qui dans les bras d'Alnin se trouve sans surprise.
(CtiAUSSAno.)
— ESPIÈGLE, s. 2 g. C'est uno petite espiè-
gle. (Acad.) Eh bien ! espiègle, vous n'applau-
dissez pas? (Bcaumarch.)
♦ESPIÈGLERIE, s !.{rm\.espiéqle).F3m.
Petite malice que fait un enfant vif et éveillé.
ESPIGNER (S'). V. pr. 1" conj. Arg. Fuir.
ESPIG\ETTE.s.f.Bot. Nom vulgaire d'une
espèce de champignon, la clavaire coralloide.
ESPI NON. s. m. Ane. mar. Bout-dehors que
l'on ajoutait aux vergues pour établir des voi-
les supplémentaires.
ESPINASSE. s. f. Nom, en Provence, d'une
plantation de sapins.
ESPINASSE (M"" de L'). V. if'siimssf.
— ESPIN\SSE(Esprit-Charle- '^l n '. n ■
r,al français, né à Saissao Ami . ls|.i-ls,:i ||
prit une part active anâdé-rmli • . , iinn m la
l'expédition ni,illinnii,,|-r ,|,, Ii Ii,nrii' -Im,
occupa le miin -1,1 , i - -, , , 1 1 , i i,- ' 1 -1-
relé généralr. In - n , 1 n 1 1,1 I,", , n , Is'i-. ri
fut nommé srni;. a lue ,1 l.r IuLnlIn de .Ma-
genta.
ESPINÇOIR. s. m. Techn. Marteau de pa-
veur.
ESPI\E. s. f. Métiol. Nom vulgaire du gros
tournois sous Louis IX,
KSPINEI.A. s. f. Lin. Strophe espaîuole,
genre do poésie de l'invention du poète Espinel,
qui vivait au xvii" siècle.
ESPINETTE. s. f. Célèbre association de
plaisir fondée à Lille au xiv siècle. Le chef
de l'association, appelé roi de l'espinelle. don-
nait à SCS frais des jeux publics ilont les dé-
penses étaient si fortes que, vers la fin du
xv siècle, on ne ti-onva pins aucun boui'geois
qui voulut ricceptei- celle charge.
ESPIXGARD.s. m. Ane. arlill. Petite pièce
d'arlirerie qui ne pot tait pas au delà d'une li-
vre de balle.
*ESPlNGOLE.S.f.(ét.,V.ESPRmGALE).Gr03
fusil court, ,■! c.inrn évasé depiii'
lit ,lr
tiens. Il'
il te
(le In
de l'autre une c.vpi».i/o/e de ciiivi r M, mi )
— Pistolet en espingole. Se di-.,iii rim [.isin-
let dont le canon évasé ressembiail a celui
d'une espingole.
— Ane. art mil. Grande arbalète à tour, mon-
tée sur roues, que les archers traînaient à leur
suite.
ESPIXGOLIER. s. m. Ane. art mil. Sol-
dat qui était armé d'une espin^i-nle.
ESIMMI \<;() -inir,! 1 ,1, lii'ijr. Chaîne de
Bell
cl lie' 1,1 1'.
.Mu
de dia-
nls.
ESPINOSE. S. f. Bot. Syn. d'ÉRiocoNE.
ESPIXOIJS (Monts de 1'). Géogr. Section
des Cèveunes, entre les monts Garrigues et la
montagne Noire, longue de 48 kil.
* ESPION, OVNE. s. Celui, celle qui épie,
qui se mêle parmi les ennemis pour r|, , 1 II
faut avoir des espions dans l'armée en'
pour être instruit de ses mouvement- \
— Espion double. Celui qui sert le- il n\
partis à la fois.
— En général. Tout individu qui se charge
d'observer les actions, d'épier les démarches.
(II. siiijii h, , , liscoui's d'autrui pour en
r.ii,-, , ,n 1 l.ntrclonir, payer des es-
pion- I I n I 1' ICspion domestique Es-
pi,,,, il,, |i 11 I. [lion de collège. L'infamie
nécessaiie de Vespion fait juger de l'infamie de
la chosa. (Montesq.) Comptez ces espions qu'on
nomme ambassadeurs. (Palissot.)
.- Pu - vt,-n=: Tonte personne qui, par in-
1,1 1 , ■ , I ,-nrveillelesactionsdeceux
|,, , ' I , le veux point avoir un r,v-
,,M), ,|ni 1111 rii.. iir I ou s côtés pour voir s'îl n'y
a lien à vnle,'. (Molière.)
El, de Ions les emplois, le plus Iftclie aujourd'hui
Esl d'être l'espion des paroles d'autrni. (BounsAOLT.)
■1S4
1466
ESPO
ESPO
— Pop. A^ent de police, mouchard. Le bat-
teur de pavé ne se sert jamais de voitures ;
aussi use-t-il plus de souliers qu'un espion
de police ou un l'acteur de la petite poste. (Au-
diffret.)
— S'emploiequelquefois en bonne part pour
désigner Celui qui épie dans un but honnête.
C'jlbirt avait des espions pour découvrir le
mérite caché ou naissant. (Fonten.)
— Fig. et tam. Cet homme ne se ruinera pas
en espions, il n'est pas bien averti de ce qu'il
lui importe de savoir.
— Kig. et fam. Tromper l'espion. Tcmr im
langage, une conduite propreàabuscrsurnos
desseins ceux qui surveillent nos démarches.
— Ornith. Espèce de merle d'Atiique très
rusé.
— Pèch. Filet dont les Catalans se servent
pour la pèche des sardines. Il diffère peu du
sardinal des Provençaux.
— Techn. Miroir incliné que l'on placesur le
bord dune fenêtre, pour voir, sans être vu,
les personnes qui entrent dans la maison.
* ESPIO.NX.VGE. s. m. Action d'espionner.
Espionnage public. Espionnage domestique.
— Métier d'espion.
ESPIOX.NÉ, ÉE.part. pass. du v. Espion-
ner. Sempl. adjectiv. Toutes ses démarches
sont espionnées.
ESriONXEM EXT. s.m. Action d'espionner.
■»ESPIOXXER. V. a. l"conj.(rad.Mpio»).
Observer les .actions, épier les démarches, sur-
prendre les discours d'autrui.
— ESPIONNER. V. n. Ser^'ir d'espion. Son mé-
tier est d'espionner.
— s'espionner. V. pron. Être l'espion l'un de
l'autre. Ces deux époux passent leur temps à
s'espionner.
ESPIRITO-S.4XTO. Géogr. Prov.du Bré-
sil,entre r.\tlantique et les prov. deBahia, Mi-
nas-Geraés et Rio-dc-Janeiro ; ch.-l. V///o/-/u.
Elle a 4i,S39 kil. carrés de superficie et 83,000
habitants. Pays très fertile en colon, manioc,
café, traversé par le rio Païuhyba.
*ESPLAX.\DE.s.f.(rad. lat.,p/a«JM, plan).
Lieu plus ou moins élevé, d'où l'œil plane et
embrasse sans obstacle une étendue de pays
plus ou moins grande. Derrière nous, une chaîne
de rochers inaccessibles séparait VespLaniide
où nous étions de cette partie des Alpes qu'on
nomme les Glaciers. (J. -J.Rousseau.) La nuit, je
suis monté sur une esplanade solitaire où est
une croix et d'où l'on voit la mer et la cùle.
(H. Taine.)
— Vaste terrain sans constructions au-de-
vant d'un édifice ou faisant partie d'un paysage
agencé par l'art. L'esplanade des Invalides.
Au bout de ce jardin il y a une belle esplanade.
(Acad.) Rencontre une esplanade et puis une
cité. ;LaFont.)
— Fauconn. Route de l'oiseau qui plane.
— Fortit. Espace uni et déi ouvert au-devant
d'une place fortifiée, qui comprend toulle ter-
rain qu'on a aplani depuis le pied du glacis de
la contrescarpe jusqu'aux premières maisons
des faubourgs. Se dit généralement des glacis
de la place, ou de la pente de terre qui com-
mence au sommet du parapet du corridor, ou
chemrn couvert, et qui va se perdre insensi-
blement du côté de la campagne. L'esplanade
s'appelle, en termes du génie militaire, le
rayondelaplace. || Zone deservitudemilitaire
qui s'étend autour d'une place de guerre ou
d'un poste militaire. || Plate-forme ou ma-
driers d'une batterie de canons. L'esplanade
va s'élevant d'un demi-mètre en arriére ; on lui
donne un peu plus de sept mètres de recul. ||
Terrain nivelé qui s'étend dans l'intérieur
d'une place de guerre, à partir du pied du gla-
cis de lacitadelle, jusqu'aux constructions des
habitants de la ville. || Le parapet même, cor-
ridor ou chemin couvert, où s'établissent les
assiégés pour inquiéter les travailleurs enne-
mis, protéger les sorties, etc.
ESPL.AXDIAX. s. m. Conchyl. Nom vul-
gaire d'une très belle coquille univalve du
genre cône.
* ESPOIR, s. m. (dniàt. spcrare, espérer).
■Vive espérance d'obtenir un bien dont nous
désirons ardemment la possession, et dont la
privation serait pour nous un malheur. Vif es-
poir. Espoir ardent. Doux, tendre espoir. Faux
espoir. Fol espoir. Les rayons de l'espoir. L'ar-
deur de l'espoir. La douceur de l'espoir. Avoir
de l'espoir. Vivre, se bercer, se nourrir d'espoir.
Unespoirquienchante, qui séduit, qui trompe,
qui berce, qui console. Tromper, trahir, ravir
l'espoir d'une personne. Nourrir, bercer, entre-
tenir quelqu'un dans l'espoir. Fonder son cs-
poirsur quelqu'un, sur quelque chose. Perdre,
retrouver l'espoir. Tranchons l'unique espoir
où leur orgueil .se fonde. (Corn.) Les dieux se
font un jeu de Vespoir des humains. (La Font.)
Le trépas seul éteint rM;70ir au cœur de l'hom-
me. iM., Je meurs dans cet e.vpoir satisfaite et
tranquille. (Ricine.) Mon imagmalion, qui dans
ma jeunesse allait toujours en avant et main-
tenant relro.'rade, compense par ces doux sou-
venirs Vespoir que j'ai pour jamais perdu. (J.-
J. Rousseau.) Vespoir seul ne nous quitte pas.
(Perrault.) Vespnir le mieux fondé souvent ca-
che un revers.(Saurin.) Vivre toujours d'etpoir,
c'est vivre de chimère. (Vigee.) Oter Vespoir a.u
vice, c est donner des armes à la vertu. (De Le-
Tis.)
L'flftoirnourrit le laboureur,
L'espoir conRe aux champs la semence técontle ;
llaUirc, il conduit ilans «H pîeg,> u-onipcur
Les habitants des airs et le peuple de l'onde.
Doux espoir ! Devant tui les cachots sont ouverts,
Et lu suis le captif qui chante au hruitdesteiï.
(I.tO»»BI. )
— Par extens. Personne ou chose en qui l'on
espère. 0 mon fils, cher espoir que je me suis
ravi ! (Racine.)
— Espoir de. \\s so ctlmcnl sur le désordre
de leur vie passce p:ir I r-^i'Hii^l'une vieillesse
plus régulière. l>aii- •■•■ i ut de crise, je
donnerais tout Vc.sp'ur di- m.i \ ir p'>ur vous voir
ici pendant huit jours. ;J. -.t.. Itouss.) Vespoir
du mieux soutient les pauvres gens. (Lomb. de
Langres.) Vespoir du plaisir vaut le plaisir lui-
même. (Fabre tl'Églant.)
Tant le ciel a voulu dans leur fécondité
Placer l'heureux espoir de leur postérité !
IDELILLE.)
— Espoir rf^, suivi d'un infinitif. J'emporte
l'espoir de vous revoir bientôt.
— Espoir (jiie. Et j'am-ais quelque espoir
qu'elle me put chérir ! (Corn.)
— Faire un espoir de. Faire espérerune chose.
— Dansl'espoir de ou que. Je suis venu dans
i'cspoirde vous rencontrer, dans l'espoir que
vous viendriez ici.
— Enespoir. Se dit d'une espérance que l'on
voit réalisée en imagination.
Mes guerriers enespoir dépouillaient votre monde
Des tributs éclatants qu'il recueille à Golconde.
(t:. Dei.amgne.)
— Sous espoir. En espérant.
Lâcher ce qu'on a dans la mnin
Sfnis f»,'oii- de grosse aventure,
Est im|ir(idence toute iiuie- (L\ Fontaine.)
— Ane. mar. Petite pièce d'artillerie dont on
se servait à bord des vaisseau.\, et qui avait
surtout pour objet de favoriser une descente.
— REM iT!;iM.\i. /,A,/'";/- portant à l'esprit l'i-
dée d'un i. I , le verbe qui exprime
la clio^t' , . ' 1 luit être au futur. Ce-
pendant K.i. ;m'. i i l .
Me cliercliiez-vous. madame?
Un apoir si cliarmant me serail-ii permis ?
— Syn. comp. espoir, espérance. V. espé-
rance.
ESPOLETTE. s. f. (rad. espole). Arlilt. Fu-
sée des projectiles creux. V. espoulette.
— Mar. Espèce d'entonnoir en métal servant
à verser de la poudre dans la lumière de la pièce
quand elle a raté.
ES POLEUR. s. m.Techn.Ouvrierqui charge
et dispose les espolins.
ESl*OLI\.s.m.(ét. anc. haut-allem.,5;î«o-
lo, navette). Techn. Petit tube de roseau sur
lequel on dévide la laine, le coton ou la soie,
pour la trame des ètofl'es. [[ Sorte de navette qui
contient la dorure et la soie propres à biocher.
Il On dit encure dans quelques endroits c.vjwo/^/
ou espolelie.
ESl*OLl.\AGE.s. m. Action d'cspoliner.
ESl»OLI\Ai\DE.s. f. Techn. Ouvrière qui
charge et dispose les espolins.
ESPOLlXÉ,ÉE.part.pass.duv. Espoliner.
S'empl. adjectiv. Étotfe espolinée.
ESPOLIXEU. V. a. l'» COnj. V. ESPOULINER.
ESPOLOlU.s.m.Techn. Métier avec lequel
on répartit uniformément le lil sur l'espolin.
ESPOXCE. s. f. Féod.Abandon que le déten-
teur faisait d'un héritage chargé deredevai>
ces, pour en être déchargé à l'avenir.
ESPOXTE. S. f. Min. Limite entre deux
houillères.
* ESPOXTOX. s. m. (et. HaA., spontané, de
pnntone, pointe). Sorte de demi-pique, arme
d'hast, que portaient au xvii" siècle les officiers
et bas officiers d'infanterie. Cette arme fut abo-
lie avec la hallebarde en 175G.
— Techn. Partie basse arrondie d'un barreau
de grille, qui va en diminuant comme un fu-
seau.
ESPORLE. s. f. Coût. Reconnaissance des
devoirs à l'égard du seigneur. H Droit de relief
que l'on payait au seigneur pour obtenir l'in-
vesliluie de quelque fief.
ESPORLER. V. a. 1" conj. (rad. esporte).
Coût. Reconnaître son seigneur. || Lui rendre
les devoirs suivant la forme. [[Lui payer le droit
d'investiture.
ESPOULE. s. f. [et., V. espolin). Techn. Po-
che de la navette.
ESPOULETTE. S. f. (rad. espoule). Artill.
Canal de fer-blanc enformcdepelitentonnoir
d'un diamètre moindre que celui d'une lumière
de canon, dont on se sert pour porter le feu a
la charge avec plus de vivacité, en le remplis-
sant de poudre et d'une mèche passée à l'esprit-
de-vin.
ESPOCMX. s. m. Techn. V. espoi.in.
ESPOL'LIXAGE. S. m. Manuf. Action d'es-
pouliner.
ESPR
ESPOUMXE. s.f. Comm.Genre d'étoffe de
la même espèce que les châles de l'Inde.
ESPOUMXÉ, ÉE.part. pass. du v. Espou-
liner. S'empl. adjectiv.
— Substantiv.Lebrochéetrespouliné.Ondit
aussi eapoultne, s. f.
ESPOULIXER. V. a. !'• conj. Manuf. Tra-
vailler avec les navettes nommées espouUns
ESPRESSIOXE (COX). Musiq. Locution
italienne qui signifie Avec expression, et dont
on se sert sur les partitions musicales pour in-
diiiuer les passages qui doivent être exécutés
avec chaleur et sensibilité.
ESPRESSIVO, adj. Musiq. Êpîthète ita-
lienne qui signifie Expressif, et que l'on ajoute
aux mots employés sur les partitions pour
caractériser le mouvement d'un morceau. An-
dante espressivo.
— Absol. et adverb. Espressivo. Avec ex-
pression.
* ESPRIXGALE. s. f. (et. slW., springen,
sauter). Espèce de fronde dont on se servait
anciennement dans les armées.
— On a aussi appelé de ce nom des armes à
feu portatives dans le genre du mousquet.
ESPRIXSOXS. s. m. pi. Pathol. Dysenterie
qui a sévi à Metz en 1473 et liTl.
* ESPRIT, s. m. (pr. és-pri; du lat. spiri-
tus, soufDe, vent subtilj. Substance iucoipo-
rclle ayant une existence distincte et la cons-
cience d'elle-même. De quelle perversité de
purs esprits seraient-ils susceptibles"? (J.-J.
Rousseau.) Platon le représente dans son
Gratyle comme un pur esprit. (P. de St-Victor.)
— Se dit de Dieu. Dieu est un esprit. Le pre-
mier de tous les esprits^ c'est Dieu, souverai-
nement intelligent. (Bossuet.)
— Grâce, don, inspiration de Dieu. L'esprit
du Seigneur inspirait les prophètes. (Boss.)
Notre vieest pleine de l'idée du mondo,etvide
de Vesprit de Dieu. Massill.) Vesprii d'Élie se
reposa sur Elisée. (Bridaine.) Vesprit de con-
seil, de force, de science, de piété, d'abnéga-
tion, et mille autres vertus encore et l'univer-
salité des vertus,voilâre5;)rï7 de Dieu. (Id.)
— Se dit des anges. Les esprits célestes.
Pareil à ces esprits que ta justice envoie.
Quand son roi lui dit : a Pars, ii il s'élance :
(Ra
— Les esprits de ténèbres, le malin esprit. Les
mauvaisanges.décnonsou diables. L'esprilim-
raonde, tentateur. L'^-spri^malin voyant sa con-
tenance. (La Font.)
— L'esprit du démon. Pensée malfaisante qui
germe en nous et se révèle par quelque action
méchante. Il est animé par l'esprit du démon.
— Esprit follet. Sorte rie lutin qui, selon les
préjugés vulgaires, est plus malin que malfai-
sant. Cette maison possède un esprit follet.
— Esprit fumiliej'. Sorte de génie que l'on
croyait attaché à une personne, pour la guider,
l'inspirer, la servir. Socrate avait un esprit fa-
milier. (B. de St-P.)
— Se dit des âmes qui sont en paradis. Les
esprits bienheureux.
— On appelle aussi esprits les prétendus re-
venants, les âmes des morts, qui, selon quel-
ques personnes simples et crédules, apparais-
sent aux vivants.
— Avoir peur des esprits. Se dît en parlant
de la crainte, de la terreur qu'inspirent les
prétendus spectres, les revenants.
— Esprits frappeurs, esprits écrivains. Ames
de mortsqui, selon les spirites, viennent frap-
per aux portes ou faire connaître leurs pensées
en conduisant la main des personnes qu'elles
font écrire.
— L'àme de l'homme. L'esprit est plus noble
que le corps. Un esprit vit en nous et meut
tous nos ressorts. (La Font.)
— Rendre l'esprit. Rendre l'âme, mourir.
— Esprits animaux. Nom donné, dans l'an-
cienne physiologie,à de petits corps invisibles,
légers et subtils, qu'on supposait être formés
dans le cerveau, distribués par le moyen des
nerfs dans toutes les parties du corps, et doués
de la faculté de vivifier les diverses parties de
l'animal ; d'autres disent la partie la plus agi-
tée et la plus subtile du sang. Je pense que la
rencontre de vos esprits animaux ne détermi-
nera point les siens, quoique de même sang, à
penser comme vous. (M">« de Sévigné.)
Pardonnez cependant à mes «pri(s déçus ;
Daignez prendre pour vous les vœux qu'il a reçus.
— On donnait aux esprits animaux des ma-
ladies, et l'on disait: Le délire frénétique est
la fièvre continue des esprits; la manie est
une fièvre lente des esprits.
— Fig. Je me porte si bien^ H \cs esprits sont
si bien réconciliés avec la nature, que je ne
vois pas pourquoi vous ne m'aimeriez point.
(M"« de Sévigné.) Mon cœurse nourrissait d'un
sentiment tout nouveau dont il occupait tout
mon être; il ne me laissait des esprits pour nulle
autre fonction. (J.-J. Rousseau.)
— Perdre ses esprits, l'usage de ses esprits-
Épiùuver un grand trouble, une grande émo-
tion. Schérer, ayant entièrement perdu l'usage
de SOS esprits, s'était promptement retiré sur
l'Adda, au milieu des cris d'indignation des
soldats. (Thiers.)ll S'évanouir.
— Reprendre ses esprits. Se remettre du
ESPR
trouble, (Je l'émotion, de l'embarras, de la
surprise, etc., qttc l'on éprouvait. Sur un coup
d'œil inquiet de la marquise, il ressaisit violem-
mentsesf.v/7;775.ets'approcha d'elle. (i). F' uil-
let.) Il Revenird'unévitnouissement.ll futlong-
temps,après sa chute,après sa blessure, avant
cpie Je reprendre ses esprits. (Acad.)
— Faculté de penser; e.tercice de cette fa-
culté.La science qui contribue le plus àrendre
re.spri7 lumineux, précis et étendu, c'est la mé-
taphysique. (Condill.) A l'activité du corps qui
ciierche à se développer succède l'activilé de
Vesprit qai cherche a s'instruire. J.-J Rouss.)
Vesprit est la faculté de dire ou dé faire ce qui
convient. (Destouches )
— Fig. Nos grands hommes, par un mouve-
ment héroïque de ràme,out fondé,au xvxii« siè-
cle, le vrai royaume des esprits. (Edg . Quinet .)
Mais ces prétendus fantômes étaient les sol-
dats de l'esprit ; ces armées étaient les armées
de Vesprit, et voilà pourquoi elles étaient nues
comme Vesprit. (Id.)
— Se dit de la pensée en général. Voilà ce
qui me lient unit^uement à Vesprit. (M"»« de Sé-
vigné.ILa vérité est la lumière de notre esprtV.
(Mass.) Elle était comme en pleine santé,douce
et caressante, elle parlait avec le même sens,
la même liberté d'esprit- (J.-J. Rouss.) C'est de
la société que l'homme tient sa puissance,c'e.st
par elle qu'il a perfectionné sa raison, exercé
son esprit et réuni ses forces. (BuIT.) Le com-
mun peuple, en général, n'use ni n'abuse de
son esprit. (Voltaire.) Mon cœur est flétri, mon
esprit lassé, ma tète épuisée. (Id.)
— En esprit.far la pensée,par l'imagination.
Je suis en esprit au milieu de vous ; en esprit
et en vérité. (Évang.) Saint Paul fut ravi en
esprit. (Id.) A mesure que j'approche en esprit
de l'éternelle lumière, son éclat m'éblouit, me
trouble, et je suis forcé d'abandonner toutes
les notions terrestres qui m'aidaient à l'imagi-
ner. (J.-J. Rouss.)
— S'emparerde Vespritde çaf/yu'an. Lui ins-
pirer une confiance extrême, qui permet do le
diriger comme on veut.
— Être bien dans l'esprit de quelqu'un Avoir
son estime, sa bienveillance.
— Venir à l'esprit. Ce petit manège dura
plusieurs jours, sans qu'il me vînt même à
Vesprit de voler le voleur. (J.-J. Rouss.)
— Fam. Où araitil l'esprit quand?... A quoi
pensait-il quand... '?
— Ensemble des facultés intellectuelles.Es-
prit ferme, éclairé, mâle, solide,vaste,présent,
actif, pénètrant,élevé,étendu, perçant, prompt,
subtil, orné. Esprit faible, confus, superficiel,
embrouillé, grossier, étroit, obtus, faux, vide,
léger, crédule, dissipé, distrait. Cultiver son
esprit. Les mauvaises compagnies et les mau-
vais livres lui ont gâté Vesprit. (Acad.) Dieu
lui avait donné un esprit vif et pénétrant.
(Flècb.) Cet esprit si élevé, si capable de gran-
des choses, vous l'avez abruti. (Mass.) L'incré-
dulité est le faible des esprits faibles et bornés.
(Id.) La nature, fertile en esprits excellents.
(Boil.) Il n'y a peut-être point de vérité qui ne
soit à quelque esprit faux matière d'erreur.
(Vauven.) Ce n'est pas un grand avantage d'a-
voir Vesprit vif, si l'on ne l'a juste, la perfec-
tion d'une pendule n'est pas daller vite, mais
d'être réglée. ( Id.) Vesprit sublime de Cor-
neille n'est ni Vesprit exact de Boileau, ni l'M-
prit naïf de La Fontaine ; et Vesprit de La
Bruyère, qui est I art de peindre singulière-
ment, n'est point celui de Malebranclic, qui est
de l'imagination et de la profondeur.(Voltaire.)
Vesprit qui conçoit est doué de la faculté de
bien voir. (M"» de Staël.)
— Preicncsif'fsprjV. Vivacité à dire ou à faire
sur-le-champ ce qui convient. Il manqiiait donc
alors d'attention, de présence desprit.
— L'esprit humain. L'esprit de l'homme en
général. La foi est le seul point qui peut fixer
Vesprit humain. fBourd.) L'ne des plus agréa-
bles histoires et sans doute une des plus phi-
losophiques est celle des progrès de Vesprit
humain. (Fonten.) Vesprit humain va sur urie
ligne pour arriver a un point ; et s'il veut sai-
sir un autre point, il ne peut l'atteindre que
paruneautre ligne. (Buff.)
— Se dit de la mémoire. Toutes ses actions
passées reviennent dans son esprit. (Nicole.)
Toujours la mort d'un père occupe votre M;r«7.
(Rac.) Il roulait dans son esprit tout ce qu'il
avait fait depuis tant d'années pour la gloire
et le bonheur de sa nation. (Volt.)
— Signifie quelquefois l'imagination seule
Esprit fécond, brillant, inventif. Esprit sec,
stérile. Tour d'esprit élevé, orné, pittoresque.
Vivacité, saillies, éclairs de l'esprit. Vesprit
engentîre l'imagination par la faculté de créer,
de combiner dt;s idées. (Helvêtius.)
— Se prend également quelquefois pour le
jugement seul. Esprit clair, net, sain. Esprit
diifus, obscur, malade. 11 avait Vesprit de choi-
sir le meilleur en toutes choses. (StRéal.) L'ej-
prit profond et si net de votre frère avait saisi
toute l'importance du choix desalimenls pour
le jeu de la vie. (Fayot.)
— Faculté intellectuelle, par opposition au
cœur pris pour sentiment Vesprit ne saurait
jouer longtemps le personnage du cœur. (La
Rochef.) Déjà le sentiment de sa rotsére lut
desserrait le cœur et lui rétrécissait Vesprit.
(J.-J. Rouss.) Vesprit doit réparer les caprices
du cœur (La Chauss.) Vesprit croit aisément
ce que le cœur désire. (Demoust.)
— Faculté de l'àme raisonnable. Finesse,
force, justesse, délicatesse, vivacité, pénétra-
ESPR
lion d'esprit. Les vrais agréraenls ne viennent
pas d'une simple superficie, mais d'un j^rand
fonds ^Vfsprit qui se répand sm- tout ce qu'on
dit. [lu Uruv.) 1,'hummu d.! robe n'envie point
en FiMiic- ia-loin^ du militaire, ni le militaire
celle di- l'htimme de mer; mais tout le monde
y traversera vutr-e chemin, parce que tout li'
monde s'y pique d'avoir de IV.S7JJ7/.: B.deSl-lv
L'aprit estune facultésuperieurede lauicqui
con.;uit cl compare, qui ju^'c et raisonne, et
ré^Ic loiUdans riionime intellectuel etmoral.
(Condorcet.)
— Vivacité d'esprit, d'iritellisfeuco ; facilité
de conception. Un enfant ^\o .-.f :\ r,. ,j,,j , ,|,.
Vespril et de la mémoire. \\ ■■■-■•■■ i > jm u
appelle ^.ïpriV est tantôtuu-' M |, ,1 , n, 1 n,
tôt une allusion fine, un ra|i|i' I •\--\\ it'iai'
deux idées communes, l'art de reunir deux
choses éloignées ou de diviser deux choses qui
paraissent se joindre, ou de les opposer l'une à
l'autre, c'est quelquefois de ne dire qu'à moitié
sa pensée et de laisser deviner le reste. ( La
Harpe.) L'esprit est comme l'or, c'est l'usage
qui en fait le prix. (Desmoust.) L'ff*;in7 jadis
brillait moins qu'aujourd'hui. (De Guérie.) La
satire, la licence et l'impiété, n'ont jamais seu-
les prouvé ï esprit. (Duclos.)
Et son esprit caustique Bft si bien déguisé.
Qu'on lui croit de la bonbonne. (F. DE NiCFCti.)
— Se dit surtout des pensées fines, piquan-
tes, ingénieuses, des traits d'esprit. Il a dé-
pensé beaucoup d'esprit pour ne rien conclure.
Vespril et le bon sens vont rarement ensem-
ble. (La Chaussée.) Les anecdotes sont Vespril
des vieillards, le charme des enfants et des
femmes, (ftivar.) Il y a deux sortes d'espril ; la
beauté est celui des sots. (J. Sandeau.)
— On dit d'un ouvrage où les traits d'espi-it
abondent, que c'est un ouvrage rempli d'esprit.
— Brillant d'esprit. Subtilité d'imagination.
— Uomme d'esprit. Homme doué d'une vive
intelligence, d'une grande facilité de concep-
tion. Les gens d^espriC sont quelquefois bien
bêles, mais les bêtes jamais ne sont des gens
iVesprit. (Sallent.) Les gens d'esprit doivent se
défier d'eux-mêmes et se garder de rire d'une
idée, quelque folle qu'elle leur paraisse. (E.
Renan.)
— Fig. Se dit des animaux. Le chien, l'élé-
phant, par exemple, sont des gens d'esprit , te
rossignol et le verà soie sont des gens à talent.
(Ilivarol.)
— Fig. et fam. Esprit d'ange. Se dit d'une
jeune personne douée de beaucoup d'esprit,
mue par une bienveillance naturelle, ou d'un
homme qui a une aptitude rare à tout com-
prendre. C'est un esprit d'ange.
— I''am. Esprit de démon. Se dit d'un enfant
qui marque des dispositions précoces et mal-
faisantes; d'un homme doué d'un esprit très
subtil et méchant.
— Avoir de l'esprit, beaucoup d'esprit. Saisir
vivenipnt l'ensemble et les ditférents rapports
des objets. L'exquise appréciation des choses,
dit l'un; raison ingénieuse, dit l'autre.
~ Avoir C esprit de Souventnous nesommes
taxés d'hommes singuliers que par ceux qui
n'ont pas l'esprit ou le courage de l'être. (S.
Dubay.)
— Viser à l'esprit. S'épuiser à trouver des
pensées ingénieuses, des reparties piquantes.
— Iron. et fam. Faire de l'esprit. Vouloir
plaisanter sans esprit, sans grâce.
— Courir après l'esprit. Cherchera monti-cr
de l'esprit.
— Fig. et fam. Avoir de l'esprit jusqu'au bout
des doigts. V doigt.
— Le bel esprit. Façon prétentieuse de par-
ler et de s'exprimer. Le fat a du bel esprit ta
suflQsance.(Desmahis.)Boileau cependant a dit
en bonne part .Courez du h(;\ esprit la. carrière
épineuse- Le bon esprit n'a pas d'ennemi plus
dangereux que le bel esprit. (D'Aguess.)
Le bel eipril au siècle de Marol,
Des dons du ciel passait jioiir l<? vms lot.
(.\I-'DE--H0UL1U1ES.)
— Un bel esprit. Un homme «iout l'esprit est
orné de connaissances agréables. C'est un bel
esprit, (^elte locution, qui se prenait autrefois
en bonne part, est devenue presque injurieuse.
Un bel esprit ne doit ni contester contre Dieu,
ni se vouloir excepter d'une loigénérale. (Mat-
herbe )
Un bel esprit, si j'en sais bien juger,
Est un di£eur de ba^jatelles. {.St-Évremond.)
— On dit d'une femme qui a des prétentions
à l'esprit : C'est une femme bel esprit.H avait en
horreur les femmes pédantes et beaux esprits.
(J. Sandeau. ■)
■ -Iteau.fr^iu^/. r...;x,i:,i^,.,|i-rM:M.n!dn
comnuHi p II I - ■ ' ;' , Mtt
deleursou- : ■ -1. . .■ ■■:, i. ■ i-. >■ . . //v
qui Sont siij<i - i l in^' 'i'> I'.Ui<-t a ijuiliine
prixque ce soit. ;Hacine.j
— Esprit fort. Celui qui se pique de ne pas
croire les dogmes de la religion, et en ^t'-^U'-ral
quiconque veut se mettre ;iM-'i--<;s.i^: .ic^ npi-
nions et des maximes reçues I ' • 1 is
savent-Ils qu'on l**s appellr li 1 . 1 1?
(La Bruyère) Il Opinionde-^r-!>!iti n- N.ire
sexe est si fail-le, que j'ai toujouis «nvie de
rire Inr-^in'- jr v<>\^ unefemmealficherl eiprii
fort. (M"'' (:i.iM..ti.)
— Esprit cultirè. Celui qui joint l'élégance
aux connaissances acquises.
— Se dit d'une personne par rapport aux
qualités de l'àmc Un esprit élevé. Un esprit
ESPR
large. Un esprit étroit. || Un grand esprit. Une
pursonne clouùe ili; grandeur et de générosité
dans SCS vues, dans sa manière d'agir et de
pensor. (| Un bon eaprit. Une personne qui ap-
précie les homnic^s et les choses i leur juste
valeur. || Un piiil i:\prilXni: pcrsunnc-duritlcs
vues et les Mi'i -. --inl . iMi.l^' , d, im .]il!li.-s.
IIUII
doux, nil.ilri,' I |,i .1 il, '1 ,. Il, ir,',|.'i,,ll,,Hl,
pOinlillL'U\,lm ill'iit.l- ijl.l \ j.a^.:,lll.-.liiiaul,
dangereux, broudiuu. C'est un buii, un excel-
lent esprit. C'est un pauvre espril.iin méchant
esprit. Ce qui pftrfectionn.iit le plus leur rai-
i||.-
la plu
•|,lM
i vouloir contre vous
esprit fort jaloux. (Mol.)
— Esprit chaussé à rebours. Caractère mal
fait, bizarre.
Tout ce que vou'S avez été durant vos jours.
C'est-à-dire un esprit cliaussé tout à rebours. (Mol.)
— Le tour d'esprit d'une personne. Son hu-
meur. Bcfrné au moment présent, il n'était pas
dans nion tour d'esprit de m'arranger aubsi
pour l'avenir. (J.-J. Rouss.)
— Le genre, la manière, les dispositions de
l'esprit, ses tendances, ses aptitudes, etc. Avoir
l'esprit du dessin, desmathématiques. Tel hom-
me a l'esprit de charité, d'amour du bien ; tel
autre a Pesprit de chicane, de contrariété. Un
dit dans ce sens : Esprit des affaires, de com-
merce. Esprit de conduite. Esprit de système,
d'analyse, etc. Esprit de conquête, de domina-
tion. L'tf^vp^l7 que j'ai est un mouIe,on n'en tire
jamaisque les mômes portraits. (Mont.) Ilsigno-
icnlVesprit de douceur et d>- la . Iii- ai .u Mont
ils vont être lesministres. M 1-- !.\ ^,' ; ,! . in-
ri table de souhaiter plaies it h ,1 i m le
monde est extrêmement 1*1 1:1 m :\l"^.ii- Se-
vigné.) Voltaireaplu- |ii h - ■.,:.•■ Vcspntuue
tout le monde a. M - 1 " \i<lique ni in
moins clairemenl h : 1 ii^^u dont les
aveugles sont dour-. i- 1: m ^
— Avoir l'esprit de son état, l'esprit de son
âge. Connaître ce qui convient à la situation,
â l'âge où l'on est, et s'y conformer.
Qui n'a pas l>s;jrt( de son âge,
De son âge a tout le uialbeiir. (VoLTAinE.)
— Vertu, puissance qui remue l'àme, qui
opère dans l'àrae. L'esprit de charité fait des
miracles. II semble que l'esprit de mensonge
soit répandu sur tous les hommes. (Fléch.) Ré-
pandre cet esprit d'imprudence et d'erreur.
(Rac.) Un esprit remarquable d'humanité, de
douceur, entra dans le gouvernement et même
dans la législation. (E.Renan.) L'esprit de ver-
tige et de cruauté débordait alors et faisait do
Rome un véritable enfer. (Id.) Ce qui caracté-
rise l'œuvre, c'est l'absurde et antisocial esprit
de révolte que l'autour y a répandu. (L. Veuil-
lot.) C'était l'esprit et non la lettre de l'équité
qui inspiraitcesgrands juges.(P. de St-Victor.)
— L'essence des procédés de l'esprit hu-
main, ces procédés mêmes. L'esprit philoso-
phique est véritablement Ve.tprit de création.
(E. Quinet.) L'esprit de critique est un esprit
d'ordre, il connaît des délits contre le goût et
les porte au tribunal du ridicule. (Rivarol.)
Vespril scientifique, qui est la négation du sur-
naturel, n'existait plus que chez un très petit
nombre. (E. Renan.)
— Être dans l'esprit de. Èlre dans la nature,
dans la substance d'une chose. Il est dans l'es
prit de la loi de rechercher la culpabilité.
— Esprit du inonde. Ilumeiu* égale; maniè-
res affables, habitudes de souplesse et démé-
nagement,
— Esprit rfci'or;).î. Attachement exclusif des
membres d'une eui poniiion à la réunion dont
on fait parti- . i -■ ]m n. ij.es, à ses intérêts,
à ses vues, ri - ~ \ !, ''s/jr/Ztle corps ntiit
auxmeilleiii ■ i^ :i \ liiire.) On dit aussi :
E.->pTit de vof'i f, '/■■ ■ ^nnuradcrie.
— L'esprit de l'annàc, de la magistrature,
du barreau, etc. D'autres sentiments se niélé-
rent â cette passion du retour, pour altérer
l'esprit de l'armée, et y faire naître les plus
fâcheuses dispositions. (Thiers.) Les Italiens
crurent avancer dans la civilisation en reje-
tant l'esprit militaire. (E. Quinet.)
— Par anal. J'ai l'esprit de roture comme je
voudrais que les gentilshommes eussent l'es-
prit de noblesse. (L. Vcuillot.)
— Esprit public. Opinion qui se forme dans
une nation, sur les objets qui intéressent sa
gloire, sa prospérité. Volonté des citoyens de
meltre leurs facultés en commun, fondé, guidé
sur l'amour de la patrie.
— Esprit luitioual. Les opinions, les dispo-
sitions qui dominent dans une nation.
— L'esprit du siècle. La manière de penser
opposée â fosprit religieux ou à la manière de
penser des personnes pieuses. L'esprit du siè-
cle en avait entièrement banni la régularité.
(Racim-.)
— L'esprit du temps, signifie la Direction des
affaires |)Ut»liqnes dans le temps dont on parle,
lesopinionsqui régnaienl,ou le genre d'esprit
qui y élait généralement goûté.
— Se dit de ladirection du gouvernement,
de sa nature, de son essence, quelle qu'en soil
ESPR
la torme.V esprit républicain est, au fond, aussi
ambitieuxquft l'ci;»/; uion.ircliique. (Volt.)
— Esprit .111 iihii .1 I ^- ih! l'une réuninn
de persnijii' n. jin upport aux
passion.s, ;i 1(1 |iii I ,1 riii commu-
nes. Itenuhi , . ,:, I . , , |.i,i_. i,aliuer,éclai-
reries espiits. Une ^'laudelernieiitation règne
dans les esprits. Il se fit une révolution dans
les esprits. Pour captiver les esprits, est-ce
assez de les charmer un moment [)ar la sur-
prise d'un plaisir qui passe'.' (Boss.) Je voudrais
que quelque ange voulût descendre du ciel
pour calmer les esprits et faire la paix. (M»" de
Sévig.) U s'est fait en Europe une révolution
étonnante dans les esprits. (V'olt.)
— Dominer, captiver les esprits. Sachant
tonj.itirs s'o-Tuper lui-même et occuper les
iiiiii ,, il I i|,iiv.ut au plus haut point les
il ir 1 ii^.-iait pas naître ou dissipait
I ! ;; !■ l'ii 11 - iiinuis qui n'entraient jamais
Jau^ M.iaiuf. Jhiers.)
— Sens d'un auteur, d'un texte, le caractère
général des productions d'un écrivain. Bien
saisir l'esprit d'un auti ur. Bien comprendre
l'e'-iuil d'i' i. I I r - iiilu iiiiiiercetau-
teiir. lin , . ;. -^,nl.
— l'.^i'i ■' ' I : ; Ml recueil de
pciiiiTs 1:1 ■ - s- iii\ rages d'un
auteur. L'Esprit de MuiUnigne, de Rousseau,
etc.
— Esprit se dit encore de ce qui tend à don-
ner une idée sommaire de l'intention dans la-
quelle un livre a été composé, une leltreaélé
écrite. Si ce n'est le texte de sa lettre, c'en est
du moins l'esprit.
— L'esprit d'un journal, des Jountau.v. La di-
rection unprimée â la politique ou à la partie
littéraire d'un journal.
— I.'f'rn/. d,in« |nsnri<^ e^^i I" talentd'in-
'iii|'!i''-^ I'. aiiiiiM'n in'ii'i :i'i'- il ri lue pas. On
,i(.|ili I ,■ 'Il 1 I il - I - J. " ■-, ;i des traits
ESPR
1467
— Prov. t« lettre Inc et , 7 (,•/,/;,■. Il
faut consulter l'espritde la I i : i, ■ - .Ha-
cher à la lettre. Il 11 a fr^yi .! , / , Se
dit d'un homme étourdi «ai i ii' . ,m uo
pense point à ce qu'il dit. || Il r. il'' I * >rnt ur~
!/ent comptant. Se dit d'une Iimiuiiu- uiiun lle-
ment spiriluol. qui ne cheich.- pas Ir^ iiaits
d'esprit. Il /,'«,■•■,".",■ Oft v-ur l'f.spi it uu.r lilks.
L'amour rni l ;: ■ . ■;- s !.-s Mlles les plus
naïves. Il Li '■ ' ' /'-.s L'esprjtest très
commun, [nul u 1111111 -.■ pique d'en avoir.
On voltcncor r..i,.nl ciiiiir les rues.
Mais, gr.'ice â Oieu, c'est en cabriolet. (DEBnAux.)
— Ane. chim. Sous le nom d'esprits,oi\ con-
fondait une foule de substances qui souvent
n'ont entre elles d'autres rapports que celui
de la volatilité. On distinguait des esprits in-
flammables, des esprits acides et des esprits
alcalins. On donnait aussi le nom d'esprit :i
des piuduils liquides ubtiMius par la dii^tilla-
tion de l'alcool, .diargc des principes méilica-
ineiilcux des di-ogues simples. (Vcst ce nn'nn
a depuis noiiiuie«/co»/«/.ï.ou «,?,"«(■«■. Il i',/.;-;/
nie
quidrsuMrnils
(te l'Ois. .A.Milr I"
tillatiun du I*
duit de la ii
d'hui alcool
ciennn
I ladi!
illatii
II
lH^Iiritondc
ml deladis-
' rti'liie. l'i'O-
ji'le aujour-
niinlin. An-
it.raliin.So-
lUti'
pnl „„
d'alli
1/-;,:;
.■Iruilu.' il'ari,l.v,i,l;u
„//./,7r. i:s|iii
|£.t-
d'r ' / /■,'//,;,
cicii m iiii dr l'ai. ■ii"l.!l/-;,ï/ir;/ ./(■«»;». M
bois m/lainmable. Anciennedésignalu
coni inéthvlique. I| Esprit de camphre.
a|.'.i..li.("e"d,-.-:,Tnptuv.|!/v«,i;i.-,/r,v;„,
,.,l,.lu
. |,l,
distillait ensuite. li£A;>/// 'Icc'rliU'urtii.Alcuolnl
de cochléariaet de raiioi i. || Esprit de corne de
cerf. Huile obtenue par la disiillalion sèche de
la corne de cerf. || Esprit dipbloi/istique. An-
cienne dénomination du chlore. || Esprit d'à-
ttter nitrique. Distillationd'un mélange d'acide
nitrique et d'alcool. \\ Esprit d'éttier sulfuriqiie.
Mélange d'alcool et d éther sulfurique.|| Esprit
de fourmis. Alcoolat dans la composition du-
quel entraient des fourmis rouges. || Esprit de
Gants onalcoolat de Garus, appelé aujourd'hui
c7û:/r(/('^'nr//-v.l.i.iueur stomachique composée
de nivrrlj'-. de lannelle, de girolle, etc. ||EspriZ
d'ivoire, lluilr ublenue par la di=tillalion sèche
de l'ivoire II /?,v/.;7'/ </- t'iriinih- Pî-.ilidl do l'al-
cool di-llh- -ui II I .■ r I- ; ■ ■■■ ' 17,-
bricx. Pn.iliiil i|u.' I'..,, 1,1 11 I, I 1 1. I , . ■ il.i-
lions,;,;l,oil..- Iiiinl.i . / ..:,(,,■, 1/ .'i ; v.ï.
Acétated'i i ; ■ I. prit ilc iinei ou ul-
coolatdenii' lu nation pour la toi-
lette. )| £.7' / 1 ' '/ /■. Nom commercial
de l'alcool. / ;//' 'ir \rroli. Produit de la
distillation de r.dci.'ol sur îles fleurs d'oranger.
Il Esprit de niire. Acide azotique. || Esprit de
nitrc dulcipé ou atcoolé d'acide azotique. Mé-
lange einployé en phari;iacie comme stimulant
et diuièlique. || Espritde nitre fumaut. Produit
obtenu pur l'action do l'acide sulfurique sur
l'azotate de potasse.H Esprit pyroiicclique. Nom
ancien de l'acétone. || E.iprit pyroligneux. Al-
cool lie bois. Il Esprit pijroxgUque. Alcool iné-
thylique. || Esprit recteur. V. RECTEnB.II Esprit
de roses. Produit de la distillation des roses
avec l'alcool. || Esprit de sel. Acide hvdroclilo-
riqiie eleudn d'.au. 11 A'.v;,,,/ ,/,. .„./ „m„,oiiiac.
i'A'"' ''■ .i' : .iiiiiii.. - 1,11 |.|,. ,-i,|„-
rl;j,l..,|i.i;. ,, L.^liill lit .1,/ ll.ir.ij.. tllio,- cblo-
rhydrique. || Esprit de soie. Uuile que l'on ob-
tenait par la distillation sèche de la soie, jj
Esprit dr soufre. Acide sillfiii. ux. p E>.pr,l de
sui-iiii \.-i.\- -ii.iai,i,|i„. i,n,,.ii, ■■' r.:,,l ,1e
cide
aie
d'ammonia 1 1 ' d'- la distil-
lation des m 1 / ' 1 ,;m. Produit
que l'on oliiMi ni ji 1 1 i 1 11 ii ai sèche de
l'acétate de cuivre. || E.^prit de ne de Slattliiole.
Alcoolattrès composé. [I Esprit-de-vin. Liqueur
inflammable, légère, volatile, très fluide, d'une
odeur et d'un" ^^-ivour fortes, etc., qui s'ex-
trait du vin I T I 1 I -Il 1 iiinn. Il Esprit de ri-
ntiigre. Am 1 1 1 1 Esprit de vipères.
Produit dn I I il iiii ,1: 11, sèche des vipères.
Il £.*;w7/ de uiii'i'. Ail.- sulfurique. jj £«pri<
(le vitriol dmi.r. .Mniau.-e d'alcool et d'éther sul-
furique. Il Esprit ilr ritnol diilcifié. Liquide
employé coMinin astriULronl, et qui se compose
d'alcool et d'acide sulfurique. || On donnait
aussi le nom d'esprits volatils au produit de la
distillation de la corne du pied de cerf, du crâne
humain, du crapaud, de la vipère, de la soie
crue, etc., etc. On supposait à ces esprits des
propriétés différentes; mais on sait aujourd'hui
que toutes les matières animales donnent à la
distillation de l'ammoniaque et du carbonate
d'ammoniaque, et que ces deux produits sont
toujours les mêmes, quelle que soit la matière
animalequi lesfournisse. On remplace aujour-
d'hui en médecine tous les esprits volatils par
du cai-bonate d'ammoniaque puriflé et dissous
dans l'eau distillée.
— Art dramatiq. Être dans l'esprit de son
rOle. Rendre parfaitementet dans les moindres
nuances le caractère, les passions du person-
nage que l'on représente.
— Ascét.Chercher l'esprit.So recueillir pour
attendre l'inspiration divine. || Être ravi enes'
prit. Avoir des visions surnaturelles.
— Cost. Aigrette de plumes que les femmes
mettaient dans leur coiffure, et qui venaient
d'un héron d'Amérique.
— Gram. gr. Esprit rude. Signe qui marque
aspiration C ')■ H Esprit doux. Signe qui marque
absence d'aspiration et qui se fait en sens con-
traire de l'esprit rude ( ').
— Hist. Bureau d'esprit public. Nom que les
montagnards donnaient par dénigrement à la
maison du ministre Roland. Se dit, en général,
de tout salon dont les maîtres ou les habitués
ont la pièt-otioii Al- iliiiiror l'opinion en fait
iln )i'i 1 ii'ih ■ ,'■ Siiiiit-Espril de liant-
pr 'I 'lianoinesTéguliei-s
I ! Il 11 1 1' î ni M r siècle par Gui de
Mnii 1 II i . s iintE.iprit. Ordre.de
clin, il 11 11 iiM on I3.'J2, à Naples, par le
roi I , 1 \ WOrdre du Saint-E.tprit. Or-
drn 1 .il .1, i.n institué par le roi de France
Heiiii 111, le ol .Ii;tembrel578. Leroi lui donna
ce nom parce qu'il avait été appelé au trône
de Pologne et ensuite à celui de France lejour
de la Pentecôte. Le nombre des chevaliers fut
limité à 100. Pour faire partie de l'ordre, il
fallait être reçu préalablement chevalier de
Saint-Michel, c'est pourquoi on appelait les
chevaliers du S^inl-Espnl chevaliers des ordres
du Roi. Ils portaient la croix à huit pointes,
insigne de l'ordre, suspendue à un ruban de
soie bleue ; de là leur nom de cordon bleu, et un
Saint-Esprit en plaque.
— Ichtyol. Nom de petits osselets allongés
contenus dans la tète de certains poissons.
— .hmiipr. Esprit de rc/onr. Intention qu'une
',' ' ' Il .'l'niInFran-
1 ■ I 1 I U|.avs
, Il II . m I in mt.iiii ■ 1111 dit aussi,
siiiis r.spril ili- retuiir. en parlant de certains
animaux domestiques, tels que les pigeons.
— Législ. et Comni. Se dit des eau.v-de-vie
en général dans les transactions commerciales
et dans les rapports du fisc avec ce produit.
Les esprits sont imposés à 6 fr. l'hectolitre. Le
cours des esprits a fléchi. || Se dit aussi des li-
queurs alcooliques n'ayant toutes qu'une même
base, et que l'on décore de noms imaginaires,
tels que : Esprit îles braves, des chasseurs.
— Mod. Aigrette de plumes que les femmes
portaient dans leur coiffure. || Point d'esprit.
V. POINT.
— Mus. Se dit pour marquer le caractère
propre des instruments. Il ne faut pas sortir
de ï'espritdu jeu de l'instrument. (J.-J.Rouss.)
— Philos, herm. Esprit fugitif Le mercure.
II Esprit des philosophes. Nom que les adeptes
donnent à leur magistère. || Esprit universel.
Selon les adeptes. Substance subtile et rare
répandue dans toutes les parties de la matière,
et qui,rèunie à son solide,régil et vivifie toute
la nature.
— physiol. Ensemble des facultés cérébrales.
— Théol. Esprit particulier. Mot employé
par Luther et ses premiers disciples, et fort
en usage parmi les protestants, qui signifie la
connaissance que chacun peut avoir sur le to-
1468
ESQlJ
ESQU
ritaWe sens des Écritures et sur le dogme en
général.
— .Ahsol. Par opposition à la chair dans les
saintes É<"rilures. Lcspnt est prompt et la
chair est faible. (Évaiis;.) Les fruits de la chair
sont rinipurctê, l'adultère, etc. ; les tiuits do
Yesi)iit sont la charité, la lenipérame, etc
(Épit.) Il faut mortifier la chair et la soumetiro
à l'esprit. (Mass.)
— Le Saml-Esprit Tr.>-si.'ini- p-i-=.-iin.- il.'
la Trinité. .\a iv > - I . I - m i i - :.:.■.
rent sa divinité; !■ - n ni. , , [ riti
au Père; Icssocinit'ii^ I .].'.■! .i;i •. ' i \~U'!ht
en prétendant que ci- mot «tcsu'm- la u.nisnns-
sion de la grâce divine; l'Kglise grecque croit
qu'il ne procède que du Père. Le symbole de
la fui catholique déclare, au contraire, qu'il
procède à la fois du Père et du Fils. Cette dif-
férence dans le dogme a été une des causes du
schisme grec.
— Le Grand Esprit Nom sous lequel les sau-
vages convertis au christianisme désignent
Dieu.
ESlMtlT (Sainl-\ Géogr. Ch.-I. de cant. de
l'arr. de Fort-de-France (Martinique); 5,(i00 h.
ESPKITÉ, ÉE. adj. Qui a de l'esprit. Elle
est jeune, riche, t'5/'r//cf(;. i,Ghapelleet Bachau-
mont.)
ESI'RITER. V. a.l" conj. Donner de l'es-
prit. Inusité.
ESI'ROT. s. m. Ichlyol. Poisson du genre
des dupes.
ESQU.AMÉ,ÉE.adj.(pron.Mloaa-me;ét.
lai., c priv. ; squama, écaille). Qui est privé
d'écailles.
ESQUAQUE. s. f (pr. èskouake). Ichlyol.
Nom vulgaire du squale ange.
ESQUE. s, f. Pèch. Syn. de aicre.
— .4rg Faire Vesque. Fiauder dans un par-
tage.
ESQUELBECQ. Géogr. Villagedu cant. de
■«"ormhoudt.arr.de Dunûerque '.Nord) ; -2,000 h.
ESQUE.MB.AU. s. m. jincienne sorte do
botline-
ESQfEXIS. S. m. Mar. Pelile caisse qui
sert de siège aux calfats, et dans laquelle ils
renferment leurs outils.
ESQCI.WINE. s. f. (pr. esski-a-viiie , de
l'ital. .vr/i(rti'o, esclave). Manèg. Châtiment sé-
vère que 1 on imposait à un cheval pour le ren-
dre souple et obéissant.
ESQUIBIEX. Géogr. Bourg du canton de
Pont-Croix,arr.deyuimper(Finislère);2,1001i.
ESQUICHADO. s.m. Cigare de forme car-
rée.
* ESQUICHER. V. n. 1" conj. (du v. franc.
e.ïfAi.v.ç<T,glisser).Jeux..4u reversi, Esquiver le
coup. Signifie que dans le cas où l'on a la carte
supérieure et la carte inférieure de la couleur
dont on joue, on préfère, pour ne pas prendre
la main, donner la dernière. Il esquiche sou-
vent.
— s'esqcicher. v. pron. S'emploie plus com-
munément que le neutre. Il ne fait que s'es-
quicher.
— Fig. et fam. Éviter de dire son avis, de
prendre part à une querelle. Ne voulant pas se
compromettre, il s'est esquiche.
■* ESQUIF, s. m. (pr. ess-kif; et. lal., sca-
pha, petit bateau, dérivé du gr. irxàjii, même
signif.). Autrefois La plus petite embarcation
d'une galère, et, actuellement. Barque, petit
canot. Notre esquif penché sous le poids de la
voile, avait la quille à fleur d'eau. (Chaleaub.)
— Fig. Esquif ballotté sur toutes les mers
du doute, échoué sur toutes les grèves du dé-
sespoir, oseriez-vous tenter un nouveau voya-
ge'? (G Sand.)
Pour moi, sur celle mer qu'icî-bas nous courons.
Je songe à me pourvoir dVsyut/el d'avirons. (Bon..)
Naguère une même tourmenle.
Ami, ballaitnos deux esquifs;
Nous jelail aux mêmes récifs (V. Hugo j
— Poét. Le noir esquif, hi barque de Caron.
ESQUILIX, IXE. adj. Antiq. rom. Qui a
rapport au mont Esquilin. || Porte Esquiline.
Porte de l'ancienne Rome, à l'est.
— Géogr. Mont Esquilin. L'une des sept col-
lines de Rome, à l'E., entre le Célius et le Vi-
minal, réunie à la ville par Servius Tullius.
Elle est la plus large des collines et projette
vers l'O.deux monticulesque les Romains ap-
pelaient mont Oppius el mont Cispius.Sa. plus
grande hauteur est de .^I mètres
■* ESQUILLE, s. f. (pr. è-skille, Il mouill. ;
et. lal-, squidix, dérivé du gr. r/iîn», petit
éclat de bois). Chir. Petit fragment qui se dé-
tache d'un os fracturé, carié, ou atteint de né-
crose. Toutes les fractures dites coniminulives
ou avec fracas sont accompagnées d'esquilles
plus ou moins volumineuses et étendues.(Jour-
dan.)
ESQUILLEU.X, EUSE. adj. [pr.è-s':i-lleu,
/(mouill.). Chir. Qui est réduit en esquilles.
Tibia esquilleux.
— Miner. Qui présente une mulliUide de pe-
tites étiilles ou esquilles, qui se détachent
avec plus ou moins de facilité. Boche esquil-
leuse.
ESQUILLOSITÉ.s. f. (pr.è iAj.Ho-ïj-/(:, Il
ESQl'iMAN.s. m. (et. allem., ScAi'/[, vais-
seau; Man. homme). Mar, Quartier-maître. |1
Portion d'un canot.
FSiji'iM \v i.fi et-';. m. (littoral. «(««yeui'rfc
;' ' ■ ■ ■' I.' / N'iii donneparles Indiens
Mi' il i \[iii 1 i;i. nix liabitantsdes terres
al il I |nr- iiii 11 m ,111 11, le. Leur nom véri-
l.ll'l.'.^l //,-,/,■ Mil ih^lili-iir U-fi (inillJs E.1-
■ ■1 ir- iy/,ls f.-.v-
iiaimiii
I<' I.,
i^'lii
l,r, i:.,, ,,„,,, UK -..ni |„H
oui Ir-i v-'iix bihiL-^,le teint d'un jaune rougç.'i.
lie. la i.ir,' imh Ir, le froul bas, la b.irbe très
iMir.lc^ [iK'il,-, t[ les mains d'une petitesse re-
m.uqual'Ir, Iviulant l'hiver, ils habitent des
huttes de neige; pendant l'été, des tentes do
peaux de phoques. La chasse du phoque est
la principale occupation de l'Esquimau. Les
Esquimaux sont doux, pacifiques, ignorent tout
gouvernement, et paraissent n'avoir aucune
idée religieuse arrêtée.
— ESQUIMAU, s. m. Linguist. Langue dont
les différents dialecles sont parlés par les peu-
ples esquimaux, et qui a les plus grandes ana-
logies avec le Ichoiikiche.
ESQUIX. s. m. Mar. Nom des planches qui
bordent l'accastillage d'un bâtiment.
•* ESQUIN AXCI E. s. f. (et. gr.,»uvàY7.<!, dé-
rivé de Kùuv, chien, et de àY/.w,je serre). Mé-
dec. Inflammation violente du gosier qui em-
pêche d'avaler ou même de respirer, et qu'on
appelle ordinairement angine. J'ai eu dans ma
jeunesse des pleurésies et des esquinancies
auxquelles j'étais très sujet, et qui tomes m'ont
fait voir la mort d'assez près. (J.-J. Rousseau.)
Vcsquinancie est une maladie inflammatoire,
propre aux organes qui servent à la dégluti-
tion et à ceux qui composent les voies aérien-
nes. (Renauldin.)
■* ESQUIXE. s. f. Canr, forme d'('V*/»c\ Ma-
nèg. Se dit des reins .lu (■Im\ a ' . l n ■ — iiiploie
que dans ces loi'iii < I n , '., . il ;,ii,|\,.s-
quine; un cheval f.iilil'- il.-jiini. , *,, > iinal
saute d'esquine. Ce eiiuval voiiie en quelque
manière son dos en sautant.
— Bol. Syn. de sqcine.
ESQUIXISTE. s. m. Hist. relig. Membre
d'une secte du m» siècle fondée par un héré-
siarque du nom d'Esquine.
ESQUINTÉ, ÉE. part. pass. du v. Esquin-
ter. Éi-einté, brisé. De grands cris accueillent
le valet de chambre qu'on n'avait pas vu de-
puis longtemps, et qui fait son entrée, blême,
liàve, les dents serrées, l'air absolument es-
quinté et de mauvaise humeur. (A. Daudet.)
ESQUINTEMENT. s. m. (rad. esquinter).
Pop. Grande fatigue.
— Arg. Etîraction.
ESQUINTER, v. a. \" conj. Pop. Fatiguer.
Il Rouer de coups.Esquinler un coquin à coups
de bâton.
— Arg. Fracturer.
— s'esquinter, v. pron. Se fatiguer exlrê-
mement.ll blaguait les ouvriers qui trimaient;
il allongeait sa jambe pour leur montrer où
i;a menait de s'esquinter le tempérament. (É.
Zola.)
— Se battre. S'esquinter à coups de pied.
ESQUIXTEUR. s. m. {ni. esquinter). Arg.
Voleur avec elTraction.
* ESQUIPOT. s. m. (rad. pot). Espèce de
lirelire, de petit tronc où l'on dépose de l'ar-
gent. L'esquipot est plein, il est familier.
— Ancien jeu de cartes. || M.isso déposée
par les joueurs.
ESQUIRACO. s.m. Mar. Navire italien du
XVI» siècle.
ESQUIRE. s. m. (mot anglais qui signilie
éeuijer). Titre porté jadis en Angleterre par les
nobles qui n'étaient pas chevaliers, tels que
les fils aînés des chevaliers, du vivant de leur
père,etc.Ce titre appartenait personnellement
aux juges et aux fonctionnaires du gouverne-
ment. Il est devenu une qualification banale.
ESQUIROL(Jean-Étienne-Dominique).Mé-
decin, né à Toulouse, 1 /7-2-18iO, devint méde-
cin de la Salpélrière en 1811. Il rendit lesphis
grands servîcesâriiumanii'i'i a la •^i-ien.-o^iit
changer le régime barbare o mi, i .., ,,,iniel-
tait les aliénés, et publia i il ou-
vrage qui a pourtitre : Ih:^ M ,,,, iialcs,
considérées sous les rapport.^ /inuniii. Injijicni-
que et médico-légal.
ESQUIROXNEL. s. m. Ornith. Nom vul-
gaire de l'épervier màle. -
ESQUIROS (Henri-Alphonse). Littérateuret
homme polilique français, né à Paris, 1814-1876.
Les idées démocratiques el radicales qu'il ex-
posa dans ses trois oiivia_'i-. m 1. I /. , ,
martyres, lesVicrges folli. . i,
(il dans son Histoire des >ji'",/:^ ,,,' i in
envoyer a l'A-,s.'niblee loji-l iir, ,■ pu |,. |
exii-i;a I.,!- i|ii. - |.. 1 décembre lfôl,iUe
I' lii * ' I II il envoya à la Renne
'/' /' ' '' ' ' Il' d'articlesappréciés
siii .1 I ic ail!/. ai L-- Lu 1S71, Esquiros fut élu
députe, el, en 187lj, sénateur par les Bouches-
du-Rhone.
* ESQUISSE, s. f. (él. ital., schitzo : du lal.
irliedius ; gr. o/sie ;, fait à la hàtc). Art du dess.
Ebauche, premier trait d'un travail an crayon
à 11 plume. Tracer une esquisse. On reconn.iit
dans l'esquisse d'un grand maître l'empreinte
ESSA
de son génie. (Lav.) Les esquisses ont commu-
nément un feu que le tableau n'a pas. (Did.)
— Fi^. Se dit des ouvrages d'esprit. L'es-
quisse d'un poème, dune histoire. Une esquis-
se rapiile. Marmontel a lu une esquisse d'éloge
eonsucreâ la mémoire ded'Alembert. Ce mor-
ceau a été accueilli avec les plus grands ap-
plaudissements. (La Harpe.)
— Ane. coul. Onappelaitainsi des plateaux
de bois supportés par des pieds, qui figuraient
autrefois dans les grands repas.
— B.-arts. Premier modèle d'un plan, d'un
tableau, ^Wuv sculpture. || bans un sens par-
ti' iii ; . !' iiiiMif faite à la hâte el seulement
ji ■> principales dispositions d'un
' i! li I .'■ sujet a été mis au concours.
I-' ' ;rj - - iMivent être remises à jour fixe,
sii^ners «I-^ leur auteur et du président de la
commission de.Kamen.
— Techn. Nom donné au dessin d'un tissu
lorsqu'il est entièrement achevé, aussi bien
sous le rapport des lignes que sous celui des
nuances.
ESQUISSÉ, ÉE. part. pass. du v. Esquis-
ser. S'empl. adjectiv. Dessin esquissé.
— Fi^'. Les lois que j'ai esquissées offriront
dos méditations <iélicieuses à qui voudra les
étudier autrement qu'avec les moyens méca-
niques de nos baromètres et de nos thermo-
mètres. (B. de St-P.)
* ESQUISSER. V. a. 1" conj. Peint. Faire
une esquisse.Esquisser une figure, un paysage.
J'ai tout mon tableau dans la tète, mais je ne
l'ai pas encore esquissé. (Acad.)
— Fig. Se dit en parlant des ouvrages d'es-
prit. Il a rapidement esquissé son poème. Es-
quisser le tableau d'une époque. D'une main
légère, je vais esquisser quelques-unes des
grandes scènes si variées que nous offre la sai-
son des glaces et des noirs aquilons. (Poug.)
— Se dit aussi des projets sans valeur, des
desseins sans consistance. Le seul tort de Jo-
seph II a été de tout esquisser, le bien comme
le mal. (Le prince de Ligne.)
— Dessiner, retra"cer dans une esquisse, au
propre et au figuré. En esquissa/Uses beautés
ineffables, il no fait que céder à son entrainc-
ment. (A. Martin.)
— s'esquisser, v. pron. Être esquissé.
ESQUIVE, s. f. Techn. Sorte de galette re-
croquevillée que forme la terre en se séchant
sur les formes à sucre.
— Rond qui sert à soutenir le fil sur la bro-
che.
ESQUIVÉ, ÉE. part. pass. du v. Esquiver.
S'empl. adjectiv. Coup adroitement esquivé.
ESQUIVELAGE. s. m. Agric. Nom donné
au premier des trois labours qui préparent la
terre à recevoir la semence, dans le nord de
la France.
ESQUIVEMEXT. s.m. Action d'esquiver.
* ESQUIVEII. v. a. ■I'-'=conj.(ét.anc.haul-
all., skiuhan, avoir peur). Éviter adroitement
quelque coup, quelque choi.:. Esquiver, mol
pittoresque qui appartient cùmnic tant d'au-
tres, au retour des guerres d'Italie, après le
règne de François 1"^. (Ph. Chasles.)
L'anlie rsquit-e le coup, et l'assiette volant
S'en va frapper le mur, et revient en roulant. (BoiL.)
— Fig. Se dit souvent, en parlant des per-
sonnes, des diflicullés, des rencontres, etc. Il
faut esquiver l'iniportun, l'occasion fâcheuse,
la difliculté.
— ESQUIVER, v. n. Il poussa son cheval con-
tre moi, l'esquivai adroitement. (Acad.) Ma foi,
pour esquiver, regagnons notre esquif. (Ilé-
gnier.)
~ s'esquiver, v. pron. Se retirer sans rirn
dire et en évitant d'être aperçu, d'une compa-
gnie, d'un lieu ou l'on ne veut pas demeurer;
s'enfuir à la dérobée, comme on dirait s'enfuir
dans un esquif. II parvint à s'esquiver.
— S'éviter mutuellement.
ESIlAKITE.s.m.lIist. relig. Membred'une
secte musulmane qui mettait le souverain bien
dans la contemplation de la majesté divine, et
non dans les jouissances matérielles du para-
dis de Maliomet.
ESSADE. s. f. Écon. rur. Sorte de houe af-
fectée aux labours des champs.
* ESSAI, s. m. (et. lat., exagium, pesage).
Épreuve faite dans le but de s'assurer si un
objet ou un être convient à l'emploi qu'on lui
destine. Faire l'essai d'une machine, d'un che-
val, d'un domestique, d'un employé. Faites-en
faire essai par quelque domestique. [Covn.) Une
fuis l'art découvert, les savants s'en emparent
et le développent à force de tâtonnements et
(X'essais. (De Bonald.)
— Fig. Tel se conduit bien qui ne conduit
]y.\9, liinii les autri'S. ci fail des essais qui ne
mrnl I i;i .' ■!, - i'l|-'l> M, ml \ ((UelS tfiSteS
■■ ; ■ : II! I :ii 'Il .1 _ ■■ '(J.-J.Rouss.)
\ii .' ,1.11, ~ >iN> 1 - :..ii- - f■.^ -lii-^ \ ih^ii'uit l'àme du
.--.i^e I v(j. Idicy. , Lt iijciedc^a lil le aime à voir
les essais. (Lemierre.j Une société civilisée ne
tolère qu'avec peine les essais de la liberté;
el le se révolte à la vue de ses nombreux écarts.
(Do Tocqueville.)
— A l'essai. Pour être essayé. Domestique,
cheval à l'essai.
— Donner à l'essai, prendre à /'cs-ÇiU'. Permet-
tre, opérer un essai au préalable sur quelque
ESS-\
marchandise, avant d'en recevoir le prix, avant
de s'engager à la payer.
— Meltre. à l'essai. Éprouver. Vous mettez
ma patience à l'essai.
— faire essai de. Vous aidez les Romains à
faire essai d'un maître. (Corn.)
Si tu voulais de moi faire un petit essai;
J'ai du montant de reste, et le vin ajsci gai. (Rêgn.)
— Faire l'essai. Se disait, dans les usages de
la cour, de l'action de déguster les mets et les
boissons que Ion présentait au roi. [| L>.v.î«i
était aussi le couver^ile de la coupe même dans
lequel on faisait l'essai.
— Première production de l'esprit qui veut
éprouver son talent. Il a choisi ce sujet pour
son premier essai. Faire l'essai en petit d'un
tableau, etc. Un libraire imprimant les essais
de ma plume. (Boil.) Une première édition n'est
jamais qu'un ^sjfl/. (Volt.)n faut avouerqu'cn
tout genre les premiers essais sont toujours
-grossiers. (Id.)
— Coup d'essai. La première action, le pre-
mier ouvrage par lequel on donne des marques
de ce qu'on est capable défaire. Faire son coup
d'essai. Et pour leur coup d'essai veulent des
coups de maître. (Corn.) Quedirai-je de cette
intendance qui fut comme un coup d'e.ssai de
son ministère? (Fléch.)
— Comm.Petite portion de quelque chose qui
sert à juger du reste. |j Petite bouteille où l'on
verse autant devin qu'il en faut pour l'essayer.
Il Petite tasse ou Ion met du vin pour le goûter.
— Docim. Opération par laquelle on s'assure
de la pureté d'un métal, ou delà nature de ce-
lui qui est contenu dans une mine. L'art des
essais. Poids d'essai. || Épreuve qu'on fait de
la pureté de l'or et de l'argent, â l'aide de la
pierre de touche. Le bureau des essais.
— Hiat. relig. S'est dit dans certaines com-
munautés du noviciat, et plus fréquemment
d'une épreuve toute séculière qui précédait le
noviciat.
— Littér. Se dit de certains ouvrages qu'on
intitule ainsi, soit que l'auteur ne se propose
pas d'approfondir la matière qu'il traite, soit
ji 11 Mil il -(m Essais de morale, de littérature,
I' I .^- ]: I -^->ui sur la peinture, la musique,
11—^ 1" Montaigne. Il n'y a point d'ou-
\ I t_'i [Ml . Mji.' uneplusgrande variété de ton,
une plus grande flexibilité et diversité d'ac
cents, qu'un essai sur les femmes. (Grimm.)
— Miner. Opération analytique qu'on exé-
cute en petit pour déterminer la proportion
suivant laquelle un ou deux corps précieux ou
utiles se trouvent contenus dans une masse
inorganique, en négligeant généralement de
rechercher la nature des corps qui accompa-
gnent ceux-ci.
— Monn.Nom des premières pièces frappées
avec des coins de fabrication nouvelle.
— Sport. Course particulière de plusieurs
chevaux d'une même écurie pour juger la va-
leur de chacun.
— Techn. Opération servant à déterminer la
grosseur des fils provenant des matières texti-
les. Il Ensemble des écheveaux qui vont subir
nette opération. || Appareil servant à exécuter
le travail de l'essayage des fils. || Nom donné
aux fragments de verre que l'on met dans les
fourneaux en même temps que les peintures
sur verre, pour suivre les diverses phases de
la cuisson.
— Véner. Nom des écorchures que font aux
branches faibles et flexibles les cerfs qui sont
près de toucher au bois. || Donner de l'essai. Se
dit du sanglier lorsqu'on rentrant du gagnage
il est animé, et a frappé avec ses défenses con-
tre de jeunes arbres.
ESSAIE, s. f. Bot. Sorte de racine des Indes
employée dans la teinture écarlate.
*ESSAIM.s.m.(du lat. fXflw^H, même sign.).
Colonie d'abeilles qui, chaque année, aban-
donne une ruche pour aller au dehors chercher
une habitation nouvelle. Essaim d'abeilles. Gros
essaim. Petit essaim. Quelque temps avant
qu'un essaim abandonne ses foyers, on entend
un bruit extraordinaire dans la ruche ; les abeil-
les cessent leurs travaux. Un essaim ordinaire
contient environ 300 mâles, 15 à 16,000 ouvriè-
res, et pèse de 5 à 6 livres. (Teuict.)
— Le temps des essaims. Le moment oij les
abeilles doivent essaimer. Le temps des fwarw*
approche, et il ne peut pas s'écarter beaucoup
de ses ruchers. (E. About.)
— Fig. Se dit en général des êtres et des
choses qui se présentent en grande quantité à
la fois. Des essaims de sauterelles. Ciel ! quel
nombreux essaim d'innocentes beautés I (Rac.)
Des essaims de barbares venus du Nord se pré-
cipitèrent sur l'empire romain. (Chateaub.) II
y a deux cafés où se rencontrent toujours de
grands essai?tts d'Israélites au nez pointu. (Gér.
de Nerval.) Quelques moments après, un es-
saim de femmes se répandit dans la galerie.
(Mérimée.) Et j'ai appelé sur mes lèvres des
c5«aî/M5desourires composés. (Th. Gaut.)C'est
vers cet Olympe hospitalicrqueDanaos pousse
Vessaim craintif de ses filles. (P. de St-Viclor.)
Les nuages illuminés forment un essaim d'ê-
tres délicats, tous d'une grâce délicieuse. (H.
Taine.)
Ce jeune essaim, cettf foule frivole
D'adorateurs qu'enchaînait sa beauté. (Parmy.)
Des le malin aux tentes de Htiben
On voit courir les vierges de Gessen ;
Ce jeune «saim choisit dans la prairie
Les épis d'or et la vigne fleurie. (Campenow.)
Mais il ne connaît pas les plantes dont ressaim
A de ses jeunes blésenvabi U terrain. (Castel.)
ESSA
Des es.
s J'ai
(V. Hum )
— Se prend en mauvaise part. Vois des infir-
miles l'essaim epouvantal)lo. (Del.) El Ves.iaim
deslrucleur dus paies maladies. (St-Vielor.)
— Poct. pl ng. I.'essaim des Jeux, des Plai-
sirs, des lîis, des Grâces, etc.
SouveiilIVsjnim des falâlpes amours
Duiiiie aux bandeaux une grùce piquante.
(G..
ESSAIMAGE, s. m. (rad. essaimer). Écon.
nir. Tem,)s de l'année où les essaimsd'abeilles
si.t[tcnt des l'uches.
— Action d'essaimer.
i;ss A I .M E.M ENT.s. m.(rad.fssaim«»').Écon.
rur. Partage, qui se fait à certaines époques de
l'année, de la population d'une ruche ; les jeu-
nes abeilles abandonnent alors l'ancienne de-
meure pour allers'en construire une autre.
•* ESSAIMEIl. v.n. l"conj. Se dit des ru-
ches d'oùil sort un essaim. Cette ruche a essai-
mé. Dans notre climat, les ruches commencent
à essaimer vers la fin de mai ou le commence-
ment de juin. (Lomb.) Communément ce n'est
que dans le courant des deux mois de mai et
juin que les ruches essaiment. (Id.)
— Fig Se disperser par groupes, par bandcs-
— Fam. Quitter la famille où l'on a vécu.
ESSALÉ, ÉE. part. pass. du v. Essaler.
S'empl. adjectiv. Poêle essaiée.
ESS A I.EIt. v. a. l"conj.(rad, saler). Techn.
Enduire ia poêle de muire gluante avant que
de la mettre au feu.
— s'essaleu, v. pron. Être essaie.
ESSAX. s. m. Conchyl. Coquille bivalve du
Sénégal, du genre avicule.
ESSANDOLES.s.f.pl. Petites planches qui
servent à couvrir les maisons dans quelques
parties de la France.
ESSA\GE. s. f. Action d'essanger le linge.
On dit aussi essatigeatje.
ESS ANGE, ÉE part. pass. du v. Essanger.
S'empl adjectiv. Linge essangé.
* ESSANGER. v. a. 1" conj. (et lat., cxsa-
mare; formé du préfixe cxtracl. ei: et de sa-
ntés, sanie, orduie; ùter les orduies). On met
un e après le g lorsqu'il doit èti'e suivi de a, o.
J'e.'.sangeais, nous essangeons , etc. Laver le linge
sale avant de le mettre dans le cuvierà lessive,
le frapper avec le battoir. Essanger du linge.
Le peuple dit, par corruption, échanger.
— s'essanger. v. pron. Être essangé.
ESSARDÉ. ÉE. part. pass. du v. Essarder.
S'empl. adjectiv. Pont essardé.
ESS.ARDER. v. a. 1''» conj. Mar. Éponger les
ponts d'un vaisseau. On se sert pour cette opé-
ration d'un faubert, qui est un balai composé
de longs fils d'éioupe.
— s'essarder. v. pron. Être essardé.
ESSART. s. m. (ét.,V. essarter). S'est dit
pour Lieu rempli de broussailles.
— Agric. Terrain incullequipeutoudoitêti-e
essarté, défriché. [| Terrain que l'on a essarté.
ESSARTAGE. s. m. Agric. Action d'essar-
ter, manière d'essarter; effet de cette action.
ESSARTÉ, ÉE. part, pass du v. Essarter.
S'emp. adjectiv Bois essarté. Plaine essartée.
* ESS ARTEMENT.s.m. Action d'essarter.
Ter
* ESS.ARTER. V. a. 1" conj. (du lat. exar-
/a;-^oueA'«a;'/flrc. même signification). Défricher
en arrachant les bois, les épines. Faire essar-
ter un arpent de bois.
— Fig. Détruire L'Espagnol essarte c\.v\\\ne
toutes les principautés voisines. (Est. Pasq.)
— Eaux et for. Essarter des bois. Les èclair-
cir en arrachant les sous-bois et les épines.
— s'essarter, v. pron. Être essarté.
ESSARTS (Les). Géogr. Ch.-I. de cant. de
l'arr. de La llochesur-Yon( Vendée) ;3,200hab.
Ruines d'un château du xii" siècle.
ESSARTS (Charlotte des), comtesse de Bo-
morantin,15«0-l651.Eut de Henri IV deux filles
qui furent, l'une, abbesse de Chelles, l'autri:',
abbcsse de Fontevrault. Elle épousa ensuite
Du Hallicr, maréchal de l'Hôpital.
ESSAUGUE s. f. Pêch. Filet formé d'une
grande bourse au milieu, et d'une aile à cha-
que côté.
ESSAVÉ, ÉE. part. pass. du v. Essaver.
S'empl. adjectiv. Fossé essavé.
ESSAVER v. a. et n. \" conj. (êl., préf. es ;
V. fr., evc, eau). Écon. rur. Épuiser avec une
pelle l'eauqui se trouve dans un fossé ou dans
le lit d'un ruisseau qu'on a barré. On essave
un ruisseau pour y prendre des truites.
— s'essaver v. pron. Être essavé.
ESSAVURE. s. f. (rad. essayer). Bel. Tache
qui ressemble à celle que ferait une goutte
d'eau sur le cuir
ESS.WAGE. s. m. Action d'essayer.
ESSAI'É, ÉE. part. pass. du v. Essayer.
S'empl. adjectiv Habit essayé.
* ESS A YER.v a. 1" conj. (rad. essai). Pour
la conjugaison do ce verbe, V. payer. Faire l'es-
Eaid'imc chose. Essayer un cheval, un habit,
ESSC
des souIierSf une arme, une plume. Vaus vou-
lez essayer ce bandeau sur mon front? (Rac.)
Après avoir essayé sa voiture, il le lit remiser
rue de Ciichy, ou elle demeura jusqu'au mo-
ment du départ. (Dulaurc.)J"aurais pris plai-
sir â essayer quelques-uns de ces costunu's,
(Gérard de Nerval.)
— Faiie l'épreuve. Ilirsch, en ces derniers
temps, était venu essayer sur ce misérable sa
sinistre médication des parfums. (A.Daudet.)
D'abord jiar ce discours qui t'a semblé susiiecl.
Je voulais seiilemeul essayer leur respect. (Cors.)
— Fi^'. Scarnm liait ses oiivra':r*^s à sos
amis; il ;qi[.rl,',i[ c-l.i rss.uin -..■- \\■.^^'~. flii-
rOlulell.-.irhu-, ,';.t!|r,|i;,.',,l. . Mt- '■■ I .. >'M
peU|.l.' 1rs lMlll>, .l-MMH'l .- ',,.■ . IIP,.' M,h-
qu.tiid >l.-nneiqii.' in.ii^nii \ni-in. i.[, l.i '...ii rs-
sayerei lancer ses petits. (Michelet.)
La jeune Galatée encliaiitail les regards
Lorsqu'essaya"! la vie et soi) âme naissante... (Del.)
— Essayer ses ailes. Pour nous,qui avons an-
noncé des premiers l'essor de cette gloire nais-
sante quand elle ne faisait qu>.ç-çfly^r ses ailes,
il nous est doux de voir tomber un reflet sur
la noble cité qui eut le bonheur de lui prêter
nn berceau. (Ch. Nodier.)
— Déguster. Essayer des vins.
— Se disait pour Fatigaier. J'en quitte le mé-
tier (de réquitation),il nous essaye trop pour
y durer longtemps. (Montaigne.) || Il signifiait
aussi Essuyer, éprouver. J'en ai déjà essayé
cinq ou six bien longs accès et pénibles. (Mont.)
— Docim. Essayer de i'or, deCarijent. E.xa-
miner à quel litre ils sont.
— ESSAYER. V, n. Essayer d'une chose, d'une
personne. Faire une expérience, une épreuve,
pour voir si celle personne, cette chose o^l
propre à ce qu'on en veut f.iire, si l'on pom ra
s'en accommoder. Il faut essayer de tout. Es-
sayez-en une semaine ou deux.
— Tâcher, faire ses efforts. J'ai essayé de le
persuader. Sous son influence, la dure loi ro-
maine s'attendrit ; il essaye de faire revivre la
liberté dans l'empire. (P. de St-Victor)
— Fig. Nous essaijons de nous l'aire honneur
des défauts dont nous ne voulons pas nous
corriger. ( La Rochef.) D'autres sont nés un ma-
tin de printemps et ont essayé de vivre. (A. de
La leur )
— Onditvulgairement.,par menace ou défi-
Essayez y.
— Essat/er prend À ou de devant l'infinitif
qui suit : Essayer à ou de combattre. Le goût
et l'oreille en décident. l| Cependant f**ûy^/-//c
s'emploie préférablement quand essayer a le
sens de /rftAi?;-. Vous avez jusqu'ici essayé fXèivQ
heureux, y avez-vous réussi'? (Mass.) Des jeu-
nes gens enthousiastes du caractère pt de la
vie du chef des brigands ont cs'iuyé de l'imiter.
(M™" de Staël.) Les poètes ont essayé quelque-
fois de peindre celte douleur voluptueuse que
donnent la vue de l'orage, le bruit des ventseï
la chute de la pluie.(A. Martin.) Ce serait en
vain que nous essayerions de nous nourrir de
carbone, d'hydrogène, d'azote; il faut que
ces gazaient passé dansun végétal pourqu'ils
soient propres âsoutenir notre existence. :Id.
l| Essayer à s'emploie plus parlicuMèremenl
quand il signifie Fairedes essais, et qu'il se rap-
proche davantage du sens propre. Essayez sur
ce point à la faire parler.(Gorneille.) Il ne se fait
s-uére sentir que lorsqu'on essaye à.\Q rompre.
(Th. Gautier.)
Est-ce donc que par là vous voulez essayer
A réparer l'accueil dont je vous aï (ail plainte ?
(Molière.)
— Essayer sur. Essayez sur Cinna ce que
peut la clémence. (Corn.)
— s'essayer, v. pron. S 'éprouver, voir si l'on
est capable d'une chose. S'essayer àlacourse.
Il s'fs.ïay("rfl sur vous à combattre contre eux.
(Rac.) Déjà le Hollandais patient, infatigable
et froidementaudacieux, s'êlail essayé dans les
glacesdu Nord. (Malte-Brun.) Aux heures pro-
pices de la liberté, it s'essayait dés lors à ce
roman de son cœur. (Ste-Beuve.) On efit dit
que la nature se fût essayée en ma personne à
faire ce moi-même perfectionné. (Th. Gant.)
— S'éprouver l'un l'autre. S'essayer avant
de combattre.
— Être essayé. Vêlement qui s'essaye.
ESSAYERIE. s. f. (lad. essayer). Techn.
Endroit particulier où l'on fait l'essai des mon-
naies
* ESS.WEUK.s. m.(rad. essayer). Admîn.
Officier préposé pour faire l'essai des matières
d'or et d'argent destinées à la fabrication des
monnaies et véi'ifier leur titre. Les essayeurs
du commerce sont tenus, pour pouvoir exercer,
dese faire examiner parrinspecleuretlecon-
troleurde la Monnaie de Paris (Hobiq.) Les es-
sayeurs de la garantie sont chargés d'essayer
tous les ouvrages d'or ou d'argent fabriques
par les orfèvres. (Id.)
— Ghim. Chimiste qui fait les essais des mé-
taux et des autres matières.
— ESSAYEUR, EUSE. s. Celui, cellequi, chez les
tailleurs et les couturières,a pour mission d'es-
sayer les vêtements aux pratiques-
— Celui, celle qui est toujours à la recher-
che de quelque chose de nouveau.
ESSAYIS.ME. s. m. Littcr. Profession de
l'essayiste. || Ses travaux.
ESSAYISTE. s. m. (de l'anglais essay, es-
sai). Litt. Auteur d'essais littéraires ou d'ar-
tictcs dans les revues, les chroniques, etc.
ESSCH£-SA1NT-L1EV1\. Géogr. Bourg
ESSE
ESSE
1469
do la Flandre orientale (Belgique), à 31 kil. de
Gand ; 2,50() hab.
ESSCIIKN. Géo^r. Bourg do la province et
à .'« kil. d'Anvers (Belgique); 3,-200 liab.
* ESSK. s. f. .tnciennomde la lettre S, que,
dans la nouvelle épellation, on nomme se.
— Ligne en forme d'S. Le chemin, pour tour-
ner etsurnionter l'escarpement, décrivait une
esse sur le flanc de la montagne.
— Arqueb. Nom de la contre-platine en forme
d'S.
— Constr. Morceau de fer en forme d'S dont
on se sert pouraccrocheriespierresqu'on veut
élever dans un bâtiment.
— -leux Nom d'une ancienne sorte de jeu,
nommé aussi jeu de ctefs,
— Luth. Ouverture qui se trouve sur la par-
tie supérieure des violons.
— Mar. Bande de fer courbée, embrassant
II» bout des traversins ou des barres de perro-
i|MiH, et percée pour laisser passer les haii-
h.ins.
— Techn. Lame de fer formant des espaces
circulaires de différents diamètres, et servant
il jauger le fd de fer. || Se dit encore de divers
autres objets tortus et en forme d'S qu'on em-
ploie dans les arts. || Cheville de fer a tête
aplatie faite en forme d'S qu'on met au bout
des essieux d'une voiture, d'un affût, pour em-
pêcher les roues d'en sortir. || Chacun des cro-
chets qui sont aux deux boutsdes fléauxdune
balance, et auxquels s'attachent les cordons ou
lescbaines qui tiennent les bassins suspendus.
KSSE. s m. (et. gr., «TTiu, je m'élance).
Enlom. Genre de coléoptères carabiques. Syn.
d'ÉPE.
ESSÉ. Géogr. Village du cant. de Rhétiers,
arr.de Vitré (llle-et-Vilainc); 1,400 hab. Curieux
monument druidique appelé ia iioclie • aiLV-
Fées.
ESSEAU. s. m. Constr. Petit ais qu'on em-
ploie dans la couverture des maisons.
— Agi-ic. Mesure pour le fumier, aux envi-
rons de Paris.
— Hydraul. Prise d'eau sur une rivière.
— Techn. Petite hache recourbée.
ESSÉDAIRE.s. m. (étym.lat., essedarius,
conducteur de chariots, fait de esseda ou esse-
diim, mot gaulois latinisé, qui signiliait cha-
riot de guerre). Antiq. Soldat ou gladiateur qui
combattait monté sur une essède.
ESSÈDE. s. f. Antiq. Char de guerre des
Bretons et des Gaulois. L" essède fut adoptée à
Rome, où elle servait à différents usages.
ESSEDOXS. s m. pl. Géogr. anc. Peuple
de la Scylhie, à l'E. du Palus-Méotide.
ESSÉE. s. f. Nom d'une large pioche, dans
l'Aunis.
ESSÉE\. s. Syn. d'ESSÉNIEN.
ESSEIGLAGE. s. m. (rad. esseiyler). Agric.
Arrachement du seigle qui pousse dans un
champ de froment.
ESSEIGLÉ, ÉE. part, pass du v. Essci-
gler. S'empl. adjectiv. Champ esseiglé.
ESSEIGLER. v. a. 1" conj. Agric. Arracher
le seigle qui croit dans un champ de blé.
— S'ESSEIGLER. v. pron. Être esseiglé.
ESSEINER. V. a. 1" conj. Pêch. Retirer le
poisson du filet appelé seine.
ESSELIEK. s. m. V. ÀISSELIER.
ESSELLE. s. f. Écon. dom. Appareil qu'on
met sur le dos des chevaux et des ânes, pour
le transport du fumier, du bois, etc.
ESSEMÉE. s.f. (rad. «mer). Agric. Manière
dont une teire est ensemencée. On dit lieu de
petite essemôe, d'un territoire où il y a peu de
terre à ensemencer
ESSEMEiVT. s. m. Agric. Semence, dans
quelques contrées.
ESSEMILLÉ, ÉE. adj. Constr. Qui est gros-
siéremenl taillé avec la hachette.
ESSÉMIiN'É, ÉE. part. pass. du v. Essémi-
ner. S'em[)l. adjectiv. Graines esséminées.
ESSÉ.MINER. V. a. l" conj. (du lat. se-
mmare, semer). Semer çà et la; éparpiller. La
fourmi essimma les graines des hauts cyprès.
(B. de St-Pierrc.)
— s'essémineb. v. pron. Être esséminé.
ESSEN. Géogr. Ville de Prusse,à31 kil.N.-E.
de Dusseldorf, prov. du Rhin; 5.3,000 hab.
Fabriques d'armes, de machines, quincaillerie ;
teintureries, tanneries, mines de houille. Au-
trefois, abbaye impériale.
* ESSENCE, s. f. (et. lat., esscnlia, fait de
es.fe, être). Ce qui a l'être. Dieu est l'essence
première, l'homme n'est qu'une essence se-
conde.
— Absol. L'essenec divine. Dieu. Auteur de
toute chose, essence en trois unique. (Racine.)
CGilQCssence suprême etéternelle, en qui nous
vivons, par qui nous sommes, et qui donne le
mouvement .a tout. (Mass.) Qu.iiid jiniiiids
dire que mon âme est spirilurlli^ .t .|ii.- Iiien
est un esprit, je m'indigne conliv ' li .n ih^^i'-
ment de r«'s«ite divine ; coinim' m ni' u i-t
mon âme étaient do même naturel (.l.-J.
Rousseau.)
La puissance, l'amour, avec rintelligeiice,
Unis et ilivisés, connioscnt son etsence. (VoLTAinE.)
— Oqui fait qu'une ctioscest ccqu'clleest,
ce qui constitue sa nature.L'essence des choses.
Il voit, par les progrès de l'industrie et l'usage
immodéré du feu, le globe lui-même altéré dans
son essence chimique, et se hâtant vers une
morne stérilité.(Stc-B.;uve.)L'e««e»fedelama-
tièrc est l'inertie. (Viroy.) Le reu,nis du Soleil,
est sa plus pure e«.çc;uv,'. (Di 1.)
— Se dit des choses iiiirii.iin ic-iiis. L'homme
possède ses biens en f.]ni:iish . ^. niiux imes-
sence. (Montaigne.) L'c /■«,_, .|. i . |,i n.cemla
pensée. (Descartes.) Dclu^[,iiL qui vuiis tncut
vousreclierchezrc4se«t'c. (Vol laiio.i Jean Huss
élaitla, au contraire, pour rappelerque la doc-
trine de la fraternité, avec ime indestructible
essrrrrr.. M,. lOtn-v^ .ii' n-- finiprends pascctte
nxiiii'i II , I ' I H, I |iii faitrcMC/iredu
cliii lin, lui iii i.nii i,/-.v,sr/ic(îdcs apoca-
ly|i-|- • -t il iii" |i I 11 l'iiviijfts. (E. Renan.)
— l'/ir nseiic. Pm- s.i n,itm-e même. Les
vertus purement morales sont froides par es-
sence. (Chateaub.)
— Dans le même sens. Être de Ves.sencede. II
estdercwwtcc d'une religion d'êtreintoiérante.
(J. Simon.)
— Arg. Essence de chaussettes. Sueur des
pieds.
— Art culin. Essence de gibier, de tégiimes, de
jambon, etc. Extrait des parties les plus nutii-
tives des viandes.
— Chim. Ce qu'il y a de plus pur et de plus
subtil dans un corps. ]| Vive essence. Liquide
obtenu par la distillation de la colophane mê-
lée à de la chaux; ce liquide produit une lu-
mière très brillante.
— Eaux et for. Essence s'emploie pour Es-
pèce ou nature des arbres qui composent une
forêt. Leurs bois devaient être choisis d.ins les
essences les plus dures. (G. Flaubei-t.) || liais
d'essence de chêne. Bois qui est principalement
formé de cette espèce.
— Jurispr. On dit que les choses ne sont
plus en essence, pour dire qu'elles ne sont
plus en nature, qu'elles sont détruites, qu'elles
ne sont plus en notre pouvoir, qu'on ne pevit
pas les représenter comme on les a nrues.
Quand des meubles ne sont plus en estcnce. il
faut en payer la juste valeur et l'estimation.
(Costaz.)
— Médec. Essence des maladies. Nom qu'on
donne à la nature intime des maladies. Les
recherches faites sur Vessence ont été ou inu-
tiles ou dangereuses, elles ont conduit aux
théories systématiques. (Béclard.)
— Parf Huile aromatique très subtile qu'on
obtient de certains végétaux odorants par la
distillation. Essence de rose, de romarin, de
cannelle. Se parfumer avec des essences.
— Pharm. Huile volatile très subtile. || Tein-
ture alcoolique composée. I| Nom donné aux
huiles volatiles des végétaux odorants, ex-
primant spécialement le caractère de telle ou
telle substance végétale.
— Par extens. Principe le plus subtil et le
plus efllcace des végétaux, de leurs fleurs ou
de leurs fruits. L'abeille pompe l'essence des
fleurs. Il Extraitqui représente ce principe. La
cantarelladesBorgia vaut les cb.impignons et
les essences de Locuste. (Paul de Saint-Vic-
tor.)
C'est toi qui, préparant une essence clioisie,
A la lable des dieux présentas l'ambroisie. (Castel.)
— Prat. La l'irnse même que l'on a reçue.
Rendre une osscii.-e. V. espèce.
— Techn. Essence d'Orient. Matière argentée
que l'on trouve sur le corps du pois.son du
genre cyprin, nommé abte ou ablette, et qui,
préparée, sert à enduire l'intérieur des bulles
deverrequi servent à faire les fausses perles.
— Teint. Essrme rcs/imfiilii'r Nom qu'on
donne à un nvl iii_r illnnlrs r>,(intielles de
citron et d'fs^.i L- Ll-IlihIjuh: à parties
é.gales,qui son u rnlrviT Icsl.iches de graisse
qui salissent les étoffes.
ESSEKCÉ, ÉE. adj. Qui est parfumé d'es-
sence. Ces esprits qui sont essences ou aroma-
tiques dans les fleurs, se dispersent aisément
dans un air raréfié par les chaleurs. (Pluche )
ESSENCIÉ, ÉE. part. pass. du v. Essen-
cier. S'empl. adjectiv. Personne essenciée.
ESSENClElt. V a. 1" conj. Parfumer,cou
vrir d'essences.
— s'essencier. v. pron. Être essencié.
ESSENCIFIER. v. a. 1" conj. (et. fr.,fs
scnce ; lat. fieri, devenir). Philos, herm. Trans-
former en essence.
* ESSÉiMEN. s. m. (du syriaq.fl.sa.soin).
Hist. relig. Secte de juifs qui vivaient en com-
mun près de la mer Morte, d'une façon aus-
tère, croyaient à l'égalité des hommes et
niaient le libre arbitre.
ESSÉNISME. s. m. Hist. relig. Doctrine
des esséniens.
ESSEXTEou AISSAKTE.S. f. Construc.
Petite planche façonnée pour couvrir les toi-
tures.
ESSENTER. v. a. l" conj. Garnir d'essen-
les. Essenter une charpente.
ESSEXTIALIS.4TION. S. f. (pr. é-çan-Cl-
a-li-za-eton; rad. essence). Néol. Pcrsonnili-
cation des propriétés vitales considérées com-
me douées d'une essence qui leur est propre.
ESSENTIALISME. S. m. (pr. é-çan-ci-a-
lissme: râd. essence'). Méd. Doctrine qui attri-
bue les maladies à des essences existant dans
les organes.
1470
ESSE
ESSENTIALISTE. s. m. (pr. é-faHci-a-
lisste'j. Méil. Partisan (le l'essenlialisme.
— Adjectiv. MèJecin esseiuialisto.
ESSEXTIALITÉ. s.f. (pion. e-f(l«-C(-«-((-
té). Éiat de ce qui est essentiel. Qu'il s'aijisse
donc de 1.» constitution physique des corps ou
de la constitution morajc et politique des so-
ciétés liumaines,oa sentira toute Vetseiiliulilé
dus centres, des li^'nes et des limites de la
correspondance entre toutes les parties d'iin
tout. (Laurent.)
— Pathol. Système médical qui attribue les
ficvresà une sorte do reaction contre le mal.
* ESSENTIEL, ELLE. adj. (pr. é-Ç.anci-
el ; rad. essence). Qui est de l'essence ; qui ap-
partient à l'essence d'une chose. Partie essen
tielle. (Jualité essentielle. L'oxygène et l'hy-
drogëns sont des parties essentielles de l'eau .
— Qui est considéré dans son essence. Cha-
que chose est vraie en partie et fausse en par-
tie; lavériiéessenUelleeH toute pure et toute
vraie. (Pascal.)
— Nécessaire, indispensable, capital, im-
portant au plus haut degré. Condition essen-
tielle. Clause essentielle.Formalité essentielle.
C'est là le point essentiel. Eu leur montrant
les choses essenlieUes et nécessaires, on ne nè-
glii^e pas de leiu' apprendre celles qui peuvent
servir à leur polir l'esprit, (llacine.)
— Avoir à quelqu'un des obligations essen-
tielles. En avoir rc^'U des services importants.
— Un homme essentiel, un ami essentiel.
Un homme, un ami solide, et sur qui l'on peut
compter.
— Anat. Organes essentiels. Organes indis-
pensables à la vie.
— Chim.,Pharm. Se dit des sels qu'on cu-
irait des végétaux par iiltration, évaporation
ou cristallisation ; des huiles volatiles et aro-
matiques qu'on obtient des plantes par la dis-
lillalinn. et auxquelles on attribue les vertus
ï'i:' '■:-- le chacune d'elles; tels sont les
^• - - et les substances des matières
t \ : - L 'leies. Les sels minéraux con-
li . . :iuilequi parait leur être ««■«-
tielle. ,Buû')
— Gramm Verbe pronominal essentiel. Ce-
lui qui ne peut se conjuguer sans deux pro-
noms de la même personne.
— Hist nAl.OnSLjipeUecaractères essentiels,
ceux qui expriment les particularités les plus
remarquables des espèces, des genres et de
toutes les divisions systématiques.
— Médec. Maladie essentielle. Maladie qui
altère les fonctions par elle-même, sans dé-
pendre d'aucune autre affection, pour les dis-
tinguer dfc celles qui ne sont que symptoma-
tiques.
— Miner. On nomme parties constituantes,
essentielles d'une roche, Celles dont la présen-
ce est nécessaire pour la constituer, comme
le quartz, le feldspath et le mica dans le gra-
nit.
— Mus. Cordes essentielles du ton.ou mieux,
cordes modales. La médiante et la dominant!!,
mi et sol, dans le ten d'«/ majeur; ut et mi,
dans le ton de la mineur, etc.
— REU. GRUIM. Peut-on dire plus essentiel,
très esf'entiel, etc.? Lorsque le mot essentiel est
détourné de son sens primitif pour 3ignili':-r
nécessaire, il est susceptible de comparaison.
Aussi voyons-nous l'adjectif essentiel précédé
de le plus, très, etc., dans nos meilleurs écri-
vains. La partie la plus essentielle à la royau-
té, c'est la justice. (Fléchier.) Un bon caractère
est aussi essentiel qu'un bon tempérament.(J.-
J. Rousseau.) Ledevoirle plus«4S««/ie/du tra-
ducteur, celui qui les renferme tous, c'est de
chercher à proiuire dans chaque morceau le
même effet que son auteur. (Delille.) Elle a
rendu un ^eTx'\cQessentiel a la philosophie. (Vol-
taire.) La poésie perd le plus essentiel de ses
privilèges quand elle ne sait pas tirer du clavier
de la multitude un accord unanime qui lui ré-
pond comme un écho. (Nodier.)
— ESSENTIEL. S. m. La chose principale. Ve-
nons à l'essentiel. Voilà l'essentiel. C'est iàl'cç-
sentiel. (Acad.) Ondiraitque, pour cette méde-
cine funéraire, l'essentiel soit la maladie et non
pas la guérison (Virey.)
* ESSE\TIELLEME.\T. adv. (rad. es.ien-
ftel). Par essence. Ils osent attribuer à ce qui
n'est pas une toute-puissance ce qu'ils refusent
à celui qui est essentiellement. (Mass.) Leurs
climats n'ont-ils pas été modifiés essentielle-
ment, ainsi que leurs peuples, par les défri-
chements, les cultures des terres et la florai-
son de la vie sociale'.' (Virey.)
— SigniQe quelquefois Tieaucoiip. extrême-
ment, à un très h II II Ir .-1. Il I , . 1,'i , f^sen-
ticllement. La VI • _' m ! ; i :lirlle-
»i««^ de la vie iiii I I; ~' !■ i u- im-
popularité diffain'ini" h iiii ' l'ii -I isscn-
liellemenl populaire. (F. lie St-Vielor.)
ESSEOUIBO. Géogr. Fleuve de l'Améri-
que du Sud, sépare le Venezuela de la Guyane
anglaise, et se jette dans l'Atlantique, après
un cours de 700 kil.
ESSEn V. a. i" conj. (rad. esse). Techn.
Calibrer le iil de fer, de laiton, qu'on veut em-
ployer à fairedcs épingles, par le moyen d'une
mesuie appelée esse, dans laquelle on le fait
entrer
— s'ESSER. V. pron. Être essé.
ESSÉR A.s.m. Médec. Espèce d'exanthème,
variété de l'urticaire. Eruption de pustules
ccailleuses sur la peau avec démangeaison.
ESSI
ESSERET. s. m. Techn. Sorte de tarière
fort longue.
ESSEllXÉ, ÉE. alj. Techn. Se dit d'un pa-
pier qui, faute de nuliere, n'a pas la ijrandcur
de Ja furnie.
ESSEKïÉ,ÉE.part. pass. du v. Esserter.
Peuplier cssertê.
ESiàEUTEU. V. a. l"conj. Agric. Tailler,
ëinoader.
* ESSETTE.s.f. Techn. Marteau qui d'un
oùtè a une tète ronde, et de l'autre un large
tranchant.
*ESM':t"i,r., l'.i: |i Ml. il i--.'iii \ .i:-L'uler.
S'enï|)l. .i.i|'- ;i', i.i ,] I'- ' -. Ni. 1. , 11- -■'t';loiit
le nioii'ii-, I. , ■ I , . ■ .1 I ' ■ liumme
est enLiui-L'iuciiL r.^.M'u.c. ^A'-bi. . Avec ijUis de
mérite que leiunic du uiondu, on vuus trouve
aussi esseulée qu'un favori disgracié. (Dan-
court.)
— L'Académie, qui n'adi'. ■( pis].- verbe Es"
seuler, ne donne ce niui i h ■ iiii;ii' iljeclif.
ESSEULEMENT.s. m. i .1 l f.-.v.V/',. Élat
d'une personne vivant d.iu-. lu bjliuulo.
ESSEULEIl. V. a. I*'" conj. Laisser seul.
— s'esseuler. V. pr. Se tenir à l'écart. Pou
usité.
ESSÉVÉ. adj. m. (rad.jètfd). Se dit, en Nor-
mandie, du lait écréme.
ESSEX. Gcoirr. Comté de l'An^ïIcterre, au
M. Mil il.-IVinlinn.'hnrrii.- |,i r.iini^r- SupL-rlicie
iJT.iioii h, .'1 : |Mi:..,i iiM'i .-iMt.ii.Ki 1,,,!,. Ble et
lM■Ul■M'l■rl|lM.lnH■'-..'||■^,^.■rlll. ih -!i~.i:a|..ilalu
Cliului-t. l'I.'-iil. - I.' :- !'■ 1! ■-, lilljuiy, Uum-
ford, .M.iM-n.r..il'",. ~! 1. Il ,1 ^w^lu
— Iio{/fri. '//'■,; I i; ,,iir saxon fondé
en52li;'c.iiMi.ili' /..'■■'/-■'■. L .,1 ,iin, la ville aux
vaisseaux). Il comprenait les comtés actuels
de Middlesex, d'Essex, et une partie de celui
d'IIertford.
ESSEX(RobertDEVERFr\-.rnm(oHV Favori
delà reine Elisabeth, l.-'i: l'^l !! ''(int le
commandement d'uni- i: - i 1 . runlie
I'E>paq-nc, et pilla Cadi\,l .*■> 1 1 ■ — au^ .iprês,
l'Ii.ii:.'" J" [■■ Iiiii- l'Ii l.-ni.i..' révoltée, Il curiclut
1; , . I . I lune, chef des rebelles.
\ I I : , . III . I :; (irison et condamne à
|n ! h I ■-, - I Mij.l ii-^. il tenta une révolte dans
les rues de Londres, fut arrêté et périt sur
i'échafaud.
— ESSEX (Robert devereux, comte d'). Fils
du précédent, 1502-16i6, fut nommé lord-cham-
bellan par Charles l^»", prit parti pour le Par-
lement, et livra au roi les batailles d'Edge-
Hill et de Newbury.
* ESSIEU. s.m..{ét. lat., axivuUis, diminu-
tif de rt.r/.ï, axe) Pièce de bois ou de fer qui
p,isse dans le moyeu des roues d'une voiture,
d'un atVùr. '^iir InqneMo porte toute la charge,
■ ■t .luiii Ir^'vin'iniic^serventd'axeauxroues.
I/' s /, 7 1^1 _- Il I il'iiient une pièce droite,
ii\r, i. uniiii'f ,1 N ^ M^'dx extrémités par deux
pLiiLiebLouruee:,en cane tronqué qu'on nomme
fusées. (^Laur.)
l.'csiiVi* crie el se rom|)t, l'inlrépidc liiiijwlyle
Voil voler en étlals tout son cliar lrnc.i*ié. \H.\cine.
Celte mnudilo lioue,
Qui jusqu'à rrsjieii les enduit. (La Font.)
— Autrefois, on disait en mécanique Essieu
pour Axe, qui p^{ nnjniird'hui seul usité. l>es-
cartes.dui- - 1 f,'f-'//^//7c, adonné le nom d'Es-
sieuà \'a\-' il'- 1-' iilies.
— Poétî [. .\vili'!,i terre, d'un corpscéloste.
Tu fis tourner le ciel sur l'immortel essieu.
(Lamartine.)
— Agric. Essieu hrahant. Essieu spécial de
la charrue appelée brabant.
— Anat. Deuxième vertèbre du cou, ainsi
nommée à cause de son apophyse odontoide,
qui forme une sorte d'essieu sur lequel roule
la première vertèbre.
— Ch de fer. Les essieux des voitures tour-
nent dans des supports fixés au bâti. Les roues
sont calées sur le'^ cs^^ieux au moyen de cla-
vettes. On peut ilniH- \r< 1 iiisilércr, dansleur
usage, comme i.\>- v 1 ii ihl- - ,11 l.ros tournants.
\\ Essieu coudé K^^hmi ijin [iiirte les grandes
roues de la loconiotive, mi arbre à manivelle,
qui transforme le mouvement de va-et-vient
du piston en un mouvement circulaire qui
entraîne les roues. L'essi''U coudé porte aussi
les excentriques qui transmettent aux tiroirs
les mouvements de va-el-vient nécessaires à
rintroduction et à la sortie de la vapeur dans
les cylindres. L'essieu coudé est formé d'un
morceau du meilleur fer forgé, appeléeVo^i? ou
fer du ribioft, dans lequel on le taille à plein.
— Mar. On distingue les essieux de poulies
en bois ou en fer, sur lesquelles tournent les
réas, des essieux, des affiits de canon.
— Techn. Essieu patenté ou à patente. Es-
sieu dans lequel l'écrou est enfermé dans une
boîte boulonnée sur le moyeu.
ESSIMÉ,ÉE. part. pass. du v. Essimer.
S'cmpL adjectiv. Faucon essimè.
ESSIMER. v. a. i'-" conj. (du lat. e.vimere,
oter, retrancher). Fauconn. Faire maigrir im
oiseau, le dégraisser en lui donnant diversr-s
cures pour le rendre moins lourd au vol. \\Es-
simer l'oiseau. Le dresser, l'instruire, le mettre
en état de voler quand il est jeune ou qu'il
sort de la mue.
— Fig.Se disait autrefois pour Affaiblir.di-
minuer. Si la santé est trop allègre est vigou-
reuse, il nous la faut (î*.v//H^r et rabattre. (Mon-
taigne.)
ESSO
— s'essiher. v. pron. Être essimé.
ESSLI.VG.Géo.irr. Village d'Autriche, à 11 k.
E. de Vienne (Basse- Autriche), en face de l'île
de Lobau. Bataille acharnée livrée par les
Français au-K Autrichiens, les -21 et 22 mai 1809.
M.issena y rei.uitle titre de ;in'«c'e il'E^sUng.
ESSOIGNE. s. f. Ane. lôgisl. V. ExoiNE.
ESSOIG.VElt. V. n. 1" conj. Ane. lègisl.
V. EXOINER.
ESSOINE. s. f. V. EXOINE.
ESSOM.MAGE S. m. Vitic. Nom donné, dans
le déparlement de l'Yonne, à l'opération de l'é-
bourgeonnement de la vigne.
ESSOiVGXE.s. f.Féod. Droit que les héri-
tiers payaient au seigneur sur les terres du-
quel le défunt possédait des biens le jour de
sa mort.
ESSONIEK. s. m. (rad. essoine). Hist. mi-
lit. Enceinte où l'on plaçait les chevaux des
chevaliers avant l'ouverture dii tournoi.
— Blas. Double orle de l'ècu; bordure. L'es-
sonier bordant l'écu enferme la pièce d'armes
et l'empêche d'en sortir.
ESSO.MTE. S. f. Miner. Variété de grenat
contenant de l'alumine et de la chaux.
ESS(>\m:s n.-M^)-.ltiviéredeFrance,prend
sa sou 1^ ' i d'Orléans, passe â Es-
sunnes, - |i' i ms la Seine, il Corbeil,
après 1 1 1 1 ! ' I ' '-. 1 1 .
— E^^ ' M I; . -du caut. ct dc l'arr. de
Corbi'il - " . sur rE,s.sonncs; 6,100
iiiib. I':ii' 1- i-iir très actives. Sousles
Méro\'jji,;, 11-. L ; .' ' / Liait lui domaine royal
ou l'on liattail niuiinaie.
* ESSOR, s. m.(ét.,V.ESSORER). Action d'un
oiseau qui part librement pour s'élever dans
Cent fois l'oiseau volage iiiterrompl son essor.
S'élève, redescend el se relève encor,
â'abal sur une fleur, se pose sur un cliéne. (Dei
— Se dit aussi pour Vol en général.
L'aloueue à l'essor, le maître s'en vient (aire
Sa ronde ainsi «ju'â l'ordinaire. (La Fo.\TALVE.)
— Fig. Son ànie prenant Ves.ior. (Rac.) Voilà
une plume qui a bien pris Vessor: mais c'est
i(ue je suis en colère. (M"" de Sévigné.) Mon
âme, qui recueillait avec avidité ces oracles de
la sagesse, voulait prendre l'essor et s'élever
jusqu'à vous. (Buff.) Sous la minutieuse tyr.-in-
nie qui interdit tout essors, la pensée etàl'ac-
tion, l'homme s'est elTéminé. (II. Taine.)
Un sublime essor le ramène
A la cour des sœurs d'.li.ol'™- !.■'•-■' Rofss.)
— Avec un nom de chose.
(Moi
— Action de prendre une direction élevée,
dedébuteren quelquechose avec énergie,har-
diesse et liberté. Ce poète a cnfln pris son
essor.
.Te vois pour tout appui de mes plus Iiauls essors.
Le nèaat que je suis, et le rien d'où je sors, (CoilN.)
— .S'emploie dans le même sens en parlant
des choses. L'essor du talent, du génie. Un su-
blime essor. Les arts, l'industrie, prirent bien-
lùt leur essor. (Acad.)
— Absol . L'inspiration poétique, l'aspira-
tion vers les choses de Dieu. Dans son essor,
sainte Thérèse va se perdre heureusement
dans l'abîme des grandeurs et des perfections
de Dieu. (Fléch.)
— Se dit d'une personne qui échappe à la
sujétion, à la contrainte, et redevient libre.
Ce jeune liomme a pris l'essor, son essor.
— Fig. Donner l'essor, mettre à l'essor. Donner
libre carrière. Et ainsi, mettant sa fortune à
rf«or,rambitieux lui facilite une voie à un mal-
heureux précipice. (Et. Pasq.) De ces intéres-
santes lectures se forma ce caractère indomp-
table et fier, impatient dejougetdeservitude,
qui m'a tourmenté tout le temps de ma vie dan s
les situations les moins propres à lui donn,?r
l'e.isor.{i.-3. Rousseau.)
— Fig. Donner l'essora son esprit, à son élo-
quence, às«p/HHi('.Parler,éci-ireavec élévation,
grandeur et liberté. || Donner l'essor à .««« génie,
à son imagination. Donner libre carrière à des
facultés brillantes. Sophocle enlin donnant
l'essor à son génie... (Boil.)
— Donner l'essor à ses passions. Leur lâcher
la bride, ne point les combattre.
— Fauconn. Montée d'essor. Se dit du vol de
l'oiseau, lorsqu'il monte à perte de vue pour
trouver un air plus frais.
— Philos. Essor harmonique. Se dit, dans l'é-
cole fourini i^te. de la marche que suivraient
les pa-.^!' ii~ m livi lii.'llos dans une société
réglée s^l in l'-in iii'i|ies de cette école. Dans
le.s soeii.'i''- h.iiiii '111 l'ies eu phalanstères, les
passions se ilcvi I i.|i|iriii ru [■s-nr li.n muniqur,
et produisent aiii-i !■ i>i' i. m ir. i Im i . i social.
Il Essor subiicrxil >■ li. ni r.i.iiMiM-, de la
marche que suivnit l..-^ |..i-Mnii~ Iuks les so-
ciétés mal organisées, qui contrarient la na-
ture de l'homme. Dans nos sociétés, les pas-
sions, se développant en essor subversif, pro-
duisent le mal individuel et social dont nous
sommes les fauteurs et les victimes.
— Syn. comp. essor, vol. Le iw/ est l'action
de s'élever dans les airs et de s'y soutenir;
l'es.m' est un vol liardi, haut et long Au fig.
Une personne prend s.m rui. lorsqu'elle s'af-
franchit de ses entiaves et .pi'elle use de toute
sa liberté, elle prend son essor quand elle es-
ESSO
ESSOK.-\GE.s. m. Fauconn. Action de s'es-
sorer.
— Teelin. Opération qui a pour objet d'en-
lever à la poudre un excès d'humidité qui met-
trait obstacle au lissage. || Action d'extraire du
linge ou des étoffes que l'on vientde laver une
partie de l'eau qui y est contenue avant de les
faire sécher.
ESSOR.WT, ANTE. adj. Blas. Oiseau es-
sorant. Se dit d'un oiseau représenté les ailes
à demi ouvertes et regardant le soleil.
ESSORE, EE. part. pass. du verbe Essorer
(rad. essor). S'erapl. adjectiv. Faucon essoré.
— S'est dit pour Libre, sans aucune règle.
Perseus allait errant par tout genre dévie, et
représentant des mœurs si essorées et vaga-
Ijondes, qu'il n'était connu ni de lui, ni d'au-
tres. (Mont.)
— Blas. Se dit des oiseaux volant en l'air. ||
Se dit aussi de la couverture d'un bâtiment
représenté dans les armoiries, lorsque cette
couverture est d'un autre émail que le corps
môme du bâtiment.
ESSORÉ, F.E. part. pass. du v. Essorer.
(rad. bas-lat. cvaurare). S'empl. adjectiv. Linge
essoré.
— Agric. Terrain essorré.Terra'm qu'on a amé-
lioré en le rendant moins humide.
ESSORER, v. n. 1" conj. (rad. fsior). Pren-
dre son essor.
— Figi L'école romantique essorait par les
premières œuvres de Lamartine et de Victor
Uugo. (Lecomte.)
— s'essorer, v. pron. Se dit dans le même
sens.
Ainsi qu'un jeune oiseau
Qui -s'envolani dedans un arbrisseau
De braiictie en branche, â son plaisir i essore.
(KO.NSARD.)
— Fauconn. Se dit des oiseaux sujets à pren-
dre un trop grand essor, mauvaise qualité dans
un oiseau de proie. Ce faucon s'essoie à cha-
que volée.
* ESSORER. V. a. 1" conj. (et., bas-lat.
e.raurare, prendre le vent, du pref. ex, et de
aura, souffle). Exposer àl'air pour faire sécher.
On a mis ce linge sur des perches pour l'essorer.
(Acad.)
— Tordre dans un linge sec pour rendre
moins humide.
— Essorer un oiseau. Le faire sécher au so-
leil ou au feu.
ESSOREUSE, s. f. (rad. essorer). Techn.
Appareil mécanique employé dans les blan-
chisseries pour sécher rapidement le linge et
les étoffes.
— Femme qui essore le linge.
ESSORILLÉ, ÉE. part. pass. du v. Esso-
riller. S'empl. adj. Chien essorillé.
-— Hist. nat. Qui ressemble à une musarai-
gne; dont on ne voit point les oreilles.
— ESSORiLLÉs. s. m. pi. Mamui. Famille de
mammifères de l'ordre des rongeurs.
ESSORILLEMENT. s. m. (rad. e.'soriller).
Action de couper les oreilles.
— Ane législ. Supplice consistant à couper
les oreilles du condamné.
* ESSORILLER. v. a. l"coDJ. {pr.ess-ço-
ri-llé. Il niouill.; et. 1 it., cvauricularc, formédu
préf ce. et de auriciUu, oieille). Couper les
oreilles. Essoriller un chien.
— Fig. et fam. Couper les cheveux fort
courts. Qui vous a ainsi essorillé '! (Acad.)
— Ane. jurisprud. Couper les oreilles d'un
homme en exécution d'un arrêt de justice.
Sous Charles Vill, on essoritla Dojac, ancien
ministre de Louis XL (Mézur )
— s'essoriller. v. pron. Être essorillé.
ESSorcUÉ, ÉE. part. pass. du v. Essou-
cher. S'empl. adj. Champ essouché.
ESSOUCHEMEiNT. s. m. Agric. Action
d'essoucher.
ESSOUCHER. V. a. 1" conj. Agric. Arra-
cher les souches d'un terrain. Essoucher un
champ.
— s'essoucher, v. pron. Être essouché.
ESSOUFFLÉ, ÉE.part.pass. du v.Essouf-
fier. S'empl. adject. Homme e^-eiifflé. Elle se
hâte d'accourir àsanièie, un |ieii (•,ïwi»//;tr, en
disant quelques mots i|ni n ■ si,.'iihient pas
grand'chose.(J.-J. Rouss. ii'.dnibi 'm les femmes
ne se plaignent-elles pas de palpitations et
d'angoisses, lorsqu'elles sont éloulfées, hale-
tantes, harassées, essoufflées dans l'air trop
renfermé de leurs cabinets 1 (Tiss.) Des gens
de la campagne, montés sur des ânes i u cou-
rant à pied, pâles, essoujflcs, fous de peur, ar-
rivèrent dans la ville. (G. Flaubert.)
Que serl de n'eiflcurer qu'à peine ce qu'on lient.
Quand on a les mains pleines,
El de vivre essotifftê comme no eiitanl qui vient
De courir dans les plaines ! (V. Hi:r.o.)
*ESSOUFFLE.nE.\'T.s.m.(rad.WiO«//lfr).
État laborieux de la respiration.
* ESSOUFFLER. V. a. 1" conj. Oter le
souille; mettre presque hors d'haleine par un
mouvement violent.
— s'essouffler. V. pron. Être essoufllé. Jo
me suis cssou/fléi monter cet escalier, (.tcad.)
ESSU
Alertes en parlant, leur verbe court tout d'une
haleine, brfile le pavô» s'essouffle et tombe.
(Curmenin.)
KSSOUUISSÉ.ÉE. part.pass. duv.Essou-
risscr. SV-mploic adjectiv. Cheval essourîssé.
ESSOURISSER. v. a. l"^» conj. (rad. 50h-
r/s).Manèg.KeDdre les cartilages des naseaux
dun cheval, pour rempêcher de hennir.
ESSOYES. Gèogr. Ch.-l. de canl. de l'arr
de liai-sur-Seine (Aube^ ; i,500 hab.
ESSUCOUÉ, ÉE part. pass. du v. Essuc-
quer. S'empl. adjectiv. Moi^t cssucqué.
ESSUCQUER. V. a. 1" conj. (du lat. exsuc-
care. ùter, extraire le suc). Agric. Tirer le moût
d une cuve.
— s'essccqcer. v. pron. Être essucqué.
ESSUGAXO.s. m.Techn.Lieudestinè,dans
une savonnerie, au coupage du savon.
*ESSUI. s. m. (et., V. essuyer). Lieu où l'on
étend quelque chose pour le faire séchei*.
— Amid. Grenier où l'on fait sécher l'ami-
don.
— Tann.¥^//;c une peau à /Vj^Ht. La sus-
pendre en l'air à des chevilles par le moyen
d'un crochet.
— Techn. Émail terne.
* ESSUIE-M.\IX.s.m. Linge qui sert à es-
suyer les mains. || PI., des essuie mains.
— Se dit particulièrement du linge que l'on
met pour cet usage sur un rouleau de bois, dans
les s;icristies, les séminaires, les collèges, les
ateliers, etc.
— Litnrg. Lingedontle prêtre se sertàl'au-
tel pour essuyer ses mains dans le saintsacri-
fice delà messe.
— Techn. Planchette fixée contre la table du
tour, sur laquelle l'ouvrier s'essuie les mains
lorsqu'elles sont imprégnées de barbotine.
ESSUIE-PIERRE.s.m.Linge pour essuyer
la pierre d'un fusil. || PI., des essuie-pierres.
ESSUIE-PLUME.s.m.Cstensiledontonse
sert pour essuyer les plumes quandon a cessé
d'écrire. (| PI., des essuie-plumes -u essuie-
plume.
ESSUS. s. m. Entom. V. esse.
ESSUYAGE, s. m. Action d'essuyer; résul-
tat de cette action.
— Techn. Opérationquiapourbutd'ebsuyer
les aiguilles.
ESSUYÉ, ÉE. part. pass. du v. Essuyer.
S'empl. adjecliv. Quels pleurs parunaniant ne
sont point essayés .'(Rac.)
* ESSU YER.v.a.l" conj. (él. lat. ,^.r.vacca;r,
ôter le suc ; du préf. ex, et de snvctts-, suc).
L'y séchante en i devant un e muet. J'essuie,
tu essuies, il essuie. Que/essuie, que iu essuies,
^tt'/ïcsjîf«>,etc.Oterreaii. la sueur, l'humidité,
la poussière, en frottant. Essuyer les mains, les
yeux, le visage. Ensuite Atala pansa ma bles-
sure en V essuyant a.vcc une feuille de papaya;
elle la mouillait de ses larmes. (Chateaub.)
— Fig. Essuyer les larmes de quelqu'un. Cal-
mer son affliction, le consoler Ses larmes
n'auront plus de main qui les essuie. (Racine.)
Que ce reste heureux de tant de têtes augus-
tesque nousavons vues tomberàlafois répare
nos pertes et essuie nos larmes. (Mass.) || Es-
suyer ses larmes. Se consoler.
— Fi^. et fam. Essuyer tes plâtres. Habiter
une maison nouvellement bâtie || S'exposer au
premier inconvénient d'un établissement ou
d'uneaffaire.
— SigniQe aussi Sécher, et se dit principale-
ment du vent et du soleil. Le vent, le soleil
essuie les chemins, essuie la terre qui a été
trempée par la pluie.
— Éprouver, subir. Essuyer une tempête, un
grain de mer. Essuyer des pertes. Essuyant les
dangers des pirates, des vents. (La Font.) Pen-
dant que j'f«.vKî> de longues marches. (Racine.)
Mon mari vient d'essuyer une banqueroute de
cinq mille livres; je viens de le reconduire jus-
qu'à Neuilly.(B. de St-P.)
C*s ronversalions ne foni que m'ennuyer,
Et c'esl Irop que souloîr me les i&ire ûssiii/er. (MoL.)
— Fig. Essuyer des affronts, des reproches,
l'ennui des visites, l'humeur de quelqu'un, les
caprices d'un grand,etc. C'est un supplice assez
fâcheux que de se produ ire à des sots, que d'c*-
suyer sur des compositions la barbarie d'un stu-
pidc. (Molière.) Vous aurez beaucoup de dou-
leurs et de chagrins à essuyer. (M™" de Scv.) Il
est des contretemps qu'il faut qu'un sage M*tt/V,
(Rac.) Je ne sais point en \ache essuyer des ou-
lrages.(Boil.) Quels rebuts à essuyer de la part
de celui peut-être à qui on a sacriûé son hon-
neur? (Mass.)
— Fig. Être exposé à. Essuyer le feu du ca-
non, de la mousquelerîe.
Je ne m'étonne pas, au combat que yessuie.
De Toir (trei.dre à monsieur la ttièse qu'il appuie.
1 Molière.)
— Essuyer le premier feu. Rester de pied
ferme, et sans tirer, exposé à la fusillade des
ennemis.
— s'essuyer v. pron. Se sécher S'essuyer
lesmains. S'essuyer les yeux. S'essuyer le vi-
sage. Tandis que dans un coin en grondant je
m>Mui^,(Boil.) Qu'au milieu de ses pleurs, son
père ou sa mère la rappelle, eile vient â l'ins-
tant jouer et rire en s'essuyant aûroHemenl les
yeux. (J.-J. Rousseau.)
ESTA
— essuteur. s. m. Techn. Racloîr du cylin-
dre gravé qu'on appelle docteur, dans les fa-
briques de toiles imprimées.
* EST. s. m. (pr ès/t, de Tangl. east, même
signif.}. Astron. L'un des quatre points cardi-
naux. La partie du monde qui est à notre so-
leil levant. Le pointque la terre, par son mou-
vement diurne, présente le matin aux premiers
rayons solaires.
— Nom d'une des quatre principales aires
du vent. C'est le pointderhori/onquiesl coupé
par l'équateur du cùtéoù les astres se lèvent.
Le vent d'est.
— Es/-quart-sud-est. Esl-sud-est. Est-nord-
est. Est-quari -nord-est. Se dit, en asti-onomic,
des distaures entre les points principnux, et
en météorologie, des vents qui souillent de
ces directions.
— Est. expression exclusive des marins,est
indifféremment employée avec Orient dans la
langue des géographes, lorsqu'il s'agit d'indi-
quer cette direction.
— Mar. Faire de l'est. Avoir le cap du navire
à Test. Il Est -nord-est. Sobriquet donné aux en-
seignes auxiliaires. Les marins prononcent par
abréviation et par plaisanterie énordé.
— Adjectiv. Qui est situé du cûté de l'est.
Longitude est. Vent est.
— Syn.COmp. est. LEVAXTiORIENT.V. ORIENT.
EST (Canal del"). Géogr, V. rhùne au rhin
(Canal du).
ESTABL.AGE. s. m. Féod. Droit qu'on
payait au seigneur pour exposer des marchan-
dises les jours de'foire et de marché.
ESTABLE. s. f. Arg. Poule.
* ESTACADE.s. f. (de l'allem. S/^fA-ej»,bâ-
ton.pieu). Sorte dedigue faite avec de grands
pieux plantés dans une rivière, dansun canal,
pour en fermer l'entrée ou en détourner le
cours.
— Barrière établie momentanément à l'en-
trée d'un port avec des corps flottants ou avec
des câbles et des ch.aines tendus au travers du
passage pour empêcher les bâtiments ennemis
d'y pénétrer. Les ennemis s'emparèrent des
forts qu'on avait faits à Vigo et des batteries qu i
en défendaient l'entrée, forcèrent Vestacade
qu'on y a\*ait faite. (St-Simon.)
— Sorte de digue formée p mi' ._.i: niiiv I^s
ponts contre les brfdots ou l< - - : ■ ,k
charriés par la rivière. || £ / l ' i-
cade formée de pilots réuni-^ i^ n i. - i,i i-. >.
|[ Estacade flottante. Estacade fornî--e le pièces
de boisréunies par des anneaux ou des chaînes.
— Barrière quelconque. Les vaisseaux, tirés
sur le rivage, furent entourés d'une estacade
de pierres et de pieux.(P.deSt-Victor,)
— Se disait autrefois pour Champ clos. Un
honnête homme de ma connaissance étant
tombé comme il se battait en estacade, et se
sentant daguer à terre parson ennemi de neuf
ou dix coups. (Montaigne.)
— Ch. de fer. Plate-forme destinée à facili-
ter le chargement du combustible sur les lo-
comotives.
— Mar. Remplissage en bois qu'on place dans
les mailles de la carcasse d'un vaisseau ou dans
les intervalles qui séparent les couples, [j Nom
de pièces ajoutées à un navire pour le rendre
capable de résister à certains obstacles, à cer-
tains accidents. Le Tupelo a à peu près les
mêmes proportions dans sa base, â l'exception
des brise-glaces ou c*/afûrfe*.(B. de St-Pietre.)
ESTACHE. adj. Attaché. (Rabelais.)
EST.\CHES.s. f. pi. Charp. Poteaux placés
sous un pont, jj Se disait autrefois pour Pieux
flchés en terre, pilori. |l Colonnes. || Attaches,
liens.
ESTADAL. s. m. Métro!. Unité de mesure
de superficie espagnole représentent 11 mè-
tres carrés 115G.
ESTADO.s.m. Métrol. Mesure de longueur
en usage en Espagne, êquivalan t â 1 mètre 672.
ESTADOU. s. m. Techn. V. étadou.
ESTAFE. s. f. Coup donné par unestafier.JI
Redevance exigée par certains estafiers.|| Droit
des gardes d'une maison de jeu.
* ESTAFETTE, s. f. (et. lat., stafetta, fait
de staffa. étrler). Courrier qui ne porto son pa-
quet que d'une poste à l'autre, pour le remet-
tre à un autre courrier qui le porte â la poste
suivante. Cette ville de commerce recevait les
lettres de Paris par estafette. (Acad.) Il data
et signa, plia et cacheta la dépêche et la re-
mit à Vestafette. (V. Hugo.)
*ESTAFIER. s m. (et., V. estafette). Es-
pèce de bravo du moyen âge, valet à manteau,
laquais à pied, qui tenait l'etrier à son maître,
portait son épee,el était armé lui-même; de là
le nom de domestique d'épèe. En Angleterre,
du temps du roi Jacqiies, un mai-chand de la
Cité n'eût osé rien faire transporter de pré-
cieux sans être escorté par desestafiers armés.
(^Bard.) Vestafierne répondit pas grand'chose
et s'esqriiva (Gérard de Nerval ) Vestafier,d(i-
meurésur la placedesJuifs, y fut blesséàmort
et recueilli charitablement dans une maison.
(Burchard, dans P. de St-Victor.)
— En Italie, on appelle estafiers des laquais
en livrée, en manteau, et de haute stature, qui
sont au service du pape et des cardinaux. Ce
cardinal a tant d'eslafiers. (Acad.)
— Laquais,et généralement Laquais de haute
taille. Il était accompagné do quatre grands
estafiers. (Acad.) Il y avait derrière elle deux
ESTA
suivantes et un ^*^û/î?r qui me confirmait dans
l'opinion que j'avais qu'elle ne pouvait être
qu'une dame de condition. (Le Sage.) 1| Aujour-
d'hui,ce mol no se prend guère qu'en mauvaise
part,
— Signifie encore Souteneur de mauvais
lieux.
— Arg. Chat.
ESTAFFIOX. s m. Arg. Chat.
* ESTAFILADE. S. f fét ital., staffilata,
coup d'ôtrivière; rad. staffa. étrier). Primiti-
vement,ce mot désignait l'ac^tion des esiafiors
chargés de faire déranger, jin;- 1'^ Tn^-r.--, t.s
ctrivières, les passants qui *>li-^i i' I ^ Ih--
mindu cavalier leur maître. Ii' ' m. h, m, le
d'agir des estaflers nous est v*iiii>- li \|-m s-i..n
soldatesque e-ç/ff/î/orf^, pour signilier lEntaille
provenant d'nn coup de sabre, ou le coup donné
par un estafier.
— Fam. Coupure faite principalement sur le
visage, avec une épée, un rasoir, etc. Il lui a
fait ime vilaine estafilade sur le nez, sur le vi-
sage. (Acad.)
— Fig. Alberoni menaçait la maison Aibani
d'une estafilade que le roi d'Espagne poiu-rait
aisément lui donner. (St-Simon.)
— Fam. Déchirure faiteà un niTi'-"!-:. -' une
robe, etc. Ilya une estafilad' I ■;' m.
ESTAFILADE, ÉE. part r - 1 i-
filader.S'empl. adjectiv, Màrimn. > -: rii , {<-•■•.
♦ESTAFII.ADER.v. a.l"conj. Pyp, Taire
une estafilade, donner une estafilade.
— Se faire mutuellement des estafilades. Les
combattants se sont estafilades.
ESTAFOX. s. m. Arg. Chapon.
EST.AGE. s.m.Féod. Droit du seigneur féo-
dal d'obliger son vassal à tenir garnison dans
son château.
ESTAGEL.Géogr.Bourgdu cant. de Latour-
de-France, arr. de Perpignan (Pyrénées-Orien-
tales), sur la Gly ; 3,000 hab. Miel, huile d'oli-
vo, marbre gris; fabriques d'eaux-de-vie. Pa-
trie d'Arago.
EST.\GEXTERÏE. s. f. Nom donné à des
huttes de terre cpi'habitaient les plus pauvres
cultivateurs des environs de Toulouse.
ESTAGXE. s. f. Mar.Vieille orthographe du
mot itague.
ESTAGXON. s. m. (et. lat.,*/(i«7/u)«, étain).
Vase de cuivre étamédans lequel les eaux dis-
tillées et notamment celles de fleurs d'oranger
sont envoyées du midi de la France.
ESTAIL, s. m. Cordage qui sert à guinder
dansun vaisseau la chaloupe, les marchandi-
ses, etc. (Rabelais.)
ESTAIX. s. m. Mar. Pièce de bois faisant
partie de l'arcasse d'un gros bâtiment â arrière
carré. Il y en a deux. Chacune de ces varan-
gues de la poupe d'un vaisseau porte sur l'é-
tambot; on cloue sur elles les extrémités des
boidages tant des flancs que de l'arrièie. Ces
pièces ont été supprimées dans ies nouvelles
constructions.
ESTAING. Géogr. Ch.-l. de cant. de l'arr.
d'Espalion (Aveyron); 1,800 hab.
EST.AIXG (Charles-Henri, comte d'). Né au
château de Ravel (Auvergne),l'î2'J-1794, servit
dans l'Inde sur terre et sur mer, et y devint
lieutenant général. Daus la guerre d'Amérique,
il se distingua par son courage, 1778-1780, en-
leva la Grenade,échoua devant Savannab et fut
disgracié. Membre libéral de l'Assemblée des
notables, 1787, commandant de la garde natio-
nale de Versailles, amiral, 1792, il périt surl'é-
chafaud révolutionnaire.
ESTAIRES. Géogr. Bourg du cant. de Mer-
ville , arr. d'Hazebiouck (.Nord), sur la Lys,
6,700 hab. Importante fabrication de toiles.
ESTALIE. s. f. Pêcb. Nom de pieux fichés
dans une rivière pour y amarrer les filets.
ESTALIERS-IMERRIERS. S. m.pl. Nom
que les lapidaires portaient autrefois.
ESTAMBRAYE. s. f. Ane. mar. Enveloppe
de toile de la partie inférieure d'un mât, desti-
née â le préserver du contact de l'eau.
* ESTAME. s.f. (ét.lat.,5/(z;He«, fil). Comm.
Ouvrage de fils de laine tricotés par mailles
les uns dans les autres. Bas, camisole d'esta-
me. jjFil de laine avec lequel celte ètoffeestfa-
briquée. || Nom que l'on donne, dans le Gévau-
dan, à la laine de première qualité. || Serge.
— S'est dit au masculin pour La trame, la
chaîne d'une étoS^e. La toile, par le moyen des
contrepoids suspendus, tient Vestame droit.
tMalherbe.)
* ESTAMET. s, m. (dimin. dV-ç/fl/Hc), Sorte
d'étotîe de laine commune,
ESTAMIEXTO.s.m.Hist. polit. Mot espa-
gnol qui signitie Etat, ordre. Cartes par esla-
miento. Assemblée descorles d'Espagne lors-
qu'elle avait lieu par ordres ou par états. Fer-
dinand VII convoqua les cortès parestamiento.
* ESTA.MIXET. s. m. (et. inconnue). Lieu
public ou s'assemblent des buveurs et des fu-
meurs de toutes conditions; établissement â
l'instar des cafés, où règne plus de liberté et
moins de bienséance. Depuis quelque temps,
on a formé â Paris de très beaux estaminets.
Passer toutes ses soirées â l'estaminet, c'est per-
dre son temps. On dit aussi tabagie.
ESTA
1471
— Dans les grands cafés, Salle réservée aux
fumeurs.
— Fam. Pilier i'eslaminel. Celui qui passe
tout sou temps au café.
— Ton, laiigagetl'exIaminet.Ton, langige sans
gène.
EST.A.MINOIS. s. m. Techn. Ais de vitrif-r
pour fondre la soudure.
* ESTAMPAGE. S m. (radie, etlamper).
Techn. Action d'imprimer dans les pâles céra-
miques encore molles les ornements dont on
veut les enrichir.
— Fabrication à l'emporte-pièce de pièces di-
verses de tôle ou d'acier.
— Procédé pour prendre lempreinle d'un
monuiiK-iit cpi^'rjipliique.
— I' ' s'ius ce nom la Marque au
fii ) ir l'épaule dune esclave,
et '[ ! iiropriélaire.
— A. uwi. .i .r^uiitper. Ornement estampé.
* ESTAMPE, s. f. (radie, estamper). Em-
preinte, impression que donne sur du papier
ou sur toute autre nlatière une planche de n»é-
tal jrravée. Ce mot s'applique également aux
produits de la gravure à l'eau-forle, au bui-in,
a la manière noire, au crayon, au lavis, etc.
L'art de faire deseslampes est dû à Maso Fini-
gucrra, orfèvre florentin.
— Le m"i ' ■ ' ' ■ ' '!■'■'" '■■ ^'"^ ■r.vnie
A^image, et "é
maintenant ■ i»- u
de valeur. I : ' ■ ;. . i ii ■ ■ iii- '-s-
tampe. Cne c«taniii" :inri< nui'. I.e raliinet des
estampes. Marchand d'estampes.
— On dit aussi une estampe arant la lettre;
il est plus convenable, dans ce cas. de dire
une épreuve avant la lettre. V. lettre.
— Tirer une estampe sur du plâtre. Couler du
plâtre fin et liquide sur la planche gravée,
après qu'elle a été encrée et essuyée comme
pour une épreuve sur du papier
— Fig. Expressions de nouvelle estampe. Ex-
pressions d'un tour nouveau. Ce monsieur ne
parle qu'en expressions de nouvelle estampe.
— Orfèvr. Plaque de fer gravée en creux sur
laquelle on frappe la feuille d'or ou d'ar,gent
dont on veut former un ornement quelconque.
— RafDn. Mastic dont on garnit lu wud d'une
forme.
— Techn. Outil dont se servent les serru-
riers, les maréchaux, les relieurs et d'autres
artisans, pour estamper.|| Espèce de dame em-
ployée à battre la terre avec laquelle on fabri-
que les pipes.
— Syn. comp. estampe, éprecte. Ces deux
mots désignent le produit d'une planche gra-
vée. Le mot estampe est pris dans un sens ab-
solu :voilàune belle estampe; ou d,insunsens
relatif au tableau d'après lequel 1 estampe a été
faite. L'épreuve est relative a la planche d'où
elle est lirèe.ou à d'autresépreuves auxquelles
on la compare.
ESTAMPÉ, ÉE. part, pass.duv. Estamper.
S'empl. adjectiv. Monnaieestampée. Les cuirs
estampés ont été d'un usace assez fréquent sous
les règnes de Henri IV et de Louis XIII pour or-
ner les parois d'une chambre. iDuchesne.)
— Imprimé à l'aide d'une planche typogra-
phique.
* EST.AMPER. v. a. 1" conj. (de l'ital. stam-
pare). Faire une empreinte avec quelque ma-
tière dure et gravée sur une matière plus
mol le On estampe la monnaie avec le balancier.
lAcad.)
— Estamper un nègre. Le marquer avec un
fer chaud pour reconnaître à qui il appartient.
— Chapell. Passera plat sur le bord d'uncha-
peau l'outil appelé pièce.
— Éperonn. Creuser im morceau de fer plat
pour en faire un lonceau.
— Maréch.V étamper.
— Orfèvr. Faire le cuilleron d'une cuiller
avec une estampe. || Former les contours d'une
boîte en l'emboutissant sur des mandrins dans
un creux de plomb.
— Pot. Imprimer dans un creux une pièce
de poterie. || Battre la terre de pipe avec l'es-
tampe.
— Raff. Mastiquer une poignée de sucre dans
le fond d'une forme, dite bâtarde, où l'on veut
jeter de la vergeoise.
— Techn. Estamper le n«r. Y former, y em-
preindre des ligures.
ESTAMPEUIt. s. m. Orfèvre, ouvrier bi-
joutier qui estampe.
— Raffln. Pilon de bois qui sert à estamper
les formes â vergeoises.
— Techn. Outil servant à régulariser la for
me de l'intérieur du fourneau d'une pipe.
— Adjectiv. Balancier estampeur.
ESTA.MPI, lE. adj. Gravé. Vieux mot.
EST.A.MPIE. s. f. Liltér. Ancienne pièce de
poésie.
EST.4MPILL.\GE.s.m.(pr.é-j/aH-;)i-i/a;'e/
Il mouill.). Action d'estampiller.
*EST.AMPILLE.s. f. (pron. è-stttn-pilU. U
mouill.; dimin. A'estampe). Marque, empreinte
qu'on applique au lieu de signature, ou avec la
signature, sur des brevets, des commissions,
des lettrés, des quittances, etc., pour en assu-
rer l'authenticité.
— Marque faite sur une marchandise pour
1472
ESTA
constater l'acquitlement de certains droits, |
comaie ceux de douanes, etc., ou certifier l"o- i
rigine d'un produit breveté. C'est, pour le pre- i
mier cas, unemai'quede plonibscellè; pour le |
second, une plaque de cuivre mince, imprimée j
au mouton ou au balancier, sur une matrice ]
gravée en relietqui porto le nom, la demeure
et l'adresse du fabricant.
— Marque apposée à un livre ou sur les feui l-
lels d'un li\Te pour faire connaitre la biblio-
thèque à laquelle il appartient.
— Mai'que apposée sur les livres dont le col-
portage est autorisé.
— L'instrument même qui sert à faire ces
sortes de marques.
EST,-\MriLLÉ, ÉE. part, pass. du v. Es-
tampiller. S'empl. adjectiv.ElolVe estampillée.
Livre estampillé. Ce sont les niomuiios) de
larges carrés de cuivre e.'ilttiupttU's du sceau
royal à leurs quatre coins. (P. de St-Viclor.)
*EST.\.\IPlLLEn.v. a.l"conj.(pr. estait-
pi-ll«. Il mouill.). Marquer avec une estam-
pille. Estampiller un livre. Estampiller des
brevets. Estampiller des lettres.
— Fig. Ici l'on juge et l'on jauge les capa-
cités, on tarife les intelligences, on eslampille
les àraes et les corps. (Pi-oudhon.)
— S'ESTAMPILLER. V. prou. Être estampillé.
Ces livres-là doivent s'estampiller.
ESTAMPOIR. s. m. (rad. estamper). Techn.
Outil dont se servent les facteurs d'orgues pour
ployer les lames de cuivre qui forniuut les an-
ches.
ESTAMrURE.s. f. Techn. V. ÉTAMPURE.
EST.AX lEX). Eaux et for. V. enétant.
ESTAXCE. S. f. (et. lat., slans, part. prés.
de starg, se tenir debout). Mar. Nom des pi-
liers posés le long des hiloires pour soutenir
les barotins ou petits barols. || Eslance à ta-
quets Échelle de fond de cale, avec une corde
à côté, à laquelle on donne le nom de tire-
vieille.
— Techn. Distance entre les rouleaux d'un
métier à tisser.
EST .\NCE AU. s. m. Petit étang. Vieux mol.
EST.4\CI.* ou ESTANCIE. S. f. (mot es-
pagnol dérivê iVe.itar, être fixé). Nom sous
lequel on désignegéné;"alemenl, dans l'Améi'i-
que du Sud, les établissements ruraux desti-
nés à l'éducation et à la conservation des bes-
tiaux Ils (les bœufs) sont parqués aupiés des
estancias. et c'est aussi là qu'on les tue et
qu'on prépare leur chair pour être exportée
ou vendue à la ville. (Lacroix.)
ESTAXDE. s. f. [rad. lat.,s/arf, s'arrêter).
Mar. La plus grande hauteur qu'atteint la ma-
rée.
EST-.\NGLIE. Géogr. Royaume fondé en
571 par les .Angles, sous le commandement
d'Offa.Il était au X. du royaume d'Essex, sur le
territoire des comtés actuels de Norfolk, de
SuiTolk, do Cambridge, et s'étendait jusqu'au
Wash.
— Monn. Tenailles avec lesquelles on cou-
chait sur l'enclume les morceaux de métal
qu'on voulait façonner pour en faire des piè-
ces de monnaie.
ESTANT, AIVTE. adj. (rad. laL slare, être
stationnaire). Écon. rur. Se dit des bêtes à
laine qui ne quittent pas le pays, qui vi\enl
sur place. On croit généralement en Espagne
que les troupeaux estants ou sédentaires don-
nent de moins belles laines que les troupeaux
transhumants. (Morogues.)
— En estant, loc. adv. Debout, en parlant
des arbres. V. enétant.
EST.AXTEROL. s. m. Partie du vaisseau
voisine de la poup3. (Rabelais.)
ESTAI>.\GE. s. m. Min. Remblai de gale-
rie facilitant l'aerage.
EST.AI'IIE. s. m. Élrier. (Rabelais.)
— Arg. Taloche.
ESTAPIILE. s. f. Arg. Poule.
ESTAQUET. s. m. Pèch. Attache qui sert
à lier des parlies de Blets.
EST.AKIE. S. f. .Mar. Délai fixé pour le de-
chargement d'un navire marchand.
ESTASE. S. f. Manuf. Nom de deux pièces
de bois qui fixent les quatre pieds d'un métier
d'étoffes de soie. || Traveise d'en haut du mé-
tier de velours,
ESTASSEMEXT. s. m. Anc. coût. Droit
que la commune prélevait sur les biens d'un
bourgeois mort sans héritier dans la ville.
EST.ATEt'R. s. m. Anc. jurispr. Celui qui
faisait une cession judiciaire de sesbiensases
créanciers.
ESTATUDO REAL.s.m.IIist.Nomqu'on
donne aux ordonnances des rois d'Eàpagne,et
particulièrement à l'ordonnance par laquelle
Ferdinand Vil convoqua lescorlès en 1832,pour
faire reconnaître les droits de sa fille Isabelle
au trône d'Espagne.
ESTAU. s. m. Min. Massif dont est séparé,
dans les galeries en croix qu'on ouvre à diffé-
rentes hauteurs dans le sein du gite, l'étage
immédiatement supérieur ou inférieur.
— Boutique, étal. (Rabelais.)
ESTE
ESTAVELI-E. s. f. Nom donné dans le
Languedocà cerlaines fontaines temporaires.
ESTE. (anc. Aleste). Géogr. Ville d'Italie, en
Vénétie, sur le canal d'Esté ; 10,000 hab.Beau
château; poteries, moulinerie de soie, eaux
minérales. Berceau de la maison d'Esté.
ESTE (Maison d'). Une des plus anciennes
familles prini-iéres d'It.dio. Dans les gueires
desgUfll'r, ,i.|r. i^rlnis Ir M ii.ii'quis d'Estc,
chefs dr- , ; , , I , r. rrare et M«-
dène. Vni, I .j: , , >. i: filtres de cette
famille, d.-;: ., n. ~ n i ,( p u -un goût pinu-
les lettres et les arts . fste , Hercule 1" d';,
DucdeFerrare et de Modèue, en 1171, donna :i
ses sujets la prospérité, et à sa cour l'éclat du
luxe et des arts. Boiardo fut son ministre, et
l'Arioste son protégé. {| este (Alphonse I" d').
Fils du précédent, duc de Ferrare et de Mo-
déne,mort en 1531, fut membrede la ligue de
Cambrai contre Venise. S ri- -nn r^-i-n^-. Fer-
rare avait 80,000 hab. s ■ u'Iinal
Ilippolyte d'ESTE, fut mil le par-
tisan des Fruiiiai-^. 'i E-i i Il 11 I Fils
d'Alphoii-i' !■■ ~ 1 .1- I. i. i l; . .1 '"-^-l-Vi'.l,
avait é|i' :- r. :• l : . 'il en!, en-
tre auiii- ■ m: .:, - 1 ■ ■ lii pas-
idu I
U,,!
II
l'Her
cule ll,I.J33-l.VJ7,aspira en vnin a la couroni
de Pologne, et persécuta le Tasse.
ESTEAU. s. m. Techn. Étau d'ébéniste.
ESTEILLE. s. f. Mètall. Coin de bois ser-
vant à assujettir un marteau.
ESTEL.AIRE. adj. 2 g. Vcner. Apprivoisé.
||Cfr/'e.s7t'te«r«. Cerf apprivoisé que l'on envoie
dans les bois pour qu'il ramène d'autres cerfs.
ESTÉLIÉ. s. f. Enlom. Genre de diptères
de la famille des malacosomes, établi pour
trois espèces.
ESTELIX. S. m. Comm. V. esterlin.
ESTEMÉN.AIRE. s. f. Mar. Nom de deux
pièces de bois ajustées au bout des madriers.
ESTÉNOMÈXE. S. m. (et. gr., lirtevunsyo;,
étroit). Entom. Genre de coléoptèi'es penta-
mères, tribu des scarabéid'- niilili.|iliiles, éta-
bli pour ime espèce de l.t riiim t^ .rr.i!i\
ESTÉI'HE (Saint-). G''','!'. H 'ii.j Aa canl.
de Pauillac, arr.de Lespair- , GuLiiiilj;,sur la
Gironde; 2,900 Inli. : vins renuinmes.
ESTÈQL'i;. 5. f. ,-■;. a;iein.,S/i'(;toi, bâton).
Techn. Outil de bois dont le potier de terre
se sert pour terminer ses ébauches.
* ESTER, v, n. i" conj. (pr. esstê;Aa lat.
slare, être debout), .lurispr. Comparaître en
justice ou devant le juge. Usité seulement dans
lesphrases suivantes : Ester eu Jugement. Pour-
suivre une aclicn en justice, soit en demandant,
soit en défendant. La femme ne peut ester sans
l'autorisation de son mari. Les mineurs non
émancipés, les personnes frappées d'interdic-
ti n, etc., ne peuvent ester. ||£s/er à droit.
Comparaître, se présenter devant le juge sur
l'assignation qu'on a reçue. Se représenter
après cmq ans de contumace.
— Se disait anciennement pour S'arrêter,
hésiter.
— Je n'este jamais. (Je n'hésite jamais.) De-
\'ise de Charles VI, qui. selon l'usage emblé-
matique du temps, était figurée par une plante
de genêt et le mot jamais.
* ESTÈRE. s. f. (étym. lat., storea, natte).
Natte ou tissu de paille que les Orientaux
étendent sur la terre pour leur servir de lit.
— Mar. Crique cachée entre deux mornes
sur les côtes de l'Amérique, et servant de re-
fuge aux caboteurs. On écrit aussi ester, es-
terre.
ESTEREL (Mont de 1'). Géogr. Section des
Alpes de Provence, qui s'étendent de l'E. àl'O.,
parallèlement au Verdun, depuis le pic d'Au-
diberge jusqu'aux monts de Gabrière, avec une
hauteur moyenne de 1,200 mètres.
ESTERELLE. Myth. Divinité des Ligures,
qui, d'après leur croyance, guérissait delà sté-
rilité.
ESTERHAZY DE GALAXTHA. Famille
princiére de la Hongrie, considérable par ses
domaines et le grand rôle qu'elle a joué dans
l'histoire de son pays. Les deux personnages
principaux sont: Paul esterhazy, 1635-1713,
qui se distingua à Saint-Gothard, fut nommé
feld-maréchal général, contribua à la déli-
vrance devienne assiégée parles Turcs, 1683,
et fut nommé prince de l'empire, 1687. ||Nico-
las ESTERHAZY, 176.5-1833, qui commanda en
1807 la levée en masse de la Hongrie,deslinée
à repousser les Français, protégea les lettres
et les arts, et créa dans son château d'Eisens-
tadt une magnifique galerie de tableaux et
de gravures.
ESTERIIAZYE. S. f. {(V Esterhazy. n. pr.).
Bi't. Genre de scrofularièes, tribu des gérar-
dièes, établi pour des arbrisseaux du Brésil.
ESTERLET. s. m. Ornith. Oiseau de l'A-
cadie. )| Oiseau aquatique d'Afrique.
* ESTERLIX. S. f. (él., V. sterling). Or-
fèvr. Ancien poids de vingt-huit grains et de-
mi. C'est la vingtième partie de l'once. Il y a
cent soixante eslerlius au marc. On écrit aussi
esterling.
ESTER.MAX. s. m. Mar. Timonier, pilote.
ESTERXAY. Géo.'r.Ch.-l. de cant.de l'arr.
d'Épernay [Marne) ; 1,600 hab. Porcelaines.
ESTERXEAt'. S. m.Undes noms vulgaires
do l'étourneau.
ESTH
ESTEROTE. s. m. Pêch Espèce de tramait
en usa^'e sur la Gironde, qui sert à prendre
des soles, des turbots, etc.
ESTERPE. s. f. Large pioche, dans le Dau-
phiuê.
* ESTEUBLE. s. f. Agric.Syn. d'ÉTEtJij;.
ESTEUF. s. m. V. ÉTEtiF.
ESTÈVE. s. f. Agric. Manche de charrue.
ESTEVENAXT. S. m. (du lat. Steplianiis,
Etienne). Numism. Monnaie d'argent ou de bil-
lon frappée par les archevêques de Besançon,
et ainsi appelée parce qu'elle portait l'image
de saint Etienne sur une de ses faces.
— Adjectiv. Monnaie estevenante.
ESTHE. adj. Linguist. Se dit de la langue
de l'Esthonie.
— ESTHE. s. m. La langue esthe.
KSTHÉ.tlATIQUE. adj. 2 g. (rad. esthème).
Didact. Qui concerne l'habillement.
ESTHEME. s. m., ou ESTHÉSE. S. f. (et.
gr., ÈïSr.iJia, vélemenl). Anliq. gr. Vêlement de
dessous des femmes d'Athènes.
ESTHÈ.UE. s. m. (et. gr., altlr,^^., sensa-
tion). Médec. Sensation, sentiment.
— Philos. Chose sentie; impression reçue
par la sensibilité.
ESTHÉOSTOME. adj.ets. m.(ét.gr.,i^'j>,;,
vêtement ; «rcofAa, bouche). Bot. Se ditdes mous-
ses qui n'ont qu'une garniture simple à l'ori-
fice de leur urne.
ESTilER. Juive de la tribu de Benjamin,
nièce de Mardochée ; le roi Assuérus en fit son
épouse après avoir répudié Vasthi. Elle sauva
la vie àMardochéeetaupeuplejuif, qu'Aman,
favori d'Assuérus, voulait faire périr. Ua<-ine
a mis cet événement sur la scène dans la tra-
gédie û'Esltier.
— Philol. sacrée. Livre il'Esther. Livre cano-
nique de l'Éci iture sainte, où se trouve racon-
tée l'hisloire des Juifs sous Assuérus.
ESTnÉRIE. s. f.{d'Esllier, n. pr.). Enlom.
Genre de diptères de la famille des calyptè-
rées, section des coprobries, établi pour cinq
espèces, dont deux de la Nouvelle-Ecosse et
trois d'Eui'ope.
— Crust. Genre de phyllopodes, de la Nubie
cl des eûtes d'Afrique.
ESTHÉSIE. S. f. (et. gr., afaST].!.,-, sensa-
tion). Philos. La sensibilité, la passivité hu-
maine; elle se divise en endesthéste gI exes-
Ificsie.
— Le sentiment esthétique.
— Méd. La sensibilité.
ESTHÉSIOGRAPHIE.S. f.(ét. gr., df^iSr,-
«.,-, sens; Tfàou, je décris). Traité des orga-
nes des sens. '
ESTHÉSIOLOGIE. S. f. Syn. d'ESTHÉsio-
GRAI'IIIE.
ESTHÉSIOMÉTRE.S.m. (ét.gr., «Mr,».;,
sens; itit^nv, mesure). Instrument propre à
mesurer la sensibilité tactile.
ESTIIÉSODIQUE. adj. (et. gr., ar<rliii.;,
sensation ; ôii;, voie). Physiol.Qui transmet les
sensations.
— Talies esthésodiqiies. TubRS nerveux qui,
quoique n'étant pas sensibles, transmettent
cependant les impressions.
ESTHÉSOPE. S. m. (él. gr., fi!<i»i;, habil-
lement ; !:oO;, pied). Entom. Genre de coléo-
ptères pentamères de la tribu des élatèrides,
du Brésil.
ESTHÈTE, adj. 2 g. (et. gr., «!»9ir.To{, qui
tombe sous les sens). Philos. Susceptible d'être
senti, de fournir des sensations.
ESTHÉTÉRE. S. m. (rad. e.'Ultéle). Phys.
et Philos. Centre où se répercutent et se com-
parent toutes les impressions; organe principal
de la sensibilité.
ESTHÉTICIEX. s. m. Écrivain qui s'oc-
cupe d'esthétique.
* ESTHÉTIQUE, s. f. (et. gr., ara6.iT.;, sen-
timent; dérivé du v.ataSdvofiai.je sens). Science
quia pour objet de rechercher et de déterminer
les caTactères du beau dans les productions
de la nature ou de l'art. C'est en Allemagne
que l'esthétique a pris naissance, et c'est
Baumgarten qui lui donna ce nom. La mytho-
logie et l'histoire tiennent dans mon travail
alitant de place que l'estltétique littéraire. (P.
de St-Victor.)
— Se dit en général de tout ce qui a rapport
à la sensibilité.
ESTHÉTIQUE, adj. 2 g. Qui sert à faire
sentir les beautés d'un ouvrage. Energie es-
lltéttque. (Beauzée.)
— Se dit en particulier de ce qui se rapporte
au sentiment du beau. Impression, apprécia-
tion esthétique.
— Jugement esthétique. Se dit, dans le sys-
tème kantiste, du jugement lorsqu'il considère
les formes des choses de manière à en tirer un
sentiment de plaisir.
— Critique du jugement esthétiqne.TilTC d'un
ouvrage de Kant, où cet écrivain recherche la
nature du beau et du sublime, et dans lequel
il soutient qu'il y a dans la poésie et dans les
arts dignes comme elle de peindre les senti-
mems par des images, deux genres de beau-
tés, l'un qui peut se rapporter au temps et à
cette vie, l'autre à l'éternel et à l'infini.
ESTHÉTIQUEMEKT. adv. Au point de
vue esthétique.
ESTI
ESTHIOMÉXE. adj. 2 g. (et. gr., M-.itit-
><,;, de U«iu, je mange). Med. Corrosif, ron-
geant. L'icere esthioméne.
— ESTHIOUÉNE. S. U). Médec. Feu Saint-An-
toine. Gangrène totale et complète d'une par-
tie.
ESTHIOMÉNE, ÉE. adj. (rad. e«/Aio«iMe).
Médec. Se dit d'une personne qui est infectée
du feu Saint-Antoine.
KSTIIIOMÉXER. v. a. l" conj. (rad. es-
thioméne j. Chir. Couper un membre infecté du
feu Saint-Antoine.
ESTHONIE. Géogr. Gouvernement de la
Russie d'Europe, entre le golfe de Livonie et
le lac Peipous,ayant 20,217 kil. carr. et 353,000
hab. La plupart sont luthériens. Le sol esl
parsemé de lacs, médiocrement fertile; l'in-
dustrie est peu développée, le commerce est
actif. Le ch.-l, esl fiere.'. L'Esthonie,chrétienne
au XI» siècle, possédée par les chevaliers Teu-
toniques, par les chevaliers Porte-glaive, par
les Suédois, fut conquise par Pierre le Grand.
ESTHOXIEX, ENXE.s. Géogr. Habitant,
habitante de l'Esthonie. Les Esthoniens font
partie de la famille ouralienne ou finnoise.
— ESTHOMEN. s. m. Langue des Esthoniens.
— adj. Qui appartient à l'Esthonie ou à ses
habitants.
ESTIB.ADE. s. f. Agric. Portion de la ré-
colte qui revient à celui qui aide à la faire.
ESTIBOT. s m. Techn. V. étibeau.
ESTICEL'.X. s. m. Techn. Sorte de machine
à l'usage des tireurs d'or. |{ Nom des tringles
qui tiennent lesroquelins.
ESTIENXE. Famille d'imprimeurs fran-
çais, originaires de Pi-ovence et descendants
d'une famille noble, qui rendirent aux lettres
et aux sciences d'inappréciables services par
le nombre et la valeur de leurs éditions. Ses
principaux membres sontiESTiENNE (Henri I*»'),
né à Paris, 1470-1521, qui fut déshérité par son
père pour s'être consacré à l'art de l'imprime-
rie. Il ESTIENNE (Robert I*'). Deuxième fils du
précédent, ne à Paris, 1503-1559. Il a publié une
magnifique Bible latine, 1532, les premières
éditions d'Eusèbe, de Dion Cassius et de De-
nys d'Iialicarnasse, et le Thésaurus lingux la-
Unas, qu'il avait composé lui-même. || estienne
(Henri H). Fils du précèdent, né a Paris, 1528-
1598. Il publia pour la première fois Appien,
.iuacréon, Maxime de Tyr, et composa sou Tlte-
saurus grzcx linguz. 4 vol. in-fol., 1572, œu-
vred'une érudition immense et d'ungoiu mer-
veilleux. Poursuivi par ses créanciers, il ap-
prit à Lyon la chute de sa demeure, à la suite
d'un tremblement de terre, et la perte de ses
manuscrits; il entra à l'hôpital et y mourut
fou.
ESTIER. S. m. Pêch. Conduit de commu-
nication entre un lac et ime rivière, entre un
marais et la mer.
ESTIGMÉXE. s. f. (et. gr.TTiYji», piqûi-e).
Entom. Genre de coléoptères tétraméresde la
famille des cycliques, ayant pour type une es-
pèce qui vit en Chme.
ESTILLE s. f. Techn. Métier de haute lice
à fabriquer les étoffes.
* ESTl.M.ABLE. adj. 2 g.Qui mérite d'être
estimé. Homme estimable. Femme estimable.
Lue famille estimable. Si l'on voulait être es-
timé, il faudrait vivre avec des personnes M-
limables. (La Bruy.) ,
— Se dit aussi des qualités qui méritent
d'attirer l'estime. Rien n'est plus estimable
que le bon sens et la vertu. (Fén.) Il y a une
pureté de mœurs plus eslimable que celte du
sang. (Flèch.) La politesse, cette qualité si ai-
mable, si douce, si estimable dans le monde,
est maussade dans les arts d'imitation. (Di-
derot.)
— Exprime souvent un degré modéré d'es-
time. Que pensez-vousdu drame en vogue ? —
Il n'est pas parfait, mais en somme, c'est une
œuvre estimable.
* ESTIMATEUR. S. m. (rad. estimer). Ce-
lui qui a chai'ge de priser une chose, d'en dé-
terminer la valeur.
— Fig. Se dit quelquefois en parlant des
choses morales. Juste estimateur de la vertu,
du mérite. des ouvrages d'esprit,etc.(Ac.ad.) Un
peuple si mauvais estimateur du mérite.(VoIl.)
* ESTIM.ATIF. adj. m. Se dit des procès-
verbaux et devis des experts nommés pour
estimer des réparations, des travaux. Étal,
devis estimatif.
— Vn estimatif, s. m. Un devis contenant l'es-
timation.
* ESTIM.*Tlox. s. f. (pr. ess-ti-ma-cion).
Action d'estimer ; prisée, évaluation. Suivant
l'estimation qui en sera faite. Les enchères
n'ont pas atteint le prix de l'«.ï/i»iii/io«.(Acad.)
Le tout à Vestimalion. (La Fontaine.)
— Fig. Dans ses première écrits, il s'attache
davanta.ie à détruire ce prestige d'illusion
qui nous donne une admiration stupide pour
Ks instruments de nos misères et à corriger
cette estimation trompeuse qui nous fait ho-
norer des talents pernicieux. (J.-J. Rousseau.)
— A signifié quelquefois Estime. L estima-
tion, non plus que l'affection, nous ne la de-
vons qu'a leur vertu. (Mont.) Sans égard a 1 «-
timalion des hommes. (J.-J. Rouss.)
— Mar. et Géogr. Série d'observations pour
relever approximativement la position d'un
navire.
ESTI
— Philos. Opinion provisoire. Se dit dans
la doctiiniî pliilosopiiique d'Abailard, de loule
nolion admise par la foi, tant qu'elle n'a point
élé véiiliéo par la raison el admise dans le do-
maine de la seience. La doctrine ilc l'eslima-
lion fiU attaquée par saint Bernard.
ESTHI.ATIVE. s. (.(nA. estimer). Philos,
Faculté de juger. Il ne faut pas conclure de li
que l'éléphant ait l'intelliKence des langues,
maissoulemenlqir:iv.inl une Irésparl'aitec.!/).
niaiive, il coini:ui l-'^ di\ l'i s mouvements d es-
time o'u de nii'|iri- d iiii I- s liummes sont agi-
tes envers lui iVin- .M.uiii.)
ESTISI.Aïl VEMENT. adv. D'une manière
estimative.
ESTIM.ATOIIIE. acij. 2 g. (rad. estimer).
Didaet. Qui concerne l'estimation.
— Dr. rom. Action entimatoire. Action qui a
pour objet de déterminer la nature d'un con-
trat de vente, de prêt, etc.
* ESTIME, s. f. (et., V. ESTIMER). Opinion
favorable, sentiment inspiré par de bonnes
qualités morales appréciées par la raison.
Avoir l'eslime de tout le monde, l'eslime gé-
nérale. Avoir pour quelqu'un une estime par-
ticulière, une grande estime, la plus haute es-
time. Honorer quelqu'un île son estime. Ac-
quérir l'estime publique. Il a l'estime et l'af-
feclion de tous les gens de bien. Sa conduite
inspire beaucoup d'estime. Elle a une très
juste estime de votre esprit et de votre per-
sonne (M"" de Sévigné.) Les talenls sont en-
core plus rares que la naissance et les liches-
ses, et partout ils nous concilient Veslime pu-
blique. (B. de Sl-P.) Point d'attachement sans
estime, et point A'esitme sans conliance réci-
proque. (Bazin.) Le désir d'une estime honora-
ble parmi les hommes le trouve accessible à
ses justps douceurs. Stc-Beuve.)
Va clierclier rfes amis dont Vestime funeste
Honore l'ajullcre, applaudisse â l'inceste. (RiclSE.)
C'est de mon jti;^ement avoir mauvaise estime,
Que douter si j'approuve un choix si légitime.
(MOLIÈIIE.)
— Estime de soi-même, sa propre es/jwe.Jus-
te opinion que l'on a de soi quand on n'a rien
à reprocher à sa conscience. Nul ne peut être
heureux s'il ne jouit de sa propre estime. (J.-J.
Rouss.) On est bien prés de renoncer à sa pro-
pre estime quand on dédaigne celle du monde.
(Ch. Nodier.)
— Faire estime.
— Être perdu d'estime et de réputation. Pas-
cr pour être sans honneur.
— Être eu estime. Être en bonne réputation.
En quelle eslime esl-il, mon frère, auprès de vous"»
— U'iiomme d'honneur, d'esprit, de cœur et de conduile,
(MOLIEUt.)
— Être eu grande estime. Avoir une très
grande réputation.
— SIettreen estime. Estimer. C'est un homme
que je mets en grande estime. || Se mettre en
estime. Se faire estimer. Et pense auprès de
vous se mettre en haute estime. (Corneille.)
— Se dit du casque l'on fait do certaines
choses. Ces découvertes sont en grande estime
dans la nation.
— S'est dit quelquefois, au sens passif, pour
Réputation, manière favorable tiont on est
apprécié. Non content de Vestimc tl'être un
des plus braves hommes de France. (Voiture.)
Cet auteur a beaucoup d'e.vi/we dans le monde.
(Malherbe.)
Vous pouïiet vous passer de mes emlirassemenls,
Et vous ne deviez pas envelopper d'un crime
Ce que votre victoire ajoute à votre estime. tConNEiLl.E.)
— En mauvaise part. Caliste, sourde au
bruit d'une mauvaise estime. (Théophile.)
— Sorte de considération que l'on exprime
généralement au bas d'une lettre, et dont on
s'attache à fijer la mesure suivant les circons-
tances et les personnes avec lesquelles on est
en relation. Je suis avec la plus haute estime,
monsieur, etc.
— Opinion, avis.
.l'ai mal connu César; mais puisqn'en son estime
t'n si rare service est un énorme crime. ..(Coit.NElli.E.}
— Mar. Méthode d'approximation par la-
quelle le navigateur mesure la longueur du
chemin qu'il a fait, détermine la direction qu'il
a suivie, et, par conséquent, le lieu où il se
trouve.
— Tliéàtr. et Littér. Succès d'estime. Demi.
su»:eès.
ESTIMÉ, ÉE. part. pass. du v. Estimer.
S'cmpl. ailjectiv. Pitthée, f«(»«(; sage entre
tous les hutnains.(nacine.) Ouvrier estimé dans
unartiièecssuire.(Boileau.)Lcs sots admirent
tout dans un auteur (•s/«mc.(Voll.)Le tiercelet
est donc plus propre au vol que sa femelle, et
en effet il est plus estimé dans la fauconnerie.
(BulT.i l.afemmeqirdaimiilepliistendrem.'nt
f„, s,M. !;.■;. I luMil |H.'->-a -liini. y.yW.sli^
";'';■;.; !';v... , ' • . i' !..■.• .".l'^^I.ipr. ■
l,,.iu,u,Ll..nril,!ai.-ai.-i,li. -l'h. .^1..! l.i'"l.i-lt.,
— Mar. l>oint estimé. Point iluduit approxi-
mativoinentdapiés l'estime. On dit d'une ma-
nière analogue : Hauteur estimée, latitude es-
timer, variation estimée, dérive estimée.
* ESTIMEIl. v. a. i" conj. (et. lat., lesti-
mare, même signif.). Priser quelque chose, en
ESTI
apprécier, en déterminer la valeur.Co diamant
lut estimé deux cents francs.
Permettez que j'eslimc
I.a crandeur de l'amour par la «randeur du crime.
(CouNElLLE. )
— Apprécier, juger une chose. La comparer
;i une autre.
Ilois-je «rimer l'ennui de me sépirer d'elle
Autant que le plaisir de me donner il nieu' (Malii.)
d-.|M
quel;|i
Il rslliiir ltndn-,1,'. i,,,! ,: 1 ,ii|. -1 I .■.
(Corn.) Personne w -■ r /,- s
choses louables, ni i i | i , ! /;
mail. (Fléch.) Il n'y i i ' ' ! ' '
croie, en chacune de .-:'- n'. il '-' .ni i^
de l'homme qu'il estime le plus. (La Itoilivf.)
On est rarement maitre de se faire aimer, on
l'est toujours de se faire estimer. (Fonten.)
Quoi que vous estimiez de ma civilité.
Je ne me pique point d'insensibilité. (CoHNElt-LE f
Sur quelque préférence une estime se fonde.
Et c'est «eslimer rien qu'estimer tout le monde. (Mot, )
— Croire, conjectuivi, pt. -liim-r. penser.
Dans celte acception, n i - - im. i| m s un ad-
jectif. On estimait ceti' pi i > imin • aable.
— Estimer que. J'eblinn, i4uu n Lt est. J'es-
time qu'il faudra dix heures. Je n'estime pas
que cela se puisse. Il es/me qu'elle avait plus
d'esprit que M. Arnauld. (Racine.) En somme,
il estimait que la sagesse et la raison étaient
de ne demander que des satisfactions sensuel-
les à la femme. (De Gonc.)
— Mar. Calculer le sillage d'un navire afin
de connaître approximativement le lieu où l'on
se trouve.
— s'estimer, v. pion. Faire cas de soi. Il y
a autant de vices qui viennent de ce qu'on ne
s'estime pas assez, que de ce que l'on s'estime
trop. (Montaigne.) Je m'estimais trop peu pour
un honneur si giand.(Coin.) Toute profession
s'estime dans son cœur. (La Font.)
— Apprécier sa propie valeur. Vous m'avez
acheté plus que je ne m'estime. (C. Delav.)
— S'estimer son pri.v. Avoir un juste senti-
ment de ce que l'on vaut.
— Juger que l'on est dans tel ou tel état.
Leur brutale vertu veut qu'on s'estime heu-
reux. (Corn.) Roxane s'estimait assez récom-
pensée. (Rac.) Celui-là est riche et doit s'es-
timer heureux et fort, ijui, après avoir satisfait
à tous ses besoins raisonnables, peut encore
disposer d'un sou gagné par lui. (De Jussieu.)
— S'accorder une estime réciproque. Mira-
ciel j'ai trouvé deux femmes qui s'estiment.
(Desmahis.)
ESTIUE. s. f. Techn. Instrument pourcor-
royer
ESTISSAC. Géogr. Cli-I. de cant. de l'arr.
de Troyes (Aube); 2,000 hab. Bonneterie.
ESTISSEUSES. S. f. pl.(rad./me;').Teclin.
Petites tringles dumélier à fabriquer les étof-
fes (le soie.
ESTIVAGE, s. m. (rad. estival). Ècon. rur.
Migration des troupeaux dans la montagne.
— Mar. Chargement d'un navire marchand.
* ESTIVAL, AI-E. adj. (et. lat., xstivalis.
formé de xslns, chaleur). Qui est de l'été, ijui
appartient à l'été. Il faut reconnaître que les
maladies hibernales prédomineront en hiver,
et dans les régions voisines des pôles, comme
le type estival régnera durant l'été, et surtout
entre les tropiques. (Virey.)
— Bot.Se dit des plantes qui fleurissent dans
le cours de l'été, depuis le mois de juin jusqu'à
la fin d'août. Fleurs estivales. Plantes esti-
vales.
— Entom. Se dit des insectes qu'on trouve
en été. Insectes estivaux.
— Médec. Maladies estivales. Maladies qui
régnent en été.
— ESTIVAL, s. m. Bottine légère en usage au
XIV" et au xv siècle.
— Nom donné aux grosses bottes dont se
servent les pêcheurs provençaux pour aller
dans l'eau.
ESTI V ALLET. S. m. Bottine ou chaussure
d'rié. (Uabelais.)
ESTIVANDIER.s. m. (rad. estiver).K%r'K.
Celui qui aide à couper les blés. 'V. estibade.
ESTIVATION. s. f. (pr. css-/i-i'«-«07i;r.id.
estival). Bot. Disposition respective des tégu-
ments floraux des plantes avant l'épanouisse-
luent complet.
— Estivation chiKonnée. CvWe où les pétales
sont irrégulièrement plies et ramassés sur
pi,^ ni''-m'"= " K^i'irnii'in i-'i-lilrnire. Celle des
11, .111 - ' 1' '-■ !■■■ !'■■■• '1 m ! l'i'!""" l'i lèvre su-
.„., ,11 I / i.ilionimbri-
;.,„,,. , ,| ,,,,, , ,,,,;,,,■ i,.',ii 1. I' 'l'ds de cha-
i|ile paitic cmlnassciit ie^ Imnl» de la parlic
précédente. || Estivation quinconciale. Celle oit
l'on remarque deux parties intérieures sépa-
rées de deux parties cxtéiieute-i par une inter-
III,. Il II; .• il t'.-JiliiInni l,>r,]:ir l'i'II" iiù les péla-
, , I Il, III :, . ,'■ .'S. sont tor-
I ' ,, I , I / ' /,■ ' , '■ t'.elleoù les
,,i, ,,,,,. il ,i ,1,- I,,- -■■ î'.ii Mi'ii! 'iii'- par leurs
]M\\i.\\Estiraliiin rr.rillaire. Celle où l'éten-
dard replié recouvre a demi les autresorganes,
dans les papilionacées.
— Zool. Engourdissement de certains ani-
maux pendant les chaleurs de l'été.
ESTIVE.s. f.(ét. lai., s/ipo, je presse). Mar.
ESTO
Chargement en colon, laine et autres mar-
chandises, ayant plus ou moins d'élasticité. ||
S'est dit pour l'„ile. I| Lest mobile sur le- t^ie-
res,dans la Miiliiiiiiiiie II "'■"!'• un ofim, ,-ii
«■/«'cRépaiMi ! 1 ' Il II ' '1' 11 Il' ■' ' ' 'l'i ''
se tienne driiii i i-inn<.< <-ii <'.^/iir ^ ■ 1 i l's
cargaisons sii.Mriiiilil' Il ili.ti.i |.ii;, .-n'^-. im-c
dos crics, eU-.\\I)uHner une estivc à des hiiiilmns
neufs. Les brider avec des palans pour les rai-
dir amesureqti'ils s'allongent, et avant de les
mettre en œuvre.
ESTI VE.s.r.(rad. es/ira/). Écon. rur Somme
à payer pour la consommation d'une tète île
bétail à l'engrais.
ESTIVE. s. f. (et. lat., stiva, même signif.).
Mus. S'est dit d'un instrument semblable à la
cornemuse.
ESTI VÉ, ÉE. part. pass. du v. Estiver.S'em-
ploie adjectiv. Bestiaux estivés.
ESTIVEIl. V. a. 1" conj. (du lat. seslivare,
passer l'été en quelque lieu). Agric. Mettre les
bestiaux pendant l'été dans les pâturages.
— Neutral. Demeurer dans un endroit pen-
dant l'été.
— s'estiver. v. pron. Être estivé.
ESTIVEIt. V. a. 1" conj. (et. lat., stipo.ie
presse). Mar. Comprimer des marchandises
élastiques d'un gr.and volume dans la cale,
avec des crics, des cabestans, etc., afin qu'elles
tiennent moins de place.
EST-NORD-EST. s. m.V. EST.
* ESTOCS. m.(pron. M-Zot; ducelt. stoc.
bàlon ;ou de l'allem. S/oi'A, bâton ferré, épieu).
Se disait autrefois d'une épée longue et étroite
qui ne servait qu'à percer.
II ne rêve la nuit que carnage et que sang.
La pique dans le poing et l'estoc sur le liane,
(REGN.ino.)
— Fig. A sa ceinture est la Luxure; c'est un
estoc dangereux. (Mérimée.)
— Frapper d'estoc ou de la pointe. Se dit par
opposition à Frapper de tailleoudu tranchant
de l'arme.
— Fam. Frapper d'estoc el de taille. Frapper
de la pointe et du tranchant. Se dit flgurément
dans le style plaisant ou critique.
Le voil.\ A-estoc et de taille
A ferrailler contre le mur. (GnÉcotjnT.)
— Fig. et i^m. Parler il'estoc et de taille. Par-
lera tort et à travers. N'importe, parlons-en el
d'estoc et détaille. (Mol.)
— Estoc volant ou brin d'estoc. Se disait d'un
bàlon ferré très court que l'on pouvait cacher
sous ses vêtements.
— Tronc d'arbre, souche. Un bel esloc. {| Cou-
per un arbre à blanc estoc. Le couper à fleur de
terre jusqu'à la souche. || Faire une coupe à blanc
estoc. Couper tout le bois, sans laisser de bali-
veaux.
— Fig. et fam. Être réduit à blanc esloc. Être
entièrement ruiné.
— Par extens. Se prend dans un sens qui
a vieilli, pour Ligne d'extraction. Être de bon
estoc. Je voudrais le marier à une petite fille
qui est un peu juive de son estoc, mais les mi|.
lions nous paraissent de bonne maison. (M""» île
Sév.) Grimm, de son coté, se fil d'autres amis
tant de son estoc que de celui du comte de
Frièse. (J.-J. Rouss.)
— Par double esloc. Des deux côtés, du coté
paternel et du côté maternel. Comme s'il ne
suffisait pas que par ilouble estoc Platon fût
descentlu des dieux. (Montaigne.)
Fam. Dites-voHscelade voIreesloe'/Dites-
vous cela de vous-même. || Cela ne vient pas de
.ion estoc. Cela ne vient pas de lui.
— Biens propres à une famille, à une lignée.
Si vous avez rien de beau à mettre en foire, si
le déployez, car je vous assure que je m'en
vais bien bagué... je me semble que je n'ai pas
perdu mon c,i/DC.(Louis XI,dans P.de St-Victor.)
La décomposition de leurchélif «Vnrs'operatl
avec d'aulanl plus do rapidité qu'ils se ma-
riaient. (Chatcaub.) || On disait dans le même
sens ■ Biens d'estoc et de linne. || S'employait
encore en parlant de certaines charges héré-
ditaires et même des personnesquioccupaient
ces charges. Autrefois les monnayeurs étaient
en titre d'estoc et de ligne.
— Arg. Esprit, ruse, malice.
_ Hist. Grim.le ,-|iiV,r.-lli.'rlil ili'lè que If
pape bénit l-"leniirll'Illl'lll 11 M'illr ili- N'ii'l
Le don du Ir-tue il ni nue niirqui- 'le limie
considératiiin .irriU'Iii' -riili-nienl .in^ |iiinees
catholiques MiiiiMin nr- d'- nili.li-l.--- Inno-
cent .\I en .■iiMivii n.i ,1 .iiMii .'-"liieski, 1"! de
Pologne; AliMiiMi- Mll.nu il"-'e de \ enise,
Francesco Murobiiii, et Cleinenl XI un prince
Eugène de Savoie.
— Jeux. Faire l'estoc. Faire passer dessous
la carte de dessus sans qu'on s'en aperçoive.
— Techn. Vase aplati sur lequel le faïencier
empile la terre molle. |1 Lance de bois avec
laquelle il égalise d'épaisseur la terre qu'il
tourne.
* ESTOCADE, s. f. (rad. e.iloc). Art milit.
Se disait d'une épée en spatuledont on ne se ser-
vait qu'à chevalet comme d'une lance.
— Fi". Demande importune et imprévue.
Attaque à laquelle on ne s'attend pas. Il m a
demandé à emprunter, je né m'attendais pas-i
cette estocaile. Cet argument était une rude
estocatle. Celte locution vieillit.
I — Préseuteur d'estocade, guémandeur. ||
ESTO
1473
Allonger une esloeatte.Demander l'aumSne.Ces
locutions ont vieilli.
— Escr. Grand coup allongé d'épée ou de
fleuret, que dans la salle d'armes on nomme
botte. Grande, ruile estocade. Il lui allongea
coup sur coup deux ou trois estocades. I| Esto-
cade de .seconde. Botte semblable à la botte de
tierce, sauf que la lame passe sous le bras de
l'adversaire. || Tirer une estocade, un coup d'es-
tocade. Porter une botte à son adversaire.
* Ks I (k: mh.ii v.n. 1" conj. Escr. Porter
des . . ,1' 1 , I I le. On disait autrefois (?.ç/o.
quei.t .! I I li ment. Estocader longtemps
avant le -'■ leie lier.
— Fig. Argumenter vigoureusement contre
quelqu'un. Il y a plaisir de voir ces deux sa-
vants estocader ensemh\e.,estocader comme ils
font. (Àcad.) Vieux dans cet emploi.
ESTOCABEUK. s. m. Celui qui estocade,
et fig., Celui qui sollicite.
Estocndeurs k tonte outrance.
D'argent comptant grands amateurs. (ScAnnoN.)
ESTOC.*GE. s. m. Féod. Droit qui était dû
au seigneur par celui qui vendait son héritage.
ESTOGAIlD.s.m.(rad.ra<0(;). Mélall. Rin-
gard pour nettoyer la tuyère.
ESTOH. s. m. Métrol. Mesure de longueur
usitée dans les des de la Sonde, et valant en-
viron 457 millimètres.
ESTOILE (Pierre de 1'). Né à Paris, l-ôiO-
1611. Son Journal des règnes de Henri lll el de
Henri IV est un ouvrage précieux par l'abon-
dance des renseignements et l'impartialité de
l'auteur, à une époque ou les passions ren-
daient cette qualité si rare.
— ESTOILE (Claude de 1'). Fils du précédent,
né à Paris, 1597-1651, membre de l'Académie
française, un des cinq auteurs qui collabo-
raient aux compositions dramatiques du car-
dinal de Richelieu.
ESTOIR. s. m. Pêch. Sorte detramaildont
on se sert sur la Gironde pour prendre des
soles, des turbots, etc.
*ESTOMAC.s.ra.(pr. es.i-to-ma ; et. lat., 5(0-
machus, même signif.). Anat. Vaste poche mem-
braneuse, dilatable, intermédiaire entre l'œso-
phage et l'intestin, et dans laquelle les ali-
ments s'accumulent et séjournent pendant un
certain temps pour y être convertis en chyme.
Chez l'homme, l'estonao est situé à la partie
supérieure de la cavité abdominale, au-dessous
du diaphragme. Il est maintenu dans sa posi-
tion par l'œsopha.ge, le duodénum, et par des
replis du péritoine qui le fixent au diaphragme,
au foie et à la rate. Sa forme est celle d'un
cùne aplati sur lesdeux faces, dont l'axe décrit
une courbure à concavité supérieure, ce qui
l'a tait comparer à unecornemuse. On y distin-
gue un bord supérieur ou petite courbure ;\.m
bord inférieur ou grande courbure ; deux orifi-
ces, l'orifice gauche ou cardia et l'orifice droit
ou pylorique. Bon, mauvais estomac. Estomac
débile. Estomac plein. Estomac vide. Se remplir
l'estomac. L'estomac est un viscère. Son esto-
mac ne digère point. Hélas ! nousn'avons plus
l'Cî(o»iac de nos pères. (Berch.) Par des motifs
contraires, rc«<o;»«ceslun ennemi pour le ri-
che comme pour le pauvre. (Charb.) Il nous faut
une mangeuse pour de bon, une fille sérieuse
et A'estomac solide, tiui s'attaque tout de suite
aux gros morceaux. (A. Daudet.)
Un vieux législateur, du sang des Héraclides,
Osa donner un frein aux estomacs avides. (Beuchoux.)
Je sais qu'il fut cruel, assassin, suborneur.
Mais de son estomac je dislingue son cœur. (Id,)
— Loc. prov.// a un estomac, c'est unestomac
d'autruche, il digérerait le fer. Se dit dun
homme qui mangé beaucoup et souvent, et sans
en être incommodé.
— Avoir l'estomac creux ou vide. N'avoir pas
mangé depuis un certain temps.
— Pop. Avoir l'estomac dans les talons. Avoir
très faim.
— Se prend aussi pour la Partie extérieure
du corps qui répond à la poitrine et à l'esto-
mac. Le creux de l'estomac. Donner un coup
de poing dans l'estomac. Une profonde plaie
en l'estomac ouverte. (Corn.)
— Se ilit parfois pour Gorge d'une femme.
— Arg. Hardiesse, courage.|| il a de l'eslomac.
Il est brave, il ne craint rien.
— Art culin. Dans les volailles et tJans les
.uities nise.utxque l'on mange. Partie anté-
n. me de l'animal, après que les cuisses et les
,iil. ,.int été levées. Il ne se dit que des vian.
lies eiiites. L'estomac d'une perdrix. Un esto-
mac de poularde.
— Techn. Estomac de l'enclume. Morceau de
fer qui fortifie le devant de l'enclume.
ESTOMAgUÉ, ÉE.part.pass. du v.s'Esto-
m.aiiuer. Sempl. adjectiv. Votre cliere mère
est-elle bien estomaquée contre elle .' (M"» de
Genlis.)
*ESTO>IAQUER(S').v.pron.l"conj.Crad.
estomac). Pop. et fam. Se tenir ofl-ense de ce
qu'une personne a dit ou fait, le trouver mau-
vais Il s'est estomaqué de ma conduite. Il n a-
vait pas sujet de s'estomaquer, de s'en esto-
maquer.
— S'ôpuiserà force deparlcrouderire. Que
dira votre père ? lls'estomaquera.iilauleroche.)
ESTOM.MI. adj. Étourdi, abattu. (Rabelais.)
* ESTOMPE. s.f.(ét.allcm. ,.«/wHpA.é'nous-
sc) Dcss. Instrument tait de peau, de colon
ou tic papier, taillé en pointe, émousse vers
I
1474
ESTR
ESTR
rextrémité, avec lequel on étend le crayon ou
le pastel sur un dessin, pour fondre ensemble
les ombres et les demi-leintes. Dessin à l'es-
tompe. Se servir de l'estompe. Harmonier un
dessin â Testonipe. Vestompe de buûle fond ai-
sément entre elies les hachures de la prépa-
ration. (Deleslre.) Les estompes aplaties vers
leurs bouts peuvent être adroitement utilisées
a reproduire des plans laides. (Id.)
— Signifie aus^i le Dessin fait avec cet ins-
trument. Exécuter, posséder de hoUes estom-
pes.
ESTOMPÉ,ÉE. part.pass.du v. Estomper.
S'empl. adjectiv. Dessin estompé. Le crayon
le meilleur pour être estompé est le plus ten-
dre. (Oelestre.)
* ESTOMPER. V. a. i"» conj.Dess. Étendre
le crayon sur un dessin avec l'estompe. Estom-
per lê.^êrement. || Dessiner à l'estompe avec
des couleurs en poudre ou pastels.
— Fi^. Ombrer; couvrir d'une ombre. La dé-
bauche a estompé le dessus de ses sourcils
d'une teinte noirâtre. (H. de Balzac.}
— s'estomper. V. pron. Être estompé.
ESTOWIÈUE. s.f. Pèch. Sorte de tramail.
ESTOQUER. V. a. l" conj. Frapper d'es-
toc.
ESTOQL'I.\U. s. m. (dimin. d>,sY9(0.Techn.
Anneau d'une cheville de fer de la serrure, et
en général Toute pièce de ter façonné qui sert
â en arrêter ou j. en contenir d'autres.
— Uorl. t^heville en fer qui empêche une
roue de tourner au delà de son point utile.
ESTORCE. s. f. Vieux mot qui signifiait
Entorse, effort, croc-en-jambe. Luy ai-je baillé
belle estorce/ (Rabelais.)
ESTORGUE. s. f. Ar^. Hypocrisie, faus-
seté.
ESTOU. s. m. V. ÉTOU.
*ESTOUFFADE. s. f- (rad. étouffer). Art
culin. Façon d'accommoder les viandes en les
faisant cuire lentement dans une casserole
bien fermée, feu dessus, feu dessous. Faire
cuire une viande à l'estouffade. Les viandes
â l'estouffade ou braisées conservent tous leurs
sucs. Ce mot est synonyme de Braise et d'É-
tuvêe. On dit plus souvent étouffade et étouf'
fée.\\ Viande ainsi préparée.
ESTOUFFER. v. a. l-^ conj. Arg. Faire dis-
paraître ; empocher furtivement un bénéfice.
ESTOUPEROL. S. m. Mar. Clou à chevil-
lage.
ESTOUPIX. s. m. Arlill. Pelote d'étoupe
pour bourrer le canon.
ESTOUR. s. m. Ane. art milit. Combat,
choc dans une mêlée. On disait Xestourde la ba-
taille, c'est-à-dire la menée et démenée de la
bataille et du combat. || Se disait aussi pour
Tournois.
* ESTR.ADE.s. f. (et. lat., strata, sous-en-
lendu via, chemin, voie pavée). Partie plus
élevée que le plancher d'une salle, où se pla-
cent les personnes ou les choses qu'on veut
mettre en regard. L'estrade d'un trône. L'es-
trade dun lit. L'estrade des musiciens. L'es-
trade de la distribution des prix.
— Fig.
De Vestrade des granris, descendant a» vulgaire,
L« mensonge sans (rein, sans pudeur, sans rai'-Dn,
S'accroît de bouche eo bouche et renfle de poi'^oii.
(Voltaire.)
— Sî^iGait autrefois Chemin.
— Battre t'extrade. Parcourir la campagne
avec la cavalerie, pour connaître les mouve-
ments de l'ennemi.
— Battre l'exlraile signifie encore Rôder, al-
ler â la découverte de c^lé et d'autre. Sans
adieu, je vais battre l'estrade dans les cafés.
(Dancourt.)
Pais à la première boatade.
Elle courut battre Veilratte. (SCARIION.)
— Batteurs d'estrade. Cavaliers détachés
d'une troupe pour aller à la découverte. Cette
locution a vieilli.
— Fam. Se dit encore de ceux qui perdent
leur iemps à courir les grands chemins.
ESTRADER. V. n. 1" Conj. (rad. estrade).
Se disait autrefois pour Battre les champs, aller
à la découverte.
ESTR.ADES (Godefroy, comte d"). Né à
-\c'en. 161)7-1686, soldat, diplomate aux confé-
rén.:os de Munster, amb.issadeur à Londres,
l'>il,où il eutunequeielleéclatanteavecWat-
IcviUe.ambassadeur d'Espagne, obtînt de Char-
les Il la ce.ssion de Dunkerque. Maréchal de
France, 167.5, il dirigea les négociations de Ni-
mèguc. On a publié ses Lettres et Xégocialions.
ESTR.ADIOT. OTE. adj. et S. fdu gr »-ç«-
-rii-rr.;, soldat;. Ane. art milii. Nom d'une es-
pèce de soldat a cheval qn on lirait autrefois
de la Grèce et de r.AIbnnie. Les eslradiots
cliîenl habillés â la turque et coiffés d'un cas-
que ouvert connu dans ce temps sous le nom
de tiilade. On les appelait cliemu-légers atba-
Httin L«urs armes étaient une large épée, une
masse i l'arçon, et la za.jaie au poing, longue
de 10 à 1-2 pieds, et ferrée par les deux bouts.
Le iltic lie Joyeuse commandait un escadron
d'ïi(rmf/o/sàlabataille de Coutras.(Armandi.)
— Mouler àrltevalà /'fts/rarfio/e. C'était .Mon-
ter avec des étrivières longues.
ESTR.1G.4LE. S. f. Techn. Outil de tour-
neur.
* ESTRAGOÎV.s. m. (et. lat., rfraco, dragon ;
d'oii, ttracimculiis, nom latin de cette plante).
Bot. Plante arnniatique du genre absinthe, vi-
vace, .illeu; i,) . ilos'culeuse, originaire
de Sibérie. ]. ■ r>linaircment dans les
salades <-l \ . ^ mce, vinaigre à l'es-
tragon. L i-;i i,_ ;- II';-' dans la composition
de tous les vin.ii^'ies aromatiques.
ESTRAHÈRE. s. f. Féod. Droit du seigneur
sur les biens délaissés.
ESTR AIX. s. m. Techn. Trame de fil de soie.
* ESTRAM.-\ÇON.s. m. (et. bas-lat., stra-
nia.faTtts, couteau de guerre). Lourde épée,épée
à doitble tranchant que l'on portait autrefois.
Chilpéric fut assassiné à coups d'estramaçon.
(Bardin.)
Etsa mail. assis5ine,
D'un puissant coup ti'estrumaçon
Amoindrit son nez d'un tronçon. (SCAnnON.)
Nos illustres Bretons
Ont dégainé leui-s fiers eitrantaçons. (Voltaire.)
— Fig. M. de La Rochefoucauld donna au pre-
mier président tant de coups d'estramaçon, qu'il
vint a bout de ce qu'il désirait. (Sl-Sim.)
ESTRAMAÇOWÉ, ÉE. part. pass. du v.
Estrania^'onner. S'empl. adjectiv.Troupe es tra-
niaçonnée.
■* ESTRAM.AÇOlViVER. V. a. 1" conj. Pour-
suivre à coups d'estramayon. Estramai;onner
l'ennemi.
— ESTRAMAÇONNER. v. n. Frapper de taille.
Donner des coups d'estramaçon. Il cstrama-
çonna pendant toute labataille. Ilnes'emploie
plus guère que par plaisanterie.
— s'ESTRAMAÇONNER.v. pron. Combattre l'un
contre l'autre à' coups d'estramaçon.
ESTRA.'\IADURE.Géogr. V.ESTRÉMADURE.
ESTRA.X ou ESTRAND. s. m. Mar.Pla.^c,
partie d'une cote plate et sablonneuse, que la
mer couvre et découvre tour à tour.
ESTRANGHÉLO.adj.m.(èt. syriaq., «ior,
écriture, ingîl, évangile). Phiiol. Nom des ca-
ractères primitifs de la langue syriaque. Carac-
tère estranghélo. Alphabet eslranghèlo.Les let-
tres de l'alphabet estranghélo servent de ma-
juscules pour le syriaque.
— Substantiv. L'estranghélo.
ESTRANGUILLE. s. f. Écon. rur. Instru-
ment qui sert à marquer les bestiaux.
ESTRANIÈRE.s. f. Ane. mar. Pavillon.
* ESTRAP.*DE. s. f. (et. ital., slrappaUi,
fait dans le même sens de l'allem. stra/f, atta-
ché fortement).Supplice qui consistait â élever
le criminel au haut d'une longue pièce de bois,
les mains liées derrière le dos avec une corde
qui soutenait le poiilsdu corps, puisàle laisser
tomber avec raideur jusqu'à deux ou trois
pieds de terre, en sorte que le poids du corps
lui disloquait les bras et les épaules. Condam-
ner à trois traits, à trois tours d'estrapade. Don-
ner l'estrapade.
— Fig. Point ne donnait â ses vers l'estra-
pade. (Chaulieu.)
— Fig. Bailler l'estrapade au vin. L'avaler
d'un Irai!.
— Se disait aussi de l'Espèce de potence au
haut de laquelle on élevait le criminel pourlui
donner l'estrapade. Planter une estrapade. La
place de l'estrapade.
— Double, triple estrapade. Tour que font
les danseurs de corde en passant deux ou trois
fois tout le corps entre leurs bras et la corde
qu'ils tiennent.
— Jeux.Au jeu de rhombre,Chance du joueur
qui fait la bête après avoir joué sans prendre.
— Manég. Saut de mouton que fait un che-
val rétif qui, refusant d'obéir, lève le devant
et en même temps détache des ruades avec
furie, afin de désarçonner son cavalier.
— Mar. Supplice de mer. V. cale.
— Techn. Outil dont les horlo.gers se ser-
vent pour monter le grand ressort d'une pen-
dule.
ESTR.-VPADÉ, ÉE. part. pass. du v. Estra-
pader. S'eiupl. adjectiv. Criminel estrapade.
* ESTR.APADER. v.a. l'iconj. Fairesouf-
frir l'estrapade à un criminel.
— s'estrapader. v. pron. Être estrapade.
ESTR.*P.ASSÉ, ÉE. part, pass.ciu v.Estra-
passcr. S'empl. adjectiv. Cheval estrapassé.
■*ESTR.\PASSER. v.a.l'i'conj. (de l'ital.
ilrapazzare, rendre fou par les tourments). Ma-
nég. Fatiguer, excéder un cheval, en lui fai-
sant faire un trop long manège.
ESTRAPÉ.ÉE. part. pass. du v.Estrapcr.
S'empl. adjectiv. Chaume estrapé.
ESTR.APER. V. a. l'i'conj. Agric. Scier le
chaume avec l'estrapoire.
— s'estraper v. pr. Être estrapé. Ce chaume
s'estrape avec facilité.
ESTR A POIRE, s. f. (rad. eslraper). Agric.
Espèce d'outil en forme de croissant qui sert
à couper les chaumes.
ESTRAPONTl.V. s. m. Mar. Hamac.
ESTR
ESTR.\QUE. s. f. Mar. Partie de carène
entre deux préceintes. il Hauteur de cette par-
tie de la coque.
ESTRAQUELLE. s. f. Techn. Pelle avec
laquelle le verrier porte la matière du verre
dans les pots.
ESTRASSE.s.f. Comm.Bourre de soie que
l'on appelle aussi cardasse et slrasse.
ESTRAYÉ,ÉE.part. pass. Ancienne forme
d'EXTRAiT. part. pass. du v. Extraire. Avoir
en terre w n estrayé. V. avoir.
ESTRÉES Jean, marquis d*). Général fran-
vais, 1480-1571, servit à Marignan etàPavie,et
fut nommé crrand maître de l'artillerie, i550.
I! ESTRÉES (Gabrielle d'}, 1571-1599. Elle ins-
pirai Henri IV une vivepassion,et devint mar-
quise de Monceaux, puis duchesse de Beaufort.
El le mourut presque subitement, probablement
empoisonnée. Elle avait eu trois enfants de Hen-
ri IV : César,duc de Vendôme ; Alexandre. grand
prieur de France; CatlierJne-Henriette, mariée
au duc d'Elbeuf. || ESTRÉEs{François-Annibal,
ducd"). Diplomate et maréchal de France,frère
de la précédente, 1573-1670, d'abord évêquede
Noyon, embrassa ensuite lacarrîèredes armes.
Il fut créé maréchal de France, 16d6, resta six
ans ambassadeur à Rome, 1636-1642, et devint
gouverneur de l'Ile-de-France â l'avènement de
Louis XIV. Il a écrit une Relation du siège de
Alantoue et des 3Iémoires. Westrèes (Jean,comte
d').Fils du précédent, vice-amiral et maréchal
de France, 1624-1707, combattit sous Turenne,à
Arras, reprit Cayenneaux Hollandais, 1676, et
bombarda Alger et Tunis, 1682 et 1685. 1| es-
TRÉES (César, cardinal d'). Frère du précédent,
1628-1714, évêque de Laon, négocia la paix de
l'Église entre la papauté et lejansénisme,1674,
et traita à Rome l'affaire difficile de \3.régale.\'\
fut membre de l'Académie française. ]| estrêes
(Victor-Marie, duc d'). Fils de Jean d'Estrèes,
maréchal de France, 1660-1737.11 se signala par
sa valeur et ses connaissances sous Duquesne
etsoHsTourville. Dansl'intervallede ces cam-
pagnes, il étudiait les sciences et les lettres
avec passion. Il fut membre de l'Académie fran-
çaise, de l'Académie des sciences et de celle
des inscriptions et bcUes-leitres. || estrées
(Louis-Charles-César le tellier, marquis de
Ctiurtanvaux, duc d'\ Maréchal de France,
1697-1771. combattit à Fontenoy.1745, battit le
duc de Cumbcriand à Hastembeck, 1757, et
mourut sans pusléritc.
ESTRÉES-SAIXT-DEMS. Géogr. Ch. I.
de cant-deTarr. deCompiegne(Oise); l,500h.
Toiles.
ESTREL.AGE. s. m. Ane. fin. Droit perçu
sur chaque mesure de certaines denrées.
— Féod. Droit peiçu sur les voitures de sel
qui traversaient les terres d'un seigneur.
ESTRELDE. s. f. Ornith. Genre de passe-
reaux dont le type est le sènégali rayé.
ESTRELDIXÉ, ÉE. adj. Ornith. Qui res-
semble à une estrelde. || zstreldinés. s. m.
pl. Famille de passereaux conirostres remar-
quables par leurs couleurs brillantes.
ESTRELIX. s.m. S'est dit pourSterling.
— Comm.J/a*5«?/i des estreliiis. Ancien comp-
toir hanséalique, à Anvers.
ESTRELLA (Sierra d"). Géogr. Chaîne de
montagnes du Portugal; elle sépare le Mon-
dego du Zézère, aflluent de droite du Tagc.
ESmÉM AOlJRE.iExlri'ma Durit, pdiys au
S. du Douro). Géogr. Contrée de la péninsule
Ibéri [ue, partagée entre l'Espagne et le Por-
tugal.
— ESTRÉMADURE ESPAGNOLE. Ancienne pro-
vince de l'Espagne, â l'O., arrosée par le Tage
et le Guadiana, pays jadis fertile, maintenant
l'un des plus pauvres de l'Espagne. L'Estré-
madure a formé les deux in tendances, de Ba-
dajoz et de Cacerès
— ESTRÉMADURE PORTUGAISE. Province du
Portitgal, au N. de l'Alemtéjo. traversée parle
Tage, assez fertile en vins, huiles, oranges, ci-
trons,etc.EIIea 17,957 kil.carréset 912,000 hab.
Elle comprend 3 districts : Lisbonne, Santarem
et Leiria.
ESTREXE (En bonne). De bon cœur, sin-
cèrement. (Rabelais.)
ESTRIF.s.m.(ét.ceU.,J^W, combat).Vieux
mot qui s'est dit pour Querelle. En cet estrif
la servante tomba. (La Fontaine.)
ESTRIGUE.s. m. Techn. Four où Ton met
les glaces à recuire.
ESTRIQUE. s. f. (étym. (ïam., strikke, bâ-
ton). Techn. Outil dont l'étendeur se sert, dans
les verreries, pour développer les manchons
ramollis par l'action de lachaleur.|| Couteau de
bois flexible pour estriquerles formes à sucre.
ESTRIQL'É,ÉE. part.pass.du v. Estriquer.
S'empl. adjectiv. Forme estriquée.
ESTRIQUER. v. a. l^conj. {vB.6.. es trique).
Techn, Boucher les fenteset les crevasses que
la terre produit sur les bords d'une forme à
sucre en se séchant.
— s'estriquer. v. pron. Être eslriqué.
ESTRIQUEUR.s.m.Jrad.cv/ri^tféT). Techn.
Crochet de bois servant â fouler la terre autour
d'une forme à sucre, avant de la rafraîchir.
ESTRIQfEL'X.s.m.(rad.^*/r///Hfr;-Techn.
Instrument servant à enlever les bavures at-
tachées à une pipe qui sort du moule.
ESTRIVE. s. f. S'est dit pour Dispute. V.
ESTRIF.
ESTU
ESTRIVER. v. n. 1" conj. (rad. estnre)
S'est dit pour Quereller, faire assaut, blâmer,
avoir de la répugnance. La philosophie nV*-
irive point contre les voluptés naturelles,
pourvu que la mesure y soit jointe. (Mont.)
ESTRIVIÈRES. s.f. pl.(ét.,V.ÉTRIVIÈRES..
Soier. Bouts de cordes attachés aux arbalètes
des licerons.
ESTROFFE S. f. (et, V. estrope). Manèg.
Corde qu'on attache à la queue d'un cheval,
puis au cou du suivant, pour les faire marcher
à la file.
ESTROPE.s.f.(ct.angl.,</ro;;, mèraesens;.
Mar. Anneau de cordage dont on ceint les pou-
lies, les cavillols, les cosses, les margouillets,
clc.\\Doul>le-estrope. Estrope formée par deux
cordages. H Estrope de culasse. Estrope capeU'-e
au bouton de culasse. 1| Estrope de gouvernail.
Cordage qui sert à retenir les avirons sur les
tolets. Il Estrope de hauban. Boucle servant à
crocher la poulie des palans de ridage. ]] Es-
trope de marchepieds. Étriers qui soutiennent
les marchepieds.
— Pêch. Ligne attachée sur la maîtresse
corde, dans la pêche aux haims.
ESTROPE, ÉE. part. pass. du v. Estroper.
S'empl. adj. Poulie cstropée.
ESTROPER. V. a. U' conj. (rad. estrope),
Mar. Ceindre d'un cordage le corpsd'une pou-
lie, d'une cosse, d'un caviliot, pour en faire
des conduits de manœuvres.
— s'estroper. v. pron. Être estrope.
ESTROPIAT, s. m. (rad. estropier). Fam.
S'est dit d'un soldat estropié qui mendie. ||
Gueux de profession qui est estropié ou qui
feint de l'être.
ESTROPIÉ, ÉE. part. pass. du v. Estro-
pier. S'empl. adjectiv. Soldat estropié. II fut
estropié a la bataille de Marengo. Il renvoya
les conviés, pour la plupart e.stropiés. (La Fon-
taine.)
— Par extens. et fam. On n'est pas tant es-
tropié quand on l'est du bras ou de la jambe
que quand on l'est de la bourse. (D'Ablancourt.)
— Fig. Défiguré. Pensée, ligure estropiée.
Nom, passage estropié.
— Fig.et î&m. Homme estropié de la cervelle.
Homme extravagant.
— Entom. Se dit des papillons de jour qui,
dans l'état de repos, ont, par la disposition
de leurs ailes, l'apparence d'insectes â ailes
luxées.
— Pêch. Se dit d'une morue qui n'est pas
entière.
— estropié, ÉE. S. Celui, celle qui a perdu
l'usage d'un membre, soit par une blessure,
soit par quelque coup. L'n estropié. Une es-
tropiée.
— estropiés, s.m. pi. Entom. Groupe de lé-
pidoptères diurnes, du genre hespérie.
ESTROPIE.HEXT. s. m. Action d'estro-
pier.
* ESTROPIER, v.a.l"-» ronj. (del'it. .v/ro/»-
ptarct même signif.}. J'estropie, nous estro-
piona.J'estropiais, nous estropiions, vous estro-
piiez. Que nous estropiions, que vous estropiiez,
etc. Oter l'usage d'un membre ou un membre
lui-même, par une blessure, par une opéra-
tion mal faite ou par quelque coup. Un coup
de feu l'a estropié.
— Fig. Les serrements de main dont on vous
estropie. (Regn.)
— Par extens. Se dit des maladies qui ôtent
l'usage de quelque partie du corps. Une para-
lysie l'a complètement estropié.
— Fig. Estropier un passage, une pensée. En
retrancher une partie dont la suppression al-
tère le sens.
— Estropier un vers. Le briser par un en-
jambement, ou en altérer la mesure.
Et ces enjambements, celte prose brisée
Doiil Ronsard auliefois estropia nos vei-s.
{Maiso.snel^-e.)
— Estropier un nom propre. Le déligureren
le prononçant ou en l'écrivant.
— Estropier une langue. La parler à contre-
sens, sansobserver les règles; commettre des
fautes grossières en énonçant sa pensée. La
robe noire du docteur apparaît, on doits'atten-
dre à le voir appliquer des sentences à tort
et à travers et estropier du latin. i^L. Moland.)
— Estropier un air. Le jouer ou le chanter
mal.
— Estropier un rôle. Manquer de mémoire,
ne pas donner au personnage qu'on repré-
sente le caractère qui lui est propre.
— Fig, En termes de dessin, Estropier une
£■ ^'y pa-s observer "
lues parles régies de l'a
— Arg. Manger,
— S'ESTROPIER, v. pron. Être estropié.
— Se blesser soi-même.
— Se blesser l'un l'autre, soiten jouant, soit
en luttant.
ESTROUIF, s. m. Mar. Tolet d'aviron.
ESTU.AILLE. s. f. Ancien nom des m.nga-
sins de sl'I.
* ESTU.4IRE. s, m. (et. lat.^xstuarium. de
ieslus, flux). Geogr. Nom qtie l'on donne à cer-
taines sinuosités du littoral, qui ne sont cou-
vertes d'eau qu'à la raarée montante.
— Par anal. Se dit de l'embouchure d'un
ûeuvd qui (orme une sorte de golfe. Oji passe
ET
un mois à étudier les chang-oments survenus
dans la direction et la prorondeur des passes
constatées au plan de Vestuaire du fleuve du Ga-
bon. {L. Halévy.)
— Antiti- rom. Espèce d'êtangr maritime où
l'on nourrissait du poisson.
— ESTUAIRES, s. m. pi. Antiq. rom. Nom des
tuyaux de chaleur dans les ctuvcs et les mai-
sons des anciens Romains.
ESTUQUE. s. f. Arg. Part de chaque om-
plice dans un vol.
ESTUQl'ER. v.a.l" conj.Arg.Étro frappé.
* ESTUUGEOX.s. m.(de lanchaut-allr-m.
siurio). Ichtyol. Gros poisson de mer carlilagi-
neu.x, type de Tordre des chondroptérygiens,
famille des sturioniens, qui remonte en abon-
dance du la mer dans certaines rivières. La
chair des esturgeons ressemble beaucoup pour
le goût et l'apparence àcelledu veau. Avec les
œufs de l'esturgeon on fait le caviar, aliment
très recherché dans le Nord. Avec sa vessie
natatoire on fait l'ichtyocolle, ou colle de pois-
son. A cause de son prix et de sa rareté, Ves-
turgeon ne paraît guère dans son entier que sur
les' tables souveraines. (Grimm.)
ESTURIE. s. f. Pêch. Sorte de filet fi.ve.
* ÉSULE. s. f. Bot. Nom de plusieurs espè-
ces d'euphorbes herbacées. Grande ésule. Pe-
tite tsule. Ésule ronde.
ÉSURI ALES. adj. f. pi. De jeûne. |] Féeries
ésuriales. Jours de jeûne. (Rabel.)
ÉSURITE. s. f. (ét.lat., esuries.Sa\m\ Pa-
thol. Ulcération de l'estomac produite par le
jeûne.
ÉSUS. Myth. V. HÉsns.
ESWARA. Myth. ind. V. ISWARA.
ÊSYMNÈTE. adj. (du gr. ii^ut^v/.Trj,-, ma-
gistral élu). Myth. Distributeur de la justice.
Surnom de Bacchus. Une statue de Bacchus
ésymnète,â Patras en Achaie,passait pour faite
de la main de Vulcain lui-même.
— ÉSYMNÈTE. s. m.Antîq.gr.Ancîen titre des
souverains de la Macédoine. ]| Titre de six ma-
gistrats mensuels de la ville de Chalcédoine. 1|
Titre que l'on donnait au président des jeux et
aux athlètes vainqueurs.
* ET. conj. copul. (pr. c; du lat. et). Cette
conjonction, qui a le même sens que de plus,
sert à lier, à mettre en rapport deux enoncia-
tions de jugements, deux pensées, deux pro-
positions. Il a fait cette sottise, etU est encore
sur le point d'en faire une autre. (Acad.) César
a égalé le courage d'Alexandre, et son bonheur
a été fatal à la republique romaine. (Lav.) L'a-
dulation enfante l'orgueil, et l'orgueil est tou-
jours recueil fatal de toutes les vertus. (Mass.)
Généralement, lesgensqui savent peu parient
beaucoup, et les gens qui savent beaucoup parr
lent peu. (J.- J. Rouss.) 11 fut témoin des regrets
touchants qu'Eudoxe donnait à sa mère, et il
en revint pénétré, (ftlarm.)
— La conjonction et paraît souvent lier un
nom à un autre nom, un pronom à un autre pro-
nom, un verbe à un autre verbe; mais, pour
peu qu'on y réfléchisse, on ne tardera pas à se
convaincre que cette liaison ne peut avoir Heu
qu'en vertu dimeellipse,carlesconjonctions,
bien différentes en cela des prépositions, qui
ne lient réellement que des mots, ont pour fonc-
tion de lier des propositions. Dans cette phra-
se ; J'ai lu Voltaire et Rousseau, il semble d'a-
bord que la conjonction et ne lie que les deux
noms VoUaiî-eel Rousseau ; l'analyse nous fait
voir qu'elle unit ici, comme partout, deux pro-
positions ; car cette phrase est évidemment im
abrégé de : J'ai lu Voltaire et j'ai lu Rousseau.
C'est le désir d'être plus concis qui a introduit
l'usage où l'on est de dire: J'ai lu Voltaire et
Rousseau. Voyons maintenant les nombreux
emplois de cette conjonction dans notre lan-
— Et se place : 1° entre deux noms qu'il
unît. L'ambition et l'avarice des hommes sont
les seules sources de leur malheur. (Fén.) Le
sage est ménager du temps et des paroles. (La
Font.) Oui, si la vie et la mort de Socrate sont
d'un sage, la vie et la mort de Jésus sont d'un
Dieu. (J.-J. Rouss.) L'harmonie c/ son bruîtflat-
teur sont l'instrument de la pensée. (Volt.) La
rapine et l'orgueil sont les dieux de la terre.
(Id.) Ils croient que les sorciers et les sorciè-
res ont le pouvoir d'attirer les esprits. (La
Harpe.) La muse e{ la bergère ont le même lan-
gage. (St-Lamb.) Le tonnerre et les vents dé-
chirent les nuages. (Id.) Une famille vertueuse
est un vaisseau tenu pendant la tempête par
deux ancres : la religion et les mœurs. (Cha-
teaubriand.)
— 2" Entre deux adjectifs. Elle sort pompeuse
et parée. (Malh.) Je m'en retournerai seule et
désespérée. (Rac.) L'homme, imago d'un Dieu
seul bon et seul aimable. (Boil.) Le véritable
esprit doit avoir les qualités du diamant ; il
doit être brillant tf/ solide. (Marin.) La paonne
aime à déposer ses œufs dans un lieu secret
et retiré. (BuflF.) La dinde a des œufs blancs
et tachetés. (Id.)L'ànPSSG a la voix plus claire
et plus perçante que l'àne. (Id.)
(in propos séduisant et flaltenr
Eslle plus sùrchemiii du cœur. (Halmont.)
— 30 Entre deux pronoms. Il y a une grande
différence entre lui et moi. Vous et lus miens
avez mérité pis. (La Font.) Nous avons, vous
et moi, besoin de tolérance. (Volt.)
— A" Entre deux verbes. Elle hàtît un nid,
pond, couve et fait éclore. (La Font.) Tu es le
gardien fidèle des plus belles femmes de Perse,
ET
tu les commandes et leur obéis. (Monlcsq.) Vi-
vre libre et peu tenir aux chnses humaines,
c'est Icmeilleur moyend'ap|M.ii,|M' i inipinir.
(J.-J. Rouss.) Je le connais, j- 1 Hinr r/ j' Im
rends justice. (Gress.) Le tnnm|. Il, ,\.'\.i irli
gion est do consoler rhnmnir <l m^ lu midlieui
et de mêler une d"Ui<iii . . i t. .mx amertu
mes de la vie. (Mann Imhi r,- .[m- j'aperçois
me charme et m'int'-ns .,-. 1, 1 iiirpe.)
— b" Entre deux .idverhes. Lo i,'énie consis
le, en toutgonre, àconcevoirplus vivement et
plus parf;iitement !son objet. (Vauven.)
— è» Entre deux prépositions. Les ennemis
sont dedans et dehors la ville. L'homme est
sous les yeux et sous la main de la Providence
(Gir.-Duv.) Remplissez vos devoirs envers Dieu
et envers la patrie. (Id.)
— Quand deux ou plusieurs substantifs sont
joints par et, le verbe qui s'y rapporte doit se
mettre au pluriel. Cependant, par licence poé-
tique, ou pour donner plus do mouvement au
style, le verbe se met quelquefois au singulier
On dit que ton front jaitneci Ion teint sans couleur
Perdît eu ce moment son antique ^ii^leur. (Bon..)
— Quand les noms d'heure, de poids et me-
sures, etc., sont suivis d'une fraction, on peut
les séparer de la fraction par la conjonction c/,
on -iipiu inuT l;nMiijonction.Devant(/t'w/,cette
siip:,i i'^~iiiii naj;iinais lieu. Il est minuit f/
truiï> (iii.ii t<, iMi ijiinuittrois quarts. Il est midi
et deuil. Quatre mètres et demi.
— Dans les noms de nombre composés, et ne
semet que devant un.\'mj:i et un. Cinquante et
un.Gependant on dit toujours :(^Hfl//*^-i7Hf//-/(«.
Cent un est plus usité que cent et un. Mais on
dit toujours vingt-deux. cinquante-trois, soixan-
te-treize,quatre-vingt-onze,etc.Il n'y a d'excep-
tion que pour soixante et onze.
— Quand il y a plus de deux noms, dedeux
pronoms.de deux adjectifs, dedeux verbes, la
conjonction et ne se met qu'avant le dernier.
Moi, je suis à Paris, triste, pauvre et reclus.
(Boil.) L'or et l'argent s'épuisent ; mais la vertu,
la constance et la pauvreté ne s'épuisent ja-
mais. (Montesq.) Les plaintes, les regrets f/ les
pleurs sont perdus. (Volt.) L'esprit, la science
et la vertu sont les véritables biens de l'homme.
(Mab.) L'airain, le marbre et l'or frappaient
Rome éblouie. (Delille.)
— Lorsqu'on ne veut exprimer qu'une sim-
ple addition, comme dans le paragraphe pré-
cédent, il suffit d'employer un seul et, qu'on
place devant le dernier mot additionné ; mais
s'il s'agit d'agrandir, de grossir les objets, on
multiplie les e/; cette répétition a surtout lieu
en poésie.
Le l»eati temps et la pluie, et le froid et le cliaud.
&.nt ,Ics (ûiids qu'avec elle ou épuise bientôt. (MOL. )
De-; dieux les plus sacrés j'invoquerai le nom,
Et la cli-iste Uiane ,( l'auguste Junon,
Et tous le^dieux enfin... (RaCINE.)
Quel carnage de toutes parts
On é-oige à la foU les enfants, les vieillards,
Et la sœur et le frère,
Erla fille c; la méie.
Le fils dans les bras de son père. ('•'■}
Et le riche et le pauvre, et le faible el le fort.
Vont tous également des douleurs â la mort. (Volt.)
Les plats sont mis sur la table divine
Des belles mains de la tendre P:upUrosine,
El dp Thalie et de la jeune Égic.
Qui, comme on sait, sont la-haut les trois GrAces
Dont nos pédants suivent si peu les tracer. (Id.)
Dans la saison d'amour.
Et l'épouse et l'époux ont le mémeséjour. (Delille.)
— Souvent aussi,pour donner plus de viva-
cité ou plus d'énergie au discours, on supprime
la conjonction et. Il avait votre port, vos yeux,
votre langage. (Rac.) Il prit, quitta, reprit la
cuirasse et la haire. (Volt.)
— L'emploi de e/ serait vicieux si, dans tes
parties énumérées, il y ayait gradation, ou si
le dernier mot était récapitulant. Je le vis, je
rougis, je pâlis àsa vue. (Rac.) Femmes, moi-
nes, vieillards, tout était descendu. (La Font.)
— Quelquefois, pour plus de clarté, et pour
éviter plusieurs emplois différents de et. on
en supprime un. L'homme est un assemblage
de lumière et d'ignorance, d'espérance e/ d'in-
certitude. (Pluche.) Boileau fut tout à la fois
la terreur, le fléau des méchants poètes, r/ le
défenseur,rappui des bons écrivains. (Domer-
gue.)
— Quand des adverbes comparatifs com-
mencent deux propositions successives, on
n'emploie pas el devant le second adverbe.
Plus on est de fous, plus on rit. On trouve ce-
pendant quelques exemples de et dans ce cas.
Plus je vous envisage.
Et moins je me remets, monsieur, voire visaye. (Rac.)
— Ordinairement les motsjoints par f/ se sui-
vent,maison peut quelquefois Icssèparer.Albe
le veut, c/ Rome; il faut leur obéir. (Corneille.)
La raison veut et la nature
Qu'après le mal vienne le bien, {MAi.HEnnE-)
— Cette conjonction est quelquefois empha-
tique ou expléli ve au commencement des phra-
ses. Et sans doule on ne saurait penser. Et
voilà qu'aussitôt. E^ voilà donc l'hymen où j'é-
tais destinée! (Racine.)
Et nous sommes chrétienç, *f nous avons des frères.
Et nous expirons sans secours. (Cas. ^Uelavicne.)
— Fam. Et de courir et de s'ébattre: et de hoire
et de rire. Se dit quelquefois à la fin d'un ré-
cit ot comme conclusion pour signifier que la
chose se termine ainsi.
— C'est aussi explétivement que l'on com-
mence une préposition par El fût-il, et fussiez-
vous, etc., pour Quand même il serait, quand
ETAB
même vous .seriez. Vous devez le haïr el ffit-il
votre père. (Corn.)
— Fam. Et d'un, eldcdeux, s'emploient lors-
qu'on ci leditrerenleschoses quel'on veut fiiiio
Ijien remarquer.
— El cela. Sorte de pléonasme qui marque
l'insistance sur le tait qu'un vrenld l'XpriTucr.
Il est parti, ci cela sans taire ses adieux ùiilm-
sonnu.
jnii
jeetil's r.vec des adjectifs, dus verbes avec des
verbes. Il serait, par exemple; incorrect de
dire : Louis XIV était roi et fter ; vous aimez
le jeu et à gagner, pour: Louis XIV était roi
et il était fier; vous aimez le feu et le gain.
— On fait exception à cette règle avec la
conjonction que.
Vous-même de vos soins craignez la récompense
Et 1411e dans voire sein ce ser(>enl élevé
Ne vous punisse un jour de l'avoir conservé. iBacine.)
Pour moi qu'en santé même, un antre monde étonne.
Qui crois l'âme immortelle et que c'est Dieu qui tonne...
(Boileau.)
— Les grammairiens ont fait une règle par
laquelle ils excluent ei des phrases négative^,
el veulent le faire remplacer par ni. Cette règle
ne peut être absolue. Lorsqu'on ènumère plu-
tôt qu'on n'additionne, 7»' convient mieux. Et,
au contraire, s'emploie quand il s'agit plutôt
d'additionner que d'ènumérer. Les animaux
n'inventent et ne perfectionnent rien. ;BufFon.)
Rien n'est si aise et si communque de calomnier
à demi-mot, et rien n'est si difficile que de re-
pousser cette espèce de calomnie. (La Harpe.)
Nos langues n'ont pas l'harmonie et la précision
des langues anciennes. (Marmontel.) Le Sénat
('/ le peuple romain n'oublient ni les services,
ni les injures. (Vertot.)
Ce qu'on ne peut plus recouvrer,
11 taut le savoir perdre, et les pleurs et la rage
Ne le ionl pns récupérer. (F. DE NeiifcHÀTEAO.)
Hêlas ' j'ai heiiiiorier et me rendre incommode,
L'ingralitiide cl les abus
N'en ^eroTil pas moMis â la mode. (La Fostai.nt.)
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos bergers et vos chiens. (Id.)
— On peut dire : Sans force et f^nns vertu, sans
peinr , ; ..: -, ■, /.' ::i .:i:, :.'iu : rrt,iv,f r! ■ ,in^ bruit. OU
p .111' . .:. , I , 1. |. ■ ■;. i. : Suis furCC )U
val:. ■..'.,< ' t lureillea
du.-hl.T M l.> i.'p.'iiii..n .1.' ^^'.', .|..it OU nun
avoir lieu. Les plus rliarnimles retraites ne
plaisent guère sansliacchus et sansGèrès.(Lc
Sage.)
— Et se disait autrefois pour Ehl El bien!
pour Eh bien !
— Versif. On ne prononce jamais le ^ même
quand et est suivi d'une voyelle. C'est pour
cela qu'on ne met point eu vers un et devant
une voyelle, afin d'éviter un hiatus.
ÉTA. s. m. (en grecïi). Philol. La septième
lettre et la troisième voyelle de l'alphabet
grec. Elle est au nombre des lettres qui man-
quaient primitivement à cet alphabet, et qui,
dit-on, furent ajoutées par Simunide. || Dans
le5 mots qr'ils empruntèrent aux Grecs, les
Romains remplacèren t X'êta par un e : cet u sage
a été adopté dans la langue française. || Êla,
pris numériquement, et marqué de l'ac-ent
supérieur 'r,' ,■ mi ^. ,r. .■■■ r.uvpiu inii'ih'ur
(^»i),ilvauIs,iM|! h,. i,,.;,,M,in,.,,.ii '..,,,-li.
Imiennco : .' 1 -"H 'l un /.Hh ms
la proiionrjat; .'Il 'i.i-ink'Iiiu.', Iciii vaut un e
long, ê.
* ÉTABL AGE. S. m. (rad. éfahle). Ce qu'on
paye pour l'attache, pour la placed'un cheval,
d'un bœuf, dans une écurie, dans une ètabie;
louage d'une élable. Quand on prend le foin
dans une hôtellerie, on ne paye point Vétahlage.
(Acad.)
— Charr. Entre-deux des limonières d'un
avant-train ou d'une charrette.
— Coût. féod. Droit que l'on payait aux sei-
gneurs en plusieurs endroits, pour exposer des
marchandises en vente. On disait aussi éta-
lage.^
*ÉTABLE. s.f. (èt.lat.,:î/û/'«;Km,même sî-
gnif.). Lieu où l'an renferme des bestiaux, et
plus particulièrement des bœufs et des vaches,
tout le temps qu'ils ne vont pas aux champs.
Ètabie à bœufs, à vaches. Notre-Seigneur vou-
lut naître dans une étable. (Acad.) La fosse à
engrais doit être construite de manière que les
urines des bestiaux de ïétable puissent y ar-
river. (Raspail.)
— Par extens. Endroit très malpropre.
— Étahles d'.Xugias. Étables tellement sales
qu'il fallut Hercule pour les nettoyer. Ce fut
un do ses douze travaux. I| Fig. Endroits très
sales, ou Affairas embrouillées.
— Loc prov. Fermer rétable lorsque les bœufs
n'y sont plus. Apporter le remède lorsr4ue le mal
est irréparable. || // leur faut une èfableàpart.
Se dit des gens d'un caractère difficile.
— Astron. Petite constellation placée au
cœur du Cancer.
— Mar. Continuation de la quille du navire
depuis l'endroit où elle cesse d'être droite. |1
Deux vaisseaux s'abordent de/>'fl«f-ê/fl/'/(?,lors-
qu'ils présentent la proue pour s'enfoncer avec
leurs éperons.
ÉTABLÉ,ÉE.part.pass.duv.Établcr.S'em-
ploie ad^ectiv. Bœufs établès.
*ÉTABLEU.v. a. l'-'conj. Mettre à l'étable;
loger dans une étable. Il y a dans celte ferme
ETAB
1475
de quoi ét.iUerun grand nombre de bœufs, do
moutons.
— Dans les b.'tras, Action de mettre les pou-
lains, les étalons et les juments dans l'écurie.
— s'ÉTADLER. v. pron. Être établé.
ÉTABLEItlE. s. f. Écon. rur Réunion de
plusieurs elubles dans un seul corps de bâti-
ment.
ÉTABI.ES. Géogr. Ch.-I. de cant. de l'arr.
de Saint-liiieue (CiJtes-du-Nord), sur la Man-
che; -2,200 hab.
ÉTAnLI, lE. part, pass.du v. Établir.S'em-
ploie adjcctiv. Le gouvernement établi. Les
lois établies. C'est une coutume, une opinion
établie. C'est un principe établi. Un homme
établi. Cette fille est bien établie. Sa réputa-
tion est trop bien établie. Un restaurateur est
élatfli vers le milieu de la route. (Ancel.) Ben-
jamin trouva plusieurs Juifs établis dans le
quartier di;: la Tour de David. (Chateaub.) Cer-
tainementeeux qui sont riches ctqui sont bien
établis dans les pays élrangersne quitteront p.is
leurs éiablissenienls pour retourner en France.
(B.ili' <l'V. b'iiii.Mn s, l'.irii, .■■.■. iii.r f-i- ,'l„l'lie
en F, ' ).!■ . ■ .■ riM iv.ol l-M l.n r.|..rii;i'i;\ [...ur
ellr . - ' . I : • . • . :•.. i- .-: ^ . .1, • i V i-
veoi. 1,1 ■ I -ihi,,! •! ■■■ ., h.', .un,, I h). !-.,)
— Fig. Vous ne s luriez me dfcrier auprès
de lut ; ma sincérité est établie. (M"** de Sévi-
gné.) Leurs usurpations n'étaient établies que
sur un droit précaire et abusif. (J.-J. Houss.)
Ces situations sont ainsi établies sur une suite
de fait s qui paraissent ne tenir à rien et qui tien-
nent à tout. (Voltaire.) Vous trouverez chez les
Syriens l'opinion établie que le Dieu des Juifs
n'était que le Dieu des montagnes. (Id.) Les
rites établis divisent aujourd'hui le genre hu-
main, et la morale le réunit. (Id.) La théocratie
fatélablie dans cette vaste contrée plus qti'en
aucun pays du monde. (Id.) Voilà une reli.gion
utile établie sur le dogme de l'immortalité de
l'àme et sur la connaissance de l'Être créateur.
(Id.) Lorsque après un grand nombredo siècles,
quelques sociétés furent établies, il C3t à croire
qu'il y eut quelque religion, quelque culte gros-
sier. (Id.) Lorsque votre autorité sera suffisam-
ment etei^/f, conférez-en une partie à des ma-
gistrats choisis parmi les plus gens do bien.
(B. de St-Pierre.)
— Établi par. Point d'autres lois chez eux
que les usages établis par les besoins. (Volt.)
La nature est le système des lois établies par
le Créateur pour l'existence des chosesel pour
la succession des êtres. (Buff.) Presque toutes
les missions françaises furent établiespa.rCol.
bert et Louvois. (Chateaub.)
— Fig. Être bien établi dans une maison, à la
cour, y être bien reçu, y avoir du crédit.
— Être établi juge de certaines affaires. En
être constitué juge.
— Absol. Qui exerce une profession, un mé-
tier à titre de maître, de patron, à ses risques
et périls. Il n'est pas permis à un bourgeois
établi de passer dans un cloître. (Voltaire.)
Avec ça, très fière, très susceptible, jetant à la
tête de tout le monde son ancienne position de
femme établie. (É. Zola.)
— Se dit aussi d'une personne mariée.
Il est tout naturel, lorsque l'on est jolie,
Jeune, de soubaiter de se voir établie.
(COLLIN D'HaRLETILLE.)
— Impers./; es<e7aJ/îgue. C'est une coutume
reçue que.
— Mar. Navire établi. Celui dont la voilure
est parfaitement disposée pour l'allure qu'on
veutdonncr.|lï'(iî7ft7a/'/i>. Cellequi est orien-
tée de façon à produire le plus grand effet pos-
sible.
♦ÉTABLI, s. m. Techn. Espèce de table
l'artisan, étroite et longue, à dessus épais, sur
laquelle les menuisiers, les serruriers, les ar-
quebusiers, etc., travaillent, établissent leurs
ouvrages. Établi de bijoutier, de menuisier, de
serrurier, de plombier, de ciseleur, de cor-
royeur, etc. Les ouvriers ont chacun leur éta-
bli.
— Table sur laquelle les tailleurs s'asseyent,
s'établissent, les jambes croisées, pour tra-
vailler.
* ÉTABLIR, v. a. 2» conj. (et. lat. ,slabilirc,
fait de stabilis, stable). Rendre stable, poser,
asseoir sur quelque chose de stable, de solide,
d'assuré. Établir les fondements d'un édifier
Établir sur le roc les fondements d'un mur.
— Absol. Il faut des efforts et de la pers
vérance pour bien établir.
— Fixer. Établir sa demeure, sa résidence
en un lieu. Constantin établit le siè.ge de l'etn-
pire .à Const:intiii"|ile. Quand Napoléon voulait
c7n/'(/rlr|i,|,- , Cri, .Ml lit , ■■,..■ faire un
Hors
■ général.
(Mérimée.)
Les destins n'ayant point êlaltU pour ma vie
Hors de cet océan de naufrage ou de port. (Malhebde.)
— Fonder, instituer ,organiser, installer.Éla-
blir une colonie.Établir une impi^im.rie,un col-
lège. Établir une manufacture. Établir un mé-
tier à bas. Établir une machine. Établirune ma-
rine, une croisière, un camp, une garnison.
Établir un comptoir, une boutique, une factoi-e-
rie. Établir une caisse. Établir une correspon-
dance. Établir des tribunaux. Établir un gou-
vernement,une administration.une imposition,
des juges, un péage. Établir des commtmica-
tioRS, des voies de communication entre deux
1476
ETAB
villes, la loi qui èlablil celle nouvelle magistra-
ture fut appelée loi sacrée. (Boss.) On établit
desédiles àqui l'on donna la police. (Monlesq.)
Le roi <;/tfè/i/unenouvellepoiice pour garantir
les Sa.\ons des insuites de ses soldais. (Volt.)
Il appela tous les arts à lui, el les établit ft la
cour et dans les provinces. (Rayn.)
— Mettre en vigueur, en usage, donner au-
torité,proraulguer,reconna!tre.adraettre,sanc-
tionner.Ëtablir des lois, des opinions, des prin-
cipes, des règles, des institutions, des iogmes,
etc.U pelissait son peuple féi-oce pour le rendre
obéissant et établissait deslo\^ an milieu de la
guerre. (Volt.) Je ne vois guère pai'mi les an-
ciens empires, que les Chinois qui n'établirent
pas la doctrine de l'immortalité de l'àme. (Id.)
Ce n'est pas assez pour une religion li'élablir
un dogme, il faut encore qu'elle le dirige. (Mon-
tesq.) Cn mot étourdiment échappé ne renverse
point les principes qu'ils se sont efforcés deVa-
»/i>.(J.-J.Rouss.)
— Dans un sens analogue. Établir de nou-
veaux impôts, de nouvelles taxes.
— Fig. Asseoir solidement, consolider, don-
ner de la consistance. Établir son crédit, sa
fortune, sa réputation. Établir son droit sur
des pièces authentiques. Rome, toujours enne-
mie du christianisme, fit un dernier effort pour
J'èteindrc et Unit par l établir. (Bossuet.) Il faut
tâcher d'établir la peur dans son cœur et dans
sa conscience. (.M"' de Sévigné.J Ce n'est pas
assez que la vertu soit la base de votre condui-
te, si vous Tiétablissei cette base même sur un
fondement inébranlable. (J.-J. Rousseau.) Cha-
que homme important ou qui voulait l'être pré-
tendait établir sa fortune sur la ruine publi-
que. (Voltaire.)
— Démontrer. Établir une vérité. Établir un
fait Moi-même du (orlait j'établirai la preuve.
(M.-J.Chénier.) Parmi les misères de ce monde,
l'esprit humain ne sait et ne saura jamais a la
fois ni toute la vérité ni toutes les raisons qui
établissent la vérité. (L. Veuillot.)
— Considérer comme vrai, comme réel. As-
surément elle n'est point tout a fait c'himé-
rique, cette correspondance que les aveugles
établissent entre les sons de la voi.t et les qua-
lités de la prédisposition de l'àme. ;Dufau.)
— Établir que. On a sagement établi que
ceux qui ont un commandement un peu étendu
ne soient attachés à aucun corps de milice.
(Montesquieu.)
— Mettre dans un état, dansun emploi avan-
tageux, dans une condition stable. Bien établir
ses enfants. Établir quelqu'un dans un emploi.
Il Établir une fille. La marier. Votre sœur, qu'il
faut maintenant songer à établir. (Racine.)
— Comm.et F'inzne. Établir une balance. Ré-
gulariserlesrecettes et les dépenses. \lKlablir
un compte. Le faire, le détailler.
— Constr. Établir le.s bois, tes pierres. Faire
• une marque sur les bois, surlespierres,à l'en-
droit ou doit se donner le trait de scie, afln de
guider l'ouvrier qui doit les tailler et les dé-
biter.
— Hnr., Établir une carène. Ajuster la mem-
brure. || Établir un navire sur. tes amarres. Éga-
liser les câbles des ancres. || Établir une voile.
La bien orienter sur un bord ou sur 1 autre. ||
Bien étalilir. Se dit d'une voile parfaitement
montée et qui garde bien le vent. || Établir bâ-
bord amures, grand largue, auplusprés. Manœu-
vrer de fat^on ii prendre une de ces allures.
— Mécan. Établir une machine. La cons-
truire.
— Typogr. Établir des feuilles sur un ouvrage.
Composer et mettre dans les châssis une cer-
taine quantité de feuilles.
— s'établir, v.pron. Être établi. Les fonde-
ments de ce mur peuvent s'établir sur le roc.
Cette manufacture ne peut s'établir dans le
voisinage des maisons particulières.
— Être démontré. L'utilité de cet appareil
s'établit difficilement.
— Fixer sa demeure en quelque lieu. S'éta-
blir dans telle ville. 11 est allé s'établir en An-
gleterre. Je trouvai chez elle un grabat vide
et je m' f établis. (J.-J. Rouss.) Ce n'était donc
pas assez d'avoir mille fois exposé sa vie pour
sauver des hommes, et de s'être établi \ioar
jamais au fond des plus affreuses solitudes'?
(Chateaubriand.)
— Se dit absolument de quelqu'un qui prend
un état, qui va se marier. Des années après,
lorsque devenu riche, favori du bey, il songea
à s'établir, ce futâelle qu'il pensa.(A. Daudet.)
— Fig. Se fonder, s'assurer, s'installer, de-
venir en vigueur, en usage, etc. De nouvelles
doctrines s'établissent. C'est la religion chré-
tienne qui a empêché le despotisme de s'éta-
blir en Ethiopie, et a porté au milieu de l'A-
frique les mœurs de l'Europe et ses lois. (Mon-
lesq.) Parmi tant de sectes et de cultes s'était
établie 1 école de Platon, non seulement clans
la Grèce, mais à Rome et surtout dans rÉ;:,'ypte.
(Volt.) Si l'on pouvait observer une langue
dans ses progrès successifs, on verrait les rè-
gles s'établir peu à peu. (Cond.) Ce système
destructeur s'établissait dans ces académies de
province, qui ont été autantde foyersde mau-
vais goût et de factions. Partout où les hom-
mes s assemblent et se montrent les uns aux
autres, il s'établit des mœurs, des habitudes,
des prétentions et des critiques. (Bazin.) Cha-
que nouvel objet d'étude qui arrivait se fai-
sait grande place, s'établissait en maître. (Mi-
chelet.)
— S'établir une espèce de Juridiction, d'em-
ETAB
pire. etc. Se faire une espèce de juriiliciion,
d'empire, se créer une autorité.
— Mar. S'ancrer pour demeurer sur rade. II
La marée s^établit. La mer atteint sa hauteur
maximum.
♦ÉTABLISSEMENT. s. m. (rad. élablir).
.Action d'êtabiir, de fonder, d'instituer, d'assu-
rer, d'installer. I/êlablissement d'un empire,
d'une colonie, d'une garnison, d'un poste, d'une
fabrique. Donner ttes règles à la société hu-
maine et procurer son établissement. (Malh.) U
est à croire que le genre humain, dans les cli-
mats favorables, jouissait autrefois d'une vie
plus saine et plus heureuse que depuis {'éta-
blissement des grands empires. (Volt.) Pierre,
suivant le cours do ses conquêtes, perfection-
nait \' établissement de sa marine. (Id.) Il ne
fallut que l'établissement de quelques corap-'
toirs, la construction de quelques forts, pour
abattre les puissances de l'Inde. (Rayn.)
— Fondation, institution quelconque. Établis-
sement riche, solide. Établissements qui pros-
pèrent, qui languissent. Établissement encore
au berceau. Établissements naissants. Nouvel,
ancien établissement. Darius illustra son rè-
gne piir des établissements utiles. (Barth.)Tout
concourait à la prospérité des établissements
du Canada. (Raynal.) De puissants obstacles
s'opposèrent trop longtemps aux progrès de ce
grand élabUssement. (Id.)
— État fixe d'une personne, condition, poste
nvanlageu.x. On lui a procuré un bel établisse-
ment, un bon établissement. On doit songer
d'avanro à l'établissement de ses enfants. ||
Si- |irrii 1 |.lu---ipi.'iialementdanslrsens de Ma-
ri.1- ' ; -l'Ile est dans lecas de faire
uni ihiit. Veiller au bon élablis-
— Tain. Faire un établissement. S'arranger
quelque part pour y demeurer longtemps. Je
n'y ferai point un long établissement.
— Ce qui sert î* f ii 1 mi i;i h l'exercice
d'une profession, d'il II ■ \ ■■ ' 'nque. Frais
d'établissement. L ii ! . ii i . u!le un me-
nuisier constiiueM'ii , ii,:i-v..:i;, m.
— Toute espèce de fonds de commerce établi
par un ou plusieurs individu s, quel qu'en soit lu
degré d'importance. Lecommeri;ant raisonna
ble, et qui fait appel à la confiance publique,
doit mettre son établissement en rapport avec
sa fortune réelle.
— Édifice ou corps de bâtiment où s'exerce
une industrie ou un commerce; genre de travail
qui s'yopère; système particulier de commerce
qu'on y e-xerce, d'industriequ'on y exploite, et
enfin ensemble des ouvriers ou des personnes
qui peuvent y être employés.
— Établissements particuliers ou privés.Ceux
qui sont ordinairement afTecIés à différents
genres d'industrie, de commerce, d'e.xploita-
tion squelconques, établis par des particuliers,
comme fabriques de draps, de papiers, entre-
pôts de vin, maisons de commerce, etc. ; ate-
liers,usines,bureaux, cabinets d'affaires. Parmi
les établissements particuliers, les établisse-
ments industriels peuvent donner lieu à des in-
convénients plus ou moins graves, soit pour
la santé, soit pour la propreté publique. De là
la nécessité de les assujettir à des règlements
particuliers.
— Établissements dangereux:. Ceux qui sont
sujets à des explosions, comme ceux qui con-
tiennent des machines à vapeur, les fabriques
où l'on prépare les poudres de chasse et de
guerre ; qui exposent les propriétés voisines â
des incendies, comme les établissements où
les matières combustibles sont abondantes et
le feu employé en grand. (1 Établissements in-
commodes. Ceux qui répandent des odeurs dé-
sagréables ou gênent par leur bruit. [| Établis-
sements insalubres. Ceux qui répandent des
émanations nuisibles à la santé publique.
—Établissements publics. Ètahliasemenls éle-
vés aux frais du public, et dans sonplusgrand
intérêt et avantage ; tels sont les églises, les
hôpitaux, les musées, les théâtres, les prisons.
11 y a des établissements publics tnilttaires ei
civils, comme des casernes, une banque, des
greniers d'abondance. D'autres réunissent
quelquefois ces deux caractères, comme cer-
taines prisons, certains hôpitaux. (| Cette ex-
pression s'emploie aussi en pailant de cer-
tains établissements privés quant à leur ori-
gine et à leur direction, mais ou le public est
indistinctement admis. Les cafés, les restau-
rants sont des établissements publics. Il y a
des règlements de police spéciaux pour les
établissements publics.
— Exposé net et développé. L'établissement
d'un fait, d'un droit. L'établissement d'une
question, d'une proposition.
— Ane. législ. Établissement de fief. Ordon-
nance de Philippe Auguste, concernant les
fiefs. Il Établissements de saint Louis. Recueil
des règlements et coutumes de l'Ile-de-France
et fie l'Orléanais, publié par saint Louis en
1270. Selon quelques auteurs, les Établisse-
ments ontété recueillis par des légistes.après
le régne de saint Louis, et mis sous son nom.
C'est le premier code de lois donné par la
royauté capétienne. Les Établissements ne sont
pas une arme de guerre prise dans l'arsenal
du droit romain pour renverser les coutumes
féodales. Ledroit coutumier y est respecté et
le droit romain y est introduit : c'est un essai
d'union entre deux ennemis.
— ArlmWit. Établissement des quartiers. Dis-
tribution des troupes dans les lieux qu'elles doi-
vent occuper momentanément.
ETAG
— Charp. Choix des boisettracé des coupes.
— Hist. relig. Établissement. Nom des privi-
lèges de l'Église anglicane.
— Mar. L'établissement d'un port, d'un baie.
L'heure fixe où la mer est pleine, dans un port
ou dans une baie, le jour de la nouvelle et de
la pleine lune. On dit,L'élablissemeni,de telle
baie, de tel port, esta telle heure. 1| Établisse-
ment des marées. Tableau qui indique l'établis-
sement des principaux ports de mer.
-Pcal. Etablissement de propriété. Acte men-
tionnant les titres pouvant établir un droit sur
un bien.
— Techn. Disposition des pièces d'une pompe
â incendie, pour qu'elle puisse produire le plus
d'effet possible. |I Établissements. Marques des
menuisiers pour distinguer une pièce d'avec
une autre.
ÉTABLISSEUR. s. m. Celui qui établit.
ÉTACISME. s. m. (et. gr., Î.Ta, nom de la
lettre ïi).Philol. Se dit du système introduit
au xvi" siècle, en Europe, par Érasme, etsui-
vant lequel la lettre n se prononce comme un
e long, è. On dit, par opposition, itacisme.
ÉTACISTE. s. m. Philol. Partisan du sys-
tème de prononciation grecque qu'on appelle
étacisme.
ÉTADOU. s. m. Techn. Outil pour faire et
séparer les dents des peignes.
*ÉTAGE.s.m.(étym. Iat.,5/û;r,setenirde-
bout). Espace entre deux planchers dans un bâ-
timent. Premier, second, troisième, quatrième
étage. Occuper le second étage. Étage en man-
sarde. Étage bas, peu exhaussé. On n'entendait
plus le grincement des roues hydrauliques qui
apportaient l'eau au dernier étage du palais.
(G. Flaubert.)
Je loge au quatrième étage.
C'est iâ que tmii l'escalier. (J. Pain.)
— Fig. Vous savez combien je suis loin de
la radoterie qui fait passer vitement l'amour
maternelle aux petits-enfants : la mienne est
demeurée tout court au premier étage. (M">''de
Se vigne.)
— Premier étage. Étage au-dessus du rez-
de-chaussée ou de l'entresol.
— Maison à un étage. Maison qui n'a qu'un
rez-de-chaussée.
— Communément on sous-entend le mot
étage, et l'on dit : Le premier, le second, etc.
— Étage carré. Étage dont le plafond est ho-
rizontal, jl Étage en galetas. Celui dont le pla-
fond est incliné. || Étage souterrain. Série des
pièces du sous-sol.
— Se dit par analogie en parlant de choses
disposées par rangs les unes au-dessus des au-
tres. Une coiffure à triple étage. Deux étages
de redoutes. On arrive au p'>int culminant de
la chaîne après avoir franchi plusieurs étages
de hauteurs.
— Fig. et fara. Avoir un menton à double
étage, à triple étage. Se dit d'une personne qui
a le dessous du menton disposé en deux ou
trois bandes pai'allèles.
- ranimai à triple étage,
— Fig. Degré, espèce, catégorie. Il y a des
esprits de tout étage, de divers étages. Mon-
sieur, dans la faiblesse duquel il y avait bien
des étages. (De Retz.) C'est un haut étage de
vertu que cette pleinç insensibilité où ils veu-
lent faire monter notre âme. (Molière.)
Piller maisons, brûler villages.
Faire serments de tous étages. (Scarron.)
— Particulièrement, État, condition, rang,
degré d'élévation dans la société. Des gens du
haut, du bas étage, de tout étage. Le domaine
du poète n'est pas placé à un si bas e'/aye dans
notre Babel sociale. (Ch. Nodier. )Que d'erreurs,
de craintes, de superstitions,de querelles sont
sorties des plus bas étages de la société, et ont
troublé le bonheur des trônes 1 (B. de St-P.)
— Féod. Lige étage ou simplement d'^rt^^.
Se disait des vassaux liges résidant un certain
temps chez le seigneur pour le défendre.
— Géol. Chacune des couches de terrains dif-
férents dont la superposition forme le globe
terrestre.
ÉTAGE, ÉE. part. pass. du v. Étaler. S'em-
ploie adjectiv. Cheveux étages. La ville étagée
en long amphithéâtre. (V. Hugo.) D'immenses
jardins étages en terrasse arrivent jusqu'au
sommet de la montagne. (Gér. de Nerval.)
— Bot. Se dit des organes superposés dans
im certain ordre. Des pluies fines et tièdes pé-
nètrent le sein des guerets; le blé forme son
épi, il reçoit du ciel, dans ses (euilles étagées,
de longs filets d'eau, que l'hiver il ne pompait
de la terre que par ses propres racines. (B. de
St-Pierre.)
— Ornith. Se dit de la queue des oiseaux,
quand les plumes ont des longueurs diffé-
rentes.
ÉT.AGEMENT. s. m. Disposition de ce qui
est étage.
* ÉTAGER. v.a. l" conj.On metun ^ après
le g devant a, o. Sous élageons. J'étageais. Sous
élageames, etc. Disposer par étages ou comme
ETAI
par étages. La ville étageait en amphithéâtre
ses hautes maisonsde forme cubique. (G. Flau-
bert.) A la cime, sur une esplanade, s'étend le
grand couvent carré, étagcant ses terrasses.
(H. Taine.)
— Se dit particulièrement en parlant de la
coupe des cheveux. Il faut lui etager les che-
veux. (Acad.)
-7 Art milit. Étager des redoutes, des bat-
teries. Disposer des redoutes les unes au-des-
sus des autres.
— s'ÉTAGER. V. pron. Être étage. Les colli-
nes s'ctageaient jusqu'à l'horizon. fAcad.) Les
mille boucles de ses cheveux, du plus beau
blond cendré, s'étageaient, soyeuses, fines, lé-
gères, autour de son front charmant. (E. Sue.)
* ÉTAGÈRE, s. f. (rad. étager). Petit meu-
ble de luxe ayant des planches superposées
horizontalement, sur lesquelles on pose cer-
tains objets d'un usage habituel, ou des ob-
jets d'art ou de prix.
— Tablette d'un dressoir,d'une bibliothèque.
— Techn. Élévation graduée sur laquelle on
range les briques et les tuiles.
ÉTAGXE. s. f. Mamm. Femelle du bou-
quetin.
ÉTAGUE. s. f. Mar. Action de hisser les
vergues.
* ÉTAI. s. m-(pr. é-lè; et. nam.,.(/tff/«, appui).
Techn. Pièce de bois dont on se sert pour ap-
puyer, soutenir une construction qui menace
ruine, ou que l'on reprend en sous-œuvre. Met-
tre des étais à une muraille.
— Fig. L'émission d'assignats, en même
temps qu'elle est un etai moral et infaillible
de notre révolution... (Mirabeau.)
— Blas. Chevron.
— Mar. Gros cordage qui sert à soutenir les
mâts d'un navire contre les efforts qui pour-
raient tendre à les renverser de l'arriére vers
lavant. Faux étai. 1| Élai de tangage. Étai sup-
plémentaire que Ton installe au mât de mi-
saine lorsque le tangage est très fort. || Étai
d'un maillon de chaîne. Tiges en fer formant
entretoise à l'intérieur des maillons de chaîne.
Il Palan d'étai. Palan à deux poulies doubles
dont on se sert pour soulever des objets lourds
à l'aplomb des panneaux ou bien pour embar-
quer des canots, etc. Il Voiles d'étai. Voiles au-
riques qui s'enverguent sur les étais ou plutôt
des drailles qui leur sont parallèles.
ÉTAIE. s. f. Blas. Petit chevron alésé.
— Ancienne forme d'ÉTAi. Je me doute qu'a-
vec tout mon soin et toutes mes c/ai^.s,le bâti-
ment ne saurait pas être longtemps sans aller
par terre. (Malherbe.)
ÉTAIEMENT. S. m. V. ÉTAYEMENT.
ÉT.\ILLISSAGE.s.m.(rad./ai7//*).Ao:ric.
Action de couper les pousses les plus faibles
d'un taillis pour faire profiter les autres.
* ÉTAI.M. s. m. (du lat. stamen, Û!). Comm.
La partie la plus fine de la laine cardée. Filer
de l'ètaim.
* ÉTAIX. s.m.(él. lat., stagnum, autre forme
de stannum.éiaXu). Métal blanc, considérable-
ment plus dur que le plomb, à peine sonore, très
malléable, aigu et n'ayant pas beaucoup de té-
nacité. Ce métal, d'un si grand usage dans les
arts, ne se rencontre pas pur dans la nature;
il est toujours combiné avec l'oxygène et le
soufre. On l'étend aisément en lames et on le
tire en fils. Il rend, quand on le plie, un petit
bruit qu'on appelle le cri de Vétain^ et que l'on
pense être le résultat du brisement des cris-
taux rudimentaires que renferme la masse. Sa
densité est de 7,39. Il a une saveur désagréable
etqui lui est propre, une odeur prononcée, que
le frottement rend fétide Mine d'étain. Étaîn
commun.ÉtaindeCornouailles.ÉtaindeBanca.
Ëtain fin ou sonnant. Vaisselle d'étain. Cuiller
d'étain. Potier d'étain. Étain anglais. Étain or-
ordinaire. Êtain raffiné. Étain grain, grain en
larmes. L'étain ne s'altère pas facilement, même
à l'air bumide. Je préfère un seul de ces arbres
à toutes les mines d'étain qui rendent les Bre-
tons si riches et si fiers. (B. de St-Pierre.) Elles
portaient des anneaux d'étain aux bras et aux
jambes. (Gér. de Nerv.)
— Vaisselle ou ustensile de ce métal. Man-
ger dans rétain.
—ÉM/H(/'(iH/»Ho/«e.Préparation par laquelle
l'antimoine prend une couleur et une consis-
tance qui le font ressembler à l'étain. || Becs
d'étain. Angles rentrants des cristaux de ta
cassitéri.te.lj Étainbianc. Ancien nom du tungs-
tène. Il Étain de bois. Oxyde naturel d'étain. |)
Étain en petit c/tapeau. Étain qu'on recevait du
Pérou sous forme de capsules. || Étain gris,
étain de glace. Le bismuth. Cette dénomina-
tion est encore assez usitée dans le commerce.
Il Potée d'étain. Nom vulgaire du deutoxyde
d'étain. (1 Étain pijriteux, pyrite d'étain, or mu-
sif natif. On nommait ainsi l'étain qu'on trouve
toujours dans la nature combiné avec le sou-
fre et l'oxygène. || Étain en rature ou rature
d'étain. Étain très pur, en petites bandes min-
ces.
ÉTAIX. Gèogr. Ch.-I. de cant. de l'arr. de
Verdun (Meuse), sur l'Orne \ :2,800 hab. Tan-
neries, grains, fourrages.
ÉT.\IRIOX. s.m.(ètym. gr., ÉTaîpio,-, com-
pagnon). Bot. Fruit des renoncules, des jou-
barbes, composé de plusieurs loges dispersées
autour d'un axe. I| Syn. de syncabpe.
ÉT.\IRIO\X.\IRE. adj. Bot. i^ui offre les
ETAL
caractères de rôtairion. Se dit de fruits com-
posés provenant d'ovaires portant un style.
* ÉTAL. s. m, (de l'anc. haulall. «/ii(, lieu
clos et couvert . Comm. Sorte de table sur la-
quelle one.vpose en vente de la viande d.' 1)ûu-
cherie,sur laquelle on ladébite,on la détaille.
— Boutique, tonds de boucherie. Ouvrir un
étal. Acheter, vendre un étal. Un boucher peut
avoir plusieurs étr.u.t. Loi-sque le nombre des
itaiix aura atteint la limite lisèe, aucun nou-
veau boucher ne pourra s'établir qu'avec un
tonds en activité. (Ordonn. de 18-19.) Le bou-
cher doit e.xploiter son élal par lui-même. (Or-
donnance de 1832.)
— Autrefois, Table sur laquelle un marchand
plaçait sa marchandise.
— Pêch. Table sur laquelle on prépare la
morue.
* ÉT.\L.*GE. s. m. (rad. étaler). Exposition
de marchandises à vendre. Ces marchandises
mêmes. Mettre à l'étalage. Cela ne vaut guère
l'étalage. L'étalage d'un marchand. Il n'y a
point là de boutiques; ce sont decimples éla-
lages. (Gér. do iVerv.)
— Ensemble des marchandises qu'on étale
pour servir de montre. Ce magasin n'a de beau
que Yélaiage. CAcad.) Cela nest bon qu à ser-
vir Aétalage. (Id )
— Par extens.
Op vil un étalage
De corps sanglants et de carnage. (La Fontune.)
— Fij- Se dit ironiquement do la toilette, des
ajustements, surtout en parlant des femmes.
Il faut mettre partout de la broderie, il faut de
l'e/a/ascdans loul,sans quoi ricnne parait dans
le monde. (Mariv.)
— Fig. Tout ce dont on tait parade par va-
nité, par ostentation. Faire étalage de son es-
prlt,de ses richcsses.Faire étalage d'érudition.
Ne me parle- plus ds philosophie;je méprise
ce trompeurc'ic/ojequi ne consiste qu'en vains
discours. (J.-J. Rouss.) Il me parait du moins
un bon homme, sans clalageel sans prétention.
(Grimni.) Les médecins font un grand étalage
de leur savoir. (M"" Campan.) Cel étalage de
lésine masquait la dépens"; la plus large et la
plus prodigieuse. (P. de SI Victor.)
— Se dit, par extension, pour Train de mai-
son; suite de valets, de chevaux, etc. Allez-
vous manger volontiers chezdesgensd'un éta-
lage médiocre, qui donnent de tout leur cœur,
mais qui ne peuvent que donner peu? (Mariv.)
— Arg. Vol à t'étalage. Vol consistant à dé-
rober des marchandises à l'étalage des mar-
chands.
Admin. Droit qu'on prélève sur les mar-
chands pour leur permettre d'étaler. Payer l'é-
talage.
— Féod.Droir (Télalage-Vroil perçu par le sei-
pneur sur les marchands qui étalaient do la
mjrchandise à leur devanture.
Pèch.Parcoù l'on met les huîtres jusqu'à
ce qu'elles aient alteint leur développcmcnl.
— Techn. Partie du fourneau de forge qui
se trouve au-dessous de la cuve et au-dessus
du creuset.
ÉTAL.AGÉ, ÉE. part. pass. du v. Étalager.
S'emploie adjectiv. Mis à l'étalage.
ÉTAL.AGEIl. V a. 1'" conj. Néol. Mettre en
étalage. Étalager des marchandises.
*ÉTAL.AGIETE.s.etadj.2g.(rad.«/a(ayc).
Comm. Se dit d'un marchand qui expose sa
marchandise en vente dans les rues, sur les
places, dans les marchés. Un marchand éta-
lagiste, ou, un étalagiste.
* ÉTALE, adj. (rad. étaler). Mar. iler étale.
Mer qui ne monte plus et ne baisse pas encore.
Or, la mer était étale, c'est-à-dire qu'elle allait
descendre, ft le moment de partir était venu.
(Briil. -1' l (, 't'é/û/tf.Ancre qui s'arrêteau
fùn i ' '■Cordagequis'arrèteaprès
av.::: N ' /'i/e. Navire immobile. Il l'^n/
étale V .1 I' [1 II de force.
— Péch. Filet étale. Filet Qxe.
— ÉTALE. S. m. Moment d'immobilité de la
mer, entre le flux et le reflux. L'étalé de la
marée.
ÉTALÉ, ÉE. part. pass. du v. ilt.-.lor. S'em-
ploie adjectiv. Robe étalée. J'en hais Ir. belle
vue, et cette campagne toujours étalée, qui
conte tous les secrets et tous les charmes du
printemps. (M"» de Sévigné.) La queue est
carrée et un peu étalée, le bec est ef-llé, long
de sept lignes. (Buff.) La comtesse était magni-
fique avec tous ses diamants étalés, qui, pour
elle, étaient brûlants sans doute. (II. de Balzac.)
Une carte de France était étalée au milieu de
la table. (V. Hugo.) Une apostasie achetée dans
le Parlement était étalée comme une dépouille
opime (Lamart.)
Au Iront du GhndelwalJ )e m'élève, et je vol...
Dieu ! quel pomi>eux spectacle étalé devant moi I
(Boucher.)
— Bol. Se dit des organes qui partent per-
pendiculairement de la partie du végétal sur
laquelle ils prennent naissance. 1) Tige étalée.
Tigequi pousse couchée sur le sol.
— Mar. Her étalée. V. étale.
ÉTALE.MENT. s. m. Action d'étaler.
*ÉTALEIl.v. a. l'^-onj. (rad. étal). Expo-
ser en vente des marchandises, des d.^nrécs.
Ce marchand étale la primeur de toutes les
nouveautés.
— Déployer, montrer en détail. Étaler des
marchandises, des draps, des étoffes, des pa.
ETAL
piers peints, sur le comptoir pour les 'air.-
examiner par l'acheteur.
— Fig. et tam. Étaler sa marchandise. Tirer
vanité de ses actions, en faire parade.
— Par eitens. Faire voir, montrer. Une rose
odorante étr.le sa olancheur (Castel.) Tout lleu-
rit, tout renait, la nature e». réveillée, et les
nvmphes, étali:iit leurs corbeilles, reviennent
enchanter les li. ..- ; !■ f.nlaines. (A. Mar-
tin.) C'est di;i- i - , I Inde que ie paon
éM/esonma^-nri ; . i i- .-■surdes buissons
dontia verdiuv ■ i !■■ il ■ l'ir le soleil. (B. île
St-Pierre ) Une elarlè \'iU- qui étalait sur les
ondes comn-.odos disques de lumière. (G.Flau-
bert.) Les chapiteaux des colonnes, leurs ffits
mêmes, les archivoltes, étalent une profusion
rt3 pierreries. CMèrimée.) Au centre, près des
grands boulevards, les magazines, les fouilles
mondaines étalent leurs couvertures niiauci-cs
comme dos étoffes nouvelles. (A. Daudet.)
Voolovous sur la scène étnier des ouvrages
Où tout Paris en (ouïe apporte ses suffrages ?
— Étaler son jeu. Montrer toutes ses cartes.
— Fig.
(Coi
— Fig. Montrer avec ostentation, en parlant
des choses morales. Étaler un grand luxe. Eta-
ler son esprit, son savoir Jusque-là je vous
laisse c/ato- votre zèle. (Racine.) Le soin lïéla-
ler aux yeux des autres votre jouissance eût
achevé de vous l'ôter. (J.-J. Rousseau.) On peut
toute sa vie manier, étaler des formules, et n a-
voirpas lo moins du monde I esprit philosoplii-
que. (E. Quinet.) Comme des acteurs sur la
scène, nous étalon.': dans le monde de grands
sentiments dont nos mœurs sont le démenti
formel. (S. Dub.)A mesure que le luxe a étalé
son éclat, les choses utiles ont perdu leur priv
dans l'opinion des hommes. (Michaud.)
— Exposer. Le général fil étaler une carte
sur la table.
— Fig. Je ne veux point vous étaler davan-
tage toutes mes raisons. (M"' de Sévigné.) Des
rètte-xions qu'on étale dérangent votre sensa-
tion naissante. (H. Taine.)
Ils tombèrent sur la morale ;
Il n'est pas besoin que yétaïe
Tout ce que lun et Tautre dit. (La FOST.MSE.)
— Disposer en éparpillant. Étaler desoutils
sur un établi. Étaler des papiers sur un bu-
reau. Le garçon du cercle étala les cartes sur
le tapis. Ces plantes entassées ne sèchorunt
pas, il faut les étaler sur cette table. (Acad.)
— Étendre avec une brosse, un pinceau, elc.
Étaler des couleurs. Étaler de l'encre sur du
papier. On étale létain fondu avec un tampon
de filasse, comme le peintre en bâtiment étend
les couleurs avec la brosse. (Teyssèdre.)
L'actrice en baillons étale tous ses tards
Sur ses ossements maigres. (TH- DE Banville.)
— Fam.Faire tomber. Il l'a étalé sur le dos.
— Fig. Je ne doute pas que la nature n'ait
étalé avec autant de diversité les autres cou-
leurs de sa palette dans le sein des fleurs ou
sur la peau des fruits. (B. de St-Pierre.)
— Absol. Les marchands n'ont pas encore
étalé. H est détendu d'e/a/fC les jours de tètes.
(Acad.)
Fig. Le savant qui ne parle que pour ins-
truire les autres, et qu'autant qu'ils veulent
être instruits, fait une grâce; au lieu que, lors-
qu'il ne parle que pour étaler, on lui fait une
grâce si on l'écoute (Fontenelle.)
— Ane. prat.Exhiber,reprèsenter itne somme
destinée a être distribuée entre des créancieis,
suivant leur ordre d'hypothèque ou par con-
tribution.
— Mar. Étaler lamarée. Mouiller pendant la
marée contraiic || Étaler un tidtimettl. L'égaler
en vitesse, en suivant la même route que lui,
qu'onaitplus ou moinsde voilesappareillées.
Il Étaler le vent, le courant ou la marée. Oppo.
se.- une résistance égale à celle, de leur eflort
contre l'action du bâtiment. || Etaler une voie
d'eau. En arrêter les progrès.
— ÉTALER. V n. Mar. Se maintenir dans une
position fixe.
— S'ÉTALER. V. prcn. Être étalé. Ces mar
chandises ne doivent pas s'étaler en ce m.o-
ment.
— Être étendu, développé. Contre la muraille
du temple,s'f/a/aj7 une vigne dont les sarmeni s
étaient de verre et les grappes d'émeraude.(G.
Flaubert.)
Étendre ses développements. Sur un si
beau sujet, je pourrais m'd/a/«r. (Régnier.)
— Fam. Tomber ou s'étendre de son long.
Puis, comme il s entêtait, ses pieds s'accro-
chèrent, il s'étala, le nez au beau milieu des
torchons. (É. Zola.) Il S'e/a/er .<tur fherlie. S'y
étendre à loisir. |( S'e/alei- par /erre. Tomber
tout de son haut.
— Se montrer avec ostentation, être vu. Le
seul profil i-eel qui tienne à la chose est le pré-
texte de s'étaler un peu plusque quand on est
vêtue -, mais les femmes à toilette n'y gagnent
pas tant qu'elles Ij diraient bien. (J.-J. Rouss.)
Le parjure, ladullèrc, lo meurtre, s'étalent
trop souvent dans leurs annales. (Montalemb.)
Pac une seule de ces fautes, grâce à l'attitude
du parti républicain, n'a manqué de s'étaler
aux yeux du pays, pleine, entière et éclatante.
(Gambetta.)
ETAL
— Mar. Se dit de deux bâtiments qui navi-
guent avec des allures égales.
— Techn. Se ilit des métaux qui s'étendent
sur des corps durs à laide de tondants, de
mordants.
ÉTALEUR,EUSE.6.Comm.Pelit marchand
qui étale sa marchandise sur les ponts, dans
les rues. Peu usité. On dit mieux étalagiste.
— Ualleiir-étaleur. Appareil servant a com-
pléter le nettoyage des laines et des cotons. Le
batteur-étalenr à table peut préparer,cn douze
heures, jusqu'à 1,300 kil. de coton. (Ch. La-
boulaye.)
♦ÉTALIEU. s.m.(rad. e/a/).Celui qui vend
de la viande pour le compte d un maître bou-
cher. Il n'est pas maître, il n'est qu'e/a/<>r.
(Acad.)
— A.'rric. Se dit de fascines destinées à em-
pêcher les chevaux de pénétrer dans les ter-
rains cultivés.
— Pêch. Établissement de pieux et de per.
ches que 1 on fait au bord de la mer pour ten-
dre des filets de guideaux.
— Adjectiv. Garçon étalier. (Acad.)
ÉT.ALIÉRES s. t. pi. (rad. étalier). Pêch.
Filets de guideaux tendus circulairement sur
la ceinture de pieux et de perches faite au
bord de la met-,
ÉT.AL1\GUÉ, ÉE. part. pass. du v. Éta-
linguer.
* ÉTALINGUEU.v. a. 1" conj. Mar. Amar-
rer dans l'organeau d'une ancre le bout d'un
cable, d'un grelin, lui faire f.iiie ensuite deux
tours sur lui-même, puis unir et serrer forte-
ment ces tours par plusieurs amarrages. Éta-
iinguer les câbles.
— s'ÉTALiNGUER. V. proh. Être étalinguê.
ÉT.*LIXGL-RE.s. t. .Mar. Résultat de l'ac-
tion détalinguer.. Nœud d'un câble, aussière ou
grelin, qu'on forme en les ètalinguant.
ÉTALLE. Géogr. Bourg du Luxembourg
(Belgique), à 16 kil. d'Arlon; 3,-200 hab.
* ÉTALON, s. m. (et. bas-lat., slalo, bali-
veau). Modèle de poids, de mesure, réglé, auto-
risé par les lois, conservé par le magistrat, et
auquel les mesures, les poids des marchands
doivent être conformes. Étalon de mètre. Rec-
tifier un poids à l'étalon. Les anciens étalons
s'ajustaient sur les dimensions de quelque édi-
fice durable; la base de lapins grande pyra-
mide d'Egypte, qui formait la cinq-centième
partie d uii degré du méridien, servait à cet
objet. (Richer.)
— Étalon monétaire. Métal choisi pour la
fabrication de la pièce,et servant de type et de
comparaison. l|É/ato« décomptage. Flan al'aide
duquel on vérifie la quantité des flans qui
doivent recevoir les empreintes.
— Parextens. Mesure type servant de terme
de comparaison.
— Ane. techn. Poinçon que les cartiers dé-
posaient au Chàtelet de Paris, et sur lequel
ils devaient se régler pour la fabrication des
cartes.
— Archit. Aire sur laquelle on trace le plan
d'un bâtiment.
— Pêch. Dans quelques endroits. Nom des
filets appelés plus généralement càbl'téres.
— Sylvie. Baliveau do l'âge de la dernière
coupe.
* ÉTALON, s. m. (et. bas-lat., stallnm, écu-
rie). Cheval entier qu'on emploie à saillir des
juments. Étalon de haras. Bel étalon. Etalon
pur sang. Étalon choisi, vigoureux, nerveux,
valeureux. Fier, vif étalon. N'ai-je pas dompté
plus d'un étalon farouche? (Mérimée.) Quel-
ques jours plus tard, le pape offre a ses en-
fants le spectacle d'une jument poursuivie,
dans une cour du palais, par des étalons en
chaleur. (P. de St-Viclor.)
L'étalon vigoureux,
Démon baras la gloire et l'espérance. (Pabny )
Vétalon généreux a le port plein d'audace.
Sur ses jarrets pliants se balance avec grÂce. (Delille.)
— Étalons approuvés. Étalons particiiliers,
employés dans les haras de l'Él.il. H Etalon
(i'Msai. Celui qui est deslim- .m ii;- !■ - ju-
mentsenchaleur.il £/a/o;iï".' i ' [ui
appartiennent aux haras <h il. / :.'<ii\
routeurs. Étalons conduits |i.i i i ii i-ih>
laiios, lie ferme en ferme, i rèpoquc de la
moule.
— Se dit quelquefois d'autres animaux des-
tinés â la reproduction.il Bœufétalon. Taureau
reproducteur.
— Pop. Homme ardent aux plaisirs de l'a-
mour.
«ÉTALONNAGE ou ÉTALONNEMENT.
s. m. Action d'étalonner des poids ou des me-
sures, de les vérifier sur l'étalon.
— Dr. féod. Droit que les seigneurs perce-
vaient sur toutes les mesures que l'on étalon-
nait dans leur juridiction.
— Écon. rur. Action du cheval qui saillit une
jument.
ÉTALONNE, EE.part. pass. du v. Étalon-
ner. S'empl. adj. Mesure étalonnée. Mètre éta-
lonné.
— Dans un autre sens. Jument étalonnée.
* ÉT.\LONi\E.MENT. s. m.Syn.d'ÉTALON-
NAGE.
* ÉT.ALONNER. v.a. 1" conj. (rad. étalon,
dans les deux sens). Imprimer certaine marque
sur un poids, sur une mesure, pour attester
ETAM
1477
qu'ils sont conformes à l'étalon, ou cpi'on les a
rectifiés sur l étalon.
— Techn. Compter les flans qui doivent for-
mer l'étalon de comptage.
— ÉTALONNER. V. a. Écon. ruf Saillir une
jument, en parlant d'un étalon.
— Absol. Poulain assez fort pour étalonner.
— S'ÉTALONNER. V. pfou. Être étalonné. S'em-
ploie dans les deux sens du verbe .actif. Ces
mesures doivent s'étalonner. Ces juments doi-
vent s'étalonner.
ÉT.4LON.\ERIE. s. t. Écurie pour les éta-
lons.
* ÉTALONNEUR. s. m. Officier commis
pour étalonner, pour vérifier les poids et me-
sures.
ÉTALON.MER, ÈRE. adj. Écon. rur. Qui
a rapport aux étalons, aux chevaux entiers de
reproduction.
— ÉTALONNIER. S. m. Celui qui a des étalons,
et qui les cède pour la monte.
* ÉT.\M.*GE. s. m. Action d'étamer ou état
de ce qui est étamé. L'étamage d'une casse-
role.
— Techn. L'étamage consiste à recouvrir un
métal oxydable, surtout le cuivre et lefer,d'uii
métal non oxydable: ainsi, on recouvre les us
lensiles en cuivre tl'une couche d'ètain pour
prévenir la formation des sels vénéneux qui
peuvent se former au contact de l'air humide
et des substances avec lesquelles on les mn
en contact; on recouvre le fer d'une couclc
d'étain ou de zinc pour le préserver de tout
oxydation, c'est-à-dire de la rouille.
— Étainage polyvlirome.t.laTna.gecom\iosé d'
six à sept parties d'étain sur une de fer.
— Étainage rfe.ï(//ac^j.Opération qui consiste
â fixer surune face des glaces une couched'un
amalgame d'ètain appelé tain des glaces ; l'a-
malgame s'attache aux parois delà glace etlui
communique la propriété de réfléchir les ob-
jets.
— Étamage des globes de verre. Application,
sur la face intérieure, d'un amalgame qui fait
des globes une véritable glace bombée.
* ÉT.\MBOT. S m. (et. vieux tr., estant,
qui est debout ; holl. iora, pièce de bois). Mar.
Forte pièce debois qui, élevée â l'extrémité de
la quille du bâtiment, termine l'arrière de la
carène. L'étambot sert de support au gouver-
nail. L'étrave et l'étambot. On disait autrefois
étambord.
ÉTAMBRAI. S. m. (élym. fr.. étancher,el
braije, culotte). Mar. Nom donné à des ouver-
tures ovales, octogones ou carrées, cpie l'on
pratique dans l'épaisseur des ponts, pour le
passage des mâts, des cabestans et des pom-
pes. \\Étambrai du gonvernait. Ouverture par
laquelle la tête du gouve-.nailpènèiredan; l'in-
térieur du navire. Il Étambrai à coulisse ou à la
hollandaise. Étambr.ii qui se ferme en partie
au moyen d'une coulisse encastrée dans le p^nt.
Il Bourrelet d'étambrai. Bourrelet fixé autour
d'un étambrai pour empêcher l'eau de pénétrer
dans le navire. || Cercle d'étamirai. Pièce de
fer qui garnit le contour de la paroi d'un étam-
brai. Il Coin tl'étambriii. Morceau de bois taillé
en biseau qui sert à maintenir le mât dans l'é-
tambrai.
— 'Anciennement, Toile enduite de poix et
roulée autour du mât pour le préserver de
l'eau.
ÉTAMÉ, ÉE. part. pass.duv.Étamer.S'em-
ploie adjectiv. Casserole élamée. Vase étamé.
Une feuille de tôle étamée est plus souple
qu'une lame semblable et de même matière
non étamée. Teyssèdre.)
* ET AMER. V. a. 1" conj. (rad. étain). En-
duire la surface d'un métal d'une couche d'é-
tain fondu, pour empêcher laiouilleou levert-
de-gris de s'y former. Étamer l'intérieur d'un
vaisseau de cuivre. Étamer du fer, de la tôle,
pour en faire du fer blanc.
— Étamer une glace, un miroir. Y mettre le
tain.
— s'ÉTAMER. V. pron. Être étamé. Métaux qui
peuvent s'étamer.
ÉT.\MERIE. S. t. (rad. étamer). C5 qui se
rapporte a l'étamage.
*ÉT.\MEUR,EUSE. s. Celui, celle ijuiéla-
me. Étamour de casseroles.
— L'Académie ne donne pas le féminin de
ce mot.
* ÉTAMINE. S. f. (et. lai., stamen, fait ilu
gr. imiiAuï, chaîne de tisserand). Petite clolTo
mince qui n'est pas croisée. Élaminede laine,
de soie, do Reims, du Mans. Robe d'étamine.
Voile d'étamine.
— Étoffe lègèi-e dont on fait des pavillons
dans la marine.
_ Blutoir fait de crin, de soie ou de fil, qui
sert de tamis à passer leplusdéliéde la farine.
— Morceau d'étoffe claire pour passer et fil-
trer les liqueurs.Passer une médecine par l'è-
tamine. || Instrument de cuivre ou de ferblanc
percé de petits trous,qui sert au même usage.
— Fig. et fam. Passer par lélamme. Subir
quelque épreuve fâcheuse, ou passer par les
remèdes mercuriels. || Cet liomme a passé pa
l'etamtiie. Cet homme s'est vu l'objet d un exa-
men sévère, sur sa conduite, ses mœiire, ses
doctrines, etc || Cet ouvrage a passé par Icta-
mine. Cet ouvrage K été examiné en délaiL à
la rigueur.
— Bol. Organe sexuel mâle des vég.;taux
1478
ET.OI
phanéroiiames.ayant pour sié^e l'intérieur des
enveloppes Uorales. Vélamine pouvait être
comme lesaulre-^ parties lie la lleur une mmii-
fication île la f.Miille. (Guér.) Le but de l'iJ/a-
riivr osl 1:-. l'.-i-on'lalioii .les ovules conlenns
dans l'organe sexuel. (Id.) J'ai vu des itamines
faire l'amour à un pistilsans être arrêtées par
ma présence. (Mérimée.) || Fausses élamine.t.
Filets des fleurons stériles dans les fleurs com-
posées.
— Fig.
Leurs radins vont, caresîanl, sur sa joue enfantine,
De la jeunesse en fleur la première èunniite.
(.\. ClIÊ.MEU.)
ÉT.4MIXÉ, ÉE. adj. Bol. Qui est muni d'é-
tamines. Fleurs «taminées.
l£T.\.MI\'Ei:SE. adj. f. Bot. Se dit d'une
plante apétale qui n'offre que des étamines.
* ÉT.4MIMER. s. m. Celui qui fabrique ou
qui vend des étamines.
ÉT.IMOIK. s. m. (rad. étamer). Techn. Pa-
lette de bois garnie de fer-blanc sur laquelle
on frotte le fer à souder pour en faire l'essai. ||
Ais sur lequel on attache une plaque de fer où
le vitrier fait foudre la soudure et la pois-ré-
sine. Il Plaque sur laquelle le vitrier soude.
ÉT.4MPAGE. s. m. (rad. élamper). Action
d'imprimer, par une forte pression, un dessin
aune plaque métallique mince, en la frappant
fortement entre deux moules, dont l'un est gra-
vé en creux, et l'autre en relief. Les orfèvres
seids n'ont pas appelé Vétampaye à leur se-
cours, et la quincaillerie chez nouss'en est éga-
lement servie pour mettre à la portée de toutes
les fortunes une foule d'ornements en cuivre
doré. (Odol. -Desnos.)
ÉT.4MPE. s. f. (rad. élamper). Techn. Pièce
d'acierproflléesursalargeur,dontlesouvriers
qui travaillent le fer se servent pour faire à
chaud et à grands coups de marteau des mou-
lures sur les plates-bandes de fer. 11 y a des
élampes de plusieurs formes et de plusieurs
dessins.
— Batte avec laquelle on pétrit la terre à pi-
pes.
— Outil de forgeron pour battre les pié>-'os
cylindriques.
— Clouter. Poinçon dont on fait usage pour
former la tète du clou d'épingle.
— Grav. Bloc cubique d'acier trempé à l'u-
sage du graveur de cachets.
— Maréch. Instrument propre à percer les
fers des chevaux, aux endroits où les clous doi-
vent être placés.
— Serrur. Pièce d'acier dans laquelle on
creuse des moulures pour les imprimer en re-
lief sur le fer rougi au feu. Les formes arron-
dies et pfMlilèes se forijent avec le secours des
étampes. || Outil pour river les boutons.
ÊT.V.Ml'É, ÉE. part. pass. du v. Étamper.
S'empl.adjectiv.Telle est aujourd'hui la perfec-
tion de l'étampage en France que le fini et l'é-
légance de nos ornements élampés forcent les
Anglais, les Russes et tous les étrangers à venir
nous en acheter des masses considérables pour
décorer leurs maisons et leurs palais. (Odol.-
Desnos.J
* ÉT.4MPER. V. a. 1" conj. Se servir de
Pétampe pour pratiquer diverses opérations.
Etamper un clou. On étampe un clou carré-
ment, en faisant entrer à coups de marteau
dans le trou une étampe carrée, en acier trem-
pé. Etamper une pièce d'horlogerie.
, — Percer les trous d'un fer de cheval. |)
Etamper gras. Percer les trous très près du
rebord intérieur du fer. jj Étamper maigre.
Pratiquer les trous près du bord extérieur.
— s'ÉTAMPER. V. pron. Être étampe. Des fers
qui doivent s'étamper.
ÉT.\MPES. Géogr. Ch.-I. d'arr. du dép. de
Seine-et-Oise, à5.5 kil. S. de Versailles,sur deux
ruisseaux qui se jettent dans la Juisne. Grand
commerce de crains, de farines, de laines ; ex-
ploitation degrés. Patrie de Geoffroy Saint-Hi-
laire ; 7,71X1 hab.
ET.AMPES (Anne de pisseleu, ilichesse
d'), 1508-1.Ô76. Présentée à la cour sous le nom
de M"» d lleilly, succéda à la comtesse ,ie Chà-
teaubriant dans la faveur de François I". Elle
fut mariée à Jean de Brosse. 1536. reçut le titre
de duchesse d'F.lampe? et protégea les lettres
et les arts. Elle fut exilée dans ses terres après
la mort du roi.
ÉT.4.MPEUII. s. m. Techn. Ouvrier qui
eUmpe. Jamais, chez l'orfèvre, le bijoutier et
le chaudronnier. Ion n'était arrivé, comme de
nos jours, à faire prendre, par le simple choc à
une feuille métallique, une masse de reliefs
et de creux d'un dessin .aussi pur que celui
qui sort actuellement chaque jour des mains
ETAN
de l'ouvrier occupe spécialement du métier
iiètaiiipeur (Oilol. -Desnos.)
ÉT.*.^IPEU.\. s. m (rad. Étamper). Techn.
Poinçon qu'on fait entrer dans la tète du moule
pour rendre les parois d'une pipe d'égale épais-
seur.
É'l'.*MPOIll.s.m.(rad.«Mmpcr).Techn. Ou-
til que le facteur d'orgues emploie pour donner
au métal la forme en relief cpie l'étampe pré-
sente en creux. L'élampoir est une pièce de fer
plate, arrondie sur le <los. Il faut avoir autant
d'élampoirs qu'il y a de creux dans l'étampe.
Étampoir des anches.
, * ÉTAJIPUIIE. s.f. (rad. élamper). Techn.
Évasemenl que présente l'entrée d'un Irou per-
cé dans une plaque de métal. ||Trou de fer à
cheval.
* ÉTAMURE. s. f. (rad. étamer). Étain dont
se sert le chaudronnier poiu' élcimer les usten-
siles de fer, de cuivre, etc. || Couche de métal
qui recouvre l'objet étamé.
ÉTAXCE. s. f. (et., V. ÉiANÇON). Mar. Mor-
ceau de bois employé comme é'pontille.
* ÉTANCHE. adj. -i £f. (et., V. étancher). Se
dit des corps que les liquides ne peuvent pas
Inv^i-^pr r-nii'-ni i-lipi-h.- N:ivire élanche.
M /'•■ '.■:■.■ '■'.■ 'VV,- !■ .!iiin' .|ni II- I lit plus d'eau,
Il ' 1 : ■ • : !' , . ' .1 * /(• treuil élan
fh ■ \ ''■,< li I' (il iMi I .• III ii.' [igiirire plus.
— Tt-rratiuttitu-lw. Teirain trop mouillé pour
absorber l'eau.
— A êtanche iPenn. loc. adv. De manière à
ne pas l.ii-^=pr p.-iii'ir r d'eau.
— Me/li ,' ' 'M'7«nt'Ae. Mettre à sec
la partie I i ! I ! Lt irdeau.
— ÉiAMMi^ I 1' 1. Droit de banvin.
ÉTANCIIÉ, ÉE. part. pass. du v. Étancher.
S'empl. adjectiv. Sang clanché. Larmes étan-
chées. Soif étanchée.
— Mar. Qui ne fait plus d'eau. Navire étan-
clie. On dit plus souvent étanelte.
* r.T wniFii V ,1- \" .-...ij fét. lat.,.!/fl-
fiihn,\r\,r -1,1 "Il ml \i Mhr I .■. iiiiiementd'un
li'in il' i'- II.: '1 I p r .|'i I l'ir ouverture.
l'élan, lui un Imiin.mii ,|(n iiMi. I 1 . iirlier lesang.
Etaiiclier ont; souiee. En luisant des fonde-
ments, ils trouvèrent un courant d'eau qu'ils ne
purent étancher. Un soldat étancliail le sang
qui coulaitde ses blessures. (Mérmiée.)
— Étattclier la soif. Apaiser la soif.
— Fig. Étanelier lasoifdes honneurs, des ri-
chesses, etc. La satisfaire.
— Élanclier ses larmes. Cesser de pleurer.
— Étanelier les larmes d'une personne affligrc.
La consoler, arrêter ses larmes.
— Fig. Quelques coupes d'eau parfumée de
miel \\ étanclieront point le courroux du mort.
(P. de St-Victor.)
— Xîf. Élanclier une voie d'eau. L'arrêter, l.i
lioucher. || Èlanclicr un navire. Extraire l'eau
de l'intérieur.
— s'ÊTANCHER.v. pion. Être étanché.Le san .;
ne pourra s'êtancher.
ÉTANCHOIR.s. m.(rad. étancher).'ïechn.
Sorte de couteau dont le tonnelier se sert pour
introduire de l'éloupe entre les douves mal
jointes d'une futaille.
* ÉTAi\ço.\. s. m. (du V. fr. estant, qui
se tient debout). Grosse pièce de bois destinée
à soutenir un mur ou un plancher qui menace
ruine ou qu'on doit reprendre en sous-œuvre.
L'étançon est un étai de forte dimension. L'é-
tançon doit être placé le plus verticalement
possible.
— Agric.Nom dedeuxmontantsqui unissent
Tage d'une charrue au cep.
— Imprim. Nom des pièces de bois posées
sur le haut des jumelles, etappuyéesparl'au-
tre bout, soit aux solives du plancher, soit aux
murs du bâtiment.
— Mar. Nom qu'on donne à des pièces de
bois posées debout, qu'on met quelquefois
sous les baux pendant que les vaisseaux sont
amarrés dans les ports, pour les soutenir et
diminuer la fatigue.
— Paum. Tringle plate de bois de tilleul,
dont est garni le manche de la raquette.
ÉTANÇONNÉ, ÉE. part. pas. du v. Étan-
çonner. S'empl. adjectiv. Mur étançonné. Mu-
raille étançonnée. Plancher étançonné.
ÉTANÇONNEMENT. s. m. Action d'étan-
çonner; résultat de cette action.
•* ÉTAXÇONNEU. v. a. l"conj. Soutenir
par des etançons. t;i m n r nu.' niin lilh.'.
Étançonner unpl.ih M . ii i ujin i ]inint
d'obligation à celui i- i ,. I i : - n ■ . m m i iiini-
son à celui qui l'a r/., ■ ;.m;,,, , , j.u.' iiii._ luii
et l'autre sont insensibles. (.Malherbe.)
— Fig.
N'as-tu pas, d'une plirase avec art arrondie,
ÉluniiOnné fiionneurdu vaincu de Pavie'I (Vienket.)
— s'ÉTANÇONSER.v.pron. Être élançonnè. Ces
murailles doivent s'étançonner pour qu'elles
aient pitis de solidité.
ÉTANÇOT. S. m. .Se disaitd'un tronc d'ar-
bre coupé, d'une souche.
ETAT
■* ÉTANFICHE. s. f.(ét., estant, debout,et
fiche). Carr. Hauteur de plusieurs lilsde piiT-
res qui font niasse ensemble, dans une car-
rière.
•* ÉTANG, s. m. (pr. é-tan; du lat. staijnum,
même signil'.). Grand amas d'eau sans cours
dans les Icrres, grand amas d'eau retenu par
nue chaussée, et dans lequel on nourrit des
poissons. La chaussée, la bonde, la queue d'un
étang. Empoissonner un étang. C'était au bord
d'un étami jeté en miroir sous des saules, cou-
vert de nénufars et de lentilles d'eau. (A Dau-
det.)
— Loc. prov. I\'e voir plusqn'im étang. Ne sa-
voir plus ce qu'on fait.
— Tectin. Hi''.;pr\'oir d'eau dans lequel on
trempe les en. hi ^.|iic l'nnvient de forger.
ÉTAXi.s 1.111 ,11. , Géogr. Canal qui part
do l'étau-ili- I hall ,11. lault), passe par Fron-
tignan, traverse les étangs de Maguelonne et
de l'éi'.ils, et se termine à l'entrée de l'étang
de Mauguio.
ÉTAN'GUE. S. f. (et. anc. haut-ail., slanga,
perche). Monn, Espèce de grandes tenailles dont
on se servait dans les ateliers des monnaies
pour tenir les flans elles carreaux.
ÉT.4i\I\. s. m. Astronom. Nom de l'étoile
sainma (y) de la constellation du Dragon.
ÉTANT, part. prés, du v. Être.
— En étant, loc. adv. Admin. forest. V. ené-
TANT.
* ÉT.\PE. s. f. (du bas-lat. slapula, même
-ignif.). Provision de vivres et de fourrages
'lue l'on distribue aux troupes en marche. Four-
nir l'étape aux soldats. Recevoir son étape en
argent. || Lieu où l'on distribue l'étapeaux sol-
dats. Arriver il l'étape.
— Lieu où les troupes en marche s'arrêtent
|iour passer la nuit. L'étape est à vingt-quatre
kilomètres. || Se dit aussi pour Distance entre
lieux étapes.
— Par extens. Lieu où les voyageurs s'arrê-
lent pour passer la nuit. En hôte prévoyant, il
ivait fait dresser, au lieudel'cte^ie, des tentes
le feuillage. (P. de St-Victor.)
— Fig. Brûler l'étape.Nc pas s'arrêter dans
lin lieud'étapeetpasserplusloin. || Par extens.
Se dit des voyageurs qui ne s'arrêtent point
aux lieux où l'on a coutume de s'arrêter.
— Fig. Temps qui s'écoule entre deux pério-
des. L'humanité fait son étape et ne doit point
se laisser amollir à la pensée du gîte qu'elle a
quitté. (E. Souvestre.) Antioche marque la se-
conde étape des progrès du christianisme. (E.
Renan.)
— Admin. milit. Magasin où l'on met les
\'ivres destinés aux troupes de passage.
— Anc. coût. Contribution en nature à la-
quelle étaient soumis les habitants lors du pas-
sage des troupes. || Place publique où les mar-
chands étaient obligés d'apporter leurs mar-
cliiindises avant de les exposer en vente. A
Paris, l'étape était sur la place de Grève. ||
Ville d'entrepôt. Calais était l'e'ïa/ie des draps
anglais. (L. Grégoire.)
— Anc. mar. Endroit d'un port où l'on dé-
posait les marchandises.
— Comm. Ville d'étape. Ville qui, en Suède
et en d'autres pays, avait le privilège de re-
cevoir les denrées, et d'en faire la distribution
aux villes de l'intérieur.
— Techn. V. étaple.
ÉT.-VPER. V. n. l" conj. (rad. étape). Por-
ter ses marchandises à un marché privilégié.
♦ÉT.4P1ER. s. m. Celui qui était chargé
de fournir et de distribuer l'étape aux gens de
guerre. Il Celui qui, dans les villes d'étape, loge
les militaires de passage pour le compte des
bourgeois, qui ne veulent ou ne peuvent les
loger eux-mêmes.
dume â
ÉTAPLES. (S/(!p«te). Géogr. Ch-1. de canl.
de l'arr. de Montreuil-sur-Mer (Pas-de-Calais),
sur la Gauche, à 4 kil. de son embouchure ;
3,300 habitants. Petit port envahi par les sa-
bles. Pèche, commercede sel. Traité de 1492,
entre Charles VIII et Henri VII d'Angleterre.
ÉTAPLI.4U. s. m. (vàd. étape). Techn. Che-
valet sur lequel l'ardoisier s assied dans la
carrière.
ÉTARQUE. adj. 2 g. Mar. Haut, tout à fait
hissé. Ne s'emploie qu'avec le nom d'une voi-
le. Il Hunier étarque. Hunier hissé tout en haut
et dont les ralingues sont tendues.
ÉTARQUÉ, ÉE. part. pass. du v. Étarquer.
S'empl, adjectiv. Voile étarquée.
ÉTARQUER. V. a. 1" conj. (rad. étarque).
Mar. Hisser une voile de manière que ses ra-
lingues soient très tendues. Étarquer une voile.
— s'ÉTABQUER. v. pi'on. Être étarque. Cette
voile doit s'ètarquer le plus haut possible.
ÉTARQURE. s. f. (radie, étarquer). Mar.
Hauteur d'une voile lorsqu'elle est hissée, ra-
lingues tendues.
* ÉTAT. s. m. (pr. é-tà: le / final ne se pro-
nonce que devant une voyelle et seulement
dans le discours soutenu ; du lat. status, dé-
rive de .v/«rc, être place, posé, établi). Manière
.r.'lt !■ .1 [..T^.inii.' ..Il .rnn.. chose. N.ius
ira\-ii~ |. t .-1, ■..(.■ ,i.. .11 ,■/'!/ .le nous re-
p.aiiu- .!.■ 1J..1I-. ."■ir.-i.-j.iiiiv.iiiau.l il aurait fallu
sami,'._r. -Jl"' do Sev.; Il tant croire que le
temps me remettra dans l'étal d'une vie com-
ETAT
mune ; elle ne serait pas supportable comme
elle est. 'M. M.a félicite de l'homme ici-bas n'est
qu'un état négatif; on doit la mesurer par la
moindre qualité des maux qu'on souffre. (J.-J.
Riiuss.) Mon lils, tenez votre àme en étal de dé-
sirer toujours qu'il y ait un Dieu, et vous n'en
douterez jamais. (Id.) Le goût et la pratique
de la musique étaient à Vélat de passion natio-
nale chez le peuple irlandais. (Montalembert.)
Permellez (jue mon creur, en voyant vos beaux yeui.
De Velal de son son inlerroge ses dieux. (R»CWE.)
— Condition des bêtes. L'homme change
Vctat naturel des animaux en les forçant à
lui obéir, et les faisant servir à son usa?e.
(BufTon.)
— L'étal de nature, par opposition à l'état
de société. Se dit des mœurs, de la vie habi-
tuelle des peuples sauvages et de quelques
hommes isolés.
■ — Étal de guerre, état de paix. Nature des re-
lations hostiles ou non qui peuvent exister
entre deux ou plusieurs nations,plus ou moins
rapprochées les unes des autres.
— Élal de siège. Situation d'une ville sou-
mise à l'autorité militaire, soit à cause d'une
attaquedes ennemis, soit parun décret du chef
de l'État. L'e'iB* de siège suspend l'action des
tribunaux, qu'il remplace par celle des con-
seils de guerre.
— L'état de la question. L'exposition et le dé-
veloppement des rapports a considérer dans
la question.
— L'état des choses. Leur situation. C'est un
spectacle digne de pitié, de voir l'étal tles cho-
ses en ce temps-là. (Montesq.)
— Mettre les choses, les lieux en état. Mettre
les choses, les lieux, dans la disposition con-
venable à leur destination.
— Tenir une chose en état. La tenir ferme,
de manière qu'elle ne se dérange pas. Mettre
des pièces de charpente pour tenir un mur en
état.
— Tenir une chose en état. La tenir prêle. Je
me tiens en élal, comme si la mort me devait
appeler. (Malherbe.)
— Fig. Tenir les choses en étal. Les tenir en
suspens, les laisser comme elles sont, sans
qu'il soit tait de changement à l'état des cho-
ses.
— En tout état de cause. Dans toute suppo-
sition possible.
— Toutes choses demeurant en état. Toutes
choses demeurant dans leur situation, dans
leur force 3t valeur actuelles.
— Mettre quelqu'un en état ou hors d'étal de
faire quelque chose. Lui en donner ou lui en
ùter les moyens. Ils reviendront dans leurs vil-
lages avec des profits qui les mettront an état
de former quelques entreprises. (Cond.) Le na-
vire fut bientôt hors A'élat de tenir tête â l'o-
rage;on le laissa fuir sous le vent. (E.Renan.)
.l'y mourrai sans regret, si mon dernier moment
Vous laisse en quelque étal de régner sûrement.
(COltNElLLE.)
— Faire état de. Se proposer de. Je fais état
de partir demain.
Sinon, [ailes élal de m'aiTaclier le jour.
Plutôt que de m'ôler l'objet de mou amour. (Moi.tÈRE.)
— Estimer, faire cas. Faire beaucoup d'état,
peu d'état d'un homme. Faii-e peu d'état des
menaces d'une personne. Tout ce qui est bien
dit, de quelque part qu'il vienne, je fais état
qu'il est mien. (Malherbe.) Venez me voir sou-
vent et faites état de moi comme d'un ami.
(Mérimée.)
Elle m'a répondu, tenant son quant-à-soi ;
Va, va, je fais état de lui comme de loi. (Moliébe.)
— Compter.
Sinon, sur mes sujets faites étal d'avoir.
Ainsi que sur moi-même, un absolu pouvoir.
(COUNnLLE.)
— Présumer, penser. Je fais état que dans
cette occasion il manqua de courage.
— Constitution, dispositions actuelles, dans
lesquelles les personnes ou les choses peuvent
se trouver, soit au physique, soit au moral.
État d'innocence. État de péché. État dosante.
État de maladie. J'admire qu'en l'état où je
suis, vous me vouliez faire une affaire avec
le roi. (M""" de Sévignè.) Les heures coulaient
dans ces entretiens nocturnes, et je m'en re-
tournais en meilleur étal que je n'étais venu.
(J.-J. Rousseau.)
— Pop. Être, se mettre dans tous ses états.
Être, se mettre dans une grande agitation.
— Profession. L'état militaire, ecclèsiasti-
que,ctc.En Egypte, où le fils était obligé dem-
bi .asser r«;«< de son père, l'éducation du moins
avait un but assuré. (J.-J. Rouss.) Je n'avais
pas beaucoup de goût pour l'c'/a/ militaire, mais
j'avais de l'honneur, et avec cela on n'est ja-
mais un mauvais soldat. (De Jussieu.)
— Condition. Vivre selon son élat. Sortir de
son état. Une femme qui abandonnerait les de-
voirs de son état pour cultiver les sciences se-
rait condamnée même dans ses succès. (Volt.)
Le plus grand bien auquel on puisse prétendre
est de mener une vie conforme â son étalai à
son goût. (Id.) Il a été un temps en France, et
même dans toute l'Europe, où les hommes pen-
saient déroger et les femmes sortir de leur c7a/,
en osant s'instruire. (Id.) Contentez-vous de
remplir votre devoir dans l'état ou la Provi-
dence vous a mis. (B. de St-P.)
— Autrefois, Condition élevée. Il y a en Fran-
ce trois sortes d'états : l'église, l'épée et la robe.
(Montesquieu.)
ETAT
— Tenir un grand étal, avoir ungraiid étatde
maison. Vivre splendidement, avoir une mai-
son considérable, un domestique nombreux.
— Tenir un état. Vivre d'une manière hono-
rable et distinguée de la classe commune.
— Porter un grand étal. Se vêtir d'une ma-
nière somptueuse.
— Les degrés divers de la hiérarchie sociale.
Ce qu'il yeutde plus rare et de plus honorable
pour lui fut qu'ayant des liaisonsdans tous les
elals il fut partout chéri, reclieiclié de tout le
monde, sans jamais être envié ni haï de per-
sonne. (J.-J.Ilouss.)
— Mémoire, inventaire, liste, rcgisli'e, etc.
État de frais, de mise, de dépenses, de rente.
État au vrai. État exact. Dresser, arrêter, si-
gner un état. Au jardin de q\iplqu'uii qui n'a
pas seulement l'honneur (ITtr.- c n hr sur
l'état de son maitre.fMalherlir. \ .m, i i. -< n-
ché swtVétal en quaUté d'injj'éiiioi 1 1- ■ Ir , i iMn|ii;s
de débarquement. (J.-J. Rouss.) L'armée ilE-
gypte, suivant Kléber, était réduite à 15,000
hommes ; cependant les états envoyés au Di-
rectoire portaient 28,500 hommes. (Thiers.)
— État de services CertiBcat délivré à un
fonctionnaire, à un employé, à un militaire, re-
latant le nombre d'années passées dans l'ad-
ministration ou sous les drapeaux, et qui sert
de base à la fixation de sa pension de retraite.
— État matrice ou matriciel.Èlil qui sei-tde
matrice dans les impositions, la comptabilité,
etc.
— Bref état. Simple mémoire, sans détails.
— Élut des produits. Tableau des recettes
des fermes générales.
— Étal (les /crrfs. Classement des terres sous
le rapport de leur valeur, de leur situation.
— Ë/,i(.vrff s ^nances. Mémoires servant iéta-
blir la situation financière.
— État d'un pays. Renseignements sur un
pays.
— Etat de di.ilribulion.ïiûle que l'on soumet-
tait à l'approbation du roi, pour les différentes
sommes à payer à des particuliers, sousquel-
quç titre que ce fût.
— État de franc salé. Livre sur lequel étaient
inscrites les quantités de sel livrées par les ga-
belles.
— Élat, se dit d'un peuple en tant qu'il est
constitué en corps de nation, qu'il forme une
société politique distincte. Servir, réformer,
troubler l'État. La gloire, les intérêts de l'État.
Les détenseurs, les soutiens de l'État. Le rem-
part le plus sûr d'un Étal est la justice. (Fén.)
VÉlat perdit dans le cours de cette funeste
guerre sa plus florissante jeunesse. (Volt.)
Le ezar n'a pas assujetti seulement l'Eglise à
VÉtat. (Id.) L'Éîlisedoit être dansl'f/o/ et non
\'Élat dans l'Église. (Nap.) On a dit que VHIat
était athée!... Non, rÉ^(i< n'est pas athée!...
VÉtat est laïque. (Guizot.) i.'Kliit est l'ensem-
ble des citoyens et du territoire. C'est le nom
de toute société humaine considérée rnmine
individualité politique indépendante. (Cabet.)
— Par anal. Les femmes n'aspirent à se ma-
rier que pour devenir souveraines d'un petit
État qu'elles appellent leur ménage. (Proudh.)
— Se dit delà forme du gouvernement d'un
peuple, d'une nation. État aristocratique, dé-
mocratique, monarchique, etc.
— État fédératif. V. fëdëratif.
— Chef de l'État. Celui qui esta la tête d'un
gouvernement.
— S'applique au pcisonii'l 'Vyu\ gouverne-
ment, d'une ...Iiiiini-li ili .1, M ni :i- -Triât.
Secrétaire ^1 I,' :i i . ', ■ , i : ii il i.Mnr
d'État. Vos jiii.l ^ h' '■■ ' I ■ r ■■ ■.■ , ,.--lc
vousdonnci I- - .Lpiii ii,, n-, .;i- |ii ;[. \ . i- don-
nent. (Malherbe. 1 II eaehail s.ius l.> ..r.iipa-
lionsd'im marchand, l'àme d'un homme iX'Etul.
(Hayn.^ On peut gouverner sans être un hom-
me fi' Étal, et on peut être homme d'Étal sans
gouverner. (Cabet.)
— Religion d'État. Religion admise et pio-
Icgée par im gouvernement.
— Lettre d'Etat. Lettre qu'accordait le loi,
pour arrêter oti suspendre les poursuites con-
tre quelqu'un à son service,
— Secret d'Etat. Secret concernant l'État.
et auquel seuls les membres du gouvernement
sont initiés.
— Coup d Étal. Mesure illégale, souvent vio-
lente,à laiiiioll-- un .-hof d'Élat a roi':.iir« ]iour
changer la liu 1 lu l'iuhium' m lii^.|iior
un coup d'i; lit I.'- ' oii|,,l i:i:if lIii IS 1m mil me.
Le coup d'El.al .In -J .lo,-,i„hir. loiml,.^ lures
qui traitent de l'histoiie di-s révolutions des
empires nous apprennent que les coups d'fcVa/
n'ont jamais été avantageux à une nation, ni
même au pouvoir. (Du Rozoir.)
— Par exlens. Action qui cause im notable
avantage à l'État. L'affaire de Denain fut un
coup d'État. Le gain de cette bataille fut un
coup d'État.
— Fig. Fait brusque, inattendu. Tout ce qui
est déi'isif dans une affaire importante, même
clii'z les particuliers. t]e mariage fut un coup
iVÉtat dans cette famille. (Acad.)
— Raison d'État. Considération d'intéi-êt
polilic qui guide la conduite d'un gouverne-
nu-nt. La raison d'État est une raison mysté-
rieuse, inventée par la politique pour autoriser
tout ce qui se fait sans r.aison. (St-Évrem.) La
rigiieuv de la justice s'accordait avec la raison
d'État. (Volt.)
Cnr ce n'e^t noini l'amour qui fait l'Iiynieil ile^ rois,
L«s raisons ae VliUit règleiu toujours' leur clioix.
(ConHeii.r.i!.)
ETAT
— Question d'État. Matière qui a rapport au
gouvernement.
— hUaim,!, .if:':i! '•.. W' '\y.' \" 'H ri-iii l-~
fonctionnaiii i i i ;ii
d'un pavs. H ' /, ■ ' ' "-
reté de'l'Élai. ■ i. {•■"■ • - i •"■ ' 1' '■"
que. Tout cela fait pour lui de grand» ciiiiie»
d'État. (Corn.)
— On dit d'une manière analogue : Vertu
d'Étal, Scrupules d'Étal, liupruileuce d'Etat. La
justice n'est pas une vertu d'Étal. (Corn.J
Les scrupules A'Ètat qu'il (allait mieux coinlisurc...
Ne pourroiil-ils jamais passer pour ridicules? (ConN.)
Autant que je le puis je iléguise son crime,
El nomme seulemeiil imprudence i'hUit
Ce que nous aurions droit de nommer allenlal. (Id.)
— Fig. Alfairc d'Étal. Affaire importante.. La
moindre chose est pour lui une affaire d'Etat.
(Acad.)
— États, au pluriel. Se dit des pays qui sont
sous une même domination. Les États du Grand
Seigneur. Les républiques, de quelque nature
qu'elles soient, et les raonai-chies sont égale-
ment des Étals. (Montesq.) Pierre ne voulait
introduire dans ses É(a<s ni les mœurs turques,
ni les persanes, mais les nôtres. (Volt.)
— Les différents ordres qui composent une
nation, dans les pays où cette distinction d'or-
dres est admise. Dans l'ancienne Rome, il y
avait trois ordres ou états : les sénateurs, les
chevaliers, et le bas peuple. (Roll.) En Suisse,
on distingue quatre états : la noblesse, le cler-
gé, les bourgeois et les paysans. (Lav.)
— Astron. État du ciel. Disposition où se
trouvent les astres les uns à l'égard des au-
tres dans un certain moment.
— Admin. Actes ou registres de l'état civil.
Olficier de l'état civil. L'état civil d'une per-
sonne. V. CIML.
— Chim. État naissant. État des corps au
moment où ilsse dégagent d'une combinaison.
— Grav. Condition d'avancement du travail
de la planche avec laquelle les épreuves ont
été tirées.
— Hist. Étals générauj:, ou absol. les étals.
Assemblées politiques de l'ancienne France,
convoquées par le roi. Les députés des trois
ordres dépouillaient habi tuellement les cahiers
de doléances ou vœux des bailliages, et les ré-
sumaient en un cahier pour toute lanation,qui
était présenté au roi. Les états généraux ne su-
rent pas obtenir la périodicité de leurs sessions
et le droit de voter les impôts ; mais les cahiers
du tiers inspirèrent les meilleures réformes à
la royauté. Après la convocation des états gé-
néraux, sous Louis XIII, en 1614, on compta un
intervalle de 1 T.") ans jusqu'aux états généraux
de l7-'i I . lii^ nh m, m .leee-niid drame eut
lien I , . i .1 m- le. '■'<!!: le 1 .5'.).3 con-
voii'i' r ■ 1 ' e ■ ' "Il I"" '"!■ I- Blanc.) ||
Vo,.-i ;i h-ie ,|. , |.i iiHiiMle, a>-,emblées dcs
états geueiaux :
En 1302 et en 1303, i Paris, sous Philippe le
Bel.
En l'jnii, à Tours, sous Philippe le Bel.
En 1311, à Paris.
En 1317, à Paris, sous Philippe V.
En 13-i8, après la mort de Charles IV.
En 1351, sous Jean le Bon.
En 1355, les étals de la langue d'oil furent
réunis à Paris, et ceux de la langue d'oc,
à Toulouse.
En 13.56, états révolutionnaires de Paris, di-
rigés par Etienne Marcel.
En 1357, états révolutionnaires de Paris.
En 1359, états réunis à Paris par le dauphin
Charles,
En 1369, états à Paris, sous Charles 'V.
En 1U3, états révolutionnaires de Paris.
En 1139, étals d'Orléans, sous Charles VII.
En nos, états de Tours, sous Louis .\I.
En li8i, états de Tours, sous Charles VIII.
En 1.506, états de Tours, sous Louis XII.
En 1560, étals d'Orléans, sous Charles IX.
En 1576, états de Blois, sous Henri III.
En 158S,seconds états de Blois, sous Henri III.
En 1593, étals de la Ligue, à Paris.
En 161 i, étals de Paris, sous Louis XIII.
En 1789, états généraux, bientôt transformés
en Assemblée nationale constituante.
— Se dit aussi de l'assemblée des députés
des sept Provinces-Unies, dépositairede la sou-
veraineté de l'Union, de 158-2 à 1812.
— Pags d'états. Provinces qui, par les Iraités
de réunion à la France, avaient conservé le
droit de s'administrer elles-mêmes, de lixi^r
le chiffre de leurs impôts, le mode de répar-
tition et de perception.
— États provincian.v.&'GSld'\t desétats parti-
culiersqui coopéraient à l'administration dans
quelques provinces appelées par cette raison
pays d'étal. Les états de Languedoc, de Bret.i-
gne, etc. Convoquer, assembler, tenir, congé-
dier les états. Les cahiers, la tenue des états.
Députer aux états. L'ouverture, la clôture des
états.
— Tenir les états. Les présider au nom du roi.
— États. Nom donné aux conseils adminis-
tratifs de<;i In- n rnnii les Étals de Jersey.Élats
de Guerne--. I ' i" i \ : i_'ny.
— Le tiri ' ' - ei .mirefois de la par-
tie de la liai i' 1 • o-e qui n'était comprise
ni dans le cierge, ni dans la noblesse. Les dé-
putés du tiers état ; les droits, les doléances
du tiers état.
ETAT
- Hommes d'État. Nom que les montaf^nards
naieiit par dénigrement aux gironduis.
- .liiri-lu Èl,il ,r,t,,us.il,'iu Kl .1 'lu yy'-
la .ihambre du conseil dutril il le yfu,u-.r
instance a déclaré qu'il y a lien le -ur. e
État d'ajournement personnel. Mtiiaiieii I un
prévenu .levant .■oiii|.ara!lie |,oui -ul.: i
terre.-, e.ue, /■/,.,., ,/ :,,„,,; , ,, i h ,,i u
deslr.e -il.e, ■ ■ e e I ,, . ,,■ I ' / -;'
deslii ,: lie- i.i.,-i- -■■ -- i 1 ,--- I- -:--! ■'■■ !.■'■'
mOUleuL dt: 1 ulillcu eu J -
— Législ.É/«((i'H«c /'■//""'■ I. a -iiu-ilion d'une
femme en puissance île iii,Lri.l|/7«/ di'xenfants.
Rang qu'ils tiennent d-in. lu Innill-- et dans la
société, selon leur.piiii i- i eiu-ls ou de
légitimes. On lui dehi e i e e,,-sdeson
état. On lui dispute .- ;. : ',' iinn d'état.
Détermination des cap.i- iieo l-„^al-.o d'une per-
sonne.
— Mar. Étal d'armement. Liste envoyée au
gouvernement de tous les vaisseaux qui sont
destinés à être armes . i ,|. - - 1; -us et hom-
mes d'équipage qui I I I 1 uicr.||Èlat
qui indique le nomhi'. 1 ' |, ! : i la propor-
tiondesagrès,appar.in\ -Il ueii ' M,i;ucrun
adessein d'employerauv v-ii-, i-, i-i n.-ul
armer. Il É/fl(afr.îo/«. Diffère!.- i -I .1 i - u-
Irel'heure donnée parunclii-.i.-' Il 1 1 - - 1 1 li n
re de Paris ou du point pris cuii.inc uuj^iuc lI-js
longitudes.
— Méléor. L'étal de la température. Le de-
gré de chaleur ou de fi-oid. La population des
Tuileries varie naturellement selon les heures
de la journée, les saisons et l'étal de la tem-
pérature. iH. de Balzac.)
— Path f',-,e),' ■-/',■'./ la plushautepériode
d'un. - :-i .''^ ' (iiiestmarquée par
un.' I - - 'I.-! tous les symp-
I.JI11.-S l.!i>i II "■ . / e -I' Ensemble de phé-
nomènesquelle preseiue a un moment donné.
Étal apoplectique, état fébrile, élat nerveux.
Il Le mol eteMésigne aussi une disposition mor-
bide de l'économie sans qu'aucun organe soit
atteint. État bilieu.x, élat sanguin, état adyna-
mique, etc.
— Philol. Étal de la France, de l'Angleterre,
etc. Titre de certains livres qui contiennent le
dénombrement des charges, des dignités, des
forces, et tous les renseignements statistiques
relatifs à la Fi-ancc, à l'Angleterre, etc.
— Physiol. Disposition particulière qui cons-
titue le mode d'être d'une chose.
— Phys. État solide, liquide ou gazcu.r. Se
dit de la constitution 111- -l-'-u lai le -i, s- --i-|.-
— Procéd. Met/rr nu ,■'■'"■' '"'' '■■.■/'■'-'"■ ■"
éldl. l'aire les proee-lui ,-, el le, jii ilii-ii-i.s
nécessaires pour qu'elle pui.vse eiie ju^ie.-. ,1
Mettre un procès, une alfaiie Iwrs d'étui. Faire
quelque nouvelle procédure qui recule le ju-
u'ement d'une affaire. || Se mettre en état. Au-
tiefois. Se constituer prisonnier.
— Relig. État de grâce. Se dit d'un catholi-
que qui vient de recevoir l'absolution.
— BEM. cniMM. £'<«<. dan» I 1 ^ I ivs,
de gouvernement, prend |.-u: : .!■■.
La plupart des écrivains la II- i ii~>i
dans le sens d'assemblée; m n- 1 \i i I- un- , à
tort, selon nous, n'a pas adopté cet usage.
* ÉTAT-MAJOU. S. m. Art milit. Se dit
en gènéi'al des officiers et sous-ofliciers sans
troupes. Il Se dit aussi des officiers supérieurs
il'un corps de troupes. Il Signifie aussi Le lieu
où senties bureaux de l'état-major. Aller faire
ETAT
1479
GLISE, ÉTATS PCVTIFICAUX OU ÉTAIS ROMAINS.
V ÉIJI.ISE (Klats lie I')
iVl' \Ts-iMs I)î; i.'\^ii;i!iofi: Df
Mit; Il . t \ lus \ M I t;t( \ 1 \:. (,,'-/
viser sa feuille de route à l'ètalu
major des places. Corps des olli.i
ciers et caporaux ou briga.li. i» ..
manière fixe au commandetneni
des places de uuerre. || Elul-nni
lerie, du gc/nr m'h i- i - -In nlle
qui ne sont
lajoi
. Il État-
.ns-uin-
l'arme
fici.
,;/. L.
Clin I 1 I II - ;i- - - r.il ayant un
coiiui l'-ii.- iii -Mil-- .<■"' 1'^ li'i'tut-mujor.
V. CORPS. Il il' grand cUil-mujijr. Lo.Hltion qui
s'applique tantôt à l'armée en général, tantôt
aux corps en particulier, mais plus spéciale-
ment à l'état-major général. I| Le grand état-
major d'un corps de troupes se compose de
tous les officiers sans troupes, tels que : offi-
ciers comptables, médecins, etc. || Le petit
état-major. Locution c(ui s'applique seulement
aux corps, dans la spécialité réginienlaire. Le
petit élatmajor se compose des sous-ofliciers
sans troupe d'un régiment.
— Mar. Ensemble des officiers du bord. ||
Les officiers attachés à la personne d'un ami-
ral. Il Petit e'<u(-ma/'o/'. Ensemble des premiers
maîtres de manœuvre, de timonerie, voilerie,
etc.
— Fig. et fam.Se dit en parlant d'une per-
sonne suivie d'autres personnes avec des mar-
ques de déférence servileoude politesses, iro-
niques. Voyez-le, suivi de son état-major. 11
marche entouré de son état- major.
— Arg. milit. En Algérie, on donne le nom
d'étal-major à du vin sucré.
ÉTATS D.\nB.\ltF,SQL'ES. Géogr. Nom
des États musulmans établis sur la côte scp-
lenti-ionale de l'Afrique: Maroc, régence d'Al-
ger, régence de Tunis, régence de Tripoli.
— ÉTATS ECCLÉSIASTIQUES, ÉTATS DE L'É-
pie
. La
ijle .1.-
tique est au N. découpée en baies non il II
avec beaucoupde porls(Penobscot, M .
setts, Xarragansett, Delawarc, Chesain iie .
au S.. . 11. . I 11 1 -e, marécageuse, bordée il
graii 1 11 I . -i Unit au cap Sable, au s
de 1 1 I I I |u ile de la Floride, sépar. I
par le . au il -I r.-iii.ima des îles Lucayes. 1. 1
côte du golfe du Mexique, du cap Sable au
cap Catoche, est plate, marécageuse, malsaine,
souvent d'un abord difficile. La côte du Grand
Océan est moins découpée et plus élevée.
— Deux systèmes de montagnes constituent
la charpente orographique des Élals-l'nis, les
Alléghanys à l'E., 1* s montagnes Rocheuses â
ro. Les Alléghanys, peu éloignés de l'Atlan-
tique, forment un plateau, surmonté de plu-
sieurs chaînes, que traversent facilement rou-
tes, chemins de fer, canaux; les montagnes
Rocheuses, à l'O., sont beaucoup plus vastes,
plus élevées, formant plusieurs chaînes paral-
lèles, avec des passages difficiles; le talus oc-
cidental de l'immense plateau qu'elles consti-
tuent comprend deux chaînes, les montagnes
de la Côte el la sierra Nevada; au centre, ce
plateau, large de 1,600 kil., renferme le pays
appelé le Grand-Bassin, couvert de lacs salés
el de plantes épineuses. Une ligne de hauteurs
à peine sensibles se détache des montagnes
Rocheuses el sépare le versant du golfe du
Mexi.iu.ilei . lui 1. l'océan Glacial, des Grands-
La'>s .1 -l'i s leii-Laurent. Dans l'immense
bassin -l.i Ml -i--i|ii,on ne trouveqùelachaine
peu .■ iisi I. lalil.- d.s monts Ozarks.
— Le territoire des États-Unis se partage en
3 versants : 1° dans le versant de l'Atlantique,
à l'E., les principaux cours d'eau sont : le
Penobscol el le Kennebeck, le Merrimac, le
Connectieut, l'IIudson, le Delaware, le Sus-
quehannah, le Patapseo, le Potomae, le Rap-
paliantioek, le .î.ames, le Roanoke, le Fear, la
in.-li - . il s ml, , . !.. Savannah, l'Alatamaha,
, s. Il j lins le versant du golfe du
.M, . I : iei - I lneola,le Mobile, l'immense
.Mi-si-ii'i .■--' ■ e, nombreux affluents, la Sa-
bine, laTrinidad, le Brazos, le Colorado, le Rio-
Grande del Norte ; 3° dans le versant du Grand
Océan : le Grand-Colorado, le Salinas, le San-
Francisco, lOrègon ou Columbia.
— Le climat de cette vaste région est très
varié : dans les Étals baignés par l'Atlantique,
il est plus froid de 10» que dans les pays de
l'Europe à latitude e.ïale;dans les États bai-
gnés par le Grand Océan, il est aussi doux
qu'en Europe; dans la région intermédiaire, il
est extrême, très chaud en été, très froid en
hiver, même dans la Louisiane
—La République, qui est en voie de formation
et de progrès depuis un siècle, compte aujour-
d'hui 38 Etals, 10 territoires et le district fé-
déral de Columbia. Ces États et territoires peu-
vent être répartis de la manière suivante :
1» États du Sord-Est ou de la Nouvelle Angle-
terre : Maine, Vermont, New-Hampshire,Mas-
sachusetts, Rhode-Island, Connectieut, ayant
173,000 kil carrés el4,010,000 hab.;2» Elatsde
l'Est : New-York, Pennsylvanie, New-Jersey,
Delaware, Maryland, Virginie occidenlale,avec
le district de Columbia, ayant 365,000 kil.car-
rés et 12,.375,00O hab.; .3» Éla/s du Sitd-Esl : Vir-
o-inie nriennl- r ueMne d'i N'ui-I. Caroline du
Sn-I.ii- - - 1 ■;'.-' ,: ' li'-.'-iHlO kil. car-
i-e, - I - " r -' ' : I /■■--' i-'.v Centre, A
[E.: - 1/ -- -■ \;i.i.ni,, .Mississipi.Ten-
n. - - . I - - : -, illiio, Imltana, Illinois, Mi-
elii- . ï II, ay.ant 1,115,000 kil. carrés
et 1 1 . I ' " I- I I ; > États du centre, à l'O. du
J/iAï, .1, Minii'sota, lowa, Missouri, Arkan-
sas, Loiiisian.', Texas, Nebraska, Kansas, Co-
lorado, ayant 2,175,000 kil. carrés et 9,553.000
hab.; 6° États voisins du Grand Océan : Nevada,
Oréîon. Californie, ayant 946,000 kil. carrés
et l.liii.llfKiliali ;7" les Territoires : iiom-diti-
Mexi.|u.-, Ali/. -11-1. Utah, ■«'ashington, Idaho,
Monl-ina. Iiak'.l-ili. Wyoming, ont 2,217,000
kil. cat tes et OU.'),iX)0 hab.; 8° le Territoire in-
dien a 182,000 kil. carrés et 256,000 hab. ; le
Territoire d'Alaska a 1,495,000 kil. carres et
75 OOn hab. Ln capitale fédérale est Waslting-
l„„ I,,,- I- -li-iiii-t deColumbia. Lesvillesles
plu I - I,' -ui : New-York et Brooklyn,
y., Il ' utiineformenlvéritablement
'fini I I iiii-iileliihie, Saint-Louis, Clti-
,),,,„', Il iii ii-i.|. m, Cincinnati, la Nouvelle-
oVli- 111- S-.ii-l .111. u-i-i,llun';i|o,Ne\vark, Louis-
v:|.i- 1 i.-\. 1 .1. 1. l'iiNi.iii---. lii-iroil.Milwaukee,
Pr.iv'i-l.-ni . . l'ii ont plus de lOU.OOO habitants.
^ /'-.,ii/,//i.oi. l.a population des États-Unis,
.|ui .1.1. i--.- ."iii.nuO.OOO d'hab.,se compose des
(1.-. . ml mis des anciens colons anglais, qu'on
aptielle t/ankees; puis des descendants des
Hollandais, Suédois, Allemands, Espagnols,
Français, établis dt^uis longtemps dans le
1480
ETAT
pays; des émigrants venus d'Irlande, d'Ecos-
se, d'.MIi'ma!;îie prinriii.ilLMiienl, de nègres et
mulàlres, lilirca m i : nri. i;i nombre de
7.(XH.lWii;il y a .1. i ■ ' - 1 ,..is el environ
300,iXKIIii.liens. r - - ! n : i i l'uses tribus
de K'au^-Uoug.'s, i;, 1,1. m i >lisparaitre.
— Courcrnemeiit et titiminnirutioii. Les 38
Étals se gouvernent par autorités locales de
p .rjisses, de villes, de districts, d'État, pour
tout ce qui concerne les atTaires civiles el nm-
nicipales, mais sont soumis à rautorité fédé-
rale pour ce qui concerne la politique exté-
rieure et les douanes. Les territoires sont
administrés par les soins du gouvernement
fédéral jusqu'à ce que le Consrrès ait décidé
qu'ils peuvent devenir États. L'antorité fédé-
rale se compose : 1» du Congrès, formé de 2
chambres éli'Clives, le Sénat et la Chambre des
représentants ; il y a'I sénateurs par État, élus
pour 6 ans par les corps législatifs de chaque
État; les i-eprésent.ints sont nommés pour 2
ans par le suffrage universel, en raison de la
population ; i" d'un président, élu pour 4 ans
par un nombre d'électeurs égal à celui des sé-
nateurs et des représentants; il a le pouvoir
exécutif ; un vice-prèsident,nommé de la même
façon, préside le Sénat ; 3" le pouvoir judiciaire
est e-xercé par une cour suprême, qui peut dé-
clarer inconstitutionnelles les lois votées par
le Congrès et les actes du président.
— Religions. On trouve aux États-Unis tou-
tes les sectes du protestantisme : luthériens.
Allemands réformés et évangéliques. Hollan-
dais protestants réformés, raélhotlistes, prcs-
bytériensj épiscopaliens, congrégationalisles,
uiiiversalisles, unitaires, quakers, frères niora-
ves,etc.;ilya de plus GO,tX)0 mormons,200,000
Israélites et 3,500,000 catholiques.
— lastruclion. L'instruction est très inéga-
lement répandue, maisdans beaucoup d'États
elle fait l'objet principal de la sollicitude des
citoyens et le chapitre le plus important du
budget.
— Armée. L'armée fédérale n'est que do
27,000 hommes; mais il y a dans chaque État
une milice dont chaque citoyen valide doit
faire partie de 18 à 45 ans.
— J/ar/rtC.La flotte de guerre comprend en
viron lU) navires de toute classe, armés de
1,000 canons et jaugeant plus de 150,0IX) ton-
neaux, tjuant à la marine marchande, la plus
importante du monde, après celle (les Iles-
Britanniques, elle compte plus de 21,000 bâti-
ments de toutesgrandeurs,d'environ 4,000,000
de tonneaux.
— Budget. Le budget des recettes, qui dé-
passe en moyenne .300,000,000 de dollars, est
très supéi'ievir à celui des dépenses, ce qui
permet aux États-Unis d'amortir peu à peu la
dette considérable qu'ils avaient contractée
pendant la guerre de sécession, et qui est au-
jourd'hui d'environ 8 milliards de francs; elle
s'élevait en 1865 à plus de 13 milliards.
— Richesses. Les productions sont d'une va-
riété et d'une abondance extrêmes ;!•' les pro-
ductions minérales sont : l'or, dans la Califor-
nie, rOrégon, le Nouveau-Mexique, le Colo-
rado, le Kansas et le Nevada; l'argent, sur le
versant oriental de la sierra Nevada, dans le
pays de Washoe, dans le district d'Esmeralda
et dans la région du lac Owen; le mercure,
dans la Californie ;le cuivre.dans la presqu'île
de Keweenaw, sur le lac Supérieur, dans le
Tennessee et vers la rivière Ontonagon, af-
fluent du lac Supérieur; le plomb, dans la Ca-
roline du Nord, l'Illinois, le Wisconsin, I lowa
et le Missouri ; le fer, à peu près partout ; la
houille, sur 300,000 kil. carrés de superficie;
l'huile de pétrole, dans la Pennsylvanie, oU se
trouve le district de Pétrolie ; le sel, dans les
lacs salés de l'Utah, dans la mine de Ilumboldt,
dans les lagunes maritimes, et surtout dans les
sources salées de l'État de New York; 2° les
productions végétales sont ; les céréales (blé,
seigle, avoine, orge), les pommes de terre, les
fruits, le raisin, le sucre d'érable, le lin, le
chanvre, le tabac à l'E. des prairies, et au N.
dune lignequivades plateaux du Texas à la
baie de Chesapeake par Memphis; le coton, le
riz. la canne à sucre, la patate, l'ananas, au S.
dune ligne allant d'Austin à la baie de Che-
sapeake, le houblon, dans les États du N.-E.,
la vigne, au centre de la vallée de rOhio,dans
la vallée inférieure du Wabash, vers le con-
fluent du Mississipi et du Missouri, et dans la
Californie méridionale; les fruits des tropiques
BUE- la côte du golfe du Mexique; 3° les ani-
maux domestiques sont d'origine européenne,
excepté luie race porcine de la Chine et le
chameau de Bactrîane ; ils sont fort nombreux.
Les vastes forêts vierges, dont le pays était
couvert, remplies de chénesâfeuillesdesaule,
de chênes blancs, rouges et noirs, de noyers,
de sassafras et d'érables, disparaissent peu â
peu et font place à la culture ; cependant, ou-
tre les forêts du Far-Wesl, auxquelles la ha-
che n'a pas encore touché, il reste les belles
forêts (le pins de la Virginie, des deux Caro-
lines, de la Georgie,de la Floride et de l'Ala-
bama, qui produisent d'immenses quantités de
résine, de poix, de goudron et d'essence de
térébenthine.
— Industrie et commerce. L'industrie manu-
■aclurière a pris de rapides développements.
les principaux articles de fabrication sont les
:otonnadcs, les tabacs, les sucres, les savons,
'es suifs, les peaux, les objets de fer et de
fonte. Le commerce extérieur fait tous les
jours des progrès; les importations dépassent
ETAT
700,000,000 de dollars, etsC balancent avec les
exportations.
— Canaux el chemins de fer. Les transports
sont facilites a I iutérieurpar le réseau île na-
vi.:,'ation lUivialu le plus complet, le plus gi-
gantesque qui soit au monde, par un système
de canaux qui fait communiquer les ileuves
des divers versants et qui a y,iX)0 kil. de dé-
veloppement,enlln par un immense ensemble
de chemins de fer dont la longueur est de
li0,000 kilomètres et la valeur de -iSmilliards.
Le tarif des transports de marchantlises, qui
est de 2 centimes et demi par tonne et par
kilomètre, est de beaucoup inlérieur â celui
des chemins de fer européens.
— Poids el mesures. Les poids et mesures
de lon.^ueur, de superficie et de capacité, sont
les mêmes qu'en Angleterre. Depuis 1876, le
système métriquedécimal est autorisé. L'unité
monétaire est le doUfir d'or, qui vaut 5 fr. 18.
Les monnaies rûull'' M 'Il -.. ni . ]<• double-ai-
gle de iOdoWav^, l. il': \ivs,\edcmi-
aigle de 5 dollar^, ■ ! ■ ^ Me 3 dollars,
de â dollars et demi i l ilullu I,rs monnaies
d'argent sont : le dollar, qui vaut 100 cents, le
1/2 dollar, le 1/4 de dollar, le 1/5 de dollar et
la dîme, qui vaut 10 cents.
~ lll-i A'i \\ r- ■-■r>Ir. 1.-. \ii _^l:us entrcpri-
ii : I ic l'autre côté
..11' ■ r . ■: ' ■ 1 : . . I \\ l'i' I i; i' ■ . h explora les
c.''ir-. .h' 1.1 h.iH' .|r l'.iii'-. I].-' ikr', i_'t nomma le
pays Vir-inie, en llioimtiir de la reine Elisa-
beth. En 1609 se formèrent les doux compa-
gnies de Londres et dePlymonth, et, liès IfilS,
des puritains s'étaltli 11' ni -i Bnsion et rninl.'ivnt
la colonie de Mass:i.'hii->M-, ;i l.i.|iirl|.> >-'■ joi-
gnirent celles de .Ni W 11 Mllh-llll .-, <lii M liiie,
de Gonnecticut et il' li;i...h -M nul ; -'n 1032,
des catholiques irl,M,.lai^lun.l..-iciil lïallimui'e,
dans le ftlarylaiid. Suus le protectorat de
CiuunvL-ll, la guoire -lonna au\ Anglais la
Nouvi-lle Belgique, dont ils for nièrent, en 1667,
les colonies de New-York, dcNew Jerseyetde
Delaware. Un peu plus tard, Charles II donna
enliefs àhuit lords anglaislesdeux GaroUnes,
16G2, et, vingt ans après, William Penn reçut la
contrée qui porta depuis le nom de Pennsyl-
vanie. Enlîn, la Géorgie fut occupée en 173.'1
Ainsi furent fondées les treize colonies qui de-
vaient, en 1788, former les États-Unis. Après la
guerre de Sept Ans, ia dette de l'Angleterre
était montée à deux milliards et demi; le mi-
nistre lord Granville proposa au Parlement
de faire supporter par les colonies une part
de la charge qui pesait sur la mère patrie, et
fit passer l'acte du timbre en 1765. Les Améri-
cains s'indignèrent de cette prétention et firent
la ligue de non-importation imaginée par
Franklin, qui fut soutenu en Angleterre par
William Pîtt, chef di'S wighs. L'acte du tim-
bre fut révoqué en 1766 ; mais, en 1768, lord
North mit un impôt sur le verre, le papier, le
cuir, les couleurs et le thé. Aussitôt une insur-
rection éclata dans le Massachusetts, et lord
North révoqua les taxes, excepté celles sur le
thé, 1770. Mais les Américains, niontrantqu'ils
luttaient pour un principe encore plus que pour
leurs intérêts, n'acceptèrent pas cette demi-
satisfaction; en 1774, les Bostoniens jetèrent
à la mer 60 caisses de thé qui arrivaientd'An-
gleterre, et la guerre fut déclarée. De 1774 à
1778, les Américains, seuiscontre les Anglais,
n'eurent que des succès disputés. La France
observait avec intérêt les premiers efforts de
l'Amérique. La Fayette partit avec un corps
de volontaires, Beaumarchais envoya des se-
cours, et Louis XVI, entraîné par l'opinion, fit
signer par son ministre Vergennes un traité
avec les Américains, 6 février 1778. Le comte
d'Estaing força Clinton à évacuer Philadel-
phie, et le corsaire américain Paul Jones osa
paraître devant Plymoulh. Toutefois les insur-
gés se lassaient de la guerre, et il fallut que
Louis XVI leur envoyât Uochambeau avec
6;000 hommes, 10 millions et 7 vaisseaux, 1781.
Les prétentions des Anglais à la domination
des mers provoquèrent la formation de la
liguede neutralité armée; la nécessité de dé-
fendre leurs colonies dispersa leurs forces,
et lord Cornwallis. bloqué par Washington et
Rocliambeau dans York-Town. alianiIunniS par
les flottes anglaises, capitula ivir K.iiiiii hnni-
me<=, 6 vaisseaux et 6U navin- m n > h md^,
1781. L'Angleterre, menace aux lu 1. ^ par
Suffren et Tippoo-Saib, se décida a traiter ■ la
paix de Versailles reconnut l'indépendance
des États-Unis, 1783, et Washington, déposant
ses pouvoirs, se retira dans sa maison sur les
bords du Potomac. En 1787, fut rédigée la Cons-
titution, et deux ans après, Washington fut
appelé à la présidence. Pendant ses deux pré-
sidences, 1789-1797, Washington parvint â as-
surer l'unité fèdèrative, à maintenir la neu-
tralitéde son pays pendant la guerre engagée
entre la France et l'Angleterre, à réconcilier
les Indiens avec la lïépublique, â former les
nouveaux États de Kentucky,de Tennessee et
de Vermont, et â obtenir de l'Espagne la libre
navigation du Mississipi. JohnAdams lui suc-
céda, 1797-1801; puis Thomas Jeffer son, 1801-
1809, vit éclater une nouvelle guerre avec
l'Angleterre, contre laquelle les Américains
soutinrent la cause de la llburtèdesmiTs. Snus
l.'^.I.^ny pi/'-J.I. h.'r. .1.. ,I,,Mu -^ M. .h. ...-., [,S|7-
isr, ; ; i ■ 1 ■,,,■■., I : ;,, r,„.
Élat^-rindiana, l.-'.Mi-;-!. . I ■ M ,:^e
etle Missouri. Andrew Jack- h 1 ^_: I I > ;;. - (.-a
les deux États de Michigan • i i \i i [..>s
présidences de van Buren el Jjlm I ji'.i i/uf-
ETAY
friront de remarquable que la formation de
l'État d'Iowa, 1837-18tô. Celle de Polk, 18i5-
1849, donna à l'Union le district d'Orégon,
puis le Nouveau-Mexique, le Texas et la Ca-
lifornie, enlevés au Mexique par le traité de
Guadalupe, 1848. Sous la présidence de Fill-
more, 1849-1853, le territoire d'Ulah fut orga-
nisé ; sous celle de Franklin Pierce, 1853-1857,
des traités de commerce avecle Japon ouvri-
rent les ports de cet empire aux navires amé-
ricains: sous celle de James Buchanan, 1857-
1861, l'hostilité entre le Nord et le Sud se pro-
nonça déplus en plus, et tout se prépara pour
la guerre civile. En 1860, l'élection de Limroln
à la présidence fut regardée par les esclava-
gistes comme la ruine de leur parti. La Caro-
line du Sud se sépara de l'Union par une dé-
claration du 20 décembre 1860 ; le Mississipi,
la Floride, l'AIabama, la Géorgie, la Louisiane,
le Texas, suivirent cet exemple, et, le 4 fé-
vrier 1861, ces États se réunirent sous le nom
d'États confédérés d'Amérique. Alors commença
\\ne lutte terrible entre deux peuples d'une
égale énergie, où les JVorrfw/es avaient pour eux
le nombre, la richesse, la marine, et les Su-
distes l'habitude de la guerre et l'aptitude aux
armes. La guerre cessa en 1865 par la défaite
du Sud, après la ruine de son territoire et la
perte de la bataille de Richmond. Peu après,
le président Lincoln fut assassiné, 14 avril
1865, el remplacé, suivant la Constitution, par
lovice-président Andrew Johnson. L'Union vic-
torieuse abolit resr-lavage. Depuis celte époque
la prospérité des États-Unis n'a fait que s'ac-
crûitre, ^râce à la paix, au développement de
l'industrie et de ragricullure,et à l'immigra-
tion européenne.
— ÉTATS-PNIS DE LAMÉRIQUE CENTRALE. V.
GUATEMALA.
— ÉTATS-UNIS DE COLOMBIE. V. COLOMBIE.
— ÉTATS- UMS DU RIO DE LA PLATA. V. PLATA
(Confédération de la).
ÉTATER.v. a. l""" conj. Tenir compte de
deniers à des créanciers. Inusité.
* ET AU. s. m. (et. allem., Stock, bâton). Ins-
trument en usage dans quelques industries
pour tenir fermes et serrés lesobjets qu'on veut
limer, buriner, etc., et qui est formé de deux
pièces appeit es mâchoires, qu'on éloigne ou
qu'on rapproche a volonté au moyen d'une vis.
Étau en fer pour les serruriers. Étau en bois
pour les armuriers. || Étau à main. Pcl'\t étau
dont on se sort en le tenant à la main. || Etau
avis. Il PI.,dese7û?/.r.
— Ètj-e pris comme dans un étau. Être serré
très étroitement.
— Anat. Nom donné à la moitié supérieure
de la circonvolution de la grande fente céré-
brale.
ÉTAUPIXAGE. s. m. Agric. Action d'étau-
piner.
ÉTAUIMXÉ, ÉE. part. pass. du v.Élaupi-
ner. S'empl. adjccliv. Prairie ctaupinée.
ÉTAUIMIVER. V. a. l-"» conj. (rad. taupe^.
Agric. Étendre la terre que les taupes ont éle-
vée en cônes. Il Purger de taupes.
— s'ÉTAUpiNER V. pron Être étaupiné. Cette
terre devrait s'étaupincr.
ÉTAUl'IMER.s. rn.(rad. étaupiner). Hom-
me qui tue les taupes. || On dit aussi tanpicr.
ÉTAUPINOlU.s. m.(^ad.cMttp^■«(î/O.Agric.
Instrumentservant à éparpiller la terre ainoii-
celéepar les taupes.
ÉT.WE. s. f. Pèch. Filet pour la pêche des
truites.
ÉTAVÏLLON. s. m. (pron. é-ta-vi-llon, Il
mouill.j.Nom donné par les gantiers a un mor-
ceau de cuir coupé et disposé pour faire un
gant II Dolersesclavillons. Les amincir avec le
couteau à doler avant que de tailler les doigts.
ÉTAYÉ, ÉE. part. pass. du v. Étayer. S'em-
ploie adjectiv. Murétayé. Muraille ètayée Bâ-
timent bien étayé.
* ÉTAYEMENT. S. m. Techn. Action d'é-
tayer ; opération par laquelle, en posant des
étais ou un autre système de charpente, on
se propose de soutenir un bâtiment menaçant
ruine, ou bien certaines parties de construc-
tion sous lesquelleson doit reprendre en sous-
œuvre ou percer des ou vertu res. Les étayements
jouent souvent un grand rôle dans le transport
des fardeaux. (A. Dum.)
— Const. Planche qui soutient les ciels pla-
fonnés.
— Mar. Action démunir un mât de son étai.
* ÉTAYER. V. a. l--" conj. (rad. étai). Se
conjugue comme Pay^r.Appuyer.soutenir avec
des étais. Étayer une maison, unemuraille. On
a bien étayé ce bâtiment, il ne tombera pas.
(Acad.)
— Servir d'ctai.
— Fig. Aider, appuyer. Étayer quelqu'un.
Étayer ses amis pour les faire parvenir aux
emplois.
— Soutenir. Étayer sa fortune. Étayer ses
raisons, ses motifs, ses assertions, ses paroles.
— Loc. prov. Il vomirait élatjer le ciel. Se dit
d'un homme qui prend des précautions contre
des événements impossibles.
— Mar. Étayer un mal. Le munir de son étai.
— s'ÊTAYER. V. pron. Être étayé; s'aider,
s'appuyer. S'ètayer d'un bâton.
— Fig. Et moi, je devrais être un jour un
evonïple à quiconque, inspiré du seul amour
du bien public et de la justice, ose, fort de sa
ETEI
seule innocence, dire ouvertement la vérité
aux hommes sans s'étayer par des cabales.
(J.-J. Ilousseau.)
— Se soutenir l'un l'autre. Les murs sont in-
clinés l'un sur l'autre de manière à s'étayer
mutuellement.
ETC. Abréviation des mots elcxtera.
* ET<:^TERA. (pr. ètt ce-/e-ra).Locution
latine signitiant et le reste, et les autres choses,
et ce qui s' ensuit, passée dans la langue fran-
çaise,parce que les notaires, l'ayant employée
d'abord dans tous les actes écrits en latin pour
se dispenser de répéter les clauses purement
deslyle, continuèrent de se servir de la même
formule quand ils furent forcés de l'écrire en
fran^uis
— Cette locution s'emploie dans le langage
usuel pour sedisp'-nser defaireuneénumera-
tioncomplètedesobjetsque l'on veut désigner.
— Substantiv. Le reste n'est exprimé que
parun et caetera. (Acad.) Mettre trois et estera
de suite. (!d.) L'omission d'un etc a été cause
d'une guerre ruineuse entre Cologne et la
Suède, en 1655. (Teulet.)
— Loc. prov. Oieu nous garde des quiproquos
d'apothicaire et des et caetera de notaire :
ÉTÉ. part. pass. du v. Être. 11 est invaria-
ble, et ne s'emploie qu'avec l'auxiliaire avoir.
Il a été. Elle a été. Nous avons etc. Les hôpitaux
pour les pauvres semblent avoir été inconnus
dans l'ancienne Rome. (Volt.) La chose aurait
c7c aussi ridicule qu'impraticable. [Id.) Ils sont
aussi mauvais physiciens que les Grecs et les
Romains l'ont été. (Id.) Ah I si Virginie a été
heureuse avec nous, elle l'est maintenant bien
davantage. (B. de St-Pierre.)
* ÉTÉ. s. m. (du lat. aestas, même signif.).
Celle des quatre saisons comprise entre le
solstice de juin et l'équinoxe de septembre,
le soleil semble alors parcourir les signes du
Cancer, du Lion et de la Vierge, tandis que la
terre parcourt réellement ceux du Capricorne,
du Verseau et des Poissons. Été chaud, brû-
lant, pluvieux. Bel été. Leté prochain L'été
passé. Les beaux jours, les fortes chaleurs de
l'été. Les ardeurs, les feux de l'été. La saison
brûlante de l'été. Au printemps succède Vété
brillant et enflammé, lorsque le soleil s'élance
au sommet de sa carrière tropicale. C'est la
saison des longues journées, des puissants
travaux; c'est la virilité de l'année. (Virey.)
— Semestre d'été. Les six mois qui s'écou-
lent d'avril â septembre inclusivement. Cet
olîicier est venu en semestre d'été dans son
pays.
— Cœur de l'été. Temps des plus grandes
chaleurs de l'été.
— Grand été. Fortes chaleurs du mois
d'août.
— Petit été. Chaleurs du mois de novembre.
— Pop. L'été de la Saint-Denis, de la Sainl-
Martîu. On nomme ainsi les huit ou dix jours
qui précédent ou qui suivent ces fêtes, parce
qu'ils sont ordinairement assez beaux. Nous
avons un petit été Saint-Martin, froid et gail-
lard, que j'aime mieux que la pluie. (M""= de
Sévigné.)Ilyavaitautrcfois uncVe de la Saint-
Martin qui consolait un peu de la chute des
feuilles. (Mérimée.)
— Fig. Été de la Saint-Mart i n. lîetourde jeu-
nesse chez les vieillards; dernier éclat de
beauté chez les femmes.
— Se mettre en été. Prendre les vêtements
légers que l'on porte dans cette saison.
— L'e/c.cst souvent personnifié par les
poètes. VÉtc robuste et nu, ceint d'une gerbe
mûre. (De Saint-Ange.)
Aujounl'Iiiii vei-s VÉlè tournant un front serein :
Viens, dil-il, ô mon lils ! viens sur c^ cliar divin
Parlagei- avec moi ma gloire et ma puissance.
(Castel.)
— Dans la langue poétique, on compte par-
fois les années par les saisons. Pour dire Elle
avait dix-sept ans. De Saint-Ange a dit :
Chaque jour sa beaulé croissait avec ses ans,
£t trois fuis cini{ êtes, suivis de deux printemps.
Avaient développé la (leur de sa jeunesse.
— Fig. et poét. L'été de la rie L'été de l'âge ;
l'âge viril. Pour moi, si, déjà dans l'hiver de
ma vie, je ne suis pas destiné à te voir dans
Vété de la tienne. (B. de St-P.)
— Se dit absolument, dans le même sens.
Lorsque les ans, do»! la fuile me presse,
De mon été signaleront la fin,
(CONSTAST DUBOS.)
— Chorég. La seconde des cinq figures de
la contredanse.
— Myth. Divinité allégorique, la même que
Cérés. On lui donne pour attributs une corne
d'abondance et une couronne d'épis.
— Ornith. Petite perruche du Brésil.
ÉTEIGXARIE. s. f. Sal. Femme chargée
d'éteindre la braise.
ÉTEIGXEMEXT. s. m. Expression peu
usitée, pour désigner l'Action d'éteindre.
ÉTEIGXEUR, EL'SE. s. Celui, celle qui
éteint. Éteigneur de lumières.
— Fig. Éteigneur de la raison humaine.
Instrument creux en
éteindre la chandel-
le, la bun ■: I : : i< ler-blanc, dar^'ent.
_ Fi-. ' ' ' , ' t.int lesenliment.U
pcnsuei i-l.;. Ll-^l 1 .ji.iiiiioir dos sentiments,
EÏEI
du génie. La crainte de déplaire est Véteignoir
de la raison. [Volt.)
— Fam. Se dit aussi des personnes qui trou-
blent la bonne humeur d'une conipagnic.
— lion. S'applique au.-? hommes qui, par
système ou par esprit de parti, sont ennemis
des lumières, des progrès sociaux. C'est un
êleijrnoir.
— Ordre de l'Éleignoir. Plaisanterie de quel-
ques hommes de lettres dirigée contre la so-
ciété des jésuites, dans les premières années
du règne de Louis XVIII.
— Par extens. Objet en forme de cône.
— Pop. Nez grand et très ouvert.
— Bol. Nom vulgaire de plusieurs champi-
gnons. Eteignoir brun, blanc, doré.
* ÉTEIXDHE. V. a. -i'conj. (du lat. ^x*/(V
guere,Taèmesignït.).J éUittx. nous éteignons Je-
teigtiais, nous éteignions. J'éteignis, houj^ vlei-
gnitues.^ J'etetndrai. J'éteindrais, nous étein-
drions.Étetns. éteignons, éteignez.Qtte j'éteigne,
que nous éteignions. QueJ^éîeigHisse, que nous
éteignissions. Éteignant. Éteint, éteinte. Vahe
mourir, èluuffer, en parlant du feu donton fait
cesser l'action. Éteindre le feu. Éteindre la lu-
mière. Eteindre un incendie. Dans la main de
Boirude il éteint la lumière. (Boil.)
— Dans un sens moins rigoureux. Tempé-
rer, amortir, détruire, en parlantde la cha!uur
sensible ou cachée. Éteindre la chaleur de la
chaux. Éteindre la chaleur naturelle. Éteindre
l'ardeur de la fièvre.
— Dans un sens métaphorique, avec le nom
de la chose qui développe le feu ou que le feu
consume, pour régime. Éteindre un llambeau.
Éteindre un bûcher. Éteindre des tisons en-
flammés.
Éteint ses quatre éclairs. (V. HuGO.)
— Éteindre ta clarté des yeux. S'est dit pour
Rendre aveugle.
— Fig. Éteindre Vencens. Faire cesser les
adulations, la flatterie.
— Éteindre les lumières. Empêcher le dé-
veloppement de l'instruction, des sciences.
— En parlant de tout ce qui a de l'éclat.
O jeunesse da monde ' aurore d'un jour pur!
Quel Dieu vyus éteignit au front d'un ciel obsCur?
(G. Fabcy.)
— Faire pâlir, rendre invisible. L'éclat du
soleil éteint les étoiles.
— Fig. Le peintre éclate de façon à effacer
et à éteiwlre tous les autres copieurs de la
Flore. (De Goncourt.)
— Adoucir, tempérer l'éclat de. Étein(Ve une
couleur.
— Fig. Faire cesser, en parlant des choses
qui paraissent consumer comme le feu. Étein-
dre la soif. Éteindre la fiè\Te.
— Se dit aussi des sons Le tapis moelleux
éteignait le bruit de ses pas.
— Fig. Un silence singulier e7ci(?Mi/, amor-
tissait tous les vains bruissements qui se mè-
lentàla pensée. (Michelet)
— Par analogie, on le dit de même en par-
lant des affections de l'âme, des passions.
Éteindre le feu de la concupiscence, ou sim-
plement Éteindre la concupiscence. Éteindre le
feu des passions ou les passions. Eteindre le
feudes désirs ou les désirs. Éteindre la colère,
la haine, l'ambition. Éteindre la tendresse.
Éteindre l'amour. Éteindre la charité. Étein-
dre les sentiments. Quand le sommeil est pro-
fond, il éteint même les songes. (Malherbe.)
Les vains préceptes de la philosophie nous prê-
chaient une insensibilité ridicule, comme s'ils
avaient pu éteindre les sentiments naturels
sans c/fïMrfrtf la ffature. (Mass.) Ce que je venais
d'apercevoir à travers les dentelures de la fe-
nêtre ne suSisait pas à éteindre ma curiosité.
(Gérard de Merval.)
Et les soins de la guerre auraient-ils en un jour
Eteint dans tous lescceurs la tendresse et l'amour?
(ÏUCIKE.)
— Dans le même sens et par extension, en
parlant des divisions, des guerres, de la ré-
bellion, etc. Éteindre les divisions. Éteindre
la rébellion. Éteindre la révolte. Éteindre les
guerres. Pour éteindre à jamais ces troubles
intestins. (Corn.) Il n'est descendu sur la terre
que pour y é t et nil re d^ns son sang toutes les
inimitiés. (Mass.)
—La vie étant regardée comme un flambeau,
on dit métaphoriquement: Éteindre la vie de
quelqu'un, pour Le faire mourir.
— Poét.
iere. (Racine.)
— On dit en ce sens : Éteindre une race, une
famille, une maison. Il renverse vos fortunes,
il éteint vos familles. (Mass.) Vous qu'il a ral-
lumé comme une étincelle précieuse dans le
sein même des ombres de la mort où il venait
d'éteimlre toute votre au.^iste race, etoû vous
étiez siu* le point de vous éteindre vous-même.
(Id.)
— Dans un sens analogue, mais plus étendu,
Détruire, anéantir. Éteindre la puissance.
Éteindre l'autorilè. Il se disposait à venir lui
même c7«fl<//(?rÊgliseet l'Empire tout ensem-
ble. (Fléch.) Sous prétexte de modérer l'auto-
rité, l'anéaniir et {'éteindre. (Mass.)
— Faire qtie le souvenir d'une chose se per-
de. Éteindre le souvenir. Éteindre la mémoire
d'un attentat.
1
ETEN
— Éteindre un torrent. L'empêcher d'entraî-
ner des pierres, des graviers, de la terre, etc.
— Art railit. Éteindre le feu de l'ennemi. Dé-
truire, désemparer ses batteries par une artil-
lerie supérieure, par un tir plus juste.
— Financ. Éteindre une rente, une dette. La
faire cesser par le remboursement du princi-
pal. On dit aussi amortir.
— Jurispr. Éteindre et abolir un crime. L'ef-
facer.
— Techn. Laver les épingles dans de l'eau
fraîche, après qu'elles ont été étamees.||t'/r /«-
dre la chatix. Mettre de la chaux vive en con-
tact avec de l'eau pour former tie l'hydrate de
chaux. Il Éteindre le fer. Le plonger dans l'eau
froide lorsqu'il est rouge.
— s'éteindre, v. pron. Être éteint ; se mou-
rir, setempèrer, s'amortir, se détruire, etc. Le
feu s'éteint. Mon flambeau s'éteignit. Ce vol-
can s'est c7fi«/.(Acad.) Les aslves s'éteindront
dans l'abîme des mers. (B.-Lorm.)
— Fig. La vie qui s'éteint. Un malade qui
s'éteint. Une maison, une race, une famille qui
s'éteint. L'ardeur qui s'éteint. La passion, l'a-
mour, l'ambition, la baine qui s'éteignent. L'é-
quité s'éteignit avec lascience. Une beauté qui
s'efface et qui s'éteint tous les jours. Tout
change, tout s'use, tout s'éteint. Mais rien ne
vous a été donné.et le silence de l'amour a com-
mencé lenèant oii s'éteint votre vie. (Sénanc.)
Il me restait encore une humeur un peu volage,
un désir d'aller et venir, qiii s'était plutôt bor-
né qu'éteint, et que nourrissait le train de la
maison de M»» de Warens. (J.-J. Rousseau. )La
sombre Thessalie, ou l'esprit du monde ancien
s'^/c/^MïVauxchamps de PharsaIe.(Gér. de Ner-
val.) Une modulation lugubre pendantquelque
temps se traîna dans l'air et s'éteignit en^n. [G.
Flaubert.) Les vies illustres s'éteignent snr tous
les points du monde, comme les mille flam-
beaux d'une fête qui finlt.(P.deSt- Victor.) L'his-
toiie de la découverte du feu s'est éteinte
presque partout dans la nuit des âges. (Id.)
Et son feu, dépourvu de sens et de lecture,
S'clei'tt â. cl>ai{ue pas faute de nourriture. (Boileau.)
— Avec ellipse du pronom se.Le jourqui de
leurs rois vil éteindre la race. (Racine.)
ÉTEIXT, EINTE. part. pass. du v. Étein-
dre.S'empl.adjectiv.Tison éteint. Feu éteint. Lu-
mière éteinte. Flamme éteinte. Bûcher éteint.
Le feu qui semble éteint dort so.ivcnt gous la
cendre. (Corneille.) Lc.irc corps, tout gras d'on-
guents, exhalaient i.nc ideu.* d'cpices et de
cassolettes éteintes. {G. 7laubert.)
— Volcan éteint. Volcan qui n'est plus en ac-
tivité. L'Océanie, criblée d'innombrables vol-
cans éteints, en a deux cents en action. (Miche-
lot.)
— Par extens. Une voix éteinte. Une voix si
ajaiblie qu'on peut à peine l'entendre. || Des
yeux éteints. Des yeux sans feu et sans viva-
cité.
— Dans un sens analogue. Elle a toujours
froid; âneuf heures du soir, elleest tout d/ci«-
te. les jours sont trop \ongt pour elle. (M™" de
Sévigné.)
— Fig. Amour, désirs éteints. Haine, fureur
éteinte. Espoir éteint. Jours éteints. Vieéteinle.
Personne éleinte.Famille,r.'>.ce,maison éteinte.
Une autre liaison du même temp:^ n'est pas
éteinte et me leurre encore de cet espoir du
bonheur temporel, qui meurt si diflictlement
dans le cœur de l'homme. (J.-J. Rousseau. )Lais-
sez mourir le tison presque éteint qui ne vit
que de votre souffle, et Méléagre est mort. (No-
dier.) Ces bâtiments, ancien séjour d'une aris-
tocratie éteinte. (Gér. de Nerval.)
(Dieul l'a tiré parler
s de l'oubli du tombeau,
> David éteint nUamé le flambeau. (Racine
Aujt pleurs d'Iphigénie intéresser la scène,
El de Corneille êlei»ï consoler Melpoméne. (Vicée
— Ane. prat. A chandelle éteinte, ou subst. A
éteintede chandelle. Adjudication qui se faisait
pendant qu'une petite chandelle se consumait.
Les fermes du roi s'adjugeaient à éteinte de
chandelle. (Compl. de l'Acad.) || On dit au-
jourd'hui à l'extinction des bougies ou des feux.
V. EXTINCTION.
— Chim. Se ditdu mercure, lorsqu'ilest tel-
lement trituré avec d'auli es substances, qu'on
n'aperçoit plus dans le mélange aucun globule
métallique. Il Chaux éteinte. Chaax mélangée
avec de l'eau.
— Peint. Adouci. Couleurs éteintes.
ÉTEL. Géogr. Bourg, du cant. de Belz,arr.
de Lorienl (Morbihan); 2,000 hab.
ÉTELLE. s. f. Nom donné aux fragments
de bois provenant de l'équarrissage.
— Mar. Nom donné aux éclats d'eau qui sui-
vent le mascaret.
ÉTELON'.s. m. Constr. Aire sur laquelle on
trace le plan d'un bâtiment. Dessind'une char-
pente tracée à la craie sur un mui-, de la gran-
deur de l'ouvrage à exécuter. L'ételon est en
charpenterie ce que l'épure est en architecture.
ÉTEM PERCHE, s. f. Constr. Pièce de bois
servant de base à un échafaudage. [| Mât au
haut duquel on amarre le palan, pour élever
les différentes pièces d'une charpente.
* ÉTENDAGE. S. m.(rad. ^/e»rfr(?). Assem-
blage de cordes tendues horizontalement, sur
lesquelles on étend les choses qu'on veut faire
sécher. H Se dit également du lieu où est l'è-
tendage. Aller à l'étendage.
— Papet. etimprim. Appareil surlequel on
étend pour les faire sécher les feuilles qui
ETEN
sortent delà cuve du fabricant, et les feuilles
imprimées qui sortent de la presse de l'impri-
meur On se sert aussi, pour les premières, du
mot ctendiiir.
— Tcclin. Opération qui se fait sur les lai-
nes avant de les employer.
— Verrer. Action détendre les manchons de
verre ramollis par le feu.
* ÉTEND.*RD.s. m.(pr. é-lanâar; \ed ne
se fait jamais sentir; du lat. exleiulere, éten-
dre; ou du germ.staiid, être debout]. Drapeau
d'un régiment de cavalerie française. Étendard
tricolore. La couleur de l'étendard.Élendard en
banderoles. Sous le règne de Napoléon, Vélen-
ilard de lacavalerie consisi.iii en unaigledont
la draperie et la hampe étaient de moindre di-
mension que dans l'infanterie. (Bardin.)
— Dans le langage historique et pittoresque,
il a un sens plus large, et signilie Toute espèce
de signe ou d'enseigne d'une armée, abstrac-
tion faite des différences d'armes. Étendar*!
rouge, bleu, blanc, vert, bariolé. Arborer, dé-
plover,planter l'étendard. Marcher, combattre,
se VanîiT s.ius 1.-^ .•■ten.lar.ls Les clciutards
fni:: •' ' ^ - li.r.s
la .:.c
Buui . _ ■ ; ■ ■ ' -, Ils
ont .-l." inc-ok.res d.- l'I^'J.i 181 i, lilani.s j\isqu'â
1S30 ; la couleur nationale leur est depuis lors
rendue. (Bardin.) Les soldats marchent avec
confiance sous ses étendards:. (Boss.) Rien n'é-
tait si formidable que de voir i'.\llemagne dé-
ployer tous ses élendaràs et marcher sur nos
frontières. (Fléch.) Nos rois allaient recevoir
VéleiiiardsacTé au pied des autels. (Mass.)
— Vélendard de la Cioix. Périphrase Donr
La croix. Il suit nu-pieds Vélendard de la sainte
croix. (Mass.) Il a laissé Vttendard de l'empire
pour suivre l'étendard de la croix. (Id.) L'éten-
dard de la croix flottait au milieu d'elle. (Volt.)
— Lever l'étendard. Agir avec ostentation.
On peut être homme de bien sans lever rf/c«-
dard, sans courir à toutes les dévotions. (Mass.)
Bien des gens croient qu'elle est tropbien con-
seillée pour lever ['étendard d'une telle perfi-
die. (H"" de Sévigné.) H Se déclarer chef d'un
parti, d'une faction. Ils ont levé l'étendard du
schisme et de l'erreur. (Mass.)
— Lever, arborer [étendard de la révolte. Se
révolter. Ces orov'incesont levé l'étendard de
la révolte.
— Lever l'étendard contre quelqu'un. Se dé-
clarer ouvertement contre lui.
— Fig. Suivre les étendard.^, ne ranger, com-
battre sous tes étendards de quelqu'un. Embras-
ser cjn parti, ses opinions, ses idées.
Maiî sous ses étendards j'ai déjà su ranger
Un peuple oWissaut et prompt à tous venger.
(Racine.)
— (}uclquefois,parune figure hardie, Chose
qui sertd'ctendard.Iln'yade grand pour ceux
qui habitent les palais des rois que le plaisir
et la gloire ; si vous n'y paraissez pas sous ces
étendards, l'on vous prend pour un censeur et
un ennemi. iMass.)
— Ane. mar. Désignait autrefois sur les ga-
lères, ce qu'on appelle pavillon sur les autres
bàtiraenis.il Grand pavillon national, qui flotte
à la poupe les jours de fête.
— Bot. Se ditdu pétale supérieur d. s fleurs
papilionacées, qui est grand et redressé, et qui
enveloppe lesautresavant la floraison. On l'ap-
pelle aussi pavillon.
— Comm. Sorte de papier.
— Féod. Signe d'investiture d'un comté, com-
me était le cercle d'or pour une principauté, et
l'anneau pour les autres seigneuries.
— Hist. ott. Étendard céleste, étendard du
propliéle. Étendard de couleur verte que les
Turcs pensent avoir été porté par Mahomet,
et qu'on ne déploie que dans les grandes cir-
constances.
ÉTEXDELLE. s. f. (rad.«/(!nrfre).Techn. Sac
de crin dans lequel on renferme les graines
oléagineuses broyées, pour les soumettre à la
presse.
— Ardois. Division d'un bloc d'ardoise.
— Cham. Endroit où l'on étend les peaux.
— Verr. Sorte de hangar oii l'on étend les
verres dans les fours à vitres, après qu'ils ont
été souillés en manchons.
ÉTENDERIE.s.f.Techn. Appareil servant
a étendre le verre à vitres.
ÉTEXDECR, EUSE. S. Celui, celle qui est
chargée d'étendre.
— ÉTENDEUB. S. m. Techu. Ouvrier qui apla-
tit ou étend le manchon de verre.
— ÉIENDECSE. s. f. Ouvrière qui, dans les
papeteries, place le papier sur les cordes de
létendoir.
* ÉTEXDOIR. s. m. (rad. étendre). Iniprim.
Sorte de petite pelle à long manche qui sert à
placer sur l'étendage les feuilles qui sortent des
presses.
— Blanchiss. Perche scellée dans le mur et
exposée à l'air, sur laquelle les blanchisseuses
étendent le linge pour le faite sécher.
* ÉTENDRE. V. a. V conj. (et. lat., exten-
âere, même signif.). Allonger,donner plus de
surface ou plus de volume à une chose, soit en
la rendant plus mince, soit en la tirant ou en
la dilatant. Etendre du drap, de la cire,dii par-
chemin. Étendre du beurre sur du pain. Eten-
dre lor sous le marteau.
— Fig. et fam. Élendrc la courroie. Etendre
ETEN
1481
les profits, les droits d'un emploi au delà de ce
qui est permis.
— Fig. et fam. Étendre le parchemin. Faire
de longues écritures dans une affaire ; tirer un
procès en longueur.
— I^éployer en long et en large. Étendre du
linge pour le sécher, de la toile sur l'herbe pour
la blanchir. Étendre un tapis, un manteau. J'ai
vu des Athéniens faire étendre sous leurs pieds
des tapis de pourpre, et s'asseoir mollement sur
des coussins apportés par leurs esclaves. (Bar
thèleray.)
— Étendre u» voile sur. Cacher.
— Étendre un crêpe sur. Attrister.
— Déployer de son long. Étendre les bras.
Étendre la jamlte. Étendie ses ailes. Soupire,
étend les bras, ferme l'œil et s'endort. iBoil.)
Il étendit les bras et bénit ses enfants. (Cam-
pistr.) L'orme étend ses racines sur les pentes
des monui^'nes. (B. de St-P.) Èole étend sur
nous la nuit et les nuages. (St-Lamb.)
— Fig.
Vent quisoatnesdu Pinde, accours, étendi Im'iles,
Ton plus beau laurier va mourir. (C. Dei.at.)
— Étendre ses ailes. Développer ses moyens,
son activité.
— Renverser tout de son long. Étendre quel-
qu'un par terre. Étendre quelqu'un sur un lit,
sur une table, pour lui faire subir quelque opé-
ration. Jésus-Christ fut étendu sur la croix.
— Étendre un liamme sur le carreau. Le tuer,
le renverser mort par terre.
— Agrandir, augmenter.Étendre ses proprié-
tés, ses domaines, ses bois, son parc.
— Fig. Étendre un empire, étendre ses Étals.
Étendre son commerce, ses spéculations. Ja-
mais personne ne s'est donné la peine d'éten-
dre et de conduire son esprit aussi loin qu'il
pouvait aller. (La Uochef.) Un seul roi étendait
sa domination absolue dans l'espace de trente
degrés. (Volt.) PériclèscV(?nrfïy par des victoires
éclatantes la domination de la républiqtie.
(Barlh.) Il est question ici des sciences qui peu-
vent étendre leure lumières. ,'Id.) Périclèsaulo-
risa la licence, Aspasi^ Yétendit, Alcibiade la
rendit aimable. (Id.) La population étendit l'in-
dustrie. (Itaynal.) Pythagore, qui étetidait l'hu-
manité jusqu'aux animaux, fut brûlé vif par
les Crotoniates. (B. de St-P.)
— Étendre un sujet. Lui donner un plus grand
développement. Mais ce style est un peu laco-
nique, je veux l'étendre. (M"'' de Sévigné.)
— Fig. Étendre la clause d'un contrat, les ter-
mes d'un arrêt, d'une loi. etc. Porter le sens d'un
contrat, d'un arrêt, d'une loi, au delà de ce que
les termes sîgnîûent précisément.
— Étendre le sens d'un mot, sa signification.
Appliquer un mot aune chose, à une idée, qu'il
n'était pas originairement destiné à signifier, à
exprimer. On dit aussi : Ce mot ne désignait
dabord que telle chose, on l'a étendu depuis à
telle autre.
— Éparpiller, jeter, répandre çâ et là. Éten-
dre du foin. Trois ou quatre vieilles femmes
étendent des grains sur la roche unie qui fait
l'esplanade. (H. Taine.)
— Affaiblir une liqueur par une certaine quan-
tité d'eau.
— Appliquer par couches. Étendre du vernis.
— Art milit. Étendre des troupes, une armée.
Leur faire occuperplus de terrain, leurdonner
plus de front. Il étendait dans le pays une ar-
mée d'environ cent mille combattants. (Volt.)
— Jeux. Étendre son jeu. Se dit, au trictrac,
pour Distribuer les dames sur autant de flèches
qu'il se peut, soitaucommencementde la par-
tie, afin de faire facilement des cases dans le
grand jan, soit vers la fin, afin de mieux rem-
plir son jan de retour. || Abattre, étaler ses
cartes.
— Peint. Étendre la lumière. Grouper ensem-
ble plusieurs parties qui reçoivent la lumière,
et ou les objets ne sont séparés que par des
demi teintes adoucies.
— Techn. Étendre lespeaux. Les étirer.
— Verr. Aplatir des manchons. |! Fourà éten-
dre. Four où l'on fait chauffer le verre avant
de lui faire subir l'opération de l'étendage.
— s'étendre. V. pron. Être étendu.
— Étendre son corps. Il s'étendait avec dé-
lices. S'élendje en bâillant.
— S'étendre sur l'herbe, sur un lit. sur un cana-
pé, etc. S"y coucher tout de son long. Il était
souffrant, il avait dû rentrer au lieu d'aller à
la forge, et il venait de s'étendre sur son lit pour
se reposer. (É. Zola.)
— Prov. Le cuir sera bon marché, les veaux
s'étendent. Se dit en parlant de ceux qui s'éta-
lent en bâillant d une manière indécente.
— Tenir un certain espace, se prolonger
jusqu'à un certain endroit. La baie qui s'étend
jusque sur la cote est très spacieuse. (Rayn.)
Ton empire s'étend du couchant à l'aurore.
(Castel.)
— Fia-. Il regarde avec respect la tendresse
que j'ai" pour vous; c'est un original qui lui fait
connaître jusqu'où le cœur humain peut s'é-
tendre. (M™« de Sèv.) Semblable à ces fleuves
qui s'étendent à mesure qu'ils séluignent de
leur source. (Fléch.) Les faiblesses et les sen-
timents de l'enfance s'étendent toujours bien
avant,si l'on n'y prend garde,dans toute lasuite
de la vie. (Boss.)
Vous dont les censures s'é(e»dM/
-Pessos les ouvrages de tous,
Ce livre se moque de tous. (Malherbe.)
— Se dit des rapports, des besoins sociaux.
196
i482
ETEN
Alors leurs relations avec les autres hommes
commencent à s'étendre. (J.-J. Uouss.)
— Fig^. Se dit des choses morales. Sa répu-
tation, son nom, sa gloire, son crédit, s'éten-
dent par toute la terre. La puissance ne s étend
pas jusqu'à pouvoir avilir un homme de bien.
{M"» CotUn.)
— Ci-oîlre.se répandre, il semble qu'on voie
une beauté sévère s'étendre sur leurs figures
ennoblies. (P. de St-Victor.)
BienlAt le jour s'étend, «t verte sts couleurs
Sur l'humide horiron, blanchi par les vapeurs.
(LEONARD.)
La chaleur qui sVf^ndsur un inonde en repos
A suspendu les jeux, les ch&nls et les travaux.
(St-Ljdibert.)
— Dui-er. Travailler tant que la journée peut
s'étendre. La vie de l'homme ne s'étend guère
au delà de cent ans. (Acad.)
— Fi^. S^'étendre sur quelque xuj'et. En parler
au long. Mais pourquoi m^etendre sur une ma-
tière ou je puis tout dire en un mot ?(Boss.)Je
n'ai nul dessein de m'étendre ici sur la vanité
de la médecine. (J.-J. Uouss.)
— On dit à peu près dans le même sens :
S'étendre sur les louanges, sur les Itomtes on mati-
taises qualités de quelqu'un.
— Fam. Tant que la somme peut s'étendre,
pourra s'étendre. Se dit pour exprimer qu'on
ne dépasse pas, qu'on ne dépassera pas une
certaine somme déterminée.
— Se dit de la voii. Tant que la voix peut
s'étendre, ou se peut étendre.
— Se dit de la \"ue. Sa vue s'étend jusqu'à
ce bourg- éloigné. De cette terrasse, on voit
aussi loin que la \xtQ peut s'étendre.
— Art milit. Se déployer. La cavalerie com-
mençait à s'étendre dans la plaine. Bonaparte
s'étendit par son liane droit en arrière du Min-
cio. (Gallois.)
— Sport. Se dit d'un cheval de course qui
prend l'allure la plus rapide avant d'atteindre
le but.
ÉTEXDU, UE. part. pass. du v. Étendre.
S'empl. adj. Linge étendu. Vue étendue.
— Allongé. Avoir les bras étendus.
Sur le bord d'un puîls tré? profond,
Dormait, étendu de son lon^.
Un ecEant alors dans ses classes. (Li Font.)
— Vaste. L'npaysétendu.Unerapircélendu.
— Fig. Leurs brillantes entreprises, leurs
courses aventureuses, semblaient promettre
des résultats plus étendus. (Malte-Brun.)
— Blas. Se dit d'oiseaux aux ailes ouvertes.
— Chim. Se dit des liquides auxquels on a
ajouté de l'eau. Acide étenlu.
— Entom. Ailes étendues. Ailes d'insectes qui
ne sont pas abattues sur le corps pendant le
repos.
— Gramm. ar. Se dit de toutes les lettres
de l'alphabet arabe, excepté les quatre suivan-
les: ssad, zzad, tta, zza, qu'on nomme voûtées.
— Philos Qui a de l'étendue ou de l'exten-
sion. Ce terme est très étendu. Les idées éten-
dues ont peu decompréhension. Xous connais-
sons l'existence delà nature du fini, parce que
Doussommesfînis et eV^nrfù^ comme lui. (Pasc.)
* ÉTENDUE, s. f. irad. étendre). Dimen-
fiion d'une chose en longueur et largeur. L'é-
tendue d'une surface. L'étendue d'un pays.
— Sedit quelquefois pour indiquer une seule
de ces dimensions. L'étendue d'une ligne.
— Portée. L'étendue de la vue, d'une arme
à feu.
— Se dit des différents tons que peut par-
courir la voix du grave à l'aigu. L'étendue de
la voix d'un chanteur. La nature a donné à la
voix humaine une étendue fixe de tons. (En-
cycl.)
— En parlant des choses morales. L'étendue
du pouvoir,derautorité,des devoirs. L'étendue
des principes, des connaissances. La croyance
exi^^e plus d'étendue desprit que l'incrédulité.
(Boiste.) Rien n'est égal à l'étendue de ses
seins, de sa vigilance, de ses vues.fM"»® de Sèvi-
gné.) Vous connaissez toute IV/e/irfw^ de sacha-
nte. (Fléch.) Quand on veut bâtir un système
sur une matière dont les détails sont totale-
ment inconnus, comment fixer Vétendue des
principes? 'Gond.)
— Durée. L'étendue des âges, des siècles.
La vie de l'homme est d'une étendue bien bor-
née. (Acad.) Quoi que je fasse, les jours ont ici
toute leur étendue, et quelque chose encore au
delà, (M"«de Sévigné.)
— Développement donné à un discours, à
un traité. Vous devriez donner un peu plus
à'étendue à ce chapitre, (Acad,)
— Absol. L'espace qui s'étend au-dessus do
nous, devant nous. Le tonnerre gronde dans l'é-
tendue. (Acad.) Les corps célestes roulent dans
X'étenàue. (Id.) Mes yeux du haut des monts dé-
cou\Taient Vétendue. (G. Delavigne.)
— Escrim. Ai'oir une grande étendue. Avoir la
faculté de se fendre beaucoup et de toucher
ainsi son adversaire, en restant à une distance
assez grande.
— Log. Qualité des noms appellalifs ou des
îdées.quî s appliquent à beaucoup d'êtres, d'in-
dividus différents. L'étendue d'un terme est
en raison inverse de sa compréhension.
— Mus. Distance entre deux sons exlremeg,
quel que soit le nombre des intermédiaires,
— Philos. Propriété par laquelle un corps
occupe nne cerLiine partie de l'espace en lun-
gueur,largeur et épaisseur La géométrie fst la
science de l'étendue. I| Étendue sensible ou pal-
ETER
pable.Se dit d'une surface qui excite en nous la
sensation du toucher. || Étendue abstraite. Idée
des dimensions de la matière, séparée par une
abstraction métaphysique de toutes les quali-
tés sensibles lies corps et, par conséquent, de
toute idée de limites. Nousconcevonsi't;7t'«rf»e
abstraite,ou l'espace, comme un tout immense,
inaltérable, inactif, qui ne peut ni augmenter,
ni diminuer, ni changer et dont toutes les par-
ties sont supposées coexister à la fois dans une
éternelle immobilité. (Encycl.)
ÉTÉ\OME. s. m. Mamm.Espèce de rongeur
de la Patagonie.
ÉTEKTE.S. t.(rad.c/<!nrfr«).Pêch. Filet ten-
du à la basse mer sur des piquets enfoncés
dans la vase. 1| Étenteà la petite càblière. Sorte
de pêche.
— Tîss. Longueur de la chaîne depuis le corps
jusqu'au rouleau.
ÉTENTIER. adj. et s. m. Pèch. 0«' se sert
de l'élonte, qui pèche avec i'étente,
ÉTÉOBUT.ADE.s.m.Hist.gr.Membre d'une
des familles sacerdotales d'Athènes.
ÉTÉOCLE.s.m. (d'É/eoc/e, n. myth.). En-
tqni. Papillon d'.\frique.
ÉTÉOCLE. Temps hor. Fils aîné d'OEdipc
et de Jocasle, refusa à son frère Polynice de lui
céder le trône de Thèbes à l'époque conve-
nue. Polynice rassembla les sept chefs et vint
avec eu.t assiéger la ville. Les deux frères se
tuèrent mutuellement, et leur sœur Antigone
les ensevelit.
ÉTÉOXE. s. f. Annél. Genre d'annélides,
voisin des néréides.
ÉTÉRION.s.m.(él.gr.,tTaifio;,compagnon).
Bot. Nom générique des fruits du genre fraise,
framboise, etc.
ÉTERN.XLE. s. m. (rad. e(cniei).Hisl.relig.
Membre d'une secte qui s'éleva dans les
premiers siècles de l'Église. Les éternales
croyaient que le monde demeurerait toujours
tel qu'il est présentement.
♦ ÉTERNEL, ELLE. adj. (ét.lat.,œ/fr««.s,
formé parcontractiondeas«7ern!«,qui a pour
racine zi'um, âge, éternité). Qui n'a point eu
de commencement et n'aura jamais de Un.
— Père éternel. La première personne de la
Trinité chrétienne. || Verbe éternel, Le Fils de
Dieu, la seconde personne de la Trinité.
— Proposition (l'éternelle vérité. Vérité im-
muable et nécessaire. Le tout est plus grand
que sa partie est une proposition ^'éternelle
vérité. (Acad.)
— Fig. Qui concerne Dieu, la vie future. Le
séjour éternel. La paix éternelle. Levice armé
d'une autorité sacrée descendait en vain du sé-
jour éternel, l'instinct moral le repoussait du
cœur des humains. (J.-J.Rouss.) J'aime à croire
que du séjour de l'éternelle paix, cette âme en-
core aimante et sensible se plaît à revenir par-
mi nous. (Volt.) Le calme avant-coureur de l'e-
ternelle paix. (Lamart.)
— Signifie aussi, Qui a eu un commencement
et n'aura point de fin. La vie, la mort, la gloire,
la damnation éternelle. Les peines éternelles.
II lui semblait qu'on expliquait trop littérale-
ment et trop durement l'Écriture. Tout ce qu'on
y lit des tourments éternels lui paraissait com-
minatoire ou figuré. (J.-J. Rouss.)
— Sommeil éternel. La mort.
— Salut éternel, vie éternelle. Bonheur sans
fin des justes après leur mort.
— Feu éternel. Supplice des damnés.
— Ville éternelle. Rome.
— Signifleaussi.parexagéralion, Quidure si
longtemps qu'on n'en prévoit point la lin. l'no
guerre éternelle. L'n procès éternel. Des haines,
des amours éternelles. Beaux et grands bâti-
ments d'éternelle structure. (Malherbe.) Chez
les Germains, on héritait des haines et des ini-
mitiés de ses proches, mais elles n'étaient pas
éternelles. (Montesq.)L'expérience dément tou-
jours ce sentiment d'amertume qui nous fait
regarder nos peines comme éternelles. (J.-J.
Rouss. )Vous me jurez un amour éternel, d'un
air aussi gai que si vous me disiez la chose la
plus plaisante. (!d.) Enfin on atteint le sommet
sinistre, désolé et battu d'un vent éternel. (Mi-
chelet.) Son éternel souci du gain l'empêchait
d'avoir cette prudence qtie donnent les ambi-
tions plus hautes. (G.Flauberl.) Je montai vers
la petite, que je trouvai installée dans le salon
jonquille, àbroder ses éternelles pantoufles en
compagnie de la dame de grand mérite. (A.
Daudet.)
Je pressai son exil, et mes cris éternets
L'arrachèrent du sein et des bras paternels. (R aci.ve.)
— Pardéris. Personne éternelle. Celledonton
convoite l'héritage, et qui tarde à mourir.
— Fam. Un causeur, un harangueur éternel.
Un homme qui parle trop, qui harangue trop
longtemps. On dit aussi Parleuse éternelle. Un-
fin me revoilà encore guidon, guidon éternel,
guidon à barbe grise. {t\\. deSèvigné.) || S'ap-
plique aux choses qiii sont dites et répétées
trop souvent. Ses discours éternels sur la mo-
rale fatiguent tout le monde. (Acad.)
— Qui existe de temps immémorial. Les amas
de neiges éternelles appelés névés se solidifient
peu à peu et se transforment en glaciers. (A.
Maury.)
— ÉTERNEL, s. m. Dieu, qui n'a pas eu de
commencement et qui n'aur i point de fin. L'É-
temel soit béni. La loi de VÉternel. (Acad.)
— Ce qui est éternel. L'homme monte tou-
ETER
jours du fini à l'inOni,du temps SiVéternel. (E.
Pellelan.)
♦ÉTERNELLE.s.f.Bol.Syn.d'iMUORTELLE.
— Comm. Espèce d'étoffe légère.
* ÉTERNELLEMENT, adv. (rad. f'/mieO.
Sans commencement ni fin. Dieu existe éter-
nellement.
— Signifie aussi Sans fin, pendant un temps
indéfini. Le bonheur des élus, les peines des
damnés dureront éternellement. Quan.d je l'ai
prorais.j'aimee<fnie//fjHe«/.(Malherbe.)Les as-
sassinats juridiques crieront éternellement ven-
geance contre les juges qui les ont signés.
(Grimm.) On lira Voltaire élernelleinenl.{l<l.)
^Fam.Se prend quelquefois pour Continuel-
lement, sans cesse, toujours. Voulez-vous de-
meurer là éternellement'? M. Eyssette, de le
voir éternellement la larme â l'œil, avait fini
par le prendre en grippe, et l'abreuvait de ta-
loches. (A. Daudet.)
ÉTERNIS.ATIOX. s.l.{pT.é-ler-ni-za-cion ;
rad. éterniser). Action de faire durer perpé-
tuellement.
— Action de prolonger longtemps. L'éterni-
sation d'un procès.
ÉTERNISÉ, ÉE. part. pass. du v. Éterni-
ser. S'empl. adjectiv. Procès éternisé.
* ÉTERNlSER.v.a.l" conj.(rad. éternel).
Faire qu'une chose ne finisse point, qu'on n'en
voie point la fin, qti'elle dure très longtemps.
Éterniser un procès, une affaire. Les séances
commencent â deux heures et demie et trois
heures ; il n'est pas cinq heures et vous vou-
lez renvoyer à demain..., c'est éterniser\a. ses-
sion. (Vat'out.)
Eiemise les jours, les heures, les instants. (DELItJ-E.)
— Fig. Éterniser son nom, sa mémoire. Éter-
niser un souvenir. Ils éternisèrent SLins'i la mé-
moire de tant de malheurs. (Volt.) Les Athé-
niens n'oublièrent rien pour éterniser le souve-
nir de ceux qui étaient morts dans les combats.
(Barthélémy.)
— Absol. Ochètifsatomes de quelques jours !
vous voulez perpétuer, éterniser : pouvez-vous
empêcher le temps de détruire ''(E. Fouinet.)
— S'ÉTERNISER. V. pron. Être éternisé. C'est
ainsi que les abus s'éternisent chez une na-
tion. (Rayn.)
— Fam. Rester longtemps. Ne vous éternisez
pas dans cette maison.
* ÉTERNITÉ, s. f. (et. lat., xternilas, de
a?/erttK5, éternel). Durée infinie, qtii n'a ni com-
mencement ni fin; perpétuité; immortalité.
L'éternité de Dieu. Dieu est de toute éternité.
Le gouffre, l'abime de l'éternité. La nuit de
l'éternité. Une fatale révolution que rien n'ar-
rête entraine tout dans les abîmes deVélernité.
(Mass.) Les astres, déchirant les rideaux des
mondes, laisseraient apercevoir les abîmes de
l'éternité. (Chateaub.)
Ce vieillard qui d'un vol agile
Fuit sans jamais être arrêté.
Le Temps, cette image mobile
De l'immobile élentilé. (J.-B. Rousseau )
— Durée qui a un commencement mais qtti
n'aura point de lin. Les rois d'Egypte plaçaient
leurs pyramides funèbres, non parmi les cam-
pagnes florissantes, mais au milieu des sables
stériles; ces grands tombeaux s'élèvent comme
Véternité dans lasolitude : Bonaparte abàti à
leur image le monument de sa renomraée.(Cha-
teaubriand.)Qu'est-ce qu'un pouvoir qui, après
avoir proclamé Véternité de son eiistence,vient
vous demander par intervalles si vous lui re-
connaissez le droit d'exister? (Gambetta.)
— Se dit particulièrement de la vie à venir.
Éternité bienheureuse, malheureuse. Éternité
de peines,de supplices. Tout plein de Véternité,
peut-il compter pour quelque chose la vie pré-
sente '? (Racine.) J'ai trouvé mon pauvre Saint-
Aubin trop près du grand voyage de Véternité.
(M»» de Sévigné.) Je vois sans m'alarmer Véter-
nité paraître. (Volt.)
— De tonte (;(erni'/e. Depuis le commencement
des temps. Nous voyons que son heure était
marquée de toute éternité. (M"" de Sévigné.) j|
De temps immémorial. Cela s'est vu de toute
éternité.
— Fam. Signifie quelcpiefois Temps fort long.
Cette maison durera une éternité. Je vous ai
attendu une éternité.
— Par extens. Mémoire, gloire.
Il ne faut pas que tu penses
En ces pompeuses di^pensf
(Ma.
— Hist. rom. Votre Eternité. Titre honorifi-
que qui fut donné à quelques empereurs ro-
mains, et particulièrement a Constance.
— Myth. Divinité que les anciens adoraient,
et qu'ils représentaient sous l'image du Temps.
— Numism. Déesse allégoric^ue qu'on trouve
figurée sur des médailles impériales avec des
symboles variés 11 ne paraît pas qu'elle ait eu
à' Rome de temples ni d'autels.
— Théol. Éternité des peines .Dogme de la re-
ligion catholique admettant la durée sans fin
des peines de l'enfer. || Éternité bienheureuse.
Le bonheur sans mélange et perpétuel des
élus.
— Quoique le sens de ce mot implique né-
cessairement le singulier, on le trouve quel-
quefois au pluriel, quand on oppose la longue
durée du passé à celle de l'avenir. La nature
m'a donné la permission de passer encore quel-
ETHA
que temps dans ce monde, c'est-à-dire une se-
conde entre ce qu'on appelle deux éternités.
(Voltaire.;
ÉTERXUE. s. f. (rad. éternuer). Bot. Nom
vulgaire d'une achillée, nommée aussi herbe à
éternuer.
* ÉTERNl'EMEXTou ÉTERXÙMEXT.
s. m. (rad. éternuer). Effort subit et convulsif
des muscles qui servent â l'expiration, causé
par quelque picotement qui se fait sentir au
fond des narines.Mouvement dans lequel l'air,
après une grande inspiration commencèe,puis
suspendue, est chassé tout à coup et avec vio-
lence par le nez et par la bouche.Éternuements
fréquents, répétés.
* ÉTERNUER. v.n.l" conj.(ét.lat.s/cni;(0,
même si^n\î.).J'ctcrnHais,nousélernuions. ions
éternuiez, etc. Faire un éternuement. Éternuer
souvent. Le tabac fait éternuer. Une plaisan-
terie risquée sur le tonnerre par Boche, disant
qTie saint Pierre e'/erHuaii là-haut, ne fit sou-
rire personne. (É. Zola.)
— Arg. Éternuer dans le son ou dans le sac.
Être guillotiné, .\llusion au panier plein de
son dans lequel tombe la tète des suppliciés.
— Bol. Herbe à éternuer. Espèce dachillée
employée comme sternutatoire.
— ÉTERNCER. v. a. Tièi: fam. Dire en éter-
nuant. Éternuer un bonjour.
— Éternuer un mot. Prononcer un mot où il
y a beaucoup de con'^onnes sifflantes, comme
dans les langues du Nord.
ÉTEn.\i;EUR,Et'SE.s.Fam. Personne qui
éternue souvent.
ÉTÉROPHOME. s. f. Pathol. V. détéro-
PHOSIE.
ÉTERPE. s. f. .4gric. Sorte de houe.
ÉTÉSIE. s. f. Pierre à faire des mortiers.
■* ÉTÉSIEX. adj. m.(ét.gr.,iTr,,ia-., fait de
ïTrijio;, annuel, dérivé de Ttoî, année).Seditdes
vents réguliers qui soufflent chaque année pen-
dant un certain nombre de jours sur la Médi-
terranée. Les vents étésiens soufflent (juarante
jours, vers le lever de la canicule. Ces vents,
pendant l'été, arrivent du nord, et pendant
l'hiver, du suti.
ÉTÈT.\GE.S. m. SjTl. d'ÉTÉTEUENT.
ÉTÈTÉ, ÉE. part. pass. du v. Étêter.S'em-
ploie adjectiv. Arbre étélé. L'arbre des forêts,
entier dans son essor, végète plus longtemps
que l'arbre étêté de nos jardins. (Virey.)
— Blas. Se dit d'un animal dont la tête a
été arrachée par force, et dont le cou est rabo-
teux.
* ÉTÈTEMENT.s.m.Hortic.Action d'étêter
un arbre. Cette opération diffère de Vélagage
en ce (lue, dans celte dernière opération, on
ne coupe que les branches inférieures et laté-
rales. Les bourgeons nés en abondance sur la
tige de l'arbre à la suite deVététement ne doi-
vent être retranchés, même après la première
année, qu'en très petit nombre et avec une
grande précaution. (Soulange-Bodin.)
* ÉTÈTER. v. a. Ir» conj. (rad. léte). Hor-
tic. Retrancher la tête ou toutes les branches
qui forment la tête d'un arbre,d'un jeune plant.
Etêter des saules, des peupliers, des érables,
des platanes, des marronniers. Étêter des or-
mes. Il ne faut pas étêter les plants de bois
blancs destinés à la transplantation.(Baudrill.)
La plupart des arbres ne portent leurs fleurs
que sur les rameaux; on prive de fleurs et de
fruits ceux que l'on éléte. (Id.)
— Pèch. Couper la tète. Étêter des morues,
étêter des sardines.-
— Techn. Étêter un clou, une épingle. En ôler
la tête.
— s'ÉTÊTER. V. pron. Être étêté.
ÉTÊTEUR. s. m. (rad.e/f/«r).Pêch.puvrier
qui coupe la tête des morues qu'on vient de
pêcher. Il Couteau qui sert à cette opération.
♦ÉTEUF. s. m. (pr. é-teu : rad. étoffe). Pe-
ti te bal le dont on se sert pour jouer à la longue
paume. Prendre l'éteuf à la volée; renvoyer
l'éteuf.
— Prov. et fig. Courir après son étenf. Faire
beaucoup de démarches pour recou\Ter un
bien, un avantage tju'on a laissé èchapper.Peu
usité.
— Vlg.Iljoue de ceséteufs-là. Il fait des coups
qu'il ne de\Tait pas faire.
— Prov.et &%.Renvoyer Ci'/fu/'.Repousseravec
vigueur, par paroles ou par effets, une injure,
uiie raillerie. || Se renvoyer l'éteuf. Se rendre
la pareille.
— Renvoyer l'étettf.S'tgm&e aussi Se déchai^-
ger sur un autre d'une affaire dont on s'était
chargé.
ÉTEUFFIER. S. m. Techn. Celui qui fa-
brique des éteufs.
* ÉTEl'LE ou ESTEUBLE. s. m. (du lat.
stipula). Agric. Chaume, ce qui reste sur la
terre du tuyau des grains quand on en a fait
la moisson.
— Prov. Le même champ ne doit pas porter
deu.r éleules blanches de suite. 11 est uiile de
changer les cultures.
— Syn. d'ÉTELLE.
ÉTEULIÈRE. s. f. Crad. éteule). Nom du
chaume, dans le département des Ardennes.
ÉTH.iCÉTIQUE. adj. Chim. Se dit d'un
acide dérivé de l'éther acétique.
i
ETHE
ÉTHAKALA. S. m. Bot. Espèce de haricot
de Ccylan.
ÊTHAL. s. f. (coniract. de éllier et alcool).
Cliiin. Corps gras particulier produit par la
saponiBeation de la Céline, et dont la compo-
sition est analogue à celle de l'alcool et de 1 u-
thcr.
ÉTIIALATE. s. m. Ctiim. Sel formé par
rac;de étlialique combiné avec une base.
ÉTHALCHLORHYDKIQUE. adj Chim.
Se dit d'uQ éther dérivant de lëthal pru- sa
combinaison avec le perchlorure de phosphore.
ÉTH.ALDÉHYDE. S, m. Chim. Aldéhyde
éthalique.
ÉTH.4LE. S. m. (du gr. «fOalQî, couleur de
suie). Enlom. Genre de coléoptères, famille
des mèlasomes, ayant pour type l'éthale bru-
nicorne de l'.imèrique équinoxiale.
ÉTUALÉXE. s. m.Chim. Carbure d'hydro-
gène à base d'alcool.
ÉTH.ALIX, IXE. adj. Bot. Qui ressemble à
un éthalion. || éthalins. s. m. pi. Famille de
champignons.
ÉTII.ALION. s. m. (du gr. aieaXluv, grillé).
Enlom. Genre de cicadelliens hèmiplères,fondè
pour deux espèces américaines, dont le type est
l'éthalion réticulé, du Brésil.
— Bot. Genre de champignons.
ÉTHALIQUE. adj. (rad. élhal). Chim. Se
dil d'un acide extrait de l'huile de palmier.
ËTHALSULI-HYDniQUE. adj. Chim.
Éther obtenu par la réaction dumonosulfuro de
potassium alcoolisé sur l'éther éthalchlorhy-
drique.
li;THAMOX.\LlQUE. adj. Chim. Se dit
d'un acide résultant de l'acide oxalique par
substitution d'un atome de méthyle et d'un
atome d'amyle à un atome d'oxygène.
ÉTH.AMM^s. m. Chron. Septième mois de
l'année ecclésiastique des Hébreux. C'est dans
ce mois que le temple de Salomon fut dédié.
V. IISRI.
ÉTHANIOX. s. m. Bot. Syn. d'iLPINiE.
ÉTHÉILÉ.UE. s. f. (et. gr., «ler.s;;, couleur
de suie ; Xr.nr., sécrétion). Bot. Genre de la fa-
mille des acanthacèes, sous-tribu des barlè-
riées, établi pour trois espèces d'herbes des
régions tropicales de l'Asie, de l'Afrique et de
rôcéanie.
ÉTHELB.ALD. Fils d'Éthehvolf, roi des
Anglo-Saxons, régna de 857 à 860, épousa Ju-
dith,veuve de son père. consentit à se séparer
d'elle, et mourut peu après.
ÉTIIELBERT. Roi de Kent, 516-616, obtint
le titredebrelwalrta, ou président de l'heptar-
cliie, 595, épousa Berthe, fille de Caribert, roi
de Paris, accueillit le moine Augustin, premier
apôtre de l'Angleterre,elreçut le baptême, .597.
ÉTBELRED I»'. Roi des Anglo-Sa.xons, fils
d'Éthelwolf, mort en 871, succéda à son frère
Éthelbert,fnt vainqueur des Danois et tuédans
le combat. Il sut pour successeur son frère Al-
fred. Il ÉiHELRED II. Roi des Anglo-Saxons, de
978 à 1016, acheta la retraite des pirates da-
nois par une taxe appelée itanegelH, et les fit
massacrer le jour de la Saint-Brice, 13 novem-
bre 1002. Vaincu par le roi de Danemark Sué-
non, il se réfugia en Normandie, et lutta sans
succès contre Canut, fils de Suènon.
ÉTHELWOLF. Roi des Anglo-Saxons, ré-
gna de 836 à 857. U battit les Danois à AUlcy,
851. envoya son plus jeune fils Alfre-I visiter
Rome, s'y rendit lui-même, et s'engag'.-a à
paver au pape le tribut appelé denier de .satiU
Pierre. Il épousa Judith, fille de Charles le
Chauve. Quatre de ses flis régnèrent après lui.
ÉTIlÉOG.AME.adj.et s.f. Bot.Se dit d'une
plauli! qui appartient à léthéogamie.
ÉTllÉoc; AMIE. s. f. (et. gr., àr.Or,;, insoli-
te ; r»i»«';, '" n i '-.'e) Bot. Changement propo>-è
mais iionavlo|)lé pourle mot Cryptogamie, par
ceux qui adiiiettb-nt que la présence des sexes
est certaine dans beaucoup de plantesque ren-
ferme celte grande section du règne végétal,
quoique le mystère n'en soit pas encore par-
failemeal connu. *
ÉTUÉOLÈXE. S. m. (et. gr., Ir.tm.insolite ;
XaTvtt, tunique). Bot. Genre formé aux dépens
du genre seneyon pour des espèces péruvien-
nes.
ÉTIIÉOI'APPE. s. f. (et. gr., 4r,5:ii,-, inso-
lite; i:âT-oî, aigrette). Bot. Genre de centau-
rées,remarquables par l'aigrette des fleurs du
disque.
ÉTIIÉOIIIZE. s. f. (et. gr., àr.Sr.;, ihsolite;
}i;«, racine). Bot. Syn. de CRÉriDE.
*ÉTHER. S. m. (pr. é-terr; et. lat., sellier,
fait du gr. »'9r,5, formé de «fli», je brûle, j'en-
nnimni-) M iti.lTe subtile, air pur el léger des
liantes !.-„'in;is .lc l'atmosphère, qu'on a sup-
jHi-.- 1 t'rnpl'r i'i-space dans lequel se meuvent
](_■-. r.ii p^ rèl'-stes. Les plaines de l'éther. Les
uns voyagent seuls dansleschampsdere(/ifr.
(Del.) ijue tu tournes légéreraenl, soutenue
par Véllier impalpable ! (G. Flaubert.)
Des lorreiils ]>liivîciix ne peuvent dans Véther
Éteindre le nainl>eau du redouUble éclair. (Léonard.)
L'oiseau de Jupiter, d'un vo] plus orgueilleux,
Traverse de Véther les roules inconnues. (BotjCHEB.)
— Chim. On donne ce nom à deux sortes de
composés, dont les uns sont des combinaisons
de l'éthyle avec les corps tels que le chlore, le
brome, l'iode, etc. (éthers simples), et dont les
ETHE
autres sont des combinaisons de l'alcool avec
l'.ti-i.li' nw-'énr éthers composés), kinsi l'éther
clil'iih- lu I ' un éther simple; l'éther acé-
tipi I ,1, imposé. Un flacon d'éther.
Ilc-p;i^ ; ! 1 ■ i I. lOlher acétique. Éther arsé-
nique. l>ili. 1 l..iii/uique. Éther citrique. Éther
fluorique. Éther hydriodique. Éther hydrochlo-
riqiie. Ether nilreux ou nitrique. Ether oxali-
que. Éther phosphoreux. Éther phosphorique,
sulfurique. Éther lartrique.
— Miner. £'/AermiiiCra;/!)iS(V«.S'estditquel-
quefois en parlant du naphle le plus pur.
— Myth. Fils de l'Érébe et de la Nuit, selon
Hésiode.
VÈther avec Cj-bèle uni par l'hyménée,
Couvre le fruit naissant d'un voile paternel. (Mollen )
— Philos, anc. Ame du monde. Pythagore
tenait que le monde élait animé et intelligent,
que lame de cette grosse machine était V ether,
d'où sont tirées toutes les âmes particulières.
(Fénelon.)
— Phys. Fluide impondérable universelle-
ment répandu dans les espaces vides de toute
matière pondérable comme dans les milieux
diaphanes. Dans l'hypothèse des ondulations,
ce fluide sert à propager les ondes lumineuses
et calorifiques,el est considéré comme l'agent
ou la cause primitive de la lumière et de la cha-
leur.
ÉTHÉRATE. s. m. Chim. Sel produit par la
combinaison de l'acide éthérique avec une base
salifiable.
* ÉTHÉRÉ,ÉE.adj.Qui est de la nature de
rèlher.Région,suhstance éthérée.Corps élhéré.
Viens, doux printemps ! viens, fraîcheur éthérée,
Des noirs frimas délivrer l'empyrée. (LEONAltD, )
— Maliéie éthérée. La matière fluide et sub-
tile qu'on a longtemps supposée remplir l'es-
pace où se meuvent les corps célestes.
— Espace élhéré. Espace que l'on supposait
rempli de la matière éthérée.
— Poét. et fig. La voûte éthérée. Le ciel. ||
La plaine élhérée.Les airs. || Itégioits éthérées.
Espaces occupés par l'air le plus subtil. || La
demeure éthérée. L'Olympe.
— Fig. Les moeurs n'ont point été éthérées
par la civilisation. fBriffaul.) Il semble que
cette draperie éthérée ait été l'attribut de la
reine des ombres. (P. de St-Viclor.)
— Chim. Qui est propre à l'éther. Odeur
éthérée. || Qui contient de l'éther. Eau éthérée.
Il Se dit des produits de laclion de réllier
sulfurique, à la température ordinaire, sur tlit-
férenles substances mèdicamenteuses,su5Ce|i-
tibles de se dissoudre en totalité ou en partie
dans l'élher.Liqueur éthérée.Teinlure éthérée.
— ÉTHÉRÉ.s.m. Caractère de ce qui estéthé-
rè,état de ce qui est délicat.
ÉTIIÉRÉEN. EXNE.adj.(rad.e«/i«).Myth.
Épithète de Jupiter et de .lunon.
— Se dit quelquefois pour Aérien, céleste.
ÉTHÉRÉXE. s.in. Chim. Hydrogène bicar-
boné.
ÉTHÉRIDE. adj. (ét.fr., éthérie; gr. i75o.-.
aspect). Moll. Qui se rapporte à l'éthérie. ||
ÉTHÉRiDES.s. f. pi. Famille de mollusques ace
pli.iles comprenant les genres éthérieet mul
lerie.
ÉTHÉRIE. S. f. , du gr.s'd-f io;,élhéréî Bot.
Genre d'orchidées, tribu des néottiées, ayant
pour type l'éthérie javanaise, à fleurs en épis,
pubesccntes extérieurement.
— Moll Genre de coquilles bivalves,voisines
des cames.
ÉTHÉRIFICATION. S.f. (pr. é-lé-ri-fi-lia-
cion; rad. (■/Aé;t/ii;i).Chim. Conversion de cer-
tains spiritueux en éther.
ÉTIlÉItlFIÉ, ÉE. part. pass. du v. Éthé-
I ilior.S'empl. adjecliv. Substance éthériliée.
ICTHÉKIFIER. v. a. 1" conj. (ét.tr., éther ;
lat. facio, je fais). Chim. Convertir en éthtr.
— S'ÉTHÉRIFIER. V. pron. Être éthérifié.
ÉTnÉRI.XE. s. f. Chim. Hydrocarbure ré-
sultant de l'action de l'eau chaude sur l'huile
de vin pesante.
ÉTUÉRIOSCOPE. s.m.(ét. gr.,a!9r,?,air,
ciel ; indittiv, regarder). Phys. Appareil propre
à faire connaître la force du rayonnement do
la chaleur vers le ciel exempt de nuages.
ÉTOÉRIQUE. adj. m. (rad. éther). Chim.
Se dil d'un acide produit par la combustion
de l'alcool.
* ÉTHÉRISATIOX. S. f. (pr. é-lé-ri-za-
ciO»;rad.(;(/ierw(T). Chim. Conversion en éther.
— Méd. Anesthésie générale que produit
l'inhalation de l'éther ordinaire.
ÉTIIÊItlSÉ, ÉE. part. pass. du v. Éthcri-
ser. S'cmpl. adj. Mêlé avec de l'éther.
— Chir. Rendu insensible par r.tction de
l'éther.
* ÉTHÉRISER. v.a. l'^conj. Chim. Com.
biner avec l'éther. Éthériscr un médicament.
— Méd. Déterminer l'anesthésie au moyen
de l'éther.
— Par exlens. Quelques insectes ont un art
pour magnétiser ou éthériscr leurs ennemis.
(Michelct.)
— s'ÉTHÉRisER. v.pron. Être éthérisé.
ÉTHÉRISME. s.m.(rad.«//((;riser).Physiol.
État d'un individu qtii a été soumis à l'inhala-
tion de l'éther, du chloroforme, etc.
ÉTHÉRO-CULOROFORME. S. m. Chir.
ETHI
Mélange d'éther et de chloroforme employé
comme aneslhésique.
ÉTIIÉHO'IDE. adj. (ét.fr.,c//icr; gr. iWo;,
aspect). Chim. Qui ressemble à l'éther.
ÉTHÉROI,. s.m. Chim. Huile de vin légère,
provenant de la décomposition de l'huile douce
ou pesante du vin par l'eau.
ÉTIIÉROLAT. s. m. Pharm. Médicament
élhéré préparé par distillation.
ÉTHÉnoLATURE. s. f. (rad. élhérolal).
pharm. Médicament éthéré préparé par infu-
sion ou macération.
ÉTIIÉROLÉ. S. m. Pharm. Médicament
t'tliêrc préparé par solution.
ÉTIIÉllOLlQUE.adj. 2 g. Pharm. Se dil
de médicaments qui ont l'éther pour excipient.
ÉTHÉROLOTIF, IVE. adj. Pharm. Se dit
des médicaments éthérès destinés à l'usage
externe.
— Substantiv. Un éthérolotit.
ÉTHÉROXE.s. f. (rad.cVAerj.Chim.Produit
secondaire de la distillation sèche des sulfo-
vinatcs.
ÉTHÉRO-SULFUREU-X. adj.Chim.Se dit
d'un acide résultant de l'oxydation du sulfure,
du sulfhydrate ou du sulfocyanate d'éther.
ÉTHÉRO-SULFURIQUE. adj. 2 g. Chim.
Syn. de solfovinioue.
ÉTnÉROXALlQUE.adj.Chim. Se dit d'un
acide obtenu par la combinaison de l'alcool et
de l'acide o.xalique.
ÉTUÉRYLE. s. m. (et. fr. cVAi-r; or. H./-,,
nialière).Chim.Radical(Je 1 II — m-
ÉTHICOPROSCOPTE. .,
moral ;-j5»/<;-ti.H je choque I' -' ,"i
qui préconise le mal et blâme 1 1 vertu ; celui
qui erre en murale.
ÉTIIICO-TIIÉOLOGIE. S.f. (rad. éthique,
et théologie). Phil. Svstème démontrant l'exis-
tence de Dieu en s'âppuyant sur des preuves
de l'ordre moral.
ÉTHIMOLOGCER.v.a.l"conj.Anc.piat.
Se disait pour Huinologuer, ratifier.
ÉTHIOXÉ.ME. s.m.(ét.gr., iv.Oi;. insolite;
viiiia, filament). Bot. Genre de crucifères lépi-
dinées, établi pour une (juinzaine d'espèces de
l'Orient.
ÉTHIONIQUE. adj.Chim.Se ditde l'acide
sulfoviniqiie, obtenu par l'action à froid de l'a-
cide sulfurique anhydre sur l'alcool absolu.
ÉTHIOPIDE.S. f.ou ÉTHIOPIS.S.m.Bot.
.Section du genre san:-e.
ETHIOPIE. (./ an-
e-ien du pays qui - ')■
.Nubie, Abyssinie, \ ' "■
four. L'Élhiopip. " 1 - "»<■
«nHe, con.pivii ui mi _i nul uembre lUCl.ulsou
tribus, d.ni I I |ii m 11' il' liabilait nie de Mé-
roé, eiuii- 1 \ i i i e i Nil bleu et l'Astabo-
ras (Atbai '■ \ ' M. roé étaient les fé-
roces Blei. ~embrites, àl'O.les
NLd)iens, I I. long de la mer. La
mytholô.Mi l''S Pygmées et des
Macrobiens 'l'ii \i\.iieiii loU ans.
— Nom genei 1 luc que les anciens appli-
quaient aux pay:. des noirs.
— Ethiopie ponli'jiii'. Partie de la Colchide
où s'établit unecnluiiie MAUi<>\,iens.\\Ethiopie
au-dessus de fÉgypl'-^"" !'■ I ' -eptteme pro-
vince du diocèse d'E-vpi . ^ lUs l'empire ro-
main. Il iler d Ethiopie. Num donné parles an-
ciens géographes aux mors de l'Afrique aus-
trale.
— Géogr. sacr. Se dit d'une partie de l'Ara-
bie.
ÉTI^IOPIE^,EN!^JE.adj. Géogr. Qui con-
cerne l'Élhinpiç nu ses habitants. Les Elhio-
pienssontr ' '•• ' ifausedecelaquel'on
aélendiii h immcs dont le leinl
ciinoir \iiùtmnééthiopienne
la race iie^^ - i
3ler rihinpif'! iK'. l' iitie de la mer Rouge.
— ÉTHIOPIEN, n.NSE. S. Habitant, habitante
de l'Ethiopie. Qui y est né.
— ÉTHIOPIEN. S. m. Linguist. Langue sémi-
tique parlée en Ethiopie.
— ÉTHIOPIENNE. S. f. MoU. Coquille univalve
du genre rocher.
ÉTHIOPIQUE. adj. 2 g. Qui appartient à
l'Ethiopie.
— Chron. .lanà'c'Miopji/ue. Année solairecom-
posée de douze mois de trente jours, et de cinq
jours à la fin.
ÉTHinpiQUES. s. m. pi. Philol.Titre du ro-
man de l'évéquc de Tricca, Héliodore, qui a
pour sujet les amours de Théagène et de Cha-
riclée.
ÉTHIOPIS. Herbe fabuleuse à l'aide de
laquelle on ouvre toutes les portes fermées.
(Rabelais.)
*ÉTIIIOPS.s. m.(èt. gr.,Ai01o^, Éthiopien,
noir, de at9ui, je brCtlc ; 11, aspect, apparence).
Anc. chim. On donnait autrefois ce nom a un
Mélange de mercure et de soufre, à certains
oxydes et à dos sulfures métalliques, soit
éprouvés par le feu, soit triturés.
— Chim.mod. Les chimistes modernes ont
remplacé ce mot par celui d'oryde. \\ Elhiops
martial. Oxyde noir de fer magnétique. ||
Èthiops minéral. Oxyde de mercure sulfut;e
noir. Il Èthiops perse. Oxyde merciu-iel noira-
trc l| Èthinps végétal. Charbon obtenu par la
ETHN
1483
combustion d'une algue dans des vaisseaux
fermés.
ÉTHIQUE, adj. 2 g. (et. gr.,ii«.xb;,au point
de vue moral ; formé de f.Ooî, mœure). Qui a
rapport ,a la morale. Tacite est une pépinière
de discours éthiques. (Mont.)
* ÉTHIQUE. s. f.(ét.,V. ÉTHIQUE, adj.). Di-
dact. Science de la morale. Ce mot, usité dans
l'ancienne école, a vieilli.
— Les Étliiqacsd'Aristote. Les ouvragesmo-
raux d'Arislote.
ÉTHLÉTÉRES. S.m. pl.(liltéralement, liil-
teuTS). Mylh. Nom par lequel on désigne col-
lectivement Castor et PoUux. Les éthlétères.
ETUMOCÉPIIALE. S. m. (et. gr., ififh-,,
crible; xt=«V»5, tète). Térat. Monstre dont le
nez est remplacé par une trompe.
ETHMOCÉPHALIE.s.f.(rad.c//mio«pAii-
ff). Térat. Atrophie de l'appareil nasal qui a pris
la forme d'une trompe.
ETHMOCÉPHALIEN, ENXE. adj. (rad.
elhmocéphale).TérsLl.Se dit des monstres tlont
le nez affecte la forme d'une trompe.
ETII.MOCÉPUALIQUE. adj. 2 g. TéraL
Qui offre le caractère de relhmocèphalie.
* ETH.MO'lDAL, ALE. adj. Anat. Qui ap-
partient à l'ethmoïde. Nerf ethmoidal. Suture
ethmotdale. Cellules ethmoidales. H PI. m.,
ethmoidaux.
* ETH.MO'ÏDE. adj. et s. m. (et. gr., r,V«î.
crible ; ù*o;, forme, ressemblance, parce qu'il
est percé de petits trous comme un crible).
Anat. Un des huit os du crâne, situé à la racine
du nez, et dont la lame supérieure est percée
de petits trous. L'os ethmoide. L'ethmoïde.
ETH.MO'IDIEX, EXNE. adj. Anat. Qui
appartient à l'ethmo'ide.
ETH.'>IOPHYSAL.adj.ets.m.(ét.gr.,7i(lnè,-,
crible;5Ù5iî, nature). Anat. Une des pièces du
sphénoïde.
EïlIMOPTÉRE. s. m.(ét. gr.,ii«iib;, crible ;
Ti-.i^m, aile).Ichtyol. Poisson des côtes de la
Sicile.
ETHMOSPHÉXAL. adj. et s. m. (et. gr.,
i-,9n'o;, crible; fr. sphénoïde). Anat. Une des
pièces du sphénoïde.
* ETHXARCHIE. s. f.Hist..gr.Provincequi
était sous le commandement d'un ethnarque.
— Commandement, dignité de l' ethnarque.
— nist. Dénomination des provinces dont se
composait le gouvernement d'Ai'chélaus, fils
d'Hèrode le Grand, c'est-a-dire la Judée, l'Idu-
mèe et la Samarie.
ETHNARCHIQUE. adj. 2 g. Hist. gr.Qui
concerne l'etlmarcliie ou l'ethnarque.
♦ETHNARQUE. s. m. (étym.gf., i6.a}xi=i
formé de îe-/o;, peuple, et d- ip/.r,, puissance).
Hist. gr. Celui qui commandaitdans une pro-
vince.
ETUXÉGÉTIQUE. adj. 2 g. (et. gr., a»»;,
peuple: riYtn^o;'.. je conduis). Didact. Qui lienli
l'art de conduire les nations.
* ETHNIQUE, adj. 2 g. (et. gr., ll.e«;, fait
de e*5»^î, peuple). Hist. relig. Mot qui dans les
auteurs ecclésiastiques signifie Païen, idolâ-
tre, gentil.
— Gramm. Mot ethnique. Mot qui désigne
l'habitant d'un certain pays, d'une certaine
ville. Français, Parisien, sont des mots ethni-
ques. (Acad.) Peu usité.
— Substantiv. Dénomination servant à ea-
raetériser un peuple. L'ethnique Pélasge dési-
gne les tribus argiennes de la Grèce héroïque.
ETHXODICÉE. s. f. (et. gr., rSvo;, peuple ;
Jiïîvi, droit). Philos. Droit des gens.
ETHNO-GÉNÉALOGIE.S.f.{ét. gr.,î9vo,-,
peuple ; tr. généalogie). Science de l'origine des
peuples.
ETHNOGÉNIE. S, f. (et. gr., avo,-, peuple ;
YiviSi, origine). Didact. Science qui traite de
l'origine des peuples.
* ETIINOGR.APIIE. s. m. Didact. Celui
qui s'occupe d'ethnographie, qui décrit l'état
d'une nation.
* ETHXOGRAPHIE. s. f. (et. gr., avo;,
peuple; Yf«=u, j'écris). Didact. Description tles
peuples au'point de vue hiologiqne et social.
Celle science comprend l'étude de l'origine do
l'espèce humaine, son cantonnement primitif,
ses migrations par terre et par mer, la forma-
lion des races humaines, ses caractères phy-
siques et psychologiques.
* ETHNOGRAPHIQUE, adj. 2 g. Didact.
Qui appartient, qui est relatif à l'ethnographie.
Recherches ethnographiques.
* ETHNOLOGIE, s. f. (et. gr., Mv».:, nalioii ;
>ivo- discours). Branche de l'antliropologie
qu'i s'occupe de l'étude des races humaines au
point de vue anatomique, physiologique et so-
cial.
* ETHNOLOGIQUE, adj. 2 g. Didact. Qui
a rapport i l'ethnologie.
ETIINOLOGIQUEMENT. adv. Au point
de vue ethnologique.
* ETHNOLOGUE. S. m. (rad. ethnologie).
Celui qui iléciit les mœurs d'une nation. On
dit aussi clhnologisle.
ETHNOPIIRÔNE. S. m. (et. gr., i*«vo;, peu-
ple; sfo.iu, je pense). Hist. relig. Sectaire du
VU" siècle, qui conservait les cérémonies du
paganisme en professant le christianisme.
1484
ETHY
KTHXORYTIQUE. adj. î Ç. (él. gr., ï9voî,
peuple ; }io;^«i, je défends). Qui détend les na-
tions.
— EiHMORTTioi'E. s. f. P.ii'lie des sciences
politiques comprenant la nomologie et l'art
militaire.
ÉTHOCU ATE. S. 2 g. Didacl.Celui qui croit
à l'efficacité de l'éthocralie.
ÉÏHOCRATIE. s. f. (pr. é-tocra-ci ; et. gr.,
;,5o;, mœurs ;iî«To;, pouvoir). Didact. Gouver-
nement imaginaire fondé sur la seule morale.
ÉTHOCR-\TIQUE. adj. 2 g. Didact. Quia
rapport à l'éthocralie
ÉTHOCRATlQUE.MEXT.adv. Dune ma-
nière ètlKicratique, selon l'éthocratio
ÉTHOGÈXE. s. m. (et. gr., aW»., je brûle ;
vi-y»;, origine). Chim. Poudre blanche, bn'ilant
dans la flamme du chalumeau avec une flamme
verte. C'est un borure d'azote.
ÉTHOGÉNIE. s. f. (et. gr., î.O'.;, mœurs ;
-ivti, orijine). Philos. Science des causes qui
déterminent les caractères, les mœurs et les
passions des hommes.
ÉTHOG.VOSIE. s. f. (pr. é-loghno-zi : et.
gr., J.»o;, mœurs ; ^vS'i;. connaissance). Philos.
Connaissance approfondie du caractère, des
mœurs et des passions des hommes.
ÉTHOGR.APHIE. s. f. (él. gr., ^»>:, mœurs;
TçiïM, je dècris).Philo3.Description des mœurs,
du caractère et des passions des hommes.
ÉTHOGR.APHIQUE. adj. 2 g. Qui a rap-
port à lélhographie.
ÉTHOKIRRHINE. s. f. (et. gr., «rSu, je
brûle; «tifo;. jaune). Chim. Substance jaune
extraite des fleurs de la iinaire.
* ÉTHOLOGIE. s. f. (et. gr., ?eo;, mœurs ;
W70;, discours). Didact. Discours ou traité sur
les mœurs.
— Rhél. Syn. d'ÉTHOPÊE.
ÉTHOLOGIQUE. adj. 2 g. Didact. Qui a
rapport à l'éthulugie.
ÉTHOLOGUE. S. m. Didact. Celui qui s'oc-
cupe d'éthologie.
ÉÏIIOMÉTO.\.\LIQUE.adj. Chim. Se dit
d'un acide dérivant par substitution de l'acide
cxalique.
ÉTUO.X. S. m. Enlom. Genre de coléoptè-
res pentaméres de la tribu des buprestides,
établi pour huit espèces de l'Australie.
ÉTHOME. s. f. (iV.£lhon, n. mylh.). Bol.
Genre de composées chicoracées, fondé aux dé-
pens de la crèpide filiforme.
* ÉTUOPÉE. s. f. (él. gr., T,ior.t,i(a.\ formé
de rfii;^ mœurs; i:oi=w, je fais). Didact. Pein-
ture et description des mœurs et des passions
humaines.
— Rhét. Figure de pensée qui a pour objet
la peinture des raœurs et du caractère d'un
personnage.
— Nom donné par les Grecs àdesamplifica-
tions dans lesquelles les personnages agis-
saient et parlaient d'après le caractère connu
de ceu.t qu'ils voulaient représenter.
ÊTHOPHVLLE. s. m. (et. gr., 4i9ri,-, inu-
sité; = /*>.o/, feuille). Bot. foss. Genre de pal-
miers fossiles du grès bigarré, dont on connaît
deux espèces, remarquables par la disposition
insolite de leurs feuilles.
ÉTHOS. s. m. (du gr. rM- mœurs). Ane.
rhét. Partie qui traite des mœurs. On dit aussi
ilkos. Ce mot ne s'emploie aujourd'hui que par
moquerie et pour indiquer un style bour-
souflé.
ETHRE. s. f. (àÉtkra, nom mylh.). Crusl.
Genre de crustacés décapodes, à carapace ova-
laire, ayant pour type l'étlirc pierreuse de
l'océan Indien et des mers d'Afrique.
— Enlom. Genre de coléoplères pentaméres,
famille des malacodermes, établi pour une
espèce du Brésil.
ÉTHRIE.V, EXXE. adj. (du gr. «!«?(«, pu-
reté de lair). Mylh. Se disait des divinités qui
pouvaient rendre le ciel pur, serein.
ÉTRIOSCOPE. s. m. (et. gr., aiSfia, séré-
nité; T»o-!u, je re„'arde). Phys. Instrument
propre à mesurer la chaleur rayonnante de la
terre.
ÉTIIULIE. s. f. Bot. Genre de composées
vernoniées, établi pour des plantes herbacées
de l'Afrique tropicale. || Syn. d'ÉPALTE.
ÉTHULIÉ, ÉE. adj. Bot. Qui ressemble à
une éthulie. || étbuliées. s. f. pi. Famille de
plantes à fleurs composées.
ÉTHl'SE. s. f. (et. gr.,a!9iiiru,j'ennamme).
Bol. Genre de plantes ombellifères sésélinées,
ainsi nommé par allusion à ràcreté du suc de
la plante, et ayant pour type l'espèce vulgai-
rement appelée petite cigué.
— Crusl. Genre de crustacés décapodes bra-
chyures de la Méditerranée.
ÉTBYLACÉTOXE. s. f. Chim. Corps ré-
sultant de la décomposition du carbonate d'é-
thyle.
ÉTHYLAL.s. m. Chim. Aldéhyde.
ÉTBYLALIZARIXE s.f Chim. Substance
jaune composée d'alizarate de soude, d'alcool
cl diodure d'éihyle.
ÉTHYLAMIXE.sf. Chim. Corps qui s'ob-
tient en traitant le cyanateou lecyanurate d'è-
ETIE
thylepar la potasse. L'éthylamine est im liqui-
de très mobile qui a une odeur ammoniacale
très prononcée, et qui jouit de toutes les pro-
priétés de l'ammoniaque.
ÉTIlYL-.\MMO.\irM.s.m. Chim.Ammo
nium dans lequel l'hydrogène est remplacé en
tout ou en partie par l'éthyle.
ÉTIIYLATE.s. m.Chim.Combinaison d'un
corps simple avec l'alcool élhyliquo.
ÉTIIYL-BEXZOÏQUE. adj. Chim. Se dit
d'un acide produit par substitution dans l'a-
cide benzoique du radical éthyle à l'hydro-
gène.
ÉTHYL BEXZOT.ARTRATE. S.m.Chim.
Nom de l'acide élhyl-bcnzotarlrique.
ÉTHYL-BEXZOT.VRTRIQUE. adj. Chim.
Se dit d'un acide obtenu au moyen de l'éthyle,
du benzoyle et de l'acide larlrique.
ÉTHYL-CROTOXIQUE. adj. Chim. Se dit
d'un acide dérivant de l'acide crotonique par
substitution d'une molécule d'éihyle it une mo-
lécule d'hydrogène.
ÉTHYL-Dl ACÉTIQUE, adj. Chim. Se dit
d'un acide dêiivaut de la diacélinc.
ÉT1IYL-UIV.\LÉR1QUE. adj. Chim. Se
dit d'un acide extrait du valerate d'éihyle.
ÉTHYLE. s. m. Chim. Groupe monoalomi-
que qui existe dans l'alcool ordinaire. Ainsi,
l'alcool est de l'hydrate d'éihyle. L'éthyle, en
se combinant avec le chlore, le brome, l'iode,
forme le chlorure d'éihyle, le bromure d'é-
ihyle, etc. , qu'on nomme éthers simples "^ en se
combinant avec les acides, il forme les ethers
composés ; ex.: l'azolale d'éihyle. Enfin l'éthyle
se combine avec les métaux.
ÉTHYLÉXE.s. m. Chim. Hydrogène bicar-
bone. Gaz oléûanl.
ÉTHYLÉXE-DIPHÉXOL. S. m. Chim.
Kom donné àléther phenique du glycol.
ÉTIIYLÉXIQUE. adj. Chim. Se dit d'un
alcool obtenu en faisant réagir l'oxyde d'éthy-
lènesur l'eau et les acides.
ÉTnYL-GLYCOL.s.m.Chim.Composé ré-
sultant de la combinaison à chaud de l'alcool
et du sucre de canne.
ÉTHYLIDÉNE. S. m. Chim. Espèce d'al-
déhyde.
ÉTIIYLIOUE. adj. Chim. Qui contient de
l'éthyle.
ÉTHYLIRISIXE. S.f. Chim. Combinaison
dequinoléineel de sulfate d'éihyle.
ÉTHYLMAXXITE. s. f. Chim. Combinai-
son de mannite et d'alcool.
ÉTHYLOXAMIDE s. f. Chim. Bésultat de
l'action de l'éthylamine sur l'élher oxalique.
ÉTHYL-PAR.ATAUTRIQUE. adj. Chim.
Se dit de l'élher de l'acide paratartrique.
ÉTHYLPURPURIXE. S. f. Chim. Combi-
naison de purpurate de soude, d'iodure d'éihyle
et d'alcool.
ÉTHYL-RACÉ.MIQUE. adj. Chim. Se dit
du racémalc neutre d'éihyle.
ÉTII YL-SILICIQUE. adj. Chim. Se dit dos
silicales d'éihyle et de leurs dérivés.
ÉTHYL-SULFOTIIYMOLIQUE. adj.
Chim. Se dit d'un dérivé de l'éthyl-lhymol
obtenu par la combinaison d'acide sulfurique
avec des chlorhydrines.
ÉTIIYL-SULFURIQUE. adj. Chim. Sul-
fate acide d'éihyle.
ÉTIIYL-TARTRATE. S. m. Chim. Sel de
l'acide èùhyl-tartrique.
ÉTHYL-TARTRIQUE. adj. Chim. Se dit
d'un élhcr acide de l'acide larlrique.
ÉTIIY'L-TIIIOSIX.VMIXE.s.f.Cliim.Corps
obtenu par l.i combinaison de l'éthyle avec la
thiosiuaminc.
ÉTHYL-THYMOL. s. m. Chim. Produit de
la combinaison de l'hydi o^ène typique du phé-
nol avec un radical d'éihyle.
ÉTHYLURE. s. m. Chim. Nom des compo-
sés de l'éthyle et des métaux.
* ÉTIAGE. s. m. (pr. é-ti-afc; et. bas-I.al.,
sestivalioum, de sslas, été). Navig. fluv. État
d'une rivière aux plus basses eaux. L'étiage
d'un cours d'eau peut varier d'une année à l'au-
tre. Indiquer, marquer l'ètiagc. La hauteur de
l'étiage. L'étiage de la Loire dure trois mois.
— Techn. Établissement d'un canal dans une
saline.
ÉTIBEAUouÉTIBOIS. s. m. Techn. Petit
carré de bois sur lequel l'épinglier tait, avec la
lime, la pointe du fil d'épingle propre à passer
dans les trous de la filière.
— Outil sur lequel on maintient le fil de fer
pour lui faire la pointe avant de l'engager dans
le trou de la filière.
ÉTICHOVE. Géogr. Bourg de la Flandre
orientale (Belgique), à 33 kil. de Gand; 2,600
habitants.
ÉTIEXXE (Saint-). Géogr. Ch.-l. dudép. de
la Loire, à-i65kil.S.-E. de Paris, sur le Furcns.
Grande ville d'industrie ; rubans de soie et de
velours, passementerie, quincaillerie, coutel-
lerie, armes, machines, etc. Le bassin houiller
de Saint-Él lenne fournit le meilleur charbon de
France; lil,000hab.
— ÉTIEXNE-BE BAiGonRY (Saint-). Ch.-l. de
cant. de l'arr. de Mauléon (Basses-Pyrénées);
2,4U0 bab. Mines de plomb.
ETIN
— ÉiiENNE-DE-FURSAC (Saint-). Comm. du
canl. du Grand-Bourg, arr. de Guèret (Creuse) ;
2,3110 hab.
— ÉTiENNE-DE-LUGDAnÈs (Saint-). Ch.-l. de
canl.de l'arr. de Largenlière;Ardèche);l,500h.
— ÉiiE.NKE-DE-MONiLuc (Saint-). Ch.-l. de
cant. de l'arrond. deSaint-Nazaire(Loire-Inf.) ;
4,51X1 hab. Terre à porcelaine.
— ÉTIEISHS-DE-SAINT-GEOIBS (Saint-). Ch.-l.
de canl. de l'arr. de Sainl-Marcellin (Isère) ;
1,800 hab.
— ÉTIENNE-DD-BOIS (Saint-). Bour," du cant.
de Palluau, arr. des Sables-d'Olonne (Vendée) ;
2,i500 hab
— ÉiiENNE-DH-MONT (Saint-). Ch.-l. de cant.
de l'ai r. do Puget-Thénicrs (Alpes-Maritimes) ;
2,100 hab
— ÉTiENNE-Dn-RouvRAY (Saint-). Bourg du
cant. de Grand-Couronne, arr. de Rouen (Seine-
Inférieure) ; 4,300 hab.
— ÉTIENNE-EN-DÉVOLUT (Saint-). Ch.-l. de
canl. de l'arr. de Gap (llaules-Alpes); 800 hab.
— ËTIENNE-IES-ORGUES (Saint-). Ch.-l. de
cant. de l'arr. de Forcalquier (Basses-Alpes) ;
1,000 hab.
ETIENNE (Saint). L'un des sept diacres,
premier martyr, fut accusé par les Juifs d'à.
voir blasphémé, et fut lapidé, 33. L'Église l'ho-
nore le 2b décembre,
— ETIENNE I" (Saint). Pape de 253 à 257, sou-
tint contre saint Cyprien,évêque de Carlhage,
la validité du baptême administré par les lié-
rètiques. Il subit le martyre sous le règne de
Valérien. Fêle, le 2 août. || Etienne ii. Pape de
752 à 757, successeur de Zacharie, fut attaqué
par Astolphe, roi des Lombards, appela Pépin
le Bref, reçut de lui l'exarchat de Ravenne et
fonda ainsi le pouvoir temporel des papes et
l'alliance intime de la papauté et de la dynastie
carlovingienne. En 75i, il vint sacrer Pépin en
France. \\ étien.ne m. Pape, de 768 à 772, pré-
sida à Saint-Jean de Lalran un concile où il
fut décidé que, pour être pape, il faudrait avoir
été ordonné prêtre ou diacre. || Etienne iv. Pa-
pe de 816 à 817, vint en France sacrer Louis le
Débonnaire. |[ Etienne v. Pape de 885à 891, cou-
ronna empereur Guido de Spolèle, et employa
ses richesses patrimoniales à nourrir les pau-
vres. Il ETIENNE VI. Pape de 896 à 897, fit exhu-
mer le pape Formose pour lui faire son procès,
déposa tous cçux que Formose avait ordonnés,
et périt étranglé en prison. || Etienne vu. Pape
de 929 à 931. 1| Etienne vm. Pape,de939à9l2.
Il ETIENNE IX. Pape de 1057 à 1058, frère de Go-
defroi, duc de Basse-Lorraine, avait été abbé
du Monl-Cassin; il eut pour conseillers Pierre
Damien et Hildebrand.
— ETIENNE i"' (Saint), d'abord nommé Waic.
Premier roi de Hongrie, 979-1038, succédaâson
père Geysa, épousa Gisèle, sœur de Henri II,
empereur d'Allemagne, peu de temps après
avoir reçu le baptême, obtint le titre de roi du
pape Sylvestre II (1000), qui y joignit les droits
de légat apostolique. Ce UU'ed'apostoUque p3lS-
sa à ses successeurs. Il soumit la Bulgarie et
donna un code à son peuple. Il fut canonisé, et
l'Église l'honore le 2 septembre. || Etienne ii.
Roi de Hongrie, 1100-1131, fît des guerres sans
succès, accueillit les Cumans vaincus par lus
Byzantins, se fit haïr par sa cruauté, et échan-
gea le trône pour le cloitre. || Etienne m. Roi
de Hongrie, 1161-1173. || Etienne iv, 1270-1272.
— ETIENNE DEBLOis. Roi d'Angleterre, 1 13.5-
1151, petit-fils de Guillaume le Conquérant par
sa mère Adèle ; disputa le tràne à sa cousine
Malhilde, battit David I", roi d'Ecosse, qui la
soutenait, 1138, fut pris à Lincoln, 1111, puis
remis en liberté. Il Pinit par adopter le fils de
Malhilde, Henri Plant.agonel.
— Chevalerie. Oritiy de Siunt-Ëlicnne. Oi-dre
militaire fondé en l-jtj-j ijar C'-mc 1<", duc do
Toscane. || Ordre civil fondé en Autriche par
l'impératrice Marie-Thérèse en 1761.
— Hist. mod. Chapelle de Saint-Élienne .lÀen
où siégeait la Chambre des communes en An-
gleterre, et qui faisait partie du palais de West-
minster. Incendiée en 1833. |[ Se disait, par el-
lipse, de la Chambre elle-même.
— ÉIIENXE Charles-Guillaume;. l.ittér.il.nir.
iilh
lil ,.■,.!.• 1,1. :,•.,•-,..■■/;,, ' !■/ 'I-I.ll.
l>"i:.i'ii ■■ , . .: I .: !• . ;-ur-
n.iu.'i, cl, apic, l.i c...,iii,j.li..' 'I'..5 ;.)[■■! i ilfiidies,
entra a l'Académie, 1810. Onluidoildautres co-
médies et les paroles de plusieurs opéras-co-
miques. Expulsé de l'Académie par la Restau-
ration, il fut polémiste habile et spirituel dans
la Minerve et le Coiislituliounet. Député, il ré-
digea en 1830 l'adresse des 221. Louis-Philippe
le nomma pair de France.
ÉTIÊPE. s.f. Bot. Nom vulgaire de laslipe
plumeuse.
♦ÉTIER. s. m. (él. bas-lat. ,««<«•!«;«, du lat.
xstuarium, estuaire). Canal qui sert à conduire
l'eau de la mer dans les marais salants.
— Navig. Petit canal aboutissant à la mer ou
à un fleuve, et pouvant porter des bateaux de
faible tonnage.
ÉTIER. v. a. 1" conj. Mar. S'emploie pour
Étayer.
ÉTILLE. s. f. Techn. Nom d'un ancien mé-
tier à lisser.
ÉTIXCEL.\NT.parl. prés, du v.Élinceler.
*ÉTINCELANT,AXTE.adj. Qui étincelle;
qui est brillant, plein de feu, pétillant. Une
étoile élincolante. L'n rubis étincclant. Des ar-
mes étincelantes. Mets au jour des taureaux
ETIN
élincelants de feu. (Del.) D'autres porlent des
turbans enrichis de pierreries, leurs robes sont
étincelantes d'iiiwv et de pourpre. (A. Martin.)
Le zéphyr se lève au sein des mers, et fait on-
doyer les (leurs des prairies, les primevères
étincelantes de rosée. {B. de St-P.) Le char re-
pose sous une voûte él incelante d'or et de clar-
té. (Id.) Quelquefois son disque tout entier pa-
raissait à l'exlrumité d'une avenue et la ren-
dait étincelante de lumière. (Id.) La jjrande rue
esl et incelante d'enseignes dorées. (Gérard de
Nerval.)
Dieux! à la foudre élincelaute
La guerre allume ses flambeaux. (Lebrun.)
— Poét. et fig. Génie étincelant. Des yeu.x
étincelants de colère. Elle est étincelante de
traits d'esprit, que tant de gens cherchent, et
qui sontchez vous si naturels. (Volt.) Qui pour-
rait développer ce génie si étincelant de lumiè-
re, si fécond en ressources? (Rayn,)Et moi, je
cçois déjà les voir arriver, une raine allongée,
un visage d'une aune, des yeux étincelants de
jalousie, la rage dans le cœur. (D'Allainval.)
— Blas. Se dit des charbons et des flammes
d'où sortent des étincelles. || Se dit aussi d'un
écu semé d'étincelles.
— Phys. Tube étincelant, carreau étincelant.
Petits appareils qui servent â multiplier i'é-
lincelle électrique, ce qui donne lieu à des ef-
fets lumineu.x très variés. Sur un tube ou un
carreau, on applique une lame d'étain qui pré-
sente un grand nombre de solutions de conti-
nuité ; en faisant communiquer l'une des ex-
trémités de la laraeavec unemachine électri-
que et l'autre avec le soî, l'étincelle jaillit en
tous les points où il y a des interruptions.
— ÉTINCELANT. S. m. Ce qui est étincelant.
Une sorte &' étincelant autour d'eux les distin-
guait malgré qu'ils on eussent. (Sl-Simon.)
* ÉTINCELÉ. adj. m. Blas. Se dit de l'écu
semé d'étincelles.
* ÉTINCELEU. v. n. l"conj. [et lat., scin-
tillare, même signif., fait de scindere, diviser,
parce que les étincelles s'échappent divisées
des corps en combustion). On double la lettre
/ devant un e muet. J'étincelle. tu étincelles, il
étincelle, etc. Briller, jeter des éclats de lu-
mière, des étincelles, éblouir. Des étoiles qui
étincellent. L'autel etincelait des flambeaux
d'hyménée. îRacîne.) On eût dit que la monta-
gne étincelait, et que la terre brûlante laissait
échapperquelques-unesde ses flammes. (M™«
de Staël.) Des paillettes d'or élincelaient dans
les cheveux crépus. (G. Flaubert.) A un quart
de lieue, sur le dos de la montagne, une mare
deau étincelait comme de l'acier bruni. (H.
Taine.)
— Fig. Ses yeux élincelaient de colère, de
fureur. Mathan, près d'Athalie étincelant de
rage. (Racine.) Mais déjà la fureur dans vos
yeux étincelle. (Boil.) Une effroyable joie étin-
celle en leurs yeux. (Del.)E.xaminons si le dé-
sir de savoir, si l'amour du bien, étincellent
dans leurs discours. (Rayn.)
— Fig., en parlant des choses de l'intelli-
goncc. Cet ouvrage étincelle d'esprit. Cela
ctinvelle de pensées et d'expressions fortes.
(Voltaire.)
Ses ouvrages, tout pleins d'afTreuses vérités,
Êtincelleitt pourtant de sublimes beautés. (BofLEAU.)
Malgré son fatras obscur.
Souvent Brébeuf élùtcette. (Id.)
— Être plein de feu, d'ardeur. Le cheval par-
tage aussi les plaisirs de l'homme ; A la chasse,
aux tournois, à la course, il brille, il étincelle.
(Baffon.)
ÉTïXCELETTE.s. f.(diminut.dV/i«ce/;tf).
Petite étincelle.
* ÉTIiXCELLE. s. f. (du lat. scintilla, mé-
mo signif.). Molécule, petite parcelle enflam-
mée, qui se détache d'un corps brûlant ou
frappé, et qui s'élanceau loin. Étincelle de feu .
Les étincelles qui jaillissent du choc des armes,
d'un briquet. Comme une vieille forêt qu'une
étincelle de feu a embrasée. (Fénelon.)
Soit que des corps choqués où dort la flamme oisive.
S'écliappe en pélilLiut l'étincelle captive, (Deulle.)
— Brillant éclat. Sous leur voile brillaient
des yeux pleins d'étincelles. (La Fontaine.) Elle
comprenait pourquoi des c7y«cci/w jaunes s'al-
lumaient dans les yeux de chat de cette mar-
got. (É. Zola.)
— Fig. Les étincelles de la passion. N'avoir
pas une étincelle d'esprit, de courage. Dieu
communique son Saint-Esprit et sagràce avec
une telle abondance ; mais, mon Dieu ! quand
en aurons-nous quelque étincelle, quelque de-
gré?(M°'ede Sévigné.) Dés que je me sentirai
une petite étincelle de génie. (Volt.) Il y ade
temps en temps dans cet ouvrage de bien bril-
lantes étincelles de génie. (Id.) Je commençai
d'apercevoir hier lespremièves étincelles delà.
fureur, qui va succéder infailliblement à cette
léthargie. (J.-J. Rousseau.) La querelle des sa-
crements refusés aux jansénistes aétéla pre-
mière étincelle de l'embrasement. (D'Alemb.)
— Émanation . L'âme humaine est une étin-
celle de la Divinité.
— Chose éphémère.
(L. Racine.)
— Phys. Étincelle électrique. Nom donné aux
traits de feu qui jaillissent lorsqu'on approche
du conducteur d'une machine électrique en ac
ETIQ
tivité, ou de tout autre corps fortement élec-
trisé, un corps non èleclrisé et non pointu. La
fourrure du chai caressée à contre-poil donne
une étincelle électrique. En médecine, on a
souvent employé chez l'homme l'électricité
suus forme deYince/ie*, pour exciter une partie
circonscrite ou produire une secousse géné-
rale. (Laiir.)
*ÉTl\CELLEME\T.s. m.Éclatdecequi
étincelle. Étincellement des étoiles fixes. Le-
ttncellement d'un charbon ardent, d'une barre
de fer rouge. (Acad.)
ÉTIOLÉ, ÉE.part. pass. du v. ÉlioIer.S'em-
ploie adjectiv. Plante étiolée. Les végétaux
cliolés par l'obscurité, surtout sous une tem-
pérature humide et sans chaleur vive, ne peu-
vent pas décomposer l'acide carbonique qu'ils
absorbent. (Virey.) Jamais les plantes étiolées
des caves ou souterrains (excepté les espèces
cryptogamiques), n'y donnent naissance à la
couleur verte ordinaire du feuillage. (Id.)
— Par anal, et par extens. Se dit en parlant
des personnes qui vivent dans un milieu dont
l'air est malsain ou insuffisant.
— Fig. Se dit d'une intelligence qui décline,
d'un esprit qui s'affaiblit.
* ÉTIOLE.MENT. S. m. (pr. é-ti-0-le-man;
rad. étioler). Physiol. végét. Altération qu'é-
prouvent les plantes qui lèvent dans un lieu
obscur, ou qui sont privées de la lumière, lors-
qu'elles sont parvenues à un certain degré d'ac-
croissement. Les plantes étiolées poussent des
tiges longues, effilées, blanchâtres, terminées
par des feuilles maigres, d'un vert pâle. Elles
sont toujours aqueuses ou insipides. On fait
blanchir la chicorée,le céleri, par un étiolement
factice, aGn de leur donner une saveur plus
douce. (Thouin.)
— Pathol. Décoloration qui survient chez les
individus soustraits à l'influence de la lumière
et d'un air pur et vif; c'est une cachexie, un
affaiblissement morbide de l'organisme ani-
mal. N'est-ce point aussi à Vétiolement qu'est
due la blancheur fade, la peau lisse et molle
des femmes de l'Orient, séquestrées dans leurs
bareras ou sérails 'f (Virey.)
— Fig. Affaiblissement de l'intelligence, de
l'esprit.
* ÉTIOLER. V. a. l" conj. (pr. é-ti-olé;
du noi'm. s'étieuler; ranil. éteule). Faire éprou-
ver à un végétal ou à un animal l'espèce d'al-
tération, dedécoloration que l'on nomme e7/o-
lement. L'obscurité étiole les plantes. On étiole
à dessein, dans des cagesétroitesetsous l'obs-
curité, les oies blanches, afin de leur donner ce
foie gras dont on fait des pâtés. (Virey.)
— Rendre pâle, chélif, par défaut d'air ou
de lumière.
— Fig. Affaiblir. La misère des villes étiole
le corps et l'esprit. (Nanaud.) Les raffinements
du langage et de la pensée amollirent la no-
ble musede Pindare ; les subtilités Vétiolérent,
la galanterie l'affadit. (P. de St-Victor.)
— s'étioler. V. pron. Être étiolé. Les plan-
tes qui croissent dans une cave s'étiolent.
— Fig. Tel est le destin des grands, des prin-
ces et des rois, qu iiss'él iolent au fond de leurs
palais, entre ces lits et ces coussins, d'une obs-
cure indolence. (Virey.)
*ÉTIOLOGIE.s. f. (pr.e-/i-o-/ovV;ét.gr.,
alxta, cause; î-ôyo;, discours). Science ou art
de remonter à la source des choses.
— Didact. Discours, traité sur les causes
d'un effet quelconque, physique ou moral.
— Médec. Partie de la médecine qui traite
des diverses causes des maladies.
ÉTIOLOGIQUE. adj. 2 g. Qui a rapport à
l'étiologie.
ÉTIOLOGUE.s. m. (rad. étiologie'i.DiflACt.
Se dît des auteurs qui ont traité des causes en
général.
*ÉTlQUE.adj.2g.(dugr.lxTtxir,habituel,
qui est dans l'habitude du corps). Qui est at-
teint de la fièvre étique ; qui est dans l'étisic.
Devenir étique. Vivre, mourir étique.
— Fièvre étique. Fièvre longue, lente et ha-
bituelle, qui dessèche tout le corps. On dit
mieux fièvre hectique.
— Maigre, exténué, décharné. Il a le visage
éli (ue, le corps étique.
— Se dit des animaux, l'n chapon, un pou-
Irt, un cheval étique. Sur un lièvre flanqué de
six poulets étiques. (Boil.)
(Lebrcn.)
— ÉTiQCE. s. 2 g. Personne maigre, déchar-
née. C'est un étique, un véritable étique. Une
étique.
ÉTIQCET. s. m. Pêch. Espèce de filet. V.
ÉTIQCFTTE.
— Petit bâton fixe. Pressoir à étiquet.
— S'est dit pour Étiquette. Vous fera voir la
conséquence de ces sortes d'ariêts sur Xéliqucl
du sac. (M'"'' de Sévigné.)
ÉTIQUETAGE. S. m. Action d'étiqueter.
ÉTIQUETÉ, ÉE. part, pass.du v. Étique-
ter. S'empl. adjectiv. Sac étiqueté.
— Fig. Ce vieillard a une mémoire prodi-
gieuse, tous les faits de sa jeunesse y sont éti-
quetés.
* ÉTIQUETER, v. a. I'-'" conj.LV se change
en è devant un e muet. J'étiquete, tn étiquetes,
il étiqttète,Qic. Mettre une étiquette. Distinguer
ETJR
par une étiquette. Étiqueter des liasses de pa-
pier, un sac d'argent, une fiole, des marchan-
dises. Il faudrait des caractères numériques
inconnus pour les étiqueter. (lïrill.-Savar.)
— Ane. pral. Étiqueter les témoins. Remet-
tre au ronunissaire enquêteur un brevet ou
mémoire contenant renonciation du nom du;;
témoins et des faits sur lesquels ils devaient
être interrogés.
— s'étiqueter, v. pron. Être étiqueté.
ÉTIQUETEUR, EUSE. s. (rad. étiqueter).
Personne qui met des étiquettes.
* ÉTIQUETTE, s. f. fét. Ham., stildr, tige
pointue, ou r^'lriii . ,^/^■, li.'ii .tiV î'-tst .''-riii^-iu
qu'on mcl ;i '!>■- -.t-- r.n . ■ :i', > '■ ; i ■ - 'le
papier, des li.tr-l.--.. >tr^ n,.,i .li.ii, ;; . - .!■ i .iito
espéne, pour lll'il-jUri' rr .|i| il- >■■ .ni h-nirnl, |;i
qualité, le prix d-; la mai'-tian'liso.L>_-s etiquct-
/wd'apothicairessont moins longues que leurs
mémoires. (Sallentin.)
— Fig. Tout homme dont le nom devient,
à tort ou à bon ÛTOxi^V étiquette d'un système,
cesse de s'appartenir. (E. Renan.)
— Absol. So .lit du coreinonial usité dans les
cours, dans l,i in .i-.'n ■! mu ,.[ .i,- ■■. ■■!. . ,■ _n ■lie-
rai, chez !f^ |i ■ - ■ ■ - ■ ■' ■ ■ ! I. :!'■-.
L'étiquette ' < : ^l i i , i.m-
à l'étiquette. C- li w-'' i- 1- .t ■ ;■ [ii-:i- Pres-
que toutes les formes de la juslire et les cli-
quettes de la cour étaient consacrées par la re-
ligion. (Rayn.)
— Se dit des form. - r.'i .'i., .■-:■■■] ^. - u-ltées
entre particuliers. [> i ■ ,,,].
lement des è^xards. h,: i i ' I no,
les lois deTétiqueltr, Il i .nn i iii> -h- M é-
tiquetle. Cet homme est fo;t ^^ur letiquelte.
J'ai vu de prés ce peuple célèbre qui met tous
les devoirs en étiquettes, toute la morale en
simagrées. (J.-J Roiiss.i Elle recevaitchez elle
toute la ville, obs'ivrtit Viii'jnriie dans sa ri-
gueur. (Mérimée.; Lt> ;Trii- s ■ [i.iilent céré-
monieusement seJMii Vfii^iucUr . avec des ti-
tres ronflants et des pliiaûcà obséquieuses. (H.
Taine.)
— Se dit également des différentes formules
dont on se sert, soit dans les lettres, soit dans
les placets, selon les personnes à qi.ii ils sont
adressés.
— Ane. prat. Placet qu'on remettait à l'huis-
sier au commencement de l'audience, pour fai-
re appeler une affaire. |1 Affiche que le sergent
des criées apposait à la porte des maisons sai-
sies réellement. || Écriteau placé sur les sacs
à procès, et qui donnait l'indication sommaire
de l'affaire.
— Prov.et dg.Juger, condamner sur l'étiquette
du sac, ou absol. sur l'étiquette. Porter son ju-
gecnent sur quelque affaire, sur quelque per-
sonne, sans rien connaître de la nature de
cette affaire ou du caractère de la personne.
— Pêch. Filet carré qu'on attache au bout
d'une perche pour prendre le poisson. || Cou-
teau à lame barbelée dont on se sert pour dé-
tacher les coquilles des rochers, ou pour tirer
du sable les vers qui servent d'appât.
ÉTIQUETTE-ADRESSE, s. f. Étiquette
indiquant l'adresse d'une personne, son indus-
ti-icou son commerce, et le lieu où elle l'exerce.
ÉTIRABLE. adj. Qui peut être étiré.
ÉTIRAGE, s. ra.Teclin. Action d "étirer un
fil métallique, c'est-à-diie de le filer dabonl
en gros, puis de le diminuer, en l'allongeant,
pourlui donner la grosseur qu'on désire. ||Ac-
tion d'allonger le fer quand il est chaud, pour
lui donner le plus de pureté possible. || Opé-
ration analogue qu'on fait subir à l'acier.
~ Étirage du coton, de la laine. Action de faire
passer le coton, la laine, dans des cylindres
cannelés, pour donner plus de ténuité aux
fibres.
ÉTIRE, s. f. Techn. Lame de fer à tran-
chant émoussé,dont le corroyeurse sert pour
étirer les peaux et épreindre l'eau du cuir.
ÉTIRÉ,ÉE.part.pass. duv. Élirer.S'empl.
adjectiv. Fer étire. Acier étiré. Fil étiré. Laine
étirco.
* ÉTIRER. V. a. l^oconj. (du préf.c'.horsdc,
et du V. tirer). Tirer en fils, à l'aide de filières
de plusen plusfincs, certains métaux ductiles.
Étirer du fer, de l'acier, du cuivre, de l'or, de
l'argent.
— Étendre, allonger. Étirer ses jambes. On
l'avait déjà étiré sur le poteau pour recevoir
les coups de fouets. (E.Renan.)
— Techn. Rendre les peaux d'une épaisseur
plus uniforme. || Passer sous des cylindres des
matières textiles pour leur donner plus d'ho-
raogènéitè.
— s'étirer, v pron. Être étiré.
— S'allonger en étendant les bras Sur le
bord du toit, un chat maigre bâille et s'étire
en nous regardant. (A Daudet.)
ÉTiREUR.s. m (rad e//rer). Celui qui fait
subira l'or, à l'argent, l'opération de l'étirage.
Étircurd'or Ondit aussi tireurd'or.
— Cylindre qui traite le fer quand il est de-
venu malléable par le recuit.
— Adjectiv. Cylindre étireur. Souvent on
commence par forger au marteau avant de
passer la loupe aux cylindres; on passe ensuite
la pièce aux cyl i nd res dégrossisseurs, puis aux
cylindres étireurs. (Guibal.)
ETOF
ÉTISE. s.m.Crust.Gcnre de décapodes bra-
chyures, de la tribu des cancériens.
* ÉTISIE. s. f. (pr. é-ti-zt ;rad. étique). Nom
vulgaire des maladies qui dessèchent et amai-
grissent le corps. Il est tombé en étisie. Être
en étisie. Cette expression n'est point employée
par les médecins, mais seulement dans le lan-
gage populaire. Elle était au dernier terme
d'une étisie dont elle mourut peu après. (J.-J.
Rousseau.)
— Fig. Cause d'affaiblissement. Sans cesse
en déperdition, le système sensitif s'énerve,
se consume dans Vétisie des délices. (Virey.)
ÉTIVAL. Géogr. Bourg du canl. de Raon-
l'Étape, arr. de Saint-Dié (Vosges), sur la Vat-
dange; 2,500 hab. Combat du 16 octobre 1870.
ETNA. Myth. Nymphe de Sicile, fille de
Cœlus et de la Terre.
ET\A ou GIBELLO. Géogr. Massif volca-
nique à l'E. de la Sicile, ayant 160 kil. de cir-
cuit à sa base et 3,300 mètres de hauteur, prés
deCatanc. Le cratère a 4kil.de circonférence.
Ses éruptions ont été souvent terribles; dans
celle de 1830. sept nouveaux cratères se for-
mèrent au sommet, et les laves détruisirent
huit villages.
ETXÉEX, EWE. adj. Géogr. Qui a rap-
port au mont Etna.
— Mythol. Èpithcte donnée à Jupiter, ainsi
qu'a Vulcain, dont les forges étaient dans le
mont Etna.
ETXETTE. S. f. Techn. Pince qui sert à
rompre le cuivre dans le fourneau du fabri-
cant de laiton.
ÉTOC. s. m. (de rallem.S/oA, tronc, souche).
Écon. rur. Souche morte d'un arbre qu: a été
coupé trop haut. Certains bolets ne viennent
que sur des étocs.
— Ravaler les étocs. Couper les souches à
fleur de terre.
— ÉTOC ou ESTOC. s.m.Mar.Rochc située près
ou lelongde certaines côtes, dangereuse pour
la navigation. On connaît les étocs de Pen-
march dans le département du Finistère.
ÉTOCAGE. s. m. Mar. Sorte de cordage
placé sur les étoqueresses.
* ÉTOFFE. s.f.(ét.lat..5/Mj!;3,étoupe).Toute
espèce de tissu de lin, de soie, de coton, de
laine, etc. Étoffe de laine, de soie, d'or et d'ar-
gent. Bonne, belle, riche étoffe. Acheter, lever
des étoffes. Nos belles et parantes étoffes sont
moins chères que celles de l'étranger. (Volt.)
En tout cas,rEgypte abondait en étoffes de co-
ton; elle en produisait pour toute l'Afrique.
(Thiers.J
— Donner dans l'étoffe. Dépenser beaucoup
en habillements. Saint-Géran lui mande que si
elle n'emploie à s'habiller les neuf cents francs
qu'il lui fait tenir, il ne reviendra pas de
son quartier d'hiver : tellement que la petite
dame a donné dans l'c/oyfi? selon l'intention du
fondateur. (M™** de Sévigné.)
— Fig. On n'a pas épargné, on n'a pas plaint
l'éto ffe.Ona employé largement la matière, ou
même plus de matière qu'il n'était besoin.
Voilà de la vaisselle d'argent bien pesante, on
n'a pas, on n'y a pas plaint l'étoffe. (Acad.)
— Tailler en pleine étoffe. User sans mesure,
sans réserve, à sa fantaisie, comme l'on veut.
Il On dit dans le sens contraire : Rogner sur l'é-
toffe.
— Fig. L'amour, c'est l'étoffe de la nature
que l'imagination a brodée, (Voltaire.)
— Fig. lly a l'étoffe de. C'est l'étoffe de. Il y
a la matière. C'esl la matière de. Tout ce que
vous me mandez sur ce sujet est Vétoffe^CKlw
èpigrammes. (M'no de Sévigné.)
— En parlant des personnes, Fond, qualilé.
Un grand homme de bourse eu lui conlienl Yéloffe
D'un profond iiolitit^ue et d'un grand pliilosoplie.
iPossAno.)
— Fig. et fam. Il y a de l'étoffe dans ce jeune
Ao;«ïHe.Cejeunehnm!ii ■n rV^1'-p";itions heu-
reuses, qui n'ont I" i i ■ I 'i'' eullivécs.
|[ Ou dans le sens'-ni ,.| . 1 1,, !,, icra jamais
rien decejeunehon, III'. / ; , ; riuf d'étoffe.
— Iron. et fam. Qualilé, rni i ( ii, i,^-^ ince,
mérite. Un homme de pehi' , i in. de
basse étoffe. Il y a des i^. n l ,: . i : nno
la ni j l'ii II- -r <Hiiimcttre, de qui l'on ne doit
Si' i^'iinh. ph' le moins possible, et contre
qii, il 11 ' -I }M-- même permis d'avoir raison.
(Lu bi uycre.;
— Des gens de même étoffe. Des gens de même
état, de mêmes mœurs, de même caractère. Ne
vous avais-je pas dit que c'était de la même
étoffe que Pascal? (M""» de Sévig.) Ses compa-
gnons ne sont pas tous de même étoffe, et je
vois justement en face de lui une figure de bou-
ledogue qui ne me revient pas beaucoup. (E.
About.)
— Artill. Alliage de feret d'acier dont on se
sert pour souder ensemble plusieurs lames.
— Chapell. Produit servant à la fabrication
des chapeaux, comme poils de castor, de liè-
vre, de lapin, de chameau, d'autruche, les
laines de mouton, de brebis, etc.
— Coutcll. Morceau d'acier commun dont
les couteliers forment les parties non tran-
chantes de leurs ouvrages^ les parties tran-
chantes sont faites d'un meUleur acier.
— Fact. d'org. Mélange d'étain et de plomb
dont les facteurs d'orgues font des tuyaux.
ETOI
1485
— Forg, Se dit d'une barre forgée avec des
plaques alternatives de fer et d'acier.
— Mégiss. Solution de sel marin et d'alun,
dans laquelle on fait chauffer les peaux jus-
qu'à ce qu'elles en soient bien imprégnées.
— Navig. Toutes les parties de bois qui en
Irent dans la composition d'un train.
— Peint. Se dit des vêtements d'un portrait,
et de ceux des figures d'un tableau de genre.
Les étoffes de ce tableau sont bien rendues. Le
mot draperie s'applique à la peinture histori-
que,
— Sport. Ce qui rend un cheval étoffé. Ce
cheval a de l'étoffe.
— Techn. Composition à l'usage des potiers
d'étain. Basse, petite étoffe. Claire étoffe.
— Au pluriel. Inipi iin. ni,- is ^<■ consomma-
tion nècess-aires à l i !■ ■ '■•■\s que les
blanchets, les lymi- i ' mx, l'huile,
etc. It Ce que i"ïn\\n ni,, u i ii [. t\ - r, à raison
de tant pour cent, au deli des frais d'impres-
sion, afin de se couvrir des dépenses nécessi-
tées par l'entretien du matériel, etc. Payer les
étoffes.
ÉTOFFÉ, ÉE. part. pass. du v. Étoffer.
S'empl. adjectiv. Un chapeau bien étoffé, l'n
lit bien étoffé. Ce sont des robes étoffées, on-
doyantes, avec de grands plis qui chatoient
comme des gorges de tourterelles. (Th. Gaut.)
— Fig. S'est dit autrefois pour Orné,chargé.
Un grand et beau carrosse de velours noir
avec la housse, étoffé des mieux. (M™" de Sévi-
gné.)D'armes d'or et d'azur richement étoffées.
(Brébeuf.)
— Un homme bien étoffé. Un homme bien
vêtu, qui possède toutes ses aises et toutes
ses commodités.|H/»tf maison bien étoffée. Une
maison bien meublée, confortablement entre-
tenue.
— Qui a de l'embonpoint, en parlant des per-
sonnes et des animaux. Une belle demoiselle
plus grande que M^^ M*** de deux doigts, plus
jeune, plus étoffée. (Volt.) Après le Limousin^
c'est la Normandie qui fournit les plus beaux
chevaux; ils ne sont pas si bons pour lâchasse,
mais ils sont meilleurs pour la guerre ; ils sont
plus étoffés et plus tôt formés. (Buff.)
— Fig. Un discours bien étoffé. Un discours
bien rempli, convenablement disposé. || Voi.v
étoffée. Voix pleine et sonore. Une belle voix
de basse, étoffée et mordante, qui remplissait
l'oreille et sonnait au cœur. (J.-J. Rouss.)
ÉTOFFEMEXT. s.m.(rad.e/oy7"err). B.-arts.
Action de disposer les étoffes, de donner de
l'ampleur aux draperies.
* ÉTOFFER. V. a. l-'c conj. (rad. étoffe).
Mettre à quelque ouvrage de manufacture une
quantité suffisante d'étoffe, et de qualité con-
venable, pour une fabrication complète. L'ou-
vrier a bien étoffé ce chapeau; il a mal étoffé
cette valiso.
— Garnit de tout ce qui est nécessaire, soit
pour la commodité, soit pour l'ornement. Étof-
fer un lit, des fauteuils. Étoffer un carrosse.
Que il façon est brave, el sa mine assurée!
Qu'elle a fait ricliement son armure étoffer !
(Malherbe.)
— Fig. Étoffer un discours, une disserta-
tion.
— Étoffer une 5/fl/w^. Couvrir de feuilles d'or
ou d'argent les parties d'une statue qui figu-
rent les vêtements ; les peindre de diverses
couleurs et les damasquiner pour imiter la
hi-oderic ou le brocart. Étoffer une vierge, une
sainte Cécile.
— s'étoffer, v. pron. Être étoffé.
ÉTOFFEUR 5. m. Ouvrier qui était char-
gé d'étoffer les statues des églises.
* ÉTOILE, s. f. (et. lat., Stella, même si-
gnil.). Nom donné vulgairement à tous les as-
tres, excepté au soleil et à la lune, et dans un
sens plus particulier. Corps céleste lumineux
par lui-même. Belle, petite, brillante, magni-
fique étoile. Étoile radieuse. Le lever, le cou-
cher d'une étoile. Étoile de la première, de la
seconde, de la troisième grandeur. La scintil-
lation des étoiles. On a observé que les étoiles,.
comme les fl-uts d'une vaste prairie, avaient
par leurnaiii: ■ n ■" ■ ' .n- immense variété de
couleurs, h ;, 1. 1: ; hcrriére le nuage^
qui nous j' ! Il , il y a l'étoile, qui
nous jette ^ i i i i V. Hugo.)
Aurail-il impuiii.: sur lo front des. é/oi.Vj
Ce que la nuit des temps renferme dans ses voiles?
(La Fontaine.)
Quel bras peut vous suspeiulre. innombrables étoiles?
Nuit brillante, dis-nous qui t*a donné le» voiles.
(L. RJCIKE.)
Et vous, brillantes sœui-s. étoiles mes compagnes.
Qui du bleu firmament ëinaillez les campa;;!!!
(La;
— Étoiles binaires. Étoiles qui, dans leur
système particulier, tournent les unes autour
desautresdansdesorbitesré^rnii'M-';. n Étoiles
changeantes. tXo'ûzsdoviil^l^'--- ■ 'Mn^-'-de
volume, d'intensité, de conlm \rr m- ; fjoi-
les doubles, multiples. tioWv^ jii\U|Mi.... s et
superposées dans le ciel, duns drs directions
visuelles si voisines qtt'elles paraissent ne for-
mer qu'un seul astre, qiiand on , les observe
avec de faibles instruments. |! Étoiles fixes.
Étoiles proprement dites qui, comme lesoleil,
ont une lumière propre et inhérente, pour les
-lisiingucr des planètes de notre système. |)
É!'iilfs fiimiamentales. Étoiles d'une observa-
tion nicdc. Il Étoiles groupées. AmasnébidL'UX
qui, :i l'œil nu, ressemble à de petites comètes.
\\Éloiles informes. Étoiles faibles et obscures
1486
ETOI
que les astronomes onl repoussees des conslel-
lalions avec lesquelles el les nom point ete for-
mulées, ce qui leur a valu ce nom. H E/»//i'
néliuteusf. Petite tache blanchâtre observée
dans le ciel. || Étoiles fériodiques. Etoiles qui
ont des pliises comme les plaivU'< d.' iictrc
système, || Étoile polaire. Kio !■■ - " ■ ■ - 1 , \-
li-émitê de la quelle de la pi i ■ '
gnèe de l'axe du pille boréal il. \ , n . i -, i ■ ' - ■
nutcset demie. L'étoile polaire aeliiinri.t l.i
direction du méridien.
— L'étoile du berger. La planète de Vénus.
On la nomme aussi' i:/o;7« du soir, lorsquelje
parait après le coucher du soleil ; et étoile du
matitt. lorsqu'elle précède le lever de cet as-
li-e. Véloile du matin rayonnait d'un feu clair
dont la mer était sillonnée. (Gér. de Nerval.) 1|
Étoiles ciran/es. Les planètes, |! Etoile.': flam-
ioyautes. Certaines comètes ainsi nominees a
cause de leur chevelure lumineuse. || Etoiles
de Louis le Grand. Nom donné par Cassiiii aux
satellites de Saturne. \\ Ètoilesde ilédicis. Nom
donné par Galilée aux satellites de Jupiter. ||
Étoiles spnradi'jues. Étoiles fliantes qui sillon-
nent le ciel.
— Se dit abusivement des météores ignés
vulgairement appelés étoiles filantes, que l'on
voit courir dans l'air la nuit, et s'éteindre in-
continent.
— Il fait clair d'étoiles. Se d\l d'une nuit
claire, pendant laquelle les étoiles brillent.
— Loc. prov. Porter le front, atoir le front
dans les étoiles. Être à l'apogée de la renom-
mée, de la gloire. || Loger, coucher à ta hclle
étoile. Coucher dehors, en plein air. Je n'avai<
pas le moindre souci sur l'avenir, et j'alleii-
dais les réponses que devait recevoir M"" Du-
chàtelel, couchant à la belle étoile et dormant
étendu par ten-eou sur un banc aussi tranquil-
lement que sur un lit de roses. (J.-J. Houss.)
WFaircroiràquelqu'iindesétoilesenpleinmidi.
Donner sur la tête ou dans le visage un coup
qui occasionne un grand éblouissement, |i En
imposer, en faire aisément accroire à quel-
qu'un. Il Fig. On dit d'un prédicateur qu'il voil
les étoiles, nus.nà il s'embrouille et qu'il perd
le Ql de son sermon. || Compter les étoiles. Per-
dre son temps.
— Fig. Destinée, influence prétendue dos
astres sur la fortune et le tempérament des
hommes. Étoile heureuse, bienfaisante, favo-
rable, mali^'ne, funeste. Il y a de l'étoile dans
cette affaire. C'est un effet de son étoile. Il est
né sous une bonne, sous une mauvaise étoile.
Tout le monde croit que l'étoile de Quanto
{H"' de Montespan) pâlit. (M"" deSévigné,)II
semblait que mes proches conspirassent avec
mon étoile pour me livrer au destin qui m'at-
tendait. (J.-J. liouss.) C'est une vérité : je fus la
mauvaise étoile de mes parents. (A. Daudet.)
Berger, tu dis que noire c(oi'«
Kégle nos jours el brille aux cieux. (BÈiuNGEn.)
— Prov. On ne peut aller contre son étoile.
On ne peut chan.^er ni résister à sa destinée.
Il ;/ /;/ dans les étoiles. C'est un faiseur d'horos-
copes.
— Artill. Instrument qui sert à vérifier les
calibres des canons.
— B.-arts. Ornement qui a quelque ressem-
blance avec une étoile, et qui porte ordinaire-
ment cinq rayons. Peindre, sculpter, broder
une étoile, des étoiles.
— Blas. Étoile versée. Étoile à cinq rayons,
dont l'une est directement tournée vers le bas
de l'écu.
— But. Étoile du berger. Damasone étoiléc.
Il Étoile de llellilcem. Nom des ornithogales.
Il Étoile des bois. La stellaire des bois. ||£to;7c
d'eau. Nom vulgaire des rallithrics.il Étoile
jaune, ha gagée 'jaune. \\ Etoile du matin. Li-
seron. Il É^/fc-p/on/e. Jasmin rouge, espèce do
liseron, plante grimpante qui croita Cayenne.
— Chevalerie. Étoile de laLcgion d'Iionneur.
Kom donné à la décoration de la Légion d'hon-
neur. Il On l'appelle aussi Véloile des braves,
l'étoile de l'Iwnneur, ou simplement l'étoile.
Véloile de l'honneur brillesur sa poitrine.(Bar-
thélemy.) Ceux qui n'ont pas l'étoile disent ;
Ban ! je l'aurai une autre fois. (E. Sue.) || Ordre
de l'Èloite polaire. Ordre chevaleresque de
Suède , institué vers 1750 par Frédéric I". ||
Ordre de l'Éloile. Premier ordre séculier do
chevalerie dont notre histoire fasse mention,
institué en France par le roi Jean le Bon, en
1352. Il Ordre de l'Éloile de l'Inde. Ordre de
chevalerie créé le 25 juin 1861 par lareineVic-
toria, pour récompenser les services rendus.à
l'Angleterre sur le sol indien. || Ordre de l'É-
toile précieuse de Cliine. Ordre de Chine repré-
sentant deux dragons soutenant un écu. Cet
ordre est suspendu à un ruban couleur d'or.
— Chir. V. ÉTOILE.
— CoilT.Extrémitéd'une tresse de cheveux.
— Chronol La fête de l'Éloile. Comme date
d'un diplôme, signiQe le 6 de janvier.
— Eaux et for. Centre où se réunissent plu-
sieurs allées d'un parc ou plusieurs routes
d'une forêt.
— Forlif. Fortin à quatre, cinq ou six angles
saillants.
— Fr.-maçon. Étoile flamboijante. Étoile à
cinq branches, avec rayons lumineux et un G
au centre.
— Horl, Pomme d'état le.Var'ibli de pommes.
— Impr. Syn. d'ASiÉRiSQOE. On se sert du
mot c/oi7c lorsqu'il s'agit de remplacer les let-
tres d'un mot que l'on n'écrit pas en entier.
— Fig. el fam. iloneieur, madame trois étui-
ETOI
les. Personnage imaginaire ou qu'on ne vont
pas nommer. On écrit M*", ou M"" "*,
— Uist. Parti de l'FJ'-i'.r ■". ,/,■ l.i ^.,hl,-sx,-.
Parti opposé, duraiii I' - jn. i m , , imI, yl. 1 1
Suisse occidentale, an \in ^n-, 1. . i . .im i. ^
pfrr.njiu-ts.oomposé ili'u\ i ni^ il à'' ['■^S^ '":■
M in.-,'. Se dit d'une marque blanche sur
i. 11, 1,1 ,1 uuchevaldonlle corpsestd'uneau-
iir, mil, Il r, Il F«i«OTe«o(/e.Arti(ice employé par
les iiianiii,L;iKms pour simuler celte marque uu
front des chevaux qu'ils veulent vendre.
— Mar. Petit anneau en fer-blanc orné de
trois rayons garnis de morceaux de liège, qui
supporte la mèche de la vcrrine servant a
éclairer dans un bâtiment le compasderoute.
— Myth. Selon Mahomet, Nom des sentinelles
du ciel qui empêchent les diables d'approcher
des demeures célestes, et de connaître les se-
crets de Dieu.
— Ornith. Espèce d'oiseau peu connu delà
cote d'Or.
— Pyrotechn. Pièce d'artifice qui imite dans
les airs l'éclat d'une étoile. Une bombe remplie
d'étoiles.
— Belig. Étoile de la iMer. Périphrase paria-
quelle on désigne quelquefois la sainte Vierge.
— Bel. Outil de relieurs doreurs pour faire
une étoile sur le dos des livres.
— Soier. Une des pièces du moulin à mouli-
ner les soies.
— Techii. Pièce de la cadrature d'une mon-
tre ou d'une pendule à répétition. H Pastille
plate, ronde, percée pour recevoir l'étoiipille.
Il Fente quise fait au verre et surtoutaii.'C hoii-
teilles. Il Point graisseux qu'on voit dans le
bouillon. On appelle aussi ces points yeux du
bouillon.
— Théât. Acteur ou actrice en renom.
— Par extens. Toute personne que l'on dis-
tingue dans une catégorie d'individus. C'est
une des étoiles du monde galant.
,/, ;/,/■. V. ASTÉRIE.
r, j lUicant. etdel'arr.
, ,1,1111 hab.LouisXI y ha-
it lo y eut un château.
— Zoopli. /.,' '■ '■
ÉTOILl. i.
de Valence Im m-
bita; Diane de Fui
ÉTOILE, ÉE. part. pass. du v. Étoiler.
S'cmpl. adjectiv. Semé d'étoiles. Le ciel était
fort étoile, fort serein. Tout ce que je puis af-
liniiir. I est iiuil n'avait rien de commun avec
(■,,|iii ,|iir iHiiviU fait ressentir, quelques mo-
meiii,- iilii^ i '1. r.ispect de lavoie lactèeet du
ciel cluiU. ^.\. de Maistre.) La vue d'un ciel pur,
dune nuit éloilée. fair i^ue nous respirons,
l'Océan, la tempête elle même, tout nous parle
du Créateur. (De Gérando.)
— Qui est fait d'étoiles,
c'est la main qui semait sous les pas radieux
Leuriioussiéie étoilée aux vastes cUanips des cicux.
(Lelrun,)
— Poét. et Qg. La votile éloilée, l'empire étoi-
le, le séjour étoile. Le ciel.
Grand Dieu, qui fais l)riner sur la voiile éloilée
Ton Iroiie glorieux. (R.tclSE )
Sur un prand Irnuc d'or il siège en souverain
Au liant de la voule éloilée. (Voltaire. )
L'immortel Isaac. de ses mains souveraines.
Des mondes étoiles te conlia les rênes. (Delille.)
— Fig. Semé d'objets brillants, semblables
à des étoiles. Ses bras, garnis de diamants,
sortaient nus de sa tunique sans manches, étoi-
1,'e de lleurs rouges sur un fond tout noir.(G.
Flaubert.)
— Qui a la forme d'une étoile. Il entonf a les
molettes c/0(/ee« de ses éperons dans les flancs
tlu pauvre animal. (Th. Gaut.)
— Bouteille éloilée. 'Boale'ille qui a une fê-
lure en forme d'étoile.
— Bul.FeuiUes ctoilées.f élites feuilles ver-
licillées fort étalées, disposées en rayons. ||
Cliardiin étoile. La chausse-trape. Les cliar-
i\nn%éloilés et les vigoureux verbascums étouf-
fent sous leurs larges feuilles les gazons an-
glais. (B. de St-P.)
— Chir. Bandage éloilé. V. étoile, s. m.
— Eaux et for. Cois étoiles. Bois ou il existe
plusieurs fentes sous des angles différents et
qui ouvrent le cœur des arbres.
— Hist. Chambre éloilée. V. ch.imbre.
— Hist.nat. Épithète souventemployéepour
désigner les êtres ou les organes à forme
rayonnante.
— Géom. Polygone étoile. Polygone ii angles
sortants et rentrants. Décagone étoile.
— Techn.Se dit, chez les fabricants de fleurs
artificielles, d'une pièce découpée en étoile.
— Zool. Poils étoiles. Poils groupés et rayon-
nant d'un centre commun.
— ÉTOILE, s. m. Chir. Bandage jadis usité
dans les fractures du sternum et des clavicu-
les, et dans lequel les jets de la bande, en
s'entre-croisant, forment un X.
— Entom. Espèce de bombyx.
— Ichtyol. Espèce de batiste, d'esturgeon,
de raie. || Nom vulgaire du lentillac.
— Ornith.Oiseaudela côte d'Or, en Afrique,
que l'on a comparé à un merle, mais dont l'es-
pèce n'est pas déterminée. H Espèce de héron
et de gobe- mouches.
— ÉTOILÉE. s. f. Bot. Belle tulipe violette et
blanche.
— Hort. Variété do pomme, appelée aussi
pomme d'étoile.
— ÉTOILÉES. S. f. pi. Bot. Ancien nom des
rubiacées.
ÉTOILE.ME.NT. s. m. État d'une chose
ETON
ctoiiéc; fêlure en étoile. L'étoilemcnl d'un
verre, d'une glace. 1| Disposition en étoile.
— Jlètall. Nom tles jets d'étincelles qui se
produisent dans la fonte en fusion.
*ÉTOILEU{S').v. pr. l"conj. Se fêler en
forme détoile. Prenez garde que vos bouteil-
les ne s'étoilent.
— Se remplir d'étoiles ou de lumières pro-
duisant un effet semblable. La ville s'étoilait
de mille lueurs.
— Monn. Les flans et les carreaux s'clo'ilciit.
Les flancs el les carreaux s'ouvrent par les
— Parsemerd'êtoilesou d'objets imitant les
étoiles par leur conformation ou leur éclat. Ta
main du paon superbe éloila le plumage. (De-
lille.)
— Fig. Les cocons étoilaienl comme des oli-
ves d'or les rameaux entassés et figurant d'é-
pais buissons. (Gér. de Nerv.)
A peine quelque lampe au fond des corridors
ÈloiUùl roral)re obscure. (V. Hugo.)
* ÉTOLE.s. f.(ét.lat.,s/ote,robe traînante,
dérivé du gr. <r-to7.ii, faitde (7T='V/.tiv, orner, cou-
vrir). Longue bande d'étoffe brodée qui pend
des deux côtés par devant, et que le prêtre
met sur le cou ou croise sur l'estomac lors-
qu'il remplit cerlaines fonctions ecclésiasti-
ques. Les extrémités de l'étole sont ornées de
croix, de galons ou de broderies. Mettre, "ter
l'étole. On n'administre point les sacrements
sans l'étole. Les prêtres faisant fonctions de
diacres portent l'étole en écharpe.
— Anliq. Chez les Anciens, Manteau, sorte
de robe traînante, à l'usage des deux sexes.
— Dr.canon.Oro/; d'élole. Perception consi-
dérée comme volontaire,au profit du bas cierge,
au moyen âge.
— Hist. Ordre de l'Étole d'or. Ordre de che-
valerie de Venise dont les patrices seuls pou-
vaient être membres.
ÉTOLIE. Géogr. Pays de l'ancienne Grèce,
entre l'Acarnanie et la Tliessalie au N., le golfe
de Corinthe au S., montueux, arrosé par l'A-
chéloûs et l'Éveniis. Les principaux bourgs
étaient Naupacte, Calydon.Thermus. LesElo-
liens, brigands et pirates, formèrent une ligue
qui fut importante aux derniers temps de la
Grèce. Elle était dirigée par un stratège, une
assemblée générale, des juges, un secrétaire
d'État,desêphores. Vainqueurs d'Aralus et des
AchéensàCaphyes.ils s'allièrent aux Bomains
contre la Macédoine; puisappelèrentAntioclius
enGréceetfurentsoumisparFulviusNobilior.
Aujourd'hui ,1a nomarchied'/lcar«o«iec(£/o/'«
du royaume de Grèce a 7,833 kil. carres et
139,000 hab. ; le ch.-l. est Missolonghi.
ÉTOLIEN, ENNE. S. Géogr. Habitant, ha-
bitante de lÉtolic.
— adj. Qui appartient à l'Étolie ou à ses ha-
bitants.
ÉTOLIQUE. adj. 2 g. Qui appartientà l'É-
tolie.
— Philol. Se dit d'une des variétés du dia-
lecte èolien. Dialecte etolique.
ÉTON. Géogr. Ville d'Angleterre, .a 33 kil.
0. de Londres, comle de buckingham, sur la
rive o-auche de la Tamise; 4,000 hab. Collège
célèbre (Kiiigs Collège'), fondé par Henri VI, en
lUO.
*ÉTO\N' \MMI'\T, adv. D'une manière
étonnaiile, ,■ , , , ; ;, ,, ment.
_ joiiii , , ■ I •m à un adverbe, ce
motcxpiin,' , ■"ï" iiiif a un degré extrême.
Elle a eu une crise all'i eusc ; mais elle est bien,
étonnamment bien à présent. (M»° de Genlis. i
ÉTONX.\NT. part. prés, du v. Étonner. Des
bruits affreux étonnant les plus intrépides.
El ces liéros toujotirs plus grand
i. (.4. MAiiTra)
*ÉTOSi^'A^T, ANTE. adj. Qui étonne,
nui surprend. Cela est fort étonnant. Voilà une
nouvelle étonnante. Mémoire, érudition éton-
nante. Après nous avoir raconté cette histoire
frt«HaH;e, Nausicrate nous dit : Hàtez-vous de
venir dans nos assemblées. (Fén.) Je me borne
à l'examen de ces usages étonnants aujour-
d'hui pour nous. (Volt.) Ce sont les Busses qui
ont fourni à l'histoire des variétés bien éltin-
liantes. (Id.) A ces jeux étonnants la nature est
sujette. (Delille.) Les baleines sont vraiment
éloniianles par leur immensité. (Cuvier.)
les élonuanli ouvrages
ETON
tèrent. (Cliateaub.) Et quand on voit pourtant
sur les lieux combien peu de chose reste de
ces familles, on est merveilleusement eio/i«e.'
(Id.)
11 te souvient de la triste journée
Qui ravit Alexandre à l'Asie étonnée. (Yoltaibe,)
— Fig. De vos sens étonnes quel désordre
s'empare I (Rac.)
— Éloniié de. Renschild fut étonné d'une pro-
position qui marquait autant d'habileté que de
courage dans un jeune prince sans expérience.
(Volt.) Les peuples, élonnés de cette subite ré-
volution, concevaient des espérances. (J.-J.
Barthélémy.)
— Élonné que. Je fus étonné que, deux jours
après, il me montra toute l'affaire exécutée.
(Molière.) A son lever. Psyché fui étonnée que
les nymphes lui amenèrent ses sœurs. (La
Fontaine.)
— Prov. Cet homme esl élonné comme un fon-
deur de cloches, il est étonné comme s'il tombait
des nues, comme si les cornes lui venaient a la
ièle. Il est surpris, étonné au dernier point.
— Archit. Se dit d'une voûte, d'une construc-
tion qui a été ébranlée, lézardée par une com-
motion quelconque.
— Chir. Se dit du cerveau, quand il a été
ébranlé par une chute ou un coup.
— Substantiv. Faire l'étonné, jouer l'éloniié.
Faire comme si l'on était réellement étonné.
* ÉTONNEMENT. s. m. (rad. e/o/uier). Sur-
prise causée par quelque chose d'extraor-
dinaire, d'inattendu. Causer, donner de l'ii-
tonnement. Jeter dans l'étonnement. Remplir
d'étonnement. Donner des marques d'etonne-
ment. La raison se fera passage parmi les
étonnements et les dangers. (Malherbe.) L'un ,
de mes étonnements est qu'elle ait pu suEBre '
aussi longtemps à tant de profusions sans en
épuiser la source et sans lasser ses créanciers, i
(J.-J. Rousseau.) Mais si la gloire du héros
suédois esl stérile, son caractère restera un
des étonnements de l'histoire, (p. de SI- Victor.)
Quelques éloiniemeun qu'une telle surprise
Jette dans votre esprit que vos jeux ont déçu.
(Corneille.)
— Se dit pour Admiration. Cette action fera
l'étonnement des siècles futurs. Tout à coup
l'étonnement que doit causer l'univers se re-
nouvelle à l'aspect d'une merveille inconnue
de la création. (M»° de Staël.)
0 toute parfaite princesse,
L'éWiineniciil de l'univerî. (Milherbe.)
— Fig. Tomber d'étonnement. Être saisi d'une
grande surprise, soit agréable, soit désagréa-
ble. Ce monsieur qui m'a apporté celte robe
de chambre a pensé tomber û'élonnement de
la beauté et de la ressemblance de votre por-
trait. (M"» de Sévigné.)
— Fig. Ébranlement. Les chariots onl causé
un grand étonnemeiit à ces maisons. (Raym.)
— Art vétèr. Èlonnemeul de sabol. Ébranle-
ment occasionné dans le pied du cheval par
un corps quelconque, comme une pierre, etc.
joaill. Fêlure d'un diamant occasionnée
par un contre-coup.
Médec.Ébranlement,commotion,secousse,
Étonnement de cerveau. Depuis sa chute, il
lui est resté un i;rt;i«eiH("«( de cerveau. (Acad.)
— Métall. Opération qui consiste à calciner,
puis a refroidir brusquement une matière com-
pacte, pour la désagréger plus facilement.
— Syn.COmp.ÉTONNEMENTjSURPRISE.V.SnR-
PRISE.
*ÉTONNEU. v.a.l" conj.(dubas-lat. ex-
lonare, pour altomre, frapper de la foudre).
Surprendre parquelque chose d'inopiné, d'ex-
traordinaire. Celle nouvelle l'a fort étonne.
Cela esl fait pour étonner. Vous m'étonnei de
la réception que Monsieur d'Autun a t;"'» -•>
M"» Fouciiuct.(M"" de Sévigné.)
Va la voir de ma part, et lidie à Yétotmer,
Dis-lui qu'à tout le peuple on va l'abandonner
1 les Ages
(Deuile)
,lit d'un homme
iiic comme un
pu aient encore
ui homme d'une
?u commune.
Secondent dans leurs jeux la r
— C'es(«»A("« ""''"'
extraordinaire. .'
deshommes les iil I
piru.(Diderot.)i|s, lii
bizarrerie, d'une urigii
C'est un homme ctoniioul et rare en son espèce,
11 rêve Ion i rien, il s'égare sans cesse. (Reokabd.)
— Il est étonnant, il n'est pas étonnant que.
Il n'est pas étonnant que cette génération ait
coni;u de la liberté une terreur aveugle qui l a
précipitée dans la plus abjecte servitude. (B.
Constant.)
ÉTONNÉ, ÉE. part. pass. du v. Étonner.
S'empl. adj. Homme étonné. Elle est naturelle
et non plus embarrassée ni éloitnée que si elle
était née au milieu du Louvre. (M"» de bevi-
gné.) A la vue do ce prêtre, qui s'avançait seul
contre une armée, les barbares élonnés s'arre-
i faite â
(Coi
Non. d'Alcide jamais la valeur invincible
N'a d'un exploit si rare élonné les liumams. (^olt.)
— Absol. Un sot qui a un moment d'esprit
élonné, comme des chevaux de fiacre au ga-
lop. (Chamfort.)
— Fig. Ébranler par quelque grande, quel-
que violente commotion.il ne se peut sentir de
plus cruelle séparation; elle m'éloime comme
le premier jour, et me parait, s'il se peut,plus
dure, plus amére. (M^deGrignan.)
La lâcheuse rigueur des lois de votre empire
Étonne mon courage et lait .iU,: je soupire.
(Malherbe.)
— Méd.£/o«'i<''' '<■ Cfrcfa». V causer un trou-
ble permanent, par une impression violente.
— Techn. Faire fendiller en le chauffant le
sable destiné à la fabrication du cristal.llB/oB-
ner un diamant. V faire une fêlure. || Elonnerdu
drap Lui faire subir une tension trop forlt;. |1
Étonner le marbre. En désagréger les parties,
le remplir de fissures par une e.xploitation mal
entendue. || Étonner la roche. La faire fendre
en la chauil'ant.
— S'ÉTONNER. V. pi'on. Trouvcr étrange, sm-
"ulier, extraordinaire ; être trouble, effraye.
Je m'étonne qu'il ne voie pas 'e dan^e^ ™ ''
est. Je m'étonne de vos manières, de vos procé-
dés. (Acad.) Je me suis étonne plus d une fois
de ce que n'os prétendus Pol.i'!q»f ■■?:l™?.":
dent tant de citoyensàlareligion.lB.de St-P.)
3e ne m'rtoniie plus qu'interdit et distrait,
Votre père ait paru nous revoir i "6""- j^^^^^j
ETOU
Et l'arl)re lios|iil;ilior, où la greffe pro^iiére.
De ces enfanta nouveaux s'étotme d'élre père.
(Deuuc.)
— S'élonner si. Ne vous étonnez pas s'il en
use (le la sofle. Je ne m'étonne pas si vous êtes
chagrin. (M"« de Sévigné.)
— Être fi-appé de stupeur. Quoi ! déjà votre
foi s'affaiblit et s'étonne! (llacine.)
— Se dit d'une voûte qui paraît faiblif sous
un poids qui la surcharge.
— Prov. C'est un bon i-herai de trompette, il
ne s'étonne pas (lu bruit. Se dit d'un homme que
rien n'effraye.
— Artvètér.Seditdu sabot d'un cheval qui .se
heurte violemment à quelque obstacle. Ceche-
val s'est étonné le pied contre une barre de fer.
ÉTOX.\URE.s.f.(rad.(î/i)««f;-)-Teclin. Éclat
produit sur un diamant par l'outil du lapidaire.
ÉTOQUÉ, ÉE. part. pass. du v. Étoqucr.
S'em|)l. adjectiv. Drap étoqué.
ÎÉTOQL'ER.v. a.l" conj.(rad. estoc). Techn.
Action de préparer du drap avec l'éloqueresse.
ÉTOQUEREAU. s. m. (rad. estoc). Techn.
Cheville de fer qui sert à arrêter ce-taines piè-
ces de serrurerie.
ÉTOQUERESSE.s. (.{rSLi.étoiluer). Techn.
Carde pour le drap.
— ÉioQUEBESSES. S. f. pi. Mar. Cordes lon-
gues de huit à neuf pouces.
—Techn. Toute pièce de fer qui sert à en arrê-
ter, à en contenir d'autres.
ÉTOQUIAUou ÉTOTEAU.s.m. (rad.cs/oc)-
Horlog. Petite cheville qu'onmct àlaeirconté-
rence d' une roue mobi le pour empêcher qu'el le
ne tourne au delà d'un certain degré. || Pièce
quelconque servant à en maintenir une autre.
ÉTOU. s. m. Techn. Table de boucher.
* ÉTOUFFADE. s. f. Art cul. V. estouf-
FADE et ÉTOCFPÉE
ÉTOl'FFAGE. s.m. (Tnd.éton/fer). Magnan.
Action d'asphyxier les chrysalides dans les co-
cons, pour empêcher qu'elles ne les percent.
— Arg. Action d'étouffer.
ÉTOUFFANT, part. prés, du v. Étouffer.
Qui étouffe. Des gens étouffant toute honte.
Enfin la gloire élou/fanl l'intérêt.
L'amour reçoit le plus fatal arrêt. (Bernard.)
*ÉTOL'FFAXT, ANTE. adi. Qui fait qu'on
étouffe, qu'on respire ditiicilera'ent. S'emploie
presque invariablement dans ces locutions
seulesrTemps étouffant. Chaleur, vapeur étouf-
fante Son élouffante haleine et ses terribles
dents. (Del.) L'aire/i)«/7'a«<relentissaitdu bour-
donnement des insectes qui cherchaient à se
désaltérer dans le sang des hommes et des ani-
maux. \B. de St-P.) Une atmosphère étouffante
emplissait ce lieu mystique. (G. Flaubert.)
— Fig. Tel autre, à l'étroit dans cette civi-
lisation élouffanle, ne peut s'empêcher de re-
monter à une scène héroïque et au monde des
géants. (Sle-Beuve.) Le malaise éloulfant qui
couve les orages pèse sur les âmes. (P. de St-
Victor.)
ÉTOUFFE, s. f. Arg. Tripot, maison de jeu.
ÉTOUFFE, ÉE. part. pass. du v. Étouffer.
S'empl. adjectiv. Personne étouffée. Tous les
hommes, tous les animaux et tous les oiseaux
du ciel périrent dans cette inondation, et tout
ce qui avait vie fut étouffé dans les eaux. (Le-
maistre de Sacy.)
— Par anal. Feu étouffé, braise étouffée. Feu,
braise, sur lesquels on a mis ou jeté de la cen-
dre pour les éteindre, ou pour les conserver
jusqu'au lendemain.
— Fig. Que peut faire une amitié sous cet
amas d'épines '.' Où en sontles douceurs?EIle
est écrasée, elle est étouffée. (M"*» de Sévigné.)
Quel feu mal étouffé dans mon cœur se réveille I
(Hac.) L'esprit saisi des drames inachevés, il
aperçoit des lueurs mal étouffées. (H. de Bal-
zac.)
— Se dit en parlant des choses. L'industrie
parait étouffée par le gouvernement aristocra-
tique, ou des États. (B. de St-P.)
— Cris étouffés, voix étonffée.Cr'is sourds que
fait entendre une personne dont la respiration
est gênée. Les cris de révolte, loin d'être étouf-
fés p.-tr ceux de l'agonie et de la souffrance,
ffl '^lil ■tiiii :l'\ contraire de violence dans
r*;i. . ; -M'"« d'Abrantés.) De temps à
ai 1 1 1 , ) [I 1 1 - ^ 1 1 1 sur l'eau, et sa voix étouffée
f.u- Il I. '.un- .iTurts pour appeler etnepro-
duis.iit qu'un affreux hurlement. {Alph. Karr.)
Par les sons él<iuiré$ d'un lugulire murmure.
Il révèle aux échos le tourment qu'il endure.
(ST-L\MnERT.)
— Soupirs étouffés, bruit étouffé. Se dit d'une
manière analogue. Vos soupirs étouffés sem-
blent me faire injure. (Volt.)
— Rire étouffé. Rire qui échappe ii une per-
ronne malgré la violence qu'elle s'impose.
— Oublié. Longue et copieuse suite délais,
virelais et chants royaux, qui sont étouffés et
éteints depuis trente-cinq ans. (Noël du Fail.)
— Resserré, où l'on est mal à l'aise. Vous allez
dans une petite ville étouffée, où peut-être il
y aura des maladies et du mauvais air. (M"»^
de Sévigné.)
— Dans l'Ancien Testament. Via?uies étouf-
fées. Se dit de la chair des animaux qu'on a
tués sans verser leur sang.
— Horl. Arbre étouffé. Celui qui est entouré
d'arbres plus élevés, qui, lui dérobant Tair,
rempêchentdeprolUer. Le muscadier aime un
ETOU
terrain humide, couvert de planles et même
ombragé de grands arbres, pourvu qu'il n'en
soit pas étouffé. (Uayn.)
* ÉTOUFFÉE, s.f. Art culin. Cuissond'ali-
ments dans des vases bien clos, de manière à
laisser échapper le moins de chaleur possible.
Veau à l'étouffée.
* KT()i'rrrMK\T.s.m.(rad. étouffer). Dif-
di'iili' ! I I I . «iirte de suffocation. Elle
adts 11,1 j, n l'ausentdesétouffemeuts.
La h.ii. I I' III ^riiiblait bonne après l't;-
touff'emeni de la L'iunguetle, dont l'aspect était
du reste lugubre au jour levant. (A. Daudet.)
— Action do faire mourir en privant de res-
piration.
— Fig. A l'intolérance religieuse, ne faut-il
pas, comme à la défiance politicpie, le régime
de Vélouffement '! (G. Sand.)
■* ÉTOUFFER, v. a. l"conj. ,et. gr,, -.~--^;,
vapeur). Oter la respiration en empèchanl les
poumons de recevoir l'air et de le rejeter al-
ternativement. Etouffer quelqu'un en lui ser-
rant lagorge. Une esquinancie l'aétouffé. Cette
nourrice en dormant a étouffé son enfant.
(Aead.) Un sénateur tut puni pour avoir étouffé
un petit oiseau qui, saisi de frayeur, s'était ré-
fugié dans son sein. (Barth.)
— Serrer très fort, soit pour caresser, soit
pour faire du mal. Toute la cour pensa \ étouf-
fer de compliments et d'amitiés. (M"« de Sé-
vigné.) On pensa étouffer l'enfant à force de le
baiser. (Scarron.)
— Fig. Opprimer, accabler. On vous étouffe,
on vous opprime et on crieàladèpense,etc'est
ceux qui la font. (M""! de Sévigné.)
— Fig. Faire mourir. J'embras'se mon rival,
mais c'est pour l'étouffer. {Ra.c.)Athatie étouffa
l'enfant même au berceau. (Id.)
— Fam. Oui, c'est ça, on sait que l'amour du
travail ne l'étouffé guère. (É. Zola.)
— Hyperb. Quela peste l'étouffé .' Sovle d"im.
précation.
— Paranal.Éteindre, faire périr, en étant ou
en gênant la communication avec l'air ou la lu-
mière. Étouffer du charbon, de la braise dans
un étouffoir.Lesmauvaises herbes étouffent le
bon grain. Souvent une herbe épaisse étouffe
les moissons. (Castel.)
— Détruire, dissiper, faire cesser. Étouffer
une révolte, une sédition, une guerre civile,
une querelle. Il étouffa la révolte. (Volt.)
— Faire taire, surmonter, cacher, dissimu-
ler. Étouffer la voix de la nature. Étouffer ses
sentiments.Étouffer ses passions.La contrainte
serait trop grande d'c/OB/fer ses pensées. (M"»
de SévignéOQuel bonheur d'étouffer û^as leur
naissance tant de passions violentes! (Mass.)
On étouffe des répugnances qui deviendraient
bientôt des crimes. (Id.) J'eus beau vouloir
étouffer le premier sentiment qui m'a fait vivre,
_, il s'est concentré dans mon cœur, il s'y réveille
au moment qu'il n'est plus à craindre. (J.-J.
Rouss.) Il avait pour le bien publie cette cha-
leur dévorante qui étouffe toutes les autres
passions. (Barth.) Ainsi votre amour pour cette
femme étouffe tout autre sentiment !.,. (Alex.
Dumas.)
Tu sais qu'à i
i'étouffaii de
— Étouffer une affaire. Empêcher qu'elle ail
des suites.
— Empêcher qu'une chose ne soit entendue,
n'éclate. Étouffer les sons. Étouffer un bruit.
Étouffer ses plaintes, ses soupirs. Les soupirs
étouffaient sa voix. (Fén.) Le bruit des accla-
mations étouffa le cri des opposants. (Voltaire.)
Alors le bruit de l'artillerie n'étouffait p.îs la
vol.»; lies généraux. (Rayn.) Mais elle n'en a pas
étouffé le murmure. (Delille.)
— Pop. Étouffer nn perroquet. Bo'ire un verre
d'absinthe. Il appelle cela, dans son pittores-
que langage des camps : étouffer des perro-
quets. (Ch. Monselet.)
— Art culin. Faire cuire dans un vase bien
clos.
— Magnan. Étouffer lescocons de vers à soie.
Les exposer à la vapeur d'eau pour tuer les
chrysalides.
— Mar. Étouffer une voile. Serrer la voile
contre la vergue, pour la soustraire â l'action
du vent.
— Mus. Étouffer des sons. Les rendre moins
éclatants, les amortir. Il y a, dans les pianos,
une pédale qui sert à éloufferles sons. (Acad.)
— Techn. Étouffer la colle. Chez les cartiers,
La rendre en eau pour l'avoir trop remuée.
— ÉTOUFFER. V. n. Avoir la respiration em-
pêchée faute d'air. Il n'y a point d'air dans
cette chambre, on y étouffe Délacez celte
femme, elle étouffe. Nous pensâmes étouffer de
chaud. (Acad.)
— Fig. C'est qu'ilsn'c/OB^ca/ pas (lesAméri-
cains^ dans les langes d'une civilisation étroite.
(E. Alwut.)
— Fig. et fam. Etouffer de rire. Rire avec
excès, jusqu'à perdre la respiration. Ah ! pour
étouffer, n'étouffons que de rire. (Béranger.)
— Par anal. ÉtoufTer de rage, de colère, de
douleur. Je ne me contraignis point devant lui
de répandre quelt^ues larmes, tellement amé-
res,quejeseraise/(ï«/fce,s'il avait fallume con-
traindre.(iM™» de Sévig.) Elle e/oayya;/ du besoin
do se plaindre et d'être consolée. (G. Flaub.)
— s'etouffer. v. pron. Être étouffé. Cet en-
fant mange trop vite, il va s'élouff. r.
>in, de tes saintes chaleurs
ETOU
— Fig. Enfin le procès s'est étouffé petit à
petit. (Gui Patin.)
Et ce bniil insensé que l'homme croit suhlimc
Se sera pour jamais éion/7'é dans l'ahîme. (L*M.utT )
— S'étouffer de rire. Cette femme s'étouffait
de rire. (M'" de Sévigné.)
— Par anal. Cet homme s'étouffait décolère.
— Se serrer l'un l'autre pour se tuer. Ils
s'étouffent, Atlale, en voulant s'embrasser.
(Racine.)
— Être serré dans une foule. On s'étouffait
à la foire.
— Par anal. Un sentier tourne à gauche du
village, au sommet d'un rivage rongé, entre
des Oots de graminées qui s'élouffent. (II.
Taine.)
ÉTOUFFEUR, EUSE. 5. Celui, celle qui
étouffe. Un étouffeur, une étouffeuse.
— Arg Malfaiteur qui étouffe ses victimes.
— ÉTOUFFEUR. S. m. Erpèt. Nom vulgaire des
grands serpents, particulièrement du boa.
* ÉTOUI''FilII! - m. :il ■'/.. ,,f', r. . 1-
lang. Grand-' i- .ji- : - 'i i' ::,'''.i;. .. .i '. ■■ i .'
couvercle, 1 1 - ■ i . ' i ' - : ■ ■ - 1 i ■ ; _- - i --'•-■•■ ■, ■ ' \
éteindre la lu ii-f .lu'il- nin' ut ilu i 'ii r.n
effet, Le Cain-, dans c moment-là, nolTrait
pas une atmosphère très saine et me faisait
l'effet d'un élouffiiir fermé sur des charbons
incande.-,cents. (,Gér. de Nerv.)
— Vase cylindrique de cuivre ou de forte
tôle, qui sert dans un ménage pour le même
objet.
— Fig. Voilà donc un théâtre où Ton n'est
pas asphyxié comme dans les autres étouffoirs
dramatiques ! (Th. Gaut.)
— Arg. Maison de jeu défendue.
— Mus. Nom de petites pièces de drap qui
servent dans un piano à étouffer les sons, en
amortissant le coup que donne le marteau sur
les cordes, et qui s'abaissent au moyen d'une
pédale.
ÉTOUP.\DE. s. f. Chir. Sorte de plumas-
seau d'étoupes imbibées de blanc d'oeuf, em-
ployé dans le pansement des plaies.
ÉTOUP.4GE. s. m. Chapell. Action d'étou-
per. Il Reste de l'étoffe qui a servi à fabriquer
le chapeau, et qu'on emploie à garnir les en-
droits faibles.
ÉTOUP.AS. s. m. Comm. Toile grossière
d'étoupe de lin qu'on fabrique à Londres.
* ÉTOUPE. s. f. (et. \^l.,stupa, faitdugrec
ntjTZT,, même signif.). Partie la plus grossière,
rebut de la filasse, soit de chanvre, soit de lin ;
filaments de chan\Te qui restent sur le peigne.
Éloupe de chanvre, de lin. Paquet, fil, toile d'é-
toupe.
— Fig. et fam. Mettre le feu auxétoupes. Dé-
terminer quelque mouvement impétueux de
l'àme, comme la colère, un amour violent. ||
On dit dans un sens analogue : Le feu prend
aux éloupes.
— Bot. Matière filamenteuse et compacte
qui se trouve au collet ou dans les fruits de
certaines plantes.
— Mar. Nom donné à la décomposition de
vieux cordages dont on détord les torons et les
fils. L'éloupe quirésulte de cordages goudron-
nés s'appelle étoupe noire. \\ Étoupe blandte.
Résidu lie chanvre qui a subi les premières
opérations de la conlerie.
ÉTOUPE, ÉE. part pass. du v. Étouper.
S'empl. adjectiv. Qui est bouché avec de l'é-
toupe.
ÉTOUPEME.VT. s. m. Action d'étouper,
résultat de ce travail. Les calfats travaillent
depuis huit jours à l'étoupement de ce bateau.
* ÉTOUI'ER. v. a. i" conj Boucher avec
de rétoupe ou avec quelque autre chose sem-
blable. Ëtouper des conduits, un bateau, des
trous, les fentes d'un tonneau.
— Chapell. Renforcer les parties faibles
d'une capade avec les rognures d'une autre.
— Dor. Étouper des feuilles d'or ou d'argent.
Appliquer une pièce à l'endroit où une feuille
d'or manque d'étoffe; presser les feuilles d'or
avec un tampon fait d'une queue de renard,
pour les faire prendre sur la colle.
— S'ÉTOUPER. v. pron. Être étoupe,
— Fam. S'étouper les oreilles. Se boucher
les oreilles.
ÉTOUPERIE. s. f. Comm. Toile d'étoupe.
Il Étouperies étrangères. Se disait, à la douane,
des toiles d'étoupe fabriquées à l'étranger.
— Mar. Lieu où l'on met les étoupes qu'on
vient de tirer des vieux cordages.
ÉTOUPEU.X, EUSE.adj.Hist. nat. Qui est
garni d'étoupe, de poils ressemblant à de l'é-
loupe
ÉTOUPIÈRE. s. f. Comm. Toile faite d'é-
toupe.
— Mar. Femme ou fille d'ouvriers de la ni.i-
rine qui dans les ports travaille a mettre des
bouts de vieux cordages en étoupes, et à faire
des étoupes tant de fil blanc que de celui qui
a été goudronné.
* ÉTOUPILLE. S. f. (pron. é-lou-pille. Il
mouill.). Petite mèche d'étoupe filée et rou-
lée dans la poudre, dont on se sert dans l'ar-
tillerie cl pour les feux d'artilicc. f
— Mar. Préparation infiammalile disposée
dans un tuyau de plume, et garnie d'une petite
mèche qui peut rempl.acer l'amorce pour les
pièces qui n'ont pas de batterie à percussion.
ETOU
1487
WKtoupille fulminante. Celle dans la confec-
tion de laquelle il entre du fulminate.
ÉTOUPILLE, ÉE. part. pass. du v. Étou-
piller. S'empl. adjectiv. Pièce d'artifice élou-
pillée,
ÉTOUPILI.ER, v. a, \" conj. (pr. é-tou-pi-
llé, il mouill.). Garnir les pièces dartillerieou
d'artifice des étoupiUes nécessaires pour la
communication du feu.
— s'ÉTOupiLLER. V. prou. Être garni d'étou-
pilles. Des pièces d'artifice qui peuvents'étou-
piller,
* ÉTOUPILLOX, s. m. (pr, é-lou-pi-llon.
Il mouill.; rad. étoupMe). Artill. Petite mè-
clie d'étoupe suiffée qu'on introduit dans la lu-
mière d'une pièce pour préserver la charge de
l'humidité.
ÉTOUPIX. s. m. Artill. de mar. Peloton
d'étoupe qui servait à bourrer la poudre quand
on chargeait un canon.
ÉTOURDE.\U. s. m. Fam, Jeune chapon.
* rTOi'RDERIE. s, f. (rad, étourdir). De-
;, ' :. |. 11. ience, de prévoyance, d'attention,
I ! 11. Avoir de l'étourderie. Être sujet
I i ■ I II iiii<'. Se corri.'cr de son étourderie.
I,'enf.i!n'ei-t 1 1 ii- un. i i. uncssepeuventseu-
lesfaire ex-n-. i '. t hi ■■■!'! n- ; dans l'âge mûr,
elle indiqui' m . . i incomplète; plus
tarduneor-iiii iii. Il .i l,iililie.(C"<'deBradi.)
— Action dutûurdi. Faire des étourderies
à chaque instant. Payer chèrement les étour-
deries de sa jeunesse. On ne rit pas de l'étour-
derie des médecins, des apothicaires, des
juges, des administrateurs, des banquiers,
qtîand on a remis entre leurs mains sa vie ou
sa fortune. (C'-^deBradi.)
ÉTOURDI, lE, part, pass. du v. Étourdir
S'empl, adjectiv. Qui agit sans réflexion, avec
imprudence ou trop de précipitation, sans con-
sidérer ce qu'il fait. C'est un jeune homme
bien étourdi. Celte femme est fort étourdie.
(Acad.) Cette disposition bien ou mal cultivée
est ce qui rend les enfants adroits ou lourds,
pesants ou dispos, étourdis ou prudents. (J,-J,
Rousseau.)
— Troublé, étonné, dont le cerveau est éfcran-
lé. Celanimal en fut si <;/oii;'rfi' qu'il n'osa plus
approcher. (Buff.)
— Fig. Surpris. Je suis étourdie et accablée
de la beauté de son esprit. (M"" de Sévigné.)
— Famil Troublé par un commencement
d'ivresse. Ne le faites jamais boire, avec deux
verres de vin il est étourdi.
— Se dit quelquefois des parties du corps où
il ne reste plus qri'un léger sentiment de la
douleur qu'on y a éprouvée. Il a le pied encore
tout étourdi.
— Étourdi de. Être étourdi d'entendre trop
de bruit. Je suis étourdi de leurs cris impor-
tuns.
Ainsi donc, étourdi de pompeuses paroles.
Plus trouhlé que jamais, je sors de vos écoles.
(L. BAtT>-E.)
— Étourdi par Celte gloire tranquille qu'on
regarde sans être étourdi, ni par le son des
trompettes, ni par le bruit des canons, ni par
les cris des blessés. (Bossuet.) L'on était sans
cesse étourdi par la voix aigre des femmes.
(G. Flaubert.)Un peu étourdi par le va-et-vient
bruyant de la rue, j'allais devant moi, timide,
et le long des murs. (A. Daudet.)
— Loc. prov. /; est encore tout étourdi du
bateau. Se dit d'un homme qui n'est pas en-
core bien remis de quelque fâcheuse affaire,
d'une longue maladie, || Notre homme ne fut ni
fou ni étourdi. Il sut prendre son parti sur-le-
champ. Il Être étourdi comme le premier coup de
matines, comme un hanneton. Être forlélourdi.
— ÉTOURDI, lE. s. r.flui, cille qui ajîit sans
réflexion. C'est un ..liii ii i.; m i. p. iiM-nne
étourdi. Un francii. ! I , . ! . -"Ht
dese/oKrrf/.ç.ilsne- 1 I 1 . ' ' ^ il.)
CeteVoM'rf», quidur.uii -. , |. , .i,~ . n. .v ut s„n
esprit à la picorée au delà de 1 Oi.'ean. .;M.allier-
be ) On rencontre dans le monde une foule d e-
tourdis. (Duclos.) Vétoiirdi ne calcule ni ne
mesure ses mouvements. (C"» de Bradi.)
Il raccommodait les familles,
Corrigeait doucement les jeunes étourdis.
Riait avec les jeunes filles.
Et leur trouvait de bons maris. (Florian.)
— A l'étourdie, loc. adv. A la manière d'un
étourdi, inconsidérément. Il y va à l'étourdie
Agir à l'étourdie.
Entre les pattes d'un lion
Un rat sortit de terre assez i Vétoiirdle. (La Fost.)
* ÉTOURDIMEXT. adv. A l'étourdie, sans
examiner, sans prendre conseil. Vous avez agi
bien étourdiment. Il a entrepris cette affaire
fort étourdiment (Acad.) On se lie d'amitie,on
se marie,on trafique,on vole étourdiment, puis
l'on s'en prend au sort, en attendant qu'après
avoir joué étourdiment son bonheur dans cette
vie et dans l'autre, on s'en prenne à Dieu.
(C"» de Bradi.)
* ÉTOURDIR. V. a. 2« conj. (de l'ital. stor-
dire, dérivé du lat. extorpidire. même signif.)
Causer dans le cerveau un ébranlement qui
IroiiUle, qui suspend en quelque sorte la fonc-
tion des sens. Le vin pris avec excès étourdit.
Le bruit du canon, des cloches, des tambours,
des voitures, étourdit. Vous avez été étourdi
du bruit de tant de canons. (M"° de Sévigné.)
— Causer du trouble, de l'embarras. Cette
nouvelle, celte défaite, ce coup imprévu les a
fort étourdis. (Acad.) Celle nou%'elle m'a tel-
1488
ETRA
lement étourdi, que je ne savais plus ce que
je faisais. (Thomas.)
— Fatiguer, iinpoi'tuner, incommoder par
le bruit. Trop de fracas nous(r/o(/r(///.(Pananî.)
— Importuner, fatiguer par trop lie paroles,
par des choses ennuyeuses et souvent répé-
tées. Vous êtes de plaisantes gens avec vos rè-
gles dont vous nous éloiiidisses tons lesjour.s.
(Mol.)Lesdeux femmes Véloardissaient des Riié-
risons opérées par la madone, d'histoires dcii-
fants sauvés, de femmes en couches rétablies.
(De Concourt.)
— Étourdir Us oreilles. Se Ail dans les deux
sens qui précùilent. C'est un bruit qui étourdit
les oreilles. (J.-J. lïouss.)
— Étourdir les iois. Y faire du tapage.
Eii ses lilels quanti la proie est surprise,
De son triomphe il élouiilîl les bois. (MlLl.EVOYF- )
— Fig. Étourdir une fluiilrur. suit |.liysi(itio,
soit morale. Au physiqn' l m i nri, empo-
cher qu'elle ne soit an^- V! moral,
Faire que l'esprit en s.ui ; ^ ii^ .on soit
distrait. Il va à la promcu.t.iL, ,i \-jd io monde
pour étourdirsa. douleur. ^AcaJ.)
— Par anal Je faisais de petits voyages ,à
Nyon, à Genève, à Lyon, qui, m'étourdissani su r
ma peine secrèle, en augmentaient en mémo
temps le sujet par ma dépense. (J.-J. Rouss.)
— Fig. et fam. Étourdir ta grosse faim. La
calmer en mangeant un peu.
— Étourdir la viande. La cuire à demi.
— Étourdir l'eau. La chaulTcr im pou.
— S'est dit d'une affaire que Ion cloulii-jclun
scandale qu'on empêche de se produire.
— Absol. Un parfum trop vif étourdit. Le
tourbillon du monde cVoKrf// toujours, et la so-
litude ennuie quelquefois. (Volt.)
— -\rg. Demander, solliciter.
— s'étourdir. V. pron. Ètra étourdi.
— S'entêter, se préoccuper. Il s'étourdit de
vaines chimères, de sottes raisons.
— S'étourdir sur quelque chose, chercher à
s'étourdir. Sedi^lraii'iMlp .pirlqui^ rlin^,., sVm-
pêcher d'y peii^i r.. ;i> i .ii. i > .|i~~i|i. i^.m i-ha-
grin, son inqui. i ; ! ^ i ,i; . , .li--,!iiiiloi', .s'c'-
lourdir, tousce^ nlliiii ;,>!.■ I,i i, ni. h, si- ou du
crime ne seront jamais que de lalales aggra-
vations. (Mirabe.ii.)
— Se faire illusion. S'étourdir sur ses dan-
gers, sursesmalheurs.Ponrvit qu'on SB trompe
toujours, et qu'on s'étourdisse bien sur tout ce
qui fait de la peine, c'est tout ce qu'on peut
souhaiter. (St-Evrem.)
ÉTOURDISS.4NT. part. prés, du v.Étour-
dir. Qui étourdit. Des clameurs étourdissant
les voisins.
* ÉTOURDISSANT, .ANTE. adj. Qui est
propre à étourdir. Un bruit étourdissant. Des
cloches étourdissantes. Des clameuis étour-
dissantes.
— Fig. Stupéfiant, extraordinaire, merveil-
leux, inattendu. A cette nouvelle étourdissante
je ne sus que répondre.
*ÉTOURDISSE.ME\T. s. m. Impression,
ébranlement causé par quelque chose qui
étourdit. Grand, léger étourdisseraent.
— Fig. Se dit du trouble que cause un mal-
heur,une mauvaise nouvelle. Le premier i'M«r-
dissement passé, on parvint à calmer sa dou-
leiu-. (Acad.)
— Se dit aussi du trouble amené par toute
autre cause heureuse ou malheureuse. Il est
bien difficile d'être aussi fortuné sans un peu
H'étourdissement. (Marmontel.)
— État de celui qui s'étourdit sur une chose.
Un élourdissement %'olonlaire. (Boss.)
— Arg. Demande de service.
— Art vétér. Sorte de maladie qui attaque
les bestiaux et qui consiste dans une marche
chancelante, un tournoiement, un bondisse-
ment subit.
— Jlédec. Premier degré du vertige. Incom-
modité qui fait que tous les objets paraissent
se mouvoir.
ÉTOURDISSEUR, EUSE. s. Celui, celle
qui fait du bruit, qui étourdit.
— Arg.Celui qui demande avecimportunité.
Solliciteur.
* ÉTOURNEAU. s. m. (et. lat., sturnellus.
climin. dei/KHia.?, étourneau). Ornith. Genre
de sturnidées de l'ordre des passereaux et de
la famille des conirosties ; oiseau de passage,
noirâtre, marqué de petites taches grises; on
l'appelle communément sansonnet. Les étoiu'-
neauxnevontque par bandes.
— Fig. et fam. C'estunélourneau. Se dit d'un
jeune homme lé.ger et inconsidéré qui veut
faire le capable. La musique do cette pièce est
d'unpetiteVoar/ieuadedouzeans (Grimm.)
— Manég. Se dit d'un cheval qui a le poil
gris jaunâtre. En ce sens, il se prend aussi ad-
jectivement.
ÉTOUTEAU. s. m. Horlog. V. étoquiau.
— Goupille limitant le parcours de la vi-
role de la douille d'une baïonnette.
ÉTRAI.\. s. m. Mar. Côte plate et sablon-
neuse.
ETR.AMEE. s. f. Cnmm. Toile d'étoupe que
l'on fabrique en Picardie.
ÉTR.A.MI'.VGE s. m. ou ÉTRAMPURE.
s. f. (rad. étramper). Agric. Action d'enfoncer,
tantôt plus, tantôt moins, le soc de la charrue
ETRA
— ."^érie de trous percés dans l'ago de la
chirruo, pour élever on abaisser le soc.
ÉTRA.MI'KR. V. n. l"conj. (rad. tremper.
dans le sens d'enfoncer). Agric. Enfoncer plus
ou moins le soc de la charrue clans la terre.
* ÉTRANGE, adj. 2 g. (du lat. extrancus,
extérieur). Qui s'écarte de l'ordre, de l'usage
ordinaire, (pii est ou paraît contraire aux n-i-
tions.|ii'- ii.ii]-. ii.Mi-. Miimn.', r.iinn r- il'^. Ihi
ses ; 1 1 ■ , ; . ■ . , I :,,■..■ 1 , 1
çevalil.' I . ■ , , I . . : •.
ChOSeel;,,!! , 1 !i ,
,, , 1
11. -'es III 1-
niêres, 1 m.ui . 'm
1
■ -piit. Il
faut a\iiir. 1,1. 1 II 1,
,i>ir pour
vousconleidr i ..
1 - M
1, -.■vigne.)
Sienne le vov.ui d-
-!■-. V.ilS. |l,i
Il 1 ait-on s'i-
maginer l'élraïKir .li-
1.. !.-■ plus ou
le moins de pie, ,^ ,|
ill'.llli i:,' 1
. 1 entre Ie«
fas'
Iaplusi7/v..«./. , ..iilil^i..!,. !l,.l.-,M 1', l,.,^l,,|ii|.
étaient etniimcs. et j,iniais peiit-èlro rcspc<;o
humaine n'avait traversé de crise plus extraor-
dinaire. (E. Renan.)
0 liieioi ! piiîs-jo savoir tlo quelle êO'<(iif/c sorle
Ses joiii-s irforluiiès oiU éleiiitlcui* flambeau'?
(R.\ciKi:.)
— En bonne part. Dites toujours du bien de
moi, cela me fait un honneur élrauge. M"» de
Sévigné.)
— Trouver éirang:. S'étonner. Jo trouve
étrange qu'il reste si longtemps sans venir.
— A/l'air:; étrange. Celle qui nous offre un
concours de circonstances rares et contradic-
toires auquel nous ne nous attendions pas.
— Homme étrange. Homme dont l'action n'a
rien de commun avec la conduite d'un homme
sensé.
— Se disait autrefois pour Étranger, loin-
tain.
— ÉTRANGE, s. m. Ce qui est étran.ge. Le
christianisme, toujours eu garde contre lou'e
la nature, recherche Vélrange, le paradoxal.
(E. Renan.)
ÉTRANGE, ÉE. part.pass. du V. Étranger.
S'einpl. adjecliv. Éloigné de sa demeure. Ani-
mal étrange.
■* ÉTRANGE.MENT. adv. D'une manière
étrange, contre l'ordre et l'usage commun;
extrêmement, excessivement. Mais je vous
avoue que j'ai été étrangement saisi quand je
l'ai vu entrer dans celte petite porte. (M"» de
Sévigné.)
ÉTRANGER. V. a. 1" COnj. (et., V. ÉTRAN-
GER, adj.). On met un c après le g suivi de (/.
0. Nous elruniirnns..l'rfnniiicnis. Nous étrangeà-
mcs, etc. Vénei , il. i^^. i ,i un lieu, faire éloi-
gner d'un lien, .1 - . . i' !■ d'y venir. Les
rats ont étran-. I.- [.,.. ..^ du colombier.
Étranger le giluei il nu pa;>».
— Fam. Se disait aussi en parlant des per-
sonnes. Etranger les importuns. Une petite
somme élranije relui qui l'emprunte; une
grande le rend ennemi. (Malherbe.)
— s'ÉTRANGER. v. pron. ÉUe étrange. Le gi-
bier s'est étrange de cette plaine.
*ÉTRAN<;kii iiiti; ilj. Ira.i. étrange).
Qui est d'une i,';, ...n .., i m a rapport, qui
appartientà lin , i , , Cinlnmes, lois
étrangères. N,ih n,, i.m ,;i.es éinngères.
Gouvernements, elnn,ii>. [i,i\ ^, nriii. -s. minis-
tres élr.angers. Guerre, l.ihj.i. . ].l, une étran-
gère. Songez que je \..n^ pnl. nn.. I,ingne
élratiffère. (Rac.) On parle bean....!]. n.;, nC ^ i
langue quand on ne partage p... r. ii,|- , ,
tion entre elle et des langues r //.;/.,./> \ n
Doutera-t-on que ce soit un bien ir.n.iii. i ...i v
jouissances propres d'un climat celles qu'on
peut tirer des climats étrangers? (Raynal.)
— Fig. ÉtTC étranger dans son pays. Ne point
en connaître les usages, ignorer ce qui s'y
passe, ne point s'y intéresser.
— Fig. N'être étranger nulle part. Ne se
trouver embarrassé nulle part, être tel qu'on
soit bien vu, bien accueilli partout.
— Par extens. Se dit des choses de l'esprit.
Une allégorie ne doit point être recherchée,
lout doit s'y présenter de soi-même, rien né
doit y être étranger. (Volt.)
— Qui ne se mêle point d'une chose, d'une
affaire, qui n'y a point de part. Il resta toujours
étranger aux mesures qui furent prises dans
ce temps de troubles. Ces considérations lui
sont tout à fait étrangères. Elle savait se ren-
dre étrangère à tous les bruits du dehors. (Mon-
taleinbert.)
— Être étranger à une association, à une fa-
niiUe, etc. N'en point faire partie.
— Élre étranger à une science, à un art. N'en
avoir aucune notion, aucune connaissance. Il
est enlièrement étranger à la mtisique.
— Se dit de ce qui n'est pas naturel ou pro-
pre ri une personne, à une chose. Mais si la
lumière, en tant qu'elle affecte la sonsibililé
générale, n'est pas entièrement étrangère aux
aveugles, il n'en est pas moins vrai qu'elle
leur est tout à fait inconnue dans ses rapports
avec le sens de la vue. (Dufau.j La conception
de dieux absolu.?, éternellement parfaits et
immuables, était étrangère à la race helléni-
que. (P. do St-Victor.)
— Se dit de ce qui n'a aucun rapport, aucune
conformité avec la chose dont il s'agit. Ce fait
ETRA
est êtran!i:or -k la cause. Avoii* dos habitudes
ùLraiig-èitiS à loiUe espècu d'intrig-ue.
— Qui n'est pas produit par des causes par-
licuJiurcs :i la chose dont on parle. Ponivus
par la nalure il'oriiranps desiinùs à notre con-
sorvaliMii, ii.iii> iir I<s .inpliiyons qu'à roce-
voir h~. iiii]i:f-.^iiiii^ rirtiiiui-rrs, nous ne cher-
rhou'^ <[ii L n iii> M'|>.iihlj. au ilchors, otà exis-
ter h-l- lir M. Ml- lîllirj
- ^1 iiM' -ih '^i-^ qui ne sont pas de mémo
Il »' NI . i|M. 1. r.ii |,-, .-uiquel elles sont unies,
ttlii ^, ij I I ,11 /eut est combiné avec des
siilist ni-''- chiiii'irr.-s, OU avec des métaux
d'uni- iMini !■ iliiiri Liitiî, il faut une expérience
consuiiiiM.'.' ji.iiir I'- purifier. (Rayn.)
— Ailniui, l.< ,/,'iiar/r>n"Hf dry nlfnirpK étrnn-
flère
lalion^ '
rharL-r il.' l.i (iir.M.-tion ptplitique des relations
— Il - Mis. Lumière étrangère. lAimièrc pro-
vi_n;iiiL il iiiH- autre source que celle de la lu-
mière principale.
— Diplom. Affaires étrangères. Les relations
d'un pays avec un pays voisin. La crise des
affaires étrangères était encore pour lui un
nouveau sujet de peines. (Volt.)
— Médec et Cli r. Se dit de ce qui se trouve
contre nature dans le corps de l'homme ou de
l'animal, soit que la chose vienne de dehors,
comme du bois, du plomb, du linge, etc., soit
quelle y ait été engendrée ouformée. Les vers
qui s'engendrent dans les abcès, le sable qui
se forme dans les reins, les esquilles d'os, sont
des corps étrangers. (Acad.)
— ÉTRANGER, ÈRE. S. Celui, cclle qui n'est
pas d'un pays. Il ne faut repousser ni le pau-
vre ni {'étranger. (Acad.) Les Perses étaient
honnêtes, civils, libéraux envers lese7r(ï«^cr.v.
Lt ils savaient s'en servir. (Boss.) Qui t'a dit
que ce fût une clrangère ? {^.\ex.[y\^m,)Vétran■
(^er toléré peut être utile à un pays, mais à
condition que le pays ne se laisse pas envahir
par lui. (E. Uenan.)
— Absol. L'étranger.
Sur leurs corps Vélranger peut-être
Du vallon reprend lecliemîn. (Béranckr.)
— Celui, celle qui n'est pas de la famille
dont on parle. Il repousse toute sa famille, et
ne voit que des étrangers. (Acad.)
— Celui, celle qui n'est pas d'une société,
d'une compagnie. Nous voulons rester entre
nous, ne laissez entrer aucun étranger. (Lav.)
— A l'étranger, sigmCie Dans les pays étran-
gers. Faire passer des marchandises à l'étran-
ger.
— Passer à l'étranger. S'expatrier.
— Arg. Piquer l'étrangère. Penser à des cho-
ses différentes de celles qui devraient nous
occuper actuellement.
— Hist. relig. Se dit absolument de ceux
qui, sous les Machabées, passaient du paga-
nisme à la religion juive. On les appelait aussi
prosélytes.
— Ilist. Dans l'antiquité, l'étranger était, un
ennemi. Chez tes Juifs, il étaîtregardé coTiim'j
un être inférieur avec lequel oa ne pouvait
s'allier; cependant la loi mosaïque recomman-
de la douceur envers lui. Athènes recevait
les étrangers {métègues)^ mais sans leur don-
ner de droits politiques; Sparte les rejetait
absolument. L'Egypte, jusqu'à Psammétique»
les sacrifiait à Typhon. Rome, au contraire,
dont le berceau fut un asile, accueillit-volon-
[iers les élraniiri'is. Après l'invasion des bar-
li,iir., rrii','iii'j."i' iini \. '11:111 s'établir en Gaule
1 : 11 1 ' :\ : . ^ijiis la loi des
I t iii'' -, '-' "t l'-î ■ ,1 I . "j il lies Francs. Sous
l,'i i.'M i.i;,i' , li ;i;i - ■niiii-,'ui\ droits d'aubaine
et il''|M \ , I iiiii, létranger domicilié
jouit 'I. ! i: ■ ]["■; l'étranger passager a
les pu... i ■ ; i: >iocordent les traités pas-
— L'étranger, s. m. Ce qui est étranger. Par
l'addition de Vélranger et du superflu, vous ef-
facez souvent le propre et l'essentiel. (Balz.)
* ÉTU A\GETÉ. s. f .Caractère de ce qui est
étrange. L'étrangeté de sa conduite, de son
humeur, de ses manières, de son style. Vélran-
geté du costume, dans les temps antiques,
était presque une hostilité. (P. de St-Victor.)
— Ce qui est étrange, bizarre, surprenant.
Ce que vous dites là est une étrangelé. Il est
donc probable que je ne resterai à Vienne que
juste assez de temps pour voir les étrangetés.
'Mérimée.)
ÉTlï.wr.LARLE. adj. Qui devrait, ou
pourrait r\vv éliMn^^lé.
ÉTi; 1X4. 1. A NT. part. prés, du V. Étran-
gler. QUI Liiangif. Des voleurs étranglant un
homme.
ÉTIIAXGLANT, AIVTE. adj Fig. Qui ac-
cable, qui étonne. J'admire même la gaieté
de votre style, au milieu de tant d'affaires ac-
cablâmes, épineuses, étranglantes. (M""» do Sé-
vigné.)
ÉTRANGLE. S. f. Comm. Sorte d'huître
d'un goût très acre.
ÉTRAIVGLÉ, ÉE. part. pass. du v. Étran-
gler. o"empl. adjectiv. en [larlant de ce qui
est trop étroit, resserré, n'in-ci ilaiis ipielque
partie de sa longueur, smi n.iiun Ih uii'nt,soit
accidentellement, on d»"- rii..-..--. [ni manquenl
d'étendue ou dampleur. AII-jc ctranglt-e. Ha-
bit ctranglé.Discoursétranglu.C'L'tail une pièce
ETRA
étranglée, une sorte de boyau, qui semblait le
pro]ongemi;nl même du corridor. (É. Zola.)
— Gêné, serré. Crier d'xine voix étranglée.
Être étranglé dans son faux col.
— Qui a perdu la vie par suite du manque
de respiration.
I/im est percé d'un plomb lunesle.
Tel meurt cfmijs/e dans sou lit. (Corneille.)
— Par extens. Supprimé. Cette grande ques-
tion Sdciale se tiouve ainsi étranglée par ha-
î^ard. (Michelet.)
— Ghir. Se dit d'une partie du corps qui
éprouve une violente constriction. Intestin
étranglé. Hernie étranglée.
— ÉTRANGLÉ. S. m. Ce qui est trop étroit,
mesquin, insuiTisant.
ÉTRAXGLE-CHAT. S. m. Ichtyol. Nom
vulgaire des épinoches.
ÉTRA\GLE-CIIIE\. s. m. Bot. Nom de
deux plantes, une aspérule et la cynanche.
ÉTUAXGLE-LOi'P. s. m. Bot. Nom vul-
gaire lit- Il prifisPtfe o( ,1p l'aconit des Alpes.
* Kl K \ Nr.i.i \M \ I - ni. Actiond'élran-
glcr, I ' i:tat de celui qui
eslcti m ; i !i. ~ M,!) ^ 1, 1 1 auglement.On lui
pardonnait eTicnio ^e^ noyades turques, ses
étranglements vénitiens et les arbres chargés
de pendus de son manoir de Plessis-lez-Tours.
(P. de St-Victor.)
— Fig. Le suffrage universel est Vétrangle-
ment de la conscience publique. (Proudhon. )
— Rétrécissement qui existe dans une val-
lée, une rivière.
— Agric. Bourrelet formé sur une branche
qui a été liée très fortement.
— Bot. Se dit des parties étroites plus ou
moins allongées, qui, dans certains légumes,
réunissent les articulations.
— Entom. Filet délié qniunit les deux par-
ties de certains insectes, comme l'araignéo,
la guêpe, etc.
— II ydrr.ul. Endroit d'une conduite où, à rai-
son du flottement ou de quelque autre obsta-
cle, l'eau ne passe qu'avec peine. || Rétrécis-
sement produit à la jonction des tuyaux ou des
soupapes.
— Médec. Se dit d'un resserrement ou d'un
rétrécissement accidentel ou naturel, comme
dans une hernie intestinale, lorsque l'ouver-
ture qui a donné passage à la portion d'intes-
tin hernie se resserre de manière à intercepter
la continuité du canal digestif. || État d'une
partie celluleuse atteinte d'inflammation, et
dont l'enveloppe résiste à la tuméfaction.
— Min. Rapprochement du toit et du mur
d'une couche.
* ÉTRANGLER.v.a.1"coni.(ét.lat.,5/ra«-
gulare, mèmesignif.). Faire perdre la respira-
lion ou même la vie, en pressant le gosier ou
en le bouchant. Les voleurs l'ont étranglé. Une
esquinancie l'a étranglé. Je l'étranglerais do
mes propres mains, s'il fallait qu'elle forlignàt
de l'honnêteté de sa mère. (Mol.) Si j'en con-
nais pas un, je veux utre étranglé. (Racine.)
— Fig. On a révoqué les édïtsqui nousétraii-
glaientdAns notre province. (M"'" de Suvig.)
— Par anal. Trop resserrer, ne pas donnera
certaines choses la largeur, l'élendue qu'elles
doivent avoir. Étrangler une chambre. Vous
étranglez trop ce couloir.
— Se dit en général de tout corps creux
dont on rétrécit- la capacité en quelque point
de sa longueur. On a étranglé les manches de
celte robe.
— Fig. Se dit en parlant d'un ouvrage de
l'espritauquel on n'a pas donné l'étendue né-
cessaire; ou des endroits d'un discoursqui ont
reçu trop peu de développements. Étrangler
un vaste sujet. Je ne fais qu'effleurer tous ces
chapitres et yélrangle toutes mes pensées, à
cause de ma pauvre main. (M™" de Sévigné.)
— Étrangler une scène de comédie. Ne pas la
développer assez.
— Fig. Élranglernne affaire. La juger à la
hâle,sans l'avoir examinée; ne pas la présen-
ter dans tous ses détails essentiels. La plainte
qu'elle faisait qu'on avait étranglé son affaire
après vingt-deux vacations. (M™" de Sévig.)
— Pop. et fam. S/ je mens, que ce morceau
m'étrangle. Sorte d'imprécation dont l'origine
remonte aux épreuves judiciaires.
— .\rg. Boire.
— Arlif. Étrangler une fusée. Serrer forte-
ment l'extrémité de sa cartouche.
—Art niilit. Étrangler les hastions.Vn'iroune
ronde sans visiter réellement les bastions cl en
passant seulement sur la gorge.
— Mar Étrangler une voile. L'étouffer au
rnoycn de cargues nommées étrangloirs. ||
Étrangler un amarrage. Augmentei' la tension
des tours d'un cordage en les rapprochant.
— ÉrnANGLER. V. u. Perdre la respiration.
Secourez-moi, j'étrangle. (Acad.)
— Pop. et fam. Étrangler de soif. Avoir une
soif ardente.
— s'étrangler, v. pron. Se tuer par stran-
gulation. Il s'est étranglé dans sa chambre.
— Se prendre mutuellement àla gorge. Pour
un mot quelquefois vous vous étranglez tous
(La Fontaine.)
— Perdre momentanément la respiratinn. Il
a failli s'étrangler en avalant de travers. Ce".
enfant ^'étrangle à furcede crier. (Acad )
ÉTR.WGLECR. S. m. Celui qui étrangle
ETRE
— Nom lies membres de deux sectes leli-
gieuses csislaiitruno un Uussie, l'aulrc dans
lliide.
ÉTRAXGLION.s. m. {rad. clraniiler).!ili!-
tall. Partie étfoile de l'arbre des trumpes. On
dilaiis-i t'/ra«y«ii((i«.
l';TltA\<;i,<)IU. s. m.'rad. étrangler). Mar.
IV-lit .;ùMc<-v:-'ni'p! i^''-i!.'ms!"i'iitrC[iontsouslc
bai'nijOii a\- .iii ilii ['iiii- i|'i iMi I r->- haine, pour
servir à l'.n i il' i- i| N'in ■(.■ . m I !_'r^ élablisen
forme de iiull'' il "!.■ -itr !.■ imliiu des basses
ver|j:ucs d-'S -i ands l)aliniL*nls pour presseret
raiiieiier la Iode sur leur avant. || Aiguillette
avec l.iiiu.lle ou étrangle un amarrage.
ÉTIl.V.\GLL'UE.s.f.(r,id.e/;-a«sto).Techn.
Fau-i: pli du diap occasionne par le foulage.
* ÉTII.WGUILLON. S. m. (pr. é-lranglii-
l'.on. Il mouill.; rad. clramjler). Art vét. Sorte
tic maladie qui est pour les chevaux ce que
l'esquinancie est pour les hommes.
— ilurlic. l'otre d'étraïKjuillon. Espèce de
poire fort âpre qu'on nomme aussi dans quel-
ques endroits poire (faugiUtlon.
— Teclin. Goulet d'un soufflet hydiaulique.
V. ÉTRAiNGHON.
* ÉTIIAI'E. s. f. (rad. élraper). Agric. Petite
faucille qui sert à couper le chaume.
ÉTIlAI"É,ÉE.part.pas3.duv.Étrapcr.S'em.
ploie adjecliv. Chaume étrapé.
♦ÉTRAl'Ell.v. a. l"conj.(él.lat. ,«■.!/(>;«;■(■,
extirper; lie ^.r, lwvs\ stirps, souche). Agi'ic.
Couper avec l'étrape. Étraper du chaume.
— s'ÉTRAPER. V. pron. Être étrapé.
ÉTIt.AQUE.s. f. Mar. Largeur d'un bordage.
Il Le bordage lui-même. || Première étrarftie.
Largeur du bordage entaillé dans la quille du
vaisseau.
ÉTRAQl'É, ÉE. part. pass. du v. Élraqucr.
S'empl. adjectiv. Gibier étraqué.
ÊTRAQCEIl. V. a. !'• conj. (rad. traquer).
Véner. Suivre la trace d'imanimalsur la neige
jusqu'à son gite.
— Terme usité dans le Percheel la Norman-
die, pour désigner le Dressage des jeunes che-
vaux à la charrue ou â la voiture.
— s'ÉTRAQOER. v. prou. Être étraqué.
ÉTRASSE. S. f. Comm. Sorte de bourre de
soie, cardasse.
* ÉTR.AVE.s. f.(duliolland. steven. même
signif.). Mar. Base de la proue d'un bâtiment.
Pièce courbe ou suite de pièces courbes écar-
tées ensemble, qui s'élèvent à l'avant d'un na-
vire dans son plan diamétral, depuis l'oxlré-
milé de la quille jusque sous le beaupré. I.a
longueur d'un bâtiment se mesure de \'élnivc à
l'él^imbot. (Willaum.) || ÉlaïuciiteiU de l'élrave.
Saillie qu'elle forme et qui porte, comme l'é-
tambot, des points de division, formant une
échelle, pour mesurer le tirant d'eau de l'avant.
Il Fau-ise e'/ratc. Pièce de bois qui recouvre l'é-
Irave.
* ÊTRE. V. subst. etauxil.i«conj.(ét. bas-
lat., enscre, dérivé du latin esse, être, qui a
formé l'intinitif être, le présent je suis, et les
temps qui en dérivent; l'imparfait y'^/ais et
les participes e/an/, e/ii appartiennent à l'an
cien vei'be ester, dérivé du latin stare, se te-
nir; enfin du vieux verbe latin /i/o, j'existe, sont
tirés le passé défini je fus et les temps qu'il
forme). Je suis, tu es, il c.v;. it'ius sommes, vous
èles,itssfiiit-J\'liu.^.hi r''ii /,'' ^ ■/, iitms étions,
rau.1 élii'z.il^ i''i:/ :■ .1 .il fut, nous
fûmes, mus f-ii,:. ,' , ,; , h- J'eus clé.
J'avais été. .le .■.,'•■„,, / . , , ,, , ,,.,y(, nous .se-
rons, vou.'i serez, ils .•.crijut. .l'nurai été. Je se-
rais, tu serais. Userait, nous serions, vous se-
riez, ils seraienl.J'aurais été. Sots, soyons, soyez.
Que je sois, que lu .sois, qu'il soit, que nous
soyons, que vous .soyez, qu'ilssoient. Quejefus.se,
qiie tu fusses, qu'il fit/ . que nous fussions, que vous
fussiez, qu'ils fii.s.sent. Que j'aie été. Que j'eusse
été. Avoir été. Etant, tté. Ayant été. Dans le
sens absolu, ce verbe signihc Exister. Dieu,
dans l'Écriture sainte, s'appelle Celui qui est.
Ceux qui ne sont pas encore, un jour ne *e-
ront plus.(LaIiruy.)II yai|u ir ml ,h. |iii' je
n'ë/ais pas. (Id.)Etconfoiiil 1 .■, .|iii
ne/«c««<jamais.(Rac.)Etl'iiii| I . , i.-i>z
désespéré pour attriiiuer .1 II i' i [■ i.ije
loute-puissanccqu'il ose rein- i.i ..m im,-.,/
essentiellement, et par qui iiii i . n i ut?
(Mass.) Ilc(ainiier, ilc.ï/aujr.iir.l'lini,, i i\>era
dans tous les siècles. (Id.j II e:-t aiij.iunl hui,
il était hier et il est aux sieidcs des siècles.
(Boss.) Je pense,donc je suis. (Desc.jJc résolus
donc de ne me Qer qu'au toucher, ([ui ne m'a-
vait pas encore trompé, et d'/tre en garde sur
toutes les autres façons d'être. (auiï.) Mon- ré-
veil ne fut qu'une seconde naissance, et je sen-
tis seulement que j'avais cessé sl'étre. (Id.)
Dans CCI instaiil, l'astre du jour, sur la fin de sa
course, éteignit son tlambeau ; je m'aperçus à
peine que je perdais le sens de la vue ; j'exis-
tais Irop pour craindre de cesser d'ii^re. (Id.)
L'homrne, àqui toute vérité, et son être même
échappait sans qu'il pût le retenir, renaît dèli-
ciiusemenl à l'aspect de celui qui est, et par
qui luui est. (I.a .Menu.) Il faut que Dieu soit : il
faiii '11. il ' iir-iiii'' iiails Son essence cette
jii-ii'i l'i.!' : . ili-ilni, dont il me laisse en-
ti-iiii. iiM H 'Il '■••ttevie fugitive, une
iiiia,! iil I .1 iini.iiraitc.(Thoré.) Je dirai
don ■ de Lui, et je ihrai île Lui seul, qu'il est.
(Kératry.)
11 «(, tout eu pn lui : l'immensill^, les lemi)^.
l)ç 5on 4ht iiiniii sonl lesiiuis l'Iémeiil». jUmart.)
1
ETRE
— Devant imatljcctif, il forme le lien de cet
aiijeclif avec le sujet, il joint les deux signifl-
calions, et marque l'existence de ratliibut
dans le sujet. Dieu est éternel. Les hommes
sont mortels. Être pauvre. Èlre malade. Êtie
grand, petit, sage, vertueux. Être jaune, vert,
blanc, noir, eto. Cette proposition est vraie, est
fiujssc. La neige ^«/ blanche. (Pascal.) Le lait
est doux. (Laromiguière.) Que Dieu est bon I
que sa miséricorde est èlerneile! (Boss.) L'n
pauvre qui sollicite est presque toujours im-
portun. (Flécli.) Le jour, triste au dehors, est
beau sous nos lambris. (Lemierre.) Le vinaigre
eut utile contre la peste. (Koss.) Après un bon
ri'pas, le sommeil est profond. fA?nicI ) La ré-
putation et la renommi'.- pt-nv int f/ir {.ut dif-
férentes. (Duclos. !,■■ [iiii I I. ilo
miel. (Buff.)LeninMi : , ml.!
que la brebis. (!d. Il , . ,a l.i
plainte c^t inipnrUiitt„. ,(ji,> ii.. J,.i i.n..., ■ ic ca/
tniij itii'^ i:.'l.rcnLf.(M'"°do l'uybieux.) Ua sot
ii'("-/ [Il ■ iiituv. Mx; un pédant est insupporta-
hïr. .\.,|M.l. Iir tout vœu fnr.-p In rh::înn r.f
Odli.'il-r. I.:i ll,n[i.',rh '■ ■" ■■ ' ■ ' ' ■"
ETRE
ETRE
1489
auj...
litlèle au pacte conjugal. [l)>-\.
C'est le cœur seul qui peut rendre tranquille.
Le cœur fait tout, le reste est inutile. (La. Font.)
--E-l ^-■'.iV'.'Vi' .siilvuruii ni-.m faisant la fonc-
tii.n .1 i.KriliiU, T..i_'ii.'in' .'imI.w.s/ lerégnedu
ciiii,.' i; ii'ii, i'.iii.iui I 1 j.ili'iH-' est un être
û'If.-Mv M 1 I..'- !"iii;iM'-. .M'/;/ jii plus belle
iihi.t,. !i II. ..■ I'. .1.-.). Ii|in>-r-,'i;|. \m, [ivtilS-
nM/i. - ■ .- M--l.'l'l"-i-"l'.'''il-!U"''^i'ipo
av. ■ :.,.-.. I 1 -iirl.P'- il' U (.-n.'. V-U.)
i;ii.
est un êlrc sans r;io"ii- liiiMnu ! i - i li nivi^-
souris^'OH^de vraib ip, 1 I: Il ! - Il 1 iM :,
es/, sans contredit, 1- i i l - i . Il i.-
taureau est un amiM.ii m l '■■ l ■ i ii'-; M.
L'homme a la foi'-- r ! ■ i . l^ _ i i - ^
et labeautèsoHn'a[t p .. i i > in — \ . l!
La nature est le Irun -'vu i - m «i. i,i nmjihii-
cence divine. fid.', La bit- ntai^diic.- ca/ un lJ■■s^'^l
de l'àme. (DeBelluy.) La poicylamecv/ la pro-
preté du luxe. (Esmen.) L'arbre e.î/ de nos jar-
dins le plus bel ornement. :D..-I.) Le feu, fils du
soleil, es/ sa plus pure essen>f. II. Li.- [ii.irbre
f.v/l'ornementdufoyerquil sui 111 un/ 11. Lo-
doralcy/ l'avanL-coureurdu l'^mii. H. i' >'-l\)
La fleur fs/ la liilc du malin, lo ciKuinodu
pniiii ni|i^. I:i ^ulll■cede3 parfums, la gràcedes
vil i_i -. 1 un ii; tics poètes. (Chateaub.) Uya
. ou elle est l'interprète des
M-]
— Quelquefois le nom qui suit le verbe ^/;r
est employé sans article. Alexandre lui-même
se souvint qu'il était homme. ^Mas5.' L'n père
en punissant, madame, ei/ti 11 II 11 - |i.'i ■ Ha.-.)
Mais parmi tant d'honneur>. •. i 1. nmn;
enfin. (Id.l La femmes.?/ ton j. m ;■ ii :: .Mil.)
Pour rire Humain, je n'en.-. : n i- in .■,- limn-
Ki--.^
I fat
un buldatheureux.(VoIl.y Emile ^47 et doitê//'(?
homme; Sophie est femme, voilà toute leur
gloire. (J.-J. Rouss.) Méfiance est toujours mère
de sûreté. (Fabre d'Églant.) Les affections du
cœur sont une grande consolation dans les pei-
nes de la vie ; mais qxiand elles ajoutent à ces
peines, il faut savoir ê/re homme. Bonnin.)
— Se met encore devant I'-- ti .!iis |irn|)rr^
jouant également le rôle d'.iiinliit- I. uii' ui
de Fyrame est un poète, m.u Mi^n ti I o/ >li
gnard, et Corneille est Corn'.ill-- Laiii'uv. Si
tous les hommes c/flii?«/ des Socrattis, lasciim-
ce alors ne leur serait pas nuisible; mais ils
n'auraient aucun besoin d'elle. (J.-J. Uouss.)
Des deux Roiis
L'u
I (ait s
\M»'
Le plus fameux déson
^VsI plus Jean-Baptiste, mnis
Jean-Jacques. (Pli;O.N.)
— S'cmpl. aussi avec les pronoms eu attri-
buts. La douceur d'une femme est tout ce qui
me charme. (Molière.) Le chant des oiseaux, le
murmure des airs, formaient un concert dont
la douce impression me remuait jusqu'au fond
de l'àme; j'écoutai longtemps, et je mo per-
suadai bientôt que celte harmonie était moi.
(Bulî.) lïommcs,soyez humains, c'est votre pre-
mier devoir. Soyez-\Q pour tous les états, pour
tous les âges, pour toutce qui n'est pasélran-
gcr à l'homme. (J.-J. Rousseau.) II n'y a rien à
faire pour être naturel et beaucoup pour ne
\'ctre pas. (S. Dubay.)
— Se place devant les adverbes pour expri-
mer une manière d'être absolue ou relative.
lïtre bien. Être mal. Être mieux. Ce qui est
est bien,et aucune loi générale n'est mauvaise.
(.L-J. Rouss.) Tout tf*/ bien sortant des mains
de lauleur des choses ; tout dégénère entre
les mains de l'homme. (Id.)
— Se supprime dans certaines phrases où le
sens le su|)plec facilement. iVt' pour tous les
eini 1 ' . !l I I us les talents. (Volt.) C'est-à-
ili;' / ' : |i Mc tous les emplois, etc. Bon
[Ml , ;i I I ii-'iit;z d'être dur par syslénii*.
(D ; ti. <. ■.:i-_i lii'c É/««/bonpar instinct,etc.
Vaincu ]i'. ^ais mnurir, vainqueur je vous pos-
sède. ^Voltaire.) C'est-à-dire Étant vaincu,e/fl«/
vaiiifinour, eir. Vnn-^, sei,Lrn<^ur. ivipnslfiir.'iWn-
et barbaro,
à-dire O'J":
Quoique y
passions,
jeune et
iint :ûuH-. Rac.) C'est-
^ vi)i.' .1 harbare, etc.
:l - I il iii'jdérer s.:'S
' -\ .1 In . niiuiqu'îl fût
p, bien que fe
m. nu ,i,[nr Snjt;,
tile, a bfjsoiu de culture, (liomb.) C'est-à-dire
Un champ, bien qu'il soit fertile, etc. lienniix,
disait Mentor, le peuple qui est conduit par
un sage roi 1 (Fén.) C'est-à-dire Heureux est le
peuple qui, etc. 0 insensé celui qui cherche à
réjjner! (ïd.) C'est-à-dire 0 insensé est celui
qui, etc. Ridicule une fois, ou vuus le croit
toujours. (De Bernis.) C'est-. i l.; - . u- tli'S
ridicule une fois, etc. .1/0/7' / . -it
d'une mortelle. (Racine. : (;- ' i ' ; I' jue
vous êtes morlello, etc. Je lu ^li , l. Luj-.^-.ic. et
le chéris inyrat. (Volt.) C'est-a-dire Quoiqu'il
ff4t injuste, quoiqu'il soit ingrat.
— So jninl i^'-in-nri'"- a'ixiliaire auv parlîrîpr-s
p:.^ ■- ■■ ■ ' ■■ ' ■,.T-
lii <..'.l. qi.iunt
I" iucoup.(La
, I 1 ■ -[lie tous les
■ ' , ■ .1 ■l"lMiille. '.Buff.)Les
ll-'urri f'ini.'ljç.^ du n^-yer ,vyrt/ remplacées par
des fruitscharnus. (Millin.) La jeunesse légère
est faite pour les jeux. (Lemierre.) Que Dieu
se lève, et que ses ennemis soient dissipés.
(La Harpe.)
— Le verbe être sert aussi à former les temps
composés de quelques verbes neutres, dont le
participe est variable, c'est-à-dire peut s'em-
ployer comme adjectif, llest arrivé. Il est venu.
Il est tùiubé. Il est descendu.
— Sert également à former les temps com-
[M.^ ■.-. i|r tius los verbes pronominaux, maisîl
] lui l'i. Il se garder de croire qu'en pareil cas
I' >' il ctre remplace le vcrbe/iro/r. L'ellipse
;i ^ini|il« ment sous-entendu le participe pré-
- ].i 'i.'iant : Ils se sont dit des injures, est un
ihi . -'■ lclls*o«/oyu?(/f/(7desinjures, a^, àsoi,
.1 - iK mêmes. Elle s'est blessée. Ils se sont
ailrebses à moL Ils se sont jetés à l'eau. Elles
se sont avouéleurs torts. Ils se sontembrassés.
A quel tourment nouveaujeme^ttw réservée I
(Rac.) Us se sont ilonné l'un à l'autre une pro-
messe de m n ! i_. ^l ! Il h V 1 r, en en quoi
les homni. - , / |, , - , , i,^, que dans
l'aveu de '<■ ' ■ ■ \. ' l i~ les peuples
du monde, ^m- •■-.i ■ -■■ ipi.-;- l--. .Uufs, se sont
fait des dieux corporels. : Vult.)
— S'emploie avec ta plupart des préposi-
tions, pour marquer, au propre, la situation
relative, et, au ligure, l'état, la condition, la
disposition.
— Être à. Se dit: l» pour Être placé à, se
trouvera ou dans Être a Paris, à Ruuen, à Bor-
deaux, à \ M . Iji ~ II! I h , Ml, à la cam-
pagne, à I i : ; marché, au
grenier, â i l i ^l ; l i . Iiarge; car
ce n'est pi-'/ ii ■ ui ^1 " ! •-■vigne.)
— 2* Pour Être réduit L. Être à l'agonie, à
l'article de la mort.
— 3' Pour Être mis â. Être à l'abri. Être au
nombre des vivants, des morts. Il n'a pas été
à portée de vériQcr ce fait. (Buff.)
— 4* Pour Être assistant à. Cet évêque était
au conci\e.
— 5" Pour Être incorporé à. Être à l'armée.
Être aux voltigeurs.
— G° Pour Être parvenu, ar/ivé à. Être à
au>cniuis les plus bluiuls de ladnlescence...?
(Th. Gautier.)
— 7° Pour Être livré à. Il est à la prome-
nade.
— 8» Pour Être resté à. Être à jeun.
— O" Pour Être exposé à. Être au soleil. La
dinde est au feu.
— 10<» Pour Être placé à. Être aux ûnances.
Être à la guerre. Être aux tabacs.
— 11* Pour Être occupé, employé à. Être au
mois, à l'année. Être à la journée. Être à la
tâche, à ses pièces.
— i'I" Pour Être appartenant à. Cet enfant
esta moi. C^' livre est à lui. Mon hôtel, ma
fortune, m i i i ,' r,>la est à vous. (A.
Houssaye i 7<;/7 plus aux âmes
tendres, [.! n-nts féminins, com-
me Virgilr I l; . Il
— Fam. // n'eil puiiU à lui. il n'est plus à lui.
Se dit d'un homme agité d'une violente pas-
sion.
— 13<* Pour Être dévoué à. Je suis tout à
vous, entièrement à vous. Celte locution est
souvent employée â la fin d'une lettre.
— Il" Pour Être prêt à servir, â entendi-e
quelqu'un. Je suis, je serai à vous dans un
moment.
— IS» Pour Être livré, abandonné à, c'est-
à-dire tomber au pouvoir de quelqu'un, être
vaincu, èlre pris, ne pouvoir lui résister. Un
capitaine dit à ses soldats en avançant contre
l'ennemi ; Courage,camarades ! ils sont à nous.
(Trévoux.)
— 1C« Pour Être échu en partage. La vic-
toire est à nous,
— \> Pu n l^re occupé à, attentif à. Être
I ipi. I |iM' . I Être â ce qu'on fait. Il ' si
I II i ■ .|ii il : ni Vous n'Êtes pas à ce que je
' I- 11- I Mil. // est toujours à se plaindre,
il--> .sunl luuj'iiir.- a se que relier, clc II ne cesse
de se plaindre, ils ne cessent de se quereller,
etc.|lJi/rc longtemps à un ouvrage. Mettre beau-
coup de temps à le faire. Il sera longtemps â
faire ce tableau. (A<'ad.)
— 18° P'Hit Iji* I iiitiircà inspirer cer-
tainssentiii, i . idées. Ëtreâ plain-
dre.Être al I I !iose est à craindre.
Cela était a f.: -. .i <; li est a faire. Moins
l'objet de nos s'iids li'-nt immédiatement â
nou5-mêmes,moins l'illusion de l'intérêt parti-
culier est à craindre. (J.-J. Rouss.)
— Être à faire, à savoir, à dire, etc. N'avoir
pas encore fait, su, dit une chose.
Ce glorieux vainqueur at encore à savoir
Le mauvais trailcmeut qu'il me (ait recevoir. (Mairlt.)
— On dit dans un sens analogue : Ceci est
à vendre. Cette maison est à louer. C'est à
prendre ou à laisser.
— Être homme à. Être capable de. Albert
n^est pas homme à nous rien refuser. (Mol.)
— 19^ Pour Être prédisposé à. Le temps est
au beau. La Bourse est à la hausse.
— 20" Pour Être comparé à. Les langues
sont aux animaux ce que les feuilles sont aux
végètaux.(B.de St-P.) C'est-à-dire Les langues
sont, comparées aux animaux, ce que les feuil-
les sont, comparées aux végétaux. L'aversion
est au cœur ce que la prétention est à l'esprit.
(S. Dubay.) L'intérêt n'est rien au prix du de-
voir. (Marm.)
— 21° Pour Être élevé à. Les fondements de
cet édifice sont déjà à fleur de terre
— Être avec. Se dit pour Être joint, uni, as-
socié, etc., avec quelqu'un, et signifie Se trou-
ver quelque part avec lui, ou vivre habituel-
lement avec lui. Vous étiez avec moi lorsqu'il
meditcela. |j Être Oien avec quelqtt'un.^lve bien
vu de quelqu'un, étrt: dans ses bonnes grâces.
I] Être mal avec quelqu'un. Être mal vu dequel-
qu'un.
— Être dans une certaine estime près de
quelqu'un. Le chocolat n'est plus avec moi
connue il était. (M™" de Sévigné.)
— Être dam. Se dit: 1« pour Être enfermé,
couché, résidant, demeurant, llxé, etc., dans.
Etre dans Paris, dans la maison, dans sa cham-
bre, dans son lit. Rome n'est plusdansRome,
elle est toute ou je suis. (Corn.)
— Fig. Je ne suis que trop dans toutes ces
pensées. (M*"" de Sévigné.) La véritable dignité
est dans le cœur et non sur le visage. (Form.)
La pilié est dans le cœur de l'homme. (Bonnin.)
Le principe est le môme, l'injustice semblable;
la seule difîèrence est dans le plus ou moins
de nécessité des denrées aceaparées. (Pages.)
Toule la di.:,'nile murale do l'homme moderne
est dans sa pensée. EM-t. Quinet.)
— 2° Pour Être arrive, parvenu dans. Nous
sommes dans la belle saison. Il est dans sa
vingtième année.
— 3" Pour Être intéressé, associé, admis
dans. Être dans une affaire pour un quart,pour
un li'viéini'. [ji.iir moitié, etc.
— i' I' lii I.U',- plongé dans. Être dans la
nu ■'! ', il iiis il peine, dans la douleur, dans
le iiiagi iji, d_Lu-lajoie. Être dans les affaires.
— 5" Pour Être déterminé, résolu, ferme dans.
Est-il toujours dans l'intention de partir?
— Être Je. Se dit : 1" pour Être originaire,
tiré, extrait, issu de. Être de Paris. Ce vin est
de Bourgogne. Ce livre est de la bibliothèque
du roi. C'est à cause que vous êtes de Breta-
gne que vous saluez si bas M. Fouquet. (M™"
'\ >■■■■ i^'i Je suis d'assez bonne famille; nwn
lit dans les affaires, issu lui-même d'un
i . a. (Mariv.)
— -■ l'uur Être fait avec la matière. Cette
slalue est de marbre.
— S" Pour Être de la composilion de. Ce ta-
bleau est du Poussin. Cette esquisse est de
CaJlot. Cette Vierge est de Raphaël. Ces vers
sont d'Horaee, de Virgile. A la vue de sa pre-
mière fresque, le pape fit effacer les autres
et voulut que toute la décoration des Stanze
fût de sa main. (II. Taine.)
— -i» Pour Être homme de telle condition, de
telle profession.il est d'église, d'èpée, de robe.
— 5" Pour Être doué, muni, pourvu, affligé,
etc. Êlre d'un bon» d'un mauvais caractère.
Être d'un caractère difficile. Être d'une gaieté
folle. Être de bon aloi. Être d'un bon, d'un
mauvais débit. Être d'un bon rapport. Être de
bonne composition.
— 6* Pour Être mis en étal de. Être de ser-
vice, de garde, de planton, de corvée, de tran-
chée.
— 70 Pour Être de service en temps de. Cet
officier est de jour. Être de nuit. Être de se-
maine.
— S" Pour Être conforme aux règles, aux
lois de. Cela est de justice. Cela est de droit.
Cela est d'usage. Cela est de bon goût.
— 9" Pour Être compris dans les articles de ;
être partie de; être au nombre de. Cela n'est
pas du compte. Cet effet est de la succession.
Gela est de mon lot II nest pas des complices.
Il sera de mes juges. Je pardonnerais cette
vanité à une femme, parce qu'elle e.^l d'un sexe
plus faible que nous. (Mariv.)
— lO Pour Èlre le propre, le fait de. Celle
négligence e/ai7 d'une honnête femme. (M™" de
.Sévig.) Cette petitesse fs/ d'une créature artifi-
cieuse et superbe comme la femme. (Mariv.)
— 11« Pour Être à la place de.
Mais entin, si jVfaîi de mon fils, son ^pouse,
Je vous prierais bien fort de n'entrer point chcï nous.
(MouiitE.)
187
1490
ETRE
— £/rc</j. Se dii ■ !•* p"ur Être mis, enfermé
en,seliouvor en. Être on prison. Être en cage.
Penilanl^iue Coriûlis ètatt en Orient, son oncle
était mort. (DeGonc.)
— ■2'' Pour Élrelogé.Ètre en chambre garnie,
en h'tei meublé.
— 3" Pour Être parvenu, arrivé. Nous étions
en hiver, enèté . Nous sommes en janvier.
— i" Pour Être mis en. Être en état de faire
une chose. Être en vie. Être en guerre, en paix.
Être en gaîtè,en bonne liumeur. Être en bonne
sanlê. Être en pièces, en morceaux. Être en
compote. Mëni:,'ez votre gain, afm d'êtir en
mesure contre les événements. (De Juss.) Le
mouvement que j'avais fait avait confondu i<^s
objets ; je m'imaginais que tout était en dé-
sordre. (Buffon.j Là ou Dieu lui-même est on
cause, que deviennent les différences de for-
tunes, de conditions sociales'? (E. i>uinot.)
— 5" Pour Être contenu, in-^rp-'n' rn. Je
crus d'abord que tous ces ( il' 'I. ,/.'f r^n moi
et faisaient partiede moi-m. ui-' liml iiume
/u/ en Cujas avec toute sa tiiii.''--p .1.' .:;<-nie,
sa gravite, toutes ses nuances morales et une
précision incomparable de langage. (Michelet.)
— S'emploie également avec la plupart des
autres prépositions de lieu. Être devant quel-
qu'un, derrière lui. Être prés, loin de telle per-
sonne. Il est sur, sous la table. Être hors de la
maison. Il est chez vous. Ce village est après,
avant tel autre, auprès de tel autre. Sa maison
est contre l'église, est entre deux collines, est
vis-à-vis de la mienne. Être sur le point de par-
tir, sons la dépendance, sous la surveillance
de quelqu'un. Être sous le joug. Être hors de
danger. Les riches ne sont sur la terre que
pour faire du bien. fFénelon.)Le Mercure galant
eut immédiatement au-dessous de rien. (La
Bruy.) Tous ces avantages qui sont au dehors
de nous, et qui, par conséquent, ne nous appar-
tiennent pas. (Id.) Une grande âme est au-des-
sus de l'injure. (id.)Gombien tout ce qu'on dit
est loin de ce qu'on pense! (Rac.) Le pavillon
d automne Mf auprès du rivage. (Volt.) Tout
usurpateur est près de son cercueil. (Id.)
Ftisses-lu par delà les colonnes d'-Mcide,
Je me crwrais eucor trop voisin d'un perâde. (Rac.)
— Être après quelqu'nii.Vobsèdev,VcnnnYei\
Ce patron est toujoui*s après ses ouvriers. |]
Être après quelque chose, être après un ouvrage.
Y être occupé. Les ouvriers «on/ après son édi-
fice. (Mol.)
— Fig. Être sous quelijuun. Être sous sa dé-
pendance ou sous sa direction. Être sous un
bon maître. Être sous un professeur instruit.
— Être, en être sur quelqu'un ou sur quelque
chose. En parler dans la conversation. Sur quoi
en efies-vous, mesdames, lorsque je vous ai
inlerrompues?(Mol.} Vous ê/e.ï là sur une ma-
tière qni depuis quatre jours fait presque l'en-
tretien de toutes les maisons de Paris. (Id.)
— Être pour. Se dit ; 1" au lieu de Être des-
tiné, réservé, préparé, disposé,etc., pour. Ces
marchandises sont pour le roulage. Cette lettre
n'est pas pour vous. Sa dernière pensée a été
pour sa mère. Ces chevaux sont pour les écu-
riesdn roi.
— 2" An lien de Être favorable pour.Ce prince
est pour l'Autriche. Ce juge est pour vous.
Tous les honnêtesgens sont pour lui. Ce plai-
doyer est pour un tel. Vous savez conmie je
suis pour cet homme admirable, (M™» de Sév.)
— 3' Au lieu de Être bon pour. Ce cheval est
pour le cabriolet. Ce bois est pour le poêle,
pour la cheminée. Cet onguent est pour les brû-
lures. Ce remède est pour lâfièvre.
— -i» Au lieu de Avoir une certaine part dans
ime chose. Être pour beaucoup, pour peu dans
une affaire. Je suis pour beaucoup dans la ré-
solution qu'il a prise. Je n'y suis pour rien.
— 5° Au lieu de Être ditpour.Gequejedisest
autant pour vous que pour moi.
— 6° Au lieu de Être fîxé pour. Son bal était
pour hier. La noce est pour aujourd'hui. Ce
sera pour demain, pour dans huit jours.
— 7» Au lieu de Être de nature a.
Puis/iue vous y donnez dans ces vices du temits.
Uorbleu! tous n'êtes pas pour être de mes gens.
(Molière.)
— Être sans. Se dit pour Être privé de, n'a-
voir point de, manquer de. Être sans fortune.
Être sans amis. Être sans ressource. Être sans
connaissance, sans vie. È're sans raison, sans
pitié, sans orgueil, sans pudeur, etc. Dès que le
chevreuil sent que les preraors efforts d'une
fuite rapide ont été sans succès, il revient sur
ses pas. (Buff.)
—É/;r*tf/on. Se dit par ellipse pour Être fait,
exécuté selon, c'est-à-dire Être conforme à.
Cela n'est pas selon la raison, selon la loi, selon
l'-5 convenances. || On dit quelquefois plus el-
liptiquement encore et familièrement: Ces/ Ar-
Irm. pourCelaauralieu selon les circonstances.
Partirez-vous bientôt ? C'est selon.
— S'emploie aussi pié^édé du pronom ce
pris pour cela, et se rapporte à une personne,
à une chose, à une action déjà déterminée.
Bien loin d'être des demi-dieu x, ce no *o«/ pas
même des hommes. (Fènelon.)L'animal diffère
beaucoup de la plante, puisqu'il est doué de
sentiment :c'«; un être sensible qui pendant
sa vie est sans cesse agité par le désir de l'en-
Ireteniret la crainte delà perdre. (B. de St-P.)
l/amitiédesenfanls,qu'<;«/-ce? pure habitude.
(Fabre d'Eglanl.) Je lis et relis La Fontaine,
cent mon auteur favori. (Boniface.) L'étendue
de la merest aussi grandeque celle de la terre;
ce n'est point un élément froid et stérile, c'est
ETRE
un nouvel empire aussi riche,aussi peuplé que
le premier. (ButV.)
La modestie «st belle, enchâssée à propos.
Mais liors de sou endroit, test la vertu des sots.
(BOURSAULT.)
— Quelquefois c'^-ç/, c'était, etc., se rapporte
à une personne, à une chose, à une action in-
diquée seulement dans la suite de la phrase.
C'est moi qui l'ai dit. C'est nonsqui l'avons fait.
Est-ce vous, sera-ce vous qui le ferez'? C'est
eux, ce sont eux qu'il faut recompenser. C'est
là ma maison. C'est un méchant métier que ce-
lui de médire. (Boil.)Ce sont nos méthodes qui
nous égarent. (B. de St-P.) Ce que j'ai cité, ce
sont des vers que j'ai appris par cœur dans le
temps de ma grande ferveur russe. (Mérimée.)
— Quelquefois, au lieu de si ce n'était que,
siceneM été que. on dit, par ellipse, «"t'/fl//,
neiit été que. N'était que je suis de vos amis.
Et n'était que je voU que c'est i bonne lin,
Que tout cela ne tend qu'au mariage enfin,
Vous me verriez toujours résolu de me taire.
(ReGN.vku.)
— Pour tous les autres emplois de c^est ettr
sont, c'était et c'étaient, ce fut ei ce furent, eic,
V. le pronom ce.
— On dit d'une manière affirmative ou né-
gative : Cela est, cela n'est pas. Celasera, cela
ne sera pas, pour signifier Cela est vrai, cela
n'est pas vrai. Cela arrivera, cela n'arrivera
pas.
— Fam. Voilà ce que c'est. Voilà en quoi con-
siste la chose, voilà ce qu'on se propose, ce
dont il s'agit. || Signifie quelquefois La chose
est faite maintenant comme il convient.
— On dit C'est ici que, c'est là que, et non
pas C'est ici où, c'est là où.
— Cela est bien de son caractère, cela est hirn
de lui. Cela est conforme à son caractère, à sa
manière d'agir, de penser.
— Cela n'est pas du Jeu. Cela n'est pas selon
les règles du jeu, ne se pratique point à tel jeu.
— Cela est de toute Justice, cela est dedroit,
cela est d'usmje, cela est de bon goût, etc. Cela
est conforme a la justice, au bon droit, à l'u-
sage, au bon goût, etc.
— On place le pronom démonstratif ce après
le verbe pour interroger : Qu*/?.s7-ce? ou pour
résumer : Aussi est-ce ainsi que je l'entends.
— Soit, ehbien, soit. Troisième personne du
singulierdusubjoncLif,s*emploie sou vent ellip-
tiquement pour marquer adhésion, eonsentu-
menL. V. soit, conj,
— Être, dans les temps où ce verbe prend
l'auxiliaire ûro»', se dit quelquefois 'pouv aller.
J'ai été, fait entendre qu'on est allé à tel en
droit et qu'on en est revenu \ il est allé, mar-
que que celui dont on parle n'est pas encore
de retour.
— Cependant/fi fus est quelquefois employé
abusivementpour}'û//fli, surtout avant un in-
finitif. En quelle année fûtes-vous à Naples?
Et nous /"lim^s coucher sur le pays exi.rés,
C'esl-à dire, mon eliei-, en a» luiid de forêts.
(MOLIfillK.)
— Je foi, tu fus, dans le sens de J'allai, uu
j'ai été, ne peut jamais être précédé de la pré-
position e/i. Ainsi l'un ne dira pas : // i'd/i acte,
nous nous eu avons été, etc.
— J'y suis. Mot de satisfaction lorsqu'on
touche le but que l'on ambitionnait.
— Vous y êtes. Se dit à une personne qui
comprend le sens dune allaire, qui saisit le
mot d'une énigme, qui fait quelque chose avec
adresse.
— Fam. Vous n'y êtes pas. Se dit à une per-
sonne qui ne saisit pas le point d'une atfaue,
qui se méprend sur la véritable interprétation
d'une action, d'un discours, ou qni ne s'y prend
pas bien pour faire quelque chose.
— J ij suis ou J'en suis. J'y suis ou J'en suis
pour trois mille francs, c'est-à-dire J'ai avam^é
trois mille francs pour cette affaire. J'y suis
ow j'en suis pour mon argent, pour ma tabatière,
c'esL-à-dire J'y perds mon argent, ma taba-
tière.
— Y être. Étrechez soi-Madamen'yest pas.
— Y être, n'y être pas pour quelqu'un. Avoir
donné l'ordre précis de recevoir ou de congé-
dier une personne.
— Je n'y serai que pour vous. Vous seul vous
serez introduit chez moi,
— Si/étais de, si Jetais que de. Si j'étais à
la place de. Si yétaisquo de vous, je lui achè-
terais, dès aujourd'hui, une belle garnituie de
diamants, ou de rubis, ou d'émeraude. (Moi.)
— // ne m'est rien, Je ne lai suis rien. Si-
gnitie II n'est point mon parent, je ne suis point
son parent.
— C'csl'à-dire. V. dire.
— Ainsi soit-il. V. ainsi.
— Fam. L'être. Être trompé par sa femme.
Il H l'est. C'est un mari maiheurcu.v.
— L'être. Être \\Grge.\\ Elle l'est. Elle est
encore vierge.
— Être avec. Vivre en concubinage avec. Il
est avec une telle. Klle est avec lui. En pas-
sant par la rue de la Paix, j'ai rencontré mi-
de.moisel le... C'est elle qui est avec IW.de Bols-
morand. (Mérimée.)
— En être. Appartenir à la police secrète. Il
en est. || Se dit aussi en parlant des soute-
neurs, et de certains êtres d'une catégorie
encore plus ignoble.
— Comme ctanl. Parce qu'il est, parce qu'il
ETRE
était. Gains Caligula succéda à Tibère, comme
étant fils de Germanicus et de la vertueuse
Agrippine, petite-iille d'Auguste. (Anquetil.)
— Eu étant. Vous èlcs le vrai maître, en e/u«f
le plus fort. (Volt.)
— Tout en étant. Bien que, quoique.
— Loc.pvov.On ne peut pas être et avoir été.On
ne peut pas être toujours jeune. || Il faut être
tout un ou tout autre. IL faut avoir une conduite,
une manière de penser décidée. |i // 7ie s'agit
quede Jeu.v, les coups n'en sont pas. \\ Quand ou
y est, on y est, mais vous n'y êtes pas. Se dit à
celui qui ne sait pas découvrir où gît la diffi-
culté d'une affaire. || Entre amis tout est com-
mun. Il // faut laisser le monde comme il est. \\
Vous êtes bon de vous y arrêter. \\ Il est de tous
bous accords. \\ Quand on est bien, il faut s'y te-
nir, etc.
— // est. locut. impers, dont on fait un très
fréquent usage pour il y a, devantun nom sin-
gulier ou pluriel.
— H ^.s7, suivi d'un nom singulier. Laissons
direlesmèchanls, qui montrent leur fortune et
cachent leur cœur, et soyons sûrs que s'il est
un seul exemple du bonheur sur la terre, il se
trouve dans un homme de bien. (J.-J. Rouss.)
Il est une force morale qui peut s'acquérir par
l'emploi des facultés de notre âme, comme la
force du corps s'acquiert par l'exercice. (Lin-
grée.) Il est un certain travail du temps qui
donne aux choses humaines le principe d'exis-
tence qu'elles n'ont point en soi. (Chateaub.)
Il est une tie. affreux rivage
Moitié peuplé, moitié sauvage. (Grusskt.)
— Il est, SMivi d'un nom pluriel. Il tf*/ des
contrées en Grèce où les oiseaux voyageurs
ont cessé de se rendre. (A. Mart.) Il est des er-
reurs qu'il faut savoir tout aussi bien que les
vérités, afin de les détruire par elles-mêmes.
(Lacret.)ll est (\es chagrins qui n'ont ni plain-
tes ni larmes. (M™o Cottin.) Il d*/ des gens dont
i'àme meurt souvent avant le corps. (Livry.)
Il est quelquefois des airs de mérite comme
des airs de franchise, auxquels on se laisse
prendre. (S. Dubay.) Il est des médecins qni
agissent sans délibérer, c'est un attentat à la
vie ; il en est d'autres qui délibèrent sans agir,
c'est une méditation sur la raort.(Labûuisse.)
— // est, suivi d'un adjectif. Il est dangereux
de conseiller les grands. (La Roch.) Il est tou-
jours dangereux et souvent odieux de cher-
cher à trop approfondir les actions des hom-
mes. (Duss.) Il est heureux d'être riche, mais
fort peu de riches sont heureux. (S. Dubay.)
It est beau de trînm|ilier de soi.
Quanti on peut liautemeitt donner à tous U loi.
(CORNMLLE )
— Il est midi, une heure, deiu heures. L'heure
actuelle est raidi, une heure, elc.ll On dit aussi :
Uuelle heure est-il? Il est l'heure de fiartir.
A l'heure qu'il est. 11 est temps de finir || // est
jour, il est nuit. Il fait jour, il fait nuit. || t)r. dit
de même ; // est dimanche, il n'e.tt que jeudi.
Il est aujourd'hui le 6' de mars. (M"» de Sév.)
— // est à, suivi d'un infinitif. Se dit pour
On doit. Il est à croire. Il est à craindre. Il est
à présumer. Il est à désirer, à souhaiter que
telle chose arrive.
— Uen est de, se dit, par ellipse, pour II en
est à l'é.^ard de. Il en est des peintres comme
des poètes, ils peuvent recourir â la llclion.
(Acad.) Il en est do même de tout le reste. (Id-)
— // n'en est rien. Cela est faux. Ne croyez
pas cette nouvelle, il n'en est rien.
— // n'est que de. Il n'y a que cela à faire.
L'écl.Tl d'un lel alTroiil l'avaiu Irop dérriL-e.
Il nVsl à sou avis .jna HVire ii.aiiée. (CoiiNElLLE.)
— Iten sera, il en seruil, etc. Se dit pour II
en ai'rivera, il en arriverait, il en résulterait,
file. Il en sera ce qu'il plaira à Dieu II n'en a
rien été. Qu'en serait-il '? Il n'en serait l'ien. I!
en sera de cette affaire ce qu'il plaira oru.'i ju-
Kcs. (Acad.) Il On peut dire aussi sans le pro-
nom en : Il sera de cette alTaire, etc.
— // eslde la Justice de faire telle chose. La
justice oblig:e à faire telle chose.
— Fauconn. Cet oiseau est à --^oi. Cet oiseau
est en liberté, il n'a point de maître.
— Manèg:. Ê/re droit. Ne pas boiter, en par-
lant d'un cheval.
— Substantiv. Le seoir est aussi naturel que
Iclre debout ou le marcher. (Malherbe.)
— REM. GRAMU. L'on trouve quelquefois le
verbe être avec un sujet et un attribut d'un
nombre différent. Tantôt le sujet et le voilio
sont an singulieretlecomplémentau pluriel :
Une tragédie doit être des passions parlantes.
(Voltaire.) Tantôt le sujet est au singuliei', le
verbe et l'attribut sont au pluriel : Tout cela
ne sont que des arguties et subtilités. (J.-J.
lîousseau.) Tantôt enfin le sujet est au plu-
riel, le verbe et l'allrilnit sont au singulier ;
Quatre ou cinq mille écus est un denier con-
sidérable. (Molière.)
*ÈTRE. s. m Tout ce qui est, a été ou sera;
tout ce que l'un connaît comme possible. Être
moral. Être physique. Être réel, faible, intel-
ligent, timide, fort, crut:I, redoutalile, spiri-
tuel, sensible, insensible, corporel, incorpo-
l'fil. Étendons l'amour-piopre sur les autres
êtres, nous le transformerons en vertu. (J.-J.
Houss.) L'être en gcnéral est l'objet de la mé-
taphysique. L'objet d ■ la physique comprend
tous les êtres et substances corporels. (Con-
dillac.) L'homme, comme être physique, est,
ainsi que les autres corps, gouverné par des
lois invariables; comme ê/re mtelligent,il viole
sans cesse les lois que Dieu a établies, et
change celles qu'il établit lui-même. (Buff.) La
ETRE
nal\nc est le système des lois établies pour
l'existence des choses et pour la succession des
êtres. (Barth.)Les êtres en apparence les plus
niis'.'rables ont donné à l'homme les plus im-
portantes leçons de son industrie. (B. de St-P.)
C'i'st à partii- de la lin du x° siècle que l'être
social qui porte le nom de France est pour ainsi
dire formé. (Mérimée.)
— Se dit en parlant de Dieu. Cet Être qui
veut et qui peut, cet Être actif par lui-même,
cet Être enfin, quel qu'il soil, qui meut l'uni-
vers et ordonne toutes choses, je l'appelle Dieu.
(J.-J. Rouss. )L'£/re incompréhensible qui em-
brasse taut,qui donne le mouvement au monde
et forme tout le système des êtres, échappe â
tous nos sens. (Id.)
— On dit aussi : l'Être des êtres, le granit
Êtie, l'Être suprême. Être des êtres, je suis
parce que tu es; c'est m'èlever à ma source
que de te méditer sans cesse. (J.-J. Uouss.)
— Les êtres purs et incorporels. Les anges.
— L'être fini. L'homme.
— Être s'emploie quelquefois par mépris ou
par colère. Quel être vil et méprisable ! Uuètre
insupportable.
— L'être. La vie. Comme si Dieu n^était pas le
seul être absolu, voulant par lui-même, et du-
quel nous tenons la pensée, le sentiment, l'ac-
tivité, la volonté, la liberté, ré/c«.(J.-J. Uouss.)
— tenon-être. Le néant.
— BicH-ètre. Mal-être, ilieuxêtre.V. ces mots
â leur ordre alphabétique
— Ce qui constitue le fond, le caractère d'une
personne ou d'une chose. C'est donc la pensée
qui fait l'tVrsde l'homme. (Pasc ) Un soulève-
ment de tout son être le précipitait vers elle.
(G. Flaubert.)
— Ce qui est réel. L'êtie et le paraître.
— S'est dit pour Condition, position que l'on
occupe dans la société. Vaudemont,sansbiens,
sans être, sans établissement que ce qu'elle
lui donnait, s'était soumis aux ordres de l'Es-
pagne. (St-Sira.)
— Être représentatif.Ca.ra.i:lére de celui qui
représente quelqu'un, d'un ambassadeur.
— Hist. Être suprême. Se dit de l'objet du
déisme que Robespierre prétendit érigeren
culte. L'existence de l'Être suprême et l'im-
mortalité de l'âme furent reconnues par la
Convention, le? mai 1794. On décréta dans la
mêmeséancelafête de l'Être suprême, qui eut
lieu le 8 juin suivant.
— Hist. nat Échelle des êtres. V. échelle.
— Log. Être de raison, paropposition ii être
réel. Se dit de ce qui n'existe que dans l'es-
prit, dans l'imagination Une montagne d'or,
im palais de diamant,sont des êtres de raison,
f Acad.jLes pédants forgentmille chimères qui
sont de purs êtres de raison. (Trév.)
* ÊTRE. s. m. Eaux et for.Se dit pour Estoc,
dans l'expression A blanc être. V. estoc.
ÉTRÉCI, lE. part. pass. du v. Étrécir.S'em-
ploie adjectiv. Chemin étréci. Rue ètrécie.
* ÉTRÉCI R. V. a. %' conj.(rad. étroit). Ren-
dre étroit, plus étroit. Étrècir un chemin, une
rue, un habit.
— Fig. De peur que les peines n'étrécisscnt
le cœur que Dieu veut dilater. (Boss.)
— Manég. ÉIrécir un cheval. Le ramener gra-
duellement sur un terrain moins étendu que
celui qu'il paicourait.
— s'ÉTRËciR. V. pron. Être étréci. Cette toile
s'étrècira. Le cuir s'étrecit à la pluie. Le lit de
la rivière, le ciiemin va en s'étrécissant.
— Fig.L'esprit s'élrécil à mesure que l'âme
se corrompt. (J.-J. Rouss.)
— Manég. Se dit du cheval qui diminue en
se resserrant sur lui-même l'espace sur lequel
on l'exerce, et qui fausse ainsi les lignes qu'il
devait décrire.
* ÉTRÉCISSE.MEIVT. s.m. Action de ren-
dre plus étroit; étal de ce qui est étréci. L'é-
trécibsement du lit de la rivière.
ÉTRÉCISSURE.s.f.Techn. Action d'étrè-
cir ; état de ce qui est étréci.
ÉTUEIGNANT. part.prés.du v.Élreindre.
Qui étreint. L'estime étreignant les liens de
l'amitié.
ÉTREIGN.AXT, ANTE. adj. Qui êlreint,
qui est susceptible d'étreindre. Quelques lia-
nos s'attachent au bois, comme notre lierre;
d'autres sont moins étreifinunles, comme nos
clématites et nos liserons des haies. (Uuérin.)
ÉTl$EIGNOlR.s.m.(rad.t!(rci«rfre).Techn.
Instcument garni de clefs, percé de trous, que
l'on emploie pour sérier fortement des pièces
assemblées les unes dans les autres.
ÉTREIN. s m. (du lat. slramen. même si-
gnif-l. Litière des chevaux. La paille qui leur
sert de litière.
ÉTHEIXDELLE.s.f.frad. c/r(;iHf«).Tcehn.
Étoffe de crin doublée de cuir.
* ÉTRKIXDRE. V. a. 4«conj. irrég. (pion.
é-lruin drc : du lat. siringerc, serrer). Secoiiju-
ffuu omme Atteindre. Serrer fortement en
liant, lîtreindie une geibe, un fagot.
— Fig. L'idée que dans quelques heures nu
mère Jacques serait loin m'étreignait le cœur.
(A. Daudet.)
Mais ie ne rSve pas' D'un Iras inMorabl»,
C'csl la rC-aTilé qui CéUeiM, misérable ! iPuKS.itio.)
— Fig. Étreindre les nœuds, les liens d'une
amitié ^d'une alliance. Les resserrer.
— Envelopper étroitement les formes, en
ETRF
parlanl tl'iin vptcment. Le court ctitton d'O-
licnl elriiiil d.' ses plis sa taille élancée, et se
ipli.iii'i'ii' à --.Il L'oii'iu sous la niorsuro (le l'a-
ïr.iO. I'. il.' >t Vicloi'.)
_ . pivs-,.,' ^ciifi-, rclenir cnirc ses liras. Il
II.)
Ifi. genou, il le releva ilun iiiouviMiicnl pinii
lie noblesse et Vétreignil contre sa poiliino
longuement. (A. Dauilet.)
— Fig.Xous embrassons tout, maïs nous n'c'-
Ireignons que du vent. (Montaigne.) Ce peuple,
qui se sentait hai, ctreiipiait sur son cœur sou
argent et ses dieux. ;G. Flaubert.)
L'eçpiil, qui croit îai=ir U lumière éclipsée,
NVfreijif, comme Ixion, qu'une omhre de penï-'e.
(Fabcy.)
— Loe. prov. Qui trop embrasse mal élreinl.
Qui pTilreprend trop <lc ctioscb à la fois ne
r.-ussii .1 rieu.ll l'Iiis il qèle.pliis il élreiiil.Phis
il arrive do maux, plus il est dilTicile de les
supporter,
— s'ÉTREiNDRE. V. pron. Être étreint.
— Se serrer mutuellement,
ÉT«KI\T,EIXTE part.pass. du v.Êtrein-
dre. S'euipl. adjoctiv. Fa.çol ètreint.
* ÉTREINTE, s. f. Serrement, .action par
laquelle on étreint. Ce nœud s'est défait parce
que l'étreinte n'en était pas assez forte.
— Se dit particulièrement de l'action de
presser quelqu'un entre .ses bras. L'étreinte
vigoureuse d'un lutteur. De dovices étreintes,
L'neétreinte amoureuse. Il était sûr maintenant
qu'elle avait failli dans Vclreinle d'un bar-
bare. (G. Flaubert.)
— Fig. L'étreinte de la misère. L'homme en
société n'est qu'un esclave qui ne peut dispu-
ter que sur la pesanteur et Vélreinle de ses
fei-s. (Boiste.) Le siège antique était une
«/;'fin^«,le Ilot de l'attaque battait les remparts,
(P. de St-Victor.)
D'un seul de ses regards l'adorable contrainle
Me rend Ions mes liens, en resserre l'étreinte.
{ConKElLLE.)
— Min. Amincissement plus ou moins grand
du gîte de la houille,
— Mod,Nom que l'ondonnaitautrefoisàccr-
tains liens en usage dans la toilette,
— Techn.Sac.le crin contenant des graines
dont on veut extraire l'huile,
*ÉTItEN\E. s. f. (et. m.,slieiia. même
signif.). Présent que l'on fait le premier jour
de Tannée, Dans ce sens, on l'emploie ordi-
nairement au pluriel. Donner les élrennes. Ite-
cevoir les étrennes, .le vous donne celîcpour
élreiine. (Acad.) Ils comptent les mois obli-
geants qu'on leur dit, comme ail leurs les c/ren-
nes qu'on leur donne, (J.-J, Rouss.) La Grèce,
les Gaules eurent leur jour de l'an et leurs
étrennes. Celles-ci furent proscrites par les
premiers chrétiens, comme entachées d'ido-
lâtrie et comme ayant servi jadis à propager
le culte des faux dieux, (Ourry.J
— Cadeau en général.
Compare prix pour prix
Les êliennes d'un juge à celles d'un marquisjRACiNE.)
— Le premier usage qu'on fait d'une chose.
Ce linge, cette vaisselle n'a point encore servi,
vous en aurez l'étrenne,
— Premier argent que les marchands reçoi-
vent dans la journée, dans la semaine. C'est
monétrennede la journée, de la semaine. Voihi
mon étrenne.
— Fam. yen pas avoir l'étrenne. Ne pas êti'e
le premier à proruer, à user de telle ou telle
chose.
— Prov. A bon Jour, bonne élrenne. Se dit
lorsqu'il arrive quelque chose d'heureux un
jour tic fête,
— Mar, Cadeau fait autrefois par les capi-
taines marchands aux commandants des vais-
seaux de guerre rencontrés à l'étranger, pour
se mettre à l'abri de leur pavillon, et s'assu-
rer ainsi leur protection.
ÉTUENXÉ, ÉE. part.pass. duv. Étrenner.
S'emploie adjecliv. Marchand étrenné. Robe
élrennée.
* ÉTREXXER, V, a. 1" conj. Donner les
étrennes. Étrenner quelqu'un d'une montre,
d'un tableau.
— Faire usage d'une chose pour la première
fois. F.trenner ;me robe, un bonnet,
— Acheter le premier à unmarchand, don-
ner le premier à un pauvre, Étrenner un dè-
taillanl. im mendiant.
— iiminnfh V. II. s, ,11 ! Il i-riniier argent
I'; ,' 1 I . .:! |. I ., , • .'iLindisedans
11. 1 ,1 I .' Il rien vendu
— Fig. iNe craignez rien, celle canaille ne
fera pas forliuie ; le dogme qu'ils firêclient et
la morale qu'ils enseignent sont liop absur-
des pour èlrenner. (D'Alemb.)
— Arg Ilecevoir une réprimande ou une cor-
rection. Il a étrenné,
— s'ÉTtiESNER. V. pron. Èlre étrenné,
ÉTRÉPAGE, s. m, (radie, êlriper). Agric,
Action d'enlever la surface d'une partie du
sol pour amender le reste.
ÉTRÉPAGW. Géogr. Ch,-I. de cant. de
l'arr, des Andelys (Iiurej;-2,0U0 hab.
ÉTRÉPE. s. f.(rad.f/re>'r). Agric. Jachère.
ETRI
I) Espècfi de pîochc pour extirper, arraoher les
mauvaises herhes.
KTltKPK,ÉE. part. pass. duv. Élrcpei".
SVmpl. adjoctiv. Jachère étirpce.
ÉTItÉI*KU. V. a. 1" conj. (corrnpt. iVexlir-
pcr). Agric. Extirper, arracher. Faire un êlrù-
pajje.
— s'ÉTRKPER. V. pron. fth-n étn'-pé.
* KTUES. s. ni, pi \.<^ iliv.-fsi-s parties de
la distrilmtion d'un'' m u-ai. •■ r^t-à-dire Tes-
caliL-r, les rurrid'.i--, 1- , > hainlurs. etc. Il sait
h'S êln-s, il euntiuiL Imu^ 1l.^ (Lies de cotte
* ÉTRÉSILLOX. s.m.(pr.c-lrè-zi'lloHjU
mouill.; rad. tréaiUon). Techn. Nom de pièces
de bois, sorte d'arcs-boutants qu*on place en
travers dans les tranchées d'une fondation,
dans les galeries d'une mine, etc., pour em-
pêcher les terres de s'ébouler, ou dans un bâ-
timent, pour soutenir, pour étayer les murs
qui déversent ou qu'on reprend en sous-œu-
vre.
— Constr. Morceau de bois qu'on fait entrer
de force entre les solives d'un plancher, pour
le consolider.
ÉTRÉSILLOWÉ, ÉE. part. pass. du v.
Étrésillonner. S'empl. adjectiv. Mur étrèsil-
lonné.
ÉTRÉSILI.O\'\EME\T. s. m. (pr. ê-trC'
zi-Uo-ne-man, il mouill.). Constr. Action d'è-
trésillonner.
* ÉTRÉSILLONXER. v. a. 4" conj. (pr. é-
/re-3i-//o-we,// mouill.). Constr. Soutenir,étayer
avec des étrèsillons.
— s'ÊTRÉsiLLONNER. V. pron. Être étrésil-
lonné.
ÉTRESSE. s.f. Techn. Feuille de carton. I|
Papier gris collé.
ÉTRETAT. Géogr. Village du canton de
Criquetot-rEsneval, arr.du Havre (Seine-Inf.);
■2,100 hab. Petit port pour la pêche; bains de
mer très fréquentés.
ÉTREUX. Géogr. Village du cant. de Was-
signy. an*, de Vervins (Aisne), sur le canal de
la Sambre à l'Oise; 2,000 hab. Entrepôt de
houille.
ÉTRIAGE. s. m. Techn. Action d'ètrier.
ÉTRICAGE. s. m. Mar. Action d'étriquer
une pièce de bois ; résultat de cette action.
KTRICHÉ. ÉE. part.pass. du v. Étricher.
S'empl. adjectiv. Cordes étrichées.
ÉTRICHER. V. a. l'oconj. Techn. Frotter
les cordes â boyau avec un paquet de cordes
de crin imbibé d'eau.
— S'ÉTRICHER. V. pron. fttre élriché.
* ÉTRIER. s. m, 'iir-n. r'-^ / ,■ .■ ri Hani.,
striepe, rowvroxo* M . l i y\ de
fer ou d'autre niti ; . | r ; , i l : > -t à
gauche par une C( Ml ;' > u u- - II- .• i |ni ^ert
à appuyer les pieds diicav;i|jer. Mettre le pied
â rétrier. Accourcir, allonger les étriers. Être
ferme sur ses étriers. Se lever sur les étriers.
— Étrier à pied. Étrier couvert dont on se
servait au xv siècle.
— Perdre les étriers. Retirer involonlairr'-
ment les pieds des étriers.
— Courir à franc étrier. Courir la poste à
cheval. Ccrtu-ir très vite.
— Pied de l'étrier. Se dit du pied gauche
parce qu'on le place le premier dans l'étrier.
Il Se dit aussi du pied gauche du devant du
cheval. En ce sens, on dit encore pied du mon-
toir.
— Fig. et î:im. Avoir toujours lepied à l'étrier.
Faire de fréquents voyages, séjourner peu.
— Avoir le pied à l'étrier. Être au moment
de partir. Dépèchez-vous de me donner vos
ordres, car cequi s'appelle un pied à l'étrier,
c'est ce que j'ai. (M"»" de Sévigné.)
— Fig. Il faut toujours avoir son paquet prùt
et le pied à l'étrier pour voyager dans l'autre
monde. (Volt.J
— Fig.et fam. Avoir le pied à l'étrier signifie
encore Commencer une carrière, une profes-
sion; être à portée d'avancer, dfi parvenir dans
la carrière fies honneurs ou de la fortune. ||
Un dit dans un sens analogue : On lui a mis le
pied à l'étrier.
— Fig. et fam. Être ferme sur ses étriers.
Défendre ses sentiments, persister dans ses
résolu tions avec fermeté, sans se laisser ébran-
ler. Il Faire perdre rétrier à quelqu'un. Le dé-
concerter. \\ Tenir l'étrier à quelqu'un. L'aider
dans quelque entreprise.
— Fig. et fam. Le coup, te vin de l'étrier. Ce
que l'on boit au nionient du départ.
— Loc. prov. // ne faut point abandonner .<!es
étrierit. Il faut, dans toute affaire, conserver
avec soin ses avantages, ses moyens de suc-
cès.
— Nom donné auxplateaux ou gradins exis-
tant dans les montagnes, et servant pour ainsi
dire d'ètriers dans leur ascension.
— A'^Tic. Pièce avec laquelle un fixe le cou-
tre de la rharru.^ contre l'àgt;.
— Annt, n- |,- plu-; intci-iie de la chaîne des
osselets il Imi-i r'. aiiisi numniè a cause de
saforino. m i- i ■ iii.rniû avec l'os lenticu-
iairo, et il il:iiu.-.j pur b.i hase sur la fenêtre
ovale.
— Blas. Meuble de l'écu figurant un étrier.
— Chir. Se dit d'un bandage dont on se sert
ETRI
pour la saignée du pied, et qui a la forme d'un
étrier.
— Constr. Se dit d'une pièce de fer coudée
carrément en deux emlroits, qui sert a retenir
par chaque bout une pièce de bois, une char-
pente.
— Couvr Nom do bandes de cuir qui sou-
tiennent les couvreurs sur les toits. On dit
^n^s'ï Jamhier.
— Mar. Double cercle capelé sur la tête de
labarredu gouvernail, qui porte un anneau
sur les faces latérales du gouvernail et aux
environs de la flottaison. || Extrémité de la
chaîne des bas haubans que l'on cheville sur
la préccinte afin de renforcer les cadènes. ||
Etriers de tnarcfiepieds. Petits cordages fixés
des deux bouts sur une vergue, et dont le
double sert, à l'aide d'une cosse, à maintenir
le marchepied à une distance convenable de
la vergue.
— Serr. Barre de fer à double équerre et à
doubletalonservant à soutenir quelque chose.
— Techn. lias à l'étrier. Bas qui, au lieu de
pied, a lit!'' II. I ]■ liinde qui passe sous
le pied en :
ÉTRiKi: I i:i i M h;onn. Se dît d'un pi-
lier, d'une jua: j [ ■.: : -.'. j. la lète d'un mur mi-
toyen par bas, ou qui purLe deux poitrails, doux
r-'lombèes ou deuxtableanx. Losjnmhffiétriâ-
res sont ordinairement faites de pierre de ro-
che. (Pernot.)
ÉTRIÈRE. s. f. Manèg. Petite lanière qui
sert à rattacher les étriers à la selle quand on
ne veut pas les laisser pendre.
ÉTRIEU. s. m. Constr. Étançon servant à
consolider une maison en réparation, et s'ap-
puyant sur une autre maison.
ÉTRIF. S. m. V. ESTRIF.
ÉTRIGUÉ, ÉE. adj.Véner. Se dit d'un chien
qui a peu de corps, qui est haut snrses pattes
et fluet comme un lévrier. On dit mieux étri-
qué.
ÉTRIÏXAGE. s.m. Arg. Perte d'argent.
*l':TinTir f pr r fr:"r. a mom\l.\èl.
1:^1 . ' , ,' ■ I ; ; li Iii-trument de
Pi I II ; , I ordure qui
-,'.'-1 :iii:i''h'''' ( I 1 p'' l'i '■! .l'i I' 'il -les chevaux,
des mulets, elc.
— Loc. prov. Cela ne vaut pas le manche
d'une étrille. Cela n'est d'aucun prix.
— Pop. et fig. Se dit d'un cabaret où l'on fait
[layer trop cher. Ne logez pas à ce cabaret, c'est
une étrille, (Acad.)
— Détroit, passage resserré, gorge.
— Bot. Nom vulgaire de plusieurs champi-
gnons.
— Comm. Tôle de moyenne épaisseur.
— Crust. Nom vulgaire du genre portumno.
L'étrille commune ei la petite étrille se trouvent
sur les côtes de l'Océan et de la Méditerra-
ËTRILLÉ, ÉE. part. pass. du v. Étriller.
S'empl. adjectiv. Cheval étrillé.
— Fam. // a été bien étrillé. Se dit d'un hom-
me qui a beaucoup perdu au jeu, qui a fait une
maladie violente, ou à qui on a fait payer une
cliose trop cher.
— Pop. Qui a reçu des coups. Il a été étrillé
comme il faut.
* ÉTRILLER. V. a. \'^ conj. (pr. é-tri-lléy
Il mouill.). Frotter, nettoyer un cheval avec
rétrille. Étriller un cheval. Il- '^f n-r-ront 1ns
uns sur les autres, bràillatJ : ■ ' it les
èpaulescommedesânesqu"' . ' /, i /nia.}
— Fig. et fam. Étriller /w v , ; /. l !■ iiiie,
le lualtraiter. On la étrille cnnnne il laut. Si
nous rencontrons les ennemis, nous les étrille-
rons d'importance.
— Critiquer vigoureusement.
— Faire payer trop cher.
— S'ÉTRILLER. V. prou. Être étrillé.
— Se battre. Ils se sont étrillés de la belle
façon.
ÉTRI P AGE. s. m. (rad. élriper). Nom donné
dans les fabriques de conserves à l'opération
qui consiste à vider certains poissons, utilisés
par cette industrie.
ÉTRI PÉ,ÉE. part. pass. duv. Étriper. S'em-
ploie adjectiv. Animal étripé.
— Mar. Cordage étripé. Cordage dont les fila-
ments se sont rompus par une tension trop forte
et s'échappent de tous côtés.
*l':TRIl»ER.v.a. 1^0 conj. (du préf. extract.
e, de, hors de; etde tripe). Oler les tripesd'un
animal. Élriper un veau, un cochon.
— Agric. Tailler les arbres maladroitement ;
les mutiler.
— A étripé cheval, loc. adv. En pressant un
cheval excessivement. Arrivant de Séville à
étripé cheval. (Beaumarchais.)
— s'ËTRiPER. V. pron. Être étripé.
— Mar. Cordage gui s'étripe. Cordage dont
les filaments rompus se détachent.
* ÉTRIQUÉ, ÉE. part. pass. du v. Étriquer.
S'empl. adjectiv. Habit étriqué. Elle faisait pei-
ne à voir avec sa robe étriquée et toute noire.
(A. Daudet.)
— Fig. et fam. Se dit en parlant dos ouvra-
ges d'esprit qui ne sont pas suffisamment dé-
veloppés. VoiU un plan h\en étriqué, wne scène
étriquée. (Acad.)
— Véner. Qui a peu de corps et qui est haut
monté sur jambes. Chien étriqué.
ETRO
1491
— ÉTniQtlÉ.S. m.Iléf;iutdecuniiiesli.lri|iiù.
— L'Académie,qui n'admet pas le verhe Èiri-
quei-, ne donne ce mot que comme adjectif,
ÉTRIQUE.MENT. s. m. Action d'étriquer,
clat de ce qui est élriqué. Sa pensée (d'un
peintre), vouée au hieu, se suffisait à s'expri-
mer par un moyen limite jusqu'à Vélriquement,
([■:, Bergerat.)
r-Titiiit-rr! . ,1", ■ '!.iv. franc. <?«-
//■/ , • • 1 h 1. ,1 ■ • I 1,1 I I n^er les me-
^'1 ' M ■ \ . r.liiguer ttne
III,',: >h !■■'! , i;:i i.'ii iiii'ip'i |.', iiarlir-squis'op-
pi.sciii à 'i.T superpo'iilion exacte sur d'autres
pièces.
— Fig. Étriquer an sujet. Le traiter d'une fa-
çon mesquine,
— Pêch. Passer les doigts entre les harengs
qui sont aux aineltes,pour lesempêoherdeso
loucher,
— Techn. Faire ou rendre trop étroit, Élri-
qu'^r un habit.
— s'ÉTRiQUER. V. proH, Être étriqué.
ÉTRIQUET, s, m. (de l'allem. Slrick, cor-
de). Pêch. Espèce de filet.
ÉTRISTÉ.ÉE, adj.Véner. Se dit d'un chien
qui a les jarrets bien formés,
ÉTRIVE. s, f, (radie. eWi'er). Mar. S'em-
ploie dans ces locutions : Manœuvre en étrive.
Manœuvre qui, au lieu l'être tendue en direc-
tion, fonn.- i:ii 111 :]■■ !■ Il la rencontre d'un ob-
jet qui la! \, narrer en étrive.SQÛ\i
d'une niani:; ,■ sur laquelle on fait
un amarriL'-'. [, ui r iim/ner ensuite les deux
doubles l'un sur l'antre, et faire d'autres amar-
rages.
ÉTRIVÉ.ÉE.part.pass.duv.Étriver. S'em-
ploie adject. Mar, Qui forme une étrive. Cor-
dage élrivé,
ÉTRIVER. V, a. 1"> conj. (rad. probable,
le vieux franc, estrif). S'est dit pour Lutter,
— Mar. Croiser deux ou un seul cordage, et
exécuter sur la croisure l'amarrage en étrive,
— ÉTRIVER. V, n. Être placé en étrive,
— s'ÉTRivER. V. pron. Se débattre.
— N'être pas tendu droit, faire un coude, un
angle,
*ÉTRIV1ÈRE. s. r. (ét.,V. étrier). Cour-
roie qui sert a porter les étriers à la hauteur
convenable. Raccourcir une étriviére. Des éti'i-
\ ici-es de cordes.
— Loc, prov, Allonijer l' étriviére à'un point.
Faire naître une difliculténouvelleouprendro
une échappatoire, afin de prolonger un dilTe-
rcnd,
— Se dit au pluriel, des coups donnés avec
une étriviére. Donner les étrivières à quel-
qu'un. Recevoir les étrivières. Nous lui bail-
lerons les étrivières. (Malherbe.)
— Fig. et fam. .Se <lit de tout mauvais trai-
tement qui humilie ou même qui déshonore,
II s'est laissé donner les étrivières, II ne s'en
est tiré qu'avec les étrivières,
ÉTRŒUIVGT. Géogr. Bourg du cant. et de
l'arr, d'Avesnes (Nord), sur l'Helpe mineure;
-2,GIX) hab,
* ÉTROIT, OITE, adj. (et. lit, sirictu.t.
fait de stringere, serrer, élreindre). Qui a peu
de largeur. Chemin étroit. Rue èlroile. Habit,
bas, souliers étroits. Toit, ouverlure, plaine
étroite. Ruban, front, canal étroit,
— Fig. C'est un génie étroit, un esprit étroit.
Se dit d'un homme qui a peu de capacité, lont
les vues, les idées, ont peu d'étendue,
— Fig. et fam. C'est un cerveau étroit. Se
dit d'un homme qui manque de jugement.
— Idées étroites, vues étroites. Idées, vues
sans grandeur, sans portée,
— Par anal. Une prudence étroite et pusilla-
nime dans ceux de qui le sort m'a fait dépen-
dre a perdu mes premières années. (Sénanc.)
— {'rendre quelque cltose dans le sens étroit.
1,'entendre, l'interpréter dans toute la rigueur
de la lettre.
— Fig, Des liornes étroites, un eercle étroit,
irétroiles limiles. Ce qui a peu d'extension,ce
qui est fort limité. Les bornes étroites dun
journal. Le cercle étroit de ses relations. Par-
tout où leur religion s'est établie, leur pou-
voir a été restreint à la lonsîue dans des bor-
nes étroites par les prince^ ,,'[ \, ni.- ma^^is-
Irats des républiques. (V.ili 1 i:, -.au
lieu de s'étendre, serenfenir : i i i ■ I -jiurs
dans un cercle \i\us étroit, <^^ iiu.iaii i>._aL être
par s'anéantir. (Ilayn.)
— Fig. Resserré, intime. Étroite alliance.
Étroite amitié. Étroite union. Étroite familia-
rité. Étroite correspondance. Nous ne cessâ-
mes, depuis ce temps-là, des liaisons qui de-
vinrent plus étroites de jour en jour, (J.-J.
Rouss.) C'est l'esprit chréiien lui-même qui
reste dans une étroite communion avec toute
l'humanilé présente et passée. (Edg. Quinet.)
El je serais un fou, de prélendre plus rien
Aux étniiti faveurs qu'il a de celle belle. (Molière.)
— Fig. Qui est selon la rigueur de la loi, de
roi'dre,''el<;., par opposition à relâché. Élroité
défense. Cel.i est de droit étroit. Obligation
étroite. Cette institution vertueuse devint un
devoir plus étroit en devenant un acte de re-
ligion. (Volt.)
— On dit d'un homme qu'i'i a la conscience
étroite, pour signifier qu'il a des principes sé-
vères ou des sentiments scrupuleux.
— Loc, proverb. Avoir la conscience étroite
1492
ETRU
comme la manche d'un co/rfeder. Avoir la cons-
cience largo, n'èlre pas scrupuleux.
— llisl. relig. É/fO.'/c ohsenaiice. Se disait
de la i-ègle de certains couvents.
— Manèg. Citerai élroil. Cheval qui a les eû-
tes resserrées. ||C4ci'«( élroil (le boyau. Cheval
qui manque de corps, et dont le ventre s'élève
du cùlè du train de derrière.
— Reli.?. La roie élroile, le chemin élroil.
La voie, le chemin du salut, par opposition à
la roie large, c'eslà-dire le chemin de la per-
dition.
— .Adverbial. Conduire un cheval élroil. Lui
donner peu de terrain, empêcher qu'il ne mar-
che large, le rapprocher du centre de la volte.
— Se chausser élroil. Se chausser dune fa-
çon éti-oile, gênée.
— .4 l'èlroil. loc.adv. Dans un espaceétroit.
Vous êtes logé fort & l'étroit. L'enfant était
moins â Yéiroil, moins gêné, moins comprimé
dans l'amnios qu'il no l'est dans ses langes.
(J.-J. Rousseau.)
— Fig. Èlre à l'èlroil, vivre à l'èlroil. N'a-
voir pas les commodités de la vie, être pau-
vre. Cette famille est à l'étroit.
— ÉTROIT, s. m. Ce qui est étroit.
— ÉTROITE, s. f. Arachn. Genre d'aranéidos
à l'abdomen étroit et très allongé.
— Syn. comp. étroit, strict. Dans les cho-
ses morales, élroil est synonyme de sirici, avec
cette dtrférence qu'élroil désigne plutôt ce que
la chose est en soi, et sIricI la manière dont
on la prend. Une obligation est élroile en elle-
même, c'est-à-dire rigoureuse, et ou prend
une obligation dans le sens sIricI ou dans toute
la rigueù ' de la lettre.
■* ÉTROITEMENT, adv. A l'étroit. Vous
êtes logé bien élroilement. (Acad.)
— Sévèrement, avec une surveillance et une
rigueur e.ttrèmes. Ces deux reli.g:ieuses furent
renfermées très élroilemenl par ordre de la
cour. (Racine.)
— A la rigueur. S'attacher étroitement à la
règle. Observer étroitement le carême.
— Expressément, sur toutes choses. On lui
a étroitement défendu. 11 lui a été enjoint
étroitement.
— Fortement, intimement. Ils sont étroite-
ment unis. Ils se tenaient étroitement embras-
sés. C'est assez pour m'autoriser à parler d'un
ami avec qui j'ai été si élroilemenl lié. (J.-J.
Rousseau.)
■* ÉTKOITESSE. s. f. Qualité de ce qui est
étroit. L'étroitessc d'une rue, d'un passage.
— Fig. Èlroilesse d'e.ipnl, de cœur. Absence
de qualités généreuses, d'idées larges et fé-
condes.
— Anat. Se dit de quelques parties du corps
humain étroites, resserrées.
* ÉTROX. s. m. (et. bas-Iat., slrunlus ;iie
y^Uem.,slruazen, morceau coupé). Matière fé-
cale qui a quelque consistance. Se dit des excré.
ments de l'homme et de quelques animaux.
Gros étron. Étron de chien. Mot très bas et
grossier.
— Élron de suisse. Petite pièce d'artifice ser-
vant de jouet aux enfants.
ÉTROXÇOXNÉ, ÉE. part. pass. du verbe
Étronçonner. S'empl. adjectiv. Arbre étron-
çonné.
* ÉTROXÇOXXER. V. a. 1" conj. (rad.
Ironçon . Couper toutes les branches d'un arbre
et ne lui conserver que le tronc.
ÉTROPE. s. f. Mar. Corde qui soutient et
suspend une moufle de poulie. On la nomme
aussi herse de poulie.
ÉTROPLE. s. f. Ichlyol. Genre de scicnoî-
des des mers de l'Inde.
ÉTROCBLE. s. m. (corrupt. A'eslrouhlé).
Agric. Nom donné au chanvre dans quelques
localités.
ÉTROUSSE. S. f. Ane. prat. Adjudication
de certains biens faite en justice'.
— Féod. El rousse el mal élrousse. Droit du
seigneur sur le fourr.igc el les bestiaux,
ÉTROl'SSen. V. a. l'^conj. (rad. élrousse).
Ancien, prat. .Adjuger certains biens en jus-
tice.
ÉTRUFFÉ, ÉE. adj. (corrupt. (Vairophié).
Vêner. Qui est atteint d'étruffure, qui a une
cuisse atrophiée.
ÉTRCFFURE. s. f. (radie, éiruifé). Véner.
Maladie qui survient à la cuisse des chiens à
la suite de quelque ctTurt.
ÉTRl'RIE {Elriiria). Géogr. Ancienne con-
trée de l'Italie, auj. comprise dans le royaume
d'Italie, bornée au X. par la Macra, qui'la sé-
parait de la Ligurie, âl'E. par l'Apennin, qui la
séparait de l'Ombrie et de la Sabine, au S. par
le Tibre au delà duquel était le Latium, et a
l'O. par la mer Tyrrhénienne. Elle était arro-
sée par l'Arnus (Arno;, l'Umbro (Ombrone) et
le Tibre, et comprenait les lacs de Clusium,
Trasimène, Vadimon et de Vulsinies. On y
comptait 12 cités ou lucumonies : Arretium,
Clusium. Cœre, Cortone, Pèrouse, Populonie,
Rusellae, Tarquinies, Véies, Vétulonie, Vola-
terrae, Vulsinies.
— Hisl. Rnyaume d'Élrurie. État éphémère
donné par le premier consul aux Bourbons de
Parme en vertu du traité de .Madrid, ISOl. Le
roi LouismourutenliJO:j,et, enl»07, sa veuve
Marie-Louise accepta pour son fils, au traité
secret de Fontainebleau, le futur royaume de
ETUD
l.nsilanle, en échange de l'Étrurie, qui forma
ti.iis dép.irtemenls rranç;ais.
ÉTRI'RIEX, EXNE. S. Géogr. Habitant,
hibilante de l'Étrurie.
— adj. Qui concorne l'Étrurie ou ses habi-
tants.
ÉTRVSr.OLOGUE. s. m. (et. tv.,clrus/i>ie;
gr., Xi-;:;, d.soours). Savant qui étudie la lan-
gue et l'ari-itcologie des Étrusques.
* ÉTRI'SQUE. aili- et s. -2 g. Ilisl. anc. Nom
do peuplades conIVil nés i|hi halii li.-nt l'E-
trurie et remontaii-ni 1 1 [ |ilii- hniic nj i.|iutè.
Après une lutte di' d. u\ -!, h -, -IK, tniciit
soumises parles Roiiuuii^. iiui leur niipruiitè-
rcnt leurs fêtes, leurs céi iiminies rc-ligieuscs,
el surtout l'arlaugural. Les Étrusques. Monu-
ments étrusques, l.p goût étrusque.
— Artc-rraiii. '■. , '. --'/Ki l'ulcrie rouge,
bruneetii II ! - i - lébris nom-
breux en II 1 I II II- jiii's sont ad-
mirés sous; I II! I II 11 II III s iiirmes el des
dessins dont ils smit cnuverts.
— ÉTRrsQUE. s. m. Lingiiist. Langue des an-
ciens Étrusques, dans laquelle sont écrites de
nombreuses inscriptions trouvées en Italie.
L'étrusque reste encore aujourd'hui une lan-
gue inconnue dont on ne peut assigner préci-
sément la famille.
— l'op. et fam. Suranné, qui n'a rien des
lialilludes et des mœurs modernes. C'est un
étrusque.
ETTEXIIEIM. r.i'-~- V-'l- (in l-nn I-du-
ctiè de Bade, â arj 1, i - r i -i ' n.';
3,.500hab. Leduc .11 , n : i ■ in ,iid
ilfutenlevéparordii iiii im uni i i iii-ui, imH.
ETTLIXGEX. Géogr. Ville du granldiiché
de Bade, à 7 kil. S. de Carlsruhe; -1,500 hab.
Deux batailles y furent gagnées par les Fran-
çais, 1731, 1796.
ÉTUAILLES. s. f. pi. Sal. Magasins où l'on
dépose le sel en grains.
* ÉTUDE, s. f. (et. lit , slnilinm. même si-
gnif.). Application ih' 1' -in il ,i mi objet qu'on
seproposedeconnaiiin.-^ i I i i .s'appliquer,
se livrer à l'étude. Eiuili' niniimui-lle, réglée,
sérieuse, approfondie, snperlicieile, particu-
lière. L'étude de la géographie, de la philoso-
phie, des belles-lettres, de l'histoire. L'étude
de la nature. L'étude est la plus solide nourri-
ture de l'esprit. (St-Evremond.) Le sage Locke
avait passé une partie de sa vie à Vélude de la
médecine. (J.-J. Rouss.) Chacun sait ce qu'il y
a de fécond dans Véliule pour le perfectionne-
ment de la raison. (Laurenlie.) Vélude est le
nerf de l'intelligence. (Id.) L'élude ne se borne
pas à cequ'on appelle science, elle donne aussi
de la capacité pour l'^s niT'iirc^ - ' pour les em-
plois. (Roll.) L'éliiil' ! I ' I I I "■ lamour du
travail. (Id.) L'humn i : i - .lé et sera
loujourslaconst.^nt' I / /i.n i i n niin..' 'C.Fée.)
— Faire son élude de :/t,,\ , n , , . ,;i,iire
son élude à quelque chose. !i\ H'i ] ■■ ■ . imr-
ter une grande attention, i In i L i i - Ing
moyens d'y parvenir. Il ne sliii.;i. qu j ^ nuu-
ser, c'est là son élude. Il se fait une étude de
lui plaire. S'il vous arrive dans quelques
moments de vivacité de sortir du sang-froid et
de la modération dont vous devez faire votre
élude. (J.-J. Rouss.)
— Éludes. Exercices el travaux dont l'en-
semble forme l'enseignement classique. Com-
mencer, suivre, terminer ses éludes. Faire de
bonnes, de mauvaises études. Études gramma-
ticales. Études de droit, de médecine. Traité
des études. Le choix des études. Les éludes
parurent se réveiller sous le savant Photius.
(Rayn.) On a vu dans tous les siècles et chez
toutes les nations les éludes na^'ilve, tomber el
se succéder dans un certain ordre réglé. (Id.)
On cherche plus, dans ses éludes, à remplir sa
tête pour discourir et pour paraître dans le
monde, qu'à éclairer et cultiver son espritpour
bien juger des choses. (La Roch.) Les éludes,
de nos jours, ont été rendues faciles; c'est un
grand péril pour l'esprit, qui en devient su-
perficiel et légei". (Laurenlie. 1 \\ Éludes élémen-
taires. Celles qui ont pourobjet les notions pre-
mières de la science humaine. Il Études spécia-
les. Celles qui ont pour objet les diverses par-
lies de la science humaine dans ses rapports
avec les besoins particuliers ou les vocations
des hommes. || Études supérieures. Celles qui
semblent avoir pour objet la science elle-
même, comprise dans sa généralité ou dans ses
points de vue les plus élevés. Les études élé-
mentaires sont le fondement des connaissan-
ces ; les éludes spéciales en sont l'application ;
lesc/?frffssupérieures en sonlle perfectionne-
ment. (Laurenlie.)
— Avoir de l'élude. Avoir de l'instruction,
desconnaiss.iniTs .-ii-c|nîses. C'était un jeune
homme qui j .i.'naii a I iinile des belles-lettres
et de la p ni i- [.Im di ^ sentiments dignes
d'une mcillnuK i i ima-. Volt.)
— Ti'avoir puiui d élude, être sans élude. Se
dit de ceux qui n'ont point fait les études qu'on
a coutume de faire dans la jeunesse.
— Pi'ov. Élude de jeu, de feu, de fenêtre, ne
firent jamais un savant prêtre. W ne faut point
mêler aux études des récréations qui les con-
trarient.
— Action d'étudier toutes les difficultés que
peut offrir un projet,d'en calculer tous les a van-
ta ,'es et les inconvénients, -afin de pouvoir ju-
ger, par la balance des uns et des autres, s'il
y aura profit ou non à en tenter l'exécution.
Dans ce sens, il est à peu prés synonyme de
Projet. L'élude d'un chemin de fer.
ETUD
— Se dit, en mauvaise part, pour Dissimu-
lation, affectation, recherche. Ce la sent la gène
et rélude.
— B.-arts. Modèle destiné à l'enseignement
du dessin quand il ne représente pasuneaca-
démic,c'est-à-dire une figure entière. Des étu-
des d'yeux et d'oreilles. Des études de pieds
et de mains. Tètes d'étude. 1| Plus générale-
ment. Exercice raisonné de toutes les parties
de l'arî. Pour se fortifier dans la couleur, un
peu d'étude des oiseaux et des fleurs ne nuit
pas. (Diderot.) Le premier pas vers lintclli-
gence du clair-obscur, c'est une étude des rè-
gles de la perspective. (Id.)
— Recueil d'études. ^càil d'une suite de des-
sins faits de la main d'un maître.
— Instr. publ. Salle d'étude, ou simplement
Véttide.lAeu où l'on réunit les élèves pour leur
faire étudier les leçons, et composer les de-
voirs donnés par le professeur. Aller, se ren-
dre à rétude. Il Maître d'étude. Celui qui sur-
veille les élèves pendant les heures de travail
et de récréation,
— A servi aussi à désigner une Pièce où l'on
éludîe,où l'on travaille. La chaieurqui l'anime
lui fait trouver des expressions et des figures
qu'il n'aurait pu préparer dans son étude. (Fé-
nelon.)
— Litt. Titre de quelques ouvrages. Les Étu-
des sur la nature.
— Mus. Recueil de morceaux gradués, pro-
pres à délier les doigts d'un élève. Sorte de
composition dont le thème est un passage dif-
ficile, calqué sur une manière de doigter par-
ticulière et scabreuse. Les Études de Fiorillo,
de Kreutzer, pour le violon ; celles de Cramer,
de Kalkbrenner, pour le piano, sont fort esti-
mées. (Castil-Blaze.)
— Prat. Lieu où un notaire, un avoué tra-
vaille, où il fait travailler ses clercs. Il n'y a
si vil praticien qui, au fond de son élude som-
bre et enfumée, ne se préfère au laboureur qui
jouit du ciel, qui cultive la terre, qui sème à
propos, et qui fait de l'iches moissons. (La
Bruy.) Se dit également du dépôt des minutes
et des papiers que les notaires ou les avoués
conservent chez eux, et de la clientèle qu'ils
ont. Ce notaire a vendu son étude.
— Théàt. Nom donné aux répétitions à huis
clos, avant la représentation publique d'une
pièce. Cette comédie est â l'étude depuis quinze
jours,
ÉTUDIANT, part.prés.du v.Étudier.Jeune
personne étudiant un morceau de musique.
* ÉTUDI.4XT, AXTE. s. Celui, celle qui
étudie.
— S'emploie particulièrement au masculin
pour désigner Celui qui suit les cours d'une
école publique. Un étudiant en droit, en mé-
decine. L^s étudiants de l'université. La vie
do l'étudiant, réputée si frivole et si joyeuse,
est, au contraire, consumée tout entière dans
le travail. (Teul.) Les étudiants, non plus que
les grisettes, ne sont pas riches tous les jours.
(A. de Musset.)
— ÉTUDIAKTE. S. f. Jeune fille qui suit les
coursdes diverses facuUés,ety prend ses gra-
des pour en obtenir les diplômes.
— Fam. Grisette du quartier Latin; maîtresse
d'étudiant
— L'Académie ne donne pas le féminin de
ce mot.
ÉTUDIÉ, ÉE. part. pass. du V. Étudier. S'em-
ploie adjectiv. Qui a été l'objet d'études. Sujet
étudié. Devis étudié. Leurs formes mériteraient
d'être étudiées, pour l'utilité même de notre
architecture, qui cherche à donner en été des
courants d'air frais aux appartements. (B. de
St-P.) On me saura peut-être gré de dire quel-
ques mots surim sujet si neuf,el jusqu'à pré-
sent si peu étudié. (Ghatcaub.)
— Fixé dans la mémoire. Leçon bien ou mal
étudiée.
— Fait avec soin, application; bien travaillé,
bien fini. Tableau fort étudié.
— Feint, recherché, afTeclé. Joie, douleur
étudiée. Larmes étudiées. Geste, langage,main-
tien étudié. Votre monsieur, qui dépeint mon
esprit juste et carré, composé, étudié, l'a très
bien dévidé, comme disait celle diablesse.
(M™» de Sévignè.) Sans pitié, sans douleur, au
moins étudiée. (Racine.)
— Se dit des personnes en ce sens. Il n'est
point naturel, il est étudié. (Acad.)
* ÉTUDIER, v. a. !'■<' conj. (rad éIude).J'é-
tudie, nous étudions. J'étudiais, nous étudiions,
vous étudiiez. Que J'étudie, gîte 7ious étudiions,
que vous e7«rf«V2.Appliquerson esprit à un ob-
jet qu'on se propose de connaître. Étudier un
art, une science. .Étudier la nature. Étudier le
droit, la médecine. Étudier une affaire. Étudier
la physique, l'histoire, l'architecture. Quand on
étudie la botanique pour soi, elle adoucit le ca-
ractère; mais quand on l'étudié pour l'ensei-
gner aux autres, on devient, pour l'ordinaire,
envieux, jaloux, intolérant.(J.-J. Rousseau.) Le
commerçant ne s'avise pas d'étudier le com-
merce pour étudier l'agriculture; ni le labou-
reur d'étudier l'agriculture pouv étudier le com-
merce. (Condill.) Les aveugles étudient la voix
piécisémentcommenous étudionsla. physiono-
mie, pour y découvrir la qualité du cœur. (Du-
fau.) Pendant l'absence de l'Abencérage. la fil le
du duc deSanta-Fé avait étudié rarabe,elle lut
avec des yeux attendris son propre nom sur le
collier de la gazelle. (Chaleaub.)
— Observer avec soin une chose, y placer
toute son attention, pouren bien connaître la
ETUI
nature, les propriétés, les qualités, les circons-
tances. Peu soigneux d'étudier la nature, les
poètes recueillaient et accréditaient par leurs
ouvrages les mensonges et les superstitions
qui régnaient parmi le peuple.'Barth.) Ils élu-
diaienl leurs devoirs dans leurs besoins. (Id.)
Il faut avoir longtemps e/ttrf/e'lescorpspourse
faire une véritable notion des espi'ils el soup-
çonner qu'ils existent.fid.) Si on e/iirfi> ces deux
plantes à part, on trouvera entre elles beaucoup
de contrastes particuliers. (li. de St-P.)
Mais ne vcHS lrom|tez pas, c'est 311 milieu des lioïs
Ouil faul de la iialoie étudier les lois. (CisTEL.)
— Observer avec soin l'humeur, legénie, les
façons de faire, les inclinations des personnes.
L'n bon courtisan étudie les inclinations du
prince. J'ai fort étudié cet homme. Je trouve
aussi que c'est une folie que de vouloir étudier
le monde en simple spectateur. (J.-J. Ilouss.)
Nous ne cessions d'étudier cet homme singu-
lier, pour qui chaque instant de la vie était un
instant de bonheur.(Barth.) L'existence réelle
du supposée des anciens poètes ne doit pas
nous occuper longtemps, leurs œuvres nous
restent; c'est là qu'il faut étudier ïcs secrets
de leur génie. (Bignan.)
— Étudier te tempérament de quelqu'un. Le
sage médecin ne donne pas étourdiment des
ordonnances à la première vue, mais il étu-
die premièrement le tempérament du malade
avant de lui rien prescrire. (J.-J. Rouss.)
— Fig. Étudier te terrain. Examiner les per-
sonnes auxquelles on peut avoir affaire, et les
circonstances qui peuvent se présenter.
— S'est dit pour Feindre. Tout le calme for-
cé que j'e/«(/;>... (Corn.)
— Tâcher de fixer dans sa mémoire, d'ap-
prendre par cœur. Étudier une leçon, un dis-
cours, etc. Étudier son rôle. || Étudier un dis-
cours, un compliment. Signifie aussi Le médi-
ter, le préparer, le composer avec soin.
— Archil. Étudier un projet, un plan. Véri-
fier si toutes les parties en sont combinées
avec ordre et justesse, et s'il s'accorde bien
avec les moyens d'exécution.
— Peint. el Sculpt.Se dit du soin qu'on met
à se bien assurer de l'effet d'une draperie,
d'une pose, de l'agencement d'un groupe.
— ÉrmiER. V. n. Il étudie nuit el jour. Étu-
dier en médecine, en droit, en philosophie. Il
passe sa vie à étudier. Sans étudier dans les
livres, l'espèce de mémoire que peut avoir un
enfant ne reste pas pour cela oisive. (J.-J.
Rouss.) S'il y a de l'avanla.ge à e/i/rfi«r seul, il
y a aussi de grands inconvénients et surtout
une peine incroyable. (Id.) || Ces dettx hommes
ont étudié eitsemhle. Ils ont fait leurs études
sous les mêmes maîtres, dans le même col-
lège. •
— Étudier à. S'est dit pour Étudier, v. a.
J'ai étudié aux bonnes lettres pour me rendre
capable de la vertu. (.Malherbe.) J'avais unpeu
étudié... à la logique... à l'analyse des géomè-
tres el à l'algèbre. (Descaries.)
Plus ou homme à lui-même étudie i mourir.
Plus il commence à vivre à Tauleur de sou «tre.
(Corneille )
— Étudier rfa»-ï. S'instruire dans une branche
de connaissances J'enrage que mon père et
ma mère ne m'aient pas bien fait étttdier d^tns
toutes les sciences quand j'étais jeune 1 (Mo-
lière.)
— Étudier eu.ll prit un jour fantaisie au pau-
vre Alexandre de Macédoine d'étudier en géo-
métrie. (Malherbe.)
— s'étudier, v. pron. Être étudié. Il est des
choses qui ne peuvent s'étudier que dans le si-
lence du cabinet.
— Chercher à connaître avec soin son hu-
meur, ses mauvais penchants, pour les com-
battre, ses bons penchants, pour les faire fruc-
tifier. Pour connaître l'homme, il suffit de s'é-
tudier soi-même. (Duclos.)
— S'étudier à. S'appliquer, s'exercera faire
quelque chose, méditer de quelle manière on
peut s'y prendre. S'étudiera bien faire. Élu-
rf(>-loi,"mon fils, à faire plutôt la volonté des
autres que la tienne. (H. T.iine.)
— S'emploie aussi avec un suhslantif.
Plus uneJuie csl liumiliée,
Plus elle s'est étudiée
A ce noble ravalement (ConNr.n.LE.)
— S'élitdier de. Une idée intérieure à la-
quelle je m'étudie deme conformer. (Bossuel.)
— S'étudier pour.Le naturel consiste dans la
facilité qu'on a de faire une chose, lorsque,
après s'être étudié pour y réussir, on y réussit
enfin, sans s'étudier davanlage.(Condill.)
ÉTUDIOLE. s. f. (rad. étude). Ébén. Petit
meuble à plusieurs tiroirs,quise place sur une
table pour y serrer des papiers d'étude, etc.
Peu usité.
* ÉTUI. s. m. (et. moyen haul-all.. sticlie,
gaine). Enveloppe en bois, métal, carton, ordi-
nairement de forme cylindrique ou elliptique,
et qui se compose de deux pièces s'emboîlant
l'unedans l'autre. Étui de chapeaux, étui de ci-
seaux, decouteaux. Étui de violon. Étuiàcure-
dents. Étui en bois, en ivoire, enécaille,en car-
Ion, en cuir, en or, en argent.
— Étui de mathémaliques.'Soxn donné impro-
prement à un assortiment plus ou moins com-
plet de compas, d'équerres, etc., dont les géo-
mètres et les dessinateurs font usage pour
tracer des figures. La boite qui renferme ces
objets avait autrefois la forme d'un étui aplati;
ETUV
aujourd'hui on lui donne plus commun6ment
celle d'un pelil nécessaire,
— Petit meuble de pocho servant à mettre
desaiguilles, des épingles.
— S'emploie abusivementpour Gaine.
l),-jà irais lois liors rie IV/m"
1.P, lames des i.oigiiarJs onl lui. IV. Ik'OO.)
— l'ig. Endroit resserré, étroit.
El moi, non sans bosse à la ma.
Avec quelques secours d'auliui,
Je sors de mon maudit êlui. (J -J. RoI'Çsf.aL',)
— Fi^'. et fam. La nature a donné à mon àinc
imc!uily!"i faible. (Volt.)
— Pruv. C'est un visage à étui. Se dit d'une
personne fort laide.
— An:il. É!ui lie l'hippocampe. Nom donné
par Vieil d'Azyr à la partie supérieure do la
portion sphénoïdale du ventricule latéral <lii
cerveau.
— Bol. Enveloppe des bourgeons. Les sim-
ples bourgeons â feuilles sont aisés à recon-
naître a la simplicité de leurs c/M.ï. (B. de St-P.)
Il Éliii iiiédiUlaire. Appareil d'utricules et do tra-
chées qui tapissent la couche la plus centrale
du Ijois.U s'organise dès l'instantde la germina-
tion.
— Eiitoin. Se dit de l'enveloppe coriace et
dure qui recouvre et protège les ailes de cer-
tains insectes , tels que le hanneton, l'escar-
bot, etc., et qu'on nomme ordinairement élij-
Ires. Il Enveloppe du dard des insectes hymé-
noptères.
— Mar. Enveloppe en toile peinte dans la-
quelle on roule les voiles de rechange.
— Pech. Baquet couvert, long et étroit, qui
sert à renfermer le poisson dans le bateau.
— Techn. Boite spéciale renfermant les res-
sorts des mécaniques armures du métier Jac-
quard.
ÉTUME. s. f. Bot. Genre de plantes de la
famille des composées.
ÉTUVAGE.s. m. Action d'étuver un objet
en le soumettant à la chaleur d'une étuve.
— Opération du séchage artificiel des bois.
* ÉTU VE.s.t.(ét.bas-lat.,.ç/aSa,de l'anc.haut-
allem..*/Hpfl, même signif.). Nom que l'on donna
aux bains pendant tout le moyen âge, et même
jusqu'au xvil" siècle. Dès les p'remiers temps
de la monarchie, on trouve plusieurs étuvcs
établies a Paris et dans les autres villes de
France. (Leroux de Lincy.) Quelques-uns se
croyaient aux étitves, â cause de la buée qui
flottait autour d'eux. (G.Flaubert. 11 se fit con-
duire aux éluves, et appelascs cuisiniers. (Id.)
—Éliive hiimide.Èluve dans laquelle on amène
de la vapeur d'eau. || Élave sèche. Étuve chauf-
fée â une haute température.
— Ètuvcs nfl/«re//«.6e dit de cavernes creu-
sées dans des endroits volcanisés, d'où il sort,
par les fissuresde la pierre, des vapeurs chau-
des et humides, chargées de gaz hydrogène
sulfuré.
— Fig.Cetle chambre esl «ne élme. Se AiliVuno
chambre bien close et chaude en hiver. || Se dit
en général de tous les lieux clos où il fait une
chaleur insupportable.En été, les salles de spec-
tacles sont de véritables étiives.
— Sorte d'armoire propre aux garde-robes,
aux oflices, etc., pour y prendre des bains.
— Nom donné à toute chambre ou armoire
spécialement réservée pour maintenir dans
une atmosphère pi us ou moins élevée certaines
substances dont l'eau d'èvaporatîon ne doit se
perdre que très lentement. Étuve pour l'inru-
iiation artificielle des œufs, lituve pour la fer-
mentation alcoolique ou acide des liquides.
— Étuve économique. Étuve propre au dessè-
chement des grains.
— Nom improprement donné à des pièces
dans lesquelles on expose les matières humi-
des pour qu'elles perdent le plus rapidement
possible leur liquide.
— Lieu érhaulTé dans lequel on place des
tonneaux à moitié pleins de vin qui, en aigris-
sant, fuitdu vinai..,ne.
— Chapell. Endroit où les chapeliers font
sécher leurs chapeaux, une première fois au
sortir de la foulerie; la seconde, après qu'ils
ont été tirés de la teinture.
— Cir. Coffre de bois, rloublé de tôle, dans
lequel le cirier fait sécher les mèches.
— Confis. Nom do tablettes ètagées, en fil
d'archal, sur lesquelles le confiseur fait sécher
les fruits qu'il a préparés.
— Ilorl. Cabinetclosà l'usage des horlogers,
pour connaître l'influence sur des horloges des
dilTérents degrés de chaleur indiqués par le
thermomètre.
— Mar. Élrive de corderie. Étuve formée de
fourneaux et de chaudières, où se goudronnent
les fils de caret. Il É/wi'e à bordage. Cylindre
creux dans lequel on introduit les bordages
pour les soumettre à un bain de vapeur, dans
le but de les rendre flexibles.
— ItalTui. Endroit où l'on met éluver le sucre
en pains.
ÉTl) VÉ,ÉE.part. pass.du v.Étu\'er.S'empl.
adjectiv. Chaufl'é dans une étuve.
— Art culin. Préparé à l'étuvée. Perdrix
étuvée.
— Méd. Doucement lolionné. Plaie étuvée.
♦ÉTUVÉE. s. i.{TaA. éluver). Art culin. Ma-
nière défaire cuire des légumes, de la viande,
du poisson, en les mettant soit dans un chau-
dron, dans une marmite, recouverts d'un lor-
EU
chon mouillé, soitd.ans une casserole dont on
a liilr I.- • v.i. I,- ;ivei- de la pâte, alin d'em-
[lé.li. !■ 1 . v.iiinr iiiMii.On dit aussi: Estoulj'adr,
claulfa.l,- ,1 rl,„iil,'r.
— Se du aii!>.si dus viandes mêmes, cuites de
cette façon. Étuvée de veau, de pigeonneaux.
Faire une èluvée de carpe. || On ditabsol. et
dans le même sens : Faire une étuvée.
— Itafiin. Quantité de pains de sucre que
peutcontenir une étuve.
* ÉTl>VEME>'T. s. m. Action d'étuver.
— Action do laver une plaie avec un liquide
tiède.
* ÉTUVER. v.a. i" conj. (rad. étuve). La-
ver en appuyant d<j
d'une plaie, d'un.-
étuver cette plnr
avec del'eau-'l' -V h
— Art culin I i:
— Mar. É/:ii
de goudron ri, i
pleine de cf li i i; i'
rendre flexible un
de vapeur.
— Techn. Mettre
v(?r des pains de sucre.
— S'ÉTUVER. V. prou. Et
devrait s'étuvor souvent.
— Prendre un bain do >
* ÉTUVISI I
a donné daii^ i ' ,
s.aient le sei-M, , i. - i
ni. Se diten parl.ant
11,' iii.ilade. Il faut bien
r. ( ,L\'i'c do l'eau tiède,
r, lu vin. (Acad.)
Mtvée.
tiiret. Les enduire
I iiis une chaudière
i:i lier un bordage. Le
lon-jcant dans un bain
four ou à l'ètuve. Étu-
luvé. Cotte plaie
Xi nu qu'on
iiv qui fai-
11 imme au-
au xvi» siè-
deux noms
jourd'hui buiitiwut-^. l.--^l
cle, étaient ctuvisles, et é
réiin'\s liarbiers-éluvisles, ils formaient une cor-
poration. (Leroux de Lincy.)
* ÉTI'MOLOGIE.s. t. (et. gr.,rTu|io;,vrai ;
W-fo;, discours). Origine d'un mot; la source
dont il dérive; expliualion de son sens primi-
tif par le sens particulier de rh.icnn <]('=. mois
élémentaires dont il est comff-' !i. , !i, i ii, r,
donner l'étymologie d'un mf't \ : ',! . : -,
étymologie. Il n'y a du reste au ,,h, , / ,' , ,/, ,
si biz.irroqir'^M'" paraisse, qu'on ne puisse jiln-
tifier |i ii'l, -1 \i iii|jlc5incontestables.|,Billot.)
— Sr,|iiiti--i,|,' I isciencequis'occupedere-
cherolii'j lui I /il ir-iiu's mots. Toutes les sciences
de la parole touchent au vague, et celle de
Vétgmologie souvent plus encore que toute
autre. (Pellissier.)
*ÉT'>"Mi>I ncioiT 1 li l- Qniconcerne
le-i ' ' 1 ijrique.La
SCI' h 1 -. on a cul-
tiva il-, '■ ' ' |,|:isdeprofit
pour la Lrrinimaii-'' j;i-iirial.', la linguistique,
l'ethnographie, l'histoire, la philosophie an-
cienne et moderne. (Uict. de la Conv.)
— Se dit aussi des signes et caractères que
l'on conserve dans l'orthographe des mots, et
qu'on ne prononce pas. Dans rhétorique, l'h est
une lettre étymologique.
ÉTY.lIOLOGIQUEMENT.adv.D'aprèsl'è-
tymologie, selon les règles de l'étymologie.
ÉTYMOLOGISÉ,KE.part.paSS. du v. Éty-
mologiser. S'empl. adjecliv. Mot étymologisé,
ÉTYMOLOGISEU. v. a. 1" conj. Donner
l'étymologie. Étymologiser un mot.
— ÉTYMOLOGISER. V. n. Faire des recherches
étymologiques.
— S'ÉTYMOLOGISER. V. prou. S'accorderavoo
l'étymologie.
* ÉÏI'MOLOGISTE. S. m.(pr. éli-mo-lo-
/(ss/f). Celui quis'occuped'étymologie, qui sait
les étymologies. Le travail de rétymoîogisto
consiste à reconnaître les mots radicaux, à ana
lyser dans leurs éléments les mots composés,
à dégager de leurs altérations, de leurs dé-
sinences, les mots dérivés. Ces métaphores
dont les premièifs |,inL'iir"^ s,, ni pleines cl
dont les élir""'""'' ''" M"' "' même en
corelesvesii-- - '■ r ■ - !■ - ' i ivei-s. (Tur-
got.) Pour qii, - 'iii, "1 ,1 ; Il, -II. le méca-
nisme et l'espiiL tl iiiié laii.-'iji-, ii u y a pas an
monde de science plus dini<ile que celle de
Yétymologiste, et où il soit plus permis de s c
garer dans le vaste champ des conjectures. Bil
lot.)
— Bibliog. Le Grand ÉIgmologiste. Titre d'un
dictionnaire d'IIésycliius, qui contient de pré-
cieux renseignements sur l'histoire et la phi-
lologie de l'antiquité grecque.
EU, EUE. part. pass. du v. Avoir. (pr. u). Il ne
s'emploie qu'avec le \ç\hQ avoir, et suitles rè-
gles ordinairi-.li |, Il li i|,i-,c'est-à dire qu'il
est invariable I ii : i-i|ue le régime ç«t
placé après, lu \ ■ ,- piis le royaume du
Naples?Noi).j II ,■( Inii i.^cxpédiiionsà faire.
(Fèn.) Combien do fois nos peuples n'ont-ils pas
eu la même crédulité! (Volt.) Les sciences ont
eu beaucoup de martyrs. (A. Martin.) Napoléon
a en, dit-il, jusqu'à quatre cents millions d'es-
pèces dans les caves des Tuileries. (Las-Cases.)
— Il s'accorde, au contraire, quand le régi-
me le précède. C'est une des plus belles, une
des plus précises et des plus complotes édi-
tionsquenous ayons eues. Cette lrag,'.'ilie, uni-
que dans son genre, dédiée à un di-^. phw vn-
tueuxpapcs que l'Église ait f/« jamais, (Vnl-
taire.) Le célèbre Duguay-Trouin, l'un des plus
grands hommes do mer qu'ait eus la Franco.
(Id.)
— //yffe?/. Le participe (??i est invariable dans
cette locution impersonnelle, bien que précédé
d'un complément pluriel. Que de pertes nous
ont coûtées les orages multipliés qu'il y a eu
cette année ! (Bonif.) Lorsque le gouvernement
EUCA
fut devenu monarchique, on laissa cet abus, à
cause des im-onvénienl.s qu'il y aurait eu à le
changer. (Verlot.) C'est en Egypte que l'on con-
çut une des idées les plus utiles à la morale
qu'il y ait jamais eu. (Thomas.)
— Eu égard a. En considération do. Eu égard
à sa grande jeunesse, on lui a pardonné.
EU. Gé.igr. Ch.-l. de canl. de l'arr. de Dieppe
(Sein. 1,1 1 Uiesle,anc. chef-lieu d'un
cnini. I , \ -siècle, et finit par appar-
tenu ilii I 1)1 leans;beauchàtcau avec
Uîip^'" ., -M' !■■
EUACA.Vl'llE.s. m,(ét.gr.,iS,bien;;.»avOa,
épine). Entom. Genre d'hémiptères homoptè-
rcs, de la tribu des cicadelliens.
EUACTIDE.s.f.(èt.gr.iù,bien;4»t\;,rayon).
Bot. Genre d'algues marines, voisin des rivu-
laires.
EUAGORE.s.m. (du .gr. iî«Y',ft'u, je loue).
Entom. tJenre d'hémiptères homoptères de la
famille des réduviens,dont l'espèce type habite
Java.
EUAPOCYNÉES.s.f.pl.(ét.gr.,t;, bien ; fr.
apocynées). Bol. Tribu de la famille des apo-
EU.4STRE. s. m. (èl. gr.,!Û,bion; ànrr,?, as-
tre). Bot. Genre d'algues desmidiécs.
EU AXE. s. m. (étym. gr., e'j. bien; fr. axe).
Annél. Genre d'annélides, famille des lonibri-
ciiiês.
EUBADIZ0\. S. m. (et. gr., i^, bien; ?a-
Ji;.,>, je marche). Entom. Genre d'hyménoptè-
res tèrébrants, de la famille des ichneumo-
niens, établi pour trois espèces de l'Europe.
EUB.\CE. =. m. Entom. Genre de lépidop-
tères, le 11 r^imille des nymphaliens.
* 1 I i;\i,i ~ 1 |il. iliilat.ea/ifl.i7Cs).Antiq.
Cla^- h ',. 11^ prêtres des Gaulois,
qui > ,1 1 I ,1,1 i I iiiiile de la physique, de
I .islrononiie et de la divination.
EUB.\SIDE. s. f. Bol. Syn. d'AUCCBE.
EUBAZE. s. m. (et. gr., ev, bien; ?».;..>, je
marche). Entom. Genre d'hyménoptères tèré-
brants, de la famille des ichneumoniens, dont
l'espèce type se trouve en Belgique.
EUBÉE. Géogr. Ile de la mer Egée, sur les
côtes de la Grèce, dont elle esl séparée par
l'étroit canal de l'Euripe ; riche en mélaux pré-
cieux et en blé. Peuplée par .les Abantes, des
Ioniens; pos-i- i ■.■ p u Ml. n- - •■'■'" l'u futdis-
putée par le- ~ , i ■ r M . . Ioniens.
Lesvillespnii j, L - I I -..Erétrie,
Caryste. Auj.jui 1 liiu .^^^'/, ;"../'■
EUBÉE\, E.\i\E. s. Geogr. IIabitanl,habi-
tante de l'Ile d'Eubée.
— adj. Qui appartient àl'Eubée ou à ses ha-
bitants.
EUBIOTIQUE. s. f. (et. ^r., lû. bien; ?io;,
vie). Didart. Ensemble de préceptes relatifs à
l'art de bien vivre.
EUBLE. s.m. Bot. Nom vulgaire de l'hiêble.
EUBLÉPII.ARIDE. S.m. (et. gr.,tL,bien;
pii'çajo-/, paupière). Erpét. Genre de reptiles
sauriens,établi aux dépens des sténodactylos.
EUBO'lQUE.adj.â g.(du gr. f;6o,»bî,méme
signif.). Géogr. Qui appartient à l'Eubée ou à
la ville italienne de Cumes, colonie eubéenne.
L'antre euboïque. La sibylle eubo'ique.
— La mer Euboïque. La mer qui baigne le
littoral de Cumes.
— Mètrol. Monnaie euboïque. Ancienne mon-
naie athénienne. Le talent eubo'ique valait
7,.5U0 drachmes.
EUBOLIE. s.f. (èt.gr.,£J5oul.ia, prudence).
Entom, Genre de lépidoptères nocturnes, tribu
des phalénides,établi pour treizeespèces qu'on
trouve dans les bois.
EUBRIE. s. f. (et. gr., EÛ, bien; Çjiiw, je
suis robuste), Entom. Genre de colèoplères
pentamères, delà famille des malacodermes,
établi pour une seule espèce de France.
EUBULIDE. Philosophe grec, né à Milet,
contemporain d'Aristote, dont il fut l'ennemi.
II fonda la dialectique éristique, et passe pour
l'inventeur de plusieurs sophismes.
EUCALOSOME.s.m. (étym.gr., i!i,bien;
«aUî, beau; aûna, corps). Entom. Genre de co-
léoptères pentamères, tribu des eucnémides,
établi pour une espèce du Brésil.
EUCALI'NE. s. f.Chim. Matière sucrée con-
tenue dans les dissolutions de mèlitose.
EUCALYI'TE. s. m. Bot. V. EUCALYPTUS.
EUCALYI'TÈNE. S. m. Chim. Essence ex-
traite de l'eucalyptus.
EUCALYPTOCniXE.s. m. (étym.gr., il,
bien; ««"(.irnib;, couvert; fr. eucrine). Échin.
Genre d'encrines fossiles.
EUCALYI'TOL. s. m. Chim. Essence que
l'on retire par distillation des feuilles de l'eu-
calyptus globuleux.
EUCALYPTUS. S. m. (pr. eu-ka-li-ptass ;
ét.gr., cvi, bien ; xaX-JîiTw, je couvre). Bot, (îeiiie
de planlcs myrlacèes, dont 1. . i,,- .■ , m
nombre d'une trentaine envi r i, ' i ' It
plupart de grands et beaux nii i i ts
de l'Australie. Ce sont des pilnli I . ,../ ./,, ^lt.
et V eucalyptus est un arbre de l' Australie natu-
ralisé à (pannes. (Mérimée.)
EUC.\LYSSE. s. f. Chim. Matière sucrée
qui se développe dans la fermentation de la
EUCH
1493
mèlitose, sucre que l'on extrait de la manne
d'Australie, fournie par les eucalyptus.
EI'C.VMIME. s. f. (et. gr., «;, bien; ««i^nr,,
courbure), liifus. Genre d'infusoiresbaci Mariés.
EfCA.MPTE.s. m '..I, lt . ,:. liîr,,: „,.,-.
t'o;, courbé). Entom. (e ni . ! ! 'i, |,, n
taiiiércSjde lafamille t, ,[,i [, , , i,,
le Mexique. [1 Genre din>.. i.-^ n i . i . ieii, i.,.,
hélopiens.
— Kelminth. Genre do vers de la famille
des strongles, parasites intérieurs des engou-
levents.
KUCAMPTITE. s. f. Minép. Silicate triple
d'alumine, de fer et de magnésie.
EUCÉANOTHE s.m. (et. gr., eu, bien ; fr.
ccanotlie). Bot. Section du genre céanothe.
EUCÉLE. s. f.( ét.gr., IV, bien; »oT).o;,creux).
Genre d'hyménoptères tèrébrants, voisin des
cynips, donl l'espèce type habite l'Angleterre.
EUCÉLION. s. m. (du gr. tjjiv.la, repos,
immobilité). Moll. Genre d'ascidies.
EUCENTRON. s. m. (et. gr., tû, bien; rh-
Tç^v, aiguillon). Infiis. Genre d'infusoires roti-
féres de la famille des bydalides.
EUCÉPHAI.E. s. m. (ètym. gr., ei, bien ; xi-
^aAï), tête). Entom. Genre de coléoptères ca-
rabiques^ tribu des harpatiens, dont l'espèce
type habile le Cap.
EUGÈRE. s. f. (ét.gr., tL,bien;xifaî, corne
ou antenne). Entom (.iciirc d'insectes hymé-
noptères melliféres, espèce d'abeilles solitai-
res â longues antennes.
EUCÉRÉE. s. f. (étym. gr., si, bien; «if»;,
corne). Bot. Genre de samydées, établi pour
un arbuste du Brésil.
EUCÉROCORIS. s. m. (pron. eu-cé-ro-ko-
riss;él. gr., su, bien ; n/ça;, corne; kô^i;, pu-
naise). Entom. (ienre d'hémiptères hètéroplé-
resdu Brésil.
EUCÉROS. s. m. fpr eu-cé-ross; étym.gr.,
Ev, bien ; xj'fa;, corne). Entom. Genre d'hymé-
noptères tèrébrants, delà famille des ichneu-
moniens,établi jiour une espèce de l'Angleterre
etde la Saxe,
EUCHAIRITE. S. f. Miner. V. EEKAIRITE.
EUCHAKlTEouEUSCHAKlTE.S.m.Be-
lig. mus. Membre d'un ordre monastique turc
fondé au xvi" siècle par Hussam-ud-Dinn Eus-
chaky.
EI'(;1IAI!1HE, ailj, 2 g. (pron. eu-ka-ride;
et. 11.. ... hinis : ^1 , iiio;, aspect). Acal. Qui se
rappiirt.a i .u, h u us, |] eixhabides. s, f.pl. Tri-
bu d'aealeplies ayant pour type l'eucharis.
EUCHARIDIE.s. f. (pron. eul.a-n-di: et.
gr.,EJX«?';i gracieux ; eT5o;, aspect). Bot. Genre
d'œno'thérées épilobiées dont l'espèce type
croît en Californie.
EUCH.AniE.s.t.(pr.«ii-J:a-r<;élym.gr.,tJ7_4-
f Eia,agrément).Arachn. Genre d'aranèides,très
voisin des théridions.
EUCn.\RIS. s. m. (pr. eu-ka-riss ; et. gr,,
(j/api;, gracieux) Entom Genre d'hyménoptè-
res tèrébrants, famille des chalcidiens, établi
pour un certain nombre d'espèces dont le type
habite l'Europe.
— Acal. Genre d'acaléphcs ciliogrades.
— EtJCiiARis. Astron. La 181» planète téles-
copique, découverte le i février 1878 par M.
Cottenot.
EUCn XRISTIAL. s. m.(pr. CT-/.a-w-/('-«;;
ra.l, rui-luinsiif Litiirg. Ancien nom du ci-
boire, ,111 l'un n-nfei-nie les hosties.
* |.:r(:il.\RlsTlE,s. f. (pr.e«-A-«-r/-iW;ét.
gr., EJ/w,pi7Tia, formé de tu, bien ; xâ?t;. ^vh^^s,
charité, amour). Nom que l'Église catholique
donne au sacrement par lequel on reçoit réel-
lement et substantiellement lecorps^le sang,
l'àme et la divinité de Noire-Seigneur Jésus-
Christ sous les espèces du pain et du vin.
— -Le corps, le sang, i'àme et la divinité do
JéSUS-Chrisl,.''illl'-nii-,-. ,11- 1. - i|i|i., . !|, . - .lu
pain cl du vm .A |, i , , i . i , . i, i -n...
Exposer l'eu. -liai i-in ' , ■ . ' i i . i i i ,1.-
ration des lideles, l'm ni r. u, hn i-ii.' .n jum-
cession.L'eucbaristie est lesymbole duneeho-
se sainte et le signe visible d'une grâce invi-
sible.
* rrni mii<;tique. adj.2g. (pr. c«-hi-
ri'.\f. .J 1 utientau sacrement de l'eu-
chii i, . |ii .es eucharistiques. Il n'est
du- 1 . i". lin- le style dogmatique.
— Colombe eucharistique. Vase en forme de
colombe qui servait, dans l'Église primitive, à
renfermer l'eucharistie destinée aux malades.
El (111,111, I |i .71 *e-i/«;ét. gr., t'j,
)ji, [, I ,1 Genre de coléop-
[êi, I : l..scarabiques,dont
resii,.,.Ki„ l.ili.li'l' lir,-il.
EUOHElKE.s, m.(\>i-.cu-ké-ire; et. gr.,E;,
bien ;/£\f, main). Entom. Genre de coléoptères
pentamères, famille des lanieilicornes, établi
pour deux espèces du Brésil
EUCIIÉLIE. s. f. (pr. eukéli; et. <rr.. eI,
bien ; xeT'».o;. lèvre). Enlom. Genre de lèpitlop-
tères nocturnes, aux couleurs remarquables,
établi aux dépens des callimorphes pour deux
espèces de l'Europe.
EUCHÉLIOPE. s. m. (pron. en-ké-li-ope).
Ichtyol. Genre d'acanthoptérygiens vivipares,
famille des gobioides.
EUCHER (Saint). Théologien gaulois, mort
en 450. Il était d'une famille illustre, et se re-
1494
EUCI
tira dans l'île de SaiRtc-Marguenle, 1 une des
îles de Lérins et fut élu ùvèiiue de Lyon, vers
43». On lui attribue de nonilireux ouvrages.
L'Église riionore le 16 novembre.
ECCHÈTE. s. m. (pron.m-t«(f;ét. gp.,t^,
bien ;;(a;Tr., chevelure). Bol.Gonredediosmees
du Cap do Bonne-Espêranco.
El'CHÉTES ou EUCIIITES. S. m. pi. fpr.
eii-kéte ou eu-kiie; du gr. .jjn, piiere). Ilist.
relig. Nom donné à d'anciens sectaues ehn;-
tiens qui regardaient la prière comme lascule
chose nécessaire au salut. Ils rejetaient les sa-
crements du baptême, de l'ordre et du mariage.
ECCHILE. s. m. (pr. eu-kiU: et. gr., Cj,
bieniY.TJo;, lèvre). Bol. Genre de papdiona-
cées podalyriées, établi poiu- des arbrisseau.t
de l'Australie.
ECCHILIE. s. f. (pr. euki-li:il. gr.. e'j,
bien ; nii^î, léwe). Entom. Genre de coléop-
tères pentamères de l,i faniill.- .les lainellicnr-
nés, tribu desscaraboi.l.-s m.lii,.pliiles. el;il.li
pour deux espèces do Mail;i^'.i>. ar.
EUCHinE. s. m. , prou. cii-Ure: et. gr., o,
bien; x'Tj, main). Enlora. Genre de coléoptères
pentamères, famille des lamellicornes, établi
pour trois espèces des Indes orientales.
EUCHL.-VMYDE. s. f. {pr. rii-kla-niide : et.
gr., ô.bien; yio;^;-.:. clilanudo'. Enlom.Geni'e
de coléoptères ciralnqiios.inlui dostéroniens,
dont l'espèce type habite M.ulagascar.
Et'CHL.AXIDOTE. adj. 2 g. (pr. eii-kla-ni-
ilote. lufus. Qui se rapporte à l'euchlams. |1
ECCHL.iNiDOTES. S. m. pi. Famille d'intusoires
rolifères ayant pour type l'euchlanis.
EUCHL.\XIS.s. m. (pr. en-kla-niss: et. gr.,
l'j, bien; jXavI--, marteaul. Infus. Genre d in-
fusoii-es rotifères,que l'on trouve dans les eaux
stagnantes.
EUCHLORE. s. f. {pr.en-khre; et. gr., il,
bien; yXwobç. vert). Bot. Genre de papiliona-
cées, tf ibù des lotèes, établi pour un sous-ar-
brisseau du Cap.
— Entom. Genredecoléoptères pentamères,
famille des lamellicornes, tribu des scarahoi-
desphvllophages, établi pour huit espèces qui
habitent l'Inde, la Chine et le Japon.
EUCHLOnixE. s. m. (pr. eii-klo-rine : et.
gr., eîyf.woo;, formé de iL, bien, et /.'^uob,-, vcr-
dàlre). Chim. Gaz oxyde chloreux, proloxyde
de chlore.
EUCHOXDRITE. s. m. (pr. eii-kon-drilc ;
et. "r., t'j, bien ; yi-Spo;, grain). Erpét. Genre
dei'êptiles ophidiens, renfermant ceux q'ui ont
la peau grenue et ne sont pas venimeux.
Et'CllOPHOUE. s. m. (pr. eii-ko-(ore ;éi.
gr., l'j/.o;, sujet d'orgueil ; soçi,-, qui porte). En-
tom. Genre d'hémiptères,' famille des fulgo-
riens.
EVCHRÉE.s. f. (pr.eii-iTf ,ét. gr., i'j,bien;
/fia, couleur). Entom. Genre de coléoptères
pentamères, famille des nr itiiinnv tv^lm des
fèroniens, établi pour iiii' |> '"■ l^i'^il. ||
Genre de coléoptères pen II ji! i i.^soa-
rabéidesmélitophiles, élaiii | m -' i-i -ipooes
de Madagascar.
EUCHRESTE. S. f. (pr. eukressle;ét. gr.,
iJ/sr.TTo--, utile). Bol. Genre de papilionacees,
tribu des dalbergiéeSjétabli pour un arbrisseau
de Java.
EUCHR0.4. s. f. (pr. eu-kro-a; et. gr., sa,
bien ; /.jin, couleur). Entom. V. euchrêe.
EUCHROATE. s.m. (pr. «(-ir<i-o/e).Chim.
Sel obtenu par la combinaison de l'acide eu-
chro'ique avec une base.
EUCHROiE. s. f. (pr. ra-ii-o-!;ét.gr., t"-
/_5ota; formé de t'j, bien, et /.fio!,coulcur).Mé-
dec. Teint neuri qui annoncé la bonne santé.
EUCHROÏQUE. adj. (pr. eii-kro-ike : ét.gr.,
■j,bien; y;.;-!;. couleur). Chim. Seditd'unacido
dérivé ammoniacal de l'acide mellique.
EUCHROITE. s.f.(pr.cii-lTo;/p .-ét.gr., s'j,
bien; /.jon, couleurj. Miner. Hydrarséniate
d'une belle couleur vert d'émeraude que l'on
trouve en Hongrie, disséminé dans les schis-
tes micacés. Cristallise en rhomboèdre.
EUCHROME.adj. 2 g. (pr. eu-kroiiie : et.
gr., t'j,bien ;/.5™^a, couleur). Didact. Qui a une
belle couleur.
— ECCBROME. s. f. Entom. Genre de coléop-
tères pentamères, tribu des bupreslides, éta-
bli pour deux espèces du Guatemala.
EUCHROMIE.s.f.(pr.e«-4r<i-n»';ct.gr.,!'j,
bien ; /s".!*», couleur). Entom. Genre de lépi-
doptères nocturnes.
EUCHROXE. s. f. (pron. eu-krone). Chim.
Corps obtenu en réduisant l'acide euchroiquc.
EUCHYLE. s.f. (pr.eu-kile; dugr-t'/jj.!,;,
succulent). Bot. Genre de plantes exoti.|iies.
EUCHYLIE. s. f. (ét.gr., (V, bien ; /, ,/.o;, hu-
meur, chyle). SIéd. lion état des fluides do l'or-
ganisme.
EUCHYME. S. m. (et. gr., >û, bien ; -/.«[«o,-,
suc). Bol. Cambium ou suc nutritif des végé-
taux. Il Gonre de légumineuses de l'Australie.
EI'CIXÉSIE. s. t. (et. gr., .0, bien; «ivr.^i;,
mouvemeni. Fuysiol. État des organes dont le
mouvement est régulier.
EUCl.NÈTE. s. m. (et. gr., iZ, bien ; x.vvr.;,
qui agite). Entom. Genre de coléoptères penta-
mères, farailledes malacodermes, tribu desté-
nébrionites, établi pour deux espèces de l'Eu-
rope.
EUCR
EUCIRRRE. s. m. (et. gr., i'j, bien ;»iirt-,
jaune) Eolom. Genrede coléoptères pentamè-
res, tribu dos scarabéides, dont l'espèce type
se tj-ouve à l'île Ceylan.
ECCLASE. s. f. fét. gr., tû, bien ; xM», je
brise ). Min.Émeraude prismatique, substance
minérale du Brésil d'une iirande l'iagilito, que
son éclat et sa couleur ont fait placer paniii les
gemmes. C'est un silicate double d'alumuio et
de glucine.
EUCLÉE. s.f. (él. gr., iî»).£ia; forme de il,
bien ; xltJ;, renommée). Bot. Genre d'obona-
cées, établi pour des arbrisseaux du Cap.
— EUCLÉE. adj. f. Myth. Surnom de Diane à
Thèbes.
EUCLlDEil'Alox.inlrio. Célèbre géomètre
grec qui il-i --.ii ■"< 'ii- ''i"' -^ ''■ ■ s"us le
règne d.- I" 1 ^ " -im. j-^ n>ius
onltran^iii ■■■ -Mi ■iii.ciii|ues
de l'anci.in ■ - I. ' 1 1'" i'"''' ''«-'c
géométrie seit enooro aujourd'hui do base a
l'enseignement de cette science.
EUCLIDIE. s. S.(d'Eitcli(le. n.pr.). Entom.
Genre de lépidoptères noctiirnes,établi pour six
espèces de l'Europe.
— Bot. Syn. d'EunuDIoN.
EUCLIDIE. ÉE. adj. -2 g. Bot. Qui ressoin-
ble il un euclidion,||nuci.iDiÊES. s. f. pi. Faïuil le
de crucifères, ayant pour type le genre euch-
dion.
EUCLIDIEN, ENNE. adj. Didact. Qui ap-
partient à Euolide.
— Méthode euclidienne. Méthode de démons-
tration rigoureuse et synthétique qui domine
dans les écrits d'Euclide.
— Substantiv. Partisan d'Euclide.
EUCLIDION. s. m. (él. gr., lû, bien; -At.:^-
Jiov, petite clef). Bol. Genre deerucitères, établi
pour deux ou trois espèces de l'Orient, vulgai-
rement appelé rosier de Jéricho.
EUCLISIE. s. f. Bot. Syn. de streptanthe.
EUCNÉMIDE. s. m. (él. gr., e'u, bien; xv,,-
|i\;, botte). Entom. Genre do csléopteies pen-
tamères de la famille des sternoxes,établi pour
quelques espèces de l'Europe.
— Bot. Genre d'orchidées vandées,étalili pour
une espèce du Mexique. || Syn. de dicnemon.
— Erpét. Genre de batraciens anoures, voisin
des rainettes, établi pour quatre espèces du
Cap, de Madagascar el des Seychellcs.
— EUCNÉMiDES. S. m. pi. Entom. Tribu de
coléoptères pentamèros, do la famille dos ster-
noxes, vivant dans les bois. Elle comprend une
vingtaine de genres qui habitent les diverses
régions de l'Europe.
EUCNÉMITES. s. m. pi. Entom. Groupe de
coléoptères de la tribu des cuciièmides.
EUCMDE. s. f. (et. gr., vj. bien; «viSri, or-
tie). Bot. Genre de loasécs du Mexique, ayanl
beaucoup d'analogie avec l'ortie.
EUCNISMES. s. m. pi. Antiq.gr. Sacrifices
pour les morts que les Argiens offraient à Mor-
oure et à Apollon.
EUCOÏLE.s. . (et. gr., E'5,bien; xoO.la.von
tre). Entom. Genre d'hyménoptères térebrants,
établi pour cinq espèces.
EUCOLÉE. s. m. (ot. gr., vj, bien; mi.o,;,
fourreau), llelmiiiilir.onro do nématoidcs,ola-
bli pour deux os|m r, - \. ni^iUsdola Irachée-
artére du hérisson 'i .|ii i.ii.ii.l.
*EUCOLOG[:, ^ m .1 •_■ i , vr/'r,. prioro ;
loY»;, discours). IViim I "" !.■ ih'il ipi ni dnii a
l'Église grecquo- ••» .1 ni. '■! M'" '-•ntioiit
les ordres et les Jiir-; ilr la hiin^n ^hiL-sdos
offices et des sacioiuoolb, olc. liaubl LiuvUme,
il y a plus de poésie, pins de morale, que dans
tous nos poètes et philosophes anciens et mo-
dernes. (Denne-Baron.)
— Livre de prières où se trouve l'otTice des
dimanches et des principales fétos de l'année.
On ma fait présent d'un bel eucologo. On le
nomme aussi tnisset ou bréviaire.
EUCOriI E. s.f. (ét.gr., eL, bien; xdnïi, cheve-
lure). Bot. Genre de liliacèes asphodèlées, éta-
bli pour cinq espèces du Cap.
EUCOXOCARPE.s.m.(étym.gr.,tû,bion;
fr. conocarpe). Hol. Section du genre conocarpe.
EUCORYSSE. s. m. (et. gr., l'j, bien; «-
ùitti.!, j'arme). Entom. Genre d'hémiptères hé-
téroptères de la famille des scutellèriens, éta-
bli pour une espèce de Java.
EUCOSIE. s. f. Bol. Genre d'orchidées gas-
trodiées, établi pour une plante herbacée de
Java.
* EUCRAISIE. s. f. (él. gr., e'j, bien ; xçSt.,-,
tempérament). Médec. Tempérament tel qu'il
convient à la nature, à l'âge el au sexe de la
personne.
ECCR.ilSIQUE. adj. Méd. Qui a rapport à
l'eucraisie.
EUCRAXION. s. m. (et. gr., tl, hien;»?»-
viov, cràiie). Entom. Genre de colèoptéros pen-
tamères de la famille des lamellicornes, établi
pour une espèce du Tucuman.
* EUCRASIE. S. f. V. EOCRAISIE.
EUCRATÉE. s. f. (èl. gr., tû,bien; «jiTo,-,
force . Zooph. Genre de polypiers delà famille
des cellaries, des côtes de France.
EUCRITE. s. m. (et. gr., t'j, bien ; ziitos, sé-
paré). Manim. Syn. de coexdou.
EUCROSlE.s. f. (et. gr., eu, bien; -.cpo^rtî,
frange). Bot. Genre d'amaryllidacées, de la tri-
EU DM
bu des narcissécs, êlabli pour une espèce de
l'Amérique australe.
EUCRYrllIE.s f '.'t, ~r,, ,', bien; xjùç.o;,
caché, formol, lîi.i- i .-m . >|i . lii. nacées, grand
arbre appelé clinir ' < ' '.'' 'I ait le bois est
rouge et prosqiir m. i
El'Cn Y l-n II-;, l-:i;.olj.liol. Qui se rapporte
ailffonioolhTV|iliio. Il F.UCRYPHIÉES. S.f. pl.l'.a-
nuiio do plant. --dioolylodones, établie aux dé-
pens des chlonacoes, dont le type est le genre
eucryphie.
EUCYPRE. s. m. (et. gr., il, bien; »u=b;,
courbé). Entom. Genre de coléoptères hétoro-
nieres de la famille des hélopiens, établi pour
deux espèces.
EUCYRTE. s. m. (et. gr., tû, bien; «uçto;,
courbe). Entom. Genre de coléoptères hétéro-
mères de la famille des taxicornes, établi pour
deux espèces de Java.
EUDACIN.s. m. Bot. Syn. de polysaccum.
EUDAME. s. m. (et. gr.,t'j, bien;iaiAAi..,je
dompte). Entom. Genre de lépidoptères nooiiir-
nos, tribu des hespérides, ne comprenant que
des espèces exotiques.
El'DÉE. s. f. (de Eudes-Denloiigehamps , n.
proprol. Zooph. Genre despongiaires fossiles,
truu\'o dans les calcaires de Caen. ■
EUDÈME. s. m (ét.gr.,tû, bien;Si!i««, lien).
Bot. Genre de crucifères camelinées,élabli pour
doux espèces du Pérou.
EUDÉMOX. s. m. (ét.gr., lû, bien; Saij»».-/,
démon). Entom. Espèce de papillon.
— Aslrol. Quatrième maison du soleil, qui
marque bonheur et succès.
EUDÉ.VIOMQUE. adj. 2 g. Qui a rapport
à l'eudémonisme. L'art eudèmonique.
— EUDÉMONIQtJE. S. m. Syn. d'EUDÉMONISME.
EUDÉMOXISME. S. m. (él. gr., rj, bien;
îai[.o.v, démon, génie). Système qui consiste
à reconnaître le bien-être comme le mobile
suprême de toutes les actions.
— Art de contribuer à facquisition du bion-
ètre, et science qui fait voir comment il faut
agir pour exercer cet art avec effet.
EUDENDRIOX. S. m. (étym. gr., il, bien ;
SivJfoï, arbre). Zooph. Genre de polypes tubu-
laires de la mer du Nord.
EUDÈRE. s. m. (ét.gr., il, bien ;Σf»i, cou).
Entom.Genre d'hyménoptères de la famille des
chalcidiens.
EUDES ou EUDOX. Duc d'Aquitaine et de
■Vasconie, 665-735, soutint d'abord les Nous-
triens conlrc Charles Martel ; puis attaqué par
les Arabes d'Espagne, vainqueur près de Tou-
louse, 7-21, vaincu à Bordeaux, implora le se-
cours du duc d'Austrasie.el se reconnut son
vassal après la victoire de Tours, 732, à la-
quelle il contribua.
— EDDES. Comte de Paris, fils de Robert le
Fort, défendit Paris contre les Normands, S8G ;
fut reconnu roi de France, 887 ; battit les Nor-
mands à Montfauoon, partagea le titre de roi
avec Charles le Simple, et mourut en 898.
— EUDES DE MONTREUIL. Habile architecte,
mort en 1289, accompagna saint Louis dans sa
première croisade, cl éleva plusieurs églises
à Paris.
EUDESME. s. m. (et. gr., il, bien; ii.r|»b;,
faisceau). Iiifus. Genre de rolifères de la fa-
mille des hydatides.
EUDESIIIE. s. f. (et. gr., eu, bien; iiot^h;,
lion). Bot. Genre do i lyrtacées, établi pour un
arbrissciu do l'Australie.
EUDIALYTE. s.f. (ét.gr., tliial^irt;, aisé-
ment solublo). Miner. Substance minérale du
Groenland, d'un violet rougeàtre. C'est un com-
posé de silice, de soude, de zircone, de chaux
et de ter.
EUDIAPNEUSTIE. s. f. (él. gr., e:,bien;
S:à., par ; r.^iu, je respire). Médec. Transpira-
lion facile.
EUDIOBIOTIQUE. S. f. (étym. gr., elJio;,
calme ;pto;, vie). Didact. Art de mener une vie
joyeuse.
* EUDIOMÈTRE. s. m. (él. gr., ejS:«,temps
serein; i»sTfo», mesure). Phys. Instrument dont
on se sert pour mesurer les gaz contenus dans
l'air atmosphérique ou pour opérer l'analyse
d'un mélange gazeux. Eudiomètreàgaz hydro-
gène de 'Voila. Eudiomètre à potassium, à mer-
cure, etc.
* EUDIOMÉTRIE. S. f. Phys. Art d'ana-
lyser les gaz au moyen de l'eudiomètre.
* EUDIOMÉTRIQUE. adj. 2 g. Qui a rap-
port à l'eudiométrie. Instrument eudioraétri-
que. Expérience eudiométrique.
EUDIOSME. S. m. (étym. gr., eu, bien; fr.
diosme ). Bol. Section du genre diosme-
EUDISTE. s. m. Hist. relig. Membre d'une
congrégation de prêtres fondée à Caen, liilS,
par Eudes de Mézeray, frère de l'historien.
Ils ne taisaient pas de vœux, portaient fhabit
sacerdotal et se vouaient généralement à lius-
truction.
— EL'DISTE. S. f. Religieuse de l'ordre de
Saint-Augustin, qui joignait aux trois vœux
ordinaires celui de se consacrer à l'instruction
des pécheresses repentantes.
EUDMÈTE. s. f. (étym. gr., i-îSniiToç, bien
construit). Entom. Gonre de diptères de la fa-
mille des notacanthcs, établi pour une espèce
de Java et de Sumalra.
EUFR
EUDXOPHITE. s. f. Miner. Variété de
cubicite de Norvège.
EUDOCI.tlE. s. m. Ornith. Syn. d'iBis.
EUDOLIC. s. m. (et. gr.,eû, bien; U-.doiic).
Bot. Section du genre dolic.
EUDON. Mylh. Fils de Mercure et de Po-
lymélè, compagnon d'Achille, fut chargé par
lui de veiller sur Patrocle.
EUDORE. s. f. (él. gr., e'^, bien ; J.-ço-,, don).
Entom. Genre de coléoptères pentamères de
la famille des lamellicornes, tribu des luca-
nidos, des contrées tropicales de l'Afrique.
— Bot. Genre de plantes à fleurs compo-
sées.
— Zooph. Genre d'acalèphes médusaires,éta-
bli pour deux espèces de la Méditerranée.
— EUDORE. La 27» planète lélescopique, dé-
couverte le 30 août 1880 par M. Coggia.
EUDORE, ÉE. adj. Zooph. Qui se rapporte
au genre eudore. || eudorées. s. f. pi. Tribu
d'acalèphes ayant pour tyiie le genre eudore.
EUDORÉE.s. t.(rad. fiK/orc\ Entom.Genre
de lépidoptères nocturnes, tribu des tinéites,
établi pour onze espèces.
EUDORIME. S. f. Bot. Syn. de baiduine.
EUDORIXE. s. t. (él. gr., ej, bien; S^jo-/,
palme). Infus. Genre d'intusoires de la famille
des volvociens.
EUDOXe. Philosophe et astronome grec,
né à Cnide, vécut dans le iv» siècle av. J.-C.
Il suivit d'abord les leçons de Platon, fil un
voyage en Egypte, oii il apprit des notions de
mathématiques et d'astronomie, et revint fon-
der une école dans sa ville natale. Il composa
en astronomie le Miroir et les Phénomènes, et fit
plusieurs inventions, comme celle des sphères
concentriques.
— EBDOXE DE CYZIQCE. Voyagcur grec du
II» siècle av. J.-C, tutchargé de missions dans
l'Inde par Ptolémée Évergéte, et fit, dit-on. le
tour de l'Afrique, de la mer Rouge â Gadès
(Cadi.x).
EUDO.XIE. s. f. {d'Eudoxie, n. pr.). Zooph.
Genre d'acalèphes dipliydes de l'Atlantique.
EUDOXIE. Fille du comte franc Bauto,
épousa l'empereur d'Orient Arcadius; poursui-
vit de sa haine Rufin, puis Eutrope, et persé-
cuta saint Jean Chrysostomo. Elle mourut en
401.
— EUDOXIE (Alhéna'is-Eudoxi.a), 391-461 . Fille
du sophiste Leontius, épousa l'empereur Théo-
dose II, fut exilée à Jérusalem. Elle avait com-
posé plusieurs ouvrages, dont il reste un poème
en trois livres sur la vie et le martyre de saint
Cyprien.
— EUDOXIE (Licinia-Eudoxia), 422-464. Fille
de Théodose II et d'Athènais Eudoxie, fut ma-
riée à l'empereur d'Occident Valentinien IIL
Contrainte d'épouser le sénateur Maxime, as-
sassin de son mari, 455, elle appela Genseric,
roi des Vandales, qui prit Rome et emmena
l'impératrice captive en Afrique, avecsesdeux
filles, Eudoxie et Plaeidie.
— EUDOXIE [MacremboUlissa ou de Maerem-
bolis). Impératrice d'Orient, vivait dans la se-
conde moitié du xi' siècle. Femme de Çons;
tantin Ducas, elle perdit bienlôt son mari, qui
lui lèma l'empire conjointement avec leure
trois fils, Michel VII, Andronic I" et ConsUn-
tin XII, 1067. Menacée par les Turcs, elle épou-
sa son meilleur général, Romain Diogène,mais
Romain fut fait prisonnier, et Michel VII relé-
gua sa mère dans un couvent.
EUDOXIEX.s. m.Hist.relig.Membre d'une
secte chrétienne qui existait au iv° siècle.
EUDO.XILE.s. m. (ét.gr., eiJoîo;, célèbre).
Enlom. Genre de coléoptères tétramères, fa-
mille des longicornes, tribu de cèrambycins,
du Mexique.
EUDRO.ME.s. m. (et. gr., tû, bien ; ijiiio;,
course). Enlom. Genre de coléoptères penta-
mères, famille des carabiques, de l'Amérique
septentrionale.
EUDROMIDE. s.f. (ét.gr., eJ, bien; îfojio;,
course). Entom. Genre de papillons.
EUDRO.MIE. s. t. (et. gr., eâ, bien; Sf«(«o;,
course). Ornith. Genre de l'ordre des gallina-
cés, qui n ■ comprend qu'une seule espèce,reu-
dromie élégante, de la Patagonie.
EUDRY ADE. s. t. (étym. gr., eu, bien ; fr.
dryade- Enlom. Genre de lépidoptères crépus-
culaires de la tribu des égocérides.
EUD YX AME. S. m. ;et. gr., el, bien;Wvani!,
puissance). Ornith. Section du genre coucou.
EUDYXAMIE. S. t. (et. gr., eu, bien; fi-
v«;.ii;, puissance). .Médec. Accord, état régulier
des forces vitales.
EUDYPTE. s. m. (et. gr., eu, bien; î:--nr.,:,
plongeur). Ornith. Syn. de gorfou.
EUD YTE. s. m. Ornilh. Syn. de plongeon.
EUÉ.IIIE. S. f.(ét. gr., rt,bien; »îiii,sang).
Médec. Bonne nature de sang.
EUÉRÉTHISME. s. m. (él. gr., eTi, bien;
IfsDu, j'irrite, je provoque). Médec. Irritalion
normale des muscles.
EUESTHÉSiE.s. f. (él.gr.,.;, bien ; .r^Sr.-
<r,;, sensation). Méd. Étal normal de la sensibi-
lité.
EUEXIE s f.(ét.gr.,e5, bien;Ki,-, h.ibitude
du corps). Médec.Bonne confoimation du corps.
* EUFRAISE. s. t. (et. gr., ■;,}«'■«. l'eu-
reuse disposition; par allusion auxelTets mer-
EUGL
veilleux qu'on luialon^lcmpsaUiibiiésconli-e
les mahulR's dos veux:. liot. Genre déplantes
annuelles, hucbaoécs, rhiiianloïdes. dont une
espèce, leulraise oflkinale.est vulgaircraenl
nommée ca^se-lnneUe,
EUGAMÉLIE. s. f. Bot. Syn. dELViRE.
EUG.\.\ÊE.\S (Monts). Géogr. Rameau qui
se détache des Alpes Cadoriques,entre r.Vdiue
etlaBrenta, et se termine près de Vérone.
EUG.4STUE. s. m. (ét.gi-., i'j,bien;-«!r:r.f,
ventre). Enlom. Syn. d'HÉiRODE.
EUGÉX ATE. s. m. Chim. Sel de l'acide eu-
génique, obtenu par sa combinaison avec une
base.
El'GÉN'E. Rhéteur devienne en Dauphiné,
fut proclamé empereur par le Franc Arbogast
après le meurtre de Valentinien II, 39i, battu
à Aqui lée par Thèodose, tait prisonnier et déca-
pité, 394.
— EDGESE (Saint), tvêque de Carlhage,mort
en 505, défendit Torthodosie contre les Van-
dales ariens, (ut CKilé et mourut à Vienne en
Gaule. Il avait composé une Profession de foi.
Fête, le «juillet.
— EUGÈNE !"• (Saint). Pape de 651 à658,com-
liatlil les hérésies. || edgène h. Pape de 824 à
827. Il EUGÈNE m. Pape de 1 145 à 1153, élève de
saint Bernard à Clairvau.ii, lit prêcher une se-
conde croisade et eut â lutter contre'l'hérétique
Arnaud de Brescia. || ecgène iv. Ké à Venise,
papedell31à 1447, eut â lutter contre les Co-
lonna et François Srorza,ne rentra dans Rome
qu'en 1443, pendantque les bussites désolaient
la Bohème,pendant que le concile de Bàle mena-
çait la suprématie pontificale. On lui opposa
mèmeFéli.'C V. .Son légal, le cardinal Cèsarini,
excita LadisLas, roi de Ilongiie el de Pologne,
contre les Tuics.et amena le désastre de Varna,
1444.
— EUGÈNE (François-Eugène de savoie-carï-
GMAN, dit le /*r/«(;c).Filsdu comte de Soissons
el d'Olympe Mancini, nièce de Mazarin, né à
Paris, 161)3-1736, repoussé par Louis XIV, se
mil au service de Léopold I", et devint feld-
maréchal, 16J3. VainqueurdesTurcsâZentha,
il leur imposa la paix de Carlovvitz, 1699. Dans
l.i guerre de la succession d'Espagne, il battit
Cahrial et Villeioy en Italie, mais l'ut arrêté
par Vendôme ; de concert avec Slarlborough, il
remporta la victoire dHochst«ill, 1704. Sa vic-
toire de Turin, 17Û6, donnalTtalie à l'Autriche.
Il triompha encore à OuJeoarde, 1708, à Mal-
plaquet,1709; mais vaincu par ViUars à Denain,
171i, puis sur les bords du Rhin, il signa le
traité de Bastadl, 1714. Dans une nouvelle
guei-re contre les Turcs, il fu' vainqueur a Pe-
lerwaradein, 1716, devant Belgrade, el fil si-
gner la paix de Passarowitz, 1718. Il serviten-
core sur le Rhin, mais avec moins de gloire,
en 1733. Il mourut à Vienne, avec la réputation
d'un des plus grands capitaines des temps mo-
dernes.
— EUGÈNE DE BEACHARNAIS. V. BEAUHARNAIS
(Eugène de).
EUGÉXÉSIQUE. adj. (et. gr., .û, bien ; thi-
it;, génération). Uui estpropre à l'amélioration
de la race
EUGÉNÉSITE.s. f. Miner. Palladium qui
contient de Tor et de l'argent.
EUGÉM ACRIMTE. s. f. (d'Eugénie, nom
pr., et encn«tV«). Échin. Genre d'encrines fos-
siles. On dit aussi eugéniacrine.
EL'GÉXIE. s. f. (et. gr.,rj, bien;T!vo;, nais-
sance).Bot. Genre de rayrtacèes, croissant dans
la Guyane,dans le Malabar el dans la Polynésie.
— EUGÉNIE. Aslron. La 45" planète îélescopi-
que, découverte le â7 juin 1857 par Goldschmidt.
El'GÉ.MN'E. s. f. Chim. Substance cristal-
line que dépose l'eau distillée de girofle. L'eu-
gènine est soluble dans l'alcool et dans l'élher.
EUGÉ.VIo'lDE. adj.2g. {élym.tr.,eugénie:
gr. ùic;, aspect). Bol. Qui ressemble a une
eugénie.
EUGÉSIQUE.adj.Chim. Se dit d'un acide
extrait de l'essence de giraQe.
El'GÉNISE. s. f. (et. gr., .jv,'.,,,,., noble de
naissance). Enlom. Genre de coléoptères tetra-
mères, famille des cycliques, établi pourdeux
cspé'-es de Cayenne.
EUGÉN'OL. s. m. Chim. Acide eugénique
hydraté.
EUGÉRIE. Mylh. Déesse à laquelle les da-
mes lomaines sacrifiaient pour être préservées
d accidents pendant leur grossesse.
ECGLÉNE. s.m.(èl. gr., tù,bien ; f"*vT„œil).
Enlom. Genre de coléoptères hétêroméres,de
la tribu desslénélytres, établi pour ime espèce
de Suède et d'Angleterre.
— ECGIÈNE. s. t. Infus. Genre d'infusoires
de la famille des eugléniens, vivant dans les
eaux stagnantes.
EUGLÉNIEX,EXXE.adj.Infus.Quise rap-
porte au .genre euglene-IJEUGLÉNiENS. s. m. pi.
G loupe d'infusoires ayant pour type le genre
euglène.
EUGLOSSE. s. f.(èl.gr., il. bien ; ji.ii5«,
langue). Enlom. Genre d'insectes hyménoptè-
res, famille des mellifères, établi pour trois
espèces de Cayenne.
Et'GLYi'HE. s. m.Cét.2r.,iâ. bien;YXuçr,,
EULE
sculpture). Infus. Genre d'infusoires, établi
pour deux espèces des eaux sliaguanles.
EUGXA.MI'TE. s. f. (pr. eu-iihnanpU : et.
gr., eu, biiMi ; ■p'ft^KT'oî, courbé). Eutom. tienre
de coléoptères ictrauiércs de la fam d le des cur-
culionidesorlhocéres.élabli pour deux espèces
de l'Asie.
EUGX ATHE. s. m. (pr. eu-ghmte;él. gr.,t:,
bien ; y-«11»;> mâchoire). Erpèt. Genre d'ophi-
diens.
— Enlom. Genre de coléoptères télramères,
de la famille des curculionides gonatocércs,
établi pour deux espèces de Siam et de Java.
EUGXOIIISTE. s. m. (pr. eu-gkmrissle ;
ét.gr., lû, bleu; Yvujtîu,jc distingue!. Enlom.
G ,'me de colèopléres lètramères, voisin des
calandres, établi pour uue seule espèce de Ma-
dagascar.
EUGOXE. s. m.(ét. gr.iL.bien; ^ovj.angle).
Entom. Genre de coléoptères télramères, fa-
mille des curculionides orlhocéres, établi pour
une espèce du Brésil.
EUGOXGYLE. s. m. (et. gr., iû,bien; ~<,-r
vO'/.o,-, rond). Erpèt. Genre de reptiles sauriens,
voisin des scinques.
EUGOX'VQUE. s. m.(ét. gr., iî,bien; vivj,
angle). Entom. Genre de coléoptères lètra-
mères de la famille des cycliques, établi pour
une espèce du Brésil.
EUGR.APUE. s. m. (ét.gr., •îi,bien-, -ji^u,
je décris^. Phys. Sorte de chambre obscure.qui
a la propriété de représenter les objets dans
leur position naturelle avec la plus grande net-
teté.
EUGUBIXES. adj. f. pi. TaUes eugubines.
Tables de bronze portant cinq inscriplious en
langueombiienne,mèleed'étrusque,etdeuxen
latin, trouvées à Eugubio ou Gubbio, ville de
i'Ombrie, en li44.
* EUH ! Interj.qui sertà marquer l'admi-
ration, l'appréhension, l'ennui, l'impatience,
surtout quand elle est redoublée. Comment?
diantre! friponne ! euh! a-l-elle commis.. :(Mol.)
— Exprime aussi l'enrouemenl ;
£b ! laiàsez-aous. Euh, euh 1
Et condaei. (RAOSt.)
— On s'en sert pour se dispenser de répon-
dre d'une façon catégorique. Ce négociant lioit
avoirune bien belle fortune'?— Euh! euh! euh!
On écrit aussi heu. V. ce mol.
El"HÉDYS.ARÉ,ÉE. adj. (et. gr., tS, bien;
f.iOlraoov, sainfoin). Bol. Qui ressemble au sain-
foin. ||euhéd\sakëes. s. f. pi. Section de la fa-
mille des légumineuses comprenant celles qui
ressemblenlau sainfoin.
EUH VADE. s. m. (él. gr., tû, bien ; *«,-, rai-
nette). Erpèt. Genre de batraciens, voisin des
rainettes.
EUHYMÉXIE. s. r.(cl. gr.. tZ, bien ; înv',
membrane). Bot. Syn. de calyué.me.
EUKAIRITE. s. t.(pr. eu-ké-rile ;él.gr.. A,
bien; xtipu, je coupe). Miner. Séléniure de cui-
vre argentifère natm'el de la Suède.
EUKAMPTITE. s. t. (et. gr.,eu,bien; .«ns-
ii>,-, courbé). Miner. Variété de mica.
EUKOLITE. s. f. (étym. gr., c;xo>.o;, facile).
Miner. Variété d'eudialyle.
EUKYÉSIE. s. f. (et. gr., là, bien ; «ùr,».;,
grossesse). Mèdec. Grossesse régulière.
EUL.ABE.s. m. (étym.gr.,(;'«.«Sr.,-, timide).
Ornith. Xom scientifique du mainate.
— Enlom. Genre de coléoptères hétéroméres
famille des mèlasomes, établi pour deux espè-
ces de la Californie.
EULALIE. s. f. (d'£aJa/icnompr.). Annél.
Genre de vers à sang rouge, voisin des néréi-
des.
— Bot. Genre de graminées andropogonèns,
voisin des érianthes, dont l'espèce type croit à
l'île Bourbon.
EUL.ALIE (Sainte). Née à Mérida, en Espa-
gne, ver s 292, s'échappa de la maison pater-
nelle pour reprocher au préfet de Lusilanie ses
persécutions.et tut bridée vive à l'âge de 12 ans.
L'Église l'honore le 12 février.
EULAMPIDE.S. t. (et. gr.,tâ, bien; »à;»i:u,
je brille). Ornith. Genre d'oiseau.x, voisin des
colibris.
EULA.MPRE.s.m.(ét.gr.,t;,bien;/.oi^rfl,-,
brillant). Erpét. Genre de reptiles sauriens.
EULÈME. s. f. (ét.gr., tl, bien;>.«i[i>.;, gor-
Ëre). Entom. Genre d'hyménoptères melliféres,
voisin des euglosses, établi pour sept espèces
de l'Amérique du Sud.
EULÉiMITE. adj. Entom. Qui se rapporte
au genre eulème. || euléuites. s. f. pi. Tribu
d'hyménoptères melliféres ayant poui- type le
genre eulème.
EULÉPIDE. s. t. (et. gr., lû, bien; >.er.^i,
écaille). Erpét. Genre de reptiles sauriens.
EULÉPIE. s. t.(ét. gr.,iù, bien ;'ii!:^î, écail-
le). Entom. Genre de lépidoptères nocturnes,
établi pour deux espèces qui sont quelquefois
confondues avec les lilhosies.
EUME
EL'LEPTE. s. m. (él. gr., iTi.i-toi, facile à
prendre). Entum. Genre de coléoptères.penla-
méres, funiille des carabiques, tribu des tèro-
niens, de .Madagascar.
EULEPTosPERME.s.m.(él.gr.,t"j,bicn;
'i.iT.-.i;, doux ; TTif^», semence). Bol. Section ilu
genre Icptosperiue.
EULEI>TUSPEU.MÊ,ÉE.alj. Bol. Qui res-
semble à un euleplosperme. || euleptospeb-
MÉES. s. t. pi. Famille de jilantcs ayant pour
type le genre euleplosperme.
EULER (Léonard). Célèbre géomètre, m'; à
Bàle en 17U7, mort à Saint-Pétersbourg en : l-i'i.
Génie protond, inventif, il traita entièrement
la mécanique par l'algèbre, perfeclionna le cal-
cul intégral el le calcul dilTérenlicI, créa le cal-
cul algébrique des fonctions circulaires, etc.
F.uler avait été frappé de cécité â l'àgc de
59 ans.
EULIME.s"m.(ét.gr.,sL, bien; 5.111!.;, faim).
.MoU. Genre de gastéropodes à coquille polie.
EULIMÈXE. s. f. (et. gr., rj, bien; \i/.r,.,
port). Crust. Genre de crustacés de l'ordre des
branchiopodes, famille des apusiens.
— Zooph. Genre d'acalèphes niédusaires, voi-
sin des eudores.
EULISSE. s. m. (étym. gr., il, bien; iud'o;,
uni). Enlom.Genre de coléoptères pentaméres,
famille des brachélytres, confondu avec les
xantholins.
EULOBE.K. m. (él. .gr.,tû, bien ;VoSi;, gous-
se). Bol. Genre d'onagrariées de Californie.
EULOGE. s. m. (étym. gr., tU^Y'»! louange;
formé de li, bien ;"/.t7»>, je dis). Rapport, lèinoi-
gnage,prière, bénédiction, èpitaphe, testament.
* EULOGIES.s. f. pi. (ét.gr., ii>.5Yi», je bé-
nis; formé de 10, bien, et "/.sy»., je (lis). Lituig.
Choses liénites. Au propre, Pain bénit.
— Morceaux de pain consacré, qui se distri-
buent dans l'Église grecque, el qu'on envoie
aux absents.
— Aumônes ou présentsqu'on se taisait au-
trefois aux tètes solennelles, el qui coiisislaicnt
en mets ou en vins, qu'on faisait bèiiir.
EULOGISTIQUE. adj. 2 g. (et. gr., tVii-
Y'», louange\ Appiobatit. Mot employé paiBcn-
Iham.
EULOPE. s. f. Enlom. Syn. d'ULOPE.
EULO PHE. s. m. (èl. gr., :■,. bien ; /.içoç. ai-
grette). Entom. Genre d'hyménoptères tèrê-
brants, tribu des chalcidiens.
— Bot. Syn. de péridéridie.
— Ornilh.Genre de gallinacés,voisin des tra-
gopans, donl l'espèce type vil aux Indes.
EULOI'HIE. s.f.(él.gr., tl, bien ; >.i=o.:, ai-
grette . Bol. Genre d'orchidées, tribu des van-
dèes, qui croissent eu Afrique et aux Indes.
EULOPHITE. adj. Entom. Qui se rapporte
hreuloplie.||EUi.oPHiTES.s. in.pl. Grouped'hy-
ménoplèresayanl pour type le genre euloplie.
EULVANITE. s. m. Relig. inahom. Menil-re
d'un ordre monastique turc, fondé au vin'' siè-
cle par Cheik-Eulvann.
KULYE.s. t. (ét.chin., (;u;,double;y«.aile).
Enlom.Genre d'hémiptères liélèropléres, de la
famille des rèduviens, établi pour une espèce
de Java.
EULYSINE.s. f. (ét.gr., tl, bien; Wmr, so-
lution). Chim. Matière contenue dans labile et
facilement soluble dans l'alcool.
EULYTIXE. S. f. Miner. Substance qu'on
trouve en Saxe, mais donl la nature n'est pas
encore bien connue.
EUMACUIE. S. f. Bol. Genre de rubiacèes
de Namaka.
EUM AÏCE. s. m. Bot. Sorte de baume.
EUMAKXITE. s. t. {d'Eiimimn, n. pr.). Mi-
ner. Variété de brookite très rare.
EUM.ATHE. s. t. (et. gr., tV«''.;i fu'on ap-
prend facilement). Entom. Genre de coléoptè-
res télramères de la famille des longicornes,
tribu des lamiaires, établi pour une espèce du
Brésil.
EUMÈCE. s. f. (et. gr., eV^»i;i Iffis long).
Erpél.Genre de sauriens, voisin des scinques,
répandu dans les régions chaudes.
EUMÉDOX. s. m. Entom. Papillon diurne
du genre polyommate.
— Crust. Genre de crustacés oxyrynqucs,des
mei-s de Chine.
EU.UÉE. Esclave syrien, berger de Laërte,
aida Ulysse à chasser les prétendants.
EUMÊLE. s. m. (ét.gr., il, bien; ni;"(.oy,ob-
jetarrondi). MoU. Groupe de gastéropodes, du
genre limace.
EU.MÈXE. S. f. (du gr. cV"'i;><'oux).Entom.
Genre d'hyménoptères porte-aiguillon, famille
des diploptères.
EUMÈXE (le Cardie. Commandant des ho-
taires sous Alexandre, gouverneur de Cappa-
doceet dePaphlagonie, détendit le régent Per-
diccas, montra de grands talents, mais fut
trahi et égorgé par ses soldats, 315.
— EUMÈNE 1"'. Roi de Peigame, 263-211 av.
J.-C. Il EUMÈNE II. Roi de Pergame, 197-159 av.
J.-C, s'allia étroitement aux Romains, reçut
une partie de l'Asie Mineure, après la défaite
d'Antiochiis, cl dénonça Persée à Rome. !| eu-
MÈXE III. Fils du précédent, régna un an sous
la tutelle de son oncle Atlale.
EUMÉ.MDE. adj. Entom. Syn. d'BCUE.MEK.
EUNI
1495
— EuuLNiuE. S. f. Zoopb. Section du genre
actinie.
* EU.MÉXIDE. s. f. (cl. gr., iî|ii-,>„-, bien-
faisant; forme de il, bien, et de ii.»o;, esprit).
Mytii. Nom que les Grecs donnaient aux Fu-
ries, par antiphrase.
EU.MÉXIDIES. S. t. pi. Anliq. gr. Fêles an-
nuedes célébrées â Athènes, en l'honneur des
Euinénides ou Furies,
EU.\IÉXIE. s. t. (él. gr., iV'''i«>, douceur'.
Aniiél. Genre d'ophélies, voisin des aricie^,
établi pour des espèces du Groenland.
— Entom. Genre de lépidoptères diurnes,
tribu des érycines, établi pour quatre espèces
du Guatemala.
EU.MÉXIEX, EXXE. adj. Enlom. Qui se
rapporte au genre eumène. || eumëniens. s. m.
pi. Famille d'hyménoptères porte-aiguillon,
ayant pour type le genre eumène.
EUMÉXITE. adj. Entom. Qui se rapporte
au génie eumène. || euménites. s. m. pi. 'Tribu
d'insectes ayant pour type le genre eumène.
EUM ÈRE. s. m. (du gr. iJiiifo;, cuisse épais-
se). Eutoin. Genre de coléoptères pentaméres,
de la famille des bupiestides, qui habite les con-
trées tropicales de l'Amérique || Genre de dip-
tères d'Europe, de la tribu des syrphides.
— Mamm. Syn. de macroscéude.
EUMÉRODE. adj. 2 g. (él. gr., cl, bien;
jiifo;, membre). Erpét. Qui a des pattes très
distinctes. H eomëbodes. s. m. pi. Famille de
reptiles sauriens, renfermant ceux de ces rep-
tiles qui ont les membres bien conformés.
EU.MÉSIE. s. m. Enlom. Syn. d'EUCÉHOS.
EUMÉTOPIE. s. t. (et. gr., il, bien; nhu-
so-/,front). Enlom.Genre d'hémiptères hétérop-
têres.familledes sculellériens, établi pour ime
espèce de l'Amérique du Sud.
EUMICRE. s. m. (et gr., tl, bien; iiixfi;,
petit). Entom. Genre de coléoptères pentamé-
res,famille des clavicornes, établi pour quatre
espèces des environs de Paris.
EU.MOLPE. s. m. (du gr. tC,.i,\T.„i, harmo-
nieux). Entom. Genre d'insectes coléoptères,
de la famille des
cycliques, tribu des
chrysomélines, éta-
bli pour neuf espè-
ces, donl six sont
originaires du Bré-
sil, une de Cayenne
el une des Indes
orientales. Une es-
pèce, l'eumolpe de
la vigne , connue
sous les noms vul-
gaires de coupe^
bourgeon , Lisette ,
diablotin, écrivain,
Eumoliie de la viiine. (.(c., vil sur la vi-
gne, el sa larve y cause de grands dégâts.
— Annèl. Genre de chélopodes, voisin des
aphrodites.
EUMOLPE. Mylh. Fils de Neptune et de
Chione, ne en Thraoe, passa pour avoir insti-
tué les mvsléres d'Eleusis. || Contemporain ds
Triptolèm'e, qui appril de Gérés iarl d'ense-
mencer la terre.
EUMOLPHE. s. m. Annél. Genre de ché-
lopûdes,vnisin des eumolpes, établi pom' quel-
ques espèces de la Méditerranée.
EU.tlOLPIDES. adj. el s. m. pl. Antiq. gr.
Nom d'une famille sacerdotale d'Athènes, qui
avait le privilège de donner un hiérophante aux
mystères d'F.leusis.
EUMOLPIQUE. adj. Versif. Se dit de vers
blancs alexandrins imaginés par Fabre d'Oli-
vet, et dont les terminaisons sont alternative-
ment masculines el féminines.
EUMORPHE. s. m. (du gr. e'i»of=i);, bien
tait). Enlom. Genre de coléoptères trimères,
famille des tongicoles, établi pour seize espè-
ces.
EU.MORPHIE. s. f. (él. gr., tîj.op=o,-, bien
fait). Bot'. Genre de composées sènécionèes,
établi pour un arbrisseau du Cap.
EUMYCTÈRE. s. m. (et. gr., eû. bien ;hj»-
Tr.p, museau). Entom. Genre de coléoptères
télramères, tribu des curculionides gonato-
cércs, établi pour une espèce de l'Australie.
EUXÈCHE. adj. (él. gr., il, bien; vtyu, je
n.ige). Zuol. Qui nage bien. || eukèches. s. m.
pl. Entom. Groupe de coléoptères aquatiques,
voisin des hydrocanthaies.
EUNECTE. s. m. (él. gr, tl, bien; vexTi.,-,
nageur). Erpèt. Genre d'ophidiens, voisin dus
boas.
— Enlom. Genre de coléoptères penlamères,
tribu des dytiscides, établi pour une espèce
des eaux stagnantes.
EUXICE. S. f. (él. gr., ", bien; v.'xn, vic-
toire). Annél. Genre de vers a sang rouge, de
l'ordre des chélopodes, que I on trouve aJjuu-
damment sur les cotes occidentales et septen-
trionales de la France.
EUNICÉC. s. t. (rad. «(«i"i,'c).ZoopU. Genre
do polypiers, de l'ordre des gorgones, division
des polypiers llexibles corallitèi-es.Onencon-
nait dis espèces.
— ECNICÉES. S. t. pl. Annél. Famille d'anné-
lides qui a pour type le genre eunice.
EUNICIEX. EXNE. adj. Annél. Qui res-
semble à une eunice. Il euniciens. s. m. pl.
1496
EUOS
Famille de l'ordre desannélidcs errantes, ayaiU
pour type le genre eunice.
EL'XICITE. adj. Annél. Qui se rapporte à
l'eunice. || EUKiciTES. s. f. pi. Famille d'anné-
lides.
EUNOiMIA. Asli'on. La 15« planète tùles-
copique, découverte le 2'J juillet 1851 par de
Gasparis.
EUXOMIE.s. f.{ét.gr.,sû, bien;v(;no,-, loi).
Bot. Genre de crucifères lépidinëes, établi pour
trois espèces d'Orient.
— Polyp. Genre de polypiers fossiles.
EUN'O.MIEN, E\.\E. s. Ilist. relig. Membre
d'une secte arienne, qui pensait que Jésus-
Christ n'était Dieu que de nom et qu'il ne s'é-
tait pas uni substantiellement à l'humanité.
EU.VOMOIMlItOMEN, ENXE. S. Hist.
Membre d'une secte chrétienne fondée au iv"
siècle, et qui avait pour chef Théophrone de
Capp.adoce.
EUNOSTE. s. m. (él. gi-., <û, bien; vdr:o;,
profit). Entom. Genre de coléoptères penta-
mércs, famille des carabiques, de Madagascar.
EUXOTE. adj. 2 g. (et. gr., eS, bien ; vS-io;,
dos). Qui a un dos élégant.
— EL'NOTE. s. m. Entom. Genre de coléoptè-
res taxicorncs, de Java. || Genre d'hyménoptè-
res térèbrants, de la famille des chalcidiens,
de nie de Wighl.
— ECNOTES. S m. pi. Syn. d'iGUANlENS.
EUNOTIE.s. r.(èt. gr., eJ, bien ivSto,-, dos).
Bot. Gem-e d'algues bacillarièes, comprenant
des espèces vivantes et fossiles.
El'iN'UCUIS.ME.s.m. (pr. eu-im-kissme ; du
gr. i:v5v/.i;i.j, je mutile). Chir. Castration.
— Ilist. Pouvoir des eunuques en Orient.
ECNUKOÏDE. adj.(èt.gr., rivoJ/.o;, eunu-
que; £Îâo;, aspect;. Hliysiul. Se dit d'un timbre
de voix analogue à celui des castrats.
*EUNl'OrH" ».m ..■! er , .■,.,,î,-:,î:H'(iifn
de lit; fait ^l- :' . !" : . '■■ s,r !- Il .■mur
privé de la 1 . i ■■ i ,_.:!. • ) . , i , , : ■ , , [ , : >
des partie> _■ miili-., n .bmi un -r srj i ,i,
Orient pour ^'-.u-der les leniiii'-s. buimque nuir,
klanc.Les eunuques du sérail. Les princesdo-
rienl conQent la garde de leurs femmes à des
eunuques. Le trait distinctif de Veiiurif/uc est la
mollesse, la flaccidité, la pâleur de ^r^ rhaiis,
le relâchement de son tissu felhilaur; s-in -v~
tème glanduleu.v est très de\'<li>ji[p., n r^ i vm-
phatique, comme chez le sexe feiiiiiiin, i.lunt il
copie les formes. (Virey.) Les servantes pous-
saient le hurlement des funérailles, et les eu-
nuques pâlissaient sous leur peau noire. (G.
Flaubert.) Un emper-eur du Bas-Empire, con-
seillé par un eunuque, n'aurait pas fait pis. (P.
de St- Victor.)
— On donnait également ce nom, quoiqu'ils
ne fussent pas châtrés, aux ofllciei's qui gar-
daient la chambre des souverains de l'Asie et
de i'É^ypte.
— Pai- exlens. Châtré, en général. Un vrai
terroriste n'est qu'un homme mutilé, privé,
comme {'eunuque, delà faculté d'aimer et de re-
naître. (Cliateaub.)
— Fig. Homme impuissant à agir,âproduii'e,
sans énergie. De totit ministre la bureaucratie
fait un eunuque. (É. de Girardin.)
— Ane. mus. Espèce de flfite dont l'embou-
chure était couverte par une pelure d'oi^rnou
ou une peau très mince. C'est ]iotro mirliton.
— Hist. relig. Nom donné à des sect.iires
fanatiques du m* siècle, qui se mutilaient eux-
mêmes et rendaient eunuques tous ceux qu'ils
rencontraient. Ils furent aussi nommés valc-
siens.
— .\djectiv.Qui est châtié. La fille du sultan
était accompagnée de nègres eunuques.
EUIVL'S. Esclave romain, natif de Syrie, sou-
leva ses compagnons d'esclavage en Sicile, et
se vit à la tète de cinquante mille d'entre eux.
11 défit plusieurs généraux romains. Pris par
Perpenna, il fut mis en croix, 136ansav. J.-C.
EVXYCHIE. s. f. (pr. eu-niki; et. gr., tj,
bien; ôvj;, ongle). Entom. Genre de lépidop-
tères pyraliens, établi pour une dizaine d'es-
pèces européennes.
EL'ODO.\. s. m. Infus. Syn. de chilodon.
EUOMIMIALE. s. m. (et. gr., tû, bien; dii-
s«/.i;, nombril). Conchyl. Genre de coquilles
fossiles univalves et lisses.
EUO.Mril.\l.lEX,EX\E. adj. (él., V. EU-
OXPBALE). Anat. Qui a un ombilic bien con-
formé.
EUOPHRYX. s. m. (et. gr., î5. bien ; o'çfO;,
sourcil). Arashn. Genre d'aranéides, voisin du
genre atte.
El'OPLIE. s. f. (él. gr.,t;, bien ; û=A(iv, ai-
me).Enlom. Genre de coléoptères longicornes,
tribu des lamiaires, établi pour une espèce du
'royaume d'Assam.
EL'OPS. s. m. (et. gr., tv, bien ; ùi, œil). En-
lom. Genre de coléoptères létraméies, famille
des curculionidcs orthocéres.
EfOS.ME.s. m.,ouEUOSMIE. s. r.(dugr.
littj.z-a, bonne odeur). Bol. V. évosmie.
KUOSMITE. s. m. Miner. Sorte de résine
fossile, d'une légère odeur camphrée.
EUPH
EUOUAE.Anc.mus. Mot composé des voyel-
les des deux mots secutorum «mc/i, et servant
à indiquer dans le plain-chant les noies par
lesquelles il faut, dans chaque ton, terminer
les versets des psaumes.
Et" l».\GE. s. m. (èt.gr.,tjictt7»;;, solide). En-
tom. Genre de coléoptères tctramères, de la
famille des curculionides gonatocères, établi
pour cinq espèces du Cap.
EUI'AIIÉE. s. f. (et. gr., tS, bien; raju-i,
joue). Bot. Genre de plantes de la famille des
primulacées.
EUTAIIIE. s t. (et. gr., ; . li.ii; -. ..i,
joue). Entom. Genre de coll. |i! ' p : : ur-
res, tribu des scarabèides ( ii|,i i-i, . ■ , i^iii
des aphodies, établi pour uul - sp-ju -lu 1 .Uul-
rique septentrionale. || Syn. de ca.iioi'.vuE.
EUPAIIOCHE. s. m. (él. gr.,tJ, bien; i;a-
fo/ii, don). Entom. Genre de coléoptères létra-
inùies de la famille des cycliques, établi pour
trois espèces du Brésil.
i;UPATHlE. s. f. (et. gr., iJ, bien;r.i6o;,
suull'rance). Médec. Douceur, résignation dans
les souifranees.
* EUPATOIISE. s. f. (et. gr., tl, bien; T.ti.-
•tr,j,père).Bol.G.-Hrrdri'uiiiiJHSècsastèroidèes,
établi pour ih - |.i mi. - Imi Imi^-cs lic l' Améri-
que méril / i ■'':■<■ />!riit-- >-vti.t[' \<. h-
IUTE.||i'«;'li' '/ .'i' lullrr Mb.iiJ.'ii-i'.
EUPA'l'ultl.l [kiLsiiir. aric. fmiipcioputix].
Gèogr. Ville du gouvernement de Tauride(Kus-
sie), sur la mer Noire, auN.-0.de Sèbastopol ;
U.OUUhab.
EUPATOHIE,EE.adj.Bot. Qui ressemble
à une eupaloire. || eupatoriées.s. f. pi. Tribu
de composées ayant pour type le genre eupa-
loire.
EliPATOUIXE. s. f. (rad. cupiiloire). Chim.
Soi [e d'alcali organique.
lar ATOKIO'IDE. adj. 2 g. (et. fr., eupu-
t"i'r ; u'i. l'.^o:;., aspect). Bot. Qui a l'apparence
il uiii- i u|i:aoire.
i.i l'A rit IDE. adj. et s. (él. gr., i5, bien;
-■/:.,,, |ii II). Antiq. gr. Membre des familles
iiuliiti> il Atliènes. Tous les citoyens qui n'è
talent pas eupatrides èlaient classés parmi les
iliélea, prolétaires, ou les ;«(;/«;(/îic.ç, étrangers.
EUI'ÉCILIE. s. f. (et. gr., i\ bien;7:oini-
't.',:. iML'aiiè). Entom. Genre delépidoptères noc-
(11 ni- ili- la famille des tordeuses. ||Genre de
im;! ..|iirrrs penlamères de la famille des la-
iii. ,;i I iir-^ irilimli-i ■^■■■ir.iliéides, établi pour
1.1 i-l I I I M II Li., tl. bien;i:si«w,
jf [III -Il l'ii liiJiiij, < .111 !■ de diptères néino-
ce.v,. il,. 11,11, i.i.l|,l,ie.
i:i' l'ti.i.x. s iii.(et. gr., eu, bien;-r,'AïiS, cas-
qii'i. Eiitiiiii, liiiiMj d'hémiptères homoptères
d-j la laiiulle des cicadelliens, dont l'espèce
type se trouve en Angleterre, en Allemagne et
quelquefois en France.
EUPELME. s. m. (et. gr., tû, bien; -fi.iia,
plante des pieds). Entom. Genre d'hyménop-
tères térèbrants, famille des chalcidiens, de
France et d'Angleterre.
EUl'EL>IIDÉ.ÉË.adj.(ét. fr.,r«pf/flic;gr.
eT-Îo;, aspect;. làiLoin. Qui a rapport au genre
eii|ielnie. || EUPEi..\iinÉs. s. m. pi. Groupe d'iiy-
nuMioptéres terL-lu-ants.
EUPELTIDE. s. f. (et. gr., eu, bien ; rSi.-ir,,
b'nirlier). Erpet. Genre d'ophidiens, formé aux
di'-pcns des couleuvres.
ICUPÈPLE. s. m. (él. gr., si, bien; nsit).»,-,
maiileaul. Erpél. Genre de reptiles sauriens,
ttibii desstellionides.
EUPEPSIIv li r. 'I ! -r . ,',- ;■,, : forme di'
e'j,bien,et il, M ■, lii.uuedi-
gestion; c\^\ I ,|, , , i,, , , , - ,,,
EUPEPTiol i; ilj ,1,1.1 , ■,fcpne).UaX.
Qui favorise la digestion.
EUPÉTALE. s. f. (et. gr., eu, bien; niTa/.o-,,
feuille). Miner. Pierre précieuse, l'opale.
— Bot. Genre établi pour la bégone pcLa-
loïde.
EL:pÈTE. s. m. (et. gr., eu, bien; itiT«w, je
dépliii (liiiilh Syn. de FOURMILIER.
i;ri-i I i\i l.lv.adj. Ornilh. Qui ressem-
blr 1 iiii i ii| I 11 , Kii'ÊTiNÉs. S. 111. pi. FamiUo
d'oibcau.v du 1 ijiihc lies passereaux dentiros-
tres, éLabiie pour trois genres.
EtlPÉZE. s. m. (él. gr. eu, bien; liiÇa, pied).
Eiilom. Genre de coléoptères hétèromères de
la laiiiillii ,li .s li.'lojiiens, établi pour deu.x es-
\" -l" --n-sA.
Il ril \\!si !;. «. m. (étyra. gr., eJ, bien;
ç«,'i«-ù;, laili.iiiL;. Eutom. Genre de coléoptè-
res letramères de la famille des érotyliens,
établi pour deux espèces de la Colombie.
EUPIIÉE. s. f.(èt.gr., eùçnii;, brillant). En-
lom. Genre d'insectes de la' famille des libel-
luliens, établi pour six espèces exotiques.
— Crust. Syn. d'APSEUDE.
EUPHÉME. s. f. (él. gr., .îp, bien; =r,|x\, je
dis). Criist. Genre de crustacés do la itauiille
des salicoques.
— Entom. Genre de coléoptères penlamères
de la tribu des élatèriiles, établi pour une es-
pèce du Sénégal.
— Ornith. Section du genre perroquet, com-
prenant les espèces dites inséparables.
EUPH
EUPnÉMIE. s. f. (et. gr.jel, bien; çr,;i'!,J0
parle). Antiq. gr. Prière que les Lacedeuio-
niens adressaient aux dieux, pour leur deman-
der qu'ils pussent ajouter la gloire à la vertu.
— Syn. d'ECPHÉMISME.
— Entom. Genre de diptères de la tribu des
mésomydes, établi pour quatre espèces euro-
péennes.
— Hist. Distribution d'argent que l'on fai-
sait aux docteurs de la Sorbonne.
EUPIIÉMIEX, EXXE. adj. et s. Hist. if-
lig. Membre dune secte chrétiennequisuivait
la doctrine des massaliens.
* EUPIIÉ.MIQUE. adj. 2 g. Qui appartienl
à l'euphémisme. Tour, expression euphémique.
EUPlIÉ.MHîUE.ME.NT. adv. Par euplié
niisme; d'une iiiihicre uuphuiiiiiiue.
* EUPUÉ.MISME. s. m. i-l. -jr,, C, bien;
Y'.v-\ je dis). Ithel. fiL-nii- ,|i- lur/ i .-i- |i ir 1,,-
quelle on adoucit, un il,' n ■ ■ ,!,■ : ! -, - tris-
tes, déshonnètes, s, m- -1, - I ;, , i, , , , ,,-,
plus décentes, et qui 1 ns-i-nt .|, . m, i i, , (.r,-.
mières. Ainsi l'on dit : N être plus jeune, iiuur
lïlre vieux. C'est par euphémisme qu'on dit à
un pauvre : Dieu vous assiste, au lieu de lui
dire : Je n'ai rien à vous donner, etc. Un ou-
\ ri'T 1.(111 ii'.ittiipl |,luM[iii- Miii I M veinent [jour
-i, I. |,, ,111 llrll ilr iluv |,,H,.-/ Mloi,dit|iar
Duii
i|,l,.
■ dan
domaine Lie YeupliciiiisiHc |,,iiii,s r.,, formules
de regret qu'empl It i li' in i pie adminis-
trative quand il s'a,_ii ili- irlii-.' 1 les emplois
ou lies t"avoiirs.{Cliaiij[jaguc.j \ uns avez assez
(Vfuplii'i/iiMiii-s a votre disposition pour me
tout dur. ,.Mriimee.)
EUl'IILOGll-:. s. f. (et. gr.,iû, bien;îi.i;i,,,
je brûle). Mèd. Inflammation bénigne.
EUPHLOGIQUE. adj. Pathol. Qui a rap-
port à l'euphlogie.
— Méthode eupklofjique.Mèlhoile pour la gué-
rison des loupes et des tumeurs.
EUPHLYCTE. s. f. (él. gr., .1, bien; ç'av..
■:'t;, pustule). Erpèt. Genre de batraciens, voi-
sin des grenouilles.
EUPHOLE. s. m. (et. gr., eu, bien ; ooV.!;,
écaille). Entom. Genre de coléoptères létrame-
res, famille îles curculionides gonatocères, éta-
bli pour sept espèces de la Nouvelle-Guinée.
EUPHOLIDE. s. f. Miner, hoche que l'on
confond souvent avec l'euphotide et le grani-
lone. Elle s'en distingue en ce qu'ellecontienl
du talc. On la trouve dans les Alpes et les Vos-
ges.
EUPHONE. adj. 2 g. (et., V. EUPHONIE).
Qui a une belle voix.
^ EUi'HONE. S. f. Ornilli. Oiseau du genre
— ,'\lus. Instrument qui eonsiste extèrieure-
iiieiil en de petits cylindres de verre qu'on
f lutte longitudinalemenlaveo les doigts mouil-
les, comme l'harmonica. || Un des jeu.x de l'or-
gue.
* EUPHOXIE. s. f. (èl. gr., eu, bien; =<,iv>.,
voix). Facilité, aisance, agrément, élégance de
la prononciation.
— Gramm.Cequi rend la prononciation plus
douce et plus coulante. On dit par euphonie
rîeudra-t-il pour viendra-îl; si l'on pour si on,
etc.
— Mus. Son agréable d'une seule voix ou
d'un seul instrument. Il est opposé à Sympho-
nie, qui se dit du mélange de plusieurs sons.
EUPIIOXINE, ÉE. adj. (rad. euphone).Qm
a une voi.x, un chant agréable.
— EUPHONiNÉs. s. m. pi. Ornilh. Famille
d'oiseaux dentiroslres ayant un chant très
agréable.
EUPIIOXIOX. s. m. (rad. euphonie). Mus.
Espèce dopliicleide baryton.
* EUPHONIQUE, adj. 2 g. Qui appartient
à l'euphonie, qui produit l'euphonie.
— Letlres euplwniques. Nous avons quatre
lettres euphoniques ■ e. l, s, I. E s'emploie
dans les verbi-s en /irr, et seulement après le
(/ quand il i-si mum irnin- des lettres «, o ; Il
rangea, noii^ i .m., ,,ii- /. se met avant on, et
son emploi rsi i.nultatil. On dit également
bien si on, et .vi l'on. V. on. La lettre .s s'ajoute
dans les verbes de la première conjugaison à
Ve muet qui terminela seconile personne du
singulier de rinipéralil', qiiauil le pronom en
ou le [iinr.iiiii II .lui - Il iiu.'s-en. Le /
et 1
des sujels il. elle, on : Acheve-l-il aujourd'hui .'
S'expriine-l-elle avec facilité'?
EUPIIOXIQUEMEXT.adv. D'une manière
euplioniquo.
* EUPHORBE, s. f. (du gr. eJoopSioi, bonne
nourriture). Bot. Genre de plantes renfermaiil
désespères frutescentes dans les Contrées tro-
[lii-ale-, lui h II -dans les espèces indigènes,
iluiit i[iii liiue- nues sont plus oumolus dange-
reuses [inui- rhiiiiinie et les animaux.
— Conim. Gomme-résine qui exsude d'un
grand arbrisseau d'Orient, et qu'on apporte
du Levant en larmes de formes irrégulières,
demi-transparentes, friables, inodores. On en
fail usage dans l'art vétérinaire comme èpis-
pastique. C'est un drastique violent.
* EUPHOKBIACÉ, ÉE. adj. Bot. Quires-
semble à une euphorbe.
EUPH
— EUPIIORBIACÉES. 3. f. pi. Famille de plan-
tes diclines inègulières, ayant pour Ivpe lo
genre euphorbe. Cette famille se subdivise en
six tribus : les acalyphées, bixiées, crolonèes,
euphorbiées, phyllanlées et slilliugiéos,
— L'Acadéinie ne donne ce mot que comme
substantif féminin pluriel.
EUPUOIiniÉ.ÉE.adj.Bol.Syn. d'ECPiioR-
liiACÉ. Il EUPHORBIÉES. S. f. pi. Tribu de la fa-
mille des euphorbiacées, ayant pour type le
genre euphorbe.
EUPIIORBIEU.s.m.Bot. Syn.d'EBPuoRBE.
EIPIIUIIBINE. s. f. Chim. Matière ex-
li. nie lie la racine des euphorbes.
î:i l-IIOKI!lijLE. adj. Chim. Se dit d'un
acide exilait des euphorbes cypioïdes.
EUPHORBIC.M. s. m. (pr. cu-for-liiumm).
Comm. V. EUPHORBE.
EUPHOIII-: s ri 'et ?r., eu, bien, çifi,-,
qui portée l'i ' i, i liyniènoidèrestérè-
brants, faïuii,, , nnuiiiens, établipour
plusîeurses|i , ,^ 1, i i mi e.
EUIMIOItlE. s. f. cl. gr.. eu, bien ; =£00,, je
[lorle). Méd. Facilité de supporter une maladie
ou un etïort critique qui en modifie la marche.
— Bot. Syn. de kèphélion.
— Entom. Genre de coléoptères penlamères,
famille des lamellicornes, tribu des scarabéi-
des mélitophiles, établi pour seize espèces du
Mexique.
EUPHOHIMÉTRIE. s. f. (él. gr., li, bien ;
çÉ^i,), je porte; inéTfov, mesure). An de déter-
miner le degré de fécondité du sol.
EUPHOTIDE. s. f. (él. gr., eu, bien ; =™,-,
=iuTb-:, lumière). Géol. Espèce de roche dialla-
.gique renfermant un mélange de serpentine
et de mica.
EUPHKACTE. s. m. (él. gr., tZ, bien; çfax-
lô;, cuirassé). Mamm. Section du genre tatou.
EUPIIRAISE. s. f. Bol. V. EUFRAISE.
EUPHHATE. (en turc rrnl). Géogr. Fleuve
de la Turquie d'Asie, vient des monts d'Armé-
nie, coule vers le S.-E., se joint au Tigre, et
se jette dans le golfe Persique, sous le nom de
Uiil cl-Arab. Cours de 2,0Ud kil.
EUPHRATÉSIE. s. f. Antiq. Subdivision
du diocèse d'Orient, bornée à l'est par lEu-
phrale, qui lui donne son nom.
EUPHRATÉSIEX, E\XE. adj. Géogr. Qui
appartienl à l'EupliiMt, s\ , ieeii|-lii in sienne.
EUPlIROX.S.lll. ,,' -..-■■ e.le).
Entom. Genre de eel ;:i - li 1 ,1,, ,,-ile
la famille des lénel.iii.jiiiU-s, uUbli p^ui une
espèce de lile de la Uèuniun.
EUPIIROXÉE. adj.f.(dUgr. evçfdvr,, agré,v
ble). Qui porte conseil; èpitbéte de la nuit.
EUPHROME. s. f. (et. gr., e-ôçfuv, agréa-
ble). Bot. Genre de rosacées, tribu des quiUa-
jées, établi pour un arbre du Brésil.
EUPlIROSIXE.s.f.(d'£«pAro«iHe,n.mylli.).
Annél. Genre de vers à sang rouge, voisin des
chloès et des amphinomes, comprenant deux
espèces.
— Bol. Genre de composées, tribu des séné-
eiunidèes, établi pour une espèce du Mexique.
— Entom. Espèce de papillon.
EUPHROSYXE. (du grec eîçoi»iv»i, pru-
dence, gaieté). Myth. Une des trois Grâces, fille
de Jupiter et d'Eurynome.
— EUPHROsïNE. Astron. LaSl» planète tèles-
eopique, découverte le l'^'" septembre 1851 par
Ferguson.
EUPlIUÏSiVIE.s.m.(èl.gr.,!û=ur„-, élégant).
Lilt.Lang.ige extrêmement affecte et niélapho-
rique, fort à la mode à la cour d Angleterre,
sous Elisabeth.
— Néol. Extrême pureté de langage.
— Par exlens. Bon goût dans les manières,
dans la façon de s'habiller.
EUPIIUÏSTE. s. 2 g. Lill. Celui qui parle
l'euidiuisme.
EUPRUÏSTIQUE.adj. Qui a rapport à l'eu-
phuisme.
PaHi. — Tyj>. Ch. Unsliglr,
Ptuis. — T)p. Ch. L'i.)!i.£ir.
EUPR
ECPHVLLE. s. m. (iH. gi-., iS, bien; oii-
)uiï, feuille). Bol. Org.-inc appcndiciilaire des
végétaux.
EUPRYLLITE. S. m. Miner. Sorte de mica
de la Pennsylvanie.
EUIMOX. s. m., ou EUPIONE. S. f. (étym.
gr., fy, bien; «iwv, gras), f.him. Huile pyro;,'é-
née liquide produite par la distillation séclic
des goudronsi
EUPISTÉniE. s. f. Entom. Genre de lépi-
doptères nocturnesde la tribu des phalênides,
établi poursix espèces, dont le type habite les
environs de Paris.
EUPITIIÉCIE. s. f. (et. gr., .;, bien; ui9>i-
xo;, singe). Entoni. Genre de lépidoptères noc-
turnes, de la tribu des phalênides, établi pour
une soixantaine d'espèces.
EUPI..ASIE. s. f. (et. gr., s'j, bien; t:7,45t«),
je forme). Méd. Matière animale essentielle-
ment organisabic.
EUPLASTiyUE. adj. (et. gr.j il, bien ; fr.,
plastique). Mèdec. Favorable aux fièvres plas-
tiques.
— Matière euplastique. Lymphe plastique,
blastème.
EU PLECTE. s. m. (et. gr., tl, bien ; t)i!»Tô;,
tressé). Entom. Genre de coléoptères diméres,
famille des psèlaphides. établi pour une dou-
zaine d'espèces européennes.
— Ornith. Section du genre moineau.
Et'PLECTELLE.s. f. (èt.gr.,tà, bien;-'ki»-
t'ûî, tresse). Zooph. Genre de spongiaires.
EUPLECTHE. s. m. (et. gr., tJ,bien; A%x-
■cçov, pointe). Entom. Genre d'hyménoptères
terébrants, famille des chalcîdiens, établi aux
dèpensdesélachestes.
— EDPLECTRE. s. f. Entom. Genre de lépido-
ptères diurnes, de la tribu des danaides, établi
pour plusieurs espèces exotiques.
— Infus. Syn. d ecplote.
EUPLERE. S. m. (él. gr., eJ, bien; itV.fr,;,
rempli;. .Mnmm. Genre de "mammifères carnas-
siers de Madagascar.
EUPLÉRIEN, E.WE. adj. Mamm. Qui se
ra'pporteau genre euplère. [| EUPLÉRiENS.s.m.
pi. Groupe de mammifères carnassiers ayant
pour type le genre euplère.
EUPLEURE. s. m. (et. gr.,iû, bien;i!liupà,
côté). Entom. Genre de coléoptères penlaméres,
Injbu des scarabéiiles copropbages, établi pour
une espèce de l'Europe.
EUPLOCAME.s.m.(ét.gr.,tû,bien;^)ii;«a-
pio;, tresse de cheveux). EnTom. Genre de lépi-
doplères nocturnes, tribu des tineites, établi
pour sept ou huit espèces.
— Moll. Syn. cI'idalie.
EUPLOCO.ME. s. m. (et. gr., il, bien ; it/.«...,
je boucle; «d|iri, chevelure). Ornith. Genre de
gallinacés, voisin des lophophores.
EUPLOTE.adj. i g. Helmint. Qui ressemble
à une euplée.
— ECPLOTE. s. m. Infus. Genre d'infusoirespo-
lygastriques, établi pour neuf espèces de l'Eu-
rope.
— EOPLOTES. s. m. pi. Famille d'animalcules
infusoires Rolygastriques, ayant pour type le
genre euplée, et établi pour quatre genres.
EUPXÉE.s. t. (ét.gr., .;, bien; --.il», je res-
pire). Pathol. Facilité de respirer.
El'PODE. adj. 2 g. (et. gr., i^j, bien; tm;,
pied). Zool. Qui a des pattes longues ou volu-
mineuses.
— ECPODE. s. m. Arachn. Genre d'acarides
— Ornith. Syn. de tisserin
— EUPODES. s. m. pi. Entom. Famille d'in-
sectes coléoptères tolr.amères, divisée endcux
tribus, les sagritles et les criocéridcs.
EUPODOTIS.s. m. (et. gr.,tL, bien; roï;,
pied ; o.TH.oularde).Ornith.Gcnre d'échassiers,
voisin des outardes.
EUPOGOMIE. s. f. (et. gr., e'., bien ; t.^.-.^-,,
barbe). Bot.Gcnre d'algues de l'Adriatique, voi-
sin des dasyes.
El'POLIS. Poète athénien de l'ancienne co-
médie, né vers .116 av.J.-C, mort vers .il 1 . Ho-
race le place au premier rang des anciens co-
miques, avec Cratinus et Aristophane.
EUPOMATE. s m (et. gr ,t-i, bien; it.-^K,
couvercle). Annél. Genre d'annélides tubicoles,
voisin des serpules.
EUPOM ATIE. s. t. (pr. eu-po-ma-vi: et. gr.,
là, bien ; r.^./.^, couvercle). Bot. Genre d aiioiia-
céos, établi pour un arbrisseau de l'Auslr-alic.
Et' PO.MATIE, ÉE.adj. (pr. eii-po-mn-ci-é).
Bot. Qui se rapporte au genre eupomatie. ||
EI'POMATIÉES. s. f. pi. Famille d'arbrisseaux
dicotylédones, ayant pour type le genre eupo-
matie.
EUPOPIDE.,adj.Arachn.Quiserappnrtoau
genre eupode. || eupopides. .s. f. pi. Famille d'.a-
rachnides, de l'ordre desacarides, ayant pour
type le genre eiipode.
EUPORE.s.m. (ét.gr.. li'B-.fo;, aisé). Entnm.
Genre de coléoptèies tétraméres, famille des
longicornes, qui habite l'Afrique.
EUPRÉPIDE.s.m.(ét.gr.,i;iteL-ii;,beau).
I
EURE
Erpët. Genre (io reptiles saunons, famillcdca
scinques, établi pour une quinzained'espèces
des récrions tropicales de rAl'riquo. Onditausèi
eiiprèpe et euprépi.t.
KUrUÉriOrillDF:. s. r. fét. gr., elRçntii;,
he.iu; o=t;, serpent), lirpêl. G-iire de reptiles
ophidiens.
Kfl»RÉPIOSAUKE.s.ra.(ét.gr., eji:pn:7i;,
beau; ««jpo;, lézard). Ërpét. Genre de reptiles
sauriens de la tribu des lézards.
ii:uiMllOXOTE.s.f.(èt. gr., tû,bien;î:Df<..v,
scie; v^TOî, dos). Enloin. Genre de coléoptères
tétraméres, tribu des cassidaires, dont l'espèce
type habite le Mexique.
EUPUISTE. s. m. (et. gr.,£Ù,bien; Trpiaxt,-,
scie). Erpét. Genre de sauriens de la famille
dt'S scinques.
EUI'ROCTE.s. m.(él.gr.,tû,bien;nfwxT'o;,
anus). Erpét. Genre de batraciens, voisin des
tritons.
EUlMlOSOPE.s. m. (ét.gr., ty, bien; Tipciffu-
Ttov, visage). Entom. Genre de coléoptères penta-
mères, famille des cicindéléles, établi pour une
espèce du Brésil.
EUPSILOCÈRE.s.f.Cét.gr., Eu,bien;-^i>.ô,-,
ras;x£fa;,corne). Entom. Genre d'hyménoptères
lérebrants de lafamilledes chalcîdiens, établi
pour des espèces d'Angleterre.
EUPSOPflE. s. m. (et. gr., tû, bien; J-ôso;,
son). Erpét. Genre de batraciens, voisin des
grenouilles.
EUPTÈRE.adj'.âg. (ét.gr., E^,bien;i:tepbv,
plume). Zool. Qui a de belles plumes.
EUPTÉRÏDE.adj.2g.(èt.gr.,ey,bien;::-:Eoiî,
fougère). Bot. Qui a une belle couleur de fou-
gère.
EUPTÉRYX.s.m. (et. gr., Eli, bien;iïT£o-jÇ,
aile). Entom. Genre d'hémiptères homoptères,
famille des cicadelllens.
EUPTOIÈTE. s.m.(ét. gr., EÎi,bien;T:-toiiG.,
je frappe de stupeur). Enlom. Genre de lépido-
ptères nymphaliens, établi pour deux espèces
de l'Amérique du Nord.
EUPTYCIUE. s. m. (et. gr., eu,bien;TtTÙ;,
pli). Entom. Genre de lépidoptères nympha-
liens, établi pour un grand nombre d'espèces
de l'Amérique du Sud.
EUPYGE. s. f. (et. gr., e'j, bien; TiuyTi, fesse).
Entom. Genre de coléoptères pentamères, tribu
des scarabèides mélitophiles, établi pour une
espèce de Mozambique.
EUPYRÊXE. s. f. (et. gr., tl, bien; irvoV.v,
noyau). Bol. Genre de coffeacèesguettardees,
établi pour des arbres ou arbrisseaux des Indes
orientales.
EUQUAL. s. m. (pron. 3n-kal ; mot arabe).
Sorte de conseiller municipal d'une commune
kabyle.
EURASIEV.s.m.Anthrop. Nom donné dans
l'Inde aux métis nés d'un Européen et d'une
Indienne.
EURCHIX. s. m. Bot. Nom vulgaire d'un
champignon du genre des hydnes.
EURE {Ebura). Géogr. Bivière de France,
prend sa source dans le dép. de lOrne, arro.-5e
Chartres, Mainienon, Nogent-le-Roi, Anet, Ivry,
Louviers, et se perd dans la Seine, près de
Ponl-de-l'Arche, après un cours de iOO kil.
— EURE (L'). Dép.irtement français formé de
la partie de l'ancienne Normandie compre-
nant le Vexin normand, le pays d'Ouche et
une partie du Lieuvain et du Roumois. Su-
perficie, 59.5,764 hectares; pop., 365,000 hab.
Ce département,dont le chef-lieu est Évreux,
se divise en 5 arrondissements : Évreux, Les
Andelys, liernay, Louviers, Pont-Audemcr,
36 cantons et 70Ô communes. Il forme le dio-
cèse d'Èvreux et appartient â l'académie de
Caen. Il est du ressort de la cour d'appel de
Uouen, et, outre les tribunaux ordinaires, il
possède 4 tiibunaux ih: ciunnicrri.'. Il lail par-
lie du 3<> corps d'ami' r [■.•■^.■■u (.. ih-u tr-
mcnt est à la fois a'_:i I 1 i : : ,i r.
Céréales, fourrages. Im. i, . i . i t i . i
dre, graines olé:iL'-iii''N--<'- t- i - !■■;■. ■!-■■. ■■'■■m.'
de chevau.K, il Ikcui-.i;.' lumtti.ns, de p-ufs;
commerce M-' h^niM' Inluslric manufactu-
rière très fl'jris-.Miti' , i iiilt-riede cuivrea Uo-
milly, fabrique di: clou^ et d'épingles, trcU-
lerios, fabriques île draps de Louviers, iilatu-
res de coton, toiles peintes et blanches, rubans
de III, verre et papier.
— EURE-F.T-I Miii r.'|,i t.'Mi-ii! r, m.; M- r.>r-
méd'unep'ii'i.' ■ i' > ■ i' > . ■ ■■ i- ,■ ■!-,
de Perche, lu u i ■ i ! . .■ : ., i i < r, i.-n
Orléanais. Suji-'i li-'ir, ,^:, i ^ h ■ .; ■■ [. |.'i.
lation, aSlilX)-) hab. CIl-I.,».!. . : ■ I li
vise en 4 arrondissements: (^ti i : ■ i ; ui-
ilun, Dreux, Nogent-le-Uoh-n. ^ i "1
ï'iC) communes. Il forme lediu.L :■. d_ iii u !i s,
rassortit à la cour d'appel et à lacadumie de
Paris, possède 4 tribunaux de première ins-
tance et 2 tribunaux de cnnimercp.ll fait par-
tie du 4* corps d'arnif'^ 1 >• M tn= Pu-= t"?
cole, territoire uni it !■ mi! ,: 'i !■
de céréales, avoine, i - ; i : * i i
percherons trè;^ eslmi' •- . \ l ml i^ rii mii ,
nombreux bestiaux dn rares aiin'liorL'i.'s. ia-
briques de draps communs, filatures de laine
et de coton, tanneries, papeteries, fabriques
do sucre de betterave.
EURl'^K.A. s. m. (mot grec qui signifie y*fl('
tioiivc . Écon. rur. Nom donné à une machine
à neituyor, brosser et lustrer le blé.
EURÉ.ME. s. m. (et. gr., oçr,;!»., invention).
EURO
EURO
1497
Entom. Genre do lépidoptères nymphaliens,
établi pour cinq espèces tles Antilles.
EUUÉOUON. s. m. Mamm. Syn. de piia-
COCUKIIE.
EL' ItÉO.X.s.m. (et. gr.,<àpùi, large). Arachn.
Geine d'arachnides do l'ordre des acarides,
établi pour deux espèces parasites des hiron-
delles et des martinets.
EURHIK. S. m. Entom. Syn. d'EDRHI.^E.
E[;RHI^E. s. m. (èlym. gr., cv, bien; f'iv,
nez). Enlom. Genre de coléoptères pentamères,
famille des curculionides gonatocères, établi
pour sept espèces de l'Amérique.
— Erpét. Genre de batraciens, voisin des
crapauds.
— EURHiNE.s.f.Enlom. Genre de diptères bra-
chocères de la tribu des muscides, établi pour
deux espèces que l'on trouve en France.
EURHINOUYNQUE. s. m. (étym. gr., ta,
bien ; p\v, nez ; jOy/'îi bec). Ornith. Genre d'oi-
seaux échassiers. '
EURHIPIi: - I' '■! lt.. .'..Iii.ii; ',i-\;.éven-
tail). Entom. I.:. ! : i i ; i. "Humes,
tribu des haii. I i , ; i ., ix espèces
des contrées iuuiiJn>...ih.o .le 1 Lui jijo.
EUICHIPIS. s. m. (et. gr., lâ, bien; fi-\;,
éventail). Entom. Genre de coléoptères penta-
mères,tribu des élaiéridesjètabli pour une es-
pèce du Cap.
EURIC. Roi des Wisigoths, successeur de
son frère Théodoric II, 1G6- iS i, se donna comme
un roi indépendant, conquit le pays entre le
lihône, la Loire, l'Océan, pritl'Auvergne.Arles,
Marseille; mais persécuta les catholiques.
EURIKE. s. f Enlom. V. eubhine.
EURIOSME. s. m.Bot. Syn. d'ÉRiosOME.
EURIPE. s. m. Antiq. gr. Nom donné à des
fossés qui entouraient quelquefois le lieu ou
les jeunes gens se livraient aux exei'cices du
corps, et particulièrement au bras de l'Eurotas
qui ceignait la palestre à Sparte.
— Antiq. rom. Nom des canaux en général, et
surtout des canaux que l'on creusait dans le
cirque, quand on voulait y Introduire des hip-
popotames ou des crocodiles.
— Entom. Genre de lépidoptères nympha-
liens, établi pour deux espèces d'Assam.
EURIPE Géogr. Détroit qui sépare l'Eu-
bèe ou Nègrepont de l'Altique et de la Béotie
et est célèbre par l'irrégularité de son flux et
de son reflux.
— ECRIPE. s. m. Fig. S'est dit pour Mouve-
ment irregulier. Une prudente critique des au-
teurs nous découvre le calme ou la tempête de
leurs passions, Veuripe de leurs mouvements
et l'admirable diversité de leurs esprits. (Nau-
dé.)
EURIPIDE. L'an des trois grands poètes
tragiques de la Grèce, né à Salamine, 480- 106
a\'..l, f". lil- r ili.u-elier et d'une marchan-
de<i' I — I lia peinture.la rhétorique,
la ]i!.: , ' .t lami de Socrate. Il com-
pov , : , I , . .1 ,!..• r.-mport.i, dil-on. le
■Jif
. , V Ilaaltunlfs, Mv llcradi-
rfiM. // , . ; , ilrmde furieux, Electre, et,
de iili: . Il ■ 11 s.uirique, le Cyclope. Moins
appicc.c ij.il iv., Liiocs que par les modernes,
moins digne, moins religieux que Sophocle, il
a peint avec talent les passions,les sentiments
éternels de l'àme.
EURIPIDOM.ANIE.s. f. (et. fr., Euripide,
et manie). Litt. Affection pour les œuvres et le
genre d'Euripide.
ICURITE. s. f. (du gr. tlftTv, trouver). Min.
Espèce de feldspath, roche stratifiée affectant
des formes prismatiques.
EURITIQUE. adj. Géol. Se dit d'un ter-
rain formé principalement d'Ëurite.
EUROCÉPHALE.s.m. (ét.gr., tùjùç,Iarge;
vto'iXi], tète). Ornith. Genre de passereaux den-
tii-ostres, voisin du genre pie-griéche, établi
pour une seule espèce du Cap.
EUROPALE. s. f. (èt.gl-.,ii,bien; frinalov.
massue). Zooph. Genre de zoophytes, voisin
des actinies.
EUROPE. Myth. Fille d'Agènor, roi do Phé-
nicie, et sœur de Cadmus; fut aimée de Jupi-
Irv, qui, ayant pris la forme d'un taureau,
r'-ide\ a, et la transpoi-ta dans la partie du
niiintli- a laquelle elle donna son nom.
— EUROPE. Astron. La .'i^" planète télesco-
pique, découverte le -l février 1858 par Golds-
chmidt. Il Nom d'un satellite de Jupiter.
EUROPE. Géogr. La plus petite des cînc(
parties du monde, mais la plus peuplée relati-
vement, la plus puissante et la plus civilisée.
C'est une sorte de presqu'île à 10. de l'Asie;
.iilre l'of.MH r.l.irial an-ti.|ue au N., l'océan
m, il, Il pi. .1 : Il , i.. M.. (i;-i I lit. i ..fiiS., la sé-
I I, \ I I :•■■.: .■ . ■ .1.' eniMat.
.\ , , t . ; I. i: I" 11: ■ n ■ ' '.Il '.H' long. E.,
dao^ lAHitiitiiu IIP 1 - !ii ^ I Ml itlii|ue,avec
ses 'i-.iivi.-'.iif -.M 111' !i' .'.M I 1 11 ;.iiii|e,goll'o
de Gascognej;daiisla .Me lil rr,4neeigoll'csdu
peni
penii
Lion, de Gènes, mers Tyrrliêniennc, Ionienne,
Adriatique, de l'Archipel, de Marmara, mer
Noire, nier d'Azov), La mer Caspienne, qui bai-
gue l'Europe au S.-E., i-sl un grand lac. Les
golfes, les détroits, !■ i: '^ H'inibrriisos pia-
cées près de tous s.-; i ■ uni!! plient et
facilitent les comiinn, .t . i.ii.. Ii-s peu-
ples. L'Europe est di. i . 1 i : 11, ii'ls ver-
sants de mer par um i .h/u. ii_n.- ije hau-
teurs, montagnes, cilliiii ■ 11 j,l ii'-nux, des
monts Durais au N.-K. jn-iu .m i i|. larifa au
S -0.,et au détroitdeGiliriiliiu ,1(111 iiilcommu-
niquer l'Atlantique a la Medilerranèe. Le sys-
tème monla.gncuxdes Alpes est comme le cen-
tre du rel'ef européen, entre trois grandes ré-
gions. l'iMucc, Alierii,i..'ni-. Italie. Il Se ratta-
che'lii ' 1 II 11'. '. 'I ^ 11' -^ , au système al-
loii.'i' : \ 1 -i comme la char-
I 1 ne; vers le S.-O.,
I 1, lies Vosges, des
Cèvenues, 'i . i France, au sys-
tème des Fvi i 1 -paisse entre la
France et II, N-nin lbérien,qui
couvri' ili- - 1 11 I iiii-"s toute la
1 ) • , 1 , - I ,' 1 I 1 lie au sys-
1 1 1 , 11! 1 ji'iiient, le
sysiciin i|. - A '11 - l|i i|i 11 im -. 'l'ii ilelermi-
nenl lu iieMiii^iiliiTiirci. II. 'lliMii'(ii.'.i:ne chaîne
peu élevée unit vers le N. le massif df;s Alpes
à un (Misemble de montagnes moins considè-
rables,mai5 encore importantes ;par les Alpes
de Constance, de la Forèt-Noire, de Souabe^
de Franconie, on rejoint les monts de Bohême
et le systèmedes monts IIercyniens;auxmon-
tagnes de Bohême se rattachent les Karpa-
thes. Les Alpes Scandinaves, les montagnes
des îles d'un côté, et, de l'autre, la chaîne de
l'Oural et la haute barrière du t;aucase, sont
comme séparées de l'ensemble du relief euro-
péen.
— Les deux grands versants de l'Europe se
divisent chacun en quatre grands bassins de
mer, qui reçoiventdes fleuves nombreux. lians
le versant du N. et du N.-O. : 1» dans le Imsiiii
de l'océan Glacial : la Dwina septentrion.il<-,la
Kara, la Petchora, le Mèzen, l'Onega, la Tiina;
■2° dans le bas.iin de la mer Balin/ue : la Neva,
la Duna.le Niémen, la Prégel,la Vistule, l'Oder,
le Glommen, la Gotha, la'Dal, la Liusna, l'In-
dal, l'Uméa, la Pitéa, la Liiiéi "i lu T'iin.-a;
3" dans le Dassin de lamer iht ^ ' I ili". V:
■Weser, l'Ems, le Rhin, la .Mi ; I - i n. Ii
Tamise, l'Ouse, l'Humbnr ; 'i i , -.l'i de,
fAllanlique (mer d'iil n, ! . M > . ^"•iii- de
Gascogne) : la Clydo, t 1 ~ --ii.uinun. la
Somme, la Seine, le l;i ^ , li Loire,
la Charente, la Giruni . \ w i . i- Minlio, le
Douro, ieTage, le Guadiana. le (ai.idalqiiivir.
Il Dans le versant du S. et du S.-E. : i" dans
le bassin de la Uéditerranéc occidentale : la
Segura, le Jucar, l'Ebre. 1 Aude, I Ibi.iult,
lehhône, le Var, l'Arii .1 I !' , h \ ili u u.-;
•1° dans le Itassiii dr : >/ '/'/-
/e (mer Ionienne, Ai 11 1 I i \ i ii le
Marmara): le Pô, l'Adi„i , :i lu m, 1 1 N i iiiza,
le Vardar, la Maritza; 3' dans le bas.sin de la
mer Noire et de la mer d'Azov : le Danube, le
Dniester, le Dnieper, le Don, le Kouhan ; 4» dans
le bassin de la mer r>tr'- -vj.- ■ |.> Térek, la
Kouina, le Volga, l'n ' I i 'pe a des
lacsnombreux,surli 11 \ - ! . i llussie,)
enSuisseetenltalii- .i i u- i . nm' i pir l'action
des feux souterrains.elle n a pliiisqu. -quelques
volcans, le Vésuve, le volcan de Stromboli,
l'Etna.
— L'Europe est presque tout entière dans
la zone tempérée,et le climat est encore adouci
par rinfluence de la mer, qui baigne tant de
rivages en Europe, surtoutpar les tièdeséma-
natio.is du grand courant de l'Atlantique, le
Giill'-Stn\im, enlîn par les vents du S. et du
S.-E., qui liennent do l'Afrique, mais qui ont
été teniperèi: en traversant la Méditerranée.
Aussi l'Europe a-t-elle des productions nom-
breuses et variées ; elle renferme les minéraux
les plus utiles, les espèces d'animauxquipeu-
ventle mieux fournir aux besoins de l'homme.
Enlîn la population de l'Europe appartient, en
grande partie, à la race de l'espèce humaine
qui paraît être la plus heureusement douée,
la plus inielligfnteet laplus laborieuse. C'est
la iM. 1 11, I i.lu-, iiilogermanique ou aryenne,
à i.ip, , 1 il i 'l'iment les Celtes, les Ger-
111,111, ~ 1 : ti;u-es,les Slaves, les Lettons,
les [1 i 1 li'signe souvent par le nom
ffeiii' 1 ! I -'S, et qui ont jadis fourni
fes p 1 11 I ■> trois grandes péninsules
nirii I: Il 1 1 l'ii^i.'urs peuples, d'origine scy-
thiipi i,iii,-iii,li|i-vi-„i,.S'^niMnHi-«mx
Nir
liiisi-likii
, Osi
nlis
Kalmouks. ^ > : ,. r ■,
sont cam I ■ Il '"'■ ''■""";''
yadesJuir-iii i, ,, -.iiiiiiiiii.' dausla plu-
part des pays de l'Europe .suif ces derniers,
tous les Européens sont chrétiens; le catholi-
cisme domine dans le Sud; les différentes
sectes du protestantisme dans le Nord; la re-
ligion grec(iue dans l'Est.
Les huit régions naturelles de l'Europe
sont ■ au N., les régions Britannique et Scan-
iliiiii.'; ,,u centre, les régions Gauloise ou
II, 1! , , r.ormanique ou Allemande, et Sla-
1 ~ 1 I. les régions Ibérique, Italienne,
I 11 1 i-ll -lli-nique.
— Voici l'énumérationdesÉtalsderEurope .
Russie, Suède et Norvège, Autriche-Hongrie,
empire d'Allemagne, France, Espagne, Tur-
quie d'Europe, Grande-Bretagne, Italie, Rou-
18S
1498
EURY
manie, Portugal. Grèce, Serbie, Bulgarie,
Suisse, Danemark, Pays-Bas, Belgique, Moa-
tenegro, Luxembourg, Andorre, Lichlenslein,
Saint Marin et Monaco. (Voir ces noms pour
les détails relatifs à chaque État.)
— EDROFE ANCIENNE. L'Europe coiiiiuo des
anciens avait pour bornes : au N. la mer du
Nord {Germaniaim mare), le Skager-liack et le
Cattéjat iCodaniis siHiis) et la mer Baltique
{Sanmticum wurel; à lE., le Don (Tamiis). la
mer rtWzov (Palus Meotiiies), la mer Noire (Pon-
du Euxiiius). le canal de Constantinople {Bas-
phorus Tknidx), la mer de Marmara (Pio-
poDlis), le détroit des Dardanelles {Ileilcspon-
lHs),el l'.\rcliipel (v£ya;««i i«aie)vauS., lamer
Méditerranée {InUiiiuiii. scu ileUlerraïKiim
mare) et ledélroli I. Ci! i ili n Ilfrciileiim.sive
Kttdilanum frrt .,.".'. in Atlantique.
Lesgrandesré-i II u X. ,1a Bretagne,
avec l'ilibernie. 1 1 l'i. :~ 1,-1 l'.iinbriqueet la
Scandin.ivie; à l'F... la S-v-lliie ou Sarmatie;
au S., la Thrace, la Macédoine, l'Épire, la Grè-
ce, la Mèsie, l'Italie, l'Hispanle; au centre, la
Gaule, la Germanie, la Dacie, la Pannunie, la
Korique et la Rhélie.
EL'UOPÉ.-V\',.\.\E. adj.Ancienne forme du
mol EUROPÉEN.
El'KOPÉ.*XISÉ. ÉE. part. pass. du v. Eu-
ropéaniser. Qui a adopté les mœurs de 1 Eu-
rope.
El'UOPÉ.\XISER. V. a. l'« conj. Adopter
les usages de l'Europe, les mœurs européen-
nes.
EfllOPÉAXIS.ME. s. m. Système politi-
que tenilant à faire une seule nation de tous
les peuples de l'Europc-
* EUROPÉEN, EXXE. S. Géogr. Habitant,
habitante de l'Europe.
VEurot>èeii, que fi-appeiit ces paroles,
Serritdes rois.suivil des coiiquciaiils. (Uéiianger.)
— adj. Qui appartient à l'Europe ou à ses
habitants. Nations européennes. Mœurs euro-
péennes.
— A t'européenne. loc. adv. A la mode d'Eu-
rope.
— L'.\eadèmie ne donne ce mot que comme
adjectif.
EUROPÉEN'XE.MEXT. adv. A la manière
des Européens.
— Par rapport à l'Europe. U est connu eu-
popêennement.
EUKOPOME. s. m. Entom. Espèce de pa-
pillon de jour.
EUROSTE. s. m. (ctym. gr., tifoiîTo;, ro-
buste). Erpét. Genre d'ophidiens, établi pour
trois espèces de l'Inde.
EUROTAS. Géogr. anc. Fleuve de Laconie,
avait sa source dans les montagnes de l'Arca-
die méridionale, passait à Sparte et se jetait
dans le golfe de Laconie. Ses bords, couverts
de myrtesetde lauriers-roses, étaient le champ
d*exercices de la joimosse lacèdémonienne.
Auj. //■/' ou Xasili-Potamo,
EUROTHÉE.s. t. Bot. Syn. de car4Piche.
EUROTIE. s. f. (et. gr., tùjli;, moisissure.)
Bot. Genre d, arbustes pubescentsde lafaraille
des chénopodeesatriplicées,établi pour un cer-
tain nombre d'espèces orientales.
EUROTIOX. s. m. (et. gr., tOpù;, moisis-
sure). Bol. Genre de champignons mucédinés,
parasite des plantes sèches.
EURUS.Myth. Vent d'orient: undcsquatro
principau.x venls. L'eurus oriental.
— Veitrus est souvent personnifié par les
poètes. L'£«riM, Cerde monter les chevau.^ de
l'Auiore. (Del.)
ECRI'.ALE.s.f.Cdefwi/nfe.n.myth.). Aral.
Genre de médusaires, établi pour deux espè-
ces de l'océan Austral.
— Bot. Genre de plantes aquatiques de la fa-
mille des nymphéacées.
— Écbin. Genre d'oursins.
— Entom. Espèce de papillons.
— Zooph. Variété d'étoile de mer.
EURVALE. Myth. Jeune Troyen, fils d'O-
phellés et compagnon d'Énée; pénétra avec
Kisusdans lecampennemi et y trouva la mort.
EL'UYALÉ, ÉE. adj. Bot. Qui se rapporte
au genre euryale. || echy.vlées. s. f. pi. Tribu
de plantes aquatiques ayant pour type le genre
euryale.
ECRVALIQUE. adj. 2 g. (du gr. tûfj<,./,b;,
dont l'aire est large). Didact. Se disait de pe-
tites pièces de vers latins ou grecs dont cha-
que vers avait une syllabe de plus que le pré-
cédent. Vers euryaliques. Syn.de rhophalique.
EURYAXDRE. s. f. (él. gr., tiçC,;, large;
4vT,f, ivîfb;, mâle). Bot. Syn. de téiracère.
EURYAXTHE. s. f. (et. gr., ijf^u large;
iv^o;, fleur). Bol. Genre ae ternstrœmiacées,
établi pour une plante herbacée du Mexique.
EVRYB ASE. S. f. (et. gr., EJpi;, large ; fr.,
ba»e) Bol. Genre de mousses.
El/'RYB ATK. Mylh. Héraut d'Agamcmnon,
qui fut chargé d'aller enlever Briséisâ Achille.
EURYUI.\I>E. S[tartiate qui commanda la
flotte grecque ii Salamine. ISU av. J.-C. Dans
le désir de protéger le Péloponnèse, il voulait
abandonner rAlliquc cl mener la flotte à Co-
rinthe. Thémisl*>cle soutint vivement l'avis
contraire, et, Eurybiade l'ayant menacé de son
EURY
bâton : <i Frappe, dit-il, mais écoute. » Eury-
biade céda.
EURYBIE. s. f. (et. gr., lùçuSia, vigueur).
Bot Genre de composées astero'idées, établi
pour des arbrisseau.^ de l'Australie et de la
Nouvelle-Zélande.
— Entom. Genre de coléoptères pciitanic'res
de la tribu des buprestides de l'Australie. || Gen-
re de lépidoptères diurnesde la tribu des éry-
cinides,établi pour trois espèces de la Guyane
et du Brésil.
— Moll. Genre de ptéropodes à coquille mem-
braneuse.
— Zooph. Genre d'acalèphes médusaires.
ECnY'BlOPSIS. s. f. (él. fr., eunjbie:gt.,
o'iiî, aspect). Bot. Genre déplantes de la fa-
mille des composées, tribu des astero'idées,
établi pour une espèce de l'Australie.
EURYBRAQUE. S. m.(ét.gr., tàfii;, large;
pj«/^i;, court). Entom. Genre d'hémiptèr«s ful-
gbrîens de Sumatra.
EUR YCAXÏHE. s. m. (et. gr., SJ9Ù5, large ;
ïxavOa, aiguillon), Entom. Genre d'orthoptères
de la famille des phasmiens, établi pour une
Euvycaiuli
seule espèce trouvée aux îles de l'océan Pa-
cilique et à la Nouvelle-Guinée. Les eurycan-
Ihes ont près de quinze centimètres de long;
ils n'ont point d'ailes; leur corps est allongé,
aplati ; le corselet est très long, l'abdomen as-
sez étroit; les cuisses antérieures n'ont pas
d'échancrure; les cuisses des pattes postérieu-
res sont renflées, dentées en dessus sur leurs
angles, l'élant à peine en dessous.
EURYCARDE. s. m. (et. gr., sOfOs, large;
»aoSi», cœur). Entom. Genre de coléoptères
tetramères de la tribu des èrotyliens, de la
Guyane.
EURYCÉPHALE. adj. et S. (et. gr., «lifù;,
large; xif «Aii, tête). Aiithropol. (jui a le crâne
large.
— EURYCÉPHALE. S. m. Entom. Genre do
coléoptères longieornes, tribu des céramby-
cins,de«In.l.'>iori ■Mlalês 1| G.-nif rtliemiptères
hètérn|iiiirr< . iiiMi |,..ni'uii .'iiin.l nombre
d'eSp.-.T- il.i ] inii-'. ', SVII. ilr I M'I INE.
EritVCK.I'II VI. IK s 1. Aijilii"|iol. Carac-
tère de celui qui est eurycéphale.
EURYCÉRE.adj. "2 g (et. gr., sùjù;, large ;
vÈpa;, corne). Zool. Qui a de belles cornes, de
larges cornes.
— EDRYCÈRE. s. m. Ornith. Genre d'oiseaux
de Madagascar, de la grosseur du merle.
— Entom. Genre de coléoplùieipenlamercs,
des,él;ilili iiiiiir ilrnv i-|ii I ■■- il" '11 '■ '••'■
d'hél.,l|a..-ir-lM-l|.|,i|ili:.., l 11..,. !i I M, -,
it qu'une seule .;.^pccu du liiidl
I l.\É, ÉE. adj. Ornith. Syn.
;-lule). Entom.
de la Fj-anee.
EURYCÉRIDÉ, ÉE.adj. (et. tr.,rHrijfère ;
gr. tî'So;, aspect). Ornith. Qui se r<apporte au
geni I . ■ I II nvcÉRiDÉs. s. m. pi. F.a-
milli' Il I I ! .-yudactyles, formé par le
seuil' :- -
EI'KVt.l.l
de EUKVCKKIOE.
EURYCIIILK.S. m.(pr.
Syn. de thékate.
EURYCHORE. S. m. (pron. e«-n-/.(W(?;él.
gr., îjfj,-, large ; /..«po;, lieu). Entom. Genre de
coléoptères lîetéromères, famille des mclaso-
mes, établi pour quatre espèces du Cap.
EUKYCLÉE. Myth. Nourrice d'Uly.sse,
qu'elle reconnut la première, ix son retour de
Troie.
— EtmTr.LÉE. Astron. La 19.5» planète lèles-
copique, découverte le i-1 avril 1879 par M. Pe-
ters.
ECRY'CLÈS. s. m. Bot, Genre de narcis-
sées de la famille des am.aryllidées, établi pour
des plantes de l'Australie et l'Asie tropicale,
EURYCXÈME. s. m. (et. gr., tlpO;, large;
xvr.m, jambe). Entom. Section du genre cyplio-
cràne.
EURYCOME. s. m. (et. gr., rlpùs, large;
riliïi, chevelure) Bot. Genre d'arbustes de la
famille des connaiacées de Sumatra
EURYCOPIDOPTÈXE. adj. 2 g. (él. gr.,
tjfi;, large, «oï:''.!, iJo;, sabre ;7!tvivi>;, oiseauV
Ornith. Qui a un large bec en forme de h ilirr
— Ei'RvcopiDOPTËNE. S. m. Oiseau de II II-
mille des plongeurs, qui, comme les peli.aiis,
se fait remarquer par la forme et la grandeur
de son bec.
— EuiivnopiDOPTÈNES. S. m. pi. Individus
de la famille des oiseaux plongeurs.
EURY
EURYDÈME. s. m. (et. gr., iù(i(, large;
Ji'lin,-, corps). Entom. Genre d'hémiptères hété-
loptères, établi aux dépens des penlatomes.
EUUYDÈRE. s. m. (él. gr., tlfà;, large;
^tpn, cou.) Entom. Genre de coléoptères pen-
taméres de la famille des troiicatipennes, qui
vivent à Madagascar.
EURYDICE s, f. (de Eurydice, nom myth.).
Bot. Syn. d'oxiE.
— Crust. Genre de crustacés, établi pour
deux espèces européennes.
— Entom. Espèce de papillon,
EURY'DICE. Myth. Dryade, épouse d'Or-
phée, qui mourut de lapiqûi-ed'un serpent en
fuyant les poursuites d'Aristée,
— EURYnicE. Astron. La 75" planète télesco-
pique, découverte le 22 septembre 1862 par
M. Peters.
EURYE. s. f. (du gr. îàpO;, ample). Bot.Genre
de ternstrœmiacées, établi pour quatre espè-
ces de la Chine, du Japon et du Népaul.
EURYGASTRE.s. m. (et. gr., lipùç, large ;
YaffTv.p, ventre). Entom. (lenre d'hémiptères
iiétéroplères de la famille des scutellèricns,
de l'Europe. || Genre de diptères de la tribu
des muscides, établipour une dizaine d'espèces
européennes.
EURYGASTRIDE. adj. {él.tr.^euryijaslre ;
tri', s'.io;, aspect). Entom. Qui se rapporte au
1,1 III VL'lStre II EURYGASTRIDES. S. m. pi.
i.!iiii|ii' il hriiiipléres ayant pour type le genre
LLKVG.V.-VTIIE.adj. [\n: eii-ri-ylutale ; et.
gr., lif Jt, lai ge ; y'Woî, mâchoire), Uist. nat.
"argo mâchoire.
Qu
EURY'GOKE. s. m. (èlym. gr,,ijpàç, large;
YÔvu, genou). Entom. Genre de coléoptères hé-
téroraèies de la famille des mélasomes.
ECRYLABE. adj. 2 g. (él. gr., rifi;. large ;
laSi,-, tenaille). Zool. Dont l'anus est garni de
larges tenailles.
EURYLAI.ME. S. m. (et. gr., slfO;, large;
y«i|jioî. cou). Ornith. Genre de passereaux den-
lirostres,comprenantsix àseptespéces, toutes
des îles de la Polynésie.
EURYLAI.MIDÉ, ÉE.adj. (et. tr.^eunjlai-
me; gr., e^5o;, aspect). Ornith. Qui ressemble
au genre eurylaime. || eurylaimidées. s. f. pi.
Famille de passereaux syndactyles, des parties
orientales et méridionales de l'ancien conti-
nent, ayant pour type le genre eurylaime. On
dit aussi curylaimiitces.
EURYLEPTE. s. m. (él. gr., tàfù;, large;
liT.il;, mince). Hélminth. Genre de vers, voisin
(les planaires, établi pour deux espèces de la
mer Rouge.
EURYLOBE. S. m. (et. gr., ilpùç, large ; !■>-
Çb;, lobe). Entom. Genre de coléoptères létra-
mères, famille des curculionides gonatocères,
établi pour cinq espèces de l'Amérique du Sud.
EUBYLOPHE. s. m. (et gr., làpù;, large;
liooo;, aigrette). Entom. Genre de coléoptères,
de la famille des charançons, établi pour une
seule espèce des environs de Paris.
EURYMÉDOX. Géogr, anc. Petit fleuve de
l'anc. Pamphylie, en Asie Mineure, coulait du
Taiirus au golfe de Pamphylie.En 170 av. J.-C,
r.Mliénien Cimon y remporta sur les Perses
trois victoires Icmémejour.Aujourd'hui Capsi-
EURY'MÈLE.s.f. (et. gr.,EJfiî, large ;tiAo;,
membre). Entom. Genre d'hémiptères homo-
pléres de la famille descicadelliens,élabli pour
trois espèces di; l'.iVustralie.
El'li'V'MKi.iDi',. .-iili. ri- fi'.. r\ii::ii,-!e:c;v ,
.a.,;,',i.ii||| 1 1 '•! j|| -■■ '.||ir 1 ■ III ^enre
euryiii.-li , 1,1 in mi ; un,, .in.|i: li il.ii.l'lir-
mipluiis lioiuupicieô,aiaut puui Lypulegenre
eurymèle.
EURVMÈXE. s. f, Entom. Genre de lépi-
doptères nocturnes, tribu des plialènides, qui
vivent aux environs de Paris.
EUBY'MÈRE. S, m.(étym. gr., ejpù;, large;
IxTipï.;, cuisse). Entom. Genre de coléoptères
longieornes, tribu dcscérambycins,du Brésil.
EUUYMÉTOPE. s. m. (ot. gr., tJpupitTciso;,
au large front). Entom. Genre de colèoplèrcs
totramères, famille des curculionides gonato-
cères, de l'Amérique méridionale.
EURY'MÉTOPOBI. s,m (ét.gr.,iwoùç,large;
l»£TU7tov, front). Entom. Genre de oléoptèrcs
hétèromères, famille des mélasomes, établi
pour deux espèces de la Californie
EURYMORPHE. s. m. (él. gr.,ilji,-. large;
[jLoçor,, forme). Entom, Genre de coléoptères
pen'tàmères, famille descicindèlètes, do Maila-
gascar.
EURYNOLAMBRE.s. m. CrusL Genrede
décapodes oxyrynques
EURYNOME. s. m. (d'Eurynome, n, mylh.).
Crust. Genre de crustacés décapodes, qui ha-
bitent les côtes d'Anglelerre,
EURYNOME. Myth. Fille de l'Océan et de
Tèthys, que Jupiter rendit mère des trois Grâ-
ces.
— EURYNOME. Astron. La 79" planète téles-
c. .pique, découverte le l-l septembre 18C3 par
Wallon.
quiil'-i.i. I -.1
nOlll-', tr i|i-s 1,1-accs.
lilUV .Nonv.VviUE. s. m. (et. i
EURY
j'élargis ; Jilï);»;, bec). Ornith. Genre d'èchas-
siers du nord de l'Europe.
EURY'NOTE. S. m. (et. gr., ijjù;, large ;
vSt«î, dos). Entom. Genre de coléoptères hétè-
romères, famille des mélasomes, étaljli pour
une quinzaine d'espèces du Cap, de Guinée et
de Sierra-Leone,
El'RYXQUE. s. m. (et. gr., il, bien ; fi-f/.o;,
bec). Ornith. Section du genre perroquet.
— Enlom Genre de curculionides orthocé-
res, de la division des apionides, établi pour
six espèces d'Australie.
EURYODE. s. f..(èt. gr., sùpù;, large; JSb;,
route) Entom. Genrede coléoptères pentamè-
res, famille des cicindèlètes, établi pour une
dizaine d'espèces des régions tropicales.
EURYOMIE. s. f,(él.gr., tùfiî, large,Si»o;,
épaule). Entom. Genre de coléoptères penla-
meres, tribu des scarabéidcs mèlitophiles,éla-
bli pour une espèce de Madagascar.
EURY'OPE. s. m. (él. gr., iùf^i-r,i, dont
l'œil pénètre loin). Entom. Genre de colèoplè-
rcs tétramères de la famille des cycliques,
établi pour quatre ou cinq espèces de l'Afrique.
EURYOPHTALME. s. m. (él. gr., làjùî,
large ; «sSalub;, œil). Entom. Genre d'hémif)-
téres hétéroptères, famille deslygéens, établi
pour plusieurs espèces de l'Amérique du Sud
et des Indes orientales.
EURY'OPS. S. m (et. gr., .ici;, large; H,
œil). Bol. Genre de composées sénècionidècs
du Cap.
EURYOTE. s. m. (et. gr., ijjù;, large; où;,
ÙTb;,oreille). Entom. Genre de coléoptères pcn-
tamères de la famille de slernoxes, de la Co-
lombie.
— Mamm. Syn. d'OTOUYS.
ErRYP.ALPE.s.m.(ét.gr., iôpj;,large; fr.,
palpe) Entom. Genre de coléoptères penlamè-
resde la famille des malacodermes, de lAiiie.
rique du Nord. || Genre de diptères de la tribu
des muscides, de Java.
EURY'PE. s m (él. gr., cipi;, large; ;:«ù;,
pied). Entom. Genre de coléoptères pentame-
rcs, famille des malacodermes, établi pour une
espèce du Brésil.
EURY'PHÈNE. s. m. (et. gr., tû, bicn;fj-
çoiivu., je hume). Entom. Genre de lépidoptères
nymphaliens d'Afrique.
EURY'PHORE. S. m. (él gr., elpi;, large;
copb;, qui porte). Crust Genre de siphonosto-
rues pandariens des mers d'Asie, parasites de
certains poissons.
EURYPLEURE. s. m.(ét. gr.. tjjà;, larue;
r'i.fjçà,coté).Entom. Genre d'hèmipleres hété-
roptères de la famille des scutellèricns de Java.
EURYPODE. s. m. (et. gr., tjfù;, large;
T.oji, i!oJb;, pied). Crust. Genre de décapodes
iirachyures, tribu des macropodiens, elalili
pour deux espèces dont une de l'Amérique mé-
ridionale.
EURYPORE.S. m. (él. gr.,ilp;i:'.po;,vaste).
Entom. Genre de coléoptères pentamères, fa-
mille des brachèlytres, tribu des slaphylins,
établi pour des espèces d'Europe.
EURYPTÉRE. S. m, (et. gr., tlsi?, large,
lîTtpbv, aile). Entom. Genre de coléoptères té-
tramères, famille des longieornes, établi pour
quatre espèces de l'Amérique du Nord
— Crust. Genre de copépodes fossiles.
— EURYPTÉRE. S. f. Bot. Genre d'ombellifè-
res de l'Amérique boréale.
EURYPYGE. adj. 2 g. (et gr.,f;pùî, large;
r jYi-,, fesse, derrière). Zool. Qui a uu large crou-
pion, une large queue
— EURYPYGE s. m. Ornith Syn. deciURAiE.
EURYPYGOA'. s. m. (et. gr., tlfù;, large;
ituYii, fesse). Entom. Génie de coléoptères pen-
tamères, tribu des cérambycins, établi pour
une seule espèce.
nURYQUE. s. m. (et. gr., lùpù;, large). En-
tom. Genrede lépidoptères diurnes, voisin des
parnassiens, établi pour deux espèces de l'Aus-
tralie.
EURYSACE. s. m. (et. gr., eùpi;, large;
oà/o,-. bouclier). Entom. Genre de coléoptères
tétramères de la famille des curculionides go-
natocères, du Brésil.
EURY'SCÉUDE. s. f. (ét.gr., ejpù;, large;
uKfioî, jambe). Entom. Genre de coléoptères té-
tramères, famille des longieornes, tribu des
cérambycins, établi pour deux espèces des An-
tilles.
EURYSOME. s m. (él. gr., tljù;, large;
«»;n«, corps). Enlom. Genre de colèoplèrcs pen-
tamères, famille îles carabiques, établi pour
trois espèces de l'Amérique ilu Sud.
— Hélminth. Sous-genre de dislomcs, vei-s
parasites de l'intestin du putois.
EURYSPER.ME.s. nuét gr, tàpù;, lai-gc;
ii-tp;»a, semence). Bot. Syn. de leucouendre.
EURYSTERNE. adj. 2 g. (et. gr., «Jpl;,
large ;ntçvov, poitrine) Myth. Surnomsous le-
quel la Terre avait en Achaie un des plus an-
ciens temples de la Grèce.
— EURYSTERNE. S. m. Enlom. Genre de co-
léoplères pentamères, famille des lamellicor-
nes, établi pour dix espèces de l'Amérique.
EURYSTIIÉE. Myth. Roi d'Argos, imposa
à Hercule ses douze travaux. Il périt sous les
coups d'Hyllus
EURYSTUÈXE et PROCLÈS. Fils ju-
EUSE
EUST
EUTH
EITY
1499
ou Cllrl-, .I..1 ;. • |. I . ;i'. ili ■'■"< !■■ 1- i ■■ -
nêSC m ll'HI ,, ,1 I. I,- .1 !■ ■ 1 ':: ■ ''
des (Icinl.Liiiiii' - i-v.iir, .|i' ~|i. , 1' -/ ■ '
Ihruiitesou Aijidcs, elles Euvijpmilides ou l'rn-
cUtff'.t.
EUUYSTIIKXIDIÎS. fldj. et <:. m.pl.lli<;t.
gr. !..■- r.ui'V-lhrni.l.- "11 \j\.\:'- r.rn, il-'ii! I,,
Pro.'li'l'rs, ii'irin'li!-<'il.' 1.1 il'-i'iM- |.,,,ii>l,r-.
Ces ileux dynaslies rnli.ileralcs, qui ap|j;uli,'-
naient à la race des Héraclidos, gouvernèrent
Sparte jusqu'au tyran Lycurgue, de llHGaiiy
av. J.C.
EURYSTOME. artj. 2 g. (étym. gr., tiisù,-,
large ; ^in», bouche). Zool. Qui a une largo
bouche, un bec très fendu.
— EORYSTOMES. S. m. pi. Omith. Famille de
passereaux.
EUUVTARSE. s. m. (et. gr., ofi;. large;
tafiJ;, tarse). Enlom. Genre de coléoptères pen-
lamércs, famille des clavicornes, de l'Austra-
lie.
EURYTÈLE. s. m. (et. gr., tjfl;, large ;Tt-
loî, bordure). Entera. Genre de lépidoptères
diurnes, établi pour trois espèces afi'icaines.
EURYTÉiVIE. s. f. (et. gr., sùpl;, large;
xaivin, bandelette). Bot. Genre d'ombellifères
de l'Amérique du Nord.
EURY'THALÉE. S. f. (et. gr., rjfù,-, large;
ew'^Xw, je verdis). Bot. Section du geiu'e gen-
tiane.
* EURYTHMIE, s. f. (et. gr., .JçuOiikioi, ré-
gularité; formé de ey, bien ; puOiAô-:, ordre, jus-
tesse, accord). Didact. Beloi.hr, lu II. |,i,.|,. l-
tion, harmonie de toutes les p i: ■ II' it.
— Archit.Seditdelabeaiih- i .; I ' ; n
l'architecture de la justesse .1*-^ [.s p 1 1, :, , u-
la symétrie et de l'accord des parties.
— B.-arts. Se dit en peinture, en sculpture,
de l'harmonie dans la composition
— Chir. Dextérité à manier lesinstruments.
— Mus. Se dit de l'heureux choix du rythme
et du mouvement d'un morceau.
— Pathol. Régularité des pulsations arlé-
riollcs.
El'RYTHMIQUE. adj. 2 g. (rad. ntrijlh-
mie). Didact. Qui a un rythme régulier.
EUR YTII YRÉE. s. m. (et. gr , ijpi;, large ;
OusEo;, bouclier). Entom. Genre de coléoptè-
res pentamères, tribu des buprestides, établi
pour trois espèces de l'Europe et de l'Inde.
Et'RYTO.ME. s. m. (et. gr., eàpù;, large;
To;Ar,, section). Entom. Genre d'hyménoptères
térctirants, de la famille deschalcidiens, d'Eu-
rope.
EURYTOMIDE. adj. 2 g. OU EURYTO-
MIDÉ, ÉE. adj. Entom. Syn. d'EORïTOuiTE
EL'RYTOMITE. adj. Entom. Qui se rap-
porte au genre eurytome. 1| eurvtomites. s.
ui. pi. Groupe d'hyménoptères ayant pour type
le genre eurytome.
Et' RYUSE. s. f. (et. gr., lipC.;, large; ovt«,
qui est). Entom. Genre de coléoptères penta-
mères, famille des brachélytres, de France et
d'Allemagne.
EUSARCORISE.s. f. (et. gr., i;.iaçx;(«, em-
bonpoint; xôpi;, punaise). Entom. Genre d'hé-
miptères hètéroptères, confondu avec le genre
asope.
EUS ARQUE. s. m. (et. gr.,tii>aç»;5i, embon-
point). Entom. Genre de coléoptères hétéro-
mères, famille des sténélytres, du Mexique.
— Arachn. Genre d'arachnides phalan-
giennes, établi pour quatre espèces du Brésil.
EUSCAI'HE. s. m. (et. gr., ô, bien; »»».5r„
barqueV Bot. Genre de staphylées du Japon.
EUSCARTHME. s. m. (étym. gr., tû,bien;
<rxafV'';i'J'>nd). Ornith. Genre de passereaux,
voisin des gobe-mouches.
EUSCÉLE. s. m. (étym. gr.,ïû, bien ;ii«t).b;,
jambe). Entom. Genre de coléoptères tétramè-
res, famille des curculionidesorthocêres, établi
pour une trentaine d'espèces qui, presque tou-
tes, habitent les Antilles.
EUSCÉLIDE. S. f. (ét.gr., eî.,bien; i«i').\,-,
cuisse). Erpét. Genre de batraciens anoures.
EI'SCÈI'E. s. m. (et. gr., eJ<n(t-ii;.bien abri-
te). Enlom. Genre de coléoptères tètramères
de la faniilledescurculionidesgonatocères,des
Antilles.
— Bol. Syn. de liàgore.
EI'SKni" T imphile).Évèqiie de Césaréeen
P. il. -I . . -1'''^ ■! '^, .issista au concile île Ni<;ée,
ni.ii II I 1 -Mj-ors suspect à saint Jérôme, a
r;ei-' !■ --- ' ipmions, et parce qu'il contribua
à i i '!'-). ''ii'ii lie saint Athanase et au rappel
,r.\iiii~ I! , 1 11 ■ la G'AroffiY"^'3brègéendeux
p.'u h' ■- ili rtii-tiiire ancienne depuis Abraham
ju--i[ii't .'C'.S; Histoire ecxté/ûantû/ue, en 10 li-
vi-es, depuis la naissancedeJ. -G. jusqu'en 3-21.
— EUSÊBE (le Ntcomédie. Hérésiarque grec,
mort en .'112, fut èvèque de Bêryle et de Ni-
comédie, défendit Arius au concile de Nicée,
perséeiUa saint Athanase, donna le baptême à
Constanlin mourant etfut nommé archevêque
de Constantinople.
— eusébe (Saint). Évêquede Verceil, 313-370,
fut exilé par l'empereur Constance en Orient,
mais fut rappelé par Julien. On a de lui trois
lettres à Cnnslance. aux prêtres et au peuple de
iltidir, à Grcijoire, évOiiuc d'IIispalis.
Il SI KM \, I \M
[lie de Samosate en
, -on zèle religieux,
. ].■ n juin.
i.lj. et s. Ilist. relig.
■une ainsi nommée
I l'bi-e défenseur de
uni; d'Arius. Lcs eu-
|i^ rlan^ la commu-
-, II' iniliril'IulV» sié-
ilrir Aliii^ on appela
EUSÉLIE. s. f. Bot. Syn. d'EYSÉLiE.
EUSÉMIE.s.f. (ét.gr., tv, bien; sriiittov, si-
gne). Pathol. Béunion de plusieurs signes ou
symptômes favorables dans une maladie.
EUSIOIS, OISE. s. Géogr. Habitant, habi-
tante de la ville ou du comté d'Eu.
— adj. Qui appartient h cette ville, à ce com-
té ou à leurs habitants. || Eusiois se disait aussi
ilu comté lui-même. Peu usité.
EUSOM ATE. s. m. (et. gr., tû, bien; n.r.ijia,
corps). Entom. Genre d'insectes coléoptères
tètramères de la famille des curculionides go-
natocères, établi pour six espèces européennes
et asiatiques. On dit aussi eusome.
EUSOMPIIALIEN, E.WE. adj. (ét.gr., lâ,
bien ; ofijoiVo;, ombilic). Anat. Qui a un ombi-
lic bien conformé. On dirait mieux euomplia-
lien.
— Térat. Se dit d'un monstre double dont
chaque sujet a son cordon ombilical distinct.
EUSPERMACOCÉES. s. f. pl.(èt. gr., s'j,
bien ; fr., siirrmacnir.e). Bol. Section de la fa-
mille des rubi.acees, comprenant celles qui se
rapprochent le plus du genre spermacocèe.
EL'SPlIÉRION.s. m.(ét.gr., tù,bien;ij=».i-
siov, petite boule). Eulom. Genre de coléoptères
iougicornes, tribu des lamiaires.
EUSPIRE.s. f. (étym. gr., !T;,bien; ins-fx,
spire). Bot. Syn. de volubilaire.
EUSPIZE. s. f. (et. gr., t'j, bien; inriÇa, pin-
son). Ornith. Genre de passereaux, ayant pour
type le bruant à tête noire.
EUSPONGE. s. m. (et. gr., il, bien ; <rnô-.7o;,
éponge). Entom. Genre d'hyménoptères porte-
aiguillon, de la famille des crabroniens, de l'Eu-
rope.
* EUSTACIIE. s. m. (de Eustache, n. pr.).
Techn. Sorte decoutemi iT.w'ier. dont le man-
che est ordinairement '\'- l 'i- 'i lint la lame
n'est pas assujettie |i 11 un n --i i. l,e manche
se fait àSaint-Clauitp I ms 1. .luri, l.i lame est
fabriquée à Rives en Dauphuie, et le montage
s'exèeuteàSaint-Étienne. De nos jours,unCTa-
lache perfectionné coûte trois centimes deux
ticis. (Teyssèdre.)
EUST.\CHE.s.m. Anat.Conduitdel'oreille.
V. TItOMPE D'EUSTACHE.
EI'STACHE (Saint-). Géogr. L'une des p.-li-
tesAnlilles, aux Hollandais, en II . -~ ,1, , n ■- r!ll-
Christopho.par2^•30'latiln.|l \ I Jl
0.; 1,800 hab.;ch-l., Sa/n/-/. ' i' i "
la côte S.-O. Occupée par II- Il II m i i - 1^
IG.3.5, elle aété prise plusieurs fois par les l'r.in-
yais et les Anglais, et a été rendue en 181 i.
EUSTACHE ou EUSTATHE (Saint). Fut
martyrisé sous Adrien, au commencement du
ii« siècle, avec sa femme Tatiane et ses deux
fds Agapel et Théopiste. L'Eglise l'honore le
20 septembre.
— ECSTACHE. Comte de Boulogne, frère de
Godefroy de Bouillon, maria sa (îlle Mathilde à
Etienne de Blois, qui fut roi d'Angleterre, en
1135.
— EOSTACHE DE SAINT-PIERRE. BOUrgeois
de Calais qui se dévoua pour le salut de la
ville, avec cinq autres bourgeois, fut épargné
par Edouard 111, 1347; mais, attaché à sa ville
natale, se Ht Anglais pour y rester, et mourut
en 1371.
EUSTACHYDE. s. f. (pr. eu-sla-Ude ; et.
gr., lû, bien ; <rT«/,u!, épi).Bot. Genre de granu-
nées chloridées, établi pour des plantes herba-
cées de l'Amérique et du Cap.
EUSTACII YE. s. f. (pr eiirsta-kï). Bot. Syn.
de PÉDÊROTE.
EUSTALE. s. m. (et. g'r., t;»Taî.r,;, alerte).
Enlom. Genre de coléoptères tètramères, fa-
mille des curculionides gonatocères.établi pour
une vingtaine d'espèces d'Amérique.
EUSTATHE. s. m. (et. gr., tj<7T«0r.;, ferme).
Entom. Genre de coléoptères longicornes, tribu
des lamiaires, de Manille.
— Bot.Genre de sapindacées de Cochinchine.
— EUSTATHE. S. f. Chim. Partie de la cellu-
lose qui résiste le plus à l'action des aeiili-s.
EUSTATHE (Saint). Évêque d'Antioche, né
à Side en Pamphylie, vécut dans la première
moitié du iv« siècle. Adversaire infatigable des
ariens, il a laissé un traité contre Ûrigéne. On
lui attribue un Com;«cn(azr« sur l'œuvre des six
jours. Fête, le 16 juillet.
EUSTATHIEiV, ENNE. adj. et s. Qui est
partisan de la secte, des doctrines d'Eustalhe.
Il Hérétique, disciple d'Eustathe.
EUSTÉGIE. s. f. (et. gr., si, bien; rnlfr,,
toit). Bol. Genre d'asclépiadées cynanchéosdu
Cap. Il Syn. de stécii-LE.
EUSTÉPHIE. s. f. (du gr. !ÎTTi5îi;,bien cou-
ronné).Bol. Genre d'amaryllidacéesnarcissées,
établi pour des plantes hci'baeèes de l'Améri-
que.
EUSTHÈNE. S. m. (et. gr., ivireivr,;, vigou-
rrii.
Tiiplères hèléroplo-
. (irnlalomes.
i--r. ey, bien ; çOi'v-:,
I l't régulier de la
reuxl. Fnl-.m i;
res, fiii iiM n I
El s 1 n: Ml
force;. M. .Il- V.\
force vitale.
— Entom. Genre de névroptères, établi pour
une seule espèce d'Australie.
EUSTICHIE. s.f. (pr. eu-sli-ki ; él gr., l'j,
bien ; itI/.oî, rang). Bot. Section du genre phyl-
logonc.
EI'STdCIII^. s. ni. 'it cr . • I.ii-n;»T.7.<.,,
jn v,,i I 1.1 . 1, ..!,!'• .l'I,'. !•.. : (.i.-res téré-
braiii 1.1! 1 !■ !' .... 11 . Il .' I ''Il iM.»ur des
csp.
EUSTOtlIIK , Sainte). .\ce .a Rome, 30,5- il9,
établie avec sa mère sainte Paule, dans le mo-
nastère de Bethléem, sous ladirecliondesaint
Jérôme.
EUSTOHE. s. m. (et. gr., i^, bien; <rtô|*a,
bouche). Bot. Planle de l'île de la Providence.
EUSTRÊPHE. s. m. (ét.gr., eâ, bien;crup!-
oo., je tourne). Bot. Genre de liliacées aspara-
gées, d'Australie.
EUSTROPHE. s. m. (et. gr., tû, bien;TTp!-
cu, je tourne). Entom. Genre de coléoptères hè-
iéromôres, voisin des mycélophages, établi
pour quatre espècesqui vivent en Franceeten
Allemagne.
EUSTYLE. adj. 2 g. (et. gr., c-i, bien; o-rJ-
5.0.-, colonne). Archit. Dont l'entre-colonnement
a quatre modules et demi. Temple eustyle.
L'ordonnance eustyle était considérée comme
la plus belle.
— EUSTYLE. s m. Édifice où les colonnes
sont bien placées et dans une proportion con-
venable.
— Entom. Genre de coléoptères tètramères,
de la famille des curculionides gonalocères.éla-
bli pour deux espèces du Mexique et de la Co-
lombie.
EUT.ASSA. s. m (et. gr., vj, bien; T«»<ria,je
range). Bol. Syn. d'ARAUCARiE.
EUTA.XE. s f. (et. gr., il, bien ;toi;.;, ordre).
Ane. art milit. Genre d'évolution enusage chez
les Grecs.
EUT.AXIE. s. f. (él. gr., tî, bien ; Tiçi;, or-
dre). Médec. Constitution bien ordonnée, où
toutes les parties sont entre elles dans une
disposition convenable.
— Bot. Genre de papilionacèes podalyriées,
établi pour des arbrisseaux de l'Australie.
EUTÈCIIE. s. m. (et. gr., EiTt.x>i,-, bien for-
tifié). Entom. Genre de coléoptères tètramè-
res, famille des curculionides gonatocôres, de
Madagascar.
EUTÈI.E. s. m. (étym. gr., lÎTâi,;, frugal).
Entotn. Genre do enlooplères hètèroméres,
famille des nii-lasomes, établi pour deux espè-
prs lin ('.qi "(èMiir de coléoptères tètramères,
irilm ilr, liMiiiairrs du Brésil. Il Genre d'hy-
iM.iiM[ii - nu tirants de la famille des chal-
.1 lirn^. ri.ilili pour un très grand nombre
d espèces européennes.
EUTÉLIE. s. f. Bot. Syn. de rotale.
EUTÉLOCÈRE. S. m. (él. gr., eÎTs'Ar,;, pe-
tit; xtp«;, corne). Enlom. Genre d'hèléromè-
res de la famille des mélasomes, établi pour
des espèces dont le type habite San-Luis de
Polosi.
EUTERPE.s.f.(de£«/(V^e,n.mythol.).Bol.
Espèce de palmier de la tribu des arccinécs,
du Brésil. || Syn. d'AREC.
— Entom. Genre de lépidoptères diurnes,
de la tribu des piérides, établi pour neuf es-
pèces de l'Amérique.
EIîTKllI'K. 'èi. L'r.. ;j. bien, xî'pnm, je ré-
j.iiii.. Min I I.,' .Il ^ iiriir Mn-i'^, lillesde Ju-
pii.i .1 i.Mi, -vil... l'.ll.. |iii.-.iiliutàla mu-
si.pi.. .1 il. Il- p.ihi.ii.ilr. On lui attribue
III1I1II A 1 1 on. La 27*» planète télesco-
pi.[u. . |. . Il . . 1 1. le H novembre 1853 par Hind.
la l'Il.V.N.VSIE. s. f. (èlym.gr., sùOavoiiri»,
formé de ew, bien; OivaToç, mort). Pathol. Mort
douce, sans douleur, sans agonie.
— Philos. Art de rendre la mort douce; nom
par lequel F. Bacon désigna une science qui
lui paraissait à créer.
— Théol. Mort en étal de grâce.
EUTIIÉE. s. f. (él. gr., tîîtta, droite). En-
tom. Genre de coléoptères longicornes, de la
tribu des lamiaires, établi pour une seule es-
pèce.
EUTHÉ.'VIONIE. s. f. (et. gr., i.:Oi]«iv, qui
est en ordre). Entom. Genre de lépidoptères
nocturnes, tribu des chélonides.
EUTHÉNIE. s. f. (du gr. tùOv'iîa, abon-
dance), l'hysiol. Sanlé florissante.
EUTIIÉSIE. s. f. (él. gr., là, bien; W,»:;,
ordre). Physiol. Harmonie des parties consti-
luantes du corps.
EUTIIÉTIQUE. adj. 2 g (et. gr., tû, bien ,
TiOr,.iii,je dispose). Didact. Qui est bien disposé,
arrangé avec symétrie.
— Miner. Se dit d'une variété de cristaux
dont les faces présentent des caractères re-
marquables de symétrie. Chaux carbonatée eu ■
tlieliiinr.
EtTIlIOCHRONIQUE. adj. Chim. Se dit
d'un acule obtenu en faisant agir les alcalis
sur l'acide tliiochronique.
ICTTII VCKRK. s. m. Entom. Syn. de t*-
i;i IMVIIICME. Roi de Bactriane, étendit
la pin- 11 le Hun royaume. Antiochus le
Gi.ni I. I .1 1. -'I.! iv.J.-C.,luiaccordalapaix,
et im II 1111 dans son expédition des
Indi II. I 1 1 ans le Turkeslan méridio-
n.al II an i.p 'i.- médailles d'argent de ce
Iirinee a\ee des inscriptions grecques.
F.ITIIY.'VIIE. S. f. (él. gr., .je.j|ii«, tranquil-
lité d'i-^piil; formé de tû, bien; Oun.o;, cœur,
.âme . M. Il ' Inpnsde l'àme, contentement,
tran.inillil. .l'i- l.ill.
EiiiM Mil; M vih. Déesse du calme et do
la tlan.pilli.le d'anie.
EUTHYNÉVRE. s. m. (et. gr., «àllùî, droit;
ïtùpov, nerf). Entom. Genre de diptères bra-
chocèiesde la famille des tanystomes, établi
pour une espèce trouvée près de Liège sur les
fleurs de l'airelle.
EUTHYRRHIM. S. m. (ét.gr., tyOO;, droit;
fi.v, nez). Entom. Genre de coléoptères tètra-
mères, famille des curculionides gonatocères,
de l'Australie.
EUTOCIE. s. f. (et. gr., cû, bien ; to»-.?, ac-
couchement). Chir. Accouchement facile, qui
se fait dans des conditions normales.
EUTOME. s. m. (él. gr., iîi,bien; Tofiîi, sec-
tion). Entom. Ciine .li- e.iléoptéres pentamè-
res de la fami IL- I- ■ iialmpies, de l'Australie.
Il Genre de ...I. ..pi.i i ■. i.iramères, famille
des xylophaL'i^, i laMi pinr une espèce de la
(juyane.
EUTOME. s. f. (et. gr., tOTo-<i» ; formé de
eu, bien; to-zo;, ton). Médec. Intégrité du ton,
de la force des organes.
EUTOQUE.s.f. (ét.gr., là, bien; xô-/»;, en-
fantement). Bot. Genre d'hydrophyllèes de la
Californie.
EUTOXE. s. m. (él. gr., 17, bien ; xii-.v, arc).
Entom. Genre de coléoptères tètramères de
la famille des curculionides gonatocères, éta-
bli pour une espèce du Brésil.
EUTRACHÉLE. s. m.{i)V. eutra-kèle ;ét.
gr., sL, bien; Tp'ix>i'ko;, cou). Enlom. Genre de
coléoptères pentamères, famille des curculio-
nides orthocères, de Java.
EUTRAPÈLE s. f. (et. gr., |.JTfài:c1.o;, élé-
gant). Entom. Genre de coléoptères hétéromè-
les, famille des trachèlides, établi pour une
dizaine d'espèces du Cap
EUTRAPÉLIE. s. f. (él. gr., t'jt^ai-r.Mii.: for-
mé de il, bien ; xpiru, je tourne). Didact. Faculté
de l'esprit qui crée les bons mots, les heureu-
ses reparties. Ne s'emploie que dans le style
noble et en parlant des Anciens
EUTRÈME s. f. (él. gr., et,, bien, Tpî-na,
trou). Bot.Genre de crucifères camelinées. éta-
bli pour une planle herbacée de l'Asie et de
l'Amérique.
EUTHÉSIS. s. f. (et. gr., lû, bien; ipi;^!,-,
perforalion). Entom. Genre de lépidoplères
nymphaliens, établi pour une seule espèce de
Venezuela.
El'TRIANE. s. f. (él. gr , il, bien ; Tpi<r.f-a,
trident). Bol Genre de graminées chloridées
dos contrées tropicales de l'Amérique.
EUTRICHE.s.f. (et. gr.,t"9pi/.o{,qui a une
belle chevelure). Entom. Genre de lépidoptè-
res nocturnes, tribu des bombycides.
EUTROCTE. s. m. (et. gr., tj, bien; xpùx-
Tr,,-, qui ronge). Enlom. Genre de coléoptères
carabiques, tribu des féroniens, établi pour
deux espèces du Caucase.
EUTROPE (Flavius Eulropius). Historien
latin qui vivait dans le iv siècle de l'ère chré-
tienne. 11 a laissé un Ilreviarmm.ou Abrégé de
l'histoire romaine en 10 livres, depuis la fon-
dation de Rome jusqu'au règne de Jovien,dans
un style net et généralement pur.
— EUTROPE. Eunuque et ministre de l'em-
pereur Arcadius. Sa dextérité d'esprit le fit
remarquer de Théodose, et, à l'avènement
d'Arcadius, il devint grand chambellan. 11 fut
décapité en 399.
EUTROPHIE. s. f. (et. gr., tù-tposioi, honne
nutrition ; formé de tù, bien ; Tpioui, je nourris).
Médec. Nourriture saine el abondante; bon
étal de la nutrition; embonpoint.
EUTROPIDE. S. m. (èl. gr., e'j, bien ; xpo-
ï.;, carène). Erpét. Genre de sauriens, voisin
des scinqiies.
EUTROPIE. S. f. (él. gr., tû, bicn;Tpoi7;,
tour). Mon. Genre de gastéropodes, qui a elo
réuni aux phasianelles.
EUTRYPANE. s. m. (et. gr., sJ, bien; Tpi-
,:«vov, tarière). Entom. Genre de coléoptères
lono-icornes, tribu des lamiaires, établi pour
une dizaine d'espèces de l'Amérique méridio-
nale.
* EUTYCIIÉEV, ENNE. s. Hisl. relig.
Membre d'une secte hérétique fondée par Eu-
tychès.
— EDTYCHÉEN. ENNE. adj. Qui appartient à
l'hérésie d'Eulychès. Partisan de la doctrine
d'Eutychès. Système eutyehéen. Proposition
eiilychéenne.
_ L'Académie ne donne ce mot que comme
substantif masculin.
EUTYCHÈS. Hérésiarque du v« siècle, prê-
tre et archimandrite à Constantinople, où plus
de trois cents moines vivaient sous son obéis-
sance. 11 enseigna qu'il n'y avait qu'une seule
1500
EUXA
nature en Jésiis-Clirist, la nature divine, par
laquelle avait été absorbée la nature liumame
comme une goutte d'eau dans la mer. Con-
damné par le concile de Constanlinople en i 18,
approuvé par le concile d'Éphéso en i 111, et
déBniiivemcnt condamné au concile de Clial-
cédoine en -151.
EliTYCHI.^XIS.ME. S. m. Ilérosic d'iîu-
Ijcliès.
EL'TYCHIEX, EXXE. adj. et S. V. EOTY-
CHËEN.
* EU-\. pron. pers. m. pi. de la 3' pers. (pr.
oi;du lat. i7/i.ils, eux). C'est le pluriel de
lui, et l'une des formes de la 3» personne pour
représenter le sujet; l'autre forme est //.«.Mais
il y a cette différence entre its et (?ii.r. que ce
dernier, employé connue sujet, est ordinaiie-
ment accompagné d'un adjectif. Eux seuls se-
ront exempts de la commune loi. (La Font.)
Dindenaul prisait moins ses moulons qu'c«.r
leur oui-s. (Id.)
— S'emploie comme complément direct. I.cs
avares ne voient dans le monde qu'eus et leurs
trésors.
— S'emploie aussi comme complément d'une
préposition. J'ai besoin d'eux. Ayez soin d'eux.
La honte fait en eux l'effet do la valeur. (lîoil.)
Les gens du monde aiment les gens qui ont
plusieurs sortes d'esprit, parce qu'ils croient
avoir plus d'an dogie avec eux. (Ilelvél.) Sept
chefs conduisent les gardes ; et sur les pas de
chacun d'eux marchent cent jeunes guenieis,
tenant en main de longues piques, (liitanbé.)
Certains peuples de l'Afrique, au moins aussi
raisonnables que nos dévols, prélendent q\ie
tout ce qu'ils souhaiteront dans le ciel viendia
d'abord se présenter à eux. (Mirab.)
Ce qu'on donne aux méctiants. toujours on le regrette,
Pour tirer d'^-nx ce qu'on leur pri^le.
Il faut que Von eu vienne aus con|i!. (L* Fo.vtaise.)
De ces coeurs défiants l'espèce atrabilaire
Ressemble, je le vois, aux clievaux ombrageux ;
11 faut les aguerrir pour venir à bout d'eux. (Piron.)
— Après un substantif suivi de la préposi-
tion de, on n'emploie guère eux; mais au lieu
de ce pronom, on met l'adjectif possessif leur
avant le substantif. On ne dit pas C'est le li-
vre d'eiki, mais C'est leur livre.
• — Suivi d'un autre substanlif, il sert à rap-
peler l'idée du pronom il.i. Ils souffrent beau-
coup,eu.i' et leursenfants. Dans ce cas, on peut
aussi le placer avant le verbe. Eux et leurs
entants, ils souffrent beaucoup.
— Eux sert encore à rappeler au masculin
l'idée du pronom /es mis en régime direct. Vous
les blâmez, eux qui n'ont suivi que vos con-
seils. Pouvez-vous les mèconnailrc ainsi, cu.v
qui vous ont rendu lant de services I
— Serl dans un cas semblable à rappeler
l'idée du pronom leur, employé comme régime
indirect. Je leur ai parlé, à ra.c et à leurs adhé-
rents.
— S'emploie dans les comparaisons et dans
les oppositions après comme, ainsi que, (le
même que, tel, etc. Je veux faire comme eux.
Agissez comme eux. 11 le condamna ainsi
qu'eux à une forte amende. Il vous aime au-
tant qu'eux Ce nest pas vous qu'il cherche,
mais bien eux. Tel qu'eux, il aspire à se dis-
tinguer. Les peuples du Canada ressemblenl
à ceux du Mexique, du Pérou et du Brésil, en
ce qu'ils sont privés de poils, comme eux.
(Vollaire.)
— Son plus grand emploi est après e'«<.
eat-eey C'est à eux que vous devez répondr3.
C'est d'eux que vient cette querella. C'est d'eux
que je parle. C'est bien à eux que je veux par-
ler. Est-ce à eux que vous vous adressez '.'C'est
devant eux que je dois me placer. C'est sur eux
qu'il va décharger sa colère. C'est d'eux qu'il
s'agit. Ce sont eux qui recueilleront mes cen-
dres. Ce fut pour eux un grand chagrin. C'est
euxqa'i ont bâti ce superbe labyrinthe. (Boil.l
D'ailleurs, ce n'est pa„ eux qu'il faut punir, ce
sont les barbares sédentaires qui ordonnent le
massacre d'un million d'hommes. (Voll.) C'est
d'ewx que j'attends tout; ils sont plus forts que
moi. (Id.) Laisse? là ces raisonnements; ce ne
sont pas eux qui développent l'entendement
humain, mais bien les premières notions que
nous donne la nature. (B. de St-P.)
' Ce sont eux que l'on volt, d'un discours insensé,
Publier dans Paris que tout est renversé. (BoiLEAt; )
C'est par eux que l'on voit la vérité suprême
. De mensonge et d'erreur accusée elle-même. (Id.)
C'est eux que j'en atteste, ils sont tous trois mes guides ;
Ils vous arracheront des mains des parricides.
(VOLTAIHE.)
— Eux-mêmes. C'est le pluriel de lui-même,
dont il a tous les emplois. Ces principes se dé-
Iriiisent d'eux-mêmes- C'est à eux-mêmes que
je veux parler. Les remèdes sont eux-mêmes
de véritables maux qui usent la nature, et dont
il ne faut se servir que dans les pressants be-
soins. (Fén.) Il fallut qu'un peu de réputation
me tint lieu de tout. Si c'est un dédommage-
ment pour ceux qui sont toujours loin iVenx-
mêmes, ce n'en fut jamais un pour mol. (J.-J.
Itousseau.)
Il s'est faîl un grand vol ; par qui? L'on n'en sait rie».
Eux autres, rarement, passent pour gens de bien.
KUXA\TH.\TE. s. m. (pr. eu-ksau-taie).
Cbim Sel formé par l'acide euxanthique avec
une base.
EUXAXTHIQUE.a.iJ.fpr.H/-A-.vfln-/iJt^,ct.
çr., ev, bien, ^av^i;, jaunejctnm. Se dit d'un
EVAC
acide existant dans le jaune indien combiné h
la magnésie.
EUX.-tNTIIONE. s. f. (pron. eu-ksan-lnne).
Chim. Produit résultant de la dècomposilion
de l'acide euxanthique.
EUXÉXIE. s. f. (pr. eu-héni: et. gr , t'j,
bien;iivo;, étranger). Bot. Genre de compo-
sées sénécionées du Chili.
EUXÉXITE. s. f. (pr. eii-Mttile ; et. gr., ,î,,
bien ; Ï!-'o;, étranger). Miner. Titanate d'yllria
el d'urane de Norvège.
EUXIN (Ponl-). Géogr. V. pont-euxin.
EUVLÉ.s. m.Kelat.Chez les Turcs, L'heure
de midi, à laquelle ils fout une oraison.
EUYI'IIE. s. f. (él-.gr., el, bien, Soi, tissu).
Bot. Syn. de dictyoie.
EUZIÎOMTIIE. s. f. (élym. gr., tû, bien;
fr., zénlillu'). Miner. Silicate d'aluniiue et de
chaux.
El'ZOME. s. m. Bol. Syn. de roquette.
EUZOODYN.\MIE.s. f. (él. gr., li, bien;
î;,r,ov, animal; Sûvapi.;, force). Physiol. Élal de
santé parfaite.
EUZOOnvXAMIQUE. adj. 2 g. Physiol.
Qui a rapport à l'enzoudynamie.
ÉVA s. f. (nom laliu de £i'e).Entom. Genre
de coléoptères lélraméres, tribu des chryso-
mélines, établi pour une espèce de Cayenne.
— Astron. La IGl» plan.'-u- i.-|p^'-n[iii-|iie, dé-
couverte le 1-2 juillet isir, pu v. il. in v.
ÉVACAXTIIE.S. m. .1 -I . .l.,.-ii;ï-^«v-
Oa, épine). Enlom. Gemv rh, iiii|.ii-rc^ liomo-
ptéres de la famille des cicadri liens,«tal)li pour
plusieurs espèces de l'Europe.
ÉV.ACU.4XT. part. prés, du v. Évacuer. Qui
évacue. La garnison évacuant la place.
•* ÉVACUANT, ANTE.adj.Médec.Quiest
propre à faire évacuer, qui détermine deséva-
cualions. llpmédf év.tcnanl.liien n'est plusor-
dinairi' ^i !'■ \"ir un iiH- ili''. ni rniriiattt
ne point pi i-ilmi r ,1 ,:n'i s, n^iM-' ii.iiIu't.j
Ite
émcuuiiL\, uu lie iiciil aucun cuinple du 1 im-
pression qu'ils exercent sur tous les organes
du corps. (Id.)
— Subslantiv. au masculin. Un évacuant. Des
évacuants. Les évacimnls l'ont soulagé. (Acad.)
Les Émcuanis se divisent en plusieurs classes.
(B irbier.)
ÉVACUATEUR, TUICE. adj. Qui sert à
l'évacuation. Les organes évacuateurs.
— ÉVACUATEUR. S. m. Système de vannes au
moyen duquel on fait évacuer les eaux.
* ÉVACU.ATIE, IVE. adj Médcc. Synon.
d'ÉVACUANT.
* ÉVACU.-ITIOX. s. f. (pr. é-va liu-a ciou ;
rad. évacuer). Médec. Nom donné aux sécré-
tions naturelles qui ont lieu journellement, à
la suite de l'action des organes sécréloires,
telles sont celles de l'urine, des selles, de la
transpiration, des cracliais. i-ir l'.in-.' une éva-
cuation. Causer, procun r, Inilili i ['évacua-
lion. Év.iruation par li;ini cl |,,ir lu-., Kvacua-
lion nilin. il 11 ■. -,|,.iii iih . iiii .-i vu le maras-
mesin-> I ; I I ' osivede l'urine,
qii'eiiiii I - ' li I- ri- des boissons
uqueiiM'-- l; -' m l'^ . ,,,,,;///^;o«^ trop fré-
quentes et trop .'ihond.iiUes débilitent singu-
li-^rement l'organisme. (Id.)
— Action d'évacuer ses effets. Grande, lé-
gère, forte, facile, fréquente évacuation.
— Se dit aussi des maiiéres évacuées. Le
médecin voulut juger par lui-même des éva-
cuations.
— Action de vider, de quiller. Évacuation
d'une maison. L'évacuation des in.igasins coiu-
meni,ia aussitôt. Avec tous ces retards, il ar-
riva au lliéitre au moment de l'évacuation.
— Ail milil. Aclion d'évacuer un pays, une
place de guerre, en venu d'un liailé, d'une ca-
pitulallorï. L'évacuation de la garnison. L'éva-
cuation de la place.
— Jurispr. Évacuation des procès. Aclion de
terminer tous les procès pendants devant une
ÉV.\CUÉ, ÉE. part. pass. du v. Évacuer.
Serapl. adjecliv. La place évacuée, k-s assié-
geants y firent leur entrée. Flessingue iuléva-
fuée, et ma nomination de chambellan me rap-
pela auprès de l'empereur. (Las-Cases.)
— Médec. Rejeté par évacuation. Matières
évacuées.
* ÉVACUER. V. a. 1'° conj. (pr. è-va-kn-é;
et. lat., cvacuure, formé du pref. extract, e, de,
hors de, el racnare, vider). J'évacue, nous éva-
cuons. J'évacuais, nous évacuions, vous évacuiez.
Que nous évacuiu7ts, que vous évacuiez, etc. Mé-
dec. Vider, faire sortir du corps Se dit de l'ef-
fel que produisent les remèdesqui purgent. Ce
remède évacue les mauvaises humeurs. Éva-
cuer la bile.
— S'empl. absol. dans ce sens. Ce malade a
beaucoup évacué.
— Quitter un lieu, sortir d'un lieu. La foule,
le public évacua la salle.
— Art milit. Se dit d'une place, d'un pays
d'où l'on fait sortir des troupes par une ret rai le
volonlaire, en vertu d'un traite, dune capitu-
lation, etc. Évacuer un [jav^.iine piovincoLa
garnison évacua la pin . \' !'t .t : n ,!, noupes,
(te l'urlitlerie, elc. SVi,,, ; , , ; ,1 s'a:<il
d'une retraite, d'un i n i i : -^.'lade,
pour exprimer l'acliuii ilc ijiniii r un'- place,
EVAL
une ville, pour se diriger sur une autre, ou
vers un point slralégiquc indiqué.
— Myslic. Détruire. C'eût été affaiblir ete'tifl-
cuer la vertu miraculeuse de la croix,que d'ap-
puyer la prédication de l'évangile sur le se-
cours de la nature. (Fénelon.)
— S'ÉVACUER. V. pron. Ëlre évacué. Il y a des
humeurs qui s'évacuent difficilement. (Acad.)
ÉVACUITÉ. s. f. (rad.era(tter).Médec. Vide
que forme la sortie du sang des artères.
ÉVADÉ, ÉE. part. pass. du v. s'Évader. Qui
s'est échappé.
— Suhslant. On n'a pu rattraper les évadés.
■* ÉV ADER(S'). v. pron. \" conj. (et. lai.,
evadere; formé de la préposition e, hors, el va-
(/«'«.aller). S'échapper fiirlivement. Le prison-
nier s'évada. I.ns |M i^(Hiiii.-is se sont évadés.
— Se ivinvr a.|i,iiii inriii iliin lieu où l'on
est rett nii pu .pu liiin- ili'.nii de société. La
maîtresse de celte maison eal si sévère sur l'e-
liipietle qu'à peine entré dans son salon, on
cherche à s'en évader. Nous nous évadons sans
être aperçus, el nous nous renfermons dans
notre chambre. (J.-J. Rousseau.)
— Fig. Disparaître. Je vois voire maison, et
ma frayeur s'évade (Molière.)
— Fig. Trouver unf échappaloire.Fourbe, tu
crois par la peut éin- l'eraile'-. (Mol.)
— Faireiiinlrr. l'a. ré qu'on puisse s'évader.
Ce n'est piMiioinlesseiu qu'on me fasse «Mrfer.
(Corneille.)
— S'est employé neutralement. Nous nous
amusons trop, il est temps d'évader. (Corn.)
— ÉVADER. V. a. Éviter. (Rabelais.)
— Syn. comp. s'évader, s'échapper. S'c'm-
der ne se dit que des personnes ou des ani-
maux assimilés aux personnes. Vn homme
s'évade d'une prison. Le chien s'est évadé celle
nuit. Échapper se dit des personnes, des ani-
maux et des choses. Le prisonnier s'est échappé
des mains des soldats. Le chat s'est échappé
par le toit. Le Champagne s'est échappé de la
bouteille.
ÉVADISME.s. m. {dn Eve et de Adam). Tiom
d'une sorte de religion philanthropique et éga-
litaire, fondée en IHiO par un nommé Ganneau,
et qui ne dura que jusqu'en 18i8, sans avoir
eu un bien grand retentissement.
ÉVADISTE. s. m. partisan de l'évadisme.
ÉV ADXÉ.s.m.(de Évadné, n. myth.). Crust.
Genre de daphnides des côtes de Suède.
ÉVADXÉ.Myth.Fille de Neptune el de Lcda,
et mère de Janus, qu'elle eut d'Apollon.
* ÉV.\G.ATIO\. s. f. (pr. é-va-ga-cion ; et.
lai., evagatio ; formé du préf. exlr. e, el de va-
gus, vague, errant). Suite de distractions, dis-
position de l'esprit qui l'empêche de se fixer à
un objet. Évagation d'esprit. Expression du
langage ascétique.
ÉVAGINATION. S. f. (pr. é-va-ji-na-cion;
él. lat., e, préf. exlracl. ; vaginu, gaine). Ce qui
sort d'une gaine. Les glandes salivaires sont
des évaginations de la paroi de l'œsophage. (IL
Fol.)
ÉVAGINULÉ, ÉE. adj. (él. lat., e. préf.
exlr.; vaginula, gaine, fourreau}. Bot. Qui est
privé dégaine. [| évagïnui-ées. s. f. pi. Famille
de mousses, dont le péticncuîe est privé de
gaine.
ÉVAGORAS. Roi de Salamine en Chypre,
restaura la civilisation grecque, soutint Gonon
et les Athéniens, 40.>39i av. J.-C; mais fut
dépouillé par Artaxerxès Mnémon, qui ne lui
laissa que Salamine. Il fut assassiné.
ÉVAGORE.s. m.(de Èvagoras, n. pr.). En.
tom. Genre d hémiptères hélèroptères, famille
des réduviens, de l'Amérique du Nord.
— Evagore. s.f. Acal. Genre de médusaires,
établi pour deux evp,".,r'v ,pii. l'on trouve dans
la Méditerranée . I - n In-lralie.
ÉV.\LTON\i;il S' . V. |,i.in. l" conj. (rad.
tiaWo«,dimin.de valei,.S e»i ilil pour S'éman-
ciper.
* ÉVALU.ABLE. adj. 2 g. Qui peut être
évalué.
ÉVAI.U.\TEUR. S. m. Ce qui sert de com-
paraison à ce qu'on évalue, et qui en déter-
mine la valeur.
* KV \i r \ ri(>\ s. f. {\>r . c-va-lu-a-cion ;
rad. (■;/. \ i iiiiiin, estimation du prix
d'une ■ I 1 I I I évaluation de quelque
marchan fi^e, ,1e la deptcnse qu'exige une ré-
paration. L'évaluation des pertes et domma-
ges. On fait à la Monnaie dévaluation des es-
pèces à proportion de leur poids et de leur
litre. (Lav.)
— Opération par laquelle on détermine la
quotité d'une mesure en une autre mesure.
Faire l'évaluation des livres en kilogrammes,
des toises en mètres, des d'tilars en francs.
— Écon. polit.' Èiidnalinn des sommes histo-
riques.Cà\cni de la \ uleiir relative des choses
dans les divers temps et chez les divers peu-
ples.
ÉV.4LUÉ, ÉE. part. pass. du v. Évaluer.
S'empl. adjecliv. Marchandise évaluée. Cette
superlie pieprieie ne fui pas évaluée plus de
soixaiile- nnii/e nulle francs.
— l'j- l'.n laii lie .sentiments, ce qui peut
être cfuluc n'a pas de valeur. (Chamforl.)
* ÉVALUER, v. a. l'-'oonj. (ét.,c, préf., el
value). J'évalue, nom évaluons. J'évaluais, nous
évaluions, vous évaluiez. Que nous évaluions.
EVAN
que vous évaluiez, etc. Apprécier, estimer la
valeur de quelque chose. Réduire l'estimation
d'une chose à un prix certain. On évalue sa
fortune à un million de revenu. Ce parquet a
été évalué à vingt mètres d'ouvrage.
— S'emploie aussi sans la préposition à. Éva-
luer une maison dix mille francs.
— Fixer approximativement une quantité.
J'évalue le nombre des spectateurs à trois
mille.
— Se dit en parlant de la valeur des person-
nes. Ce regard fut comme un baume qui calma
la plaie que venait de faire au cœur de letu-
diant le coup d'œild'huissier-priseur par lequel
la duchesse l'avait évalué. ^H. de Balzac.)
— Fig:. La justice du vulgaire dont la balance
est boiteuse, a évalué la gloire à la mesure du
sang versé. (Toussenel.)
— Archit. Régler le prix des ouvrages par
compensation, eu égard à la matière, à la
forme.
— S'ÉVALUER. v. pron. Être évalué. Ces choses
ne peuvent s'évaluera la première vue.
ÉVALVE. adj. 2 g. (et. lat., e, préf. extr.;
valva, porte). Bol. Sans valve. Se dit du péri-
carpe qui ne s'ouvre pas. La noix est un péri-
carpe évalve. || Ce mot est lopposé de Déhis-
centetle synonyme d'Indéhiscent.
É VAN. Myth. Nom donné à Bacchus et tiré
(le lexclamalion évoé, que les bacchantes fai-
saient entendre pendant les orgies.
ÉVA N DHE. s.f.(ét.gr.,tû,bien ; àvr.p, àv5eô;,
mâle). Bot. Genre de cypèracées des marais <le
l'Auslralie.
ÉVANDRE. Temps bèr. Chef des Pélasges
arcadiens qui conduisit une colonie dans le
Latium au xiv siècle av. J.-C. Il bâtit Pallan-
tée, au pied de l'Avenlin, enseigna aux abori-
gènes l'alphabetet la musique» adoucit leurs
mœurs par des lois nouvelles, et introduisit le
culte des divinités pélasgiques, Pan,Cèrès, etc.
Virgile le fait contemporain d'Énée.
ÉVAXESCEXCE. S. f. (rad. évanescent).
Didact. Qualité de ce qui s'efface et disparaît,
de ce qui s'évanouit.
ÉVA\ESCE\T, EXTE.adj. (étym. lat.,c,
préf. exlr.; vanescere. s'évanouir). Didact. Qui
parait à peine, qui n'a qu'une existence éphé-
— Bot.AW'/ûï'/'f i?>aMc.ïf«H/. Celui qui s'amoin-
dr-it à mesure que le fruit se développe, et qui
finit par disparaître entièrement.
ÉV A\GÉLI AIRE ou É VA\GÉLISTAI-
RE.s. m. Livrequi contient les Évangiles.
ÉVANGÉLIES. s. f. pi. fét. gr., r:ant>-"'V,
bonne nouvelle). Antiq. Fêtes que l'on célé-
brait chez les Anciens, à l'occasion de quelque
bonne nouvelle;ony faisait des sacrifices aux
dieux et l'on y réunissait toute sorte de di-
vertissements.
* ÉV A\GÉ LIQUE. adj. 2 g. Qui est de l'É-
vangile, qui est selon l'Évangile. Prédicateur
évangélique. Doctrine évangèlique. Mener une
vie évangélique. Voilà comme la réformation
évangélique es\.èl\h\\eç;\.\o\\â. comme elle doit
se conserver. (J. J. Rouss.lA l'instar du culte
évangélique, il essaya d'unir la morale à la re-
ligion en faisant prononcer ces espèces de ser-
mons dans les temples. (Chateaub.) Le génie
évangélique est éminemment favorable à la
liberté. (Id.) Il créa à Hippone un mnm^tère
où il observait la pauvreté évangélique* ^Mon-
talembert.)
— Hisl. reli.^. Se dit en parlant delareligion
réformée. Église évangélique. Ministre évan-
gélique.
— Égliae évangélique. Nom donné plus par-
ticulièrement à. ia fusion qui s'est opérée dans
quelques parties de l'Allemagne entre les calvi-
nistes et les luthériens, depuis 1817.
— Cantons évangéliques.Se dit, en Suisse, par
oppositionà cantons catholiques, pourdésigner
ceux où l'on ne professe que la religion réfor-
mée.
— ÉVANGÉLIQUE. S. m. Membre delà religion
réformée. Prolestant. Los évangéliques .{Kg^^A.)
* ÉVANGÉLlQUEMEXT.adv. D'une ma-
nière évangélique. Vivre évangèliquemenl.
ÉVANGÉLISATEUR. s. m. (rad. évangé-
liser). Celui qui prêche l'Évangile parmi les
populations idolâtres.
ÉV.WGÉLISATIOX. s.f. {pr. é-van-Jé-li-
za-cion; rad. évangéliser). Prédication de l'É-
vangile, ses effets. Ces légendes sont curieuses
relativement à celte seconde ère de Vévangé-
lisalion de l'Occident. (Merlin.)
ÉVAIVGÉLISÉ,ÉE. part. pass. (lu v. Évan-
géliser S'empl. adjecliv. Un peuple évangèlisé.
* ÉVANGÉLISER. v. a. 1" conj. Prêcher
l'Évangile. Saint Paul évangèlisa les gentils.
— Absol. Saint François-Xavier a évangélisê
dans le Japon. (Acad.)
— Ane. jurispr. Évangéliser un sac. Vérifier
une procédure.
ÉVANGÉLISME.s.m.(rad.e>fl«tfi7c).Hîst.
relig. Nom de la fête de l'Annonciation, chez
les chrétiens grecs.
— Morale révélée, morale évangélique. Sys-
tème religieux, moral et politique, contenu
dans l'Évangile. Le principe de l'évangélisme.
— Relig. prot. Se dit aussi des doctrines de
l'Église évangélique ou réformée.
ÉV ANGÉLISTAIRE. s.m.Liturg. V. évan-
GËUAIRE.
EVAN
* EV XVnKI.ISTf: >i TH. Ailloin-irim r.v.in-
, I :r, I.-. ., .,,l:.- .-i ni.-lish-, M"i -'"U
:i,r M ,!ilH. ii,~,Miil M.iri-, s,-ii„i l.ii. >■( -uni
Ml I r^ , v.UI-r||^lr< nlU p.llir allnhuls Cl-
■i-'i-i^tiqiifs les qiialre animaux svmbi il Kiiios
l'Apocalypse: saint Matthieu, l"homnie; saint
n-i-, le lion ; saint Luc, le bœuf; saint Jean,
— Fi?. Je me contentais do connaître l'er-
reur sans la réfuter et la vérité sans m'en ren-
dre Véiiangélisle. (M"« de Scudéry.)
— Ane. coût. Se disait autrefois de petits
marchandsqui s'établissaient au coin des rues
lie Paris, et dont la principale industrie était
d'indiquer les adresses. || .S'est dit aussi de
celui qui, dans une société littéraire ou autre,
élail nommé pour être témoin inspecteur et
vérilicaleur d'un scrutin.
— Ane. prat. Se disait autrefois au Palaisdu
conseiller qui tenait l'inventaire d'un procès
pendant que le rapporteur lisait les pièces.
— I.itur.!». Se dit du prêtre qui chante l'é-
vangile. |1 A été einjil-.-i Ii[i-!. - fivres saints
comme synonyme !■ i i; i : h \ 1 1 i n. || Se dit
aussi des prêtres eh. i: ■■ des évan-
giles sur latêcede enn I ,; i. M liment. Il Ce-
lui qui assiste le pasieur iliez les protestants.
* É V.VNGILE. s. m. (étym. \:i\..^erangelium,
f.ait du çr. iiaYfîAiov, bonne nouvelle, formé
de eu, bien, et K-j^^O'im, j'annonce). La loi, les
doctrineset l'histoire de l.i vie de Jésus-Christ.
Le meilleur des livres, VÉi'tingile, a servi pen-
dant des siècles de préte.vte. aux fureurs des
Européens. (B. de Sl-P.) l'Èvaugîle offrit au
monde un code de morale plus pur que tons
ceux qui existaient. (Droz.) La doctrine de l'É-
rangiie, pure comme la lumière, ^:ublime et
profonde comme la vérité, simple et univer-
selle comme elle, est annoncée à tous. (Bau-
tain.) C'est par des pauvres et à des pauvres que
\ Évangile a d'abord été prêché. (Id.) C'est la
murale de YÉvangile pratiquée avec foi qui
nous fraye le chemin pour arriver jusqu'à Dieu.
(Id.) La loi du proirrèsou dit perfectionnement,
qui est l'idée active et puissante de la raison
humaine, est aussi la foi de VÉvangile. (La-
martine.)
— Se dit des livres qui contiennent la doc-
trine et la vie de Jésus-Christ et dont la réu-
nion forme le Nouveau Testament. Les quatre
Évangiles.
— Fi;?. La religion des courtisans est toute,
pour ainsi dire, sur le visage du maître : c'est
la leur loi et leur crangile. (Massillon.1 L'his-
toire, au point de vue chrétien, est un évangile
éternel tout rempli du Dieu intérieur. (E. (Jui-
net.) Le testament de son père et ses propres
réflexions lui avaient révélé le véritable évan-
gile des hommes svipèrieurs. (0. Feuillet.)
— Jurer snr les Évangiles ou sur l'Évangile.
Faire un serment ou engager sa parole en tou-
chant les Évangiles.
— Loc. prov. Cela est vrai comme mot d'È-
vamjile. Cela est très -.-rai. || Il croit cela comme
l'Evangile. U y ajoute une toi entière. || Tout
ce qu'il dit n'est pas mol d' Évangile. Il ne faut
pa,> ajouter foi à toutes ses paroles. || C'est i'ê~
mngile du jour. Se dit de quelque chose de
njuveau dont tout le monde s'entretient. Ma-
dame Hoyale ne souhaite rien tant au monde
que l'accomplissement du mariage de son fils
avec l'infante de Portugal ; c'est l'évangile du
jour. (M"" de Sévigné.) L'évangile du jour est
la mort du maréchal d'Humièi-es. (Coulanges.)
— Gens de l'Évangile. Gens faciles à trom-
per.
— Nom donné à quelquesanclens livres bur-
lesques. L'Évangile des quenouilles.
— Ane. prat. Vérification des pièces d'une
procédure.
— Hist. ecclés. Petit Évangile. Nom que les
Grecs donnaient à certains extraits des Évan-
giles que l'on portait sur soi comme une .-imu-
lette. Il Évangile éternel. Titre d'un ouvi-age,
condannié a Hume, que les moines mendiants
firent 1 I iiH II ii.ihemlii xiii-sie, le, et qu'ils
prel. : leiiiplieei- nOv.in.-ile de
Jé^ii--|. , ,/ ,. : l-rii/tgilr.', ('U tù'ii/ii/tles apil-
crijpkc... ^i; .1.; ,hj > 1J11..C que leseutliuliques ont
rojetes; le-s plus célèbres sont l'Evangile sc-
ion les Hébreux, qu'on attribuait a saint Mat-
thieu, l'Évangile selon saint Jacques, l'Évan-
gile de saint Pierre, de saint Thomas, d'Eve,
des douze apôtres, etc. |J Évangile de perfec-
tion. Se disait d'un Évangdeschismatique écrit
en vos.
— 1, II! L' ^'- lu lie cette partie des Évanpi-
lesi|i, ,1 lii ;i la messe. Il Prcmwfi'/m-
gth'^ '■ vers le commencement de-
là ine^ /) ;»/. /(■('(«jî/e. Celui qu'on lit vers
la fin de 11 iiii'sse, et qui est presque toujours
le même. Il Moment de la messe où le prêtre lit
l'Évangile. || Le cOlé de l'évangile. Le côté
gauche de l'autel en entrant dans le chœur. ||
Se dit diL commencement du premier chapitre
do l'Évangile selon saint Jean, qu'un prêtre
récite en mettant un pan de son ètole sur l.i
tête de la pei-sonne .i l'intention de qui il le
récite. Cette cérémonie se nomme, en Bretagne
et dans une partie de la Normandie, donner
l'Évangile.
— Relig. protest. Les ministres protestants
prennent le titre de Ministres du saint Évan-
gile.
— RE«. GRAHM. S'est employé autrefois au
féminin, sans faire aucune distinction de l'ac-
^-•eption dans laquelle ce mot était pi-is. Comme
il ne se seivit que d'une vieil le cfaH^i/^ et qu'il
tu- ilitquede vicillesvérites, son sermon parut
EV.VN
vieux. (M""" de Sévigné). Toute Yévangi'.' com-
man(lo l'humilité. (Id.) La première évurgile
est dite. (Ti-év.)
Vlivaugile au dirotien ne dit en aucun lieu •
Sois dévot; elle dit : Sois doux, simple. êi)ui'l:iljle.
(llOitKAU.)
— Évangile prend la capitale quand il dé-
signe la doctrine, ou le recueil complet de ce
livre. Dans le cas contraire, il s'écrit sans capi-
tale.
KV'AMAL,AI.E. adj.Entom. Qui ressem-
ble à une èvanie. || év*niai.es. s. f. pi. Tribu
d'insectes hyménoptères pupivores, qui a pour
tyjie le genre èvanie.
ÉVAIVIDE. adj. 2gr. (étym. lat., eranidus,
effacé). Paloogr. Qui a presque disparu. Écii
ture èvanide.
ÉVANIDINERVÉ, ÉE. adj. (et. lat., eva-
mdtis, qui se dissipe ; nervus, nerf). Bot. Se dit
des plantes à nervures presque effacées.
ÉVAME. s. f. (du grec .ùivio;, qui plaît).
Entom. Genre d'hyménoptères térèbrants, voi-
sin dos ichneumons,ètabli pourun petit nom-
bre d'espèces répandues dans toutes les par-
ties du monde.
ÉVA.MEX, EXNE. artj Entom. Qui se rap-
porte au genre èvanie. {| évamens. s. m. pi.
Tribu de pupivores, ayant pour type le genre
èvanie.
EVANIOCERE. E. m. (et. gr., iji--.^;, qui
plaît; xip«;, corne). Entom. Genre d'hutéro-
mères, tribu des mordellones, famille des tr.v
chélides, élabli nom- deux espèces des con-
trée.^ voisiner ,!,■ I 1 Ml iii.-rranèe.
ÉVAlVIOSoMi: ., m et. gr., .■:à-/.o;, do-
cileau frein, - ,, mji- Kntom.Genredeco-
léoptères hètv.'! Ulules, laïuille des mélasomes,
du Pérou.
ÉVAXOS. s. m. (ét.gr.,t;ia-/o,-,bien vêtu).
Entom. Genre de colèoptèi-es pentaméres, fa-
mille des lamellicorneSj tribu des scarabéides,
du Brésil.
ÉV'AXOUI, lE. part. pass. du v. s'Évanouir.
S'empl. adjectiv. Une lerame évanouie.
II pari ; en ce moment d'Estrée, êfaiioiiie,
Reste sjns mouvement, sans clialeur et sans vie.
— rig. Dissipé, passé comme l'ombre. Je cher-
chais en vain le reste de mes jours évanouis,
(J.-B. Rousseau.)
Enfin Ions mes projets étaient êvauovis,
Si jamais sa pruilence eùl couronné mon fils.
(CfitBILLOX.)
* ÉVANOUIR (S»). V. pron. 2'^ conj. Tomber
en faiblesse, en défaillance, perdre connais-
sance. Celte femme s'ovanouit en apprenant
la mort de son mari. Une personne qui s'éva-
}io'iil. perd connaissance, comme on le dit avec
une parfaite justesse, elle tombe et pâlit; son
visa;<e se couvie d'une sueur froide, sa respi-
ration est faible, et les battements de son cœur
et de ses artères sont a peine sensibles. (F. Ra-
tier ) Pendant ce colloque, Rosette n'avait pas
manque de s'évanouir selon les plus saines rè-
gles du pathétique. (Th. Gaut.)
— Fiî?. Se dissiper, s'évaporer, s'anéantir,
périr. Ce météore n'a fait que paraître un mo-
ment et s'est évanoui. C'est une vapeur qu'on
voit naître, s'élever et ^'évanouir dans un mo-
ment. (Mass.) Un monde s'est évanoui sous la
fumée de quelques manuscrits détruits par le
feu. (P. de St- Victor.)
Je prèle un corps, liélas ! à cette ombre incertaine.
Mais la faible vapeur prompte à i'éfnnouir
S'écltappe de mes bras tout prêts à la saisir.
(DonAT.)
— Disparaître, s'éclipser. Il nvnit <'nTnpî''^^iir
une remise de cinq ou si-x mil' :r t , , pu
s'évanouit par ce papier. (M"' l -• i..'
lendemain on cherchait les [i! i\ i vi_. in~;
mais ils s'étaient évanouis, comme les saintes
apparitions qui visitent quelquefois l'homme
de bien dans sa demeure. (Ghaieaub.) Sur le
bord occidental, des savanes se déroulent à
perte de vue, leurs flots de verdure semblent
monter dans l'azur du ciel où ils s'évanouiftsenl.
(Id.) Les faux amis s'évanouissent avec le so-
leil. (Delille.) Comme des ombres dans un
nua^e, ils s'évanouirent. (G. Flaubert.)
— Dans un sens analogue, mais en parlant
de choses morales. Ce beau droit s'est évanoui
par degrés. (M"* de Sév.) Tout ce qui n'a que
le monde pour fondement se dissipe et s'éva-
nouit avec le monde. (Fléch.) Les titres passent,
la faveur s'erartOH/7, les dignités se perdent,
les richesses se dissipent, et le mérite dvi;ê-
nère.(La Bruy.) Ainsi disparaît le monde, ;iin.si
s'évanouit l'enchantement des sens. (Ma^s. , A
cette raison, tous les droits les plus sacrfs s'c-
vanouissent et ne sont plus comptés poiu- rien.
(Id.) Le masque tombe, l'homme reste, et le
héros s'évanouit. (J.-B. Rouss.)
— S'emploie aussi sans le pronom avec le
verbe fatre.\\ Faire évanouir. a' esl-à.-6.\ve Faire
qu'une personne, une chose s'évanouisse, au
propre et au figuré. Cet événement a fait eva-
nouii- ses espérances. Il cherchera les moyens,
non défaire évanouir son obligation, mais de
rendre... (Malherbe.) On a vu des maux qui ont
sapé par les fondements de grands empires,
et qui les ont fait évanouinie dessus la terre.
(La Bruy.) Le bon sens fait évanouir l'esprit.
(Vauven.) La présence du général en chef, son
langage, son activité incessante, faisaient éva-
nouir ces noires vapeurs. (Thiers.)
EV.\P
EVAS
1501
— On dit aussi : Je i
laissez pas évanouir,
~ A\s. Faire évanoN,
disp.ir.'iiIn'.i-iin-.T,i,.-,i
i sens évanouir. Ne la
e /'«ronnKc. La faire
1' F m Vf' évanouir une
■('" 1 I chasser ou
la l.-.M- ■! [-.I .,iM I .i^, , ■,,,,;, - |,,n. Quand
ily .1 |.lii-.r III -. ,;,. ,hi, ,,■■-. w.itj-. nii problème,
uiiu des diiln.iilL'-Mi.: U butiitroii consiste a
faire évanouir ins incoimues qui cmpêchentde
reconnaître la nature et le degré de ce pro-
blème.
— Arg. Disparaître, s'enfuir. [1 Mourir.
EVA\OUrsS.AXT, AXTE adj. Algcb. Qui
devient nul. Quantités évanouissantes.
* EVANOUISSEMENT. S. m. (rad. ^ra-
nouir). Pathol. Syncupo, perte de sentiment.
L'évanouissement est un phénomène maladif
ordinairement sans gravité et de peu tlo du-
rée, consistant dans l'abolilion plus ou moins
complète des fonctions des sens et de l'inlelli-
gonce, avec ralentissement de la rcspiialion
et de la circulation, affaiblissement, pâleur de
la face, siteur froide. L'évanouissement se ma-
nifeste quelquefois sans cause connue, mais
le plus souvent il est occasionné par les causes
débilitantes en général, telles que la perte du
sang, l'abstinence prolongée, les évacuations
excessives, l'impression d'une odeur fragran-
te, une violente émotion, un accès de colère.
(F. Riitier. Une douleur très vive, pour peu
qu'elle dure, conduit à {'évanouissement ou à la
mort. (Buff.)
— Fig. 11 est vrai que son style est tout plein
d'évanouissements, et Je neciois pas qu'elle ait
eu assez de loisir pour aimer sa fille au point
d'oser se comparer à moi. (M"»" de Sévigné.)
— Fig. Disparition. Elvanouissement d'une
espérance.
— Mathêm. Évanoinx.iement d'une quantité.
Élimination d'une quantité.
EVAXS (Olivier). Mécanicien américain,
1755-1811, né près de Philadelphie, Inventa une
machine qui fabriquait des dents de cardes,
perfectionna les moulins, construisit une voi-
ture à vapeur, enfin fit la première machine à
haute pression.
ÉVA\SITE. s. m. Miner. Nom d'un phos-
phate hydraîé d'alumine.
ÉVAI'ORABLE. adj. 2 g. Didact. Qui est
susceptible de s'évaporer. Liquide évaporable-
ÉVAPOUATIF, IVE. adj. Didact. Qui fait
évaporer.
* ÉVAl»ORATIO\. s. f. [pron. é'va-po-ra-
cion;ra(\. évaporer). Ascension lente et gra-
duelle d'un liquide sous la forme de fliiide
aéiiforme. Transformation d'un liquide en va-
pu'jr par sa combinaison avec le calorique ou
par la diminution de pression. On opère l'éva
poration, soit à l'air libre, soit à feu nu ou au
bain de sable, ou au bain-marie, ou dans le
yïde.Vévaporation se développe peu à peu dans
l'air, mais elle se développe presque instanta-
nément dans le vide.(Francœur.)
— Fig. et fam. Légèreté d'esprit. II yabeau-
coup d'évaporation dans sa conduite.
— Agric. Absorption par l'air de l'eau qui se
trouve à la surface de la terre ou contenue
dans les plantes. C'est par l'effet de l'évapora-
tionque l'on voit diminuer la quantité d'eau
contenue dans un étang. C'est par Vévapora'
tion de l'ean quelle contient que l'herbe se con-
vertit en foin. (Dombasle.)
— Pharm. Opération par laqtielle, à l'aide
de la chaleur ou d'autres procédés analogues,
on rend plus dense un corps quelconque, en ré-
duisant en vapeurs l'humidité surabondante.
— Phys. Phénomène que présente un li-
quide qui se dissipe de lui-même et sans cause
apparente et passe à l'état de vapeur. |[ Fui-
mationdune vapeur à la surface libre d'un
liquide ou même d'un corps solide.
— Sal. Opération qui, dans les lieux oii l'on
exploite les sources d'eau salée, consistuàré-
duire en vapeur le liquide contenant le sol, en
faisant tomber l'eau sulée d'une certaine hau-
teur, et en la recevant sur des faisceaux de
branches d'arbres disposés par étages sous
des hangars où l'air circule facilement.
EV \r«)U ATOIHE. s. m. Phys. Appareil
piui'i '■ I ' ' "' 1 ' I i''-vaporation.
— 1' / ^ihiire à froid. Instrument
luit un vent artificiel, in-
■ .Mn
— Adjêt^tiv. Appareil évaporatoire.
ÉV.\IM>RÉ, ÉE. part. pass. du V. Évaporer.
S'empl. adjecLiv. Liqueur évaporée.
— Par extens. Disparu. Colère évaporée.
Ne pensez qn'â l'époux qne mon choix vous destine,
Viniusvous le iloiine, et vous l'accepiere/.
Quand vos premiers iOxi^Ànstr uni évaporés.
{ConXEM.i.E.)
— Fig. Qui est fort étourdi, fort inconsidéré.
Une tète évaporée. Cerveau évaporé. Il veut
être folâtre, évaporé, plaisant. (Boil.)
— S'empl. sutetantiv. pour signifier Étourdi,
inconsidéré. Un jeune évaporé. C'est un éva-
poré, u-ne évaporée. (Acad.)
* ÉVAPORER. v.a.l" conj. (et. lat., epfl/wra-
ri?,de ^.préf. extract., et ua;;or,vapeur).Réduire
un liquide en vapeur par sa combinaison avec
le calorique. Évaporer un liquide. Évaporer de
l'eau. On peut évaporer presque tous les liqui-
des; I»; mercure Itii-même, a la température
ordinaire, donne des vapeurs. On évapore tou-
tes les dissolmions dont on veut obtenir sons
forme sulide les substances qu'elles contien-
nent; on évapore aussi les dissolutions très
étendues d'où l'on doit préci[,iter quelques
substances, parce que le pn- ;[ :■ -■-■ i i , m-
ble pliisdirticilementdans nu. , ;, , i,..
rabicde liquide que dans ur, i c i . i _)
— Fig. et fatn. Évaporer s,t i .', ^ ' . .. m,
son .\"ll.~/ . > .lli.ILTiT ^:i i'mI.M'. s ,[| . !, i_ ■ ,,., -.i
cette i^'iaiido nouvelle. (A. Daudet.)
Et que le cneur, lassé du souci qui l'accable,
Cliercbe h l'évaporer par de si \
(Con«i!
— S'ÉVAPORER. V. pron. Se résoudre en va-
peurs.Un liquide qui s'évapore. L'esprit-de-vîn
s'évaporeaisément. Il estcertain que l'eau s'é-
vapore à. toute température. (Francoeur.)
— Fig. et fam. Vous m'avez vu bien maigre ;
je suis devenu squelette ; je m'évapore comme
du bois sec et enflammé. (Volt.)
— Fig. S'exhaler, se dissiper, se perdre. .Sa
colère s'évapore en menaces. Au milieu de ces
vaines subtilités, la raison, le bon sens s'éva-
porent. Son àmo s'évapore, et tout l'homme est
passé. (L. Rac.) Elle empêche notre âme de s'é-
puiser par une ardeur imprudente, de s'évapo-
rer par une vaine subtilitè.(D'A^'uesseau.)Leur
enthousiasme 3'e>ù^07-ai/ en phrases, et ils n'en
avaient plus pour risquer leur peau. (H. Tainc.)
Oui, c'est la passion qui seule le dévore,
Oés qu'il Ji de J'argenl, son amour s'évapore.
(Recnahd.)
— Fig. Son esprit s'évapore en chimères, en
vaines idées. Se dit en parlant d'un homme
qui se met des chimères dans la tète.
— Fi^.elîam. Ce Jeune homme s'évapore. Ce
jeune homme devient lé-^er, frivole. Il montre
une grande légèreté d'esprit dans sa conduite
et ses discours.
— Fig. et fam. Commencer à s'évaporer. Com-
mencer à se déranger, après une vie réglée.
— Se manifester au dehors. L'innocente joie
aime à 'i' évaporer au ^vand }oi\r. (J.-J, Rouss.)
— Employé avec le verbe /à*r^, on supprime
le pronom personnel. Faire cya/ïorfr un liquide.
Peut (aire évaporer la loi. (BÉRANCEn.)
— Lecsque ce verbe est employé absolument,
on peut aussi supprimer le pronom personnel.
Laissons évaporer un peu sa bile émue. (Ré-
gna rd.)
— Arg, Se dérober, s'enfuir.
tv AVOROMÈT niù. s. m.[àt.rr., évaporer;
gr.[i:Tpov, mesure). Phys. Mût employé quel-
quefois pour Âtmidonètre.
ÉVAUISTE (Saint). Syrien, futpape de 100
à 109, et souffrit la persécution sous Trajan.
L'Église l'honore le 26 octobre.
ÉVASÉ, ÉE. part.pass.duv. Évaser. S'em-
ploie adjectiv. Un verre évasé.
— Fam. Un nez évasé. Un nez dont les nari-
nes sont trop ouvertes.
* ÉVASEMEXT. s. m. État de ce qui est
évasé. Il Action d'évaser.
— Artill. Èiasement d'une bouche à feu. kn\'m-
cissement des bords d'une pièce d'artillerie oc-
casionné par un long usage.
— Bot. Ouverture plus ou moins grande de
la corolle.
— Fortif. Êvasement d'une embrasure. Côté de
l'embrasure qui regarde la contrescarpe.
* ÉVASER. V. a. l'«conj.(rad. pa.çc). Élar-
gir une chose, la rendre plus large à son ouver-
ture. Il faut évaser davantage ce tuyau, l'ou-
verture de ce tuyau.
— Artill. Élargir accidentellement une des
parties d'une pièce.
— Ilorl. Évaser un arbre. Le tailler de telle
sorte que le massif de ses branches ait plus
de circonférence à sa partie supérieure qu'à
sa base.
— Techn. Évaser le châssis. Dans les mou-
lages de fer fondu. Unir la couche de sable
avec une règle.
— s'évaser. v. pron.S'ouvrîr,s'éIargîr,pren-
dre de la circonférence. Vn arbre s'évase, ne
s'évase pas assez, s'évase trop. Sarobed'hya-
cinthe, à manches larges, lui serrait la taille
en s'évasant par le bas. (G. Flaubert.)
* ÉVASIF, IVE. adj. (radie, éra.iion). Qui
sert a éluder. Moyen évasif. Réponse évosive.
Je me stiis daboid adies-sé aux dames, mais
je me suis bientôt aperçu que j'aurais dû com-
mencer celle disquisilion quarante ans plus
tH, et je n'ai reçu que des réponses ironiques
ou évasives. (Brill.-Sav.)
*ÉV.ASlOX. s. î.{pv.é-va-zton). Action do
s'évader. Résultat de cette action.
— Particulièrement, Fait d'un inculpé, d'un
accusé, d'un condamné, ou d'un captif, qui s'é-
chappe des mains de ceux qui le détenaient,
ou de l'endroit où il était renfermé. Procurer,
faciliter l'évasion d'un prisonnier, d'un détenu,
La loi française, dans tous les cas où une éva-
sion de détenu a lieu, punit ceux qui étaient
charges de la garde ou de la conduite du dé-
1502
EVEI
tenu, et même ceux qui, nVtaiU pas chargés do
ce soin.auraienl procuré ou faciiitè son évasion.
— Fi^. Moyen d'éluder. Point d'évasion» mon-
sieur; elle était d'une humeur charmante ; en
sortant d'avec vous on la voit fondre en larmes.
(Beaumarchais.)
ÉVASIVEMEXT. adv. D'une manière cva-
sive. Répondre èvasivement.
*ÉVASURE. s. f. (rad. évaser). Tcchn. Ou-
verture d'un \'ase. Un vase qui a trop dévasure.
ÉVATES. s. m. pi. Antiq. celt. Classe de
druides q«*on croit être la même que celle dus
eiibages. Les évaless'occupaient spécialement
de l'étude des sciences naturelles et du soin
des sacrifices.
ÉVAUX.Gêogr.Ch.-!. decanl. delarr.dUu-
busson (Creuse) ; 3,000 hab. Eaux thermales.
ÉV.AX. s. m. (pr. é-vaks). Bot. Genre de com-
posées astéroïdees de l'Europe australe et de
l'Araênque boréale.
EVE. Hist. sainte. La première femme, com-
pagne d'Adam, fut formée par Dieu d'une côle
du premier homme et vécut d'abord avec lui
dans le paradis terrestre. Mais séduite par le
démon, qui avait pris la figure d'un serpent,
elle raangeadu fruit défendu et fut chassée du
paradis avec son époux, qui avait partage sa
faute. Elle donna le jour à plusieurs fils et fil-
les, et mourut, dit-on, à l'âge de 940 ans.
— Par anal. Femme qui se laisse facilement
séduire. Les amoureux qui ne réussissent pas
sont aussi bêtes que les gens d'esprit : ils ne
croient pas les femmes aussi Èves qu'elles le
sont. (A. Houssaye.)
— Loc. prov. Ne connaître qnelqu'un ni d'Eve,
ni d'Adam. Xe le connaître nullement.
— C'est une fille d'Eve. Se dit en général des
femmes, et s'emploie surtout en mauvaise
part, pour désigner une personne très cu-
rieuse.
— Hist. relîg. Mère Eve. Nom que les buttlc-
riens donnaient à la fondatrice de leur secte.
ÉVÊA. s. f. Bot. Genre de rubiacées, établi
pour des arbrisseaux de la Guyane.
* ÉVÊCHÉ. s. m. Diocèse, partie de terri-
toire soumise à rautorilè spirituellod'un évé-
que. Les paroisses, les cures d'un évèché. Aug-
menter, réduire le nombre des èvèchés. || Di-
gnité épiscopale, titre d'évêque. Prétendre,
aspirer à Tévêchè. I| Ville où il y a un siège
épiscopal, où réside un évêque. Blois est un
évêché, est évèché. |j Palais où demeure l'é-
vèque. Il est logé à Icvêché. || Bureaux, con-
seil, rcTenus, etc., d'un évêque.
— Hist. relig. Èvèchés alternatifs. Ceux que
l'on confère alternativement à un catholique
et à un protestant. || Évéchés sécularisés. Ceux
qui ne sont plus en titre de bénéfices, et qui
sont possédés par des laïques.
ÉVÈCBÉS(LesTrois-)-Géogr.NomdeMetz,
Toul et Verdun, en Lorraine, conquis par Hen-
ri H, 15.ôi, et cédés définitivement à la France
par l'empire d' Allemagne,à la paix de Wespha-
lie. 1648.
ÉVÊCHESSE.s.f.vrad.c>('(7Wc).Hist.cccIés.
S'est dit, dans la primitive Eglise, de femmes
qui, comme les diaconesses, étaient employées
à certains ministères ecclésiastiques.
— S'est dit aussi de la femme d'un évêque.
ÉVECTIOX. s. f. (pron. é-vekcion; et. la!.,
eveciio, faitde^irA^re, élever). Astron.Laphis
considérable des inégalités périodiques aux-
quelles est assujetti le mouvement de la lune ;
elle a été découverte par Ptolémée. Cette inê-
galitéestdueà l'attraction que le soleil exerce
sur cet astre. Son effet constant et général est
de diminuer l'équation du centre dans les sy-
2ygies,et de l'augmenter dans les quadratures .
— Antiq. rom. Écrit délivré par l'empereur
ou quelque grand officier de l'empire, et qui
autorisait le porteur à exiger gratuitement des
chevaux de relais.
ÉVÉE. s.f. {d'Eve, nom de la première fem-
me). Bot. Fruit de l'ile d'OTaitt, qui ressemble
beaucoup â la pomme.
ÉVÉniXE. s. f. Chim. Substance huileuse
extraite du caoutchouc.
*ÉVEII..s.m.fpr.e-i'è//,f/mouiIt.;rad.crtf/7-
ler). Avis qu'on donne â quelqu'un d'une chose
qui l'intéresse, mais oubliée, négligée, impré-
vue. C'est lui qui m'en adonné l'éveil. Je n'en ai
eu l'éveil que tout à l'heure.
— Alerte, Donner l'éveil. Un incidentqui don-
ne l'éveil. Cette circonstance fut pour lui un
éveil L'observation de quelques circonstances
qui se rattachent à ces faits, quoique très insi-,
gnifianle en apparence, a sufli â lui donner l't;-
rf i7 sur la manière de procédera la découverte
qu'il se proposait de faire. (Billot.) i| Tenir en
éveil. Tenir attentif. I| Être en éveil. Être sur
ses gardes.
— Se dit rarement au propre pour Action d'é-
veiller.
— Animation, mouvement. Lacapifnle delà
Syrieétaitun des points du monde ou il y avait
le plus d'éveil. (E. Renan.)
ÉVEILLAULE. adj. (pron. é-vè-llahU\ Il
monill.). Qu'on peut éveiller. Sa niéfiance est
facilement éveil iabic.
ÉVEILLÉ, ÉE. part. pass. du v. Éveiller.
S'erapl.adject.Lapius jeune des neures,à demi
éveillée, sort la première de dessous le nian-
teau safrané de l'Aurore; éblouie du premier
éclat du jour, elle frotte en souriant ses yeux
encore humides. (B. de St-P.) N'ayant pu la tenir
EVEI
éveillée, il finit par s'endormir avec elln. (B.
Const.)Enrin,ell.- ivAciritléc il très éreitlee.
lorsque mon àiu-' ■- >Ii Im i,i^-.i oUe-mùmo des
liens du somnnil \ IMn-nv.)
EVEN
lui. (Do,
(Béra
r^oiis appelle sons In feuilléi
— Fig. et parextens.
Par l'éclat du matin c)iaqti« ]>lnnle éfcill^e
Levait sa tête humide et de Heurs èm.iillée. (Castei..)
— Seditdes yeux, des sens. Des yeux â peine
éveillés. L'e'^pnir do \o rfvAv no remplit plus
d'un jovfiiK .■niiirc--riN.Mii uu'< -i-us a pciue
ccc/'/Mv. .■ini.uii.i'. nii.'i ivj ii ,i !,■ ri,,., v!„. vai-
nement dans ii'^s jai'.iiii-, -'-n- I' I.ia^'o des
bois humides de la ruscu du mal m. i^.\. Mar-
mier.)
— Fig. Excité, animé, ranimé. Passion éveil-
lée. Désirs éveillés. Faim éveillée. Remords,
soupçons éveilles l,a jal(pii--ii\l . n\ ir. la haine
éveillées. LeconrML_'r,\ cill,' N^irr rh-v^aura
le parler plus uiii.iiUis^iniiiiIrcncnii.jiatoe que
ses passions, nV-LanL \ju^vffilUU'.'i, nu n, cloront
point leur langage au sien. i,J.-J. Uuuss.l
— Qui a de la vivacité dans le ton, dans les
manières. C'est une femme fortévoiliée. J'avais
une bonne plume, etbien éveillée cejour-U.
(M™*: de Sévigné.)
— Gai, vif, espiè?Ie, ardent. Enfant éveillé.
Jeune filin f-M-l c'-mII.-,- Animal .-vr-illô. , le leur
fis voir a I ■;- l'-^ h. ':K - !■ ■ \ :i ! inrav. qui Si ait
ÎOTiei'fl: ■■ M ■■ ! ■ - . ■ ' \..lrr>p,-litii..'-
veuest f"i r j..;;. . I [•■.■■\i .■! ,■!..,■ U.irmr. ; Lï-ou-
reuilest pruprojt'slf, VI ut IV- alerte, très fr^'/'-
lé. trésindustrieux.(Butî'.] Jt; lui parws si éveillé
qu'il résolut do cultiver mou esprit. (Le Sage.)
— Loc. prov. Il est éveillé comme une potée de
souris. Se dit d'un jeune enfant fort vif, fort
remuant et fort gai.
— Qui annonce de la vivacité, de l'ardeur.
Air éveillé Manières éveillées Des yeuxéveil-
lés.
— Avisé, soigneux. C'est un homme fort
éveillé swv ses intérêts. (Acad.) 11 s'est allé em-
brouiller sm" certaines dates, sur lesquelles on
l'aurait bien embarrassé, si on avait été bien
habile et bien éveillé. (M*"" de Sévigné.)
— Techn. Se dit d'une pierre meulière pré-
sentant des inégalités naturelles.
— Se prend quelquefois substantivement.
C'est un éveillé. C'est wwQéveiliée, une petite
éveillée. (Acad.)
— Hist. relig. Nom qu'on donne aux disci-
ples de Hoof, qui prétendent avoir secoué la
léthargie dans laquelle leur conscience était
plongée.
ÉVEILLE-FOU. s. m. Nom par lequel les
moines dissolus désignaient la cloche qui son-
nait les matines.
* ÉVEILLER. V. a. I"-" conj. (pr. é-vè-llé. Il
mouill.; et., prèf. e, hors de, et veille). Va.\ve
cesser ou rompre le sommeil d'une personne.
Oui, c'est Agamemnon, c'est ton roi qui Vé-
veille, (nac.)tous les jours il m'éveille au bruit
de ses exploits. (Boil.) Le coq matinal éveille
les hameaux. (Michelet.)
Si sur le point du jour parfois il sommeillait,
Le savetier alors eo chantant VéK-eiUait. (La Font.
— Par anal. Les derniers lampions ache-
vaient de s'éteindre, et les coqs éveillaient le
jour. (J. Sandeau.)
— Poèt. Tirer du repos.Notre marche éveilla
les échos de l'immense forêt.
— Fig. Stimuler, exciter, provoquer. Éveil-
ler les talents, les remords, lessoup^jons, l'en-
vie, la haine, le courage, etc. Cromwetl éveilla
dans sa patrie la jalousie du commerce. (Ray-
nal.) Celui qui mettrait de l'artifice dans ses
discours ne ferait ^n'éveiller la défiance. (La-
cretelle.) On éveille \a. foudre en s'approchant
des cieux. (Lebrun.) La brise monotone qui les
traverse (les pins) éveille éternellement levu*
murmure. (H. Taine.) Les souvenirs du poète
demi-séculaire qui a beaucoup aimé peuvent
encore éveiller une muse. (Nodier.)
La nalnre, dansl'liomme êi'ei'/7(ïHf legénie,
Enseigna la première â clierchei l'Iiannonie. (Lemierhe.)
Il joue autour de toi, voltige sur son trâne,
Appelle le bonheur, ^m//elcs désirs. (TALOtnr.)
— Donner l'éveil à.
Mais donnez-lui le temps à'évpiUer un parti
Qui, tout faible qu'il est, n'est pas aiiéanlL (Vûi.t)
— Fig. Donner de la gaieté, rendre plus actif.
Il lui faudrait quelque chose qui l'éveillât un
peu. Si le vin et la joie éveillant les esprits...
fBoileau.)
— hoc. -çTOx. Eve Hier le ckatqui dorl.X chat.
— Techn. Éveiller le poil. Redresser le puil
despeaux après le dégraissage.
— S'ÉVEILLER. V. pron. Cesser de dormir,
Onemporterait la maison qu'il ne s'éveillerait
pas. (Acad.) Déjà de toutes parts les chanoiuos
s'éveillent. (Boil.) J'avais hier une maîtres^>e,
de colles que l'on a souvent; mais je reçois
en m'éveiilant un congé plein de politesse.
(Parny.)
— Fig. Les nids, en s'cveillant, réveillaicni
son enfance. (De Concourt.)
— Fig. Sortir de son inaction. II est temps
que tu l'éveilles. (Rac.)
— S'éveiller à. Il s'endort et s'éveille au son
des instruments. (Rac.)
Jem'éveille à la voix, je marche à ta clarté,
Surlcs pns ilcs vertus et de Ij vùrtlt. ^Voltaihe )
Être excité, ranimé.
es sens appesantis, les esprits qui
eillci
illenl. (■")
— Se produire, être excité. Le désir de sa.-
\a\v s'éveille avec la raison. (L. Figuier.)
— S'égayer, se réjouir. Allez, courez, cvoil-
lez-vous un peu.
— Syn. comp. éveiller, réveiller. V. ré-
veiller.
ÉVEiLLEUR.s. m. Celui qui éveille.
ÉVEILLURE.s. î.{pr.é-vè-Uure, //mouill. ;
rad. éveillé). Techn. Pore ou vacuole d'ime
meule de moulin, servant à la faire moidru
davantage.
ÉVELYIVE. s. f. {d'Évelyn. nom pr.). Bot.
Genre d'orchidées pleurothallées, établi pour
des herbes du Pérou-
ÉVÈXE. s. m. (et. gr.,.;, bien ;■;>;«, bride).
Entotn. Genre de coléoptères pentamères, fa- .
mille des malacodormes, tribu des clairons, de
Madagascar.
* ÉVÉXEMEXT. s. m. fétym.Iat-, evenlre,
aiivi'iiir. atiivL-i). Issue, bon ou mauvais suc-
r.-> 1 un.- . h.>^e. Événement heureux, funeste,
iti il'- nlii. étrange, imprévu, fâcheux, inoui,
iiisl.nquu. Je ne réponds pas, je ne suis pas
garant de l'â'c'rtcmeH/. (Acad. )L"t>C7ie;«eH/ d'une
bonne cause est toujours plus sûr entre les
mains d'un juge qui est obligé aux formalités.
^Malherbe.) Chargez-vous de {'événement^ du
voyage, ou donnez lui un repos qui l'empêche
d'être dévorée, et qui la fasse profiter de trois
mois qu'elle sera ici. (M™* de Sèv.) Lévénement
n'a point démenti mon attente. (Rac.) 11 se voit
élevé aux plus grandes places, non par ses pro-
pres efforts, mais par la douce impulsion dtm
vent favorable, ou plutôt, comme l'événement
l'ajustifié, par un choix particulier delà divine
Providence. (Boss.) Il fit une de ces démarches
audacieusesqui pourraient passer pour des lé-
mcrités en politique, si les mesures bien prises
et ieséténements ne les justifiaient. (Volt.)
La bataille sans doute allait être cruelle,
Et son eréneineiK vidait notre querelle! (Racine.)
— Fait, accident. aventure remarquable. Vie
remplie d'événements, de grands événements.
Êvénementextraordinaire.Lemonde,c'est une
révolution journalière d*événements. (Massill.)
Puis suivant le fil des événements, elle fît une
récapitulation de sa vie entière. CJ.-J. Rouss.)
Je dépends des événements, je n'ai pas une vo-
lontê,j'altendstout de leur issue. (Nap.) Plus
on est grand, et moins on doit avoir de volonté,
l'on dépend des événements et des circonstan-
ces. (^ld.)Tous les partis s'armèrent â la fois des
derniers événements pour accuser le Directoire.
(Thiers.) Les faits les plus simples de l'ordre
éternel étaient desévéïiements, tous les événe-
ments étaient des miracles. (Nodier.J
Par quels secrets ressorts, par quel enchaînement
Le ciel a-t-il conduit ce yrand événement '.' (Racine.)
— Particulièrement, Tout incident remar-
quable, dans un ouvrage dramatique, dans un
roiuan, etc Ce roman est plein d'événements
inattendus qui excitent la curiosité. (Acad.)Le
récit de ces événements s'était peu à peu chargé
de circonstances merveilleuses. (Barth.)[|Fait
décisif qui amène le dénouement de l'intrigue.
Chaque mot, chaque vers court à Yévénement.
(Boileau.)
— Faire événement. Causer un sentiment de
surprise. Son apparition (it événement.
— hmspv. Événement d'une condition. Sa réa-
lisation.
— A tout événement, loc. adv. A tout hasard,
quoi qu'il arrive.
* ÉVENT.s.m. (pron. tf-r<7H:ct. fr., préf. e,
et vent). Altération causée par l'impression de
l'air dansles aliments ou dans les liqueurs, et
qui en détruit, en affaiblit ou en corrompt le
goût. Du vin qui sent l'évent. Ce lard sent l'e-
vent.
— Air agité. Mettre des marchandises à Té-
vent. Dans^les lazarets, on met les marchandi-
ses, les hardes à l'évent, pour les purifier, les
désinfecter en cas de besoin.
— Tète à l'évent. Esprit étourdi, léger, éven-
té. Avoir la tète à ré%-ent.
~ Donner de Cévent aune pièce de vin. Lui don-
ner del'air en faisantune petiteouverturepar
en haut.
— Armur. Défaut de fabrication d'une pièce
d'artillerie, d'un canon de fusil, qui se mani-
feste par une fente ou ouverture plus ou moins
sensiltle et apparente â l'oeil après l'épreuve.
On s'en aperi,-oit par la sortie de la fumée ou
par une espèce de sueur qui parait à l'endroit
du défaut.
— Artill. Différence en moins du diamètre
d'un boulet à celui du calibre de la pièce. Ln
boulet a trop d'évent quand il a trop de dia-
mètre. Aujourd'hui on dit préférablement vent.
— Cbani.iis.Oott;ii'r/'t'i'(?H/.Iî:tendre les peaux
— Comm. Dans l'aunage des étoffes de laine.
Ce qui est donné au delà de la juste mesure.
— Fond. Nom donné aux ouvertures que l'on
ménage à travers les parois du moule pour
donner issueâ l'air contenu dans lescreuxque
le métal fondu vient remplir au momentdela
coulée. Il On donne aussi ce nom aux rouleaux
de cire qui, par leur fusion, laissent place a
ces ouvertures.
— Min. Dêlectuosité d'une mine, qui con-
siste en une petite ouverture ou fente par la-
quelle lair peut passer.
EVEN
— RafTin. Nom des conduits ménagés dans
les fourneaux des lafTineries pour donner is-
sue aux fumées.
— Techn Nom des conduits que l'on ménage
dans la fondation des fourneaux des fonderies,
pour que l'air y circule et en chasse l'humi-
dité. Il Défaut du plâtre éventé.
— Teint. Donner réi-ent. Découvrir la cuve
pendant quelque temps.
— ÉVENTS. s. m. pi. Zonl. Ouverture par les.
quelles les cétacés rejettent l'eau qui s'intro-
duit dan t leur bouche avec leurs aliments. Cette
eau est lancée avec force et forme un jet sou-
vent fort élevé. IlOuvertures qui communiquent
aux cavités des ouïes dans la plupart des pois-
sons de l'ordre des cartilagineux.
ÉVEXTABLE. adj. Qui peut s'éventer ou
être éventé.
ÉVENTAGE. s. m. (rad. éventer). Mégiss.
Action démettre â l'air les peaux destinées au
chamoisage.
■ — Écon. rur. Travail qui consiste à étendre
sur le sol les mauvaises herhcs coupées par le
ratissage.
* ÉVEXTAIL.s.m.(pr.e i'a»-/flW, //mouill.,
rad. éventer). Sorte d'écran qui sert â agiter
l'air pour se rafraîchir. Il se compose de plu-
sieurs petites lames mobiles, très minces, de
bois, d'ivoire, d'écaillé, de roseau, etc., qui se
replient les imes sur les autres et sur lesquel-
les on a appliqué du papier, des plumes, du
taffetas, ou toute autre étolTe légère. Un éven-
tail de papier, de plumes, d'ivoire, d'écaillé.
Jouer de l'éventail. L'n coup d'éventail. De jolis
éventails. Éventail en papier, en taffetas, en
mousseline. Éventail en bois précieux, en os,
en ivoire, en écaille. Éventail peint, brodé. Les
éventails servententout temps de contenance
aux dames. Des branches de myrte, d'acacia,
des feuilles élégamment découpées du platane
oriental, auraient été les éventails primitifs.
(Ourry.) Avec les paons, qui commencèrent â
être connus en Grèce dans le v" siècle avant
J.-C, vinrent les éventails de plumes de cet
oiseau, fruits de la mollesse et du faste des
habitants du littoral de l'Asie-Mineure. (Id.)
Elle était rayonnante, tout en velours et en
guipure, l'éventail au poing, comme Céliméne.
(A. Daudet.)
— Tout objet employé au même usage. Se
faire un éventail de son mouchoir.
— Sorte de cadi-e couvert de toile ou de pa-
pier qu'on suspend au plafond, et dont on se
sert dans quelques pays pour donner du vent
et de la fraîcheur en l'agitant.
— Fig. L'éventail de la queue d'un paon. Le
magnolia n'a d'autre rival que le palmier, qui
balance légèrement auprès de laiscséventails
de verdure. (Chateaub.)
Et le frôle italmier de son large ëi-eninil
Ombrage avec amour les dômes du sérail. (Darthél.',
Tandis que pÂle et blonde,
La lune étend sur l'onde
Son é\-intlait d'argent. (V. HdGO.)
— Pop. Éventait à bourrique. Gourdin, gros
bâton. Coupeau avait un gourdin qu'il appe-
lait son éventail à bourrique; et il èvcnt.dt la
bourgeoise, fallait voir ! i^É. Zola.)
— Art milit. Espèce d'ais pour couvrir les
tireurs.
— B.-arts. Peinture sur éventail. Toutes vos
petites compositions ne sont que de riches
écrans, de précieux éventails. (Diderot.)
— Bot. Agaric comestible que l'on trouve au
pied et sur'le tronc des arbres. || Palmier en
éventail ou palmiernain. Espèce de palmier.
— Constr. Croisée dont la partie supérieure
se termine en demi-cercle.
— Hort. Treillis formé de baguettes de bois
ou de fil de fer et figurant un éventail, fait pour
palisser et disposer les branches des plantes
étrangères qu'on cultive dans les serres. ||
Partie verticale qui couronne un berceau de
treillage. || Tailler un arbre eu éventail. Lui
tlonner la forme d'un éventail ouvert. Allée
de tilleuls, de charmilles en éventail.
— Ichtyol. Nom vulgaire de poissons des
genres coryphéne et oligopode.
— Jeux. Faux mélange d'un jeu de cartes.
— Mar. Voiles à éventail. Celles dont les
laizes viennent toutes aboutir au point d'é-
coute. Il lleltre sesvoitesen éventail. Passer les
écoutes du taille-vent et de la misaine, l'une
à bâbord, l'autre à tribord.
— Moll. Espèce de coquille du genre peigne,
la venus pennée, appelée dans le commerce
éventail des memnoniles.
— Polyp. Éventait de mer. Nom donné à di-
verses gorgones.
— Pyrotechn. Pièce d'artifice dont les fu-
sées sont disposées en demi-cercle, de façon
queles jets imitent la disposition d'un éven-
tail.
— Techn. Morceau carré decuivre ou de fer-
blanc que l'émailleur place entre la lampe et
lui pour ne point être incommodé de la cha-
leur. Il Tissu d'osier que les orfèvres se met-
tent devant le visage, avec un trou dans le
milieu, pour examiner l'état de la soudure.
ÉVENTAILLÉ, ÉE. adj. (pr. ê-van-ta-llé ,
H mouill.). Disposé en éventail.
ÉVENTAILLERIE. s. f. (pr. é-van-la-Ue-
ri. Il mouill. (.Industrie des fabricants d'éven-
tails. Vévenlaillerie parisienne témoigne de
plus en plus des efforts de nos fabricants. (P.
Magne .j
EVEN
ÉVEXTAILLIER. s. m. (pr. é-van-ta-Uc,
H raouill.). Marclianil d'èvenlai:s.
* ÉVEXTAILLISTE. S. m. (pr. é-van-la-
llùle, U inouill.). Ouvrier qui fail, qui moule
emails. Habile évenlaillisle. || Peinlre
EVEQ
d't
mails
* ÈVt.NTAIRE. S m.{ytn\.évenl.). Plateau
rt'osier que poilent devant elles les marclian-
(les ambulantes de fruits, dherbages, de pois-
sons, etc. Le patenté poursuit la malheureuse
femme qui porte sa boutique surun éventaive.
{Mii:helet.)|| Le peuple dit par corruption /«-
rentaire. J.-J. llousseau lui-même a commis
rt'lt" faute: Une petite qui avait sur son in-
rentaire une douzaine de pommes.
KVEXTE. s. f. (pr. é-vanle). Techn. Petite
c-aissc diviï^ée eu plusieurs cases, pour raelti'C
les ch.uhli'llcs hors d'ordre.
ÉVK.NTÉ, ÉE. part. pass. du v. Éventer.
S'empi. adjoctiv. Vin éventé. Laine évenlée.
— A (jui on donne de l'air avec un éventail.
Elle était évenlée tout le jour par des seivi-
icurs.
— Se dit d'une mine de g^uerre dont on em-
pêche l'effet, en la mettant en communication
avec l'air. La mine, la mèche fut éventée.
— Fi;_'. Découvert, ébruité.
Coin portez- vous de manière el de soile
Que ce £ecrel ne soit point évenlé. (La Fontaine.)
— Fam. Se dit d'une personne qui a l'espiit
léger, évaporé. Un homme éventé. Une fem-
me bien éventée. Tète éventée.
— Mar. Voile éventée. CeWe sur laquelle le
vent exerce une action favorable. 1| Quille
éventée. Celle qu'on aperçoit à la surrace de
l'eau.
— Substantiv. C'est un éventé, une jeune
éventée. (Acad.) Un jeune éventé, de qui tuvite
la vertu n'était autre chose qu'une assistance
extraordinaire que la vertu faisait à sus teino-
rilés. (Malherbe.)
1, quelque jeune éventé
sou cilié» t|uî jappe é|)(
(GlLbSRT.)
ÉVEN'ÏEMEXT. s. m. Action d'éventer.
*ÉVEXTEU. V. a. l-"" conj. (rad. vent).
Fairedu vent en agitant l'airavec un éventail.
Les princes d'Asie ont toujours des gens qui
\cs éventent quand ils dînent. (Acad.)
— Éventer une liquenr. une sul/stanee. En
affaiblir la vertu en la laissant trop exposée à
l'air.
— Mettre au vent, exposer au vent, à l'air.
Il faut éventer ces habits.
— Éventer letjrain. Le remuer avec la pelle,
pour lui donner de l'air et empêcher qu'il ne
s'échauffe.
— Art railit. Éventer une mine. Découvrir le
lieu où elle est pratiquée et en empêcher l'ef-
fet. Les assiégés éventèrent la mine.
— Fig. et fam. Éventer la mine, éventer la
mèche. Faire échouer un projet; pénétrer un
dessein secret, et empêcher par la qu'il ne
réussisse. Un dessein qu'on évente est tout
près d'avorter. (Piron.)
— Fig. Éventer un .secret, un complot. Le dé-
couvrir, le faire connaître avant l'exécution.
— Découvrir,engénéral. J'étais si maladroit
dans le choix de mes cachettes, qu'elle les
éventait toujours. (J.-J. Rouss.)
— Ilort. Éventer ta sève. Faire de trop gran-
des plaies aux arbres,ouTirer ses coupes trop
eu lon:.jueur.!| Éventer un œil. Tailler la bran-
che très près de cet œil.
— yL^w Éventer une roi/e.Disposerune voile
aii moyen des vergues qu'on brasse, de ma-
nière q^u'elle reçoive le vent dedans. Éventer
une voile, sur le màt ou en ralingue, c'est la
faire porter. || Éventer la quille. Abattre un
vaisseau en carène jusqu'à ce que la fausse
quille qui garnit le dessous de la quille soit
hors de l'eau.
— Techn. Éventer une pierre, une pièce de
bois. Écarter du mur une pierre, une pièce de
bois que l'on monte.
— Teint. Soulever les étoffes plongées dans
le bain d'alun, pour leur faire prendre l'air.
— Véner. Éventer unpièye. Faire en sorte de
lui ûter l'odeur qui pourrait en éloigner l'ani-
mal auquel on le tend, en le frottant avecqin-i-
ques substances qui attirent t'animai qu'on
veut prendre. Il On dit encore qu'un animal
évente unpièfje, lorsqu'il le sent et s'en mèlic.
i; Éventer la voie. Se dît des chiens qui, aprt:s
nu long défaut, ont le vent du cerf qui est sur
le ventre dans une enceinte, ce qu'ils témoi-
gnent en portant le nez haut. M Se dit d'un chien
qui rencontre une voie si fraîche qu'il la sent
luis même qu'il ne met pas le nez à terre.
— ÉVENTER. V. n. Manèg. Lever trop le nez;
se dit en parlant du cheval.
— Flairer. Il (le loup) s'arrête sur la lisière,
évente de tous côtés,et reyoit ainsi les émana-
lions des corps morts ou vivants que le vent lui
apporte de loin.(Buffon.)
— Mar. Manœuvrer de façon que toutes les
voiles portent.
— S'ÉVENTER, v.pron. Se rafraîchir en agitant
l'air. S'éventer avec un mouchoir, avec une
branche d'arbre.
— S'exposer au ^randair. On avait pour que
lui étant iiiort nw lill.- d.- I.i prtile vérole, il
n'apiM.il.tiIrriMl.iLJ l...„vie.n > oti .-st allé,ou
hcn'H(,-r on di-.Tri>.,.lMul..iir. M ilherbe.)
— Se {^ater, se curiumpic, s ailcicr par le
contact de l'air. Lcsiiqucurs, les parfums s'é-
ventent aisément. Le vin s'évente dans vno
bouteille qui reste débouchée.
— Avec ellipse du pronom se. Pour prendre
tous les jours de ce vin, on est obligéde le
laisser éventer. [\^o^s\.\Qi.)
— Fig.
EVENTEt'U, EUSE. s. Celui, celle qui
évente.
ÉVEXTIF, IVE.adj. Éventuel. Il fautbicn
savoir les lois des sorts, les probabilités éven-
/à'f.v, pour jugerquelle prédiction ne peut s'ac-
complir sans miracle. (J.-J. Houss.)
KVEXTILÉ, ÉE. part. pass. duv. Éventiler.
ÉVENTILEU. v.a. l^conj. Anc.prat. Syn.
de VE.NTILER.
É VEXTILLEK (S'), v. pron. 1" conj. (pron.
é-van-ti-llé. Il mouilL; radie, vent). Fauconn.
Se dit de l'action de l'oiseau, lorsqu'il secoue les
ailes en se soutenant en l'air comme s'il faisait
une cabriole. !| On dit qu'un oiseau s'évenlillc,
lorsqu'il s'égaye et prend le vent.
— On dit aussi neutral.eff^«/i7/er. Cet oiseau
éventille.
É VEXTIOX. s.f.(pr. é-van-cion).Techn.On'
til de lapidaire pour lixer le bâton à cimenter.
ÉVEXTIOXXEU. v.a. 1" conj. (pr. é-van-
ci-o-né). Monter ou descendre l'évention pour
arriver à la facette que l'on veut tailler.
* ÉVEXTOIR. s. m. (rad. éventer). Sorte
d'éventail grossier de cuisinier, de rôtisseur,
fait d'osier ou de plumes étendues, servant
pour allumer des charbons.
— Techn. Ouverture delà voiequi sefaif au-
dessus de l'ouvrier, dans une houillère. || Éva-
cuation d'une èluve.
ÉVEXTOUSE. s. f. (rad. éventer). Techn.
Trou pour donner de l'air au fom-.
— Mar. Ouverture donnant de l'air dans les
faux ponts.
ÉVEXTRATIOX. S. î. {pr. é-van-tra-cion ;
rad. éventrer], Chir. Sortie accidentelle des
viscères, relâchement général des parois de
l'abdomen. II Hernie à travers les parois du
ventre. Il Plaie large et pénétrante aux parois
abdominales avec issue d'une grande portion
des intestins au dehors.
É VEXTRÉ, ÉE. part. pass. duv. Éventrer.
S'empi. adj. Bœuf éventré. Carpe éventrée.
— Par anal. Percé, défoncé. Porte éventrée.
Muraille éventrée.
* ÉVEXTRER. v.a. 1" conj. (ét.,c, préf., et
ventre). Ouvrir le ventre d'un anim:il pour en
tirer les intestins. Éventrer un bœuf, un mou-
ton, une carpe, un brochet.
— Signifie aussi Blesser en déchirant ou en
fendant le ventre. Le sanglier éventre grand
nombre de chiens. J'en ai vu pouvant à peine
se soutenir, chercher leur couteau pour éven-
trer leur compère. [B. de St-P-)
— Par anal. Percer, défoncer. D'immenses
déchirures ont éventré l'ècorce solide denoire
globe. (L. Figuier.) Elle refoulait, dUCWiruiV les
autres navires. (G. Flaubert.)
. — Fig. et fam. Éventrer un pâté. L'ouvrir. H
Éventrer un portefeuille, un portemanteau. L'ou-
vrir de force et sans se servir de la clef.
— Mar. Éventrer une voile. La percer, la cre-
ver dans un danger imminent de perdre ses
mâts par la force du vent, ou de chavirer dans
une embarcation. Il faut pour en venir laque
l'écoute soit engagée.
— s'ÈVESTRER.v. prou. S'ouvrir le ventre. Le
Japonais s'^(rH/;r par point d'honneur.(Acad.)
* ÉVENTUALITÉ. S. f. Caractère de fe
qui est éventuel. L'éventualité d'une clause,
d'une condition, d'un traité.
— Tout ce qui parait éventuel, soit au mo-
ral, soit au physique.
* ÉVENTUEL, ELLE. adj. (du lat. even-
/K5, événement). Quiestsubordonnéàquelquc
événement incertain,qui peut arriver ou ne pus
arriver. Clause, condition, investiture, succes-
sion éventuelle. Droits éventuels. Cet arrêt de
déchéance éventuelle signifié au roi de l'O-
Ivmpe déconcerte l'esprit moderne. (P. de St-
Victor.)
— VrofUs éventuels. Profits qui ne sont pas
fixes et réguliers.
— Traitement éventuel. Traitement supplé-
mentaire de certains professeurs prélevé sur
les droits d'examen ou les frais d'étude. On dit
aussi substantivement l'éventuel.
— Admin. milit. Conseil d'administration
éventuel. V. conseil.
— L'éventuel, s. m. Ce qui est éventuel. Il ne
faut jamais compter sur l'éventuel.
* ÉVENTUELLEMENT, adv. (pr. é-van-
lU'è-le-tnan). D'une manière éventuelle, par
événement. En cas qu'un certain événeuiunt
arrive.
ÉVENTURE. s. f. (pron. é-van-ture ; ra.(\.
évent). Techn. Crevasse dans un canon de fusil.
*ÉVÈQUE. s. m.(ét. lat., episcopus, îa'xl du
gr. lïiîffxoiîo;, surveillant, formé de l-\, sur, et
«zoTTî'w, j'examine). Le premier pasteur et le
chef d'un diocèse. L'évèque auno auloiiU; ali-
ciplinc orcktsLisiiqiiu, ol r\--: I-
Innce imuK'di.ito et une .i^ i i - ' - ir
l'exercice du culte, soit qu il .1^,-1=^ s. u laiii
EVER
la limite de ses fonctions sacerdotales, soit
qu'il agisse de concert avec l'autorité civile.
D'après le Concordat, les évêques sont nom-
més par le chef de l'État et institués par le
pape. Les évêques nomment et instituent les
curés. lisent droit d'avoir un chapitre pour leur
égiisecathédralc, un grand et un ou plusieurs
petits séminaires pour leur diocèse. Ils sont
logés et meublés aux frais du gouvernement.
Ils doivent résider dans leur diocèse et ne pcu-
vont en sortir .sans la permission du chef de
l'État. On leur donne généralement le litre de
Monseigneur, et olïicieltement celvii de Mon-
sieur. Nommer, préconiser unévêque. Sacrer
un évéque. Évèque pieux, saint, zélé.
— Dans les premiers siècles de l'Église, les
êvêqnos étaient nommés par l'ari'lam.ttion du
pr-uplo assurohlé. On (.-liuisissail unlinairo-
meiit lo pastour.ic le-lisc la plus iiii[).M lai.to,
ou le plus renommé {>a. -^.^ v-, m.. ,t ,,11,'
élection par le suflra;-
sacrée par celui du • \
ques de la province. 1
au nouvel élu. Le tt.ri :
diction spirituelle de ros pri-'iMi'r-; past-uis
était aussi peu déterminé que leurs pouvoirs
étaient mal définis.
— Hist.ecclés. S'est dit, a'i \ : il * ' . '
abbés et dessimplesprêtres ;| ^
cien titre portéparles abbés i /
Celui qui ii..Ma-l..'ve que du -
du^.ii:.; :. ■" /■ . . ' .-■■ ■■■ .' .\ ■!: ; ■■.••
|i'!^n'7,. '.'.'/.: /,':'' (:.'hn.iM.'-i;':.>-.>':'i ''■■'■•
d'un dini'L-se. |j Eveque commendataire. CoUii
qui tenait un èvèché en commende. || Évèque
des évètfues. Se disait, dans les premiers siècles
de l'Église, de l'évèque de Rome actuellement
le pape. || C'est aussi le titre que. les évêques
ariens donnaient à l'empereur. || Évèque métro~
politain. Celuiqui a son siège dans une métro-
pole. WÉvèqtie inpartibits infideiinm . ou simple-
ment évèque in partibus. Évèque nommé à un
évêché dont le territoire est actuellement au
pouvoir des infidèles.
~ Loc.prov. Se faire d'cvcque meunier, devenir
d' évèque meunier. Passer d'une condition avan-
tagtuiseàune moindre condition. On croit que
la leçon véritable est : devenir fl'^rr-iiu- uinnit-
nier.\\Crosse de bois, évéque d"! : r < - '
évèque debois.'Les\,emps\e?<\^h\- -'■ r
l'Église furent ceux ou le clor^'. ■ ; .;; |..> :■
Il Disputer, contester de la chape a t tu ijai ■ l'im-
puter d'une chose sur laquelle on n'a pas de
droit, avoir contestation pour une chose ima-
ginain'-II/"V//v un éiêque deschamps owunérè'
que <!■■ t,.- , ,' f'.ndre quelqu'un. || Vn thicn
re-h!' ine. On ne doitpa-^ s'oITi.mi-
sei 1 ' 1: jMrun inférieur. I| Être tout
évê-;ur ,' .1. ; <:.,■■ ,,, s Être tout taciturne, tout ab-
sorbé.
— Artculin. Bonnet d' évèque. Partie d'une vo-
laille comprenant le croupion et les deux cuis-
ses.
— Miner. Pierre d'évèque. Sorte de quartz
améthyste.
— Ornith. Nom donné à plusieurs oiseaux
d'Amérique, à plumage bleu, du genre tangara.
— Théàt. Bonnet d'évèque. On désigne ainsi
la Loge du cintre, qui a la forme d'une mitre.
ÉVERBECQ. Géogr. Ville de Belgique, à
35 kil. N. de Tournai (Hainauf); 3,700 bab. Fa-
briques de toiles, raffinerie de sel.
ÉVERDILLONXER. v. a. 1" conj. (pron.
é-ver-di-llo-né. Il mouill.; rad. vert). Éveiller,
ragaillardir. Le vin blanc éverdilloune les tètes
faibles. Familier.
ÉVERDINGEX AN' ■ 1 \ •■, ]■■ ;i,f ,■ h .[-
landais, né a Alkm.i n , P .'i h : 1 ' , ,>
de Uoland Saverytt i 1 M ' ; ut
un paysagisteet un [ji_;i.;; d<. i;-aiihu J. i:n-
gué. Il fut aussi dessinateur et graveur; ses
études coloriées et ses eaux-fortes sont très
recherchées.
ÉVEROUMER. v. a. 1" conj. (rad. vert).
Écon. domestiq. Tirer une liqueur verte de
quelque herbe ou légume. Éverdumcr des épi-
nards.
— Confis. Donner une couleur verte aux
amandes.
EVEREST ou GAURISAXKAR. Géogr.
Le plus hautsommetde l'Himalaya, et la plus
haute montagne du globe ; 8,810 mètres.
ÉVERGE. s. m. (et. gr., e«. bien ; t^^ov, ou-
vrage). Entom. Genre de coléoptères tétra-
mères de la famille des curculionidcs gonato-
cères, voisin des érodisques.
ÉVERGEM. Géogr. Bourg de la Flandre
orientale ^Belgique), â 7 kil. de Gand, G,7UIJ h.
ÉVERGÈTE. S. m. (et. ^r., liipviTr;;, bien-
faiteur ou bienfaisant, formé de ô, bien, et de
ipytiv, action). Hist. anc. Surnom de quelques
princes de Syrie et d'Egypte, successeurs d'A-
lexandre.
ÉVERGLADE. s. f. Terrain de la Floride,
inondé pendant la saison des pluies.
EVERLASTIXG. s. m. (mot anglais qui
signifie qui dure toujours, formé do evcr, tou-
jours; lastintf, durant). Comm. Étoffe de laine
pour habillement. On dit par abréviation, las-
tinij.
ÉVERNÉSIQUE.adj.Chim. Syn.d'ÉVERNi-
NIQUE.
ÉVERXIATE. s. m. CUim. Sel do l'acide
Gvcrniquu.
EVI.V
1503
EVERME. S. f. (él. gr., .5, bien; f}/,,-,
branche;. Bol. Genre delichens de la Iribu des
parméliacéesjétabli pour une vinglained'espé-
ces des contrées chaudes.
ÉVEKMMNE. s. f. Chim. Substance ana-
logue au sucre que Ion extrait dune espèce
d'evernie.
ÉVERMXIQUE. adj. Chim. Se dit d'un
acide dérivant de l'acide éverniquc.
ÉVEKMQUE. adj. Chim. Se dit dun acide
qu'on trouve dans une espèce d'évcrnic.
ÉVEItMTIQUE. adj. CIlim. Se dit d'un
acide obtenu par la combinaison de l'acide
éverninique avec l'acide azotique.
ÉVEKOLE. S. f. (et. V. tr., eve, eau). Ara-
poule qui vient sur la peau.
ÉVERRÉ, ÉE. part. pass. du v. Éverrer.
S'ompl. .ifljccliv. Chien cverré.
I \ I in;i 1! , l'conj. (ét.,prùf. «, etrw).
Ml petit nei-fquicst sous
qu'on a pris pourun ver,
MiL-nt duquel on croit com-
luiiiit-nienl qu'ils ne peuvent mordre.
ÉVERRIATEUR. s. m. (et. lat., e, hors;
ti'rrt'rr, balayer). Anliq. rom. Héritier prlnci-
I ■ 1 :i 1 liayait la maison du défunt avec imc
-enêt, pour en chasser les lému-
■ rits des morts.
t\ i:mtlCULE. s.m.(du lat. ciierrcri!, ba-
layer). Chir. Curette avec laquelle on enlève
les graviers qui peuvent être restés dans la
vessie, après l'opération de la taille.
ÉVERSIF, IVE. adj. (du lat. eversns. ren-
versé). Subversif, qui détruit. Toute dénéi;a-
tion évenive de la morale. (Kéralry.)
* ÉVERSIOX. s. f. (étym. lat., eversio: fait
de evertere, renverser sens dessus dessous).
Ruine, renversement d'une ville, d'un État, l'nc
longue guerre a causé Véversion de cette ré-
publique. (Acad.) Peu usité.
ÉVERTUATION.s. f. {pr.é-ver-tttra-aou).
Action d'évertuer, de s'évertuer,
ÉVERTUEME.XT. adv. Vigoureusement.
* ÉVERTUER (S'), v. pron. i" conj. (du
lat. virtim, force , puissance). Je m'évertite, nous
nons érertuons. Je m'érerlmis. nous nous éver-
/, n',- lou-' l'oHS évertuiez. Que je in évertue,
. ''.s évertuions, que vous vouf érerluies.
Il -.1 1 t. JUS les efforts dont on est capable,
p...iu .uuviir à un but. A présent il est temps
que ma voix s*e('(rr/«e. (Corneille.) Ma constance
contre elle à regret s'évertue. (Id) Dégourdis-
toi. Courage ! Allons, qu'on s'évertue. 'Racine.)
Effrayé des grands et rapides efforts qu'il aur.ii t
fallu faire pour n\ évertuer, je tâchai de flaller
ma paresse et je m'en voilai la honte par des
arguments dignes d'elle. (J.-J. Rouss.)
— S'évertuer à. Tous les deux s'évertnèreitt
à préparer une couche au jeune homme. (U.
Berthoud.)
Lorsqu'à la bien clierclier d'alion] on s'èfcrliie.
L'e<i)i-il à la trouver aUèmeiit s'Iiabilue. (BoiLEAU.)
— S'évertuer de. En vain de le cacher mon
respect s'cverlue. (Régnier.)
É VÉSIE. s. f. Erpét. Genre de sauriens, du
groupe des scincoidiens, de l'Inde.
ÉVESTER.s. m. Scol. Principe imaginaire
inhérent à chaque chose, qui, selon Paracel-
se, connaît et comprend l'éiernité, et auquel
est due la faculté de prophétiser.
ÉVESTHÈTE. s. m. (et. gr., s)i. bien; «■»-
6r.-o;. sensible). Entom. Genre de coléoptères
pentaroères de la famille des brachélylres,
établi pour quatre espèces, dont deux sont,
d'Europe et deux d'Amérique.
ÉVÈTHE. s. m. (et. gr., tàr.H;, naif). En-
tom. Genre de coléoptères tètramères, famille
des lonjicornes, tribu des laniiaires, établi
pour trois espèces africaines.
ÉVEUX, EUSE. adj. (du vieux tr.CTe, eau).
Agric. Se dit d'un terrain rempli de terre mar-
neuse, qui devient boueux quand il est imbibé
d'eau. Champs éveux. Inusité.
— Mar. Vaisseau éveu.v. Vaisseau qui fait
beaucoup d'eau par des bordages largués, ou
la pourriture de ses éloupes.
— S'emploie substantiv. pour Terrain éveux.
Un éveux.
ÉVHÉMÈRE. Philosophe grec natif de Me.s-
séne, dans le Péloponnèse, vivait dans le iv°
siècle av. J.-C. On le regarde comme l'auteur
du système qui explique la mythologie par
l'histoire.
ÉVHÉMÉRIQUE. adj. 2 g. Philos. Qui est
conforme, qui se rapporte à lévhéméiisiue.
Explication, interprétation évhémérique.
* ÉV'HÉJIÉRIS.ME.s. m. Philos. Système
qui a pour auteur Evhémère, philosophe grec
suivant lequel tous les dieux du paganisme
doivent être regardés comme des hommes di-
vinisés. Le système contraire est celui des ai-
tégoristes.
ÉVHEJIÊRISTE. S. m. Philos. Partisan de
rcvhémérisme.Athénagore,Eusèbe, sont évhu-
mcristes.
KViAni". ' f 'du grec £■;.«;). Antiq. roni.
NoMi -■!■'■ ':'■- l'.i'''-hantes.
|-\l\N !■ 1 llh.-l. de cant. (le l'iirr. «le
rii.riivii .ll.iuLc .>avuie); 3,000 hab. Eaux miné-
rales.
, anc. Peuple do
150^
EVID
ÉVIAS. S. m. (du gr. iàt«,-, bacclianlc). En-
tom. Espèce de papillon.
* ÉVICTION.s. t.(,pr.è-iik-dnii]. .Iui-i>pr,
Action d'évincer, dcpossessum d'un iniiinMil'lc
ordonnée au prolU ilii vérilaMc piopi i.-i m .-,
an préjudice de celui qui posscd.iil en voi m
d'un acie de vente, d'échange ou do parl:i'„'c,
conscnli par un individu réputé propriélaire.
h/riclion donne à celui qui l'éprouve le droit
d'exercer un recours de garantie contre celui
avec lequel il avait traité. (Chabrol.)
ÉVlD. s. m Anliq. Mesure de capacité de
l'Egypte et de quelques parties de l'Asie.
ÉVID.\GE. s. m. Techn. Action d'évider.
É V IDE. s. m. Entoni. Syn. de chrïsouème
ÉVIDÉ, ÉE. part. pass. du v. Évider. S'em-
ploie adjectiv.
— Par extens. D'autres montagnes sont évi-
tée.' en goultière,et inclinées vers l'Océan. ^B.
de St-Pierre.)
— Archit. Escalier étidé. Escalier tournant.
— Blas. Se dit d'une étoile ou d'un triangle
à jour.
— Mar.Carj«« ei'(rf«'e.Carène dont les formes
sont très fines, très effilées.
— Techn. DrafériiU. Drap qui, après avoir
été foulé à sèc, s'est échauffé dans la pile, ce
qui le rend lâche et de mauvaise qualité. ||
Toile étidée. Toile qui est percée ou découpée
à Jour.
* ÉVIDEMEXT. s. m. Action d'évider. ||
État de ce qui est évidé.
— Armur. Rainure faite de chaque côté d'une
lame d'arme blanche dans toute sa longueur,
pour la rendre moins lourde, en nuisant le
moins possible à la solidité.
— Chir. Enlèvement des parties intérieures
d'un os en respectant le périoste.
— Mar. nétrécissement des formes d'un
navire dans la partie immergée.
* ÉVIDE.MMEN'T. adv. (pr. e-Di-rf(j-)«a«).
D'une manière évidente. Prouver, faire voir
évidemment.' Il m'a fait voir èvidemmentque
j'avais tort.
'* ÉVIDENCE, s. r. (pron. (f-Di-rfaaccrad.
évident). Clarté qui accompagne une connais-
sance, une idée, et qui produit en nous la certi-
tude. L évidence d'une preuve, d'une vérité,
d'une proposition, d'une fausseté Démontrer
jusqu'à l'évidence. Aux yeux du public, la vé-
rité soupçonnée est bien près de Yévuienfe.{i-
J.Kouss.) Il est rare qu'on arrive tout à coup à
l'évidence ;&aiT\s toutes les sciences et dans tous
les arts, on a commencé par une espéee de tâ-
tonnement. (Condill.) Il y a autant de sorlcs
d'évidences qu'il y a de lois fondamentales de
la croyance. (Uoyer-Collard.)Il fautavoir pour
soi cette lumineuse et décisive force qu'on ap-
pelle Véuidence. (Gambetta.)
— De la dernière évidence- Dont on ne peut
contester la réalité, c'est-à-dire la vérité. Kes
notions avec lesquelles nous ne sommes que
familiarisés nous paraissent souvent des prin-
cipes de la dernière évidence. (Condill.)
— Se rendre à l'évidence, litre persiiailc,
convaincu après une preuve, une démonstra-
tion.
— Se refusera ('«tjrfence. Ne pas reconnaître
une vérité prouvée, indiscutable.
— Hettreen évidence. Faire connaître claiie-
ment. On parle ici du cri des remords, qui
punit en secret les crimes cachés, et les mut
si souvent en épHence. (J.-J. Itouss.)
— Se mettre en évidence. Se montrer avec
rintentiondc se faire remarquer.
De quel front oserais-je ai>rés sa confidence
Souffcir que mon amour se
(Coi
— Mettre une chose, un objet en évidence. Faire
qu'il frappe les yeux, qu'il puisse être vu de
luul le monde.
— Être en évidence. Èlie dans un lieu, dans
une situation ou l'on peut être vu. Paraître,
se montrer.
— Être en évidence. Être évident, en parlant
des choses. Eh bien ! taperlidie est-elle en c>i-
rf^««.'i Corneille.)
— Venir en évidence. Devenir évident. Tou-
jours le fond du sac ne vient en évidence. (Itê-
gnier.)
— Philos. Évidence de fait . Celle qu'on ar-
quierl par le moyen de l'observation. C'est
une évidence de fait qu'il y a sur la terre des
révolutions diurnes et annuelles. (Condill.) ||
Évidence intuitive. Celle que l'esprit perçoit
par intuition. |j Évidence de raison. Celle qu'on
se procure par le raisonnement. C'est une évi-
dence de raison que les révolutions diurneset
annuelles peuvent être produites par le mou-
vement de la terre, par celui du soleil ou p ir
tous les deux. (Condillac.) || Évidence des sens
ou évidence sensible. Se dit du témoignage de
nos sens, des impressions qu'ils nous commu-
niquent, considérés comme moyen de certi-
tude. Il Évidence de senlinienf. Connaissance
certaine des phénomènes que l'un observe en
soi.
♦ÉVIDENT, EXTE. adj. (pr. é-vi-dan; et.
lai., ^, prélixe qui marque l'-ïrigine, et videre,
voir). Qui est clair, manifeste, dont on ne peut
contester la réalité,la vérité ; qui a pour carac-
tère propre de commander notre assentiment
et de provoquer celte adhésion ferme et iné-
branlable de l'esprit à tout ce qui est vrai. Vé-
rité,preuve, fausseté évidente. Crime, danger,
EVIR
péril évident. S'il y a dans le monde une
maxime ei7rfc»(t' et cortaine,c'est celle-ci. (J.-J-
H.-us^.^Si mes pensées sont justes, vous les
des notions évidentes par ellcs-iuèmcs. i^Con-
diUac.)
— Qui est en évidence. Les fautes du prince
sont bien plus évidentes que celles des parti-
culiers, parce que tout le monde a les yeux
sur lui.
— (/ est rrident que. Il est évident, pai; ce
L'iin-' d II il"i ilion, que les anciens vivaient
|ii,.. |ii.> 1 .11 ,.iirs en plein air, et que c'était
.niisi i|ii il^ iii'evaient leurs amis. (M"" de
■•îtael. j II est crulcnt qu'une impression n'a lieu
alasuiiace essentiellement t:ie:te du corps vi-
vant, que parce qu'il est louché. i^liufau.)
— ÉVIDENT, s. m. Ce qui est évident. L'évi-
dent ne se démontre pas.
ÉVIDE.\TE.>lENT.adv.Évidemmcnt.(na-
belais.)
* ÉVIDEIt. V. a. 1" conj.(rad. !'«/e).Teclin.
Sîgnilio, chez les fourbisseurs, les serruriers,
les tourneurs, l'aire une cannelure, un vide a
un ouvrage, pour le rendre ou plus léger ou
plus agréable. Éviderune lame d'epée,un ca-
non de pistolet, un morceau d'ivoire, les dents
d'un peigne, etc.
— Creu-eî iiiierieiuemcnt. en parlant d'une
clarinelte. d'un li,inil..,is, d'une llùte, etc.
— Ari-iiii. I.uller .ij.iur, sculpter lesreliets
d'une fai;ade.
— Blanch. Évider un col. Faire sortir l'em-
pois qu'on a mis dans le linçe. Ce col est trop
dur, est trop ferme, il faut l'evider.
— Chaudr Mettre la dernière main à un ou-
vrage de chaudronnerie, en dégageant les con-
tours, pinçant les angles pour leurdonner une
forme agréable.
— Coutur. Évider le collet d'une robe, d'un
manteau. L'ècliancror. Le collet de cette robe
n'est pas assez évidé, est trop évidé.
— Hort. Évidrr un nrhrr. (lier du centre do
la tête d'un arlnelr-. lu ,,nrh. , ,|ui, n'étant p.is
frappées de la iuiuiere, s eiiulentetne sont uti-
les à rien.
— Mar. Évider la carène. Lui donner des
formes plus vives.
— Techn. Évider les aiguilles. Faire à la
lime la petite rainure qu'on aperçoit des deux
cotés du troiule l'aiguille etdans sadirection.
— S'ÉVIDER. V pron. Être évidé.
ÉVinri'Il. s III Cliir Foret qui sert à évi-
der les eili ul- \.-ii' iii\ Il Autic instrument,
simple iiii .i..ii!ili , |>i ipro a ùter des humeurs
et des sel oMlob aiousaees dans certaines par-
ties du corps.
— Techn. Ouvrier qui fait la cannelure lon-
gitudinale des aiguilles et qui en arrondit la
tète.
■* ÉVIDOIR. s. m. (rad. évider). Outil dont
le facteur d'instruments â vent se sert pour
travailler ces instruments en dedans.
— Techn. Assemblage de pièces de bois avec
une échancrure dans laquelle le charron assu-
jettit les pièces qu'il veut évider ou travail-
ler.
ÉVIDURE, s. f. Syn. d'ÉciiANCRURE.
■* ÉVIER, s. m.(pr. c-i'J-i;; du vieux fr;CTP,
eau). Pierre évidée à sa surface, posée â plat
à hauteur d'appui, qui a un trou pour l'écou-
lement des eaux, et sur laquelle on lave la
vaisselle. Un grand, un petit évier. On dit aussi
pierre d'évier et pierre à laver.
— Conslr. Canal de pierre qui sert d'égout
dans une cour ou dans une allée.
ÉVILASSE. s. m. Comm. Sorle d'ébéne
qu'on tire de Madagascar.
ÉVILMÉRODAC. Roi de Babylone, suc-
céda à Nahuchodonosor II, son père, vers Slii
av. J.-G. Fut tué dans une conspiration, et rem-
placé par Nèriglissor, son beau-frère, 560.
ÉVI^■CÉ, ÉE. part. pass. du v. Évincer.
S'empl. adjectiv. Propriétaire évincé.
— Ane. jurispr. S'est dit des choses dont on
est dépossédé.
ÉVINCE.MENT. s. m. Action d'évincer.
* ÉVINCER, v. a. 1'° conj. (et. lat., evin.
erre; fait de la préposition e ou e.v, de, hors,
et de nnccre. vaincre). Le c prend une cédille
devant a, o. ^iins criin'ons. J'évinçais. ?lous évin-
çâmes, etc. .lui ispr. Déposséder juridiquement
quelqu'un d'un bien dont il a la possession.
— Fam. Évincer quelqu'un. Lui enlever par
intrigue une place, une affaire lucrative, pour
s'en emparer, ou pour la faire passer à un
autre.
— Par extens. Exclure. La société nous
évince : eh bien, je prends acte de l'éviction.
(Proudhon.)
— s'évincer, v. pron. Être évincé.
ÉVlRATION.s. r. {pron. é-vi-racion; rad.
évtrer). Didact. Castration, état d'eunuque.
—Méd. Perte prématurée des facultés sexuel-
les.
É VI RÉ, ÉE.parl. pass. du v.Évircr. S'empl.
adjectiv.
— Epuisé, sans foiee. (Ilabol.)
— Blas. Se dit d'un animal qui ne porte pas
la marque de son sexe.
EVIT
ÉVIRER. v. a. l" conj. (et. lat., evirare ;
formé de e ou ex, hors ; vir, mâle). Enlever les
parties sexuelles d'un homme.
ÉVISA. Géogr. Ch.-l. de cant. de l'arrond.
d'Ajaccio (Corse) ; 91X) hab.
ÉVISCÉR.ATION. S. t. (pron. é-viss-céra-
cion ; rad. éviscérer). Anal. Extraction, enlève-
ment des viscères, dans l'autopsie, ilans l'em-
baumement.
ÉVISCÉRER. v. a. 1" conj. (et. lat., visce-
ra, viscères, entrailles ;préf. extract, e ou c.v).
Oter les viscères.
— s'ÉviscÉRER. V. pron. Être éviscéré.
* ÉVITABLE. adj. a p. Ijiii |ieul rire évité.
Malheur évitable Tranumlli^. i , ' i -i iinliir,
lorsque le danger est i.i I, u,.w, ciUuble.
(Boiste.) Ma perte est evitalile. (Coi n.)
* ÉVITAGE. S. m. (rad. éviter). Mar. Mou-
vement de rotation d'un bâtiment sur ses an-
cres au changement de marée, ou par la force
du vent qui agit plus sur lui que le courant.
Il Surface comprise dans ce mouvement. ||
Faire un évilnife, faire son évitage. Tourner
dans une position différente de la première.
— Nom des principales directions des venls
et des courants d'une rade.
— Navig. Iluv. Largeur que doit avoir un
canal ou une rivière pour qu'un grand bâti-
ment puisse virer sur lui-même.
ÉVITÉ, ÉE.part. pass. duv. Éviter. S'em-
ploie adjectiv. Navire évité. Que d'abus pré-
venus! que d'injustices évitées! (Mass.)
— Mar. Être évité entre vent el marée. Avoir
le cap entre la direction du vent et celle du
courant.
— Mus. Cadence évitée. Cadence harmonique
à laquelle on ajoute une dissonance â l'ac-
cord linal, pour changer le mode ou prolonger
la phrase.
•* ÉVITÉE. s.f.Mar. Largeur suffisante pour
qu'un vaisseau tenu par son ancre de Ilot
puisse changer sa direction et tourner sur lui-
même au changement de marée, pour arriver
à l'appel de son ancre de jusant.
— Largeur que doit avoir le lit ou le cours
d'une rivière pour fournir un libre passage
aux vaisseaux. Cette rivière n'a pas assez d'é-
vitée.
— Faire une évitée, son évitée- Action d'un
navire qui se meut pour éviter.
*ÉVITEMENT. s. m. Action d'éviter.
— Chem. de fer. Gared'évilemenl. V. gare.
ÉVITE-MOLETTES. S. m. Min. Appareil
disposé de façon à ce que laçage d'c^itraction
ne puisse monter trop haut el aller frapper et
briser les molcltes.
* ÉVITER. V. a. 1" conj. (et. lat., evitare,
même signif.). Fuirquelque chose de nuisible,
de désagréable; n'en point être frappé, l'es-
quiver. Eviter un piège, un coup, un péril, un
ècueil, un malheur, une querelle, un combat.
Éviter les yeuv. les regards de quelqu'un. On
ne saui .'tii /i\(iir ii np l'e inee,-! niions pour c'/'/-
/(.'/' le iii.illieiii, M .le >. \ . La vertu la plus
ferme cnir les li,,s;,nl~. i:..im.) Que n'avons-
nous pas lait peur fcilcr celte guerre! (Fén.)
Le caractère de l'esprit juste, c'est d'éviter
l'erreur en évitant de porter des jugements.
(Condillac.)
_ On dit aussi Éviter quelqu'un. C'est un
homme a èvilei, qu il faut éviter. Évite un
malheureux, alianilonne un coupable.(llacine.)
— Se dit également des animaux. La che-
vretle se recèle dans le plus fort du bois pour
éviter le loup. (Buff.)
— Éviter de. Se garder de. Éviter de voir
quelqu'un, ,1e j. m 1. r i quelqu'un. Il n'y a que
les peis'iin. -^ .[111 . 1 lient de donner de la ja-
lousie 4111 ^ 11! lunes qu'on en ait pour elles.
(La H.jLiiel., H 1 1 ■''■ de donner dans le sens
lies autres et d'ètrede l'avis de quelqu'un. (La
Bruy.) Tacite, Pline le Jeune, Suétone, évitent
de se prononcer sur l'inanité des plus ridicu-
les imaginations. (E. Renan)
— Fig. et f.im. On ne peut éviter sa destinée,
son malheur. On ne peut prévoir ni empêcher
ce qui doit arriver et qu'on ne connaît pas.
— Mus. Éviter une cadence. Passer brusque-
ment dans une note de cadence :i un accord
dilTércnt de celui i|u'elle annonçait ; ajouter à
cet accord linal une dissonance pour tromper
l'oreille en changeant le mode.
— REM. GRAMM. Évitcr quelque chose à quel-
qu'un, dans le sens d'Épargner, est une locu-
tion fautive, en ce que le verbe éviter signiPie
Fuir, et ne peut avoir de complément indi-
rect. On évite une chose purement et simple-
ment ; on ne 'l'évite ni à soi ni aux autres. On
en trouve cependant des exemples dans de
bons écrivains. Le lapin évite par là à ses pe-
tits les inconvénients du bas àge.(Buff.)Socrate
n'efit-il pas mieux fait, en s'échappanl de sa
prison, d'(!!)i<«'à sesjuges le crime de sa mort?
(Marm.) Je veux vous ciiiVcr l'ennui de trouver
cet homme maussade. (Id.) La douceur des
mœurs nous évite les dangers, et les progrés
de l'industrie, les fatigues. (H. Taine.)
— ÉVITER, v. n. Mar. Changer un vaisseau
de position en le faisant tourner sur ses amar-
res, qui servent alors de point fixe vers la
proue. Ce vaisseau évite. || Éviterau rent.fM-
ter entre vent et marée, en travers au vent,
présenter l'avant au point d'où le vent souille.
Il Enter à la marée Changer de cap; c'est-à-
dire qu'un vaisseau qui était évité de Ilot évite
dejusant lorsque la mer coinniencc à desccn-
EVOL
dre. H Éviter sous voiles. Éviter un danger en
manceuvranl de manière à s'en écarter, à le
parer.
— s'éviter, v. pron. Être évite. Tout ce qui J
nuit doit n'éviter. (Boiste.) La mort ne s'évite
point. (Itacinc.)
— S'épargner. S'éviter des désagréments,
des ennuis, des chagrins.
— Se fuir soi-même. Le méchant s'évite lui-
même. Il craint d'être à soi-même et cherche
à s'éviter. (Boileau.)
— Se fuir mutuellement. Cesser de s'éviter
quand on s'offense, c'est être sûr de ne se rap-
procher jamais. (J.-J. Rousseau.)
ÉVITERIVE. adj. 2 g. (et. lat., xvum,h%K\
xternum, élernel). Myth. Épithéte que l'on don-
nait aux douze granits dieux.
— ÉviTERNE. s. m. Dieu ou génie que le-
anciens adoraient, et qu'ils semblaient mettre
au-dessus de Jupiter.
ÉVITERNITÉ.s. f.(rad. «'</<'rae).Dogmal.
Éternité.
* ÉVOCABLE. adj. 2 g. Qui peut être évo-
qué. Les spiritescroientque lésâmes sontévo-
cables après la mort.
— Jurispr. Qui peut être évoqué par une
cour, par un tribunal Cette cause était évoea-
ble devant le Parlement.
ÉVOC.*T. s. m. (et., V. évocation). Anii |.
rom. Soldat vétéran qui continuait à faire par-
tie de l'armée active. |1 Nom flonné, dans l'ori-
gine, aux jeunes soldats qui s'enrôlaient volon-
tairement.
— ÉvocATS.s.m. pi. Corps dcchevalierscréé
par Galba.
ÉVOCATES. s. f. pi. Milices qu'on levait
précipitamment.
ÉVOCATEUR,TRICE. adj. Qui rappelle,
qui évoque. Un tableau évocaleur.
— ÉvocATEUR, TRICE. S. Celui, celle qui fait
des évocations.
* ÉVOCATION, s. f. (pr. é-vo-kd-cion ; rad.
évoquer). Opération ayant pour but de faire
apparaître les dieux ou les morts. L'évocation
des démons, des ombres,des àmes,des esprits.
Ces pratiques superstitieuses remontent à une
très haute anliquilé.Le xxviii" chapitre du I»'
livre des Rois parle de l'évocation do l'ombro
de Samuel faite par la pythonisse. Dans les
évocations, on s'adressait à tout ce qui habile
les enfers. (Levasseur.) L'Église semble avoir
conservé seule, au milieu du monde civil, l'an-
tique formule de Vévocation de l'àme hors d'j
sépulcre. (E. Quinet.)
— Évocation des mânes. Cérémonie magiqns
qui avait pour objet de consoler les parents
et les amis en leur faisant apparaître les om-
bres de ceux qu'ils regrettaient.
— Par extens. Lentement, il se fit en elle-
même une évocation de ce qui s'était succédé
là. (De Concourt.)
— Hist. anc. Formule qu'on employait pour
inviter les dieux des pays où l'on portait la
guerre à les abandonner, leur promettant des
temples, des autels et des sacrifices dans une
patrie nouvelle. || Manière de rassembler une
armée en sommant les alliés d'envoyer leurs
troupes.
— Jurispr. Acte par lequel le jugement d'un
crime ou d'un délit est légalement transféré
d'une juridiction aune autre.
— Jurispr anc. Évocation de cause eu consé-
quence d'un privilège. Évocation qui avait lieu
en vertu d'une çiàce particulière, que le roi
accordait à certaines personnes. || Evocation de
grâce. Acte par lequel le roi enlevait au juge
ordinaire la connaissance d'une contestation
et la portait devant un autre juge.|| Évocation
de justice. Renvoi à un autre juge pour cause
de parenté entre l'une des parties el un des
membres du tribunal devant lequel l'action
avait été portée. || Évocation du principal. .icle
par lequel une cour supérieure déclarait qu'elle
prononcerait surlefondd'uneaffaire litigieuse
en prononçant sur l'appel. H Acte par lequel
le roi déclarait se réserver la connaissance
d'une cause.
♦ É VOC.\TOIUE. adj. 2 g. Qui sert de fon-
dement à révocation,qui a la vertu d'évoquer.
— Anc. jurispr. Cause évocatoire. Cause qui
donne lieu à une évocation. Il Ce'rf«/««i'oca'oirc
Acte qu'on faisait signifier à sa partie adverse,
pour lui déclarer qu'on entendait se pourvoir
au conseil, afin d'être renvoyé à un autre Par-
lement.
ÉVODIE.s. f. (et. gr.,iùoJia, route facile).
Entom. Genre d'insectes hyménoptères de la
famille des mellifères. On dit aussi évode.
— Bot. Genre de diosmées pilocarpées, éta-
bli pour des arbrisseaux de l'Australie et de
l'Océanie occidentale.
ÉVODIOS. (et. gr., lû, bien; J{»;, route).
Myth. Dieu des bons chemins. Surnom de Mer-
cure.
ÉVOÉ ou ÉVOHÉ. interj. (du gr. lû, ■u«\,
lioï, évoé, coura.ge). Myth. Cri que l'on faisait
entendre dans lés orgies pour invoquer Bac-
chus; c'était un souvenir de l'exclamation par
laquelleJupiterencourageacedieu pendant le
combat contre les géants.
ÉVOLAGE. s. m. (duv. fr. eve. eau). Agric.
On donne ce nom en Bresse à l'alternat d'une
portion de terre en étang et en culture de cé-
réales ou de prairies.
EVON
ÉVOtAGISTE. s. m. Écon. rur. Cfliii qui
use d'un évola^e.
ÉVOLK, ÉE. adj. Inconsidôré.
ÉVOI.UUILITÉ. S. f. Physiol. Facultû do
toute substance qui se nourrit de manift-sii-r.
par des changements de forme, de structure,
les actes nutritifs.
ÉVOLUÉ, ÉE. part. pass. du v. Évoluer.
Qui est arrivé à son entier développement.
* ÉVOLUER. v.n.l'«conj. (étym. lat.,«'of-
rere ; formé du préf. e, et de volvere, rouler). Art
milit. Exécuter des évolutions, manœuvrer.
— Exécuter une série de mouvements. La ge-
linotte évolue sous bois, et non pas dans le ciel
comme la bécassine. (Toussenel.)
— Fig. Subir une suite de transformations.
L'humanité â'o/ii^ sanscesse d'une formeâ une
autre. (E. Pellctan.)
— Mar. Faire manœuvrer «nou plusieurs bâ-
timents de guerre, diriger leurs mouvements
en différents sens; varier leurs positions; éta-
blir un ordre de marche, le changer; prendre
pusition.
— Techn. Tourner sur un axe. On fait évo-
luer les meules à grande vi tesse pour les éprou-
ver.
ÉVOLUEUU.s. m.(rad.Ci'o/u<îr).Mar.Appa-
reil servant à faciliter les mouvements d"uti
navire sur son axe.
ÉVOLUTÉ,ÉE. adj. (du lat. evoliUna, enrou-
lé). Conchyl. Se dit des coquillns univalves qui
s'enroulent dans le plan vertical, et dont le spii e
est plus ou moins allongé.
ÉVOLUTIF, IVE. adj.(rad.f>o/w///ïrt)- Q""
peut se modifier; qui se modifie par sa prupre
force. Humanité évolutive. (Ballanche.)
— Qui a rapport aux évolutions d'un vaisseau.
Les qualités évolutives d'un navire.
* ÉVOLUTION, s. f. (pr. é-vo-lu-cioa; rad.
évoluer). Art milit. Mouvement qu'on fait exé-
cuter aux troupes pour les former, les mettre
en bataille, les rompre, les partager, les réunir,
etc. Évolution de cavalerie, d'infanterie. Évo-
lutions militaires. Il est très essentiel que les
troupes soient bien exercées aux évotntioii.s,
pour exécuter facilement toutes celles qui leur
suiit ordonnées, ^lincycl.)
— En escadre ou armée. Mouvements relatifs
et combinés entre les vaisseaux qui passent
d'un ordre signalé à un nouvel ordre de mar-
che ou de bataille, en ligne, en colonnes, en
échiquier, etc.
— Par extens. Mouvements divers. La chasse,
dans ses capricieuses évoluliom, dans ses re-
tours soudains et rapides, se rapprochait de
nouveau de la clairière. fÉ. Sue.)
— Fig. Changement. Quand les gouverne-
ments sauront faire à propos des évolnlions, les
peuples ne feront plus de révolutions. (A.
Guyard.)
— Aslron. Mouvement complet de translation
d'un astre autour d'un autre,
— Bot. Développement des plantes. La cha-
leur et l'humidité sont les deux causes princi-
pales de Vévoliition des feuilles hors des bour-
geons. (Gauberl.)
— Hist. nat. Syn. de transformisme.
— Mar. Mouvement horizontal que l'on fait
faire à un vaisseau.
— Mus. Subversion du dessus à la basse et
réciproquement, sans qu'il en résulte aucune
dissonance dans l'harmonie.
— Philos. Se dit au figuré et signifie le Déve-
loppement dune idée, d'un système ou dune
série de systèmes. Évolution historique. Évo-
lution religieuse. LV^o/uZ/ort philosophique, qui
conmience à Socrate, embrasse le platonisme,
l'arîstotélisme, l'épicuréisme et le stoïcisme.
(Cous.) L'anthropophagie et la fraternité sont
les deux extrêmes de l'évolution économique.
(Proudhon.) Le christianisme, comme le ju-
daïsme, a eu ses évolutions. (E. Scherer.)
— Physiol.£f'o/ttZi"oMO/".9û«/^«c. Système dont
les partisans supposent que le nouvel être qui
résulte de l'acte de la génération préexistait a
cet acte, lequel ne fait que le tirer de la torpeur
où il était plongé, lui donner une vie plus ac-
tive, lui imprimer assez d'énergie pi)ur qu'il
puisse croître rapidement et parcourir les pha-
ses de sa nouvelle existence. Cette doctrine est
opposée à l'éplgénése.
ÉVOLUTIOMVAIRE. adj.2g. {pv.é-VO-ln-
(■(o-«f/-^).Artmilit.Qui concerne les évolutions.
Qui fait faire des évolutions.
— Hist. nat. Qui a rapport à l'évolution ou
transformisme.
— ÉvoLCTiONNAiRE. 9. m. Partisan du trans-
formisme.
ÉVOLUTIOWER. v. n. 1«conj. (pr. é-vo-
hi doué). Alt milit. Faire des évolutions.
— Fig. Parcourir une série de transforma-
tions.
ÉVOLUTIOWISME. s. m. (pr é vo-lu-tio-
nixsme). Hist. nat. Syn. deTRANSPORMisaE.
É VOLUTIOXXISTE. s. m. (pr. é-VQ-lu-cio-
nis-ite). Hist. nat. Partisan de l'évolutionnisme.
ÉVOLVULEou ÉVOLVULUS. s. m. (et.
lal ., ^rt» /ro, je déroule). Bot. Genre de convolvu-
lacées à pi usieui s styles et à stigmates simples.
ÉVOMI>ll.\LE. adj. 2 g. (él. gr., tû, bien;
bV^^ttV.o-:, nombril). Hist. nat. Qui est tout à fait
plat en dessus et concave en dessous.
ÉVO\Y.ME. S. m. (et. gr., tû, bien; ovun«,
nom). Bot. Nom scientifique du genre fusain.
I
EWAL
— ChitTi. Svn, rl'fvnNYMTNF.
l';\o\ v^ï^.. l'.i,. ,1 !j I i,| ,, on finie), "^ni.
EVOWMIXE. s. f. (rad évonyme). Chim.
Substance amére qu'on extrait de l'huile des
baies de fusain.
EVOWMODAPnXE.s. m.(étym gr., €>
^y.^o;. Iii^.iin. i/^^-r,, laurier). Bot. Genre de
lauriiiiTs, .-t.ihli |jnur un arbre du Pérou
ÉVOWMOÏDK.adj. (et. gr , e0.ivuiAo;, fu-
saiu ; eî5o;, aspect). Bot. Qui se rapporte au fu-
sain.
— ÉVONYMOÏDE S. f Gélastre grimpant, ar-
brisseau sarmentcux du Canada, qui embrasse
si fortement les arbres qui l'avoîsinent, qu'on
l'appelle bourreau des arbres. \\Gcnve de sa-
pindacées.
— ÉVONYMOIDES. S. m. pi SyU. d'ÉVONYMÉES.
ÉVOPIDEouÉVOPIS.s.f.(étym. gr , il,
bien; !^-l, œil). Bot. Syn. de berkheye
ÉVOPLITE s. m. (et. gr., iL, bien, ô^Xi-
TTi;, armé). Entom. Genre d'hémiptères hétc-
roptères, famille des scutellériens, du Brésil.
ÉVOQUÉ, ÉE. part. pass. du v. Évoquer.
S'empI adjectiv Procès évoqué. Mânes évo-
qués. Le jugement, c'est le souverain pontife
qui le rendra, quand la cause sera évoquée à
son tribunal. (F. Fabrc.)
* ÉVOQUER, v. a. \"> conj. (et. lat., evo-
care; fait de vocare, appeler, et de e ou ex, de,
hors). Appeler, faire venir à soi, faire apparaî-
tre, par des cérémonies magiques, des enchan-
tements. Évoquer des âmes, des esprits, des
ombres. Les nécromanciens prétendaient évo-
quer les âmes des morts, les esprits, les dé-
mons. (Acad.) Les Toscans évoquaient la fou-
dre quand ils voulaient se défaire de quelque
monstre ou de quelque ennemi. (Levasseur.)
Moïse défendit sous peine de la vie d évoquer
les âmes des morts, pratique sacrilège en usage
cliez les Chananèens. (Id.) Quel démon t'adonc
évoqué de la tombe'.' (Alex. Dumas.)
— Fig. Évoquez vos aïeux du fond de leurs
tombeaux. (Delille.) Ce qui a fait, dans l'anti-
quité, la force de l'État romain, c'est d'avoir
appelé, évoqué à lui tous les dieux de l'ancien
univers, qui devenaient ainsi garantsde sa du-
rée. (E. Quinet.) Le souvenir de sa jeunesse
cpoyMiî en ellecelui d'Apollon. (P. de St- Victor )
— Fig. Se dit en parlant d'une apostrophe
oratoire, d'une prosopopèe. Je ne t'interroge
pas, toi qui évoquais les niàucs de Marathon.
(Diderot ) L'orateur évoqua les mânes des hé-
ros. (Sali.) i'évoquais de la mer dé.serte et du
sol aride les fantômes riants que rêvaient vos
pères. (Gér. de Nerval.)
— Jurispr. Enlever à un tribunal, à des ju-
ges, la connaissance d'une affaire, pour l'at-
tribuer à un autre tribunal, à d'autres juges.
— Attireràsoilaconnaissance d'une affaire.
Dans l'ancien régime, le roi évoquait ordinai-
rement à sa personne et à son conseil les af-
faires de finances. (Acad.)
— s'évoquer, v. pron. Être évoqué.
ÉVORA. (anc. Ehna ou Liberalitas- JuUa).
Géogr. Ville de Portugal, cli.-I.de la province
d'Alemtéjo, 14,0U0 hab. Place forte, archevê-
ché.
— ÉVORA-MONTE. Village de Portugal (Alem-
téjo), à 24 kil. N.-E. d'Évora, où dom Miguel
signa la convention par laquelle il renonçait
au trône de Portugal, 1S31.
ÉVOSMIE. s. f. (étym. gr.,iu, bien; ôffiiîi,
odeur). Bol. Genre de cordiérées, tribu descin-
chonées, établi pour plusieurs espèces dont le
type croit dans les contrées tropicales de l'A-
mérique.
EVOV.AE.S.m. V.EUOUAE.
ÉVU.W. Géogr. Ch.-l. de cant. de Parr.de
Iiinan (".■"•tPS-du-iNord), sur le canal d'IIle-et-
Itaiice , 1,01)0 hab.
ÉVRECV. Géogr. Ch.-l. de cant. de l'arr
de Gaen (Calvados); 800 hab.
ÉVItEUX (Gi.uicum, Civitas Ehurovifum).
Ge'>/i. 'Il 1h 11 <lii départ, de l'Eure, à lOl
kil. -N. M 1 [' Il ;~. '^urritun.Évèché, avec une
ln'll'' ' -iV..'- Il il ^'iihique. Coutils, bonneterie,
drap:,, 4Uiiic.ullcr;e; 16,000 hab.
ÉVRON (fi/roniM;?!). Géogr. Ch.-l. de cant.
de l'arr de Laval (Mayenne); 4,500 hab. C«il-
lége, église remarquable. Fabriques de toiles
et de linge de table, commerce de volailles.
ÉVULSIF, IVE. adj. Chir. Qui est propre
à arracher Se dit des moyens et des instru-
ments propres à favoriser révulsion.
ÉVULSIOX. s. f. (pron. é vul-cion : et. lat.,
rvnUio ; fait de evellere, arracher). Chir Ex-
traction. Opération qui cunsisii- ;i iléracinef,'à
arracher des partira i|ui in Imi ■ ut de la dif-
foriiiilè ou dont la |u. ■ I, une des ac-
cidents. On pratiii'i. 1,/,/ , , |. s cheveux
tlaris 1,1 mélliud.- .-ur.li <■ i.. I , : ■ i^^ii.- par l'ap-
[>li> lîi !i li' Il iloUe; rei'u/i70«des esquilles
un !■ ; |i . i[ 111 .rers dans les fractures et les
pl.i niiM, (;;. . s de la présence de lacause
vuli.. ialr,^. vJuuidan.)
EWALD. Poète danois, né à Copenhague,
1747-1781, servit dans l'armée prussienne, en
Autriche ; pauvre, passionné, délaissé, il écrî-
EXAC
vil la tragédie de UotfKrafie, puis la Mort île
lUtldcr, qui réussit. Ses poésies lyriqueslui as-
surèrent surtout une grande réputation.
ÉWYCKIE. s. f. UVÉwijvk, nom pr.). Bot.
Genre de mulasi.jmacées, tribu des charian-
thécs, établi pour un arbrisseau d'Amboiiie.
* EX. Préfixe initial qui de la langue latine
est passé dans la bmgiu; française. Sa signifi-
ration primitive correspond à de, dehors, hors.
Il est devenu d'un usage fréquent dans noire
langue, pendant et depuis la Hévolution. Com-
me il s'agissait d'exprimer ce que les person-
nes avaient été et ce qu'elles n'étaient plus,
on a dit : ex-prêtre, ex-général, exdèputé, e.v-
consul, ex-ministre, ex-préfet.
—C'est dans un .sens analogue que l'on forme
parraillerie,etdans le style badin et burlesque,
d'autres mots, comme ex-commis, ex-laquais,
etc., pour désigner un homme de rien qui s'est
enrichi
Penses-tH que mon cœur soit si fort au ra1)ais,
Que (le borner son vol aux vœux d'un ei-Iaqnais'
EXAG
1505
(Gin
— Dans la composition de la plupart des
mots dont ce prèlixe fait partie intégrante, il
exprime le même rapport d'extraction. E.t-
trairc, traire, tirer dehors ; exporter, porter
dehors, exprimer, faire sortir en pressant.
— Il a le même sens dans les mots tirés du
grec et formés de II, qui a la même valeur que
le fi des Latins. £j.ergue, espace ménagé
hors de l'ouvrage, hors du type, au bas d'une
médaille; M ode,histoire de la sortie d'Egypte ;
f.rorcisme, prière qui a la vertu de faire sortir
le diable du corps d'un possédé ; exotique, du
dehors.
* EX ABRUPTO loc. adv. (pr. eg-za-hru-
plo\ E.xpression adverbiale tirée du latin, et
qui signifie Inopinément, tout à coup Ils ont
la mauvaise habitude d'entrer partout sans se
faire annoncer, de pénétrer ex ttliritplodans les
arrière-boutiques. (Ed. About.)
Et moi je te pronielî que si, dans cette affaire,
Mon maître, plus lienreux, épouse incognito.
Je pourrai t'éiiouser de même ex abrupto. (P.EGNAnD I
EXACERBANT, A\TE. adj. Pathol. Qui
produit l'e.xacerbation.
* EXACERB.ATIOX. s. f. (pr. eg-za-fer-
ha-iion; du lat. exacerbalio). Pathol. Augmen-
tation passagère qui survient dans l'intensité
des symptômes d'une maladie, et particuliè-
rement d'une maladie aiguë, et qui se répète à
des intervalles rapprochés, tous les jours, par
exemple.
E.XACERBÉ, ÉE. adj. Qui a le caractère
de l'acerbitè, un haut degré d'excitation.
EX.*CORDE. s. m. V. BEXICORDE.
■* EXACT, ACTE. adj. (pr. eg-iaht; quel-
ques-uns prononcent eg-za; du lat exact tis,
exact, précis). Qui a de l'exactitude, qui est
ponctuel. Homme exact. Femme exacte. L'n
ambassadeur exact. Un commissionnaire
exact. C'est un homme trèsexact dans ses paye-
ments. La confrérie des saliens n'avait pas de
membre plus exact. (E. Renan.)
— Qui rapporte avec vérité. Un écrivain
exact. Un narrateur exact. Cet auteur est un
botnme laborieux, e.Tat/ et sans génie. (Volt.)
— E.utct à. Homme exact à tenir sa parole.
Homme exact à remplir ses devoirs. Être exact
à un rendez-vous. Être exact à payer.
— Soigneux, minutieux, qui est fait avec
toute la ponctualité, tout le soin possible, en
parlant des choses. Perquisition exacte. Ite-
cherche exacte. Je m'engagerai moins encore .a
faire une exacte apologie de tous les endroits
qu'on a voulu combattre dans ma pièce. (Rac.)
Je veux, pour espion qui soit A'exacle vue,
rrendre le savetier du coin de notre rue. (Mol.)
— Rigoureux. Observer une diète exacte.
— Fig. Cette réponse donne de grandes espé-
rances de ['e.vacte justice. (M">« de Sévigné.)
— Vi'Tidii|in', conforme à la réalité. Récit
ex;i. t I, m; il' r viti.Énumération exacte. Ana-
hvr, 1 I :i ' \a'.'te. Notion exacte. Détail
ex 1 i \ ,1 1.- exacte. Plan exact. Ma nile
a iiuij 1 m. 1'^ 1- me donner du repos pour es-
pérer d'elle une vérité si exacte. (M"" de Sév.)
L'analyse ne nous donne des idées exactes
qu'atilant qu'elle ne nous fait voir dans les
choses que ce qu'on y voit. (Condillac.) Des dc-
finitions sont peu propres à donner une notion
p.raete des choses un peu composées; les meil-
leures ne valent pas même une analyse im-
parfaite. M.) Ce pêle-mêle et ce désordre ap-
parents se trouvent, au bout du compte, rendre
plus exacte la vie réelle, i Th. Gautier.)
— En parlant du langage. Qui exprime pré-
cisément ce que ceitti tjiii l'emploie a envie
d'exprimer, qui ne dit ni plus ni moins. Lan-
gage exact. Expression exacte. On ne peut per-
fectionner les sciences qu'en travaillant à ren-
dre le langage plus exact. (Condill.)
— Sc!e«(;e.ïe.i'«rie«. Les mathématiques. C'est
làuu'.iu niili'-it des convulsions civiles, et dans
avec soin, d'tme manière exacte Suivre exac-
tement les ordres qu'onareçus.Observerexac-
temenl la léglc. Travailler fort exactement.
Quand les prcmiersauraientsi extft7ew;e«/ tra-
vaillé qu'il n'y attrait moyen de rien inventer
après ettx. (Malherbe.) L'art de juger et l'art
de raisonner sont exactement le même. (J.-J.
Rous-eau.)
ert de deux longues ore
(F. ue NecrcHj
lies.
eleveiil It
choses prucieii>es, parce qu ell
condition laborieuse de son abaissement, (licii-
jamin Constant.)
— EXACT, s. m Ce qui est exact. Il n'y a au-
cuite incompatibilité entre Vexacl et le poéti-
que. (V. Hugo.)
* EXAC'I'E.UEXT. adv. Avec ponctualité,
— Hermétiquement. Si l'éther n'est pasboti-
ché exactement, il s'évapore
* EX ACTEUR, s.m (du lai. exactor). Celui
qui commet des exactions et, par extension.
Homme dur, impitoyable,qui se fait payer au
delà de ce qui lui est dû.
— S'est dit pour Percepteur, collecteur. Re-
ceveurs et exacteurs, gens fins, cruels, à six
mains et trois tètes. (Charron )
— Antiq rom. Esclave chai gé de poursuivre
le remboursement lies sommes dues à son maî-
tre. Il Officier de justice qui accompagnait les
condamnés au lieu du supplice.
♦EXACTION s.f.(pr. egzali-cion;Èt. lat.,
cvactio, venant de cxigerc, exiger). Genre d'a-
bus par lequel tout officier public se fait payer
ce qui ne lui est pas dû, ou au delà des droits
prescrits par la loi Véritable, grande, horrible
exaction. Faire une exaction. Accabler le peu-
ple d'exactions Acctiser d'exaction Quelques
officiers romains, tels que Verres, se sont fait
un nom fameux par leurs exûf/f(ïH«.(Bil lot. )Du-
rant la dernière guerre, les exactions avaient
redoublé (G Flaubert.)
— Moyen injuste de rançonner.
— Action de se faire rembourser une dette,
et par extens.. Usure. Ma femme . tut plus de
troisansàl'exac/j'o» desdits arrérages. (Malh.)
Les Juifs, enrichis par leurs exae/Zo/w, étaient
pillés par les princes. (Montesquieu.)
EX.ACTIONNER.v.n. l"conj.(pr.ejf-jat-
cio-nè). Commettre des exactions.
* E.\ACTITUDE. s. f. (pr. eg-zak-li-luile :
rad. exact). Soin scrupuleux apporté dans les
choses pour ne rien omettre de ce qui est at-
tendu de nous. L'exactitude consiste à faite tout
à propos, comme on le souhaite, et à se con-
former rigoureusement à des règles prescrites,
â des conditions acceptées. Avoir de l'exacti-
tude. Agir avec e.xactitude L'exactitude de-
mande de la mémoire. Vous le connaissez, la
rigueur de son exactitude ne comprendrait
point cette licence poétiqtte (M'"« de Sévigné.)
Je ne vous ai jamais promis de {'exactitude
(J.-J Rousseau.)
Messieurs ijnand je regarde avec exactitude
L'inconstance du monde et sa vicissitude.. (Bacike.)
Dites, n'est-il pas vrai que votre promptitude
M'a presque soupçonné de peu d'exactitude?
(J.-B. RoussEiti.)
— Précision, justesse- Grande, admirable
exaclilutle. L'exoc/i/«(/e dans les ouvragesd'es-
prit est le sublime des sots (De Pons ) Il y «
des négligences qui valent mieuxqu'une sèche
et ennuyeuse exactitude. (Id.)
— Régularité dans l'emploi du temps, habi-
tude de taire lel choses à point. Il est étonné
d'avoir pu résister à Vexactitude de celte vie.
(M"" de Sévigné.) La qualité la plus indispen-
sable d'un cuisinier est l'exactitude; elle doit
être aussi celle du convie. (Brill.-Savar.)
— Ce mot ne date dans notre langue que du
xvii" siècle. Pour exactitude, c'est un mot, dtt
Vaugelas, que j'ai vu naitre comme un mons-
tre, contre qui tout le monde s'écriait; mais
enfin on s'y est apprivoisé.
EXADÉNE. s. f. (et. gr., U, hors de; iS\:.
glantle). Bot. Genre de gentianèes, établi pouf
trois espèces des contrées tropicales de l'Amé-
rique.
* EX.AÈDRE. adj. et s. m.V. HEXAioRE.
EXAËL. Myth. Celui des dix premiers ane;
ges qtti enseigna aux hommes l'art de fabri-
qtter des armes, des machines de guerre.
EX .«QUO. loc. adv. {<pT.eg-zé-ko; mois la-
tins). Au ntétne rang; à mérite égal.
E.XAERDE. Géogr. Bourg de la Flandre
orientale (Belgiquc),à 23 kil. de Gand;4,800h.
EXAGÉR.ANT. part. prés. du v. Exagérer.
EXAGÉRANT, ANTE. adj. Qui exagère,
qui en a l'habittide. Tertullien, plus exagérant
que saint Cyprien. (Fènelon.)
* E.XAGÉRATEUR, TRICE. S. Celui ou
celle qui exagète.
— Adjectiv. Toutes les passions sont exagé-
ratrices, et elles ne sont passions que parce
qu'elles exagèrent. (Chamfort.)
EXAGÉRATIF, IVE. adj. Qui exagère ou
amplifie. Les premiersbruits qui circulentsur
un événement extraordinaire sont presque tou-
jottrs exagératifs.
— S'applique particulièrement aux termes,
aux expressions qu'on emploie. Paroles exagè-
ratives.
* EXAGÉRATION, s. f. (pion, eg-za-gé-ra-
cion\ Action d'exagérer. Parler sans exagc-
ralii'ii. .lainais peut-être on ne poussa si loin
IViu ,/,/■' ; Viiliaiie.) Vous avez lu les vers
],,,;,, ! i. r ililié Testu; rexoyera/ioM m'y
p. Il ,,,1 , , 1 . M . Chamfort.)
1 ,:■._. ,.,,|,.. iiiii- perce à travers les grands mots.
L',-j<iot'i'iliwii n'en impose qu'aux suis.
(F. DE NEUraiÀTEAU.)
— Parole, discours, récit exagéré. Ses ilis-
189
1506
EXAL
coure ne sont que des exagérations continuel-
les. Son récit n'est qu'une exagération d'un
bout à Pauire. Croire, ne pas croire aux exa-
gérations de quelqu'un. Kléb^ravaildonc cédé
àde dangereuses eMigénttions, tristes produits
de la haine, de l'ennui et de l'exil. (Thiei-s.)
— Peint, et Sculpt. Nom donné aux formes
et expressions beaucoup plus prononcées que
la nature ne le comporte.
— Rhél. Figure de rhétorique par laquelle
on augmente, on amplitie les choses^ en bien
ou en mal. L'exagération est la rhétorique des
esprits faibles et la logique des esprits faux.
(Habile)
EX.\GÉRÉ, ÉE. part. pass. du v. Exagérer.
S'empl. adjectiv.Qui est fait avec exagération.
Tableau, récit exagéré. Peinture exagérée.
Voila mes sentiments ; ils ne sont pas exagérés,
ils sont simples et sincères. (M"" de Sévigné.)
Ces plaintes paraissent un peu exagérées, mais
elles sont fondées. (Volt.) Ce qui est outré et
exagéré ne peut durer. (De Bouille.)
— Se dit aussi des personnes qui sont por-
tées à Tesagération. Je la trouvai suscepti-
ble, exagérée, défiante. (M™^ de Genlis.)
— S'empl. substanliv. pour Enthousiaste,
fanatique. Vn exagéré, une exagérée. Les exa-
gérés ii'un parti ne sont souvent que les hypo-
crites agents de l'autre. (Boiste.) Les exagérés
croient atteindre le but ; ils le dépassent. (Id.)
Sur douze exagérés on trouve un fou, un sot
et dix hypocrites. (De Malesherbes.)
— EXAGERE, s. m. Ce qui est exagéré. Quelle
différence faites-vous entre le romanesque et
l'exagéré ? (Diderot.)
EXAGÉRÉMENT, adv. D'une manière
exagérée, d'une façon exagérée.
* EX.4GÉRER. v. a. 1" conj. (pr. egza-jé-
ré; et. lat., exaggerare, entasser; formé du
préf. ex, et de agger, monceau de terre). L'é se
change en tf devant une syllabe muette, excepté
au futur et au condilionne}. J'exagère, lu exa-
gères, il exagère, etc. J'exagérerai, etc. J'exa-
gérerais, etc. User d'hyperbole, augmenter,
agrandir par des paroles; représenter par le
discours ou par les images les choses beau-
coup plus grandes ou plus petites, plus loua-
bles ou plus blâmables qu'elles ne sont en ef-
fet. Exagérer les pertes qu'on a faites. Exagé-
rer les périls auxquels on a été exposé. Exa-
gérer les avantages, les inconvénients de sa
position. Exagérer une victoire, l'importance
d'une action, l'énormité d'un crime. On exagère
les avantages ; on atténue, on dissimule les in-
convénients. (Boiste.) La vanité, en exagérant
les avantages de la science, en a souvent fait
la pâture des sols. (Beauchène.) La tragédie
(',r(/(/rt-^ les passions,Ies vertus ou les vices. (Id.)
En exagérant tout on ne définit rien. (Volt.) Il
ne faut pas sans doute exagérer en rien l'in-
fluence des climats. (Chateaub.) On affaiblit
toujours tout ce qu'on exagère. (La Harpe.)
— S'est dit en parlant des actes qui dépas-
sent la mesure. Exagérer cette vengeance di-
vine par la circonstance du lieu. (Montaigne.)
Il En ce sens, on dit encore aujourd'hui : Cet
auteur exagère son geste, les expressions de
sa pbysionnomie.
— Absol. Le zèle de l'utilité publique était
en lui une véritable passion, et toutes les pas-
sions exagèrent. {Condovcel.) Les Hébreux met-
tent le nom de Dieu quand ils veulent exagé-
rer. (Racine.)
— Exagérer quelqu'un. Exalter ses qualités.
Si j'avais donné mon fils à exagérer à M. de
M"**, on le trouverait un fort beau parti. (M™*
de Sévigné.)
— Peint, et Sculpt. Trop marquer, soit en
d»;ssin, soit en coloris. Exagérer les contours
des figures pour produire de l'effet, c'est aban-
donner le vrai.
— s'exagéreb. v. pron. Se représenter les
choses plus grandes qu'elles ne le sont. S'exa-
gérer les biens, les maux, les périls. On s'exa-
gère les périls, les biens et les maux à venir.
(Uabire.)
* — Absol. et fara. Non, madame, vous vous
exagérez; nous sommes loin de ce que vous
dites. (De Concourt.)
■ — Donner à ses idées, à ses fonctions, un
développement excessif. L'autorité qui s'exa-
gère se diminue. (Ê. de Girardin.)
\ EXAGÉREUR, EUSE. s. Celui, celle qui
exagère, qui en a l'habitude. K'avez vous point
quelque exagéreuse comme celle-là? (M"»» de
Sévigné.)
^ * EXAGOXE. s. et adj. V. hexagone.
EXALADE. s. f. Bot. Variété de châtaigne.
EXALBL-MIXÉ,ÉE.adj.(ét.Iat..^x,sans;
atbumen, périsperme). S'est dit de l'embrynn
lorsque après la fécondation il absorbe et fait
disparaître l'amnios, sans laisser le résidu, en
sorte qu'il ne se produit pas d albumen ou du
périsperme,
- EXALTABLE. adj. 2 g. Qui peut être
exalté,qiii est susceptible d'être exalté. L'hom-
me qui fait de la nuit le jour devient ordinai-
rement inepte au travail de l'esprit, puisque
pes facultés intellectuelles s'engourdissent et
son système nerveux reste trop frêle et trop
exailable. (Vircy.)
EXALTAXT. part. prés, du v. Exalter.
* EXALTATIOX. s. f. (pr. eg-zal-taciui ;
tad. exalter). Dans le sens propre, Élévaiiuu,
EXAL
action d'élever. Ce bâtiment, ce plancher a
trop peu d'e.'caUati()n.
— Fig. Elévation d'une personne à quelque
dignité ecclésiastique. L'exaltation du pape.
Le jour de son exallation. Après son exalta-
tion. Son exaltation au pontili Mt date du 16
juin iSiè; sou couionnemenl, du âl juin. (E.
.A bout.)
— Glorification. L'exaltation d'une doctrine.
Lo catholicisme, c'est le sacrili'-o de la raison
individuelle en tout ce qui est de foi ; le pro-
testantisme en est Vexailation. ^Laboulaye.)
— Par extens. État dans lequel un individu
ou un de ses sens est porté à son plus haut
degré d'énergi»*, d'at-livitè. L'exaltation des
sens, de la vue, de l'ouïe, de l'odorat. Kxalta-
tion du goCit. ExaliaLi.'ii de la sunsibililé Vive
exaltation. l'A.iU.d:. M,.!. M 11- irii.r. V, i,;Ii,nion
de la vue .-i ;■■ \-i..i .,■ ,1.'-^ -n.- '■h-v i..^,|ii.-ls
domine l'.ii'p.i! i-i ■!■ l uiH'M \ .lîp'n i; ■ i;in.)
Quelle *',n/>7r;//..,v n.' .i..hnriil jp.i^ a I- -;;■ -oùt
ces tins gourniL-ls qui devinent 11' «^ni <i Un vin,
le lieu où tel poisson a été péché. (Viicy.) Les
exaltations périodiques sont les plus singuliè-
res. (Kl.)
f^ Se dit des choses, dans un sens anak>.9:iic.
Parmi les animaux, les venins dos serpents,
des insectes, acquièrent une exaltation bien
plus dangereuse que dans les cunirécs gla-
ciales. (Virey.)
— Fig. Exagération dans les idées et les
sentiments; chaleur de l'imagination, enthou-
siasme, fanatisme. L'exaltation de l'amour.
L'exaltation des passions, de la haine. L'exal-
tation de la dévotion. L'exaltation de la colère.
Ve.i'altation en tout geiu-e, et dans quelque
sens qu'on l'entende, s'avance entre des abî-
mes. (Boiste.) Les régions méridionales produi-
sent beaucoup plus d'e.ialtation dans les idées
de leurs habitants que les contrées froides.
(Virey.) Sous les cîeux secs et ardents des tro-
piques, Ve.raltation mentale devient surtout
extraordinaire. (Id.) La jeunesse est très sus-
ceptible d'exaltation. (Id.)
— Astrol. Exaltation d'une planète. Certaine
dignité qu'acquiert une planète en certains
degrés ou signes du zodiaque, dignité qui lui
donne plus de vertu ou d'intluence. On dit dans
le sens opposé : Déjection ou chute d'une pla-
nète.
— Chim. Élévation, purification de métaux
au plus haut degré. || Spiritualisation ou vo-
latilisation de quelques autres corps.
— Vilxu'g.Exaltation de ta sainte croix. Fête
qui se célèbre dans l'Église le 14 septembre,
en mémoire de ce que Héraclius, emp;_-reur
d'Orient, rapporta la croix de Jésus-Christ sur
ses épaules au Calvaire, d'où elle avait été en-
levée quatorze ans auparavant par Cosroès,
roi de Perse. On l'appel le Exaltation de la croix,
parce qu'anciennement l'èvéque de Jérusalem
montait sur un lieu élevé, bâti exprés en
forme de chaire, et que là il élevait la croix et
la montrait au peuple.
— ^hys'iol. Exaltât ion des forces vitales. Aug-
mentation morbide dans l'action des organes.
Il Particulièrement, Celle qui a lieu dans un
organe enflammé.
— Phys. Opération qui exalte, élève, purifie,
subtilise quelque corps naturel, ou ses prin-
cipes, ou ses parties. |] Qualité que les corps
naturels acquièrent par cette opération.
— Théol. Période de la vie de Jésus-Christ
pendant laquelle il fut glorifié.
EXALTÉ, ÉE. part. pass. du v. Exalter.
S'empl. adjectiv. En général, le feu paraît le
grand excitant de l'exaltation, car on supposait
même qu'il passait dans les matières exaltées.
(Virey.) Parmi les minéraux, ce sont les corps
les plus combustibles qui jouissent des pro-
priétés les plus vives, les plus exaltées. (Id.)
Tant que l'àme est exaltée, elle ne sent ni les
douleurs, ni les ruines de sa fragile demeure,
elle porte même longuement l'existence. (Id.)
L'imagination de Rousseau était singulière-
ment exaltée, mais tout en sentiments et en
morale. (La Harpe.) La conviction exaltée rend
impossible tout retour sur soi-même. (E. Re-
nan.)
L'amour de la justice, en un ca-ur exalté.
Est l'amour de la liberté. (Mollevault.)
— Exaltée à. Si ces cruelles coutumes furent
le premier pas dans la carrière de la civilisa-
tion, il en fallut beaucoup d'autres pour éner-
ver et subjuguer l'âme humaine, exallée a un
tel degré de raideur et d'inflexibilité. (Virey.)
— Exalté de. Mais ce fier ennemi, exalté lui-
même d'une pareille rage, répond par l'insulte
et l'ironie, à la férocité de son bourreau. (V^i-
rey.)
— Exalté par. Il est naturel que la vanité
soit exaltée par le besoin continuel et l'habi-
tude journalière des applaudissements. (La
Harpe.)
— Substantiv. Un exalté. Une exaltée. C'est
un exalté. (Acad.) La tète d'un exalté ressem-
ble à un volcan dont les laves impures recèlent
quelquefois des substances précieuses â re-
cueillir. (Alibert.) Les exaltés sont toujours en
petit nombre, mais ils s'imposent en coupant
les voies a la conciliation. (E. Renan.)
* EXALTER. V. a. l-"" conj. (pr. eg-zal-tè ;
et. lat., exattare, élever, hausser; formé du
préf. ex, et de allas, haut). Porter les sens â leur
plus haut degié d'activité, d'énergie. Exalter
l'odorat, l'ouïe, la sensibilité. L'homme peut,
par l'habitude ou l'exercice, exaller la sensi-
bilité d'un organe quelconque. Les aveugles
EXAM
exaltent le tacl, au point qu'il remplace pres-
que chez eux la vue. [Viiey.)
— Dans un sens analogue, en parlant des
passions, E.Kciler au suprême degré. Exalter
une passion. Exalter la colère. E.ïaller la haine
dequelqu'un. Ce conquérant imposteur exalta,
si l'on peut s'exprimer ainsi, par ses dogmes
sanguinaires, la férocité naturelle de ces peu-
ples. (Raynal.)
— Fig. Porter à l'enthousiasme, au délire.
Ex.ilter la tète. Les romans exultent la tète et
relioidissent le cœur. ^Boiste.) Aucune passion
n'exalte l'homme avec plus de violence que la
colère. (Virey.) C'est plutôt l'ambition du pou-
voir, des grandeurs ou des tiens de la fortune
qui exalte les esprits de la plupart des fous.
(Id.) Le récit des grandes entreprises exalte la
pensée. (Gér. de Nerval.)
— Fig. Élever par les discours, vanter, louer
avec exagération. En voulant trop exalter la
gloire on la dissipe. (Boiste.) La vanité nous
porte â chercher et à gi-ossir les vices de ceux
dont on exalte les vertus.(IJ.) Les souverains,
en exallant leurs prérogatives, en favorisant a
l'excès la faction de l'aristocratie, ont réveillé
la jalousie et les peuples. (Las-Cases.) Les mo-
ralistes la redoutent (la civilisation matérielle),
les philosophes la dédaignent, les économistes
Vexaltent, mais ils sont loin de s'entendre en-
core sur les moyens d'assurer ses progrès.(La-
martine.) J.-J. Rousseau, le romancier de l'état
sauvage, à force d'exalter la vigueur du corps,
la perfection des sens, et même les veitus de
l'homme sauvage, mit l'état sau vage à la mode.
(De Bonald.) Ce roi qui leur manque, les vieil-
lards Vexaltent, pour raffermir leur espoir. (P.
de St-Victor.)
— Alchim. Sublimer, purifier autant que
possible. E.xalter des métaux. E.xalter des subs-
tances.
— Chim. Porter une substance à son plus
haut degré de force. Exaller des soufres, des
sols, des métaux.
— s'exalter, v. pron. Se porter au plus haut
dcgi'é d'activité, d'énergie, en parlant des sens,
dos passions, etc. La férocité s'élève au com-
ble ; toutes les puissances de l'àme s'exaltent
piodigieusement. (Virey.) On a peine à com-
prendre à quelle hauteur l'imagination s't'.ra//?
et rend le reste de l'organisation muette aux
douleurs comme aux plaisirs. (Id.)
— S'enthousiasmer. Tel qui a du courage
quand il s'exalte n'en a plus quand il réfléchit.
(É. de Girardin.)
— Se louer, se vanter soi-.iiéme. C'est à qui
s'exaltera davantage.
— Se louer mutuellement. Les écrivains de
nos jotu'S s'exaltent charitablement les uns les
autres.
EXALU.\IIXEUSE. S. f. Perle brillante et
étincelante d'Orient.
* EXAMEN'. S. m. (pr. eg-za-min; du lat.
examen, aiguille de balance, et par extension,
recherche exacte). Perquisition, discussion,
recherche exacte, soigneuse, pour arriver à la
vérité d'une chose. Examen soigneux, appro-
fondi, léger, superficiel. Faire l'examen d'une
chose. Se livrer â un e.xamen approfondi des
hommes et des choses. Faire subir l'examen à
une question. Mettre une chose à l'examen.
Dieu ne donna la raison à l'homme que pour
qu'il soumit tout à lui-même et à son examen.
(Boiste.) Si les hommes ne se hâtaient pas tant
de décider après un examen superliciel, ils ne
se tromperaient pas si souvent. (St-Evrem.) Il
y a de la téniéiite à soumettre la religion a
Yexamen de la raison. (Nicole.) A Vexamen, il y
a peu d'esprits dont on soit et dont on puisse
être parfaitement content. (M"» du Deffand.)
— Dans un sens particulier. Épreuve que
subit une personne qui aspire aux ordres ou à
quelque degré dans les écoles, ou bien encore
à quelque emploi, à quelque grade. Passer un
examen. Examens de l'École polytechnique,
de l'Ecole des ponts et chaussées, de l'École des
mines. Examens pour l'École militaire, l'École
de marine, l'École d'application. Passer ses
examens dans la Faculté de médecine. Les
exameiis publics que doivent subir aujourd'hui
les candidats à toutes les carrières lettrées et
scientifiques sont, aux yeux mêmes des hom-
mes les plus prévenus contre ce qui existe,
une garantie de savoir qui n'existait point sous
l'ancien régime. (Gh. du Rozoir.)
— Jurisp. Information orale qui a lieu â l'au-
dience des cours d'assises contre le prévenu,
etqui se compose des réponses fournies par cet
accusé aux questions qui lui sont faites, des
moyens de défense qu'il propose pendant les
débats, et des dépositions des témoins.
— Philos. Lil>re examen. Indépendance d'o-
pinion qui fait que rhomme,repoussant le joug
de l'autorité en matière de foi, cherche à s'é-
clairer d'après sa propre raison.
— Relig. Examen de eonseienee. Revue que
fait le pécheur de sa vie passée, afin d'en con-
naître les fautes et de les confesser. Elle appor-
te de nouveaux soins â Vexamen de sa cons-
cience toujours rigoureux. (Bossuet.)
EX.AMI\.*BLE. adj. Qui peut être examiné.
* EXAMINATEUK,TU1CË. s. Celui, celle
qui examine. On a des examinateurs en propor-
tion qu'on est élevé. (Sl-Evrem.)
— Particulièrement, Celui, celle qui a la com-
mission d'examineruneou plusieurs personnes
pour savoir si elles ont l'instruction, les capa-
cités nécessaires pour être employées â quel-
que chose ou promues à quelque grade. Nom-
EXAN
mer des examinateurs. Examinateur trop sé-
vère. Les examinateurs ont fait aux candidats
diverses questions auxquelles ceux-ci ont bien
répondu.
— Adjectiv. Dames examinatrices. Celles qui
font subir les examens aux personnes qui dé-
sirent l'emploi de maîtresses de pension, ins-
titutrices, etc.
EXAMINATIOX.s.f.(pr.eff-5a-w/;ifl-no«).
Action d'examiner; examen.
EXAMIXÉ,ÉE.part.pass. du V. Examiner.
S'empl. adjectiv. Livre examiné. Doetriiif» e\ i-
minée. Les fameuses mines de Neweastle ont
été examinées et décrites par cet habile miné-
ralogiste. (Buff.)
— Se dit de celui qui a subi un examen.
* EXAMINER. V. a. 1« conj. (radie. e.ia-
men). Rechercher exactement; discuter avec
soin les bonnes et les mauvaises qualités d'un
objet, ses perfections et ses défauts. Examiner
-un compte, une construction, un tableau. On
examina dabord mon amusement comme on
aurait fait une tragédie. (Rac.) Il vit l'animal
arrêté au-dessus de sa tète, occupé à examiner
la pente, et appuyant le pied sur les pierres
pour voir si elles étaient solides. (H. Taine.)
— Régarder attentivement. Plus yexatnine
celle personne, plus je crois la reconnaître.
(Acad.) On sentait déjà qu'on ne pouvait com-
prendre quelque chose du grand édifice de la
nature qu'en Ve.vaminanl pièce à pièce. (Volt.)
Si vous examinez dans un végétal les envelop-
pes qui renferment les feuilles, les fleurs et les
fruits, vous trouverez une progression merveil-
leuse de soins et de précautions. (B. de St-P.)
Leur admiration s'accroît insensiblemenl lors-
qu'ils examinent à loisir ces temples, ces por-
tiques, ces édifices publics, que tous les arts
se sont disputé la gloire d'embellir. (Barth.)
— Peser mûrement, contrôler avec atten-
tion. Examinez ma vie et songez qui je suis.
(Hacine.) La nation examina ses lois du sang-
froid. (Monlesq.)J'ai examiné les sentiments qui
se rapportaient le plus à ma situation, et j'ai
relléchi sur la pitié. (Michaud.)
— Faire subir un e.xamen. Examiner des
élèves, des aspirants, des candidats.
— Absol.
Avant que de louer, \'examine longtemps;
Avant que de blâmer mêtiie céréniuiiie. (GnESSCT.)
— s'examiner, v. pron. S'étudier, s'obser-
ver, s'interroger soi-même sur ses sentiments,
sur sa conduite, sur ses défauts. La vie heu-
reuse et tranquille est pour celui qui peut s'^xfl-
miner sans honte- (Boiste.)
— Scruter sa conscience; faii'O son examen
pour se confesser.
— Se considérer attentivement l'un l'auli-e,
les uns les autres.
EXAXASTROTHE OU EXAXASTRO-
IMIIE. S. f. (et. gr-, t;ava<p:ço5i: ; formé de è;,
iiors de ; ôvà, en haut ; ■rcsEît-, je retourne). Con-
valescence, rétablissement.
EX.ANGIE. s. f. (étym. gr., U, hors ; àTY£?o«,
vaisseau). Pathol. Dilatation, rupture ou per-
foration d'un vaisseau sanguin, sansouverturc
à l'extérieur du corps.
EXAXIE. s. f. (éL lat., ex, hors de; ahn.?,
fondement). Chir. Renversement du rectum,
cliiile de l'anus.
EXAXIMATIOX. S. f. (pron. eg-za-tii-ma-
cion; et. lat., exanimatio ; rad. antma, soufile,
vie, àme). Pathol. Mort réelle dans certains cas;
mort apparente, syncope dans d'autres cas.
EXAXTHALOSE. S. f. (él. gr., Uave.'«, je
fleuris; àX;, sel). Miner. Sulfate de sonde na-
turel, appelé vulgairement sel de Glauder.
EXANTHÉ.M ATEL'X, EL'SE. adj. Pathol.
(lui tient de l'exanlhénie. qui est accompagné
d'exanthème. Maladie e.xanthémateuse. || Fiè-
vres e.vantht'inaleiises. Fièvres accompagnées
d'éruption.
EXAXTHÉMATIQUE. adj. 2 g. Pathol.
Syn. d'EXANTHÉMATEtX.
EX.AXTHÉMATOÏDE. adj. (et. fr., exan-
thème; gv. tUoi, forme). Pathol. Qui a l'appa-
rence d'un exanthème.
EXAXTHÉ.MATOLOGIE.s. f. (étym. fr.,
exanthème ;gv. >.ôyo;, traité). Pathol. Traité des
exanthèmes.
EXANTHÉMATOLOGIQUË.adj. PathoL
Qui a rapport a lexanthématulogie.
* EXANTHÈME, s. m. (el.gr., è;àv6T.n*,
cfiloiescence; de î;ave=w, je fleuris). Pathol. Nom
doimé aux éruptions qui, sous la forme do
pustules, boulons ou lâches quelconques, pa-
raissent à la surface de la peau ou des mem-
branes muqueuses. Dans la plupart des cas,
{'exanthème qui se montre â la surface ilu
corps paraît être le produit d'un travail parti-
culier de l'organe cutané. (Petit.) Il faudrait
ne considérer les exanthèmes que comme des
dépurations salutaires que la nature établit à
la surface du corps. (Id.)
— Chim. Matière poudreuse qui s'élève â la
surface de certains corps.
EX.ANTHÈSE. S. f. Bot. Syn. d'EFFLORES-
CENCE.
EXAXTHROIME. S. f. (du gr. È;«v6?w-:a,
horreur pour les hommes). Pathol. Dernier de-
gré de la mélancolie, horreur pour les hom-
mes.
EXANTLACION.s. f.(pr. eg-zan-tla-cion,
et. gr., U, hors de; àvTXiTv, puiser). Phys. Ac-
EXAS
tton de faire sortir Pair ou l'eau de quelque
endroit par le jeu d'une pompe.
EXAI'ATE. s. f. {et. gr., UotTtâiïi,-, Irom-
peiir). Entom. Genre de diptères brachocércs,
f.imillo des télrachêtes, établi pour uneesDèce
de Sicile et du nord de l'Afrique.
EXAQUE. s. m. (du lat. exacon, sorte de
centaurée). Bot. Genre (le f^entianées, tribu dos
cliironiées, établi pour quelques espèces des
contrées tropicales de l'Asie.
EXARAGME. s. f. (du ï^r. r;à?«T!*a, frac-
ture). Pathol.chir. Collision,froltemeiitou rup-
ture, fracture avec ari-achenK^nt.
* EXARCHAT, s. m. (pr. eu-zar-ka). kwio-
rite, pouvoir, dignité, charge des exarques.
— L'exercice mèmi'du pouvoirdc l'exarque.
Le mode de gouverneiiit-nt de Vexarchat diua
près de deux siècles; institué l'an 568 pour op-
poser une digue à l'ambition des Lombards, il
s'éteignit l'an 75i, lorsque Astolphe, roi des
Lombards, s'empara de Kavenne. (Armand.)
— Géogr. Partie de l'Italie où commandait
l'exarque, et dont Ravenne étaitla capitale. Lns
limites géographiques de Vexarchat ne furent
jamais bien définies et dépendirent toujours de
l'état plus ou moins florissant de la puissance
du Bas-Empire en Italie; mais, en général, le
pays connu sous le nom d'(*xû;rAa/ comprenait
ta province qu'on appelle aujourd'hui la Roma-
gne. (Armand.)
EXARCHIATRE. S. m. (du gr. UapyîaTs ;,
chef des archiatres). Médcc. Chef des méde-
cins, litre emphatique donné à quelques pre-
mici-s médecins des rois et des empereurs.
EXARCIE. s. f. (du gr. UapTàu, j'attache;.
Ane. mar. Partie extérieure quelconque d'un
navire.
EXARME. S. f. (ét.gr., riap^a; de U^ïoiixai,
je suis élevé). Pathol. Tumeur proérainenlo.
* EXARQUE, s. m, (et. gr., Ua?/.o;, même
eignif. ; formé de U, hors de, et de âp^Ti, empi-
re), t^^elui qui commandait enitalieou en Afri-
que pour les empereurs de Constantinople. Los
exarques étaient dans l'empire romain de
grands dignitaires investis d'une autorité ex-
traordinaire. Les notices qui nous restent des
dignités de l'empire font mention des exarques
de Rome, des exarques d'Afrique, d'Italie ou
de Ravenne; ces derniers sont les plus con-
nus. (Armand.) Le roi des Lombards Agilulphc,
révolté par de nouvelles perfidies de Vexarqne
impérial, revint mettre le siège devant Rome.
(Montalemberl.)
— Hist. ecc'lés. Dignitaire de l'Église primi-
tive assez semblable à ce qu'on a depuis appc-Ié
primat. \\ Dans rÉ.:^'lise grecque, Officier dolé-
gué par le patriarche ou par le saint synuile
pour visiter les diocèses, rétablir la discipline
et réformer les mœurs du clergé. H Espèce de
légat à latere du patriarche qui fait la visite
des monastères et des paroisses soumises à sa
juridiction. j| Titre donné au chef de certains
ordres religieux.
EXARRIIÈ:VE. s. f. (et. gr., î=, horsiic;
i^^i-.v, mâle). Bot. Genre de borraginées, tiiim
des anchusées, établi pour une seule espèce
d'herbe velue, de la Tasmanie.
EXARTÉRITE. S. f. (et. fr., préf. ex, hors
de; ar/è/'d,. Palhul. Inflammation delà tuniaue
externe des artères.
EXARTHUËME. s. m. (et. gr., Uà-^î^r.:*».,
Iuxation).Patliol.chir. Déplacement de driiv os
articulés par diarthrose. Vexartkréme, qn'^n
appelle plus communément luxation, ne dif-
fère que par son degré d'intensité, de l'en-
torse. (Bourdon.)
EXARTHROSE. s.f.(ct.gr.,U'ip6pw9i;; de
U, dehors; û^Q^ov, articulation). Chir. Déplacc-
iiicnl des articulations. Syn. d'EXARTHKËME.
EXARTICfLATIOX.s. f. (êl.,préf. ^.r.ct
articnlalion). Chir. Désarticulation, amputa-
tion dans l'article.
EXARTICUKÉ, ÉE. adj. Hist. nat. Qui nu
pas d'artifulations visibles.
EXASI*ÉRAà\T. part. prés, du v. E,xaspé-
rcr.
EXASrÉRANT,ANTE.adj. Qui exaspère.
Ce fut surtout laciiriusité des femmes qui de-
vint exaspérante. (Radau.)
* EXASPÉRATION, s. f. (pr. cg zasspé-
rw-c/o/i). .Vctîon d'exaspérer; ses eflets; état
dune personne exaspérée. L'exaspération des
esprits.
— Pathol. Accroissement extrêmedes symp-
tômes d'une maladie ou son plus haut de^'rc
de violence. C'est souvent pendant la pèrioile
alarmante de V exaspération que se préparent
les crises, du moins dans les maladies ai.:,'Més.
(Renautdin.) || État d'un organe arrivé a une
irrilalinri < xirênie et agissant d'une faron dé-
sonlnMj. - I t,' ticvre brûlante, des yeux ha-
gari , Il '-. une douleur de tète aiguë,
toui I i >: - iiiliien des impressions vives
jeit' I 1 - hi ! iM lividudansuneépouvantablo
exasprratinn du système nerveux. (Virey.)
EXASPÉRÉ, ÉE. part. pass. du v. Exas-
pérer. S'cuipl.adjectiv. Homme e.xaspèré. Su-
jets exaspérés.
— Aii^Miienté, aggravé, en parlant d'une
maladie, des passions, etc. Il y a des hommes
forts dont la haine est exaspérée. (G. Flaubert.)
* EX.ASPÉRER. V. a. l''«conj. (du lat. cxati-
perare). L'e se change en è devant une syllabe
muette, exeepté au futur et au conditionnel.
J'exaspère, tu exaspcreu, il exaspère, etc. J'cxas-
EXCA
pérciai, eli-. J'exaspérerais, etc. Aif^rir, irriler
à l'excès, révoUer. Les injustices, les mauvais
tr.iitemenls, les outrages, peuvent exaspérer
les esprits ordinairement les plus calmes. La
moi sure faite :i sa puissance par ce petit peu-
ple exaspérait son orgueil. (P. de St-Victor.)
— Bendre plus intense, en parlant d'une
souffrance, d'un chagrin, d'une maladie.
— S'EXASPÉRER. V. pron. Être exaspéré. ||
S'irriter.
E.VAlICÉ,iîE. part. pass. du v. Exaucer.
S'empl. adjoctiv. Prière exaucée. Sollicitez an-
prés d'un grand la disgrâce d'un rival inno-
cent, et, dès que la volupté le commande, vous
serez bientôt exaucé. (Mass.)
E.\AUCEME.\T. s. m. Action d'exaucer,
résultat de cette action.
♦ E.XAUCER. V. a. 1" conj. fiad. fxliaiis-
.!cr). Le c prend une cédille <!., ,1,1 ,, ., .\„»,i-
exauçons. J'exauçais, nous <•, , ■ \,--
cueillirfavorablemcnlune|,n : . , ; ,, , ,,],,.
grâce, une faveur deman,!,, - - hs ,!., u,. u.
Dieu exauce de ferventes pricreb. Un voit que
si Dieu avait exaucé toutes les prières de son
peuple, il ne serait resté que des Juifs sur la
terre. (Volt.) J'ai cherché le Seigneur, et il m'a
exaucé, et il m'a délivré de mes 'adversités. (La
Harpe.)Malheur à vous, malheur a moi, si mes
vœui,qui montent jusqu'au trône de l'Éternel,
sont exaucés par lui ! (E. Scribe.)
—Se dit du ciel, pris pour Dieu. Le ciel exauce
les prières qu'on lui adresse avec ferveui-
(Bourd.) S'il est des bénédictions humaines que
le ciel daigne exaucer, ce n'est point celles
qu'arrachent la Datterieet la bassesse en pré-
sence des gens qu'on loue; mais celles que die-
leensecretuncfPur simple et reconnaissant,
au coin d'un r.,v, i ru-i: |iie. (J.-J. Rouss.)
— Se dit ,i, - LH ,11 K, .i,'s hommes puissants
auxquels on ,1 rii,ir,,|,> m.,' -race, d'une feniinr
donton sollicite les fav.îurs.Si %-ous s,vez exaucé
ma prière en partie, ce n'est que pour mieux
m'en punir. (J.-J. Rouss.)
— Fig. En parlant des choses. Les vents nous
auraient-ils exaucés cette nuit? (Rac.)
EXAUCTORATIO\. s. L {pc . eg-zok-tora-
cion : du lat. e.rauctoralio). Antiq. rom. Licen-
ciement lies soldats dans l'armée romaine.
EXAl'Dl.s. m. (mot lat.signif. r.ramc'. Li-
turg. Dimanche qui précode !,'• j.nirde la Pen-
tecôte On dit aussi Dimanche tle t'cxaiidi.
E.VAUGURATIOX. s. f. ,:pr. eg-iô-iju-rn-
clon: du lat. ciauguralio). Hist. relig. Céré-
monie ayant pour but d'annuler la consécra-
tion d'un temple.
EXBALANCER. V. a. 1" conj. Arg. Ren-
voyer, en parlant d'une personne.
E.XerBIÏIOlV. s. f. (pr. eks-lii-bi-cion: et.
lat., rx. hois; Inbere, boire). Le contraire de
l'imbibition.
E.\CALCÉATION. s. f. (pr. eks-kal-cé-a-
cion: de excalcearc, déchausser). Antiq. hébi'.
Cérémonie dans laquelle un homme qui aval:
refusé d'épouser la veuvedeson frère étaildo
chaussé par celle-ci en signe de mépris.
E.XCAI.ÉFACTIF, IVE. adj. (et. lat., ex.
Iiréf. ; calefaclo, je chauffe). Qui chauffe, qu
brûle. Peu usité.
EXC ARNATIOX. s. f. (pr. eks-kar-nacion :
rad. excarner) Anal. Méthode qui consiste à dé-
truire, soitpar la putréfaction, soit par la coi-
rosion au moyen d'une liqueuracide,Ies partie^
dans lesquelles sont plongés des vaisseaus
qu'on a préalablement injectés.
EXCAR\É,ÉE. part. pass. du V. Excarner.
S'empl. a<ij Peigne excarné.
EXCAK.N'EU. V. a. 1" conj. (et lat., ex, de :
caro, caniw. chair). Techn. Oter le bois des
dents tle peigne, en faire l'écartement.
— A nat. Détacher les chairs qui enveloppejii
un organe.
— SEXCARNER. V. prou. Èlre excarné.
EX CATHEDRA. V. CATHEDRA (EX).
E.XC.AVATEUR. s. m. (pr. eksca-va-teur :
rad. e.tcavei). P. et ch. Appareil destiné à f.i-
ciliter les déblais et les remblais dans les tra-
vaux des chemins de fer, des canaux, etc. \.'ci-
cavateur de M.M. Middleton, mis en mouvemeni
pai" une machine à vapeur de la forccdequinz,.'
chevaux, peut enlever jusqu'à mille mètre-;
cubes lie terre par jour. (Teyssèdre.)
— Chir. Sortede lithotriteur.
* E.XCAVATIOX.s. f. {pr. eks-ka-va-ciau:
rad. excaver). Action de creuser profondé-
ment. Pratiquer l'excavation des fondements
d'une maison.
— Creux fait de main d'homme ou par une
force quelconque. Les eaux ont fait plusieurs
excavations dans cette contrée. Les volcans ont
aussi formé des cavernes et des excavaiutns
souterraines. (Buff.)
— Anat. Enfoncement qu'on observe à la siu--
face de différents organes.
E.XC.WÉ, ÉE. part. pass. du v. Excaver.
S'emploie adjectiv. Creusé, en parlant du sol.
L'inclinaison des bords opposés était celle
qu'exigeait la nature des terres excavées. (Mé-
rimée.)
EXCAVER. v. a. 1™ conj. (du lat. cxcarare.
creuser). Creuser profondémi-ntl.'liitiij -, ni
dérange les [)lans de la nature; il ,l,i',iiiiic I,-
cours des fontaines, il excave l,' iI.lti,' ,i ■.,.,|-
lincs,il incendie les forêts, il ni.issa, , ,. i .m,-,,.
qui respire. (B. de St-l'.j tjuglquefois, uji cxca-
EXCE
vaiUXe fossé, on ménageait une langue de terre
qui servait de passage. (Mérimée!)
— s'excaver. v. pron. Être excavé.
EXCÉCARIE. s. r 'rlu Ini rrr.rcare, aveu-
gler). Bot. Genre ,! ,|,i, ,hi ,, , ,^ hippoma-
nées, établi pour pi,, . ,, - |.,. s de l'Inde,
del'Asieetdel'.^H,,,:! ,, i, ..|,., ii.s. L'une de
ces ,-,[11 , I : , ,, i) ,.,ii I,,, ^,1,. |;t,[,.„x et causti-
M'i'' ' ' ' tellequ il peut occasionner
la , i,, , , ' ,,i^si exécairc.
K \ ( : I 11 \ \ I . |, lit. prés, du v. Excéder. Qui
exci'de. Les sommes excédant la dette.
EXCE
1 507
Et i
1 dépe
excédant ma recette
jNe me torce â bâtir un esiioîr mal fondé
Sur le terrain mouvant du tiers consoUdé (C. Delav )
* EXCÉDANT, Ai\TE. adj. Qui est en plus,
qui dépasse une mesure donnée, une somme,
une quantité ..■xcedaiitc, Les sommes e\<-.'-
dantes. Puur mu'n.v \<,\v ijui['<. Ml.|rr. tnMis v-
nons de 1«_- l'ii ■■■■[!■-.■! i •-. ii..u- i^, ,\ ..ii- i ■ n r,
ché toutes l''- <■■'. (1 ' iiiiti'-, , / ( ' f/^j////". iiiiii
— Fig.I-aU^'aui, JUip^rluiia ic.vjt;^. iravail
e.xcédant.
— S'empl. en parlant des personnesquisont
â charge, qui fatiguent par leurs imporlunités.
C'est un homme excédant.
— EXCÉDANT, s. m. V. EXCÉDENT.
EXCEDE, EE. part. pass. du v. Excéder.
S'empl. adj. Dépassé. Bènélicese.xcédéspar les
frais.
— Exténué. Homme excédé. Mais il y a en-
core deu.ï autres allures, l'entrepaset l'aubin,
que les chevaux faibles ou excédés prennent
d'eux-mêmes. (Buff.)
— Excédé de. Excédé de fatigue. Je suisf.r-
cédé des avanies et des vexations de toute es-
pèce quecet ouvrage nous attire. (D'Alemb.) Je
suisc.rcededeplaisiretdefatigue. (Voit.) Après
^yoxvèié excédés de fatigue, le lieu du repos est
un lieu de délices. (Buffon.) Malétliction sur ta
carioleetsur tes mules! s'écria Boutraix, e?.t
ee'rfedecolère.ens'asseyant sur une borne, ^Ch.
Nodier.) Jesuis cwerfc de l'architecture per-
pendiculaire et des manières également per-
pendiculaires des natifs. (Mérimée.)
♦EXCÉDENT, s. m. {yaCL. excéder). Cequ'il
y a d;ms un nombre, dans une quantité, de
plus que ce quil doit y avoir. L'excédent d'une
somme. Plus une niiti'n --^i l.ii.Miieuse et so-
ciale, plus elle ilrM.'tii n.iiitM.'iise, parce
qu'elle a plus d'tf.fav/, 7/ <lii,- -. . moyens de
subsistance. (Virey.; La cunliancu dans le tra-
vail national a produit des excédents <X'\m\wis
qui se chiffrent par plus de 100 millions de
francs. (Gambetla.)
— Fig. Que fera-t-il de cet excédent de for-
ces? (J.J. Uousseau.)
— Adminin. Différence en plus reconnue par
la douane, sur une déclaration de marchan-
dises.
— Mar. Différence des dimensions d'une
piècedeboisbrule avec cellesquelleaura lors-
qu'elle sera travaillée.
— L'Académie, qui, dans sa sixième édition,
écrivait excédant est revenue à la forme excé-
dent, qu'elleavait adoptée antérieurement. Il
est vrai que cette dernière orthographe est pi us
en harmonie avec celle des mots antécédent,
précédent, etc., qui sont formés de la même fa-
çon.
* EXCÉDER, v.a. l"conj.(pr.et-tr-(/(;;ét.
Iat.,^i:cfrfnr, formé delà prèp.e.r, hors, dehors,
elde cedere, s'enaller, sm-lir;. LVse change en
è devant une syllal'i- m !■ !'> . > \ . pti- au futur
et au conditionnel. ./ ' r,l,-s, il ex-
cède, elc. 3' excédera t. 1 ,/ , ,iis.i:U-. Al-
ler au delà, outrcpa- - 1 l \' 1' 1 !'• pouvoir
donton estinvesti, ou les ordrêstpron arei;us.
Excéder ses forces. Toujours 11 e.vcède la me-
sure des châtiments et des récompenses.
Qui fait le conseiller n'est plus ambassadeur,
Il excède sa charge, et lui-même y renonce.
(ConNEILLE.)
— En parlant de la dépense, dore qui s- 'rap-
porte au cohimercj'. ,11] I I >■ (il r.. -^ nii ii<s
lictivcs inventées [). Il lin- î . > f ,iii\ | i.'l-
les la bonne foi st-nl'' \>''\.\ ■i-nn-i' un l'.lii
durable, sont comui'-il''-; l-ill.'i- ■liTti.niL-r .i..ru
la valeur imaginaire peut excéder aisément lus
fonds qui sont dans un État. (Volt.)
— S'élever au-dessus, dépasser. Ce poufilier
excède les .intre- .irbre? en !i.iiit.-nr. Clic
maison excé !*■ r.ili_'!ii-Tii''iit. i"r- ,iniiirni\ nui
si peu de fh.ii'iir iiiirriiiji-'.iiiri'lli' h'^t- >uIc
guère celle. le la [.■nii.-'iaiiifcde 1 air. ;Kulli>n.}
— Fig. Quoique majoiu^jvà/t' mes souhaits.
(Racine.)
— Fig. Importuner à l'excès, fatiguer. Un bel
esprit trop rempli de lui-même excède souvent
ceux qui l'écoutent. Il m'excède par son bavar-
dage. Je ne sais ce que j'ai, tout m'excède au-
jourd'hui. (Gresset.)
— Accabler par un travail au-dessus des for-
ces. Les nègres ne sont-ils pas assez malheu-
reux d'être réduits â la servitude'.^ Faut-il en-
core les excéder '! (Buffon.)
— Excéder quelqu'un de bonne chère. Présen-
ter des mets en abondance, pousser à des excès
de table.
— Absul. Dieu a tout fait avec mesure, avec
nombre ut avec poids; rien n'excède, rien ne
manque. (Bossuet.) Le ton Ipcp absolu déplaît,
révolte, excède. (Fr. de Neufchàteau.)
— s'excéder, v. pron. Être excédé. Porter
une chose à l'excès, dépasser les bornes ordi-
naires. S'excéder de travail, de fatigue, de
veilles, de débauches, daustérilès.
— Absol. Il s'est excédé.
— Syn. comp. excéder, outrepasser. Excé-
der se d'il du nombre, de la quantité, de reten-
due. La recette excède la dépense . Outrepasser
se dit des bornes, des limites, des barrières. On
outrepasse des pouvoirs.
EXCELLAXT. part. prés, du v. Exceller.
Qui excelle. Des personnes excellant dans tout
ce qu'elles entreprennent.
*EXCELLEMME\T.adv.fpr.eit-C(*-/a-»/aK;-
D'une manière excellente, par excellence Se
IcuuHuit U.hii...qu.M,piccl.u,-,^ pu.uunt n.an- .
quait â sa bonté : Je pardon. (De Gonc.)
* EXCELLENCE, s. f. (rad. exceller), tim-
nent degré de perfection; qualité qui rend une
chose supérieure à toutes celles de la même
espèce. L'excellence d'un fruit, d'un vin, d'un
mets, d'un remède. L'excellence d'un esprit.
Ceux de qui la mémoire n'est vivante que pour -
ceque l'excellence de leurs enfants a donné su-
jet à la postérité de connaître leur nom. (Malh.)
L'amour de notre propre excellence doit être ,
subordonné à notre fm principale, qui est Dieu.
(Fén.)L'^xt:e//c7Zfc deschevaux barbes consisté
à nes*abattrejamais.(Buffon.) Les hommes qui,
après les orages de la Convention, avaient ima-
giné cette espèce de république, n'étaient pas
bien convaincus de l'excellence et de la solidité
de leur ouvrage. (Thiers.)
— F^m. Avoir un€ grande idée de sa propre
excellence, de l'excellence de son esprit. Être
toujours content de soi, de son mérite.
— Pn.r rf'f. rcW/^wce. Prix unique décerné dans
les collèges et dans les institutions, à l'élève
qui, pendant l'année scolaire, a tenu dans sa
classe le premier rang.
— Titre d'honneur que l'un donne dans les
cours aux i^lu-.I.,iu^ ,i:_-nit,u.v., i, n .|.i'. les
ministreseï 1 .., ■. .1 ^ ]i . , .-..mr
met des iii.'-j ■ ■ : \ : ■ I ■.■■■ :.■ i,. ■■. ^un
Excellence.! h I -■■ -m f .m-n .|i'- .-it i.i':..iis :
V. E. ou V. Exe, S. E. ou .S. Exe. S'd plaît à
Votre Excellence. J'ai exécuté les ordres de
Votre Excellence. Écrivez à Son Excelhncc.
C'est Henri IV qui le premier, en 1593, qualilia
d'£.rc^//c;K-eleduc de Nevers,qu1l envoyait en
ambassade auprès du pape. (Garnier-Pagès.)
lis changeraient entre eux les simples Excellences,
S'ils osaient, en des Majestés. (L\ FOST.)
— Fam. Donner de l'Excellence. Donner à
quelqu'un le titre d'Excellence en lui parlant
ou en lui écrivant. Malgré l'éditde Philippe H,
les vice-rois, les ambassadeurs, les grands
d'Espagne et leschevaliersde la Toison d'or se
firent donner de V Excellence. (De Reiffenberg.)
— Se dit par plaisanterie. Ahl te voilà! bon-
jour, l'ami Frontin! comment se porte Ton
Excellence ? (Daucourt.)
— Par c-iceUi'/ice. loc. ad%'. Excellemment,
au filii^ ii.tiii ij. -1.'. Cela est beau, est bon par
G\<'- ■" I, m .ij, le sage par excellence.
Al t^i , I 1 ; '{die parexcellence.Cicéron,
l'ii al' Ml [. i[ 1 \ ^ ll.-nce.Il fallait qu'il fût beau
par excellence. Jtac ) La belle humeur, la joie
do vivre, sont les choses grecques par excel-
lence. (E. Renan.)
Si le ciel l'eut, dit-il, donné par excellence
.autant de jugement c^ue de barbe au menton.
(La Fontaine.)
— hien est l' èlre par excellence. Il est le sou-
verain être, et toutes les créatures n'ont l'être
que par participation.
— On l'emploie aussi en parlant des choses.
Chapeau se dît, par excellence, du chapeau de
cardinal, comme dans cette phrase : Tel évêque
a obtenu le chapeau. (Acad.)
* EXCELLENT, EXTE. adj. (rad.^j(r;/tfr).
Qui excelle. Qui a un degré supérieur de bonté,
de perfection. Mets, vin excellent. Fruits excel-
lents. Chère excellente. Les fruits des ctiàtai-
gniers de l'ile de Corse sont gros comme de
pelit^nui-.!,' i-Miiie, et wceae»/*.(B.deSt-P.)
— •-' lu t. '|M tilles morales. Homme excel-
lent. 1 M iii . \, iiiriit. La morale chrétienne est
excellenle a tuiis les maux. (M™" de Sévigné.)
Nous voulons être les seuls e.vceUents et voir
tout le reste au-dessous de nous. (Boss.) Le gou-
vernement directorial fut entrepris avec bonne
foi et bonne volonté par des hommes dont la
plupart étaient honnêtes et animés d'^JcW/^H-
tes intentions. (Thiers.)
— En parlant des choses de l'esprit. Un livre
excellent. Musique excellente. Excellente co-
médie. Certes, il écrit bien, sa lettre est excel-
/(î«/e.(CorneilIe.) On connaît de Piron plusieurs
épigrammes e.vcellentes et (juc l'on cite sou-
vent;on a oublié les mauvaises. (La Harpe.)
— Quiaungrandtalent. Excellent poète. Ex-
cellent écrivain. Excellent ouvrier. Un lui fait
voir im cloître orné d'ouvrages, tous de lama n
d'un excellent peintre. (La Bruy.)
— Iron. Singulier, extravagant,
La mère est excellente !
On en rencontre peu de celte force-là. (C. Bonjolu.)
— .S'emploie aussi comme qualification ho-
norifique. Très grand et très excellent prince.
— EXCELLENT. S. m. Ce qui excelle. Dans la
1508
EXCE
poésie, Vexcelleal seul est utile. (Villemain.)
— Excellent boa. Terme familier quiappar-
tient à l'ai'irot parisien. Se dit pour Bun ami, ex-
cellent ami; et aussi pour Bon jeune homme.
— BEM. GRAUU. Selon quelques gramni.^i-
riens, et principalement Laveaux, crcellciit
étant par lui-même un superlatif, n'est pas sus-
ceptiblede degrés de comparaison. Ces gram-
mairiens se trompent, car il est incontestable
que l'adjectif excelleiil est employé au superla-
tif dans nos bonsauteurs,que l'usage Ta consa-
cré dans le discours familier, qu'en outre l'é-
tymologie, la nattu'e et le sens de ce mol en
autorisent l'emploi, même pour exprimer une
comparaison. 11 y a une excellence relative;
voilà pourquoi les écrivains ne se font aucune
difficulté d'employer l'adjectif excellent avec
très, plus. etc. Les plus excellentes clioses sont
sujettes à être copiées par de mauvais singes.
(Molière.) Nous prenons plaisir de nous com-
parer au.x autres, et nous sommes bien aises
d'avoir sujet de croire que nous sommes plus
excellents. (Bossuet.) Employez-y tout l'art des
plus excellents ouvriers. (LaBruy ) Britanni-
CHS est compte pairai les plus excellents ouvia-
gesdont s'honore la scène frani^aise. (Gcoff.)
♦E.VCELLEM'ISSIME. adj.-2g. (et, lat.,
excellentissimns. superlati f de cireilcns). Fam
Très excellent. Vous, «rf;/«i<(.M(me seigneur,
vous vous intéressez à un noble marquis. (Mé-
rimée.)
— Fam. Se dit quelquefois d'une chose,d'une
œuvre d'ait. Une liqueur, un tableau, un livre
excellentissime.
— Ancien titre de dignité, d'honneur que
portaient les sénateurs de Venise.
* E.XCELLER. v. n. l"conj. (du lat. c.iïr/-
lere, même signif.). Surpasser par son savoir
ou par son habileté tous ceux, ou du moins la
plupart de ceux qui cultivent la même science,
le même art, la même profession. Cet artiste
excelle dans son an. Cn Imninif excelle dans
tout ce quil euln : : ■ I r\ - ,1 r .1 Ml, uni'
science, dans un ii; i. .i ~ ,:, j, i, - ;, i ,■,
uns <r.rce;toi/ en n -,; ; : n:,r
autre. (Racine.) M. :!■ i^T. . .Tiiir i-n>. , .i, ,■;/,■
à ciseler ces agurines puétiques. ^F. de SauU-
Viclor.)
— E.tccller à. Avoir un talent prononcé. Tel
«.rtW/e a rimer qui juge sottement. (Boil.) Il s'é-
tait lié particulièrement avec un pauvre boiir-
siernommé Lescande, qui excellait aux mathé-
matiques. (0. Feuillet.)
EXCENTR.ATION. s. f. (pr. ei'-fnn-lm-
«o»;rad ej'f^Mdcr). Mécan. Déplacement du
Centre,
EXCEXTnÉ, ÉE. part.pass. du v. Excen-
trer. Se prend adjectiv. Dont le centre a été
déplacé.
— Géom. Se dit d'une courbe dont l'excen-
tricité n'est pas nulle.
EXCENTRER, v. a. 1" conj. (et. lat., ex,
hors de; fr. centrej.Techn.Fah-e varier le cen-
tre.
*EXCEXTRICITÉ.s.f.(rad.f.rcf«/r!(//(c).
Géom. Distance entre le centre et le foyer
dune ellipse.
— État de ce qui est situé hors du centre.
— Éloignemenl du centre. L'excentricité
d'un faubourg.
— Fig. et fam. Excès d'humeur eu de fran-
chise; originalité de caractère, bizarrerie en
général. Cet homme se faitremarquer par l'ex-
centricité de ses manières. Notre époque pos-
sède un trésor inépuisable d'amnisties pour les
plus grandes audaces de style, pour les excen-
Iridiés les plus hétérodoxes de phraséologie.
(E. Pelletan.)
— ArtiU. Déviation de l'axe de l'àme d'un
canon.
— Astron anc. Distance de la terre au cen-
tre de l'orbite d'une planète.
— Astron. mod. Distance entre le centre de
l'orbe elliptique d'une planète ou d'un satel-
lite, et son foyer occupé par le soleil ou par
la planète principale. Vexcenlricilc dis planè-
tes est constamment variable, (l'ou;,'.)
, — Bot. Excentricité des couches liiincuses.
Etat d'un arbre dans lequel la moelle li'est pas
centrale.
* EXCE.VTRIQUE. adj. 2 g. (radie, excen-
trer). Géom. Qui na pas le même centre. Se
dit de deux cercles ou deux sphères qui, quoi-
que renfermés l'un dans l'autre, n'ont pas le
même centre. C'est le contraire des cercles
concentriques, qui ont un seul et même cen-
tre.
— Fam. Éloigné du centre des affaires. C'est
nn quartier excentrique. Vous demeurez dans
un quartier trop excentrique.
— Fig. et fam. En parlant des personnes
d'un caractère original, sujettes à des écarts.
C'est un hommeexcentrique.il Seditaussides
manières, des mœure, etc. Avoir des manières
excentriques, des mœurs excentriques. Dé-
composez cette organisation excentrique : vous
n'y trouverez même pas le ressort de l'ambi-
tion. (P. de St-Victor.)
— Art milit. Mouvement excentrique. Celui
qui écarte un corps du centre des opérations.
— Artill. Canon excentrique. Celui qui n'a pas
l'axe de l'àme parfaitement rectiligne.
— Bot. Conciles excenlrtl|Hes.Co\^^^les ligneu-
ses dont la moelle n'occupe pas le centre. j|£«i-
bryott eicentruine. Embryon renfermé dans le
périsperme sans en occuper le centre. || Ovaire
EXCE
excentrique. Ovaire qui n'est pas placé au
centre de la fleur.
— Gèom. Circonférences excentriques. Cn-
conférences qui n'ont pas le même centre.
— Pliys. Choc excentrique. Choc de deux
corps qui ne se meuvent pas suivant la ligne
qui joint leurs centres de gravité.
— EXCENTBIQUE. S. Personne d'un caractère
original. C'est un excentrique. C'est une ex-
centrique.
— EXCENTRiQOE.s.m.Ce qui est excentrique.
Le côté simple et naturel des choses ne se ré-
vèle à moi qu'après tous les autres, et je saisi-
rai d'abord l'excentrique et le bizarre. (Th. Gau-
tier.)
— Astron. Hypothèse de l'cvcentrique. Hypo-
thèse par laquelle les iinciens, pour expliqui'r
les changements de distance des planètes à la
terre, supposaient qu'elles décrivaient des cir-
conférences dont la terre n'était pas le centre.
— Mécan. Pièce ayant la forme d'une courbe,
sans être un cercle, et qui sert à transformer
un mouvement de rotation en un mouvement
de va-et-vient. Vexceniriqne communique le
in"uvrm,ni lie va-et-vient aux tiroirsà vapeur,
ii"i iniiii- ii( .1 lus les locomotives. Dans ces der-
imi.'^ iii.i. liiufs, Yexcentrique est calé sur
r.iibica Miauivelle. (Tourneux.)
— Techn. Mandrin au moyen duquel les
tourneurs font varier le centre de la pièce
qu'ils exécutent sans l'enlever de dessus le
tour
E.VCENTRIQUEMENT. adv. D'une ma-
nière exr-entrique. L'une de ces lunettes est
ordinair.--!! - -ii 'ix. . ,iii ,1. --,.ns du cercle, et
placée Cl. ■ h r Il.idon.)
EXCIi-i I I I I lu v.Exeepter.
S'cmpl.iiilj. . lu iiih II. . A. .ipté. Une fem-
me exceptée Tout le monde peut y entrer, les
femmes exceptées. Ils en sont exceptés de
droit. Ces noms, ces verbes, sont exceptés de
li\rè','ln <THiii>iilp Ils niit touspéri, cinq ou six
I' I M'- \i'iid. ) Les traits des ha-
l'ii 11"^ .!' 'I M.i.i.'hentdeceuxdesEu-
i"|||iii~. 1 I . ..;. ii.ii^ que ceux des autres
habitauis de 1 Ouest, les Maures exceptés. (Alb.
Montégre.)
— EXCEPTÉ, prépos. ou plutôt participe em-
ployé par ellipse coiiiiue pn-fiosition; c'est un
abrégé de eelu c/..- 1' . .'..."/.■ Il sipcnifie encore
Hormis.iil L 1. . \ !i|iluyé,exceptè
esttoujonis 111'. .u I , |i I. II..^ et telles per-
sonnes. TiMv.ull, 1 i.Aii. I , .. II,., me. e.m-plé\<i
dimanche. Usent tou.s imii. .■mi..|iIii .inq ou
six personnes. Toutes ses ii||,.~ ^ .ni m, tuées
excepté la plus jeune. (Auinl.) liiifiih- la .-our,
qui s'élève quelquefois au-dessus des pi-eju-
gés vulgaires, il n'y a point un Égyptien qui
\oulùt manger dans un plat dont un étranger
se serait servi. (Volt.)
— Excepté à, pour, etc. Il est propre à tout,
excepté à cette chose.
— Excepléqnand.W n'a jamais manqué d'en-
tendre la messe, excepté quand il a été malade.
(Acad.)
— E.vcepté que. Ils se ressemblent parfaite-
nir-nl, rxcrptc qu" l'un est un peu plus grand
i|n.- 1 inir<'. .\. i.l \',ius viendi-ez dans l'ap-
]i ii'iiiiiiii! ilii in.i niiiis.in que je vous ai des-
iNi...' (. f /./t- .[u.i \ . Il- w-y'i pour vous seule une
aulreuiaisunl.ini n i^.. ' M"" deSévignè.)
— REM. GRAMM / ' .1 Ijectif et, par
conséquent van. il . 1 :i . ^i placé après
le substantif; il < -i jh [. . i!!..ii et, par consé-
quent, invariable, qii.in.l il est placé avant.
— Syn comp. excepté, hors. V. hors.
* lîXCKI'TER. V. n. !•» conj. (du lat. e.ici-
l't'i ''. ' \. lui . N' 1 1 mettre, ne point coni-
I 1 II : , dans un nombre. Ex-
il I I r. |, ,1. I .1 lui commune. Sans en
I II i.iiidenret l'importance
l'i I. Il i ' !.. .in ini point le faire
' '' :. . ' ' I : ... : !.. I, iplace.) En(?.r-
' /.'....:. I .',iu li:.i . -. iii.i. - l.is autres puis-
sani . .^ J. i Liii.'j" h ..ni .i|u . i.tblies originai-
remeut que par la conquête. (La Harpe.)
— Élever au-dessus des autres.
0 roi, ({iii ilu rang des hommes
Texceptes par la bouté ! (Malherbe.)
— Ne pas comprendre dans un choix Ne
pas désigner pour être compris dansune règle.
— Excepter que. .iv..- l'imli.-.iiif. J'ai oublie
d'ciw/i^ec.qiian.l r.n |.,ii !.■ .!.■ s. .n ignorance,
qu'il sait fort bien In.' I ii.-ie.)
— Prov. Qui ilit laid lù-.nrpk rien. \\ On ex-
cepte toujours les présents ou les personnes pré-
sentes. Ce que l'on dit d'une façon géiier.ile ne
s'applique pas aux personnes présentes.
— s'excepter, v. prou. Être excepté.
* EXCEl-TIOX. s. f. (pr. ek-cep-cion). Ac-
tion d'excepter. Bésultat de celte .action. Faire
exception de telle personne. G'i'st une ex.'ep-
tion a la rè.glc. Cela ne snnil'i .- | i .1 f\r..p-
tion.A quelques honorai. 1. s ,■ nriHiiin-, près,
les hautes classes ont as^. / i,. i.i,-.ii,l.|.uice
avec les dernières. (M'"" de .stael.; ,1e crains
(liî ne pouvoir consentir à faire aucune excep-
tion, monsieur Waverley. (Defauconpret.)
— Faire exception. Sortir de la règle géné-
rale.
— Faire une exception. Excepter quelqu'un
ou quelque chose de la règle.
— Celle personne est une exception. Se dit
d'une personne qui a des qualités ou des dé-
fauts exceptionnels.
— Prov. Touterègle a ses exceptions. || Point
EXCE
(ic rérile sans exception. || L'exception confirme
In règle.
— Gramm. Indication des mots ou des tour-
nures de langage qui sortent de la règle gé-
nérale.
— Jurispr. Moyen employé pour faire dêcla-
rin- une demandé non racevable, et pour être
dispensé d'y répondre comme n'étant pas for-
mée régulièrement, ou comme n'ayant pasèté
portée devant un jngo compétent. Vous ne
trouve/ 1] 1.^ Il . heries et des exceptions
infâmes ;, ,.n\ ,,).ini ,,,,1 sont au tableau du
prétenr. M iUm'i lu. Eiccplinn île la chii.se Ju-
!l<;\ Miiv.n .1.1 .1..;, iis..|,ii..r,,i, jii_.i ni.ini reu-
'In, i:i,;j'lluu, I.',.. :,:, : i . .|,|| con-
^|-i""i .i'||.|i.i-.||- rinr I. I. I,. . ... iiilmnal,
siiil.iiiiis Iiii|i.iiiii-il. ., Il 1 ,,,:-. h iii.|ii ma-
tière, suit enciire parce que r.dTaire est inti-
mement liée à une autre actuellement pen-
dante ilevant un tribunal difîérent. || Exccp-
l/'iiiK il/hifoirr^ Celles qui ont seulement pour
'ml I ...■Il II r !:i demande pendant un certain
Il |||['- ' I 171/(0» de dol. Celle qu'on allègue
l'i III I .11 in.i.nd avoir été trompé. || Excep-
Inui >n'if<tf<'fu\ hèné.^ation d'un point de droit
onde fini, jj Exceprions péremptoires. CMcs
qui éivirieiu d.'liniljvenient la demande. || E.t-
ccpf/<i/i\ [frrprfiii'Ui-.s. Exceptions qui peuvent
être l.iii: m- in .s || Exception person-
nelle.lH 'Il ii l'i |. 1, . .|.ii tirnt ;i un titre ou à
quelqu. 1 1 n personmlle. || E.vcep-
lion rccU,' iilli. ijin lii-nt au fond, qui est
inhérente a la chose. |1 Exceptions temporaires.
Exceptions qui doivent être présentées dans
un délai déterminé.
— Législ. Lois d'exception. Lois qui, en vue
d'un danger, suspendent pour un temps les
droits garantis aux citoyens par la constitu-
tion. Il Tribunaux d'exception. Juridictions au-
tres que la juridiction générale de droit com-
mun, telles que les cours prévôtales, les tri-
bunaux de douanes, etc.
— A l'cn-rplinn de. Inf . prép. E\.-epté, hor-
mis. C'esi -iirl.iit il II,- I I I ilii I 11) m .|.s bois-
Sonsquerhi'iiiini.a nnnili . Ir |,lii-.l.. s,L;,-acitê;
a Vexccplimi .!,■ 1 ,111 rt .lu l.i:i, i.,n|..s s.mtson
ouvrage, ((iaubcrt.) Le plomb peut s'allier avec
tous les métaux, à l'exception du fer. (Buff.)
EXCEI'TIOi\XABLE.adj.(pr. </.-(■<■;)-«■»-
nahie) Qui peut faire e.xceplion. J'ai contribué
à cn écarter un autre qui me déplaisait, quoi-
que très cccepl ionnable sous beaucoup de rap-
ports. (Mérimée.)
* EXCEI'TIOXXEL, ELLE. adj. (pr. el(-
crp-cio-nel). Qui tient, qui est relatif à une ex-
ception, qui comprend ou qui forme une ex-
ception. Des lois exceptionnelles. Des articles
exceptionnels. Des dispositions exceptionnel-
les. Clause exceptionnelle. Jamais ils ne son-
gèrent à faire de celte ^Iq exceptionnelle la rè-
gle commune. (Montalemb.)
— Qui n'est pas ordinaire. Bon marché ex-
ceptionnel.
— Se dit des personnes. C'est un homme ex-
ceptionnel. C'est un génie exceptionnel.
EXCEI'TIONNELLE.ME\T. adv. (pr. rf-
cep-cio-ué-leman). Dune manière exception-
nelle.
EXCÉRÉBRATIOIV. s. f. (pion. ek-cé-ré-
bru-cion ;èt. lat., ex, hors de ; fr. cérébrution).
Pliysiol. Cerèbration anormale.
* E.XCÈS. s. m. (pron. ek-cé; et. lat., cices-
sus, fait de cuedere, excéder). Ce qui passe
les bornes, la mesure ordin.iii... Ex. -es de tra-
vail, de joie, de douleur. .1 ~ Ml llilil. |.:\ri;s
d arri'gance,devanite, E\ - ; lA..'ès
d'opulence, d'élévation. .1 _i 11 ! m .Saint-
Laurens me parle en.-. ri. ..... 1. votre
santé. (M"-" de .S.-\iu'ii.- IVi. ,.> .1.. I 1 M.illesse
est affreux et bun. ili.iiii. I.] I ni -i excès
d'opulence et de ln\i. n ,1 s.i v 1 qu au m.dhour
de l'indostan. (Volt. ) Entre lis roules dans les-
quelles on s'égare par l'excès ou le défaut de
sentiment, les lois ont tracé un sentier dont il
n'e-1 pas p.u mis .le s'écarter. (Barth.) Sou-
\ . Il i , . . , i. , ;, .i'\\\ i.ntdel'crcè.sdes biens.
I 1. .11 1 I la force a souvent son
I . - . \ I rxeés d'un très grand
i;. |..l.■^■.■|.l Mil III .1 ii.sgrand.(Flor.)
Ma&œur; je ne suis poiui de la sorte insensible,
(COBKEILLE.)
J'ose dire pourlant que je u'ai mci'ilé
Ni cel excès d'boiiueur, ui celle indigtiilé. (lÏAClNE.)
— Absol. Fuyez en toute chose un ridicule
rrc«.(Boileau.)L'nc.nr5y balance toujours un
autre excès. (B. .!.■ -^i I' I '. r. .v peut tout gâ-
ter, tout, même I . 1 1 - 1 l'eiavigne.)
— Fam. // n'ii .,' s.. (\\i pour ré-
pondre h une ioniii.;... |.i .M i: . iivo e.xagéréc.
C'est une jolie femme. — Peuh ! il n'y a pas
d'excès.
— Se dit de la température, des climats
Excès de froid, de chaleur, d'humidité, de sé-
cheresse, de production, etc.
— Ce qui est au degré le plus bas. Il est inouï
qu'on s'abuse au point de mettre le bonheur
il iiis ^[nv passiiin brutale, qui conduit tôt ou
lu I .111 liiininr e.ccès de la misère et de l'avi-
l|s-...in..ii(. La iM.nn.)
— Excès de l'iinne chère. Gloutonnerie. || Fam.
Si.' dit ab^oluinent .l.ins re sens. Nous avons
fiit hier un p.iit.vnv.v. l.iii.)
— Au pliai. I, V,.xali,.ns, cruautés, abus de
Il r..iv.. I..., ..^.-.-s .1.. 1.1 S.unt-llarlli..|.'niv.
!.. ~ .V. ..s .1.. l'ih |iii,.li..ii I,.., ,'.,.,'.v,l,. I.,l,..|-
IMili, I. .|.--i...|l- I.. 11. m, i|. ,111.. .iMlU'Ilt fait
rt.br.. uss..||' les idées, . Clialeaubiiand,)
EXCI
Les plus grands
Qu'il I
(COHl
— Absol., au pluriel . Débauche, dérèglement,
action contraire aux bonnes mœurs. Il les at-
tirail par les charmes de sa conversation, en
s'associant à leurs plaisirs sans participer à
leurs excès. (Barth.) Nos e.vcès ne viennent pas
de la nature, elle ne les conseille point. (La
Hoche.) Nous nous perdons par les e.Tcès. (La-
motte ) Le sage doit en toul éviter les excès.
{.M"» Jolivet.) La nature créa les plaisirs, et
l'homme les excès. (S. Dubay.) Évitez les excès,
tout excès dure peu. (Delille.)
— Les extrêmes. Les scélérats et les justes
sont rares ; mais ceux qui sont entre ces deux
excès sont fort communs. (Racine.)
— Prov L'excès en tout est nn défaut.
. — Jurispr. Violence, outrages. Demande en
séparation de corps pour cause d'excès, de
sévices et d'injures graves. (Acad.)
— Législ. Excès de pouvoir. Acte par lequel
un tribunal ou un fonctionnaire sort du cercle
légal de ses attributions.
— Malhém. Excédent d'une quanlilésur une
autre. La différence de deux quantités inéga-
les.
— A l'excès. Jusqu'à l'excès, loc. adv. Outre
mesure, au delà des bornes !,es débordements
de l'homme allèrent à l'excès. (Boss.) Si vous
ne voulez point me déplaire au dernier excès,
vous me direz que vous en êtes fort aise. (M"" de
Sévigné.)
— Dans l'excès s'est dit pour A l'excès. Elle
n'est point du lout affligée. M"" de Nesie l'est
dans l'excès. (M'»" de Sevigné.)
—Par excès de. loc. prép. Par excès de reli-
gion, ne laissons pas la religion périr. (Cha-
teaubriand.)
* EXCESSIF, I VE. adj. Qui excède, qui dé-
passe, dans les choses physiques, le degré, la
mesure ordinaire. Un froid excessif, une cha-
leur excessive. Les sommes e.vce.'tsires qu'il
tirait des Anglais. (Bac) La considération des
mouvements planétaires nous conduit à penser
qu'en vertu d'une chaleur excessive, l'atmos-
phère du soleil s'est primitivement étendue au
delà des orbes de toutes les planètes. (Laplace.)
Le carême, d'une rigueur e.ccessive, n'empê-
chait pas les réfections clandestines. (Cha-
teaubriand.)
— Dans les choses morales, Qui dépasse la
règle, qui va au delà des bornes, jusqu'à l'ex-
cès. Dépense, prodigalité excessive. Amour-
propre excessif. Les magistrats n'étaient plus
écoulés; et, comme la Perse était alDigée par
nneexcessive sujétion, Athènes, dit Platon, res-
sentit les maux d'une liberté excessive. (Boss.)
La complaisance devient une servitude quand
elleestCiT«,ï.v«'e,(La Rochef.) Ce qui m'adonne
le plus d'éloignemenl pour les dévots de pro-
fession, c'est cette âpreté de mœurs qui les
rend insensibles à l'humanité, c'est cet orgueil
e.vcessifqm leur fait regarder en pitié lereste
du monde. (J.-J. Rouss.) h'e.rcessive complai-
sance nous attire des mépris et nous fait pas-
ser pour des dupes. (Volt.)
— Être e.rcesaif dans lout ce que l'on fait. Ne
garder aucune mesure. Cet homme est exces-
si f cn tout. Que vous êtes cccessifs cn Provence I
Tout est extrême, vos chaleurs, vos sereins, vos
bises. (M™'' de Sévigné.)
— Excessif à, suivi d'un inHnitif.
Corrigeanl parloul la njlure.
£r, fsi.i e a pjyer ses soins avec usure. (Là FORT.)
* E.XCESS1VE.MENT. adv. Avec excès,
d'une manière excessive. Ma tante n'est plus
si excessivement mal. (M"-' de Sévig.) L'homme
excessivement civil est incommode ; l'homme
e.icessivemenl précaulionné devient timide;
l'homme cccessivemenl courageux devient liir-
biilent ; l'homme excessivement droit devient
inconsidéré. (J.-B. Mabire.)
O qu'entliire une fleur que la bise ou ta ].liiie
liai crcMs.Vcnenl. iMm..ie,,i,k.)
EXCESSIVETÉ. s. f. Caractère de ce qui
est excessif.
EXCIDEUIL. Géogr.Ch. -l.decant.de larr.
de Périgueux (Dordogne), sur l'isle ; 2,oU0 bab.
Vins, étoffes, marbres rouges, forges.
* EXCIPER.v. n. l"conj. (du lat. excipere).
Jurispr. Alléguerune exception en justice ; pro-
duireune pièce pour sa défense. Ne s'emploie
qu'avec la préposition rfc. E.xciper d'une pres-
cription, de la chose jugée.
EXCIPIENT, EXTE. adj. (pr. ek-ci-pi an;
et. lat., evcipieus, part. prés, du v.cvcipere, re-
cevoir). Qui est propre à dissoudre, qui a la
propriété de modifier l'activité des substances
médicamenteuses, en leur donnant une forme
convenable, etc.
* EXCIPIENT. s.m.Pharm.Sulistancequi
fait la base d'un médicament. Se dit des subs-
tances molles ou liquides servant à rassembler
et à lier les divers ingrédients d'une prépara-
tion pharmaceutique. Les excipients ont l'avan-
tage,dans certaines circonstances,de diminuer
l'activité des substances médicamenteuses, et
de masquer quelques-unes de leurs propiiélés
désagréables. (Renauld.)
EXCIPULUM. s. m. (pr. ek-ci-pu-tomm ; il.
l.il..c.ri7/)/».j.' re..'ois). Bot. Organe spécial des
li.'h..ns.[ni ii.i;iiitet contient la lame pioligère.
* E.XCISE. s. f, (mot anglais). Impôt établi
en Anglutcrre sur la bière, le cidi'e, l'huile, etc.
Cl
EXCI
< principaux éléments du budget dos ro-
Mi-s en Angleterre sont actuellement lus
Mines, les contributions indirectes ou l'c.v-
', ipie nous avons traduit par accise. (J.Gar-
I ) V. ACCISE.
- Ilure;iu où l'on perçoit cet imptkt.
i:\ClSE, ÉK. part. pass. du v. Exciser.
Mi|i|. adjccliv. Chairs excisées.
* i:\(:isriï V a. l'^eonj. (et. ,V. excision.
lir. C it["i- nu mise encore les I'Hi^'iuîs
^"ipdc femmes africaines, à
EXCL
nyni[)li''s J''
râg'-*dr i-iibritr. iNirey.)
— s'exciser. V. pron. Être excisé,
* li:\CISlO\. s. f. (et. Iat.,f.cn.î/(j.de exn-
rfc'-c. coupei-, tailler). Gtiir. Opi'raiii'fi parl;i-
quelle on enlève avec un instrnmi-nt tranchant
certjiines parties d'un petit volume. Faire l'ex-
cisii»n d'une verrue, d'un polype, clc
* l-:.\CITAmLITÉ.s.f.(rad.^.r(7/a/^/^). F,i-
cnlté qu'ont les êtres vivants d'être sensibles
à l'ariion d'une cause stimulante. L'exaltation
niitibide peut devenir fjénérale, comme chez
les frénétiques, les mani-tqn'-c. I'"; hvdroplio-
bes. Telle est l'exccssi' . .),'/■/,/(• .le leurs
sens, qu'il faut les leiiii i; ! iri[é,lesi-
lence, le repos et I<,- ii i, ;■ i - n i'agacer
leurs nerfs et d'agiter \ l'ilLiiiiiK-uL I lut sensibi-
lité. (Virey.)
* EXCITABLE, adj. Quipeutètrecxcité.
EXCITANT, part. prés, du v. Exciter. Qui
excite. Ce sont des écrivains vivant au milieu
d'une société frivole, animés de son esprit, or-
ganes de ses opinions, excitant et partageant
son enthousiasme. (De Barantc.)
* EXCIT.A\T, A\TE. adi- Médec. Qui ex-
cite, qui détermine une accélération dans les
phénomènes vitaux.
— Qui anime, qui provoque. Paroles exci-
tantes.
— Théol. Grâce excitante. Celle qui excite la
volonté, sans la déterminer.
— Substantiv.Un excitant. C'est un bon exci-
tant. (.4cad.) Les substances volatiles et am-
nialiques, lelhè elle café, etc., sont des exci-
tants.{io\.\rû.)
— Par exlens.Ce qui fait agir, ce qui donne
îo mouvement, l'impulsion. Le cœur est Vex-
iilanl naturel du cerveau par le sang qu'il en-
voie. ;Biehat.)
EXCITATEUR, TRICE. s. Celui, cellequi
excite, qui anime.
— Ce qui est propre à exciter. Le goût, qui
a pour ctcitaleurs l'appétit, la faim et la soif,
e^t la base de plusieurs opérations. (Brill.-Sav.)
— Danslescouvcnls. Celui, celle qui réveille
les religieux, les religieuses.
— Adjcctiv., au fig. Vcneroie e.vci/atrice.
Celle qui développe les furcos en les e.xcitant.
— EXCITATEUR. S. m. Phvs. Vcrgc de métal
terminée paruneboulc,servant à tirer des étin-
celles d'un corps électrisé. Lorsqu'on veut
décharger un corps électrisé sans recevoir
de secousse, on fait communiquer l'une des
branches de Vexcitatenr avec la surface de ce
corps, et l'autre avec le réservoir naturel; le
fluide se transmet par l'intermédiaire de cet
instrument. (Bailly.)
* EXCITATIF.IVE.adj.Qui excite, qui est
propre à exciter.
— Substantiv. L'n excitatif.
* EXCITATION, s.r. (pr. ek-ci-tncinn). .\c-
tion d'exciter, de porter à; resullal de celte
action. Les excitations à bien faire ne lu: ont
pas manqué.
— Jurispr. Se prend on mauvaise part en ce
sens : Excitation à la haine, au mépris du gou-
vernement. Excitation de mineures â la dé-
bauche.
— Physiol. Degréd'activité plus grand d'une
organe ou de tout l'organisme. Un étatd'alTais-
semcnt suit toujours une excitation trop long-
temps prolongée.
— Fig. Dans les temps de révolution, les
moindres incidents amènent l'excitation des
esprits.
EXCITATOIRE. adj. 2 g. Chancell. apost.
Qui excite à faire quelque chose. Lettres exci-
tatoircs.
EXCITÉ, ÉE.parl.pass.duv.Exciter. S'em-
ploie adjcctiv. Passions e.xcitées.
—Excité fl.L'imagination,con5tammentc.r«-
tce à l'amour par l'entretien des poétes.épnui-
vait moins le besoin des distractions extérieu-
res. (M™» de Staël.)
—Excite de.
Mais piifiii, frcitë d'un désir curiptix
Il Teul iiil«rroser et connallre ces lieu». {Dei.[1,le.)
— Excité ;'cr.Promplement^.rn7(fpar la tri-
bune et la présence de ces contradicteurs, son
esprit s'enflammait. (Thiers.)
EXCITEME\T.s.m.(rad.tf.ir//^r).Physiol.
Effet de l'excitation. Itélabltsscmentde l'éner-
gie du cerveau, lorsque son action a été sus-
pendue par le sommeil ou parun narcolisme.
* EXCITER, v. a- \"> conj. (du lat. ctcitair,
même signifieat."). Provoquer, inspirer, causor,
faire naître. Evoit*-r l'pnvi-. In riii-insiti.', r.-ui-
miration, la j;tl'^ii-"' \u\ nui- u'r.i.iitat \cuv
envie. (LaFonriih- M' ht.i i ■■--lui ■ !"''.(■(■///?;' la
jalousie de Caivp.- i ru, i;ii.- ,■(, ,i»i souvent
cette douce st-n'-ibiUlL- qui su rejoint du bien
et s'aEQige du mal. (Uarthél.) Le sentiment de
curiosité qui avait excité en nous lo désir de
visiter des peuples sauvages, et de connaître
sympathie, ((j. Sand.)
]>lllS
— .Mimuler, encourager, animer. Exciter le
ronrai^e. Exciter les aris, l'industrie. E,vcitc
la langueur, calme la violence. (Beinis.)
— Excitera. Porter à. Excitera l'étude, âla
gloire, à la révolte.
I.etir sang et leurs Messures
Les excitaient encore a vcn"er leurs injures.
(V0LTAI1,E.)
— Exciter à pitié, à compassion. Porler à
la pitir'i à In cnmpas?^inn. Locutions vieillies.
— Ki^ili) fin!'r AmI (lu.'Iqu'un conlro
nnc.iv ' |ii;re Barnabe et
Gin.l,L:i, . i.i /TV contre lui, qui
nous . i.l , h-^ |i : t.. ^1 lliC.)
— E.iiilirde S'cmpluie dans le même sens
qu'Exciter â. Il excita en secret Rmielnischi
de faire révoquer les Cosaques. (Uacinc.)
— Absol. Le bon exemple excite, encourage,
soutient, le mauvais exemple corrompt, en-
traîne, précipite. (Mabire.)
— Irriter. Si vous l'excitez, il vous jettera
à la porto. A force (l'exciter ce chien, il Unira
par se faire mordre.
— Physiol. Produire l'excitation. Le café
excite trop les personnes délicates et ner-
veuses
— s'exciter, v. pron. S'animer, s'encoura-
ger soi-même. Je m'excite contre elle et tâche
à la braver. {Racine.] Venez vous exciter ici
par l'exemple d'une reine. (Fléch.)
— Être excitr. Mais sais-tu sous quel nom
ce fâcheux Im'iiii -'/w,/// r, iin'iil'' > ms
avoir besoin . 1. ■ h ' : - ( p ' ■,
sa [liété s'c.j' /.' •
(DOSS.) Sa piLlL- s CX.lU y.JS W', -1 III'J, r rn-
ples. (Fléch.)
— S'animer, s'encoura.ger l'un l'autre, les
uns les autres. Us s'excitent l'un l'autre. ;Mass. )
— Impers. Il s'excitera un cri commun con-
tre tous les habitants de la terre. (Sacy.)
E.XCITEUR. s. m. r.ohii qui excite.
EXCITO-MOTEI 11. I !1:(:f: Mi ri, I.
Se dit du système n'':.,
rieurs qui se meuvpjj .
nés et sans le concnin- i ■ [. u ■. -h ■:!-■ I '^
mouvements des zoopliytes ne paiaissunL pro-
duits que par une faculté excito-motrice
EXCLAM.\TIF,IVIî.adj.Gramm Qui mar-
que l'exclamation. Propre à l'exclamation.
* E.VCLAM.ATION. s. f. (pr. ekss-kla-iiia-
cioii; rad. exclamer). Cri de joie, de surprise,
d'admiration, d'indignation.
— Point d' exctamalion ou iTailmiration.ï'ntnl
ainsi figuré (!),qui se met après une exclama-
tion comme 0 ciel ! Grand Uicu I
— nhét. Figure par laquelle un orateur, un
poêle parait se livrer à un vii mouvement do
surprise, d'indignation.
0 temps ! ô mœurs 1 ''ai heau crier,
Tonl le monde se fait payer. (L\ Fontaine.)
O ratie ! ô désespoir ! ô viciMesse eiinni.ie !
N'ai-je doitc tant vécu que pour ceue infamie!
(ConsfliLE.)
EXCLAMATIVEMENT. adv. D'une ma-
nière exclaniative, avec exclamation. S'expri-
mer exclamalivement.
E.XCLAMATOIIIE. adj 2 g. Qui exprime
l'exclamation. Particules exclamatoires.
* EXCI,,\>Ii:it S';, v pr.iu. I" conj. (et.
lai., .Ml ;,';«.;;,■, !- l'wi , li'i , 11- -.clama-
rc, r,,. - , , I •. , M liions. Il
n*va|. 1 1 r ' I \ i \ 1 .M. de La
lloCl.r|'..i.l..JU.aj.,iU..,iVI,','. ,.S-;.in.jll.)
— EXC1.AMER. V. n. Lst pal fuis employé pour
S'exclamer,
E.XCI.U, UE.part. pass.du v. Exclure. S'em-
ploie adjectiv. Personne exclue d'une assem-
blée.
— Autrefois, on disait aussi exclus, exctnne.
En effet. Racine a dit : Pourquoi de ce conseil
moi seule suis-je cxcliise '/ {Bajazct, act. III,
scène m;. Aujoui-d'hui, ce serait une lante.
Cependant un [loéte de notre époque a dit :
Malheur à la maison dont le pauvre est «-
c/ji.ï.'iPons.ird.';
— Substantiv. Les exclus.
*EXr.I,L"ltE. v. a. '(''•■■■nj 'V.Tn.!,-,T .rr.hi
f(r;v' ; de r.r, préf. se]! n
nier). Xcxclus, noiif^ i\i , / ; / .
excluions, von.'' exclnir: J''i< - ■ .1 > i> '■'
(Jn'il e.iclue. Qm- fcuim-r. t. ,. hm,!/ I; iri-
ser, écarter, n-t l'.ilirlii'r, i'\[)itN(T. rlni j [HT.
Exclure un indien-'. l'nirtiiTr. ri]ir.> ;ivnn < i.-
rie l'Académie liind.int viu-'l.lrMs .ins, .n lui
exclu Ie-2i janvier liW."). (DOlivet.) On a riison
û'cxclurr li's fi-ninies des affaires politiques et
civiles. (iM'». de .Staèl.)
— Fig. Je ne'.'"! Ir-ni^ fns rjnp fn li'iilosophie
devînt un tyrri [i:, , '' ■■' •• :- '..(Volt.)
Les nouveaux i; i ; -, i : ' n\u de la
lillèralure .-ill. m , . |. ■ .■ m'I,,. n.r. étran-
ger.', m, 1.'!. - : ' . \V„'la,ul.
fM'"''!' -, i ! ,,,.,:", ,, l'iui'.vi-
tahl'' '1'
les pUl^
'!'■ li.
EXCL
autre pensée que celle des vils plaisirs dont
elle s'est rendu.: l'.-s.-.lavp ^La Mr-iuinis.)
— Empè(-il''r.r/'tr.- .nllItl^.l'lllN niir '^n.'M'Ii',
dansuneas^''ini.l-' Il d ■.■a.|'i. li-- n ii mi, mi v.
en France, qui [nii"''iii i.ir ■- jmi ti<' ■!.■ I.i i.h.iiu
bre dos députes : la iui en exclut les étrangers
non naturalisés.
— Empêrher d'obtenir une place, un cm-
ploi,priver,écartor. La loi exclut des fonctions
pidiliques les hommes flétris par des condam-
nations infamantes.
— Être incompatible aver.Se dit deschoses.
Elles se font îir.n m- ^rn-:- •^it-voimn qui n't'.r-
clut pas les ' ri,( 1 ■ hi 1rs ;iil"(;ctions
du siècle (M^ 1 1 iiiiiuel a la
bienfaisance /■/(./;/ 1 I , 1 r . I[.i-«n.
~ Exclure tic. avec un infinilif .h; ne pré-
tends pa- vous exclure d'écrire pour vos affai-
res. (Bossuet.)
— s'EXCi.unE. v. pron. Être exclu.
— SeretirervoIontairement,s'e.\clure d'une
société.
— Ét''e incompatible l'un avec l'autre. Ca-
tholicisme et démocratie s'excluent absolu-
ment. (V'acherot.)
* EXCLUSIF,IVE. adj. Qui cxclut,qui éloi-
gne. Se dit de ce qui appartient â une personne
à l'exclusion des autres. Avoir un rboit exclu-
sif. Jouir d'un priviléi,'e exclusif. La gourman-
dise est l'apanage exclusif de l'homme. (Bril-
lât-Savarin.)
— Qui possède un droit exclusif. Les Danois
s'établirent dans ces contrées il y a plus d'un
siècle; unecompagnie cvclusiiey exerçait ses
droits. (Raynal.)
— Qui n'admet pas de partage. Il ne faut
pas s'imaginer que je veuille direque l'argent
est pour les villes une richesse exclusive ; sans
doute il passe continuellement dans les cam-
pagnes. (Condill.)
— Qui est incompatible. L'idée de contrat
est exclusive de celle de gouvernement. (Piou-
dhon.)
— Se dit des personnes qui ne peuvent com-
prendre, qui n'admettent pas les opinions des
autres. Être exclusif dans ses idées, dans son
patriotisme. H Se dit aussi des choses. Goût
exclusif. Sentiment exclusif. Le christianisme
a fait de l'amour de la patrie un amour prin-
cipal et non pas un amour e.vclusif. (Chateau-
briand.)
— Voix exclnsire. Facultéqu aune personne
d'exclure d'avance certains candidats présen-
tés à une élection.
— Comm.Ar//c/«^Tr/«.«/JT. Articles que l'on
ne trouve que dans la maison qui en fait l'an-
nonce.
* EXCLUSION, s, f. Action d'exclure, d'é-
carter, d'éloigner; résultat de cette action. Je
vous souhaite, dans votre retraite, des jour-
nées remplies, des amis qui pensent, l'f.rc/w-
sion des sots et une bonne santé. (Voltaire.)
Si son e.ccln.sion et la leur suffisent â ton re-
pos, sois tranquille. (J.-J. Uousscau )
— Fig. L'exclusion d'une doctrine, l'exclu-
sion d'un principe. Ce fut une faveur du ciel
pour nous, d'avoir échappé à l'esprit (Ve.i'clu-
sion qui se partagea le xvi" siècle. (Edg. Qui-
net)
— Donner l'exclusion. Empêcher quelqu'un
d'obtenir un emploi, une chose d'être au rang
qu'elle doit occuper. Louis le Jeune ayant don-
né Vcxclnsion à tm de ses sujets pour l'évê-
ché de Bourges. (Voltaire.) Le plus grand gé-
nie, et sûrement le plus désirable, est celui
qui ne donne l'exclusion à aucun des beaux-
arts. (Id.)
— D ms un sens analogue, Se dit en pirlant
do la chose qui exclut. Ces gens ne recon-
naissent qu'un droit aux emplois littéraire^i,
la capacité de les remplir, qui chez nous est
une exclusion. (P.-L. Courier.)
— Caractère de ce qui est incompatible, de
ce qui repous.^e lniit cr nui loi e-^i contraire.
Le roi dit â .M. ■!.■ L.i/mi ,|,m. .■,■[ ,i,-,irc (de
chevalerie) n ■ i ■ ■ > ,iu sien.
(M-"» de Sév :,- \ i^ .içer les
plaisirs de l'Ui ^ 1^1111'-^, -iiv-i u i exclusion.
(J.-J. Rousseau.)
— Arithm. Méthode ayant pour objet la so-
lution numériqu'^ des iirublèmes en procédant
par voie d'exclu -i .'i. .'-■-[- 1- li; ■■ m •■ . in i;,t
SUCCOSSivenUMil l - n ■■.■'■i. ■ .|'; n. [ ,■
satisfaircaiix .■■■':;' .|. m l'i !.■■ -, , - |ii 1
ce que lonarrr • 1 Mim ,i'i n-inhir iiui i.-iim,i,|
EXCO
1509
pora
,1.. ],,
ur de n-iie m.-thode est
'inmé Frénicia, contem-
— ,Imi I ;.i \ '! ! 1 !'d<^rdireà certaines per-
- 1 ■ 1 ' . ' . '1 •:■■-. fonctions \.'ex~
' '7 / ' ' I I ' . I , . [M, m- les mineurs,
p's iiih-i ,1:1--, Il - ..■:irii'-, .infi'.'s que la mère
et- ji's asi-i-ndiiiii'-. |i"- |i'-[~"iiiii.'^ ci.iidamneos
à une peine fiilliciivi- mh iiii.nii.iiii''. fti-., etc.
(Dalloz.) Il Uf-ii'K' p;irtiriili.-i' i|u.- peuvent
adopter les époii\. ut pir Inpiri jK ^<; marient
sans communauté, cest â-dire avec sépara-
lion de biens.
— Jurispr. anc. Exclusion coutumière. Exclu-
sion fondée sur des usages particuliers â telle
province, à tel pays, usages qui étaient consa-
crés par le temps et qui avaient force de loi.
— A l'exclusion de. loc. prép. Telle personne
ou telle chose étant exclue. Candidat admis â
l'exclusion de ses concnrrenls. Gloîrcà jamais
à celui qui excelle dans un art. mr-mcâ Vcx-
iiusion de tous; les autres ! (C. Fée.)
* EXCLUSIVEME\T.adv.(rad.fJdH*i/).
En except;int,en ne comptant point,â l'exclu-
sion. Le père se rend d'abord chez les parents
maternels. parce que l'enfant appartient exclu-
sivement â la mère fCliateaub.)
— Eu ne<>n.n,,i',.„ihl [.,Int .l:,ris t-'I I-,„[,s
OU tel noml'i • ;, , , 1 1. ^i.-n- |. ■-
puis le mois ■!- , 1 . ; ■ - 1 ■ ", n, ■■ - .r i..'it
exclusivcmniil. '■.• t- 1 -.|m !■ !.■ m.,- i| :,i,i"il rmii
compris. Depuis viii.'t jn^ipia tr^-nl*- <-xrlusi.
vement, c'est-à-dire le trentième non compris.
— Anc. jurispr. Jusqu'à sentence définitive
e.rcl us ivemen t. S^nspranoncrr la sentence dé-
IJuilive, ce qui arrivait quand un ju:,'c faisait
seulcuTînt l'instruction d'un procès criminel.
EXCLUSIVISTE. s. Personne exclusive
par système.
EXCLUSIVITÉ, s. f. Caractère de ce qui
est exclusif.
EXCOGIT ATlOS.s.t.(pr el,sS'kO'ji'ta-cion:
rad. excogiter).Ponsi'e, réflexion. Vieux etinu-
sité.
EXCOGITÉ, ÉE. part. pass.du v.Excogiter.
EXCOfilTEIl.v.a.l'-'' conj. (du \al e.rcogi-
lare). Penser, imaginer. Échafaud de toutes
les hideurs et horreurs tragiques qui se peu-
vent excogiter au monde. (Ant. Arnauld.) Inu-
sité.
* EXCOMMUMC ATIOX. s. f. (pr.eJtAS Ao-
mn-ni'ka-cinn ; rad. excommunier). Censure ec-
clésiastique qui a pour efl^et de retrancher les
hérétiques delà communion, de la société des
fidèles, ou d'exclure les pécheurs obstinés de
la communion de l'Église et de l'usage des sa-
crements. Encourir rpvnmmnni'* ilîon Pro-
noncer, lever r*v-iinr!jpinic iiiMM S.'iiiencequi
défend de psrih Ikt m dr i-mm-t un chœur,
sousexcomn/ii:U"i{t"'i- lif hm' ^h--^ureana-
logue prise dan^ un.' .luh.- i''\\::.,ti que le
chr
'h'!';
ne pratiquai. -ntrexc, il, rn;i:, < .tl.'n.ri Ir-fiJuifs
prononçaient rev'Mnruiniic.'iihni u 1 m le contre
les animaux. Elle T>i<-s) rol.-ve la terre de
l'excommunication i\i.i elle lui avait infligée. (P.
de St-Victor.)
— Excommunication majeure. Cellequ'on en-
court pour un péché mortel, manifeste, scan-
daleux, et qui retranche un pécheur du corps
de 1 Église et le prive do toute la communion
ecclésiT^h'7nr.. u F. r communication mineure.
Gell'' i['t [ r I :i I -le de la participation des
sacrriii . ' ' li'tits de pouvoir être élu
aux l' Ml : ■:■-•■ rn,t?.tiques. Elle a pour cause
la communieaiKin avec les excommuniés dé-
noncés, et n'a été introduite que pour assurer
l'exécution de la majeure et pour en rendre
la peine plus sensible. || Excommunication de
droit. Celle qui est prévue par le droit canon.
Il Excommunication de fait ou ipso facto. Celle
que l'on encourt par le seul fait de commettre
une action défendue sous peine d'excommuni-
cation,
EXCOMMUNIÉ, ÉE. part- pass. du v. E.x-
communier. S'euipl. adjectiv. Homme e.xcom-
muuié. F(.Miinnf\. tiiiiiiiiiiii.*-.'. On refusait aux
rois cxcrnnnunirs I mI^m --inrt; qu'ils devaient
attendre du h n;> p. r,,,!, ^ Mdlot.)
— Excommunie pur. Uubci t, excommunié par
Grégoire V, poiu" ne pas s'être séparé de sa
femme Berthe, sévit bien tôt a ban don né de ses
domestiques. (Billot.)
— r,'r/ ,' "Il ■:''■ '■■ ' pis qu'excommunié. Se dit
d'un t, , il un hait ou méprise.
— > \ '1 II Ml M . s. Celui ou celle qui a
(Acad.. 11 va\;ul i>-iii ,. ^ „„. .,,1. s ■ lI j,.
tion d'iuipétiur d,uis r.inii.;.- luui ul.i^nlutiou
des évèques. (Billot.) On sait que pendant long-
temps une place fut réservée vers l'entrée \\q
la nt;f aux catéchumènes et aux excommunies.
(Mérimée.)
— Loc. prov. Avoir un visoffe d'excommunié.
Avoir un visage pâle, défait. IJ litre fait comme
un e.vcommunie. Être très mal vêtu. [| Jurer, sa-
crer comme un excommunié.
* EXCOMMUNIEU.v. a.l"conj. (et. lat.,
exi'omniuiiicare. furmè de ex. hors; communi-
rz.Qnr I
ut'-. Itetranrhri' .l- I . -■ ■ h'i-' .l.- Il'i- ■ -. ■!■ I 1
cummunion d'- I l'.rti^' . ' h ' , . i ■- .1 -.•■■
ments. Excominutn 'i :■ i :-
nierunpéch'uir ^L'^tnn'. o 1 '.>/■;! '■ \ ,■ .1 :*'.i\rr-
commnnia le roi Robert pour avoir epoube :?a
parente au quatrième degré, mariage en soi
h^itime et des plus nécessaires au bien de
l'Èiat. Tous les évêqucs qui eurent part à ce
mariage allèrent â Rome Hiire satisfaction au
pape ; les peuples, les courtisans mêmes se
séparèrent du roi, et les peisonnes qui furent
obliges de le servir purifièrent par le feu
toutésleschosesqu'ilavait touchées. (Encycl.)
— Par extens. Mettre en dehors delà s^iciété,
d'un parti, d'un secte. Ce novateur excommu-
nierait volontiers tous ceux qui ne pensent pas
comme lui. Refuser de manger avec une frac-
tion de la communauté, c'était lViTo;/(«««ï^r.
(E. Hnnau.)
— Absoi. On excommunie rarement de nos
jours.
— s'EXGO&uiUNiER. v. pr. Être excommunié.
1510
EXCR
Les rois s'cxcommuniaienl fréquemment au
moyen âge.
— S'eïclure soimcme de la communion des
fidèles.
— Se frapper l'un l'autre d'excommunica-
tion. Le pape et l'antipape s'excommuniaient.
EXCORI.\TEim,TmCE.adj.Qui excorie.
Se dit particulièrenient d'un remèito, d'un
instrument qui a la pioprictè d'enlever l'épi-
derme de la partie sur laquelle on rapplique.
Remède.onguent excoriateur. Poudre excoria-
Irice.
*EXCOUI.\TIOi\.s.f.(pr.<?t*.!-*'«-ri/w-io»;
rad. excurier). Halliol. Écorchure, plaie léwre
de la peau, qui a lieu lorsque lenlêvemenl de
l'épidémie laisse le derme à decouvert.Quolle
que soit la cause de ïexiorialion, il en resnllo
toujours un léger suintement sanguin, une
douleur cuisante plus ou moins vive, suivant
que le derme est dépouille dans une étendue
plus ou moins considérable. (Ilenauldin.)
— Les anciens entendaient par re mot la
Séparation de la peau d'avec les parties adja-
centes, au moyen du scalpel.
EXCOKIÊ, ÉË. part. pass. du v. Excorier.
S'empl. adjecliv. Joue e-xcoriée. Partie exco-
riée. Un moyen de remédier à la cuisson que
cet accident excite, c'est d'empèt-tier le con-
tact de l'air avec la partie excoriée ; pour cela
on y applique une mouche de talTetas d'Angle-
terre. (Keuauldin.)
■►EXCOllIER V. a. 1" conj. (et. lat., exco-
riare; de ex. hors, et coriiim, peau). J'cixor f,
Hons exvoriona. J'excoriais,nonsexcoriions, rons
exroriiez. Qiiejexii>rie,que nous excoriions, que
rouïi'.rriinisi.ctc.Chir.Enlever la peau, déchi-
rer une membrane, écorcher.
— Dans un sens plus restreint et plus rigou-
reux. Enlever l'épiderme et laisser le dii nie
à découvert. Excorier la main de quelqu'un.
— s'excorier. V. pion. Se dépouiller de la
peau, s'enlever l'épiderme. Je me suis excorié.
— Avec le pronom personnel pour régime in-
direct.Une personne qui s'est e.xcoriè les joues
avec les ongles.
E.XCOUTICATlOiM. s. f. (pr. ekxs-kor-li-
to-cio«;ét. lai. ,«■, hors; oi;7ej;,ècoice:. Action
d'oler l'écorce. L'excorlication des arbres.
EXCOUTIQl'ER. V. a. 1" conj. Oler l'é-
corce. (Rabelais.)
EXCRÉATION, s. f. (pr. ekss-cré-a-einii).
Mcdec. Action de cracher ; résultat de celle
action.
* EXCRÉMENT, s. m. (et. lat., excrcmen-
/iiHi.dérivé de exaeliim, supin de excertiere.i^i:-
parer\Physiol. Tout ce qui est évacué du corps
do ranimai parles éuionctoiies naturels; telles
sont les matières fécales, l'urine, la sueur, etc.
On désigne né.anmoins plus particulièrement
par le mot excrément les matières fécales. Les
excréments de l'homme. Des excréments d u-
nimaux. Les excrémenis ne sont pas réelle-
ment un résidu des aliments, ayant ciii-im»^
leurs mêmes qualités physiques et chimiques;
mais ils sont une matière en quelque sorte nou-
velle, et toute différente de ce qu'étaient ces
aliments. (Chaussier.)
— Gros excréments. C'est ainsi qu'on appelle
vulgairement les matières fécales.
— Fig.E.rcr«iHfn/ île la terre, ingenrehnmain.
Être vil et méprisable, le tlornier des êtres. Va-
t'en, chélif insecte, ctcrémeiil de la terre ! {La
Fontaine.)
— Dans un sens analogue. A peine les deux
philosophes daignèrent-ils jeter les yeux sur
ces excrémenis de la lilléralure. (Volt.) Eh ! de
par tous les diables, parle français, si lu veux
ou si tu peux, excrément de collège. (Bi'ueys.)
EXCRÉ.MENTATION. s. t. ipr. ekss-kré-
fHaH-/a-fïo«j.Médec. Action d'évacuer lesexeré-
ments. Excrémentalion facile, lalxirieuse. Peu
usité.
* EXCRÉMEXTEUX, EUSE. adj. Syn.
d'EXCRÉUENTITIEL.
* EXCRÉMENTIEL, ELLE. adj. (pr. rt.i.ï-
kfé-mttH-ciei]. .Meilcc. Syn. d'EXCRÉMENTniF.i..
* E.XCRÉMEXTITIEL, ELLE. adj. (|.l.
ekss-kré-man-ti-ciel). Qui est destiné à former
les excrémenis, qui est de la nature des ex-
créments. Les parties excrénienlilielles di;s
aliments. Les humeurs excrémentilielles. Les
fluides excrémcntiliels.Tous les aliments ont
deux parties, l'une nutritive, l'autre excrè-
menlitielle. L'anatomie présente trois sorles
d'organes sécréteurs, qui peuvent également
servir à la production des fluides excrémenti-
tiets. (Ricberand.)
EXCRÉMENTO - RÉCRÉMENTITIEL,
ELLE. adj. (pr.cAj.ï krr-miin-lo-ré kré-man-ti-
liel ; formé do en rèmeni, et de récrcnieiil).
Paihol. Qui est destiné a être en partie rejeté
an dehors, et en partie résorbé et reporté dans
l'économie, par exemple, le lait, la salive, les
larmes.
EXCI(K,\lll>E. s. f. Bot. Syn. de dianem.e.
EXCIlESCENCE.s. f. Excroissance. Ce ler-
rit'jire pouvaiiélre regardé comme une excm-
ceace de l'empiie germanique. (Volt.) Inusité.
EXCRÉTA, s. m. fmol latin formé de e.rrre-
tut, pan. de excernere, séparer). Mot employé
pour désigner, parmi les choses qui font la
matière de Ihygiéne, celles qui sont rejetées
du corps.
EXCRÉTÉ, ÉE.purt.pass.du v. Excréter.
EXCU
S'empl. adjecliv. Humeurs excrétées. Sperme
excrété.
EXCRÉTER.v.a.l"conj.(éL,V.EXCRÉTiON).
Physiol. Rejeter, pousser au dehors. Excréter
les humeurs, le sperme.
— s'excréter, v. pron. Être excrété. Les
humeuis, le sperme, qui s'excrètent.
* EXCRÉTEUR, TRICE. adj. (rad. excré-
ter). Physiol. Qui pousse au dehors.
— Anal. Se dit île tout organe chargé d'une
sécrétion excrèmenlilielle, d'une excrétion
quelconque. C'est en ce sens que l'on dil que
la peau est un organe excréteur, à cause àe la
transpiration dont elle est le siège. || Vaisseau,
conduit excréteur. Celui qui recueille le fluide
sécrété aussitôt qu'il est formé par l'oigane
sécréteur, et qui le transmet, soit an tlehors,
soit dans le rés.iviûr où il doit être déposé. On
dil aiiMi c.u.ss.;,',. ,'.ni,l,,u excrétoire.
— Bol. ioih cr, Il Inirs lies plantes. Ceiixqià
sonl leiiinues p^u- une exlréniité glanduleuse.
— L'Acailèniie ne donne ce nom que comme
adjectif masculin.
EXCRÉTINE. s. f. Chim. Principe crislal-
lisable de l'extrait alcoolique des matières
fécales.
* EXCRÉTION, s. f. (pr. ekss-kré-cion;ùi.
lat. , f. )■(/'('//"; il. '/'irrr^iert?, séparer, qui fait an
supin e.iiirluui l'!ivsiol. Action par laquelle
ccrt.iiii^ .mm. -, |iii remplissent dans l'éco-
nomie r..ni.-.. .!.■ i-.'servoirs, se vident des ma-
tières, soit solides. Suit liquides, qu'ils contien-
nent, et les rejettent au dehors.
— Aclion par laquelle les matières exeié-
mentitiellcs se forment. Il est alors synonyme
de Sécrétion.
— Nom donné le plus souvent aux matières,
soit solides, soit fluides, qui sontrejelées hors
de réo..Ti..iiii.'. .[iii'N lîue soient l'action qui les
ait ftjrin.-. s .■' !.■ t. ni [jour lequel la nature les
ait pr...|iiii.--. l/iii m.', les perspi rations cuta-
nées el [uilni..ii;iii's, les perspiralions des dif-
férentes membranes muqueuses, l'humour
sébacée de la peau et les dèjeclions alviiies,
sont lies excrétions.
* EXCRÉTOIRE, adj. 2 g. Syn. d'EXCRÉ-
TEOR.
— Bol. Glandes excrétoires despiunles.CeHss
dont la surface laisse suinter un liquide.
* EXCROISSANCE. S. f. (et. lat., eicres-
centia; formé de ex, hors, dehors, et de cres-
eere, croitre). Ghir. Nom qu'on donne à tons les
dèveloppemenls, à tous les prolongenienls, a
toutes les tumeurs qui se manifestent d'une
façon anormale sur les différenles parties du
c.:prps,tant inlerieures qu'exlérieures. Ce sont
ongeni'iil .i' ^ i ..plis .les membranes muqueu-
ses. Mil!..- I I. II!. .111 des orifices, qui, sous
l'iiiflu.- i iii.i 11 t ii.diim permanente, s'al-
longent 'I .- i.i^-riii o.ir l'engorgement
du ti^sii ..liiiiiii.' -...!-- :i.. ;.t 1 x.roissance
syphiliii.|ii... l'.'ii . . .'. I . ■■ . ... r.ser une
exciMi>-.iu. ... -^ii.!.!". 1 .1.1 . 1. . 1 -.iMce par
les eatlieUiniiies. Les ixn iU^.^utUi.^ sont une
affection de la peau, des mumbianes on de
quelques parties intérieures mises à nu. (Cul-
lerier.)
— Fig. Celui (le parlement) de Dombes, qui
n'était qu'une excroissance inutile, est suppri-
mé. (Volt.)
— Par extens. Saillie. De petites e.rcroi.wflii-
ces que nous nommons des montagnes. (Bon-
net.)
— Bol. Développement parasite dans quel-
que partie d'une plante.
— Conchyl. Partie excédante dans la super-
ficie d'une coquille.
EXCRU, UE. adj. (du lat. e.rcrescere, eroi-
Ire hors de).Sylvic.Se dit des arbres isolés qui
croissent hors des forêts, mais sur un Icir.iin
qui en dépond. Les arbres e.vcru.'t sont luoius
hauts que les autres, mais leur bois est plus
dur, à raison de leur situation aérée. (Morog.)
— Se dil aussi de tiges qui poussent, comme
des excroissances, sur les racines de la souche
mère.
EXCRUCIER.v.a.i"conj. (et. lat.,e.«.r«-
ciiire : lie i-,r. pi i-f. aiigni, el cria, croix, toiir-
nieui .1 < .Il I :,■ h:is. iin.t^ fiiriicHuns, VOUS cv-
criuiu : ij ' ' ' ..... innis, que vous excnt-
ciicz, I '• ' I .. Il 1"- i '. I .1 ■..-lleinenL
— I-il;. Ciii^fc de \ lebiiis chagrins.
EXCUBITEUR. s. m. (du lat. exculiilor,
soldat en f,icliou,oiricier degai-de).Anliq. Sol-
dat ou officier qui veillait dans le palais des
empereui"S romains.
* EXCURSION. S. f.(cl. lat., cvairsio ; for-
mé de ex, hors, et de ciino. je coiii's). En gé-
nér.il. Toute ' -i..'.-.. .1.. v..s ,-.■. .!.■ r..iirse fui le
au dehors. 1:1 11 . ! 1 . mu de dis-
tance un eli .: .1 . J.'«.ï aussi
agréables qu'il.- Il i.ii\.- M ui.-lirun.j
— Course, irrupli.jii faite en pays ennemi.
Faire une excursion, des excursions sur le ter
ritoire ennemi.
— Fig. Écart, digression. Son imagination
fait de fréquentes excursions. L'orateur lit
une longue excursion dans le domaine de la
philosophie.
— Aslron. Mouvement d'une planète qui
s'éloigne de l'équateur.
— Philol. V. EXCURSDS.
EXCURSIONNISTE. S. 2 g. Celui qui fait
des voyages d'excursion.
EXCUliSUS. s. m. (pr. ekss'liur çnss ; mot
EXCU
lat. formé de ex, hors, el currere, courir). Phi-
lol. Dissertation sur un point d'antiquité peu
connu, à l'occasion d'un mot ou d'un passage
d'un auteur.
EXCURVATION. s. f. (pron. ekss-kur-ra-
cion). Anal. Syn. de cyphose.
E.VCURVÉ. ÉE. adj. (et. lat., «.hors; (7<r-
viis, courbe). Uist. nat. Courbé de dedans en
dehors.
EXCUS ABILITÉ. s f. Qualité de celui qui
est excusable. Excusabililé d'un failli.
*EXCUSABLE.adj.2g.(rad.fxc«4Tr).Digne
d'excuse, d'indulgence, qui peut ou doit élre
excusé. Se dil des personnes et des choses.
Personne excusable. Faute excusable. Si nous
n'étions chrétiens que pour celte vie, nous se-
rions peut-être e.reu.ialiles. (Flech.) Les grands
sont moins cxciisaklcs quand ils abandonnent
Dieu. (Mass.) La singularité naturelle est la
seule qui soit piquante et «.cc«saWe. (S. Dubay.)
— Se dit en matière criminelle ou correc-
tionnelle, d'un crime, d'un délit que certaines
raisons peuvent justifier. Crime, délit excu-
sable. Le meurtre commis par l'époux sur son
épouse, ainsi que sur le complice, à l'instant
ou il les surprend en flagrant délit dans la m.ii-
son conjugale, est cxcusaHe. (Cod. pénal, art.
324.) Le meurtre ainsi que les blessures et
les coups sont excusables, s'ils ont été provo-
qués par des coups ou violences graves envers
les personnes. (Id., art. 321.)
— Excusable ile.W est excusable d'avoir fait
cela. Nous sommes bien peu excusai/les de
nous attacher à ce monde. (Mass.) Un homme,
quelle que soit sa condition, n'est pas rxcH.va-
We d'ignorer comment se cultive le blé. (B. de
Sl-Pierre.)
EXCUSABLE.MENT. adv. D'une manière
excusable. Qui est infidèle a soi-même l'est f.c-
cttsalileiitent à son maitre. (Montaigne. )Inusilé.
EXCUSATEUR.TItlCE. s. Celui ou celle
qui excuse. Je demande à vous, monsieur, qui
êtes son e.vciisaleur, si les bannis italiens ont
des privilèges que n'ont pas les bannis de
France. (H. Eslienne.) Inusité.
* ËXCUS.ATIO.N. s. f. .;pr. eks.<:-ka za-cinn ;
lail.f.nvwer). Jurlspr. Motif pour être déchargé
d'une tutelle ou d'une fonction. On dit plutôt
excuse.
* EXCUSE, s. f. (et., V. EXCUSER). Raison
qu'on donne pour se disculper soi-même ou
pour disculper une autre personne d'un fait
ou d'un propos. Bonne ou mauvaise excuse.
Excuse légère, faible, sotte. Excuse valable,
légitime, impertinente. Donner, présenter ou
recevoir une excuse. Forger une excuse. Une
excuse ne peut justifier un crime. (Corn.) La
plus légère excuse est assez pour un père. (Id.)
Mille gens se ruinent au jeu, el vous disent
froidement qu'ils ne sauraient se passer de
jouer; quelle excuse.'... (La Bruy.) L'humeur
est-elle donc le privilège des grands, pour être
Ve.vcuseàe leurs vlces?(M.ass.)Sljefalslemal,
je n'ai point d'e.vcnse ; je le fais parce que je
le veux. (J.-J. llouss.)
— Faire creuse, faire des crèmes. S'excuser,
témoigner le regret qu'on a d'avoir fait quelque
chose. Pour vous je ne veux point, monsieur,
vous faire excuse. (Mol.) Quoi ! tu faisais r.r-
cnse à qui m'osait braver! (Corn.) Il failr.rr«.ve
d'avoir mis son bien à fonds perdu, fondé sur
le besoin de la subsistance. (M"«de Sévigné.)
J'eus de l'ambition, je n'en fais point c.ic»«.
(Voltaire.)
— Terme de civilité dont on se sert envers
quelqu'un afin de le porter, de l'engager à avoir
de l'indulgence pour quelque faute lé,géie.
Faire ses excuses. Je vous en fais mille excuses.
11 n'est pas encore venu ? Je vous fais excuse.
Il est venu et II est reparti. (Acad.)
— Fain. Se dil par politesse quand on veut
coiitrediie quelqu'un. Vous vous trompez, je
vous fais excuse, c'est le contraire qui est ar-
rivé.
— Recevoir les creuses d'une personne. Ac-
cepter les raisons qu'elle allègue pour se dis-
culper.
— I)cHiii«rffr,«/,i(crf/c.tc.r(7(.sf,5, Exiger qu'on
reconnaisse, qu'on regrette un tort qu'on a eu,
— On dit souvent aussi : Demander des e.r-
cu.ies, pour S'excuser, se justifier soi-même,
demander pardon. Cette locution a même été
employée par plusieurs de nos bons écrivains.
Elle est cependant à rejeter parce que la per-
sonne offensée ne peut pas accorder une excuse
mais un pardon.
— Prétexte spécieux pour ne pas faire une
chose. Prendre pour excuse. \.'excu.ie qu'elle
prit, c'est qu'elle craignait d'être volée par
les troupes qui sont par les chemins. (M"» de
Sévigné.) On nous invita à combattre : Mentor
s'en exci'is.i sur son âge ; ma jeunesse el nia
vlgueurm'ôlalent loutec.ir«.v(î.l Fèn.) Ponrcon-
fonilre leurs excuses sur la difliculté dos pré-
ce[iles divins. (Massill.) Si ïexciise avait Heu,
tout deviendrail permis. (La Chauss.) Un emi-
pable toujours sait trouver une excuse. (Des-
faucherels.)
— Faire les excuses d'une chose. Lui trouver
des motifs, des causes. Ne m'oblige point à
faire les creuses de ta fioldeur. (Molière.)
— En matière correciionnelle, ou criminelle,
ou ili^ simple police, liaison alléguée par un
Individu pour justifier le fait qui lui est repro-
ché, nu pour atténuer et modifier la pénalité.
Dans le t.reinler ■as. l'<-.rc".vf csl pércmploire,
I et aucune iicino ne peut être prononcée ; dans
EXCU
le second, elle est simplement a//e«t<fln/«, el a
pour effet de mitlger la peine applicable au
fait incriminé. || Motif qui empêche de rem-
plir une obligation imposée par la loi. L'oncle
a une excuse qui l'empêche de prendre la tu-
telle. Les témoins et les jurés qui ont allégué
une creuse reconnue fausse seront condamnés,
outre les amendes prononcées pour la non-
comparution, à un emprisonnement de six joui^
à deux mois. (Bousq.)
— Fausse épée. (Il) frappait tous les meubles
avec son épée d'acier, au lien de porter une
excuse à lame de baleine. (A. de Vigny.)
E.XCUSÉ, ÉE. part. pass. du v. Excuser.
S'empl. adjecliv. Homme excusé. Femme ex-
cusée. Action, faute excusée. Crime excusé.
— Excusé par. Le penchant de Frédéric pour
la guerre peut être f.rcH«c par de grands motifs
politiques. (M"' de Staél.)
— Législ. Justifié par quelqu'une des rai-
sons admises par la loi, en parlant d'un crime,
d'un délit. Nul crime, nul délit ne peut être
excusé, ni la peine mitigée, que dans le cas et
dans les circonstances où la loi déclare le fait
excusable, ou permet de lui appliquer une
peine moins rigoureuse. (Bousq.)
* E.XCUSËR. V. a. 1" conj. (et. laL, f.rfB-
sare ; de ex, hors, el de causa, cause), Chercher,
soit dans les Intentions de celui qui a commis
une faute, un délit, une aclion répréliensible,
soit dans les circonstances au milieu desquel-
les celte faute, celle aclion répréliensible a été
commise, des motifs ou des raisons pour en
allénuer la gravité, et pour justifier, autant
que possible, celui qui en est accusé. Je n'ai
jamais ni excusé un mort, ni dissimulé aucun
des défauts de Voltaire, dont j'étais l'élève et
l'ami, (La Hai pe,) || Il peut avoir pour régime
le nom de la personne répréhensible, ou le
nom de la faute commise. J'apprends dans les
aveux du premier quel les peu vent êlre les fau-
tes d'un honnête homme, el si j'apprends à les
excuser, en revanche je m'habitue à ne pas
en concevoir d'autres. (Villem.)
— Pardonner. Exaisez ce que vous ne pou-
vez corriger. tBoiste,) C'est en la reconnais-
sant avec candeur, c'est en la réparant avec
courage, qu'on fait excuser une faiblesse. (De
Jussieti.)
.\h '. qu« j'ai lieu île craindre el <[u'un cnicl soupçon.
L'excusant dans mon cœur, m'alarme avec raison !
(Racine. )
— Tolérer. E.rcusez ces réflexions à une per-
sonne qui a vu mourir en un moment M*'" de
La Trousse.(M»« de Sévigné.) Il yades choses
qu'on peut creuser dans les jeunes gens, et
qu'on doit blâmer sévèrement dans les hom-
mes d'un âge mûr. (Mass.) On doit pardonner
aux premiers mouvements de ladouleur.quel-
que violents qu'ils soient, mais on ne saurait
les excuser lorsqu'ils continuent. (St-Evrem.)
— Servir d'excuse. C'est le seul vice que
nulle circonstance ne saurait jamais «cnsiT.
(Massillon.)
— Excuser un juré. Admettre comme vala-
bles les raisons qui l'empêchent de siéger.
— On excuse aussi les membres des as-
semblées délibérantes qui ne peuvent siéger,
— Excusez-moi. Expression qu'on emploie
ordinairement par politesse quand on se dis-
pose à contredire quelqu'un,
— Excuser de faire une chose. Dispenser do
faire celte chose, consentir à ce qu'elle ne se
fasse pas. Il m'a invité à souper, je l'ai prié
de m'en excuser. (Acad.)
— E.tcuser à. Ne viens point m excuser l'ac-
tion de celte infidèle. (Molière.)
^'on je te connais mieux, lu veux que je le i>tie,
kt qu'ainsi mon pouvoir l'excuse â la patrie.
(Corneille )
— Fam. Excusez du peu ! Exclamation par
laquelle on exprime d'une manière ironique à
quel point on trouve exagérée une réclamation
ou une prétention, ou l'annonce d'un fait. Il y
avait -25,000 Français par terre... Excusez du
peu ! (H, de Balzac)
— s'exccser, v, pron. Se justifier. Une per-
sonne qui s'excuse. Elle cherche de mauvaises
raisons pour s'excuser à elle-même. (Racine.)
Quelles excuses ne trouverais je point en vous
si le crime pouvait s'exeiiser'! (D'Ablanc.)
— Êlre excusé. Une telle action ne saurait
s'e.rcuser. (Mol.)
— S'excuser de. S'excuser d'un crime. S'ex-
cuser d'une faute, d'un dèlit.S'excuser d'avoir
manqué à sa parole. Il me semble que tout le
monde s'excuse de ce ballet. (M"" de Sévigné.)
Elles envoyèrent des députes pour s'e.ti.-«6fr
de ce qu'elles avaient prêlè l'oreille â la ré-
volte. (D'Ablanc.)
— S'excuser que. Vous vous excusez que les
affaires de votre maison vous retardent, (Mal-
herbe.)
— S'excuser sur. Rejeter la faute sur. Co
capitaine s'est excusé sur son lieutenant qui a
mal gardé le poste avancé on il l'avait mis.
Nous ne pouvons nous excuser sur notre igno-
rance, que lorsqu'il nous est impossible d'en
sortir. (Boiste.) Elle s'erciisa sur ce qu'elle
n'avait jamais vu le lol. (Vaug.)
— S'excuser de faire mie chose. S'en dispen-
ser. On m'a prié de solliciter contre vous, je
m'en suis excusé. Peu familiarisé avec la ma-
tière qu'on allait traiter, j'étais sur le point de
m'excuser. (Barth.)
— Loc. prov. Qui s'excuse s'accuie. Tio|i de
soins à .se juslilicr produisent souvent un pré-
jugé contraire, ou bien Quiconque est innocent
EXEC
n'insisto guère pour qu'on ne le croie point
coiii)able, et il laisse les excuses âceuxquicn
ont besoin.
EXCUSEUll. s. m. Fam. Celui qui excuse.
Quand je pense que cette lettre s'adresse au
plus indulgent de tous les hommes, à Vcxat-
sciirdc toutes les fautes, etc.! (Voiture.)
EXCl'SO. Arg. Exclamation qui correspond
à Excusez !
EXCUSSIOX. s. f.(ét. lat., excmsio,dcex-
cuîcre, secouer). Patliol. Secousse que les or-
ganes éprouvent, soit directement, suit par
contrecoup, dans une chute ou par une per-
cussion.
EXDERMOrTOSIS. s. f. (et. gr., l;, hors ;
iiff^v., peau; KT.ôffi;, chute). Pathol. Hyper-
trophie des glandes en grappe simple, séba-
cées sous-cutanées.
EX D0\0. s. m. (et. lat., ex. de; donum,
don). Inscription qu'on place sur un livre ou
un autre objet, pour indiquer qu'il provient
d'un don.
* EXEAT.s. m.{\iv.eg-zé-att; littéral., qu'il
sorte). Troisième personne du singulier du
présent du subjonctif du verbe latin exire.
prise substantivement en français pour dési-
gner une Permission de sortir accordée à un
élève dans un colléi^e, ou à un malade dans
un hôpital. Obtenir un exeat. 1|PI., des exeat.
— Bulletin sur lequel est mentionnée cette
permission. Faire signer son exeat.
— Dans les bibliothèques, Permission de
sortir avec des livres.
— Dans l'ordre ecclésiastique. Permission
accordée à un candidat d'aller recevoir la ton-
sure ou quelque ordre ecclésiastique dans un
autre dîocèseque celui où il est né. 1| Permis-
sion délivrée par un évêque à un prêtre pour
sortir du diocèse où il a été ordonné.
— Fig. Donner à quelqu'un son exeat. Le con-
gédier.
KXÉORABILITÉ. S. f. {pron.eg-cêkrabi-
li'té). Caractère de ce qui est exécrable.
* EXÉCRABLE, adj. 2 g. (pron. eg-cé-kra-
hle; rad. exécrer \. Qui mérite d'être en hor-
reur, d'être détesté; qu'on doit avoir en abomi-
nation. Se dit des personnes et des choses. Ty-
ran exécrable. Homme exécrable. Mœui-s exé-
crables. Système, goût, principes exécrables.
L'homme le plus exécrable est le supérieur
qui croit ne rien devoir à son inférieur. (Ste-
Foix.l La cause la plus sainte se change en
tme cause impie, exécrable, quand on emploie
le crime pour la soulenir.(LaMennais.) Atrée,
dont son frère a fait un parricide, médite une
exécrable vengeance. (P. de St-Victor.)
CoHlrainl de s'arracher une exécrable vie,
Sa Llclie main clierctiaît une main plus hardie.
EXEC
EXEC
EXEG
1511
tViu
— Se dit, par exagération, de ce qui ost ex-
trêmement mauvais. Un livre, un roman, un
tableau, une composition musicale exécrable.
Cela est d'un style et d'un goût exécrables,
(D'Alembert.)
— Accompagné d'imprécations. Un serment
exécrable à. sa. haine me lie. (Corneille.)
* EXÉCRABLE.MEXT. adv. D'une ma-
nière exécrable. Se conduire, agir exécrable-
ment.
* EXÉCRATIOX. s. f. (pr. eg-cé-kra-cion;
rad. exécrer). Sentiment d'horreur et d'aver-
sion extrême qu'on éprouve pour une personne
ou pour une chose. Avoir quelqu'un en exé-
cration. Être en exécration à quelqu'un. Être
di;;nede l'exécralion de tous les gens de bien,
de l'exécration publique. Être en exécration à
tout le monde. La postérité doutera si Olivier
Cromwell ne fut pas plus digne d'admiration
que d'exécration. (Raynal.) Ton nom est en
exécration à ta patrie. (D'Ablanc.) Non certai-
nement je ne vous aime pas, puisque je vous
déteste, puisque je vous ai en exécration, mon-
sieur. (Ch. Nodier.)
— Personne ou chose qui est en exécration.
Cet homme est l'exécration du genre humain.
Une pareille action est une exécration.
— Serment avec imprécations. Faire, dire
dos exécrations. Il a prouvé son innocence avec
tous les serments et toutes les exécrations
possibles. Il m'a donné sa foi avec tant de ser-
ments et d'exécrations, qu'il faut bien qu'il me
la garde.
— Malédiction accompagnée de formules
religieuses. La royauté fut abolie avec des
exécrations horribles. (Bossuet.) Le chœur lui
jette des exécrations à la face, elle en rit et
elle récrimine. (P. de St-Vîctor.)
— Théol. Retour d'tm lieu consacré à l'état
profane, par suite de pollution ou d'accident.
Quand lu plus grande partie des murailles
d'une église tombe ou que toute la croûte des
murs se détache, ou du moins la plus grande
Itartie, il y a exécration. (Trév.)
EXÉCRATOIUE.adj.2^. Théol. Qui lient
de l'exécration. Serment exécratoire.
— Qui produit la perte de la consécration.
Lachute desmurs d'une éijiiseestexécratoire.
La chute du toit d'une église n'est point exé-
cratoire, parce que c'est sur les murailles que
la consécration se fait.
EXÉCRÉ, ÉE. part. pass. du v. Exécrer.
S'umpl. adjectiv. Homme exécré. Femme exé-
crée, Système exécré. Opinions exécrées. Un
homme exécré de tout le genre humain.
* EXÉCRER. V. a. l"conj. {et. lat., eary^Tû-
ri, formé de ^.r, hors, et do sacer, sacré). Vc se
change en è devant un e muet, excepté au
futur et au conditionnel. J'exècre, tn exècres,
il exècre, etc. J'exécrerai. etc.J'e.zécrerais, ei<^-
Avoir en exécration, en horreur. Exécrer une
personne. Exécrer une action. Je ['exécrerai
jusqu'à la mort. (Acad.) En sa qualité de père
de l'Église, Bossuet exécrait les comédiens. (J.
Janin.)
— Parexagér. Tenir en aversion. Exécrer
le vin. Exécrer le jeu.
— A signifié Couvrird'imprécations. Vous le
fîtes excommunier, vous le files détester, exé-
crerel maudire par les curés,par les prêcheurs,
par les enfants en leurs prières. (Sat. Mén.)
— s'exécrer. V. pron. Avoir sa propre per-
sonne, ses propres actions en horreur.
— Se détester mutuellement. Ces personnes
se délestent, s'exècrent.
— REM. GRAUM. Cc verbc doit suivre la rè-
gle d'après laquelle les verbes portant un é à
l'Infinitif gardent par exception cet é au futur
et au conditionnel. C'est donc à torique l'Aca-
démie écrit /exécrerai.
* EXÉCUTABLE, adj. 2 g. Qui peut être
exécuté, ou qu'on peut exécuter. Projet, plan
exécutable. Des desseins exécutables. Des tra-
vaux exécutables.
EXÉCUTANT, part. prés, du v. Exécuter.
Qui exécute. Des rois exécutant lesdécrelsde
la justice divine. Des armées exécutant d'im-
menses travaux. Ils trouvèrent Hélène e.ré-
culant une danse dans le temple de Diane, et
l'ayant arrachée du milieu de ses compagnes,
ils se dérobèrent par la fuiteau châtiment qui
les attendait à Lacèdéraone. (J.-J. Barthèl.)
* EXÉCUTANT, AXTE. S. Celui, celle qui
a l'habitude d'exécuter, qui peut exécuter. Ne
se dit qu'en termes de musique, pour désigner
un musicien qui fait sa partie dans un morceau
de musique comme chanteur ou comme instru-
mentiste. Bon, habile, excellent exécutant. Si
le compositeur est à la merci de l'ignorance des
^i'ecK/flfl/s.ou de leur mal veillance,il y est aussi
de leur faux savoir et de leur faux goût. (Castil-
Blaze.) C'était un quatuor auquel deux exécu-
tants nouveaux prêtaient leur concours. (0.
Feuillet.)
— L'Académie ne donne pas le féminin de ce
mot.
EXÉCUTÉ, ÉE. part. pass. du v. Exécuter.
S'empl. adj. Dessein exécuté. Projets exécu-
tes. Loi e.vécutée. Traité exécuté. Testament
exécuté. Quelle pitié! comment imaginer que
les hommes eussent fait une loi qui, si elle
avait été exécutée, aurait détruit la race des
hommes? ( Volt.) Je mets les sépulcres des rois,
d'Absalon et de Josaphat, au nombre des mo-
numents grecs e.ren//c.ç par les .'uif^. 'Chafonti-
briand.) Vous promettez de m- iti'- [ini'iif
la condition que nous venons dr -ii|,iili i * ( !-
l'envoyeraux difTérenls eorp'^, alin qu'^iU- --"ii
cvécutcesons^A' - |>'iii' - -■ ■. .f.s. X.Maruuer.j
(Pa
— Joué, représenté. Solo bien exécuté. Bal-
let mal exécuté.
— Mis à mort par autorité de justice. Le cri-
minel a été exécuté ce matin.
— Débiteur exécuté. Débiteur dont on a saisi
et vendu les meubles.
— Bours. Se dit de celui qui, au jour fixé, ne
peut payer ou livrer et dont on vend les va-
leurs pour payer les frais et la dififérence entre
le prix qu'il avait accepté et celui qui a été réa-
lisé. Un boursier exécuté ne peut plus spéculer
en son nom, si le prix des valeurs vendues pour
lui n'a pas suffi à payer ses différences.
* EXÉCUTER, v. a. 1^0 conj. (du lat. exse-
qui. suivre). >!■ n i ■ i ■ ^ ution, à effet. Exé-
cuter des onii' ! i 1-, des lois, desor-
donnances.i:\' 1 I hirsdequelqu'un.
Exécuter un ^1-— < iit, nu jMojet, une entre-
prise. On peut picsunuT que les Turcs ont
exécuté de très grandes choses à peu de frais.
(Volt.) Il est plus facile de faire des lois que de
îes^.ré'fH^c/".(Napol.)L'hommee.re6'tt/c avec per-
sévérance ce qu'il entreprend avec audace.
(R os tan.)
— Faire une chose, la réduire à l'acte con-
formément à un plan foi-mé, à une règle pres-
crite. Exécuter un bâtiment. Exécuter un ou-
vrage, un tableau, une statue, un monument.
— Absol. On entreprend assez, mais aucun
n' exécute. {Zovïï.)
Le i)niici|ial n'est point de projeter,
C'est de savoir exécuter. (PEnn\CLT,l
Nefnul-il que délibérer?
La cour en conseillers foisonne,
Esl-il besoin li'exèculer ?
On ne reiiconlre plus personne. (La Fûntaise.)
E.técut^r des 7uonvements.Se mouvoir,faire
des mouvements, des évolutions, des pas, des
gestes, suivant certaines règles, ou d'après un
plan déterminé.
— Dans un sens analogue on dit : Exécuter
une danse, un pas,un ballet.
— Exécuter une pièce de imisique. Chanter et
jouer toutes les parties qu'elle contient, tant
vocales qu'instrumentales, dans l'ensemble
qu'elles doivent avoir,et la rendre telle qu'elle
est notée sur la partition. On dit aussi absolu-
ment exécuter. Un musicien qui exécute bien,
— Mettre à mort, en exécution d'un juge-
ment. Dans l'empire chinois, c'est pendant l'au-
tomne que l'on exécute ordinairement les cri-
minels condamnés à la fjeine capitale.
— Exécuter un .<ioldat mililfiiremrnt. I,e fusil-
ler, en vertu d'un jugement d'un con'^eil de
guerre.
— Par extens. Chasser d'un parti, d'une so-
ciété, d'une maison un individu dont on dé-
couvre rindi;,'nilé. Ce délateur, ce traître a été
exécuté par son groupe politique.
— Art iiiilil. Kirnilrr ihs manœuvres. Faire
desévMhiii-i, .■!.■ I ■■:■, 1rs, etc. \\ Exécu-
tertiii:!!.: - - . ' nUa'jc.unbuurif.
Prorc I 1 I , I II 1 titive, en suppri-
mant II-. L.iiii.iliLi;.. ( Llii u , itant les lenteurs
de la justice ordinaire, puur obtenir des habi-
tants ce qu'on leur demande.
— Bours. Exccnler une personne. Faire ven-
dre s... ^.■,I.■lll-, p'.ur i.r.,-,'. ^.' - .lilT.^, ■■iiCOS.
— r,
et
dépo
doiv
uprc
:,- .luimo
; sortes de
. serais peu \.
choses. (M"°deSévigné.
— S'EXÉCUTER. V. pron. Être exécuté. Je
vois bien que la paix ne peut s'exécuter. (Ra.-
cine.) Ces jeux, dont quelques-uns m'intéres-
saient sans me plaire, s'exécutaient presque
tous au son (11- la nfae.{Brirtli.j La mastication,
la dé-liiiiii-ii ^','.n,iil^->il .iv.r ]H"Miplil"de.
(Roslan 1 ,11. ■'..Ml i|ii.-l.~ _'i ui.lcsmas-
SCSC.iliiliMU 1. :il .ni\ li.lll.-..l -■-11'' I>J1 S'«C-
citte m 1 :.l .■■iiiiini' au |.|iv-i (u.'. Hayn.)
— S'e.iéculersoi-mcme,oudihsoh\menl, s'exé-
cuter. Vendre son bien pour payer ses dettes,
pour satisfaire ses créanciers, et, par là, pré-
venir les décisions des tribunaux.
— Dans un sens analogue, maisplusétendu.
Se déterminera faire une chose contraire à ses
intérêts ou à ses goûts, mais conforme à la jus-
tice, à l'honneur, aux convenances. Alors elles
s'exécutèrent de bonne grâce, et, ne pouvant
nous amener à leur ton, elles furent réduites
à prendre le nôtre. (J.-J.Rouss.)Crébillon dit
en jetant au feu le manuscrit d'une pièce qui
n'avait point réussi : Voilàcommoil faut s'e.re-
culer, quand on n'a pas le bonheur de plaire
au public (Noël.) Je me suis exécuté avec le
contentement que vous pouvez imaginer (Mé-
limée.) Allons, f.ret'»/ei-vous dans votre pro-
chaine lettre. (Id.)
— Ironiq. Mon oncle veut tester en ma fa-
veur et m'envoie chercher le notaire; ma foi,
je m'exécute.
— Impers. La volonté du Seigneur demeure
ferme, et, pendant que leshommesdélibèrent,
il ne sV«ni/i; que ce qu'il résout. (Bossuet.)
* EXÉCUTEUR, TRICE. s. Celui ou celle
qui exécute. Exécuteur d'une entreprise. Je
reviens ensuite à la Providence, à ses condui-
tes, à ce que je vous ai entendu dire, que nos
viilonlés sont les exécutrices de ses décrois
. l.,r.irK. ,M .1.' Si-v,: r,Mi -,i_-.' .I.il
culciir.. M-1^
.'.''i'i'i"'i'ln''reïard.a'it les Furies
rom Ir- ,■.!,■
7^ ov'.v et non les victimes des
veni;oa[[i. - .li\
,„■,, .Voit.)
- Excculri,
■ MO i-rrru/ricr lr<;fnmentaire.
Celui ou celle'
|I|'UH Irvl ilrni- .■||,,|sit étdésl-
gnepourveillo
nii |M.iii\.Mi a ro\.> iiiiondeses
dernières voloi
ii>~ i:.' o'.-i 1 il 0110 charge
publiqiH; ipi'i \
1. . 1 riti :ifr!ir testamentaire.
c'est lin •■llh--
i aihi qu'il rond au testateur.
parlr,,.i.'l ,1 .
I .1 -!_iii ■ 1 olioisi dans l'acte
testaniriil i;|.
Uliu.iu.v lru|,-t.)
— l,.ji-l. Ej
, ;;;, w ,/- .. r.wf.Y.ï iliillilielS, OU
des luinh. „■:,,',
,■■.. .\..(u -MU, Ir piri la loi fran-
yaiso.h.M.-ii.l
u IimIu qm r^l |,r.-],..soà l'exé-
et doit obtenir la répa-
II On le nomme aussi
lit autre-
pour
.■ i,'r ,:/ !l.:>i!r j.\ ://(■(', parCC
I I : ' I ;>■ I us royaux
': ,' I ', I lu, M r a mort.
■,' . < t-Li i|ii u;u' aiiiiéeselon
! uu. troupe d'cMiifH^eîir* de la
u \uulc.)
,. l'iu^simce exécutrice. S'est dit
ire executive.
* EXÉCUTIF, IVE. adj. Qui appartient à
l'oxècution. Pouvoir exécutif. Puissance exe-
cutive.
— B.-arts. Qui a rapport à l'exécution d'une
œiivred'art. Humoristes assez indifférents aux
procédés exécutifs, f BuiKcr.)
-Polit. ;■"/..■■ ' u,,-. ,;//■ l'MiliuiMlulali.ri^-
sance publi'iN' |, ■ lutm uui-
tcr la loi, et u , lu u . uiui. l.- uHnl.ii-
tiuns, lenolo ou uu , ■. mujil Miivaul la 1-1 loc
d^'S gouverncniiMils.
— L'exécutif, s. m. Le pouvoir exécutif.
* EXÉCUTION'. s. t.fpr. ril-ié-lu-ciou : rad.
exécuter). Auii-u 'l- Tiliu, .lu iuiii-,u. ifu'ï''''-
tuer une cli"" 'lu I - • ■ u^ u i .u.. : u.
d'unplan,d-iiu -uui. lu, . i u. ' :■ I . 'u-
tion proiiipiu, !• I u u li uu. • jus-
MoVii'V' ".''/' ■'• .'' '.'i': u ' :,'. |,. '.Mu.^'volt.]
Il juiL' U I U •> ^ui U |i |u , U I III ■!■■ desseins
uncMia, iiu piuiuptu d'i.u'iul.'ni. M.) "(en-
voya i'exéculiuu do sou projet clièri i un temps
plus favorable. (Kaynal.)
— Itésultat de cette action. L'exécution de
ce travail ne répond pas au plan. L'exécution
de cet ouvrage ne répond pas à l'idée que je
m'en étais faite.
— Mettre à ou eu exécution. Exécuter. Mettre
à exécution un ordre, un arrêt, un jugement.
Mettre wrt projet ,a exécution. Si je fais de
grands desseins, j'ai (le la force assez pour les
mettre en exccutiou. (Itacine.)
— Action par la.|oulluun cxériiln une entre-
prise haiilo-, iiuu u. .1 iiiii uii-option
un pou .lutuui lui u 1 . ipacité,
liabiluli- i|iiiui I, ,;,, ui|. I uu 1 accom-
plissoniont iluiiu riius. . i;'u-t un II inime de
conseil et d'exeoulion.
— Art milit. Effet produit par le canon, la
mousquoterie. La mitraillea fait une exécution
teriible sur la troupe qui a tenté l'assaut des
retranchements.
— B.-arts. Manière d'exécuter une œuvre
d'art. Belle, bonne, mauvaise,agrèable, légère,
lourde exécution. Les personnages et leurs
cai-actéresdemandentttn soin particulier dans
re.r('i«(ion,tant en poésie qu'en peinture. (Lav.)
— Bours. Vente ou achat de valcursde bour-
se, au compte d'un spéculateur qui n'a pu sa-
tisfaire â ses engagements.
— Droit civ. Aucom|.Iissomont d'une obliga-
tion, d'un coiiirui,.l'nu ju_i iiu iii ArtetTexé-
cutiou. Aclti [111 il' (lu I Il, ' une con-
vention ou une ul, 1, u ; I, uu I II |iiu. Il £T«-
culiiiH pnrec. Cullu nu^' liiu |iuiii .Min-er en
vertu d'un titre revêtu de certaines formalités.
Il Exécution provisoire. Celle que les juges de
première instance autorisent quelquefois, no-
nobstant opposition ou appel contre le juge-
ment qui la prononce. || Saisie-exécution. Sai-
sie de biens meubles que fait vendre un créan-
cier.
— Droit crim. Action d'il iHIuur 11 ulurnier sup-
plice à un condamné. A|ui , 1. 1, u /7uui du duc
deNorthumberland,lari im lii p u tu 1: minien-
don,avec ordre de rendiu un u.iui.tu exact au
pape de toutes les atîaires. IPléuli.) Chez les
Uomains, le tribun ou le général d'armée dé-
signait les armes qui servaient au supplice.
La buccine était rin-trumont qui donnait le si-
gnalder«eii//" u liulu. l,>,r<'O(/(0« dune
épouse ou d'il u - 'ait et est encore
un accidenlui '■ loi^ime des ha-
rems.(P. de bt'\i. ;..r., :, L.ucutwH militaire.
Peine de mort qu'on subit par les armes. || Dé-
gât fait dans un pays, pour punir les habitants
ou les contraindre à certaines exigences.
—Parextens.il y eut en unenuitl85,000égor-
gés de la main d'un ange; quoique Dieu ne fasse
pas toujours des exécutions aussi éclatantes...
(Bossuet.)
— Exclusion d'une personne convaincue d'in-
d iînilè. Honorine resta un peu étonnée de r«i;-
cutimi ainsi faite par sa maitresse,qui luiavait
paru aimer lesurviuu du i;inseppe. (De Gonc.)
— Mar. &iiiH,il ,/ uiui ula.ii. Signal relatif à
une évolution, a uu nilii ilnino. || l'Uiud'exé-
cution. Plan des divui>.-5|,ariies dunavire.
— Mus. Manière dont ia musique vocale et
instrumentale est rendue. Exécution froide,
animée, habile, touchante, expressive. Belle,
mauvaise exécution. Exécution agréable, dé-
testable. Tel air, tel duo, tel morceau d'ensem-
ble, ou telle pièce de musique instrumentale
devait toucher profondément le cœur, qui, grâ-
ce à \me exécution froide et inanimée, ne fera
qu'effleurer inutilement l'oreille. (Castil-Blaze.)
Les Français trouvent dans le secret de l'cxe-
cution comme un charme pour notre àme, et je
ne sais quoi de touchant qu'ils savent porter
jusqu'au cœur. (St-Évrem.) || Facilité de lire
et d'exécuter une partie vocale ou instrumen-
tale. ||.4îw'r /"■'?■■'■' -i"'' '•'■'''■■''"'«■ Exécuter cor-
rectement, ^ u ' ■ • I la première vue,
les choses lus 1 1
♦EXÉCndiiM I I 1 j. .liirispr. Qui est
revêtudelai i- ,1 1 u .u \.i lu du la-
quelle ona du I : : u i , • i ,iU nu ni,
et sans l'iidui . • uu ,, : 1 ui .• . 1 I • m 1 utuiii.
Acte exéculouu. .suiiUa^u u.\Luiauiiu. Cuntral
exécutoire.
— EXÉCUTOIRE, s. m. Acto qui donne pouvoir
do contraindre au payement selon les formes
judiciaires. Dùliv.ui nnuxùi uii, In-. Su fiiro dé-
livrer un exui iii uiu |i o- lu |uuu .lu |iai\. I.us
parties contiv h- ri lli - i-i iiulu.u 1 ,i\.v,i-
loire peuvent v turiiu r uiiiiusiinui. IIMunir un
(Mi'cK/o/i'f .(Aead.j On dit aussi titre exécutoire,
— Exécutoire de dépens. Mandement de payer
ou de contraindre délivré dans la forme ordi-
naire des jugements, et contenant renoncia-
tion de la taxe des dépens adjugés et de l'ordon-
nance du juge.
EXÉCUTOIREMENT. adv. D'une manière
exécutoire.
EXÉCUTORI.4L, AI.E. adj. Qui a rapport
à une exécution de justice. Vieux mot.
EXÉCUTORlALITÉ.S.r.(rad.««'«/omO.
I.égisl. Qualitédu titrequi emporteexécution.
EXÈORE.s. m. (du gr. i-iSfoi, lieu où l'on
s'assied). Antiq.Licii où s'assemblaient les gens
de lettres; cabinet d'étiule.
— Archit. anc. Salle, portique, enceinte cir-
culaire, etc., lieu destiné à la conversation, et
dans lequel se trouvaient des sièges convena-
blement disposés.
* EXÉGÈSE. s. r.(él. gr,,iEi-r>i».;; deUïiYi'o-
[l'/u j'exposeV Litlér. Explication, commen-
tairu. dissuiiaiiiin ayant pour objet d'éclair-
■cir. d iuii r[uui. I pins clairement le sens d'un
mot, d un li\lu S'applique pai-ticulièrenient
à l'interprétation des livres saints. La plupart
1512
EXEM
des Pères do l'Église se sont occupés dcTeié-
gèse. Pendant le moyen âge, l'exégèse fut fort
néglisèe.Ses princi|)csd"?aïj«se lessemblaicnl
beauèonp à ceux qui avaienl cours alors, (li.
Renan.)
— S'applique aussi aux textes de lois. L'exé-
gèse des Inslilules.
EXÉGÉTE.S. m. (èt.gl-., l;i;-r'.-^.,-;dcl;r.-;o-
li«i, j'explique). Antiq. Nom qu'un donnait à
Athènes à ceux qui étaient cliaigéspar le gou-
vernement de montrer aux étrangers les anti-
quités de la ville, surtout les temples et les
choses sacrées.
— Interprète, en général. Dans un sens plus
restreint. Celui qui'sc consacre .\ lexplication
des différentes parties de la Bible. Les plus
grands exégètes parmi les chrétiens sont Ori-
géne, saint Chrysoslome, et surtout saint Jé-
rôme, qui seul parmi les anciens parait avoir
coilnu le texte hébreu, et dont les commentai-
res renferment des choses utiles que Icscri-i/è-
tes de nos jours ne doivent pas dédaigner. {I.'ab-
bè Laliouderie.lQuelqucsfj-fjf/fScroient lever
la dilliouUé en inodiliant un peu l'itinéraire.
(E. lienan.)
• EXÉGÉTIQl'E. adj. 2 g (rad. eirgéle).
Qui explique ou sert a expliquer. Méthode cxé-
gétiquc. Il Théoloi/ie exègëlique. Cellequi sert
à l'explication de l'Écriture sainte.
— Gramm. Se dit de la partie de la gram-
maire qui traite du seu';, de l'ètymologie et de
l'emploi des mots.
EXÈGUE. s. m (et. lai., eixquo, V. ce mot).
Ancien terme de droit.Evaluationàprix réduit.
Il A Cexègue. A prix réduit.
E.VEIltE. s. m. (étyni. gr., Uiiji», je lire au
dehors). Entom. Genre d'hyménoptères porle-
aiguillon, tribu despompilitcs, de la Tasmanie.
EXELCOSE.s. f.(él. gr. ,U,prér.augment.;
îiio;, nleére). Chir. Exulcération.
EXELCYSME.s.m.(ét.gr.,à;£\xuTjiii;;rad.
r<.Ti~, j'enfonce). Chir. Enfoncement des os.
EXELM ANS inemi-Josepli-Isidore, comte).
Maréchal de France, néà Bar-le Duc, 177.5-I8.îi,
s'engagea en 1791, sedislingua dans les cam-
pagnes d'Autriche, de Prusse ecde Pologne, et
fut nommé général de brigailc auiés la b:i laille
d'Ev
ilflUvi, :■ - . ,- , \ ..l.Miil,,-
Cliapii i : 1^1 I. ~ 1 " , . ■ I . \|i".li-
tion Jr l;.i~-,-- 1 11 \ . : -- . . ; _-.iiiT.I
dedivisiun, etsa brav.i , - niih i^'ii' ^
de Saxe et de Francr I ii^ !■■
comte, ISIJ.Traduit.l. ■, . ,1 /ui-
ro, ISln. il flll:i.T(i|illc.c .m:i,aul.i W.UL:rluu,
et, la Vf ! ■ ! ■ I ^ . !i. iiilalijiule Paris, il écrasa
â Ve > 1 - . I. :^;i'n prussienne. Après la
seconl. 11' -i II I I. il pas>sa en Belgique, fut
rappi-lem n-t il -i ' il ■ 'i - 'li'i.'i-s gé-
nèraux,18iO. !■ i i 1 i 1 - ■ / uilchan-
celierde laL..--i i :. ■: i - > ' il fut créé
maréchal de li n . l^il, < ; i i iiu d'une
chute de cheval.
EXÈME. adj. (et. gr., ïi^i^m \ formé de i;,
préfixe priv., et de al^«, sang). Pathol. Qui est
privé de sang.
*E.\EMPL.AIRE.adj -2 g. Qui peut ou doit
servir d'exemple. Avoir une vie, une conduite
exemplaire. Les saints ont mené une vie exem-
plaire. Dieu avaitélevé une reine au plus haut
faite des grandeurs, pour rendre la ré/iil.irité
de sa vie plus parfaite et plus exemplaire.
(Bossuet.)
II laal meure le poids d'une Tie exemplaire
DaiLî les corrections qu'aux autres l'on veut fnire
IMouÊliE)
— Qui est d'un exemple propre à effrayer.
Châtiment exemplaire. Punition exeinpliiro.
Infliger à des méchants un châtiment exem-
plaire. Rends, sans plus diflférer, ta vengeance
exemplaire. (Corneille.)
— Philos. Idée exemplaire. Type conçu idéa-
lement.
— EXEMPLAIRE. s. m. Modèle, Original à imi-
ter. Cette femme est un exemplaire de chas
leté. Exemplaire de vertu (Acad.) Ce roi, des
bons rois l'éternel <'xe»i;)(«irf. (Malherbe.) Il
s'y trouve un bel cj'fw/i/fl/rf d'équité ou de du-
reté (Corn.)
— Chacun des livres, chacune des médailles,
des gravures, chacun des objets multipliés par
l'art d'après un type commun. Beau, magnifi-
que exemplaire. Exemplaires brochés, reliés.
J'ai un bel exemplaire de cette médaille, de
cette gravure, de cette estampe. Tirer un oii-
vrageâ deux mille exemplaires.Faire saisir les
exemplaires d'un livre. Il n'existe plus qu'un
exemplaire de cet ouvrage. Les privilèges des
livres contiennent la clause de déposer à la
Bibliothèque nationale deux exemplaires des
ouvrages qu'on imprime. II n'y a que deux
Mtf/npfairMdecelivre dans tout Paris (Acad.)
Hoise fit déposer auprès de l'arche l'original
de la loi , mais, de peur que dans la suite des
temps elle ne fiit altérée par la négligence
des hommes, outre les copies qui couraient
parmi le peuple, on en faisait des exemplaires
authentiques qui, soigneusement revus et gar-
d'-s par les prêtres et les lévites, tenaient lieu
d'originaux. (Boss.)
— Par extens.Nom des divers individus d'une
même espèce dans une collection d'histoire
naturelle. J ai plusieurs exemplaires de cet in-
secte, de cette plante, de cette pierre.
— Didact. Prototype, émanation divine. Les
idées de Dieu sont lexemplairu de toutes cho-
ses créées. C'est par cette lumière qu'il voit et
EXEM
lit dans le livre du monde comme dans un rrem -
plaire do la Divinité. (Bulf.)
EXE.MIM,.\lUEMENT.adv.D'une manière
exemplaire. Les crimes scandaleux doivent
être punis oxr-mplairement.
EXiMi'i viin K s I. rad exemplaire).
Qualil I ; 1 -. i; l.-\>ni|.l.'.L'exeniplaiité
d'un f. ni I . \. iiiiM 11 II ■ .1 uni- leçon. L'excni-
plarile ■Von >v-i. ni.> li.i]i|"loz que sans mo-
ralité la société manque de ses principales ba-
ses, et que la plus grande garantie de son exis-
tence repose souvent sur des \erdicts sérieux
et empreints d'une sévère e.templarité . (A. La-
coste.)
* E.XEMPLE. s. m (pr. eg-zinple ;k\.. lat.,
ctempliim, même signif.). Toute qualité, toute
action bonne ou mauvaise, considérée comme
étant ou pouvant être imitée. Exemple noble,
illustre, sublime, glorieux, célèbre. Donner,
suivre l'exemple. L'c.irmp/c touche plus que ne
fait la menace. (i:oi M. IJiif servent de froides
leçons démenlies |i,ir un i-irmple continuel, si
ce n'est à faire penser. pu- celui qui les donne se
joue de notre crédulité .' ^J.-J. Rouss.) Que vos
e.cemples se gravent dans la mémoire de vos
élèves avant qu'ils puissent aller dans leur
cœur. (Id ) Leçon commence, exemple achève,
fl.amotlc.) La meilleure leçon est celle des
exemples. (La Harpe.) Un tel exemple, secondé
par un tel génie, ne pouvait rester stérile.
(Montalembcrl.)
— Fait qui peutou doit servir de leçon, d'en-
seignement. Jamais on ne vit un plus grand
e.vemple que le courage n'est pas incompatible
avec la mollesse. (Volt.) Quantilé d'exemples
vous apprendront que, dans les places les plus
importantes, l'admiration et l'estime sont le
partage des lumièi-os et de la sagesse ; le hlânie
et le mépris, ccliii ili' I u'iini ;ii t ']<■ la [
somption. (Baiili I,.- in-. lin-i qu.- i.m.rr:,K
qui attirent Tan. i.n ■:! i- n m.'' ^niM^i ;..; iir ,i..'
rang, de puissaiiLf, de i ih.-iil mi lU' l"iiiiin-',
doivent aux masses des exemples de vertus.
(C'" de Bradi.)
— Enseignement utile ou pernicieux donné
par les actions des hommes. Après la ruine
de Carthage,on voit encore de grands exemples
de la première simplicité. (Bossuet.) S'il est
un seul exemple du bonheur sur la terre, il se
trouve dans un homme de bien. (J.-J. Rouss.)
— Fait qu'on cile pour établir une opinion,
pour confirmer une règle, pour prouver une
vérité. Cet exemple prouve la justesse de ses
déductions.
— Texte, passage d'un auteur cité à l'appui
d'une définition, d'une règle de grammaire. Un
dictionnaire sans exemptes est un squelette
(Voltaire.)
— E.teiiiple rfe, suivi d'un infinitif Nous lais-
serons aux hommes Vexeiiiple de préférer la
vertu sans tache à une longue vie. (Fén.)
Iinilez voire tnall.e, el s'il vous laut périr,
Vous revenez de moi Vexetn,ile de mourir. (VoLI )
— Le commun exemple. Ce que tout le monde
lait Suivie le commun exemple.
— Un homme (le maitimiH e.temple. Celui dont
la conduite n'est pas à imiter.
— Un lieu de mauvais exemple. L'n lieu qu'on
ne doit pas fréquenter, un mauvais lieu.
— Prendre exemple de, sur. Se modeler sur.
— Passer en exemple. Servir de modèle.
— Donner l exemple. Être le premier à faire
une chose. Les Médes donnèrent à tous les su-
jets de ce prince efféminé {'exemple de le mé-
priser. (Boss.)
— Donner un exemple de. Faire actede. Don-
ner un exemple de lâcheté, de courage,
— Imites l'exemple. Tous les bons écrivains
se sont servis du verbe imiter avec le mol
exemple employé au moral. Imitez un si bel
exemple, et laissez-le il vos descendants. (Boss.)
Proposons-nous de grands exemples à imiter,
plutôt que de vains systèmes a suivre. (J.-J.
Rousseau .) Que la Grèce instruite imite votre
exemple. (Volt.)
Je ne connais personne
Qui ne doive imiter Vexemjile que je donne. (Bacim;.)
Vous pouvez sans rougir
Imiler mon exemple, à mes lois oliéir. (LoNliEriEluiK.)
— Faire un exemple, faire servir d'exempte
Montrer par une peine infligée a quelqu'un ce
à quoi d'autres pourraient s'exposer en com-
mettant la même faute.
— La personne elle-mêmequi par ses qua-
litésou par ses actions donne l'exemple Un bon
écolier est l'exemple de toute sa classe. Être
un exemple de vertu, de constance, de vicre,
de fermeté, de douceur, de faiblesse. Exemple
d'orgueil. de vanité Nous sommes iesexemplrs
de la misère et de l'impuissance humaine. (M'".'
de Sèvignè.)
Vous voyez devant vous un prince déplorable,
D'un téméraire orgueil exempte mémorable (RAC.)
Quelque jour les Français, si i^rands par leur courage.
Exempts de lanalisme el de dissensions.
Pourront servir en tout iXexempte aux nations (C||£K.)
— Sans exemple. Extraordinaire, qu'on n'a
pas encore vu. Vn crime inouï, sans exemple.
L'ardeur du soldat et du matelot était sans
exemple. (Rayn.)
— Modèle d'écriture, de dessin qu'un maîlre
donne à copier à ses élèves. Un bel exemple
d'écriture anglaise, de ronde, de coulée, etc.
Un cahier, un livre d'exemples. Un exemi'le
soigneusement fait Les élèves doivent cher-
chera imiter cet exemple en copiant tous les
EXEM
traits du dessin. Son maître à écrire lui donne
tous les jours de nouveaux exemples.
— rravail l'ait par l'élève d'après son mo-
dèle.
— Rhél. Argument oratoire qui consiste à
raisonner d'après des cas semblables, des faits
analogues à ceux qu'on veut prouver.
— Par exemple, ou simplement et elliptique-
ment exemple, loc adv Expression qui indi-
que un fait qu'on va citer, ou une explication
qu'on va donner, pour éclaircir un doute, pour
confirmer une opinion, une règle générale. ||
S'emploie souvent, dans le langage familier,
pour exprimer un grand étonnement ou beau-
coup d'incrédulité. Par exemple, voilà qui est
fort ! Il le fera, dites-vous. Ah ! par exemple,
c'est ce que nous verrons. Voudrait-il, par
exemple, me dicter des lois'.' || S'emploie aussi
comme protestation. Vous avez l'air furieux. —
Moi, par exemple, pas le moins du monde. (A.
de .Musset.)
— A l'exemple de. loc. prépos. En se confor-
mant à l'exemple de, en imitant l'exemple
donné par, etc. Pourquoi ne pas exercer no-
blement, cordialement l'hcjspitalitè, à l'exem-
ple de nos ancêtres?
* EXEMPT, EMPTE. adj. (pr. egzan: et.
lat., exemptus, part. pass. du v. eximo, j'ôte;
formé do«,liorsde;(?«io, jeprends),Qui n'est
point obligé, astreint à, qui est libre de Être
e-xemptde tutelle, de curatelle, duservice mi-
litaire. Vous y trouvez une douceur et une tran-
quillité exempte de tous devoirs et de toute
fatigue.(M«"= de Sévigné.)J'adopte votre projet,
je vous promets que vous serez exempt de la
taxe. (Volt.) Soutrrons qu'un moment de la vie
soit exempt de ce joug que la nature ne nous a
pas imposé. (J.-J. Rousseau.)
— ;/ f.ï( exempt de bien faire. Se dit de celui
qui ne fait rien pendant que les autres tra-
vaillent.
— Qui n'est point sujet à. Nul n'est exempt
de la mort Ètreexempt de passion, de faibles-
se. Sa conduite ne fut pas exempte de blâme.
(Rayn.) Les quakers n'ont ni juges ni médecins,
et ils vivent aussi exempts de querelles que
de maladies. (RaspaiL)Marc-Auréle, si philoso-
phe, n'est nullement e.templ de superstition
(E. Renan )
Par les muses seulement
L'iiomme est exempt de la Parque. (Malherbe.)
— Qui manque de Tu vis mon cœur exempt
de crimes.(Racine.) Il parait que son caracté e
n'est pas crraip( de folie et de perversité. (Volt )
* E.XEMPT. s. m Hist. ecclés Ecclésias-
tique séculierou régulierqui nètaitpoint sou-
mis a lajuridiction de l'ordinaire.
— Art milit. Anciennement, Officier de cer-
tain corps de cavalerie, grade au-dessus du
brig.adier et au-dessous de l'enseigne, qui coin-
mandait en l'absence du capitaine et des lieu-
tenants Il yavaitqiiarante-huitcxemptsdans
les quatre compagnies des gardes du corps i|
OITicier chargé de notifier les ordres du toi,
dans l'ancienne monarchie.il portait un bâton
d'ébène garni d'ivoire aux deux bouts.
— Nom de certains officiers de police.
EXEMPTÉ, ÉE part, pass.du v Exempter.
S'empl.adjectiv.Ëtre exempté de tutelle.Jeune
homme exempté du service militaire. Sont
exemptés du service militaire les jeunes gens
que leurs infirmités rendent impropres à tout
service actif ou auxiliaire dans l'armée. (Loi
de recrutement, :27 juillet 187'2.)
Des soins d'ici bas son esprit exempté
S'occupera du ciel en toute liberté. (PinoK.)
'* EXEM PTER. V. a 1"> conj (pr. eg-zan-té ;
rad. exempt). Affranchir, dispenser. Exempter
d'un (levoir,d'un service quelconque. Exempter
de tutelle. Exemptez sa valeur d'un si triste
avantage. (Racine.)
— Garantir, préserver. N'est-ce pas sortir
l'Iiomine de sa constitution, que de vouloir
\'e.teiiipler également de tous les maux de son
espèce? (J.-J. Rouss.)
— s'exempter, v. pron Se dispenser, s'af-
franchir d'une obligation. Aurait il pus'ctemp-
ter de prêter son carrosse? (Marivaux.)
EXEMPTILE. adj.(ilu lat. e.iemplilis). Fa-
cile à ôter, à enlever. (Rabelais.)
* E.XE.MPTIO.\.s f. (pr. es-î(i«-p««a;rad.
exempter). Droit, grâce, privilège en vertu du-
quel celui qui l'invoque peut se dérober à une
charge commune, à laquelle il eût été forcé de
se soumettresans celle circonstance. Exemp-
tion d'impôts, de charges publiques. Motifs,
lettres d'exemption. Les lettres de noblesse
avaient pour but principal l'exemption des
impôts que le tiers état payait seul. ^M""' de
Staël.)
— No se dit plus guère que de la dispense
duservice militaire. On se sert généralement
de diverses autres expressions, telles que Dis-
pense, excuse, etc., suivant les cas particuliers
d'exemption que l'on considère.
— État d'une personne délivrée de quelque
chose. Cette paisible tranquillité qui les rend
heureux par iexemptioudes peines.(J.-J.Rous-
seau )
— Dans les collèges. Billet qui est accordé
à un élève pour preuve de satisfaction, et qui
doit lui servir au besoin à le racheter d'une
punition. Donner, accorder une exemption.
Avoir gagné des exemptions.
— Ane. jurispr. Exemption de procédure.
Droit lie récuser ses juges en certains cas. Ij
EXER
Exemption en matière ecclésiastique. Privilège
qui enlevait à la juridiction épiscopale ordi-
naire, soit une corporation religieuse, soit une
personne seule engagée dans les ordres, ce
qui faisait qu'elles ne relevaient plus que du
pape seul.
E.XEXCÉPHALE. S. m. (et. gr., K, hors de;
fr. encéplittle). Térat. Monstre dont l'encéphale
est placé plus ou moins hors du crâne.
E.XE.VCE I'H.*L1E. s. f.Térat. Conformation
des exeiicephales.
EXENCÉPIl.XLIEN, EXXE. adj. Tératol.
Qui a ia|>pori à l'exencéphalie ou à lexencè-
phale. Il EXENCÉPHAUENS.s. m. pi. Famille de
monstres unitaires de l'ordre des autosites.
EXENCÉPH.\LIQl'E.adj.Térat.Quiales
caractères de l'exencéphalie.
EXEXTÉRATIOX. s. 1. (pr. eg-zan-lé-ra-
cioH ; et. gr., n, dehors ; f.-.eooï, intestin). Chir.
Enlèvement des intestins.
EXENTÉRÉ. adj. (et., V. EXESIÉRATIONl.
Éventré, dont on a arrache les entrailles (Ra-
belais.)
EXENTÉUITE. s. f. (et. gr., t;, dehors 'ifv.
Tijov, intestin). Médec. Inflammation externe
du péritoine des intestins.
* EXEQUATUR.s. m.(pr.é•^-^e-*■o«-B-/l(^.■
mot latin signifiant que cela soit exécuté). Ane.
piat. Ordre d'exécution qu'un juge inscrivait
au bas d'une sentence émanée d'un autre tri-
bunal.
— Aujourd'hui, Ordonnance en vertu de la-
quelle un gouvernement autorise un consul
étranger à exercer sur son territoire les fonc-
tions qui lui sont confiées; ordonnance qui est
ordinairement annexée aux provisionsdu con-
sul, ou inscrite même sur le revers de cette
pièce.
— Procéd. Ordonnance rendue par le prési-
dent d'un tribunal pour rendre exécutoire une
sentence arbitrale.
E.VERÇ.AXT. part. prés, du v. Exercer.
Qui exerce. Klèber déploya un certain faste,
moins pour satisfaire ses goûts que pour im-
poser aux Orientaux, et voulut faire sentir son
autorité en l'exerçant avec vigueur. (Thicrs.
EXERÇANT, ANTE. adj. Qui pratique. La
médecine exerçante
EXERCÉ, ÉE. part, pass- du v. Exercer.
S'empl.adjectiv Soldats bien exercés Troupes
mal exercées. Élèves exercés. Membres exer-
cés. Main exercée. Esprit, jugement exercé-
Intelligence exercée Je ne doute pas cepen-
dant que la nature n'ait établi a ce sujet des
relations très utiles à connaître, et qu'un cul-
tivateur un peu exercé ne puisse, en voyant la
racine d'un végétal, déterminer l'espèce de
terroir qui lui est propre. (B.de St-P.)Tout ce
que je puis vous dire, c'est que ces caraclér.-s
sont chinois, et tracés par une main exercée.
(Th. Gautier.)
— Exercé à. Être exercé au maniement des
armes, à la fatigue, à la souffraiKe.Quiconque
a pensé pensera toujours, et l'entendement
une fois exercé à la réflexion ne peut plus res-
ter en repos. (J.-J. Rouss.)
— Exercé dans. Carthage, enrichie par son
trafic, voyait tous ses citoyens attachés à leurs
richesses et nullement exercés dans la guerre.
(Bossuet.)
* EXERCER. V. a. \" conj. (et. lat., cri-r-
cere, faire travailler, formé de ex. préfixe ne.-'.;
arceo. je retiens, je contiens). Le e prend une
cédille devant a. o. flous exerçons, l'exerçais, tu
exerçais. J'exerçai. Exerçant. Mettre souvent
en mouvemcnl. en aciiviiè. Exercer son corps,
ses membre- l.\ ■• < -- br.as, ses jambes.
Exercer ses Ml, , , . i, s. Exercer sa vue,
son odorat, - : . - - -Mi.son lad. Exer-
cer son pail.-i .N ' 1 '. ; Imt- pas seulement
les forces, exercez encore tous les sens qui
les dirigent. (J.-J. Rouss.)
— Se dit également des facultés intellec-
tuelles et morales. Exercer sa mémoire, son
esprit, son jugement, son âme. Apres avoir
commencé par exercer le corps et les sens de
l'enfant, nous avons exercé son esprit et son
jugement. (J.-J Rouss.)
— Dresser, former par des actes fréquents.
Exercer des soldats. Exercer des élèves. Des
l'à.'re de sept ans, on les tirait des mains des
eunuques, pour les faire monter à cheval et les
exercer à la chasse. (Ross.)
— Se dit aussi des animaux.Exercer un chien
à la chasse.
—Fortifier par rexercice,metlre à l'épreuve.
Exercer sa philosophie, sa patience, sa vertu
Les honneurs sont inventés potir récompenser
le mérite et pour exercer la sagesse. (Flech.
Mille contretemps à la fois ont exercé ma pa-
tience, et ma mauvaise santé la met encore a
de plus grandes épreuves. (Volt.)Voici une oc-
casion d'crcrcfr votre philosophic.(Id.;Le n est
pas lui apprendre a supporter la peine, c est
l'exercera, la sentir. (J.-J. Rouss.)
— Par analogie,en parlant des personnes. 0
Dieu qui ne laissez subsister le monde et tout, s
leschosesdu monde que pour crfrcfr vos elus.
ou pour punir les pécheurs 1. . (Pascal.)
— Faire. Exercer des actes de sevente. de
libéralité, de vengeance, de clémence. Comme
il est essentiel de nourrir le penchant que les
enfants ont à la vertu, il faut leur en fairefX/r-
cer les actes. (Barth.)
— Dans un sens analogue Exercer des ri-
«rueurs, des cruautés, des vengeances, des m-
EXER
justices. Les Iribunaiix ciix-mômes ne se pi'ê-
laienl qu'avec une exlrome répugnance aux
rigueurs qu'on voulait exercer. (Rayn.)
profession. V.\'- i' li iim-I'' ni<-, ! i > Iii' 'm i.
I.cs Tart.-iiv, ,|.'-i m , .-i u ■• I i
comme les .-u 1 1 - m- ^'•||^■|.i '■'• • - ' i ''
fessions lu.'i-.livv V.ill ,) llii-i. III-, i.J-
L'uies ontsuccessivcnMMil exervf ':>• monopole
avec plus ou moins d'avanlage. (Rayn.)Toules
les professions sonl lionorables lorsqu'elles
sont utiles et qu'on les exerce avec probité.
(De Jussicii.)
— Dans un sens analogue. Exercer l'hospi-
talité. Exercer le brigandage, la piraterie.
— Exercer une iharije. En remplir les fonc-
tions. Peut-être pouvait-on bien nl'épargiier
cette mortification, après les si'rvices que j'ai
rendus et les charges que j'ai eu l'honnour
à'exercer. (.M™» do Sévigné.)
— Absol. Magistral qui n'exerce plus.Avoca'.
qui n'exerce plus. Deux fois déjà il avait été
mandé au parquet de Corbeil et menacé de
peines sévères s'il continuait i exercer. (A.
Daudet.)
— Mettre à profil, en usage, employer. Exer-
cer ses talents, ses vertus, ses vice>, ses bon-
nes ou ses mauvaises qualités. Exercer son élo-
quence, son industrio, sa libéralité, sa clèmen-
ce, sa charité, sa méchanceté, sa cruauté. Hu !
laissez-les entre eux exercer leur courroux.
(Racine.) De ce que les peuples conquis exer-
çaient leurs talents à Rome, on ne doit pas con-
clure que les citoyens romains ne pussent si-
gnaler les leurs. (Voltaire.) Laissez les enfants
en pleine liberté d'exercer leurs étourderies.
(J.-J. Rousseau.)
Pans le- bois .\t.il.inte, ererçint sa vitesse,
Déi-ubail aux mortels sa t
(Posi
— Appliquer, mettre en effet. Exercer son
empire. Exercer son autorité, ses droits. Il ne
faut ni art ni science pour exercer la tyrannie.
(La Bruy.) Vous exercez dans la simplicité de
la vie privée le despotique empire de la sagesse
et des bienfaits. (J.-J. llouss.) L'empire absolu
qu'ils exercent dans leurs plantations a du bur
inspirer de la fierté et agrandir leur àme. (Ray-
nal.) Il 'le peuple) reprenait l'autorité aux ju-
ges, et iui-.nêniecrerfaîY ses jugements révo-
lutionnaires, puis tout rentrait dans .e repos.
(Miclielet.) Les communes vont se réunir et
exercer pour la première fois, depuis quatre-
vingt-sept ans, le pouvoir politique. (Gam-
betta.)
— Exercer un grand empire. Avoir une grande
influence.
— Exercer une action sur quetqu'un.laaaer sur
lui.
— Exercer une grande surveillance, une sur-
veillance active. Surveiller attentivement.
— Se dit dans le même sens des animaux et
des choses personnifiées. C'est surtout dans
les déserts brillants de l'Afrique qu'exerfant
une domination moins troublée, le serpent de-
vin parvient à une longueur plus considérable.
(Lacépéde.) Longtemps ce géant des géants a
exercé sur son einpi.-e une domination non
combattue. (M.) Au delà, j'aperçois ces vastes
plaines, toujours calmes et tranquilles, où les
vents n'ont jamais cvercé leur empire. (Buff.)
— Exercer à. Exercer au maniement des ar-
mes. Exercer h la lutte, à la gymnastique.
Exercera l'éloquence, à la philosophie. Exer-
cer à la vertu, â l'honneur, â la probité. Exer-
cer à la pratique des vertus. Exercer â la cha-
i-itè, à l'amour de Dieu et de son prochain. Les
amis de mon père eurent soin de xiiexercer
de bonne heure au secret. (Fén.)
— Exercer à, suivi d'un infinitif. Exercer
le corps à supporter les fatiguts. Exercer les
enfants à faire le bien. Exercer l'entendement
à réfléchir. Exercer l'esprit à méditer Dieu.
Exercer le cœur à aimer Dieu et le prochain.
— Exercer contre. Nulle sorte de vexations
que le sauvage n'ccerce contre sa femme. (Di-
derot.)
— Exercer sur. Les conteurs ont toujours
exercé une grande influence sur les assemblées.
{Arnault.) Il avait fallu l'ascend.-inl qn'exerfail
sur eux le vainqueur de l'Italie, pour lus en-
traîner à sa suite dans des contrées lointaines
et inconnues. (Thiers.)
— Pral. Exercer un droit, une action. Agir en
vertu de ce droit, de cette action.
— EXERCCR. V. n. Contrib. ind. Faire des visi-
tes chez les marchands et débitants de vins,
de liqueurs alcooliques, etc., pour assurer le
recouvrement de l'impôt.
— Activ. Exercer un débitant. Exercer des
boissons.
— s'exercer. V. pron. Être exercé. Au mois
de mai... ceux de Flameaux firent une archerie
ou toutes les fêtes s'exerçaient fort, tellement
qu'on ne parlait que d'eux par tout le pays.
(Noël du Fail.) L'art militaire avait parmi eux
la préférence qu'il méritait, comme celui à
l'abri duquel tous les autres peuvent s' «-crc^r
en repos. (Ross. )
— S'exercer à, suivi d'un subst.-.ntif. Se for-
mer par des actes fréquents. .S'exercer à la
danse, à la mu'siipie, au jeu de paume, etc.
Croyez en « i pr in"--:i" "i. [■■Mir en hâter l'ac-
complissriii iif. I ' ■II' |iiM-n vous a be-
soin de ivi.niui' • I .1 iMutes les ver-
tus. (La Mc-rjn 11^. 1. 1 n ■ n. '^1 perpétuelle-
ment couverte par la ganli- ii,ilionale,qui,du
1
EXER
matin au soir, s'exerce à la guerre avec patrio-
tisme, ((iambctta.)
— S'exercer à, suivi d'un infinitif. Appliquer
SCS forces, ses fai-ullns, soit physiques, soit in-
1,11, iii. M, ;, i r,M ,1 ', I ,,rdi-e de taiis ou d'i-
,1 danser, à chanter,
,1 il, , I , I , , I .ir m'exerce à con-
„,., ,, , , , ,ir l'i'i '■ 'II- ma volonté. fJ.-J.
ItniiSS.) C'est par Ic-s ]ii, 1IIM-! . ,.],-[,,, 1. s ,|u'ils
ont appris à faire df^ I H II 1 i pi^ l'it
«■«l'fc's a franchir rrv|,, -Il ■ ;■ ri 'Ol
parcouru. (Id.) Je me mu- ,;,/,, .t m- lit«-r
Dieu, et mon esprit a défailli dans l'extase.
(La Harpe.)
— S'ccercer dans. Par là, ou l'on s'aSfermit
dans ses sentiments, ou l'on s'exerce et l'on
s'instruit dans la dispute. (La Bruy.) Son génie
facile ne s'exerça pas avec moins de succès
dans l'architecture. (Uayn.)
— S'exercer pour. Il n'est pas question de
s'exercer pour parler, mais de parler pour
s'exercer. (Malherbe.)
— S'exenrr .v/r 'Mais quo vn-. v.-nx ■sur moi
se sont bii.-ii ,' J r' '''■.^' ' Itninr l'.ilh- pm^^ nn-o
s'exerçait al"i> ^m' "" iniii'l" Imn iihiIIm'U-
reux.(VoItain-.;\iiUs:illi.ii-,|."ili-i-rrl iiisliiict
naturel dans les recherches de l'existence de
la Divinité et de l'immortalité de l'àme, sur
lespiolles notre raison versatile s'est souvent
exercée pour ou contre. (B. de St-P.)
— Absol. S'cvercer. Prendre de l'exercice.
* E.XERCICE. s. m. (et., V. exercer). Ac-
tion mécanique du corps en mouvement. Exer-
cice actif. Exercice spontané. L'exercice du
corps. L'exercice des organes, des sens. Long,
fréquent, continuel exercice. Se tenir en exer-
cice. Je ne m'arrêterai pas à prouver l'utililé
des travaux manuels et des f .rcrcif es du corps
pour renforcer le tempérament et la santé.
(J.-J.Rouss.)Tantd'instruments inventés pour
nous guider dans nos expériences et suppléer
à la justesse des sens, en font négliger l'exer-
cice. (Id.) Charles VI était grand, fort, adroit
dans tous les exercices du corps. (Anquet.)
— Se dit également des f,-i,iill' ■< nmr.Llrs et
intellectuelles. L'exercice 1- I iiii. Iiui n'O.
L'e.xercicedelamémoire.L''\ Il 11 '-'Il > i ^pnl.
On traite sur un même pied r.un 'Ui .1 1 [.liii"-^o-
phie et tous les exercices d'un honnête homme.
(Racine.) L'esprit devient paralytique comme
le corps, faute d'exercice. (M»° Necker.)
— Ce qui sert à exercer. L'exercice de la
danse, du cheval, de la promenade, de la na-
tation. La danse, la lutte, la gymnastique, sont
des exercices salutaires. La course, la chasse,
les combats, sont les exercices habituels de la
jeunesse. La natation est un exercice favorable
aux jeunes gens, parce qu'elle augmente la vi-
gueurdeleurs organes, etqu'elle rend le corps
tout entier plus robuste. (Virey.) La déclama-
tion, la lecture à haute voix et le chant, étaient
mis par les anciens au nombre des exercices
gymnastiques. (Id.)
— Se dit dans le même sens en parlant des
choses qui servent à exercer les facultés mo-
rales et intellectuelles. L'étude de l'éloquence
est un exercice propre aux jeunes gens qui se
destinent au barreau et à la chaire. La vicis-
sitade des choses est Vcvcrcice de la fortune.
(Malherbe.) Il fit revivre dans les écoles de
droit ces exercices publics et solennels qui fe-
ront refleurir les lois et l'éloquence de nos pè-
res. (Fléch.)
— Travail que l'on fait faire aux élèves
pour les rendre plus habiles dans les choses
qu'ils étudient. Le thème est un e.xcellent exer-
cice. Il Ecer'ice de grammaire. Application des
règles de grammaire qui ont été apprises. ||
Exercice au tableau. Celui qu'un élève fait sur
un tableau afin que tous ses condisciples puis-
sent le voir et en profiter.
— Se dit des livres qui renferment des exer-
cices.
— Collège de plein exercice. Collège où l'on
fait toutes les classes.
— E.rcrcices académiiiues. Travaux faits par
une académie. || Conférences où les candidats
ont à traiter des questions de littérature clas-
sique. Il Dans un sens particulier, L'escrime,
l'éqnilalion.
— Exercices p/ii^/îM. Conférences qui se fai-
saient dans les hautes écoles.
— Exercices spirituels. Pratiques de dévo-
tion.
— Pratique en général. L'exercice d'un art,
d'un métier, d'une profession.
— Par anal. L'exercice du culte, l'exercice
d'une charge, d'une fonction. Voyons-le dans
l'exercice ordinaire de sa charge. (Fléchier.)
— Être dans l'exercice de ses fonctions. Les
accomplir au moment même. Insulter un com-
missaire de police dans l'exercice de ses fonc-
tions est un gi-ave délit.
— Année d'exercice. Année pendant laquelle
on accomplit une fonction qui est exercée p.ir
plusieurs personnes â tour de rôle. C'est son
année d'exercice. || Dans le même sens. Entrer
en exercice. Être en exercice.
Fil'- I- ^ ■ 1 1- la vertu. Entrerai-jo
dansh-, . , .1, lie sa piété? (Fléch.)
V(Mis\ii - 'I M -s du monde se mêler
il y,,^rn I ,'. I' iiiiiiiMCi'. (Id.) Qui devons
,i,. r , |, ' M ,'■ i.'i.i"!'!' iLiii-^ les fjrrcurs de
.,., 1 M !■ ,ii-''iin-i'illi'il Il rlcxer-
;,,, ,|, I ,.,i. , .,„ |„ hh -, |,irlr.liiii„ .M'iiode
N.n.j l,,iiii..iu du pUibir pci'i'ait uu milieu do
EXFO
tant d'excellentes qualités, mais il n'en trou-
blait pas l'crercice. (Barthél.)
ÏA verlii fini n'est p-is li'un facile exercia-,
C'est la persévérance après le sacrifice. (Po.ssAaii.)
— Action de faire valoir, d'userdc. Exercice
d'un droit, d'un privilège, etc. Les obst.acles
qui s'opposaient à l'exercice deson pouvoir, de
son autorité. (Acad.)
— Fig. Embarras, ennui. Le sage roi Gélon
et le tyran Denys leur avaient donné bien de
l'exercice. (Fén.)
— Art milit. Exercices militaires. Ensemble
des pratiques et dos évolutions qui ont pour
objet de former les soldats au maniement des
armes, et de les accoutumer aux travaux etau x
fatigues de la guerre. || Exercice a feu. Evolu-
tion ayan*. pour but d'accoutumer h.-s solilats
soit à tirer juste séparément, soit à tirer avec
cnspinhle par srctirns, par pelotons, eic. ||
/il,'/. /.. .// /, // Art de manier le fusil sui-
v.ii, 1, , . -["^.fairerexercicedu fusil.
Il / , ,, ;'/7/.ï.«rf«i«. Exercice adopté
p;,i' I.' l'iii I pin,, par les autres puissances
au xviir siècle.
— Contrib. indir. Visite que les agents de
la régie font chez les marchands et les débi-
tants de vins, de liqueurs, etc., pour assurer
la perception de l'impôt indirect.
— Financ. Perception de l'impôt, emploi du
revenu public. || C'est aussi Tannée courante
dont le compte est ouvert. Imputer une dé-
pense sur tel exercice.
— Fin. anc. Exercice pair. Comptes des an-
nées dont le chifi're est un nombre pair.|| Exer-
cice impair. Comptes des années dont le chif-
fre est un nombre impair.
— Mar. Répétition ou apprentissage de tous
les mouvements qui peuvent se faire sur un
vaisseau pour la manœuvre ou pour le combat.
— Mus. Morceau composé pour familiariser
avec certaines difficultés.
— Sport. Phase de l'éducation d'un cheval.
— En exercice, loc. adv. En fonctions. Entrer
en exercice.
EXEnCITANT. S. m. Celui qui fait l'e.xer-
cice de la retraite spirituelle.
f:\KRClT ATlOK.s.{.{i>c.eg-zer-ci-ta-cion).
Exercice laborieux, fatigue.
— Dissertation en forme de dispute. Vieux
mot.
EXEllCITE. s. f. (du lat. exercitus). Armée.
(Rabelais.)
EXEKCITEH. v. a. 1" conj. (et. lat., e.verci-
tare. fréquent, de exercere, exercer). Mot dont
on s'est servi dans le sens d'Exercer. Ainsi plait
au Seigneur de nous exerciter. (Bons.)
* EXÉRÈSE, s. f. (et. gr., Ualpi^Ti?; de ï;,
hors, et de a!fiu, je retire). Chir. Opération par
laquelle on retranche du corps humain ce qui
est nuisible ou superflu.
■* EXEUGUE. s. m. (et. gr., lE, hors; fj-jov,
œuvre). Numism. Petitespace pratiqué au bas
du type d'une médaille, pour mettre une date,
une inscription, une devise; c'est un hors-d' œu-
vre relativement au type et à la légende.
— Le mot, la devise, la date, qui se trouvent
dans cet espace. La médaille étant rondo, la li-
gne droite qui sert de base au sujet représenté
le sépare de l'exergue.
EXEURIIOSE. s. f.(èt.gr.,l5, hors;pi'io,je
coule). Pathol. Écoulement qui se tait par la
transpiration insensible.
EXERT, ERTE. adj. (du lat. exerere. tirer
dehors). Bot. Saillant, qui surpasse les parlies
environnantes, qui sort du calice. Étamines
exertes.
E.XERTION. s. t. (pron. egzer-cion; étym.
lat., exserlum, supin de exserere, tirer dehors ).
Méclc. Irril.ilion, activité, mouvoment,anima-
li„„. iii'-M'iii des parties fibreuses; stimii-
l,,i,,,,i I,, \, lii'iii de la puissance sensoriale.
E\,'iU"ii i.ii'iHi lire. Exertion des muscles.
Éxi-rliuii de:-, idées. Toutdéveloppement impli-
que l'aerlion des énergies inhérentes à l'être.
(La Mennais.)
— Action de déployer, de mettre en jeu.
EXÉTASTE. S. m. (et. gr., I;it»tt,.;, iiispec-
teurj.Entom. Sous-genre d'il vini ru i| il. il s lore.
brants, de la famille des irliii'i uiiii-, ••liibli
pour quelques espèces de Fi'aiice et d Angle-
terre.
EXETEIl (t/.rdii).Géogr.Ville d'Angleterre,
ch.-l. du comté de Devon ; 35,fK)0 hab. Belle ca-
thédr.ile. Grantls marchés de blé et de laines,
brasseries.
EXFODI.ATIO\.s.f.(pr.fto-/"n-rf(-fl-«o»;
et. lat., f.r, hors de ; fodio, je fouille). Neol. Ac-
tion de fouiller, de creuser le sol.
EXFŒTATIOX. S. f. (pr. ekss-fê-la-cinn;
et. lat., ex. hors de ; fœlare, féconder). Méd.
Grossesse extra-utérine.
EXFOUATIF, IVE. adj. (rad. exfolier).
Chir. IJui enlève par feuilles ou lamelles. ||T/'e-
pan exfoliatif V. trépan.
* EXFOI.I ATlON.s. (.{pr.ek.is-fo-li-tt-cion;
rad. exfolier). Bot. Séparation par feuillets, par
écailles, des parties mortes et desséchées.
— Fig. Avant l'âge, il se fait comme une «-
/■«/('««(O/i dans la partie morale et intellectuelle
du cerveau. (J. Joubert.)
— Chir. Séparation des parties frappées de
mort, d'un os, d'un tendon, d'une aponévrose
ou d'un cartilage, sous la forme de lamelles ou
de petites feuilles. Vexfolialion des os est une
EXHA
1513
opération accomplie le plus souvent par la na-
ture seule, et aidée quelquefois par l'art, qui a
pour objet de séparer une portion osseuse
morte des autres parties sous-jacentes ou avoi-
sinantcs, lesquelles ont conservé leur vitalité.
(Jourdan.)
— Techn. Se dit des ardoises, lorsqu'elles se
séparent en lames minces.
EXFOLIÉ, ÉE. part. pass. du v. Exfolier.
S'empl. adjectiv. Branche exfoliée.
♦ EXFOLIER (S'j.v. pron. 1" conj. (étym.
lat., exfoliare ; forme de ex, hors de, et folium,
feuille). Ce verbe prend deux ide suite aux deux
premières personnes du pluriel de l'imparf.iit
de l'indicatif et du présent du subjonctif. A'<jw
exfoliions, vous exfoliiez. Que nous exfoliions,
que vous exfoliiez. Bot. Se détacher par fouilles
minces, en parlant de l'écorce d'un arbre ou
même de l'arbre dont l'écorce se détache.
— Chir. Se détacher par écailles ou par lames
très minces. Se dit des os et des cartilages, de
toutes les parties mortes, desséchées, aU'ectées
de nécrose.
— Techn. Se dit de toutes les parties qui tom-
bent ou se détachent d'un corps quelconque par
feuillets ou par lames. Une pierre, une ardoise
qui s'exfolie.
— exfouer. v. a. Bot. Enlever l'écorce d'un
arbre.
— Chir. Enlever de petites parcelles d'os, par
feuilles ou par éclats.
— Techn. Diviser par lamelles. Exfolier une
roche, une ardoise.
E.XFUMÉ, ÉE. part. pass. du v. Exfumer.
S'empl. adjectiv. Tableau exfuiné.
EXFUMER. V. a. 1" conj. Peint. Adoucir,
diminuer le trop grand éclat de quelques par-
ties d'un tableau. Il faut «/■«««• cette partie-la,
parce qu'elle parait trop forte en couleur.
(Trévoux.)
— s'EXFHMER. V. prou. Être exfumé.
EXGASTRlTE.s.f. (ét.gr.,lH,hors;v<r..jTiif,
estomac). Médec. Inflammation e-xterne de l'es-
tomac.
* EXHALAISON, s. f.(rad. f.i-/in/«r). Ema-
nation aériforme d'un corps quelconque, orga-
nique ou inorganique.ordinairement nuisible à
l'économie animale. Les cx/ialaisons de la mer
et de la terre. fRacinc.) L'c.i/in/aùoH se dit spé-
cialement d'une élévation dans l'air soit d'un
gaz, soit d'une vapeur, d'une fumée ou d'autres
particules des corps, qui n'est ni toujours visi-
ble,ni toujours odorante; elle émaned'ordinairo
des matières solides. (Virey.) Le parfum des ci-
tronniers rendait encore plus lourde l'eihalai-
son de cette foule en sueur. (G. Flaubert.)
— Syn. comp. exhalaison, vapeur, fcmée,
ÉMANATION, MIASME, EFFLUVE
émane d'ordinairedes maii.n s '
ycBM sortent plus souvent d. - h
(«(■■«s, des substances en igiiiiii'ii,
des corps les plus odorants; le» miaiuic.s. des
matières en décomposition putride ; les effluves,
de diverses substances de la nature.
EXHALANT, part. prés, du v.Exhaler. Oui
exhale.
c'est tie là qu'exlinlattt son àme.
Non loin des gouffres tle l'enfer,
Encelade vomit la llanime
Contre les feux de jHpiler. tl.EBBON.)
* EXH.\LANT. adj. Anal. Qui a la propriété
d'exhaler, de rejeter au dehors. On a, sans
preuves, on pourrait même dire contre toute
évidi'nce, admis l'existence de vaisseaux ex-
lialauts parce qu'<m avait vu des vaisseaux
absorbants. [F. Piat.)
— EXHALANT. S. m. Anat. Vaisseau très dé-
lié servant à rexhalation.Lesc.r/ia/a«/.ï.( Acad.)
Il £,i,-/iiî(aM/s(Htérieurs.Vaisseauxqui compren-
nent ceux du tissu cellulaire, du tissu médul-
laire et des surfaces séreuses et synoviales. I|
Exhalants e.vlérieiirs. Ceux qui aboutissent aux
systèmes muqueux et dermoide. || Exhalants
imtrilifs. Ceux qui varient dans chaque tissu.
Les eiltnlonls en sonl les organes, et les séro-
sités le produit. :Uicherand.)
* E.XHALATION. s. f. (pr. cg-za-la-cion).
Action d'exhaler.
— Chose exhalée. N'étant pas chose étrange
qu'il sorte de la tertedescx/iafa/io/w en grand
nombre et de toutes qualités?(Malherbe.)
— Bot. Se dit de l'action des plantes qui ren-
dent à l'atmosphère lesgaz absorbés par elles.
Dans les végétaux, il n'y a absolument que
l'exkalalion ; les plantes absorbentet exhalent,
voilà leurs uniques fonctions. (Mérat.)|| i.r/"i-
lation aqueuse. Exhalation d'eau par les sto-
mates.
— Chim. Opération ayant pour objet d'éle-
ver et de dissiper les parties volatiles dune
substance au moyen du feu.
— Physiol. Fonction en vertu de laquelle
certains liquides extraits dii sang sont répan-
dus sous la forme d'une rosée, dans les vacuo-
les des tissus organiques, ou à la surface des
membranes, soit pour être rejetés au dehors,
soit pour servir à certains usages dans l'éco-
nomie organique Vextialation est-elle vicieu-
sement accrue dans le péritoine, les boissons
seront absorbées avec rapidité dans le tube
digestif. (Adelon.) Plus les animaux sont sim-
plement organisés, et plus Vexlialalion joue
chez eux un rôle considérable. (Mérat.)
— Phys.Toute émanation quelconque,odeur,
vapeur, etc., poussée hors d'un corps.
190
xhaluLson
1514
EXHA
EXn.ALATlVlTÉ. s. f. (radie, exhaler).
Chira. et Med. Vertu, propriélé exhalante.
EXHALATOIUE. ad]. 5 g. Qui a rapport
à l'exhalation. Les produits dus au travail ^J"-
hatatairâ sont très norabreuxdans le corps hu-
main. (Mérat.)
EXIIALATOIRE. S. f.Techn.Sorte de ma-
chine employée dans les salines pour faciliter
l'èvaporation de l'eau douce.
EXHALÉ, ÉE. part. pass. du V. Exhaler.
S'empl.adjcctiv. Colère exhalée,
K'offrex pas à vos sens (!« mollesse accablés,
Tous les païf ums de Flore à la fois exhalés. (Volt.)
La grue, avec effroi s'élanjaiit des vallées,
Fuit ces noires vapeurs de la terre exhalées. (Del.)
* EXH.ALEU. V. a. l""*" ooni. iét. lat., exha-
iare;i\ccx. dehors, el i ; mi- une
odeur, un ^az). Poussor ■■ mdre
dans l'atmosphère des - .; . . Inirs,
etc. La fumée que le Vl:,^^*^ tiiiiunce
une nouvelle éruption. Les abricots dorés, les
pèches veloutées et les coings cotonneux ex-
halaient les plus doux parfums. (B. de St-P.)
La fleur d'une 0^1 r i !,-. représente des
punaises, et c; ; imantcur. ;_Id.)
Les oiseaux et I - — :i ■ullenlde pier-
reries;les tleuis. ,, ,■ .! 1- nLurs enivran-
tes. (G. Sand.) Les l-ui—.;-^. iJ.'ins ^l- ténè-
bres, exhalaient des odi-ui-i hin l^, nuoUeu-
ses. (G.Flaubert.) La bon. h,- ,.iuriir. il iw/ia-
lait celle odeur d'alcool dLsviou\ t.>iineaux
d'eau-de-vie, dont on a enlevé la bonde. (É.
Zola.)
— Se dit des personnes qui portent des par-
fums, comme aussi de toutes les parties de
leur toilette.
Sa clievehire, en longs aiineanx floUanle,
Exhale au loin une céleste odeur.
(Baocb-Lormun.)
— Fi.^. Le dialecte dont il se sert exhale
un parfum du sol impossible à transfuser dans
une autre langue. (Chateaubriand.)
nepuis que je suis né, j'ai vu la calomnie
Exhaler des venins de sa bouche impunie. (VoLT.)
— Fig Dire, proférer. Exhaler des adieux,
des reproches, des discours. Exhaler le blas-
phème. Joseph Delorme n'exhalait-'û pas un
chant de désolation ? (G. Sand.)
— Fig. Manifester, donner un libre cours.
Exhaler sa bile, sa rage, sa fureur, ses regrets.
Exhaler des plaintes, sa douleur, son déses-
poir. Ces dépêches furent confiées à un courrier
du directeur Barras, et accompagnées d'une
multitude de lettres dans lesquelles les olli-
ciers de l'armée e.thalaient un désespoir aussi
injuste qu'imprudent. ^Thiers.) Voulez-vous
comme Job exhaler votre colère et la mienne
dans de véhémentes imprécations? (G. Sand.)
Ces accents sont ceux de la paission pure, et
c'est dans ses Nuits de mai et d'octobre qu'il
les a surtout ^.c/iû/es. (Ste-Beuve.) Mais bien-
tôt son charme gagne la sombre vierge ; la vo-
lupté qu'elle exhale fait tressaillir cette statue
de tombeau. [P. de St-Victor.j
Exhaler tristement ses plaintes ^
(Coi.:
— Exhaler la vie, exhaler son âme. Mourir.
— Absol. L'estomac aspire et expire, absorbe
et exhale. 'Raspail.)
— s'exbaler. V. pron. Se répandre dans
Fair, s'évaporer, se dissiper. Un reste de cha-
leur tout prêt à s'exhaler. (Racine.) Je ne sais
que! parfum presque insensible, pins douxque
la rose et plus léger que l'iiis, s'('.r/t«/e ici de
toutes parts. (J.-J. Rouss.)
— Se manifester au dehors, avoir un libre
cours.
Treslige de mon cœur! je croîs voir s'exhaler
Des arlires, des •■azons, une douce iriïteâse.
(CIIATEAUI3UIAND.)
— Se dit même des personnes. S'exhaler en
plaintes, en menaces. M. le prince de Conti et
son lils s'exhalaient en désespoir. (St-Siraon.)
— Fig. L'amour est comme les liqueursspi-
litueuses, moins il sV.rAa/e^ plus il acquiert de
force. (Ducios.) Partout où un Frani;ais est
tombé, s'exhale quelque chose de l'âme nou-
velle au sein de la vieille Espagne. (E. Quin.)
Il y a des justes dont la conscience est si tran-
quille qu'on ne peut approcher d'eux sans par-
ticiper à la paix qui s'exhale, pour ainsi dire,
de leur cœur et de leurs discours, f Chateaub. )
— Impeis.ll s'exhale de ces fleurs de douces
odeurs. Il s'exhale de ce marais une vapeur
dangereuse. Quelquefois il s'exhale du fond de
mon être comme de chaudes bouffées, plus
lourdes que les vapeurs d'un volcan. (G. Flau-
bert.)
EXH AURE. s. f. (et. lat., exhaurire, puiser).
Ëpuiscment des eaux dans une mine. Prati-
quer une exhaure.
EXHAUSSÉ, ÉÉ.part. pass. du v. Exhaus-
ser S'empl.adjectlv. Murexhaussé. Aux bords
trop exhaussés ordonnez de descendre. (Del.)
T^ sagesse immortelle
Conduit dri haut Ans cieux la rooe universelle
Ou» rabaitse lotijoufs ce qni fut exhauêsé,
Kt reléte toujours ce qui lut abaissé
(F. DE NEITCMÀTEaU.)
* EXHAUSSEMENT, s. m. (rad. exhaus-
ser], Archit. Élévation d'un plancher, d'une
voûte, d'un mur.
* EXHAUSSER, v. a. l" conj. (et., préf.
€X,el Itauiser). Arcliil. Elever plus haut, rendre
EXHO
plus élevé. Exhausser un plancher, un pla-
fond, un édifice.
— Fig. Élever. Quelle plus éclatante car-
rière pourrions-nous désirerquecelle qui nous
e.vhauf!se par ;me correspondance immédiate
vers la Divinité*? (Virey.)
— s'exhausser, v. pron. Être exhaussé. Ce
mur s'exhausse bien lentement.
EXHAUSTEUR. s. m. (radie. exhau-tUon).
Appareil qui sert à épuiser un liquide ou un
EXHAUSTIF, IVE. adj.(rad. cxhauntion).
Néol. Qui sert â épuiser.
EXHAUSTIOX. s. f. (pr. eg-zos-ti-on ; et.
lat., exhatifiium, supin de exhaurire, épuiser).
Action d'épuiser, résultat de cette action. Pra-
tiquer répuisementàl'aide d'une pompe d'ex-
baustion.
— Fig. Avec une démagogie ardente, l'impôt
pro^rressif pouvait arriver du premier pas à
Ve.vhaustion totale de la rente. (Proudhon.)
— Lo.2r. Action d'épuiser tous les cas que
peut présenter une question.
— Math. Méthode dont h-s mathématiciens
se servent pour établir lé.L^Mlilc de di u\ nom-
bres, en prouvant que la dinVrcmc qui peut
exister entre eux est plus pelile que toute au-
tre quantité imaginable, quelque petite que soit
cette quantité.
EXHÈDRE. s. f. V. EXÈDRE.
* EXHÉRÉDATIOX. s. f. (pron. eg-zé-rc-
dacion; rad. exhéréiler). Jurispr. Acte par le-
quel on déshérite; disposition ayant pour but
d'exclure de l'hérédité, do priver quelqu'un de
sondroitàunesLic<.c-s.sion. 11 y. -uléjâ longtemps
que sa mèrealan<'L>r(',)7/iw (■(/'////)/( sur lui-tM™»
de Sévigné.) Vc.vhéredalinn isi supprimée par
nos lois civiles.(Bousq. 1 Le fondement principal
des tontines est doncr^a.7(m'rfû//o/nFourier.)
— État de celui qui se trouve exclu de l'hé-
rédité.
— Ane. législ. Disposition testamentaire par
laquelle on avait, dans certains cas détermi-
nés parles lois, la faculté de priver son enfant,
ou tout autre héritier à réserve, de tous droits
à sa succession.
EXHÉRÉDÉ, ÉE.part. pass. du v. Exhéré-
dcr.S'empl. adjectiv. Déshérité. Enfant exhé-
rédé.
— Subslantiv. Un exhérédé.
* EXHÉRÉDER. v. a. 1« conj. (étym. lat.,
exhzredare ; de ex. hors de, el hasrcs, héritier).
Lé se change en è devant une syllabe muette,
excepté au futur et au conditionnel. J'exhé-
rède, tu exhérèdes, il exhérèdc. etc. J'cxhérédc-
rai, etc. J'exhéréderais, etc. Déshériter. Son
père Vexhérèdera. (Acad.) La loi a limité le pou-
voir des pères, il ne leur est plus permis d'e.v-
héréder leurs enfants. (Bousq.)
— Priver de certains avantages. Exhéréder
une caste.
— Absol. Le droit d'exhéréder.
— s'exhéréder. v. pron. Être exhérédé.
EXHIBÉ, ÉE. pari. pass. du v. Exhiber.
S'empl. adjectiv. Permission exhibée.
* EXHIBER. V. a. 1" conj. (du lat. exhi-
bere, montrer). Prat. Produire en justice, re-
présenter. Se dit des contrats, des papiers,
des pièces d'un procès.
— Fam. Montrer. Exhiber une carie, un bil-
lot, une attestation.
— Exhiber ses papiers, son passeport. Les
montrer aux agents de l'autorité.
— Éla!er,faire parade de. Exhiber sa science.
Nos abbés en manteau court exhibaient à Pa-
ris le vice, le ridiculeetia sottise. (Chateaub.)
— s'exhiber, v. pron. Se montrer. || Être e.x-
liibé.
EXHIBITEUR. s. m. (radie, exhiber). Celui
qui fait une exhibition.
* EXHIBITION S. f. (pr. eg-zi-bi-cion).
Jurispr. Action d'exhiber, de produire en jus-
tice. L'exhibition d'un contrat, d'un papier,
d'une pièce.
— Action de montrer. Faire l'exhibition de
ce que l'on porte siu" soi. Une femme qui fait
l'exhibition de ses charmes, de ses bijoux. Un
instant je craignis que Vcthibition n'allât trop
loin. (Gér. de Nerval.)
— Se dit des choses abstraites. Faire exhi-
bition de son savoir.
— Fam. E.vhihilioH publique ou simplement
p.i7i//>î7/o«.Action de montrer au public quelque
curiosité. Une exhibition de bêtes féroces, de
tableaux, etc. 1| Réunion d'animaux qui con-
courent à des primes.
EXIIIBITOIRE. adj. Prat. Qui a rapport
à l'exhibition. Formalité exliibitoire.
EXHILARAXT, AXTE. adj. (et. lat.. ex-
hilarans, de ex, préf., 'i kiluns. l;.u . Médcc.
Qui porte à la gaieté, à la i 'w. Il ^ t lii<n que
tout le monde sache qiu- -i l ..tul^ i. >■l.^^idéré
comme parfum, peut étr-- nui-ibli' aux profa-
nes qui ont les nerfs délirais, pris intérieure-
ment, il est souverainement tonique et e.xhi-
larant. (Brill.-Sav.)
— Chim, Gaz e.vhilarant. Protoxyde d'azote.
On dit plutôt gaz hilaraut.
— Substantiv. Le café est un exhilarant.
EXHORTATEUR. S. m. (radie, exhorter).
Ministre de la secte des mennonites en Prusse.
EXIÏORTATIF, IVE. adj. Qui cxhorte,qui
renferme une exhortation.
EXIG
* EXHORTATION. S. f. (pron. eg-zor-ta-
lion). Discours par lequel on exhorte quel-
qu'un qui peut faire ou ne pas faire ce que
vous lui conseillez.
— Fig. Cet événement est une suffisante
exhortation. Il a des c.i:/ioy/«//o«.vâsonàmequi
résonnent comme des coups de clairon. (P. de
St-Victor.)
— Discours pieux, dans le genre simple et
familier, quia pour but d'exciter â la dévotion,
de porter à la pratique des devoirs moraux ou
religieux. Le curé était chargé de faire chaque
fois une exhorlalion pour exciter ces dames à
de plus fortes aumônes. (Saint-Simon.) Lesf.r-
hortations d'un homme qui s'est voué à Dieu
peuvent adoucir les dernières heures d'un
mourant. (Mérimée.)
— Rhét. Figure qui consiste à exciter les
sentiments en vue de certaines actions.
EXHORTÉ, ÉE. part. pass. du v. Exhor-
ter. S'empl. adjectiv. Personne exhortée.
* EXHORTER, v. a. 1" conj. (du lat. e.v-
hortari, même signif.). Exciter, tâcher par un
langage appropiiè au caractère des personnes
et aux circonstances, de faire adopter un sen-
timent, une opinion quelconque, ou de porter
quelqu'une des actions qu'il peut faire ou ne
pas faire, selon son gré. Ils crurent qu'il suffi-
rait d^niinrler les hommes à la vertu, et de
les y fonc: |>ar nur [nilice sévère. (Volt.) Il les
exhorfui! a > iil[i.>r lis lettres et les sciences,
dans li_--'[ui H' -. il ri, ni. lui-même très versé.
^BarLlifluiiiV.,, Il nuu» exhorte à bannir toute
contrainte, i^ld.)
— Engager à la patience et âla résignation,
encourager par les espérances que donne la
religion. Quand un malade est abandonné des
médecins, un prêtre vient qui l'exhorte à la
mort. Son confesseur l'avait longtemps ex-
horté à bien vivre, il l'exhorte enfin à bien
mourir.
— Encourager. Exhorter les soldats avant
la bataille.
— Exhorter à. On exhorte les autres à faire
le bien. (Fléchier.)
— Exhorter de. Voilà Châtillon que i'e.xkorle
de vous faire un impromptu sur-le-champ
(M""' de Sévigné.) Elle me.thortade consulter
dhabilcs gens. (J.-J. Rouss.)
— Exhorter que. 'Hous vous exhortons que vous
ne receviez pas en vain la grâce de Dieu.(Bos-
suet.)
— Absol. Dieu exiiorle pour nous. (Bossuet.)
— s'exhorter, v. pron. S'exciter mutuelle-
ment à faire telle ou telle chose.
— Exhorter soi-même. L'homme ferme s'ex-
liorle et se résout. (Diderot.)
* EXIIL'.M ATIO\. s. f. ;|ir. oi-zii-ma-non;
Y^d\i:.c.ihumr>\.<)\\'-\:i\'\"n qui .■..[isiste à ex-
traire un ra^ la vn- .!.■ la h') rrnii jl a rtu dépose.
I/nriL^iii.' (Il- rrrhnninlini, rv- rrmunle qu'aux
IMr'iiiHTs ^i.-.h^s <lu rh: i--;i, m, sine, lorsque les
rliiriinis rd II .(i.iii .|r|,-i \i wo Icscorpsdes
m 11 1 VI s.] M MU l.'iiriliMiii.T iiin' sépulture digne
de leur duvuuciueiit. Furry.j Non seulement
les Indiens ont des prières, des cérémonies
différentes, mais ils ont encore des temps d'f.r-
liitmatioii publique. (Chateaub.)
— Action d'exhumer qui se fait en vertu d'un
ordre émané de l'autorité, lorsque dans une af-
faire criminelle on soupçonne qu'une personne
est morte de mort violente.
— Fig. Action de remettre au jour des œu-
vres oubliées ou perdues. Exhumation de ma-
EXiiiMi:. i:
S'empl '
chant"- I
serre ;
lu V. Exhumer.
humé. Plus tou-
.'/;//c> â Thébes
momie d'enfant
reau-né. (P. de St-VicLur.)
— Fig. Des titres exhumés.
* EXHUMER. V. a. l'-«conj.(ét. lat.,e.r.hors;
A«;«H,"î, terre). Tirer un corps de la terre. On
permet encore quelquefois â des parents de
faire cxtiumer le corps d'une personne qui leur
est chère, pour le conserver avec eux, (Bousq.)
— Fig. Rappeler des personnages depuis long-
temps disparus, des choses tombées dans l'ou-
bli. L'histoire inexorable exliumera les rois, (Le-
brun.)
— Fig. Faire revivre les écrits d'un auteur
mort et déjà oublié. Exhumer de la poussière
des bibliothèques des opinions surannées, des
expressions servant à peindre des mœurs et des
usages qtd ont pour jamais disparu,
EXHVDRIE.s. m. (dugr.î;u.5çla;,pluie).Mé-
téor. Vent impétueux accompagnant un nuage
qui crève et se résout en une pluie abondante.
EXHYMÉXIXE. s. f. (et. gr., U, hors de;
y[tr,v, membrane). Bot. Membrane externe du
pollen.
EXIDIE.s.f.Cét,^r..E:,horsde;!5£«, forme).
Bot. Genre d'hyménomyces, établi pour des
champignons ligneux.
EXIGÉ, ÉE. part, pass. du v. Exiger. S'em-
ploie adjectivement. Capitulation exigée. Au-
tour d'eux un cercle se faisait, mais toujours à
distance, les dix pas exigés pour le salut à un
prince. (A, Daudet,)
EXIGEANT, part. prés, du v. Exiger. Qui
exige. Des personnes exigeant ce qui ne leur
est pas dû.
* EXIGEAXT,ANTE.adj.Quiestdansl*ha-
EXIL
bi tude d'exiger beaucoup ou trop de déférence,
d'attentions, de concession5,etc.Vousèles Ijien
exigeant. Elle est trop exigeante. Se montrer
exigeant.
— Se dit aussi des choses. L'amour-propre
est susceptible, la vanité eiiyeaiUe, et l'orgueil
absolu ; trois niaitres difficiles â servir. ^S. Du-
bay.)
* EXIGENCE. s. f. Action d'exiger; préten-
tion de celui qui exige ou qui se montre exi-
geant. L'amitié obtient, l'importunité arrache,
mais l'exigence repousse. (De Lévis.)
— Ce que l'on exîi^e. Les diverses sectes va-
rientil.iii-l. m ^,i ./mrs, sans varier dans leurs
exif/nit , M : i: .limais contents! jamais
conti'iil- Il , : nialheureuxpetit nègre,
harcf!'- ]i n 1, - - !ij<'nces tyranniques de ses
maîtres. (A. Uaudel.)
— Ce que les circonstances veulent que l'on
fasse. Les exigences sociales. Beaucoup de
choses demandent à être suppléées par le juge
suivant l'exigence du cas. Sous le cercle po-
laire et sous la ligne, il y a des exigences de cli-
mat incontestables. (Chateaub.) Parmi les exi-
gences de la mode, des conventions et du parti
pris, il a son sentiment propre. (H. l'aine.)
* EXIGER, v.a. 1" conj. (et. lat., exigere;
fait de ex, hors; agere, pousser . On met un e
après le g quand il doit être suivi de «, o. lions
exigeons.J'exigeais, nous exigeâmes.eto.Detnm-
der impérieusement une chose en vertu d'un
droit plus ou moins légitime. Il est utile que
les lois exigent des différentes religions, non
seulement qu'elles ne troublent pas l'État,
mais aussi qu'elles ne se troublent pas entre
elles. (i\Iontesq.)Tous les hommes tendent à la
paresse, mais les sauvages des pays chauds
sont les pi us paresseux de tous les hommes, et
les plus tyranniques à l'égard de leurs fem-
mes, par les services qu'ils en exigent avec
une dureté vraiment sauvage. (Buffon.) ti'exi-
geons pas le prix avant la victoire, ni le salaire
avant le travail. (J.-J. Rouss.) Nous n' exigerons
pas d'eux la vérité, de peur qu'ils ne la dégui-
sent. (Id.) Ils lui prodiguaient tous les soins
qu'on pourrait c.r/fffr de l'amitié la plus tendre.
(Barth.) Il faut ne rien exiger qui soit inutile,
car on doit toujours associer la raison a ses
commandements. (M"" Necker.) Les ouvriers
exigeaient de plus forts salaires, loisque les
cultivateurs pouvaient à peine en payer de tai-
bles.(Condillac.) Mirabeau avait exigé àc Caba-
nis qu'on n'appelât pas de médecins. (Thiers.)
Ajoutez que n'ayant pas le droit de vous lire
sesquatorzevers, il peut cependant «rjfique
votre politesse les admire. (L. 'V'euillot.)
— l'"ig. Ordonner, commander, prescrire,
avec un nom de chose pour sujet. L'homme
passe aisément d'une opinion à l'autre, lors-
que son intérêt l'exige. (M"" de Staël.) La bonne
compagnie exige de la décence dans les ex-
pressions et dans l'extérieur. (Barthél.) Cette
première facilité détermina son goût pour la
lecture, et le jela naturellement dans l'étude
do l'antiquité, qui présentait à son esprit avide
desavoir dos i)laîsirs toujours nouveaux, sans
se fatiguer par les efforts qu'exige l'intelli-
gence d'un idiome étranger. (Villcm.)
— Avoir besoin pour être traité convena-
blement. Ce sujet exige un auteur consommé
dans toutes les finesses de son art. Le rùle de
Joad exige un Talma.
— Vouloir absolument et forcément qu'on
paye une chose due légalement. Exiger l'impôt,
le terme échu, le montant d'une créance, etc.
Il Dans un sens analogue. Exiger par le droit
de la force, par abus de situation. L'ennemi
exige des contributions énormes. 11 veut bien
me prêter cette somme, mais il exige des in-
térêts extra-légaux.
— Absol. Quand on n'est pas pressé d'instrui-
re, on n'est point pressé d'cnjer, el l'on pi-end
son temps pour ne rien fxiyer qu'à propos. (J.-J.
Rousseau.)
— s'EXiGEn. v. pron. Être exigé.
EXlGEljIl,EUSE. s. Celui, celle qui exige.
* EXIGIBILITÉ, s. f. Qualité de cequiest
exigible. L'exigibilité d'un droit lé.gal ne sau-
rait être conte'stée. L'exigibilité d'une dette.
* EXIGIBLE, adj. 2 g. Jurispr. Qu'on peut
exiger, ou qui peut être exigé. Payement exigi-
ble. Droits exigibles.
* E.XIGU, UË. adj. (et. Iat.,cxijni«;de «■.ii-
gere. pousser dehors). Insuffisant, modique,
fort petit. N'avoir qu'un revenu fortexigu.Dans
ce repas, la portion de chacun des convives
était fort exiguë. C'est un logement bien exigu
Iiour une srande famille. Un autel de propor-
tions exiguës s'appuyait contre une porte d'ai-
rain. (G.' Flaubert.)
— Fig. et fam. Petit, chélif. Pour remplir con-
venablement le fauteuil, la personne du prési-
dent était beaucoup trop exiguë.
* EXIGU'ITÉ. s. f. (pr. eg-ii-gu-i-té ; rad.
exigu). Petitesse, modicité. L'exiguïté de la for-
tune est la source de bien des privations.
— Fig. et fam. Les Genevois ne demandent,
pour consolation de leur exiguilé, que l'assu-
rance de ne pas subir des mélamoj-phoses.
(Linguct.)
* EXIL. s. m. (pr. eg-zil; du lat. exilium.
même signif.). Peine sans déshonneur, qui
consiste â être contraint de vivre loin de son
pays, loin des lieux qu'on habitait, et à être
privé des droits et des avantages dont on joui-
rait dans sa patrie. Voussùtes m'imposer ïe.zil
ou le silence. (Racine.) ISexil est un supplice
EXIL
d'aillant plus rigoureux pciur un Athénien, qu'il
ne retrouve nulle part les agréments de sa pa-
trie, et que les ressources de l'amitié ne peu-
vent adoucir son infortune. (Barlh.)
— État de celui qui est contraint de vivre
loin de son pays. Ovide ne cessait de se plain-
dre de la tristesse de son exil. L'exil de Clcé-
ron ne fut pas de bien longue durée.
— Exil volontaire. Action de quitter volon-
tairement sa pairie, soit parce qu'on ne s'y
trouve pas en sûreté, soit parce qu'on redoute
les chances d'un jugement. A Athènes et à
Uome, plusieurs grands citoyens se condam-
nèrent eux-mêmes à un exil volontaire pour
mettre un ternie à des dissensions dont ils
étaient la principale cause.
— Sorte de peine qu'infligeaient les rois 'à
des favoris tombés dans la disgrâce, à des tri-
bunaux ou corporations qui suscitaient des obs-
tacles à leurs desseins et contrariaient leur
autorité. Le parlement de Paris tut envoyé en
e.til à Sens.
— Par extens. Obligation de demeurer loin
de sa patrie, ou du lieu ou l'on préférerait ré-
sider. La ville où nous sommes est pour nous
un lieu Ae.ril. (Acid.) Bientôt les soucis du
commandement qui lui étaient insupportables,
les nouveaux dangers dont les Turcs et les An-
glais menaçaient l'Egypte, la douleur de \'exU
qui était générale, remplirent l'àme de Kléber
du plus sombre découragement. (Thiers.)
— Le lieu même ou vit l'exilé. Ilevenir do
son exil. Qu'il est difficile de regarder comme
un exil une terre de délices ! (Mass.)
Salul, cliamps que j'aimais, et vous, douce verdure.
Et vous, rianl txH des bois... (Gilbert.)
— En langage mystique. La terre est un
lieu d'exil, le ciel est notre véritable patrie.
EXIL.4IRE.S. f. (étym \M.,exHis, grêle).
Bot. Genre d'algues diatomées, établi pourune
dizaine d'espèces que l'on rencontre dans les
eaux douces et dans les eaux salées.
EXILE, adj. 2 g. (du latin exilis, menu,
grêle). Qui est mince, grêle, délié. Ceux qui
ont le corps grêle le grossissent d'embourru-
res; ceux qui ont la manière e.ri7(?, l'enflent de
paroles. (Montaigne.)
EXILÉ, ÉE. part. pass. du v. Exiler. S'em-
ploie adjectiv. Citoyens exilés. Notre âme rai-
sonnable, dit Marc-Auréle, est un dieu exilé.
(B. de St-P.) Le Dante fut exilé de sa patrie,
sa maison fut rasée, ses terres furent dévas-
tées. (La Harpe.)
— Fig. Le Dieu des chrétiens était exilé au
fond des abîmes, et les païens seuls avaient le
droit d'encenser leurs idoles à la face du so-
leil. (A. Filon.)
— Exilé à Fênelon fut exilé à Cambrai.
— E.Tilé dans. Ces deux courtisans ont été
exilés dans leurs terres.
— E.tilé (le.
Par des 61s cr
11 savance, a,
— Exilé en. Plautus, exilé en Asie, loin des
licteurs et des prétoriens, n'a qu'un mot à dire
pour soulever des légions. (P. de St-Vlctor.)
— Exilé par. Combien d'honnêtes gens pas-
sent leur vie, dans les campagnes éloignées,
à cultiver le patrimoine de leurs pères, où ils
se regardent comme exilés par une fortune
étroite! [J.-J. Rouss.) Quoiqu'il iùlexilé à Lyon
par Caligula, il pouvait très bien s'être préparé
un cercueil dans sa patrie. (Chateaub.)
Bientôt l'amour, exilé par nos vices.
Les yeux en pleurs, s'envola dans les ci<
(Mai
— EXILÉ, ËE. S. Celui, cellequi s'expatrioou
?'u'on chasse de sa patrie. On rappela les exi-
es. (Acad.)
n'une terre cliérie
C'est un fils désolé.
Itendons une patrie,
L',.e patrie
Au pauvre eiWé. (BÉn.isCER.)
♦EXILER. V. a. 1" conj (radie, exil). Ban-
nir, contraindre un citoyen de quitter son pays
par un acte émané d'un souverain ou d'un tri-
bunal suprême. On conseillait à Philippe, roi
de Macédoine, d'exiler un homme qui se per-
mettait contre lui des plaisanteries
mais pleines d'esprit. (Barth.)
— Par analogie.
— Exiler A, en, dans ou sur. Rélégtter. Au-
guste avait exilé son petit -fils, Poslhumus
Agrippa, dans l'île de Planasie. L'empereur de
Russie exile en Sibérie ceux de ses sujelsdont
il croit avoir à se plaindre. Louis XIV exila le
marquis de Montespan dans ses terres.
Pour()uoi sur des rives lointaini»
Avoir eiilé tes guerriers.
Laissé d'inlaillibles lauriers? (LEBntrN.)
— Par extens. Exiler quelqu'un de .sa pré-
sence. Défendre à quelqu'un de se présenter,
de se montrer dans le lieti oti l'on est,
— Fig. Sur ces rives désolées d'où la nature
semblait avoir exilé la vie, Pierre assit sa ca-
pitale et se créa des sujets. (J. de Maistre.)
Hunihle débris d'un liérnique empire.
J'avais dans l'Inde exilé mes re;;r«t.<.. (BÉfiASCEn.)
— s'exiler, v. pron. Se retirer, s'éloigner
volontairemiMit, s'absenter, soit de son pays
natal, soit du lieu qu'on habile ordinairement.
H S'exiler à la campayne. Aller vivre à la cam-
EXIS
pagne. || S'exiler du monde. Se retirer du monde
pour vivre dans la retraite.
— Se condamner mutuellement à l'exil. Deux
factions qui sexilent tour à. tour.
— Être exilé. L'amour du bien commun do
tous les cœurs s'extle. (C. Delavigne.)
— Syn. comp. exiler, bammr. V. bannir.
EVILEUR. adj. m. Qui exile ou condamne
à l'exil. 11 fut martyr du despotisme exileur.
(Linguet.)
— EXILEUR. S. m. Celui qui exile.
EXILITÉ. S. f. Cet. lat., exilh, grÈle). Mai-
greur, qualité de ce qui est menu, délié, grêle-
Un corps qui, par son exilitc, donne peu de
prise au vent.
EXILLES. Géogr. Bourg d'Italie, à 10 kil.
deSuse,ala descente du coi d"ExilIes;l,5U0
hab. Place forte. Combat de 1746, où le cheva-
lier de Belle-Isle fut tué.
EXILLOX. s. m. (pr. eg-zi-UoH,ll mouill.).
Techn. Pièce mobile d'un moulin.
EXlMER.v a. l'-«conj.(étym.lal.,(?.nmo,jc
rachète). Racheter, décharger. Eximer quel-
qu'un de la responsabilité pénale.
EXINAXITIOX. s. f. (pr. eg-zi-na-ni-cion;
du lat. exinanitio). Pathul. Évacuation com-
plète, épuisement.
EXIXSCRIT, ITE. adj. (et. lal.,f.r. hors;
fr. inscrit). Géom. S»; dit d'un cercle tangent
à deux côtés prolongés d'un triangle, le centre
étant en dehors du triangle. Cercle exinscrit
à un triangle.
EXISTANT, part. prés, du v. Exister. Qui
existe. Les livres de morale et de philosophie
sont pour eux comme n'existant pas. (J.-J.
Rouss.) Saint Anaslase et saint Augustin citent
des métropolitains existant avant la date de
celte assemblée. (Chaleaub.)
* EXISTANT, AXTE.adj. Qui est doué de
l'existence, de l'être, de la vie. Toutes les créa-
tures existantes. L'opinion vague lie la perma-
nence de l'àme après la mort, âme aérienne,
ombre du corps, mânes, souffle léger, àme in-
connue.ârae incompréhensible, mais f-Cii/an/f.
(Voltaire.)
— Par extens. Se dît des choses inanimées.
Des faits existants. On a saisi tous les biens et
tous les effets existants. Maintenir les traités
existants. L'argent n'entre presque pour rien
dans la somme des capitaux existants, mais
il entre pour beaucoup dans la formation des
capitaux. (Turgol.) L'épaisseur du carton leur
donne un air de solidité qui les fait prendre
pour des masses cii'culaires réellement exis-
tantes. (J.-J. Rouss.) Pour moi, j'aime les cho-
ses existantes; je les aime comme elles sont.
Je ne désire, je ne cherche, je n'imagine rien
hors de la nature. (Sénancour.)
— Admet après lui un complément. Des bois
existants sur un domaine. Des difficultés exis-
tantes sur un objet. L'univers s'est trompé en
croyant la matière existante par elle-même.
(Volt.) Ces peuples n'ont nulle idée d'un Dieu
unique ayant tout lait, présent en tous lieux,
existant par lui-mèmedans réternité. [Id.)L'n
manuscrit existant à Gènes conserve le sou-
venir d'une expédition partie de Majorque vers
le même temps pour se rendre à l'embouchure
d'un fleuve nommé Vedamel ou Rui-Jaur, pro-
bablement Rio do Ouro. (Malte-Brun.) Les pre-
miers ajoutent un cinquième membre à la
quadruple alliance existante depuis 1813. (De
Pradt.) Dés le moment qu'on a reconnu des
propriétés vitales existantes par elles-mêmes,
on a dû, pour être conséquent.reconnaîlre aussi
les maladies vitales. (Rostan.)
— EXISTANT s. m. Ceqxii est existant. L'ima-
ginaire et l'existant.
EXISTÉE. s. f. Bot. Anémone â peluche.
* i:\rs'i F\r,K. s. f. État de ce qui existe.
1.' Imi'U. L'existence de l'àme, des
I I I ! - ibilité oU je suis de prouver
qii'. \'.: . i! •■-' p is me découvre son existence.
^l.a BruyO H y a des gens assez aveugles pour
nier X'existence de Dieu. (Fléch.) L'existence de
notre âme nous est démontrée, ou plutôt nous
ne faisons qu'un, cette existence et nous.(Buff.)
Jeune,vigoureux,pleindesanté,de sécurité, de
confiance en moi et aux autres, j'étais dans ce
court mais précieux moment de la vie où sa
plénitude expansive étend pour ainsi dire notre
être par toutes nos sensations, et embellit à nos
yeux la nature entière du charme de notre
cj/.v/tfHcc. (J.-J. Rousseau.) Bientôt moncœurne
fournit plus d'aliment à ma pensée, et je ne
m'apercevais de mon existence que par un pro-
fond sentiment d'ennui. (Chateiiubr.) Le terme
iVexistence doit se généi-aliser, puisque non seu-
lement l'homme et les animaux, mais même les
plantes qui ont une vie et qui meurent, présen-
tent une existence plus ou moins intense ou
d'unedurée hmitée. (Virey.) Ce qui périt, ce
qui est éphémère, transitoire, protéiforme, n'a
(l'existence que relativement à la matière qui
leconstitue momentanément. (Id.)
— Fig. Le néant même prend une sorte d'e i/A"-
tence lorsque nous en parlons. (Condill.)
— Réalité d'une chose. L'existence d'une
conspiration.
— La vie, sa durée. Vous devez l'existence
àvotrepéreetàvotremére. Vivre, ce n'est pas
respirer, c'est agir; c'est faire usage de nos or-
ganes, de nos sens, de nos facultés, de toutes
les parties de nous-mêmes qui nous donnent
le sentiment de notre existence. (J.-J. Rouss.)
L'existence qui m'a été donnée sans que je
EXIT
l'eusse demandée a été pour moi un bienfait.
(E. Renan.)
— Donner, recevoir, Iransmeltre l'existence.
Nous deviendrons la pâture des êtres â venir
auxquels nous transmettons l'exw/f nfe.(Virey.)
— Fig. Itéputation qu'on acquiert; opinion
qu'on donne de soi à ses contemporains, ou
qu'on laisse de soi à la postérité. Il ne faut
songer qu'à vivre avec soi-même et avec ses
amis, et non à s'établir une seconde existence
très cliimèrique ilans l'esprit des autres hom-
mes. (Volt.) Je croyais voir dans chaque ville
deux espèces de citoyens ; ceux que la mort
destinait à l'oubli, et ceux à qui les arts don-
nèrent une existence éternelle. (Bartli.)
— Manière de vivre, de sentir, de penser.
Iti-s-, M. 1:11 ri i\f,-„<.' m iledans de toi, et tu
ni' ^1 I I i:, . I . .I.-J. Itouss.)Jcvous
r. h I !' 1 I !■ i^ misères de mon
e.r:i:,:i,, \ ;i i ih. r ]■• mon existence, 'je
la Ira nuis en des pays lointains. (Barth.)
— Position dans la société. Avoir dans le
monde une belle existence. Une existence
agréable,assurée. Le commerce des Indes aug-
mente évidemment la masse de nos jouissan-
ces : il nous donne des boissons saines et dé-
licieuses, des commodités plus recherchées,
des ameublements plus gais, quelques nou-
veaux plaisirs, une existence plus agréable.
(Raynal.) Tibé.'e ou Néron sur leur trône ne
sont point à envier dans leur existence par ces
heureux pasteurs de l'Arcadie, chantés par
Théocrite et Virgile. (Virey.)
— Comm. Existence en magasin. Quantité
de marchandises que renferme un magasin.
— Au pluriel. Existences. Les quantités qui
exislent dans un ordre quelconque de choses.
EXISTENTIALITÉ. S. f. (pr. eg-zi-stan-
ci-a-Uté). Qualité, état de l'être existant.
* EXISTER. v.n.Ir» conj. (du \!i{. exislere ,
même signif ). Être actuellement, réellement,
avoir rèlre. Il est pour le moins aussi certain
que Dieu existe, qu'aucune démonstration de
géométrie ne le saurait être. (Descartes.) Qu'il
y a longtemps que l'homme existe! Qu'il y a
longtemps qu'il vit, qu'il souffre et qu'il péril !
(M"« de Staël.) On exisle pendant le sommeil
en l'absence de toute impression perçue et de
toute action d'intelligence. (Virey.)
— Simplement. Avoir la vie. Homère est un
des plus grands génies qui aient^'.rïi/ff jamais;
Virgile est un des plus accomplis. (Trublet.j
C'est la conscience qui nous apprend que nous
existons. (Royer-GoUard.)
— S'emploie dans un sens de durée, d'éten-
due, etc. Il est clair que si les Chaldéens n'a-
vaient existé sur la terre que depuis dix-neuf
cents années avant notre ère, ce court espace
ne leur eût pas sufB pour trouver une partie
du véritable système de notre univers. (Volt.)
— Se dit des choses. Quand les proportions
naturelles sont altérées, il n'est pas étonnant
que leplaisir naturel n'cx/sie plus. (J.-J. Rous-
seau.) On dirait que les choses ne commencent
à exister pour eux qu'au moment où ils ont
un intérêt à savoir qu'elles existent. (Id.) Le
mathématicien vit dans un monde abstrait qui
n'existe pas. (Beauch.)
— Se dit de toutes les substances, de tous
les phénomènes physiques, pour en marquer
l'être réel. Le mouvement est aussi une pro-
priété de la matière, caril nepcute.fistosans
elle. (Rostan.)
— Être établi.Cesraisonnemnnls ne mil lient
pas avec moins de force pour les républiques,
quand elles ont e.rw/e longtemps. (B. Constant.)
Les chartreux ont donné au monde l'unique
exemple d'une congrégation qui a existé sept
cents ans sans avoir besoin de réforme. (Cha-
teaubriand.)
— Éprouver des impressions ,des sentiments.
Ce n'est qu'en soccupant qu'on exisle. (Volt.)
Ce n'est que d'aujourd'hui que je commence
d'exister sans souffrir. (J.-J. Rouss.)
— Exister parlquelqn'nn. Lui devoir tout ce
qui constitue la vie. Rien n'existe que par ce-
lui qui est. (J.-J. Rouss.)
— Dans un autre sens. Consacrer à quel-
qu'un toute sa vie, toutes ses pensées. Cette
femme n'existe que par celui qu'elle aime.
— Suffire aux besoins de l'existence. Neuf
cents livres de rente, à peu prés, dont '^'existe.
(V. Hugo.)
— Impers. Il n'existe à^xïz la nature que des
individus. (Condill.) Jamais il n'a f.r«/e de mor-
tel le aussi parfaite que cette peinture,el quand
même il en existerait, l'épreuve pourrait être
trop forte pour une vertu ordinaire. (L. Wailly.)
Weii.Hte dans l'univers une lutte entre la force
physique et la force morale. (Droz.)
EXISTI.>I.*TEUR. s. m. S'est dit pour Es-
timateur, qui estime.
EXITÈLE. s.f.(ét.gr., UÎTr.lo;, sans force).
Bot. Genre de buettnériées,établi pour un arbre
de Java.
— EXITÈLE. s. m. Chim, Oxyde d'antimoine.
EXITÉItlES. s. f. pi. (du gr. a.Tiiçioî, rela-
tif au départ). *Anliq. gr. Prières et sacrifices
qu'on faisait à la veille d'une grande entre-
prise, ou à la mort des amis et des proches.
EXITI.\L, ALE. adj. (étym. lat., exitialis,
même signif.). Mortel, funeste.
EXITURE. s. f. (du lai. exitura). Chir. Abcès
qui suppure.
— Médec. Se dit do toutes sortes d'éléments
putrides.
EXOD
1515
EX LIBRIS. s, m. (kl. lat., ex. de ; libris,
livres). Inscription ou timbre que l'on met sur
ses livres pour les faire reconnaître.
EXMES iOximum). Géogr. Ch.-l. de canl.
de l'arr. d'Argentan (Orne), sur la Dives; 000 h.
Antiquités romaines,
EXOACAXTHE. s. f. (et. gr., Ku, en de-
hors; «««•/»<«, épine). Bot. Genre d'ombellifé-
res, établi pour une plante herbacée de la Pa-
lestine.
EXOBItAN'CHE. adj. (et. gr., t;ai, en de-
hors ; ppâï-/ta, branchies). Erpét. Qui a les bran-
chies extérieures. || exobranches. s. m. pi.
Famille de batraciens de la section des uro-
déles.
E.XOCARDIAQUE. adj. (et. gr., ".u,, au
dehors ; xafil»., cœur). Méd. Se dit des bruits
du cœur produits hors de sa cavité.
EXOCARDITE. s. r.(ét. gr.,i"u, en dehors;
»«pSia, cœur). Méd. Inflammation externe du
cœur.
EXOCARPE. s. m.(ét. gr.,n",en dehors;
.«fso;, fruit). Bot. Genre de plantes rapporte
avec doute à la famille des santalacées, établi
pour six espèces d'arbres ou arbrisseaux des
Moluques et de l'Australie.
EXOC ATACÈLE. s. f. Hist. ecclésîast. Dé-
nomination générale de plusieurs grands offi-
ciers de l'église de Constantinople, qui avaient
séance, dans les conciles, avant les évèques.
On les nommait cardinaux de Constantinople.
exoccipital, adj. m. Anat. Se dit de l'os
occipital latéral.
EXOCENTRE. s. m. (étym. gr., ïlu, en de- _
hors; xsvtjo-/, aiguillon). Entom. Genre de co-
léoptères, famille des longicornes, tribu des
lauiiaires, établi pour une douzaine d'espi ces
disséminées sur le globe,
E.XOCÉPIIALE. s, m. (ét.gr., H", en de-
hors; xsoa'ir, tête). Entom. Genre d'orthoptè-
rcs,dc là famille des locustiens, dont l'espèce
type vit a Cayenne.
— EXOCÉPHALES. S. m. pi. Moll. Ordredemol-
lusques qui forme la Iransilion entre les acé-
phales et les gastéropodes.
'* EXOCET. s.m.(et. gr.,i;ii«îiTo;,qui cou-
che dehois). Ichtyol. Genre de malacoptéry-
giens, établi pour des espèces qu'on rencontre
dans les mers de l'Europe méridionale, dans
la mer Rouge, etc., et dont la plus connue,
l'exocet volant, jouit de la faculté de s'élever
dans les airs et de parcourir ainsi une certaine
distance.
EXOCHE. S. m. (et. gr., U, dehors; ôvico;,
tumeur). Chir. Tubercule qui se forme au pour-
tour de l'anus.
EXOCHE. s. f. Entom. V. exoqbe.
E.XOCHN ATE. s. m. Crust. Genre de crus-
tacés de l'ordre des décapodes macroures.
E.XOCHORION. s. m. (pr. eg-zo-io-rion:
et. gr., Km, en dehors; fr. choriou). Anat. Nom
du premier et du deuvième chorion.
E.VOCHOSTOME. S. m. (pr. eg-zo-ko-sto-
me : et. gr., uo/o;, proéminent ; oxôjAa, bouche).
Entom. Genre de diptères, famille des nota-
canthcs, établi pour quelques espèces dont le
type habite le département de VaucUise,
EXOCRANE.s.m. (et. gr.,rî..i, en dehors;
fr. crâne). Anat. Surface extérieure de la boile
crânienne.
EXOCYSTE. s. f. (et. gr., tî", en dehors;
«iiTi;, vessie). Chir. Renversement de la ves-
sie urinaire.
* EXODE, s. m. (et, gr., noîo;, sortie; de
lE, dehors, et 5Jôç, chemin). Nom du second li-
vre de l'Ancien testament, dans lequel Moiso
raconte la sortie de l'Egypte, jusqu'à l'érection
du tabernacle au pied du mont Sinai,
— Par extens. Se dit d'une grande émigra-
tion d'un peuple. L'exode des Irlandais, des
Mormons.
Art ilr iiii l'iM 1 - lualre parties de l'an-
cienne Il I- ' ' i'' dénoûment de la
pièce h il I ' r lit cessé de chanlcr
pournorhi- i-i> II'. l.'«orfe, toute celte
partie de la Iragedi.' .iprès laquelle le chunir
ne chante plus... (Racine.)
— Chez les Latins, Bouffonneries, bons mois
placés au milieu ouplus ordinairementà la lin
des pièces.
Espèce d'hymne ou de chanson c[u on en-
tonnait à la fin des repas. L'exode était gaie et
badine,
— Hist. juive. Célébration du huitième jour
de la fête des Tabernacles, en mémoire de la
sortie d'Egypte,
EXODER.ME.s. m.(ct.gr., riu,en dehors;
î;j;i«, peau). Bot. Couche externe du blasto-
derme.
EXODERMIQUE. adj. Bot. Qui a rapport
â l'exoderme.
1 EXODIAIRE. S. ra. (du lat, exodiarius).
1516
EXON
Art dram. Chez les Romains, Acteur grotesque
qui, à la lin d'une tragédie, paraissait sur le
théâtre pour exécuter l'exode.
EXOUIQUE, adj. (èl. gr., Ku, au dehors;
•Ji;, voie;. Phys. Se dit des nerfs où l'action
passe du dedans au dehors.
EXODONTE. adj. (et. gr.. H", au dehors;
Woà;, dent). Zool. Qui a les dents dirigées au
dehoi-s.
— EXODONTES. S. «1. pi. Entomol. Groupe
d'hyménoptères ichncunioniens, établi pour
sept genres.
EXŒSOPH.*GlTE. s. f. (et. gr., i"»i, au
Aehors; tr.asophage). Méd. Innammalion de
la tunique cellulaire des veines.
EXOGA,ME.adj.(étym.gr.,t".^, au dehors;
fiiio;, mariage). Qui se marie en dehors de la
tribu, ou avec des étrangers.
EXOGAMIE. s. f. (rad. c,roja»i«)..\ctionde
se marier en dehors de la tribu ou avec des
étrangers.
EXOGÈNE, adj. et s. m. (et. gr., Kui, au
dehors; y"«»", j'engendre.) Géol. Se dit des
roches produites par un accroissement exté-
rieur.
— Bot.Se dit d'un végétal dans lequel les vais-
seaux sont tous sensiblement disposés autour
d'un étui cellulaire, les plus jeunes à la circon-
férence, les plus anciens au centre;cequi fait
que la plante se détruit de dedans en dehors.
Telles sontles plantes dicotylédones ligneuses.
— EXOGÈNES, s. m. pi. Bot. Grande division
au règne végétal comprenant les genres qui
présentent le caractère ci-dessus.
EXOGLOSSE. s. m. (et. gr., Ku, audehore;
TkZt<sn, langue). Ichtyol. Genre de cyprins, voi-
sin des catostomes.
E-XOG\.4THE. adj. (pr. eg-zo-ghnate : et.
gr., C:,-^., au dehors; fviSo,-, mâchoire). Enlom.
Qui a des mâchoires extérieures
E.\OGYNE.adj.(étym. gr., ~w, au dehors;
-■jvr., femelle). Bot. Se dit des fleurs dont le
pistil est saillant en dehors.
EXOGYUE. s. m. (et. gr., K», au dehors;
■;J;o;, cercle). Moll. Genre de mollusques los-
siles du terrain jurassique.
EXOINE. s.t.(él.,préf. f .c ; bas-lat. sontiia,
empêchement). Jurispr. anc. Certificat d'ex-
cuse, d exemption ou de dispense, délivré aux
pei-sonnes appelées en justice, et qui ne pou-
vaient comparaître.
— Excuse de ce qu'on ne peut répondre à une
assignation.
— Féod. Excuse faite au seigneur par le
vassal qui se trouvait empêché de lui rendre
certains devoirs.
— A été employé adjectivement dans le sens
d'.Absent.
E.XOIXÉ, ÉE. part. pass. du v. Exoiner.
S'emploie adjectiv. Personne exoinèe.
EXOIXER. v. a. 1" conj. (rad. exoine). Ju-
rispr. anc. Excuser l'absence.
— Exoiner de son corps. Mettre la vie de quel-
qu'un en danger, en le maltraitant.
— ExorxEn. V. n. Faire valoir une excuse
pour n'avoir pas comparu.
— s'exoiner. V. pron. Être exoiné.
E.XOIXEL'U. s. m. Anc. jurispr. Celui qui
délivrait l'exoine.
E.\0.MBILICAT10N.S. f. (pron.«J-zo«-//i-
li-ka-cion']. Syn. d'EXOMPHALE.
EXOMÉTRE. s. f. (et. gr., û«., en dehors;
l»i.Tfa, matrice). Chir. Renversement de la ma-
trice.
EXO.MIDE. s. f. (et. gr., KatL\;; formé de
U, dehors; ijiô;, épaule). Anliq. Vêtement grec
qui serrait étroitement le corps et laissait les
épaules découvertes.
EXOMOLOGÈSE. s. t. (et. gr., t;inoW-rr|-
oiî, formé de tlw, en dehors; ôjAo'Aôvïjffi;, con-
fession). Hist. ecclés. Confession publique.
* EXOMPHALE. s. f. (et. gr., î;, dehors;
oixsaAôç, nombril). Chir. Hernie ombilicale, ou
sortie des viscères abdominaux par l'anneau
ombilical ; aifection qu'on désigne aussi par le
mot ornphalocêie. L'exomphate s'observe beau-
coup moins fréquemment que les hernies in-
guinales et crurales, et sa plus grande rareté
tient à la position peu déclive de l'ombilic.
(Jourdan.) Les accidents de Vexomphale sont
communément assez légers, et ils se bornent
à des coliques dont le malade est surtout at-
teint après avoir pris ses repas. (Id.)
E.XOMPH.ALOCÊLE. s. f. Chirurg. Syn.
d'EXOHPHALE.
E.XONDANCE. S. f. (et. lat., cxundare, dé-
border). Ce qui déborde.
EXOXD.\TION. s. f. (pr. eg-zon-da-cion :
et. lat., ex, hors; uada, eau). Mouvement de
l'eau qui se relire d'un sol qu'elle inondait.
EXOVDEMENT. s. m. Syn. d'ExoNDATioN.
EXONDÉ. ÉE. adj. (et., V. EXONDATION).
Privé d'eau; d'où l'eau s'est retirée. La terre
exondée et suffisammentdesséchée poussa son
jet d'herbe, comme dit la Vulgate. (Bory de
Saint-Vincent.)
— Bot. Qui s'élève hors de l'eau.
EXO.N-DER (S'), v. pron. 1" conj. (et., V.
EZONDATIOH). Se sécher. Se dit des terres qui
ont été couvertes d'eau.
* EXONÉRATION, s. f. (pr. eg-zo-néra-
EXOR
doit; rad. exonérer). Dispense. Exonéralion
d'impôts. Exonéralion du service militaire.
L'exonération du service militaire a été abolie
par la loi du !•"' février 1868.
— Pathol. Évacuation alvine.
— Prat. Décharge, soulagement.
EXONÉRÉ, ÉE. part. pass. du v.Exonérer.
S'erapl. adjectiv.
— EXONÉRÉ. S. m. Admin. niilit. Celui qui a
été exonéré. Cette mesure ne concerne que les
exonérés.
* EXONÉRER, v-a.!""" conj. (et. lat., fjon^;
rare : formé de ex, hors, et oniiSt fardeau). Vé
se change en é devant une syllabe muette,
excepté au futur et au conditionnel. JVio/i^rf,
tu exonères, il exonère, etc. ^exonérerai, etc..
J'exonérerais, etc. Soulager, décharger. Exo-
nérer des marchandises des droits de douane.
— Exempter, pour une somme payée à l'Etat,
du service militaire. Il a exonéré son fils. V.
EXONÉRATION.
— S'exonérer. V. pron. Se décharger. Se dit
en termes de palais. S'exonérer d'une dette.
— Payer pour être exempt du service mili-
taire.
— Style mystique. S'exonérer d'un péché.
EXOXGUICULÉ,ÉE. adj. {pr.eg-zo)i-gu-i-
kU'lé; et. lat., ex, prèf. priv.; unguis, ongle).
Zool. Qui n'a pas d'ongles.
EXOXIROSE. s.f.(ét. gr.,1;. hors;ov£ipo,-,
songe). Méd. Pollution qui se produit dans un
EXOPHLÉBITE. s. f. (et. gr., Ht», en de-
hors; fr. phiélnte). Pathol. Inflammation de la
tunique extérieure des veines.
EXOPHTALME. S. m. (et. gr., f^w, en de-
hors; o^QaAnôç, œil). Entom. Genre de coléop-
tères tètramères de ia famille des curculioni-
des gonatocères, établi pour sept espèces des
Antilles.
* EXOPHTALMIE. S. f.(ét.gr.,e^w, en de-
hors; ûçeaXiib;, œil). Chir. Sortie de l'œil hors
de la cavité ovb\l^\ve.\i^nsV exophtalmie, l'œil
est dévié, chassé en avant; il souiéve, écarte
les paupières qui ne le recouvrent plus et ne
te garantissent pas de Taclion des corps exté-
rieurs; il s'enflamme, Ja vue se trouble et s'é-
teint. (Chaussier.)
EXOPHTALMIQUE, adj. Chir. Qui a rap-
port à l'e.xophtalmie.
EXOPHVLE. s, f. (et. gr-, e;io, en dehors;
ÇU/.T1, race). Entom. Genre de lépidoptères noc-
turnes, créé aux dépens des ophiuses.
EXOPLECTRE. S. m. (et. gr., tEw, en de-
hors; TC">.T;xTpov, fouet). Entom. Genre de coléop-
tères trimères de la famille des coccinellides,
établi pour une dizaine d'espèces américaines.
EXOPROSOPE. s. m. (et. gr., Ê^u, hors;
TTpÔTwrov, regard). Entom. Genre de diptères
brachocères, tribu des bombyliers, établi pour
im trésgi-and nombre d'espèces dont quelques-
unes sont européennes.
EXOPS.s. m. (ét.gr., ÊÇ,hors; S^, œil). En-
tom. Genre de coléoptères pentaméres, famille
des malacodermes, tribu des clairons.
EXOPTILE. adj. (et. gr., éçiu,hors; tctiVôv,
plume). Bol. Se dit de l'embryon végétal dont
la plumule est sortie de la coléoptile.
EXOQUE. s. m. (et. gr-iÉçoyo;, proéminent).
Entom. Genre d'hyménoptères térébrants, de
la tribu des ichneumoniens, établi pour quel-
ques espèces d'Europe.
* EXO RABLE. :i>lj. 2 g. (et. lat., exorahi-
lis :de cxorure, pinT instamment). Qui selaisse
ou qui peut su laisser fléchir par des prières.
Rendez-la comme vous à mes vœux exoral/le.
(P. Corneille.) Qu exorahle a la prière, le prin-
ce soit ferme contre les demandes. (Montesq.)
Le peuple est violent, mais exorable; excessif,
mais généreux. (Mirab.) Si l'on me savait ex»-
rabte. mes prisonniers chercheraient des priè-
res pour me vaincre. (E. About.)
Le ciel à mon amour seraîl-il favorable
Jusqu'à rendre sitôl Ariane exorable ! (T. COBN.)
Replace dans mes mains la suprême puis<^ance...
(BA0l3B-LoHMIA^f.■;
EXORATION. s.f. (pr. eg-zo-ra-cion).Pvlére
pour se rendre quelqu'un exorable.
* EXORBITAMMENT. adv. Avec excès,
d'une manière exorbitante.
EXORBITANCE. s. f. Caractère de ce qui
bitant. L'exorbitance d'un gain, d'un
est
* EXORBITANT, AXTE. adj.(étym. lat.,
exorbitum, part. près, de exorhitare, sortir des
bornes). Excessif, qui passe de beaucoup la me-
sure ordinaire. Somme exorbitante. Dépenses,
contributions exorbitantes. Pouvoir exorbitant.
Prétentions exorbitantes. On peut le mettre
avant le substantif en consultant l'oreille et
l'analogie. D'exorbitantes dépenses.
— Fig.G'est une action exorbitante-{yio\\iive.)
— Exorbitant de. En dehors de. Exorbitant
du droit commun. (D'Argen^on.)
EXORBITIS. S.f. ou E.XORBITISME. s.
m. (et. lat-, ex, hors; orinla. cavité orbilaire).
Chir. Saillie, proéminence, sortie de l'œil hors
de la cavité orbilaire. Syn. d'EXOPHTALMjE.
EXORCISATION. S. f. (pron. ey-zor-ci-sa-
cion). Action d'exorciser.
EXORCISÉ. ÉE. part. pass. du v. Exorci-
ser. S'empl. adjectiv. Démon exorcisé.
EXOS
* EXORCISER, v.a. l" conj. (du gr. Uo?-
xîXu, j'adjure, je conjure). Hist. relii^;. Exécuter
Ic-^ cérémonies de l'exorcisme, faire des priè-
res et des cérémonies qui ont pour but de chas-
ser le démon du corps d'un possédé. L'Église
exorcise les lieux et les personnes obsédés par
les démons; Peau, le sel, l'huile cl les autres
choses dont elle se sert dans les cérémonies;
elle exorcise aussi lesorages, les animaux mal-
faisants, pour tes empêcher de nuire aux biens
de la terre. (Glaîze.)
— Conjurer les démons pour les chasser. Un
démon qu'on exorcisait dans l'église de Saint-
Jean- Baptiste. (Fléchier.)
— Fig. et fam. Exhorter, presser vivement
quelqu'un pour le ramener à la raison. Peu
usité.
— Absol. Ce prêtre a le droit d'e.\'orciser.
— s'exorciser, v. pron. Être exorcisé.
EXORCISEUR, s. m. Celui qui pratique
l'exorcisme.
* EXORCISME, s. m. (rad. exorciser). Hist.
relig. Cérémonie, prières dont se sert l'Église
pour chasser les démons des corps qu'ils obsè-
dent ou qu'ils habitent. L'Église dislingue les
exorcismes ordinaires, qui se font sur les lieux
et les personnes, et les objets du culte en gé-
néral,et les exorcismes extraordinaires,quiont
lieu sur les orages, les animaux malfaisants,
etc. Tenté peut-être, un jour, d'un acte arbi-
traire, il jette à la tentation, comme un exor-
cisme, ce barbarisme énergique qui peint si
bien l'effroi que sa toute-puissance lui inspire.
(P. deSt-Viclor.)
— Sorte de charme composé de paroles aux-
quelles on attribue des effets surnaturels.
* EXORCISTE, s. m. Hist. relig. Celuiqui
exorcise, ou qui a qualité pour exorciser. Un
degré de plus et il aurait été exorciste et in-
vesti du pouvoir de chasser les démons. (E.
About.)
— Clerc tonsuré qui a reçu le troisième des
ordres mineurs. Vexorciste est un clerc ton-
suré à qui on a conféré cet ordre; mais cette
fonction est réservée aux prêtres, qui ne peu-
vent même s'en charger sans la permission de
lévèque. (Glaize.)
* EXORDE. s. m. (et. lat., exordium; de
exordiri. commencer). Rhét. Première partie
d'un discours servant à préparer l'auditoire, à
captiver son attention, à gagner sa bienveil-
lance, à lui donner une idée générale de la
cause qu'on va défendre ou du sujet qu'on va
traiter. Un e.xorde trop long, trop court. Exordc
tire du sujet, des circonstances. Exortie ex
abrupto. Les qualités de Texorde. Le style de
Vcxorde doit être noble, grave, mesuré. (Lav.)
Les qualités de Vexorde sont la convenance, la
modestie et la brièveté. (Id.)
Elle éteignit par ce sublime exorde
Le régne obscur de l'alTreuse Discorde.
tJ.-B. RODSSEAT.)
— Par extens. Début d'une chose quelconque.
— Fam. Entrer en matière sans exorde. sans
faire i exorde. Aborder immédiatement un su-
jet, une matière, sans préambule, sans prépa-
ration.
EXORE. s. f. (et. gr., t;upo?, suranné).En-
tom. Genre de coléoptères tètramères de la fa-
mille des cycliques, établi pour une dizaine
d'espèces d'Amérique.
EXORHI/E. adj. (et. gr., I^w, en dehors;
fiiî^a, racine). Bot. Se dit des plantes dicotylé-
dones ligneuses dont ta radicule est nue, et
par conséquent extérieure. || exgrhizes. s. f.
pi. Division du règne végétal comprenant les
plantes qui offrent le caractère ci-dessus.
EXORISTE. s. f. (ét.gr., ÈÇÔpurto;, banni).
Entom. Genre de diptères, tribu des muscides,
établi pour dix espèces.
EXORMATOSTOME. S. m. Bot. Syn. de
SPHKniE.
EXOSMOMÈTRE. s.m.(ét. fr., exosfnose :
gr. [iE-pov, mesure). Phys. Instrument destiné
à mettre en évidence les phénomènes de l'cxos-
mose.
* EXOSMOSE, s. f, (dugr. £;tu5[jLa, cequ'on
expulse). Phys. Courant de dedans en dehors
qui s'établit, en même temps que le courant de
dehors en dedans appelé e«rfos;Ho.vc, à travers
une membrane séparant deux liquides de den-
sité différente.
EXOS.MOTIQUE. adj. Physiq. Qui a rap-
port à i'exosmose.
EXOSPORE. s. m. (et. gr., Hw, en dehors;
ff-oûtt. semence). Bot. Genre de plantes èpiphy-
tes.'
EXOSTEMME. s. m. (et. gr., t;w, en de-
hors: (TT£>iia, couronne). Bot. Genre de cincho-
nées, établi pour une douzaine d'arbres ou d'ar-
brisseaux dont l'écorce est purgative et toni-
que,sans produire les effets héroïques du quin-
quina.
EXOSTOME. s. f. (et. gr., Hw, en dehors ;
<rro|Aa, bouche). Bot. Ouverture extérieure de
l'ovule végétale.
*EXOSTOSE. s. f. (et. gr., Uôfftwfftç; de
U, hors, et o'çtc'ov, os). Chir. Tumeur osseuse et
contre naturequis'ètèveâ la surface des os ou
dans leurs cavités. Exoslose dartreuse,scorbu-
tique,carcinomateuse, vénérienne, etc. || Exos-
toses ébuniées. Celles qui ont la dureté de l'i-
v(iii-i\ Il £xo.v/y*cA /ûtts.çc*. Développements car-
niformes. ou spongieux, ou caverneux. j| Exos-
toses ia/«i«ees. Celles qui sont formées par des
EXPA
lames superposées et des ^\&V{\^Tils.\\ Exoslose
scrofuleiise, cancéreuse. Exoslose qui est l'eiret
d'un principe morbide intérieur. |j Exosloses
spongieuses. Cellesquisontdela nalurede l'é-
ponge. WExostose traumatiqiie.C.eUe qui résulte
d'une violence extéiieure. || Exosloses vraies.
Celles qui consistent dans un renflement de
l'os, de (orme variée, conservant la même or-
ganisation, la même dureté.
—Bot. Excroissance, tumeur sur le tronc et
les branches de certains arbres, formée debois
très dur,dont les flbres se croisent en tous sens
et forment des compartiments bizarres.
EXOSTOSÉ, ÉE. part. pass. du v. s'Exosto-
ser. S'empl. adjectiv. Tibia e.xoslosé.
EXOSTOSER (S'), v. pron. 1" conj. Chir.
Se former en exostose. On voit les os du crâne
s'exostoser facilement sous l'influence du virus
vénérien.
EXOSTYLE. s. m. (et. gr., t^w, en dehors;
ffTÙi.o;, colonne). Bot. Genre de papilionacées,
tribu des césalpinées, établi pour deux espèces
du Brésil.
EXOTÈRE.s.m.(ét.gr.,U.;Tepoî, extérieur).
Enlom.Genre d'hyménoptères de la famille des
ichneumoniens,que l'onremarque surtouirété
* EXOTÉRIQUE. adj. 2 g. (dugr. U-iTi?^,-,
extérieur!. Public, commun â tout le monde,
vuIgaire.fjSedit de la doctrine de quelques phi-
losophes anciens ou plutôt de la partie de celle
doctrine qui élaitrendue publique, par opposi-
tion à cette autre partie appelée é.tatérigne ou
secrète, â laquelle un petit nombre de disciples
choisis étaient seulsinitiés.
E.XOTHÉ.A. s. m. (et. gr., €;w, au dehors;
fita. vue). Bot. Genre de terèbînthacées de la
Jamaïque.
EXOTHÈQUE.s. f. (ét.gr., Hu, au dehors;
6r,xT,, boîte). Bot. Genre d'hyménoptères téré-
branls de Ir famille des ichneumoniens, établi
pour des espèces dont le type se trouve auxen-
vironsde Paris.
EXOTHERME. adj. (et. gr., ê;w, hors; 6tp-
IJL^;, chaud). Chim. Se dit des corps composes
qui,ensedécomposant,degagentdelaclialeur.
EXOTHERMIQUE, adj. [rad. exot/ierme).
Chim. Se dit de la lumière qui détermine un
phènomènechimique, mais sans fournir la cha-
leur nécessaire.
EXOTICODÉNIE. S. f. (étym. gr., î;utt-
xô;, étranger ; ^eivô;, qui craint). Pathol. Antipa-
thie pour les remèdes exotiques. C'est l'opposé
d'Exoiicomanie.
EXOTICOMANIE. S. f. (et. gr., UwTixb;,
étranger; (lavia, passion). Pathol. Passion des
remèdes exotiques.
* EXOTIQUE, adj. 2 g. (du gr. Uwtixô,-,
étranger). Qui vient des pays étrangers; qui
n'est pas naturel au pays; le contraire d'Indi-
gène. Animal exotique. Production exotique.
Ils apprivoiseront ce gracieux Amour comme
un oiseau cvolique. (P. de St-Victor.)
— Fig. et par extens. Qui appartient à un
autre pays, à un autre genre de civilisation.
Usages, coutumes, termes exotiques. Le patrio-
tisme, rattachement aux vieux souvenirs du
pays, détournèrent les Grecs des cultes fj"fl/i-
qnes. (E.Renan.) Tacite, qui écrit pour le grand
monde, parle des Juifs comme d'une curiosité
exotique. {lA.)
Maïs ses goûts exotiques
Dédaignent ce qui plait à nos palais rusliques.
(COLNET.)
— Bot. Se dit des végétaux étrangers au cli-
mat dans lequel on les transporte. La plupart
des plantes cultivées dans les serres des jar-
dins botaniques, telles que les cierges, les pal-
miers, sont des productions exotiques. (Billot.)
— Méd. et Pharm. Se dit des substances mé-
dicinales qui viennentdes contrées élolgnéesde
celles où on les emploie, des drogues que l'on
tirede l'étranger. Il est difficile de résister âce
penchantqui place les agents pharmaceutiques
composés avec des substances exotiques au-des-
sus de ceux que l'on a formés avec des plantes
qui croissent dans nos bois, dans nos prairies.
(Barbier.)
— exotique, s. m. Ce qui est exotique. "Venu
tout enfant en France, Gorjolis avait toujours
eu le sentiment, la passion de /'e.ro//yu^, la nos-
talgie, le mal du pays des pays chauds. (De
Goncùurt.)
— exotique, s. f. Sorcière, chez les Grecs.
EXOTIQUE.MENT.adv.D'unefaton exoti-
que.
EXOTISME. S. m. Caractère de ce qui est
exotique, bizarre. Ce nom de Sakounlala aura
effrayé la masse liseuse comme une menace
d'exotisme et d'érudition. (Asselineau.)
* EXPANSIBILITÉ.s.f.(rad. expansible).
Physiol. Disposition u s'étendre, à pousser au
dehors. Se dit de l'action du sang et des hu-
meurs, qui agissent sur certains organes de l'é-
conomie animale et des effets de cette action.
Chez les bilieux, \'e.xpansibHité est explosive,
exaltée, fougueuse. (Virey.)
— Fig. Action de s'étendre au dehors. Le feu
vital et la première ivresse des années met-
tent toute l'organisation en expansibilité. ven-
dent franc, ouvert, loyal, magnanime.(Virey.)
— Phvs. et Chim. Tendance à occuper un
plus grand espace; pi-oprièté qu'ont certains
fluides aérifurmesde s'étendre sans cesse au-
tour d'eux dans l'espace libre. Les effets de
ï expans ibiiité dans les corps gazeux sont d'au-
EXPE
tant plus marqué5, que la prossion à laquelle
les gaz sont sùumiseslnioindre.(Monlferriei-.)
* EXPANSIBLE. aUj. "2 g. Didact. Qui est
capable d'expansion, qui peut se dilater el se-
lendie.
* E.VPAXSIF, IVE. adj. (rad. expansion).
Chim. vjui a la propriété de s'étendre, de se
dilaler,ou d'èlendrc cl de dilater. Principe ex-
pansif. Les odeurs des corps aromatiques simt
d'autant plus expansives qu'elles ont plus de
léîèrelé, plus de volatilité, comme les huiles
essentielles. (Virey.) En général, les substan-
ces liydrogénées sont très expansées. (Id.)
— Qui est porté â dire ses sentiuienls, ses
pensées. C'est un borame expansif, fort expan-
sif.
— Fig. Qui s'épanche ou qui aime à s'épan-
cher au dehoi-s. Bonté expansive. Avoir un
cœur expansif, une âme expansive. J'ai senti
que la douce influence de celle âme expansive
agissait autour d'elle, ellrioraphaitde l'insen-
sibilité même. (J.-J.Rouss.)La femme est beau-
coup plus «po/w/re, plus tendre que l'homme.
(Larcher.)
* E.VP.^XSIOX. s. f. (et. lat., expaiisio ; de
expanilere,êleniiie). Phys. .action de s'étendre,
<le se dilater. Èlat de dilatation, de dévelop-
pement, d'épanouissement d'une substance
douée d'eipansitiilitc. Tous les corps, se dila-
tant par lecalorique, enlrenlplusou moins en
expansion, suivant leur capacité pour la cha-
leur. (Virey.) La pupille s'a^'^andit et devient
plus èlroilé par la contraction ou l'e.vpansiott
de l'iris. (Richerand.)
— Action des'ètendre au dehors, résultat de
celte action. L'expansion des idées. La France
laisse aux nations rivales l'honneur et le pro-
fildes expansions \o'mWMes. (]. Duval.) Le lac
inféiieur de Constance n'est qu'une expansion
du Rhin sur des prairies noyées. (Chateaub.)
— Fig. Aro/r(/ci'?j*;ïûï««o».Èti'e porté à com-
muniquer ses sentiments, àexprimerses affec-
tions. La jeunesse et l'enfance sont tout en
expansion. (Virey.) Il y a dans le caractère des
Frani,-ais une expansion originale; voyagez deux
jours dans une voiture publique; lorsqu'on en
descend, vous diriez, aux mutuelles démonstra-
lionsd'amitié.que cesontdes amis de vingt ans
qui se séparent. (Lav.)
— Anal. Prolongement de certains organes.
Expansion ûbreuse, aponêvrotique, etc.
— Bol. Prolongement d'une plante ou d'une
partie d'une p\Anle.\\Expaiisioits faseiées. Par-
ties de la tige qui se développent d'une fa<;on
anormale.
EXP.ANSIVITÉ. S. f. Caractère de ce qui
est expansif. L'expansivitê de sa nature gas-
conne. ;Ue Lescure.)
* EXPATRIATION, s. f. (pr. eksspa-tri-
a-cioii). .\ction d'expatrier ou de s'expatrier.
Il Effet de l'exil. || Éloignement forcé du pays
qu on habitait. Celte dénonciation exposa Vol-
taire au danger d'une nouvelle expatriation.
(Condorcel.)
EXP.ATRIÉ, ÉE. part. pass. du v. Expa-
trier. S'empl. adjecliv. Homme expatrié.
— Substanliv. Les expatriés.
* EXP.ATRIEIt. V. a. 1" conj. (et. lat.,e.r,
hors ; patria,pn\v'K).ï expatrie .non.' expatrions.
J'expatriais, nous expatriions, tous expatriiez.
Que nous expatriions, une vous expatriiez, etc.
Obliger, contraindre de quitter la patrie.
— s'expatrier. V. pron. Quitter son pays,
s'éloigner de sa patrie et aller vivre ailleurs.
E.XPECTANCE. s. f. (rad. expectani). Néol.
A'tente.Capitauxenexpectancede placement.
* EXPECTANT, ANTE. adj. (et. lat., «-
speetun.i, part, prés, de ex^peoiare, attendre).
Quiattend,etparliculiéreuieulQui attend l'ac-
complissement d'une chose promise, à laquelle
il a droit.
— Par extens. Qui attend les événements
pour prendre une détermination. Nous avons
des ministres expeclanls.
— ilédecine expeetante. Doctrine médicale
qui a pour principe d'attendre les opérations
de la nature pour décider. C'est surtout dans
Jes fièvres primitives el les phlegma5ies,donl
le traitement a été dirigé avec sagesse, qu'on
peul observer fréquemment les heureuses ten-
dances de la nature, en se bornant à une mé-
thode expeetante. ipinel.)
— Morale expectante. Ce docteur ne con-
seillait pas, il n'ordonnuit rien; il attendait, il
faisait de la morale expectante. (L. Gozian.;
— Méthoile expectante. Méthode qui consiste
à agir d'après les faits survenus, et sans les
provoquer.
— Hortic OEilexpectant. (Eil latent.
— EXPECTANT. S. m. Celui qui doit avoir la
première place vacante. Un expectant.
— Par extens. Les expectants, gens loyaux,
modestes, qui, d'accord avec Socrate, espèrent
qu'un jour la lumière descendra... (Fourier.)
EXPECTANTISME. s. m. Système de la
médecine expectante.
* EXPECTATIF, IVE. adj. (rad. expec-
tant,. Qui donne droit d'attendre, qui autorise
à espérer. Lettres expectatives.
— Hist.relig. GrdcM expectatives. Bullesac-
cordées par les papes pour l'obtention des pre-
miersbénéficesqui viendraient à vaquer. Cet
usage devint un abus pendant le grand schis-
me ; les conciles de Pise, de Constance et de
EXPE
Bâle s'y opposèrent, et le concile de Trente
abolit les grâces expectatives.
— EXPECTATIVE. S. f. Attente fondée sur
quelque promesse, sur de simples probabilités,
sur de belles apparences. Être toujours dans
l'expectative. Vivre dans l'expectative. Avoir
l'expectative d'une place. Une douce,une agréa-
ble expectative. Une triste expectative. Belle
expectative! Il n'a encore rien obtenu, mais
il est toujours dans Vexpectattve. (Arail.)
— Étal, action de quelqu'un qui attend les
événements pour prendre une résolution. La
conduite du duc d'Orléans ne fut qu'une ex-
pectative. (Lamartine.)
— Thèse qu'on soutenaitla veille du jour où
l'on devait passer docteur et recevoir le bonnet.
— Acte d'un candi<lat pour le doctorat en
théologie.
— Législ. Droitdesurvivance. || Bref du pape
qui donnait assuiance â un homme de le pour-
voir d'un certain bénéfice, quand ce bénélice
deviendrait vacant.
— En expectative, loc. adv. En espérance.ll
est riche en expectative.
EXPECTATIOX. s. f. (pr. rt.çs p«i-/a-™n;
rad. expectani). Altentedequelque événement.
— Medec. Méthode qui consiste à observer
la maichedes maladies, sans prescrire de mé-
dicaments actifs, à moins qu'ils ne soient im-
périeusement indiqués. Une expédition sage
el éclairée suppose des connaissances ' rès pré-
cises de l'histoire des maladies, de leur carac-
tère particulier, de leur marche. (Pinel.)
EXPECTOR.ANT. part. prés. du V. Expec-
torer. Qui expectore. Des personnes expecto-
rant des glaires, expectorant beaucoup.
* EXPECTORANT, AXTE. adj. Médec.
Qui fait expectorer, qui facilite ou provoque
l'expectoration. Remèdes expectorants. Les
progrés de la physiologie ont rendu les moder-
nes beaucoup plus incrédules, et réduit pres-
que à rien la classe des remèdes expectorants.
(Sandras.)
— Substanliv. Un expectorant. On lui a donné
AesexpectoranlsAkcAii.'iQ.e sera un beau temps
pour les malades et pour les vrais médecins,
que celuiou l'on cessera tout à faitdc se payer
de mois : les expectorants en parliculier auront
alors cessé de faire une classe parmi les remè-
des.(Sandras.)
* EXPECT0R.*T10X. S. f. (pr. ekss-pek-
to-ra-cion ; rad. expectorer). Médec. Action d'ex-
pulser de la poitrine les matières qui y sont ac-
cumulées; fonction par laquelle les poumons
el la Irachée-arlère se débarrassent des matiè-
res sécrétées par les membranes qui tapissent
les voies aériennes. Remède qui facilite, pro-
voque l'expectoration. L'expectoration a lieu
dans les rhumes, les catarrhes, les inflamma-
tions des poumons, celle île la gorge, soit à l'é-
tat aigu, soit surtout à l'état chronique. (San-
dras.)
— Matières expectorées. Expectoration abon-
dante.
pig. et fara. Expectoration d'un discours.
— Chancell. rom. Action de rendre publique
la nomination secrète d'un cardinal.
EXPECTORÉ, ÉE. part. pass. du v. Ex-
pectorer. S'empl. adjecliv. Matières expecto-
rées En médecine, on attache une haute impor-
tance à la connaissance précise des matières
expectorées, et il est souvent à regretter que la
science ne soit pas encore arrivée à trouver
des caractères qui les fassent facilement re-
connaître. (Sandras.)
* EXPECTORER. V. a. !'• conj. (et. lat.,
expeclorare ; de ex, hors, et pectns, poitrine).
Expulser des bronches les mucosités qui y sont
accumulées. Expectorer des glaires.
— Absol. Cela fait expectorer. Il expectore
beaucoup. Il ne fail qu'expectorer.
— Fam. el fig. Expectorer un discours. Jé-
suite parait être l'injure que ce brillant nour-
risson des rausesfrpfc/oreavccleplusde sou-
lagement. (L. Veuillol.)
— Chancell. rom. Rendre publique la nomi-
nation secrète d'un cardinal. Le pape fil avei -
tir le roi qu'il allait expectorer Polignac avec
les autres et que cela ne se pouvait plus dif-
férer. (Saint-Simon.)
— s'expectorer, v. pron. Être expectoré.
— l'ani. Parler sans réserve.
EXPÉDIÉ, ÉE part. pass. du v. Expédier.
S'empl. adject. Courrier expédié. Afl'airepromp-
lenient expédiée. Besogne expédiée en moins
de rien. Ce patient n'eut guère à languir, il fut
promptement expédié. (Acad.) Cette maladie
l'aura bienlot expédié. (Id.)
De prime abord sont par la bonne dame
iLxpédtèi loui les péctiés menus.
(L-V FONTAKE.)
— Mar.Seditd'un navire qui a reçu son ordre
de départ et sa destination.
— Prat. Se dit d'un acte établi en copie con-
forme.
— EXPÉDIÉE, s. f. Écriture courante. Une
belle expédiée.
EXPÉDIEXCE. s. f. Qualité de ce qui est
expédient.
EXPÉDIENT, adj. m. (^riA. expédier). Qui
est à propos, utile, convenable. Ne croyant pas
que tout ce qui était permis fût expédient.
(Fléchier.) Il me persuada que le plus expé-
dient pour moi était de ne pas occuper davan-
tage l'opinion publique. (L. Veuillol.J
EXPE
— Ne s'emploie guère qu'impersonnelle-
ment. 11 est expédient d'agir ainsi. Il est expé-
dient de savoir ces particularités. (Malh.)
'' EX l'K I) I E\T. s. m. (pr. eliis-pé-dt-nn ; et.,
V. exI'Ediek'. .Moyendese tirer d'embarras, de
lever unc>liflicullé,dc surmonter un obstacle,
de réussir dans quelque alTaire. Trouvcrquel-
que expédient. Proposer, donner des expé-
dients. C'est un bon, un mauvais expédient.
Cel expédient ne nous parut pas assez franc
poiu- nous et pour notre âme. (J.-J. Rouss.)
I.e trop d'er/jéilifiilt peut gaur une affaire ;
On perd du temps au cliuia, on tente, on reut tout faire.
(U FONtAlMÎ.)
— Fam. Cesl un lioinme d'expédients. Se dit
elliptiquement pour C'est un homme qiji ne
manque p.is d'expédients, c'est-à-direqui sait
toujours se tirerd'afl'aire,qui n'est jamais em-
barrassé.
— Moyen de se tirer d'affaire provisoirement,
mais sans résoudre la difficulté.
— Fam. En être aux expédients. Ne savoir
plus où l'on en est, ne savoir comment se tirer
d'affaire S'emploie plus particulièrement en
parlant des moyens onéreux de se procurer de
l'argent. Il était toujours aux expédients pour
vivre, I A'-i'l i 1 Kfcrnirir aux expédients. Cher-
cher ^' - :v ' !:- i-- sortir d'embarras.
_ I': ,■ ( 'in. Rendre un arrêt par
expeli' n:.; i.i- ;',_'<-runecauseparexpédient.
\\ Aller a LexpcilifiU. Sorte de conciliation en-
tre les avoués des parties, avant la décision du
tribunal.
— Procéd. Jugement passé d'accord entre les
parties, el dont le dispositif obtient la sanction
du juge sans être son œuvre.
— Syn. coinp. expédient,ressource.V. res-
source.
* EXPÉDIER. V. a. l"conj. (él.Iat., expe-
dire, dega^'cr ; formé de ex, hors, elpes, pedis,
pied . J'e.iveilip. nnus expédions. J expédiais,
How.N !,''./' ^ ^ cvpédiiez. Que/expédie,
que II ■ . lue l'ous expédiiez, etc. Hk-
terl'\ ;.. ! 1 .n.lusion d'une chose; dé-
pêchtr, liut; a.uc diligence, terminer promp-
tement. Expédier une affaire. Expédier la be-
sogne. Expédiez-nous cela au plus vite. Si M. de
Griçnan a bientùt expédié ce siège, il en sera
loué. ;M"« de Sèv.)
— Expédier une personne. Terminer promp-
tement l'affaire qui la concerne. Ce confesseur
a vite fait d expédier ses pénitents. Je vous
conduirai à mon maître, d'abord que j'aurai
expédié ce bon laboureur. (Le Sage.) || Par ex-
tens. S'en débarrasser promptement. Si vous
pensiez toujours m'expédier en me mandant
des merveilles de votre santé, je n'aurais pas
un seul moment de repos. (M"" de Sévigné.)
L'on voit des gens brusques, inquiels, suffi-
sants, qui, bien qu'oisifs etsans aucune affaire
qui les appelle ailleurs, vous expédient, pour
ainsi dire, en peu de paroles, et ne cherchent
qu'à se dégager de vous : on leur paile encore
qu'ils sont partis et ont disparu. (La Bruyère.)
— Fig. et fam. Tuer, faire mourir vite.
Ce portier du logis éuit un cbien énorme.
Expédiant les loups en bonne forme. (La FosT.)
— Fam. Consommer avec une certaine
promptitude. Cet argent ne restera pas long-
temps entre ses niains,il l'aura bieulùt expédie.
Il expédia tout ce qu'on avait servi devant lui,
sr.nsy mettre plus d'appareil que s'il n'avait
mangé que trois mauviettes. (Brill.-Savar.)
— Dépêcher, envoyer. Expédier un courrier,
une estafette. Expédier des ordres. Il volts plut
me faire expédier un don de quelque nombre
de places tle maisons à bâtir. (Malherbe.)
— Envoyer, faire partir pour une certaine
destination. Expédier des caisses, des ballots,
des marchandises. La nécessité de compléter
les cargaisons el d'expédier les bâtiments avant
le temps des ouragans ne permet pas d'être
difficile. (Rayn.)
— S'emploie aussi en ce sens avec le nom
de la persoime.
c'est le coup, scélérat, par oii tu m'expédies
El ruilâ couronner toutes les perfidies. iMoLtp.llE.)
— Expédier en bref on en forme commune.En
finir au plus vile avec un ln.iuine quoii est en
train de ruiner, de (ane iihiurir. lls-avaient
apporté beaucoup d'ai,- iit ;iii jl-ii, ils fuient
promptement expédies, ils furent expédies en
bref. (Acad.)
Permettez qu'en forme commune
La Parque m'expédie et finissez vos pleurs. (La Font.)
— Déclarer, révéler le plus vite possible.
J'entends à demi-mol; achève et m'expèd*c
Promplemenl le motif de celle maladie. iCoftNEILLE.)
— Absol. Nous n'aurions jamais fait ici, si
nous voulions appuyer autant sur chaque nou-
velle ; il faut expédier. Expédiez à notre exem-
ple. (M™* de Sévigné.)
— Prat. Faire la copie littérale d'un acte, d'un
arrêté, d'un brevet, d'un diplôme, d'une com-
mission. Passez chez votre notaire, afin qu'il
expédie ce que vous savez. (Mol.)
— s'expédier, v. pron. Être expédié.
— S'envoyer l'un à l'autre.
*EXPÉDITEL'R,TRICE.S Comm.Totlte
personne qui envoie des marchandises. Ces
frais sont a la charge de Vexpéditeur. (Acad.)
— Dans un sens particulier. Celui, celle à
qui des négociants d'une même ville fonl re-
mettre des marchandises pour qu'il les expe-
die,conformèmentauxordiesquon lui donne.
L'expéditeur doil faire constater le bon étal de
EXPE
1517
l'envoi dans le texte même de la lettre de voi-
ture.
— La personne même qui envoie.
— Adjecliv. Le négociant expéditeur.
— L'Ar.adémic ne donne ce mot que comme
substantif masculin.
* EXPÉDITIF, IVE. adj. Qui fait vile, qui
expédie promptement. Un homme expéditif en
affaires. Un greffier expéditif. Un copiste ex-
péditif. On lui a donné un rapporteur fort ex-
péditif Vous savez comme vous êtes expcditire.
(M'°° de Sévigné.)
— Fam. nomme expéditif. Homme qui va
droit au but sans s'inqu iélerdes obstacitîs. Il
n'est pas de ces médecins qui marcliandenl les
malades, c'est un homme expédilif.qu'i aime
à dépêcher les malades. (Mol.)
— Se dit aussi des choses. Un remède expé-
ditif. Une méthode expéditive. L'ignorance, im-
puissante à organiser,estejperf</«r à délruire.
(É. de Girardin.)
* EXPÉDITION, s. f. (pr. ekss-pé-dteion).
Action d'expédier, ou par laquelle on expédie.
Prompte expédition. Pour la plus prompte ei-
pédilion des affaires, on lui adjoignit telle per-
sonne. (Acad.)
— Ilàte, diligence, célérité d'exécution. L'ex-
pédition dans les affaires en assure souvent le
succès. Je ne vous demande pas de faveur,
mais seulement de l'expédition.
— Homme d'expédition.Hommeenlvepren:inif
qui vient promplemenl à bottldecequ'il entre-
prend. L'homme d'exécution est plus particu-
lièrement énergique; l'homme d'expédition,
actif.
— Art milit. Opération d'armée d'une durée
plus ou moins longue, mais ayant un but dé-
terminé el un motif combiné d'avance. Expédi-
tion militaire. L'expédition de Xerxés. Belle,
grande, glorieuse expédition. Expédition loin-
laine. Faire une expédition en É.^ypte. Le suc-
cès, le résultat d'une expédition d'outremer.
Les chefs de celte expédition revenaient cou-
verts de gloire; les soldats, chargés de butin.
(Barlh.) Dans les guerres de la Révolution fran-
çaise, la conquête de la Hollande par Piche-
gru fut une ctpédition bien combinée et bien
exécutée. (Bardin.) Une f.r;î«i/i(ion bien conçue
el qui réussit est presque toujours un coup
porté, dont les résultats ont une influence di-
recte sur les chances de lagiierre elen domi-
nent souvent le résultat. (De Vaudoncourt )
— Ironiq. et fam. Démarche inconsidérée,
voyage, entreprise dont le but est manqué. Se
dit, en ce sens, de diverses choses faites mal à
propos. Faireunpaieil voyage,se rendreâune
pareille assemblée, voilà, certes, «ne belle ex-
pédition ! Le mot équipée est plus communé-
ment en usage dans ces sortes de cas.
— Coram. Envoi d'une marchandise à une
destination indiquée. || Commerce d'expédition.
Genre de commerce qui consiste à envoyer à
une autre destination des marchandises ve-
nues de l'étranger || Objet de prompte expédi-
tion. Objet quipeul s'expédier vite.
— Mar. Expéditionnavale ow maritime. Mis-
sion spéciale donnée à des bâtiments de guerre,
etqui doit être remplie pardes forces plus ou
moins considérables. On dislingue de grandes
expéditions, comme celles d'Egypte, de Saint-
Domingue; de petites expéditions, teUesnae
celles de Duguay-Trouin à Rio-Janeiro,de l'a-
miral Uoussindans leTage, etc. (Merlin.)
— Se dit aussi en parlant des voyages de dé-
couvertes. L'expédition de l'amiral Dumonl
d'Urville au pôle sud. Ces mémorables et har-
dies expéditions eurent plus d'éclat que d'uti-
lité. (Buff.)
— Pral. Copie littérale d'un acte, d'un arrê-
té, etc., revêtue de toutes les formalités qui la
rendent valable. Les expéditions font foi de ce
qui est contenu auxacles. Lorsque le titre ori-
ginal n'existe plus, les pi-emières expéditions
qui en ont été délivrées font la même foi que ce
titre lui-même. Les notaires ont seuls le droit
de délivrer des expéditions des actes dont ils
possèdent les minutes. (Ilusson.)
— Rhét. Figure par laquelle on écarte tout,
sauf un seul chef sur lequel on concentre toute
la vigueur de l'argumentation.
— Au pluriel. Dépêches, missives, lettres,
ordres qu'on expédie. Un courrier attend ses
expéditions.
— Expéditions en courde Rome. Affaires faites
par les banquiers pour cette cour.
* EXPÉDITIOXNAIRE. adj. 2 g. (pron.
ekss-pc-di-ci-o-nere-.rad expédition). Qui ex-
pédie, et plus particulièrement. Qui est chargé
par un autre de faire un envoi de marchandi-
ses, qui fait habituellement des envois de mar-
chandises pour le compte daulrui. Bureau ex-
péditionnaire.
— Chargé d'une expédition. Armée expédi-
tionnaire.
— yotùires, banquiers expéditionnaires. Ceux
qui faisaient les expéditions en cour de Rome.
— Admin. Commis expéditionnaire Eiiiployé
chargé de la copie des actes administratifs, de
la mîse au net de la correspondance que les
commis rédacteurs lui donnenl à transcrire.
— Comrn. Banquier expéditionnaire. Ban-
quier qui fait venir des expéditions de l'étran-
ger. Ou dit aussi banquier expéditeur
— Sub«tanl. Vn expéditionnaire. Un commis
charge de faire des copies officielles; copi te
Le travail manuel,voilà le lot de l'expédition-
naire; il copie d'instinct comme le bœuf la-
1518
EXPE
boure, parce qu'il est expéditionnaire, et que le
but de son existence est la copie. (Trigoiil.)
— Celui qui fait une expédition, un envoi.
Les frais sont à la charge de l'expéditeur, et
non de l'expéditionnaire. La responsabilité de
Yexpéiil'onnaire. (.4cad.)
E.Xl'ÉDIÏIVEMENT.adv. D'une maui.'.re
expédilive.
♦ EXl'ÉRIEXCE.s. f. (et. h\l.,experifnlia ;
fait de eiperiri, épi-ouver, essayer). Connais-
sance des faits qui se manifestent ou se sont
manifestés à nous, qui sont tnmlié? sons les
regards de notre initl'' (■— v^n'^ .tvoii^
nous-mêmes en qu< \ * H-
fatales expériences "" - '■■'■- ''"^
tenipsquejaniaiscc-il , . iii nn|iii
nément enfreintes. (Laplai-e, ' ['•■ ■■■.■^ hniiiur^
de la philosophie, comme des hnii.ur^ !■■ I i
tour de Fisc, il dominait Ve.ii'rnnh,- i 1-^
faits. (Edg. Quinet.) D'ailleurs, loiii.'s l.s ilhi
sioiis n'étaient pas encore dissipées par \'exp:'-
rieiice. (Thiers.) Vexpérience raisonnée est la
seconde et la meilleure éducation. (Lamotte.1
_ Am pi';:--', f|.r. ;;^r., ,n.«v.-ns p, ,li.,„-s
et|i. ■ ^. ■ , : - :<
pOUl- - 1-- .■ , .■■ ■ ^ . . ■■ ■ ■!' :. '■-'
C01ll'"li.i" .1 : 1 I'.' ihh' 'Ir^ r!i,.^,-, i:.' Il i'.; im^
assez do rnmiiler les (•.r;)i-r/c.ii ,■> ; il !r. luil
peser et assortir; et les faut .n ir li-' i ■ - ' l
alambiquées, pour en tirer 1'- i ii^ n^ . t 1 s
conclusions qu'elles portent. ^.MuiU. Un pi-UL
faire des expériences avec un peuple, niais on
n'en a pas le droit. (Gambetta.)
— Instruction acquise par l'usage de la vie.
Avoir «ne longue, une vieilleox|i.riini-'', Ixau-
coup d'expérience. Être sans . xpci h n i , l.cs
résultats de nos sensations r hiii'->. iu>l in-
nés etsuivis,sontcequ'on appelle I (■.(;!, //fV^Cf.
(Buffon.) Mon père, il est aisé de juger a voire
air et à votre discours que vous avez acquis
une grande expérience. (B. de St-P.) L'expé-
rience ne nous éclaire souvent que pour nous
donner des regrets ; c'est un trésor que nous
amassons sans en jouir. (Lacretelle.) Si Vexpé-
rience vaut de l'or, elle se fait souvent hien
payer ce qu'elle vaut. (De Jussieu.) Vexpé-
rience qui ne s'.acquieit que par des fautes est
un maitre qui coûte trop clier. (Stanislas.) Je
suis certain que Ve.cpértence n'a point glacé en
moi les sentiments généreux de ma jeunesse.
(Thiers.) Cela s'appelle l'expérience, mais sou-
vent cela n'est que l'esprit de i radition,et quel-
quefois cela devient de la routine. (Gambetta.)
Hecevez sur ce point d'une haute importance
Les utiles leçons de mon ez;ïCi'ifjicc. (COLNET.)
— Faire l'expérieiwe d'une ckose.L'épvoiwer.
A mes dépens j'en fais Vexpérience. (Hégn.) ||
La tenter, l'essayer.
11 vint cliercher la guerre au sortir de l'enfance,
Et même en fit sous moi la noble expèi
EXPE
rimenlalisme). Celui qui faitdes essais, des ex-
périences. On dit aussi expérimentateur.
* F..\IM;iîl>lENT.\rEl'll, T1JU:E adj.
a le
iif lia
(Ra.
— Consulter Vexpérience. Étudier les faits
accomplis; chercher dans le passé les lois qui
règlent la marche des sociétés humaines; s'iiis-
truîreenconsultant les essais heureux ou mal-
heureux déjà faits.
— Hecourir, avoir recours à t'expérience.Em-
ployer des moyens pratiques pour découvrit-
la vérité.
— Logiq. Méthode expérimentale.
— Mêdec. Connaissance acquise par des ob-
servât ons assidues et par une longue pratique
des effets que produit tel ou tel agent sur
l'homme sain ou malade ; habileté dans l'art
de traiter les maladies et de les prévenir. Un
médeeina d'autant lÀusd'expérience qu'il a un
jugement plus sain, une érudition plus solide,
et qu il a une occasion plus fréquente de les
observer par lui-tuème sous des formes va-
riées. (Pinel.) 11 Tentative, essai d'un nouveau
remède ou d'uti nouveau traitement.
— Se. phys. et nat. Essai, épreuve que l'on
fait pour découvrir les causes des phénomè-
nes, les lois de la nature. Expérience sur la
composition et sur les propriétés de l'air, sur la
propagation des fluides impondérés, sur les di-
vers modes de développement organique, etc.
Expériences de physique, tle chimie, de phy-
siologie, etc. Toutes vos expériences ont clé
faites avec la plus grande sagacité. (Volt.) .le
n'ai pas suivi ces e.i;pene/ices plus loin. (Bulf.)
EXl'ÉuniEXT. s. m. (du lat. ctperimen-
tum, expérience). Medec. Essai que l'on fatt
sur le corps de l'homme ou sur le corps de l'a-
nimal, pour connaître l'elTet d'un remède ou
l'inlluence de quelque modilication qu'on lui
fait subir.
— Tentative que l'on fait dans le but de con-
naître une chose.
EXPÉKIMEXT.ABLE. adj. Néolog. Qu'on
peut expérimenter.
— Substantiv. Vous me posez là en dehors,
non seulement de l'expérimentalile, mais du
concevable. (Renan.)
* E.'Sl'Éltl.MENTAL, ALE. adj. Qui est
fondé sur l'expérience, qui procède par l'ex-
périence, qui est fixé sur l'expérience. Méthode
expérimentale.
EXPÉRIMEXTALEMEXT. adv. D'une
manière expéi-imsntale, avec expérience. Il est
prouvé eipérimenlalement que le grain de fro-
ment augiiiente en poids dans les régions tem-
pérées. (Gérard.)
EXI'ÉIIIMENTALISME.S. m.{rad. «jrp^-
rimentût). Système basé sur l'expérience.
EXPÉRIMENTALISTE. s. m. (rad. e.Tpc-
détails et dans leur ensemble, que loutre les
créatures furent lesrésullalssuccessifs d'une
intelligence expéritnentutrice. (Bory de Saint-
Vincent.)
— Substantiv. Celui, celle qui fait des ex-
périences.
— L'Académie ne donne ce mot que comme
subslanlif masculin.
EM'EItIMEXTATION. s. f. (pr. el:ss-pé-
);-m(in-/« ii.i«\Sr. phys. etnat. Action d'expé-
nin.nl.r. t'.is , liimisles ont proposé une nou-
1 \ri ItlMINTi:, ÉE.part pass.duv.Ex-
priiiiH-iiiiM M'Hipl. adjectiv. Vérifié par l'ex-
peneiire. lleiiiede expérimenté avec soin. Fait
expérimenté.
— Instruit par la pratique, éprouvé parTex-
périence; quia de l'expérience. Un lionime fort
,'\pi.| iiiH'liIé dans un arl.S'ili ri[i ■ in auv
^',n~.\]ii limenlès.Lepiloleci ; ' i-
r.iit lie l.àn les monla-j^nes li i : ut
ia lèie se i-ai-he dans un toinliilleji >le iiiinas
elaee^. l'eu.) Comment est-ce, mon cher Telé-
Vii,i.pLe..pie Miusmez .ippiis, u Uijaque,avous
(■iiiiiiaiiieenclievaux'? — C'estàforced'envoir
et de remarquer leurs défauts et leurs perfec-
tions avec desgensf.r;)erî»ien<e.ï.(Id.)Ne vous
alarmez pas, nous dit le saint ministre du Sei-
gneur, pilote e-rpérimenté de la mer des dou-
leurs terrestres. (VilleTieuve-liaia;emunt.)
— Fam.Qui estailuai Ileim riprrimenté.
(La l'uut.) Dans ce tell, p- U.il . viMail a f:oiiS-
tanliiiople un médecin ilireniin, 1res fin, Ires
expérimenté, très habile. Cet homme ne dou-
tait de rien. Ce fut lui qui consulta l'odalisque.
(Teulet.)
* EXPÉniMENTER.v. a. l'-''conj.(du lat.
eiperiri, taire l'épreuve, essayer). Eprouver,
vèrilier par l'expérience. Bien e.vpérimenter
ceux qu'on veut prendre pour amis. (Racine.)
— Éprouver.Ayantsouvent expérimenléVm-
continence de ma langue, lu ne t'en es point
donné de garde. (Montaigne.l
— Faire l'essai ou l'épreuve. Expérimenter
la vertu d'un remède ou d'une plante.
— Expérimenter une personne. L'éprouver,
pour la bien connaître.
— Faire l'expérience. J'ai souvent expéri-
menlé que...
— Absol.Ej:;>iirimc«/(»i.«,méditons,etnenous
étonnons de rien. (Bonnet.)
— s'EXPÉniMENTER.v. pron. S'instruire par
l'expérience. Il faudra quelque temps à son
œil pour s'expérimenler. (Diderot.)
— Être expérimenté. Ce remède ne gagne
pas â s'expérimenter.
* EXPERT, ERTE. adj. (et. lat., M'per/fM,
de «'pern'i, éprouver). Fort versé, fort expoii-
menté dans un art ; habile par la pratique.
C'est un homme expert, fort expert dans cet
art. Cette sage-femme est fort experte. Ve.c-
perte main de la nature. (Malh.) Arbitre «j:;)«/7
dans tous les cas. (La Font.) Les canonniers
espagnols n'étaient f:\sexperls dans leur art.
(Volt.) Le novice est conlié à un ancien reli-
gieux, expert dans l'art de gagner les âmes.
(Montalembert.) César s'était surpassé pour
mériter lesuffraged'un juge si expert. {?. de
St-Viclor.)
Le noclier dans son arl s'inslruil pendant l'orage,
U n'y devitntcxjii'rt t|u'apiès plus d'un naufrage.
— EXPERT. S. m. Celui qui a acquis par l'u-
sage la connaissance de son .art; homme ha-
bile à la décision duquel on peut s'en l'appor-
ter, lorsqu'il s'agit de s'éclairer sur un point
douteux.
Pour savoir si la lielle est droite ou de travers,
Failes-la visiter avant |.ar des experls. (Ki:ii.\-Anr.-)
Ces quatre erptrls dans la jurisprudence
Avaient ensemlile â démêler
Une affaire de conséquence. (LAMOTtt.l
— Connaisseur. L'amour de la table est une
passion que l'on n'a pas avant quarante ans,
du moins nnexpert. (De Cussy.)
— A dire d'experts. Suivant ce qu'ont dit les
experts.
Fig. A dire d'ctperls. Sans réserve. Calom ■
nier à tiire d'experts. (Beaumarchais.)
—Fr.-maçonn.OITicier qui occupe le septième
rang dans une loge.
— Jurispr. Commissaire spécial chargé, en
vertu d'un mandat du tribunal, de prononcer
sur des questions ou des faits que les magis-
trats ne peuvent apprécier par eux-mêmes,
parce qu'ils exigent des connaissances spécia-
les ou un déplacement plusou moins prolongé.
Le tribunal a nommé des experts pour vèrilier
l'ouvrage des maçons, des couvreurs, etc.
(Acafl.) Il est de principe que lejuge n'est pas
astreint à suivi e l'opinion desexperls, si sa con-
viction s'y oppose. (Chabrol.)
— Médec. lég. Médecin chargé do faire un
rapport sur un cas de médecine légale.
EXPERTEME.XT. adv. (rad. expert). Habi-
lement, adroitement.
* EXPERTISE. S. f. (vad.exprrl']. .lurispr.
Visite, examen, estimation cm ipeie i pi pn
fontdesexpertsnominespai i i i
ou choisis par les arbitres de- p . . i
dans un procès, il seprésentl.•l!e-^ne^ll.lnsMJi
EXPI
lesquelles les juges ou les arbitres ont besoin de
recourir à l'expérience et aux lumières de gens
spéciaux. Faire uneexpertise. Procéder par ex-
pertise.Procéder aune expertise. Frais d'exper-
tise. L'expertise ne peut se faire que par trois
experts, à moins que les parties ne consentent
qu'il soit procédé par un seul. (Chabrol.) Hélas !
monsieur, répondit-il d'un ton sympathique, je
ne puis en disposer ; tout cela appartient à des
messii.urs de justice qui sont ici depuis dix
jouis |. 11 une, ,' i'e;7/,s(fqui intéresse une dame
fort 1 1 11 -.'..' Il a une bonne place chez
sona- ' I ,i|uelquesf.rp«'(Meiafaite
pour le l'al.u- . ^.V. Daudet.)
— Pioces-veibal ou rapport des experts.
E.VPERTISÉ,ÉE.part.pass.duï. Experli-
ser. S'enipl. adjectiv. Marchandise expertisée.
*E.\PEHTlSER.v.a. 1" conj. Prat. Faire
une expertise. Expertiser les réparations d'un
bâtiment.
— sEXPEnTisER. V. pron. Être expertisé. -
EXI'EUTISME. s. m. S'est dit pour Visite
et rapport d'experts.
E.XPIIOUÉTIQUE. .adj. (et. gr., l-, hors;
çopiu.. je porte). Méd. Qui chasse la sueur au
dehors.
E.XPIABLE. adj. Qui peutètre expié. Faute
expiable.
EXPIATEUR, TRICE. adj. Propre à ex-
pier, à faire expier. Victime expiatrice.
Et que de cent taureaux l'offrande expiatrice
Par le vaillant .\jax soit conduite â l'autel. (AIGNAN.)
— EXPIATEUR. s. m. Celui qui fait expier.
Et il multiplia ses expiations sur mer et sur
terre, de telle sorte qu'il lui en resta, parmi les
flibustiers, le nom de grand expiatenr. (Rayn.)
Les pontifes divins, expialeurs des crimes.
(Aignan.) ......
— prêlre qui, dans l'antiquité, faisait subir
l'expiation.
— Myth. Surnom de Jupiter, qui était censé
expier les crimes des hommes.
* EXPI ATIO.X. s. f. (pr. ehss-pi-a-cion). Ac-
tion d'expier, réparation, satisfaclion pourune
faute. Une loi fatale, inexorable, nous presse;
nous ne pouvons échappera son empire : cette
loi, c'est Vexpiution, axe inneiible du monde
moral, sur lequel roulent toutes les destinées
de l'humanité. (La Menn.)
— Action de subir la peine attachée à une
faute ou le châtiment décerné contre le crime.
C'est un devoir pour le pouvoir social défaire
accomplir Vexpialion dans une certaine mesu-
re; de là l'origine et la nécessité de la justice
pénale. (Laine.)
— Ilist. sainte. Fêle des expiations. Fête célé-
brée par les anciens Hébreux, le 10 septembre
de chaque année, pour expier les fautes de l'an-
née. Legrand prêtre immolait un taureau, trois
béliers, un bouc, confessait ses péchés et ceux
du peuple, et lâchait un autre bouc vers le dé-
sert, en le chargeant de tous les crimes d'Is-
raël ; c'était le iJouc émissaire.
— Myth. Nom de cérémonies religieuses qui
avaient pour objet d'apaiser le courroux du ciel
et de calmer le désespoir des coupables. Dès
qu'il y eut des religions établies, il y eut des
cxpiidinns. (Volt.)
— Chez les Romains, Nom de cérémonies re-
ligieuses instituées soit pour purifier les villes
ou les lieux sacrés qui avaient été profanés,
soit pour détourner des malheurs ou des cala-
mités dont on croyait le pays menacé, soit pour
purifier les soldats avant ou après une bataille.
— Théol. Lieu d'expiation. Le purgatoire. Il
est rationnel de croire qui! existe un état in-
termédiaire d'cr/Ku/i'oK. par lequel doivent pas-
ser les âmes pardonnées de Dieu qui n'ont pas
assez expié sur la terre. (Laine.)
* EXPIATOIRE, adj. 2 g. Qui expie, qui
sert à expier. Cérémonie, sacrifice, œuvre ex-
piatoire. La messe est un sacrilice ccpialoire.
(Acad.)
— Fig. Et la terre est pour nous l'autel cr-
pialoire. (Lamart.)
— H'isl. Monument expiatoire, chapelle cxpia-
/oirc.Temple élevé à Paris,sur l'emplacement
de l'ancien cimetière de la Madeleine, ou le
corps de Louis XVI fut inhumé après son exé-
cution.
EXPI ATS. s. m. pi. Syn. de cagots.
EXPIÉ, ÉE. part. pass. du V. Expier. S'em-
ploie adjectiv. Crime expié. Faute expiée. Est-ce
pour me punir d'avoir levé si haut la tête et de
m'être laissé par mon bonheur élever au-des-
sus de fhumanitè'.'Oh I si c'est un crime, il est
expié! [A. Karr.)
* EXPIER. V. a.l" conj. (du lat. expinre ,
même signif.). J'expie, uoiis expions. J'expiais,
nous expiions, vous expiiez. Que j'expie, rpie
nous expiions, que vous expiiez, etc. Réparer
par les peines que l'on souffre, par le châti-
ment qu'on subit, un crime ou une faute. L'in-
tempérance commande les excès, la raison les
condainne, le lepenlir les ctpie. (S. Dub.)Ils
expirai 1 niieiiierii la faute d'avoir épousé une
fein me I Iniee. 111,'iieilleuse et mondaine, qui les
force de Ir.tvailler double. (Jlichelet.)
Dieu le vit. et bienidt, au glaive abandonné,
Israël expia son temple profané. (Delii u.)
— Effacer par des pénitences, des pratiques
,el -leii,..., elr. I.eshnmmesse pl.in.'eaieiit
, l.,ii;e, ilansflndus, dans l'Euplilale,
.,11, ir,eMeniellli|el,llineeldansle^eelip-
.-e, eeite mimersioii crpiiiU les pécliés. (Volt.)
EXPI
Paul àevrsi expier par une momerie ses prodi-
gieuses conquêtes. (E. Renan.)
— Uacheler. Par les lois des barbares qui
détruisirent l'empire romain, on expiait les
crimes avec de l'argent. (Volt.) Chez les Ger-
mains, on expiait l'homicitle en donnant une
certaine quantité de bétail. (Montesq.)
—Purifier au moyen de la cérémonie appelée
expiation.
— s'expier. V. pron. Etre expié. Et peut-être
il est temps que le crime s'e.vpie. (Volt.)
EXPILATEUn. s. m.(rad.f.tpi/a/io)i). Con-
cussionnaire. Inusité.
EXPILATIOX. s. f. (pr. ekss-pi-la-cion ; et.
!at.,?.rp//a//o;de expilare, dépouiller). Jurispr.
Spoliation, soustraction des effets ou d'une par-
tie des effets d'une succession encore vacante,
c'est àdire avant qu'il y ait un héritier déclaré.
E.XPIRANT. part. prés, du v. Expirer. Qui
expire. Voilà la troisième reine expirant en An-
gleterre par le dernier supplice. (Voit.)On avait
inémevudes cygnes expirant en musiqueeten
chantant leurs hymnes funéraires. (Buff.) La
tei-reiir. le cri de ma conscience me peindraient
sans cesse mon père et ma mère expirant sans
consolation, et maudissant la lille ingrate qui
les délaisse et qui les déshonore. (J.-J. Rouss.)
Quel inconvénient que dix mille hommes expi-
rant sur les échafauds! (B. Constant.)
Nos pères, nos enfants, nos filles et nos femmes.
Au pied de nos autels expirant dans les flammes.
(VûLTAinE.)
* EXPIRAXT, AXTE. adj. Qui expire, ou
qui est prés d'expirer, qu'on dirait mourant.
Un hommeexpirant. Une femme expiranle. Sé-
miramis entrant dans ce mausolée, et en sor-
tant expirante et percée de la main de son fils.
(Volt.) Quel courage d'homme eut le premi i
qui approcha de sa bouche une chair meurU i.
qui brisa de sa dent lesos d'une bête «jp/ran/i
(J.-J. Rouss.) Une scène lamentables'offrit à ^
yeux; femmes, enfants, gisaient pêle-nie:e
expirants (Chateaub.)
Péjà jusqu'à mon coeur le venin parvenu
Dans ce ci*ur cx^jironr jette un froid inconnu (pAC.)
— Par exlens. Le souffle d'une brisef.!'p/>ff«'e
fait un instant frissonner les teuilles.(H.Taine.)
11 voit sur sa lige charmante
Se pencher la fleur expiranle
Qu'il embellissait de ses leux. (A. MAnns.)
— Suivi d'un complément. Aux pieds de sa
famille expiranle à sa vue. (Racine.) Les époux
expirants sous leurs toits embrasés. (Volt.) Je
vois vos ennemis expirants sous vos bras. (Id.)
Ce n'est pas peu de chose que quarante mille
hommes expiranlsdinsdes tourments recher-
chés. (Id.) Les derniers sons qu'entendirent nos
oreilles sont les cris des femmes, des entants
expirants sous des ruines. (Id.) Il est parti, dit-
elle, il a pu me laisser expiranle en ces lieux 1
(Lebrun.) Ils laissent une foule de guerriers ex-
pirants sous les coups des Troyens. (Id.)
— Fig. Le pouvoir expirant. La liberté expi-
rante. Ce fut une chose rare de voir les convul-
sions de la prévention expirante sous la force
de la vérité et de la raison. (M"" de Sévigné.)
Sa renommée, expirante dans l'Orient, vivait
encore dans le Nord. (Ségur.)
* EXPIRATEUR, adj. m. (rad. expirer).
Anat. Se dit des muscles qui contribuent à res-
serrer les parois de la poitrine pour chasser
l'air renfermé dans les poumons, ou pour pro-
duire l'expiration.
* EXPIR.ATION. s. f. (pr. ekss-pi-ra-cion;
rad. expirer). Physiol. Acliim de rendre l'air
qu'on avait aspiré. L'inspiration et l'expiration
sont nécessaires à l'entretien de la vie orga-
nique. L'expiration est le dernier des phéno-
mènes de la vie animale. (Vaidy.)L'«pir«/io»
fait cheminer le sang dans les artères, et en
retarde le cours dans les veines. (Bourdon.)
— Se dit d'un acte analogue qui se produit
dans lespUantes qui laissent échapper les gaz
qu'elles avaient aspirés.
— Action d'expirer, de mourir. Inusité.
— Fig. Fin d'un temps marqué ou prescrit;
fin d'une l'onction, d'une chose qui ne doit du-
rer qu'un certain temps. A l'expiration du tri-
mestre. A l'expiration de l'année. Le diclatcur
à ïexpiration de ses pouvoirs est rentré dans
la vie privée. (Rollin.) On ne l'a libéré à re.l'piro-
tiun de sa peine qu'avec un extrême regret.
(V. Hugo.)
— Jurispr. Échéance. Expiration d'un bail,
d'un délai pour le payement d'une somme. Il
est de la plus haute importance de bien con-
naître pour chacun des actes de procédure
quelle est Vexpiration du délai. (Teulet.)
— Techn. Mouvement de contraction d'un
seulllet pour chasser l'air qu'il renferme.
EXPIRlî, ÉE. part. pass. du v. Expirer.
S'empl. adjectiv. Bail expiré. Délai expire.
A ces mots, ce héros expiré
N'a laissé dans mes bras qu'un corps défiguré.
(Racinc.)
— Écoulé. Jour expiré.
Je vous laisse un moment rêver à cette affaire ;
Mais, ce jour expiré, je ne puis plus me taire.
(DESTOUCIIES.)
— REM. GRAMM. On a rcproché à Racine
d'avoirdii: lieras erpiré, sans rélléeliir que le
verbe expirer, se conjuguant avec I .inxihaire
ctre aussi bien qu'avec avoir, cette forme est
absolument régulière; elle est d'ailleurs con-
sacrèe par l'usage. Dès qu'il est expiré, la dou-
leur éclate. (Bossuet.) Làc'est Massinisse.qui,
k mort ton œil dénaturé.
Kt J'-.ui jière expiré j'apportais i
EXPL
en voyant Suphonisbe expirée, s'écrio on s'a-
dress^int aux yeux de la beauté... (Volt.) t>c
mon père expiré je viens rouvrir le flanc. (Cré-
billoii.) Les Latins sont vaincus, Camille est
expirée. (Udille.)
! le coii)>atile sang de ton A\s expiri
(De Belloy.)
La volonté dernière et les derniei-s adieux. (VoLT.)
Faibles, niiiel!, de remords décliirés,
lu contemplaient leurs amis expirés. (Pahny.)
PhiE loin c'est une croix, niotiument de douleur,
Qui de riiomuie cj-piiê rappelle la grandeur.
(A, MaUTIN.)
L"»n regrette son fils devant lui massacré,
L'autre son père absent et Patroclc expiré.
(LEHEnCIEIl.)
* EXPIRER. V. a. 1" conj. (du lat. expi-
rare, même sii^nif.). PhysioL Ilendre l'air as-
piré. Expirer l'air.
— En parlant des plantes. Los végétaux as-
pirent sans doute l'air et l'cxpiront.
— EXPIRER. V. n. Mourir, rendre le dernier
soupir. Expirer dans la douleur, dans les con-
vulsions. Ce m'est tout un d'?.i'p/;rr; tout ce
que je pense, c'est de ne soupirer point. (Mal-
herbe.) Sous le fer des bourreaux allons-nous
expirer 'f[\'o\\..)
— Par analogie. Une flamme, une lueur qui
expire. Les flots tranquilles viennent expirer
au pied des canneliers en fleurs. (Ghateaub.)
Le père et le destructeur des siècles renverse
les pins, les chênes, les cyprès, qui expirent
avec de sourds mugissements. (Id.)
— Fi^. Hector tomba sous lui, Troie expira
sous vous. (Racine.) Ce fut alors <i\x'expira la
liberté delà Grèce. (Barth.)
— Par analogie. Je sentis le reproche expi-
rerdans ma bouche. (Uac.) Ma voix en vous
parlant sur mes lèvres expire. (Volt.)
— Arriver à la fin du temps marqué ou pres-
crit. Mon bail expire dans deux ans. Sa peine
expirera dans huit jours. Les pouvoirs des
députés expirent dans un mois.
— Expirer f accompagné de l'auxiliaire fli'o/r,
sert proprementà marquer,àdêsigncruneac-
tion, celle de mourir. Il a expiré à telle heure,
c'est-â-dire II a rendu à telle heure le dernier
soupir. Jésus-Christ a expiré sur l'arbre delà
croix. [| Avec l'auxiliaire êhe, marque ou ilési-
gne plus particulièrement le résultat de l'ac-
tion,un état présent. Il est expire à telle heure,
c'est-a-dire Depuis telle heure il est privé de
la vie. Elle est expirée depuis trois jours.
EXi'LAXAlKE.s.f (ét.lat.,c.i;;7/flrtflïr.rendu
plan). Polyp. Genre de polypiers pierreux, éta-
bli pour six espèces qui ont été réparties dans
divers genres. || explanaires. s.f. pi. Groupe
de uiadrépores.
E.\l»LAX.4TIOX.s.f.(pr. ekss-pla-ua-vion).
Explication. Peu usité.
* E.Vl»LÉTIF, IVE. adj. (et. lat., expleli-
î'H,v; rad. ^.rpf^/r, remplir). Gramm. Mot qui,
dans le discours, donne quelquefois plus de
force et d'énergie a l'expression, mais qui,
n'entrant point rigoureusement dans la cons-
truction de la phrase, pourrait être supprimé
sans que la phrase cessât pour cela d'èti'e claire
et correcte. Par exemple, dans ces faç;ons de
parler, consacrées par l'usage ; Ghassez-moè
tous ces gens-là de votre maison; ils y sont
venus eux-mêmes, etc. ; moici eux-mêmes soni
des mots explétifs.
— i'artieule explétive. Mot ou partie de mot
dont l'adjonction ne change rien au sens.
— EXPi.ÊïiF. s. m. Mot explétif. Dans la lan-
gue grecque, rep est un explétif.
EXPLÉTIOX.s.f. {^v.ekss-plé-cion).\}s3L^Q
des explétifs.
EXPLÉTIVEMEXT. adv. D'une manière
explétive. Mot employé e.xplétivement.
* EXPLICABLE, adj. 2 g. Qui peut être
expliqué. Xcwton trouvait apparemment que
l'Apocalypse e^texplicabte, puisqu'il essaya de
l'expliquer. (Romey.)
* E.XPLICATEUR. S. m. Celui qui est
chargé d'e.xpUqucr. L'explicateur d'un pano-
rama, d'un musée, d'une ménagerie, d'un ca-
binet d'histoire naturelle.
— Adjectiv. Un guide explicateur,
♦EXPLICATIF, IVE.adj. Qui explique le
sens d'une chose. Ajouter des notes explica-
tives à un traite scientitique,â une traduction.
— Gramm. Proposition explicative. Propo-
sition incidente qui ne sert qu'à expliquer la
principale. || Complément explicatif. Complé-
ment qu'on peut retrancher sans modifier le
sons général de la proposition.
* EXPLICATIOX.s. f. ipr.ekss-pli-hacion).
Action d'expliquer ou plutôt de faire compren-
dre par une démonstration claire et netteune
chose obscure, ambiguë. Assister à des expli-
cations de cosmographie, d'anatomie compa-
rée, de physique générale, etc. L'explication
de la sphère est l'objet des premières le(;ons
de cosmographie.
— Exposition. Redescendons enfin du prin-
cipe de la pesanteur \imvevse\\e hVexplication
complète de tous les phénomènes célestes jus-
que dans leurs moindres détails. (Laplace.)
— Développement, commentaire. Dans les
classes du collège, l'explication des auteurs
absorbe un temps considérable.
— Traduction. Un des genres les plus dilTÎ-
ciles (\^ explication est peut-être celui désigné
BOUS le nom de traduction, ou conversion en
EXPL
sa propre langue d'idées exprimées dans une
langue élrangero ou morte. (Biilol.)
— Intcrprélalion. Ne savent-ils pas donner
des explivutions favorables à des apparences
qui étaient mauvaises? (La Bruy.)
— £.r;)//r«/n/«;«o;'a/t'. Interprétation morale
d'un texte qui peut être pris dans un autre
— Honsri;;i:<iuiMili|ui:ii( le. i trouver la cause
d'un hii. le- iM.ji il d'un, .ui ion, le véritable sens
d'une parilr. I il uiui ,1 ijplualion l'eCit peut-
être jusldiée à vus yuu.v! ^J.-J. Rouss.) Cette
simple démarclio lui donna Vexplicalion do
bien des choses qu'il n'avait nullement compri-
ses jusqu'à ce moment. (B.arthél.) Le repos, le
bonheur, l'honii' nr ilr ma vil-, exigent que j'ob-
tienne de vous II jp:i,\(hiii. (Ch. Xod.)
— Acte par I. |n. I .m -.-■ .Ii!,rulpe d'un mé-
fait; éclaircis'Miii, 1,1 ,i liK-.asion de paroles
olîeusantes, ou de tL'rmes injurieux échappés
à une personne contre une autre dans une dis-
cussion. Une explication.' en faut-il quand on
s'aime'? (tiress )
— Demander à quelqu'un une explicalion.
Demander a quelqu'un de s'expliquer sur une
injure, sur une olîense dont on se plaint. ||
Avoir une explicalion avec (fueli/u'im. Obliger
quelqu'un a s'expliquersurune chose, surdes
propos dont on pourrait être offensé, ou s'ex-
pliquer soi-même sur une chose qu'on a faite,
sur le sens de certains termes dont on s'est
servi et dans lesquels on a cru voir l'intention
d'offenser.
EXPLICIT.s.m.(pr. ekss-pli-citl ; abrév.
du part. lat. crp/!C(<««, terminé). Paléogr. Mot
qui, à la Qn des manuscrits latins du moyen âge,
indique que l'ouvrage est terminé.
•* EXPLICITE, adj. i ». (et. lat., explici-
lus. de exvlicare. expliquer). Didacl. Clair, dis-
tinct, développé, formel, précis. || Clause expli-
cite. Clause distincte et précise. Lemolexpli-
cife a ordinairement un sens contraire à celui
^'implicite. H l'oi explicite. Acquiescement for-
mol aux vérités que l'Église propose. || Volonté
explicite. Volonté expresse et bien marquée.
— Alg. Fonction explicite. Se dit d'une gr-in-
deur qui dépend d'une autre par une équaiion
résolue relativement ii la première.
— Gramm. Proposition explicite. Proposition
qui contient tous les éléments qui doivent la
constituer.
EXPLICITÉ, s. f. Caractère de ce qui est
explicite.
EXPLICITE, E. part. pass. du v. Expli-
citer. Tout est esjdicite.
* E.XPLICITE.ME.NT. adv. (rad. explicite).
Didact. En termes clairs et formels. C'est le
contraire d'impliciteinenl. Cela n'est pas expli-
citement énoncé dans l'acte.
EXPLICITER, v. a. i" conj. (radie. e.tpli-
cite). Éclaircir. Peu usilé.
EXPLIQUK. El: iMil. pnss. du v. Expli-
quer. S'empl. a l|.viu. l'h, ii.iméne expliqué,
l'out m'est expiiini'. ':\\ linn! mon clioi.x est
fait : l'indiguM.e et U pi jljilé. (Ancelot.) Ce
sont des beautés plus vagues et plus étendues
encore, peu connues, jamais expliquées, mys-
térieuses et inelTahles. (G. Sand.)
— Expliqur i' n I - ''■'.■ IL nii-nts setrouvent
expliiuc^ pli 1 ■ I 1 li'S grands hom-
mes nniss. ut I :, ' i lin de l'État. (Vil-
lem.) Telle est 1 h ' c i ■- ni_'eliquec.t;;i}«(;e
par les monumeiils. ^Chateaub.)
— Grav. Qui paraît plus ou moins distinct.
* EXPLiy UiCU. v. a. i" conj. (du lat. ex-
plicare::>n |.ni|,i,. iir-|, lin-, . ' tendre; et au fig.,
intcrpivi.i. I I l.iiM il , l'un- ri imprenilre, don-
ner liiii'.-lii-iiiii'. !.'■- iliiiiniiiins et les ana-
lyses sntii iHiiiiri-nicnt 'li'- |ii;iipln-ases.dont le
propre est d'ciy/ii/ncr une i-hosc.,Condill.)Dieu
explique le monde et le monde le jn ouve ; mais
l'athée nie Dieu en sa présence. (Rivar.)
— Absol. Dès qu'on a nommé la nature, il
n'ya plus problème, mais mystère;il nes'agit
plus d expliquer, mais d'exposer. (Rivarol.)
— Expliquer le sujet d'un tahlcau, le jeu d'une
viacliine, etc. Donner des éclaircissements sur
le sujet d'un tableau, les rouages d'une ma-
chine, ses fonctions, etc.
— Exposer clairement et en détail, démon-
trer, enseigner.Expliquer une doctrine, un sys-
tème. Expliquer un ait ou une science à des
élèves. Alors, lui expliquant les raisons deces
tliSférenees, je lui fais sentir quelle injustice
il y aurait à vouloir les compter pour rien.(J.-
.1. Rouss.) L'habitude de l'analyse ou de la dé-
composition des choses qu'on veut faire com-
prendre est le principal moyen pour arriver à
expliquer facilement. (Billot.)
— Traduire de vive voix, interpréter, com-
menter. Expliquer Homère, Virgile, Horace.
Expliquer les grands écrivains, poètes ou pro-
s iteurs, historiens, moralistes, philosophes de
l'antiquité.
— Déclarer, exposer, faire connaître. Expli-
quer sa pensée, son intention. Devant elle à
grand bruit ils expliquent la chose. (Boil.) Ex-
pliquez-moi^ îevous prie, toutes vos intentions.
(Voltaire.) Il est très savant, très aimable,
m'explique tout, me guide, me renseigne et
m'installe. (H. Taine.)
Ainsi Imil votre an.oiir n'est qu'une politique.
Et le cœur ne $eiit point ce que la houclie explique ?
(Cl
EXPL
EXPL
1519
— AiiliT itiouvfr, -i dériiitviir, a [icnetrer.
Voilà iiii 11, M .|iii ,-1, ,;,,,;,/ 1,1 III-' '11- sesab.
sencr^, I' ■ ■ '■'■ '■ I II ■ .'' .11-, cache
(Utile '[Il il 1 >■ I. 1 11'- 1 ' 'instance.
(.Morel.; .Mais . inuMielit de la grelf.- expliquer
le mystère'/ (Delille.) Il attendait une lettre de
Cécile oududucteurpour lui «p/fr/KtT ce mys-
tère. (A. Daudet.)
— s'EXPuguen. v. pron. Dire, s'énoncer. Il
s'explique avec netteté.
— Faire connaître sa pensée, son opinion.
Cet homme ne s'explique pas bien ; il ne sait
pas ou il ne veut pas dire clairement sa pen-
sée, son opinion, son sentiment. Aussi attend-
il dans un cercle que cliai:un se soit expliqué
sur le sujet qui s'est ntfii i. "u 'Ut qu'il a
amené lui-même. (La Hi 11 \ i ' .izquo
je m'e.r/)a''/«e .assez clii.i i., m , i.-,ii,muic
les petits ruisseaux, ils S' .ui u .ui.,i>.ii i nts parce
qu'ils sont peu profonds. {Volt.j Ce gouverne-
ment républicain, on lui reproche souvent des
griefs sur lesquels nous nous expliquons sans
cesse. (Gambetla.)
— Faire expliquer quelqu'un. Locution ellip-
tique qu'on emploie pour Le faire s'expliquer.
— S'expliquer avec quelqu'un. Avoir avec lui
unèclaiicissement.uneexplicationsurunfait,
sur un mol équivoque, etc. M. le prince de
Conti s'étant cvpliqué d'être mal content de M.
le chevalier de Lorraine. (Mi"» de Sévigné.) Que
ne s'e.vpliquail-\\ dès en entrant l(Dancourt.)
— S'en expliquer. Avoir une explication, un
éclaircissement sur une chose ; tlonner une
explication, un éclaircissement sur un fait, sur
une affaire. Il s'en est expliqué avec lui.
— Se rendre compte d'une chose. Je ne puis
m'expiiqtter comment cela est arrivé.
— En parlant des choses. Devenir évident,
se manifester. Parce coup imprévu, la fortune
s'e.vpliqiiuit assez hautement. (Barth.) Il me pa-
raît que cela peut s'e.vpliquer assez naturelle-
ment. (Buff.)
Qu'une àme accoutumée aux grandes actions
Ne se peut abaisser à des soumissions ;
Elle n'eu conçoit point qui s'expliquent sans Imnte,
(COUXULLE)
— Se prêter des lumières, s'éclairer mutuel-
lement. Il f.iut disposer les différentes parties
d'un art ou d'une science dans un ordre où elles
s'expliquent les unes par les autres. (Condill.)
— Se développer. Ainsi la tragédie agit, mar-
che et s'explique. (Buileau.)
EXPLIQUEUR, EUSE. S. Celui, celle qui
explique. Les expliqueurs de songes.
* EXPLOIT, s. m. (et., V. exploiter). Ac-
tion de guerre signalée, mémorable. Les gran-
des opérations stratégiques dont un peuple a
été l'instrument, et dont le général d'armée a
été à la fois l'uni, m it I' 'lui', sont designées
sous le titre i.- i ' /'"Us lorsqu'elles
ont été accMiiii i ! _ unies actions, de
faits d'armes -I u ii\ ^i ud.JUnevilleprise
par la famine lui paiaissaii, un exploit insuffi-
sant pour inaugurer brillamment une dynastie.
(E. Renan.)
Virgile, prends ta lyre et cliante nos exfloits ;
Jamais un oppresseur ne foulera ta cendre.
(C. Uelavicnic.)
— Par extens. Les exploits des chasseurs.
— Tout acte mémorable.
un ton moins tenilile,
; paisible. (BotiXAt:.)
— Fig. et ironiq. Chose faite ou dite étour-
diment, à contresens, mal à propos. Vous avez
fait là un bel exploit, et je vous conseille de
vous en vanter.
— Exploits galant-i. Succès de galanterie.
— Prat. Tout acte de procédure fait par un
huissier pour arriver à une condamnation, et
conséquemment it une exécution. Les exploits
des huissiers ne sont que des actes de procé-
dure libellés dans la forme légale, écrits sur
papier timbré, et par eux remis à la partie as.
signée, en parlant à sa personne ou à l'un des
siens. (Teulel.)
Il ga;:.iait en un jour plus qu'un autre en six mois.
Il ïiiii iii ,111.1 1, , musse d'un prince. (R»CINE.)
I.n ,: ■ „ court il la gloire :
Kv|,l,,,' .111 temple de Mémoire,
f,i-,.l,,i,' I,, ,i,iiii les greltcs du Mans.
{UirnESNï.)
— Souffler un exploit. N'en pas remettre la
copie,quoiqu'ilensoit fait mention dans l'ori-
ginal.
— l'ig. et par extens. Il attacha d'abord au
manteau de 'la cheminée une branche de lau-
rier ornée de rubans; ceci s'appelle Yciploit,
c'est-à-dire la lettre de taire part. (G. Sand.)
— Pèch. Ancien filet.
EXPLOITABILITÉ.s. f.(rad.cr;);o((aWe).
Qualité de ce qui peut être exploité.
— Prat. État de ce qui peut être saisi et
vendu par voie de justice au profit du créan-
cier poursuivant.
* EXPLOIT.liBLE. adj. 2 g. Qui peut êti;e
exploité, mis en œuvre avec profit. Si l'impôt
frappe sur le capital exploitable, la totalité de
cet impôt est comptée parmi les frais do pro-
duction. (Proudhon.)
— Fig. Se dit d'une personne naive que l'on
peut exploiter.
— Admin. forest. Qui peut être coupé, fa-
çonné, débité et vendu.
— Agric. Qui peut être cultivé, que l'on peut
faire valoir. Terre exploitable.
— Métall. Qui contient des substances mé-
talliques qtt'on peut extraire. Seditdes mines.
— Prat Uiens exploitables, meubles exploi-
tables Biens, meubles qui peuvent être saisis
et vendus par voie de jusiice,
EXPLOITANT.part. prés, du V. Exploiter.
* EXPLOITANT, AXTE .adj. Qui se livre
à une exploitation. Compagnie exploitante.
— Prat. Qui exploite, qui fait des exploits.
Un huissier exploitant. Votre père était donc
un marquis exploitant '! (Regnard.)
— EXPLOITANT. S. m. Ccluî quî exploite une
terre, un bien, des bois, qui les fait valoir.Ce
n'est pas toujours la seule intelligence de \'e.z-
ploitaul qui accroît et assure les bénéfices.
(Morogues.)
— Fig. Qui pressure dans une affaire, qui
cherche des gains frauduleux par des prati-
ques injustes. Un exploitant. Partout le com-
bat entre le riche et le pativie est établi, pai-
tout il est inévitable; il vaut donc mieux être
i'exploilanl que d'être l'exploité. (Balzac.)
— L'Académie ne donne ce mot que comme
adjectif masculin.
■* E.XPLOITATION. S. f. (pr. ekss-ploi-la-
«on';..4ction d'exploiter. Cette ?.r;);oiVa/;u«, plus
onéreuse que profitable à ses entrepreneurs,
sera nécessairement abandonnée. (Raynal.) Le
peuple, en plusieurs endroits, a brisé les ma-
chines pour V exploitation des mines. (Chateau-
briand.) t'exploilalion de la terre est indépen-
dante de la propriété. (J. Garnier.)
— Manière d'exi)loiter. Sismondi apprécie
y exploitation par métayers d'une manière
bien plus favorable. Selon lui, c'est une des
plus heureuses inventions du moyen âge. (J.
Garnier.)
— Exploitation ai/r/ro/e. Ensemble des opéra-
lions agronomiques auxquelles un bien peut
être soumis. Les exploitations de M. de Volmar
m'ont entièrement rassuré sur le véritable état
de mon coeur. (J.-J.Rouss.)L'^.rp/oî7a/io« d'une
terre n'est bien faite que quand celui a qui elle
appartient en est à la fois le cultivateur et le
propriétaire, parce que l'intérêt du fermier et
celui de son maître sont le plus souvent op-
posés. (Paycn.)
— Exploitation commerciale. Exploitation
d'une maison de commerce, de messageries,
de transports par terre ou par eau, d'un théâ-
tre, d'un bureau d'afîaires, etc.
— Exploitation foncière. Exploitation d'une
mine, d'une usine, d'une terre, de forêts, d'ir-
rigations, de reboisemenls, dune vigue,d'une
magnanerie, eulin de toute espèce d'immeu-
bles.
— Exploitation industrielle. Exploitation de
filatures de coton, laine, lin, chanvre et soie,
de lissage,de teinture,d'impression sur papier
ou étoffes, etc.
— Absol. Se dit de l'exploitation des mines.
— CItcmin d'exploitation. Chemin construit
pour les besoins d'une exploitation.
— Cliemin de fer en état d'exploitation. Celui
qui est complètement termine.
— Lieu ou l'on exploite.ll possède une gran-
de exploitation en Algérie.
— Fig. Manière fallacieuse d'usurper le sa-
laire d'autrui ; profit excessif que l'on tire du
travail des autres. Les entrepreneurs ont tait
de beaux bénéfices dans l'exploitation de ces
pauvres ouvriers. La Révolution française aura
surtout cette gloire et cet honneur d'avoir
substitué, dans les affaires humaines, l'idée de
contrat à l'idée d'exploitation et d'arbitraire.
(Gambetta.)
— Se dit en général pour Action d'extorquer
de l'argent par des manœuvres, de fausses
promesses,etc. Le résultat de toute société de
commerce, c'est, avant tout, V exploitation des
actionnaires. (Proudhon.)
— En ce sens, avec un nom de chose pour
complément. V exploitai ion de la confiance
publique est chose éminemment productive.
(Proudhon.)
— Admin. forest. E.xploitation des coupes.
Action d'expliiiter un Imis.d'en couper les ar-
Ijres 1 I, , ,1, i, il 1.1 - Il iv.iillcr, les façon-
ner i: : i l'"is l"^ milieu dii
(lei-,,i, I , I ,j,|, i. , ; ; ' ,7/f'a des bois a été
souiiii-, 1 1- |nii li' - '.nains, et que l'art
enai'i' 1 l'ii 1' - Ua\aux des agronomes
et d.'s |.liv-ii I111-. liillard.)
E.VPLOI 1 K. Il'.part. pass. du V. Exploiter.
S'empl. aiijeiliv. loi me bien, mal exploitée.
Une forêt exploitée par jardinage ne peut four-
nir annuellement autant de bois qu'une foret
de la même contenance exploitée par coupes
périodiques. (Baudrill.)
— Par extens. Le domaine de l'imagination
n'est pas moins étendu que celui de la nature,
et quand il est exploité par un esprit sage,
l'homme en retire une abondante récolte pour
son bonheur. (S. Dubay.)
— Fi" Jean semblait prédestiné à être ex-
ploité par les autours de pièces supposées. (E.
Renan.)
— Substantiv. L'exploiteur et l'exploite.
* EXPLOITER. V. a. \" conj. (du lat. ex-
plicilare, achever). Metire on œuvre pour ob-
tenir un produit. C'est une mine d'or que celle
idée, entre îles mains qui sauront V exploiter.
(J.-J. Rousseau.)
— Exploiter un chemin de fer. L'utiliser pour
les transports.
— Fi j.et par exlcns.Tirer parti de. Se prcntl
15-20
EXPL
EXPL
souvent dans un sens défavorable. Exploiter
la ciiriosilé publique, la crudulilê d'une por-
sonne,clc. Exploiter une place, un emploi, une
position qui donné de l'ascendant et du cretitt.
C'est toujours par la peur, avec la peur, en
exploitant la peur, que la réaction Irioniptie.
(Gambella.)
— En partant des personnes. Exploiter des
dupes. Au contraire, c'est loministre qui croit
m'exploiter, s'il faut se servir de ce terme peu
parlementaire. (Mérimée.)
— Commettre des exactions. Des parvenus
anoblis étaient revêtus des intendances et
exploitaient les provinces. (Mignet.)
— .Admin. forest. Exploiter les bois. Les
abattre, les débiter, en vendre leproduit. L'art
d'exploiter les bois consiste surtout dans la fa-
culté de bien estimer le produit de ces bois
loi"squ*ils sont sur pied, à l'inspection de leurs
essences et de leurs dimensions présumées.
(Tollard.)
— Agric. Tenir en valeur, faire valoir, cul-
tiver.Exploiter une terre. Labourer, ensemen-
cer, récolter et disposer du produit de ses ré-
coltes, c'est exploiter sa terre, la faire valoir.
(Huzai-il.)
— Vùoii, Exploiter un fief. Saisir les produits
d'une terre dont le tenancier a manqué à ses
devoii-sde vassalité.
— bidustr. Exploiter une mine. Mettre en
valeur une usine, la faire fonctionner.
— Mètall. Exploiter une mine. En tirer le
minerai.
— EXPLOITER. V. n. Prat. Donner ou faire
des exploits; exécuter, saisir. Ona dit que les
huissiers exploitaient, pour exprimer qu'ils
faisaient les exploits; et comme tout acte
d'huissier tend nécessairement à une exécu-
tion, le verhe exploiter s'est pris dans le même
sens qu'exécuter ou saisir.
— A été employé activement dans ce sens:
Parlez, je vous prie, à un procureur, et qu'on
m'exploite ce drùle. (Voltaire.)
— Prov. A mal exploiter bien écrire.
— S'est dit pour faire des exploits, des ac-
tions de guerre. N'est plus employé en ce sens.
Ironiq. Vraiment, vous avez bien exploité.
(Acad.)
— s'exploiter. V. pron. Être exploité. Mine
qui s'exploite.
— Se duper l'un l'autre.
EXPLOITEUR, s. m. Celui qui exploite,
qui tire des produits illicites. Pourquoi serais-
je contraint de soutenir, par la prime que vous
me forcez de leur payer, des industries qui me
ruinent, des exploiteurs qui me volent ?(Prou-
dhon.)
— Celui qui est habile en quelque chose.
— Signifie encore Commettre des actes de
brigandage. Xous eûmes recours â la fuite et
nous nous mimes à exploiter sur les grands
chemins. (Le Sage.)
Tels éuîent ses aïeux, la terreur des Iiumaiiis,
A la [ilume, â l'éiiée, exploiteurs à deux mains.
(UUFKESNY.)
— Pour désigner celui qui fait uneexploita-
tion, on dit plutôt exploitant.
— Adjcctiv. Vn charlatan exploiteur.
EXPLOR.ABLE. adj.Qui peut être explo-
ré. Contrée explorable.
* EXPLOIIATEL'U, TRICE. s.Celui. celle
qui explore ; pai liculièrement relui, celle qui
va ou qu'on envoie â la découverte d'un pays,
et qui est chargé d'en apprécier l'étendue,
les limites, les productions, d'étudier le carac-
tère et les moeurs des habitants, etc.
— Fig. Carthagc est déjà une rude explora-
trice, elle regorge d'ailleurs d'habitants qu'il
faut éparpiller sur le monde. (Alex. Dum.)
Voyez-rous ce vaisseau qui flotte sur les ondes.
Dominateur des miTh,explorateur Aa mondes?
(DULABD.)
— Par extcns. Celui qu'on envoie secrète-
ment ilans une cour étrangère pour en sonder
les intentions, les sentiments, etc. ; espion. On
conçoit que les talents, la perspicacité d'un di-
plomate en cour étrangère fasse totijours de
lui un plusou moins habile (*.r/)/or«/e«/'. (Billot.)
— Ane. art milit. Soldat envoyé à la décou-
verte.
— Chir. Xom donné â des instruments qui
servent â sonder les plaies, la direction des
trajets (istuleux, et a rechercher les corps
étrangers, tels sont : le trocart, les stylets, les
sondes, etc. |] Explorateur électrique. Instru-
ment qui consiste en une pince dont les deux
branches isolées peuvent communiquer avec
les deux pôles d'une pile.Dès qu'un corps mé-
tallique,une balle parexemple,se trouve saisi
entre le mors de la pince, le courant passe et
indique la présence du corps étranger que l'on
recherche.
— Adjectiv. Qui explore. Méthode explora-
trice. .Savant explorateur.
— Chip, Qui a pour but de rechercher ce qui
se trouve dans un organe, une tumeur, etc.
Ponction exploratrice. |j Trocart explorateur,
ou simplement, f.r;;/orû/^tt;-, Stylet qui ramène
une parcelle du tissu dans lequel ilestplotigé.
\\Sitjtet explorateur. Stylet garni d'un bout
ovale pour reconnaître l'a présence d'un pro-
jectile engagé dans les tissus.
— Entom. Atte explorateur. Aranéide de
Géorgie.
EXPLORATIF, IVE. adj. Qui sert à ex-
plorer. Une expédition explorative.
* KMM.oit ATIOX. s. f. (pr. eksx.plo-rn-
(7»/iV A<ii"n ii.\[j|nrer, d'aller a la recherche.
L''-\}il->i iti-Mi ii'- I Afrique centrale.
— f.hir. Ai-tii>n de sonder une plaie, d'exa-
miner les symptômes d'une maladie, etc.
— Médec. Action d'observer et d'examiner
attentivement tous les phénomènes d'iuie ma-
ladie nciivnnln^s d'nbjpts snni snnmi^ ;i IVr-
plor<,tt,>lt:\>\Uv:\rr>u l'' [MV-iHl'h ih
nnn
die et après la mort. (Vaidy.! Le médecin qui
manquede patience pendant re.r;j/ttn///o» par-
vient rarement à une connaissance exacte de
la m tladie. (Id.)
EXPLORATIVEMENT. adv. (rad. expto-
ratif.) En explorant.
EXPLORÉ, ÉE. part. pass. du v. Explorer.
S'empl. adjectiv. Contrèesexpinrc--,. Le-, .nirs
septentrionales de la Nouvclli -/,' nii-i^' int.nt
découvertes et visitées, h^ diii .lulr \ n. iich
r.rp/or/^. (Malte-Brun.) Cette iiicr d liua&uu lut
explorée en 1615 par Bylot. (Id.)
* EXPLORER, v. a. 1" conj. (du lat. ex-
plorare). Examiner, visiter, rechercher, par-
courir un pays. Hedoutant un soulèvement
général au delà de la Bodotrie et les chemins
infestés d'ennemis, il explore les vastes cités.
(MoUevaull.)
— Par extens. Explorerune rue sombre pour
voir s'il ne s'y trouve pas des voleurs caolius.
— Fig.Chercher quelque chosehorsde Dieu,
c'asi explorer le néant. (La Menn.)
— Parcourir du regard. Du hautdelacoUine
il explore le pays.
— Examiner attentivement. Explorer une
bibliothèque pour y faire des recherches.
— Médec. et Chir. Pratiquer l'exploration.
Les indications théi-apeutiqiies sont fondées
sur la connaissancedesmaladies;pourarriver
â cclteeonnaissancc, il est nécessaire d'(?.r;)/o-
rer l'individu malade. (Vaidy.)
— s'expi.ouer. v. pron. Être exploré. Des
contrées couvertes de forêts vierges s'explo-
rent difficilement.
EXPLOSEUR. s. m. Substance ou appareil
propre à produire une explosion.
EXPLOSlBIHTÉ.s.f. Caractère de ce qui
est cxplosible.
* EXPLOSIBLE. adj. 2 g. Qui peut faire
explosion. !! Qui peut déterminer une explo-
sion.
* EXPLOSIF, IVE. adj. Phys. Susceptible
de faiir rvi.lMsmn.
— \^iiii ]iii.(i-M..-p:tr explosion. Bruit explosif.
— Gramiii <:»ii.\(>iiiu\\ irp}nsives.Ç.Q\\es ^ox\i
le son se fait cniiinlii' imit d'un coup.
— Phys. bi.^idinrt'.tjilusirc. Distance à la-
quelle les di'ux èlectricilus neuvent se recom-
poser avec étincelle.
— Substantiv, Ln explosif. Il est souvent
dangereux de se servir des explosifs.
* EXl»LOSlOi\. s. f. (i-t. lat., ex.plo.sto, de
expiodcrc, chasser avt.c violence). Phys. Gom-
niouon violente avec tletonalion, produite par
le déploiement brusque, instantané, d'une
grande force, ou par l'action d'une substance
liquide ou solide qui, passant tout d'un coup à
l'état gazeux, tend à occuper une place beau-
coup plus grande. L'explosion d'une mine, d'un
volcan, d'uni? chaudière à vapeur, et'. L'in-
flammation de la poudre à canon, l'expansion
violente de la vapeur,sont les principales cau-
ses des explosions qui se passent communé-
ment sous nos yeux. (Humbert.) Le développe-
ment d'une force élastique, si subitet si grand
qu'il soit, n'est pas une explosion s'il n'est pas
accompagné de bruit, conimp ' n !i^ vmi par la
force qui soulève le pistondi'srii:iiiilièi(s .les
machines à vapeur. (Id.) Ce qo on a|i|ii'llf le
fracas du tonnerre n'est qu'une Ion;T:uo explo-
sion o\\ plutôt qu'une suite de phénomènes de
ce genre qui se succèdent instantanément et
sans interruption. (Id.) Le tube fut brisé avec
explosion. (Libes.)
— Explosion fulminante. Explosion inatten-
due d'une chaudière à vapeur, qui se produit
au repos.
— Hayon d'explosion d'une mine. Ligne qin
joint lecentrodes poudres â un point quelcon-
que du bord de l'entonnoir.
— Fig. Manifestation brusque et violente
d'un sentiment, d'une passion. L'explosion de
la haine, de la colère, de l'enthousiasme. Les
démêlés les plus sanglants n'étaient autrefois
qu'une p.rp/o,îioH passagère après laquelle cha-
que peuple se reposait sur ses armes brisées
ou triomphantes. (Rayn.) La France devait né-
cessairement servir de foyer à l'explosion de
l'esprit nouveau. (Edg. Quinet.) Les passions
sont des explosions volcaniques de l'àme qui,
trop répétées, en consument le bonheur. (S.
Dubay.) Comme chez les sauvages, ces explo-
sions de la nature brutale s'allient aux rafli-
nements de la ruse. (Montalemb.) Il s'arrête,
un peu gêné de cette explosion de colère qu'il
n'a pas su retenir et ne peut expliquer, et il
reprend avec plus de douceur. (A Daudet.)
— Se dit aussi des signes sensibles des di-
verses passions. Une explosion de murmures.
L'ne explosion de bravos accueillit l'acteur à
son entrée en scène.
— Médec. Apparition brusque et inattendue
EXPO
sur un point quelconqued'une violente inflam-
mation.
EXPLOSIO^^ER. v. n. irc conj. Néol.
Faire explosion.
EXPOLI, lE adj. Poli, achevé,perfectionné.
(Rabelais.)
EXPOLIATEUR.s. m. Syn.de SPOLIATEUR.
Inusité.
EXPOLI ATION. s. f.ipr.ekss-po-li-a-cion;
rad. expolier). Action d'ôterles parties mortes
d'un végétal.
— S'est dit pour Spoliation.
EXPOLIÉ, ÉE. part. pass. du v. Expolîer.
S'empl. adjectiv. Branches expoliées.
EXPOLIER.v.a.-l"conj.(ét. lat., e.r, préf.
cjilva.ct.\spnliare, dépouiller). Couper les par-
ties mortes d'un végétal.
— s'expomer. v. pron. Être expolié. Végé-
taux qui s'expolient plus ou moins diflicile-
ment.
EXPOLlTlOîV.s. f. (pr. cA;5S-po-//-d(ï»;ét.
lat., expolire, polir). Rhét. Figure qui consiste
à répéter plusieurs fois la même chose en ter-
mes équivalents.
EXPOXCE. s. f.Anc. prat. Abandon volon-
taire d'une succession surchargée de rede-
vances.
EXPONCTIOX.s.f. (pr. pA«-po«/i;-t70«;rad.
exponctuer). Paléogr. Indication au moyen de
points du retranchement d'un mot fautif ou
d'une lettre fautive, dans un manuscrit.
E.\PO^'CTUER.v.a.l'■'>conj.(ét.,préf.eJ:.et
ponctuer). Paléogr. Indiquer qu'il faut effacer
un mut nu une lettre.
EXPONENTIEL, ELLE. adj. (pr. ekss-po-
nancicl; él. lat., exponens, exposant; de ex,
hovs^ el ponere, mettre). Algèb. Qui a un ex-
posant variable ou indéterminé. i| Calcul ex-
ponentiel. Ensemble des procédés à l'aide des-
quels on trouve les différentielles et les inté-
grales des quantités exponentielles.il CûHr/»^*
exponentielles. Courbes tient l'équation est ex-
ponentielle. Il Équation exponentielle. Toute
équation dans laquelle il entre des quantités
exponentielles. [[ Quantité exponentielle. Puis-
sance dont l'exposant est indéterminé ou va-
riable.
EXPORTABLE. adj.Qui peut être exporté.
Produits exportables.
♦EXPORTATEUR, TRICE. s.Celui, celle
qui exporte des marchandises.
— Adjectiv. Négociant exportateur.
— L'Académie ne donne ce mot que comme
substantif masculin.
* EXPORTATION, s. f. (pr. ekss-por-ta-
cion). Gomm. Action d'exporter; vente à l'é-
tranger des produits du sol ou des manufac-
tures. L'exportation dps grains, des matières
premières, des produits fnhriqiu's. Faire des
lois contre l'exporlatii n !.■- m iti.-res premiè-
res, contre l'exportai l'ii 'I--- ;^'i i;n-. Permettre
l'exportation «le ei-rt um s luar-iiandiscs. Si
l'exportation des produits arcuniulés par le
cotumerce et par l'industrie est une sovirce fé-
conde de richesses, c'est, non pas l'accumula-
tion, mais une heureuse répartition de ces ri-
chesses, qui fait la pcosiiérité du pays. (Aubert
de Vitry.)
— Marchandises exportées. Comparer an-
nuellement les exportations avec les importa-
tions, l'exportation avec l'importation. Le total
des exportations de la France est de plusieurs
milliards.
— Fig. Je ne vois pas pourquoi l'on défen-
drait le transport des pensées de province à
Paris, tandis qu'on permet rw/>or/«f/o« de Pa-
ris en province. (Volt.)
EXPORTÉ, ÉE. part. pass. du v. Exporter.
S'empl. adjectiv. Matières exportées. Produits
exportés Marchandises exportées. Le débit
frau(,^ais en Angleterre forme à peu prés le sep-
tième de la masse exportée dM royaume. (Au-
bert de Vitry.)
♦EXPORTER. V. a. l'-'^con). (du \a.i.expor-
tare, porter dehors). Comra. Tiansporter hors
du pays. Exporter les produits du sol ou de
l'industrie. Exporter des grains, des tissus, des
matières premières, des eaux-de-vie, des étof-
fes.
— Absol. Depuis quelques années, nous ex-
portons plus que nous n'importons.
— s'exporter, v pron. Être exporté. Il y a
une foule de produits qui ne s'exportent point.
E.XPORTEUR. s. m. V. exportateur.
EXPOS.WT. part. prés, du v. Exposer, Qui
expose. Des peintres exposant leurs tableaux.
.r.ii voulu, «levant vous erposant mes remords.
Par un clieinin [tlus tout «tcâcendie chez les morts.
(Racise.)
* EXPOSAXT, A\TE. S. Celui, celle qui
exposedes ouvrages d'art ou d'industrie, pour
les soumettre au jugement du public. Les ex-
pn.'iants furent très nombreux. (Acad.)
— Prat.et Admin. Celui.celle qui expose ,dans
une requête ou dans une pétition, un fait, des
motifs, des prétentions, une situation.
— EXPOSANT, s. m. Algèb. Signe ou chiffre
qui indique le degré d'une puissance ou d'une
racine. L'exposant d'une quantité se place
vers la droite et un peu au-dessus de cette
quantité. |1 Exposant d'une raison. .Nombre ex-
EXPO
primant le rapport de deux autres. || Exposant
(Je rang. Nombre exprimant la place qu'un
terme occupe dans une série. Ces expressions,
autrefois employées dans le calcul, ne sont
plus d'usage anjourd'hui.
— Gram m. Quelques grammairiens ont donné
le nom d'exposants de rapports aux préposi-
tions.
— Mar. Exposant de charge. Oifférence entre
le volume de la caréné lège, et celui de la ca-
réné au lirant d'eau en charge.
— Adjectiv. Industriel exposant.
E.VroSÉ, ÉE. part. pass. du v. Exposer.
S'empl. adjectiv. Tableau exposé.
— Produit au public. C'est enfin aujourd'hui
que finit la longue magnificence de la noce de
M"" de Louvois. il y a deux mois qu'elle est
exposée au public. (M"» de Sévigné.)
— Énoncé clairement et en détail. Le fait
a été nettement exposé.
— Se dit d'un enfant abandonné. Enfant ce-
posé.
— Exposé à. La nature a dû être exposée à
un grand nombre de fléaux et de vicissitudes.
(Voit.) Il faudrait plutôt endurcir les enfants
au froid qu'au chaud : le grand froid ne les
incommode jamais quand on les y laisse expO'
ses de bonne heure. (J.-J. Itouss.) Le palmier,
au contraire, avec ses feuilles li^'iiees, croît
dans les lieux exposés aux tontpêies, depuis le
sommet des montagnes jusque sur le bord des
mers. (B. de St-P.)
— Exposé par.
urs les petits amours
(Pus.)
— Exposé sur. Mai? Aceste ne voulut nous
donner ni un pilote, ni des rameuis de sa na-
tion, de peur qu'ils ne fussent trop exposés
sur les côtes de la Grèce. (Fén.) Dès que le
saint sacrement est rentré dans l'Église, on
présente aux missionnaires toutes les choses
comestibles qui ont été exposées sur son pas-
sage. CChateaub.)Elle ne sera plus e.tposéeqi\c
sur l'échafaud. (J. Janin.)
* EX POSÉ. s. m. Récit d'un ou de plusîeui-s
faits et des circonstances qui les accompa-
gnent; explication des motifs qui ont déter-
miné tel ou tel acte. Un projet de loi que pré-
sente un ministre est ordinairement précédé
d'un exposé des motifs.
— Compte rendu, explication, développe-
ment. Le poème de Lucrèce est, â ce qu'on
croit, un exposé exact de la doctrine d'Épi-
cure.
— Prat. et Admin. Ce qui se déduit d'une
requête présentée à im tribunal ; ce qui est
raconté, représenté dans une pétition.
* EXPOSER. V. a. 1" conj. (et. IaL,^j:po-
nere; de ^x, dehors, et de ponere, poser). Met-
tre en vue. Exposer des marchandisesen ven-
te. Exposer une chose aux regards du public.
Exposer un corps mort sur un lit de parade. Il
leur donna même de l'or pour faire des tables
qui servaient â exposer les pains. (Sacy.)
— Exposer au grand Jour. Rendre public.
Exposer au grand jour les injustices de quel-
qu'un.
— E.vposer en vente. Se dit tant des choses
que l'on expose â la vue du public pour être
vendues, que de celles dont la vente n'est con-
nue que par des afîichcs publiques. Exposer
des meubles en vente. Exposer des tabh^aux
en vente. Saisirdes meubles et les exposer en
vente. Exposer une maison en vente.
— Exposer de la fauxse monnaie. Répandre
de la fausse monnaie dans le commerce.
— Exposer un enfant. Dans l'antiquité, Aban-
donner un enfant dans un lieu désert et éi-arlo
pour s'en défaire; chez les modernes. L'aban-
donner dans un lieu public pour se dispenser
de le nourrir. Laïus (it e.vposer Œdipe sur le
mont Cilhéron. On l'avait e.rposé, tout petit, au
coin d'une rue, oii il était près de mourir dr
faim. (B. de St-P.)
— Exposer le saint sacrement, des "cliques.
Les oiTi ir publiquement aux visites, â l'adn-
ration des fidèles.
— Fig. Votre place vous expose à tous h'
yeux. Cette dignité expose â la vue de toni
la terre. N'attendez pas que j'ouvre ici u:
scène tragique, et que \* expose à vos yeux I
tristes images de la religion et de la patu
éplorées. (Fléch.)Leur Ya.vi% expose leurs vî-.t-
comme leurs personnes aux yeux du publi--
(Mass.) Mon Dieu, j'ai exposé à vos regards m i
vie entière ; et, selon votre promesse,vousav(:z
mis mes larmes sous vos yeux. (La Harpe.)
— Dans un sens particulier, Mettreâ l'expo-
sition des produits de l'industrie ou des arts.
Un artiste qui expose un magnifique tableau.
Il Se prend absol. en ce sens. Un peintre qui
expose.
— Faire subir la peine infamante de Texpo-
sition. Exposer un criminel. Aujourd'hui l'on
n'expose plus les condamnés.
— Placer, tourner vers Exposer au midi,
au nord. Exposer un bâtiment au soleil le-
vant. Ordinairement, dans les pays chauds, on
expose les maisons au nord, et, dans les pays
froids, on les expose au levant ou au midi.
— Soumettre à telle ou telle action. Expo-
ser quelque chose au soleil, à la chaleur, au
froid, au vent, aux inteiupéries de l'air. Ex-
poser du linge au soleil pour le l'aire sécher.
Je ne les expose qu'à des épreuves qu'ils peu-
vent soutenu-, (J.-J. Rousseau.) Il ne s'agissait
plus de tléchir la fortune, mais de me mesu-
EXPO
rcr seul avpc elle, en n'r.iposanl que ma tête
à ses coups. (Barlh.)
— Meltie, laisser au hasard <Ic quelque dan-
ger. E.'sposer sa vie, sa fortune, pour le salut
de son pays. Il lui coulait moins d'exposer sa
vie que de dissimuler ses sentiments. (Fléch.)
Quelle vie a t-il exposée par intérêt ou pour
sa pio|ire rcputaiion? (Id.) Il aime mieux ex-
pii.\er sa personne à celte infection mortelle
que lie laisser e.vposés à l'insulte des inlidé-
les des corpsconsacrés par le baptême. (M,iss.)
Un petit tyran expose sa souveraineté pour
défendre sa vie. (Montesquieu.) Pour no les
pas exposer à quelques maux de la nature,
vous clés l'artisan de ceu-x qu'elle ne leur a
pas donnés. (J.-J. Rouss.)
— Se dit dans un sens analogue, en parlant
de*t choses morales. Exposer son honneur, sa
rcput;ilion, sa gloire. Exposer sa vertu, son
innocence. Plus une enfance délaissée à elle-
même et à lous les périls de la royauté «pose
cet enfant auguste, plus il doit devenir l'ob-
jet de vos soins. (Mass.) l'exposais votre hon-
neur et le mien. (J.-J. Rouss.)
— Mettre au hasard de quelque injure, de
quelque désacrrément. Exposer quelqu'un a re-
cevoir des reproches. Exposer une personne
à la risée du public. Pourquoi risquer de la
blâmer injustement, et m'exposer à partager
votre injustice? (J.-J. Rouss.) Je l'ai prié de ne
me point exposera de nouvelles peines. (Volt.)
Pensez à quoi vous nous avez exposés ; si quel-
qu'un nous eût vus, je n'aui-ais plus osé me
montrer, jeu serais morte de honte. (A. Karr.)
— Exposer en péril.
Heureux couple d'amauls que le destin assemble,
Qu'il expose eu péril, qu'il en relii-e ensemble.
(ConstlUE.)
— Exposer aux Mes. Faire dévorer un con-
damné par les hétes féroces. Sous Trajan,
saint Ignace, évêquc d'.Antioche, fut exposé
aux bêles féroces. (Bossuel.)
— Par analogie. Livrer en la puissance de
quelqu'un.
Ton destin le Iralnt. et ta beauté (atale
Sous l'appât d'un hçmen l'expose à la rivale
lCOB^EILI.E.)
— Fig. Notre temps, nous le donnons à tout
le momie, nous Vexposoits pour ainsi dire en
proie â tout le monde. (Mass.)
— Piésenler, offrir. Il y a des choses qu'on
expose à qui les veut prendre. (Malherbe.)
— Faire connaître, expliquer, développer.
Exposer ses sentiments, ses intentions, l'ob-
jet de sa démarche, de sa visite. Exposer une
doctrine, un système, une théorie, un fait. Ex-
poser les motifs d'un projet de loi. Exposer
dans une requête les motifs et les raisons que
l'yn a de demander une chose. Exposer sa
comnii''^sion,son mandat. Exposer l'état d'une
affaire. lié! messieurs, tour à tour ^j:posoH5 no-
tre droit. (Ilacine-) .Wec quelle netteté vous
expo-ffs les raisons de vos adversaires ! (Volt.)
Ct.Hix qui dt'crivent les guerres des nations
n'exposetii-Ws pas à nos yeux une suite unifor-
me de scènes meurtrières? (Barlh.) Si l'ana-
lyse est la méthode qu'on doit suivre dans la
rccherchedelaverité,elleest aussi la méthode
dont on doit se sei vir pour exposer les décou-
vertes qu'on a faites. (_Condill.j En toutes cho-
ses, il importe de bien cx/)0«e»" les usages avant
de montrer les abus. (J.-J. Rouss.) J*ai exposé
avec tranchise les difficultés qui peuvent en-
traver la liberté des républiques espagnoles.
(Chateaub.) La Fontaine a exposé ^vcc simpli-
cité le but vers lequel doit tendre le fabuliste,
et les moyens par lesquels il peut y parvenir.
(Arnauit.) Les pêcheurs du Groenland, qui
ont eu tant d'occasions d'examiner les habi-
tudes de la baleine franche, ont exposé la ma-
nière duni la baleine mère allaite son balei-
neau. (Lacépède.) Il exposait aux capitaines
les charges inlinios de la République. (G. Flau-
bert.)
— S'empl. absol. dans ce sens. Bien appro-
fondir et bien exposer. Je ne connais personne
qui approfondisse plus, et qui expose mieux.
(Voltaire.)
— Littèr. Faire l'exposition. Eschyle, inven-
teur de la tragédie, est peut-être de tous les
portes grecs celui qui expose ses sujets de la
manière la plus simple et la pUis frappante.
(.Marmontel.)
— Absol. Exposer en action et non en récit.
— s'exposer. V. pron. Se mettre en péril.
C'est s'exposer que d'agir ainsi. Vous vous
êtes exposé fort légèrement. Une hardiesse
vaine qui s*exposes&ns fruit. (Fléch.)
Les nns à t'^xposer trouvent mille délices ;
Moi, j'en trouve â me conserver. iMouÉRE )
— Danà un sens moral. L'innocence s*ex-
pose sans le savoir. Il faut empêcher que la
vertu ne s'expose au delà de ses forces.
— S'exposer à, suivi d'un nom. S'exposer
au danger, à la mort. S'exposer à la colère, à
la violence, à la risée de quelqu'un. Qui s'ex-
pose au péril veut y trouver sa perle. (Coin.)
Il vaut mieux s'exposer à Fingralitude que de
ntanquer aux misérables. (La Bruy.) Il aime
mieux s'exposer à toutes les suites de sa fra-
gilité. (Mass.)
— S'exposer ày suivi d'un infinitif. S'expo-
ser à recevoir un affront. S'exposer â offenser
bieu. S'exposer à tuer un homme, à être tué.
Je sais que jamais, de propos dtHibérè, vous
ne \o\.\s exposerez ^ mai faire. (J.-J. Rousseau.)
Je ne vois rien de plus digne de pitié qu'un
homme qui s'expose à perdre la raison et à se
rendre l'égal des animaux. (De Juss.) Il me
I
EXPR
présenta les dangers que j'allais courir, en
m'exposant à tomber de nouveau entre les
mains des Muscogulges. (Chateaub.)
— Être exposé, expliqué. Ce système s'ex-
pose de lui-même.
EXroSECJK. s. m Celui qui expose, qui
explique.
EXPOSITEUR, TRICE. s. (vad. exposer).
Celui ou celle qui distribue de la fausse mon-
naie'. Inusité en ce sens.
— Celui qui expose un enfant.
— Syn. d'EXPOSANT.
EXPOSITIF, IVE. adj. Qui expose. Un
mémoire e.xpositif. La poésie expositive ou
didactique.
* EXI'OSITIOX. s. r. (pr. ekss-pQzi-cion).
Action d'exposer. Procéder à l'exposition d'une
chose. On fit dans celte salle IV-r/JOA^Z/ort de plu-
sieurs tableaux. (Acad.) Il en lit VexpQsiliona.\.xii
yeux de tout le monde. (Id.)
— Ensemble des produits des arts et de l'in-
dustrie d'un pav^, expùt^és :iiix ivirards du pu-
blic. Exposili.ii ^l.'r-'iiiiiii.' iA|M,-,tion deTin-
dustrie. L'exp'-i' u \- - i r , >:\ L'exposi-
tion desstatii.> i.Mi ,i - .. . ' 1.1 u;. >[é l'utilité
desexpositiuUb. i| Lieu uu uii 1^.;. c.vpuse. AUerà
l'exposition. Entrer à l'exposiLiôn. Sortir de
Texposition.
— Exposition universelle. Celle où l'on reçoit
les produits de tous les pays.
— État d'une chose exposée. L'exposition
du saint sacrement. L'exposition d'un corps
mort a la porte d'une maison,sur uniit de pa-
rade. L'exposition des marchandises, des étof-
fes, des meubles.
— Abandonnement des enfants en bas âge.
L'exposition des enfants est contraire aux lois
de l'humanité. Vexposttion et le délaissement
d'un enfant au-dessous de sept ans, en un lieu
solitaire ou non solitaire, est puni de peines
plus ou moins graves. suivant les circonstances
etlaqualiié des coupables. (Chabr.-Cham.)
— Situation, par rapport aux vues et aux di-
vers aspects du soleil '\| ('--■>". (■■i| !'« dans une
exposition belle, agi ti i 'ndecellu
maison n'est pas saii i nord, au
sud, au couchant, au '.)nnailre
par les fleurs des pkinLf-- i (.ipn.^tu'.'u du soleil
qui leur convient. (B. de .St-i*.j La nature a vou-
lu pareillement laire croître le gland dans une
multitutle d't\ipa.ulio.'is. Jd.j
— N u ! :tti 'II. 1 '■■ 'I, [.'Mi '^ition nette, claire,
coiii.- - I i - Faireiieltemeiit
l\\l- - ■ . 1 .ni.' une lidelf c-.^;-
po<il.L..i -ij i^ i-.- -■:- 1^.- ij^ Condamiierqucl-
qu'un sur sa simple expusition,
— Explication, développement. Il faut, dans
l'exposition, comme dans la recherche de la vé-
rité, commencer par les idées les plus faciles,
et qui viennent immédiatement des sens, et
s'élever ensuite par degrés à des idées moins
simples ou plus composées. (Cundill.) L'expo-
sition de ces découvertes et de la manière la
plussirapledontellescnt pu naître '"^t se succé-
der .(,LapIace.)J ai donné l'expo^iliondecenQ
méthode, non pour m'ériger en réformateur,
mais aQn que les maîtres qui seraient en elat
de l'entendre pussent en faire usage. (Dumar-
sais.)
— Législ. Peine infamante, qui consistait à
exposer aux rcgardsdu public le condamné at-
taché à un poteau. L'exposition étaitaulrerois
l'accessoire de la peine <ies travaux forces à
temps ou à perpétuité, et de la réclusion. Elle
a été abolie par Jegouvernemcntprovisoire de
ltU8.
— Peint. Manière dont un tableau est placé,
relalivemenl au point d'où lui vient le jour et
au point d'où il doit être vu.
— Rhél. Commencement, début d'une œuvre
littéraire, dans lequel on expose le sujet que
Ton traite. Exposition claire, naturelle, simple.
Détailler son exposition avec précision, luci-
dité.Nous devonsde très belles expositions aux
tragiques grecs. Comme le poète épique an-
nonce lui-même son sujet, celle exposition di-
recte ne demande pas beaucoup d'art; elle
doitêtresimple,majestueuse,claire et précise;
assez intéressante pour fixer Tallention, mais
sansorgueil et sansaucune emphase, en sorte
qu'au lieu de promettre de grandes choses, elle
en fasse espérer- (Marm.) Dans le poème dra-
matique, l'exposition est plus difficile, parce
qu'elle doit èti-e en action, et que les person-
nages eux-mêmes, occupés de leurs intérèlsel
de l'état présent des choses, doivent en ins-
truire les spectateurs sans autic intention ap-
parente quedesedire l'una l'autre cequ'ilssc
diraient s'ils étaient sans témoins. (Id.)
* EXPRKS, ESSE. adj. (du lat. expressus,
exprimé).Quiesténoncéd'une manière précise,
formelle, positive. Dire son intention en ter-
mes exprés. Dans tout contrat sérieux, il y a
nécessairement dos conditions expresses. Hors
qu'un commandement ex/jm du roi me vienne.
(Molière.)
— Qui énonce d'une manière précise. Quoi-
que rÈcriture ne dise pas en termes exprès.
(Racine ) L'Écriture y est expresse. {HossMel.)
— Un homme exprès. Un courrier spécial. Si
nous avons de bonnes nouvelles, je vous les
manderai par un homme exprès bl toute bride.
(M™^ de Sévigué.)
— Prat. Énoncé ou convenu formellement
dans les actes.
— EXPRES. S. m. Personne envoyée pour por-
ter une lettre, un ordre, un avis.On a envoyé un
EXPR
exprès pour cette affaire, pour l'en informer.
(A.^ad.)
* EXI*RÈS. adv. Adessein.avccPinlontion
bien formelle d'amener le résultat produit. Al-
ler exprès dans un lieu pour y rencontrer quel-
qu'un. S'absenter exprès de chez soi à l'heure
ou l'on devrait y attendre quelqu'un. L'un perd
exprés au jeu son piésent déguisé (Corn.) Ce
menu était fait exprès pour me désoler, et tous
mes maux retombèrent sur moi. (Brill -Sav.)
— Fam. C'est un fait exprès. Cela ne pouvait
point arriver d'une fayon plus malencontreuse
— // semble fait exprès pour cela. Se ditd'un
homme qui paraîtavoirdes dispositions natu-
relles à une chose. |{ Absol. Qui a de grandes
qualités, de grandes aptitudes. Lancy... est
mort aussi en trois jours :c'était une âme faite
e.tprès ; j'en suis affligée. (M™* de Sevigné )
— Tout exprés. Se dit dans le même sens II
est venu ïowiexprès pourdemander cet emploi.
(Acad.)
* EXrUESS. adj. m. Se dit d'un train de
chemin de fer a grande vitesse. Le train ex-
press.
— Substanliv. L'express va arriver. Nous
sommes arrivés par Ve.vpress. (Acad.)
* EXPRESSÉMENT, adv. D'une manière
expresse, en termes exprès. Recommander ex-
pressément une affaire àquelqu'un. Il y adcs
choses qui sont expressément défendues par
la loi.
— Tout exprès.
Je viens de détacher ane Lranclie admirable,
Clioisie exptesietr.ent de grosseur raisonnable.
(Molière.)
♦EXPRESSIF, IVE. adj. Qui a de l'expres-
sion, beaucoup d'expression; qui rend avec
énergie une pensée, un sentiment, une inspi-
ration de l'àme, qui exprime bieuci! qu'on veut
dire ou faire entendre Un terme, un signe, un
geste expressif. Une musique expressive. Une
physionomie expressive. Nos grands maîtres
sont heureusement parvenusà unir les accents
de notre langue â la beauté de leurs chanls
éminemment expressifs, sans rien faire perdre
à notre musique théàtralede ce caractère franc
et noble qui distingue notre école. (Lefébure.)
* EXPRESSION. s. î.{é\..\ixi.^expressio,de
exprimere, exprimer}. Action par laquelle on
exprime le suc des plantes en les pressant, en
les comprimant.
— Résultat obtenu par la pression. Suc, jus
.'.■ïprimè.
— Manière de s'exprimer, de rendre sa pen-
-^ue par le langage parlé ou écrit Expi-ession
iu;tle, précise, vague, obscure, fausse, propre,
figurée, noble, triviale, élégante, recherchée,
simple, naturelle. \^ue pensée peut être juste,
i:t l'expression incorrecte ou défectueuse. Je
ne parle point de ce tour vif et de ces expres-
.î/ojw animées qu'inspire la force du sentiment.
(J.-J, Rouss.) Quand on est bien pônétrè d'une
idée, quand un esprit mi-i -i il- I;i de chaleur
possèdebicnsapen^/' . : - :' ; -^n cerveau
tout ornée des ^.r/î;v'> w ■ lii'-:. comme
Minerve sortit toui .lin.' '■ i i ■'l^lll de Jupi-
ter. (Voltaire.) Toute fran.;liê expression d'une
opinion nelte répugne à ce grand narrateur.
(E. Renan.)
— Mot, parole, terme. L'ob.scurité dos ex-
pressions marque nécessairement de l'obscu-
rité dans la pensée. (Le Balleux.) La force de
Vexpres.^inn(^^\. en raison de l'énergie delà pen-
sé»-, ' ' ■ '"■ d'un jet d'eau indique la
haiu r. '^Lévis.)
r>;t plus OH moins obscure,
IBOILEAL'.)
— Expressions à fni-sucre. Expressions dou-
cereuses
— .Au-dessus, au delà de toute expression. Plus
qu'on ne peut dire. Je vous aime au delà de
toute expression. (M"* de Genlis.)
— Ce qui sert à manifester une pensée, un
sentiment, une passion Expression du geste,
du regard, de laphysionomie.Les signes exté-
rieurs de la joie ou de la douleur ont plus ou
moins d'expression. Il est étonnant combien
les physionomies mal formées des enfants ont
déjà d'expression,\es traits changent d'un ins-
tant à l'autre avec une incroyable rapidité.
(J.-J. Rouss ) Les yeuK n^ii sont plus de force
d^e.vpression et plus dr \ \ m il. m il,-, il y a plus
de douceur et peuL-rii >■ iiin> d' lino-'Se dans
les yeux bleus. tBullVui, h <'>i uni- expression
muette qui, par les yeux, fait passer à Fàme
le sentiment et la pensée. (Mann.) Les objets
portent avec eux leur expression. (B. de St-P.)
S'èlant montré a ces jeux, toute l'assemblée
fixa les yeu x sur lu i, et témoigna par les expres-
sions les p\\isi\Al\.enses la joie qu'inspirait sa
présence. (Barthél.) Il y avait de la douceur
et une sorte d'e.vpres:^ifin nmniin^ii«e dans cet
hymne nocturne, (l-i i' \ i il .le rêvais
devant celle figur.-,! .!. -, m rhaslect
trisle. (P. de Saint'\ 1 i i i. - |- 1. d'une se-
conde, ce beau visage aux liLjiiLs piir^-s eut une
e.vpression faliguée,douloureuse qui n'échappa
point au vieux soldat. (A. Daudet ) Pendant
que le prêtre parlait, le visage de madame de
Barancy avait passé par toutes les expressions
de douleur, de dédain, de confusion. (Id.) 11
avait son sac sur l'épaule, son bâton à la main,
une e.vpression rude, hardie, fatiguée el vio-
lente dans les yeux. (V. Hugo.)
— Manifestation. De cette manière, la parole
des députés serait plus {'expression de la voix
de lanation. (Montesquieu.) Reconnaissez-vous
EXPR
1521
le suffrage universel comme 1.1 seule expres-
sion légitime de la souveraineté nationale?
(Gambetla.)
— Personnification. Cet homme est la plus
haute expression du courage civil.
— Malhém. Formule indiquant une ou plu-
sieurs opérations à elTeciiier || Pliis simple
expression. Celle des expressions de même
valeur contenant le plus petit nombre de fac-
teurs, de diviseurs ou de termes. 1| /*iiw simple
expression d'une fraction. Celle de toutes les
fractions de même valeur dont les termes sont
des quantités aussi petites que possible.
— Fig. Réduire une chose à sa plus simple
expression. La réduire à son moindi-e volume.
— Mus Qualité par laquelle le compositeur
sent vivement el rend avec énergie toutes
les idées qu'il veut rendre et tons les senti-
ments ijii'il veut exprimer. L'amateur, en par-
laiil iiiM^: |ii - I i.itiiul expression _ nuisicalr.,
pchiiM I]!!! . tuilier dans le même (■;,'ir<'-
niiiii l'i M " !• ^'vigné, qui mettait, -^m-sy
ri-.-i,!. I 1, iJu-|i,,-s,lal'l]édrcdeI'iM.l"ii ,u-
dessus de celle de Ilacine. {I..-1. Imi v. ^. iht
aussi de la façon dont les cliniiNui ~ il i- - iim-
Irumenlistes exécutent un in i, .l'i, i;ii iiii-i-
avec expression. Mettre de r<\iiit-.-i,Mi .!;iris
son jeu. Il Siffues d'expression. Signes qui indi-
quent les diverses modulations d'un chant.
— S'applique à l'art de la danse.
— Org. Boile d'expression. Boite servant à
accroître ou diminuer l'intensité des sons.
— Palliol Sueur qui sxirvient chez les in-
dividus affaiblis, et qui n'est pas l'effet du
mouvement extérieur.
— Peint et Scuipt, Juste emploi des signes
extérieurs par lesquels se manifestent,dansla
figure de l'homme, les affections, les passions,
lès mouvements de l'âme. Toute composition
expressive est en mêmetemps pittoresque; et,
quand ells a toute I expression dont elle est
susceptible.tll' I -I -'.:1> immenl pittoresque.
(Did.)Lan^iii ■ • ii.ut plus naturelle
et simple d..- 1 ' rpression. {U.)Vne
demi-clartu t inli i -m li foule pressée et
assombrissait l'expression de ces figures éner-
giques. {H. Taine)
nis-iioiis quel feu divin, dans te? fécondes veilles.
De tes ej:pressiù}i$ enfante les merveilles. iMouEUE.)
— Physiol. Fondions d'expression. Fonctions
organiques se rapportant spécialement à la
manifestation des sentiments.
EXPrtESSIVEMENT.adv. D'une manière
expressive. Le vieillard cligna expressivement
les yeux. (Alex. Dumas.)
* EXPRIM.4BLE. adj. 2 g. Qui peut s'ex-
primer ou être exprimé. Ne s'emploie guère
qu'avec la négation. Cette pensée, ce senti-
ment n'est pas exprimable.
— Qui peutètre pressé, comprimé.
— Malhém On dit qu'une quantité n'est pas
expnniuhle i.-n njml^'es, quand elle nepeutètre
rein- .1.1 ' 1' Il 111. une suite, par aucun as-
seiiil. i''~-
tM'IsiMl I 1 inrt.pass du V. Exprimer.
S'euipl. a.lji::..- Ju^î exprimé. Pensées ex-
primées. Tous ces détails si fidèlement e.rpn-
«iM.(Cuvier.) Si les pereonnages en seconde li-
gne ne sont pas peints avec assez de mérite
dans la pièce de Schiller, les passions du chef
des brigands v sont exprimées d'une manière
admirable (M'"" de Staël ) Et c'est pour cela
que je ne pense point que ladéfinition du beau
puisse être exprimée d'une manière si simple
et si brève que l'a fait Diderot (G. Sand.)
Et ne rejetez pas des vœnx mat fixprii»és,
Qu'llippoljle sans vous u'aurail jamais formés
(Racine.)
— Exprimé avec. Consultez l'ancien tudcsque
et tous les idiomes du Nord, vous verrez a peine
une chose nécessaire et commune exprimée
avec plus d'une articulation.(Volt )
— Exprimé par. Ces douze mois exprimés
chacun par des animaux ne sont pas absolu-
ment ceux que nous connaissons (Volt.)
* EXPRIMER. V. a.l'» conj.(ét. lal.,e.r.pri-
mere; du prêt, extract m, et de;)rm/«i>, pres-
ser). Tirer le suc d une chose en la pressant,
en la comprimant Exprimer le suc d'une plan-
te, le jus d'une oiange.
Fig. C'est donc agir prudemment que de
ne pas laisser échapper le temps,sans en avoir
exprimé tout le profit qu'il peut donner. [De
Jussieu)
— Rendre sensibles la pensée.le sentiment,
les passions, par les gestes, les attitutles, les
traits de la phvsionomie, en un mot, par lous
les signes extérieurs qui servent à manifester
les affections de ràme.Un poète.un acteur, un
musicien, un peintre, un sculpteur, peuvent,
par des moyens différents, exprimer la même
nensèe,les mêmes sentiments,les mêmes pas-
sions. Quelquefois le silence exprime plus que
tous les discours. (Monlesq.) Les gestes con-
courentavec les mouvements du visage a ei-
priiHfr les mouvements de l'àme (Buff.) Le sou-
Vis est une marque de bienveillance, d'applau-
dissement et de satisfaction intérieure ; c'est
aussi une façon d'eiprtmerle mépris ut la mo-
querie. (Id.)
— Dire, énoncer. exposer, expliquer. Rendre
la pensée on le sentiment par le langage arti-
culé, par l'emploi de certains mots et de cer-
tains tours de phrase. Avant que le souvenir
entre en partage avec l'espérance, avant que
les paroles aient exprimé les sentiments, il y
a dans les premiers instants je ne sais quel
191
1522
EXPU
EXQU
vagne.(M"'«deStaël.)Il faut se placerai! point
de vue de Napoléon, et alors on arrive û re-
connaître qu'il a pu être siiicèielouteu expri-
mant des sentiments avec lesquels ses actes
ne sont pas d'accord. (Damas-Hinard.) Le ro-
mancier n'a pu exprimer les contradictions de
son cœut et de sa vie qu'en se peignant sous
des figures qui contrastent. (A. Houssaye.) C'é-
tait lui maintenant qui ne savait plus comment
exprimer ce qu'il avait à dire. (A. Daudet.)
— Énoncer formellement. Cette clause ne
fut pas exprimée dans le traite.
— Bendrc, imiter, reproduire. L'antiquité
nous parle de l'écume d'un cheval, qu'une
éponge jetée pac- dépit siuun tableau ciTiriwa
parfaitement (Corn.)
— Fig. C'est elle que je me suis surtout ef-
forcé de bien exprimer. (Racine.) Le dessein
de Dieu a été de leur proposer, dans la per-
sonne de Marie, une image sensible et vivante
dont ils étudiassent tous les tr.iils pour les
exprimer en eux et se les appliquer. (Bourda-
loue.)
— B.-arts. Donner l'expression, de l'expres-
sion ; représenter avec âme et vérité.
L'art, la nature expnmnnt,
Eii ce povlrait me fait belle. (Malherbe.)
— Mus. Rendre sensible par les sons. Le mu-
sicien n'éprouve pas de mouvement dans son
âme, qu'il ne soit en état dcl'exprimer par des
accents qui font delà musique le langage inné
des cassions, le miroir fidèle du mouvement
de l'ame. (Lefébure.)
— s'expriuer. V. pron. Être obtenu par com-
pression Le vin s'exprime du raisin.
— S'énoncer bien ou mal. Telle est rautorîté
de l'usage dans notre langue, que souvent on
est obligé de s'<r.rpd'tf)«r comme le peuple, sous
peine de s'exprimer plus mal que lui. (Mann.)
— Fig Jamais la vertu n'a parlé un si doux
langage; jamais la profonde sagesse ne s'est
exprimée avec tant d'énergie et de simplicité.
(J.-J. Rouss.) De tous les écrivains, c'est chez
les poètes que le génie des langues s'exprime
le plus vivement. (Condill.)
— Être dit, énoncé, pn
Et même quelque amour, sans que le nom ^'rxprime.
(COIUVEILLE.)
— Sezprimer avec. Souvent les matelots,
malgré leurs habitudes guerrières, s'expriment
avec beaucoup de douceur (M"'» de Staël.)
— S'exprimer sur. Eugénie frissonna en en-
tendant son père s'exprimnnt ainsi sur la plus
sainte des douleurs. (H. do Balzac.)
EXI'RlMITIF,IVE.adj.Quiexprime.Tnus.
EXPItOBR.ATIO\. s. f. (pr. eliss-pro-lira-
cion : ét.lat.. exprohraiion ; deexprobrare,i'eprQ-
cher). Action de reprocher.
* EX l'nOFESSO. V. PROFESSO (ex).
EXPRO.MlSSION.s. t. Dr. rom. Substitu-
tion (l'un nouveau débiteur à l'ancien.
E.XPROI'RIATEUR, TRICE. adj. Qui
exproprie.
* E.XPROI'RIATIOÎV. s. f. (pr. eliss-prn-
pri-a-Lion . rad. exproprier). Jurispr. Action de
déclarer quelqu'un déchu de son droit de pro-
priété sur des objets qui lui appartenaient.
Acte de dépossession des biens d'un débiteur
au profil d'un cièancier. L'expropriation n'est
pas un acte volontaire, aussi est-elle toujours
considérée comme forcée, suivant le code ci-
vil, qui détermine longuement la nature des
biens dont le créancier peut poursuivre l'cr-
propriatian. (Billot.)
— Expropriation pour cnufte d'utilité publi-
que. Action de déposséder un individu dans
l'intérêt public, et moyennant indemnité préa-
lable, de tout ou partie de sa propriété.
EXPROPRIÉ, ÉE. part pass. du v. E.i-
proprier. S'emploie adjcctiv. Propriétaire ex-
proprié.
— Subst. Personne expropriée. L'exproprié.
* EXPROPRIER. V. a. Iroconj. (et. lat.,
ex, dehors, proprietas.propv'iélé).J'e.vproprie,
nott-s exproprions. J'expropriais, nous expro-
priions, lous expropriiez.Qiie nous e.tpropriiaiis,
que vous expropniei. Jurispr. Priver, dépouil-
ler, exclure de la propriété.
— Exproprier un déhileur. Le dépouiller ju-
ridiquement de sa propriété
EXPUG\ABLE. adj. (pr. ekss-pu-rjlinalile ;
et. lat.. expngnfibitis ; de expwjnare, prendre
d'assautj. Que l'on peut prendre de vive force.
— Eipugnable à. Toutes diflicultés sont ex-
ptignables â l'assiduiEé du soin et â la pertina-
cité du labeur. (Malherbe.)
EXPUITIOX. s. f. (pr. ek.is-pu-i-cion ; i\\x
lat. e.r/>aî/io).Physiol. Action de cracher, pro-
duit de cette action. Avant l'usage du tabac,
on comprend que l'on pouvait sans dégoûter
personne suppléer à l'émonction par i'expui-
/io«. (Laurent.)
EXPULS.WT. part. prés, du v. Expulser.
Qui expulse.
EXPULSANT, ANTE. adj. Qui a la pro-
priété d'expulser. L'action expulsante de la
nutrition ou de l'ingestion d'un médicament
chasse l'helminthe vers le rectum. (Raspail )
EXPULSÉ, ÉE. part. pass. du v. Expulser.
S'empl. adjectiv. Homme expulsé. Matièresex-
puisées du corps. Elles le voyaient sur le point
de perdre entièrement le fruit de tant de sa-
crifices et d'être expulsé de Jérusalem. (Cha-
teaubriand.)
— Sulistant. Les expulsés.
* EXITLSER. v. a \" conj. (et. lat., c.r-
pulsare, fréquent, de expellere, chasser, met-
tre dehors). Chasser d'un lieu, d'une ville, d'un
pays; bannir.
— Exclure. Expulser quelqu'un d'un lieu,
d'une :i'^srniMén. d'une société.
— Jun-in- Iic|i"--,.der. Il Expulser quclqu' un
(le sa nnuMui. <l< ^ii terre. Le déposséder de sa
maison, dr s.i lii lo. etc.
— Médec. Pousser au dehors, faire évacuer.
Expulser du corps les mauvaises humeurs. Ex-
pulser de la vessie un calcul.
— Par plaisanterie. Expulser le superflu de
la boisson. Uriner.
— s'expulser, v. pron. Être expulsé.
EXPULSE IIR,TRICE. adj. (rad. «.iputo;;.
Médec Qui a la propriété de chasser, d'cxpul-
■ser. Force expultrice.
*EXPULSIF, IVE. adj. (rad expulser].
Chir. Qui ch.ls^.-, qui 1 ni -.| m l r..:n.l.nif rx-
ptilsif. BamUi'jr >|iii, .1. ' ^.i.i.ii! iiii, ' '. I -^■
le pus, la sei'.'^.ir, ^ i. i' , , , . , ^
Douleurs qui at^CL'iiii..i,L;nr:il h- .-..uii nii^iib
de l'utérus dans l'accoiichuiuent.
— EXPULSIF. s. m. Médicament auquel on
supposait ta propriété dechasser leshumeurs
vers la peau.
* E.XPULSIOÎV. s. f. (pron, elcss-pul-cton).
Action d'expulser, de chasser; effet ou résul-
tat de cette action. Après l'expulsion des dé-
cemvirs, presque toutes les lois qui avaient
fixé les peines furent ôtées. (Montesq.)
— Renvoi, èloignement, exclusion.
— Législ Action par laquelle on contraint
quelqu'un, par les voies judiciaires, â sortir
d'un lieu. Procéder à l'expulsion d'un locataire.
— Médoc. Action de faire évacuer, de pous-
ser au deliors; excrétion, évacuation.
E.XPURGADE. S. f. (rnû.expurger). Sylvie
Coupe qui se liil pnr .■-■Inirrii^ d:in^ des bois à
ddTerents àgrs, ,i |mi' i.iiimIIi ,,ri ti-iléve les
bois blancs^ !•- m 1 1- li m-. Ii^ h i- morts ou
dépérissants, ci 1rs hniis sii|mi!1iis, iiour don-
ner de l'air au Ijois dans lequel on l'exécute.
EXPURGATIO\. s. t. (pron, ekss-pur.ga-
cion ; rad. expuriier). Excuse, justification
— Correction faite dans un livre.
— Astron. Émersion.
— Sylvie. Syn. d'EXPURGADE.
* E.XPURGATOIRE. adj. i g. (rad expur-
ger).{lm sert â indiquer des corrections à lai re .
— Chancell. rom. Se dit de la liste, du cata-
logue des livres qui ne peuvent être publiés ni
vendus â Rome, avant d'avoir été purgés, cor-
rigés. Celte liste ou ce catalogue est ce qu'on
nomme ihidex expiirguloire.
EXpntoÉ, l-:i': part.pass. du v. Expurger.
S'euipl .ilj.(iiv l,i\re expurgé. Tout Mprov/d
qu'il in[, , !■ niU.- morbide d'Adonis ne resta
pasjii s i,,i:il ,L l.i i:i'èce.(P. do St-Viclor.)
* l'M'i i;(,i il V ,1 I- .■ 'iij. .lu lu . I-
puriiui ■ 1 : ;.. ! : . .i' ■
expa
cieuses, les termes grossiers qui peuvent su
trouver dans un livre.
— Se dit aussi pour supprimer dans un ou-
vrage les passages contraires â une opinion
dominante.
— Par extcns. Expurger une doctrine, un
cuite, des croyances.
— s'expurger, v. pron. Être expurgé.
E.XOUIMA. s. m. Mamm, Espèce de sapa-
jou, \aiii;ié du coaita.
* E-XQUIS, ISE. adj. (pron. eb-ki; et. lat.,
exquisitus, part pass du v. e,vquirere, recher-
cher, choisir). Délicat, excellent, parfait dans
son espèce. Des mets, des vins exquis. Son
goCU n'est pas très pur, mais ses vins sont ex-
quis, (Goinot.) Le goût de la chair de la scor-
pénc antennée est e.vquis. (Lacèpède.)
11 était tempérant |>lus qu'il n'eCit voulu l'être,
Quanti il voyait un mets exquis, (L\ FoKTAlKE )
Mille lionbons, mille exijttisei douceurs,
Chargeaient toujours les noclies de nos srrurs.
— Se dit des peines et des plaisirs. Los
jouissances et les AomXqwvs exquises appartien-
nent aux femmes. {B. de St-P.)
— Supplice exquis. Supplice recherché, raf-
finé
— Qui décèle une extrême délicatesse dans
la manière de voir et de sentir; une justesse
parfaite dans l'appréciation des objels deU--
gance et de goût Où cet homme aurai l-i I pris
le sentiment fXÇHw des proportions? (Diderot. )
Ils joignaient un goût ^.l'iyKî* à des connaissan-
ces profondes. (Barth.)
— Fig II vous aura mandé le choix très ^.r-
anis que le roi a fait du duc de Beauvilliers.
(M"" de Sévigné.) Perdu dans le vaste réper-
toire de l'Anthologie, ce poète original et ex-
quis y a été longtemps oublié. (P.deSt-Victor.)
Tous les discours sont des sottises
Parlant d'un liomme sans éclat;
Ce seraient paroles ezçnises
Si c'était un grand qui parlât. (Molière.)
— Par extens. Celte ville exquise (Athènes)
était en même temps une ville irréguiiére, à
rues étroites. (E. Renan.)
— B.-arts. Qui est travaillé d'une manière
EXTA
fine et délicate, qui est parfait dans son genre.
Peinture, sculpture, gravure, etc., d'un travail
exquis.
— Pathol. Fièvre réglée exquise. Fièvre par-
faitement régulière.
— L'e.rquis. s. m. Ce qui est exquis. Le goût
du beau et de l'exquis.
E.\QUISEMEi\T. adv. D'une manière ex-
quise.
E.XQUISITÉ. s. f. {pr,ekss.ki-ii.lé). Carac-
tère de ce qui est exquis, Alexandre écoutait
tout cela, aspirant Vexquisité des plats que
l'autre évoquait toujours. (De Gonc.)
E.\QUISITEMEXT. adv. Exquisement.
(Rabelais.)
* IC.XS.AXGUE. adj. 2 g. (et. Iat.,f.r, sans;
suiiijuis. srtng) Privé de sang, || Qui a peu de
sang II tjui a perdu beaucoup de sang.
— Fig, Privé de teintes colorées Le sombre
pourpre contraste avec la blancheur e.uangne
de la peau. (Th Gautier.) La lueur des grands
bûchers appàlissait les ligures exsangues. (G.
Flaubert.) Le reflet du linge,... la douceur des
cheveux rares et grisonnants ajoutaient à la
pâleur de la tête, plus exsangue que tout ce
qu'il y avait û'exsangiie ce soir-lii chez l'Irlan-
dais. (A. Daudet.)
— Fig. Dépourvu de force, de vigueur.Scène
exsangue.
E.XSANGUIN, INE. adj Médec. Syn, inu-
sité d'EXSANGUE.
EXSCUTELLÉ, ÉE. adj. (et. lat , f.r, sans ,
scutcllum. écu). Entom. Qui n'a pasd'écusson.
E.XSEIIT, ERTE. adj. (du lat. exsertus).
Bût Dccouveit.
— Qui fait saillie au dehors.
EXSEIITILE. adj. Hist. nat. Syn.d'EXSERT.
E.XSERTION. s. f. (pr. ek-zer-cion). État de
ce qui est exsert
— Bot, Se dit d'organes qui se séparent d'une
base commune.
EXSICCATA. s. m. pi. (mol lat. signifiant
ehosesdessécliées). Bot Nom des plantes qui for-
ment un herbier,
EXSICC.ATEUR.s.m.Chim. Appareil pour
l'exsiccation des corps.
EXSICC.ATIOX. s. f. (pr. ek-eikka-cion ;
et. lat., fis(a'«//o;de«W6'cur<;, sécher). Chim,
Dessèchement, action de dessécher,
EXSPUITIOX. s. f. V. EXPCmON.
EXSTII'ULAIRE. adj. Bot. Syn. d'EXSTi-
PULÉ.
E.XSTIPULÉ, ÉE.adj. (et. lat., ex. sans;
fr. stipule). Bot. Qui n'a pointde stipule.
E.XSTROPHIE. s f (du grec SxTTf.'ou, je
tourne, je renverse). Chir. Déplacement de
certains organes, et particulièrement de la
vessie
EXSUCCATIOX. s, f. (pr. ek-ç.uk-ka-ciou,
et. lat., ex, hors; suiciis, suc). Pathol. Ecchy-
— Chir, Extraction par la succion.
E.XSUDANT, part, prés, du v Exsuder.
E.XSUDANT, AXTE .-idj.Pharm Qui dé-
termine l'exsudation. Potion exsudante.
— Substantiv. Remède exsudant. Employer
des exsudants
E.XSUD.AT. s. m. (rad. e.rsuder]. Pathol. Nom
de liquides qui se produisent par exsudation
dans certaines maladies.
l'i
*E.XSUD.4ïION. s. f. {■pv.ek-çii-dtt-cion.
ratl. exsuder}. Méilec. Action de suer; sueur-
critique. Il Extravasation, par les pores, d'iiu-
mour ou de liquides quelconques.
— Bot. IWatière extravasée. •
EXSUDÉ, ÉE. part. pass. du v. Exsuder.
Ilumeuis exsudées. Liquides exsudés.
* E.VSUDER. v. n. 1'° conj. (du lat. exsn-
dure, transpirer, suer). Sortir en forn,e de
sueur. Le miel étant un suc qui exsude des
fleurs par l'action du soleil. (Bonnet.)
— Se conjugue avec ai/oir, quand on veut mar-
quer l'action Le miel a exsudé ile la fleur.
Avec être, quandon marque l'état. Le miel est
exsudé.
— EXSUDER. V. a. Émettre par exsudation. ||
Laisser suinter.
— s'exsuder. V. pron. Être exsudé.
E.XSUFFLATIOX S. r.(pr. ek-çu-fla-cion).
Action de chasser en souillant.
* EXTA NT, AXTE. adj.(él. lat., .5/a«s, part,
prés, de siare^ être). Prat. anc. Qui est en na-
ture.
* E.XTASE s. f (étym. gr., fx^rra»!; ; de
UioTTijit, je renverse). Ravissement d'esprit,
transport de l'àme, avec inaction plus ou moins
complète des sens extérieurs et des mouve-
ments volontaires. Les femmes très irritables
et d'un tempérament nerveux sont plus par-
ticulièrement sujeltesàr^.i7'/.v. ri>~-iii (".■■-
tait une succession d'(?.î:/fl5c,s' l'i !■ i i n-
lements pour lesquels je n'avais I' i:i i i-
termes de comparaison.(Ch. ,\" I ^ i 1 . - > m\
au ciel, dans une grave extase, on altei^d que
EXTE
la cuisinière débVoche la béte et vous en offre
ce qui vous revient. (H. Taine.)
— Se dit surtout des élans religieux, des
transports mystiques. Je vous ai souvent en-
tendu blâmer Ic^- extases des ascétiques, (J.-J.
lion---- /iiiiiiM I !M tiincite plusieurs exemples
dc.i/, ; -; le plus remarquable est
cetii il' 1 t -se, qui jouissait d'une vé-
ritalil- '. "Iiiiiii |M iiiLint son «;8Si;. (Fossati.)
L'exultaiiiindes têtes amena rfj.7a«« et la pro-
phétie. (E. Renan.)
— Fig. Extrême volupté de l'âme, vif senti-
ment d'admiration qui absorbe tous les autres
sentiments et suspend,jusqu'àuncerlain point,
l'exercice des facultés ilo l'esprit. Tandis que
je parcourais avec extase ce'i lieux si peu con-
nus et si dignesde l'être. J.-J. Rouss.)
— Fig. Etre ravi eu extase. Être transporté
en présence d'un chef-d'œuvre, d'une mer-
veille.||(.'o«/^wip^T arec e.r/a5(?, rester en extase.
Admirer avec ardeur. Il l'avait donc vue, le
matin, rester en (;.r/a,w devant la boutique pen-
dant près de dix minutes. (É. Zola.)
— Eirrplijihiédaiisunedélicieuseextttse Être
livi'* l'>'it ' iitH'i ,1 iirs pensées qui vous font
oubliii Ic-^ iiMiiii'--^iunsdu monde extérieur.
— b'Obt diL puuf Distraction, prétexte. Les
princes n'en peuvent jamais sauver leur ré-
putation par les mêmes extases qui en pic
servent les subalternes, (De Retz.)
— Pathol. AfTection nerveuse dans laquelle
le malade, livré tout entier à une pensée do-
minante, reste étranger à ce qui l'entoiii-e, in-
sensible à toute espèce de stimulants. S'il fal-
lait assignera Vextase uneplace dans le cadre
nosologique,on devrait la ranger dans la classe
des aliénations mentales. (Béiard.) Le traite-
ment de l'cr/HSC est purement moral. (Id.)
E.XTASIÉ, ÉE. part. pass. du v. Extasier.
S'empl. adjectiv. Artiste extasié. Tout le monde
y courait et en revenait ct/asie d'admiration,
(B. de St-Pierre.)
* EXTASIER (S'). V. pron. l" conj. (rad.
extase). Ce verbe prend deux i aux deux pre-
mières personnes du pluriel de l'imparfait de
l'indicatif et du présent du subjonctif. Ao«j
nous extasiions, vous vous extasiiez. Que nous
nous extasiions, que vous vous extasiiez. Être
ravi d'admiration. Laissons le gazetier se,cta-
sier sur la charité du pasteur. (Grimm.) On
racontait le fait et chacun s'pi:/a.vïai/ sur l'ha-
bileté du magistrat. (V. Hugo.) Les Boche, qu'il
flattait beaucoup en allant les saluer dans leur
loge, s'extasiaient sur sa politesse. (É. Zola.)
Et quel observateur de la belle nature
S'extasie en voyant des tleurs en conUture?
(BEncHorx.)
— .Avec ellipse du pronom se.
Va flatteur aussitôt cherche à se récrier.
Chaque vers qu'il etitend le fait extasier, (Boileau.)
* EXTATIQUE, adj. 2 g. Qui tient à l'e.x-
tase, qui est causé par l'extase, qui est sujet
à l'extase. Les individus qui se livrent à la mé-
ditation mystique et religieuse sont jetés quel-
quefois dans une sortede rêverie voluptueuse,
extatique, qui se renouvelle ensuite plus ou
moins souvent, sans l'intervention d'aucune
cause manifeste. (Fossati.) Il y a trois ans, une
jeune fille extatique attiia la foule â un mille
de Rimini. (E About.)
— Exalté. Admiration extatique.
— Substantiv. Un extatique. Vextatiqiie a
concentré toute son attention sur les objets
imaginaires qui sont dans son esprit. (Fossati.)
Ou croyait (lueVextatique parlait des langues
nouvelles etinconnues jusque-là. (E. Renan.)
EXTATOSOME. S. m. Entom. Syn. d'EC-
T.iTOSOME.
E.XTE,MPOR.*NÉ,ÉE.adj.(du lat. exlem-
poraneus, improvisé). Médec. Qui se fait ou
s'exécute sur-le-champ. Se dit des prépara-
tions pharmaceutiques que les médecins pres-
crivent au moment oii le malade doit les prcn-
tlre- Un looch,une tisane, une potion, un lave-
ment, sont des médicaments extemporanés,
(Cadet.)
— Hôpitaux extemporanés. Hôpitaux en b.î-
tisses légères, établis pour peu de temps.
— Jurispr. Non prémédité. Délit extempo-
rané.
E.XTEMPOnAXÉITÉ. s. f. Qualité de ce
qui est extemporané, soudain.
EXTE.MPORANÉMEXT. adv.D'une façon
extemporanée. Los préparations éthéréeseten
.général toutes celles qui contiennent des subs-
tances très volatiles, ou que le temps peut
altérer, doivent être faites extemporanément.
(Cadet.)
*EXTE,\SEUR. adj. m. Qui est destiné à
pi'oduire un mouvement d'extension.
— Anat. Oui sert à étendre. Muscles exten-
seurs des doigts, des bras, des jambes.
— EXTENSEUR. S. m. Muscle extenseur. On
distingue Vextenseur commun des doigts, l'cr-
tenseur propre du petit doigt, le court exten-
seur i\ii pouce, le \on^ extenseur du même doigt,
Vextenseur propre de l'indicateur, et aux extré-
mités inférieures, Vextenseur propie du gros
orteil, le longc.r(c«sf«rcoinmundes orteils, et
Vextenseur du coccyx. L'extenseur du pouce.
(Acad.)
— Techn. Instrument employé pour élargir
les manchettes de certains scaphandres afin
EXTE
que le plongeur i>uisse aisément y passer les
mains.
* EXTENSIBILITÉ. s. f. {vàd. extensible).
Qualilu lie ce qui peut s'étendre ou être étendu;
propriété en vertu de laquelle un corps peut
occuper un plusgrand espace. L'extensibilité
des corps organiques, des métaux, des tissus
animaux, etc. Il faut admettre deux espèces
à\'Xlenstbililè : l'une, inhérente au tissu, que
nous appelons organique ou passive ; l'autre,
qu'on peut appeler extensibilité active ou vi-
tale, mais qui, liée à l'état de vie, cesse eali'-
remcnt après la mort. (J.-J. Rouss.) C'est sur le
phénomène de VextenstbiUlé des corps qu'unt
roulé la plupart des questions assez oisrust-s
qui ont, â diverses époques, occupé les physi-
ciens sur cette proposition, savoir : si la ma-
tière était ou non divisible à rinfini.îHumbert.)
Diverses épreuves offrent â peu prés la limite
de subdivision, ou plutôt le degré d'extenxil'i-
Il té des métaux auxquels on peut arriver par
des procédés mécaniques. (Id.)
— Fig Se dit de la propriété qu'ont les mots
d'une langue de se prêter à diverses accep-
tions. L'extensibilité des mots de la langue
grecque est fort remarquable.
♦EXTENSIBLE, adj. "2 g. (rad. extension).
Qui peut s'étendre ou être étendu La tradition
est par essence une matière molle et exlen-
stl/le. (E. Renan.)
* EXTEXSIF, IVE. adj. (rad. extension).
Qui exprime, qui marque ou produit l'exten-
sion. Ce mot est pris dans un sens extensif. Si-
gnilication extcnsive.
— k^vic. Culture extcnsive Celle qui s'exerce
sur un terrain étendu relativement au capital
employé.
EXTEXSILE. adj. Syn. d'EXTENSiBLE.
* EXTENSION, s. r. (et. lat.,ej:/eH«i(î; for-
mé de ex, hors de ; iendere, tendre). Action d'é-
tendre, ou de s'étendre en parlant des corps
qui peuvent s'allonger ou s'épaudre. L'exten-
sion d'un fil de fer. Un fil d'or passé par la fi-
lière peut prendre une extension prodigieuse.
L'extension d'un métal, par l'action du calo-
rique, a lieu dans les trois dimensions, lon-
gueur, largeur et profondeur.
— Étendue qu'un corps embrasse ou peut
embrasser. Extension en longueur. Extension
en largeur. L'extension d'une plaque de métal.
— Action de reculer les limites. Extension
de l'octroi.
— Fig.Augraenlation, accroissement. Exten-
sion de pouvoir, d'autorité, de privilège, de
commerce. Le commerce de la mer Rouge ac-
querrait y\\\s d'extension, (ftayn.)
— Art vét. Maladie du tendon fléchisseur du
pied du cheval, laquelle résulte de l'etTort do los
de la couronne sur le tendon ou sur les liga-
ments.
— Chîr. Opération chirurgicale qui consiste
à tirer en sens opposé un membre luxé ou frac-
turé, pour ramener les surfaces articulaires â
leur situation naturelle ; traction que l'on opère
sur la partie inférieure du membre luxé ou
fracturé. || Relâchement d'un tendon produit
par quelque effort qu'il a subi.
— Gramm. Étendue qu'on donne â la signi-
fication d'un mot, d'une locution, d'une phrase,
soit en passant du sens propre au sens figuré;
soil, par exemple, en désignant une impres-
sion de la vue par un terme qui sert déjà à
dési.^^ner une impression de l'ouïe. Tel est le mot
t'du/. On dit; L'dda£ de la lumière, l'éclat de
la voix.
— Législ. et Prat. Explication dansun autre
sens plus étendu Extension d'un article de
loi, d'une clause écrite ou verbale, etc.
— Mus. Dé\'eloppement du petit doigt per-
mettant de faire certaines notes sans déplacer
la main sur Je violon ou le violoncelle.
— Physiol, Action d'étendre un membre,
c'est-à-dire de mettre sur une même ligne les
diverses articulations dont il est composé.
L'extension des bras, des doigts. L'extension
des jambes || Mouvement par lequel un or-
gane ou uncorps animé s'allonge. L'extension
des muscles. C'est par le mouvement d'exten-
sion ainsi que par celui de contraction que les
musdesdevicnnentlcs principaux agents des
mouvements du corps. C'est aussi par des
mouvements d'extension et de contraction que
la plupart des animaux de la classe des vers
et quelques reptiles ont le mouvement pro-
gressif.
*EXTENSO(IX).loc.adv.(pr.i-ïwA-jï-//n('o,-
mots lat.signlf. dans l'étendue]. Tout au long.
Citer un passage in extenso.
EXTENTE, s. f. (de l'angl. to extenâ, éva-
luer) État des revenus et droits de la couronne
dans les îles anglo-normandes.
* EXTÉXL'ATION. s. f. (pr. ekss-tê-nu-a-
cion; rad. exténuer). Pathol. Amaigrissement,
atrophie ; diminution graduelle de force, d'cm-
twnpoint; consomption occasionnée par une
déperdition considérable ou un défaut de répa-
ration des fluides animaux d'où résultent la
maigreur et l'anéantissement des forces. Le
mot exténuation est plus populaire que médical.
(Vaidy.)
— Prat Action de diminuera dessein lagra-
vité d'un crime, d'une faute, etc., par lama-
nière dont on l'expose, par le choix des termes
dont on se sert, etc. Ce sens vieillit; on dit
plutôt atténuation.
— Hhét.Le contraire de l'hyperbole.
EXTÉNUÉ, ÊE. part. pass. du v. Exténuer.
EXTE
EXTE
EXTI
1553
npl.adj.rtiv.IT.,
(Vnlt !■ l,;i/ ■■ 1.. 1 ■- ! . ■ :. <r
son \i- .,_;■■ |i.il' , I -.-■,.. . ,' ■ ,, ;. i.l. ■,! -
âlafouIcL-uncii^i'^l -; . i. : ■- \ ;, . ■,■,.■■
Bargemunt.) La mi-ii 1 '1 ' ■ i: . i ■ h-
che fxlénuée. (V. IIu^ - !..:,..■■.. ji ,: ^ ; i;iii,
mines parla fiévrcttl.i iiu. mi, Ic^, a^it notais
n'étaient plus que des squelettes. (E. Renan.)
— Avoir le corps exténué, le visage exténué.
Avoir le corps, le visage amaigri, décharné.
— Fig. Affaibli, diminué.
Mais celte même grâce, en moi diminuée,
Et par mille pécliêi sans cesse exténuée. (ConNEitLE.)
* EXTÉNUER. V. a. 1" conj. (du lat. cxte-
7itiare,îiminc'\v). Texte niir. niiust-iléiiunn^. J'ex-
ténuais, nous exténuions, i"us cilcnutr^. Que
j'exténue, que nous cdlfnuio/i\. que vins exté-
nuiez, etc. Affaiblir, ôter la vigueur, détruire
les forces, amaigrir Je saisque l'intempérance
excite les passions; elle exténue aussi le corps à
la longue; les macérations, les jeûnes produi-
sent souvent le même effet par une cause oppo-
sée. (J.-J. Rouss.) Cartilage exténuait ces peu-
ples : elle en tiraitdes impôts exorbitants. (G-
Flaubert.)
— Fig.Diminuer la gravité d'une faute, d'un
fait quelconque. Vous voyez que je ne prétends
pas e.Tténuer ma faute. (J.-J. Rouss.)
— Absol. Cette partie a besoin de la rhéto-
rique pour peiniire les passions et les troubles
de l'esprit, pour consulter, délibérer, exagérer
ou exténuer. (Corneille.)
— Prat. Affaiblir la criminalité d'un fait,d'"ne
action, par la manière dont on l'énonce ou dont
on Pexposo. Vieux en ce sens. On dit atténuer.
ces, lorsqu'un autre périt foudruyc par l'abus
des délices, (Virey.) D'autres, incommodés par
leur corpulence, s'exténuaient de jeûnes pour
se faire maigrir. (G. Flaub.)
* EXTÉRIEUR, EURE. adj. (du lat. exte-
r/or, même signif.). Quiest au dehors. Cour ex-
térieure. Charpente extérieure. La face exté-
rieure d'un bâtiment. Lesornements extérieurs
d'un palais. Les avantages extérieurs d'une
femme.
— Fig. La nature estle trône extérieur de la
magnificence divine. (Buff.)
— Qui est visible, apparent; qui se produit,
qui a lieu au dehors. Dieu ne se paye ni du
bruit des lèvres, ni de la posture du corps, ni
des cérémonies extérieures. (Fénelon.) 11 y
avait entre eux des distinctions extérieures qui
empêchaient qu'on neprit la femme du patri-
cien pour celle du magistrat, et le roturier ou
le simple valet, pour le gentilhomme. (La
Bruyère.) L'homme rend par un s\gnee.vtérieur
ce qui se passe au dedans de lui, il communi-
que la pensée par la parole. (Buff.) Les harmo-
nies aquatiques extérieures des animaux sont
en rapport avec les six océans. (B. de St-Pierre.)
— Qui a lieu, qui est produit, qui arrive, vient
du dehors. Être distrait, troublé,dans un appar-
tement, par un bruit, par un tumulte extérieur.
— Qui concerne les pays étrangers, qui a
rapport à l'étranger. Commerce extérieur. Re-
lations extérieures.
— Anat. Nom donné aux parties qui sont en
dehors; c'est en ce sens qu'on dit les parties
extérieures du corps, la face extérieure du pa-
riétal, etc.
— Bot. Embryon extérieur. Embryon placé à
la surface du périsperrae.
— Géom. Angle extérieur. V. externe (An-
gle)-
— I v I ) l;l^ I K - lu '■ 'pli .-1 rui dehors.
Eli I ii.'ur d'une
mil .1 ' ,1 n"a de re-
niai .lu iM.' <iii.' 1 ( I /( . /■■ ■■ , \''.i'l , Nous nous
sommes si fort accoutumes à no voir les choses
que par \'extérieur,(iMe nous ne pouvons plus
reconnaître combien cet extérieur influe sur
nos jugements, même les plus graves et les
plus réfléchis. (Buffon.) Tel édifice, donlVexté-
rieur est négligé, renferme dans son sein un
trésor précieux. (Barlh.)
— Par extension, on parlant des personnes,
Dehors, maintien, apparence, air, manières.
Avoir un cxléiieur prèvenant,agréable,distin-
gué. C'est un grand malheur d'être abandonné
â soi-même dans un âge oti l'on a besoin de
former son extérieur et son âme. (Voltaire.) Il
étonnait les barbares par la simplicité de son
e.vtérieur, et par l'élévation de ses sentiments.
(Barthélémy.)
L'amour a tant de force.
Qu'il attache mes sens à celte fausse amorce,
Et fera son possible â toujours conserver
Ce doux extérieur dont on i
l pnv
— Démonstrations de politesse faites seule-
ment pour la forme. Depuis l'affaire du régi-
ment des gardes, il n'y avait plus guère que
l'extérieur entre eux. (St-Simon.)
— L'ensemble des pays étrangers. Les nou-
velles de l'extérieur sont calmes, rassurantes.
Nos relations avec rexténeiu' sont avantageu-
ses.
— A l'extérieur, express, adv. Au dehors.
Tout est tranquille à l'extérieur. Tout marque
dans l'homme, même à l'extérieur, sa supério-
rité sur tous les êtres vivants. (Volt.) La poi-
trine de l'homme est à l'extérieur conformée
diff.'-rr-nupit'nt(l.-fcll..desau[n
(l<s g.iiucscihlmtcs dr- glu a lV.i/(,';7V'H/-,c.)mma
ceux des marronniers d'Inde. (B. de St-P.)
— Syn. comp. dehors, extérieur, appa-
rence. Le dehors d'une chose est ce qui tient
à cette chose même et se trouve en dehors;
l'extérieur est ce qui se trouve en dehors, mais
sans tenir essentiellement à la chose elle-
même ; l'apparence, au sens propre, est l'effet
sensible du dehors d'une chose, ou plutôt l'as-
pect sous lequel le detiors de cette chose se
présente à la vue.
* EXTÉRIEUREMENT, adv. Au dehors,
â l'extérieur. 11 no suffit pas à «ne philosophie
de murmurer extérieurement une formule d'i-
déalisme, pour appartenir vraiment au royau-
me de Tesprit. (E. Qiiinet.)
— Fig.En apparence. Plusnousnousrabais-
sons extérieurement , plus on nous élève en effet.
(Racine.) Malheur à nous si nous ne l'honorons
qu'extérieurement ! (Bourdaloue.)
EXTÉRIORATION. S. f. (pr. ekss-té-ri-o-
ra-cioH ; rad. extériorer). Physiol Acte par le-
quel l'image peinte sur la rétine est reportée au
dehors.
EXTÉRIORER. v. a. i''" conj. Physiol.Con-
sidércr comme extérieur l'objet dont on perçoit
extérieurement l'image.
EXTÉRIORISER, v.a.l" conj. (rad. f.r/e-
rieiir' i'i/; -, M' lin; en dehors de soi-même.
— s 1 \ I m: I I K. v. pron. Se manifester
e^ii : 1.'^ passions inéluctables, au
litit 1 -/,',/ ,' w ;■ activement sur un objet
détermuif, su dévorent elles-mêmes. (Miche-
let.)
EXTÉRIOUISTE. s. m. (du lat. exterior,
extérieur). Philos. Celui qui enseigne que tou-
tes nos idées nous viennent du dehors.
EXTÉRIORITÉ, s. f. (du lat. e.tterior,qa\
est au dehors). Dogm. État, qualité de qui est
extérieur ; superficie.
EXTERMINANT, part. prés, du v. Exler-
EXTERMINANT, ANTE. adj. Qui exter-
mine. Une passion exterminante.
* EXTERMIN.ATEUR, TRICE. adj. Qui
détruit, qui extermine. Conquérant externâ-
nateur. Peste exterminatrice. La masse iné-
branlable du globe rèsisteà lapuissance e.vter-
minatrice du temps. (Virey.)
— L'ange exterminateur. L'ange chargé, d'a-
près la Bible, de frapper de mort en exécution
des jugements de Dieu. L'ange exterminateur
est debout avec nous. (Racine.) Fais marcher
devant toi l'ange exterminateur. (Volt.)
Ainsi le glaive (îdéle
Ile l'ange exterminateur
Plongea dans l'ombre élernelle
Vn peuple profanateur (J.-J. ROUSSEAU.)
— Par extens. Se dit des choses. Glaive ex-
terminateur.
— EXTERMINATEOR, TRICE. S. Celui, CCllc qUÏ
extermine. Hercule fut l'exterminateur des
monstres et des brigands. (Acad.)
Ce toit reçut le grand Alcide,
Des monstres, des Iniyands noble exlenniualeur.
IDeulle.)
— Fig. Il y a des princes qui passent dans
l'histoire pour avoir été les e.vterminateurs du
vice et de Fimpiété. (Nicole.)
EXTERMINATIF, IVE. adj. Qui exter-
mine.
* EXTERMINATION, s. f.(pr.e/i5S-/f r-H/ï-
uarion ; rsid. exterminer). Destruction totale,
ruine absolue, anéantissement. L'extermina-
tion d'un peuple. Dans la bataille, ces moines
ont su prononcer la parole de haine et dV.r/c/-
VI in^it ion; 'lis ont senti cequ'il ya desaintdans
le combat, et voilà pourquoi je les honore. ;^E.
Quinet.)
— Guerre d'extermination. Guerre qui a pour
objet la destruction entière de l'un des deux
peuples, de l'un des deux partis. Rome et Car-
thage se firent une guerre d'extermination.
— Fig. Suppression complète d'une chose,
d'une qualité ou d'un défaut.
EXTERMINÉ, ÊE. part. pass. du v. Exter-
miner. SVmploie adjecliv. Race exterminée.
Avant lôM-2. h popnlali^n primitive d'une
-ninlr [>ai t;r .lu IV. MM iiiMiM.- .-t erfermi'
née \> n !■- Mm^-. Il--' i .i- l'.-:ri\ >.mi . ■ l;;iis.
Car ceux qui lunt It- ni.il soront exlenuine^, et
ceux qui attendent le Soigneur posséderont son
héritage. (La Harpe.)
— Fam. Épuisé de fatigue. 11 arriva harassé,
exterminé.
— Chassé, rejeté. W se mit au rang de ces
criminels et s'offrit d'être exterminé avec eux
du livre de la vie. (Lem. de Sacy.)
— Fig. Extirpé. Le vice ne peut jamais être
complètement exterminé.
EXTERMINEMENT. s. m. Action d'exter-
miner.
* EXTERMINER. V. a. l'" conj. (et. lat., f.r-
terminare; fait de ex. hors de, et terminus, li-
mite, fin). Détruire, ruiner de fond en comble,
anéantir totalement. Exterminer une armée.
Exterminer des brigands, des malfaiteurs.
— Se dit quelquefois d'une seule personne.
Et ne pouvez-vous pas d'un mot l'exterminer?
(Racine.)
— Fig. et par extens. Éteindre, extirper,
abolir. Exterminer l'hérésie, le vice,rimpiétè.
— Exterminer de. Faire disparaitre de. Du
milieu de mon peuple exterminez les crimes.
(Racine.)
Exterminez, grand Dieu ! de la terre ou nous sommes,
Quiconque avec plaisir répand le sang des hommes.
(Voltaire.)
— s'exterminer, v. pron. S'entre-détruire.
C'est apprendre aux hommes â s'exterminer
les uns les autres. (Mass.)
— Pop. Se donner beaucoup de peine. Il est
dans le potager, où il s'extermine à mettre en
couleur ses treillages. (Ch. de Bernard.)
* EXTERNAT, s. m. (pron. ekss-ter-na).
École, institution où l'on ne rei;oit que des éle-
vés externes.
— Service d'externe dans les hôpitaux.
* EXTERNE, adj. 2^. (du \^t.externu^\ Qui
est au dehors ou qui vient du dehors. Cause
externe. Ne voulant être loué des biens exter-
nés, mais des internes. (Rac.ne.)Quand je me
livre aux tentations, j'agis selon l'impulsion
dus oh'^eis externes, {i.-i. Rouss.)
— Se dit des élèves gui ne demeurent point
dans le collège, dans l'institution, mais qui s'y
rendent pour les classes, pour les leçons, etc.
Des élèves externes.
— Se dit aussi des médecins attachés à un
hôpital et qui n'y logent pas.
— Anal. Se dit des parties d'un organe qui
sont dirigées vers l'extérieur. La face externe
du bras. Le bord externe du scapulum. L'ex-
trémité externe de la clavicule. C'est l'opposé
d'Interne.
— (^èom. Angle externe. Angle qui,dansune
figure polygonale, a le sommet en dedans et
l'ouverture en dehors. On forme des angles ex-
ternes en prolongeant dans un même sens tous
les côtés d'un polygone à angles saillants.
— Littér. Histoire e.r/frHtf, Recherche et dis-
cussion des documents destinés a servir à l'his-
toire.
— Pharm. Médicament pour Vusage externe.
Médicament qui doit être employé à la surface
de la peau.
— externe, s. m. Élève externe. Un externe.
Des externes. Une classe d'externes. On ne re-
çoit dans ce collège que des e.vternes. (Acad.)
— Étudiant en médecine attaché à un hô-
pital et placé sous la direction des internes.
— Clerc non gradué d'une étude de notaire
ou d'avoué.
— EXTERNES. S. f. pi. Pathol. Maladies de la
surface du corps,celles qui exigent des moyens
externes ou des opérations chirurgicales.
EXTERPE. s. f. (rad. extirper). Pioche dont
on se sert dans la Drôrae pour déchausser la
vigne.
EXTERRITORIALITÉ, s. f. Dr. des gens.
Droit qu'ont les représentants des puissances
étrangères de vivre dans le pays où ils sont
accrédités sous le ré^Mme Jr-- U^t^de la nation
qu'ils représentent l ~ inrs jouis-
sent dans les pays . iiroitdV.r-
territorialité, c'est. -unt point
soumis aux lois de l ... ,.,..,..... , mais à cel-
les du paysqu'iis repicscntunt. Le principede
l'e.vterritorialité est la sauvegarde des intérêts
internationaux. (Bresson.)
EXTINCTEUR,TRICE.adj.(du lat. exfin-
gnere, éteindre). Qui sert à éteindre les incen-
dies. Cartouches extinctrices.
— EXTINCTEUR. S. m. Desti'ucteur.
Moi qui, de mon aine réprimant les ardeurs.
Forçant au célibat même jusqu'à mes sœurs,
Dans rbistoire voulais, pour distinguer ma place,
Y mériter le nom d'eiliiicfcur de ma race,
IDDFRESNY.)
— Appareil propre à éteindre le feu.
EXTINCTIF, IVE. adj. Qui éteint.
* EXTINCTION, s. f.(pr.H-55//»/r-t7on ; du
lat. exlinctio, anéantissement). Action d'étein-
dre -, résultat de cette action. L'extinction d'un
embrasement.
— Diminution d'éclat, d'intensité. Les va-
peurs répandues dans l'air influent considé-
rablement sur l'crtinction de la lumière. (La-
piace.)
— Étal de prostration, d'anéantissement.
Après vingt-quatre heures d'e,vtinctton... il est
mort. (M™" de Sévigné.)
— Fig. Anéantissement, fin, en parlant d'une
race, d'un peuple, etc. L'extinction d'une famil-
le, d'une maison.L'extincliou d'une ligne direc-
te ou collatérale.
— Par extens. Destruction totale, abolition.
ExLinrtion du vice, de l'erreur, de l'hérésie, de
l'inij.i I' 1 •• il II-, P.ir la constitution de la
jy^i , !,".,' r 1,1), indeDieuneparvient
jaii,.,,- i:. ..,7 .!,■ i.itiiour-propre. (Boss.)
jl^ .^ , 1, II, j|, 1, ,^ Imiii I univers conjurer leur
ruin<' *t r''.r//»( /Km entière de leur culte. (Mas-
sillon.) La colère, dans les vieillards, est le seul
vice de la jeunesse qui se ranime par Vextinc-
tien des autres. (Duclos.)
— Prescription. L'extinction d'un crime.
— Cessation, amortissement, rembourse-
ment. Extinction d'une rente, d'une charge
foncière, d'une dette, etc.
— Forg. Action de tromperie fer rouge dans
l'eau.
— Pathol. Extinction de voix. Aphonie in-
1524
EXTO
complète dans laquelle la vois n'est pas en-
lièi-emenl suppr •■■'•• '"''* ''"'s laquelle les
sons produits ^ : ': ~ ; l ' li-.
— Pliarni liu - ^ !" - I l'au froide île
ccrtainussulisiin r^iii. ii. il. s rougiesau feu.
Il Exrii'clion du iiuTcair. liituration 'lu mer-
CHte avec îles corps gias jusqu'à la disparition
des globules métalliques.
— Prat. A l'extinclioH des feii.v, des bougies .
Formule employée pour faire entendre que,
dans certaines ventes, on est admis à encliérir
jusqu'à ce que plusieurs petites bougies, suc-
cessivement allumées, se soient entièrement
éteintes.
— Techn. Ex/incliou de la clittu.v. Opération
consistant à verser peu à peu (le l'eau sur la
chaux vive, d'où il arrive qu'elle s'échauffe, se
fendille, produit une fumée épaisse, et se ré-
duit en hydrate de o'.iaux Manc et pulvérulent.
— Jus(iu'à exls, .!:,•; I ,a,lv, Jusqu'à l'fix-
césde lassilu.l . i > ; .-iementcles for-
ces. Disputer ju- I ! ! Il I ulUlansailquel-
quef lis jusqu j /.i .. U.uiiilton.) || On dit
aussi dans le inùiue .sens, iu;iis familièrement :
Jusi/u'à exliiiclioii de chaleur naturelle.
EXTIXGUIBLË. adj. (pr. ekss-lin-gu-ib!e).
Qui peut être éteint Feu extinguible.
— Qui peut être apaisé. Soif extinguible.
EXÏlItl'.ADLE. adj. Qui peut ètreextirpé.
Loupe extirpabie.
* EXTIKI*.\TEUU. s. m. Celui qui extirpe.
Un extirpateur de cors aux pieds.
— Fig. Extirpatcur des vices, des hérésies.
Louis XIV fut surnommé par les flatteurs l'cr-
tirpaleur du calviuisme. (Litt.)
— Agric. Instrument aratoire qui sert à ar-
racher, à extirper il'un champ les mauvaises
herbes, les racines des plantes précédemment
récoltées, etc. || Extirpateur anglais. Grand
râteau à dents de fer, porté sur un châssis à
trois roues, mené par un ou deux chevaux, et
manœuvré facilement par un seul homme.
* EXTIRP.*TIO\.s. f.{pron. «/.«.!-</>-;)«-
cion). Action d'extirper, de déraciner. L'extir-
pation des racines, des mauvaises herbes.
— Fig. Abolition, anéantiss.-ment. Extirpa-
tion des vices, des abus, des hérésies. Le vieux
Frédéric, électeur de Saxe, souhaitait Vexlir-
palton de l'Église romaine. (Volt.)
— Chir. Opération par laquelle on enlève
une tumeurquelconque enconservanttouteou
la plus grande partie de la peau qui la recou-
vre. Extirpation d'une loupe, d'une glande,
d'un squirre. Si la tumeur est enkystée, il faut
éviter l'ouverture du kyste, qui rendrait \'e.t-
lirpalion plus diBicile, si elle venait à avoir
lieu. (Petit.)
EXTIRPÉ, EE. part. pass. du v. Extirper.
S'empl. adjectiv. Racine extirpée.
— Fig. Vice extirpé. La Gerté, la force et la
résistance viriles ont été extirpées conmie do
mauvaises herbes. (H. Taine.)
— Chir. Arraché de force.
* EXTIUPEU. v. a. i" conj. (et. lai., exs-
lirparei de ex, pi'éf. privatif, et .v^/r;j.ç, souche,
racine). Déraciner, arracher avec la racine,
détruire. Extirper des herbes, des racines.
— Fig. et fam. Car, c'était cela la malice :
extirper de l'argent à des malheureux qui ve-
naient en réclamer. (A. Daudet.)
—Fig.Exterminer,détruire totalement. Alors
sans païaitre inhumains, nous pourrons extir-
per leur race. (J.-J . liouss.) Ici l'on achève d'en
^x//r;7er les derniers débris. (Montalemb.j Voilà
les malfaiteurs qu'il faut e.vtirper par le fer, par
le feu, par la corde. (E. Quinet.)
— Fig. .abolir, anéantir. Extirper le vice, l'er-
reur, l'hérésie, l'impiété. Extirper les abus, la
tyrannie, l'usure.
— Chir. Pratiquer l'extirpation. Dans le cas
où la tumeur qu'on doit extirper est très volu-
mineuse, quoique la peau qui la recouvre soit
saine, on ne doit en conserver que ce qu'on
juge nécessaire pour recouvrir la surface de
la plaie. (Petit.)
— s'extirper, v. pr. Ètreextirpé. Des herbes
qui ne peuvent s'extirper facilement.
— Syn. comp. extirper, dëriciner. Extir-
per, c'est enlever avec force un corps qui
adhère fortement ; déraciner, c'est détacher les
racines ou les liens qui retiennent un corps
quelconque, celui-ci restant à la même place.
EXTISPICE. s. m. (et. lai., extispcx, même
signif. ; de exta, entrailles, et iiispicere, consi-
dérer). Antiq. rom. Ministre chargé d'exami-
ner les entrailles des victimes, devin.
EXTISPICI XE. s. f. (rad. exlispice). Antiq.
rom. Inspection des entrailles des victimes,
dans le but de connaître l'avenir.
E.XTOLI.ER.v. a. 1" conj. E.valter, élever
au-dessus. (Kabelais.)
E.XTOUQUÉ, ÉE. part. pass. du v. Extor-
quer. S'empl. adjectiv. Argent extorqué.
— Fig. Usurpé. Réputation extorquée.
* EXTORQLEIl.v.a.l" conj. (et. lat.,ex-
torquere ; de ex, pref. exiract., et torquere, tor-
dre). Tirer, saisir, obtenir par force, par vio-
lence, par menace, par importunité. Extorquer
une signature, un consentement, une somme
d'argent.
Des préstmls. qu'à l'abri de la magislraliire.
Le mari quelquelois de* i^laideurâ exiorijuait. (BolL.)
EXTR
— Fig. l'surpcr. Gi'olius a extorqué (io son
temps une rcinitalion qu'il était bien luin de
mériter. (Vull.)
— Absol. Elle avait quémandé partout, (?.r/or-
qué iiumblrment, prié, supplié. (De Gonc.)
EXTOKQUKUU. EUSIi:. s. Fam. Celui,
celle qui extorque. Un extorqueur d'argent.
* EXTORSIOX. s. f. Af-tion d'extorquer;
exactiouviok-ntf, . .Mim — iMi I.rv r.v. mis pro-
venant de CL's , ( ;ii 'Ml' em-
ployésà détVii.li. I , .. ^i .i ■ .1. [mI. )
— Jurispr. tj i^n. i',; ■ ■ ■■ w: ; ulH'i'ttar
force, p ir Vlnlrnrr ..il ,'..li' 1 ir I I . .1 I' ,1 >■
ou la rriiii>r, l'un. VIII. >l'in..i '■ ■ . ! ■; ■■■ • .
d'une pi.v,'iiil.lf..|ii|nr..M||!,- . '. ■ :,.
dispOSlUoll uu dci'liat'.iiO. iJ'apu^. l'ai [irlu lOU
du code pénal, quiconque aura pialiqué {'ex-
torsion sera puni de la peine des travaux for-
cés. (Bousq.)
EXTOIlSIOXNAlUE.s.m. Celui qui com-
met Tcxtorsion.
EXTRA, s. m. (mot latin qui signifie hors
de). Ce qui sort de la règle.
— Fam. Faire de l'extra, un extra. Dépasser
un peu les bornes ordinaires. Se dit surtout en
parlant des repas. C'était ma rèlc,eL nous avons
fait un extra, un peu d'extra. Faire des extra.
— - Plat d'extra, vin r/>.iY/'fl. Plat, vin qui ne fait
point partie de l'ordinaire.
— Plat de supplément dans les restaurants
à prix fixe. Demander un extra.
— Service accidentel en un moment de pres-
se, dans un hôtel, une maison quelconque.
— On donne aussi lenomd'e.i7m aux garçons
qui font ce service.
— Personne qu'un pensionnaire invite à dî-
ner, à une table d'hôte, et dont il paye l'écot.
EXTIlA-AXiLLAlUE. adj. (et. lat., rx-
tra, hors do ; fr. axtllatre). Bol. Qui nait a rù\r.
de Taisselle des feuilles. Fleurs, pédoncule'^
extra-axillaires.
KXTUA-BUDGÉTAIHE. adj. Qui est en
dehors du budget. Uepeuses extra- budgétaires.
_ EXTUAC ou ESTUAC adj. m. Manèg.
É trou, mince de corps. Cheval ex trac ou estrac.
EXÏUA-CArSULAIllE. adj. Anat. Qui a
son siège eu dehors des capsules articulaires.
EXTUA-CO\JUGAL,ALE.adj.Quiesten
dehors desdroils et ilcsdevoirs conjugaux. Pas-
sion extra-conjugale.
EXTIIA-COUUANT. s.m. Phys. Courant
induit dans un circuit au moment où l'on in-
terrompt le courant électrique.
EXTUACTEUU. adj. m. Qui est propre à
retirer, à exlraiie.
— EXTRACTEUR. S. m. Cclui qui extrait.
~ Artmilit.Dans les fusils se chargeantpar
la culasse, Hessort àdeux branches, dont l'une
se termine par une grillé qui sert à saisir le
bourrelet de la cartouche et à retirer de la
cliambre la cartouche ou l'étui.
— Chim. App;iipil cmpl-'yé pour épuiser cer-
taines substaii' -mI tu-; 1.- I M (uides volatils.
— Chir. Iiisti I ni < ni|iluyè pour extraire
de la vessie le^ * ■ij,^ tii uil^its.
EXTKACTIULE. adj. Qui peut être ex-
trait.
* EXTUACTIF, IVE. adj. Chim. Qui a la
vertu d'extraire. Par 1'- .ri|,..; ,i| ,,, I, ute il.-
l'eau, on obtient la m.ii i ■ ■ ■.■/,. ■■, ,< ,■. si^ihic
et transparente ; mai^ I ! ' n i -t ri-
pidc, la matière est op.n[ M.' i ■ i-'i i.issn nm i ;
— Sucs exlraitifi. Prinoi[...->, tiics des végé-
taux.
— Écon. soc. Industrie extractive. Industrie
qui a rappnrt niiv divers prnilni!'; qu'on pniit
lirerd.' li \'-\V -:ill- rulluir l..irli,,sM-. 1,1 pr-
che, r.'\|.h.ii.i I.-- ''- -Mit >1k. iniliis-
tries v\\v.^r'^'.'■ l/,i..'i ;. nllMi.' .! I ' , ■ i, I n ^I m ■
duitv.. I. ;..|. ■ ■ I . .: ! . I ,.lu:( ,1 ,
q"'-'i''- '■ ' ■ ■ '■ ■ ■■■ ■- ■' -'"-
Irurlivr-, in.Urni |ilu^ ■!.■ ni.il in ,■ , riMnivi ,■.
(J. Garnier.)
— firamm. Qui marque extraction. Particule
extractive. Préfixe extractif.
— Techn. Qui sert à l'extraction. Machine
extractive.
— EXTRACTIF. S. ui. Chim. Principe particu-
lier qui, selonquelques chimiste=;,r.=;( au nom-
bre des principes immédials d-^ -ni. : m .^
vé;îétales, mais qui,] usqu'àpr'v, , v ; , i , 1 1 ,
isolé. L'extractif existe dans 1' i '
rées, solides, vertes ou brunrs J. . m _, [ mx.
soit qu'on prenne le tronc, les tiges, 1rs éfoi-
ces,les feuilles ou les fruits ligneux.
EXTIIACTIFOKME. adj. Chim. Qui a la
forme ou l'apparence d'un extrait.
* EXTIIACTIOX. s. f. (pr. eksA-trak-cion:
étym. lat , extraclum, supin deexlralici'e. lirer
de). Action d'extraire, en serrant fortement.
L'extraction d'un clou enfoncé dans un mur,
d'une dent fixée dans son alvéole; d'un métal
dans ime mine, etc. On commença Vextravtiun
de l'ancre. (Alex. Dumas.)
— Par cxtens. De la difficulté de se procu-
rer des esclaves dérive naturellement la mé-
thode d'employer de petits navires à leur ex-
traction. (Itaynal.)
— Fig. Naissance, origine, famille, condition.
Homme de noble, de basse extraction.
Mais iesuperlie lialiit dont elle est décorée
Ne peut faire oulilier sa vile exIracHon. (ntONARt) )
EXTR
— Arilhm. et Alg. Opération qui a pour ob-
jet de déterminer la racine d'une puissance
connue.
— Chim. Opération qui a pour objet la sé-
paration d'une substance simple ou composée
d'un rôip^l.iiit , II. r.nf [p ii'iii.'. Toute décom-
posili ' ' i ; I !, 1 [^■^Lieurqu'une sé-
rie 'IV . , ,..■., des composés
auxqu. I il- Ml-, Il .ips réputés indé-
compt.sahl.'^ ou ul.-mealairfs. (Billot)
— Chir. Opération chirurgicale qui consiste
à retirer de quelque pai-tie du corps, soit avec
les corpsétran'j-'M'^iiui >- v ^nnt inlin>|iiit-- ai'^i-
dentellemeni.roniiiir unrii.iii,. A.iu^niu- yl-.nr.
OUquis'ySn^Mr^r|,,|,|^-,^p^llt,lll.■|ln■nl. .MMl-
niennr ,!. n! ni:h , I.uis la vessie, un polype
dan^ I' ■ ■ ■ I ih'S
— M I i"i 1 opérations pour retirer
du M'in 1 !ii M l"s divers métaux.
EXTUACTO-UÉSIXE.s.f. Chim. Produit
végétal qui participe de la résine et de Tex-
tractif.
EXTKACTO-RÉSINEUX.adj.Chim. Qui
tientde la nature del'extractif et delà résine,
mais ou l'extractif domine.
— Substantiv. L'euphorbe est un cxtracto-
résineux. L'aluès succotrin, la scammonée, la
myrrhe, sont des extracto-résmeux. (Cadet-
Gassicourt.)
EXTIIACTO-SUCUÉ. S. m. Produit végé-
tal formé par un mélange naturel de sucre et
de matière extiactive. Le mot extrac to-sucré ne
peut guère s'appliquerqu'à la mélasse. (Cadet-
Gassicourt.)
EXTItADÉ, ÉE.part, pass du v Extrader.
S'empl. adjectiv. Criminel extradé.
— Substantiv. Un extradé.
EXTRADER, v. a. 1" conj (étym lat., ex,
hors; tradere, livrer;. Remettre un prisonnier,
un criminel a son gouvernemeiit.
— s'exiraher. v. pron. Être extradé.
*EXTRADn'IOi\.s.f.(pr.etî.v-/m-(/i-670H.
rad. extrader). Dr. intern. Action de livi-er, de
remettre un prisonnier, un prévenu, au gou-
vernement auquel il appartient de le faire ju-
ger ou du le punir, s'il y a lieu. Dans tous les
temps. r'MY;v<////('/?.L v\<- ■.i<\\\\\-.v\ ou m trouve
une l'ouï.' il l'M.'ini.lf. >l;ins llu-iniir. (Bous-
quet : Li'-nu\.Tn''m''ni s-nl i .(n ilii-- pour de-
mander VrxIni-lKitHi, .'i pmir Ni.am-r sur les
demandes (X extradition formées par les gou-
vernements étrangers. (Id.)
— Action de remettre des papiers, les pièces
d'un procès, etc.
* EXTRADOS.s.m.(ét.lat.,f.r/rfl,en dehors;
fr. dos). Archit. Surface convexe et extérieure
d'une voûte, présentant les quexies des vous-
soirs. Vextradus se détachesurle nu des cons-
tructions supérieures, en forme d'archivolte,
lorsque les voussoirs sont en parement. (Bou-
lard.lll Extradn.ten chape. Celuiqui formeunou
plusieurs plans \nr[i\u-~,.{\E.ilradosde Jtiveauon
horii'ut/n/. Ci.'lui qm [irmine la vofite par un
plan huri/nntal. \\ Kxf nid>i'< paraUéle.Cehndoul
la courbe est semblable et paralleleà celle de
l'intrados.
* EXTRADOSSÉ, ÉE.part.pass. du v.Ex-
tradosser.Se pi>'nil a. ti.Tiiv. An-bit. St-dinrune
voûte dont l'exlr.i' Il >-^ n i^i |,,in lu iil.mai-. ^n bs
queues des vuu---. !■; - - .n i >■ 'Uii-i - !■_■ ib im'hi
— L'Academif.i[ui n .nlun-i pas b- wrl^i' l■;\-
tradosser,ne donnece nioique coniaieadjectit.
EXTRADOSSER. v. a. l" conj. Archit.
Faire Texti-ados. E.vtradosser une voûte.
EVTR \-rt'it()rrr\. i \\r . ij.'.H.Iat..
CX/ra. m il. I, : . :; / I' : ■. Oui Csl
situi-li..' -.il' I 1 I 'i- '.'■■■. ■ ■ i^i : !■■ au.vpays
situ«.'s II. 11^ .1 I i:,.'iM'. ),rii,ji.ii.h,.' lUra-euro-
péenne.
EXTR.A-FIX, IXE. Comm. Qui est d'une
qualité supérieure à la qualité dite fine. Li-
quriirs e.\tra-fines.
— rxTuvriN. s. m. Ce qui est extra-fin.
KXTIt.V FOLIACÉ, ÉE. adj. (et. lat., extra,
eu delinrs ; f'tdinm, feuille). Bot. Qui naît en de-
hors des feuilles.
EXTUAFOLI AIRE. adj. 2 g. Bot. Qui est
sous la feuille,
EXTRA-FOLIÉ, ÉE. adj. Bot. Qui croît en
dehors ou à côté des feuilles. || Hampe extra-
/■y//». Hampe qui naît sur la racine, en dehors
des fetii Iles.
KXl'it A-FORT, ORTE. adj. Qui est d'une
qii;tlitf supérieure à la qualité dite forte.
— EXTRA-FORT. S. m. Techn. Nom donné à un
ruban dont on se sert pour renforcer les cou-
tures des corsages et la partie de ces vêtements
qui reçoit les boutons.
EXTRA-GUIDE-BARRE.s.m.Techn.Ou-
vrier employé dans les métiers pour former les
dessins.
EXTRA-HISTORIQUE.adj.-2g Qui est en
dehors de l'histoire. Catherine Howard est un
drame extra-htstonque. {Wcx Dum.)
EXTRA-HU.MAIIV, AINE. adj. Qui est en
dehors de l'humanité. Origine extra-humaine.
*EXTlîAlRE. v. a.lo conj. dcfect.(ét. lat.,
c.i7/'tf//('rt'; formédecr, de. hors, et /ra/icrf, ti-
rer). Ce verbe napas de i.-issé fP'.iini a l'indi-
cal.if. ni d'imparfait an :• ■ ■■■'■• .1 mmi.s-Jn
exlruis.i(rxtVHit.ni>:r r .' ■■ ■ r Ur/iijcz.
îlsexlrniieiitnnertnii.-,:! .1 ,■ i ■: ri :^. nous ex-
trayions, vu/m fxlraijm. Jiii cilniil. Jalraî-
EXTR
rat. Jeitrainiix. Extrais, extrayons, extrayez.
Que /'rifi-'i'/f •■'! rriniie, que nous câtrayinns,
que i> Que J'eusse extrait. Ex-
truijuiii I r..:! ' //..'//(T. Tirer une chose du
lieu-'ii ' il -I h ,1 l^xtrairedespierresd'uno
carrière. On ignureque des métaux ne peuvent
sortir librement du Portugal; qu'il n'est possi-
ble de les en extraire que par les vaisseaux de
guerre qui ne sont pas visités (Uaynal )
— Fig. Elle I I 1 1 n ' M '(V/Y/zVqu'un résidu
diaphane, presim ;,, i , n. im,. poignéede cen-
dres blanches l'. d- ^i \ ,. h.i.)
Quand la &aH.e i.i.i,,,e un ,.,i.i,..l.le. elle doit
Vextrairc au yt'aiid soleil el le moiilrer au «Ioîl'I.
iKAaniELEMy.)
-Prenilre, copier dans un ouvrage d'esprit,
dans un liMi'. i,;i m. .11 .■.ni, uti |, .^s.i-e. etc.
ExlMi ■ .1.] ;■ . . ■ I '..rrairenn
beau n. [■ ,1,1 i;i, i .. ,., !■; i, . \,,iiifabsie
ne lisa:i .II;, an .■ aif -- m- . \. .■■,'[ m..- ee qui
l'avait fraiipe.
— Extraire un livre, un procès ^elc. Faire des
extraits d'un livre, d'un procès, c'est-à-dire en
prendre la substance,lesommaire,etc. Je vou-
lais vous envoyer le Lexicn Germanico-Tlio-
ni:eiim du P. Heserus; j'ai voulu attendre que
j'eusse le loisir de Vexlraire. (Corneille )
— ArithetAlg Exlrujrr une rucine d'un dnjré
quelconque, d'une quantité numenqueou altjchrl-
que. Trou\'er. ilétoi iiiiner la racine de i-cUe
quantité. || Extraire les entiers contenus dans un
nombre fractionnaire. Chercher combien ce
nombre contient d'unités.
— Chim. Séparer d'un mixte, d'un composé
ou d' im su rcomposé,un de Icu rs principes cons-
tituants Extraire de l'or, de l'argent de la
mine. Extraire l'oxygènedu peroxyde de man-
ganèse, l'hydrogène des substances grasses.
— Chir Retirer du corps, à l'aide de quelque
instrument ou de l'application de la main, quoi-
que matière étrangère qui s'y est formée ou in-
troduite contre l'ordre de la nature Extraire la
pierre, le calcul. Extraire une épine du pied,
de la main.
— Comm. Dépouiller un journal ou quelque
autre livre à l'usage de quelque marchand pour
voir ce qui leur est dû par chaque particulier,
et les sommes qu'ils ont reçues acompte. Ex-
traire le journal.
— Prat. E.vtraire un phsonniei' desa prinon
Tirer un prisonnier de sa prison, soit pour le
conduire dans une autre, soit pour le faire
comparaître devant un tribunal.
— s'extraire, v.pron. Être extrait. Les ra-
cines d'un degré élevé ne peuvent s'extraire
facilement par la'méthode ordinaire.
EXTRAIRE, adj (et. lat., extrarlm. exté-
rieur). Bot. Qui est situé à l'extérieur. Embryon
extraire.
EXTRAIT, AITE. part. pass. du v.Extrairo.
S'empl. adjectiv. Morceau extrait d'un auteur.
Pensée extraite d'un ouvrage. Substance ex-
traite d'un corps composé.
— Chim. Isolé d'une combinaison.
— Chir. Retiré du corps. Balle extraite avec
difficulté.
— Malhém. Tiré de la puissance ou du nom-
bre fractionnaire. La racine cubique extraite
de 6i est 4.
* EXTR.AIT. s. m. Chose tirée d'une autre;
produit de l'extraction.
— Fig. La cour est, pour ainsi 6.\re^\' extrait
de tout le royaume. (StEvrem.) Un pygmée,
un extrait d'homme comme vous. (Uegnard.)
— Comm. Projet de compte qu'un négociant
envoie à son correspondant, ou qu'un commis-
sionnaire envoie à son commettant. ||\ora qu'on
donne aussi au grand-livre. |[ Ce qui est tiré
d'un livre ou d'un registre de marchand.
— Droit féod. Droit qui était accordé à cer-
tains seigneurs de venir au partage des biens
d'un bâtard décédé intestat et sans enfants.
— Jeux. Au loto. Simple numéro. || Dans les
Interies, Numéro unique sur lequel on place
une mise. Extrait simple. \\Exlrait déterminé.
Numéro sorti au rang qu'on avait indiqué.
— Jurispr. Expèdltiun (Mnlenant souloment
les di-|..,-i:i,n- pia.i' m'i - .!.■ Il -ul,-ian.-o
d'un n. :, I .. 1 I .. : I n,r,,.. l,v-
acle.ii. !■ ;, l'i-. /. ■ ".■'■.' 'i'iu . ;/;/;,'/( hijpu-
tlicnuu. C^-.pi..' d._':;.i.u par un c,-.n.-.L'rv;iteiir
des hypothèques d'une inscription prise sur
les registres. L'ensemble de ces copies ou ex-
traits forme un état d'inscription.
— Littér. Morceau tiré d'un ouvrage de lit-
térature ou de science. Extraits précieux, judi-
cieux. Collection d'extraits. Un recueil iVe.v-
trails bien clioisis simplifie proiligieusement
la foi-mation d'une bibliothèque. (Ourrv.) 1| Pas-
sage d'un livre inséré dans un recueil pério-
dique. i| Analyse d'un livre de littérature ou
de science. L'extrait d'un roman, d'un drame,
d'un poème, d'une correspondance, d'un traite
d'histoire, de philosophie, etc. Bien n'est plus
facile que de faire un extrait avec malice et
mauvaise foi, et de rendre ridicule par la ci-
tation de quelques passages isolés une compo-
sition recommandable. (Ourry.) Un exlraitva\~
sonné et consciencieux n'est point chose facile
ni couvre sans mérite.(id.)
— Pharm. et Chim. Nom que les anciens chi-
mistes donnaient au produit de l'évaporation
niénagéed'unsucvégétalquelconque. Aujour-
EXTR
d'imi. Produit mou ou secdeTévaporation d'un
liquide obtenu soit par la simple expression
des vé.iîi-l.iu'î, soit en traitaîit des substances
ve^ctalcsou animales par l'eau ou par l'alcool.
Il E.vlniits !/(• lait lieux. Extrait^ qui sont sp-'f ia-
l-Mi.i î^ v]n..- ,.■■■,■ . :,;. - ■ 1 ■ /..nKiiruH
de mil ■!: I '■■,. ■ - :.!■■- ! r.:~ , . I , Eilntihle
.V«rv.<.-|,,!.|r:i i|.,:l.i.-li..;, !■ - ■ . L- .i>-rlhin.!
svir I.- f.T. !| Exlrailpamluj'i,.! - i , .,'■,/-
que. Médicament drastique > : ,.
((uinte mondée, descné mon i^ i i . i ■ 1-
lehorenoir,d'ag'aric,descamih II. ■ i u p -ni .-,
d'extrait d'aloès et de poudre diarrliudon. \\
Extraits résineux. Extraits spécialement com-
pusésde vàsine .\\ Exlrail de Saturne. Sous-acé-
tate de plomb liquide évaporé en consistance
dosirop. It Ëxlraits savonneux o\i extraits savon-
neux satins. Extraits contenant plusieurs sols
et unesubstance résineuse fortement unis aux
aiilresmitiores solubles de l'extrait. || Extrait
de vtiiiide. Extrait gélatineux de viande dont
un (ait du liuuîUon.
* EXïKAJUDICIAIRE.adj.25. (et. lat.,
f.l7r(i,Ii.irs;y«//it/HH;,ju^emenl).Prat.Faithoi's
jugemcnl,endehoi-s de l'instance, qui se trouve
hoi-s des formes vie la procédure, et ne tient
pas nécessairement au prucès actuel. Actes ex-
tr.ijudiciaires. Sommations extrajudiciaircb.
♦EXTUAJUDICI.AlKEMEXT.adv. (rad.
extra judiciaire). Hors des formes judiciaires,
hors du jugement.
EXTRAJUDICIEL^ELLE.adj.Syn. d'EX-
TRAJL'DICIAIRE.
EXTRALÉGAL, ALE. adj. Qui est en
dehors de la légalité.
ËXTRALÉGALEMEXT. adv. D'une ma-
nière extralég-aie.
EXTRA-MUROS.loc.adv.(pr.eUs-/ram«-
ross; mots lat. si^^nif.f^ dehors des murs).WoTS
des murs d'une ville. Être logé extra- mu ros.
— Adjectiv. Qui se fait ouquiest siluéhors
des murs d'une ville. Quartier exlra-muros.
EXTRA\ÉITÉ. s. f. (élym. lat., extraneus,
ctrang-er). Qualité d'étranger.
EXTRAXEIZER. v. a. 1" conj. Chasser,
mettre dehors, envoyer au loin. (Rabelais.]
EXTRA-OCCJLAIRE. adj. Zool. Qui s'in-
sére en dehors des yeux.
* EXTRAORDINAIRE, adj. 2 g. (él. lai.,
cxtraordiiwrius ; de extra, hors, et ordo, or-
dre). Qui n'est point selon l'ordre commun,
selon l'usageordinaire. Séance, audience, évé-
nement, action extraordinaire. Par voie ex-
traordinaire. 11 n'y a rien d'extraordinaiie à
cela. Lors des empoisonnements et des sor-
celleries de la Voisin, une de ses complices
demanda à M. de l^uvois de lui accoider la
vie, promettant à cette condition qu'elle dirait
des choses extraordinaires. (M™* de Sévig.) Il
est aussi ordinaire de voir changer les goûts
qu'il est exlraordinaire de voir changer les in-
clinations. (La ïlochef.)Ces temps élaientdcs-
tinês a des sentiments et à des actions cj/rao/-
dinaires. (Volt.) Les événements les plus ex-
traordinaires Aans la nature, et qui arrivent
le plus rarement,arrivent cependant aussi né-
cessairement que les choses ordinairep.(Buff.)
On cherche des moyens ex/raorrf/;mirw, quand
on aurait dîi n'en chercher que de simples.
(Condiltac.)
— Dépense extraordinaire. Dépense qui ex-
cède celle qu'on fait habituellement; excèdent
de la dépense prévue qu'on s'était proposé de
faire. Faire des dépenses extraordinaires. Dé-
penses extraordinaires qui figurent dans le
budget.
— Ambassadeur extraordinaire, envoyé ex-
traordinaire. Celui qu'on envoie soit pour trai-
ter ou pour négocier une affaire importante,
soit pour assister à une cérémonie, soit pour
taire des compliments de félicitation, derun-
doléance, etc.
— Courrier exlraordinaire.Couvvicv dépêché
pour une occasion particulière. || On dit aussi
subst. Un extraordinaire. Dépêcher ime.xtraor-
dinaire. Je me sersaujourtl'hui de l'extraordi-
naire, qui part les vendredis. (Itacine.)
— Singulier, rare, peu commun. Tn courage,
une adresse, une habileté, dr^ t 1 1, 1 , t ~ \ 1 1 ;mr-
dinaires. Génie, homme e\ii - lii , : 1 ms
son genre. Mémoire, vertu, ' 11 ' Il . , m,-,
bï;auté, laideur exiraordintn . iji 1 i;, u-, a
entendu uneparolepIussineLTe,|,iusivii_'icu-
se, plus chrétienne, plus extraordinaire, que
celle de cet exilé, au milieu d'un reste do sun
peuple, comme le prophète sous les saules?
(E. Quinet.)Ilmit la mainà l'œuvre avec celle
intelligence siJre et rapide,avec cette activité
extraordinaire qui avaient signalé sa manière
d'agir à la guerre. (Thiers.)
— En mauvaise part. Original, ridicule, cho-
quant, bizarre, extravagant. Conduite, démar-
ches, propos extraordinaires. Homme extraor-
dinaire. Langage, manières extraordinaires.
Coiffure, habit extraordinaire.
— Ane. jurispr. Cr/we extraordinaire. Crime
qui n'était point prévu par les lois et qui en-
traînait une peine entièrement abandonnée â
l'arbiii aire du juge. \\Juge extraordinaire. Juge
qui pn'Monçail en vertu d'une commission ex-
Iraurilinaire. || 3u(jer à l'extraordinaire. Juger
au criminel. || Procédure extraordinaire. Pro-
cédure criminelle, par opposiiionâ la procé-
dui'c civile. || Question extraordinaire. La lor-
EXTR
ture la plus rude qu'on pût infligera un ac-
cusé pour lui arracher des aveux. Question
ordinaire et extraordinaire.
— Atitirj. rom. Cohorte extraordinaire. Celle
qui n'était comprise dans aucune légion, ou
qui combattait séparément.
— Comptai'. n'UiuiW'l. Fonds extraordinaires.
Fonds desiiiH's a eornlilrr- les dépenses impré-
vues. Il Affaires exlraord maires. 6c dis^iU sous
l'ancienne monai-chie, des ressources Hnan-
ciéres qu'on se créait en dehors du produit des
impots.
— EXTRAORDINAIRE. S. m. Chose extraordi-
naire. C'est un extraordinaire. C'est pour lui
un extraordinaire que de boire du vin. Il donne
tant par repas; et quand il yaquelqae*?.t7;aor-
rf/Hû/;r,ilIe paye. (Acud.) Dans les grandes en-
treprises, il faut distinguer l'eJ/rflorrfiwaïre de
l'impossible. (Id.)
— Nom qu'on donnait à un supplément de
la gazette contenant les nouvelles étrangères.
— Autorité ecclésiastique placée en dehors
de celle du diocèse.
— D'fXlruoriliii lire. De surplus, d'inaccou-
tumé. Vmh-, .iv.v lit besoin d'avoir de la force
pour soiiii.nif l'.'xresde monde que vousavez
eu : vin^a pri^.miies d'extraordinaire à table
font mai à limagination. (M™« de Sévigné.)
— Ane. admin. Ce qui excédait la dépense
ordinaire. L'extraordinaire de la guerre, de la
marine, etc.. ■-■ -1 -vn, t^r:f,- mr;»- -, r\ plusieurs
minions. I.'^ ' , ^ 1, 1 . 1 |. iVxtraor-
dinaire.llA';., ■ hepenses
de guerre ;i.-.|ii:[i'-'- .ti m 1 ■.■.■'] ■! mipûis spé-
ciaux. || Conlnticiirs >ie i ex! raord maire. Con-
trôleurs spéciaux de l'impùt consacré à ces dé-
penses.
— Art milit. Corps des oEBciers inférieurs
au XVII'' siècle.
— Féod. Casuel d'une seigneurie.
— Théâl. Jouer à l'extraordinaire. Se disait
quand on doublait le prix de certaines places.
* EXTRAORDIXAIREMENT.adv.D'une
manière extraordinaire. Présentement c'est
tout le contrnirn ■ n pv^-^se extraordinaire-
ment \q=, ww.'. -'; M "^ de Sévig.) Onlui
donnalaqii'-i ■ ,1 ■. extraordinaire, et
si extraonlinnn r /(■■ ,t >\iraurdinau'e, qu'elle
fut sur le point d expirer sans qu'on pût par-
venir à lui arracher le moindre mot. (Id.)
— D'une manière bizarre, ridicule, cho-
quante. Être coiffé bien extraordinairement.
Être extraordinairement affublé.
— Extrêmement. Extraordinairement puis-
sant. Extraordinairement riche. Dépenser ex-
traordinairement.
EXTRA-ORGAXIQUE. adj. Qui est en
dehors des organes.
* E.VTRAPA.SSER. v. a. 1" conj. Syn. de
STRAPASSER.
EXTRA-l*ÉRITOXÉAL,ALE.adj Pathol.
Qui a son siège en dehors du péritoine.
EXTRA-PERSOXXEL, ELLE. adj. Qui
est en dehors de notre personne. La loi de la
bienveillance nous ordonne de lui faire tout le
bien compatible avec la bienfaisance et lapru-
dence extra-personnelle. (Bentham.)
EXTRAPOLATION, s. f. (pr. ekss-tra-po-
la-cion). Malhém. Action de trouver de nou-
veaux termes en dehors d'une série.
EXTRAPUROS. s. m. (pron. ekss-tra-pou-
ross). Comm. Tabac de qualité supérieure.
EXTRA-RÉFRACTAIRE. adj. Plus ré-
fractaire que les autres. Minéral extra-réfrac-
taire.
EXTRA-SECUL.\IRE.adj.2g. Quîavécu
plus d'un siècle. Homme extra-séculaire. Peu
usité. On d'il centenaire.
— Qui a vécu hors d'un siècle donné, [j Qui
a rapport à un temps éloigné. Moeurs, habi-
tuiles extra-séculaires.
EXTRA-THORACIQUE. adj. 2 g. Anat.
Qui est hors de la cavité thoracique.
E.VTRA-TYMPAMQUE. adj.â g. Pathol.
Qui est en dehors du tympan.
EXTRA-UTÉRI\, IXE. adj. Méd. Qui se
produit en dehors de l'utérus.
* EXTRAVAGAM.MEXT.adv. Dune ma-
nière extravagante. Se conduire extravagam-
ment. Penser, parler, agir extravagamment.
* EXTRAVAGANCE, s. f. État d'une per-
sonne qui extravague. Il est dans une extra-
vagance contmuelif. L'orgueil pousse ses des-
seins jusqni 1. 1 1/ '!! 'ri^iiii't-. (Bossuet.)
— Acliuii I II I i iiii, bizarrerie, imper-
tinence, suKi-'.i-'"ii liuisdebonscns,clio
se dite ou laite mai a propos. Dire, faire des
extravagances. La poésie doit parler le langage
desdieux, sans s'égarer et sans dire desextra-
vagances.{Sl-Ev rem. )Vd,bhé lui représente Vcx-
travagance, l'injustice et la cruauté de sa con-
duite.(Montalenibert.) Il est un pays impossible
où les rêves se réalisent avec toutes leurs ma-
gies et leurs ^jYrarflg'flHc^sderèves.^A. Daudet.)
Nous sommeset riches et grands.
Mais c'est en fait ài'exlraiagnnres. (VOLTAIRE.)
* EXTRAVAGANT, AKT£. adj. Qui a
EXTR
EXTR
1525
l'habitude dextravaguer.Hommeextravagant.
Femme extravagante. Génie extravagant. Tête
extravagante.
Parlilt^u ! s'il faut parler de gens extravagants,
Je viens d'en essuyer un dfts plus fatigants. (Moi..)
Crois-iu <]iie d'une fille humble, lionnële, charnianle,
L'iiyinen n'ait jamais (ait de (emme txtravagnnte '!
(BoiLEAtr.)
— Se dit de ne qui est bizarre, fantasque,
horsdebonsfiis, mil a piMpos. Discours extra-
vagant.Paroi.- i\ti i-, ij iiiies. Langageextra-
vagant. La nu* i.:p> ' --i iiarfaite (ma santé):
point de main extnivu'jiinie, point de leurre,
point de hi, point de ha, une machine toute ré-
glée. (M"" de Sév.) Je voulus savoir le fond de
cette erirnvnqante scèn*». (J.-J. Houss.) Com-
bien d'-f'-i-; i'-fi ^tnv- l"^ '! iTi-ers .l'un tète-Ù-
têtr [M, liiP- r!!;.- ,•■,''■.■.■ '.f.:nlr' I,i.)|lrend
Culiipli' .!.■- I . - .. ;.■,-.■,■; ,w<;<,v///^'.s,avec la
sini)iiM-iii' il-' 1 1 i.iiiP'ir \ mIi. , c-ttt; manie
épideniKiue ilunna un [»rix exlravagant aux
terres que le gouvernement faisait vendre.
(Kaynal.)
Mais ne va |ias làclier quelques traits de folie :
\i'extravatiai\ti discuurs ne prennent point les gens.
— Substantiv. Personne extravagante. Un
extravagant. Une extravagante. Ne les écoutez
pas,ce sont des extravagants. (Acad.) 11 faut na
assez grand amas d'imperlinences pour faire
un e.viravagant. (M"« de Scudéry.)
C'est un exliavagatil, il est loul fait fOur vous.
(Regsako.)
— EXTRAVAGANT. S. m. Ce qui est extrava-
gant, ^extravagant vaut mieux que le plat.
(Voltaire.)
— EXTRAVAGANTE. S. f. Auc. di*. cauon. Nom
donné à toutes les compilations des décréta-
les faites depuis le décret du moine Gratien;
on les appelle ainsi parce qu'elles sont en de-
hors du droit canonique. Cette question est
décidée dans la seconde, dans la cinquième
Extravagante. (Acad.) || Dernière partie du droit
canonique tel qu'on renseignait anciennement
dans les écoles.
EXTRAVAGUAXT. part. prés, du v. Ex-
travaguer. Qui extravague. Des personnesex-
travagiiant sans cesse.
*EXTR.A VAGUER, v.n.l--* conj. (ét.lat.,
extra, au dehors ; vagarz, errer). Penser et dire
des choses où il n'y a ni sens ni raison. C'est
un homme qui extravague. La lièvre le fait
extravaguer. Pour charmer une folle il faut
e.ttravaguer. (Dufresny.) C'était la délicieuse
perspective de notre union qui commenv^ît à
me faire extravaguer. (Ch. Nodier.)
— Agir sans suite, sans raison, d'une manière
contraire au bon sens. C'est extravaguer, que
de chercher l'évidence partout. (Gondill.)
— Au propre. Vaguer loin du chemin.
— s'estravaguer.v. pron. S'est dit pour Faire
des digressions intempestives. La poste me re-
tient vos lettres un ordinaire, parce qu'elle ar-
rive trop tard a Paris, et elle me les rend au
double le courrier d'après; c'est pour cela que
je me suis extravaguée comme vous voyez;
qu'importe? En véritè,il faut un peu,entre bons
amis, laisser trotter tes plumes comme elles
veulent. (M™« de Sév.)
^ P II .Mil ^'' -Il r V = muletiers suivront
Ir j \ V extravaguer dasis
.1/., - 1 ~ u-nè.)
~ 1:1 mm; VMM /.-f '. '.'i '.'j'ii'. e> s'est dit adjec-
tivement puur Oe'^^-rieule, tlépaysé. Il est seul
et tellement e.tlravagué que nous ne cessons
d'en rire. (M™** de Sév.)
* EXTRAVASATIOX OU EXTRAVA-
SION.s.f.(pr. ekss-tra-va-za-cion ou efcss-tra-
va-zion; éi. \at..t exfrarasatio : de extra, hors
de; rfl.ç, vaisseau). Pathol. Action par laf[uelle
le sang, la lymphe. \-- ■ n . 1> . I , 1,1, ,,,, i,,uie
autre humeur, aban I , ', 1 I i ; ' 1 . i d-
pressiondunccau^' i 1. ■ «mx
ou canaux destine? pu I 1 ■ iii. ■ i h - 1 i,;.i'-
moret se répandent suit au dehors, soit dans
le tissu cellulaire, les cavités splancbniques
ou le parenchyme des organes.
— Bût. Epanchement au dehors de la sève
ou du suc propre, quelquefois dans l'intéiieur
même des plantes. La résine, la gomme, la
manne, découlent des plantes par exlravasa-
tion. L'extra vasation de la sève.
— Fig. Digression. Hommes assez heureux
pour pouvoir influer sur les opérations du gou-
vernement, ne perdez pas dans des e.clrava-
salions puériles votre temps et votre enthou-
siasme. (Linguet.)
EXTRAVASÉ,ÉE.part.pass.du v.Exlra-
vaser. S'empl. adjectiv. Sang cxlravasé. Bile
extravasee. Chyle extravasé. A l'ouverture des
cadavres, on trouvait du sang extravasé dans
la poitrine, et des traces d'inflammation dans
les poumons. (Renauld.)
— Sorti de son lit, en parlant d'une masse
liquide.
— Par extens. Le bronze extravasé doit cou-
ler dans le moule. (Lancelot.)
— Bot. Épanché hors des canaux. Sève extra-
vasee.
■* EXTRAV ASER ;S').v. pron. l'*- conj.(ét.
\3.l.fexlra,en dehors ; fr. vase). S épancher hors
des vaisseaux naturels. Le sang, le chyle, la
bile, la lymphe, s'extravasent quelquefois. La
sève d'un arbre qui s'extravase.
— Parextens.Jemesuis hâté de fuir ces val-
lées du Hauran à la fois humides et poudreuses,
où' s'extravasent les rivières qui arrosent la
plaine de Damas. (Gér. de Nerv.)
— Fig. Pendant vingt ans on n'a vu que la
France s'extravasaat dans son voisinage. (De
Pradt.)
— Avec ellipse du pronom se. La cause qui
fai t extravaser le sang. Faire ex travaser la sève
d'une plante.
— E.\TRAVASEn. V. a. Faire subir l'extrava-
sation à. Les causes qui cxtravasent le sang,
la lymphe, le chyle. Peu usité à l actif.
*EXTRAVASlON.S.f.V.EXTRAVASATI0N.
EXTRAVERSIO.V. s. f. (et. lat., extra, en
dehors ; vertere, tourner). Chim. Action de ren-
dre manifeste ce qu'il y a de salin, d'aciile
dans un corps mixte. C'est Topposè déconcen-
tration.
EXTRA-VERTÉBRÉ,ÉE.adj.Zool.Sedit
des animaux articulés dont le lest a été assi-
milé à des vertèbres exlérieures.
EXTRAXILLAIRE.adj.-2g.Bot.V. EXTRA-
AXILLAIRE.
EXTRAVÉ.adj.m. Scdit,dans le Rainant,
de la matière minérale exploitée. Avoir en terre
non cxlrayé.
* EXTRÊME, adj. 2 g. (du lat. extremus.
dernier). Qui est tout au bout, le dernier. En
ce sens, ne se dit que des choses. L'extrême
limite. L'extrême frontière. Mon /".r/r^ffic vieil-
lesse ne me peut permettre de jouir plus long-
temps de sa bonté. (Vaugelas.) Ses yeux plon-
gèrent dans Vextrême horizon. (G. Flaubert.)
— Qui se rapporte à la fin, à la mort. Vous
savez l'extrême blessure de Saint-Géran.(M'"<'
de Sévigné.)
Il sntfit qu'en mourant dans cette flamme extrême.
Une gloire élemelle accoini>a<nie mon nom.
(M-AUlEnBE.)
— Qui est très fort, très violent, très abon-
dant, en parlant des choses. Ne craignez que
la pluie extrême; car en ce cas il faut revenir.
(M"»» de Sévigné.)
— Remèdes extrêmes. Remèdes énergiques,
hasardeux, qu'on administre après avoir em-
ployé tous les autres sans succès.
— Parti, moyen extrême. Parti violent, hasar-
deux, que l'on prend après avoir essayé de tous
les autres.
— Climat e.vtrême. Climat très froid ou très
chaud. Il Se dit aussi d'un même climat très
chaud en été et très froid en hiver. La Russie,
le Canada ont des chmats extrêmes.
— Par extens. Se dit de choses opposées.
Les jugements les plus extrêmes.
— Qui est porté, poussé, arrivé au dernier
point, au plus haut degré, en parlant surtout
des choses morales et abstraites. Plaisir, bon-
heur, joie, douleur, bonté, méchanceté extrê-
me. Blancheur, noirceur, chaleur, froid extrê-
me. Je m'arrête à vous conjurer d'avoir un soin
extrême de votre santé. (M™« de Sévigné.) Que
vous êtes excessifs en Provence ! Tout est ex-
/w»^, vos chaleurs, vos sereins, vos bises. (Id.)
Pourquoi s'embarque-t-il dans de si extrêmes
protestations ? 'Id.' Une e.vtréme justice est
souv. Ht en'^ iniiipp 'Il-n-'ne.MI est plus ordi-
nal 1 ! '; / rrme qu'une pai faite
an:' I . f. I i~ avec chagrin IVjr-
trr/.-r- ■:■■ :\-j 1 i i [;- Ile beaucoup de li-
vres nouve.iiix s ,iit :i!iprimes. (Volt.) En cer-
tains moment^ vi^n^ lui trouvez un ressort
d'une extrêuir ;i-{\\a<-. .1 -,1. Rouss.)Nouscon-
vinmesdes didi ■ulirs,M7;(';«c*ct peut-ètrein-
surmontables de ce projet. (D'Alemb-) Quelle
raison a-t-on de croire que la séparation de
rame et du corps ne puisse se faire sans une
douleur ^a:^"fW/e.''(Buffon.) Les résultats subli-
mes auxquels cette découverte Pa conduit sont
bien propres à la consoler du rang qu'elle as-
signeà la terre, en lui montrant sa propre gran-
deur dans lVj:/;-/';«e petitesse de la base qui lui
a servi pour mesurer les cieux. (Laplace.)
L'Égypleest un payssain.'ou Icsblessures gué-
rissent avec une extrême rapidité. (Thiers.)
— Qui pousse les choses au dernier point,
excessif. Se dit des personnes. Un homme ex-
trême en toutes choses.
— Prov. Au.r matLV extrêmes les extrêmes
remèdes.
— Polit. Extrême droite. Groupe d'une as-
semblée politique le plus attaché aux idées
conservatrices. |I Extrême gauche. Groupe le
plus avancé d'une assemblée politique.
— EXTRÊME. S. m. Ce qui est excessif dans
une chose. L'extrême en tout est un défaut.
Le fanatisme religieux produit souvent dans
le même sujet les extrêmes de la dureté et de
la bonté. (E. Renan.)
— - L'opposé, le contraire. Les extrêmes se
touchent. Passer d'un extrême à l'autre. Le
froid et le chaud sont lesdeux^x/m//^.«.f Acad.)
Les cttrêmes sont également difficiles à sup-
porter aux hommes dont le bonheur consiste
dans la médiocrité et la vertu. (B. de St-P.)
Aspasie était une créature en qui se touchaient
les deux extrêmes de la femme ; c'était la pros-
tituée déesse. (V. Hugo.) Les natures impé-
tueuses passent tout d'une pièce d'un extrême
à l'autre. (E. Renan.)
— Arithm. Premier et dernier termes d'une
proportion arithmétique ou géométrique, ayant
entre eux les termes moyens. Dans toute pro-
portion géométrique, le pruauil des extrêmes
est égal à celui des moyens. Dans toute pro-
portion, la somme des extrêmes est égale à la
somme des moyens. On calcule un extrême en
1526
EXTR
faisant le produit des moyens, et divisant ce
produit par l'exlrême connu.
— A l'extrême. loc. adv. En dehors de toutes
les bornes raisonnables. Pousser les choses à
l'est renie.
— A la dernière extrémité. Cette guerre les
rêdui?it à roxtrème. Peu usité en ce sens.
*EXTI6ÊMEME.\T. adv. (rad. exln\mt'\
Excessivement. Extrêmement beau. Extrême-
ment laid. Extrêmement heureux. Extrême-
ment riche.Harcber, courir extrêmement vite.
Mandez moi toujours extrêmemetU de vos nou-
velles. (M-o de Sévigné.) Nous parlâmes ex-
trêmement de vous. (!d.^ La Fable, qui fournit
extrêmement à la poésie. (Racine.) Il est vrai
que colle ilureté lui coûte extrêmement, et qu'il
lui est rare de l'exercer. (J.-J. Rousseau.) Aussi
est elle cj//r«i<'mc/J/cassante.;Guvier.)Le vent
demeurant toujours extrêmement favoiable,
nous arrivâmes à une lieue de Torno. (Uegn.)
La scorpêne double ligament a les yeux e^lrê-
met/:ent peiïls, (Lacépède.)
— Extrêmement, avec si. Nous la trouvons
SI extrêmement bas que... (M"'» de Sévi^né.)
Tous parlaient si extrêmement breton que nous
pâmions de rire. (Id.)
— On dit d'habitude : Il a exlrèmemenl d'es-
prit: il est préférable de dire : // a extrême-
ment de l'esprit, extrêmement n'étant pas un
adverbe de quantité.
* EXTRÊ.ME-ONXTION. s. f. (pr. ekss-
trè-monk-ciOH ; d\i\al. exirema unctio. dernière
onction). Nom donné par l'É.^lise catholique à
un sacrement institué pour le soulagement
spirituel et corporel des malades, et que le prê-
tre administre en faisant des onctions d'huile
bénite, accompagnées de prières pour en ex-
primer le but el la fin. Recevoir l'extrènie-onc-
tion. Administrer l'extrême-onction. Qui ose-
rait nier que Jésus-Christ ait institué et pies-
crit V extrême onction, puisqu'un apôtre nous
enseigne que, de si>n temps, ce saci-ement était
en usage dans l'Église? (Fresse-Montval.)
-— Le moment de V extrême-onction. L'agonie.
— Fig. La perle. Mais celte science fut Vex-
trême onction des deux amis. (Saint-Simon.)
* EXTUEMIS (IX). loc. adv. (pr. inn ckss-
trétniss; mois lat. signif. à l'extrémiîc). .lu-
rispr. Dans les derniers moments de la vie.
Testament fait in extremis. .Mariage in extre-
mis.
* EXTREMITE, s. f. Nom des points ex-
trêmes d'une ligne, et des limites de toute sur-
face considérée dan« s '"i . :;-< n,' %■, ou du
moins dans une certain' i ■nsem-
ble.L'exlrémitèd'uncli i; i 1 i. j-: mi-^Lcs
extrémités du raondi-. li : ;, |. ; . , ijnant
à leurs mœurs, je crois qu'il taut plntit juger
d'une puissante nation par ceux qui sont à la
tête, que par la populace des extrémités d'une
province. (Volt.) Quelques-unes de ces lancet-
tes sont dentelées à leur extrémité comme des
soies. (B. de Sl-Pierre.)
— Fig. Excès, le plus haut degré auquel peu-
vent être poussées les choses morales. Je ba-
dinais assez bien, ce me semble, sur les extré-
mités dont vous êtes capable sur mon sujet.
(M"'' de Sévigné.) Vous verrez dans une seule
vie toutes les extrémités des choses humaines,
la félicité sans bornes, aussi bien que les mi-
sères. (Boss.) Je tremble que cet intrépide
amour de la vertu, qui lui fait mépriser l'opi-
nion publique, ne le porte à l'autre extrémité,
et ne lui fasse braver encore les lois sacrées
de la décence et de l'honnêteté. (J.-J. Houss.)
Il fallait que Corneille marchât entre ces deux
extrémités, et qu'il suppléât, par la fécondité
de son génie, à raridiié de la matière. (Volt.)
Les passions violentes jettent toujours l'âme
dans les extrémités opposées. (B. de Si-P.)
— Dernier point, degré extrême dune chose
fâcheuse et qui semble exclure toute ressour-
ce, toute chance de salut. Il ne faut pas atten-
dre à rexlrèmité-Ouandilserailquestion d'en
venir à ces extrémités de faim qu'on a vues en
beaucoup de sièges, il se faut résoudre à les
supporter. ^Malherbe.) Vextrémité de la dou-
leur en est la fin. (Id.) En ces extrémités, quel
conseil dois-je prendre*? (Corn.) Madame la
Daupbine s'en va. elle est enfin dans la der-
nière extrémité. {^\^* de Sév.) La ville souffrit
toutes les extrémités de la faim. (Volt.) La ter-
reur les précipita dans toutes les extrémités
qu'ils craignaient. (Id.)
— Pousser, réduire quelqu'un aux extréiuilés.
Lepousserau point qu'ilne saltplusque faire,
que dire. M, le chancelier avait bonne inten-
EXUB
tion de pousser M. Fouquet aux extrémités, et
de l'embarrasser. (M™» de Sévigné.) En quelle
extrémité me jetez-vous tous deux! (Racine.)
— Fig. Dans un sens plus restreint, Empor-
tement, excès de violence. Se porter â la der-
nière cxtrémilé contre quelqu'un. 11 faut que
M. de La Garde ait de bonnes raisons pour se
portera rtf.i7;-emi/c de s'atteler avec quelqu'un.
(M'"» de Sévigné.) Le succès aigrit leurs per-
sécuteurs et les porte aux extrémités les plus
sanguinaires. (Boss.)
— A rextrémité.hans l'état le plus malheu-
reux, dans un état désespéré, sur le point de
périr, de finir, de succomber. Être malade à
rextrémilé. On n'est point entré aujourd'hui
en ta chambre, à cause de la maladie de la
reine, qui a été à Vextrémité. (>!•»« de Sèvig.)
Elle est malade â Vextrémité. (Racine.) Rome
entière fit dire à ce puissant roi qui venait de
la réduire à Vextrémité... (Boss.)
— A Vextrémité. Extrènionicnt. .Avec excès.
L'hiver froid à Vexlra/nlc M iI!m . Im O
— A l'extrémKc ilr. !■ ;i. ■ ■ -^ -ii ■ ,t Vex/ré-
ïHi7e du golfe Bolhniqiiu. au l'i nn ii - liuxieme
degré vingt-sept miauLu^ ilc luni^'iLu le. (Itc-
gnard.) En plaçant la perspective du tombeau
â Vextrémité de la carrière de l'homme, il ne
cherchera jamais à raccourcir. (Virey.)
— D'extrémités. S'est dit pour De contrastes;
qui tombe dans les extrêmes. Quand vous de-
vriez dire encore que je suis un homme dV.i*-
trémilcs. (Bussy.)
— EXTRÉMITÉS. S. f. pi. Anat. Nom donné
aux bras et aux jambes ; on les dislingue en
extrémités supérieures, thoraciques ou pec-
torales, et en inférieures, pelviennes ou abdo-
minales. H Nom donné plus communément aux
pieds et aux mains.
— Manèg. Partie inférieure des quatre jam-
bes d'un cheval. Un cheval dont les crins, la
queue et les extrémités sont noirs.
* EXTRIXSEQUE. adj. 2 g. (et. lat., ex-
trinsecftx ; de extra, hors, et secn.s, auprès).
'Jui vient du dehors, qui n'appartient point en
propre â une chose.
— Valeur extrinsèque. Valeur fictive que la
loi donne aux monnaies au delà du poids et
de la valeur réelle ou intrinsèque.
— Anat. Se dit des muscles qui environnent
certains organes et les attachent aux parties
voisines, afin de les distinguer d'autres mus-
cles qui entrent dans la composition intime de
ces mêmes organes, et que l'on nomme intrin-
sèques.
— Palhol. Maladies extrinsèques. Maladies
externes.
— Rhèt. Lieux communs extrinsèques ou e.x-
téricurs. Ceux qui sont tirés, non du fait lui-
même, mais des circonstances qui s'y rappor-
tent.
EXTRINSÈQUEMEXT. adv. Dogm. D'une
manière extrinsèque.
EXTRORSE. adj. (et. lat., extrorsum, en
dehors). Bol. Se dit des anthères qui s'ouvrent
vers le côté extérieur de la fleur.
E.XTROVERSE. s. f. (étym. lat., extra, en
dehors; versus, tourné). Bot. Élamine tournée
vers la face extérieure de la fleur.
EXTROPUIE. s. f. V. EXSTROPHIE.
EXTROVERSIOX. s. f. (et. lat., exlrover-
sio: de extra, en dehors, et de rersto, renver-
sement). Pathol. Renversement en dehors. V.
EXSTROPHIE.
E.X'l TMi si.i.Nci; .. f ,1 1 11 . rxlumes-
cenlut. : , ' •. ^e gon-
fler;. 1' ■ , , I : I ,1 \\ v 3l e.v-
tumr\n'ih ■• '\''\a\^\h m' l-i-.iu-.i ne cause
quelconque, cet oii^anc a acquis un volume
1res considérable. (Renauld.)
EXUBÉR.\MME\T. adv. D'une manière
exubérante.
* EXUDÉRAXCE. s. f. (rad,. exubérant).
Surabondance, superfluilé. L'ex*ubérance de
sève, de végétation.
— Fig. Exubérance de vie. Se dit d'une per-
sonne en qui la force et l'ardeur surabondent.
— Fig Exubérance de pensée, de style, de
mots, d'images, d'idées. Vexubérance de l'iron
et son feu roulant me fatiguent et m'éblouis-
sent. (J.-J. Rouss.) Vexubérance est très com-
mune chez les jeunes auteur.s, qui prennent
souvent pour richesse de style une grande pro-
fusion de fleurs de rhétorique. (Humbert.)
* EXUBÉRANT, ANTE. adj. (et. lat., exu-
EXVO
berans ; de ex, hors, et uber. fertile). Surabon-
dant, superflu, redondant. Santé exubérante.
EXUBÉRATIOX.s.f.(pr.e,V-s«-Z'C-rû-«o«).
Syn. inusité d'EXUBÉRANCE.
EXUBÈRE. atij. (étym. lat., exuberiù^ex,
hors, el ubera, mamelles). Se dit d'un enfant
qu'on a sevré. Enfant cxubère.
E.XUDATIOX. s. f. V. EXSUDATION.
EXUUER. v. n. V. EXSUDER.
* EXULCERATIOX. s. f. (pr. eg-zul-cé-ra-
cion; rad. exulcérer). Palhol. Ulcération com-
mençante, légère et superficielle, dans laquelle
la surface cutanée n'est en quelque sorte quVf-
fieurée dans une plus ou moins grande éten-
due. L'exuicération de la face.
EXULCÉRÉ, ÉE.part.pass. du V. Exulcé-
rer. S'empl. adj. Corps exulcèré.
— Fig. Blesser l'amour-propre, piquer forte-
ment. Les diatribes sont moins faites pour
exulcérer, qu'une épigramme fine et mordante.
(Voltaire.)
— s'exulcérer. v. pron. Être exulcèré.
EXULTATIOX. s. f. (pr. egzul-ta-cion;
rad. exulter). Se dit dans le langage mystique
d'un transport de joie, d'une vive allégresse
intérieure.
— Est aussi du langage ordinaire. Il vous
est aisé de me faire passer pour un monstre,
'■t je vois déjà Vciultalion barbare de mes
unnemis. (J.-J. Rousseau.)
EXULTER. v,n. l--«conj. (du Ut.exultare,
même signif.). Sauter, tressaillir de joie. Cette
vision fit exulter l'âme de la sainte. Est sou-
vent employé dans le langage mystique.
— Ironiq. Il se montre donc, ce cher Palis-
sot ! il exulte en public. (Voltaire.)
EXULTET. s. m. (pr. eg-znl-tett ; mot lat.
[ui signifie qu'il se réjouisse, et qui commence
une hymne chantée à la bénédiclion du cierge
pascal). Peint. Série de miniatures représen-
tant la bénédiction du cierge pascal.
EXUPÈRE fSaint). Évèrpie de Toulouse,
vivait au y siècle. Il combattit l'hérésie de
Vigilantius. Fêtes, -28 septembre et li juin.
EXUSTIOX. s. f. (et. lat., exustio; de exu-
rere, brûler). Chir. Action de briîler.
EXUTHÉMSME. s. m. (du gr. Uoyeevitw,
je déprécie). Rliét. Figure qui sert â rabaisser
i.e dont il s'agit.
"*EXUTOIRE.s. m.(dulat.e.ftt/ttw.supinde
(■.rHerc. dépouiller). Mcd. l'icère artificiel, dont
on entretient la suppuration, et qu'on a formé
en employant les caustiques ou l'instrument
tranchant. Un exutoire est comme un organe
sécréteurque l'on ajouteâ ceux qui composent
la machine animale. (Barbier.)
— Fig. Il avait une assez belle fortune, qui
s'était écoulée par Icsexutoires obligés qui en-
vironnent tout homme qui est riche, jeune et
beau garçon. (Brill.-Sav.)
— Arcliit. Ouverture pratiquée dans une
voûte à ciel ouvert.
EXUVIABILITÉ.s.f.(rad.cXHi'W&/e).Hisl.
nat. Faculté de changer de peau.
EXUVI ABLE. adj. (étym. lat., exuvix. dé-
pouilles). Hist. nat. Qui a la faculté de chan-
ger de peau.
* EX-VOTO. s. m. (mois lat. signif. par un
nru). Offrande promise par un vœu â quelque
saint; tableau ou objet quelconque placé dans
une église pour acquitter ce vœu. On ne les
voyall plus la croix haute parles chemins, pro-
menant les images à châsses d'argent, les sta-
tues, les ex-voto au son des cloches el des ac-
clamations de tout un peuple avide de se sus-
pendre a leur parole. (Roger de Beauv.) Il avait
déjà compté trois fois les cierges, les colonnes
et les ex-voto. (Mérimée.) Ce ne sont que niches
à Vénus, bouquets à Chloé,ej:-;'o/o de Cythère,
cœurs en brochettes. (P. de Sl-Victor.) Tous
les piliers de son église sont tapissés 6^€X-voto
d'or ou d'argent. (E. About.)
— Par anal. 11 n'est pas un grand homme
qui ne doive im e.v-voto à la fortune. (A. Fée.)
— Iron.ctfam. C'^.v/.v.; ' .' / '- iV-t un mau-
vais tableau. La déii.i., : i: . ;. , mlo est
passée iioniquemeiiL <i i i i '■ 'te l'art
pour qualifier un mauvji- i.ihl' i i. ^ ; uid d'aiî-
EZTE
leurs le sujet et la composition ont quelque
rapport aux scènes que représentent ordinai-
rement les véritables cx-fo/o. (Boulard.)
EXYl'XIXSTE.s. m. (et. gr.,l;, hors de;
i';:vo;, Sommeil;. Erpét, Genre de reptiles sau-
riens.
EXVSTON. s. m. Entom. Genre d'hymé-
nopléresde la famille desichneumoniens,qui
vivent en parasites sur les chenilles.
EYALET. s. m. Hist. et Géogr. Ancien nom
des gouvernements de la Turquie; on les
appelait aussi paclialiks.
EYCK (Jean Van). Peintre célèbre, né à
Maas-Eyck, 1386-lill. Il inventa la peinture à
l'huile, et enseigna l'art de faire des vitraux
d'une seule pièce.
EYDER. s. m. Ornith. V. eider.
EY'GUES. Géogr.Uivière de France, affluent
de gauche du Rhône, passe à Nyons ; cours de
86 kil.
EYGUrÈRES. Géogr. Ch.-l. de cant. de
l'arr. d'Arles (Bouches-du-Rhône); 2,600 liab.
Huile, vin, soie.
EY'GURANDE. Géogr. Ch. 1. de cant. de
Tarr.d'Ussel (Corrèze); 1,100 hab.
EYLAÏDE. adj. 2 g. Arachn. Quia rapport
à l'eylais. || eylaïdes. s. f. pi. Famille de mo-
nomerosomes.
EYLAÏS. s. m. Arachn. Genre d'acarides
comprenant deux espèces de France, dont une
est oi'dinairement d'un rouge très vif, coloré
en vert sur toute la partie du dos.
EYL.\U-I'ltElSSICH. Géogr. Ville de
Prusse, prov. de Prusse, à3okil.S. deKœnigs-
herg : 3,000 hab. Sanglante victoire des Fran-
çais sur les Russes et les Prussiens, 8 février
1807.
EY-.MET. Géogr. Ch.-l. de cant. de l'arr. de
Bergerac (Dordogne) ; 1,700 hab. Fabriques de
calicots.
EY'MOUTIERS. Géogr. Ch.-l. de cant. de
l'arr. de Limoges (Haute- Vienne); 4,300 hab.
Belle église gothique; commerce de cire, tan-
neries.
EY\E. Géogr. Comra. de la Flandre orien-
tale (Belgique), à 4 kil. d'Audenai de ; 2,700 h.
EY'PRÉI'IE. s.f. (dugr.ti-firsia, beauté).
Entom. Genre de lépidoplèi'es nocturnes,tribu
des chélonides.
EY'RA. s. m. Mamm. Animal du ParaguaVi
du genre des chats,
EY R AGUES. Géogr. Boui^du cant. de Châ-
teau Renard, arr. d'Arles (Bouches-du-Rhùne);
2,-200 hab.
EYS.4RCORISE. s.f. V. ECSARCORISE.
EY'SÉLIE.s. f. Bot. Syn. de CAILLE-LAIT.
EYSEXHAICDTIE. s. f. (âEysenharill, n.
pr,). Bot. Génie de papilionacèesgalègées, éta-
bli pour un arbre du Mexique.
EYSIXES. Géogr. Bourg du cant. de Blan-
quefort, arr. de Bordeaux (Gironde); 2,800 h.
EVSS.ADE. s. f. Agric. Sorte de pioche en
usage dans le midi de la France,
EYSTATE, s. m. Bot. Arbre de la Cochin-
chine.
£ZA\. s. m. (pr. é-zann). Relat, Proclama-
tion de la prière en Turquie,
ÉZÉCHIAS.Hist. sainte. Roi de Juda, fils et
successeur d'Achaz,régnade723a694av,J,-C.
Il renversa les idoles, battit les Philistins, et
repoussa une invasion du roi d'Assyrie Sen-
nachérib.
ÉZÉCHIEL, L'un des quatre grands pro-
phètes des Juifs, prophétisa de 595 à 574 av.
J.-C. Le livre d'Ézéchiel est canonique. Son
style est si plein d'images hardies, qu'on n'en
permettait la lecture qu'aux personnes âgées
de plus de trente ans,
ÉZÉCHIÉLIXE. s. f. (pron. ézé-ki-t Une ;
A'Ézèchiei, n. pr.) Infus. Genre d'infusoires,
voisin des vorticclles.
izi-CnitlASTE.. s.m.(pv. é-sêii-i-lixsle:
(VÈzéchiett nom du prophète). Hist. relig. Nom
des sectateurs de Jacques Brothers, qui, vers
la fin du xvi!i'= siècle, en Angleterre, se donna
comme un prophète envoyé de Dieu pour ra-
mener les Juifs dans Jérusalem.
ÉZELEU. s. m. ,4pic.Kom des propriétaires
de ruches, dans le nord de la Fi-anee.
EZOUR-VED.4 OU EZOUR-VEIDAM.
s. ni. Polygr. Commentaire apocryphe du Véda.
EZTERI. s. m. Min. Jaspe veit d'Amérique
à points couleur de sang.
s.m.elf. (pr.efc. d'a-
[.ré3 l'ancienne épel-
huion, et [e, d'après
; inuuvellR; cette lel-
rllO
/[(■). Uuatriemedcs
sonnes et sixième
Ire de notre alplia-
t. Elle occupe le
même i-an;; dans la plupart des alphabets eu-
ropéens. Un F ou une F. Un grand F ou une
grande F. Un petit fou une petite f. Un F ma-
juscule ou une F majuscule.
— F est l'articulation forte du n et a pour
identiqucla double lettre p/i,qui, n'ayant point
d'autre valeur, pourrait sans inconvénient dis-
paraître de l'alphabet, si elle ne rappelait l'é-
tymologic des mots dérivés du grec. Le dou-
ble signe pA n'est autre chose que le • de la
langue grecque; il se prononçait avec aspira-
tion. Les Éoliens ne faisaient point usaçe duo;
ils préféraient le son de l'/'sans aspiration;
mais .-omme l'alphabet grec n'avait point de
caractère pour désigner ce son simple, ils en
inventèrent un, qu'ils composèrent (le deux
gamma superposés. Ce caractère, qui reçut le
nom de âigamma (double gamma), est pré-
cisément 1'/' que nous ont transmise les La-
tins.
— Dans la plupart des langues, felvse con-
fondent et quelquefois se substituent l'un à
l'autre pour cause d'euphonie. Le latin ovum
est devenu l'arM/'français, et de mèm^boves se
dit en français bœufs. De salviis nous avons
fait sanf.
— La lettre f se fait toujours sentir', soit au
comm'Micement.soit au milieu des mots. Faiic,
carafe, girafe, furet, fusil, soufre, etc.
— Le redoublement de la lettre /"ne se fait
p,as sentir dans la luononciation. Sa/fire, sn/fî-
sanee, sulfoqner, sujjraiianl, sulflsamment.affabi-
tité, affable, affaiblir, affaire, affamé, a$cke,
affliger, effarer, efi'arnucfier, etfraijer, effronté,
effort, olfease, o/ficter, offrande, offusquer.
griffe, etc., se prononcent comme s'il y avait
sufire, safisauce, afabilité, etc.
— Fs'articule généralement à la fin des mots,
tant au singulier qu'au pluriel. On dit chef,
bre f, relief, motif, yl. Il '''' ■ ' - ' "■. '■'■''''(.
nef. veuf, plaintif. }' '/'.
vif, etc. Il 11 en estili : ]'■ "■
près. Cbérémélief, .1 ;■ '/ '.■■■' " '■ "/• "' " "'■ ''■"■
lof, etc.
— F finale s'articule également en cas de
liaison avec une voyelle suivante. Va chef in-
trépide, un motif important, un relief exiruor-
dinaire, le nerf optique, un homme pensif et ré-
fléchi, dubitnfà la mode, uneices.iif embonpoint,
sauf un seul, se prononcent, k« ché-f intrépide,
un moti-fimportanl, etc.
— LF ne se fait pas sentir dans clef, chef-d'œu-
vre, cerf, éleuf, nerf pris dans le sens propre,
mais elle sonne dans l'argent est le nerf de la
ijuerre. || Quant au pluriel des œufs, des bœufs,
on doit les prononcer rff.ï<eS,rfei tes. Il Dans les
composes batnfgras. œuf frais, œuf rouge, œuf
: fail
dur, œuf brouillé. OH n
finale. || L'/"s'arti.
neufs, des chapeau.
pas sentir loisque
mcnçant p ir une •
cents franc.
sentir la rmi .
substantiv'ii,. i,r
mois; i» lorsqu il est place a la lui d une phra-
se. J'«» ouais 1/1.C, il ne m'en reste plus que neuf;
3" dans lanumération.OBirfe «««/()/« t'i«ï, reste
quatre ; neuf cl cinq font quatorze ; 4» dan
II, lu
nombres''
neuf, etc.
suivi d'ui
uf.vingt-ncuf, trentc-
iiiiie un V dans neuf
'■ dans neufhomiiies,
Mil prononce nen-v-
nenf
hoinmei
— Comme abréviation latine, F, sur un mo-
nument, peut siirnilier : flliits (fils), frater (fi è-
rel, familw : famille), ou fecil {l'ilj, faclus (fait). H
Devant un .'lUlre nom, celte lettre signifie Fia-
ti«.f ou F/uixa. la famille des Flaviens. || On
marquait d'une F sur le front les esclaves (/'«-
gitirii échappés et repris.
— F, accompagnée d'une salamandre, indi-
que le nom de François I" sur les monuments
du xvi" siècle.
— Autrefois on marquait des lettres T F
(travaux forcés) l'épaule des criminelscondam-
nés aux galères.
— Les f et /m /«.Locution employée pour rem-
placer par leurs initiales des mots grossiers
qu'on doit éviter de prononcer.
Les b, [esf voltigeaient sur son bec,
El les noiinains ciurenl qu'il parlait grec.
(On
(Pons de Verdun.)
—Jurer par /'.par J. Façon de parler en usage
pour ne pas proférer certains jurements gros-
siers, que riiiinnélcté réprouve.
— C'est un grand if, c'est-à-dire un grand
J.-f-, expression provenant de ce que le y s'é-
crivait autrefois /.
— Arg. Être de l'F. Par abréviation de Être
fichu. Être dans une situation désespérée, être
perdu.
— Chim. Fest l'abréviation du moi fer.
— Comm. F. ou f. sert, depuis l'introduction
du système décimal, à désigner les francs dans
les opérations de calcul. On écrit aussi Fr. ou
fr. Il FI. ou Fs. signifie florin ou florins.
— Dr. La double f [ff) désigne par abrévia-
tion les Paarfec^cs de Justinien. Les imprimeurs
firent usage de ce signe à défaut de caractères
grecs, qui leur manquaient à cette époque de
l'enfance de l'art typographique.
— Fr.-maçonn. T.'.G.'. F.-, indique l'abré-
viation de Très cher frère.
— Liturg. rom. F désigne le vendredi dans
le calendrier des olDces de l'ancien rituel. ||
Dans le calendrier ecclésiastique, l'F est la
sixième lettre dominicale. || Dans les mande-
ments des évêques et archevêques, dans les
lettres pastorales, etc., F est l'abréviation de
frère (F. Etienne). N. T. C. F., signifie Nos très
chers frères.
— Méd. et Pharm. Dans les ordonnances mé-
dicales, F est une abréviation de fiât, soit lait ;
F. S. A., fiai secundmn arlem, soit fait selon la
formule.
— Musiq. F signifie forte, fort; on l'écrit or-
dinairement au-dessus ou au-dessous de la me-
sure, ou de 11 oAif. k l.ic(iie 1 veut donner
cette nuani'r 1 — ■■n. '■■'' I /', ii>i ^n i.iii->n
de forte piiiii ■ -;• 1 • ■ ' i • • ■■ ■' ' '■' '''''"
un la si\i.-ine parlied'unlout. || Au moyenâge,
F était h- signe numérique de quarante: sur-
monté d'une'ligne horizontale, il expriniaitjaa-
ranle mille.
— Numism. Sur les anciennes monnaies de
France, F est la marque de l'hôtel des mon-
naies d'Angers.
— Typogr. F» ou /* signifie folio.
*FA. s. m. Mus. Quatrième sondelagammo
diatonique et naturelle.
— Signe qui représente cette note.
— Ton dont cette note est la tonique. Ce mor-
ceau est eu fa.
— Clef de fa. Clef représentée par le <-);
signe ci-contre. La note placée sur la h- V
gne qui passe entre les deux points est le fa.
— Philol. V. FÉ.
FA.*D. s. m. (de l'ar.ahe fahad, même si-
gnif.). Mamm. Nom dunne a l'onie.
F.*AL. s. m. Astrol.jud. Iteoueil d'observa-
tions astrologiques, que les cliretiensde Saint-
Jean consultent dans les occasions importantes
de la vie.
FAAM. s. m. Bot. Genre de plantes orchi-
dées.
FABA. s. f. (mot lat.). Bot. Nom scientifi-
que du genre fève.
* FABAGELLE. s. f. (dimin. du lat. faba,
fève). Bot. Genre type de la f.amilie des zygo-
phyllées, établi pour une cinqnaniaine d'es-
pèces d'arbrisseaux ass;eïcnnîiiiuns dans ton te
l'Afrique, et dont une quinzaine d'espèces
1528
FABL
FABL
sont cultivées en Europe comme plantes tfor-
nemcni.
* FABAGO. s. m. Bot. Dénomination spé-
cifique it'unedesespècesdugcnre zygophylle»
appelée aussi faux câprier.
FABALAIRE. S. m. (du latin falta^ fève).
Antiq. rum. Vase dans lequel on faisait cuire
des fèves.
— Pèch. Sorte de filet entre les mailles du-
quel est un morceau d'étain taillé en hareng,
pour tromper le poisson.
FABAUIES. s. f. pi. (du latin faba, fève).
Antiq. roni. Cérémonies qui avaient lieu au
mois de juin, sur le mont Célius, et dans les-
queites on offrait à la déesse Carna, femme
de Janiis, de la bouillie faite avec du lard et
des fèves, en l'invoquant pour la conservation
des enfants.
— Ailjectiv. Calendes fabaries. Les calendes
de juin, ainsi nommées du nom de celte fête.
FABER. s. m. (pr. fa-berr; du lat. faber, ar-
tisan). Ichtyol. Poisson de mer du genre zée
dans les os duquel on trouve la liijure des nu-
tilsd'un forgeron. On l'appelle aussi forgeron.
FABERT (Abraham). Maréchal de France,
nèà Metz, i599-l66i. Fils et petit-fils d'impri-
meurs anoblis, il s'enrôla de bonne heure, et
avança rapidement, grâce a son courage cl â
son sang-froid. II juii [inrt â !a iN>nqnèle du
Roussillon, se lii-i ii.ii i li ]>ri-r Ir Perpi-
gnan,et obtint h- - : : i M i .h il ilr l'auip,
1646. Pendant la I i" .t.-. il v-\:i liil^lc au roi,
et en 1658 devint niari-ohal do France et gou-
verneur de Sedan.
F.ARI.A. Illustre famille patricienne de
Rome, ainsi nommée,dit-on, parce que ses an-
cêtres enseignèrent les premiers en Italie à
cultiver la fève (en lat. fuba).
— Loi Fabia. Nom de deux lois romaines.
La première défendait d'acheter, de vendre
ou de gartler auprès de soi. malgré lui, les-
clave ou ralîranchi d'un autre. La seconde ré-
glait le nombre des clients par lesquels on
pouvait se faire accompagner dans les lieux
publics.
FABI.AXE. S. m. (de Fabiano. n. pr.). Bot.
Genre de la famille des solanées, établi pour
quatre ou cinq espèces de sous-arbrisseaux
de l'Amèriiue auslrale.
FABIEX (Saint). Pape de 236à250, fut mar-
tyrise sous Uecius. On l'honore le -iO janvier.
FABIEXS. s. m. [il. Antiq. roni. Ptèlies
qui formaient un des collèges des luperques.
FAUl.VE. s. f. (étym. lat.,/tfK fève). Chim.
Alcaloïde obtenu par la distillation des fèves.
FABIUS. Myth. Fils d'Hercule et dune
nymphe d'Italie, 5UÛ ans avant la fondation de
Rome, auquel la famille Fabia faisait remon-
ter son origine.
— FABIUS. Xi'iii'i;' \' c r, Kl 'I11--I b-- mem-
bres de la faniiii 1 . - : I -niat de
Fabius Vibutaru,- i ,~ , i lièrent
à eux seuls le- \ ,- :,- ; w.a.-., ^ i ni h.inbès
dans une embuscali-, ils furent accablés par
le nombre et succombèrent.
FABIUS (Quintus M iximusRiiIIianus).Maî-
tre de la cavalei i'- !■ I' i; I .-.1:11;- f.'!2ôav.
J.-C, fut tteu\ ; Il . iisul.
Héros de la gii' ; , : - ,1 [luporla
la grande vict"iiv i. ^, ,,[ nu,, _"»: ,enseur
enaOl,il mèriia le surnom de J/«.nw/i,s\ en re-
jetant le menu peuple dans les quatre tribus
urbaines.
— FABIUS GURGES. Fils du précédent, con-
sul on -i'Ji av. J.-t:., battu par les Samniles.
répara cet échec avec l'aide de M»n père.
— PABIt:s (Quinlus Maximus Veci luosus).
Petit-Iils du precé^lent, l'T > jnj , >, ,1 i; , cuii-
sul,:233 et :ii8;censein J 'm, -221,
fut chargé de déclarer il _ , 1 1 . ,i i, iiiliage.
Dictateur après Traslmeii. . li',, A <j[,\iyj<,.i une
sage lenteur au génie d'Annibal, repara les
fautes de Minucius, son m;iitre de cavalerie ;
fut encore trois fois consul, reprit Tarcntc,
et s'upposa sans succès au projet de Scipion
de porter la j^nene en Afrique. C'est le fa-
meux Fahivs Cunciaior.
— FABIUS (Maximus iEmîlianus Qnîntus).
Fils de Paul-Émile, lils adopiif du précèdent,
consul en 115 av. J.-C, battit Viriathe.
— FABitîS (Maximus Allobrogicus Quintus).
Fils du précèdent, vainqueur des Allobroges
et du roi des Arvernes Biluitns, i±2 av. J.-C.
— FABIUS PiCTOR (Quintus). Servit dans la
deuxième guerre punique, et, le premier, com-
posa des Annales en latin.
* FABLE. 5. f. (et. lat.,/îii'«/a; de /an, par-
ler). Apologue, récit dans lequel la fiction ca-
che une vérité, une moralité. C'est un pelit
poème qui s'écrit, en notre langue, ordinaire-
ment en vers de toutes mesures a rimes mêlées
ou non mêlées, et dont le style doit être sim-
ple, familier, gracieux, naturel et même naïf.
Les fables dÈsope,dePhèdre, de LaFonlaine.
La fable du Renard et des Raisins. Le Paysan
du Danube, fable. Fable en vers. Fable en
prose. J^ moralîie dune fable. Une fable n'est
aiuchantc qu'autant qu'elle est un drame et
le drame un tableau. (F. de Neufch.) Souvent
le masque de la fable est utile â la vérité.
(Coupé de St-Donal.)
Les fahUi ne sont pas ce qu'elles scmliltnl être;
Le plus simple ftoîmal uous y tient lieu de nialire.
ILa Fo.MAlWE.)
Jamais la \i-r'né ii'eiUre mieux c)iez les rois,
Qiic loi-sque de la fuble elle enipiuiilcla voix.
(UounsAULT.)
— Fables allégoriques. Celles qui ont pour
but de donner des préceptes propres à régler
les mœurs, comme sont les apologues,
Kt pour l'en dire ici la raison liîstori<|ue,
Souffre (jue je l'habille en fable allé^oiiqtie.
(BOILEAU.)
Il Fables historiques. Anciennes histoires mê-
lées avec plusieurs fictions. llFfli/M inventées
à plaisir. Celles qui n'ont pour but que d'amu-
ser. || /''</■^■.^ .'/(.' ;As. l'.-Ih-- .nii sont mêlées
d'alle_^M,. ^ [ i, ; . r : <\rs.\\FalUts pfti-
losoplu , 1 ■■■■■- a envelopper
ICSniy>Ir,r. ,lr ,., |,I,,1..-..[.1,H'.
— Tirer la mumiitc <ruiit' fable. Découvrir,
expliquer le sens mural, l'instruction cachée
sous le voile de la fiction qu'elle présente.
— Fig. Dévoiler la fable. Oler le masque à la
fable; dècouvru" les instructions qu'elle ca-
che, expliquer ses emblèmes, pénétrer ses al-
légories.
— Plan, canevas, sujet il'un (mi\ i.tjre épique
oudramatiqne,consideMi!ii , ,,ir -1. > mridents
qui composent l'intrigue < 1 sri\, ui , nniier et
à dénouer l'action. La table de leleinuque,
La fable de l'Iliade, de l'Eneide. Tantôt la fa-
ble renferme une vérité cachée, conmic dans
riliade, tantôt elle présente directement des
exemples personnel^ et ri. -s vérités toutes
nues, comme dan- ir Irii 1 ni, pie et dans la plu-
part de nos lr;i:_''- I11-. M n m.) Si Homère et
Virgile n'avaient inv- nir 1,1 ;,/A/c de leurs poè-
mes qu'en vue de la niwiiliic, iiiiiir l'action
n'aboutirait qu'à un seul [m m ni ; Ir. iniquement
serait comme un foyer nii -. iiimniu-nt tous
les traits de lumière repainln^ ilnis le poème.
(Id.) La fable doit avoir ditîérentes qualités,
les unes particulières à certains genres, les
autres communes â la poésie en général. (Id.)
— Par exlens. et en mauvaise part. Sujet
de conversation et de risée, pris d'une per-
sonne dont tout le monde parle à l'occasion
de quelque aventure vraie ou fausse, de quel-
que ridi.iilr it - 1 nii supposé. Être la fable du
quarti'i In^ [mi -,.iiiie qui est la fable du pu-
blic, dr iMiiî 1. Il if, lie la ville. Vous êtes,
vous v( u-^ I riiM'/ l.i fable de la ville. Être la
fable de la cour et de la ville. Tandis que je
serai la fahle de l'Épire. (Racine.) Suls-je, sans
le savoir, ta fable de l'armée? (Id.) Celte nou-
velle sottise française nous rend la fable des
étrangers. (D'Alemb.) Il redoutait surtout de
devenir la fahle du pays. (J. Sandeau.) Sachez
bien ceci, madame, je ne veux pas être la fa-
ble de Florence. (L. Ilalèvy.)
Sur le liant HiSlicon. leur veine méprisée
lui loujours des neul sœurs la fable et la risée.
(B0ILF.AU.)
— Conle, récit mensonger. Ce que vous nous
dites là est une fable. Vous nous dites là une
fable. Fables que tout cela! Souvent les jour-
naux nous content des fables. Vous nous con-
tez des fables. Je tiens cela pour une fable.
Mais peut-être j'invente une fable frivole.
(Boileau.)
— Avrnlurr f:iu-'^e. (Iivul_fiirc dans le pu-
blic et .iniii nii I- , I iijiin'. C'est une /iï-
blc<\\h' \ '•\\\i--\'iU- ■■{•■\>\\\^ I n_;[Lnips, maisqui
n'aauL'une réalité. ^I,u\.;
— Jurer une fable. F tiive un serment sans
intention de le tenir. Où sont tant de serments
qui juraient une fable ? (Malherbe.)
— Parextens. Récit sans vraisemblance, ou
sans vérité, par opposition à l'histoire. La fa-
ble de la Toison d'or. La fable du Phénix. La
fable de In statue dn Meninon. Les premiers
conquéi.Liii-' --ut plus connus par les fables
et par N > l'in m^ lit.' par les histoires. (Mass.)
C'est la l'.Mi.i ■ rrs fahles absurdes qui
eurent r,.ur-- «t.ui^ l'oi .. n' V..!i 1 .-■- fuhirs
sont riil-~l 'II.' 'i.-^ li-|M|.- .1 IL l.rS
honmi.- , nui. ht i.tiil I. - , , |.,.nM lU
(laoOM
des /(//'.
Leur In
eih ui^, J.' fus révolte
iN i.ij. portent. (Barth.)
>Mnniic celle de la plu-
des fables extravagan-
part di
tes. (Rayn.)
— Système mythologique du paganisme de
la Grèce et de Rome. Cet homme est savant
dans la Fable. Les dieux de la Fable. La reli-
gion païenne est fondée sur la Fable. La Fahle
offre à l'esprit mille agréments divers. (Boi-
leau.) La poésie doit s'enrichir des fictions do
la Fable. (Barthél.) Orphée, Musée, Hésiode,
Homère, sont les poètes ou les inventeurs do
ces fictions sublimes, de cette Fable tiaive et
gracieuse qui a charme pendant tant de siè-
cles les peuples les plus éclairés et les plus
spirituels du monde. (Genevay.j || Dans cette
acception. Fable est toujours du singulier, et
s'écrit avec la majuscule
— Chacune des fictions qui se rattachent à
tout le système mythologique. La fable de la
naissance de Vénus, de celle de Minerve. La
fable de la boîte de Pantlore. La fable de Pro-
mêlhée, de Psyché, de l'Amour enfant. La/Î/-
ble de Saturne est le récit allégorique do l'in-
vention de l'agriculture; celle de Mercure of-
fre allégoriqucment celui de l'invention de
l'astronomie et du calendrier. (Court de Gc-
bolin.) Prométhéc, une des plus belles allégo-
ries de l'anliquilè; les deux tonneaux de Ju-
piter, la Nue embrasée d'ixion, la délicieuse
figure de Psyché, l'Amour enfant, resteront
éternellement comme des fables charmantes
qui cachent presque toutes, sous le voile d'une
FABR
haute poésie, ou une profonde morale ou les
grandes lois de la natm'c. (Genevay.)
— Se dit, dans le même sens, des fictions
mytholoi^-iques des Indiens, des Scandinaves,
etc. Les fables indiennes. Les fables du Nord.
Les fables Scandinaves.
— A signifié Parole, récit, conversation.
* FABLIAU, s. m. (dimin. (\c fable). Sorte
de conte en vers fort a li uhkI.- dm- les pre-
miers temps de la p'K-n Htii .um Les fa-
bliaux composent à eus: -I iiK 1,1 [MH-L^rande
partie de la littérature fi. m. u-r- .hixuoetdu
xui" siècle. Le sujet en est ordinairement gai ;
quelques-uns pourtant respirent une profonde
mélancolie. Il y en a un grand nombre de ga-
lants, d'erotiques, de pieux et de dévots. Les
uns étaient destinés à la simple lecture; d'au-
tres devaient être à la fois chantés et récités.
FABLIER. s. m. (radie. /iii/e). Auteur de
fables. M"'<' le la Sablière appelait La Fon-
taine son fabiier, pour exprimer qu'il produi-
sait des fables aussi naturellement que le poi-
rier produit des poires.
De notre aimable fahiicr
Empruutantle sini|ile lanj-age,
Je redisais au jaidinier, etc. (Dei.ime.)
— Ilecucil de fables, comme on dit Chan-
sonnier pour Uecueil de chansons. J'ai oublié
mon fabiier. J'ai perdu mon fabiier.
FAIÎIÎI-: l»'Kr.i.\\TI\E (Philippe Fran-
çois-.N.i/ I I' .t, . ..niique. né à Carcasson-
nc, l7;Vi I /M 1 m, ihh; aux Jeux Floraux, il
ajouta. i -il h m LMi lie Véglantine, symbole
de sa vietoHu. 1» .liioid eomedien médiocre, le
débuta eomine auteur au Théâtre-Italien en
1787. En 179U, il donna au Théâtre-Français U
Philinle de Midière. pièeequi lui assura l'une
Montcu
de
Louis XVI. Il proposa aussi l'établissement du
maximum et du calendrier républicain, alta-
qiiales hébcrtistes, maisil fut lui-même arrêté
quelques jours après, il fut exécuté avec les
dantonisles, 5 avril 1791. Outre 17 comédies,
il a laissé des poésies diverses, parmi lesquel-
les on cite la chanson : H pleut, il pleut, ber-
gère.
— PABRE (François-Xavier). Peintre, ne à
Montpellier, 1766-1837, élève de David, se lia
à Florence avec la comtesse d'Albany, devint
son héritier, et a laissé au musée de Montpel-
lier beaucoup de tableaux et d'olijets d'art.
— FABRE d'olivet. Littérateur, musicien,
philologue, né à Ganges (Hérault) 1768-1825,
a compose beaucoup de romans, des poésies
diverses, ties travaux sur la langue hébraïque,
et une llisloire philosophique du genre humain.
— PABRE Marie-Joseph-Victorinj. Littéra-
teur, né a Jaujac (Ardèche),1785-I831,seiîtiin
nom dès l'âge deaUans. Ses^É/o^esde Boileau,
de Corneille, de La Bruyère, de Montaigne, et
son Tableau littéraire de la France au xvili«*îè-
cle furent couronnés dans les concours acadé-
miques.
FABBECOULIER. s. m. Bot. Nom vul-
gaire du micocoulier, dans le midi de la France.
FABRÈGUE. s. f. Bot. Plantedontlesfeuil-
les ressemblent à celles du serpolet.
FABKEGCIEK. s. m. Syn. de FABRECOC-
LIER.
FABREZAN. Géogr. Bourg du cant.de Lé-
zignan, arr. de Narbonne (Aude); :2,300 hab.
* FABRICANT, AXTE. S. Celui, cellequi
fabrique ou fait fabriquer pour son propie
compte. Un fabricant de soieries, d'étoffes de
soie, d'étoffes de coton. Un fabricant de bas,
de chapeaux. Un fabricant de chocolat, de po-
teries. Riche, pauvre fabricant.
— Particulièrement, Celui, celle qui fait ou
fait faire pour son compte des ouvrages d'our-
dissage de toute espèce en soie, en laine, en
fil, en colon. Les fabricants de Lyon. Les fa-
bricants de bouviers, d'iîlbeuf. Les fabricants
d'Elbeuf ne parviennent à soutenir la concur-
rence avec les Anglais sur tes marchés étran-
gers qu'en employant plusieurs moyens indé-
pendants de la fabrication. (Guillois.) Jusqu'au
moment de la guerre d'Espagne, en 18^3, les
fabricants d'Elbeuf n'avaient pas eu besoin de
recourir aux exportations. (Id.)
— Se dit encore de celui qui lient une fila-
ture de colon, de laine, etc. Ln riche fabricant.
— Il s'oppose au-^^^i à .\rtisie, dans le sens
de Ouvrier, iiuln-iM-l \[\\\ lal'i ique, qui exé-
cute, dans l'indii-'iii ■ 'Il ~ h~-us, les dessins
que l'artiste a eon^us r( pnpares. L'artiste et
le fabricant. On dnait, d'après les observations
qu'on vient de lire, qu'il y a une sorte d'anti-
pathie entre le génie de l'artiste et celui du
fabricant. (Teyssèdrc.)
— Fig. et en mauvaise part. Fabricant de
mauvaises nouvelles. Fabricant de laux actes.
Fabricant de calomnies. On dit plutôt en ce
sens fabricaleur.
— Adjectiv. Des personnes fabricantes. L'in-
dustrie fabricante.
— L'Académie ne donne ce mot que comme
substantif masculin.
*FABRICATEUR,TRICE.s. Celui, celle
qui fait ou qui laUrique quelque chose. Ne se
prend qu'en mauvaise part. Fabrieateur de
fausse monnaie. Fabrieateur de faux actes. Le
fabrieateur d'apocryphes cherche â donner du
poids au.x écrits qu'il fabrique. (E. jlenan.)
— Se prend le plus souvent au figuré pour
FABR
— Fabrieateur suprême ou souverain. Dieu.
Chaque animal rend témoignage au suprême
fabrieateur. (Volt.)
On se voit d'un autre mil qu'on ne voit son piocltaîu •
Le fabnca:eur souverain
Nous créa beïaciei'S tous de même manière.
(La Fostawe.)
— L'Académie ne donne ce mot que comme
substantif masculin.
* FABltn;A'llo\.s.r.;|.r./^i-/'ri ka-cion).
Techn. Action de labri pn 1. 1 > \. nii r cer-
tains ouvraijes. La fati i- n :, - •;, -l'-s
draps, des soieries, th- ' ! une. 1-'
colon. La fabrication iIls c.ua.i^i-:.. Li labn-
ration des armes. La fabncaLiun du choco-
lat, etc. Il est le! produit à la fabrication du-
quel cinquante machines ont concom u.(Teys-
_sèdre.) Il m; faut pas perdre de vue dans la fa-
hricalion dos cordages que le trop de torsion
Ole de la force. (Ad. Blanqui.)
— Ar) de fabriquer. La fabrication d'une
foule d'obiets indispensablesdenosjoursétaît
eiiliérenicnl inconnue des ancien?. Fondéedès
I'" ix" siècle, la ville d'Elbeuf se livra dès l'o-
rigine à la fabrication des tissus de laine.
(Guillois.) Depuis que la fabrivatinn a fait des
progiès extraordinaires en Europe, la lillê-
rature a rétrogradé avec la même rapidité.
(Teyssèdre.)
— Manière dont une chose est fabriquée.
Étoffe d'une belle fabrication. Fabrication soi-
gnée,
— Fig. et on mauvaise part La fabrication
d'un faux acte, d'un faux titre, d'un faux tes-
tament, de fausse monnaie. Fabrication de ca-
lomnies. Fabfi'^rifiMn H-- fausses nouvelles.
I \!;i:i( r y \ itiuziO ouFABRICIUS
'1 . \ . ■ . né à Acquapendeute,
pi.- .1 K. . - ., l > :-\û\\). Élève de Failope,il
lui sureeda, en lo^i:i,a l'université de Padouc,
dans la direction des travaux analomîques. Son
piàncipal mérite est d'avoir piéparé la décou-
verte de la eirculation du sang, que l'on doità
Harvey, son élève.
F.ABRICIE. s. f. (de Fa/r/a/w^n. pr.). Bol.
Genre de myrtacées leptospeimées, renfer-
mant cinq ou six espèces de l'Australie.
— Annél. Genre voisin des sabelles et qui ne
comprend qu'une seule espèce.
— Eutom. Genre de diptères de la famille
des calyptèrées, de France et d'Angleterre.
F.ABR1CIE\, ENXE. adj. Qui est relatif
aux fabriques des paroisses. Les budgets fa-
briciens.
* FABRICIEIV ou FABRICIER. S. m.
Administrateur de la fabrique dune église.
L'office des fabriciens a survécu à toutes les
institutions locales supprimées par la Révolu-
tion de 1789. On le nonmie plus ordinairement
margnilUer.
— Antiq. rom. Ouvrier qui travaillait à la
confection des armes dans les arsenaux.
* F.ABRICIER. s. m. V. FABRICIEN.
F.ABRICIUS (Caius Luscinus). Consul ro-
main, :!S2 av. J.-C, délivra Thurium. Dans la
guerre de Pynlius, il traita avec ce roi du ra-
chat des prisonniers, et refusa ses présents,
"iSl. Blessé a Asculum, consul en ;i78, il rejeta
l'otTre du médecin de Pyrrhus, qui s'engageait
à empoisonner son maître. Censeur en 275, il
se montra foit sévère. H fut enterré aux frais
du public; l'Etal dota ses filles.
F.ABRILE. adj. Qui a rapport à l'artisan.
(Rabelais.)
FABRIQUAXT.part. près.du v.Fabriquer.
Des ouvriers fabriquant les produits de l'in-
diislric. Personnes fabriquant de la fausse
* F.ABRIQUE. s. f. (du lat. faber, ouvrier).
Établissement ou l'on fabrique, manufacture.
Fabrique d'étoffes de laine, de soie, de colon.
Fabrique de drap, de bas, de chapeaux. Fabri-
que de quincaillerie, de métiers, de coutelle-
rie, de poterie, de verroterie. Une fabrique d'a-
midon, de produits chimiques. Établir, monter,
acheter, vendre, tenir une fal>rique. Les ou-
vriers, le propriétaire d'une fabrique. Grande,
petite fabrique. Des ouvrages qui sortent de
la même fabiique. Avoir une fabrique à Lyon, à
Paris, à Louviers. Tout porte à croire que les
premiers peuples ne connaissaient guère que
des ouvriers isolés, et peu ou point de fabri-
ques. (Teyssèdre.) Une preuve que les anciens
n'avaient pas de/"«/^ï7*7H<'sd'unprodult,c'est le
pou d'ustensiles de métal que l'on trouve dans
les villes anciennes. [Id.)
— En ce sens, il peut s'entendre seulement
des constructions. Bâtir ime fabrique. Le feu
a consumé toute la fabrique,mais on a pu sau-
ver heureusement les matériaux et les prodoits
qu'elle renfermait.
— D'autres fois, il s'entend du personnel qui
compose ce genre d'établissement. Toute la fa-
brique est en émoi. La fabrique s'est révoltée
contre les propriétaires. Toute la fabrique as-
sistait à ce convoi.
— Action de fabriquer. La fabrique des étof-
fes de soie, des draps, des chapeaux. S'appli-
quer, donner tous ses soins à la fabrique d'un
produit.
— Art de fabriquer. La fabrique des étoffes
de soie était inconnue à l'ancienne Europe.
— Manière doiil une chose est fabriquée.
Drap de belle, de bonne, de solide fabrique.
FABR
— Par extens. Lieu, ville, pays où l'on fa-
brique. Éloffe de la fabrique de Lyon, de Lou-
viers, de Sedan, de Rouen. || Mais plus sou-
vent, rn ce sens, on fail ellipse du mot fahii-
q»e, cl Ion dit Étoffe de Paris, de Lyon, etc.
— l'rixile fabrique. Prix qu'une marchan-
dise coûte lorsqu'on l'achète en fabrique.Ven-
dre au-dessous du prix de fabrique.
— Fig. J'ai montré quelle diii l'ii' Ii -ï'"'
(/«cdes nerfs. (Uescartes.) La s I ! > il
surnomméela/"«f'rii7uede5nali I >'.•'. 1/
— Fig. et en mauvaise patl. liliii 1'^
mensonges. Fabrique de fausseli's. Fabrique
de libelles, de pamphlets, de romans.
— Loc. prov. Cela est de sa fabrique. C'est un
mensonge qu'il fail. On dit dans le même sens :
Ce sont des nouvelles, des bruits, des récils de
sa fabrique. || Ces deux hommes sunl de ta même
fabrique. Ils ne valent pas mieux l'un que l'au-
tre.
— De fabrique. Locution qui emporte, pour
certaines marchandises, l'idée de basse ou de
mauvaise qualité. Bas, couteaux, montres de
fabrique.
— Louis de fabrique. Pièce d'or altérée pour
le titre et pour le poids, mais qui contient une
quantité notable d'or fin.
— Action de construire, en parlant des égli-
ses. Fonds destinés pour la fabrique d'une
église paroissiale.
— Aspect d'un grand édifice. Édifice d'une
belle fabrique. Riche, grande, noble fabrique.
Fabrique mesquine. Si, en entrant dans une
église gothique, nousadmirons la hardiesse des
voûtes, l'élancement des colonnes, en un mot,
sa fabrique aérienne... (Mérimée.)
— Nom que, par analogie, on a donné aux
construclions pittoresques dont on décore les
parcs, telles quedes ponts, des tours, des rui-
nes, etc. Fabriques rustiques Fabriques élé-
gantes et de bon goût. Des fabriques qui imi-
tent les plus jolis monuments de l'arcliilecture
des différents âges. Les fabriques rustiques
imitent des chaumières, des cabanes et autres
édifices semblables. (Boutard.)
— Nom que les peintres donnent à toule es-
pèce de construction qui entre dans la com-
position d'un tableau-paysage et même d'un
tableau d'histoire. Cependant en parlant d'un
tableau d'histoire, on dit plutôt un Fond d'ar-
cliiteclure. Paysagiste qui compose bien les
fabriques, qui peint bien les fabriques. Fabri-
ques bien composées, bien peintes. La fabri-
que de ce tableau se compose de palais, de
cabanes, de ponts, de villes, de hameaux. Dans
les paysages de Nicolas Poussin, les fabriques
sont remarquables par leur masse imposante,
par leur noblesse et par leur caractère parti-
culier, qui parait les rendre propres aux peu-
ples anciens que le peintre a voulu représen-
ter. (Duchesne.)
— Temporel, revenu affecté à l'entretien
d'une église paroissiale et aux dépenses inté-
rieures du culte. La fabrique de celte église
est très riche. Quêter pour la fabrique. Lei re-
cettes, les dépenses de la fabrique. Les fabri-
ques paroissiales ont été, dans l'origine, admi-
nistrées par les évèques, les archidiacres et
les curés, enfin par quelques notables élus
dans une assemblée générale des paroissiens,
et choisis dans la noblesse, la haute bourgeoi-
sie et les boutiquiers. (Dufey.)
— Administration chargée de la recette et
de l'emploi de ce revenu. Le curé est le pré-
sident de la fabrique. La fabrique s'assem-
blera dimanche.
— Place, banc que les marguilliers occupent
dans l'église. Avoir sa place à la fabrique. ||
On l'appelle aussi ^a»c d'œuvre ou simplement
l'œuvre.
— Syn. comp. manufacture, fabrique. Fa-
brique présente spécialement l'idée de l'indus-
trie, de l'art, du travail même de la fabrica-
tion ; ;«a»a/'a(;/«re a spécialement rapport au
genre d'établissement ou d'entreprise, aux
ouvrages mêmes et a leur commerce. On re-
marque la bonté de la fabrique, et l'on parle
du commerce des manufactures.
FABRIQUÉ, ÉE. part. pass. du v. Fabri-
quer. S'empl. adjectiv. Une éloffe bien fabri-
quée. Monnaie mal fabriquée. Outils bien fa-
briqués. Les monnaies des anciens sont gros-
sièrement fabriquées. (Teyssèdre.) Les mêmes
beautés et les mêmes défauts se font remarquer
dans les ouvrages fabriqués dans le xvi» et le
XVII* siècle. (Id.)
— Fig. et en mauvaise part. Poème, roman
fabriqué en huit jours.
— FiiT. et iron. Nouvelle, liistoire fabriquée à
plaisir. Nouvelle, histoire controuvée, menson-
gère. Les cinq dogmes fameux par ta main fa-
briqués. (Boileau.) On ne parle point d'eux dans
nos histoires imiverselles fabriquées dans notre
Occident. (Volt.)
— Arg. Etre fabriqué. Être arrêté.
* FABRIQUER. V. a. 1" conj. (r^d. fabri-
que). Mellre en œuvre une ou plusieurs matiè-
res pour en faire un tout homogène et applica-
ble a un usage déterminé, d'après les soins et
par les procédés d'un art mécanique. Fabriquer
de la monnaie, des étoffes, 1 le la porcelaine. Fa-
briquer de la quincaillerie, delà coutellerie. A
Nîmes, on en fabrique des étoffes, qui bruissenl
et chatoient comme des métaux. (A. Martin.)
— Faire confectionner; tenir une fabrique,
être à la tète d'une fabrique. Il fabrique de la
porcelaine.
I
FABV
— Absol. Il a cessé de fabriquer. Une fabri-
que plus.
— Dans un sens analogue, avec le nom do
l'endroiloù l'on fabrique pour sujet. La France
fabrique plus que l'Iispagne. Ce pays, cette
ville fabrique beaucoup.
— Par extens. Faire, créer. Les avocats veu-
lent se réunir en assemblée et fabriquer des
lois, comme si la loi, dans l'État du pape, pou-
vait être autre chose que la volonté du papel
(E. About.)
I.e ciel, dont nous voyons que l'ordre est tout-puissant,
l'our différeiils eniolois nous fatirique en naissant.
IMOUÈRE.)
— Fig. Forger, inventer, conlrouver. Fabri-
quer un testament, un acte, une pièce. Fabri-
quer une donation. Fabriquer un mensonge,
une calomnie, une histoire.
— Dans un sens analogue. Fabriquer de la
fausse monnaie, des billets de banque.
— Arg. Voler.
— SE FABRIQUER, v. prou. Être fabriqué. Des
étoffes qui se fabriquent à peu de frais. C'est
à Bagnéres que se fabriquent les tissus de laine
que l'on nomme barèges.
FABROME. s. f. (de Fabron, n. pr.). Bot.
Genre de mousses pleurocarpes haplopérislo-
mées, des Cévennes et des Pyrénées, qui for-
ment sur les rochers ou à la base des troncs de
petits tapis veloutés d'un bel effet. On en con-
naît une dizaine d'espèces.
FABULAIRE.s.m.(dimin.dulat./'a2'0,tève).
Conchyl. Genre de foraminifères, comprenant
des coquilles à loges pelotonnées opposées.
FABULATEUR, s. m. fdulal./'iîte/a(or). Au-
teur de fables, conteur. C'est unbon fabulateur.
FABULATION.s.f.(pr./'a-i'«-te-ri(i«;(lulat.
fabula, fable). Littér. Figure quiconsisb.-àvlon-
ner pour sérieux et réel ce qui n'est que lioUfet
imaginaire. Art d'inventer sa fable, manière de
la ilisposer, de la raconter. Ces nouvelles sont
d'une fabulation parfaite, achevée, inimitable.
FABULETTE. s. f. (dimin. du lat. fabula,
fable). Conte, historiette, mensonge.
* FABULEUSE.M EXT. adv.D'une manière
fabuleuse. Celle histoire est écrite fabuleuse-
ment. (Acad.)
— Extrêmement, prodigieusement. Cet
homme est fabuleusement riche.
* F.ABULEU.X, EUSE. adj. Qui tient, qui
est de la nature de la fable. Récit fabuleux. A
cité du fabuleux Locman, de Pilpai, dont la vie
nous paraît bien merveilleuse, il faut aussi
parmi les fabulistes de l'Orient placer encoi-e
Sadi. (Genevay.) Ammien Marcellin les peint
comme PI ine,dans son Histoire naturel le, décrit
les animaux fabuleux. (P. de Sl-Victor.)
— Qui est relatif à la mythologie. Les divi-
nités fabuleuses. Bacchus ou quelque héros
aussi fabuleux. (Boss.)
Cesse. P«, d'aliuser le monde :
Il est lemps d'oler à luii onde
Sa [altuteuie rojaulé. (MAtHEnBE.)
— Temps fabuleux. Temps où la mythologie
place ses dieux et ses héros.
— Par exagér. Qui passe la croyance, encore
bien que vrai. Sans l'histoire, dans quelques
siècles, les exploits des Français sous Napoléon
passeraient pour fabuleux. Il y a dans la vie de
ce grand homme des traits qui ont quelque
chose de fabuleux. (Acad.)
— FABULEUX, s. m. Ce qui tient à la fable dans
un récit. Celle aventure tient du fabuleux; elle
est pourtantvraie.(Acad.: Toutes ces aventu-
res qui tiennent du fabuleux. (Voltaire.)
— Syn. comp. fabuleux, faux. Fauxne dé-
signe que la chose en elle-même, sa fausseté;
fabuleux y joint l'idée de l'invention de celui
qui l'a imaginée.
FABULIN'US. Mylh. rom. Dieu protecteur
des enfants, quand ils commençaient à parler.
FABULISER. V. a. 1" conj. (du lat. /'uia/a,
fable). Rendre fabuleux, orner des fictions de la
Fable. Fabuliser l'histoire. L'histoire est assez
belle par elle-même pour n'avoir pas besoin
qu'on la fabulise. On s'était contenté d'orner et
de fabuliser quelques faits. (Desfontaines.)
* FABULISTE, s. m. Auteur qui a écrit dos
fables. Fabuliste ingénieux, spirituel. Pilpai
esl un fabuliste indien plus ancien qu'Ésope.
Instruire en amusant, c'est le devoir et le ta-
lent d'un fabuliste. L'antiquité nenousalrans-
mis qu'un bien petit nombre de fables, et le nom
de peu Ae fabulistes est venu jusqu'à nous. (Ge-
nevay.) La France possède un grand nombre de
fabulistes à la tête desquels brille La Fontaine.
(Id.) L'Allemagne a possédé un grand fabuliste.
Lessing, écrivain spirituel, qui souvent a écrit
la fable avec des données aussi neuves que spi-
rituelles. (Id.)
FABULOSITÉ.s.f. Qualité de ce qui est fa-
buleux. La fabulosilè d'un récit, d'une narra-
tion, d'un poème. Or quelques-uns, interpré-
tant un peu plus gracieusement la fabulosilè de
ce conte, disent que ce ne fut pas par impré-
cation qu'il attira la marine. (Amyot.)
F A B V I E 11 (Charles-Nicolas) . Général fran-
çais, né à Pont-à-Mousson, 1782-1855; élève
de l'École polytechnique, colonel en 1813, chef
d'etat-major en 1811, eut la triste mission de
signer la capitulation de Paris. Il servit l'in-
surrection grecque, prit part à la révolution
de 1830, devint lieutenant général, pair de
France, ambassadeur en Turquie, puis en Da-
nemark, 1848, et membre de la Législative.
FACE
On a de lui: Lyon en ISII ; Opérations du C corps
en tSI4; Orient, \»iO.
FACA. s. f. Couteau-poignard des Indiens
du Brésil.
* FAÇADE, s. f. (rad. face). Extérieur d'un
édilke vu sous l'un de ses quatre aspects. La
façade du nord. L.i façade du midi. La façade
du c.Hicli.iul, iIh Irvar.l. Farad. ■, postérieure.
/•"(■«'''■■ 1' ''' ' ''-'■
lux.-.i ■■ ■.•• I. '■ ' • I
autn- /./:.,./.■ ■ "inp' ■ •' ' '
liers. (Ger. d.- N.-rval.; Al'iiii. i :
avaient six étages, quatre /iii -.
enfermant le vaste carré de la 1 /
— Particulièrement, Le cote du Ir.Jili. .: i^ u
lequel on arrive, et où se trouve la principale
entrée. La façade du Louvre. La façade d'un pa-
lais. La façade d'une église, d'une maison. Fa-
çade belle, large,lourde,écrasce,vilaine,petite,
ridicule, bizarre. Tout édifice a nécessairement
une /■offlrfe.(Boutard.) La distribution des étages
et des fenêtres est chose fort importante dans
les façades ; c'est presque d'elle seule que dé-
pend tout leur effet. (Id.)
— Fam. Face.
— S'emploiequelquefoisdans lesensde Sur-
face. Il y avait sur toute la façade noire de re-
cueil comme le reflet d'un feu. (V. Hugo.)
FAC.ARDINS (Les quatre). Géogr. Nom
de quatre petites îles de la mer Pacifique dé-
couvertes par Bougainville.
* FACE. s. f. (et. \!}.l., faciès, visage). Partie
antérieure de la tête humaine, où se trouvent
les yeux, le nez, les joues, la bouche et le
menton. Considérée anatomiquemenl, la face
est située au-devant et au-dessous du crâne;
elle est bornée au haut par cette cavité et laté-
ralement par les arcades et les fosses zygomati-
ques. Sa partie antérieure, d'une forme à peu
près ovalaire, en y comprenant le front qui ap-
partient au crâne, présente une symétrie assez
parfaite, mais chacun de ses côtés a une figure
très irrégulière. Le tiers supérieur do la face
est la partie la plus large. La plusgrande éten-
due transversale se trouve communément en-
tre les deux os de la pommette. La face a une
direction plus ou moins inclinée suivant les
peuples et les individus. Les os de la face sont
au nombre de qualoi'ze. Les altérations de la
face. Les muscles de la face sont très nom-
breux.Lorsque l'âme est agitée,la /"oce humaine
devient un tableau vivant où les passions sont
rendues avec autant de délicatesse que d'éner-
gie. (Buff.) L'altitude de l'homme est celle du
commandement ;satête regarde le ciel et pré-
sente une face auguste sur laquelle est imprimé
le caractère de sa dignité ! (Id.) Quelle affreuse
pâleur déshonore sa ^«.'(Rouchor.) Le nègre
annonce encore,par l'avancement de sa bouche
et l'abaissement de son front, qu'il a des appé-
tits moins nobles et une disposition moins mar-
quée pour l'ordinaire, à la réflexion, à la médi-
tation, que l'homme blanc, dont la face est
droite et le front avancé. (Landré-Beauvais.)
En général, l'expression de la face est plus
vive et plus saillante dans les constitutions
sè.-h' - Il m li/rr^.quedans les tempéraments
-,et chez les bruns plus que
FACE
1529
ch.'
M-
i face Deurif
(GlLl
'■)
— Se courrir. se voiler la face. Se la cacher
par honte, colère, indignation ou tout autre
sentiment analogue.
— Clianqer de face. S'est dit pour Changer
d'expression dans la physionomie.
Pyrrhus m'a reconnu, mais sans cliangerde face;
Il semblait que ma vue excitât son audace. (BAC.)
— Jeter à la face de. Reprocher en face à...
M. de Chateaubriand jetait pour premier mot
le nom derègicide àla /'afe de ses adversaires.
(Sainte-Beuve.)
— Dans le discours ordinaire, il est familier.
Grosse face. Face large et rubiconde. Face ré-
jouie, enluminée, bourgeonnèe. Que l'on com-
pare seulement la figure hâlée et rustique d'un
villageois avec les linéaments souples d'un
délicat citadin ; la finesse cauteleuse du cour-
tisan avec l'air franc et militaire du soldat;
l'aspect calme et réfléchi de l'homme d'étude,
et la face enluminée d'un Liijeron. (Landré-
Beauvais.)
— Fig. et fam. Face de carême. Visage pâle
blême, exténué. || Face de réprouvé. Visage si-
nistre, effrayant. || Face de prédestiné. Physio-
nomie souriante et heureuse.
— Sa face .^'allonge. Se dit de celui dont la
physionomie indique un désappointement.
— Pop. Couvrir la face à quelqu'un. Lui don-
ner un souftlet.
— Loc. prov. Face d'Iiomme porte vertu. La
présence d'un homme sert bien a ses affaires.
\\ Avoir deux faces. Être à plusieurs faces. Être
faux, hypocrite, n'avoir pas de parole sûre.
C'est un homme qui a deux faces, qui est à
plusieurs faces.
— Se dit dans lestyle poétique et figuré en
parlantde Dieu et des intelligences supérieu-
res. Dieu détourne sa face du pécheur. Devant
la face du Seigneur. Dieu lui-même a voilé sa
face. (J.-J. Rouss.)
— On le dit aussi quelquefois de la partie
antérieure do la tète d'un animal. La plupart
dnsanim,aux ne sont beaux que par les formes
"énérak'sdc leur cui p^ ; aucun ne l'est spècia-
Fement par sa face comme l'homme, parceque
lui seul est le plus intelligent. (Landré-Beau-
— Par extens. Toute la partie antérieure
d'une personne.
— Faire face à l'ennemi. Lui présenter le
front, l'attendre de pied ferme pour le Mm-
batlre.
— Fig. Faire face à quelque cliose. Pourvoir
011 prii-'-r n '(n'-l'iufi-hose. Cet homme ne pourra
M!i 1!^ t i.p ' I ^'S engagements, à ses af-
! Ml . .1:111:11 tous les événements. On
, ,;i |.,. I . Ht les moyens de la com-
,,.. j. lii : I : '-/.'• à dr-'-- i-n— t-ements si-
1. ■ ,i.', I; i i, M ■ I t I ■ , '■■rr:i lafois
, : . M,. Il, I , I 1 I .''aTUption
i. , . I . . ■ M .1.1 .1. Il, t> i.c grand
iiM-, ,■ ,1, |i II I - \'-i:i face a
tdiji. I !;■ Il ih \| u'.--Aurèle
fail ; ' 1: I, ■ II 1 .1 I'' peuple
et il j. : Il !■ Il st Victor.)
— Faire face pailuur. Se liouv.-r en état de
défense partout où est le danger. Louis XIV
fit face partout; quoique partout affaibli, il
résistait, ou protégeait,ou attaquait encore de
tout côté. (Volt.)
— Face! Face à droite! Face à jaac/ie.' Com-
mandement militaire par lequel on ordonne
de faire face dans la direction indiquée.
— Faire volte-face. V. volte-face.
— La partie antérieure d'une chose, celle
qui est faite pour être offerte de préférence à
la vue. Montrer un objet de face. La face d'une
maison.
— Faire face. Être placé â l'opposite de quel-
que chose. Sa maison fait face à la mienne.
L'armée avait un bois à sa gauche, un ruis-
seau à sa droite, et faisait face â la plaine, du
côté des ennemis. La chaise du milieu, desti-
née au président, faisant face à la porte du
cachot. (V. Hugo.)
— Dans un sens plus étendu et moins rigou-
reux, Superficie, surface, extérieur, en parlant
des corps. La face de la terre. La face de la
mer. La face des eaux. La face de l'abîme.
Cette race impie qui couvrait alors toute la
face de la terre. Les vents changent donc â
tout moment la face mobile de la nue. (Buff.)
Le moindre veut ({uî d'aventure
Fait rider la face de l'eau.
Vous oblige a baisser la tôle. (L.4 FoKT.)
Il tut des Juifs , il fut une insolente race ;
Kéiiandus sur la terre, ils en couvraient la face.
(BACINB.)
Au moindre zépliyr dont l'baleine
Fait rider la /lice des eaux.
L'aimable et tendre La Fontaine
M'intéresse par un toseau. (L. Hacise.)
Vous verrez cent villes superbes,
Aux lieux oii d'inutiles lierbes
Couvraient liface des déserls. (Voltaire.)
— Fig- Point de vue sous lequel une chose,
une affaire peut être considérée. Cette ques-
tion,celte affaire a plusieurs faces. Après avoir
envisagé l'affaire sous toutes ses faces. Votre
demande se présentait à moi sous une autre
face. Il n'y a point d'affaires qui n'aient deux
faces. Les affaires changent de face bien sou-
vent. Les objets offrent tant de différentes fa-
ces, qu'il faudrait toujours examiner et jamais
disputer. (Helvélius.) Tout prend à nos yeux
une face riante. (J.-J. Rous.)
— Apparence.
La Boclielle est en poudre et ses cbamps désertés
N'o
cimetières. {Mai
lemple avoir ma politique,
lisgrâce une face liéroiqur
(COItSEUJ-E.)
— État, situation. Changer la face des af-
faires. Changer la face de la fortune. Telle
était alors la face des affaires. Albe et Roine
demain prendront une autre face. (Corn ) Voilà
quel est Paris présentement, mais il changera
de face dans quelques mois. (M"" de Sévigné.)
Il ne nt que changer de vertu, quand la for-
tune changeait de face. (Fléch.) Le cardinal de
Richelieu changeait alors la /'ace de l'Europe.
(Fén.) Cette étrange journée changea entière-
ment la face des affaires. (Volt.) Presque tout
le nord de l'Allemagne reçut une nouvelle
face de ces multitudes transplantées. (Id.) On
a vu des maux qui ont sapé par les fonde-
ments les grands empires, et qui les ont fait
évanouir de dessus la terre, pour varier et re-
nouveler la face de l'univers. (Rayn.) Tant de
révolutions ont changé la/iicedes villes de l'O-
rient ! (Mérimée.)
Vous le verriez toujours former quelque attentat,
El changerions les ans la face de l'Élal. (Racine.)
— Arg. Monnaie, parce que généralement
elle porte d'un côté l'effigie, la face d'un sou-
verain ou d'un personnage allégorique.
— Anal. Ensemble des parties qui composent
la superficie d'un organe. La face supérieure
de l'estomac. La face antérieure de la vessie.
— Archit. Façade. Cette maison a tant de
mètres de face sur tous les côtés. La face du
côté de la cour, du jardin, du levant. Sa mai-
son a neuf croisées de face. S'il rencontre un
palais, il m'en dépeint la face. (Boil.) D'un salon
qu'on élève il condamne la face. (Id.) || Les fa-
ces de l'architrave. Les bandes dont elle est
composée.
— Aslrol. jud. Le tiers d'un signe du zodia-
que, ou dix degrés. Vénus esl dans la troi-
sième face du Taureau.
— B.-arls. Mesure proportionnelle prise de
la longueur de la face et applicable à toutes
les parties de la figure. On compte deux faces
dans la longueur de la cuisse jusqu'au genou,
rout l'ensemble delà figure a dix faces, et les
autres parties du corps se mesurent sur celle
19â
1530
FACE
échelle.{BoularJ.) On compte depuis le menton
jusqu'à la fossette, entre les clavicules deux
tiers lie face : de cette fossette au bas des ma-
melleSjUne/àir ; du bas des mamelles au nom-
bril, une /iiir; du nombril aux parties natu-
relles, une face; des parties naturelles au ge-
nou, deux faces. (Id.)
— Coiff. Nom donné aux cheveux qui cou-
vrent les deux tempes. Avoir les faces dêgar-
nies.
— Cost. milit. Morceau de cuir ou d'étoffe,
qui était attaché vei-s le milieu d'un ceinturon
d'épée et auquel étaient Usés les pendants.
— Eaux et for. Face d'an baliceau ou ifun
vie<l cornier. Cote ou l'on applique la marque
du niai-teau. 1| Faces ila liais. Les quatre Cotés
d'une pièce équarrie.
— Fortif. Nom donné aux deux côtés de
l'ouvrage les plus avancés vers la campagne.
Les faces d'un bastion.
— Géom. Nom des diverses portionsde sur-
face plane qui terminent un solide. Les faces
d'une pyramide, d'un prisme. Toutes les faces
d'un cube sont des carrés.
— Hortic. Face inlerne. Dans une fleur, Nom
des parties qui regardent son centre ou son axe.
Il Dans une feuille, la face in/cnie répond ii son
aisselle; la face externe est le côté opposé, ou
extérieur.
— Hippiatr. Seprendquelquefois pour Chan-
frein. L"n cheval dont le chanfrein est blanc est
un cheval d'une belle face.
— Jeux. Au jeu de la bassette, Première carte
quedècouvre celui quitientla banque. J.a face
est un roi, est un valet. || Jouer à pile ou face.
V. PILE.
— Méd. Face Itippacratique. Visage d'une per-
sonne à l'agonie.
— Mus. Combinaison, ou des sons d'un ac-
cord, en commençant par unde cessons, et en
prenant lesaulres selon leur suite naturelle,ou
des touches du clavier qui forment le même
accord. D'où il suit qu'un accord peut avoir
autant de faces qu'il y a de sons qui le com-
posent, car chacun peut être le premier à son
tour.
— Numism. Représentation d'une face hu-
maine sur les monnaies, sur les médailles.
Dans les États monarchiques, c'est la face du
roi régnant qui se frappe sur toutes les mon-
naies nouvelles. \\ Le côté qui porte la face ou
seulement le nom de celui pour qui ou en
l'honneur de qui elle a été frappée.
— Techn. Lesdeuxoôtésd'uneétoffe. Il Sur-
face extérieure d'une meule. || Faces plates.
Nom que les menuisiers donnent aux parties de
la montre d'un buffet d'orgues, qui sontentre
les tourelles, et qui n'ont pas, comme ces der-
nières, de saillie sur le massif. || Le biseau
d'une échoppe. |1 Face de pignon. Plansou côtés
qui terminent 1 épaisseur d'un pignon dans
une pièce d'horlogerie.
— A la face de. loc. prép. En présence de. A
la face de la justice. A la face des autels. Cette
expression suppose quelquefois de l'audace et
une intention de braver.Ce n'est pas seulement
dans l'intérieur de son palais, c'est à la face
des nations qu'il dégrade le trône. (Barthél.)
(Dej
— Signifie aussi En prenanlà témoin. Venez
y serrer, à la face du ciel et des hommes, le
doox nœud qui vous unit. (J.-J. Rouss.)
Et faisons en ces lieux
Justice atout le monde, à la face des dieux. (Coiui.)
EUe Tenait, seigneur, fuyant votre courroux,
A la fac£ des dieux l'accepter pour époux. (Rac.)
— En face. loc. adv. Par devant, vis-à-vis.
Ils avaient le soleil en face. Ce château a en
face un fort beau canal. De quelque côté qu'on
se tourne en cette vie, on voit toujours la mort
en face. (Boss.)
— Fixement. Regarder quelqu'un en face.
— Avec hardiesse, avec audace. Regarderie
dangeren face. Peu de gens osent regarder la
mort en face. Oser dire une chose en face.
— En face de. Vis-à-vis de. Être, se placer
en face de quelqu'un, de quelque chose. || En
présence de. En face de Dieu et des hommes.
En face de tous.
— Se marier en face de VÉgliie. Se marier
avec toutes les cérémonies de l'Église.
— De face. loc. adv. En termes d'art. Du côté
où l'on voit toute la face. JlEn termes d'art mili-
taire,De front. Un bataillon carré de deux cents
hommes de face.
— Face à face. loc. adv. En présence l'un de
l'autre, la face tournée l'un vers l'autre. Se
trouver face à face avec quelqu'un. Ils se sont
rencontrés face à face.
— Fig. Voir Dieu face à face. Elle se trouva
face k face avec une puissance qui retenait ce
qu'il y a de plus vivant dans le christianisme,
l'esprit. (E. Quinel.)
Et Toyaot mon Dieu face à faee,
''°"°°(j"b?Rocssiu.)
— De prime face. Vieille expression qui si-
gnifie De prime abord.
FACE, ÉE. part. pass. du v. Facer.S'empl.
adjectiv. J'ai été face trois fois.
— Qui a le visage plein, une belle face, une
belle ligure. Voilà un homme bien face.
FACÉLIDE. s. f. (dimin. du bt. fax, fuci.i.
torche). Bot. Genre de compos'-cs nassauviéos.
formé pour une espèce du Brésil.
FACH
F.ACÊLIDÉ, ÉE. adj. Bot. Qui tient Jo la
facèlide. Il FACÉLiDÉSs. s. f. pi. Sous-tribu de
mutisiacoos, comprenant le genre facèlide.
* F.ACER, v. a. 1" conj. On met une cédille
sous lec devant a, o. Nous façons. Jefafttis, etc.
Se dit au jeu de la bassette, où il signifie Ame-
ner pour face une carte qui est la même que
celle sur laquelle un joueur a mis son argent.
Il m'a face d'abord. (Acad.)
* F.ACÉTIE. S. f.Cpr./'a-ce-d.-du lat. facelia,
même signif.). Bouffonnerie, plaisanterie, jeu
d'esprit en paroles ouen actions, qui divertit et
fait rire. Il dit quelque chose de plus comique
que plaisanterie, et de moins bas que bouffon-
nerie. Faire des facélies. Livre de facéties. Dé-
biter des facéties, faire des facéties est un rôle
dangereux et difficile à soutenir. (Ratier.) Sci-
pion surpassait tous ses contemporains en fa-
céties piquantes. (Barré.) 11 répondit qu'il en-
verrait à Stockholm une de ses bottes, pour
trôner et gouvernera sa place ; facétie de lion
qu'on ne lui fit pas répéter. (P. de St- Victor.)
— Lin. Nom tloniiéà certainescompositions
1 ii;: i;- ■ i.~ L-. Mil' , lunsel plus ou moins
pi I , il, (I 1- 1 \oile d'une apparente
;_ I , . I : il vérité utile, quelque
aiii-iv ' laiiu' il'..-. Il 'luijios ou des choses. Les
fiitt-lii:s iiarisiiniics de Vollaire sontautantde
petits cliefs-il œuvre de raison maligne, où la
vivacité du style et la causticité des expres-
sions le disputent à la justesse des pensées.
(Ratier.)
* F.ACÉTIEUSEMENT. adv. {pi: fa-çéci-
eu-ie-man ; rad. facétieiw). Avec facétie. Con-
ter, chanter facétieusement.
* FACÉTIEUX, EUSE. adj. (pr. fa-céci-eu;
rtui. facétie). Qui divertit, qui fait rire. Homme
facétieux. Cicèron dit qu'Aristophane fut le
/■8ce7/«/.t poète de l'ancienne co