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33
1-
i^
\
N 'I
kf^
Î^OUVEAUX EL E MENS
D'ARITHMETIQUE
ET D'ALGEBRE'
INTRODUCTION
AUX
MATHEMATIQUES.
'jj^^tcr i >
txr-'ll. DE LACNT , de rAudmic
Royale det Sciences, ~
A PARIS, -"
j Chez JiAK JoMBERT. prés dcsAuguftins,"
[ d l'Image Nâtce-Dame.
> M. D c xc viT ^~£
f AVEC IKirihEOf. DV KOr.
», f
.\
 MONSEIGNEtTR
LE CHANCElIER-
lONSEIGf/EVR.
Lu. fnteliion A/Ht VÔTRE
Grandeur honore la jins
& les Sciences , fonrmt en quel-
que manière jujiijier U hberte que
je frens de Ihj offrir ces nom/el-
les Jicoitvertes fur divers fitjett
' 334684
EPISTRE.
Ide' .Mathématique s^ de Phyjt-
^e s mais outre cette raifon gé-
nérale je m y trouve engagé par
V attachement particulier que fay
a y^otre lUuJlre Maijon j ^ qui
nia donné lieu de confacrer à ton
fervice ce que je puis avoir de
lumières & d*experience fur ces
matières.
La France a veu depuis deux
Jtécles fes Chanceliers prefque auf-
fi ^ppliq^^Z à faire fleurir les
Sciences que la Jujtice ; mais au-
cun de ces grands hommes ne la
fait avec plus i éclat que VÔTRE
ÇsLÀJ^^pEUÏ?.. A peine fûtes
njo^^ élevé à cefte dignité fupre-
me que vous donnâtes vos ordres
pour que des gens hahiles trayaiU
lajfent a: l'puyrage le plus utile
qui ait parif j 0" donp le dejfein
k.
EPISTRE.
ayant été (tahôrd formé à Park^,
a fcrvi enfmtc de modèle à fous
les fais étrangers. Cet .Ounjrage
a et^ ^ rétabli par "Vos foin^ dans
fon ancienne réfutation i ^ èeft
à Vous MONSEIGNEVK,
{jjUe te fuUic efi redevable de cet^
te connoiffance exaéh c^ généra--
le quon luj donne de ce que l'Euu
rope Sçavante produit tous les jours
de nouveau. • '
Votre honte en faveur des gens
de Lettres a été encore plus loin;
tous ceux mi fe font àflingueT
par leurs fçavoir ^ tar leurs f-
crits^ ont fend les effits de Votrte
puisante proteSîion ; (sr ils ont
hé prévenus (^ comhleT dt ces
grâces dont Sa Majesté'
vous a fait le fidèle dépoptaire.
Ce f croit rn écarter de mon fu jet
a iij
EPISTRE.
f fentireprenofs içy de 'Vomt(mer,
par tOHS les endroits qui njOHf
ont attiré l'efiime du Prince j ^
l'admiration de [es Sujets ; mais
je ne puis refufer à mm T^le de
twçher au moins une partie de
sef ^andes qualité^, dont Votre
modefiie e3r mon refpeB m'empêf
aient dt faire l'éloge.
La nature, ï étude. Inexpérience,
eîT U Heligion ont concouru pour
firmeren votre perfonne unMa-
gifirat accompli, La nature vous a
wnné de grands talens , l'étude a
étendu vos eonnoijfances j l'expe^
nence vous ajhumi de nùuveUes
lumières ,&la Religion à laquel*-
le on vous a toujours veu fifideU
temem attaché , les a confacréet
au bien général de l'Etat. Votre
tfprit également vaflc ^ folide
E P I s T R E.
tntn dam les plus impartantes df"
fdrei ^ ^ àefcenà en même tenu
Àmi les flu^f^ts détails. Il em-t
krajfs àjafiis une infinité de dif"
ferens objets fans lef mêler ni ht
«onjimère. Tout ala fe trowvefm»
ténu dtm. jmd de probité (^ de
droiture j ver^fi neceffùrefà ceux
que la providence a defiineZ peur
faire régner l'équité dans les tri'
hunaux. Voui d^nneT un libre
occeTaux foires & aux malheu-
reux. Vouf écouteZ leurs plaintes,
Vous (ompatifj'eTÀ leurs ièplMfirs,
Cjr vous les cor^oleTparteJpe-
ramx,o^ dune prompte jufiise , ou
dune meilleure firtune,
Dofis combien de grandes Char-
ges » dattf <^ls Emplois de àfiinr
iUon na/veTyous^ point fait parQU
^ 0' ^o( tdem fHf* vos vertutt
i< • • • •
a iiij
EPI STRE.
ièmilant h droit des particuliers^
faifanf régner l'abondance ç^ ïor-^
dre dans les Armées > reformant
far tout les ahm f^ donnant le
repos aplufieurs Provinces ?| quel
mérite plus foûtenu j plus confiait
que le votre j (^ plus générale-
ment applaudi ! On vous a veu
toujours égal a vous même dans
les tems les plus difficiles ; toujours
aéiifj vigilant ^ infatigable^ incor^
ruptible; toujours au dejfus de vas
Emplois. Tout au Prince par votre
^le j tout au peuple par vatrc
honte.
Faut -il donc s^ étonner que te
Roy vous ait honoré defon choix^
lorjquil voulut remplir le pcfte
iminent que vous occupe? au jour--
A'hwy f quelle glaire 3! être élevé à
la première dignité d'un Rojaunie
epistre; ^
fflofiffantj &À'y être éU'véfdrU
choix d'un Prince toujours guidé
par la ftgejji\ ^ Cous le refne du-
(jf^l les pondes Â^teTjont des
preuves certaines du ^and méri-
te ^ CH^ les plm glorieufes recom-
penfes , le prix ajfuré de la plus
haute vertu !
Les marques fenjtbles que ce
Grand Roy vous a tant de fois don^'
né de fon efiime (^defa: canfian-
ce^ C^ les nouveaux témoignages
que vous veneT den recevoir,
doivent être conJidereT , comme de
nouveaux accroijjèmens de gloire
four vous s & ils font d autant
plus pretieux me la fource en eSh
plus pure eSr plus brillante. Puif
fe:^ vous, MONSEIGNEUR,
pour la filicité publique jouir de
tes avantages aujf long-tems que
EPISTRE.
Sa Majesté', elle même 4
marqué Jowvent le fouhaiter. Ce
font les vœux de toute la France j^
& les dejirs ardens de celuy emi
efi avec un très profond refheéi ^^
un attachement inviolak
MONSEIGNEVR,
De Vôtre Gbakdeur»
V
le aearhtivoHt 9c tre$-obeïâaoc
fcrviteuf,
lÀGNY.
JVRKTI S SEMENT.
L^Àlgcbre {>aroît d'abord fi re-
butante par la nouveauté des
termes & des caraâfiere« qu'^elle em-
ploie , Se par la fechetefTe de la ma-
tière qu'elle traicte, qu'il neft paf
Surprenant que peu de gens ayent,
ou alTez de curiofité pour com-
mencer à s'y appliquer y ouafTezde
fermeté pour continuer de s'y atta-
cher autant de tems qu'il fauc pour
en tirer quelque avantage. La pl&«
part même des Savans ne regardent
cette Science , que comme une oc-
cupation vaine &: pénible de gens
oififs , qui fe forment exprés des
difficultez arbitraires , afin d'avoir
iç piaifir de les refoudre.
Pour détruire-un préjugé fi gê-
nerai & fi injufte^ il faut remon-
ter aux principes U donner une
AVERTISSEMENT.
idée claire & diftinftc de la nature
&i des ufages de cette Science; peul>-
ctre qu'après une exacte difcuflîon
on conviendra^ qu il y a peu de
Sciences plus agréables ni plus u*
tiles.
Tout ce qu on peut connoître
des corps , outre les qualttez fenfî-
hlcs & les proprietez gcncralrs de
la matière , comme la divifibilité à
l'infini , la figure & le mouvement,
fc réduit aux rapports de grandeur
que ces corps ont entre-eux , foit
qu on les compare félon leur fblir
4ité ou leur maflé , fiM, que Ton
l^e compare que leurs lignes , leurs
«angles ou leurs furfaces ; mais nous
:!connoi{rons les corps de deux ma^
jîiereSjTunc générale, exaâe & pur
irement intelligible , l'autre particur
liere,imparfaite & fenfiblé.Les idées
de la Ligne droite , de l'Angle , da
Triangle, du Quarré, du Cercle, de
la Piraitnide , du Cubc,de la Sphere,^
font des idées générales , exaâes>
purement intelligibles i & les ma«-
AVERTISS
mes dans cous les hommes. Les io-
dées du Soleil, de la Terre, d'un Ar-
bte font des idées particulières, des
idées fenfibles qui ne font point
exaâes , & apparemment difFe-
rentes dans chacun , félon la dif-
férence des impreffions plus ou
moins fortes qu il re^^oit par les
fens ; Se félon la difFcrence du rap«
port de grandeur entre les organes,
des fens , les objets qui les frap-
pent, & le corps entier de celuy
qui apperçojt ces objets.
. Les rapports de ces corps fenfibles
peuvent Qtre connus , ou par Texpe-
rience feule,0U par la raifon feule,oa
€n partie par la raifon& en partie pat
Texperience, L'expérience ne nous
{>eu.tirieii apprendr/î avec une en-
tière certitude; il y a pourtant une
manière de s'y conduire avec or-
4re, en forte qu'on foit afTuré d'ap-
;procher de la vérité ^ar le plus
xourt chemin ,& le plus préj qu'il
-eft poffiblepar les /çnsul faut toii-
jçurs conasiepçèr pat cette ctxpe^
AVERTISSEMENT.
TÎence méthodique lorfqu il s'agic
des corps fenfibles.Ec c'eft ainfi que
tous les raifonnemens des Aflrono««
mes 6c des Géographes fuppofenc
les obfervacions ; mais à caufe de
cette incertitude attachée infepa-
rablement & effentiellement à l'ex-
périence , il ne faut s'en fervir
Qu'autant precifément qu'il eft ne-
ceflaire pour déterminer la que-
iUon 9 à quoy la raiibn ne peut pas
iuppléer^ parce que ce font des faits
-qu'on ne peur deviner.
L'expérience eft abfolument inu-
tile pour découvrir les rapports des
corps Géométriques, Par exemple
îl eft ridicule de chercher la qua-
drature du Cercle en pefant un Cer-
<dc 6c un Quarré faits de même
matière & de même épaifTeur ; mais
on peut toujours trouver exaûe^i-
ment ces rapports , ou du moins en
approcher à l'infini par la raifon
feule , 6c fans faire aucune expe^
rience» en ne confultant que l'idée
de l'étendue figurée ^ & celle des
nombres.
AVERTISSEMENT.
Aînfi la raifon peut bien {up<«
pléec en partie à l'expérience pat
rapport aux corps fenfibles , mais
1 expérience ne peut en rien fup^
pléer à la raifon par rapport auxcorps
Geometriques;rexpcriencepeut(cu-
lement fcrvir d'occafion à chercher
des raifons qui confirment ou qui
corrigent le témoignage des fens^
Lx>rrqu'on connoîc les rapports
exacH des corps Géométriques &È
de leurs dimenfîons , il n y a de
difficulté à connoître le rapport des
corps fenfibles qu'autant que l'ap-
plication des Règles générales aux
cas particuliers , demande de Tu-
fage & une certaine adreffe à (c
fervir des Inftrumens ; & cette a*-
dreiTe paroit excellemment chez les
Aftronomes & les Géographes, Il
«ft donc très- important de connoî-
tre ces rapports des^ corps*Gcomc-
triques. Or il n'y a que deux mé-
thodes pour parvenir à cette con-
Tioiflance , qui font la Simhefe ic
l*Anafyfe. *
-* I
AVERTISSEMENT,
^ Par la Sinthcfe on compare & on
combine les pren>iercs &c les plus
fimples proprictez connues d*un
fujet , pour ^n tirer <le nouvelles
proprietez cpii fervent à en trou-
ver d'autres , &: celles-cy en font
^encore découvrir de plus compo*
fces i &:ain{i de fuite a rinfini. Si
dans cette méthode on fuivoit un
ordre exaâ: , on (èroic affuré de
trouver fucceffivement toutes les
proprietez , & tous les rapports con-
^loiffables de fon fujet; mais parce
.que le nombre des combinaifôns
devient d'abord immenfe , on n au*
joit jamais fait à les examiner tou-
xes par ordre ^ & il faut une cer-
jcaine habitude & une certaine ha*
bileté, qui ne s'acquiert que par un
long ufagè pour rcjctter comme du
4>remier coup d'oeil les combinai-.-
ions inutiles , & n'examiner, que
jcelles qui peuvent conduire à quel-
jque propriété confiderable. Cette
méthode çft ;géacrale pour toujtes
/brtes de fujets &; de Sciè;accs,n>aîs
•
je
AVERTISSEMENT-
]c n en parle icy que par rapport
aux Mathématiques.
C'eft ainfi que les anciens Geo-
metres^en ne ruppofant que leurs de-
finitions , leurs axiomes ic leurs de-
mandes ont fait apparemment tou*
tes leurs découvertes. Parexemple,
lors qu'ils oik trouTc cette admi-
rable propriété du Triangle reâan»
gle , éjue le quarté du coti 0ff$sé i
l'affgU dfêii cH égal aux quarret, des
deux autres , ils ne penfoient peut*
être (knplemement qu a découvrir
de nouvelles prôprietez du triangle^
.& celle-là s'eft prefentée à leur ci-
prît.
On peut au contraire en (ê fer-
vant de la Sinthefe avoir \m but
déterminé , comme de treuver k
wappùft éfiê^'il y a entre les quarrez»
des citez, é^un triangle reliangle i
le alors on tente fucccilivemcnt .di-
vers chemins abbregez , qui- paroif^
fcnt pouvoir conduite à ce qu'on
cherche j c'cft à dire on examine
les^ proprierez dé)^ connues pour
AVERTISSEMENT. .
tacher en les comparant^ de dé-
couvrir celle qu'on ne connoic pas«
Je dis qu'on tente fucceffivcment
dcs^ chemins dbhregex,, parce que la
^«yye générale des combinaifons eft
impraticable par fa longueur.
Dans la première manière de Ce
fervir de la Sinthefe , le chemin
dépend du choix y. mais le but
efk incertain & dépend en quelque
manière du hazard ^dans la féconde
manière au contraire , le but eft cer-
tain ^& le choix du chemin ne Teft
pasf&: dans Tune & l'autre de ces ma-
nieres^TAlgcbre eft d'un très granâ
fecours. Car au lieu de comparer
par un effort pénible d'cfprit&d'i^
magination 5 pluficurs lignes, plo-
fieurs anglcSj plufieurs furfaceSj&c^
Il fuffit d'exprimer par des lectrcs
de l'Alphabet les rapports donnez
ou connus de quelques lignes droi-
tes 5 qui déterminent le rapport
des autres dimenfions i & on ajou-
te , on fouftrait, on multiplie, &c.
ces lettres les qnes par les autres
à mefure que confultanc l'idée de
retendue figurée ^ on voit qu'il
faut ajouter , fouftraire ou multi-
plier les lignes mélne$>& Ton décou--
?re fans peine de nouveaux rap-
ports avec beaucoup moins <le riC*
que de fe tromper , parce qu'on
n'eft pas obligé ^ comme dans la
Géométrie ordinaire , d'envifager à^
la fois une longue fuite de prîtici--
pes & de raifonnemens y & qu'on
peut au contraire s^arréter o& Von
veut, & reprendre efiûiite fcs re-
cherches.
Cette manière' d^cxprimer les
nombres ou les rapports* par des>
lettres de T Alphabet ne doit pas pa-
roîcre rebutante. Les Hébreux ,. les*
Grecs & les Romiains s'en font fer-
Vis pour exprimer les nombres que*
nous e3tprinK>ns par des chifres* Les
Philofophes & les Géomètres onc
emploie ces mêmes lettres pour de*
figner d'une manière générale tou-
te forte de chofes. Cette cxpref-
fion eft crcs-firople & tres-famî-
AVERTISSEMENT.
lierc y il eft aifé de s'y accoûtiK
mer } &: les opérations en font
beaucoup plus faciles que celles
des chifres dans l'Arithmétique or-
dinaire»
Si r Algèbre eft utile dans kSin-
thefejon peut dire qu'elle cft preiP
que abfolument ncceflairc dans T A-*
nalyfey.qui eft la féconde métho-
de générale pour découvrir eoutçs
fortes de veritez; mais je û'en par-
, le icy que par rapport aux Mathe*
-inatique?. Je diftingjae deux efpc-
ces d'Analyfes , celle des Anciens
& celle des Modernes. Dans celle
là on commence par fuppofer que
la propofkion qu'on veut examiner
«efl vraye, ou qpe larqueftion qu'on
veut refoudre çft effcûivemcnt rc-
foluë. L'on examine ce^i doit (Ul-
vre neceflairement & réciproque--
ment de cette fuppofition , jufques
à. ce qu'en remontant pour ainfi
dire vers les premiers principes^ on
trouve quelque propriété contiuë^
ou quelque âbfurdité manifefteé. Si
AVERTISSEMENT.
Ton trouve quelque propriété con^
nue , on conclut que la propoGcion
eftvraye, ou que la quellion peut
être refoluc $ & on la refont efFe«
âivement en commençant par la
propriété connue, & remontant )uf-
ques à la queftion propofée par la
même fuite de raifannemens & de
confec^ences -, û Ton trouve quel-
que absurdité , on conclut que la
propofition cA fau&,&quela que^*
(lion eftimpoflible^ Cette méthode
cÛ plus commode èc plus utHe que
la Smthefe dans la plu (part écs pro
pofîtions & des queftions , fur tout
dans celles qui ne dépendent pas
précifément & immédiatement des
combinaisons ; car pouT celles-là il
n y a prefque que kSîntbc<e. L'a*-
vantage de l'Analyfe confifte en ce
que Ion a un point fixe d'où l'on
commence fes recherches ^ elle efi:
djrdinairement plus courte que la
S4nthefe,& plus propre pour inven*
ter ; mais d un autre coté elle eft
. iujette au même tâtonnemem pour
AVERTISSEMENT.
le choix du chemin qu'on doit fuî^
▼rc , & elle demande la même con-
tention dVfprit & d'imagination , à
moins qu'on ne fe fcrve des expreC
fions & de la méthode Algebrai-
ques} enfin elle eft moins propre
& moins naturelle pour enfeigner
tjue la Sinthefe.
Dans TAnalyfe des Modernes on
exprime indifFeremmcnt par des let-
tres de r Alphabet les lignes qui
font données ou connues , & celles^
qui ne le font pas ; c'cft à dire qu'oit
exprime les nombres donnez on
connus par de certaines lettres , &
les nombres inconnus par d'autres
lettres. On opère enfuite fur ces
lettres par adaition , fouftraûion y.
multiplication, &c. conformcnicric
à la propoficion ou à la qucftion^
jufques à ce que Ton trouve deux
cxpreffions femblables ou différen-
tes d'u.ie même valeur, &où il ny
ait qu'un nombre inconnu, ajouté^
fouftraît , multiplie., &c. égal à un
nombre connu. Lorfque les deux
AVERTISSEMENT.
exprcilîons font égales & fembla^
blés , c eft une preuve que la pro-
poGcion eft vraye,ou que la queftion
e/l tellement indéterminée , que
tout nombre peut y fatisfaire j lorP
que les deux expreffions font âi6*
fcrentcs , le Problème fe réduit à
trouver un nombre ou une ligne
qui étant ajoutée fouftraite , multi«
çUée , Sec. ce qui refulte foit égal
a un nombre ou à une ligne don<«
née \ c'eft ce qu'on appelle une /-
éi»atiçn. Et c'eft le moyen généra!
& univerfel , le moyen feul & uni-
que dont on fe fert dans TAnalyfe
Algebraïque pour refoudre toutes
fortes de queftions. Car on ne cher-
che jamais dans les queftions Ma-^
thématiques que des rapports en
^nombres , & tous les rapports fe ré-
duifent à celuy de Tégalité. Par
exemple dire que a eft double de
^ , c'cft dire que 4 eft égal ï ib\&c
dire que 4 eft à ^ comme 2 à j ,
c'cft dire que 3 4 eft égal \%b% ic
^nû du rcfte.
AVERTISSEMENT.
Il s'enfuie de tout ce que je viens
de dire , que TAlgebre eft umnoyen
fur, facile y inépuifablc^pQUr faire
tous les jours de nouvelfe^ décou**
vertes y & comme le de£r de con--
noîcre la vericé^ eft une des plus for^
tes pafiions de rerprk humain^ rieA
ne peut tant contribuer à la fati£-
faite innocemment que l'étude de
cette Science* Ce font des plaifirs
purs y des plaifirs continuels & très-
vifs^ qu'on peut fe procurer fàiw
peine & fans remords 5 on ne peut
jpas douter de fon utilité, puis qu'el-
le s'étend à toutes les parties des
Mathématique^, dont tout lempn-
.de connoît Tufage ou plutôt la nc-
ccffité-
W m i
Il ne me reffe plus qu'à dire un
mot fur l'origine & le progrez de
cette Science ^ & fur Tordre que
j'ay fuîvi dans ce petit Traite. .
. Le mot d'Algèbre vient de l' Ara,-
bc, comme il cft aisé de le connoître
X, l'article aL Ce ncft pas que
es Arabes & entre zottci un cei^
tdio*
n.
AVERTISSEMENT,
tain Geber^ qu'on prétend avoir vé-
cu vers le milieu du onzième fiécle,
en foient inventeurs. Les Arabes
n'ont fait tout au plus que nous
conferver ce que les Grecs avoienc
invente. Quelques Auteurs tirent
1 otimologic de TAlgcbre d un mot
Hébreu , dont la racine fi gnifie^r-
€e & fuijfance^ pour marquer Te*
tendue & la force de fes Règles,
Le plus ancien Auteur que nous
ayons fur T Algèbre eft Diophantc
d'Alexandrie , qui vivoit fuivant le
calcul de Monfieur Bachet , il y a
prés de quinze cens ans; il fut tra-
duit dans le fîécle pafTé fur des Ma«
nufçrits du Vatican par Giwllaume
Xylander > & commente cnfuite par
Meffieurs Bachet & de Fermât.
Il n y a gueres plus de loo ans
quon a commence de connoîcrc
TAlgebre en Europe , & ce fut par
le moyen de quelques R'-ligicux L
taliens dç FOrdre de S. François,
qui apportèrent de TOricnt les pre-
mières Règles 9 aufquellcs ils don-
AVERTISSEMENT. j
nercnt le titre de Règles de U cha^
fe ou de l'alm/scabula. Tartalca,
Cardan , Stiflfcl , Raphaël Bombel-
li &c. débrouillèrent & perfcûion-
nercnt ces premières Règles. Tar-
talca fur tout en inventa de nou-
velles pour la refolution des équa-
tions du troifiéme degré. Ils vi-
voîent vers le milieu du fiécle pafTé.
MonfieurViete , Maître des Re-
quêtes fous Henri III. fut le plus
grand Algebrifte de fon fiécle 5 c*eft
luy qui a inventé TAlgebrc fpe-
cieufe & la méthode générale de
refoudre numériquement toutes les
équations. Cette méthode a été
cnfuite perfectionnée par Meffieurs^
^arriot, Ougtred Pell,&c.
Monfieur Defcartes enfin a in-
venté plufîeurs nouvelles Règles,
& il a appliqué plus heureufement
que Viete l'Algèbre à la Géomé-
trie. C*eft luy qui a enfeigné le pre-
mier la méthode générale de refou-
dre toutes les équations déterminées
& indéterminées parla Géométrie^
AVERTISSEMENT.
te qui a ouvert le chemin à une
infinité de nouvelles découvertes
qu'on a fait depuis en fuivant, ea
abbrcgcant & en perfedionnant Ta
méthode pour les Tangentes.
Je ne parleray point icy de plu-
ficurs Auteurs célèbres qui font
encore en vie, leurs ouvrages font
affcz leur éloge ; & je craindroîs
d'en dire toujours trop à leur gré,
U trop ou trop peu au gré des au-
tres.
Comme la refolution des équa«
tions eft l'objet & la fin de toute
r Algèbre , ce Traité roule tout en-
tier fur les équations , & je Tay di-
visé en trois parties.
Dans la première je donne tou-
tes les Règles du calcul Arithmctî-
<;ue & littéral , & qui font necef*
faites pour former les équations,
: :La féconde partie contient la
manière de préparer ces équations,
lors qu elles font formées.
Enfin dans la troifiéme je don-
ne toutes les diâferentes méthode^
AVERTISSEMENT.
qu'on a trouvces^pourrcfoudrc ces
mêmes équations après qu elles onc
çté préparées.
]'ay taché de ne rien omettre
de ce que les Anciens & les Mo-
dernes nous ont donné ; & j'y ay
ajouté une vingtaine de méthodes
& de demonftrations nouvelles fur
la divifîon , les fraâions , les incom-
menfurables , Textradion & lap-
proximation des racines , & enfin
fur la refolution des équations.
. Au refte en ne citant pas continuel-
lement les Auteurs » dont je me fuir
iervi, je n'ay pas prétendu les priver
des louanges qui leur font dues, Se
beaucoup moins m'attribucr leurs
nouvelles découvertes ; mais j'ay
ciu que dans des chofes de noto^
rieté publique , c'étoit une précau*
tion Aiperfluë.
, Voicy Tordre que j'ay (uivi dans
la première Partie.
U Algèbre n a précisément pour
objet que les nombres. Ces nombres
fpnt ou particuliers & connuSjCom.
^ ' •
AVERTISSEMENT.
tiie un , deux, crois, &c. & on les
exprime par des chifres ; ou ils font
fimplemenc donnez en général , oU
ils font inconnus ; & dans ces deux
derniers cas on les exprime par des
lettre».
Toutes les opérations qu'on
peut faire (ur les nombres de quel-
que manière qu'ils (oient exprimez
fe réduifent à deux, au^enter &
diminuer. On augmente par trois
opération, l'addition, la multipli-
cation &; la formation des puiflan-
ces; on diminue par trois opéra-
tions oppofées , la fouflraâion , la
divifion &: Textraâion des racines.
Dgns le premier Livre je donne les
Hegles pour l'addition , la fouflra-
âion, la multiplication &c la divi*
£on des nombres entiers exprimez
en chifres & en lettres.
L'addition & la fouflradion im-
parfaite forment des nombres en-
tiers d'une nouvelle efpecc qu'on
appelle nombres comflexes. Ceft
ppur(|qoy dans, le fecolid Livre je
iiij
AVERTISSEMENT.
donne les Règles de l'addition de
la fouftradion , de la multiplication
&: de la divifion de ces nombres
complexes.
La divifion imparfaite des nom*
brës entiers forment une nouvelle
efpece de nombres qu'on appelle
fraifiûffSyC^ciïpcmvquoy dans letroi-^
£éme Livre je donne toutes les Rè-
gles des opérations (iir les fraâions..
Ces opérations font de deux fortes^
tes unes propres Se particulières aux
fradlions , & que je comprens fous le
Bom général de redHSion ; les au«-
très (ont communes aux nombres
entiers & aux fraâions^ comme Tad**
dttion^la fouflraâion^ &c. A Tocca*
don des redudions je donne unTrai-»
té nouveau des rapports & des pro-
portions y dans lequel on trouve la
Règle de trois par corollaire , & les
fradions décimales. Comme jen'ay
rien voulu fuppôfer , pas même les
Elemens d'Euclide , j'ay été obligé
de démontrer exactement ces redu-
ôions y & c'eô: peut-être le feul co^
AVERTISSEMENT.
droit de ces Elemcns qui fcia quel-
que peine aux commcnçans.
La formation des puiffanccs eft
une efpece de multiplication réité-
rée & abbregce 3 & la refolution de
ces puifTances ou Textraâîon des
racines eft une efpece de divifîon
oppofce. Je donne dans le quatriè-
me Livre les Règles de ces deux o-
perations pour les nombres entiers
& rompus , complexes & incomple-
xes , en chîfrcs & en lettres.
L'extradion imparfaite des raci-
nes forme une nouvelle efpece de
nombres qu'on appelle incommen-
furabUs. Ces nombres ont comme
les frayions leurs opérations pro-
pres & particulières , que je com-
prens fous le nom général de r^-
4uSH$n , & leurs opérations com-
munes, comme laddition , la fou-
ftradion, &c. C'cft dequoy je trait-
te dans le cinquième Livre.
Enfin Faddicion & la fouftra-
âion imparfaite des incommen-
furablcs forment une nouvelle eP
^ • • • •
1 \\\\
AVERTISSEMENT. ^
pece de nombres complexes qu on
appelle Polynômes , dont je trait-
te dans le (îxiéme Livre.
J'ay compare en divers endroits
ces opérations 1 une avec Tautre^SC
)*ay tâche d'en faire connoître exa-
ftcment la nature & Tufage. Ceux
qui ne veulent que la pratique pour-
ront omettre ces reflexions , & lire
Amplement les Chapitres fui vans»
Livre i. Chap . 2. y. 6. 7. 8. % lo. Liv.
z, Chap. I. %. y 4. y.&7. Liv. j.Chap*
1. 4. S. 9. 10. II. 11. Apres quoy fi
Ton veut laifler les incommenfura*
blés , on peut pafler à la féconde
partie \ & lire feulement les Chap..
£.5.4.;. &6. de la préparation des
équations , & enfin les deux ou trois
premiers Chapitres de la troifiéme
partie 3 qui ne fuppofent au plus
que Textraâion de la racine quai>«
rée & de la raciûe cubique.
TABLE DES CHAPITRES.
PREMIERE PARTIE.
Du Calcul Anthmetique 8e LîtteraL
LIVRE PREMIER.
Des quatre premières opérations Cit les
Nombres ,
L'Addition, 'kl Souftradion, la Multipli-
cation 6c la Divifion.
Chap. I. /^E que c*efi que rVnit/ ^
^ les Nombres , Page i
Chaï.IL De V exfrejpen des Nombres» ^
Chap.IIL Des différentes expreffiens des
mimes Nombres y i^
Chap.IV. ^ue cette manière d'expreJfioH
nefi pas purement arbitraire^
mais quelle ejt fondée en rai'*
foh &'fHr la nature ; & qn'em
jfaifant très pen de change^
ment , eUe ferait la plus par*
faite qui fut fofpble , i$
Chap. V. De Cexpre^on en Lettres » 21
ÇviAs:^l.D€ VAdditipi^y x%
TABLE DES CHAPITRES-
Cfl. VII. De^ U SoufirdSlhH % yf
Ch.VIII. De la MnltifUcAtien , 48
Ch. Ï X. De la Divifion , 65^
Ch. X. De U Divifion littérale, lot
LIVRE SECOND.
Des quatre Opérations (ur les Nombres
complexes.
Ch. I. T\E t Addition des Nombres
*^ complexes Arithmétique s y\dS
Ch. IL De V Addition des Nombres
complexes littéraux , ii}
Ch.IIL De laSoufiraHion des Nombres
complexes Arithmétiques^ nj
Ch. I V. De la Soufira£tian des Nombres
complexes littéraux, 124
C H. V. J^e la Multiplication des Nom-
bres complexes littéraux^ 118
C H, V L De la Multipbc^tion des Nom^
bres complexes Arithméti-
ques y l}7
Ch.VIL De la Divifion des Nombres
complexes littéraux, 158
Ch. VIIL Remarques fur la Divifion, 164
C H. l X» Relies pour éviter les Divifions
inutiles, 171
Ç K« X% Méthode nouvelle pour éviter
toutes les fraSHons numeri*
qnesi, vjf
- TABLE DES CHAPITRES.
^Ch.XI. De Id DivifioH dei Nombres
complexes Arithmétiques » iSa
LIVRE TROISIE'ME.
Des Fraâ:ions%
C H. I. T\E la Redultiê» Je s FraStions
^ «i moindres termes^ 18$
Ch. 1 L T>es RMffofis d'des Froportionsyioi
ChAÏL. Jtiethode noHveSè pour r/dttirt
une fraElien dfes moindres ter^
mes y fans divifer le numerd"
teury ni le dénominateur par
leur plus grande commune me^
furoy 115,
Ch. IV* De la r/duâion à mime déno^
mindtion % 119
C H. V. Méthode pour réduire plupeurs
frdBions i moindres termes do
même dénomination » ii)
Ch. VI. Méthode nouvelle pour réduire
plufieurs fraUsons à moindres
termes de même dénomimh
tion y ivj
Ch.VII.Dw autres efpeees de rédultion^
Ch. Vin. Dit la réduction des fraBions de
frayions on fractions Jimplesy%'^f
Çn.lX. Do ^Addition des fractions, 14?
TABLE DÉS CHAPltRÈS:
C H. X. De U SofffiraSthn des fraSliitffTm
14S
C H. XI. De U Multiflication des frA^
^ïonsy 24^
Ch. XII. De U Div'jfion desfraHions, 151
LIVRE IV.
De la Formation & de la Refolution^de^
Puiflanccs»
Oh
0e rExtra&ion deyKacincs.'
Chai». L T\E l^Formation dcsPuipinees^
^^ desNombres incemplexes^ 1 55
C H. 1 1. De Id Refilntion des Puijffinces
ineomplexes , lét
C H. III • De U Formation des Pnijfancesy
tir de L*extraEtion des raewei
des fractions incomfiexesyijo
Cb. I V. Demonfirâtion nouveUe & gini^
raie desimommenfurMeSyT^j^
C B. V. De U Formation des pHiJfances
complexes , 277
Ch. V L De la Refolmion des Pnijfances
numenques » ii6
Ç H. VIL De r approximation des Racinjs
numériques 9 ^300
QH^yilI. Méthode nouvelle four Vap-^
proximâtieu dçs Râeinesy fof
TABLE DES CHAPITRES.
Cji. IX. A£eth9de nouvelle pour VExtrd^
Qion des Racines , jo^
Çh. X. De l'extraihon des Racines des
Tmjfances littérales comple-
xes , 31S
LIVRE V.
Y>ts Incomtncnfurablcs.
Chap. I. r\E la rédnÛion des ineommen
L^ furahles a moindres termes:^
fardivifion^ jii
Ch.il De la rednStion des ineommen^
furahles à moindres termes far
extraUion de racines , 314
Çh, IIL De U réduction des incomsmen*
furahles à même dénomination^
32,6 •
Ch. I V. Méthode four trouver fi deux
uombres incommenfuraUesfont
commenfurables entre eux, 327
C H. V. De t Addition des nombres in*
commenfurables y )j2
Ch. VI. De la Soujhra&ion des ineommen^
_ fi^rables , jj j
Ch. vil De U Multiplication des incom^
menfurables, m
Ch. VIII. De la Divifion des incommenfu"
râbles y jj4
Ch« I X* De l' Extraction des racines des
incemmenfurabhs $ jjs
TABLE DES CHAPITRES.
LIVRE V ï.
Des Polynômes. -•
Cn. I. r\E V Addition, USoufirA^îen
J^tà* UMiilùflicathn des Po-
lynômes , J3'7
Ch. 1 1. De la Divijion des Foljnomes, 341
•Ch. III. Méthode nouvelle four la divi^
fion de s Polynômes i 34^
Ch. IV. De r Extraction des racines des
Polynômes , 35^
Ch.V. Refiexions générales fur le calcul
Arithmétique & littéral , 354
SECONDE PARTIE.
De la Formation & de la Préparation
des Equations.
Chap. I. T\ Es différentes efpeces dePrê^
J-^ blêmes > 373
C H. II. Règle générale four la formation
des équations y 37S
Cm* III. De la fre far attendes Equations
far tranffofition ^ ou far Ad--
dition & SoufiraStion* Oïl
De révanoiii£iment des ter^
mes Homogènes , 380
Cl{. IV« De la frefaration des équations
far Muhiflieation dr Divifiou*
Ou De i*évanoiiiJemènt des fra-
TABLE DES CHAPITRES.
RiâHS é'dc Vsbfolm de U haute
fuijfance^ 385
Ch. V. De U prepsrdtion par fnbptu^
tion , oude U trànsfermation
des Equations > ;8â
Ch. VI. De (évano'ùijfement des Incon*
nuis , 3gt
Ch. VII. De t évAueuiffement des Incom"
menfnrahles , 394
Ch.VIII. De Vivanouijfement des termes
moyens > is%
TROISIEME PAUTIE.
De laRefoIucion des Equations*
Chap. I. T\E u Refolution des Problèmes
^ du premier degré.
ARTICLE I. Des Problèmes déterminex0 dm
premier de^r/ oà il njaquune incou"
nui , 40a
Ai<.T.IL Des Problèmes détertninez^ dm
premier degré ok il j a plujieurs in*
connues » 415
Art. III. Des Problèmes plus que déter»
minez» du premier degré ok il y a unâ
oHpluJteurs inconnues ^ 413
A&T.IV. Méthode nouvelle pour U refolu'^
tion des Problèmes indéterminex* dtê
premier degrés 415
Çh. Û, Delà refolution des Problèmes dm
fécond degré*
TABLE DES CHAPITRES.
Art. I. Des Problèmes détermine zs du fé-
cond degré , 436
Art. il 'Des Problèmes pltu que détermi-
nex» du fécond degré y ^^^
Art. III. 7)es Preblemes indéterminex^ dfs
fécond degrés 445
Art. IV- Méthode nouvelle four la refo-
Intion des doubles ç^ des triples jE-
quations du fécond degré , 451
C H. III. Des Problèmes du troifiémc dt^
S^^^ 455
Ch. IV. Des Problèmes du quatrième de^
gré , 48^
C H. y. Méthode générale de Monfieur
Defcdrtes y four I4 refolution des JE*
quatiêns qui ^nt des racines ration^
nelles , 457
Ch. VI. De la méthode de Médiation >
507
Ch. Vil. Méthode des Cafcades , 511
Çh. V I II. Mcthpdc de Fiete y 5 15
NOUVEAUX ELEMENS
D'ARITHMETIQUE
ET D'A L G EBRE.
PREMIERE PARTIE.
Du Calcid Arithmétique & Litcetal.
LIVRE PREMIER.
Des tfHâtre f rémérés ôferét't*ms fur Ui
NanAres ,
L'Addithn , U SomfiraSian, U Multipli-
CMha é" i* Div*fiûn,
Chapitrc. I,
Ce^me cefique VVnhé&tes Afamires.
Otfque l'on conCiActt .quel.
'W ^^WV^^ choCe'i QQ comme kuIc
Jr*j^B aç fon cCpece , ou comme fe-
^^B parée de; toutes les autres de
efpcte » Sci^u'oa la confîdere com-
A
2 Nouveaux Elemens
iaoMmioti fi &s paftîes , on t& ^4a tow
de -cette choie > conÉderëc 4\»e tefle-
manière ; ainfi Von dit , un Toleil , une
terte , un honrnie , -on ad»ce , an Jbn,&c.
LocTque^'on ccmikicre plufiettrs choÇcs
die Hième genre ou detnème «^eœ^ccH»»
me ;]parfiiitsemQnt'fÎBmblaUe^t>u du n»^ins
fans faire attention a leur aitterence , Se
faifant enfêmble «n ^tdtvut tout ^ on &
fert des mots -qu'on appelle Membres ^
pour exprimer l'idée qu on a de ces cho-
Tes' ^conudefées dé cette manière. Alnii
1 on fe fert de$ mots» deux, trois» &c. pour
exprimer d'une ttfatiidre. déterminée l'idée
Uu OR a 4e plufieucs iiidmmes » fdufietts
étoiles , pluueursarbïei5,{>Iu(ieurs fonst&c.
Lois qu'on ne fait aucune afteïïtion 4
cette chofe» oui ces choCèsen panicu-
lier y mais feulement à la manière de les
confiderer -, on a l'idée abftraite. de l'uni-
té &des nomWs.
Ainfi FuDÎté eft une manière de con-
cevoir chaque chofe > comme n'ayant
point de parties.
. Les nondbi^e^ fi>nt des manières de
-concevoir pluiieurs chofes, comme ptfe**
ties égales de fcmbUbles £mi vm»
et AtUhmatiqUi # J^JOgehre. ^
£c pasce x|ue chaque Aarfiie eft^llc-nvi-
gùt CQS^iàetic Gomtae Tunné, Ic^ pan»-
jves fooc auffi une midôoidc rd'upiceiu
X^xœ manwte ahfttaice de ^aiofidccw:
f unité & les uonbr^ peut s'appliquer
cgaleme&c à tome ibcce lie çkafes.
Ï;L j M ^esis tn«$iififes idr^imic^s d*«:^
çmnct les idées ^e rfUNPs uvaA^ ^
mcEJMes ; Qfi :l<s ^xpri^ftCdpar des rmofiiu
«&>ks <8pnme attûE dl«$ ^pAcmf m(pj:
icetutBs oaniâetes ^utHi 4pp^ J^ftw*
Iss liommes liez >6ftâmbk par la -fin
cbné ciriks fc par le canmpt^fce^ Ce iàpt
tiDUV^ii obliges 4e lib?fas«e c/Grnnoicre 1^
uns âsix autfcs d uue matûe^ coiifce A:
facile , non feiilenient lîe&ejo&de-iiiidqiie
chofc 9 mais encor ie noimre des chofes
dexaême e^ece-, de il ^ a appacetuoe /qiie
ces mots ^^cspriia^Crles nonibresrnîonc
été djahoîd inventez que pour sépondre
i la ^oiçftîon «^ mfe^ , ou pour la pre ve«
ain Orjef emarque qu^on peut faire trois
£>rtes de répontei cette queftion. Car fi
i bn demaoae 7 par esemple^ combien il jr
Aij
"4 Nouveaux Elément
a d'atbres dans un jardin, on peut répon*^
dre , ou qu'il n'y en a point , ou qu'il n y
en a qu'un , ou enfin qu'il y en a un tel
nombre» & fiiivant cette idée on voit que
le f9$nt » s'il m'eft permis de me fervir
de ce terme y eft un nombre impropre. Il
eft nombre en ce qu'il répond a la que-
ftion combien 9 il eft nombre impropre
en ce qu'il ne répond qu'indirectement
& négativement. C'eft ce qu'on appelle
z»er4> » en terme d'Arithmétique. Ce zéro
ou point Arithmétique eft le terme nega«
tif d'où commencent les nombres, de mê-*
me que le point Géométrique eft le ter*
-me negaord'où con^mence l'étendue;
L'unité eft le ptenùer àts nombres pofî^
tifs 9 & elle fait un e(pece de nombre i
Î^art , tous les autres nombres ne font que
'unité répétée & ajoutée à elle même ;
te parce qu'on peut l'ajouter continuelle^
tnent à l'infini , il eft évident que la fui^
te des nombres eft infinie.
Si on vouloir donc exprimer chaque
nombre par un mot ou par un caraâe--
re primitif, il faudroit étudier toute {a
vie pour apprendre à conter & d chifrec
depuis Funité jufques à un nombre
fort médiocre , comme par exemple ju(^
ques i cinquante mille *, & on ne pour«»
roit jamais conter jufques à uti million*
^Arithmttiqui & iCjilgebre. f
Mais on a trouve dans toutes les Lan^^
gués un moyen fi facile ^ qu'en répétant
cinq ou fis fois très peu de mots &: très
peu de chiftesy on exprime tous les plus
grands nombres dont on puiâe avoir be-
k>in dans la Pratique : ce qui paioîc fur*
prenant , c*eft que toutes les Nations fe
' ibîent accordées â choifit le même cxpe-*
dient. J'expliquevay en quoy il con£ue>
«n expliquant la Table (uivante.
Tatfh de tixpnjpôn des Nombres*
zero> . o dix» to
un» I vingt» 2Q
deux 9 z trente» 30
trdis » 3 quarante » 40
quatre» 4 cinquante» ^o
cinq» f fbixante» 60
fix» 6 ftptantc» 70
(êpt» y huitante» 80
hvk » 8 nouante » ^6
neuf» p cent, iqq
mille» looo»
million» 1 000000
ExpUcasien de U Tsbte.
Cette Table contient deux colomnes;
dans la première on voit comment oa
exprime les dix premicts nombres par
A ii|
èbt mots y teto r un , deux > Sce. Si paar
dix caraâeres Oy I? i>-&<c; ces^nomwey
Vwkké aj0ucée i^ me met»» &k ^i^at»
«8 rnàcé ajdfttés àiià^Ar" 6tic ppêif.Scc:
Sms: kit ftc0a^sï cdidfûiie cm vmv com*-
Aietw col exprime tes dixaines y une di«
ttisxe srd{)|nakt <&x , & s'^exprime pat? ees^
éisux c)li&e9'y f o« deux dlbxiiines s'app^l^
lent vinj^r &E s'espctment par ce3 dcvat
chifres , 20 &c en forte que ces cara-
Aenrs i ,^ 2^, 3; , àc^p éxmt à ta féconde
jlacc de droite i gauche , valent dix fois
jltis que s'its étt)icnt feuls > ou à la pre-
mière place*
Les nombres compris entre chaque
itecaiae s'expriment par fe mot & !e ch£-
fît propre aé leur dixàine , & par Te moç
'Ârle diifte propre des imitc;^ doot i&
ftrtpaflent la dïxamt. Ainfi les nombres
ennre vingt , & trente, s'expriment par
vmgt'un, 21 ; vingt-deux, 215 vingt^
tsois , 2 3 > &c, vingf-netff i 29.
* Mais les fix premiers entre dix 6c
Tingt, ^expriment par des mots parric»-
Jiercs , & aa lieu de dire dix«-un , dix-
deux , 8tc. dix-lîx -, on dit onze , douze ,
«Tsixe y isfuac^tâe 5 qoifKXe, U Cti%€ , S( on
Mormxmt foivam U ReglV générale p^
iBt-fe{Ny dix-bM/ àisi-umt, fls 9'expriÉ^
ment tpu^ unifocmément en cm&es \ ott^
M ; 1 1 • ^uze ) 1 2 &c. Dans la d^uti^*
91e colombe il y ^ trois mots f cfnt»
çpk s^exfrime par trois cbiftcs lOQ* ic
vaiK dix di%iiines«
JMb&8 y 9oi «'exprime pctr quatre dii*
£tes ; I OQO* & qui vaiu dut cœtaines^
#1) dix fois cent*
MUtian , qpi s'cxpdme par (èm chi«
&es3 iQOOOOO* ^ qm vaut mille fois
aiiile.
Les nombres compris entre cent &
mille s'expriment pour aiufi dire i trois
fois > la première on exotime le nombre
àts centaines , la (èconae on exprime te
nombrç ics dixaines » la uoiiîéme on ex-
prime les unitez : & ils s'expriment auA
par tcoii chi&es» donc le premier de
gawhe à droite masque le nombre des
centaines» le i^cond mairqae k nombre
des diwj^ieir >. le troiâome marque le
mvi^m des ufttt^z j & k>ss qu'il n y à
pcttnt de dixaines ou d'ooitciiiç on les fup^
prime en paclaot > te on met des zéros
a leur pl^e eii^ecriTarit. Ainfî l'on ex|«ir
m^ apréat c^Ht» cont^nni i o i • cent-deux;
toiki^^ cent- dix; mo« cent- onze;
X 1 1 * cc^-r douée 1 x 1 2> fi^c. cent-vingt;
iia>&e; cent tf ente- fept; 137. deux
cm % 2iOQ% quarte cens huit \ 4o8#
A • • • •-
A iii|
t ' IfoHveMx ElemeHî.
cinq cens quarante - trois ; ^4%*
Les nombres compris entre mille & Tift
million , s'expriment pour ainfi dire à
deux rcprifes , dont cnacunt s'exprime
généralement parlant â trois fc^s ; la pre-^
miere rcprifc exprime les centaines , les.
dixaines & le nombre des mille s la fe*.
conde reprife exprime les centaines, les
dixaines & lés nombres des nnîtez.lls
s'expriment auiUpar (ix ou cinq , ou qua-
tre chifres^qui le divifent en deux tran-
ches , dont la première comprend les trois
premiers chi&es de droite à gauche , ic
la féconde comprend le refte des chifres;
& dans chaque reprife on (upprimc çbl
parlant les centaines , les dixaines & les
nombres qui manquent , ou la dernière
reprife toute entière fi elle manque, dç
on met des zéros à leur place en écri*
vaut. Ainfi on exprime après milte , mil-"
le-un looi* mille* deux loox &c. mil*
le*dix ioiO«milfe dix-neuf^ loi 9 &c;
deux mille 2000* trois mille deux cens;
?;ioo. cinq cens quarante - trois mille »
èpt cens (bixante cinq 543. 7^5»
Les nombres compris entre un million
& mille millions, s'expriment à trois re-
prifes , dont chacune s exprime générale^
snent parlant à trois fois *, la première ro-
prifc exprime les centaines > les dizaines
éT jtritbmeti^Me & d'jil^ehre. f
& les nombres des millions i la féconde
exprime les centaines > les dixaines & les
ncffnbres des mille ', ia troifiéme exprime
les centaines > les dixaines 8c les nombres
des unitez. Ainfi on exprime après un
million , la fuite des nomores par an mit-
lion-un i i ooo* oo i • un roilîion-deux i
iooo*ooz.* &c. & neuf cens nouante-
neuf millions , neuf cens nouante - neuf
mille, neuf cens nouante- neuf. 999*
999*999' ^^ le plus grand nombre
qu on puifTe exprimer régulièrement en
François , fans employer que les termes
receus. On fe contente d^exprimet en
cliifres les nombres au deflus : fi on veut
pourrant fe fervit des mots introduits dc«
puis peu parmi les Ârichmedciens > les
voicjr. •
Mille millions s*appelle un milliard f
ou plût6t un billion \ i ooo* ooo< ooo»
Mille bitUons s'appelle un trillionj
I ooo* coo* ooo* 000
Mflle trillions s^appelle un quatrillion;
looo« ooo* ooo* ooo* ooo*
Et ain£ de fuite par quindllions > fex«
allions 9 (èprillions » oâillions &c. & tes
nombres compris entre chaque nouveau
nom , s'exprimeront par une reprife de
plus, & chaque reprife i trois fois par
centaines > dixwiçs 8c nommes ? cooh^
» IfttiWMx EUmans
me cy « deâiui en fupfiiimatu: tct^
Pouc CGStcet commodémeQt ub graa4
nombre; de cboCes > il' êwk les comex «oe
à un« jdfques à dix » fc enfuiie les conter
dÂx à d»f )u%ics à cens a, ^ ea&ifie ccotr
là cent jufijuesr i miile> & mille 4 «iitie
îtt%K:^auxdiixaifieSfdeimlle&c. &maii-
jyiAf à cha^e Êm» ce «pi refte en I^
contassdtx; idbr» conmie ceanc à^% unir
ytz V $ ce qui ceftc en Us coni^ot ce«r
i cent ) comme étant des dixaines \,Jk. ce
^i refte ea les^ coMaat miUe à vaille»
comme iétam. de^ centainest &e. ic 09
ttoaveca i la fio le nombre cherché cx^
primé par des HX>ts & par de» chifi^es prc^
près.
'On & fotmeca de m&UAC facilotRent iTir
dée de tout nombre exprimé par des. 01091^
ou par d<es. chifres veti asraDgeant (es idées
daitô. U même oïdco > ^ on poima s'o»
^bipips U9ft; inp^e dîftinâe par FàppH<:a«
tio^ aux chofes ièn£bles«, Car Wi exei%-
||lc OUI» imagine diftt^^ernc^ dix doiets
ou moins , on i (pagine dift inârcfpent djx
|u>mme&ou moins ^ eninaagine diftinfte-
^neoc dix cb^ml^ift^ jq« moins >. dws châ>-
cune der<|ueUe$) il y* m )c même oom^
lire d' iMH^me$ s (çiivoirdixottmoîns^oii
imagine diftipd:9ment dix njiaifibns ». èsàm
icfa^ime dc%i$tf esr il j^ iût dis^ dambset
éfJrifbmetufMè & JtAlgàn^ T t
»a mofiis en même nombre \ on imagine
dillmAement dix xuës , dix quartiers, dix
Villes &c« dcxic en ne pouvant pas la
dnfier {dus loin y on pcoc imaginer diftîn^
âefoem imn les" isombres dtpuis l'unilé
On espcîmeni pas de» mot» la valetir
de mui nombre exprimé par des chii&es>'
en divifànt ces chifres de trois en tioîs
de dDDÎtc k gaache j 8r commençait pat
ftooabres^dixames» cencdnes d'onfcez, pms
par Aocobtes, dixaines, centaines de milïe^
pois par nombres , dixaines » centaines de
miihons&c. joiqoes â cequW ait tcoi»-
vé la vatenr du premies chif re à gatrehet
<c alocs commençant fexprcflion par ce*
luy-U, on dit toM de iime la valeur dbf
trois chifres de chaque tranche » 8c CHI
aioute (on nom panicolier, de million»
de mille, oq d'unitez , en déprimant tou-
tes les expre0ions où il y a des zéros.
SaenBpkcy 7f (8^ s expniiae tteme«
cinq mille , huit cent lepcante-trois.
f 03 I tf 00 I 708 s*cxprime cinq cens
Kois «illfons y fix cens mille fept ctm
hak» & 7[ooo|50i s'e:i^me feptmjl-
hans csoqr ccns^tKU
A» cocnradre pour exprimer par
la valew de roiat nombre exprimé par de»
mocS). ca cononeace par éaiie 1er di^
f^
{tt% de gauche à droite & par Itf pfa^
Î;rand nombre. On exprime par cxcn^le
es centaincs^, nuis les dixaincs , puis Je
iK>mbre des raillions ; enfuite on exprime
les centaines , puis les dixaînes , puis le
nombre des mille &€• & on met des zéros
à la place des tranches que Ton omet, ou
des parties de ces tranches qui rïc font
pas exprimées.
Ainii pour exprimer en chifres ce nom-
bre , trente mille deux cens fept , j'écris
30x07. & pour exprimer deux cens cin-
quante - quatre mille , trois cens trente-
Huit -, j'écris 2 ç 43 3 8. un peu d ufage ap.
prendra le refte , ac il fuflSt de favoir con-
ter & chifrer jufqucs à deux cens pour
conter & chifrer i l'infini.
Chapitre III.
- 1>€S diffmntes exfrejftûns dei mimes
Nimbreu
POut exprimer fept dixaincs , huit di-
xaines, neuf dixaincs, on dit en cal-
culant fcjptante , huitance, nouante ', hors:
du calcul on dit & on éerie feixante-dïs^
quatre-vingts , quatre - vingts - dix.
Et ks nombre» d'encre deux s expriment
JC Arithmétique & tf Algèbre.
«at foixance-onze > foixante - douze tccl
ibixante dix-neuf î quatie-vingcs-un>qua-
trc-vingts-deux , &€. quatre-vingcs-ooze»
3 uatce- vingts-douze &c. quatre - vingts^
ix-neuf.
Au lieu de c^nt-vingt on dit fix-ving(^
mais on continue fuivant la Règle pat
cent vingt-un , cent vingt-deux Sec.
On dit aufli onze cens, douze cens ^c«
onze mille » douze mille &c. mais en ma«
ciere de Chronologie on dit Tan miU
deux cens &c. mil -fix- cens, (bivant la
Règle.
La raiCbn de cette irrégularité peut è«
tre attribuée vray femblablement à Ta^»
grément de la prononciation que Ton trou*
ve plus douce dans ce mot , par exem-
ple, (bixante-dix que dans feptantejd eau-*
le des deux confbnnes f t, que nôtre Lan*
gue évite , & par la même raifbn on a
mieux aimé dire, quaue- vingts qu'étante,
comme on diibit autrefois â caufe des
deux con(bnnes et, Se oStante sl peut-<e^
tre fait auffi rejetter huitante , quoique
ce dernier mot n*ait rien de rude; & com-^
me on a dit {bixanteidix , foixante - onr-
ze , on a voulu dire auffi quatre-vingts^
dix , quatre-vii^ts * onze pour confervec
l^Analogie.. > peut •«• être auffi a - 1 - on
cjça mieux concevoir c^^uc ccft qoe
14 ihùwmx JEl^moMs
ajoute i fûiK«ue , que ce ^quc c cft que
fept fois 4ix i & ce que c eft ^ac^<q\mxc
fois viagt , que ct^xtc c'eft que ^mt fois
4ix. Quj?y qu'^^ ^ ^^^ ^^ ^chmeticieM
ont eu raifon <îe retenir les mats de fe-
pcante» liuitaote , nouante , parce qux)U-
cre qoe cette es:c«eflion eft plus cource»
plus rcglec 8c plus uniforme , ce$ eoDts
te^aXhot natureliement lïdée Be fept,
de hnk & de nerf diwtmes » A quawifi
en ^ft porté à écrite ou à retenir les
chifrcs y\ 8 &.9 qm Tes jcxprimcnt, iitt
lieu quen diftot toixantc - dix , quatre.*
jongtsv, quatre-vingts-fldiKiîon eft fmxé â
Aaâoc ott i retenir les chifrcfi r6 Î8C4 , c»
loui eft une x^cscafion d'emeun
Pour ^ - vftfjr^ >c«ft la «èiBC fiiifôn
^ue pour quatre-vingts.
Pour onze cens , douze «fi» 'toc. c'cft
«me fiûte de lapremiejDeji££egidatiré,t>n-
Xt , douze &c. & il T a appaeence qu*om
a forme ces mots propres pour les fix
|îremiers nombres aa oefliis de dix , i
caufe du graid ufage dont ils font dai»
Jes poids , les mefiues , .& les monnoyes»
JPui^ue f en fins for la Grammaire jrar
4D&tera^ jp'on prononce dk-fept, dix*
tuitjdix.neaf, vingt-un, vingt-deux &c.
frkigt-neuf, comme s'il y avoit vn §
^nsit difce-fept » vingce-un &c. & qùaii
cracrdtoe lociqiic ks nosîhres tles ^mai^
iKs fir tqimiixaxc par on e muet 5X0100»
leenee» quacanoe^âcc. on pcononce «am«
01e s'il y avoic nn (^ encre ces deox
motSi, iorique le dernier eft> nn, :<iiz»oii-
te &C. 'âii^neaf , <Sc comme fi on <écd-
^çÀt trent'& un , fishcanc'&'clix , foiz»t*
4c oicee êcc Mais on pmiKmoe comme
<m 'écrit trente -demc, xcence-ttoÎB fcc»
<tente--neo£ On {vonanoe auffi qtuaco»
vingts -'Wi» quacce-vîngtsHonze , ommie
£ on écnvoit quacrevin-un , quaccenn-
onze; mais on iéQrit.& on pionimoe œe»*
«e-iringts ans » panx que vii^t fc ifecune
4c {iiit la&egle des pUirien» comme :rfM
4c xnilUon avec Ces compo&x : tous les
Antres (ont indéclinables.
Cba^pitkb IV.
jg«rjf ^^rr manUre d^exprejjîan neppéH
funmtfU 4rhitré$re » mais ^m'ettc cjk
find/e en rmpm & fur la nature /jà*
quen y faifant très pen de chan^é^
mens , eâejerêit U pins psfféite *'"
fût poffiiie.
DE qoelque Meâiode qti*on (e
ti»iic^PMt aoatec ni chifta ^
i€ Nouveaux Elemens
fini {ans employer ou une infinité <ie
mots & de chifres difFerens > ou une infi«
nité de fois le même mot & le même
chifi:e : mais la plus parfaite de toutes les
Méthodes» eft celle qui pour exprimer
le même nombre employé le moins de
mots &de chifres qu'il eft poffible; qui
les employé d'une manière réglée & uni-
forme » & qui ne fiippofe ni trop ni trop
peu d étendue de mémoire Se d'imagina*
cion. Cela ûippoTé > je croy pouvoir de<-
montrer que la Méthode dont on fe fcrt
eft la plus parfaite qu'il fbit poffible. Car
premièrement il eft évident qu'on ne
peut fe pafTer de progrefiion » c'eft à di^-
fe. .d'une répétition fùivant un certaia
axombre > comme de dix en dix , de cent
en cent y &c. parce qu'autrement il fatx^
^4ioit un mot & un chifre nouveau pour
chaque nombre , ce qui eft impraticable,
zo. Pui^ .qu!on peut . exprimer tous les
nombres par une feule proereflîon > il £b*
Voit inutile & contre 1 ordre d'en ertt*
ployer plufieurs » en quoy nôtre cxpret
lion en chifres Temporte fur^ celle des
Jiebretix, des Grecs & des Romains^i 30,
tntte' toutes les progrcflions il n'y. a que
celle de dix en dix qui foit fondée fur
la nature Se en tai&n. Car' comme *to?s
]çs:h^^e(.fe ^ot aaturellemcnt fg:^
vis de certaines parties de leurs corpSy
pour xtiefarer les longueurs & les lap*
geofs ) que c eft de U que (oïii venues les
mefbres par pieds , pouces 9 coudées »
brafles > aulnes, &c^ ils ont été de mê-
me portez à conter fur leur doigts ju^
ques â dix > & à recommencer enfuite
lufques à la ièconde dixaine , & ainfi de
iiiite.
La main eft de toutes les parties da
corps la plus propre i conter , comme
ayant le plus de parties fcnfibles , mobi-r
les & expofées diftinâement i la tuëv
Ceft ainii eue le pied eft ta mefure la
plus nararelle des oiftances (ur la terre»
& le bras la mefure la plus naturelle de
la longueur des corps flexibles qui peu-*^
Tem Y hre appliquez.
D'ailleurs filonprenoit une autre pro»
greflion , ou elle feroit plus grande que la^
progreflîon décuple y ou elle feroit plu»
petite. Si elle étoit plus grande , comme
par exemple de cent en cent y il faudroic
Te charger la mémoire de cent termes *
& de cetK chifres primitifs au lieu de dix^
& à proportion que la progreffion feroic
plus grande 9 il faudroit apprendre un
plus grand nombre de mots & de chifires)^
ce qui eft déjà un inconvénient y mail&
parce qu'on pomroit tépondse qae d'us»
il NûMVêémx JEUwnm
sxmt cote on aucoic ravamdge d'expr»»
mer de plus grands noisbres par moins
de iftots & QK}ins de chifres > j^ajoûce
Zie dans cette (appofidon il faudroic
voit pai cœur toutes les operati<H)s
^'oQ peut faire (m deux oomores fJlus
petits que ccK» de nême que dans Wy^
potkc£b ordinaire on fu{^{e <yi'oii ùtr^
che ajouter par cctur tout nombre plus^
petit cpie dix , à tout nombre plus petir
^e dix > & SDcltiplier tout nombre pW
petit que dix, par tout nombre plus petir
que dbx r of il eft ridxcute de fuppofer
^'oo lâche multiplier pau: cotur 6y pat
5 8 y comoae nous uippoions que l^en fa>-
che nraltipiier (ept par cinq.
Si au contraire oo fe ferroit unique^
ment on dt ta répétition dv mot un » H
du chifre i. ou fi Ion prenoit une pro*
greffion beaucoup moindre que la deco*^
pie, 3 (audroit repeter trop fouvent \t%
«D&nes mots & les mêmes chifres » & oi»
ne pourroit de cette manière conter com-^
modémcnt que de très petits nombres»
On ne tireroit même aucun avancée de
CCS petites progreffions ; quoique les ope-»
rations par cœur en ftiSent pfus aifeest
parceque d'un autre coté il en Êiudroie
faire beaucoup plus. En un mot , comme
tous les fc^ypyiiny Iboc poctcs à coioei'
i Aiiémti^i é Jt Atgilre. if
(îir Uiir doigs > les intervalles d'un tecme
4ç la pi^t^ion à Tautre , on aiuoit pour
wA^ mre des doiets de reftc » en prenant
»nc progreffiop plus pedce que la decu<r
pie , & Q0 n'en auroit pas aflez fi on pre-*
sioit «ne progrcffion fdus grande \ dans
le premier cas on fuppofè trop peu d'é^
tendue de mémoire & ^'imagination ^
dans le fécond on en fuppofe wjç Se fans
fecoucs du coté des fens. Enfin toutes les
antres progreffions feroiem purement ar«r
bitraircs > la progrcffion décuple cft la
feule qui Ibit naturelle 5 Se t'uuige en ttt
tellement étabfi qu'il £broît iciutiie d'en
ptopofèr une autre*
11 n'y a rien du tout 1 changer dans
reipreflion en c.hifircs > fi ce n'eft peut-r
eue la forme des caraâieres qui pourroir
itre plus fimple > comme fï c'etoit de fim*-
pies traits I ou des points arrangea diffi>
temmenc*
- Pcnir l'expreflion verbale il y aaioit;
«uatre choies i cfaaçeer. r>* Que les
2om des &x preoùen nooibtes^flear
a^oQofylIabes 9 & les fylkbes les plus fins--
pies qu^il fut poffible» 29. Qu^àu lieu des
Sx mots onze , douare Sec. feize > os dît
dix-un, diK-rdcQX ârc^o- Qu/Q Ken de
vingt trente, quarante Sec. on d!t deuK
dk > txois Jàjf, ^ comfoc I on dit dsm^
»9
*-(»■.•
to Nûuveanfx Elemtm
cens 9 ttois cens , cfcux mille , crois tnif-
le, deux millions,crois millions. 40* Com^
me on a évité la répétition du même mot
tout de fuite , & que c'eftpour cela qu'a-
prés dix-neuf au lieu de dire dix-dix» par
addition on a formé te mot de vingts 8i
3 u après tionante-neuf , au Kea de dire
ix-drx par multiplication on a fomiéun
nouveau mot ccft^y on ne devoit point
avoir formé de nouveau mot pour dix
fois cent qui eft milte> comme on n'en
a! point fcumé pour dix mille 3 pour dix
millions &c^ mais fuivant la même ana-
logie, comme pour dix fors dix on a for-
mé un nouveau mot cent , Se pour mille
fois mille un nouveau mot miUi§m, on-
xie devoit former un nouveau* mot , que
pour cent fois cent qui répondroit à nô-
tre dix mille r & un autre nouveau mot
pour mille (bis nulle , qui répondroit è
nos cent millions, &ainfî de fuite. De
cette manière il aurodtc £iilu incompara-
bkmem: moins de mots r la Méthode au^
roit été parfaitement unifomie , & au^
lieu de divifer tes chi&cs de trois en trois
en progreffion. Arithmétique y il autoic
falkfcks diVifer fuivant cette progreffioni
Géométrique i* 2* 4. 8. 16, fcc» mais»
comme ces reflexions ne peuvent pas è-
ttc réduites en pratique » je: ne m'y aç^-
JC Arithmétique & J^jitgehre. n
têteray pas davamage. Je croy en avoir
aâTez dit pour expliquer à fonds l'e:^re&
lion des nombres y ce qui me fèmble n'a/
Toir pas encore été fait.
^ Chapitre y.
Ue texfrejjiem en Lettreu
LEs tiombres particnfiers de connut-
cofnroe deux > troi» &c# s'exprimcnç
comrne nous avons dit par des chifres ^
& c'eft lobjet de TArithmecique prati*
que ; mais outre ces nombres il* y en a
que j'appelle mmbre$ dennet^y & d'au-
tres que j appelle nombres inconnus , fe*
Ion qu*^ils expriment les rappons des
q[Uântitez données on inconnues \ ce qui
^entendra mieux par cet exemple , toit
le triangle
ABO,do»- ,B
^é, ceftà y^ jg,_^
dire trace a- ^ . x •** -
âueliement
fur le papier A .
on fur le ter- 1)
fain, &par confequent fes trois cotez;
e'eft i dire les trois lignes A B , B C ,
ÇA^ font âQÛi données y inais elle» nei
2z Naumeêffx Ekmensf
ibnt pas connues » parce qu'on ne. ùat
pas le raf^Kifft qu elles ont en nombres ^
on ne fait pas cornhien de fois chacune
conrienc , par exemple leur conumine
mefure E , & on ne peut fçavoir ce rap-
port que par ^une expérience methodi-^
que , en fouftrayaoc la plus petite de lu-
ne des deux plus grandes » & fbuftrayant
le rcftç de la plu» petite , & le Cecond re-
fte du premier refte , & le troifiéme reftc
du iê<ond 9 tu ainfi de fuite jufques à ce
qu on trouve un cefte qui mefure jufte
Je refte précèdent : il fe peut faire même
qu'on ne trouve point» ou qu'il n'y air
point de tel refte » & en ce cas ces lignes
ibnt données & ne peuvent être ccm^
fiues.
La manière de me&nrer ctt lippes fur
le tetraÎR par l'application d'une toife ^
4es pieds & èc% pouces , & de tes mefu^^
ter Ixxx le pœierpar une échelle» eft cot?if
mode pour fa pratique; mais elte cft Mer
caniquc & point du tout Géométrique*
Je fiippofe qu pn veuille favoir en
gênerai & en nombres ,la longueur d^o**
Bf perpendiculaire BD > qui tcmbe d'un
point B , fur le coté oppofé AB > dawf
un triangle donné. Et comme tout tria0(-
gte donné peut être reprefenté par tr
jttiangLe A B C> fi j'exprime les ttai» Jft^
r
itjiritbmitlfMêfJhérjtlgiire. x^
^nes ABs BC, CA> par des nombre»
p^rdculters & connus, comme C je (up*
pofe que A B fi>ic <ie i5,BC»dex}r
& C A de 14 s & que fuivani cette (ûf^
fofidon je cherche la iongaeuc de la per-»
pe&dicui^re B O» la Geomcciie & i'A%e*
Me me fommiont une rcfelotion parti-»
ctiliere, & ;e trouverayque BD eft cit
1 2r > mats poof avoir une refolution ge«
mesale » fc qui convienne également â
icMis les cas poffibks, il ùm qu'au lietx
des nombres' particuliers M* 14* & tf*^
je me ferre d une expreflmn générale >*
& il eft iBipcffiUe d'en trouver de plu»
fimple> de plus ^mitiere , de plus com^
mode que l'etpciSoD arbitraire dts let»^
1res de F Alpjiaoet » ain£ j'appelleray par
crois lettres les urois lignes données, ')z^
peiieory A B»4, & B & , je TappeScxair
à» &CA> je rappellera^ #, c'cft à dire
que ces trois tetaes 4> ^ > r > me reprer
fenterocit généralement & rndiftinfte-^
ment tous les nombres poffiblcs avee
cette ieute ceftriâion> que les deux joints^
«ifcmble ibienr pfns grands que le troi««
€éme > parce que tes deux cotez d^u»
triangle font toujours > Itant pris en&nv*
Ue plus grands que te troifiétne«
La perpendtculatre B D cft inconnmi^
êc ^ Tappclie Mi 9c cette teoie me xo;
5^4 KtùUveâHX Etimeng .
prefente gjénétatem^nc tou$ les nombres
qui ont le rocmc rapport aux trois nom-
bres A , B , C , que la perpendiculaire a
aux côte^S fcpre{entez par ces nombres.^
• La Géométrie & FAlgiebre tnc fourni-
ront une refolution gencrrfe , c eft à di-
re la valeur à*x , exprimée par les trois
lettres A, B , C.
Mais parce qu'il eft important de di*
ftinguer dans ks opérations^ les nombres
donnez d'avec tes^ nombres inconnus,
{'exprimeray les nombres donnez par
es onze premières lettres de FAtphaber^
les nombres inconnus par les onze der^
sieresyM , &, p, f > r,/, tyu,x,j,z>*
U arriva rarement qu'on ait befoin
d'exprimer une fi grande quantité de.
Aornores , s*il en fatloit exprimer da\^-
csige on fe fèrriroic dTautres paraâerea
ou d'autres Alphabets à di(cretion.
Ces nombres donnez & inconnus ex**
frimez par des kttres font proprement
objet de l'Algèbre ; ces lettres ne re^
pretentenr pas dirc&ement les quanritez
données > mais ks rapports^ en* nombre
de ces quantitez. A reprefente le rap^
port de la ligne A B à la figne E , unité
réelle ou ruppofée, ce (ont ces rapports
qaou muitipue 6c qu^on diviic tœt qu'on
veut
^jirithméthpie t^ d'Algthre. xj
Veut à l'infini les uns par les autres, ce
qui ne fc peut dire fans ablîirdité des
lignes mêmes , ou des autres cfpeces de
quantité de même , ou de différent gen-
re. Ainfi l'objet de l'Algèbre n'eft point
la grandeur, ou la <juantité en gênerai;
mais les nombres donnez & inconnus, en
tant que ccux-cy peuvent avoir un rap-
port connu aux nombres donnez.
CHAPITRE VI.
De l'Addition.
Definithn de f Addition.
L'Addition cft une Méthode d'expri-
mer leplus fimplement qu'il cft poC-
fible , la (omme de deux ou plufieur^
nombres.
frof option fromiero.
Ajouter deux nombres connus, & ex-
primez par des chifres.
On fuppofe qu'on fâche ajouter par
cœur tout nombre plus petit que dix , à
tout nombre plus petit que dix, & en ex-
primer la fommc en chifres, que (î Ton
ne veut rien fuppofcr , voicy une Table
qui marque ces additions toutes faites.
C
%s
ITâUVcaitx Ekment
TABLE D^ADDITION.
% 6c% font 4
2 & 3 font %
2 &4 font 6
2 & y font 7
% &c6 font 8
X & 7 font 9
z &8 font lo
X&c^ font 1 1
} & 3 font tf
3 & 5 font 8
3 & 6 font 9
3 ^7 ^^^^ ^^
3 & 8 font 1 1
j, oc 9 font II
A &4 font 8 '
4 & y font 9
4 &($ font lO
4 &7 font II
4 & 8 font I z
4 & 9 font 1 3
m
y & y font lo
^ Sc6 font I r
y & 7 font I z
^ 6ct font 1 3
y &9 font 14
6&é font iz
6 Se y font l J
^&8 font 14
6&9 font ly
7 & 7 font
7 & » font
7 & 9 font
14
ly
i(î
8 & 8 font
8 & 9 font
\6
17
9&9 font 1$
Ceft la même chofc d'ajouter tf I 3,
que d'ajouter 3^6. mais Tordre veut
qu'on ajoute, ou un nombre égal à un
JC ArithnHiiqne &XAr^hre. i^
tiotnbre égal, ou un plus petit aombte
i un plus grand , & le grand nombre eft
proprement le nombre auqpel on ajoute»
Se le petit nombre eft le nombre à a-*
joûtec.
Premier Exemple.
Il faut ajouter 3 17 442 x.
j^écris le petit nombre fous le plus
grand , les unirez fous les unitez ,
les dixaines fous les dixaines. Sec. yt^
Et je dis en commençant par les uni-,
tez 1 & 7 , ou 7 & X font ^ j j'écris y
au rang des unitez.
Je pafle enfùite aux dixaines. Se je df^
3 & 2 font ( > j^écris ^ au rang, des di^
xaines.
Enfin je viens aux centaines & je dis
4 & 3 font 7 •, f écris 7 au rang des cen-
cainesj &u fomme eft j^f»
Secend Exemple.
n faut ajouter 87S à ^^%t. f 481
f écris 878 fous ^ 48 2, les unitez 878
(bus les unitez &c. & je dis en >>■
commençant par les unitez x 6 '^60
& 89 ou 8 & z font lo* & parce que 10
ne peut s'exprimer que par deux chi-
fres , j'écris le dernier qui eft o > au rang
des unitez , & je retiens 1 .pour les di-
C ij
1$ Nouveaux Elemeni
xaincs 9 aufqucUes je paflc , & je dis f -
dixainc que j ay retenue & S font 9 ;
& 9 & 7 font I tf. j écris par la même
raUbi (^ au irang des dixaines> & je re-
tiens I. pour les centaines aurquetles je
paflc •, & je dis i centaine aue j'ay re-
tenue , & 4 ou (itnplement i*& 4 font %*y
tc^ & 8 font i^\ j'écris 3 au rang des
centaines > & je retiens i-pour les n)ille>
aufquels je pafTe , & je dis i & 5 font 6y
l'écris 6 au rang des mille ^ la fomme eft
Trùiji/mi Exemple*
Il faut ajouter J70300 i 83^070*
)'écri$ 570300 fous 0 3 ^070. & je dis
en commençant parles uni- 836070
tez, o $^ o font o> car il 570300
eft évident que rie^i ajouté ^ ^ " > ■■
à rien, fait pour ainh di- 1406370
re un autre rien ; j'écris o > au rang des
unirez , & pafTant aux dixaines > je dis 7
& p fpnt 7. car il eft évident que zéro
oii rien ajouté à un nombre» ne l'augmen-
te point 5 j^écris ^ & je paflc au rang des
centaines , Se je dis o & 3 font 3 \ j'é-
cris ^. & continuant je dis 6 & o font
6 5 j'écris 6. pnis 3 & 7:) ou 7 & 3 font
I o > j'écris un o 9 & je retiens i • enfin
i q^ue j'ay retenu & 8 font 9 ^ & 5 font
r
Jt Arithmétique & à^Algelri. ijf
14) & comme il ne rcfte plus rien i
ajouter , j'écris les deux chifres 14* 8c
là {bmme eft 140^370^
L
VAiâiti^n rékitit.
Ots qu'on à phis de deux niombre^ 1
ajouter, c*eft une Addition réitérée.
On luppofe qu'on fâche ajouter tout
nombre plus petit que dix à tout nom-
" bre connUi& en exprimer la fotnnie:qu on
fâche 5 par exemple que ^ ajouté à 45
fait J4, & 7 ajouté a yt fait ^2.
Que fi l'on ne veut rien fuppofer, il faut
conter fur fes doists , par exemple 9 uni^
tez depuis 4 y , jufqoes à ^4» ou 7 unirez
depuis je jufqueftàtfi. Car on n'y peut
pas fuppléer par une Table.
Pnmier Exemfte.
Il faut ajouter ces trois nopoibres 87084»
37^oo>8j07. jeles 87084
écris l'un (ous l'autre, 37300
Icsv unitez (bus les uni- 83 07
lez, les dixaines (bus ■ ■' ' , m
les dixaines , &c. & 1^1691 (bmmcr
commençant par les unirez , je dis 4 & o
font 4, &7 font 1 1, ou (împlement pour
abbreger omettant tous les zéros qui ne
changent rien à la fomme. Je dis 4 & 7
font n 5 j'écris i. & je retiens i. & paf;
^o KoMViâUx Elemens
faut aux dixaines , je dis i & 8 font ifi^
fécm 9*
Enfuite je dis 3^3 font 6 > j'écris 6^
Puis 7& 7 font 1 4, & 8 font ix , j'écris
2 &je retiens i. Enfin 1 & 8 font io>
S^ 3 font 1 3 . j'écris 1 3. &|a fomme chec-
chce eft 13x^^1*
Second Exemfle*
II faut ajouter ces quatre nombreir
578 , 407, $3» 88.
Je les écris l'un fous l'autre &c. Ç78
le plus petit nombre foa$ celuy 405^
ui eft immédiatement plus grahd, ^ 3
u moins ceux qui ont moins 88
de chifres > fous ceux qui en ont ■
plus, & opérant comme cy-def- 1 1 65
fils, je trouve que la fomme eft 1 1 66*
Si Ton avoit une trop grande quantité
^nombres â ajouter, par exemple fi Ton
avoit quarante nombres , on peut partâ*
ger Toperadon , & faire par exemple qua*-
tre fommes partiales de dix nombres cha*
cune 5 & la lonune de ces quatre fommes
pardales qu'on ajoCfteroit à part , donne-
loit la fomme totale cherchée. L ordre
Teut qu on n^ajoûte pas à la fois pKis
de dix nombres i afin de n'avoir jamais
quHin cbifre â retenir dans tous Içs
ïangs.
3:
REGLE GENERALE
FOUR l'Addition.
IL faut difpofer les nombres i ajoûtef
de telle foitte , que les unitdz fbient
fous tes unitez , les dixaines fous tes di-
zaines , les mille fous les mille » les di-
xaines de mille fous les dixaines de mil-
le &c. & poui un plus grand ordre, le$
nombres qui ont moins de chifres» fous
ceux qui en ont plus.
Apres cela il faut commencer par ajou-
ter les unitez » & fi la fomme des unitetc
peut être exprimée par un feul chifre ,
on écrit ce chifre au rang des unitez ; ic
on pafle aux dixaines. K4ais fi cette fom-
me s'exprime par deux chifres : on écrit
le dernier au rang des unitez , ic on re-
tient le premier pour Tajouter au rang
des dixaines.
On ajoute cfe même les rangs àtt di-
xaines en retenant pour les centaines , jS
la fomme eft expfimée par deux chifres y
éc ainfi dé fuite jufques au dernier tan^
où Ton écrit la fomme telle qu elle ell
fans rien retenir.
On ne fait aucune attention aux zé-
ros, fi ce n eft que la fomme de pluficmS
zéros eft zéro & s'écrit o»
C» •••
3^ Nitmfemx Ehmenf
DeMOI^S TRATIOK.
La Demonftratîon de cette opération
- cft évidente par les Règles de TexpreC^^
fion des noinbresr Car en exprimant la
ibmme partiale des unitez , & la fomme
partiale des dixaines, & la fomme par-
tiale des centaines îcc. H eft évident
qu'on expriipe la fomme totale des unir-
tez, des dixaines & des centaines &c.
puifque le tout eft égal à toutes fes pac-
ties jointes enfemble. Il eft évident auC-
fi que r^xpreflîon de la fomme eft a1>-
bregcc , réglée & uniforme , ce qu'il
falloir trouver. Tout l'artifice confiftc
à faire par parties & fuccellivement, ce
qu'on ne peut pas faire tout d'un coup^
& d'une leulc veuc.
Antres Exemples.
On demande combien d'années il y a
depuis fa fondation de Rome jufques d
l'année courante 1^97.
Il eft prouvé que Rome fut fondée fe
11. Avril 753. ans avant l'Ere vulgaire.
il n'y a donc qu'à ajoutes 1^97
7J3 à i6^P7. & la fomme 7J3
24^0 ou 24^1* depuis k ■ i 1
21 Avrils cft Tannéç de la 2450
d* Arithmétique & dtJlgehre. ^
fondation de Rome. On trouvcia de mê-
me le commencement des Olympiades
en ajoutant 776- à l'Ere vul- 1697
gaiie ; ainfî l année couran- jy6
te a commencé depuis le ■ ■'
Solfticc d'été d'être la 2^473
X473«"« aptes le rétaWifTemcm des jeux
Olympiques pariphitus.
On demande combien d'années Rome
a été fous fes Rois , il nV a qu'à ajoÛL-
ter les années des règnes de chaque Roy.
Romulus 3 S
Numa Pompilius 43
TuUus Hoftilius j ^
Ancus Martius 24
Tarquinius Prifcus 38
Scrvius Tullus 44
Tarquinius Superbus x 5
Somme z44
On demande combien il y a d'annéet
depuis la Création du Monde jufques' au
Déluge. Il n y a qu'à ajouter les années
qu ont vécu les dix Patriarches , chacun
avant la naiffancc de teur principal fils
^^ufques à Noë , qui avoir 6cO' ans , Ibrs
que le Déluge arriva •> & parce que le
texte Hcbreu , «c ccluy de la V ulgatc fom
)4 Nouveaux Elemern
diffcrcns du texte des Septante. Voicjr Te
calcul de ces années (uivant les deux textes»
Hebr. & Lat.
Adam
Seth
Enos
Cainam
Malaleel
Jared
Henoch
Mathufalem 1 87
Lamech i8i
Noc 600
Somme 16^6
130
loy
90
70
f5
70 Interpr.
130
205
1^0
170
165
1 67 pour 1 87,
188
600
2x41* pour xié2<
D'où je conclus que le Déluge cft arri-
ve fuivant la Vulgatc Tannée du Monde
-1^5 6* & fuivant les Septante Tannée da
Monde iij^z. ou plutôt Tannée iz6i^
comme S. Epiphane & S. Auguftin ont.
lû ; parce que fi Mathufalem n'avoit eu
que 167 ans, lorsqu'il eut pour fils La-
mech & ayant vécu 969 ans,il auroit fur-
vécu f 4 ans au Déluge contre ce qui eft
.marqué dans la Genefc, qu'il n'y eut que
Noc , fcs trois enfans &leur quatre fem-
mes qui fe fauverent dans l'Arche. Il faut
donc lire comme dans la Yulgate 1 87»
et jirhhmetiqMe & JtAlgtlnV jj
Proposition Second e«
Ajouter deux Nombres exprimez par
lettres- Ces nombres font exprimez ou
par la même lettre ,%ou par des lettres di&;
fcrentes.
Dans le premier cas on les ajouté
comme les nombres connus dans la Pro-
poficion précédente- Ainfi pour ajouter 4,
avec 4 , on écrit iSy Se pour ajouter s
avec z a on écrit 34, & pour .ajouter
a 4 avec 3 4 on écrit 5 4. Et pour ajoû*
ter 1 7 4 ^ 43 4 on écrit 40 4. Et ainii des
autres-
Cette addition eft une addition pro-
pre & parfaite , parce que Ton connoit le
rapport qu'il y ^ entre la fbmme, & les
parues qui la compofent.
Dans le fécond cas , lors que les nora^
bres font exprimez par des lettres difFc*-
tenriïs ; dn les ajoute d'une manière in»-
propre 8c imparfaite , en les joignant pat
ce caraftere -♦- qu'on appelle te figne
flw. Ainfi'pour ajouter 4 avec b pn écrit
a -h t y et qui (ignifie 4 plus ^. Et poiit
ajouter 2 a avec 3 i», on écrit x 4 -h 3 ^,
ce qui /ignifie deux 4 plus trois b.
• On ajoute de même les nombres ex-
primez par des chifres , aux nombres ex*
primez par des lettres. Ainfi pour ajoft^
'
3^ NâU^âMx Elcfmns
ter I > avec a , on écrit 4 -^^ i > & pour ^
i^ûtef 2 avec 3 é , on écrit 3 ^ -f- iv
Cette addition eft une addition in^
propre & imparfaite, parce que Ton ne
connoît pas le rappon de la fbmme^ â
fes parties.
Cette additioi* ne ferviroît de rien ,'
& on n'^en (éroit pas phis avancé pouc
avoir mis le fîgne h- entre deux nom*
bres y dont on ne connoît pas le rap-
port , mais on la fait ainfi pour pouv&ic
venir. â ce qu*on appelle équatien & te-
foudre la queftion , comme Ton verra
dans la fuite.
De tjiddition littérale reiterU* -
tOrs qu'on a plus de deux nombres
exprimez par lettres , ou exprimez
^différemment , a ajouter enfemble , c'eft
une addition réitérée» & il n'y a point
^e difficulté nouvelle. Ainfi pour ajouter
342 ^> 20O*>&73 hi j'écris ^£j^
& pour ajouter 27 4 , 1 8^ , i o (t r j'écris
2.7 4 -«- 1 8 ^ -f- \0€ i & pour ajouter
274, 18^, 13 ^j'écris 274-** 18 * -h;
13. & ainfi des autres*
L'Addition fimple & réitérée des nom^
bres exprimez en lettres » ou exprimes
idiâFeremmcnt eft ua coxqIUuc éviacnt^de
r
i* Arithmétique & dtAtgehre. ff
Vaddition fimple & rcïtcrcc des nom-
bres connus > il n y a de nouveau quQ
1 expreflion aibitraire du figne -i- .
Chapitre VIL
De La Souftradion.
Définition de id SoufiratHen.
LA Souftraftion eft une Méthode d*cx-
©rimcf le plus fimplement qu'il eft
jx>(fiDle , la différence de deux nombres;
<:'eft à dire Texcez du plus grand fur le
plus peut.
Trofofition première.
Deux nombres connus exprimez par
des chifres étant donnez , exprimer leur
différence .
On ftppofe qu'on fâche ibuftrairc par
cœur tout nombre plus petit que dix,
de tout nombre qui le furpa/Te de moins
de dix j & qu'on fâche exprimer /c reft«#
Que fi Ton ne veut rien luppofer, Voicy
une Table qui njiarque ce^ Spuftrad^içijht
toutes f^ite^.
^EH^lË^ i
Ej::L^i l£
Pour txouvcr dans cette Tamc combien
il reftc , par exemple en ôtant 7 de i ç.
je prcns 7 dans la première colomnc per-
pendicuiaire> & je prens dans le rang ha-
fifontâl qui luy repond , la cellule qui
repond à i ^ , dans le premier rang hori-*
zontal : & j y trouve le nombre 8 , qui cfl:
le refte cherché, & ainfi des autres.
Premier Exemple.
Il faut (buftraire 235 de 348. je les
difpofe comme dans l'addition mettant le
nombre à ibuftraire , fous le nombre dont
on (buftrait^ & commençant parles unitez
je dis de 8 j'ôte ^ , il refte 3. 348
f écris 3 au rang des unirez; 23^
enfuite venant aux dixa'nes ^ ■■
de 4. j'ôte 3.11 refte I, j'écris I. 113
enfin de 3 , j'ète t. il refte i. que j'écris
& le refte cherché eft 113.
Secend Exemple*
n faut j(buftrairc 3247 de y247« je
difpofe ces deux nombres , comme dans
î'exemple précèdent \ & je dis j 247
de 7 j'ôte 7. il refte o > de 4 3 247
j*ote 4. il refte o > &c. de 5, • ,
jôte y il refte 2. le reftc 200O
chercné eft 2000.
Troisième Exemple.
Il faut ibuftrairô 237 de J24. je
a(io y^ouveMUX Etemens
difpofc CCS nombres, comme J24
cy-dcffus^ & je dis de 4. j'ô- .2.3 7
te 7. je ne puis. J'emprun- • •
te i^ dixainc au rang des dixai- 287
nés que je pondue pour m'en fouvcnirs
or cette dixaine jointe à 4 fait 14. & je
dis de 14 étant 7. il rcfte7. j'écrisy. je
viens enfuite au rang des dixaines 3 & je
dis de I . & non pas de z, parce que j'ay
cmpmnté i , de i. ôtant 8. je ne puis,,
c'eft pourquoy j'emprunte i ;. au rang des
centaines que je ponftue pour m'en fou-
vcnîrî & je dis 10 & i font 1 1 . dont
ôtant 5. il rcfte 8. que j'ccrU. Enfin venant
aux centaines je dis de 4 ôtant 2. il rcftc
a. que j'écris , & le rcfte jçhçrchc cft zS/.
^Atriimi Exemple.
11 faut fouftraire 28078 de 38007.
je difpofc ces nombres comme cy-defluss
& je dis de 7 ôtant 8 . je ne 38 007
puis, j'emprunte du 8 une 28078
unité, qui vaut looo* mais ■■
parce que je n ay befoin que 99^9
de ddix, je ponftue les zéros d'entre deux,
£c en les faifant valoir 9 . c'eft comme fi
je rcmettois ^90. & que je n'cmprun-
taflc que i o. je dis donc i o & 7 font
I7,&de 17 ôtant 8. il reftep. quej*é- .
ç^jjs. Je dis cuûxiïc dans le rang des di-
xaines;
5laines 5 à caufe que le zéro eft poiiéhié >
6 qu'il vaut 9. de 9 ôtant y. il refte x*
que j'écris \ & palTant aux centaines je dis
de^ ôtant 09 il refte f. que j'éais^ &
paflant aux mille je dis à caufe que le 8
eft ponâué , il ne vaut plus que 7. & de
7 ôtant 8* je ne puis. J'emprunte i.du
€hifre précèdent 3, & je dis io icj. font
17. & de 17 ôtant 8r il refte 9. j'ccri» 9
au rang des^dixmilles & paftant enfui te
au rang des dix mille r je dis à cau£b que le
3 eft ponâué il ne vaut plus que 2 , aiiv
u de z ôtant t. il refte o > ou rien»
que je n'écris point 9 parce qu'un zéro atc
commencement d'un chifre ne (èrt d&
lien. Le refte cherché eft donc 991^^
Re^lc g^nifah j0Hr la SonfirA^êfh
Dlfpofez les deux nombres comme
dans l'addition , le plus pent fous le
f^Ius gi:and. Après cela commencez par
es unirez 3 &c ôtez les unitez du nombre
à (buftraire, des unirez du nombre dont on
ibuftrait^&ii cette Souftraâi on fe peut faire
marquez le refte par le chifre qui luy cour*
vient 7V& paftez aux dixaines»- Que u cette
Souftraâion ne fe peut pas faire ^ parce
que le nombre des unitez à ÉDuftraire e£t
plus ^zf^à que le nonbic 4ç^ unitez donc:
y
41 TsTçffveoftx Elément
on fouftrait , il faut emprunter i. au
rang des dixaines du nombre dont oa
{bultrait > & ponâuer le chifre dont on
emprunte : mais s'ilf n*y a qu'un zera
dans ce rang des dixaines il faut env*
prunter i au rang des centaines , & pon-
âuer le zéro des dixaines, & le chifre d^s
centaines \ que s'il n'y avoir encore qu'un
zAro au rang des centaines , il faudroit
emprunter i* au rang des mille & pon-
âuer les deux zeros.^ En un mot il faut
emprunter i . du premier chifre fignifi-
catif ; Se ponftuer tous les zéros d'entre
deux y par deffus lefquels on faute & les
ponâuer ponr les faire valoir chacun p..
cet !• que Ton emprunte vaut toujours
10- & ajoutant io«^ aux unirez dont oa
^liftrait) ilfautôterde la (bmme , les uni-
rez d (buftraire , & marquer le rcfte avec
!e chifre qui luy convient» & paHer aux
dixainesr
Le nombre At$ dixaines dont on. (00^-
ftrait eft ponâîué ou il ne l'eft pas , s'it
«ft ponftué il vaut i. moins que fa va^
letu: naturelle , & fi c'eft un zéro il vaut
^. Ocez de même les dixaines des
dixaines » & les centaines des centai-
nes, &c. & marquant tous les reftes cha-^
cun dans (on rang vous aurez le rçftc to*
tal » ou la differenct cherchée*
DEMONSTRATIOKr
Cetce Règle a deux cas. Le premier
lors cjue le nombre partial à (buftraire
efl: plus petit que le nombre partial donc
on &>uftrait^ ou lors que ces deux nombres
ibnt égaux. Car pour lors on exprime le
reftc par le chifre qui luy tonvient , c*efl:
a dire par un chifre iignificatif , comme
I • 2r* 3 • &c. ou par zéro. Ce cas n*a au-
cune difEcutté puis qull eft évident qu ô*
tant chaque panie feparement de chaquer
partie , la fbmme des reftes eft égale a U
différence des deux touts.
Le fécond cas eft lors que te nombre
partial i fouAraire eft plus grand que lé
nombre partial dont on (buArait ; & ce
cas (e peut (ubdivifer en deux. Fremic-^
fement file chifre du rang précèdent im-^
mediatement eft un chifre fignificatif^
c eft à dire fi c eft i » £ , T > &c. & tout
autre que le zéro , il eft évident que Tu-
nité que I on emprunte vaut i o fois une
unité du rang pour lequel on lempran-
te -5 puifque foivant reipreffion des nom-
bres ils augmentent en valeur de dix et»
dix d chaque rang» Et il eft évident auffî
que puisqu'on continuant roperation» on^
a égard d cette unité que Ton a emprun-
tée ^^ cela ne change eu sien fa vérité ffe
P n
44 NoHveMX Elemenî
l'opération. Secondement, comme Tunîtë
que I on emprunte vaut i oo* s'il y a un
axro entre deux, & qu'elle vaut i ooo. s'il
y a deux zéros, & qu'elle vaut loooo.
s'il y en a trois *, & que cependant oa
n'a befbin que de dix pour pouvoir fpa-
ftraire, il eft évident qu'il faut remettre
le iurplusr c*e(là dire ou 90, ou 5^90»
ou ^900* Telon le nom^bre des zéros -»
& par confequent qu'il faut les faire va-
loir ^. lors qu'ils font ponduez. Com-*
me on a égard dans la fuite de l'opéra-
tion à cet emprunt, il eft évident que
cela ne change en rien la vérité de l'opé-
ration^ ce <^'il falloit. démontrer.
RemArqfét.
Au lieu df ajouter ce i o- que Ton em-
prunte au nombre dont on fouftrair, par
exemple à 7: pour dire enfoite de 17
dtant 8 il refte 9 *> on peut commencer
par ôter 8 de i o« & au refte % ajoutant
y on trouve le même 9 qu'on écrit
pour refte. Cette dernière manière a
quelqjie chofe de plus fimple , & on fup-
pofe feulement qu^on fâche oter par
'Cccur du nombre aix , tout nombre plus
petit que dix:& fiToa ne veut rien fup-
pofer> Voicy une Table femblàble à cel-
le de Taddition^oà l'on trouvera ces Soit;
Xlradioos toutes faites^
TABLE ©E LA SOUSTRACTION.
de lo ôtez^ z reftc 8v
de lo ôtez j rcftc 7^
de 10 ôtez 4 rcftc 6*
de 10 ôtez 5 reftc j.
tfe 10 ôtez é lefte 4»
de 10 ôtez 7 reftc j.
de 10 ôtez 8 rcftc %.
' > ■
de $ ôtez X reftc 7;
de 9 ôtez 3 reftc tf.
de 5 ôtez 4 rcftc Jt
de 9 ôtez j reftc 4.
de 9 ôtez 6 reftc 3.
de 9 ôtez 7 rcftc 2.
f^lÊmmmmmÊmamtmmittmÊÊmmtmmÊammMmmÊmmÊmmÊiÊÊÊmÊÊmÊm
de 8 ôtez z reftc 6.
de 8 ôtez 3 reftc y-
de 8 ôtez 4 refte 4*
de 8 ôtez j rcfte j.
de 8 ôtez 6 refte z.
de 7 ôtez 2 refte y-
de 7 Otez 3, refte 4.
de 7 ôtez 4 reftc 3.
de 7 ôtez j rcftc 2»
■te
MT
NùHViÂUx Elément
de 6 ôtez 2 refte 4.
de. 6 ôtcz ^ lefte 3.
de 6 Otez 4 refte x»
■fa— t ' ■■ ■ ^
de ç ôtcz X refte 5,
de 5 otez 3 refte z*
de 4 ôtez 2 refte z»
Trof^fitian fecandc*
DE deux nombres exprimez par let-
tres, ou exprimez difFcrerament> fou*^
ftraire le plus petit du plus grand , & mar-
quer leur difFcrence.
Les deux nombres donnez (ont expri-
mez par la même lettre 3 ou ils font ex-
primez differemmentr
Dans le premier cas on fait cmé {bu->
ftraâion propre & parfaite, comme dans^
la propomion précédente. Ainfi 4 , étant
ôté de 4 il rcae o , & 4 ôté de 2 4 , il
refte i a. Se i s ôcez de 5 4, il refte ^
4, & 17 4 ôtez de 40 «> il refte 23 4.
Dans te fécond cas on les fouftrait par
tine Souftraâion impropre 6c imparfaite,,
en mettant entre le nombre dont on fou-
ftrait> (lequel on écrit le premier de p».
jr arithmétique é" ttjHgehre. 47
cKc à droite ,) & le nombre a fouftrairc,
ce caraâreie ■— qu on appelle le fignr
moins 9 ainii pour fouftraire ^ de a on
écrit a — b,Sc pour fouftraire 2 4 de ^
l ou ccrir 3 i • — Z4, Se pour fouftraire
10 de.z ^on écrit X 4~- lo&pourfou-
^^ice 2. ^ de 3 o > on écrit 30—^14» ce
qui fignifie a moins ^ ; trois h moins
La remarque cy-deiTus fur la nature, 8c
U différence de l'addition propre Se im«
propre » a lieu auffi dans la Souftraâion»
La Souftradion propre fuppofe tou*
/ours qu'on ôte le plus petit nombre du^
fVus grand ; mais dans la Souftraâion im^^
propre , comme on ne connok pas fc rap*^
pou des nombres exprimez ; la Souftra>>
âion fe fait kidependemment de cette
fuppofition.
De même que lors qu'on ajoute plu*
àc deux nombres , c'cft une adaition rcï*
teréê , auffi tors que du même nom-
V>rt exprimé ou en chifrcs , ou en let-
tres , on propofe de fouftraire fncceffive-
mtnt (fivers nombres , c'cft une Souftrar
ûdon réitérée,
lors qu'on ajoute fucceffirement , &
. quon fouftrait fucceffivcment plufieur»
nombrcsjc'cft tout enferable uneAddition,
^ uoe Souftraâ;k)nr rntçréc» Ainfi fi Vq$^
4? Nouveaux Elemens
propose d'ôcer ^ de 4, & da refte d'ôter
côic Cy on écrira a — b — r , ce qui n ay anr
aucune diâicuké , je ne m'acrèteray pasâ
en donner des exemples.^
m'mÊÊÊ^ÊmmmmmmmmÊmêmÊÊmmmmÊmimmtammÊmÊtmÊfmmmÊmmtmmmirmmaim^mmmmÊÊÊtÊmtmmmmm
C H A P t T B< S VlIIr
De la Multiplication.
Définition de U MtêltifUçéUion^
LA Multiplication eft une cfpece d'Adr
dition , par laquelle on ajoute à luys-
même le nombre à multiplier , autant d€
fiais que le nombre q^i le multiplie a d'u<>
nitezr
Le nombre qu'on multiplie s'appelle
Nombre À multiplier*
Le nombre, par lequel on multiplie
s'appelle le Multiplicateur.
Ain/i multiplier 1 6 par 3* c'eft ajou«-
ter I é trois fois â luy*meme ce qui fait
48* 1 6 eft le nombre à multiplier 9 & j
cft le Multiplicateur»
Lors que les deux nombres donnez
£)nt inégaux > le plus petit eft ordinai--
cément pris pour Multiplicateur. Je dis
ordinairement » parce qu'il eft plus nat-
jttcel 6c plus, fisaplc d ajoûcci 1 6 trois
^Arithmétique & J^Afgehre. 49
fois à luy-mème , que d'a|oûtcr 3 ,i luy-
lïiemc feize fois. Mais abibXumeilt par*
lànt on peut prendre pour multipucar-
teur celuy des deux qu'on veut , & il j
a même des cas où il eft plus commo-
<lc de prendre le plus grand.
La fomme du nombre i multiplier a-'
Joute à luy-mème s'appelle produit^ ait*-
fi 48 eft le produit de 16 par s .
La différence eflcntielle de 1 addition
à, la multiplication confîfte en ce que
dans l'addition, on fait abftraâion de
l'égalité ou de l'inégalité des nombres
qu on ajoute ; & que. dans la multiplica-
tion on fiippofc tous lc5 nombres. à ajou-
ter .é^aux.
répond à Taddition
«'itérée ; il eft évident qu'il a fallu in-
venter iine nouvelle opération différente
de reddition réitérée pour multiplier des
nombres un peu grands par d'autres grands
nombres î car s'il falloir jpar exemple
multiplier 67^ par 587^ & qu'on vou-
lût fè Xeryir oc l'addition réitérée , il
faudroit écrire ^73 en colomne perpen-
diculaire ^87 fois, ce qui eft cntîerc-
tntnt impraticable.
Mais comme le rapport d'égalité efl^
E
50 Nouveaux Elemens v
plus fimplc que ccluy d'inégalité , Tope-
tmon qui ruppofe ce premier rapport eâ
fufceptible a abbreviation.
Trop option première •
Multiplier deux nombres exprimez
par des chifres , & en exprimer le
produit.
On fuppofe qu*on fâche multiplier par
coeur tout nombre plus petit que dix>
pat tout nombre plus petit que dix.
Mais parce quon peut fuppofer arec
faifbn que les commençans ne favenc
ppint par^cœur toutes ces multiplica-
cions. Voicy une Table où Ton les trouve*
TsUc de MultipUcâtion»
X fois
z < fois
X fois
X fois
X fois
X fois
X fois
X fois
X font 4
3 font 6
4 font 8
5 font 10
6 font IX
7 font 14
8 font 1 6
9 font 1 8
3 fois 3 font $
fois 4 font IX
fois 5 font i<
fois 6 font 18
fois 7 font X I
fois 8 font X4
fois 9 font x'j
r
JCJrithmettqut & JtAliéhn. y
^ &is 4 font i6
4 fois 5 font xo
4 fois 6 font 14
4 fois 7 font z8
4 fois' S font 3X
4 fois 9 font 3 6
< fois j font xj
^ fois 6 font 3 o
5 fois 7 font 3 5
5 fois 8 font 40
5 fois 9 font' 4 ç
6 îois 6 font ^6
6 fois 7 font 41,
•6 fois 8font4S
6 fois 9 font ^4
*•«-».
^MPM«
7 fois 7 font 49
7 fois 8 font 5 f
7 fois 9 font 6 5
1^*1
«**<
8 fois 8 font ^4
8 foi^ 9 fooc 71,
■ im
$ fois 9 font 8x
llfaat multiplier 34 par X»
Je mets le multiplicateur i, ^4
fous le nombre a multiplier %
3 4. les unitea: fous les uni- ■
tez, &c. Je dis^ 2 fois 4 68 produit
font 8 5 j'écris 8 fous 4. je dis cnfuite %
fois 3 fcMTt 5- j'écris 6 tous j. & le pro-
duit eft ^8.
Second Exemple.
Ufaw muliiplicr x6x par y. Je di^^
fèces nofnbres conune 26 x
cy-deflus» & je dis; j Sois y
X ou X fois 5 font 10» <
j'écris o> & je retiens i* 1310 ptx>duic
Ei;
1^% NfùHveAHx Elemeni
je dis cn&itc 5 fois 6 font 50. & I qug
j'ay retenu font 3 1 . j'écris i , & je ror
tiens 3. enfin je dis ç fois a font 10 , &
X que j'ay retenu font 13. j'écris 13* It
|)roduit eft 13 10.
il
Troifiéme ExêmfUy
fl faut multiplier ^78 par 7. je di{po-i
fe CCS nombres comme : ^78
cy-uleÂTus , & je dis^ 7 , 7
fcMS 8 font 5^, j'écris ■■■■'
^ , & je retiens 5- je 4746 produit
dis cnfuite 7 fois 7 font 49. & 5 que j'ay
retenu font 54* j'écris 4&ie retiens j.
enfin je dis 7 rois 6 ou ^6 fois7 font 4Z.
& 5 que j*ay retenu font 47. j'écris 47-
1^ produit eft 474^*
Quatrième Excmfle»
Il faut multiplier 7805 par 14. je
difpofe ces homores comme cy-deflus^
&jedis4fois3font 7^03^
II. j'écris z>& je rc- ^4*
tiens I- / '
Je dis enfuite 4 fois 31211
O font o > & I q»ie 7803 ;
j'ay retenu font i , j'é- j •
cris I . je dis.enfuitc xo^z42rproduîf
^Arithmétique & d'Algelte. 5)
Vf fois 8 font 3 2. j'écris %^]t retiens 3.
Enfin je dis 4 fois y font 189 & 3 quo
j ay retenus font 3 f . j'écris j i • & le pre-
mier prodttiB partial eft 3 1 z r i**
. , Je viens- enfuice au fécond chi&e du
multiplicattear qui eft i , &: je dis i fois
,'^ fait 3:. j'écris 3 fous \t rang des dixai*
nés. Je dis enfuice i fois o » fait o> j'é-
cris o , & r fois 8 fait 8 , j'icns 8 > & i
fois^7fait 7*^ j'écris 7. & le fc«ond pro-
duit partial eft78o3>dixainesou 78030^
j'ajoute ces deux produits enfembie lui«>
Tant la Régie de l'addirion-, & là {bmmf
105 241 eft le produit chercher
Civqui/ffU Exemple*
iF faut multiplier 7080Î00 par tf 03 oa-
-_j;C di{pofe ces nombres comme cy-dcfr
fus , èc je dis o > par o > produit o > j*é*
cris o > & o , par o , produit o > &c.
Jediscnfuitc 708000
3 fpisofontô) ^0300
& 3 fois 8 font ^
24. j'écris 4 ÔC 000000
je retiens x ; 3- 000000
fois o font o. Se Z.1 24000
2 que j'ayrete- 000000
nus font 2 5 4248000
j écris z>. 3 fois ■ - ■
7 font xi. 42^^2400000 prodiiiç
E u^
54 Nouveaux Elemenr
j'ccrîf 11. Se continuant de mèrac je troxK
Te < produits partiaux ^ donc la ibmnre
eft le produit cherché 41692400000^
Cet exemple de iHême que tous ceux
eà il y a des zeios peut être aBbregé f
comme on voit en fupprîmant 6c ibuf^en«
tendant toutes les multiplications des o,
du multiplicateat en quelque rane quiU
Ibient ^ & n& multipliant que parles chif-
fres fignificatifs , parce qu'effeâivemcnt
les zéros multiplicateurs ne changent rîen^
à l'expreffion des produits pardaur, û ce
fi'eft qu'ils en augmentent !a valeur en
leur dosmam un rang plus reculé à gau-
che; &on ajoute tous les zéros qui font
à la fib du iK>mbre â multiplier, & du
multiplicateur l'opération faite toute au
tong démontre la raifbn de labbiegé
^*on voit à coté.
708000
60300
^m.
2124
4248
Produit .. • 426^2400000
Reite generéU four U Muttijlkétion*
P Lacez , comme dans les deux opera^^
tipns précédentes , le multiplicateur
JtArithmitîaÉie ^ iAlgthri. f^
iofVS le nombre a multiplier 3 les unitez
fous les unirez ^ les dixaines fous les di«
xaines , &c. Multipliez le premier chifre
du nombre à multiplier, par le premier
chifre du multiplicateur, & pour marquer
le produit, il faut avoir égard ideux casi
car ou ce produit peut être exprimé par
en feul chifice , Ac alors on Técrit au rang
des unitez , ou ce produit eft exprimé
par deux çhifres ; & alors ai; écrit le der-
nier chifre au rang àt^ Unitez , & on re-
dent par cœur le premier pour Tajoâtet
au produit àt^ dixaines.'
Mulppliez enfuite par ce même chifre
du multijplicateur le fécond chifre du
nombre 1 àmlripher , & ajo&tez au pro-
duit ce que vous avez retenu du produit
précèdent, & £ la fbiùme peut Stre ex-
primée par un feul chifre , écrivez ce
chifre ani rang; des dixaines. Si cette foffl^
me ne peut être exprimée que par deux
cbifires, écrivez k dernier au rang de^
dixaines, & retenez le premier pour ra-
jouter au produit des centaines , conti-^
nuez de nâime I multipher tout fe nom-
bre à multiplier par chaque chifre dn
muftipricateur > &: écrivez les produits
partiaur en reculant â gauche y félon le
xang des chifre» du miutiplicateur \ c'efir
â dire <ni'en mulciplianc p^r Ie« unitcr
E mj
j6 ffouveaifx Elemeni
du multiplicateur , il faut comtnencét
d'écrite le produit fous le rang des uni-
tez > & en multipliant par les dixaines de
ce même multiplicateur 5 il faut com^
mencer d'écrire le produit fous les di-
xaines.
Enfin ajoutez tous ces produits par-
tiaux» & la fomme donnera le produit
cherché.
I
DemonfirAtion.
Pour démontrer la vérité de cette Re-
Je & des abbregez , il n'y a qu'à cons-
idérer que' multiplier un nombre , par
exemple par ^7»c'eft la même chofe que dt
le multiplier par zo -«- 7; & le multiplier
par 3 27 , c'eft la même chofe que de le
multiplier par 300 -*- 20 -4- 7* Or on
fait chacune de ces' multiplications par-
tiales, lors qu'on multiplie ptenaierement
par 7^ & puis par 2, en reculant d'un
lang , & puis par 3 , en reculant encore
d'un rang de phis ^ donc en ajoutant ces
produits partiaux la fomme. donnera lie
produit total ou le nombre cherché.
Il eft évident auffi que tout nombre
d'unitez multiplié par des unirez produit
àts unirez , & que tout nombre a unirez
multiplié par des dixaines produit des
di3uines > &c. C'cft pourquoy on ccculç
ï
\
X Arithmétique & tTAlgehre^. 'if
dTun rarîg à chaque multiplication par-
tiale , à mefure qu'on multiplie par les
unirez , puis par les dixaines > &c. da
multiplicateur.
La multiplication teïterée eft lors
qu'on multiplie plus de deux nombres
Continuellement l'un par l'autre ; c'eft à
dire qu'on multiplie \c premier nombre
par le fécond , & le produit on le mul*-
tiplie encore par le troifîéme nombre>&
ce dernier produit encore par le quartier
me nombre ; Se ainfi de (îiite jufaues aa
dernier , ce qui n'a aucune difficulté par-
ticulière y différente de h multiplication
ranprc
Autres Exemples de Muttiflitâtiôul
Un grand cercle de la terre > fc qui
en marque tout le tour eft divifé en
3^0 parties égales, qu'on appelle de*
grez , chaque degré eft de z ^ ueiies > 6c
chaque tiéîie de 2x8 z toifes; & chaque
toife de 6 pieds de Roy 9 fuivant les ob-
fervations tes plus exaâes de Monfieiic
Picard. On demande combien le tour de
la terre a de lieiies > combien de toifêsy.
& de pieds.
Pour avoir le nombre des lieue», il
faut d'abord multipliet j €0 pas % 5 • 3c
NéU^edme Etemitts
y.
en trouve 9000 lieiiçs.
Pour avoir le nombre
des coifes » il faut
multiplier 9000 par
zxSx.ou 2282 par
jooo* &on trouve
2.0^38000 toifes»^
Enfin multipliant ce
dernier nombre pat
6 9 on trouve que
la terre a de tour
12J228000
pieds.
^5
1800
7^
9000 produit
2282
1 8000
72000
18000
18000
20538oooproduk
têm
r25228oooproduît
jtfftre Exemplt*
Le jour naturel eft de 24 heures» &:
Tannée Julienne cft compofce de j^ç
jours & 6 heures, on demande combien
d'heures a Tannée Julienne,.
Il faut multiplier 3^5 par 24* & au
produit ajouter ^, &: on trouve que le
liombre àts heures eft de 87*^ , &
parce que chaque heure tk de 60 n^
Jt jimhmetkiM^ é* iAtgtlri. Jf
litites 9 en multi- 36 J
pliant ce nombre 24
par 60' on trou-
ye qae l'année 1460
Julienne eft de 3^30 •-
%x%^6o naÎBi»- ^
•es*
%j66 psodait
60
5x55^0 produit '
%tmAr€jnes fur ^ei Règles Mregées dr
Im MnkifUçstiom.
COmme la mnttiplication eft fadguan- .
te dans les grands nombres, on a
cherché 2^ l'abbreger^plufiears manie*
res 9 qui peuvent le réduire à quatre.
La première eft de conftruire des Tar^^
bles ou. les multiplications fè ttouvent
toutes faites.
Cette Méthode a trois inconveniens»
Le premier d'être fojette aux fautes de
calcul de l'Auteur fie aux fautes d'impref-
fion y ce qui rend touiours l'opération
un peu doutcufe. Le fécond défaut eft
d'être bornée i de fi:>rts petits nombres \
Se le troifiéme eft qu'il tant prefqué a»*-
iaoc de wm & de peine pour trouver
#0 yfduvtdux JÊÎefHenr
ftt nombres qu'on cherche dans ces Tîrf
bles , que pour faire foy-mcme 1 opéra-»
tion. Cependant une Table de nombres
naturels pour la multiplkation dépuis i\
jufcjues à loo. par tout les lîombîres de^
puis I , jufques à i oo- pourroit être de
quelque ufagc y elle feroit.trçs aifcc â
conftruire 9 & il feroit comme impofliUc
qu'il s'y glifsât des fautes , & foppofc
qu^ayant cette Table il fallut multiplier
%669 par 7987- je trancherois le nom-
bre à multiplier , & le multiplicateur cha-
cun en deux tranches de deux chifi-e*
chacune, en commençant de droite à
gauche.
Enfuïtc cherchant dans la Table le pra*
duit de 87 par 6^
qui eft 6003- &; le
produit de 87 par
^6 quieft 7à8'2;
86
69
79
87
éooj
7481 . .
5451 ..
^794
& le produit de 79
par 6^ qc^ eft
54 Çi. Se enfin-
le produit de 79
par 8 6 qui eft ^9 i 5 9 3 o z produit
4^794. J'écrirois ces quatre produits par^
tiaux , comme ou voit fuiyant leurs yzu
leurs , &la fomme ^9x393^03 feroit le
produit cherche.
La féconde maniçte d'abbregerUnui}^
£ Arhhmetitpie & ifAlgehn. Si
fipUcationcft de fe fcrvir de certaines
tx^achines > comme de celle qu'on appeU
le les bâtons de Ncper qui ne font autre
chofe que des Tables, mobiles de la muU
nplication des neuf premiers nombres.
Ces machines font d'un ufage plus éten<-
AvL que les Tables > & ne font point fu^
jettes aux erreurs de calcul & d'impref*
£on. 3c ne vois pourtant perfonne qui
s'en ferve dans la pratique » l'invention
en eft ingenicufe, mais ce n eft pas icj le
Jieu de I expliquer.
La troiGcmc manière d'abbregcr ïaJ
multiplication , eft de multiplier par par--
ties , lors que le multiplicateuc eft luy-
même un produit de deux ou plufieurs
nombres miiltipliei^ continuellement ; ain-«
' fi au lieu de multiplier par 1 5 on peut
multiplier d'abord par 3, & le produit pat
5 S parce^ue 3 fois ç font 1 5, & de mê-
me au lieu de multiplier par 1 8 > on peut
multiplier d'a]bord p^ti ,& le produit it
faut le multiplier par 3 , & ce (econd pto-«
duit il faut encor le multiplier par 3* te
ce ^dernier & troifî«me produit fera le
pi^duit cberché , parce que 2 fois 3 font
4i Se ^ fois ^font i8. C'eft là lefon«
.dément de tout ce qu'on appelle Règles
brèves Se parties aliquotes* Mais, ce ne
font que des mmucies qu'on apprend de
€i Nonvtdnx Ekm^x
iby-m&me par l'ufage»^ qui ne (ont
point neceÀaires.
Enfin la quatrième manière d^abbreger
la multiplication efi: fondée Cm Texprejf-
£on des nombres {iiivant la progre(Eoi^
décuple. Ain&au lieu de multiplier conv-
me dans un des exemples precedcns 9000
par 2x82* ilauroitété plus court à eau-
le des iseios de multiplier zz^z par
5000* c'eft à dire simplement pât 9 , &
ajouter au produit uois zéros > comme om
ii^oit.
5000 ' zztz
zz%z 9000
1 8 o 00 20 ç 3 8 000 produit*;
72000
x8ooo
fSooo
«WMMHa
2oy 3 8000 produit.
De même au lieu de multiplier par z$i
il eft plus court de multiplier par 30- &
du produit otant une fois le nombre â
multiplier le refte eft le nombre cherché;
te de même au lieu de multiplier par 27*
il eft plus court de iwltipiici: par 3 o ^ 3 «
)
JC Arithmetiqut & £jilgthu* 6}
Exemples*
718 718
29 30-^ r
6^^L 21840
14 j 5 oc« 728
piodsiit iiiiz 21 1 12 refte;
728 728
27 30 — j
509^ 21840
14^6 ôtcz 2184
■ ■ m\
produit 1^6 ^6 196^6 refie«
Dans les grands nombres on pent pont
opérer plus furemenc fe faire par addi*
tion une Table où le nombre i multi-
plier foit multiplié par 2> 3 » 4 » Sccp. afin
d'avoir tou^ (es produits partiaux prêts ;
& qu'il n y ait qu'à les arranger 6c à les
ajourer.
Profofition fec9nde»
Mlfitiplier deux ou plufieurs nom-
brcs exprimez par deslcuresj> ou
exprimez diflFeretnme&c
4^4 Nouveaux Elemem
Pour multiplier a par b on écrit ai^
pour multiplier a par 2 on écrit 34, pour
multiplier 3 4 par j j on écrit 1 5 4 f •
Ainii il n'y a aucune difiEculcé dans la
inultiplication fimple littérale, les nom-
i>res qui précèdent les lettres & qui les
multiplient s'appellent des abfblus , ainfî
dans 3 ^* 3 ^ft i abfblu y 8c dans i j 4 ^»
I f eft ranfolu. La Règle générale effc
«donc de multiplier abfolu par abfblttj &
«de joindre au produit les lettres du mul-
tiplicateur & du nombre i multiplier 9
comme pour multiplier 7 ^ par 8 ^^ j'é-
cris ^6 4b, & pour multiplier 7 4 par 9
l'écris tf 3 4. Cette expreffion eft arbi*
traire \ Se n a aucune difEcuIté.
La multiplication eft toujours la même
pour la forme en lettres , foit que Toa
multiplie par la même lettre, ou par des
lettres différentes s mais cette multiplica<«
tion n eft propre & parfaite , que lors
qtfon multiplie un nombre littéral pat
un nombre abftrait. Ainfî la multiplîca-
tion de j 4 par 3 , qui donne pour pro-
duit j ^ 4, eft une mufItipK cation parfai-
te , parce qu on connoît le rapport du
psoduit, au nombre multiplié, elle n'eft
pourtant pas fi parfaite que celle des
nombres connus , parce qu'on ne connoît
pas le rapport du produit 154 au mul-
tiplicateur 3« DE
PÊ LA MULTIPLICATIO»
z a mukipHé par 3 k produit 6 a h^-
Se 6 a b multiplié pat 5, coproduit 30
a h c
Il eft indifferem d'éctire 30 aie oa^
30 b a CyOû jjo e b 4 &c. parce qu'ils
cft évident que de multiplier 2 par 3 ; &
Its produit par 5 , ou de multiplier z par
5 & le produit par 3 , ou' de multiplier
3- par ^ , & le produit par 2 c'eft toû«
jours le même produit ao*-
Cependant le refte étant égal , il eië
plus naturel de fuivre l'ordre de lettres
de TAIphabet.
iT par d- produit a a, 8c a' a multiplie*
encore par a produit 4a a. Se 444 miuti-
^ié encôr par 4 produit ^^44*^ Mais*
pour abbreger on éctit^ quelquefois 4^
au lieu* de 4 4^
1 1 on^ écrit fouvcnt 4' au lieu d 4 4 4i-
Se en écrit toujours 4*, 4S 4^ y aulieui
de 4 44 4 r 4 4 444 y. 4 444 44 9 Ct%'
isbifres écrits à droite au haut de la tet-
ne marquent le nombre de fois que I^
Itçtcre a été multipliée, & ces chifres^s'ap
jjellcnt les e:cfof4nt de la lettre.-
£^ Règle gçuctale dans la multipÏÏcs^
- fi-
tion rc Itérée cft de multiplier coBtinueF-
lement les abfolus ^ & d'ajoâter au pro^
duit les lettres avec la (bmine de leurs
cxpofans. Ainfî pour multiplier aii* par
74*^ j'écris v\é?* ce qui cft cvi dent par
cç qui vient d'être expliqué, car puifque
à^ eft la même cliofe que 44 & 4^, la^
même chofè que 4^4 44 j( & que par
finftitution le produit dt 4 4 par a^M^MO'
s'exprime par émé^éOrUÂà* Ils*exprime~
aufltpar 4 •
Par la même raifon fe produit de 7-
W^i* par 5 A^h c eft i ç 4^t^£r , Se pour;
en faire la preuve on la Demonftration, if
n'y a qu'à multiplier tout au long '^ aam^
bb par ^ aabc r car on trouvera 3^5
a Ad A A ^^^c fuivant la Règle générale,*
ce qui çft la même cBofe que ^^a^Pc
exprimé plus brièvement, if y a des oc-
cafîonsou dans Tarrangenient des lettres"^
. qui absolument parlant eft arbitraire , ic
où nous av6ns pourtant dit qu'en genc-
faly il croit plus naturel de luivre l'or-
dre des Icnres de TArphabet , il y a dis-
je des occadons , oâ: il eft plus â propos
de fui vre Tordre des expofans ; & de met-
tre (a première lettre celle qui a lé pliis^
grand" expofant, &Ia féconde celle qui a
Fexpofant immédiatement plus petit , &
sûnC de fuite» de forte q^iau Ueu ie«
erirc ya^b^ c , il vaut mieux écrire yr
Remarquez qu'une lettre qui n'a poinr.
d'expoûnc cft cenfcc avoir Punitc pooi:
expofàntr & par là on eonferve TAnalo.^
gie- Âinfi 4 eft la même chofe que 4^
La fçttre qui marque le nombre in*
connu s'if n y en a qu'un , ou le princi-
pal inccmnu s'il y en a plufieurs fè mer
toujours la derniers. On appelle priftcù
fal inconnu y Le nombre dont on ches^
che àconnôître le premier la valeur-
Befmthns^
0 ott a^ s'appelle le eoié , Te pTemier
degré , ou la première puitTance £4.
a?- s appelle fe quarré , le fécond db-
gré ou la fécondé puiffance d'^r^
éi? s'appelle le cube , le troifiémc de-
gré ou la traifiéme puiflancc d'^.
n^ s'appelte le quatrième degré 9 ^^
la quatrième pai{!ance d'4»
4^ s'appelle le cinquième degré, ou la^
cinquième puii&uie d'4 t Se ainfi dr
foire.' .
lesr mots de coté» de quané , Se <fe
cube font étrangers à l'Algèbre , & eisk-
pruntez de la Geomectie ^ à câa& du' rap-
port %ue ces- nombres: ont avec les rao^
^ NofàWétux Eleménr
ports des cotez y des quarrez y Se des ctK
tes Géométriques.
Le dernier ou le plus haut degré d'une
kttrc s'appelle fa: haute puiflance; &on
a appelle tes autres puiflances inférieur
res des dc£rex, i parce que par le moyen
de la multiplication continuelle ^ le nom-
bre multiplié s-élcve comme par dcgrez
au< dernier produit > ou â la. haute pui^
(ànce.^
Il y a cette différence cflcntielk entre
la multiplication & la formation des puii^-
fànces, que dans la multiplication , on fait,
abftraâion Ci le multipliiant Se le multi-
plié font égaux ou inégaux , au lieu que
cati5 la formation des puiflances , le mxùr
tipliant & le multiplié font d*abord fujv
pofez csaux , & on continue de multi*
plier toujours par le même nombre.
L:a. formation du quarré répond à [a
multiplication fimple.
La- formation cle toutes les autres puit
fknces répond. L la multiplication reïte-^
lée^
Et ce que la multiplication eft par rap-
port à l'addition > La formation des puid
fiances l'eft par capport à la multiplica-
tioiu^
Jt Arithmétique & i'Algehi. if
■ Il I 1—*^— i^l^hMi— — il— ^I^M— — — ^-
De la Divifion.'
De/imi^de la DiviJpûH*
LA Divifion cft une cfpecc de Soudtû^
éïion, par laquelle on retranche d'un
grand nombre un autre plus petit ouégaî»
autant de fois <|u'il eft pofiible ^ & on e}fr-
prime combien de fois il y eft contenu^
precifément ou ce qm refte*
Le nombre que Ton divife s^'appelte
Nombre à divifer y ou le dividende.
Le nombre par lequel on divife, s'ap^'
pelle le Divifiar.
Le nombre qui exprime combien de
fois le divifetit eft contenu dans le àh^
yjdende, s-'appelle te 0Hgtien$.
Âinfi quand on divife 4 & par i^ on
cherche combien de fois y eft contenu
dans 48 9 & on trouve qu'il y eft conr-
tenu 1 6 fois. 48 eft le dividende. 3 eft
k divifeur &: i ^ eft le quotient y & quand
on' divife 47 par 3 on trouve pour quor;
tienË 1 5. 9 & il refte z*
On fiippofe qu'on fâche divifer par
€«ur> tout nombre plus petit que ^a^r
l
par tout nombre plus petit qu« i o y fars-
me le dividende contient moins de i a
ois le divifeur ï c'eft i dire on fuppofo
qu'on fâche par coeur combien de fois
le divifeur cft compris precifément dans
le dividende , & ce qui reftc : par exem-
ple on fuppofe qa'on fâche que divifant
54 par 6 , le quotient eft 9^, prccifcment^^\
que divifant 62^ par 7 le quotient cft S,
& qu'il refte 6 y que divi&nt 8^ par 9,
le qlio tient eft 9 , & qu'il refte 8^ Mais-
comme on ne peut pas fuppofer raifoiî-
nablemenr que des commençans facheiït
faire par cœur toutes ces divifions qui
fcnt au nombre de jjiî , fans y com-^
prendre les divifions impïopres , où le
dividende étant o > ou plus petit que le
divifeur, le quotient eft toujours o. Tay
conftruit les Tables fuivantes où lorr
trouve ces mêmes divifions primitives
a\œc îes quotiens & les reftes. On a fup-
pofe que les Tables de la multiplicationi'
ëtoient les mêmes que celles de h divt-
£on ^ au lieu qu'elles doivent être fort
différentes. C'cft peut-être en partie ce:
<q[uî a fait paroître "là divifion fi difficile
aux commençans ; ne trouvant point dan».
ces Tables tout le fecours qu'ils ea d^
iRE>xciit atccndccr
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3|3jiU^i 1 3-: 5 1 3 H hj/ljif
i;jfi;^|i;7(3 |3:Miil!lil
i:3|^:4r^:yh:<?[t:7l«'»«h
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4:4l4:j
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3:i|3:i
Troifiéme TabU
31 I U I .M I 34| 3y U^l 37| 38|!3^1
7'3|8 |8:i[8:i|8:3 [-9 [9: 1 [pî^-l^: 3
<^:i['^;i|<?:3|^:4[7 |7:i j?: 1 17^3^754
j:i|;;i|j;.}|;;4|,j;;|^ | ($ : 1 1 <^;i [é: )
'4n|4r4|4'/[4:^|T |/: i | P^U^ 3i 5^4
3'7|4 |4:i|4:gr4:3l4''4|4:T|4î<l4î7
3>-4{3:/l3:^||:7[jî8|4 |4: i U^a^U- 3
^jfAtriéme Table*
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M^'>iy'y|j>4|y:j|j:^|j'7|<^Vl<g-'
■«■1 iii. ..I. — '*.— ' **
J [4:^14:7 [4: 8 1/ |i:i|r.t|j-?|y:4
CmfuOm Tnkte.
7|7;i|7 = tj7=?|7:4f7:/|7:<l« l8:i|«.Ji;~
&|<!t(é:}|<;4J<;j|<;<(<;y
9\s-s]$-6\S:7\s:i\6 |<;i
Z-JZiilZiiiZii
Sixième Tdbk,
[. »i7:4i7r/i7:<|7:7l< |
Stftiinu t*hU.
|7P|7«|7t|7H'7;i7fl7^lV^J,.frri
1 »|7=7|7:gl« l«-M«->f8:3|ir4|«:rt,:^|,r;|
HMittém tàbh.
a
74 Nouveaux Elemens
EXPUCAZIOH liBft .<^S. T ABUS.
DAns CCS XâBlqiTle "pf emîer ran^ i
gauche de haut en bas , conrient les
clivilèurs z, 3,4, &c. 5. on n'a pas mis
parmi ces divifeurs o > ni i , parce <ju'on
né dlvifc point par o > & iju^en divifant
par l^Ie (Juoufîticdt ^gdlau dividende^.
ou plutôt parce que i , ne divife point.
Ainfi 3 étant divifô par i » le quotient
cft 3.
Xc premier tang de gauche î' droite
contient les dividendes.
' Les ccHnîçç qui rjépondcw , wk cdlu*
les d'un dividende &tl*un diviifeuf don-
nez , çontienoMt les quotiens-pcecis , 4Mft
avec leur rçfte. ^
Ainfi dans chaque cellule , il y a or-
dinairen?cnt deux çhifres. , , dont le pre-
mier dp çauche: à ^d|roite malrquel le duor
tient -, &le fécond , qui eft fcparé du pre-
mier pan deux points 9 marqua le rdle :
c*cft pourquoy dans la première T^blCâti
deflus duprcimeç çhiJfrAi^ y a cette let-
tre ef , pour marquer que c'eft le que-
ckiU) ic att-defius du Second dbifre^ il y
a cette lettre r , poiu: marquer que c'éft
Ic.rcfte. ^ ,. ,
Lors qu'il n'y a qu un fcul chifre, c cft
le 'ijuotient précis.
1
JC Arithmétique (J* £ Algèbre. 75
La pretnicrc Taj>Ic cft pour les divi-
dendes depuis X juiques a xo y la fécon-
de pour les dividendes depuis XQ y^Çç^ç^
à 30 S la croifiémc fett depuis^ jjo jujf.
4]ues à 40 S &c« La huitième & dernie;^
re eft pour les dividendes depuis 8q
Jufques a 50 cxclufivement.
Pour favoit doiK par cxerqplç q^el eft
ie quotient de 54 divifé par ^. je cher-
-che daifts la cinquième Taole C4au rang
des dividendes! & ^. «u rang des divi-
feurs» & je trouve dans la cellule cor*
refpondamç ce nombre ^ f^\ marque
^e 6 eft le quotient prcci« de J4 di-
.vifé par 9 .^ car 6 fov 9 font. J4;
Mais fi jeveuxTavQic quel eft leauà-
ti^nt de £9 divifé par &• je trouve dai^g
ia.xncme Xable ^ dans ki c^ll4]l^ qnii ^ér
Dond au divid|É;ide $9, & au divijfcmf
o > ces. deux chifres 7 > J> qui marquent
que le quotient eft j'fic le refte 3. Car
7 fois & font 5^ , & 5^ ôte de j^ il
refte 3 • & ainfî des autres*
On fo|çofc imcore dam h divifidit
3aV»i fecKe {Quftraifce par cccur , tout pro-
xàt primitif, de tout nombre qui (ur-
paflTe ce produit de moins de 10. Tap-
|)ellc produit primitif le produit de tout
nombre plus petit que dix, multiplié par
tout nofiabre pliis petit que 10. Ainû
G ij ^
75 Nouveaux Elemtnf
Z4 cft un produit primitif , parce qu il
cft produit de 8 par 3 . il faut favoîc
qaôtant 14 de i4,il reftc o : qu'ôtant Z4 '
de 30 ilrcfte é: quotant 24 de 33 il
rcfte 9 : & ainfi des autres , jufques i
8 1 , qui étant ôté de 90. il refte 9.
PROPOSITION PREMIERE.
Divifir un nombre donné far un nof0^
bre moindre que lO*
PrEMIIR EXEMPIE.
• *
IL faut divifer 10 par 2. j'écris ledi-
Vifeur 2. fous la quotient
première figure
du dividende de
divid. • • 20« I O
gauche i droi- divifcut 2«
te , qui eft auffi reftc o
2. & je dis en di vifeur 2
2, combien de
fois2,ilycfti; o
Récris 1 9 au quotient , & mulripliant mon
di vifeur 2'> par le quotient i^ j'ôte le
f)Foduit 2 » du chifre correfpondant dans
e dividwide, qui eft aufli %. & parce
qu'il ne refte lien , je pafTe à la féconde
opération.
J'écris comme teftc la £ccoude figure
^u dividende Oy dans le même rang de
haut en bas y 8c j'écris de nouveau moi^
divifeur i Tous ce refte du dividende \ &r
je dis en o > combien de fois i ? il y eft
b > j'écris o > pour féconde figure du qtio«
tient , Se multipliant mon divifeur 2 par
le quotient o> jote le produit o> du re-.
fte o > & il ne refte rien. La divifîon eft
faite > & le quotient cherché eft i o.
II. £ X s M P L E. ^
Il faut divi fer 4 3 4 par j. quotieni
l'écris le divifeur j. 4341^2
fous la féconde h- i ■
giure du dividende divif. 7 • ,
y ôc non pas fous refte 14
fa première figure» divif. 7
comme dans Texem- , m
pie précèdent, par- o
ce que la première figure 4 eft plus pe*
tite que Icl divifeur 7 , & que c'cft une
règle générale qu'il' faut que le divifeur
foit ou égal ou plus petit que k chi&e^
ou que les chifires du dividende , au def^
fous duquel on l'écrit. Je dis enfuite ea
43 combien de fois 71 il y eft 6 fois»
&il refte i. j'écris 6 au quotient» &je«
cris 1 , comme refte au deilbus & dans le
ineme rang que le 3 du dividende»^ & que
9 H
75 Nouveaux ^lemenf
le 7 <îu d^ivifcur. J'ajoute i cet i , tottr
Az faite la figure fuivante du dividende
4. ce qui donne 1 4 pour premier rcfte>
& pour fécond ou nouveau dividende y
tC]t pafleila féconde opération.
J'écris dtr nouveau mon divifeur d'un
fang plus avance vers la droite ; fous le
ttôuvcau dividende 14. & je dis en t4
combien de fois 7. il y cfl i fois précv-
fément -, j^écris 1 au quotient > & parce
qu'il rie rcfle rien , le quotient cherché
eft 6i* c'efl à dire que 7 efl contenu 6:t
fois dan^ 43 4. ou que la fepttéme partie
de 43 4 dl 6 t. ou que 454 étant parta- .
gé également en 7 parties , chacime àt
ces parties eft de 6 z.
{IL EXEMPLI.
II faift divifer 3 04 103 par 8. féc^rî^
t fous la féconde figure du dividende ;
8c je dis en 3 o combien de fois 8 Hl y
eft 3 fois, &il reftc 69 j'écris 3 au quo-
tient , 8c j'écris 6 comme rcftc au dcfl
fous & dans le mènoe rang que le o > du
dividende & le 8 du divifeur; & j'ajou-
te à ce (^ tout de fuite le chifre 4 , qui
eft la figure {ùivantc du dividende. Ce
qui me donne pour premier reftc & fé-
cond dividende ^4 , & je pafle à la âr-
conde opération.
récris de nonveau mon divifeor 8 s
d'un rang plus avatilcé vers la droite fous
le nouveau . dividende 1(4. Se Je dis en
^4 combrende fcds 8^ il y en précifé^
^ ttsent 8 ÊnSf J^cris S au quotient 9 6c je
n'caisariéh au'seftepfarceqo^tKerdiciim*
tik d'écrife on>o^ niais j'éaris feulement
pour tefte la figure Vivante du dividen^^
de qui eft i • ce qui me donne pour (è-
cond refte^ tro^me dividende i. Mais
parce que i , ne peut pas être diyifc par
2. 6c que 8 tft comenu o > de ïbis dans
I ) l'écds pour ci;oiiîéme figure de mon
quotient O) &jepa(reà la quatrième o-
peration en ajoutant à cet i > là figuïê
lui vante du dividende o 9 <^ qui donne
pour quatrième dividende 10^ 6c je di^^
en 10 combien de fois 8 ^ il y eft i*.
fois. Se il refte 1 3 j écris i • au qùotienti
& j'écris 2 , comfne refte au deflbus y 6c
dans le même rang que le o 9 du drvi*.
dende & le 8 du divifeur ^ «& j'ajoute i
ce 2* tout de ime-U figure fuivante du
premier dividende 3 , ce qui me donne
pour dernier dividende 23.
J'écris de nouveau mon dîvifeur fous
23* & je dis > en 23 combien de fois 8 ?
il y eft 2 fois» & il refte jr.' j'écris 2 au
quotient » & j'écris 7 pour dernier refte
^f» fc garée a part^ ^u je t écris à c&c£
G uii
'du quotient avec une petite ligne entre
deux , & le divifeur 8 ao delTous de cet-
te ligne, de cette manière |, & c'eft cç
qui s'appelle itfjyr Pr4£b'aii 9 dont je ttait«-
teray au Livre troifiéme. L'opération eft
faite , & le quotient cherché eft 3 So 1 2.
Ç, c'efl: à dire que 8 eft contenu 3801^
fois dans 504103 > & qu'il refte 7.
Ofermion»
^ Ut dividende 304io3l38oia|quot;
divifeur 8 . • . .
icr reft.& i.divid.^4 • . »
divifeur S
a. refte & }. divid» i • »
divifeur ' 8
3* refte & 4* divid. i o «^
divifeur 8
4* refte & 5. di vidend. 2 7
mmm
^uMriéme Exmpli*
il Êiut divifèr 400 18 par . 8* Cet
exemple ne diffère du précèdent dans
1 opération ^ que parce que un dividende
itJrithmêfi^itié'J'jitgéhre. K
pâmai fe tcôuvc être un o ^ & que %.
dans o > eft contenu o > de fois ; rinfpe-
âiom fetile de lopciation fuffit pour l'en^
^dré«
Opération''
Premier dividende . . 400l8|500tfi'
.mmmmimmmmmmmimmmmÊÊÊmmmmm
divifeur S • • •
1er refte ic fécond divid. o • •
divifeur 8
(econd refte & 3«m« divid. i .
divifeur 8
jroifiéme refte &4«»« divid. ig
divifeur 8
dernier refte • . . %
Jtegh giniratcm
i^. Ecrivez le divifeur fous la pre^
miere figure du dividende de gauche à
droite > h cette nremiere figure eft ^a-«
te ou plus grande que le £vi(èur : mais
fi cette première figure eft plus petite,
écrivez le divifeiu: (bus la {èconoe figa:-<
re du dividende.
2^. Voyez combien de fois le divi-
feur eft compris dans la première , oa
^xs^ les deux prçinietts figures du di^i::
8t NàHvUUx Ètemenf
àtvAt qui luy répondent *, & caî«z 1er
nombre des fois au quotient : s'il rcfte
quelque chofe » écrivez*le au deflbus <la
divifeur-, & foit qu'il refte ou qu'il ne
reftc rien , écrivez de fuite la figure fui-
vante du dividende ^ vis4-vis & audef^
jbus^ d'elle-menae ,, 8( d'un tanj^ plus baS
que le divifeur» écrivez fous ce preroiec
rcfte qui eft un fécond, dividende , vôtre
même divifeur.
j®. Voyez combien de fois vôtre di-
vifeur eft compriis dans ce feCond divt-4
dende > & écrivez le iiombre de fois au
quotient , s'il refte quelque chofe écri-
vez-le au deflbus du divifeur j & foit qu'il
rcfte ou qu'il ne refte. rien , écrivez de
(itite la figuc.e fuivante du dividende »
f>our avoir un troiiïéme dividende , far
equel vous opérerez coinme vous avez
fait fur le premier 2c fur le fécond^
continuez oe même jufqijies à la 'der-
fiiete figure du premier , <m\ donner
ra le dernier dividende partial >. fie li le
divifeur eft contenu precifément dansctf
dernier dividende^la divifion fera finie»
en écrivant au quotient le nombre des
fois qu'il y eft contenu. Qjjc s*il reftc
quelque cho'fe > :1a ^vifion fera imparfai-*
1^3 & Ton écrira ce dernier, refte à cô«
té du quotient comme fi»£tion!> ménauit
d'jirithmetiifue &itJMre.^ f^
Bnc petite ligne entre ce rcfte qu'on é-
cm dcflus , & le divifcur qu on écrit â^
iteflbu$«
A0tre Exemfle.
L année contante i tf 97. cft la 24 y i «««
depuis rinftitution o* le rétabliflement
des jeux Olympiques , & depuis le com*
mencement des Olympiades , chaque O-
lynipiade cft de 4ansi on demande quel-
le fcroit l'Olympiade courante , fi 1 on
tontoit encore par Olympiades, & quelle
' feroît Tannée de cette Olympiade*
Il faut divifcr X4ÇI par 4; je trou-
ve pour quotient^ 12 > & il reftc 3.
<f ou je conclus que 245 1 1 ^l z : 3.»
depuis le Solftice > ■ >
d'été , ctcft à dire 4
depuis le 22 Tuin, 5
nous (bnimes dans 4
la troifiéme année il
de la é 1 3 ««« Olym- 4
{>iade; ce qu'il fal- ■
oit trouver. x
Demânfirétiâpty
Diviier un non&re par un atltte » c*cft
• •
14 Kàwoekust ^UnUnï.
prendre ufic telle partie du dividende?
que l'unité l'cft du divifeur. Divifer 6a
par 3 . c cft en prendre le tiers qui cft
20. c'eft à dire prendre de 6o une partie
telle que Tunité l'cft de j . Divikr 6o
par 4, c'cft en prendre le quaït qui eft
I ç • c eft i dire prendre, de 60 une par-
tic telle que Tunité Tcfl: de 4. Gar conv
ine 1 eft le quart de 4. de même 1 5^ efi:
le quart de 60 » &c. Or par loperation
de la propofition cy-dcflUs on prend fuc-
ccflîveitient/la mcifite pisCrtie , premierer
ment dés centaines , puis des dixaines %,
puis des unitez \ ou premièrement des
mille , puis des centaines , puis des dixai-t
nés, &c. (uivant le nombre des chifres du
dividende. Donc on prend la même par*-
*tic de tout le dividende > c'eft à dire
qu'on le divife par le nombre donné \ ce
qu il falloir faire; car il cft évident qji'a^
joutant enfemble par exemple la moitié
des centaines , la moitié des dixaines > &
la moitié des unitez,, on a la moitié to-
tale des dixaines , des centaines & des
unitez , il en eft de même dii tiers Ibr»
3u on divife par 3 . Du quart lors qu'on
ivife par 4 : & ainfi des autres \ pat
exemple quand je divdfe 245 !• par 4».
c'eft la même chofe que (i je me propo-
^i% de prendre le ^lart de z400 h»^
1 'X
I
Jt ArkbmeHqHt& d*Algeire. S^
^o -f- i ou de 2400 -H 40 -+- ii.Ot
^400* ceft 14 centaines. Le quart de
24 centaines c eft 6 centaines , & il n'y
^ qu à confiderer que le quart de 24 eft
6 9 c'eft Pourquoy j'écris é au quotient»
& ce é doit être des cenmnes, je dis eor
fiiite 5 o fi>nt ^ dixaines , & le quart de ^
eft I • c'^ pourquoy j'écris i , au quo«
tient 9 & ce doit être une dixaine *, mais
il refte encore une dixaine qui jointe aux
2 unitez fait 1 2 unitez. Je dis le quart
de 1 2 unitez eft 3« & j'écris 3 au rang
des unitez. Il eft évident que 24 c 2 di«-
^ifé par 4 eft é 1 3 > puis que le quart do
2400 -;•- 40 -H 1 2 eft 600 -f- 10 -^ 3*
le refte eft une fuite évidente de l'expref-
£oti des nombres , félon la proerefiion
4ecuple> ce qui n'a aucune difficulté.
SECONDE PROPOSITION.
Diviftr un nombre donné par un nonh,
bu exprimé fdr pUa^d'un chifre*
PUBMIfiR .EXEMPII*
* » ■ '
IL faut divifer 69 par 23* J'écris le
divifeur 23 fisus le dividende 69 »&
fe <Ks 3 en é: combien de fois 2 1 il y eft 3
fbisVavantqué d ecri£e3 au quoçcnt^Je cook
$S Nouveaux. Elemens
Ëàctt fi la jTcjconde figute 3 du divifeor
cft auf£ coâteauc 3 fois dans ce qui refte
du dividende : c en à dite dans 9, & trou*
yane qu'il y eA compris ^iffi j £315 , j'é-
cris 3 au quotient» 1 opération cft finie*
j cft le quorient cherché.
^9(3 quotient
2.3
■ . - ■ • ,7
Second Exemple.
11 fawt divifcr 30e par 17. J'écris le
idivifeuciT^ fous le dividende3o6^*&}e dis
en 3 pieini^re figure du dividende, cbny-
bien de fois i «première figure du divifeut?
Il y eft 3 fois> mais avant que d'écrire 3 au
quodem > je confiderc fi U féconde fi-
gure 7 de mon divifcax efl: auffi contenue
j fois dans ce qui teftc des deux premiè-
res figures du dividende i c'eft à dire dans
O > & je vois qu'il n'y cft pas compris.
C'eft pourquoy je prcns un moindre quo.-
tient 1 5 & je djj en 3 première figure de
mon dividende combien de fois i ? il y
eft X fois &il cefte;i . qui joint au zéro
fuivant fait 10. mais avant que d'écrire z
auquotfent, je confidcre fi 7 eft confenli
âuiu 1 iois dans i o » & voyant qu'il n'y
cft pas compris z fois > je prcns i pour
ijaoriens 4^ ï^^^lh.
d Afithmetuiue & d\Atgehre. ty
le dis enfuite en multipliant le quo-
tient par la dernière figare^de mon di«
videndç ly. i &is 7 cft 7* & 7 ôïc du
chifre qui hiy répond dans le dividende
iqui eft o> i^ne puis pas ; j emprunte i
4a chifre précèdent opx vaut i o> & je dis
de I o ôtcz 7 reftc 3 , j écris j pour refte
au dellous èxi 7. je dis enfuite i fois £
eft f-. & tquef ay emprunté font z.Scz
ôté de 3 , itrefte i, que j'écris fous le i .
du divifeur. Je palTe à la féconde opéra--
tion après avoir ajouté au refte 13 le
chifre GHYûm 6 du dividende , de forte
que j'ay pour premier refte > Se fécond di-
vidende itS*
yécns de nouveau mon divifcur en
avan9ant.duft r»^ de gauche à droite
fous ce nouveau dividende, & je dis en
13 combien de fois ï ?ily eft 13 fois;
.mail? ritiyafit h Regle.genérale je ne pufc
«jam^is.,pcendre plus de 9 pour quotient;
pui{que je ne. chcçche qu'un . chifre à la
fois , & que 5» eft le chifre de la plus
grande valeun Akifi avwtqjUfe d'écrire 5^,
ie confidere q^'otaJkc uiie fois 9 de 1:3)'^
refte 4 , qui ^t^t au âir^eft^m y fait 4 ^ ,
&: que 7 fe@3^e figi^ de mon diyifout
n'eft pas ccmip^ifè 9 S^is dans 4 6. G'eft
pourquoy^e ne prr* ns que 8 , & Texami^
nanj: av^at ^^% detllécrirë^ftt touve que
m .
tu iTûMveâux EUmtns
je pub ocec 8 fois 7 de 5^ » en ^mphm-
cant ç ^c 1 3 . & que )i fois i > plus 5 que
l'ay em^Hiuntez font les mêmes 1 3 • Cfft
pourquoi j'écris 8 au quotient , & en tout
1 8 . c*efk le quotient cherché , c'cft â dire
3ue 17 cft çoutcmn8 fois precifémcnt
306(18
^7-
i 136
Wmmmmmmm
•Vi'
00
Trùifi^me Exemple*
fl faut divifcr 305438 par ^37*
Operétion*
t^rcmicr dividende 305438] 1 188 ~|*
divifeur 237 .. .
k«'refte& l'^divid. 684 ••
divifcur 237
fécond rcfte& je.divid. 2 1 0 3 -
divifcur 237
jcme jcftc & 4«~*. divid, 2078
divifcur X37
^Jt AritimifiqHe & J'Jllgshri. ff
récris ^57 foiis ^05^38 >&jeii^t9
la preimece ngore z du aivifeuc Ço\xSr la
preiniete figure 3 du dividende » parce
^ue celle- cy eft plus grande que Tautre*
Car fi prenant le même nombre de ehifres
au commencement du dividende que dans
le divifeur, le nombre exprimé par ces
chiéres du dividende a eft pas égal ou plus
grand que le divifeur ^ alors il faut écri-
re la première figure du divifeur fous la
féconde figure du dividende. La rai&n
eft qu'on ne peut pas divifec un plus
petit nombre par un plus erand*^
Je cbs £a 3 peemiere figure du diyi^
dende, combien de fois tl première fi^
gure du divifiruc^ il y eft une fois. Se je
vois que tout le divifeur 137 eft com«
pris au moins une fois dans 305 parciCL
du dividende qui luy répond. C'eff pour-
quoy j'écris i > au quotient & je multiplie-
par ce même i. tout mon aivifeuc csx
commençant par les derniers ehifres, c'eft^
à dire par les unirez , & je dis i fois 7
CI17, ècy ôtédc I 5 il refte S.J'ay dit7
oté de. 1 5, quoy qu*iï n'y ait que ç au def^
iiis de 7. parce que foivant la Règle gène--
raie il faut emprunter des ehifres prccc-
dens du dividende, ic ajouter au' chifre
donc on vexa oter le produit, il fautdis^
je y ajouter autant .de dixaines: qu'il eft
H
90 Nouveaux Elemens
neceflaif e pour en ôter ce produit. Je dis
donc 7 ôté de I 5 il reftc 8* que j'écris
âu dcflbus du y. comme partie du pre-
mier rcfte. Je dis cnfuite i fois 3 eft j,
& î & 1 que j'ay emprunté font 4* &4
ote de I o il rcfte 6 , j'écris 6 au dcflbus
du 3. enfin je dis i fois 2 ceft 2 , & i
que j'ay emprunté c'cft 3. & 3 ôté de 3.
il ne refte tien. J'ajoute au refte ^8. le
chifre immédiatement fuivant du divi-
dende, qui eft 4» & j'ay pour premier re-
fte ^ nouveau dividende 6.84.
J'écris de nouveau mon divifeur237^
fous ce fécond dividende 684 > & je dis
en 6 combien de fois 2 hI y )eft 3 fois^
mais je reconnois que 3 eft trop grande
parce que je ne puis pas ôter 3 fois 37
de 84* Ainfi je ne prens que 2. que j'écrisr
au quotient, & multipliant par ce 2 tour
mon divifeïir 2 37- & commençant par le
7. je dis 2 fois 7 font 14.^ & 14 ôté de
14, il rcfte o> qîie j'écris au deflbus du
7, & je reriens i . je dis en(uite 2 fois 3:
font é, & I qne j'ay retenu font 7. & 7
ôté de 8. il refte i,que j écris au dcflbus
du 3» enfin je dis 2 fois 2 font 4 , & 4
&é de 6 il refte 2 que j'écris, J'ay nour
fécond rcfte 210. & j ajoutant le cnifre
immediatexnent fiiivant ou dividende qui
xtt J . J'ay pour cnnfiéaic dividende x i o j*'
)
fbiis lequel j'ccris de noureau mon divî-
feur 237- & continuant loperation je
trouve que le quotient cherché eft 1 1 8 S
La Règle ic la Demonftration font les^
mêmes que dans la propdfitibn précéden-
te ercepré que dans celle-Il , on prend
toûjoufs pour Quotient le plus grand
nombre d€ fois que le divifeiit eft con>-
pris dans le pretniet 0ti ks deux pre'-
miers chifres du dividende , fut lequel on
opère ; & que dans cette féconde propofi-'
cion il ne faut pas toujours p^àdre pouir
quotient le plus grana nomore de fois^
que la première Bgure du divifeur eÉ
comprife dans k prefiiiere ou fes deu^
premières figures du dividende r parce
qu'il (km avoir égard aux autres figure»
du divifeur , comme on a pu remarque»
dans les' exempl^es ptecedensr
' <
LA Divifion eft mie çQ)ecc de Sotï^
ftradion , puifqoc Ton "ote fe divi-
feur du dividende , autant de fois qu*ii
t& poffibte. G'èft une fèufttaôioiîi m^
pie , lôrS «que le divifeur eft coftfcn»
moim Ac deux fôià dans le dividende ,;
Ceft une Soââcâ^îa i^ïterée, lots qjae
fi NoHveanx Elément
le divi(èur y eft contenu deux ^ ou plu^
fieurs fois.
La Divi/bn diffère elTentiellement de
la Souftraâion réitérée ; en ce que dans
la Souftraâion on fait abflxaâion de l'é*
galité, ou de Tinégalité des nombres at
touftraire ; 2ixl lieu que dans ta divifion»
les nombres à (buftraire (ont tous égaux;
ou plutôt c'eft le niême nombre qu'on
(buftraic plufieurs (cas \ & ce rapport d'é-
galité étant plus fimple que le rapport
d'inégalité rend Toperation fufçeptible
d*abbreviation« On a été obligé de cher-
cher une manière abbregée de faire la di^
viiion > & qui fut différente de la Sou-
ftraâion^ i&ns quoy la divifion aurozt*
été impraticable par fa. longueur prodi^
gieufe, fur des nombres itème fort npie'-'
idiocresw Par exemple fi on vouloit divi*
fer 3 06 par ly. & le faire par une (ov^
ftraâion réitérée , il £iudrort d'abord
(buftraice 17 de ^06 9 & du refte 289.
ôter encore 17, & du rcffc 271 ôtcr
encore 1 7 , & continuer de même juf- ;
ques i ce qu'il ne reftât rien , ou qu'il
icftât un nombre plus petit que 17/, ^
prés quoy il faudroit conter, lé nombre
des (buftraâions , qui fe trouve d'ans, cet
exemple être 1 8. & i & iêcoit le nombre^ ;
011 le^ quotient clicrchc > il eft évident
it jirithmefique fk d' Algebrel ^
2ttc cela n'cft pas praticable. La^vi*
on ditferc encore de la Souftra&ion
réitérée » en ce que dans la Souftra-*
âion 9 on fait combien il y a de ibtu
ftraâions continuelles à faire , & oa
cherche le refte y au Ueu que dans la Di-
vifion on cherche direâement & princi*
paiement ce nombre de &i]ftraâ:ions
continuelles que l'on ignore-, c'eft àdi-
f e on cherche le quotient ; & on ne cher^
che qu'indireâement & moins prindpa-*
lement ce qui refte après la Diviiion.
Lors que le divifeur eft contenu predfé^
ment un certain nombre de fois dans le
dividende , la divifîon eft parfaite ; lor»
qu'il n'y eft pas conttfnu pcecifémenty
mais avec un refte la divifion eft impar-
faite. Ainfî quand ondivife 48 par j. b
divifîon eft parfaite ; mais lors qu'on dr«
yife 48 par f > ta divifîon eft imparfaite^
& des quatre opérations, fîir les nombres
connus, ou exprimez par des chifres, il
n'y a que la divifîon qui puiflc être im-
parfaite»
La Divifîon eft aufîi la feule des qua-*
îre premières opérations qui fott fiajettc
au tâtonnements ce qui afrrive lors que le
divifeur eft exprimé pat plus d^m chifte,
parce qu'on ie règle par le premier oa
les deux premier^ chi&es du dividende i
^
94 Nouveaux ZUmtns
& par le premier chifce du diviicur ; cc^
pehdanc il faut avoir égard aux autres
chifres du divifèur > ce qui fait qu on ne
peut pas voir tout d'un coup & d'une
feule vue quel quotient il faut prendre»
avec un peu d'ufage on ne fait jamais
plus d'un tâtonnement ou deux au plusv
Il ne peut jamais y avoir plus de fix ta-
tonnemens ^ ce que je démontre par cet
exemple. Il faut divifer 900 par i^« en
examinant^ combien de fois le premier
chifre du divifeur eft compris dans le
premier chi&e du dividende » on voir
qu'il y eft 9 fois » cependant ^ eft trop-
grand pour quotient , 2 caufe qu'on ne
divife pas p^r io< Mais par 19. & £1 oft
prend 8,7,6,5, ifs font encore; trop
Î;ranfds-, & on eft obligé de prendre fcu^
ement 4 pour quotient. Il eft évidcnr
que dans cet exemple le ^emier chifre
du dividende ne peut être plus grand>
& en même rems le dividende avec ce
même premier chifr^ ne peut être plu*
petit , & au contraire le premier cBifre
du divifeur ne peut être plus petit qu'il
eft, & en même tems le divifeur avec ce?
nifemc premier cbifrc «c peut être pluss
grand <> doù il s'enfoit que le iiombrèf
des tâtoimemeûs réguliers ^ft It pti^
grand ^'il foil poâmcr
^ ArithmetiqHe & £ Algèbre * ^
Paur éviter ces tâtonncmcns qui font
très incommodes» & qui rendent l'ope-
ration très longue , il n'y a qu'a confi-
der que 1 9 approche beaucoup plus de
10 que de lo* Ainfi au lieu de dire ei»
^ combien de fois i. il auroit fallu dire
en 9 wmbien de fois 2 ^ fit on autoir
d'abord pris pour qHêttent d épreuve le
nombre 4. 6c parce que multipliant i^
par 4. ie prodiût étant 6té de 90* il te^
fte moins de i ^. le nombre 4 eft le quo^
rient cherché, de même fi le divifeut é-
toit z^. on devroit le regardei comme
30, Sec.
On peut donc pour éditer la pins gran*^
^e partie des tâtonnemens» augmenter
d4me unité la première figure du divi*
feur , lors que la féconde eft, ou ^ ou 89^
^u j. & lors quVIle eft ou 4, ou 5, ou 69
on peut prendre le double de la première,^
ou M% deux premières figures du dividenr
^e félon les cas , & divifer ce double par
!e double de la première figure du divi-
icur, en augmentant ce double d'une
unité» Ainfi fi favois àdivifer 900 par
I ^ . au lien de dire en 9 combien dé
fois I , je dirois en 1 8 • combien d^
fois 3»
Comme il ne faut pas prendre fe quc^^
tient trop grand ^ il ne le faut pas noir
9^ PFâMvedux Etemem
f\as pren^lre ti?op périt ; & on côir-^
Botcca fi on l'a pris trop peut > lors que
le refte eft plus grand ique le dîvifèury
ou égal. Il ne peut aufli y avoif jamais
que deux ckifres au plus du dividende,
qui répondent au premier chi&e du di-
viifêur y & si\ y en a davant^e c eft
qu'on a pris quelque quotient trop^ petit».
Il y a autant de divifions panielles a
faire , & autani: de figures au quotient
que le nombre des chifres du dividende
.furpa(!è le nombre dea chifres du divî<-
feur,lors que le divifeur eft plus grand
que les premiers chifres en même noniH
bre du dividende > & il y a une divifion
de plus i faire , Se un cfaifre de plus au
quotient dans les autres cas. Ainfi s'il
fautdivifer jotfoïSpar 53» comme le
dividende a fix chifres, & que le diviw
feur n'en a que deux» & que jo pre-
jmers chifres du dividende eft plus pe-
^it que < 3 • J ote d'eux de fix, il refte quai-
trc , je dis^ qu*il y a quatre divifions par-
tielles d faire -, & que le quotient aurr
quatre chifres *, mais s'il avoit fallu divi«-
fer 306^018 par 28. il y auroit eu jj
cbiées au quotient, &c. Et de même s'ii
avoit fallu divifer par 3 1 . il n'y auroit
eu que 4 chifires au quotient. L'Opera-
^xxa feule prouve la vérité de cette rer-
mar^iev
Ji* jirithmeti^Hi é* ijilgebnl 97
xnatque , & clic eft utile lors qu il y a
des o y dans le quotient*
La divifion efl: oppcfée à la mnlcipU^
cation , comme là Souftradioii l'eu i
l'Additiocu
Quand on multiplie par o , le produit
cft 03 ce qui eft un produit infiniment
petit i quand on divife ; ou plutôt fi loa
divifoit par o > le quotient feroit infini-
ment grand.
La multiplication pat i , ne change
xien au nombre multiplie ; & elle répond
à l'addition qu'on feroit de o*
La divifion par i , ne change rien
auffi au dividende, & elle répond à la
^ouftraftipn qu on feroit de q.
X>^s laUregeg, de U I>mjt$n*
LA Divifion eft la plus difficile des
quatre operatidhs , & on a cherche
;â l'abbregçr comme la multiplication j
ces abbregez jfe reduifent aux quatre mê-
mes cheh 9 favoir , les machines comme
les bâtons de Neper , les Tables , les
Nombres multiples , & Fexpreffion fiii-
vaut la progreffioB décuple. Je ne diray
tien des deux premières manières , & ce
que j'en ay dit au Chapitre de la mèlti-
jpUc^ÔQtt dpit s'appliquer auflî à la divi-
9% NoHveém^ Elément
fion avec cette reftriftion , que par les
Machines & les Tables on trouve tou-
jours le produit cherché , mais qu on ne
trouve avec les mêmes machines Se les
mêmes Tables le quotient cherché , que
lors que ce quotient eft exaâ & qu'il n'y
a point de refte > dans les autres cas on
trouve le c[uotient approché » & le refte
par une Souftraftioru
Conmie la divifion par un feul chifré
cft beaucoup pliis aifée que la diviiîîoti
par deux ou plufieurs chi&es y 6c qu it
cft même plus aifé» fur tout pour des
commençans de faire deux ou trois di->
viiîons continuelles par un feul chifre 9
que de faire une feule divifion par deux
ou trois chifres » au lieu de divifer pat
exemple par i8* on divife par les nom-
bres qui fe multipliant l'un Tautre , ou
les uns les autres a)ntinuellement pro«
^luifent 1 8 > & qui (ont exprimez par
un feul chi&e. Ainfi on dtvKera d'abord
par 3 , &le quotient on le divifera par 4*
ou bien on divi(éra d'abord par 2 , Se le
quotient par j , & ce fécond quotient en-
core par 3 • & le dernier quotient fera le
qûodenc cherché. C'eft la le fondement
de tout ce qu'on appelle Règles brèves^
& des parties aliquotes.
On peut de mçme au lieu de idivifer p^
î 1 9. divifer d'abord par 7. & puis pac
17. Parce que 7 fois 17 font 1 19. &
.au tien de divifer par 1309* on peut di«
vifcr par 7. & le quotient par 1 1 • & le
quotient par 1 7. parce que 7 fois 1 1 fbit
17 font 1 30^ CÎettc Méthode n'cftpra-
tiquable que dans les petits divifeurs , &
dans ceux où li>n voit d'abord quels
font les nombres qui fe multipliant conti-
-nucUcment ptoduifcnt le divifeur donn£»
Le quatrième abrégé fe réduit aux di^
Tifeurs qui font terminez par un ou plu^
fieurs zéros , dans ce cas' il n'y aqu a re-
trancher du dividende autant de chifres
^e droite à gauche qu il y a de zéros i la
fin du divifeur > ainfî pour divifer par i o»
îl n'y a qu'à trancher le dernier chi&e
de droite à gauche , & pour dàvifeç *par
f 00« ri n'y a qu'à trancher les deux cier-
ciers chifres , & pour divifer par 3 o ii
^'y a qu'à trancher le dernier chifre , &
dvifer le refte par 3.0: pour divifer par
2300 » il n'y a qu'à trancher les:deux
derniers dhi&es du dividende > /&:di^
£erie ceftepar zj.
tùù Nouveaux Elemenî
Exemples*
lo lo zoo
8o_
xoo
2.3 00 •
58
"37
Au lieu de divifer par ç , il cft plus
commode de doubler le dividende ic re«
trancher le dernier chifre > car c'cft divi-
fer le double par io«
Au lieu de divifer par '25 , il eft plus
cQtsmode de multipUer par 4 , & de rc;-
àfàâçher les deux derniers chi&cs » parce
que c*eft divifer le quadruple par i 00.
& aii%fi des autres.
L'ufage apprendra une infinité de fem-
blables abbregez » & on ne doit point 4
s'embarraflcr de les apprendre d'abord.
La raifon Se la Dcmonàration de ces Re-
r
d'Arithmétique & J^Algehrel ioi
gles abbrcgées fe tirent des Règles de
rexpreflion des nombres quîc j'ay ex-
pliquées^ & des proprietez connues Se
évidentes des mêmes nombres.
CilAPITRE X.
î)e la Divifio» Littérale»
Rbgib Gcnsrali.^
IL faut commencer par écrire les let-
tres du dividende au deiTus des lettres
du divifeur & les feparer par une petite
ligne , effacez enfuite les lettres commu-
nes^ dans lun & dans lautre, lorsqu'el-
les ont le même expofànt , ou ôcez \z pe-
tit expofant du plus grand , effacez la
lettre qui a le plus petit expofant > &
laiilèz celle qui avoit le plus grand dans
Ion rang , en luy donnant pour nouvel
expofant la différence des deux premiers-
Ce qui reftera marquera le quotient lit-
rerâJ^
Dîvifez enfuite Fabfbhi du dividende
par l'abfolu du divifeur, & écrivez le
quotient numérique devant le quotient
tot^l,vou5 aurez le quotient cherché >it
y a qus^cre cas.-
loi Nouveaux jEtemim
PnEMiiR Cas»
tors qti'il ne rcftc aucune lettre ap&
fcffiicetnent , le quotient numérique eft:
le quotient chercné* Ainfi 4 , divifc pap
é , donne i , & 2 4 > dinfé par a ^ donne
X 9 Se 6^4 divifé par Z4 s ctonne 2 pous
quotient y &c de nacmc 6a^bi^zixaU uoo^
jtutres^ ExemfUu
24jf ÎI4*|4f
«■»
34 y Mb
1 s'appelle une fiaâion , dont 2 • eft le
Numeratiur y Se 3. eft \t Dénominateur-.
4 1 eft un nombre mixte , parce qu'il
comj)i?end le nombre entier 4 & la fia-
ftion |. Je parleray des fîaftions & dc^
nombres nûxtes au Livre troifiéme.
Second Cds^
Lors qu'il refte quelque lettre dans le
dividende , & qu'il n'en refte point dans
le divifeur. Il faut écrire ce refte apré^
le quotient numérique pour avoir le quo-
tient cherché. Ainiï, 64 4^r, divifé pair
Xé€y donne pour quotient ^éb-
6 Mab€\ 3 sk
1 se
Car rabfoitt 6 étant divifé par TzhCo^
la 2- dornie pour quotient numérique 3»
& effaçant des lettres du dividende aal^c,
celles du divifeur mc, il refte sh, que
l'écris après }• pour avoir 3 4^ quotient
cherché.
La peuve ié fait en multipliant le
quotiçnt j 4 ^ » par le divifeur x 4 r , car
le produit 6s4%c tR, égal au dividende
propofé.
La raifbn de Poperation littérale dansf
CCS deux casi eft que ta multiplication fe
faifant par addition de lettres & d'cxpo-
iâns y la (buftcaftion doit fe faire par
ibuftraâion de lettres Se d'expoGms. Si
félon l'inftitution 4 , multiplié par h, pro»
duit 4 h , donc 4 b » di vifé par 4 , doit don-
ner i pour quotient , & le même abj di-
vifé par b , doit donner 4 pour quotient»
de même que parce âue 2 ^is 5 font i f »
en conclut que 1 5 diviic par 5 donne j,^
Se que 1 5 divifé par 3 dot)ne 5. Ainfi enr
effaçant du dividende les lettres qui s*y
trouvent au même degré que dans te di-
vifeur , on divife effeâlvement le divi-
dende par le divifeur > d où il s'enfuit
I uij
que lors que la même lettre fc trouver
avec differens expofans dans le divifcur
& dans le dividende i on n*a qu'i fou-
ftraire rexpofant du divifeur de l'cxpo-
fant du dividende , & laifler au quotient
la mètne lettre avec l'expofant de la dif-
férence -, ainfi a^ divifc par a^ donne
pour quotient 4 ». Car 4 ^ eft la même
chofe que 4aaM & 4* eft la même cho-
fe que an , or par Tinftitution âaad4 eft
k produit de aa par aàa , donc adOéta
divifé par aay donne 444, ou ê? ^ivifé
par 4* donne 4^.
Troijifme Cas.
S'il refte quelque lettre dans le divî-
leur , & qu'il nen rcfte point dans le di-
vidende, it faut écrire ce refte en fra-
âion & en forme de dénominateur fous.
Je quotient numérique , fi c'cft un nom-
bre entier, ou à côté du dénominateur»
fi ce quotient numérique eft une fiaftion.
Ainfi ôaab divifé par zaabc donne pour
quotient J-& 64ab divifé par xn^h don-.
ne —ce qui fignific 3 divifc par £? ; j
divifé par 4, & 844^*(r divifé par i xa^bbc
donne pour quotient -^ & 24^ divifc
- --r
d'Arithmétique & iJlgeire^* ^^
par i^ah donne pour quotient — &
3 laab divifé par 74^** donne pour quo^
^^^^ ^•
Quatrième Câs*
Enfin lors qu'il rcftc des lettres dan»
le dividende & dans le divifeur , on é-
crit le quotient numérique fuivi du re-
fte du dividende en forme de numéra-
teur ^ & du refte du divifeur en forme
de denlteinatcur. Ainfi \tabc divifé
par iMC donne pour quotient 4— ou
1^ & ixabc divifé par 1744^ donne
pour quotient -^ & 3 i^Jc divifé par
744<r donne -~- ou 4j-j-
©ans les deux premiers cas ïa divi-
fion eft parfaite , foit que le quotient
numérique ibit un nombre entier , foit
que ce foit une fradîon ou un nombre
mixte , parce qu'on n a ccard qu aux let-
tres & non pas aux abfolus , dans le^
deux derniers cas la divifion eft impai'^
faite.
^^ KoHWMX^ Etemels
^qp^ ins la divifiou littérale comme dai»
îa^àivifion numérique , la divifion im-
parfaite produit les fractions. CeHe - cy
produit les fraâioos numériques , &
celle-là, tes fraâions littérales dont je
traittcray au Livre troîfîcme»
- La raifon de 1 opération dans ces deux
derniers cas eft fa même (pie dans le»
4cux premiers.
JtArithmeti^e & êtAt^irél itl^
LIVRE SECOND,
Des qitétre Of if étions fur Us Nombrn
€<imfl€»CS*
L'Addition & la Soufliaûion împar^
faites fonnent les nombres comple-
zes. Ainfi quand j'ajoute des quantîcez de
différent nom où que je les (buftrais, je fpr-^^
me un nombre complexe arithmetiquej
dont je connois le rapport comme lors
aue j'ajoute àts livres ^ àt% ibb & des
enif n s ou àts degrez , its minutes, des:
fécondes ; des heures , des minutes \ des
toifcs , des pieds > des pouces ; &c les {bm^-.
mes (ont des nombres complexes arith*
metiques y & on n'en forme jamais danft
la pratique que par addition , ainfi ^\. S
f. 8 d* qui fîgniâe 3 iiv. 6 fols ^ 8 deniers^'
€^ un nombre complexe arithmétique»,
ou les nombres 3, è, & 8. ont desva*
leurs différentes à proportion de leur
"râleur naturelle 9 à caufe de la valeur
différente des monnoyes réelles ou d*e-
ftimation i quoy on les applique > & c'eft^
k même chofe que 5 liv.-i^ 6Ù ^ 85^
lo8 Nouveaux Elemeui
^ -j- ^ cft nombre complexe littéral par
addition, #e — b eft un nombre comple-
« par fouftraûion , 5 ^ -^ 3^ -i- 2 c-—
8^*-, ^^ eft un nombre complexe par
addition &par fouffcraâion réitérées^ ^&
de même 74^ — T^aab^ &c. Et comme
par plufîeurs additions & fouftra^ions
iîmplcs ic réitérées , on peut avoir pla-
ceurs des ces nombres complexes à ajoû«
ter, i fouftraire, à multiplier, a divifer
les uns par les autres , ou par des nom-
bres fimplcs & incomplexes tek que font
ceux dont j'ay traittc dans le Liîrtc pré-
cèdent i il faut avoir des règles pour fai-
re ces quatre opérations fur ces nooK
bres complexes.
Chapitre I.
J)e V Addition des Nombres complexes.
jirishmetiqHes*
Régie Générale.
1®. T? Crivcz chaque c^cc fous cfaa-
Xi que c(pece \ les livres fous les li-
vres , les fols fous les fols , les deniers-
fous les deniers s ou les toifes fous les
tpifes » les pieds fous les pieds» les pau^
d'Arithmétique & iAlnhre. io>
ces fous les pouces ; & ainu des autres.
Il faut commencei par les plus grandes
clpeces , & paffcr enfuite par degrez ju£-
ques aux plus petites & dernières créées.
i?. Ajoutez premièrement les petites
ic dernières efpeces , comme par exem-
ple les deniers , & fi la fomme eu; moin-
dre en valeur qu une des efpeces précé-
dentes > écrivez dans le même rang cet^
te (bmme , comme fi la fbmme des de-
niers étoit moindre que 1 2 > & qu'elle
fsasi 9 par exemple i o » il faudroit écri-
re 10.
}®. Si cette fomme vaut predfcmcnt
une , ou plufieurs des efpeces précéden-
tes , comme fi la (bmme des deniers cft
1 2> ou 24 ) ou 3 6 , &c. qui valent i , 2,
3 fols, &c. n'écrivez rien au rang de cet-
te efpece , & retenez autant d'unîtez que
cette fomme vaut d'efpcccs précédentes,
fi cette (bmme eft de 12 deniers > rete-
nez I » a c*eft 24, retenez 2 > pour les
{ois.
4^. Enfin fi cette fomme vaut une, ou
plufieurs efpeces précédentes , 8c quelque
chofe de plus *> marquez dans le même
rang le furplus , & retenez autant d uni-
tez que cette fomme vaut d'efpeces pré-
cédentes. Comme fi cette fomme ctoit
1 1 deniers » ilfaudcoii; icrire 3 deniers»
sto Nouveâsêx
& rctcmr i foli fi c'étoit 2^ deniers » il
faudroit écrire 5 deniers , & retenir z
lois.
f. Ajoutez de même Tefpecc immé-
diatement plus grande » comme les fols,
en retenant i livre pour chaque 20 ibis,
& ainfi de fuite en remontant jufques i
la première &: plus ^ande e^ecc
Premiir Exemple.
La livre vaut xo fols , & le fol 1 1 dcn.
|1 faut ajouter > i%h i^C 6d.
8 L I f. y d.
a
ibmme 11 l* i^C 11 d.
^ faut ajouter , 1 3 1. 1 4 f. $ d.
i ixL 5^ 3 d.
fotnme z6L o. o<
wmmimmÊtmmmmmm
îl faut ajouter, 1 8 1* i ç f. 8 d.
à 13I. l8f. 6d.
^ 1« .f f. 9 d.
i««MHiMi«M»«l
ibmme 4iLi9f*iid.
II"! ■ W ' ;
d* Arithmétique & d*Aîffhre* ttt
Second ExemfUy
La toife vaut € pied$ > le pied vaut
«douze pouces, le pouce vaut douze lignes*
il faut ajouter Z3 t» ipi. 8 pou. 4U
à 7 t. 3 pi. 2 pou. 7L
wÊÊm
fomme 30 1. 5 pi. i o pou. 1 1 L
mm
îl faut ajouter i ^ t. y pi. 7 pou. 9 1.
â 1 8 1. o pi* 4 pou. 3 !•
fonune 34t.o* o* o*
il faut ajouter 1 8 1. 3 pi. 8 pou. 6 !•
6t* 4pi« 4 pou. y\m
5 P^' 3 P^^* ^ '«
£}rnme 26 t. i pi. 4 pou. 5!.
Trgijiéme Exempte»
La circonférence de chaque cercle, eh
matière de Gcomcme pratique , de Tri-
çononîctrie,dcNaryigation, de Gcogra-
j>lxic, d'Aftroponnie, &jc cft ûippoféç , di-
ht NouvtMx Elemens
viféc en 3 60 parties égales, qu'on appel-
le dcgrcz ; & chaque degré en ^o parties
égales , qu on appelle minutes ; & chaque
minute en 60 parties égales, qu'on ap-
pelle fécondes *, & chaque féconde ea
^o. tiçxces , & ainfi de fuite.
jl faut ajouter Z3°degrez.48'mi. 13'^f.
■PHta
fomme 40° d. 5 5 'm. 42'' f.
|l faut ajouter 23 d. 48' 13''
à 17° H' 47'''
fonjme 41 d. o o
^mmmmmmmmmimtfmi^mmmmtmm^m'
il faut ajouter xtà. 48' lî" f #
I ■<
fomme 41 d. 15' 11^
Çhak
JtArithmetiifue & iAîffirt* »j
Chapitre IL
JDc (Addition des tJgmhres complexes
limrUHx.
RsGtx GemekAis^
POttt ajoûtei les nombres complexes
littéraux , il faut les écrire 1 un fous
Tautre* , chacun avec fon figne de -h oup
de — i & chaque nombre fncomptexe lit-
téral fous (on Semblable. Il faut enfuitc
ajouter fepareraent tous les nombresr in-
complexes fetfiblables qui ont le même
figne 3 fuivant les Règles générales de
l'addition ; & ceux qui ont un fiene con-
traire i il faut les fouftraire le plus petic
db plus grand , ou la fbmme des plus pe-
tits de la (bmme des plus grands > & mar-
quer le refte avec le ngne des plus grands*^
La (bmme ^e ces additions particulière?^
donnera h £bmme cherchée.
ExemfUs^
* ■ I I I
• -
«!■■■■■««» mmmmtmimm»'9i»^»maimmmr
r 4 KoHVtânx EliminS
3**. 24—3* 4^ 24 — 3^
34+3* 3 4 H- 7^
^MVaM-«MM«MiMHM>MaS —III I ■■
fommc 5 4 -H o. 54-1-4*
ttHMi
5^ 24 -♦- 3* ^®. 2^-1-3* — çr
34 7* 3 4' — 7* -H 2 c — 8^
■■■■■ ■■ ■ » ■■■■! ■• «naaMaMB«iM>M«—i«iiMiHHMM>
fom, j 4 < — 4* J4 — ^4** — 3 c^^tL
7^ 745 -I- ^adb-^ hhc
— 24' -H 844* H- 5**^ — jr^^]
MMliMi
fommc j4^ -♦- 1 3 44*^ -H jW^ — • jcc^.
Remarquez i^. que s'il y a pluficurs^
nombres ixicomplcxes {emblables , c'efli:
i dire qui ayent les mêmes lettres avec
les mêmes expofans , & qu'une partie de
ces nombres ayent le (igné -f- & les au^
très le figne •— , il faut ajouter feparé*
ment ceux qui ont le £gne -4- > & fepa-
cément ceux qui ont le ugne — * > afin de
n'avoir i la fin que deux nombres i a-
jputec y t'un pofitif ic L'autre negatiC
Aihii^ p<)Ui: ajpucci^
JtAritbmetiqtÊt ^ Ij([gtif€. tif
H- i%6 a — 6i h
— 534-4. i%b
-4- 2174—103^
— 58^4-1-173^
fetnitie
ic •
— 2754 -f- 25*
Je fais les opérations cy-de£[bvs.^
-f^ 12^4 .^ j^^4(
H- 2374 --53^
i«*«^ «Mii^MMMpaMaHMHMr
femmes -h 3634 •*— ^424
3^34
Tomme
•■
275*
•M
■r
^ymmes — i66h s- 151 ^
i€6
•»i
fomme -h 25^
Remarquez 2**. «u'on peut commett*^
€^i indifféremment de gauche à droite, oir
jdedroiteâgauche.^
1}
3^. Les nombres qui ne font prtce^
dez d'aucun iigne , comme font ordinal-^
renenc les premiers nombres de gauche^
à droite , font cenfex avoir le fignc -+- 'y
ainfi dans le feptiéme exemple cy-deflus,
"^a^ -H ^dak — xbic, efl; laincme cho-
ie que -+. yn? -h 5 aah — ibb r^en ce fens
le ligne + marque amplement un nonv-
brc pofîtif..
^ 4®. La Règle de foaftraise les fignes
Contraires eft fondée fur ce que- le ngne
• — marque une fouftraâion à. fair^ , &
qu'au contraire le fignç h^ marque une
addition à faire y ainii lors que les nom-
bres précédez de fignes différents font
égaux y ils fo déttuifent & leur fomme
eft égale à zero^ -f- 3-4 ajouté à • — 3^
fe detruifent, & la fomme eft o v parce
qu^on ajûike autant qu'on fouftrait » oir
qu'on fouftrait autant qu'on ajoute. Mai$
file nombce qui eft précédé au figne -k,
& qui par confoquent doit, ^tre ajout^»>:
eft plus grand que. celuy qui eft pcecedé
du 4igne — , & qui doit être fouftrait r
comme on ajoute plus qu'on ne fouftraitr
il eft évident qail faut marqujîr ja diffé-
rence de ces deux nombres avec le figne:
-é- X qui eft le figne. d'addition.
Au contraire fi le nombie précédé dua
jSenc •— a, & qu on doin fouftraire cft^
plus grand que le nombre précédé du fi«
gne -H qui doit être ajouté , comme onp
touftrait plus qu'on n'ajoute , il eft évi^
dent qu'on doit marquer la diâîerencede
ces deux, nombres avec le figne -*- qur
eft le figne de fouftraâion : il eft donc
vray en gênerai que la différence des nonv
bres incomplexes femblables precedez^ de
{ignés difFerens , doit être marquée danS'
l'addition » du figne du plus grand de ces*
deux nombres , iuivant la Règle.
C H A F I T RE HT.
J>c Iâ SeufirsSHofÊ des Nombres compte^;
xes ArithmttiqHcs^
CEtte Souftraâion n'a aucune difEP
culte particulière : car de même que
dtans la ^ftraâion dè^ nombres fim^
pies 5' on commence par (buftraire les uni-
rez des unirez , qu'enfuite on (buftrait les
dixaines des dixaines» &c. de même auffi-
d^ns la (buftraâion de ces nombres com-
plexes , c^ commenae par fouftraiie les
dernières & plus pctites^efpeçes;, des der-
nières & plus petites^ c^eces femblablcs»
cn&ite on fouftcait les- efpeces immédiat
tcmentplu^ grandes ^ des. eipeces imme^
J^Mveaux EUmenr
^iatement plus grandes y Se ainfi de (ur-
te jufques aux premières & plus grandes
efpeces : & de même qu'oa emprunte
des dixaines pour payer les unirez ; on
emprunte par exemple des fols pour payer
les deniers , Se des livres pour payer les
fols. Sec. Et comme Tunité qu'on em-
prunte pour pyer les unitez vaut toû-
{'ours I o , & les zéro que l'on faute va-
ent 9- de même aufll Tunité qu'on em-
prunte pour payer les denier» vaut tou-
jours 1 2. parce qu'un (bl vaut i z deniers»
& les o> de fols que l'on faute valent i^^
parce qu'une livre vaut 20 fbb; &ainfi
a proportion de toutes les autres efpeces>
felon le rapport que ces efpeces ont ea«r
cre-elles*^
Exemftei,
de 37liv. i5f. Iden.
6tez 1 8 livr 1 3 f. 6 den«
refte 1 9 liv. 2 f-^ x den.
die 37 liv. r ç f. 8 den^
âtez 18 liv. i^f 8den.
tcfte 19IÎV. 0-0
de 37liv. i4f. 5 den.
ôtcz 1 8 liv» 1 7 f* I o dcn.
ml^
r eftc r 8 Mr. 1 6(*ii dcBi.
de J.7 liv. o n 8 den.
ôcez 1 9 liv* X 3 r. 5 den.
MMT-
reftc 1 8 liw 6C11 den.
Autres MxempUs»
de 8 toi&9 y ^ pieds 9 8^ pouce^»^
otez 3 tr 4 pi. 1 1 poaces«'
rcftc 5 t.. o pi* 9 pouces.
mmm%
de x4t* xpi* 3 pouces,
otez 5 t. 3 pi*^ pouces.
sefte 1 8 t« 4 pi. 7 pouces.
de 24 1. o pi. o pou. 3' lignes.^
€cez 17 t. 4 pi. 7 pou. j o lignes.
seftc 6u i pu 4 pou. 5 lignes^
Ma NofiVidffx EUmtnr
Antres Exemplef*
de i3°degrcz, 8'minut. 35'^'^fcci'
ote7. 15CI. 43' 58'^
rcftc 7**. 24' 37
de 43^ o^ o'^
ôtcz 18^ 37^ x^^
reftc 24^ 22' 37''
■Mai
Remarque! qirc , quoique les nombres
entiers exprimez par plus d'un chific
foiem ordinairement regardez comme
des nombres fimples & incomplexes , iis
font pourtant véritablement des nombres
complexes. Car 237 eftla même chofc
que 200 H- 30 -+- 7. ou que i. centai-
nes -f- 3 dixaines -+- 7 unirez ; les mê-
mes chures n'ont pas la même valeuf
en différentes places , & les chifrcs dif-
férents en différentes places n'ont pas
des valeurs différentes dans le même rap-
port quils auroient dans la même place.
C'eft en cela que confifte la tianire dcsi
nombres complexes i mais l'exprcfïion de
€cs nombres entiers cft beaucoup pl**^
fimplc
^Arithmétique & d'Algèbre, tit
fimple que celles de toutes les autres efpc-
ces de nombres complexes , par deux rai-
fons. I ». Parce que le rapport d'une e&e'
ce a 1 autre eft toujours le même , c cft
à dire de dix à un ; au lieu que dans la
plulpart des autres nombres complexes
ce rapport eft différent, i livre vaut 20
fols, & I (ol ne vaut pas io deniers,
mais feulenient 1 2. i coife vaut 6 pieds,
Se I pied ne vaut pas feulement 6 pou-
«s , mais il en vaut 12.
2*. Dans l'expreflîon des nombres en-
xttcrs, le rapport eft fondé en raifon.au
heu que dans \ti autres nombres Arith-
njctiqucs complexes le rapport eft arbi-
traire, ou trop grand, Ou trop petit. Cc-
luy des dcgrez, minutes, fécondes, &c
eft certainement trop grand & fatigue l'il
fflaginationi il feroit i fouhaiterque dans
les divifions & fid>divifioBs arbitraires
de chaque tout réel & d'eftimation on
eut fuivi la ptogreffion décuple , le calcul
en eut été fais comparaison plus aifé.
Rcmstfquez 2*. <pie tout l'avanuge de
I expieflion ordinaire des nombres, de la-
quelle on attribue l'invention aux Ara-
bes, ne vient que de .l'exprcffion du zé-
ro, il n'étoit pas difficile de marquer des
nombres réels & pofîtifs par des cara-
âcKs , âc rien n'étoit plus naturel que
/
fil Nouveaux EUmtns
<lc fe fcrvir pour cck des lettres de l'Ai--
phabet , comme étant des caraâercsdéja
tout trouvez , des caraâeres fimples &
aufquels l'imagination étoit accoutu-
mée ) mais il étoit difficile de s avifcr
d'exprimer la négation même du nom-
bre , & de tirer quelque uiage de cette
txpreffion.
Cependant fans le zéro il eft impof^
fible de conferver une parfaite Analogie
dans l'expreflion abbregée des liombres^
Les Grecs par exemple exprimoiént les
cinq premiers nombres i , 2 » 3 > 4 » f »
par les cinq premières lettres de leur Al-
phabet , ils exprimoiént 6 par une lettre
double, j^ 9 qui étok hors de Ton rang;
ce qu'ils appelloient un Eftfeme jp & us
continuôient 4'exprimer les nombres 7,
8, 9 9 par la iîxiéme , feptiéme & huitiè-
me lettres jàe leur Alphabet» Us expri-
moiént I o par la neuvièmes 20 par la ai*
xiéme v 30 par la onziéme,&c. 5^0 par un
carajfterc nouveau, ou fécond Epifemeé
100 p^ la dix^feptiime lettre, zoo pay
la dix-huitiéme, &c. 900 par un nou-^
veau caraâere , ou troifiéme Epifemei
Ainiî avec leurs 24 lettres & trois Epifi^
mes,ïls exprimoiént tous les nombres de-i
puis I , jufques à 1 000. exclofivemenf^
ils exprimoiént ipoo, 2aoo>3X)jOO>&C'
^Jrifhmetipte & d'Algelre. txf
|>at la première , la féconde , la tcoiùL
me, &c. lettres de leur Alphabet avco
«n point au deflbus , ou une petite ligne
en forme d'accent en bas , à droit ou â
gauche indifféremment , & ils tkpn*
moient ainfi tous les nombres iufques 1
un million exclufivcmcnt, &c. Cette mar
uiere d'exprciBon eft après ctUc des A-
ratcs la plus parfaite au'on ait trouvée
Zc ce n'cft pas icy lé lieu d'en <tire da-""
yantage-, cependant il eft aifé de voit de
combien cUe eft moins £mple , moine
imiformc , moins étendue que celle des
Arabes , ponr exprimer ce nombre xtx'
il faut trois lettres différentes chez lés
Grecs , &chez les Latins, au lieu qu'il ne
faut qu'un fcul chifrc répété dans nfttte
Méthode , & ces trois lettres diffwente»
font un nombre complexe plus con*.
pôle.
Remarquez enfin que la différence deg
nombres complexes arithftjctiques , «t?
des nombres -complexes littéraux confi-
fte^en ce que dans les premiers , on con-
noit en nombres le rapport d'une efpcce
a 1 autre .comme des livres aux fols, des
lois aux démets , & que dans \c$ oonibttà
complexes littéraux on ne connoît point
<e rapport dans 4 -i- ^. on ne connoît
fOMU le rapport de 4 avec b.
xi4 Nouveaux EUmeus
Chapitri IV.
Di U SoufirstHon des Nombres complexes
Littéraux.
Règle Générale»
Ecrivez les nombres à {buftraire (bus
les nombres femblables » dont on les
doit fouftraire chacun avec Ton figne»
Si ces fignes (ont femblables , & fi le
nombre à (ouftraire eft égal ou plus pe-
tit qae celuy dont on fouftrait» il faut
faire la (buftraâion fuivant la Règle des
nombres fimples & incomplexes , & met-
tre devant le refte le même figne.
Si les ûznes étant femblables , le nom-
bre à {bulbaire eft le plus grand, il faut
marquer leur différence avec un figne con«
traire.
. Si les fîgnes font differens il faut ajoû^
ter les nombres , & donner à la fbmme
le figne du nombre dont on fouftrait.
Si dans le nombre complexe à (bu*
ftraire il y a des nombres incomplexes»
qui n ayent point leur femblables dans
le nombre complexe dont on (buftrait »
il faut chapger le figne de ce& nombres
éC Arithmétique & iT Algèbre. "^ li j
à /buftraire & 1 écrire avec le refte.
Enfin fi dans le nombre complexe
donc on (buftraic , il y a des nombres
qui n'ayent point leurs Temblables dans
le nombre que 1 on ibuftratt , il ne faut
rien changer a ces nombres ; -mais les é-
criie avec le refte.
Exemples dm premier Cas*
I*. àt^A^iob x^. de J4— lot
ôtez 24-*- 3^ ôtez xa — 3^
reftc 34-*- yb rcfte 34-- yb
3^ de Sa-^ ^b
ôtez z 4.-f- 3 t
. Xcttc 3 4 H- 0* ou }4
Exemples du fécond Cas.
4^ de 54-f-~ jfr 5^ de 54— 3^
ôtez Z4H- lot -ôtez 24-<-iot
rf^k
rcfte 34— 7^ reftc 34-1- yh
^ Exemples du trûijiime Cas.
é^de ^'4-t- 3* 7^ de 54— jt
ôtez 2^— 7^ ôtez z#-i«^ yb
leftc 341-i-iot «ftc 34~xof
I* • «
ix6 NcifveâHx lEUmenf
Exemples dn quatrième Càt^
8^ de. 5 4t •+- 3 ^
\5*. de j 4 -h 3 J
«**■!•
rcftc 3 ii^-i«4Jf-4. 2^
SximfUs d$$ cimqm/mi Car»
lO*. de ^é-^ ^h -^ xc
rcftc 34-^ii(*H^c
11^ de 54+ 3* — Xtf
ôtcz 2.^-4-4^
icftc 34 — I i— z^
On peut comprendre tons ces cas (but
me ^tile Règle ^ qui cft de changer tous
Içs fignes des nomorcs à fouftraire , & les
•«jeâter «ftTuite «u nombre dont on (bu^
Ibîaits k fomme donnera fe refte cher-
I > .
ché. Par exemple pour fouflxaire 24—-
5 ^ de 5 4 -H 7^, j'écris • — % 4-+- 3 i^,
jous 54 -»- 7^ & je les ajoure ; la fomme
34-1- 10^ eft le refte cherché..
Certe Règle eft vraye , parce que par
le changement des Hgnes on fair une vé-
ritable fbuftradion^ mais elle n'eft ni
iiatureUe ni utile : elle n'eft pas naturel-
le 9 parce que c'eft un dérour de faire par
addition ce qu on fe propofe d abord de
faire par {ouftraAion » elle eft inutile en
ce que l'on n'évite pas, la multiplicité
des cas qui (ont toûjouj:s les mêmes dans
le fonds y & le changement à.t% fignes ne
fait que rendre l'opération plus longue
& plus fujette à erreur. Ce que j'ay dit
pour expliquer & pour démontrer la Re*
gle de l'addition des nombres comple*»
xes > doit s'appliquer a la Règle de la
(buftraâion » & cette application eft trop
aiféc pour s'y arrêter. Il fuffit de remar-
quer qu'ajouter — c'çft véritablement
fouftraire , & fouftraire — - c'eft veritable<*
ment ajouter.
-> t >-
• t^M»
LWM»
nS Nûfêveâux Elem^s
«MMMipi
Chapitre V»
De ié$ Mnltiflicâtion des nâmhes C9m^
flfxis LittersHx^
LA Multiplication àts notnbfcs com^
plcxcs littéraux cft plus fimplc que
celle des nombres complexes arithméti-
ques > c'eft pourquoy je commence pat
les littéraux»
RlGLt GlKBRALX.
Multipliez chaque partie du nombre
a multiplier, par cnaque partie du mut-
tiplicateur, en obfervant que les (ignés
femblaUes produisent -^ > & les fignès
diflferens produifent — . La fomme de
tous les produits p&nkux doxmeta le
produit cherché.
Exemptes^
Pour multiplier Z4 -h 3^ par ç, j*ccrîsi
5 fous Z4 âcTous 3^, & je dis y fois
xa font 10 4; que j écris (bus 24; je dis
enfui te, ^ fois 3^ font i jj^, & j'écris -^
15^. Le produit eft io4-h 15]^
Jtjtrithmetique & JtAllelrél 12^
i4H- ib la — ib
S 5 î î
pr. 104-1-15^ I04 — i^b^oàmil^
Pour multiplier 44 -+- j^ par 1 4 -fî
?^, j'écris ces deux nombres conAplexes
un fous 1 autre , chaque nombre incom'
plexe fbus Ton femblaDle , enfuite com^
mençanipar 24» je dis X4 par 44 pro-
duit 8 44 > que j'écris au projdutt. }e
multiplie auffi h- 5^ par le même ^^ là
& j'écris au produit -4- 10 a b*
Je pafle enfiiite à la féconde partie
du multiplicateur , qui eft 3 ^ & je dis
\b, par 44 produit 1 2 4^ , & h- 5^ par
e même 3^, produit h- i^bb^ j'écris
-^ ii4^-f- 15^^» & ajoutant tous ces
produits ^enfemble , le produit total te
cherché eft 844 h- iidb-^ lOdb 'fj
i^bb on iéa-^ zZ4$b-*- l$bb^
4^^ ïf
a4 -f- 3*
8 4 4 -f- lOà^i produits.
-4- IX 4^-^ 15^6 produite»
844 -i- 224^ H- X 5^^prod« chercÊ^
}.
tjô Nouveaux Elen^nr
Pour multiplier 44 •— 5^ par 14 '^^
5i^ Je dis en coiTimençam par 44 & 24>
Icfqucls fuivant ce que j ay dit cy-deflus
/ont cenfez avoir le figne h--, je dis donc
en ne confïderant que ces fignes -f< par
.*«- produit -t^ ) paflant en(uite auxabfb^
lus y t) & 4> je dis 2 fois 4 font 8 . j'écris
S* enfuite multipliant la lettre ^, par la
lettre 4» j'écris le produit aa^Sc le pre*
.mier produit partial eft -t- 844, ou fimpte-
menc 844. le pa^ à la féconde partie
du nombre à multiplier qui eft •— * t ^
ue je dois multiplier par -f- 24 , & je
i$ H- par — produit — j'écris ^— ; 2 par
5 produit I o j'écris i o s 4 par ^» produit
# k , j'écris ah s & le fécond produit par-
tial eft-^ i04^.
Je pafife enfuite à la (econde partie dit
toûltiplicateut qui eft — 3^,&]édis*~
•jt: par H- 44 produit*^ 1 24 A , jSc — . 3^
par •^ 5* produit -t- i ç^iSquc i'écris,(^
|*ay pour produit total Recherché 844*—
-h 44— 5^
-H 24— .3*
84^4 I(j4j - '
a
• #*
J44'^124t -ti IXtfrpCôMt^
r
lArtthmtHqHt & JtAîgthrî* qjt
Antre ExempU.
fzx J44' — 54^-+- xbb
«M
a 14*' — 1245^ H- 944^^ ptodaicsv
-^ 3 54** H- 2044^^1 54^'
-<-Ii|t44**~ 84*J^tf*4
214*474^*-». 4344^—234** H- 6*4
produit totaL
Remarquez i*. qu'on peut commen-
cer indifTeremment de droite i gauche ott
de gauche à droite » en commençant de
Eauche à droite cm conferve phis d'Ana*
^gie avec ia snultiplicatiosi numesique
te ordinaire.
2^ Lors que les abfolus (ont un pen
grands , c'eft i dire que Tun des deux eft
exprimé par plus d^un chi&e > il faut mul-;
tiplier ces aD&)Ius féparement.
3^. Dans chaque multiplication pat*
tiale ) il faut avoir égard a quatre cho-
fes y (avoir, au i%ne^ a t'abfolu, à la lettre^
0U aux lettres , & à rexpofant de la tet^
tre, pour multipliei ^- 234^ *^ par *-â.
574^^5, it faut dire i^. -#- par — pro^
duir-— , enfuite 2 3 par 57 produit 1 3. 1 1 •
faiiânt cette mattipUcatiou d part» cnfii^
1^1 }^9UV€àux Élément
é^h*- par ê!^h^ produit t^V en écrivant Ici
mêmes lettres , & ajoutant leurs cxpofaiis
& le produit partial cft — 131 inH^
4^ Quoique Tarrangemctit des parties
des nombres complexes foit indiffèrent
en un fens; cependant il eft utile de les
ranger chacune félon Tordre des expo*
fant de la lettre la plus élevée , lors qu'il
n'y a point d'inconnue , & lors qu'il y
en a une il faut les ranger félon l'ordre
des expofans de cette inconnue , par
exemple pour multiplier 44^ — 744 par
3 44 * — f 4^ , il faut écrire le nombre à
•multiplier de cette manière — 744 -f-
j^h 9 Se au defibus le multiplicateur «««^
-344 "^ <at^ .
De même pour multiplier idtte '^
4a^h ' — ^aad^ par hacd^ -^^bbâ + 844^
il faut ranger le premier nombre fous
cette forme h- 44^^ — ^aad^^h* xàbkcs
€n (è réglant par é^ ^a^^ai & le fécond
(bus celle^cy ^ 844^ -¥- ahci-^ zbhd,
«d'fe réglant par 44> 4, & il faut fe ré-
gler par la même lettre dans l'un & l'auy
tre des deux nombres complexes , & lors
u'il y aquelque (îgne— «dans Fun des deux,
il faut exprimer le figne -t- qu'on (bui^
jCntend ordinairement au premier terme.
5®. On abbrege le produit par addi-
tioa ou ibuâxadaion^ lorsqu'il fc trouvi
1
JC Arithmétique & ^Alphre. rjjf
des produits partiaux fcmblaSlcs, comme
on peut voie dans les derniers exemples
cy-deflus , & en obferyant Tarrangcmcnt
de la lettre la plus élevée que nous ap-
pellerons dans la fuite U lettre princU
fale , CCS produits partiaux femblables fe
trouvent naturellement difpofcz dans la
même colomne, ce qui en facilite la ré-
duction ou abbrcviation. Ces degrez diC-
ferens de la lettre principale rangez par
ordre répondent à l'arrangement ordi-
naire des unirez , des dixaincs , des cen-
taines , &c. dans Icxpreflion îc dans U
multiplication numérique*
Demonfirâtion de la Règle*
Il n*y a nulle difficulté à comprendre
pourquoy -^ par -i- produit -fr \ pourquoy
-i- 44 multiplié par -fc- 24 produit -+- 8^^.
Car il.eft évident qu'un nombre pofitif
multiplié par un nombre pofitif, doit pro-
duire un nombre pofitif» c'cft ajouter
un noçibre pofidf à luy même un certain
nombre de fois , donc h fommc eft un
nombre pofitif.
II eft auffi fort aifé de voir pourquoy
-f. par — , ou -T- par -e produit • — \ pour-
quoy é'-rh multiplié par c produit 4 r — *
kc on pourquoy ç multiplié par s^^ kt
T}4 fToHVtaux Elemens
prodnit 4c ^-^ bc* Car <]«and on muUi<^
plie é'-^b par r 9 on ne veut pas mulci-^
plier a , tout entier par c > mais feulcmenti
^*^b. Ainfî lors qu'on a multiplié 4 par
€y le produit ^r, eft Qrop grand » & il
l'eft trop prccifcment du produit de b
par c, e cft pourquoy on retranche kct
ic on écrit 4 f — ic. Ccft le même rai-^
Ibnnement iî œ multiplie c pat 4 ^^b*
Que fi Ion veut confidcrct le nombre
négatif abfolument & indépendamment
du nombre pofitif , il eft encor évident
^ue multipliant — ^ par ^, le produit
cft — ^ ^ , car c'eft ajouter — . ^ à luy-
tnême autant de fois que c , contient d'u*
tiitez réelles ou fuppofées ; or la iomme
de plufieurs nombres négatifs ne peut ê-
tre que négative.
Il y a un peu plus de difficulté à ei^*
pliquet pourquoy — par -^ doit produi-
re -I- ; pourquoy — h par — d produit -4-
bd* Si i on veut confiderer ces nombres
négatifs abfolument & indépendamment
<les nombres poiitifs; on peut dire que
puifque — i multiplié par -^d; c*eft à
dire ajouté à luy-mcme pofitivement un
certain nombre de fois produit un nom-
bre négatif — bdy ce même iiombre né-
gatif— b multiplié par^ — d, c'eft âdi-
« étant ajouté à hiy-vstmt négativement
d^ jirithmHi<jHe & d'Atgelre. l^y
doit produire le nombre pofitif oppol
^ tdt pâtce que la négation d'un nom^
)bre négatif cft un nombre pofiiif. Mais
cette raifon eft trop Metaphyfique , & la
fuppofition abfoluc des nombres néga-
tifs ou moindres que rien peut , être trait-
tée d'impoffible & d'imaginaire , c'eft
pourquoy voicy une preuve plus fenûble
Se plus convainquante*
Le cas dont il s'agit ne peut jamais
arriver réellement , que lors qu'on multi-
plie un nombre complexe par fouftra-
âion> par un autre nomUre complexe
par (buftraâion , comme par exemple fi
on doit multiplier -+- a — (tpar *4- c*— *
d , mais en ce cas quand je multiplie -h
41 par -f- ^ & que j'écris le produit aCyCC
produit eu trop grand par deux raiibns*
La première parce que j'ay pris a tout
entier pour nombre à multiplier , & j'ay
feulement 4 — b\ la féconde, parce que
j*ay pris c tout entier pour raultiplicateuri
& j'ay feukmcnt c — d* Je remédie d'a-
bord à la première de ces deux erreurs
<n mulciplianr h par c & retranchant h c,
car lexeftc dc—ic eft véritablement le
produit de a^^^l^ par c. Mais ce produit
eft encor trop grand par la féconde rai-
fon, prife de Texcez du multiplicateur
your lequel j'ay prisx tayu: enxior, au lieu
ii»'
t^S Nouveaux Elemens
de prcûdre feulement r— di je multiplier
donc aç2xd9 & j ote le produit adyScil
rcfte dc^^hc — ad* Mais ce refte eft trop
aetit , parce que j*ay trop ôté , il ne fat
loit pas ôter le produit de 4 tout entier
par dy mais feulement le produit de a* —
^par d» j*ay donc trop oté precifcment
du produit de t pat d , c eft à dire du
nombre hd, il faut donc que je Tajoûte par
k figne -4- pour avoir le véritable produit
dh-^bc — ad-^Bd» EtvoiUcommcnt
— . ^ par •— /& produit -^bd.On plus fim-
plement pour avoir le produit de 4 • — B
par c—dy il eft évident qu'il n'y a qu'à
Oter le produit de 4 — Bp^d, du produit
d'à * — Bpdsc 9 c'eft à dire qu'il faut oter
^^. — bdy dcac-^Bcy Se pour cela il
n'y a qu'à changer les fignes du produit
dd — Bd, & écrire dC^^Bc^^dd ^-
bd.
En nombres 7-!-^ z > qui eft égal à c
étant multiplié par 9 — 3 qui eft égal a
6 > le produit doit ètce 30. or en multi^
pliant fuivant -la Règle 7 — z par 9 — 3
comme fi c'étoit des nombres complexes»
on trouve 63 — 18' — zi-4-6> c'eft à
dire 69*-^ 39 qui eft égal à 30* comme
a falloit.
^KAF«
Xjirithmâti^e ^ Jl^Atffh^ tjif
mm
Chapitkb VIr
De ÎA mabiflicÂticn dn Nombres Cêfit^
plexcf Arithmétiques^
IL y a deux cas > le premier eft de mut»
tiplier un nombre con^lext Arithmé-
tique pâfun noçabre abftrait : le fécond
de midciplier un nombre complexe par
un autre nombre complexe.
Dans le premier cas il n'y a point de
Jifficuttér II faut multiplier fepaiiemenr
chaque efpece en commençant J>ar I^s^
dernières & les plus petites , Se réduire
a mefure qu'on multiplie, les produits^
des petites efpeces aux efpeces prodiai-
nemem plus grandes p félon* îe rapport quç
ces elpeces ont entre elks«^
Exemple»
Dune nouvelle Lune i l'autre il y a^
X^ jours, 1 1 heures, 44 minutes , 3 fé-
condes ou environ , on demande €om<^
i>ien font 13^ mois Lunaires^
Il faut multiplier 2^ jours > i % Keov-
«», 44' 3";earz3$.
Il
^fifS ' ITouvea»x Elément
Oferation.
3"
, 44'
.940
II
103 ji I7Z
43 S .
60
151
m\ . 1 r- ...
^ ■ —
705"! Il'
6b ii
lOJ
60
45'' rcfte.
2,9 jour». I z hem-CK-
21 15 470
470 *Î5
1 2-4 i__l7*
i< ■■ '
14 . .
*4
li hejniej se^
Le produit eft 6933 jours, \6 heu-
res, 31 minutes ^ 45 lecondes , & c'eft ï
peu prés la valeur de z } ^ mois Lunai-
«es.
Je multiplie d*abotd 2jç par 3'^ ce
qui produit 70:5^' &. parce -que cnaque
6d* valent i'' je diviie7o5 pat ^o»lc
quotient eft 1 1^ que je garde pour ajou-
rer au produit des minutes » & J*éçris le
lefte 45''.
Je multiplie ehiuite 13 5 par 4^^- & au
produit j ajoûte^'itîS i v que )*ây fetS-
nuës , ce qui doiu;ie pour produit & pour
&mme i035T''r^e je divife par 60
pour avoir des heures , le quotrenc eft
I7xque je gardrpOur ajouter aû^prodtrtt
d^es heures , & j'écris le refte 3 1^
Je-mulciplie enfuite Z3 5 par 1 2 h. &
iti produit j'ajoirtc les 172 h. que j'ay
f etemuës , ce qui donne popr prodt|it &
pbur fontnle 29^2 heures ^ & parce que
«fôque 24 heure* font ijopr, je divife
2592 par 24. të quotient eft 1 24. que
fe garde pour a^oikec au produit aei^
(». »■ • •
purs.
Enfin je iiiultiplic 2} J p^r %9 ^ air
prbddit jTajoûté 1 24 <^e f ay retefnu, ce
^i daniie jpeJuf pto|duîtî ^ ]poàr ^on&rtc
^93P9JoiS:sï & chitàift f5^35>^joûr» t^
fccuresji' 4j^
M i^
m
146 Nouveaux EUmenï
Seeonà Exemfle*
L'année Julienne cftde ^6^ jours > ^
heures » on demande combien font i ^
ans, il faut multiplier 3^5 jours > 6 lu
par ip.
Oferdthnl
3^5 jours» tf
rp
jx8$
3<îj
4
24
tf5>j^ iSreftc* ;
Le produit eff 6$ ^9 jours, 18 heures»^
^où il s'enfuit qu'au: bout de dix-neuF
ans la nouvelle L^inc; arrive le même quaor
tiém;e du mais i une Eeure &ç quelques
minutes de différence prés. CttL ce qiLofi^
appelle le nombre à! ou
Troifi/mc Exemple»^
Qn demande combien^ valent 30 f ssa^
nés de drap ^ 1 5 L ^ f. 8d. l'aune y il
faut mukipUa i^ I. ^f.v S d^par 30$*
joy jof îo<
1 5 Hr. ér f. 0 J«
1525 1830 ^4401203:
305 205: * ■
lOI ■ ■ 12'.
■ '■ 203.31*01 4.
4 tf 7é^ liv. ■ 1 2
20 • ^ 4a
13. rcfte -i*
4 refte;
te produit cft 467^ r. 1 3 f. 4 d.-
Les Marchands ont aceoûmmé de &!>»
te Gccce moleiplicatioa d'une autre m^
niete quil appcllenc Ui fértHS^ ^H^ua^»
ta ôc alûjUMnte^^ Mais- cette Méthodes
cy cft (kn& comparaifon plus a^féc d ap*
prendre & a retenir, elle eft même {do6
aifée à pratiquer en plufieurs cas, & moins
fbjette a erreur. Vpicy en quoy eonfille
ia I^çthodc ocdinaice*
Lors qu'ua petit nombre. eft çonteii(i
preçiiement wv certain nombre r de foî^
dans^ un plus grand , on dit. qis& ce petit
jiombre meTurc le plu^ ^and^ ou qu'ù^eft
^4^ JfjMwaux" Efinffxà
partie aliquote du plus grand Aind f,
tnefure i c > ou eft partie Siquote de 1 5 ,,
parce <pi'ii en eft precifémem la cinquié*
me partie.
Lors qu'un petit nombre ncft pas con-
tenu preciréftient un çereain nombre de
fois <îans un plus grand » on dit que ce
petit nombre ne mefuire pas le plus grandr
& qu'il eft partie aliquante-du plus grand.
Ainfi 4 ne mefûre pas i^^&c il eft partie
ou partie alîquame-de 1 j. ;*
Toute partie aliquante' contient pre«
cifément un certain nombre de fois, ou
ta même ou différentes parties aliquotesv
Car lunité étant fuivant la définition
cy - deffiis , partic^ aliquote djc tous les
nombres , fe petit' nombre contiendra au
moins prccifémcnt cette partie aUquote*-
Ainfi 4 contient 4 fois la quinzième pas-
-fie de r 5 . & ,6 contient 5 fois le quart
^e 8 » qui eft x; & le même 6 contiertt
tme fois la moitié de 8 > & une fois le'
^art du même 8 : & S par rapport à iq.
contient 2 fois la cinquième partie de
20 qui eft .4. & 7 contient une fois Fa
cinquième partie tîtii même ïo>qui eflt
49 & tme fdis la'diiiéme partie dé ce
mêmc^^ib^ oii 'cfc iqiii tevîerir au mëmie,.
ime ^is^ la moitié de la cinquième pat«
tie qui eft: % } U encor imt fois U na^
Jt Anthmexiejm çr ^Atgehrel ï^j
tié de cette dixième partie qui cft i ^
car 4 -f- 2 -f- I font égaux à 7.
Cela étant fuppofé il cft évident que
de multiplier, un nombre par 10 f^ ctfk
la même chofe que de le multiplier par
la moitié d^unc livré , parce que i o C
font la moitié d^une livre* Âin£ au lien
de multiplier par exemple 35 aunes pat
roi* & réduire ie produit 3 60 (* en li^
vres> en divi{am j^o par lo^ il fer»
plus court de prendre tout d'un coup la
fDoitié de jtf qui cft i8v ic le produit^
cherché eft 1 8 liv* &frie nombre propo*
fé eût été impair, Tunité rcfbnte auroir
valu xo r. y^ aunes d lo f. vâlenr 1 8 H^
▼res , I o f.
Par la même rai(on y au Ireu àt mul«
ci plier gar 5 f. il n'y a qu'a prendre \ù
^uart , & pour multiplier par 6 f- 8 d* it
By^â.qu'à ptpndrp le tiers *♦ parce que
6 (I 8 d. font le tiers cJauie livre. Au lie^i
de multiplier par ïj.f. -4* il faut écrire
deux fois le ciers Se 1 ajoâter , & ainiî
des autres* Mais pour multiplier par 9
d* il faut confidf rer que f dr- (ont les
trois quarts d'un fol , ou la pioitié, plus
ia moitié de la moitié d'un fel. Or fi on
avoit i multiplier ^pari exemple r6 auw
aes par i foly4l eft évident que le pro^^
ixàt i^roit jélbif >donc|ouc multiplier
t44 NéuwâHx Eîtmenr
t6 aimes, par 9 d. il n'y a qu'à prencTre
: la tnoitié dtj6 qui eH 1 8 y Se la moitié
4e cette moitijé qui eft 9. de ajouter 9 i
18 > pour avoir k produit clietché 27
ibls> ou 1 1.7 f.
Pour récktire les deniers en Cols au li^u
de divifer par i z , on peut prradre le
tiers y Se enfuice le quart du tiers. Car le
quart du tiers efl un douzième* Ou la
moitié & enfuite un fîxiéme.
Pour réduire les fols en livres» au liea
de divifer par zo 5 il n'y a qu'a tran-
cher le dernier ctifre z droite , & pren-
dre la moitié de ce qui refte. Car en
tranchant le dernier cnifre on prend la:
dixième panie ou Ton divife par 10. Se
prenant la moitié de cette dixième pai>
fie, on dèvife par zo^ , '
Exemflf*
30; aonesàxj L 6C % d. cotcitit%
fafcnt elles* . ^
ijl. éf. »d*.
■»-
fBi tiers ioil'r3r*4d.
imé
^6yr6 1. 1 5 f» 4 d. cora. cy^dcfl^
^AritkmtiqHC (t d'Alffshre. 145
l^e tiers de 305 eft loi* car le tiers
^e: 5 eft I • le tiers de o eft o 9 le tiers
de 5 eft I . & il refte z. c eft à dire 2 1.
ou 40 f* dont le tiers eft 1 3 f. 4<L
jtmtre Eximfte.
Combien valent 3 07 aunes à i j lir.
7 f. j dcn.
Oferation fmvant la fumiere Methêdé,
3^7' 307^
yt yd.
127 .-
11
• •
2i7l6|ii3' ^33.
■ ■ ' î- 12
20 . ^^î
itfjeftc .12
II
Le produit eft 471 8 liv. 1 tf f. 1 1 d.
N
»
CpiTMi^n f^r Us fsrtUs aUij^pui^
307
I j 1. 7 f. j d.
307
«*
f. 7^ !• I S f- pQUf'f jdç liv. ou j fols.
3oI« 14^. pour —crncdc hv^ou z £
dcn. 6 !• 7 f' 1 1 <!•
47x81>ii^r.iid
■f
»-
l O * • I • qtti và^t 3 d. pour 4 d. -
X5 : )»^^i valent 8 d. pour i d.
^ - '- —-• «... ,
1*171. . ji ... ..^
Le produit, cft ^comnaé cy-dcflîis 47 1 8
liv. 16 Ç II à. mais cette dernière Mé-
thode eft fans compai^aifon plus fatiguaiv-
te, plu» lofigue ;^.|lu$ fujctte a frjreur
^ue la première.
Il y a de même plùfieurs petites ab-
breviations , pour les autres efoeces que
i'ufage apprendra , & qui ne valent pas la
peine d*çtre expliquées^
iShtfithmetiqnè (jr d'jilgebre. 147
/•
i)c la' multifUcâtion des Nombres cotm^
flexes Arithmétiques , les tms fésr
les autres*
LA Méthode la plus fure & la plus
ai fée i retenir eft de réduire chacun
<les deux nombres connexes au fcul
-nonibre incomplexe de leurs ^us petites
^efpeces , ce qui Ce fait par la nmlciplica-
tion &radditk>n. H faut efifuite multi*
plier un incomplexe par l'autre pcnir a-
Toir le produit cherché en petites espè-
ces 9 &: on réduira par la divHîdo ces
petites espèces aux moyennes > <& ces
moyennes aux plus grandes pour avoir
l'expteffion la pus iùnpic de ce sième
|>roduic
Exempte.
On demande combien valent 7 toifcs»
5 pieds, S pouces de mallbonerie à 30
l^v. yC 5 d. la toiCc {kr une toife de lar-
geur. Je redais tout en pouces , & en de-
allers.
Puirque diaque toîfe yaut 6 pieds s y
^oifes pos j piefls vaudront 47 pieds, Se
faiùpc chaque pied vaut 1 1 pouces, 47
pieds plus 8 pouces vaudront 572 pou-
ces. iÛnfi au lieu du nombre complexe
N ij
^ Nouveaux Elément
7 toifcs , j pieds , 8 pouces , j'auray le
Bombre incotnplexe 572 pouces.
Je trouveray de inicme au lieu dje 30
liv. 7 f. j d. le.BLombrc iacomplcxe 7289
deniers. Car^ puifque chaque livre vaut
20 f. 3 o liv.'plus 7 f. vaudrswit 607 f. &:
puifque chaque (bl vaut 12 deniers, 607
t plus 5 deniers vaudront 7285 deniers.
Je fay donc qu une coife ou 6 pieds s ou
72 pouces vâlept 7289 deniers. Il s'agit
de (avoir combien valent 7 toiles, j pieds,
8 pouces , ou 572 pouces , fur quoy je
fais ce raifonnement , fi i pouce valoir
7289 deniey:s> pour (avoir combien va-
lent 572 pouces, il n y auroit qu'à mul-
tiplier 7289 jpar Ç72. cela cft évident.
Mais puis qu'il faut 72 pouces pour va-
loir 7289 d. chaoue pouce vaw72 fois
moins , il faudra donc divifer le produit
par 72. pour avoir la valeur des 572
EQUces^ C*eft je .crois la manière la plus
mplc d'expliquer & de démontrer la Rè-
gle de trois , ou la Règle d'or , doiit je
parleray encore dans la fuite.
Je multiplie donc 7289 par 572, &
Î'c divifc le produit 4169308 par 72.
e quotient 57907 ^eft le nombre des
^ieniers que valent les 7 toifes , ç pieds,
8 pouce$ de longueur , fur i toife 4e lar»
geur à 3 o liv. 7 £ 5 id« la toifc. Je Kduis
^Arithmétique &d*j4Σehre. 149
éa (bis ces 57907 deniers négligeant la
firaâion, Scdivifanc par i 2; le quotient
eft 4825 fok y 6c il refte 7 denieifs. Je
réduis ces 48^5 fols en livres, endi*vi-
Cmt par lo, ôa ce qui revient au mSmey
tranchant le dernier chifre 5 , & prenant
k moitié du refte Ait. la valeur cher-
chée eft donc 241 1. 5 C y à.
Cette Méthode eft fans comparaifon*
plus commode que celle des parties ali*
4§uotes ) mais on peut la rendre encore
plus aifée*, & n'avoir dans l'opération que
des nombres beaucoup plus petits i mul**
tiplier ic i divifer, en partageant Pope^-
]!atioi> en- deux» Il faut pour cela cher-
cher à parf la valeur de ta gfande efpe-
ce, & chercher enfuite la valeur des pe*
cites efpeces , & ajouter enfemble ces
deux valeurs , pour avoir la valeur cher-
chée» ainfi dans l'exemple cy-deiTus il
faut <:herchcr d'abord la valeur de 7 toi-
Tes ) en multipliant 30 liv. jÇ. 5 d. pao
7. ce qui donne 2 1 oiiv^ 49 f. 3 5 d. 8c
par redqétion 2l2l*iiriid. On cher«>
çhera enfuite la valeur de 5 pieds» 8 pou«^
ces, ou de 68 pouces, & pour lavoir
on multipliera 3 o liv. 7 f. y d. ou par re-
duâion 7289 cl. par 6%* & on diviferaf
k produit 4^^652 d. par72 pouces^, &
Jk quotient ^884 Y% ^ft ^^ nombre de»
N iiî .
1^6 K^MvtdHx Eîimenr
deniers > que valent les < pieds^ % pouces^
E réduis en fols ces 6%%j{à. négligeant*
&aâion & divifant par i %. je trouve
pour quotient 5 73 f. oc & deniers de i e-
fte. Je réduis ces 573 f. en livres > en di*
yifànt par ^o» ou ( ce qui revient au m&*
me & cft plus court y ) tranchant le der--
nier chifre ^ , & prenant la moitié du re-^
fte 57. Cette moitié eft x8 > & il refte u»
qui vaut i o fl parce que c'étoit ^7 di-
zaines de ibis ou ^70 fols que j'ay re*>
duitS' en livres. La valeur des 5 pieds , 8^
pouces efk donc 18 !• 13 H %à. & cette
valeur étant ajoutée à ta valeur àt^ 7 toi*
(es > c'eft à dire a 2 1 z 1. 1 1 f. 1 1 d« La^
femme donne comme cy-deffus X41 liv»
5f. 7d.
La raifon pourquoy on fait une op€-«
fâtion i part Cm la première & plus gran»
de efpece , c*cft qu'il n'y a que cette
ièule efpece qui fott indéfinie de fa nar^
ture : le nombre des pieds eft toujours
moindre que 6 y le nombre des pouce»
eft toujours moindre que i x > de même
que le nombre des Kgnes. Mais le nonv*
bre des coifes peut augmenter à l'infini^
it en eft de même à proportion de tout
les autres nombres com^excs arithmeti*-
ques; le nombre des fols eft toujours
moindre ^ 20 » k noo^c des dcnicsi^
cft toujours moindre que i z ; le nom^
bre des onces jxxïiadre que 8 » &c. De
cette féconde manière le nombre a multi-^
ptîer eft tbâjours ^us petit qu'un nom-
Qcc donné > aaltettqoederautte manie-
le » il peut être tndcfîniment grand.
Il fcioit enccM: plus commode de filtre
cette même multiplication à trois fois,
1°, En multipliant jo Uv. 7 f. 5 d» par 7
ro^es. %^. en multipliant 68 pouces par
3ol« ou par 71000. & diyiunt le pto^^
duitpar7z. 3^ multipliant é% pouces
par 7 r. 5 d. ou par 85^ d. & divifant le
proauit pat 71. & ajoutant enfuite ces
trois valeurs ou pcodutrs , on ausa la va«-
leur ou le produit cherché.
Dans les divifions on néglige le refte
4es dernières efpeccs , parce qu'on les re-
garde cocnnK indiTifibies» & ces icftefr
ne moitent pas qu'on y ait égard > s'iF
f efte pounant la moitié ou plus que la
inoàtié du divifeur > on augmente ordinai-
rement te (patient d'une unité » ou 1 on
£abdiW& encot cette dernière efpecr, par
exemple le denier en 1 1. doQ:uémes de
denier» mais cette exaâritude ne va )ar
mais à x deniers de pÀus ou de moins
fiirdeux operatîoiiSf ce qui nenraùrpan
iâ peine*.
D tt Tors t\
LE coifé eftla Méthode d opérer fur
les toifes , pieds, pouces & lignes pour
la mefiire ou l'évaluation des longueurs»
des furfaces & des fbliditez des corps.
L'Addition & la Souftraâion n'ont rien
de difficile , ni de différent de ce qui a
été dit dans hs Chapitres precedens»
mais laMultiplicadotr&laDiviiîon font
différentes , en ce que les produits & les
quotients changent de nauire > & de rap-
port entre les efpeces , ce qui n'arrive
•pas dans les autres nombres complexes
arithmétiques , qui n'expriment pas les
dimenfîons des corps.
Il y a trois fortes de toifes* i^. La toi-
fe linéaire > par laquelle on mefure les
longueurs feulement ou les largeurs des
corps en ligne droite > cetre toife fe di-
vife en 6 pieds , le pied en i x pouces»
le pouce en I z hgnes. a^. La toife quar-
rée par laquelle on mefure toutes les
furfaces > ou les aires des corps , & cette
toife fe divife en 3 6 pieds quatrez , & le
Eied en 1 44 pouces , & le pouce en 1 44
gnes quarrées. 3°. La toile cube par la-
3uelle on ^mefure la maffe ou la foJidité
es corps ^& cette toife fe divife en z 1 6
Jt Arié^meti^He & ifAfgehn. if)
pieds cubes , chaque pied en 1728 pou^
CCS y chaque pcruce en ïyii ligneV cu-
bes.
On ne peut jamais avoir i multiplier
que toife linéaire par toife linéaire > ce
qui produit des toi Tes quarrées, outoi*
£ès quarrées par toifes linéaires , ce qui
produit àts toifes cubes. }e ne parle pas
de la multiplication its toifes îineaires»
quarrées 9 ou cubes par dés nombres ab-
ftraits , ou par des nombres complexes
dun autre genre, comme par livres, fols
8c deniers , parce que je Tay déjà expli^
que. Je ne parle pas non plus de la mul-
tiplication des toifes linéaires par les toi-
fes cubes , ni de la multiplication des
toifes quarrées par des toifes quarrées,ou
par des toifes cubes, ni de la multiplia
cation des toifes cubes par des toi fes cur
bes , parceque ces quatre efpeces de mut*
tiplication prifes absolument (ont réelle-*
ment impoffibles , & n anivent jamais
dans la pratique. Elles peuvent pourtant
avoir lieu dans des cas faits â plaifir , oà
ces produits doivent être divifez par d'aa^
très quantitez.
Exemple.
De la multiplication àt% toifes lineaif
1res par les toiles linéaires*.
154 Nâ»veaux EUmefâ
multipUcz jo toifcs) 4pi. 8 pou. 7%#
par 4otoifcs, ç pi. 7poiu 6,ïgr
Je fais cette opération a trois fois*-
j^ Je muIcipHe les toi&s par les coifes».
50 pàc 40. ce qui me ^nne 2000 toi*
Ces quarrées que )e g^<k à part.
2^ . Je multiplie 4 pieds » 8 pooees y y
lignes par 40 toifes \ le produit eft 1 60
toifes - pieds > plus 5 lo toifes* ponces ^
plus z8o toifes - lignes. Je m%ilaplie
duifi ^ pieds 9 7 pouces , 6 ligties par ^o
toifes» le prodfint eft 250 toifes - piedsy^
plus 5ÇO toifes- pouces, plus 300 toi-*
fes * lignes , j'ajoute ces deux produits, la
ibmme eft 410 toifes- pieds, plus 6^0
toifes -pouces, plus 580 toifes- ligncsw.
Il faut réduire cette tomme i £)n tsottÇ^
£on la plus iîmple , pouc cela je divife ^
5 80 par 1 1. le quotient eft 48, que ;'«-
|oute si 670 > & il îcfte 4 , que Je g^tde
^ {^àrt. Je divife tf 70 -4- 48 > ou 71 8 pir
12* le quotient eft 59 que J apoûre i
4 10 » & il lefte r o. que je gardé âulfi i
part. Enfin je divife 410-^ ^ 9 chi 4^^
ar £ , &;'afoiite te quotiem y% m nom«
redes toifes quarrées 200a» Acit reffe^
I que je garde aufG à part. J ay ^nc pour
la femme de ces deux produits partiaux
SO78* toifes > plus I wife^pied , plus x o
toifcsrpouctt ». 1^ 4 taîfe9-hgnes
i
x£es > te parce <}ue chaque toifes linéai-
res vaut é pieds » & chaque toife quar^
fée vaut 3^ pieds quarrez > il eft évident
qoc chaque toife - pieds vaut 6 pouces
Suarrex : de même parce que chaque toi*
i linéaire vaut 7^ pouces » chaque coi*
fe * pouce vaut yt pouces quarrez ^ &:
parce cfxt chaque toife linéaire vaut 8^4
lignes » chaque toife-Iigne vaut 8 ^4 li-
gnes quarrées : d'ailleurs chaque pied
quarré vaut 1 44 pouces y ic chaque pou«»
ce vaut 1 44 lignes > donc chaque toife-
ligne vaut 6 pouces quarrez > chaque toi-
fe-pouce vaut - pied quané » ou 18'
pouces quarrez ; & chaque toife - pied
vaut ^ de toife, ou 6 pieds quarrez, d'oà
/e conclus que 2078 toifes, plus i toife-
pied) plus 10 coites^pouces » plus 4 toi-
fes- lignes valent 207 8^ toifes quarréesj,
plus 1 1 pieds quarrez -+- 24 pouces quacr:
rez.
3^ Enfin je multiplie les piedî. Ici
pouces 8c tes lignes , réduits en lignes
par les pieds , tes pouces & les ligne$
réduits en lignes » 4 pieds > 8 pouces > 7
lignes valent 6y^ lignes , ^ pieds > y
pouces, alignes valent 810 lignes. Je
multiplie S i o par ^7^. 6c je divi(è Jte
produit 549990» par 144* le quotient
fft ^&i^ pouces qaaacz» que j'ajoute
»5^ NoMeâUx Elemen}
aux 24 pouces quarrez cy-defTus *, k Covsf^
me eft 3845 pouces quarrez, & il rcftc
54 lignes qaairces. le divife 3843 par
144. le quotient eft 26 pieds quarrez^
que j'ajoute aux 1 1 pieds quarrez cy-de(^
fus^ la fomme eft 3 7 pieds quarrez ^our
I toife & I pied quatre > & il refte p^*
pouces quarrez.
Le produit cherché eft 2079 toifes
quatrées ) plus i pied quarré , plus 9^
pouces, plus 5 4 lignes.
Pour faire fans peine les divifions par
144 & par I ^. il faut fe fervir des deux^
Tables fuivantes , qui contiennent les
neuf premiers produits de ces àtxxn ikmH'-
bres.
Tables four le nifi des furf^çes^
%
3
4
S
6
1%
Z4
84
108
3
4
6
14^
z88
431
710
S 6 4L
1008^
M
Poui; naultipliet des toifes lineaiscs p^
ï Arithmétique & d' Algèbre* 157
des toifes quacrées , il faut fuivre la mê-
me méthode ; mais dans les reduâions
il faac fe fouvenir que i toife cube vaut
21 6 pieds cubes; qu'un pied cube vaut
iyzo pouces cubes y Se qu'un pouce cu-
be vaut 1728 lignes cubes.
Takles pur le toifé cnhe^
I. xi6 I. 1728 - '
z. 432 !• i^l!^
3. 648 3. Ç184
4* 8^4 4. 6911
5. 1080 5* 8^40
6. 1x96 6a 103^^8
7. i%i% 7* 11096
8. I7z8 8. 13814
p. 1544 y. IJ55Z
On pourroit auffi fuppicer enriercmcnt
pat une Table i la troifîéme multiplica-
tion, qui eft celle des petites efpeces pat
les petites efpeces , parce que cette mul-
tiplication n'a qu'un nombre de cas de-
ierminé, au lieu que les deux premières
multiplications en ont une infinité.
t^t NoMWâux Elememi
Chapitrs vil
jD< td Divifiom des Nêmbres ^9mfUxes
LintrdHx.
RiGL€ Générale.
ï^. Ç^ I le Divifcur eft un nombre in-
i3 complexe Arithmetidue ou litte-
taU il feue divifer ( fui vant les Règles du
Livre précèdent ) chaque partie du divi-
dende par le divifeur , & la {bmme des
^quotients donnera le quotient cherché.
2°* Si le divifeor eft un nombre com-
plexe » & le dividende un nombre in-
complexe , en écrit en forme de fraâioa
3c divifcur (bus le dividende.
j^. Si le divifcur & le dividende font
chacun un nonibre complexe » il faut ran-
ger les parties du dividende 6c celles ixL
^Tifeur de manière que ies plus hautes
puiflances de la lettre princip^e de l'un
^de Tautrefoient les premières de gau-
che i 4roite ; ml met enfuite les difFe^
cens dcgrez de cette nlème lettre , chacun
par orcue en diminuant , ic ceux du di-
vifeur fous ceux du dividende, qui Ie«
iiirpa0ent autant que la plus haute pai£*
u
fance èa dividende furpafle u plus hau-.
te puifiance du divifeur. C*cft ainâ à peu
Iprcs que dans la divifion numérique , qvl
commence par ccrite le premier chifre
^a diviièor^ (bus le prcnûer, 00 (bus les
4leux premiers chifre du dividende , &
4}u'on écrit <ie fuite les mille , les cen-
taines , les dixaines, &c«
4^. Oncomntfbcep^ divifer le(îgne
mr le (igné. Si les l^nes (bnt fembla*
mes le quotient eft -4* > ii les (ignés (bnc
«difFerens le quotient eft *-^.
5*. On divife enfuite le premier ter-
me du dividende par le premier terme
du divifeur fisivattt les Règles du Livre
^ précèdent^ ^ car iefuppofeicy que leprc-
jEnier terme de Tun & de l'autre (bit un
nombre iûcom{)4cxe ) & on écrit le quo-
tient comme premier quotient partial.
6^. On multiplie tout le divifeur par
ce quotient partial , de on 6te le produit
du dividende» Le rcfte fert de fécond ou
4c nouTcajii dividende partial.
y^. Si la ^>ltts liaute puilfance de la
lettre princip^e. -du premier terme de ce
nouveau dividende , eft pius grande que
la plus hsfute puiffance de cette même
lettrc^dans W mvifedr> ou fi elle eft du
moins* égale y on diviic eomme aupara-
ij^tic le prcQ^er tdiEtieuIa «Kv^ende p;M:
i6o NoHvedux EUmtm
le premier terme du divifeur , & on écrit
le quotient comme fécond quotient pal-
liai : on multiplie tout le divi^euf par ce
fécond quotient partial ^ & on ete le pro-^
duit du nouveau dividende , pour avoir
im fécond refte & troi£éme ^vidende^
fur lequel on opère de même )ufques i
ce qu'il ne refte rien , ou que ce qui re«
fte foit une puiflance ptus petite que cel-
le du diviiibur, alors la diviûon eft finies
& on écrit en forme de fraâion ce refte
comme numérateur , & le divifeur com-»
me denominateun
Premier Exen0fU»
Il faut divifer i lad — 3 on par tf .
tlivid. -I-IZ44' — 304|244*— 54qu. cher»
m^
fdivif. -H 6 H- 6
Second ExemfUy
Il faut divifer 844 par 34 ^ 5
J'éais en fraâion \ 844 , & c eft le quo-
tient xiierché. 3^*^ $
Treipime Exemple»
Il faut divifer -«-844-1- 2.4— f$
#
par ri-4#!— %
■;
d' Arithmetiqff^ & iAlgtlri. t6t
Je dis en -h 844 combien de fois hk
44, il y eft H- 2r4. récris -f- 24 au quo-
tient 'y je multiplie tout mon divifèui h-
44— j par -*- i4 ; le produit eft -*- 844
— I04 , que j'ote du dividende 844] «4*
^4 — 15 >& il refte-k ii4«-* 15. Je
divife -H 1 24— 1 5 par Hr 44 — 5 , &
je dis en -I- 1 14 œmbien de fois^-i- 44,
il y eft -I- j ; j'écris -h 3 au quotient. le.
multiplie tout mon divueur + 44 *— $
par -f- 3 } le produit eft -♦- 1 24 — i ç y
que j ote de -4- 1 24 — 1 5 s il ne xcâc
rien^ &la divifion eft. finie» .
dividende -f- 844-4*24-^1 5|h- 24 -i^3.
divifcur ^ 44 — . ^
pK>d.à6ter-4^844-— I04.
premier reftc -+- 124 •^ i ç
Se fécond dividende.
diviftut -t-^ 44— ç
iecond prod. à ôter + 1 24 *— - 1 f
db-
dernier refte o* o*
Quatrième ExempU*
Il faut divUcu 4944 1-18 — %64^
tSz N^mveétmx Elément
>7^paf j — 1^> j'arrange mon divickrK
de & mon divifcor fuivasit lotdre des ez-
poifaDsde b tectre a»
«mmMmi
^^ %m -^ y divit
M^
refte -+• 1 044 -^zyéi^
dÎTifewr*— Z4 -*- J
ôjcat H- 104 — 154
rcftc — IZ4 -H 18
divifcur— Z4 -+-
ÔtCZ 1 24 -4- 1
tiefte o* o«
Où peut abbrcgcr Topcration en n'ifc-
crivant qu «ne fois ledivifenrfous Icquo--
tient ^ comme multiplicateur, & tiécà^
varit point le piïemicr membre de chaque*
produit partial, parce cjujl eft toûjoui»;
égal 2Xk premies membre du dlviaendt
partial- q^i luy réponde
OperAtion fU&s ahhrt^ée.
16 4^ H*. 494^1-^174 -l^ lïl -4- 1}44 — ^54-4- 6»
ôtcz H- 3 ^dd ^livif. «^ X4 -t- 3
Premier reâe ^ 1 oas
y ôtez — - I J»
fécond refte •— 1 24
6te2 -1^ iS
troifiéme refte û*
Cinquième Exemple.
Il faut divifer 8 1 4* — * 1 6h par jf;^
Opération.
*i»"
d. -+- 3^ -^2^
xeftc -* ^44?i
diviC H- }4 H- îi^
ôtcz — • j 4a^i ~ j ^44^^
£cfte -»- ^6dabb
divif. ^ -^ xb
ôtcz ^ 3 ^44^* -f^ 244^*
refte — 244!^' •— 16^
divif. )4 -♦• 2^
ôtez-*. 244*5 — itfA*
«M«i
pi)
•►A- •
1^4 Neuve Aux Eletmm
Sixième Exemfle.
Il faut divifcr Z74' -h 8^^ par 34<~i(
Operdtiên Ahregee*
xjd^H- 044^-f- ©4* * -H 8^3 ] fâd — 6dt — 4**
Premier reftc *— 1844^.
fécond refte — i lat^ -h 8*^
troifiémc fefte «1- i6i'
CifAPITICB Vllt
JRemdrques fmr U Divijton*
1^. T Ors qu'il y a plufieùrs lettres i^
1 j (bit dans le divifeur> {bit dans le
dividende , iï n'y en a ;amaîs qu une fur
laquelle on fc règle pour 1 arrangement
des parties; C eft la même lettre dans;
tous les deux , & on l'appelle la lettre
principale. Le choix.cn eft arbitraire^
mais ifyaut mieux choifir entre les lettres^
communes au dividende & au divifeur>
celle 4om lc« 4çux plu» Iwûs expofas^
JCArithmetiaue & tCAtphri. i^y
âans ron & dans l'autre différent le moins
encre eux \ 8c celle qui eft le moin»
de fois au même degré plus haut dansr
le divifeur > parce qu'il y aura par là
moins de diViûons partiales à faire , &
on vena plutôt £ la <fiviiîon fe peuc fai-
xe (ans refte..
Exempter*
H faut divifer 274J h- i S^^parjM -Hxj^.
Je me règle par la letae by
1 8*^ H- Z74J I 5* — I3t^^
xb H- 344
scftc — xjâab
ibHr 344-
«■mWMMa*.
fécond rcfte •+- 40 1 4*^
Et parce que ce fccond reftc ne peur
pas être divifé par zb , je conclus que lir
divifion exaâte eft impoffible.
Si j'avois tenté la divifion en me ré-
glant par la. lettre 4, j'aurois cvt beau-
coup plus d'opérations à faire..
z^ En matière de diviûon littérale^
on corne pour lien les &aâions numm^
0pLts y ic h êÀvifion ne laifTe pas d'è-*
trc parfaite , quojr qu'il y ait des fraâions
dans les abTolus. Ain» en dlvifânt --*
Ij.4-4- xépar-^ Z4-t* 4, le quûcienc
«ft-i- ^i; & la divifibn eft parfaite, il
ne faut donc pas dire ; en -^ i ys , coirw
bien de fois — ta} i\ y eft -h ^ , com-
me dans la diviibn numérique -y mais iP
y eft -^ ^i.
. 5*. On prené toujoûR (ans hcJStcr le
plus grand quotient littéral qu'il eft pot
fîblc , Se le tâtonnement n'a lieu que
dans les abfofns : en qupy la divifipn lit-
térale complexe diffère elSentiellement
de la divifion numérique complexe. La
raifon eft que la divifion purement 'litté-
rale fe fait par une véritable & fimplc
fouftradion, 8J:quiln'y a point de ta^
tonnement dans la foulnraâion.
A^. S'il y a des fraâions numériques^
ou littérales dans le divifeur ou dans le*
dividende , il faut les faire évanoiiir par
h multiplicîatîon , avant que de commen-
epr la divifion, Piar exemple , foit le di-
vidende donné — i^as-^-^s — 3f>&
le divifeur ^ s.' — 8 -. Je commence par
fmc évanoiiir Tune après l'autre toutes^
ces fraâïons , en multipliant par le de-^.
fiooûnateur de chacune rWix le dividcn^
i' Arithmniqme & J^Alniri. rSf
éc ^ tout le divifeot > par là je change
Fexprefliop de €es deux nombres fans &»
changer le rapport.
Pour faire évanouir la fraâion |- 4 » je
multiplie tout par 7; 2c j'aypour nou-
veau dividende— 9 tass -i- 54' — x J f
& poui nouveau divifcur Ç7 4 -— é i «l.
Pour faire évanouir la féconde fta^
aion f'y je muitipHe tout par 3 , & j'ay
pour nouveau dividende - — ijZéis -4-'
I j4 — yy^ Se pour nouveau divifcur
16^ M — 183 |. pour faire cvanoiiir
Ia4eme fraâ:ion|3 j^ multiplie tout par
5. Sec &|e trouve enfi» noon dividende
& mon divifcur fans fraâions.
divid. — f^6oâM -*- 30044 — 1 540-
*•
^ 33:^4—3^7^.
5^. Lors que les abfblus (ont forir
grands , il' faut faire la ctivi/îon nmneti-
^œ si pair & rapporter enfoite le quor
tient numérique à fa place*
6^ Si le premier membre du divifcur
& do dividende font chacun un nombre
complexe en ft réglant par une cenaine
lettre principale » de ibrte qu on ne puif^
fe pas trouver par ime diyiiïon limple le
ipjotient pardal , il faut changer de let^
|ce prmcipalc ou^ fiibdwicr le dividcn^
i6t NoHVedfix Elément
de , & divifeur partial jufqucs àxc qu'ont
ait un divifeui partial incompkxc^
Exemple*
Soit le dividende donné ,
-♦- iiecAa -+- of^hé^
— 4obkMa •+• ^pcd
•~ iihc4s •— 3^*^4^
Et le divifeur ,
En prenant pour lettre prindpûîe la
lettre s , le premier membre du dividen^
de eft le nombre complexe -f-iicr^ii— •
J^ohbdd — I ihcaa. Ec le premier mem-
bre du divifeur èft le nombre complexe
xca — ^ba^ il faudroit donc fiiivant fa
Règle générale dire en z i ccan * — J^obbaa
.-«- 1 1 bcaa , combien de fois 3 ^4 *—
fk^f Mais parce qu'on ne peut pas trou*
ver ce quotient par une divifion iimple.^
^'examine fi dans mon divifeur il n y a
point de lettre qui fbir moins de fois au
même degré que n'y eft la lettre 4 y 8c
jc trouve que je puis pcendre les lettres
èi c^f» qui n^y font chacune qu une fois»
Je me détermine à prendre f\ parce qull
v^j a point d'^bfolu qui le mtdtiplic,j'aCi«
ttnge
d^ Arithmetifue & iAlgiirc. \6^
sange mon dividende fuivant ccttc lettre
principale/, &^ j!ay à divifcr.
^*/^ — 4044*J
— 1 1 Aahç
par H- /* — j4*
-4. 34(r
JEt je dis; en S^if* -i- jéicf'-^^d'-f^^
combien de fois /M il y eft 84^ ■+. 7^^
-r^d'^yôc multipliant tout mon divifcur
par ce quotient , & otant le produit du
dividende , il ne rcfte rien, d où je coiv-
clus que lequotientxherché, cft S^b-h
74C^ d''
Ou bien gardant la même lettre priit-
cipale a ^ j aurois confideré la divifion
paniale de 2 1 ccsa — /^otbsa •— 1 1 tcMa
par 3(74*-** ^ta; comme une divifion to-
tale, & choififlant pour lettre* principa-.
le une des deux lettres b,c $ qui ne-iè
trouve qu'une fois dans le divifeur ^ca
•«— j^4î j'arrange mon dividende fuivant
Ja lettre r, & j'ay à divifer. ^
Zïdacc — I laabc — 4044*^ par
J4tr — 54*, .fie je diss en ^ xîaacc
P
tyo Nouveaux Elemens
combien de fois -i- 3^c? il y cû; -+- yac^
que j'écris au quotient, je multiplie tout
mon divifcur ^aç-^ ^ab parce quotient
yacy&c ôcantle produit 2 laacc — 3 ^aabc^
4u dividende , il rcfte -h i^abc
Aoaàbb. Je dis; en -^ i^aabc combien
de fois -f- 34c? il y eftn- %ab , que j'é-
cris au quotient , je multiplie tout mon
divifcur tac — ^ab^ par ce même quo-
tient + %ab , &c ôtant le produit du di«
vidende, il ne refte rien; dou je con*
xlus que le quotient partial
de 11 ccaa\ divifèpar ^ac-^ ^ab.
— ^obbaa
Eft yac -f- iai^> je multiplie par ce mô-
me quotient le refte de mon divifeur to-
tal -+-/*» & j'ôte le produit yacf'-
•4- ^abf^ du refte du dividende.
total '■h <bd^A &ilrcAepouj:
-h if^ba
-4. yf'ca
Nouveau dividende -H ^bd^a *^ f^d\
" — 3^*r4*
que j'arrange encore fuivant la lettre r*
& jay à dîvifcr
— - xad^c -*- Ç4W*
d* Jlrithmeri^ui & £ Algèbre. 17»
combien de tois -♦- ^acl il y cft •— .<f«'
^ue f écris au quotient 9.& multipliant} &&
il ne lefté rien , d ou je conclus que le
-quotient cherche eft -+- %ab -•- yac — d\
Toute TadreiTe confifte donc à fubdi-
vifcr le dividende partial & le divifeiar
partial , en forte que prenant une nou-
iirclle lettre principale, le cfivifeur partial
ibit un nombre incompleze > & il n in:v»
porte que le dividende partial foit ua
nombre complexe ou incomplexe, parce
>que la difficulté de la divinon à cet é-*
gard ne vient uniquement que du divi«
leur.
■F^
Chapitre IX.
!tiegUs four éviter ies Dwifiem inutilei.
IL y a une infinité de cas où la divi^
fion ëft entièrement inutile , lors
cqu elle n'efl: pas exaéle , & fans refte. Il
eft donc très . avantageux d avoir des Rè-
gles pour s'épargnef une opération fi loi>-
gue & fi difficile , lors qu'on peut pré-
voir qu'elle fera inutile. £t c'eft i quoy
îe fiiis (urpris qu'on ne fe foit pas attaché.
D^ns tout nombre complexe littéral il
f
i;
lyi Nouveaux Eletnens
a cinq chofes à remarquer, i ^. Le nanW
re des termes. 2.^. Les lignes -t- & »^.
3^. Les abfolus ou nombres connus. 4^.
Les lettres. ^^. Les expofans de ces let-
très. De ces cino cliaies il n'y a.que les
Ab(blus pour le(quds on ne puifle pas
donner de Règle générale , afin de con^
noître tout d tin coup , fi la divifion exa«
âe eft poifible, ou non. Je fuppofe que le
dividende & le divifeur font arrangez^ te
fans fraâions. ^
i''. Si le nombre des termes eft plus
petit dans le dividende que dans le divi-
ièur , & qu'il y ait une feule lettre éga-
lement élevée dans le divifeur & dans le
dividende , ta divifion eft impoflible. Pac
exemple foit le dividende ba} -4- cd} |
ic le divifeur baa-^cd'-'^acd
Il eft inutile de tenter cette divifiooi
Car prenant cette lettre h , pour lettre
pi^incipale ( comme on le peut toujours,)
le quotient fera un nombre incomplexe»
6c venant i multiplier mon divifeur par
ce quotient ^ & ôtanc le produit qui a
|>Ius de parties que le dividende ; il y
aura un refte où la lettre principale ne
fe trouvera point > donc la divifipn exar
£tc fera impoflible.
^^ S'il y a d^s le divifeur une feu-
Jt Arithmitî4ue & étAlgthrel vt%
le lettre qui ne (oit pas dans le dividen-
de , la divifion exaûe cft impoffiblc. Par
exemple
foit le divid. S^J^— ^aob"^ -*- l odU |
Jk le divifcur xaa ^^^ah -^ ^fc
Il eft inutile de tenter cette, divifion
àcaufe de la lettre/, qui fe trouve dans
le divifeur, &qui n*eft pas dans le di-
vidende. Car quel que tut le quotient,
en le multipliant par mon divifeur » la
lettre/ fe trouveroit dans le produit»
donc ce produit ne pourroit pas^ être é-
eal & femblable au dividende y où cette
lettre ne fe trouve point ; donc la divi-
fion exaâre eft impoffible.
3.^.- Si tous les lignes font -f* dans le
dividende, & qu'if y ait des -h &des
' — ' dans le divifeur , la divifion exaâe
eft impoflîble. Par exemple
(bit le dividende 4' -h ^' [ >
6c le divifeur 4 — h
U eft inutile de tenter cette divifion.
Car quel que fût le quotient , il y au-
loit. des — dans te produit , donc &c.
ç**. Si la même lettre fe trouve cga^
lemem élevée dans tous les membres du
dividende & du divifeur, il n'y a qu'à
reffacer dans l'un Se dans l'autre , & con«-
P iii
174 "Hou^iÉnx EtemtHf
tihucr la divifion : que fi la même liet^
trc fe trouve plus élevée dans le divifeur^.
le quotient peut être en fradion litté-
rale Çc fans reftc, & en ce cas la divi-
Aon ne laiflè pas d'être exade. Par exem.*
84** "4- 54^*414 j i^ quotient exaâr^
4^ï -+• xya^b
^^mmm^ma^mmi^imammmmmmaÊtmm
Chapitkb X«
léethodi fOMr évinr t9Ht0s les fratthns-
numériques.
LEs fradjons numériques qui vien-
nent de la divifion des abfotus , em*
barraflent extrêmement le calcul v&danSu
ïes -divifions coropofées , il devient en-
tièrement impraticable , même aux pluft
habiles Calculateurs. La Méthode pour
les éviter confifte à faire en forte que le
premier membre du divifeur n'ait pour
abfolu que Tunité. Car en ce cas il cfit
évident qu'on ne peut avoir de fradVion
numérique , puifquc Tunité en divifant
ne change rien au dividende.
Je fuppofe qij'il faiHç divifer %a^ ^;
44* •— 9 par ya — 6.
le devrais fuivant la Règle générale^
)
gt ArithmitiifUi dr itj4lgctri. ifs
dire d'abord en 8^^ » combien de fois
çra ? mais parce que 7 n'cft pas compris
f^recifément dans 8 j j ay pour quotient
c nombre mixte if4*, par lequel il fau-
droit multiplier tout mon divifeur , ce
qui me donneront une autre fraâion a
fouftraire» Se dans la féconde diviiioi>
partiale , il faudrok encore divifcr cette
fraâion par 7 , & multiplier mon divi-
feur par le quotient , qui fcroit une fra^
âion encore plus compofée que la pre»
eedente ; & ainfi de fuite.
Pour éviter toutes ces fradions » je fup-
pofe que ya , premier membre de mon
divifeur foit égal à une autre lettre com-
me h y pour lors Ifb vaudra 4944» & t^
vaudra 34 34^. Par confequent fi je veux
mettre ^ à la place de 74 , dans mon di^^
viïèur yjSc que je veuille mettre des hf,
& dzs h^ à la place des aa ^ ic des a^
dans mon dividende ', il faut que je mul-
tiplie à proportion tous les termes de
mon divileur, & tous ceux de mon divi*
dende , excepté le pretnier terme de ce^
lui - cy.
Je mets donc 8^' au lieu de %a} , & il
cft évident que par ce changement de
lettre, je multiplie le premier terme de
mon dividende par 343 *, puifcue b^ vaut
^43 4^ Mais en mettant j^bb a la pUce
P iiij
S'jS ftôfêveanx EUmenf
de 444 y je ne multiplie ce fécond tern)e
que par 4^. donc afin de le mulripiier
autant que le premier terme , il faut que
je multiplie Tanfolu 4 par 7 , & que j'é-
crive xibh. Enfin il faut que je multiplie
fe dernier terme du dividende , qui eft -—
9 P^^ 343' ^ que j'écrive*— ' 3087. J'an-
ray donc pour divifeur préparé b — 6Sc
pour dividende prépare %h^ -»- xibb —
3087. Je fais là delTus ma divifion fans
fraâion, & je trouve pour quotient bh
-♦- 76^ -¥- 4j^ • — T~^ ^ ^'^^ le quo-
tient cherché divifé par 343 *
Je fuppofe qu'il faille divifer ç la^ —
84* -*- 44 •— 9. par 6^aa -4-74 — 6*
je devrois fuivant la Règle générale, di-
re d*abôrd en tia^ combien de fois
ê^aa } ou (implement en ^i* combien
de fois 65 ? mais parce que 6 j n'cft pas
compris jprecifément dans j i. Je fuppo-
ie pour éviter les fraâions que éjn eft
égal à b ; donc fuivant cette fuppofi*-
tion bb vaudra ^ii^aa y Se b^ vaudra
274^2 54Î.
Par confcquent fi ic veux mettre bh
à la place de 6^aa dans mon divifeur»
& que je veuille mettre des b > des b^
des b^ 9 à la place des 4 > des 4' > dçs
4^ > dans le dividende & dans le refte
itt divifcur -, 6\Az=ib
il faut que 6\
je multiplie . -
à proportion 325
tous les ter- 390,
mes de t'un 1
& de tau- J^^^%M^=:^h\r
trc. ^5
Je mets -*
donc52i^S 2.11x5
au lieu de 25350
52rfS&iI
cft évident 2746254' = *'
que par ce changement de lettre » je
multiplie k premier terme du dividen-
de par la cinquième puiffance de €Ç
c*cft à dire par 4225 fois 274^^5*
Mais en mettant %h^yi la place de 84S
je ne multiplie que par 274625. donc
afin de multiplier ce fécond terme au*,
tant que Je premier 9 il faut que je mul-
tiplie Tabfolu 8 par 4225 , &quc j'é-
crive 3 3 800^' &c. Je trouve enfin pouc
divifeur préparé hh -^jh — 3 90>& pouc
dividenoc préparé 52^^ '— 33800P -♦-'
71402^0.0* — 1044. 261562c. Je
fais là iteflus ma divifion fans fraàiom
& parce que le dividende a été multiplié
par 11 cinquième pui(Iànce de 6 5 » &
que le divifeur n'ai été multiplié 91e pac
Tjt N/imeattx Elémeni
éf 5. il faudra écrire fous le quotient cotiï:-
jne dénominateur la quatrième puilTan--
ce du même, nombre tfj. c*eft à dire
178506^2^.
Pour éviter ces grandes multiplica*
tions , je fupjyofe 6^ j = r , & j'auray
pour dividende préparé yii^**- %cc S^
-4- ^e^b — 9c^ & pour divifcur prépa-
ré , bb -^ jb *— 6c*
& pout. quotient 5xP *— 5^4^^ &c.
* (j4
Il eft aifé de former (ur cet exemple-
fa Règle générale , foi t qu'il n'y ait qu'u-
ne lettre dans le premier terme du divi-
&ur , (bit qu'il y en ait pluficurs.
La Demonftration eft évidente , (up-
pofé ce principe -, qu'en multipliant ou
âivifint par un même nombre , & le di-
vidende & le divifcur , le quotient eft
•toujours le même. Par exemple , c'cft la
même chofè dé divifer i j par jj qiie
dedivifer ^opar 6* ou 60 par ii> le
quotit'nt eft toujours y.
Pour confetver l'Analogie entre la dt-
•vifion Aritliiyietiquc & la divifion litté-
rale, & même pour éviter de fe broiiil-
ïcr, il eft avantageux de remplir par des
0> Icsdegrez vuides delà lettre princi-
pile dans le dividende & dans k divi^
f
JtjirithmetiqHe (^ JtAIgelrel Ity^
&ur. Ainfi aa lieu d'écrire 5 zb^ — ieeb^
-*- j^i — 9c^» Il vaut mieux écrire
5 2^ ^ -f- oh^ •— Srr^î -+■ obb ; - — j^c^è
• — 9c ^. •& au lieu d'écrire pour divifcur
|3 -^^^.— 10; il vaut mieux écrire t^
-#• 0^ — 7^— 10.
La lettre principale s'écrit toujours !a^
dernière dans chaque membre.
Lorfque Ta lettre principale fb trouve
plufîeurs fois au même degré, on ne l'é-
crit qu'une fois en haut , & on écrit au:
deffôus Tun après l'autre tous les mul-
fiplians avec leurs fîgnes. Ainii au lieu:
d'écrire 8 xif * -f- 7^^/* —»</*/* on caiç
%abf^
•+■ yac
— dK
Si l'on a bien compris^ la DemonflfraJ
tion de la Règle touchant les fignes -*»]
6 — dans la multiplication , on n'aurai
aucune diflScultc à comprendre, la Règle
touchant ces mêmes (ignés dans la divt-
fion ; car puifque -+• multiplié par *— i
produit • — , il eft évident que — divifé
par H- doit donner — au quotient , tC
fi — multiplié par *— produit -♦-. Il eft
évident que — divifé par -♦- doit donner
• — 5 & que -4- divifé par ^— doit donner
• — au quotient , parce que le quotient é-
tant ixuutiplié par le diyifeur > le produit
1?^ ïfowoedux Elément
doit être égal & fcmblable au dividende?
Chapitre XL
Df U Vivijlon des Nombres complexes
Arithmétiques •
IL faut partager également jo liv. en-
tre 8 pcrfont^s.
Je divife 3opar8>le quotient eft j»
& il rcfte 6. c'cft à dire qu'il faut don-
ner 3 Hv. à chaque pcrfonne , & qu'il re-
ftc encore ^iiv. à partager en 8. Je ré-
duis 6 liv. à l'efpece immédiatement plus
petite , qui eft les fols , & je divife i lo
f. par 8> le quotient eft i ç. c'eft à dire
qu'il fout dontxeï à chaque ptrConne 5 liv»
15 f<^s.
Second Exemple.
Il faut partager 3 o Hv. à o pcrfonncsi
le quotient eft 3 Hv; SC 8a.
Troijieme Ex'emple*^
Il faut partager 3 o liv. à 7 perfonnes^
te quotient eft 4 liv. j f. 8 a. & il refte i
partager 4 d. qu'on néglige.
£lH4trifme Exemple.
On demande quel eft Tintereft de 3 00
d* ArithmetiqHe dr itjiljjrehel 18^
!W. au denier lo > au deniei: 1 8 > au de-
nier 1 4. Par le denier zo xm entend là
vingtième partie du capital ^oo* par le
denier 1 8 > on entend la dix - huitième
partie du même capital, &c. donc il n'y a
€[uà divifec 300 par 20> par 18) par
^4 8cc.
Au denier xo» c'cft 1 5 li¥.
Au denier 1 8- ç'cft 1 6 liv. 1 3 f. 4 d.
Au denier 1 4. c'eft 1 1 liv. 5 f. 6 dr
& il refte 1 2 d. à partager en 1 4. on les
néglige , ou parce que i x eft plus de U
■moitié de 14. on écrit 2. 1 1. 8 f. 7 4» - "
Cinqméme Exemple.
L'année civile fuivant la Reforroation
•de Jules Ccfar , & qu'on appelle à caufe
de' cela Tannée Julienne eftae ^6< jours
& 6 heures. C'eft pourquoy chaque qua-
trième année cft de 3 66 jours , & on l'ap-
pelle biflTextille, i cau(è que les Romains
conteient deux fois de fuite le vingt-
quatrième jour de Pèvricr. Sexto Cal,
jlpriL ti^ fexto Cdi. April.
Cette anne Julienne eft un pe;u trop
grande , & ne s'accorde pas avec le cours
du SoleiK Ceft pourquoy le Pape Gré-
goire XII I^ne, reforma le Calendrier en
« 5^x« &: ordonna que i[ur 400 ans on
iti N9UV€dHX EUmens
omettroit trois années bKTexdles, Ainfi
Tannée i 6qo* étoit bifTextile , mais les
;années 1700* 1800: i^oo* ne le feront
pas; l'année zooo* le feraî les années
2I00-2200. 2300. ne le feront pas;
Tannée 2400. le fera. On demande quel*
le eft la grandeur de Tannée Gregorieime?
Puifque fur 400 ans> il y en a 303
tic 36J jour«, & 57. de ^66 jours. Il
€(k évident que chaque année Tune por*-
tant l'autre, éft de 3^^ jours , plus la
400*°** partie de ^7 jours. Je réduis ^7
jours en heures , en multipliapt ^yjp^
24» & je divife le produit 2320 par
4.00* le quotient cA: c« nombre des heu-
res, & il reftc 3jt,8 heures, que jexe-
iduis en minutes , en multipliant 328 par
iéo > 5c je tfivife le produit par 400* le
<}uotient eft 49. nombre des nnnutesj»&
il refteSo nnnute$,qtte je réduis en fo"
condes^ en multipliant 00 par ^o. &
Je divife le produit 4800 par 400 > le
quotient eft x 2 » nombre des fécondes
precifémcnt , d où je conclus que Tan-
née Grégorienne tR, de 3 ^ j jours , 5 heur
Ms > 49 minutes 912 fécondes.
y
Sixi/me Excmflâ»
IPçolomée rappone au Livre 4. chap, xr«
d^ Arithmethine & d' Algèbre. i8|
Jàt (on Alàiagefte que les Caldéens ob«
ferverent une éciipre de Lune i Babylone
le i6. du mois de Thoth^l'an ^$6 de
Nabonnaflar. Ce qui revient au 1 3 . Dé-
cembre à 7 h. ic/. après minuit de l'an-
née 383 avant J. C. Monfieur Gaflendi
obferv^ une autre éclipfe de Lune â Aix
en Provence le zo. Janvier 1628. â 9
h. 3 6^ 3 O^. après midjr.
Les reduâions ordinaires étant faites
on trouve que d uhe éclipfe a l'autre il
y a 733805 jours, I7n. 53'. 3o^.quî
xépondentà 24849 mois Lunaires.
Il faut trouver la valeur d'un mois Lu^
naire, je divife73 38o5 par 24849.1c
quotient eft 29^ nombre des jours, & ii
refte 1 3 1 84 jours , que je réduis enhea-
res , en les multipliant par 24 , & au pro-
duit ri6j^i6* j'ajoute 17» à caufe des
r3}ooj jours, 17 heures j & je divifc
a fomme 3 i ^43 2 par 24849 , lequo*
tient eft 12* nomore des heures , & ri
'refte 18245 heures , que je réduis en
minutes , &c. Et je trouve que la valeuj:
îmoycnne d'un mois Lunaire eft d'cavi-
«on 29 jours, 1 2 h. 44^ 3^'..
Sefti/mc Exemple*
£ faut divifcr 2079 toi/ês quarrées^ i
i
x84 HoHveAHX EUmtm ,
pied, 99 pouces, 54 lignes rpar 40 t,
5 pieds , 7 pouces, é^ lieqes linéaires.
Reddfez tout le dividende en lignes
quarrcesî & tout le divifeur en lignes
linéaires*
Divifez enfuîte les lignes quarrces par
les lignes linéaires. Le quotient donnera
le ^[uotieRt cherché eii lignes linéaires ,
que vous réduirez par la divifion en pou-
ces, en pieds &en toifès; & vous trou-
verez pour quotient ceduit 50^4 pieds,
8 ipouces , '7 lignes. Ou bien , appeliez
les coifes 4, les pieds h^ les pouces c 9
les lignes ii
:&divif. xo7944-f- ii*H-j9^*-»-54rf^]
^at 404 ^t- ^h -^^ jQ ^ 6d
•
^Dites en 207944 , coml^icn de fois
4-04^ il y eft 514, & il refte 4944;
mais avant que d'écrire çi4 pour quo-
tient , je multiplie le refte de mon divi-
feur qui eft 5^ -H 7(r H- 6d par 5 14 : le
produit eft i^^ab -^ z^yac-^^o6ad,
& parce que 4 vaut 6»; Se h vaut 12c,
Se que c vaut iids )c réduis ce produit
à fa plus fimple expreftîon , & je trouve
qu il vaut plus de 4944 -¥- ik^ &c. C*eft
pourquoy je n'écris au quotient que j04,
te .continuant de niepe^ je trouve pour
^quotieni:
^JnthiUttiq/tt & JtAtgeire. ilf
quorient ço« -+- ^i -»- 8c -+- yd- C'cft
d dire ço toîfes, 4pic<Is, S pouces, 7
lignes.
On opérera de mcme pour la multi-
plication S£ U dîviâon des degiez > mi-
nutes , fécondes, &c. par des degrcz , mi-
nutes , fécondes &c. en obfcrvant qu'un
degré linéaire vaut 60 minutes linéaires i
quun d^é <]uflrré vaut 3-600 minutes
quarrées , & qu'un degré cube vaut
X I ^00 minutes cubes •■, Se que chaque
minute linéaire vaut 60 fécondes , cha-
que minute quarrée vaut 3 600 fécondes
^narrées, &c.
Il eft fort inutile de s'exercer fur cet-
te dernière eipece <k calcul , parce qu'on
s'en a jamais befoin- dans la pratique.
S^ Nhurveamx- Etemtns
LIVRE TROISIE'M^
DES FRACTIONS,
C H A P l T & B L-
i
lye lA KeduEUon des FrâBidnsi moifp^
dres pevmts*
LA Divifion imparfaite proilait Icsc
fiaûions s quand je divife47par i j,>
le quotient cft 3 -^ j ce -^ eft une fra-
âion qui s'exprime ainû deux aHinxiié-
mes y le nombre 1 j , qui étoît le divi-
feuc en nombres entiers , s'appelle to-
fradion U dénominâttur t parce qu'il'
donne lot j|s(»h £l1ft' fi^QD» lee font des»
4]Htnz.tefi$es'* ^ * '*
Le nombrç !»> qui étojt le refte de Ià^
divifion en nombres entiers , s'appelle en?
fïadion U numeréuenr, parce qu'il mar^
que le- nombxc àt cci? qjttinzi«nes > &
qu'il y en a dicmx. - \
Ainfi ^ s'exprime /rw ci»qHi^meSyCtf&
à: dice trois fois là cinquième partie d'uni
ccrtaiisi tout srjm lir. cinquième partie àt
Jt Arithmétique & £Alg€hre\ 187
trois touts. Les | d pn écu de éo fols,
c'eft 3 fois la cinquième partie d'un é-
cu; la cinquième partie d'un ccu c'cft i %
{bis 9 ainfi 3 cinquièmes valent 3 6 fols \
ou bien y d'ccu , c'cft la cinquième par^
cie de 3 ècus, qui valent 180 f. & la
cinquième partie de 180 C eft encore
^ 6 fols. Quand on divife 4^ f^ i f y
qu'on trouve pour quotient 3. & qu'il
rcfte 1 h il eft évident que refprit de la
divi/ion va à prendre la quinzième par-
tie de ce refte z , Ôc qu'ainfi on dcvroit
exprimer la fraûion ^ par ces roots , U
qmnx^iéme partie de deux. Mais parce
que la quinzième partie de deux vaut
évidemment deux fois la quinzième par-'
lie d'un; il eft certain qu'on peut aufli
exprimer cette fraâ:ion ^^ par ces inots
âeux 4]Hm:^i/mes j en (ouf- entendant le
mot d'un , Se cette dernière expreffion
a prévalu, comme plus courte.
II y a deux fortes d'opérations fur les
fraâions , il y a des opérations qui leur
font propres ; 6c qui font comprimes fous
Je mot cie réduction , ôc il y a des ope-
rations qui leur font communes avec les-
nombres entiers. Ce font l'addition, la
fouftraâion, la multiplication 6c la di^
viiîon.-
- Il n'y a que deux- efpeccs derèdix
y
/
i%% Nouveaux EUmeHS
Gtiotis exaâes > la réduâion à moindre?
termes , & la réduâion à même déno-
mination.
Il y a deux rédudions impropres v la
réduâion à ua dénominaceur donné , &
la réduâion à un numérateur donné.
De U r/duSion i moindres termes*
IL y a cette .différence entre les nom*
"bres entiers , & les fîraâions par rap-
port i l'expreflion , que chaque nombre
rmicc a fon exprefficm particulière , feu-
le & unique 9 au lieu que chaque .fra-
4^ion peut , làns chaneer de valeur être
• exprimée d'une infinité de, manières dif-
férentes^ Ainfi ce nombre trois ne peut
être exprimé que par ce feul chifre 3,
Suais cette fcaâion un demi ^ peut fans
changer de valeur être exprimée pas
deux quarts |; pat trois fixicmes |> pac
3uatrc huitièmes | , &c. Car il eft evi-
^nt qu'une fois la moitié de quelque
tout que ce Coit > eft égale à deux fois le
çiart d:u naême tout > puifque chaque
quart eft la moitié de la moitié, & une
lois. la moitié de quelque tout que ce
foit , eft: égale à trois fois la fixiétne par^
fie du même tout» puifque chaque fixié-
tac cSt h ucts de h moicic» Ainâ ta.
s Arithmétique & JtAlgehre* ï*r
moitié d'un écu eft xo i* deux quarts
d'un écu {ont 30 (bis , trois fîxiémes
d'un écu font 3 o fi>ls 1 &c. Par la mè^
me raHbn cette fraâiolt - peut fans
changer de valeur être exprimée par ~ 5
par f^ \ pat i^ &c. Et généralement paï ,
toute fraâion^ dont le numérateur con-
tiendra autant de fois 3 » que le nomi-
nateur contiendra de fois j . Ce que je
démontre^ ainfi (bit la fradlion quel*-
Conque — & une autre |- , dont le nur
merateur 4 c foit multiple du numéra-
teur 4 par le nombre r , & te dénomi-
nateur b c foir multiple du dénomin»-
teur k , par le même nombre c.
Je dis que ces deux fradions font de
nfîcme valeur.
Soit la ligne A B , repreféntant un tout
quelconque , divifce en autant de par*-
ties égales aux points d^d^ c,d, que le
nombre t a d'nnirez.
Je prens A c d'autant de parties égales-
à de d
— 1 — t— i — l— B
1— -[-"I-— I
d d C d
>
lîNcr NoHveaux Elemem
que le nombre 4 con- A B == 5^;,
rient d'unitez', par ^,3^- A ci=,3
eonfcquent prenant by 5 . E F =: 20
AB pour Tunité, c,^ Ec=:ij?,
la ligne A c reprefentt la valeur de U
&aâion -^.
b
Soit la ligne E F ég^è à la ligne A B^
divifée en autant de parties égales aux
points dy dy Cy dt que le nonabre b a d'u-
nitez 5 & je prcns E c d'autant de ecs par-
ties égales qnc le nombre a, contienr
dunitcz-, & je divife chaque partie éga-
le comme Ed, ddy dcycd,db> en au-
tant de parties égales que r, contient
d'unitez -, par confcquent la ligne E F re-
prcfentera le nombre bc, & Ec repre-
fentera le nombre acy donc prenant EF
pourrunité , la ligne Ec reprcfentera
lafraiSkionp; orEc eft égale à A c,
puifque par l'hypothefe les lignes AB,
E F font égales , & que E c contient au-
rant de fois une certaine partie de E F,
que Ac contient de fois la même par-
tie d'ABi donc la fraftiqn^ eft égale
à la fradion -^ ce qu'il faloit démon^
frcr.
De toutes ces expreflions différentes
Jt Arithmetiéfue & JPATgehre. tfft
cfe la même fr^âion « la plus fimple de
toutes eft celle où le numérateur & lè
dénominateur font les plus petits qu*tf
feit poffifele. Par e:3CempIè de routes. ces
expreflîcois équivalentes > r :r — ^ — *
&c. La plus umplc eft y , I clprit appcrçoit:
plus aifcment la valeur de cette prcmic—
Be expreflîon , & toutes les opérations^
en font plus courtes. On demande une*
méthode pour réduire toute fradkionpro-
poféè a fon expreffion la plus fimple»
c'eft a dire à fes moindres termes. J'ay
Befoin pour cela de quelques définitions.-
I®. TJb nombre en racfure un autres'»
lors qu il eft contenu precifément un cer--
min nombre dfe fois dans cet autre. Ain-
fî 5 mefùre j:, parce qu'il y eft contenu'
une fois , & 3 médire 6> parce que 3 eft'
contenu % fois dans 6* ^
%^\ Le nombre qui mefure s'appelle
•partie dé celiiy qu^il mefure , & cette
partie prend fon nom du nombre par
lequel il le mefure, c'eft à dire du nom-
bre des fois qu'il eft contenu precifé-
ment. Ainfi 3 eft partie de 12 : 3 mefu-
re r 2 par 4 , ou eft contenu 4 fois dans.
112^: 5; eft le quart dç 12.
V
j®.' Le nombre qui cft mefiire s'ap-
pelle mtêltifU. Ainfî- it eft multiple
de 3.
4^ Nombre premier cft celuy .<^iu
n*clk mcfuré que par Tunité. (Car lù-
nicé mefurc tous les nombres^) Ainfî z.
3*yir7*li.ljr &c^ font des nombres
premiers^
.. j*. Nombres premiers entre eux font
ceux qui n'ont point d'autre commune
mcfure que Tunitc > 5; & ç font premiers
encre eux; j & lo* de même que 8 Si
2 5 font auffi premiers^ entre eax«
'6^. Nombre c^mpofe c& celuy qui eft
mefuré par quclqu'autf e nombre que l'u-
nité. I 5 eft un nombre compofc, parce
qu'il eft mcfure par 3 & par 5.-
j4xiomes. Le nombre qui mcfure le
fimple meAire auffi les multiples.
Le nombre qui mcfure les- deux par^
ùtSy mcfure auffi le toutr
Le nombre qui mefure le tout & le re^*
wanehq,» mefure auffi le rcftc- Si 7 meforc
le tout 3 ç par j , & fi 7 mefiirç le re-
tranché 2 1 par j s 7 mefurera auffi le
refte 14. par j — 3 ou i«
7°. .Une fraékiotr réduite à. moindres
termes , eft une fraâion doin: le nume-'
tSLXtxxt ôc le dénominateur font les plus*
petits qu'il foit poffiblc |, ^, -^ , font
des
t JrHhjneiiàMi & d' Algèbre, ij;
^es fraéfcions leauites à moindres ter-
tncs-, mais |^ , f-^ ^» font des ft^
ûions qui ne font pas teduites à moinr
dres termes.
Eegle ginlréHe*
DIvifez le dénominateur par le nu-
\ mcratcur , & le numérateur par le
refte , jK ce premier refte par le fécond»
& le fécond refte par le troificme , &c,
jufques à ce que vous trouviez un di^
vifcur exaft.
Si ce divifeuc exa£b eft l'unité , la fra-
âioa propofée étoit déjà réduite i k%
moindres termes. v
Si ce divifeuT exaft eft tout autre
nombre > divifez par ce nombre le nu^
merateut & le dénominateur donnez 9 le$
deux quotients ( qui feront toujours
cxafts , ) donneront le^numerateur ôç le
dénominateur de la fradion reduke.
Exemple^
'Soit la fraéikion ~ propofée a rédui-
re à moindres termes 9 je divife i j pat
3 , le quotient eft ^. donc 3 eft un divi-
Icur exaft. Je divife 3 & rf par 3. les
Îjuotients font i , & 5 j'écris J-j c eft la
ration réduite.
R
1^4 NoH'OedHX Elcmcns
Second Exemflc^
Soit la fraâion proporée{> je divifè
^ par 3 , le quotient cft i > & il reftc z ,
je divife 3 par x » le quotient eft i , &
il refte i , divifeur cxaà ; mais parce que
c*efl: Funité. Je conclus que la firaâioii
propofée j étoit déjà réduite à fes moin*
ares termes.
Troijifmc Exemple.
Soit la (raftion propofée |?.
Je divife 3 J par ii.ilrcfte iaj je di-
vife II par 1 4. il reftc 7» je divite 1 4 pat
7 , il ne refte rien -, donc7 eft un divifeut
exaâ;. Je divife x i par 7. le quotient eft
3. je divife 3< par 7, le quodent eft ^«
j'écris j c'cft La fraâion réduite.
^luâtriéme Exemple.
Soit la 6:aâdon propofée |^.
Je divife xç9 par 1 1 x. il refte 3 Ç > je
divife 1 1 X par 2 ^' , il reftc 7; je divife j 5
pr 7 , il ne refte rien , d'où je conclus
que 7 eft un divifeur exaâ , & la plus
grande commune me(ure de 1 1 x ; & de
X 5 9* Et les divifant Tun & l'autre pat 7,
les quoticns font 16 & 37. j'éais j-|.
C'cft la fraûion réduite.
JT Arithmétique ç^ éCAtgeire. ij^
Cinquième Exemple.
*Soit la fraâion f ropofée y*
J*efFace les lettres communes au. tm^
tnerateur (c au dénominateur , & qui s y
trouvent clans le même d^ré. La fraâion
TTcduite eft 4"*
XX 4 fc réduit 1 ^^» & 214 i 34
Sixième Exemple*
Soit la fraâion prqpofée ^^^^
l'efface 4' de paix 6c d autre &c. La
fraftion réduite eft - — .
Îi£^!L fc réduit à JLl!î
354^* s^
Septième Exemple.
'Soit la fraâion pfopofée »
z 14 4 -f- z64 — I j
^■M— i— 1^^— Il ■ #
2844-4- 24 tf
Je divife 284 a -4- 24^-- tf par 2144
'**- 264— I S • ^ négligeant le quotient
Ri)
Sffé Nouveaux Eteméus
exaft •+•• I > je prcns le rcfte yxa — 244
H- 5 , par lequel je Hivife le numérateur
xidd-^ 164 »— • 15» & négligeant le
quotient -4- 24 > je prcns le reftc + ^84
-ç- 41, , par lequel je divifc le premier
rcîfte y4 4 — 244 -s- 9. & négligeant te
quotient -*-^4, (que je trouve en rc-
duifant la fraftion fîmple I^ à fcs
moindres termes , ) >c prens le reftc -«
v^{4 ^ ^^ par lequel je divife le fé-
cond reftc, -*- 984-— 4J,. & négligeant
le quotient •»— 4* (que je trouve en divi-
fant -+. 98 par — zi ;) je prens le reftc
-4- 1 44 -— 6 y par lequel je divifc le re-
ftc précèdent • — 214 h- 5. le rcfte cft
*~ 74 -i* j » qui divifc exAftemcnt le
reftc preccdcnt -1- 1 44-— ^ par — 2* d où
)c conclus que - — 74 h- 3 cft la pic»
grande commune mefure du nnmerateuc
& du dénominateur de la fraâion pro-
poféc. Ceft pourquoy je les divife Tun
& l'autre par ■ — 7^ "+• 3» & je trouve
pour fradipn réduite -^ "^ ^ fur quoy
il faut remarquer que — 74 -h 3. cft
le même nombre que 74 — 3 avec un
figne contraire , & que parce que — di-
y^fé par — • donne h- de même que -4-
divifc par -i-9 Le quotient cft toujours le
in&ine, lors qu'on change toas les iîgnes
du divifeur &: du dividende ^ & que
quand on divife une fraâion , c'eft la
même chofe de divifer le numérateur &
}e dénominateur par un nombre pofiti^
ou de les divifer par le même nombre
négatif. Ainfi en ai vi fan t par — « ^4 -h»^
3 > on trouve pour quot. -^34 — ç
— 4^ — z
qui eft la même chofe que -1- 3^-+- 5'.
-4- 4<l -H i.
II eft plus commode & plus naturel de
rendre pofitif le premier terme du di^
vifcur.^
Demonjhition de la Keglel
î'ay démontre cy-delTus que toutes Içs
fraâions dont les numérateurs & les de-^
nominateurs étoicnt également multi-»
plès , ou équimultiples d'un même nom^
bre , j*ay démontré y dis - je , que toutes
ces fraâions étoient de mèn?e valeur ,
d'où il s'enfuit évidemment qu'une fra«^
âion réduite à fes moindres termes , eft
nne fraâion dont le numérateur & le
dénominateur font premiers entre eux-
Il faut que je prouve premièrement
qu'en fuivant la Règle 5 on divife le nu*
fnerateur & le dénominateur par leur
R iij
T98 N^uviâMx Elemenf
plus grande coimnane mcfiire, &: que
par confequent les quotients font de»
■ombres premiers entre eux.
i^. Si le numérateur a » me&re le de*»
4 :=rr 3 • nominaceur i^^il eft évident que
tz=:i^» a étant la plus grande mefure
de luy-m&ne> il cft aufli la plus grande
commime mefure dU > & de b*
z^. Si 4 ae médire pas b » mais que
4=15 le refte rmefure 4 , je dis que
f =: 20 c fera fa plus grande commune
r = 5 mcfure à' s & de ^.Car i ^ pui iF-
dz=^ . . que e mefure ^yil mefurera tous
les multipfcs d'4 , fi 2r mefure 6 , 1 me-
furera IX, 1 8, 24 , &c. Oc il fe mefure
auffi luy-mème donc c mefurera h, qui
n'eft que la fbmme d\in multiple dV»
ajouté d €• z^. e eft ta plus grande corn*
mune mefure d'^ & de ^ » car foit s'il
cft pofliUe un atitre nombre d plus grand
que c. Se commune mcfytc d 4 & de K
Puifque d mefure 4 & fés multiples , 8c
qu'il mefure k y il mènera auffi le refle
c » c'eft i dire qu w nombre en mefure-
ra un plus petit > ce qui e(l abfiirde, donc
r eft la puis grande commune mefiire
d4&de^.
3^ Si 4 ne mefure pas Jr, &: que le
refte c ne mefure pas 4 » mais que lé
fécond refte d^ mcfiirc le^ premier re^
s
fie c i jej dis que d t& h plus #== 1 5
grande commune me furc d'^ & bzzzii
de A* Car i^ puifque d mefu- c=^6
Mt eSc(çs multiples > & qu'il {c d=z^
mefure luy-mème» il mefurera #=:.••
aufld le nomVre a > qui n eft aue la (bm-
me d'un multiple de c > ajouté à dy Se
puifque d mefure 4 & fes multiples » &
u'il mefure c, il mefiurera aufli le nom-
re b y qui n'eft que la fomme d*un mul-
tiple d'4 ajouté â c. 1^. d eft la plus
gtandô commune mefure d^ & de ^;
car (bit s'il eft poffible un autre nombre
t plus grand que dy &c. Oh prouvera
que € mefureroit dy ce qui eft abfurde;;
& ain(î de fuite , donc on trouve par la
Règle la plus grande commune mefurct
que fi cette plus grande commune me*
ikr^ eft rumté y les nombres sScby font
prenûôrs entre eux ftxivant leur défini-
tion.
C<cte Demonftration eft plus (Impie
6c [>l«i$ propre «u fujet que celle qu otr
tire des <ieux premières propofitions da-
feptiéme Livxe d'EucIide , parce qu'Eu-
dide fuppofe qu'on opère par (buftra£kion».
au lieu que je fuppofe qu'on opère (com-
me on le fait etteâivement ) par divi-
âon*
Il eft évident pat là que la firadion»
aeo NùUWâM Elem$nr
-^ y on 4 ic h font premiers entre curi-
cft plus fîraple q^ue toute autre ftaâion
équivalente 7- , où le numérateur & le
d^enominateur font nombres composez
entre eux. Mais cela ne {uffit pas pour
démontrer qu'on a réduit la fraâion i
ks moindres termes , c*eft à dire aux
plus petits nombres qu'il foit poflibre9
fi Ton ne démontre encore qu'il eft im-
poffiblc quiFy ait une autre fraûion é-
quivalente -^> où c & ^ foient pîus pe-
tits que 4 & ^ ; il faut auflî que c ic d
foient premiers entre eux , puis qu'bn
fuppofe que la fraâion -j eft la plus
petite qu'il foit poflible.
II ne fuâîc pas par exemple de dé*
montrer que la fraââon ~ eft équiva-
lente à la fraétion propoféc -^ , & que
S & I 5 font premiers entre eux 9 il &ut
encor démontrer qt^ toute autre fra^
ôion plus petite & primitive comme ~
ne peut être équivalente à la fraâioti
primitive ~ . Pour le démontrer j'ay bc- ,
foin de quelques proprietez des nom-
bres proporcionnaux , & à cette occasion
)e vais donner dans le Chapitre fuivant
tout ce qui eft neceftàire a favoir dans»
d" Arithmétique (^ d'jilfehe. wt
ïes proportions , & je le dcmontrcray
d'iine manière nouvelle , & par la feule
expreffion de? nombres.
Châfitrb II.
Des Raifons & des Proportions*^
Defimfiaw.
1^ r E rapport > ou la raifon du nom^-
JL bre a au nombre A , eft la granr*
deur du nombre a , comparée a la graur-
dcur du nombre A » entant que a con-
tient b ou une certaine partie aliquote
de h.
Çc rapport ou cette raifon s'exprime
par cette fraâipn y-. Car pour trouyei
combien de fois B ed contenu dans Mt
H cft évident qu'il faut divifer 4 par H^
6c que le quotient qui e(t la fraftion
-r-> exprime la manière dont ^ eft càtUf^
tenu dans 4 » & par confcqucnt le rap
port de 4 à ^4 if faut remarquer que 4
peut être égal à h-, que 4 peut être plus
grand ou plus petit que ik
Dans le premier cas la fiaélion -p
Taue. i r daas le fécond elle vaut uanom^:
tôt NoHi>eâux TUmens
bre entier ou un nombre mixte \ dans tt
Hoifiéme elle vaut une (raâion.
Âinfi fi 4 eft égal i 6 { et que j^ex<^
primeray d'orénavant par ce caraékererzz:
c'eft à dire pat deux petites lignes pa-
rallèles , qui marquent Tégalité entre
deux nombres complexes ou incomplet
xes) fi 4 =^ 6 & <'=z > îe rapport de
nib s'exprime par cette fradkion ^ , c'eft
â dire par j , & on dît que 4 eft triple
de b*
Si Ton fiippofe au contraire que 4==:
X Schjzn 6 iit rapport dt a à b s'expri-
me p.^r cette fraftion | ou -, & 00 die
que 4 eft le tiers de b>
Si 4 ^= j & i = } l'expofant du rap»
port eft |, ou le nombre iriixtc i yi c'eft
a dire que 4 contient 5 fois le tiers âc
b) o\x cu'il le comient une fois & enco-
re fcs deux tiers 5 de «ncxne û 4"^^= 1 3
^ ^ = ^ , rexpofant du rapport ^a i î
eft Y ou i|. & au contraire fi 4= j^
8c J=: j fexpofant du rapport eft y. Et
fi 4== 6 Se b^ 10 l'expofant du rap-
port feroit encor i , qui eft équivalent i
^ ; c*eft à dire que 6 contient 3 fois la
cinquième partie de 10 > qui eft z.
2®. Le premier nombre que Ton coiji-»
pare , ou le ptemier terme d'un rapport
ei^d'une raifon s'appcttc l'àm^ctdctu^
d jirithmetiqUi (^ iCjilgehrel Mf
3^. Le fécond nombre auquel loa
eonipare^ ou le fécond ternie s appelle
le confe^HCnt.
hxm quand *je confidere le rapport
^4 avec hy a t^ Tantecedent » & ^ le
confcquenc.
4*. Proportion cft une égalité de rap
port ) s'il y a même rapport du nombre
4 au nombre b > que du nombre c au
nombre d ^ il y a proportion entre ce$
quatre nombres , ce qui s'exprime ain(H
4 eft à ^ , comme ^ cft à ^, ou plus am-
plement de cette manière 4. hi€* dySc
ces quatre nombres ibnt proportionnaux*
3. é: 4« i*
5 • 3 : I o* 6 fi>nt des nomb.^ proport.^
J. 5 : tf . 10.
Il s'enfuit de ce que nous avons dit
cy-delTus , que lors que les quatre nom-
bres dyhyCyd^ ^t pcoportionnaux les
deux fraftions 4- -^ y o\x tes (raâions
h d
'^ — (ont égales ou équivalentes » 8C
réciproquement que lors que les fraâions
fi>nt égales > les nomf)res font propor^
tionnaux.
Demande. Un nombre quelconque es-
tant es^timc par une lettre ^cooime 4»
1^4 NoHi)êdMx Elemenu
tout autce nombre , b peut être exprime
parla même lettre s> multipliée par une
troificme lettre c , qui exprime le rap^
port de ^ à 4 > c'cft i dire que fuppofant
— i=3 r > on aura le nombre t =zcd. Ce
qjLÙ eft évident en multipliant l'un &
l'autre par a* Car toute fraâion muIâ->
pliée par Ton dénominateur produit (on
numérateur en entiers ^.puifque la feiâien
n cft autre cbofe que ce numérateur di-
vifé par le dénominateur y. & cnie divî-
fant Se enfuite multipliant par le même
nombre». on ne change rien au nombre
multiplié & divifé; c peut être ou lunité»
ou un nombre entier , ou une fraâion >
ou. un nombre mixte » félon les rapports
diSerens du nombre a au nombre t*
Tremierf confequena»
Si 4. b : t. d. 6' 1 i 1 2- 4v
donc b> a : d' €> z> 6 i 4*1 2.^
Cela eft évident par l'idée même de
la proprotion. Car fi 4 Contient b , com-
me c contient rf, il eft évident que ^eft
contenu dans a, de même que d eft conh-
tenu dans c, donc les fraâions -^ J^
V d
L J
& les fraftions *- — font égales,danc
Jt AriihneuqHe & d'Algèlre. 105
£û dx d. €• Si a eft tiiple de ^ > & c
triple de ^ , il eft évident que b eft le
tiers d*a9 &c d le tiers de c. Et qu'il y a
];nèrne rapport entre un tiers & (on tout»
qu'entre un autre tiers & Ton tout. '
Ce raifonnemcnt s'appelle en renvcr^
Jiutt en Latin invertendo*
Seconde confe^uence
Si 4* b * c^ d. 6» i: IL. 4,
donc 4> Cl b» d. 6* m z* 4.
£>it— ^=^ donc — =: ^donc^ =: e 4>doric
« c
d=2ce> Or 4* c: es. ecy puis que h$
deux fraâions — > — font équivalen-^
tes. Ce raifonnement s'appelle sltet'^
nando*
r
Treifi^me confequence*
Si 4« b • €• d. 6' X : 11* 4;
donc 4dz=bc* C'eft à dire que le pron
duit des extrêmes eft égal au produit
des moyens. 6 fois 4 c= 2 fois 12=: 24t
Car (bit — =rdonc — =r donc b=s
es y donc d:=: ec* C^eft i dire que 4,
ts i c* ecy 01 le produit du premiet
nombre a y par le quatrième ect^ aec^
& le produit du fécond # 4 par le troî^
to6 Nowvtâux EUmens
fiéme c > cft encor atc^ dune ces deux
prodaits font égaux.
COHOLLAXIIE.
Trois nombres étant donnez on trou*
vera le quatrième proportionnel. En mul-
tiptîant le fécond par le troi£éme, & di«
vifant le produit par le premier. Car
Îuifque ce quatrième étant multiplié par
i premier opit faire un produit égal au
produit du fécond par te troifiéme, ileft
«vident que £ le produit du fécond pa:
le troiftéme cft divifé par le premier » le
quotient fera le nombre cherché.
jo hommes depenfent 50 &ancs,com-
bien depenferont 4$ hommes? je mul-
tiplie 45 par ço, ou jo par 45 , & je
diyife le produit 2 150 par 30, lexjuo-
tient 75 eft le nombre cherché.
C'eft ce qu'on appelle U Règle de
frets » â caufe quHl y a trois nombres
ou trois termes donnez , & qu'on cher-
che le quatrième. On Tappelle auffi U
Règle ier^ i caufe de fon utilité.
On peut démontrer cette Règle plus
amplement > en mettant Vunité pour pre-
mier terme. Par exemple ii un homme
feul depcnfoit ^o francs, il eft évident
que 45 hommes en depenferoient 4<
fois 5 o> ou az50* Mais fuifque ce n c&
^âs ua homme feul qui depenfe jo
Irancs , msis que c cft jo hommes \ il efi:
évident que diaque homme ne depenfe
que la trentième partie de ç o francs, &
par confequent 45 hommes ne depenfe^
ront que la trentième partie de n<o
francs. Il faut donc div.fer zzjo pro-
■duit du fécond terme par le troifiéme»
il faut dis- je divifer z 1 5 o par le pre-
mier terme 3 o« donc Ôcc. ce qu'il falloit
démontrer.
Dans Fapplication qu'on peut faire de
cette Regl« aux chofes fenubles le pre-
mier terme , & le troifiéme font toujours
de même nature y de même que le fé-
cond & le quatrième. £t l'on conclut
ordinairement du plus au plus > & du
moins au moins, comme il eft aifé do
le remarquer dans l'exemple cy - deflus*
Mais fi par la nature de la queftion on
étoit obligé de conclure du plus au moins.
Se du moins au plus , fl faudroit multi«
5 lier le premier terme par le fécond , &
ivifer le produit par le troifiéme. Ceft
ce qu'on appelle la Règle jie trois #»•
verfe. Par exemple 30 hommes font 50
jours à faire un ouvrage » combien de
jours feront 4^ hommes d faire le mê-
me ouvra^. Par la nacurc de la queftion
il e& évident que plus< le crôifiémc ter«
io8 NomeMx EUmns
tke cft grand, plus le quatrième qaxm
cherche lioit èac petit -, Car plus^ il 7 a
d'ouvriers , moins ils doivent être de
tems i faire le même ouvrage. Ccft
pourquoy Je muhiplie le prcnucr terme
«o pat le fécond 50 , & je divife le
produit 1 500 par 4$ , le quorient 3 5 f
ett le nombre des jours , ou le quatriè-
me terme cherché. On peut démontrer
cette Re^e ea mettant l'unité pour troi-
fiéme terme. Si 30 hommes font <o
jours à faire un ouvrage, il eft évident
qu'un homme feul y feroit 30 fois yo
jours ou 1 500 jours , dor^c 45 hommes
n'y feront que la quarante-cinquième pat-
liic de 1500 jours,. &&
e^tnimt confequinct.
• Si 4.h.e.eU 8. 3 : 16- 6-
donc 4 -h h- i^. c -*- d' d.
Car Ipit ^ = f> douci» ==ie &<-<^
*==è* ■+-^> <lo«c X ^eicc:=.de*
ne ■*-d^de -*- d. ■
Or b«-*- h =(f •*• l' de -t- d
b d
-_-^ H- I. donc**-*- *.*:</* ■*-<'• «^-o"
^^b.h'>6^d.d»^^ qu'il Éalloit dé-
montrer. ■
Ce raifonnerocnt s'appelle en g0mf0*
fant en Latin compùnendâ*
On fe fcioit exprimé plus cxaûcnàcnr
fi l'on avoit dit , donc en Ajoutent o\x
addenda*
On peut rendre eette confequence
F lus générale & plus utile en ajoutant i:
antécédent s y tout muldple du confe-
quent b comme fb» Se a Vantecedent ^
tout multiple femblable du confequent
dy comme fd^ Car fuivant k même rai-
sonnement s H- f b^bi c-^ fd* d* foi^
~ = e & -4- = * donc b e -*- fb =^-
e-^f 6c de -h fd *
d
z=ie -^f. donc &c. Et ce raifonnemenr
s^'àj^elleroit, fif multipliant & ajout ant*^
Chffm/me confeqmnee»
Si a. b : c d* Si 8.3:1 tf. tf. &quc
/r foit plus petit que 4.
Donc a — b.b : c — d» d* donc j. 3^
to^6. Car foit ^z=z e^ on trouvera^
qjie 4*^^ =:r— I. &quc C'^dzizc
~T^ d~
•— I. donc 4 — -^. b : c *^ d. d*- Cc^
saifbnnement s'appelle en divifant*
OnCc ferait exprimé plus cxaâement,^
:tio N^Hwafêx Etemens
rpn avoit dit > donc en étant ou fuhrd^
hendo.
Oq peat rendre cette confèquence
plus générale & plus utile > en ôtant du-
nombre é taut multiple du confcquenc
h comme fby plus petit que ig , & en
6tant de c tout multiple femblable de d^
comme /i. On trouve le olus grand
multiple en divifant 4 pat b. C^ar fuivanr
le même raifonncment s — fb* bi tf—-
fd* d» % — 6. j : 16 — 11» 6*
Soit -y- rr r- donc d -^fb = e *— /&
€ ^^fd = r- — f <6>nc &c.
Skci/mt eonfeqttence.
Si a» b\ ç.d* 8* 3: : 1 6^ 6^
ioncM. 4^^ b'^^c^c — ^. donc 8* 5:10*^
Ce raifbnnement s'iappelle convertendo^r
ic fe démonore precifément conune le
prccedient;
C O' R O c I A I K E.
Deux firaftîons primitives ne font pasp
dfe même valeur, c'cft ce qui manquoit:
i la Demonftration^ de la Règle pour ré^
duire les fra<%ions â moindres termes. —..
€& que &a£tio& f rimicive ^ oa 8 & ^$
^Arithmétique i^ J[^Atge$re. itt
font premiers entre eux. Je dis qu*il cft
impoïïiblc de trouver une autre fraâiion
primitive comme -^^ qui. foi t plus petite,
& là plus petite qu'il foit poffible ; & de
même valeur que ^. Car fi ^zr^ donc
I 5- 1 3 î 8.7. & diviiendo 2* I 3 : 1.7.
Mlternando z. i: i3.7.donc^ rr^j or
la fradion i eft plus petite que la'^ fra-
foit pofiibler Soit la fraftion primitive
y > je dis que toute autre fra&ion pri-
initîve — cft , ou plus grande ou plu»
petite. Car fi elles ctoicnt égales , d fe-
f oit à b comme c éa; mais d n'eft pas
multiple de ^,ni r multiple d^, autre-
fiïent la -fradion -^ ne feroit pas pri-
mitive ; donc ôtant k autant de fois qu if
cft poffible du nombre d , le reftc d -—
fb fera plus petit que ^ , & de même ïc^
fefte c -^fd fera plus petit que a» Soit
d, — ft=:i 6c c ---- fd =r^. donc par
h deuxième & quatrième confequence la'
fraâîon -1- feroit équivàlentiei la fraÛioïV
fySe elle effi jJas petite en expiefli<»)^
S t|
211 NoHvtaux Elemens
puifquc t eft plus petit que b^ &c g pFus
petit que aj Qr la fraftion— eft primi-
tive ou elle: lue Teft pas. Si elle eft pri-
tnitive on trouvera par la même metno*
de une quatrième tradioa équivalente
& plus- petite en. exprcilîon , & ainfi de
fuite à L'infini ^ ce qui eft abfurde.. Si la
fraââon— n^cft pas primitive , fuit trou-
vée pat ta méthode da Chapitre I.- fi
jprimitive-r-, qui fera encore plus petite
en exprefliott qut— > donc on trouverai
entre fcs deux, (ta&ions primitives ^
ac-T- une autre, ffaâioa équivalente ic
h
plus petite en* expreffion que-r-, & aih—
fi: de fiiitc a rinfihi , ce qui eft 'abrurde;.
Car on ne- peut pas trouver une infbi*
té- de nombres entiers plus petits que le»
nombres donnez- aSibs donc deux fra-
aionsî. primitives ne peuvent pas être-
&alEs >. & toute fraâion) primitive eft:
rtduite è fesi moindres termes. Ce. qu iE
Êloit démontrer S. donc fi de deux fia-j-
âSctn^ %âlcs7~ 1. ^ la fïaaibn;.^ eâ£
JTArithmttique dr d*Aljphre. xrj:
Seftiémt confitptence^
S*il y a àtxxxi rangée» de norobieSi-
4* b» Cy tt^ 0 9 ScG.-
}0. zo. 2y. jo. 4Ç.
/• £» *» h 4&C.-
12* o. lo* zo- i8*
Se que 4. i : f g^
h* c i g' h'
Ci d : h* ù
Je dis que tel nombre qu'o% voudrai
de la première rangée eft à tel autre?
nombre qu'on voudra de la même raa«
ffée y comme le nombre correfpondanci
dans la féconde rangée eft au nombre^
Gorre(pondant de. k féconde rangée*
a. € .1 f. k:
a. d : f. u
b-» di i. a, #1
Car je puis exprimer univerfellcmenr
ces deux rangées de cette manière.
4' é^m* amny a^mn-Oy émnap y Sec:
f. fm> fmnyfmneyfmnof^icctr.
Or 4. am;tafi f., fmnof..
4. Mm»9 i /• fmftà*
dm^ amnov fm. fmff^.
£)ona£ar rcxprcflion' feule y. qui ot^
tr4 Noitve4MX Efemewf
tamcmcnt eft arbitraire, je démontre d*ufi-
nc manière beaucoup plus générale qu*Eu-
clidc , les confequentcs qu'on tire en
matière de proponionspar égaUti regléc^
ou ex aquQ ordinata^
HmtUmi confe^tnce^
S'il y a deux rangées de ncwnbres^
& que s. b :^. A» 30- xo : 1 5- 1 o.-
r. d : i. j^ Z J* JO *. 9* I o^
d^ethéi. 50. 45- 10*' 9*
&c. &c. &c. &c.
Jt dis que 4. c :/. h. 3 o- 1 J : il* I^v
s.eifk^ 30.4c MZ- 18^
e^eih'kj z5-4pio.i8*
Car on peut exprimer univerfellemenc:
ces deux rangées de cette manière^
Or il eft évident que
4. i^m no p : /. fm h (fp^
amn* amnop : fmn.fmnûf*
C'eft ce qu'on appcllo conclure par é--
étJritBmetifiie & JtAlgthre. ïti>
Chaque tecme impair d une rangée eft è
chaque terme impair de la même rangée,
comme les termes impairs cone^ondans^
de l'autre rangée font entre eux*
Cette Demonftration eft plus eénéra*
le & [dus fimple que celle a Euclide.
ir»
Cbapitrb III.
Mttbêde^ nouvelle pour riduire t$ne fra^-
6tian àfes moindres tenues , [Ans ^i-
n)ifer le ntmeratetir ^ le dénominm^
teùr pav le$0r plus grande commune^
mefnre*^
s
Oit la fraâion propofe a tcdtnr^^
m*
OperAtion^
mmmmimmmmmmÊÊÊÊimt^mammmmmmmmmm'
ii$lSl
Jedivire.851 par 3^8 > Te quotient eft
X > Q^ç, j'écris , & il rcfte i x ^^
aft^ Nouveaux Elemenr
Je divife a 6 8 par 1 1 5 > le quotietxtr
eft 3 , que j'écris , & il rcfte 13.
, Je divife 1 1 j par 23 , le quotient cft
^ precifétnent , âci}. eft la plus grande
commune mefure , vis-à-vis de laquelle
j^écris toujours i. au rang des <^otients;
Je dis enfuite 3 fois ç font 1 5 > & l
font 1 6 > que j'écris vis-à-vis du quo*
tient j.
Je dis encore % fois 1 6 font 31 > & J.
font 37.
La firaftion rédiiite eft j^.
Car divifant iJP^ luy-mcme le quo-
tient eft I . & divifant 1 1 j par 2 j >. le
quotient eft' 5, donc divifant 3689 qui
cft égal à 3 fois 1 1 5 > -+- 23. en le di-
vifant dis-je par 23 , le quotient fera 3^
fois 5 H- I OU' 1 6. & en divifant 8 5 1.
=: 2 fois 3 6%y -♦- 1 1 j par 23 > lé* quo^
tient fera 2 (ois 16^ -h J'=: 32 -+- 5 =
J7. & ainfi des autres.
Ccrte Règle eft incomparablement plus
coune que la Règle ordinaire , lors que*
\ts quotients font petits , &t que la plus
grande commune mefure cft un grand^
nombre , parce qu'on s'épargne deur
grandes divifions, a la place defquelles
on ne fait que quelques petites multi-^
plications^ additions.
Oh peutauftiréduirc £eu apcttlafra^
^E^ion proporéjî a re$ moindres termes de
cette manière.. . ,
Si le numetateiu; ic le dénoipinateur
font des nombres pairs > pn, les divife
l'un 3c l'autre par z ; >& encdçe :par x ,
|u{qùes à ce que tous les d^x quotients»
ou i un des deux fbit impair. Après quoy
on tente ladivifion par .3 y puis par 5 , par
7 , &c Et de même continuellement
|ur la (uite des nqmbces premiers^ ju£^
ques à, ce que les deux quotients (oient
premiers emre eux* Ce ^que l*on con*
noîtra , lors que 1 im des deux fera nom-
bre premier , ou que des nombres preu*
micrs qui mefurerit run des deux quo-
tients 9 aucun ne mefune Tautré» Cti der-
niers quotients fe.Kom la fri|â;ioa réduitç»
■ ■ '
Exemples*
. 'Soit la fraftion propofée |^.
Je divife par 2 , c eft ^. ^
Je divife encore par 2 y ceft - j.
Je divife par j , c'eft j^|.
Je divife encore par 3 , c*eft -y.
Je divife par 7^ c'cft 1 , & 'c*eft U
fraâion réduite;
Lors qu'il y a des zéro à la fin du nit-
jnerateur & du dénominateur, on les ef-
face de part Se d'autre co pareil nombre.
T
^
•Ainfî ^^ictéàmt <l*abord i l*-*. '
Puis à 4r> nr> i -.•
On connoit par le dernier chifrc fi
un nôtîibre eft ^àir pu impak.
Si ce (Cterhjer chifrc ifft o , ou r. le
nombre eft divîfiblc pap 5 .
Si la fommc des chifr es qui forment
un nombre eft 5. ou un multiple de 3.
le nombre eft divijSble par 3 ^
jPar exemple 201;. eft diTifiWe par 3,
l^areé que % + 6 -i- I ±=: 3 . de même
y%l6j^% eft divifible pat 3 , parce que
7-4-8-1-4 -*-X=:il njultipie de 3,
f^arcc que i -i- i r: 3 • on omet les o,
es 3, les é, &les 9.
Si la (bmme des chifres qui forment
un norhbre^ft 9. ou un tnuitiplc de 5,
le nombre eft divifible par p.
Par exemple i|J7i eft divifible par
9, parce que z -+• 3 h- 5 h-.7 -♦- i zz:
18 & I -*- 8 z=9. on omet les o, &
les 9.
La raifbn dés deux premières Règle*
touchant les notobres pairs & les nom-
bres divîfibles par ç, eft évidente par îex-
preffion des nom'brcs.
Les deux dernières font auflî fondées
fur cette cxprcffion de dix en dix, par-
ce que
IQ= } fois 5, H- I.
«onc zo= ^fokj.H-i.
30= 10 fois 3.
«onc 4o=ï3fois3, -I- 1.
Sor=r6fois3, h- x.
&c.
20 = 18 -I- 1 r= 2 (bis ^,-». i,
30 = 27^ 3 ~3 fois j,,^
4P = 3^H-4r=4fcis^,^4.
&c.
'00 = 3 5 J>«3. -»■ I = 1 1 fois o.-j. r
*°0 = ^* f~«3» + 4 = 44 fois 5,^4!
1000=3 33foi«j,+ 1=1 1 ifois5>,^.x.
Çmapitr» IV.
D* A» rA/«a»,» i même déntminAtitH.
S?^*="f./« îîf « /"«aions proposes i
f qu il faille réduire 4 nèmVdénoî
inination.
Je multiplie îe ninncratcur & !c dé-
équi
Je multiplie le numérateur & le dé
«ominatcat de la fraûion | par , , dél
lio Nouveaux Elemens
nominateur de l'autre ftaûion , & j'ay
unefrafkian équivalente |-^ Ainfi les deux
fradkiorts 7 > 7 > qui àvoient differens dé-
nominateurs > (ont réduites aux deux
ftaâions 7-^ > ^ * qui ont un même dé-
nominateur 2 1 ; ce qui doit toujours ar-
river puifque 1 1 eft d'abord le produit
de 3 par 7. & enfiiitc le produit de 7
par 3. & 1? =f & f{ =1 pai: le chap.
i» de ce Livre,
La Règle eft donc de multiplier dé-
nominateur par dénominateur, pour a-
Voirie dénonnnateur commun , &.de
multiplier enfuite le numérateur de l'un
par le dénominateur de l'autre pour ar
voit le numeratetir équivalent.
Soient les deux fraétions-^- -r > on
les réduira aux deux ^ ^
pd9 de*
Soient les deux fraârions ,
14—5^ 44'^ 7
1
On les . réduira aux deux fraâioixs.
iç^s . — 15^^— léa-^ 40.
^„ ,11, > lllll^ III ' ~1 T ~ I IIK
154^^ 304^ 244* 48.
£t 124^-4- 244^-*- 2 14* -H 42.
154^ -H 304^ 244;^ --^48.
d* Arkhmeti^Uê & JtAlgelyf. xxi
Bn multipliant d'abord ^^4 «^ 8 pat
J4X ^ ^ pout avoir le dénominaceut
commirn , i j^^ -i- 304* %M^ -- 48 » &
xnuldpbant cnfuite 54* — 8 par 24* — 5^.
pour avoir le numérateur 1 04^ r**^ 2 f 4^
&c. «
Si il y a plus de déOx fradions i r^
duire à même dénomination > il faut mut*
tiplier continuellement tous les dénomi-
nateurs l'un j^ar Faurre, pour ayoii: ledé-
nominareur commirn.
Et pour avoir \t ntcmeratieur équiva**
lent , il faut divifei ce dénominateur
commim par le dénominateur propre de
la fraâion , & multiplier le quotient par
le numérateur propre de la même fra»
âion , le produit fera le numerateiv #-
quivalent.^
R
Il faut, réduire à même dénomination
*es trois fraâions f | ' !•
Je multiplie le dénominateur 3' , pat
le dénominateur 4» & je multiplie en*
<:ore le fk^oduit 1 2 par le dénominateur
y \ le produit 84 eft le dénominateur
commun.
Pour avoir la fraâion équivalente à
la fraction | fur ce dénominateur 84 S je
T w)
<tivife 84 par le dénominateur propre
qui eft 3> ^ je multiplie le quotient 28^»
par le numérateur propre qui eft i* Le
produit j ^ eft le numérateur cherchf»
Tay donc |f =. f.
JPour avoir la rradion i^quivalente a lar
iraûion | fur ce m2me dénominateur
S4 > je dlvife S4 par le dénominateur
propre 4 » & je multiplie le quotient z i^
par le numérateur propre qui eft 3. le
produit 6^ eft le numérateur cherché.
J'ay donc |{ =; -J.
Je divife 84 par 7* le quotient eft i z
que je multiplie par ^ , le produit eft 6o*
Se j'ay 1^ = |> & les trois firaâions
ibnt réduites d même dénomination > ce
qu'il faloit faire.
J aurois pu trouver les numérateurs
«iàns diviiSon > 8ç par deux multiplica*
tions ; pour avoir le numérateur f tf • je
ii'ay qu'à multiplier continuellement le
numérateur propre z par les autres dé-
nominateurs 49 7> en difànt z fois 4 font
8>2C7foi$ 8 ront ^6*
Ou bien en multipliant d'abord le dé*
nominateur commun 84 > par le mune^
rateur propre z > & divifant le produit
1^8 par le dénominateur propre qui eft
3 • le quotient < 6 eft le numérateur cliec-
ché. ^
Soient les trois fraftions-r- -r, -r •
X)iî les réduira aux trois ^ rir Ta?, ^
li cpl eft de même <ie^ .f]:aâions coçupltxes*
Puis qu'on multiplie égalemetit le nii-
netateur 4 » fc U dérâtninateur b s* par
Je produit des amie^ dénonttnatcurs ^^
il ^eflr évident qûei|^ ;=î:'^^ . &. pnif-
ique Tcm multiplie de même . toutes les
autres frayions , il cft évident qu on les
iréduit à des frayions équivalentes &
de même dénomination » ce <piHl faloit
^émonçrcr. . , .
Chapitke V*
-M€thad^ four réduire, flmfiemrs frdElians
kff^indns termes de mime dé*
tfomifuiîke»* .
IA Méthode cy-deffus cft Ta plus aî-
aÇtt k tetcnir & à pratiquer , mais et
Je ric.dcttmft îpas "toujours les fi:a6kion$ ré-
duiteslts pjôs (Impies qu'il foit poflible.
Par exemple & on avoir à réduire à mê-
me dénonânation ces dieux fraétions |>
^^ ♦ oa trcAweioir pour fraûions rédui-
T iiij
114 îtùHveâu» EUmeHâ
tes 7g > H > qui peuvent eue réduites l
j7 ^ ri*
Et fi on avoit à réduire.,ee$ deux fr^
âions '7? 5 7^ > on trouveroit pour fta^
ôions réduites ^ y^» ^' ^^y^o^ ^
tre réduites à |-^7 f^-°
Lor(ique tous les dénominateurs fi>ot
premiers entre eux , les /ra&ions tcdui«'
tes par la méthode cy - dtttns font les
plus fimpfcs qù^il eft ppflibl'c.
Lor(qûc ces dénominateurs ne font pas
premier^ entre eux » les fraftions rédui-
tes à même dénomination parla métho-
de cy '^ dcfliis', 'pôurtoht encore être ré-
duites d moindres termes par ta Réglé
XuivantCa
Cherchez la plus grande commune
mefure du nùnieratêur âc du*dénohiina^
teur de la pemiere fîaârrcMi par la^ Rè-
gle que j'ay donnée au .Chapitre premier
de ce Livre.
Cherchez une féconde plus grande
commune meûire entre cette première &c
le numérateur ' ^e la féconde £raâion>
puis entre cette- féconde commune me*
fure & le troifiéme numérateur , ic enr
tre cette troifiéme plus grande commu*
ne mefure & le quatrième numérateur »
JtAthhmeti^Ui & i'Jlgehre. 21$
te ainfi de fuite jufques au dernier nu*
merateur.
Divifez par \^ dernière plus grande
commune mefure tous les numérateurs^
& le dénominateur commun > les quo-
tients donneront toutes les fraéEions ré-
duites à leur moindres termes pofltblcs
de même dénomioatbn.
Il faut réduire l moindres termes dc
même dénomination ces uois fîraâions
^^ r:, ^ -h y \^ 'es réduis par la Reele du
chapr4/^a ces trois ff«,%,ff:=
La plus .grande commune mefure entré
^48. & 8(^4 eftzitf.
La plus grande commune ihefure entre
2ïtf. & ço4>eft 7z.
La pFtts grande comirnme médire entre
7Z&240> cft 24.
je diyifetf48 j 504, 140, 8^4, pat
24. & j'éais pour, fradions réduites j^i
Il , ||. B eft avantageux de réduire cha-
que n:a<%ion en partictdier i fes moin-
dres eertnes , avant que de les réduire
toutes d même dénomination > afia d'a^
voit de plus petits nombres.
Si une feufe des plus grandes conyout'^
ne» mcfuces que Vpn cherche k trouvg
être rutiité , les fraâion^ f>ioporées Cotît
séduites à leurs moindres termes ,& il c£l
inutile de continuer Toperation,
Dimonfiration.
Pour réduire une fraâion a Tes nsoin-
dres termes , il faut divifer ie numera«
teur & le dénominateur par le même
nombre » 6c par le plus grand nombre
quil foit poffible,, ceft à dire par leur
plus granae comniane mcfurc.
. U faut donc qije jç prouve ,que 24.-
imefuce f es trois numérateurs & le déno-
minateur commun s & qu!il t^ le plur
^rand de tous les nombres qui ^uv$nt
KS mefïircn
X^ PutTque iJ^vs^tÇvM xj^^^ icy^x^ \ï
méditera auffi le multiple de 7i> q»i eft
504^ mais ^^mefureaùifi xiSy donc
2,4 mefurera auffilcs; muftipli^sde tr^
^ font 64S &8é4t doQc 2;4 meCurè
.ii4Q. Ç04, i$4^ ^8^4.
%9. Soit s'il eft ppffiblc un nombre éty
plus grand qi^e 2*4 > <Jur cçi^fure auffi 1^
mêmes i;ombr/:& ft4pf Ç€)4> 6^%t^64^
puiiqpe>r.iTîeiîjrc;8è4 fil: ^48 i U vs^(n^
rera auffî leur différence- &lieac |4iis grisia-
<Ae commune mefuie 2 j:^. ic puis qu'il
£ Àrithmeti^i c^ d^Algt^e. iij
leur différence 288 , & puis qu'il mcfurc
a.i6yôcii2y il meiûrera auffî leur dif-
férence jx* c'eft à dire que a meflurera
la plus grande commune mefure de 64$
& de 504. Je prouvcray de même qu'il
mefiirera ^40 &7^>&leur plus grande
commune mefuie 14. donc « plus grand
que 24. mefureroit 24* ce qui eft ab*
furde.
Donc les fraâions proposes ont été
réduites si leurs moinaf es termes de mè-
^e dénomination , ce qu'il faloit dé*
montrer*
ipM«i
Chafithb VI.
AmM Méthode fofêr rédmre flmfieêêff
frdSiens i lenrs mêindres termes
de même ''
I
il. ^L *JL?
I ®. Je tes reams premièrement chacu-
ne en particulier â leurs moindres terr
mes -|.,. ^, -{.
z^. it cÊierckc cnfuite h plus grande
commune mefurc entre les deux pr^
miers dénominateurs 1 5 8cio » F ^kmWÇ
que c'cft j..
L faut réduire à moincbes termes dé
même dénomination ces trois fiaâioQ9^»
ni Nouveaux ElemeHf
3*. Je divifé les dénominateurs i^ St
iO> par cette commune me(ure 5. & j'é-
cris les quotients 3 & 4 (ous les déno-»
minateurs.
4^. Je multiplie le fécond dénomina-
teur 20 > par le premier quotient a. oa
le premier dénominateur i $ » par le fe^
tond quotient 4. Se j'écris le produit ^o»
fous ce même dénominateur 20*
ç®. Je chcrclie la plus grande com-
mune mefure entre ce produit 60 > & le
dénominateur 18. je trouve que c'eft $*
6^. Je divife le dénominateur 1 8 > %
le produit 60 par 6^ Se j'écris les quo-
tients 3 & I o 9 fi)us le produit 6o« Se
fous le dénominateur j &^
^. Je multiplie 60 par le quotient 3 -
ie produit 1 80 eft le dénominateur com^
muû que Ion cherche*
8^. Podr avoir les numérateurs équi-
Talents , je multiplie chaque numérateur
propre continuellement par les quotients
du produit précèdent & des dénomina-
teurs fuivants 9 divifez par les plus gran*
des communes mefures*. Âinfi je multi-^
plie continuellement, ter numérateur pro<-
pre 8* par les quotients 4 & 3 » ce qui
produit pour numérateur équivalant 969
Sec. Se les trois fraiîlions réduites font;
• 96 J?9 So
ïg? HOr^ XJo*
Jt Arithmétique (^ d^jiigehre* %t9
OptratioMs
S.S lo 18* ^
5 commisne melare.
3 • • • 4 quotients.
60 produit. 1 8 dénominateur.
6 commune mcfure.
10 « • • z quotients.
180 produit Se dénominat* cherché.
Autre Exempte.
Il faut réduire à moindres termes de
même dénomination ces cinq fraftions.
^ îl 11 11 U
Opération.
I y , zo , 42 » 24 ^ tf 3 dénominau
ç mefure.
J; 4 quotients,
uit 60 j^i dénominateur.
6 mefure.
I o 7 quotients-
produit 420- 24 dénominateur.
12 mefure.
3 ç. 2 quotients,
produit ,840* ^3 dénominateur.
21 mefure i
40. 3 quotients.
2520 dénominateur cherché*
1
I30 NoHVeâux Elemeffs
Ce dcnoininateur étant trauvé y on
trouyera aifément tous les numerateiu^
Par exemple pour U fr adion ^ , je di-
vife 2520 par IJ- & je multiplie le
<]uotient i6i par 8» le produit 1344
cft le numérateur cherche, & -J — '^**
•xS.lo
OU je multiplie i^io par 8. & je di-
vife le produit 20 1 éo par i y , le quo-
tient 1 3 44 eft le numérateur chercha
ôc ainfî des autres.
Ou plus fimplement & plus élegam-*
ment (ans faire aucune divifion , je mul-
tiplie continuellement 8 par les quotients»
qui repondent aux autres (raâions , c'efi:
à dire par 4, par 7, par z j par 3 , &
le produit eft i 344.
Pour avoir le fécond numérateur y je
multiplie continuellement 1 1 par les quo-
tients 3,7» 2 j 3. le produit 138^
cft le numérateur cherché & ^^ rr ^.
Pour j-^ y je multiplie j par le quotient
10. du, produit précèdent , & par les
quotiens 2 > 3 » des dénominateurs fui*
vans; le produit eft 300 & ~ rr '■^.
Pour ^, je multiplie continuellemcnjc
I 3 par le quotient j ç du produit pré-
cèdent , & par 3 quotient du dénomina-
teur fuivant le produit eft iz6k ôc ^
— lin. -^ •> »4
Enfin pour ^^ , je multiplie 8 par 40»
d* Arithmétique & d'Algthre. ijt
quotient du produit précèdent» le produit
^ft 3 zo & ^j =^P > & les cinq fraftions
propofécs font réduites i moindres ter-
txkts de même dénomination.
DemonfirdttM.
Il faut démontrer que z^ xo dénoiDi*
iiateur commun eft mefiHré par \ts cinq
tlénominateurs donnez. Car autrement
z ^ zo ne pourroit pas être un dénomir
natcur équivalent.
z°. Que Z5Z0 cil le plus petit npm^
htc mefuré par ces cinq dénominateurs*
<!Iar autrement les fradions propofée^ne
ièroient pas réduites à moindres termes
de même dénomination.
3 °. Que les numérateurs i x 44. 138^^
&c. (ont autant multiples des numéro-
teufs propres 8 » 1 1> &c. que z^zo e{!:
multiple des dénominareurs propres , i j^
ZO) &c* C^t autrement les fraâions ne
fcroicfit pas équivalentes.
!*• zçzo ^=: 40 fois 63. donc il
cft mcfure par 63.
zçzo= 5 fois, 3 jfois Z4. donc il
éft mefiiré par Z4-
zyzo== 3 fois z fois, iafQiS4z,
donc il eft mefuré par 41.
Z5Z0 == 3 fois z> fois 7 foif, 3 fois
ZO, donc il cû mefuré par zo«
tji Nmvedux EUmens
i 5 20 = 3 fois > 2, fois 7 fois , 4 fois
i 5 . donc il cft mcfuré par 1 5 .
2.^. 60. cft le plus petit nombre me-
furc par i ç , & par to- Car foit s'il cft
poffible un autre nombre a plus petit que
So , & mcfurc par i 5 , & par xo.
Que I j mcwre 4 par c , donc ^ Icra
plus petit que 4.
Que zo mcfure 4 par ^, donc ^lera
plus petit que J . ■
Mais puifque zorf*==; i jç = ^. donc
1.0 iT -
^ ' ^ •
Et iO« i j •• ^- ^•
Or zo. 15 ; 4. 5»
Dont c. ^ : 4. 3* donc -j- = -^^
mais 4 & 3 fcnt premiers entre eux, puH>
ique par conftrudtion ce font les quo-
tiejitsde zo & 15 > divifcz par leur plus
grande commune mefurev donc ddÇom
plus grands que 4 & 3 • mais ils étoicnt
plus petits, pui-Éque^ cft plus petit que
£0 > donc ils font plus grands & plus
petits , ce qui -cft abfurde.
On prouvera de même que 4^0 eft le
plus petit nombre mefuré 20, i ç,& 411
que 840 eft le plus petit nonibre mefu-
ré par I <, 20 > 42> 24.
£t enfin que 252.0 cft le plus petit
nombre
\
<^,
JtArithmttiqU^ & i^Algehri. m
ï)re mefuré par 15 , 20» 41, 24» 63.
3**. Pat conftruftion 320 = 8 fois-
40 > de xiSèmt que 2520 s £3 fois
40. donc ^^-^ 3= ||. Par conftru£kion
1365 = 13 fois J fois «5, de même
que 2510 = 24 fois 3 fois 35 , donc
ijf^ î=r ^. Et ainfi des autrcç.
C H A p 1 T R 1 VIft
Des antres effeces de rédu^iom
I®. ^T^ Out nombre entier fera réduit
X en forme de fraâion, en écri-
vant au deflbus l'unité > comme dénomi<-
nateur.f^i. — — -.^ ce qdt
ne change rien.
2°. Tout nombre entier fera facilement
réduit en forme dfc fradion avec un déno*.
minatcur donné , il faut pour cela multi-
plier le nombre par le dénominateur, Se
écrire Te produit pou^ numcrareun Par
exemple on^ veut réduire 3 , en forme de
fraâiiom, dont le dénominateur foit 5^.
j;écri$ Y = 3.
3^. Tout nombre mixte fera^ réduit
en forme de fraâion ftnple*
V
2J4 NoniyeAirx Etemens
. il faut multiplier le nombre entici^
par te dénominaceur y de zxa produit a-
jouter le mimcrateur , h fommc fera le
numérateur cherché. Il faut réduire ^
1 en forme de fraâion iimple ^ je dis
2 fois 7 font 2;i»&zi -H 5= ^^•^
j'NJcris *^ ==^ 3 f
4^. On réduira une ftaâion propofée-
à un numérateur ou i un dénominateui^
donné par une Règle de trois en fai(ànt»
comme le numérateur ^eft au dénomina-
teur > ainii le numérateur propofé au dé'
nominateut cherché & correfpondant, ou^
comme le dénominateur eft au numera*^
teur , ainfi le dénominateur propofé am
numérateur cherdié*
Ex^mfle,
n faut réduire la fraftibn |j a une
fraâion dont le numérateur foit S. Jb*
dis 24* 45 : 8* I y en multipliant 4^
par 8 9 & divifant le produit, par Z4* Se:
jf écris j| =» ^ par Ife cHap. i;.
Second Exemfiè.
n faut réduire la fraétion ^ à une*
fîaâdon >> dont k numérateur (bit i o*-
le dis 24. 4j :; to- 18^7 x & X*é^Sî
4'
•— • ,*^ 4J.'
1
i
^
Traiji^me Exemple*
Il faut réduire la fradlion ^ à une fiar-
âion , dont le dénominateur foit i j • je
dis 45. Z4 : 1 5 : 8. j écris ~ ==^,^-
^Atriime Eximflc.
11 faut réduire la fraékion ^ à une
fraftion 5 dont le dénominateur (bit lo.-
jpc dis 45. 24: IQ- jf. j'écris JT
10.
Cinqmétm Exempte.
Il faut réduire la même fraûion ^ ^
lâEtie fcadion > dont le dénominateur ioit:
ïoo. je trouve <3f
100.
Cette efpece de réduârion eft inutile,
lorfque le quaméme terme cherché n*eft
f>as un nombre entier, parce que poar
ors la fradion eft eipjprimée d'une ma--
niere trop compofée , ayant pour nume*
meur ou pour dénominateur une fr^
âion, QU un nçmibre mixte.
Dans le quatrième & le cinquième
exemple on voit comment on peut ré«
4bire toute fraâion donnée en fradions-
décimales » c'eû; à^ dire qui: ayent pour
dénomixiatçu]^ %. mi (o > ou i.oo > ou^
¥ I),
i^i Nouveaux Elemens
iooOj &c. on n'exprime point ces dé^-
nominateurs , 6c on néglige les fra£bions
du numérateur. Mais lors qu'elles ont
Sour dénominateur lo» on les appelle
es frimes* Ainfi au lieii d'écrire ^^ , oii
écrit y', ce qui fignific y pnmes ou 7
dixièmes.
Lors que le dénominateur eft loo^on
les appelle à^% fécondes* Ainfi au lieu
d^ccriré :^^ , on écrit 7^^ & au lieu d'é-
crire '— , on écrit 8 6'' > ce qui fignific
%6 centièmes 9 ou %6* fécondes, ou 8
primes , plus 6 fécondes , &c^
On ne peut réduire exactement en fra-
ôions décimales que les fraftions dont
le dénominateur eft compofé de z , -ou
de j feulement & de leurs puifTances »
comme ^,1, f> I» ^^',^0' Tt' &^-
Car loit 2= 4 fc y =^ , donc toute
fraâion reduâibJe s'exprimera par cette
- . c
fraftion-^ ou 4? , & < marquent un er-
pofant queldonque des puiflances d'4 &
de b^ ou bien zéro poiu: l'un des deux.
Or puifque 10 = 4'i*> 4*^^ = lOQf
#|3 ^3= iooo>&c. Il cfl: évident qur'ork
peut choifir dans cette progrcffion lo.
îoo. 1000. &c. iit> nombre multiple
dkif <^ h^ ) c'efl à dire un nombre ou l'cx-
poiànt d'4 ^ ibit égal ou plus grand que
Jt Arithmétique & JtAUtlre. tyf
dy Se l'expofant de b Coit pfus grand ou
égal à l'expo fam dV \ (bit ce nombre
^d 4- 1 ^6 ^ il faudra fui vanc la Règle trou-
ver aux trois nombres donnez a'^b^, r»
^dH-i^c j un quatrième terme propor-
tionnel, qui fera cm nitmerareur cher-
ché. Par exemple, je yeux réduire cette
fîraâion ^ en fraâion décimale. Parce
que I é = 4^. Je prens pour dénomina-
tcur la quatrième puiifance de i o* qui:
eft loooo* & je dis itf. j : loooo-
i87<. La fraction décimale eft— ^—
/ J lOOOO
s=r ^^, Se on écrit fimplement 187$'^^
Il n'y a donc qu'à ajouter au numéra-
teur 3 un nombre fuffifant de zéro , Se
continuer la diviiïon par le dénomina*
teur 3000Q I 187J.
i ^ - . .
le quotient 1 87 5 eft le numerat. cherché;
x^. Si le dlnominateur donné eft con>-
pofé de quciqu'autre nombre premier
que 2 , ou ç , on rie trouvera jamais un
quotient fans rcfte , par exemple fi on a
y , jl &c. Je fuppofc la fra^ion rédui-
te a fes moindres termes. Car quelque
nombre de zéro qu on ajoute , 3 oooo»
&c. fera toujours nombre premier à 7,
& 20000 &c. fera toujours nombre pre-
ixiier à 3 > compofânt de j {• donc oa
tit pourra jamais divifer «xaâieittenr
joooo &€• p»r y. ni iroobo &c. par
t^. Car tout nombre qui peut être me-
frré par 15 , peur à plu$ forte raifoa
être mefuré par j. 5c ce qui nç peut pas-
Strc mefuré par j , ne peut pas Têtrô
par ij.
Pour le démontrer il faut que je prou*-
▼c que fi de$$pe nombres font f remien k
un troifiéme lenr proJmt firn^ suffi pre^
, mier à çè trpifii^eé
Si 3 ic 10 (ont premiers à 7. 30 fera
remier 37, &ff 30 & 10 font premiers
7« 3 00 fera premier a 7, & (1 500 &
10 font premier^ a 7. 3000 fera pre-
mier à 7. & ainfi de fuite donc 30» 3 005'
5000 > Sec. ne pourront pas être mefu<-
i?ez par 7.
Si 3 o n'étoit pas nombre premier à^
7« foit leur commune ipefure a^ôc que:
If mefuré 20 par ii donc — =3^ > dona
j:o = 4 ^ & 4. 3 : I o» fc Mais parce*
3ue 3 eft premier à 7 , lequel 4 mefuré,.
onc 3 eft premier à 4 5 car fi 4 mefu-
roit 3. & 7, ou fi 4 & 3 avoient une
commune mcfurc f , cet e mefureroit 3 .
& 7. &par confequent 3 & 7. ne feroient
pas premicK entre eux contre rhypothe-
fc, donc puifqpe 4. $ :- i-o* h & qj^c-
^r Si: 3 (ont premiers entre eux< la fra«^
ôion — cft une ftaftion primitive &r
&m équivalente — en effi équimultiple^
Ccft à dire que a mcfure i a. mais il
mefuroit auifi y y. donc ^ mefute 7 & i o»'
donc 7 & I O' ne font pas^ premiers en-»
tre eux contre Thypothefe. On prouvet-
ra de même que puifque 30 & 10 fbnr
premiers a 7. leur produit 300 eft auf&i
premier a y,. Se ainfi de fuite , ce qu iC
faloit démontrer*
En continuant indéfiniment cette di^
vifion , on trouve une fuite de révolu-
tions* (cmbrablcs des mSmes chifres dans-
le quotient. Par exemple en divifant:
^^^ Sec. On trouve pour quotient.-
4x8^71-428571. 418571 , &:c. Ce
<jui doit arriver necefîàirement > lors qqc-
le refte de la di vifion fe trouve égal au?
premier numérateur ou i un refté pre-r
cedènr. Car pour lors le dividende & le*
dîviièur étant Tes mêmes > il faut que la»-
fliite des quotients (biènt lès mêmes > &'
ri eflr impofiîble que le dénominateur é-.-
tant un nombre fini» on ne trouve des»
seffies égaux.'
Cette reduâioA àkt fcaâîons: ordi^
*4p ^ ÏTâu^edux EUmtHS
»aircs 'en fractions décimales peut ctfr
d'un grand ufagcdans le toifc,& géné-
ralement dans tous les nombres comple-
xes arithmétiques , où il s'agit de fuppu-
ter ou de mefurer des chofes fenfibles^
On fuppofe par exemple la toife diviféc
en loooo parties égales, au lieu delà
divifer en 6 pieds , & le pied en douze
pouces , &c. & parce que le pied eft la
~ de la toife , il s'enfuit qu'un pied vaut
j66 6'^'^ 4 , ou '^ ^ mais on neeli-
5' I0900 t>
gc la fraélion j. Comme ne pouvant pas
caufer un erreur fenfible dans le calcul,
& on fuppofe I pi.:= i66y^^^. i pi.==
3 3 3 î • 3 pi« = ÇOOO &c. un pouce vaut
1 3 o^^^jy & on fuppofe i po, s= 1 3 ^ ^
a po. i=: zy^^^\ &c. I ligne vaut 1 1'^'^
IJ , & on fuppofe I lig. = i iW'l 2 lie*
Suppofé donc qu'il faille multiplier jo
toifes , 4 pieds : 8 poucei , 7 lignes > pai
40 toifes, 5 pieds, 7 pou. ^lig.
Tajoûte yo. 0000"*. 40. oeoo""'
4 pieds. 6667 jpi. 8333
8 pouces.- irii 7po. ^72,
7 lignes. 8 1 ^ Kg; 69
femme jo. 7^S$'f. 40- 917^'"
G'cft
\
tfjdrifhmetiijue & d'jilgebre. 141
SfS comme fi j'avois ■ â muItipUct
îoflps ou ifzm. par ^01^/3^
= 4» &c. c cft comme fi j avods â xnûîl
tiplicr 507859-4 par 409374*4. Le
Wmt eft 1079. o427oz66*«î c'eft
a due 2079. 04270 z 6 6»"' ou 2079
toifes r^, , négligeant les quatre dcr-
niets chifres ; & reduifant cette fradio»
ï^lfs-» O" pai le moyca d'une Table
( ce qui eft le plus commode ) ou ^
la Règle gencrde des réduékions, en niul_
«pliant le numérateur 4 27 par 3 d, fiom-
torc des pieds quarrcz que vaut une
toile qaarrce, & retranchant «lu «roduit
1 5 372, les quatre derniers chifres,&c
On trouve que cette fraftjon vaut i bicd
T"u''7^T'^î î' "g- Reproduit
cherche eft donc de 2079 t. i pi. --
pou. y I lig. mais il eft cffcdivement
fmvant la méthode exaâe du Chapit '1
du Livre 2. de 2079. i pied. 99 po. Ç4Î
Donc 1 erreur eft infcnfible pw ceTte
dernière méthode, te elle çft bcaucouo
plus courte. "
, L'erreur eft toujours moindre que
i^^ de toile, dans chacun des deux ter-
mes à multiplier, en forte que l'erreur ne
peut être d'une toife quarrée dans le
jproduit.à moiasquc la fomme des toi-
X
DO
241 N$nvېux Elemtnt
Tes à niulciplier ne foie plus grande que
tfooo toifcs, ce qui n'arrive prefqueja-
tnais dans la pratique. L'erreur fera moin-
dre que I pied , Ç\ cette fomme eft moin^
dre que 180 toifes, &c. On peut abbre-
er la méthode en ne multipliant d'a-
rd que les toifes par les toiles > ^o par
40* dont le produit eft zooo t. & en-
fuite 9374'''^ pat JO. & 7859'^'^ par
40» la fomme des produits eft 78 3 o 60"''
PU 78 toif. 1060*"* - Enfin |e multiplie
9374"'' par 78 5 y' 5 mais parce que
le produit doit être des huitièmes , &
<j9 on négligé ce qui pafle les quatrièmes,
au lieu de multiplier 9374 par 78^9
i la manière ordinaire » .j écris les chifre^
4e mon multiplicateur i rebours , & je
mecs le premier chifre du multiplicateur
78599 c'cft à dire je mets 7. devant le
ijuatriéme chifre du nombre a multipUers
j^'çft à dire devant 4 > & kl autres chi-
fre s je les icris à rebours de droite â
gauche.
V.
750 -+- 46070
47 -^ 749^ 2r
8— 6^61%
yié'f^ prodait 73 6702 66^^.
Je multiplie cnfuitc 9 37 ~ par 7. ce
qutproduittfjtfa â peu prés; &93 73
pat 8 prodttit 7Ç0 à peu prés > & 9 tJj
par j produit 47 a pea prés \ enfin -fj
par 9 produit 8 i peu prés. La (bmmo
donne 73 ^T^'^'» q»ii jointes à 3060'''^
donne 10417'^'' ou i toifc, & A^J^'^
comme cy-dcflus. Cette manière abbre-
gée de multiplier eft d'un très grand ufa-
ge dans la Règle de trois > lorfqu'e le
premier terme eft Tunité fuivie d'un
nombre donné de zéro 9 comme il arri-
ve dans prefque toutes les queftions de
la Trigraomecrie.
Xî|
144 KouveàHx EUmtnt
Si lOOOOO- So^DZ : S^Sjf. il%6Q*
57893
«■«■
A4Z7I
7i«î
S7
4
produit 3i^^o*
Il ne faut que comparer ropcratîoa
faite par la méthode ordinaire avec To-
peration abbregée ., pour voir en quof
confiftc rabbregc.
On peut encore abbreger la Règle de
crois en réduifant à moindres termes »
une fraâion dont le premier terme don*
né fbit le numérateur , & le fécond le
dénominateur;, & réduifant encore âmoitir
dre termes une fraâion dont le niime^
rateur foit ce numejrateur réduit 9 & le
dénominateur foit le troifiéme donné.
Car ù le quaaiéme terme cherché eft un
nombre entier; op 4e trouvera en mul-
tipliant les deux dénominateurs rcdiiit^
l'un par l'autre yic fi ce n'eft pas un nom-
bre entier on le trouvera en divifant ce
produit par le numérateur réduit.
JtArithmitîque & eCAlgihc'^ 245
M 45. 2.4. 30. ^===8 jr=i*
IJ. 8:30.
I • z : 8 . I ^ nombre cherché.
Si 45. 24: 3tf. tx — ^
Si 15. 8 : i6. W. — l^
y. 12 : 8. 1 9 j nombre cherché;
««■■^"^■«««HMMMMlWHMMWHianMMMMriMa
Chapitre VIIL
i)^ /4 réduSion dts froBions de fré(^^
tiioHS in frsSions Jimfhs*
ON veut réduire en firaétion fimpitt
cette fraéKon de fra&ion f de ^\
:<fc& i dire on demande à exprimer ce
que c'eft que les deux tiers des trois
quarts de quelque tout. Je dis, le tiers
de |- eft ^, en divifant le numérateur j
de la dernière fira&ion -| par le dcnomi;-
nateur 3 de la première yj & fi un tiers
de -f eft ^ , donc deux tiers de ^ feront
^ ou ^, ce qu'il falloir trouver. On veut
réduire en fraétion fimple cette fraâion
de fraékion f de j. Je dis le tiers de ^
cft •—- y car il eft évident que chaque
^ cft le tiers de |, donc f- de |- s=;^r
en multipliant dénominateur par dénoml^
nj
i4^ Nouveaux Elément
naceur ^ par 7. & numérateur par nurne*
ratcur % par j . On veut réduire _cn fra*
dion fùnple cette fraâton de fraâion de
fraâion f de ^^ de -J J , je multiplie con*
tinucllement le numérateur i par % , pai
X 3 , le produit eft 1 3 o > fc les dénomi-
nateurs 3 par 7 5 par 17» le produit cft
La Règle générale eft donc de multi^
plier continuellement tous les numera-»
teurs pour avoir le numérateur de la fra-^
âion fimpte , & de multiplier continuel-»
lement tdus les dénominateurs pour a-
voir le dénominateur de la même frar
âion fîmplê*
Cette R-egle a fes abbregez comme
dans le premier exemple > lors que le
numérateur d'une fraâion & le dénom^
nateurde Tautreont des communes me-
fures 9 mais ces abbregeE font embarraf^
fans > & il vaut mieux dans la pratique
fe fervirde la Règle générale , & réduire
cnfuite la fraâion fimple à fes moindres
termes.
J^Arithmtique & i\Algthre. 14?
Chapitre* ÏX.
De reddition des fraHiens-
SJ les fraftiotis propofccs a ajouter
ont le tncmc dénominateur, il n'y a
qu'à ajoûterlcs numérateurs, & garder le^
même dénominateur pour avoir la fom- ,
me.
Si les fraûions propofécs n'ont pas le
ime dénominateur * il faut lei réduire
même
d même dénomination par les Règles pré-
cédentes.
Il faut ajouter | à
filème dénomination
dont la fomme eft 4?-
fxicme denominauon , c clt »-^ ^ Tï »
dont la fomme eft ^ œ i •^.
Il f^ut ajouter -1 , çf ^. Je tes ré-
duis à même dénomination ; c'eft jj- ,
fr, 5^,IàfdmrtieeftfJ=i|i.
Il faut ajouter 4- avec -^ » 'c*eft
m» •• • •
A UIJI
i4* Nouveaux Etemtta^
Il faut ajouter -j- «^ "7 ' J*^ ^* ^
duis i même dénomination i ccft ^>
7j » la fommc cft Z*^ -»■ ^^'
i'/^
Chapitri X.
De la SoHJbrA^ion des frayions*
POur oter une fraâion d'un nombre
entier, il faut diminuer ce nombre
d'une qnité & y ajouter pour fiaâion
le même dénominateur avec la différen-
ce du numérateur au dénominateur pour
numérateur. Il faut ôter i- de io«
réais ^ I , parce que ^ h- i ou 9 -4- ^^
= 10. & pour ôter 2^ de 10 7 > j'é-
cris 77 -«- 7 = 7 If*
« Si les deux fraâtons pîopofées ont le
, même dénominateur , il faut fouftraire
numérateur de numérateur.
Si les fraélions ont un dénominateur
différent» il faut les réduire à même dé^
nomination.
Exemples*
Il faut fouftraire ^ de | refte L
J^ Arithmétique. & £Aïgehre\ 14 jf
Il faut fouftraire *| de 1 , je les réduis
\ même dénomination *, c cft -^ de -^ i
refte --^.
Il £aut fouftraire "4" ^c -^ V il rcft'ô
1
H faut (buftraire ~ de -^ , je les ré*
aination; ceit
il refte ^c^afl
duis à même dénomination; c'eft4-. t?
kd.
Chapïtri XI.
De U MnltiplicÂtien des frayions.
POur multiplier une fraâion par nti
nombre entier , il n'y a qu'à multi-*
plier fôn numérateur & garder le même
dénominateur , ou divifer fon dénomina»
teur & garder le même numérateur»
Exempter.
II faut multiplier f par |. je dis 3
3 fois 1 font 6 y j'écris | c'eft le produit
cherché^ ce qui eft évident par foy-même«
t^o l^ûMWâUX Etemem
Il fant multiplier -^ par 4, je divlfo
I X par 4. le quotient eft x . j'écris j =ï=s
X 7 ) c'cft le produit chercné. Car | vaut
4 fois -^» .
Il faut multiplier ^ par xo. Le
produit eft -^ =: lofs mais parce que
ZO Ac 15 ont une commune mefure 5»
qui divifant i 5 donne 5 , je prcns 5
pour dénominateur ; & parce que le mê-
me 5*mefure 2.0 par 4. Je multiplie 8
par 4. le produit eft 3 1 que je prcns pour
numérateur, & j^ay pour produit M- s=
I o 1* > car multiplier par zo & divifer
par 1 1^ eft la même chofe y que multi-
plier par 4 & divifer par 3.
Pour multiplier une fraâion par une
fraâion , il faut multiplier numérateur
par numérateur & dénominateur par dé-
nominateur, ou divifer le premier déno-
minateur par le fécond numérateur , &
multiplier le quotient par te fécond dé^
iiominateur.
Exemples^
Pour multiplier j par y, j'écris -f-*, car
fi je multipliois ^ par %. le produit fe-
roit I > mais je multiplie par le tiers de
a 5 il faut donc diviler f par 3. c*eft ce
que je fais en multipliant 5 par 3 , & ^
çrivant ^. Car le numeratetu: démets
rantlc même , la fradion cft d'autant
plus petite que le numérateur eft plus
grand. Si je divifois une ligne en cinq
panies égales , chacime de ces parties fe-
roit trois plus grande i^ue & j'eufTe divi-
fé cette même ligne en quinze parties.
Pour multiplier -|. par | , je divife
1 5 par 3 , &' je multiplie le quotient J
par 4. c'cft zo > j'écris ^ produit cher-
ché. Car ^ =5 f
Pour multiplier yf par ff- » parce que
20 & I $ ont une commune mefure» 5
qui mefiire zo par 4, & ly par 3. &
que 1 4 & 2 1 ont une commune me»
iure> ^quimefure 14 par x» & zi par
,. jw . 20 fois 14 ^,0
a » au lieu d écrire p-: = 11. •
^ 2^1 fois IÇ ' ^"
J'éais 4 fois 2=1 produit cherché*
3 foi< 3 •
Pour multiplier nombre mixte pat
nombre mixte » ou je les réduis en fra«
ftion , ou je multiplie nombre entier pat
nombre entier , puis fradtion de l'un par
nombre entier de l'autre -, & enfin fra-
âion par |i:aâidn» La (bmme de ces pro*
duits donne le produit total.
11 faut multiplier i o f par ç -^ , ou je
réduis tout eh fraftion, c'eft ^p^r-^i
dont le produit cft ^ ou ^ i» 61 j*
x^z NûiiveÂU)C EUmens
Ou je multiplie lo -h fcat ç h- i;;
en forme de nombre complexe , le pro*
duit cft 50-4- ^ H- '-^1 ^^ :^ =i (îi f
Pour muItipIier-T'' par — ., j'écris tj
Pour multipficf -j" P^^ 7" » )^^^
^^ es -^ , ce qui démontre le croi-
fiéme exemple cy-deflus.
Il paroît furprcnant que ^ par \ pro- •
duifc ii en forte que le produit foitplus
petit , que ni le multiplicateur ni le mul-
tiplié V & de même j par j produit ^.
Mais il eft aifé d'en comprendre la rai-
son par cette hypothefe; fi je mukipliois
I par I . le proQuic fcroit | ; mais je mul-
tiplie par un nombre cinq fois plus pe*
tit que I , qui eft i- donc le . ptodnit
doit être cinq fois plus petit que y j c'cfE
à dire qu'il doit être -^.
La réduftion des fraâions de. fra-
£bion, & la multiplication des fradions
font une même opération*
Chapitre X^IL
De U Bivijion*
que tant le divifeur que le
font rédttitsen foone de
(
éTjiriphmeti^He é" d'Algèbre. 155
ïtaâiion. Si l'un des deux eft un nom-
bre entier, il n'y a qu'à fuppofer l'uni- "^
té pour dénotninateur , il c'eft un Xiovor
bre mixte on le réduira auffi en forme
ile £raâ:ion Hmple par la Régie du Cha-^
pitre 8.
Il fiiat multiplier le numérateur du di-
vidende parle dénominateur du divifeur>
pour ayoir le numerat.eur du quotient.
Et multiplier le dénominateur du di«
vidende par le numérateur du divifeur^
pour avoir le dénominateur du quotient.
Pour divifer | par |, je miJtiplie en
croix 3 par ç , & 2 par 7. le quotient
cherché eft jj • Car fi je voulois divifer
f P^^ '5 ,ouiprendre la cinquième de|^,
je n'aurois qu a multiplier 3 par 5 , 6C
écrire pour quotient -^. Mais ce quo-
tient eft trop petit , parce que je ne di-
vife pas f par j , mais par f -, c'eft à di-
re feulement par -la fcptiéme partie de
5 , il faut donc que je multiplie le quo-
tient -^ par 7. c eft à dire que j'écrive
|j- pour quotient cherché.
Pour divilcr y P^ -7- » j ^^^* •y"
Pour divifer -A P^r -jA-, j'écris V?^
ta tt , d'où je tire cette Règle abbrc-
2f4 NûHvcdHx EUmens
gcc. Redaifez Jcs numérateurs -^ à leur
plus fimple expreflîon -^ & les dénomi-
bc
xiateurs-T-» à leur plus ficnple expreflîon
*-rr \ multiplier ttit^ croix 4 par / » & il
par b y ic écrivez pour quotient ^
Il n'y a point de difficulté particulier
ire pour les fraâions complexes > c'eft
pourquoy je n'en donne pas d'exemples.
tÇAriAmttlqMâ & d^ Algèbre. 15$
LIVRE IV.
J)je la formation & de U Re/dation des
Pnijfancis*
Ou
Di VExtrsStiom des Racines.
Chapitre L
De UFofmdtieudesTmffances desNem^
hres incomplexes.
!
J*Ay déjà explique Livre i. Chap. t.
pag. 67. ce que c eft que les puifTances
â*un nombre incomplexe , & la manière
de les former par une multiplication reï«
terce.
Tout nombre incomplexe donné (bit
qu'on l'exprime par un feul chi&e, ou
par une feule ouplufieurs lettres , ou pat
un chifre & des lettres peut être confia
deré comme côte , comme racine , com^
me première puiffance.
Ainfi j y a^ahi 74^, 74^^* , peuvent
être conu4erex> comtpe içinq cotez^ com«*
%^6 Nouveamx Elemeus
me cinq racines , comme cinq preœie*
res pui(îànces.
Le produit de la racine multipliée. par
elle même s'appelle le quarrc de cette
racine. Ainfi 49 eft le quarré de 7. 44
s'appelle le quarré d'4 > Mo^bt 9 ou ^^b^
s'appelle le quarré d'ab* 494*^* s'appel-
le le quarré de yai , & j^^a^b^ eft le
quarré de 74^^*.
Le quarré multiplié par la racine pro«
duit le >Gttbe ou la troihéme puiiTance de
la jracine.
Ainfi 7 fois 49 produit 343 cube dé
7. & le produit de ya^b^ par 494*^^ qui
cH: )434^^^ eft le cube ou la troifiémc
puiflance de 74^^*.
Le cube multiplié par la racine , ou
le quané multiplié par le quarré produit
le quarré de quarré, ou la quatrième puif-
fance de la racine, ainfi 343 multiplié
pat 7* produit 2401^ & 49 multiplié
par 49 produit 2401. & 240 1 eft le
quarré oe quarré , ou la quatrième puif-
fance de 7.
3434^4^ multiplié par 74^1^* > ou
494"^^* par 494^^* produit 24014"^*
3uané de quarré ou quatrième puiftance
e '^a^b^
La cinquième puifTance fe forme de
m^me, ^ multipliant la quatrième pui^
lance
Jt AritbmttiqHe & d* Algèbre. t^
fancfc par la racine > ou la féconde pui^
Tance par la troifiéme,
La lîxiéme puKTance fe forme en mul-
tipliant la cinouiéme pat la racine , ou la
quatrième par la feconcie, ou latroifiémc
par elle même, ou eji multipliant la fé-
conde cubiqaciment , c'eft a dire en la
multipliant d'abord par elle-même, fie
multipliant encor ce produit par la mê-
me féconde puifTance» & ainfi des autres*
Keglb. Gchbraie*
Elever UH Ninihe inçcmplexe qffelcoff^
que ^ $Hse fuijfance donnée > donP
Uexfofémt f$ip p.
MUItipIiel continuellement le nom-
bre donné par luy-mème autant de
fois que^--^ i a a unitez> le dernier pro-
duit fera la pùifTanccf cherchée.
Ou bien* élevez le nombre donné à
lapuiflance (/.&: àlanuiSancep^— i/.&muL*/
tipliez cesdeuxpuiuàncesrune par TauDrc,
leur produit fera la puifTânce cnerchée.
Si f eft un nombre premier, il eft plus
{impie, & plus avaotageuXr de prendre â^
Si f n eft pas un nombre premier > IV
Y
eft avantageux de prendre d » égal a ce-
luy des deux nombres qui produifent f^
qui furnafle le moins l'autre nombre.
Ou bien Ç\ d t^ encore trop grand,,
élevez le nombre donné a la puiiTance
r, â la puifTance^, â la puifTance g^ ea
forte que c -♦- /-h /= f* & que ces
nombres c^ftit approchent le plus prés
3u*il foit poffible de Tégalité , & ainfi
c fuites
Exemptes*
Il faut élever ^a^h i I» {epticme puî^
fance , je multiplie j^'^pat^^J^, Je pro-
duit eft xj^^^S Je naultipïie i^a^t^ par
5^5^, le produit eft 12^54^^^; je multi-
plie ix^a?i^ par 54't, le produit cflt
ét^s^^h i je multiplie. &c. La fixié-
me* multiplication donne pour produit
78r2Ç^'i^3 & c'eft là Yèptiéme puif-
lance cherchce.^ .
Mais parce que 7 eft un nombre pre-
mier, & qiie 7=^3 -f- 4- & que 5 &
4 font les deux nombres qui par addi-
tion forment 7. & qui en même temps^
approchent le plus de régalïtc , iF eft
plus couA de multiplier la troifiéme jpuiP-
ÙDCC i z^é^b^çx h i^atriéme ^z^4"^ii^-
J^ Jtritbmetiqm & £Algebri* 15?
Second ExemfU*
Il favit çlever ^A^b à la neuvicmc.
puiÛance , je n'aurois qu'à multiplier
543^ par 54'^, par 54^^, par 54'^, &c^
en l'écrivant ^ fois» & faifanc 8 multi--
plications continuelles s mais parce que
^== j fois 3. il eft beaucoup plus coure
d'élever la troifiéme puiflance 'i,%^0^b\
à la troifiéme puiflànce , en multipliant
I2Ç4?^' par i%^é(^b^ 9 &Je quarré
156154'*^*^ par ix^A^b^ y le produit
1 5 5 3 I z 54*7^ cû la neuvième puiflan-
ce cherchée.
Troi^émt Exemple.
11 faut élever téi^b^ à la douzième
puiflance , je confidere que i z szc z fois
6. mais 6 eft encore trop grand » & 6 =£»
z fois 3. C'eil; pourquoy je multiplie
Z4 5fc^ cubiqlicment le produit cft84'^i^i
je multiplie ce cube par luy- même , le
produit cft 644^^^^'^. Enfin je 'multiriid
6^a^b^^ par luy-même., te produtt
j^o^éa^^b^^ eft. la douaicme puiflance
cherchée.
^tfâtriéme Exempte.
H faut élever Z4^â* à Id qofÉiziàîî'e
x<io NoHveMx EUmens
puiflfancc , je confidcre que i j = j fois»
ç , mais j cft encore trop grand & j =-r
2 -H 3 . c cft pourquoy je multiplie z^^i*
quarrcnïeht & cubiquement* C*eff 44*^^4
& Syt^t^V je nmltiplie j^a^i"^ par %d^b%
le produit eft 3 i^'^i»'^. qui eft la cin-
quième puiflance de x'k^b^. Enfin je mul-^
tipKe- cubiquemcnt 314*^^'°, le produit
5 iy^%À^^b^^ cft la quinzième. puiflaftca
€her€liée.
•• * ' •
C O R O L t A I K I.
** Elevez feparcment fc chifte fcul . oa'
ï'abfolu i la puiflance propoféc , & mul*
tipliez les expofans des lettres par Tex-
pofant de ïa puiflance , pour élever
zÀ^b"^ à la quinzième puiflance , j'élevc
labfolu:!., (c'eft à dire le chifec feul ly
qui truiltipliç le nombre lixtexal n^b^) k
lai qùînzienàe puiflance. C'eft 32:768. &
je. multiplie par i < Texpofant a de la
lettre a^ 8c l-expofant 2 de la lettre ^^
|ay P<^"r produits ^<*J^A^^ ,&. j'écris
Remarque:
Lor(quc rabfolu a plus d un cHifre , je
ïe confidere* cpmme un nombre comple-
xcj 234 cft la même chofc que .104 -f.
i ArithmttiéfHe ér JtAheire* xèt
*4. Xiettc Réglé n'a pas befoin de Dc-
inonftratiotv , puifquc ce n'cft proprement
qu'une deénition des puiflances , & une
^plication particulière de la Règle gc^;
nérale de la maltiplication.-
Chapitre IL
De U Rèfolfffim des P'uijfaMQ^ in»»
complexes.
LA Refolution des Puiflances cft op»
pofée à leur forniation,de même que
la diviHon eft oppofée a la multiplicar»
tion*
Refoudre une puiflance propofëe, e'eft
trouver un nombre qui étant multiplie
continuellement par luy-memc un cer-
tain nomWc de fois produife la puiflan-
ce , & ce nombre qu'on cherche s'ap
pelle la Ratine*
Lors que la puiiTance propofée eft un
ijuarré , la racine s'appeÙc vacine tjHajf^
tfe : lors que cette puiflance eft un cube,
fa racine s'appelle racine cnhi^He : lors
^ue cette puiflanceeftunquairc de quat-
re, ou du quatrième' degré , cette racine
s'appelle racine quatrième , & ainû de
iirite*
tét Nouveaux Elemem
Ainfi la racine quarrée de 49 cft 7 r
fa racine quarrce de 44 eft a : la racine
quarrée de dabh eft db : la racine quar-
fce de /^^aubb t^ yab : la racine quaï-
rcc de 45^4^/'^ eft ya^bK
La racine cubique de 343 eft 7: Iz
racine cubique dV eft 4; la racine cu^
bique d 4'^^ eft 4 ^ : la racine cubique
à'a^h^ cft aabb ; la racine cubique de
3434^^3 cft 74* ; la racine cubique de
La racine quatrième de 24c X eft
7 • ^^•
La racine quinzième de 3 tyCZd^^bb^^
t& %a}b^i &c* La racine prend donc en
général fbn nom de rcxpotant de la puit
fance dont elle eft raciner*
On fuppofe qu'on fâche par cœur les
pui (Tances des neuf premiers chifres i>
X , 3 , 4 , &:c. 9, Il fuffit de favoir pour
la pratique les quarrez & les cubes , ou
tout au plus les quatrièmes & les cin-
auiémcs puiffances \ èC on les trouvera
ans cette Table.
' i
Jt Arithmétique é' iTAl^ehe. %6f
Table dïs Puissance s •
Jldcift. effiArfez». cubes. J^emes. ^emef»'
\
I
LL_Î
I
i6
I j
i \ 9 I *7 I 8l (
*4J
I
16
I M
f 36 J 1X6 I Il56| 777<
7 I 4^ [ 145 I *40l I I6«07
8 I 64 I >ix f 40» < I 31768
y I 8 ï I 7^9 \ 6S61 I J5049
■V
Tirer une racine cinquième d'un nom--
brc propoft , c'^cft chercher un nombre
qui étant écrit ^ fois de fuii^ pour le
multiplier continuctlement praduife le
nombre ptôpofé ; tirer ta racine cinquic-^
me de 16807, c*eft chercher un nom-
bre comme 7 , qui étant écrit ç fois de
fuite pour le multiplier continucHcmenr
produjfe 1 6807. Car 7 fois 7 fois 7
fois 7 fois 7 produit 16807, & ainff
des autres ; & comme il faut écrire deux
fois le même nombre pour le multiplier,
la piemicre fois par luy-même , il eft é-
ridcnt qu*il n'y a que 4 muliiplications
t64 Noûvïïâux Elemèïtï
a faire , c*cft à dire une de moins qîic?'
rexpo&nt de la piiiflancc n'a d'iiiiitcz*'
L'cxpbfant du quarré cft 2 , rcxpofant du
cube eft 3 > Texporadt du quarré de quaiv
lé cft 4 , &c. & Texporanc de la racine
quarrée eft aufli x^, 1 expofant de I^ ra-
cine cubique eft 3, , 8cc.
Pour tirer donc telle racine qu'on vou-
dra d'un nombre incocnpiexe lifterai 9 il
n'y a qu'à divifer - rexpofant des lettres
par l'expofant de la racine , Se mettre le
quotient pour nouvel expofant des mê-
mes lettres. Pour tirer la racine quarrée
dV, je divife i pât 1, le quotient eft i,
/ccds éL^ ou (implement 4 pour racine
quarrée d'^'- : pour tirer la racine quar-
ȑe d'if^ , je divife 4 par i , le quotient
cft 2. j'ccris-4*pout racine quarrée d'<g*;
Ainfi la racine quarrée d'/»^ eft 4' : la ra.^
ciïie quarrée ^A^b^ cft g?b^ : la racine
cubique d'4^ eft 4* ou 4: la raeine cubi-^
que d'4^^ eft A'-b^ Sec.
Lots que les expo fans des lettres ne
Î meuvent pas erre divifcz exaftement pac
'expofant de k racine, on marque le
quotient en fradion" :• ainfila racine
quarrée de a^ eft' 4 l': la racine cubique
de 4^ eft 4 j :• la racine (ixiémfc de' é^b*
eft 4 1 ^ I » ôc par teduâion à moindres?
^nnes, cette même racine cft aj^bjt
Se
d' Arithn^etiqHe & JC Algèbre. 16$
& la racine fixiémc de a^lrtA ^ji^.
Cette dctnicre efpcce d'extraâion lit-
térale eft imparfaite , comme la divifioti
eft imparfaite ) lors qu elle ne Ce fait pas
fans rcfte» ,
t^ marque qu'il faut tirer la racine
quarrée de ^. ^ '
h f marque qu'il faut tirer la racine
cubique du quarré de k, c'eft à dire de t^.
' 4 1 maique qu'il faut tirer la racine
imbique ou racine tr<»fiéme du quarré de
quarré » ou de la quatrième puifiance d'4>
c'eft à dire d'4* , & félon les valeurs d'4
& de ^ , cette extraction de racines eft
ppflible ou impofllble, comme je le dé-
montreray dans le chap. fuivant.
Pour tirer telle racine qu'on voudra
d'un nombre connu & exprime par chi-
frçs , lors que k nombre des chitres n'eft
pas plus grand que l'expofant de la ra-
cine cherchée. Il faut chercher ou par tâ-
tonnement , ou par la Table <:y-dcîïus le
nombre fimple» qui étant' inukip lié par
luy-mème autant de fois moins une que
l'expofant de la racine cherchée a d'u-
nitez produife le nombre donné^ouqui
çn ^proc^ le plus. , ' .
La racine quarrée de 4 9 eft y. La ra-
cine cubiauç de jix eft 8. La raci-
ne cinquième de 777^ eft 6 , & la ra-
• ^ ■ • * ' ■ z
x66 N0MVt4mx Etemens
cine cinquième de 5 9049 eft 9.
La racine quanée approchée de ^z
tft 7, &il rcftc 3.
La racine cubique approchée de 400
eft 7, & il refte 57, parce que le cube
de 7 eft 343 , & que le cube de 8 cft
5 1 z* Or 400 nombre donné eft entre
^43 &5IX, & il furpaflTc 343 de 57.
La racine cinquième de 50000 eft 89
&il refte 17131.
Cette dernière elpece d*extraâion mb^
merique eft imparfaite , &c comme la di-
viâon impaifaite produit une nouvelle
eipece de nombres quon appelle ^rx-
fb#w/; Cette extraârion imparfaite pro-
duit ufte iK»]veUe eipece de nombres
qu oft appefie incmfmenfùrabUs.
Pour les exprimer exactement on (è
feit de ce cara£bere V • qui fignifie Rad'^
ne y &. on met au de^S» lexpo&nt pro-
pre de Id racine cherchée.
AinfiV*<x lignifie la racine quarrée
de j 1. on écrit ftnplcmcnt V 5 x en fout
entendant Texpofant x*
V^4oo* figntfie la racine cubique, ou
la racine tioiiiéme de 400*
>^)'oooo^ /ignifie la racine cjn^éme
de ^ooôa*
J'ay dit ejne le Nemtre dàmfé (jr ceft^
fm ne deveit fm ijtrc exfrim^ fsr fins
Jt Arithmttupêe & d'Jtgehre. i£j
de thifres que TexfQfdnt de U mcitte
iàterchée navoit d'^mfex»^ Parce qu'au*
trement fa laâne ne feroit pas un nom-^
hre incomplexe 9 & il ne s agit icf que
ûc ceux là. Ce que }e «lémoncre de cec«
te manière*
Tout nombre quarré plus grand que
loo* a pour racine quarrée un nombre
plus grand que i o* puis que le quarré
ce icscft loo* & que plus un nombre
eft grand, plus fon quarré eft grand; ot
I oo* eft le plus petit des nombres ex-
primez par troi^ diifres^ 2c lo. eft là
plus petit des noni>res exprimez par
deux chifres) donc tout nombre quarré
exprimé par plus <le deux^^fres » a pour
racine un nombre expriiiaé pat plus d^ua
chifre.
Toitt nombre cid>e plus grand que
t ooo > a pour racine cobîque un nom*
bre plus grand que i o^ putfijue le cube
deio eft iooa> tn looo eft te plus
petit des nombres exprimez par quatre
4:hi6resy & lo le plus petit nombre er-
pimc p^ deux chifires^ > dont tour nom^
ibre cube exprimé par plus de tims chi*
fres^ 2 pour eadne : un nombre exprimé
parpkis d'uncbifee, &aisij£rde Tuive.
Enfin pottr tifier i^e racine q^^i'oa
. voudra d'un nombre incomplexe » expric-
Z ij
t6i Kouveaàx EUmens
mé en parties par chifres & en partie par
lettres ( pourveu que le nombre des chi-
fres ne ibit pas plus grand que rexpofanft:
de la racine cherchée ) il n y a qu'à tirée
feparçroenr la racine du nombre & la ra-
cine des lettres > & joindre tes deux ra-
cines enfemblê.
La racine quarrée de ^a^ eft 34 : la ra-
cine quarrée de 524* eft ^Vji : la ra-
cine quarrée de x 6d^ eQ; 44 ^ : la racine
quafrée de 17*^ eft a^V xy*
. La racine cubique de iiç^'eft (^ai
la racine cubique 'de 74^ eft dV^y : la
racine cubique de i x^n^ eft 54 1 : la ra-
cine cubique de 74^^ eft 4jy^7.
Ces esrpreffions de Têxtradion àt$ ra-
pnes ibnt des £iites neceftaires de l'ex-
preffion de la multiplication & delà forr
mation des puiiTances. Si le cube de. 5 4
eft I1Ç4^- donc la racine cubique 4e
12,54^ eft Ç4,&:c,_
Je Conclus de tout ce que Je viens de
djré que la-formationdes puiftances eft un^
effe€e de multiplication fimple oh reïte*
rie i .dans laqneUe le mnltipUcateur efi
égal au. premier hombre i mnltipUer^ &
que l'extraâlion desjracinea ejt une efpe^
ce de divifion fimple ou réitérée 9 dans
la^neUe le divifeur ejt égal an dermer
^ffçtii^nf* : : .
^ ^
Jt Arithmitiij$êe & J^AÏgAre. ±6^
11 y a cette différence efTentielle en-
tre la divifîon & lextradion des racines,
i\ac dans la divifion (impie 8c réitérée ,
le divifeur & les divifeurs font donnez ,
& on fait abftraftioa de TégaUté ou de
^'inégalité de ces divifeurs entre eux &
entre les divifeurs 8c les quotients y au
lieu que dans Textraâion des racines le
divifeur eft toûjoursle même, &:il doit
être égal au dernier quotient. C'eft ce
rapport d'égalité qui rend la formation
des puifTances , & l'extra&ion des racines
(ufceptibles d'abbrf viation , comme é-
tant plus (tmple que le rapport d'inéga-
lité ,' ou que. tout rapport en géncraU
Dans la divifion les divifeurs font don-
nez , ^ on ne connoîr pas le rapport du
divifeur au quotient.
; Dans l'extca^ion des racines' les divi-
feurs ne (ont pas donnc2 y mais on con«
noît le rapport d'cgaUté^uils'ônt entrç
tux & avec le dernier quotient.
L'Extraâion de -la racine' quartée ré-
fond à la divifion (impie.
L'Ëxtraâion de toutes les autres ra*
i:inc$ répdnd a la divi(îon réitérée.
£t ce que la divifion eft par rappotc
i la fouftraâion ; l'extraâion des racines
i eft par rapport d la divifion.
*7© Ifûuviânx Ehmtns
Chapitui IIL
I>e ts FérmMtioM its Pmiftmcts , é' tk
fùxtrsBiiom des racines des fré^
Biens ine^mfUxes.
Rftail iÎElIBllALI.
f^ur U Formmiom des Puiffdneef.
Ehtttz le immetatenr &le éinoxcàtiàr^
ttm i Japittflâiiae pcopofôe.
Le ^acté de I cft ^ : le quarré de ^
és
tft Tt' It qamè
hb
Le cube de | cft ^^ 5 le cube de -j
«ft lL:k cube de ^^^^* tft _!l"iiL
Car puif<]oe (uivant ce qui a écé dé-
montré dans le Livre fMfecedenc le pco*
duit de I pacj cft|, & le produit de |
par f- cft i &€• ac puîfijue îe produit
de j- par j" cft ^ , & que le jM:oduic
d^ îr par ^ «fr ~ &c- liaévidcBt
- -J
cjue pour élevei une fraâiorr à qnelcme
pttii&tice que ce i^kx. , il n y a qu à éic«
ver ion numérateur & (on dénpminateus
à cette même puidance.
Re&xi Gehekiixi.
foHT l'extTMSkion des rdcines des ftéh
BioMS incomflexés.
Tirez fdparément la racine propof^c
du numérateur & du dénominateur,
après avoir réduit la fraâicm à moindres
termes*
La racine quarrée de | eft f : la racine
quarrée de^ cft ^icc. Ce qui cft une
fuite heceflaire de là Règle precedente*^
I^ racine quarrée de | eR V f
jSarre Règle four textraBien des ré-
ciftes^
Mutdplics le tnmieraceinrpar vskt puif-
fajKse da dénominateur , dont l'expo*-
iànt Toit plus petit d'une unité que 1 ex-
pofant de la tftckiè cherchée.
Tirez la racine de ce produit 9 & di-
"Vife^ cecte racine par te dénominatetu: t
Je qiumdnt (m la tàidiat de la fitaâioft
dieirhée»
Z lu)
iji . Nouveaux Elemenî
Cette Règle eft très - utile pomr tiret
les racines approchées des fraâions nu-
mériques > qui n*ont pa^s des racines txzr-
des.
Pour tirer la racine quarrée de f» je
multiplie '3 par 8 &du produit Z4. j'en
tire la racioe quartée approchée qui eft
5 , & je dis que f eft la racine quarrée
approcnée de -|,
Pour tirer la racine cubique de ~ , )ç
multiplie le quatre du dénominateur pat
le numérateur , c'eft à dite je multiphe
8 1 par 7 , le produit eft 5 67. dont la
racine cubique approchée eft 8. & je dis
que I eft la cacine cubique approchée
de 7.
Pour tirer la racine cinquième de |,
je multiplie la quatrième puiftance de 8-
3ui eft 4095 par ^. le prbauit eft xo48o>
ont la racine approchée eft 7. Car la
cinquième puiflance de 7. eft 1 6%oj* &
la cinquième puiflance de 8 eft 3 xy6%^
Se je prens 7 comme plus approchée. Je
dis que la racine cinquième de | eft f «
DemonfiritUm
**
Soit la fraâion propofèe ^ , dont
il faille tirer la x^ne ftiivant rexpofane
2« il eft évident que cette racine eft
racine t& — \ mais par la Rcglc on
^ par la Règle précédente ; mais par
ccllc-cy on [trouve 7^ , qui eft cqui*
valente à ia mènie fraftion ---.
Soit la fraâion propofée — y dont
il faille tirer la racine cubique 9 cette
1
i
uou ve ^ , qui eft équivalente à -^
Et généralement ii la fraâiion eft ^
la racine fera —- , & on trouvera fuî-
vant la Règle la fraûion équivalente
~ L > où f marque Texpofant de h
racine & des puiffances. Par cette mt-^
thôde on n'a pas befbih de réduire la
fradion i moindres termes avant quf
d'extraire la racine.
ab^ '
s
^74 NêMViMxEkmem
Cka^itke IV.
HemonfiréUiûH génfrdk des in€$mmen^
furables.
IL faut que je démontre que tout
nombre entier qui n'a point une ra*
cine exa£be en entiers n'en a point en
ftaftion \ par exemple 7 n*à pomt de
racine quarrée en entiers > car 2 eft trop,
petit & 3 eft trop grand , donc fi 7 pou-
voir avoir une racine exa£be , il fau-
droit que ce fut un nombre mixte entre
X & 3 , comme %\ 9 ou ^ ; x ||- ott
^g , &c. c*eft i dire que la racine quar-
îéc de 7. pourroit être exprimée exaftc-
jnent par une (raâion primitire -r
clans laquelle a te h fcroictit cremi?rt
jcncre «ut.^ &: 4 conticndroit ^ aeax fois
«ivcc un r fte 5 mais fi 4" ^^it la racine
de 7. ^ ftroit égal à 7, c'eft à dire
que 4â feroit égal à jhb > ^ par confe-
quent bh mefutetoit 44 » quoique b ne
mefurât pas 4 > ce qui eft impomble \ car
fi un nombre ne mefure pas un autre
nombre > fon quarré ne mefurera pas
Jt Arithmiti^e & JtAlgehre. 17 j
tavL quarré > ni fon cube ne mefurera pas
&n cube ni aucune puiflance ne mefu-
rera aucune. puifTance s ce que je démons*
ue ainfi.
J*ay déjà prouvé en parlant des fi:a«
âions décimales que^ un uômbre était
premier à deux entres » ce même nombre
ùùie éUêffi premier ^n predmie de cet
deux autres. Si b eft premier à 4 & i
c; b fera premier i dCy fi a eft premier
à ç & iy^ 3 fera premier a 3 ç , &parce
que la Demonftration eft générale (ans
fuppofer aucun rapport particulier entre
'■4 & ^9 fi on fuppofe 4= r>;il s'enfuit
que b fera premier â 44 ; que 3 fera pre-
mier à 15 '9 maïs earce que 25 eft pre->
mier i 3 & a 3. il s'enfuit aufll que x<
£ttz preBdier â 3 ibis 3 ou à 9 *, 2c puis-
que 15 eft premier à 3 & d 9. 25 fera
premier i 3 fois 9 ou à xy-y &pui(qae
f eft premier ^ 3 Ac â 9 > 5 feraaulfi pre-
mier i 3 fois p pu i 17 *) & puifque zy
eft prenHer â j & a x 5 » 27 fera auffî pre-
mier à 1 2^. & ainfide fisite > c*eft à di^
.re que fi ^ eft pcemier i Sy b fera pre-
mier à 44, 4^4^, 4^&c.&i^^ fera pre-
mier isy sSydUét^ &c. ic P fera pre-
mier i 4 » 44 » 4' &c« & généralemeci:
toute puiflance de b% Cct^ première i
toute autre puiiTance d'4 , que fi 4 & ^
y
1-76 Nouveaux EtemeHs
ne (ont pas premiers entre tax ; maisr
que ^, ne mefure pas 4 9 je dis encore
qu'aucune puifTance de 1^ ne itiefurera
aucune puifTànce d'^. Car (bit a =2
crf, Sctz=: ce où c reprcfcntc la plus
grande commune mefure d'^&de ^, & *
di 8c e (ont premiers entre eux. Si cPfP
mefuroic cvd^ en divifànt tout par c?»
donc e? mcfureroit dv , ce que je viens de
démontrer être irapdflfble ; & fi on fup
pofeque c?ev mtfmc c^ d^ i en divifànt
tout par <c^ ou par c? , il s'cniuivroit , ou
que ^P étant premier à ^™ ic ï f^ roe-
lureroit /^^ ^°^ , ou que d^ étant premier
à <P & if^d^ mefureroit /o f P , ce qui
eft encore également impoffibte.
Donc tout nombre entier qui n a point
de racine exaéle en entiers n'en a point
en fradion , ce qu'il faloit dén^dntrer.
Il s'enfuit aum que toute fraâion ré-
jduitequin'a pas pour numérateur & pour
<iénominateur deux puifTances parfaites,
xi'a point de racine exaâe dans ce même
degré. La racine quarrée de 7 comparée i
tout autre nombre luy eft incommenfn-
table ; c'eft à dire qu'elle n'a point de
commune mefure avec cet autre nombre,
l^as mèmeFunité; ce qui eft évident puil^
que V7 ne peut être exprimée eirafte*
0)ent par aucun nombre ^ ni en entie»
ni eQ fraâion.
Jt Arhhmtti^H0 & iAlgehn* 277
Chapitre V.
Jie U Fcrmatiom des Pmjfances com^ '
plexcs*
ON peut regarder tout nombre com-'
plexe, comme compofé feulement
de deux parties > & chacune de ces deux
parties» ( fi elle n'eft pas incomplexe) peut
être regardée comme compoiee encore
de deux parties , Se ainfi de fuite jufques
i ce que par cette fubdivifion , on ne
trouve qu'un nombre complexe formé de
deux parties incomplexes.
Ce nombre complexe formé de deut
parties incomplexes s'appelle un binôme,
& ce mot eft formé des deux mots La*
tins bis y qui figiûâe deux fois , & nomen
qui {ignifie nom , parce <]ue ces nombres
complexes ont deux parties > dont cha-
cune a fon nom , ou (ovl expreilion dif-
rerente , tout binôme peut être exprimé
par 4 -*- i ou par 4 *rr-lt,
Pour avoir une formule de la fomu*'
tion de tout les nombres complexes»
il n'y a qu à multiplier continuellement
a-k-b^^iA-^by par4-H^,&c.& 4-^
^ par 4*^^ par 4-^^.-
Oferdtiû9t*
M + l> preaùete puilTance.
mé •+- x*b •*■ hh* ièconde puidànce.
41 H- *
«
1* H- Z44h -h- dlb
^
\A^ H^ 34'fc -4- 34^** -*- 4^'
4i4 -♦- 44^^ -H 644^ -*- 44^^ •+• h* 4e pi
&C.
Ofcrathffé
^,^h ptemieie puiiTance*
il — b
bh
étArithmefi^t & d'Atgebre. 175
44 — %4b -^hb* féconde puiflance.
4— b
é> — Z44^ -^éibb
^- 44^ -H zabb*-^b^
iiî ^— 244^ -+- ^dbb — ^. 3cmc puiflance*
a^ '— 3 a^b -I- 3 44^* *— Mb^
— a^b-^ 544** — ^ab^^b^
■ ■ k ■■* ■■
A^ •— 44*^ H- 644** — 44^5 -H i*. qua-
trième puififance > &c.
-■'
T^bU des Puijfances.
X. Âd -I- X4J -^ bb
5. 43-+- 34**^ 34** ^ iJ
4. 44 -f- 44»^ H^ 64»^* -H 44A' -H ^4
5. 4^ -f- Ç4*^ H-I04Î^* -^I04*i3-#.y4^4
^- 4* -4- 6a^b -H 1 544^* -f. 104^*^ ^
I Ç^**4 ^ ^4if ^ ^f
7. 4^ -♦-74*^* -4- 214^^*^ -♦- ^^a^^ ^
4
iSo N^uvutix Ëlemens
I. 4 — i>
2« 44 — tdb -H bb
^. a}'-r 34^ -^ ^abb -^ b^
4* 44 .— 4^3^ -|. 644^^ - — ^b^ -4- ^* .
5. 4^ — f^a^b -¥- loa^bb — loarb^ -♦-
44^4 — K &c
Rtmarquis fur ces Tables*
1^. Les puilTances d4 — b font feiDr
blables aux puifTances de même degré
d 4 -f- ^ , excepté que les puilTances a a
H- b ont pai: tout le iigne h- , & que cel-
les d 4 — b ont alternativement -+- & *-rv
2®. Il y a autant de termes dans cha-
que puiiTance que l'expofant de cette
puifTance a d'unitez + i. Le quarré a
trois termes 5 le cubé en a quatre , la
quatrième puifTance en a ^ , &c.
3 ^. Les expofkns des ptutTances d 4
vont continuellement en diminuant a
mefure que les expofans dè-^ augmen*
tent , en forte que la fbmme des expo-
fans d 4 & de b eft toujours égale i Tex*
pofant de la puifTance entière.
4^. Tous les teripes fans leurs abfolus
font continueUemenjC proportionnaux.
aa. ab: ab* bb*
4^ aab i aab* abb & aab* abb : abb* b^*
5^. Les abfblus font les rçèmes à éga-
le
tt ArléimeiiifH0 & i^ Algèbre. i8i
le diftance des termes extrêmes; & ain^
£ déi qu'on a la première ou plus gran«
de moitié des termes » on a auflî le ce^
ftc des fermes/
6^* L*ahfblu du premier terme eft l'u-
nité : l'abfolu du (ccond terme eft Tex'
pofant même de la puilTance : rabfolu du
troifiéme terme eft égal a la Tomme des
abfolus des féconds termes dès puifTanr
ces précédentes. Par exemple dans la
iixiéme puiâance Tabiblu du troîfiéme
terme eftijj&içsss 1-^1,-1-3-*-
4 -4* 5 ) d: ce mèràe abfblu eft égal â
la ibmme ^t rabfqlu du fécond & du
troifiémc terme de la pniflfànce prece^
dente, i j ssa y -4- i o : 1 abfolu du quaH
ffiéme terme eft égal â la iomme de»
ab((^us àts troisièmes termes des fuif-
iances précédentes. 1^ exemple dans \z
feptîéme puiffknce t'abfolu du quRtriémer
«crmc dt 3 < ^ & 35'i=±2 i -^ 3 ^ é^
71 o -H X J • £t ce même abfolu eft égal ir
)a fbmme de rai>fblii du troifiéme Scâm
^quatrième terme de la pniiTance precC'-
demc 3Ç =: 15 -♦- 20* &ainfidc fuitc^
Ce qui eft évident pir i a formation mô-
me dts puiflancès , ces abfolus^ peuvent:
£tre asranges en triangle de cetce' wm^
iiiere.^ . , • .
« '
&^
.^ < ■ »
I
I. 2. I
1.3.3.1
I. 4* 6. 4. I
!• ç* 10. 10. y. I
X. 6. 15. 10. 15. 6* X
I. 7. 21. 35. 55. II. 7. I
Et il cft aifé .^e cominuer à Tinfini ,
jmais fi Ton propofe d'élever tout d'aa
coup fans multiplication &: fans Table ».
le Mname 4-1-^9 ou n — h à une puif^
lance cmelconque > dont rexpofant foijc:
^. On la tcouvcxa par cette formule gé-
jiér^Ie*
X
Et apr^ avoir ttooTé h première mo^
fié des termes dans les puiflances, dont
rexpafant eft impair , ou îa plus grande
moitié dans les autres psilTances y c*eft à
dire après avoir trouvé /iP^*^* sss 4^
i'^^Pou =54 F** ' A P-""
On reprendra dans un ordre contr»-
re les mcriacs abfolus pour mdltipliir
les paillàaces di 4 & de ^ > ég^ement é-
.»
foignées des deux extrêmes àB & ^p«
Exemple.
Pout trouver la feptiéme pui/Hmce
d 4 -+- ^ , pgtte qw.7 ==/ , & /^ = 49^
& ^) s= J43 &c. En fubmtuant ces nonn
bres dans la formule ty-delTtis » dh trou-^
vera 4^ h- ya^k •+• xia^hb h- )54*iS &
IKHir trouver lesi^uatre derniers termes ^
je n'ay <]u'à difpofer ks abiblus i • 7*
ai* !$• en ordre contraire. a<. xi. 7.^
I. & diminuer uniformément ^'uae uni-
té les paiflanees d'à > & augmenter auffi^
imiformement d'une unité fcs puiflance»
de h» Ainfi ces ^u^Kre derniers termes
font 354'J^r*- ii^^h^ -K jab^ -♦- 16^^
êc toute la putdance eft trouvée. Tou-^
ce là difficulté con£fte à tromrer les zb^
folus ) & ces abfolu$ font i > p pp *~ p^
j,î _ %pt'^^f ,.^4. — iJ^î -«- lltf — 4f , &Cr.
Les numérateurs font formez par ïx
multiplication continuelle de 7 par 0, par
/'— !> parp — 2r»pàr />— '^,&c.Etle$*
dénominateurs par la multiphcation cen-
tinucHe des nombres^ i pac x , far 5» pair
4, 8a:.
Comme cette fèmak h'eft j^as abfip^
Aa i)
aS4 NoHVe4l$x EUmens
linxient neceflaire pour h formaeion des
pui({ances, & aue la Demonftrariôh me
méneroit trop loin , ^e remets i la dcm->
ner dans un Traité des t\pmbres figurez**
VfsgtdttaTMe,
■
Il faut élever à la féconde puriHince
ce binôme %d^b^ h- ja^b^çyp le confr-
•derc cotnmefi 84^^*= A Se nék^h^c^=s^
£ y ^& tne fervant de la formufe 4 4 -h
%ai -^hh^'yt quarre 84^** c*eft ^44^^*
t=AA; je mmtiplie 84*** par ja^h^Cy
ic je doimie le produit > cVft 1 1 %ék^h^t
=s lA B ; enfin je quarre jéP-h'-Cy c'eft
4^^W<7 =3= BB. Le quarre de 84'** -h
^d^b^c eft donc 644^^ h^ i i léii^h^e -♦-
^94^bUc.
Si 1 on avoitpropolc le binôme 84J4**-»
y^^-b^c t. il auroit fallu fe fervif de la for-
mule 4À '-^isb -^ bbyic on auroit trou-
vé ^44'^* —Il 24^^-1- 494*A*C**
Soit le trinôme 84'^^* — ya^B^c -f^
j oi^ qu'il faille élever A la ieconde puif^
/knce , ft confidere ce trinôme comai9
un binôme, & je fïippofe 2d^b^ — ya^b^c
^ A& loî^^ s»B> & me fervant de la
*
4 \
I
I
d* Arithmétique & iAigàre. sSf
formule 44-1- xah -4- bb. Je cherche
d*ab6rd le quarré de %a>b^ — ya^b^Cs
comme dans l'exemple précèdent , & je
trouve 644^ fc* — îiia'fb^c •+- 49^*
S^c^ =s AA, en me (crvam de la for-
mule aa ' — xab -h bb. Je multiplie en-
fuite ia^b^ — • ya^b^c par lo^^S & /c
double le produit , c'eft 1 60 4 ^ ^ 7 _
i^oa^b'^c r= iAB, enfin je quarte loA^
c'eft xoo^'° = BBi & le quarré cher-
ché eft 6^a^b^ •— 1 1 24^^^ -+- ^^a^b^c
Autre Exemffe*
Soit le quadrinome propofé ta hp*
ji*— . çi:-*- lody qu'il faille élever i
quelque puiiTance , je fuppofe %a -«a.
j£ t:;^ A & jr H- ïOd := B , fo-
pere fur 2,4-4- 3^5 comnoe fi c*étoit s
-fr- 4; & for • — ^c -H ioii> comme fi
c*étoit 4 — • ^> &c*
abftf NùHveMx Eltment
Chapxtri VI.
De U Xefilnrhn des Fmffknca »/r-
merie^Hcu
LOffquc une puiflâncc pr<^ofëe en
QCHnores entiers cft exprimée par
plus de chifres que texpofant de lapuif-
fance n'a d'unitcz , cette "puiflance & fà
racine font complexes » mivant ce qut
Î'*Vf démontré au chap. i \ c*eft à dire que
a racine eft j^xvttsùêt par t>lus d'un cni^
fre. On cherche ces chiftes Tun aprér
lauue eii commençant par le premier de
g»iche à droite > & qui eft de plus grande
valeur : ce premier chifire étant trouver
(êrt à trouver le {éccmdrles deux, pre-f
miers confiderez comme un feul nombre
incomplexe fervem â trouver fe croifio^
me: les trois premiers confiderez c^m^^
me un feul nombre incomplexe (êrvcnc:
i trouver te quatrième s & arnfi de fiûte
;u(qucs au dernier.^
On ne conEdere donc jamais ta raei-^
ne que comme un binôme 4 -h ^ > oxià
reprcfcme le chifre ou les chrfrcs trou^-
vez, & b rcprefentc le chi&e cherché;.
Rappelle f IcxpoTant de ta racin€^
d'JriémtifMi & iJlgelri. ttj
cherchée , & ^ le nombre àzt chifsc»
<]ui forment te nombte donné*
RfiGLB Ckhiraib.
fofir fextrsStim des rdcines^
1 •. Divifcz le nombre donné en atf-r
tant de tranches que q contient de fot$
f^dt forte que chaque tranche à com«-
mencer de droite à gauche contienne
autant .de chifres que f contient d'tmi-
tez, ercepté la première i gauche qui
en peut contenir moins j cVft à dîre di«
vifez le nombre donné en tranches de
deux chifres en deux chifres > fi vous en
toulez tirer la racine quarrée ; divifer
ce mSme nombre en tranches de troir
chifres en trolf chifres , fi vous ea vou-
iez tirer ta racine cubique, &c.
2*- Tirez la racine de la pretmeré
tranche à gauche , cette racine fera I^
premier cbifre de la racine cherchée-
J'appelle ce premier cfaifre a.
3 \ Occz fa puiffanee af de cette pre-
mière tranché , Se écrivez îe rcfte s'il y
en a cm avec la tranche fuivante, comr
me un dividendcr
4^. Ecrivez comme divifcur (bus tt
dividende , la âymme de toutes les aih
lis NoHtreAihç Elimenr
xxts puilTances ci 4 > qui fe trouvent daûf
la formule de la puiflance d'4-t-^> qui
a p pour expofânt} c eft à dire écrivez
%a pour la racine quarrée ^.écdirez 34^^
•4-34 pour la racine cubique : écrivez
44^ H^ ^4 -H /La pour la racine quatrié*
me y &c. £n oofervant que a étant des:
dixaines par rapport à ^ » il sVnfuit que
aa font des centaines ,• que ^ (ont des
mille t^ &c. Le quotient b fera te (econd
chifre de la racine cherchée *y & il doit
être pris plus petit qu on ne le pre&droit
dans la diviflon ordinaire , parce que a^-
ptés avoir pris h il faut £ÉM:mer tout le
refle de la puiflance d'4 -t- b élevée i,
rexporant f \ 8c 1 oter du dividende , c'eâ:
à dire que dans la racine quarrée il faut
oter lab •+ M : que dans la racine cubi^
que il faut oter ^aab -^^abh -4- P, Sec.
éc écrire le reûe s'il y en a un» avec la
troiiîénie tranche » comme uÉi nouveaux
dividende.
. 5^. Confiderez ces deui premiers chi-
Ircs trouvez , comme un nombre incom^^
plexe de dtxaines ^ , & le treifîéme chi-»
fre cherché comme des unirez b \ & ope^
lez pour trouver ce troiiîéme chifre» corn-
ane vous avez fait pour trouver Je fe-r
cond i & ainfi jufqucs au denier^-
SU ne reûe' lien U acine eH çxadc,
s.'il
4: Arithmétique & d'Algèbre* 18^
s*ïl rcftc quelque chofc la racine eft ap-
prochée.
Il faut toujours prendre b > le plus
Î;rand qu'il eil po0ible en fatisfaifant à
a Règle.
Les exemples éclairciront la Reglç.
Premier Exemple.
Il faut tirer la «cinc quarréc de
Je le divife en deux tranches , & je
dis la racine quarrée de 1 3 eft t . j^écris
3 st=ii pour prenaier chifire 4c la racine
cherchée. - '
x**. J'ôte 9 de 1 3 • il tcfte 4 , & j'ay
pour divideiuie 469» fous lequel j'écris
comme divifeur z4 sa 6o- & je dis en
46 combien d^ fois é> il y eft 7 fois;
mais avant que d'écrite 7. je forme le
refte du quatre d'4 -4* ^ » c'eft à dire
zal^ -4- bb = 420 -^ 49 =5 4^9*
3^. J'ôte469 de 469 il ne refterieut
la racine quarrée de 13 j^^ eft 37 nom-
bre checcHé.
Bb
1^ NékveMms Belmm
OferdtioH.
^— 3 7
44 9
rcfte 4|ji^9 & dividende.
%A 6o divifeur.
%Ah 410
■»«r
Qtez^ 4^9
(cfte ooo«
000^
SiCênd Exemple.
n faut tirtc U racine quarrée de
I40é2(-
Je le divifc en trois tranches*
Je tire la racitve'xjsanée Aé$ deux pre-
mières 141 6 9 comme dans Texemple
précèdent; ôc )e trouve qae tfdl 37^5=3
il & il reftc 3 yx'f y (oxsr feqael j écris
comme divifeur xa ^= 740* & je dis
en 37 combien de fois 7 î il y eft j
fois; mais avant quc~ d'écrire* y au quo-
tient, j'achève de fôtlner: le refte dtt
^uarrc d^ h- /&; c'eft, idire m^ h- W
= 372 c que j'ôte dr 372ry. il ne re-
fte rien.
La racine cherchée cft 3 7 2 Ç •
Oferation.
4mf. éo . $:=iA
M»id«iMM*i
-ai
■ , .^"^ z^^=^zrroa
otez 4|ér9
37001
WÊÊÊÊI
tc&a 37|iî
dtv}£ 7 I 4(!>
24it 3700
fcfte oooo* Bb
OperMioH éAbregéc'
67
37
7
4J
4Î
li ^
00 GO*
Troijiémc ExemfUi
Il faut tirer Ut racine cubique de
18^193.
Je le divife en deux tranches ) Se je
tire la radne cubique de la première
1 8 ç > c eft 5. récris 5 as 4 pour pre-
mier chifre de fa racine cherchée.
%^. De 18^ jote II 5 cube de j. il
îcfte ^o, &Hy pour dividende 60193*
Î^<>. Je prens 3^ ==5 150. que je mul-
^ ie par 4 = î > afin d*a¥ojr 3/14 s=
7500. & jaypour divifeur 344-1- 34
a=3 7^ ço*
4^ Je divifc 601 93 par 7650» &
avant que d'écrire le quotient h ^sss.
j. j'achève le refte du cube d 4 -h
t. c'eft à dire ^aab -h ^abk -h bf
= éoi93 » ^î*^ f ôtc de dei9j« il ne
refte rien & la racine cherchée eu $7.
Opération*
i8fç|i93 f J7
•
^ • • •
refte
diviC
^0(19}
344J. .
7
f-
51-
343
ôtez
601^3
refte oooc o»
f =
'.a
Iî.=:
l*
S"
7Î- • =
344
7^5. ss ^M ^ ia divif^
h
75.» 3«« 49 ^;&
7 ^ M 3*
49
735- 3'»** ...
Bb^ nî
-^ 1
Il faut tiret la racine cubique ^c
3**. Je le divifc en trais tranches
1 6 1 974 1 f 9 3 • L^ tadnc cubique de la.
première tranche i é eft 2. car le cube
de 1 & 8 ) & le cube de 3 eft 27. Je
fuppofe 1 :r: 4 & ôtant 8 rr 4^ de i ^.
il me rcftepour dividende 8974- &fay
pour divifcur 344 -♦- 34 rr iz6o-
Si c'étoit une diviupn ordinaire je
pourrois prendre 7 pour quotient i -car
7 fois 1 1 60 ne produk que 88io > qui
eft plus petit que le dividende 8974 V
mais parce que ce divifcur n'eft qu'un di*-
vifeur d'épreuve, & que prenant 7=:^
je ne pourrois pas oter 3 aàb -h 3 M -i-|
^3 de 8974. Je fuppofe t ::n 6 & je
trouve qu il eft encore trop grand ^ c'eft
pourquoy je fuppofe ^r=: 5 &^.tant344i^
H- 34^^ H- *' zr 76 x^ de 8974., il rc-
fte 1349. &j*ay pour Jiouyeau dividen-
de I349Î93-
2°. Je fuppofe 2 ç := 4j & f ay pour
divifeur 344 -1-34 = 1 8^250* le quo-
tient eft 7 zi: ^,.fe ic trouve ^aab h^
34^^ -^ P = I349$93« d*ou je con-
clus que la lacine xlicrcnée eft 257*^
i^. Il y a atttaât de cfai&es d la ra-
cine, qu^iî y a de tranches dîOis la pui&
(ànce.
• %^. Lors que fe dividende cft plus pe-
tit que le divifeur, ou quon n'en peut
pas ôcer lere(te de la pui(ratK:e, il faut
mettre un zéro dans la racine , de même
quç dans Jadivifioti ordinaire on met un
zéro dans le quotient.
3 ^ Lots que 1 expofant de la puiflaru
ce eft un nombre compofé > on peut ex-
traire la racine par parties. Ainfî pour ti-
"ter la racine quatrième , on peut tirer
la racine part 4a formule 4^ *^ 411 '^ -^
^iuéb -♦- 4inb^ -4- h y qui cft la formu-
'le 'propre â ce d'egré s ou bien on peut
tiret la racine quarrée, & enfui te la ra-
cine quarrée de cette racine , ce qui rc-
-viewt ati raêmfc-, î&potir tirer la racine
Uri^e d un nombre propofé » on peut
s'y prendre de trois manières, i^. En ti-
rant la racine dircâem^nt fuivant ia for-
ttîtile propre de ce degré , qui eft m^ •+•
"éa^ H- 1 ^a^iS&cc. 2^. En tirant la ra-
tine-qitacrée fttTvtint la Ibrnfnile 10 -¥-
'^ah -♦- ft6 > iSc tnfitite la racine cubique
4e cent racine fuitani la formule à^ ^
Bb iiij
Z9S Nou^eMMx Elemem.
^aab -^ ^abb -¥- bK j^ Eft tirant la r»-
cine cubique y. te cnfuite la racine quai^
rée de cette racine cubique. La fecondti
manière eft la plus commode & en gé-
néral , il faut commencer par L'expo^t
premier qui eft le plus fimple , & con-
tinuer de même , parce' qu il eft phs ai-
(c de tir^r la racine quarrée d un grand
nombre *> & enfui te la racine cubique d'un
petit > que de tirer la racine cubique d'un
grand nombre 9 & enfuite la racine quar-
rée d'un petit.
4*^. Dans les divifeurs d'épreuve on
peut'prefque négliger toutes les puiflan-
ces d 4 > excepte la première , fur tout »
locs que la puiflànce eft d'un degré élch
vé ; éc que le chifre d'4 ou fon premier
chifre approche de 9. ou qu il eft beau-
coup plus grand quq^ b , parce qu'alors
ces puifTances inférieures n'ont pas de
rapport fenfible à la première.
Âinfi dans le cube on peut fe conten-
ter de prendre ^éa pour divi&ur au lie^i
de 344 -*- 34.
ç^ On peut fe fervir de ce divifêur
d'épreuve pour trouver le refte de la puif*
fance i ôter: car multipliant 344-1-3^4
par by le produit eft 344^ h- 34^ , & fî
on y ajoute le produit de 34 par 61» -^
by qui eft ^abb --< 34^ plus le cube de
Jt Arithmetiefue & d*Algcbri. 197
Ir ; on aura yuib -^ ^abh h^ b^ 9 ce qui
abbregc lopeiarion.
IhmonfirÂtion*
Si la puilTance propofée eft une pui(^
fance parfaite , & dont la racine Toit ex-
primée par dcmc chifres a ^ b .m 37
:=; jo -H 7> il cft évident que fa puiflan-
cc fera exprimée çat aV -^ pav^ «4* -i-
^^""'^ dV-^b"- Sec. c'cft à dire que fi la
puiffance propofée eft un quarré » elle fe-
ra exprimée par aa -h 24^ h- bbzzz^oo
H- 410 -H 49 9 & fî cette puiflànce eft
un cube , elle fera exprimée par a? -4-
J44A -♦- ^M -H 4^ = 27000 H<
18900. -H 44ro-*- 343, &c. OrpuiC-
que  (ont des dixaines » il eft évident
que 44 {ont des centaines» & 4' des mil-
le & ainfi de fuke , donc fi Ton diviiè
lè nombre donné en deux tranches,dont
la première à droite fbit de deux chi<*
fres pour le quarré : de trois chifres pour
le cuDe,&c* La première tranche à gau-
che conriendra les centaines > & par con-
fequent le quarré aa \ ou elle contiendra
les mille , & par confequent le cube 4' ;
&c* donc en tirant la racine approchée
dç cène première tranche on trouvesa
HL^i NoHWMx Ekmens
la valeur d 4 9 & îe dis que cent valeuf
ne peut ^cre ni trop grande ni trop pe*^
cite d'qne unité : je dis que 4 = 3 o &
que a ne pcui être ni rzz 40. ni zz 20.
Car fi 4 =r 40* quelque .petit nombre
"Tqu'on fuppofe pour A, fut- ce i rr o- 1&
quarred*/! ^i6 fera ou itfoo>ou unplits
^rand^nombrc *, donc la première tran-
che fcToit on 16 ou un ptas grand nom-
in:e contre rhypothtfe, puifquc la raci-
tse appcochée de cette pianieie tranche
n'eftque j. & de même à proportion du
cube & des a^rts pui^anccs.
z®. a ne peut pas ctre plus petit que
3 dixaines , car fi 4 zziTso quelque gratrd
•nombte quon fiippofe pour t fot-ce'it
szitp. fott quarré :, fon cube, &c. fera
-moindre que le^^naité, le cube,3cc. de
30« & par confequent la première tran-
se fera moindre ^ue 9 5 que ty 6cc.
^contre i^hyipotiiefe donc 4 rz } o.
Ayant éaié Mf éc toute ia puiiTance il
-ttfte faf-^* ftc^'eft à dite il reftedans
ie quâODé tdé-^bhi dans le^ube il re--
*e 34*^^ -4- 34** -f- *^ &c.
Je nue (ers de «ce refte pour trouver t, en
^confiderant ce refte comme un dividen-
«de i & je prens pour divifcur la fomme
4e^ puitlànces éta que je <:oanois \ il fau-
drait 4ivt&r li^^ktftx XM ^hy afin
i AAthmttique tir ttjS^hn. 299
it trouver b pour quotient , mais parce
que je ne connois pas ^ , je ne puis
prendre pour divifeuc ideprcureque z4,
& de même il faudroit , pour trouver b
dans la racine cubique , divifer iijuth h»
^abb -H b^ par 344-1- S'** **" ^^* ^^^
parceque je ne connois qu 4 » je prens
.pour divifeur 4'^ptcuve 344-*- 34; &jc
prens un xjuotiem tel que je ptiflc ôtcr
du tcftc , le jrcfte de la puilCmoe i ^ il cft
ivixlent €[ue s'il ne refte rien la racine
cherchée eft4H-itr:;=30-»-7=: 37.
& s'il refte quelque choie on acmontre-
ra aifément comme c^rdeâus » que la ra«
cine cft imparfaite (entre 37 ^38 } 9c
qu'elk eft incommenfurable.
Que (\ la puiflance propofée :a plus de
Atxa, chifres pour fa racine > on démoDr
crera <x>mine cy-deflus qu'on trouve d'a-
bord les deux premiers chi£:es \ ôc que
ces deux premiecs, confiderez oomme
un feui nombre incoinplexe, font axm-
ver le troifiéme > 6c ainfi de fuite*
}(Mi N9MW40X EUmi»f
.Ait^m
C ITA P I T R E VII.
JDr f dffrcximatiûn des Rdctnes nkme''^
tiques.
LA Méthode ordinaire pour ap(>rd^
cBer de la valeur des racines incomr
menfurables eft d'ajouter au refte de Tex-
tra&ion autaiit de tranches de zéro que
l'on veut, & de continuer rextraâiôn'^
& Ton trouve des fra&ions- decitiïalés à
ajouter au nombre entier dé l'a racine
approchée»
En ajoutant une tranche de zéro on
éne de moins de -^ : en ajourant deux
tranches oa erre de moins de —^ : en
ajoutant trois tranches de zéro on erre
de moins de ~- , 6c ainfî de furte.
s Les tranches ifont de deux zéro dans
le quarré : de trois zéro Jkn$ le cube :
& ainfi de fuite.
Exemple.
En tirant la racme quatrée de f i , je
trouve que c^eft 7 > dont le quarré eft 49,
& il refte 4.
Je veux trouver cette mSme racine i
Jt Ariphmttique & d* Algèbre j' jot
ixK>ins dc-^ prés, c*cft à dire je veux
trouver un nombre dont le quarié foit
çlus petit que çj ; mais qui en appro-
che u fort qu'en ajoutant feulement -^ i.
la racine » le quatre foit plus grand que
J ajoute deux zéro au rcfte 4, & je
continue Textraâion fut 400 par lara^
cine 70 « 4 • & je trouve b plus grand
que z , & plus petit que 3 . je dis que 7
^ eft la racine cherchée » dont le quar^
ré ji Y~ eft plus petit que 53. mais y
ajoutant ^ , le quarré de 7 -i eft plus
grand œie 13 5 car c'eft j 3 ^^ donc la
racine 4e 53 eft entre 7-^ j&yJL^ ^
Terreur eflr moindre que -^*
% OperdtiêH.
$3 I 7^'
■««■
49
4 1 00
I f 4X
Ji. 1 1"
rcfte I 16-
La Règle générale feroit de multiplier
la puifTance propofée par la puiflànce
femblable du nombre qui exprime l'er*
502 NbMVfdmx EUmems
Tcut â laquelle on s'efl fixe , & de di vi*
&r la racine da produit par ce même
nombre ; car te quotient feroit la racine
approchée Se cherchée.
Par exemple fi l'on vouloic cirer la* raî-
cine quarrce de çj, à-^ prés j il faudroit
multiplier 53 par 324quarré de i8>&
divifer la racine quarree du produit,
iljiyi^) qui eft entre 1 3 I & iji-ll
faudroit dis - je divifer 131 pariS» &
le quotient 7 ^ eft la racine cherchée;
mais â caufe qu il eft incomparablement
plus aifé de multiplier pat 100 > par
I oooo y Sec. & de divifer par i o 9 par
ï 00 > &c. L'approximation de toutes la
plus aifée eft celle des zéro , 8c elle eft
préférable a toute autre approximation
purement arbitratre. #
Demonfiration.
Lors^ qu on multiplie hu: puiftance pro-
pofée à^y dont on cherclie la- racine 4»
fors dis-je qu'on la: mult^lie par une au-
tre puiflance fcmblable quelconque hv^
la racine du produit é^ eft 4 ^ » & en
divifant cette racine par ^, il eft évident
que le quotient eft 4 > racine cherchée
cxaâe ou approchée*
Jt Arithmétique ^ JCAÏgetrc^ fcf^
Chapit&b VIIL
Jktethde noHvette peur l' apfrcximâtiû»
des Kacines*
LA MctHodc que je viens d'expliquer
eft purement arbitraire , en voicy une
qui eft incomparablement plus courte,
éc qui eft fondée fur h nattlre même de&
nombres^ Je la publiay dans le Journal
du 14. May 1^91. &c je la fis imprimer au
xnoi^de Décembre de la^ même année.^
L'origine & les principes de cette mé-
thode fuppofent pluiîeurs Règles (ur la
refolucion des équations. Ailnfî je me
contenceray de donner icy la Règle avec
quelques exemples > & Ion en trouve-
sa la Demonftration dans les addition»
& édaircifTemens qui font à la fin.^
Règle gintrate*
5oitIa puiflance propoice ^ ^^, oà'
ir reprefente la racine approchée cn^
nombres entiers > & h reprefente le re-*
fte de VextsaâioQ. Seivez-vou» pour Est
504 N^ttvtawc' Ellmenr
quarrc de la formule d approximation ^-k
— : pour le cube de la formule 4 :+:
2/1
— --^^ : &c. & VOUS' aurez la première
racine approchée.
2,^. Suppofez a -±^ — , ou 4 ^
^ —r ^=iCy Se ôcez cP d« 4P -h A, o»
^.p -H ^ de cP > le plus petit du plus grand
& foit le reftc h^: </.
2®. Prenez pour féconde racine ap-
ptochée tf — • — dans le quarré 9 on
racine approchée dans le cube c :±:
^y & ainfi de fuite. Vous approche^
cd
rcz i Tinfini de la véritable racine de
^ Hh *-
Exempte.
Le côté du quarré étant i , le quarré
de la Diagonale cft z. & par eonfequcnc
pour avoir la grandeur de la Diagonale ,
il faut tirer la racine quarcée de 2. Tay
donc 4=1 &/»=!. & fuivant lit
&rmulç é*^ — j'ay pour féconde ra*
cinc
Jt Arithmefitpie & tAtgthn. féj
cine approchée 4^ ou |-, & pour troi-
ficmc racine j'ay | : pour quatrième
X» • occ»
Secênd Mxempl^
Pour tirer la racine cubique de loo't
j*en tire d'abord la racine approchée enir
entiers , c'eft 4 ==f 4 » dont le cube eft
^4 , & it refte 3 ^ sss^. Se fuivant la
formule 4 -+- -^ r y î'ay pour (ècon*
3^3 -^^ * * *
de racine approchée 4 ^f > dont le cube
•^ 99 mf"» 9^i diflfere de 100 , de
moins d'une unité»
Cette différence êft 4|^ , & ff on^
feppofe 4 ^^ =s= 4 & -Hfl =c^, on trouî-
yera par la même £;>rmule a
une troisième racine incomparablement
plus approchée, &Cr^
J'ay expliqué £on* au Idng 1 origine
&i'uiage de cette méthode avec fa De^
monftratiôn dans la fécondé Edition que
yen fis au mois de May lé^i. imprimée
in 4®. chez Jean Cuflbn*, mais comme aet-
(e méthode n'eft pas abfolument nece^
iaire pour le calcur, & que cela me: mé«>
aeroit trop loin, li j'entteplrenois icyrde
^expliquer i fonds >^ je n en dîray pa*»
davantage..
Ce
V.
foS .fïom/cMx Elemens
tàtJ «i< f
Chapitre IX*
Méthode nmw&t f^ar VExtrékQion des
ti4cj»es*
CEttc Méthode cft une fuite de ma
méthode d'approxîmaïion , & eîle
cft ' indéfiniment plus abbïcgéc que la
lùeïhode oitdinaice*
^ , Exemple.
.Strttîc pahc ftopofé 817. 400.J7Ç-
mu j[ieii.^e k di viièr en Oéois tranches àer
trois chifres , comme dans la méthode or-
dinaire , )e ne le divifc qu en deux dont
la pccmîeijeeft* i7,&Ufocôndc40057ïr
je néglige entièrement cette dernière
ttanchci Se je ne cherche firopUmcnt que
fa Racine approchée de 8 17. en me fer-
Vant de la formule 4 -4- —- — -r-
La racine cubique approchée de 817^
tô 9=:^» dotrt lecttoe eft 7^9^ ^^
fèfte.SS t» &. Je multiplie S 8 par 9,
afin if aYok k nnwecatcur ^i 5=c 79 A*
j'ajpfircc i8>8 i 4 1 87- ccipic <îu cube 72.9»
& fay le dlcnominateur 34''^ ^ss za7S^
d^ Afitimeti^ é" JtAtgi^ttw. 507
Xa i;acine approchée de^i^ eft donc 9
If-j-, & parce qiie la racine cubique de
^17400375 ooic avoir nois chifres,
j'ajoute deux zéro au numérateur » & je
divife 79x00 par X 17c. le auotienteft
au plus prés 3 r , j*écri$ 3 5 ae fuite a^
prés 9; & je dis que 955 eft la racine
cubique du nombre propoïï", ce qui fe
vérifie en (uppofant 900 ==r 4 & jç
c= ^. Car 344^ -♦- 3^M' ^ ^ =:r
88400375.
Sicond Exemple*
A
Soit le cube propofé ^96. 53 ^48 3 r
5 1 8^40035 073 ^4 1037. dont la ra-
-ciné doit être exprimée par neuf chifresr
Xe plus habile Calctolaceui ne fauroit ve-
DÎT a bout en un mois de tit er cette ra^
dne par la *thod% ordinaire.
i^^.JFc diviic ee cube en trois tran-
-ches. La txremfete €(»ntiem ks trois pre-*
jxiiers chihrcs de gauche i droke 696. Lx
féconde tranche contient tes iix chifres
iiiiyans 5 3 648 3 • Enfin la trmfiéme tran-
che contieift- les dîK-huit deniers chi-
nes , felquels je néglige entieremetu
comme uiutîleà dam ma méthode.
2^^ Je tire la ncine oibique appr»^
cfcée <ks dcux^^rcraeiei^ tranches %f^*
Ce i> ^
5oS No$0veéHx Elemenr
Î3 ^48 } > comme dans l'exemple *cyÉ-^
elTus ', ic je trouve que cette racine eit
886 VôlrWhr ^"ivant U forraule ^ *
^3 -+- ^
3.°. Pour trouver les fîx derniers ciufires
de ma racine , j'ajoute Hx zéro au numéra-
teur i & fedivife 912603921000000
par 2087. 545)1. jjç. le qpotient cft
437166 que j'écris de fuite après. 8 8 6»
& je dis que la racine cubique cherchée:
cil 8 8 643 7 1 66 ea encicrs»^
Troi^ét9Ê€ Eximfîe.
La duplication du cube efi: un des plus*
fimeux Problèmes de l'antiquité^ & com^
me il a beaucoup de rapport à l'extra-
iftion de la racine cubiqtie, je vais^ l'ex^
pliquer en peu de mots. Plutarque rap-
porte dans Ion Traitté du Génie de So-
crare que Platon revenant d'Egypte: ret>«
contra^ des habitans de Vl&t deDelosî».
qui lie confulterent fur un oracle d'^
pollon, dont ils avoient mal pris Ib
&ns ) ils^ avoient confulcé ce Dieu furie
moyen, d'être délivrez de plufi€urs.mauK:
qui les accabloient r & la Prctrefle leur
répondît que eux et x.b» Gnicf ob^
ini£H9&OI£H7 G£ QUJLLS D£MUt»I>0Ul^^
et Arithmétique & JtAtgiire. jcfy
POURTEU qu'ils b'lEVASSENT A ApOL^
lOK UM ÂÙTEL DOUBLE DE Cif^UY C^
BSTOIT A DeLOS. *
Cet Autel ctoit de figure cubiqiiese'eft
si dire de la figure d^ln dé à jeuer > &
compris (bus iix quatrez égaux & pei>*
pendiculaires Tun â^Tautre.
Dans le defiein d*obeïr à l'Oracle > ifs
drefierent un Aucel qui avoir deux fois
plus àz longueur > deux fbis plus de- lar-
geur y & deux fbis plus de hauteur \ mars
w reconnurent bien-cât leur erreur: car
ce dernier Autel étoit oâuple ^ au liea
d'être double du premier \ Se ne Tachant
par oà s'y prendre pour le rendre doi^-
ole, ils conuiltcrent Platon comme im h^
bile Geometre*^ Ce Philofophe donna à
fOracle une intrcprcration myftcricufe'V
& prétendit que les Dieux vouloieni pat
H exciter les Grecs i l'étude de IaGeo<-
metrie , & en général à L'étude des Scient
ces Se des beaux Ans : que cette occupais
«ioa fcroir cefler parmy eux les troubles
& les divifîons y, la principale caufc de
kurs malheurs.
On ne laifla pas de chercher à iatis^
faire l'Orade dans le fens littéral , & le
Problème de la dujdicatiotr du cube dc^
irint fameux parmi tous les Géomètres»
Pour lefoudxe ce Problème arithmcti^
^uemenc , il faut trouver k rappcrrr en^
nonibces du côté du aibe iuiaple au cô-
té du cube double \ c'cft à dire ^e ^
Xe côté du cube ilmple eft i . le côté da
cube double {bray^i. Il faut donc tirer
4a xadne cubique approchée de il. & me
fcrvant de la formule 4 -h ^ r > F^
trouve 4 :=;ri • & ^ £=1^ I • donc la (econ^
de racine approchée eft i i , dont le cu-
be I ^ eft prfcfquc égal à x ; la diffé-
rence eft ^ <|iic je fuppofe ég;J!e à fr ,
•& I ~ ou I =^ 4 ; je trouve pour troifié^
«e racine approchée ||^ ou ^y^^^t-
xe troifiéme racine approche fi ^tt » qmer
£ l'on eut élevé un fécond Autel fem^
i>labk au premier , & dont le c^é eut
été au pôté du premier, comme 655 à,
J049 Apollon auroit eu mauvaise grâce
de chicaner la deflus. Car fuppofant que
le pcemer Autel eut 7 pieds en tout fens^
cVft à dire 1 008 lignes. Le côté dt FAu-
«el double auroit du être de 1270 ^^^^
gnes , c'cft à dire de 8 pieds , 9 poUces
& ip lignes. Le premier Autef axtroiteu
de (blidité^43 pieds cubes, ou une toi-
fc & 1 17 pieds cubes : le fécond Autel
auroir eu £048 } 8 ; 000 lignes cubes 'y
c'eft à dicc 685 pieds » 171^ pouccf,
J4|i lignes cubas. Ok fourètare piseci-
fémcm double , cette folidité devroit ë-
trc de 68 6 pieds cubes , & il s'en faut
environ un pouce & un fixicme; c'eft â
<{ire beaucoup moiiis de la tuillioniéme
partie du tout, ce opx eftune erreur irv^
lenfiblcr
jfutre reffflHtion du mime Pr0k[cme*\
S Oit le côté du cube fimple =: i , &
le côté du cube double = V^z.]t muf-
tiplie te cube 2 par i z 5 cube de 5 , & je
tire la racine cubique approchée de t j o.
La raifon potirquoy je multiplie par r i y
plutôt que par tout autre nombre cube,
c eft arai que la première tranche foit
plus gramîcquc 193 » &€cft une prépa-
ration necdïaire dans ma méthode; or
125 eft îc plus petit cube qui muïtiphc
par z y produife un nombre plus granti
que f 91 5 & pîus -petit que loôo»
■ La r^ine rabique apî>rochéc de iço
eft tf =rr4f , & il refte 24 = 15 , & fui-
vam la formule 41 -♦- r =6-1^
f|f OU 6 -ih ]l] y Se ajoutant (par Re^
gle générale.) deux xero au numérateur^
j*ay pont féconde racine approdiée 630
'^— tI^. Je prens 630 qui approche par
czcez> plutôt ^ue 6zy» qui approche
JM NùUvrMx Elément
par défaut» pâfce que Texcez eft beaueot^
moindre que le défaut.' Le cube de 63 o
cft 250047000 qui furpaife ifo.ooa*
©00. de47000« je fuppofc 630 = #•
& 47000 = ky je me fers de la for-
mule d'approximittion par excez 4 — ^
^ i > & je rrouve pour troifîcmc
racine approchée 630— ff^ ou tfao
r- Î7Î J^- rajoute fpar Règle générale.)
ux zéro au numérateur > & je trouve
630. oooooo. — 03.9475;. c'cft^à dire
6i$j 960* 515* dont la cinquième par-
tie 1x5991. 105.^ eft Ut racine cubique
approchée de zooo-ooo.ooo.ooo*ooo»
000. 000. 000. Ainfi le côté du cube
Ample étant loo.ooo.ooo. le côté du
cube double eft entre ii.599'X. ic.f &
1x59921 04. & û l'on veut trouver une
quatrième racine approchée y oii fuppo-
Kra 62.9* 960. I2f. == 4 , & 375*
?^^9. i8j. 19^7.03125=^- Car ccft
excez du cube de 629^9^^o. I2 5.ruc
250.000-000. 000. 000. 000. 000.
coo. ooo* On fe fervira encore de là
formule 4 •— - 7 y & on ajoutera
(par Règle générale ) dix-huit zéro au
numérateur, &c. Pour avoir à moins d'u-
M unité prés le côte du cube double»
J^ Arithmétique & dAlgehre. jîj
U côté du cube firaplc étant locooo.
ooo- ooo. ooo. ooo. ooo. ooo. ooo.
& on trouycra de même çn général le
rapport des coter de tous les corps fcm-
blablcs , 'pour les augmenter ou dimi-
nuer en raiibn donnée de nombre a nom-
bre , ce qui cft d'un très grand ufage ; fur
tout fi 1 on joint à cette methoifc celle
que je donne dans le triangle des rap-
£êrts pour trouver \c% plus petits nom-
res oui expriment au plus prés une rai- '
£>p^ donnée.
Quatrième Exemple.
Un nombre eft moyen prc^rtionnel
entre deux autres , lors que le premier de
ces nombres cft au fécond , comnie le
fécond eft au troifiénaê. Ainfi 6 éft taoyeri
proportionnel entre 4 & 9. 0*4. 6 : 6.
5. &4. cft les deux tiers de £. comiiie i
cft les deux tiers de 9. • '
Pour trouver un moyen proportionnel
entre deux nombres donnez , il n'y a qu i
mulriplier ces deux nombres l'un par l 'au-
tre & tirer la racine quarrée du produit.
Multipliez 4 par 9. & tirez la racine quac^
rce du produit 3^, qui cft tf. moyen pro-
ponionnel entre 4&^.
Dtox nombres font moyens propottion-
naux entre deux autres , loriTque comme
Pd
514 Nouveaux Elemens
le prcmiet de ces deux autres eft au pre^^
mier des deux moyens > ainû le premier
des deux moyens eft au fécond \ & ainiî
«e fécond des deux moyens, eft gu dernier.
1 2 & 1 8 font moyens proportionnaux en-
tre 8 & 17. parce que 8. 12 : 12. 18.
le 12* 18: 18* 27.
Pour trouver deux moyens proportion-
naux entre denx nombres » il raut multi*
plier le qaarré du premier par le fécond»
& tirer la racine cubique du produit y ce
fera le premier des deux moyens propor-
tionnaux s multipliez le quatre du fécond
par le premier , & tirez la racine cubique
du produit ; ce fera le fécond des deux
moyens proportionnaux.
Pour trouver deux moyens proportion^
naux entxe 8&27* Je multiplie le quar-r
té de 8. qtii e(^ 64 par 27 > & du produit
1 72 8. j'en tire^U racine cubique i x. c'eft
le premier des deux nombres cherchez \
je multiplie le quatre de 27.. qui eft 72 ^
par 8. 8c du produit 5832 j j'en tire I4
racine cubique i8» c'eft le fécond des
deux moyens proportionnaux cherchez.
Trois nombres font moyens proportion*
naux entre deux autres , lorfque le prc-p
mier de ces deux autres eft au premier
des troi« moyens ^ comme ce piremier des
trois* moyens eft au fécond moyen > Se
comme ce fécond moyen eft au troifié-
me , & comme x:c troifiçme eft au dernier.
Ainfî 1 6. 24. 3 6y $4,8 1. font cinq nom-
bres continuclfcmcnt propotrionnaux i é
& 8 1 . font les extrêmes y 14, 3 ^, j 4, font
les trois moyens.
Pour trouver trois moyens proportion*
îiaux entre deux nombres , il fautmulti-
flier le cube du premier par le fécond?
e quarré du premier pâÊ le quarré du fe-
condi &le premier par le cube du fecondj
& tirer la racine quatrième de chacun de
ces trois produits ; ces trois racines fe-
ront les trois nombres moyens 'cherchez^
' Un trouvera 4 moyens proportionnauit
en tirant 4 raciaes cinquièmes :: dnm
moyens proportionnaux en tirant, 5, raci
|iesiixi^es4& ainfî de iî^e*
ïntre 4 & t le moyen proportionnel
tift Yak. Car foit 4^= ce 6c b^=k dd. donc
^bi=iccdd&cy4h:=s^ cd. Oiet.cd\cd.
dd ( car le produit des extrêmes , ce dd, eft
^gal aux produits des moyens , €eddy)doDc
Entre s 6C t les deux moyens propor-
tionnaux font 7^344^ , Scy^hi. Car foit
# as e^ & ^= rf^» donc éuit ^=c^d^ 6c
Dd ij
1x6 NetMfedùx EUtnens
Mb^^^sc^d", àonc-y^A^b se tedic V^a^
3= cdd> or c^. ccd : ced' cdd» & ecd. cdd :
cdd. dK donc a. y^énib : VUttb. V^hh Se
y^ab. yUbb : rUbb' b &C ce qu'il fal-
loit démontrer.
, Remarqui.
• Sx a fcb font des quar rez ou des cqui«
multiples â^ quifrcz , on trouvera Un
moyen proportionnel en multipliant les
cotez de ces quarrcz , & le produit par
réquimuljiplicateur -, entre 4 & 9. je mul-
tiplie 2 par 3. le produit 6 eft le moyen:
entre zo & 45* multiples de 4. & de 5^.
^ar 5 , je multiplie 2 par 3 , par j. le pro-
duit 3,0 cftlc moyen.
Mais fi 4 & ( ne font pas quarrezbu
éqiiimultiples de quarrez , on ne pourra
pas trouver un nombre moyen exaâ:.
Si 4 &^ font des cubes parfaits, ou
âes équimultiples de cubes parfaits /on
trouvera les deux moyens proportion-
naux en multipliant refpcitivement le cô-
té de Tun par le quarrc de l'autre , & le
produit par réqui-multiplicateur ; entre
o & 27. je multiplie 4 par 3 , & ^ par 2.
les produits 1 2 & i 8 font les moyens : en-
tre 40 & 1 3 y multiples de 8 & de ^,7
par 5 i je multiplie 4 p^ J par y - c cft 6O3
et Arithmetlijue & i^AΣthrel '517
& 9 par 2 , par y, c'eft 90 > 60 & 90 font
les deux moyens entre 40 & i 3 j, &c.
On trouvera tant de moyens propor-
tionnaux qu oa voudra entre deux nom-
bres donnez.
S'il faut trouver 7 moyens proportion-*
naux entre 4 & i. J'écris 4^ , 4^' , d^k^^
4-^*^4^^^, 4^fcS 41^*^ ^7. & je tire les ra-
cines fcptiémes des 7 termes moyens 4^4',
4^^S &c. ce font les 7 termes cherchez. '
Pour tirer la racine quarrée d'un nom-
blre fuivant ma Méthode » il fuffit de ti-
rer la racine approchée de la première
moitié , & une Ample divifion donne la.
dernière moitié. -
Pour tirer la racine cubique il (vS&t
de tirer la racine cubique approchée du
du premier tiers 5 & une fimple divifion
donne les derniers deux tiers.
Pour tirer la racine quatrième , il fuf^
fit de tirer.Ia racine quatrième approchée
du premier quart \ pour tirer la racine
cinquième , il fuffit de tirer la racine cin-
quième approchée delà premiicre cinquio-
me partie, &c. & on trouve tout le rcfte
par une fimple divifion î ce qui abbrege
indéfiniment le calcul s & qui l'abbrege
d'autant plus que le nombre donné efi:
plus grand & la puifTance plus élevée.
J'expliqueray cette méthode i fond^
D d n^
vjiS Nêwotâmx Elemem
dans le feceiiil des aouvelles découvei
tes.
Chapitki X.
I>e textrdB'ton des ràcims des V^uijfkn^
€€s litttrMles complexes*
In faut tirer la racine quarrée de ce
nombre complexe ^xx -♦- 50:1? -h 25
)e l'arrange foivant la formule 4a -f- lab^
•I- kb* Se je Tuppcfe la plus haute puiflan-
ce de la lettre principale égale au pre-
mier terme 44 : c'eft à dire ^xx :=s aa^
te la féconde pui(fancc de la même let-
tre principale , égale au fécond terme
Xéib. c'eft à dire 3 oat ses xéA. Se enfia
2j.= if,
Enfuite je tire la racine quarrée de
^xx s; éiM pour avoir jjt 3=s 4 premier
terme de la racine pour trouver t. Te
confidere que divifant zat par zm, le quo-
tient t& bf donc divifant ^ox =z Zdk
par ^jc r=: Z4> le quotient ^ fera égal
au fécond terme cherché b s pour m en
aflluer je quarre ç. c'cft 2Ç == W con-
formément à rhypothefe d où je conclus
que la racine quarrée de cfxx -h 30X
d' Arithmétique & £Alg(^^e. 3^^
Si ïc nombre propofé cm été ^^x —
joa:-*- 15 5 ilauroit fallu fc fervir de la
formule aéi — Z4t -4- 1^^ , & on auroit
trouvé pour racine 3^ 5.
Si le nombtc propofé eut été ^xx H-
3 OAT -+- 7. on auroit trouvé que la ra-
cine cft incomtncnfurable -, la première
racine approchée auroit été 3^1: -f- j^. la
féconde racine approchée auroit été -^x
Et on peut continuer d'approcher i
l'infini dans l'extraftion , de même que
dans la divifion imparfaite.
Il faut tirer la racine quatrée de
I (î^AT* — 13 oa:^ ^ XQfjxx y- yox -h
49. Je fpppofe lé^x^ ;= ni donc a =
I ^xx^ \t divifç — X yox^ p»^ -»■ ^^^^
= 24 9 & 'p&xi% le quatient— • ça: = ^>
|e quarrcr— 5 a: c eft h- i5^Jir> q^^ j o^c
de ■+- 107:^ 5 d refte Hk îSia:^ — yox
-+• 49. Je fu^ofe i-^A»tf— S^^^ ^»*
iSi^^AT -- 70Ar = iab y je divifc
iSzArAT— ' 70;cpara6Arx— iox=i4;
& je trouve pour quotient -h 7 = ^ » que
je quatre c'eft -h 49 = bby d où je con-
clus que la racine qùarrée de 16 9a:* . —
,130x5 -4- zoyxx — 70Ar -f- 49 eft
l^xx — 5Ar-i-7.
Il faut tirer la racine cubique ae
Dd iiij
JW) Keuvtéiifx Elément
343** — 1470**-»- ZlOQK — ICOO."
Je fiopoCc j 4 3 *' = *J. — 1 470** = —
idéih, ■+■ zioox z=: ^diè & 1000 =
j), fuivant la formule «) — ^mmB -f<
^dtt ■ — iy & ;e trouve pour racine
7* — 10.
On tirera de même les racines des fra-
âicms complexes , ce qui n'a aucune
difficulté difFctcnic de I extraûion des
nombres complexes & des fraélions fiia-
fles.
LIVRE V.
Des Iffcommenfttrstles.
Chapitre I.
De té reduEHon des incommenfnrables ^
moindres termes far divificn.
m
L'Extraftion imparfaite des racines
produit les incomtnen(urables > com-
me la divifion imparfaite produit les fra-*
i):ions > ils ont aufE comme les fraâions
des o(>eraQons qui leur font proptes » ic
que je comprens fbus le nom de redo-
âion; & 4^$ opérations qui leur font
communes avec le refte des nombres comf
me l'addition , la fbuftraâion , &c. Ré-
duire par divifion un nombre incommen^i*
iurable à fes moindres termes ; c'eft trou^
yer le plus prand nombre entier qui le
médire* Ainu 7^ 1 8 eft réduit i (es moin^
dres termes > 3 V2 , lors qu on*a trouvé ji
qui mefure Vi 8 par x. Cgr 3 = V9 &
V18 étant diviiéparV^ donne pouc
quotient Vz , de même yéytf fe réduit à
\
;i£ Nouveaux EUmens
15V3. Car ij =>^zi5 &5fpîs 22f
Œ 67y.dcmcrt)c ^^54 = i^^z^ car
2t=yJ2rr& X fois 27= J4.
Pour recuire un nombre incommenfo*
rable à fa plus iîmple expreffion. Il faut
le divifer continuellemenc autant de fois
qu'il €ft poflîble par la fuite àts nom*
brcs premiers 2. 5. 5. 7- &c. & garder
i parc les divifeurs exads, qui divifenc
autant de fois que l'expofant de la raci-
ne a d'unitez*
Il faut cnfuite multiplier condntfelle-
incnt ces divifeurs lun par l'autre ; le
roduit fera le nombre rationnel hors
u figne radical » & qu'il faut écrire le
premier de gauche à droite , comme mul-
tiplicateur. *
Le refte de la diviCon multiplié con-
tinuellement donnera la partie irràtion'»
BcUe qu'il faut écrire après le ùpit ra-
(Ucal 9 comme nonabre z multiplier \ Se
le notjibce. donné fera réduit d fes moin-
dres termes.
. Si après avoir tenté la divifion par tous
\cs nombres premiers au def&us de la
racine dû notnbre donné, il ne s'eii trou-
ve aucun qui mefiiré le nombre donné
continuellement autant de fois cj^c l'ex-
Dofant de la racine a d'unuez \ te nom^
W donné eft iffedo^bte • Se c'eft ua
s
nombre premier incommcnfurable dans
ce degré.
ExempU.
' Il faut réduire y^7j à moindres ter-
mes.
Je divife ^7^ par } , le quotient eft
2XÇ que je divife encore par 3 , le quo-
tient cft 7Ç , que je divife encore par j
le quotient eft 15 , que je divife par {
le quotient eft j ; les divifeurs font donc
3.^.3» c. 5. & parce que c'eft un in-
commenmrable du fecend degré , je prens
3 & ( pour prodttifants, te j'écris 1 5 V}
Second Exempte*
U faut réduire Vzioj â fa plus &xfi,
pie expreflîoû.
Je (uvife i2aç par 3 > le quotient eft
73 j que je- divife; par 2 , le quotient eft
24 f que je ne puis plus divifer par j.
Je divife 24c par y , le quotient eft 4^*
^ dont les divifeurs font 7 & 7.
Les divifeurs primitifs de xxoy font
donc 3, 3, ^^7>.yy &j'écris j fois ^ou
5 14 NoHveémx Etemenf
Trêifi^me Exemple*
H faut réduire d fcs inoindrcs tcftncs
Je divifc 1080 far 2. & le quotient
540 par 2, & le quotient 270 encore
par 2- le quotient cft 1 3 j que je divifc
par 3 , &Ie quotient 45 par 3 , & le quo-
tient I 5 par 3 , le^ernier quotient efl: 5
nombre premier.
Les divifeurs font donc 2 > 2> z» 3 > 3>
3. 5,&)'ccxis6V^5 =VUoao.
^Hdtriime Exemple»
Il faut réduire Vî 18 o-
Ses divifeurs primitifs font 2» 2.> 3> 3»
j. d où je conclus que ce nombre eft irr
c^duâible dans ion degré.
Chapitrb II.
Pc U reifêEHon des ineommenfunAles k
meindres termes p^rexfraâhfp
de racines*
Orfqttc Texpofant de rincommenfuf^
raUe n*eft pas nombre prenaïer > il
d'jirithmetiijue é' d'jilgehre. jij
arrive quelquefois qu oi^ peut tirer la ra-
cine du nombre propofé fuivant un ou
pluficurs expofans qui mefurent Tcxpo-
fant donné , & pour lors on peut abbre-
gcr l'exprcflîon de rincommcnfurablc.
Exemple.
H faut réduire y ^1^9.
L'cxpofant 6 cft formé des expofans
Xàc^. j'effaye Icxtradion fuivant Tex-
pofant 2. c'eft à dire je tire la racine
quarrée de 16^ ceft 1 3, & j'écris VJij
Second Exemple.
Il faut réduire V^i72 8.
Je tente Textraé^ion cubique de 1728
&jc trouve ii. j'écris ^12 & par di-
Treifiéme Exemple
. II faut réduire y^i^iz.
Je tente d'abord la redudion par di-
vifion fuivant l'expofant 1. & je trouve
6V42 , arj'écris y^er^i = y^, . ^]^
Ou bipn je tente laVeduftion par di-
vifion^fmvant r , &^ Wc
^^7>^)^^^^y6yiyz=zy^i<ix.
)i6 Notiveâux Elemens
Chapitre IIL
*
X)e U reduUMH à mime d^nominAtion*
IL faut réduire Y^ScV^y k même dé-
nomination.
Je multiplie ç cubiquement, & 7 qnaf«
rément, & j'écris V^ixç & ^^49- qui
font des expreflions de même dénomina-
tion , & équivalentes aux deux V j &
y ^7 i car il y a ce rapport entre les in-
commenfuraÛes ( qui font formez par
l'extraftion imparfaite ) & les fraftions
qui font formées par la diyifion impar-
faite ) que l'un & l'autre ont une infini-
té d'expreffions équivalentes. L'expofant
du figne radical tient lien de dénomina-
teur dans les incommenfura^bles. Ainiî
y^z=y^zy=z y48i =y5 243 =
5^*719 9 Sec. •
EtV^5=y'i25.
Second Exemptât
H faut réduire y^y & y^^io i même
^nomiuation. Les expofans 4 & 6 ont
pour plus grande commune mefure z. Se
divifant £ par z le quotient eft 3. c'eft
pourquoy je multiplie J^y cubiqUemcat,-
. « 'f, ^'''**'»«»f«« & d'Algehre, tir
c efty-34} , &parce que (ffvifant 4 pat
2 le quoacnt eft > , je multiplie y* i o
quatrémcnt, c'eft V" i qq. & j'ay V"a ^ ,
= 1/47. &c. V-ioo==WiQ. ^^
Trotfi/me Exemfle.
Il faut réduire V'7 ôcV^zo à même
dénomination.
L'expofant 1 1 eft multiple de l'ex-
pofant 5 par 4. c'eft pourquoy j'élève
y 7 a la quatrième puiflance , & j'écris
J'"i40 1 = y'7. & la reduaion eft
raite.
Chapitre IV.
Méthodes f tuf muvtr .fi deux ntmhfei
tHCommenfHr^ltsfxHt commenfurn-
blés entre eux.
JE veux favoir fi Vyo & ^ig font
commenfutables entre eux.
J'écris If- en fraûion que je réduis i
fes topindres termes, c'eft ^; & parce
^ue 15 & 9 font, des quarfez parfaits,
ie conclus que ces nombres font corn-
menlurables entre eux } c'eft d dire qu'il
low catçç eux comme nombre à noi^a
iit TJoHveÂitx Eiemens
Car <o« ifo« zî donc1;"50 = s/*
& 1 8 = i fois 9 , oone y 1 8 = 3^^.
ot «Vx eft à 3^1» comme 5 cft à 3 j car
foit Vi« < <lonc ^Vi = S4& 3^^
-a,4;<ionc5>'z. sï'i.-î^-B-i: 5- 3-
On . ttouveta de même que y»i f i i
& 7/53.7 r/ font commenfurables entre
eux , quoique incommcnTurables abfolu-
ment &pris fcpatément, parce quelafra-
ûion #• z= \\', j & q"fc i I <5 «ft le
cube ae ô, Se I IÇ le cube de j, d^ou je
conclus que V l 5 1 1 = f >"7' «^ >" «7 5
:= /Vy. donc ces nombres font entre
eux , comme ^ ^ 5' , . - - .
Par cette méthode il faut le fcrvir 4c
la divifion . pour trouver la plus grande
êommunc rocfure -, & faire enfuitc deux
extradions de racines.
• En voicy une où il ne faut faire qu u-
ne multiplication & une extraOion de
tacmes. • _ , n r
Pour favoir fiVço ScViS font com-
inenfutaWcs , je multiplie 50 pat 1 8 , &
fi le produit 900 eft un quatre partait,
CCS nombtcs font commenfurables -, au-
trement ils font incoromenfurables. La
racioe de 900 «ft 30- Car tous nombres
commenfurables peuvent être exprime»
par 4 Vi, & c V t où * teptefente la par-
tie commune irtatioaAeUe ou incom-
i - - - menfurable
! . • '
[
d^ ArithtnetiqHe & iAlgelri. }tf
tnenfurable y 6c les lettres a 8c c repre^
feiuenc les nombres rationnaux. Oxdl^b
par cV b produit acV bb\ & puifque b
n'eft irrationnel qne du fécond degré» il
eft évident Vbh zzzbs Sc que le prochiit
eft tout rationnel & égal àacb*
Pour favoir fi V^i tf & V^ <4 font cofm-
menfurables » je multiplie lie quané dur
plus petit i6f oui eft %^6 par 54» Sc
parce que le produit eft un cube parfait*
Je conclus que les nombres donnez font
commenfurables 5 car sV^b & cV^b rc-
prefèntent tous les incomtnenfurablcs doi
troifiéme degré commenfurables cntce
eux y or 4 ^y^bb par c Vhb produit 4 4 r
y^b^ = aacb 5 & ccV^bb par a V^b pro-
duit asc y^b^ = accb.' toit y^b = ^
^r^^ =4^, ^ V^* = rrf. Mddd par r4
produit 44^^^^ , oc ^' = b donc &c. Ec
généralement foit ay^b ic j^yvb fi 1 oft
«lultiplie 4P "" * Vp ^P -^ ' par c Vp t» , ïer
produit fi^ra, rationnel & égal à 4P "* ' r (••
Car yp*P - ^ par y?b' proc&it Vp^p =r *j»
& de même fiFon multioUe cP"" * Vp^p T":
par 4 y^b , le produit lera c^'^^ab^
Quand on a trouvé que les nombres^,
donnez font commenfusables^ on croir^
vera auifi leur rapports &on les réduira
en même temps a moindres termes > qt»
f ft: ce qu'oiv cherche principalement. Pa»
5JO ' Noftifeaux Elemens
exemple V50 &)^i8 font commen/a^
râbles , parce que la racine de leur pro«
duit^oo eft 50- 7« réduis 30 & 18 â
leurs plus petits termes; c'eft 5 & 3- je
dis que y 50 eft d ViS comme 5 a 3.^
y^o= 5Vx&y'i8 = 3Vx.
y^I tf & yj Ç4 font commcnfurables ,
parce que la racine cubique du produit
du quarté de Tunpar lautte 138x4 (il
eft plus commode de prendre le quarré
du plus petit) eft 24» Je réduis 24 Se
16 ^ leurs plus petits termes» c'eft 3 &
%. ic'yt dis que ^^ 54 eft à Vj 6 , com-
me 3 â 2 s (^ divifant le plus grand 54
pai: le cube de 3 , c'eft à dire par 27 le
Înotienc eft 2* & divifant 1 6 par 8 eu-
€ de 2 > le quotient eft encore 2* donc
V554ï=j3y2 &yîi6 = 2Vî2.
Ce que je démontre ainii générale-^
ment foit a^^h 8c cV^b deux nombres»
quelconques incommenforables & con>
menfurabJes entre eux. Ils font donne:^
fous cette forme Vvavb j & y^cvh. Si Ton?
élevé l'un des deux ( & il eft plus com-*
mode de prendre pour cela le plus petit)
comme Vvnvh à la puiflance f — i . &
qu'on multiplie cette puiffance paryp^P^,
le produit iera 4P • ' cb* Je réduis aV^^cb
Jk àPb i moindres termes y c'eft a &c c,
je divjfe 4^b mi àf 9 Se e^b par V> Us
tC Arithmétique é' JtAtgeire\ jjt
<!eux quotients font chacun ^. & j'écris
éCV'^h Se cVvb nombres ehcrchejt & ré-
duits.
J'ay fuppofé dans cette méthode que
Ton lavoit multiplierutt nombre itkom*-
menfurable par ky-mème & par un autre
nombre ; c'cft à dire que VP4 par Vva
produit Vvêia , & que KP^ par Vp j pro-
duit y?éé* Pour le démontrer je fùppofe
comme évident queyp^Pzz:^ :quey»4*
az=: à : que V ^^^ sis 4 î &c. de même que
dans les fraâions -^ :fe= 4*
Si Ton fuppofe donc comme on le'
peut toujours 4 =: c^ Se b^ df , on au«
ta ypa -r: VrP = ^ & y?h =t: >^P</Pr^ J^
donc le produit cd r^yPcP^P =: yi^dbr
ce qu'il falloir démbritrcr.
On peut aufli démontrer plus géfléra*
lement , que fi ©n élevé aV^i à une'
puiflancc quelconque P'^^iij&quonélc*
ve <ypé à ta puiflance d^ le produit de
ees deux puioances fera mionnèl ; &par
ce produit on pourra réduire â moindres
termes fcs deux nombres donnez, mais
fa méthode que je vieni d^cxpliquer câf
la plus jfimple de toutes*
l€
H
.«
)^i NéU'OtMMx Mlemtns
•Chapitre V.
(AddHion des noimhres incâmmem^
IL faut les réduire à mèise dénomina^
don ic i moindres termes » ôc s'ils
font çommenfiirables entre eax , on les
ajoure comme les nombres littéraux ex*'
primez par la même lettre ; s'ils font in-
commepfurabtes on les ajoute par le ih-
gne -♦-.
Il faut ajouter V jo &Vi8. je les rc-
iluis imoindres termes , 5 Va & ^yi > ii
eft évident que la fbmme cft iri^ Car
foit Vizzi a donc ^Vx rz: V50 = ^4h
&3)^x=:yi8=3ii,donc84=:8V2.
Il faut ajouter y^i6 & ^^54. je les
jreduis à moindres termes , %y^zôc 3 Vi;»
il cflr évident que Ja fomme eft jV^z»
Il faut ajouter 1^7 & V i o > j'écris V7 '^
y 10. parce que 1^7 & Vio f©nt incom-^
xnenfurables entre eux.
Il faut ajouter *'^7 & V*! o.J écris ^37
Lorfque pora: ajoftter a avec ^ , on c-
crit 4 ^ * > c'cft que 4 Se k ibnt ic^
it Jrifhmetifte & i'Atgehrel fj)
garder comme incommenfurables*
CttAPITRl VL
De la Sûufir4£tioH des iMcomtnenfurâbleTl
IL faut ôter Ï^i8 de V'jo. c'cft à dire
1^1 de j Vx. fccris pour rcfte iVz.dc
même yîj4— Vîitf = yîz.
Il faut otcr V7 ^àtVio j ')étm V i o
— 7. &c.
m^
Chapitre Yllr
T>e U MnlnflkatioH des incommenfie^
raHes*
«>
IL faut \ts réduire au moiiis a même
dénomination, multipliei nombre pas
nombre , & mettre devant le produit le
même figne radical.
Vz parV3 proàiit^^- fc^^y par ^'7
produit ï^^3 y.
Il faut midtiplier y7par l^^io. je les
réduis à même dénominaticm , c'cft ^^49
&y^iooo- le pcodoit cherché efl V^
4^000.
Il faut raultipUcr V 5 o par Vj ^ je les
$14 NùHVeànx EUmens
tcduis a moindres termes, c*cft jVi fc
3^2. Le produit cft i ÇV4 = 15 fois
z =5 30. ou bien je multiplie Vço par
1^l8ȕe produit cft y 900 i!r^ 30. Tout
f ncommenfuf able du fccôtid degré multi*
plie par luy-mèmé produit le même nom-
bre délivré du (îgnc radical. Vy par 7^ j
produit 5.
Vço par y 61 =;: 5^2 par 3V7. fc
produit cft I €^£4.
J ay déjà dcmontré cy-*deflus la riaifon
d^ cette opération^
Chapitre VIII-
De U Divifion des inCQmmenfifraUesr
IL faut les réduire atf moins à mctwe
dénomination , divifer nombre par
nombre , & mettre devant le quotient fe
figne radical.
y 6 divifé par Vi donne pour quo^
tient y3, V^^^ divifé par VJ7 donne
pour quotient y^^ç.
Il faut divifer r^yo par y^^io. je les
réduis à même dénomination, c'eft V^
4900 & y^i 000. Iccpioticnt cft V^4 -/^.
Il faut divifer )^jo par. V18. je fes^
réduis i moindres tennes ^ ceft jVz. p^
et Arithmétique & £Atgeire. tpf
3 Vi, le quotient eft f =: i j. Car (oir
Vi rr 4 , il cft évident que Ut zz j
=: I -, ouV {§■ =: V%^-: f '*Ôud1us
clcgarament, je multiplie y^o par ri ^,
le produit cft V^oo =:}o. J'écris ffcs
I quotient cherché.
Il faut divifcr ^^54 par th6. je mul-
tiplie le quarré deV^ié qui eft V^zj^
par y^^4f le produit cft )^3j 38x4 =z
24. J'écris If rr I quotient cherché,
ce qui cft évident par le chap. 4. cy-
deflus. •
■ "1 i^if—É— —<———— ut
CfiTAPlTRl IX.
D^ fExtrd^ion des racines des incâm^^
menfitrayies.
IL faut multiplier Texpofant du nom-
bre par rcxpofant de rcxtraéfcion, &
mettre le produit pour expofant du mê-
me nombre , ce fera la racine cherchée.
Il faut tirer la racine cubique ou troifié-
mc de y y ou de V^j. J'écris V^j. c'eft
la racine cherchée.
Il faut tirer la racine cinquième d«
Vh^. je multiplie l'expcfant 3 par Tex-
ÏK>fant 5, & j'écris y'^^i^. ôc ceft la
fi4 NûMvesÊfx EUmens
racine cinquième de V^ii^ Ce qui cft
évident par le Chapitre fécond cy-def-
fiis.
Il faut tirer la racine cinquième de
V^jx. parce que 32 eft une cinquième
puiflànce de 2. j'écris pour racine chei:--
chée y^Zy Se ainâ des autres.
/
LIVRE
/
d'ArithmetiifHâ dr ^Mgebre. 557
LIVRE V I.
Des foljmmeu
C » A r ï T R E L
Dt fMMHon , Ai Sofifira&hH ^ /^
JkfMMfOcdtiên dis F^jmmct^
L'Addirion & la Soùftraàion impar-
faites des nomBrcs inconîmenfurar
blcs fîmplcs & ifitoo^iéf^ jAroduifcnc
les Polynômes, de m&nftî que ladditioa
& la foaftradion intparÉirrey àc% nom-
bres littéraux produîfent fc* nombiit
complexes. Ainfi Vj ajouté à V7, ou
ôté de 1^7 forme k biAc^Ac f'7 ^ y ^
ou Vy —y y. de mêine que 4 ajouté a
^, &c L'adcfitbn cnr la feraftraftion im-
parfaites &. fimples ptoKferffent tes f i;^-
mes » c'eft i dire àt% nombres compojfcz ^
de deux teKries,
L'additioff & la ^ftraAbn imparfai-
tes & reïterces produifcnt hry ttïnomis^ .
les fHéinmnns » &c Et en gênerai les -
Ff
55S Nouveaux EUmens
fêlynômesi^iOi à dire des nombres corn-
ppiez de trois , de quatre , &c. & en gé-
nkl^y de plufieurs termes.
l'addition , la fouftraftion & la mul-;
tiplicatioo des polynojncç , n*à aucune
difficulté difFcrente de l'addition , la foa-
ftraôion & la multiplication des nom-
bres fimples incommenfurables que j ay
expliquées dans le Livre précèdent, &c
de raddition , la fouftraûion & la multi-
plication des nombres complexes que
j ay expliquées dans le fécond Livrc^
Ainfi je roc contentcray d'en donner des
exemples.
ExcmfUs tCAddithfh
r. x«Vz -K 3>^7
«BMM^W
fpçunç ^l'^i' *— 1 3>'7"
éXz ^ 10^7
i*«
fomxne î.3yz— 7^7*
Sjirtthmeti€(Hè é" £ Allure. 535
V «
ExemjfUs de S^nfira^ign.
Ac liVz H- 10V7
ôtcz %yz ^ 3^7
, xefte . 7K2. -4* 7>^7.
de içVi -»- 3V7
■■ta
de i^x H- 3^7
tcfte 7>^i — . 7^7.
1 . ft
«cft* 7)^ H: 7^7:
ff i|
^4i . Xfû0f^éMx EliMitif «^
Cette exprefCon n'eft pas toujours la
plus fimple ni la plus élégante» Car
j^^^:— j^ = $ V7 ^ 5 V5 , «c-ccttc der-
nière exprcfllon dû qluôtienc ift beaucoup
plus /impie. On ncutpar (on moyen trou-
ver beaucoup plus tadleroent la valeur
approchée en nombres entiers, comn^e
)*c(pere te faire voir dans un Traité de
réxam'ên^ des metKodes » qiii aura pour
^tre X.&. Cjli. coir . um C a-i. evt^.
La divifion des polynômes numériques
diffère en cela éUfentiellement de la divi-
fion des nombres complexes littéraux > car
'^ y ne peut pas (e réduire ixint e«-
•fnreiSbn plus fioible. Je traitteray cK éfaD-
-te efpece particulière de diVifion dans lo
chap. fuivant.
s ^. Pour divifer un polynôme par un
j>oTynoipe , on peut fe fervir de la me-
^hade ordinaire . dans la divifieff dés
nombres complexes par d'autres nombnes
complexes. ;
Exempta*
Il fautdivifer^y77-rVtf j H-t^jj
>V9ipar— Vrr H-yi3.
Je dis^en.—- V77 combien d^ fois —
Vi I ? il y cft -4- Vy. J'écris y-f açquo^
dent , 6c je multiplie tout mon divileut
JtJrithmêti^iiâ & £Atgeyrf. %Ài
&*.yii ^ y 15 pai Vy, le produit cft
^^ yjy -I- y ^ I , que j'ôtc de mon divi*
dcndc, &il reftc— y^c -h y 55.
• Je dis cnfuite tn — Vé^ combien de
fois V 1 1 î & parce qu'il n'y cft pas com-
pris ptecifément , ]t tente la divifiom de
•4- yç ç par^— y 1 1 onde — y65 par -h
Via, & je trouve* pour quotient — V j-,
fc il ne reftc rien , de forte que lequo*
tient cherché t&yy -^ '^5-
' Il faut divifer 2, ^o — i o 6 V^ par jl/ 5
— syi.
Je dis en— 106^6 combien de fois
H- 7^3 vil y cft — I s 7Vz ipu bien en
'^f-'x^ô combien de lois — ^ 5V2 r2 — *
yjo? c'eft àdire en y84ioo rr 190
combien de fois — yjo^ilycft—-
y 1 6 8z =: — i^Vz , aucun de ces quo-
tients n'eit le véritable, & il faut pren-
dre feulement — ^ tVi \ & mtdtipliant
^y j _ jy i , par— 8y i» le produit eft
— ^6^6 -^ Sbsqtie j'ôte de 190 ~*
106V6, il reftezio — ÇoV^. î^ dis
cnfuite en — joy^, combien de foîs^—
tVx 1 il y eft H- ioy3- Notant le pro^
duit il ne reftc rien, de forte que le quo-
tient cherché eft h- f o>^3 — J^i*
Cette efpecc de divifion reiiffit rare-
ment, fi ce n eft dans des cas faits à plai-
fir, & il faudroit plufîcurs Regfes parti-
Ft uij
jl44 JfTêMfiiétMx SkmiÊi
<utiesfs pour U t^nàtt praticable âan%
chaque eÇftct àt «lividencie' & de. di*
vifein, . , ,
Ç>n çsem prçpatcr Je dividi&ndé; & le
4^¥i{èiic en oxani Iss avions, iFbtir cc^
h î^ }&ttc XEcuvor le plus petit idiboimt
mceuf -^CQinmua par I^ .fLegle que j af
4ioon£e au Liyce laroifiéme pour réduire
pluiîews Êraâ^ions i moiiiidres tecrocA de
même dénorointtion ) ;& iiSMhipIier.t»^
jfiiîlte l^divideode £^ k divifouff ,pac ce
dénominateur commun. Car par U on fc^
fa évanoair tou{ei$ 1rs âradUons , & k di*
vidcâde & le divilèttr icftefoot àms U
même lappott. Cecy doit s'^^c^erràui^
£ i la. ^vifioA des nombre izompli^s.
Divi&r 30 p^ 6* c£& U même <cho(è
^ue de divi(êr jJo pV I x s oti 50 par
1 8 » 2cc. Divifer ^i par k c'eft la même
'àkoCt que de divifer 4^ par i c >
X-oiîiqae tous les temaes du 4ivireur
JBcommenfurable & du quotient font
premiers entre eux » C'tSt i dire qu'ils
'n'ont aucune conymme mefure > ta divi**
HoA générale donaç faôlement le quo^
wm 'j ' miïime daite U premier exemple
où le d^idendc ^ant •^^77 — V6ç
-+■ yçç rf. y5|ï * 8cU»divïfcitr ^13 —
>^n. Le quotâew eft 1^7— V5 -, parce
qu en ;cd >ca^ là iâuq|at produit partial
Jt AritimetiiiMi & J^Alg^re. %J^
fait un terme à parc dans le dividende ^
mais lorfque ces termes du divifeur 8c
du quotient ibnt . .comparez entre eux
comme dans le fécond exemple , cette
4{ivifion générale .eft beaucoup phis diffi«
cile , parceque alors divers produits par«
tiâux ne font qu un terme dans le divi-
dende; ix)mroe dans le fécond exemple
:pù ie divifeur eft 7V3 «^ ç>^ij & le quo-
tient eft i oVj r— 8 Vi* Car 10V3 eft
isommenfiiràbfe ou con»>Qfé à 7)^3. &
Jcur commune mefur e eâ V 3 ; & de mô-
me *-- çVi eft commenfurable oucom*
fofé à — %yx. Plus il y a xle ces t«-
jnes compofez» & en général plus il y a
' et produite movens qui iè confondent
idans le divideitde , plus la divifion eft di£-
ficile par exemple s'il falloir divifer i
•4- VÎ90— 1^5300 par VJ18 — Vîzf,
': U quotient feroit y i i z -♦- Vç, maispaj^
^ ce iquf le produit de y^iipar V^i8 eft
^ -H 6, & bproduit <le ^ V^ç par —
y^X5 eft — . <• La fomme de ctédeux
protiuits dans le dividende eft •4- i«'
On voit par U combien il eft difficile
die reiiffir dans itnt divUion ^ ^e donner
ray tout ce qu'on oeur (buhaitec la clë(^
fus dans jon iccueii de AÔuvèUcs 4écouH;
vextest
N^U^Mx Etemenî
Chapxtri IIL
Mctb$i€ nouviUe pur U éfiviJtoH dès
IL faut divifcr lo par ^3 -^ y%. |e
multiplie le dividende & le divifeuc
pat je binôme oppofc V3 •— Vt. les
Jtfoduîtsfont loVy — io>^2 jpournoif-
veau dividende , & i . pour nouveau di-
vifcur. Car Vj h- ^f par y 3 — Va pro-
duit 3 H-yé— Vé—isrrr.parGon-
fequcnt le quotient eft loVj— loî^z»
11 faut divifer 1 1 par V7 — y 3, ]t mul^
tiplie l'un & l'antre par ^7 -k ^3. les
produits font i %ty ^ i iï^ 3 , nôUveaia
^yidende , & 4 nouveau divifcur. Car
«y 7 -^ y 3 par y 7. — 'y3 produit 7 ^
X2i«— yxr-^3=4. &par confequcm
le^ quotient eft 3y7 ^ 3y3,
La^difficuUé de la ai vi/ion vient de
oc que le divifcur eft un nombre com-
plexe 5 & l'e^it de la méthode va i le
xendre^coroplexc par le moyen de la
»3ultiplication -, parce qu*en multipliant
^tlèment le dividoide & le divifeuron
confcrve le même rapport» & par con*-
fequent on trouve le même quotient. Ox
JtJritbmêiîéju^ê^JtAlgehi. ^47
II éft évident que lotfque le divifeor cft
Vd -^Vbj^ on \t multiplie par Va —
y^ 3 le prdddc fefaii *— b nombre ra-
tiooncl i& di vi feus infcomplexe î ou d'un
feul termes & en ce fens 2 ^7 par exem*
pie eft xso diyifeur: indomptexe. Il cft
"vny que le dividende devient complexe
s'il étoit mcomplexe » & il devient or-
dinairement plus complexe qu'il n'étoic ;
mais on conte poor rien avec taifen là
multiplicité ^dc3 termes du dividende »
lorCque le divifeur eft incomplexe»
On a trouvé de même des mpltiplica-
teurs pour toutes les autres efpeces de
binômes i rinfmi, dont voicy les for*-
anoJl^s.. . .
J>ivifiHr$. Mfêltiflicétiurs* produits ou
nêWOtMttx
•
•
divéfitiru
yét-yh
;V4— y*.
s^k '
y^^yh.
yd-^yh4
é^h.
y^é H- >"*.
y^M'-yiéé
st-k.
/
-H y»**.
' ■
yjj^-y»*.
1/144 H- yi4k
4»—*.
y*6^*>
^49 • J^tMiU*»» EUmtki
ou »''»4J H- y+iM* 4 — *
'. ^y4s4*J ^.>'4^»
y54 ^ yf^ yr^ ^ yr^»* , âcc.
y'4 -*. v*b y* —y* «u y^* —y*
4*-i-y'>*. ouyv— y*
a^'9^y'b y<4 ii-y«*i e»y<4^4.'
y««<A — y«^, «c '
Sec Sec Sec
Remér^Ht.
On peut par U divifer tout nômfeire
donné par tout binôme donné *» on a re«
marqué au(fi qu'on poùyôit réduit:e par
ta tauttipticaâôn tout trinôme quarré i
cmiûfiome , & ce binôme par confequent
à un divifeur incomptexe*, mats jptjrfbiw
ne'\qoet^e fâche n'avoi» cemairqué que
YoÀ peut dîviCef auffi pat tôiK^uadimo^
me quarré » &''>pap tout trinôme cubi*
Tout trînonrè V^jbtnré comme Vd ;+.
J^h -^ ix^, étant fewlnplîé par letrîrioi-
me'oppofé V<#V^^^*^^ï^c proddft le
binôme 4 -1- ^^-*r V t^db* Car #1 -«-^
-^ ^ =3 ^. ic ce binôme étant mubi»-^
d' jtrithmetiqnt & d: Algèbre. 54 j
plié pat fou binôme oppofé d hh ^Vah
produit un divifeur incomprexë dd — -
j^4b=ie* Tout quadrinomç quarré com*
me ys^yb-^ yc ±-ydy étant multi-
plié par je quadrinorne opppCe y^ H-
"yy ^ yc ^ yd produit le trinôme a
-H * — £r — ^ ;+. xyah H- zyed* Car
^-f- i-^.i?*-- ^= e^ & ce trinôme
fe réduira en binème > &; le binôme en^
fin en nbn^bre incodiplexe s mais en gé«
nèiû -tout qiainquinoroe , fexriiK);nc,&c.
<]uarrez eft irreauâible > parce que les
produics fon; compofez a autant ou ds
plus de termes que le divifeur donné.
AiiîG la' méthode eft inutile.
Tout ttiuomc cubique peut être ré-
duit en binôme cubique, & ce binôme
en nombre inçompUxe*
; Tout quadrinome, quinquinome &cu«^
biques eft irreduâible en général..
Tpçt trinoinc:, quadrinome, &e. de»r
dcgrcz fuperièurs eft \^uflî iiriséduiStibld '
en général par la çicnic uiioii.
LQrfquc je dis que ccf polynômes font
krcdudibl^ en général gr je veux diro
:qtt 4 moiw de ^ppofor certains rapport»
particulier^ ent^ ks tçrwcStÇH les com*^
pofenç , onuepfuïrfap y .appliquée, W
)$o N^âÊVeéUtx Eiemem
Chapit&s IV.
Dé tExtrs^hn des rdci^es des F4m
tjnomesM
COmme il y a deux méthodes pour
la divinon des polynômes , il y en
a deux auffi pour Texcrdâion de leurs
xacine^ , Tune générale & femblable â
r^xtradion des nombres complexes lit-*
tcraux > l'autre particulière Se Spécifique.
Exemple de U première Metbede.
. Pour tirer la racine quarrée de V^^
iy^6 -•- y ^4. Je me fcrt de la for-
as-i-iab-^thySc fuppofant
as s= y^9 9 Se %éA =5 iV^tf , je trou-
ve 4=31^13 & h — y^%> Se hh^=^
1^14. d oà je conclus que la racitie cher*
chéeeft V^j h- Vj*.
Il en eft de même de toutes les au-
tres puiflances parfaites où les produits
moyens ne it confondent point. Si Pon
ne peut pas tirer exaâefnent cette ràci-->
2ie>xette extr$âÎQn imp&ifaite produit
une nouvcfle efpece de polynôme qu^onî
appelle lié ou ujûvcrfeL Pas exemplç
Jt AnAmetique & d'Algthre. 351
s*il falloic tkec la racine ^isarcée de
y 59 -H xV^6 -4- yj^,il faudroit écrire V;
Exemple de té feecnde Metîwde*
Lorfque les produits moyens fe con*
fondent , la méthode précédente ne peut
pas être appliquée , & il faut quelque
adiefle pour démêler ces produits. Il faut
tirer la racine quarrée du binôme iz
•4- Vi4o* ïc fuppofe cette racine s=s
y M -«- yy. dont le quarté >^ft 4 -1- ^ -i-
zV^fr. Comme 4 h- i eft rationnel, je
l'égale 4 i%* ^ ]^Z^^ 1^ partie irra-
tionnelle t^db à la partie irrationnelle
y 1 40* de (brte que cette extraélion de
même que la dtvilion dans les deux Cha«
pkres précédents (ont plutôt des problè-
mes d équations a refbudre, que de am-
ples opérations de calcul.
J'ay donc a ^ h =iii ic lYab^ss
V 140 ou 44b = 140. La Règle géné-
rale pour reibudre ces fortes d*équations
dépend de la résolution des équations
du fécond degré , que je donneray dans
latcoifléme Parties mais on peut en trou-
ver la refblution de cette manière.
Puifqùe a -4-^=12. je puis fiip-'
pofer 4 c= '|- -+• ^.s» 6 -h çSc l^zsqi
1
/-
y^r NoHWdMx EUmetfs
6 «^ c> donc 4^1^ =a 144 -^ Ace^sss
140* &^ ajoutant 4r^deparc&: a autre,
on aura 144 — j^cc-^^^cc =b 144=25
140 -*- 4^^> & ôtant 140 de part &
d'autre il leftera 4(7r»s4&r= i«
donc 4 = 7&^=î> &pâr confc-
2uent la racine cherchée eft V7 -hI^J.
où je tire cette Règle générale pour
i'extradion de la racine quariée des bi«
nomes.
Règle*
iTitez la racine quarrée dte la différen-
ce des quaaez des deux ps^ties du binô-
me propofé.
Ajoutez & otez cette racine i ht plus
grande partie. . \
Les racines quarrées de la moitié de la
ibmme , & du reftes étant jointes par le
même figne que le binôme » donneront
Ùl racine.
Exèmfit»
Pour tirer la racine quarrée de 7 -4-
>^i4. je quarre 7 & Va4, c'cft 4^ &'
^A* L^ différence eft 15. dont la racine
«ft r. que j'ajoute & que j'ôtc de 7. c'cft
Il & X* les racines de leur^ moitiez»
font y é -+• y^ ou y^H* r > & c'eft la
racine cherchée.
On trouvera de même que la racine
ottanécde7-~y Z4 cfty^~ j : que la
" racine
^ yyn ou y-*j -H ï^;*i A • *^^- ^^1^
fi on chcrtiie la radhc quarréc de 10
-+•^^7 5 on, trouvera 1/;j -f. V18-
^4* V:5 — ?^i8. qoi etft une racine plus^
compofêe que la propofée •, c*cft pour-
i^oy en i^e cas U on écrit fîmplement
J'ay trouvé pluficuts Règles iaibBi:égéc5^
pour Tcxtraftion des racines des poly-
nômes & pour trouver tout d*un couper
fi cette extraéHon eft poffibbe ou non-
J*ay aifffi couftrpit des Tables pour ce-
la quon peut aifçmcnt continuer àFinfi-
liïjmais ce quejevrcnsd'expfiqucr fiiflSt:
poutdesETemensJe donneray le refte dans:
te rcceuil iLts nouvelles découvtnes.Il fiiC^
£c de remarquer en eénéral, que par rap^
port i Pextrà&ion des racines > if y »
cinq chofés à oBferver dans chaque po^
fynomc. j*. L'eipofant de rextraftion»-
z*'. L'cxpofant des parties du polynôme^
j^. Le nombre des patries du polynô-
me. 4**. La combrnaifpn des fignes -^
& -^. ç°. La grandeur abfoluë de chai-
ïjLic partie^.
«
,^54 NêUViâHx EUmeni
CHAipiTR.! Y.
JiefiixtûHi gfnfrdUs Jur te cdcul Arith^-
T Onces les opérations^ qu'on peut fai«
re fur les nombres U céduiiènt i
deux y émgmtnHt & Hnùmur ; on les
augmente par trois opérations?^ l'addition,^
la multiplication ^ & la &rmaeion des
jpuiiTances; on les dimituie par trois ope^
rations oppofces ,. la fbol^raûion r ladite
^iSon» & l'extraélion des racines*
La. premiese & la plus fimple de tou^
tes \t%> opérations eu TadHition fimplc
des nombres entiers: & conçus^,, cxpri--
mez par àz% chifres ^ cette addition eft •
iFmpIe , îors qu'on n'a que dSeux nombres
k ajouter > elle eft réitérée lors qu'il y d^
pluS' àt deux & moins d'onzev nombres â
ajouter; dans l'addition fimpre on fup^
pofe qu'on (ache ajouter par cœur tout
nombre plus petit que dix a tout nombre
plus petit que dix > & qu'on facKe en
exprimer la fbmme. Dans Taddition relu-
terée » on fùppofe qu'on {ache ajouter par
cœur tout nombre plus petit que dix à
tout nombre plus petit que^ov &qu'oo
fâèhc en exprimer la fommc^'il y a plu«
de dix nombres à ajouter , on fait pIu-«
fieurs additions réitérées » dont ichacune
ne contient que dix nombres ott moins»
& la femme des femmes partielle» don-^
ne }a (bmme totale cherchée \ ou biett
l'on ajoute la première (bmme partielle»
comme un nombre fimple aux nombres
de la féconde fbmme; &ainft de ivàxt^
la dernière femme donne la femme to^
taie.
Pour ne rien fuppoier on peut donner
des Tables oà ces opérations primîtivesr
fe trouvent toutes niites. Celles pouif
l'addition rcïttrée que i'ay omîfes i catf-
fc de leur peu d'utilité peuyent être
conflruites: facilement fkr le modèle de
celks que j*ay données pour la divifion^
pages 71, 72 &73.
Dans l'addition , comme dans toutes
les antres opérations, on fait par parties
ce qu'on ne peut pais faice tout d'un coup^
& d'une feule viic.
L'Addition ne nous fait pâs toujours
découvrir de nouvelles vérités-, elle ni
fcrt quelquefois qu*à exprimer d'une ma-
nière plus- commode, la fmiimc dèj Nom-
bres donnée; quand j'ajoute JFcpt à dir>
&quc je dis que la femme cft dÎT-fepty.
son feulement je n'apprend »ende nem^
y^6 JiêUVfâHx EUmêHS
vc&uV Vf^m je n ay même aucun âvanta«
giç du CQcé de rezprcffion verbale : lors
litceralei car cette expreffion 40 eft plus
fuxipjb & pli^g commode que cellc-cy ly
-^ 4.3. pais.il femble que je ne décou*
vie ^'^pç vérité <le £ût > ou qui fuppa-
{e^uiviaic, c'cft i.dire qui fuppofe Tex-
preflion par la progreffion décuple, la-*
quelle » quoique fondée fur la nature Se
cnrairon^ eft pourtant à la riguetu: une
chofc arbitraire » fi au lieu de 1^ progrelr
£on de dix en dix y on ruppofe qu'on (e
ièrve de la prpgreflîon de ^5 en 25 > î(
n'y mira dans l'addition de 13 si i^ aur
cun avantage du coté de Texpreilion > &C
ce fera une proportion identique , com-'
me 'Ceîl^cy \ àkx ôc fepç font dix: i^pt. Se
ainfi devons le^ autres»
L'Addition de l'unité a tout nombre
donne , ne nous fait connoitre qu'une
vérité de fait, c'cft à dire que les hom-
mes ont donné arbitrairement un tel
nom y ou une telle expreffion en chifres
à un tel nombre ^ un Se. a» font defix r.
mn Se deux fent trmz Mn & mnp'&vtf
font vifigt'fixr &c^
JL'Adiution 4c tout nombre plus pecift
JtArithmetîqni é'i^ktin. fjj
que lexpofant de la progremûn à tout
nombre complet de la même progref>
fion » ne nous fait pas même connoi-
tie reff$lhriment une Tenté de fait 9
mais c'eft une propoiïcion purement
identique , dix & ftft font dsx-feft:;
viffgt Se t$n font vingt' mu: trente Se fix
font trente- fixy &c. Cependant rexprcP-
fion en chifres eft plus fimple y & par
canfcquent avantageuiè dan$r ces deux
cas. Car x eft une expreffion plus (impler
que celle- cy i -+■ i , & 17 eft une ex--
preiBon {dus &»ple que celle- cy 10 -1- T'
eu 10,7.
Dans tous fes^ autres cas Paddition pro^
prenous fait découvrit tm rapport réel-
entre la {omoiC èts nombres donnez Se
le nombre 1 o ^ ou en général entre ley^
nombres donner 5c Fexpofant de la pro»
greâion. Ce rapport eft quelquefois unr
f apport. d*éqttirouftipricité , comme 17
•♦• 2j z:r4&is 10. & quclqucsfois c'cfÉ
un rapport compofé d'équimultiplicité'
& d'cxcez , comme 18-1-25 m 4 fois^
ïO> -H 5 HT 4jr dans l'addition primi-
tive des autres nommes plus petits qu^
di:c, dottt la fonûne eft plus petite que-
dix , le terme conftant du rapport eft Tu*
«ité : X.& j font 5. c'eft à dire i -1- 3 rz:
I ^ i:-*».i. ^ I T«^ I. ou il Tott veut %
JS' Nqhwaux EUmenr
*♦- X «= 4 -f- 4 = I -+- I -♦- I H- I
Or comme èxat toutes tes atldition»
propres le terme conftaist du rapport eft
toujours le même nombre , i o* il s'en-
fuit qu'on découvre par l'addition le tap^
port des diverfes fommes entre elles r
puifque connoifTant le rapport de deux
ou de placeurs quantitez a une même,
on connoît anffi le rapport de ces quan^
titez entre ellcsir
Après avoir expliqué la nature der
I addition des nomores entiers exprime:»
par àts cfai6res r je viens à Taddition
des nombres entiers exprimez par des
lettres* Lor fque j'appelle # nombre don-
né, & X nombre inconnu , lorfque dis- je
ie les appelle des nombres entiers, je
les appelle aind fimpkment par rapport
i TexprcOion. Car 4 Se x peuvent réel*
lement reprcfenrer de^ fraâions ou mè*;
me des nombres irraiionnaux v mais pcn*
dant qu'ils reftent fous cette expremon r
comme elle rcflcmbfc parfaitement i cel-
le des nombres entiers connus , je dois?
les regarder comme dc9 nombres en-'
tiers^
Cette- addition littérale fe fbudivife
comme l'addition numetiqi:^ , ou chiffe
U i { s'il m'cft permis de me fervir de ce
terme) en addition fîmple & réitérée»
mais elle Ct fbudivife encore particulie-
£emeni( en addition propre ott parfaite 3
& en addition impropre ou imparfaite,
j 7^ -4- 23^=^ 40^1 • C^eft une addition
propre & parfaite > parce qu'on connoit
le rapport de la (bmme 404 > à chacune
des parties 174 & ij^i mais 174 -*^
x-^b eft une addition impropre & impair
faite 7 parce qu'on ne connoit pas le rap-
port de la (bmme aux parties. C'eft à cet-
te addition impropre que commence
TAlgebrc. On devoit ce fcmble être re-
bute d'une addition qui parok hnpoffi-
ble » comme celte des fiombres qui font
ÎBCommènfurables , & a ne confiderec
que l'expreffion» éicb font effeâivement
incômmenfurables , cependant il étoic
abfolumept nççeCaire d'inventer une ma-
nière de f^ire cette addition y pour pou-
Toir opérer indiftinâement fur Ics^ nom^
bres connus , donnez de inconnus > afich
de refoudre ks queftions propofées. Cet-
te addition, impropre ferme une nou-
velle efpeçe de nombres q,ue j'appelle»
nêp$bres €omflextt.
Tout ce que ^c viens de dire* de Fad^
dition finple & réitérée, parfaite &im-
parÊiice » en cbifre& ^ en ; lettres doit
s'appliquer â praportioti àlâ (buftraélioriV
Elle ne rouie oxmtisàtçtùQrii que fur deux^
nombres, ainfi elle eft ordinairement fim-
pie. On peut pomcanc focmer des cas
Four la rouftra&ion. reïter-ée ; comme ii
on propofe d'oter- 15; de lOQ) & da
reûc ôccr^ encore î y^ ce qui fc peut fai-
re en deux manières 9 ou par deux ou plu*
fieurs fbuftraâiocis iimplts $ ou bieii par
une addition fimpleoia réitérée, & pat
ane feule fouftraââon. roo- — 13 isss^y
te 87 — 17=70 ou 13 H- 17== 30^
& 1 00 — 30 = 70. Cette dernière
manière eft plus £mple. La (buftraâxoii^
feïteric arsive très foovent -en tcttres.
• La fouftraâion numérique çfl plus dif-^
ficile qtie l'addition à caufe des emprunts»^
& à caufe qu'en apprenant à conter fiir
fcs doigts , & en contant aûuelkmenc
fom nombre donné de chofes , on he faic
jamais qu'iajoiker runicé contihuellem^ntv^
it faut au contraire conter à rebours^ y ic
contre lorcbe naturel , ou du moins con«^
tire ta coutume & l'habitude en retj?an-
ehant continueUement Tunité pour faire
les fôufttââlions primitives. Tous ceux:'
qui commencent content bien plus fad-
fcmcnt 8 ^ 7'== 15 > en contant fur
leurs doigts 8 &! font 9, & i font to%
& I font 11^ 6cc^ qu îb ne content cm
rétrogradant
ou IJ
a pra-
d: Arithmetiqtie & d*jilgchre. jtfi
r^etrogradant 15 — I==5i4, i4-?-i
1 3 , &c. jufoucs à p • — I == 84
— y =s 8* d'ailleurs on a dans 1
tique cent additions à faire pour une
Ê)uftraâ:ion.
A mefiire qu*unc opération eft plus
difficile > il eft plus aifé de s*y tromper»
C'fcft pourquoy 1 on peut fe fervir de 1 ad-
<iition pour s'alTurer fi l'on a bien fait la
fouftraâioa. Je veux favoir fi 100 ~-
13 = 87. j'ajoute 1 3 & 87 ,& trouvant
Gue la {bmme eft 100 » je conclus que la
fouftradion eft bien faite , c*eft ce qu on
appelfe faire la preuve d'une opération.
L'Addition étant la plus fimple de tou^*
tes, il eft contre Tordre & contre farai--
fbn d'en faire la preuve par une opéra*
tion plus difficile > comme par la (buftra-
âion oppofée. Car fi l'on eft alTez mal-
habile pour fe tromper dans l'addition, i
>lus forte raifon (e trompera- 1- on dans
a (buftraâion. La meilleure Règle en
général pour ne fe point tromper, eft
d'opwrcr lentement & attentivement, ou
de xefaire quelque tems après la tncme
opération.
Entre toutes les parties des Mathé-
matiques , il n'y a que l'Arithmétique pra-
tique où l'on fe k)it avifé de chercher
des picwrcs pour les. opérations. Lesi
Hh
i
3^1 No$êveMUx EUmens.
Géomètres i par exemple eiifcigncnt td
manière de canftruire an quarré égal i
Ain triangle dcmné , ou à une figure re->
âiligne donnée ; ils ne donnent point
de Rcgle pour s'afTurer fi loperation cft
bien taite ; il faflSc que la Règle ibiedé-
montrée \ d'où vient que les Ârithméti*
ciens font plus difficiles 1 ceftque dans
les opérations Géométriques on ne fait
rien par cœur ^ on f& ibuteou par la
yiie & 1 imagination dans le mouvement
réglé & continu des Icftruments dont on
fe fert î au lieu que ^ans les opérations
arithmétiques 9 tontes les opérations pri-
mitives fe font par coeur ; amfi il eft plus
aifé et fe ctomper^ d'ailleurs il impor*
te bien moins de fecron^erxlans celles-*
U que dans celles^ , u)tt par rapport
aux chofes fiinâïles » foit par rapport à
k connoiflàncc de la vérité. Emin Ton
ne peut s'afiun» que mécaniquement d'u*
ne opération Géométrique Coit qu on re^
commence l'opecation , on qu'on fe ferve
de différentes méthodes \ au lieu que l'on
^'alTute en quelque manière demonftrar
tivement d'une opération arithmétique
far Toperation oppofée.
L'Addition n'eft proprement qu*inie
itiumeration abbregée \ car la immeratiofi
eft .une addition ceûecée U conpaudlç
\
ûe runitci & on pourroii Taire par U
tonpie numération toutes les adtfitions
inais cela fcroit d'une longueur ptwk!
^eufc & impraticable. On pouniit de
TOcmc taire la fouftraaion par une fim.
rie numération renverfée. La fouftr*.
aion littérale, imparfaite, fimple 8c rcïte-
réc forme auflï Jcs nombres complexes.
Apres 1 addition & la foirflrââ:ioa de»
Bombrej ewSerf , l'operatioti la plus fim-
rie eft cette de la nmltiplicàionî dan«
la nufltiphcadon ttameriaic il eft évi
dent qu'on ajoute îe nombre i nmItiBitei
» luy même autant de foi, , moins \jae
que le mdnphcateur a d'unitcx ; pouc
«iult^li«: 8 oar j . il faut «joâter HiL
fois a luy même -. & cm •»«,„ 40 aî
lunité: il faut écrire «, y &i; g,f,^
cfcft ainfî qui! faut entendre la Défini!
donc que 1 addition eft une ««atiatio»
abbregcc , la midtiplicadon ^ „ne^
dmon abhregéc. & par «nfcqueot 3ÎI
«ft asflî une numer^io« abbcSériw
iwe donne a lu^-oïèmc. Dans raddition
Hh ij
1
B^4 Nouveaux EUmem
(impie & réitérée on fait abftraâion de ^
l'égalité ou de l'inégalité des nombres
à ajouter 9 dans la^multiph'cation les nom-
bres à ajouter (ont tous égaux \ & c'eft
ce rapport d'égalité comme plus fimple,
qui rend loperation ru(ceptiblc dab^
breviation.
La multiplication feroit impraticable
par fa longueur ii 1 on fè (êrvoit de l'ad- '
dition > & i plus forte rai(bn (i Ion (e
fervoit delà numération.
Comme l'on ne multiplie point pro'-
prement par o > ni par i , il ti'y a que
3 6 multiplications primitives à favoic
pat cœur.
Jay fiippofé que le produit de ^ par
3 étoit égal au produit de 3 par ^ ^ on
peut le démontrer fei^blement & exa^
âement par l'exemple A ..... B.
d'un reâangle de points* .....
t d.
A B C D. C^ 5 rangées de 3 points
chacune, ou 3 rangées de 5 points cha«
cune font le même reâangle.
Si l'on multiplie trois nombres éhc^
2>f 3)$» continuellement en quelque or-
dre que ce (bit , les produits feront é-
gaux , les produits font éhc^ hscyieu,
slfétydety cab*
. i\ 4^= ^4 donc sbc s» IfUd 6c
i
d" arithmétique & d'JifgeireV jSj
IcAr^zcb^y&cacbz^icab* U Suffit
donc de démontrer que éihe=: dcbz=i
h C4* Je forme ane rangée de points éga-^
le à 4 A , & ) y ajoute autant de rangées
égales & parallèles que c a d'unitez. Je
formeray le reâangle abc 9 dans la pre<*
miere figture qui leptefènte le produit
ab c.
« Première figute. Dans la féconde
ab figure je partage la
éib n première rangée iaf,^>
#f ^ • ; • . • • compofée d'un nom-
db bre de points égal i,
dh db ^ en autant de
abc parties égales que h
^ Seconde figure* contient d'unitez»
b chaque partie con^
e tiendra autant de
points que 4 9 con«^ .
4r^ tient d'unitez. On
pourra dca(2^^ divifet
le grand cb^angU
dC^ ACy éici en autant de petits
Treifiéme figure. re4Îtangïes , chacun h-
a gaux a ac > que b
E contient d'unitez.*
Ainfi la (èconde fi*-
bc4 gure reprefente le
produit dcb.
On prouvera pai
Hh iiy
d . . . .[. .
r •■ f • • • •
-• • • •' I • - •
fié KoH^4Mx EfeftUHf
un laifonnement femblable que la troi-r
fiéme figure repre fente le produit bcéhr
donc ces trois produits Sont égaux.
Si i on itmltiplie quatre noa:u)£es 4y k,
€>d^ continuellement en quelque ordre
que ce (oit, les psoduits feront égaux.-
Pour le prouver )t forme une rangée de
points éeale i é$bi\ & fy ajoute autant
de rangées égales & paialleies 5 que d
contient d'unitez. Je tormeray par là vtm
itâangle qui repre fcnteta le produit
étkcdy 9cc. Se ainfi de fuite*.
Cette Demonftradon me paroît xtov^
yelle > plus fimple que l'ordinaire , inde«
pendante des proportions s & par confe-
quent neceinure pour démontrer la mut*
tiplication où l'on ne peut fans renverfer
Toidre fuppofet le Traité des raiibns Sc
des proportions.
La mùhîplication par i, répond à l'adP
^inoi^de zéro : la multiplication par ^
cépot^d l'addition fimple : la multiplica^
tion par 3,4 &c. répond à Taddition réité-
rée. La multiplicatton numecique eft tqu-*
jours parfaite , parce qu'on connoît le
rapport du produit au multipliant .& an
multiplié: la muttiplication d'un nom<»
int par une lettre eft imparfaite par rap*
port au nombre .multipliant s & parfaite
par rapport à U kttre multipliée : quané
Jt Arithmitiéfue & iAlgthe. "pf
]e iimltipiic 54 par 3, le produit 154 a
on rapport connu à 54 > & un rapport
inconnu à 3 : la multiplication é'a par
s eft imparfaite oitant que numérique,
quoique l'addition d'4 -^ 4 qui luy ré-*
pond Toit parfaite, elle eft parfaite eh-
fant que littérale : enfin la multiplica-
tion d4 par h y qui répond ï Tadaition
d'4 -4- ^, eft imparfaite même entant
Que littetale. Toute multiplication pat-
laite découvre des nouveaux rapports &
au terme conftant 10» ^ des produits
entre em , & des produits aux multi-
pliants & aux nmltipliez.
La preuve de 9 eft utile dans la muF-
tipli cation , parce que 1 opération de lat
preuve eft beaucoup plus iîmple que la
multiplication même. Pour favoir ii le
J produit de ç^parS^ eft 49029 j'ajoute
es chifres du multipliant 5 & 7 , c'eft
1 2* dom (par règle générale ) f ôte 9, i(
JKftè 3 que je garde à part , comme preu-
ve du multipliant. Je dis enfmte 8 ^ ^
3=: r4>&la preuve de 14 eft ^; ficc'eft
la preuve du multiplié 8 ^ » je multiplie h
fyredve 3 par la preuve 5 , le produit eft
.15» dotit la preuve eft^ , parce que i ç
-r- ^ =: é, ou parceque r -•- 5 rr tf. Il
•faut que là preuve du produik 4902 (bit
mSÙ' 6 y & Loperation tfi bien faite. Oi:^
H h iiij
if&i UoHWdUX Etemem
pour avoir k preuve de 4901» )t né-
glige le 9 & le o » & ajoutant les autres
chifres 4 & ^ : comme leur ibmme eft
€ , je conclus que l'opération eft bonne.
La preuve de tout nombre plus petk que
5> eft ce même nombre. La preuve de 7
eft 7 : la preuve de 5 eft y : &€. La preu-
ve de 9 eft Or La praivc de o eft a.
Lorfque la preuve a un des deux notn»-
bres, ou du multipliant our du multiplié
eft o ) il eft inutile de chercher la preiF*
vc de l'autre; & il. faut que la preuve du
produit Toit o 9 1^- multiplication ne peut
pas être bonne & la preuve faufie *, mais
la preuve peut fe trouver bonne ^ & l'o-
pération être faufie abCblument parlant.
Car fi j^vois pris ou y 901 ou 40929
&c. ou généralement tout autre nombre
que 4902. dont la preuve fût 69 pour
le produit de 57 par %6* La preuve fe-
roit bonne & l'opération faufte , mais
il eft impoflîble moralement que cela ar-
rive , parce qu'il faudroit deux ou plu-
£eurs eneurs qui fe compenfafTent exa*
Aemènt dans la (bmme des chifres.
La Demonftration de cette Règle eft
fondée fur ce principe, ^ue U/hmmc
des chifres • qui expriment un nombre
mukiple de 9 efi en /gdle À f en mnl"
tifle de^* Voyez cy- devant pag. %i%
i^Arifbmetiijke & ^Jlgeirel jff^
^11^. foie donc le multiptiant ^a -+• h^
êc le itmltiplic ^e -i- d. La preuve dri
precnier eft i^ » & celle du fécond t^dySc
il eft évident que la preuve du produit
8i4 r-+- 94</-H 9^c •+- cdy en retran-
chant tous les multiples de 9 eft <r^/; c'eft
i dire que la preuve du produit eft égale
au produit des preuves du multipliant 8c
du multiplié , ce qu'il faltoit démontrer.
Il eft contre l'ordre de fè fervir de la di-
viiion oppofée pour preuve de la multi*-
plication.
Dans la multiplication littérale & dans
la multiplication en général > où le mul-
tipliant n'eft' pas un nombre entier, le
produit eft mh nùmbre éjui d mime rap"
fort âM multifUé qut U multipliant i
l'unité^
Le multiplié & le produit (ont homo^
gènes > c'eft â dire de même nature. Ions
. que le multipliant eft . un nombre ab*
produit
tiplié font hétérogènes » car dans le pre^
mier cas le produit eft une furface 9 dc
dans le fécond cas^ c'eft un corps , la mul-
tiplication pure ic fimple eft impofBbtè
dans tout autre cas^On ne peut point mul-
tiplier furface par fu£&ce> ni livres , kh
& deniers , par livres ^ (bis & deniers» tif
teins par vicefTe ou par efpace» &c. Toàar^
ers produns pris dans un feos dtreâ ôc
abrolu (bnc chimériques , & lorfque daniB
ka Règle de trois on ait ces (brtes de
multiplications , l'on ne mulci|die réelle-»
ment que des nombres abftraits. On peoc
dire au(fî que dans la multiplication réel-
le des lignes par dVs lignes , ou des (ur*
faces par des furfaces , runité répond aU'
point ôc le reprefente ; & que les lignes
& les furfaces font reprefencées par des-
nombres infinh , qui ont entre eux le
même rapport » que ce qu'ilis reprefen^
cent. Toutes (brtes de rapports peuvent
en ce fens ccre reprefentes^ par des nom-
ères entiers infinis^ de le produit contiens
dra toujours autant de rois le multiplié
.que le multipliant contient cette unité
iaifinimcnt petite.
Il eâ; ailé d'appliquer i la divijdon tout
ce que je ven^ de <firt de la mùltiplica-
lion.
La diviâon commence d*ètre fujette
au taconnemeor» lorfque It divifeur eft
complexe.
On peut en hitt la preuve pat la mut
liplication oppcfée » & par 9. ce n'eft
peint utic propriété du nombre 9. Mais
£ au lieu du terme confiant ixxde l*ex-
l
it ArithmifiqMe é^iAtgeirel ^l
ptttion des nombres , on prenoit par
exemple 100. la preuve fe feroit de
ininœ par 3 , par 9, par 1 1 , par J 3 > par
^9. & ecDéralcmcnr par tout nombre
ui tnemrer le terme conftant diminué^
e Tunité.
Pour favoir fi 84 Avifc par i z. don-
ne 7 pour quotient , il n'y a qu'à mul-
tiplier 7 par 1 2. & voir fi le produit cfl:
égala 54. ou bien smlciplier la preuve
du quotient par la preuve du divifeur^
Se au produit ajouter la preuve du refte»
s'il y en a» Car ïa preuve du produit ou
de la (bmme dcrit être égale a la preu*
▼e du di>^dende. Pour Savoir fi 109242
divifô par 7S03 dûsme pour quotient
14. Je muttiplie ta preuve de 14 qui eft
Î, par la preuve de 7803 > qui cft o.
e produit eft o. Se comme la preuve
it 109242 eft auiii o » je fuis m^d^
tement ajSuré que la divifion eft bon*
ne.
En divifant 217 par 14, le quotient
eft 1 5 » & il rcfte 7.^ la preuve de 1 4
eft j , la preuve de i j eft ^^ Je mufti-
plie f par 6. la preuve du produit 30
eft 3 que j'ajoute à la preuve 7 , du re-
fte 7. La ibromc cft i o > dont la preu-
ve eft I . & parce que la preuve du di-
vidende 217 cft auilî x*^ Je fuis mora^
'57». Kau^eéMX Elcmeni
lement iSmé que l'opeiadon' eft f>on>^
tx.
Il me refteroit encore pltifîcurs re-
flexions i faire fur le calciu' Arichmeti-
qiie & littcial > nuis ce que j'en ij dit peut
liiffiie.
éCjiritbmctique c^ ^Algehre. jyj
SECONDE PARTIE.
Dû U Formation & dt U PrefdratioH
des Equations*
Chapitre I.
Des différentes effeces de FroHemes*
Toutes les queftions qu on peut for-*
mer fur les nombres Te reduifent i
trouver un ou pluHeurs nombres incon-
nus 9 par le moyen des rapports connus
Sue ces nombres ont entre eux , ou avec
'autres nombres donnex ou connus*
La comparai fon de ces rapports fe fait
par le moyen des /qnations^ c'eft à dire
en trouvant une ou pluficurs fois deux
fommcs égaies , dont lune enferme le
nombre, ouïes nombres donnez , connus
& inconnus fous une certaine expreffion;
£c l'autre fomme contient les mêmes
nonîbres > ou une partie fous une expref*
jion égale ou différente.
Il y a des ^Problèmes incon^plexes 6c
174 NMnieéHX EUmens
des Problèmes complexes. Taroelle Pro-
blèmes incomplexes ceux ou il n'y a
qu'un nombre inconnu i. trouver; & j'^
pelle Problèmes complexes ceux où il y
a plufieurs nombres inconnus à trouver»
Entre les Problèmes inobmplexes de
même qu'entre les complexes , il y a di-
vers deerez de fimplicitéà l'infini, (è-
Ion le degré oii les inconnues font éle*
vces : par exemple un Problème qui fe ré-
duit à cette équation yx -i* 3 := 24 eft
«m Problème incomplexe du premier de-
gré 9 parce que x eft au premier deg^é ;
mais 7XX — zSjeft une équation d'un pro-
blème incompleice du iêcond degré , i
<aufe que l'inconnue x eft élevée tu fé-
cond oegré.
Dans chaque degré excepte dans le
premier il y a des problèmes fimples , 8c
àts problèmes oompofez. Ceux où l'in-
connue* eft une feule Sois d'un coté de
l'équation ; & la quantité connue de l'au-
tre coté (ont àts problèmes fimples , 8c
ceux où l'inconnue eft plufieurs fois en
difFerens degrez (ont des problèmes com^^
pofez ) ainfî yx^ «:= 5 é eft un problème
iacomplexe fimple du troifiéme degré:
mais yx^ -•- ^xx *— y* s» <8 eft un
problème incomplexe dccompow du ctoi-
Uvot degré.,
Jt Arithmetuitie & £ Algèbre. J75
n y a auffi aes problèmes décerim^
ticz , indétenninez , & plus que dctcrmi-
nez. \
Les ptoUeities déterminez (ont ceux i
x>ù il n'y a qu'une feule refolution, ou un 1
<:ertain nombre déterminé de refolutions.
Les indéterminez £:>nt ceux qui ont
une infinité de résolutions.
Les plus que déterminez conviennent
avec les déterminez , en ce qu'ils n ont
qu'une ou un certain nombre de refôlu*
aons , mais ifs différent en ce qu^on con-
noît plus de rapports qu'il n'eft necelTai-
re pour déterminer la quantité ou les
quantitez inconnues.
On connoit les problèmes détermines
en ce qu'ils donnent autant des rapports
connus » & par confequent autant d*é«-
3 nations différentes precifément qu'il y a
e nombres inconnus.
Les problèmes indéterminez en don-^'
nent moins , & les plus que détermines
«n donnent plus. Ainfi s'il faut trouver
trois quantitez inconnues , & qu'on con^
tioifle trois rapports , le problème fera
déterminé. Si 1 on n'en connoît que deuic
ou an , le problème fera indéterminé , (î
on en connoit quatre ou cinq, &c. le pro-
Ueme fera plfR qtte déterminé.
fl y 1 4es psofaieines indéterminée où
j7^ Nouveaux Elemens
l'on cxîgc des refolutions rationelles ,
c'cft a dire des rcfolutions en nombres,
& où 1 on rejette les refolutions irratio-
nelles -, ccft à dire qui renferment des
incommenfurablcs , qui fc prcfcntent na-
turellement \ comme par exemple fi loa
propofe de divifer un nombre quarrc en
deux autres nombres quairez , l'adrcflc
de Tanalife confiftc à éviter cette irra-
tionalité*
Presque toutes les qucftions de Dio-
phanc roulent fur cette efpece de pro-
blème , & c'eil une partie particulière dc^
l'Algèbre , celle même qu'on eflime le
plus quoi qu elle foit la moins utile, n'é-
tant prefquc propre que pour refoudre
de^ qucftions faites à plaifîr fur les nom-
bres. On peut pourtant la regarder com.-
me une occupation , qui donne quelque
fubtilité à Tefprit , qui le rend inventif,
ou du moins comme un amufement fort
innocent & pareil à ceby des échets.
Les Anciens nont point connu les
0otnbres irrationaux , & ne les ont ja-
mais regardez comme des nombres. Ccft
ce qui leur a fait rejctter toutes les rc-
folutions irratioaelles. Il y a des .proble-
tnes poffibles & impoffibles. Les impoffi-
blcs font refolus quand on a démontre
Iciir impoflibilité , & il y en a de trois
degreï.
1
JtAriÀmtiiïH9&d*Al£0hre. fjj
jâegtez. Les uns ibnt purement & (impie-
ment impoflibles » & on le connoît en co
uils Ce reduifent à une équation abfur*-
e ) comme 3 sss 4. d où l'on ne peut
tiser aucune confequence > fi ce n^eft que
le problème eft impoffible. Les autres
donnent des refolutionis négatives , corn-
ue fi un problème fe réduit neceflaire-
ment à cette équation a: rz — 3 • Pour
lors le problème eft effedivement im-
podîble dans le fens où: il eft propofé »
mais cette équation nous marque qu ii
y a un autre problème tour fi^mblablc ,
iOÙ Ion peut appliquer cette refolution
en changeant feulement quelque ligne de
M- en — ou de — en -h. Enfin tes au-
tres fc reduifent à des cxpreffions ima-
ginaires , cowinae ;tf zz r -^ 3 qui ttt
une racine qui n'eft ni pofitive ni néga-
tive. Cette exprefiion marque au0î rin>-
poffibilité du problème dans le (ens pro**
pofé, mais avec quelque ufage pour des
problèmes femblable^s où le; fignet fbnt
changez.^ On connpît ouue cefa dans-
toutes ces trois efpeces d'impoffibilité^
ce qui rend Te problème impo0ibte ic
par quelle additic»! , quel retranchement
ou changement àcs conditions on peut
Je rendre poiliible*
' II y a des P£obleme«> numériques, geo^
tnetriattes , phyiîques» aftronomiqtte5>&c»>
feloD les differehs fujets où l'on peuc ap^
pliqaer l'Algèbre s &:pDurIocs il faut les
dépouiller de tout ce qu'ils ont de par-*
ticuliier à leur fbjet , pour les confiderer
fous l'idée abftraite de nombres.
II y a des problèmes £nchetiques, ana-
litiques U mixtes. Vojet,^ U Vr^fdct* En-
fin il y en a de theorematiques , ou de
veriâcttîons de Théorèmes, dans lefqdels
il faut q|ue les deux nombres de Fégalité^
fe trouvent precifément les mSmes fî le
Théorème eft teritable. On verra dans:
la fuite des exemples de toutes ces di&
feicntes e^eces^ de Problèmes.
■»-
ClTAPltRS IL
Xt^t générale fomr U Fêrmâtion itf
EXprimem tous les nombres connus >
chacun par une des onze premières
lettres de TÂIphabet 4,^, r, ^y&c. &le$
inconnaës par une des onze dernières»
ny 9i &c. x^jy xr , &c» Et opérant enfuite
fur ces nombres connus & inconnus 9
en les ajoutant enfemble , les 6tanr>
les multipliant^ &c. felon les condition)
)âa probième > & fuivanc les Règles dW
la première Partie > compares enfemble
toutes les fommes qui doivent être ég»-
les> & voiu aurez par là formé ce qu'on
appelle équation.
Nous commencerons par les proble»*
mes fim{^es 6c incomplètes du p^cemter
degré.
Iremiir ExemfU^
Trouver un nombre qui étant ajouté
i )r7 falTe yi , &c J'appelle ce nombre
inconnu ny &jefuppore yytssL0 icyi
oss If. J'ay par tes conditions du problè-
me » -h 4 ss=^, & Téquation cft for«-
mée**
Scei^ml Ejcemfib
Trouver un nondbre lequel étant mtji^
tlplié par 7, & le produit augmenté d©^
f face 2r6.
Je fuppofe 7 =5*4 & < aer ^ & 16 ast^,'
Se j'appelle n le nombre cherché. Ce •
nombre étant multiplié par 4 donne a iv>
auquel j*a)ofttc lê noitibte t* Ïa fbmme
cft 4 If H^ ^ , laquelle (Uivâm lès condi-
tions du problème doit ètiQ égale aa
Mnbcc Çy )'ay donc réalité formée 4#'
Il i;
3^8d NùHveâtfx Elément
.^ h ±si Cy cette égabté eft fort aiTce i
refoudce > mais il ne s*agit par encor icy
de la refolution.
J'autois pu former plus facilement une
égalité particulière , fans avoic recours
aiix lettres SytiC, en écrivant amplement
r» -4- ç rz: t6y mais rexprcffion an -**
— c eft infiniment plus générale: cai
My by €i reprefentcnt tous les nombres
Kffibles. ta première cxffçffion eft àc
ncienne Algèbre qu'on appelle encorcr
algèbre fmmeriejm ,^ & la ^conde eft de
V Algèbre fpfcieufe % inventée par Monw
ficur Viete,
Chapitre IIL
Ite té pref4ratioH des Equations fwr
tf ânffofition , on far Addition .
^^Sanfiroàion^
Ou
Ut ffvanouïffement des ternies Homo^
gènes.
P Réparer «ne Equation , c'eft luy don-
ner la forme \^ plus commode pons
ctrercfoluc*
It y a de deux fortes de préparation ^
à' Artthmiiiqm & ^Algehrc. ^
l utfc abfolumcnc neccffairc , fans laquel-
le on ne peut pas refoacke f l'autre ùco^
plement commode avec laquelle on rc-
fout plus facilement. II n*y a que croi»
préparations necefTaires , qui font Fcva^
nouifTemenc des termes homogtnes , 1 e-
vanoiiifTement des * inconnues , & celuf
des incommenfurabks complexes.
Il y a trois préparations fimplcmcnt
commodes » Té vanoiii dément des fra-
âions , révanomdcment d« labfolu de
la haute puif&nce; & révanouifrement
des incomiDenfutaUes incomplexes. On
pourroit y ajouter pour quatrième c(pe-
ce de préparation commode, réranoiiif-
fement des termes moyens , fi l'on avoit
pour cek une méthode générarle.
Dt f/vanomjfememt dès termep
Homogènes^
J'Appelle fermer Homogènes ceux qui
font exprimez par des nombres con-
irus , ou par les mêmes lettres élevées
.au même degré. Ainfi 7 eft homogène à
18 ; ya eft fîomogenc àr i%avya^b^ eft
homogène à' 18 <«^^^
Lorfque dans- une éqiTation il y a dcsr
termes homogènes dans les deux nom-
bresj on les îàii évatioiiir d'un côté>ou^
if 1 Nouveaux ElemeHs
de tous les deux , en ajoutant ou en Ô^-
ttDt également de part & d'autre.
Exemflè.
Il faut tfouvet un nombre qui étant
multiplié par 7» & It produit augmenté
de 8 fafTe autant que ce mcme nombre
multiplié par i o > le produit étant dx^
minue de 1 9.
Soit ce nombre inconnu Xi je le mul--
ripHe par 7, le produit eft ^at» à quoy
j'ajoute 8 > la fomme c&yx -^ i y Que
je garde à part comme premier membre
de mon équation. }e multiplie enfuite
ce même nombre par i o > & du produit
lox, j'ott 19 , lercfte cft icwr «^ 19^.
qui eft le fécond membre de mon équa-
tion. J'ay donc7jr-»- 8=: io;r — 19.-
Cette équation renferme quatre termes,*
deux dans chaque membre s les termes
fiomogenes font yx Se iojt. de même
que -f* 8 &' — 19.
On peut commencer par faire cva*
nouir celuy qu'on voudra des deuir ter-
mes homogènes ; mais la Règle générale
eft de faire évanoiiir te terme négatif
plutôt que le poâcif > & le plus petit po-
fitif & le plus grand négatif > lors qiiib>>
ont tous deux S: même fi^c.
t
On fait évanoâir les termes négatifs»
en ajoutant de part & d*autre leur valeur
pofirive; on fait au contraire éyanoiiir fe'
lus petit des termes pofitifsy en ratant
e part & d'auore , que fi les deux ter«
mcs homogènes ctoient égaux avec le
même figne , il n'y auroit qu'à les effacet
départ &dautte^
Dans Féquation 7* + 8 = lox ■—
19. je commence par ajouter -h ip de*
part & d'autre. Tay d'un côte yx -1- 27
& de Pautre feulement i o* , parce quç
îox*— 19 ^ r 9 ss= 10^- Par là je ré-
duis mes quatre termes à trois s lavoit
En fui te confiderant tes deux termes •
pofitifs & homogènes 7;e& rojc. Je fais
cvanoiiir le plus petit jx , en ôtant yx
de part & d'autre • & il ne refte plus que
deux termes^ favoir 275= ijk». Téqua-
rton eft entièrement préparée \ pour la
refoudre iF n'y a qu'à divifer le nombre
27 par ràbfolu j. le quotient 9 donne
la valeur dV nombre cherché.
Cette Règle cft fondée fur ce principe,^
que fi À cbofcs égales on ajoute cbofes
égates , ks Jimmes feront égales i & fi
JU chojes égales on fouflrait ehofes égék^
les , les refte s feront égaux.
Pour refbodre ce problème univerfet**
^4 N9HViMx Elâmfas
lement : foit 7 = ^8= i. 10 2=s c*-
1 9 =r </. & le nombire inconnu = ^«
J'aatay Téquaiion fuivantc sx -*- è zzr
ffX ---' dy ajoutant -^ d de parc & d au-
•r "H ^ - . —— dzzz c x\
trc, ;'auray ^a: ^ J = r^^ 2— ^^^
& ôtant ax àe part & d'autre > j*ay
On peut s'épargner h peine d'écrire
deux fois le même terme qu'on veut fai-
te évanouir. Il fuffic de l'effacer dans le
membre de l'équation où Ion veut le
faire évanoiiir; & l'ajouter à l'autre menr-
bre avec un (îgne contraire. Ainfî dans
l'exemple cy-deCTus '^x -f- 8 = l o a: — ^
1 9, au fi eu d'^a jouter -f- 1 9 de part &
d'autre , je n ay qu'à effacer — 1 9 du fé-
cond membre; Sec. ajouter -h 19 dans le
premier , ce qui revient au même.
On peut par cène méthode faire paf
fer tel terme qu'on voudra , & fi 1 ort
veut tous les termes d"*un membre de
l'équation, on peut dis- je les faire tous
paflfcr dans Tautre membre. Ainfi au lieu
de XX — ^AT m ^> oh peut écrire xxr
zz: 4x •+- 1^ ou XX — ax — ^ rr o.
Cbxt.
{t Arithmeti^He & d^Mgcbre. j8j
Chapitre IV.
I>€ la freparatim par MuMplicath»
On
De tévanouijfemtnt des frayions ^ ^ J^
l'^bfolH de U hante Puijfance.
S Oit régal ttc propoféc 7Ar -#- j iV ==:
Je cherche par la méthode du Livre
3, chap. ^. pag. iij. Le plus petit dcno-
minateur commun aux fraâions -*- , Se
Je multiplia «nfiiitc les deux mem-
bres de Tcquation par 60. & ; ay 420;^
-1-508=== ZJ^ox ■+■ 4 Ç 9-, & l'équation
çft délivrée de fradions. J'en fais éva-
noiiir les termes homogènes , il reftç
On fera de même évanoiiir les fra-
yions littérales.
Lorfquc l'abfolu de la haute paiflan-
cc mcfure les abfolus des autres termes*
i^^faut tout divifer par cet abfolu. AiB^*
fi l'équation yx rziz zi étant diviféc p^c
7, fc xédmt â cdle-cy 4; = 1.
fi6 NoHvedHx Etimens
Cette préparation donne la rcfolution
nie me chercnée dans les équations du
premier degré.
L'équation yx^ *— ^ixx ^ 6ixz=z
S4 étant divifée par^ , abfblu de lahao*
te puilTance yx^ fe réduit à celle-cy. x^
— 6xx -+• 9JC = 1 2.
Mais fi rabfolu de la haute puilTance
ne mefiire pas les abfblus des autres ter-
mes , il ne faut pas fè fervir de la divi-
fion , parce qu'on auroit des fradlions ;
& en voulant les faire évanoiiir par la.
multiplication.) on feroit un cercle inu«
tile. Il faut en ce C7& avoir recours à la
méthode du Chapitre iuivant. Lors que
l'inconnue fe: trouve dans tous les ternies
de l'équation > on labbaifle en divifant
par le dernier degré. Ainfi k^ -^ %:^ =5
y XX fc réduit à /ir *— 8« =; 7 en divi-
fant tout par X X*
Chapitre Y.
Di la prepdratiom par fmtftituthm â0
trausfêrmamn des E^ftêatéons*
LOrs qu on change d'inconnue 5 ce
changement s'appelle y!» j^imii^ii, &
la nouvelle équation ^ui en sefuke s'ap^
\
i' JrithmniqHe é' d*jitgehre. $if
celle une éauatton transformée , c*cft le
plus général &: le plus ingénieux des
moyens que l'Algèbre fournxflc pour la
préparation & la refolution dts équa-
tions.
Soit réquation propoféc jx^ •+■ %xx
— ^ çj^ =: jcv lî faut faire évanouie
i'abfolu j. de la haute puiflance jx^.
Je fuppofc X = -^ I & fiibftituatit
cette valeur à la pUcc d x » & -^
â la place de xx^ & -^ â la placç
dx'. Je trouve Téquatien transformée
543 TT 7 ' é^ 4>
Je multiplie coût pat 49. le pvoduit
cfty -4- Sjjf — .3J7= 1470, &ccft
réquation transformée & préparée.
jimtre ExtmfU*
'yx^'^ ^x^'^ixx H- ^x-izriii.
inultipi. o* I. 7. 49. 34^.
■•(■
j|4 ^ 8j,} — jljyr ^. 14î/ =r 7889.
' éqaadon piepuée » en ruppofânt x =
Kx i;
<3<8 NouviéHx Elcmtns
. ^j*^-4- ox^ — iat' -+- oxx — 3-^= 8^
muiripl.o I. I3« 1^9* 2i97.28ç^i>
Al' ■ \ ' ■
75 •— z6/ -+- ^sSy x= 228488.
Equation transformée éc préparée ea
fuppofant :t >=: — • .Or . après que -par
Ja refolution on aura connu la valeur
jà*y , on trouvera la valeur cherchée dV,
cjn diyifant ou par 7, ou par ij , &ç^
fuivant la fiibftitution.
Chapitri VI.
;Z>r PévaHêuiJfement des Inconnues.
DAns toute équation préparée fl rfy
a qu'une feule inconnue.
Lors qu'un Problème fc réduit a plu-
fieyrs équations qui renferment pluïieurs
inconnues , on peut toujours par la fùb-*
ftitution en faire évanoiiir autant qu'il
y en a qui fe trouvent en deux équa-
tions différentes.
Si le Problème eft déterminé ou plus
.^ue deteroûnc > tout fe doit réduire à
tttie feule équation, & a uiic feule incon-
nues
Si le Problème cft indéterminé tout
fc doit lediiîre à une feule équation , oijf
les inconnues hors une font arbitraires^
Ainfi il n'y a cncbte proprement qu'une
inconnue. Cccy fe cotnptcndra mieui
j5ar les exemples.
' On propofo de trouver deux nombresi
dont la fomme foit jo 8c la différence
4. j'appelle Turi x & l'autre jf. J'ay ces
deux équations x ^y =r }o Scx — y:=S
4. fuppofé que je veuille faiife évanoiiir
jf. Je tranfpofe tellement ces deux équa-
tions , que ^y Ce trouve fcul d*un côté.
Cette tranlj^ôfition- fc fait ' par additidrt
& par foùftiraftion , CQmrbc dans le Chapl
j. cy-deflus5 &je dispuifqùe x ''^y^=^
4. en faifam évanoUir le terme négatif
— y j'aurai at =r 4 •+- j , & ôtant 4
de part & d'autre j'aurai x ' — 4 ^= 7
ou y z=z X — 4. Car il faut toûjourl
obfervcr de mettre la ptemicte à gau*-
chc » l'inconnue qu'on veut faire éva**
rtoiiir. J'aurois peu faire évanouir tout d'uft
roup X de l'égalité AT — firzj^iSc il me
fcroit refté *-^^ ru 4-^ at» mais cette
équation n'eft point naturelle , & autant
qu'on le peut , il faut rendre pofitifs lc%
inembres de l'équation.
K* • •
c iiy
j jo NêWûiâux EUmens ^
De CCS deux équations j r:::i 3 o -^ jr>
Icj =: X — 45 je rire cellc-cy 30 —
X zz X *— • 4 ou jr eft évanoui ce qu'il
failoit faire. La raifbn de la formacioi»
de cette troifiétne équation eft évidente»
Car puifque dans les deux équations pré-
cédentes , les premiers membres 7 ^ Jt
font égaux entre eux étant les mêmes y
il eft évident que les féconds Membres
30 *-^ ;r & ;r — < 4 fbnr auffi égaux»
parce <|ue les cfaofes qui (ont égales à
une troifîéme font égales entçe elles.
Si l'on applique les Règles du Chapi-»
tre ). & 4< fur cette dernière équation
O — xz=rx-^4, on trouvera que
valeur à*x eft 17. & en iubftituant
cette valeiu: d*x dans l'une des deux é-
n
quations ^ = 30-— jroujsajc—- 4
indiftinûement , on trouvera jr sss 1 3
8c le problème eft refblu.
On abrégera quelquefois la tranfpofi-
cion en changeant tous les fignes de Té**
quation , & ce chaneement a lieu lorfque
un des membres de l'équation eft entière-
ment négatif , comme dans l'exemple
cy-deiTus •— •• j zz: h- 4 — - jif. en chan-
geant tous les fignes on aura h- jr =r
— 4 -^ X on y z:z x — 4. Car il eft
plus naturel de mettre la quantité negar
tive après la quantité pofiiiye. La raitoi^
\,
J^Arithmitiefue & d^Aîgdri^ J5T
de certe opération eft que par le chân«
frement des fîgnes , tout ce qui étoic po»-
fitif devient négatif j &tout ce qui ctoit
négatif devient pofitif , & ainfi Texcez
ou la différence eft toujours la même ^
& par confequent régalite fubfifte com«
me auparavant , ainfi fi — i j m 4 — »-
17, il eft vrai de dire que -1-131=:
17—4.
Quelque nombre d'inconnues qu'il y
ftit, fi elles (ont toutes feulemeiyt atl
premier degré fans être multipliées l'ut-
nt par Tautre > & qu'il y ait autant d'é*-
quations que dHnconnuës , comme dans
l'exemple cy-defius, on pourra toujours
les réduire par cette méthode à une kxb*
le inconnue & une feule équations
Mais lorfque ces inconnues feront é**
Jevées ^u defius du premier degré , ou
multipliées Tune par l'autre > il faudra
fe feivir de la méthode fuivante inven-
tée par Monfieur de Fermât» Soient les
deux cgalitez propofées xx -¥- yy —
41>&*jr=:20 fuppofc qu'il faille
faire évanoiiir y , il faut ranger ces deux
égalité?, en forte que les termes où y (c
trouve foient feuls d'un côté, comme j^^
rr 41 w- XX9 Se xy zzz lo- 3e confi-
dere ces deux équations comme 4 tei;-
jo^e^ d'une proportion égale. Je multi-
s mj
<x
^1 Nouveaux Elemefff
plie en fuite le premier ccrme jf^^ Té
quatrième zo, & le fécond 41 -^ ksc
par le ttoifiérpe xjs & j'égale ces deux
produits par cette nouvelle équatton zo
jjrjrrr: 41 x] — x^jr', & divifant tout
parj j*ay cette quatrième équation 20
y zzz /if\ X — jtf 3 , ou jpcft au preimer
degré, & divifant tout par 10 j'ay £a
valeur jr :zz 41 at — x'j & je puis fuW
10
ftituer cette valeur dans Tune des dctit
équations primitives , ou: par confequcnt
fe n'auray plus que ;c & fes^ puiflanccs
avec des nombres , & jf. ftra entièrement
évanoiii ce qu'il fatioit faire. Car au
lieu de ^;tf -f. f y = 41. J'auray cet-
te équation xx-^\6%\xx — 8 2a:^ -f- xf
'" 400
r=: 41 , & au lieu de Arjr= 20 j^autay
J^lXX' — X^ z=z 20*
•
. L*e(prit de cette méthode confifte si
difpofer^ en forte les quatre termes de
deux égalités qu on en face quatre ter-
mes d'une proportion géométrique , ou
le premier terme & le troiiîéme foient
affcélcz de l'inconnue qu'on veut faire
ëvanoiiic» 3^ le fécond & le quatrième
terme n^ên foient point a&âez; Carca-
éïjérithmetifuâ it'SAlgehre. ip)
isHiltipliant enfuite les extrêmes & Ici
moyens , cette inconnue fe trouvera ne**
ceriairemcnt dans tous les termes de*
deux produits > & cile ne fi trouvera ja-
mais plus élevée que dans Tune des deut
équations propofées. Puis qu'on ne mul^
tiplie les termes afFcûez de cette incon*
nue, que par des termes qui n'en font
pas âfFedez; &qui par ccmfeqttent doi-
vent être regardei contoe de firoplci
abiblus^
Or dés qu'une kttrc' fc trouve dan!8
tous Us termes d*unc équation , il eft
évident- qu'on peut abaiffer* cette lettre
au moins d'un degré par le moyen de la
divifion *, & en réitérant cette opération
& comparant toujours les dernières équa-
tions avec les plus fimples en abaiflant
toujours d'un aegré > on arrivera^ enâA
à une équation auflî fimple que la plus
fimple des deux propofées ; & en corn*
parant encore ces deux plbs fimples^ on
arrivera enfin à une équation du premier
degré qui donnera la valeur de l'incôti-
nuc qu'on veut faire évanoiiir ;' & qxn
S'évanoiiira cfFeftiveroent en fubftituant
cette valeur trouvée, ou fes puiflances
dans tous les termes où cette inconnue
& trouve ou (es puiïïances.
IL n'eft pas ttcccâàire d'avoir secours
594 TTùU^iâUX Efemnif
à la propriété de la proportion geome*^
trique 3 comme a fait Monfieur de Fer-
mât » pour prouver que le produit des
extrêmes eft égale au produit des moyc^
nés. Car indépeodamment de cette prç>-
{)rieté > û une première quantité eft ega^
e à une féconde *> & une troifiéme quan^
tité égale à une quatrième, il eft évi-
dent que le produit de la première par
la quatrième eft égal au produit de l'a
féconde par la troifiéme. Car c*eft une
fuite de ce principe que deux quamitcs
égales étant multipliées également leurs
produits ibnc égaux.
Chapitui VII.
J>i Vé^ânc^iijfetmênt dis 1n€9mmenfit^
raUfs.
IL y a de deux fortes d'incommenfû-
râbles , les uns (ont incomplexes 8c les
autres tomplexes. On n'a égard qu'à
ceux qui renferment des inconnues, les
incomplexes font ceux qui ne renferment
fous le Hgne radical qu'un feul nombre
.incomplexe commeVçjrx^. ^^74^^.
Les complexes font ceux qui rcnfcr*
jneprt fois le figne radical, des qmxiàtî'É
'" ' ' .
complexes. Par exemple >^8;c -*- 7
- ■ — ' -■ '■
y^^xx-^ ^é^bx — 13.
Il n'eft jamais abfôlament necefjTaire
de faire cranoûir les incommenClirables
incomplexes, fur tout lorfque Tirratio*
nalité ne tombe que fur les nombres
connus, comme dans 1^ ^i^xx qui fe ré*
duit à ^ y 5* Il eft même en ce cas non
feulement inutile , mais très défavanta*.
geux de faire évanouir ces incommen-
furables , parce que on fait par là monter
Téquation à des degrez fort élevez, &
fouvent impraticables *, ic il faut refou«
Jre réquarion telle qu'elle eft. C eft ce
que les Analiftes n'avoient pas remar^
quér II faut ftulement prendre garde
que lorfque l'expoTanc du figne radical
ne mefure pas precifement Texpcfanc dé
^inconnue , il faut en fubftituer une au*-
tre qui (bit mefuré par c'eft expofant»
& qui ait le plus petit rapport pofllblé
â l'inconnue donnée. Ainfi au lieu de
y^yabxy il faut fuppofer x !=y & écrire j^
y^yab. Se ainfi des autres. ^
Il eft abfblument neceflaire de faire
évanoiiir les incommen furables complet
xes , parce qu on ne fauroit fans cela re-»
foudre l'égalité. Il y a deux methodet
éifFerentes, lune par équimuhiplicatioQ
3^ Nouveaux' ElemeHr
éii formation de puifTance , laquelle cOc
ôppofcc à/l'cxtradlion des ratines qui
forment les inconimenfurables' , comme
la multiplication fimple l*eflr à la divi-
fion qui donne les fraâions , & Tune ré-
tablit ce que l'autre a dçfait;
L'autre méthode qui eft^de Tinverii
rion de Monfieur^de Feirmai, fuppofe la
iubAitution des'indonhuës. ^oit«doncpre«
inieremeiit rcquatit)n propofée.
^^^m^^^^^i^ ^ammm^Ê^^^t^ ^^m^m^^^m^
' VZs^xx ^ ix =^ %x -¥- 30.
Pour faire cvanoiiir le terme irratioftel
je confîdcre qlie lors que les racines font
égales , lès quarrez font auflî neceflaire-
ment égaux; &qu'ainfi fi là racine quar-
rée de 8 ç A- AT -f- 3^ cft égale à %x -t^
30. If çft évident que le quarré lujrr
• même; favoir t^xx-^ ^x fera égal au
quarré de Tautre membre de l'équation^
/avoir au quarré de 8^ ^ jo. ccqui me
donne cette nouvelle équation délivrée
dlncommenfurablcs. %^xx -^ 3Ar =^4-
Mv-i- 480 AT -H 900.
De même foit Téquation propofée
y^%x^ -\- 13 =5 lOAT— ' I. en cu-
bant chaque membre de 1 équation » oft
trouvera l'équation rationelle & comment
furable.
Sat^h- IJîss'ioOOAfi— IÇ^Oxx-^:
ff Arithmétique & d^ Algèbre, i^
Mais lors qu'il y a plus d'un terme
•incommenfuraDlc , cette méthode n'eft
pas praticable , parce que fouvcnt il ar-
rive qu'en élevant un membre de l'équa-
.«tion à la pui (Tance marquée par le ugne
radical , on introduit des nouveaux in-
coînmenfurables en auifi grand nombre,
& quelquefois ^même en plus grand noip-
bre. P^r exemple fi on avait l'équatio^
fui van te ^y^zx^ = V^j ata: — ip , en
cubant chaque membre on aura cette
nouvelle équation ix^ = ^xx -. — 30 1^»
5a:* -H ^ooy^^xx — looo- La-^
quelle eft beauooup plus compofée que
la propofce. Pour refoudre cette équa-
tion il faudroit fuppofer x==i y^.j ce qui
dopnçroit l'égalité transformée V^i^ -=0
y^ç/— 10, OU/y^Z =;=:;r^ V3j ^
lO- & il faut la refoudre fous cette der-.
i)iere forme.
Il eft vrai qu'en continuant ces» mul-
tiplications, & mettant d'un xôté tous
les termes rationcls ; & de l'autre les ir-
rationels, on fait à 4a fin évanouir tous
les incommenfurables , mais le calcul eft
horriblement long& ennuyeux, c*eft pour-
.quoy j'aimexois mieux me fervir de la
:meçhode de Monfieur de Fermât, qui con;.
fifte à fiippofer une inconnue à la place
.4c chaque, tcftnc ipcQnamenfijrablc , -Çc à
$9^ NêUvedUx Elément
faire enfuice évanouir toutes ces incon-
nues fuivant la méthode du Chapitre
Î^recedenc par le moyen de l'égalité qui
e trouve par hipotete entre la puiSân-
ce de chacune de ces nouvelles incon<-
nues , & la puitTance femblable du ter-
me incoromenfurable } par exemple fi
on a cette équation V* 8 * ' -♦- 13 =z
y^ ^xx ■+- 3 •— 10. On fuppofe y =
y^ix^ -^ ij Se x.=:y^^xx ^
d'où je tire ces deux équations f =
A?? H- 13 & «.î =: 5;c> -H 3- & l'é-
quation propofée Te ttouve transformée
en celle-cy j = ;c *— 10* & par le
moyen de ces trois équations , j'en trou^*
ve une quatrième tonte tationelle , où il
n'y a qu'une feule incotmuë x > qui é^
toit ce qu'il falloit faire*
Crapitui VIII,
De f/vdniiijfement des termes mejens»
IL y a long-tems qu'on cherche une
méthode générale pour faire évanoiiîr
tous les termes moyens > mais on n'a pu
encore l'a trouver.
On fera évanouk tous les fcconds teiH
éC Arithmetifine é* d^Algebrâ* 399
mes par ia Règle (uivante , qui eft de
Monfieur Defcartes *, égalez tout i o. di.
vifez enfuite Tablblu de fécond terme
pat rexpofant de la haute puKTance, a^
joutez le quotient à une nouvelle in-
connue avec un (igne contraire à celuy
^u fécond terme donné, & (uppofez cet-
te (bmme ou ce refte égal à TinconnuS
de réquation ptopofée; en fubftimant cet^
te valeur à la place de Tinconnuë , on
aura une nouvelle équation transformée,
où le fécond terme fera évanoiii.
Premier exemple , foit l'équation pro-
pofée XX -^%x ^ — 6^ =: o. je fuppo-
fc X =::jr— 4, & la {ubftitution me
<ionnc jjr— 8 1 rr Oyoxiyj r: 8 !•
Stcpnd ExemfU.
Soit réquation xx — ix'^é^zzo^
je fuppofe X z=:y -h 4, & la fabftitu-*
tion me donne jy — 81 =: o ou >jr
zm o !•
Troifiémi ExtmfU*
Soit réqu^on x^ -¥• iKxx^ — XXx^
2370 zr ©• 3fc divifc jfabfolu du fé-
cond terme i ^xx , c'eft i dire je divife
I j par l'eacpofant de la haute puilTance
$c^^ c'eft àdirepar 3. &c j'ajoute icquo*
^4Q0 Mouveétux Elément
tient 5 ïj nouvelle inconnue que je fub^
ftitue en fuppofanc x=y — 5. la fub-
ftitution me donne j 5 ♦ — 1^37 ""^
J9.30 =;: o. fi j'avois txx x^ — i ^xx
Sec. j'aurois fuppofé x égal ij -1- .5.
Cette Règle fiippofe que Tiquation aie
ceccu la préparation du Chapitre 5. Cac
li la haute puiflance éeoit précédée d'un
abfQlu, il faudroit divifer labfolu du fé-
cond terme par le produit de rexpofant
de la haute puifTance multiplié par Cou
propre abfolu. Par exemple fi on avok
^x^ -i- 1 zoxx Sec. il faudroit divifer 1 20
par 3 fois 8 ou 14. le quotient feroic
5 , & il fauckoit fupppfer ;c = j —
5, -ace.
On a trouve cette Règle & fa De-
tnonftration en examinant la formation
des puifiances. Car il a été aifé de re-
marquer que fi on élevé un binomp quel-
conque compofé de jc H- i)U — ^quel-
que nombre à quelque puifiânce quece
loit , rabfolu du fecond terme contient
autant de fois le nombre qui fait la fe^
conde partie du binôme que Texpofant
de.Ja h^ute puiffance de « a d'unitez/
,La première puifl&nce de x ±:^y t&
.La feçorvlc puifl&ncc eft x.x tfc. 14^?
La
Jt Arithmétique é'dt Algèbre'^ 401
La troificmc puiflancc cft ;c* ±:_llxx
:-M47x t 343. ^ ^
La quatrième puiflance cft at* ± io
Il eft aifé de remarquer que dans le
fécond deeré rabfolu -f. 14 du fécond
terme eft double de 7: que dans le uoi-
fiéme degré -1- 1 1 eft triple du même 7:
& ainfi de fuite & toujours avec le mê-
me figne dans la racine. Pour faire dotic
évanpiiir ce fécond terme , il n'y a qu'à
fuppofer une nouvelle inconnue ; & luy
ajouter avec un figne contraire , rabfolu
de ce fécond terme divifé par Tezpofanc
de la puiffance ; car en fubftimant ce bi-
nôme à la place de Tinconnuc, le fécond
cermc fe trouvera deux fois; mais avec
des fignes contraires > d où. s'enfuit fon-
évanoiiiflemenc.
Kemar^ue^
iôû peut encore faire évanoîiir quel^
Itrme on voudra d'une équation qui ne
paffe pas le dixième degré, ce que au-
cun Auteqr que je (àche n'avoic entore'
donné.
Dans toute équation où il manque un
terme , on peut faire évanoiiir fon terme
rcciproqjjc (jxntew par terme recipn»-^
401 Nouveaux Êlemeus
3 lie ceax qui font également éloignes
e deux excremirez; de l'équation , par
exemple dans une équation du cinquième
degré x^ Se x^ font des termes rccipro^
ques , parce qu'ils font tous deux égale*
ment éloignez ; le premier de x^ Se le
fécond de x^ ou de V abfoln > c'eft i dire
jT au deflous du premier degré ^ & de
mcmz K^ Se x^ dans la même équation
font encore des termes réciproques , par*
ce que x^ eft éloigné de x^ autant que
x^ eft éloigné de x^. On peut encore
les définir dts ternies dont les expofans
joints enfemble font égaux i l'expoiisinr
de la haute puiflance; ce qui revient au
même*
Pour faire évanoinr un de ces termes
réciproques , il n'y a qu'a foopofer Tin-
connue dcKïnée égale i une traâion^qut
aye pour numérateur l'abfolu^ du terme
qu'on veut faire évanoiiir > & pour dé*
nominateur une nouvelle inconnue ; Se
fobftituer cette valeur. Par exca^te, foir
l'équation propofée.
z.^ :z:i 4 ft^ -+- ^.
Je pourrois par .la méthode précèdent
te faire évanouir z*^, mais la fobftiriK
tion me donneioit des z,^ des &» & des
ft ) & ainfî j'aurois une transformée bcsixir-
coup plus compofée que la propoféci»
£ ArithfHitî^ke ^ JtAîgeire. 465
4^uis qu'elle auroit cinq termes au liea
) de trois ^ mais en fuppo&nt x, = —
j*auray par fubftitution -ÎL = -^ -1- ^,
& otant les fraâions j^auiay ^y^ e= 4^
— *.4^j, dans laquelle au lieu d'un ter-
me moyen du quatrième degré je n'en
ay qu'un du premier > ce qui rend Fé-
?uation beaucoup plus* facîle à refondre,
i on vouloir avoir un premier terme
précédé feulement de l'unité, comâie ce-
la xft toujours plus commode , il aufoit
fallu fuppofer & tss -^ , en choifiiTant
toujours pour numérateur L'abfolu de l'é-
quation propofée > & on auroit -^ s=tf
^ ^ lar, & ôtant^Ics fradion^ & divi-
tant tout par ^ on auroit |î s» ^4 .^
u q^y. On transformera de même «^ vJkt
é%} -+- 2^, en y Œ3 ç* — ^i^jy* ^"
peut auui au lieu de ^ prendre telle
quantité connue q«'on jugera à propos
& la plus commode. Énfiti pour faire
évanouir quel terme on voudra d'un«
équation au dedbus du dixième degré cx-
ctuiivement 8c gen^alement quel terme
on voudra des quatre premiers après la
ham& puiflfance > qu acs quatre penul^
A
404 NûHveâUx EUmftif*
cicmes on fe fcrvira de la méthode (uik
vante qui eft formée fur les deux pré-
cédentes. Si c eft l'un des quatre pre-
miers termes qu'on veut faire évanoiiixi»
on fuppofcra Tincounnc propofée x zzz-
« -1- *jf où T reprcfente rabfolu -, & après
la {ubftitucion on égalera le terme qu on
veut faire évanoiiir à o; & comme où
fait refoudre|ùniverfellement toutes les
éqnations julques au'quatriéme degré in-
clufiv^ment on trouvera la valeur de f
pour faire évanoiiir le fécond terme par
une égalité du premier degré : On fera
évanoiiir le troifiéme terme par une équa^
tion du fécond degré , & le quatrième
terme par une équation du troiuéme, &c.
Mais fi c'cft un des quatre démiéfi
termes qu'on veuille faire- évanoiiir , oa
commencera' par faire évanoiiir fon ter-
me réciproque s'il- ne l^ft pas déjà > St
en (uppofant ;c zi: -2^ on fera évanoiiir
le terme propofé. Par exemple dans l'é-
quation z,?s='^z»& -4* ^x.-f- r. Suppofe
qu'on veuille faire évanoiiir le terme qz^
on le pourra faire en deux manières^
En fuppofant «,= at-h y &fubftituant
cette valeur dans l'équation on trou^
vera x^ -+. iJ^^ •** ijfj^ ±l 7^ égal i
fXX ^ ZfJK j^ f AT :^ fJJ\ Hh (fj
.^^^.& afin de faire évanouir ' jc' qui
répond au terme x» , il faut que -4- -^jjx
•foit égal à ^AT ^ Xfjx^ & que par corP-
fcquent ^yj tt: q ^ zfy. Cîtte équa-
tion étant refbluë donnera deux valeui!S
de y qui fansferont , mais parce que ces
valeurs font uniyerfcllcment , parlant ir-
rationelies du fécond degré , elles ne
font pas commodes j c'eft pourqnoyril
vaudra mieux fe fervir de ma méthode^
qai donne toujours un& valeur rationel-
le. Je fuppoferois donc z, in ji^ -§*- — — -
ce qui me donnera une équation trans*
formée , ou le fécond terme fera éva-
noiiii & en fuppofant enfuite jfszs -2^
j'aurajr une féconde transformée , ou le
ftcond terme fera rétatli, Scletroifiémc-
évanoiii , . ce qu'il falloir faire»
Une éauation parfaitement prepatéc
eft celle ou il n'y a qu'une inconnue , où
il n'y a point de fradkions ni d*incom-
menfurables , où Fabfolu de la haute
puiflance eft Tunité, où il y a lemoin$
de termes i Ics-plus petits termes & Icy
nooins élevez qu'il foit poflible.^
^0(f Notiveamc Elément
TROISIEME PARTIE.
De laRefoluthn des équations^
Chafitre L
De la Refolurh» des Problèmes d/4 pre^
mier degré.,
Artici.1 I. Des Problèmes détermir
nez, du premier degré oà il nj a
ffiUMe îpiconnuë»
TOute équation fimple & préparée Avs
premier degré fc réduit â cette for-
SDule ax :zi k oh X marque l'inconnu ë^
te d 8c k des quantités connues.
Pour refôudre cette équation il n'y »
qu'à divifer B par d pour avoir la valeur
cherchée à'x qui eft B divifé par d. La:
Demonftration de cette Règle eft fondée
fur ce principe que fî deux quantités 6-
sales font divifées par le même nom«
bre > les expofants^ou quotients feront é-
et AriémêtiilMe & JC^Atgthre^ 407
gaux , j(î 4 A- r=: ^ divifant l'un & Tautrc
membre de Tégalicé par 4 > les quotients
font AT & — y qui font par confequent
égattx.
Si on avait par exemple ax ^-^ bx
c
s=ic on aurait pour quotient x =ss ^
car en fuppofant 4 — ^ = ^ on auroic
iï;i; = c & jr = -,-OUAr
ce qui revient au ca^ précèdent. La
Règle générale cft donc qu'il faut di-
vifcr la quantité connue par tout ce qui:
afFeâe la quantité inconnue , foit que ce
qui afFeâc foit une quantité incomple-
xe, comme dans le premier exemple itjr
-ssz t où l*oR divifc par 4 5 ou bien que
ce foit une quantité complexe , comnic
dans le (ccond exemple ax ^-^bx =^^ c
où Ton cKvife par 4 — ^, & l'on uouvr
frenrier Frohlemc.
Trois quantitez étant données en troxr-
▼er une quatrième , qui ait même rap-
port à la troiiiéme des donsLées- que m
fécondé i la première.
J'appelle la première . 4 > la focondc
^^t" NôU^eMx ElèmeH)
hj la tfeUiéme c > la quatrième ^x* Ca^
Vant le Probleïnc , il ' faut que •^foit é-
galc à — , car pour trouver le rapport
4e deux quantitez > il faut divifer Tune
par l'autre, & puifque félon le Problè-
me il faut que le rapport de c i x foit
égal au rapport de ^ à 4 , il faut qu'en
divifant a fat b. Se c par x les quo-
tient foicnT égaux. Jly donc réquatiôti
-7" = — , & multipliant tout par- ^
pour ôter la première fradion j'ay Te-
quation préparée 4 = — > & multi-
pliant encore tout par x pour ôter . la
féconde fridion , j*ay Téquation entière*
ment préparée ax "zn, b Cy & par eon*
fequent divifant félon la Règle tout par
ir, j'ay 1 équation ;r =5: — ^ & le Problè-
me eft refolu.
Gette équation x =t — marque que-
pour trouver Te quatrième nombre cher*
ché> il faut multiplier le fécond parle
troifiéme, & divifer le produit par le
i premier ; c'cft ainfi qu'on a pU' trouver
a Règle de trois & fà Demonftcation»-
L'équation ax ^=z bc démontre: ce
Théorème-
d 4rithmetiqMe té- et Alrehe. 409
Thcoremc important , ^u* dt t^uMre ntm~
ires preportionnattx le froduit des ex-
trêmes efi /gMlém produit des moyennes,
un pourra de même trouver & dé-
montrer facilement tous \t% autres theol
remcs ou problèmes fur la proportion
géométrique. Par exemple foit la pro-
grcffion géométrique continue & dimi-
nuant i rinfini, 8,4, 2, i, i, i, i, &c.
On demande la (bmme de* ccttc'ptol
greflîon infinie. Le premier terme eft g
& il eft feulement antécédent , le der-
nier terme eft zéro, & il eft feulement
confequent,tous les autres termes moyens
comme 4 , 2, i ,^ , &c. font antecedens
& confequens i foit donc la fomme cher-
chée de tous les termes égale i x y \%
(bmme de tous les antecc^ns fera x -.,
o , ou * ; mais la fpmme des confequens
fera feulement *-f-o— 8,ou;r--8
Or comme un antécédent eft à fon coni
fcqucnt , ainfx en comfof^nt la fomme
de tous les antecedens eft à la fommc
de tous les confequens i donc 8. 4 : at.
x^ 8. donc 4* p 8* - Ô4. donc .:
= 16. fommc cherchée; & en général
comme l'excet, du premier terme fur U
fécond, efi au premier , ainfi U premier
efi 2 U fomme de tous les entres, La fom-
mc <Ie cette progtcffion infinie. 27,18,
Mm
4IO Nquvcmx El<mens
I Z9 8 , J 7> &c. cft écale â 8 1 » car ij^
• — i8« 27: 27* 8i» u ks deux pcemiers
cermcs font s Set, h (brome fera -^.^v
Second Problème.
Tmi nombres étant donnez, en trou*
ver nn qnêttriéme , dent fexcex, fur le
treifi/wn feit fgd i texcex, dn fecend
fwr ie frtmier.
Soient les txois nombres donnez mJ^
c% & le qifiinîéme x > il faut que x *~
c zzz k * — 4» donc par tran(po£tion x
1=!^ H- < — ji, & le pœblcme eft rc-
iblu.
Cette équation maraue que pour trou*
ver le quatrième nombre cherché » il
faut ajouter le ficcond au troifiéme 8c de
la fbmme iSiter le premier terme.
L'équation a: — c rr: * -^ 4 fe chan«
ge par tranijpofitiofi en celle - cy at -^
azzz y H- 1* doù je condus que lorf^
que quatre nombres font tels que le pre«>
mier furpafle, ou eft fisrpafTé par le fe^*-
cond d'autant precifément que le troific*
me (urpalTe ou eft furpalTé par le qua^
criéme^ la (bmme des deux extrêmes eft.
égale à la (bmme des deux moyens. Cea
{ipinbres font en frefertiên srithmeth
t Arifhmethpu & XAlgehre. 4it
^»e* La. raifon géométrique eft une ma-
nière de contenir , ou d'être contenu ; la
raifbn arithmétique eft une manière de
{UrpafTer ou d'être furpafle : la proportion
géométrique eft tme égalité de raifba
géométrique, ou une équimnlt if licite z
la proportion arithmétique eft une éga-
hte de raifon arithmétique ou d'excez \
cette prc^rtion eft continue oudiicon^
tinue , finie ou infime dans Tone & d us
l'autre î iorfquil y a pUis de ttovg tet^
mes eti ^oporticMi ct>ndfiue ^ ceft une
progrdfion»
On pourra de même trouver flt dé-^
montrer facilemenft tniis les theor^fives,
Se les proUcm^ 4e la proportioA aritii''
metique.
Car tous les raifonnemens qu'on fan
£ir la raifon , la proportion éc la pro-
Çreffion géométrique , dtemando , <:9m^
fonendoi invenenio i &c. par la multi-
plication & la divifion peuvei^t être ap-
pliquez à la raifon , à la proportion &
à la progreffion arithmétique » par l'ad-
dition Se la (ouftraâion , & tout ce
qu'on fait dans les rapports geomecti-
ques par formation de puilHmces &: par
eKtraâion de racines , fe fait dans les
rapports anthmetitjues par multiplication
^ par divifion.
Mm ij
411. Nouveaux EUmens -
Tkoisie'me Problème»
Deux nombres étant donneT^ en trcU'
ver un treifiétue tel que U femme de
chaque deux étant multipliée par le trot"
Jiéme y les trois produits foient en pro*
portion arithmétique^
Soient les nombres donnez a k t^
& le txoifiéme x \ il faut fuivant le pro-
blème ajouter a avec b x S>c multiplier la
ibmme 4 -f- ^ par j^r , ce qui donne pour
premier produit ax -^ bx» que je gar«
de d patt.
J*ajoûte enfuite a avec Xf 8c je mul-
tiplie la fomme a -¥- x par ^> le fécond
produit eft ab -^ bx y que je garde
auffi i part.
Enfin j'ajoute b avec x% 8c je multM
Î>lie f 4- X par 4 > ce qui donne le troi-
iéme produit ab -^ ax.
J'ay donc ces trois produits ax -^
bxi ab -^ bx^ ab -^ ax 9 Icfqucls
doivent être en proportion arithmeti-
2ue 9 c'eft à dire que le premier doit
irpaifer , ou être furpalTé par le fécond»
d'autant que le fécond furpafTe , ou eft
jQirpafle par le troiiiéme > ce qui donne
riquation ax -i- I^at — • ab •— bx fc
ab -H bx •^ ai ^^ axy^ cette équa-
J^ Arithmétique & JtÂfgehre. 4r|
tiotî étant préparée fe réduit d celle-cy.
%Ax —> bx ziz ab.
Et divifant tout par 24 — hp fzy pour
ijaotients x rr: 7—7 > & ïc problè-
me eft rcfolu.
Mais il ne Teft pas plcinemcht ^ par-
ce que les trois produits ax ^ t^x^at
'^txydb'^dXy peuvent encore être
arrangez en deux manières.
I**. MX -^ bx^^ éirb'-^ dx iiiii-*-
ax ^^ 4b ^^ b X qui fe réduit i %bx
-^MX^ldb 8cx = -^ — .
%^* sb -f- ^x — * 4X — bx m SX
-f- bx ' — ab — 4 AT qui fe réduit à;rrr
'^^ ^ ■ » de forte que j*ay trpis valeurs
dx qui fatisfont , & qui (atisfont feules,
£h Nombres»
Soient les nombres' donnez 5 & 3 • $
c=4i & 3 ==:*. Ôr xs=a ""^ , »dorfC
^ 10—5*^ 7 = A 7* ATS
J_^ > donc X = -pîi — rr if =;
I ^. X -i- *** /o — - IL , J
*î "^— *4-i — ■ » ~ * -—3 7
Çc4 ttqii nombtts »^, ly, »i (kir*
Mm iij
4x4 N^i^iMx Elemms
font. Car fi je pcens i ç , ajoiuaac } & 5^
la fomme eft 8 i que je mukiplie par i c».
le produir eft jxo* ajoutant } &.i5. la
fomme eft x 8 que je multiplie par 5 ».
te produit eft p o* Enim ajoutant ç &
I {. la fomme eft 20» que je mi^tiplie
par ) 9 le ptodott eft éo» les trois pro-
duits iio» 90 y 60 font en proporaon^
atitkfséttaxe continue* Si Ton prend jr
s=r 2 1 , les trots predaits feront ^ 9^
2|2-, i^. Si Ton prtnd ;if *s=r j i, les
trois produits feront -Ui. ^ îiÂ.^ ^^ qui
(ont auifi en proportion aritbn)^tique ^
mais fi IW Teut avoir une reiblution
oà ter trots Tateurs^ du nombre cherché
Ibiene es entiers y il n y a qtt'à prendre
pour les nombres donnez 84 9c i4o«»
& les trois valeturs du troifiéme nombsc
fcrpnt €o> 105, 4x0.
Problime IV.
M» (jfmdtrà/me, qui fait en froforthu
barmonU^ svec: Ih dêmmx^
ê
LEs: nombres 3 , 4» & ^ 9 ibnt enpro*
portion harmonique , parce que coi»-
melé plus petit 3 , eft a» plus grand ^>
9iaâ Jejucez^ »D|ea4»toc le pbspe^
J^jfrirbmetiifme & JtA\ilre\ 4I5
fk 3 , cft à Texcez du plus grand ^^ fiir
le moyen 4. Car 3. 6 : 4*— < 3* 6 ^— 4*
ou 3* 6 : I. 2.
Cette pio]^ortîon eft compofée de \^
proportion géométrique ( puis qu'on 7
confîdere Tequimultiplicité » ) & de la
proportion ^ithmetique , puis qu'on j
f onfidere l'égalité d'excex \ elle s'appelle
proportion harmonique , parce que lel^
plus petits nombres oâ elle fe trouve
étant 3 9 4 ) & ^ , (es cordes de même
matière y de mSme grofleur» de même
teiifîon , & dont les longueurs font com-
me ces nombres , forment les trois prin-
cipaux accords. Le rapport de 3 à ^ , oa
de I i 1 forme l'oâave ou le dtafafonz
le rapport de 4 d 6 > ou de r à 3 forme
la quinte ou le diéfftnte: le rapport de
5 âl 4 forme le iUatejfarm»
Soient donc les deux nombres don-
nez s &C ki It troiiîéme nombre cher-
ché eft,ou le plus petit, ou: le moyen, on It
pitrs grand ; ainfi il y a trois cas.
SuppoTons ifi que ce (bit le pferpo^
m y & appeOons-le x, le moyen s^St le
phis gram k. donc x. ^;4—- at. ^ — i 5
St multifdiant les extrêmes Se les moyens»
en ausa l'équation ^;r-- < 4x &= ah «-^
Mm ml
4i6 TTâMWMMx EUmenf
Soit 4 &3S 4 &: ^ zr tf » donc x r:r
^^ ziz ^ zzi X nombre cherché.
2.^. Soient les trois nonabrcs d^Xyk^
donc dy t: X — m. h-^x* Ce qui mç
donne l'équation db — dx=iix^^dkt
on dx -¥- hx ^s=^ tdb U X s= ^^^.
Soit 4 B=3 3. ^ =: tf , donc ;^ == ^
= 4-
3^ Soient les trois nombres dyby x,
on trouvera x rr -^^ 7 foit 4 = a»
♦ = 4 , donc X = J^-- n: 4- = |
6* Il faut dans ce troifiéme cas que ^
24 (bit plus gtand que ^.
La progcemon géométrique peut aug«
menterfic diminuer a rinôni.
I* Zf 4 > 8 » 1^1 &c. en augmentant à
l'infini.
!• T> ^* 79 7^ &c* & ^ diminuant â
1 mnoi.
La progreflîon arithmétique peut aug^
oienter Se non pas diminuer i l'infini.
5 > 1 1 5 17 , 2} 5 &c. pcuc augmen-
ter i Tinfini en a)o(uani; continuellement
€ ; mais elle ne peut pas diminuera rinfi--
ni.^ Car 23, 17, 1 1> 5, finit a j , parce
qu'on ne peut pas ôter 6 de ^ .
La progrcffion harmonique peut dimir;
J^ Arithmetiqui & iAlphre^ jfrf
iraer â l'infini & ne peut pas augmenter.
X La proportion contre harmonique (e
trouve dans ces noinbres 3 » 5> 6 9 parce
que 3.6:^ — J.J — 3:oua.<6 : I.Z.
On pouna s'exercer è trouver te troiiiéme
terme contre harmonique » comme on
vient de trouver le troiuéme terme har-
monique \ mais il y a deux cas où le
Problème eft du fécond degré.^
P&OBLBMX V,
UN pcrc fait fon Teftament de cette
manière. Il laiffe 1 000 ^cus à i'aî«
né de fes enfans , & la onzième partie de
ce qui rcfte : il laifle au fécond 1000
écus & la onzième partie de ce qui re«
fte : il laiffe au troiuéme 3000 écus &
la onzième partie de ce qui refte , & ain-
fi de fuite jufques au dernier qui a le re-
fie de fes frères. Il (è trouve après le
partage qu'ils ont tout également 9 on
demande quel étoit le bien du père.*
combien il avoir d*enfans & la part de
chacun.
Je fuppofc 1000 '=: 4 & 1 1 ^ ^>
& le bien du père z=i x.
La part de l'aîné eft 4 -f- -r-^» ou
■ i — > & otant cette part du
k^ NMvtémx EUmns
bien total af,il rcftc a-— ^*'*'*
«
Sut ce feftc îe fécond fils prend a*,
V~~ * *^nt la onzième
Frtie eft k.-^.y^.^ ^ ^^ ^^^
que la part i\x fécond eft zg ^
■^^=^^r=JL±L ou ii±!±z:lf*--*-+-..-
or luirant tes conditions du Problème la
Prt de raî«é eft égale à la part K
feeond} donc **^*~*'**~«4^~< •*-^
A* ••
"= "î ■—> & rWmfant tout i mc^
ine dâiominadon , j'ay télth^tx^
J4*— 4f -+- 4 =: 4 * * ^ ix^aki cet,
te équation étant préparée fe réduit i
çeHc^cy * = *** w 44* ^ 4. Et le
jprobicrac eft rcfo!u, je fubftitue laoo.
a^la place d'4& ,1 , i la-placc n:
«trii i la place de f* , fc trouve *
^ I ooooo. • c'étoit le bien du pcre
jbnt otant loog,, il re«e ^ooo.dont
f*tt de 1 une eft de loooo leus y Û
tttbt 900CO ccus fur quoy le fécond
f>rend zooo ècusy il rçftc 88000 dont
a onzième partie cft 8000. Or zooo
4- 8600 =-: loboo» donc le nombre
des cnfans étoit i o > & ils avoicnt cha?-
•un 1 0000 écus«
A R T I C L B II-
j)es Trùhhmts iéttrmintx. dm premhr
degré 0k il f é^ finfieurs inegnnuis^
TRouvct deux nombres dont la fom^
me & la àifïerencc font données. •
Soit îa fomroe 4, la diffcfcnce^, le
plus grand nombre ineomm x , le plus
ftûtyi 6oncx-¥- y =:aScx — y =^»
ar tran%ofition jr s=: j -+- ^,& par fub^
Ikitution y -*- h ^ j :=j a ou zy Ht t
^ 4> par tranfpojfîtion z; = ^ — ^>
par dîvifion y =: ^— ^» par(ùbftiratioA
M -H lZzi=54 ou ZX*4---* = Z4
& X = ^ — - le problème cft rcfolu.
Soit 4 = 8 & * =? Z donc x =3
■ M
4» IfoêfvtMx ElcmtnM
Opération.
Nmsdisnmhris. Equénions fermées
fmivsnt Us emnJêm
fomttic ... 4 tnns du ProhUmc.
cifrcrence • . h
grande inconnue x Pf cmierc at ^ 7 =r ^
petite inconnue jF ' féconde ;r -^ y — -fr
frefdrâttûH di as isux Equ4H9ns.
Seconde *•= i -♦-jf par tratifpofitîon.
Pxcmicrc * h-;p ^ jr rz 4 & par addition.
* •+• zjr rr > & par tranfpofition.
^J^^ ^ — * & par divifion.
J = ~- rcfobtion d j , &
par CubAinitioa,
«
Seconde ^= * + fJ=L*, & par «rit
tiplication.
ZAT =: 2* -f- 4^ — *, & par (btf-
ftraâion.
i^ =: i^ -4- 4, & par arrange-
ment.
zxzzzi a-^hy & par divifion..
^ = ■ - rciblution dV^
•î-
SficoKD Problème.
Trouver trois nombns tels que te pre^
mier Avec ta moitié des deux autres faf-
f$ l$y le fécond dvec le tiers des deux
amtres fafe 16 j, le troifiéme avec U
moitié des deux autres f^jffent 29.
Ç^Oicnt les trois nombres cherchez xi
^^jyx^y doncjf -I- l^— rrz 2j , » -h]
^ "^ ^ - ^ X •+" y
— '— — 20,*-l — / =r 2p. Ec
naultipliant tout par les dénominateurs
pour ôter les fiadions.
Tay i^ -♦- 7 -♦- ;^-= JC première
équation.
ly -^ X H- X, zr 78. féconde
équation.
i^ti"^ ^ -fr- jr := 58. troifiéme
équation.
Je choifis une de ces trois équations
qui me donne une valeur d'une des trois
inconnues, par exemple la première don-
ne par tranfpofition ^ := ç o — zx — x,.
Je fubftitue (par rcglc générale ) cette
valeur d'^, dans le^ deux autres équa-
tions , & j*ay
150*— ^^~. jt>-4- 4r -f. * = 78. fé-
conde équation dérivée.
411 NêUViMx EUment
2,15,-f.x -♦- 50 — XAT-— X, =! 58. ttoi-
fiéme équation.
Par tranfpofirion, addirion, &c.
J'ay 5^ H- !«,=: 7Z. féconde équx-
cion dérivée.
zx^'m X -f- 8. troifiémc équa-
tion.
Je fubftituc cette valeur de x, dans
Véquation précédente %x -^ 1x0 zn y%%
ff, je trouve ta: -f- 1 6 rrr 71 ou 7^: rz:
r 6 , & ;ir rz:- 8 > & (ubftituant cette va-
kur connue dV dans l'équation x. =z ^
^ 8 > je trouve x, rz i è > enfin fub-
^tuant CCS deux valeurs dV & de x»»
dans réquation jr rz 50 — X^f — x»^
je trouve jf r=: 18 , & k problème cft
xefolu.
«rz i8-
X, =: 16. la preuve eft aifcc.
• Cet exemple peut fcrvir de modèle
pour tous les problèmes déterminez du
premiet degré où il y a pluficurs incon-
nues.
I
J^Aritbmttiqned' {Algéhre. 4X|
Article II L
Des frohUmes plus ^ne déterminez,^ o2
il y n une êH flnfieurs ineonnues*
LEs Problèmes plus que déterminez
(ont ceux où il y a plus d'équa-
tions que d'inconnues. On les refout dé
même que les problèmes déterminez a*
vec ces deux diftercnces. i^. Quj3n a la
ifbené de chotû: entre ces cquarions
celles qui font plus fimples & plus fa*>
ciles , au lieu que dans les problèmes
déterminez, il faut fe fervir de touteç^
les équations données. 2^.' Lorfque par
le moyen de ces équations choilies on
eft venu d connokre les inconnues , il
faut qu'en fubdimant leurs valeurs dans
les équations reftantes dont on ne s'eft
pas fervi, il faut, dis- je , que les deux
membres de l'équation fe trouvent les
mêmes ; autrement le problème eft im-^
poflible.
Tremer Exemple.
Trouver un nombre qui (bit tel qu e*
tant multiplié par 7 ^ & le produit aug-
tnenté de 8 > la (bmme (bit 43 , & que
ce même nombre étant muItipUé pat
K) » & le fcodnit diminué de 13 le te-
Stt foit J7- .
4^4 NPuviâHx EUmens
Ce nombre cft jc > donc yx h- 8 =»
4j. & lOAT •— la = 3y. par la pre-
mière équation réduite , j ay 7;!: s= 35
& ;r s= r 9 & fubftituanc cette valeur
dans la féconde équation io;i: — 13
= 37- J7 S^ ~ ^3 == 37> ou 37
â= 37. & le problème eft reioiu*
Steond Exemple^
Il faut refi>udre un Problème qui £c
réduit à ces deux équations 3;^ -h 7 =s
5^ — 3i,&-J ^ j« 13.
Par la première équation réduite je
trouve X sss i^ 'y mais en fubftituanc
cette valeur à'x dans la féconde équa-
tion -î- -♦- y = 1 3 , je trouve ^ ^
6
-4- y = 1 3 , qui eft une équation ab-
forde doù je conclus que le Problème
eft impoflible«
Tfiji/mt Exemple*
Trouver deux nombres x & y avec ces
trois conditions, i^. Que le premier a-
vec la moitié du fécond ^afle 42» ou que
jc -♦- 7 j = 42. 2^ Que jf ^ i ;(f s=a
34. 3^ Q25— 7— s=27* Tayces trois
équations délivrées de firaétions xx *«*
^s=s 84» 3jr -^jir = I02&jr-i- jr«=s
$4. & comme je n'ay que deux incon*-
Duë$
i Arithmîtit^Hê & d'Atgéri. 4if
nues le Problème cft plus que détermi-
né , je choiH» les deux plus hmples équa^
tions jr = 84 — XX & J== S4 "^ "^> d oi
je tire cette troifiémc84 • — 2;^= 54
^— jtf & a: 5c= 30 > & par confequent j
5=5 14. le problème eft refbla s'il eft
• poflîble î & pour m'en affurer je fubfti-
me ces deux valeurs dV &dj dans l'é-
quation rcftante jjr h- x* a= loz > & je
trouve '^7^ ■+• 30 = 102 ou 102 2=:
iox« doii je conclus que le problème
cft refolu.
Article IV.
Méthode noftveUe four la refolkthn des
Problèmes indéterminé^^ dn fremier
degré*
LEs Problèmes indéterminez font ceux
où il y a moins d'équations que d'in-
connues , on les refout de même que le^
Problèmes déterminez avec ces deux dif-
férences, i^* Qu\>n ne peut pas fore éva-
xioiiir toutes les inconnues hors une, com-
me dans les Problèmes déterminez. 2*.
Qu'on peut après cela fubftituer pour les
inconnuifs reftantcs des valeurs arbitrai-
res. L'élcgance de la refolution conGfte
d éviter les nombres négatifs & tes fra^
ôions V & i trouver toutes fes refolutions
poffiWesen nombres entiers, ou du moins-
la méthode de tes trouiverioutes;, lors qu'â^
y en a une infinixé^^ K n
-1
4t( NoMWdMc J^Umf»
E X E U » L fi. .
me 9k le Cycle foldire ejt i^ ^le CjcUd^
M llrndiv^ I O > C^ Vèndiâhm 7.
La. période JulifBM cft de 7980 aift*
fbéc$, ehacuBe de ^6; )oai» & 6 hesu
ses} ç&e eft Qompoiféc de trois. Cycle» 1^
<bi Cyde iglaÎK c^ eft de 28 aos > dtt
Cycle d or ^i eft de 1 9 > & du Cycle
de Tindiâion qui eft de i {• Le Cycle
(blaire eft de x8 ains» parce qu'avant la^
correâioti du Calendrier faite par Gré-
goire XIIL en if^Sx. le même qiun-
ticme du mois y comboic rerulieremeHr
dans la même ferie> c'eft à ^e k mê-
me jour de laiemaine. Car Tannée or-
dinaire étant compofée de ^6 5 jours ,
ellç comprend ji {emaines & i jour y.
de forte que ii le premier de Janvier efr
on Dimanc&e » le 30 Décembre fera xm
Sam«dy, gtlc j i uit Dimanche s & le pre^
micr Janvier de l'année liiivante fera as'
Lundy* Par la même raifon le premier
Janvier de la (roifieme année feroit unr
Mardy > àc la quatrième un Mercredy>&c^
fa fèpciéme unSamcdy; & fa huitième
feroit encor un Dif»ançhe y Se ainfi <£r
imtc de 7 en j ans Si mais pasce que l»
3" >atriéiiie année eft de ^66 jours , ou^
t 5x femaines & 2 jouis , la cinquième
année an lieu de commencer par un Jeii^
dy y commencera par un Vendredy , &
cette iiregukidté qui arrive de 4 en 4^
ans Êtit (pie les mêmes quantièmes dtt<
mots ne répondettt de fuite & par or^
dre aux mêmes feries qu'au bout de 4.
&>is ^ ans ou de :t8- ms. Atniî le pre«-
nûer Janvier tombera un Dimanche la;
^cemîere années fa feptiéme > la dix^^
huitième & la vingt-quatrième,, il tom^
Sera un Lundy la feconde aimée y> la hui-^
fième,la treizième, lia dix-neuvième > iC
atnfi de (mie de z% anr cm iS* ans. Mais
depuis'la correâion du Calendrier quî^
«etranche trois' bifleiKil^s fttr 400 ans»/
le cyck £>laire ou des létttes. Dominica^^
fes eft de 2800 ans^» & la peijode Gre*-
Sorienne eft de 7^000^ ans* Ce cycle-
e 2800 ans eft encoix tcop petit fui"
vaut 1er ob&rvations eiùâes de Moi^
fieur Caâkii y parce qull faïadroit retrait
cher outre les trois joues fur chaque 400»
ans , r jour fur cha^ie 2400 ^ en (bne
«pie le$ années 4000» 6400 9 88oOy ne'
fuflent pas ' biflextiles ; 9c fefon ce calcuf
{"e cycle folaise fecoit d^ 16800 ans.
^ Le cycle dor ou le cycle lunaire e£'
'4t i^ ans 9 paae 91e au bout 4e ly
»»- ij.
E
4^8 Nouveaux Elemiur .
ans le mcmc quantième du mois eft auSâ
à peu prés le même quantième de la
Lune. Voyez ce que j'ay dit là deflus
^& H7' ^3^' 139^ 140* Enfin
e cycle de l'indiârion eft de 15 ans »
c*ètoit une efpece de tribut qu on payok
aux Empeceuis Romains en uois paye-
mens de 5 en 5 ans* Les Papes dattenc
encore leurs Bulles de Tannée de Findi-
€Hon , ce n*eft pas icy le Ireu d'en dire
davantage (m 1 origine & lufage de ces
trois cycles. Il fuffit de favoir que 1^
période Julienne eft ainfi appellèe du
nom dé Iules Cèfar , parce que toutes
les années y {ont de 2:65 jours, 6 hcu^
res 9 fuivant la cocteftion du Calendrier
que fit ce Prince étant fouTetain Pon-
tife : que Jofeph Scdiger Ta inventée r
qu'on fuppofe que la première année de
la période Julienne , on ait i de cycle
felaire, t de cycle lunaire & i d'indi-
âion : la féconde année on a x » 2 » 2,
la troifiéme 3 » 3 9 ? > &c. la. feizième. on
a I ^ de cycle folaire , 1 6 de cycle lu»-
naire & i d indièlion qui recommence;
La vingriéme année on a 20 de cyck
folaire , i de cycle lunaire & 5 d'indi-
^ion s la 19 année on a i de cycle fo-
laire, 10 de cycle lunaire & 14 d'in-
diâion » & ainfi de fiiite* On ne trouve
- 0
^
d' jirithmetifue & J^AÎgebri. 41^
les ttois mêmes nombres pour les trois
cycles qu'au bout de ^5^80 ans» parce
que 28) 1 9> 1 5 Ibnt trois nombres pre-^
miers entre eux , & que leur produit
continuel eft 7980- Cette période dont
on a fait tant de bruit, eft une période
imaginaire &c chimérique. Il n'y a nul
fondement, ni ;iulle, apparence de rai«
ion pour joindre la période de Tindi*-
jûion> qui eft une chofe purement arbi-
traire > à la période naturelle du cycle
d*or; & à la période moitié naturelle &
moitié arbitraire du cycle {blaire. On
ne trouvera aucun événement hiftorique
qui puifle être fixé par ce moyen. • La
période Julienne ne peut .tout au plus ë^
tre employée que depuis- la refermation
de Céfar jufques â la reformation de
Grégoire XIIL & il eft ridicule d'ima.-
giner avec la plufpart its Chronologiftes*
une période qui commence plufieursfié-
c\t^ avant la Création du Monde. Le
cycle (blaire fcul fuffit pour déterminer
à ç ans prés au moins un événement»
dont on rapporte le quantième du mois
& le jour de la ferie , &c.
Mais fuppoféque quelque événement
fut datte de Tannée i 3 • du cycle folât-
re y de Tannée i o du cycle lunaire \ & de
tannée j de Tindiâion > on pourroit dé-
/
4fa rToHWéUêx EUmtnr
fcrminer prccifcment , combien iï y i
^*4nnées que cet événement cft arrivé*,
car dans la période imaginaire de 79 80
ans , Tannée courante 169^. cft la^
^4iocme, & nous avons 26 de cycle
folaire , parce que di vifant tf 4 1 o par 2.8,
le qiK)ricnt eft n», & il reftcaé; le
nombre d'or cft 7. parce que divifinr
^410 par li^, Iç quotient cft J37. &
. ^5^ 7* ï i^^ion cft ^ , parce que
divifent ^410 par i j\, le quotient cffi
417, & il rcffe 5.
Ainfi pour refoudire ce Problème je le
dépouille de ce qu'il a de Chronoloei-
3uc> pour ne le confidercr que fous 1 i-
ce abftraitc des nombres , & il fe rc^
duit à cette qûcffîon.
TroHvtr un nomhrt ttl q»*itsnt iivtft
fdr z%. il refit i 3 , ^h étant divifé far
t9' H refie lo , ^ quêtant divifi par
I y j tf refic 7. ^
Soit ce nombre ;r, donc ^ ^^ :=;?
iS
jy — j-; — =*^-r7 — =^ *• J^r
trois éqifâtions & quatre inconnues , x^
yyx,^H\ c'eft pourquoy le problème cft
indéterminé. Mais parce que j, 9»^ m
doivent être des nombres entiers & po-
ncifs, )p ne puis pas prendre poui? »:
d Jrithmitujme & ij^éhe* 4)»
iout nombre donne* i^. Parce qae x
~. I 3 doit ctrc on nombre pofîtif > il
faut que x foit plus grand que i j. l^^
Parce qufe f ' ^ doitf être un nom-
bre entier , il faut çie jir furpaflc de i j
»ii mulcij^e de x%y afin que réquaiipQ
^. '^ =3» t (e transforme en Tune dr
celle$-cy i'^"^"' = ff == i > o»
£l=ii =^i|. = z,&c. 3^ n faut
que X furpaflc de lo un multiple de
jp. afin que réq«ation--~ == «. fer
transformé en Tune de celles-cf ^~ ?
_ 19. . 48—10 _ Il — i. &r
4®. Parce que c'cft le même x dans ces^
deux équations » il faut que dans tes^
Eûtes de ces oiombres 41» £9 9 ^y,icc.
Se i9xJ^Sy6jy ôcc. il s'en trouve un*
commun aux deux fuites , c'eft à dire^
qu'il faut que 2.8 iw -h 13=: ip»-*-
10 9 ou 28 w zzi: 19 « — 3. & IV zi::
^^^^ y fur quoy je fais cette rcflexioi»
3iii comprend tout Fe(pric de Ta metho-
c. Il eft {cur qu'en prenant z8 » pour
nomciateur^ & 2^ pous déhomtnatcur/le
^4H Nouveaux EUmepft.
quotient fera n » nombre entier* Or pui£.
que 28 mefure z8 if par conftruâton» Ôc
qu'il mefure 19» — j par hypothefc > il
mefurera auffi leur différence 9 » h- j,
& fon multiple i g i» -4- 6 , donc il me-
furera auffi la diflPcrence de lyn -^ ^
à 1 8 » -I- ^ , c*cft à dire qu'A mefkrera
ir*— 9. donc ~ ^ doit être un nom«
bre entier. Je le prens le plus petit qu'il
cft poffiblc \ & je fuppofc ~î = o*
ce qui me donne 11 ==. 9 ; fi je fuppofe
—^ = I. j'auray n ~ iy\Ci je fup-
pofe —^ :i= z j'auray » = tf j , &:c.
& toutes CCS valeurs d » Tatisfont. Je
fiabftituc la plus fîmple valeur à*n dans
réquation x = 19» -♦- 10 2=3 iSiif
■+- I}, & je trouve 181 qui fatisfait
aux deux premières équations * "^ '?
^=^ y ^ "-77 = » , a» lieu def-
quelles ray lîlpil =. ili=. 6 &
iSi— .10 171 ^, .
— T; = -7;- = 9. Mais cette
valeur étant fubftituce dans la troiiiérac
équation ^~I -= x, Je trouve îilllZ
l
J^Arithmtfiqne «^ d*Al£e^re* 4}$
-^ 5=1 1—9 qui n'cft pas un nom-
bre entier 5 ceftpourquoy il faut prendre
une autre valeur dV. Or la valeur à'x
s= 181 vient de la valeur à^n =: 9.
toutes les valeurs d'u (ont
;f =: 9 qui donne 1 9 » -1- 1 0= 1 8 r •
n c=3 37, qui donne i^n 4- 10 î=3
13 fi= 181 -+- jjx == i8i H- a.8
pis x^.
n =z 6^9 q^i donne i^ «f .4- 10 ^^
1245 s: 181 H- X fois 53 !•
n s= 93».qui donne 19» h- iot=*
17^7=181 -4- 3foisj3z.
jfl ne s'agit donc plus que de refoudrc
requaaon i-^-y ^ =3 j^. Car
X doit être tin des nombres 1813713,
Ii4$ > &c. jc'eft a dire que x doit être
Bsa 531 / -fr- 181. & par xonfequent
X — 7 =1 531 / -4- 174. J'ôte de
j 3 X / -4- 1 74 tous les multiples de i y,
il reftc 2X — t à rendre égal à un nom-
bre entier ; jopere comme cy-deiTus , en
(uppofànt 15/ dont jotc 7/-*- 9 qui
14/ H- 18 9 ^a 14/ -I- 3 , il relie
L=Zl «s 0- donc/=s 3. & par con^
fequent y^xiT-»- 181 =: 1777 =* ^
nombre cberçhé. La prçqvç en cft an
Oo
434 Nouveaux Elément
fée, car dirifànt 1777 par i8, pariai
par 1 5 , & négligeant les quotients les
reftes font 13, i o > & 7* corîformemenc
a la queftion. La chofe (èroit donc arri-
vée Tannée 1777 de la Période JuUexi-*
ne; & par confcquent il y a 4^33 ans.
Pour avoir toutes les refolutions a Tin-
fini , c'eft à dire toutes les valeurs dV»
il n'y a iju'à prendre toutes les valeturs
fc;j-*-3o=:3-*-x tels I j, &c. oa
bien il n y a qu*a ajouter continuelle*
ment ï 1777 le nombre 7980 = i J
fois 5 3 1 =: 1 5 fois 1 9 fois 28» & on au*
ra les valeurs dV sss 1777 s= 9757
« 17737, &c.
Il n y a proprement que la première
valeur dV ssa 1777 qui fatisfaflfc au
Problème de la Période Julienne • & ce
Piobleme èft déterminé chronologique^
ment \ mais il eft indéterminé arithme*
tiquemcnt.
Ces reftriélions de nombre pofîtifs, de
nombres rationnaux » & de nombres en*
t^crs. tiennent quelquefois lieu d'une ou
de plufieurs équations, & rendent déter^
miné & fouvent impoflible un Proble^
me qui de fa* nature fe oit indéterminé.
• Ce Problcitc renferme toute la diflS-
eulcé y ic toute Télegance des Piroblcmes
£ Arithmétique & d^Al£thre. 435
iy^déterminez du pcesmer degré, la me-'
thodc cft nouvelle & peut s'appliquer
aux Probkmcs des degrez plus élevez ,
comme j'efpcre le fjiirc voir dans le re-
ceûil des nouvelles découvertes. Remar-
quez que lorsqu'il y î^ plus d'une in-
^ connue dans un Problème , il faut afin
qu il Toit du premier degré , que chaque
inconnue ibit au premier degré, & qu'une
inconnue ne multijplie point l'autre. , ^
' On pourra s'exercer fur lès Problè-
mes fuivaOs. i^. Ayant deux , trois , 01^
plufieurs chofes de difFerens prix, com-
me de Tor, de Targe^nt, du cuivre, &c.
«il faite im" aloy d'un prix moyen donné.
Ceft ce qu'on appelle la Règle 4'al'^^g^»
& ce ne font que differcns cas àts Pro-
blèmes déterminez ou indéterminez du
premier degré, z*. Ayant différentes eC-
peccs , comme des Louis d or , des écus
&c. en faire une fomme donnée dans
tbiftcs lés manières poffiblps. j®. Sa-
chant combien de perfonnes en tout ont
été' dans un feftin , hommes , femmes &
enfahs ,' les difFerens prix qu ont paye
pat tcte- chaque hômtfie, chaque femme
& chaque cnfaiit , & la fomme totale,.
, trôuvet le nombre particulier des hon>
mes > des femmes & des enfans»
. j
Oo ij
43^ Nouveaux Blemetn
■«HMta
Chap 1 t r e il
Dis ProbUmis du ficûmd degré.
Akticib L
Vis PribUmiS détirminiz^.
TOutcs les équations du fécond de**
gré fe peuvent réduite ï Tune de
ces fix formules.
x*». XX E=ç ^. ^^ XX ^=s. — b.
j«. ;irAr«=S4X-|-^. £^ XX^ss^h^^éiX.
^». ATJif s= 4;!r — • ^« 6**. ;rAr= —
«;r — h*
La formule xxs=a ax n'eft pas du
fécond degré ^ parcç que divifànt tout pat
X elle fe réduit à cette équation du pre-
mier degré X SES 4.
Dans la première formule xx 'sst h
les deux racines de l'équation > c'eft i
dire les deux v^eurs d'jc font toutes
deux réelles Tune podtive qui eft x =a
y 1^ , fc Vautre négative qjii cft ;r s= •--<t
y^^ Comme û xxs^s ^. une des valeurs
dV cft -H 3. ScTautre cft — 3 ; car -»-
3 par -+- 3 produit -f- ^^ & ^-. 3 par
— 3 produit encore h- 9 , fuivant la Re-
1^
iArithmtîqUi & iAlgîhri. 437
;lc générale que — jar •— produit •+•.
bur refoudre cette première formule il
n'y a qu'à tirer la racine quarrée de ^»
comme fi xx =513 69. donc a: = 37
& ;r SŒ -^ 37 , & u Ar;c =: 7 donc
x^yy Se x^^Vj.
Dans la féconde formule xx=^ "^ 6y
les deux racines (ont femblabies aux
deux racines de la formule précédente ,
mais elles (ont toutes deux imaginaires.
Tune pofirivc qui c(t x s= -♦- Y — K
êc l'autre négative qui eft ;r = — V — ^
f. comme Rxx ssq — - 9. on aura x «=3
H 3,&Ars=&~- — 3. Scfij(;;r=3
•— 7 on aura ;t=; ^y—.y,Sc x^==^
— y — 7. On appelle ces racines iméh
giff dires , parce que Ton ne s'en peut for-
mer aucune idée. Les racines réelles ne-r
gatives refbivent le Problème dans un
lens oppofé ; mais les racines imaginai-
res ne le refolvent dans aucun fens , les.
lâcines réelles négatives donnent fouvcnt
dans ta Géométrie des refblutions réelles,
mais au lieu de retrancher la ligne qui
cflr reprefentée par l'inconnue , il faut
l's^ûter; éc au lieu de l'ajouter il faut
la retratfchër , 6cc. Les racines imagi-
naires marquent feulement que le Pro-
blème eft impo(fiblc 9 conmie d'infcrire
dans un cercle une ligne plus grande
Oo nj
4l9 NûtfveMx Elemini
que le Diamètre , elles fervent i faire
voir en quoy confiftc Timpcffibilitc da
Problème \ & à confervcr l'analogie dans
le nombre des racines. .
Dans la troiiîéme formulejr j^ 5=; éix
-f- ^ , & dans la quauicmc qui luy cft
oppofée XX =ih ^^dx»i\ y a toujours
deux racines réelles , Tune pofitive &
l'autre négative ; & celle qui cft pofîdve
dans la troifîémç eft négative dans la
quatrième, & au contraire. •
Ces deux racines font pour latroiiîé-
me formule x =z\ g ^ V-^k-*-^,
& Af » ^ àv- yjiasTT. Pour laqua-
triéme fornmie on z x css *— * f îi -h
y^Md^h8Cx:=;^La — y'r^XK
Par exemple G xx ^=s ioa* -+- 144,
on aura x =: ^ -i- Vij «♦- 144 = 5
-H J^itf^ s 5 H- 13 == i8. & Ara
Î; — . 1 5 =a — 8. les deux valeurs d*x
ont H- 18 Sc^-^Sy Se Cl XX =5 144
— I o AT les deux valeurs d'A: feront x
« ^ S t >'TrT744 « — 5 *
I3=-*- 8 Se x=i — 18. Si xAf^s
jo^ -f- 8. les deux racines feront x:=^
^ -h '^3 3 > & a: ï=: y —-^33. Enfin
ù XX = 8 — - I ov les 4CUX racines ft-
ronf A- 3=5 1^33 — 5, &:jr;9rr- V33
— 5-
Jt ArithmetljHi ^ £Atgehre. 4i9
Dans la cinquième & dai.s la fixiémc
formule xxt=zax^-lfy &c xx=i —
^^ t. Il y a deux racines ou toutes
.<deux réelles , ou toutes deux imaginai-
res s celles qui font toutes deux pofiti-
Ycs dans la cinquième formule font tou-
tes deux négatives, dans la fixiémc.
Ces deux racines font x ^=^Ji à -#£
Vj^T^T, iLx^=\ a — y^aa^h
Par exemple fi xx g iqat *~ i6, on
aura AT =: J '^'^^f^ 16=5-*-
y y ss 5 -H 3S=:8, Se X :=:=^ $ ^
a. Les deux valeurs d'^: font ? & 2- &
fi ATAT :=* — 10 AT — 16. les deux va-
leurs feront — 8 & —• !•
Lorfquc i 4 4 = ^ les deux valeurs
"font égales , comme fiA:A't=3iOA'*—
X^ 9 les deux racines font a* 2=2 5 -4- o
& a: = 5 — O- c'cft à dire x ==^5- &
pour xxi==i — ^ iqa: — 2Ç,ona Ar= —
5 . LoHque ^ a a eft plus grwid que '*,
les deux racines font réelles & pofitives
dans la cinquième formule ; elles font
rcclics &*egàtiyes dans la fixiéme, com-
me dans réquation cy-deflus ata: isa i oat
—f 1 6 5C ArAr= -^ 10 '—• I^.
Enfki lorfquc ^ aa eft plus petit que
>, les deux racines font imaginaires &
o tnj
'44^ NûêtveâUx Hymens
voCinyts dans la cinquième formule ; el-
les font imaginaires & négatives dms la
fixiéme , comme fi xx =s=:^x — zy,
oû aura at ==: 4 -h -- 3, &Art=s4 — .
*— 3 -, & fi XX :=iix^— z^ on aura jr
«5 — 4 -+. — 3 & ^4 3. Si
XX :=s 10^ *— . 3«pF on aura ;r srr j -#-
V— i2,& jr=: j^y_ix,fijrjr
= I OJr — 60 on aura x = ç -+• V — •
3 j & ^ s=s ^ •— V— 3 j, (iette dcr*
nicre racine peut padèr pour pofiiivc,
quoique V 3 5 foit plus grande que y ,
parce qu'on n*a égard qu*aii nombre
réel j , qui eft . poutif.
Si XX s=s I o;r — 7 on aura x^=si <
-^ y 18 &^= ç ^ yi8. Ccsfix
formules peuvent être réduites à ccllc-
cy feule XX =i ^ MX ± t. Dans la-
quelle on peut fuppofer indiftinâiemenc
M on t i=i Oy les deux racines qui fin
lisfont, & qui fatisfont feules font x zz:
•+• y^ds^by d'où je tire cette Règle
générale.
1^. Prenez la moitié de Tabfolu du
fécond terme. 1®. Quarrez cette moitié
& l'ajoutez i Tabfolu du dernier ter-'
me fans changer fon figne. 3®. Tirez
la racine quarrée de la fomme. 4*. A^
Jt Arithmétique & i^Aîgehre. 441.
foûtcz & ôtez cette racine de rabfo*
lu du fécond terme fans changer (on £h
SQe> la (bmme & le refte donneront les
eux racines cherchées.
Pour éviter les fraâions > lors que
l'abfblu du fécond terme eft un nombre
impair , on peut ajouter le quatre de
cet ab(blu au quadruple du dernier ter-
me fans changer (on fîgne ; & tirer la
racine quarrée de la fomme. 3^. Oter
& ajouter cette racine à labtblu du fé-
cond terme fans changer (on ligne. 4^.
La moitié de la fomme &du refte don-
neront les deux racines cherchées.
DemùHjhdtioH,
Pour démontrer que lorfque xx zn
Hh 4;r ^ ti les deux valeurs d*x (ont
y\dM±^b. Je quarre chacune de ces
valeurs pour avoir la valeur d';^ x 9 pre^
mier membre de l'équation. ^ 1 44 -h
b ^ a yj;dd±b. Je multiplie en-
fuite cette valeur d'^r par 4 pour avoir
la valeur d'dXy & au produit j'ajoute h
& je trouve pour (ècond membre de Té*-
quation ±: \ sd±_ a Y^aa -i^ ±. h
3ui eft égal ou le même que le premier
onc &c.
S|44 KûMViâMx EUmeni
d*un c&té & des X & des nombres dé
lautre , ce qui donne uite équadon do
premier degré* Par exemple £1 ton k ces
deux équanons xx s=a «i ûxf -^ 1 44 > &
XX =8 30* — Xî6 9 donc 10 -♦-
144 c=5 jojr — il6 Scx =: i8v
Lors qu'on n eft pas afluré par la n^
ture de la queftion que le Problème plus
que déterminé eft poflible » it faut après
avoir trouvé la vafeur de l'inconnue , ta
fubftttuer dans toutes le^ équations pour
s'afTurer fi elle fatisfait, que fi tes deux
membres d'une équation ne fe trouvent
£as égaux, après la fiibftitudon le Pro-
leme eft impoffible.
Il y a encore une manière de re(ba^
cke les Problèmes plus que déterminez ,
c'eft de tranlpofer tous les termes de l'é^
quarion d'un côté 9 en (brte qu'un dts
membres (bit o 9 & de divifet enfiiitc
continuellement une équation par l'au-
tre » ou la plus élevée par celle qui l'efl
moins ju(ques i ce que Ton trouve une
commune mefiire , ou un dernier refte 9
qui fera auifi' égal à zéro ; & qui dorme--
ra i'éouation la plus fimple pour la va-
leur ce l'inconnue chercnée. Ainfi dans
l'exemple cy-deflus ;ifx=s lojr -«• 144»
6c XX t= ^ox —» zitf. Tay par trant
poiîtion XX — lor— 144 = o>&
Jt Arithmétique & tC Algèbre. 44$
& x;c — 30X H- lltf !==! o. Je divi-
fe jw — IQX -4- Z16 par ^Ap — lox
-^- 1 44. le quotient cft 1 • que je ne^-
oligeî & il rcfte — xox -h 360 qui
doit neccflairetnent être égal i zéro.
J'ay donc • — zox -h 3 60 = o > ou oac
tcanCponrion 360 zzziox & ;c =: 10.
' La raifon de cette opération eft que
zéro divifé par zéro donne, zéro , & que
zéro oté de zéro il refte zéro*
Akticlb II L
Pes Problèmes inJUterminex» Jm fécond
iegri.
LEs Problèmes indéterminez du fe^
cônd degré font plus di£Sciles que
ceux du premier. Il fuffit dans ceux- cy
d'éviter les nombres négatifs au lieu que
dans ceux-U, il faut encore éviter les
irrationnau.x , toute l'adrefle confifte \
riduire Téquation du fécond degré à une
équation du premier > & il y a deux priai*
cipales manières de le faire.
i^ Formez tellement, l'équation avec
une indéterminée arbitraire que le quar*^
ré de l'inconnue fe trouvant le même
dans les deux membres , il ne refte plus
qup l'inconnue 4U prcsnier degré d'un
1
44^ Nouveaux Elemens
c6té s & des nombres de l'autre.
z*. Lorfque l'abfoltt fc trouve un
quarré poficit, on forme réquation de
manière que ce quatre fe trouve daiis
les deux membres ^ &iotant de part &
d'autre , il ne refte que l'inconnue au (e*
cond & au premier degré j Se divifânt
tout par cette même inconnue, il ne re-
fte que rinconnuë au premi^ degré d'un
cote,& des nombres de l'autre^les exem- .
pies édairciront la Règle.
Premier Problème*
Divifer un nombre quatre en deux, ou
plufieurs nombres quarrez.
. Il faut divifer xf en deux nombres
3uartez9 foit l'un ;^Af & l'autre jjr, j'ay
onc .t;c -*- jjr m iç ^ cette équation
cft inutile ; cat (î je prens ^rbitrairerbent
xziz li j'auray^jf =: 14 &;;=:>^24i
qui eft un nombre irrationcl, & on veut
un ' nombre rationel -, fi je fuppofe x rrf
z , j'auray yy zn 11 & ^ lîr: V x , qui
cft encore un nombre irrationcl. C*ett
poutqaoy. je fuppofe. pour- côté du pre-
mieiî quarto le noiiibre xy ôc pour côté
du fécond le nombre ^ixr — ^ ç , la (ovû^
me des quarrez. fera xx ^ adxx ^
xôsx :^ i^ =: z>5 } &/ par tranipofitioil
JC Arithmétique & £AIgehre. 44^
XX -♦- aaxx c= 1 04A' , & divifant tout
par X y j'ay at-h 44X=: io4i & enfin
X = -—r-rs donc ^at — ? =: ^''^ ^
& le Problème eft refolu indéfini-
ment. Car le quarte de -' ^ ^ — eft
-T— :^ — le quarre de -^ ^ eft
a^ -+- tas -4-1 * ^ ^ -#- I ^*''
JîTJTl^jip'T — » ** iomme de cesquar-
rcz eft -; .,--1 zz: IK cônfor-
«lémenr au Problème ; mais afin que
j;^^ , foît un nombre pofitif , il faut
que ^44 foit plus grand que ^ , ou que à^
foit plus grand que I . Ainfi prenant à rr:
1 je trouve ;v =
I o« lO
&j= I£lrii=. 11=,,. Les deux.
nombres cherchez font donc 4 & 3,
dont les quarrez 1 6 & 9 font x ç , &
c'eft la feule refolution poffible en en^
tiers. Si J on prend 4 = 3 , on rrou-
vera la même refolution, en ordre .con-
traire , c'eft à dire a: «= 3 & j^ ==5 4. Si'
Ton prend 4 := 4 on trouvera x ==3
& r?p^ aont b'fohme 1^
44S KbmfidMic Elimems
Se ainfi de ftiice i Tinfini.
Soit en général le nombre quarré don-
né= bb on trouvera x sss — —-- & y
Pour divifer le même nombre quar«
ré, par exemple 2 5 en trois quarrc2 , il
n'y a qu à divifcr encore l'un des deux
Suartex 1 6 ou 9 en deux quarrcz , pour
ivifer i< en quatre quarrez , il n*y a
qui divi(cr ï6 ic 9 chacun en deux
2 narrez -, pour le divifcr en 5 quanez il
lut d'abord le divifcr en j , & enfuitc
deux de ces trois quarrcz chacun en
deux, & ainfi de fuite.
. Ce Problème fert de fondement à tous
les Problèmes fur les triangles reftan-
glcs. Euclide a démontré Livre u pag. 47.
que dans tout triangle reâangle , conune
ABC, le quarré du
côté oppofé à l'an-
gle droit eft égal au
quarté des deux au-
tres , les Alffcbriftes
ont formé là deflus
une infinité de que-
ftîons, en fuppofant
trois nombres tds que la lommc ac$
quatre* des deux pctit$ (bit égale au
^ quane
£jrithmetique & d*Algehe. 449
quatre du plus grand \ & qui ayenc ou-
tre cela d'autres proprietez.
Si l'on prend deux nombres inégaux
quelconques 4 Ôcky comme générateurs»
je dis que les trois nombres dd -^ bb^
é^S'—bb Se %4b formerom un triangle
rectangle. Car le quané de 44 •+- bb eft
A^ H- x^aaib -f- ^4 s=s3 4*— xaabb -♦-
^4 Hh j^adbb. Sôit 4 = a & ^ = i«
on trouvera^ » 3 & 4* Soit 4s=» 3 & b
8BS z on trouvera 13 > 5 & ia>&c.
Second PrMcme-
r
* « * •
Divifer la {bmme de deux quarrez
en deux autres quafrèî*
Soit 13 c=s 9 *i- 4 s il faut divifcr
, 13 en deux autres quarrez. J'ay xx -^
yy=i 33. je fuppofc jc e=: a:, *— 3 Sc
jf = 4 x, — i , il eft évident que cette
fuppofition convient à tous les nombres
pombtes , Se c'cft â quoy il faut toujours
avoir égard , donc xx. 8= Xrx, — • éx» h-
5 Se jy :=z :^4 4 -*- 44;& -4- 4. doUC
XX -^yj s=! i,z, -+- 44.Z1Z. — 6x, — 44 X»
H- 1 3 £= I 3 . ôtant 1 3 de part &c d'au-
tre & tranlpofant je trouve x, z. •+• 4 4 2:. z»
= 442:, "H 6z. divifant tout par*,. J'ay
2,-H443:, = 44 -4- 6> & enfin divi-
fcnt tout par 4^ -*- I > j'ay * e=:
45d NoHvedMX EUmenf
ll±i , & le Problème cft rcfolu. Car
en fabftituant cette valeur dans les deux
équations a: t= x» — 3 & jr == 4:5, • — x^
ï'auray deux valeurs indéterminées x ==?
4i»-»- } — ?^^ & « s= ^ ^^ "^ ^^ — ^
Il faut que 44 -♦- j (bit plus grand que
344 9 je les lîippofe égaux » & je trouve
donc prendre 4 plus petit que — — '— Li
Je fuppofc 4 =3 i & je trouve ^ =?
H & y =: I > la (bmme des quarcez eft
»/ "*" if .*J . . /
Soit la fomme des quairez donnez 4 4
-H ^ ^ > on trouvera at = z, — 4 & jr
= r*-.*&*-:;=.^:^ Il faut
^ . I * H- K^^ H- ilil
que c foit plus petit que j —
on auroit pu auffi fuppofcr x zz.x, -¥-
3 &^rz4x.— z>0UAr=:3 — *
&jr=s 4;& -H Z*
tC Arithmétique & JtAlgthre. 4ji
AnTicti IV.
Méthode nouvelle fêur U refolution des
douhles & dis trifles Equations
du fécond de^r/.
ON appelle double 8c triple Equa-^
cion au fécond degré toute doU'^
ble ou triple équation indéterminée y
dans laquelle il n^ a d'un côté qu'une
même inconnue au premier ou ail fécond
degré , & de l'autre côté une inconnu!^
indéterminée du fécond degré. Par exem-
ple on demande un nombre tel quç ^^
-♦- 6 ==* j/» & 9;r H- 1 3 = A&. S'il
n'y avoit qu'une feule équation , comme
4a: -4- é s=f^jf, je n'auroîs qu'à prendre
pour j tout nombre quarté plus granH
que 6 > comme par exemple 3 ^. & j'aU'
xois 4* -H 6 ï=sr 36 ou 4;r ±e: 3o«&
X ^=; j^. Mais en fubftituant cette va-
leur d';^ dans la féconde équation 9^
•4- 13 = «. j'autois 807 =j &X, > ce
qui ne fatisfait pas à la queftion , parce
que So-^n'ej^ pas un nombre quatre^
. c'eft pourquoy je cherche a réduire cet-
te double équation i une feule , & voi-
cy comment je raifbnne. Puifque j^x -f*
6 'sssij] fi l'on fait 4. ^ : 4^^ -♦- 6^. ^x
Ppij
4S^ NoMveâHx Eltmins
-*- 13 f Et comme 4. 5 : yy. ^jy^ a
eft évident que 9^-*-i2l=^«y,
mais par I hypothcle pjr -4- 1 3 = ;^ ;&•
donc oiant ^x -*- 13 de ^x -1- 13 f^>
& X.X, de J jjf , les reftes feront égaux;
c'cft à dire que f j^ — . i = *«,, &
multipliant tout par 4 pour ôtet les fra-
yions, j'auray ^jy — 2 î=: 4a«.; &
c*cft l'équation umple qui me rcftc i
rc foudre , car yy cft quarrc par hypo-
thefe , il fuffit donc de faire en forte
^^c 9JJ — X foit égal à un nombre
quarré. Je fuppofe que fon côté cft ^y
— - a'y donc ^yy *-« 2 ;p:; ^yy 6 ay
~^-^-;;;^ =: 4^ + ^, donc 44 ^
=5 — — 'i^^H-4^ Le Problème eft rc-
5 oif4
folu indefinîmcm ; il faut prendre pour
4 un nombre tel que 4* • — zi idd -f- 4
foit un nombre pofitif Je fuppofe 44
c=a AIZ44 ~4^> & je troUVC 4 =r
y:io6 ±_ ViiXTiy le nombre entier
qui approche le plus par exccz eft i j.
JeCubftituc I j dans l'équation -lî-— i-
5=5/, & je trouve y s= ^^ i & par
d^ Arithmétique & J^Alg(shr$^. 4J3
^conrcqucnt jj =3 Illi^ = 4^ h- tf.
Je multiplie tout par 8 1 OO > j'ay J 1 Ç i^
3 2400^: -4^ 48 6ôO & AT
*9l^
32.400
nombre cherché. Enfin fabftituant cette
valeur dans Téquation ^at -h 1 3 ^=i^Xét0y
je trouve * =3 iii.
- 60
Toutes les doubles équations du prc-
mict degré, dans lerquelles les nombres
de l'inconnue font affeûcz du même fi-
gnc -4- ou — fc réduiront â une équa-
tion fimplc du fécond degré. Ainfi
Se transformera en cette équation fim-
ple acyy -^ atc±- aai = mu. Par
exemple fbit la double équation.
a; • — 7 ^== «»*•
Je fais 3.8:1 ^•^ù* donc 8:^ -+- 40
7^ i or 8Ar — 7 îi= *z, donc |- y y
— 47 = ;ç,a:, , donc multipliant tout
par 9 quarré dii dénominateur 3 , j*au-
xay réquation fimplc à refondre Z4t;^—
423 sït ^tiz, î=ï »«. La double équa-
tion 3 00 • — lOX £=5= y y
375 • — IJ^ ==x»*> fc tranf^
formera en cclk-cy lyy -h tf 00 = /^ nr.
I:
454 Nouvidnx Elemens
Lorfque les fignes de l'inconnue (ont
difFerens 9 comme fi 1 on avoit
iù6 — ^x = fcft.
On aura par ttanfpofidon ^
1^
3
•î — HHfi =: jtf , & pat confequent mul-
tipliant tout par 3 & par { , j'auray ^jy
^ 130 = 558 — 3*x» 9 ou x,z» ï=
— — m^ j je multiplie tout par 9 , &
j'ay enfin Téquation fimple à re(budrc
1 184 -^ I ç j^ =5 $x,x, =3 If ir.
Toutes les équations indétermisices
doubles, triples, quadruples, &c. à quel-
que degré que monte Tinconnuë princi-
pale ac, & les inconnues du fécond mem-
Dre y , r,. Sec. Pourront par cette métho-
de fe réduire â une feule équation ', mais
cette équation fera d'autant plus élevée
& plus'compofée qu'il y aura un plus
grand nombre d'équations particulières r
& que les inconnues feront élevées à un
plus haut degré. Ainfi pour re{budre gé-
néralement toutes lés queftions indéter-
minées , il fuffiroit d'avoir une méthode
pour réfoudre toute équation fimple in-
déterminée. Mais bien loin d'avoir cette
méthode génér4e > pour tous les deg|:e:^
it Arithmétique ét^CAlgehre. 4JJ
on n a pas feule naent de méthode gé-
nérale pour le fécond degré ; & il ne
fuiEt pas de : donner une refolution , il
faut les donner toutes en entiers & en
fra£fcion. Je donneray ce que j'ay trouver
là deflus dans le receiiil de raes .nouvel-
les découvertes.
Chapitre II L
Des ProhUmes dn troifiimi & 4h (jud^
triéme degrés
LEs Problèmes déterminez du troifié-
me degré fe peuvent tous réduire ï
i8 formules*
x^ r=si ax — h
;c' = j» — • éX
AT' e= — ax — h
x^ = axx -H b
x^ = axx ' — b
X^ =s b *^ 4XX
Ar3 = — 4XX — ^
^^^îv
4î<
NouVidBx Elément.
jr' =
= 4jtri: •+-
bx -h it
x^ =
::a 4;ifAr -4-
bx — ç
y^ =
= 4jiirx —
bx -¥^ c
*' =
= dXX ' —
*Af — • r
;r' =
= — dXX
'4^bX'¥^ a
Af* tt
*:•-*• éXX
-4- bx^^c
jeî =
= •-^ 4ArAf
— bx-^ c
Ar' =
=2 — •4x;c
— bx €•
Ces iS formules Ce penvenc réduire
fil 14 > en retranchant les quatre parC'*
ment négatives » ou i celle- cy feule x^
=s -H dxx rt. bx ^c. On trouvera par
la même méthode qu'il y a ^a fbrmu^
les dans le quatrième degré, aont il y
en a 8 purement négatives s qu'il y a
l6i formules dans le cinquième degré ;
48 e dans la fixiéme» & ainfi de fuite.
Dans le premier degré a: = -1- 4 > tcx
ss — . 4. Il y a deux formules une poC-
tive , & une négative : dans le fécond il y
a 6 formules 4 pofitives , & deux néga-
tives -, d où je tire ce Théorème gênerai
fur le nombre des formules.
Soient les deux progreOions Geornc**
triques.
1. 6. i8. 54* i6%* 48é.&c«
I* !• 4. • 8* i^^* 3z«&c.
différences 1.4. 14. 4^. 14^. 4 54.&C
La
it JrithmetiifHi & d'Algèbre. 4J7
la première progreffion 2. ^- 1%. 54,
&c. marque le nombre des formules,
tant pofuivcs que négatives de chaque
^egre. Ainfi pour avoir le nombre des
formules du fepticmc degré, je prcns le
double de la fixiénae puifTancc d^ 2 qui
«ft7Zp& 1458 cft le nombre des for-
«îules.
La féconde progreffion Géométrique
^•2. 4. 8. &c. marque le nombre des
formules négatives de chaque degré*
Ainfi pour avoir le nombre des formu-
les du feptiémc degré, je prens la fixié-
inc puiflance de x qui cft ^4. & c'eft
le nombre des formules purement neea-
tivèsr ^
. Enfin la fuite des différences de ces
^eux prpgreffions i. 4, 14.45. ,4^,
&c. marque le nombre des formules po-
fitives de chaque degré, & il n'y a pro-
prement que celles-cy dont on ait be-
foin.
Toutes les équations du troifiéme de-
gré ont trois racines: toutes celles du
quatrième en onr quatre : celles du cin-
quième en ont 5 : & ainfi ât fuite. Ces
racines font réelles ou imaginaires , po-
fitivcs. ou négatives , rationelles ou ir*
fationelles^
Chaque formule a fa méthode partie
4fS NêMviéux EUm€nt
çttUere, qui eft certainement & démon*
ftrativement la plus courte. Ainfi toutes
les autres méthodes doivent être rejet-
cées \ c*cft ce que j'efpere de faire voir
ilons mon Traité pu Calcul du Cai^
euL. Ces méthodes particulières ne ibnc
Iras I fi ai fées i enfeienct ni i retenir que
es méthodes ginérdes » mais cHes (ont
incomparablement fias utiles ic plus
commodes dans la pratique* Il ny a
perfbnne qui naime mieux arriver par
un fentieç d'un quart de lieu<5 que par
un grand chemin de plufieurs lieues, (ur
tout lors que Ton court beaucoup plus
de rifque de s'égarer dans celui-cy.
Dans la première formule ^s «= ^^ il
tij a qu'une racine réelle & pofitive x
szs y^i. Si x' .i;?? 8 on aura jt «=s 2 ;
fi jT' &=s3 1 000 on aiura jc ^=3 i o î les
deux autres racines (ont imaginaires , Sc
voicy comment on les trouve , puifquc
lorfque 9^ :=: XOOO on a ;)r cr= lo* Il
eft évident par tranfpofition que x^ «—
1000 ssBi: o> ^x - 10 «= o> ordi-
vifant o ) par o > le quotient eft O9 donc
divifant x^ -^ 1 000 par a: — - i o > le
quotient doit être égal à zéro. Ce quo-
tient c& XX H- io;r H- 100. donc xx
•+- lox -H 100 = o> &par tranfpo-
fition A- ;i; t= *— lOJf *— lOO» c'eft I4
i^ ArithmttiûHe & iCjllgehre. 459
^quatrième fotmulc du fécond degré,
^nt les racines font x s=; < h- V
~ 7S > «^ ^ = — î ~ >"— 75. Ain.
fi les trois racines de Téquation x^ s»
1000 font 10,— 5 H-V^^yt & —
$ — '^ — 7S* Le* ^fois racines de x^
«= 8 font 1,,—. i^y^j &— -r
— y — 3. & univcrfellement foit ;r5=3
8^J , les trois racines feijont 2 i,. b ^
r— 3W & ^h^V^^bb, il nVaquc
la première de ces trois racines qui foit
4'ufage.
Dans la féconde formule x^ i=s^ ^ b
il y a ane racine réelle négative x tsL
— V^i» comme û x^zzz — 8 on aura
*^ = ' — î. 5 car • — z par ^ — z fnroduic
H- 4 , & H. 4 par — 2 produit _ 8* Les
deux antres racines font imaginaires ic
fcmblaWcs â celles de la formule prc-
iccdente. Soit unîverfellcmcnt a:^ :;^ -—
8*J^ les trois racines feront— 2 b^H-b-^
y^lhb Sc^b^y^^hb.
Dans la troifiémc formule x^ :zz 4»
V i , il n'y a qu une^racine réelle & po-^
fitive^jz:: V^^^-h y^Ibb l^i ^
y^tf^ yibb^^s^\ ce qui s'ex-
prime de cette manière.
1^ Prenez la moitié de labfolu &
fc quanez c'eft ^ib*
4^0 NoHvtMux EUmeHf
z^. Prenez le tiers <lu nombre des
racines & le cubez , c eft.-^ #•'.
1®. Otez ce cube de ce quarré > $c tirez
la racine ijuarréc du tefte,c efty^fr* — -^^^^
' jÇ^. Ajoutez & ôtcz cette racine de la
moitié de rabfolu^'efti t +V^^* — -^ éi^^
r^. Tirez la racine cubique de cette
fomme ic àc ce rcftc , la fommc de cc^
deux racines donnera U racine cher-
chée. ^
Pour éviter les fraftions il faut taire
en forte que t foit pair ou divifible par
2,& que 4 foit divifiblc par j.
On voit facilement fi * eft pair par
Ion dernier chifrequi doit être v>Zy^f
^ ou 8.
On voit auflî facilement fi 4 cft divi-
(îble par 3 en ajoutant fes chifrcs, com-
me dans la preuve de ^iô< retranchant
3 déroutes Wfommes^ comme on re-
tranche 9. il faut qu'il ne reftc rien.
Il y a trois cas de préparation, i®. Si
t étant impair , a eft divifible par 1. 1^
Si a n'étant pas divifiblc par 3,^ eft pair.
«•.Si * eft impair & que 4 ne foit pas
divifible par 3. .
Dans le premier cas il tant multiplier
j par 4 , & ^ par 8- & opérer cnfuitc
JtAritlmètiquè & d'Algehri. \6t
covùvcit cy-dcffijs. La moitié de la raci-
ne fera la racine cherchée. Par exemple
foit réqqation x^ ziz l%x -f- 35. Je
fuppofcjJ = 72;-»- 180 > ;e trouve jf
:rr iOj donc jr rz 5-
Dains le fécond cas il fant multiplier
H par 9 , & ^ par %y. ou ce qiii eft plus
commode par 30 '— 3* On opère çn-
fiiite fuivant la formule , & le tiers de
la racine eft la racine cherchée.
'■ Par cxcmplç foit l'équation at' îao
S ;t H- 168 ou 1^8.
72. 117^ 5040
33^ ^504-
■M n m iitri r • m
4555 453^v
Je fuppoféy == 7 V •jl..4ii£l
, Jctrouvcjs=i5y^Ax68 -H y'y 1 300QO
'-H 1^5iz68 "^^^^730000, «cparunc
Segle.que je 4oi;i9eEay 4^ns la fuite , je
trouve yrrr 18 > donc ;r rz: ^ nombre
cherché: /
Dans le tïpifiérac cas il faut multi-
plier 4 par 3^, &;^;par 1 1 6, & opérer
fuivant la formule. [Lz ûxiémc partie dQ
la racine fera la racine cherchée.,
Par exemple ioit l'éqaaticHi x^ =: ^m
' y^ • • •
1
4^% N0MW40X Etemens
•4- 8^« je muldplie 8 par 3^, & ST^
pat 216. & je fuppofe y^ =: iSSjF -t-
1 8 j tf O^ je tfouve j rr J o 5 & par con-
séquent X :==: €. Dans ces decn derniers
cas la valeur dy quoique rationetle vient
loûjouts (bus une forme irrationelle
Si l'on ne veut pas s*embara(&r des
tfois cas , la pteparation du dernier fu^
fit pour tous , mais on n'aura pas les plus
petits nombres pôffibles.
Pour démontrer cette préparation » if
n*y a qu'à fuppofcr dans le premier cas
X nz^fî dans le fécond x l^rjj ^ dans
Iç troiuéme jf sr ^ /. Car en fubftt-
tuant ces valems dans les équations dVi
on trouvera les équations transfionnées
& préparées par j^
Tnmief Exemfh*
Soit réquation propofie ;r' z= yix
^ 280.
i^ Je prens la moitié de 280* c*eft
X40 > que je quatre , c'eft i p^o*
2*. Je prens le tiers de 72 c'cft 24»
que je aibe; c*eft 1^824*
3*. J'ôte 14824 ae 19^003 il reftc
577^. dont jtf tire la racine quartéct
c'cft 7^-.
4^ J'î^oôte y6 i 140. cîcft xi6,ic
JtAritimitiqHe é^ lAtjfirt. 45f
fètc j6 de 140 , il reftc 64.
ç^ Je tire la racine cubique de %i&
& de 64. c'cft 6 & 4. La fatranc f -h
^ :^ xo cft la racine cherchée.
Preuve 1000 =^720 -*- x8o
z8o
lOOO*
SiConi ExemfU*
Soit réquation ;r» = l xat -•- l ô.
i^ La moitié de 16 eft 8, dont le
quarré eft 64-
2^ Le tiers de iz eft 4, dont le cu-
be eft 64.
y. L*excc2 de ce quarré fur ce cube
eft o > dont la racine eft o*
4*. Ainfi la racine cherchée eft V* g
H- aV^8— o. c*eft à dire ;f := i-*- 2 = 4
& généralement dans tous les cas fembla-
bles où i W =: -^4», :ir = 2V^4 &
Troiji/mi Exemple.
Sôit réquation propoféc x^ z:z iZx
^ jo« on trouvera x rr V^ 18 -♦- V> 1 2-
% •••
(iqm)
4^4 Nouveaux Ëlemein
Quatrième ExempU*
' Soit réquation propofée x^ — ^ éj^^
1 6* on trouvera a: n: Vf 8 -f- >^ 5 6 -+;:
CinquUmc Eximfte.
Soit l'équation propofëc at' riir ^o^
H- 400. on trouvera a* =: )^? 200 -*-
^51000 -♦- V'ioo*— •V'3i:ooo. Ce-
pendant la racine cherchée cft ï 6 ? C3X
fî on fiibftkuc I o à la place d'^r , on au-
ra 1000 =r 6^00 H- 400. Il fcmble
que la formule foit trompeufe s mais el-
le ne Tcft point. GturV^XQO -1- V; xoqq
== î -*-'^î> &y^200— VjîÔÔo î=3
5>-y;. Or 5-^ V5>f. 5^^5 = 10.
parce que les deux parties inationelles
-^ V j & — y 5 fe déttuifent.
. La difficulté eft de trouver cette ra-
cine rationelle , que la formule donne
deguifée (bus la forme d un binôme cu-
bique irrationeL Ce qui n'arrive pas dans
les formules du fécond degré ou les ra-
cines rationelles vietuient toujours fous
une forme rationelle. Cet inconvénient
dans les formules du troiâéme degré ^ eft
et j4rtfbmttiqué & JtAîgelre^ j^6(^
cTautànt plus grand que les racines vicn-
neiït bien plu5 fouvcnt fous une forme
rrrationellc , que fous une forme ratio-
nelle. lo jpar exemple peut être la raci-
ne de ^f equatiens x^ zziix -^ P90
x^zzz ^x -i- 980
&c. &c.
A:':r:99Ar-4- lo»
De ct% 99 cquarions il n'y en a que
5 qui viennent fous une ferme rationeUe^
x^ :=: zyx •+- 7 jo
x^ rr 48^: -f. yio
x^ m 6^x -H 370
xi zz: yxx -f- z%o
X^ m 75A? H- 2ÇO
*■«.■.
Qui viennent fous cette fofmc,:
AT S=5. 9 -H î
AT 5= 8 H- Z
AT = 7 -H J
AT = y -f. j/
Et le nombre 7 qui peut être ïa raci-
ne de 48 équations, ne peut venir que
fous trois formes rationelles,
AT =: tf -f. I
^ =: î -H 2.
AT r: 4 H- 3.
En forte que généralement les formu-
les ne doûncut dc^ valeur* fous une for-
NêMVidux Elemmr
me rationelle , qu'autant que la moitié
de la racine a d'unitez en entiers. Voi-
cy une Règle nouvelle êc générale poat
trouYct ces valeurs rationelles degaifêe»
fous une forme irrationelte ; & pour
trouver le nombre entier qui en appro*
che le plus» los(que la racine eft irratio»
iielle.^
XfgU n9$iVitte ^ gfnfmlê four la refi»»
hutiên des mimes EquétUns*
i^. Tîrcz la racine quarrée approcBée
de la partie irrationelle du binôme.
1^. Ajoutez cette racine à la partie
rationelle , & otez en cette mîme racine
augmentée de l'unité.
^^. Tirez la racine cubique de Ta fbnK
me & de la différence , la (bmme de ces:
deux racines augmentée de Funitc ftra
toujours la véritable racine fi elle eft ra^
tioncUe , ou la racine approchée fi elle
efl irrationelle.
Ainfi dans l'exemple cy-deflus x^ zz.
€ox -^ 400 > la racine vient fous ccttfe
forme x rr V^ zoo -+- y 31000 -^
y^ioo — V3 zooo. Poiw Tavoit ' fous
une forme rationelle 9 |e prens le tiers
de ^0^ qui eft xo, que je oibe». ccft
3
JtJritimrttqlti&Jtjttgeire: '4*7
9ooo* Se la moitié de 4009 qui xft loa
lue je quarrc; c'cft 40000* J'ôte 800a
le 40000» il rcftc jiooo» dont je tire
la racine approchée en deflbus, cm lyS
3ae j'ajoute i 200- c'cft 378. J'ôtc 17^
c xoo. il rcftc XI.
La racine cubique approchée de ^78-
eft y. celle de 21 efl; x , dont la Tomme
y-^xzzi^ étant augmentée dfone uni-
té donne 10 racine cnerchéc»
Hemonftrâtion.
la véritable racine efty^iooH-Vj^iooo
H- V^^oo^->^3 2000. Or par la'conftni-
ftion yzoo4-V3xooo », eft plus gran-
de que y^lji & plus petite qucy^379»
& par la même conftruAion V^ioo —
y' 3 xooo eft plus grande que Vx i » &
i)lus petite que V'X2« donc en prenant
a racine cubique ;^rochée de 3 781 qui
eft 7. Il eft évident que la vàeur de
T^^xoo -f- Yx 2000. eft entre 7 & 8. &
en prenant fa racine cubique approchée
de XI > <^i eft 2. Il eft évident que la
racine cubique de xoo ^- r 3 2000
eft entre 2 & 3 . donc la véritable va-
leur de la racine cherchée fera entre &
-♦-}= ii>&7^x=j« donc cet-
1
4<î!^ * NiuvêâMx Elemenf
te valeur eft io> où il n'y a point dà
valeur rarionellc. Car s'il n'y en a point
en nombres entiers , il n'y en a points cil
fraâions.
Pour s'aflTurer G lo eft la racine cheF-
chée , il faut fubftimtr i o à la place
à*x > & fi les deux membres de l'équa-
tion font égaux 9 i o eft la racine cher-
chée y autrement c'eft une valeur appro-
chéc -, & il eft aifé d'approcher i l'infini
ou en ajoutant des tranches de deux zé-
ro au fécond terme, & des tranches de
trois zéro au troifiéme terme , ou en fo
(crvant des formules d'approximation,&c.
On pourra même s'épargner en plu-,
ficurs cas la fubftitution > & ttre afluré
que ia racine eft irrationcUe par cette
Règle.
Laracinc cherchée doit être un nom-
bre -pair, lorfque les deux abfolus # &
^ (ont tous deux pairs^ Car fi a eft pair
il eft évident que 4 a? fera pair , & par
confcqucnt âx -¥- b^=x^ le cub? at' fera
pair. Or p^r la préparation b eft toujours
pair 'y ainfi la racine devant être un nom-
bre pair , fi l'on trouve pour valeur aa
nombre impair , on eft allure que la ra-
cine eft irrationelle > & que la valeur a e&
qasipprochée*^
Sixième Exemfle.
Sait réquatiom x^ =z= ^ox -+• loo.
1^ Le tiers de ^o cft jo> dont ie eu»
'fcc cft 27000.
2^. La moitié de loo cft yo^ dont
le quarré cft zçoo-
3°. Jote 270ôo<le 2j00.il refte-^
245 OGu dont la racine quarrée cft ima-
ginaire, favoir >" ^—24^00.
4?. rajoute & jote cette racine ima^^
ginaire de ço.j*ay ^0-+-)^ — 24500,
& ço — V — 24500. La racine cher-
chée vient (bus cette forme irrarionelle
ce imaginaire V^^p^V — 24500 H-»
■j/i jo — 1^—^24500. Cependant {a va-
leur cft 10. Ce cas. où le cube du tiers
d 4 eft plus grand que le quart du quar-
Te de h s'appelle le cas ifrcdudtible, à
caufe de ces racines imaginaires. Tous
4es Algcbriftes depuis cent cinquante ans
ont travaille inutiletinent à le refoudre,
& cette queftion n^eft pas moins célèbre
parmi eux que la quadrature du Cercle
1 eft parmi les Géomètres.
De même que dans l'exemple précè-
dent , la valeur qui vient fous une forme
irrationelle , ne laiflc pas d'être la veri-
table-racine rationelle > parce qu'il y a
47^ 7T9Hve4tfx Etêmem
deux nombres irracionaux égaux avec
«des fignes contraires ; & qui fe dctruû
fcnt ç^yç -4- 5— yç= 10.
De même auflî dans Texemple donc il
s*agit, & dans tous les cas lemblables»
il y a deux nombres imaginaires égaux
avec deux fignes contraires 9 joints à des
jiombres réels. Ainfi dans la fbmxne les
imaginâmes fc détruifent. Car Vîço -h
1^—14500= 5 -h V— . 5, &y5jo —
y— 24500 = 5^*^^5- Or 5H-y — 5
H- 5— V— -5n:io* Ce nombre ima-
^naire peut être un quarré parfait» com-
me fi l'équation étoit x^ :^ l'^x -^ 4»
«n trouveroit x ziz, V^z-»- V — lai -f-
V32~y-^in = VÎ2-I-— iT -^
J/12, ..^—«11. La racine cubique de %
•^ — licfti-*-— •!, & celle de %
*--,.— ncftj,*-^.— j.^ par confequcxit
la radne cherchée eft x h- — i ^.^
a 1 «4
par i H I
iproiâuit 4 Hf. « — z
5-4- — ^4 quarté
par 2 H- *— I
tf + -. 8
A -«H •» II cube.
H cft àifc de voir par cet exemple
•comment on opère fiir les imaginaires
«ntre eux , & fur les imaginaires mêlez
avec des nombres réels ou des nombres
mixtes. Si l'on multiplie nombre réel par
oowibre imaginaire , le produit eft ima-
ginaire; & fe figne extérieur fuit la Rc-
^le ordinaire. Mais lors qu'on multiplie
imaginaire par imaginaire du premier ott
du fécond degré.
H- — par H produit — réel.
— — . par — *-^ produit — réeL
.•^ — par ^ ^ produit h- réel.
47^ Nifuveâux EUmem
Il y a prccifémcnt le quart en entiers
^es équations de cette formule qui ren-
ferment des imaginaires. Comme fi la
racine eft lo* des ^^ équations x^ =
IX -f- 990 y X^ :- XX -H ^8o 9 X^ HZ
3* -t- 970» ^^* ^' ^^ 99^ -H I o > il y
en a cinq qui viennent Coms une forme
rationelle , 70 fous une forme irratio-
nelle réelle » & 24 fous une forme irra-
tioneile imaginaire ,• favpir ^ rz: y6x
Hh 240 , X^ ZZ yyx -H 230. &C. JfT =:
99 X -^ 10. & u la racine efi 7. des
48 équations a:' =: l at •+• 3 3 ^ > at' riz
XX -¥- 329 > &c. A-* =48:^ -i- 7. Il y
en a trois qui viennent fous une forme
rationelle, ^3 fous une forme irratio-
tielle & réelle > & 1 2 fous une forme
irrationelle imaginaire j favoir x^ rr 37^:
-4- 84» at' =: 3 8;if -4- 77, &c. x^ zzz
j^%x -+- 7. Or 24 cft le quart en entiers
de 99 ; & 1 2 eft le quart de 48-
Si Ion avoit une méthode pour trou-
ver en nombres entiers la valeur exaâe
ou approchée de ces dernières formules»
il ne nous manqueroit rien pour la refb^
lution parfaite de ces équations x^ 'zz, '
ax -4- b* La formule x\'zz:ax — b dé-
pend toute entière du cas irredudible.
De même que la trifleâiion de l'angle,
la conftruâiion de Theptagone te de l'en*
. neagonc
tocagône régulier , & une grande partie
des- équations du quatrième degré. Vol-»
cy ce que j'ay trouvé là deflus.
Méthode muvelU pcar 1$ css im*
duShbl*.
S Oit re'quation a?' r: 4 jt Hh * , &
~ a} plus grande que \bb. Dans
ce cas c'eft le nombre 4 qtii prédomine,
«cfur lequel il faut fc régler, parce qu'il
peut être indéfiniment grand>& qu il a un
terme fixe de pctiteflc , au lieu que U
peut être indéfiniment petit, & il a un
terme fixe de grandeur ; c'cft pourquoy
négligeant d'abord le terme b. Tay ;r»
czzax Scx :=!? Va. Mais cette valciu cft
trop petite , car x^ n'eft pas feulement
égal à 4. AT, mais i ax -^ b.Jt fuppofc
donc X ==z Va -+• ^ , ou pour une pi us
grande facilité du calcul', je fuppofe a?*
z=zaax-h' i,& A;=4-f-y, donc;tf* = 4ï
H- iaaj H- }4jyr ^ ji =: 4^ -h aat^ i,
& ^Ajfy -f- laajf^^ j> =z b. négligeant
f , je refous l'équation du fécond de-
gré ^ayj -H iaai^z=i h,, & je trouve y
« i,
~ — I 4 -»- y^éd '¥' ~ i & pat
confcqucnt A;a=5f a-^V^aa ^ ~
474 NqnvtâHx Elemefti
& c'eft une racine approchée de Tcqua-
tion propofce •, elle cft un peu trop gran-
de y parce que ce n'eft pas feulement
3 djy -+• X44y , qui cft égal à k , mais 3 ajy
Vi*t47-+-y. La racine cxafte cft jc ==
yi^^^±=:lL , & fi Ton
J ^ -^ ' ç— • 3«
fubftitue d la place d j^ la valeur j=: — .
i 4 -I- y^sa-i y on aura une fé-
conde racine approchée un peu trop pe-
tite , mais beaucoup plus approchée que
la première j & on pouna continuer fur
la même formule i Tinfini. La première
racine cft allez lîmple , & Terreur eft tou-
jours moindre que l'unité, lors que Je
nombre b cft plus petit que 36843^5-
ce qui fuffit pour la pratique»
Soit l'équation x^ = 7<^9 x -f-
240903. 4iî = 7Ç^9>4=87&^ =
2.40903- donc AT =s 74 -H y^MA-hj^
-=:; ^8 -♦- y 17^4 =^ 100. 100 eft la
racine approchée a moins d'une unité
prés. Par ta féconde formule je trouve
che encore beaucoup plus près , &c.
Il n'y a point d*cquation dans le cas
irreduâtible, dont on ne trouve la racine
par cette méthode auffi cxaûcmcnt qu'il
cft poiSbIe.
Jtjnthmefî^uré JtAlgeln. 47 f
Soit encore Tequation dans le fas ir-
fcduftible x^ m ^sax -^ lè^ Je fup-
pofe a: zr X» •+- *-* y -+■ «r y :ï:r jia^,
le oibe du nombre imaginaire mixte «,
H jr , qui cft z} — Jjyz, -f- — 3J«.*
«^ .-,-. jî cft égal au binôme imaginaire
mixte b^ -+- V --. ^^ — b^ , & égalant
le réel au réel , & Timaginaire à Vima-
ginairc. J'ay les deux équations*^ j-—
ijfjfz. =: è^ & 3 Jtayr — f t==:ya^ — b"^ ts=s
c^ Ôc z,x0 s= £i±lL-, donc fi je puis
cônnoStre Timaginaire y. Je cônnoîcra^r X0
& Ar=5 £*. ==y ^'r^ "'" V^ , ic fubftituc
celte valeur dans Téquafian je' 5ï= ^44x
-I- 2^5 , &dans Péquation aj — 3j'jfXr
a=sj>5, je ttôûvc deux équations pourjr
qui rendent le Problème plus que déter-
miné; &^dîvifant Tune par Tautrc, j*cïi
trouve une ttoifiéme plus fïmple , 6cc^
Mais comme te calcul eft immenfe & re«
buttant je me contente de Tindiquer»
Toutes les fois que Tcquation ^ ^ss»
^y — 'b > a une racine rarioneflc, l'cqua*
tion Ar'=s4Ar-4- ^a une racine rationellc
ou irrationelle du fécond degré. Pat cxcm^
foit réquation x^ szt^jx-*- 6. parce que
l'équation jfî = 7jr — 6, a pour raci-
ne I, Si Ion diviiê l'équation x^**^ y!^
Kl 1}
47<ï ' Nouveaux Elemens
•— éftsss o par iV H- I s=a o» Le quo^
rient XX — IX — 6 =0 ovL XX =;= 6^
•^ IX donne ;r== 3 racine cherchée.
Soit encore l'équation x^ s=; 40:^ h-
24. parce que l'éqùacion t^ z=. 407 —
24* a pour racine le nombre 6. Si l'on
divife at' •— 40Ar — 14 par x -¥■ 6. le
quotient xx^ — (î;i:— 4 = 0 ou xx £=:
6a: -t« 4 donne ;r = 3 -i- 1^ 1 3 racine
cherchée*
Il y a donc huit efpeces de racines
pofiâves & réelles dans la formule ^
i=z ax -^ b*
• i**. RâtioncUc x^ :=: zjx -¥- y$OX-
;iEs 9 -♦- I r=: 10-
X®. Rationelle en effet, mais irratio-
nellc réelle en apparence , comme x^ s=s-^
3*^ ■^_975^-£j=2;!Ml^î -*" '^ 2,3 5 2Ï4
^ ^ ^-^ V 24 =: 10*
a®, Rationelle cU' effet , mais irratio-
nclle imaginaire du premier degré en
apparence , comme x^ z=iy%x -f- 210**^;?
=: VTIToH 74 ■+• >^^i lo — --74
c— ç ^ — I -H 5; 1= 10.
40. Rationelle en effet , mais irratio^
nelle imaginaire du fécond degré en ap-^
parencc , comme x^ = 8ia? -h 190»
xssV^TsHî^y— 106^8 -h y^$s^
y--lo678"s=5 -i-y~z -♦-1— >^
-^Z= lO.
5^. Irrationclle du fccotid d«gtc,coiTH
me x^ î=: 40Ar -i- £4..^: == 3 -f- V 1 3 .
é^ Irrationclle fimplc du troifiémc de-
gré a:î t== i8;c -H 30. -A? =»V^ 18 -*•
7^. Irrationelle complexe du troifiémc
degré 5 comme x^ ^=^ 6x -h \o-^x =5'
V^ ç ^ y 17 ^ V 5 ~V 17.
8°. Irrationelle complexe du troifiémc
degré, mais imaginaire irrcduélible en-
apparence, comme a:^ = 6a: -4- %*^x^=s
yîfliry — 7 ^ yJJZIyZir^
Le calcul fcul démontre que dans la
formule x^ t=: ^a: -h tyA n'y a qu'une
feule racine réelle &c pofitivc y qui eft
y\bb ;^w»3. Les deux autres raci-
nes font négatives & réelles dans le cas^
irreduftiblc; elles font négatives & ima-
ginaires dans les autres cas. Par exem-
ple dans l'équation a:^£=: i4Af -h 8 » la
racine pofitiv.e eft 4. on trouvera les deux'
racines négatives en divifant x^ — i /^x-
*— 8 = o par ;^ — 4 s=a O > le quo-
tient XX -^ 4» H- 2 = 0 ou A;Ar^= —
4Ar — 2 donne les deux racines negati—
lies —• 2r -h î^ 2 & — 2 — V 2- Mais;
47t tféuveaux Élhmens
dans fcquatioB x^ t=z lox -¥- 14. oà
fa racine réelle & pofitive eft encore 4^
les (kux racines font négatives & ima--
ginmres — x-#-y — 1& — x^-^V— 2».
n ne me^refte plus qu'à montrer com-
ment on a pu trouver la â^rmule de la
ftcine.'
Soit réauation :(? s==: adx -1- t^ Pour
te(budre réquation du fécond degré xx^=Sr
0x -^ b^ y il n'y a qu'à fuppofer ;ca=jr -f-
-^ > d oà je conclus par analogie que
dans l'équation du troifiéme d^gré ^ je
dois fuppofcr ;r tt= jr *♦- — . ta fubfti*
fution me donne f «4- aâj -f- -^ V'
— ^^aj^ -Jfr ■*- P OU/ H.
fl| «» *» i & £7/ -.. «« a« 17/^,
3' ui eft unie équation detirée du fécond
cgrc , & fuppofanc f ass*. J^ay 47»»
^^ ï *'—- Tî *'» & « asVJi P &e. ce qu'U
falloit trouver.
Ou bien je fuppofe ;r sss «, ^ ^, lar
fobftitution donne z,î •*- J y*»*» -♦- 337* -+-
^ =a 44« -è- 44jr -*- ^^ Gonmic j ay deux
Jt AriAmétiqne & iAlgtlre. iff9
inconnues & une feule équation , i*e»
puis former deux arbitrairement. Je iup-
pofe ![} '^ yi sss k^ Se ^jj %, H- 3/&«»
2= aaj -I- 44«r , divifant cette dernière
équation par a:,-f- jp, je trouve 3jr:ç
4 4 > & par confequent x, =s — & xr
t=jp Hk — , comme cy-deffus, &Cr*
C'efl: Tartâlea & non pas Cardan qm av
trouvé le premier cette formule pour la;
racine des équations du troisième degsé.^
Metbêde noMVeffe foHr Id nfoUêti^n ifir
la formule x^ =i âx — ^.
c
Ettè formule a trois racines » detor
pofitîves & une négative. Les dcuir
racines pofitîves font réelles , lorfque ^
hb eft plus petit que -^ a^. Ces deux
racines font égales entre elles , lorfque '
.^ ^^ s=£^ -^ 4^ \ enfin ces deux racines^
font imaginaires 9 lorfque ^ bb eft plus
grand que -^ 4' > fa racine négative eft
toujours réelfe & égafe d fa fomme des
deux racines pofitives. Ces trois racines
font femblabies d celles de la formule
précédente x^ = ax -¥- b\ mais les deu3B^
racines négatives de celle -cy (ont les
dieux racines pofitives de celle-là > & a0
o Nouveaux Elemini
contraire la racine poficive de x^ :=
-4- i eft la racine négative de x^ =s ax^
*— h» Pour reibudre l'équation x^ == ax
*-• ^ 9 voicy ma méthode.
I^. Je tire la racine quarr^e d'^^donc
je prens les deux tiers.
i**. Je divife i par 541 & j'ajoute le
quotient à ^ 4.
3®. Je tire la racine quarrée de cette
fbmme , que j'ajoute aux deux tiers de*
la racine d'^. La {bmme donne la racine
approchée & négative de l'équation pro-
poféc , que fi l'on veut avoir une fécon-
de racine négative plus approchée, on
otera V 4 de cette même racine , foit le
rcftejf, au lieu de divifer^ par 34, on
divifera i' — jfJ par }4j & on trouvera
de même des troifiémes» des quatrièmes^
&c. racines approchées à l'infini.
La racine négative trouvée foit ap^
pellée X,. Les deux racines pofidves cher-
chées de l'équation x^ = ax ^-^ b fc-
cont ^ «. -H y A-^{ZZ-
Exemples
Soit l'équation propofée ;c' î= 7 5 6^»'
•— Z40903.
1°. Je tire la racine quarrée de 75 6 9.
c'eft 87. dont je prcns les deux tiers»j
c'efl: 5^8. zMc:
d' Arithmétique & JC Algèbre. 4S1
^^ Je divife 240^03 par 261, tri-
ple de 87. le quotient cA 92j,que j*a-
joûtc à la neuvième partie az y^é^x
c*eft à dire à 841*
3°. Je tire la racine quarréede 841
•f- 923 = 1764 c'eft42.que j'ajoute
à 58, la fomme — 100 cft la pre-
mière racine pegative & approchée par
excez.
Pour avoir la fccoride , j ote 87 de.
X 00. il refte 1 3 , dont le cube eft 2 1 57.
au lieu de divifer 240503 par 2^1 , je
divife feulement 240903 ' — 2197, ou
ce qui cft plus commode, je divife % 1 07
par 2^1 i & j'ôtc le quotient 8 ^°^ de
1764, le refte eft 1755 ^. La fe'cott-
de racinc^iegative approchée par défaut
cft 58 -i- V 1755 ^, qui cft plus
grande que 99 -^^ Ainfî la racine né-
gative de l'équation x^ := y^69x -*-
240903 eft plus grande^que 99~'i&c
plus petite que loc
Pour avoir les deux racines po£tives
de la même équation.
1®. Je prensla moitié de 100 c'eft
yo. que je quatre <'eft ^5,00, Se que
jç triple c'eft 7500-
2*- Jote 7500 de ^jtf^ , il. refte
tf 9. dont la racine quartéc eft V 69 ou
3 ^ ^ pcia prés,
Sf
j^tz, Nêmtiâux EUmeni
l^. L« deux cadnes poficives appro^
chécs font 50 -*- V C$y ic JO-— V ^^
SiCênd Eximfle»
*
Soit l'équation ;r* = 84^ — i £o*
Je tire la racine qaatrée de S4, c'eft
5 -^ à peu prés , dont les deux tiers
font tfjf-, ou 6|.
le divife 1 60 par 3 fois 9 -^ , c'cfl;
i dice par 27 7 > ou multipliant tout par
U« ^W V^ , w ^*- ^ ^ , *- «W«A««4^
eft 1 5 -^ > dont la racine approchée eft
4 que j'ajoute à tf |. la (bmn^ en en*"
tiers I o eft la racine négative cherchée.
Car en fubftituant —10 dans l'équa-
i^on propofèe je trouve — iooo=:--
840 — i6o* Pour éviter les frayions
lorfque l'abfblu du fécond terme n'eft
paS' un quatre parfait , on peut ajouter
deux zéro au fécond terme ôc trois au
dernier. Ainfi fuppofant x^ s=» 8400;^
*-^ 1 60000. Je tire la racine appro-
chée par excez de 8 400 c'eft 92. dant
les deux tiers par excez font 6t*
. Je divife 1 6000Q par 3 fois 91 , ou
par Z73, le quotient appro<il^é par ex^es
d'Arithmetii}$$€ & iMgeire. 4^ j
*ft J87. que j'ajoute à la ncuviértie par-
tie en entiers & par excez de 81100,
c eft à dire i ^34, la racine quarrce de
la fomme ijn cft 35. que j'ajoute ï
6z. & de la fomme loi retranchant
la' dcrnwe figure, je dis que 10 eft la
racine négative exaûe pu approchée ; &
je reconno'k par la fubftitution qu'elle
eft exafte. Et fuivant la formule - «, -h
V^— |x,x,, je trouve les deux racines
pofitiv^s y^ y^4_7j ^y ^y^
On peut refoudre cette formule par
lés Tables des Sinus. Prenez i^.yi^
pour finus total, x". fj pour Sinus, i».
Faites une Règle de trois , dont le pre-
mier terme foit le fmus total des Tables,
& le fécond & le troificme fdicnt VIm
^ IT* 4''- Apres avoir cherché lequa^
tricmc terme proportionnel c dans les
Tables des Sipus & l'Arc qui luy repond
prenez le double du Sinus de^l'Arc fonfl
ttiplc di & faites encore une Règle de
wois, dont le premier terme cft le Sinus
lotal des Tables, le fécond terme Se le
troifiéme font d.ScV^ 4 le quatrième
terme eft là petite valeur dW.
S** Prenez le Sinus e du complément
S{ if
484 Nouveaux Elemens
de Tare du Sinus d à l'Arc de éo dcgrez;
6**. Faites comme le Sinus total cft au
Sinus e. Ainfi V j- 4 à un quatrième , ce
quatrième nombre fera la grande va-
leur d'Af.
y^. La fomme des deux valeurs doti*
oera la valeur négative.
Exemple*
Soit l'équation ;c5 =300^ — lOOO-
V^4 «10 i^ = y.
j la
10. S • ipooo» 5 0000 Sinus de
30 dcgtez.
. Le Sinus de 10 dcgrez eft I73tfs'>
dontU double eft 34730. Or looooo.
34730 ; 10. i^ pewe valeur dV
approchée.
J otç IX) degrex de ^p. il reftc ^od
fon Sinus eft 76604. dont le deuble eft
153108. Or 1 00000. 153208: 10.
IS ^h^ grande valeur ax.
cVtte mediode cft fondée fur ce que
le Sinus total étant 4 , la <:orde d'un arc
quelconque étant fr , & la corde de l'arc
fouftriple étant x > on trouve que x^ =«
^asx •^ a'alf. . ^ ^ \ /T
Cette méthode paroît d'abord aflcz
ûîgcnicufe i mais outre qu elle eft ws
longue , que c efk toûjouK un défaut de
ie fétvir des Table* , lors qu'on s'en peut
païrcr,& qu'il eft contre l'ordre de fuppo-
ler de^ Théorème s de Géométrie pour la
reiolution des Problèmes d'Algèbre , il y
a vifiblemcnt une pétition de principe
dans le raifonnement. Car pour refondre
une cquatioiv on fuppofe des Tables qui
ji'ont pu être conftruites qu'en reiblvanc
Ja même équation.
On ppurroit refoudre toutes fortes
d'équations par des Tables , mais afin
qu'elle fulfent commodes > il faudroit
qu'il n'y eut qu'une Règle de trois a
faire > éc point d'extraction de racines.
Pour cela il faudroit rendre les équa-
tions complètes , & prendre pour pre-
mier terme fixe , & qui répondroit au
i^nus total , le quotient du fécond ter-
me divifé par l'expofant de la puiflan-
ce, &c.
Dans la formule jc^ = ^ — ax^ il
n'^y a qu'une racine réelle Se poficive , qui
ne vient jamais (bus une forme imagi^
naire , fa valeur eft ;«► = y^\ b -h
yiyy -*- -^ 4^ — yTTyZZy^bb^ -^ 4^
Soit l'équation propofée ;tf's=5 ^8 —
I®. Je prens la moitié de 08 , c'cft
s 1 iij
ttouveMx Elemem
49. dont le quaric eft z4oi«
x°. Je prcns ic tiers de 4c , c*eft i 5."
que je cube, ^cft3j7r.
2*. Tajoûte 1401 a 3275, &|c tî-
te la racine quarrée de la tomme %'^yé9
c eft 7^.
4**. l'ajouce 49. ïy6 ^ic )'6te 49 de
7^ 9 la tomme eft i iç , le reftc eft 2.7»
les racines cubiques de cette fbmme êc
de ce refte (ont 5 & 3 » dont la diflferen-
ce X > eft la racine cherchée.
On trouvera les deux racines jiega ri-
ves pat cette formule \ (bit la racine poix-
tive X =3 ;& , les deux racines négatives
feront 7 == — ^a:» -»- V ^^^^^^T^l
4**
2>r /4 refûlution des smres formules d0
^ troifiéme diffr^*
FAites évanouir le fécond terme, &
vous réduirez l'équation a une des
formules précédentes.
Exemfte.
Soit réqiaation x^s^yxx -¥ 300-
Suppofcz X «= -i^ , la fubftiiation
donne y ass ^oooo «-« XIOO^ > & Is^
J^AtiémtiqHe & d*Algehri. 4^7
formule précédente donne ^ = 3 o > &
500
par confcquent x = s= i o-
Second Exemple.
Soit l'équation x^ == ^oxx -f- zox
Suppofez ;if s= jf -H I o en prenant i p
ISS tiers de 30* nombre des xx. La fub-
ftitution donne jfî = 3x07 -+- x$^j^i*
Je trouve par les formules précédentes
7 sss a, I » & (^ar confequent at s=s 3 1.
RemaréjHi.
Les Problèmes plus que déterminez
du troifiéme degré (e refblvent de même
que ceux du {econd, & cela cft général
pour tous les dcgrez.
Il n'y a point de règle générale pour
xefbudre les ProUemes indéterminez du
troi(iéme degré. L'adreile confifte à for-
mer tellement le fécond membre arbi^
traire de réquation qu'il ne refte que des
x^ & des XX > ou des x x Se des x > ou
enfin des x & des nombres , afin que le
Problème fe réduife au premier degré, &
qu';i; foit rationelle.
Sfiiii
4SS Nouveaux EUménî
Exemple.
Trouver de$ix cubes , dont U fomfnejoit
igéle k la différence de deux autres*
Soient les deux cubes donnez 8 & i."
leur différence cft 7. on demande
deux cubes dont la {bmme foit 7.
Je fuppofc 8= 4^ & I = b^ foit Tan
des cotez des cubes cherchez a — x ySz
l'autre cx^-^'b. Lafommedcs cubes cft
4' — 3 aax -+- 3 4xx — x^ -f- c^ ;r' — -
3r<r^ArAr h- 3W^a: — ^^ = 4* — b^ yôc
cette équation étant préparée , je trouve
r' x' -+. ^4x X ■+• ibbcx
— lx'« — ^cbbxx' — 3 44,r=o>&
divifant tout par x » j'ay
r';c;(f -«- ^ax-^zbbcx
— i;r;c • — ^c cbx ' — 344 =!3 0>
& parce que c eft indéterminé , je (up-
pofe ^bbc ^:=iiaa 9 afin que le dernier
terme -f- j^^c s'évanoUiflant.
— 344
il ne refte que des xx Se des x, donc c =s
. Et fubftîtuant cette valeur je trou-
ve a: = ^* ^ "^/^ — == -T- Les deux
cotez des cubes cherchez font { & 1»
£ Arithmétique & d' Algehrèl 489
dont la fomme de cubes ell ^ = 7.
Chapitri IV.
De FroHemes du éjuatri/me dejrf.
IL y a 54 formules, ;r* =ï4S;e'*=ss
44 , j^ c=3 4Ar -H i^, AT^ = 4A- —
h , &c. de ces 54 fonnules il 7 en a 8
purement négatives x^ s=î — éi^y oc^
— 4a: •— ^ , a:* =« • — Axx — ^> >H'
-^- éXX -— ^A: ' — Cy X^'=, — 4Af^ — • ^^fAT
— c^ x^ s= — 4Af' — iAT*— er, a:* =3
• — ax^ ^ — ^ATAT • — ^a: — d* Qui ne
différent en rien pour l'expreiEon des for-
mules pofitives oppofces , fi ce n'eftdans
les fignes h- & — . Il y a outre cela trois
formules x^ s=: 4ArAr h-J», x^ z=s4XK
— ^ , x^ =sb — ^ATAT qui font du fé-
cond degré , & l'équation fimple x^ s=3
4^, qui n'eft que l'expraélion iimple &
numérique de la racine quatrième ^ de
forte qu'il n'y a proprement que 42^
formules où l'on ait befoin de méthode
nouvelle pour les refoudre. Elles fe peu-
vent toutes réduire i l'une de ces deux
formules du troifiéme degré x^ s=s ax
H-^s ;c^=3^^— .4A^ Par la Règle fut^
vante qui eft de Moniieur Defcartes.
4*0 Nêuviâux EUmens
^oit Tequation quelconque x^ f* ^
4X^ HH. bx^ ^cx ±^ d. Je fuppofc jc =
jr i: -— * & en fubftituant cette valeur
je trouve une nouvelle équation du qua-
trième degré où U fécond terme eft é-
vanoiii. t4 ^ ^j,. ^ £7 db A = o, i
la place de laquelle j'écris «,* ^ xfx,^
-^ff^^^ 4A&*. — ^^s=: o. Cette
dernière équation eft du troifiéme degré,
laquelle étant refi>UKf par les Règles du
Chapitre précèdent , il faut écrire de
nouveau ces deux équations.
Ces deux éqcations du fécond dçgté
étant refoluës donneront les quatre va-
leurs d*7 , & par coofcquent les quatre rjh
leurs ax*
Exemple.
^ Soit Téqaation propofée jr^ ... l-^.^
•— lojr -♦- ^ c=B o. Je iiippofe pour ab-
breger le fécond terme évanoiii.
Donc I7=a/, 20 =3=:^ j ^œsjj.donc
fui van t la fonnulc «,* hk xfxMcc. On
Aurax,^^ — 34«'^^ S'S*^*' — 400 =:o»
Je a:ouve«r«.aa 16 & «rœ 4S.& fub*
êC Arithmétique & d'Algehre. 4^1
ilituanc cette valent dans les deux équa-
tions du fécond degré yy > — «'J "*" »
xAj&c. Je trouve jfj — 4J"-* 3 =9»
Se yj ^ 4^ -+■ ^ = O > qui me don-
nent pat les règles du Chapitre fecond>
CCS quatre racines x -+■ V 7 , 2 — Vy^
— -1 -^y ly — X — y 1*
On peut démontrer ccttej Règle de
deux manières, i^. Par les effets à po^
fierieriy en fubftituant les formules uni*-
verfelles des racines dans la formule Uk
niverfelle de l'équation ; car les deux
membres étant égaux , il eft évident que
les racines font juftes j on prouvera qu il
y en a quatre & pas davantage. Cette
manière eft prefque impraticable dans le
3uatriéme degré , i caufe de la longueur
es formules. La féconde nlàniere de
démontrer eft beaucoup plus (impie ôc
{>lus élégante -, & elle eft particulière i
'Algèbre. On démontre par les caufes
à priori pour parler dans les termes dç
l*Ecole.
Soit réquation du quatrième de^ré
x^ — dxx ' — fcr — c ss; o 9 qu'il faille
réduire au fécond & au uoiûéme degré.
Je fuppofe quVlle eft formée par la mul-
tiplication de ces deux-cy.
XX — yx ' — X, =0
XX -^ yx -^ t jsst a
4^1 NôUi>e4M)â Ekmeûf
Le produit cft x^ ^^jjxx — ty^ ^^- r£
— ZiXX — jby^c == o
-H txx
d'où je tire ces trois équations tr -f^ s, -^
^£=7 4; ty -^ x,jfs=:t-ytz,=i Ci donc r=:
— y & fubfti tuant cette valeur dé t\
dans la féconde équation , j'ay ^
by ou X.Z. == -^ — 2 , & en /a
fubftituant dans ïa première j'ay jy ^^ x*
• :=:=: 4 ou 2,2» =719 4Z, -f- C *— yjz»
-~ — ^ 1 & par confequent zp =
^%^h — M ^ fubftituant cette valeur de
xr dans Téquation r =3i — & dans 1 c-
quâtion r j h- z.y rs=i b y je trouve ^<^-^
a^jf* -♦- 44jjr — . ib =i o. conformc-
imcnt i la Règle , ce qull falloit démon-
trer^
RiftArque.
Sôit la formule univerfelle du trdiîc-
tne degré x^ =: ^- éxx ^ bcx ^ dtf
Ei=o. une des valeurs d'^r eft x:=iy'^:
£ Arithmefttjue é" d'Mgehre. 49 j
aaibccy &c. £t les de^x autres fe
trouveront par une équation du fécond
degré. Par exemple foit x^ ^= ^xx -+-[
6x -i- lo. donc 3 = 4, 6 = ^<r&20
i=:zdef. Je trouve par ma formule j=a
f o o -^ 8 «^^ 3 >&c. as I -^ y 3 1 ^ H- Vléy
== I ■+• Vî Z7s=54, &«,=y5i4-..i3
e= I. doncAT = ç. Jedivifc x^ ^^ 3Ar;tf
• — 6x * — 20= o. par jc --f. j , le quo-
tient eft une équation du fécond degré
qui renferme les deux autres valeurs djf .
J*ay trouve de même une formule u-
•niverlellc pour les quatrcs racines des
équations du quatrième degré, & parce
3ue Ton peut fuppofer arbitrairement
ans l'équation un ou plufieurs termes
rz o. Si Ion fuppofe aufli dans les ra-
cines tous les termes où ces lettres éga-
les à zéro fe rencontrent , fi dis-je oix
les fuppofe évanoiiis , on aura la formu*
le la plus fimple pour chaque cas, non
feulement du quatrième degré \ mais en-
core du ttoifieme , du fécond & du pre«
mier. Car chaque formule des degrés
inférieurs dk enfermée dans les formu"
494 NouvedHx Elem$HS
les univerfelles des degcez fiiperiears.
Ainfi la feule formule univerielle du
troifiéme degré enferme les deux du pre-
mier , les 6 du fécond » & les i 8 par*
ticulieres du troiGéme, & la (èule fbf*
mule univerfelle du quatrième degré en*
ferme les 8o formules particulières do
premier , fécond , troifiéme & quatrième
degrez.
Il n'y a rien de nouveau i remarquer
fur les Problèmes plus que déterminez
du Quatrième degré. La Règle jgénérale
eft d'égaler tout i zéro > & de mvifer la
plus haute équatipn par la moins élevéej
ou régalement élevée l'une par Tautre»
continuellement jufques à ce que Ton
trouve le refte ou le divifeur le plus fim-
pie. Ce quf donnera la valeur la plus
umple de la racine fi le Problème eft
poifible. Cette méthode eft d'un grand
nfage dans l'application qu'on peut faire
de TAIgebre à la Géométrie. Elle eft
fi>ndée fur ce principe Metaphyfique,que
rien étant été oh divifé par rien , U r^-
fiâ c^ U quQtient font égaux a rien*
Exemple*
Soit la double équation x^ *— ixx^
•^ 43XA:— jor -H yo= o, & jtfî — '
jxx -tr 8:»: — I o 5» o j je divifc laprcr
4^ Arithmétique ç^ eC Algèbre. 495
micre pat la féconde , le quorient cft x
^■^ y = o > d'où je conclus qu'une des
valeurs à'x cft ç.
. Soit encore la double équation x^ *-^
jy^xx — xox — 100=3 o, & AT^ —
y XX -H Sa; -H I o == o. Je divife la pre-
mière par la Cbconde le quotient eft Xp
&il relie 7Arî -^z^xx—^^ox^ loo
= o. que je divife par x^ — yxx -f-
Sat H- 10, le quotient cft 7 & il refte
X4XX ~ S6x ^ 170 =: o, je mul-
tiplie x^ — yxx -H Sat -H 10 = o par
24 , afin de pouvoir divifcr iàns éa-
aion par24;rjc— -8^;^— 170. &j'ay
Z4a:^~ 168 AT a- h- i^ix H- 240 i
divifer par i4ArAf — 86a- — 170 = o,
le quotient eft y , & il refte ^ %zxx
-^ X6lX -+- 240= o OU4l;e'Aî'^^
iSiAT ~ 120 =B o. J'ay les deux c-
quations du fécond degré "24^:^: 8tfr
— 170 = o, & 41 ^AT — . i8iAr —
120 ==: o par la première xx =s
l'i ■--• — n — > ^ P*f **
feconde.;^ :=. ^^^/donc
4j«-«-8r rSijf-i-iio _
— n = —^j -• Et cette é-
cjuation du premier degré étant refoluc
par les Règles du Chap. i. je trouve x
== 5 . mais parce que la première divi-
49<^ NûHveMHX EUmens
fion qui a donné x pour quotient ne
s'^ft pas faite fans refte » je ne fuis pas
affure que ç (bit une valeur à\ ; c'eft
pourquoy je fubftitue f à la place ^xy
& je trouve qu'il (àtisfait.
Des Frobicmes indéter$nmex» dm quatriè-
me degré.
IL faut former le fécond membre ar-
bitraire de manière qu'il ne refte que
des x^ % & des x^^ ondes x^ Se des jcx
ou des XX & des Xy ou. enfin des x Se
dts nombres > afin que la valeur d*x £bit
rationcUe.
Exempte»
Soit l'équation x^ -^ î ox^ -♦- z 6xx
^^ yx -^ 9 ^=^jy > je fuppofe y .s= xx
•— ç;c -4- 3. je prens — jat, parce que
la moitié dii lecond terme — ioat^ efl:
— çatS & je prens -h 3 à caufe du der-
nier terme ■+• 9. La fubftitution me don-
ne x^ — lOAfî -*- z6xx — 7-* -+• 5
C^PSAT* lOx' -f- ^IXX — ^OX Hh 5,
donc j;c=8 23&;if=4y nombre cher-
ché.
Ayant cette première refolution j'en
trouveray de nouvelles en fuppofant x
s^ «-h4 j,en forte même que quand la
première
d'Arithmétique & iAlgehre. 4^
première valeur feroit négative , on pour-
voie par cette fubftitution en trouver
d'autres oofitivcs , fuivant la remarque
ie Monbeur de Fermât. Au lieu de fup-
pofer js== XX — 5*^-4- 3. j'aurois pu
fuppofer j=!i XX — tx -4-i»î& j'aurois
trouvé par la fubftitution en comparant
tes termes homogènes t^ss ^ &c h s=sj.
Il n'y a point de refolutions par formu-
les au de là du quatrième degré , dn
moins on ne les a pas trouvées.
Chapitre V.
JHethode gin/rdle de M^nfieur DefcAf^
fes y pour la refolution des Eqndtion^s
^m ont des résines rationelles*
1*. T 'Equation étant^rcparce , c'eft i
1 / dire délivrée de fraâions & d'iii-
commenfurables » & Vabfblu de la haute
puiiTance réduit à l'imité \ faites par la
tranfpofition que tout foit égal à zéro.
2^ Prenez touis les divifears de l'ab-
{olu, & tentez la divifion par ji: h- ou
•—chacun de ces divifeurs.
3^. Si la diviiîen fe fait fans reftepar
X — quelque divifeur y ce divifeur cft
une racine poiitive»^
Tt
45)? JNoffVtamx Elemems
Si la divifîon fe fait fans rcfte par x
-4- quelque divifeùr» ce divifcur eftune
racine ncgacire.
4^. Coocinuez de divifer les quotients.
Ut vous aiprez touttç les racines rationel-
tes pofitives & négatives.
Que fi la divifîon ne fe peut point
faire fans refte » l'équation propofée ns
aucune racine rationelle.
Et (k elle ne fe peut pas faire (ans re-
fte autant de fois que lexpofant de la
haute puifTance a d'unitex , c eft une preu;*
ve qu'une partie de fes racines eft ratio-
nelle , & l'autre inationelle dans un de*
gré inférieur.
Enfin fi la dîvifion fe peut faire Czùs
refte autant de fois que Texpofant de fa
haute puiiïance a d'uni tez , toutes {es rar
cines font rationelles.
Fremïer Exemple.
Soit relation propofée.
x^ — jtx — i8o zir o.
Les diviicurs primitifs de z8o fbnr
I. 2. !• z. Ç- 7* nombre premier»
d'où on forme les ^rifeurs linéaires..
I. 2. Ç. 7*
Les divifeurs plans 4. lo* 14* Jf»
Les divifeurs folides 8* 20« 28*70-
Les divif. de 4 dimenf 40* ^ ^. 140»
â { dimenfioo^ zto*
ê Arithmu'ifue &'JtArge$ri: 459
En tentant U diviiion par x — - i ©.
elle reiîflît
:v — 10
- i.
*+• I O^TAT •— yzx
AT — • 10
X — io
-*- 281JC' — 280
Boit je concte que une des ralenir*
dV cft -+- I o. & que les deux autres
racmes font neg«iW8 , & comprifes dans
l'éqaatign du portent xx ^ lox -i^
l^8 = o> qui fom x^mÊk — r j ^y^Z^TÇ^
Second Exrmfk^
Soit l'c'quation ;^î ^ i^t •+• jos=a.
Elle eft dans fc cas nrredaftibtc;
I^ Je prcns les divifeurs de jo. qui
font I* %. y. ç, ^. eScc* le tente la dk
Yiiîoû par a? ~ 2^ & «tic reiiflît.
Ttij
500 NêUvedHX Elemens
x^-'i^X'^' lo I XX -¥ %x — 15
X — %
x^ — ixx
-♦- zxx — 19X
X — X
•4- zxx — J^X
D'où je conclus qu'une des valeurs
d';r eft -h z.
Je continue à chcrchct Tes deux au-
tres racines dans réquation xx -^ zx
^ 15 =5 0.
Et je tente la divifion par x •— 3 •^
x^ -+• zx — • i J I X •+ j s=i o^
* — j
XX — 3*
-4- 5* — 15
* — 5
o o.
D'où je coiiclas que les trois valeoss
dV font -♦• a. -»- 3. &— î»
Jl^ Arithmetiqi^e & XAlgthrt. je*
Remarque.
Lors qu'il y a un fort grand nombre
ikç, divifeurs ^ l'opcration cft longue &
ennuyeufe , fur tout lors qu'après un
grand nombre de divifions on ne trouve
point de divifeur exaâ:; c*eft poùrquoy
Qn a cherché des Règles pour rejetter
les divifears inutiles , & elle» fe réduis
fènt j> deux.
I®. A trouver les Hmites des racines^
G^eft à dire â trouver deux nombres pat
règle générale, entre lefquels la valeuf
de la racine doive fe trouver neceflairc-
ment. Ainfi tous les divifeurs qui ne font
pas entre ces limites font inutiles. J'en
ay donné des exemples cy^deilus Cha^
pitre 5.
2*. En augmentant ou en diminuant
l'inconnue d une unité , ou de tel autre
nombre' qu'on voudra; &fubftituaiit on
trouve un nouvel abfolu qui n*a qu'un
certain nombre de divifeurs. Or ces di-
vifeurs étant diminuez ou augmentez
d'une unité ou de tel autre nombre qu'on
voudra, félon que l'inconnue a été di*
Hiinuée ou augmentée d'une unité our
d*un autre nombre, il n'y a que les di-
vifeurs communs qui puiiTent êtxe utiless
501 N^uvumx Ehmens I
& (buvenc il nj en a point du tout, ce'
qui marque que la racine efl: irrationel-'i
le » & fuppofe qu'il y ait des diviseurs i
commun», le nombre en eft ordinaire-
ment beaucoup moindre ; ce qui épar-
gne plufieurs ae divifions.
3^* Quoique la racine (bit irrationel-
le, elle peut être irrationelle d'un ou de
plufieurs degrex moindres que ne le mar-
que Texpolant de la haute puiflance. Ain*
fi dans les équations du quatriénie de*
gré , les quatre racines peutent être ir-
rationeUes du fecond degré *, 6c il faut
tenter la divifion pst xx ±: éy &par xx
±éiX ^ ^ = O » 8cc.
4". Lors qu'il j a plufieurs racines é**
gales dans une équation, il y a des re*
gles particulières & abbregées pour les
xefbudre.
ExemfU*
Soit réqnation propose cy-deffus x^
•^ yix — 280 = G. Les divifcurs^
de iSo* (ont i* 2- 4. 5. y. 8« lo*^
14. 20. 28. 3J. 4o« 56. 70. 14O'
280* Se c'eft en tout 1 6 divifeurs. Je
fuppofe jr =J j ■+► r. 8c en fubftituant
je troure f ^ ^j^ ^ ^y ^ j —
jzy — 72 — 280 = 0. ou jf5 -^
J^ Arithmétique @r Jtjiîgehre* 50^
Je prcns les divifeurs de 3515 qui
font I. 5. 9. 13. 27. 39. 117. 3 51»
Ces divifcitrs augmentez de runité
dotiKient pour divifeurs communs de la
première équation.
- 2. 4- lo- 14. 28. 40.
Ainiî de 1 6 divifeurs il n'en refte i
examiner que 6*
Remarquez que la fubftitutîon eft inu-
tile pour augmenter de 1 unité, careom-
me il ne s agit que de trouver rabfoltr
3 5 r • Je le trouve en ajoutant 72 a 200-'
éc retranchant i. de la fbmme 352*
Et généralement il n'y a qu'à ajouter
i. l'abfolu les abfblus qui ont même fi*
gne , ic retrancher les abfblus qui ont
un figne contraire.
En fiippofant x^=^j — i . on trou-
ve en fubftituant j^ — ^jj -+- 3J — 1
•— 72;i -•- 72 — 80 t=; o
ou y^ — ^jy — 69y — 209 =î o. -
Les divifeuis de 209 font !• 1 1. 19^
209. Lefqaels étant diminuez dune u-
nité> il refte poux divifeurs communs»
10. 18. 208.
Or il n'y a que lo* qui (c trouve par-
mi les divifeurs de 280. donc ou la
«ft la racine cherchée , ou il n'y en z
point de rationellc.
Oa peut s'épargner k fiibftitatip]» ,
jro4 NcMveasé» ElemMs
pat — I . Car on ne cherche que Tab-
lolu 2 09» & pour cela il faut (buftrai-*
fe die Tabfolu 2.80. tous les abfblus des
Jegrez impairs de même ligne ; &c tous
les abfolus des dcgrez pairs de difFerens
fignes, & ajouter les a&folus des degccz
pairs de même figae , & les abfolus des
dcgrez impairs de différent fignc.
Ainfi dans Texemple propofc.
ix^ — * 71 ;r H- 280-
J'écris 280 H- I — 7Z=7,o^.
De U formathn des Equations fmvan$
€ttn methodcr
Si Ion fuppofc X -^ 4 =3 o
X -^ t :=z O
X *— ' c 5=3 o* Se c^=s
4 •♦- i, & qu'on multiplie continuel-
lement ces trois équations Tune par TaU'-
tre s- on trouvera
^* * -4- dbx — abc Œ o*^
-— a ex
^^ bex*
Et parce que c =z a -^ h.
donc 4C -k- bc=s da -f-^ lab h- ie:
donc -f. 4* ^^c — yc=i —44 — 4^
— i^. Donc la formule a:'— dx — k
î=s 0 eft formée de trois racines , deux
négatives & uûe pofitivè > dont les^ deux
négatives
et Arithmétique & d^Algehre. joj
négatives jointes cnfemblc font égales
4 u poiitive.
*r -H et
^bx
X '^ c
x^ H- dxx -+■ 4ibx — abc =: o»
-»- bxx — acx
— r^AC • — cbx
En formant de même les autres équa-
tions on prouve ces grandes maximes
de l'Algèbre.
1 ®. Que toute équation a autant rfe
racines que Texpofant de la haute puifl
fance a d'uni tez.
z^. Qu[il y a autant de racines pofi-
tives qu'il y a de fois de changemens
des fignes +&*—,&: autant de raci-
nes fauflcs qu'il y a de foi« le même fi-
gne deux fois de fuite.
Cccy ne doit s'entendre que ^ts é-
quations , dont toutes les racines font
réelles &non pas des équations où il y a
des racines imaginaires.
3«. Qu'en changeant les fignes des
degrez impairs , toutes les racines pofi-
tivcs deviennent négatives ; & toutes
Vv
^o6 Npuveânx EUmenî
les négatives dcriennent poficives.
4®- Qiî/n augmentant ou en dimi-
nuant les racines d'une équation fans les
connoître » pat la fubftitution d'une nou-
velle inconnue» fi l'on augmente d'une
quantité égale i une racine négative > &
fa Ton diminue d'une quantité égale à
une racine poficive, l on diminue le norxi^
bre des racines , & par confequent on
abbaifle l'équation d un degré par l'cva-
noSilTcment du dernier terme.
Et s'il y a plufîeurs racines égales on
abbaifle d'autant de degrez qu'il y a de ces
racines égales.
ç*. L'abfolu du fécond terme eft égal
à la Comme des racines > & fi ce terme
eft nul> c'eft que la fommc des racines
pofitives eft égale à la fommc des raci-
nes négatives.
é®. L'abCblu du troifiéme terme eft c-
gal à la fomme des plans , contenus fous
chaque deux racines.
y^. L'abfolu du quatrième terme eft
égal à la (bmme des folidès, compris
fous chaque trois racines -, & ainfi des
autres.
8*. Le dernier terme ou l'abfolu eft
toujours égal au produit g;>àtinucl de
toutes les racines»
Chapitab VI.
De U mctbade dt Mediéuitn.
LA Methcxlc à^MidUtion , confîfte
à prendre pour racine de l'équa-
rion propoféc un nombre plus grand
& un nombre plus pcttt que l'une de»
racines pofitives , ce qui eft fort aifé ; en
prenant d'abord i. & 10. oii i. & 100.
ou I. & 1000. on fûbftitu'c l'un de ces
nombres à la place de Tinconnuc dan*
1 équation préparée où le premier terme
cft ^- , & tous les termes font égaux k
zero.&s'ilnctefte tien, le nombre qu'oa
a^ pris eft une racine cfact chée , s'il rcfte
quelque chofe, o^ ce rdbc eft poficifoa
il eft négatif.
S'il eft pofitif le nombre qu'on a pri»
eft trop grand, fi ce reftc eft négatif, Jc
nombre qu on a pris eft trop périt.
%\ ce nombre eft trop grand , fl faut
en prendre la moitié & fubftitucr de
nouveau cette moitié en entiers j & U
moitié de cette moitié i l'infini iofques
» ce qu'on trouve un refte négatif.
Si le refte eft négatif, iî en faut
pïcndrç le double , & Je double da
Vvi;
5^8 NoHvéMX Eiemens
double à l'infini ; & le fubftîtucr ju^
Sues i ce qu on uouve un refte p*o-
cif.
Lors qu'on a une hypothefe qui don-
ne un refte pofitif , & une hypothèse qui
donne un refte négatif. La première eft
tsop grande, & la féconde trop péri te;
il faut prendre pour rK>uveUe hypothcfe
la moitié de leur fomme , 6c continuer
de même jufques à ce qu'on trouve une
hypothefe fans refte qui fatisfait, ou deux
hypothefes qui ne différent que d'une
unité y dont l'une eft q:op grande ^ Yûxu'
tr<e trop petif e^
Exemple*
Soit réquarion x^ —• ^yox «^ xy^
S3B o- Cette équation ne peut être ré-
solue par aucune formule ; car on n'ea
a point trouvé pour les équations au de-
là du quatrième degré.
Je fuppofe AT ç= I. & il eft évident
que cette racine eft trop petite, car en
fubfti tuant on trouve . — 84^1 sss o. Je
fuppofe X = I o* & en âioftituant je
tcouve.
X 00000 — Î700 ~ 17 j == o*
€)UI 00000 — 5975 OU
Jt Arithmétiqfii & d^At^hrel i(Oc>
D où Je conclus que i p cft trop grand
^ I trop petit. Je les ajoute cnfcmblèi
cefi 1 1* dont la moitié en entiers eft 5.
j€ fubftituc y & je trouve
3125 — 2850 — 275 fi== o
ou o =^ O*
D*où je conclus que y eft la véritable
facine de l'équation propofée.
Second Exemple*
Sort réquation x^ ^ l J 7 Jr — .
^48357 s= o-
Je iuppore AT sss^ I b* & je trouve en
fubfiituant.
i 00000 -h- 2370 — ^483^7 ==^o.
ou 102370 -*- 648357= o
ou ' — 545987 c=: o-
D'où je conclus que 10 eft trop petit.
Je fuppofe X = 20. & je trouve en
fubftituant.
j2doooo-*r474o-*6483 yT^o-^
3104740.
— 648357
rir ^556383 ï= O* Doù je conoliM
que 20 {eft trop grand. J'ajoute 10 fc
^o» 9c ie ptens la moitié de la fomme>
y Y iij
fié N^itviâMx Eltmens
c cft I ^ • qoe je fiibftitue à la place d V>
te fe trouve
Il refte -4- d ou je conclus ^«e i 5 cS
trop gtAodi mais 10 étok trop petit»
c eft fonrquoy j'ajoute î o & 15» c*cft
%^. dont je prens la moitié c'eft ijl. qae
je rid»ftituc > & je tconve
14873X -f- 184^-^^483 57 c=s o.
cpi me donne ^— d'où je conclus que
j X eft trop petit & 1 5 trop grand , j'a^
joute I X & I < , & la fommc 27. je
^eos 4a ii>oit»c 13. ^qiK je iubfticuc &
|e trouve.
3701.93 -*- 3051^-^^483^7 = o.
qui me donne encor — d'oà je conclus
que 13 cft trou petit; mais i( étoic
trop grand» il faut donc que 14 (bit la
Terit^2!ç racine ou il n'y eo a point de
rationeÏÏe. Je fufaftiiuë 1 4. & je trouve
5378x4 H. 3318 — -648557 = 0.
qui me donne encor *— d ou je conclus
que 4a taciae cherchée eft entre 14
& 15.
Cette méthode eft uo peu Ismmty
mais on eft alTuré de trouver 1 la m la
racine cherchée , ou le nomhre qiti en
«pfHfoche le t^s Vil ti'y :a point de ta*
ciae esafte.
lAfflés awiriONMi^ «necacioe (bitf^^
fitivc, foit négative ( car on peut fi I on
veut fuppofer un nombre négatif*, & (ub-
ftituer conformément à cette hypothefe )
il faut divifer Téquation par .j^ -*- la ra-
cine négative ou par x — cette raci-
ne pofîtive *, & on abbaifTera l'équation
pour le moins d'un degré , te on opére-
ra de même (ur l'équation abbaiifèe pour
trouver les autres racines.
Remarquez qu'il n^^ft pas toujours ne'
celTaire de faire la fubftitution entière ,
parce qu'il ne s'agit que de voir (i le
nombre qu'on a pris cft trop grand ou
trop petit. Or on le peut jtiger d'abord
& tres-(buvent par le premier terme.
La difficulté eft de former d'abord
des hypothe{ès , <]iii approchent à peu
prés de la valeur kt^ racines cherchées;
ic pour cela il faut fe fèrvir àt% limita-
tions propres à chaque équation , ou de
la méthode que Monfieur Rollc appelle
y V iilj
yii N$0veéMx Etemens
Chapitkb VII.
Méthode des CdfcdJes.
Ulcipliez chaque terme de Vé-
'M
quation par Ton propre expo*
(ànc,&(livi(<!Z le prodaic par l'inconnue.
x^. Multipliez tous les termes de cei*
te nouvelle équation , chacun par ion
czpo(ânt ; & le produit par le double de
iTinconnuë*
}.^. Multipliez de m&me tous les termes
de cette nouvelle équation , chacun par
fon expofant. Et divifcz le produit par
le triple de l'inconnue) Se ainfi de fiiite
lufques i ce que vous n'ayez qu'une é-
quation du premier degré , chacime dç
ces équations s'appelle Cdfcdde.
La petite hypothefe fera toujours ze-^
ro » & la grande (èra le quotient duplus
Eand ab(oIu négatif, divifé par raoib-
du premier terme ; & fi la diviGon eft
exaâe il faut augmenter le quotient d'u-
ne unité , û elle n'eft pas exaûe il faut
prendre le nombre entier prochaine-
ment plus grand». .
Dans toute équation égalée à, zéro»
il y a toujours quelque terme négatif»
fi il y a au moins une racine poétive»
J^ Arithmétique & JtjUfelrél ^ fij
mais s'il n'y en a point il cît aifé d'y en
introduire , en changeant les lignes de»
termes impairs. Et remarquez que l'ab-
(blu ou le dernier terme dont l expofant
eft zéro, eft cenfé avoir un expofant paiQ
& c(ue les racines négatives deviennent
pofitives par ce changement de fignes.
La premieie cafcade donne deux hypo^
the{ès> favoir o* & le quotient cy-deaus*
La féconde cafcade aura trois hypo^
thefes ) o » ce quotient , & (on quotienc
propre.
Par ces trois hypothcfes cxtrcmts on
trouvera fes deuic racines , car la fecon^^
de cafcade eft toujours du iècond de-
gré j & entre chaque deux hypothefes»
dont Tune eft certainement trop grande,
& l'autre certainement trop petite , on
trouvera les véritables racines par la me<«
thode cy-deflus de Médiation , ou d'
proximation par (ubftitution.
Les racines de la féconde cafcade fet-^
viront d'hypothefes moyennes ï, la troi-
.ficme cafcade t & celle de la . troifiéme 4
la quatrième \ & ainfi de fuite jufques 2
la dernière qui eft l'équation propofée»
dont les racines doQ&econt les racines
cherchées. .^ »
jfi4 NûMedMx EUmnê
Eximfk.
Soit l'éqaadon propofée.
/ ~a,7^^ ^. 93<^7 -• 3780 -cs= o,
ce c cft la troiueme cafcade.
Je la multiplie par 3. x. j. ^.
& jcdivifc le produit par jf, le quociem
^^377 ~ "47-^ 9i6 =0. fccoa-
oe cafcade.
Je la mulriplie par %. i. o. & je divi-
fc le produit par ijf, le quotient cft 3^ —
57=^ o- î^y ^onc pour première caicadc.
37 — J7= o- Ses hypothefes font o
& 19- = 7 '* féconde cafcade cft
^J7 — 1 14; -*- 93^ at= o. Sc« trois
nypothefcs fi>Qt o. 15. & 39 es ^^^
r»- I.
^ Par o* & 1 9* je trouve qu'use des r*-
•ctnes de 4Ctttt (èconde caicade cft 1 1. &
par I ^ & 2 9. je trouve que l'autre cft
• Sr^. enfin dans la troifiéme caicade les
hypothdfcs extrêmes ibnt o« & ?7Sl
£t jr joignant les racime^^de la cafca-
de précédente i% ic %6* Je trouve les
^quatre Jiypothrfcs o. 12. %6. 3781.
entre o. & 1 z. je trouve 6 : entre i %,
fci6. je trouve 2i:entreztf*&378i.
;e trouve 3 o. Ainfi les trois racines cher-
rchécs de l'équatioa propoféc.
y — 5777 -^n^j^ 3780 = o.
Sont ۥ XI* ic 30*
Cbapiths VIII.
Meth^t de PUte*
LA metliode de Viete conlifte à ré-^
foudre les équations qu'il appelle
fffeEtéis , c'eft i dite où il y a des ter-
mes moyens » i peu prés de même qu*on
^efbut les éqaations funs » où il n y
a que deux ternies \ favoir l'inconnue
^un côté Se rabfoki de l'autre.
La méthode oirdinaire pour le fécond
•degré eft la pius fimple de toutes.
CeHe de Viete commence à être d'i^
jâge dans le troifiétne degré , fur tout
r»ur le oas irreduââtJe , &: elle s'étend
tous les degrez à ri^fini. On fuppofb
féquatîon préparée , c'eft si dire delivréiî
de fra£kions & d-incommenfùrables y de
labdEoIu de la hatute pailTance réduit i
i unité. On ùxp^Çt rineoimu^ de plus
d'uB chifce , pasce que lors qu elle n'eft
Sjpit d'un ohth?e,<Be ^ (i aiféel trou*-
ror ^'il ne faut point pour cela.de me^
5Yff NûUffediix Itemns
thodC) de même que dans l'extraâîoiî
de la racine quarrée & de la racine cu-
bique 9 on fuppofe qu'on fâche par ccsur
les neuf premiers quarrez , & les neaf
premiers cubes.
Il eft au moins toujours aifé de trou-
ver ctxtt, racine exprimée psu: an fêut
chifire par la' méthode de Médiation > ex-
pliquée dans le Chapitre 6.
On divife Tabfblu de droite â gau-
che , de deux en deux , Ci ic'eft une équa-
tion du (econd degré ou de trois en
trois > G c eft une équation du troifiéme
degré , & ainfi de fuite. On divife les
autres abfolus i proportion de leur di-
menHons > & on fe règle par le plus grand
dans fon genre. On fuppofe l'inconnue
égale â un binôme a-^ by dont a mar-
que le premier chifre connu, icb tnai>
^que le fécond chifre de gauche à droi-
te, & qui eft inconnu. On fubftitue fui»
vant cette fuppoiition , & on égale ce
qui refulte au nombre donné*, afin dé
crouvf^r un divifeur , mais on néglige
la puiflance pure de h.
Le quotient étant pris pour ^> on ô-
te le produit & on regarde enfaite a
M- bi comme un feul nombre 4\ &on
fuppofe de nouveaux x ^s=^ 4 -i- ^ » ou
b marque le trpifiçmç chifre ^ ic ainfi de
d' jiri^metiqHe & dAlgehrel 517
fuite jiifques à ce qu'on ait trouvé la ra«
orne ou le nombre qui en approche d'à-*
vantagc.
Premier Exemple»
Soit i'cquation x^ = 5:834;^ -h
19^00. ou x^ — 5834^ = 19500»
qui eft dans le cas irreduâiibte. '
X*. Je divifc 19Ç00. en deux tran*
dies. 19 I joG. de trois en trois , par-
ce que c'cft un folide.
i^. Je divife Tabfolu Ç834. dçdeu^
en deux , parce que c'eft un plan.
• 3®,rexamine quel eft la plus grande,
ou de la racine cubique de 1 9, ou de la
racine quarrée de 58. & trouvant que
c'cft la racine quarrée de ç8. dont la ra*
cifte approchée eft «7. Je prens 7 pour
premier chifrc de ma racine qui doit
avoir deux chifrcs à caufe des deux tran-»-
ches , ainfî 7 font des dixaincs.
Je fuppole Ar.s=5 4 -+- ^ = 70 -4- ^.
Et fubftîmam cette valeur dans l*cgaîité
X^ — 5834^= I9JOQ.
Je trouve 342000 -♦- 14700Î -i-iiotb
-+. * 5 s=^ x\ Se
— 498380— 5^834^ = ^ 5834;^;
5iS ÏToHvedMx Elemenf
ou %%66h -f- ziobb -f. i) « 84S 80.
Je prens pour divifcur 8866 -i- xio
en négligeant i»^ » & comme s*il n^ avoit
que 88^6^' -4- 210 ^^ & je dis en
84880- combien de fois 90J69 ôc je
prens pour le quotient t un nombre plus
petit , parce qu'il faut que non (êule-
ment 88 66* -H iio* puiflc être ôté
fliîe 8a88o* mais il faut quon puilTe d-
ccr 8866* -h ziotb -+-*^ Ainfi je ne
prens que 8 =5 * que je fubftituë , & je
trouve 84880 = 84880.
, D*où je conclus que la racine cfaer«
chéecft78«
Second ExemfU.
m
/
Soit Tcquation x^ -+- 3004?=*
384C638, je divifc 3845638 en deux
tranches 38I4.5638.& parce qucTab-
folu 3 00 cft ac quatre dirocnfions 5 Se
qu il n*a qu une tranche , n'ayant que
trois chifres, je me règle par ribfolu
38 I 45638. & je prens pour prcmic-
i;c figure de la racine cherchée la jjaci-
ne cinquième enfenncc dans 38 : c'cft
X. & ce font des dixaincs.
Je fuppofc donc ^ s= 20 n- **
Et en fubftituant je trouve
d' Arithmétique & d'Algehri. $19
3200000 -H 800000^ -H 80000^^
-f- 4000^* H- 100^* H- ^J -+. 6000
•f- 2 00^* OU
3206000-+- 800500^-+- 80000^^'
-*- ^oQob^ -*- 1 00^* -i- ^^ =: 3 845 63 8
il iefte8ô0300^ -4-80000^-4-4000^?,
-4- lOOi* -1-4^=5 639638.
Je prcns pour divifcur 884400*
800300
-4- 80000
•4- 40QO
-4- 100
884400 ce qui me doiW
ne moins d'i pour quotients d'où )e coiw
dus <^e la racine cherchée eft entre 20
& 21.
Cccy peut fuflSte pour donner une
idée de cette méthode» qui a été ex-
pliquée fort au long dans tous Tes cas'
jufques au quatrième degré inclufive*
ment par Thomas Harriot Anglois, qui
a faitjà deffus un gros Volume in fo*
lio. (9l doit en coi matières fe con-*
tenter de prendre tout Tefprit & toute
la fleur de ces (brtes d'inventions , Sc
laifTer la peine du détail avis: Calcula
teurs de pi gftifioiii
V
51C Nouveaux Elément
jldditUns & écUirctffemens fur qH^l^ues
. tndrMs*
CHap. I. pag. I. il y a des unitez r/^/«
les , comme lors qu'on defîgne un
tel ècre oa une telle manière d'ètxt ; un
homme y nnfony &cc. & désunirez arti^
trdires > comme lors qu'on die nne Kor
tion ) une armée , &ç ce fenc des tous
Moraux compofez de panies réellement
feparées ; & qui ne u>nt pas de même
nom que leur tour> mais que Tefprit unit
fous diâfer ens rapports. Nous n'avons les
premières idées àt^ nombres au'à ^l'oc-
cafion de plufîeurs fenfacions cfifFerentes
ou diftinâes de même genre*, & qui con-
yiennent au moins ibus l'idée générale
derètre.
Cliap. 1. pag, 4. ligne 17, ÏVnité féiit
une effece de nombre À part > parce qu'eJ- .
le a ptufieurs proprictez^qui ne cQ|^ien-
nentpas aux autres «lombres & JPcon<-
traire » c'eft pourquoy Moniteur Barrou
dans fes Commentaires fur le 7. 8 & 9
Livtes dts Elemens d'Euclide diftineue
dans plufîeurs propofitions celles où la**
nicé eft prife pour nombre » & celles où
elle n eft pas prife poiu; poxobxc. ^
.Chap«4«
JtArithmetiéfue & d'AIffirf. jsi
Chap. 4* page 19. l'expreffion dtsnonv-
htcs qui eft demonftrativement U plus:
iimple ôc la plus naturelle eft celle àe^
points qn ,
deux :
trois, :
quatre | &c.
Ainfi pottr eYprinier 2341 9 j'écris
rois ;^ i. : • niais afin que cette ex-
preiCon fût commode & praticable , il
faudroit que la progreflton au lieu d'ê-
tre de dix^n dix» ne fut ^ue de j en
5 , & qu'on exprimât les zéro » ou k»
places vuides par autant de points ho-
rizontaux d'un rang plus élevée Par
exemple pour exprimer 5, zj » ilf^
61^ > &c. i'écrirois .•,.••, . • • •»
•^ • • • • y &c. il eft évidem qu'cin ne
fauroit imaginer d'expreflîon plus Cm-
{4e 8c plus abbregée que «elle des points^
,êc qu il y a ti!nr rap^rt naturel entre Vex-
preifîon & la chofe exprimée > lors qu'on
exprime un par un point y deux par deux
points, 8cc. £c de même une dixaine »
deux dixaines y &c. une. cent aine , deuxr
€entaines9&c«r pat un poim; , deux pointSr
êcc. avec les n^arques^ 1 es plus hmples^
qu'il foit poffible de leur va leur r
Page %o. \iffxç^,^.fuw4fft €em
Af X
511 NoMVéSdHx EltmeMS
frcjji§m GiométriqHt , c'cft i dire qu'aa
lieti d-CAp&Hnet aiufi lt% nombres.
no I*
dix I o
cent J oo
mille I ooo
mittii»^ 'loooooo
billion I ooo* ooo* ooo
Cfiilîon X 000* ooo* ooo* OOO* &c«
On les expânaeroit de cecce manière,
un I
^ix X o
cent loo
mille ico.oo*
milKon loooo* oooo*
billion I oooooooo* oooooooo*
trillxon loooooooooooooooo.
<ooooocoooooooooo* &c.
où le nombre des zcxo va toujours en
doublant.
Page if^. pour démontrer par exens*
pie que 2) 571 eft divifible par 9. par*
<eque2-^-3H-Ç"+-7"+-ie=i8, &
Cfue I -♦- 8 = 9 ; voicy comment )c rai-
ibnne 23^71 eft la même choi^ que
20000 -f- 5000 -4-500 -♦-70 -♦- !•
Or par la Table cy-deflos il eft évident
<jae 20CCO étant divisé par 9 , il rcftc
2 : que 3000 étant divisé par 9 il re-
fte 3 : que 5^00 étantdiivt^é par ^ il ce^
i'Afitimefiijtiê & /jUgelri. ^j
fie J, &c. donc 23 Ç71 étant divisé par
^, il tcftcra 2-*-3-i-5-i-7-i-i. donc
fi X -♦- 3 -^ 5 -H 7 H" I =; 1 8 cft divi-
fiblc par 9. Le nombre donné 23 571
fera aufli diviiible par 9. & fi ce refte
n'eût pas été divifible par 9 , mais qiî'ft
y eut un fécond refte» le nombre donné
ti'auroit -pas été divifible par jp , & il y
auroit eu le même refte. C'eft le même
raifonnement pour les nombres diviiibles
par j.
Pages 241. 243. & 244* cette mé-
thode eft d'Oughtred j & en voicy lape-
monftration.
Dans la Regle^ de trois i oooo<>
80902: 3987J. 32260* il faudroit
luivant la Keglegénérale multiplier 8090I
par 39875 > & divifer le produit
^it^96yi<0 par looooo. ceft adi-
ré qu'il faudroit retrancher de ce pro*
duit les cinq derniers chifres 67250,8^
que le quatrième nombre cherché (êrcit
32259 ^jy^ ^^ ^ peu prés en entiers
J\zi6oy mais parce qu'on prévoit que
es cinq derniers chifres 67250 font
inutiles » puis qu'ils doivent cjtre retran-
chez , on peut s'épargner toutes les opé-
rations qui les produifent; & pour cela
je ne multiplie que les tioipfares dont îe
fnx>duit eft égal ou piss grand,. ou ap^
5^4 NouDeâHX ÉïemeHs
prochant de looooo- Or 8090 ir cft
la même chofe que 80000 h- 900 -*-
X. Se 3987$ cft la même chofè que
â 0000 -H 9000 H- 800 -H 70 -I- 5-
c commentant par 30000 » je vois
qu'en le multipliant par 1 , il ne produit
que 60000 > mais parce que éoooo cft
plus grand que la moitié de looooo*
Je retiens i. & je continue de mulcH
ÎÙer 8090 par j , & aii produit ^4x70.
'ajoute cet i.& j'écris 24271-, qui rc-
prefente 24271 ooooo^ùu plutôt
1,427060000-
Je palTe enfuite au fécond chifre du
mulciplicateiir qui eft 9. & qui vaut
9000» Bt afin que fon produit (bit égal
ou plus grand ou approchant de i ooocx^»
il faut que je le multiplie par un nom^
bre de centaines > ou du moins par un
nombre de dixaines » ainii je multiplie
feulement 809 par 9» & j'écris Icpro-
duit728i»qui rcprefcnte728iooooo
produit de 80900 par 9000* ou plutôt
il me reprefente 728 1 1 8ooût produit
die 80902 par 9000. & ain£ du tefte.
Page }oj. RegU ginérédê*
Voicy l'origine de ces formules , (oit
réquation propofée en entiers aP = 4?
Hh ^ » & que X» ibit plus grand ou plus
jpetir que A de rnoins dTune upité*^ Je
Jt ArithmHiijHe & itAtgehrel jïj
foppofe z, Tsst ^ a -%- X. donc X vaut
.plus que -j 4 *— I ou moins que ^a -+-
I . j'élevc ce binonae ^ iH- a: à la puif-
iance f ; &c j'ay dans le quarré x, 2» =:
-| 4ii -H 4x -4- Ar;c =î 44 :!: bv Se dang
le cube j'ay &' 5=» | ^^ -♦- \asx -^ ^
sxx -*- ;tfî t= 4î :*: ^.
s Je forme de la puiflance de ce bino*^
me deux fommcs alternatives en pre-
nant le premier , le troifiémc , le cin-
quième termes, icc. d'un côté •, & le fé-
cond, le quatrième , le ifîxiéme, &c. ter-
mes d'un autre côte. J'égale chaque fom-
ttie a — 5 d'où je tire les valeurs
diVf & pat ronfequent de z* racine ap-
f>rochéc« Et en continuant l'opération
ur les mêmes principes & les mêmes
formules , on trouve une (iiite indéfinie
de racines qui approchent toujours de
plus en plus à Tiniini.
La raiton pourquoy la puiflance entiè-
re du binôme étant égale à 4P ^ ^ , j'éga-
le chaque fbmme alternative à la moitié
de 4P :+: b. C'eft que ces deux fonames al-
ternatives font fcnfiblement égales & à
moins d'une imité prés. Car ba — ^=a
c, &que riEbit une fraâion; toute pui^
fance d 4 — « 4 fera auflî une firaélion. Ot
iâ puiflance d'4 r^ b ^9t femblable à là
^x6 Nouveaux EUment
EiMTancc homogène d'à ^ b^ 8c route
i différence confifte en ce que tous le&
termes de celle- cy font pofitifs , & ceux
àc l'autre font alternativement pofitifs &
négatifs. Le cube d'4 -h ^ eft 4^ h- 3 aat
-f- ^skk -f- i'i le cube d^ — b cft é^
•— ^aab -♦- ^dib — b^. donc fi a Cvuc»
pafle h de la quantité c » 4' h- 3 ^^^ fur-
J»aflcra 3 m^ -*- ^J de ci , c*eft a dire que
a première fomme alternative furpaflera
la féconde de moins d'une unité. Or par
l'hypothcfe dans le binôme 74-+- jc î -
4 furpaflc, ou eft furpaffé par x de moins
d'une unité; donc dans k quatre j ma
-^ MX "i- xxy Se dans l'équation ^ sa
j-*- MX -î- XX :=s: MA -^^ b ')c puis égalcT
\ d4 -H xxy Se MX chacun a ^"^ ~t
& égalant 4*, je trouve ;c = -^ 4 :*:
~ , & par confcqucnt * 2=3 | 4 •+- jir
ssz é ^ — , & dans le cube j'ay | 4*
V l4;r;f = -ii^ Sclasx-i- x^
•==: — ^= — . Le Problème cft plus que
déterminé, puifquc fay deux équations
& que je n ay qu'une inconnue ; & ope^
çant fuivant la Règle de ces Problèmes,
je trouve ;r == | 4 -+■ t^ l > & P»
JC Arithmétique & J^jilgehre. 517
confequcnc «, = 4 -♦- — ^ — r > &c,
. Page 45}. ligne 14. 24;y — A23 s=
^z,«» =sii^Mr, une des valeurs at dans
cecce équation fimple eft 6 > car 24 fois
3 6> moins 423=5864^—423=441
quarré de 21 > & puifque ^x -^ 1%^=^
3 6f on trouve at «=» 7 & & = 7. Je ne
marque pas comment on peut refondre
ces équations fîmples du fécond degré :+;
axyç -^ y r=:jj. Ces équations font tou-
jours infolubles , lorfqu'elles fe réduifent
i divifêr en deux quarrez en &aâions >
un nombre qui n'eft pas compofé de deux
quarrez en entiers -, ainfi 6 — xx *= Hf
cft une équation infoluble. Dans les au-
tres cas , lorfque m ou b font des quarrev
pofitifs, il fera toujours aisé de les re-
îbudre , comme Téquation cy-deflus jjjr
^^ z v=: Hu. Mais lorfque ni 4 ni ^ ne
(ont des quarrez poiîcifs , on pourra (é
fervir des Règles particulières que je don-
iieray dans lellecciiil ^ts nouvelles Dé-
couvertes ; & qui font trop longues 6c
trop difficiles pour trouver place dans
<des £lemens«
FIN.
é^t
ERRATA.
PAgc 14. ligne 18. vingt'HH , delc.
Page ij. lig. i. ^imc'Un > lifez visfte^
deux.
Page jj. lig. 11. 4j#i,lifer 231^.
Page 103. lig, \6. U faufirsOia^ doitt
lifez la divifiùu doit.
Page Ï07. lig. 20. différentes à prap&f^
tioH » lifez en frofortion différente*
Page 190. lig. li. dhi lifez dF.
Page 131. lig. 15. mefuré^jQ. lifez «y^
furé far 10.
Page 3}i. lig. i« rjr4r/i^ii / , lifez rÀf^
tmn k^
XrrRES DÉ MATIÏEMATI^E^
Imprimez» 9 û$$ qui fi trouvent chex^r
Jeak JaMBERT, frés des AugH*"
, Pins > 4 l'Image Nétr^Dame*
TRaîcé Machcmacique> contenant lc% princî-^
pales Définitions^ Problèmes & T heoremes
' .-d'£aclide> r Arithmétique en tontes Tes par «•
tics y la Trigonométrie, la longimetrie , U
* Planimetrie & la Stéréométrie^ les Fortifica-
tions FrançoiLe , Hollandoife , Italienne ic
Efpagnole , la maaierc d'attaquer & de d«f-
> fendre les Places , la Perfpeâilvc Militait e>&
la Géographie UniTerfcUe par T. Luders 9 in
fol.
Les dix Livres d*Arehîte^re de Vitruve par M^
Perrault, fol.
Les Oeuvres Mathématiques de 5tcyin> in fol.
Les Oeuvres d'Architeâure d'Antoine le Paul-
tre, foL
La Dioptrique Oculaire du P. Chérubin , fol.
Traité du Jardinage , eancfai de divers deflein»-
de Parterres > par Bojceau^ in fel.
Méthode pour bien dreâer toutes fortes deCom*
ptes à parties doublesj par le fîeur Irfon , fol^
Les Oeuvres Mathématiques de Marolois > foL
Tables Agronomiques de Lanfberge , fol.
Fortifications du Chevalier de Viilt >• fol.
Artillerie de Cafimir , fol.
Mctopofcopie de Cardan , fol.
Fortifications de Dogèn > fol. •
Les Edifices Antiques de Roihe par M« des Gb»
detz, in fol.
Afiâfié^ PhilofffphiéL M^themstic^ Befini , fol. Sr. %■
l^fiorgii Cof{Hf^ , fol.
idc mni T(^ogr0{hiii G/tlliê y 4 vol. folr
"BucUies Commâniini , fol.
Z>f/i?> & Offeft^ dcOe Fiaxxe, di Jkrium , fbf.
Liwes di KMfigétion.
Le petit Flambeau de la Mer , ou le Yciitàbjc
Guide des Pilotes > 4«
Le Tiefor de la Navigation>par filondel » 4.
L'Art de navigec par le Quartier de reduâioD^
par le Compas de proportion, par filondel y 4;
Le Pilote Expert , par Dacier , 4.
L*Arcbiteâure Navale qui enfeigne la conilm-
âiion des YaiQ'eaux,GailereSj&c.par Dacier^»
Le Didionnaice de la Marine > S.
Traité des Pratiques Journalières des Pilotes».
pat Cordier , S.
journal de Navigation , par Cordier , 8.
Tables Aftronomiquc»^ de Pagan, 4»
XJfagcs àts Globes , de Blacu « 4.
Oeuvres du P. J. François.
Projet d'une nouvelle Mécanique^ par Mofifieur
Varignon , 4.
Des principes de i*Architcâare ,. de la Sculpcs»
re > de la Peinture & des autres Arts qui en-
d^ependcntj^ par Monfieur Fclibien « 4.
Pratique Générale & Méthodique des Changea
étrangers t p^ Monfieur Irloa.
Archimedié Opers « 4- ">
A^oUonii Pergâi CûnicM, ^ Bkrrfitêi
Thêpdêfii SfhtrUa. J
*«— tjfifdem» LeBioms Oftiau (^ Giêmitrké ,. 4^
ArgcliEpbemerides^ 3 vqI* 4*
Primum mobile , %. voU j^
Ptolomàus pdrvfés , 4,
De diebuâ Criticit,
fmndtfiwk SthéLrkm , 4.
CA/afi MechanicâfHm , m 4.
De Menjleur Ozanam»
Cours de Mathématiques» qui comprend toutet-
les parties de cette Science > divifé en /. voL
in 8. ou font les Elemens d*£uclide » l'A-
lithmetique 4 la Trigonométrie > les Tabler
dé Sinus > la Géométrie , Théorique & Pra*
tique , la Fortification , les Mécaniques > Iz
PerfpedHve, la Géographie , la Ghomoniquc
ou Sciences des Cadrans : tous ces Traitez
ce rendent en corps ou ftparement.
Kccreations Mathématiques Se Phyfiques j qui
contiennent plufieurs Problèmes d*Arithme-^
tique , de Géométrie , d'Optique> de Gnome-
nique, de Cofmojgraphie » de Mécanique , de
Pyrotccnie, & d?Phyfique, avec un Traitfe
nouveau dts Horloges Elémentaires ^ x. y. (^
Oeuvres d'Henrion,
Les Tables deMoncoyal r 4*
Les quinze Livres dts Elemens Geometriquet
d'Euclide, 4.
Les mêmes en deux vol. t.
Les Memoites Mathématiques» z. vol. S.
L'Ufage du Compas de Proportion, nouvelle Er
dition^/
Les Triangles Spherîques de Theodofe , S ,
L'Utkge du Mccometre &de la Bouffolc^ 8v
La Gcomctric d'Errard , 8. i
L'Arithmétique de Chauvcr» par du- Lac , t,
Cofmoeraphie Univerfcllc , 8.
Ufage des Globes, par Hiies , 8.
Cofmologie du Monde > 8*.
ïogocanon ou Règle proportionnelle , f,
Artillerie de Dàvèlourt , ».
Jif^iti Aftl^logiquc de B.«uxtZ4tt , 8^